Skip to main content

Full text of "Dictionnaire des hérésies, des erreurs et des schismes : ou, Mémoires pour servir à l'histoire des égarements de l'esprit humain par rapport à la religion chrétienne ..."

See other formats


ENCYCLOPÉDIE 

THÉOLOGIQLE, 

on 
SEUIIÎ  DU  DICTIONNAIRES  SUR  TOUTES  LES  PARTIES  DE  LA  SCIENCE  RELIGIEUSE, 

OFFRANT    EN     FRANÇAIS 

la  plus  cl-airl,  i.a  plus  kaciu:,  la  plus  commode,  la  plus  variée 
I':t  u.\  plus  complktl  des  tiilologils. 

Cr.S    DICTlON.NAini.S    SOiNT   : 

I>ÉCIUTl)nF    SAINTE,    PK    PIIII.OLOGIK    SACUÈE  ,    HE    MTUIIGIE  ,    DE    DROIT    CANON,    d'hÉRÉSIBS    El 
DE    SCHISMES,    DES    LIVUES    JANSÉNISTES,    MIS    A    l'iNDEX    ET    CONDAMNÉS,    DES    PROPOSITIONS 
CONDAMNÉES,    DE    CONCILES,    DE    CÉRÉMONIES    ET     DE    BITES  ,    DE    CAS    DE    CONSCIENCE, 
d'ordres     RKUatiaiX     (hommes    et     femmes),    de     législation     religieuse,    DE 
THÉOLOGIE   dogmatique   ET  MORALE,  DES   PASSIONS,   DES  VERTUS  ET  DES  VICES, 
d'histoire    ECCLÉSIASTIQUE,    d'aRCHÉOLOGIE    SACRÉE,  DE    MUSIQUE  RELI- 
GIEUSE,   DE    GÉOGRAPHIE    SaCRÉE  ET   ECCLÉSIASTIQUE,    d'hÉRALDIQUE 
et    de    NUMISMATIQUE    RELIGIEUSES,    DES    DIVERSES     RELIGIONS, 
DE     PHILOSOPHIE,     DE    DIPLOMATIQUE     CHRÉTIENNE 
ET   DES    SCIENCES  OCCULTES. 

PUBLIEE 

PAR  M.    L'ABBÉ  MÏGNE, 

ÉDITEUR    DE     LA    BIBLIOTHÈQUE    UNIVERSELLE    DU    CLERGÉ, 

00 
DIS    COUKS  COXaPZ.E'TS   SIR   CHAQUE    BnANCIIE    DE    LA   SC1^:^'CE   ECCLÉSIASTIQUE. 

50  VOLUMES  lN-4°. 

PRIX  :  ()  FR.  LE  VOL.   l'Olll    l.E  SOI'SCRIPTEIK  A   LA   COLLECTION    ENTIÈRE,   7  FR.,  8   FR.,   ET    MÊME  10   FR.  POUR  LU 

SOIISCRIPTEUR  A    TEL  Oli   TEL  DICTIONNAIRE  PARTICULIER. 


TOME  DOUZIEME. 


DlCTI0NNA4Riv4a^HÈRI<:SlES;  DES  SCHISMES.  DES  AUTÎ  URS  ET  DES  LIVRES 

"jANSEMSrESn>ES^OUVRArzES  MIS  A  L'INDEX,  DES  PROPOSITIONS 

CONDAMNÉES  PAR  L'ÊGLÎSE,  ET  DES  0U^  RAGES 

CONDAMNÉS  PAR  LES  TRIRUNAUX 

FRANÇAIS. 


TOME     SECOND. 
2    \0L.    PRIX   :    16    FRANCS. 


S'IMPRIME  ET  SE  VEIND  CHEZ  J.-P.  MIGNE,  EDITEUR. 

AUX  ATELIEKS  CATHOLIQUES,  RUE  D'AMBOISE,  AU  PETIT-MONTROUGE, 

UARRIÉKE    DENIER    DE    PARIS. 


A8d3 


DK/nONWAIIVE 

DES  HÉRÉSIES, 

DES  ERIVEURS  ET  DES  SCHISMES, 


ou 


MÉMOIRES  POUR  SERVIR  A  I/IHSTOIRIÎ  DES  ÉGAREMEî 

DE  L'ESI'RIT  RIIMAIN , 

PAU  UAPrOUT  A  LA  UKIJdlON  CIlUfiTIKNNK. 


R 


•  RATION  ALISMK.  Il  faul  disliiisuor  doux 
époques  :  le  ralionalismo  ancien  cl  le  ralio- 
nalisnic  moderne. 

Rationalisme  ancien.  Au  milieu  des  cxlra- 
v.-i{j;ai)ccs  de  l'idolâlric,  des  hommes  saj^cs 
ont  paru.  Juslcmenl  choques  d(;  l'absurdilé 
du  dogme  cl  de  l'abominalion  du  culte  , 
qu'avaiont-ils  à  faire?  à  remonter  à  la  source 
des  traditions.  Dieu  leur  en  avait  ménagé 
les  moyens  :  un  homme  d'abord,  une  fa- 
mille ensnile,  un  peuple  enfin  sont  consti- 
tués les  gardiens  de  la  tradition  ;  plus  les 
ténèbres  augmentent,  plus  le  phare  lumi- 
neux s'élève.  Mais  les  sages  se  fourvoyèrent; 
au  lieu  de  recourir  aux  Hébreux,  ils  inter- 
rogèrent l'Egypte  :  de  là  le  dégoût  des  tra- 
ditions. Ceux  qu'on  nommait  les  sages  ont 
voulu  y  suppléer,  ont  pris  confiance  en  eux- 
mêmes,  ont  renoncé  à  la  foi,  ont  entrepris 
de  constituer  la  vérité  sans  elle  :  c'est  la 
première  époque  du  rationalisme. 

Pour  en  trouver  la  racine,  il  faut  fouiller 
dans  les  temples  d'Egypte,  distinguer  de  la 
doctrine  exotériquedes  Egyptiens  leur  doc- 
trine ésotérique,  suivre  la  marche  elles  pro- 
grès de  celle-ci  :  1"  raison  et  explication 
des  symboles;  2°  doctrine  du  principe  actif 
cl  du  principe  passif  ;  3"  enfin  panthéisme. 
Ce  qui  était  théologie  secrète  en  Egypte  de- 
vient mystères  en  Grèce.  Entre  la  théologie 
cl  le  rationalisme,  l'institul  de  Pythagore  est 
la  transition.  Bientôt  l'esprit  humain  s'élance 
par  toutes  les  voies  à  la  conquête  des  vérités 
primordiales  :  mis  à  l'œuvre,  le  raisonne- 
ment, la  sensation,  le  sensualisme^échouent; 
le  scepticisme  gagne  du  terrain;  la  philoso- 
phie éplorée  se  jelte  dans  l'éclectisme  et  s'y 
éteint. 

Mais,  pendant  que  s'accomplissait  celte 
épreuve,  s'opérait  une  autre  révolution.  Les 
traditions  primitives,  concentrées  dans  la 
Judée,  commencent  à  se  répandre  au  dehors 
au  moyen  1°  de  la  dispersion  d'Israël  ;  2'  de 
la  captivité  de  Juda.  Plus  tard,  les  juifs  cir- 
culent en  tous  lieux,  portant  avec  eux  leurs 

Dictionnaire  des  Hérésies,  IL 


livres  sacrés  traduits.  Un  bruit  sourd  annonce 
au  monde  un  libéralcur  :  il  doit  sortir  de  la 
.ludée,  il  rétablira  toutes  choses.  L'avéne- 
ment  du  Messie  justifie  la  prédicliou;  le 
genre  humain  rentre  dans  sa  voie  ;  une 
longue  période  de  foi  se  prépare  :  cette  foi 
guidera  la  science  dans  les  siècles  éclairés  , 
et  vaincra  l'ignorance  dans  les  âges  d  obs- 
curcissement. 

Rationalisme  moderne.  Après  avoir  som- 
meillé longtemps,  le  rationalisme  se  réveille. 
Il  marche  d'abord  parallèlement  à  la  foi  : 
puis  il  se  hasarde  à  la  perdre  de  vue;  enfin 
il  rompt  avec  elle. 

La  raison  devient  allièro  ;  elle  cite  la 
religion  à  sa  barre.  Après  avoir  étendu  sa 
domination  sur  les  sciences  morales  et  poli- 
tiques, la  voilà  qui  s'attaque  aux  faits.  Voij. 
Strauss.  On  avait  fait  de  la  religion  a  priori, 
de  la  morale  a  priori,  il  ne  restait  qu'à  faire 
de  l'histoire  a  priori  :  c'est  ce  qu  on  a  tenté. 
Dès  lors  le  rationalisme  a  dépassé  son  terme  : 
il  ne  peut  plus  que  rétrograder. 

Le  mouvement  rétrograde  est  déjà  com- 
mencé ;  la  lassitude  a  gagné  les  adeptes  ;  de 
là,  le  désabusement  et  les  défections.  Quel- 
ques-uns se  sont  jetés  dans  l'éclectisme;  les 
plus  sages  dans  l'école  écossaise;  le  reste 
erre  dans  un  rêve  vague  de  progrès  indéfini. 

Le  rationalisme  antique  pouvait  donner  la 
raison  de  son  existence,  le  rationalisme  ac- 
tuel  ne  le  peut  pas  ;  c'est  un  soulèvement 
sans  motifs  de  l'orgueil  humain  contre  la  foi. 

Pour  se  constituer  en  dehors  des  traditions, 
Je  rationalisme  moderne  a  mis  fout  en  œu- 
vre :  vains  efforts  1  Toutes  les  facultés  hu- 
maines ont  été  mises  en  jeu  :  résultat  nul  ! 
Toutefois,  l'orgueil  humain  tient  bon. 

Pour  empêcher  qu'il  n'y  ait  accord  entre 
la  raison  et  la  foi,  que  le  christianisme  et  la 
science  ne  se  rapprochent,  il  évoque  avec 
appareil  le  fantôme  du  moyen  âge:  mais 
christianisme  et  moyen  âge  ne  sont  pas  cho- 
ses identiques. 

II  s'écrie  qu'il  faut  aller  en  avant,  quoi 


DICTIONNAIRE  DKS  IIFRESIES. 


mais  ,  si  l'on  est  mal  engagé  , 


qu'il  arrive 

pourquoi  ne  pas  revenir  en  arrière  I 

11  s'indigne  qu'on  propose  à  l'esprit  une 
foi  aveugle  :  mais  on  ne  propose  qu'une  foi 
*"i»isonnabIc. 

Pondant  que  l'orgueil  philosophique  se 
débat,  la  raison  publique  a  pris  l'avance  : 
saturée  de  rationalisme,  elle  n'en  veut  plus. 
Les  théories  a  priori  sont  décréditées  :  on 
demande  des  faits.  11  y  a  donc  un  mouve- 
ment réactionnaire,  qui  doit  tourner  à  l'avan- 
tage des  Iradilions,  et  les  hommes  de  foi  ont 
en  ce  moment  une  grande  mission  à  remplir. 

Mais  il  faut  qu'ils  connaissent  l'esprit  de 
la  génération  présente,  qu'ils  se  placent 
sur  le  terrain  des  faits  ,  qu'ils  se  mettent  en 
rapport  avec  la  science  moderne,  sans  se 
précipiter  au-devant  des  nouveautés,  sans 
admettre  légèrement  les  faits  ni  accueillir 
des  théories  équivoques  :  la  science  n'est  pas 
infaillible  et  ne  saurait  prévaloir  sur  la 
parole  sacrée.  Que  les  apologistes  chrétiens 
se  tiennent  fermes  sur  les  traditions  :  ils  do- 
mineront la  science  et  pourront  l'attendre  : 
elle  arrive,  et  bientôt  elle  sera  d'accord  avec 
eux.  Qu'ils  no  craignent  point,  au  reste,  de 
se  trouver  à  l'élroil.  Le  champ  des  traditions 
chrétiennes  est  vaste  :  qui  saura  coordonner 
ce  bel  ensemble  de  faits  étonnera  toujours 
par  la  grandeur  dos  tableaux.  Le  champ  des 
traditions   chrétiennes  a  de  la  profondeur  : 


la 


de  l'Iiorreur)  ne  pouvant  pas  plus  se  rendre 
compte  de  sa  propre  nature  que  de  ressencc 
divine,  les  confond  toutes  deux  ,  soit  dans 
l'ensemble  des  êtres  ,  le  panthéisme,  voyez 
ce  mot  et  Spinosisme,  soit  dans  sa  propre 
apothéose,  l'anlliropolàtric  I 

Nous  ne  reviendrons  pas  sur  le  rationalis- 
me antique,  nous  ne  nous  occupons  que  de 
ce  rationalisme  moderne  dont  la  source  ac- 
tuelle n'est  autre  que  le  principe  constitutif 
de  la  rébellion  protestante  :  la  faculté  du 
libre  examen. 

Si  cet  examen  se  bornait  aux  motifs  de 
crédibilité,  rien  ne  serait  plus  juste,  rien  ne 
serait  plus  raisonnable  ;  mais  celte  recher- 
che ramènerait  nécessairement  les  esprits  à 
la  vérification  des  faits,  donc  au  témoignage, 
donc  à  l'autorité  :  des  lors  le  principe  fonda- 
mental de  l'orguoilleusc  erreur  du  seizième 
siècle  serait  réduit  en  poussière.  Mais  c'est 
aux  mystères  eux-mêmes  que  s'attache  ce 
pernicieux  examen,  sans  s'inquiéter  de  ce 
qu'en  rigueur  logique,  la  perception  do  l'ob 
jet  étant  la  condition  de  la  possibilité  de 
l'examen,  celui-ci  ne  peut  s'occuper  que 
d'objets  abordables  à  l'entendement  humain, 
ce  qui,  en  saine  raison  ,  devrait  l'empcchcr 
de  soumettre  les  mystères  à  ses  investiga- 
tions :  l'orgueil  ne  raisonne  pas  ainsi,  il  ne 
passe  pas  à  côté  des  objets  qu'il  ne  peut 
scruter,  et,  conséquent  jusqu'.à  la  mort  de 
qui  saura  fouiller  dans  les  cavités  qu'il  ren-      l'intelligence,  il  les  rejette  et  nie  même  leur 


ferme,  fera  jaillir  des  sources  d'eau  vive  qui 
s'élanceront  vers  les  cieux.  D'autres  feront 
coûter  ce  que  la  religion  a  d'aimable  :  ils 
feront  désirer  qu'elle  soit  vraie. 

«  Il  se  prépare  une  réconciliation  entre 
toutes  les  sciences,  dit  Uiambourg.  La  phi- 
losophie même  participe  au  mouvement  : 
elle  avait  mission  do  constater  la  nécessité 
dune  révélation  :  elle  y  a  travaillé  long- 
temps d'une  manière  indirecte  ;  c'est  direc- 
tement qu'elle  commence  maintenant  à  le 
taire;  elle  ne  s'en  tiendra  pas  là.  A  mesure 
qu'elle  sondera  les  profondeurs  do  îa  con- 
science humaine,  l'accord  de  robscrvalioji 
l)3ychologique  avecla  révélation  ne  peut  man- 
quer de  la  frapper  :  à  l'exemple  de  Pascal, 
elle  signalera  ce  grand  Irait  de  vérité;  arrivée 
à  ce  point,  la  raisonhumaine  envisagera  d'un 
autre  œil  ces  marques  divines  qui  servent 
de  sceau  à  la  vraie  tradition.  Les  miracles 
lui  paraîtront  mériter  raltention  :  elle  ren- 
dra hommage  à  ceux  qui  se  perpétuent  sous 
nos  yeux  ;  quant  à  ceux  qui  ont  servi  de 
fondement  à  la  prédication  évangélique,  elle 
reconnaîtra  que  la  critique  ne  peut  les 
entamer.  Les  choses  ainsi  préparées ,  rieu 


existence.  Le  prototanlisme  philosophique 
en  est  venu  à  ce  point  inévitable.  Ne  pou- 
vant comprendre  Dieu,  il  le  rejette  tout  au 
moins  dans  sa  révélation.  Voyez  Superna- 

TDRALISME. 

Nous  transcrirons  ici  de  belles  considéra- 
tions de  M.  l'abbé  de  Ravignan. 

«  On  se  dimandc  avec  étonnement,  dit  cet 
auteur,  comment  il  a  pu  se  faire  que,  dans 
tout  le  ciiuis  des  siècles,  tant  d'incertitudes 
et  tant  d'incohérences  soient  venues  entra- 
ver et  obscurcir  les  recherches  laborieuses 
dans  lesquelles  l'âme  s'étudiait  elle-même. 
L'histoire  de  la  philosophie  est  en  grande 
p'ulio  l'histoire  des  travaux  entrepris  par 
l'esprit  humain  pour  parvenir  à  se  connaî- 
tre. Ce  sont  aussi  les  archives  non-seulement 
les  plus  curieuses  à  étudier,  mais  aussi  les 
plus  instructives,  si  l'on  sait  en  profiter. 
Quand  on  veut  mûrement  y  lire  cl  résumer 
alten-tivement  les  données  pîiilosophiques  sur 
la  nature  de  l'àme,  sur  la  puissance  et  les 
droits  de  la  raison,  on  trouve  alors  que  deux 
systèmes  principaux  sont  en  présence. 

«Lcsuns,  frappés  desimpressionsexlérieu- 
rcs  et  sensibles  qui  accueillent  l'homme   au 


n'empêchera  (lue  la  raison  et  la  foi  ne  renou-      berceau,  qui  l'environnent  etl'accompagnent 


vcllcnt  le  pacle  antique.  Dans  ce  nouvel 
accord  seront  nettement  posées  les  préro- 
gatives de  la  raison  et  la  prééminence  de  la 
toi.  Alors  tout  désordre  cesse  :  le  rationalis- 
me est  fini.  B 

Le  tableau  que  nous  venons  de  tracer 
initie  le  lecteur  aux  profondes  désolations 
qu'enfante  le  rationalisme,  système  d'orgueil 


et  de  bassesse,  qui, 
comprendre,  se  m^l  à 


lorsqu'il  dés(!spcie  do 
nier;  el  (ce  qui  dju  io 


dans  toutes  les  phases  de  son  existence  mor- 
telle, frappés  de  ces  relations  enlrelenues 
sans  cesse  au  dehors  par  l'action  des  orga- 
nes et  des  sens,  les  uns,  dis-je,  ont  cru  que 
le  fondomi'nt  de  nos  connaissances,  la  puis- 
sance réelle  de  râmc  el  les  droits  de  la  rai- 
son devaient  être  surtout  placés  dans  l'ex- 
périence. C'est  ce  qu'on  a  nommé  l'empiris- 
me ;  et  par  ce  mot,  je  ne  veux  pas  seulement 
exprimer  ici  l'abuo,  mais  encore  l'usage  de 


t5  HAT 

robsCrvalion  cl  do  la  sousibilité  considàrcos, 
selon  qucIques-uiiH^CDiimic  le  priacipoinému 
do  nos  connaissances. 

«  L'aulro  sysli^nio,d'un  spirilualismc  plus 
noble  el  plus  élevé,  place  la  nalnie  de  l'An»;', 
ses  dioils,  son  pouvoir  premier  dans  l'idéo 
njémc  purement  inlollecluelle.  Ainsi  ,  au 
moyen  de  l'idée  pure,  l'àine  conçoit  el  déve- 
loppe la  vérilé  par  son  énergie  propre  et 
intime.  C'est  l'idéalisme.  Kl  ici  encore  ,  je 
no  veux  pas  non  plus  nommer  seulement  un 
excès.  L'expérience  donc,  l'expérience  sen- 
sible et  l'idée  pure,  voilà,  je  crois,  les  deux 
bannières  distinctes  sous  lesquelles  on  peut 
ranger  la  plupart  des  théories  laborieuse, 
ment  enfantées  pour  exprimer  le  principe  do 
nosconnaissances,lanaiure  même  de  l'âme  et 
les  droilsde  la  raison.  Les  uns  ont  semblé  lout 
rapporter  à  l'expérience, les  autres  à  l'idée. 

«Il  faut  s'arréleravcc  l'œil  d'une  considé- 
ration attentive  sur  ces  dispositions  exclusi- 
ves et  contraires  des  hommes  qui  furent 
nommés  sages  au  sein  de  l'Iunnanité. 

«  Des  esprils  exclusifs  el  luop  défiants 
peut-être  à  l'égard  des  pures  et  hautes  spé- 
culations de  la  pensée  s'emparèrent  de  la 
nialiôre  et  des  sens,  cl  s'y  établirent  comme 
au  siège  môme  de  la  réalité,  ils  crurent  pou- 
voir y  recueillir  tous  les  principes,  toutes  les 
connaissances  cl  les  idées  de  toutes  choses. 
Ils  adoplèrent  l'empirisme  :  d'immenses  abus 
s'ensuivirent.  » 

M.  de  Ravignan  trace  l'histoire  de  l'empi- 
risme ou  de  la  philosophie  expérimentale  en 
Orient,  en  Grèce,  en  Angleterre  cl  en  France. 
11  expose  également  l'histoire  de  l'idéalisme, 
et  rappelle  que  les  plus  illustres  représen- 
tants de  celte  philosophie  furent,  avec  les 
contemplatifs  de  l'Inde, Pylhagore, les  méta- 
physiciens d'Elbe,  Platon,  et  depuis  le  chris- 
tianisme ,  saint  Augustin,  saint  Anselme  , 
Descaries,  Mallebranche,  Bossuel,  Fénelon, 
Leibnitz.  L'école  allemande  vint  ensuite,  et 
l'oraleur  montre  qu'elle  se  précipitât  dans 
tous  les  abus  de  l'idéalisme  le  plus  oulré  : 

«  Des  hommes  ,  dit-il,  qui  ne  manquaient 
assurément  ni  de  force  ni  d'élendue  dans 
l'intelligence,  se  sont  un  jour  séparés  de  tous 
les  enseignements  de  la  tradition.  Us  ont 
méprisé  les  travaux  des  vrais  sages  et  loutes 
les  données  du  sens  commun:  ils  se  sont 
enivrés  de  leurs  propres  pensées.  L'orgueil 
de  l'esprit  el  ses  illusions,  qu'ils  se  dissimu- 
laient peut-être  à  eux-mêmes,  les  ont  en- 
traînés bien  loin,  bien  loin  du  but.  Alors 
tout  a  vacillé  à  leurs  regards,  tout  a  paru 
mouvant  devant  leurs  yeux  ;  leur  vue  s'est 
obscurcie.  Ils  n'ont  plus  rien  aperçu  de  sta- 
ble ni  de  fixe.  Us  n'ont  plus  reconnu  de 
bases  et  n'ont  plus  retrouvé  d'appuis.  La 
foi  était  la  terre  de  refuge  el  de  salut.  Ces 
hommes  n'avaient  plus  la  foi.  La  pierre  an- 
gulaire, le  Christ  permanent  dans  l'Eglise  , 
sélail  transformée  pour  eux  en  vague  phé- 
nomène, en  vaine  évolulioa  de  l'idée  ,  pas 
autre  chose.  > 

«  Mais  alors  la  vie  véritable  a  fui  de  ces 
âmes,  et  elles  n'ont  eu  pour  dernière  conso- 
lation cl  pour  dernière  espérance  qu'un  af- 


HAT 


14 


freux  désespoir  dans  une  négation  univcr- 
8(>ll(!  ut  absolue,  il  faut  donc  «  ()urag<:use- 
ntent  reslor  dans  son  bon  sens,  il  faut  éviter 
courageusen)(!nt  les  extrêmes,  il  faut  respec- 
ter les  hases  posées  et  réfléchir  longtempM 
avant  de  prononcer.  Il  faui  r(;connallre  les 
bornes  avec  les  droits  el  l'action  vérilahlu 
de  la   raison  humaine.  » 

Trois  choses, suivanU'oratcur, constituent 
la  raison  humaine,  ou  du  moins  peuvent 
servir  â  en  déterminer  les  droits  :  l'idée  , 
l'expérience  cl  le  besoin  d'autorité. 

«  Si  l'on  veut  n'accepter  que;  les  droits  de 
l'idée  pure,  on  risciuc  de  s'abîmer  dans  lu 
goulTre  des  abstractions  :  si  l'on  veut  n'ac- 
cepter que  l'expérience  des  sens  toul  seuls  , 
on  courbe  la  dignité  de  l'intelligence  et  do 
l'esprit  sous  le  joug  des  sens  el  des  organes  , 
si  l'on  ne  veut  en  loutes  choses  que  l'auto- 
rité el  la  foi,  je  le  dirai  avec  franchise,  onrend 
l'autorité  el   la  foi  impossibles  à  la  raison. 

«  Trop  généralement,  les  philosophes  scin- 
dent l'homme  et  le  divisent  violemment.  Si 
l'on  acceptait  l'homme  toul  entier,  tel  qu'il 
est,  avec  ses  facultés  diverses  :  si  l'on  accep- 
tait l'homme  avec  sa  vue  intellectuelle  et 
pure,  avec  sa  force  expérimentale  et  sensi- 
ble, avec  son  intime  et  invincible  besoin  des 
vérités  divines  et  révélées,  alors  on  aurait 
l'homme  tout  entier,  on  aurait  la  vraie  na- 
ture de  l'âme  ,  les  conditions  et  les  droits 
véritables  de  la  raison.  Mais  ce  n'est  pas  Iq 
ce  qu'on  fait  :  on  prend  une  faculté ,  une 
partie,  une  force  de  l'homme ,  et  l'on  y 
place  toute  la  raison  et  toute  la  philosophie. 

«  Un  exemple  illustre  va  éclaircir  ce  quo 
je  viens  d'énoncer.  Quand  Descaries  parut  , 
il  voulut  pénétrer  toutes  les  profondeurs  do 
l'âme,  sonder  la  nature  intime  de  la  raison, 
et  recommencer  méthodiquement  toute  la 
chaîne  de  nos  connaissances.  Ce  fut  alors 
qu'il  prononça  le  mot  devenu  si  célèbre  :  Je 
pense  ,  donc  je  suis.  Quant  à  moi ,  il  me 
semble  que  Descartes  aurait  pu  tout  aussi 
bien  dire  :  Je  pense  zt  je  suis,  ou  j'existe  et 
je  pense,  car  nous  avons  également  la  cons- 
cience et  de  notre  pensée  et  de  notre  exis- 
tence. Vous  en  conviendrez,  je  crois  :  ces 
deux  vérités  sont  simultanées,  elles  sont 
évidentes  au  même  degré  pour  la  raison. 
C'est  par  une  seule  et  même  perception  do 
l'âme  que  nous  connaissons  notre  exislcnco 
aussi  bien  que  notre  pensée. 

«  Par  où,  et  c'est  là  que  je  veux  en  venir, 
par  où  vous  pouvez  bien  comprendre  que  , 
pour  avoir  la  notion  vraie  de  l'âme  ,  les 
conditions  constitutives  de  la  raison,  il  faut 
unir  sainement  l'un  avec  l'autre  l'élément 
empirique  et  l'élément  idéaliste,  c'est-à-dire 
en  d'autres  termes,  et  en  termes  fort  simples, 
l'idée  et  l'expérience  ;  el  pourquoi  ?  parce 
qu'il  y  a  simultanément  dans  l'homme  ces 
deux  choses,  ces  deux  facultés,  ces  deux 
principes  :  l'idée  et  l'expérience.  Et  c'est  ce 
que  j'ai  voulu  signifier  en  associant  ainsi  ces 
deux  mois  :  je  pense  et  j'existe  ;  expression, 
l'une  du  monde  logique  ou  de  la  pensée , 
l'autre  du  monde  expérimental  cl  sensible. 

«  Voilà  donc,  si  nous  voulons  en  conve-. 


IS 


DICTIONNAUΠ DES  HERESIES. 


IG 


ïiir,  le  double  élément  qui  constitue  d'abord, 
à  nos  regards,  la  nature  intellectuelle  de 
l'homme  et  la  force  première  de  la  raison  ; 
l'idée,  la  vue  intellectuelle  et  pure  du  vrai  ; 
et  l'expérience,  ou  la  connaissance  que  les 
sens  nous  donnent  des  objets  cxiérieurs  et 
sensibles.  A  la  première  des  facultés,  à  l'idée, 
correspondent  toutes  ces  notions  générales, 
spirituelles,  qui  ne  peuvent  nous  venir  par 
les  sens,  telles  que  les  notions  de  l'être,  du 
vrai,  du  bon,  du  juste,  auxquelles  il  faut 

i 'oindre  l'amour  nécessaire  de  la  béatitude  , 
e  besoin  d'agir  pour  une  fin,  pour  un  but  , 
pour  une  fin  qui  soit  complète  et  dernière. 
Et  là,  vous  avez  le  fond  naturel  do  notre 
intelligence  et  ce  qu'on  peut  nommer  les 
premiers  droits  constitués  de  la  raison.... 

«  Qu'arrive-t-il  donc  et  qu'ai-je  à  dire  en- 
core ?  Ah  !  la  raison  impatiente  s'agite,  elle 
cherche,  elle  cherche,  elle  avance  et  avance 
toujours.  Tout  à  coup  sa  vue  s'obscurcit,  sa 
vigueur  s'arrête.  Elle  chancelle  comme  un 
homme  ivre.  Elle  se  débat  en  vain  au  milieu 
d'épaisses  ténèbres.  Que  s'est-il  donc  passé? 
C'est  que,  loin  de  la  portée  ,  loin  de  l'œil 
intelligent  de  l'homme,  par  delà  les  limites 
naturelles  de  l'expérience  et  de  l'idée,  au 
dtià  de  toutes  les  lois  de  l'évidence,  au  delà, 
bien  au  delà  s'étendent  encore  les  immenses 
régions  de  la  vérité.  Oui,  par  delà,  il  y  a  en- 
core l'invisible,  l'incoiiiprehensiblc,  l'infini! 
et  vous  n'en  pouvez  douter  ;  car  vous  savez 
que  Dieu  habite  la  lumière  inaccessible.  Et 
même  dans  l'ordre  humain  il  y  a  encore  loin 
de  nous,  hors  de  la  portée  de  notre  vue ,  de 
notre  intelligence,  il  y  a  les  temps,  les  lieux, 
il  y  a  tous  les  faits  du  passé. 

a  Mais  pour   nous  en  tenir  à  la  connais- 
sance de  Dieu  seul,  pour  en  venir  à  ce  ca- 
ractère dernier  que  je  vous  signalais  en  com- 
mençant, après  les  premières  notions  tradi- 
tionnelles  sur  la  Divinité,  avouons-le  ,  ni 
ridée,  ni  l'expérience  ,  ni  l'intuilioii,   ni  le 
raisonnement  ne  peuvent  plus  ici  nous  ser- 
vir davantage,  car   il   s'agit  de  sonder  les 
profondeurs  de  l'infini ,  il  s'agit  de   mesurer 
l'éternité.  Quel  homme  alors   ne  doit  trem- 
bler? Seigneur  1  qui  viendra  donc  à  notre  aide? 
«   Nous  avons   la   foi.  La  foi,  elle  avance 
toujours,  elle  ne  craint  rien,  elle  ne  craint 
pas  de  s'élancer  dans  les  régions  de  l'infini 
et  de  l'incompréhensible.  Enlcndez-le  donc, 
je  vous  en  prie.   La  foi,  glorieuse  extension 
^  de  la  raison,  lui  apporte  ce  qu'(>lle  n'a  pas  , 
j  lui  donne  ce  «lu'elle  ne  peut  ni  saisir  ni  at- 
I  teindre.  C'est  un  don  du  Seigneur,  un  bien- 
I  fait  de  la  grâce  divine. 

!  «  Oh  !  oui,  vous  ne  l'avez  pas  comprise 
la  dignité  de  celte  foi,  vous  qui  prétendez 
qu'elle  veut  asservir,  étouffer,  restreindre 
la  raison.  Vous  ne  croyez  pas,  peut-être,  vous 
qui  m'écoutez  en  ce  moment  ;  peul-êlrc,  dans 
une  de  vos  heures  railleuses,  vous  avez  en 
pitié  ceux  qui  croient.  Mais  ,  prenez  garde; 
nous  n'acceptons  pas  votre  compassion  et 
votre  pitié.  Croyants,  et  croyants  sincères, 
nous  avons  la  raison  comme  vous  ;  comme 
vous,  cl  avec  elle,  nous  avançons  ;  et  plus 
que  vous  peut-être,  nous  allons  jusqu'à  ses 


limites  ;  nous  admettons  tout  ce  qu'elle  ad- 
met, tout  ce  que  vous  admettez,  et  plus  en- 
core, permettez-moi  de  le  dire.  Mais  là  où 
vous  vous  arrêtez,  nous  avançons  encore  ; 
là  où  vous  vous  épuisez  en  vain,  nous  pos- 
sédons ,  vainqueurs  paisibles  ;  là  où  vous 
balbutiez,  nous  affirmons  ;  là  où  vous  douiez, 
nous  croyons;  là  où  vous  languissez  incer- 
tains et  malheureux,  nous  triomphons  et 
nous  régnons  heureux.  Telle  est  la  foi,  et 
voilà  comment  elle  vient  relever  la  dignité 
de  l'homme  par  les  mystères  divins  qu'elle 
révèle.  Il  est  vrai,  la  foi  vous  soumet  à  une 
autorité,  à  l'autorité  de  la  parole  divine  qui 
daigna  un  jour  se  démontrer  à  la  raison  de 
l'homme,  parce  que  la  raison  avait,  on  vertu 
des  dons  du  Seigneur,  le  droit  de  demander 
cette  démonstration  et  celte  preuve.  Un  jour, 
sur  cette  terre  bénie  de  la  Judée  par  les  mi- 
racles et  les  leçons  de  l'Homme-Dicn,  cette 
manifestation  de  l'autorité  divine  s'accom- 
plit. La  raison  l'entendit,  elle  la  conçut,  elle 
la  reconnut,  et  la  foi  s'établit  :  foi  éminem- 
mentraisonnable,  puisquenous  l'enseignons, 
et  nous  le  répétons  sans  cesse,  la  raison, 
pour  croire,  ne  peut,  ne  doit  se  soumettre 
qu'à  une  auloritéraisonnablementacceptablc 
et  certaine 

«  Non,  la  foi  ne  vient  pas,  l'autorité  di- 
vine ne  vient  pas  non  plus  arrêter  l'essor 
de  la  raison.  Au  contraire,  la  foi  vient  ar- 
racher l'esprit  vacillant  de  l'homme  à  l'em- 
pire des  ténèbres  et  d'incertitudes  infran- 
chissables pour  tous  ses  efforts.  Et  quand 
la  foi  a  ainsi  établi  son  paisible  empire  , 
quand  elle  règne  au  fond  de  nos  cœurs  , 
alors  la  raison  peut  en  sûreté  parcourir  , 
mesurer,  pénétrer,  sonder  cet  univers  im- 
mense, si  généreusement  laissé  à  ses  libres 
investigations.  Soit  donc  que  recueillie  en 
elle-même,  elle  descende  profondément  dans 
l'âme  pour  étudier  sa  nature  intime,  et  re- 
monter aux  principes  premier?,  à  l'essence 
même  des  choses;  soit  que,  reportant  les 
regards  sur  ces  mondes  visibles,  elle  en  dé- 
couvre les  phénomènes,  elle  en  saisisse  les 
lois,  elle  marque,  au  milieu  du  torrent  des 
faits,  la  haute  économie  du  gouvernement 
du  monde,  alors  toujours  à  l'abri  tulélaire 
de  la  foi,  l'homme  intelligent  est  libre  cl 
vraiment  grand,  il  mesure  toute  l'étendue  de 
la  terre  et  des  cieux,  il  ne  connaît  plus  d'obs- 
tacles iii  de  barrières,  assuré  qu'il  est  de 
marcher  à  la  suite  de  la  parole  et  de  l'auto- 
rité divine  elle-même.  C'est  ainsi ,  et  c'est 
ainsi  seulement  que  la  raison  s'élève  el 
grandit,  garantie  contre  ses  propres  écarts  ; 
c'est  ainsi  qu'elle  s'élève  jusqu'au  plus  haut 
degré  de  la  science  véritable  ;  oui,  elle  a  con- 
quis toute  sa  dignité  par  l'obéissance  même 
qu'elle  rend  à  cette  toi,  et  elle  devient  le 
plus  noble  et  le  dernier  effort  du  génie  j[e 
l'homme,  lorsque,  en  donnant  à  ses  force's 
tout  leur  développement,  elle  a  respecté  au«»i 
les  limites  de  sa  nature,  et  qu'elle  a  mérité 
de  s'unir  à  la  lumière  et  à  la  gloire  divines. 

«  J'ai  dit  tout  ce  que  je  voulais  dire.  11  me 
semble  que  nous  avons,  quoique  bien  en 
abrégé,  fixé  certaines  notions  suffisantes  sur 


Vi 


RAT 


RAI 


18 


notre  nature  intollip[(Milo  et  sur  les  droits 
dc!  la  raison.  .1(5  les  rôsuiiKi  en  peu  de  mois. 
Trois  élals,  ou  trois  espùcuvs  de  connaissance 
cl  d'affirnialion  :  l'évidence  ou  inlnilion,  le 
raisonnonienl  ou  dédnilion,  la  loi.  (a-,  sonl  là 
trois  actes  ou  fonctions  do  l'ânie  tjni  cor- 
respondent à  autant  de  voies  ou  moyens 
d'arriver  à  une  atfirmation  certaine  :  l'idée, 
l'expérience,  l'aulorilé.  Hors  de  là,  je  ne 
crains  pas  de  le  dire,  il  n'y  a  pas  de  vraie 
philosophie,  il  n'y  a  pas  de  notion  vraie  de 
l'homme,  il  n'y  a  pas  de  justice  rendue  à  la 
nature  intelligente. 

H  Pour  achever,  s'il  est  possible,  d'écarter 
d'injustes  répulsions,  nous  placerons  direc- 
tement en  présence  la  philosophie  et  l'auto- 
rité catholique  ou  l'Eglise.  Nous  demande- 
rons franchement  à  la  philosophie  et  à  la 
raison  tout  ce  qu'elles  réclament  et  exigent 
de  l'autorité  et  de  la  foi  catholique  ;  et  nous 
reconnaîtrons  que  la  philosophie  obtient  avec 
le  catholicisme  tout  ce  qu'elle  a  le  droit  de 
réclamer,  et  que  ce  qu'elle  n'obtient  pas,  elle 
n'a  aucun  droit  de  le  réclamer 

«  La  raison  réclame  avec  justice  pour 
l'homme  quatre  choses  :  le  droit  des  idées  et 
des  vérités  premières;  le  droit  de  r expérience 
et  des  faits;  des  solutions  fixes  sur  les  grandes 
questions  religieuses  ;  cniin  un  principe  fécond 
de  science,  de  civilisation  et  de  prospérité.  Par 
la  foi,  et  par  la  foi  catholique  seule,  la  raison 
obtient  ici  tout  ce  qu'elle  est  endroild'exiger. 

«  1°  La  saine  philosophie,  d'accord  en  ce 
point  avec  la  théologie  la  plus  communé- 
ment approuvée,  a  de  tout  temps  demandé 
que,  dans  Tanalyse  de  la  certitude,  on  vînt 
se  reposer  en  dernier  lieu  sur  les  premiers 
principes  et  les  premières  vérités  qui  nous 
sont  évidemment  connues  et  qui  constituent 
en  quelque  sorte  le  fond  même  de  l'âme. 
A  ces  premiers  anneaux  doit  nécessairement 
se  rattacher  la  chaîne  des  vérités  admises, 
quelles  qu'elles  soient,  sans  quoi  elles  se- 
raient comme  des  étrangers  qui  demeurent 
en  dehors,  n'ont  point  de  place  au  foyer 
domestique,  et  ne  sont  unis  par  aucun  lien 
à  la  famille  même. 

«  Aussi  l'Eglise  catholique  a-t-elle  tou- 
jours entendu  être  acceptée  raisonnable- 
ment, avoir  toujours  un  lien  dans  l'intime 
raison  de  l'homme.  L'Eglise  n'a  jamais  pré- 
tendu faire  admettre  son  autorité  ,  même  in- 
faillibfe  et  divine,  sans  qu'elle  se  rattachât , 
avec  la  grâce,  à  un  principe  intérieur  de  con- 
viction personnelle.  Voilàce  qu'il  faut  savoir. 

«  Eh  bien  !  au  fond  de  l'âme  vit  et  de- 
meure un  intime  besoin  d'autorité  :  il  est 
impossible  d'en  disconvenir  ;  il  forme  comme 
la  conscience  universelle  du  genre  humain; 
besoin  d'autorité  pour  les  masses,  même  en 
des  choses  accessibles  à  l'inlelligence,  mais 
qui  exigeraient  des  efforts  hors  de  propor- 
tion avec  l'état  de  la  multitude;  besoin  d'au- 
torité pour  les  esprits  plus  cultivés  et  pour 
le  génie  lui-même,  en  présence  de  l'invisi- 
ble, de  rincom[)réhensiblc,  de  l'infini,  qui 
se  rencontre  sans  cesse  au-devant  des  pen- 
sées de  tous  les  hommes.  Aussi  voyez  do 
toute   part   celte  étonnante   propension    à 


croire  le  merveilleux  ut  l'incottnu,  propen« 
sion  (|ni  (existe  dans  la  nature  cl  (|ui  n'est 
pas  en  soi  un  instinct  de  crédulité  aveugle  , 
mais  bien  plutôt  la  conscience  d'un  grand 
devoir  et  (l'un  grand  besoin,  du  besoin  de 
l'infini,  (|ui  man(|ue  à  l'homme,  ({ue  riioiume 
cherche  cl  (|u'il  doit  Irouver. 

«  L'autorité  de  l'I'lglise,  enseignant  (!l  dé- 
finissant les  choses  divines  (^l  inconnues,  (;sl 
donc,  sous  ce  rapport,  en  parfaite  harmonie 
avec  ce  besoin  immense  et  universel  de  la 
raison  humaine,  avec  le  besoin  d'autorité, 
avec  le  besoin  du  merveilleux  cl  du  mystère. 
VA  n'est-ce  pas  déjà  se  rattacher  à  un 
principe  intérieur? 

«2"  Déplus,  les  fondements  de  la  certitude 
morale  ou  historique  appartiennent  aux  pre- 
miers principes  cl  aux  premières  vérités  de 
l'intelligence.  Quanta  l'acceptation  certaine 
des  faits,  il  n'y  arien  dansl'âuie  qui  soit  exigé, 
si  ce  n'eslun  témoignage  qu'on  ne  puisse  soup- 
çonner ni  d'illusion,  ni  d'imposture.  Mais,  en 
vérité,  nous  prend-on  pour  des  insensés  ?  et 
comment  donc  croyons-nous?  les  apôtres,  les 
martyrs,  les  Pères,  les  premiers  chrétiens 
sont  des  témoins  défaits  contemporains  ou 
peu  éloignés.  Leurs  vertus,  leur  éminente 
sainteté,  leur  constance,  leurs  sacrifices, 
leur  nombre,  leur  caractère  et  la  haute 
science  de  plusieurs  écartent  à  jamais  du 
témoignage  rendupar  eux  aux  faits  divins  la 
possibilité  même  de  l'erreur  et  du  mensonge. 

«Et  que  voulez-vous  donc?  qu'exigez- 
vous  pour  des  faits?  Sincèrement,  une  tra- 
dition historique  peut-elle  être  plus  grave  , 
plus  imposante,  plus  suivie,  plus  sacrée  que 
cette  tradition  catholique  sur  les  faits  mêmes 
qui  ont  fondé  l'Eglise  et  son  indestructible 
autorité?  Qu'y  a-l-il  ici  de  vraiment  rai- 
sonnable et  philosophique,  devant  des  faits 
immobiles  et  certains  comme  un  roc  ?  Après 
tout,  nous  croyons  sur  un  témoignage  po- 
sitif et  irrécusable.  Que  peut  demander  de 
plus  une  philosophie  saine  et  éclairée  ?  Elle 
cesse  de  l'être,  quand  elle  cesse  de  croire. 

«  Donc,  si  nous  croyons,  c'est  autant  pour 
servir  les  droits  de  la  raison  que  pour  en 
remplir  les  devoirs.  La  foi  toute  seule  peut 
conserver  ici  la  vérité  des  idées  et  la  force 
de  l'expérience,  en  consacrant  et  les  pre- 
miers principes  de  l'intelligence  et  la  certi- 
tude des  faits.  Or,  tous  les  faits  du  christia- 
nisme sont  liés  à  l'institution  de  l'Eglise  et 
de  son  autorité  :  un  même  apostolat,  un 
même  témoignage,  une  même  origine,  une 
même  foi  reproduisent  les  uns,  établissent 
l'autre.  Nous  possédons  ainsi  une  logique 
invincible  ;  nous  vivons  par  la  force  d'un 
syllogisme  tout  divin,  type  suprême  de  phi- 
losophie véritable.  Entendez -le!  Ce  que 
Dieu  même  garantit  et  affirme  est  incontes- 
table et  certain.  Or,  Dieu,  par  les  faits  avérés 
de  sa  toute-puissance,  garantit  et  prouve 
l'institution  de  l'autorité  catholique  annon- 
cée, établie,  exercée  en  son  nom.  Donc  cette 
autorité  est  divinement  certaine. 

«  Vous  le  voyez  :  la  philosophie  pouvait 
légitimement  réclamer  les  droits  des  idées  ou 
vérités  premières, les  droits  de  l'expérience  ou 


19 


DICTIONNAIRE  DES  flEIlESIES. 


20 


(les  faits  ;  Tautorilc  catholique  les  sauvo  tous 
cl  les  consacre  par  sa  démonstration  même.  » 

3'  Passant  ensuite  à  la  troisième  subdivi- 
sion, M.  de  Ravignan  montre  que  l'Eglise 
donne  de  hautes  et  positives  solutions  sur  la 
nature  de  Dieu,  de  l'âme  et  de  ses  destinées, 
sur  le  culte  vrai  à  décerner  au  Créateur,  sur 
les  conditions  de  réconciliation  et  d'union 
avec  lui,  tandis  que  la  philosophie  se  tour- 
mente, se  fatigue  et  ne  balbutie  que  des 
chimères  ou  des  erreurs.  Seule,  l'Eglise  af- 
firme et  définit  tout  sur  ces  points  entre  les 
académies  flottantes  ,  entre  les  philosophies 
divergentes  et  incertaines,  entre  toutes  les 
ignominies  de  la  pensée.  Qu'on  ne  dise  pas 
que  dans  ces  solutions  il  se  rencontre  des 
mystères.  Comment  n'y  on  aurait-il  point, 
puisqu'il  s'agit  de  l'infini  ?  N'y  en  a-t-il  pas 
partout?  Les  mystères  sont  un  nouveau 
bienfait  :  ils  fixent  à  jamais  l'esprit  en  pré- 
sence des  profondeurs  divines,  et  ils  sont  les 
flambeaux  du  monde;  car  la  foi  ne  se  borne 
pas  à  rallumer  les  flambeaux  de  la  raison 
que  nous  avions  éteints,  elle  y  allume  de 
nouvelles  et  célestes  clartés. 

«Dieu  se  féconde  lui-même  et  trouve 
dans  son  essence  intime  les  termes  réels  et 
distincts  de  son  activité  infinie,  sans  que  ja- 
mais une  création  lui  ait  été  nécessaire  :  le 
dogme  de  la  Trinité  nous  le  montre.  La  sa- 
gesse incréée  s'incarne  pour  nous  servir  de 
modèle  et  nous  instruire,  mais  surtout  pour 
ie  rachat  du  genre  humain  par  le  sang  d'un 
sacrifice  tout  divin  :  le  besoin  de  réparation 
et  de  rachat  est  le  cri  de  l'humanité...  Allez 
dire  à  saint  Augustin,  allez  dire  à  saint  Tho- 
mas et  à  Bossuel  que  les  mystères  de  la  foi 
chrétienne  entravent  cl  arrêlenl  l'élan  de  la 
raison  ainsi  que  du  génio.  Ils  vous  répon- 
dront qu'ils  n'ont  de  lumières  que  par  les 
mystères,  qu'ils  n'ont  connu  que  par  eux  le 
monde,  l'homme  et  Dieu;  et  dans  leurs éton- 
nanles  élévations  sur  la  foi ,  ils  vous  ravi- 
ront d'admiration  cl  voris  inonderont  de  clar- 
tés divines.  Ainsi,  la  raison  veut  et  doit  vou- 
loir des  solutions  sur  les  plus  grandes  ques- 
tions, sur  les  plus  grands  intérêts  :  elle  no  les 
trouve  que  dans  l'autorité  catholique  seule. 

«  It"  Enfin,  la  philosophie  cl  la  raison  ré- 
clament avec  justice  un  principe  fécond  de 
science,  de  civilisation ,  mais  d'ordre  éga- 
lement. Pour  la  science,  que  faul-il?  Des 
points  de  départ  et  des  données  fixes.  Sans 
oc  secours,  nul  ii;oyen  d'avancer,  puisque 
les  découvertes  sont  rares  et  que  l'intuition 
puissante  du  génie  n'apparaîl  qu'à  des  in- 
tervalles éloignés  dans  un  bien  petit  nom- 
bre. Ces  points  de;  dép.irl  ,  ces  données 
fi,xes  ,  c'est  l'aulorité  catholique  qui  les 
fournil  en  définissant,  d'une  manière  cer- 
taine ,  Dieu  ,  la  création  ,  l'âme  humaine  , 
son  immortalité,  sa  liberté,  sa  fin  dernière, 
le  désordre  moral  et  le  besoin  de  réparation. 
Jl  en  va  de  niênie  du  principe  i\c  ciiilis(tlion. 

«  F/aulorité  catholique  est  un  principe  ci- 
vilisateur, précisément  parce  qu'elle  fixe  et 
définit.  Elle  pose  des  dogmes,  des  barrières; 
elle  établit  seule  dans  la  société  humaine  des 
^pctrincs  arrêtées  et  fondamentales,  Kiquancj 


il  n'y  a  plus  de  foi  définie  dans  les  intelli- 
gences, quand  il  n'y  a  plus  d'autorité  qui 
enseigne  souverainement  les  esprits  sur  les 
vérités  religieuses,  alors  la  raison  et  la  pen- 
sée retournent  à  l'état  sauvage.  Je  ne  vou- 
drais rien  dire  assurément  d'olTensanl  pour 
personne.  J'exprime  un  fait,  la  logique  du 
libre  examen  et  de  l'indépendance  absolue 
de  l'idée  humaine  s'est  pleinement  produite 
et  développée  de  nos  jours  dans  la  philoso- 
phie de  Hegel  et  dans  les  philosophies  ana- 
logues. Mais  que  sont  ces  philosophies?  La 
subversion  entière  de  toute  réalité  et,  par 
suite,  de  toute  morale,  de  toute  religion, 
de  tout  ordre  social.  Et  les* peuples  remués 
jusque  dans  leurs  fondements,  toutes  les 
bases  intellectuelles  et  politiques  ébranlées, 
ne  signalent  que  trop,  dans  un  grand  nom- 
bre, les  effets  de  l'abandon  funeste  où  l'on  a 
prétendu  laisser  le  pouvoir  régulateur  des 
croyances  et  des  doctrines  religieuses. 

«  Il  faut  hardiment  prononcer  que  l'auto- 
rité catholique  est  le  palladium  vrai  et  le 
gardien  sauveur  de  la  liberté  môme  de  pen- 
ser ;  car  elle  lui  évite  la  folie,  ce  qui  est  bien 
un  grand  service  à  lui  rendre.  C'est  donc  la 
raison  elle-même  qui  accepte  l'autorité  ca- 
tholique, qui  l'accepte  et  l'embrasse  élroite- 
mcnl,  parce  qu'elle  la  voit  évidemment 
acceptable  et  certaine...  L'Eglise  seule  au 
monde  lui  apparaît  remplissant  réellement 
les  conditions  de  cette  autorité  nécessaire. 
Antique,  pure,  sainte,  le  front  ceint  des 
gloires  des  martyrs  et  du  génie,  l'Eglise 
poursuit  jusqu'à  nous  sa  marche  majes- 
tueuse et  calme,  au  milieu  des  oscillations  et 
des  lempêles.  Elle  tient  déroulées  dans  sa 
main  les  traditions  sacrées  de  l'Evangile  et 
de  l'histoire  ,  qui  ont  marqué  du  sceau  de 
l'institution  divine  son  origine  et  sa  durée. 
L'Eglise  parle  aux  yeux,  à  la  conscience, 
au  bon  sens,  au  cœur,  à  l'expérience;  elle 
parle  le  langage  des  faits  et  des  vérités  dé- 
finies qui  rencontrent  toujours  dans  les  âmes 
sincères,  avec  le  secours  divin,  un  assenti- 
ment généreux  et  paisible.  La  raison,  sou- 
tenue de  la  grâce,  attache  alors  sûrement  à 
la  colonne  de  l'autorité  les  premiers  anneaux 
de  la  chaîne  ;  ses  convictions  les  plus  inlimes 
s'unissent  en  Dieu  même  à  la  foi  enseignée. 
L'homme,  éclairé  d'en  haut,  habile  alors 
une  grande  lumière  ,  loin  du  doute,  loin  des 
recherches  et  des  anxiétés  pénibles. ..Wt  c'est 
ainsi  qu'à  l'ombre  dcl'autorilé  catholique  et 
de  la  doctrine,  la  société  s'avance  dans  les 
voies  régulières  de  la  science  et  de  lacivilisa- 
tion,  de  la  force  et  de  la  prospérité  véritable.» 

En  outre,  il  faut  prouver  que  ce  que  la 
philosophie  n'obtient  pas  de  l'Eglise,  elle  n'a 
pas  lo  droit  de  l'exiger. 

Placée  on  présence  de  l'autorité  catholi- 
que ,  la  philosophie  n'obtienl  pas  : 

!•  La  sanction  de  sa  folle  et  déplorable 
prétention  de  tout  recommencer  et  de  tout 
créer  de  nouveau  :  le  monde,  la  vérilé,  la 
religion,  Dieu,  l'Iionune,  la  société  et  la  phi- 
losophie clle-niê>ne;  comme  si  rien  n'avait 
été  trouvé  ni  défini  jusque-là,  comme  si 
l'humanilô  n'avait  pas  yncorq  clé  enseignée, 


9f 


WF.r 


HKF 


'iC, 


(rAfri(|iic,ouiincn)(>nac(»(losos(''par(M*(Iosaiiit 
Cyprioii  ;  et  o(5  sont  ccpiMulmt  les  dcuv 
prcjivcs  qu'on  .'ipporhî  pour  ôlahlir  (|ii(! 
saint  KliciiiKM'xcoiiimiinia  saint  ('ypruMi  (I). 

Le  papo  Ktionn(^  inoiimt,  ol  Sixt<î,  son 
successeur,  ne  poussa  pas  plus  loin  la  con- 
testation (le  la  vahilil6  du  baptême  des  li^;- 
réti(|ues,  (jni  (ut  di'ciilcN^  couronnement  au 
juj!;erncnl  du  jiapc  Klicnnc  dans  un  concile 
plénier.  Nous  n'examinerons  point  si  ce 
concile  est  hr  concile  de  Nicée  ou  celui  d'Ar- 
les ;  celle  (jucslion  n'est  d'aucune  impor- 
tance, puisque  par  l'un  et  p.ir  l'autre  con- 
cile il  est  certain  (juc  le  bai)lènic  des  héréli- 
ques  est  valide. 

Saint  Cyprien  n'apimyail  son  opinion  que 
sur  des  paraloj:;ismes  :  il  prélendail  que  l'hé- 
réliquc  n'ayant  ni  le  Siint-Ksprit  ,  ni  la 
grâce,  il  ne  pouvait  la  donner  ;  mais  il  est 
certain  que  le  bapK^une  ne  tirant  son  elTica- 
cilé  que  de  rinstilntion  de  Jésus-Clirist  ,  la 
foi  du  minisire  ne  peut  empêcher  l'cfl'el  du 
baptême,  pas  plus  (jue  l'état  de  péché  dans 
lequel  il  se  Irouvcrait  en  donnant  lobaptême. 

Ce  qu'il  disait  que  personne  ne  pouvant 
se  sauver  hors  de  la  vraie  Eglise  ,  il  ne  pou- 
vait y  avoir  de  bapléme  chez  les  hérétiques, 
est  encore  un  paralogisme  ;  car,  comme  on 
ne  sort  de  la  vraie  Eglise  que  par  l'hérésie  , 
c'est-à-dire  par  la  révolte  à  l'autorité  de  la 
vraie  Eglise,  dans  les  sociétés  chrétiennes  il 
n'y  a  d'hérétiques  que  ceux  qui  participent 
à  cet  esprit  de  révolte  ;  ceux  qui  n'y  parti- 
cipent pas  appartiennent  à  la  vraie  Eglise  : 
tels  sont  les  enfants  et  les  adultes  qui  sont 
dans  une  ignorance  invincible  de  la  révolte 
de  la  société  dans  laquelle  ils  vivent. 

Enfin,  le  pape  Etienne  opposait  à  saint 
Cyprien  une  tradition  universelle  et  immé- 
moriale, et  saint  Cyprien  reconnaît,  dans  sa 
lettre  à  Quinlus,  la  vérité  de  cette  tradition; 
il  ne  remonte  pas  lui-même  au  delà  d'Agrip- 
pin,  son  prédécesseur. 

Mais,  dira-t-on,  comment  donc  l'usage  de 
rebaptiser  les  héréliques  s'élait-il  établi?  Le 
voici  : 

Il  s'était  élevé  dans  l'Eglise  des  hérétiques 
qui  avaient  altéré  la  forme  du  baptême,  tels 
que  les  valentiniens,  les  basilidiens,  etc.  Le 
baptême  de  ces  hérétiques  était  nul,  et  on 
rebaptisait  ceux  qui  se  convertissaient  lors- 
qu'ils avaient  été  baptisés  par  ces  héréti- 
ques, ce  qui  n'est  point  du  tout  favorable  au 
sentiment  de  saint  Cyprien  (2). 

Les  donatistes  adoptèrent  ce  sentiment,  et 
saint  Augustin  l'a  très-bien  réfuté  dans  son 
livre  du  baptême. 

RÉF01;MAT10N  —  réforme  ;  c'est  le 
nom  que  donnèrent  à  leur  schisme  toutes  les 
sectes  qui  se  séparèrent  de  l'Eglise  romaine 
dans  le  commencement  du  seizième   siècle. 

L'histoire  ecclésiastique  ne  fournit  point 
d'événement    plus   intéressant  :  tout   était 

(t)  Fot/ez  Valois,  le  P.  Alex.  Schelstrale.  Les  protes- 
taiils,  aussi  bien  que  les  callioliques ,  se  sont  partagés 
sur  ce  [lOint,  mais,  ce  me  semble,  par  quelque  raison  de 
parti  plutôt  que  par  des  raisons  tirées  de  l'iiisloirc  mônio. 

(2)  Voifez,  dans  saint  Irénée,  1.  i,  c.  18,  les  di(l"'rentes 
formules  de  ces  hérétiques;  les  uns  baptisaient  au  noni  du 
Père  de  toutes  clioses,  qui  était  inconnu;  do  la  vérité,  qui 


tran(|uill(5  dans  l'I-'urope  ;  (oulcs  le»  Eglises 
étaient  unies  [)ir  la  même  foi,  |)ar  les  mêiruis 
sacrements,  toutes  étai(!nl  soumises  au  sou- 
verain pontife  et  lo  regardai(Mil  cumme  1(î 
chef  d(î  ri'lglisc'. 

Léon  X.,  (|ui  occupait  alors  le  siège  do 
Rome;, envoya  des  indiilgenc(!S  en  Alh^magne, 
<Mi  Suisse  ;  un  inlérêl  sordiile  (mi  abuse  ;  Lu- 
ther s'éliWe  contre  (;(;t  abus  <;t  attarjuc  en- 
suite les  indulgences  mêmes,  le  pape  et 
l'Eglise  ;  la  moitié  de  l'Allema'^'ne  s'arnu; 
pour  Luther  et  se  sépare  de  l'Eglise  romaine; 
le  l)anemar<k,  la  Suède,  une  [)artic  de  la 
Hongrie  et  de  la  Pologne  sont  entraînés  dans 
le  schisme.  Voyez  l'article  Lutheu. 

Dans  le  même  temps  ,  Zuingle,  curé  en 
Suisse,  jirêclie  contre  les  indulgences,  at- 
taque prestjue  toi«s  les  dogmes  de  l'Eglise 
romaine,  abolit  toutes  les  cérémonies  et  dé- 
tache de  l'Eglise  catholique  la  plus  grande 
partie  de  la  Suisse.   Voyez  l'art.  Zuingle. 

Luther  et  Zuingle  appellent  réforme  le 
changement  qu'ils  font  dans  les  dogmes  et 
dans  le  culte  ,  et  i)rennent  la  qualité  de  ré- 
formateurs, lis  inspirent  leur  fanatisme  et 
forment  des  disciples  qui  vont  port(!r  leurs 
erreurs  dans  toute  l'Europe  ;  ils  les  en- 
seignent en  Angleterre ,  et  l'Eglise  anglicane 
en  adopte  une  partie  ;  ils  troublent  les  Pays- 
Bas,  occasionnent  la  formation  de  la  répu- 
blique des  Provinces-Unies,  et  font  de  la  re- 
ligion do  Calvin  la  religion  dominonle  de 
ces  provinces  ;  ils  pénètrent  en  France  ,  se 
multiplient  et  y  obtiennent  des  temples  et 
l'exercice  libre  de  leur  religion  pendant  plus 
d'un  siècle.  Voyez  les  articles  Anglicane 
{Eglise),  Hollande,  Calvinistes. 

Du  sein  de  la  réforme  de  Luther,  de  Zuin- 
gle et  de  Calvin,  naquirent  raille  sectes  dif- 
férentes, aussi  opposées  entre  elles  qu'elles 
étaient  ennemies  de  l'Eglise  romaine  :  tels 
furent  les  anabaptistes,  qui  se  divisèrent  en 
treize  ou  quatorze  sectes  [voyez  l'article  Ana- 
baptistes); les  sacramentaires  ,  qui  se  divi- 
sent en  neuf  différentes  branches;  les  con- 
fessionislcs,  partagés  en  vingt-quatre  sectes  ; 
les  extravagants,  qui  avaient  des  sentiments 
opposés  à  la  confession  d'Augsbourg,  et  qui 
se  divisèrent  en  six  sectes  [voyez  l'article 
Luther  et  Luthériens)  ;  les  calvinistes,  qui 
se  divisèrent  en  gomaristes  et  en  arminiens, 
en  supra-lapsaircs  et  en  infra-lapsaires  ,  en 
puritains  et  en  anglicans  [voyez  ces  articles). 
Enfin  Servct,  Okin,  les  sociniens,  les  nou- 
veaux ariens. 

L'histoire  de  toutes  ces  sectes  est,  à  pro- 
prement parler,  l'histoire  de  la  réforme  et 
presque  l'histoire  de  l'esprit  humain  pendant 
ces  siècles. 

Nous  avons  exposé  dans  chacun  de  ces 
articles  leurs  principes  ,  et  nous  les  avons 
réfutés  ;  nous  avons  réservé  pour  cet  arliclo 
l'examen  de  leurs  principes  communs. 

était  la  mère  de  lonles  clioses;  de  Jésus,  descendu  pour 
racheter  les  vertus;  d'autres  se  servaient  de  noms  bizar- 
res et  propres  à  étonner  rimaginaiioii;  ils  b:iptisaienl  au 
nom  de  Basyma,  di'  Cacabasse,  de  Diarba  la,  etc.  Les  Mar- 
cioniles  baptisaient  au  nom  du  Juste,  du  Bon  et  du  Mé- 
chant. 


27 


DlCTlONNAiRn  DES  IIERF-SIES. 


25 


Tontes  les  sociétés  chrclionnes  qui  ont 
pris  le  lilro  d'Eglises  reformées  se  soiil  sépa- 
rées de  l'Eglise  romaine.  Lo  fondcmcnl  de 
relie  séparation  est:  l"qiie  l'Eglise  romaine 
clnil  tombée  dans  des  orrours  qui  ne  per- 
mettaient pas  de  resler  dans  sa  communion; 
2°  quelEcriturc  était  la  seule  règle  de  notre 
foi;  3°  que  Août  fidèle  était  juge  du  sens  de 
l'Ecriture,  et  avait  droit  de  juger  de  ce  qui 
appartient  à  la  foi,  de  se  séparer  de  la  so- 
ciété qui  est  tombée  dans  l'erreur  et  de  s'at- 
tacher à  une  auire  ,  ou  d'en  former  une 
nouvelle  dans  laquelle  il  rétablisse  la  foi  et 
le  culte  dans  sa  pureté. 

Nous  allons  faire  voir,  1"  que  les  erreurs 
que  les  prétendus  réformés  reprochent  à 
l'Eglise  romaine  n'ont  pu  autoriser  leur 
séparation  ;  2°  que  l'Ecriture  n'est  pas  la 
seule  règle  de  la  foi  ;  3°  que  ce  n'est  point 
aux  simples  fidèles,  mais  aux  évéques,  suc- 
cesseurs des  apôtres,  qu'il  appartient  de 
juger  des  controverses  de  la  religion. 

§  I.  —  Les  erreurs  que  les  prétendus  réfor- 
més reprochent  à  VEglisc  romaine  nont 
pu  autoriser  leur  séparation. 

Les  réformés  prétendent  jusliûcr  leur 
schisme  par  ce  raisonnement. 

On  ne  peut  demeurer  uni  à  une  socle  qui 
oblige  à  faire  profession  de  diverses  (Mreurs 
fondamentales ,  et  à  pratiquer  un  culle  sa- 
crilège et  idolâtre  comme  l'adoration  de 
l'hostie,  etc. 

Or  l'Eglise  romaine  oblige  à  faire  pro- 
fession de  diverses  erreurs  fondamentales, 
et  à  pratiquer  un  culte  sacrilège  et  ido- 
lâtre. 

On  ne  peut  donc  pas  demeurer  dans  sa 
communion,  et  tous  ceux  qui  sont  persuadés 
de  la  fausseté  de  ses  dogmes  et  de  l'impiété 
de  son  culte  sont  obligés  de  s'en  séparer. 

Nous  avons  f.iil  voir  que  l'Eglise  romaine 
n'est  tombée  dans  aucune  erreur.  Y  oyez  !cs 
différents  articles  Lutheh  ,  Cvlvin,  Zl'i\- 
GLE,  etc.,  et  les  protestants  les  plus  éclairés 
ont  été  forcés  de  reconnaître  qu'elle  n'ensei- 
gnait aucune  erreur  fondamentale  (1). 

Nous  allons  présentement  examiner  le  so- 
phisme des  protestants,  indépendamment  de 
cette  discussion. 

Il  y  a  une  séparation  simple  et  négative  , 
qui  consiste  plutôt  dans  la  négation  (le  cer- 
tains acies  de  communion  que  dans  dos  ac- 
tions positives  contre  la  société  dont  on  se 
sépare. 

Il  y  a  une  autre  séparation  qu'on  peut 
appeler  positive  ,  qui  enferme  l'érociion 
d'une  société  séparée,  rétablissement  d'un 
n')uveau  ministère,  et  la  condamnalion  po- 
sitive de  la  première  société  à  laquelle  on 
était  uni. 

Les  prétendus  réformés  ne  se  sont  pas 
rontenlés  de  la  première  séparation,  qui 
consiste  h  ne  point  c')mmuni(jiier  avec  l'E- 
glise romaine  dans  les  chos(  s  qu'ils  prèten- 
(Jaicnt  être  mauvaises  cl  défendues  par  la 

(1)  Tilloison,  Sorm.,  l.  m,  snr;n..  Il,  p.  71.   CliiliDR-      une  voin  sûre. 
Yorl,  dans  l'oiiyrago  iiUiluK-  :  La  religion  (roloslflnlo  enj         [%)  Pr(^)i)îr(^i»)''gitimc9,  p.  WS,  elfr 


loi  de  Dieu  ;  ils  ont  formé  une  nouvelle  so- 
ciété, une  nouvelle  Eglise;  ils  ont  établi  de 
nouveaux  pasteurs,  ils  ont  usurpé  le  mini- 
stère ecclésiastique,  ils  ont  prononcé  ana- 
Ihèmc  contre  l'Eglise  romaine,  ils  ont  dé- 
gradé et  chassé  ses  pasteurs. 

La  séparation  des  protestants  est  donc  un 
schisme  inexcusable  ;  car  l'usurpation  du 
ministère  est  criminelle  par  elle-même  et  ne 
peut  être  justifiée  par  la  prétendue  idolâtrie 
de  la  société  dont  on  se  sépare. 

Celui  qui  dirait,  par  exemple,  qu'il  est 
permis  de  calomnier  toute  société  qui  oblige 
à  l'hérésie  et  à  un  culle  idolâtre  ;  qu'il  est 
permis  d'en  tueries  pasteurs  en  trahison  et 
d'employer  pour  les  exterminer  toutes  sortes 
de  moyens,  avancerait  sans  doute  une  pro- 
position impie  et  hérétique  ,  parce  que  les 
crimes  des  autres  ne  donnent  jamais  droit 
d'en  commettre  soi-même,  et  qu'ainsi,  en- 
core qu'une  Eglise  fût  hérétique,  il  ne  serait 
pas  plus  permis  de  la  calomnier  et  d'em- 
ployer la  trahison  pour  en  faire  mourir  les 
pasteurs. 

Ainsi,  quand  même  l'Eglise  romaine  serait 
hérétique  et  idolâtre,  ce  qui  est  une  suppo- 
sition impossible,  les  réformés  n'auraient 
pas  eu  droit  d'établir  un  nouveau  ministère 
ni  d'usurper  celui  qui  était  établi,  parce  que 
ces  actions  sont  défendues  par  elles-mêmes, 
l'usurpation  de  la  puissance  pastorale  sans 
mission  étant  toujours  criminelle  et  ne  pou- 
vant être  excusée  par  aucune  circonstance 
étrangère. 

Car  c'est  une  usurpation  criminelle  que 
de  s'attribuer  un  don  de  Dieu  que  l'on  ne 
peut  recevoir  que  de  lui  seul  :  lelle  est  la 
puissance  pastorale,  à  moins  qu'on  ne  soit 
assuré  de  l'avoir  reçue  et  qu'on  ne  puisse  le 
prouver  aux  autres. 

Or,  Dieu  n'a  point  révélé  que,  dans  le  temps 
de  la  nouvelle  loi  ,  après  le  premier  éta- 
blissement de  l'Eglise,  il  communiquerait 
encore  en  quelques  cas  extraordinaires  sa 
puissance  pastorale  par  une  autre  voie  que 
par  la  succession. 

Par  conséquent,  personne  ne  peut  s'assu- 
rer de  l'avoir  reçue  hors  de  cette  succession 
légitime;  tous  ceux  qui  se  la  sont  atlribuée 
soirt  notoirement  usurpateurs  (2). 

Pour  se  convaincre  pleinement  de  celte 
vérité,  il  ne  faut  que  se  rappeler  Télat  dans 
le(]uel  ont  été  les  réformés,  selon  les  hypo- 
thèses mêmes  des  minisires  ;  car  on  ne  peut 
se  les  représenter  autrement  que  comme  des 
hérétiques  convertis.  Ils  avaient  été  adora- 
teurs de  l'hostie,  ils  avaient  invoqué  les 
saints  et  révéré  leurs  reliques;  ils  avaient 
ensuite  cessé  de  pratiquer  ce  culte,  ils  étaient 
donc  devenus  orthodoxes,  selon  eux,  par 
changenienl  de  sentiment,  et  c'est  ce  qu'on 
appelle  des  hérétiques  convertis. 

Tout  hérétique  perd,  par  l'hérésie  dont  il 
fait  proles.^ion,  le  droit  d'exercer  légitime- 
ment les  fondions  des  ordres  qu'il  a  reçus, 
quoiqu'il  conserve  le  droit  d'exercer  valide- 


29 


It[«F 


nriF 


oO 


mont  con  ordres  ;  il  faut,  pour  recouvrer 
i'oxcMcico  l^iiiliine  de  sou  autorité,  so  rccou- 
(•ilier  à  l'I'^Klis*!. 

Mais  à  (jU(îlIo  l''};liso  les  prétendus  rélbr- 
niés  se  sont-ils  réconciliés?  Ils  ont  tenu  une 
conduite  l)i(Mi  dilTércnte,  ils  ont  coiniiiencé 
par  assembler  des  Hf^lises  sans  autorité,  sans 
dépendance  de  personne  ,  sans  se  inettrc  eu 
peine  s'il  y  avait  ou  s'il  n'y  avait  pas  une 
jEglisc  véritable  îi  laquelle  ils  fussent  obli{;és 
de  s'unir  (I). 

Les  réformateurs  n'ont  donc  pu  avoir 
qu'une  mission  extraordinaire,  et  c'est  la 
prétention  de  lîéze,  de  (];ilvin,  etc. 

Mais  une  vocation  extraordinaire  ,i  besoin 
d'être  prouvée  par  des  miracles,  et  les  rcfor- 
nialcurs  n'en  ont  point  fait  ;  tous  les  catlio- 
liques  qui  ont  traité  les  controverses  ont  niis 
ces  points  dans  le  plus  grand  jour  (2). 

Les  prétendus  réformés  ont  donc  érigé  une 
Eglise  sans  autorité,  et  par  conséquent  ils 
sont  schismatiqnes  ,  puisqu'ils  se  sont  sé- 
parés de  la  société  qui  était  en  possession  du 
niinistôre,  et  de  laquelle  ils  n'ont  point  reçu 
de  mission. 

§  II.  —  La  tradition  est,  aussi  bien  que  l'Ecri- 
ture, la  règle  de  notre  foi. 

Les  théologiens  appellent  tradition  une 
doctrine  transmise  de  vive  voix  ou  consi- 
gnée dans  les  écrits  de  ceux  qui  étaient  char- 
gés de  la  transmettre. 

Jésus-Christ  a  enseigné  sa  doctrine  de 
vive  voix,  et  c'est  ainsi  que  les  apôtres  l'ont 
publiée.  Jésus-Christ  ne  leur  ordonna  point 
d'écrire  ce  qu'il  leur  enseignait,  mais  d'aller 
le  prêcher  aux  nations  et  de  l'enseigner.  Ce 
ne  fut  que  longtemps  après  l'établissement 
du  christianisme  et  pour  des  circonstances 
particulières  que  les  apôtres  écrivirent  ;  tous 
n'écrivirent  |pas,  et  ceux  qui  ont  écrit  n'ont 
pas  écrit  à  toutes  les  Eglises. 

Les  écrits  des  apôtres  aux  Eglises  parti- 
culières ne  contiennent  pas  tout  ce  qu'ils 
auraient  pu  écrire,  ni  tout  ce  que  Jésus- 
Christ  leur  avait  enseigné  ou  que  le  Saint- 
Esprit  leur  avait  inspiré.  On  ne  peut  donc 
douter  que  beaucoup  d'Eglises  particulières 
n'aient  été  pondant  plusieurs  années  sans  au- 
cun écrit  des  apôtres  et  sans  Ecriture  sainte; 
il  y  avait  donc,  dès  l'institution  du  christia- 
nisme, un  corps  auquel  Jésus-Christ  avait 
confié  le  dépôt  de  sa  doctrine  ,  et  qu'il  avait 
chargé  de  l'enseigner. 

Ce  corps  l'avait  reçue  et  la  transmettait 
par  la  voie  de  la  tradition  ;  c'était  en  vertu 
de  l'institution  même  de  Jésus-Christ  que  ce 
corps  était  chargé  d'enseigner  la  doctrine 
qu'il  avait  reçue. 

Ce  corps  a-t-il  perdu  le  droit  d'enseigner, 
depuis  que  les  évangélistes  et  les  apôlres  ont 
écrit?  Jésus-Christ  a-l-il  marqué  celte  époque 
pour  la  fin  du  ministère  apostolique?  Les 

(1)  Voiies  les  professions  de  loi  des  synodos  de  Gap,  de 
h  Uoclieile;  MM.  de  Valleubourg,  dans  leur  traité  de  la 
mission  des  proiestauls. 

(2)  l'rélendus  réformés  convaincus  de  schisme ,  I,  m, 


fiuecesseurfl  des  apôtres  ont-ils  oublié  la  doc- 
triiKi  (|u'oii  UMir  avait  ronfiée? 

M.iis  s'il  n'y  a  plus  de  corps  «Jiargé  du 
dépôt  de  la  doctrine,  par  quidiu  voi(;  savons- 
nous  <lonc  t|u'il  n'y  a  (juc  ([ualrc;  Mvangiles, 
que  l'Mvangilc  contient  la  doctrine  'le  Jésiis- 
(^hrisl?  Comtn(!nl  a-t-on  distingué  les  vrais 
l'Jvangiles  <le  c 'tle  foule  de  faux  Kvangihrs , 
composés  par  les  héréli(|U('S  des  premiers 
siècles?  Comment  aurait-on  pu  connaître  les 
altérations  laites  à  l'Iùiriture,  s'il  n'y  eût  pas 
eu  un  corps  subsist-int  et  enseigtiant ,  (|ui 
avait  reçu  et  qui  conservait  par  tra<lition  co 
(jue  Jésus-Christ  et  les  apôtres  avaient  ensei- 
gné?  Saint  Paul  ordonne  aux  Thessaloniciens 
de  demeurer  fermes  et  de  conserver  les  tra- 
ditions (ju'ils  ont  apprises,  soit  par  ses  pa- 
roles ,  soit  par  ses  écrits  (3). 

Ce  même  apôtre  ordonne  à  Timolliéc  d'é- 
viter les  nouveautés  profanes  des  paroles  et 
toute  doctrine  qui  porte  faussement  le  nom 
de  science  ;  il  veut  qu'il  se  propose  pour 
modèle  les  saintes  instructions  (|u'il  a  enten- 
dues de  sa  bouche  touchant  la  foi.  Les  Co- 
rinthiens ont  mérité  d'être  loués,  parce  qu'ils 
conservaient  les  traditions  et  les  règles  qu'ils 
avaient  reçues  de  lui  (k). 

Saint  Paul  regarde  donc  comme  un  dépôt 
sacré  et  comme  une  règle  la  doctrine  qu'il  a 
enseignée  à  Timothée  et  aux  Corinthiens. 
Or,  il  n'a  pas  enseigné  à  ïimothée  seulement 
par  écrit ,  mais  encore  de  vive  voix  ;  il  y  a 
donc  une  tradition  ou  une  doctrine  qui  se 
transmet  de  vive  voix  et  que  l'on  doit  con- 
server comme  la  doctrine  contenue  dans 
l'Ecriture  sainte. 

Ce  fut  par  le  moyen  de  la  tradition  que 
l'Eglise  confondit  les  hérétiques  des  pre- 
miers siècles  ,  les  valentiniens  ,  les  gnos- 
tiques ,  les  marcionites,  etc.  (5). 

Tous  les  conciles  ont  combattu  les  erreurs 
parla  tradition.  Ces  faits  sont  hors  de  doute; 
ils  peuvent  être  ignorés  ,  mais  ils  ne  peuvent 
être  contestés  par  ceux  qui  ont  quelque  con- 
naissance de  l'histoire  ecclésiastique. 

Par  ce  que  nous  venons  de  dire,  il  est 
clair  que  Daillé  n'a  combattu  la  doctrine  de 
l'Eglise  catholique  sur  la  tradition  qu'en 
partant  d'un  faux  état  de  question  ,  puisqu'il 
suppose  que  l'on  ne  connaît  la  tradition  que 
par  les  ouvrages  des  Pères  (6). 
;  Il  en  faut  penser  autant  de  tout  ce  que  les 
protestants  ont  dit  pour  prouver  que  la  tra- 
dition est  obscure  et  incertaine.  La  tradition, 
prise  comme  l'instruction  du  corps  visible 
chargé  du  dépôt  de  la  foi,  ne  peut  jamais 
être  incertaine  ;  son  incertitude  entraînerait 
celle  du  christianisme. 
§  m. — //  n'appartient  qu'aux  premiers  pas- 
teurs, successeurs  des  apôtres,  déjuger  des 

controverses  de  la  foi ,   et  non  pus   auay 

simples  fidèles. 

Jésus-Christ  a  confié  à  ses  apôtres  la  pré- 

(l)  I  Cor.,  XI,  2. 

(5)  Iren.  adversus  gnost.,  1.  m,  c.  2. 

(6)  lUver,  Traclatus  de  IM'.  auctoritate;  Genevse,  16G0. 
Ti ailé  (le  l'emploi  des  Pires  pour  le  jugement  des dillé- 
roiiils  en  la  re!J;^ion,  p:ir  Jean  Daillé;  Genève,  17.12. 


SI 


DICTIONNAIRE  SES  IIERESIF.S, 


32 


dicalion  do  sa  doclrinc;  il  leur  a  promis 
détre  avec  eux  jusqu'à  la  consommation 
des  siècles  ;  c'est  à  eux  qu'il  a  dit  :  Ensei- 
gnez les  nations  ;  celui  qui  vous  écoute  , 
m'écoute. 

Il  est  clair  que  ces  promesses  regardent 
non  seulement  les  apôtres,  mais  encore  leurs 
successeurs,  qui  sont  élablis  dépositaires  de 
la  doctrine  de  Jcsns-Clirist  ,  et  chargés  de 
l'enseigner  jusqu'à  la  consommation  des 
siècles.  C'est  ainsi  que  toute  l'iiglise  a  en- 
tendu les  promesses  faites  aux  apAtres,  et  les 
protestants  ont  été  forcés  de  reconnaître 
dans  celle  promesse  la  perpcluité  et  l'indc- 
fectibililé  de  l'Eglise  (1). 

Par  l'établissement  même  de  l'Eglise  ol 
par  la  nature  du  ministère  que  Jésus-Christ 
confia  aux  apAtrcs  el  à  leurs  successeurs, 
il  est  clair  qu'ils  sont  seuls  juges  de  la  doc- 
trine. Le  ministère  de  l'instruction  n'est 
point  différent  du  ministère  qui  prononce 
sur  les  différends  de  religion  :  comment  au- 
raient-ils l'aulorilé  suflisanle  pour  enseigner 
la  doctrine  de  Jésus-Christ  jusqu'à  la  con- 
sommation des  siècles  ,  s'ils  n'avaient  pas 
l'autorité  de  juger  et  s'ils  pouvaient  se  trom- 
per dans  leurs  jugements?  Les  confessions 
que  nous  avons  cilées  dans  une  noie  sup- 
posent ce  que  nous  avançons  ici. 

La  doctrine  de  l'Eglise  romaine  sur  l'in- 
faillibililé  des  jugements  dos  premiers  pas- 
leurs  est  la  doctrine  de  toute  l'antiquité  : 
l'histoire  ecclésiastique  entière  sert  de 
preuve  à  cette  vtrité  ,  que  les  protestants 
ont  reconnue  dans  presque  toutes  les  con- 
fessions que  nous  avons  citées. 

Ce  n'est  donc  point  au  simple  ûdèle  à 
juger  des  controverses  de  la  foi. 

Si  le  simple  fidèle  jugeait  des  contro- 
verses de  la  foi,  ce  ne  pourrait  être  que 
par  la  voie  de  l'inspiration  ou  par  la  voie 
d'examen. 

Le  premier  moyen  a  été  abandonné  par 
les  protestants ,  et  n'a  pas  besoin  d'élre  ré- 
futé :  c'est  ce  principe  qui  a  produit  les  ana- 
baptistes ,  les  quakers  ,  les  prophètes  des 
Cévennes,  etc. 

La  voie  de  l'examen  ,  quoique  moins  cho- 
quante, n'est  pas  plus  sûre. 

Les  sociétés  chrétiennes  séparées  de  l'E- 
glise romaine  prétendent  que  l'Ecriture  con- 
tient tout  ce  qu'il  faut  croire  pour  être 
sauvé,  et  qu'elle  est  claire  sur  tous  ces  su- 
jets ;  d'où  ils  concluent  qu'elle  suffit  pour 
conserver  le  dépôt  de  la  foi. 

Mais,  premièrement  ,  je  demande  à  qui  il 
appartient  de  déterminer  quels  articles  il  est 
nécessaire  de  croire  pour  èlre  sauvé,  et  si  ce 
n'est  pas  à  ceux  que  .lésus-Chrisl  a  chargés 
d'annoncer  sa  doctrine,  à  ({ui  il  a  dit  :  Qui 
vous  écoule,  m'écoule? 

Je  demande,  en  second  lieu,  si  ,  lorsqu'il 
s'élève  quelque  contestation  sur  le  sens  de 

(I)  C.onfrssio  nni^iistana,  .irl,  5,  7,  8.  21.  Confessiosaxo- 
nica,  F)c  Kccit'si,!.  Syiitigiua  coiirossioniim  (iili'i ,  (|u;n  in 
•JiVfTsis  requis  n  naiioinlHis  fiitTiint  cdil:!';  (iniirvc,  Ki'U, 
In-i",  {1.  CM,  <■.!),  7(».  Coiifessio  VirleiiilnT^r.,  Do  (»r<linti; 
ibid.,  |..  Il!j  !)•  Kcricsia,  |>.  ]7,'2.  C.o.ifcssio  lioiiemii  ;i,  ;irl. 
8;  Jbi.J.,  p.  !«7;  .iri.'J,  p.  188,  18'J;  m.  H,  !>.  ll'G,  l',oi»- 


l'Ecrilurc,  le  jugement  (îé  ccUe  contestation 
n'appartient  pas  essentiellement  au  corps 
que  Jésus-Christ  a  chargé  d'enseigner,  et 
avec  lequel  il  a  promis  d'élre  jusqu'à  la 
consommation  des  siècles? 

.luger  du  sens  de  l'Ecriture,  c'est  déter- 
miner quelles  idées  Jésus-Christ  a  attachées 
aux  paroles  qui  expriment  sa  doctrine.  Ceux 
auxquels  il  a  ordonné  d'enseigner  et  avec 
lesquels  il  a  promis  d'être  peuvent  seuls  dé- 
terminer infailliblement  quelles  idées  il  at- 
tachait à  ces  mots  ;  eux  seuls  sont  donc  juges 
infaillibles  du  sens  de  l'Ecrilure. 

Ainsi  ,  sans  examiner  si  l'Ecriture  est 
claire  dans  les  choses  nécessaires  au  salut, 
je  dis  que,  par  la  nature  même  de  l'Eglise 
et  par  l'institution  de  Jésus-Christ,  les  pre- 
miers pasteurs  sont  juges  du  sens  de  l'Ecri- 
ture et  des  controverses  qui  s'élèvent  sur  ce 
sens. 

Troisièmement,  sans  disputer  sur  la  clarté 
de  l'Ecriture  et  sans  examiner  si  elle  contient 
tout  ce  qu'il  faut  croire  pour  être  sauvé,  je 
dis  que  ,  lorsque  le  corps  des  pasteurs  dé- 
clare qu'un  dogme  appartient  à  la  foi  ,  on 
doit  le  croire  avec  la  même  certitude  avec 
laquelle  on  croit  que  le  Nouveau  Testament 
contient  la  doctrine  de  Jésus-Christ.  Tout  ce 
qu'on  dirait  pour  attaquer  le  jugement  de  ce 
corps  ,  par  rapport  au  dogme  ,  attaquerait 
également  la  vérité  et  l'auihenticité  de  l'E- 
criture, que  nous  connaissons  par  le  moyen 
de  ce  corps,  comme  nous  l'avons  fait  voir  ci- 
dessus,  §  IL 

Quatrièmement,  la  voie  de  l'examen,  que 
l'on  veut  substituer  à  l'autorité  de  l'Eglise,  est 
dangereuse  pour  les  hommes  les  plus  éclai- 
rés, impraticable  pour  les  simples;  elle  ne 
peut  donc  êlrc  la  voie  que  Dieu  a  choisie 
pour  garantir  les  chrétiens  de  l'erreur;  car 
Jésus-Christ  est  venu  pour  tous  les  hommes; 
il  veut  que  tous  connaissent  la  vérité  et  qu'ils 
soient  sauvés. 

Cinquièmement,  attribuer  aux  simples  fi- 
dèles le  droit  de  juger  des  controverses  qui 
s'élèvent  sur  la  foi,  c'est  ouvrir  la  porte  à 
toutes  les  erreurs,  détruire  l'unité  de  l'Eglise 
et  ruiner  toute  la  discipline. 

Pour  s'en  convaincre,  qu'on  jette  un  coup 
d'œil  sur  la  réforme  à  sa  naissance;  on  y 
voit  une  infinité  de  sectes  qui  se  déchirent  et 
qui  enseignent  les  dogmes  les  plus  absurdes  ; 
on  voit  les  chefs  de  la  réforme  gémir  de  la 
licence  de  leurs  prosélytes  :  écoulons  leurs 
plaintes. 

Capiton,  ministre  de  Strasbourg,  écrivait 
coufidcmment  à  Farci  qu'ils  ont  beaucoup/ 
nui  aux  âmes  par  la  précipitation  avec  la- 
quelle on  s'était  séparé  du  pape.  «  La  mulli 
tude,  dit-il,  a  secoué  entièrement  le  joug, 
ils  onl  bien  la  hardiesse  de  vous  dire  :  Je 
suis  assez  instruit  de  l'Evangile,  je  sais  lire 
par  moi-môme,  je  n'ai  pas  besoin  de  vous(2).>» 

fcssio  argpniinpnsis,  c.  13.  De  otTirio  «I  dignit.  minisir., 
p.  ISS.  C.ont'ess.  llcivet.,  c.  17,  p.  ôl ,  S.*).  CoiileiS.  g.-illic., 
p   ."î,  an.  "21.  Coiifoss.  anKiir;ni.i,  p.  !)0. 

(-2)  Cap.,  np.  iiil  Karcl,  inlor  cp.  Calvin.,  p.  i,  édit.  de 
Genève,  rréjugés  légilimcs,  p.  07. 


t).l 


ni-;  F 


HF.F 


3« 


«  Nos  Rcns,  (lit  ]l(^z(>,  sont  omporl<''S  par 
loul  vcnl  (le  docliino,  tanUM  d'un  cAlc,  taniAl. 
(l'un  autre  :  pout-^îllre  (jii'on  pourrait  savoir 
(|U('lIe  créance  ils  ont  anjourd'liui  sur  la  re- 
li|,'iou;  mais  on  ne  saurait  s'assurer  de  C(!ll(* 
(in'ils  auront  demain.  En  quel  point  de  la 
rt-li^ion  ces  l'-f^lises  ijui  ont  (l(:M',lar»'î  la  p;uerr(î 
au  pape  sont-elles  d'accord  ensemble?  Si 
vous  prenez  la  peine  de  parcourir  tous  les 
articles  depuis  \v.  premier  jus(iu'au  dernier, 
vous  n'eu  trouverez  aucun  qui  ne  soit  re- 
connu par  quelques-uns  connue  do  loi  et 
rejeté  par  les  autres  connue  impie  (1).  » 

§  IV.  —  liéponscs  mix  ilifftcnltés  (pie  l'on 
fait  en  faveur  de  la  voie  d'examen. 

n  Ou  les  catholiques  romains,  disent  les 
protestants,  supposent  (lue  rKj,'lise  dans  la- 
quelle ils  sont  nés  est  iniaillible,  et  le  sup- 
posent sans  examen;  ou  ils  ont  examiné 
avec  soin  les  fondements  de  l'aulorilé  qu'ils 
attribuent  à  l'Kglise. 

«  Ou  ne  peut  pas  dire  qu'ils  aient  attribué 
à  l'Eglise  une  autorité  iniaillible,  telle  qu'ils 
1.1  lui  attribuent,  sans  savoir  pourquoi  :  au- 
trement, il  faudrait  ap|)rouver  raltacbenient 
du  mabomélau  à  l'Alcoran. 

«  Il  faut  donc  examiner  ;  or,  cet  examen 
est  aussi  embarrassant  que  la  méthode  des 
protestants;  si  l'on  eu  doute,  il  ne  faut  que 
voir  ce  qui  est  nécessaire  pour  cet  examen; 
il  faut  remarquer  que  ceux  qui  font  cet 
examen  doivent  être  considérés  comme  dé- 
gagés de  toutes  les  sociétés  chrétiennes  et 
exempts  de  toutes  sortes  de  préjugés;  car  il 
ne  leur  faut  supposer  que  les  lumières  du 
bon  sens. 

«  La  première  chose  qu'ils  doivent  exa- 
miner dans  cette  proposition,  l'Eglise  est 
infaillible ,  qu'on  prétend  qu'ils  reçoivent 
comme  vérilable,  c'est  qu'ils  doivent  savoir 
ce  que  c'est  que  celle  Eglise  en  laquelle  on 
dit  que  réside  l'infaillibilité  :  si  l'on  entend 
par  là  tous  les  chrétiens  qui  forment  les  dif- 
férents corps  des  Eglises  chrétiennes,  en 
sorte  que,  lorsque  ces  chrétiens  disent  d'un 
commun  accord  qu'une  chose  est  véritable, 
on  se  doive  rendre  à  leur  autorité;  s'il  suffit 
que  le  plus  grand  nombre  déclare  un  senti- 
ment véritable  pour  l'embrasser,  et  si  cela 
est,  si  un  petit  no!!;brc  de  suffrages  déplus 
ou  de  moins  suffit  pour  autoriser  ou  pour 
déclarer  fausse  une  opinion  ;  s'il  ne  faut  con- 
sulter que  les  sentiments  d'aujourd'hui,  ou 
depuis  les  apôtres,  pour  connaître  la  vérité 
de  ce  sentiment  :  qui  sont  ceux  en  qui  ré- 
side l'infaillibilité;  si  un  petit  nombre  d'é- 
véques  assembles  et  de  lu  part  des  autres 
sont  infaillibles. 

«  En  second  lieu,  il  faut  savoir  en  quoi 
consiste  proprement  cette  infaillibilité  de 
l'Eglise  :  est-ce  en  ce  qu'elle  est  toujours 
inspirée  ou  en  ce  qu'elle  ne  nous  dit  que  des 
choses  sur  lesquelles  elle  ne  peut  se  trom- 
per? Jll  faudra  encore  savoir  si  celte  infail- 
Irbililé  s'étend  à  tout. 

«  En  troisième  lieu,  il  faut  savoir  d'où 

(I)  Bèzc,  cp.  prima.  Préjuges  Icgit.,  p.  70. 

i-ij  Défense  Ocs  s<;iiliiiie:ils  Ucs  lliéolo jiciis  de  IlollanJf, 


cetio  Eglise  chrétieiuie  lire  son  infaillibililé. 
On  n'en  peut  pas  croire;  le»  docteurs  ({ui  ras- 
surent, sans  en  donner  d'autres  |)reuveH  (|ue 
la  docIriiM!  commune,  parce  (|u'il  s'agit  de 
savoir  si  cetl(!  doelrinc!  est  vr.iie  :  c'est  ce 
(|ui  est  en  (|uesti()ii.  On  ne  peut  pas  dire  non 
plus  (|ii'il  faut  joindre  l'Ecriture  à  ri'glisi;, 
tout(!s  b's  (lilii(  ultcs  (|Ui'  l'on  vient  (h;  l'.iiro 
n'en  subsistent  pas  moins;  il  faudrait  com- 
parer la  créance  ûr.  celle  J'igliso  de  sic-cle  en 
si(''cle  avec  ce  (jue  dit  l'J'leriture,  (;t  voir  si 
ces  deux  principes  s'accordent;  car  ou  ne 
peut  croire  ici  personne  (2).  » 

.le  réponds  (me  ce  n'est  ni  par  voie  d'exa- 
men, ni  sans  raison,  que  le  catholi(|ue  croit 
l'Eglise  infaillible,  mais  par  voie  d'instruc- 
tion. 

Le  simple  fidèle  a  connu  par  le  moyen  de 
l'instrucliou  la  divinité  du  christianisme;  il 
a  appris  que  Jésus-Christ  a  confié  à  ses  apô- 
tres et  à  leurs  successeurs  la  prédication  de 
sa  doctrine;  il  sait  jiar  la  voie  de  l'instruction 
que  Jésus-Christ  a  promis  à  ses  apôtres  et 
à  leurs  successeurs  d'élre  ave*;  eux  justju'ù 
la  consommation  des  siècles  ;  il  sait  par  con- 
fiée] uent  que  les  successeurs  des  apôtres  en- 
seigneront jusqu'à  la  consommation  des  siè- 
cles la  vérité,  et  que  ce  qu'ils  enseigneront 
coinme  appartenant  à  la  foi  appartient  eu 
efl'et  à  la  foi. 

Pour  être  sûr  qu'il  doit  penser  ainsi  sur 
des  dogmes  définis  par  l'Eglise,  le  simple  fi- 
dèle n'a  pas  besoin  d'entrer  dans  la  discus- 
sion de  toutes  les  questions  que  propose 
le  Clerc. 

La  solution  de  toutes  ces  questions  est 
renfermée  dans  l'instruction  que  reçoit  le 
simple  fidèle  :  cette  instruction  est  donc 
équivalente  à  la  voie  d'examen,  puisqu'elle 
met  le  simple  fidèle  en  état  de  répondre  aux 
difficultés  par  lesquelles  on  prétend  rendre 
sa  croyance  douteuse. 

Ce  n'est  point  sur  la  parole  des  premiers 
pasteurs  que  le  simple  fidèle  se  soumet  à 
leur  autorité,  c'est  sur  les  raisons  qu'ils 
donnent  de  leur  doctrine,  sur  des  preuves  de 
fait  dont  tout  fidèle  peut  s'assurer,  sur  des 
faits  à  la  portée  de  tout  le  monde,  attestés 
par  tous  les  monuments  et  aussi  certains 
que  les  premiers  principes  de  la  raison;  en 
un  mot,  sur  les  mêmes  preuves  qu'on  em- 
ployait pour  convaincre  l'hérétique  et  l'in- 
fidèle, l'ignorant  el  le  savant;  sur  des  faits 
dont  Ihommequi  n'est  ni  stupide  ni  insensé 
peut  s'assurer  comme  le  philosophe,  et  sur 
lesquels  on  peut  avoir  une  certitude  qui  ex- 
clut toute  crainte  d'erreur;  et,  pour  mettre 
le  Clerc  sans  réplique  sur  ce  point,  je  n'ai 
besoin  que  de  son  traité  sur  l'incrédulité. 

Ainsi,  l'Eglise  ne  conduit  point  les  fidèles 
par  le  moyen  d'une  obéissance  aveugle  et 
d'instinct,  mais  par  la  voie  de  l'instruction 
et  de  la  lumière;  c'est  par  cette  voie  qu'elle 
conduit  le  fidèle  jusqu'à  l'autorité  infaillible 
de  l'Eglise.  Le  fidèle  élevé  à  cette  vérité  n'a 
plus  besoin  d'examiner  et  de  discuter;  il 
croit,  sans  crainte  de  se  tromper,  tout  ce  que 


page  5^^ 


ÙO 


nir.TiONNAlIΠ DLS  llEllLSItS. 


se 


lui  propose  un  corps  de  pasteurs  charpies  par 
Jésus-Christ  mémo  d'cnsci{;ncr,  donl  la  mis- 
sion el  l'aulorilé  esl  allcslée  par  des  faits 
hors  do  toute  difficulté. 

L'Eglise  catholique  fournit  donc  au\  sim- 
ples fidèles  un  moyen  facile,  sûr,  infaillible, 
pour  ne  tomber  dans  aucune  erreur  contraire 
à  la  foi  ou  à  la  pureté  du  culte.  Peut-on  dire 
la  même  chose  de  la  voie  d'examen? 

Los  [irotestanls  ont  proposé  sous  mille 
faces  différentes  les  difficultés  que  nous  ve- 
nons d'examiner  :  les  principes  généraux 
que  nous  venons  d'établir  peuvent  résoudre 
toutes  ces  difficultés,  au  moins  celles  (jui 
méritent  queUiuo  attention.  Nous  avons 
d'excellents  ouvrages  de  controverse  (jui 
sont  entrés  dans  ces  détails  :  tels  sont  lllis- 
loirc  dos  Variations,  1.  xv  ;  la  Conférence  de 
Bossuet  avec  Claude  ;  les  Préjugés  légi- 
times, c.  l'i-,  15,  16,  17,  18;  les  Prélondus 
réformes  convaincus  de  schisme,  1.  i;  Ué- 
floxions  sur  les  différends  do  religion,  par 
Pélisson;  les  Chimèros  de  .Jurieu,  par  le 
même,  et  sos  lîéponses  à  Leihnitz;  les  deux 
Voies  opposées  en  matière  de  religion,  par 
M.  Papin(r). 

REJOUIS,  secte  d'anabap'istes  qui  riaient 
toujours.  Voyez  Us  différentes  sectes  des 
Anabaptistes. 

*  RELAPS,  hérétique  qui  retombe  dans 
une  erreur  qu'il  avait  abjurée.  L'Eglise  ac- 
corde plus  dilfiLilemcnl  l'absolution  aux  hé- 
réii(jues  relaps,  qu'à  ceux  qui  ne  sont  tombés 
(lu'une  fois  dans  l'hérésie;  elle  exige  des 
premiers  de  plus  longues  et  de  plus  fortes 
épreuves  que  des  seconds ,  parce  qu'elle 
craint  avec  raison  do  profaner  les  sacre- 
ments en  les  leur  accordant.  Dans  les  pays 
d'inquisition  les  hérétiques  relaps  étaient 
condamnés  au  feu  ;  cl  dans  les  premiers 
siècles,    les   idolâtres    relaps  étaient  exclus 

(1)  I.u  réforme  arrive  a  sa  (in;  sa  vie  et  épuisiie.  Sou 
ITincipc  survit,  car  cesl  lo  irin:  i|ic  étet iicllcment  siil)- 
8  blaiil  de  ré\olle  couin;  l'.iiitoritr';  mais  il  s"o.--t  déjilacé. 
Il  a  passé  du  leinple  aii\  acaJùniies,  des  académies  ;iux 
«liibs  polili^iucs,  el  de  la  aux  plac  s  piibli(iues.  Avec  ce 
lirincipeon  avail  leiilé  do  faire  des  i^glises;  ou  n'a  i  as 
uiènie  t.iil  de  socles;  on  a  loul  au  ]  lus  lail  des  opinion:). 

L'auiorilé  des  lllals  rélorniés  voit  celle  lin  irrémédiable 
rtii  proleslanlismc;  et  elle  la  voit  sais  doute  entourée 
il'ima;;es  sinistres,  comme  si  ce  dét)ris  de  ciirisliauisnie 
venant  "a  man  (ucr  aux  peuples,  il  ne  devait  pl;;s  rejiler  de 
Irace  de  morale  humaine,  el  que  le  ralliolicisme  tiU  non- 
avenu  dans  les  cmidilions  lic  I  ordre  poliliiiuc  sur  !a  Ici  re. 

Que  font  donc  les  LUtU  oppressés  de  c  rainlc  devant  cet 
avenir?  lis  veulent  refaire  une  appannci'  de  lien  social. 
Ils  r.ijuslent  les  parties  d'un  édilice  brisé,  l.t  comme  la 
réiotnie  a  rempli  sa  d':'sliiiée  par  lui  principe  de  liberté, 
ils  veuli  nt  lui  faire  imc  destinée  meilleure  par  un  prinrij  o 
contraire.  C  esi-à-dire,  les  Liais  appelle  ni  la  force,  comme 
loi  de  lenouvcllemeiit  de  In  réforme.  Peu  leur  imiiorie 
d'exterminer  le  prim  ipe  de  la  réforme  par  cela  même.  Ils 
ne  font  que  rcmelire  en  exercice  Ir  dro.t  prnnitif  des  ré- 
[orm.ileurs,  q  II  proclam 'leuL  le  droit  d'interprélaliou  el 
de  rroynnce,  el  brûlaient  quiconque  prenait  au  sérieux 
pour  Sun  compte  ceUe  libcné. 

l-^l  comment  le  |iroV(  sijnli:,me  po'itiqne  redeviendrait-il 
quelque  chose  sans  ces  procédés  violenls?  (.es  liais  sella 
ronriieiil  de  répnrpillement  des  opinions  linmaines  ;  ils  ont 
raisf  n  :  I  »  harbirie  est  au  terme  de  celle  aniircliic.  A  ce 
prjnd  désfirdre,  ils  ne  sauraient  opposer  l'unité  de  la  foi  ; 
i  s  liii  opposent  riinité  de  1 1  force.  Ce  remède  est  extrême, 
cl  s'il  u'i'st  pas  logique,  il  esl  nécessaire;  nous  ne  dirons 
pai  qu'il  sivii  efUiaco. 

I.e  reniédc  rMicace  et  logique  h  la  fois,  ce,  serait  celui 
que  prodam;  le  puséysmc  cl'0.\fcrl;  l'auaaUon  public  du 


pour    toujours   de  la    société   chrétienne. 

*  REMONTRANTS,  surnom  donné  aux  hé- 
rétiques arminiens,  à  cause  des  remontrances 
qu'ils  firent,  en  1610,  contre  le  synode  de 
Dor.lrecht.  Voj/ez  Ar'Mimens. 

*  RENÉGATS.  On  donne  ce  nom  à  ceux 
qui  ont  renoncé  à  la  foi  de  Jésus-Christ  pour 
embrasser  une  fausse  religion. 

*  RETHORiUS.  Philastre  rapporte  que 
Rethorius  enseignait  que  les  hommes  ne  se 
trompaient  jamais  et  qu'ils  avaient  tous  rai- 
son ;  qu'aucun  d'eux  ne  serait  condamne 
pour  ses  sentiments,  parce  qu'ils  avaient 
tous  pensé  ce  qu'ils  devaient  penser  (2).  Co 
système  ressemblerait  beaucoup  à  celui  des 
libertins,  des  latitudinaires ,  des  indépen- 
dants, etc.,  qui  ont  dogmatisé  dans  ces  der- 
niers temps,  et  il  nous  parait  que  tous  ces 
sectaires  n'ont  guère  mérité  le  nom  do 
chrétien. 

*  RICHER  (Edmond)  vit  le  jour  à  Chource, 
dans  le  diocèse  de  Langres,  en  1560. 

Nous  ne  dirons  rien  ici  de  sa  vie,  qui  fui 
longtemps  assez  orageuse,  ni  de  la  plupart 
de  ses  écrits.  Le  plus  fameux  de  tous,  parce 
qu'il  fit  bcat!coup  de  bruit  dans  le  temps  et 
qu'il  a  causé  de  grands  maux,  surtout  en 
France,  où  il  a  servi  de  base  à  la  malheu- 
reuse révolution  dont  ce  beau  royaume  res- 
sent encore  les  pernicieux  effets,  est  le  petit 
traité  (ju'il  inlitula:  De  ta  puissance  cccicsias' 
tique  et  politique.  On  dit  que  Richer  le  com- 
posa pour  l'instruction  particulière  d'un  pre- 
mier président  du  parlement  de  Paris,  qui 
le  lui  avail  demandé ,  et  pour  s'opposer 
à  une  thèse  où  l'on  soutenait  l'infaillibilité 
du  pape  el  sa  supériorité  au-dessus  du  con- 
cil(!  général.  Richer  prétendait  donner  dans 
ce  traité  les  maximes  que  suivait  l'Eglise  de 
France;  mais  il  s'en  faut  bien  qu'il  s'en  tînt 
là.  Nous  avons  rapporté  plus  haut  (3)  les 

principe  par  lequel  la  rélbrme  esl  arrivée  a  ses  dcrnièrei 
(onséque:  ces  de  division  el  d'épuisem' ni.  Car  le  docteur 
l'usey  ï,enl  aus'<i  que  riinmanité  s'all'aisse  par  le  délaut 
d'unité  mor.ile.  Mais,  soigneux  de  la  dignité  de  l'intelli- 
gence, il  ne  lui  impose  pas  des  lois  de  fer.  Il  n'appelle  pas 
à  son  aide  1  s  l.iurg  es  royales;  il  ne  soumet  pas  l'unité  à 
des  symboles  ticlifs,  rédigés  par  un  archevêque  politique. 
Il  leiid  il  la  croyance  sa  liberté,  el  à  la  réunion  des  fidèles 
leur  con:ilitnlion  nauirelle,  in  lépendante  de  la  hiérarchie 
séculière,  laquelle  ne  saurait  pénétrer  dans  la  conscience 
sans  l'opi  resser  (  t  la  dégrader. 

Dans  le  puséysme  tout  se  concilie,  le  besoin  d'ordre  et 
d'uIliU^  fore  secrète  (pii  survit  jusijue  dans  les  derniers 
é(iar|iillemenls  de  l'anarchie,  el  le  sentiment  de  la  liberté, 
témoignage  intime  de  la  grandeur  de  riiomme,  jusque 
dans  ses  abai-sements  extrêmes.  Le  puséysme  réalise 
l'nnilé  par  la  doc  irne,  lors(pie  les  Kials  la  réalisent  par  la 
force;  si  l(^  puséy.<me  est  proleslaul  encore,  du  moins  il 
est  lo;;ii  ien  ;  car  il  pnlilie  la  raismi  qu'il  a  de  ne  l  êlre  plus. 
Il  ne  lui  maïKjue  ou  •  d'être  coii.'^équent,  el  déjii  idusieurs 
des  docteurs  les  plus  célèbres  de  celle  école  sont  rentrés 
dans  le  .-eiii  de  1  Et;li<e  catholique. 

(21  l'iiilaslr.  .\ug.,  de  llaTCs.,  c.  72. 

(ô)  Quoique  nous  ayons  donné  en  français  ces  principes 
foiidameniaux,  nous  trovons  devoir  les  rapporter  ici  dans 
la  langue  dont  s'est  servi  l'auleur,  el  d  après  Tournely 
(Traité  de  Ordiiie,  p.  7),  pour  la  salisfaclion  de  nos  lec- 
leiirs  :  Omnis  commnnilas  seu  socieias  pcrfecia,  etian» 
civilis,  jus  liabei  ut  silii  leges  imponal,  se  ipsam  gubeniel, 
quoi  (luideiii  jus  in  prima  sua  origine  ad  ipsammclsoi  ie- 
laiem  perlinel,  el  cpiidem  modo  magis  prol^rio,  siugulari 
C'  immcdialo,  (juam  ad  almiu  quemlibel  privatum  :  cum  in 
ijiSO  jure  divino  ar  iiainr  ili  fuiidainculum  liabeal,  adversns 
qnod  nec.  annornm  traclii,  nec  loi onim  i  rivilegiis,  nec 
di^^iiilale  personaruin  iirajstribi  unquam  poiest. 


57 


SAU 


SA» 


?A 


I)iinci|)(\s  foiidanuMilaiix  do  son  syst»''inn  cl 
qii('l(jutvs-iiiios  »lo  sus  |)ri>|)0!iitit)iis  icprchcii- 
siblcs.  Nous  avons  [H'ouvc  aussi  (jnii  le  l*. 
Onosncl  a  r(issnscil6  co  nKÎinc,  sysIc-Mu^  dans 
tton  livre  dos  Héflcxions  morales,  cl  nous 
avons  di'inionLrô  ([ne  co  sysU^nie  esl  opposé 
à  riOcriUirc  sainUt,  i\  la  Iradillon,  aux  défi- 
nilit)ns  do  l'I'lgliso,  clc. 

Uiciicr  donna,  en  1(>20,  uno  dùclaralion  du 
SOS  scnlinicnls,  protestant  (|u'il  n'avait  poinl 
prétendu  alta(|U(M'  la  puissance  lé^ilinic  du 
souverain  pontil'e,  ni  s'écarler  en  rien  do  la 
foi  caliH>li(iuo;  mais  \o  papo  n'ayanl  poinl 
été  satisi'ail  de  celle  déclaration,  Uiclicr  on 
donna  une  seconde  cl  se  rétracta  mémo.  Dos 
auleurs  prétendcnl  (jue  ce  dernier  acte  lui 
avail  été  extorqué,  (ju'il  ne  lui  pas  sincère, 
cl  (|u'on  mémo  temps  que  Uiclicr  l'accordail 
par  l'ordre  du  ministre,  il  écrivait  dans  soi» 
lostanu'nt  qu'il  pcrsislail  dans  les  senlimenls 
qu'il  avail  énoncés  dans  son  Irailé.  Ouanil 
toul  cela  sérail  vrai,  il  no  s'ensuivrait  rien 
autre  chose,  si  co  n'est  que  l'Ej^liso  a  ou  dans 
la  personne  de  ce  docteur  un  ennemi  opi- 
niâlro  comme  lanl  d'autres. 

Consullez,  dans  co  volume,  les  notes  (jui 
se  trouvent  au  bas  des  col.  1218-1220.  11 
faut  lire  aussi  tout  ce  (jne  nous  avons  dit  du 
troisième  principe  capital  do  Quosn(ïl,  de- 
puis la  col.  1292  jusqu'à  la  col.  ISiii  du 
mémo  volume. 

KOSCKLIN,  clerc  de  Compiègnc,  enseignait  la  partie  inférieure  du  corps  :  sur  coprin- 
la  philosophie  sur  la  lin  du  onzième  siècle  cipo,  ils  s'abandonnaient  à  toutes  sortes  do 
(1092).  Il  avança  (luo  les  trois  personnes  di-      déréiilcments  (2j. 

vincs'élaienl  ilois  choses  comme  trois  an-  lUJPlïANS,  nom  donné  aux  donalistes  . 
ges,  parce  qu'aulr.'menl  on  pourrait  duo  parce  que,  pour  répandre  leur  doctrine,  ils 
que  le  Père  cl  le  Saint-Esprit  se  sont  incar-      i,aversaicnt  les  rochers  qui  s'expriment  en 


Hoscelin  abjura  son  erreur;  mais  p(Mi  (h; 
temps  après  il  dit  ({ii'il  u'avait  abjuré  son 
opinion  (|uo  parce  (juil  uvail  a|ipréhendû 
d'être  assommé  par  lu  peuple  ignorant. 

Saint  Anselmi;  le  réi'ula  dans  un  Irailé  in- 
lilulé  :  Ifc  la  l'oi,  de  In  Trinité  et  de,  l'Incamn- 
tion.  'l'ouli;  la  réfutation  di;  saint  Anselme 
porto  sur  c(;  principe  si  simple  et  si  vrai  : 
c'est  (|u'il  no  faut  pas  raisonner  conln;  ce 
(|tie  la  foi  nous  enseigne,  contre  ce  tpie  l'Ii- 
glis<!  croit,  el  (|u<;  l'on  ne  doit  pas  rejeter  C(î 
<|ue  l'on  lu;  peut  |)as  com|)reii(lre  ;  mais  qu'il 
faut  avouer  (ju'il  y  a  |)lusieurs  choses  qui 
sont  au-d(îssus  de  notre  inlellig(Mice  (1). 

'  HOSKOLNIKS  ou  Haskoi.mks.  Ce  sont 
les  seuls  sectaires  de  ri']gliso  russe,  dont  ils 
professent  à  peu  près  les  dogmes,  les  diffé- 
rences S(!  réduisant  à  des  objets  extérieurs 
f'I  do  peu  d'importance,  à  une  discipline  plua 
sévère  el  à  certaines  <'outumes  et  cérémo- 
nies sui)erslili(!uses.  Ainsi,  ils  proscrivent 
l'usage  du  tabac,  (ju'ils  appellent  Vherbc,  dit 
diable.  Ces  sectaires,  au  nombre  de  .'iO0,000, 
ont  ([uelques  couvents  el  un  archiinandrilo 
particulier  à  Niwojalen,  sur  le  JJug.  Ils  sont 
répandus  dans  la  V^'^lacllie  et  la  Moldavie, 
en  IJessarabie  et  mémo  à  Constanlinople. 

KUNCAIRES,  secte  qui  avait  adopté  les 
erreurs  dos  patarins  el  (jui  soutenait  que 
l'on  no  cominellailt  poinl  de  péché  mortel  par 


nos;  le  Père,  le  Fils  el  le  Saint-Esprit  ne 
faisaient  cependant  qu'un  Dieu,  parce  qu'ils 
avaient  le  môme  pouvoir  et  la  même  vo- 
lonté; mais  il  croyait  qu'on  pourrait  les  ap- 
peler trois  Dieux,  si  l'usage  n'élail  pas  con- 
traire à  celte  manière  de  s'exprimer. 

C'est  l'erreur  des  Irilhéistes  ;  elle  fut  con- 
damnée dans  un  concile  tenu  à  Gompïègne, 
en  1092. 


latin  par  rupes. 

KUSSIEMS  ou  Russes.  Voyez  Moscovites. 

RUSTAUX,  nom  donné  à  une  secte  d'ana- 
haplisles,  formée  de  gens  rustiques  et  de 
bandits  sortis  de  la  campagne,  qui,  sous  pré- 
texte de  religion,  excitaient  la  sédition  dans 
les  villes. 


8 


•  SABBATAIRES  ou  Sabbatuiens.  On  a 
désigné  sous  ces  noms  différents  sectaires  : 
1°  Des  juifs  mal  convertis,  qui,  dans  le  pre- 
mier siècle  do  l'Eglise,  étaient  opiniâtre- 
ment attachés  à  la  célébration  du  sabbat  et 
autres  observances  de  la  loi  judaïque.  2°  Une 
secte  du  quatrième  siècle,  formée  par  un 
certain  Sabbalhius,  qui  voulut  introduire  la 
même  erreur  parmi  les  novalieas,  et  qui  sou- 
tenait qu'on  devait  célébrer  la  pâquc  avec 
les  juifs  le  quatorzième  de  la  lune  de  mars. 
On  prétend  que  ces  visionnaires  avaient 
la  manie  de  no  vouloir  point  se  servir  de 
leur  main  droite;  ce  qui  leur  fit  donner  le 
nom  de  sinistres  ou  gauchers.  3°  Une  bran- 
che d'anabaplisles  qui  observent  le  sabbat 

(1)  Anselin.,   I.   ii,  ep.   3.'j.    I 
Abaelard 


comme  les  juifs,  et  qui  prétendent  qu'il  n'a 
été  aboli  par  aucune  loi  dans  le  Nouveau 
Testament.  Ils  blâment  la  guerre,  les  lois 
politiques,  les  fonctions  de  juge  et  de  magis- 
tral; ils  disent  qu'il  ne  faut  adresser  des 
prières  qu'à  Dieu  le  Père,  et  non  au  Fils,  ni 
au  Saint-Esprit. 

SABELLIUS,  embrassa  l'erreur  de  Praxée 
et  de  Noet;  il  ne  mettait  point  d'autre  diffé- 
rence entre  les  personnes  de  la  Trinité  que 
celle  qui  est  entre  les  différentes  opérations 
d'une  même  chose.  Lorsqu'il  considérait 
Dieu  comme  faisant  des  décrets  dans  son 
conseil  éternel  et  résolvant  d'appeler  les 
hommes  au.  salut,  il  le  regardait  comme 
Père:  lorsque  ce  même  Dieu  descendait  sur 


iselin.,   I.  Il,  ep.   3.'j.   Ivo  Canioten.sis,  ep.  27,       Jud.  t.  III,  p.  l.Naial.  Alex.,  saec.  xietxH, 
,  ep.  21,  ad  cjjiscop,  i'aris.  D'Arji-î.'.rc..  Collc-.l.  C2j  !!iii>.j  xi!i«  siècle,  i'.  iW. 


S9 


DICTIONNAIRE  DES  IIEIŒSILS. 


40 


la  Icrre  dans  le  sein  de  la  Vierge,  qu'il  souf- 
frait el  mourait  sur  la  croix,  il  l'appelait 
Fils  ;  eiifiii,  lorsqu'il  consiticrail  Dieu  comme 
déployant  son  efficace  dans  l'Ame  des  pé- 
cheurs, il  l'appelait  Sainl-Kspril  (1). 

Selon  cette  hypothèse,  il  n'y  avait  aucune 
distinction  entre  les  personnes  divines  :  les 
titres  de  Père,  de  Fils  et  de  Saint-Esprit  n'é- 
taient que  des  dénominations  cmprunlccs 
des  actions  dilTérenlcs  que  Dieu  avait  pro- 
duites pour  le  salut  des  hommes. 

Sabellius  ne  faisait  que  renouveler  l'hé- 
résie de  Praxée  et  de  Noet,  et  s'appuyait  sur 
les  mêmes  raisons  :  voyez  leurs  articles.  Il 
forma  un  parti  qui  subsista  quelque  temps  ; 
saint  Epipliane  dit  que  les  sabelliens  étaient 
répandus  en  assez  grand  nombre  dans  la 
Mésopotamie  et  autour  de  Home.  Le  concile 
de  Gonslanlinople,  en  rejetant  leur  baptême, 
fait  voir  qu'ils  avaient  un  corps  de  commu- 
nion en  381.  Saint  Augustin  a  cru  que  cette 
secte  était  tout  à  fait  anéantie  au  conimonce- 
ment  du  cinquième  siècle  (2j. 

L'erreur  de  Sabellius  a  été  renouvelée 
par  Photin  dans  le  quatrième  siècle  cl  par 
les  antilrinilaires  (3)  ;  nous  traitons  dans 
ce  dernier  article  des  principes  du  sabellia- 
nisme. 

Denys  d'Alexandrie  comb.iltit  avec  beau- 
coup de  zèle  et  de  succès  l'erreur  de  Sabel- 
lius; mais  on  trouva  que,  pour  mettre  une 
dilTércnce  plus  sensible  entre  les  personnes 
de  la  Trinité,  il  mellail  de  la  différence  en- 
tre la  nature  du  Père  el  du  Fils  ;  car  il  vou- 
lait faire  entendre  la  distinction  du  Père  et 
du  Fils  par  la  distinction  qui  est  entre  la  vi- 
gne cl  le  vigneron,  entre  le  vaisseau  cl  le 
charpentier. 

Aussitôt  que  Denys  d'Alexandrie  fui  in- 
formé des  conséquences  qu'on  tirait  de  ses 
comparaisons,  il  s'expliqua  sur  la  divinité 
de  Jésus- Christ  el  déclara  qu'il  était  de 
mémo  nature  que  son  Père  :  il  soutint  qu'il 
n'avait  jamai-^  dit  qu'il  y  eût  eu  un  temps  où 
Dieu  n'était  pas  Père  :  que  le  Fils  avait  reçu 
l'être  du  Père;  mais, comme  il  est  impossible 
qu'il  n'y  ait  pas  une  s[)leiuleur  lorsqu'il  y  a 
do  la  lumière,  il  est  impossible  que  le  Fils 
qui  esl  la  splendeur  du  Père  ne  soit  pas  éter- 
nel ;  enfin  Denys  d'Alexandrie  se  plaignit  de 
ce  que  sescnnemis  n'avaientpas  consulté  un 
grand  nombre  de  ses  lettres  où  il  s'était 
cxpli(iué  nettement,  au  lieu  (ju'ils  ne  s'é- 
taient attachés  qu'à  celles  où  il  réfutait 
Sabellius  cl  qu'ils  avaient  tronquées  en  di- 
vers endroits. 

Nous  n'examinerons  point  ici  si  Denys 
d'Alexandrie  avait  donné  lieu  aux  accusa- 
tions formées  contre  lui  ;  nous  ferons  seule- 
ment quelques  remartiucs  sur  le  bruit  qui 
li'éleva  à  celte  occasion. 

1"  Sabellius  niait  que  le  Père  cl  le  Fils 
fussent  distingués,  cl  les  catholiques  soute- 
naicnlcontrc  lui  que  le  Père  el  le  Fils  étaient 

(I)  TliLodor.,  llxrel.   Fnl).,  1.  ii,  c.  9.  Kuscl).,  I.  vi,  c. 
7.  Kpiph.,  h-rr.  02. 
ii)  Am^usi.,  dcllacr.,  c.  i. 
(Tt)  C'csl  encore  aujourd'liui  U  docirino  dc^  s'>rliiie  is. 

>r,i  i.j 


des  êtres  dislingues  :  les  catholiques,  par  la 
nature  de  la  question,  étaient  donc  portés  à 
admettre  entre  les  personnes  divines  la  plus 
grande  distinction  possible;  puis  donc  que 
les  comparaisons  de  Denys  d'Alexandrie  qui, 
prises  à  la  lettre,  supposent  que  Jésus- 
Christ  est  d'une  nature  différente  de  celle  du 
Père,  ont  été  regardées  comme  des  erreurs, 
parce  qu'elles  étaient  contraires  cà  la  cou- 
substantialité  du  A'erbe  ,  il  fallait  que  ce 
dogme  fût  non-seulement  enseigné  distincte- 
ment dans  l'Eglise ,  mais  encore  qu'il  fûl  re- 
gardé comme  un  dogme  fondamental  de  la 
religion  chrétienne. 

2"  Il  esl  clair  que  les  catholiques  soule- 
naient  que  le  Père,  le  Fils  et  le  Saint-Esprit, 
n'étaient  ni  des  noms  différents  donnés  à  la 
nature  divine  à  cause  des  différents  effets 
qu'elle  produisait,  ni  trois  substances ,  ni 
trois  êtres  d'une  nature  différente.  La 
croyance  de  l'Eglise  sur  la  Trinité  élail  donc 
alors  telle  qu'elle  est  aujourd'hui ,  et  c'est 
dans  Jtiricu  une  ignorance  grossière  d'ac- 
cuser l'Eglise  catholique  d'avoir  varié  sur  ce 
dogme. 

3°  L'exemple  de  Denys  d'Alexandrie  fait 
voir  qu'il  ne  faut  pas  juger  qu'un  Père  n'a 
pas  cru  la  consubslanlialité  du  Verbe,  parce 
qu'on  trouve  dans  ce  Père  dos  comparaisons 
qui,  étant  pressées  et  prises  à  la  rigueur, 
conduisent  à  des  conséquences  opposées  à  co 
dogme. 

Sandius,qui  veut  trouver  l'arianismedans 
tous  les  Pères  qui  ont  précédé  le  concile  de 
Nicée,  prétend  que  Denys  d'Alexandrie  n*a 
jamais  fait  l'apologie  de  sa  doctrine  contre 
Sabellius,  ni  donné  les  explications  dans 
lesquelles  il  reconnaît  la  consubslanlialité 
du  \  erbe,  parce  quEusèbe  ni  saint  Jérôme 
n'en  ont  jamais  parlé,  et  que  Denys  d'A- 
lexandrie était  mort  avant  que  Denis, auquel 
elle  est  adressée  ,  fût  élevé  sur  le  siège  de 
Home  [k). 

Mais  Sandius  se  trompe,  1"  quand  il  s'ap- 
puie sur  le  silence  d'Eusèbe  et  de  saint 
•lérômc;  car  l'un  el  l'autre  parlent  des  quatre 
livres  que  Denys  a  composés  sur  le  sabellia- 
nisme,  cl  quand  ils  n'en  auraient  pas  parlé, 
l'abrégé  que  saint  Athanase  fait  de  ses  ré- 
ponses suffit  pour  convaincre  tout  homme 
raisonnable  (ju'il  y  avait  une  apologie  (5). 

2"  Il  esl  certain  que  Denys  était  évoque  de 
Rome  lors(iue  Denys  d'Alexandrie  fit  son 
apologie;  l'erreur  de  Sandius  vient  de  ce 
qu'il  a  suivi  Eusèbe,  qui  donne  onze  ans  à 
lépiscopal  de  Xisic,  prédécesseur  de  Denys, 
au  lieu  que  Xistc  n'a  été  que  deux  ans 
évêque  de  llonu» ,  et  que  par  conséquent 
Denys  a  monté  sur  le  siège  de  Home  neuf  ans 
plus  tôt  que  ne  le  dit  Eusèbe. 

D'ailleurs,  Eusèbe  lui-même  assure  que 
Denys  d'Alexandrie  dédia  ses  livres  sur  le 
sabellianismc  à  Denys,  évêque  de  Rome  (G) 

•  SAGCOPIIORES,  c'est-à-dire  porte-sacs, 

(t)  Sandius,  de  Scripl.  Eccles.,  p.  42.  Ncucieus,  Hisl., 
1.  l,p.  12. 

(o)  Kusùbe,  Hisl.  Ecciés.,  I.  vii,  c.  26.  llieron.  de  Script, 
Bc\ei.,  r.  09,  i>.  83.  Albaii,  de  Synod.,  p.  91». 

('•)  Iliid.  > 


Il 


SVl 


SAI 


4t 


l)randio  do  laliaiiislrs  (|iii  s'Iiabillaiciil  d'un 
sac  i»()iir  riianiucr  mieux  leur  icmoikumiiciiI 
aux  biens  de  va  inonde.  l'A  souvent  sons  cel 
liabil,  ils  eachaii  ni  uik;  coinluile  Ir<^s-d6r6- 
glée.  li'KK'iî*''  M"'  »"<)»naissail  h^ur  hy[)ocri- 
»ic,  n'hésila  jamais  do  condamner  ce  vain 
appareil  do  moililicaliun  ,  auquel  h;  |)etiplo 
no  sn  laisse  prendre  que  trop  aisément. 
{Codex  77tcor/.,  1.  7,  9  et  11;  Basil. ^cp.  ad 
Amphilochuin,  can.  hl.) 

*  SACiKNS ,  nom  donné  aux  anlhropo- 
njorphiles.  Voi/rz  ce  mot. 

SACKAMKNTMKKS  :  c'est  ainsi  qu'on 
appela  les  calvinistes  et  les  zuinglicns  qui 
iiiaienl  la  présence  réelle. 

SAGAUKL.  Voyez  Segauul. 
I  *  SAlNT-SlMONISiVlE.  Secte  qui ,  après 
avoir  l'ait  quelque  bruit,  est  morte  dans  ces 
ilerniéres  années,  et  dont  le  souvenir  se  lie  à 
l'histoire  des  combats  du  christianisme  au 
dix-neuvième  siècle. 

Kilo  a  emprunté  son  nom  du  comte  tienri 
de  Saint-Simon ,  qui  se  donnait  comme  l'a- 
nalogue  de  Socralc  ,  mais  qui  ,  bien  qu'il 
appelât  une  explication  nouvelle  de  la  doc- 
trine du  Christ,  dil  Auj^uste  Comte,  n'avait 
|)oint  abjuré  le  christianisme.  Plusieurs  de 
ses  disciples  ont  avoué  que  Saint-Simon, 
«  comme  industriel ,  s'était  ruiné  ;  comme 
penseur,  s'était  épuisé  à  prendre  toutes  les 
formes  ,  sans  réussir  jamais  à  frapper  les 
«sprils  ;  qu'enfin,  comme  moraliste,  il  s'était 
suicidé.»  Sur  le  dernier  point,  ily  aurait  bien 
d'autres  choses  à  dire  :  ceux  qui  l'ont  connu 
savent  en  effet  comment  il  a  donné  le  pre- 
mier l'exemple  de  cette  émancipation  que 
ses  disciples  prêchèrent  à  la  femme.  Quoi 
qu'il  en  soit  de  sa  conduite  et  de  ses  ouvra- 
ges, Saint-Simon  n'exerça  guère  d'influence 
pendant  sa  vie,  qu'il  termina  obscurément 
en  1825. 

Quelques  idées  positives  exposées  dans  ses 
écrits  ou  dans  ses  entreliens  avec  un  petit 
nombre  d'amis  lurenl  exploitées  après  sa 
mort,  dans  le  Producteur. 

Plusieurs  de  ces  écrivains  ne  considéraient 
les  questions  que  sous  le  point  de  vue  ma- 
tériel ou  industriel  :  Comle  essaya  de  les 
régulariser  en  système.  Les  principes  fon- 
damentaux de  sa  doctrine  étaient  que  le 
genre  humain  avait  passé  d'abord  par  une 
ère  de  théologie  et  de  poésie;  alors  c'était 
Vimagination  qui  régnait  sur  les  hommes. 
Puis  était  venue  une  ère  de  philosophie  ou 
A' abstraction  pure  :  ce  qui  fut  le  règne  de  la 
pensée.  De  Comle,  devait  dater  l'ère  de  la 
science  des  choses  positives,  le  règne  de  la 
réalité.  Quant  aux  idées  religieuses,  il  sou- 
tenait que,  salutaires  à  des  époques  déjà 
fort  éloignées,  elles  ne  pouvaient  plus  avoir, 
dans  Vétal  viril  actuel  de  la  raison  humaine, 
qu'une  influence  rétrograde,  et  qu'ainsi  il 
fallait  se  hâter  de  les  remplacer  par  des 
idées  positives.  Suivant  lui,  on  ne  pouvait 
obtenir  une  véritable  rénovation  des  théo- 
ries sociales  et,  :parlanl,  des  institutions 
politiques,  qu'en  élevant  ce  qu'on  appelle 
les  sciences  morales  et  politiques  à  la  dignité 
de  sciences  pliysiques ,  et   par  l'application 

DlCTIONNàlUE    IJIiS    HÉIVÉSIES.    II. 


convenable  de  la   méthode   positive,  fondéi 
par  Hacon,  /}escartcs,('\c. 

l-a  division  ne  l.irda  pas  à  se  meitre  parmi 
les  rédacteurs  uu  l'rodnrtnitr.  Ceux  (iui,dans 
la  suite,  fornièrenl  la  latullh!  saint -simo- 
nienne  trouvaient  (|ue  (>onil(!  et  ses  amis 
s'occupaienl  tro|>  exidusivenitMit  de(|iicstionH 
nintéricltes  et  positives  ;  qu'ils  laissaient  un 
vide,  (jn'ils  avaient  oublié  di;  regarder  une, 
des  faces  de  la  nature,  la  face  la  plus  noble, 
<'l  la  |)liis  belbî,  celle  do  l'amour  ou  de  la 
f'eiitmr.  Ils  prétendaient  i\\\i\  la  religion  des 
producteurs  était  lro|)  exclusivement  pour 
l'homme,  et  qu'il  en  fallait  nn(!  qui  fût  ()0ur 
l'homme  et  |)Our  la  femme.  Kn  conséquenrc, 
supposant  (|ue  le  christianisme  était  mort, 
ccqu'au  reste  tous  \es  producteurs  pensaient 
aussi,  ils  entreprirent  do  le  remplacer  par 
une  religion  nouvelle  :  de  là  la  suspension 
du  Producteur,  à  la  (in  de  iS-H). 

Le  silence  le  plus  complet  fui  gardé  par 
les  suint-sitnoniens  pondaml  deux  ans  :  c(î  ne. 
fut  qu'à  la  (in  do  1828  qu'une  exposition  de 
la  doctrine  eut  lieu  chez  lînfantin,  devant  un 
petit  nombre  d'audileurs.  Leurs  prédications, 
fixées  et  élaborées  chez  linfantin  ,  furent 
continuées,  sous  la  présidence  de  Bazard  , 
dans  une  salle  qu'ils  louèrent  rue  ïaranne! 
Leurs  grands  mots  de  réhabilitation  du  sen- 
timent religieux,  d'union  des  peuples  ,  de 
bonheur  universel,  le  respect  même  avec 
lequel  ils  parlaient  du  christianisme,  langage 
si  différent  do  celui  du  philosophisme  vol- 
tairien,  firent  alors  impression  sur  l'imagi- 
nation du  jeune  Dory. 

A  la  place  du  Producteur  qui  avait  cessé 
de  paraître,  V Organisateur  eut  mission  d'in- 
troduire l'élément  religieux  dans  la  science 
positive  :  aussi  le  journal  prit-il  ,  dès  l'a 
bord,  un  Ion  mystique  et  inspiré.  Bientôt, 
s'aperccvant  qu'une  religion  sans  hiérarchie, 
sans  prêtres,  n'était  pas  viable,  les  novaieurs 
se  partagèrent  en  apôtres  et  disciples,  pères 
et  fils,  la  réunion  des  affiliés  s'appela  famille, 
et  leur  religion,  Eglise  saints imonienne  ;  la 
suprême  autorité  élail  concenlréo  entre  les 
mains  d'Enfantin  et  de  Bazard,  qui  portèrent 
le  titre  de  Pères  suprêmes,  mais  qui  avouaient 
n'avoir  reçu  que  par  l'intermédiaire  d'O. 
Rodrigues  ,  disciple  do  Saint-Simon,  les 
inspirations  du  maître  dont  ils  voulaient 
continuer  et  perfectionner  l'œuvre.  Plusieurs 
de  ceux  que  cette  organisation  laissait  dans 
les  rangs  inférieurs,  blessésdans  leuramour 
propre,  renoncèrent  au  titre  de  fils  et  se  sé- 
parèrent des  deux  pères. 

Peu  connus  avant  la  révolution  de  1830, 
les  saint-simoniens  levèrent  la  tête  aussitôt 
après.  Le  Globe,  organe  des  doctrinaires  qui 
professaient  le  libéralisme  avancé  et  intelli^ 
gent,  et  dont  la  religion  se  réduisait  à  nu 
éclectisme  philosophiciue  mi-partie  de  la  doc- 
trine allemande  de  Fichte  et  de  la  doctrine 
écossaise  de  Rcid,  fui  acheté  par  les  sectaires. 
Comme  le  Producteur,  il  rendait  justice  à 
l'action  que  le  christianisme,  doctrine  bonne 
et  divine,  avait  exercée  sur  la  civilisalio;i  , 
en  déclarant  toutefois  qu'î7  avait  fait  son 
temps. 


43 


DICTIONNAIRE  DES  HERESIES. 


*4 


Les  saint-simonicns,  s'ntlnehant  à  déve- 
lopper ce  principe ,  furrnt  souvent  bien 
inspirés  lorsqu'ils  exposaient  leurs  vues  sur 
les  destinées  passées  du  christianisme,  et  ils 
apprirent  ainsi  à  leurs  auditeurs  ce  qu'il 
fallait  penser  des  ignorants  dédains  de  la 
philosophie  du  dix-huilièmo  siècle.  Malheu- 
reusement ,  ils  ajoutaient  :  «  La  religion 
chrétienne  est  mourante  :  voyez  le  peu  de 
bruit  qu'elle  fait  ;  elle  est  iinpuissanle  : 
voyez  la  dissolulion  des  mœurs  actuelles  ; 
elle  est  morle;  voyez  le  peu  de  foi  de  ses 
enfants.  Donc,  il  faut  la  remplacer  et  mieux 
faire  qu'elle.  »  En  conséquence,  allaient  ils 
é[iurer  les  mœurs ,  dompler  les  passions, 
étouffer  la  con(U|iiscence?  Ce  résultat ,  que 
le  christianisme  ne  leur  pfiraissait  pas  avoir 
oblinn  ,  ils  le  trouv  lit-nt  impossible  :  ils 
vcnilaienl  donc,  non  pas  changer  la  vie,  les 
iiuEurs,  l'esprit  des  hommes,  mais  changer 
la  règle,  changer  la  fji,  charger  les  notions 
(lu  bien  et  du  mal,  du  beau  et  du  laiii.Or, 
ceci  est  le  changement  même  de  la  révéla- 
lion,  et  par  consé(|uenl  de  rhi>toiie,  de  l'hu- 
manité, de  Dieu.  Ils  l'avouaient,  et  de  là  leurs 
dogmes  principaux  : 

Leur  Dieu- Tout  ,  ou  panthéisme  uni- 
versel. 

La  négation  du  péché  originel. 

La  prétention  de  réhabiliter  la  chair. 

L'abolition  de  l'hérédité. 

La  su|)pr{Ssion  de  tout  lieu  de  punition 
après  la  moil. 

KnOn,  la  déification  de  Saint-Simon  et 
d'Enfantin. 

Tous  ces  dogmes,  qui  parlent  du  môine 
principe  ,  celui  de  vouloir  remplacer  le 
christianisme,  se  suivi  nt  et  s'enchaînent. 
On  peut  le  dire  sans  crainte  à  tous  ceux  qui 
veulent  nous  attaquer  et  à  ceux  qui  sont 
séparés  de  nous  :  «  Vous  ne  serez  consé- 
quents qu'alors  que  vous  aurez,  comme  les 
saint-simoniens, retait  le  ciel  et  la  terre,  Dieu 
et  l'homme.  » 

Sans  suivre  pas  à  pas  les  erreurs  histo- 
riques et  philosophiques  des  saint-simo- 
niens, nous  ferons  ressortir  la  fausseté  de 
quelques-uns  de  leurs  principes  fondamen- 
taux. 

Quoiqu'ils  dédaignassent  la  prétendue 
science  des  philosophes  du  dix -huitième 
siècle,  ils  avaient  reçu  d'eux  un  principe 
qui  leur  est  commun  avec  la  plupart  des 
déistes  et  des  philosophes  du  temps  présent: 
c'est  celui  de  la  perfectibilité  indéfinie  (le  la 
nature  humaine,  ou  du  progrès  continu  de 
l'humanité.  Le  christianisme  reconnaît  bien 
un  progrès,  et  un  progrès  plus  réel  et  plus 
grand  que  celui  de  tous  les  philosophes;  car 
il  nous  ordonne  de  marcher  de  vertu  en  vertu; 
filtre  tous  les  dons,  de  désirer  toujours  h-s 
flux  parfaits;  enfin,  de  nous  efforcer  d'être 

fcnrfnits  comme  notre  Père  céleste  est  parfait. 
lais  ce  progrès  doit  se  réaliser  dans  le 
cercle  de  la  révélation,  c'est-à-dire  partir  du 
fait  d'un   homme  créé  bon,  puis    tombé   et 

funi,   relevé  et  racheté   par   Jésus-Christ. 
,a  révélation  est  assise  sur  des  b.iscs,   non- 
anulcmcnt    religieuses  ,    mais    historn^ucs  , 


tandis  que  la  perfeclihililé  philosophique  et 
saint-siii  onicnno  n'a  aucune  base  historique 
ou  révélée.  Au  contraire  ,  elle  part  de  \'*ctat 
sauvage,  et  même  de  l'état  de  nature  dans 
lequel  le  genre  humain  aurait  commîMicé,  et 
d'où  il  se  serait  élevé  par  ses  propres  forces; 
et  l'on  conçoit  que,  si  le  genre  huni.iina  en 
effet  progressé,  de  Vétat  de  ntUure  où  il  vi- 
vait, sans  parole,  sans  pensée,  s.ins  Dieu,  à 
l'état  acli;el,  on  peut  espérer  qu'il  progres- 
sera jusqu'à  une  espèce  de  déificution.  Mais 
cet  ilal  de  nature  est  nou-sculeinenl  une 
erreur  religieuse,  une  hérésie,  mais  encore 
une  erreur  historique,  laquelle  n'est  plus 
admi^^equc  p;ir  C(>ux  qui.  sans  examiner  ce 
point  de  fait,  l(>  prennent  tel  (jue  le  présente 
le  commun  de  nos  vieux  historiens  ,  ou 
plutôt  de  nos  vieux  philo'^ophes.Nous  avons 
donc  raison  de  dire  que  la  doctrine  saint- 
simoiiienne ,  fondée  sur  ce  princii)e,  n'a 
aucune  base  historique  ou  révélée. 

Ce  qui  précède  fait,  du  reste,  comprendre 
pourquoi  les  saint-simoniens  o'il  voulu 
changer  la  naltire  de  Dieu.  Le  père  suprême 
Enfantin  a  formulé  le  symbole  suivant,  qui 
parait  avoir  été  celui  de  1  Eglise  saint-simo- 
nienne  jusqu'au  nminenl  de  sa  dissolution  : 
a  Dieu  est  tout  ce  qui  est;  tout  csl  en  lui  , 
tout  est  par  lui;  nul  de  nous  n'est  hors  de 
lui;  mais  aucun  de  no^ts  n'est  lui.  Chacun  de 
nous  vil  (le  sa  vie,  et  tous  nous  communions 
en  lui,  car  il  est  tout  ce  qui  est.  »  En  vain 
dirait-on  que  celle  proposition  :  mnj.?  aucun 
de  nous  n  est  lui  c\o\gi\c  lonle  idée  île  pan- 
théisme :  elle  exclut,  il  est  vrai,  toute  ido- 
lâtrie ou   déificatiou   huiDaine,  et,  d  ins  ce 


sens,  ceux  qui  adorèrent  Enf.intin  et  b-  re- 
connurent pour  la  loi  vivante  ^  furent  en 
désaccord  formel  avec  elle;  mais  elle  n'em- 
pêche pas  que  ceux  qui  croient  que  Dieu  est 
tout  ce  qui  est  ne  soienl  panthéistes,  sinon 
par  identification,  au  moins  par  absorption. 
Or,  ce  (]ui  amena  les  saint-simoniens  au 
panthéisme,  c'est  que,  refusant  de  croire  aux 
destinées  de  l'homme,  telles  que  les  a  posées 
le  Dieu  de  ri''vangile,  il  fallut  bien  d'abord 
qu'ils  rejetassent  ce  Dieu  ;  en  second  lieu, 
cou)me  ils  voulaient  faire  arriver  l'Iiommede 
progrès  en  progrès,  jusqu'au  parfait  bonheur 
d'une  espè(  e  do  déification  obtenue  dans  C(; 
monde,  il  fallut  encore,  à  mesure  (ju'ils  fai- 
saient remonter  l'homme  jusqu'à  Dieu,  qu'ils 
fissent  desceu'.lie  Dieu  jusqu'à  Ihomine,  non 
point  à  la  manière  des  chrétiens,  mais  par 
une  espèce  d'identité  ou  de  confusion  de 
nature;  ils  lurent  d'ailleurs  entraînés  au 
panthéisme  par  une  admiration  outrée  et 
une  fausse  a|)précialion  des  croyances  orien- 
tales, où  ils  crurent  voir  un  Dieu  plus  graïul 
que  celui  de  la  Gcmcav?,  confondant  ainsi  les 
opinions  spéculatives  et  philo>ophi(jucs  des 
Hindous  ,  opinions  qui  n'ont  pas  plus  de 
forces  ou  de  fondement  que  celle  d'Enfantin, 
ians  le  avec  leurs  croyances  traditionnelles,  les- 
quelles, à  peine  étudiées,  et  encore  impar- 
lailcmenl  connues,  annoncent  cependant  le 
Dii^u  même  de  la  Genèse. 

Les  sainl-sinu)nii'ns  venant    changer   les 
rapports   des   hommes    entre   eux  ,   et   des 


i5 


S-AI 


SAI 


40 


hotmnos  avec  Dieu  ,  nnivilenl  ilA  monder 
les  preuves  de  I<'iir  iiiissioii.  Or,  il  leur 
/'l.iil  tliliicile  (l'en  cloiiiicr.  y\ussi  cli.iiij^è- 
rciil-iU  tuiit  00  (|iio  nous  coniuiisHoiis  par 
riiisloirc  (II*  la  mission  de  Moïse  cl  «le  Jésus - 
('Jiri.sl,('l  i\  «MMix  (|ni  .s'élounairnl  de  <•(•  (ju'ils 
«inu<)nç<ii(Mi(  (ine  religion  nitiivclie  ils  dirtMil  : 
«  Nous  faisons  précis;  nnnl  ce  (]ii'a  C.iil 
Moïse,  ce  (|u'a  l'.iil  le  (llirisl.  Moïs(>esl  w.uu 
donner  aux  Juifs  un(>  reli;;ion  nouvelle  :  l(> 
Clirisl,  à  son  tour,  esl  \enu  délruire  l'.in- 
cicnne  r(îIi{j;ion  par  une  religion  nouvelUï.  cl 
renipi.icer  Moïse.  Ce  soiU  là  des  phases 
qui  arrivent  parfois  dans  rhum/mité.  Njus 
commrneons  une  île  ces  phases  :  nous  faisons 
comme  Moïse  el  comme  le  ChiisI  ;  nous  agis- 
sons comme  agirenlles  apAIres.»  M.iis  parler 
ainsi  de  la  mission  de  Moïse  cl  (h-  .'éstis- 
Chrisl,  c'était  (nous  faisons  ici  ahslr.iciion 
du  c:iraclèrc  d'iusiiiration  divine]  n(^  pas 
connaître  histoi'it/uement  ce  qu'ils  ont  fait. 
Moïse  s'est  borné  à  rappeler  aux  .fuifs  ce 
qui  leur  avait  été  révélé  avan!  lui;  il  n'a 
cessé  de  leur  rappelr-r  (|ue  le  Dieu  dont  il 
leur  parlait  élait  le  Dieu  irAbr.:hani,  d'I  a;;c 
clileJaeol);  il  est  venu  en  écrire  rhis!o;ro 
aulhenliiiuo  :  il  n'a  donc  changé  ni  le  d '{j^me, 
ni  la  nioiale.  Jésus  n'est  pas  venu,  j)!us  que 
Mo'ïse,  détruire  rancienuc  r(>ligio;i;  il  est 
venu  l'améliorer,  la  perfcetionnoi  ;  ni,;is  i!  a 
laissé  le  même  Dieu  (l  n'a  point  chai  gèles 
règles  essentielles  de  la  morale.  Ce  (jui  est 
capital  en  ce  point,  il  n'est  pas  venu  amé- 
liorer, pcrfeelioiiner  à  ['improviste  ,  sans 
s'être  fait  annoncer,  sans,  i)our  ainsi  dire, 
que  Moïse  eût  élé  prévenu  et  le  judaïsme 
averti  :  Moïse  n'est  un  vr.ti  prophète,  le 
judaïsme  n'est  une  religion  vériiablemenl 
révélée  (jue  p,;rie  (juc  le  Chris!  est  v;  nu  ;  Il 
éiail  prédit,  uHcndu,  contenu  ;ians  la  religion 
judaïque;  le  judaïsme  et  lu  christianisme 
sont  invariablement  unis.  Au  contraire,  les 
saint-sia»oniens  sont  venus  élouidituenl , 
sans  être  annoncés  ni  prédits ,  seul-;  et  de 
leur  propre  aulorilé,  non  jjoint  perfeition- 
ner,  mais  détruire  et  changt.'r  de  fond  en 
comble  le  christianisme,  ils  ne  pouvaient 
donc  pas  dire  historiquement  qu'ils  éîaient 
venus  comme  Moïse,  comme  le  Christ,  comme 
les  ajjôlrcs;  sans  compter  que  les  apôtres, 
Jésus-Christ  et  Moïse  faisaient  des  miracles; 
mais  il  faut  convenir  qu'à  cet  é^ard  les 
saint-simoiiiens  n'ont  jamais  prétendu  avoir 
agi  comme  Moïse,  le  Christ  et  les  apôtres. 

Les  saini-simoniens  méconnurent  égale- 
ment l'histoire  et  la  nature  humaine,  dans 
leur  fameuse  question  de  la  femme.  Ils  ;iccu- 
saient  la  religion  antique  d'avoir  opprimé  la 
feo.me  en  la  tenant  esclave,  et  reprochaient 
au  christianisme  d'avoir  cherché  seulement 
à  la  protéger  et  non  à  l'émanciper  ,  ce  que 
venait  faire  enfln  le  saint-simonisine  qui  la 
proclamait  libre  et  indépendante. 

]l  est  vrai  que,  dans  les  temps  anciens,  la 
femme  a  toujours  vécu  dans  la  dépendance 
la  plus  comjjlèle,  ou  dans  l'esclavage  le  plus 
l)u;niliani.  Interrogez  les  traditions  histori- 
ques des  peuples  les  plus  béparès,  les  Chi- 
nois, les  habitants  de  l'Afrique,  les  Améri- 


cains.  les  peuplades  de  l'Océanie,  partout 
vous  trouvère/  une  sorte  de  ri'firohnaon  un(; 
puntlion  pesant  sur  la  femme.  C'est  nïhnK  1.1 
un  problème  histori(itie  que  le  saint-wimonis- 
inc  auiait  dû  '•xp!i(|iier.  I.e  rhriHlianisme 
seul  rex|)Ii(|U(;,  en  raconl.inl  la  pari  lro|) 
grande  qu'eut  la  femme  à  la  [)remièrcr.iutc.  Il 
nous  apprend  d'ail!eurs  que  si  la  loi  antique 
a  laissé  la  femme  dans  son  élal  de  dépeu- 
danc",  au  moins  elle  ne  lui  a  p  is  caché  ses 
litres  d  •  noble  s(«  qui  l'élèvinl  à  la  droile  de 
l'homme;  il  nous  averiil  (jui'  la  femme  tir» 
son  origin(!  de  Ihomux-  lui-même,  ci!  qui 
déjà  l'égah"  à  lui  ;  (die  n'est  poiiii  nommée 
son  es(  lave,  mais  sou  aide,  (uijutur,  et  un 
aide  semblable  à  lui,  siniilis  rjus  ;  elle  est 
créée  seule,  pour  un  seul,  ce  qui  exclut  et 
condamne  la  |)'>Iygauiie,  (I  proclame  le  pre- 
njier  ('roi!  d(î  la  femme,  ■(  lui  d'éir,.  |;,  yj^lo 
C0M)pague  d'un  s:ul  hoiiiuc  :  tcdle  esl  l'on'* 
gine  de  la  femme,  t(  Is  sont  ses  droits,  d'après 
la  loi  antique  et  le  saint  simonisme  n'a  rien 
inventé  do  plus  noble,  de  plus  relevé.  Cette 
commune  origine  a  été  méconnue,  C(!s  droits 
ont  été  enfreints  (diez  tous  les  peu|)le8  ido- 
lâtres, et  il  en  est  encore  ainsi  partout  où  le 
^christianisme  n'est  |)as  reçu;  mais  c'était  au 
\sainl-simonisme,  à  en  rendre  raison  mieux 
que  ne  le  (ait  le  christianisme,  et  il  y  était 
obligé,  lui  qui  préiendait  que  tout  ce  qui  s'est 
fait  dans  l'humanité  n'a  jjas  él6  bien  expli- 
quéjusqu'àcejour.  Jésns-Chrisl.qui  est  venu 
réparer  la  faute  originelle,  est  venu  aussi 
relever  la  femme  de  son  état  de  punition. 
D'abord,  le  christianisme  a  aboli  la  polyga- 
mie et  le  divorce,  et  par  conséquent  éiabli 
des  droits  égaux  pour  l'homuie  et  pour  la 
femuie  dans  le  mariage.  Kn  second  lieu,  il  a 
reconnu  !a  femme  indépendante  dii  toute  au- 
lorilé humaine,  d.uis  sa  croyance,  dans  les 
règles  de  sa  conscience,  et  dans  la  libre  dis- 
pi)tilion  de  sa  personne  :  toute  union  non 
consentie  par  elle  est  nulle.  Sous  l'ancienne 
loi,  une  sorte  de  réprobation  élait  attachée  â 
la  feinnie  qui  n'était  pas  mariée  :  le  christia- 
nisme, en  élevant  la  virginité  au-dessus  du 
mariage,  et  en  permellani  ainsi  à  la  femme 
de  vivié  séparée  de  l'homme  el  honorée,  l'a 
émancipée  compléiement  ;  et  il  l'a  émancipée 
aussi  en  ce  ser.s  qu'il  a  brisé  les  liens  qui  la 
tenaient  esclave  au  fond  des  lentes  et  des  ha- 
rems, lui  donnant  la  libre  circulation  des 
places  publiques,  ce  qui  est  encore  aujour- 
d'hui un  prodige  aux  yeux  de  plusieurs  peu- 
ples de  l'Orient.  Le  christianisme  a  fait  plus: 
il  a  cherché  à  réaliser  la  parole  antique, 
prononcée  avant  sa  chute  :  Tu  es  la  chair  de 
ma  chair,  et  les  os  de  mes  os.  Pour  cela,  il  a 
sanctifié  la  chair,  en  élevant  le  mariage  à  la 
dignité  de  s  icrement,  c'est-à-dire  en  le  ren- 
dant un  .signe  auquel  la  grâce ,  la  bien- 
veillance, la  bénédiction  de  Dieu  sont  atta- 
cliécs;  cl  s'il  dit  à  la  femme  d'être  soumise 
à  son  époux,  il  prend  pour  expliquer  ce 
précepte  le  plus  grand  amour  dont  il  ait 
connaissance,  et  il  le  donne  à  l'homme  pour 
exemple  en  disant  :  a  Aime  Ion  épouse 
comioe  le  Chris!  a  aifné  son  Eglise,  et  il  s'eat 
livré  à  la  mort  pour  elle.  » 


47 


DICTIONNAIKE  DES  HERESIES. 


i9 


Tout  ce  quo  dit  ou  fait  le  christianisme 
pour  la  feiiunc  ne  tend  qu'à  un  seul  but,  celui 
d«'  l'unir  à  l'hoininc  de  l'union  la  plus  ni- 
lièro  et  la  plus  parfailo:  au  contraire,  tous 
les  conseils  du  saiiit-simonisuie  ne  tendaient 
qu'à  la  sép.irer,  qu'à  réloii;n»r  df  l'homine. 
Il  suit  de  là  que,  si  les  conNcilsrt  les  prjM-cp- 
les  du  chrisiianisiiie  étaicnl  -uivi"",  le  bon- 
heur df  1,1  foniine,  i  b  ntifiéà  celui  de  l'boinme, 
lui  >er.  il  ép  il  :  au  roiilrairc,  si  es  enseij^nc- 
liienlsdfla  relii;ioii  nouvelle  eussent  prévalu, 
il  n'y  aurait  plus  eu  ni  union,  ni  société,  ni 
bonheur  |)Our  la  fon;nic.  Dans  celle  hypo- 
liièse,  plus  son  indéptndan»  e,  plus  son  iso- 
lement seraient  gr.uuls,  plus  aussi  son  élat 
serait  anlinaiurel.  I.cs  conseils  des  saint-si- 
luonieos,  poussés  dans  leurs  dernières  consé- 
quences, n'aboutiraient  à  rien  moins  qu'à 
iiielire  un  ternie  aux  rapports  de  l'homme  et 
de  la  femme,  cl  la  fin  do  monde  arriverait 
forcément,  tant  il  y  a  d'ab^-urdilés  cachées 
dans  celle  tbéorie  saint-simonienne. 

El  pourtant  le  sàinl-simonisnie  se  donnait 
avecassurance  comme  allant  faire  le  bonheur 
du  monde,  en  fixant  les  règles  nouvelles  qui 
devaient  régir  cl  satisfaire  l'esprilel  le  corps 
de  l'homme.  Shis  ce  double  rapport,  on 
peut  diviser  toute  l'œuvre  sainl-sioionienne 
en  deux  parties  :  la  partie  spirituelle  ou 
religieuse,  el  la  partie  matérielle  ou  indus- 
trielle. Qu'il  y  ait  eu  dans  cette  doctrine 
quelques  points  de  vue  nouveauxel  louables, 
sous  le  rapport  de  l'industrie  el  de  l'amélio- 
ration matérielle  des  peuples,  nous  l'accor- 
derons sans  iieine;  mais  Us  améliorations  de 
l'industrie  ne  consliluenl  pas  une  <loclrine 
religieuse.  La  partie  vraiment  spirituelle  du 
sailli  -  simonisme.  regarde  les  nouvelles 
notions  qu'il  essaya  de  donner  de  Dieu  et  les 
nouvelles  règles  qu'il  voulait  imposer  à  la 
morale.  Or,  dans  celle  voie,  ou  bien  les 
saint-simoniens  ont  copié  ou  parodié  le 
christianisme;  et  alors  ils  ont  reçu  des  éloges 
ou  des  mépris  selon  que  ceux  avec  qui  ils 
étaient  en  rapport  croyaient  ou  ne  croyaient 
pas  à  la  religion  de  .lésus-Cbrisl;  ou  bien  ils 
ont  essayé  de  sortir  du  cbrislianisme,  et 
alorsleurs  amismémesse  sont  éloignés  deux 
avec  indignation  ci  degi^ûl,  el  leurs  ennemis 
les  ont  regardes  rommo  des  misérables  qui 
V(  naienl  pi  rvei  tir  la  nature  humaine.  Ceci 
ni'Us  suggère  une  réflexion  consolante  pi  ur 
notre  loi  :  c'esl  (joe  si  les  an.  iennes  sectes 
ont  fait  des  prosélytes  par  leur  immoraliié, 
ici  c'est  l'immoralité  même  des  piiuiipes 
<|ui  a  éloigné  l(Sespril>  de  lasecie  nouvelle. 
Ce  n'est  donc  point  comme  reliyion  que  le 
saint-simonisme  a  eu  queb|ue  succès,  mais 
seulement  comnje  enseignement  ou  proyiès 
induxiricl.  Si  ses  jeunes  adefites  s'el.nenl 
contentés  d'améliorer  le  ort  des  jx'uples,  en 
liicelianl  le  Dieu  et  la  moralo  de->  cbieliens, 
leur  enseigneiucnl  subsisterait  peut-être  t  n- 
corc  el  on  leur  serait  redevable  d'importan- 
tes amelioialions,  tandis  (juils  tombèrent  de 
chute  en  chute,  d'excès  en  excès,  de  scission 
en  scission,  précisénienl  à  cause  des  règles 
nouvelles  qu'ils  prétendirent  ajouter  a  la 
révélation  chrcUenue. 


L'illusion  fut  grande  un  momenl,  lorsque 
\a  religion  nouvelle,  comme  ils  l'appelaient 
eux  mêmes  ,  commença  à  se  développer 
sous  l'iiinuence  quasi  divine  de  Bazard-Eu- 
fantin.  Apiès  avoir  fondé  la  hiérari  hie  ,  ils 
(ondèrenl  les  cérémonies  qui  devaient  ac- 
compagner Il  s  différents  actes  de  la  vie,  c'est- 
à-dire  la  communion,  le  mariage,  la  mort. 
La  communion  saint- simorxicnne  consistait 
en  une  espèce  de  communication  de  pen- 
sées :  Ainsi,  à  la  première  communion  géné- 
rale, en  IS-M,  Ions  les  membres  de  la  lamille, 
prenant  successivement  la  parole,  manifes- 
tèrent leur  adhésion  à  la  révélation  venant 
de  Saint-Simon  par  le  canal  des  pères 
suprêmes,  el  leurs  espérances  dans  les  des- 
tinées progre-^sives  de  l'honune;  en  même 
temps  eut  lieu  la  première  adoption  des  en- 
fants, ou  leur  admission  au  sein  de  la  com- 
munion universelle  ,  ce  qui  constituait  le 
baptême  de  l'égalité.  Le  mariage  saint-simo- 
nien,  du  moins  celui  d'Alexandre  de  Saint- 
Chéron  avec  Claire  Bazard.  n'annonça  pas 
que  la  foi  fût  \ive  au  cœur  de  ses  apôtres, 
qui,  ne  se  contenlatrt  pas  de  la  eonsécralion 
saint-simonienne,  firent  leurs  diligences 
porrr  que  leur  union  fiât  légitimée,  non- 
seulement  devant  l'officier  civil,  mais  devant 
l'Eglise  catholique.  La  première  céiémonie 
de  ['inhumation  donna  lieu  à  Jules  Leeheva- 
lier  de  proclamer  que  par  la  mort  on  ac- 
complit dans  le  sein  de  Dieu  une  phase  de  la 
vie  éternelle  :  Dieu  est  la  ne.  Dieu  esl  tout 
ce  qui  est,  Dieu  est  Vamour. 

Pendant  que  la  prédicalion  saint-simo- 
nienne était  ouverte  aux  quatre  coins  de 
Paris,  propagée  par  VOrganisateur  et  par  le 
Globe,  par  la  voix  el  avec  la  plume  d'un 
grand  nombre  de  jeunes  talents,  Dory  se 
posait  à  Marseille  comme  missionnaire  de  la 
religion  nouvelle;  mais  il  ferma  bientôt  son 
école,  dégoûté,  sceptique,  ni  chrétien,  ni 
saint-simonien.  Comme  lui,  Hoart  à  Tou- 
louse, Lemonnier  à  Montpellier,  Laurent  à 
Rennes,  Leroux  à  Lyon,  Talabol  à  Brest, 
Boufîard  à  Limoges,  .Iules  Leche*alier  et 
Ailol[)be  Gnéronli  à  Rouen,  Duveyrier  en 
Belgique,  dEichlal  en  Angleterre,  etc.,  vé- 
curent, d'abord  sur  ce  quelerrr  doctrine  aVail 
de  bon.  c'est-à-dire  sur  ce  (ju'ils  avaient 
emprunté  atr  chri>tianrsme.  Mais  les  saint- 
simoniens  dev. rient  échouer,  moins  encore  à 
cause  de  leurs  dogmes,  de  leur  panthéisme, 
de  leurs  variations  sur  la  naUire  de  Dieu, 
que  [)aree  que  leur  morale  révolta  les  esprits, 
lu)  effet,  t|U'imporle  le  dogme  à  ce  siècle, 
qui  ne  sait  plus  d'où  lui  vienrient  les  plus 
grandes  vérités  ?  on  n'aura  à  en  rendre 
compte  que  dans  l'autre  monde.  Mais  il  esl 
une  partie  de  la  religion  qui  commence  à 
porter  ses  fruits  dans  celui-ci,  à  savoir  la 
nu>ra!e,  d  après  laquille  sont  réglés  nos  rap- 
ports avec  les  autres  hommes  :  or,  les  nou- 
veautés qir'Eufintin  prétendit  y  introduire 
prodiisaienl  de  nombreuses  discussions,  qui 
.iboulirenl  à  une  scission  éclalanle  entre  les 
deux  chefs  el  les  principaux  disciples 

Rar  irdavailéléconstammcnl  en  désaccord 
avec  Enlunlin  sur  la  question  polilique  où  il 


49 


SAI 


SM 


BQ 


vcuilait  inlroiluii-fl  W'tt'menl  de  guerre,  o\  sur 
la  (iiicslioii  7««»<i/c  où  il  lolusail  de  ralidcr 
l«'s  iil6('s  (Jo  sou  colK^tîuo  louchant  l'aHrau- 
cliisscuicul  (lo  la  Ciunuc. 

Kiil'.iuliiMiarlaul  du  principe  pliilosoplii- 
quo  que  l'Iiouiruo  n  lo  droit  d«  se  lairo  A 
lul-ni^u>o  sa  morale,  soulouait  (ju'il  était 
absurde  d'iuiposcr  à  la  Iciunuî  cclttî  loi  (|ui 
venait,  selon  lui,  nniquciueut  de  riioinnu'  ; 
qu'il  fallait  (|uo  la  leouno  aussi  se  fit  i\  elle- 
uitMue  sa  loi;  eousé(|ueuiineiil,  qu'eu  lait  de 
morale  ou  devait  ne  lui  rien  ini|ioser,  ne  lui 
rien  conseiler,  mais  seiilnneiil  V<i}fpclrr,  eu 
allendant  la  fcmine-messic ,  Luiuelle  révé- 
lerait elle-même  la  loi  qui  lui  était  ctuivena- 
ble.  Le  chrislianisnu',  n'admeilaiit  pas  ([uc 
riiomme  se  soit  fait  ou  ait  eu  le  droit  de  se 
faire  la  loi  uu)rale,  ne  se  trouve  point  eu 
cause  ici.  Quant  à  ceux  qui  aduiellenl  ce 
principe,  et  (jui  ainsi  sf  font  etiiuelque  sorte 
Dieu,  ils  ont  en  t  ITet  mauvaise  grâce  de 
refuser  un  tel  droit  à  la  femme. 

Kn  outre,  Knf.mliu  préleuilil  que  la  femme 
devait  être  mise  en  participation  île  la  prê- 
trise; (]u'il  fallait  (lune  former  une  prêtrise 
nouvelle,  qii  serait  comijosée  il'hom  lies  et 
de  l'eiiunes  ;  que  c'étaient  ces  prètress(>s  et 
prêtres  nouveaux  (jui  devaient  diriger  et 
harmoniser  dans  l'.ivenir  les  appélUs  des 
i'ens  et  les  oppétits  intrllcctuels,  préparer  et 
faciliter  Tunio.!  des  êires  à  uffeclions  profon- 
de)!, c'est-à-dire  ceux  qui  aiment  toujours  la 
même  personne,  avec  les  êtres  à  affections 
vives,  lesquels  ne  peuvent  se  conlenler  d'un 
seul  amour  el  ont  besoin  d'eu  clianger  sou- 
vent robjel  :  cette  doctrine  qui  n'était  au  fond 
(lu'une  hideuse  promiscuité,  réhabilitait  le 
vice  et  ré<!;lem(Mitail  l'adultère  :  elle  souleva 
lies  opposiiions. 

Jules  Lechevalier  ,  s'accusanl  d'abord 
d'avoir  cru  à  la  possibilité  de  constituer  une 
famille  et  travailler  à  la  réalisation  d'une 
société  avant  (lue  sa  loi  fût  trouvée,  avoua 
qu'il  n'avait  pas  tardé  à  s'apercevoir  que  les 
deux  pères  étaient  en  désunion  sur  la  poli- 
tique el  sur  la  morale  ;  qu'il  se  repentait 
d'avoir  fait  entrer  dans  celte  société  un 
certain  nombre  de  personnes  ;  qu'on  ne  pou- 
vait sans  loi  les  diriger;  qu'il  eût  mieux 
aimé  les  laisser  dans  l'élal  où  elles  se  trou- 
vaient auparavant.  11  conclut  à  ce  que  la 
religion  sainl-simonienne  lût  déclarée  en  étal 
de  liquidation ,  ajoutant  qu'il  revenait  à 
douter  de  tout  et  se  disait  de  nouveau  phi- 
losophe. 

M  ligré  les  oppositions. Enfantin  passa  outre 
à  la  réorganisa  ion  de  la  hiérarchie,  telle 
qu'eliC  devait  être  sous  l'ère  de  Vappcl  à  la 
femme.  \\  y  eut  donc:  Euianliu,  père  suprême  ; 
à  côlé  de  sou  f;iuleuil  un  fauteuil  vide,  re- 
présentant la  femme  absente  et  appelée;  à 
côté  d'Riifanliu,  mais  un  peu  au-dessous, 
O.  Rodrigues,  nommé  chef  du  culte  et  de 
l'industrie,  spécialement  chargé  de  l'organi- 
salion  religieuse  des  travailleurs  el  divs  in- 
térêts matériels.  Eu  cette  qualité,  il  fit  un 
appel  à  la  bourse  de  tous,  pour  l'aider  à 
nourrir  la  famillosaint-simouieune.  Du  reste, 
O.  Rodrigues  tout  en  proclamant  le  père 


«uprêmo  Vhomme  le  plus  moral  de  $on  tetnpn, 
lit  s(;s  rés<;rves  contre;  lui,  car  il  stipula  <{U(i 
les  seuls  cbangemeutH  ii  introduire;  dans  lu 
nu)rale  ancienne  consistairiu  h  admettre  lu 
divorce  et  à  décider  (|u'au(  un  individu  nu 
pouvait  être  l'époux  de  plus  d'une  femme  à 
hi  fois. 

r.ii'dis  (lue  Jules  Lechevalier,  repoussant 
V orientalisme  et  ses  doctrines  iVadorntion  stu- 
pide  el  de  lârluUé  sensuelle  ijui  avi  uglaienl  le» 
cnfunlinistrs,  conviait  les  bouniKs  el  les  fem 
mes  saines  de  cœur,  d'esprit  et  de  corps,  à  for- 
mer un  nouveau  christiunisuie.  Ita/ard,  sé|»ar6 
aussi  (IKiil  intiu,  formulait  les  croyances  de 
la  nouvelle  Eglise,  (|u'il  (uileudait  continuer. 
Il  rendail  un  solennel  hommigeà  tout  <•;•  que 
lecliiisliauisme  avait  l'ail  pour  la  loi  morale, 
mais  arrivait  à  la  mê.ue  solution  (lue  Rodri- 
gues, puis(iu'il  croyait  devoir  adiuellre  le 
divorce.  Quaiil  à  la  femme,  il  ne  pensait  (las 
(ju'elle  fût  appelée!  à  rien  révéler;  elle  avait 
simplement  [)our  mission  de  propager  el  do 
faire  acclimcr  le  (jui  aurait  été  révélé  par 
riiomin.'. 

Les  travailleurs  ou  industriels  saiut-si- 
moniens,  au  nombre  d'environ  trois  mille, 
divisés  en  vi:ùteurs,  aspirants  el  fonctionnai' 
res  ,  eonsomuiaienl  sans  produire  ,  malgré 
leur  litre  dep/'of/fjri^xr.s.  Les  dons  volontaires 
qui  couviirenl  les  prcinières  dépenses  venant 
à  s'épuiser,  ils  recoururent  à  un  emprunt 
pour  la  garantie  duquel  ils  obligèrent  envers 
la  société  tous  leurs  biens,  qu'O.  Rodrigues 
eut  pouvoir  d'administrer.  Connu  à  la  bourse,, 
ce  dernier  se  ch-irgea  de  négocier  l'empruni 
c'est-à-dire  de  faire  acte  de  culte  en  fondant 
la  puissance  morale  de  l'argent.  Mais  la  jus-- 
lice,  jusque-là  tranquille  spectatrice  des 
doctrines  et  des  actions  saini-simoniennes, 
prit  ombrage  de  ce  leurre  offert  à  l'avidité 
des  rentiers.  Le  père  suprême  et  0.  Rodri- 
gues furent  prévenus  d'avoir  embrigadé  les 
ouvriers,  cherché  à  capter  les  héritages,  et 
émis  des  renies  sans  posséder  les  garanties 
nécessaires  pour  le  payement  des  intérêlsel  le 
remboursement  du  capital. 

Il  n'y  avait  p  is  trois  mois  que  les  change- 
ments à  introduire  dans  la  morale  avaient 
été  fixés  par  0.  Rodrigues  au  divorce,  ou  à 
Vunion  successive  de  l'homme  et  de  la  femme, 
et  déjà  cette  barrière  était  franchie  par  En- 
fantin. 11  voulait  que  le  prêtre  lût  un  composé 
de  l'homme  et  de  la  fem  me,  et  que  l'un  et  l'autre 
usassent  de  tous  leurs  moyens  pour  pacifier 
l'humanilé  et  la  rendre  heureuse.  «  Tantôt, 
osait-il  dire  ,  le  couple  sacerdotal  calmera 
l'ardeur  immodérée  de  V intelligence  ou  mo- 
dérera les  appétits  déréglés  des  sens;  lantôt, 
au  contraire,  il  réveillera  l'intelligence  apa- 
thi(jue,  ou  réchauffi'ra  les  sens  eniiourdis;  car 
il  connaît  tout  le  charme  de  la  décence  el  de 
la  pudeur ,  mais  aussi  loule  la  grâce  de 
['abandon  e\  delà  volupté,  w  Duveyrier  n'hé- 
sita point  à  annoncer  qu'on  pourrait  bien 
trouver  la  femme  qui  devait  révéler  et  éta- 
blir la  morale,  au  milieu  même  de  celles  qui 
se  livraient  à  la  prostitution  publique.  Ainsi, 
au  lieu  du  progrès  (jue  les  sainl-simonieas 
avaient  promis  à  l'humanité,  ils  la  faisaient 


51 


niCTlONNAIRE  DliS  HCRKSIES. 


52 


i«.'«ul('i'   JHsqu'i'i  cet  él.il  (le   nature  animale 
(ju'iU  lui  lioiin.iicnl  poui"  i)oice.iii. 

Après  loul,  la  nioraliMl  Eiiraiiliii  découlul 
»!(>  si'S  priiicipos.  Eu  <'fFi'l,  les  saiiil-sjfiionims 
houlenaifiil  (|ue  Dieu  osl  loiil  ce  ijui  rxisto, 
la  iialurc  inanimée,  aussi  bion  que  nous  , 
nalure  animée.  Mais,  si  Dicii  csl  ton!  ce  qui 
exislp,  (oui  (Si  donc  divin.  Or,  où  lr()U?cr 
dans  un  loul  divin  quehjue  chose  qui  soit 
ninl  (>i  par  couNéiiuonl  défcmlne  ,  (luolque 
r  lioso  (|hi  ne  suit  pas  bonne  el  par  co.'..é(pi''iil 
permise?  Si  I)i(u  est  nous,  com  r.cnl  pou- 
viins  nous  pécher?  Dieu  i)eui"il  péchci?  Il  est 
la  règl(>  :  ne  snmnics-nous  pas  a  rèj^le  aussi? 
La  nniiou  de  défenscvA  dr  permission  rtiifermc 
colle  d'un(î  loi  émanée  d'un  ôlrc  supéicur  : 
or, où  ceux  (|ui  nienl  louir  conniiuuioalioii  en- 
tre Dieu  cl  l'homme,  l>ule  révélaùnn  f  .ile  par 
le  créalour  à  la  créature,  liouvcnl-ils  un 
élrc  supérieur  de  qui,  |)Our  eux,  fUMil  venir 
UJic  loi?  D'ailleurs  une  action  l'aile  contre  la 
loi  est  un  péché,  une  chute,  une  erreur  de 
l'esprit,  une  faiblesse  i\c  la  vol.mlé:  mais, 
quand  on  nie  la  chute  originaire,  (]uarul  on 
dit  que  l'esprit  d('  l'homme  est  droil  par  lui- 
même  et  (lue  sa  volonic  est  l'orie  et  enlière  , 
comujenl  reconnaître  de  .  péchés,  (h  s  chutes, 
des  erreurs?  Si  donc  les  suinl-simoniens  qui 
s'éloignaient  d'Enlantin  élaicnt  plus  moraux, 
ils  étaient  en  réalité  moins  eonscqucnls.  Ou 
coniprend,  par  ce  (|ui  précède,  pourquoi  lE- 
glise  catholique  veille  avec  une  sévérité  si 
grande  à  la  conservation  du  dogme.  O.i  a 
beau  soutenir  que  la  morale  en  est  indepcn- 
danle  :  le  dogme  et  la  morale  sont,  au  con- 
traire, inséparablement  unis;  l'un  s'appuie 
sur  l'aulre,  et  l'expérience  prouve  que,  dès 
(jue  l'un  est  renversé,  l'aulre  ne  tarde  pas  à 
s'écrouler  plus  ou  moins  enlièrcmenl.  i-'lu- 
sieurs  héréti(|ues  avaient  fait  comme  ces 
malheureuxjeunesgens,  ajoute  M.  liounelty, 
auquel  cette  appréciation  du  saint-^imouis- 
me  est  empruntée  ;  ils  avaient  déclaré 
l'homme  bon  et  iiiipeccable  ;  el,  comme  les 
sainl-simoniens,  ils  étaient  arrivés  à  la  com- 
munauté des  femmes  elà  tous  les  désordres 
qui  s'en  suivent. 

Bazard  et  O.  Rodiigues,  que  leur  qualité 
d'hommes  mariés  et  pères  de  famille  rete- 
naient naturellement  dans  de  cerl  lines  bor- 
nes protestèrent  contre  la  morale  d'Enfan- 
tin. Moins  explicite  ,  Uodrigues  soutenait 
bien  (|u'il  fallait  se  borner  au  divorce,  mais 
il  admettait  le  prélre  et  la  prêtresse;  il 
attendait  encore  (|nc  la  fem«ne  revélatrici^ 
vint  promulguer  lecorfc  de  la  pudeur.  Enfan- 
tin ,  qui  était  logé  au  chif-lieu,  et  qui  en 
outre  disposait  du  Globe,  de  la  correspon- 
dance et  de  la  caisse,  lint  bon  avec  ceux  (|ui 
lui  lestaient  fi  lèles.  Ceux-ci  acclamèrent  en- 
core plus  vivement  à  leur  pèr«,  se  félicitèrent 
de  ce  que  le  chrétien,  représenté  par  Bazard, 
et  l(!  juif  par  Bodrigm-s,  s'étaient  séparés 
d'eux,  et  se  glonlièrent  de  ce  qu'ils  possé- 
daient enfin  tm  Dieu,  une  foi,  nu  père. 

Cependant  la  prtss»>  comballail,  av(>c  l'ar- 
me du  raisonnement  et  du  sarcasme  ,  de 
semblables  doctrines,  publiées  de  sang-froid 
par  des  hommes  de  talent.    A  celle  société 


sans  foi  el  |»resque  sans  morale  pratique  qui 
s'élevait  contre  eux,  les  nouveaux  apôtres, 
usant  de  représailles,  disaient  qu'elle  applau- 
dissait l'adultèn' au  théâtre,  dans  lesroin.ins, 
(ju'elle  tolérait  les  f  mnies  léizères  dans  ses 
salons,  qu'elle  payait  et  patentait  même  la 
prostitution.  Ici  encore  le  débit  était  entre 
le  saint  sim^uiisme  cl  le  siècle;  le  cbrislia- 
nisnic  demeurait  hors  de  cause.  On  l'accusait 
seu'eiiient  de  n'avoir  pas  prévenu  ou  guéri 
tous  ces  désordres;  mai^  il  répondait  par  ses 
croyances,  (îisanlqu'i!  n'avait  jamais  soutenu 
que  i'homiiie  fût  bon  el  saint  par  lui-n)éme, 
el  (jiie  d'ailleurs,  l'homme  étant  libre,  oc 
Irisle  élal  delà  société  s'expli(iuait  facilement 
aux  yeux  du  chrétien. 

L'accus.ilion  d'oulrages  à  la  morale  publi- 
que, d'attaques  à  la  propriété,  et  de  provo- 
cation au  renversement  du  gouvernement 
pesait  sur  Enfantin  el  sur  Michel  Chevalier, 
gérant  do  Globe,  lorsque  le  choléra  vini  mon- 
trer l'erficacité  du  christianisme  et  le  vide  des 
doctrines  saint-siinoniennes ,  en  présence 
de  Ja  plus  leirible  épreuve.  Les  sainl-simo- 
niens ne  surent  (]ue  conseiller  d'opérer  une 
diversion,  au  mo>en  de  grands  Ir.ivaux  ou 
de  fêles  publiqm  s. 

L'épuisement  de  leurs  ressources  les  con- 
daiiiuanl  à  la  retraite,  ils  essayèrent  de  la 
masquer  des  apparences  d'tine  détermination 
libre,  et  parodièrent  un  des  actes  de  la  vie  de 
Jésus-Chrisl.  Le  vendredi  sain!  20  avril  18.32, 
j  lur  où  le  (f/o<;e  cessa  de  paraître.  Enfantin 
annonça  (|u'une  phase  de  sa  vie  était  ac- 
complie: il  avait  parlé,  il  voulait  agir;  mais, 
ch  irgé  d'ap|) 'ler  le  prolétaire  et  la  femme  à 
une  vie  nouvelle,  il  allait  consacrer  l'anni- 
versaire de  la  mort  du  ditin  libérateur  des 
esclaves  en  commençant  i\nc  retraite  et  en 
abolissant  la  domesticité,  dernière  trace  du 
servage.  lùi  elTel,  retirés  dans  une  maison 
de  campagne  (lu'fînfintin  possédait  cà  Méuil- 
montant,  les  sainl-simoniens  y  vécurent  sans 
domestiques. 

Le  6  juin  fut  choisi  pour  la  prise  du  nou- 
vel babil  sous  lequel  ils  devaient  se  révé- 
ler au  monde  et  lui  donner  l'exemple  du 
travail. 

Les  nouveaux  apôtres  firent  à  Ménil- 
nionlant  l'essai  de  l'organisation  de  la  so- 
ciété, selon  la  capacité  et  selon  le  mérite. 
Deux  fois  par  semaine,  le  mercredi  <  t  le  di- 
manche, leur  porte  fut  ouverte  aux  fiilèlesel 
aux  curieux  ,  qui  les  considéraient  occupés 
de  travaux  domestiques,  prenant  leurs  repas, 
se  promenant  deux  à  deux  ou  réunis  en 
groupes,  sereins,  rayonnants,  les  yeux  ex  il- 
lés,  ou  bien  chantant  des  cantiques  sur  un 
ton  grave  et  monotone.  La  foule  avide  de  les 
voir  devint  si  grande  que  la  police  lui  défen- 
dit l'accès  de  la  maison. 

Devant  la  cour  d'assises,  où  l'accusation 
d'outrages  a  la  morale  pu  ''lue  et  de  parti- 
cipation à  une  réunion  non  autorisée  déplus 
de  vingt  personnes  amena  ,  au  mois  d'août , 
Enfantin,  Michel  Chevalier,  Duveyrier, 
Barrault  et  O.  Uodrigues  ,  le  père  supréma 
parut  au  milieu  de  ses  disciples,  tous  en  cos« 
luuic  Quoique  les  femoics   ne  fussent  pas 


r>z 


SAl 


SAI 


■54 


oiu.oro  clnHuées ,  il  .'ivait  A  sa  dioid^  Cocilc 
Fourncl  cl  i\  sa  fiau»  lio  Agl.iù  Saint- llilairc  , 
que  l(!s  ina^isliMls  rcrii.sôi'onl  (l'adincltn; 
coininc  SCS  conseils.  iNMidaitl  dente  lietii-<-s, 
les  nouveaux  apôlres  icliitrenl  la  pantic,  ol 
il  y  (Mil  (lie/  phisitMirs  (['(Milre  eux  des  niou- 
\eMienls  (iéUxituMiee ,  mais  s(Mil(Mni'nl  alors 
(|n(»,  se  pla(;ant  sur  !(î  terrain  ilu  cliri^lia- 
nisnie  ,  ils  re|)ro('liôrent  ;\  la  socicU'i  son  in- 
cr('Mlulilé  el  ses  viens,  son  indilTérciic»'  cl  scîs 
nuinirs  curronipues.  lîn  celle  occasion 
Enlantin  oublia  (juc,  (piand  les  clicls  d(î  seclo 
ont  joué  les  inspiiés,  c'est  (]uc  leur  inspira- 
lion  était  préparée  de  loiif^oo  main,  en  sorte 
(ju'ils  étaient  assurés  (lu'ellc  ne  leur  man- 
(|ucrail  pas.  Pour  n'avoir  pas  pris  les  n)éines 
précautions,  il  trompa  t>ar  sa  nullité  l'avide 
attente  des  cuiienx.  Une  lé}j;èro  auiendi'  lui 
inlliu;cc  A  O.  Kodrij^iies  et  àBarr.uilt;  mais 
iMjl'anlin,  Duveyrier  cl  Mieliel  Ciievalier  se 
viroiil  condamnera  une  année  île  prison. 

La  condamnalion  du  père  suprême  accéléra 
la  clinle  du  sainl-simonisme,  en  hrisanl  tous 
les  lions  d'auiorilé:  co  sainl-simonismo,  qui 
se  vantail  de  hiérarchiser  l'univers  ,  finit , 
comme  toutes  les  h'résies,  par  défaut  de  hié- 
rarchie, chaque  individu  voulant  à  son  lotir 
devenir  chef  cl  ré\é!aleur.  Les  disciples  les 
plus  i.ifluenls  ayant  déclaré  qu'ils  voyaient, 
d.;ns  la  condamnation  du  père  une  indication 
providentielle  de  lihnic,  qui  s'accordait  avec 
nu  besoin  d'ind  pendance  qu'ils  sentaient  on 
enx,  Enfanlin,  pour  sauver  les  apparences, 
dé(Mara  de  son  côîé  qu'il  donnait  à  ses  disci- 
ples la  permission  de  suivre  leur  inspiration 
pi opio  et  leur  inipubion  native. 

Cependant,  deux  des  principales  idées  vi- 
vaient encore  au  sein  des  plus  fervents:  celle 
de  sunctifier  le  travail  du  peuple  ,  en  parta- 
geant ses  fatig:ues,  el  l'espoir  en  l'arrivée  de 
la  femme-messie. 

Un  certain  nombre  de  saint-simoniens  se 
mrent  à  parcourir  la  France,  la  Savoie, 
rAllemagne,  la  Belgique,  l'Angleterre,  à 
l'elTet  de  donner  au  peuple  l'exemple  du  tra- 
vail el  de  lui  annoncer  l'ère  de  la  réhabilita- 
lioi)  des  travailleurs,  de  l'affranchissement 
de  la  femme  el  de  la  paix  universelle.  Ils  vi- 
vaient du  produit  de  leur  journée  ,  ce  qu'ils 
ai)pelaienl  recevoir  le  baptême  du  salaire  ;  ils 
supiiorlaienl  stoïquement  les  huées  et  les 
coups  de  la  populace,  ce  qu'ils  appelaient 
donner  à  leur  foi  le  baptême  du  martyre:  sou- 
venir et  misérable  parodie  de  ce  qui  s'était 
passé  lors  de  l'établissement  du  christia- 
nisme. 

An  mois  de  janvier  1833,  Barrault,  Vhomme 
le  plus  incomplet  sans  la  femme,  comme  le 
nommait  Cécile  Fournel,  se  mil  à  la  recher- 
che de  la  femme-messie.  Uélablit  d'abord,  à 
Lyon,  une  feuille  iniilulée  :  1833,  ou  r Année 
de  la  mère,  où  il  déclara  renoncer  au  titre  de 
Sdint-simonien,  ne  pas  vouloir  de  celui  d'L^n- 
fuhlinien,  el  prendre  celui  de  compagnon  de 
la  femme.  Convaincu  que  ce  messie  devait 
être  en  Orient,  qu'on  la  trouverait  àConslan- 
tino[)le,  et  qu'elle  serait  juive  de  nalion  ,  il 
s'embarqua  à  Marseille.  Des  agents  lurcs  , 
fatigués  de  ses  salutations  aux /î//es  d'Orient, 


parmi  les(|uell<  s  il  ch(M'(  hait  la  femme  libre, 
l'eurent  hiiMilôt  fait  Ir.insporter  du  (ion.slan- 
linople  à  Smyrne. 

Tandis  qm;  Banaull  el  (|nel(|ijes  antres 
vomjHiijnotis  de  la  femme  ra|)pelaienl  rn  Tur- 
(luic,  en  Syrie,  en  l']|4y()le,  Cécile  Fomnel  el 
Marii!  Talon  donnaictnl  U\  Livre,  des  nctes  (xiur 
oigan(;  au  sainl-simonisme.  Puis  une  grAcu 
abrégea  la  ca|)livilé  (rKulanlin  ,  de  Mu  bel 
Chevalier  el  de  Duveyrier  ,  A  la  condition 
(|u'iU  ne  se  mêleraient  [)lu8  de  catéchiser  la 
Franc(!  (!l  qu'ils  iraient  au  loin  exercer  l'in- 
(|niéle  activité  de  leur  cs|)iil.  Enfanlin,  dont 
les  idées  s'étaient  déjà  modifiées,  passa  en 
l'Egypte,  moin--  «omme  ap<)lre  (|uu  comme 
simple  indusiriel.  Il  finit  par  perdr<!  de  vue 
la  femme-messie ,  que  Barrault  avait  vaine- 
ment attendue!  vX  que  Cécile  Fouriu;!  n'alla 
pas  moins  vainement  chercher  en  Orient. 
Quelques  compagnons  de  voyage  d'Enfantin 
apostasièr>  nt  autant  le  sainl-simonisme  que 
le  christianisme,  el  se  firent  musulmans. 

C'est  ainsi  (lue  le  saint-simonisme,  en  tant 
{\\xcreli(]ionnouvelle,  ou  révélation  de  Dieu  par 
Saint-Simon  el  Enfanlin,  alla  prendre  place 
à  la  suite  de  ces  innombrables  erreurs  (|ui, 
après  avoir  giMmé  dans  l'esprit  de  quehjues 
hommes  ,  fait  un  peu  de  bruit  et  séduit  quel- 
ques disciples,  grâce  aux  lambeaux  emprun- 
tés par  elles  à  la  religion  de  .lésus-Christ,  se 
sont  évanouies  en  fumée,  comme  louies  les 
pensées  des  hommes  .séparées  de  Dieu. 

Lambert  se  trouve  en  Egypie  el  y  est  deve- 
nu Lambert-Bey  ;  Duveyrier  fait  (les  vaude- 
villes ;  Michel  Chevalier  est  au  conseil  d'Etat 
et  écrit  pour  leJournal  des  Débals  des  articles 
d'économie  politique  el  de  critique  litl  rairc; 
Carnot  est  dépulé  ;  Cazeaux  dirige  le  dessè- 
chement des  Landes  et  se  dislingue  par  ses 
entreprises  industrielles;  Transon  el  Dugied 
sont  rentrés    dans  le  sein  du  catholicisme; 
Margerin  est  professeur  à  l'université  catho- 
lique de  Belgi(iuc;  Emile  et   Isaac  Perreire 
sont  attachés  à  l'adminislralionsupérieuredu 
cheioin  de  fer  de  Versailles;  Laurent  a  ac- 
cepté une  place  déjuge  à  Privas  et  écrit  une 
Histoire  populaire  de  Napoléon  :  Oiindes  Ro- 
drigues    s'occupe    à    présent    de    finances; 
madame   B  izard  et   son  gendre,  de  Saint- 
Chéron  ,   sont  rentrés  dans  le  sein  du  catho- 
licisme; Jeaii    Reynaud   et  Pierre   Leroux, 
panthéistes  obstinés,  poursuivent  en  silence 
leurs  premières  études;  d'Eichtal  est   resté 
homme  du  monde  après  comme  avant:  c'était 
le   plus  fidèle    et  le   dernier  des   partisans 
d'Enfantin. Quant  au  père  Enfanlin  lui-même, 
chef  de  la  nouvelle  Eglise,  il  est  rentré  dans 
la  vie  privée, et  se  trouve  en  Algérie,  comme 
membre  de  la  commission  scientifique  d'A- 
frique. 

En  rappelant  ces  noms,  nous  ne  pouvons 
disconvenir  (ju'il  y  a  eu  dans  le  saint-simo- 
nisme des  hommes  de  talent,  et  même  de  zèle 
désintéressé  :  mais  ils  n'ont  eu  de  l'éclat  que 
lorsqu'ils  ont  développé  des  questions  pure- 
ment industrielles  el  des  théories  favorables 
à  la  civilisation  des  peuples  ,  questions  tou- 
tes tirées  du  christianisme  ou  qui  du  moins 
ne  lui  sont  pas    opposées.   Toutes  les  fois 


65 


DICTIONNAIRE  DES  HERESIES. 


56 


«lirusantloiir  science  ou  les  affections  de  leur 
cœur  nii  service  d'une  cause  inprale,  ils  onl 
voulu  fiiicde  la  relii/iou,'\\s  sonl  loiubés  d'a- 
liime  en  abîme,  cl  c'est  ce  qui  les  a  perdus. 
LK;:;lisc  seule  est  le  <  hamp  où  Ion  peut  se- 
mer pour  la  tranquillité  et  le  honhour  des 
jïénerations  futures.  Là  seulciniMil  le  labeur 
ncst  pas  vain,  la  récolte  est  sûre,  et  la  ré- 
compense magnifique,  car  rivalise  travaille 
avec  nous  et  Dieu  couronne  les  travailleurs. 

•  SAMOSATIENS  ,  ou  Samosatémf.ns  , 
disci;  li'S  cl  partisans  de  Paul  de  Sainosalo  , 
évéque  d  Antioclie  vers  l'an  2G2.  Cet  héréti- 
que éiait  né  à  Samosate  ,  ville  située  sur 
l'Euphrale,  dans  la  province  que  l'on  nom- 
mait la  Si/ric  l'hiphr  aie  sienne,  et  qui  confinait 
à  la  Mésopolatpie.  Il  avait  de  l'esprit  et  de 
l'éloquence,  niais  trop  d'ori^ncMl,  de  présomp- 
tion ,  et  UMc  coudiiiic  (oit  ciétéi^lée.  Pour 
amener  plus  aisément  à  la  foi  chrétienne 
Zénohie,  reine  de  Palmjie,  dotil  il  avait  ga- 
gné les  bonnes  grâces  ,  il  loi  dégiiis  i  les 
mystères  de  la  Tnnilé  el  de  l'inrarnation.  Il 
enseijjiia  (iii'ii  n'y  a  en  Dieu  (luuno  seule 
persotine  qui  est  le.  Père;  (ju.;  le  Fils  et 
le  Saint-Esprit  sont  seulement  deux  attri- 
huls  <le  la  Divinité,  sous  les(|uels  elle  s'est 
fait  connaître  aux  hommes;  (|ue  .iésus-Chrisl 
n'est  pas  un  Dieu,  mais  un  homme  auquel 
Dieu  a  communiqué  sa  sagesse  d'une  ina- 
nière  extraordin.iire  et  qui  n'est  appelé  Dieu 
que  dans  un  sens  impropre.  Peul-èire  Paul 
espérait-il  d'abord  que  celte  faus<e  doclrino 
>!emeurerait  cachée,  et  ne  sepropo-ait  pas  de 
la  [jublier  ;  mais  quand  il  vil  (lu'elle  était 
connue,  el  que  l'on  en  était  scandalisé,  il 
cnireprit  de  la  défendre  et  de  la  soutenir. 

Accusé  dans  un  concile  (jui  se  tint  à  An- 
lioche,  l'an  2GV,  il  déguisa  ses  sentiments,  et 
prolesta  (|u"il  n'avait  j  imais  enseigné  les  er- 
reurs qu'on  lui  imputait  ;  il  trompa  si  bien 
les  évêqurs  ,  qu'ils  se  contenlèi  eut  de  con- 
damner sa  doctrine  ,  «ans  prononcer  contre 
lui  aucune  censure.  M.iis  coiumi;  il  conlinua 
de  dogmatiser,  il  fut  condainncel  dégradé  de 
l'épiscopat  dans  un  concile  postérieur  d'An- 
tiofhe,  l'an  270. 

Dans  la  lettre  synodale  que  les  évéqucs 
écrivirent  anx  autres  Eglises ,  ils  accusent 
Paul  d'avoir  fait  supprimer  dans  l'Eglise 
d'.\ntiochc  les  anciens  canliiiu»  s  dans  les- 
quels on  confessait  la  diviniléde.lésus-Cbrist, 
et  d'en  avoir  fait  chanter  d'.iulres  qui  étaient 
composés  à  son  honneur,  l'our  attaiiuer  ce 
mystère  ,  il  faisait  ce  sophisme  :  si  Jésus- 
Christ  n'est  [)iJs  devenu  Dieu,  d'homme  (ju'il 
était,  il  n'est  donc  pas  consuhslanticl  au 
Père,  et  il  faut  qu'il  y  ait  Irois  substances  , 
une  principaliî  et  deux  autres  qui  viennent 
de  celle-là  (1). 

Si  Paul  de  Samosate  avait  pris  le  mot  de 
covsubstanlirl  dans  le  même  sens  (|U(!  nous 
lui  donnons  aujourd'hui,  son  argument  au- 
rait éie  absurde  ;  c'est  précisément  [larce  (juc 
le  Fils  est  consuhslanticl  au  Père,  (ju'il  n'y  a 

(!)  Flriisi,  llisi.  Knh's.,  liv.  viii,  ii.  I 
11)  Voyez  Hullus.  Dclin.  li  loi  Nicoiii.,  secl.  .î,  cli.  4,  §  o, 
gueci.  4,ch.  2,  8  7. 


pas  trois  substances  en  Dieu  ou  trois  essen- 
ces ,  mais  une  seule.  Il  faut  donc  qu'il  ait 
entendu  autre  chose.  Saint  Athanasc  a  pensé 
que  Paul  entendait  trois  substances  formée» 
d'une  même  matière  préexistante  ,  et  que 
c'est  dans  ce  sens  que  les  Pères  du  concile 
d'Anlioche  ont  décidé  que  le  Fils  n'est  pas 
consubslantiel  au  Père.  Dans  ce  cas,  l'argu- 
ment de  Paul  est  encore  plus  inintelligible  et 
plus  absurde.  Toujours  est-il  certain  que  ces 
Pères  ont  enseigné  formellement  (]ue  le  Fils 
de  Dieu  est  coélernel  el  égal  au  Père,  et 
qu'ils  onl  fait  profession  de  suivr(!  en  co 
point  la  doctrine  des  apôtres  et  de  l'Eglise 
universelle  (2). 

Les  sectateurs  de  Paul  de  Samosate  furent 
aussi  ap['clcs  iiauliniens  ,  panlianistes  ,  ou 
paulianisanls.  Comme  ils  ne  baptisaient  pas 
l(;s  c  lié'  bumènes  nu  nom  du  Père,  el  f/u  FUs^ 
et  (lu  Saint-Eqnit ,  le  concile  de  Nicéc  or- 
donna que  ceux  de  colle  secte  qui  se  réuni- 
raient à  l'Eglise  catholique  seraient  r(>bap- 
tisés.  Théodore!  nous  apprend  qu'au  milieu 
(kl  cin(]uième  siècle  elle  ne  subsist.jit  jdus. 

De  tous  CCS  faits,  il  résulte  (]u'au  troisième 
siècle,  [)lus  de  cinciuante  ans  avant  le  con- 
cile de  Nicée  ,  la  divinité  de  .Iésus-Chrisl 
était  la  foi  universelle  de  l'Eglise. 

SAMPSÉENS,  ou  ScHAMsÉExs,  sectaires 
orientaux,  desquels  il  n'i  si  pas  aisé  de  con- 
naître les  sentiments.  Saint  l-lpiphane  CG)  dit 
qu'on  ne  peut  les  mettre  au  rang  des  jui.rs  , 
ni  des  chrétiens  ,  ni  des  pa'i'cns  ;  que  leurs 
dogmes  paraissent  avoir  élé  un  mélange  des 
uns  et  des  autres.  Leur  noui  vient  de  l'hé- 
breu schemcscli,  le  soleil,  parce  qu'on  prétend 
(]u'ils  ont  adoré  cet  astre;  ils  sonl  appelés 
par  les  Syriens  ,  chamsi,  et  par  les  Arabes 
sheinsi ,  ou  shamsi ,  les  solaires.  D'un  antre 
eôlé,  on  prétend  qu'ils  admeltaienl  i'unité  do 
Dieu,  qu'ils  faisaient  des  ablutions,  cl  sui- 
vaient plusieurs  autres  pratiques  de  la  reli- 
gion juda'ïque.  Saint  Epiphane  a  cru  que 
(étaient  les  mêmes  que  les  essénicns  cl  les 
eUésa'ïles. 

SANGUINAIRES,  secte  d'anabaptistes  qui 
ne  cherchaient  qu'à  répandre  le  sang  de  ceux 
qui  ne  pensaient  pas  comme  eux. 

SATURNIN  était  d'Anlioche  et  disciple  do 
iMénandre  ,  dont  il  adopta  les  sentiments  et 
dont  il  paraît  avoir  fait  un  système  destiné 
à  expliquer  la  production  du  monde  ,  celle 
de  l'homnie  ,  et  les  grands  événements  qui 
s'élaient  passés  sur  la  terre  et  que  conte- 
naient les  livres  de  Mo'ise.  C'étaient  là  les 
objets  qu'on  se  proposait  alors  d'expliquer, 
et  ce  sont  en  effet  les  plus  intéressants  pour 
'a  curiosité  humaine  (4.). 

Pour  expliquer  ces  laits.  Saturnin  suppo- 
sait, comme  Ménandre,  un  être  inconnu  aux 
hommes  ;  cet  êlre  avait  fait  les  anges  ,  les 
archanges  cl  les  autres  natures  spirituelles 
et  célestes. 

Sept  de  ces  anges  s'étaient  soustraits  à  la 
puissance  du  Père  de  toutes  choses  ,  avaient 

(3)  H.vres.  .j5. 

(4)  Ircii.,  I.  I,  f.  .:0,  i'  .'i;  1.  Il,  c.  17,  10.  Massucl,  Dit 
in  lion.,  c.  48. 


61 


SCE 


SCII 


(ii 


tltMidru  (oiijours  ses  droils  contre  (ouUvs  les 
.sprciil.itioii.s  ;il)sli'.'iil(.'S.  Disons  li.'irdiiiiciil 
(|it'it  <Mi  sera  do  nK^itic  de  la  iclii^ion  ,  piiiii- 
()ir('ll(>  est  onliSc  sur  la  naliirc  ;  <|uu  si  nos 
iiKi'Uis  |inl)li(|iM>^  dovonaiiMit  nuMlIcurcs, tons 
les  in«iédul(\s,  sceiilicidcs  ou  autres,  seraienl 
méprisi'is  ol  d6l(î8l6s. 

I>.ius  les  disputes  (|ui  ont  r^'^né  enlr(>  les 
théologiens  calli(»li»|ucs  et  les  proleslanls,  ils 
Se  sont  accusés  niuluclleuienl  de  l'avuriser  le 
seepticisnie  en  l'.iil  de  reli;^ion.  Les  premiers 
ont  (lit  (|u Vil  voulant  décider  loules  les  ({iies- 
lions  par  ri'lciitiire  sainte,  sans  un  anlri!  se- 
cours, les  proleslanls  ('\|)osaiont  les  .simples 
(idèles  à  nn  iloule  universel  ;  1*  parce  (|ue  le 
Irès-grand  nombre  soûl  ineapahles  de  s'as- 
surer par  eux  oièniis  si  tel  livre  de  i'Kcri- 
lurc  est  aulheuliiiue,  canoniiiue,  inspiré,  ou 
s'il  ne  l'est  pas;  s'il  est  (iiléleinent  Ir.iduil , 
s'ils  en  prennent  le  vrai  sens,  si  celui  qu'ils 
y  dDiuu'ul  n'est  pas  contredit  par  quchpic 
autre  passa}^e  de  l'Kerilure;  !2°  parci'  (juNI 
n'y  a  aucune  (|uesliou  controversée  entre  les 
dilïérentes  se(  tes  sur  laquelle  clia(  une  n'al- 
lègue des  passages  de  l'iicriltire  pour  élayer 
sou  opinion  ;  (|ue  le  sens  de  l'Eorilure  étant 
ainsi  iobjet  de  toutes  les  disputes,  il  est  ab- 
surde de  le  r(  garder  comme  le  moyeu  de  les 
décider. 

Sans  prendre  la  peine  de  répondre  à  ces 
raisons  ,  les  proleslanls  oui  répliijué  qu'en 
appelant  à  l'auloiiiédc  l'I^glise,  les  calboli- 
(lues  reloinbcnl  dans  le  même  inconvéuienl  ; 
(lu'il  est  atissi  diiririle  de  savoir  quelle  est  la 
véritable  Eglise,  ([ue  de  discerner  quel  est  le 
vrai  sens  de  riicriliire  ;  qu'il  n'esl  pas  plus 
aise  de  se  convaincre  de  rinlaillibililé  de 
l'Eglise  que  du  vrai  ou  du  faux  de  toute  au- 
tre opinion.  Les  incrédules  n'ont  pas  man- 
ijuc  déjuger  que  les  deux  partis  ont  raison, 
que  l'un  n'a  pas  un  meilleur  fondenaent  de 
SI  foi  que  l'autre. 

Mais  nous  en  avons  démontré  la  diffé- 
rence (1).  l^Nous  avons  fait  voir  que  la  véri- 
table Eglise  se  (ail  discerner  par  un  caractère 
évident  et  sinsible  à  tout  homme  capable  de 
réflexion;  savoir,  par  la  catholicité,  carac- 
tère qu'aucune  secte  ne  lui  conteste,  et  que 
toutes  lui  reprochent  même  comn»e  un  op- 
probre. Il  n'est  dans  le  sein  de  l'Eglise  aucun 
ignorant  qui  ne  sente  que  renseignement 
universel  de  celte  Eglise  est  un  moyen  d  in- 
struction plus  à  sa  portée  que  l'Eenlure 
sainte,  puisque  souvent  il  ne  sait  pas  lire. 
iî'  Nous  avons  prouvé  que  l'infaillibilité  de 
i'iilglise  est  une  conséquence  directe  et  im- 

(1)  foyet  Diclioiiiiaire  ihéologique  de  Bergier,  au  mot 

{"l)  Sur  la  philosophie  do  Ficlile,  vojezBuhle,  hisl.  de 
Il  phil.  modevm,  t.  VI,  p.  .'S')  «le  la  irad.  fram;.  —M.  I{;ir- 
c:iou  (Je  l'eiihoun,  Hisl.  de  la  phil.  allemande,  l.  l,  p.  .V29. 

—  Teniieinaiiii,  manuel  de  Vlnsl.  de.  la  phil.,  t.  Il,  p.  2i)i. 

—  (ialuppi,  Méiiio:re6  de  l'Insl.  de  Fr.  savants  élranqers, 
1. 1,  p.  7y2,  in -4°,  I8i!.—  Hostniiii,  Nnovo  Suggiu  suU'  ori- 
(jiiiddellc  idée,  l.  lit,  p.  120,  :2t):i,  2SG,  295,  5Ua.  —  Siei- 
iJiiiger, /i-ramen  ciilique  d''  la  }jltil.  allein.  depuis  Kanl; 
Trêves,  1841,  p.  fil.  —  Nouv.  Revue  geriuaniqu!,  passiin. 
•—  11.  Heine,  de  l'Allemagne,  l  1,  p.  175.  .M.  llarchoude 
l'enlioên  a  mduil  le  livre  de  Ficlile  sur  la  destinée  de 
riiomine  ;  mais  cel  ouvra,!,'e  ne  reprôsenle  qu'une  des 
pliases  de  i'idé:ilisiiie  iiaiis  ( mlenlal. 

Sur  la  plijlosopuii'  de  Sclielliny,  on  pourra  consulter  les 


uiédiale  de  In  mission  divine  des  pasleurn  , 
mission  (|ui  se  dém(»iilre  par  deux  lails  pu- 
blics, par  leur  su(  <:es,i  ni  el  par  leiii-  o  di- 
naliuii.  Les  pifdestaiils  ont  hU|)|)OHé  fausse- 
ment <)ue  <:elle  infaillibili'é  ne  pouvait  fi.lrc. 
prouvée  antremeiil  (|ii(>  par  ri'xriture  s;iint(;; 
encon;  une  fois  ,  nous  leur  .ivuns  déinonlré 
le  eniilrair«\ 

(^'esl  par  l'événement  qu'il  faut  jogi  r  le- 
qtMïl  des  deux  systèmes  cundiiil  au  seepli- 
cisme  el  A  l'incréilulilé.  Ce  n'est  |)as  en  sui- 
vant le  principi;  du  calliolicisme,  mais  celui 
do  la  prétendue  réforme,  (lUt!  les  raisonneurs 
soiil  (1. 'venus  sociniens,  déistes  ,  scepti(|oes  , 
ineiédtiles.  Dans  vingt  articles  de  ce  Diction- 
naire ,  nous  avons  fait  voir  (|ue  tous  sont 
partis  de  là,  et  n'oni  fait  (|Uo  pousser  les 
conséi|iiences  de  e(^  prinrip''  ju~.qu'où  elles 
pouvaient  aller.  Les  incrédules  de  loutes  les 
sectes  n'onl  pres(|ue  fait  autr(!  chose  (jue 
tourner  contre  le  chrislianisoie  en  général 
les  objections  que  les  proleslanls  ont  faites 
conlre  le  catholicisme.  Ce  n'est  donc  pas  ^ 
ces  di  rniers  qu'il  convient  de  nous  reprocher 
(lue  n()lr(>  sysîème  ou  noire  inélhodc  condui- 
sent au  doute  universel  en  fait  de  religion. 

'  SCHKLLING  (doctrine  de).  Schelling  et 
Hegel  sont  les  chefs  de  toute  la  philosophie 
héiéi'odoxe  au  dix-neuvième  siècle.  M.  Cou- 
sin, fondateur  de  l'école  éelecliciuc,  leur  a 
fait  de  nombreux  emprunts;  mais  la  plupart 
des  autres  rationalistes  français,  sans  l'xccp- 
ter  ceux  mêmes  qui  l'ont  accusé  de  plagiai, 
ne  sont  guère  sur  C(!  point  moins  coui)al)les 
que  lui.  11  est  donc  nécessaire  d'éiiidicr  sé- 
rieusement ces  deux  philosophes.  Nous  avons 
parlé  de  l'un  (Voy.  Hégicl]  ;  nous  allons, 
avec  M.  de  Valroger,  exposer  l'ancien  el  le 
nouveau  système  de  l'autre. 

§  L  —  Ancien  système  de  Schelling. 

I.  Sonpointdedépai  t. F'nhic,  se  pl.içanl  au 
centre  du  moi,  avait  voulu  en  faire  sortir  tou- 
tes choses;  il  avait  posé  en  principe  l'idenlité 
substantielle  du  sujet  pensant  et  de  t  )us  les 
objets  de  la  pensée  :  c'était  le  |)anliiéis;ne. 
Mais  Fichte  prétendait  que  les  objets  de  la 
pensée  étaient  produits  par  le  sujet  pensant  : 
c'est  ce  qui  donnait  à  son  panthéi>me  un 
caractère  spécial,  un  caractère  idéaliste  et 
subjectif  (2).  Schelling  garda  celte  idée  que 
la  science  repose  et  doit  reposer  essenlielle- 
ment  sur  l'unilé  radicale  de  ce  qui  sait  et  de 
ce  qui  est  su;  mais  il  voulait  expliquer  duno 
manière  nouvelle  cette  identité  absolue  du 
subjectif  et  de  l'objectif.  Le  moi  absolu  ne  lui 

ouvrages  suivants  :  Sieininprer,  Examen  cril'.que  delà  ptii- 
losopliie  allema  de  depuis  Kant,  p.  (K,  Trêves,  ISll. — 
H.  ilpiiie,  de  lAllemagne,  t.  I,  p.  2lo.  —  M.  Bar.  ho  >  de 
Peiiiioëu,  Hisl.  de  la  vhil.  allemande,  !.  l^,  p.  3.  —  A. 
Saintes,  Hitl.  de  lu  vie  el  es  ûuvraqe.'i  de  Spinoza,  p.  27'2, 
5()s,  519.—  Rositiiiii,  Nuoro  Saggio  snlL"  origine  délie  idée, 
III  vol.  de  la  seconde  édition,  p.  103,  21*,  2:2,  292,  296, 
298— M.  WMer,  Sclielling  el  la  phil.  de  lanaiure, hwchnve 
in-4»,  Paris,  1842.  —  Teiiiiemaî'n,  Manuel  de  riiist.  de  la 
pliil.,{.i\,  p.  281-.—  M.  Cousin  indique  1  exposition  de 
TcniKMiiaun  comme  excellcnie.  La  pliilosophie  de  la  na- 
ture n\:sl,  a  propreme:il  parler,  qu'une  partie  secondaire 
du  système  de  S-heliing:  mais  comme  elle  a  été  (ilus  dé- 
veloppée (lue  les  aulre.s  panies,  elle  i  donné  son  nom  à 
l'eu'j'jmble. 


63 


DICTIONNAIRE 


pnraiss.iil  point  assez  abslrail  ;  il  chercha  un 
principe  plus  indéterminé,  plus  insaisissable 
onroie.  Au-dessus  dp  ridé.il  cl  du  réel,  du 
moi  et  (le  la  n.itnre,  il  pl.iça  donc  Vahsotu. 

II.  Notion  (le  rabsolti.  Mais  qu'est-ce  que 
l'absolu?  Les  l'ormul(>s  données  par  Schelling 
pour  le  faire  conce\oir  sont  très-variées, 
soinent  poeiiquos  cl  ambiguës,  souvent  in- 
iiilelligibles,  cl  quelquefois  contradictoires, 
du  moins  en  ai'parcnce.  Dans  son  Bruno, 
cm|iriM:tanl  le  lanu''{îe  des  pnosHijucs,  il 
l'aj. pelle  le  saint  abîme  dnqurl  suri  tout  ce 
gui  est,  et  clans  lequel  tout  retourne,  Bruno, 
p.  ('6.  Ailleurs  il  dédire  (|u"il  est  diffu  ile 
d'en  exprimer  la  nalure  dans  le  l;ing  if^o  dos 
morleis,  ihid.,  p.  132.  .le  le  crois  sans  p'ine. 
Uc(  ueiilons  pourlanl  ses  principales  défini- 
ti'Mis.  L'absolu  n'est  ni  infini,  ni  fini;  ni  cire, 
ni  connaîire,  ni  sujet,  ni  objet.  Qu'esl-cc 
donc?  C'est  <e  en  quoi  «>e  confoiubiil  et  dis- 
p.iraissenl  toule  opposition,  loule  diversité, 
toute  .séparulion ,  comme  celle  de  sujet  et 
d'objet,  de  savoir  et  d'êti(>,  d"e>pril  cl  de  na- 
tun",  d'ideal  et  de  réel.  C'est  la  force  univer- 
selle à  l'élal  de  simple  puissance.  Srliciling 
lui  donne  quelquefois  le  nom  de  Dieu  (1). 
Alors  il  disliiigue  en  Dieu  deux  étals  :  il  y  a 
d'abord  Dieu  en  'joi,  à  l'clal  d'idée.  Dcus  im- 
plicitus  ;  puis  Dieu  ,  se  révélant  dans  le 
inonde  et  par  le  monde,  arrive  à  une  exis- 
tence accomplie,  Deus  explicilus. 

D'aulres  fois  ScIp  lling  ne  fiiit  do  Dieu 
qu'une  des  formes  de  ïabsolu,  un  des  points 
de  vue  sous  lesquels  on  peut  le  considérer. 

Enfin  Schellin*;  paraît  avoir  conçu  Dieu 
comnie  'a  raison  absolue  et  impersonnelle, 
comnio  le  monde  idéal,  l'idée  <!e  toutes  les 
idées  (2).  Celle  conception,  (|ui  peut  au  fond 
se  ramènera  laprécédente,  a.  comme  nous  le 
verrons,  servi  de  base  au  système  de   Hégel. 

Cette  force  unique  qui  engendre  éternelle- 
ment l'univers ,  on  peut  l'appeler  natura 
naturans;  elle  n'est,  à  proprement  parler, 
l'univers,  nalura  naturata.  qu'autant  qu'elle 
est  à  l'étal  de  développement  on  (raolualilé. 
Mais  soit  (ju'on  considère  la  nature  en  puis- 
sance ou  en  acte,  c'est,  au  fond  et  toujours, 
une  seule  cl  même  chose  :  c'est  l'absolu.  La 
nature  déployée  en  individus  est  toujours  la 
nalure,  et  les  individus  ne  sonl  que  ses  for- 
mes, ses  pliénomènes;  car  tout  est  U7i  et  le 
même  (3). 

Traduisant  ce  principe  fondamental  dans 
un  siy!(!  mythologique  ,  Schclling  appelle 
l'univers  un  animal  immortel,  et  les  corps 
célestes  des  animaux  intellif/ents,  des  ani- 
tu'tit.r  bienheureux,  des  dieux  immortels  (^i). 

III.  Développement  de  rabsolu.  En  raison 
d'un  f.iit  priiiiilif,  inexplicable,  le  moi  et  le 
non-moi,  le  subjectif  el  l'objectif,  l'esprit  et 
l.j  matière,  se  dégagent  du  sein  de  l'absolu; 

(1)  r.'csl  ainsi  (luo  M.  Cxiisiii  .T  oiilindii  Ik  fiinoipn  do 
sou  m.iiire.  Après  .nvoir  défini  l'ai  soin  :«  La  siibsianrii 
cumniiiii"  »'l  le  loiiiiniiii  iilcal  du  nii  j  cl  du  nou-ruoi,  leur 
icifiiUlé.i  il  .-ijftulc-  iuissuiM  :  «  t'.i  Un  ulnulilc  absolue  du 
moi  et  du  uoh-uKii  di:  l'iiuiiime  cl  d  •  la  naUire,  c'est 
h.P't.  "  tf'ig   iIiiIds  ,  préf.  île  l;i  2'  édil.,  p  28. 

(-J)  l'.ruiio,  \<T^.  15. 

(.'))  l/iiiniij  de  lalis'  lu  esl  si  rigoureuse,  suivant  Soliol- 
liii;^,  <iuc,  par  rapi'ort  aux  choses  en  elles-niême»,  il  n'y  a 


DES  HERESIES.  61 

l'un  et  l'autre  vont  parcourir  chacun  de  leur 
côté  une  série  de  transformations  et  d'évo- 
lulJons.  De  là  trois  parties  dans  la  scicnco 
générale  :  la  philosophie  de  la  nature  ou  du 
réel,  la  philosophie  de  rintelligencc  ou  de 
l'idéal,  puis  au-dessus  la  philosophie  de 
l'absolu. 

Mais  s'il  y  a  distinction  el  division  dans 
l'absolu,  l'identité  universelle  n'en  subsiste 
pas  moins.  Les  lois  de  la  nature  se  retrou- 
vent au  dedans  de  nous  comme  lois  do  la 
conscience,  el  réciproqiiemcr)!,  les  lois  de  la 
conscience  se  retrouvent  comme  lois  de  la 
nature  d.ins  le  monde  extérieur,  oît  elles  se 
sont  objectivées.  Au  moyen  drs  idées  de  la 
raison,  nous  pouvons  donc  connaître  l'es- 
sence et  la  forme  do  toule  chose  :  être  et 
cornwiîlre  él.iul  idi'uliciues,  la  [)hilosophie  do 
la  nature  peut  être  construite  a  priori. 

Le  liéveloppement  de  l'absolu  dans  l'idéal 
el  d.ins  le  réel,  ou  l'absolu  sous  sa  forme 
second  lire,  c'est  ce  que  Bruno  cl  Spinosa 
appelaient  natura  nalitrata. 

L'univers  malériel  cA  l'ensemble  el  la 
combinaison  des  puissances  réelles  Je  l'ab- 
solu. L'histoire  est  reusenible  cl  la  combi- 
naison do  ses  puissances  idéales. 

Scheliing  a  différentes  formules  pour  ex- 
primer le  développeii'.enl  de  l'ab^iolu  :  il 
l'appelle  tantôt  sa  division,  sa  manière  de  se 
différencier,  tantôt  sa  révélation  spontanée, 
qu(l(|uefois  aussi  la  chute  des  idées.  Dans 
ces  diverses  formules,  couimc  <lans  toute  la 
philo -ophie  de  Schclling,  on  reconnaît  les 
influences  diverses  (|ui  l'out  fait  passer  tour 
à  tour  de  Spinosa  à  Bruno,  el  de  Bruno  aux 
néo-pl,iloniciens. 

H".  Du  réel  ou  de  la  nature  (li).  La  maticro 
n'est  point,  comme  on  l'imagine  communé- 
ment, quelque  chose  d'inerte  en  soi,  cl  qui 
ne  peut  cire  mis  en  jeu  (ju'..ccidenlellement 
par  une  influence  extérieure.  Tout  est  force 
et  activité.  Dans  la  [>ierrc,  la  force  el  l'acti- 
vité sont  en  léthargie;  mais  de  ce  degré  infé- 
rieur jusqu'aux  degrés  supérieurs  de  i'orga- 
nisaliou  ,  il  y  a  une  progression  continue 
d'énergie,  de  spontanéité  cl  de  liberté.  Ce 
dévelo()pement  progressif  ne  se  fait  pas  au 
iiioyen  d'une  excitation  externe,  m.iis  par 
une  spontanéité  interne  toujours  croissante. 
Ce  que  le  vulgaire  appelle  être,  matière, 
substrdtum  des  |)hénomènes  ,  n'est  autre 
chose  que  celle  puissance  aclive  de  la  nature 
qui  s'apparaît  à  elle-même  dans  l'homme 
sous  sa  forme  la  plus  pure.  La  nature  active 
est  avec  sa  forme  une  seule  et  même  chose; 
elle  agit  sous  celle  forme,  elle  est  réelle  en 
elle  et  par  elle. 

La  sponlanéité  esl  donc  la  loi  du  monde; 
et  celte  loi,  encore  une  fois,  n'a  pas  été  im- 
posée du  dehors  :  c'est  une  loi  interne,  une 

pns  do  sucrossimi.  I,n  leinps  est  pureini'iit  idéal.  Voir 
liruno,  p.  76.  D'oii  l'on  a  cimclii,  par  oxpuipli;,  que  la 
lune,  considi-n-o  en  ellp-ni(''ine,  est  en  ni:''inc  leiiips  eu 
conjdnclioii  il  eu  opposiiinn  avec  le  soleil. 

((|  liruno,  pa^'.  72,8;),  9G,  97. 

(.*))  Scli(dliii>,'  pnrail  employer  souvrnl  le  mol  nature 
coiiiMie  synuuyiiic  (l'alisLlu;  m.iis  ici  il  rosireiiii  sa  sigaiû- 
caiiou,  el  le  prend  coinuic  synonyme  de  réel. 


C5 


SCil 


SCII 


60 


i 


Duissaïuo  cl  nno  vie  universelle.  Mt^me  il.ins 
a  nature  oi{,Mni(|(ie,  il  y  ;i  une  iè}j;le((  mie 
puissance,  ou,  en  ti. mires  lennes,  idér  yl 
vie.  Distinclion  dans  ce  (|ui  esl  la  non-dis- 
tinclion,  déploiemenl  en  niniliple  de  vv.  <|ui 
»>lai(  un.  évolution  île  ee  (jui  él.iil  enveloppé, 
en  nu  mol  iiidividu.ilion  :  voilà  la  grande 
réi;Io  qui  se  révélu  dans  la  nature  lonl  en- 
liéro. 

La    n.iture,  de  ce  (lu'elle   élail  d'abord, 
germe  de  tout,  niais  germe  à  l'étal  de  léthar- 
gie, se   fail   monde   cl   organisme    infini,  où 
l'individu  n'est  rien  par  lui  cl  rien  pour  lui. 
—  Chaque  objet  déi.iché  est  le  symbole,  cl  la 
répétition   de   l'infini.   Au  début,  la    vi»^  do 
l'individu   csl  il'abord   env('lopiȎe   dans   un 
germe;  elle  y  sommeille,  mais  bientôt  son 
activité  s'éveille,  se  dé|)loic  el  devient   par 
elle-même   ce   qn'ellc  doil  devenir  en  vertu 
de  sa  nalurc.  Le  germe  se  développe  comme 
s'il  suivait  un  modèle.  Même  dans  le  règne 
végétal  el  dans  le  règne  animal,  il  s'efforce 
de  réaliser,  dans  son  développement,  un  type 
ou  une  idée;  s'il  suit  son  idéal  aveuglément, 
du  moins  il  le  suit  exactement.  Sans  doute 
nous  n'observons  ici  l'idée  que  sur  un  degré 
inférieur  de  l'échelle;  tonief'ois  elle  existe; 
cl  si  le  germe  s'y  conforme   de  lui-même, 
c'est  une  preuve  manifeste  qu'elle  est  sa  loi. 
Mettez  à  la  place  d'un  gland  ou  d'un  œuf  un 
sujet  plus  développé,  l'homme,  par  exemple, 
il  suivra  avec  une  parfaite  conscience  l'idée 
de  son  déploiement,  el   il   comprendra  que 
celte  idée  n'est  autre  chose  que  son  instinct 
interne,  sa  destinée  essentielle.  Il  se  révèle 
donc  dans  les  individus,  aussi  bien  que  dans 
le  grand  tout,  une  loi  qui  se  fail  reconnaître 
comme  une  irrésistible  activité,  une  néces- 
sité interne,  ou  une  idée  active  el  vivante. 
Le  monde  réel  n'est  rien  autre  chose  que  le 
inonde  idéal,  passant  de  la  puissance  à  l'acte, 
el  s' objectivant^  se  manifestant  progressive- 
ment sous  une  forme  visible  el  palpable. 

Quoiqu'on  ne  puisse  concevoir  d'époque 
où  la  raison  absolue  ail  existé  seule  el  sans 
l'univers  objectif,  quoique  l'univers  soit  la 
forme  élernelle  el  nécessaire  de  la  raison 
absolue,  il  n'y  en  a  pas  moins  développe- 
ment et  perfeclionnemenl  successif  dans 
l'existence  du  monde.  L'imaginaiion  de  la 
nature  dort  dans  la  pierre,  rêve  dans  l'ani- 
mal, et  ne  parvient  que  dans  l'homme  à  une 
véritable  connaissance  de  soi-même. 

Si  l'activité  de  l'absolu  n'a  pas  conscience 
de  sa  fin  dans  tous  les  objets,  elle  n'en  pro- 
cède pas  moins  dans  lou*  rationnellement,  et 
tout  le  système  d'org.inisation  qui  se  révèle 
dans  le  monde  n'est  autre  chose  que  la  rai- 
son qui  y  existe.  Il  suit  do  là  que  tout  est 
bien,  chaque  chose  étant  ce  qu'elle  est  en 
vertu  d'une  raison  qui  l'oblige  d'être  ce 
q\i'elle  est,  et  l'empêche  d'être  autre  chose. 
C'est  là  ce  que  le  disciple  le  plus  célèbre  de 
Schelling,  Hegel,  exprimait  par  ces  mots  : 
Tout  ce  qui  est  réel  et  rationnel.  — La  raison 
humaine  csl  la  loi  du  monde  prenant 
conscience  d'elle-même  au  moment  où  elle 
atteint  le  plus  haut  degré  de  son  développe- 
Il)  Yoxtci  Maiier,  pag.  "26,  27.  Veber  das  VerlmUniss 


ment.  I"'He  s'annoru'o  déjà  dans  les  règncg 
inferii'urs  ,  el  devirnl  percr()tible  cominr; 
instinct  sur  les  derniers  degrés  de  l'échelle, 
mais  c'est  s(Mil<'m<-nl  en  nous  ((u'elle  arrive 
à  une  existences  coniplèle. 

Cette  loi  suprêiiiis  et  idéal»!  cpio  suit  la  na- 
luie  existe  nécessair<!nient  et  par  (;llc-inêtn()  ; 
elle  est  le  seul  Dieu  (juc  S"  luîHing  reconnût 
autrefois.  Il  soutenait  (Mi  ell'el  de  la  manière 
la  (dus  formelle  (|n'il  n'y  a  en  dehors  du 
monde  ni  créateur  ni  ordonnateur.  S'il  con- 
servait les  noms  de  Dieu  ri  de  Proviib-nce, 
c'était  en  lenr  donnant  un  sens  tout  dilTériiil 
du  sens  ordinaire.  Tout  le  charme  du  momlo 
re[)osail,  suivant  lui,  sur  cette  antithèse  (pie, 
produit  par  des  forces  aveugles,  il  est  néan- 
moins en  tout  el  partout  rationnel.  Dire  (|uo 
la  nature  est  une  agrégation  d'atomes  sans 
vie,  combinés  par  le  hasard,  et  dire  qu'une 
puissance  étrangère  à  la  nature  et  souverai- 
nement inlelligeîile  a  dis()Osè  le  monde 
comnie  il  est,  ce  sont  là,  s'il  faut  l'en  croire, 
deux  erreurs  également  insoutenables  (1). 

y.  De  ridéfd.  Le  théâtre  des  développe- 
ments de  l'idéal,  c'est  l'histoire. 

Il  y  a  une  force  supérieure  qui  dontine  el 
dirige  tous  les  développements  de  l'huma- 
nilé;  mais  cette  force  n'est  pis  un  être  libre 
comme  le  Dieu  des  chrélicns  :  c'est  une  loi 
nécessaire  qui  se  trouve  au  sein  de  l'absolu. 
Cette  loi  étant  rationnelle  ou  idéale,  on  peut 
a  priori  déterminer  tout  le  plan  de  l'histoire. 
Le  développement  progressif  de  l'absolu 
dans  le  temps  peut  être  divisé  en  trois  pé- 
riodes :  la  première  est  celle  de  la  falalité; 
la  seconde,  celle  de  la  nature;  la  troisième, 
celle  de  la  providence.  Nous  sommes  dans  la 
seconde  période,  el  l'on  ne  peut  dire  quand 
arrivera  la  troisième.  Sous  ces  trois  noms, 
Destin,  Nature,  Providence,  il  faut  reconnaî- 
tre un  même  principe,  toujours  identique, 
mais  se  manifeslanl  sous  des  faces  différen- 
tes :  en  un  mol,  l'absolu. 

L'art  est  la  création  libre  el  spontanée  au 
moyen  de  laquelle  l'esprit  humain  réalise 
extérieurement  les  intentions  de  réternelle 
raison.  11  n'est  pas  moins  qu'une  continuelle 
révélation  de  Dieu  dans  l'esprit  humain. 

L'Etat  est  l'image  vivante,  animée  de  la 
raison;  il  est  l'œuvre  de  la  raison  tendant  à 
se  manifester  au  dehors  à  mesure  qu'elle 
s'éveille  dans  les  masses  populaires;  il  est  la 
mise  en  jeu,  le  résumé  le  plus  sublime  dii 
toutes  les  puissances  de  l'idéal.  —  La  réali- 
sation de  la  notion  du  droit,  voilà  le  dernier 
but  que  doil  atteindre  l'humanité.  Ce  sera  la 
fusion  de  tous  les  peuples  en  un  seul  peuple, 
de  tous  les  Etals  en  un  seul  Etal;  on  ne  con- 
naîtra d'autres  règles  et  d'autres  lois  que  ce 
qui  est  bon,  juste,  légitime  ;  le  droit  sera  sur 
le  trône. 

Dans  l'histoire  :  Dieu  se  fait,  Dieu  devient. 
Sortis  de  l'absolu,  le  réel  et  l'idéal  viennent 
se  confondre  dans  l'absolu.  Au  dernier  terme 
de  ses  développements,  l'absolu  fait  un  effort 
pour  se  saisir,  se  savoir,  se  comprendre  en 
tant  qu'absolu,  en  tant  que  suprême  identité. 
11  a  conscience  de  cet  effort,  et  alors  apparaît 

der  biltcnden  Kunste  zur  Natur,  vol.  I,  pag.  3*6. 


67 


DICTIONNMRF  DES  HERESIES. 


r.3 


la  philnïophio;  cllo  est  la  conscience  que 
l'absolu  a  de  lui-mémi'. 

I/absoln  dénué  de  la  conscionce  de  soi- 
mémo,  voilà  \c  point  do  dépari  ;  l'absolu  élevé 
à  la  cojiscicnce  de  soi-même,  ou  bien  la 
pliilosophie,  voil.î  la  conclusion  dernière  de 
loiilrs  chose*;. 

VI.  Dfn  étrea  finis.  L'absolu  n'existe  pas  en 
dehors  des  êtres  finis  qui  sont  ses  idées  et  les 
formes  de  ses  id/es.  Comme  il  n'y  a  (iii'un 
seul  élre,  rien  de  fini  n'evislc  en  soi;  le  fini 
n'a  (luune  réjili'é  ai  parente.  L'apparilion 
des  êtres  parliculier;  dans  l'être  infini  ne 
constitue  pas  une  véritable  division  ;  car, 
dans  l'absolu,  le  réel  et  l'idéal  se  confondent 
à  tel  point,  que  la  différence  même  entre  le 
réel  <  l  l'idéal  n'est  qu'idéal  (1).  —  Le  corps 
et  l'âme  de  l'homine  no  sont  que  deux  modes 
différents,  deux  formes  d'une  essence  indivi- 
sible. Le  moi  n'a  une  existence  propre  ijue 
dans  ses  actes.  Notre  aux»  ne  peut  conserver 
l'individualilé  api  es  la  mort,  car  sa  limita- 
tion dépend  du  corps  et  finit  avec  lui.  L'idée 
de  l'âme  est  seule  éternelle  (2j. 

^  II.  Conséquences.  Telle  est  en  résumé 
celte  philosophie  de  h  nature  que  M  Cousin 
appelait  encore  en  1833  la  vrai''  philosophie. 
La  voilà  d.nis  toute  sa  r  gueur.  Or,  n'est-ce 
pas  là  du  panlhoisme,el  même  le  panthéisme 
le  plus  complet?  C'est  en  vain  que  Schellin» 
et  ses  amis  se  sont  débattus  contre  celle 
accus.ilion  :  il  est  possible  qu'ils  n'aient 
jamais  été  panlliéisles  ailleurs  que  dans  les 
écoles  et  dans  les  livres;  il  est  possible  qu'ils 
ne  le  soient  plus  du  tout;  mais,  dans  les 
écoles  et  dans  les  livres,  ils  l'ont  été  ]•  dis,  ils 
l'ont  été  longtemps.  A  la  vérité,  il  est  sans 
cesse  question  dans  Schelling  d'une  provi- 
dence et  d  un  être  suprême;  mais  qu'est-ce 
que  celte  providence'?  C'est  une  loi  néces- 
saire. Qu'e>t-co  que  cet  être  suprême,  cet 
absolu?  C'est  la  stibstanco  universelle,  c'est 
tout  ce  qui  est,  car  tout  est  un  et  le  même. 
Point  de  création.  Si  Dieu  est  quelque  chcse, 
il  n'est  pliis  que  l'àiue  du  'iionde;  il  se  dé- 
veloppe fatalement  dans  la  nature  et  par  la 
nature,  el  c'est  dans  Ihunianité  seulement 
qu'il  arrive  enfin  à  l'existence  personnelle. 

VllL  L'idenlité  absolue  étant  posée  en 
prii  cipe,  que  deviennent  la  liberté  et  la  res- 
ponsabilité morale?  Logiquement  on  ne  sau- 
rait plus  les  admrilre.  Aussi  Schelling  s'esl- 
il  exprimé  plus  d'une  fois  en  filaliste.  Nous 
lisons,  par  exemple,  dans  Tennemann,  (|u'il 
définit  la  vertu  :  «  un  éljit  dans  lequel  l'àme 
se  conforme,  non  pas  à  une  loi  placée  en 
dehors  d'elle-niéme,  mais  bien  à  la  nécessilé 
interne  de  sa  nature.»  Cependant  ici,coumie 

(1)  Scitellinj?,  doni  la  prudence  c.-.t  priAerbialc  en  Allc- 
niif^ne,  aviii  soin  «le  dissimuler,  i>:ir  i^uies  sortes  (l(>  sira- 
l  igt'iiii  s,  les  fonséquenrcs  nnl\irfilt'S  d<!  ses  prinripos  ; 
[,eiil-(^lre  aussi  licliail-il  cle  se  faire  iIIun on  a  Im-uitynie. 
«L'absolu,  disail-d ,  délruil  si  peu  niiru  pcrsonualité, 
i|u'au  contraire  il  demeure  tonjniirs  iii.mani'iit  ilaiis  les 
personnalités  qu'il  consliiuf;  el  <lè'' l^rs  elles  soni  ('*ler- 
iieMis.  Dans  Torgaiiismc  de  i'iMiunie,  n'y  a-l-il  pas  d'au- 
tres 01 '^îamsities  qui  oui  une  sorte  de  \ie  nidé|iendaiilc  >•{. 
aièiue  lie  liherté?  Ainsi  l'œil  dans  m  tre  tori  s  a  son  cli- 
vité,  .ses  fondions,  sa  salilé,  ses  maladies  et  sa  mort  à 
pan.»  Mais  INeil  n'a  de  nioiiveninil  qu'antaiU  qun  r.îme 
lui  PO  imprime.   Si    l'exemple   choisi    par  Schelling    est 


sur  les  autres  points,  Schelling  était  inépui- 
sable en  ressources  pour  échapper  aux  ob- 
jections :  lui  reprochait-on  de  détruire  la 
dislincUon  entre  le  vice  el  la  vertu,  les  idées 
(l(^  hiérite  el  de  démérite....  alors  il  répon- 
dait :  «  Il  y  a  quelque  chose  de  plus  grand 
que  la  vertu  el  la  morale  du  vulgaire;  il  y  a 
un  état  de  l'âme  dans  lequ-'l  les  commande- 
ments el  les  récompenses  sont  inutiles  el  in- 
connue-;, parce  que  dans  cet  état  l'âme  n'agit 
que  par  la  nécessité  de  sa  nature.  L'âme  , 
disaii-ii,  n'est  vraiment  ver;ueuse  que  si  elle 
l'est  avec  une  liberté  absolue,  crst-à-dire  si 
la  vertu  est  po.ir  elle  la  félicité  absolue.  Etre 
malheureux  ou  se  sentir  lel,  c'esl  la  vérita- 
ble immoi  t  ililé,  et  la  lélicilé  n'est  pas  un 
accident  de  la  vertu  :  cesl  plutôt  la  verlu 
elle-ii  ême  (.'}).  » 

IX.  Fichte,  Schelling,  Hegel  et  M.  Cousin, 
entendent  la  liberté  comme  les  jansénistes  et 
les  ()rolestants.  Logiquement  ils  le  doivent  : 
la  liberté,  à  leur  point  de  vue,  ue  peut  être 
que  l'affranchissement  de  lowle  coaclion,  el 
non  pas  r;iffranchissenient  de  la  nécessité. 
Suivant  Schelling,  il  est  vrai,  dans  une  sub- 
jectivité vérilable,  le  développement  inlerne 
ne  présente  pas  le  mente  caractèie  do  néce.s- 
sité  que  dans  les  degrés  inférieurs  de  l'exis- 
tence ;  le  déploiement  du  moi,  par  exem- 
ple, est  spontané  et  volontaire.  —  Mais,  il 
faut  bien  le  remartjuer,  la  spontanéité  el  la 
volonté  ne  sont  pas  le  libre  arbitre,  la  faculté 
de  choisir. 

M.  M.itter  expose  sur  ce  point  la  théorie 
do  Schelling  d'une  manière  qui  confirme 
l'opinion  que  nous  \enouï.  d'émettre:  «  Entre 
la  liberté  et  la  néccssit.  ,  dit-il,  il  y  a  la  plus 
grande  an;;logie.  S/ins  doute,  elles  sont  ca- 
racléri-ées  par  des  ntiances  très-sensibles, 
mais  il  n'existe  point  entre  elles  de  différence 
de  nature;  au  contraire,  ces  deux  lermcs 
désignent  ;iu  fond  une.  même  loi,  une  môme 
puissance,  une  même  activité  :  celle  du  dé- 
ploiement des  germes.  La  nécessité  en  vertu 
do  laquelle  un  objet  qui  a  conscience  de  lui 
(  c'est-à-dire  tn  sujet)  se  développe  d'une 
manière  conft)rme  à  sa  nature,  est  la  liberté 
au  point  de  vue  do  ce  sujet  f'i-).  » 

X.  Ainsi  donc  il  n'y  a  point  do  libre  arbi- 
tre :  l'homine  fait  ce  qu'il  veut,  mais  il  ne 
peut  pas  vouloir  ..utre  chose  que  ce  qu'il 
veut.  Dès  lors  point  de  responsabilité  morale  ; 
point  de  vice,  mais  aussi  point  de  verlu; 
poilil  d'enfer,  mais  aussi  pjint  de  ciel.  — 
L'âme  humaine,  dit-on,  est  la  raison  suprême 
datis  untî  individualité.  Voilà  qui  est  à  mer- 
veille 1  Mais,  si  nous  sommes  des  dieux  in- 
carnés, par  nialhour   nous   ne  sommes  im- 

cxa  t.  on  devra  donc  dire  que  notre  ftnie  pareillement  re- 
çoit de  l'ab^olll  toutes  ses  dé  erniinations.  C'vsi  eu  vain 
(pie  Srlicllmjj  repousse  cette  conséquence;  elle  lui  est 
imposée  irrésisiiblenieut  parson  prim  ipe  de  l'idenlité, uni - 
>  ersellc. 

(2)  l'Iiilos.  uni  neligion,  pag.  68. 

(.ï)  /'/ij/o.s,  i.nd  ne  igion,\)aii.  (!0,  (il .Cesidées  se  trouvenî 
aussi  <luns  I  liihiqui"  ne  Spmo'îa  :  «IScatitudo  non  est  vir~ 
tutu  pr;ennu.ii,sed  ipsa  virl\is.  .»  l'arl.  ii,  iuline,  pari.iv, 
propos.  1'.),  iS,  el  part,  v,  piop.  42. 

(i)  M.  Maller,  Schelling  el  la  pliilosophie  de  lu  utMwe, 
I  ag,  20. 


(59 


son 


SCII 


70 


mor(ols  (lu'cn  iili^P  r  l.i  morl,  on  (!«•(  Im.iiil 
uotro  cnvolopiH'  itcrsouiicllc  ,  l'.iil  M'ulrcr 
noire  divinité  l\  l'ùlal  laUMil.  Cela  est  irislrl 
\l.  h'xiiliciition  de  nos  })iysli'rcs.  Sur  (»> 
fond  tlo  doclrincs  im|)i«^s,  S»  li('llii>{<  ('-Icndail 
pnulcmincnl  un  vnilodo  forinulcs  cliiclicMi- 
iii's.  Il  n'y  a  |)asdaiis  noire  syniholc  (m  seul 
inysUNro  qu'il  no  prélciidît  éclairor  (il  liaduire 
sci<>nti(iqin'mci»'  :  laTiiuilô,  lopé.  Iiôorigiucl, 
riiicanialioii,  la  rtMlcniplion,  dcvciiaicnl  des 
iiiélapliDies  on  des  alléf^orics  |)aiillii!i,sli(iucs; 
cl  Ions  les  lails  do  l'Iiisloin'  rclif^ieuso  subis- 
saionl  les  Iraiislonualions  les  phis  inallcn- 
du('Ssoiir,Ial)a};iH'lt('puissanlcdc  ce  magicien. 
Essayons  rapidoincnl  d'en   donner  (jnelquc 

idée. 

Dccliéancc.  Noire  aciivilé,  suivant  Scliol- 
linp,  ne  peul  dériver  de  l)i(>u  loul  entière; 
elle  doit  avoir  nue  racine  independanle,  «it 
tnoins  en  ce  qui  concerne  la  liberté  de  faire  le 
tuai.  Mais  d Où  peut  venir  celle  mauvaise 
moitié  de  l'hoinu»;',  si  elle  ne  vienl  pas  de 
Dieu?  A  coKo  question,  voici  la  réponse  du 
philosophe:  i^(>  monde  piimilil"  el  absolu  éiail 
tout  en  Dieu;  mais  !e  monde  aciuel  cl  relatif 
n'est  ()as  tel  (lu'il  était,  et  s'il  ne  l'est  plus, 
c'est  préi  iséi;ient  p/iree  qu'il  est  dcviMtu 
quelque  (  bose  eu  soi  (1  .  La  réaliié  du  mal 
apparut  avec  le  premier  acte  de  la  voloulé 
humaine,  posée  indépendante  ou  dilTérenle 
de  la  volonté  divine,  et  ce  premier  acte  a  été 
l'origine  de  loiii  le  mal  qui  désole  le  monde. 

lei  on  entrevoil  c mlusémenl  deux  systè- 
mes bit  u  ditïérenls  :  suivant  l'un  ,  la  chule 
originelle,  source  de  tout  mal,  c'est  l'indivi- 
dualilé,  la  persounalilé;  suivant  l'autre,  le 
péché  primilif  a  été  un  acte  de  ia  volonté 
humaine  opposé  à  la  volonté  divine.  Le 
premier  de  ces  systèmes  a  été  inspiré  par  le 
panihéisnic,  bien  qu'au  fond  il  ne  puisse 
s'accorder  avec  lui.  (Juant  au  seeo!)d,  il  est 
bien  clairement  encore  eu  contradiction av(C 
le  princiix'.  de  l'identilé  absolue.  Comme  les 
gnosiiques  et  Jacob  Boehine,  dontileiuprunte 
souvent  les  idées  et  même  le  langage,  Schei- 
iing,  prétend  rattacher  ses  théories  b  s  plus 
bizarres  aux  textes  de  nos  livres  saints  ;  mais 
il  donne,  bien  entendu,  à  ces  textes  une  si- 
guiiicaliou  dont  personne  ne  s'était  jamais 
avisé.  —  Poursuivons  notre  ex[)osition. 

Réhnbilitalion.  «  La  chule  de  l'homme  ne 
brisa  pas  seulement  le  lieu  qui  rattachait  ses 
facultés  à  leur  centre;  elle  eut  dans  le  monde 
des  résultais  immenses.  Le  monde  lut  en 
eiîei,  en  dehors  de  Dieu,  de  Dieu  primitif,  de 
Dieu  le  P.  re.  Il  agil  désormais  coiiime  élro  à 
pari,  à  peu  près  comme  dans  les  théories 
gnostiliqui  s ,  o-oyia,  l'âme  du  monde,  et  les 
génies  émanés  de  son  sein.  Mais  un  Sauveur 
devait  ramener  au  père  ce  qui  était  émané  du 
v-père;  second  Adam,  il  assembla  les  puissan- 
ces disséminées,  il  rendit  à  lour  primitive 
harmonie  ia  conscience  du  mondcetla  sienne, 

(Ij  M.  MaUer  .ijoutc  que,  suivant  Sclielliag,  l':ilisolu  a 
coiului!  le  monde  do  telle  .soiie,  qu'il  decîni  iiad.jue  chose 
fcr  mi;  mais  îtlors  c'esl  donc  l'absolu  ([ui  csi  loupahîedu 
pôcie';  ori;^iu{'l.  Toir  ,W.jlia;/er, p.  32, 5 j. Si  liuliuig  d.aildiL 
dans  son  lirnno  :  «  ^  il  ^invr  que  les  cires  ijuc  nous  iioui- 
nions  iiiu.vi;i>h.'h  [larvienneiilà  uneconâCietice individueile, 
c'est  lorsqu'ils  »e  séparent  de  Dieu,  et  qu'ils  vivent  ainsi 


ce!l<'  de  l'idenlité  ;  il  redevint  le  l'Un  dr.  Ditu^ 
se  soumit  au  I» -re,  «'1  réiablil  ainsi  dans  l'u- 
nité primitive  <  I  divine  tout  r»;  (|ui  «Ht.  (^est 
ainsi  que  riuliiii,  Dieu,  est  rentré  dans  le 
fini,  l(i  uutude.  Aussi  Dieu,  devenu  hotni/ie, 
le  tJirist,  aélé  nécessaircuiunt  la  fin  des  dieux 
du  p.it;>inisiue  (2).  » 

i<  L'unité  lélalilie,  riiommi;  ne  piîiit  néan- 
moins se  sauver  que  parla  n)ort  delégoïsme, 
el  en  pariici|).iiil  au  sacrilice  du  Chiisl.  Or, 
il  laul  la  puissance  divine,  l(i  Saiut-l*;s|Mil, 
j)our  fair(!  cesser  la  division  de  la  volonté,  cl 
de  l;i  pensée  huiii.iine.  Ihid.n 

Xli.  Histoire  de  la  Uelifjion.  —  TelleestciU 
subslauee  la  théorie  de  la  chute  et  de  la  ré- 
habilitation imaginée  par  Schelling.  ^L  llal- 
lanche,  M.  (Cousin,  el  surloul  M.Leioux  ont 
imité  ce  nouveau  gnosticisiue  d'une  façon 
plus  ou  moins  timiihî,  plus  ou  moins  hétéro- 
doxe. Mais  les  vues  du  philosophe  allemand 
sur  le  paganisme  ont  exercé  parmi  nous  une 
inlluence  beaucoup  plus  profonde.  Longue- 
ment développée  dans  la  compilatiiui  de  MAL 
Creuser  el  (iuigniaul,  elles  ap|)araisseut 
souvent  dans  MM.  Cousin,  L.  Quinct,  Leroux 
cl  une  multilnde  d'autres  écrivains  moins 
imporlanis.  Nous  allons  do)ic  les  résumer. 

Dans  rinlcrvallc  entre  la  chule  et  la  réha- 
bilitalit)U,((  les  facultés  de  l'hoiiuneagissaienl 
insiinctivemenl  dans  le  sens  des  puissances  de 
la  nature,  el  lisaient  pour  ainsi  dire  dans 
leurs  secrets.  »  C'est  là  ce  qui  exj)li(|uc  la 
divination  et  le  prophélisme^  les  oracles  et 
les  mylhoiogles  (H). 

ïouielasubslauce  de  lareligionchrélicnne 
était  cachée  dans  le  symbolisme  des  myslères 
païens  :  elle  se  faisait  graduellementen  vcrlu 
de  la  loi  du  progrès,  et,  dans  les  derniers 
siècles  <iui  oui  précédé  notre  ère,  elle  élail  à 
pcinie  enveloçipée  de  quelques  voiles  trans- 
parents. Ainsi  ce  n'est  pas  seulcincnt  chez 
les  Juifs  el  les  patriarches  que  l'on  doilcher- 
cher  les  origines  de  nos  croyances.  Chaque 
peuple  de  l'antiquité  a  contribué  pour  sa 
p;;rl  à  la  formation  de  notre  symbole  el  de 
noire  culte.  Toutes  les  religions  païennes 
étaient  comme  les  divers  chapitres  d'une 
vaste  et  nécessaire  inlroduclion  au  christia- 
nisme (i).  Dupuis  est  un  des  hoiiîmes  qui 
ont  le  joieux  entendu  l'histoire  des  religions 

§  IL  —  Nouveau  système  de  Schelling. 

l.  Variations  de  Schelling.  La  pensée  de 
Schelling  a  subi  de  nombreuses  Irauslorma- 
tions.  Discip[edeFichte,ilnes'éloignail  guère 
d'abord  de  l'enseignemenlde  son  maître;  peu 
à  peu  cependant  il  se  détacha  de  l'idé  iiismc 
transcendental  et  développa  sa  philosophie  de 
la  nature.  Suivant  un  de  ses  amis  les  plus  in- 
times, c'est  pcudanl  son  enseiguemeul  à  léna 
qu'il  s'éprit  d'enthousiasme  pour  le  juif 
d'Amsterdam,  et  se  lit  décidément  spiuosisle. 
«  Mais  voilà  qu'il  incline  peu  à  peu  vers  le 

dans  le  i  écli'.  "Jais  la  vcrlu  consiste  u  faire  abnéga;.:oj  de 
son  iu  iividnat  té,  «la  retourner  ainsi  à  Dieu,  source  éter- 
nelle, des  individualités.  »  Bruno,  p.  58  à  US, 

(2)  Matlei-,  pag.  5i. 

(5)  Idem,  ibid. 

(4J  Philos,  uud  BMigion,  pag.  73. 


71 


DICTIONNAIRE  DES  HERLSIES. 


n 


théisme,  snns  renoncer  pour  cola  au  fond  de 
Boi>  sjsièiuo  ;  la  Inclure  dr.  Jacob  Boohino 
parail  avoir  failsurlui  une  vive  impression. 
C'vsl  (lc>()rniais  dans  Sclicllin<T  une  luUe 
entre  !•'  lliéisme  cl  Ii*  panlhéisnie  (•).» 

II.  Retour  an  ihéisme.  — Peu  à  peu  il  s'est 
opéré  dans  son  intelligence  une  révolution 
dont  les  résullits  définitifs  viennent  seule- 
inenl  d'être  connus.  Les  causes  décolle  ré- 
volulion  sont  nonihreusos.  Vivement  attaqué, 
Scliolling,  lou.  en  se  défendant,  lut  contraint 
do  se  rapprocher  des  opinionsqu'on  lui  oppo- 
sait, et  sans  avoir  le  courage  do  reconnaître 
fr;incheinent  ses  erreurs,  il  devint  à  la  fin  si 
différenl  de  lui-même,  que  beaucoupdc  per- 
sonnes crurent  à  sa  conversion.  Les  rationa- 
listes l'accusèrent  avec  violence  d'avoirlrahi 
leur  cause,  et  de  sêtre  fait  catholique.  Mal- 
hcuretisomonl  ce  n'était  là  qu'une  erreur. 
TDUlelois  sans  re^enir  complètement  à  la 
vérité,  le  philosophe  modifiait  progressive- 
ment sa  terminologie  et  sa  pensée.  Il  n'ac- 
commodait pas  seulement  son  langage  à  celui 
du  christianisme,  mais  il  cherchait  à  ratta- 
cher ses  théories  les  plus  audacieuses  aux 
croyances  communes;  et  bientôt  il  arriva  à 
des  principes  manifestement  inconciliables 
avec  ceux  qui  servaient  de  point  de  déjjart  à 
son  panlhcisme.  —  De  plus  un  changtMuent 
heureux  survint  dans  ses  éludes.  Aux  médi- 
tations abstraites,  auxrêveries  enthousiastes 
succédait  Tobservation  des  monuments  ctdos 
faits  historiques.  Du  jour  oùSchelling  quitta 
le  monde  fantastique  qu'il  s'était  créé  pour 
cnlrcr  définitivement  dans  le  monde  réel,  il 
dut  un  peu  se  désenchanter  des  utopies  qui 
avaient  absorbé  d'abord  sa  jeune  imagina- 
lion.  Les  extravagances  dans  lesquelles  tom- 
bèrent ses  disciples  les  plus  ardents,  et  l'in- 
croyable confusion  d'idées  qu'engendrèrent 
SOS  doctrines,  durent  aussi  contribuer  un 
peu  a  le  désabuser.  Il  régnait  sur  la  philoso- 
phie allemande,  mais  son  rojaumeétait  dans 
une  anarchie  qui  présageait  une  ruine  pro- 
chaine. Bientôt  son  école  se  débanda.  Le 
plus  conséquent  de  tous  ses  sectateurs,  son 
ami  Hegel,  devintun  de  ses  adversaires  les 
plus  déclares  ;  Oken  et  Wagner  prirent  une 
attitude  analogue,  quoique  avec  moins  d'é- 
clat. Outre  ces  amis,  changés  en  ennemis, 
bcholling  eut  encore  bien  d'autres  antago- 
nistes. D'abord  Fichle  défendit  son  système 
attaqué.  Bouterwec  elFnos  réclamèrent  au 
nom  du  kantisme  diversement  modifié  par 
chacun  d'eux,  .lacobi  démontra  avec  une 
éloquence  chaleureuse  que  la  philosophie  de 
la  nature  était  au  fond  un  atiiéismo  spiritua- 
lisé.  De  son  côté,  Eschonmayer  prouva  sans 
peine  qu(>  le  principe  do  l'identité  absolue 
sapait  la  morale  par  sa  base,  en  détruisant 
la  personnalité  et  la  liberté.  En  un  mot  tou- 
tes les  écoles  se  liguèrent  ensemble  pour 
combattre  l'ennemi  commun. 

Sehelling  fit  d'abord  assez  bonne  conte- 
nance ;  "'race,  aux  ténèbres  dont  il  avait  tou- 
jours onvolo,.pé  sa  jx-nsée  et  à  la  llevibilité 
de  ses  formules,  il  put  répondre  à  (]uel(iues 
ubjc(  lions  d'une  manière  plurs  ou  moins  spè- 

(IJ  Histoire  de  la  vie  el  des  ouvrage»  de  Spiiiosn,  par 


cieuse;mais  il  ne  réfula  complètement  aucun 
des  adversaires  qu'il  combattit,  et,  à  l'égard 
du  plus  grand  nombre,  il  garda  un  silence 
dédaigneux.  Enfin, ilse  retira  comme  Achille, 
sous  sa  tenlo,  et  s'enveloppa  majo>tueuse- 
uient  d'un  mystère  impénélrable.  Laissant 
SOS  amis  et  ses  ennemis  se  disputer  entre  eux, 
il  se  bornait  à  dire  qu'on  ne  le  comprenait 
pas,  mais  qu'il  saurait  en  temps  opportun 
iaire  cesser  le  malentendu. 

m.  Lutte  contre  Hegel.  — Lorsque  les  der- 
nières conséquences  du  système  de  l'identité 
absolue  onl  été  mises  à  nu  par  Hégel,  et  sur- 
tout par  ses  disciples,  une  réaction  a  dû  s'o- 
pérer et  s'est  opérée  en  effet.  Malheureuse- 
ment les  adversaires  de  l'école  hégélienne 
partagent  trop  souvent  quelques-unes  des 
erreurs  même  les  plus  graves  de  cette  école. 
Ainsi,  bien  qu'ils  réclament  en  faveur  du 
libre  arbitre,  ils  conservent  au  fond  des  vues 
fatalistes,  et  cette  inconséquence  paralysa 
tous  leurs  eCforls.  Nous  ne  parlons  pas  de 
l'Allemagne  catholique  ;  la  foi  y  préserve  la 
raison  de  pareilles  erreurs:  mais,  dans  l'Al- 
lemagne protestante,  les  esprits  sont  aban- 
donnés à  eux-mêinos.  Un  des  hommes  qui 
avaient  le  plus  contribué  à  égarer  la  philo- 
sophie germanique,  entreprit  de  la  ramener 
sur  la  route  des  vérités  morales  et  religieu- 
ses. Scholling,  fort  de  son  ancienne  gloire  el 
du  secrel  dont  il  avait  entouré  ses  méditation» 
depuis  trente  années  se  rendit  récemment  à 
Berlin  pour  y  engager  une  lutte  décisive.  Le 
discours  d'ouverture  du  célèbre  professeur 
fut  avidement  lu  dans  toute  l'Allemagne. 

Nouveau  point  de  départ.  —  Depuis  Des- 
cartes, dit-il,  la  raison  pure  avec  ses  princi- 
pes a  prioriiiélé  l'unique  agent  de  la  science 
philosophique.  Or,  la  raison  pure  ne  nous 
révèle  (jue  l'être  en  général,  l'être  indéter- 
miné, et  partant  impersonnel.  Elle  ne  donne 
non  plus  que  le  nécessaire  ;  l'acte  libre  lui 
échappe.  Mais  ce  qui  est  nécessaire  est  éter- 
nel aussi.  Donc  avec  la  raison  pure  toute 
seule,  et  abstraction  faite  de  nos  autres 
moyens  de  connaître,  on  ne  trouvera,  si  l'on 
<  st  conséquent,  (ju'un  Dieu  impersonnel,  un 
monde  nécessaire  el  éternel,  le  panthéisme 
on  un  mot;  la  personnalité  el  la  liberté, 
jamais.  L'histoire  de  la  philosophie  moderne 
le  prouve.  L'emploi  exclusif  de  la  méthode 
a  priori ,  l'a  conduite  de  système  en  système 
au  panthéisme  de  Hégel,  qui  faitde  la  raison 
la  substance  et  la  cause  de  l'univers,  Dieu, 
lui-même.  Dans  colle  théorie,  le  concret,  le 
déterminé,  l'individuel  n'estqu'un  phénomène 
éphémère  ;  s  il  se  montre,  c'est  pour  s'éva- 
nouir aussitôt  sans  retour.  Mais  heureuse- 
ment la  raison  pure  n'est  pas  le  seul  moyen 
que  nous  ayons  d'arriver  à  la  science.  Si  la 
création  à  été  un  acte  libre,  nous  ne  pouvt)ns 
connaître  les  créatures  qu'a  posteriori,  par 
l'expérience.  La  méthode  expérimentale  ou 
historique  devra  donc  trouver  sa  place  dans 
la  philosophie,  si  la  liberié  existe.  Or, sommes- 
nous  primiiivemenl  portés  à  concevoir  toutes 
choscscommc  nécessaires?  Evidemment  non. 
«  Nous  sentons  en  conlcuiplanl  les  choses  de 

A.  Saintes,  pag.  267 


7S 


SCII 


SCIl 


74 


ce  moiuio,  qu'elles  p()uriai(>nt  no  pas  ôlrc, 
t|iri'll('s  |>()iiii;ii«'iil  <^lio  aulrcmcnt,  (|uVII('s 
hoiil  accidciilcIU'S.  l/liumanilo  Iciinoi^iKi  en 
iKilid  laveur  :  le  l)i(Mi  (lu'ellc  adore  est  un 
Dieu  prrsoiinrl  el  liUrc.  Nous  avous  (Mi(;or(\ 
pour  prclorcrla  iiicllioiliî  liisloriiiuo,  tous  los 
instincts  qui  protestent  ou  nous  eonlr(5  le 
panlli6isine.Nous  avous  les  souveraines  rer- 
tiludes  (le  la  nu)rale  (|ui  su|)p()S(ï  la  liberté  do 
riioninieel  la  personnalité  de  Dieu.  » 

Inconsâiunice.  --  Telles  sont  les  idées  que 
Schelliut;  développe  dans  une  partie  de  sou 
cours  d'inlrodncliou  :  mais  après  cette  vij^ou- 
reuseallaqueeoutrelapliilosiiphiepanlliéisle, 
il  revient,  ee  semble,  à  la  uiélhod»!  exclusive 
donl  il  a  montré  le  vice,  el  il  semble  so  ré- 
concilier un  peu  avec  les  sysléoies  rationa- 
listes auxquels  il  a  l'ail  la  j;uerre.  La  tbéorie, 
spinosislo  qu'il  professa  aulrelois  esl  pré- 
sentée par  lui  connue  une  sorte  d'avenue 
aboutissant  à  ses  nouvelles  doctrines,  il  ne 
la  renie  pas,  il  veut  seulement  la  compléter 
en  la  corri{;eanl  (1).  11  y  fait  un  chan;,'ement 
capital,  car  il  abjure  (iérniitivement  le  pan- 
théisme. «  On  ncdeseend  pas  nécessairement 
dit- il,  de  Dieu  au  monde;  mais  ou  remonte 
nccessairemenl  du  monde  à  Dieu,  de  l'ellVl 
à  la  cause,  cl  le  Dieu  auquel  on  arrive  par 
celle  voie  est  un  Dieu  personnel  cl  libre.  » 

Si  de  rinlroducliou  nous  passons  au  sys- 
tème, nous  apercevrons  bientôt  que  le  plii- 
losopbe  n'y  (  si  {:;uère  fidèle  à  la  nouvelle 
mélhoJe  qu'il  a  proclamée  ;  au  lieu  de  com- 
biner habilement  la  raison  pure  et  l'obser- 
vation, il  retourne  à  son  ancienne  méthode, 
et  procède  par  intuition  :  au  lieu  de  faire  de 
la  philosophie  sérieuse  el  solide,  il  fait  de  la 
poésie.  S'il  échappe  au  panthéisme,  il  reste 
toujours  engagé  dans  un  illuminismc  sans 
règle. 

IV  .  De  ta  création. —  Dieu  crée,  dit-il,  par 
un  acte  libre  de  sa  volonté  ;  mais  si  Icdétrct 
est  libre,  une  fois  prononcé,  il  se  réalise  par 
un  procédé  consl.mt.  Dieu  crée  d'après  les 
lois  éternelles  que  l'existence  a  en  lui.  —  Le 
mystère  de  la  création  est  assurément  impé- 
nétrable. —  Le  [>hilosophe  prétend  néan- 
moins en  pénétrer  lessecrelsles  plusobscurs. 
L'analyse  s'avoue  impuissante  à  donner  une 
idée  un  peu  complète  des  spéculations  inac- 
cessiblesdans  lesquelless'enfonce  l'audacieux 
penseur;  en  voici  seulement  les  principales 
conclusions  : 
•  Il  y  a  trois  principe?  ou  fadeurs  de  l'exis- 
tence (2).  D'abord,  un  principe  de  l'existence 
absolue,  indélerminée,  en  quehjue  sorte 
aveugle  cl  chaoliquo.  l'uis  une  énergie  livale 
qui  lui  résiste  el  la  restreint.  La  lutte  de  ces 
deux  puissances,  et  le  triomphe  progressif 
de  la  seconde,  ont  produit  la  variété  des  êtres 
e'.  le  développement  toujours  plus  parfait  de 

(1)  «Je  suis  toujours  sur  le  m^me  terrain,  mais  il  et 
plus  élevé.  »  Telles  sont  les  paroles  que  Scliellitig  .tdies- 
saii^  il  y  a  quel  juos  années  a  uu  voyageur  russe.  To/r  IHisl. 
de  M  vie  el  des  ouvr.  de  Spinosa,  par  A.  Saintes,  p.  288. 
Voici  les  titres  de  tin  |  ouvrages  que  Sclielling  a  en  porte- 
feuille, e!  qu'il  a  résumés  dans  son  cours  :  1'  Inlroduclion 
en  (orme  û'hisloire  de  la  pliUoxojiliie  drpuh  Des.urtcs. 
—  1"  FliHosophie  pvsilire,  ainsi  nonimée  [larce  qu'ell'î  n'e  t 
pas  con.-truiie  «  priri,  mas  (|u'elle  a  sa  ratine  djiis  la 

DjCTi:;SNilHE    DES   ÎIÉUÉSIE*.    IL 


la  création.  Ce  dualisme  esl  dontiné  pir  un 
troisième  pii  iiei|i(> ,  qni  apparaît  dans  le 
mond(;  avec  riioimiK!,  li)r.s(|U(î  l'cxisU-nce 
aveugle  a  été  vaincue.  L'homme,  l'osprit, 
possèdes  Ions  les  principes  île  l'existence; 
mais  la  malièreaveuglc!  est  enlièremini  Irans- 
(iguréo  en  lui.  Tout  <'n  lui  esl  lumièro  «t 
harmonie,  il  est  l'imige  fidèle  de;  Dieu.  A 
l'exemple  de  Dieu,  il  est  libre  aussi,  il  e,l 
n)aîlre  de  rester  uni  à  Dieu,  ou  de  s'en  déta- 
cher, de  demeurer  ou  non  dans  l'harmonie. 

V.  Chili)'  primitive.  —  «  L'expérienceseule 
nous  api)rend  ce  (jui  s'est  |)assé.  L'étal  de 
riiomnnî  atteste  lachule.  ICncore  ici  h;  décret 
estlibie,  mais  il  se  réalise  d'apiès  des  lois 
nécessaires.  L'homme  tomba  en  s'asservis- 
sant  au  princi[)C  de  la  nïalière.  {]\\  conflit 
pareil  i\  celui  (|ui  produisit  la  matière  dut 
alors  so  renouveler.  Seulenienl  i  elle  guerre, 
au  lieu  d(^  rem[)lir  de.'-on  trouble  les  espaces 
de  l'univers,  n'agita  plus  (jue  les  pi ofaiideurs 
de  la  conscience  humaine.  l*endaul  de  longs 
sièch's  l'homme  fui,  pour  ainsi  dire,  dépos- 
sédé de  lui-même  ;  il  n'était  plus  l'hAlc  de 
la  raison  divine,  mais  celui  des  pui-.sanccs 
Titaniqnes,  désordonnées,  qui  renouvelaient 
en  lui  leurs  anciennes  discordes  »  —  Alors 
il  dut  lui  apparaître  des  dieux  étranges  que 
nous  ne  pouvons  plus  concevoir  ;  cl  il  ne 
pouvait  s'affranchir  de  cette  lumullu;'use 
vision.  La  lutte  qui  avait  une  première  fois 
produit  le  monde,  produisit  les  mylhoiogics. 
La  marche  de  celle  lutte  fui  la  même  qu'au- 
trefois, el  le  principe  de  la  matière  fui  à  la 
fin  entièrement  dompté.  Après  ces  vastes 
préliminaires,  le  christianisme  parut,  créa 
l'homme,  pour  ainsi  dire  une  seconde  fois, 
cl  le  rendit  à  lui-même  et  au  vrai  Dii'u. 

Diiparjanisme.  —  Ainsi,  suivant  Schelling, 
les  my  thologisles  étaient  pour  l'homme  dé- 
chu une  nécessité.  Notre  nature  était  alors 
dans  un  étallrès-différenl  de  son  étal  actuel; 
il  ne  faut  donc  point  condamner  le  paganis- 
me; il  était  une  conséquence  fatale  de  li 
chule,  et  en  même  temps  une  réhabilitalioti 
progressive.  Les  cultes  idoiâlriquos  forment 
une  série  ascendante  d'initiations  de  plus  en 
plus  iumineuseset  pures. 

De  la  révélation.  —  Ici  Scher.iiig  arrive  à 
sa  théorie  de  la  révélation,  applic  ilion  assez 
bizarre  et  presque  inintelligible  des  hypo- 
thèses ontologiques  qui  servent  de  point  de 
départ  à  tout  le  système.  En  voici  le  résumé. 

—  La  suite  naturelle  de  la  chute  était  la 
ruine  de  l'homnie.  Mais  la  volonté  divine  in- 
lervint  pour  nous  sauver,  et  réduisit  de  nou- 
veau le  principe  de  la  matière.  La  force  ri- 
vale, qui  avait  déjà  triomphé  de  ce  princi()e 
dans  la  création,  pouvait  seule  la  soumcltre 
de  nouveau.  Celle  force,  qui  est  le  Démiurge, 
apparut  donc  soumise  à  Dieu,  et  eu  même 

réalité  vivante.  —  5°  Philosophie  de  la  mii'.holocjie.  —  4" 
Philosophie  de  la  révélation.  — 5"  Philosophie  de  ta  nature. 

—  I^es  quatre  premiers  de  ces  ouvrages  puraîiroiit  ensem- 
ble, mais  le  dernier  ne  sera  publié  qu'après  la  mort  de 
Tauicnr. 

(i)  Nous  soupçonnons  que  Schelling  ne  préienii  pas 
trouver  ces  trois  i)t;iici).es  seulornenl  da.is  le  monde,  m.'i<8 
aussi  dans  l'csseace  divine.  Cela  fait  mie  singulière  tri' 
nilé  1 


73 


DÎCTIONNAlUR  DES  IlEUESItS 
(ont 


75 


temps  unie  a  uno  race  coupable;  clic  devint 
le  Serbe  inédialeiir.  Dans  sa  lutte  contre 
la  tnalière  avouple,  cette  puissance  divine 
avait  produit  d'abord  les  mytholor/im;  mais 
c'était  pour  elle  un  chemin  et  nonlc  but.  Les 
dieux  des  mylho!();ïirs  n'exislaient  que  dans 
l'iinagination  deriunume.  Le  Verbe  i\ii  cliris- 
lianisme,  au  contraire,  apparut  dans  une 
chair  réelle,  et  se  ttièla  aux  hocnmes,  comnja 
une  personnalité  distincte.  Le  christianisme 
n'est  point  la  plus  parfaite  des  mythologies  ; 
il  les  abolit,  au  coniraire,  en  réunissant 
l'homme  à  Dieu,  en  le  faisint,  comme  auire- 
fois,  souverain,  non  plus  esclave  de  la  na- 
ture. Il  paraît  que  Srhelling  admet  l'incar- 
nation,la  résurrection,  l'ascension  :  seulement 
il  les  explique  à  la  facondes  gnosliqucs.  L'I-l- 
vanpile  est  à  ses  yeux  une  histoire  réelle. 
La  religion,  dil-il,  ne  sera  point  dépossédée 
par  la  philosophie;  mais  le  dogme,  au  lieu 


règle 


a  raison  d'être  en  sou  temps.  Plus  de 
éterncle  du  jusie,  et  (lar  conséquent 
plus  de  conscience,  plus  de  responsabilité. 
La  liberté  n'a  donc  pu  se  trouver  (jue  dans 
l'acte  de  la  chute....  Le  fatalisme  pèse  sur 
tout  le  reste  de  l'histoire;  et  sommes-nous 
bien  loin  avec  lui  des  conséquences  morales 
du  panthéisme  ? 

'\  111.  Le  christianisme,  d'aprrs  Schclîing, 
se  dislingue  des  mythologies.  mais  ji  ne  les 
contredit  pas  ;  sans  elles,  il  n'aurait  pu  s'ac- 
complir. Elles  ont  été  comme  lui  inspirées 
par  le  Démiurge,  ou  le  Verbe  rédempteur; 
elles  le  préparent,  elles  on  sont,  pour  ainsi 
dire,  les  propylées.  Evidemment  ce  n'est  pas 
là  ce  que  pense  le  christianisme;  l'idolâtrie 
elle  péché  sont  pour  lui  môme  chose;  il 
n'excuse  d'aucune  manière  la  mythologie. — 
Schclîing  n'est  pas  plus  orthodoxe  dans  ses 
vues  sur  le  judaïsme.  A  vrai  dire,  on  ne  sait 


d'être  imposé  par  une  autorilcexlérieure,  sera      guère  à  quoi  demeure  bon  un  peuple  élu,  une 

librement   compris  et  accepté   par   l'intelli- 
gence. Do  nouveaux   temps  s'.innoncer.t.  Le 

caiholicisme  relevait  de  saint  Pierre;  la  ré- 
forme de   saint  Pau!  ;  l'avenir  relèvera   du 

disciple  préféré,   de  saint  .lean,   l'apôtre   de 

l'amour;  nous  verrons  enfin  l'homme  affran- 
chi de  toutes  les  servitudes,  et,  d'un  bout  de 

la  Icrre  à  l'autre,  les  peuples  prosternés  dans 

une  mémi   adoration,    unis   par  une  même 

c!)!rilé. 

VL  Schelling  paraît  considérer  ces  rêveries 

comme  une  apologie  transcendante  du  chris- 

lianisrrie.  Mais  assurément,  si   cette  religion 

ne  pouvait  être  sau^éc  que  par  de  semblables 

transformations,  il  y  aurait  fort  à  craindre 

pour  sou  avenir  ;  car  Schclîing  ne  formera 

pas  même  une  secte    aussi    nombreuse    que 

celle  de  Valentin  ou  de   Swedenborg.   Com- 

uicnt,  en  (ffel,  le  vent  du  doute,  qui  ébranle 

tout  en  Allemagne,  n'emporterait-il   pas  ce 

fragile   édifice    d'abstractions    fanlastiqu.s  ? 

Tout  cela  ne  pose  sur  ri'-n,  ni  sur  la  raison, 

ni  sur  la  révélation.  Si    le   christianisme,  ce 

firmament  du  monde  uioral,  menaçât  jamais 

de  s'écrouler,  ce   n'est    pas  avec  de  pareils 

échafaudages  d'hypothèses  arbitraires  ([u'on 

pourrait   le  soutenir  et  empêcher  sa  ruine  l 

Si  Schelling  renonce  au  panthéisme,  il  s'ef- 

fi)rce  crcore  de  maintenir  quelques -uncsdes 

erreurs  qui  en  étaient  la  cunséquence  dans 

ses  anciennes  théories. 

VII.  Fat(disme.  —  L'idée  de  la  liberté  est 

le  point  capital  qui  dislingue  les  nouvelles 

opinions  de  Schelling  de   ses   opinions  an- 

cienntîs.  Mais  ne  semble-t-clle  pas  oubliée  et 

même  détruite  dans  les  détails,  el  ne  peut-on 

pas  encore  trouvera  côté  d'elle  le  fatalisme  ? 

L'homme,  en  effet,  est  après  sa  chute  soumis 

au  mouvement  mylhologiciue,  et  ne  peut  pas 
.'  s'y  soustraire  ;  il  n'est  plus  libre.  Le  rede- 
I  vitnt-il  avec   le    christianisme?  Nullement. 

L'eS[)ril  humain  se  développe  dès  lors  dans 

la  philosophie,  comme  autrefois  dans  la  my- 
thologie  sous    l'empire  d'une  loi  inflexible. 

Les  systèmes  se  succèdent    pour  une   raison 

nécessaire,  el  chacun  apporte  avec  lui  une 

Ittnrale  dilTérente.    Le  bien  et  le  mal  varient 

sans  cesse]  ou  mieux,  il  n'y  anibien,  ni  mal; 


fais  que  les  mythologies  annoncent  et  pré- 
parent le  christianisme.  Schelling  se  montre 
fort  embarrassé  de  ce  qu'il  eu  doit  faire. 

IX.  Conclusion.  —  Ce  n'est  là  qu'une  phi- 
losophie apocryi  he  du  christianisme  :  elle  ne 
peut  satisfaire  ni  les  philosophes  rationalis- 
tes ,  ni  les  théo'ogiens  orthodoxes.  Aussi 
Schelling  ne  fait  pas  école  à  Berlin.  Le  roi 
lui  témoigne  toujours  une  hi'.uie  faveur; 
mais  «;on  succès  ne  va  pas  plus  loin. 

'  SCHISME.  Ce  terme,  qui  est  grec  d'ori- 
gine, signfie  division,  séparation,  rupture, 
et  l'on  appelle  ainsi  le  crime  de  ceux  qui, 
étant  membres  de  l'Eglise  catholique,  s'en 
séparent  pour  faire  bande  à  part,  sous  pré- 
texte qu'elle  est  dans  l'erreur,  qu'elle  auto- 
rise des  dcsoidres  et  des  abus,  etc.  Ces  re- 
belles ainsi  séparés  Font  des  schismaliques  ; 
leur  parti  n'est  plus  l'Egiise,  mriis  une  secte 
particulière. 

Il  y  a  eu  de  tout  temps  d  ns  le  chiisli  i- 
iii^me  des  cspiits  légers,  orgueilleux,  am- 
bitieux de  dominer  et  de  devtnir  cliels  de 
parti  ,  qui  se  sont  crus  plus  éclairés  que 
l'Eglise  entière,  qui  lui  ont  reproché  des  er- 
reuis  et  des  abus,  qui  ont  séduit  une  partie 
de  ses  enfants,  et  qui  ont  formé  entre  eux 
une  société  nouvelle  ;  les  apôtres  mêmes  nul 
vu  nallre  ce  désordre,  ils  l'ont  condamné  et 
l'ont  déploré.  Les  schismes  |-riucipaux  dont 
parle  l'histoire  ecclésiastique  sont  celui  des 
novatiens,  celui  des  donatist.  s  ,  celui  des 
hicifériens,  celui  des  Grecs  qui  dure  encore, 
enfin  celtii  des  protestants  ;  nous  avons 
parlé  de  chacun  sous  son  nom  particulier  : 
il  nous  re>te  à  donner  une  notion  du  granl 
schisme  d'Occident ,  mais  il  convient  d'exa- 
miner auparavant  si  \c  schisme  en  lui-nu'mc 
est  toujours  un  crime,  ou  s'il  y  a  (juclquc 
motif  capable  de  le  rendre  légitime.  Nous 
soutenons  qu'il  n'y  en  a  aucun,  et  qu'il  no 
petit  y  en  avoir  jau)ais;  qu'ainsi  tous  les 
sihismatiques  sont  hors  de  la  voie  du  sa- 
lut. Tel  a  toujours  été  le  sentiment  de  l'E- 
glise catholique;  voici  les  preuves  qu'elle  eu 
donne. 

t  ■  L'intention  de  Jésus-Christ  a  clé  d'éta- 
blir l'union  entre  les  membres  de  son  l'iglisc; 


SC.Il 


il  ilil  (I)  :  a  Je  (Iiiiiiid  ni.i  vk»  pour  mos  hio- 
l)is  ;  j  on  ai  d'aiilri's  (|ui  iic  smil  pas  ciicorf 
dans  lo  boicail  :  il  l'iul  (puî   j«   l«'s  y  aiin\nc, 

l't  j'<M»  forai  un  S(miI  iroupoan  sous  un  ni(* 

nasloiir.  »  Donc  coux  (jui  sorlonl  du  lioroail 
pour  l'ornu'r  un  troupeau  A  pari  vont  diroclc 
mont  contre  rintontiou  do  Jésus  (îhrisl.  Il 
est  ovidont  (juo  co  divin  Sauveur,  sous  le 
nom  do  hrebis  (jui  n'étaient  pas  encore  dans 
le  hercail,  entendail  les  j;onlils  :  ntal^ré  l'op- 
posiliou  (lu'il  y  avait  onire  les  deux  opi- 
nions, louis  niuMus,  leurs  hahiludos  ol  celles 
clos  Juil's,  il  voulait  en  lorinor  non  doux 
troupeaux  dilïércnls,  mais  un  seul.  Aussi, 
lorscjne  les  Juils  convertis  A  la  foi  refuseront 
de  fraterniser  avec  les  gentils,  à  moins  que 
ceux  -  ci  n'cnibrassassi-nt  les  lois  et  lis 
mœurs  juives,  ils  furent  censurés  et  con- 
damnés par  les  apôtres.  Saint  Paul  nous  fait 
remarquer  (|u'un  dos  graniles  motifs  de  la 
venue  de  Jésus -Christ  sur  la  terre  a  clé  de 
détruire  le  mur  do  séparation  qui  élail  entre 
la  nation  juive  et  les  autres,  de  faire  cesser 
par  son  sacrifioe  l'inimitié  déclarée  qui  les 
divisait,  et  d'établir  entre  elles  une  paix 
élernelle  (2).  De  «luoi  aurait  servi  ce  Irailé 
de  paix,  s'il  devait  être  permis  à  de  nou- 
veaux docteurs  de  former  de  nouvelles  di- 
visions ot  d'exciter  bientôt  entre  les  mem- 
bres do  rE;;lise  des  haines  aussi  déclarées 
que  celle  qui  avait  régné  entre  les  Juifs  et 
les  gentils'? 

2*  Saint  l*aul,  conformément  aux  leçons 
de  Jésus-Christ,  représente  l'Eglise,  non- 
seulement  comme  un  seul  troupeau,  mais 
comme  une  seule  famille  et  un  seul  corps, 
dont  tous  les  membres  unis  aussi  étroite- 
ment entre  eux  que  ceux  du  corps  humain, 
doivent  concourir  mutuellement  à  leur  bien 
spirituel  et  temporel  ;  il  leur  recommande 
d'être  altentifs  à  conserver  par  leur  humi- 
lité, leur  douceur,  leur  patience,  leur  cha- 
rité, l'unité  d'esprit  dans  le  lien  de  lu  paix  [3]  ; 
à  ne  point  se  laisser  entraîner  coaunc  des 
enfants  à  tout  vent  de  doctrine,  par  la  malicu 
des  hommes  habiles  à  insinuer  l'erreur  (i). 
De  i\)énie  qu  il  n'y  a  qu'un  Dieu,  il  veut 
qu'il  n'y  ail  qu'une  seule  foi  et  un  seul 
baptême;  c'est,  dit-il,  pour  établir  celte  unité 
de  foi  (jue  Dieu  a  donné  des  apôtres  et  des 
évangélistes  ,  des  pasteurs  et  des  doc- 
leurs  (5).  C'est  donc  s'élever  contre  l'ordre 
de  Dieu,  de  fermer  l'oreille  aux  kçons  des 
pasteurs  et  des  docteurs  qu'il  a  établis, 
pour  en  écouter  de  nouveaux  qui  singé-  ' 
rent  d'eux-mêmes  à  enseigner  leur  propre 
doctrine. 

Il  recommande  aux  Corinthiens  de  ne 
point  fomenter  entre  eux  de  schismes  ni  de 
disputes  au  sujet  de  leurs  apôtres  ou  de 
leurs  docteurs;  il  les  reprend  de  ce  que  les 
uns  disent:  Je  suis  à  Paul  ;  les  autres:  Je 
suis  du  parti  d'Apollo  ou  de  Céphas  (6).  Il 

(1)  Jonn.  X,  lo. 

(2)  liphes.  Il,  n. 

(3)  Ibid.  IV,  2. 
(il  Ibid.,  14. 

(o)  Ibid.,  4  el  II. 

(6/  I  Cor.  1,10,11,  li 


SCII  "If 

bIfVne  toute  evpére  di-  di vi-fions  «  Si  quel- 
(|u'(iu,  dit-il,  semble  aimer  la  dispote,  ro 
ir<*sl  point  notre  coiiliiiiie  ni  colle  de  ri'i^llse 
de  Dieu;..  .  à  la  vérité  il  fiul  (|iril  y  ait  des 
hérésies,  afin  (|u'on  i oiiii.iisse  parmi  vous 
ceux  <|ni  sont  à  l'éprenvi!  (7)  ;  »  Ou  »  lil  qu  ; 
l'hérésie  est  \i\  choix  d'uni;  doitriue  particu- 
lière. Il  mol  l<i  dispute,  les  dissensions ,  lei 
sectes,  I(>s  iiiiinitiés,  les  jalousies,  au  nombre 
des  œuvres  de  la  chair  (8). 

Saint  Pierre  avertit  les  fidèles  «  qu'il  y 
aura  parmi  i-ux  de  faux  prophètes,  des  doi> 
leurs  du  nu'nsutige  (]ui  introduiront  dis 
sectes  pernicieusiîs,  qui  aur<jnt  l'auilace  de 
mépriser  l'autorité  légitime,  qui,  ()our  leur 
propre  intérêt,  se  feront  un  parti  par  leurs 
blasphèmes  ...  (]ui  entraîneront  h  s  lï^prils 
inconstants  el  légers....  en  leur  proinettani 
la  liberté,  pendant  qu'eux-mêmes  i^ont  los 
esclaves  de  la  corruption  (i)).»  Il  ne  pouvait 
pas  mieux  peindre  les  schisiii.iliijiies,  qui 
Vi'ulonl,  disent- ils,  réformer  I  Kgiiso. 

Saint  Jean  parlant  d'eux  les  nomme  dos 
antechrists.  «  Ils  sont  sortis  d'entre  nous, 
dit-il,  mais  ils  n'étaient  pas  des  nôtres;  s'ils 
on  avaient  élé,  ils  seraient  demeurés  avec 
nous  (10).  »  Saint  Paul  en  a  fait  un  tableau 
non  moins  odieux  (11). 

3'  Nous  ne  devons  donc  pas  être  élonncs 
do  ce  que  les  Pères  de  l'Eglise,  tous  reinpiis 
dos  leçons  de  la  doctrine  des  apôtres,  se 
sont  élevés  contre  tous  les  schisinaiicjuos, 
et  ont  condamné  leur  témérité  ;  saiiit  Irénée 
en  attaquant  tous  ceux  de  son  temps  (|ui 
avaient  formé  des  socles,  Terlullieu  dans 
ses  Prescriptions  contre  les  hérétiques,  saint 
Cyprien  contre  les  novations ,  saint  Au- 
gustin contre  les  donalistjs,  saint  Jérôme 
contre  les  lucifériens,  etc.,  ont  tous  posé 
pour  principe  qu'il  ne  peut  point  y  avoir  d<! 
cause  légitime  de  rompre  l'unité  de  riîglise: 
Prœscindendœ  unitalis  nulla  poLest  essejusla 
nécessitas;  tous  ont  soutenu  que  hors  de 
l'Eglise  il  n'y  a  point  de  salut. 

Les  notions  dos  pren)iers  chrétiens  sur 
l'unité  sont  rappelées  par  M.  de  Trovern, 
Discussion  amicale  sur  l'Eglise  anglicane  et 
en  général  sur  la  réformalion,  t.  1,  lettre  2, 
p.  32  dans  les  citations  suivantes  : 

Saint  Clément,  pape,  dans  son  admirable 
lettre  aux  Corinthiens,  gémit  sur  la  division 
impie  el  détestable  (  ce  sont  ses  mots) ,  qui 
vient  d'éclater  parmi  eux.  Il  les  rapelle  à 
leur  ancienne  piété,  au  temps  où  pleins  d'hu- 
milité, de  soumission,  ils  étaient  aussi  inca- 
pables de  faire  une  injure  que  de  1 1  ressen- 
tir. «Alors,  ajoute -t- il,  toute  espèce  de 
schisme  était  une  abominalion  à  vos  yeui.» 
Il  termine  en  leur  disant  qu'il  se  presse  de 
faire  repartir  Forlunatus,  «  auquel ,  dit-il, 
nous  joignons  quatre  députés.  Renvoyez- 
les-nous  au  plus  vile  dans  la  paix,  afin  que 
nous  puissions  bientôt   apprendre  que   l'u- 

(7)  ICor.  X  ,  If). 

(8)  (ial.  V,  tO. 

(9)  Il  Peir.  Il,  I.  10,  li,  19. 

(10)  i  Joaii.  Il,  l.H. 

(11)  Il'iiia.  m,  IV. 


DICTIONNAIRE  DES  IlEUESIES. 


se 


iiioii  cl  la  concorde  sont  revenuos  parmi 
vous,  ainsi  que  nous  ne  cessons  de  le  de- 
mander par  nos  vœux  el  nos  prières,  el  afin 
qu'il  nous  soil  donné  de  nous  réjouir  du 
rélablissemenl  du  bon  ordre  p.irmi  nos  frè- 
res de  Coriiilho.  »  Qu'aurail  dit  ce  pontife 
nposloliquc  dos  grandes  défcclions  de  10- 
nenl,  de  l'Allemagne,  de  l'Anglelerre,  lui 
(jui,  au  promit-r  bruit  d'une  conleslalion 
survenue  dans  une  pelilc  parlie  du  troupeau, 
dans  une  seule  ville,  prend  aussitôt  l'alarme, 
Iraile  ce  mouvemenl  de  division  imjjie,  dé- 
leslablc  ;  tout  scbisme,  d'abomination,  cl 
emploie  lautorilé  de  son  siège  et  ses  instan- 
ces paternelles  pour  ramener  les  Corinthiens 
à  la  paix  et  à  la  concorde. 

Siinl  Ignace,  dicip'.e  de  saint  Pierre  et  de 
saint  Jean,  parle  dans  le  môme  sons.  Dans 
son  épîire  aux  Smyrniens,  il  leur  dit  :  «Evi- 
tez les  schismes  et  les  désordres,  source  de 
tous  les  maux.  Suivez  voire  évoque  comme 
Jésus-Clïrist,  son  Père,  et  le  collège  des  prê- 
tres comme  les  apôlres.  Que  personne  n'ose 
rien  entreprendre  dans  IKglise,  sans  l'évo- 
que. »  —  Dans  sa  lettre  à  Polycarpe,  «  ^  cil- 
lez, dil-il,  avec  le  plus  grand  soin  à  l'unilé, 
à  la  concorde,  qui  sont  les  premiers  de  tous 
les  biens.  »  Donc  les  premiers  de  tous  les 
maux  sont  le  schisme  et  la  division.  Puis 
dans  la  môme  lettre,  s'adrt'>sanl  aux  fidèles: 
«  Ecoutez  voire  évéqu(^,  afin  que  Dieu  vous 
écoule  aussi.  Avec  quelle  joie  ne  donneraisje 
pas  u)a  vie  pour  ceux  qui  so.\t  soumis  à 
lévêqucaux  prclres,  aux  diacres!  Puissé-je 
nn  jour  être  réuni  à  eux  dans  le  Seigneur  !  » 
El  dans  son  épîlre  à  ceux  de  Philadel|)hie  : 
<  Ce  n'est  pas,  dil-il,  que  j  aie  trouvé  de 
schisme  parmi  vous,  mais  je  veux  V(.us  pré- 
munir comme  des  enfants  de  Dieu.»  1!  n'at- 
tend pas  (}u'il  ait  éclalé  du  schisme;  il  eu 
prévient  la  naissance,  pour  en  étouffer  jus- 
iju'au  germe.  «Tous  ceux  qui  sont  au  Christ, 
liennenl  au  parti  de  leur  évoque,  mais  ceux 
(|ui  s'en  séparent  pour  embrasser  la  com- 
munion de  gens  maudits,  seront  retranchés 
el  condamnes  avec  eux.»  El  aux  Ephésiens  : 
«  Quiconque,  dit-il,  se  sépare  de  l'évoque  et 
ne  s'accorde  point  avec  les  premiers-nés  de. 
l'Eglise,  est  un  loup  sous  la  peau  de  brebis. 
Efforcez- vous,  mes  bien -aimés,  de  rester 
allachés  à  l'évéque,  aux  prêtres  el  aux  dia- 
cres. Qui  leurobéil,  obéit  au  Christ,  par  le- 
quel ils  ont  élé  établis  ;  qui  se  révolle  contre 
eux  ,  se  révolle  conlre  Jésus.  »  Qu'aurait-il 
donc  dit  de  ceux  qui  se  sont  révoltés  depuis 
conlre  le  jugeuienl  des  conciles  œcuméni- 
ques, et  qui.  au  mépris  di-  tous  les  évê(|ues 
du  monde  entier,  se  sont  allachés  à  quelcjucs 
moines  ou  prêtres  réfraclaires,  ou  à  un  as- 
S'.niblag('  de  la'ïqncs? 

S.iinl  Polycarpe,  disciple  de  saint  .lean, 
dans  sa  lellre  aux  Philippiens  ,  témoigne 
idute  son  horreur  conlre  ceux  qui  enseignent 
des  opinions  hérétiques.  Or,  l'hèré^ic  attaque 
à  la  lois  (t  l'unité  de  doctrine,  (ju'ellc  cor- 
rouji'l  par  ses  erreurs,  el  lunilé  de  gouver- 
itcmeiit  au(|uel  elle  se  soustrait  par  opiniâ- 

(I)  Dijlogue  3» ce  Tr.plion. 


trelé.  «  Suivez  l'exemple  de  noire  Sauveur, 
ajoute  Polycari)e  ;  restez  fermes  dans  la  foi, 
immuables  dans  l'unanimilé.  vous  aimant 
les  uns  les  autres.  »  A  l'âge  do  (quatre-vingts 
ans  et  plus,  on  le  vil  partir  pour  aller  à 
Rome  conférer  avec  le  pajie  Anicel  sur  des 
articles  de  pure  discipline  :  il  s'agissait  sur- 
tout de  la  célébration  de  la  Pâque,  (|nc  les 
Asiati(|ues  solennisaienl,  ainsi  que  les  Juifs, 
le  quatorzième  jour  de  la  lune  èquinoxiale, 
et  les  Occidentaux,  le  dimanche  qui  suivait 
le  qualorziènie.  Sa  négociation  eut  le  succès 
di'siré.  On  convint  que  les  Eglises  d'Orient  et 
d'Occident  suivraient  leurs  coutumes  sans 
rompre  les  liens  de  communion  et  de  charilé. 
Ce  fut  durant  son  séjour  à  Piome,  qu'ayant 
rencontré  Marcion  dans  la  rue,  et  voulant 
l'éviter  :  «  No  me  reconnais-tu  pas  ,  Poly- 
carpe, dit  cet  hérétique? —  Oui,  sans  doute, 
pour  le  fils  atné  de  Satan.  »  11  ne  pouvait 
contenir  sa  sainte  indignation  contre  ceux 
qui ,  par  leurs  opinions  erronées  s'atta- 
chaient à  pervertir  cl  diviser  les  chrétiens. 

Saint  Justin,  qui  de  la  philosophie  plato- 
nicienne passa  au  christianisme,  le  défendit 
par  ses  apologies,  et  le  scella  de  son  sang, 
nous  apprend  que  l'Eglise  est  renfermée 
dans  une  seule  et  unique  communion,  dont 
les  hérétiques  sont  exclus.  «  11  y  a  eu,  dil-il, 
et  il  y  a  encore  des  gens  qui,  se  couvrant  du 
nom  de  chrétiens,  ont  enseigné  au  monde 
des  dogmes  contraires  à  Dieu,  des  impiétés, 
des  blasphèmes.  Nous  n'avons  aucune  com- 
munion avec  eux,  les  regardant  comme  des 
ennemis  de  Dieu,  des  impies  el  des  mé- 
chants (1).  » 

Le  grand  évêque  de  Lyon,  saint  Irénce, 
disciple  de  Polycarpe,  ri  martyr  ainsi  que 
son  maître,  écrivait  à  Florinus.qui  lui-mô.ne 
avait  souvent  vu  Polycarpe,  et  qui  commen- 
çait à  répandre  certaines  hérésies  :  «  Cn 
n'est  pas  ainsi  que  vous  avez  élé  instruit  par 
les  évoques  qui  vous  ont  précédé.  Je  pourrais 
encore  vous  montrer  la  place  où  le  bienheu- 
reux Polycarpe  s'asseyait  pour  prêcher  la 
parole  de  Dieu.  Je  le  vois  encore  avec  cet  air 
grave  qui  ne  le  quittait  jamais.  Je  me  sou- 
viens et  de  la  sainleté  de  sa  ctmduile,  el  de 
la  majesté  de  son  port,  et  de  tout  son  exté- 
rieur. Je  crois  l'enlendre  encore  nous  racon- 
ter comme  il  avait  conversé  avec  Jean  cl 
plusieurs  autres  qui  avaient  vu  Jésus-Christ, 
cl  quelles  paroles  il  avait  entendues  de  leurs 
bouches.  Je  puis  vous  protester  devint  Dieu, 
que  si  ce  saint  évêtjue  avait  entendu  des  er- 
reurs pareilles  aux  vôires,  aussitôt  il  se 
serait  bouché  les  oreilles  en  s'écrianl,  sui- 
vant sa  couiume  :  Bon  Dieu  I  A  quel  siècle 
m'avez-vous  réservé  pour  en'endre  de  lelies 
choses?  cl  à  l'instant  il  se  ser.iil  enfui  d(^ 
l'endroit  (2).  »  Dans  son  savant  ouvrage  sur 
les  héréaief,  l.  iv,  il  dit  en  parlant  des  sehis- 
maliciues  :  «  Dieu  jugera  ceux  ijui  ont  occa- 
sionné des  schismes,  hommes  cruels  qui 
n'ont  aucun  amour  pour  lui,  el  (]ui,  préfé- 
rant liurs  avantages  proi)res  à  l'unilé  de 
l'Eglise,  ne  balancent  point,  sur  les  raisoui 

[i.]  tuscLe,  lliil.  Ecdes  ,  lib.  t 


Kl 


SCII 


srii 


M 


les  |)l(is  frivoles,  ilo  ilivistsr  cl  docliircr  I(! 
giaïul  ol  glorieux  corps  de  Jésus Cliiisl,  cl 
lui  (loiuu'raiciil  voloniicrs  la  iiioii.  s'il  ^ilail 
en  leur  pouvoir....  Mais  veux  (|ui  scpaiont 
cl  (iivisciil  riwiilé  (le  ri'I^^Iisc,  rc.'ccvioul  le 
(  liAlinieul  (le  .lérohoani.  » 

Sainl  Deuys,  cvéi|uc  tl'Ah'xautlric,  dans  sa 
Icllreà  Novalqui  venait  d'ctiiércr  un  scliisuu; 
i\  Konie,  où  il  avail  lait  cousacicr  Novalien 
en  opposition  an  lé;i;ilinu;  pape  Corneille, 
lui  dit:  «S'il  csl  vrai,  eoniine  lu  l'assures, 
(|U(;  lu  sois  là  thé  d'avoir  donné  dans  ecl 
éearl,  njonlre-le  nous  par  un  retour  prtinipl 
el  volontaire.  Car  il  aurait  filln  sonlïiir  lonl 
plutôt  que  de  se  séparer  de  ll'-j-li.se  de  Dieu.  Il 
sérail  aussi  ^^lorieux  d'èlrc  martyr,  pour  .sau- 
ver l'Kgliscd'un  scliisuic  et  d'une  sé[)aralion, 
que  pour  ne  pas  adorer  les  dieux,  et  hcan- 
coup  plus  {glorieux,  encore  dans  mon  opinion. 
Car,  dans  le  drrnier  cas,  on  est  martyr  pour 
son  âa»e  seule;  dans  le  premier,  pour  rK{,'lise 
entière.  Si  donc  lu  p(Mix,  par  d'amicales  per- 
suasions ou  par  une  comiuile  mâle,  ramener 
tes  frères  à  l'unité,  celle  bonne  action  sera 
plus  importante  que  no  l'a  été  ta  faute;  celle- 
ci  ne  sera  plus  à  la  charge,  mais  l'autre  à  la 
louange.  Que  s'ils  rcfuscnl  de  le  suivre  et 
d'imilcr  ton  retour,  sauve,  sauve  du  moins 
Ion  âme.  Je  désire  que  tu  prospères  toujours 
et  que  la  paix  du  Seigneur  puisse  rentrer 
dans  ton  cœur  (l).  » 

Saint  Cyprien  :  «Celui-là  n'aura  point 
Dieu  pour  père,  qui  n'aura  pas  eu  l'Eglise 
pour  mère.  S'imagincnl-ils  donc  (  les  schis- 
maliques)  que  Jésus-Christ  soit  avec  eux: 
quand  ils  s'assentblenl,  eux  qui  s'assemblent 
hors  de  l'Eglise?  Qu'ils  sachent  que,  même 
en  donnant  leur  vie  pour  confesser  le  nom 
du  Chrisl,  ils  n'effaceraient  point  dans  leur 
sang  la  tache  du  schisme,  attendu  que  le 
crime  de  discorde  est  au-dessus  de  toute 
expiation.  Qui  n'est  point  d.ins  l'Eglise  ne 
saurait  être  martyr.»  Livre  de  VlJnité.  II 
montre  ensuite  l'cnormilé  de  ce  crime  par 
l'effrayant  supplice  des  premiers  schismali- 
qucs,  Coré,  Dalhan,  Abiron,el  de  leurs  deux 
cent  cinvjuante  complices  :  «  La  terre  s'ouvrit 
sous  leurs  pieds  ,  les  engluulit  vifs  et  de- 
bout, el  les  absorba  dans  ses  enlrailles  brû- 
lantes. » 

Saint  Hilaire,  évoque  de  Poitiers,  s'ex- 
prime ainsi  sur  l'unité:  ^<  Encore  qu'il  n'y 
ait  qu'une  Eglise  dans  le  monde,  chaque 
ville  a  néanmoins  son  église  ,  quoiqu'elhs 
soient  en  grand  nombre,  parce  qu'<lle  est 
toujours  tine  dans  le  grand  nombre  (2j.  » 

Sainl  Optai  de  IMiièvc  cite  le  même  exem- 
ple pour  montrer  que  le  crime  du  schisme 
csl  au-dessus  même  du  parricide  el  de  l'ido- 
lâtrie. 11  observe  que  Caïn  ne  fut  point  puni 
<le  mort,  que  lesNiniviles  obtinrent  le  temps 
de  mériter  grâce  par  la  pénitence.  Mais  dès 
que  Coré,  Dathan,  Abiron  se  portèrent  à  di- 
\  isor  le  peuple  ,  «Dieu  ,  dit-il ,  envoie  une 
faim  dévorante  à  la  terre  :  aussitôt  elle  ouvre 
une  gueule  énorme,  les  engloutit  avec  avi- 

(\)  Eiisèbe,  Hist.  ecclés.,  liv.  vu. 

(2)  Sur  le  psaume  xiv. 

(,.■>]  Homélie;  sur  l'Kiillreaux  Ei)lié.-.ioiis 


dite,  et  se  r<-fcrme  Nur  sa  proie.  Ces  Mli^clJ- 
hles,    plutôt    ensevelis   (|U(>    morls,  iombenl 

dans  les  abîmes  de  l'enfer Que  dircz-vous 

à  cet  <'xcmph',  vous  <|ui  nourrissez  le  schisiric 
cl  le  dclend(>/  impunément  ?  » 

Saint  Chrysoslome  :  "  llien  ne  provoque 
autant  le  courroux  de  Dieu,  (|U(>  de  di- 
vi.ter  son  ^]glis(^  Quand  nous  aurions  fait 
un  bien  innombrable,  nous  n'en  périt  ions 
pas  moins  pour  avoir  rompu  la  comuitinion 
«le  l'Eglise,  et  déchiré  le  corps  do  Jésus- 
Christ  (.{).  » 

Saint  Augustin  :  «  Le  sacrilège  du  schis- 
me ;  le  crime,  le  sacrilège  plein  de  cruauté; 
le  crim(!  souverainement  atroce  du  schisrm*  ; 
l(!  sacrilège  du  schisme  (jui  outrepasst;  tous 
les  forfaits.  Quicontiue,  dans  cet  univers,  sé- 
pare un  homme  cl  l'attire  à  un  parti  (|ucl- 
conque,  est  convaincu  par  là  d'être  (ils  des 
démons  et  homicide.  »  Passim.  «  Les  doua- 
tisles,  dit-il  encore ,  guérissent  bien  ceux 
qu'ils  baptisent  de  la  plaie  d'idolâtrie,  mais 
en  les  frappant  de  la  plaie  plus  fatale  du 
schisme.  Les  idolâtres  ont  été  (luelquefois 
moissonnés  par  le  glaive  du  S(;igueur;  mais 
les  schismaliques  ,  la  terre  les  a  engloutis 
vifs  dans  son  sein  ('••).)»  «Le  schisnialiquc 
peut  bien  verser  son  sang,  mais  jamais  obte- 
nir la  couronne.  Hors  de  l'Eglise,  el  après 
avoir  brisé  les  liens  de  charité  el  d'unité, 
vous  n'avez  plus  à  attendre  qu'un  châtiment 
éternel,  lors  mémo  que,  pour  le  nom  de  Jé- 
sus-Christ, vous  auriez  livré  voire  corps  aux 
flammes  (5).  » 

11  serait  facile  d'étendre  les  citations,  en 
ajoutant  ïerlullien,  Origène,  Clément  d'A- 
lexandrie, Firmilien  de  (^ésarée,  Théophile 
d'Antioche,  Lactance ,  Eusèbe,  Ambroise, 
elc,  et  après  tant  d'illustres  témoins,  les  dé- 
cisions des  évêques  réunis  en  corps  dans  les 
conciles  particuliers  d'Elvirecn  305;  d'Arles 
en  314;  de  Gangres  vers  360;  de  Saragosse, 
381;  de  Carlhage,  398;  de  Turin,  399;  de 
Tolède,  iO);  dans  les  conciles  généraux  de 
Nicée,  325;  de  Conslantinople,  331;  d'E- 
phèse,  411  ;  de  Chalcédoine,  451. 

J'aime  mieux  citer  des  autorités  qui,  pour 
être  plus  modernes,  n'en  seront  peut-être 
pas  moins  fortes.... 

La  confession  d'Augsbourg,  art. 7:  «Nous 
enseignons  que  l'Eglise  une,  sainte,  subsi- 
stera toujours.  Pour  la  vraie  unité  de  l'E- 
glise, il  suffit  de  s'accorder  dans  la  doctrine 
de  l'Evangile  et  l'administration  des  sacre- 
ments ,  comme  dit  saint  Paul  :  une  foi ,  un 
baptême,  un  Dieu  père  de  tous.  » 

La  confession  helvétique,  arl.  12,  parlant 
des  assemblées  que  les  fldrles  ont  tenues  de 
tout  temps, depuis  les  apôtres,  ajoute:  «Tous 
ceux  qui  les  méprisent  et  s'en  séparent,  mé- 
prisenl  la  vraie  religion,  et  doivent  être 
pressés  par  les  pasteurs  et  les  pieux  ma- 
gistrats, de  ne  point  persister  opiniâtrement 
dans  leur  séparation.  » 

La  confession  anglicane,  art.  16:  «Nous 
croyons  qu'il  n'est  permis  à  personne  de  se 

(4)  Liv.  1  contre  les  Doualisies. 
{'6)  Eiiîire  à  i>oual. 


S5 


DiCTlONNAlUE  DtS  IIEKESIES. 


84 


fcotistrairc  aux  assemblées  ilu  culte,  mais 
que  lous  doivent  garder  l'unilé  de  l'Eglise... 
et  que  quiconque  s'en  écarte,  résiste  à  l'or- 
ilre  de  Dieu.  » 

La  confession  écossaise,  art.  27:  «Nous 
croyons  constamment  que  lEglise  est  une.... 
Nous  délestons  enlièrcinent  les  blasphèmes 
lie  ceux  qui  prétendent  que  tout  homme,  en 
suivant  léquiié,  la  justice,  quelque  religion 
qu'il  professe  d'ailleurs, sera  sauvé.  Car  sans 
le  ChrisI,  il  n'est  ni  vie  ni  salut,  cl  nul  n'y 
peut  participer  s'il  n'a  été  donné  à  Jésus- 
Christ  par  son  Père.  » 

La  confession  belgique  :  «Nous  croyons 
et  confessons  une  seule  Eglise  catholique... 
Quiconque  s'é'.oignede  celle  véritable  Eglise, 
sa  révolte  manifcsleraent  contre  l'ordre  de 
Dieu.» 

La  confession  saxonne,  art.  8  :  «  Ce  nous 
est  une  grande  consolation  de  savoir  qu'il 
n'y  a  dhériliers  de  la  vie  éternelle  que  d.ms 
l'assemblée  des  élus,  suivant  celte  parole  : 
Ceux  qu'il  a  choisis,  il  les  a  appelés.  » 

Ln  confession  bohémienne,  art.  12  :  k  Nous 
avons  appris  que  tous  doivent  g;irder 
l'unité  de  l'Eglise....  que  nul  ne  doit  y  intro- 
duire de  sectes,  exciter  de  séditions,  mais  se 
njonlrer  un  vrai  membre  de  l'Eglise  dans  le 
lien  de  la  paix  et  runanimitc  de  sentiment.  » 
Etrange  et  déplorable  aveuglement  dans  ces 
hommes,  de  n'avoir  su  faire  l'applicalion 
de  ces  principes  au  jour  qui  précéda  la 
prédication  de  Luther  1  Ce  qui  était  vrai, 
lorsqu'ils  dressaient  leurs  confessions  de  foi 
et  leurs  catéchismes  l'étail  bien  sans  doute 
autant  alors. 

Calvin  lui-même  enseigne  que  s'éloigner 
de  l'Eglise,  c'est  renier  Jésus-Christ;  qu'il 
faut   bien    se   garder    d'une    séparation    si 

criminelle qu'on    ne    saurait   imaginer 

attentat  plus  atroce  que  de  violer,  par  une 
perfidie  sacrilège  l'alliance  que  le  Fils  unique 
(le  Dieu  a  daigné  contracter  avec  nous  (1). 
Malheureux  1  quel  arrêt  est  sorti  de  sa 
bouche  !  11  sera  élernellcunnl  sa  propre 
condamnation. 

h'  Pour  peindre  la  griôvelé  du  crime  des 
scbismaliques ,  nous  ne  ferons  que  copier  ce 
que  Bayle  en  a  dit  (*2)  :  «  Je  ne  sais,  dil-il , 
où  l'on  trouverait  un  crime  plus  grief  (lue 
celui  de  déchirer  le  corps  mystique  de  Jésus- 
Christ,  de  son  épouse  qu'il  a  rachetée  de  son 
propre  sang,  de  celte  mère  qui  nous  engendre 
à  Dieu,  qui  nous  nourrit  du  lait  d'intelligence 
t|ui  est  sans  fraude,  qui  nous  conduit  à  la 
béatitude  éternelle.  Quel  crime  plus  grand 
«jue  de  se  souhver  contre  une  telle  nière, 
(le  la  diffamer  par  loul  le  monde  ;  de  faire 
rebeller  lous  ses  enfants  contre  elle  ;  si  on 
le  peut,  de  les  lui  arracherdu  sein  par  milliers 
pour  les  entraîner  dans  les  naiiimes  éter- 
nelles, eux  f  t  leur  postérité  pour  toujours? 
Où  sera  le  crime  de  lèsc-majeslé  divine  au 
premier  chef,  s'il  ne  se  trouve  là?  Un  époux 
qui  a  nie  son  épouse  cl  qui  connaît  sa  vertu, 
hc  lient  plus  niortellen)cnl  offensé  par  des 


libelles  qui  la  font  passer  pour  une  prosti- 
tuée, que  pour  toutes  les  injures  qu'on  lui 
dirait  à  lui  même. 

«  De  Ions  les  crimes  où  un  sujet  puisse 
tomber,  il  n'y  en  a  point  de  plus  horrible 
que  celui  de  se  révolter  contre  son  prince 
léïilime,  cl  de  faire  soulever  tout  aulant  de 
provinces  qu'on  peut  pour  lâcher  de  le  dé- 
liôiier,  fallût-il  désoler  toutes  les  provinces 
qui  voudraient  demeurer  fidèles.  Or,  autant 
1  intérêt  surnaturel  surpasse  tout  avantage 
lrmpor(>l  ,  autant  lEgli-'e  de  Jésns-Chrisl 
remporte  sur  toutes  les  sociétés  civiles  ;  doue 
aulant  le  schisme  avec  l'Eglise  surpasse 
l'énormilé  de  toutes  les  séditions.  » 

Daillé,  au  commencement  de  son  Apologie 
pour  les  réformés,  c.  2,  fait  le  même  aveu 
louchant  la  grièvelé  du  crime  de  ceux  qui 
se  séj)arenl  d(^  l'Eglise  sans  aucune  raison 
grave  ;  mais  il  soutient  que  les  protestants 
en  ont  eu  d'assez  fortes  pour  qu'on  ne  puisse 
plus  les  accuser  d'avoir  été  scbismaliques. 
Nous  examinerons  ces  raisons  ci -après. 
Calvin  lui-même  et  ses  principaux  disciples 
n'ont  pas  tenu  un  langage  différent. 

5°  Mais,  avant  de  discuter  leurs  raisons, 
il  est  bon  de  voir  d'abord  si  leur  conduite 
esl  conforme  aux  lois  de  l'équité  cl  du  bon 
sens.  Ils  dir2nl  qu'ils  ont  été  en  droit  de 
rompre  avec  l'Eglise  romaine,  parce  qu'elle 
professait  des  erreurs,  qu'elle  autorisait  dos 
siiperslilions  cl  des  abus  auxquels  ils  no 
pouvaient  prendre  part  sans  renoncer  au 
salut  éternel.  Mais  qui  a  porté  ce  jugement , 
et  (jui  en  garantit  la  certitude?  Eux-mô.nps 
et  eux  seuls.  De  quel  droit  ont-ils  fait  loul  à 
la  fois  la  fonction  d'accusateurs  cl  de  juges? 
Pendant  que  l'Eglise  calhorKjue,  répandue 
par  toute  la  terre,  suivait  les  mêmes  dogmes 
et  la  même  morale,  le  même  culle,  les  mêmes 
lois  qu'elle  garde  encore,  une  poignée  de 
prédioanls,  dans  deux  ou  trois  contrées  de 
l'Europe,  ont  décidé  (ju'ellc  était  cou[)able 
d'erreur,  de  superstition  ,  d'idolâtrie;  ils 
ionl  ainsi  publié  ;  une  foule  d'ignorants  et 
(riiomines  vicieux  les  ont  crus  cl  se  sont 
joints  à  eux  ;  devenus  assez  nombreux  et 
assez  forts,  ils  lui  ont  déclaré  la  guerre  et 
se  sont  maintenus  malgré  elle.  Nous  deman- 
dons encore  une  fois  qui  leur  a  donné  l'au- 
lorité  de  décider  la  question,  pendant  (jue 
l'Eglise  entière  soutenait  le  contraire  ;  «jui 
les  a  lendus  juges  et  supérieurs  de  l'Egl  se 
dans  laquelle  ils  avaient  éié  élevés  d  in- 
struits, et  qui  a  ordonné  à  l'Eglise  de  se 
soumettre  à  leur  décision,  pendani  qu'ils  ne 
voulaient  pas  se  soumeltre  à  la  sienne. 

Lorsque  les  pasteurs  de  l'Eglise  assemblés 
au  concile  de  'frcntc,  ou  disj^ersés  dans  les 
(lis  ers  diocèses ,  ont  condamné  les  di)gmcs 
des  prolcslanls,  el  ont  jugé  que  c'étaient  des 
erreurs,  ceux-ci  ont  objecté  que  les  évêiiues 
catholiques  se  rendaient  juges  el  parUes 
Mais,  lorsque  Luther,  et  Calvin,  cl  leurs 
adhérents,  ont  prononcé  du  haut  de  leur 
tribunal  que  l'Eglise  romaine  était  un  cloa- 


(I)  liisi.,  lib.  IV. 

|i;  .Sui'ijlém.  du  Couiiiieii  .  i  Li:o  o,  liKiue  ,  iV(;'la(.c  au\  OLu\rcs,  loin.  Il,  |  a^.  iSi^tol.i. 


!;5                        scn  ?cri                       «« 

(jiic  (lo  vices  cl  (rcrrcurs,  <''l.'jil  la  n.ibylon»^  nx^ino  snnx  queUe  conuaisxe  (fiiJcmmmt  ijne 

«•(  la  prosUlu^'C   de    rA|)()('aIy|).sc,  elc,  nÏ!-  Diau  les  a  rdrdlifcs.Oix  \)r('.{e\n\  que.  lAiWar,  i\ 

taiciil   ils    pis    iii^<'s    <^l    parties    <laiis    c(!Uo  l'ai  liclo  de  la  inorl,  .1  f.iil  un  ,i\  cii  ;i  (x  u  pr(\s 

eoiileslalioii  ?   iNiuniuoi  cila  leur  a-l-il  ('Ui  si'nihlaltlc  :  voilA  ilonc  où   ahoiitil   la    pr/;- 

pliis  permis  (lu'aiix  pasUniis  calli<>li(|iies?  Ils  leiulin^    clarté  il(^   riùriliin-    saiiil(!   sur   les 

ont   l'ail  (le  m  os    livres    pour  juslilier   leur  «luestioiis  disputées  (Milrc  les  (ifolcstaiils  el 

sihisine  :  jaiiiai'  ils  ik;  se  soiil  proposé  eelto  nous. 

«Itieslioii,  jaiiiiiis  ils  n'oiil  daif^iié  y  réi)ondr(5.  (J"  Il  y  a  plus  :  en  suivaiil  le  prineipc  «ur 

l/évideiuc,  disenl-ils,  la  raison,  h;  hou  leiiiiel  les  proleslanls  av.iienl  Ion. je  h-iir 
sens,  voilA  nos  jnRes  el  nos  litres  conlro  schisme  ou  leur  séparation  d'avec  l'Iif^lisi! 
riilfjjliso  romaine.  Mais  eello  évideneo  pré-  romaine,  d'aulrcs  doeleurs  Ictironl  résisté, 
lendue  n'a  été  el  n'est  encore  (jue  pour  eux  ,  leur  ont  sonleiiu  (ju'ils  étaient  dans  l'erreur, 
personn:'  ne  Ta  vue  (ju'eux  ;  la  raison  esl  la  el  ont  prouvé  (|u'il  fallait  .se  sé|)arer  «l'oux. 
leur  el  lion  celle  des  autres, le  bon  sens  qu'ils  Ainsi  Lutlier  vil  éclore  parmi  ses  iirosélyh;» 
réclament  n'a  jamais  été  (|ue  dans  leur  cer-  la  secle  des  anabaplisUîs  el  celle  des  sacra- 
veau.  C'est  de  l<ur  part  un  orfi^ueil  bien  menlaires,  el  Calvin  (il  sortir  de  son  écolo 
révoltant,  de  prétendre  qu'au  seizième  siècle  les  socinien<.  lui  Angleterre,  les  puritains 
il  n'y  avait  persoi\ne  (lu'eux  dans  toute  ou  calvinistes  rigides  n'ont  jamais  voulu 
l'Egliso  cbréliennc  qui  eût  des  lumières,  de  f.'alerniser  aveclcs  épiscopaux  ou  anu^licans, 
la  raison,  du  bon  sens.  Dans  toutes  les  el  vingt  autres  socles  sont  successivement 
disputes  qui ,  depuis  la  naissance  de  l'Kglise,  sorties  de  ce  foyer  de  division.  Vainement 
se  sont  élevées  entre  elle  et  les  novateurs  ,  les  chefs  de  la  i)rélendue  réforme  ont  fait  à 
ces  derniers  n'ont  jamais  manqué  d'allégut  r  ces  nouveaux  schùmaliques  les  mêmes  re- 
pour  ci:x  l'évidence,  la  raison,  le  bon  sens,  proches  que  leur  avaient  faits  les  docteurs 
el  de  défendre  bur  cause  commi!  les  proies-  caliioliques  ;  on  s'est  moqué  d'eux,  on  leur 
iants  défendent  la  leur.  Onl-ils  eu  raison  a  demandé  de  quel  droit  ils  refusaient  aux 
tous?  et  l'Eglise  a-t-elle  toujours  eu  torl?  autres  une  liberté  de  laquelle  ils  avaient 
Dans  ce  cas,  il  faut  soutenir  que  Jésus-Christ,  trouvé  bon  d'user  eux-mêmes,  et  s'ils  ne 
loin  d'avoir  établi  dans  son  Eglise  un  prin-  rougissaient  pas  de  répéter  des  arguments 
cipe  d'unité,  y  a  placé  un  principe  de  divi-  auxquels  ils  prélcndaicnt  avoir  solidement 
sion  pour  tous  les  siècles,  en  laissant  à  tous  répondu. 

les  sectaires  entêtés  la  liberté  de  faire  bande  JBayle  n'a  pas  manqué  de  leur  faire  encore 
à  part,  dès  qu'ils  accuseront  l'Eglise  d'être  celle  objection.  Un  catholique,  dit-il,  a  de- 
dans le  désordre  el  dans  l'erreur.  vaut  lui  tous  ses  ennemis,  les  mêmes  armes 

Au  reste,  il  s'en  faut  beaucoup  que  tous  lui  servent  à  les  réluter  tous  ;  mais  les  pro- 
ies protestants  aient  osé  affirmer  qu'ils  ont  lestants  ont  des  enn(;mis  devant  et  derrière; 
l'évidence  pour  eux  :  plusieurs  ont  été  assez  ils  sont  entre  deux  feux,  le  papisme  les  at- 
niodestes  pour  avouer  qu'ils  n'ont  que  des  laque  d'un  côté  et  le  socianisme  de  l'autre  ; 
raisons  probables.  Grolius  el  Vossius  avaient  ce  dernier  emploie  contre  eux  les  mêmes 
écrit  que  les  docteurs  de  l'Eglise  romaine  tirgumenls  desquels  ils  se  sont  servis  conlro 
donnent  à  l'Ecriture  sainte  un  sens  évidem-  l'Eglise  romains  (2).  Nous  démontrerons  la 
ment  forcé,  diiïérenl  de  celui  qu'ont  suivi  les  vérité  de  ce  reprociie  en  répondant  aux  ob- 
anciens  Pères,  et  qu'ils  forcent  les  fidèles  jections  des  protestants, 
d'adopter  leurs  inlerprélalions;  qu'il  a  donc  Première  objection.  Quoique  les  apôtres 
fallu  se  séparer  d'eux.  Bayle  (1)  observe  aientsouventrecommandé  aux  (IdèlesTunion 
(lu'ils  se  sont  trop  avancés.  «  Les  protestants,  et  la  paix  ,  ils  leur  ont  aussi  ordonné  de  se 
d.l-il ,  n'allèguent  que  des  raisons  dispu-  séparer  de  ceux  qui  enseignent  une  fausse 
tables,  rien  de  convaincant,  nulle  démon-  doctrine.  Saint  Paul  écrit  à  Tile  (3,  :  «Eviiez 
slraiion;  ils  prouvent  et  ils  objectent;  mais  un  hérétique  après  l'avoir  repris  une  ou 
on  répond  à  leurs  preuves  et  à  leurs  objec-  deux  fois.  »  Saint  Jean  ne  veut  pas  même 
lions  ;  ils  répliquent  et  on  leur  réplique  ;  qu'on  le  salue  {k).  Saint  Paul  dit  anathème 
cela  ne  finit  jamais  :  était-ce  la  peine  de  à  quiconque  prêchera  un  Evangile  différent 
l'aire  un  schisme?»  Demandons  plutôt  :  En  du  sien,  fût-ce  un  ange  du  ciel  (5).  Nous 
pareille  circonstance,  était-il  permis  de  faire  lisons  dans  l'Apocalypse  (G)  :  «Sortez  de  Ba- 
un  schisme,  et  de  s'exposer  aux  suites  af-  bylone,  mon  peuple,  de  peur  d'avoir  parla 
freuses  qui  en  ont  résulté?  ses  crimes  el  à  son   châtiment.  »   Dans    ce 

Les   controverses   de   religion  ,   continue  même  livre,  ch.  11,  vers.  6,  le  Seigneur  loue 

Bayle,   ne  peuvent  pas   être   conduites   au  l'évêque  d'Ephèse  de  ce  qu'il  hait  la  conduiie 

dernier  degré  d'évidence;  tous  les  théologiens  des  nicola'iies  ;  el,  vers.  15,  il  blâme  celui  de 

eu  tombent  d'accord.  Jurieu  soutient  que  Pergame  de  ce  qu'il  souffre  leur  doctrine.  De 

c'est  une  erreur  très-dangereuse  d'enseigner  tout  temps  l'Eglise  a  retranché  de  sa  société 

que   le   Saint-Esprit    nous    fait    connaître  Us  hérétiques  et  les   mécréants;    donc  les 

évide. liment  les  vérités  de  la  religion;  selon  protestants  ont  dû  en  conscience  se  séparer 

lui,  l'âme  fidèle  embrasse  ces  vérités,  sans  de  l'Eglise  romaine.  Ainsi  raisoane  Daillé  (7) 

qu'elles  soient  évidentes   à   sa   raison  ;   et  et  la  foule  des  prolestants. 

(t)  Dict.  cri;ique,  an.  Niuvsiu-,  Ueui.  H.  (fî)  Gai.  i,  8,  9. 

(-2)  Ibid.  (C)  Apoc.  xviii,   A. 

(3,  Cwp.  m,  vers.  10.  (7)  Apolcg.,  cli.  5. 
;ij  11  Joari.  10. 


n 


DICTIONNAIRE  DES  IlEr.ESlES. 


88 


lîêponse.  En  prcmior  lieu,  nous  prions  ces 
raisonneurs  de  nous  dire  ce  qu'ils  ont  ré- 
pondu aux  anabaptistes,  aux  sociniens,  aux 
quakers,  aux  latitudinaires  ,  aux  indépen- 
dants, clc,  lorsqu'ils  ont  allégué  ces  mêmes 
passages  pour  prouver  qu'ils  étaient  obligés 
«Ml  conscience  de  se  séparer  des  prolCblanls 
et  de  faire  bande  à  part. 

En  second  lieu,  saint  Paul  ne  s'est  pas 
borné  à  défendre  aux  fidèles  de  demeurer 
en  société  avec  des  hérétiques  et  des  mé- 
créants, mais  il  leur  ordonne  de  fuir  la  com- 
pagnie des  pécheurs  scandaleux  i  l);s'ensuil- 
il  de  là  que  tous  ces  pécheurs  doivent  sortir 
de  l'Kglise  pour  former  une  secte  particu- 
lière, ou  que  l'Plglise  doit  les  chasser  de  son 
sein?  Les  aiiôlres  en  général  ont  défendu 
aux  fidèles  d'écouler  cl  de  suivre  les  séduc- 
teurs ,  les  faux  docteurs  ,  les  prédicants 
d'une  nouvelle  doctrine;  donc  tous  ceux  qui 
ont  prélé  l'oreille  à  Luther,  à  Calvin  et  à 
leurs  semblables,  ont  fait  tout  le  contraire 
de  ce  que  les  apôlres  ont  ordonné. 

En  troisième  lieu,  peut-on  faire  de  l'Ecri- 
ture sainte  un  abus  plus  énorme  que  celui 
qu'en  font  nos  adversaires?  Saint  Paul  com- 
mande à  un  pasteur  de  l'Eglise  de  reprendre 
un  hérétique,  de  l'éviter  ensuite,  et  de  ne 
plus  le  voir  s'il  est  rebelle  et  opiniâtre  ;  donc 
cet  hérétique  fait  bien  de  se  révolter  contre 
le  pasteur,  de  lui  débaucher  ses  ouailles,  de 
former  un  troupeau  à  part  :  voilà  ce  qu'ont 
fait  Luther  et  Calvin,  et,  suivant  l'avis  de 
leurs  disciples,  ils  ont  bien  fait;  saint  Paul 
les  y  a  autorisés.  Mais  ces  deux  prétendus 
réformateurs  étaient-ils  apôlres  ou  pasteurs 
diî  l'Eglise  universelle  ,  revêtus  d'autorité 
pour  la  déclarer  hérétique,  et  pour  lui  dé- 
baucher ses  enfants  ? 

Parce  qu'il  leur  a  plu  de  juger  que  l'Eglise 
catholique  était  une  Babylone,  ils  ont  décidé 
qu'il  fallait  en  sortir  ;  mais  ce  jugement 
même,  prononcé  sans  aulorilé,  était  un  blas- 
phème ;  il  supposait  qu6  Jésus-Christ,  après 
avoir  versé  son  sang  pour  se  former  une 
Eglise  pure  et  sans  tache,  a  permis,  malgré 
ses  promesses,  qu'elle  devînt  une  Baby'onc, 
un  cloaque  d'erreurs  et  de  désordres.  Toute 
société,  sans  doute,  est  en  droit  de  juger  ses 
membres  ;  mais  les  protestants  qui  voient 
îout  dans  l'Ecriture  n'y  ont  pas  trouvé 
qu'une  poignée  de  membres  révoltés  a  ilroit 
déjuger  et  de  condamner  la  société  entière. 
Ils  peuvent  y  apprendre  qu'un  pasteur,  un 
évêque  ,  tels  que  ceux  d'Kpbèse  et  de  Per- 
game,  est  autt)risé  à  bannir  de  son  Irotipe.iu 
des  nicolailes  condamnés  comme  hérétiques 
par  les  apôtres  ;  mais  elle  n'a  jamais  en- 
seigné que  les  nicola'iles  ni  les  partisans  de 
louie  autre  secte  ,  pouvaient  légitimement 
Icnir  tête  aux  é\ê(|ucs,  et  former  une  Eglise 
ou  une  société  scltisinati(/ue. 

De  ce  que  l'Eglise  catholique  a  loujotirs 
retranché  de  sou  sein  les  héréli(iues,  les  mé- 
créants, les  rebelles,  il  s'ensuit  qu'elle  a  eu 
raison  de  traiter  ainsi  les  protestants,  et  de 
leur  dire  anatlièmc  ;  mais  il  ne  s'ensuit  uas 


qu'ils  ont  bien  fait  de  le  lui  dire  à  leur  tour, 
d'usurper  ses  litres,  et  d'élever  autel  contre 
aulel.  Il  est  étonnant  que  des  raisonnements 
aussi  gauches  aieni  pu  faire  impression  sur 
un  seul  esprit  sensé. 

Seconde  objection.  Les  pasteurs  et  les  doc- 
teurs catholiques  ne  se  contentaient  pas 
d'enseigner  des  erreurs,  d'autoriser  des  su- 
perstitions, de  maintenir  des  abus  ,  ils  for- 
çaient les  fidèles  à  embrasser  toutes  leurs 
opinions  ,  et  punissaient  par  des  supplices 
quiconque  voulait  leur  résister  ;  il  n'était 
donc  pas  p«)ssible  d'entretenir  société  avec 
eux  ;  il  a  fallu  nécessairement  s'en  séparer. 

Itéponse.  Il  est  faux  que  l'Eglise  catho- 
lique ait  enseigné  des  erreurs,  etc.,  et  qu'elle 
ait  forcé  par  des  supplicf^s  les  fidèles  à  les 
professer.  Encore  une  fois,  qui  a  convaincu 
l'Eglise  d'être  dans  aucune  erreur?  Parce 
(jue  Luther  et  Calvin  l'en  ont  accusée  ,  s'en- 
suit-il que  cela  est  vrai  ?  Ce  sont  eux-mêmes 
<iui  enseignaient  des  erreurs  et  qui  les  ont 
fait  embrasser  à  d'autres.  De  même  qu'ils 
alléguaient  des  passages  de  l'Ecriture  sainte, 
les  docteurs  catholiques  en  citaient  aussi 
pour  prouver  leur  doctrine  ;  les  premiers 
disaient  :  Vous  entendez  mal  l'Ecriture,  les 
seconds  répliquaient:  C'est  vous-mêmes  qui 
en  pervertissez  le  sens.  Notre  explication 
est  la  même  que  celle  qu'ont  donnée  de  tout 
temps  les  Pères  de  l'Eglise,  et  qui  a  toujours 
été  suivie  par  tous  les  fidèles  :  la  vôtre  n'est 
fondée  que  sur  vos  prétendues  lumières,  elle 
est  nouvelle  et  inou'ie  ;  donc  elle  est  fausse. 
Une  preuve  que  les  réformateurs  l'enten- 
daient mal,  c'est  qu'ils  ne  s'accordaient  pas, 
au  lieu  que  le  sentiment  des  catholi(jues 
était  unanime.  Une  autre  preuve  (jue  les 
premiers  enseignaient  des  erreurs  ,  c'est 
(ju'aujourdhui  leurs  disciples  et  leurs  suc- 
cesseurs ne  suivent  pas  leur  doctrine.  Voyez 
Protestants. 

D'ailleurs ,  autre  chose  est  de  ne  pas 
croire  et  de  ne  pas  professer  la  doctrine  de 
l'Eglise,  et  autre  chose  de  l'allaquer  publi- 
quement cl  de  prêcher  le  contraire.  Jamais 
les  prolestants  ne  pourront  ciler  l'exemple 
d'un  seul  hérétique  ou  d'un  seul  incrédule 
supplicié  pour  des  erreurs  qu'il  n'avait  ni 
publiées  ni  voulu  f.iire  embrasser  aux  au- 
tres. C'est  une  équivoque  frauduleuse  de  con- 
fondre les  mécréants  paisibles  avec  les  prc- 
dicant.s  séditieux  ,  fougueux  et  calomnia- 
teurs ,  tels  qu'ont  élé  les  fondateurs  de  la 
prétendue  réforme.  Qui  a  forcé  Luther,  Cal- 
vin et  leurs  semblables  de  s'ériger  en  apô- 
lres, de  renverser  la  religion  et  la  croyance 
établies,  d'accabler  d'invectives  les  pasteurs 
de  l'Eglise  romaine  ?  Noilà  leur  crime,  cl 
jamais  leurs  sectateurs  ne  parviendront  aies 
justifier. 

Troisième  objection.  Les  protestante  ne  pou- 
vaient >ivre  dans  le  sein  de  l'Eglise  rom.iine, 
sans  pratiquer  les  usages  superstitieux  qui  y 
étaient  observés,  sans  adorer  l'eucharistie  , 
sans  rendre  un  culte  religieux  aux  saints, 
à  leurs  images  cl  à  leurs  reliques  :  or,   ils 


Mj  I  Ccr.  V,  tt  ;  Il  Uiess.  m.  0,  Il 


30 


SC.ll 


Sl.II 


')0 


|-('Hnr(I;iiei\t  tous  ces  nilloq  roinmo  anl.inl 
d'actes  (l'iilolAliio.  (Juaiid  ils  so  s«Taiciil 
Irompés  dans  le  loiul,  (onjours  ne  pouvaiciil  - 
ils  «ilisi'iviM-  CCS  prali(|ucs  sans  aller  <',(nili(; 
leur  conscience  ;  donc,  ils  ont  ^l6  l"(»rc(''s  do 
faire  bande  à  pari ,  alin  de  pouvoir  servir 
Di.ii  selon  les  luniii^res  de  lenr  conscience. 

Itéiionse.  Avant  les  clameurs  de  laillier, 
do  Calvin  cl  de  quelques  anlres  prédicanis, 
p(>rsonne  dans  lonle  l'élendue  de  l'I'ljîlisc 
calholiquo  ne  regardait  son  cullo  con)iiie 
une  idolalrie  ;  ces  docteurs  ni^ine  l'avaient 
praliciué  pendant  lon};lenips  sans  scru|)ule  ; 
ce  sont  eux  qui,  A  lorci^  île  déclanialions  el 
de  sopliisnu's,  sont  parvenus  à  le  persuader 
à  une  foule  d'ij^norauts  ;  ce  sont  donc  eux 
qui  sont  la  cause  de  la  i'aussc  conscience  de 
leurs  pro>élytos.  Ouand  ceux-ci  serai(  nt 
innocents  d'avoir  lait  un  scliis)ne,  ce  (jui 
n'csl  pas,  les  auteurs  de  l'erreur  n'en  sont 
que  plus  coui)al>les  ;  mais  saint  P.iul  ordonne 
aux  fhlèlcs  d'obéir  à  leurs  pasteurs  et  de 
fermer  l'oreille  à  la  séduction  des  faux  doc- 
leurs  :  donc  ceux-ci  et  leurs  disciples  ont 
été  complices  du  ni6;uc  crime- 

Quand  on  veut  nous  persuader  que  la 
prétendue  réforme  a  eu  pour  premiers  par- 
tisans des  âmes  timorées,  dos  cbrélirns  scru- 
puleux et  pieux  ,  qui  ne  demandaient  qu'à 
servir  Dieu  selon  leur  conscience  ,  on  se 
joue  de  notre  crédulité.  U  est  assez  prouvé 
que  les  prédicanis  étaient  ou  des  moines  dé- 
g'ûtés  du  cloître,  du  célibat  et  du  joug  de 
la  règle,  ou  des  ecclésiasliijues  vicieux,  dé- 
réglés, entêtés  de  leur  prétendue  science; 
que  la  foule  de  leurs  partisans  ont  été  des 
hommes  de  mauvaises  mœurs  el  dominés 
jiar  des  passions  fougueuses.  Il  n'est  pas 
moins  certain  que  le  principal  motif  de  leur 
apostasie  fut  le  désir  de  vivre  avec  plus  de 
liiierlé,  de  pi. 1er  les  égli  es  el  les  monastères, 
d'humilier  cl  d'écraser  le  clrgé,  de  se  ven- 
g(  r  de  leurs  ennemis  personnels,  etc.,  tout 
était  permis  contre  les  papistes  à  ceux  qui 
suivaient  le  nouvel  Evangile. 

On  nous  en  impose  encore  plus  grossière- 
ment, quand  on  prétend  qu'il  fallait  du  cou- 
rage pour  renoncer  au  catholicisme,  qu'il  y 
avait  de  grands  dangers  à  courir,  que  les 
apostats  ris  juaient  leur  fortune  et  leur  vie, 
qu'ils  n'ont  donc  pu  agir  que  par  motif  de 
conscience.  Il  est  constant  que  dès  l'origint; 
les  prétendus  réformés  ont  travaillé  à  se 
rendre  redoutables.  Leurs  docteurs  ne  leur 
prêchaient  point  la  patience,  la  douceur,  la 
résignation  au  mîrtyre,  comme  faisaient  les 
apôtres  à  K'urs  disciples,  mais  la  sédition, 
la  révolte,  la  violence;,  le  brigandage  et  le 
meurtre.  Ces  leçons  se  trouvent  encore  dins 
les  écrits  des  réformateurs,  el  l'histoire  at- 
teste qu'elles  furent  (idèlement  suivies. 
Etrange  délicatesse  de  conscience,  d'aimer 
mieux  bouleverser  l'Europe  entière  que  de 
souffrir  dans  le  silence  les  prétendus  abus  de 
l'Eglise  catholi({ucl 

Quatrième  objection.  A  la  vérité  les  Pères 
de  lEglise  ont  condainné  le  schisme  des  no- 
fatiens  ,  des  doualislcs  el  des  lucifériens, 

iti  Coi.'iUiouit.  cil.  4  cl  29 


pirce  (|ue  ces  sectaires  no  rc(irocliaient  au- 
cune erreur  à  l'ilt-lise  catholique,  de  la(|uel|(> 
ils  s(>  séparaient  ;  il  n'en  était  pas  de  mémo 
des  iirolestants,  A  (|ui  la  doctrine;  do  l'Egliso 
romaine  paraissait  erronée  en  plusieurs 
points. 

l{cj)onsc  II  est  faux  que  les  schismaliiiiicê 
dont  nous  parlons  n'aient  ro|)roché  aiicuno 
«•rreur  à  l'I'igliscî  calludiquo.  Les  donatiste» 
regardaient  comme  une  erreur  de  penser  (|uo 
les  pécheurs  scandaleux  étaient  mombres  An 
l'Eglise  ;  ils  soutenaient  l'invalidilé  du  b  ip- 
léuie  reçu  hors  de  leur  société.  Les  nova- 
liens  soutenaient  (lue  l'Eglise  n'avait  pas  le 
pouvoir  d'absoudre  les  péclKuirs  cou[)able8 
(le  rechute.  Les  lueileriens  enseignaioiil 
qu'on  ne  devait  pas  recevoir  <à  la  commii- 
mon  ecclésiasticiue  les  évé<iues  ariens,  quoi- 
que pénitents  el  convertis,  «'l  (jue  le  l)ap- 
lème  administré  par  eux  était  absolument 
nul.  Si,  pour  avoir  droit  de  se  séparer  d(; 
l'Egliso  ,  il  suffisait  de  lui  imputer  des  er- 
reurs ,  il  n'y  aurait  aucune  secte  ancienuo 
ni  moderne  qu'on  pût  juslcmenl  accuser  de 
schisme  ;  les  protestants  eux-mêmes  n'ose- 
raient blâmer  aucune  des  sectes  (jui  se  sonl 
séparées  d'eux,  puisque  toutes  sans  excep- 
tion leur  ont  reproché  des  erreurs,  et  sou- 
V(  ni  des  erreurs  très-grossières 

En  elTel,  les  sociniens  les  accusent  d'in- 
troduire le  polythéisme  et  d'adorer  trois 
dieux,  en  soulenanl  la  divinité  des  trois  per- 
sonnes divines;  les  anabaptistes,  de  profa- 
ner le  baplôme,  en  l'aduiinislrant  à  des  en- 
fuits  qui  sonl  encore  incapables  de  croire  ; 
les  quakers,  de  résister  au  S  lini-Esprit,  en 
empêchant  les  simples  fidèles  et  les  femmes 
de  parler  dans  les  assemblées  de  religion , 
lorsque  les  uns  ou  les  autres  sont  inspirés; 
les  anglicans,  de  méconnaître  l'institution  de 
Jésus-t^hrisl,  en  refusant  de  reconnaître  le 
caractère  divin  des  évêques  :  tous  de  concerî 
reprochent  aux  calvinistes  rigides  de  faire 
Dieu  auteur  du  péché  en  admettant  la  pré- 
destination absolue,  etc.;  donc,  ou  toutes 
ces  sectes  ont  raison  de  vivre  séparées  les 
nues  des  autres  el  de  s'anathéma!iser  mu- 
luellement,  ou  toutes  ont  eu  tort  de  faire 
schisme  d'avec  l'Eglise  catholique  ;  il  n'en 
est  pas  une  seule  qui  n'allègue  les  mêiries 
raisons  de  se  séparer  de  toute  autre  commu- 
nion quelconque. 

Un  de  leurs  controversisîes  a  cité  un  pas- 
sage de  Vincent  de  Lérins  ,  qui  dit  (1)  que 
si  une  erreur  e^t  prête  à  infecter  toute  l'E- 
glise ,  il  faut  s'en  tenir  à  l'antiquité  ;  que  si 
l'erreur  etl  ancienne  el  étendue,  il  fuit  la 
ombailre  par  l'Ecriture.  Celle  cilalion  est 
fausse  ;  voici  les  paroles  de  cet  auteur  : 
«  C'a  toujours  été,  et  c'estencore  aujourd'hui 
la  cojitume  des  catholiques  de  prouver  la 
vraie  foi  de  deux  manières,  1°  par  l'autorité 
de  l'Ecriture  sainte;  2"  par  la  tradition  de 
lEglise  universelle  ;  non  que  l'Ecriture  soit 
insuffisante  en  elle-même  ,  mais  parce  que 
la  plupart  interprètent  à  leur  gré  la  parole 
divine,  el  forgent  ainsi  des  opinions  et  des 
erreurs.   Il    faut   donc  entendre  1  Ecriture 


91 


DICTIONNAIHE  DES  HERESIES. 


93 


Kiitilf  (inns  11'  sens  tic  TEglise,  surîoul  (!nns 
les  questions  (jui  servent  de  fondcmenl  <à 
loul  le  dopnio  cnlholi(iue.  Nous  avons  dit 
rncoro  que  (i;in><  l"F.q;Ii.sc  ni^mn  il  f.iul  avoir 
r<^,ird  à  riiniv(Ms.llilé  cl  à  l'anliqnilé;  à  l'n- 
niversalilo,  nlîn  de  ne  pas  rompre  l'unité 
par  un  .'icliisjne;  à  l'anliqnilé.  «afin  de  ne  pas 
|)ii'foier  uise  nouvelle  liérésic  à  Tancicnnc 
religion.  Enfin  nous  avons  dit  que  dans  l'an- 
l^quilé  de  ri'-jîliso  il  faut  observer  deux  cho- 
ses. 1°  ce  qui  a  élé  décidé  autrefois  par  un 
concile  universel,  2"  si  c'est  une  queslion 
p.oiivclle  "inr  l,;qi!elle  il  n'y  a  point  eu  de  dé- 
rision ,  il  laul  consulter  le  senliitienl  des 
rères  qui  ont  toujours  vécu  el  enseigné  dans 
la  coinmtinion  de  l'Eglise,  el  tenir  pour  vrai 
cl  call>;>liqiie  ce  qu'ils  oui  professé  d'un 
consonleinent  unaninie.  »  Celle  règle,  cons- 
tamment suivie  dans  l'Eglise  depuis  pins  de 
dix-sept  si'cles  ,  est  la  condamnation  for- 
melle du  schisme  et  de  tonte  la  conduite  des 
protestants  ,  aussi  bien  que  des  aulies  sec- 
taires- 

Quelques  Ihv'ologiens  ont  distingué  le 
schisifie  (clif  i\' avec  \o  schisme  passif:  parle 
pr(  mier  ils  eniendenl  la  séparation  volon- 
taire dune  partie  des  membres  de  l'Eglise 
d'avec  le  cor[)S,  et  la  résolution  qu'ils  pren- 
nent deux  mêmes  d(;  ne  plus  faire  de  société 
avec  lui  ;  ils  appellent  schisme  passif  hi  sépa- 
ration involontaire  de  ceux  que  l'Eglise  a 
rejelés  de  son  sein  par  l'excommunication. 
Quelquefois  les  conlroversisles  protestants 
ont  voulu  abuser  de  celte  distinction  :  ils 
ont  dit  :  Ce  n'est  pas  nous  qui  nous  sommes 
séparés  de  l'Eglise  romaine,  c'est  elle  qui 
nous  a  rejelés  el  condamnés;  c'est  donc  el'e 
qui  est  coupable  de  schisme ,  el  non  p;;s 
nous.  M, lis  il  est  prouvé  par  tous  les  monu- 
ineiils  historiques  du  temps,  el  par  tous  les 
écrits  des  liitliéiiens  el  des  calvinistes  , 
(in'.ivnnt  l'anatlièmo  prononcé  contre  eux 
par  le  concile  de  Trente  ,  ils  avaient  publié 
«l  répété  cent  fois  que  l'Eglise  romaine  était 
la  iJabylone  de  l'Apocalypse,  la  synagogue 
deSalan,  la  société  de  l'Anlechrisl  ;  qu'il 
l'allail  absolument  en  sortir  pour  faire  son 
salut  ;  en  consé(]uence  ils  tinrent  d'abord 
des  assemblées  particulières  ,  ils  évitèrent 
de  se  trouver  à  celles  des  catholiques  et  de 
prendre  aucune  part  à  leur  culte.  Le  schisme 
a  donc  été  actif  et  Irès-volonlaire  de  leur 
part. 

Nous  ne  prétendons  pas  insinuer  par  là 
que  r^glise  ne  doit  |)oint  exclure  prompte- 
inent  de  sa  communion  les  novateurs  cachés, 
hypocrites  el  perfides  ,  qui,  en  enseignant 
une  doctrine  conliaire  à  la  sienne,  s'obsti- 
nent à  se  dire  callioli(]ues,  enfants  de 
I  Eglise  ,  défenseurs  de  sa  véritable  croyance, 
malgré  les  décrois  .'■olenncls  qui  les  llélris- 
s>oni.  Une  triste  expérience  nous  convainc 
que  ces  hérétiques  cachés  et  fourbes  ne  sont 
|)is  moins  dangereux  cl  ne  font  pas  moins 
de  mal  que  des  ennemis  déclarés. 

•  SCm.^.MI-:  D  ANtiLETElUU:.  Voyez  \>- 
GLi.  ihrtuK. 

•  ^CiUS.MJ.:  DKS  r.UECS.  Vui/rz  Grecs. 

•  Scms.MK   DOCCIDI'Nr.   C'est   la  divi- 


sion qui  arriva  d.ins  l'Eglise  romains  au 
quatorzième  siècle  ,  lorsqu'il  y  cul  deux 
papes  placés  on  même  temps  sur  le  sainl- 
siége  ,  de  minière  qu'il  n'était  [)as  aisé  de 
distinguer  lequel  des  deux  avait  élé  le  plus 
canoniquemcnl  élu. 

Après  la  morl  de  Benoît  XI  en  \"M,  il  y 
eul  succcssivemenl  sept  papes  français  d'o- 
rigine; savoir,  Clément  V  ,  Jean  XXII ,  Bc 
noîl  XII  .  Clément  VI  .  Innocent  VI  ,  Ur- 
bain y  el  Grégoire  XI  ,  qui  tinrent  leur 
siège  à  Avignon.  Ce  dernier  ayant  fait  un 
voy  ge  à  Home,  y  tomba  malade  et  y  monru/ 
le  13  mars  1378.  Le  peuple  romain  ,  très- 
séditieux  pour  lors  ,  et  jaloux  d'avoir  chez 
lui  le  souverain  pontife  ,  s'aS'^embla  tumul- 
tueusement, et  d'un  ton  menaçant  déclara 
aux  cardinaux  réunis  au  conclave,  qu'il 
voulait  un  pape  romain  ou  du  moins  italien 
de  naissance. Conséquemmenl les  cardinaux, 
après  avoir  protesté  contre  la  violence  qu'on 
leur  faisait  et  contre  l'élcclion  qui  allait  se 
faire,  élurent  la  9  avril,  Barthélémy  Pri- 
gnigo.  archevêque  d>  Bari,  qui  prit  le  nom 
d'Urbain  Vî  Mais,  cinq  mois  après,  ces 
mémos  cardinaux,  retirés  à  Anagni  et  en- 
suite à  Fondi,  dans  le  royaume  deNaples  , 
déclarèrent  nulle  l'élection  d'Urbain  M, 
comme  fiilc  par  violence ,  el  ils  élurent  à  sa 
place  Rolxrt,  cardinal  de  Genève,  qui  prit  le 
nom  de  Clément  VU. 

Celui-ci  fui  reconnu  pour  pape  légitime 
parla  France,  l'Espagne,  l'Ecosse,  Iri  Si- 
(ile,  l'île  de  Chypre,  el  il  établit  son  séjour 
à  Avignon  ;  Urbain  VI,  qui  faisait  le  sien  à 
Rome  ,  eut  dans  son  obédience  les  autres 
Etals  de  la  chrétienté.  Celle  division,  que 
l'on  a  nommée  le  (jrand  schisme  d'Occident, 
dura  pendant  quarante  ans.  Mais  aucun  des 
deux  partis  n'était  coupable  do  désobéis- 
sance envers  l'Eglise  ni  envers  son  chef; 
l'un  et  l'autre  désiraient  également  do  con- 
naître le  véritable  pape,  tout  prêts  à  lui  ren- 
dre obéissance  dès  qu'il  serait  ccrlainemcnl 
connu. 

Pendant  cet  intervalle,  Urbain  VI  eut 
pour  successeurs  à  Rome  Boniface  IX,  In- 
nocent \\\  ,  Grégoire  XII  ,  Alexandre  V  et 
Jean  XXIII.  Le  siège  d'Avignon  fut  tenu  par 
Clément  \\\  pendant  seize  ans ,  et  durant 
vingt-trois  par  Bonoîl  XIII  son  successeur. 
En  1V09,  le  concile  de  Pise ,  assemblé  pour 
éteindre  le  schisme,  ne  put  en  venir  à  bout  ; 
vainement  il  déposa  Grégoire  XII,  pontife 
de  Rome  ,  el  Benoît  XIII.  pape  d'Avignon  ; 
vainement  il  élut  à  leur  place  Alexandre  V  ; 
tous  les  trois  curent  des  partisans  ,  et  an 
lieu  de  deux  compétiteurs  il  s'en  trouva 
trois. 

Enfin  ce  scandale  cessa  l'an  11tl7;  an  con- 
cile général  de  Constance,  assemblé  pour  ce 
sujet  ,  Grégoire  XII  renonça  au  pontifical; 
Jean  XXIII, qui  avait  remplacé  .MexandrcV, 
fut  forcé  de  même  ,  et  Benoît  XIII  fui  solen- 
nellement dépoié.  On  élut  Martin  V,  qui  peu 
à  peu  fut  iiniv  erscllemeiil  reconnu  ,  (]ooi- 
que  Benoîi  XIII  ail  encore  vécu  cinq  ans, 
et  se  soit  obsliné  à  garder  le  nom  de  pape 
jusqu'à  la  mort. 


li- 


se 11 


S(!l 


H 


Les  prolcsl.iiih,  lr<>s-,i(t('ntifH  A  n^lcvi-r 
tous  les  sc;iiiiliilfs  (lo  rK^^lisc  roinaiiie ,  oui 
exagéré  les  iiiallifiirs  (jiic  prodiiisil  (('liii-ci  ; 
ils  tliscnl  (pi<i  pondant  l-  siliisine  lonl  scnli- 
tiuMil  (lo  r('li|;i»iii  s'olci'^iiil  on  pUisicnrs  »mi- 
droils,  cl  (il  place  aux  cxciVs  les  plus  scaii- 
(lili'iix;  (pio  le  cl('r;i;6  pcnlil  jusqu'aux 
.ipparcncivs  <l(!  la  religion  cl  tU;  la  dccoiirc; 
t|iic  les  pcisomips  vcrlnciiscs  l'uicnl  (oui- 
mciUécs  de  tloiilcs  <'l  (riii(|iiicliHlcs.  Ils 
ajoulcnl  que  celle  division  des  esprits  |)ro- 
iliiisil  cependant  un  bon  clïel,  puisqu'elle 
porta  ur»  coup  nioilcl  à  la  puissance  des 
papes  (1). 

O  lablcau  poiinail  paraître  resseniblanl, 
si   l'on    s'en     lapporlait   à   plusieurs    écrits 
composés  penlail  \i}  scltisnu:  par  des  auteurs 
passionnés  d  saliiiques,  tels  quci  Nicolis  de; 
démentis  el  d'autres.  Mais,  en  lisant  l'Iiis- 
toire  de  ces  leinps-là  ,  on  voit   (jue   ce,  sont 
«'es  déclanialious  dictées  par  lluaneur  ,  d. mis 
lesquelles  on  trouve  souvi  lU   le  blanc  el  le 
noir  suivant  les  circonstances.  Il  est  certain 
(|ue  le  schisme  causa  des  scandales,  lit  naîlro 
des  abus,   diminua  beaucoup  les  scntÉnienls 
de  religion  ;  mais  le  mal  i»c  fui  ni  aussi  ex- 
cessif ni  aussi  étendu  que  le  prétendent  les 
ennemis  de  l'Eglise.  A  cette  njèine  époqiu;  il 
y  cul   chez  toutes   les  nations   catholiques, 
ilans   les  diverses  obédiences   des  papes   el 
dans  les  différents  étals  de   la  vie,  un  grand 
nombre  de  personnages  distingués  par  leur 
savoir  el    par   leurs   vertus  ;  Mosheim    lui- 
même  en  a  cité  un  bon  nombre  qui  ont  vécu, 
l..nl  suc  la  Un  du  quatorzièuiic  siède  qu'au 
commencement  du  quinzième  ,  et  il  convient 
qu'il  aurait  pu  en  ajouter  d'autres.  Les  pré- 
lendanls   à   la  papaulé  furent  blâmables  de 
nt^  vouloir  pas  sacrifier  leur  intérêt  particu- 
lier et  celui  de  leurs  créatures  au  bien  gé- 
nérai de  l'Eglise;  on  ne  peut  cependant  pas 
les  accuser  d'avoir  été  sans  religion  el  sans 
mœurs.  Ceux  d'Avignon,  réduits  à  un  revenu 
très-mince,  firent,  pour  soutenir  leur  dignité, 
un  trafic  honteux  (tes  bénéfices,  et  se  mirent 
au-dessus   de   toutes  les  règles;  c'est  donc 
dans  l'egiise  de  France  que   le  désordre  dut 
être  le  plus  sensible  :  cependant  ,  par  ['His- 
toire de  iEijlise  gallicane,  nous  voyons  que 
le  clcigé  n'y  élait  généralement   ni  dans  l'i 
gnorance  ni  dans  une  corruption  incurable, 
puisque   l'on  se  sert  dos   clameurs   mêmes 
du  clergé  ,   pour   prouver  la   grandeur  du 
mal. 

D'ailleurs,  en  l'exagérant  à  l'excès,  les  pro- 
testants nous  semblent  aller  directement 
contre  l'intérêt  de  leur  système  ;  ils  prou- 
vent, sans  le  vouloir,  de  quelle  importance 
est  dans  l'Eglise  le  gouvernement  d'un  chef 
sage,  éclairé,  vertueux,  puisque,  quand  ce 
secours  vient  à  manquer  ,  tout  tombe  dans  le 
désordre  el  la  confusion.  Les  hommes  de 
bon  sens,  dil  Mosheim  ,  apprirent  que  l'on 
pouvait  se  passer  d'un  chef  visible  ,  revêtu 
d'une  suprématie  spirituelle  :  on  peut  s'en 
passer  sans  doute,  lorsqu'on  veut  renverser 
le  dogme  ,  la  morale,  le  culte,  la  discipline, 
comme  ont  fait  les  protestants  ;  mais,  quand 

(l)  Moilieim,   Hisl.  I^rclùs.,  siv*"  siède,  pari,  ii,  cli.  2, 


on  veut  les  conserver  tels  que  les  apAIres  les 
ont  établis,  on  sent  le  bestiin  d'un  chef;  uni; 
cxpéiicnce  de  dix-sepl  siècles  a  dû  suffire 
pour  nous  l'appretidi'e. 

•    SCIlOI/rriNIl'NS.    sectcî    nouvelle,  n'e 
du  [troteslanlisMie  en  II<>ll.nid>'.  Formée  sous 
l'iiispiralion   du    poéllit    Itilderdjk,    mort  (Ml 
IH't'i,  elh;   proclama    qiK!    la   b.ise   de  louliî 
sociélé   devait  être  l'Fvangile  ,   et  <her(  lia  à 
établir  nue    espèc*;    «le  théo«ralie.    Piopagéi; 
par  le  juif  converti    Dacosta  ,   |)rof«vsseur    à 
Amsterd  lin  ,  et  par  Cappadoce,  médecin  à  la 
Haye  ,    ré«;ole    fut    bientôt    une    si  etc.    Elle 
adopta    la   profession  de    foi   du    synode  «le 
Doidrecht,  tenu  vu  KilS  et  lOlî),  pro!e'«tanl 
contre  le  synode  «le  1816  (\\ù  «léclara  <|U(!  Ici 
ministres  n'élai«'nt  tenus  de  jurer  les  formu- 
les du  synode  de,    Dordrechl  («u'avec  rcilric- 
lion  et  "autant  qu'ils    ne  les  croyaient  pas 
contraires  à   la   consci<'nc«'.   Ce  synode,    en 
annulant  les  formules  de  16!!-i,  fit  prévaloir 
le  syslème  diiulilîér«Mice  suivi  par  beaucoup 
de  minisires,   lesquels,  au  fond,  sont  soci- 
niens,  à   tel   point  qu'en    1834.  il  n(î  restait 
[.lus,  à  Leyde,  qu'un  seul  professeur  «|ui  ne 
le  fût  pas.  Ce  fut  sans  doute  celle  «léfeciion 
qui,  réveillant  le  zèle  des  proteslanls  sincè- 
res,  donna   lieu  aux   progrès  des  sectaires 
nouveaux  ,     persuadés    qu'ils    étaient   plus 
orthodoxes  ,   plus   rigides  ,   plus  calvitiisles 
«jue   le  commun  des  réformés.  Deux  jeuties 
pasteurs,  de  Cock  et  Schollen,  auxquels  se 
joignirent  plus  tard  trois  autres,  déployèrent 
l'étendard  du    puritanisme.  Il   est  à  remar. 
quer,  en  effet,  que  la  secte  forme  deux  bran- 
chcs  distinctes  :  l'une   qui  a  pour  chef  Da- 
costa, et  l'autre  Schollen.  Les  partisans   de 
Dacosta  admeltenl  la  divinité  de  Jésus-Christ 
et  montrent  plus  de  régularité  dans  les  pra- 
tiques de  religion;  mais  ils  ne  se  séparent 
point  de   l'Eglise  élablie,  qu'ils  veulent  ré- 
former et   non   renverser.  Les  scholténiens, 
au  contraire,  sont  sortis  de   l'Eglise  domi- 
nante, qu'ils   regardent  comme  défigurée  el 
corrompue.  Le  premier  acte  de  séparation 
complète  des  vrais  réformés ,  car  c'est  ainsi 
qu'ils   se  nomment,  fut  signé  le  13  octobre 
183i,  et   le  1"  novembre  une  proclamalion 
oxhorla  les  adeptes  à  suivre  cet  exemple.  Le 
clergé  protestant  ,   frappé  au  cœur  par  ses 
propres  enfants  ,  jeta   un  cri   d'alarme,   et 
provoqua,  de  !a  pari  du  synode  génécal  qui 
s'assemble  annuellenicnî  à  la  Haye,  des  me- 
sures de  répression  contre  l'audace  toujours 
croissante  des  nouveaux  puritains.  En  con- 
séquence ,  ils  furent  exclus  de  la   commu- 
nion du  culte  établi.   L'Etat  et   l'Eglise    se 
prêtant  secours  ,  le  gouvernement  donna  des 
ordres  rigoureux  contre  les  dissidents;  el  le 
synode  ,  non-seulement  lança  la  censure  oc- 
ciésiaslique  contre  les  vrais  réformés  et  ôla 
à  leurs  chefs  le  caractère  de  pasteurs;  mais, 
sur  le  motif  que  les  temples  prolestants  sont 
à  l'Usage  exclusif  du  cuite    officiel,  ordonna 
l'évacuation   de   ceux  que  conservaient  les 
coujmunes   schismaliques.  Comme  elles  re- 
fusèrent  de  les  livrer  ,  on  recourut  à   l'ein- 
ploi  de  h  force.  Les  nouveaux   religionnai- 

§  IB. 


95 


DICTIONNAIRE  DES  HERESIES. 


!>fi 


rc.$,  poursuivis  do  (ou(o  pirt,  so  réuniront 
dans  lies  maisons  partifuliorrs ,  dans  des 
grangos  cl  môme  on  plein  air.  Non  conlenl 
d'avoir  réduit  les  vrais  réformés  à  col  élal 
d'isolr-nuMil,  le  pouvcrncinonl ,  à  l'rffcl  d'oni- 
péchorloule  prcdicalion  do  leur  pari,  s'arma 
de  l'an.  291  du  code  piMUil  français,  encore 
en  vigueur  dans  ce  pays,  el  le  minislôrc 
public  poursuivit  sans  rolûche  les  nouveaux 
sectaires  du  cliof  d'association  illégale  de  plus 
de  vingt  personnes.  Ceux-ci  ,  frappés  dans 
leur  patrie,  inlénssèronl  eu  leur  faveur  les 
protoslants  élrangers.  Des  pasteurs  du  can- 
ton de  \  aud  réclamèrent  pour  eux,  cl  une 
réunion  de  ministres  dissidents  à  Londres 
leur  donna  aussi  des  preuves  de  sympathie. 
'SCnWENKFELDlENS,héréliques,qui  fu- 
ronl  ainsi  nommés  parce  (ju'ils  avaient  pour 
chef  un  certain  Schwenkleldius  ,  qui  ensei- 
gnait entre  autres  erreurs  (jne  .lésus-Christ 
avait  apporté  son  corps  avec  lui  du  ciel  ,  et 
qu'après  son  ascension  ,  son  humanité  ctail 
devenue  Dieu. 

•  SKCTAIIŒS.  C'est  le  nom  général  que 
l'on  donne,  dans  quelque  religion  que  ce 
soit  ,  à  ceux  qui  s'éloignent  de  la  commune 
façon  de  penser  et  du  ch<f  commun,  pour 
suivre  les  opinions  d'un  maître  particulier. 

*  SECTE,  société  de  p'usiours  personnes 
qui  s'écartent  des  dogmes  universellement 
reçus  dans  la  religion  véritable;  et  s'atta- 
chent à  soutenir  des  opinions  nouvelles  el 
erronées.  La  plupart  des  sectes  qui  se  sont 
élevées  dans  la  religion  calholique,  depuis 
la  naissance  du  christianisme  jusqu'à  nos 
jours,  ont  chacune  leur  article  parliculicr 
dans  ce  Dictionnaire. 

SECUNDIN  ,  philosophe  d'Afrique  ,  qui 
parut  \crs  l'un  405  cl  défendit  les  erreurs  de 
Ma  nés. 

SECUNDUS,  disciple  de  Valcntin  ,  changea 
quelque  (hose  dans  le  nombre  et  dans  le 
système  de  la  génération  dos  Eons  ;  mais  les 
changements  dans  ces  sortes  de  systèmes 
sont  si  arbitraires  et  tiennent  à  des  conjec- 
tures si  minces  et  à  des  raisons  si  frivoles 
qu'il  est  inutile  de  suivre  ces  détails  (1). 

SEGAKEL  ou  Sagarel  (Georges)  était  un 
homme  du  bas  peuple,  sans  connaissances 
cl  sans  lellres,  qui,  n'ayant  pu  être  reçu  dans 
l'ordre  de  Saint-François,  se  fil  faire  un  habit 
.«eniblable  à  celui  dont  on  habille  les  apôîres 
dans  les  tableaux;  il  vendit  une  petite  maison 
qui  faisait  toute  sa  fortune,  en  distribua  l'ar- 
gent, non  aux  pauvres,  mais  à  une  Iroujje 
de  bandits  el  de  fainéants. 

Il  se  proposa  de  vivre  comme  saint  Fran- 
çois el  d'imiler  .lé^us-Christ. 

Pour  porter  encore  plus  loin  que  saint 
François  la  ressemblance  avec  .lésusCbri.st, 
il  se  fil  circoncire,  so  fil  oinmaillotlor.  fut  mis 
dans  un  berceau  el  voulut  être  allaité  par 
une  femme. 

La  canaille  s'attroupa  autour  de  ce  chef 
digne  d'elle  cl  forma  une  société  d'hommes 
qui  prirent  le  nom  d'aposloli(iues. 

(1)  »:(>i'li..  liT>r.  32.  Pliilasir.,  Ii.tp.  40 

i^j  i\ji.il.  Alex,  iii  sa'i-.  xin,  xiv.   D'Ai^ciiirt-,  Coliccl. 


C'étaient  des  mendiants  vagaboinls  (jui  pré- 
t(Mulaient  que  tout  était  commun,  el  même 
les  femmes;  ils  disaient  (|ue  Dieu  le  Père 
avait  gouverné  le  monde  avec  sévérilé  el 
justice;  que  la  grâce  et  la  sagesse  avaient 
caraciérisé  le  règne  de  .lésus-Christ;  mais 
que  le  règne  de  Jésus-Christ  était  passé  et 
qu'il  avait  été  suivi  de  celui  du  Sainl-Espril, 
qui  est  un  règne  d'amour  et  de  charilé  ;  sous 
ce  règne,  la  charité  est  la  seule  loi,  mais  une 
loi  qui  oblige  indispensablement  el  qui  n'ad- 
met point  d'exception. 

Ainsi,  selon  Begarel,  on  ne  pouvait  refuser 
rien  de  ce  qu'on  demandait  par  charilé;  à  ce 
seul  mol,  les  sectateurs  de  Sogarel  donnaient 
tout  ce  qu'ils  avaient,  même  leurs  femmes. 

Sogarel  fil  beaucoup  de  disciples;  l'inqui- 
sition le  fit  arrêter,  cl  il  fut  brûlé;  mais  sa 
secte  ne  finit  pas  avec  lui;  Dulcin,  son  dis- 
ciple, so  mit  à  la  léle  des  apostoliques.  Voyez 
cet  article  (2). 

SÉLEUCUS,  philosophe  de  Galatic,  qui 
adopta  les  erreurs  d'Hermogène.  Il  croyait 
que  la  matière  élait  éternelle  et  incréée 
comme  Dieu  ,  el  que  les  anges  formaient 
l'âme  avec  du  feu  cl  de  l'esprit;  c'est  le  fond 
du  système  de  Pylhagore;  nous  avons  réfuté 
ces  deux  erreurs  à  l'article  Hermogène  et  à 
l'article  Matérialistes  (3). 

SEMI-AUIENS;  c'est  le  nom  que  l'on  donna 
à  ceux  qui  disaient  que  Jésus-Christ  n'était 
pas  consubslanliel,  mais  qui  reconnaissaient 
qu'il  était  d'une  nature  semidable. 

SEMI-PELAGLVNL^ME;  le  mol  seul  fait 
entendre  que  c'était  un  adoucissement  du 
pélagianisme;  voici  l'origine  de  celle  erreur. 

Les  pélagions,  forcés  successivement  de 
reconnaître  le  péché  originel  el  la  nécessilé 
d'une  grâce  inlérieu'  e,  mais  voulant  toujours 
faire  dépendre  de  l'homme  son  salut  et  sa 
vertu,  avaient  prétendu  que  celle  grâce  de-- 
vait  se  donner  aux  mérites. 

Saint  Augustin  avait  combattu  celle  der- 
nière ressource  dans  ses  ouvrages  contre  les 
pélagio ns;  mais  cependant  le  concile  d' A  friqu(! 
n'avait  prononcé  rien  expressément  sur  cet 
objet,  soit  (|ue  saint  Augustin,  qui  fut  l'âtrïc 
de  ce  concile,  trouvât  (jue  la  matière  n'éiait 
pas  encore  cclaircie  el  craignît  de  f.iirc  naître 
de  nouvelles  difficultés  capables  de  retarder 
la  condamnation  des  pélagions  et  do  leur 
fournir  un  nouvel  incident  sur  lequel  il  y 
aurait  encore  à  disputer  et  qui  est  en  effet 
enveloppé  de  ténèbres;  soil  enfin  que  les 
pélagions  eux-mêmes  aient  reconnu  une 
grâce  indépendante  do  nos  mérites  et  n'aient 
différé  sur  ce  point  des  calholi(iues  qu'en  ccî 
qu'ils  ont  cru  que  celle  grâce  consistait  dans 
les  dons  naturels. 

Celle  espèce  d'omission,  quelle  qu'en  soil 
la  cause,  put  faire  croire  que  l'Eglise  n'avait 
défini  contre  les  pélagiens  que  le  péché  ori- 
ginel, riiiipos>il)ililé  de  vivre  sans  poché  cl 
la  nécessité  d'une  grâce  intérieure  ;  el  (lu'olle 
avait  laissé  indécise  la  question  de  la  gra- 
tuité de  la   grâce,  comme  elle  avait  laissé 

Jiid..  I.  !.   i>.  272    IJaiiia'd,  :ul  an.  lôOS,  ii.  9. 
13J  l'iiilnfclr  .  iiar.  tii 


07                              BI'M  SF,M                                 'J:1 

iii(l(Mis('S  (liflY'rontcs  (|ii('s(i<)iis  (Hii   s'claicnl  sur  cet  rx('m|)Io  m/'iiic,  (luc  la  (IiIïïtc'k  «;  do 

clcvôcs  CMilio  Ic8  |)('!l.i^;i<'iis  ri  les  c.illioliiHK'S  leur  sorl  n'csl  I'(>iivim;^('  ni  il(!  leurs  cirirls, 

dans  W  cours  de  leurs  disputes;  le  do^mc  de,  ni  do  lotir  volonlé,  mais  do  la  uiiséricKidc  tJc 

la  ^çraluilo  do  la  j^iàc.o  put  dinu;  no  parallro  Diou  |l). 

(ju'unc  <iu('sli()u  ])rol>léni,ilt(iiH'.  il    olahlil    les    ni/^tucs    priiici;  os    d.ius    sa 

Siiul  Au^,'usliu  avail  copondanl  lrail6  cotlo  lollro  à  Vital;  il  par.ill  daltord  y  .in^aulir  I  • 

(|ut'>>lii)u  dans  ses  livr<îs  sur  la  ^ràco  <l  sur  libre  arbitre;  il   le  conipare  .lu  iilirrr  ;irl)ilr(r 

!(•  libre  arhilre,  (Lins  son  livre  sur  la  c<)rru|)-  des   douions,  il    enseimi(î   (pi'il    no   r.iul    ();is 

liun  ol  sur  la  t;râio  el  d  ins  sa  lettre  à  Si\le.  croire  «pio  Dieu  v^^uiil(î  sauver  tous  les  lio.n- 

II  avail  prou\é  la  j;ratuilé  do  la  {.-irâee  par  mes  el  donne  dilYéreules   expliialinns  p<»ur 

les  pass;i<;('s  de  riicriture  (jui  disent  (jue  nous  l.iir.-   voir  (|uo  ciiUcî    voloulé  do  iJieu    n'ein- 

n'avons  rien  que  nous  n'ayons   reçu,  (|uo  ce  brasse  pas  tous  les  hommes, 

n'est  pas  nous  (|iii  disci-riions  ;  l'exiMuple  de  II  eiisei};iu^  (1U(!  c'est  Dieu   (|ui  pr<';p.'ir(!  la 

Jacob  cl  d'Esaii  servait  de  base  à  sou  senti-  volonté  et  (|ui  la  (ait  voulante,  (|ui  la  cliaii|;o 

inenl.  par  sa  toulc-ptlis^aute  volonté;  si  cela  n'était 

Pour  répondre  aux  (liflieullés  des  pélagions  pas  ainsi,  pouriiuoi  rotiierciorait-on  Diou? 

coulrecesprincipes, et  |)ourjuslilierla  justice  Les  ouvra;ï(îs  do  saint  Au;^uslin   p;irur(;iit 

de  Dieu,  il  avait  eu  recours  à  la  comparaison  déiruirc   la    liberlé  el  désespéran's  [)our  les 

du   polior,   (jui  fait  de   la    inèino   masse  des  hommes;  dos   moines  du  mont  Adrumol  on 

vases  d'Iionueur  cl  des  vases  d'ignominie.  conclurent  (|uo,   tout  dé[)cndanl  de  Dieu,  on 

linfin,   il   avail  prétendu  (lue  si   l'homme  no  pouvait  reprendre  ceux  ijui  u'observaionl 

élait   l'arbitre  de  son  salut,  ou    portail   des  pas  la  réjj;lc. 

alleiules  au  dogme  de  la  touic-puissanee  de  Saint  Augustin,  pour  détromper  ces  moines. 

Dieu  sur  le  cœur  de  riiomme.  Dieu  ayant  fait  leur  écrivit  le  livre  De  la  Carrecliou  et  de  la 

tout  ce  (ju'il  a  voulu  dans   le  ciel   et  sur  la  Grâce;  il    y   confirme   cci    principes    sur  la 

terre,  coaimcut  C.iiro  dépendre  de  l'homme  préilcstinalion,  sur   la  nécessité  *l(!  la  grâce 

son  salut?  Il   fallait   donc  reconnaîlre  une  prévenante  et  gratuite,  sur  la   faiblesse  de 

prédostination    indépendante    de    l'homme  ,  l'homme;   il   dit    que   Dieu  a  prédestiné  les 

sans  que  celui  qui  n'était  pas  prédestiné  eût  hommes  au  salut  do  toute  éleruité,  sans  au- 

droil  de  se  plaindre.  Dieu,  selon   saint  Au-  cuno   pré\ision  de   leurs  bonnes  œuvres  et 

gusiin,  en  couronnant  nos  mériles  couronne  sans   avoir  aucun  motif  que  sa  grâce  el  sa 

ses  dons;  ceux  qui  seront  damnés  le  seront  miséricorde. 

ou  pour  le  péché  originel,  ou  pour  leurs  La  célébrité  que  saint  Augustin  s'était 
propies  péchés.  acquise  dans  l'affaire  des  pélagiens  répandit 
bils  sont  des  vases  de  perdition,  ils  ne  ses  ouvrages;  mais  beaucoup  de  personnes 
doivent  pas  se  plaindre,  parce  qu'ils  sont  considérables  par  leurs  lumières  et  parleur 
tires  de  la  masse  de  perdition,  comme  ceux  piété  furent  choquées  de  la  doctrine  de  saint 
qui,  tires  de  cette  même  masse,  deviennent  Augustin,  el  crurent  que  ce  Père  faisait  dé- 
des  vases  de  miséricorde  ne  doivent  point  pendre  le  sort  des  hommes  après  cette  vie 
s  enorgueillir.  jj'yp,  décret  absolu  de  Dieu,  porté  de  toute 
Mais  pourquoi  Dieu  delivrc-l-il  l'un  plutôt  éternité.  Celte  doctrine  parut  dure  el  con- 
que l  autre;  traire  surtout  à  la  doctrine  des  Pères  grecs, 
baiiit  Augustin  repond  a  celle  difficullé,  qui,  ayant  eu  à  disputer  contre  iesmani- 
que  cesl  un  mystère,  et  qu  il  n'y  a  point  chéens ,  les  marcioniles  el  les  philosoph  s 
d  injustice  en  Dieu;  que  ses  jugements  sont  fatalistes,  paraissaient  plus  opposés  à  ce  dé- 
impenetrables,  mais  pleins  de  sagesse  et  d'é-  cret  de  sauver  les  hommes  aniécédemmeut 
^^"t?''"  et  ^  toute  prévision  de  leurs  mérites. 

hn  effet,  disait  saint  Augustin,  si  c'est  par  Cassien,  qui  avail  passé  sa  vie  en  Orient, 
grâce  qu  i!  délivre,  il  ne  doit  rien  à  ceux  où  il  avait  beaucoup  lu  les  Pères  grecs  «l 
qu  il  ne  délivre  pas,  et  c'est  par  justice  qu'ils  surtout  saint  Chrysoslome,  fut  choqué  do 
sont  condamnes.  ce  décret  absolu  ;  il  communiqua  ses  difficul- 
Que  ceux  qui  prétendent  que  Dieu,  par  c^  tés,  et  l'on  examina  ce  décret  absolu.  On 
choix,  est  accepteur  de  personnes,  nous  crut  que  saint  Augustin,  dans  ses  derniers 
disent  quel  est  le  mérite  de  l'enfant  d'un  in-  écrits  contre  les  pélagiens,  éiail  allé  au  deià 
lideic  ou  d  un  méchant  qui  est  baptisé,  tandis  de  ce  que  l'Eglise  avait  décidé,  puisqu'elle 
que  .ehis  d'un  père  homme  d,'  bien  cl  d'une  n'avait  pas  décidé  la  graluiié  delà  grâce;  on 
mère  verlueuse  périt  avant  qu'on  puisse  lui  regarda  le  scntimenlde  saint  Augustin  commo 
administrer  le  bapléme.  Il  faut  donc  s'écrier  une  opinion  problématique, 
avec  I  apôlre  :  O  proloudeur  des  jugements  On  reconnut  donc  conlrs  les  pélagiens  le 
UeUieuletc.  péché  originel  et  la  nécessité  d'une  grâce 
Ouo  diront  les  défenseurs  du  mérite  de  intérieure  ;  mais  on  regarda  comme  une 
Ihoinmc,  a  I  exemple  de  Jacob  et  d'Esau,  question  la  c;iuse  pour  laquelle  C'ite  grâce 
que  Dieu  avait  choisis  avant  qu'ils  eussent  s'accordait  aux  uns  et  se  refusait  aux  aulres 
lait  rien  de  bien  et  de  mal  ?  Diront-ils  quo  Ou  porta  donc  les  yeux  sur  ce  redoutable 
cesl  le^  bien  ou  le  mal  que  Dieu  avail  i)révu  mystère;  on  envisagea  l'humanité  plongéiî 
*^\i  'î"^"'^'  dans  les  ténèbres  et  coupable,  el  l'on  cher- 
Mais  alors  saint  Paul  avait  tort  de  dire,  cha  pourquoi  parmi   les   hommes  quelques- 

(1)  lipisi.  aJ  Sixl. 


Î19 


DICTIONNAIRE  DES  HERESIES. 


loa 


uns  avaîcnl  la  grâce  ,  tanJis  qu'une  infinilé 
dnntros  ne  l'avaieiU  pas 

Saint  Auguslin  ,  uiiiqiiomont  occupé  du 
coin  d'élablir  la  graluilé  delà  5;râciî,d'a- 
haisscr  le  libre  arbilie  orgueilleux  el  de 
faire  dépendre  riiominc  de  Dieu  ,  croy.iil  ne 
pouvoir  Irouvcr  celle  raison  dans  l'homnie 
el  la  supposait  dans  la  volonté  do  Dieu. 

Mais  il  rcslail  dans  celle  décision  un  côlé 
obscur;  car  pourquoi  Dieu  veut-il  donner 
la  grâce  à  lun  plutôt  qu'à  laulre? 

Vouloir,  c'est  choisir,  c'est  préférer  :  toute 
préférence  est  impossible  entre  des  objets 
absolutnenl  égaux;  les  hommes  plongés 
dans  la  masse  de  perdition  ,  cl  avant  qu'ils 
aient  fait  quelque  action  personnelle  ,  sont 
al)solumenl  égaux.  Dieu  ne  peut  donc  en 
préférer  un  à  l'autre  par  un  décret  antérieur 
à  l(~ur  mérite  personnel  ,  et  cette  prélércnce 
ne  serait  point  différente  de  la  fatalité  aveu- 
gle ou  da  hasard 

Dieu  veut  que  tous  les  hommes  soient 
sauvés  ;  or,  comment  cel.i  sirail-il  vrai  si 
Dieu,  par  un  décret  éternel  el  absolu,  avait 
choisi  quelques  homuies  pour  être  sauvés, 
s.ins  aucun  égard  à  leurs  mérites,  et  s'il  avait 
laissé  tous  les  autres  dans  la  masse  de  per- 
dition? Il  faut  donc  reconnaître  que  la  pré- 
destination cl  la  vocation  à  !a  grâce  se  font 
en  vue  des  mérites  de  l'homme. 

L'Ecriture  nous  apprend  que  Jésus-Christ 
est  mort  pour  tous  les  liommes;  (}uc  c-îmino 
tous  les  hommes  sont  morts  en  Adam  ,  tous 
aussi  sont  vivifiés  en  Jé^us-Christ. 

On  ne  peut  dire  {jue  saint  Paul  ail  enlcndu 
par-là  qu'une  partie  du  genre  humain  pou- 
vait recevoir  le  salut  par  Jésus-Christ;  car, 
afin  que  son  opposition  de  Jésus-Christ  à 
Adam  soit  juste  ,  il  faut  nécessairement  que, 
comme  tous  les  homnies  ont  reçu  un  principe 
de  corruption  el  de  mort  en  Adam,  ils  trou- 
vent en  Jésus-Chrisl  un  principe  de  résur- 
rection et  de  vie  <iuils  peu^ent  se  préparer 
à  recevoir;  c.jr  le  libre  ail)ilrc  n'étant  pas 
éleinl  dans  Ihomme  ,  il  peut  au  moins  con- 
naître la  vérité  de  la  religion  ,  désirer  la 
sag'sse  el  se  disposer  à  la  recevoir  par  ce 
dernier  mouvement,  qui  serait  cependant 
stérile  cl  insuffisant  si  la  grâce  no  s'y  joignait 
pas. 


blême  sur  lequel  on  se  partagea  sans  rom- 
pre, ou  sans  se   séparer  de  communion,  et   , 
le    semi-pélagianisme    fut    adofté    par    dea   ' 
hommes  célèbres  par  leurs  lumières  autant 
que  par  leur  piélé:  tels  furent  Fau>te,  Gen- 
nade,  Cassien,  etc. 

Il  y  avait  d'ailleurs  des  personnes  qui  , 
sans  prendre  parti  sur  la  gratuité  de  la 
grâce,  étaient  cho(ju6es  du  décret  absolu  que 
saint  Augustin  semblait  admettre  (2). 

Saint  Auguslin  ,  dans  son  livre  de  la  Pré- 
destination et  dans  celui  du  don  de  la  Persé- 
vérance, justifia  son  sentiment  sur  la  gra- 
tuité de  la  grâce  et  sur  la  prédestination  :  il 
fit  voir  qu'elle  était  clairement  enseignée 
dans  riicrilure;  qu'elle  n'était  point  injuste 
puisque  Dieu  ne  devait  ni  la  grâce  de  la 
vocaiion  ,  ni  le  don  de  la  persévérance;  que 
les  hommes  naissant  pécheurs  el  privés  de 
la  grâce,  il  ne  pouvait  jamais  y  avoir  de 
proportion  entre  leurs  actions  et  la  grâce  , 
qui  est  un  don  surnaturel;  que  la  grâce  el 
la  vie  éternelle  étaient  souvent  accordées  à 
des  enfants  qui  n'avaient  aucun  mérite;  (ju'il 
y  en  avait  d'autres  enlevés  de  cette  vie  pen- 
dant qu'ils  étaient  justes  pour  prévenir  leur 
chute;  que  par  conséquent  ce  n'étaient  ni 
les  mérites  des  hommes  ,  ni  la  prescicncL'  de 
l'usage  qu'ils  devaient  faire  de  la  grâce  qui 
déterminaient  Dit  u  à  accorder  la  grâce  aux 
uns  plutôt  qu'aux  oUtres;  que  l,i  raison  de  la 
préférence  que  Dieu  donnait  à  un  honinn; 
sur  un  autre  était  un  mystère;  (ju'on  pou- 
vait en  chercher  les  raisons  el  (ju'il  les 
adopterait  .  pourvu  qu'elles  ne  fiissent  con- 
traires ni  à  la  gratuité  de  la  grâce,  ni  à  la 
toute-puissance  de  Dieu. 

Saint  Augustin  ne  i)rétend.iil  donc  pas  que, 
pour  défendre  la  graluiiéde  la  grâce  el  de  la 
prédestination, il  fût  indispensable  de  suppo- 
ser que  Dieu,  par  un  décret  absolu  et  sans 
aucune  raison,  avait  arrêté  de  toute  éter- 
niléde  damner  les  uns  el  de  sauver  les  autres; 
la  prédestination, selon  saint  Auguslin,  pou- 
vait donc  n'avoir  pour  principe  ni  un  décrit 
absolu  de  Dieu  ,  ni  les  ujéritcs  des  hommes  , 
mais  une  raison  absolunienl  différente;  car 
qui  peut  dire  qu'il  connaît  tous  les  desseins  de 
Di  u? 

Il  y  a  donc  un  milieu  entre  le  décret  ab- 


Lorsqu'on  pri  ssail  les  semi-pélagiens  par     soin  qui  avait  rcvullé  les  semi-pélagiens  el 


rEi)îire  de  saiol  Paul  aux  lîomains  ,  ils 
avouaient  (ju'ils  ne  découvraient  rien  qui 
les  salisflt  sur  plusieurs  endroits  de  celte 
Epître;  mais  ils  croyaient  que  le  plus  sûr 
était  (le  se  taire  sur  ces  ohjels  qu'il  est  ini- 
possible  à  l'esprit  humain  de  pénétrer;  ils 
soutenaient  que  le  senîimenl  de  saint  Au- 
gustin anéantissait  les  exhortations  des  pré- 
dicateurs el  l'édification  publicjue  ;  que  (luaiul 
il  serait  vrai  ,  il  ne  f.illail  pas  le  publier, 
parce  qu'il  était  dangereux  de  prêcher  une 
doctrine  que  le  peuple  ne  comprenait  pas, 
et  (ju'il  n'y  avait  aucun  péril  à  s'en  taire  (1). 
'  L'on  n'avait  point  delini  contre  les  pélagieiis 
la  gratuité  de  la  grâce;  le  senîimenl  des 
semi-pélagiens  fut  donc  une  espèce  de  pro- 


ie sentiment  qui  altribiiait  la  prédestination 
aux.  mérites  des  hommes;  mais  les  hommes 
de  parti  ne  voient  jamais  de  milieu  entre 
leur  sentiment  et  celai  de  leurs  adversaires  : 
le  semi-pélagianisme  continua  donc  à  faire 
du  progrès. 

Les  disputes  furent  vives  et  longues  entre 
les  semi-pélagiens  et  les  disciples  de  saint 
Auguslin  :  les  papes  Colestin,  Gclase,  Uors- 
mi.xlas,  d(>fendirent  la  doctrine  de  saint  Au- 
gustin; mais  le  semi-pélagianisme  dominait 
encore  dans  les  Gaules,  el  la  doctrine  desaint 
Augustin  y  était  combattue  par  beaucoup  de 
monde. 

Oésairc  voyant  (|uc  ce  parti  était  trop 
puissant  pour   être  abattu  par  les  disciples 


Mj  Prosjit.T,  Cj»  aj  Aug.  li.Lr.,  cp,  aJ  Au;î 


(1)  Ibid. 


101  SKP 

(le  saint  Augustin  ,  <Mit  recours  nu  papn  Fi'- 
lix  IV,  qui  lui  envoya  des  exirails  des  ou- 
vraj^cs  do  saiiil  Auguslin. 

llésairc  uo  tarda  pas  A  on  fairo  usago  :  le 
paliicd  Lilx^ro  liisail  A  Orange  la  d^ilicacn 
d'une  église;  (lésairc,  qui  6lail  ami  de  Lil)(>r(! 
cl  qui  avait  un  grand  erédil  sur  son  esjjril 
depuis  qu'il  l'avait  guéri  d'uiu;  maladie,  alla 
à  la  cérémonie  de  celle  dédicace.  Douze  autres 
évé(|uos  qui  étaient  aussi  à  celle  cérémonie, 
ayant  parlé  des  uKitiéros  de  la  grAce,  s'assem- 
hlérentel  approuveront  les  articles  qui  avaient 
été  envoyés  à  Oîsaire  par  le  pape  Kélix  :  c'est 
telle  assemblée  <iu'on  nomme  le  second  con- 
cile d'Orange;  il  était  composé  de  douze  évo- 
ques, et  huit  laïques  y  assislôrenl. 

Ceconcile  publiavingl-cint] canons, qui  for- 
ment une  des  plus  belles  décisions  (jue  l'ii- 
glise  ait  faites. 

On  décide  dans  ces  cmons  le  dogme  du 
péché  originel  ,  la  nécessité  ,  la  gratuité  de 
la  grâce  prévenante  [)()ur  le  salut;  ou  y  con- 
damne toutes  les  finesses  et  tous  les  subter- 
fuges des  scmi-pélagions  ;  ou  réj)onJ  aux 
rei)r()ches  qu'ils  l'.iisaient  aux  catho!i(jues 
de  délruirc  le  libre  arbitre,  d'introduire  le 
destin. 

r.e  concile  déclare  que  tous  ceux  qui  sont 
baptisés  peuvent  cl  doivent,  s'ils  veulent, 
travaillera  leur  salut;  que  Dieu  n'a  prédes- 
tine personne  à  la  damnation  ,  et  on  dit  ana- 
thème  à  ceux  (]ui  sonl  dans  cette  opinion, 
sans  que  ce  sentiment  puisse  préjudicier  à 
ia  doctrine  de  ceux  qui  enseignent  que  c'est 
Dieu  (lui.  nous  inspire  par  sa  grâce  le  com- 
inencemenl  de  la  foi  et  de  l'amour,  qui  esl 
auteur  de  notre  conversion. 

Lors(iue  le  concile  fui  lini  ,  saint  Césaire 
en  envoya  le  résultai  au  pape  Félix  IV; 
mais  Félix  étant  mort  avant  qu'il  eût  reçu 
les  lettres  du  concile  d'Orango  ,  Bonil'ace  II, 
qui  lui  succéda  ,  approuva  ces  canons.  On 
trouve  sa  leître  à  la  suite  du  concile,  ou  à  la 
têle  de  plusieurs  manuscrits. 

Césaire  mourut  vers  la  fin  du  dixième 
siècle  ,  et  le  scnii-pélagianisme  diminua  in- 
feensiblcment. 

Le  scmi-pélagianisme  était  surtout  puis- 
sant parce  qu'il  s'était  attaché  un  grand 
nombre  de  personnes  qui  n'approuvaient 
pas  le  décret  absolu;  lorsque  l'Eglise  cul 
condamné  ce  sentiment,  toute  celle  portion 
abandonna  le  parti  semi-pélagien,  qu'elle  ne 
regardait  ^ue  comme  un  parti  opposé  au 
décret  absolu  et  qui  défondail  la  liberté  contre 
les  défenseurs  de  la  fatalité  (1). 

*  SÉPARATISTES.  Ce  nom  fut  donné,  en 
Angleterre,  à  ceux  qui  ne  voulurent  pas  se 
conformer  aux  règlemenls  d'Edouard,  d'Eli- 
sabeth et  de  Jacques,  louchant  l'Eglise  an- 
glicane ,  et  qui  (iienl  une  Eglise  à  pari.  Ce 
sonl  les  mômes  qui  furent  appelés  puritains, 
non- conformistes  ,  presbytériens.  Voyez  ces 
articles. 

(t)  (I  faut  lire,  sur  l'iiistoire  du  semi-pélagianisme,  les 
<■[>  220  et  226  (Je  saint  Augusliu  ;  saiiil  Pros|ier  cojiU  a 
collai.  ;  Carmen  de  Irigrai.;  les  ouvrages  lic  Fausl(j  ; 
les  Ck>n;érenccs  (Je  Ca.sieii,   Geuuade;  l'iUeuionl,   Hisl. 


'  SfvPlILCU.UJX  ,  liéréti.|ues  (]ui  niaient 
la  descente  de  Jésus  Christ  aux  enfers. 

Sl'-in  É'i'IS  ri'lS;  (jiMîUiueH  auteurs  ont 
ainsi  ncunnu',  ceux  (|ui  ont  soiilenn  bn  n)é- 
mes  erreurs  (jue  Michel  Servel  ,  médecin 
espagnol,  chef  des  anii  ti  iiiitaires,  des  non-' 
veaux  arii;ns  ou  d(;s  socinicMis. 

On  ne  |)eut  pas  direexacleuM'ul  que  Servel 
ail  eu  des  disciples  de  son  vivant  ;  il  fut  hrûlii 
â  Cienôve  avec  ses  livres  l'an  l'i.'i.J,  à  la  sol- 
licitation de  Calvin  ,  avant  que  ses  (Treurs 
sur  la  Trinité  eussent  pu  prendre!  raciiu;. 
mais  ou  a  nommé  servélislcs  ceux  (|ui  dans 
la  suite  ont  soutenu  les  mêmes  senlidienls. 
Sixte  de  Sienne  a  métne  donné  ce  nom  à  d'an- 
ciens anabaptistes  do  Suisse,  donl  la  doc- 
trine était  conforme  â  celle  d('  Scirvet. 

(]et  homme,  qui  a  fail  tant  de  bruit  dans  I(î 
monde,  na(iuit  à  Villanova  ,  dans  le  royaume 
d'Aragon,  l'an  1509;  il  montra  d'abord  beau- 
coup (l'esprit  cl  d'aptitude  pour  les  sciences  ; 
il  vint  étudier  à  Paris  ,  et  se  rendit  habile 
dans  la  médecine.  Dés  l'an  1531,  il  donna  la 
première  édition  de  son  livre  contre  la  Tri- 
nité, sous  ce  lilre  ;  De  Trinitatis  errorilnis  li- 
briscptem,  per  Michaelem  Servclum,  alias  Rê- 
ves, ab  Aragonin  Uispamtm.  L'année  suivanie 
il  publia  ses  Dialogues  avec  d'autres  traités, 
qu'il  intitula  :  Dialogornm  de  Triuitate  libri 
duo  :  de  Juslilia  regni  Christi  capitula  qua- 
tuor, per  Michaelem  Servetum  ,  etc.,  anno 
15'J2.  Dans  la  préface  de  ce  second  ouvrage  , 
il  déclare  qu'il  n'est  pas  content  du  premier, 
et  il  promet  de  le  retoucher.  Il  voyagea  dins 
une  partie  de  l'Europe,  et  ensuite  en  France. 
ou  après  avoir  essuyé  diverses  aventures  .  il 
se  fixa  à  Vienne  en  Dauphiné,  et  il  y  exerçi 
la  médecine  avec  beaucoup  de  succès. 

C'est  là  qu'il  forgea  une  espèce  de  système 
tbéologiquo  auquel  il  donna  pour  lilre  :  Le 
rélablissement  du  christianisme,  ('hristianis- 
mi  Ilesiitutio,  et  il  le  fit  imjjrimer  furtivement 
l'an  l.'i5i.  Cet  ouvrage  esl  divisé  en  six  par- 
ties; la  première  contient  sept  livres  sur  la 
Trinité;  la  seconde  trois  livres  de  Fide  et 
Justitia  regni  Christi,  legis  justitiam  supe- 
rantis,  et  de  Caritalc  ;  la  troisième  est  divi- 
sée en  quatre  livres  et  traite  de  Regmcra- 
tione  ac  Manducatione  superna  et  de  Jîeijno 
Antichristi.  La  quatrième  renferme  trente 
lettres  écrites  à  Calvin  ;  la  cinquième  donne 
soixante  marques  du  règne  de  l'Anlcchrist, 
et  parie  de  sa  manifestation  comme  déjà  pré- 
sente; enfin  la  sixième  a  pour  titre  :  de  mys- 
teriis  Trinitatis  ex  veterum  disciplina  ,  ad 
Philippum  Melanchthonem  et  ejus  collegas 
Apologia.  On  lui  aitnbue  encore  d'autres 
ouvrages  (2). 

Pendant  qu'il  faisait  imprimer  son  Chris- 
tianismi  Restitutio,  Calvin  trouva  le  moyen 
d'en  avoir  des  feuilles  par  trahison  ,  et  il  les 
envoya  à  Lyon  avec  les  lettres  qu'il  avait 
reçues  de  Servel  :  celui-ci  fut  arrêté  et  mis 
en  prison.  Comme  il  trouva  moyen  de  s'é- 
chapper ,  il  se  sauva  à  Genève  pour  passer 

Eccle'.,  t.  XIM,  XIV,  XVI;  Noris,  Hisl.  Pélag.,  I.  n,  c.  U 
61  SUIT.  ;  Vossius,  Hist.  l'élag.,  I.   vi,  p-  SiS;  Usserius. 
Anuquil.,  c.  li;  llisl.  lili.  de  France,  t.  Il  el  lil. 
(2;  Foy«  Sau.lius,  Uibliolli.  Anlilrinilar.,  pug   13. 


103 


DICTIONNAIRE  DES  HERESIES. 


104 


de  la  en  Ilalic.  Calvin  le  fil  saisir,  et  le 
défera  au  c^nsisloirc  coininc  un  blasphc- 
iDaleur  ;  apiôs  avoir  pris  les  avis  des  tiiagis- 
trals  de  Bàlo  ,  de  Borne  ,  de  Zurich  ,  de 
Sciiaffliouse  ,  il  le  fil  condamner  au  sup- 
plice du  l'eu  par  ceux  de  Genève  ,  el  la  scn- 
li-nrc  fui  cxéculée  avec  des  circonstances 
donl  la  cruaulé  f.iil  frémir. 

Colle  conduite  do  Calvin  l'a  couvert  d'op- 
probro,  lui  el  sa  prélonduc  réforme,  malgré 
les  palliatifs  donl  ses  partisans  se  sont  servis 
pour  l'excuser.  Ils  ont  dil  que  c'était  dans 
Calvin  un  reste  de  papisme  donl  il  n'av.til 
«Micore  |)U  se  défaire;  que  les  lois  portées 
contre  les  liéréli(|ues  par  l'empereur  Frédé- 
ric Il  étaient  encore  observées  à  Genève.  Ces 
deux  raisons  sont  nulles  cl  absurdes. 

l'Servcl  n'était  justiciable  ni  de  Calvin  ni 
du  magistral  de  Genô\e;  c'était  un  étranger 
qui  ne  se  proposail  point  de  se  fixer  dans  cette 
\illc  ni  d'y  enseigner  sa  docirine  ;  c'était  vio- 
ler le  droit  des  gens  (jue  de  le  juger  suivant 
les  lois  de  Frédéric  II.  '1°  Calvin  avait  cerlai- 
nemenl  déguisé  à  Servel  la  haine  qu'il  avait 
conçue  contre  lui ,  et  les  poursuites  qu'il  lui 
avait  suscitées  ,  autrement  celui-ci  n'aurait 
pas  été  assez  insensé  pour  aller  se  livrer  entre 
ses  mains;  Calvin  fut  donc  coupable  de  trahi- 
son, de  perfidie,  d'abus  de  confiance  et  de  vio- 
lation du  secret  naturel.  Si  un  homme  con- 
stitué on  autorité  parmi  les  catholiques  en 
avait  ainsi  agi  contre  un  protestant ,  Calvin 
et  ses  sectaires  auraient  rempli  de  leurs  cla- 
meurs l'Europe  entière  ,  ils  auraient  fait  des 
livres  de  plaintes  eld'iiiveLtives.  S'il  est  fort 
singulier  que  des  hommes  suscités  de  Dieu  , 
si  nous  en  croyons  Us  protestants,  pour 
réformer  l'Eglise  et  pour  en  détruire  les 
erreurs ,  se  soient  obstinés  à  conserver  la 
plus  pernicieuse  de  toutes,  savoii'  :  le  dogme 
de  l'intolérance  à  l'égard  des  hérétiques  : 
c'est  la  première  qu'il  aurait  fallu  abjurer 
d'abord.  Cela  est  d'autant  plus  impardon- 
nable, que  c'était  une  contradit  lion  grossière 
avec  le  principe  fondamental  de  la  réforme. 
Ce  principe  est  que  la  seule  règle  de  notre 
foi  csl  l'Ecriture  sainte,  (jue  cliaque  parti- 
culier est  l'interprète  et  le  juge  du  sens  (|u'il 
faut  y  donner,  qu'il  n'y  a  sur  la  terre  aucun 
tribunal  infaillible  qui  ait  droit  de  déterminer 
ce  sens.  A  quel  titre  donc  Calvin  et  ses  par- 
tisans ont-ils  eu  celui  de  condamner  Serv<  l , 
parce  qu'il  enlendail  l'Ecriture  sainte  autre- 
ment qu'eux?  En  France,  ils  demaudaieni 
la  tolérance;  en  Suisse,  ils  exeiçaient  la 
tyrannie,  k"  Quand  les  catholiques  auraient 
condamné  à  mort  les  héréli(iues  précisément 
pour  leurs  erreurs,  ils  auraient  du  moins 
suivi  leur  principe,  qui  est  (jue  l'Eglise  ayant 
reçu  de  Jésus-Christ  l'autorilc  d'enseigner, 
d'expliquer  l'Ecriture  sainte  ,  de  condamner 
les  erreurs  ,  ceux  qui  résistent  opiniâtre- 
ment à  son  enseignement  sont  punissables. 
Mais  nous  avons  prouvé  vingt  fois  d;ins  le 
cours  de  cet  ouvrage  que  les  calholujues 
n'ont  jamais  puni  de  mort  les  hérétiques 
précisément  pour  leurs  erreurs  ,  mais  pour 
les  séditions,  les  violences,  l<s  alleiil.ils 
(Ij  libi.  Cic<é«.  xvi<^  sii'^cle,  seci-  5,  pari.  2,  cii.  i,  }  ( 


contre  l'ordre  public  dont  ils  étaient  couv 
pables,  et  que  telle  est  la  vraie  raison  pour 
laquelle  on  a  sévi  contre  les  protestants  en 
particulier.  Or  Servel  n'avait  rien  lait  de 
semblable  à  Genève. 

-M;>is,en  cond.imnanl  sans  ménagement  l.i 
conduite  de  Calvin  ,  le  traducteur  de  r/7is- 
toire  ccclési islique  de  Mosheim  a  très-mau- 
vaise grâce  de  nommer  Servel  un  savant  H 
spirituel  martyr  :  Mosheim  n'a  pas  eu  la  lé*- 
mérité  de  lui  donner  un  litre  si  rcspeetable  ; 
tous  deux  conviennent  que  cet  l)éiétiqnu 
joignait  à  beaucoup  d'orgueil  un  esprit  malin 
cl  (ont<  ntieux,  une  opiniâtreté  invincible  et 
une  dose  considérable  de  fanatisme  (1); 
c'est  donc  profaner  l'auguste  no:n  de  martyr, 
que  de  le  donner  à  un  pareil  insensé. 

QuoNjucs  sociniens  ont  écrit  qu'il  mourut 
avec  beaucoup  de  constance  ,  el  qu'il  pro- 
nonça un  discours  très-sensé  au  peuple  qui 
assistait  à  soi»  supplice;  d', mires  écrivains 
souliennentquc  celle  harangue  est  supposée 
Calvin  rapporte  que  quand  on  lui  eut  lu  la 
sentence  qui  le  condamnait  à  élre  brûlé  vif, 
tantôt  il  parut  interdit  et  sans  mouvement, 
tantôt  il  poussa  de  grands  soupirs,  tantôt  il 
lit  des  lon)enlaiions  comme  un  insensé  ,  eu 
criant  viiséricorde.  Le  seul  fait  certain  est 
qu'il  ne  rétracta  point  ses  erreurs. 

Il  n'est  pas  ai>c  d'en  donner  une  notice 
exacte;  la  plupart  de  ses  expressions  sont 
inintelligibles  :  il  n'y  a  aucune  ap[);ireuce 
qu'il  ait  eu  un  système  de  croyance  fixe  el 
conslant;  il  ne  faisait  aucun  scrupule  de  se 
contredire.  Quoiciu'il  emploie  contre  la  sainte 
Trinité  plusieurs  des  mêmes  arguments  par 
lesquels  les  arieis  atla(|uaient  ce  mystère, il 
proteste  néanmoins  qu'il  est  fort  éloigné  de 
suivre  leurs  opinions ,  qu'il  ne  donne  jioinl 
non  plus  dans  celles  de  Paul  de  Samosale. 
Sandius  a  prétendu  le  contraire,  mais 
Mosheim  n'est  pas  de  même  avis. 

Suivant  ce  dernier,  qui  a  fait  en  allemand 
une  histoire  assez  ample  de  Scrvet  ,  cet  in- 
sensé se  persuada  que  la  véritable  doctrine 
de  Jésus-Christ  n'avait  jamaisété  bienconnue: 
ni  enseignée  dans  l'Eglise  ,  même  avant  le 
concile  de  Nicée,el  il  se  crut  suscité  de  Dieu 
pour  la  révéler  el  la  prêcher  aux  hommes  ; 
conséqucmment  il  enseigna  «que  Dieu  avant 
la  création  du  monde  avait  produit  en  lui- 
même  deux  représcnlaiions  personnelles,  ou 
manières  d'être,  qu'il  nonutiait  économies, 
(lii'pensnlions,  dispositions,  etc.  ,  pour  servir 
de  médiateurs  enlre  lui  el  les  lu)minos,  pour 
leur  révéler  sa  volonté,  pour  leur  faire  part 
de  sa  miséricorde  et  de  ses  bienfaits;  ([ue  ci  s 
deux  représentations  étaient  le  \ Crbe  el  le 
Saint-Esprit;  (|ue  le  premier  s'était  uni  à 
l'homme  Jésus,  qui  élait  né  de  la  vierge  Ma- 
rie par  un  acte  de  la  volonté  loute-puissanie 
de  Dieu;  qu'à  cet  égard  ou  pouvait  donner  à 
Jésus-Chrit  le  nom  de  Dieu;  que  le  Saint- 
Esprit  dirige  et  anime  toute  la  nature,  pro- 
duit dans  l'esprit  des  hommes  les  sages  con- 
seils ,  les  penchants  vertueux  et  les  bons 
seniiiuents;  mais  que  ces  doux  rcpi  esc n talions 


ion  sr-u 

ik'aiiroiU  pins  liru  Jiprùs  la  dohliuclioii  du 
globo  (HIC  nous  liahilons,  <|u'»!l!cs  seront  ah- 
Kui'héi-s  dans  la  I)iviuil6  d'uù  ollos  ont  vA()  ti- 
rées. »  Son  sjslùiuo  d(i  nioralu  était  A  peu 
prés  lo  niénic  (|ue  celui  dus  anabaptistes  ,  et 
il  hlAniail  couiniccux  l'usagu  de  baptiser  les 
entants. 

Parce  simple  exposé,  il  osl  déjà  clair  quo 
l'erreur  de  Servcl  toucbant  la  'l'rininé  était 
la  niéuie  (jue  celle  de  IMiotin,  de  l*aul  deSa- 
inosat(>  et  de  Sabellius,  et  (ju'il  uy  avait  rien 
do  diiïérenl  (jue  l'expression.  Suivant  tous 
ces  sectaires,  il  n'y  a  réellement  tn  Dieu 
qu'une  seule  personne;  le  Fils  ou  le  Verbe 
cl  le  Saini-lCspril  ne  sont  (jue  deux  dilléren- 
les  manières  d'envisager  et  de  concevoir  les 
opérations  de  Dieu.  Or,  il  est  absurde  d'eu 
parier  eouimesic'élaientdessubslancesou  des 
personnes  distinctes,  et  de  leur  attribuer  des 
opérations,  puisque  les  prétendues  personnes 
ne  sont  que  des  opérations.  Dans  ce  même 
système,  il  est  absurde  de  dire  que  le  \  orbe 
s'est  uni  à  l'iuimanilé  de  Jésus- Christ , 
puisque  ce  V^crbe  n'est  autre  chose  que 
l'opération  mémo  par  laquelle  Dieu  a  produit 
le  corps  ol  l'âme  de  Jésus-Christ  dans  le  sein 
de  la  sainte  Vierge.  Enfin  ,  il  est  f.iux  que 
dans  cette  hypothèse  Jésus-Christ  puisse  être 
appelé  Dieu,  sinon  dans  un  sens  très-abusif; 
celle  manière  do  parler  est  plutôt  un  blas- 
phème qu'une  vérité. 

Il  n'est  pas  étonnant  que  cet  hérétique  ait 
répété  contre  les  orthodoxes  les  mômes  re- 
prochas que  leur  faisaient  déjà  les  ariens;  il 
disait  comme  eux  que  l'on  doit  mettre  au 
rang  des  athées  ceux  qui  adorent  comme 
Dieu  un  assemblage  de  divinités, ou  qui  font 
consister  l'essence  divine  dans  trois  person- 
nes réellement  distinctes  et  subsistantes  ;  il 
soutenait  que  Jésus-Christ  est  Fils  de  Dieu  , 
dans  ce  sens  seulement  qu'il  a  été  engendré 
dans  le  sein  de  la  sainte  Vierge  par  l'opéra- 
lioii  du  Saint-Esprit,  par  conséquent  de  Dieu 
même.  Mais  il  poussait  l'absurdité  plus  loin 
que  tous  les  anciens  hérésiarques,  en  disant 
que  Dieu  a  engendré  de  sa  propre  substance 
le  corps  de  Jésus-Christ ,  et  que  ce  corps  est 
celui  de  la  Divinité,  il  dsiait  aussi  que  l'âme 
humaine  est  de  la  substance  de  Dieu,  qu'elle 
se  rend  mortelle  par  le  péché,  mais  qu'on  ne 
commet  point  de  péché  avant  l'âge  de  vingt 
ans,  etc.  Sur  les  autres  articles  de  doctrine  , 
il  joignit  les  erreurs  des  luthériens  et  des 
sacramentaires  à  celle  des  anabaptistes  (1). 

Il  est  donc  évident  que  les  erreurs  deServet 
ne  sont  qu'une  extension  ou  une  suite  né- 
cessaire des  principes  de  la  réforme  ou  du 
protestantisme:  il  argumente  contre  les  mys- 
tères de  la  sainte  Trinité  et  de  l'Incarnation, 
de  la  même  manière  que  Calvin  et  ses 
adhérents  raisonnaient  contre  le  mystère  de 
la  présence  réelle  de  Jésus -Christ  dans 
l'eucharistie,  et  contre  les  autres  dogmes  de 
la  croyance  catholique  qui  leur  déplaisaient; 
il  se  servait,  pour  entendre  l'Ecriture  sainte, 
do  la  même  u»éthode  que  suivent  encore 
aujourd'hui  tous  les  protestants.  S'ils  disent 
qu'il  la  poussait  trop  loin  et  qu'il  en  abusait , 

(1)  lii>il.  du  so-iiii.iiiisiiic,  pari  ii,  pag.  221. 

DiCTIDNN  IIRIÎ    VV.S    nrtlÉSlES.    II. 


.SI.T 


m 


nousIe.H  prierons  tie  nous  tracer  parri'iciilum 
sainte  la  lif^nc  à  la(juel!e  Servet  aurait  di) 
s'arréliM-.  Ouoi  (juils  disent,  il  est  déiiioiilre 
<|ue  leprolestanlisiiie  est  le  père  du  serve iismo 
et  du  s()';inianisnic,  et  (|ne  les  k  rormaleurs, 
«!n  voulant  le  détruire,  ont  vainement  lâché 
d'éloiilTer  lo  monstre  (ju'ils  avaient  eui - 
mêmes  nourri  cl  enlanté.  \  oy.  Sociivunismk. 

SliTIIII'lNS.  Les  sethicns  étaient  une  scclo 
do  gnostiques  ,  ainsi  appelés  [j.iice  (ju'iU 
honoraient  particulièrement  Scîtli  ,  ([u'ils 
croyaient  être  Jésus-Christ  lui-fiiême. 

Ils  reconnaissaient,  comme  lotis  les  gno- 
sti(|ue.s  ,  uu  être  suprême,  immortel  ,  bien- 
heureux; mais  ils  crurent  voir  dans  le  mondtî 
des  irrégularités  et  des  imperfections  (jui  no 
pouvaient,  selon  eux  ,  avoir  pour  principe 
un  seul  être  sage  et  tout-puissant;  ils  allri- 
bnèrenl  la  production  du  moiule  à  des  génies. 

Ce  que  l'histoire  nous  apprend  des  diffé- 
rents états  par  lesquels  le  monde  et  le  genre 
humain  ont  pas.sé  leur  parut  supposer  quo 
ces  puissances  se  disputaient  l'empire  du 
monde,  les  uns  voulant  assujettir  les  liom- 
mcs,  et  les  autres  voulant  les  délivrer.  Ces 
coinbats  leur  parurent  difflciles  à  expli(juer 
dans  le  sentiment  qui  supposait  que  le 
monde  était  gouverné  par  un  seul  êlre  lout- 
pûissanl. 

Il  paraissait  que  les  puissances  (jui  gou- 
vernaient le  monde  faisaient  de  leur  mieux; 
qu'elles  se  battaient  tantôt  à  force  ouverte  , 
lanlôi  qu'elles  usaient  de  finesse  :  pour  ex- 
pliquer tous  ces  phénomènes  ,  ils  imaginè- 
rent une  foule  de  puissances  propres  à  pro- 
duire tous  CCS  effets.  Voici  comment  ils  ima- 
ginaient que  tout  cela  s'était  fait. 

Ils  concevaient  l'Etre  suprême  comme  une 
lumière  infinie;  c'était  le  Père  de  tout,  et  ils 
l'appelaient  le  premier  homme. 

Ce  premier  homme  avait  produit  un  fiis 
qui  était  le  second  homme  et  le  ûls  de 
l'homme. 

Le  Saint-Esprit  qui  se  promenait  sur  les 
eaux,  sur  le  chaos,  sur  l'abîme  était,  selon 
eux,  la  première  femme  de  laquelle  le  pre- 
mier homme  et  son  fils  avaient  eu  un  fils  qu'ils 
appelaient  le  Christ. 

Ce  Christ  était  sorti  de  sa  mère  par  le  côte 
droit,  et  s'était  élevé;  mais  une  autre  puis- 
sance était  sortie  par  le  côté  gauche  et  était 
descendue,  cette  puissance  était  la  sagesse  ; 
elle  s'était  abaissée  sur  les  eaux,  elle  y  avait 
pris  un  corps;  mais,  revenue  pour  ainsi 
dire  à  elle-même,  elle  s'était  relevée,  et  en 
tournant  vers  un  séjour  éternel  elle  avait 
formé  le  ciel,  et  enfin  avait  quitté  son  corps 
lorsqu'elle  était  parvenue  au  séjour  de  l'Eire 
suprême. 

La  sagesse  était  féconde  :  elle  avait  pro- 
duit un  fils,  et  ce  fils  avait  produit  six  autres 
puissances. 

Les  sethiens  attribuaient  à  ces  puissances 
les  propriétés  nécessaires  pour  produire  les 
effets  qu'on  observait  dans  le  uionde  :  ils 
supposaient  entre  ces  puissances  des  que- 
relles, des  guerres,  et  prétendaient  expliquer 


107 


DICTIONNAmC  DES  HEflESIKS. 


108 


par  ce  moyen  tout  ce  qu'on  rnconlait  des 
états  par  lesquels  le  monde  avait  passé  ;  ils 
prélcmlaicnl  que  le  Dieu  des  armées,  qu'ils 
appelaient  Jnidabnoth  ,  onorpucilli  de  sa 
puissance,  avait  dit  :  Je  suis  le  Dieu  suprême, 
aucun  être  n'est  plus  grand  que  moi. 

Sa  mère  avait  blâmé  son  orgueil  et  lui 
avait  dit  que  le  premier  homme  et  le  Fils 
de  l'homme  étaient  au-dessus  de  lui.  Jalda- 
haolh  irrité  avait  pour  se  venger  appelé  les 
hommes,  et  leur  avait  dit  :  Faisons  l'hoiiime 
•1  notre  i:uaae  ;  aussitôt  l'homme  avait  été 
formé,  et  Jaldahaolh  lui  avait  inspiré  un 
soufflo  de  vie  ;  on  lui  avait  ensuite  l'ora.é 
une  femme,  avec  1  iquellc  les  anges  avaient 
eu  commerrc,  et  de  ce  commerce  élaient  nés 
d'autres  .'ir.gcs. 

Jaldabaoïh  donna  des  lois  aux  hommes,  et 
Kur  défcndil  de  manger  d'un  certain  fruit. 

La  mère  do  Jaldabaoth,  pour  punir  ior- 
gueildeson  fils,  descendit  et  produisit  un 
serpent  qui  persuada  à  Fve  de  manger  du 
fruit  défendu.  Eve,  après  s'être  laissé  séduire, 
persuada  Adam. 

Le  Oéalcur  des  hommes,  irrité  de  leur 
désobéissance,  les  chassa  du  paradis. 

Adam  et  Eve,  chargés  de  la  malédiction 
du  Créateur,  n'eurent  point  d'enfants;  le 
serpnt  descendit  du  ciel  sur  la  lerre,  soumit 
les  anges  et  en  produisit  six  autres  ,  qui 
furent  ennemis  des  hommes  parce  qtie 
c'était  pour  eux  que  le  serpent  avait  quitté 
le  ciel. 

La  sagesse  ,  pour  adoucir  le  sort  des 
hommes,  les  avait  éclairés  d'une  lumière 
surnaturelle  ;  ils  avaient  par  ce  moyen  trouvé 
de  la  nourriture,  et  ils  avaient  eu  des  enfants, 
Gain  et  A  bel. 

Caïn,  séduit  par  le  serpent,  tua  Abcl;  mais 
onfiii,  avec  le  secours  de  la  sagesse,  Adam  et 
Eve  eurent  Seth  et  Norca,  d'où  sont  sortis 
tous  les  hommes. 

Les  serpents  porlaient  les  hommes  à  toutes 
sortes  de  crimes,  tandis  que  la  sagesse, 
empêchait  que  la  lumière  ne  s'éteignît  parmi 
les  hommes. 

Le  Créateur,  irrité  de  plus  en  plus  contre 
les  hommes,  couvrit  la  terre  d'un  déluge  qui 
devait  anéantir  le  genre  humain  ;  mais  la 
sagesse  avait  sauvé  Noé  dans  l'arche,  et  Noé 
avait  repeuplé  la  terre. 

Le  Créateur,  ne  pouvant  anéantirlcs  hom- 
mes ,  voulut  faire  avec  eux  un  pacte,  et 
choisilAbraham  pour  cela.  Moïse, descendant 
d'Abraham,  avait,  en  vertu  de  ce  pacte, 
délivré  les  Hébreux  d'Egypte,  et  leur  avait 
donné  une  loi;  il  avait  ensuite  choisi  sept 
prophètes,  mais  la  sagesse  leur  avait  fait 
prononcer  des  prophéties  qui  annonçaient 
Jésus-Christ. 

La  sagesse,  par  cet  artifice,  avait  fait  en 
sorte  que  le  Dieu  créateur,  sans  savoir  ce 
qu'il  faisait,  fit  naître  deux  hommes,  luu 
d'Elisabeth  cl  l'autre  de  la  vierge  Marie. 

La  sagesse  était  bien  fatiguée  des  soins 
qu'elle  donnait  aux  hommes  et  elle  s'en  plai- 

(I)  Irrn.,  I.   i.   c.  51.  Ei»lti|»li.,  Iiœr.  .31.  Ter.,  do  fr.csiri 
Daii.asc.  bacr.  19, 


gnit,  et  sa    mère  fil  descendre  le  Christ  dans 
Jésus  afin  qu'il  la  secourût. 

Aussitôt  qu'il  fu!  descendu,  Jésus  naquit 
de  la  Vierge  par  l'opération  de  Dieu  ,  et 
Jésus  fut  le  plus  sage,  le  plus  pur  et  In 
plus  ju'itc  de  tous  les  hommes  ;  beaucoup 
de  ses  disciples  ne  savaient  pas  d'abord  quo 
le  Christ  fût  descendu  en  lui.  Il  fit  des  mira- 
cles et  prêcha  qu'il  était  le  fils  du  premier 
homme  ;  les  Juifs  le  crucifièrent,  et  alors  le 
Chrbt  quitta  Jésus  et  s'envola  vers  ta 
sagesse  lorsque  le  supplice  commença. 

Le  Christ  ressuscita  Jésus,  qui,  après  l.i 
résurreclion,  avait  eu  un  corps  glorieux  et  no 
fut  pas  reconnu  par  les  disciples  ;  il  monta 
ensuite  au  ciel  où  il  attire  les  Ames  des 
bienheureux  sans  que  le  Créateur  le  sacijc. 

Lorsque  l'esprit  de  lumière  qui  est  chez 
les  hommes  sera  réuni  dans  le  ciel,  il  for- 
mera un  cou  immortel,  et  ce  sera  la  fin  du 
monde. 

Quelques-uns  parmi  les  sethicns  croyaient 
quela  sagesses'clait  manifestée  aux  hommes 
sous  la  figure  d'un  serpent:  c'est  apparem- 
ment pour  cela  qu'on  les  appela  ophites  par 
dérision,  comme  s'ils  adoraient  un  serpenl. 
Il  y  eut  des  ophites  différents  des  selhiens  , 
puisque  les  ophites  reniaient  Jésus-Christ. 
Voyz  Ophites  (1). 

SÉVÈHE  vécut  un  peu  après  Tatien  et  fut 
le  chef  de  la  secte  des  sévérions. 

L'origine  du  bien  et  du  mal  était  alors  l.i 
grande  dilficullé  qu'on  s'efforçait  d'éclairer  ; 
Sévère  crut  que  le  bien  et  le  mal  qu'on  voyait 
dans  le  monde  supposaient  qu'il  était  soumis 
à  des  principes  opposés,  dont  les  uns  étaient 
bons,  et  les  autres  méchants  et  subordonnés 
cependant  à  un  Etre  suprême  qui  résidait  au 
plus  haut  des  cieux. 

Comme  le  bien  et  le  mnl  sont  mêlés  pres- 
que partout.  Sévère  s'imagina  qu'il  s'élait 
fait  entre  les  bons  et  les  mauvais  principes 
une  espèce  de  contrat  ou  de  transaction  par 
laquelle  ils  avaient  mis  sur  la  terre  une 
égale  quantité  de  biens  et  de  maux. 

L'homme,  qui  est  un  mélange  de  qualités 
estimables  et  vicieuses  ,  de  raison  et  do 
passions,  avait  été  formé  par  les  bons  et  par 
les  mauvais  esprits. 

D'après  ces  vues  générales,  rien  n'était 
plus  intéressant  pour  ihonmie  que  de  bien 
distinguer  ce  qti'il  avait  reçu  des  puissances 
bieufaisants  cl  ce  que  les  puissances  malfai- 
santes avaient  mis  en  lui. 

L'homme  avait,  selon  Sévère,  deux  pro- 
priélés  principales  et  essentielles  ,  qui  fai- 
saient en  quelque  sorte  tout  l'iiommc  ;  il 
était  raisonnable  et  sensible  :  sa  sensibilité 
était  le  principe  de  toutes  ses  passions,  et 
ses  passions  causaient  tous  ses  malheurs  ;  la 
raison,  au  contraire,  lui  procurait  toujours 
des  plaisirs  tranquilles  et  purs.  Sévère  jugea 
que  l'hoinmc  avait  reçu  la  raison  des  puis- 
sances bienfaisantes,  et  la  sensibilité  des 
puissances  malfaisantes. 

De  ces  principes  généraux  il  conclut  quo 
le  siège  de  la  raison  est  l'ouvrage  des  êtres 

pl  ,  c.  il.  Pliiiastr.,  de  Ifsr.,  c.  5.  Aug.,  de  llœr.,  c.  7a 


10!) 


SIM 


SIM 


no 


hicnfaisanls,  cl  (jiio  le  si^'Bc  des  passions  .  hI 
la  proiiiirlioii  tli's  puissances  lu.ill'aisaiilcs  ; 
ainsi,  s^lon  ScvArc,  le  corps  humain,  depuis 
la  l(H.'  jusiprau  ii(>nil)rii,  élail  l'ouvrage  du 
hon  piiiicipe,  el  le  rosle  du  corps  clail  l'ou- 
vra};o  «lu  Miaiivai'». 

Le  1)011  et  le  mauvais  principe,  a|)rùs  avoir 
ninsi  lornu'i  l'honune  de  deux  |)arlics  si  con- 
Jraires,  avaient  mis  sur  la  lerro  loul  ce  qui 
pouvait  entretenir  la  vie  de  l'homme  :  l'être 
hieiir.iisanl  avait  placé  autour  de  lui  des  ali- 
ments propres  à  entretenir  l'orf^anisalion  du 
corps  sans  exciltîr  les  passions  ;  cl  lYtre 
malfaisant,  au  contraire,  avait  mis  autour 
de  lui  tout  ce  qui  pouvait  éteindre  la  raison 
et  allumer  les  passions. 

Lorsqu'on  étudie  l'histoire  des  mallicurs 
qui  ont  allligé  les  hommes,  on  voit  qu'ils 
ont  prcs(iuc  tous  leur  source  dans  l'ivrcsso 
ou  dans  l'amour  ;  Sévùre  conclut  de  là  que 
le  vin  cl  les  fenunes  étaient  deux  productions 
du  mauvais  principe. 

l/eau,  qui  conservait  l'homme  calme  et 
qui  n'allérail  point  sa  raison,  était  un  prin- 
cipe bienfaisant. 

Les  cncralitcs  ou  tatianislcs,  qui  Irouvè- 
rcnl  les  principes  de  Sévère  favorutilcs  à  leur 
sentiment,  s'attachèrent  à  lui  cl  prirent  le 
nom  de  sévériens  (1). 

SÉVÉRIENS,  disciples  de  Sévère,  dont 
nous  venons  do  parler. 

Il  y  a  eu  aussi  des  scvcricns,  ainsi  nommés 
parce  qu'ils  étaient  attachés  à  Sévère,  chef 
des  acéphales. 

*  SIGNIFICATIFS.  Quelques  auteurs  ont 
ainsi  nommé  les  sacramentaires,  parce  qu'ils 
enseignent  que  l'eucharistie  csl  un  siuîi)lc 
sif^ne  du  corps  de  Jésus-Christ. 

SILENCIliUX  :  c'est  ainsi  que  l'on  nom- 
mait ceux  qui  ne  rendaient  point  d'autre 
culte  que  le  silence. 

SIMON,  surnomme  le  Magicien,  était  du 
bourg  Gilton,  dans  le  pays  de  Samarie  ;  il 
fut  disciple  du  magicien  Dosithée,  qui  pré- 
tendait être  le  Messie  prédit  par  les  prophè- 
tes. Le  disciple  Gl  des  efforts  extraordinaires 
pour  surpasser  son  maître  dans  l'art  des 
prestiges,  et  il  réussit  :  on  prétend  qu'il  pas- 
sait impunément  au  milieu  des  flammes  , 
qu'il  traversait  les  airs  comme  les  oiseaux  , 
qu'il  se  métamorphosait  et  paraissait  sous 
mille  formes  différentes  ;  sa  parole  ouvrait 
les  portes,  changeait  les  pierres  en  pain  et 
produisait  des  arbres  (2). 

Que  ces  prestiges  fussent  des  effets  du 
commerce  que  Simon  avait  avec  les  démons 
ou  des  tours  d'adresse,  il  est  certain  qu'ils 
séduisirent  presque  toul  le  peuple  de  Sama- 
rie; que  Simon  attira  sur  lui  toute  l'altcn- 
lion  du  peuple  et  fil  rentrer  Dosithée  dans 
la  classe  des  hommes  ordinaires  :  on  l'appe- 
lait la  grande  vertu  de  Dieu. 

Tandis  que  Simon  était  dans  sa  gloire, 
sainl  Philippe  prêcha  l'Evangile  à  Samarie; 

(\)  Euseb.,  Ilisl.  Kcclos.,  1.  iv,  c.  29.  Epiph.,  huer.  4i. 

(2)  Niccpliore,  1.  u  Hisl.  Eccles.,  c.  :27.  Clem.  Rcco- 
gnil.,  1.  11.  IJasnage  nie  ces  faits,  mais  il  ne  donne  au- 
cune raiïOQ  de  son  sentiment. 


il  y  lit  des  miiacle.s  qui  dclrompùrent  Ich 
S.iinariiaiiis  :  on  nconiiul  les  pi('jitij,'(!s  de 
Simon,  et  il  fol  aliondoniié  par  beauioup  de 
monde.  Simon  l'ut  étonné  lui-même  de  la 
puissance!  des  piédic.atciirs  di-  l'Evangile; 
in.'iis  il  ne  les  regarda  (|ne  cotntni;  drs  ma- 
giciens d'un  ordre  supérieur,  el  le  ha[)léme. 
Il  s  prières  cl  les  ](  ûiioH  comme  une  e'>pèce, 
d'initiation  aux  mystères  du  chriiii.inisme, 
(|ui  n'était,  selon  lui,  qu'une  espèce  de.  ma- 
gie. U  se  fit  baplis(T,  il  [iriail,  il  jcûn.iil,  et 
ne  quittait  point  saint  l'hilippe,  dans  l'espé- 
rance de  lui  arrac  lier  son  sccrei. 

Lors(jue  les  apAlrcs  surent  que  l'Evangile 
avait  été  reçu  A  Samarie,  ils  y  envoyèrenl 
saint  Jean  el  saint  Pierre  pour  confirmer  les 
fidèles  ;  ils  h  ur  imposèrent  les  m;:in'^,  et  le 
Saint-Ivsprit  (lescendit  sur  eux  vi-iblemeni  ; 
ce  qui  paraissait  par  le  don  de  prophétie, 
par  le  don  des  langues,  elc. 

Simon,  étonné  de  plus  en  plus  de  la  puis- 
sance des  apôtres,  voulut  acheter  de  saint 
Pierre  son  secret;  car  il  n'avait  pas  du  don 
des  miracles  une  autre  idée.  Saint  Pierre  eut 
horreur  de  cette  proposition,  cl  lui  fil  une 
vivo  réprimande;  Simon,  (jui  redoutait  la 
puissance  de  saint  Picrrn,  se  retira  confus, 
cl  demanda  à  saint  Pierre  qu'il  priât  pour 
lui  (3). 

De  l'argent  que  saint  Pierre  refusa,  Simon 
en  acheta  une  courtisane  nommée  Hélène, 
qui  apparemment  devait  servir  à  ses  opéra- 
tions magiques  et  à  ses  plaisirs  (k). 

Simon,  accompagné  d'Hélène,  se  retira 
dans  les  provinces  où  l'on  n'avait  pas  encore 
annoncé  l'Evangile  et  combattit  la  doctrine 
des  apôtres  sur  l'origine  du  monde  et  sur  la 
Providence.  Peut-on,  disait  Simon,  supposer 
que  l'Etre  suprême  ail  produit  immédiate- 
ment le  monde?  S'il  avait  formé  lui-même 
l'homme,  lui  aurait-il  prescrit  des  lois  qu'il 
savait  qu'il  n'observerait  pas?  ou  s'il  a  voulu 
qu'Adam  observât  ses  préceptes,  quelle  est 
donc  la  puissance  de  ce  créateur,  qui  n'a  pu 
prévenir  In  chute  de  l'homme?  Non,  ce  créateur 
n'est  point  l'Etre  tout-puissant  et  souverai- 
nement parfait  et  bon,  c'est  un  être  ennemi 
des  hommes,  qui  ne  leur  a  donné  des  lois 
que  pour  avoir  des  coupables  à  punir  (5). 

Voici  le  système  que  Simon  substituait  à 
la  doctrine  des  apôtres,  el  comment  il  croyait 
prévenir  les  dirficullés  qu'on  pouvait  lui 
opposer. 

La  philosophie  platonicienne  était  alors 
fort  en  vogue  en  Orient  :  ce  n'était  point,  à 
proprement  parler,  le  système  de  Platon,  qui 
n'en  avait  peut-être  point  eu,  c'était  le  fond 
du  sentiment  qui  reconnaît  dans  le  monde 
un  Esprit  éternel  et  infini  par  lequel  tout 
existe. 

Les  platoniciens  ne  croyaient  pas  que  cet 
esprit  eût  produit  immédiatement  le  monde 
que  nous  habitons;  ils  imaginaient  entre 
l'Etre  suprême  et  les  productions  de  la  terre 

(3)  Ad.  Tiii,  10. 
(i)  Tert.,  de  Anima,  c.  3i. 

(5)  Fragments  dos  ouvrages  ae  Simon,  rapporlés  par 
Grabc,  Spicileg.  PP.,  pag-  SOS. 


1M 


DlCTlONN.VMir:  DKS  HERESIES. 


112 


Tinr  longue  chaîne  d'esprits  ou  de  génies, 
par  le  moyen  desquels  ils  expliquaient  tous 
les  phénomènes  :  comme  ces  génies  n'avaient 
pas  une  puissance  infinie,  on  avait  cru  pou- 
voir résisler  à  leurs  efforts  par  des  secrets 
on  par  des  enchantcnicnls,  et  la  magie  s'é- 
tait incorporel'  avec  ce  système,  (|ui,  comme 
on  le  voit,  et  ;it  absolument  arbitraire  dans 
les  détails;  ce  fut  ce  système  que  Simon 
ndopl.i,  et  qu'il  lâcha  de  rendre  sensible  au 
peuple. 

Il  supposait  une  intelligence  suprême, 
<lont  la  fécondité  avait  produit  une  infinité 
d'aulrcs  puiss.'inces  avec  dos  propriétés  diffé- 
rentes à  l'infini.  Simon  se  donna  parmi  ers 
puissances  la  place  la  plus  distinguée,  et 
bâtit  sur  celle  supposition  tout  son  système 
iliéologique  destiné  à  expliquer  au  peuple 
la  naissance  du  péché  dans  le  monde,  l'ori- 
gine du  mal,  le  rétab'.issement  de  l'ordre  et 
la  rédemption  des  hommes.  Simon  ne  niait 
donc  pas  ces  dogmes;  mais  il  prétendr.il  que 
les  apôtres  les  expliquaient  mal,  et  voici 
<iuel  était  son  systèuic,  dont  le  fond  a  servi 
de  canevas  à  pltisieu*s  des  hérétiques  des 
trois  premiers  siècles;  ainsi  l'on  croyait 
tilors  le  péché  originel,  et  l'on  attendait  un 
rédempteur. 

Du  système  de  Simon. 

le  suis,  disait  Simon,  la  parole  de  Dieu,  je 
suis  la  beauté  de  Dieu,  je  suis  le  Paraclet, 
ie  suis  le  Tout-Puissant,  je  suis  tout  ce  qui 
est  en  Dieu. 

.l'ai,  par  ma  touîc-puissanec,  produit  des 
intelligences  douées  de  dinércntes  propriétés  ; 
je  leur  ai  donné  différents  degrés  de  puis- 
sance. Lorsque  je  formai  le  dessein  de  faire 
le  monde,  la  première  de  ces  intelligences 
pénétra  mon  dessein  et  voulut  prévenir  ma 
volonté;  elle  descendit  et  produisit  les  anges 
et  les  autres  puissances  si'irituelles,  aux- 
quelles elle  ne  donna  aucune  connaissance 
de  TEirc  tout-puissant  auquel  elle  de\a;t 
rcxistcnce.  Ces  anges  et  ces  puissances, 
pour  manifester  leur  pouvoir,  produisirent 
le  monde;  et  pour  se  faire  regarder  comme 
des  dieux  suprêmes,  et  qui  n'avaient  point 
été  produits,  retinrent  leur  mère  parmi  eux, 
lui  firent  mille  outrages,  cl,  pour  l'empêcher 
de  retourner  vers  son  père,  l'enfermèrent 
dans  le  corps  d'une  femme;  en  sorte  que  de 
siècle  en  siècle  elle  avait  passé  dans  le  corps 
de  plusieurs  femmes,  comme  d'un  vaisseau 
dans  l'autre,  tille  avait  été  la  belle  Hélène 
qui  avait  causé  la  guerre  de  Troie,  et,  pas- 
sant du  corps  en  corps,  elle  avait  été  réduile 
à  cette  infamie  que  d'être  exposée  dans  un 
lieu  de  débauche. 

J'ai  voulu  retirer  Hélène  de  la  servitude 
et  de  l'humiliation  ;  je  l'ai  cherchée  comme 
un  pasteur  cherche  une  brebis  égarée;  j'ai 
parcouru  les  mondes,  je  l'ai  trouvée,  et  je 
veux  lui  rendre  sa  première  splendeur, 
tyélait  ainsi  que  Simon  prétendait  justi- 
fier la  licence  de  s'associer  dans  sa  mis- 
sion une  courtisane.  Beausobre  prétend  que 


l'histoire  d'Hélène  est  une  allégorie  qui  dé- 
signe l'âme  ;  ce  sentiment  et  plusi-nirs  au- 
tres qu'il  adopic  ne  ni'ont  pas  paru  suffisam- 
ment prouvés;  on  y  voil  tin  homme  d'esprit 
qui  combat  par  dinpénieuses  conjectures 
des  témoignages  positifs. 

En  parcourant  les  mondes  formés  par  les 
anges,  disait  Simon,  j'ai  vu  (jue  chaque  monde 
était  gouverné  par  une  puissance  principale; 
j'ai  vu  ces  puissances  ambitieuses  et  rivales 
se  disputer  l'empire  de  l'univers;  j'ai  vu 
qu'elles  exerçaient  tour  à  tour  un  empire 
lyranniquc  sur  l'homme,  en  lui  prescrivant 
mille  pratiques  fatigantes  et  insensées;  j'ai 
eu  pitié  du  genre  humain  ;  j'ai  résolu  de  rom- 
pre ses  chaînes  et  de  le  rendre  libre  en  l'é- 
clairant :  pour  l'éclr.irer,  j'ai  pris  une  figure 
humaine,  et  j'ai  paru  un  homme  entre  les 
hommes,  sans  être  cependant  un  homme. 

Je  viens  leur  apprendre  que  les  différentes 
religions  sont  l'ouvrage  des  anges,  qui,  pour 
tenir  les  hommes  sous  leur  empire,  ont  in- 
spiré des  prophètes,  cl  persuadé  qu'il  y  avait' 
des  actions  bonnes  et  mauvaises,  lestjuellcs 
seraient  punies  ou  récompensées.  Les  hom- 
mes, intiiiiidés  par  leurs  menaces  ou  séduits 
par  leurs  promesses,  se  sont  refusés  aux 
plaisirs  ou  dévoués  à  la  mortification.  Je 
viens  les  éclairer  ci  leur  apprendre  qu'il  n'y 
a  point  d'action  bonne  ou  mauvaise  par 
elle-même;  que  c'est  par  ma  grâce  et  non 
par  leurs  mérites  que  les  hommes  sont  sau- 
vés, et  que  peur  l'être  il  suffit  de  croire  en 
moi  (  t  à  Hélène  :  c'est  pourquoi  je  ne  veux 
pas  que  mes  discipl  s  répandent  leur  sang 
pour  soutenir  ma  doctrine. 

Lorsque  le  temps  que  ma  miséricorde  a 
destiné  à  éclairer  les  hommes  sera  fini,  jo 
détruirai  le  monde,  et  il  n'y  aura  de  salut 
que  pour  mes  disciples  :  leur  âme,  dégagée 
des  chaînes  du  corps,  jouira  de  la  liberté  des 
purs  esprits  ;  tous  ceux  qui  auront  rejeté  nia 
doctrine  resteront  sous  la  tyrannie  des 
anges  (1) 

Telle  est  la  doctrine  que  Simon  enseignait  : 
un  prestige  dont  il  s'appuyait  subjuguait 
l'imagin.ition  de  ses  auditeurs;  ils  voulaient 
devenir  ses  disciples  et  demandaient  le  bap- 
tême; le  feu  descendait  sur  les  eaux,  et  Si- 
mon baptisait  (-2). 

Par  ces  artifices,  Simon  avait  séduit  un 
grand  nombre  de  disciples ,  et  s'était  fait 
adorer  coiume  le  vrai  Dieu. 

Simon  connaissait  l'étendue  de  la  crédu- 
lité ;  il  savait  que  les  contradictions  les  plus 
choquantes  disparaissaient  aux  yeux  des 
hommes  séduits  par  le  merveilleux,  et  que, 
tant  que  le  charme  dure,  l'imaginalion  con- 
cilie les  idées  les  plus  inalliables.  Il  soulcnnit 
donc  qu'il  élail  tout-puissant,  quoiqu'il  lût 
sujet  à  toutes  les  infirmités  de  la  nature  hu- 
maine; il  disait  qu'il  était  la  grande  verlu  de 
Dieu,  quoiqu'il  détruisît  toute  la  morale  et 
qu'il  ne  pût  délivrer  ses  adorateurs  d'aucun 
de  leurs  maux 

Les  disciples  de  Simon  perpétuèrent  l'illu- 
sion par  les  prestiges  qui  l'avaient  produite, 


(!)  Ircn.,  I.  I,  c.  20,  -l-dil.  Cral) ,  ûilil.  Massuct,  c.  23. 


t2)  r.ypr.,  de  Baplisiu. 


\M 


SOC 


SOC 


118 


iii.-iiKl.itioii  pour  r.iiuhassadriir  .•iii;:;l.ii.s  ,  M. 
l'arkonhaiii,  neveu  du  duc.  Dans  une  niliç- 
vuc  (|u'0>ren  »^iil  avec  lo  président  du  M(;xi- 
(|u<',  l.nuhassade.ur  porta  la  parole  pour  lui, 
«l  se  donna  f^.iranl  de  sa  nioralilé  el  d(î  sa 
capaeilc.  Les  tircoiislanc.es  nt;  p(  riucîllaicnl 
|)as  au  pr6si(l(M»t  de  con<;Ader  le  'l'ex.is  A 
()\von  ;  mais  il  lui  olïiil  un  lerriloire  (Mworo 
|)lns  considérable  (d'environ  lîiO')  milles), 
s'clcndanl  depuis  le  {îolfc  du  I\lexi(|ue  jus- 
<Iu'A  l'Océan  l'acifniue  ,  sur  la  fronlièie  des 
l'](als-Uuis  cl  des  lillals  -  Mexicains.  ()\\ii\ 
réclama  pour  son  {^ouveriiemenl  la  libellé 
religieuse  ;  cl,  connue  le  congrus  du  lMe\ii|ue 
ne  put  s'accorder  avec  lui  sur  ce  poinl  ,  il 
renonça  à  son  expérience. 

De  retour  en  Anglelcrro  ,  Owcn  voyng[en 
sur  le  conlinenl,  se  mil  en  relations  avec  les 
hommes iiini!Ci\ls,conconrul à  rétablissement 
de  salles  d'asile  en  divers  pays,  à  la  propa- 
gation de  la  méthode  de  I.ancasl(  r  pour  l'en- 
.'•eignemenl  élémentaire  ,  et  à  l'amclioralion 
do  la  condition  dos  cnlanls  dans  les  manu- 
factures :  mais  son  but  principal  était  d'ac- 
créditer son  système,  en  se  formant  des  dis- 
<  ipics,  qui  sont  appelés  socialistes.  Sir  Robert 
Peel  ,  dont  le  novateur  avait  naguère  tenté 
de  faire  un  adi^pto,  mais  qui  n'a  pas  do  goût 
pour  les  rêveries,  ne  put  être  compté  parmi 
eux. 

M.  Bouvier,  évoque  du  Mans,  précise  ainsi 
les   principaux   points  du  système  d'Owen  : 

1"  L'homme,  en  paraissant  dans  le  mond,», 
n'est  ni  bon  ni  mauvais:  les  circonstances  où 
il  se  trouve  le  font  ce  qu'il  devient  par  la 
suite. 

2"  Comme  il  ne  peut  modiGor  son  organi- 
sation ni  changer  les  circonstances  qui  l'en- 
lourcnt,Ics  sentiments  qu'il  éprouve,  les  idées 
elles  convictions  qui  naissent  en  lui,  les  actes 
qui  eu  résuitont  sont  des  faits  nécessaires 
contre  lesquels  il  rcsto  désarmé  :  il  ne  peut 
donc  en  être  responsable. 

3''  Le  vrai  bonheur,  produit  de  l'éducation 
cl  de  la  santé,  consiste  principaleîîienl  dans 
l'association  avec  ses  semblables  ,  dans  la 
bienveillance  mutuelle  el  dans  l'absence  de 
toute  superstition. 

k"  La  religion  rationnelle  est  la  religion 
de  la  charité  :  clleadnîel  un  Dieu  créateur, 
éternel ,  infini  ,  mais  ne  reconnaît  d'autre 
culte  que  la  loi  naturelle  ,  qui  ordonne  à 
l'homiiie  de  suivre  les  impulsions  de  !a  nature 
et  de  tendre  au  but  do  son  exislence.  Mais 
Owcn  ne  dit  pas  quel  est  ce  but. 

5°  Quant  à  la  société,  le  gouvernement  doit 
proclamer  une  liberté  absolue  de  conscience, 
l'abolition  complète  do  peines  et  do  récom- 
y>enscs  ,  el  V irresponsabilité  do  l'individu, 
puisqu'il  n'est  pas  libre  dans  ses  actes. 

G"  Un  homme  vicieux  ou  coupable  n'est 
qu'un  malade,  puisqu'il  ne  peut  être  respon- 
sable de  ses  actes  :  en  conséquence,  on  ne 
doit  pas  le  punir,  mais  l'enfermer  comme  un 
fou,  s'il  est  dangereux. 

7"  Toutes  choses  doivent  être  réglées  de 
telle  sorte  que  chaque  membre  do  la  com- 
munaulé  soit  pourvu  des  meilleurs  objets  de 


consoMMiialion  ,    en    travaillant    selon    ncs 
moyeiiis  el  son  indtisirie. 

S  L'édtK-alioii  doit  être  la  môme  pour  tous, 
cl  dirigée  de  telle,  sorte  qu'cdie  ne  fasse  éelore. 
en  nous  r|ui-  des  sentiments  conforme»  aux 
lois  évidentes  de  notre  natur<>. 

i)'  L'égalité  parfait(!  et  la  eominuinulé  ab- 
solu(^  sont  les  seules  règles  [)Ossibl(;s  do  la 
société. 

10'  Clia(iue  communauté  sera  de  deux  ,'i 
trois  mill(!  Anies  ,  cl  les  diverses  commu- 
nautés ,  se  lianl  ensemble  ,  se  Curmerunt  en 
congrès. 

11  Dans  la  communauté,  il  n'y  aura  (ju'uiio 
seule  hiérari  hie,  celle  des  fonctions,  laquello 
sera  déterminée  par  l'âge. 

l'i"  Dans  le  système  actucîl  de  société,  cha- 
cun est  en  lutte  avec  tous  et  contre  tous  : 
dans  le  systènu;  proposé,  l'assislanc*;  dotons 
sera  acquise  à  chacun  ,  et  l'assistanco  de 
chacun  sera  acquise  à  tous. 

Ces  priiicipcs  se  Irouvenl  développés  d'une 
manière  fastidieuse  dans  plusieurs  ouvrages 
dOwon,  notamment  dans  le  Livreda  nouveau- 
monde  moral.  Des  écrits  particuliers  ont 
d'ailleurs  été  publiés  pour  les  exposer  ou  i)0ur 
les  défendre. 

Do  l'exposition  dos  doctrines  nous  passons 
à  l'organisalion  acluellc  de  la  secte.  Son  nom 
est  Société  universelle  des  religionnaires  ra~ 
tionnels.  Il  y  a  un  congrès  annuel,  investi  du 
pouvoir  législatif  sur  toute  la  communauté. 
Ce  congrès  général  s'asson)h!e  chaque  aiuiéo 
dans  une  résidence  différente  ,  el  il  y  vient 
des  délégués  do  tous  les  congrès  particuliers, 
qui  sont  au  nombre  do  soixante  et  un.  Outre 
ce  corps  législatif,  il  y  a  un  pouvoir  exécutif 
central  qui  siège  à  Birmingham,  cl  qui  est  en 
séance  à  peu  près  permanente.  C'est  lui  qui 
est  chargé  de  la  propagation  de  la  doctrine, 
el  qui  envoie  des  nussionnaires  dans  tout  le 
royaume,  divisé  en  quatorze  districts.  Les 
missions  erïibrassenl  plus  de  trois  cent  cin- 
quante iviiUe  individus.  Les  missionnaires 
ont  un  traitement  d'environ  ironleschellings 
par  sonialne  ,  sans  compter  les  frais  du 
voyage:  cl  l'argent  nécessaire  est  fourni  par 
des  contributions  individuelles  de  quarante 
centimes  par  semaine.  Les  socialistes  ont 
aussi  à  leur  disposition  toutes  les  ressources 
ordin  iiros  delà  publicitéeu  Angleterre;  dans 
les  principales  villes,  à  Manchester,  à  Liver- 
pool ,  à  Birmingham,  à  Sheffield,  ils  ont  des 
salles  où  ils  lienncnl  des  séances  publiques 
el  régulières  ;  ils  ont  un  journal  spécial,  in- 
tilulé  le  Nouveau  monde  moral,  cl  disposent 
en  outre  du  journal  hebdomadaire  le  plus 
répandu  des  trois  royaumes  ,  de  Weekly- 
Dispatch,  qui  est  tiré  tous  les  samedis  à  trente 
mille  exemplaires. 

Celle  organisation  et  cette  propagation  des 
socialistes  firent  naître  dos  inquiétudes  en 
Angleterre.  On  voyait,  d'après  les  antécé- 
dents d'Owen,  qu'il  s'attaquait ,  non-seule- 
ment à  l'église  établie  ,  mais  à  la  révélation 
en  général.  Son  système  favorisait  d'ailleurs, 
les  idées  révolutionnaires,  ajoulail  à  la  fer- 
mentation des  esprits,  surexcitait  une  oxal- 
talion   menaça  nie.    Une  pétition  do   quatre 


na 


nX-TIONNAIRK  DLS  liElŒSIES. 


m 


inilic  h.ibilnnls  (10  Birniinghmi  ,  cITiMyés  ilc 
rivs  réiiU.ils,  fui  préscnlée  à  In  chambre  des 
Un-ds  par  le  doclour  Pliillpols,  évéïiuc  d'Exc- 
iter ,  un  des  plus  zélés  champions  de  l'église 
«lahlie,  et  In  chnmbre  ndopla  ,  en  consé- 
Miiencc,  In  proposition  d'une  enquête  sur  la 
docirine  cl  sur  les  progrès  de  la  nouvelle 
secle.  Lord  Melbourne,  alors  minisire,  moins 
.ivisé  que  Sir  Uobrrl  Pocl ,  alla  jusqu'à  pré- 
senior Own  à  la  rrinc  Victoria,  au  mois  de 
janvier  18:0;  démarche  «lonl  le  clergé  angli- 
can se  scandalisa  cl  qui  fit  grand  bruit.  Le 
novateur,  dans  une  sorte  de  manifeste  publié 
le  2  février  suivant  ,  et  en  léle  duquel  il  se 
«innIiUait  iVinventeur  et  de  fondateur  d'un 
sysicine  de  société  et  de  reUçjion  rationnelle  , 
parla  avec  beaucoup  de  vanité  de  sa  présen- 
tition  à  la  reine  ;  il  s'y  var.tn  aussi  d'avoir 
été  naguère  protégé  par  les  torys,  et  y  ren- 
dit ((imptcde  SCS  théories  et  de  sa  conduite. 
Lord  Melbourne  ,  interpellé  à  ce  sujet  à  la 
chambre  des  lords,  convint  que  sa  démarche 
n'avait  pas  été  exempte  d'imprudince,  aveu 
dont  l'opposition  tira  avantage  pour  ait  iquer 
le  ministre.  Mais  il  y  avait  dans  celle  affaire 
quelque  chose  de  plus  grave  qu'une  lutte 
ininisiérielle.  Birmingham  envoyait  une  pé- 
tition de  huit  mille  signatures  pour  contre- 
dire celle  des  quatre  mille,  et  il  était  difficile 
«lu'on  ne  s'alarmât  pas  de  l'extension  que 
prenait  unesectequi  nélail  pas  moins  hostile 
à  la  sociéléqu'àla  religion.  Les  déclamations 
des  socialistes  exercent  la  plus  redoutable 
influciicc  sur  cette  partie  de  la  popu'ation 
«|ue  son  inexpérience  et  sa  crédulité  dispo- 
sent à  être  le  jouet  des  utopistes.  Voyez  Fou- 
niÉRisME  cl  Saint-Simomsme. 

M.  (le  Luca  ,  rédacteur  des  Annales  des 
tcicnrcs  relvjieuses ,  publiées  à  Rnme  ,  a  lu  à 
l'académie  de  la  religion  calholi(}ue  une  sa- 
vante dissertation  sur  ce  suji-t  :  La  condition 
économique  des  peuples  ne  peut  être  améliorée 
sans  le  secours  des  doctrines  et  des  institu- 
tions de  l'Eglise  catholique.  Impiété  et  inuti- 
lité des  doctrines  et  des  institutions  contrai- 
res (les  prétendus  socialistes  modernes ,  Suint- 
Simon,  Charles  F  ourirr  et  Robert  Owcn. 

•  SOCIÉTÉS  SKCKÈTKS.  {  Dix-neuvième 
fiècle.  )  Pour  se  former  une  jusic  idée  de 
Vorganisation  des  sociétés  secrètes  de  nos 
^jours,  et  bien  comprendre  leur  influence,  il 
faut  les  ranger  en  deux  grandes  classes,  cjui 
ont  chacune  un  caractère  distinct.  L'une, 
depuis  longtemps  subsistante ,  renferme  , 
sous  le  voile  de  la  franc-maçonnerie  ,  des 
agrégations  diverses,  au  sein  desquelles  sié- 

Î^ent  les  apAlres  de  la  philosophie,  rendant 
rurs  oracles  et  prophétisant  la  régénéralion 
des  peuples  :  c'est  la  révolution  à  l'état  de 
théorie  ;  elles  francs-maçons  peuvent  adop- 
ter pour  emblème  une  torche  qui  embrase. 
La  seconde  classe  renferme  des  agrégations 
secrètes  armées,  prêtes  à  combattre  au  pre- 
mier signal  laulorité  publiiiue  ,  et  où  l'on 
dérouvre  les  séides  de  l'anarchie  avec  l'al- 
titude menaçante  do  conjurés  :  c'est  la  ré- 
volution n  l'état  d'application  ;  et  ces  socié- 
tés secrètes  peuvent  adopter  pour  emblème 
un  poignard.   L:j  révolution  prend  un  corps 


dans  ces  républiques  occultes,  qui  font  in- 
cessamment effort  pour  passer  de  l'étiit  de 
société  secrète  à  celui  de  société  publique, 
comme  elles  y  réussirent  ,  notamment  en 
1821,  en  Espagne,  dans  le  Piémont  et  à 
Naples.  Leur  centre  est  à  Paris. 

La  société  des  francs-maçons  a  pcut-élrc 
élé  l'origine  et  elle  a  certainement  été  le 
modèle  de  celle  des  carbonari  ,  qui  s'est 
nouvellement  organisée,  qui  s'est  propagée 
dans  toute  l'Italie  et  dans  d'autres  pays  ;  et 
qui  ,  bien  que  divisée  en  plusieurs  branches 
el  portant  différents  noms,  suivant  les  cir- 
constances, est  cependant  réellement  une, 
tant  pour  la  communauté  d'opinions  et  do 
vues,  que  par  sa  constitution. 

Les  carbonari  affectent  un  singulier  res- 
pect et  un  zèle  merveilleux  pour  la  religion 
catholique  el  pour  la  doctrine  et  la  parole 
du  Sauveur,  qu'ils  ont  quelquefois  la  cou- 
pable audace  de  nommer  leur  grand  m.il- 
tre  el  le  chef  de  leur  société  :  mais  ces  dis- 
cours menteurs  ne  sonl  que  des  traits  dont 
se  servent  ces  hommes  perfides  pour  blesser 
plus  sûrement  ceux  qui  ne  se  tiennent  pas 
sur  leurs  gardes. 

Le  serment  redoutable  par  lequel  ,  à 
]'(  xemple  des  anciens  priscillianistes  et  ma- 
nichéens, ils  promettent  qu'en  aucun  temps 
et  qu'en  aucune  circonstance  ils  ne  révéle- 
ront (luoi  que  ce  soil  qui  puisse  concerner 
leur  société  à  dos  hommes  qui  n'y  seraient 
point  admis,  ou  qu'ils  ne  s'entretiendront 
j  imais  avec  ceux  des  derniers  grades  de 
choses  relatives  anx  grades  supérieurs;  de 
plus,  les  réunions  clandestines  et  illégitimes 
qu'ils  forment  à  l'inslar  de  plusieurs  héré- 
tiques, et  l'agrégation  de  personnes  de  tou- 
tes les  religions  et  de  toutes  les  sectes  dans 
leur  société,  montrent  assez,  (juand  mémo 
il  ne  s'y  joindrait  pas  d'autres  indices,  qu'il 
ne  faut  avoir  aucune  confiance  dans  leurs 
paroles. 

Leurs  livres  imprimés,  dans  lesquels  on 
trouve  ce  qui  s'observe  dans  leurs  réunions, 
surtout  dans  celles  des  grades  supérieurs, 
leurs  catéchismes,  leurs  statuts,  d'autres 
documents  authcnliques,  les  témoignages  de 
ceux  qui,  après  avoir  abandonné  celle  asso- 
ciation en  ont  révélé  aux  magistrats  les 
artifices  elles  erreurs,  tout  étal)lit  que  les 
carbonari  ont  principalement  pour  but  de 
propîiger  l'indifférence  en  matière  de  reli- 
gion, le  plus  dangereux  de  lous  les  systè- 
mes ;  de  donnera  chacun  la  liberté  absolue 
de  profaner  et  de  souiller  la  passion  du 
Sauveur  par  quelques-unes  de  leurs  coupt- 
bles  cérémonies,  de  mépriser  les  sacremenis 
de  l'Eglise  (  auxquels  ils  paraissent  en  sub- 
stituer quelques-uns  invenlés  par  eux  ).  de 
rejeter  les  mystères  de  la  religion  catho- 
lique ;  enfin  de  renverser  le  sainl-siége,  con- 
tre lequel,  animés  dune  haine  toute  pari- 
culière,  ils  trament  les  complots  les  plus 
noirs  cl  les  plus  détestables. 

Les  préceptes  de  morale  que  donne  la  so- 
ciété des  carbonari  ne  sont  pas  moins  cou- 
l»ables  ,  quoiqu'elle  se  vante  haulenunt 
d'exiger  de  SCS  seclalcurs  qu'ils  aiment  el 


<25  SOC 

cr<>vanc(!  des  6|,'lis»>.s  réfoniiècs  que  parce 
qu'ils  lie  voiilaioiil  rrconnatlrocoinmo  cnsn- 
LMU'  dans  riù-,iiUini  i\W'  cci  qu'ils  coiiipic- 
n.iH-ul.  Les  iinilaircs,  (pii  l'iMsaKMit  lu  parli 
ilomiuaiil  |>aniii  les  cmu'inis  iIc  la  diviiiil^i  (U; 
Jôsus-C'.hrisl,  rat^K'tî^rcnl  i\  leurs  relises  cl 
suivirciil  si'S  opinions  ;  plusieurs  autres 
é}îlises  les  iniil^renl  ,  et  Socin  devint  le  clicl 
de  (ou(es  ces  é;'lisrs. 

Co   nouveau  ihel',  i)nr  ses  inslruelions  el 
par  SOS  disputes,  répandit  de  l'éclat  sur  toutes 
les  éf,'iises,  cl  alarma  les  protestants    cl    les 
calvinistes,  (liniinant'  ministres  proleslinls 
B'asscnililùrenl   cl  appelèrent    les    ministres 
princzowiens   pour    preiulro   avec  eux    dos 
moyens  df  réunion  ;  mais  ceux  qui  avaient 
déjà  pris  parti  pour  Fausle'Sxin  les  cotidui- 
sircnlau  synoiic  ;  cl  les  prétendus  réTorni  's, 
eîlVayés  de   se  voir  en   télé   un   adversaire 
comme  Socin  ,  abandonnèrent  i)Our  la  plus 
•grande  partie  le  synode,  sous  prétexte  qu'il 
i\i!  leur  clail  pas  permis  d'avoir   des  confe.- 
lencos  ni  aucune  société  avec  dos  personnes 
qni  suivai>'nl  les  erreurs  des  ébioniles ,  des 
s:îmosaiiens,   des  ariens,  etc.,  de  tous  ceux 
qui    ont    autrcrjis    été    excommuniés    par 
riigiise. 

Volanus,  Némojonius,  Paléologuc  et  quel- 
ques autres  moins  scrupuleux  ou  plus  hardis 
attaquèrent  Socin  personnellement,  el  pu- 
blièrent des  thèses  qui  furent  soutenues  dans 
lo  collège  de  Posnanie  :  Fauste  Socin  s'y 
trouva. 

Les  prétendus  réformés  voulurent  y  soute- 
nir la  divinité  do  Jésus-Christ,  mais  à  la  fa- 
veur de  la  tradition  des  anciens  Pères  cl  des 
coaciies.  Fau>le  Socin  opposa  à  ces  preuves 
tout  ce  que  les  protestants  onl  opposé  aux 
catholiques  sur  la  tradition  et  sur  l'Eglise 
poar  justilier  leur  schisme.  «  Los  Pères  et  les 
conciles  peuvent  se  tromper,  disait  Socin,  i!s 
se  sont  même  trompés  quelquefois  ;  il  n'y  a 
point  de  juge  parmi  les  hommes  qui  ait  une 
autorité  infaillible  et  souveraine  pour  décider 
les  matières  de  foi  ;  il  n'appartient  qu'à  l'E- 
criture de  désigner  les  objets  do  notre 
créance  :  cV.sl  donc  en  vain  que  vous  me  citez 
l'auloriié  des  ho.iunes  pour  m';;s3urcr  du 
point  le  plus  important  do  la  religio»,  savoir 
la  divinité  de  Jésus-Clirisl.» 

Les  réforaiés   sentirent  que  pour  arrôîer 
les  progrès  de  Sicin  il  fallait  avoir  recours 
à  d'aulres  moyens   que  la  controverse  :  ils 
l'accusèrcnl  d'avoir  inséré  dans  ses  ouvrages 
des   maxitnes  séiitieuses.   La   patience,   le 
courage  et  l'adresse  de  Socin  triomphèrent 
de  !>es  ennemis.  Malgré  les    malheurs   qu'il 
essuya,   il  avait  un  grand   nomlire  d.;   dis- 
ciples parn»i  les  personnes  de   qualité,    et 
enfin  il  obtint  la  malheureuse  satisfaction 
(|u'il  avait  tant  désirée  :  toutes  les  églises  do 
l'olognc   el  de  Lithuanie,  si  différentes   en 
pratique,  ca  morale  el  en  dogmes,  el  qui  ne 
convenaient  que  dans  la  soûle  opinion  de  ne 
vouloir  pas  croire  que  Jésus-Christ  fût  le 
grand  Dieu,  consubstanticl  au  Père  éternel , 
so  réunirent,  cl  ne  formèrent  qu'une  sei^'e 
église  ,  qui  prit  el  qui  porte  ciicorc  aujour- 
d'hui le  uoiu  d'Eglise  socitiiennc. 


SOC 


l'ifl 


Socin  ne  jouit  pas  tranquillement  du  la 
(gloire  à  laquelle  il  avait  aspiré  avec  tant 
«l'ardeur  ;  les  eatholiqui-s  et  Iih  prolcstants 
lui  causèrent  des  chagrins,  el  il  mourut  dans 
le  vidage  de  Luclavif!  >ni  il  s'était  retiré,  pour 
se  dérober  aux  pour^uit(!s  de  ses  eniutiui». 
Socin  mourut  en  100'»,  Agé  de  iV't  ans  ;  ou 
mil  sur  son  lornbeau  celle  épitaiihe  : 

T,il:ilic.'l,  lt;il).vl(iii  (hislnr  il  l»'cl:i  l.iillicnis, 
Minus  t  iilvliiiis,  se  i  fiiii(l:iiiifiit:i  Snciiiin. 
I.uilicr  :i  .It'lniil  le  loil.  (1(!  lJ;il>.slou.',  (::ilvin  en  a  rcuvcrsS 
\m  iiiiinilUîS  Cl  So.iii  (!:i  a  anaili';  les  fui  lf;iiit;ii;s. 

La  secte  socinicnne  ,  bien  loin  de  mourir 
ou   de   s'aftail.lir   par  la  mort  de  son  chef, 
s'augmenta  beaucoup,  cl  devint  considéra- 
ble |)ar  le  grand  nombre  des  personnes  d(î 
qualité  el  de  savants   qui  en  adoptèrent  le» 
priiieipes  ;  les  ^ociniens  furent  en  étal  d'obte- 
nir dans  les  diètes  la  liberté  de  conscience. 
Les    catholiques    n'avaient  cédé   qu'à    la 
nécessité  des  temps  en  accordant  aux    sec- 
taires la  liberté  de  conscience;  lorsque  les 
temps  de  trouble  furent  passés,  ils  résolurent 
de  chasser   les  sociniens.    Les    calholi(iucs 
s'unirent  donc  aux    protestants    contre   les 
sociniens,  et  la  diète  résolut  rcxtinction  des 
derniers.  Par  le  décret  qui  y  fut  fait,  on  les 
obligea,  ou  d'abjurer  leurs  hérésies,  ou  de 
prendre  parti  parmi  les  communions  tolérées 
dans  le  royaume,  et   ce  décret  fut  exécuté 
riirourcusenicnl. 

Une  partie  des  sociniens  entra  dans  1  E- 
glise  catholique  ,  beaucoup  s'unirent  aux 
protestants  ;  mais  le  plus  grand  nombre  se 
relira  en  Transylvanie,  en  Hongrie,  dans  Li 
Prusse  ducale,  dans  la  Moravie,  dans  la  Si!é- 
sie,  dans  la  Marche  de  Brandebourg,  en  An- 
gleterre, en  Hollande:  ce  fut  ainsi  que  la 
Pologne  se  délivra  do  celte  secte,  après  l'avoir 
soufîerte  plus  de  cent  ans. 

Les  sociniens  trouvèrent  des  ennemis 
puissants  dans  tous  les  Etats  où  ils  se  reti- 
rèrent ;  non-seulcmenî  ils  n'y  firent  point 
d'é'.ablissemenl,mais  la  puissance  ecclésiasti- 
que et  la  puissance  séculière  s'unirent  contre 
eu:î,  et  partout  ils  furc'ot  coadamnés  par  les 
l.)is  do  riîglise  el  do  l'Etal.  Mais  les  lois  qui 
ont  projcrit  les  sociniens  n'ont  pas  réfuté 
leurs  priiicipes  :  ces  principes  se  sont  con- 
servée en  secret  dans  les  Etats  qui  ont  pro- 
scrit le  socinianisme,el  beaucoup  de  réformés 
en  Angleterre,  et  surtout  en  Hollande,  ont 
passé  des  principes  de  la  Réforme  à  ceux  du 
socinianisme.  Voyez  les  articles  Ariens  aïo- 
DERNKS,  Arminiens. 

Système  ihéulogiqiie  des  sociniens. 
L'Ecriture  sainte,  et  surtout  le  Nouveau 
ïeslamenl,  est,  selon  Socin  ,  un  livre  divin 
pour  (oui  homme  raisonnable  :  ce  livre  nous 
apprend  que  Dieu,  après  avoir  créé  l'homme, 
lui  a   donné   des   lois,  que   l'homme  les  a 
transgressées  ,  que   le    péché  s'est  répandu 
sur  là  terre,  (lue  la  religion  s'est  corrompue, 
que  l'homme    est   devenu    ennemi  de  Dieu, 
que  Dieu  a  envoyé  Jésus-Ciirisl  pour  récon- 
cilier les  hommes  avec  lui  et  pour  leur  ap- 
prendre ce    qu'ils    devaient   faire  et  croire 
pour  être  sauvés,  Il  u'Cil  pas   possible  de 


«7 


DICTIONNAIRE  DES  HERESIES. 


128 


(ioulcr  que  Jésus-Christ  ne  soit  celui  que 
Dieu  a  envoyé  pour  accomplir  l'œuvre  de  la 
réconciliation  des  hommes  ,  cl  pour  leur 
enseigner  ce  qu'ils  doivent  croire  et  prati- 
quer. 

Il  n'est  pas  moins  certain  (juc  le  Nouveau 
Testament  contient  la  doctrine  do  Jésus- 
Christ;  c'est  donc  dans  ce  livre  divin  qu'il 
faut  chercher  ce  que  l'homme  doit  croire  cl 
pratiquer  pour  être  sauvé. 

Comme  il  n'y  a  point  de  juge  ou  d'inler- 
prtte  infaillible  du  sens  de  l'Ecriture,  il  faut 
lâcher  de  le  découvrir  par  les  règles  de  la 
critique  et  par  la  lumière  de  la  raison.  Socin 
et  ses  disciples  s'occupèrent  donc  à  chercher 
dans  lEcrilurc  le  système  de  religion  que 
Jésus-Christ  était  venu  enseigner  aux  hom- 
mes ;  cl  c'est  ce  qui  a  produit  tous  ces  com- 
mentaires sur  l'Ecriture,  qui  forment  presque 
loule  la  bibliothèque  des  Frères  polonais. 

Socin  et  ses  disciples  ,  prétendant  ne  sui- 
vre dans  l'interprétation  du  Nouveau  Testa- 
ment que  les  règles  de  la  critique  et  les 
principc-i  de  la  raison,  expliquèrent  d'une 
manière  intelligible  à  la  raison  tout  le  Nou- 
veau Testament ,  et  prirent  dans  un  sens 
métaphorique  tout  ce  que  la  raison  ne  con- 
crvail  pas  ;  par  ce  moyen  ,  ils  retranchèrent 
du  clirisliauisine  tous  les  mystères,  et  rédui- 
sirent à  de  simples  métaphores  ces  vérités 
sublimes  que  la  raison  ne  peut  comprendre. 
D'après  ce  principe,  ils  enseignèrent  qu'il 
n'y  a  qu'un  S!mï1  Dieu,  créateur  du  monde  : 
le  Père,  le  Fils  et  le  Saint-Esprit  ne  sont 
point  des  personnes  divines,  mais  des  attri- 
buts de  Dieu.  Ainsi  les  sociniens  renouvelè- 
rent l'erreur  de  Sabellius,  de  Praxée  :  nous 
les  avons  réfutés  à  ces  articles,  et  à  l'arliole 

ASTITRINITAIRES. 

Dieu  créa  Adam  et  lui  donna  des  lois  ; 
Adam  les  transgressa;  Adam,  pécheur,  tomba 
dans  l'ignorance  et  dans  le  désordre;  sa  pos- 
térité l'imita',  et  la  terre  fut  couverte  de  té- 
nèbres et  de  pécheurs.  Les  sociniens  ne  re- 
connaissaient donc  point  de  péché  originel  : 
nous   avons    réfuté   cette   erreur  à  l'article 

Pi'LAGtKNS. 

Dieu  ,  touché  du  malheur  des  iiommes,  a 
envoyé  son  Fils  sur  la  terre  :  ce  Fils  est  un 
homme  ainsi  nommé  parce  que  Dieu  l'a 
comblé  de  grâce  ;  ainsi  les  sociniens  renou- 
velèrent l'erreur  de  Théodote  de  Bysauce  : 
nous  l'avons  réfutée  à  cet  article  ,  et  aux 
arliclfs  AniKNS,  Nestorius. 

Jés!!S-Chrisl,  inspiré  par  Dieu  même,  en- 
seigna aux  hommes  ce  qu'ils  devaient  croire 
cl  pr.iliquer  pour  honorer  Dieu  ,  il  leur  ap- 
prit qu'il  y  avait  une  autre  vie,  où  leur  fulé- 
lilé  à  prnii(]uer  ce  qu'il  annoncerait  serait 
récompensée,  et  leur  résistance  punie. 

Dieu  avait  voulu  que  ces  peines  on  ces 
récom[)cnses  fussent  le  prix  do  la  verlu  ou 
le  châtiment  du  désordre  ;  il  n'avait  poinl 
choisi  parmi  les  hommes  un  certain  nombre 
pour  élre  heureux,  et  abandonné  le  reste  à 
nn  penchant  vicieux,  qui  devait  les  conduire 
ii  l.'i  damnation  ;  tous  sont  libres  ;  Jésus- 
Ctt'isl  leur  a  donné  à  lou>  i  exemple  de  la 
.  ^<îitu  :  ils  ont  tous  reçu  de  Dieu  la  lumière 


de  la  raison  ;  ils  ne  naissent  point  corrom- 
pus, tous  peuvent  pratiquer  la  vertu;  il  n'y 
a  point  de  prédestination  ni  d'autre  grâce 
que  ces  instructions  et  ces  dons  naturels  que 
l'homme  reçoit  de  Dieu. 

Les  sociniens  renouvelèrent  donc  l'erreur 
des  péiagiens  sur  le  péché  originel ,  sur  la 
nature  et  sur  la  nécessité  de  là  grâce  et  sur 
la  prédestination  :  nous  avons  réfuté  toutes 
ces  erreurs  à  l'article  Pélxgiamsme 

Nous  n'entrerons  pas  dans  un  plus  grand 
détail  sur  les  autres  erreurs  des  sociniens  ; 
elles  sont  des  conséquences  de  celles  que 
nous  venons  d'exposer,  et  se  réfutent  par  le» 
mômes  principes. 

Toutes  ces  erreurs  ont  pour  cause  géné- 
rale ce  principe  fondamental  que  Socin  em- 
prunta en  partie  de  la  réforme  :  c'est  que 
le  Nouveau  Testament  contient  seul  la  doc- 
trine de  Jésus-Christ ,  mais  que  c'est  aux 
hommes  à  l'interpréter  suivant  les  principes 
de  la  raison  et  selon  les  règles  de  la  critique. 
Nous  avons  fait  voir  la  fausseté  de  ce 
principe  en  faisant  voir  contre  Lulher  et 
contre  les  réformés  qu'il  y  a  un  corps  de 
pasteurs  chargé  (l'enseigner  les  vérités  que 
Jésus-Christ  a  révélées  aux  hommes.  Voyez, 
à  l'article  Lltuer  ,  ce  (]ue  l'on  dit  pour 
prouver  l'autorité  de  la  tradition,  el,  à  l'ar- 
ticle RiÎFORME  ,  ce  qu'un  dit  pour  prouver 
que  l'Eglise  seule  est  juge  infaillible  des 
controverses  de  la  foi ,  et  qu'il  cA  absurde 
d'attribuer  ce  droit  au  simple  fidèle.  Ce  prin- 
cipe bien  établi,  le  socinianisme  s'évanouit,  et 
ne  devient  plus  qu'un  système  imaginaire  , 
puisqu'il  porte  sur  une  supposition  absolu- 
ment fausse.  ' 

'  SPINOSIS.ME.  Système  d'athéisme  de  Be- 
noît S[iinosa ,  juif  porlug'us,  mort  en  Hol- 
lande l'an  1G77,  à  hk  ans.  Ce  système  est 
un  assemblage  confus  des  idées  des  rabbins, 
des  principes  de  Descaries  mal  appliqués  , 
el  des  sophismes  des  protestants  ;  on  l'a 
aussi  nommé  panthéisme  ,  parce  qu'il  con- 
siste à  soutenir  que  Vunivers  est  Dieu  ,  ou 
qu'il  n'y  a  poinl  d'autre  Dieu  que  l'univer- 
salité des  êtres.  D'où  il  s'ensuit  que  tout  ce 
qui  arrive  est  l'elTel  nécessaire  des  lois  éter- 
nelles et  immuables  de  la  nature,  c'est-à-dire 
d'un  être  infini  el  universel  ,  qui  existe  el 
qui  agit  nécessairement.  Il  est  aisé  d'aperce- 
voir les  conséquences  absurdes  el  impics  qui 
naissent  de  ce  système. 

On  voit  d'abord  qu'il  consiste  â  réaliser 
des  abstractions  ,  et  à  prendre  lous  les  ter- 
mes dans  un  sens  faux  et  abusif.  L'être  en 
général,  li  substance  en  général ,  n'existent 
poinl;  il  n'y  a  dans  la  réalité  que  dos  indi- 
vidus el  des  natures  individuelles.  Tout  être, 
touie  substance,  toute  nature,  est  ou  corps 
ou  esprit  ,  el  l'un  ne  peut  être  l'autre.  Mais 
S|iinosa  pervertit  toutes  ces  notions;  il  pré- 
tend qu'il  n'y  a  qu'une  seule  substance,  de 
lacjuelle  la  pensée  el  l'èlcndue,  l'esprit  et  le 
C()r|)s  sont  des  modifications  ;  que  tous  les 
êtres  particuliers  sont  des  modifications  de 
l'être  en  général. 

Il  sullil  de  consulter  le  senlimenl   inté- 
rieur, qui  est  le  souverain  degré  de  lévi 


tloiuo,  pour  6I10  convaiiw.u  do  l'absurdilô  de, 
ce  lanî;;i};(î.  .lo  sons  qui!  jo  suis  moi  ol  non 
un  .iiilro,  iino  siilisiaïuo  s6[)ar6,o  do  (oiilo 
autre,  un  iiulividii  réel,  cl  non  uno  inodili- 
calion;  qiio  mes  pensées,  mes  voloiilés,  mes 
Sfiis.ilions  ,  nu'S  aUVclions  sont  i\  moi  el 
non  A  un  autre  ,  el  (jne  relies  d'un  autre  no 
sont  pas  les  miennes.  Ou'un  autre  soit  un 
élre.nne  substance,  une  nature  aussi  l)ien 
que  nu)i  ,  eelle  ressemlilanco  n'osl  (ju'uno 
idée  abstraite,  une  n)nniùro  do  noiis  consi- 
dérer l'un  l'autre  ;  mais  «|ui  n'élablil  point 
Videnlité  ou  une  uuilé  réelle  entre  nous. 

Pour  prouver  le  contraire,  Spinosa  ne  fait 
qu'un  sopblsme  grossier.  «  Il  ne  iieul  y  avoir, 
dit-il,  plusieurs  substances  de  même  attribut 
ou  de  dilTérents  attributs  ;  dans  le  premier 
cas,  elles  ne  seraient  point  dilïérenles  ,  et 
c'est  ce  que  je  prétends  ;  dans  le  second,  ce 
seraient  ou  d.s  attributs  essentiels  ,  ou  des 
attributs  accidentels  :  si  elles  avaient  des 
attributs  essentiellement  dilïércnts  ,  ce  ne 
seraient  plus  des  substances  ;  si  ces  attribuls 
n'élaienl  qu'accidentellement  différents,  ils 
n'empêcheraient  point  que  la  subitauce  ne 
lût  une  et  indivisible.  » 

On   aperçoit   d'abord  que   ce   raisonneur 
joue  sur  l'équivoque  du  mot  même  et  du  mot 
différent,  cl  que  son  système  n'a  point  d'au- 
tre fondement.  Nous  soutenons  qu'il  y  a  plu- 
sieurs substances  de  môme  attribut,  ou  plu- 
sieurs  substances   dont    les    unes   diffèrent 
essentiellement,  les  autres  accidentellement. 
Deux  hommes  sont  deux  substances  de  même 
attribut,  ils  ont  même  nature  et  même  es- 
sence, ce  sont  deux  individus  de  même  es- 
pèce, mais  ils  ne  sont  pas  le  même;  quant  nu 
nombre,  ils  sont  dilTérents,  c'est-à-dire  dis- 
tingués.  Spinosa  confond  l'identité  de  na- 
ture, ou  d'espèce  ,  qui  n'est  qu'une  ressem- 
blance, avec  l'identité  individuelle,  qui  est 
l'unité  ;  ensuite  il  confond  la  distinction  des 
individus   avec  la  différence  des  espèces   : 
pitoyable  logique  1  au  contraire  ,  un  homuie 
et  une  pierre  sont  deux  substances  de  diffé- 
rents attributs,  dont  la  nature,  l'essence, 
l'espèce ,    ne  sont    point  les    mêmes    ou  ne 
se  ressemblent  point.    Cela   n'empêche  pas 
qu'un  homme  el  une  pierre  n'aient  l'attribut 
commun  de  substance  ;  tous  deux  subsistent 
à  part  et  séparés  de  tout  autre  être  ;  ils  n'ont 
besoin  ni  l'un  ni  l'autre  d'un  suppôt,  ce  ne 
sont  ni  des  accidents  ni  des  modes  ;  s'ils  ne 
sont  pas  des  substances,  ils  ne  sont  rien. 

Spinosa  et  ses  partisans  n'ont  pas  vu  que 
l'on  prouverait  qu'il  n'y  a  qu'un  seul  mode, 
une  seule  modiflcation  dans  l'univers  ,  par 
le  même  argument  dont  ils  se  servent  pour 
prouver  qu'il  n'y  a  qu'une  seule  substance  ; 
leur  système  n'est  qu'un  tissu  d'équivoques 
et  de  contradictions.  Ils  n'ont  pas  une  seule 
réponse  solide  à  donner  aux  objections  dont 
on  les  accable. 

Le  comte  de  Boulainvilliers ,  après  avoir 
fait  tous  ses  cfl'orts  pour  expliquer  ce  sys- 
Icujc  lénébroux  et  ininleliigible  ,  a  été  lorcé 


spi  irio 

do  convenir  que  le  système  ordinaire  qui 
représente  Dieu  eommi;  un  ICtre  infini ,  dis- 
tingué ,  premièr(!  cause  de  tous  les  êtres  , 
a  do  grands  avantages  ,  et  sauve  do  grands 
ineouvénientH.  Il  tranche  les  difficultés  de 
l'infini  (|ui  parait  indivisible  et  divisé  dans 
le  spinosisme;  il  rend  raison  de  la  nature  dci 
êlres;  ceux-ci  sont  tels  (juo  Dieu  les  a  laits, 
non  |)ar  nécessité  ,  mais  nar  une  volonté 
libre;  il  donne  un  objet  intéressant  A  la  re- 
ligion, en  nous  persuadant  (juc  Dieu  nous 
tient  compte  de  nos  Iiommag(;s  ;  il  explii|uo 
l'ordre  du  monde ,  en  l'attrihuinl  à  une, 
cause  ii\(clligente  qui  sait  ce  (ju'elle  fait  ;  il 
fournit  une  règle  de  morale  (jui  est  la  loi 
divine  ,  appuyée  sur  des  peines  el  des  ré- 
com|)enses  ;  il  nous  fait  concevoir  (lu'il  peut 
y  avoir  des  miracles,  puisque  Dieu  est  su- 
périeur à  toutes  les  lois  et  à  toutes  les  forces 
de  la  nature  qu'il  a  librement  établies.  Le 
spinosisme  au  contraire  ne  peut  nous  salis- 
faire  sur  aucun  de  ces  chefs,  et  ce  sont  au- 
tant de  preuves  qui  l'anéantissent. 

Ceux  qui  l'ont  réfuté  ont  suivi  différentes 
méthodes.  Les  uns  se  sont  attachés  princi- 
palement à  en  développer  les  conséquences 
absurdes.  Bayle  eu  [jarliculier  a  très-bieu 
prouvé  que,  selon  Spinosa,  Dieu  et  l'é'.endue 
sont  la  même  chose  ;  que  l'étendue  étant 
composée  de  parties  dont  chacune  est  une 
substance  particulière,  l'unité  prétendue  de 
la  substance  universelle  est  chimérique  et 
purement  idéale.  Il  a  fait  voir  que  les  moda- 
lités qui  s'excluent  l'une  l'autre,  telles  que 
retendue  el  la  pensée  ,  ne  peuvent  subsister 
dans  le  môme  sujet,  que  l'immutabilité  de 
Dieu  est  incompatible  avec  la  division  des 
parties  de  la  matière  et  avec  la  succession 
des  idées  de  la  substance  pensante  ;  que  les 
pensées  de  l'houimo  étant  souvent  con- 
traires les  unes  aux  autres,  il  est  impossible 
que  Dieu  en  soit  le  sujet  ou  le  suppôt.  Il  a 
montré  qu'il  est  encore  plus  absurde  de 
prétendre  que  Dieu  est  le  suppôt  des  pensées 
criminelles ,  des  vices  et  des  passions  de 
l'humanité;  que,  dans  ce  système,  le  vice  et 
la  vertu  sont  des  mots  vides  de  sens  ;  que, 
contre  la  possibilité  des  miracles  ,  Spinosa 
n'a  pu  alléguer  que  sa  propre  thèse,  savoir, 
la  nécessité  do  toutes  choses  ,  thèse  non 
prouvée  ,  et  dont  on  ne  peut  pas  seulement 
donner  la  notion  ;  qu'en  suivant  ses  propres 
principes,  il  ne  pouvait  nier  ni  les  esprits, 
ni  les  miracles,  ni  les  enfers  (1). 

Dans  l'impuissance  de  rien  répliquer  de 
solide ,  les  spinosistes  se  sont  retranchés  à 
dire  que  Bayle  n'a  pas  compris  la  doctrine 
de  leur  maître,  et  qu'il  l'a  mal  exposée.  Mais 
ce  critique,  aguerri  à  la  dispute,  n'a  pas  été 
dupe  de  cette  défaite,  qui  est  celle  de  tous 
les  matérialistes;  il  a  repris  en  détail,  toutes 
les  propositions  fondamentales  du  système, 
il  a  défié  ses  adversaires  de  lui  en  montrer 
une  seule  dont  il  n'eût  pas  exposé  le  vrai 
sens.  En  particulier,  sur  l'article  de  l'immu- 
tabilité et  du  changement  de  la  substance ,  il 
a  démontré  que  ce  sont  les  spinosistes  qui  no 


(I)  Dicl,  cril.  S;iiriOS3. 


1.-^1 


nicTîONNAiat:  dfs  iif.resies. 


132 


s'pnlondonl  pas  cux-niôinos  ;  quo,  dans  lour 
syslt'me,  Dieu  est  sujcl  à  loulcs  les  révolu- 
tions ol  les  iransformalions  auxquelles  la 
matière  première  est  assujcllic  selon  l'opi- 
nion des  péripaléliciens  (1). 

Daulres  auteurs,  comme  le  célèbre  Fénc- 
5on ,  ot  le  père  Lami ,  bénédictin  ,  ont  formé 
une  cliaîno  de  propositions  évidentes  et  in- 
ronloslablcs,  qui  établissent  les  vérités  con- 
traires aux  paradoxes  do  Spinosa  ;  ils  ont 
ainsi  construit  un  édifice  aussi  solide  qu'un 
lissu  do  démonstrations  géométriques  ,  et 
devant  lequel  le  npinosisme  s'écroule  de  lui- 
in^me. 

Quelques-uns  enfin  ont  attaqué  ce  sophiste 
dans  le  fort  même  où  il  s'était  retranché,  et 
sous  la  forme  géomélriquc ,  sous  l.iqnclic  il 
a  |iréscnté  ses  erreurs,  ils  ont  examiné  ses 
définitions,  ses  propositions,  ses  axiomes, 
ses  conséquences;  ils  en  ont  dévoilé  les  équi- 
voques ot  l'abus  continuel  qu'il  a  fait  dis 
termes  ;  ils  ont  démontré  que  de  matériaux 
si  faibles  ,  si  confus  et  si  mal  assortis  ,  il 
n'est  résulté  qu'une  hypothèse  absurde  c\ 
révoltante  ("2). 

Plusieurs  écrivains  ont  cru  que  Spinosa 
avait  été  entraîné  dans  son  système  par  les 
principes  de  la  philosophie  de  Pescarlcs  ; 
nous  ne  pensons  pas  de  même.  Dcscar'.es 
enseigne  à  la  vérité  qu'il  n'y  a  que  dtux 
êtres  existants  réellement  dans  la  nature  , 
la  pensée  cl  l'étendue  ;  que  la  pensée  est 
l'essence  ou  la  substance  même  de  l'esprit  ; 
que  l'étendue  est  l'essence  ou  la  substance 
même  de  la  matière.  Mais  il  n'a  jamais  rêvé 
que  ces  deux  êtres  pouvaient  être  deux  at- 
tributs dune  seule  et  même  substance  ;  il  a 
démontré  au  contraire  que  l'une  de  ces 
deux  choses  exclut  nécessairement  l'autre  , 
que  ce  sont  deux  natures  essentiellement 
différentes  ,  qu'il  est  impossible  que  la 
même  substance  soit  tout  à  la  fois  esprit  cl 
matière. 


r.tilemcnl  le  système  de  ces  raisonneurs. 
Ceux  qu'on  peut  accuser  de  panthéisme  avec 
le  .plus  de  probabilité,  sont  les  pythagori- 
ciens et  les  stoïciens,  qui  envisageaient  Dieu 
comme  l'âme  du  monde  ,  et  qui  le  suppo- 
saient soumis  aux  lois  immuables  du  destin. 
Mais  ,  quoique  ecs  [)hil()so[)hes  n'aient  pas 
établi  d'une  manière  nette  vt  précise  la  dis- 
tinction essentielle  qu'il  y  a  entre  l'esprit  et 
la  matière,  il  paraît  qu'ils  n'ont  jamais  con- 
fondu l'un  avec  l'autre  ;  jamais  ils  n'ont 
imaginé,  comme  Spinosa  ,  qu'une  seule  et 
mémo  substance  fût  tout  à  la  fois  es[)ril  et 
matière.  Leur  syslèmc  ne  valait  poul-êlro 
pas  mieux  que  le  sien  ,  mais  enfin  il  n'était 
p.'is  ab.solumcr\l  le  même. 

Toland,  qui  était  spinosiste,  a  poussé  plus 
loin  l'absurdité,  il  a  osé  soutenir  que  Moïse 
était  pr.nthcislr,  que  le  Dieu  de  Moïse  n'était 
rien  autre  chose  quo  l'univers.  Un  médecin, 
qui  a  traduit  en  ialin  et  a  publié  les  ou- 
vrages posthumes  de  Spinosa,  a  fait  mieux 
encore  ;  il  a  prétendu  que  la  doctrine  de  ce 
rêveur  n'a  rien  de  contraire  aux  dogmes  du 
christianisme,  et  que  tous  ceux  qui  ont  écrit 
contre  lui  l'ont  calomnié  (3).  La  seule  preuve 
que  donne  Toland  est  un  passage  de  Stra- 
bon  (i),  dans  lequel  il  dit  que  Moïse  en- 
seigna aux  Juifs  que  Dieu  est  tout  ce  qui 
nous  environne  ,  la  terre,  la  mer,  le  ciel ,  le 
monde ,  et  tout  ce  que  nous  appelons  la 
nature. 

Il  s'ensuit  seulémcnl  que  Strabon  n'avait 
pas  lu  Moïse  ,  ou  qu'il  aVait  fort  mal  com- 
pris le  sens  de  sa  doctrine.  Tacite  l'a  beau- 
coup mieux  entendu.  Les  Juifs,  dit-il,  con- 
çoivent par  la  pensée  un  seul  Dieu,  souve- 
rain, éternel,  immuable,  immortel,  Jndœi, 
mente  soîa  ,  unumque  Nimcn  intcUifjuni  , 
summum  illnd  et  (riernum,  ncque  mulabilc  , 
nequc  interilurum  (5).  En  effet  ,  Moïse  en- 
seigne que  Dieu  a  créé  le  monde  ,  que  le 
monde  a  commencé,  que  Dieu  l'a  fait  Irès- 


D'aulros  ont  douté  si  la  plupart  des  philo-     librement,  puisqu'il  l'a  fait  par  sa  parole  ou 


sophes  grecs  et  latins,  qui  semblent  avoir 
enseigné  l'unité  de  Dieu  ,  n'ont  pas  entendu 
sous  cC  nom  l'univers  ou  la  nature  entière  ; 
plusieurs  matérialistes  n'ont  pas  hésité  de 
l'affirmer  ainsi,  de  soutenir  que  tous  ces 
philosophes  étaient  panlhéistcs  ou  spino- 
sistes  y  et  que  les  Pères  de  l'Eglise  se  sont 
trompés  grossièrement,  ou  en  ont  imposé  , 


par  le  seul  vouloir,  qu'il  a  tout  arrangé 
comme  il  lui  a  plu,  etc.  Los  panthéistes  ne 
peuvent  admettre  une  seule  de  ces  expres- 
sions ;  ils  sont  forcés  do  dire  que  le  monde 
est  éternel  ,  ou  qu'il  s'est  fait  par  hasard  ; 
que  le  tout  a  fait  les  parties  ,  ou  que  les 
parties  ont  fait  le  tout,  etc.  Moïse  a  sape 
toutes  ces  absurdités  par  le  fondement.  Il 


lorsqu'ils  ont  cité  les  passages  des  anciens      n'est  pas  nécessaire  d'ajouter  que  les  Juifi 


philosophes  en  faveur  du  dogme  de  l'unité 
de  Dieu  ,  professé  par  les  Juifs  cl  par  les 
chrétiens. 

Dans  le  fond,  nous  n'avons  aucun  intérêt 
de  prendre  un  parti  dans  cette  question  ;  vu 
l'obscurité,  l'inrohérenco,  les  contradictions 
qui  se  rencontrent  dans  les  écrits  des  philo- 
sophes ,  il  n'est  pas  fort  aisé  de  savoir  qm  1 
a  été  leur  véritable  sentiment.  Ainsi  l'on  ue 
pourrait  accuser  les  Pères  de  l'Eglise  ni  de 
dissimulation,  ni  d'un  défaut  de  pénétration, 


n'ont  point  eu  d'autre  croyance  que  celle 
de  Moïse  ,  et  que  les  chrétiens  la  suivent 
encore. 

I!  ne  sert  à  rien  de  dire  que  le  spinosiatnr. 
n'est  point  un  athéisme  formel  ;  que  si  son 
auteur  a  mal  eônçu  la  Divinité,  il  n'en  a  pas 
pour  cela  nié  l'existence  ,  qu'il  n'en  parlait 
même  qu'avec  respect,  qu'il  n'a  point  cher- 
ché à  faire  des  prosélytes,  etc.  Dès  que  le 
spinosismc  entraîne  absolument  les  mêmes 
conséquences  que   l'athéismo    pur,    qu'ini- 


(juaiid  même  ils  n'auraient  pas  compris  par-      porte  ce  qu'a  pensé  d'ailleurs  Spinosa?  Les 

(1)  Diri.  cril.  Spinosa,  rem.  CC,  DD. 

(2)  llooki-,  ndiq  ualur.  et  rcvii.  Princifin,  t"  part.  olr. 
On  prul  ronsuller  encore  .Iai(|iielol,  TidiK^  de  rcxislcncc 


de'  bien,  Le  Vassor,  Trailé  de  hi  vnHnble  rcliij  on,  elc. 


(".)  Moslicim..  llisl.  Kcclés.,  xvii»  siècle,  sccl.  Ij,  §  21, 
noies  {  Pl  w. 
(l)  (leogr.  tib.  XVI. 
(■>}  ilibt.  !ib.  V,  caj'.  1  sei|. 


V. 


STA 


SiK 


r,; 


<'()iilr;\iiicli<ms  do  cr  r^vour  !»<•  roméilicnt 
point  <'iu\  l'aliilos  iiinii()ii(-('s  (l(t  sa  dorliiiu'  ; 
s'il  110  les  <'i  pas  vues  ,  c'ôlail  «m  insensé 
sliipiilo  ,  il  no  lui  convoiuiil  pas  d'ocriio. 
;\!ais  roMiprossouKMil  de  Ions  les  incr^ilnlcs 
à  lo  visilor  pendant  sa  vio,  à  (•(uivcrsor  avec. 
lui,  à  l'cciioillir  ses  éciils  api'(\s  sa  mort,  à 
dévolo|)por  sa  doclrino,  A  on  faire  l'apoloi^io, 
font  sa  condainnaiion.  []i\  incondiaiio  ^(^ 
inôrilo  pas  d'élic  absous,  paic(î  (juil  n'a  pas 
prévu  lous  los  dôgâts  (ju'allail  causer  le  l'eu 
qu'il  alluinail. 

STADINl'.lIS,  fanaliqucs  du  diocèse  do 
Hrènjo,  (|ui  laisaionl  [irolossion  de  suivre  1rs 
erreurs  dos  nianicliécns.  Voici  l'origine,  lo 
progrés  cl  la  fin  de  colle  sciie  : 

Le  jour  do  l*à(|uos,  une  dame  diî  qualité, 
foinmo  d'un  hoiuinc  do  guerre,  (il  son  of- 
frande à  sou  curé  ;  le  curé  trouva  son  of- 
frande trop  niod:()uo  ,  il  s'en  plaignit  cl  ré- 
solut de  s'en  venger. 

Après  l'oi'fico,  la  femme  se  présenta  pour 
recevoir  la  communion,  cl  lo  curé,  au  lieu 
de  lui  donner  la  communion  avec  l'hostie, 
mil  dans  la  bouche  de  celle  dame  la  pièce 
de  monnaie  (|u'elle  lui  avait  donnée  pour 
offrande.  Lo  recueillement  cl  la  frayeur  dont 
celte  dame  élail  pénélréo  ne  lui  permirent 
pas  de  s'apercevoir  qu'au  lieu  do  l'hoslic  on 
lui  mellail  dans  la  bouche  une  pièce  do 
monnaie  ,  et  elle  la  garda  quelque  temps 
sans  s'en  apercevoir;  mais,  lorsqu'elle  vou- 
lut avaler  l'hoslic,  elle  fut  dans  le  plus  ter- 
rible tourment  en  trouvant  dans  sa  bouche 
une  pièce  de  monnaie  au  lieu  de  l'hoslic  ; 
elle  crul  qu'elle  s'élail  présentée  indigne- 
inciil  à  la  sainte  table,  et  que  le  changement 
de  l'hoslic  en  la  pièce  de  monnaie  élail  la 
punition  de  son  crime  ;  elle  fut  pénétrée  de 
la  plus  vive  douleur,  et  Tagilalion  de  son 
âme  changea  ses  traits  et  altéra  sa  physio- 
nomie :  son  mari  s'en  aperçut,  il  voulut  en 
savoir  la  cause  ,  et  demanda  qu'on  punîl  le 
prêtre;  on  refusa  de  le  faire,  il  éclata,  ses 
amis  en  furent  informés,  et,  par  leur  conseil, 
il  tua  lo  prôlre  qu'on  ne  voulait  pas  punir. 

Aussilôt  il  fut  excommunié,  et  n'en  fut  pas 
effrayé. 

Les  manichéens  et  les  albigeois  n'avaient 
point  été  détruils  par  les  croisades,  par  les 
rigueurs  de  l'inquisition  :  ils  s'étaient  ré- 
pandus dans  l'Allemagne,  et  y  semaient  se- 
crèlemcnt  leurs  erreurs  ;  ils  profitèrent  des 
dispositions  dans  lesquelles  ils  virent  l'hom- 
me de  guerre  excommunié  et  ses  amis  pour 
leur  persuader  que  les  ministres  de  l'Eglise 
n'avaient  point  le  pouvoir  d'excommunier. 
On  les  écouta  favorablement  ;  ils  persuadè- 
rent que  les  ministres  étaient,  non-seulement 
de  mauvais  ministres ,  mais  encore  qu'ils 
étaient  les  minisires  d'une  mauvaise  reli- 
gion, qui  avait  pour  principe  un  Etre  en- 
nemi des  hommes,  qui  ne  méritait  ni  leurs 
hommages  ,  ni  leur  amour  ;  qu'ils  les  de- 
vaient à  l'Etre  qui  avait  rendu  l'homme  sen- 
sible au  plaisir  et  qui  lui  permetlait  d'en 
jouir. 

(1)  irArgenlré,  Coliert.  jud.,  l.  I,  an.  1230,  p.  139;  Na- 
tal. Alex.,  iiiMsc.  xiii;  Dupio,  xm*  siècle,  c.  VJ. 


Lus  sladinghs  ailoplôreiil  donc  lo  dogmo 
des  doux  primiprH  des  manie.liéen»  ,  et  ron- 
dirout  nu  eulle  a  Lin  il»  r  ou  au  démon  dans 
jrms  asseuililéos  ,  où  la  débaurhe  la  plu.s 
iiilAoïc  lui  jiour  1  ux  un  exercice  de  piéié. 

La  secle  des  sladinglis  se  grossit  insensi- 
blement; on  leur  envoya  des  mi  sioiinaires; 
les  stadiiigli.s  les  iiisuilèrenl  cl  los  (ircnl 
mourir.  De  cos  crinu^s,  ils  passèrent  ;\  |,-| 
persuasion  (ju'ils  feraient  une  aciiou  agréa- 
ble à  Lucifer  ou  au  bon  [iriucijio  en  faisant 
mouiir  lous  les  miiii-ties  du  ehrislianisme. 
Ils  couiurcnt  la  caiiipaguo,  [)illèrciit  les 
églises  et  massacrèrent  les  prêtres:  ou  avait 
brûlé  los  manichéens,  [)areo  qu'on  croyait 
(ju'il  fallait  brûler  los  horotiiiuos;  les  inani- 
cliéous  ou  les  sladinghs  massacraient  les 
préires,  p  irco  qu'ils  croyaioiil  (ju'on  devait 
délruire  les  ennemis  du  Dieu  hieufaisaut. 

Leur  progrès  effraya  les  eatholi(iues;  le 
pape  (irégoire  IX  fit  prêcher  une  croisade 
contre  les  sladinghs,  et  il  accorda  aux  croi- 
sés la  même  indulgence  qu'on  gagnait  dans 
la  cioisade  pour  la  terre  sainie.  Ou  vil  eu 
Frise  une  multitude  de  croisés  ([ui  arrivaient 
de  Gueldre  ,  de  Hollande  et  de  Flandre  ,  et  à 
la  tête  desquels  se  mirent  l'évêquo  de  Brème, 
lo  duc  de  Brabant  ,  le  comle  do  Hollande. 

Los  sladinghs,  instruits  dans  la  discipline 
militaire  par  un  homme  de  guerre  qui  avait 
donné  naissance  à  la  secte  ,  marchèrent  à 
l'armée  dos  croisés,  lui  livrèrent  bataille,  se 
ballirent  en  braves  gens  ,  et  furent  totale- 
ment défaits  :  plus  de  six  mille  sladinghs 
reslèrcnt  sur  la  place  ,  et  la  secte  fut 
élcinle  (1). 

Ainsi,  il  y  a  dans  tous  les  peuples  igno- 
rants une  disposition  prochaine  au  fanatisme 
qui  n'attend  que  l'occasion  d'éclater;  et  celle 
occasion  se  trouve  presque  toujours  dans  les 
lieux  où  le  clergé  est  ignorant. 

STANCARISTES,  secle  do  luthériens.  Votj. 
l'article  des  sectes  qui  sont  sorlics  du  luthé- 
ranismo. 

STERCORANISTE  :  c'est  celui  qui  croit 
que  lo  corps  eucharistique  do  Jésus-Christ 
est  sujet  à  la  digestion  et  à  ses  suites,  commo 
les  autres  aliments. 

Vers  le  milieu  du  ix'  siècle,  les  Saxons 
n'étaient  pas  encore  bien  instruits  des  vérités 
de  la  religion  chrétienne,  et  Paschase  fil  pour 
eux  un  traité  du  corps  et  du  sang  de  Noire- 
Seigneur.  Il  y  établissait  le  dogme  de  la  pré- 
sence réelle,  et  il  disait  que  nous  recevions 
dans  l'eucharistie  la  même  chair  et  le  même 
corps  qui  était  né  de  la  Vierge. 

Quoique  Paschase  n'eût  suivi  dans  ce  livre 
que  la  doctrine  de  l'Eglise,  et  qu'avant  lui 
lous  les  catholiques  eussent  cru  que  le  corps 
et  le  sang  de  Jésus- Christ  étaient  vraiment 
présents  dans  l'eucharistie,  et  que  le  pain 
el  le  vin  étaient  changés  au  corps  et  au  sang 
de  Jésus-Christ ,  on  n'avait  pas  coutume  du 
dire  si  formellement  que  le  corps  de  Jésus- 
Christ  dans  l'eucharistie  était  lo  même  que 
celui  qui  était  né  de  la  Vierge  (2). 

Ces  expressions  de  Paschase  déplurent;  ou 

(2)  Mabilon,  Prx-f.  in  iv  sx'c.  Bencdict.,  [an.  ii,  c.  l, 
p.  4. 


435 


DICTIONNAIRE  DES  UFRESICS. 


130 


les  altaqua  ,  il  les  dcfeiulil  ;  celte  dispulc  fit 
(lu  hruil,  les  liommcs  les  plus  célèbres  y 
prircni  pari,  cl  se  partagèrent  entre  Pachasc 
cl  SCS  atlvcrsaircs. 

Les  ailvcrsaires  de  Pacliasc  reconnais- 
s.iicnl  aussi  bien  qun  lui  la  présence  réelle 
(le  Jésus-Christ  dans  l'eucliarislie  ,  ils  no 
oondaninaienl  que  sa  manière  de  s'exprimer; 
tous  reconnaissaient  donc  (pie  Jésus-Christ 
ctail  réellement  présent  dans  l'eucharistie. 

Il  y  a  dans  tous  les  hommes  qui  raisonnent 
un  principe  de  ciiriosilé  toujours  actif,  que 
les  (luerellcs  des  hommes  célèbres  dirigent 
toujours  vers  les  objets  dont  ils  s'occupent: 
Ions  les  csprils  furent  donc  portés  vers  le 
vlognu"  do  1.»  présence  réelle  de  Jésus-Christ 
dans  l'eucharistie. 

De  là  naquirent  une  foule  do  questions  sur 
les  conséquences  de  ce  dogme  :  on  demanda 
cnlre  autres  choses  si  quelque  partie  de  l'eu- 
chari->>lie  était  sujette  à  être  rejetée  comme 
les  autres  aliments. 

Quelques-uns  pensèrent  que  les  espèces 
du  pain  et  du  vin  qui  subsistent  même  après 
la  consécration  étaient  sujettes  aux  différents 
changements  que  les  aliments  éprouvent; 
d'autres,  au  contraire,  crurent  qu'il  était  in- 
décent de  supposer  que  quelque  chose  de  ce 
qui  appartenait  à  l'eucharislic  passât  par  les 
différents  étals  auxquels  les  aliments  ordi- 
naires sont  snjeis,  et  donnèrent  à  ceux  qui 
soutenaient  le  contraire  le  nom  odieux  do 
slercoranislcs  ;  niais  injustement,  puisque 
personne  ne  croyait  (jue  le  cor{)S  de  Jésus- 
Christ  fût  digéré:  on  ne  peut  citer  aucun  au- 
teur qui  l'ail  soutenu,  et  tous  les  monuments 
de  l'histoire  ecclésiastique  supposent  le  con- 
traire (1) 

Les  Grecs  ont  aussi  été  traites  par  quel- 
ques Latins  comme  des  slercoranislcs:  voici 
ce  qui  a  occasionné  un  pareil  reproche.  Les 
Grecs  prétendaienl  qu'on  ne  devait  point  cé- 
lébrer la  messe  dans  le  carême,  excepté  le 
samedi  et  le  dimanche,  qui  sont  deux  jours 
pendant  lesquels  les  Grecs  ne  jeûnent  ja- 
mais; ils  prétendent  même  que  c'est  une  pra- 
tique contraire  à  la  tradition  des  apôlres  de 
dire  la  messe  les  jours  de  jeûne. 

Le  cardinal  Ilumbert  crut  que  les  Grecs 
condamnaient  la  coutume  de  célébrer  la 
messe  les  jours  de  jeûne  parce  que  l'eucha- 
ristie rompait  le  jeûne;  il  leur  reprocha  de 
penser  que  noire  corps  se  nourrit  du  corps 
de  Jésus-Christ,  et  les  appela  du  nom  odieux 
de  slercoranislcs  ;  mais  il  se  trompait  :  les 
Grecs  défendaient  la  célébration  de  la  messe 
les  jours  de  jeûne,  parce  (|u*ils  les  regar- 
daient comme  des  jours  de  douleur  et  <le 
tristesse,  pendant  lesquels  on  ne  devait  point 
célébrer  un  mystère  de  joie,  tel  que  l'eucha- 
ristie (2). 

II  paraît  donc  certain  que  le  stercornnisme 
rsi  une  orreur  imaginaire,  comme  le  recon- 
naît Basnage  ,  mais  non  pas  une  hérésie, 
et  qu'on  l'a  faussement  imputée  à  ceux  qui 

(1)  AlliT,  Tréf.  do  l.i  Ir.id.  do  Hali;imiio.  Iîu.I.mii.  Vri't. 
iiir  leiii,'iiii!  autour.  Mabill-jn,  l'rx-f.  u\  iv  sxc  licucdiil., 
iia:l.  Il,  c.  1,  i,  5. 


ont  nié  la  présence  réelle,  comme  il  le  pré- 
lend  (3). 

Les  auteurs  du  neuvième  siècle,  qu'on  a 
taxés  injustement  de  stercoranisme ,  aussi 
bien  que  les  Grecs,  reconnaissaient  la  présence 
réelle  ;  et  quand  leurs  écrits  n'en  fourniraient 
pas  des  preuves  incontestables,  il  est  certain 
(|uon  ne  pourrait,  sans  absurdité,  réfuter  un 
homme  qui  nierait  la  présence  réelle,  en  lui 
reprochant  qu'il  suppose  que  le  corps  de 
Jésus-Christ  se  digère  et  passe  au  retrait. 

A  l'égard  de  la  question  que  l'on  forme  sur 
le  sort  des  espèces  eucharistiques  lors- 
qu'elles sont  dans  l'estomac,  les  uns  ont 
imaginé  qu'elles  élaienl  anéanties,  les  autres 
ont  cru  qu'elles  se  changeaient  en  la  sub- 
stance de  la  chair  qui  doit  ressusciter  un  jour: 
ce  senliment  fut  assez  commun  dans  le  neu- 
vième siècle  et  dans  les  suivants  ;  depuis  co 
temps,  les  théologiens  n'ont  point  douté  que 
les  espèces  eucharistiques  ne  puissent  se 
corrompre  et  être  changées. 

Peut-être  faudrail-il  résoudre  ces  questions 
par  ces  mots  d'un  ouvrage  anonyme  public 
par  dom  Luc  d'Acheri  :  Il  n'y  a  que  Dieu  qui 
sache  ce  qui  arrive  à  l'eucharistie  lorsque 
nous  l'avons  reçue.  {SpicUeq.^  t.  XII,  p.  k\.) 

•  STIiVENIS'i'ES.  Ln  1802,  Corneille  Sle- 
vens,qui  avait  administre  le  diocèse  de  Na- 
mur,  en  quali'é  de  vicaire  général,  reconnut 
sans  difficulté  la  légitimité  du  concordat  et 
la  mission  des  nouveaux  évêques  ;  mais 
comme  on  demandait  aux  ecclésiastiques  de 
souscrire  une  formule  de  soumission,  non 
pas  au  concordat  seulement,  mais  à  la  loi  du 
18  gernjinal  an  X,  ce  qui  comprenait  les 
ariiclrs  dits  organiques,  il  protesta  contre 
les  peines  ecclésiastiques  dont  le  nouvel 
évêque  de  N.imur  menaçait  ceux  qui  refusc- 
r.iient  de  se  soumettre.  Depuis  qu'il  eut  c.  ssé 
ses  fondions  de  vicaire  apostolique  par 
suite  do  la  prise  de  possession  des  nouveaux 
éxêiiues  de  Namur  et  de  Liège,  il  continua, 
comme  docteur  particulier,  d'adresser  au 
clergé  et  aux  fidèles,  des  lettres,  des  avis  et 
des  instructions  où  il  condamnait  tout  ce 
qui  avait  la  moindreapparence  d'une  appro- 
bation tacite  de  la  loi  de  germinal. 

En  180.],  quelques  fidèles  du  diocèse  do 
Namur,  qui  avaient  à  leur  lêle  trois  prêtres, 
ayant  fait  un  schisme  véritable,  Slevens  blâ- 
ma leur  opposition  schismatique  ;  et,  connue 
ils  ne  voyaient  qu'en  lui  leur  chef  spirituel, 
à  raison  de  son  ancienne  qualité  de  grand 
vicaire,  il  déclara  aux  prêtres  qu'il  leur  re- 
tirait tous  leurs  pouvoirs.  Quoiqu'il  ait  tou- 
jours rejeté  ces  schii-matiques,  on  les  appela' 
stcvcnistcs ,  par  une  méprise  qui  a  été  l.i 
source  de  jugements  erronés  portés  sur 
Stevens.  Plus  tard  les  trois  schismatiqucs 
s'appelèrenl  les  noncommuniamls. 

Slcvcns  traita  d'illicite  le  serment  de  la 
légion  dhoniK  ur,  comme  renfermant  la  h  i 
de  germinal.  Quand  parut  le  catédiisme  de 
l'empire  ,  non-seulement  il  enseigna  (pie 
les   curés  ne  |)0u voient    i'adop'er,    mais   il 

(i)  M.iImIIui),  lUd. 

(.')  lî.iMi.ij,'!',  Uhi  Je  l'église,  l.  il,  I.  vi,  c.  G,  p.  njC. 


17 


STR 


SIU 


isâ 


voiilail  (nrim  ciirA  aïKiucl  on  I  onvoynil  do- 
rl.uAt  ouviMli'inciil  son  opposilioii.  I.ors  du 
(iï'crct  (Iii  IH  IVniicr  iH{)\),  sur  les  liospila- 
lii^rcs,  il  soutinl  '|U(^  ics  aucicuncs  liospit.'!- 
lièrcs  ne  pouvaicMit  eu  consrienco  acccplrr 
l«'s  statuts  impériaux.  Il  sVIcva  avec,  force; 
fontro  les  (lécrcls  (lo  180!)  (|ui  ('lablissaicul 
l'iinivcrsitr.  Après  la  builod'cxcomuuiuicalioii 
coniro  l'tMnpcrcur,  il  rcrivil   qu'il    ne   com- 

f)roi)ail  pas  coinnuMit  un  cure  vpii  coiiliiuiail 
es  prières  publiciucs  pour  Napoléou  pouvait 
étrelran(]uille  dovaiit  Dieu  et  devant  ri'l-^lisc. 
Les  écrits  de  Slevcns  l'onienlèrenl  le  mé- 
contciiteuiciit  en  iiel;^ii|ue,  aussi  la  police 
mil-ellc  sa  lêle  à  prix.  Il  écliapj)a  aux  re- 
cherches en  vivant,  depuis  la  lin  de  1802, 
dans  une  profonde  relrailc  à  Fleurus,  cl 
l'année  ISl'i-  lui  apport.»  sa  délivrance  : 
mais  il  ne  reprit  point  de  fonctions,  cl  conli- 
nua,  dans  sa  résidence  de  Wavre,  une  vie 
simple  cl  modeste  qu'il  ne  termina  qu'en 
1828. 

Stevens  avait  toujours  protesté  de  sa  sou- 
mission au  sainl-siége.  Il  envoya  même  à 
llomelous  ses  écrits  imprimés  et  manuscrits, 
en  priant  le  pape  d'examiner  sa  doctrine  cl 
de  décider  quelques  questions  :  mais  le 
saint-siége  ne  paraît  point  avoir  voulu  reve- 
nir sur  CCS  questions  épineuses  dont  la  so- 
lution n'étail  plus  nécessaire.  Le  Icslamenl 
de  Stevens  est  un  nouveau  témoignage  de 
son  obéissance  au  pontife  romain,  et,  s'il 
poussa  l'opposition  a  l'excès,  du  moins  on 
n'est  pas  en  droit  de  le  ranger  parnii  les  an- 
liconcordataires.    )  oy.  ce  mot   cl  *   Blan- 

CnARDISME. 

*  STONITES ,  ou  Nouvelles  lumières 
{New  lights),  tirent  leur  nom  de  Slone  leur 
chef,  el  suivent  la  doctrine  des  ariens.  C'est 
une  des  sectes  si  nombreuses  des  Elals-Unis. 

♦  STRAUSS  (  Doctrine  de).  David-Frédé- 
ric Strauss,  né  dans  le  Wurtemberg,  étudia 
à  l'université  de  ïubingue.  Disciple  de 
Schcliing,  il  quitta  son  école  pour  celle  des 
illuminés  dont  il  adopta,  de  son  aveu, les  ex- 
travagantes erreurs.  Par  une  transition  dif- 
ficile à  expliquer,  il  passa  du  mysticisme  à 
la  plus  froide  incrédulité.  L'interprétation 
des  livres  saints  par  l'allégorie  était  de  mode, 
el  l'on  reste  stupéfait  à  la  vue  de  l'insou- 
ciance de  la  théologie  d'outre-Rhin  en  pré- 
sence d'une  révolution  qui  substituait  aux 
antiques  croyances  une  tradition  sans  Evan- 
gile, un  christianisme  sans  Christ.  Strauss, 
qui  complétait  à  Berlin  ses  éludes  Ihéologi- 
qaes,  devint  jaloux  de  surpasser  ses  devan- 
ciers dans  la  carrière  du  rationalisme.  Us 
n'étaient  à  ses  yeux  que  des  raisonneurs 
pusillanimes,  qui  ne  savaient  pas  tirer  tou- 
tes les  conséquences  de  leurs  principes. 
Allanlplus  loin  qucles  naturalistes  et  les  ratio- 
nalistes,il  faisaitressorliravccforce  leridicule 
de  Icursinlerprétalions  arbitraires,  et  s'égay  ail 
sur  tous  ces  docteurs  qui  ont  deviné  que  l'arbre 
du  bien  et  du  mal  n'est  rien  qu'une  plante 
vénéneuse,  probablement  un  mancenillier 
sous  lequel  se  sont  endormis  les  premiers 
hommes;  que  la  figure  rayonnante  de  Moïse 
descendant  du  mont  Sinaï  était  un  produit 

Dictionnaire  des  Hérésies.  IL 


naturel  de  rélrclricilé;Ia  vision  de  Zacliaric, 
l'efTc!!  de  la  fumécî  des  candélalirj'H  du  tem- 
ple; les  rois  nia»^eH,  avec,  leurs  olTraud<!s  do 
myrrhe,  d'or  el  d'en(<Mis,  trois  marchand» 
forains  qui  apportaient  (|ne|i|U(:(|uincaillerie' 
A  l'enfant  de  Kelhléhiin  ;  l'étoile  qui  m.irchail 
devant  eux,  un  domesliqiu;  [torleur  d'un 
n  imbeau;  les  anges  dans  la  scène  de  la  ten- 
tation, une  caravane  (|ui  passait  dans  les 
déserts  chargée  de  vivres.  Dans  le  fiit,  il 
faut  être  possédé  ^\^'.  la  manie  du  sy-lèuui 
pourdébiter  sérieusement  (jue,  si  Jésus-Christ 
a  marché  sur  les  fiots  (l(!  la  mer,  c'est  cju'il 
nageait  ou  marchait  sur  ses  bords;  qu'il  no 
conjurait  la  tcmpêlcî  qu'en  saisissant  le  gou - 
vernail  d'une  main  habile;  qu'il  ne  rassasiait 
miraculeusement  plusieurs  milliers  d'hommes 
que  parce  (ju'il  avait  des  magasins  secr<;ls, 
ou  que  ceux-ci  consommèrent  leur  pro[)ro 
pain  qu'ils  tenaient  en  réserve  dans  leurs 
poches  ;  enfin  (ju'au  lieu  de  monter  au  ciel, 
il  s'était  dérobé  à  ses  disciples  à  la  faveur 
d'un  brouillard,  cl  qu'il  avait  passé  de  l'au- 
tre côlé  de  la  montagne  :  explications  étran- 
ges, qui  n'exigent  pas  une  foi  moins  robuste 
que  celle  qui  admet  les  miracles.  A  ces  par- 
tisans de  l'exégèse  nouvelle,  Strauss  eût  vo- 
lontiers demandé,  comme  autrefois  les  so- 
ciniens  aux  protestants,  pourquoi  ils  s'é- 
laienl  arrêtés  en  si  beau  chemin.  Plus  hardi 
qu'eux,  il  traça  le  plan  d'un  ouvrage  destiné 
à  faire  envisager  l'histoire  évangélique  sous 
un  nouveau  jour.  M.  Guillon,  évéquc  de  Ma- 
roc, explique  ainsi  ce  plan  :  Examen  criti- 
que des  doctrines  de  Gibbon,  du  docteur 
Strauss  et  de  M.  Salvador,  sur  JcsUs-Chrislt 
son  Evangile  et  son  Eglise  : 

«  Parce  que  notre  foi  chrétienne  repose 
sur  les  Evangiles  où  sont  consignées  la 
vie  et  les  doctrines  du  divin  Législateur, 
M.  Strauss  a  cru  que,  celle  base  renversée, 
notre  fdi  restait  vaine  èî  sans  appui,  et  il  a 
conçu  le  dessein  de  la  réduire  à  une  ombre 
fantastique.  Dans  celle  vue  il  commence  par 
saper  l'aulhenticilé  des  Evangiles,  en  la 
combattant  par  l'absence  ou  le  vide  des  té- 
moignages soit  externes,  soit  internes,  qui 
déposent  en  sa  faveur.  Selon  lui,  la  recon- 
naissance qui  en  aurait  été  faite  ne  remonlo 
pas  au-delà  de  la  fia  du  deuxième  siècle. 
Jésus  s'était  donné  pour  le  Messie  promis 
à  la  nation  juive  :  quelques  disciples  crédu- 
les accréditèrent  celle  opinion.  Il  fallut  Té- 
tayer  de  faits  miraculeux  qu'on  lui  sup- 
posa. Sur  ce  type  général,  se  forma  insensi- 
blement une  histoire  delà  vie  de  Jésus, qui, 
par  des  modifications  successives,  a  passé 
dans  les  livres  que,  depuis,  on  a  appelés  du 
nom  d'Evangile.  Mais  point  de  monuments 
contemporains.  La  tradition  orale  est  le  seul 
canal  qui  les  ail  pu  transmettre  à  une  épo- 
que déjà  trop  loin  de  son  origine  pour  nié'» 
riter  quelque  créance  sur  les  faits  dont  elle 
se  compose.  Ils  ne  sont  arrivés  jusqu'à  ello 
que  chargés  d'un  limon  étranger.  Le  souve- 
nir du  fondateur  n'a  plus  élé  que  le  fruit 
pieux  de  l'imagination,  l'œuvre  d'une  école 
appliquée  à  revêtir  sa  doctrine  d'un  sym- 
hoic  vivant.  Toute   celte  histoire  est  dong 


r,9            '                                     DICTIONNAIRE  DES  IIEHEPIES                                                 lîO 

sans  roalilc  ;    lotit  le  Nonvonu   Toslnmcnt  doit  il  pas  s'ccroulcr  au  premier  scufnc  do 

n'est  plus  qu'une  Ionique    ficlion  mjlliologi-  la  Icmpètc? 

que,  substituée  à  celle  de  l'ancienne  ido-  0"^  j''  ''s*"  l'Iiistoiie  de  la  naissance  cl  de 

lâlrip.  l'enfance  de  Jésus  dans  Strauss,   au  lieu  de 

«  Toutefois  ce  n'est  encore  là  que  la  moi-  me  faire  voir  dans  les  récits  simples  et  lou- 

liédu  système.  chanls  de  l'Kvanj^ilo  les  j)reuves  frappantes 

«  Dans  l'ensemble  de  l'Iiisloirc  évanpéli-  de  sa  véri;c,  il  no  me  présentera  partout  que 
que,  M.  Strauss  doc  >nvre  un  prand  mjllic,  dos  inyllics  :  mylbe  bistoriqiic  dans  la  nais- 
un  mythe  philosophique,  dont  le  fond  osl,  sance  do  .iean-HaplisIe,  donl  le  berceau  aura 
dit-il,  l'idée  de  l'hutnanilé.  A  ce  nouveau  été  embelli  de  traits  mervoilloux  pour  re- 
lype  se  rapporte  tout  co  que  les  auleurs  sa-  hausser  la  grandeur  de  Jésus;  mylhe  philo- 
crés  nous  racontent  du  premier  âge  do  l'E-  so[)hi(juo  ou  plutôt  dogmaliqiie  dans  la  nais- 
plise  chrétienne,  à  savoir:  l'hunianilé,  ou  sanco  do  Jésu^-Christ.  Selon  Strauss,  le  (ype 
l'union  du  principe  fiuinain  et  du  principe  du  Messie  existait  déjà  dans  les  livres  sacrés, 
divin.  Si  celte  idée  apparaît  dans  les  Evaii-  dans  les  traditions  du  peuple  juif;  et,  Jésus 
giics  sous  l'enveloppe  do  l'histoire,  et  de  ayant  inspiré  pendant  sa  vie  vl  laissé  après 
l'histoire  do  Jésus,  c'est  que,  pour  être  ren-  sa  niorl  la  croyance  qu'il  était  le  Messie,  il 
duo  intelligible  el  populaire,  elle  devait  être  se  forma  parmi  les  premiers  chrétiens  une 
présentée,  non  d'une  manière  abstraite,  mais  histoire  de  la  vie  de  Jésus  où  les  particula- 
sous  la  forme  conerèle  do  la  vie  d'un  indi-  rites  de  sa  doctrine  et  de  sa  destinée  se  com- 
vidu.  C'est  qu'ensuite  Jésus,  cet  être  r.oblo,  binèrent  avec  ce  système.  Mais,  dès  le  pro- 
pur,  respecté  comme  un  dieu,  ayant  le  pre-  mier  pas,  le  docteur  allemand  peut  être 
inier  fait  comprendre  ce  qu'était  riioiiuno  et  arrêlé  par  ce  raisonnement  : 
le  but  oi!i  il  doit  tendre  ici-bas,  l'idée  del'hu-  «  ^'oiro  théorie,  avec  tout  son  échafaudage 
manilé  demeura  pour  ainsi  dire  attachée  à  sa  d'érudition  pédantesque,  tombe  par  terre  si 
personne.  Elle  était  sans  cesse  devant  les  l'histoire  de  Jésus  est  composée  par  des  té- 
yeux  des  premiers  chrétiens,  lorsqu'ils  écri-  moins  otulaires,  ou  du  moins  par  des  hom- 
vaicnt  la  vie  de  leur  chef.  Aussi  reportèrent-  mes  voisins  des  événements.  Vous  convenez 
ils,  sans  le  savoir,  tous  les  attributs  tlo  celle  vous-même  qu'une  fois  admis  que  les  apôtres 
idée  sur  celui  qui  l'avait  fait  naître.  Eu  ou  leurs  disciples  immédiats  ont  rédigé  ces 
croyant  rédiger  l'histoire  du  fondateur  de  Livres  qui  portent  leur  nom,  il  est  impossible, 
leur  religion,  ils  firent  celle  du  genre  humain  que  le  mylhe,  qui  ne  se  forme  que  lentement 
envisagé  dans  ses  rapports  avec  Dieu.  et  par  des  ad.iilions  successives,    y  puisse 

«Il  est  clair  que  la  vérilé  évangéliquc  prendre  place.  Or,  qu'opposerez-vous  à  la 
disparaît  sous  cette  interprétation;  que  les  tradition  constante,  universelle,  immémo- 
œuvres  surnalurclles  dont  elle  s'appuie  res-  riale,  à  la  foi  publique  de  la  société  chré- 
tcnt  problématiques  et  imaginaires;  que,  tienne,  aux  aveux  non  équivoques  doses 
mémcdans l'hypothèse  d'une  existence  physi-  plus  ardents  adversaires,  à  l'impossibilité 
que,  Jésus-Christ  ne  l'ut  qu'un  simple  homme  mc.'.e  d'.issigner  une  époque  où  ces  litres 
étranger  à  son  propre  ouvrage  et  dépouillé  primitifs  du  christianisme  auraient  pu  être 
de  tous  les  caractères  de  mission  divine  qui  supposés  par  un  impo4eur?  Quoi  !  une  so- 
lui  assurent  nos  adorations.  »  riélé  entière  aurait  admis  des  écrits  qui  con- 

En  Allemagne  el  en  Suisse,  l'apparition  de  tenaient   la  règle   de  sa   croyance   et  d' sa 

cet  ouvrage  excita  une  profonde  indignation  :  conduite,  des  écrits  qu'elle  révérait  comme 

de  l'aveu  de  Strauss,   ce  scnlimrnl  alla  jus-  inspirés   et  auxquels  c'.lc  en   appelait  dans 

qu'à  l'horreur  de    sa   personne.   A  Zurich,  toutes    ses  controverses,    sans    prendre   la 

40,000  signatures  protistèrent  contre  la  no-  peine  do  s'informer,  sans  examiner  avec  le 

niinatioii  de  l'aufcnr  àlacliaire  de  théologie:  plus  grand  soin  el  la   plus  grande  sévérité 

on  ne  voulut  point  y   introniser  le  déisme,  s'ils  étaient  les  ouvrages  des  apôtres,  de  qui 

souriant  avec  orgueil  au  renversement  de  seuls  ils  pouvaient  emprunter  ce  caractère 

toutes  les  religions.  Néanmoins,  quatre  édi-  sacré  qu'on  leur  attribuait!  A'ous  ne  doute? 

lions  de  Vllistoire  de  la  vie  de  Jésus  portèrent  pas  dos  tragédies  de  Sophocle,  des  harangues 

jusiju'aux  extrémités  de  l'Europe,  a veclcnoiu  de  Démoslhone,  des  ouvrages  philosophiques 

do   Strauss,   le  poison  de  ses  doctrines,  et  de  Cicéron,  des  poëmes  de  Virgile,  parce 

M.  Liltré,   membre;  de  l'Institut ,   en  donna  qu'une  tradition  remontant  jusqu'au   temps 

même  une  triiducliou  française.  où  vivaient  ces  écrivains  atteste   qu'ils  sont 

Le  principe   essentiel  et   fondamental   du  les  véritables  auleurs  des  chefs-d'œuvre  qui 

livre  de  Strauss,  c'est  que  les  Evangiles  n'ont  ont  rendu  leurs  noms  immortels.  Est-ce  donc 

aucun  caractère  d'authenlicilé  ,  cl  qu'alors  quand  une  société  entière  élève  la  voix  pour 

il  faut  nécessairement  recourir  à  l'interpré-  déposer   sur  un  livre  d'où  dépend    son  exi- 

lalion   mylhi(iuc.    11  développe  sa  Ihôse  en  stonco  comme  so(  iété,  que  vous  rejetez  cette 

citant  une  foule  d'objections  cent   fois  ex-  sin)ple  règle  du    bon  sens?  Cilerez-vous  en 

posées  et  cent  fois  réfuté  s  parles  apologistes  faveur  de  (luelquc  livre  que  ce  soit  une  opi- 

ilu  christianisme.  On  peut lionc lui  répondre,  nion  aussi  ferme,  aussi  unanime,  aussi  ré- 

soil  eu  |)rouvanl  que  son  princi[)C  est  faux  pandue  que  celle  des  chrétiens  à  l'égard  des 

eu  lui-mémo,  soil  en  détruisant  les  preuves  livres   du   Nouveau   Testament?   Certes ,  jo 

par   lesquelles   il   làdie  de   l'établir.   Si  les  conçois  (ju'ils  aient  nnonx   aimé  souffrir  la 

londemenls   d'un  édifice   «lu'ou   veut   élever  mort  la  plus  cruelle  (juc  de  livrer  aux  ido 

foni  bâtis  sur  le  sable  mouvant,  lédiPce  ne  lâtres  les  litr's  augustes  de  leur  foi. 


m                                STR  RTR                                   iS2 

«  y\vanl  vos  r;is(iili<Mis(\s  ('•Inciihrnlions ,  il  los  r(>|)rorVii^i-ont  aux   r.liiriirns;   plus  lard, 

«'élail    rciicoiilré   des    cnncinis    ardciils   du  (|iit'l(|U('s  (UmsIcs  aiif^l.iiH,  Moi^.iii ,  ()liul)l)  et 

clnislianism»^  aussi  li.ihilcs  aussi  rusés  (jikî  d'aulics  le»  rcli'vôrciil  A  li'iir  loiir,    l.cssjiifj 

VOUS    cl  hitM»  plus  |)fùs  (ju»!  vous  de  l'ori^iiuî  vu  exposa  dix,  (ju'il  dôclar.iil  iuconcili.ililcs, 

(les  faits.    Onl-ils   jaiu.'iis   laisse  cnlievoir  lu  et   sur  lcs(iucllrs   il  appcdail  l'alltulion  des 

nioiudrc  soupc^ou  sur  raulliculiciti!  do  l'Iiis-  lli6olo{^i('us.    Do    leur  (616,    l^'S    apolo^islcs 

loiro  de  Ji'sus-Chrisl?  Crise,    en   aecusaul  de   la    rcli{>;iou    y    Irouvaicul   une    nouvello 

sans  preuve  les  clirélicus  d'avoir   alléré  les  preuve  de  la  véracité  dos  écrivains  sacrés. 

livanj^iles,  ue  rcc>)uua!t-il  point,  par-là  uié-  Des  iuipo. leurs,  répli(|uaionl-ilsàleiirs  advci- 

nie,  un  li\le  priuiilil' ou  aullienli(îuo  do  nos  saires,    n'oussonl  jtas  manqué,   apn'-s  avoir 

livres  sainis?    Porphyre  élève-l-il   sur   leur  conierlé  leur  l'ahlo,  de  rassembler  dans  uu 

ori}?ini!  le  doule  le  plus  léj^cr?  Mais  coiubieii  siul  livre  les  faits  cl  los  points  d(^  doclrin(5 

le  lcnioif,Mia^o   de  Julien   a  enoore   plus   de  donl  ils  soraieul  convenus;  et,  si  les  afjôlres 

force!  Il  avait  élé  élevé  dans  le  ehrislianisujo,  oui  né<^ligé  celle  préeaulion,  c'est  (ju'ils  so 

cl  avail  clé  promu  au  ^radc  de  leclour,  dont  sont  reposés  sur  la  vérité  elle-même  du  soia 

la  fonction  est  de  lire  au  peuple  los  Kcrilures.  do  résoudre  los  difficullôs  qu'ils  n'avaient  pas 

Non-soulomonl,  il  n'a  pas  nié  l'aulhenlicilé  d.iif^né  [)révoir. 

dos  Evangiles ,  niais  il  en  nomme  expressé-  Api)li(iu()ns  celle  règle  du  bon  sens  aux 
nicnl  les  autours.  «Maliliicu,  Mare  et  Luc,  doux  généalogies  de  Jésus-Chrisl,  si  conlra- 
dil  cet  aposlal,  n'ont  pas  osé  parler  delà  dicloiros  au  [)remier  coup  d'œii,  el  contre 
divinité  de  Jésus  -  Clirisl;  .loan  a  élé  plus  lesquelles  Strauss  a  dirigé  les  traits  dosa 
hardi  que  los  autres,  cl  il  a  fait  un  dieu  do  crili(iue  cnvonimée.  No  serait-il  |)as  plus 
Jésus  de  Nazareth.»  Comment  expliciiiez-  raisonnable  d'attribuer  les  difficultés  (|ui 
vous  cet  accord  unanime  dos  chrétiens  et  de  s'y  rencontrent  à  l'ignorance  où  nous  soin- 
Icurs  ennemis  naturels?  Croyez-vous  résoii-  mes  de  quoique  circonstance  propre  à  les 
dre  l'objection  en  disant  que  los  chrétiens,  éclaircir,  ((uc  de  supposer  dans  les  évangé- 
ayanl  fait  la  supposition  des  livres  sacrés,  listes  une  contradiction  si  grossière ,  si  ca- 
ont  eu  le  pouvoir  de  les  faire  adopter  à  leurs  pable  de  décrier  leur  histoire  dès  le  début,  et 
adversaires,  ou  qu'ils  se  sont  accordés  pour  qu'il  était  si  facile  d'éviter  1  Que  d'obscurité  le 
commettre  celle  infidélité?  On  vous  laisse  le  temps  et  les  coutumes  des  Juifs  ont  dû  ré- 
choix enlre  ces  deux  absurdités.  pandresur  leurs  généalogies!  à  peine  pou- 

«El,  d'ailleurs,  assignez,  si  vous  le  pouvez,  vons-nous    quelquefois    concilier  avec  les 

une  époque    où   un    faussaire  aurait   tenté  monuments  publics  le  témoignage  dos  hislo- 

de  fabriquer  nos  Evangiles.   Apparemment,  riens  contemporainssurplusieursfaits  incon- 

cene  sera  pas  le  temps  où  les  apôtres  vivaient  tostables  qui  se  sont  passés  il  y  a  un  ou  deux: 

encore  :  leur  réclamation  eût  dévoilé  l'im-  siècles.    Combien  plus  soinmes-nous  sujets 

posture  et  confondu   le  faussaire.   Voulez-  à  nous  méprendre,   dit  le  savant  Pridcaux, 

vous  placer  la  fabrication  de  l'Evangile  après  quand  nous  portons  les  yeux  sur  des  objets 

la  mort  dos  apôtres?  Alors,  eoiuine  ces  livres  qui  sont  éloignés  de  nous  de  près  de  2000  ans  I 

étaient  déjà  reçus  vers  le  milieu  du  second  Bullot,  dans  ses  réponses  critiques,  en  rap- 

siècle,  ils  auraient  été  imaginés  vers  le  com-  porte  un  exemple  bien  propre  à  justifier  Ja 

mcnccmenl   du  même  siècle.    Mais,àcrllc  judicieuse    remarque   do   l'auteur   anglais: 

époque,   vivait  encore   Jean   l'évangélisli;  ;  c'est  la  discordance  de  toutes  les  médailles. 

Polycarpe,  disciple  de  Jean;  Ignace;  l'Eglise  frappées  pour  le  sacre  de  Louis  \IV  avec  io 

était    remplie   d'évèques    qui    avaient    vécu  témoignage   des   historiens  contemporains 5 

avec  les  apôtres,  el  qui  n'auraient  pas  mau-  ces  médailles  le  Gxanl  plus  tôt  que  IcSi  hislo- 

que  de  s'opposer  à  l'admission  de  ces  livres  riens.  La  conciliation  de  ces  monuments  sc- 

invenlés  à  plaisir.  Au  reste,  plus  vous  reculez  rail  insurmontable,  si  dom  lUiinart  .ne  nous 

la  supposition,  plus  vous  la  rendez  incroya-  avait  avertis  que  le  sacre  fut  difïôré  par  un 

ble  el  impossible,   puisque  vous    faites   un  incident  cl  qu'on  ne  changea  rien  aux  m6- 

plus  grand  nombre  d'Eglises,  d'évcqucs,  de  dailles qui  étdienl  déjà  frappées.  A  l'obscurité 

peuples  complices  de  l'imposture.  »  et   à   i'éloignement   des   temps   se  joignent 

Ainsi  est  établie  l'origine  apostoliiiuc  des  aussi  les  usages  du  peuple  juif,  selon  !es- 

Evangiles,  c'est-à-dire  le  fait  qu'ils  ont  été  quels  la  môme  personne  pouvait  avoir  deux 

écrits  peu  après  la  mort  de  Jésus-Christ,  par  pères  différents,   un  père  naturel,   un  père 

des  apôtres  ou  par  des  disciples  immédiats  légal;  un  père  d'affinité,  un  père  d'adoption, 

des  apôlres;    ce  qui  réprouve  tout  système  cl  où  la  même  personne  avail  souvent  deux 

mythique   que    leur   prêle   le    réformateur,  noms.   Cette  duplicité  de  pères,  d'aïiux,  de 

Ainsi  est  renversé  le  principe  fondamental  noms,  n'a-l-cUe  pas  dû  laisser  des  difficultés 

de  Strauss.  qu'on  ne  peulenlièremml  éclaircir  dans  les 

Toutes  ces   objections  do  détail  reposent  généalogies  des  Juifs?  Nous  ne  pouvons  donc 

sur  les  contradictions  que  lui  présentent  les  présenter  que  des  explications  qui  donnent 

Evangiles  el  sur  le  caractère  surnaturel  dont  un  dénoûmenl  plausible  ;  mais  aussi  jamais 

ils  sont  empreints.  les  incrédules   ne   prouveront  que  les  deux 

Il  y  a  longtemps  qu'on  a  invoqué  ces  con-  généalogies  sont  contradictoires. 
Iradiclions  apparentes  comme  un  argument  Strauss  regarde  les  généalogies  de  Joseph 
invincible  contre   la   valeur  historique  des  el  de  Marie  comme  invenléos  à  plaisir  ;  car, 
récits  du  Nouveau   Testament.   Celse ,    au  demande-l-il,  où  les  évangélistes  auraient- 
deuxième  siècle,   Porphvrc  ,   .-îu  iroisicme,  i'- tvi  découvrir  la  suite  des  aïeux  de  persou^ 


145 


MCTIONNAIKE  DES  IIERESIICS. 


^ii 


ne»  nussi  pauvres  et  aussi  obscures  que  Ma- 
rie et  Joseph?  Faut-il  donc  apprendre  nu 
critique  allemand,  que  jamais  peuple  ne  fut 
plus  soigneux  de  conserver  ses  généalogies 
que  le  peuple  hébreu?  L'Ecriture  raconte 
quelquefois  les  généalogies  des  personnes  les 
plus  obscures;  et  on  voit  dans  Néhémie 
que  tous  ceux  qui  revinrent  de  la  capli- 
vilé  de  Babylonc  ,  à  l'cxccplion  d'un  petit 
nombre,  prouvèrent  qu'ils  descendaient  de 
Jacob.  Cù  n'est  qu'au  temps  de  Trajan  que 
les  Juifs  négligèrent  de  conserver  leurs  ta- 
bles généalogiques,  et  le  Talmud  se  plaint 
amèrement  qu'on  ait  laissé  perdre  un  dépôt 
aussi  précieux. 

Strauss  croit  triompher  parce  que  saint 
Matthieu  annonce  14  générations  pour  cha- 
que classe,  tandis  qu'il  n'y  en  a  que  13  dans 
la  seconde.  Qui  ne  voit  que  cette  différence 
n'en  est  pas  une,  quand  on  met  David  diins 
la  première  classe  qu'il  finit,  et  dans  la  se- 
conde qu'il  commence?  La  raison  de  ce  dou- 
ble emploi  est  que  l'évangéliste  veut  com- 
mencer chaque  classe  par  un  personnage 
important  ou  par  un  événement  remarquable. 
Il  commence  la  première  par  Abraham,  la 
seconde  par  David,  la  troisième  au  renouvel- 
lement de  la  nation  pour  la  terminer  à  Jésus- 
Christ.  Danscettesupposition,  dont  personne 
ne  peut  démontrer  l'impossibilité  ,  il  y  aura 
IV  personnes  engendrées  ou  engendrantes 
dans  chacune  des  trois  classes. 

Une  autre  objection  dont  le  critique  alle- 
mand se  montre  très-fier,  c'est  que  saint 
Matthieu  fait  preuve  d'une  grande  ignorance 
en  disant  que  Joram  engendra  Osias,  et  en 
omettant  dans  sa  généalogie  les  rois  Ocho- 
sias,  Joas  et  Amasias.  Strauss  nous  permet- 
tra sans  doute  de  croire  que  saint  INIatlhieu, 
qui  avait  dessein  de  convaincre  les  Juifs  par 
le  témoignage  de  leurs  Ecritures,  devait  les 
avoir  lues  et  connaître  un  peu  l'histoire  de 
sa  nation.  Donc,  s'il  a  omis  quelques  per- 
sonnes dans  la  généalogie  qu'il  rapporte,  il 
n'a  fait  en  cela  que  suivre  l'usage  des  livres 
saints,  oîi  il  y  a  une  multitude  de  généalogies 
dans  lesquelles  on  ne  rapporte  (juc  les  per- 
sonnages nécessaires  au  but  qu'on  se  pro- 
pose. Joram  n'a  pas  engendré  Oaias  immé- 
diatement, mais  bien  médiateinenl,  et,  en 
montrant  l'ordre  de  la  succession ,  sans 
énumérer  tous  les  personnages,  l'écrivain 
sacré  a  composé  tout  au  plus  une  généalogie 
imparfaite,  et  non  une  généalogie  fautive. 

Selon  Strauss,  toutes  les  tentatives  pour 
concilier  les  deux  généalogies  sont  inutiles. 
Saint  Luc  donne  à  Jésus  pour  ancêtres  des 
individus  tout  autres,  pour  la  plupart,  que 
ceux  que  saint  Matthieu  lui  attribue.  Qu'eu 
conclure?  qu'un  évangélisle  nous  donne  les 
ancêtres  de  Marie,  l'autre  ceux  de  Joseph, 
et  que  les  deux  généalogies  sont  différentes 
sans  être  contradictoires  ;  que  Jésus  est  vrai- 
ment, selon  la  chair ,  fils  de  David  et  de  Sa- 
lomon,  puisque  les  branches  de  Salomon  et 
de  Nathan  se  sont  réunies  dans  Zorobabcl, 
un  des  ancêtres  de  Marie,  sa  mère;  qu'il  est 
fils  par  adoption  et  par  éilucalion  de  Joseph, 
par  consÉqucnt  l'héritier  légitime  du  scep- 


tre d'Israël,  qui  appartenait  de  droit  à  son 
père  adoptif  et  nourricier.  Mais  Joseph,  selon 
sniiil  Matthieu,  est  fils  de  Jacob,  et,  selon 
saint  Luc,  il  est  fils  d'Héli  :  donc,  il  y  a  con- 
tradiction. Non  :  seulement,  Joseph  était  fils 
de  Jacob  par  nature,  et  d'Héli  par  alliance, 
pour  avoir  épousé  Marie  qui  en  était  la  fille. 
Saint  Matthieu,  écrivant  pour  les  Juifs,  osa 
donner  la  généalogie  de  Joseph,  père  légal 
de  Jésus  ;  saint  Luc,  qui  s'adressait  aux  gen- 
tils, celle  de  Marie. 

Nous  ne  nous  arrêterons  pas  à  répondre 
aux  objections  que  Strauss  élève  contre 
l'histoire  de  l'Annonciation  et  de  la  Visita- 
tion. Personne,  à  moins  d'être  rationaliste 
allemand,  ou  partisan  du  système  mythique, 
ne  croira  qu'il  y  a  contrndiction  dans  le  récit 
des  apparitions  faites  à  différentes  personnes, 
dans  des  temps  différents,  pour  différentes 
fins  et  avec  des  circonstances  différentes. 
Disons  seulement  que  bien  absurde  est  celui 
qui  prétend  dicter  à  la  sagesse  divine  la 
conduite  qu'elle  devait  tenir  pour  accomplir 
ses  grands  desseins  de  miséricorde  sur  le 
genre  humain. 

Strauss  ne  nous  apprend  rien  de  nouveau 
quand  il  prouve  longuement,  d'après  les  an- 
ciens historiens,  qu(î  Cyrinus  ne  fut  procon- 
sul de  Syrie  que  douze  ans  après  le  dénom- 
brement dont  parle  saint  Luc,  à  l'occasion 
de  la  naissance  de  Jésus-Christ  :  mais  Strauss 
aurait  dû  ajouter  que,  selon  Suétone,  Au- 
guste avait  rétabli  l'office  des  censeurs,  dont 
une  des  fonctions  était  d'opérer  des  recen- 
sements du  peuple,  de  noter  la  naissance, 
l'âge  et  la  mort  des  individus;  que,  selon 
Tacite,  le  mémo  empereur  avait  confié  diffé- 
rentes commissions  à  un  certain  Sulpicius 
Qairinus,  qui  ne  diffère  pas  beaucoup  du 
Cyrinus  de  saint  Luc.  N'y  a-t-il  pas  tout 
lieu  de  penser  que  Cyrinus,  avant  d'êlro 
proconsul,  fut  envoyé  en  Syrie  et  en  Judée 
par  Auguste,  pour  opérer  un  simple  dénom- 
brement de  personnes?  H  n'était  pas  alors 
proconsul,  mais  simplement  préteur  ou  pro- 
cureur do  Syrie,  comme  saint  Luc  lui  en 
donne  le  nom,  et  comme  il  le  donne  aussi 
àlMlatc,  qui  n'était  que  /jrocureur  et  non 
proconsul  de  Judée.  Il  faut  nécessairement 
supposer  que  Cyrinus  fut  envoyé  deux  fois 
en  Judée,  d'abord  en  qualité  de  procureur  ad- 
joint à  Saturninus,  ou  de  censeur  dont  l'opé- 
ration se  borna  à  un  simple  dénombrement 
du  peuple  juif,  populi  ccnsio ;  et  ensuito 
conmie  proconsul,  quand  il  fit  entrer  au  tré- 
sor impérial  les  richesses  d'Archélaùs  déposé 
de  la  royauté,  et  qu'il  leva  une  taxe  sur  les 
propriétés  d'après  le  premier  dénombrement: 
taxe  qui  occasionna  dans  la  Judée  de  grands 
mouvements  que  connaissait  très-bien  saint 
Luc,  et  dont  il  parle  dans  ses  Actes. 

Strauss  n'avait  garde  d'oublier  la  con- 
tradiction apparente  qui  se  trouve  dans 
le  rapport  chronologique  de  la  visite  des 
mages  et  de  la  fuite  en  Egypte  racontées 
par  saint  ALitthieu ,  avec  la  présentation 
dans  le  temple  qu'on  lit  dans  saint  Luc.  Au 
lieu  de  ne  voir,  comme  le  critique  allemand 
dans  les  deux  récils  qu'un  caractère  my- 


II.' 


STR 


HR 


140 


flii(juc,  il  serait  plus  iiadircl  ot  pins  ron- 
foniuî  à  la  vi'iilci  do  penser  avec,  les  inler- 
jiièles  (lue  I<'S  ma[i;cs  vinrent  adorer  .Kvs  lis - 
C.lirisl  treize  jours  après  sa  iiaissanee  ; 
qu'Uérodc  ne  eoniinaniia  pas  aussilAl  le  mas- 
sacre des  enl'anls  de  ({etiilélicni,  pare(î  (ju'il 
crut  que  les  nia}^(>s,  dont  il  n'avait  nulle  rai- 
son <lc  suspecter  la  sincérité  ,  n'avaient  pas 
^>t6  heureux  dans  leurs  recherclies  |)our 
trouver  ce  nouveau  roi  des  Juils  (ju'ils  étaient 
venus  adorer  de  si  Io!i\,  cl  qu'ainsi  la  lionle 
les  avait  empêchés  <le  repasser  à  férnsalern 
et  de  lui  rendic  comple  de  l'inutilité  de  leur 
démarche.  Mais,  ce  (jui  se  passa  à  la  Puriti- 
calion  ayant  l'ail  du  bruit  dans  le  temple  et 
s'ctant  répandu  jusque  dans  la  ville,  Ilérode 
comprit  que  reniant  roi  des  Juifs  existait 
véritablement  et  que  les  m;i{jfes  l'avaient 
Ironipô.  Alors,  c'est  à-dire  après  la  Purili- 
cation,  il  ordonna  le  massacre  des  Innocents. 
Cette  solution,  que  nous  empruntons  à  saint 
Augustin,  n'oflVe  rien  que  de  plausible  et 
conserve  aux  deux  récits  leur  caractère  his- 
loriquc.  Nous  ajouterons,  avec  le  même 
saint  docteur,  que,  dans  ces  paroles  :  «Aus- 
sitôt que  Joseph  et  Marie  curent  accompli 
ce  que  prescrivait  la  loi  du  Seigneur,  ils  re- 
vinrent à  Nazareth  ,  »  l'évangéliste  lie  les 
faits  qu'il  raconte,  sans  parler  des  intermé- 
diaires, et  qu'il  faut  rapporter  à  cette  époque 
la  fuite  en  Egypte. 

Strauss  ne  se  borne  pas  à  signaler  les  con- 
tradictions apparentes  des  Evai»giles  pour 
incriminer  leur  valeur  historique  :  il  voit 
encore  dans  le  caractère  surnaturel  dont  ils 
sont  empreints  un  produit  mythique  de  l'é- 
poque, étrangère  à  l'esprit  de  l'histoire  et 
tout  avide  de  merveilleux.  Tout  ce  qui  sur- 
passe l'ordre  nalurcl,  il  le  répute  pour  faux, 
expliquant  les  Evangiles  par  des  traditions 
ou  desaccommodalions  de  passages  parallèles 
de  l'Ancien  Testament,  opposant  à  nos  récits 
sacrés  les  absurdes  légendes  des  Evangiles 
apocryphes,  réfutant  les  ridicules  interpré- 
tations des  théologiens  naturalistes  pour 
aboutiràdesconclusions  non  moins  absurdes, 
non  moins  révoltantes,  lecaractère  mythique. 
Mais  ici  sa  haine  le  sert  mal,  et  il  va  plus  loin 
qu'il  nepense;  car,  en  refusante  Dieule  pou- 
voir de  faire  des  miracles,  il  tombe  dans  lo 
panthéisme,  ou,  si  on  l'aime  mieux,  dans  l'a- 
théisme. Quand  on  a  réduit  son  livreàsa  plus 
simple  expression  ,  qu'y  trouve-t-on?  Un 
Dieu  sans  vertu,  sans  force,  sans  puissance, 
un  Dieu  qui  n'agit  pas,  un  Dieu  qui  n'existe 
pas.  C'est  donc  après  avoir  ravi  à  Dieu  sa 
loutc-puissance,  sous  prétexte  de  lui  con- 
server son  immutabilité  (comme  si  Dieu,  en 
réglant  les  lois  de  la  nature,  n'avait  pas 
aussi  pu  régler  les  exceptions  qu'il  voulait 
y  apporter)  ,  qu'on  se  vantera  d'être  chré- 
tien, d'expliquer  le  christianisme  d'une  ma- 
nière philosophique  ,  de  respecter  les  Ecri- 
tures, de  regarder  l'apparition  de  Jésus-Christ 
sur  la  terre  «  comme  un  phénomène  unique 
en  son  genre,  qui  ne  doit  plus  se  présenter 
à  la  terre,  et  dont  personne  ne  pourra  éclip- 
ser la  gloire  ,  parce  que  les  vérités  qu'il 
révéla  au  monde  sont  de  l'ordre  le  plus  rélevé 


et  qu'il  n'y  a  rien  au  dcIAl  »  Mais  lo  Ihéolo- 
{^ien  ailcniand  croit-il  expier  l'iiiipudence  d(5 
ses  l)l.is|)hèincs  p.ir  <|url(|ues  hominagr's  hy- 
pocrites, et  ne  jjourra-t-on  pas  le  ren filmer 
toujours  dans  (u;  dilemme  au<|ucl  il  lui  sera 
(lil'licih!  d'écha|)per?  Ou  Jésus -Clirist  est 
Dieu,  ou  il  est  le  derni(^r  des  hommes  :  il  n'y 
a  pas  de  milieu.  S'il  n'est  pas  Dieu,  les  Juils 
ont  fait  un  acie  de  justice  en  le  mettant  <i 
mort;  s'il  n'est  pas  Dieu,  il  est  effacé  par  lo 
propfiète  de  la  Mec(|ue,  et  la  religion  rnaho- 
métancî  l'emporle  sur  le  christianisme;  s'il 
n'est  pas  Dieu,  la  religion  (ju'il  a  prêchéc 
n'est  <|u'nMe  absurde  superstition,  un  jeu  de 
Ihiâtre.  Car,  vous  le  savez,  il  se  dit  Fils  de 
Dieu,  égal  à  Dieu,  Dieu  lui-même  :  il  exige 
les  adorations  dues  à  Dieu  ;  et,  puisque  d'a- 
près vous  ce  sont  là  des  titres  qu'il  usurpe, 
c'est  donc  un  visionnaire  qui  nous  donne 
pour  des  vérités  les  rêves  de  son  imagination, 
ou  un  impie  qui  cherche  à  disputer  à  Dieu 
ses  tem[)Ies  et  ses  autels;  dans  tous  les  cas, 
le  rebut  du  monde.  Nous  défions  tous  les 
partisans  du  système  mythicjue  d'éviter  ces 
conséquences,  à  moins  qu'ils  n'abjurent  les 
premières  règles  du  bon  sens  et  de  la  logique. 

L'antipathie  pour  tout  ce  qui  porte  un 
caractère  surnaturel  est  Un  des  premiers 
motifs  qui  ont  conduit  Strauss  à  la  négation 
du  récit  évangélique.  Mais,  l'Evangile  une 
fois  rejeté,  il  est  loin  d'avoir  fini  avec  les  mi- 
racles. Le  livre  des  Actes,  les  principales 
Epîlres  des  apôtres  nous  restent  encore  ,  et 
ces  monuments  de  l'antiquité  chrétienne 
suffisent,  sans  aucun  doute,  pour  rétablir  les 
faits  les  plus  importants  qu'il  a  cherché  à 
ébranler.  Le  docteur  Tholuck,  dans  sa  réfu- 
tation de  l'ouvrage  de  Strauss,  démontre  la 
vérité  de  cette  assertion  : 

«  Si  nous  passons, dit-il, de rjffîs^oîVe  (fvan- 
géliqiie  aux  Actes  des  apôtres,  il  semble  que 
sur  ce  terrain  nouveau  les  miracles  doivent 
cesser  de  nous  apparaître.  L'Eglise  primitive 
avait  tout  épuisé  pour  composer  le  portrait 
du  Messie  :  quel  front  aussi  élevé  que  le  sien 
pouvait  rester  à  couronner  encore,  et  où 
prendre  des  lauriers  ?  on  serait  donc  porté  à 
n'attendre  plus  ,  dès  lors,  qu'une  histoire 
dépouillée  de  tout  ornement ,  remplie  uni- 
quement d'événements  naturels.  Mais  cette 
transition  brusque  ne  se  présente  pasà  nous; 
loin  de  là  :  les  Actes  et  les  E pitres  des  apô- 
tres ïovmenl,  a\cc  le  vècii  évangélique,  une 
suite  de  miracles  non  interrompue  et  tou- 
jours prolongée.  Il  n'en  fut  pas  de  Jésus- 
Christ  comnse  du  soleil  des  tropiques,  qui 
paraît  sans  être  précédé  de  l'aurore,  et  se 
dérobe  aux  regards  sans  laisser  aucune  trace 
après  lui.  Les  prophéties  l'avaient  annoncé 
mille  ans  avant  sa  naissance;  les  miracles  se 
multiplièrent  après  lui,  et  la  puissance  qu'il 
avait  apportée  dans  le  monde  continua  long- 
temps encore  d'être  active.  Que  la  critique 
entreprenne  jamais  de  faire  disparaître  lo 
soleil  de  la  scène  du  monde,  il  lui  faudra 
faire  disparaître  aussi  l'aurore  qui  le  précède 
et  le  crépuscule  qui  le  suit.  Comment  y  par- 
viendra-l-elle?elle  ne  l'a  pas  encore  décou- 
vert. Pour  nous,  en  attendant  cette  décou- 


1 17  DICTIONNAIRE 

vorlc,  montrons  que  l'hisloirc  de  l'Eglise  est 
comme  une  cli.iiiie  continue  ;  et,  si  nous 
voyons  rélcclricilé  se  propager  dans  toute 
sa  longueur  ,  concluons  que  le  premier 
annc.iu  doit  avoir  été  frappé  par  un  coup 
descendu  du  ciel  sur  la  terre. 

«  Où  commence,  d'après  le  critique  de  la 
Vie  de  Jésus,  l'histoire  de  celui  que  le  monde 
clirclien  adore  comme  son  sauveur  cl  son 
Dieu?— Au  tombeau  taillé  dans  le  roc  par 
Joseph  d'Arimatliie.  Del)oul  sur  ses  bords  , 
les  disciples  tremblants,  éperdus,  ont  vu  leur 
fspèrance  sengloulir  dans  son  sein  avec  le 
tadavrc  de  leur  maître.  Mais  quel  événement 
\inl  se  placer  entre  celte  scèwe  du  sépulcre 
et  le  cri  de  saint  Pierre  et  de  saint  Jean  ; 
«Nous  ne  pouvons  pas  laisser  sans  témoi- 
gnage les  choses  que  nous  avons  vues  et 
entendues.  Act.  apost.,  iv,20.  »  —  «Quand  on 
embrasse  d'un  coup  d'œil,  dit  le  docteur 
Paulus,  l'histoire  de  l'origine  du  christianis- 
me, pendant  cinquante  jours,  à  partir  de  la 
dernière  cène,  on  est  forcé  de  reconnaître  que 
quelque  chose  d'extraordinaire  a  ranimé  le 
courage  de  ces  hommes.  Dans  cette  nuit  qui 
fut  I;i  dernière  de  Jésus  sur  la  terre,  ils  étaient 
pusillanimes,  empressés  de  fuir;  et,  alors 
qu'ils  sont  abandonnés,  ils  se  trouvent  éle- 
vés au-dessus  de  la  crainte  de  la  mort,  et 
répètent  aux  juges  irrités  qui  ont  condamné 
Jésus  à  mort:  «  On  doit  plutôt  obéir  à  Dieu 
qu'aux  hommes  (1).»  Ainsi,  le  critique  d'Hci- 
delberg  le  reconnaît,  il  doit  s'être  passé 
quelque  chose  d'extraordinaire  :  le  docteur 
Strauss  en  convient  lui-même.  «  Maintenant 
encore,  dil-il,  ce  n'est  pas  sans  fondement 
que  les  apologistes  soutiennent  que  la  tran- 
sition subite  du  désespoir  qui  saisit  les  dis- 
ciples à  la  mort  de  Jésus  et  de  leur  abatte- 
meni,  à  la  foi  vive  et  à  l'ardeur  avec  laquelle, 
cinquante  jouis  après,  ils  proclamèrent  qu'il 
était  le  Messie,  ne  peut  s'expliquer,  à  moins 
de  reconnaître  que  quelque  chose  vraiment 
extraordinaire  a,  pendant  cet  intervalle, 
ranimé  leur  courage.  »  Oui,  il  s'est  passé 
quelque  chose;  mais  quoi?  n'allez  pas  croire 
que  ce  fut  un  miracle.  On  sait  comment  les 
rationalistes,  précurseurs  de  Strauss,  posant 
en  principe  que  les  léthargies  étaient  très- 
iréquenles  dans  la  Palestine,  à  l'époijuc  ou 
vivait  Jésus,  ont  fait  intervenir  la  syncope  et 
l'évanouissement ,  afln  d'expliquer  sa  mort 
apparente,  et  par  suite  sa  résurrection. Depuis 
l'ifSO,  le  rationalisme  n'a  pas  suivi  d'autre 
tactique,  et,  s'il  enlevait  au  monde  chrétien 
le  vendredi  saint,  il  lui  donnait  cependant 
encore  un  joyeux  jour  de  Pâques. — Strauss 
se  présente  :  il  admet  aussi,  comme  nous 
l'avons  vu,  quelque  chose,  mais  peu  de  chose. 
—  La  résurrection  était  tropl  Contrairement 
é  ses  précurseurs,  il  arrache  donc  par  frag- 
ments aux  chrétiens  le  jour  de  Pâques,  et 
leur  laisse  le  vendredi  saint.  Noici  comment: 
Les  apôtres,-  des  lonmies  ,  les  cinq  cents 
Galiléens  dont  parle  saint  Paul  (2)  s'ima- 
ginèrent avoir  vu  Jésus  ressuscité,  et  ce  sont 
ces  visions  (jui,  dans  la  vie  des  apôtres,  do- 
it) Doriour  I^anlus,  Kommenlw,  etc.,  ili.  ô,  pag.  867. 
il]  l  Cor.  XV,  6. 


l")ES  HERESIES.  148 

terminèrent  la  transition  soudaine  du  dés- 
espoir à  la  joie  du  triomphe.  Pour  rendre 
raison  de  ces  visions,  on  a  encore  recours 
aux  explications  naturelles  données  déjà 
des  miracles;  on  vent  bien  nicme,  pur  coti- 
descendance  (•'{),  faire  intervenir  les  éclairs 
et  le  tonnerre;  mais  le  mieux  serait  de  s'en 
débarrasser.  Saint  Paul,  il  est  vrai,  dont  le 
témoignage  présente  un  certain  poids,  parle 
de  la  résurrection  comme  d'un  fait  ;  mais  ce 
fait  n'existe  que  dans  soyi  ima(/inaiion  et  celle 
de  ses  compajnons.  Il  faut  bien  cependant 
admettre  aussi  dans  sa  vie  quelque  chose,  si 
l'on  veut  comprendre  l'impulsion  qui  lui  est 
imprimée  ;  on  admet  alors  ces  visions ,  au 
moins  comme  quelque  chose  de  provisoire, 
qui  fera  l'effet  d'un  pont  volant  pour  passer 
de  VEvangite  aux  Actes  des  apôtres,  jusqu'à 
ce  que  la  critique,  se  plaçant  dans  une 
région  plus  élevée,  puisse,  sans  intermé- 
diaire, franchir  cet  abîme. 

«  Passons  donc  sur  ce  pont  volant,  bâti 
on  ne  sait  si  c'est  par  l'imagination  de  l'orien- 
taliste novice,  ou  par  celle  du  critique  alle- 
mand; passons  de  l'histoire  évangélique  aux 
Actes  des  apôtres.  Suivant  alors  dans  l'exa- 
men de  l'hypothèse  de  Strauss,  la  loi  pro- 
posée par  Gieseler  (4),  afin  de  juger  l'hypo- 
thèse sur  l'origine  des  évangiles  ,  nous  de- 
mandons :  quelle  conclusion  l'histoire  qui 
nousreste  du  corps  de  Jésus-Christ,  c  est-à-dire 
de  son  Eglise,  nous  fail-cltc  porter  sur  celle 
de  son  chef? — Deux  voies  différentes,  dit-il  , 
se  présentent  à  quiconque  regarde  l'histoire 
des  miracles  évangéliques  comme  le  produit 
de  l'imagination  de  l'église  primitive,  pro- 
duit qui  fut  déterminé  par  le  caractère  de 
cette  Eglise  elle-même.  Peut-être  jugera-t-il 
que,  frappés  par  ces  visions  récentes  et  par 
la  croyance  que  ce  ressuscité  était  le  Messie 
d'Israël  ,  les  chrétiens  se  mirent  à  l'œuvre, 
recueillirent  ce  qui  avait  paru  d'extraor- 
dinaire dans  sa  vie  et  parvinrent  ainsi  à 
fabriquer  une  histoire  merveilleuse.  Toute- 
fois si,  comme  le  prétend  Strauss,  la  vie  de 
Jésus  ne  présenta  rien  d'extraordinaire  ,  on 
ne  conçoit  pas  trop  comment  les  disciples 
purent  s'imaginer  avoir  remarqué  dans  leur 
maître  ce  qu'ils  n'avaient  jamais  vu.  Mais 
voici  une  autre  opinion  qui  lève  cette  diffi- 
culté.—L'Eglise  primitive  alla  chercher  dans 
l'Ancien  Testament  toutes  les  prophéties  re- 
latives au  Messie,  les  réunit  afin  d'orner 
avec  elles  quatre  canevas  de  la  vie  de  Jésus; 
elle  se  mit  ensuite  à  les  broder  à  l'aide  d'a- 
rabesques miraculeux.  Contente  de  son 
œuvre,  elle  termina  là  son  travail  ,  auquel 
elle  ajouta  cependant  peut-être  encore  quel- 
ques volutes  isolées.  Cette  prétendue  con- 
duite de  l'Eglise  chrétienne  sert  de  point  de 
départ  à  Strauss.  Le  grand  argument  sur 
lequel  il  s'appuie  pour  justifier  son  interpré- 
tation mythique  de  la  vie  de  Jésus,  c'est 
qu'on  ne  pourra  jamais  démontrer  «  cju'un 
de  nos  évangiles  ail  été  attribué  à  l'un  des 
ai)ôtres  cl  reconnu  par  lui.»  Il  pense  que, 
pour  celle  composition  mythique,  ils  oui  dû 

(5)  Das  Lcheii  Jesu,  lli.  2,  pag.  657. 

lij]  Vi-'isucii  wOirdic  EiuklmiQ  dçr  EiwigeUen,\>.  112, 


149 


Si  II 


STIl 


150 


réunir  loiirs  forces.  Oii.ml  aux  lUidiils  (|uils 
iKi  réussiiciil  |»;is  à  l.iiri'  ciilrcr  dans  l.i  vio 
(le  leur  inallre,  ils  les  lY'.serv^rcnl  pour  l.i 
leur.  Deld,  ces  aveulures  dans  dis  Iles  eii- 
cliaiilées,  ces  leiup^^les  «pii  les  jeli>reul  eulli» 
sains  «l  saufs  sur  tiu  riva|,'e  fortuné;  eu  un 
ntol,  toules  les  r6uiiiiisc(Mu;es  prosaùpies  des 
anciens  Icnips,  l<i  vio  des  couipa|,'uons  du 
Sauveur  nous  le  préscule. 

«  Hcurenseinenl  nous  avons  l'Iiisloire  des 
apôtres  écrilo  par  un  coui[)a}în()u  di;  saint 
l'aul,  cl  plusieurs  lellres  apostoliques  (Hio 
les  critiques,  ni<^u»e  protestants ,  regard(!ut  , 
m  général,  connue  aullienti(ju(>s.  \.c  carac- 
lùre  de  ces  écrits  nous  |)erniet  de  |)orter  un 
jufçeincnl  sur  ces  deux  opinions,  et  parlant 
sur  l'hypolliôse  relative  au  caractère  mythi- 
que de  VEvniKjile.  Si  la  première  opinion  est 
vraie,  les  Actes  dcx  apôlrcs,  ainsi  que  leurs 
Fpilrcs,  nous  les  représenteront  coinnu!  i\cs 
hommes  aveuglés,  guidés  par  le  fanatisme, 
cl  qui  Iransformenl  en  miracles  des  faits  na- 
turels. Si  la  seconde  est  fondée,  ces  docu- 
ments nous  montreront  dans  les  Apôtres  des 
hommes  qui  sortent  si  peu  de  l'onirc  ordi- 
naire (lue  le  miracle  n'occupe  aucune  i.)lacc 
dans  leur  vie.  Or,  le  caractère  de  leurs  Actes 
cl  de  leurs  II  pitres  renverse  ces  deux  liypo- 
thèses.  Nous  y  trouvons,  il  est  vrai,  dos 
miracles  ;  mais  la  conduite  de  leurs  auteurs 
esl  si  prudente  et  si  sage,  qu'il  nous  est  im- 
possible de  concevoir  le  moindre  doute  sur 
la  modération  et  la  véracité  de  leur  témoi- 
gnage. D'un  autie  cô(é,  toute  leur  vie  se 
passe  au  milieu  d'un  monde  que  nous  con- 
naissoiis  déjà;  nous  voyons  des  personnages, 
des  événements  qui  ne  nous  SOlit  pJlb  èlran- 
gers  ;  mais,  de  plus,  ils  opèrent  des  mira- 
cles (jui  semblent  jaillir  comme  des  éclairs 
du  sein  d'un  monde  plus  élevé. 

«  Nous  avons  à  déuiontrer  d'abord  le  ca- 
ractère historique  des  Actes  des  apôtres. 
On  est  forcé  de  reconnaître,  el  l'auteur 
lui-même  le  déclare  formellement,  qu'ils 
ont  été  composés  par  un  ami  el  un  compa- 
gnon de  l'apôtre  saint  Paul  :  pour  prétendre 
Je  contraire,  il  faudrait  soutenir  que  l'ou- 
vrage tout  entier  esl  supposé,  ce  à  (juoi  on 
n'a  pas  encore  songé.  D'ailleurs,  l'impression 
qu'il  laisse  dans  l'esprit  du  lecteur  est  assez 
décisive,  et,  si  elle  s'était  effacée  de  sa  mé- 
moire, il  lui  suffirait  de  lire  le  chapitre  xvi 
depuis  le  verset  11  jusqu'à  la  ûu,  pour  ne 
conserver  aucun  doute  sur  ce  point,  et  se 
convaincre  que  le  narrateur  a  dû  vivre  sur 
les  lieux  où  les  faits  se  sont  accomplis  Sou- 
vent même,  notamment  quand  il  l'ait  la  re- 
lation du  trajet  vers  l'Italie,  on  éprouve  une 
impression  semblable  à  celle  que  fait  naître 
la  lecture  d'un  journal  de  voyage.  On  suit  les 
stations  ,  on  mesure  la  profondeur  de  la 
mer,  on  sail  combien  d'ancres  ont  élé  jetées; 


eu  un  mot,  louH  les  événemeuls  sont  rap- 
piulés  a\ec  tant  d'ordr('  (jue  l'on  [)eul  de- 
Miaudcr  i\  tout  historien  :  l'isl-il  vraiseni- 
hlal)le  (pi'aprèH  plusieurs  années  une  des- 
cii|)tinii  aiis^i  détaillée,  eût  pu  être,  com[)Oséo 
d'après  les  docutU(Mits  transmis  oralement? 
Ou  saint  l,uc,  favorisé  par  uik;  liiurcîuso 
ménu)ire,  doit  avoir  écrit  la  relation  de  co 
voyage  aussilôl  après  l'avoir  achevé  :  ou  il 
doit  avoir  eu  entre  se*  mains  un  journal  do 
voyage  (1).  11  u'a  pas  été  lénioin  dc8  événo- 
menls  consignés  dans  la  |)renMèr(;  partio 
des  Actes  des  apôtres.  Ouni  (jue  préleiidenl 
Sclil(Mern»a(hcr  et  lliehui  (2),  le  style  tou- 
jours le  même  (jue  l'on  rcuiar(|U(î  dans  tout 
cet  ouvrage,  rend  inadmissible,  ainsi  quo 
pour  V\'jvan(]ilc,  une  collection  de  documents 
inaltérés.  Mais  WohI  ne  parle  pas  seulement 
du  caractère  liistoricjue  de  la  première  [)ar- 
lie;  il  examine  aussi  le  caractère  du  siyh;,  et 
il  soutient  que  saint  Luc.  a  employé  des  notes 
écrites,  ou  s'est  attaché  à  reproduire  assez 
exactenjcul  les  r<'lalions  des  Juifs;  car,  dit-il, 
il  est  inégal,  moins  classique  que  dans  les 
autres  morceaux,  depuis  li;  chapilre  xx,  où 
i'.iuteur  par.iît  avoir  été  abandonné  à  lui- 
même.  Bieck,dans  l'examen  de  l'ouvrage  de 
Mayerhoff,  a  embrassé  la  inêfoe  opinion,  et 
il  cherche  à  prouver  que  saint  Luc  doit 
s'être  servi  d'une  relation  écrite  (3^.  C'est 
aussi  le  senlimenl  d'Ulrich  (4). 

a  Examinons  mainten.ini  le  caraclère 
historique  des  Actes  des  apôtres.  Plusieurs 
|)oin(s  difficiles  à  accorder,  et  notamment  des 
différences  chrouologicioes  se  présentent  à 
nous,  il  est  vrai,  (juaud  nous  les  comparons 
avec  les  L".Hres  ilc  Gdiid  Paul;  mais  aussi 
nous  y  trouvons  une  concordance  si  frap- 
pante, que  ces  deux  monuments  de  l'anli- 
quilé  chrétienne  fournissent  des  preuves  de 
i'authenticilé  l'un  de  l'autre.  Que  l'on  con- 
sidère surtout  les  Actes  des  apôtres  dans 
leurs  nombreux  points  de  contact  avec  l'his- 
toire, la  géographie  et  l'antiquilé  classiques, 
on  ne  lardera  pas  à  voir  ressortir  les  qua- 
lités de  saint  Luc,  comme  historien.  La  scène 
se  passe  tour  à  tour  dans  la  Palestine,  la 
Grèce  et  l'Ilalic.  Les  erreurs  commises  par 
un  mylhographc  grec,  sut  les  usages  el  la 
géographie  des  Juifs,  el,  à  plus  forle  raison, 
par  un  mylhographe  juif  sur  les  coutumes 
des  païens,  n'eussent  pas  manqué  de  trahir 
leur  ignorance. — Ici  la  vie  est  pleine  d'inci- 
dents divers  dans  les  églises  de  la  Palestine, 
dans  la  capitale  de  la  Grèce,  au  milieu  des 
sectes  philosophiques,  devant  le  tribunal  des 
proconsuls  romains,  en  présence  des  rois 
juifs,  des  gouverneurs  des  provinces  pa'ïen- 
nes,  au  milieu  des  flots  bouleversés  par  la 
tempête;  partout  cependant  nous  trouvons 
des  indications  exactes,  dans  l'histoire  et  la 
géographie,  des  noms  et  des  événements  que 


(l)  Meyer,  dans  son  Commentaire  sur  les  Actes  des  apô- 
tres, p.  35o,  l'ail  aussi  la  remarque  suivante  :  «  La  clarlé 
qui  règne  dans  loui  le  récit  de  cette  navigation,  son  éten- 
due, i)orl('nt  a  croire  que  saint  Luc  écrivit  cette  relation 
imérussaule  au-sitôt  aprcs  suii  déb:irquenieiit ,  pi^'idant 
l'In'ver  qu'il  passa  à  Malte.  Il  n'eul  qu'a  consulter  ses  im- 
pressions récentes  encore,  consignées  pcut-OUe  dans  son 


journal  de  voyage,  d'où  elles  passèrent  dans  son  histoire.» 
l\ap[ielons-no'us  maintenant  (lue  1  écrivain  q\i\  montre  tant 
d'exactitude  est  aussi  l'auteur  de  VEvangile. 

(2)  De  toniibus  Aciorum  apostolorum. 

(ô)  Slitdieii  nud  Krilihen,  lb3(j,  h.  4. 

(i)  Ibid.,  1837, 1).  2, 


(51 


DICTIONNAIRE  DES  llLRESIi:S. 


Isa 


nous  connaissons  d'ailleurs  ;  ce  serait  là 
surloiil  (jue  l'on  pourrait  découvrir  le  my- 
lln'frrapho  fanatique.  Nous  avons  déjà  eu 
l'occasion  (1)  de  soumettre  à  un  examen 
approfondi  les  détails  donnés  par  saint  F^uc 
sur  les  pouverneurs  juifs  et  romains  qui  vi- 
vaient de  son  temps;  il  a  résisté  victorieuse- 
ment à  oettc  épreuve.  Elle  a  fait  ressortir  la 
vérité  historique  de  son  Evangile,  il  nous 
reste  à  parler  encore  de  quelques  antiquités. 

«  Il  nous  suffira  de  parcourir  trois  cha- 
pitres de  l'ouvrage  de  saint  Luc,  les  cha- 
pitres XVI  à  XVIII,  où  il  se  présente  à 
nous  comme  le  compagnon  de  voyage  de 
l'Apôlre. 

«  Nous  trouvons  dans  ces  chapitres,  comme 
dans  tous  les  autres,  des  indications  géogra- 
phiques exactes,  conformes  aux  connais- 
sances que  nous  possédons  d'ailleurs  sur  la 
topographie  et  sur  l'histoire  de  celte  époque. 
Ainsi  la  ville  de  Philippes  nous  est  repré- 
sentée comme  la  première  ville  d'une  partie 
de  la    Macédoine,  et   comme  une  colonie, 

Nous  pouvons  laisser  les  exégètes  disputer 
quant  à  la  manière  d'enchaîner  -pôjT»?  d.ins 
le  corps  du  discours.  Il  suit  de  là  1' que  la 
Macédoine  ét;iit  divisée  en  plusieurs  parties  : 
or,  Tite-Live  (2)  nous  apprend  qu'Amelius 
Paulus  avait  divisé  la  Macédoine  eu  quatre 
parties,  2' que  Philippes  était  une  colonie. 
Cette  ville  fut,  en  effet,  colonisée  par  Octave, 
et  les  partisans  d'Antoine  y  furent  trans- 
portés [li).  D'après  le  verset  13.  dans  cotte 
Tille  se  trouvait,  près  d'une  rivière,  un  oia- 
loirc,  itporrzyjyri.  Le  nom  de  la  rivière  n'est  pas 
indiqué,  mais  nous  savons  que  le  Strytjion 
coulait  près  de  Philippes.  L'oratoire  était 
placé  sur  le  hord  de  la  rivière;  nous  savons 
que  les. luifs  avaient  coutume  de  laver  leurs 
mains  avant  la  prière,  et,  pour  celte  raison, 
ils  élevaient  leurs  oratoires  sur  le  bord  des 
eaux  (V). — Au  verset  H,  il  parle  d'i'nc  femme 
païenne  dont  les  juifs  avaient  Sait  une  pro- 
sélyte. Josèphe  nous  apprend  que  les  fem- 
mes païennes,  mécontentes  dcletjf  religion, 
cherchaient  un  aliment  pour  l/'ur  intelli- 
gence dans  le  judaïsme,  cl  qu'à  Jamas,  par 
exemple,  plusieurs  l'avaient  embrassé.  Celte 
femme  s'appelait  Lydia  :,  et  nom,  d'après 
Horace,  était  usité.  C'était  une  vendeuse   de 

(t)  GtaubwuriUgheil  (1er  eiaigdisc lien  GcscliidUcii,  pag. 
IGO. 

Il)  I.ib.  xi.v,  2'). 

h)  Dio  Cass.,  !lv.  li,  png.  41j.  Pline,  liisloire  nalurcllc, 
IV,  11.  Digosl.  I(>K  ,  ô6,  rJO. 

(4)  r,ar|p/ov,  A))])nriil.  witiq.,  p.  Ô20. —  Pliilon,  (K'cri- 
vatil  la  I  ondtiltc  «Jrs  .liiil's  dAlcxatidriu  dans  coi  liiiis  jours 
solpimels,  raco;ile  (jiio,  *  <lc  {çiaïul  malin,  ils  foriaieiit  en 
foule  hors  des  pories  de  la  ville  pour  aller  aux  rivages 
voisins  (or  les  proicuques  élaienl  uéuuiis),  ci  la,  se  pla- 
çant d;uis  le  lieu  le  plus  couvciialiK;,  ils  élevaient  leur 
VOIX  d'un  tominnn  acrord  vers  le  ciel.  »  l'Iiilo,  ju  F/rtfC, 
p.  5S2.  Idem,  De  vila  Mos.,  1.  m,  el  De  leqat.  ad  Caiwn, 
possim. — Ces  sorles  d  oratoires  se  noiuniaieul  en  grec 
«f>».u)ii(,  »fo»wxTTJf,ioy,  et  en  latin  prosciicha: 

Idc  ubi  ronsistas,  in  qun  le  qu.Tro  prosenclia. 
(Juven.Sat.  m,  i'.iii.) 

Au  rapport  de  Jos^phe,  Anliq  ,  I  xiv,  r.  |0.  ç  2t,  la 
fille  d'Ilalir  iriia>se  [icimil  aux  .luils  de  liai ir  des  or.iloi- 
ras:  «  Nous  ordonnons  fju  ■  les  JuiK,  hommes  ou  leiiinns, 
fui  VQudruut  observer  le  sabbat  el  s'jcpiiiier  des  riies 


pourpre  de  la  ville  de  Thyatirc.  Thyaiire  se 
trouve  dans  la  Lydie;  or,  la  coloration  de  la 
pourpre  rendait  la  Lydie  célèbre  (5).  Une 
inscription  trouvée  à  ïhyatire  atteste  qu'il 
y  avait  des  corps  de  teinturiers  (6).  Le  verset 
1G  fait  mention  d'une  fille  possédée  d'un 
esprit  de  Pyfhon,  tivsOuk  nOSuvo?.  nûGwv  esl 
le  nom  d'Apollon,  le  dieu  des  prophètes, 
appelés  pour  aetle  raison  n\jO',>vty.oi  et  ttuOo- 
)u7rTot;  les  ventriloques  recevaient  aussi  le 
même  nom  lorsqu'ils  s'occupaient  de  la 
divination  ;7).  On  lit,  verset  27,  que  le  geô- 
lier de  la  prisoH  dans  laquelle  se  trouvait 
saint  Paul  voulut  se  tuer,  croyant  que  les 
prisonniers  s'étaient  enfuis.  Le  droit  romain 
condamnait  à  ce  châtiment  le  geôlier  qu. 
laissait  les  détenus  s'échapper  (8).  Vers.  35. 
Les  magistrats  de  la  ville  sont  appelés  arpuT-n- 
yrti.  C'esl,en  effet,  le  nom  qu'on  leur  donnait 
à  celte  époque,  surtout  dans  les  villes  colo- 
nisées. Ces  magistrats  n'envoyèrent  pas  des 
serviteurs  ordinaires,  les  Û7r>j^£Tot,  par  exem- 
ple, que  le  sanhédrin  de  Jérusalem  (9)  en- 
voya dans  la  prison  de  saint  Pierre  ;  mais, 
d'après  la  coulumedes  Romains,  ils  envoyè- 
rent des  licteurs  pc<Cooyxo-jç.— Vers.  38.  Les 
magistrats  furent  saisis  de  crainte  en  appre- 
nant que  les  prisonniers  étaient  citoyens 
romains. On  se  rappelle  ces  mots  de  Cicéron: 
«Cette  parole,  ce  cri  louchant,  je  suis  citoyen 
romain,  qui  secourut  tant  de  fois  nos  con- 
citoyens chez  des  peuples  barbares  el  aux 
exlrémilés  du  monde  (10).  »  La  loi  Voleria 
défendait  d'infliger  à  un  citoyen  romain  le 
supplice  du  fouet  et  de  la  verge. 

»  Nous  arrivons  au  chapitre  xvii.  Au 
commencement  de  ce  chapitre,  nous  voyons 
placées  près  l'une  de  l'autre  les  villes  d'Am- 
phipolis  et  d'Apollinie  ,  puis  Thessaloni- 
que. — Le  verset  5  rappelle  celte  foule  des 
ùyopcKtoi,  subroslrani,  siibbasilicani,  si  com- 
muns chez  les  Grecs  el  les  Romains;  dans 
l'Orient,  les  gens  de  celte  sorte  se  rassem- 
blentaux  portesde  la  villc.V^ers.7.  Nous  trou- 
vons un  exemple  des  accusations  de  déma- 
gogie portées  si  fréquenmienl  alors  devant 
les  empereurs  soupçonneux.  Vers.  12.  Nous 
voyons  de  nouveau  un  certain  nombre  do 
femmes  greciiues  qui  embrassent  la  croyance 
des  apôtres.  Mais  ce  qui  surtout  esl  remar- 
quable et  caractéristique,  c'esl  la  description 

sacrés  prescrits  par  la  loi,  puissen'  bàlir  des  ortitoires  sur 
le  lord  de  la  incr.  »  Tprliillicn  ad  Nai.,  I.  i,  c.  13,  parlant 
de  leurs  riics  cl  de  leurs  usages,  tels  que  les  f.'les,  sab- 
bats, jeûnes,  pains  sans  levuiii,  <  te.,  meulionne  les  prières 
faites  sur  le  bord  de  l'eau,  ornlioucs  liilorales.  Nous  ajou- 
terons que  les  Samaritains  t'ux-uu^mes  avaient,  n'après 
saint  Epiphanc,  hœres.  8ll,  cela  de  commun  avec  les  Juils. 

On  peut  voir  l'ans  la  stinngcqiie  judaïque  ie  Jean  llnxlort 
les  presrniilions  des  ralibius,  <pii  délendaient  au\  Juifs  de 
vaquer  à  li  prièie  avant  de  s'c^ln»  (nirifiés  pir  l'eau.  Voir 
M.  rabi)é  lilaire,  Inlroduclioii  à  l'Ecriture  sainte,  t.  Y, 
p.  5!»8. 

i'i)  Val.  l'iaccus,  iv,  3f)8.  Claiidien,  Rap.  Proserp.  i,  !27l. 
Pline,  Hist    nalurctte,  vu,  t)7.  Klien,  llisl.  animal.,  iv, 

m. 

(G)  Sponius,  Miscci.  erud.  anliq.  tu,  05 
(7)  Plular.,  de  or;icul  Deleclu,  c.ip.  2. 
(H)  S(ianlieim,  de  l  su  el  l'rasi.  numismal.,  tom.  I,  djsi. 
9;  l'  ni.  Il,  diss.  t.").  (  asaubon,  Sur  Atliénée,  v,  14. 
('.))  .\cl.  ap<ist.  V,  22. 
(lu)  Cicero  iii  Yerrctn  oral,  'i,  num.  57. 


IKS 


srn 


STR 


ir>4 


du  séjour  au  (çrnnd  apAtro  dans    AUit^ncs. 
Comiup  toul  se  i6uiiil  alors  pour  nous  per- 
suader (|no  nous  soinincs  au   sein  in^inu  di> 
celle  villel  il  parcourl  Icsrufs,  il  les  trouve 
pleines  de  monuuuMils  de  l'idolAlrie,  el  re- 
marque une:  multitude  innoinbr.ibic   de  sta- 
lues  el  d'aulels  (  au   temps   des   (Mn|)ereiirs, 
ils  encouïbraienl  Home,  au  poinl  qu'on  pou- 
vail  i\  peine  traverser  les  rues  de  cette  ville). 
Isocrate,    Ilini6rius  ,   l'ausanias,    Arislidi;  , 
Slrabon  parlent  do   la  superstition,  SstdtSat- 
povîa,  des  Athéniens,   et  des  olïraniles   sans 
nombre  «v«0(jp«T«  sus|)en(lues  à  la  voûle  des 
temples  de    leurs   dieux.    Welslein.   Sur  la 
plaee     |)ublii|ue,  où     se    rassemblaient  les 
pbilosoi)bcs,  il   rciu^outre  des  épieuriens  el 
des  stoïciens;  des  paroles  d(!  dédain   sortent 
de  leur  boucbe.  Mais  le  nombre  des  euricux 
est  encore    plus    j^rand    que   celui   do   ces 
hommes  hautains.  On  se  rappelle  le  reproelie 
adressé  autrefois  aux  Athéniens  par  Déinos- 
Ihène  et  Thucydide,  el  renouvelé  par  saint 
Luc  :  Vous  dcmundez  toujours  quelque  chose 
denoHvenn.M  paraît  devant  Taiéopap;»';  mais 
quel  l'ut  le  discours  de  saint  Paul?  Qoel  my- 
thographe  juif  eût  pu  mettre  dans  la  bouche 
du  grand  apôtre   des    paroles   si  propres    à 
peindre  son  caractère  ?  Il  a  vu  un  autel  élevé 
a  un  dieu  inconnu.  Pansanias  el  Pbiloslrale 
parlent  de  ces  autels  (1);  son  disiours  nous 
présente  le  comineneemeul  de  l'hexamèlre 
d'un  distique  grec,  et  nous  trouvons  jusqu  au 
yàp  lui-méinc   dans  «n  poc-x   composé   par 
un  compatriote  de  Vapôtrc,  Aratusde  CHicie, 
Phœnoniena,  v.  5.  Un  grand  nombre  d'hom- 
mes ne  se  convertirent   pas  à  ce  discours, 
comme    des    niythograpbes    n'eussent    pas 
manqué  de  l'imaginer,  afin   de  relever  da- 
vantage   la   première   prédication    de   saint 
Paul  dans  la  capitale  de  la  Grèce;  quelques- 
uns  seulement  s'altachèrenl  à  lui.  Quant  aux 
philosophes,   les  uns  se   retirèrent   avec  le 
dédain  des  épicuriens   sur    les    lèvres;    les 
autres,  véritables  stoïeiens,  contents  d'eux- 
mêmes,  dirent    :   «  Nous    nous    entendrons 
une  autre  fois.»  Sommes  nous  sur  le  terrain 
du  mythe,  ou  sur  celui  de  l'histoire  ? 
«  Chap.  XVIII.  Le  deuxième   verset  rap- 

(1)  Pai'sani;is,  qui  ôcrivail  avant  la  fin  du  ii""  siècle,  |  ar- 
laiH,ilansla;(lcscri|)liond'Ailièiie  ,  dun  aiiicl  éliivé  h  Jupi- 
ter Olympien,  ajmiie  :  El  près  de  là  se  trouve  un  nulcl  ds 

dieux  inCOUnHS.Ufhi  alza  S'Ui\->  i-tvCnm-,  OtOv  puni;  :  I.  V,  c.  14. 

n.  6.  Le  nit"'!!!!'  écrivain  parle,  dau-i  un  auUe  eiidroii  (.Vaii- 
tels  de  dieux  appelés  in  onnus.  diu;/.oi  si  Omv  ce  ivonaÇi;jiévwv 
éjvioTuv,  1.  I,  cl,  n.  4.  l'hiloslralc,  (pu  ilorissait  au  coiii- 
inciicenicnl  du  ni''  siècle,  fait  dire  a  Apoil:)iiiusde'rhyane, 
«  qu'il  èlail  sage  de  parler  avec  respocl  do  Ions  les  dieux, 
surtout  à  Ailiène:i,  oh  fon  clevail  de;;  mCels  aux  çjénies  in- 
connus. i^  Vila  ApuU.  Tliijan.,  I.  vi,  c.  5.  —  L'auleur  du 
dialogue  Pliilopalris,  ou\r  ipiC  ailriliué  par  1  s  uns  a  Lu- 
cien, qui  écrivait  vers  \  .m  170,  cl  par  d'autres  a  un  païen 
anonyme  du  iv'  siècle,  l'aii,  jurer  Criiias  p:tr  les  dieux  in- 
connus d'Alliènes.  et  sur  la  lin  du  dialogue  il  s'cxpi  im« 
ainsi  :  «  Mais  làcliotis  de  découvi  ir  le  dieu  inconnu  à 
Athènes,  el  alors,  levant  nos  mains  au  ciel,  oirroïK-lui  nos 
louanges  el  nos  actions  de  grâces.  »  (Juant  a  l'inno  lue- 
lion  de  ces  dieux  inconnus  dans  Athènes,  voici. comment 
Diogène  Lairce  raconte  le  fait.  Au  temps  dÉpiménide 
(c*esl-U-dire,  comme  on  le  croit  comiiiunémenl,  vers  l'an 
HOO  avant  Jésus-(,hrisl),  nue  pesle  ravaqeml  celle  ville,  et 
l'oracle  ayant  déclaré  (|ue  pour  la  laire  cesser,  il  fallait  la 
purilier  ou  l'expier  («aS^pai),  on  envoya  en  Ci  ète  pour  l'aire 
venir  ce  pliilosopln-.  Arrivé  a  Allieues,  l^ijiniénide  prit  des 
i»rcl»is  blanches  et  des  brebis  noires,  el  les  condiiisit  nu 


poife  nu  fait  historique  :  l'expulsion  des 
Juifs  d(!  Home  ,  par  l'empercuir  (llaudc,  cl 
Suétone  dit  :  u  Jitdrox  iiiipuhore  Chresto  ai- 
siilur.  tuinulluantcs  Homa  rxpidit  ('lnu~ 
ditis  (i).  »  Le  Iroisièiiu;  nous  rappelle  uno 
coutiune  des  .luii's,  chez  les(]uels  l(;s  savants 
s'occupaient  à  faire  des  lenltîs.  (lettc  profes- 
sion n'eût  pu  s'allier  dans  un  philosophe 
grec  avec  l'enseignement  ;  parmi  les  Juifs 
les  savants  avaient  coutume  de  l'i^xercer; 
les  rabbins  se  livraient  alors  aux  ouvrages 
manuels  {'.Ij.  L'apAtre  sainl  Paul  avait  mémo 
un  motif  parli(;nli(;r  pour  choisir  celte  pro- 
fessi(»n.  Dans  la  Cilicic;,  sa  patrie,  on  l'exer- 
çait géiUMahMuenl,  parce  (lu'on  y  trouvait  une 
espèce  do  chèvres  dont  on  employait  le  poil 
dans  la  fabrication  des  toiles  appelées  pour 
celte  raison  v.ù.iy.tc/.  {^).  Les  versets  12  el  L'î 
présenleul  aussi  avec  l'histoire  un  rapport 
frappant... 

«  Nous  avons  examiné  quelques  passages 
seulement  de  l'ouvrage  de  sainl  Luc;  sur 
tous  les  points  les  résultats  seraient  les 
mêmes...  Si  nous  passons  aux  derniers  cha- 
pitres des  Actes  des  apôtres,  il  est  impossi- 
ble do  ne  pas  admettre  que  Théophile  con- 
uaissail  l'Italie, quand  on  voit  l'auteur,  lors- 
qu'il parle,  chap.  xxvii,des  rivages  de  l'Asie 
cl  de  la  Grèce,  indiquer  avec  soin  la  situation 
et  la  distance  relative  des  lieux  qu'il  men- 
tionne, tandis  qu'à  mesure  qu'il  s'approche 
de  l'Italie,  il  les  suppose  tous  connus  ;  il  se 
contente  de  nommer  Syracuse,  Rhégium, 
Pouzzoles,  et  môme  \e  petit  marché  d" Appius 
dont  parle  Horace  (5),  el  les  Trois-Hôlelle- 
ries  [très  tabernœ)  que  Cicéron  (6)  nous  fait 
connaître.  Lorsque  Josèphe  cl  Philon  nom- 
ment la  villedePouzzoleSjilsn'empIoientpas, 
il  est  vrai,  la  dénomination  romaine  norioî.ot. 
Josèphe  racontant  dans  sa  Vie,  chap.  3,  son 
premier  voyage  à  Rome,  cite  cette  ville  et  lui 
donne  le  nom  grec  Atzc<tc<jo;^î«,  mais  il  ajoute  : 
Yi-j  rioTtô).oyf  "ItvIoi  z«loij(Ttv.  Le  même  nom  se 
présente  encore  deux  fois  dans  ses  Anti- 
({uités  (7).  Il  eu  est  de  même  de  Philon  (8). 

'(  Et  remarquons  comme  tout  rappelle 
exaclcmonl  les  usages  de  cette  époque.  Saint 
Paul,  transporté  par  un  vaisseau  d'Alexan- 

haul  de  la  ville  où  était  l'Aréopage  ;  de  là  il  les  laissa  al- 
ler, ayant  eu  soin  toutefois  de  les  faire  suivre,  parlout  où 
elles  voulurent  aller.  11  ordonna  ensuite  de  les  initnoler 
lors(iu"elles  se  seraient  arrêtées  delles-mèmes,  au  d:eu 
le  plui  voisin  ou  an  dieu  qui  conviendrait;  il  parvint 
ainsi  a  faire  cesser  la  peste.  Diogène  ajoute  :  «De  là  vient 
qvi'encore  aujourd  hui  on  voit  oans  les  laubourgs  d'Athè- 
nes des  autels  sans  nom  de  d^eu  (àvujviiJiouî),  érigés  en  mé- 
moire de  l'expiation  qui  tut  faite  alors.  »  Diogen.  Laert. 
in  Epimen.  1. 1,  §  10.  D'après  ces  témoignages  divers,  esl- 
il  permis  de  douter  (pià  1  époque  où  s-aint  Paul  se  irou- 
v.iit  i>  Athènes,  il  y  eût  des  autels  portant  ceUe  inscrip- 
tion ?  Comme,  d'nu  autre,  cèté,  aucun  monument  histori- 
que ne  montre  ailleurs  rexisience  dun  autel  semblable, 
penl-on  concevoir  qu'un  faussaire  eùl  saisi  une  circon- 
stance aussi  extraordinaire.  Voy.  M. Glaire,  ib.,  p.  579-400. 

(2)  Sueton.  in  Claud.  cap.  25. 

(3)  JVcrf/L  Wiener    Realwœrlerbuch   ueber  das  Wor. 
Hawdwkrke. 

(4)  IMinius,  Ilist.  natur.,  xxni.  Servius,  rem.  sur  Vif 
gile,  Georgica.  ni,  313. 

(;i)SaC  1,5,0. 

((})  Ad  A'iicum,  i,  13 

(7)  Lib.  xvii,  cap.  12,  §  1,  et  xvui,  7. 

(8)  In  l'iaccum,  i,  n,  pag.  y2l,  vor».  IS 


Mil 


DIGTIO.NNAIRK  DES  IIERF.SIES. 


186 


tlric,  (lébaïqu.i  à  Pouzzoles.  Or  nous  savons 
que  les  vaisseaux  dAlexandric  avaient  cou- 
tume d'.ibordcr  dans  ce  poii  (1)  .  d'où,  au 
rapport  de  Strabon.  ils  dislribnaicnt  leurs 
marchandises  dans  toute  lllalie.  Il  du!  aussi 
se  diriger  de  là  vers  Uome.  «Sesair.is,  re- 
marque Hug,  raltcndaifiil,  les  uns  au  mar- 
ché d'Appiiis  (  Forum  Appii) ,  les  autres  aux 
Trois-Hôtelleries.  Il  s'embarqua  app  :rein- 
ment  sur  un  canal  que  César  avait  creusé  au 
travers  des  marais  Ponlins,  afin  de  rendre 
le  trajet  plus  facile;  il  dut  par  cela  même 
passer  au  marché  d'Appius,  qui,  à  l'extré- 
mité de  ce  canal,  en  était  le  port.  »  Une 
partie  de  ses  amis  l'attendait  aux  Trois  Hô- 
telleries. Elles  étaient  situéi^s  à  dix  milles 
romains  plus  près  de  Home  (2j,  à  peu 
près    à    l'endroit    où    la   roule    do  Velletri 


aboutissait  aux  marais  Pontins,   La  foule  y      protecteur  dans  le  Iribnn  de  la  ville  (7) 


nous  le  présentent.  Saint  Luc  fut  le  lémoin 
oculaire  de  tous  les  miracles  opérés  par 
saint  Paul,  et  personne  assurément  ne  l'ac- 
cusera d'une  trop  grande  pi  opension  pour 
les  miracles.  Un  jeune  homme  a[)pelé  Euly- 
que,  accablé  par  le  sommeil,  étant  tombé  du 
troisième  étage,  fut  emporté  comme  mort  ; 
on  s'attend  peut-être  à  le  voir  ressusciter 
avec  pompe  ;  mais  saint  Paul  se  contente  de 
prononcer  ces  paroles  consolantes:  «Ne  vous 
troublez  point,  car  la  vie  est  en  lui  (6).» 
Plus  de  quarante  Juifs  réunis  à  Jérusalem 
firent  le  vœu  de  ne  boire  ni  manger  (ju'ils 
n'eussent  tué  saint  Paul!  On  s'allend  peut- 
éire  qu'une  apparition  va  descendre  du  ciel 
pour  avertir  l'Apôtre  et  le  défendre  :  loin  de 
là  :  le  fils  de  sa  sœur  se  présente  pour  lui 
révéler  la    conspiration  ,  et  Paul  trouve  un 


était  moins  nombreuse  cl  moins  remuante; 
les  embarras  y  étaient  moins  grands  qu'au 
marché  d'Appius  (•'};;  aussi  paraîl-il  que  là 
se  trouvait  une  hôtellerie  pour  les  classes 
élevées  [k).  A'oilà  pourquoi  celle  partie  des 
amis  de  saint  Paul  l'allendait  à  cette  station 
plus  convenable  à  son  rang.  Ainsi,  tout  se 
trouve  exactement  conforme  aux  circon- 
stances lopographiques,  telles  qu'elles  étaient 
alors  (5). 

«  D'après  ces  documents,  il  est  impossible 
de  douter  encore  si,  en  parcourant  les  Actes 
des  apôtres,  nous  sommes  sur  le  terrain  de 
l'histoire;  et  nous  devons  reconnaître  que 
saint  Luc  se  trouvait  placé,  pour  écrire  l'his- 
toire, dans  des  circonstances  aussi  favora- 
bles qu'un  Josèphe.  Si  ce  rapport  frappant 
qui  existe  entre  sa  narration  et  les  connais- 
sances que  nous  possédons  sur  l'histoire  et 
la  géographie  des  .luifs  et  des  païens,  parais- 
sait à  quelqu'un  d'un  faible  poids  ,  qu'il  se 
représente  la  vive  impression  qui  nous  sai- 
sirait si,  entre  les  mille  points  que  nous 
pouvons  comparer  à  d'autres  documents,  et 
où  nous  croyons  découvrirdes  contradictions, 
nous  allions  découvrir  la  même  harmonie. 

«  Or,  cette  histoire  qui  se  trouve,  sur  tous 
les  points,  conforme  aux  faits  et  aux  usages 
que  nous  connaissons  d'ailleurs,  nous  pré- 
sente des  miracles  sans  nombre.  Plusieurs 
fois  des  critiques  de  la  trempe  et  du  gé- 
nie du  docteur  Paulus  ont  désiré  que 
deux  classes  de  personnes  (un  assesseur  de 
la  justice  désigné  ad  liuc  et  un  doctor  mcdi- 
cinœ)  eussent  pu  faire  l'inslruction  des  mi- 
racles du  Nouveau  Testament.  Il  satisfait  à 
celte  double  exigence.  L'histoire  de  l'aveu- 
gle-né  rapportée  par  saint  Jean  ,  chap.  ix, 
fut  examinée  par  les  assesseurs  du  sanhédrin 
((e  Jérusalem;  et  quel  fui  le  résultat  de 
l'enquête?  Cet  homme  est  né  avcufjlc,  et  Jésus 
l'a  guéri.  Quant  au  doctor  medicinœ  ,  chargé 
d'iusiruirc  les  miracles,  les  Actes  des  Apôlres 


«  Poussé  par  la  tempête  sur  les  bords  de 
l'île  de  Malle,  il  y  débarqua,  et  une  vipère 
s'élança  sur  sa  m.'.in  ;  on  s'attend  peut-être 
à  le  voir  prononcer  des  paroles  magiques  : 
«  Mais  Paul,  dit  saint  Luc,  ayant  secoué  la 
vipère  dans  le  feu,  n'en  reçut  aucun  mal  (8).» 
Toutefois,  nous  savons,  par  le  témoignage 
de  cet  historien  et  de  ce  niédecin  prudent, 
que  «  Dieu  faisait  de  grands  miracles  par  les 
mains  de  Paul,  et  qu'il  lui  suffisait  de  placer 
sur  les  malades  les  mouchoirs  elle  linge  qui 
avaient  touché  son  corps,  et  aussitôt  ils 
étaient  guéris  de  leurs  maladies  et  les  esprits 
impurs  s'éloignaient  (9).  »  A  Malte,  il  guérit 
par  ses  prières  et  par  l'imposition  des  mains, 
le  père  de  l'homme  le  plus  influent  sur  celle 
île,  et  beaucoup  d'autres  s'approchèrent  de 
lui  et  recouvrèrent  la  santé  (10). 

«  Saint  Pierre  et  saint  Jean  furent  traduits 
devant  le  sanhédrin  pour  avoir  guéri  un  ma- 
lade. Saint  Pierre  eut  le  courage  de  repro- 
cher aux  puissants  du  peuple  le  meurtre  du 
Messie  :  l'homme  qu'ils  avaient  guéri  était 
debout  au  milieu  d'eux,  et  les  membres  du 
sanhédrin  s'étonnèrent;  ils  furent  saisis  de 
crainte,  voyant  que  ses  disciples  possédaient 
encore  la  puissance  qu'ils  croyaient  avoir 
anéantie  en  tuant  Jésus,  et  qu'ils  pouvaient 
rendre  la  vie  aux  morts.  Ils  n'essayèrent  pas 
de  réfuter  l'accusation  portée  conlrc  eux  par 
saint  Pierre  ;  ils  ne  purent  nier  le  prodige 
qu'ils  avaient  vu,  et  condamner  à  mort  ceux 
qui.  l'avaient  opéré.  L'impression  de  la  mul- 
titude avait  été  si  grande,  qu'à  la  suite  de 
ce  miracle  cinq  mille  hommes  embrassèrent 
la  foi  nouvelle,  et  il  ne  resta  d'autre  moyen 
aux  tnembresdu  sanhédrin  que  de  faire  sai- 
sir les  deux  disciples  de  Jésus  et  de  leur 
commander  le  silence  (H).  Et  tous  les  mira- 
cles qu'ils  opéraient,  ils  les  faisaient  au  nom 
d'un  seul.  «  Je  n'ai  ni  or  ni  argent,  disait 
saint  Pierre  ,  mais  ce  que  j'ai  je  vous  le 
donne  :  au  nom  de  Jésus-Christ  de  Nazareth^ 


(I)  Pirab.  lib.  xvii,  |aj.  793  édii.  de  Cnsaubon.  Sonec, 
Cj'isl   77,  in  priiic;|ii() 
(i)  Aiilnnliii  lUtuîrar.,  cdil.  Wcss'liug,  prig.  107,  opud 

IIil^  ,:|)i<l. 

(.'))  Moral.  ,S;it.  i.  sal.  .►;,  .1. 

(t)  Ciccr.  al  Aiiinim  i,  15. 

tjj  llii^'  ,  tLinUniuiig,  i!i.  I,  poj  2!i, 


(fi)  An.  yposl.  xn,  tO. 

(7)  lliid.,  \-2  se<i. 

(8)  ilml  ,  xxvm.  Tj. 

(9)  Il.id.,  XIX.  12. 

(10)  Ihiil  ,  xxMii,  9. 

(11)  IL'id.,  IV. 


187 


S'Ill 


STR 


ïî;8 


levez-vom  et  marchez  (I).  »  Nous  lo  voyons, 
celui  (|ui  .iv.iit  promis  A  son  l<:^;;liso  de  iMîsIcr 
tiV('('  clic  jusqH'A  la  lin  du  iiioudo,  a  l(Mni  sa 
|)rouicss(î.  D'apiès  les  oioyaiUs  ,  l'aclioii 
cr^atric(î  cl  cousiMvalrico  de  Dieu  dans  lo 
f^ouvfinomciil  do  runiviM's  csl  absoliiim-nl 
uiu*  ;  il  (!ii  est  lie  m^iiic  dans  son  l'I^^lisc.  Jô- 
sus-(]hrist  ne.  Inl  pas  coiunio  Ui  soleil  des 
lropi(|U('S  «lui  paraît  â  l'Iiorizou  sans  ÛUn 
précédiMlc  l'aurore,  cl  se  dérobe  aux  rcf^artls 
sans  laisser  aucune  traee  après  lui.  L'aurorcî 
des  propliélics  l'avait  aiiuoncé  au  monde 
mille  ans  avant  sa  naissance,  les  miracles 
opérés  dans  sou  K^lise  lonj^lenips  après  sa 
disparition  lurent  comme  le  crépuscule  qui 
constata  son  passaj^e.  Celle  puissance  do 
produire  des  nuracles  sans  cesse  agissante 
dans  l'Eglise  de  Jésus  -  Christ  ,  pcut-cllo 
avoir  manqué  à  son  fondattuir? 

«  Dans  les  Actes  des  apôlrcs,  saint  l'aul 
nous  est  apparu  comme  un  homme  (jui  ravit 
l'admiration  aux  esprits  les  plus  IVoids.  (jui 

Sieul  la  refuser  à  son  courage  en  présence  de 
«'eslus,  alors  qu'il  est  devenu  si  imposant 
au  gouverneur  romain  lui-même  que  le  roi 
Agrippa  veut  connaître  cet  honimc  extraor- 
dinaire (2)  ?  (Jui  peut  s'empêcher  d';idniirer 
le  courage  et  l'adresse  qui  éclatent  dans  son 
discours  au  roi  Agrippa  (3)  ;  le  courage,  la 
prudence,    la  modération    qu'il  fit  paraître 
alors  que  le  vaisseau  sur  lequel   il  se  irou- 
vait  était   si    violemment  battu  par  la  tem- 
pête (4).  Quand  une   fois  l'histoire  de  saint 
Paul  ,  ses  paroles  qui  nous  ont  été  transmi- 
ses par  une  main  étrangère,  nous  l'ont  fait 
connaître, comme  on  éprouve  un  désir  pres- 
sant de  l'entendre   lui-même!  Ce  caraclère 
plein  de  courage  n'est  pas  celui  d'un  fourbe; 
cette  modération,  celte  prudence  n'indiquent 
pas  un  fanatique  ;  les  faits  du  christianisme, 
le    fondateur  de  celte  Eglise,   doivent  être 
réellement    tels  qu'ils   nous    les    présenle. 
Nous  avons  de  saint  Paul  treize  Epîlrcs  qui 
nous  révèlent  suffisamment  ses  pensées.  La 
ûouvelle  critique   a   reconnu   l'authenlicité 
des  principales  d'entre  elles.  Or,  quel  rap- 
port présentent-elles  avec  les  Actes  des  apô' 
1res?  Confirment-elles  le  jugement  que  nous 
portons  d'après  les   Actes,   sur  lo  caraclère 
de   l'histoire  évangélique  ?  Elles  nous  mon- 
trent saint  Paul  toujours  le  même  dans  tou- 


iCi  ^cfl  «îrconslancos  :  inébranlable,  pleiîi  do 
courage  et  de  joie  au  milieu  des  cbaineH. 
(jiKî  l'on  parcoure;  en  ji.irliculier  la  l,<'llr<;  .lUx 
l'hilipinciis  ,  el  <|u«î  l'on  se  ra|)pelle  «jue 
l'homme  (|ui  écrivait  :  lit'jduiiisrz  voux ,  mes 
bien  aimés  l'rèr(;s  ;  n' j oui sscz-vo us  Hiius  ccAsa 
dans  le  Seigneur  ;  je  h;  dis  (-ncore  une  fois, 
ri'Jouissez-voHs {'.')),  t\in'.  cvA  honnne»  nvnit.  alors 
les  mains  cliirgik's  de  charnus  ((>).  S.i  modéra- 
lion,  sa  prudence,  son  aclivilé  [)araisscnl 
dans  tonics  ses  Lellr<'s,et  surtout  dans  <i  11» 
aux  Corinthiens,  tandis  «|U(!  dans  son  Epilre 
aux  (Jolossicns  (7j  on  voit  éclater  son  indi- 
gnation contre;  une  piélé  extérieure  et  des 
observances  superslitieuses.  Et  ce  même 
homme,  plein  (le  modération  ,  nous  repré- 
sente les  prodiges,  les  miracles  cl  les  pro- 
phéties comme  des  é\éncment8  (lui  ont  uiar- 
(lué  presque  tous  les  instants  do  sa  vie.  Les 
Actes  des  apôtres  avaient  parlé  des  visions 
pendant  lesquelles  Jésus-Christ  était  apparu 
à  cet  apôtre  ravi  en  extase  (8).  11  rapporte 
lui-niêmi!  ces  apparitions  miraculeuses  et 
ces  extases  (9),  et  nous  voyons  encore  ici 
une  preuve  de  sa  modération,  puisqu'il  n'en 
parle  que  dans  ce  passage.  Les  Actes  des 
apôtres  lui  ont  attribué  le  pouvoir  de  faire 
des  miracles:  il  parle  lui-même  «des  œuvres, 
de  la  Vertu  des  miracles  et  des  prodiges  qu'il 
a  opérés  afin  de  propager  l'Evangile  (lOj.» 
—  Les  Actes  des  apôtres  rapportent  le  don 
miraculeux  des  langues  accordé  aux  pre- 
miers disciples  du  Sauveur ,  et  saint  Paul 
reiid  grâces  à  Dieu  de  ce  qu'il  possède  ce 
don  dans  un  degré  plus  élevé  que  les  au- 
tres (11).  D'après  ses  discours,  rapportésdans 
les  Actes  des  apôtres,  l'apparition  de  Jésus- 
Christ  détermine  toute  sa  conduite  (12)  ;  dans 
ses  Lettres  il  parle  de  cet  événement  comme 
du  plus  important  de  sa  vie,  —  tantôt  avec 
un  noble  orgueil,  car  il  fonde  sur  lui  son 
droit  à  l'apostolat  (13) ,  —  tantôt  avec  l'ex- 
pression de  la  douleur  que  lui  inspire  le 
souvenir  de  ses  persécutions  contre  le  Fils 
de  Dieu  lui-même  (l'i).  Il  commence  presque 
toules  SOS  Epîtres  en  déclarant  qu'il  a  été 
appelé  à  l'apostolat  non  par  la  volonté  des 
hommes ,  mais  par  un  décret  miraculeux  de 
Dieu.  Les  Actes  des  apôtres  nous  le  mon- 
trent toujours  le  même  au  milieu  des  alflic- 
tiuns,  toujours  sous  la  protection  miracu- 


(1)  Act.  apost.,  m,  6. 
(-2)  Ibid.,  XXV,  -22. 

(3)  Ibid.,  XXVI.  Comparez  Tliotnck's  AbhamUuncj  in  den 
Sl'Utien  und  Krililicn,  185o,  li.  2. 

(4)  Acl.  aposi.  xxvu. 

(5)  Piidipp.  IV,  4. 

(ti)  Acl.  aposl.  \\\\i\,  20. 

(7)  Coloss.  Il,   IG,  lu. 

(8)  Act.  aposl.  XXII,  17;  xxm,  11. 

(9)  il  Cor.  XII,  12. 

(10)  Rom.  XV,  19.  II  Cor.  xiii,  12.  «  Que  l'anlipalliie 
pour  les  mirai-.les  fasse  rejeter  on  masse,  comuie  non 
I  isiori'iues,  tous  les  passages  de  lEvangilc  el  des  Actes 
(les  apôlres  dans  lesfiuels  ils  nous  apparaissent,  pluiùt 
(lie  de  céder  à  l'évidence  de  la  vérité,  devon>-rious  eu 
e;re  surpris,  quand  nous  voyons  les  ex6gèl(;s  alla(iuer 
avec  1'  ne  tous  les  poims  d<;  celle  o;uvie  miraculeuse 
que  les  "■'■  . -1  anchaiiles  de  la  critique  ont  été  impuis- 
santes à  reucrser?  Ainsi ,  d'après  lleiclie,  les  prodiges 
(niHita),  et  les  mirai  les  (tlçata)  dont  saint  l'aul  allirme 
Oirt!  i'aiileu!'  ,  ij'c;ai(.'ul   (juc  dus  lôvfs  des  nouveaux 


convertis.  Le  docteur  de  Welle  n'a  pas  cru  pouvoir  ap- 
prouver celle  prétention  des  exégèles;  il  reconnaît  que 
saint  Paul,  dans  ces  deux  passages,  parle  de  s(>s  miracles; 
toutefois  il  se  Irâie  d'ajouter  :  «.  Mais  pour  déierminer  la 
v^ileiir  de  sou  témaiguage  dans  uu  lait  personnel,  el  même 
la  signilicalion  oxai  te  des  (T^inia,  ii(«To,  les  moyens  nous 
mai  queiit,  vu  (jue  les  données  sont  trop  peu  considéra- 
bles. »  Maisciuoi!  le  même  apôtre  ne  tan-il  pas  une  lon- 
gue énuméraiiondes  prodiges  et  des  mirai  les  opérés  dans 
l'Eglise?  Celle  indication  précise  ne  répand-elle  aucune 
lumière  sur  ce  point?  NVsl-on  pas  forcé  d'avouer  que  les 
miracles  retranchés  par  la  critique  du  corps  des  Evangiles 
reparaissent  dans  les  Acles  des  apôtres,  et,  (pian  I  ou  les  a 
arrac'aés  avec  beaucoup  de  peine,  ne  laut-il  pss  recoi)-» 
naître  encore  qne  les  Eiiities  de  saint  Paul  nous  les  pré- 
sentent en  si  grand  nombre  qu'ils  délient  et  la  liuie  des 
exé^ètes  el  les  ariif.es  tranchantes  de  la  critique?  . 

(11)  1  Cor.  XXIV,  18.  » 

(12)  Acl.  apobl.  XXII,  10;  xxvi,  V6, 
{!.-))  I  Cor.  IX,  1. 

(U)  Ibid.,  XV,  1,^, 


159 


DICTIO.NNAIUK  DES  HERESIES. 


Icusc  de  Dieu;  loi  il  nous  apparaît  dans  ses 
EpUrcs  au  Corinlliicns  (1).  Plusieurs  fois,  les 
Actes  des  npôlres  parient  du  pouvoir  de 
faire  des  miracles  accordé  à  l'Kgliso,  et  saint 
Paul  présente  comme  un  fait  bien  connu 
cette  puissance  dont  jouissaient  les  premiers 
chrétiens  (2).  Et  ce  qui  est  le  plus  grand 
des  miracles,  c'est  qu'alors  même  qu'il  les 
montre  s'opérant  ainsi  continuellement  ,  il 
ne  conipte  sur  la  production  d'aucun.  Il  sait 
qu'nne  ap|)arilion  céleste  a  fait  tomber  les 
chaînes  des  mains  de  saint  Pierre;  il  n'a  pas 
oublié  qu'à  Philippes,  pendant  un  tremble- 
ment de  terre,  les  portes  de  sa  prison  s'ou- 
vrirent, et  les  fers  de  tous  les  prisonniers 
furent  brisés  (3),  et  cependant  à  Rome,  il 
porte  les  chaînos  sans  songer  à  l'interven- 
tion d'aucun  événement  extraordinaire,  — 
il  ne  sait  pas  s'il  sera  mis  à  mort  ou  rendu  à 
la  liberté  (4).  Dans  tous  ses  discours,  depuis 
Césarée  jusqu'à  Rome,  dans  les  Lettres  qu'il 
écrivit  pendant  sa  captivité,  on  ne  trouve 
pas  un  seul  mot  qui  indique  qu'une  appari- 
tion miraculeuse  le  délivrera  peut-être...  Cet 
homme  ne  pouvail-il  pas,  aussi  bien  que  1rs 
Juifs,  constater  l'existence  d'un  miracle  (5)? 
«  Nous  avions  donc  raison  de  dire  ,  en 
commençant,  que  l'on  peut,  indépendam- 
ment des  Evangiles,  reconstruire  l'histoire 
de  Jésus.  Voyez,  en  effet  :  Strauss  les  re- 
jette, et  avec  lui  nous  les  retranchons  pour 
un  instant  du  canon  des  livres  saints;  puis 
nous  plaçons  les  actes  en  lète  du  Nouveau- 
Testament.  Leur  caractère  historique  une  fois 
prouvé,  nous  les  ouvrons,  et  une  nouvelle 
série  de  miracles  opérés  par  les  apôtres  se 
présente  à  nous;  et  si  nous  leur  demandons 
qui  leur  a  donné  le  pouvoir  de  semer  ainsi 
les  prodiges  sur  leurs  pas,  ils  nous  répon- 
dent :  «  Jésus  de  Nazareth.  »  Leur  deman- 
dons-nous al()rs  quel  est  ce  Jésus  de,  Naza- 
reth? ils  proclament  que  «  c'est  un  homme 
à  qui  Dieu  a  rendu  témoignage  par  les  mer- 
veilles, les  miracles  et  les  prodiges  qu'il  lui 
a  donné  de  faire  (6)  ;  »  puis  ils  nous  racon- 
tent sa  naissance  merveilleuse,  sa  vie,  si 
mort  sur  une  croix,  sa  résurrection,  sou 
ascension  dans  les  cieux.  Que  voulez-vous 
encore?» 

Dans  le  système  de  Strauss  ,  le  christia- 
nisme demeure  un  effet  sans  cause.  Si  le 
Christ  n'a  été  qu'une  ombre,  comnienl,  à  son 
nom,  l'ancienne  société  s'est-elle  écroulée 
pour  faire  place  à  la  société  nouvelle?  L'u- 
nivers s'est  ébranlé,  mais  le  moteur  échappe  ! 
Quoi  I  ces  mille  témoins  dont  le  monde  ad- 
mira la  constance  et  les  vertus,  cl  qui  scel- 
lèrent de  leur  sang  leur  témoignage  immor- 
tel, ils  expiraient  dans  les  tortures  pour  une 
ombre,  pour  un  fantôme  sorti  des  imagina- 
tions populaires  1 

Que  sert  au  rationaliste  Strauss  d'avoir 
dépouillé  le  Christ  de  tous  les  rayons  de  sa 
gloire.  Sa  grandeur  personnelle  n'est  pas 
seulement    dans    l'Evangile;  elle  apparaît 

fl)  H  Cor.  VI,  l;  IX.  n  ;  xiii,  28. 
2)  I  Cor.  XII,  s,  m,  1 1. 
•'i)  Ad.  apobi.  XVI. 
»  l'iiiljpi..  I,  -20. 


encore  majestueuse  cl  toule-puissantc  dans 
la  conversion  de  l'univers,  qui  a  suivi  son 
dernier  soupir  sur  la  croix.  Siràuss  n'a  rien 
gagné  à  rejeter  les  miracles.  11  doit  savoir  que 
le  prodige  n'est  pas  tout  entier  dans  l'eau 
changée  en  vin  aux  noces  deCana;mais 
plutôt  dans  le  changement  du  monde  païen, 
dans  l'empire  des  Césars  frappé  de  stupeur 
comme  les  soldats  du  sépulcre,  dans  les  bar- 
bares dominés  par  le  dogme  des  peuples 
qu'ils  ont  vaincus,  dans  les  efforts  des  païens, 
des  sectaires  des  différents  siècles,  et,  en 
dernier  lieu,  des  philosophes  et  des  révolu- 
lionnarires,  pour  anéantir  l'Eglise  du  Christ, 
tandis  qu'ils  n'ont  fait  que  l'affermir  sur  le 
roc  antique  et  inébranlable  où  il  l'a  fondée. 
Qui  pourra  jamais  croire  que  l'incompara- 
ble originalité  du  Christ  ne  soit  qu'une  imi- 
tation perpétuelle  du  passé;  que  le  person- 
nage le  plus  attesté  de  l'histoire  n'ait  eu  rien 
de  réel  ;  que  l'Evangile  ,  si  frappant  par  son 
unité,  ne  soit  qu'un  composé  de  doctrines 
assorties  au  hasard  I 

S'il  n'y  a  rien  de  réel  dans  la  vie  de  Jésus, 
quelle  certitude  trouverons-nous  dans  les 
autres  parties  de  l'histoire?  où  s'arrêtera  ce 
scepticisme  désolant?  Voilà  donc  où  sont 
enfin  arrivés  ceux  qui  ont  secoué  le  joug 
de  l'Eglise  catholique  1  Voilà  donc  où  en 
serait  le  monde,  si  Dieu  ,  pour  le  salut  de  la 
pauvre  humanité ,  n'avait  pas  établi  sur  la 
terre  une  autorité  visible  et  toujour  :  subsis- 
tante! 

;  SUBSTANTIAIRES.  Secte  df  luthériens 
qui  prétendaient  qu'Adam  ,  p":?  sa  chute  , 
avait  perdu  tous  les  avantages  «lîsa  nature; 
qu'ainsi  le  péché  originel  avait  corrompu  en 
lui  la  substance  même  de  l'humaiîité,  et  que 
ce  péché  était  la  substance  même  de  l'homme. 
Nous  ne  concevons  pas  comment  des  sectai- 
res ,  qui  ont  prétendu  fonder  toute  leur 
doctrine  sur  l'Ecriture  sainte,  ont  pu  y 
trouver  de  pareilles  absurdités. 

*  SUPERNATURALISME.  De  même  que, 
sous  l'expression  de  rationalisme ,  exégèse 
nouvelle,  exégèles  allemands  ,  on  entend 
V incrédulité  absolue,  \e.  refus  de  se  soumettre 
même  à  l'aulorilé  des  faits  ,  dès  que  ,  dans 
leur  nature  ou  dans  leurs  conséquences  ,  ils 
offrent  un  caractère  merveilleux,  réputé, 
impassible,  parce  que  l'orgueil  humain, 
dans  son  impuissance  de  les  reproduire  ou 
de  les  comprendre,  leur  décerne  son  mépris; 
de  même  ,  sous  le  nom  de  supernaturalisme  , 
on  entend  Vincrcdulité  relative  qui  ,  en 
admettant  ces  faits  ,  non  pas  précisément 
comme  divinement  manifestés,  niais  connue 
historiquement  et  par  conséquent  suflisam- 
menl  constatés ,  en  appelle  encore  aucrité- 
riuir  de  la  raison  individuelle,  afin  de  se 
construire  un  svslème  sur  ce  qu'il  convient 
d'en  conclure. 

Entre  ces  deux  camps  ennemis,  gouvernés 
par  les  Hegel,  les  Feuerbach,  les  R  luer,  les 
Marheineck,les  Bretschneidcr  et  autres  Ihéo- 

(ij)  riioliick,  GlaitbwitriUiikcildcr  evangelischenGcscInch 
d'il,  t'  éilil.,  p:ig.  570,  .Î9I. 
(G)  Acl.  apo:>l.  XI,  ii. 


m 


SYN 


STTN 


Vit 


logions  philosoplios,  quilous,  plus  ou  moins, 
i)isci|)I(!s  (lo  Spinosa,  rcconnaisscMil  aussi 
plus  ou  moins  Kanl  pour6van^(''Iisl(>,  se  posa 
!(•  pasU'ur  Si  liIcicrmarlKM-,  arborant  l'élcn- 
(larii  (l'un  écloclisuKi  pac.iliraleur,  do  sa  créa- 
lion  ;  admcllanl  ici  It's  droits  scrulaliMirs  de 
la  sculo  intclli}:;('iice,  là  les  douceurs  piélis- 
ti(|uosdcs  convictions  du  cuMir.  (iOuunu  il  ar- 
rive toujours  aux  in^énicuv  inventeurs  de 
routes  moyennes  entre  erreurs  et  erreurs, 
entre  (blies  et  folies,  entre  menson{îes  et  men- 
son{;es,  Sclilciermaelier  l'ut  acca!)lé  des  traits 
que  lancèrent  sur  lui  les  deux  camps  enne- 
mis. Accusé  ii'illo(jisinc  par  les  uns,  de  mau- 
vaise foi  [lar  les  autres,  il  ne  (U  [i;uùre  écolo 
do  modérantismc  phi!oso|)liit;o-relit;ieux. 
•SUrUALAPSAillliS.      Voyez    Iisfualap- 

'SYNCRÉTISTKS,  conciliateurs.  Ou  a 
donné  ce  nom  aux  philosophes  qui  ont  tra- 
vaillé à  concilier  les  diiïéronlcs  écoles  et  les 
divers  syslôuies  de  |)hilosophie,  cl  aux  théo- 
lofriens  qui  se  sont  appliqués  à  rapprocher 
la  croyance  des  diiîércntes  communions 
chrétiennes. 

Peu  nous  importe  desavoir  si  les  premiers 
ont  bien  ou  mal  réussi  :  mais  il  n'est  pas 
inutile  d'avoir  une  notion  des  diverses 
tentatives  que  l'on  a  faites,  soit  pour  accor- 
der ensemble  les  luthériens  et  les  calvinis- 
tes, soit  pour  réunir  les  uns  et  les  antres  à 
l'Eglise  romaine  ;  le  mauvais  succès  de  tous 
ces  projets  peut  donner  lieu  à  des  réflexions. 

Basnagc  (1)  et  Moshcim  (2)  en  ont  fait  un 
détail  assez  exact  ;  nous  ne  forons  qu'abré- 
ger ce  qu'ils  en  ont  dit. 

Luther  avait  commencé  à  dogmatiser  on 
lol7;  dès  l'an  1529,  il  y  eut  à  Marpourg  une 
conférence  entre  cerélormateur  et  son  disci- 
ple Mélanchthon,  d'un  côté,  Olicolampadeet 
Zwingle,  chefs  des  sacramentaires,  de  l'au- 
tre, au  sujet  de  l'eucharistie,  qui  était  alors 
le  principal  sujet  de  leur  dispute;  après 
avoir  discuté  la  question  assez  longtciDps, 
il  n'y  eut  rien  de  conclu,  chacun  des  deux 
partis  demeura  dans  son  opinion.  L'un  et 
l'autre  cependant  prenaient  pour  juge  l'E- 
criture sainte  ,  et  soutenaient  que  le 
sens  en  était  clair.  En  1536  ,  Bucer,  avec 
neuf  autres  députés,  se  rendit  à  Wirtem- 
berg,  et  parvint  à  faire  signer  aux  luthé- 
riens une  espèce  d'accord;  Basnage  convient 
qu'il  ne  fut  pas  de  longue  durée,  que  l'an 
154'+  Luther  commença  d'écrire  avec  beau- 
coup d'aigreur  contre  les  sacramentaires,  et 
qu'après  sa  mort  la  dispute  s'échauffa  au 
lieu  de  s'éteindre. 

En  1530,  il  y  eut  une  nouvelle  négocia- 
lion  entamée  entre  Mélanchthon  et  (Calvin 
pour  parvenir  à  s'entendre  ;  elle  ne  réussit 
pas  mieux.  En  1558,  BèzeetFarel,  députés 
des  calvinistes  français,  de  concert  avec  Mé- 
lanchthon, firent  adopter  par  quchjucs  prin- 
ces d'Allemagne  qui  avaient  embrassé  le  cal- 
vinisme, et  par  les  électeurs  luthériens,  une 
application   de  la  Confession  d'Aufjsbourrj, 

(1)  Hist.  deri:glisc,  liv.  XXVI,  ch.  8  cl  9. 
{i)  lliil.  Ecclés.,  xvu'  sic. le,  scct.  2,  prirl.  i. 


qui  semblait  rapprocthor  les  deux  sccleA  ; 
niais  Flaccius  lllyric.ns  écrivit  avec  chaleur 
contre  ce  Irailé  di-  paix;  son  parti  grossit 
après  la  mort  (h;  iMi'iaiicliliion  ;  celui-ci  ne; 
rem[)orla,  pour  fruit  de  son  esprit  concilia- 
teur, (|ue  la  haine,  les  re|iroch('s,  les  invec- 
iÏM'H  des  théologiens  de  sa  .secte;. 

L'an  L')7()  et  les  années  suivantes,  les  lu- 
thériens et  les  calvinisles  ou  réformés  confé- 
rèrent encore  en  l'ologne  dans  divers  .syno- 
des tenus  à  cet  effet,  et  convinrent  de  qiiel- 
(|ues  articles  ;  malhenreusement  il  se  (roijv.i 
toujours  des  théologiens  entélés  et  lougaeux 
(|ui  s'élevèrent  contre  ces  tentatives  (le  ré- 
conciliation; l'arlicle  de  l'eucharistie  fut 
toujours  le  principal  sujet  des  disputes  et 
des  dissensions  ,  (iuoi(|uc  l'on  eût  cherchô 
toutes  l(;s  tournures  [)ossibles  pour  conlen- 
1er  les  deux  partis. 

lin  1517,  l'éli  cleur  de  Saxe  fit  dresser  par 
ses  théologiens  luthériens  le  fameux  livre  de 
la  Concorde,  dans  lequel  le  sentiment  des 
réformés  était  condamné;  i!  usa  de  violence 
et  (le  [)einos  afflictives  pour  faire  adopter  cet 
écrit  dans  tous  ses  Etats.  Les  calvinistes  s'en 
plaignirent  amèrement  ;  ceux  de  Suisse  écri- 
virent contre  co  livre,  et  il  ne  servit  qu'à  ai- 
grir davantage  les  esprits.  L'an  l.'iTS,  les  cal- 
vinisles de  France,  dans  un  synode  deSaintc- 
Foi,  renouvelèrent  leurs  instances  pour  ob- 
tenir l'amitié  et  la  fraternité  des  luthériens  ; 
ils  envoyèrent  des  dépuiés  en  Allemagne,  ils 
ne  réussirent  pas.  En  1631,  le  synode  de 
Charenlon  fit  le  décret  d'admettre  les  luthé- 
riens à  la  participation  de  la  cène,  sans  les 
obliger  à  faire  abjuration  de  leur  croyance. 
Mosheim  avoue  que  les  luthériens  n'y  furent 
pas  fort  sensibles,  non  plus  qu'à  la  condes- 
cendance que  les  réformés  eurent  pour  eux 
dans  une  conférence  tenue  à  Leipsick  pen- 
dant cette  même  année.  Les  luthériens,  dit-il, 
naturellement  timides  et  soupçonneux,  crai- 
giianl  toujours  qu'on  ne  leur  tendît  des  piè- 
ges pour  les  surprendre,  ne  furent  satisfaits 
d'aucune  offre  ni  d'aucune  explication  (3). 

Vers  l'an  16V0,  Georges  Calixte,  docteur 
luthérien,  forma  le  projet  non-seulement  de 
réunir  les  deux  principales  sectes  protes- 
tantes, mais  de  les  réconcilier  avec  l'Eglise 
romaine.  Il  trouva  des  adversaires  implaca- 
bles dans  ses  confrères ,  les  théologiens 
saxons.  Moshcim  [h)  convient  que  l'on  mit 
dans  cette  controverse  de  la  fureur,  de  la  ma- 
lignité, des  calomnies,  des  insultes  ;  que  ces 
théologiens,  loin  d'être  animés  par  l'amour 
de  la  vérité  et  par  zèle  de  religion,  agirent 
par  esprit  de  parti,  par  orgueil,  par  animo- 
silé.  On  ne  pardonna  poinl  à  Calixte  d'avoir 
enseigné,  1°  que  si  l'Eglise  romaine  était  re- 
mise dans  le  mémo  état  où  elle  était  durant 
les  cinq  premiers  siècles,  on  ne  serait  plus 
en  droit  de  rejeter  sa  communion  ;  2°  que  les 
catholiques  qui  croientde  bonne  foi  les  dog- 
mes de  leur  Eglise  par  ignorance,  par  habi- 
tude, par  préjugé  de  naissance  et  d'éducation, 
ne    sont    point    exclus  du  salut ,   pourvu 

(ô">  Hist.  Ecdés.,  ibid.,  ch.  t,  Ç  4, 
(0  Ibid.,  §  20  el  suivants. 


iC3                                                   DICTIONNAIRE  DES  IIKRESIES.                                                  1G4 

qu'ils  oroionl  loulos  les  vdrîlés   conlenuos  Cependant,  m  i68V,  un  mînîslre   lulhé- 

tl.ins  le  symbole   des  npôlros,   cl  qu'ils   là-  rien,   nommé   Praloiius,  fit   un   livre    pour 

client  do  >ivre  conformcment  aux  picri  ptrs  prouver  (|ue  la  réunion  enlrc  les  calholiques 

de  riivangilc.  Moslicim,  qui  craignait  encore  et  les  prolcsianls   n'est  pas  impossible,  et  il 

le  zèle  f()U|;îiicux  des  iheologions  de  sa  secte,  proposait  plusieurs  moyens  pour  y  parvenir; 

a  eu  grand  soin  de  dc<:lar(M-  qu'il  ne  prclon-  ses  confrères  lui  en  ont  su  très- mauvais  gré, 

dail  point  justifier  ces  maximes.  ils  l'ont  regardé  comme  un  papiste  déguisé. 

Nous  sommes  moins  ligoureux  à  l'égard  Dans  le  même  temps  un  autre   écrivain,  (|ui 

des  hérétiques  en  général;  nous  n'hésiions  paraît  avoir  clé   cal\inistc,   fit  un  ouvrage 

point  de  dire,    1"  que  si  Ions  voulaient  ad-  pour    soulenir    que  ce    projet  ne    réussira 

mettre  la  croyance,  le  culle,  la  disi  ipline  (|ui  jainais,  et  il  vn  donnait  diflércntcs  raisons, 

éiaienl  en   usage   dans    l'iiglise  catlioliiiuc  Biyle  a  fait  un   extrait  de  ces  deux  produc- 

pendanl  les  cinq    premiers  siècles,  nous  les  lions  (1). 

regarderions  volontiers  comme  nos  frères  ;  Le  savant  cl  célèbre  Leibnitz,   luthérien 

2*  que   tout    hérétique    (|ui   croit  de  bonne  très-modéré,  ne  croyailpoinl  à  l'impossibilité 

foi  les  dogmes  do  sa  sccle  ,    par  |)réjiigé  de  d'une  réunion   des  prolestants  aux   calholi- 

naissance  et  d'éducation,  par  ignorance  in-  qucs;  il  a  donné  de  grands  éloges  à  l'esprit 

vincible,  n'est   pas  exclu  du   salut,   pourvu  conciliateur  de  Mélanclilhou  cl    do  Georges 

qu'il  croie  toutes  les  vérités  contenues  dans  Calixle.   11  i)cnsail  (jue    l'on  peut    admettre 

le  symbole  des  apôtres  ,  cl  qu'il  tàcbc  de  vi-  dans  Ifigiise  un  gouvernement  mon:M'chique 

vre  selon  les  préceptes  de  l'Evangile,  parce  tempéré    par  l'arisiocralie,  tel  que  l'on  con- 

qu'un  des  articles   du  symbole   des  apôlres  çoil  en  France  celui  du   souverain  pontife  ; 

est  de  croire   à   la  suinte  Eylise   catholique,  il  ajoutait  que  l'on  peut   tolérer  les  messes 

Pour  nous  récompenser  de  cette  condesccn-  privées  et  le  culte  des    images ,   en    relran- 

dance,  on  nous  reproche  d'être  intolérants,  chantles  abus.  Il  y  culunc  relation  indirecte 

Fn  iliio,  Uladisliis  IV,  roi  de  Pologne,  fit  enlrc   ce    grand   homme  et  Bcssuel  ;   mais 

tenir  àThoru  une  conférence  entre  les  lliéo-  comme  Leibnitz  prétendait  faussement  que 

logiens  catholiques,  les  luthériens  et  les  ré-  le   concile  de   Trente    n'était    pas  reçu    en 

formés;  après  beaucoup  de  disiuîles  ,   Mos-  France,  quant  à  la  doctrine,  ou  aux  définl- 

heim  dit  qu'ils  se  séparèrent  tous  plus  pos-  lions  de  foi,  Bossuelle  rél'uia  par  une  réponse 

sodés  de  l'esprit  de  parti  ,  cl  avec  moins  de  ferme  et  décisive  (2).  On  conçoit  aisément 

charité  chrétienne  qu'ils  n'en  avaient  aupa-  que  le  gros  des  luthériens  n'a  pas  applaudi 

ravant.  En  IGGl,  nouvelle  conférence  à  Cas-  aux  idées  de  Leibnitz. 

sol,  enlrc  les  luthériens  et  les  réformés;  F.n  1717  e' 1718,  lorsque  1rs  esprits  étaient 
après  plusieurs  contestations,  ils  finirent  par  en  fcrmenlalion  ,  surtout  à  Paris,  au  sujet 
s'embrasser  et  se  promellre  une  amilié  fra-  delà  bulle  Unigenltas,  et  que  les  appelants 
ternelle.  Mais  celle  complaisance  de  quel-  formaient  un  |)arli  très-nombreux  ,  il  y  eut 
ques  luthériens  leur  attira  la  haine  et  les  une  correspondance  enlrc;  deux  docteurs  de 
reproches  de  leurs  confrères.  Frédéric-Guil-  Sorbonne  et  Guillaume  Wake,  archevêque 
iaume,  éleclcur  dcBr,  ndcbourg,  et  son  fils  de  Canlorbéry,  touchanl  le  projet  de  réunir 
Frédéric  I",  roi  de  Prusse,  ont  fait  inutile-  1  Eglise  anglicane  à  l'Eglise  do  France.  Sui- 
menlde  nouveaux  efforts  pour  allier  lesdcux  vaut  la  relation  qu'a  l'rile  de  cette  négocia- 
sectes  dans  leurs  Etals.  i\!osheim  ajoute  que  lion  le  traduclcur  anglais  de  Moshcim,  tom. 
les  sijncrétisles  ont  toujours  élé  en  plus  VI,  p.  G'j- do  la  version  française ,  le  docleur 
grand  nombre  chez  les  réformés  que  parmi  Dupin,  principal  agent  dans  celle  affaire, 
les  luthériens;  qie  tous  ceux  (l'entre  ces  se  rapprochait  beaucoup  des  opinions  an- 
derniers  qui  ont  voulu  jouer  le  rôle  de  con-  glicanos,  au  lieu  que  rarchevêijue  ne  vou- 
cilialeurs,  ont  loujoiirs  élé  viclimis  de  leur  lait  céder  sur  rien,  cl  demandait  pour  préli- 
amour  pour  la  paix.  iSon  traducUur  a  eu  minairede  conciliation  que  l'Eglise  gallicane 
grand  soin  de  faire  remarquer  cet  aveu.  roiniTÎl  absolument  avec   le  pape  cl  avec  le 

Il  n'est   donc  pas  étonnajit  que  les  lulhé-  sainl-siége,  devînt  par  conséiiuent  schisma- 

riensai(nt   porté  le  mémo  esprit   d'cntêtc-  tidue  et  hérétique,  aussi    bien  que  l'Eglise 

ment,  de  défiance,  d'animosilé,  dans  les  con-  anglicane.   Comme    dans   celle   négoeialion 

férences  qu'ils  ont  eues  avec  d(<s  théologiens  Dupin  ni  son  confrère  n'étaient  revêtus  d'au- 

catholitiues.  Il  y  en  eut  une  à  Ralisboniu!  en  cun  pouvoir,  et  n'agissaient  pas  par  des  mo- 

1601,  par  ordre  du  duc  de  Bavière  et  de  l'é-  lils  assez   purs,  ce  qu'ils   ont  écrit  aété  rc- 

lecteur  palatin;  une   autre  à   Ncubourg  en  gardé  comme  non  avenu. 

1()15.  à  la  sollicitation  du  prince  pnlalin;   la  iMifin  en  1723,  Chrislophe-Mallhieu  PfafT, 

troisième  fut  celle   de  Ihorn  en  Pologne,  de  théologien  luthérien  et  chancelier  de   l'uni- 

lai|uclle  nous  avons  parlé  ;  toutes  furent  inu-  versité  de  Tubinge,   avec  quelques    autres, 

liles.  On  sait  qu'après  la  conférence  que  le  renouvela  le  projet  de  réunir  lesd(>ux  prin- 

tninistre  Claude  cul  à  Paris  avec  Bossuet  en  cipales  sectes  protestantes;  il  fil  à  ce  sujet 

1GH;J,  ce  ministre  calviniste,  dans  la  relation  un  livre  intitulé  :  Collectio  scriploniin  Irc- 

qu'il  enfil.se   vanla  d'avoir  vaincu  son   ad-  nicornm  ud   unionrm  intcr  prolcalantes  fn- 

ver.saire.  cl   les  prolestanîs  en  sont   encore  c/ouia»»,  imprimé  à  Hall  en  Saxe,  ih-V.Mos- 

aujourd'hui  peisuatlés.  heim  avertit  que  ses  confrères  s'opposèrent 

(1(  NoiiT.  (le  1.1  rcj'ul  li<iiic  des  Icorr?,  ^.j  e   '.  r;^  lO^S,  .    2)  F.^Iril   le  I.ri'.).i  u,  '.  U,  l>arl.  vi  el  suiv  ,  p.  97 
art.  3  el  4. 


iGS 


SVN 


SYN 


ii;i; 


\ivomcul  n  co  pr(»jol  p.irirninc,  et  qu'il  n'eut 
aucun  cflVl.  Il  av.iil«'M',iil  oii  17:');)  «lue  les  lii- 
Ihéricns  ni  les  .iiiiiinicns  n'ont  plus  aujour- 
d'hui aucun  sujt'lde  coulrovcise  avec  l'Mfirliso 
léloruiéci  (1).  Sou  Iradunliuir  soiilicul  (jin! 
cela  est  Taux  ,  ((uc  la  ilorliine  des  lulliériens 
loucliaiit  reuc.haiislie  est  rejel6o  par  toutes 
les  é|,'liscs  r6roiiiu'',cs  sans  exee|)tion  ;  (juc 
dans  rK}«lise  anglicane,  les  trente  neiil'  arti- 
cles (le  sa  coufcssion  de  fui  couserveul  louto 
leur  aulorilé;  (jue  dans  les  églises  r^'lorniétis 
de  Hollande,  d'Alleniai;ne  (  t  de  la  Suisse,  on 
regarde  encore  certain(>s  doctrines  des  a:iui- 
nions  cl  des  lulliériens  connue  un  juste  sujet 
de  les  exclure  de  la  communion  ,  quoi(|iio 
dans  ces  differeutes  eonlrées  il  y  ait  une  in- 
finité de  particuliers  qui  ju{]çcnl  qu'il  faut 
user  envers  les  uns  et  les  autres  d'un  esprit 
Je  loléranec  cl  de  chai  ilé.  Ainsi  le  lojei-  de 
a  division  subsiste  toujours  prêt  à  se  rallu- 
mer, quoique  couvert  d'une  cendre  légère 
de  lolérauee  et  de  charité. 

Sur  lous  ces  faits  il  y  a  matière  à  ré- 
flexion. 

1"  Connue  la  doctrine  ehrélicnne  est  révé- 
lée de  Dieu,  et  qu'on  ne  peut  pas  être  chré- 
tien sans  la  foi,  il  n'est  permis  à  aucun  par- 
ticulier ni  à  aucune  société  de  modifier  cette 
doctrine,  do  l'exprimer  en  Icrinos  vagues, 
susceptibles  d'un  sens  orthodoxe,  mais  (jui 
peuvent  aussi  favoriser  l'erreur;  d'y  ajouter 
ou  d'en  retrancher  quoique  chose  par  com- 
plaisance pour  des  sectaires,  sous  prétexte 
(le  modération  et  de  charité.  C'est  un  dépôt 
confié  à  la  garde  de  l'Eglise,  elle  doit  le  con- 
server et  le  transmettre  à  tous  les  siècles  tel 
qu'elle  l'a  reçu  cl  sansaucune  aitéralion  (2). 
«  Nous  n'agissons  point,  dit  saint  Paul,  avec 
dissimulation,  ni  en  altérant  la  parole  do 
Dieu,  mais  en  déclarant  la  vérité;  c'est  par 
là  que  nous  nous  rendons  recommandables 
devant  Dieu  à  la  conscience  des  hommes.  » 
Nos  adversaires  ne  cessent  de  déclamer 
contre  les  fraudes  pieuses;  yen  a-t-il  donc 
une  plus  criminelle  que  d'envelopper  la  vé- 
rité sous  des  expressions  captieuses,  c.'.pa- 
bles  de  tromper  les  simples  et  de  les  induire 
en  erreur  ?  c'a  été  cependant  le  manège  em- 
ployé par  les  sectaires  toutes  les  fois  qu'ils 
ont  fait  des  tentatives  pour  se  rapprocher.  Il 
est  évident  que  ce  qu'on  appelle  aujourd'hui 
loléranec  et  charité,  n'est  qu'un  fond  d'in- 
différence pour  les  dogmes,  c'est-à-dire  pour 
la  doctrine  de  Jésus-Christ. 

2"  Jamais  la  fausselé  du  principe  fonda- 
mental de  la  réforme  n'a  mieux  éclaté  que 
dans  les  disputes  et  les  conférences  que  les 
protestants  ont  eues  ensemble  ;  ils  ne  ces- 
sent de  répéter  que  c'est  par  l'Ecriture  sainte 
seule  qu'il  faut  décider  toutes  les  controver- 
ses en  malière  de  foi  ;  et  depuis  plus  de  djux 
cent  cinquante  ans  qu'ils  contestent  entre 
eux,  ils  n'ont  pas  encore  pu  convenir  du 
sens  qu'il  faut  donner  à  ces  paroles  de  Jésus- 
Christ  :  Ceci  est  mon  corps,  ceci  est  monscnj. 
Ils  soutiennent  que  chaqueparticulier  est  eu 
droit  de  donner  à  l'Ecriture  le  sens  qui  l\i[ 


parait  vrai,  et  ils  se  refusent  mnînellement 
la  eommuniftn,  parce  (|ne  cha(iue  parti  vcul 
user  de  ce  |)rivil('gc. 

;{"  Lorsipie  les  hérétiques  proposent  de» 
ntoyens  de  réunion,  ils  sous-tMilciidenl  lou« 
jours  qu'ils  ne  rabattront  rien  de  Icuis  sen- 
liineiils,  et  (|ii'il  est  permis  à  eux  s(  uls  d'élre 
opiniàtrcrs.  Nous  le  voyons  par  les  [jrétcii- 
lions  de  l'an  hevé(|uo  de  Cantorbéry  ;  il  (!xi- 
geait  avant  tontes  choses  (|U(!  l'Iiglise  galli- 
cane commençât  par  av.  condamner  ellc- 
nièine,  (|u'etle  reconnût  (iu(^  jiisfju'à  présent 
elle  a  été  dans  l'cMi.'ur,  en  attribuant  au 
souverain  [)onlife  mm  priniaulé  de  droit  di- 
vin cl  une  autorité  de  juridiclif)n  sur  loule 
l'Egli  c.  Cette  proposition  st'ule  était  une  vé- 
ritable insulte,  et  ceux  à  qui  elle  a  été  faite 
n'auraient  |)asdû  l'envisager  autrement.  H  est 
aisé  de  forujcr  un  schisme,  il  ne  faut  pour 
cela  qu'un  moment  de  fougue  et  d  humeur  ; 
pour  en  revenir  ,  c'est  autre  chose  ; 

r'acilis  doscciHiis  A  verni, 
Sevl  rcvocarii  findiin 

h-"  Le  caractère  soujjçonneux,  défiani,  ob- 
stiné des  hérétiques,  est  démontré  non-seu- 
lement par  les  aveux  forcés  que  plusieurs 
d'entre  eux  en  ont  faits,  mais  par  toute  leur 
conduite.  Mosheim  lui-même,  en  convenant 
de  ce  caractère  de  ses  confrères,  n'a  pas  su 
s'en  préserver.  Il  soutient  qiie  toutes  les 
méthodes  employées  par  les  théologiens  ca- 
tholiciucs  pour  détromper  les  proleslaùls, 
pour  leur  exposer  la  doctrine  de  l'Eglise 
telle  qu'elle  est,  pour  leur  montrer  qu'ils  en 
ont  une  fausse  idée  et  qu'ils  la  déguisent 
pour  la  rendre  odieuse,  sont  des  pièges  61 
des  impostui'cs;  m.iis  des  hommes  qui  accu- 
sent tous  les  autres  de  mauvaise  foi,  pour- 
raient bien  en  cire  coupables  eux-mêmes. 
Comment  traiter  avec  des  opiniâtres  qui  ne 
veulent  pas  encore  convenir  que  l'Exposi- 
tion de  la  foi  catholique  par  Bossuet  présente 
la  véritable  croyance  de  l'Eglise  romaine, 
qui  ne  savent  pas  encore  si  nous  recevons 
les  défiiiitions  de  foi  du  concile  de  Trente, 
qui  semblent  uîcme  douter  si  nous  croyons 
tous  les  articles  contenus  dans  le  symbole 
des  apôtres  ?  S'ils  prenaient  au  moins  la 
peine  de  lire  nos  catéchismes  et  de  les  com- 
parer, ils  verraient  qu'on  croit  et  qu'on  en- 
seigne de  même  partout;  mais  ils  trouvent 
plus  aisé  de  nous  calomnier  que  de  s'in- 
struire. 

5°  Comme  chez  les  protestants  il  n'y  a 
point  de  surveillant  général,  point  d'autorité 
en  fait  d'enseignement,  point  de  centre  d'u- 
nilé,  non-seulement  chaque  nation,  chaque 
société,  mais  chaque  docleur  particulier  croit 
et  enseigne  ce  qu'il  lui  plaît.  Quand  on  par- 
viendrait à  s'entendre  avec  les  théologiens 
d'une  telle  université  ou  d'une  telle  école,  on 
n'en  serait  pas  plus  avancé  à  l'égard  des  au- 
tres; la  convention  faite  avec  les  uns  ne,  lie 
pas  les  autres.  L'esprit  de  contradiction  ,  la 
rivalité,  la  jalousie,  les  préventions  nationa- 
les, les  petits  intérêts  de  politique,  etc.,  suf- 
fisent pour  exciter  tous  ceux  qui  n'ont  point 


(l)  Hist.  Ecclés.,  XMii'  siicl.;,  §  n 


(2^  ;  t;;!i 


H  Tim.  I,  14. 


Uû 


DICTIONNAIRE  DES  IILULSILS. 


1C8 


eu  do  pnrl  a  ccdo  ronveniion,  a  la  traverser 
de  loul  leur  pouvoir,  C'obl  ce  (jui  est  arrivé 
toutes  les  fois  qu'il  y  a  eu  quelque  espèce 
d'accoril  couclu  entre  les  Itilhériens  et  les 
calvinistes;  la  tnènic  chose  arriverait  encore 
plussûrcnienl,si  les  uns  ou  les  autres  avaient 
traité  avec  des  catholiques.  La  confession 
d'Aui^shourp  présentée  pompeusement  à  la 
diète  de  l'empire  ne  plut  pas  à  tous  les  lu- 
thériens ;  elle  a  été  relouihcc  et  changée 
plusieurs  fois,  cl  ceux  d'aujourd'hui  ne  la  re- 
çoivent p.is  dans  tous  les  points  de  doctrine. 
il  en  a  été  de  mémo  des  confessions  de  foi 
des  calvinistes  :  aucune  ne  fait  loi  pour  tous, 
chaque  éf^lisc  réformée  est  un  corps  indé- 
pendant, qui  n'a  pas  même  le  droit  de  fixer 
la  croyance  de  ses  membres. 

G"  Bossuel ,  dans  l'écrit  qu'il  a  fait  contre 
Leibnilz,  a  très-bien  démontré  (jue  le  prin- 
cipe fondamental  des  protestants  est  incon- 
ciliable avec  celui  des  calholiqu  s.  Les  pre- 
miers soutiennent  qu'il  n'y  a  point  d'autre 
règle  de  foi  que  l'Ecriture  sainte;  que  l'au- 
torité de  l'Eglise  est  absolument  nulle,  que 
personne  ne  peut  être  obligé  en  conscience 
de  se  soumettre  à  ses  décisions.  Les  catho- 
liques, au  contraire,  sont  persuadés  que  l'E- 
glise est  l'inlerprèle  de  l'Ecriture  sainte, 
que  c'est  à  elle  d'en  fixer  le  véritable  sens, 
que  quiconque  résiste  à  ses  décisions  en 
matière  de  doctrine,  pèche  essentiellement 
dans  la  foi ,  et  s'exclut  par  là  même  du  sa- 
lut. Quel  milieu  ,  quel  tempérament  trouver 
entre  ces  deux  principes  diamétralement 
opposés  ? 

Par  conséiiuenl  les  syncrétistcs,  de  quel- 
que secte  qu'ils  aient  été,  ont  dû  sentir 
(ju'ils  travaillaient  en  vain  ,  et  que  leurs  ef- 
forts devaient  nécessairement  être  infruc- 
tueux. Les  éloges  que  les  prolestants  leur 
prodiguent  aujourd'hui  ne  signiiient  rien  ; 
le  résultat  de  la  tolérance  qu'on  vante 
comme  l'héroïsme  de  la  charité,  est  qu'en 
fait  de  religion  chaque  particulier,  chaque 
docteur,  doit^ne  penser  qu'à  soi,  et  ne  pas 
s'embarrasser  des  autres.  Ce  n'est  certaine- 
ment pas  là  l'esprit  de  Jésus-Christ  ni  celui 
du  christianisme. 

SYNEUGISTES,  théologiens  luthériens  qui 
ont  enseigné  que  Dieu  n'opère  pas  seul 
la  conversion  du  pécheur,  et  que  celui-ci 
coopère  à  la  grâce  en  suivant  son  impulsion. 
Le  nom  de  synergistes  vient  du  greccruvsiiysw, 
je  contribue,  je  coopère. 

Luther  et  Calvin  avaient  soutenu  que  par 
le  péché  originel  l'homme  a  perdu  toute 
activité  pour  les  bonnes  œuvres;  que  quand 
Dieu  nous  fait  agir  par  la  grâce,  c'est  lui 
qui  fait  tout  en  nous  et  sans  nous;  que,  sous 
l'impulsion  de  la  grâce,  la  volonté  de  l'homme 
est  purement  passive.  Ils  ne  s'étaient  pas 
bornés  là  ;  ils  prétendaient  que  toutes  les 
actions  de  l'homme  étaient  la  suite  nécessaire 
d'un  décret  par  lequel  Dieu  les  avait  pré- 
destinées et  résolutts.  Luther  n'hésitait  pas 
de  dire  que  Dieu  produit  le  péché  dans 
l'homme  aussi  réellement  cl  aussi  positive- 


ment qu'une  bonne  œuvre,  qu'il  n'est  pas 
moins  la  cause  de  l'un  que  de  l'autre.  Calvin 
n'avouait  pas  cette  conséquence,  mais  il  n'en 
posait  pas  moins  le  principe. 

Telle  est  la  doctrine  impie  que  le  concile 
de  Trente  a  proscrite  (1)   en   ces    termes  : 
«  Si  quelqu'un  dit  que  le  libre  arbitre  de 
Ihommc  excité  et  mû  de  Dieu   ne  coopère 
point,  en  suivant  cette  impulsion  et   celle 
vocation   de    Dieu  ,   pour  se   disposer  à  se 
préparer  à   la  justification  ;  qu'il  ne  petit  y 
résister,   s'il   le  veut;    qu'il   n'agit    point  et 
demeure    purement    passif;  qu'il   soit  ana- 
Ihèmc.   Si   quelqu'un   enseigne   que  par  le 
I-éché  d'Adam  le  libre  arbilr(«  de  l'homme  a 
été  perdu  elanéinli,  que  ce  n'est  plus  qu'un 
nom  sans  réalitéou  une  im.igination  suggérée 
pnr  Satan;  qu'il  soil  analhrMiie.  Si  quebiu'un 
soutient  qu'il  n'est  pasau  pouvoirde  l'homme 
de  rendre  mauvaises  ses  actions,  mais  que 
c'cil  Dieu  (jui  fait  le  mal  autant  que  le  bien, 
en  le  permettant  non-seulement ,  mais  réel- 
lement  et  directement,  de  manière  que  la 
trahison  de  Judas  n'est  pas  moins   son  ou- 
vrage que  la  conversion  de  saint  Paul;  qu'il 
soit  anathème.  »  Dans  ces  décrets,  le  concile 
se  sert  des  propres  termes  des  hcrétique-;.  Il 
paraît  presque  incroyable  que  de  prétendus 
réformateurs    de    la    foi    de   l'Eglise    aient 
poussé  la  démence  jusque-là,  et  qu'ils  aient 
trouvé  des  sectateurs;  mais  lorsque  les  es- 
prits sont  une  fois  échauffés,  aucun   blas' 
phème  ne  leur  fait  peur. 

Mélanchlhon  et  Strigélius,  quoique  disci- 
ples de  Luther,  ne  purent  digérer  sa  doctrine; 
ils  enseignèrent  que  Dieu  attire  à  lui  et 
convertit  les  adultes,  de  manière  que  l'im- 
pulsion de  la  grâce  est  accompagnée  d'une 
certaine  action  ou  coopération  de  la  volonté. 
C'est  précisément  ce  qu'a  décidé  le  concile 
de  Trente.  Cette  doctrine,  dit  Mosheim  , 
déplut  aux  luthériens  rigides ,  surtout  à 
Flacciusillyricus  et  à  d'autres;  elle  leur  parut 
desiruclive  de  celle  de  Luther  louchant  la 
servitude  absolue  de  la  volonté  humaine  et 
l'impuissance  dans  laquelle  est  l'homme  de 
se  convertir  cl  de  faire  le  bien;  ils  attaquè- 
rent de  toutes  leurs  forces  les  synergistes.  Ce 
sont,  dit-il,  à  peu  près  les  mêmes  que  les 
semipélagiens  (2).  Moshcim  n'est  pas  le 
seul  qui  ait  taxé  de  semi-pélagianismc  le 
sentiment  calholicjue  décidé  par  le  concile 
de  Trente;  c'est  le  reproche  que  nous  font 
lous  les  prolestants,  et  que  Jansénius  a 
copié;  est-il  bien  fondé? 

Déjà  nous  en  avons  prouvé  la  fausseté  au 
mot  Skmi-pûlagianisme.  En  effet,  les  semi- 
pélagiens prétendaient  qu'avant  de  recevoir 
la  grâce,  l'homme  peut  la  prévenir,  s'y  dis- 
poser et  la  mériter  par  de  bonnes  alToclions 
naturelles,  par  des  désirs  de  conversion,  par 
des  prières,  et  que  Dieu  donne  la  grâce  à 
ceux  qui  s'y  disposent  ainsi;  d'oii  il  s'en- 
suivait que  le  couuncncemenl  de  la  conver- 
sion et  du  salut  vient  de  Ihomme  et  non  do 
Dieu.  C'est  la  doctrine  condamnée  par  les 
huit   premiers    canons    du    second   cuncila 


(1)  Ses».  C  fie  Justifie,  can.  i,  i>,  0 


(2)  lliî-l.Kccli's.,  XVI' siècle,  iect.5,pnrt.  n,  di,  1,§30 


m 


SYN 


il'Oranpo,  Icnij  rau.V2l)  Or,  soulonir,  coiuinc, 
les  s(Miii-péI.ifïi<ins,(iuii  l.i  volontcMlcriioiume 
prt'vionl  la  i;ràc(!  par  ses  Ijoiiucs  disposilions 
ii.ilnrcllcs,  <'l  oiisoij!;m!r,  comiiic  lo  concilo 
ii(«  TrciiUî,  <iiu!  la  vi)l(Mit(i  prôvcmu!,  excitée 
et  mue  par  lu  (jrdcr,  «•,()op(\ic  A  cciU)  luoliou 
oti  <i  c.ilc  iinpiilsioii,  osl-oo  lu  iiu^iiio  chose;? 
Le  coui'ilc  d'Oraiiffo  on  condaiiiiianl  I«8 
erreurs  dont  nous  venons  do  parler,  ajoulo, 
can.  9  :  «  Toulon  los  lois  i\\h)  nous  l;iisons 
(|ucliiuo  chose  de,  hou,  c'est  Dieu  (jui  agil  eu 
nous  et  (ivre  nous,  aliii  que  nous  lofas- 
sions.» Si  Dieu  a}j;il  avec  nous,  nous  ap;is- 
sons  donc.iussi  avec  Dieu  et  nous  no  sommes 
pas  purcuieni  passifs.  Il  osl  évident  que  le 
concile  de  Trente  avait  sous  les  yeux  les 
décrets  du  concile  d'Orango  ,  lors(iu'il  a 
dressé  les  siens. 

C'est  ce  qu'enseigne  aussi  saint  Augustin 
dans  un  discours  contre  les  pélaççiens  (1). 
Sur  CCS  paroles  de  saint  Paul  :  'l'ous  ceux 
qui  sont  mus  par  l'esprit  de  Dieu  (2),  les 
pélagiens  disaient  :  «  Si  nous  sommes  mus 
ou  poussés,  nous  n'agissons  pas.  Tout  au 
contraire,  répond  le  saint  docteur,  vous 
agissezet  vous  êles  n)us  ;  vous  agissez  hicn, 
lorsqu'un  principe  vous  meut.  L'esprit  de 
Dieu  qui  vous  pousse,  aide  à  votre  aciion;  il 
prend  le  nom  d'aide,  parce  que  vous  faites  vous- 
niômes  quelque  chose...  Si  vous  n'élicz  pas 
agissants,  il  n'agirait  pas  avec  vous,  si  non 
esses  operator,  itle  non  esset  cooperator.  »  Il 
le  répèle,  cap.  12,  n.  13  :  «  Croyez  donc  que 
vous  agissez  ainsi  par  une  honne  volonlé. 
Puisque  vous  vivez,  vous  agissez  sans  doute  ; 
Dieu  n'est  pas  votre  aide  si  vous  ne  faites 
rien,  il  n'est  pas  coopéraleur  où  il  n'y  a 
point  d'opération.  »  Dira-t-on  encore  que 
saint  Augustin  suppose  la  volonté  de  l'homme 
purement  passive  sous  l'impulsion  de  la 
grâce?  Nous  pourrions  citer  vingt  autres 
passages  semblables. 

H  nous  importe  peu  de  savoir  si  Mélanch- 
thon  et  les  autres  synergistes  ont  mieux 
mérité  le  reproche  de  semi-pélagianisme  ; 
mais  nous  aimons  à  connaître  ia  vérilé. 
Dans  une  lettre  écrite  à  Calvin,  et  citée  par 
Bayle,  Dictionn.  crit.  Synergistes,  A,  Mé- 
lanchlhon  dit  :  '(Lorsque  nous  nous  relevons 
d'une  chute,  nous  savons  que  Dieu  veut 
nous  aider,  et  qu'il  nous  secourt  en  effet 
dans  le  combat  :  Veillons  seulement,  ûii  saint 
Basile,  cf  Dieu  surtout.  Ainsi  notre  vigilance 
est  cxciiée,  et  Dieu  exerce  en  nous  sa  bonté 
infinie;  il  a  promis  le  secours  et  il  le  donne, 
mais  à  ceux  qui  le  demandent.  »  Si  Mélanch- 
Ihon  a  entendu  que  la  demande  de  la  grâce  ou 
la  prière  se  fait  par  les  forces  naturelles  de 
l'homme,  et  n'est  pas  l'effet  d'une  première 
grâce  qui  excite  l'homme  à  prier,  il  a  véri- 
tablement è(é  semi-pélagien ,  il  a  été  con- 
damné par  le  deuxième  concile  d'Orange, 
can.  3,  et  par  celui  de  Trente,  c^,n.  k.  Voilà 
ce  que  .Mosheim  aurait  dû  remarquer;  mais 
mais   les   théologiens  hélérodoxes   n'ont  ni 


SV.S 


«% 


des     notions    claires  ,    ni     des    expressioLiH 
exaeles   .sur  aucune  (|u<'Nliou. 

Lu  l'iindenuMit  Kur  ln(|nel  Ich  proteslanls  et 
leurs  copistes  nous  accusent  de  semi  péla- 
giaui-me  est  des  plus  rnlieules.  Ils  suppo- 
senl  qu'en  disant  que  l  homme  vnopèrc  à  la 
grâce,  nous  enltMidons  (|u'il  le  l.iil  p,-ir  ses 
forces  n.'ilurelies.  M.iis  commeni  peut  ou 
appeler  forces  n'iturelles  (telles  (jue  la  volonté 
reçoit  par  un  secours  surnaturel?  C  est  une 
contradiction  palpabhî.Si  lis. s/y /ic/v/i'.v/c»  luthé- 
riens y  s;)nl  lointiés,  nous  n'en  sommes  pas 
responsables.  Sup[)()sons  un  malade  réduit 
à  une  extrême  faiblesse,  qui  ne  peut  plus  so 
lever  ni  marcher;  si  on  lui  donne  un  remèdu 
qui  ranime  lo  mouvenient  du  sang  ,  qui 
remet  en  jeu  les  nerfs  et  les  muscles  ,  il 
pourra  peut-être  so  lever  et  marcher  pen- 
dant quelques  moments.  Dira  ton  qu'il  le 
fait  par  ses  forces  naturelles ,  et  non  en 
vertu  du  remède?  Dès  que  celle  vertu  aura 
cessé,  il  retombera  dans  son  premier  état. 

Hayle,  d.ins  le  même  article,  a  voulu  très- 
iiiutiiement  jnslilier  ou  excuser  Calvin,  en 
(iii-aut  que  quoi(ju'il  s'ensuive  de  la  doctrine 
de  ce  novateur  que  Dieu  est  la  cause  du 
péché,  cependant  Calvin  n'admeltail  pas 
celle  conséquence.  Tout  ce  qu'on  en  pt  ut 
conclure,  c'est  qu'il  était  moins  sincère  que 
Luther  qui  ne  la  niait  pas.  Qu'il  l'iiit  avouée 
ou  non,  il  n'en  était  pas  moins  coupable. 
Son  sentiment  ne  pouvait  aboutir  qu'à  ins- 
pirer aux  hommes  une  terreur  siupide,  un<s 
tentation  continuelle  de  blasphémer  contre 
Dieu,  et  de  le  maudire  au  lieu  de  l'aimer.  Il 
est  singuier  qu'un  hérétique  obstiné  ait  eu 
le  privilège  de  travestir  la  doctrine  de  l'L- 
giise,  d'en  tirer  les  conséquences  les  plus 
fausses,  malgré  la  ré<l  imation  des  catholi- 
ques, et  qu'il  en  ait  clé  quitte  pour  nier 
celles  qui  découlaient  évidemment  de  la 
sienne,  ^'il  avait  trouvé  quelque  chose  de 
semblable  dans  ses  adversaires,  de  quel 
opprobre  ne  les  aurait-il  pas  couverts? 

Le  traducteur  de  Mosheim  avertit  dans 
une  note  (3)  que  de  nos  jours  il  n'y  a  pres- 
que plus  aucun  luthérien  qui  soutienne, 
touchant  la  grâce,  la  doctrine  rigide  de 
Luther;  nous  le  savons  :  nous  n'ignorons  pas 
non  plus  que  presque  tous  les  réformés  ont 
abandonné  aussi  sur  ce  sujet  la  doctrine 
rigide  de  Calvin,  il  reconnaissent  donc  enfin, 
après  deux  cents  ans,  que  les  deux  patriar- 
ches de  la  réforme  ont  été  dans  une  erreur 
grossière,  et  y  ont  persévéré  jusqu'à  la  mort. 
Il  est  difficile  de  croire  que  Dieu  a  voulu 
se  servir  de  deux  mécréants  pour  réformer 
la  foi  do  son  Eglise;  pas  un  seul  proics- 
tant  n'a  encore  daigné  répondre  à  cette  ré- 
flexion. 

Mais  ces  mêmes  réformés  sont  tombés  d'un 
excès  dans  un  autre.  Quoique  le  synode  de 
Dordrecht  ait  donné  en  1618  la  sanction  la 
plus  authentique  à  la  doctrine  rigide  de 
Gomar,  qui  est  celle  de  Calvin;  quoiqu'il  ait 


(1)  Sorm.  lî)6,  de  Ve.bis  Aposloli,  cap.  II,  nuiii.  11. 
(2)Hoin.,  VIII,  14. 

DlCTIONNAIUE  DES  HÉRÉSIES.    II. 


(ô)  Tom.  IV,  pa-.  333. 


ii 


171 


nicTioNNAiiΠ m:s  iikhesies. 


172 


prosrril  colle  J'Annitiius,  qui  est  le  péla- 
jîi.iiiisme,  0(llc-ri  a  clé  ciiibras^ée  par  la 
Vliiparl  (ios  llicolo|^iens  reformés,  mémo  par 
h's  anslicins  (1).  CoiiséqucmmoiU  ils  ne 
rcconnuissonl  plus  la  néccssilé  de  la  grâce 


intérieure;  an    lieu  que   Calvin    ne   cessait 
de    filer   saint   Augustin  ,   les  réformés  d'à 
présent  reg;ir(lent  ce  Père  comme  un  noya- 
tcur.  Voyez  AnMi>MENS,  Pélagianismk. 
*  SYNÙUSIASTIiS.  Voyez  Apollinari'^tes. 


rwn 


I 


*  TABOHITKS.  Voyiz  ïîu^mtics. 

TAC1TUUNKS,  secte  d'.-inabaplistcs;  voyez 
cet  article;  voyez  aussi  SiLKNCiiiLX. 

TANCIlIiLIN,  ou  Tancuelme,  était  un 
laïtiue  (pli  s'érigea  en  prédicaul  au  cornmen- 
reoicnl  du  douzième  siècle,  el  qui  publia  dif- 
l'ércnles  erreurs. 

Les  incursions  des  barbares  elles  guerres 
vivaient  <inéanti  les  sciences  dans  l'Occident 
cl  corrompu  les  mœurs;  le  désordre  et  l'i- 
gnorance régnaient  encore  dans  le  onzième 
et  dans  le  douzième  siècle;  on  ne  voyait 
jiarnii  les  laïques  que  meurtre,  que  pillages, 
que  rapines  que  violences  ;  le  clergé  se  res- 
sentait de  la  corruption  générale  ;  les  évê- 
ques,  les  abbés  el  les  clercs  allaient  à  la 
guerre  ;  l'usure  el  la  simonie  étaient  com- 
munes, l'absolulion  était  vénale,  le  concu- 
binage des  clercs  était  public  et  presque 
passé  en  coutume;  les  bénéfices  étaient  de- 
venus bérédilnires  ;  quelquefois  on  vendait 
les  évèchés  du  vivant  des  évéqucs,  d'autres 
fois  les  seigneurs  les  léguaient  à  leurs  fem- 
mes par  teslamcnl  ;  beaucoup  d'évéques  di- 
saient qu'ils  n'avaient  besoin  ni  de  bons 
ecclésiastiques,  ni  de  canons,  parce  qu'ils 
avaient  tout  cela  dans  leurs    bourses. 

Ces  désordres  élaienl  portés  à  un  plus 
grand  excès  dans  la  Flandre  qu'ailleurs  (2). 

Ce  fut  d.ins  celle  province  que  Tanchelin 
publia  les  erreurs  qui  commençaient  à  se 
répandre  en  France  depuis  près  d'un  siècle 
conUc  le  pape,  contre  les  sacrements  et 
contre  les  évoques.  Il  préclia  qu'il  fallait 
compter  pour  rien  le  pape,  les  évéques  et 
tout  le  clergé  ;  que  les  églises  élaienl  des 
lieux  de  prostitution  et  les  sacrements  dos 
profanations  ;  que  le  sacrement  de  l'autel 
n'était  d'aucune  utilité  pour  le  salut  ;  que  la 
verlu  des  sacrements  dépendait  de  la  sainielé 
dos  ministres;  et  enfin  il  défendit  de  payer  la 
dîme. 

Le  peuple,  sans  instruction  el  sans  mœurs, 
reçut  avidement  la  doctrine  de  Tanchelin  , 
et  le  regarda  comme  un  apôtre  envoyé  du 
ciel  pour  réformer  l'Kglise.  Ses  disciples 
prirent  les  armes  et  l'accompagnaient  lors- 
(ju'il  allait  prêcher;  on  portait  devant  lui  un 
étendard  et  une  épée;  c'était  avec  cet  appa- 
reil qu'il  prêchait ,  et  le  peuple  récoutail 
romme  un  oracle. 

Lorsqu'il  eut  porté  le  peuple  à  ce  point 
d'illusion,  il  prêcha  qu'il  était  Dieu  el  égal  à 
Jésus-Christ;  il  disait  que  Jésus-Christ  n'a- 
vait été  Dieu  que  parce  qu'il  avait  reçu  le 
Sainl-Ksprit,  et  Tanchelin  prétendait  qu'il 
avait  reçu  aussi    bien  que  Jésus-Christ    la 

(J)  Trarl.  (le  Moshcim,  lom.  VI,  pag.  32. 

(i)  llist.  I.Uérjire  de  l'rjncc,  l.  Vil,  p.  Ti,  elCj 

(3J  DArgciiiré,  Collecl.  juJ  ,  l.  i,  p.  11. 


plénilnde   du   Saint-Esprit;   que    par    con 
sé(|ueMt   il   n'était  point  inférieur  à  Jésus- 
Christ. 

Le  peuple  le  crut,  et  Tandielin  fut  honoré 
comme  un  homme  divin. 

Tanchelin  était  voluptueux  :  il  profita  do 
l'illusion  de  ses  disciples  pour  jouir  des  plus 
belles  femmes  de  sa  secte,  et  les  maris  et  1rs 
pères,  témoins  avec  le  public  des  plaisirs  de 
Tanchriin,  rendaient  grâce  au  ciel  des  fa- 
veurs que  l'homme  divin  accordait  à  leurs 
femmes  ou  à  leurs  filles. 

Tanchelin  avail  commencé  sa  mission  en 
préchant  contre  le  désordre  des  mœurs  : 
l'austérité  desamorale,  son  extérieur  mor- 
tifié, son  aversion  pour  les  plaisirs,  son  zèle 
contre  les  dérèglements  du  clergé,  avaient 
gagné  les  peuples;  cl  il  la  finii  en  faisant 
canoniser  par  ce  même  peuple  des  désordres 
plus  monsirueux  que  ceux  contre  lesijuels 
il  s'était  élevé,  et  il  fil  canoniser  ses  désor- 
dres sans  que  le  peuple  s'aperçût  de  celle 
contradiction. 

Tanchelin,  à  la  tête  de  ses  sectateurs, 
remplissait  de  troubles  et  de  meurtres  tous 
les  lieux  où  l'on  ne  recevait  pas  sa  doctrine. 
Un  prêtre  lui  cassa  la  tcle  lorsqu'il  s'em- 
barquait; ses  disciples  se  répandirent  alors 
du  côlé  de  Cologne  el  dUlrecht;  quelques- 
uns  furent  brûlés  par  le  peuple,  cl  les  autres 
pnrai'îsenl  s'être  confondus  avec  les  divers 
hérétiques  qui  attaquaient  les  sncrements, 
les  cérémonies  do  l'Église  el  le  clergé  (.1). 

TASCADHUGISTES;  c'était  nnobranchedo 
monlanistcs  qui  ,  pour  marque  de  tristesse, 
menaient  les  doigts  Rur  le  nez  durant  la 
prière  :  c'est  ce  que  signifie  le  nom  qu'ils 
prenaient;  ils  mettaient  encore  ler.rs  doigis 
dans  leur  bouche,  pour  rocommiindcr  le 
silence  :  colle  secte  fut  peu  nombreuse;  ou 
en  trouvait  quelques  uns  dans  la  (ialatie  {k). 

Ils  se  nommaient  ausi  passalorinchites  , 
palalolinchitos,  ascrodrupiles,  etc. 

TATIHN,  était  Syrien  de  naissance;  il  fut 
d'abord  élevé  dans  les  sciences  des  Grecs  et 
dans  la  religion  des  païens.  Il  voyagea 
beaucoup  ,  il  trouva  partout  la  religion 
païenne  absurde,  elles  philosophes  Hoitanls 
entre  une  infinité  d'opinions  el  de  syslèmes 
contradictoires. 

Lorsqu'il  était  dans  celle  perplexité ,  les 
livres  des  chrétiens  lui  tombèrent  entre  les 
mains  ;  il  fut  frappé  de  leur  boaulé  :  «  Je  fus 
persuadé,  dil-il,  par  la  lecture  de  ces  livres, 
à  cause  que  les  paroles  en  sont  simples,  qu(i 
les  auteurs  en  paraissent  sincères  el  éloignés 
de  toute   affectation,  que  les  choses   qu'ils 

(i)  Dama-ccn.,  de  IKxr.  Ilieron.,  Comnieni,  in  Fi».  aj 
Galal.  Pliilaslrius,  de  UaT.,  c.  Tl*. 


173  TAT 

(lisciil  se  comprcMUicnl  .'lis^îitinil,  q\U'.  l'on  y 
îroiivo  l)('aii(ou|)  do  piédiclimis  ;i(C()Mij»Ii(!s, 
qiio  les  précopli'-s  (lu'ils  doniuMil  soiil  ailini- 
r;il»los,  ol  (jii'ils  ^lablissciil  un  ni(in,ii(|ii(i 
imi(ju(!  (lo  loutcH  rliosivi...  cl  (|U(>  <-.(ïU(î  tlitc-- 
liiiKî  nous  délivre  d'un  {,'iand  notubivi  de 
iiiallics  cl  de  Ijians  aux(iuels  nons  6lions 
assijjellis  (I;,  » 

CVl.iil  donc  en  (|nclque  sorte  par  lassilnde 
cl  non  pas  par  une  conviclion  l'orle  ([ue 
Talicn  avait  embrassé  le  cbrislianisnic  ;  il 
restait  encore  au  ioi\d  do  son  esprit  des  idées 
platoniciennes.  Poor  déranger  son  orllio- 
doxie,  il  ne  lui  lallail  que  renconlrcr  dans  lo 
christianisme  des  obs(  urilés  :  c'est  eu  elTet 
ce  qui  lui  arriva,  coiuuie  on  le  voit  par  son 
livre  des  Problèmes  ou  des  Questions  (jn'il 
composa  pour  monlrcr  l'obscurité  de  l'K- 
criture  cl  la  diliicullc  d'en  comprendre  divers 
passages. 

Talien  alors,  aussi  peu  content  de  la  doc- 
trine dos  chrétiens  que  de  celle  des  philosophes, 
choisit  dans  les  dogmes  des  dilîérentes  seclcs 
tout  ce  qui  lui  parut  propre  à  éclairer  la 
raison  sur  la  nature  de  l'Klre  suprénie,  sur 
l'origine  du  monde,  sur  l'histoire  des  Juifs, 
sur  le  christianisme. 

Il  imaginait,  comme  Valcnlin,  des  puis- 
sances invisibles,  des  principautés  et  d'au- 
tres fables  semblables  :  il  admetlail  avec 
Marcion  deux  diflerents  dieux ,  dont  le 
créateur  était  le  second;  c'est  pourquoi  il 
prétendait  que  quand  le  Créateur  avait  dit: 
Que  la  lumière  soil  fuite,  c'était  moins  un 
commandement  qu'il  faisait  qu'une  prière 
(lu'il  adressait  au  Dieu  suprême  qui  était 
au-dessus  de  lui.  Il  allribuait  l'auciuMi  Tes- 
tament à  deux  dieux  diflerents,  et  rejetait 
quelques-unes  desEpîtrcs  de  saint  Paul. 

Il  condamnait  l'usage  du  mariaga  ..ulant 
que  l'adultère,  appuyé  surj  un  passag»;  do 
saint  Paul  dans  son  Epîire  aux  Gaiales  , 
qui  (lit  :  Celui  qui  sème  dans  la  chair  mois- 
sonnera la  corruption  de  la  chair  (2). 

Il  avait  beaucoup  d'aversion  pour  ceux 
qui  iriangeaient  de  la  chair  des  animaux  cl 
qui  buvaient  du  vin,  fondé  sur  ce  que  la  loi 
défend  aux  Nazaréens  d'en  boire,  et  sur  ce 
que  le  prophète  Amos  fait  un  crime  aux 
Juifs  de  ce  qu  ils  en  avaient  fait  boire  aux 
Nazaréens  consacrés  à  Dieu  :  c'est  pour 
Cela  (juc  l'on  appela  encratisles  et  hydropa- 
rasles  ses  sectateurs, parce  qu'ils  n'offraient 
que  de  l'eau  dans  la  célébration  de  l'eucha- 
ristie (3). 

Talien  forma  sa  secte  du  temps  de  Marc- 
Aurèle,  vers  l'an  172  :  elle  se  répandit  par- 
ticulièremenl  à  Âulioche,  dans  la  Gilicie  ,  en 
Pisidie,  dans  beaucoup  de  provinces  de  l'A- 
sie, jusqu'à  Rome,  dans  les  Gaules,  daus 
rA(juitaine  et  en  Espagne. 

Talien  avaitcomposé  beaucoup  d'ouvrages 
dont  il  ne  nous  reste  presque  rien. 

Ses  disciples  s'appelèrent  lalianistes ,  en- 
cratisles, continenls,sévériens,apotaciiques, 
saccophores. 

fl)  Tat.,  Oral,  ad  Grajcos,  c.  46. 

(2)  Calai  VI.  8. 

p)  lliniiU.  Aiig.,   de  Hacr,  c.  23.  Cyprian.,  ep.  G">, 


TIIK  171 

'  TI'lU.MINISri'.S  Ou  a  ainsi  nouiiné  cer- 
tains calviniHt(rs  (|iii  iii(;llent  un  termi;  i\  la 
miséricorde;  de  Dieu,  lis  (MiNcigni'iit  :  1"  qu'il 
y  a  be.iuc.tup  de  jx-rsonnes  dans  ri']glis()  et 
hois  d(!  l'Egiis*!,  A  (|ui  Dieu  a  (ixé  un  c(;rlaiii 
terme  avant  leur  mort,  après  l(M|U(d  il  n(;  veut 
plus  les  sauver,  (|U('l(|uo  long  (|U(;  suit  la 
temps  pendant  li'(|U(d  elles  vivronl  cneore 
sur  la  terre;  2' qu'il  l'a  ainsi  résolu  par  un 
décret  im|iéuétrable  et  irrévocable;  •>"  (|uo 
ce  terme  une  fois  expiré,  Dieu  n(!  leur  donne 
plus  les  moyens  de  se  repentir  cl  do  se 
sauver,  qu'il  Ole  même  à  sa  parole  tout 
pouvoir  de  les  conv(;rlir;  i' que  Pharaon, 
Saiil,  Judas,  la  plupart  des  Juifs,  bu.iucoup 
de  geulils,  ont  été  do  ce  nombre;  5"  (juc  Dieu 
souiïrc  encore  aujourd'hui  beaucoup  de 
réprouvés  de  cette  espèce;  que  s'il  !eur  ac- 
corde encore;  des  grAces  après  le  terme  (lu'il 
a  marqué,  ce  n'est  pas  dans  l'inlcnlion  do 
les  convertir. 

Les  autres  protestants,  surtout  les  lulhé- 
riciis,  rejettent  avec  raison  ces  sentinicnts, 
qui  sont  autant  de  conséquences  des  décrets 
absolus  (îo  prédestination  soutenus  par  Cal- 
vin et  parles  gomarisles;  à  proprement  par- 
ler, ce  sont  autant  de  blasphèmes  injurieux  à 
la  bonté  infinie  de  Dieu  et  à  la  grâce  de  la 
rédemption,  deslruclifs  de  l'espérance  chré- 
tienne, formellement  contraires  à  l'Ecriture 
sainte. 

TERRIE  ;  c'est  un  de  ces  prétendus  apos- 
toliques qui  s'élevèrent  en  France  dans  le 
douzième  siècle;  il  se  tint  longtemps  caché 
dans  une  grotte  à  Corbigny,  au  diocèse  de 
Nevers,  ou  il  fut  enfin  pris  et  brûlé.  Deux 
vieilles  femmes,  disciples  de  Terrie,  souffri- 
rent le  même  supplice.  Terrie  avait  donné  à 
l'une  le  nom  de  l'Eglise  el  à  l'autre  celui  de 
sainte  Marie,  afin  que  lorsque  ses  sectateurs 
étaient  interrogés  ils  pussent  jurer  par  sainte 
Marie  qu'ils  n'avaient  point  d'autre  foi  que 
celle  de  la  sainte  Eglise  (4). 

*  TÉTRADITES.  Ce  nom  a  été  donné  g 
plusieurs  sectes  d'héréliqucs  ,  à  cause  du 
respect  qu'ils  affeclaienl  pour  le  noa^bie  de 
quatre,  exprimé  en  grec  par  zi-zpx. 

On  appelait  ainsi  les  sabbataires ,  parce 
qu'ils  célébraient  la  pâque  le  quatorzième 
de  la  lune  de  mars,  et  qu'ils  jeûnaient  le 
mercredi  qui  est  le  quatrième  jour  de  la 
semaine.  On  nomma  do  môme  les  mani- 
chéens et  d'autres  qui  admettaient  en  Dieu 
(jualre  personnes  au  lieu  de  trois;  enfin  les 
sectateurs  de  Pierre  le  Foulon,  parce  qu'ils 
ajoutaient  au  trisagion  quelques  paroUs  par 
lesquelles  ils  insinuaient  que  ce  n'était  pas 
une  seule  des  personnes  de  la  sainte  Tri- 
nité qui  avait  souffert  pour  nous,  mais  la 
divinité   tout  entière.  Voj/ez  Patripassiens. 

THÉOBUTE  ou  Thébute.  Après  la  mort 
de  sainl  J;!cques,  surnommé  le  Juste,  Si- 
méon,  fils  de  Cléophas  ,  fut  élu  évêque  de 
Jérusalem;  Théobute  ,  qui  aspirait  à  celte 
dignité,  se  sépara  de  l'Eglise  chrétienne,  et, 
pour  se  former  une  secte,  réunit  les  senti- 

i.  vni,  édt.  d'Evasme. 
(i)  Dimit),  liisi.  des  cor.ir.  du  xu'  sk'cle,  C-  6. 


1 75  mCTIONNAlRE 

mcnls  dos  iJifTércntcs  sccics  des  Juifs  :  c'est 
loul  ce  qui'  nous  savons  de  ses  erreurs. 

Voilj  donr,  un  disciple  dos  apôlres  mémos 
qui  se  sépire  de  Tligliscî  île  Jérusalem,  que  le 
dosir  do  la  vongoanco  éclaire  ot  anime  contre 
les  apôlres, qui  conuaissail.à  fond  la  religion 
(hrélionne  ,  qui  aur.iit  dévoilé  l'imposture 
des  apôlres,  s'ils  en  avaient  élc  coupables  . 
(jui  aurait  triomphé  aveo.  éclat  dos  premiers 
chrctions  qui  l'avaient  refusé  pour  évoque  , 
et  dont  la  secte  aurait  anéanti  la  religion 
chrétienne  :  repondant  la  religion  chrélienn  • 
s'établit  à  Jérusalem,  se  répan>l  par  toute  1 1 
terre,  et  il  ne  nous  reste  de  Thcobu-te  quo 
le  souvenir  de  son  ambition  cl  de  son  apos- 
tasie, qui  forme  un  monument  inconlesldllo 
de  la  vérité  du  chrislirinisme  et  de  celle  des 
miracles  sur  lostiuds  les  chrétiens  fondaient 
la  divinité  de  leur  religion. 

Si  la  religion  chrétienne  eût  élé  fausse, 
elle  ne  pouvait  résister  aux  allaqnos  de  celle 
espèce  d'ennemis  qu'autant  que  la  puissance 
temporelle  leur  aurait  imposé  silence,  et 
aurait  empéohé  qu'ils  ne  découvrissent  l'im- 
posture dos  chrétiens. 

Mais  celle  autorité  temporelle  persécutait 
les  chrétiens,  protégeait  et  encourageait  leurs 
ennemis. 

Il  n'y  a  que  deux  moyens  d'expliquer  le 
progrès  de  la  religion  chrétienne  et  l'exiinc- 
tion  totaledes  sectes  qui  se  séparèrent  d'elle 
et  qui  l'attaquèrent  à  sa  naissance  ;  ces 
moyens  sont,  ou  l'impossibilité  d'obscurcir 
l'évidence  des  faits  sur  lesquels  elle  s'ap- 
puyait, ou  une  attention  continuelle  de  la 
puissance  séculière  à  empêcher  tous  ceux 
qui  se  séparaient  de  l'Eglise  et  dos  apôtres 
d'en  révélerla  fausseté  :  or,  s'il  y  a  quclqi;e 
chose  de  certain,  c'est  que  la  puissance  sé- 
culière employait  contre  les  chrétiens  toute 
sa  vigilance  et  toutes  ses  forcos. 

Ainsi  ,  si  la  religion  chrétienne  était 
fausse ,  SCS  progrès  et  l'cxlinclion  de  1 1 
secte  de  Théobute  et  de  plusieurs  autres 
sectes  qui  l'ont  attaquée  à  sa  naissance  se- 
raient non-seulement  un  effet  sans  cause, 
mais  un  fait  arrivé  malgré  le  concours  de 
toutes  les  causes  qui  devaient  nécessaire- 
ment l'empêcher. 

•THÉOt:AT.VGNOSTES.  C'est  le  nom  que 
saint  Jean  Damascènc  a  donné  à  des  héré- 
liqucs,  ou  plutôt  à  des  blasphémateurs  qui 
blâmaient  des  paroles  ou  des  actions  de  Dieu , 
el  plusieurs  choses  rapportées  dans  l'Ecri- 
luie  sainte;  ce  pouvaient  être  quelques  restes 
Je  umnichcens;  leur  nom  est  formé  du  grec 
«£Ôf ,  Dieu,  et  xvrK'/tvwffxoj,  je  juge,  je  con- 
damne. 

Quelques  auteurs  ont  placé  ces  mécréants 
dius  le  soptiôine  siècle;  mais  saint  Jean  l)a- 
inascène,  le  soûl  qui  en  ail  parié,  ne  dit  rien 
du  temps  auquel  ils  parureul.  D'ailleurs, 
dans  son  Traité  des  Hérésies,  il  appelle  sou- 
vent hérétiques  dos  huumies  impies  el  per- 
vers, tels  que  l'on  en  n  vus  dans  tous  les 
temps  et  qui  n'onl  formé  aucune  secte.  Ja- 
mais ils  n'ont  élé  en  plus  grand  nombre  que 


nrs  iiF.itF.sirs. 


iTfi 


parmi  les  incrédules  do  nos  jours;  s'ils 
étaient  moins  ignorants,  ils  rougiraient  peut- 
être  de  répéter  les  objections  de  Celse,  de 
Julien,  de  Porphyre,  des  marcionites,  dos 
manichéens  el  (le  qûel(|ues  autres  hérétiques. 

•  THÉODORE  DE  MOPSUESTE  ,  écri- 
vain célèbre  qui  a  vécu  sur  la  fin  du  qua- 
trième el  au  commoncement  du  cinquiè  uo 
siècle  de'i'Eglise.  Dans  sa  jeunesse  il  avait 
élé  le  condisciple  el  1  ami  de  s.iinl  Jean  Chry- 
sostome,  et  il  avail  cuibrassé  comme  lui  la 
vie  monastique.  Il  s'en  dégoû'a  quelque 
touips  aprè<,  rcprii  le  soin  des  aff=iires  sécu- 
lières et  forma  le  dessein  de  se  marier.  Saint 
Jean  Clirysostomo ,  affligé  de  cette  incon- 
stance, lui  écrivit  doux  lettres  très-tou- 
ch  intes  pour  le  ramener  à  son  premier  genre 
do  vie.  Elles  sont  intitu'écs  ad  Tlieodorum 
Inpsum,  et  se  trouvent  au  commencement  du 
premier  tome  des  ouvrages  du  saint  doc- 
leur;  ce  ne  fut  pas  en  vain.  Théodore  céda 
aux  vives  et  lendics  exhortations  de  son 
ami,  et  renonça  de  nouveau  à  la  vie  sécu- 
lière; il  fut  dans  la  suite  promu  au  sacer- 
doce à  Antiochf',  et  devin!  évêquo  de  la  ville 
de  Mopsuoste  en  Cilicic.  On  ne  peut  pas  lui 
refuser  beaucoup  d'esprit,  une  grande  éru- 
dition, et  un  zèle  très-actif  contre  les  héré- 
tiques ;  il  écrivit  contre  les  ariens,  contre  les 
apollinarisies  et  contre  les  cuuomions;  l'on 
prétend  même  que  souvent  il  peussa  ce  zèlo 
trop  loin,  et  qu'il  usa  plus  dune  fois  do 
violence  contre  les  hétérodoxes. 

Mais  il  ne  sut  pas  se  préserver  lui-u)êiiio 
du  vice  qu'il  voulait  ré|  rimer.  Imbu  «le  la 
doctrine  de  Diodorc  de  Tarse  son  maître, 
il  la  fit  goûter  à  Noslorius,  et  il  répandit  les 
premières  semences  du  pélagiani'jmo.  Oa 
l'accuse  eu  effet  d'avoir  enseigne  qu'il  y  avait 
deux  personnes  en  Jésus-Christ;  qu'entre  la 
personne  divine  cl  la  personne  humaine  il 
n'y  avait  qu'une  union  morale;  d'avoir  sou- 
tenu que  le  Saint-Esprit  procède  du  Père  et 
non  du  Fils;  d'avoir  nié,  comme  Pelage,  la 
communication  et  les  suites  du  péché  ori- 
ginel dans  tous  les  houinics.  Le  savant  Itti- 
gius  (1)  a  fait  voir  que  le  pélagianismc  de 
Théodore  de  Mo;  suesle  est  sensible,  surtout 
dans  l'ouvrage  qu'il  fil  contre  un  certain 
/Ira;?»  ou  Aramus,  et  que  sous  ce  nom,  qui 
signifie  syrien,  il  voulait  désigner  saint  Jé- 
rôme, parce  que  ce  Père  avait  passé  la  plus 
grande  partie  de  sa  vie  dans  la  Palestine,  vl 
qu'il  avait  écrit  trois  dialogues  contre  Pé- 
liige.  De  plus  As»émani  (2)  reproche  à  Théo- 
dore d'avoir  nié  rélernité  des  peines  de  Ttii- 
fer,  et  d'avoir  retranché  du  canon  plusieur.s 
livres  sacrés.  Il  fil  un  nouveau  symbole  et 
une  liturgie  dont  les  nestoriens  se  servent 
encore. 

Il  exerça  aussi  sa  plume  contre  Origène  el 
contre  tous  ceux  (jui  expliquaient  l'Ecriture 
sainte  comme  ce  Père  d  ins  un  sons  allégo- 
ri(iuo.  Ebcdjésu ,  dans  sou  Cnlnlogue  des 
écrivains  nestoriens,  lui  ailribue  un  ouvrage 
en  cinq  livres,  contra  Allegoricos.  Dans  ses 
Commentaires  sur  l Ecriture  sainte,  qu'il  ex- 


t\\  D'sspn.  7, 5  i'- 


(2)  Ril'li  Ih.  orientale,  lom.  IV,  di  7,  §2 


«;7 


1111'. 


TilE 


iVti 


pliqiia  ,  dit-on,  (oui  ciili(>i<!  ,  il  s'ad.Kii.i 
coiislaininoiil  au  seul  sens  lilU'ial.  Il  (mi  a  ^Mé 
hcaucoup  loué  [)ar  IMusliein»  (I);  et  ((^liiici 
hKInic  d'autanl  les  l'ères  di;  l'I'l^lisc  (pii  en 
ont  a^i  aulreuuuit.  Mais  s'il  i'aul  ju^(m-  di;  la 
lionlé  (run<^  inélhode  par  le  succès,  celle  de 
'J'Iiéodoie  el  de  ses  itnilaleurs  n'a  pas  tou- 
jours 6l6  lu'ureuse,  puistiu'j'lle  no  l'a  pas 
[iiéservii  do  loinlier  dans  des  (MTeurs.  Il 
donna  du  Ciinli(]nc  des  Canfiqucs  une  expli- 
lalioii  toute  profano  (|ui  scandalisa  hcau- 
<oiip  ses  coi\t(>nipoi'ains;  en  inleiprélant  l(\s 
jMopliètes,  il  détourna  le  sens  de  plusieurs 
passa{;os  que  l'on  avait  jus(]u'alors  appliqués 
à  Jésus-Cluist,  el  il  favorisa  ainsi  l'iiicrédu- 
lilé  dos  Juil's.  On  a  lail  parmi  les  uiodcrnes 
le  niôuic  reproche  à  llrolius,  el  les  socinicns 
en  {général  no  l'oiil  (juc  trop  mérité.  Le  doc- 
teur Lardner  (jiii  a  donné  uno  liste  assez 
longue  drs  ouvrages  do  Théodore  de  Mop- 
suesle  (-2),  en  rapi)orle  un  passa^'o  liio  do 
son  ConnncnUiirc  .vu?'  rEvaiii/ile  de  sainl  Jeun, 
qui  n'est  pas  favorable  à  la  divinilc  do  Jésus- 
Christ;  aussi  les  nestorions  n'admoUaioul-ils 
ce  dogme  que  dans  un  sens  trés-impropre. 

C'est  donc  une  aflVctalion  lrès-in)prudente 
«le  la  part  des  critiques  prolestants  de  douter 
si  Théodore  a  véritablement  enseigné  l'er- 
reur de  Ncstorius,  s'il  n'a  pas  été  calomnié 
par  les  allégorisles  contre  lesquels  il  avail 
écrit.  11  n'est  pas  besoin  d'une  autre  preuve 
de  son  hérésie,  (juc  du  respect  que  les  nesio- 
liens  ont  pour  sa  méuioire;  ils  le  regariiei\t 
comme  un  do  leurs  principaux  docteurs,  ils 
l'honorent,  comme  un  sainl,  ils  font  le  plus 
grand  cas  de  ses  écrits,  ils  célèbrent  sa  li- 
turgie. Il  est  vrai  que  cet  évoque  mourut 
dans  la  communion  de  l'Eglise,  sans  avoir 
élé  flélri  par  aucune  censure;  mais  l'an  ti53, 
le  deuxième  concile  de  Conslanlinople  con- 
damna ses  écrits  comme  infectés  de  nesloria- 
nisme. 

Le  plus  grand  nombre  est  perdu,  il  n'en 
reste  que  des  fragments  dans  Pholius  el  ail- 
leurs; maison  est  persuadé  qu'une  bonne 
partie  de  ses  commentaires  sur  l'Eciilure 
6onl  encore  entre  les  mains  des  nostoricns. 
On  ajoute  que  son  Commenlaire  sur  les  douze 
petits  prophètes  esl  conservé  dans  la  biblio- 
llièquc  royale;  el  M.  le  duc  d  Orléans,  morl 
à  Sainlc-Gcneviève,  en  1752,  a  prouvé  dans 
une  savante  disscrlalion  que  le  Commentaire 
sur  les  psaumes,  qui  porle  le  nom  do  Théo- 
dore d'Anlioche  dans  la  Chaîne  du  P.  Cordior, 
est  do  Théodore  de  Mopsuesle. 

THÉODOTE,  hérétique  associé  par  les  au- 
teurs ecclésiastiques  à  Cléobule,  el  chef  de 
secte  du  temps  des  apôlres.  Voyez  à  l'articlo 
Cléodule  les  conséquences  qu'on  peul  tirer 
de  l'exlinclion  de  ces  sectes  en  faveur  du 
chrislianisme. 

On  confond  mal  à  propos  ce  Théodole  avec 
Théodotc  de  Bysance  (3j. 

THÉODOTE  LE  Valentinien,  n'est  connu 

(1)  Hist.  Ecriés.,  v  siècie,  part,  ii,  c1i.  3,  §  3  el  o. 

(i)  CredibilUy  ofllte  Gospel  II. slorii,  lom.  l\,  pi^  399.    ■ 

(.">)  Tliéodorei,  H;erot.  Fah.,  I.  i\,  \)\x\'.  luiseb.,  Hist. 

Kcclôs.,  I.  IV,  c.  22.  iNoles  d  Lsaer.  sur  1  Ep.  de  saint 

Jgnace  aux  Tralli<  us. 


<|ue  par  ses  églo^ucs  que  le  PAre  Cumbén» 
nous  a  données  sur  le  mauuHcrit  de  la  hi- 
liliotliè(|u(;  des  Pères  dominicains  de  la  rue 
Saint-ilonoré  :  e(!s  éf;lo}',ui's  ne  conlieiiii»rnl 
qu'un(;  a|ipli(  alion  do  t'Iùrilure  au  sy&lème 
d(^  N'alenlin.  Théodole  préltMid  y  prouver  les 
dilTérents  points  d(î  la  doclrini;  d(;  Valenlin 
par  «|uel(|ue8  passagers  do  l'Iicriture  :  col  ou- 
vrage a  été  commenté  par  le  Pèr(!  Combélis  , 
cl  se  trouve  dans  la  Hibliolhè(jue  grecque  do 
Fabricius,  lotn.  V,  p.  l.'{5. 

Tlir^ODOri"]    i)K    Hysanci:,    surnommé   le 
Corroyeur,  du  nom  do  sa   profession,  pré. 
tendit  (iue.lésus-Christ  n'était  (ju'un  homme  : 
il  se   fit  des  disciples  qu'on  nomma  Ihéodo- 
liens. 

Ce  n'e>l  point  ici  une  erreur  de  l'esprit  ; 
c'est  une  hérésie  dans  la<iuelle  l'amour-pro- 
pre  de  Théodolo  se  Jeta  cornme  dans  un  asile 
pour  éviter  les  reproches  qu'il  s'était  attirés 
p.ir  son  apostasie. 

Pendant  la  persécution  (|ui  s'éleva  sous 
!\larc-Aurèle,  Théodole  fut  arrêté  avec  beau- 
coup de  chrétiens,  qui  confessèrent  Jésus- 
Christ  et  remportèrtMil  la  couronne  du  mar- 
lyrc.  Théodole  renonça  à  Jésus-Christ  ;  les 
fidèles  lui  firent  tous  les  reproches  que  mé- 
ritait son  crime  el  que  le  zèle  inspirait  dans 
ces  temps  de  ferveur. 

Pour  se  dérober  à  l'indignalion  des  fidèles 
de  Bysance,  Théodole  se  relira  à  Rome  ;  mais 
il  y  fut  reconnu,  et  fut  regardé  avec  horreur. 

Théodole  représenta  d'aboid  que  Jésus- 
Christ  mémo  traitait  av(  c  moins  de  rigueur 
ceux  qui  l'offensaient,  puisqu'il  avait  déclaré 
qu'il  pardonnait  ce  qu'on  dirail  contre  lui  ; 
et  enfin  que  son  crime  n'était  pas  aussi  grand 
qu'on  le  prétendait ,  puisqu'on  reniant  Jé- 
sus-Christ, il  n'avait  renié  qu'un  homme  né 
d'une  vierge,  à  la  vérité,  par  l'opération  du 
Saint-Esprit,  mais  sans  aucune  autre  préro- 
gative que  celle  d'une  vie  plus  sainte  cl  d'une 
vertu  plus  éminenle  (i). 

Cette  doclrine  souleva  tout  le  monde,  et 
Théodole  fut  excommunié  par  le  pape  ^'ic- 
tor  :  Théodole  trouva  cependant  dos  disci- 
ples qui  prétendaient  que  la  doclrine  de  leur 
maître  avait  été  enseignée  par  les  apôtres 
jusqu'au  pontifical  de  Zéphyrin,  qui  avait 
corrompu  la  doclrine  de  l'Eglise  en  faisant 
un  dogme  de  la  divinité  de  Jésus-Christ. 

Les  catholiques  réfutaient  ces  difficultés 
par  le  témoignage  de  l'Ecriture,  par  les  hym- 
nes el  par  les  cantiques  que  les  chrétiens 
avaient  composés  dès  le  commencement  de 
l'Eglise  ,  par  les  écrits  des  auteurs  ecclésias- 
tiques qui  avaient  précédé  Victor,  tels  que 
sainl  Justin,  Milliade,  sainl  liénée  ,  Cléuicnt 
d'Alexandrie,  Mélilon,  qui  avaient  tous  en- 
seigné cl  défendu  la  divinité  de  Jésus-Christ, 
enfin  par  l'excommunication  même  que  \'ic- 
tor  avail  prononcée  contre  Théodole  (5). 

Pour  se  défendre  contre  l'évidence  de  ces 
raisons  ,  les  Ihéodotiens    retranchèrent    de 

(l)  Auctor  Appcnd.  ad  Ton.,  de  Prœscrip.,  c.  ullimo 
E|ii|)li.,  tiser.,  5i.  Tliéodoret,  Ha;ret.  l-'aj.,  I.  ii,  c.  5. 

{")]  Théodorel,  ibid,,  c.  "2.  Eusel).,  Hisl.  Kcclés.,  t.  iv 
c.  2 


i7J 


DICTIONNAIHE  DLS  HERESIES. 


180 


l'Ecrilure  loul  ce  qui  était  contraire  à  leur 
«loclrinc  :  «  Ils  ont  corrompu  sans  ptidnir 
les  saintes  Kcrilures,  dit  un  auteur  qui  ccri- 
fail  contre  eux,  ils  oi\l  alutli  la  règle  de 
rancicnnc  foi,...  et  il  est  aisé  à  ceux  qui  en 
■»  oudront  prendre  la  peine  de  voir  si  je  dis  la 
vcri(é  :  il  ne  faut  que  conférer  ensemble  les 
exemplaires,  et  l'on  verra  bienl<M  la  dilTé- 
rcncc ,  car  ceux  dAsclépiadc  ne  s'accordent 
pas  avec  ceux  de  Tliéodote,  et  il  est  fort  aisé 
d'en  trouver  des  copies, parce  que  leurs  dis- 
ciples ont  un  grand  soin  de  Iranscrirc  les 
correclions  ou  plutôt  les  corruptions  de  leur 
maître;  les  copies  d'Hermophile  sont  encore 
différentes  dos  autres,  et  celles  d'Apolione 
ne  s'accordrnl  pas  même  entre  elles,  y  ayant 
bien  de  la  différence  entre  les  premières  et 
les  dernières.  11  est  bien  difficile  qu'ils  ne 
s'aperçoivent  eux-mêmes  combien  celle  té- 
mérité est  criminelle  ;  car  en  corrompant 
ainsi  les  Ecritures  ils  font  voir,  ou  quils 
n'ont  point  de  foi ,  s'ils  ne  croyaient  pas  que 
le  Saint-Eprit  les  a  dictées  ,  ou  qu'ils  se 
croyaient  eux-mêmes  plus  babiles  que  lo 
Saint-Esprit  :  et  ils  ne  peuvent  pas  nier  que 
ces  changements  ne  viennent  d'eux,  puisque 
les  exemplaires  où  ils  se  trouvent  sont  écrits 
de  leurs  propres  mains  ,  et  qu'ils  ne  les  sau- 
raient montrer  dans  aucun  exemplaire  plus 
ancien  qu'eux  ,  pour  diic  qu'ils  les  ont  pui- 
sés de  ceux  dont  i!s  avaient  d'abord  reçu  les 
premières  instructions  du  chrisliai»isme. 
Quelques-uns  d'entre  eux  n'ont  pas  même 
voulu  prendre  la  peine  de  corrompre  les 
Ecritures  ;  mais  ils  ont  rejeté  tout  d'un  coup 
et  la  loi  et  les  prophètes  ,  sous  prétexte  que 
la  grâce  de  l'Evangile  leur  suffit  (1).  » 

Ia'S  Théodoliens  joignir<nl  à  ces  infidélités 
toutes  les  subtilités  d'une  logicjue  conten- 
tieuse  el  minutieuse.  «Ils  ne  connaissent  pas 
Jésus-Christ,  dit  l'auteur  que  j'ai  cité,  d'au- 
tant qu'ils  ne  cherchent  pas  ce  qu'on  lit  dans 
la  parole  de  Dieu,  mais  qu'ils  examinent 
curieusement  par  quelle  figure  du  syllogisme 
ils  soutiendraient  leur  hérésie;  quand  on 
leur  propose  quelque  endroit  de  l'Ecrilurc, 
ils  regardent  s'il  fait  un  argument  conjonctif 
ou  disjonctif  (2).  » 

Les  théodoliens  appuyaient  leur  sentiment 
sur  tous  les  passages  de  l'Ecriture  dans  les- 
quels Jésus-Christ  parle  comme  un  homme, 
et  supprimaient  tous  ceux  qui  établissent  sa 
divinité. 

Un  des  principaux  di^ci|)les  de  Tliéodoîe 
de  Byzancc  fui  Théodote  le  B  inquier,  (jui, 
]io;;r  elabliiplusincontestablemenl  (jue  Jésus- 
Christ  n'élaiten  effet  qu'un  liDUime,  prétendit 
qu'il  était  inférieur  à  Melchiscdeeh  et  forma 
ia  secte  des  melchisédéciens.  Asclépiadc  el 
les  autres  dont  il  est  parlé  d.ins  le  fragment 
que  nous  avons  rapporté  ne  lircnl  [loinl  do 
sc(.le. 

Il  est  certain,  par  ce  qu'on  vient  de  dire, 
qu'il  j  a  eu  sur  la  fin  du  second  siècle  un 
Théodote  qui  renia  Jésus-Chnst,  (jui  en- 
courut l'indignation  de  tous  les  fidèles,  qui 
lut  evcomniunié.  parce  qu'il  prélcndail  n'a 


voir  renié  (ju'un  nomme  né  de  la  Vierge  et 
doué  d'une  sainteté  el  d'une  vertu  éminente 

1"  Par  le  nioiif  qui  porta  Théodole  à  nier 
la  divinité  de  Jésus-Christ,  il  est  évident  que 
cet  hérétique  n'accorda  à  Jésiis-Chiist  c,uo 
les  qualités  qu'il  ne  pouvait  lui  refuser;  il 
était  donc  incontestable  que  Jésus-Christ 
éiait  né  d'une  Vierge,  par  l'opération  du 
Saint-Esprit,  el  qu'il  était  d'une  sainteté 
éminenie;  car  Théodote  avait  un  grand  in- 
térêt <à  refuser  ces  prérogatives  à  Jésus-ChrisI, 
et  il  avait  beaucoup  de  lumières  et  peu  do 
délicalesso  sur  les  moyens  de  déf<'ndre  son 
scnlimcnl,  puisqu'il  corrompait  *rEcril;irc 
pour  combattre  avec  plus  de  vraisemblance 
la  divinité  de  Jésus-Christ.  Les  faits  el  les 
miracles  qui  prouvaient  que  Jésus-Clirisl 
élail  né  dune  ^"ierge ,  par  l'opération  du. 
S;iinl-E>pril,  étaient  donc  incontestables,  cl 
l'aveu  de  Théodote  est  à  cet  égard  beaucoup 
pins  fort  que  le  lémoign.igc  des  auteurs 
païens;  j'ose  dire  que  le  pyrrhonisme  le  plus* 
scrupuleux  n'en  peul  exiger  de  plus  sûr. 

2"  L'excommunication  de  Théodote  prouve 
inconlestablement  que  la  divinité  de  Jésus- 
Christ  était  un  dogme  fo:ulam'ntal  di;  la 
religion  chrétienne  très-éxpressé  nent  ensei- 
gné dans  l'Eglise;  qui  faisait  la  base  de  la 
religion  chrétienne,  puisqu'il  entrait  dans 
li's  cantiques  et  dans  les  hpnnes  composés 
presque  à  la  naissance  du  christianisme,  el 
qu'il  avait  été  enseigné  par  les  apôtres;  car 
i!  est  impossible  que  des  gens  grossiers  el 
ignorants,  tels  que  les  premiers  prédicateurs 
du  christianisme, se  soient  élevés  tout  A  coup 
à  la  croyance  de  la  di>ini!é  du  Verbe,  et 
qu'ils  s'y  soient  élevés  par  les  seules  lù-= 
mières  delà  raison  :  c'est  une  vérité  qui  ne 
sera  contestée  par  aucun  de  ceux  (jui  ont 
réfléchi  sur  la  marche  de  l'espril  humain  et 
qui  en  connaissent  tant  soil  peu  l'histoire. 

Quelle  est  donc  la  témérité  de  ceux  qui 
soutiennent  que  la  divinité  du  Verbe  est  un 
dogme  platonicien  introduit  dans  le  christia- 
nisme^ par  les  platoniciens  1  Les  Epîlres  de 
saint  l'aul,  où  la  divinité  dii  Verbe  est  si 
clairement  enseignée,  sonî-ellcs  l'ouvrage 
d'un  plalonicen? 

3'  l.es  théodoliens  avaient  corrompu  l'E- 
crilurc ;  la  doctrine  de  1  Ecriture  sur  la 
divinité  de  Jésus-Chri^l  était  donc  alors  si 
claire,  que  la  subtilité  do  la  loglcjne  ne  pou- 
vait l'obscurcir. 

k"  li  élail  aisé  de  découvrir  l'imposture  des 
théodoliens  euconiparant  leurs  exemplaires 
de  l'Ecriture  avec  le  canon  do  l'Eglise;  les 
calholiqucs  avaient  donc  conservé  l'Ecriture 
pure  el  sans  altération. 

5°  On  oppose  aux  Ibéodotiens  tous  les 
auteurs  ecciésiasliques  qui  ont  précédé  le 
pape  Victor;  on  ne  doutait  donc  pas  alors 
(lUi-  ces  Pères  n'eussent  enseigné  la  divinité 
de  Jésns-Cluisl,  el  l'on  élail  vraisemblable- 
ment alors  aussi  en  élat  de  juger  du  sens 
de^  Pères  que  l'auteur  du  Plalonisine  dé- 
voilé, Sandus,  Jurieu,  Wislhon,  etc. 

Cr  On  voit  des  ibéodotiens  qui,  pressés  par 


(1)  Caius,  apuJ  tuscb.  Hisi.  licilès ,  I  iv,  c.  iS. 


[2]  Ibia. 


m 


TIIK 


Tiir: 


182 


les  proplirliis,  nicril  leur  anloriK-;  les  pio- 
pli6lic8  «lui  aiiiUMiccnt  Icî  Mcssit^  cl  «|ui  6l.i- 
Misscnt  SI  (Iivinil6  ^'t.iiiMH  donc  claires  alors 
vi  f.icilcMicnl  a|)|)li(al)lcs  à  Jé'ius  (Ilirist  , 
puisiiu'on  les  cotroinpl  ou  qu'on  1rs  nio 
ior(|u'ou  a(l.i<|uc  la  «liviuilc  do  .lcsus-('lirist. 
Tous  les  juifs  cl  les  infuiùlcs.'laus  ces  Icuips, 
nvaieul  donc,  assez  de  luuiiùics  pour  cou- 
iiaflro    la  verilc   de  la    relij;iou   cinY;li(Minc. 

7"Couuiic'rii6odoloousei};uailccll(;docli  iuc 
dans  un  t(  lups  de  perséculiou,  il  n'est  pis 
élonnanl  (juc,  inaltéré  l'évidcnco  de  la  doc- 
Iriue  calliolique  sur  la  divinili;  de  Jésus- 
Chrisl,  il  S(>  soil  fait  des  disciples,  mais  il 
jiarail  impossible  qu'il  ne  se  soil  |)as  alla- 
flié  lous  les  cluétiens,  si  la  divinité  deJésus- 
Chrisl  n'élail  pas  un  dojçujc  iuconhslable 
dans  riî};lise  :  dix  chrétiens  qui  auraiful 
résisté  à  la  dnelrine  l'o  Théoilote  seraieiil, 
en  laveur  des  laits  qui  établissent  lu  divi- 
nité de  Jésus-Christ,  un  ténioignajçe  inlîui- 
luoiil  plus  siîr  que  celui  de  dix  mille  Théo- 
(lolieiis  contre  ce  fait.  Or,  il  est  certain  que 
Théodote  ne  i)ervertit  que  peu  de  disci()les 
cl  qi:e  sa  seclc  s'éh  ignil,  tandis  que  les  chré- 
tiens se  niulliplièrcnt  à  l'infîiii,  même  au 
milieu  des  persécutions  ;  quelle  osl  donc  la 
philosciiliic,  la  critique  ou  l'équité  de  ceux 
qui  préieiidentque  ladivinitéde  Jésus-Christ 
n'était  p,;s  enseignée  clairement  pendant  les 
trois  |)remiers  siècles  de  l'Eglise? 

•  TIIÉOPASCIIITKS.  roî/ez Patrivassiens. 

'  THÉOrHlLANTlIIVOl'lïS.  Lorsqu'après 
le  règne  de  la  terreur,  la  religion  chrétienne 
conuucnça  à  rassembler  ses  débris,  la  secte 
impie  qui  n'avait  pas  renoncé  au  projet 
depuis  longtemps  formédo  ladétruirc  résolut 
de  lui  opposer  le  déisme.  Ce  fut  alors  qu'on 
vil  succéder  à  la  burlesque  idolâtrie  intro- 
duile  en  l'î93,  un  culte  nouveau,  qui  n'élail 
autre  chose  que  la  religion  naturelle  revêtue 
de  formes  liturgiques.  Les  disciples  de  celle 
religion  prirent  le  nom  de  théophilanthropes, 
mol  dérivé  du  grec  ,  et  qui  signifie  amis  de 
Dieu  et  des  hommes. 

Diverses  tcnialivcs  avaient  déjà  eu  licji  , 
tant  en  France  qu'en  Allemagne, en  Hollande 
<-t  en  Angleterre  (1),  pour  faire  du  déisme  un 
culte  extérieur;  mais  c'est  à  l'an  V  de  lère 
républicaine  qu'il  convient  de  rapporter  l'o- 
rigine positive  de  la  thcophilanthropic  pro- 
prement dite. 

On  regarde  généralement  comme  les  fon- 
dateurs do  cette  secle,cinq  habitants  de  Paris, 
nommés    Chemin  ,  M ar eau,  J ânes ^  Jlaiiy  et 

(1)  Dès  l'année  17?)G,  l'remonlval,  qui  avail  aharirionné 
!('.  caiholicisine  pour  se  laire  [iroiestanl,  pulilia  un  livre 
i.'ililulé  :  l'uniigiaua  Pannrijkd,  ou  le  faux  Evcingélise, 
iciidanl  il  prouver  la  nécess  ic  de  doiner  nu  rite  a  la  reli- 
pion  naliiielle.  Eu  1776,  David  Williams  mil  au  jour,  avee 
ie  niftriie  Lui,  une  liturgie  fondée  sur  les  principes  univer- 
sels de  religion  et  de  morale.  Il  ouvrit  m^^mc  une  (liypelle 
il  Lcn^ires,  [,o  r  y  réunir  les  libres  pi;nscurs  de  toutes  les 
relii^ions,  ei  s'annonça  comme  vvétre  de  la  nature.  Mais  son 
I  rojel  avorta  bientôt,  parce  que  la  plupart  de  ses  d  sciples, 
cunt  gradiiellemei.t  arrivés  du  dcisnit  h  Valliéisn^e,  consi- 
dérèrent dès  lors  t';utc  espèce  de  culte  comme  iriu!il.\ 
Plus  tard  parurent  suocessivement  une  fouli^  d'ouvrages 
connus  dans  le  mAime  dessein,  et  parmi  les^piels  on  en 
I  eiii.irqiie  un  ()ii  précéda  de  peu  de  teuips  la  llicophilan- 
(liiopie.  Il  a\aii  vmrUUc: ILxlrail d'un maimscrtt  inlitulc: 


VI/h«</<//,  les(|uelh,  ayant  adopté  le  M  iiuel 
rédigé  par  Clic/niii  ,  l'un  d'eux,  se  réu  irenl 
pour  la  première  fois  le  iifi  nivAsO  «m  V  {l.'j 
janvier  17!)7),  rue  Saint-Denis,  à  rinstiliilioii 
des  aveugles  des  deux  sexes  ,  diri^réc  par 
llaiiy,  frère;  dti  physicien  (2). 

Avant  de  tracer  l'hisloire  du  cult(!  éphé- 
mère des  lliéophilantliro[)es  ,  nous  allons 
exposer  l'abrégé  de  leurs  dogmes  ,  de  leur 
morale  et  de  leurs  cérémonies  et  praTmues 
religieuses,  que  nous  jvons  tiré  de.  leurs 
propres  livres ,  dont  nous  reproduirons  le 
texte  inéiue.  Dans  plusieurs  provinces, h;  rite 
tliéophilanlliro|)i(|U'- diiîérait  de  celui  usité  à 
l'aris  ;  il  ne  sera  ici  (jucîsliou  (juc  de  ci",  der 
«lier,  aKeiidu  qu'il  a  élé  plus  généraleuicu 
suivi  (.'{). 

Dogmes. 

«  V existence  de  Dieu  cl  i immortalité  dn 
l'dmr,  voilù  les  seuls  dogmes  reconnus  par 
les  Iliéophilanthropes  ;  dogmes  (jui  n'ont  pas 
besoin  tlo  longues  démonstrations,  [tuis(jue 
ce  sont  des  vérités  de  sentiment  que  chacun 
trouve  dans  son  cœur,  s'il  y  descend  de 
bonne  foi. 

«  Convaincus  qu'il  y  a  trop  de  distance 
entre  le  créateur  et  la  créature  ,  pour  que 
celle-ci  prétende  à  le  conn.iître  ,  ils  ne  re- 
cherchent point  ce  qu'est  Dieu,  ce  qu'est 
l'âme,  ni  comriicnl  Dieu  récomiiensc  les  bons 
et  punit  les  méchants. 

«  Le  spectacle  de  l'univers,  rasscnlimcnt 
unanime  des  peu[)les,  le  témoignage  de  la 
conscience,  voilà  pour  eux  les  preuves  de 
l'existence  de  Dieu.  L'idée  de  Dieu  entraînant 
nécessairement  l'idée  de  la  perfertioîi  infinie, 
ils  en  concluent  que  Dieu  est  juste  et  U'^u,  et 
qu'ainsi  la  vertu  seca  récompensée  elle  vice 
puni. 

«  Comme  l'erreur  est  inhérente  à  la  fai- 
blesse humaine,  et  que  nos  opinions  dépen- 
dent d'une  foule  de  circonstances  dont  nous 
ne  sommes  pas  les  maîtres  ,  les  tbéopbilan- 
Ihropes  sont  persuadés  que  Dieu  ,  juste  cl 
bon,  ne  nous  jugera  pas  d'après  nos  opi- 
nions, ni  d'après  les  formes  de  nos  différents 
cultes,  mais  d'après  le  fond  de  nos  cœurs  et 
d'après  nos  actions.  Ils  se  gardent  bien  »  en 
conséquence,  de  haïr,  encore  moins  de  per- 
sécuter leurs  semblables  pour  des  opinions 
qu'ils  ne  partagent  pas  ;  ils  cherchent  seule- 
ment, s'ils  les  croient  dans  l'erreur  ,  à  les 
désabuser  par  une  douce  persuasion.  S'ils 
persistent,  ils  conservent  pour  eux  les  mê- 
mes sentiments  d'amitié.  Ils  n'ont  enhorreur 

1,E  CUITE  DES  AnonATEiB*,  coMenanl  des  fruqmenls  de  leur  .s 
différents  livres,  sur  rinsliiulion  du  eu  le,  tes  observances 
religieuses,  Cinslruclion,  les  préceptes  et  C adoration.  L'au- 
teur anonyme  éia  t  d'Auhernienl,  dépuié. 

(2)  Si  l'on  eu  cro  t  une  relation  tiisiorique  de  la  Tliéo- 
I  hi|jnihrO|iie,  donnée  par  un  de  ses  fon<lateurs  mêmes,  et 
iuséri'e  au  tome  IX  de  la  nouvelle  édilion  de  l'ouvrage 
intitulé  :  Cérémonies  et  contiimes  religieuses  de  lous  les 
peuples  du  monde,  les  |  remières  réunions  de  la  secte  se 
seraient  lormées  vers  le  milieu  de  l'an  III  (1795). 

(3)  Voyez  lo  Manuel  des  Tliéoplrlantliropes  réiligé  par 
C...,  2'  édition.  Par. s,  .-m  V;  VinslrucUon  élémentaire  sur 
la  morale  religieuse,  rédigée  par  l'auieur  du  Manuel ,  Pa- 
ris, an  V  ;  VAimée  religieuse  des  Tliéophilanllirope$,  par  le 
niOme,  2  \ol,  ia-18,  Paris,  an  V,  etc. 


iHT, 


DICTIONN.UnE  DLS  HERESIES. 


18.4 


tliic  les  actions  criiniiicllts  ;  ils  plaif^nonl  los 
coupables,  cl  font  lous  leurs  cIToiis  pour'.i's 
ranu  lier  nu  bien.  » 

Morale. 

«  Toule  la  morale  des  Ihéophilantbropcs 
rsi  fondée  sur  ci' seul  précepte:  i4f/ore-  Dieu, 
chérissez  vos  semblables ,  rendez-vous  utiles  à 
la  pairie. 

«  La  conscience,  toujours  infaillible  quand 
il  s'a|;il  dojugf^r  la  moralité  de  nos  actions, 
«•'esl-à-dire,  l'intenlion  qui  les  a  produites  , 
pouvant  s'égarer  quelquefois  sur  la  nature 
du  bien  el  du  mal  en  lui-même,  les  Ihéopbi- 
lanlhropes,  pour  ne  pas  se  tromper  à  cet 
égard,  ont  une  règle  sûre  renfermée  dans 
la  maxime  suivante  : 

«  Le  bien  est  ce  qui  tend  à  conserver  l'hom- 
me ou  à  le  perfectionner. 

«  Le  mal  est  tout  ce  qui  tend  à  le  détruire 
ou  ù  le  détériorer. 

«  l/applicalion  morale  de  ce  principe  ap- 
prend aux  théopliilanthropes  qu'il  n'y  a  de 
bonnes  actions  que  celles  qui  sont  utiles,  et 
de  mauvaises  que  celles  qui  sont  nuisibles. 
Faire  une  chose  utile  à  soi-même  et  nuisible 
aux  autres  est  toujours  un  crime.  Faire  une 
chose  utile  aux  autres  el  nuisible  à  soi  seul, 
"voilà  l'héroïsme  de  la  vertu. 

«  De  ces  principes,  les  théophilanlhropes 
font  dériver  une  foule  de  devoirs  qu'ils  divi- 
se nt  en  trois  classes,  savoir  :  1°  les  devoirs 
envers  Dieu  ;  2'  les  devoirs  cnveM's  nous- 
mêmes,  qu'ils  appellent  vertus  individuelles; 
3'  el  les  devoirs  envers  nos  semblables. 

«  Ceux  envers  Dieu  consistent  dans  l'ado- 
ration. 

«  Ceux  envers  nous-mêmes  se  composent 
de  la  science,  de  la  sagesse,  de  la  prudence, 
de  ta  tempérance,  du  courage,  de  l'activité 
cl  de  la  propreté. 

a  Enfin,  les  devoirs  envers  nos  semblables 
sont  de  deux  sortes  :  1°  les  devoirs  de  famille 
ou  vertus  domestiques,  c'est-à-dire,  [écono- 
mie, l'amour  paternel,  l'amour  conjugal, 
l'anjour  ûiial,  l'amour  fraternel  ,  les  devoirs 
respeciifs  des  maîtres  el  des  serviteurs  ; 
2°  ceux  envers  la  socé!é,ou  vertus  sociales, 
telles  que  la  jusiic,  la  ehaiilé,  la  probité  , 
la  douceur,  la  modestie,  la  sincériié,  la 
simplicité  des  mœurs  et  l'amour  de  la  pa- 
trie, etc.  » 

Pratiques  journalières. 

«  Toute  la  religion  des  théophilanthropes 
consistanldansTaccomplissemcnt  des  devoirs 
qui  dérivent  des  principes  ci-dessus  posés  , 
ils  n'attachent  pas  une  imporlanre  supersti- 
tieuse aux  pratiques  extérieures  qu'ils  sui- 
vent, cl  qu'ils  ne  jugent  nécessaires  que 
parce  (pie  les  unes  leur  servent  à  meltre  de 
l'ordre  dans  Umit  conduite,  el  (jue  les  autres, 
en  frappant  leurs  sens,  les  rappellent  d'une 
manière  plus  cffic  ice  à  la  Divinité  et  à  la  per- 
fection de  leur  être. 

«  Voici  le  plan  adopté  par  le  théophilan- 
thrope dans  sa  conduite  habituelle  : 

a  11  n'accorde  an    sommeil   que    le  temps 


convenable  pour  réparer  ses  forces  ;  lors  de 
son  réveil,  il  élève  son  âme  à  Dieu  ,  el  lui 
adresse,  au  moins  par  la  pensée,  l'invocation 
suivante: 

«  Père  de  la  nature,  je  bénis  tes  bienfaits  , 
je  te  remercie  de  tes  dons. 

«  J'admire  le  bel  ordre  de  choses  que  tu  as 
établi  p'ir  ta  sagesse,  et  que  tu  maintiens  par 
(a  providence  ,  et  je  me  soumets  à  cet  ordre 
universel. 

0  Je  ne  le  demande  pas  le  pouvoir  de  bien 
faire  ;  tu  me  l'as  donné  ce  pouvoir,  et  avec 
lui  la  conscience, pour  aimer  le  bien;  laraison, 
pour  le  connaître  ;  la  liberté,  pour  le  choisir. 
Je  n'aurais  donc  point  d'excuse  si  je  faisais 
le  mcl.  Je  prends  devant  toi  la  résolution  de 
n'user  d^  ma  liberté  que  pour  faire  le  bien  , 
quelques  attraits  que  le  mal  paraisse  me  pré~. 
scnter. 

«  Je  ne  t'adresserai  point  d'indiscrètes 
prières  :  lu  connais  les  créatures  sorties  de 
tes  mains,  leurs  besoins  n'échappent  pas  plus 
à  tes  regards  que  leurs  plus  secrètes  pensées  : 
je  te  prie  seulement  de  redresser  les  erreurs  du 
monde  et  les  miennes  ;  car  presque  tous  les 
maux  qui  affligent  les  hommes,  proviennent 
de  leurs  erreurs. 

«  Plein  de  confiance  en  ta  justice  ,  en  ta 
bonté,  je  me  résigne  à  tout  ce  qui  arrive  ;  mon 
seul  désir  est  que  la  volonté  soit  faite. 

«  Le  théophilanthrope  fuit  l'oisiveté  et 
s'applique  au  travail. 

«  Il  se  soulicnt  dans  la  pratique  du  bien 
par  la  pensée  qu'il  est  toujours  en  présence 
de  la  Divinité. 

«  Il  boit  el  mange  sobrement,  et  au  mo- 
ment de  ses  repas,  il  témoigne  intérieure- 
menl  sa  reconnaissance  au  Tère  de  la  nature. 

<f  II  fuit  la  singularité,  et  porte  partout  la 
franchise  et  la  sérénité  qui  caractérisent  les 
gens  de  bien. 

«  A  la  fin  de  la  journée,  il  s'adresse  à  lui- 
même  les  <|ueslions  suivantes  ; 

«  De  quel  défaut  l'es-tucorrigé  aujourd'hui? 

«  Quel  penchant  vicieux  as-tu  combattu  f 

«  /i"n  quoi  vaux-tu  mieux  ?  etc. ,  etc. 

«  Le  résultat  de  cet  eTsamen  de  conscience, 
est  la  résolution  de  devenir  meilleur  le  len- 
demain. » 

Félcs  religieuses  et  morales. 

«  Alix  jeux  des  iheopliilanthropes  ,  le 
temple  le  plus  digne  de  la  Divinité ,  c'est  l'u- 
nivers. Ils  ont  toutefois  des  temples  élevés 
par  la  main  des  homnies.  où  il  leur  est  plus 
huile  do  se  recueillir  et  d'entendre  les  leçons 
de  la  sagesse,  et  dans  lesquels  ils  se  réunis>cnt 
le  matin  des  jours  consacrés  au  repos. 

«  Quelques  inscriptions  morales,  un  autel 
simi)le,  où  ils  dé[iosinl  en  signe  de  reeon - 
naissance  pour  les  bienfaits  duCréaleur,  des 
fleurs  ou  des  fruits,  .suivant  les  saisons  ;  une 
tribune  pour  les  lectures  el  les  discours  . 
voilà  tout  l'ornenuMit  de  leurs  temples. 

«  Un  chef  de  famille,  proprement  et  sim- 
plement vêtu  (1),  et  tête  découverte,  lit  les 
deux  premiers  chapitres  du  Manuel  théophi- 


{l)Par  siii  fi,  fifs  pie  res  «Irvcrius  llieopliil;mllir(i|ics  fiieiil   adopicr  un    cos'.unic  qui   était  lialiil  l)!c'ii,  reiiaiiro 
rose  robe  WûiicIuj  ou  m.riieju. 


185 


tuf; 


TIIK 


180 


IanHir<)|)ii|uo,  coiiccniaiil  Its  (Jo;itu(',s  cl  la 
inoiale.cl  le  paragiaplie  rclalilà  iacoiiduilo 
journaliOîro. 

«  Ensuilo,  ol  lors(ino  la  lÏMiiiioii  csl  coin- 
phMc,  le  chcl"  (le  famille  ,  doboiil  du  cAlé  do 
l'aulcl,  récite  à  liaulc  voix  l'iiivoealioii  : 
Pcrcdala  nulurc,  elc.  ;  les  as^islanls,  dans 
la  môme  allilude  ,  répélaul  à  voix  basse. 

fl  (^elle  iiivocalioii  est  suivie  d'un  momciil 
de  silence,  pendant  lequel  chacun  se  rend 
compte  de  sa  conduite  clepuis  la  dernière  lete 
religieuse  ;  [)uis  l'on  s'assied  pour  enlendre 
des  lectures  ou  des  discours  de  morale,  (|ui 
s'accoidenl  avec  les  principes  ex|)osés  dans 
le  M  inuel,  principes  de  re!i}j;ioM,  de  bienveil- 
lance et  de  tolérance  universelle,  principes 
également  éloif^nés  et  de  la  sévéril6  du  stoï- 
cisme, et  du  relâchement  des  épicuriens, 

«  Ces  lectures  et  discours  sont  entrecoupés 
par  des  chants  analogues. 

«Les  tliéophilanthropes  ne  cherchent  point 
à  frapper  les  regards  par  des  assemblées 
nombreuses  ;  le  père  de  famille  peut  se  faire 
lui-môme  ministre  de  son  culte,  et  l'exercer 
au  milieu  des  siens.  » 

Célébration  de  la  naissance  des  enfants. 

Le  nouveau-né  est  apporté  dansl'assemblée 
à  la  fin  de  la  fêle  religieuse.  Le  père,  ou,  en 
son  absence,  un  de  ses  plus  proches  parents, 
déclare  les  noms  qui  lui  ont  clé  donnés  dans 
l'acte  civil  de  sa  naissance ,  et  le  tient  élevé 
vers  le  ciel.  Le  chef  de  famille,  président  de 
la  fête,  lui  adresse  les  paroles  suivantes  : 

«  Vous  promettez  devant  Dieu  et  devant  les 
hommes  d'élever  **"  dans  la  doctrine  des 
théophilanthropes,  de  lui  inspirer,  dès  Vaii- 
rore  de  su  raison  ,  la  croyance  de  V existence 
et  de  rimmortalité  de  Vâme,  et  de  le  pénétrer 
de  la  nécessité  d'adorer  Dieu  ,  de  chérir  ses 
semblables,  et  de  se  rendre  utile  à  la  pairie. 

«  Le  père  répond  :  Je  le  promets. 

«  Il  est  bon  que  celui-ci  se  fasse  accompa- 
gner au  temple,  lorsqu'il  en  aura  la  possi- 
bilité, par  deux  personnes  probes  de  l'un  et 
de  l'autre  sexe,  qui  conseiitenl  à  être  parrain 
et  marraine  de  l'enfant,  et  qui  sachent  ap- 
précier les  devoirs  que  ces  titres  leur  inijfo- 
scnt. 

«  Lorsqu'il  y  a  un  parrain  et  une  marraine, 
le  chef  de  famille  leur  dit:  Vous  promettez 
devant  Dieu  et  devant  les  hommes  de  tenir  lieu 
à  cet  enfant,  autant  qu'il  sera  en  vous  ,  de  ses 
père  et  mère,  si  ceux-ci  étaient  hors  d'état  de 
lui  donner  leurs  soins,  lis  répondent  :  Nous 
le  promettons. 

«Le  chef  de  famille  fait  ensuite  un  discours 
sur  les  devoirs  imposés  aux  père  et  mère  et 
ïceux  qui  élèvent  les  enfanls. 

a  Ce  jour  est  une  fête  pour  la  famille.  » 

Mariage. 
«Les  deux  époux,  après  avoir  rempli  les 
formalités  prescrites  par  les  lois  du  pays ,  se 
(rendent  à  l'assemblée  religieuse  de  la  famille 
ou  du  domicile  de  l'épouse.  La  fête  finie,  ils 
s'approchent  de  l'autel  ;  ils  sont  entrelacés 
de  rubans  ou  de  guirlandes  de  (leurs  dont  les 


('xliéMiilé<i  Koiit  tenue»  do  c.h.Kpie  côté  des 
é|)()ux  par  les  ancicMis  de  liMir  famille. 

«  Le  chef  (I(î  i'amilb'  «lit  à  l'époux  :  Voiif 
avez  ])ris  ""  ixiiir  riionsc.  L'époux  répond  : 
Oui.  Puis  s'adrcssani  à  ré[)ous(!  :  Vous  nvet 
pris""  pour  époiix.  Mlle  répond  .•  Oui. 

«On  peut  ajouter  à  ces  formalités  la  pré- 
sentation de  l'anneau  à  l'épouse  par  soit 
é()onx,  la  méilailU;  d'union  donné(î  [)ar  le 
chefdiî  faniille  à  l'éijouse,  ou  autres  de  en 
genre,  suivant  les  usag(!S  du  pays,  lanl  ()ue 
ces  formalités  ont  un  but  mural  et  le  même 
caractère  de  simplicité. 

«  Le  chef  de  famille  fait  ensuite  un  discours 
sur  les  devoirs  du  mariage. 

«  La  famille  célèbre  dans  ce  jour  l'union 
des  deux  époux.  » 

Devoirs  rendus  aux  morts. 

«  Los  Ihéoi'liilanlliropes  rendent  les  der- 
niers devoirs  aux  morts  suivant  les  usages 
du  pays.  Après  la  (été  religieuse  (jui  suit  le 
décès,  on  place  dans  le  temple  un  tableau  sur 
le(|uel  sont  inscrits  ces  mois:  La  mort  est  le 
commencement  de  l'immortalité. 

«On  peut  melire  devant  l'aulel  une  urno 
ombragée  de  feuillage. 

«  Le  chef  de  famille  dit:  «  La  mort  a  frappé 
un  de  nos  semblables  (à  quoi  il  ajoute,  si  le 
décédé  était  dans  l'âge  de  raison  -.Conservons 
le  souvenir  de  ses  vertus,  et  oublions  ses  fau- 
tes) :  que  cet  événement  soit  pour  nous  un 
avis  d'être  toujours  prêts  à  paraître  devant 
le  juge  suprême  de  nos  actions.  »  Il  fait  en- 
suite quelques  réflexions  sur  la  mort,  sur 
la  brièveté  de  la  vie,  sur  rimmortalitô  de 
l'âme,  etc.,  elc.  (1). 

«  On  peut  chanfcr  des  hymnes  analogues  à 
loutescesdilTérenles  institutions  religieuses.» 

Telles  étaient  la  doctrine,  les  pratiques  et 
les  cérémonies  de  la  nouvelle  religion. 

Cependant,  malgré  l'esprit  de  douceur  et 
de  tolérance  qu'affectaient  les  Ihéophilan- 
thropes,  la  plupart  de  leurs  discours  étaient 
semés  de  traits  dirigés  en  apparence  contre 
le  fanatisme  et  la  superstition,  mais  qui 
avaient  réellement  pfuir  but  le  christianisme. 
Il  leur  est  souvent  mê  ne  arrivé  de  se  livrer 
ouvertement  à  des  déclamations  violentes 
contre  les  prêtres.  Au  reste,  on  ne  saurait 
douter  aujourd'hui  que  celle  institution  n'ait 
élé  fondée  en  haine  de  la  religion  chrétienne. 
Le  respectable  abbé  Sicird,  instituteur  des 
sourds-muets,  étant  un  jour  entré,  par  cu- 
riosité, dans  l'église  de  la  Visitation  Sainte- 
Marie,  au  faubourg  Saint-Jacques,  où  s'était 
établie  une  réunion  de  théophilanlhropps,et 
n'apercevant  ni  croix,  ni  tabernacle,  ni  or- 
nements, il  dil  à  un  de  ses  voisins  :  «Je  vois 
bien  à  quoi  tend  tout  ceci;  ces  messieurs 
ne  veulent  point  innover,  mais  ils  ont  à  cœur 
d'éteindre  les  cierges  et  de  tarir  l'huile  dans 
la  lampe  du  sanctuaire.» 

Les  théophilanthropes  réunis  rue  Saint- 
Denis,  ne  voulant  pas  se  borner  à  des  réu- 
nions parliculières,  s'adressèrent  à  l'aulorilé 
civile,  afin  de  partager  avec  les  ca  hulKiues 


(1)  On  voit,  (i'jjrès  ces  di-iiosKions,  qu'il  n'y  ava  l  iiriini  de  |Tt-senlalion  d'  corps  iu  le.niiU'. 


187 


DICTIONNAIRE  DES  HERESIES. 


ISd 


la  jouissance  dos  églises.  Il  clait  toul  simple 
tl'iilTcclcr  loi  ou  lel  édifico  à  leur  usage  ex- 
clusif, mais  comme  on  rhcrchail  snrloul  à 
abiouvor  de  dégoûls  ceux  qui  professaient 
la  "religion  calliolique  ,  les  magistrals,  en 
accédant  à  la  doruiiidodos  lliéopliiianlhropes, 
décidèrent  que  les  uns  et  les  autres  auraient 
la  jouissance  commune  des  temples,  et  que 
les  attributs,  décorations  et  emblèmes  de 
chaque  culle  seraient  enlevés  lorsque  l'autre 
officierait.  L'exécution  de  cet  arrêté  offrait 
de  grandes  difficultés;  la  première élait  l'em- 
barras du  dérangement  dos  objets  consacrés 
ciu  culte  cbrétion,  cl  qui  pour  la  plupart  se 
triMivaieut  placés  àdcineuro;  mais  la  princi- 
p.ile  consislaii  dans  la  ré[)ugnance  qu'éprou- 
vaient les  catholiques  à  célébrer  le  service 
divindans  les  mêmes  lieux  que  leurs  ennemis. 
Le  cas  leur  parut  mémo  lollomcnt  grave, 
qu'ils  crurent  devoir  soumettre  la  question 
ù  des  docteurs.  Ceux-ci,  après  une  mûre 
délibéraiion,  levèrent  leurs  scrupules,  et  les 
iirent  consentir  au  partage  des  églises,  par 
la  considération  que,  sur  leur  refus,  on 
pourrait  les  forcer  à  abandonner  tout  à  f  lil 
le  lieu  saint;  ce  qui  comprometirait  néces- 
sairemcîit  los  intérêts  de  la  rclif^ion.  II  fut 
donc  réàolu  qu'ils  se  n^ainticndraicnl  dans 
los  églises,  sauf  à  transporlor  la  sainte  eu- 
charistie dans  quelque  lieu  isolé,  pour  la 
dérober  aux  profanations. 

Saint-Etienne  du  Mont,  Saint-Jacques  du 
Haut-Pas,  Saint-Médard,  Saint-Sulpico,  Saint- 
Tiiomas  d'Aquin,  Saint-Gervais,  Saint-Ger- 
main l'Auxerrois ,  Sainl-Eu>l;)clic  ,  Saint- 
Nicolas  dos  Champs  et  Saint-Uoch,  furent 
les  premières  églises  dont  les  tliéopliilan- 
Ihropes  eurent  l'usage  commun  avec  les  ca- 
tholiquos.  Ils  en  oblinront  successivement 
d'autres,  et  parvinrent  mène  à  s'établir  à 
Notre-Dame,  dont  ces  derniers  abandonnè- 
rent le  chœur,  ne  se  réservant  que  la  nef. 
L'heure  assignée  aux  théophilanlhropes  était 
de  onze  à  deux;  cependant  ils  ne  commen- 
çaient guère  avant  midi.  Leur  office  durait 
environ  une  heure  et  demie.  Vers  le  mois 
de  pluviôse  an  VI  (février  1798), il  fut  fixé  au 
décadi;  mais  eu  l'an  IX,  le  dimanche  étant 
redevenu  le  jour  do  fête  pour  la  plus  grande; 
partie  des  cilojcn.e,  lei  îhéophilanlhropos  dé- 
clareront «  (]no,  sur  la  demande  do  plusieurs 
sdciélaircs  à  qui  leurs  relations  ne  pormet- 
taient  pas  de  célébrer  le  décadi,  ils  feraient 
désormais  leurs  exercices  los  jours  corres- 
pondant aux.  dimanches  dans  le  temple  de  la 
Victoire  (S  linl-SuIpicc), tandis  qu'ils  seraient 
continués  le  décadi  dans  cdui  de  la  Ilocon- 
naissance(Sainl-tjorniaiu  l'AiiXfrrois)  ;qu'ils 
n'entendaient  pas  pour  cela  adopter  dauir.* 
calendrier  que  le  ré|)ul)Iioain,  mais  setiloineiit 
•so  prêter  aux  vœux  dos  |)er>onncs  qui,  no 
pouvant  suspendre  leurs  travaux,  seraient, 
f.ans  cet  arr.inge.ucnt,  hors  délai  d'assister 
aux  oxerric<'s  <lo  la  religion  n.ilurelle.  » 

La  Ihéophilanlhropio  ne  resta  pas  ronfermée 
d.Tus  Taris,  elle  s'éteuilil  aussi  (lans  plusieurs 
provinces.  (>est  aux  environs  de  la  capitale 
que  los  disciples  conioieuf  orent  à  exercer 
leur  apostolat.   Ayant  obtenu  la  rhapeliodu 


château  de  Versailles,  ils  y  établirent  le 
nouveau  culte,  ce  qu'ils  avaient  déjà  inutile- 
ment essayé  de  faire  à  Argenleuil,  i)alrio 
d'un  d-s  coryphées  de  l'ordre.  A  Andresy, 
près  de  Versailles,  un  vitrier-peintre  présida 
une  petite  société  de  la  même  secte.  A  Choisy- 
sur-Soine  et  à  Montreuil,  on  vit  aussi  se 
former  de  pareilles  réunions.  Dans  ce  dernier 
lieu,  le  directeur  de  l'institution  était  un 
nomiiié  Bcauce-Lnhrcltc ^  qui  avait  été  l'un 
des  plus  ardents  disciples  de  la  déesse 7îaj.son. 
Aux  cérémonies  assistaient  des  filles  du  bou 
levard  du  ten)ple,  qu'il  [)ayail  pour  chanter. 
On  assure  que  parmi  les  spectateurs,  qui, 
dans  le  commencement,  étaient  assez  nom- 
breux, la  plupart  recevaient  par  séance, 
savoir:  les  hommes  et  les  femmes  trenle  sous 
chacun,  et  los  enfants,  dix.  Mais  la  ruine  de 
Beiiuce-Labrette  l'ayant  mis  dans  l'impossi- 
bilité de  continuer  les  payements,  il  fut  forcé 
de  céder  sa  place  à  un  autre.  Dès  lors  le 
nombre|des  disciples  diminua  graduellement, 
cl  à  Ict  point,  que  se  trouvant  réduits  à  dix, 
la  société  fut  tlissoute. 

Les  théophilanthropes  s'installèrent  égale- 
ment à  Bernay,  à  Soissons,  à  Poitiers,  à 
Liège,  à  Cliâlons-'-ur-Mariie,  à  Bourges,  à 
Sancorre,  etc.,  etc.;  et  dans  presque  toutes 
ces  villes,  les  catholi(iues  furent  en  butte  aux 
vexations  les  plus  odieuses.  .\près  Paris, 
Auxorre  et  Sons  ont  été  los  lieux  où  le  nou- 
veau culte  jeta  de  plus  profondes  racines  et 
se  maintint  pendant  plus  longtemps.  Dans 
cette  dernière  ville,  il  n"y  eut  pas  de  moyena 
qu'on  n'employât  pour  dégoiîicr  les  catholi- 
ques, avec  qui  les  sectaires  avaient  la  jouis- 
sance commune  de  la  cathédrale.  Le  dépar- 
tement de  l'Yonne  se  distingua  de  tous  les 
autres  par  son  zèle  persécuteur.  Cependant, 
partout  où  s'élablit  la  théophilanthropic 
on  put  remarquer,  dès  l'origine,  un  refroi- 
dissement, qui  en  annonçait  la  décadence 
inévitable. 

Si  les  disciples  parvinrent  dans  plusieurs 
villes  à  se  faire  dos  prosélytes,  ils  échouèrent 
dans  beaucoup  d'autres.  A  Nancy,  Jeandel, 
procureur  syndic  du  district,  fil  distribuer 
une  circulaire  dans  laquelle  il  vonussail 
contre  le  catholicisme  et  les  prêtres  les  in- 
jures les  plus  grossières,  et  manifestait  l'es- 
pérance de  voir  bionlôt  prospérer  la  religion 
nationale,  fondée  par  la  raison;  c'est  ainsi 
qu'il  appelait  le  nouveau  culte.  Mais  les 
Lorrains  demeurèrent  fidèles  à  la  foi  de  leurs 
pères.  Au  Havre  et  à  Château-Thierry,  les 
tentatives  des  commissaires  délégués  à  la 
prop.Tgalion  de  la  thoophilanlhropie n'eurent 
aucun  résultat,  et  à  Bordeaux,  le  prêtre 
apostat  Latapy.  partisan  de  la  secte,  ot  qui, 
pour  l'y  établir,  avait  obtenu  dos  autorites 
léglise  de  Saint-liloi,  fut  obligé  de  renoncer 
à  son  projet. 

Les  tliéophilanlhrop'-s.  non  conlenls  de  fon- 
der leur  culle  on  France,  eurent  aussi  la 
prétention  de  l'établir  chez  l'étranger.  Un 
nommé  Siauvc  alla  on  Suisse  pour  y  jouer  le 
rôle  de  missionnaire,  rôle  qu'il  parait  avoir 
été  forcé  d'abandonner.  Dans  le  cours  de 
l'an  N'II  on  imprima  à  1  ui'o  une   trailuoiioo 


f{-9  Tiir. 

Il.ilitMUU*  (lu  Mdiiutl  (lis  lltroiihilanthropm  , 
|.iit)li('('  par  a.  tlciitvijori,  (|ui",  ilans  sa  pié- 
lacc,  chcichail  A  proiivcM-  (pio  le  n()nv«'au 
cuKo  ir<^lail  pas  conlraircî  an  cadiolici-im-. 
Un  pr(^iro,  nomm^  Mormda,  d^iiia  à  (îiti- 
{.'uoiié,  anihassadciir  de  Kraiicr  en  Sardai^^iic, 
une  brocliiiro  iiilituléc  :  Pensées  lihres  sur  le 
culte  et  ses  ininislies;  ()iivia;i;e  qu'on  pont 
rcf^aidor  oommo  uno  apologiti  de  la  lliiM>[»lii- 
Iaullii(»pi<',el  (iniaéli'  vidoiicuscmcnl  rélulô 
par  le  \)f'.iv.  Délia  Valle,  dans  la  rô()OMV(.  ayant 
pour  litre  :  Quatre  mots  à  liuspard  Morurdo. 
On  assure  (|u'nn  Français,  ayanl  porlù  on 
Aniéiiiiue  les  livres  des  llié(»pliilaiillii()|)es, 
tonla,  mais  sans  succù.s,  d'en  établir  le  cullc 
publie  à  l'hiladelpbio. 

Ile  venons  mai  nlenant  aux  Ihéophilanl  II  ropcs 
de  la  capitale,  où  sciait  fixé  le  foyer  de  la 
nouvelle   religion.  Uix-luiil    mois  étaient  à 
peine  écoulés  depuis  son  établissement,  qu'un 
schisme  éclata  parmi  les  disciples.  Ceux  qui 
élaicnl  en  possession  de  Saint-Thomas  d'A- 
quin  avaient  donné  à  leur  culte  le  titre  de 
«Oïl  catlioli(]iie.  Les   adoiinislraleurs   de   ce 
temiile,  dans  un  acte  officiel  du  10  thermidor 
an  VI,  consignèrent  la  déclaration  suivante  : 
«  Les  adujinislrateurs,  etc., déclarent  qu'ils 
n'ont  pas  secoué  le  joug  d'une  secte  pour  on 
adopter  une  autre;  que  néanmoins  ils  n'ont 
pas  cru  devoir  refuser  les  services  que  leur 
ont  offerts  les  locteiMS  du  culte  qui  prend  le 
le  nom  de  culte  des  théophilanthropes,  parce 
que  leur  morale  cl  leurs  pratiques  leur  ont 
paru  raisonnables,  et  qu'il  importe  à  l'ordre 
public  qu'il  s'élève   un   culte   nouveau,   de 
quelque  nature  que  ce  soit;  que,  malgré  la 
pureté  des  dogmes  et  le  pur  déisme  que  les 
Ihéophilanthropes  professent,  il  faut  qu'il  n'y 
ait  dans  la   discipline  d'une  religion   quel- 
conque, rien  qui  puisse  devenir  contraire 
aux  lois  ;  qu'ils  ont  cependant  remarqué  que 
les  lecteurs  des  Ihéophilanthropes  paraissent 
se  former  en  secte,  se  resserrent  en  commu- 
nion, se  distribuent  exclusivement  des  mis- 
sions, et  reconnaissent  entre  eux  un  centre 
de  doctrine  et  de  police.  Cette  manière  de  se 
propag:er  leur   paraît  contraire   au    régime 
républicain,  qui  ne  doit  avoir  d'autre  lien 
poiiticjue  que  celui  de  la  patrie,  d'autre  ju- 
ridiction que  celle  des  magistrats,  et  d'autre 
censure  que  celle  de  la  loi.  Les  anciennes 
républiques  avaient  des  cultes  libres,  mais 
leurs  ministres  ne  formaient  point  entre  eux 
une  sorte  de  hiérarchie,  de  communion,  etc. 
Pour  obvier  à  ce  que  les  lecteurs  Ihéophi- 
lanihropes  ne  dégénèrent  pas  du  culte  qu'ils 
professent,  et  qui  est  dans  sa  pureté  prinii- 
live,  lesdils  administrateurs  ont  pris  posses- 
sion du  temple  de  leur  canton,  poury  établir 
un  culte  sans  mystères,  sans  superstition, 
sans  dogmes  outrés,  et  par  conséquent  autre 
que  celui  des  catholiques.  En   conséquence, 
les  administrateurs  du  culte  du  temple  du 
dixième  arrondissement  se  constituent  libres 
cl  indépendants  du  comité  des  théophilan- 
Ihropes  séant  à  Catherine,  et  du  tout  autre. 
Les  cérémonies,  chants,  lectures  et  jours  de 
fêles  indiqués  par  la  loi,  seront  réglés  par 
les  susdits  administrateurs,  lis  adopteront, 


TIIK 


ly» 


s'ils  le  jngeni  eonvcnable,  les  céiéiiioiiics  cit 
chants  des  antres  leiiiplis,  par  imitation  et 
non  |)ar  jiiridir'ion.  Ils  n'admettent  d'aiilres 
juridictions  et  relations  qii<'  (elles  des  auto- 
rités constituées,  et  conscnlent  à  r.e  (|ii('  h- 
culte  (]ui  sera  pi-ole-^sé  dans  le  terniile  s'in- 
titule ;  (Uille  priniilif.  n  Signé  Naraigille  , 
Sobry,  De^forges  et  Uaignier  l'aîné. 

Lu  général,  til  était  l'espi  il  d'indépcndancn 
qui  animait  les  zélateurs  de  la  nonvelle  S(!(  te, 
que  la  plupart  conçurent  des   in(|uiétudes  et 
témoignèrent  mémo  leur   méconlenlenieiit  , 
lors(iuc  les  disciples  choisirent  des  ministres, 
et  que  ceux-ci  |)rirent  un   cosluine  et  elier- 
chôrent  à  exercer  de  rinduence  sur  le  peuple. 
Ainsi  (ju'on  avait  lieu  de  s'y  attendre,  on 
vit  figurer  parmi  les  sectateurs  de  la  théo- 
philandiropie  une  foule  d'hommes  qui,  pen- 
dant la  révolution  ,  avaient  joué  les  r6!es  les 
plus  odieux,  par  exemple,  des  adorateurs  de 
la  déesse  liaison,  cl  des  partisans  du   culte 
Marat.  On  y  remarquait  aussi  quelques  per- 
sonnages alors  assez  célèbres;   tels  étaient 
Crouzé-Lalouchc,  .Tnlien  de  Toulouse,  Rc- 
gnault,   du   conseil   des   anciens;  Dupont  de 
Nemours,    etc.,   etc.    Kn    général  ,    c'étaient 
presque  tous  républicains.  Si   l'on  en  croit 
un  historien  de  la  théophilanthioijie,  Bernar- 
din de  i-aiiii-Pierre  aurait  été  du  nombre  des 
adeptes,  cl  aurait  même  été  parrain   d'un 
nouveaù-nô  de  celle  secte  à  Saint- Thomas 
d'Aquin.  En  l'an  VL  Palissol  dédia  aux  ihéo- 
philanlropcs  une  édition  nouvelle  de  la  bro- 
chure de  Boucher  de  la  Richardière,  ayant 
pour  titre  :  De  l'Influence  de  la  Révolution 
sur  le  caractère  national,  el  oiî  se  trouve  un 
pompeux  éloge  du  nouveau  culte.   Il  en  fit 
même  distribuer  des  exemplaires  à  l'institut. 
Mercier,  qui,  dans  l'Homme  sauvage,  avait 
annoncé  que  l'univers  se  soumettrait  à  la 
morale  évangéliquo,  s'écrie,  dans  son  Nou- 
veau Paris,  à  l'occasion   de  la   Ihéophilan- 
thropie  :  nGrâces  immortelles  soient  rendues  à 
la  philosophie,  là  raison  triomphe!  » 

On  croit  con'imuncment  que  Larevcillère- 
Lepaux,  alors  l'un  des  membres  du  directoire, 
a  élé  l'un  des  propagateurs  les  pins  zélés  du 
culte  lhéophilanlhropi(jue,elqu'en  raison  de 
rinllucnce  que  lui  donnait  sa  dignité,  il  en 
était  considéré  comme  le  patriarche  ,  et 
exerçait  une  espèce  de  potilificat.  Les  disci- 
ples ont  repoussé  celle  assertion,  prétendant 
que  leur  religion  s'élail  éiablie  sans  aucun 
concours  de  la  puissance.  A  leur  chute,  ils 
nièrent  positivement  que  l'ex-directeur  eût 
élé  un  de  leurs  coryphées,  et  ils  consignèrent 
leur  désaveu  dans  des  placards  imprimés.  Il 
ne  rcsle  point  aujourd'hui  de  documents 
d'après  lesquels  on  puisse  jug<r  la  question  ; 
ce  qu'il  y  a  de  certain,  c'est  (jue  dans  un  dis- 
cours que  Lareveillère-Lepaux  prononça  à 
l'inslilul,  le  12  floréal  an  V,  c'est-à-dire  cinq 
mois  après  la  naissance  delalhéophilanthro- 
pie,  il  se  déchaîna  violemment  contre  le 
catholicisme,  qu'il  accusait  d'être  <lestruc- 
leur  de  toute  liberté,  et  témoigna  le  désir  de 
voir  s'élever  un  culte  simple,  qui  aurait  un 
couple  de  dogmes  cl  une  religion  sans  prê- 
tres; choses  assez  difficiles  à  concilier.  Ou 


i:)l 


DICIIONNAlRt:  DtS  lltRESlES. 


\'3l 


sait  aussi  qu'il  assistait  quelquefois  aux 
réunions  de  la  nouvelle  secle,  et  qu'il  con- 
triluia  ù  une  nioiliquo  offrande,  lors  d'une 
oolloclc  que  firent  dans  l'arrondi'^semrnt  du 
directoire  los  a<iii)inislraloins  théophilan- 
ll»ropes  de  Sainl-Sulpice,  On  peut  donc  con- 
clure que  si  ce  dirrcleur,  qui  se  vantait 
d'avoir  h  :niiiiô  le  pnpe  ol  le  sultan,  et  qui  fut 
lin  des  ennemis  les  plus  ardents  delà  relipion, 
ne  suivit  pns  publiquement  le  nouveau  culle, 
il  en  professa  du  mo  ns  les  principes  (1). 

On  a  vu  qu'en  divers  endroits  les  aulorilés 
locales  favorisèrent  les  théopliilanlhropes  au 
préjudice  même  di  s  callioliiiues.  Quant  au 
pouvernemenl,  s'il  ne  leur  a  pas  accorde  une 

firoteclion  spéciale,  du  moins  a-t-il  usé  à 
eur  égard  d'une  tolérance  bienveillante.  En 
cfff  l,  plusieurs  de  ses  agents  prêtaient  ou- 
vertement leur  appui  à  la  nouvelle  secte,  et 
le  ministre  de  l'inlérieur  lui-même  envoy;iil 
gratuitement  \c Manuel  desthéophilanlhropes 
dans  les  départements.  Une  aulre  preuve  do 
cette  tolérance  existe  encore  dans  le  traité 


avec  la  cour  de  Nnp!  -s, 


par  Chnrles 
e  cor|)s  législatif  le  3 


rédigé 


Lacroix,  et  ratifié  pa 

brumaire  an  V,  dont  l'article  9  porte  :  Tout 
citoyen  français  et  tous  ceux  qui  composent 
la  maison  de  l'ambassadeur  ou  ministre,  et 
celles  des  autres  agents  accrédités  et  reconnus 
de  la  république  française,  jouiront  dans  les 
Etats  de  S.  M.  le  roi  des  Deux-Siciles,  de  la 
même  U'ierlé  de  culte  que  celle  dont  y  jouissent 
les  individus  des  nations  non  calholiques  les 
plus  favorisées  à  cet  égard.  Si  l'on  considère, 
d'une  part,  que  dés  le  mois  de  vendémiaire 
les  fondateurs  deîa  lliéophiîanlliropieavaient 
adopte  le  manuel  de  Chemin,  et,  de  l'autre, 
(lue  le  gouveniemen',  d'ailleurs  fort  m;il 
disposé  pour  les  catholiques,  ne  pouvait  pns 
ignorer  les  projets  d.  s  nouveaux  sectaires, 
on  ne  saurait  douter  que  la  clause  ci-dessus 
n'ait  clé  insérée  au  traité  dans  la  vue  de 
favoriser  ces  derniers.  11  est  à  remarquer 
que  la  môme  clause  fait  partie  du  traité  né- 
fjocié  avec  le  Portugal,  et  qu'elle  n'a  point 
été  stipulée  d;ins  ceux  passés  avec  les  nations 
i.on  c.itholiiiues,  tels  que  les  Etats-Unis , 
l'Angleterre,  la  Hollande,  etc.,  où  la  liberté 
tics  cultes  n'éprouve  aucune  difficulté. 

Les  réunions  Ibéophilanlhropiques,  qui, 
dans  le  commencement,  furent  lrés-nom~ 
hreuses,  parce  que  la  curiosité  y  attirait  une 
foule  de  spectateurs,  finirent  par  se  dissoudre 
d'elles-mêmes.  On  voit  qu'à  l'époque  du  18 
brumaire  an  VllI,  la  société  n'occupait  plus 
que  les  temples  de  la  Heconnnissance  (Siinl- 
Germain  l'Auxerrois),  de  l'Hynicn  (S.iint- 
Nicolas  des  Champs),  de  la  Victoire  iSainl- 
Sulpice},  et  de  l.i  Jeunesse  (Saint-(iervais). 
Enfin,  le  12  vendémiaire  au  X  [k  octobre 
1801),  un  arrêié  des  consuls  prononç  i  que 
les  théophilantbropes  ne  pourraient  plus  se 
réunir  dans  les  édifices  nationaux.  A  cette 
occa'^ion  parut  un  opuscule  sur  i Interdiction 
du  culte  de  la  reliqion  naturelle,  dans  lequel 
lauleui;  se  plaint  de  ce  que  l'autorité  civile 

(I)  Vu  rio  s^s  collègiips,  diUoii,  le;  raill;iil  un  jour  an 
tui>'i  (If  1.1  tii'o[>hilaiii!iro|i'e,  ri  IC  i;,Mqn.M  ,  pour  m 
^<6t'.<riM  2c  lrioiii(>lie,  !)  se  '.airr  iioii ho  c>  i  icssusritcr 


leur  a  refusé  acte  de  leur  déclaration  pour 
continuer  dans  un  local  qu'ils  auraient  loué 
et  où  il  réclame  cette  liberté. 

Ainsi  tomba  à  Paris,  après  cinq  ans  d'exis- 
tence, le  culte  tbéopbilmlhropiquo, qui, dans 
les  provinces,  eut  une  durée  moins  longue 
encore,  et  dont  il  ne  resta  bientôt  plus  au- 
cune trace. 

iM.  Isambort  a  vainement  essayé  de  res- 
susciter cette  secte  décrédilée,  à  une  époque 
rapprochée  de  la  révolution  de  1S30. 

'  TIMOTHÉKNS.  Ou  nomma  ainsi  ,  dans 
le  cinquième  siècle,  les  partisans  de  Timo- 
tliée  .îiliire,  patriarche  d'Alexandrie,  qui  . 
dans  un  écrit  adiessé  à  l'empereur  Léon, 
avait  soutenu  l'erreur  des  eulychiens  ou 
monophysites.  Voyez  EuTYCniANtSME. 

•  TNETOPSYCHlQUIiS  ,  hérétiques  qui 
soutenaient  la  mortaliic  de  l'âme;  c'est  ce 
que  signifie  leur  nom. 

•  TUADITKURS.  On  donna  ce  nom  ,  dans 
le  troisième  et  le  quatrième  siècle  de  l'Eglise, 
aux  chrétiens  qui  ,  pendant  la  persécution 
de  Diorléîien  ,  avaient  livré  au\  pa'Von^  les 
saintes  Ecritures  pour  les  brûler,  afin  d'évi- 
lei'  ainsi  les  tourments  et  la  mort  dont  ils 
étaient  meuacéa. 

Ce  n'est  pas  la  première  fois  que  les  païens 
avaient  fait  tous  leurs  efforts  pour  anéantir 
les  livres  sacrée.  Dans  la  cruelle  persécution 
excitée  contre  les  Juifs  par  Anliochus,  les 
livres  de  leur  foi  furent  recherchés,  déchirés 
et  brûlés,  et  ceux  qui  refusèrent  de  les  li- 
mis  à  mort,  comme  nous  le 
premier  livre  des  Machahées, 


furent 


vrer , 

voyons  dans 
c.  1,  vers.  5;», 
impiété  ,  par 
coméiiie,   l'an 
que    tous    les 
Irùlés  ,  leurs 


Dioclétien  renouvela  la  même 

un  édit  qu'il  fit  publier  à  Ni- 

303,  par  lequel  il  ordonnait 

livres    des    cbrcliens    fussent 

déiruiles  ,  et  qui   les 


ises 


privait  de  tous  leurs  droits  civils  et  de  tout 
emploi.  Plusieurs  chrétiens  faibles,  on  ajoute 
même  quelques  évéques  et  quelques  prêtres, 
succombant  à  la  crainte  des  tourments, 
livrèrent  les  sainUs  Ivritures  aux  persécu- 
teurs ;  ceux  qui  eurent  plus  de  fermeté  les 
regardèrent  comme  des  lâches,  et  leur  don- 
nèrent le  nom  ignominieux  de  traditeurs. 

Ce  malheur  en  produisit  bientôt  un  aulre. 
Un  grand  nombre  d'évêques  de  Numidie 
refusèrent  d'avoir  aucune  société  avec  ceux 
qui  étaient  accusés  de  ce  crime;  ils  ne  vou- 
lurent pas  reconnaître  pour  évê  |ue  de  Ca;  - 
thage  Cécilien  ,  sous  [irétcxte  que  Félix  ■ 
évêque  d'Aplonge,  l'un  de  ceux  qui  avaient 
sacré  Céciien  ,  était  du  nombre  des  tradi- 
teurs ,  accusation  qui  ne  fut  jamiis  prouvée. 
Donal ,  évêqiie  des  Cases-Noires ,  était  à  la 
lète  de  ce  parti  ;  c'est  ce  qui  fit  donner  le 
nom  de  don  ilistcs  à  tous  ces  schismali<iues. 
Le  concile  d'Arles,  tenu  Tan  314,  par  ordre 
de  Constantin,  pour  examiner  cette  affaire, 
décida  que  tous  cru\.  qui  se  trouveraient 
réellement  coupables  d'avoir  livré  aux  per- 
sécuteurs des  livres  ou  des  vases  sacrés, 
seraient  dégradés  de  leurs  ordres  et  déposés, 

lin\  jours  apr." s,  i'.issiiran!  (|iic,  rfans  ce  cas,  le  succès  >c« 
ra:l  iurailiililu 


n: 


THK 


MU 


id; 


pourvu  (|ii  iis  (Ml  fiissont  conv.iiiiciis  |)ar  des 
acics  piihlirs  ,  «'l  n<m  accnsAs  .par  do  simples 
paroles.  Il  coiulaniiia  ainsi  les  donalistcs  (|ui 
iM'.  pouv.iiciil  prodiiin)  aïKMiiic  preuve  drs 
crimes  (lu'ils  reproe.liaienl  A  Félix  d'Ap(on{^(; 
et  à  ijuelfnies  aulres. 

•  riVK\lUI,i;i)llS  ,  stiafccrs.  Seclo  do  qua- 
(<ers  aux  Miats-Uuis.  Ils  reeoMuaissenl  (|U(! 
leur  orij^'iue  esl  potérieure  à  l'année  171)0  , 
i>t  Anne  Lee,  née  en  Anulelerre  ,  esl  eonsi- 
iléréc  couunci  la  niére  (Ici  leur  religion.  Ils 
possèdent  dans  le  ci)m(é  de  IMereer  un  éla- 
blissenient  qui  ressemble  à  uiio  pelile  ville 
habitée  par  des  lioinnies  ol  des  i'emines  en 
Irùs-j^rand  nombre;  ils  sont  {,'ouvernés  p;ir 
un  liounnc  et  par  une  femme  (jui  |)orle  , 
comme  la  fondatrice,  le  nom  de  mère,  et 
pour  laquelle  ils  ont  la  vénération  la  plus 
profonde.  Lorsqu'elle  sort  de  la  maison,  ce 
qui  n'arrive  que  rarement,  ils  la  |)rcniieat 
et  l'enlèvent  entre  leurs  bras,  afin  (pion  la- 
pcrçoive  à  une  plus  grande  distance. 

Ils  rojotlont  le  mystère  do  la  sainte  Trinité, 
les  mérites  et  la  divinité  de  Jésus  Christ,  la 
maternité  de  la  sainte  Vierge,  la  résurrection 
de  la  chair,  et  les  autres  articles  de  foi  ;  ils 
p(;ussenl  même  le  blasphème  jusqu'à  sou- 
tenir que  le  Père  cl  le  Saiiil-Espiit  sont  deux 
êtres  incompréhcnsildcs,  mais  dans  la  mémo 
essence,  comme  mâ!c  ol  femelle,  quoiqu'ils 
ne  forment  pas  deux  personnes.  Suivant  eux, 
le  Sainl-Ksprit  esl  du  j^enre  léminin,  cl  mère 
lie  Jésus-Cliri.il.  Ils  ariirmont  encore  que  le 
Verbe  divin  se  comnuinitiua  à  l'homme  Jésus, 
qui  pour  cette  raison  fui  appelé  le  Fils  de 
IJieu  ,  cl  que  le  SaitU-Esprit  se  communiqua 
de  mémo  à  Anne  Lee  qui  devint  aussi  lillc 
(le  Dieu.  Ils  condamnent  aussi  le  mariage 
eouune  illicite  ,  cl  cependant ,  indépendam- 
ment des  danses  (ju'ils  forment  av»  c  les 
femmes,  ils  vivent  en  communauté  avec  elles 
dans  l'élablissemcnl  ilonl  il  a  été  question 
plus  haut.  Ils  s'y  app!i(iuent  beaucoup  au 
iravail,  cl  excellent  dans  ditîércnts  métiers. 
11  y  en  a  parmi  eux  qui  maintiennent  la 
nécessité  de  la  confession  ;  n)ais  non  aux 
prêtres  ni  en  en  secret. 

Le  culte  des  tremblexirs  consiste  princi- 
palement en  danses  reli{5ieuses,  assez  sin- 
gulières. Les  ho;nmes  vont  rangés  sur  une 
ligne,  cl  les  femmes,  placées  vis-à-vis,  en 
forment  une  seconde;  tous  sont  disposés 
avec  beaucoup  d'ordre  et  de  régularité  :  un 
homme  bai  la  mesure,  on  frappant  ses  mains 
l'une  contre  l'autre.  Comme  le  mouvement 
est  d'abord  très-modéré,  et  qu'il  est  fidèle- 
ment suivi  par  ceux  qui  dansent,  ils  ne  font 
au  commencement  que  jeter  les  pieds  à 
droite  el  à  gauche,  sans  les  croiser,  comme 
dans  les  danses  ordinaires  ;  mais  ensuite,  le 
mouvement  devenant  de  plus  on  plus  vif, 
ils  sautent  aussi  haut  qu'il  leur  esl  [xissiblo, 
quelquefois  jusqu'à  trois  ou  quatre  pieds  de 
terre.  Cet  exercice  ne  finit  que  lorsque  ceux 
ou  celles  qui  y  prennent  part  sont  épuisés 
de  fatigue  el  baignés  de  sueur.  G'esl  alors 
qu'ils  sont  pleins  de  l'Esprit.  Dans  le  fort  de 
l'action  ,  les  hommes  se  dépouillent  de  leurs 
habits  et  de  leurs  gilets,  tandis  que  les  robes 


des  femmes  voliigenl  à  droite  cl  à  inauclio. 
Nous  n'avonn  pas  besoin  d'en  Indiquer  les 
Con^équou^es. 

•  TIlLMTAlUilS,  terme  qui  a  reçu  dilTé- 
rentes  signiticalioiis  /irbitr.iiros.  Souvent  on 
s'en  est  servi  pour  tiésigiier  (oud  s  \v.^  so(  tes 
héréli(|uos  ({ni  ont  ons(vgné  dos  erreurs  ton* 
chant  le  myslèro  do  la  sainte  Trinité  ,  on 
particulier  les  sociniens  ;  mais  il  est  ho.iu- 
cou[»  mieux  do  les  appeler  uiiildircs  ,  romuK! 
on  le  lait  aujounl'liui.  (]o  sont  eux  <\ui  ont 
coutume  do  donner  I<î  n(uu  do  Irinilaii  es  et 
(Vdlh  :n(isi<'ns  aux  caiholiquos  ol  aux  jiroles- 
lauls  ()ui  recounaissout  un  seul  Dieu  en  trois 
personnes  ,  ol  qui  professent  le  symbole  do 
saint  yMhauaso.  Voyez  Socinikns. 

•  TUISACUAMENTAIUES.  Parmi  les  pro- 
testants, il  s'est  trouvé  quoliiues  sectaires 
à  (|ui  l'on  a  donné  ce  nom  ,  par(e  qu'ils  ad- 
meltaienl  Irois  sacromonis  ,  le  baptême,  la 
cène  ou  l'cncharislie,  cl  l'absolution,  au  lieu 
que  les  autres  ne  reconnaissent  que  les 
deux  [)remiers.  Quelques  auteurs  ont  cru 
qut!  les  anglicans  regardaient  encore  l'ordi- 
nation comme  un  sicromcnt  ,  d'atUres  ont 
peuf^é  que  c'était  la  confirmation  ;  mais  ces 
doux  f.iits  sont  contredits  i)ar  la  confession 
de  foi  an(j Hernie,  art.  !25. 

•  TUnilÉISME.  C'est  l'hérésie  de  ceux 
qui  ont  enseigné  qu'il  y  a  non  seulement 
trois  personnes  en  Dieu  ,  mais  aussi  trois 
essences,  trois  substances  divines,  par  con- 
sé(]uent  trois  dieux. 

Dès  que  des  raisonneurs  ont  voulu  expli- 
quer le  mystère  do  la  sainte  Trinité  ,  sans 
consulter  la  tradition  cl  l'enseignement  de 
l'Eglise,  ils  ont  presque  toujours  donnédaus 
l'un  ou  l'autre  des  deux  excès  :  les  uns  , 
pour  ne  pas  paraître  supposer  Irois  dieux  , 
sont  tombés  dans  le  sabelliunisnic  ;  ils  ont 
soutenu  qu'il  n'y  a  en  Dieu  qu'une  personne, 
.«avoir,  le  Père;  que  les  deux  aulres  no  sont 
que  doux  dônominalions  ou  deux  dilTéreuls 
aspects  de  la  divinité.  Les  autres,  pour  éviter 
celle  erreur,  ont  parlé  des  trois  personnes 
comme  si  c'étaient  trois  essences,  trois  subs- 
tances ou  Irois  natures  distinctes ,  et  sont 
ainsi  devenus  trilhéisles. 

Ce  qu'il  y  a  de  singulier,  c'est  que  celte 
hérésie  a  pris  naissance  parmi  les  eutychiens 
ou  monophysites  qui  n'admettaient  qu'une 
seule  nature  en  Jésus-Christ.  On  prétend  quo 
son  premier  auteur  fut  Jean  Aousnage  , 
philosophe  syrien  ;  il  oui  pour  principaux 
sectateurs  Conon  ,  évê(iue  de  Tarse,  et  Jean 
Philoponus  ,  grammairien  d'Alexandrie. 
Comme  ces  deux  derniers  se  divisèrent  sur 
d';iulrcs  points  de  doctrine,  on  distingua  les 
Irilhéislcs  cononites  d'avec  les  tritlidiutcs  phi- 
loponisics.  D'une  autre  p;irt,  Damien,  évêtiue 
d'Alexandrie,  distingua  l'ossonce  divine  des 
trois  personnes  ;  il  nia  cjuc  chacune  d'elles, 
considérée  en  particulier  et  abstraclivement 
dos  deux  autres,  fût  Dieu.  Il  avouait  néan- 
moins qu'il  y  avait  entre  elles  une  nature 
divine  et  une  divinité  commune,  par  la  par- 
ticipation do  laquelle  chaque  personne  était 
Dieu.  On  ne  conçoit  rien  à  ce  verbiage,  sinon 
que  Damien  concevait  la  divini;é  comme  uu 


rj5 


DICTIONNAIRE  DKS  IIERESiLS. 


1% 


t(Uil  dont  chaque  personne  n'clail  qu'une 
partie.  Il  cul  néanmoins  des  seclaleurs  que 
l'on  nomma  damidnistes. 

Les  arions  qui  niaient  la  divinilc  du  Verbe, 
et  Ips  macédoniens  qui  ne  reconnaissaient 
point  celle  du  Saint-Esprit ,  n'ont  pas  man- 
qué d'accuser  de  trilhéismc  les  catholiques 
qui  soulenaicnt  l'une  cl  l'aulro.  Aujourd'hui 
les  unitaires  ou  sociniens  nous  (ont  encore 
le  méiiic  reproche  très-mal  à  propos,  puisque 
nous  soutenons  l'identité  nuniérique  de  na~ 
lure  et  d'essence  dans  les  trois  personnes 
divines.  Le  seul  moyen  de  garder  un  juste 
milieu  et  d'éviter  toute  erreur  en  parlant  de 
ce  mystère  ituompréhensible  est  de  s'en  tenir 
scru[)uleusemenl  au  langage  et  aux  expres- 
sions approuvés  par  l'Eglise. 

•TROPIQUES.  Saint  Alhanaso  ,  dans  sa 
hltre  à  Sémpion  ,  nomme  ainsi  les  héré- 
tiques m.îcéjoiiicns  ,  parce  qu'ils  expli- 
quaient pardcs^ff^pes,  ou  dans  un  sens  figuré , 
les  passages  de  rEcrilurc  sainte  qui  parlent 
du  Saint-Esprit,  afin  de  prouver  que  ce  n'é- 
tait pas  une  personne,  mais  une  opération 
divine.  Les  sociniens  font  encore  de  même, 
et  répètent  les  interprétations  forcées  de  ces 
anciens  scolaires. 

Quehpies  conlroversisles  calholiques  ont 
aussi  donné  le  nom  de  tropiques  ou  de  tro- 
pistes  aux  sacramcntaires  qui  expliquent  les 
paroles  de  l'instilulion  de  l'eucharistie  dans 
un  sens  figuré. 

*  TROPITES,  hérétiques  dont  parle  saint 
Philaslre,  liœres.  70,  qui  soutenaient  que 
par  l'incariialion,  le  \  erbe  divin  avait  été 
changé  en  chair  ou  en  homme,  et  avait 
cessé  d'être  une  personne  divine.  C'est  ainsi 
qu'ils  entendaient  les  paroles  de  saint  Jean  : 
Le  y crbe  a  été  fait  chair;  et  Verbum  caro 
/actum  est  {Joan.  i,  ik).  Ils  ne  faisaient  pas 
attention  ,  dil  saint  Philaslre,  que  le  Verbe 
divin  est  immuable,  puisqu'il  estDieu  cl  Fils 
de  Dieu  ;  il  ne  peut  donc  pas  cesser  d'être 
ce  qu'il  est.  Lui-même  a  formé  par  sa  puis- 
sance la  chair  ou  l'humanité  dont  il  s'est 
revêtu,  afin  de  se  rendre  visible  aux  hommes, 
de  les  instruire  et  d'opérer  leur  salut.  Ter- 


luUien  avait  deja  réfuté  cotle  erreur  (1);  elle 
fut  renouvelée  par  quelques  eulychiens  au 
cinquième  .«iiècle. 

•  TRUSTEES.  AuxElals-Unisd'Aujérique, 
le  gouvernement ,  veillant  seulement  à  la 
police  et  à  l'ordre  extérieur  et  matériel  j 
laisse  les  habitants  libres  dans  leur  religion 
et  dans  le  choix  de  leurs  pasteurs.  Il  ne  leur 
demande  point  d'argent  pour  le  donner  en- 
suite aux  ministres  des  différents  cultes  , 
après  en  avoir  retenu  une  partie  entre  ses 
mains.  Quand  une  congrégation  ou  paroisse 
s'éialilit,  les  membres  choisissent  un  nombre 
fixe  de  personnes  à  qui  est  confiée  l'admi- 
nisîralion  temporelle  de  l'Eglise;  c'est  ce 
que  nous  appelons  le  conseil  de  fabrique.  Ces 
fabriciens  ou  marguilliers  sont  nommés 
trustées,  c'est-à  dire  hommes  de  confiance. 
Au  nombre  de  leurs  fonctions  est  celle  de 
fournir  aux  dépenses  du  cuUe  et  de  subvenir 
aux  besoins  des  prêtres  ;  ils  font  en  consé- 
quence les  collectes  et  les  quêtes,  fixent  et 
payent  le  trailemenl  des  pasteurs.  Mais  , 
dans  quelques  localités ,  notamment  à  Plii- 
ladelphie,  ces  trustées,  se  prévalant  de  la 
distribution  qu'ils  sont  chargés  de  faire  des 
fonds  communs,  ont  élevé  des  prétentions 
intolérables.  Ainsi ,  ils  ont  essayé  d'usurper 
le  droit  de  clioisir  ou  de  rejeter  les  pasteurs, 
de  régler  ou  de  délerminer  l'ordre  et  les  cé- 
rémonies du  service  divin ,  elc.  ,  fonctions 
qui  n'appartiennent  qu'aux  évéques  et  aux 
prêtres  qui  reçoivent  d'eux  la  mission.  Les 
prélats  se  sont  toujours  déclarés  contre  ces 
préienlions,  soit  individuellement,  soil  réu- 
nis en  concile  (1829)  ;  car  partout  et  toujours 
l'Ei;lise  a  soutenu  ou  réclamé  la  liberlc 
du  choix  de  ses  pasteurs  ,  de  son  enseigne- 
ment et  de  sa  di^cipline. 

TURLUPINS,  fanatiques  débauchéidu  qua- 
torzième siècle,  qui  joignirent  aux  erreurs 
des  béguards  les  infamies  des  cyniques;  ils 
furent  excommuniés  par  Grégoire  XI;  les 
princes  chrélicns  les  punirent  sévèrement  ; 
on  en  fil  brûler  un  assez  grand  nombre  : 
celte  sévérité  et  l'horreur  qu'excitait  leur  in. 
faniic  anéantirent    bientôt   celle   sccle   (2). 


u 


UBIQUISTES  ou  Ubiquitaires,  luthcrieiïs 
(jui  croyaient  qu'en  consé(iucnce  de  l'union 
hypostaliquc  de  l'humanilé  avec  la  divinité, 
le  corp?  de  Jésus-Clirist  se  trouve  partout  où 
la  divinité  se  trouve. 

Les  sacramcntaires  et  les  luthériens  ne 
pouvaient  s'accorder  sur  la  présence  diî  Jc- 
sus-Chnsl  dans  rcucharistie  :  les  sacrameu- 
taires  niaient  la  présence  réelle  de  Jésus- 
Christ  dans  l'eucharistie,  parce  qu'il  était 
impossible  qu'un  même  corps  fût  dans  plu- 
sieurs lieux  à  la  fois;  Cluslré  et  quelques 
quos  antres  répondirent  que  cela  était  faux, 
(|iierhumanité  de  Jésus-tJhrist  étant  unie  au 
Verbe,  son  corps  était  partout  avec  le  Verbe. 


Méianchthon  opposait  aux  ubiquistes  quc- 
cclte  doctrine  confondait  les  deux  natures 
de  Jésus-Christ,  le  faisant  immense  selon 
son  humanité  et  même  selon  son  corps,  et 
qu'elle  détruisait  le  mystère  de  l'cueharislie, 
à  qui  on  ôlait  ce  qu'il  avail  de  particulier, 
si  Jésus-Christ,  comme  homme,  n'y  était 
[trcsent  que  de  la  manière  dont  il  est  dans  le 
bois  ou  dans  la  pierre. 

•  UNITAIRES.  C'est  le  nom  que  prennent 
aujourd'hui  les  nouveaux  aniilrinilaires , 
parce  qu'ils  font  profession  de  conserver  la 
gloire  de  la  divinité  au  grand,  seul,  uniqtio 
et  souverain  Dieu,  Père  de  Notrc-Scigncur 
Jésus-Christ. 


(t)  I.ih.  (It!  C.irne  Chrisii,  cap.  10  scq. 

(2)  fralcole,  Elciiclius  ',iaîp.siu;;i    I3criiaid  Je  Luliciibourg  Oaguio,  Hist.,  1-  tx. 


1.17  UNI 

•  UNlVKKSALISTliS.  L'on  nomme  ainsi 
|jarmi  les  prolcst.itits  cvnx  qui  sonlicmioiit 
que  l)i»  u  donuo  des  ^vAv.i's  à  tous  les  lioin- 
incs  pour  parvenir  au  salul  :  c'est,  dil  -on,  le 
senliuieiil  a(  lue!  de  lous  les  arininiiiis ,  cl 
ils  donnent  le  nom  tic  puriicuUtrislcs  à  leurs 
,1(1  versaires. 

l»()ur  eoneevoir  la  dilTérenco  qu'il  y  a  en- 
tre les  opinions  des  ttns  cl  des  antres,  il  faul 
se  rappeler  qu'en  lOIH  cl  Kili),  le  synode; 
tenu  par  les  calvinistes  A  Dordiecht  on  Dort 
on  Hollande.  ad(qjta  solenncllemenl  Uî  sen- 
limenl  de  Calvin,  qui  cnsei;,MU!  que  Dieu, 
par  un  tiécrel  6lernel  cl  irrévocable,  a  pré- 
destiné certains  hommes  au  salut,  cl  dévoué 
les  autres  à  la  damnation,  sans  avoir  aucun 
égiird  à  leurs  niériics  ou  à  leurs  démérites 
futurs  ;  qu'en  consécinence  il  donne  aux 
prédestines  des  grâces  irrésistibles  par  les- 
quelles ils  parviennent  nécessairemenl  au 
bonheur  élernel,  ilu  lieu  qu'il  refuse  ces 
grâces  aux  réprouvés  qui,  faute  de  ce  se- 
cours, sont  nécessairement  damnés.  Ainsi, 
selon  Calvin,  Jésus-Ghrlsl  u'csl  mort  et  n'a 
offert  à  Dieu  son  sang  que  pour  les  pré- 
destinés. Go  même  synode  condamna  les  ar- 
triiniens  qui  rejetaient  celle  prédcslinalion 
et  celle  réprobation  absolue,  qui  soutenaient 
que  Jésus-Christ  a  répandu  son  sang  pour 
lous  les  hommes  et  pour  cliacun  d'eux  en 
particulier;  qu'en  vertu  de  ce  rachat,  Dieu 
donne  à  tous,  sans  exception ,  des  grâces 
capables  de  les  conduire  au  salut,  s'ils  sont 
fidèles  à  y  correspondre.  Les  décrets  de  Dor- 
drechl  fuient  reçus  sans  opposition  par  les 
calvinistes  de  France,  dans  un  syriode  na- 
tional tenu  à  Charenton  en  1633. 

Comme  celle  doctrine  élail  horrible  et  ré- 
voltante ,  que  d'ailleurs  des  décisions  on 
matière  de  foi  sont  une  contradiction  for- 
melle avec  le  principe  fondamental  de  la  ré- 
forme, qui  exclut  toute  autre  règle  dj  foi 
que  l  Ecriture  sainte,  il  se  trouva  bientôt, 
même  en  France,  des  théologiens  calvinis- 
tes qui  secouèrent  le  joug  de  ces  décrets  im- 
pies. Jean  Caméron,  professeur  de  lliéolo- 
Ifie  dans  l'académie  de  Saumur,  et  Moïse 
Amyrant,  son  successeur,  embrassèrent  sur 
la  grâce  el  la  prédeslinaîion  le  sentiment 
des  arminiens.  Suivant  le  récit  de  Mos- 
heim  (!),  Amyraul,  en  IGS'i- ,  enseigna, 
1  1"  que  Dieu  veut  le  salul  de  lous  les  hom- 
mes sans  exception;  qu'aucun  mortel  n'est 
eKilu  des  bienfaits  de  Jésus-GIirisl  par  un 
décret  divin  ;  2°  que  personne  ne  peut  par- 
liciper  au  salut  et  aux  bienfaits  de  Jésus- 
Christ,  à  moins  qu'il  ne  croie  en  lui  ;  3"  que 
Dieu  par  sa  bonté  n'ôle  à  aucun  homme  le 
pouvoir  et  la  faculté  de  croire,  mais  qu'il 
n'accorde  pas  à  tous  les  secours  nécessaires 
pour  user  sagement  de  ce  pouvoir;  de  là 
vient  qu'un  si  grand  nombre  périssent  par 
leur  faute,  el  non  par  celle  de  Dieu, 

Ou  le  système  d'Amyraul  n'est  pas  fidèle- 
meiit  exposé,  ou  ce  calviniste  s'explicjue  ft)rt 
mal.  1'  il  devait  dire  si  entre  les  bienfaits  de 
Jésus-Christ  il  comprenait  les  grâces  acluel- 

(I)  Hist.  Ecclés.,  xvir  siècle,  secl.  ?  «art.  »,  cli.  2, 
§14.  '  '  ' 


UNI 


m 


les  intérieures,  el  prévenante,  nécessaire!) 
soit  pour  eroir»!  «'u  Jéstis-tllirist,  fioil  pour 
faire  une  bonne  (entre  quelconque.  S'il  ad- 
mellail  celle  nécessité,  ».i  première  pro()OHi- 
tiou  n'a  rien  de  reprélicnsible  ;  s'il  nt*  l'al- 
meltail  pas,  il  élail  pélagien,  cl  .Moslieim 
n'a  pas  tort  de  dire  que  la  doctrine  d'Amy- 
raul n'était  ({u'un  péiagianismi;  déguisé.  Fn 
parliiit  de  celle  hérésie,  nous  avons  l'ail  voir 
(|ue  Pelage  n'a  jamais  admis  la  notion  d'une 
grâce  intérieure  et  prévenante,  (jni  consisto 
d.ins  iMU^  illnniination  surnaturelle  de  l'es- 
pril  cl  dans  uixa  motion  ou  impulsion  de  l.i 
volonté;  (ju'il  soutenait  qut;  celle  motion 
détruirait  le  libre  arbitre.  C'est  c(!  que  sou- 
tiennent encort;  les  arminiens  d'aujonnl  bui. 
2"  La  seconde  proposition  d'Amyraut  con- 
firme encore  le  reproche  de  Mosheim;  elle 
affirme  que  personne  ne  peul  participer  au 
salut  cl  aux  bienfaits  de  Jésus-Chrisi,  sans 
croire  en  lui.  C'est  encore  la  doctrine  de  Pe- 
lage; il  disait  que  le  libre  arbitre  est  dans 
tous  les  honunes,  mais  que  dans  les  ctiré- 
liens  seuls  il  est  aidé  par  lu  grâce  (2).  Cela 
est  incontestable,  s'il  n'y  a  point  d'aulrc 
grâce  que  la  loi  et  la  connaissance  de  la 
doctrine  de  Jésus-ChrisI,  comme  le  soute- 
nait Pelage;  mais  saint  Augustin  a  prouvé 
contre  lui,  que  Dieu  a  donné  des  grâces  in- 
térieures à  des  infiilèles  qui  n'ont  jamais  crû 
en  Jésus  Christ,  el  que  le  désir  méfne  de  la 
grâce  cl  de  la  foi  est  déjà  l'clTel  d'une  grâce 
prévenante.  El,  comme  la  concession  ou  le 
refus  de  celte  grâce  ne  se  fait  certainement 
qu'en  vertu  d'un  décret  par  leciuel  Dieu  a  ré' 
solu  ou  de  la  donner  ou  de  la  refuser ,  il  est 
faux  que  personne  ne  Soit  exclu  des  bien- 
faits de  Jésus-Christ,  en  vertu  d'un  décret 
divin,  comme  Amyraut  l'affirme  dans  sa  pre- 
mière proposition. 

3"  La  dernière  y  est  encore  pins  opposée. 
En  effet,  qu'entend  ce  théologien  piw  le  pou- 
voir et  la  faculté  de  croire?  S'il  entend  un 
pouvoir  naturel,  c'est  encore  le  pur  pélagia- 
nisme.  Suivant  saint  Augustin  cl  selon  la  vé- 
rité, ce  pouvoir  est  nul,  s'il  n'est  prévenu 
par  la  prédication  de  la  doctrine  de  Jésus- 
Christ,  el  par  une  grâce  qui  incliné  la  vo- 
lonlé  à  croire.  Plusieurs  milliers  d'infidèles 
n'ont  jamais  entendu  parler  de  Jésus  Christ, 
d'autres  auxquels  il  a  été  prêché  n'y  ont  pas 
cru.  Ils  n'ont  donc  pas  reçu  de  Dieu  la  grâce 
intérieure  el  efficace  de  la  foi,  ou  le  secours 
nécessaire  pour  user  sarjement  de  leur  pou- 
voir. Or,  encore  une  fois,  il  est  impossible 
que  Dieu  accorde  ou  rcifuse  une  grâce,  so  t 
extérieure,  soit  intérieure,  sans  l'avoir  voulu 
el  résolu  par  un  décret;  donc  il  est  faux  que 
les  infidèles  n'aient  pas  é!é  exclus  d'un  très- 
grand  bienfait  do  Jésus-Christ  en  vertu  d'un 
décret  divin.  Mais  il  ne  s'ensuit  pas  de  là 
qu'ils  n'en  aient  reçu  aucun  bienfait.  Ainsi 
le  système  d'Amyraut  n'est  qu'uti  tissu  d'é- 
quivoques cl  de  contradictions. 

Le  traducteur  de  Mosheim  l'a  remarqué 
dans  une  note.  11  convient  d'ailleurs  que  la 
doctrine  de  Calvin   touchant  la  prédeslina- 

(-2)  Saial  Auguslin,  de  Graiia  C.hrLii,  cap.  31,  uum.  33. 


im                                                     DICTIONNAIRE  Di:S  IIERESIIIS.                                                    200 

lion  absolue  csl  dure  cl  loniMe,  fondco  sur  de  connaîiro  l<i  quaiililé  el  la  nalure  desgrâ- 

los   nol;ons  les   plus  indignes  de   l'Elre  su-  ces  qu'il  leur  donne;  mais  nous  n'avons  pas 

pièmo.  «  Que  fera   donc,  dil^il,  le  vrai  cliré-  plus  besoin  de  le  savoir,   que  de  découvrir 

lien,  pour  trouver  la   consolation  qu'aucun  les  ressorts  par  lesquels  Dieu   fait   mouvoir 

syslùmu   ne  peut  lui  donner?  Il  détournera  ccl  univers,  ou  de  savoir  les  motifs  de  l'iné- 

si  s  yeux  des  décrois  cachés  de  Dieu,  qui  ne  galilé  prodigieuse  qu'il  met  entre   les  dons 

sont  desliués   ni   à  régler  nos  actions  iii  à  naturels  qu'il  accorde  à  ses  créatures.  Saint 

nous  consoler  ici-bas;  il  les  fixera  sur  la  mi-  Paul  dans  son  Epîlre  aux  Romains,  ne   fait 

sérieordc    de    Dieu   manifestée    par   Jésus-  pas  consister    la    prédi  slinalion    en   ce  que 

r.htist,  sur  les  promesses  de  l'Evangile,  sur  Dieu  donne  beaucoup  de  grâces  de  salul  aux 

l'équité  du  gouvorncmcnl  actuel  de  Dieu  el  uns,  pendant  (ju'il  n'en  donne  point  du  tout 

(le  Sun  jugement  fulur.  »  aux   autres,  mais  en    ce  qu'il  accorde   aux 

Ce  langage  n'est  ni  plus  justeni  plus  solide  uns  la  grâce  actuelle  de  la  foi,  sans  l'accor- 

quc  celui  d'Amjraut;  1°  Il  s'ensuit  (]ue  les  ré-  der  de  même  aux  autres.  Nous    ne  voyons 

formateurs  n'ont  été  rien  moins  que  de  vrais  pas  en  quoi  ce  décret  de  prédcilination  peut 

chrétiens,  puisqu'au  lieu  de   détourner  les  troubler  notre  repos  el  notre  confiance  en 

yeux    des    fidèles    des    décrets    cachés    de  Dieu  ;  convaincus,   par  notre  propre  expé- 

Dieu,  il  les  ont  exposés  sous  un  aspi-ct  hor-  rience,  et  de  la  miséricorde   cl   de  la   bonté 

rible,  capable  de  glacer    d'effroi    les   plus  infinie  de  Dieu  à  notre  égard,  nous  lourmen- 

hardis  ;  2°  il  est  absurde  de  supposer  que  les  lerons-nous  par  la  folle   curio^i;é  de  savoir 

décrets  cachés  de  Dieu  peuvent  être  contrai-  comment  il  en  agit  envers   tous   les  autres 

res  aux  desseins  de  miséricorde  qu'il  nous  a  hommes  ? 

ninnifeslcs  par  Jésus-Christ;  or,  ceux-ci  sont  En  troisième  lieu,  il  y  a  une  remarque 
é\  ideoimenl  destinés  à  nou«  consoler  et  à  importante  à  faire  sur  les  progrès  de  la  pre- 
nons encourager  ici- bas  ;  li"  il  ne  dépend  sente  dispute  chez  les  prolestants.  En  par- 
pas  de  nous  de  fixer  nos  yeux  sur  les  pro-  lant  des  décrets  de  DordrcchI,  Moshcim  a 
messes  de  lEvangilc,  sans  faire  attention  à  observéquequalre  provinces  de  Hollande  rc- 
ses  menaces  et  à  ce  que  saiiU  Paul  a  dit  ton-  fusèrent  d'y  souscrire,  qu'en  Angleterre  ils 
ch  ;nl  la  prédcslination  cl  la  réprobation;  furent  rejetés  avec  mépris,  el  (jue,  dans  les 
î*  il  y  a  tîe  l'ignorance  ou  de  la  mauvaise  foi  églises  deBrandebourg,  de  Brème,  de  Genève 
à  supposer  qu'il  n'est  aucun  milieu  entre  le  tnême,  l'arminianismc  a  prévalu;  il  ajoute 
sysièmc  pé!agien  des  arminiens  d'Amy-  que  les  cinq  articles  de  doctrine  condamnés 
r.iul,  clc,  el  la  doctrine  horrible  de  Calvin,  par  ce  synode  sont  le  S(>nlimenl  commun 
Nous  soutenons  qu'il  y  en  a  un,  c'est  le  scn-  des  luthériens  et  des  théologiens  anglicans, 
liment  des  théologiens  catholiques  les  plus  De  même,  en  parlant  d'Amyraut,  il  dit  que 
modérés.  Fondés  sur  l'Eerilure  sainte  et  sur  ses  sentiments  furent  reçus  non-seulement 
la  Iradilion  universelle  de  l'Eglise,  ils  cnsei-  par  toutes  les  universités  huguenotes  do 
gncnt  que  Dieu  veut  sincèrement  le  salul  de  France,  mais  qu'ils  se  répandirent  à  Genève 
Ions  les  hommes  sans  exception,  que  par  ce  et  dans  toutes  les  églises  réformées  de  l'Eu- 
i!iolif«  il  a  établi  Jésus-Christ  victime  de  rope,  par  le  moyen  des  réfugiés  français, 
propitialion,  par  la  loi  en  son  sang,  afin  Comme  il  a  jugé  que  ces  sentiments  sont  le 
de  démontrer  sa  justice,  cl  aCin  de  par-  pur  pélagianisme,  il  demeure  constant  que 
donner  les  pécliés  passés  (1).  »  Consé-  cette  hérésie  est  actuellement  la  croyance  de 
queminenlque  Jésus-Christ  est  mort  pour  tous  les  calvinistes,  et  que  du  prédeslinatia- 
lous  les  hommes  et  poiir  (hicr.n  d'eux  en  nisme  outré  de  leur  premier  niaî're,  ils  sont 
particulier,  et  que  Dieu  donne  à  tous  l>)mbcs  dans  l'excès  opposé.  D'autre  pari, 
des  grâces  intérieures  de  salut,  non  dans  puisqu'il  avoue  que  les  luthériens  el  les  an- 
la  même  mesure  ou  avec  la  même  abon-  glicans  suivent  les  opinions  d'Arminius,  et 
dance,  mais  suffisamminl  pour  (juo  tous  qu'après  la  condamnation  de  celui-ci  ses  par- 
ceux  (jui  y  correspondeni,  parviennent  à  la  lisans  ont  poussé  son  système  beaucoup 
foi  el  au  salul.  Dieu  les  distribue  à  lous,  plus  loin  que  lui,  nous  avons  droit  de  con- 
non  en  considération  do  leurs  bonnes  dispo-  dure,  que  les  protestants  en  général  sont 
sillons  naturelles,  des  bons  désirs  qu'ils  (Mil  devenus  pélagiens.  Mosheim  confirme  ce 
formés,  ou  des  bonnes  actions  (ju'ils  ont  fai-  sonpçon  par  la  manière  dont  il  a  parlé  de 
tes  par  les  forces  nalurelles  de  leur  libre  Pelage  el  cJc  sa  doctrine  (3).  Il  ne  l'a  blâmée 
arbitre,  mais  en  vertu  des  mérites  de  Jésus-  en  aucune  façon.  Pour  comble  de  ridicule  , 
Christ  ré(iem()Ieur  do  tous  ,  et  victime  de  les  protestants  n'ont  jamais  cessé  d'accuser 
propiliation  [loiir  tous  (2).  C'est  une  erreur  l'Eglise  romaine  de  pélagianisme.  Ce  phéno- 
grossière  de  Pelage,  d'Arminius,  d'Amyraut,  mène  (béologi(|ue  est  assez  curieux  ;  le  ver- 
des  prolcslanls  ,  des  jai\sénisles  ,  clc.  ,  de  rons-nous  arriver  parmi  ceux  de  nos  Ihéo- 
croire  qu'aticune  grâce  de  Jésus-Christ  n'est  logiensauxquels  on  peut  jusienieni  reprocher 
accordée  qu'à  ceux  (jui  le  connaissent  et  ie  sentiment  des  prédeslinaticns? 
qui  croient  en  lui.  *  UTILITAIRES,  seclc  qui  esl  née  en  An- 

A  la  vérité,  nous  ne  sommes  pas  en  étal  glelerre,  dont  Jérémie  Bt'ntham  a  été  le  pon- 
de vérifier  en  délai!  la  manière  dont  Dieu  tife,  et  <iui  a  pour  devise,  pour  règle,  pour 
met  la  foi  el  le  salul  à  la  portée  des  Lapons  décaloguc  de  ses  pensées  et  de  ses  actions, 
cl  des  nègres,  des  Chinois  el  des   saunages,  l'utilité  pratique  et  positive. 

(t)  Po  II.  II,  2.'».  (.-)  llisi.  liccié-i.,  v  s.ède,  pari,  ii,  c'j  [>,  1 23  c\  suiv. 
(2)  I  iiin.  Il   4-0 


àoi 


VAL 


VAL 


SUS 


A  A  1.1)0    Voijrz  N'a  11  1)01  s. 

\  ALI'IN  TIN  ,  luMClinuo  qui  parut  vors  l(i 
milieu  (lu  scioml  siècle.  Il  lonna  uik;  sectiî 
ronsiiléraltle,  el  les  Pères  ont  hcaucou;» 
(!•(  rit   contre  lui  cl  contre  ses  erreurs. 

Ce  qui  nous  reste  do  sou  système  a  paru  si 
obscur  à  qucl(jues  critiiiues  (ju'ils  u'oiil 
|)()iul  Iiésil6à  re|;arder  Valenlin  et  ses  di^c.i- 
ples  comme  des  insetiscs,  cl  ses  erreurs 
comme  un  assemblaj^e  d'exlrava^çances  (jui 
ne  méritaient  pas  d'è  re  examinées. 

Ces  critiques  ne  prétendent  i)as,  jecroi^, 
que  les  erreurs  des  valenliniens  aient  été  des 
ahsnrdités  palpal)l(S,  el  des  coulradiclions 
manifestes,  l/espril  humain  n'est  pas  capa- 
ble d'admettre  de  pareilles  coulradiclions; 
il  n'y  a  point  d'iiomme  qui  puisse  croire 
que  deux  et  doux  lonl  cinq,  parce  que  l'es- 
prit humain  ne  peut  pas  croire  qu'une  chose 
Cit  cl  n'est  pas  en  même  temps. 

Les  erreurs  dos  valenliniens  n'étaionl 
doncqtie  des  erreurs  appuyées  sur  des  prin- 
cipes faux,  mais  spécieux,  ou  des  consé- 
quences mal  déduites  des  principes  vrais. 

L'étendue  de  la  secte  de  \alenlin,le  soin 
avec  lequel  les  Pères  ont  réfuté  ses  erreurs, 
supposent(|ue  ces  principes  élaient  analogues 
aux  idées  de  ce  siècle;  j'ai  donc  pensé  que 
l'examen  du  système  de  Valenlin  pouvait 
servira  faire  connaître  l'élal  de  l'esprit  hu- 
main dans  ce  siècle, les  principes  philosophi- 
ques qui  dominaient  dans  ce  siècle,  l'art 
avec  lequel  Valenlin  les  a  conciliés  avec  le 
christianisme,  cl  la  philosophie  des  Pères, 
dont  on  parle  aujourd'hui  si  légèrenienl  cl 
souvent  mal  à  propos. 

Je  crois  mé;ne  qu'indépendamment  <le 
ces  considérations,  le  sysième  de  Valenlin 
peut  former  un  objet  intéressant  pour  ceux 
qui  aiment  l'hisloire  de  l'esprit  humain. 

On  voil,  par  ce  que  nous  venons  de  dire, 
que  le  système  de  Valenlin  était  un  système 
philosophique  el  Ihéoiogique  ,  ou  son  sys- 
tème philosophitjue  ajjpliqué  à  la  religion 
chrétienne  :  examinons  ces  deux  objets. 

Des  principes  philosophiques  de  Valenlin. 

LcsChaldéens  reconnaissaient  un  Etre  su- 
prême qui  était  le  principe  de  tout;  cet  Etre 
suprême  avait,  selon  eux,  produit  des  génies 
qui  en  avaient  produit  d'aulres  moins  par- 
lails  qu'eux;  ces  génies,  dont  la  puissance 
avait  toujours  élé  en  décroissant,  avaient 
enfin  produit  le  monde  ei  le  gouvernaient. 
Leur  philosophie  s'était  répandue  chez  pres- 
que tous  les  peuples  qui  cullivaienl  les 
sciences.  Pythagore  avait  adopté  beaucoup 
de  leurs  idées,  et  Platon  les  avait  exposées 
avec  tous  les  charmes  de  l'imagination  ;  il 
avait,  pour  ainsi  dire,  animé  tous  les  allri- 
buts  de  l'Etre  suprême,  il  les  avait  personni- 
fiés. 

(1)  Iren.,  1.  n,  c.  10;  1.  i,  c.  3. 

(2)  Tcri  ,  de  l'iaesciipL,  c.  7   Epipli.,  Iwer.,  3!.  Per- 
8011.,  iii  viiiiliciis  Ijjnai. 

Dl«Tl.»>NAlRE   DES   HÉnisiBj.    IL 


La  philosophie  do  Pythagore,  rcllo  de 
Platon  el  le  nyslème  des  émanation.^  s'é- 
taient fort  ré()andus  dans  l'Orient  ;  on  i-n 
lrans|)orta  les  principes  dans  le  christia- 
nisme, comme  ou  peut  le  voir  par  un  gr.md 
nombre  d'hérésies  du  premier  et  du  sei oiid 
sii'^ele  ;  on  ne  conuaissail  [)oinl  d'autre  phi- 
losophie dans  l'Orient,  el  surloul  ày\!exin- 
drie,  où  Valenlin  avait  étudié  (\). 

Valenlin  avait  élé  salisfail  d(!  ces  princi- 
pes, el  il  entreprit  de  les  transportcîr  dans 
la  religion  cliréiiennc  ;  mais  il  suivit  une 
mi'lhode  bien  dilîérenle  de  celbî  des  gnosli- 
qui's  et  des  autres  hérctiqnes  (2j. 

Le  spectacle  des  malheurs  qui  affligent 
les  hommes,  leurs  vices,  leurs  crime-;,  la 
barbarie  des  puissants  envers  les  faibles, 
avaient  fait  sur  \alenlin  des  impressions 
profondes,  cl  il  ne  pouvait  croire  que  des 
hommes  aussi  méchauls  fussent  l'ouvrage 
d'un  Dieu  juste,  saint  el  bienfaisant.  Il  crut 
que  les  crimes  des  hommes  avaient  leurs 
causes  dans  les  passions  el  que  les  passions 
naissent  de  la  matière;  il  supposa  qu'il  y 
avait  dans  la  matière  des  parties  de  différen- 
tes espèces  et  des  parties  irrégulières  qui 
ne  pouvaient  s'ajuster  avec  les  autres.  Va- 
lesUin  crut  que  Dieu  avait  réuni  les  parties 
régulières  cl  qu'il  en  avait  formé  des  corps 
réguliers;  mais  les  parties  irrégulières  que 
Dieu  avait  négligées  étant  reslées  mêlées 
avec  les  productions  organisées  et  régulières 
causaient  des  désordres  dans  le  monde  ;  Va- 
lenlin croyait  par  ce  moyen  concilier  la  Pro- 
vidence avec  les  désordres  qui  régnent  sur 
la  terre  (3j. 

Mais  tout  existant  par  l'Etre  suprême, 
comment  avait-il  produit  une  malière  indo- 
cile à  ses  lois?  Comment  celle  malière  pou- 
vait-elle être  la  production  d'un  esprit  infi- 
niment bon  ? 

Cette  difficulté  délermina  Valenlin  à  aban- 
donner sou  premier  sentiment,  ou  à  joindre 
à  ses  premières  idées  les  principe^  du  sys- 
tème des  platoniciens. 

On  supposait,  dans  ce  système,  que  tout 
était  sorii  du  sein  même  de  l'Etre  suprêmo 
par  voied'é!ï)analion,  c'est-à-dire  comme  la 
liimièro  sort  du  soleil  pour  se  répandre  dan> 
toule  la  nalure,  ou,  en  suivant  une  autre; 
comparaison  prise  chez  les  Indiens,  corn  nie 
les  fils  de  l'araignée  sortent  de  son  corps. 

La  production  du  monde  corporel  est  une 
des  grandes  difficultés  de  ce  sysième  ;  car 
tout  venant  de  rinlelligcnce  suprême  par 
voie  d'émanation,  comment  en  é!ail-i!  sorii 
.lUlre  chose  que  des  esprits?  couunenl  la 
matière  pouvait-elle  exister? 

Pour  expliquer,  dans  ce  systènie,  la  pro- 
duction du  monde  corporel,  on  rechercha 
tout  ce  qu'un  esprit  pouvait  produire;  on  fit 

(•3)  Valent.,  Disserl.  apud  Grab.  Disserl.  PP  sxe.  ti, 
p.  35. 


:u,> 


nCriONNAlRK  l>KS  iii.iu;siF.s. 


(lins  I  nomme  nv(^!iic  lonlcs  Ir-s  ol)S(>rvnlions 
qui  |)>ii\  ;iiiMU  l.iiro  roiiuiiîlrc  Ifs  produc- 
liujî'^  (loiU  un  rspiil  osl  r.ip,-il)!e. 

On  rom,nr(]i!a  que  noire  espiil  rotinnissnil 
qu'il  l't)r!i);ii(  des  idéos  ou  des  im:i£;os  des 
nhjels  :  ces  im.iiïcs  éiaienl  des  élies  réels, 
prodnils  par  l'o-pril.  ri  dislinjiçiiés  de  lui, 
pu  sqii'il  les  coiJ'idiM-.til  comimk^  des  lal)lo.:iix 
places  hors  de  lui.  On  rrnl,  par  ce  iiinjcn. 
expliquer  comment  lElro  suprê  ne  avait  pro- 
duit dos  esprils. 

Nous  n'avons  pas  seulement  des  idées  , 
nous  sentons  en  nous-mêmes  des  passions 
qui  nous  IransporlcMil  ,  des  désirs  violenls 
qui  nnu-- agilcnl  ;  ces  désirs,  ces  passions  ne 
nojs  éclairent  point  el  ne  représentent  rien  ; 
ce  sont  donc, à  proprciiienl  parler,  des  tor- 
rcs  motrices  qui  sortent  du  l'onl  de  noire 
âme  :  connue  l'âme  après  ces  agilali^ns  ren- 
tre dans  le  calme  ,  on  crut  que  ces  désirs  ou 
ces  forces  moirices  en  sortait  ni,  el  l'on  crut 
concevoir  par  là  (|u'nn  esprit  pouvait  pro- 
diiiicdes  forces  moirices  ou  des  esprits  mo- 
teurs et  agités  sans  cesse. 

Nous  ne  sommes  pas  toujours  agiles  par 
les  passions  ou  jouissant  d'un  ciltne  !«erein  ; 
nous  éprouvons  des  états  de  langueur,  de 
hislesse,  des  sentiments  de  haine  ou  de 
«■rainle,  qui  obscurcissent  nos  idées  et  sem- 
blent nous  ô'.er  louie  action  :  ces  alîeclioiis 
qui  sortaient  encore  du  fond  de  noire  âme 
parurent  avoir  avec,  la  matière  hrnlcelin- 
^ellslble  une  analogie  complèie,  cl  Ion  crut 
pouvoir  f.iire  sortir  d'un  princii'C  spiriluel 
«les  esprils  el  de  la  matière. 

Mais,  comme  l  Intelligence  suprême  n'était 
point  sujolie  aux  passions  humaines,  il  né- 
lail  pas  possihie  de  faire  sortir  le  monde 
)n)médialomenl  de  cette  inlelligrnce,  et  l'on 
im:igina  une  longue  cl'.aîiie  d'es[)rils,  dont  le 
nombre  éliil  ,  comme  on  le  \oil  ,  absolu- 
ment arbitraire. 

Voihà,  ce  me  semble,  la  suite  des  idées  qui 
conduisirent  l'esprit  des  philosophes  au 
système  des  émanations  que  Valentin  adopta  : 
voyons  comment  il  ou  appliqua  les  princi- 
pes au  christianisme. 

Application  des  principes  de  Vaîenlin  à  la 
relifjion  cliiélienne. 

La  religion  cîirélicnne  nous  apprend  que 
l<i  première  production  de  l'Iiltre  suprême  est 
son  Fils  ;  (jne  c'est  par  ce  Fils  que  tout 
a  été  crée  ,  qu'il  y  a  un  S  tinl-Kspril  ,  une 
s.igesse  el  une  inlinilé  d'esprits  de  différents 
ordres. 

Voilà  le  premier  objet  que  ^'alenlin  envi- 
sagea dans  la  religion  cbiéiienne;  il  ne  com- 
mença donc  pas  1  explication  de  l'origine  du 
momie  comoie  Moïse  nous  la  <lécrit,  mais 
par  la  production  du  Verbe,  de  la  s.igesse  el 
des  e>prits  intérieurs  ;  il  (il  ensuite  .sortir  des 
premièn  s  productions  le  monde  (or()Orel  el 
les  esprits  iiumains  ;  enfin  il  exp  iqua  com- 
ment ces  esprils  sont  ensevelis  dans  les  Iciiè- 
bres,  comme  ni  ils  s'unissent  à  un  corps  el  com- 
iiienl  parmi  tous  les  esprits  purs  il  s  est  formé 
un  Sauveur  (|ui  a  délivré  les  hommes  des  lé- 
iièjres  cl  les  a  rendue  capables    de   s'elcvcr 


jîisqu'nux    espril.s   purs   e(   de  jouir  de  leur 
bonheur  :  voici  tontes  ses  explications. 

L'Iilie  su;)rème  est  un  esprit  infini,  tout- 
puissant,  cxislanl  par  Ini-nn'mo;  lui  seul  est 
par  conséiiueiil  éiernel  ,  (  ar  tout  ce  (]ni 
n'existe  pas  par  lui  même  a  une  cause  cl  a 
commence. 

.\vanl  l'époque  oiî  tout  a  commencé, rKlre 
suprême  existait  seul  •  il  se  conlempi  lit  dans 
le  silence  et  dans  le  repos,  il  exislait  seul  avec 
sa  pensée;  il  n'y  avait,  selon  les  plaluùciens, 
rien  autre  chose  d'esscnlicl  à  un  esprit,  el  ils 
pensaient  que  nous-mêmes,  lors(juc  notis 
nous  examinions,  nous  ne  trouvions  eu  nous 
rien  de  plus  que  noire  substance  el  notre 
pensée. 

Après  une  infinité  de  siècles, l'Flrc  suprême 
sortit  |iour  ainsi  dire  de  son  repos;  il  vou'u.l 
communi(juer  l'existence  à  d'autres  êlres. 

Ce  désir  vague  de  communiqucrrexisteuce 
n'aurait  rien  produit  si  la  pensée  ne  l'avail 
dirigé  el  ne  lui  eût  fixé  p  ur  ainsi  dire  un 
objet  el  tracé  un  plan  :  il  fallut  donc  (jue  lE- 
Ire  suprême  coafiàl  pour  ainsi  dire  son  dés:r 
à  sa  pensée,  afin  qu'elle  pût  en  diriger  l'exé- 
cution ;  el  c'est  ce  que  \  alenlin  exprimait 
d'une  minière  figurée  en  disant  r|ue  l'ICire 
suprême  ou  le  Bijlos  avait  laissé  loaiber  ce 
désir  dans  le  sein  de  la  pensée. 

La  {)cnsée  avait  donc  formé  le  plan  da 
monde  :  ce  plan  est  le  monde  inlelligible  que 
les  [)Ialoniciens  imaginaient  en  Dieu. 

L'Etre  suprême  ,  trop  grand  pour  oxécnler 
lui-même  son  dessein,  avait  produit  un  esprii, 
el  l'avait  produit  par  sa  siule  pensée;  car 
un  esprit  qui  pense  pro  luit  une  image  di«)lin- 
giiée  de  lui,  et  cette  image  esl  une  substance 
(lans  le  sysième  des  valentiniens,  comme  elle 
parait  l'avoir  été  dans  le  sentiment  de  quel- 
ques platoniciens. 

L'esprit  produit  par  la  pensée  étaii  une  in- 
telligence capable  de  com,  rendre  son  des- 
sein, cl  douée  d'un  jugement  infviillihic  pour 
en  suivre  l'exécution. 

Ainsi,  selon  A  alcntin,  l'esprit  et  la  vérité 
étaient  sortis  du  sein  de  la  pensée  ;  c'était  eu 
quelque  sorte  le  fruil  du  mariage  de  l'E're 
suprême  avec  la  pensée. 

L'espril,  ou  le  (ils  unique,  connut  qu'il 
clail  destiné  à  produire  des  êtres  capables  de 
glorifier  l'iltre  suprême,  et  vit  qu'il  fallait  que 
ces  -êlres  fussent  capables  de  penser  el  eus- 
sent la  vie  :  c'est  ce  que  \  aientin  exprimait 
encore  d'une  manièie  figurée,  en  disant  que 
le  mariage  de  l'esprit  el  de  la  vérité  avdil 
produit  la  vie  el  la  raison. 

La  raison  cl  la  vie  étant  produites,  l'esprit 
rréaleur  connut  (|u'il  pouvait  former  de- 
bomines.  cl  avec  les  hommes  compo'^er  une 
so:iété  d'êircs  pensants  capables  de  glorifier 
l'Etre  suprême;  el  c'est  ce  (jue  Nalentin 
exprimait  en  disant ,  que  du  mariage  de  la 
raison  et  de  la  vie  étaient  sortis  l'homme 
cl  l'Eglise. 

Voilà  les  huit  éons  ou  les  huit  premiers 
principes  de  tout,  selon  \  alenlin  :  il  préten- 
dait les  trouver  dans  le  commencemcul  do 
rHvangile  de  saint  Jean. 

Tuus  ces  éons  connaissaient   Dieu  ^  mais 


la  connaissance  «ju'ils  en  nvaionl  ^^lail  bion  lioaut*')  de  rinldli-^cnro  qui  l'avail   doti/rc  <!(• 

iiilV'iicuic  .i  (('lie  ([u'cn  avait  icspi il  ou    lo  la  lacullc  di;  connaîlic,  «•,(ll(!   itua<,'(!    '•>    «^î^ 

lils  iiui(iu(>.  jouissait,  cl  sa   joio    produisait    la  luniicri^; 

La  sagj'ssc,  qui  (Mail  U\  (Icrnicr  dos  éoiis,  cnlin  vWv.  lolonibail  diiis  la  iiisicssc. 
vil  avec  peine  la  prci<)î,Mtiv(;  du  fils  nni(iuo  'l'oiites  ces  produelioiis  sont  de»  suhslan- 
ou  de  l'espril;  elle  s'elVoira  de  ('oru»er  uno  ces  S|)ii  iluelles,  mais  (pii  n'ont  point  la  l'a- 
idée qui  representiU  rKtie  Knpi<\ine;  mai»  cullé  de  coiinaîlio  ;  ce  sont  des  mouvemciilH 
l'idée  qu'elle  s'en  loiina  n'était  qu'une  ima[;e  ou  des  l'orces  motrices,  (lui  bc  lessein m  ou 
eonluse.    Ainsi,  tandis    que   les    piudnclions  qui  se  dilatent. 

des   aulrx's  éons  étaient  des  substances  spi-  Pour  raire  cesser  les  offorls  ol  les  an{,'ois- 

riluclles   cl    inlellipenles,  l'elTort  (jne  la  sa-  ses  de  la  fille  de  la  sa<,M;sse,  rinIciliKencc  eii- 

ycssc  fit  pour  lornier  l'idée  de l'I'ltre  supréute  voya  le  Sauveur    vers   ylrAnjno/,  le  Sauveur 

no    produisit    (lu'une   substance  spiriluiile,  l'éclaiia  el  la  délivra  <le  ses  [jassions  ;  Aclia- 

informe,  et  d'une   nature  absolumonl  dilTé-  mol  délivrée  de   ses    passions   conmiença  i\ 

renie  des  autres  esprils.  rire,  cl  son  rire  fui  la  lumière. 

La  sagesse,  étonnée  des  léiiôbrcs  dans  les-  Dans  le  moment   où  Aifuimnl  fui  délivrée 

quelles  elles'étail  ensevelie,  sentit  son  erreur  de  ses  prissions,  elle  pioduisit  un  être  siinia- 

ol  sa    léinérilé  ;  elle    voulut  dissiper  la   nnil  turel  qui  lut  le  fruit  de  la   lumière  dont  elle 

dont  elle  était  environnée  ;  elle  fil  des  elToi  Is,  avuil  été  éclairée  cl  de  la  joie  qu'elle  en  avait 

cl  ces  etïorls  produisirent  dans  la  subslanre  i cssontie. 

informe  des  forées;  elle  seiiiil  (lu'ellc  ne  pou-  L'âme  (lu'elle  produisit  fut  donc  une  âme 

vail  dissiper  ses  ténèbres,  cl  qu'elle   devait  sensibl(>  cl  inleliipcnic. 

attendre   de   Dieu    seul   la   force  nécessaire  Toutes  les  passions  produites  pnrAcli(imi>t 

pour  recouvrer  la  lumière.  élaiont  encore    confondues   et    formaienl    le. 

L'Etre  suprême  fui  touché  de  son  repentir:  chaos:  le  Chiisl  les  réunilelformala  maliére, 

pour  la  rétablir  dans  sa  première  splendeur  il  sépara    la  lumière  des  autres  passions,  et 

et  pour  prévenir  ce  désordre  dans  les  autres  la  lerre  parut, 

éons ,  l'esprit  ou  le  fils  unique   produisit   lo  C"?  nouveau  monde  corporel  fui  donc  com- 

Chrisl,  c'est-à-dire  une  intelligence  (juiéciai-  [>osé  de  deux  parties,  dont  l'une  renfermait  la 

rait  les  éons,  qui   leur  apprit  qu'ils  ne  pou-  iiimièrc  et  l'autre  la  lerre. 

valent  connaître  l'Etre  suprême,  et  un  Siinl-  Dans  la  région  de  la  lumière  était    l'âine 

Esprit  qui  leur  fit  sentir  tout  le  prix  de  leur  i]uAchamol  avait  produile   cl   qu'elle    avait 

étalcl  tout  ce  qu'ils  devaient  à  l'Elie  suprême;  douée  de  la  sensibilité  cl  delà  faculté  de  con- 

il  leur  apprit  à  le  louer  el  à  le  remercier.  nuUrc. 

Les  éons  ,  par  ce  moyen  ,  furent  fixés  dans  La   première  affection  de  celle  âme  fui  lo 

leur  élal,  et  formèrent  une  société  d'esprits  sentiment   de    son  existence;  avant  d'avoir 

qui  étaient  parfaitement  dans  l'ordre.  rien  connu,  elle  sentit  qu'elle  existait. 

Ces  esprits  connurent  leurs  perfections  ;  cl  Comme  toutes  les  affections  de  l'âme  pro- 
comine  la  connaissance  d'un  esprit  produit  duisent  hors  de  l'âme  des  cires  semblables  à 
une  image  distinguée  de  cet  esprit,  les  cons,  ces  affections,  l'âme  qui  habitait  dans  la  re- 
çu connaissant  leurs  pcifections  réciproques,  gion  de  la  lumière  produisait  une  âme  qui 
produisirent  un  esprit  qui   était  l'image   de  n'était  que  sensible. 

leurs     perfections    et    iiui    les     réunissait  ^c/fomof  unit  à  cette  âme  sensible  une  âme 

toutes.  spirituelle,  et  de  la  réunion  de  ces  deux  êtres 

Cet  esprit  était  donc  le  chef  naturel   des  il  se  forma  un  être  sensible  el   intelligent. 

éons;  ils  connurent  qu'étant  leur   chef,  il  Les  sentiments  de  joie,  de  trisiesse,  etc., 

fallait  des  ministres  pourexécaler  ses  unires:  ne  sont,  dans  les  principes  de  Valenlin,  que 

ils  en  produisirent,  el  ces  minislres  sont  les  dos  efforts  ou  des  forces  motrices;  ainsi  uno 

anges.  âme  sensible  est  douée  d'une  force  motrice  : 

Cependant  l'esprit   que  la    sagesse    avait  l'âme   sensible   el  l'âme   spirituelle  réunies 

produit   restait  enseveli    dans  les  ténèbres  ;  forment  donc  un  être  capable, non-seulement 

le  fils  unique  ou  l'intelligence,  après  avoir  de  connaître  cl  de  sentir,  mais  encore  démet- 

éclairé  les  éons,  donna  à  cet  esprit  informe  tre  en  mouvcmcnl  la  matière,  d'agir  sur  elle 

la  faculté  de  connaîlre  :  il  ne  l'eut  pas  plu-  et  d'en  recevoir  les  impressions, 

tôt  reçue  qu'il  aperçut  son  bienfaiieur  ;  mais  11  connut   les  différentes  manières  dont  il 

le  fils  unique  ou  l'intelligence  se  retira,    el  pouvait  agir  sur  la  matière  et  dont  la  uiatiCK; 

laissa  cet  esprit,  ou   la    fille  de  la   sagesse,  pouvait  réagir  sur   lui  ;  il  forma   donc  des 

avec  un  désir  violent  de  le  connaître  :   mais  corps  organisés,  il  ylogea  les  âmes  sensibles 

son  essence  ne  le  lui  permettait  pas.  Elle  fit,  et  spirituelles,  et  produisit  sur  la  terre  les 

pour  se  le  rcpréscnter,lesplus  grandscfforls,  plantes,  les  animaux, les  hommes.  Cet  esprit 

en   sentit   l'inutilité  et  fut  accablée  de  tris-  est  le  créateur,  selon  Valenlin,   et   non   |  as 

lesse.  l'Etre  suprême,  qui,  étant  un  es[)ril  exempt 

Un  esprit  ne  fait  point  d'(  ffort  sans  pro-  de  toute  passion,  ne  peutagir  sur  la  malière 

duire  quelque  chose   hors  de  lui  ;    ainsi  de  et  la  façonner. 

l'agitation  de    cet  esprit  (ou  de  i'entymc)  se  L'esprit  qui  habitait  dans  la  région  luini- 

produisil  la  tristesse  :  elle  sentit  ensuite  (jue  ncuse,  et  le  créateur  qui  occupait  la  région 

ses  efforts  l'avaient  affaiblie ,  elle  craignit  de  de  la  terre  étaient  composés  d'une  partie  spi- 

nioirir,  et  produisit  la  crainte,  l'inquiétude,  rituelle  ;  ils  ne  connaissaient  pas  l'Etre  si;- 

i'angoisse.  D'autres   fois  elle  se  lappclail  la  jjrémc;  ils  ne  voyaient  rien  au-dessus  d'iux. 


t07  DICTlONNMIli:  DHS  liKUr.SIKS.  2llR 

jiinsl  le  /)ri»tur7i<r  »  oiiliil  (^Iro  rrwardé  d,ui9  pour  foire    cxi^tor  cl(>s  espi  il-;  ni  des   corps 

les  riciix  coMiiDC  le  s«miI  Dieu,  cl  le  créalctir  ol   (]u'\\  poul  iniprimcr  à  la  lUrtlièrc  tous  le? 

4:1  1.1  nièm<^  chose  >ur  la  torie.  mouvomenls  po-sihlcs. 

I-rs   hommes    sur  la    lerre   vivaient  donc  L<\s  Pères  oui  réfuté  solidcmonl  ces  erreurs, 

l'ans  iiuc  i^norniice  profonde   de    rF''lrt'   su-  el  fail    voir  l'abus  (jue  les    valentiniens  fai- 

prètne;   le   Suiveur  est   (les(enilu    pour  les  saieiil  des    saintes   Ecritures    en    faveur  do 

erlaircr  :  lorsque  les   liommes    spirituels   se  leur  sentiment.  Il  n'esl   pas    possible  de  co- 

'f.eront  perfectionnés  par   la  doctrine  (ju'il  a  pier  ici  tout  ce  qu'ils  ont  dit  ;  mais  nous  ne 

ciiseiiînée,  la   fin  de  toutes    choses  sera,  di-  pouvons   nous    dispenser  ilc  l'aire   (|uel(iues 

saicnl  les  valentiniens  ;  alors,  tous  les  esprits  remarqties    sur    leurs    ouxrages    contre  les 

avant   reçu   leur   jierfertion,   Achnmot,  leur  valentii!iei\s.  1  "  Ils  y  lonl  voir  une  mél.ipliy - 

iiière,  passera  de  la  région  moyenne  dans    le  sique  piofonde  cl  une  ^'rande  force  de  rais'ii- 

t'iéromc,  el  sera  mariée    au  S.iuveur    formé  nemenl.  2"  Ils   prouvent   que    loulc   l'Iiglix; 

»par  les  éons   cl    Icurchef:  voilà   l'époux  cl  chrétienne    professait  la  croyance  qu'ils  dé- 

i'épouse  donl  l'Kcriture  nous  parle.  fi  ndenl,  et  qui  est  la  même  que   celle  d'au- 

I.es  liommes   spitilucls,  dépouillés  de  leur  jourd'hui.  3°  Il  esl  évident  que  ces  5'ères  n'é- 

Ame  cl  devenus  esprits  purs,  entreront  aussi  taienl   pas   des  platoniciens,  et  que  les  chré- 

Ml.'.ns   le  IMérome  ,  cl  seront  les  épouses  des  liens  n'avnienl  point  emprunte  leurs  dogmes 

tinges  qui  environnent  le  Sauveur.  de   ces   philosophes  :  car,  je  le  repèle,  c'e>r, 

L'auleur  du  inonde  passera  d  ins  la  région  si   je   poux,    jti'exprimer  ainsi,   par  la  masse 

•moyenne  où  était  sa  mère;il  y  sera  suivi  des  de  la  doctrine  de   l'Eglise   qu'il  faut  juger  de 

{'iir.es  des  justes  qui  n'auront  point  éîé  élevés  celle  des  Tort  s,  et  non  pas  par  qu<  I  pies  p.is- 

-i\\\  rang  desesprils  purs,  cl  qui  conserveront  sages  déiachés  de  leur  place  el  dépouillés  des 

-leur  sensibilité;   ils   ne    passeront    point    la  explicaiions  que  Us  Tèrcs   eux-mêmes  ont 

-in(«yenne  région  :  car  ri€n  d'animal  n'entrera  données  de  leur  sentiment  (2). 
dans   le   P.érome.  On  ne  sait  quelle  éîail  l'origine  de  Valen- 

Alors  le  feu,  qui  est  caché  dans  le  monde,  lin  ni  piécisémenl  (ji-aud  il  enseigna  S'ii  er- 

paraîtra,    s'allumera,   consumera   toute    la  rcur  ;  il  paraii  qu'il  fui  célèbre  vers  le  milieu 

matière,  el  se  consumera  avec  el!c,  jusqu'à  du  seeofl  I  siècle  {-i). 

».'ar.canlir.  Il  eut  beaucoup  de  disrijiles  ;  les  plus  cé- 

Dans    le  système  de  Valenlin,  l'Elrc  su-  rbresfnrcnl  IMoIomécSecundus,  Héracléon, 

pn^me  élait  un  pur  esprit  (|ui  se  contemplait,  Mate,  Ctdarbasse,   Bassus,   Floiin,   Blastus. 

et  qui  trouvait  son  bonheur  d.ms  l.i  connais-  qui  répandirent  sa  docirine.  et  formèrent  des 

.sauce  de  ses  perfe(  lions  :  c'était  là  le  modèle  sectes  souvent   étendues,  et  qui  étaient  fort 

<]ue  tous  les  esprits  devaient  imiter,  tous  <lc-  nombreuses  dans   les   Gaules  du   te.nps   do 

vaicnl  tendre  à  cette   porfcclion  sans  y   pré-  saint  Irénéo,  qui  nous  a  donné  le  plus  de  lu- 

lendre  ;  mais  ils  en  approchaient  autant  qu'il  mières  sur  celte  secte  (i  . 
était  possible  à  une  créature  lorsqu'ils  s'é-  Y oyi'z  ,  à  l'article  Marc,  les  changements 

taienl  délivrés  de  toutes  les  passions.  qu'on  fil  d msce  système. 

Dans  le  système  de  V-alenlin,  ces  passions  '  VAlÉSIENS,  ancienne  seclc  dhéréliques 

étaient  des  puissances    aveugles  cl  di  s  sub-  donl  l'ojigiiie  et  les  crriuis  sont  peu  cou- 

s'ances   étraiigères   à    l'âme;    il    fallait  que  nues:   saint  Epiphine,   qui  en  a  f.nl   men- 

i'homme  veillât  sans  cosse  pour  les    chasser  lion  (o),  dit  qu'il  y  en  avait  dans  la  Piilestine, 

<le  son  cœur  ;  par  ce  moyen  l'homme  deve-  sur  le  teiriloi:e  de  la  ville  de  Ph;lade!|ihie, 

nait  un  pur  cspril,  c'esl-à-dire  une    intelli-  au  delà  du  Jourdain.  Ils  tenaient   quelques- 

•"        -      •  •  '  *  .  .        ,  .  ■    iu 


-  _    qi  , 

mère  de  toutes  choses,   de   Jésus-(]l)risl  qui  rêvaient  quelques-uns,  ils  I  ur  intenlis.iient 

éiail   descendu   pour   racli;lerlcs  vertus.  Ce  l'usage   de   la  viande,   jusqu'à  ce   qu'ils  se 

.vont  vraiseniblablejuent  ces  manièresd'ailmi-  fussent   mutiles;  alors  ils  li  ur  p  rmcllaienl 

iiisîrcr  le  baptême  qui  ont  donné   nais-^anc  e  toute  espèce  de  nourriture  ,   parce  (ju'ils  les 

a  la  coulume  de  rebaptiser  cl  à  l'erreur  des  (  royaienl    dès    ce    n-oment    à    couvert    des 

rebaptisants.  mouvements  déiég'és  de  la  ch  .ir.  On  a  nu 

Il  est  inutile  de;   s'arrêter  à  réfuter  ces  cr-  aussi  (ju'ils  mulilaienl  (juclquefois   par  vio- 

reurs,  qui  portent  loules  sur  une  fausse  idée  Icnce  les  étrangers  qui  |  assaieul  chez  eux; 

de  la  loute-puissanee  de  l'I-'lre  su[)réme.Ti)ut  el  que   jamais   retraite  de   brigands   ne   fui 

h;  système  valenlinicii  se    dissipe    lorsa.u'on  é\i(ée  avec  plus  de  soin   par   le^  voyageurs  ; 

f  .il  altcnlioh  que  l'I'^Ire  suprême  existant  mais  ce  fail  n'est  guère  [iroba'.de  ;  b  s  peu- 
ples voisins  se  seraient  armes  contre  eux,  cl 
les  auraient  exterminés. 

(1)  Ircii.  I.  I.  r.  1.  Terl.  adversns  Valenl.  Kpipli.  Mas-  c  7  ;  Dodvvul;  lUig.,  du  Harcs...;  (■.r.-ilil)e.  Spirilcu. 

4111-1.   pilil.   (le    S     Ircii.    I)..s>eri..    ail.    1.    (le.ii.   Alex.  (  (1  llioiiia.Niu.s  a  inéiendu  (pie  l:i  socle  des  vy'icii  i  i  cim 

^irorn.,  I.  Il,  |>.  4()9.   riiil.is:r     lliôodoroi,    I.   i    !l;i  rei.  a  cle  si  iio.ntirciifC  quelle  avait  prcstine   fail  iV)' ial  i  • 

Fail.,  c  7.  Aujç.,  de  User.     c.   .11.   Daiiiasei-ii.,  de  Hmt.,  sver  I  K^l  >^e  rallioli'Hit?;  mais  c'ol  im  senlinuMii  disii  i.é 

:.  37.  do  (ireiiM's  dans  ThoiHJ  iis  el  rou  r  jii  e  à  tous  Its  iiio.iu- 

i4\      r..rl        \rnr,       P.n»,        >i_.        I.'..:,J.  :i.:i  ..     .1..     II.     ...    r..     I   '..  i  N..I  >.  i  >>  .> 


par  liii-oéine  doit  avoir  nne  puissance  infi- 
nie, et  n'a  besoin  que  d'un  acle  de  sa  volonté 


(2)  TiTt    Iren.  Ciem.  Alex.  F-ipIpli  ,  ilii  I.  iiiinlsdo  1  iii>i()  re  eoi I  •si.'^iUiiue. 

(i)  \v\jt:,   »ur  leli,   IV-arsvii,   Vin!.   Ign.it.,   i'3rl.    ii,  (")lla?iKj   J8. 


20*) 


VAU 


V\ll 


'ilO 


Comme  saint  I''|>i|>h.inc  n  placé  c<lto  ni;- 
r(''si(;  (Milm  i(^llc  îles  imk'Iîimh  cl  crllo  (!«'» 
iiovaliciis,  on  picsiioïc  qu'»  Ho  cxisiail  ver» 
l'ail  "M)  ;  mais  ollo  n'a  pas  po  srlciulro 
hcaiicotip,  ni  snl)sisl(>r  lon'^lcmps  (1). 

N'AIJDOIS.  ilisri|)l(!s  lie  l'icrrc  Valtlo,  riclio 
ni.'irriiand  de  l.yon. 

i,a  morl  snbilc  d'un  ami  (^ui  lomha  pr.-s- 
t]\)v  à  SCS  picils  lui  lit  laiic  de  |)r<>rondt  s  ic- 
licxions  snr  la  fra^^ililé  d«  la  vie  humaine  cl 
sur  le  néaiil  des  l)icns  de  la  Icrre.  Il  voulut 
y  renoncer  pour  ne  s'«)ccuper  (jue  de  sou 
^alut,  cl  dislrihua  lous  ses  biens  aux  pau- 
vres ;  il  voulut  inspirer  aux  autres  le  déia- 
cliemeul  du  momie  et  le  dépoiiilleinenl  tics 
richesses;  il  exhorta,  pr<!cha,  et,  à  force  de 
prêcher  le  d6sinl('ressemenl  ,  il  se  [u-rsuada 
«lue  la  pauvreté  évaufïé'.iiiue,  sans  laquelle 
ou  ne  pouvait  ôlrc  chrétien  ,  ne  pcrmcllait 
do  rien  posséder. 

l'iusieurs  personnes  suivirent  l'excmplo 
de  Pierre  Vaido,  cl  formèrent,  vers  l'an  iloO, 
une  secte  de  };ens  (lu'on  appchtit  les  pauvres 
de  Lyon,  à  catisc  do  la  pauvreté  doui  ils 
l^aisaiont  profession.  VaIdo  leur  cx[)'ii|uait 
le  Nouveau  Testament  en  langue  vul^'iire  , 
i;l  devint  l'oracle  de  ce  petit  troupeau. 

Le  zile  do  ses  disciples  s'échauffi  l.ionlô', 
f  t  ils  ne  se  conten'.èrcnt  pas  de  pratiquer  la 
lauvrilé,  ils  la  préchèrenl,  et  sérigèicnt  en 
apôires  ,  quoiiju'ils  ne  fussent  que  de  sim- 
ples laïques  sans  mission.  L'Iîglisc  de  Lyon, 
sans  condamner  leurs  motifs  cl  leur  zèle, 
voulut  les  renfermer  dans  de  justes  bornes  j 
mais  VaIdo  cl  ses  disciples  avaicht  une  trop 
haute  idée  d'eux-mêmes  pour  déférer  aux 
avis  de  l'Eglise  de  Lyon.  Ils  prétendirent 
que  tous  les  chrétiens  devaient  savoir  l'E- 
f.rilurc,  que  lous  élaionl  iirêircs  et  que  lous 
éîaienl  obligés  d'instruire  le  prochain.  Fon- 
dés sur  cl's  principes  qui  tenversaient  le 
gouvornemenl  de  toute  l'Eglise,  les  vauilois 
continuèrent  à  prêcher  cl  à  se  déchaîner 
contre  le  clergé.  Si  l'Eglise  leur  imposait 
silence,  ils  répondaient  ce  que  les  apôtres 
avaient  répondu  au  scnaldes  Juifs,  lorsqu'il 
leur  défendait  de  prêcher  la  résurrcciion  de 
Jésus-Clirist  :  Faut-il  obéir  à  Dieu  ou  aux 
hommes  ? 

Les  vaudois  savaient  l'Ecriture;  ils  avaient 
nn  extérieur  morlifié,  leurs  mœurs  étaient 
austères,  et  cha(iue  prosélyte  devenait  un 
docîeur. 

D'un  autre  côté  la  p'us  grande  partie  du 
clergé  ,  sans  lumière  cl  sans  mœurs,  n'op- 
I  osait  communément  aux  vaudois  que  son 
autorité.  Les  vaudois  firent  des  progrès  ra- 
pides, cl,  après  avoir  em[)loyé  lous  les  nié- 
nagements  possibles,  le  jiape  les  excommu- 
nia ,  et  les  condamna  avec  tous  les  autres 
hérétiques  qiii  inondaient  alors  la  France. 

Les  foudres  de  l'Eglise  irrilèrenl  les  vau- 
dois ;  ils  allaquèrenl  l'aulorilé  (lui  les  con- 
damnait. 

Fondés  sur  la  nécessité  de  renoncer  à 
loule  possession   pour  cire  vraiment   chré- 


lien.  \aldo  el  ses  di«.ciplci  prélendireiil  «pio 
ri'll^iise  roMiaine  avait  cessé  d'être  la  vrai  • 
Eglise  depuis  qu'j'lU^  avait  des  poisesMoos  et 
d(;H  biens  lemporels  ;  «pie  ni  le  papi*,  ni  Ictt 
évêques,  ni  \r.H  abbés,  ni  les  clercs,  ne  de- 
vaient po'iséd  r  ni  bieus-fouils,  ni  digiiilét 
temporelles,  ni  fiels,  ni  droils  rég  iliens  ;  (|uo 
les  papes  ,  (jui  avaient  afiprouvé  ou  excilé 
les  [)rinces  pour  faire  la  guerre  ,  élaicul  do 
vrais  liDuiicides,  et  par  consé(iuenl  sans  au- 
torilé  dans  l'Eglise. 

De  là  les  vaudois  concluaient  qu'^-nx  souU 
élaienl  la  vraie  Eglise,  puisqu'cux  seuls 
|)rali(|uaieul  cl  cnsi  igiiaieiil  la  pauvrcio 
cvaugélujue. 

Après  s'être  ainsi  établis  comme  la  seulo 
vraie  Eglise,  ils  prélendireni  que  les  fiilèles. 
élaienl  égaux,  (|ue  lous  élaienl  |)iêlres,  (pio 
tous  avaient  le   droil  d'instruire,    que    le*, 
prêtres  cl  les  évoques  n'avaient  p.is  celui  d»i 
les  en  empêcher.   Ils   prouvaient  toutes   ((;«*.. 
prétentions  par  quelques  passages  de   l'E- 
crilure  :  tel    est    le    [lassage   de   saint  Mil- 
tliieu,  dans  le(iuel  Jésus-Christ  dit  à  ses  dis., 
ciples  qu'ils  sont  tous  frères;  celui  de  sainf 
Pierre   qui   dit    aux   fidèles   :   lien  Icz-voiu- 
r.>ulue!lemcnl  service,   chactin  selon  le  doa. 
qu'il  a  reçu,  comme  et  ml  de  fidèles  dispen- 
sateurs  des  différenles   grâces  de  Dieu;    le 
passage  de  saint  Marc  où  Jésus- Christ  dé- 
fend à  ses  disciples  d'empêcher  un   hommo 
de   chasser  les   démons  au   nom    de  Jésus- 
Christ,  quoique  cet  homme  ne  suivît  pas  ses 
apôtres  (2). 

Les  vaudois  prétendirent  donc  former  uu;y 
Eglise  nouvelle  qui  était  la  vraie  Eglise  ila 
Jésus-Christ,  qui,  par  conséquent,  avait 
seule  le  pouvoir  d'excommunier  cl  de  dam- 
ner :  par  ce  moyen  ,  ils  calmèrent  les  con- 
sciences alarmées  par  les  foudres  de  l'E- 
glise. 

Pour  détacher  plus  efficacement  les  fidèlca 
de  l'Eglise,  ils  cond;imnèrenl  toutes  ses  ré-- 
rénionies  :  la  loi  du  jeûne,  la  nécessité  de  l;t 
confession,  les  prières  pour  les  morts,  le 
culîe  des  saints,  et  en  un  mot  tout  ce  qui 
pouvail  concilier  aux  pa&leurs  légitimes  le 
respect  et  l'allachement  des  peuples;  enfin  , 
pour  entretenir  les  peuples  dans  l'ignor 
rance,  ils  condamnèrent  les  études  el  les  a<a- 
démi(  s,  comme  des  écoles  de  vanité. 

Tel  fut  le  plan  de  religion  que  les  vaudois 
imaginèrent  pour  se  défendre  contre  les  ana^ 
thèmes  de  l'Egiise  cl  pour  se  faire  des  pro- 
sélytes. 

Ils  ne  fondaient  cette  prétendue  réforme, 
ni  sur  la  Iradilion,  ni  sur  l'autorité  des  con- 
ciles, ni  sur  les  écrits  des  Pères,  mais  .sur 
quelques  passages  de  l'Ecriture  mal  inter- 
prétés ;  ainsi  Valdo  et  ses  disciples  ne  l'or-- 
mèrent  point  une  chaîne  de  Iradilion  (jui 
remontât  jusqu'à  Claude  de  Turin. 

Les  vaudois  renouvelèrent  :  1*  les  erreurs 
de  Vigilance  sur  les  cérémonies  de  rEgli>e, 
sur  le  culte  des  saints  cl  des  reliques,  ei  su.r 
la  hiérarchie  de  l'Eglise  ;  2"  les  erreurs  dos 


nyiillenionl,  Méituiires  poui  1  h  si.  coi  lés  ,  loin,  llî. 


(2)  Mallh.  xiiii.  I  relr.  iv,  10. 


5!| 


niCTIONNAirj.  DES  HEnnSIES. 


212 


iloii.ilisips  s'.ir  In  nullité  dos  sacromonls  con- 
fères par  (|p  mauvais  ministres  el  sur  la  na- 
liire  (le  l'Kiilise  ;  -V  l<'s  erreurs  des  icono- 
flasles  ;  '»•"  ils  ajoiit(^renl  à  res  erreurs  que 
IFiïlise  ne  peul  posséder  des  biens  lem- 
|toreI>:. 

Nous  avons  rôfi'lé  ces   erreurs   dans   les 

arlicles  des  différents   hérétiques  qui  les  ont 

avancées,  et  l'erreur  qui  est  particulière  aux 

vaudois   ne   mérite  pas  une  réfutation    sé- 

.  rieuse. 

Les  vaudo's  n'appuyaient  leurs  erreurs 
(;ue  sur  quelques  pibsa^^os  de  l'Ecriture  pris 
à  !  «  lettre.  Plusieurs  hérétiques,  avant  eux, 
avaient  déjà  suivi  cette  mélliodc;  mais  ces 
liéréiiques  avaient  fait  peu  de  proférés  dans 
les  premiers  siècles  de  l'Eglise,  parce  que  les 
lidèles  et  les  ministres  de  n'^^j^lisc  étaient 
éclairés  dans  ces  siècles.  Mais,  au  coinmcn- 
cement  du  douzième  siècle,  les  peuples  et  les 
erclésinstiques  étaient  ifjnoranls,  et  le  so- 
jihistne  le  plus  grossier  était,  pour  la  plu- 
pari  des  ecclésiastiques,  une  difficulté  inso- 
luble, et  pour  le  peuple  une  raison  évidente, 
il  y  avait  cependant  des  hommes  respec- 
tables par  leurs  lumières  et  par  la  régula- 
liiédc  \cur<  mœurs;  mais  ils  étaient  rares, 
et  ils  ne  purent  empêcher  que  les  vaudois 
ne  séduisissent  beaucoup  de  monile. 

Comme  la  doctrine  des  vaudois  favorisait 
les  prétentions  des  seigneurs,  et  tendait  à 
remettre  entre  leurs  mains  les  possessions 
«les  églises ,  les  vaudois  furent  protégés  par 
les  seigneurs  chez  lesquels  ils  s'étaient  ré- 
fugiés après  avoir  été  chassés  de  Lyon.  Ces 
s  igneurs,  sans  adopter  leurs  erreurs,  étaient 
hien  aises  de  les  opposer  au  clergé,  qui  con- 
•lamnail  les  seigneurs  qui  avaient  dépouillé 
les  églises. 

Les  vaudois,  chassés  du  territoire  de  Lyon, 
trouvèrent  donc  des  prolecteurs,  et  se  firent 
un  grand  nonibre  de  prosélytes. 

\alilo  se  retira  avec  quelques  disciples 
dans  les  Pays-Bas,  d'où  il  répandit  sa  seeto 
dans  la  Picardie  et  dans  différentes  provin- 
ces de  la  France. 

Les  vaudois  n'étaient  pas  les  seuls  héré- 
tiques qui  troublassent  la  religion  de  l'Etat; 
les  albigeois  ou  les  manichéens,  les  publi- 
«ains  ou  popélicains,  les  henriciens,  etc., 
avaient  formé  de  grandes  sectes  en  France. 
Louis  VII  fil  venir  des  missionnaires  pour 
les  c  invertir;  mais  ils  prêchèrent  sans  suc- 
(  es  contre  les  erreurs  des  vaudois.  Philippe 
Auguste,  son  fils,  eut  recours  à  l'autorité;  il 
fit  raser  plus  de  trois  cents  maisons  de  geu- 
ti'shoinmes,  où  ils  s'assemblaient,  et  entra 
eiisnile  dans  le  Berri  f)ù  ces  héréti(jnes  com- 
inetlaienl  d'horribles  eruautés.  Plus  de  se[)t 
mille  furent  passés  au  fil  de  l'épée  ;  beaucoup 
d'autres  périrent  par  les  llimmes,  et,  de 
ceux  <|ui  purent  écbaiiper,  les  uns  qu'on 
nomma  dans  la  suite  turlupins  allèrent  dans 
les  pays  vallons,  les  autres  en  Bohême  ;  les 
seiialeurs  de  \'al<!o  ••e  répandirent  dans  lo 
Languedoc  et  dans  le  Dauphiné 

Les  vaudois  qui  s'étaient  jetés  en  Langue- 
doc et  en  Provemo  furent  détruits  par  ces 
Icrribles  croi^aJos  «juc  l'on  c.nployn  contre 


les  albigeois  et  contre  les  hérétiques  quj 
s'étaient  si  prodigieusement  multipliés  dans 
les  provinces  méridionales  de  la  France. 
Ceux  qui  se  sauvèrent  dans  le  Dauphiné,  se 
voyant  inquiétés  par  l'archevêque  d'Em- 
brun, se  rciirèrenl  <à  V'al-Louisc  et  dans  les 
autres  vallées  où  les  inquisiteurs  les  suivi- 
rent. Tous  ces  efforts  n'aboutirent  qu'à  ren- 
dre les  vaudois  plus  dissimulés  ;  enfin,  fati- 
gués des  poursuites  de  l'inquisition  ,  ils  se 
joignirent  aux  débris  des  albigeois;  ils  se 
retirèrent  dans  la  Gaule  cisalpine  et  entre 
les  Alpes,  où  ils  trouvèrent  un  asile  parmi 
des  peuples  qui  étaient  infectés  des  hérésies 
du  neuvième  et  du  dixième  siècle. 

Alphonse,  roi  d'Aragon,  fils  de  Béren- 
gor  IV,  comte  de  Barcelone  et  marquis  de 
Provence,  ayant  chassé  de  ses  Etats  tous  les. 
sectaires  qui  ne  se  convertirent  pas,  les  sec- 
taires provençaux  se  retirèrent  au>si  dans 
les  vallées. 

Ils  n'étaient  pas  poursuivis  avec  moins  dtf 
vivacité  en  Bohème  et  dans  toute  l'Allema- 
gne, d'où  ils  se  sauvèrent  aussi  dans  les  val- 
lées ,  où  se  rendaient  tous  les  jours  d'autres 
hérétiques  chassés  de  Loinbardie  et  d'Ita- 
lie ;  ainsi  ces  différents  bannissements  for- 
mèrent dans  les  vallées  de  Piémont  un  peu- 
ple d'hérétiques  qui  adoptèrent  la  religion 
des  vaudois. 

Le  pape  exhorta  le  roi  de  France,  le  duc 
de  Savoie,  le  gouvernement  de  Dauphiné  et 
le  conseil  delphinal  à  travailler  à  les  enga- 
ger à  renoncer  à  leurs  erreurs  ,  et  même  à 
les  y  forcer.  Les  exhortations  du  pape 
eurent  leur  effet  ,  on  envoya  des  troupes 
dins  les  vallées. 

Quelques  années  après,  Louis  XII,  pas- 
sant en  Italie,  se  trouva  peu  éloigné  d'une 
retraite  de  ces  hérétiques  ap{)eléft  Valputes; 
il  les  fit  attaciuer,  et  il  y  eut  un  carnage  hor- 
rible. Louis  XII  crut  avoir  anéanti  Ihéré- 
sie,  et  donna  son  nom  à  la  retraite  où  il 
avait  fait  périr  un  si  j)rodigieux  nombre 
d'hérétiques  :  cette  retraite  se  nomma  Val- 
Louise. 

Les  vaudois  se  retirèrent  dans  l'intérieur 
d(S  vallées,  et  dans  ces  retraites  bravèrent 
la  politique  des  légats,  le  zèle  des  mission- 
naires ,  les  rigueurs  de  l'inquisition  et  la 
puissance  des  princes  catholiques. 

On^vit  des  armées  entières  consumées  dans 
ces  affreuses  retraites  des  vau  lois,  et  enfin 
on  fut  obligé  de  leur  accorder  dans  ces  val- 
lées le  libre  exercice  de  leur  religion  sous 
Philippe  ^'II,  {\uc  de  Savoie,  vers  la  fin  du 
quinzième  siècle  (H8S). 

Les  vaudois,  se  cr(»yant  indomptables,  et 
non  contents  du  libre  exercice  de  leur  reli- 
gion ,  envoyèrent  des  prédicateurs  dans  les 
cantons  catboliciues.  Pour  réprimer  leur  té- 
mérité, le  duc  d(!  Savoie  envoya  à  la  tète  do 
cinq  eents  honnnes  un  officier  qui  entra  su- 
bileinciU  dans  les  vallées  des  vaudois,  où  il 
ml  tout  à  feu  et  à  sang.  Les  vaudois  prirent 
les  armes,  surprirent  1rs  Picmontais  et  les 
luèieiit  presque  tous;  on  cessa  de  leur  faire 
la  cuerre. 

\  ers  le  milieu  du  seiz'èine  siècle,  OTÎco- 


0.\'S 


WII 


vu; 


'iii 


l;iiii|>,i(l('  t>l  IliM'or  i!i:iivir('iil  «iiix  v.iiidois 
|»i>iir  li's  t'ii;,';i^;ii'  A  se  it'-unir  .iiix  l'];;Ii.sos  iv- 
l< niKM'.s  ,  «'l  n.i;il;;ié  la  iliUVitMifc  iU>  leur 
tioyfinco  ruiiioii  so  lit.  I.(^  t'aiiiiiilaiiu  tl**  loi 
|i(>i'(;iil    : 

I"  Oiic  1«  service  <lo  Dieu  lu*  [lourrait  <ilrc 
Ciil  t|ii't«n  <'S|iril  cl  en  véi  itô  ; 

::i"  Oiic  ceux  ijui  sont  el  8('r(»iil  sauvés  oui 
^!le  élus  (le  Dieu  avaul  la  créaliuii  du  imnide; 
."}"  Que   <|uieiMi(iue  élablil  le  libre  arljilre 
iii(^  la  piédchlinaliou  el  la  {^liîiedc  l)i<'U  ; 

k'  (Jue  l'on  ne  pcul  appeler  bonnes  (cuvres 
nue  celles  iiui  sonl  eoMiiuamlées  de  Dieu,  el 
<|u'<>n  ne  peul  appeler  mauvaises  (juc  cclbs 
«juil  ilélVnd  ; 

5"  Qu'on  peul  jurer  par  le  nom  de  Dieu, 
pourvu  (jue  celui  (jui  jure  ne  prenne  poinl 
le  nom  de  Dieu  en  vain  ; 

G  Que  la  conlession  auriculaire  u'eslpniul 
lommandée  de  Dieu,  cl  »|ue  niiand  on  a  pé- 
rbé  publi(iucmcnl  on  doil  conlcsscr  sa  l'uule 
I  ul)!i(|iiemenl  ; 

7"  Qu'il  n'y  u  poinl  de  jours  arrogés  pour 
le  jeiiMC  du  cluétien  ; 

8"  Que  le  mariage  esl  permis  à  loules  s^r- 
{e>  de  personnes,  de  quebiuc  qualilc  el  con- 
dilioii  (ju'elles  soienl  ; 

9"  Que  celui  qui  n'a  pas  le  don  de  conli- 
iiencc  esl  obligé  de  se  marier; 

10^  Que  les  niinislrc  s  de  la  parole  de  Dieu 
|)eiivenl  posséder  quebiue  chose  eu  parlicu- 
licr  pour  nourrir  leur  l'imille; 

11°  Qu'il  n'y  a  que  deux  signes  sacraineii- 
laux,  It;  baplème  el  l'eucharislie. 

Les  vaudois  ayanl  reçu  ces  articles  avec 
quelques  aulres  de  peu  de  conséqueiice,  cl 
se  croyanl  plus  forts  par  celle  union  avec 
les  protestants  d'Allemagne  el  les  rélormés 
de  France,  résolurenl  de  professer  celle  nou- 
velle croyance  :  ils  chassèrenl  d^s  vallées 
<ioiil  ils  étaient  les  maîtres  lous  les  curés  et 
les  autres  prêtres;  ils  s'(>mparèreiit  des  égli- 
ses el  en  firent  leurs  prêches. 

La  guerre  de  Frarioois  1  '  contre  le  duc  de 
Savoie  favorisait  leurs  entreprises;  mais 
aussiiôl  que  ces  deux  princes  eurent  fait  la 
paix,  Paul  111  fil  dire  au  duc  de  Savoie  et  au 
parlement  de  Turin  que  les  ennemis  qu'ils 
avaient  dans  les  val  éa  étaient  beaucoup 
plus  à  craindre  que  les  Français,  el  qu'il 
Tallait  pour  le  bien  de  ^Egli^e  et  de  riilal 
travailler  à  les  exterminer. 

Sa  Sainteté  ayant  envoyé,  peu  do  tcinps 
apiès,  une  bulle  qui  enjoignait  aux  juges  de 
ce  parlement  de  punir  rigoureuseaient  tous 
ceux  qui  leur  seraient  livrés  par  les  inquisi- 
teurs, ils  exécutèrent  cet  ordre  ,  suivant  eu 
cela  l'exemple  des  parlements  de  France  : 
on  vil  brûler  tant  de  vaudois  dans  la  ville 
de  Turin  ,  qu'on  eût  dit  que  son  parlement 
voulait  se  distinguer  des  autres  par  cette 
ntauièrc  de  procéder. 

Les  vaudois  se  mainlinrentcepend.ini  dans 

les  vallées ,  et  le  duc  de  S:ivoie  ,  trop  f.iible 

pour  1(  s  détruire,  eut  recours  à  François  I'  ■ , 

j  i\ni   envoya   des   troupes   en    l'iéinoul   puor 

telle  expédition;  ces  troupes  arrélèrcnt  un 


niMiibrc  prodigieux    de   vauduiit  (|iii    fuiiMil 
bi  liés. 

François  T mourut  :  IfiMiri  II  l:ihnn  le» 
vaud(»is  ru  paix,  et  iK  lu  j<)iiir<iil  jus(|u'à  la 
paix  «lui  Iciiiiina  la  gucnr  ij  Lsp.i-tie  cl  de 
la  France,  et  (|ui  rétablit  le  duc  de  Savoi» 
dans  SCS  Fiais. 

Le  pape  (it  faire  au  duc  de  Savoie  des  re- 
proches sur  son  peu  de  zèle  contre  les  vau- 
dois, et  ce  |)riiice  envoya  coiilre  eux  des 
lrou|)es;  mais  i'ji  (ireiit  une;  ré.sislance  (|iii 
détermina  le  duc  à  leur  accorder  encore  uin- 
fois  la  paix  dont  ils  j(»uirenl  jus(ju'eu  l'iTO. 
épo(|uc  où  l(!  duc  Kiiiinanuel  entra  dans  uiio 
ligue  oITensive  avec  plusieurs  princes  do 
rFurojje  contre  les  protestants.  Dès  ({u'i-INj 
fut  signée,  il  défen(iit  aux  vaudois  de  s'as- 
sembler, à  moins  (|U(!  le  gouvernement  n'as- 
sistât à  l(  urs  assemblées. 

Ils  éiaienl  Irailés  bien  plus  sévèrement  eu 
France,  el  ils  se  retirèrent  dans  les  terres 
iKMives,  d'où  ils  furent  bientôt  chassés  par  1» 
zè'e  des  missionnaires,  aidés  et  ^oull!nus  par 
les  gouverneurs  des  provinces. 

Cis  expéditions  el  les  guerres  du  duc  de 
S,ivoi(!  avaient  dépiuplé  ses  Flats,  il  était 
dans  l'impuissance  de  réduire  les  barbets  ou_ 
vaudois  ;  il  prit  le  parti  de  les  tolérer,  mais 
à  condition  (|u'ils  n'auraient  poinl  de  temples 
cl  (ju'ils  ne  pourraient  faire  venir  de  minis- 
tres étrangers. 

(]romvvel  demanda  pour  eux  une  toléraiH;(; 
plus  étendue,  et  leur  envoya  de  l'argent  , 
avec  lequel  ils  achetèrent  des  armes,  el  l.i 
guerre  recommença  entre  le  duc  de  Savoie 
et  les  vaudois  ;  les  vallées  furent  encore 
inondées  du  sang  des  caiholi(jues  et  des  vau- 
dois; les  cantons  suisses  proposèrent  eiiGn 
leur  médiation,  et  les  vaudois  obtinrent  en- 
core la  tolérance  civile. 

Les  vaudois  ne  purent  se  contenter  d^î 
celle  tolérance  :  ils  chassèrent  les  mission- 
naires, et  l'on  apprit  qu'ils  avaient  des  iu- 
teiligenccs  avec  les  ennemis  du  duc  de  Sa- 
voie. 

Amédée  prit  donc  la  résolution  de  chasser 
les  vaudois  de  ses  Etats;  Louis  XiV  secondi 
ses  projets  et  envoya  des  troupes  en  Piémont 
contre  les  vaudois  ;  le  duc  de  Savoie  donna 
alors  un  édit  par  lequel  il  faisait  à  tous  ses 
sujets  hérétiques  des  vallées  défense  de  con- 
tinuer l'exercice  de  leur  religion. 

Les  vaudois  ne  voulurent  point  obéir,  et 
la  guerre  recommença  avec  beaucoup  de  vi- 
vacité; mais  enfin,  après  bien  des  fatigues  et 
beaucoup  de  sang  répandu,  les  vaudois  ou 
barbets  se  souaiireut,  et  les  Français  se  re- 
tirèrent. 

Quelques  années  après,  le  duc  de  Savoie 
s'élant  uni  à  la  ligue  d'Augsbourg,  révoqua 
ses  édits  contre  les  barbets,  rappela  les  fu- 
gitifs et  leur  accorda  le  libre  exercice  de  leur 
religion  ;  depuis  ce  temps,  les  barbets  se 
sont  rétablis  el  onl  été  très-utiles  au  duc  de 
Savoie  contre  la  France  (1). 

VKjILANGE,  |»rctre  el  curé  d'une  par  isse 
de  Barcelone,  au   commencemenl    du    cin- 


fl)  ilisl.  des  albigeois  et  des  vaudois,  par  le  P.  Benoit  D'Argculré.  Collecté  juil.,  1.  i.  RcKinaid,  Du;  in,  Flcury,  d«j 
Tijou.  Jis!.  cielYuiice* 


215 


DICTIONNAIRE  DES  llKIŒSIEa 


SI6 


<|iiièmc  siî^cle  ou  sur  la  fin  du  quatrièmp, 
coniinc  le  pensciit  les  snvanls  aulcurs  (\o. 
riiisloire  liHcrairc  de  France,  enseigna  dif- 
férentes erreurs. 

Les  ouvrages  dans  lesquels  il  les  cnsoi- 
gnait  ne  sonl  point  parvenus  jusqu'à  nous  ; 
c'esl  par  saint  Jérôme  que  nous  connaissons 
ses  erreurs,  et  voici  ce  que  saint  Jérôme  en 
dit  : 

n  On  a  vu  dans  le  monde  des  monstres  de 
différentes  espèces  :  Isaïc  parle  des  centau- 
res, des  sirènes  et  d'autres  semblables  :  Job 
fait  une  description  mystérieuse  du  Lévia- 
Ihnn  et  de  Bchémolh  :  les  poêles  conlcnl  les 
fables  de  Cerbère,  du  sanglier  de  la  forêt 
d'Erymanlhe,  de  la  Chitnère  et  de  l'hydre  à 
plusieurs  tôles  ;  Virgile  rapporte  l'histoire  de 
Cacus  ;  l'Espagne  a  produit  Gérion  qui  avait 
trois  corps  ;  la  Franco  seule  en  avait  été 
exemple,  et  on  n'y  avait  jam.iis  vu  que  des 
hommes  courageux  et  éloquents;  quand  Vi- 
gilance, ou  plutôt  Dormitnnce,  a  paru  tout 
d'un  coup,  combaltmt  avec  un  esprit  impur 
contre  l'esprit  de  Dieu;  il  soutient  qu'on  ne 
doit  point  honorer  les  sépulcres  des  martyrs, 
ni  chanler  alléluia  qu'aux  fctes  de  Pâques  ;  il 
c. indamne  les  veilles  ;  il  appelle  le  célibat 
une  hérésie,  et  dit  que  la  virginité  est  la 
source  de  l'impureté.  » 

Vigilance  affectait  le  bel  espril  ;  celait  un 
homme  (|ui  aiguisait  un  Irait  et  qui  ne  rai- 
sonnait pas;  il  préférait  un  bon  mot  à  une 
bonne  raison;  il  visait  à  la  célébrité;  il  vou- 
lut écrire  ;  il  attaqua  tous  les  objets  dans 
lesquels  il  remarqua  des  faces  qui  fournis- 
saient à  la  plaisanterie. 

a.  Est- il  nécessaire,  disait-il,  que  vous 
respecliez  ou  même  que  vous  adoriez  je  ne 
sais  (juoi  que  vous  porlezdans  un  petit  vase? 
Pourquoi  baiser  et  adorer  fie  la  poussière  , 
une  vile  cendre  enveloppée  de  linge  qui  étant 
impure  souille  ceux  qui  en  approchent  et 
<|ui  ressemble  aux  sépulcres  blanchis  des 
pharisiens,  qui  n'étaient  que  poussière  et 
que  corruption  au  dedans  ?  Il  faut  donc  que 
les  âmes  des  martyrs  aiment  ei\core  leurs 
cendres  ;  apparemment  qu'elles  sont  auprès 
d'elles  et  roulent  à  l'enlour,  de  peur  que  s'il 
venait  quelque  pécheur  elles  ne  pussent  pas 
entendre  ses  prières  étant  absentes. 

«  Nous  voyons  que  les  coutumes  des  ido- 
lâtres se  sonl  presque  introduites  dans  l'E- 
glise sous  préiexte  de  religion.  On  y  allume 
de  grands  cierges  en  plein  midi,  on  y  baise  , 
'  on  y  adore  un  peu  de  poussière;  c'esl  ren- 
dre ,  sans  doute,  un  grand  service  aux  mar- 
tyrs que  de  vouloir  éclairer  avec  de  méchants 
cierges  ceux  que  l'Agneau  assis  sur  son  trône 
éclaire  avec  tout  l'éclat  de  sa  majesté. 

«  Pendant  que  nous  vivons ,  nous  pouvons 
prier  les  uns  pour  les  autres;  mais  ajirès 
nuire  mort  les  prières   que  l'un   fait    pour 

(I)  Hieroi.  contr.  Vigilaril. 

(2)1,0  (Jt'rc,  Itibijoili.  imivors.,  an.  1(!80,  p.  169,  ac- 
ciisH  Niiinl  Ji'rôriic  ilc  in.iuva  se  foi  loiiire  Vij^il.uirc  i\u'i\ 
regrtrdc  comme  un  habile  lioinnio;  niais  on  ne  voil  jioinl 
sur  «fJoi  il  fonde  soii  n|(iriinii.  Ka^n.ige  ,  llisl.  Krcl(''s  , 
t.  II.  I  Kx,  r  7,  prétend  l.t  niûmo  cliose,  mais  sans  le 
jia'uvcr. 


l'antre  ne  sont  pas  écoulées  ;  les  martyr» 
mêmes  demandent  sans  l'obtenir  cjue  Jésus- 
Chiist  venge  leur  sang. 

«  Commenl  peut-on  concevoir  qu'un  peu 
de  poussière  produise  tous  les  [irodiges  qu'on 
raconte ,  et  quel  serait  l'objet  de  ces  mira- 
cles qui  se  font  au  miieu  des  fidè'es  ?  Les 
miracles  ne  peuvent  servir  qu'à  éclairer  les 
inlidMes  ;  je  vous  deujande  que  vous  m'ex- 
pliquiez comment  il  se  peut  faire  qu'un  peu 
de  poussière  ail  tant  de  vertu. 

«  Si  tout  le  monde  se  renferme  dans  des 
cloîtres,  par  qui  les  églises  seront-elles  des- 
servies? » 

Vigilance  attaquait  ensuite  le  célibat  et  lc9 
vœux  comme  des  sources  de  désordres  (I). 

On  pcul  donc  réduire  à  trois  chefs  les  er- 
reurs de  Vigilance;  il  attaquait  :  1°  le  cul'o 
des  saints  ;  2"  celui  des  reliques  ;  3°  le  ccli- 
b.it  (2). 

Les  protestants  ont  adopté  toutes  ces  er- 
reurs :  nous  allons  les  examiner. 

§  L  —  Du  culte  des  suints. 

Le  culle  des  saints  a  deux  parties  ,  l'hon- 
neur qu'on  leur  rend  et  l'invocation. 

Le  culte  des  saints  était  généralement  éta- 
bli dans  l'Eglise  lorsque  Vigilance  l'attacjua 
p.ir  des  plaisanteries  et  par  le  reproche  d'i- 
dolâtrie. 

Les  protestants  ont  combattu  ce  culle  par 
les  mêmes  raisons  et  ont  prétendu  qu'il  était 
inconnu  aux  premiers  siècles. 

Il  n'est  ni  possible  d'entrer  dans  le  détail 
des  différentes  difficultés  que  les  protestants 
ont  entassées  contre  le  culle  des  saints  ,  ni 
nécessaire  d'examiner  ces  difficultés  en  par- 
ticulier, pour  meltre  le  lecteur  en  état  do 
prononcer  sur  leurs  sophismes  :  il  suffit  di» 
donner  une  idée  précise  de  la  doctrine  do 
l'Eglise  sur  le  culte  des  saints  : 

1"  L'Eglise  catholique  suppose  que  les 
saints  connaissent  nos  besoins  et  (ju'ils  peu- 
vent intercéder  pour  nous ,  c'esl  un  point  do 
doctrine  fondé  sur  l'Ancien  et  sur  leNouve  lu 
T(  stament  :  Jacob  prie  l'ange  qui  l'a  protégé 
d  >  protéger  SCS  enfants  ;  il  invoque  Abraham 
et  Isaac  (3). 

Dieu  dit  lui-même  dans  Jérémie  que  quand 
Mo'ise  et  Samuel  intercéderaient  pour  le  peu- 
ple, il  ne  les  écouterait  pas  (4). 

Sa^nt  Pierre  promel  aux  fidèles  de  prier 
pour  eux  après  sa  mort  (5  . 

lin  un  mot,  l'.Vncien  et  le  Nouveau  Tesla- 
raent  supposent  évidemment  (jue  les  saints 
connaissent  nos  besoins,  qu'ils  s'intéressent 
pour  nous  ;  Kemnilius  vl  la  confession  de 
\irtembeig  reconnaissent  que  les  saints 
prient  pour  l'Eglise. 

Vigilanci'  dit  que,  pendant  que  nous  vi- 
vons, nous  pouvons  prier  les  uns  pour  les 
autres.  Saint  Jérôme  répond  :  Si  les  apôtres 

B:irl)Ovr.ir.  ijui  n'a  /-lô  que  IVctio  de  l.e  Clerc  ro-i- 
Ire  les  Pères,  a  renouvelé  ces  accusaMous  ci  a  vniih 
les  prouver  p;tr  des  passajc^^s  <)ui  élablis>eni  le  conUare- 
llarlieyrar,  l'ràf.  de  ruirciid.  I'»'p.  à  H.  Coll.er. 

(."))  (ienes.,  xlmm. 

(l)  Jerein.,  iv. 

ç,)  i  I^elr.  Il,  i. 


217 


vir. 


\ir. 


2lg 


ri  l(  s  ni.irlfrs  ,  cncoi  c  i«'U'lii-<  (11111  ( oi  ps  cl 
dans  l'ithligaiioii  do  prendre  so\\\  di;  Inir  pro- 
|»ro  sailli,  pciivcnl  prier  pdiir  li's  Iioiiiiiks, 
Il  |du.s  l'orle  raison  ils  |)(Mivriit  le  Tumî  après 
avoir  reinporlô  la  victoire  el  avoir  616  eoii- 
n)miés.  Moïse  i|iii  seul  (tlili;;ea  Dieu  à  par- 
d  Mil  lier  à  six  ce  ni  mille  coiiiliallanls,  el  >aiiit 
Miimiie  le  premier  des  n».irl}rs  (|ui  iiiii^a  si 
parriileiueiil  Jésiis-CJni^l  cl  (im  demaiMli 
pardon  pour  ses  bourreaux ,  auronl-ils  moins 
«le  pouvoir  élanl  avec  le  Sauveur  qu'ils  n'en 
avaienl  en  ce  monde  ?  Sainl  l'aiil ,  (|\ii  assure 
(lue  Dieu  lui  a  accordé  la  vie;  de  deux  ceiil 
soixante -seize  personnes  (|iii  navi;:uaienl 
avec  lui,  fermera  la  1)()U«  lie  (iiiand  il  sera 
dans  le  ciel,  cl  il  n'osera  pas  dire  un  mol 
pour  ceux  qui  uni  reçu  l'Kvangilc  [lar  loule 
lalerro(l)'? 

Dans  ce  passade  sainl  Jérôme  répond  à  ce 
que  \'ipilaiice  avail  dit  sur  l'invocation  des 
saints, que  leurs  prières  n'étaienl  point  écou- 
lées ,  et  saint  Jéiôme  fait  voir  par  plusieurs 
exemples  que  leurs  prières  sont  écoulées. 

(^)mmcnt  donc  HiSMaj^o  a-l-il  pu  dire  que 
sainl  Jérôme  n'a  pas  cru  que  liavocalioii 
des  saints  fût  légitime  (2)  ? 

Sainl  Jérômi!  sup})Ose  que  la  tradition  de 
l'Eglise  est  unanioie  cl  constante  sur  le  culte 
des  saints,  cl  Vigilance  ne  s'est  point  fondé 
sur  la  tradition  pour  attaquer  ce  culte  ;  ce 
qui  prouve  qu'en  effet  la  tradition  n'était 
pas  favorable  à  \  igilance,  comme  B  isnage 
l'a  prétendu,  fondé  sur  des  conjectures  con- 
traires à  toute  l'antiquité  ecclésiaslique  cl 
aux  principes  de  la  logi(|ue  et  do  la  critique. 
En  effet,  au  commencement  du  troisième 
siècle,  Origône  parle  expressément  de  l'in- 
vocalion  des  saints  (3). 

Eusèbe  de  Césarée,  qui  a  passé  une  parlic 
de  sa  vie  dans  le  troisième  siCc!e,  cl  (jui  cei- 
lainemenl  n'était  ni  ignorant,  ni  super- ti- 
lieox  .  Eusèbe,  dis-je,  assure  que  l'on  visi- 
silait  les  tombeaux  des  martyrs,  el  que  les 
fiilèles  leur  adressaient  leurs  prières. 

Sainl  Hilaire,  saint  Ambroise.  sainl  Eplirem, 
saint  Basile,  sainl  Grégoire  de  Ny.sse ,  etc., 
sont  tous  unanimes  sur  le  culte  des  saints, 
cl  l'Eglise  grecque  est  parfaitement  d'accord 
sur  ce  point  avec  lEglise  latine  ('i). 

2*  Les  catholiques  invoquent  les  saints  et 
ne  les  adorent  pas.  O  iéte  insensée  1  dit  saint 
Jérôme,  qui  vous  a  dit  qu'on  adore  les  mar- 
tyrs (5)? 

3"  Les  catholiques  ne  prient  point  les  sain's 
comme  ayant  un  pouvoir  indépendant  de 
Dieu,  mais  comme  dis  médiateurs  cl  comme 
des  intercesseurs  puissants  auprès  de  Dieu  ; 
ils  reconnaissent  que  les  mérites  des  saints 
sont  des  mérites  acquis  par  la  grâce  de  Dieu  ; 
ils  ne  rendent  donc  pas  un  culle  idolâtre  aux 
saints,  el  le  culte  qu'ils  leur  rendent  n'e^l 

11)  Hieron.  conir.  Vigilant. 

(2)  Basnyge,  Hist.  I^lcules.,  t.  H,  1.  xix,  c.  7.   - 

(3)  Kxliori.  ad  marijr.  Hoin.  in  tlzei  h. 

(i)  Hil.,  c.  18  la  Muiili.  Ambr.,  l.  II,  p.  200.  Ef.lircm., 
de  Meiisa,  etsenn.  in  sancl.  qui  def.  |{;isl..  oral.  20,  de 
40,  fiiart.  i.rcg.  Njss.,  Or.  in  Thcod.  Periél,  de  la  foi, 
l.V,  p.  401. 


(.H;  Il  eioii.  coîlr.  Vigilant, 
(r)  llies.,  (\.:  C'jI'.u  Cl  Irivoc. 


pas  d'une  nature  sembl.ible  au  Mi'lr  (|(rj[« 
rendeiil  â  Dieu  :  il  cil  faux  (|ue  ce  culte  soit 
de  même  espèce,  el  (|u'il  ne  diffère  que  du 
plus  au  iiioiiis  ,  comme  le  prelundtnl  le* 
llté  dogiens  ((>). 

!,(î  (  iilli'  (pie  les  c.atli()!i(|ues  rendent  aux 
saints  n'est  donc  pas  un  irime,  cl  les  ihéo- 
logieiis  de  Saumur  recoiinainsaiiMit  (]ui>  co 
culte  !)(>  s(M'ait  point  coiidamoaide  s'il  diffé- 
rait essentiellement  du  culle  ((u'on  rei.d  H 
Dieu. 

(](!  double  culte  est  évidemment  marqué 
dans  loule  l'anliiiuité,  (|uoi  ({n'en  disi;  Bis- 
nage,  ou  il  faut  i|U°il  fisse  di;  tous  les  chré- 
tiens lies  trois  [iremii'rs  siècles  autant  d'ido- 
lâli(*s,  puis(|u'ils  ont  rendu  un  culte  aux 
martyrs  (7). 

C'est  ddiic  à  tôt  t  que  les  apologisles  de  la 
confcision  d'Augsliourg  disent  que  les  doc- 
teurs anciens,  avant  saint  Grégoire'  \r,  (ïrand, 
n(;  parlcnl  point  de  l'invocation  des  saints  , 
cl  l'on  trouve  dans  saint  (îrégoire  do  Na- 
zianzeune  oraison  sur  sainl  (^yprienqui  lait 
voir  que  le  culle  des  saints  était  établi  avant 
le  quatrième  siècle. 

Calvin  n'était  détourné  d'admettre  l'invo- 
calion  des  saints  que  parce  (ju'il  ne  conce- 
vait pas  commonl  les  prières  peuvent  leur 
êlre  connues  :  c'est  aussi  le  fondi  ment  de  la 
répugnance  de  \  ossius  pour  ce  culte  (8). 

Grolius  répond  que  cela  est  cependant  fort 
aisé  à  comprendre.  «  Les  prophôîcs  ,  tandis 
qu'ils  étaient  sur  la  terre,  dit-il,  ont  connu 
ce  qui  se  pissait  dans  les  lieux  où  ils  n'é- 
taient pas.  Elisée  connaît  tout  ce  que  fait 
Giési,  quoiqu'absenl  ;  Ezéchiel  au  milieu  de 
la  Chaldée  voit  tout  ce  qui  se  passe  dans  Jé- 
rusalem ;  les  anges  sont  présents  à  nos  as- 
semblées, et  s'emploient  pour  rendre  nos 
prières  agréables  à  Dieu  :  c'est  ainsi  que  , 
non-seulemenl  les  chrétiens,  mais  aussi  les 
Juifs,  l'ont  cru  dans  tous  les  temps.  Après 
ces  exemples,  un  lecteur  non  prévenu  doit 
croire  qu'il  est  bien  plus  ra-sonnable  d'ad- 
mettre dans  les  martyrs  une  connaissance 
des  prières  que  nous  leur  adressons  que  non 
pas  de  la  leur  ôlcr  (!);.  » 

C"  que  nous  venons  de  dire  met  le  lecteur 
en  étal  de  juger  si  c'est  avec  quelque  fonde- 
ment que  Calvin, Charnier, Hospinien,  Daillé, 
A'ossius,  Bisnage,  Lenfanl,  B  irbeyrac,  etc., 
ont  annoncé  que  le  culte  des  saints  est  une 
béiise.  une  rage,  un  blasphème,  une  idolâ- 
trie (10). 

Si  le  culte  des  saints  est  une  idolâtrie  .  les 
païens ,  Julien  l'Apostat,  V^igilance,  ont  donc 
mieux  connu  ce  culte  que  les  Pères  des  (|ua- 
trième  et  cinquième  siècles  qui  l'ont  défendu  ; 
el  tandis  que  ces  Pères  comballaienl  avec 
tant  de  zèle  el  lant  de  succès  les  novaiiens  , 
les  ariens ,  les  manichéens,   les  donatisles, 

(7)  îîasnag.,  His'.  Erctés.,  i.  Il,  I.  xix,  c.  10, 

(8|  <  roiius,  aniiol.  aci  to  suli.  Cassand. 

(9)  G  rot.,  Vo'.um  pro  |);ice. 

(lOj  C:dvii).,  Inslil.,  I.  ii,  c.  20.  Cliamicr,  1.  xx,  c.  I. 
Hospin.,  Hisl.sacr.,part.  ii.  Dallé,  advcrsus  Laiii.,  de  rf;- 
liq.  Ciilii).  V.  ssius,  de  Idol.  1,'oiifant,  Prcservalil.  lîa.Miage, 
Hisi.  Ecciés.,  t.  Il,  I.  XIX,  c.  10.  Barbcyrac,  Hep.  au  1*. 
Cellier. 


2i;' 


DICT'ONNAIRK  DrS  ilLRnSIKS. 


sse 


1rs  piM.iiïiens.  ils  claiont  1rs  promoloiirs  et 
1rs  priMliraleurs  do  riilolâlrie .  cl  coiilri- 
Im.ii.-nt  (le  loules  leurs  foicos  à  éleimJrc  la 
leiigiun  et  la  piclc. 

§  II.  —  Du  ciilU  des  reliques. 

J.o  cu'lc  (les  reliques  est  un  scniimcnt  n.i- 
lurel  que  la  religion  autorise  :  Moïc  eni- 
poiia  les  os  de  Joseph  lors(iu"il  sorlil  de  l'ii- 

Le  rcspcrl  de  Josias  pour  les  corps  des 
piophcles ,  les  miracles  opérés  pir  les  os 
«r^lisée  el  par  les  liabiis  de  saint  Paul  jusli- 
ficnl  le  res[»ect  dos  chrétiens  pour  les  reli- 
ijiies  des  samls  (1). 

Les  chrétiens  qui  accompagnèrent  sainl 
Ignace  dans  le  lieu  de  son  niyrlyre  recueil- 
lirent avec  grand  soin  re  qui  re^la  de  ses  os, 
les  mirent  dans  une  châsse,  gardaient  ce  dé- 
pôt comme  un  trésor  inestimable,  el  tous  les 
ans  s'assemblaient  le  jour  de  son  martyre 
pour  se  réjouir  au  Seigneur  de  la  gloire  de 
te  saint  (2j. 

Les  fidèles  de  Smyrnc  ne  négligèrent  rien 
pour  recueillir  les  reliques  de  sainl  Poly- 
carpe  (3). 

L'Eglise  de  Lyon  a  toujours  les  reliques 
des  saints  en  grande  vénération  [k). 

Ce  respect  était  généralement  établi  d.ins 
ILglisc  lorsque  ^  igilance  osa  l'altaiiucr  ; 
c'esl  un  fait  prouvé  par  saint  Jérôme.  «  Nous 
rommellons  donc  des  sacrilèges,  dil-il  à  \i- 
gilance,  quand  nous  entrons  dans  l'Eglise 
des  apôties  ;  Constantin  en  commit  un  en 
rappoilcinl  les  saintes  reliques  d'André,  dt; 
Luc  et  de  Timolhée  à  Conslantinople ,  où 
les  détnons  rugissent  auprès  d'elles,  cl  où 
et  s  esprits  doni  Vigilance  esl  possédé  avouent 
<|u'ils  sentent  l'effet  de  leur  présence  ;  l'em- 
pereur Arcade  est  un  impie,  qui  a  transféré 
en  Thrace  les  os  du  bienlieureux  Samuel  , 
longtemps  après  sa  mort  ;  tous  les  évé(iucs 
(jui  ont  porté  dans  un  vase  d'or  une  chose  si 
a  b;ecleel  des  cendres  répandues  dans  de  la  soie 
sont  non-seulement  des  impies,  mais  encore 
des  insensés  ;  c'a  été  une  folie  aux  peuples  de 
toutes  les  Eglises  de  venir  au-devaiil  de  ces 
rc'.iques  avec  autant  de  joie  que  s'ils  eussent 
vu  un  prophète  vivaiit ,  el  en  si  grand  nom- 
bre (|ue  la  foule  en  augnenle  depuis  la  V:i- 
lc>line  jusqu'à  la  ALicedoine,  chantant  d'une 
commune  voix  les  louanges  de  Dieu  (5).  » 

C'est  donc  dans  flarbeyrac  une  ignorance 
grossière  de  riiist()ire  ecclésiastique  d'assu- 
rer (jue  le  culte  des  reliques  commcnçail  à 
s'établir  au  temps  de  saint  Jérôme. 

I>c  respect  des  fidèles  pour  les  reliques  a 
clé  général  depuis  Vigilance,  dont  l'erreur 
ne  fil  point  de  prcgrès  ;  et  le  culte  des  reli- 
ques depuis  Vigilance  n'a  été  attaqué  (juc 
par  les  pélrobusiens ,  les  vaudois  el  les  pré- 
leadus  réformés,  ({ui  en  ont  fait  un  des  fon- 
dements de  leur  schisme,  prétendant    que 

(I)  IV  Rcf;.  XIII.  V.ccli.  \j.Mii,  Ail.  x:x. 

(.)  Kiiiiian,  .\r.la  iiui'lyru  o. 

(3)  Uiid.,  p.  35. 

(i)  IIm.I  ,  |).  67. 

('.'))  H;pron.  ronir.  Vigil. 

t«>j  r.llii;!)«,'n,  Scrm.  sur  rçs  p.irolc.s  de  ^.litii  Fai.l  .  Us 


l'Eglise  «aiholique  rendait  aux  reliques  un 
culi(>  idolâîre. 

Mais  il  esl  certain  que  jamais  l'Eglise  ca- 
tholique n'a  rendu  aux  reliques  un  culte  qui 
se  bornât  à  ces  reliques  et  qui  eût  au(  im 
rapport  à  l'idolâtrie ,  comme  M.  de  Meaux 
l'a  fait  voir  dans  sou  Exposition  de  la  foi. 

Le  culte  des  reliciues  n'était  donc  pas  un 
motif  suffisant  pour  se  séparer  de  l'I'^giise 
catholique,  et  Tiliotson  a  été  oblige  de  re- 
connaîlre  que  les  proleslanls  n'ont  pas  dû 
se  séparer  de  l'Eglise  catholique  pr.rce  qu'elle 
était  idolâtre,  mais  parce  qu'il  était  très- 
difficile  de  n'y  cire  pas  idolâtre  (0). 

Il  y  a  sans  dunle  des  abus  dans  le  culte  que 
Ton  rend  aux  relicjues ,  et  il  y  en  avait  peul- 
éire  p'us  avant  la  Uéforme  qu'aujourd'hui  ; 
mais  l'Eglise  sic  les  approuvait  pas,  elle  Us 
coixlamnait. 

Mais  quelques  abus  introduits  parmi  les 
fidèles  sont-ils  un  motif  suffisant  pour  rompre 
lunilé  ?  a[)partient-il  à  des  particuliers  de  se 
séparer  dt;  1  Eglise  parce  qu'elle  n'empêche 
pas  CCS  abus?  que  deviendrait  la  police  de 
l'Eglise  si  des  liommes  sans  autorité  se 
croyaient  en  droit  d'y  établir  la  Réforme? 

Les  difficultés  de  Basnage  contre  le  culte 
des  reliques  portent  toujours  sur  cette 
fausse  supposition  ,  savoir  :  que  les  catholi- 
(lues  honorent  les  saints  el  leurs  reli(iues 
d'un  culle  semblable  à  celui  qu  ils  rendent 
à  Dieu.  On  peut  voir  sur  les  rcli(j'!cs  les  sa- 
vants et  judicieux  auteurs  que  nous  citons 
eu  note  (7). 

§  III.  —  Du  célibat. 

D'anciens  hérétiques  regardaient  tous  les 
obji'ls  (|ui  procur»  nt  du  plaisir  comme  des 
bienfaits  de  l'Elre  suprême,  el  la  loi  qui  dé- 
fendait d'en  user  comme  l'ouvrage  d'un  être 
mairaisj'.nt,  qui  voulait  contrarier  Dieu  et 
rendre  les  hommes  ma'heureux  ;  ainsi  ,  ils 
faisaient  en  quelque  sorte  un  devoir  de  reli- 
gion de  se  procurer  nn  plaisir  défendu;  chez 
eux  la  fornication  était  une  action  vertueuse 
el  la  ci'ntineiice  une  imbécillité  ou  une  im- 
p  été    8). 

\'igilanre  regardait  au  contraire  la  forni- 
cation CiMiime  un  crime,  el  le  célibat  comme 
un  elat  qui  rendait  ce  crime  inévitable. 

Luther,  au  commencement  de  la  Ueforme, 
préidia  un  sermon  où  il  s'exprimait  ainsi  : 
«  Comme  il  n'est  pas  en  mon  pouvoir  ilo 
n'être  point  homme  ,  il  n'est  pas  non  plus  eu 
ma  puissance  de  vivre  sans  femme,  el  cela 
m'est  plus  néces-aire  que  de  manger,  de 
boire  e!  desatisfaire  aux  nécessités  du  corps  .. 
Si  les  femmes  sont  opiniâtres,  il  est  à  propos 
que  le  mari  leur  dise  :  Si  vous  ne  le  voulez 
p;is,  une  autre  le  voudra;  si  la  maîtresse  no 
vent  pas  venir,  la  servanlo  \iendra  fî)).  » 

Zuiiigle,  lîèze,  etc.,  suivirent  l'exemple 
de  Lui!>er  :  ce  qui  fil  dire  à  Erasme  que  la 

scrniil  s.inv(>>,  m:iis  co  unir  («sr  \c  U\\. 

(7)  IVi|icl)roi  ,  Alla  sancl. ,  t.  V.  Mnli  lion.  |)r;i.f.  act. 
SS.  Ileiirv,  <l:sronrs  .ï  sur  i'bsloirc  ccclés. 

(S)  l.rs'Aiil.i;t.  Ips. 
(9;  ^crin.  Luliicr. 


2>1 


Vie 


vir. 


*ia 


lUM".)i-mo  n'rt.lit  qu'uni'  ctMin'ilit^  cniiliiiiicllt' . 
|)Mis(iim  lo  in.ui;i},n!  en  (Uail  loiijoiiis  lir  ilo.- 
iioùmiMil.  _       ^ 

l,('S  n()UV(«/iux  réformes  n  oui  pu  jusliln-r 
li«s   expressions   (le   l.ullier.    Ilisn;r;;i'    cl  les 
autres    |>r()leslanls   (•onvienuenl  (lu'elles   ne 
s<M\l   pas  Irnp  (lii:;nes  d'un  palriarclie  ;  mais 
ils  ont  ilélcmlu   ses   principes   sur  la  loi  «lu 
«eliUal.  Ils  ont  prélcnilu  que  colle  loi  élail 
injuste,  «in'il  élail  iinpossiltlc;  de  l'observer, 
ilù'ellc  élail  inconnue  i\  la  priniilive  KjAlise  , 
qu'elle  nvail  causé  des  désurdrcs  infinis  ,  et 
que  c'était    pour   rcrinulicr   à  ces    dés«)rdres 
(;ue  les  rérornialeiirs  avaient  allaqué  la  loi 
du  célibat  :  tels  sont  les  principes  de  Cba- 
inier,  de  Keumitius  ,  des  lliéologiens  de  Se- 
dan et  de  Saunuir  ,  do  Juricu,  deUasnagc, 
(le  Lenfanl. 

Uarboyrac,  qui,  dans  la  préface  de  sa  tra- 
duction de  l'iilTcndorr  et  dans  sa  réponse  à 
di)n)  Cellier,  a  coiîiô  tout  ce  qu'il  a  pu  trou- 
ver dans  lo  Clerc  contre  les  IVmos,  a  reiuui- 
velé  toutes  ces  diffiiullés .  cl  il  a  mémo  |)ré- 
Icndu  que  le  célibat  est  coniraire  au  hi(in  de 
la  sociélé  luiniainc  on  général  et  à  celui  des 
sociétés  particulières  ;  c'est  par  ce  côl6  (|ue 
la  loi  du  célib.il  principalement  a  élé  alla- 
quéc  dans  noire  siècle.  Pour  juger  de  ces 
difficultés  ,  examinons  :   î"  ce  que  rK^lisc 
primitive  a  pensé  du  célibat  ou  de  la  conti- 
nence ;  2'  si  elle  a  pu  oblit^^er  ses  ministres 
à  l'observer  ;  3'  si  le  célibat  de  l'Eglise  ro- 
maine est  nuisible  à  la  sociélé  civile. 

l^REMiùRE  QUESTION.  —  SuF  ce  qiie  rp.gUse  in-imilive  a 
peiisi  du  cé'ibal  cl  de  la  coniineuce 

L'Ecriture  nous  représente  la  continence 
voloniairc  comme  un  état  de  sainteté  paili- 
culière  ;  il  ne  faut,  pour  s'en  convaincre, 
que  jeter  les  yeux  sur  le  chapitre  vu  de  la 
première  Epîlre  de  saint  Paul  aux  Corin- 
thiens. Il  serait  iuulilc,  pour  le  prouver,  de 
citer  les  théologiens  catholiques  ;  les  théolo- 
giens protestants  le  reconnaissent.  Groiius 
cl  Forbcsius  avouent  que  l'Evangile  et  saint 
Paul  préfèrenl  la  continence  au  mariage  (1). 

11  ne  faut  qu'ouvrir  les  Pères  des  premiers 
siècles  pour  se  convaincre  que  le  célibat  et 
la  virginité  furent  très-communs  dans  les 
trois  premiers  siècles  du  christianisme. 

Uodwel  reconnaît  que,  depuis  les  con- 
seils do  sainl  Paul ,  l'estime  àc  la  virginité 
s'était  généralemonl  répandue,  et  que,  dès  le 
temps  de  saint  Clément ,  la  virginité  était  en 
Inmneur  (2). 

On  ne  tarda  pas  à  s'obliger  par  des  vœux 
à  garder  la  continence,  el  ces  vœux  sont 
piosquc  aussi  anciens  que  le  christianisme  : 
ou  le  voit  par  saint  Justin  ,  Aihénagore, 
siinl  Clément  d'Alexandrie,  Terlullien,  Ori- 
gène  (3j. 

(I)  Grolius  in  I  Cor.  vii.  Forbesius,  1. 1  Tbeol.  moral., 
t.  I,  c.  12,  |).  19. 

{2|  Dodwel,  disserl.  2  sur  la  chronologie  des  paiics, 
da.is  1"S  ouvrages  postliu'nes  de  Pearson. 

(3)  Jiisln,  Àpol.  Allienagore  Lcgat.  pro  Ctirist.  Clein. 
Alix.,  I.  m  Slrom.  Terl.  Apol.,  c.  9  Origen.  conlr.  Ceis. 

1 4)  Periiét.  de  la  loi,  l.  V,  p.  209. 

('ji  Ma!  l'Ion,  orsf  in  i  sa'i".  Bcnedicf-i  n.  5,  elC. 


Il  est  inulil(f  d'examiner  ce  i|u  on  a  pi-ii'./; 
de  la  citntiiienc»!  dans  1rs  hit'cle»  huiv.ml^  ; 
tout  le  inoud<>  s.iit  qu'au  lompH  do  saint 
Antoiiw;  les  déserts  d'Ivijple  cl  de  Syri(î 
étaient  remplis  de  religieux  i|'ii  Idisaieiil 
|)rofos8ion  de  vivre  dans  le  célilial  :  deptiiH 
VA\  temps,  la  vie  mouasli(iue  s'oit  conseï  \('n 
vu  Orient  (4) 

La  vie  monasli(|ue  n'esl  donc  [las  un  abus 
introduit  par  l'Eglise  romaine!  ;  elle  a  coui- 
uicncé  pres(iue  avec  le  christianisme  (ii^. 

Sk(;(im)k  0' e''tion.  -     l-'K^lisc!  a-l-clie.  imimsé  i  sf  s  nii- 
insircs  la  lui  du  célibal,  el  celle  loi  o»l-elli'  liijuslo? 

Le  célibat  i»'est  point  une  condition  né- 
cessaire et  de  droit  divin  pour  recevoir  lo 
sacerdoce. 

Cependant,  de  lous  les  apôtres  nous  ne 
connaissons  que  sainl  Pierre  (lui  ait  eu  une 
l'emnje,  et  si  les  autres  en  ont  eu,  il  l.iul 
qu'ils  aient  renoncé  à  l'usage  du  mariage, 
puiscjuc  dans  riiistoirc  il  n'esl  fait  aucniu! 
mention  de.  leurs  enfants  :  ro|)iiiiou,du  temps 
de  Tcrtnllien  et  de  sainl  .léiôme,  élail  que 
sainl  Pierre  seul  avait  élé  marié  (G). 

Les  auteurs,  il  esl  vrai,  paraissent  parta- 
gés sur  lo  mariage  de  sainl  Paul  ;  mais  lout 
le  monde  convient  que,  lorsqu'il  écrivit  son 
E[)îlre  aux  Coiinthiens,  il  faisait  profession 
de  vivre  dans  la  cunlineuce,  |)uis(iu'il  le  dit 
lui-même  (7). 

Le  concile  di'  Nicée  suppose  col  usage  éta- 
bli dans  l'Eglise,  pui»qu'<m  y  défond  aux 
prêtres  d'avoir  d'autres  femmes  que  leurs 
sœurs,  leurs  mvres,  ou  dos  personnes  (jui 
les  mettent  hors  d'étal  de  soupçon  :  ce  qui 
suppose  que  les  prêtres  n'avaient  point  de 
femmes  ;  car  on  ne  peut  pas  dire  que  sous 
le  nom  de  sœur  le  concile  ail  compris  la 
femme  (8). 

Saint  Ep'phane  parle  du  célibat  des  prêtres 
comme  d'un  usage  généralemont  établi  et 
observé  dans  tous  les  lieux  où  Ton  observait 
exaclcmcnl  les  canons  de  l'Eglise.  11  recon- 
naît pourtant  que  le  contraire  se  pratique 
en  quelques  lieux  ;  mais  il  dit  c|uc  celle  ex- 
ception n'est  pas  fondée  sur  l'autorité  des 
canons,  ne  se  tolère  que  par  condoscondanco 
pour  la  faiblesse,  et  ne  s'est  iulroduile  (lue 
par  négligence. 

Le  célibat  esl  ordonné  dans  les  canons 
des  apôtres,  el  l'on  sait  (luo  la  discipline, 
contenue  dans  celle  collection  a  éléohsorvéo 
par  les  Orientaux  pendant  les  trois  premiers 
siècles  de  l'Eglise  (9). 

Celte  pratique  n'esl  pas  moins  générale 
dans  l'Eglise  laiinc  :  on  le  voit  par  le  trente- 
troisième  canon  du  concile  d'Eliberi  ,  (lui 
délond  aux  prêtres  et  aux  diacres,  sou-; 
peine  de  déposition,  de  vivre  avec  leurs  fem- 
mes. 

(6)  Tort.,  de  Monogam.  Tlicron.  contr.  Jovinian. 

(7)  Tnl.,  ibid  ,  c.  3.  Kpiph.,  hxv.  58.  Hierou.,  ep.  2*. 
Aiig. ,  De  Gial.  el  lili.  Art).,  c.  4.  'Itieorloiel,  in  l'atil., 
disent  q'ie  s:iiiil  Paul  a  élé  marié.  Clem.  Alex.,  1.  m 
Slrom.,  c.  30.  Kus"  l»e  ei  sa  iii  Mclliode  le  uieui. 

(8)  Conc.  Nie,  eau.  i. 

(9)  Caii.  27 


Î-2Ô 


niCnONNAlRK  DES  liLPu'SlES. 


221 


Sur  In  fin  dti  quniriômp  sit>r,'c,  le  srcotid 
roncilf  de  Cirlh.ige  ét.il)lil  la  mètne  loi  (1). 

il  osl  vr.ii  quo  dans  le  Icni[  s  de  la  persc- 
riilion  TEglisc  latine  ne  fil  point  de  lois  ponr 
l'nnir  les  clnrs  qui  n'oh-ervaicnt  pas  la  loi 
de  la  rontinonre,  et  qu'il  y  avait  des  prêtres 
qni  s'élaienl  maries  nu  qni,  ayant  été  ordon- 
nés mariés,  conlinuaicnl  à  user  du  mariage  ; 
les  uns  parce  qnils  le  crojaicnl  permis,  les 
anlres  parce  qu'ils  prélenilaient  que  le  ma- 
riage était  aussi  hien  permis  aux  prêtres  du 
chrislianisun;  qu'à  ceux  di'  l'ancienne  loi. 

Le  pape  Siricc  ayant  élé  informé  de  ces 
désordres,  lorsque  la  persécution  cessa,  par- 
donna aux  premiers  ,  à  condition  qu'ils 
n'avanceraient  pas  dans  les  ordres,  cl  qu'ils 
ne  feraient  la  fonction  de  ceux  qu'ils  avaient 
ri  eus  qu*en  observant  la  loi  de  continence  : 
il  déposa  les  seconds,  et  défendit  d'ordonner 
des  gens  mariés,  et  à  ceux  qui  étaient  or- 
donnés de  se  marier. 

Il  est  évident  que  le  pape  Sirice  ne  fais.iit 
qne  remettre  en  viguour  une  loi  déjà  établie 
et  reconnue  dans  l'Kgiise. 

Au  commencement  du  cinquième  .'•iècle, 
Innocent  ]  confirma  le  décret  de  ?irirc  (2). 

Au  milieu  du  sixième.  .Tusiin  fit  une  loi 
pour  confit  uicr,  dit-il,  les  saints  canons 
«lui  défendaient  aux  prêtres  de  se  ma- 
rier (3). 

Par  ce  que  nous  venons  de  dire,  il  esl  cer- 
tain, 1"  que  l'on  a  toujours  eu  dans  l'Eglise 
ime  vénération  singulière  pour  la  vertu  de 
continence  :  2"  que  celle  vertu  n'est  pas  au- 
dessus  des  forces  de  l'homme,  aidé  du  se- 
cours de  la  grâce  :  3°  que  l'Eglise  ancienne 
l'a  prescrite  a  ses  ministres. 

La  loi  du  célibat  imposée  aux  pictrrs  et 
aux  diacres  par  le  pa[;e  Siric;',  et  ensuite 
aux  sous-diacres  par  saint  Léon,  n'est  donc 
[)oinl  injuste,  à  moins  qu'on  ne  prélemlc  que 
lEglise  n'a  point  le  droit  de  Tiire  des  lois, 
et  d'exiger  de  ses  ministres  certaines  verius 
ou  certaines  qualités,  selon  qu'elle  les  juge 
nécessaires  au  temps  cl  aux  circonstances. 

C'est  donc  de  la  part  des  premiers  réfor- 
njaleurs  une  révolte  inexcusable  d'avoir 
violé  les  vœux  de  continence  qu'ils  avaient 
faits  et  d'avoir  condamné  la  prali(iue  de 
l'Eglise. 

La  réclamation  de  Papbnuce  contre  la  loi 
du  célibat,  dans  le  roncile  de  Nicée,  est  un 
fait  trop  douteux  pour  autoriser  un  simple 
lidèlc  à  se  révolter  contre  une  loi  générale- 
ment observée  dans  l'Eglise  ;  il  n'est  rap- 
porté, ce  fait,  que  par  Socrate  et  par  Sozo- 
inène  ;  Eusèbc  n'eu  parle  point,  et  Hayle 
le  croit  faux.  Au  reste,  ce  fait,  aussi  bien  que 

(I)  r.an  2. 

(î)  Innoronl   op. .%. 

(T)  I,.  V,  cap.  I)e  npisoopis  el  clericis,  CdllocL  i,  l.  F. 

(i)  roi/C2,  sur  cutle  (jnehlion,  Sylvius,  l.  IV,  supplcm., 
ilii;i'Sl.  rii. 

•Iiienin,  De  imped.  mnlrim. 

I  errand,  ^l'-poiisc  l\  I  ?|ifi|njrin  rlo  Jiirieii. 

I cUres  sur  «liiï/'rectis  sujets  «le  coiilioversc,  par  M. 
I  .tlil>é  de  Cordonioy,  loiires  5  l'I  t. 

Ilsi.  (les  ponc.les  g^nérjiu  ;  on  tryuM'ii  i;i  lin  un  (;\ccl- 
l.  ni  Irjiilc  du  r)Mih;il. 

Cdiier,  Apologie  pour  l.i  inoraie  des  PI'. 


différenls  canons  cilés  par  les  protestant-:, 
|)rouve  (lue  la  loi  du  célibat  n'a  |)as  toujours 
o'-l  gé  d  ins  l'Eglise,  mais  non  pas  que  li'^- 
glise  n'a  pu  la  i>oi  1er. 

C'est  principalement  sur  les  désordres  du 
clergé  <\u('  les  réformateurs  oui  ap|)uyé  leur 
infraction  de  la  loi  du  célibat. 

Il  esl  certain  que  ces  désordies  élaient 
Irès-grauds,  quoiqu'ils  aient  élé  excessive- 
menl  exigeras  p.ir  les  protestants,  et  stir- 
lout  par  Jurieu,  (jui,  d.in^  sa  défense  d»>  la 
Héforme.  entasse  sans  choix,  sans  di.>^cerne- 
nienl,  sans  crili<iue  et  sans  pudeur,  une 
fonle  de  fables  cl  de  caloainies  absurdes. 

Mais  ces  <lésordres  du  clergé  venaient  du 
désordre  général  que  les  incursions  des  bar- 
bares avaient  porté  dans  l'Europe.  Le  clergé 
|)longé  dans  la  plus  profonde  ignorance,  in- 
capable de  s'occuper  de  ses  devoirs  et  d'élu- 
dier,  fut  entraîné  par  le  torrent  du  désordre 
général  et  devint  vicieux  par  les-  mêmes 
causes  qui  avaient  rendu  tous  les  peuples  de 
l'Europe  vicieux,,  ignorants  et  féroces.  L'E- 
glise gémissait  sur  ces  désordres,  et  elle 
seule  avait  droit  de  proscrire  les  lois  pro- 
pres à  les  réprimer  (k). 

L'usage  de  l'Eglise  grecque  n'aulorisait 
point  la  libcrié  des  réformateurs  ;  celle 
Eglise  permet  le  mariage  des  prêtres;  mais 
Connue  il  s'agil  d'un  point  de  disciplim*  , 
cliacun,.penl  (  tdoit  suivre  l'usage  de  lEgli.'-e 
dans  laquelle  il  se  trouve. 

'iiioisÈ.ME  PARTIE. —  T..-»  loi  du   r('lib.il  Gît-elle  coiilraiia 
01  ItDiiiicur  de>  Kluis? 

La  population  esl  liée  Irès-élroilem  n-t 
avec  la  puissance  et  le  bonheur  d'un  Etal,  et 
le  célibat  esi,  dil-on,  contraire  à  la  popula- 
tion ;  les  législateurs  les  plus  s.iges  en  ont 
fait  un  crime  ;  t(uit  ie  monde  sail  comment  il 
élait  puni  à  Sparte 

On  s'appuie  sur  ce  principe  pour  condam- 
ner la  doctrine  de  l'Egliso  sur  le  célibat. 
((  le  mariage,  dii-on,  est  honnête  et  néces- 
saire dans  loiiles  les  sociétés  civiles  ;  ofi  sait 
que  Ions  les  sages  législalenrs  onl  cniplo\é 
les  expédients  les  plus  nécessaires  ponr  y 
ong.;g''r  les  ci'.oyens  ;  ce'a  étant  supposé,  uu 
peuple  composé  de  cbréliens,  Ions  persuidés 
(]n.!il  y  a  dans  la  continence  un  degré  do 
sainleié  qni  r«M»d  les  hommes  plus  agréables 
à  Dieu  que  l'étal  du  mariage,  les  chrétiens 
ne  se  marieraient  point  ;  car  toutes  les 
exhorlations  des  écrivains  sacrés  letuleul  à 
imposer  l'obligation  indispensable  de  se  per- 
fection iu<r  el  do  se  rendre  plus  agréable  à 
Dieu  (.")).  j» 

IliM.  (liidivoiTpde  n(-nri  vin,  .'  vcl.  in-I2,  IfiK^,  dici 
l'diidni  :  011  iKiu^i-  il  11  lin  d>;  lionnes  disserialioiis  aur  U 
Cl  lil;ii. 

l)i)[ii  (,(>rvaiso  a  ausi  Irai  é  celle  malii'rc  d»n<*  ipoiî  dis- 
sorl:ilt()  I  (piil  ;i  uiiM'.  ft  II  lin  do  li  Vie  de  sanl  Cviiri(»ip. 

Il  V  :i  (li's  llit'ologioiis  qui  prJlendent  que  le  ciJiiliiii  est 
(il-  droil  di\lii. 

yoijez  SyUiiH,  Inc.  cil  ;  mais  ce  n'est  qu'une  opinion  el 
•pii  pàrail  sans  roivlrnienl. 

(.'))  narticM-a -,  TimIU-  de  la  morale  des  Pèics,  c.  8,  pa^ft 
tt.1.  clc. 


«>(»* 


V!\ 


VIN 


îlfl 


On  .1  rclouriu'  le  («md  »lt'  i es  'iiflff  nllôs  tic 
riMil  m;iiii(Ni('S,  il  l'i»!»  <  si  Jillc  jiis(|u'i\  pr»'- 
«lirc,  d'aprcs  ces  priiicipi-s  ,  i\\H'.  I<vs  inolcs- 
lanls  siihni^iicraiciil  les  Mlals  (mHioIhhics  : 
taisons  (ni('l(|iu's  irlloxioiis  sur  ces  diKii nlU's. 

l"  l/Kuli.siî  callioliiiuo  ciisci^îiio  <|U(!  la 
cnnlinciicc  rsl  un  clal  plus  pailail  (|nc  relui 
(iii  mariage,  mais  rllc  «-nsci;;!!»'  aussi  que  la 
conliuonce  (is(  un  don  pailieulicr,  (pju  (uul 
I(>  ujonilc  n'csl  pas  a[)p('lé  A  ccl  élal,  <|u<'  fcl 
^!lal,  si  rcsptulalilo  t'u  liii-niôuic,  osl  tiiV- 
dan^crcux  pour  le  salnl  lorstju'on  uy  osl 
pas  liitMi  appelé  ;  elle  impose  dos  épremos  à 
ceux  ({iii  veulent  s'_>  consacrer  ;  elle  ensei;;no 
que  le  mariaii;e  est  un  étal  sainl  cl  atn|uel 
le  grand  lunnhre  des  hommes  est  ap[)i'lé. 
Ainsi  la  doehine  de  l'Iî^lisc  calhoUtjue  ne 
porte  pas  tous  les  chréliens  au  célibal,  cl  la 
|iersuasioi\  de  l'exeellence  de  la  continence 
nempèclieia  pas  le  mariage  dans  les  lilals 
Ctillu)li(iiu<s 

2'  Un  homme  qui  se  marie  produit  plus 
d'un  homme  :  ainsi,  suivant  les  lois  <K'  la 
iialure,  les  hommes  doivent  se  multiplier 
assez  pour  ne  pnuvoir  suhsislcr  dans  le 
même  lieu  et  pour  èlre  lorcés  do  former  do 
nouveaux  éia!)litseiucnls. 

Les  émigralioHS,  qui  ne  sont  que  la  sura- 
lioiulance  des  snjels,  ne  sont  pas  contraires 
au  bonheur  de  l'iilal;  elles  sont  même  né- 
»cssaircs, mais  elles  sont  perdues  pour  riilil. 

La  loi  du  célibat  ne  serait  donc  j)i.inl  cou  - 
traire  au  bonheur  d'un  lilai,  (juaiid  on  sup- 
poserait (luc  le  cé'ib.il  absorbe  celte  sura- 
l)ondance  :  elle  ne  peut  éire  nuisible  d.iiis 
un  Eial  où  l'on  sait  eniourager  et  lavoriscr 
la  population  ;  il  est  môme  certain  ([ue  le 
célibat,  qui  absorbe  cette  surabondance  de 
sujets  qui  se  lrou\e  dans  un  Elal  bien  gou- 
verné, est  beaucoup  plus  utile  que  l'usage 
d'envoyer  des  colonies,  puisque  cesctiloniis 
sont  [erdues  pour  l'K(al  dont  elles  snrl..'nt,el 
que  le  célibat  de  l'tiglise  calho^ique  conserve 
à  IKlat  les  ciloycns  qu'elle  perdrait  par  l'en- 
voi des  colonies. 

Ce  n'est  donc  point  sur  le  célibat  de  l'E- 
glise romaine  (|u'il  faudrait  rejeter  la  dé[)0- 
pulalion  des  Eials  calholi(;iies  s'ils  élaienl 
«lépeuplés  ;  leur  iJépo[)u'ation  aurait  d'aulies 
causes.  Unauieur  qu'on  ne  peul  soupçonner 
lie  manquer  d,"  zi-le  pour  lo  bonheur  de  l'E- 
tal, l'Ami  des  homiiu  s.  a  prouvé  celle  vérité 
pour  loul  lecteur  éiiuilable. 

Le  célibat,  qui  élail  d'abord  défendu  à 
Sparte  et  à  Kome,  y  fut  toléré  dans  la  suite. 
Ou  sait  d'ailleurs  (jue  les  gymnosoidiisles 
chez  les  Indiens,  les  hyéroplianles  chez  les 
Alhénieiis,  une  partie  des  disi  iples  d..-  Tylha- 
gore,  vivaient  dans  le  céiibal  (i). 

Le  célibat  n'est  donc  contraire  ni  à  1 1  puis- 
sance des  E'ais  ni  au  bonheur  des  parlicu- 
liers. 

•  VINTUAS  (ricrre-Miehel),  chef  d'une 
nouvelle  secte  de  monlauis  es,  qui  se  forma 

M)  Ilisl.  criliq.  du  célibat,  A(«;l,  des  iiuSCri|.t.,  l"!5. 

('»)  Luc.  1,  r>;;. 

(5j  ivnliol.  apObl. 


vers  l'année  IH'iO  '«I,  dans  le  iliocexe  d»» 
iJayenx,  sous  la  dénominalion  &()Jùnrc  ilr 
ht  inisthicitnlr.  Elle  seiévéia  Miitoiil  par  un 
(f/msntlr  sur  des  c.ommuui(-alioiis  annon- 
çant celle  (jeuvredoiil  vtjici  la  subsiance  : 

Aurici.K  niicMiKii.  - Ol'.uiic    ilc  lu   uiiscii- 
corde. 

La  mission  de  Pierre-Michel  v-l  appctiée 
par  lui  Olùirrc  de  hi  miu'riconir.  |)arce  qu'c  lie 
a  [)oiir  bul.  dil-il,  de  jh'cUir  lu  culi'ir  de  l)ini 
et  {{'(tidcr  à  la  conversion  des  pr'cltcurs.  Il  an- 
non(;e  (ju'après  un  giaml  bouieverNefoent 
dans  la  socielé,  le  rèyne  du  Suiiil-  lispi  il  i  om- 
iiicuceru  sur  ta  terre  épurée.  Ces!  ici  ausai  <|tio 
coniu)ei;cc  l'erreur. 

Il  enseigne  (jue  «  le  premier  règne  ,  celui 
(lu  Père,  élail  le  rcijnn  de  la  crainte  (sous  la 
loi  mosa'ique). 

«  Que  le  second  rè^^ne,  celui  du  Fils  ,  élait 
\i' rè^nt^  de  la  (jiâcc,  de  la  com  iliation  ,  (jui 
devait  loul  |)urifier  pour  nousconduire  à  celui 
de  l'amour. 

«  Que  le  troisième  règne,  celui  du  Saint- 
l]-pril,  est  le  rcijne  de  ramour.  C'est  aussi 
celui  dont  l'ierre-Mchel  a  élé  élu  le  predi- 
caleur,  ainsi  que  iMonian.  » 

Il  suppose  donc  ,  par  celle  distinciion 
bien  formelle,  que  le  règne  du  Père  n'était 
pas  en  nièuie  temps  celui  du  Fils,  et  que 
celui  du  Fils  n'élait  pas  on  ti  Cine  iimps  ce- 
lui du  Père  et  du  Sainl-Espi  il.  Or,  c'est  la 
doctrine  catholi(iuc  que  la  Irèi-sjinle  Tri- 
niié.  Père,  Fils  et  Sainl-Espril  ,  n'a  |)as 
moins  régné  sous  la  loi  de  Moïse  que  sous  la 
loi  de  giâce;  que,  quoi(iue  les  Irois  person- 
nes soient  pail.iitement  dislincles  les  unes 
des  autres  dans  leurs  opérations  rclalivrs 
(ad  intra  ,  suivant  l'expression  des  théo- 
logiens), elles  ne  le  sont  point  dans  leurs 
Opérations  extérieures  [ad  extra),  et  (lu'ellos 
y  coneoureul  toutes  trois  également.  |)'où  il 
suit  que  le  règne  du  Père  est  tout  à  la  fuis 
celui  du  Fils  el  du  Saint-Esprit. 

Qui  ne  sait  d'ailleurs  que  l'inspiral'o'i 
des  prophètes,  partie  essentielle  do  l'ancienne! 
loi,  est  allribuée  spécialement  au  Saint-Es- 
prit, ainsi  que  celle  dos  apôtres  sous  la  loi 
de  grâce?  N'esl-ii  [las  é\ident  qu'  le  grand 
mysière  de  rincarnalion  est  regardé  coin  ne 
l'ouvrage  du  S  lint-Esprit  :  Spiritus  sanclus 
supencniet  in  te  (2)...  Conceptus  est  de  Spi- 
rittt  sancto  (3)  ;  que  c'est  le  Sainl-Espril  qai 
a  enseigné  aux  apôtres    tonte  vérité  (4),  qui 

leur  a  donné  le  don  des  langues  (5) ,  eic 

Mais,  encore  un  c  )up,  toutes  ces  merveilleu-  ' 
ses  opérations  du  Saint-Esprit  lui  élaienl 
communes  avec  le  Tcre  et  le  Fils,  quoique 
Il  puissance  soit  principalement  attribuée  au 
Père,  la  sagesse  au  Fils  et  la  bonté  au  S  »in  - 
Esprit,  dans  les  sainte»  Ecritures.  Qiie  de- 
vient donc  le  nouveau  système  imaginé  par 
Pierre-Michel  ,  (  l  qu'il  a,  comme  nous  Is 
verrons  bientôt,  emprui»îô  à  un  célèbre  hé- 

(l)  Jonnn.  xxvi,  15 
(;;)  Al  i.  Il,  4. 


5Î7                                                  ni(.TK)NNAIi;K  \)VS  IIKRESIF.S                                                    223 

iiVNiarquo  ?  En  pnsfign.int ,  comme  il  I«  pré-  nouvoau   Ct/rns   cl  Conslnnlin.  Cn   prince, 

tend,  des   vérités   i;;iioiées  jusqu'à  présent,  appelé  moiiariiuc,  do.l    ensuite,    conjoiiiie- 

ne  (lop.no-l-il  pas  un    démenti   à  Noire-Sei-  inenl  avec  un   nouveau  s.iinl  pape,   élalilir 

pncnr   (]ui    a   déclare   à  ses  apôtres  que  le  «iéliniiiv;  menl  le  rè{;ne    de  Dieu   sur   louio 

Sainl-Ks()ril   leur    cnsei!;n(>ra   toute    vérité?  la  lerre.  Ce  prince  doit  prophétiser  cl  faire 

Pararleliis  Spiritus  snnctus  vos   docebil  om-  des   miracles.  Le  duc    do  JJordeaux,  qui   se 

via  (1).  Ne  seniblc-t-il   p.is  supposer  (jue  le  démeltra  de  ses  droits  au   Uône  de  Fiame, 

Sauveur  du  niondea  jugéà  proposde  cacher  à  postérieurs  à  ceux    du  duc   de   N.irrnaudit', 

Ses  dise  pies  certaines  vérités  de  la  plus  haute  devientlra    l'auxiliaire    de   ce    dernier   pour 

importance,   que   le   Saint-ICspril   a   tenues  lexpansion    de    la    religion    calholi(jue    sur 

comme   en   réserve,    jtis(|tr;ni    jour  où   son  tous  les  peujiles. 

grand  prophète  Pierre-Michel  les  annonce-  «   Après  ces  événements,   un  concile  doit 

r.iil  tie  sa  pirl?  exfiminer  et  adnu-llre  les   nouvelles  projio- 

Nous  voyons  <lans  ce  même  premier  article  sillons  de  Pierre-Michel.  » 

que  Pierre-Michel  a  employé,  pour  l'aire  ae-  Voilà  certes    bien    des     merveilles,    et,   à 

croire  à  ses  (li>cip'ies  (pi  il  esl    vériiabli-menl  l'c^xeeplion  de  la  dernière,  Pierre-Michel  n'a 

rorjiaue  du  Sainl  Kspril,  des  moyens  de  ar-  pas  eu  he^oin,  connue  on  le  voit,  de  Tinspi- 

diiclion  qui    annoncent  un    homme    adroit,  ralion  du  Saint-lispril  pour  les  annoncer, 

loiil    simple    ouvrier  qu'il   csl,  à  manier  les  f^^,^  2.  —  Nécessité  de  celle  OEiivre. 

'''' Voici  le  premier.  C'est  un  bruit  assez  rc-  ^  .J^'^'^i'^-^i'^^,;:'   Prétend  la   prouver  par  la 

n'<ralemenl  répandu   dans  la  société,  que  la  ^^-'f'-'l'on  de,  I  Eglise  catholique. 

France    csl    menacée   de   grands   malheurs.  ,."   l-'»/')'  PC'due,  d.t-il  ,  les  crimes  mnlii- 

])e  sinistres   prophéties,  propagées   partout  p'"^^»  ,     es    docleursf  mieux    discuiant   sur 

le    royaume   depuis    bien    des    années,    ne  ^"^    n.ots,  ayanl  oul.l.e   le  sens    des  letlr.s 

nous    prédirent     que    désastres,    incendies.  ■"''!"'(•«.    fiourdis   dans    leur  mollesse;  \  h~ 

bouleversement  général  dans  Paris  et  autres  (f'"'  "^  ''^■'"^  P""'   toujours  mouirce  fnicle 

grandes    villes....   Pierre  -  Michel    a    profité  T"'"   '"''"""^   """^    premiers  jours   de    son 

adroitement  de  ces  imprevsions  si  générales  «/'t;»rc,   rendent    celte    OLuvre     indispeu- 

de  teneur,  pour  effrayer  ses  disci|)les  el  les  sab.e.  » 

engager  à  s'en  préserver  en  adoptant  ses  ré-  ,  ^  ^"^^'^  prétexte  allègue  par  presque  lous 
veries  :  «  L'OEuire  de  la  miséricorde,  dit-il,  ^"S;'''Ciens  cl  mm.crncs  réformateurs  pour 
annonce  que  Dieu,  irrité  des  crimes  de  la  J"^''''^''-  leurs  sacnleg-  s  innovaiions ,  cl  no- 
lerrc,  va  la  frapper;  elle  prophétise  des  mal-  l^i'^'^'cnl  par  Luther  el  C  il  vin,  el  toutes  les 
heurs  inon-is,  la  destruction  des  villes,  el  des  s^^'»^,^  cornes  de  leur  sein.  Les  uns  affirment 
événements  effroyables,  au  milieu  desquels  q."*:,'  »'''-e<J>-  s  est  miroiluile  d.ins  I  Eglise  au 
la  lutte  s'élèvera  puissante,  acharnée  entre  «ixicme  siècle,  les  autres  longtemps  aupara- 
les  hommes,  les  anges  el  les  démons  sur  ,V'"^  *:^  ''T''''  ,'^  ^  premier  siècle  :  c  csl 
la  terre,  el  parmi  les  éléments.  Vers  la  fin  *  opinion  de  quelques  anglicans, 
de  celle  lutte,  les  anges  vaincront  les  dé-  H  est  trcs-certain  que  puisque  Jesus-Christ 
mons  à  face  humaine,  l'archange  Michaël  ««'  venu  au  monde  pour  enseigner  aux  l.om- 
enchaîncra  Lucifer,  cl  le  renne  du  Soiut-  ""i^  la  manière  donl  D.eu  veut  être  honore, 
i:spril  commencera  sur  la  lerre.  .,  La  cou-  ^}  '«^  moyens  de  i.arvenir  au  salul  clerne  , 
séquence  est  facile  à  tirer  :  Venez  à  moi  et  '',  s  ensuit  necess  iiremenl  ,  1^  qu  e'ant  la 
vous  serez  à  couvert.  verile  même,  la  doctrine  qu  il  nous  a  ensci- 
,"  ..  I  /,  •  ^  ,  gnéedoildemeurer  ùivoriM^/cdanslous  lessiè- 
Deuxieme  moyen  de  .<!educlion.  On  s  esl  Hesjusqu'à  la  fin  du  monde  ; -2"  qu'ila  dû  fon- 
.îccupé  pendani  nombre  d  années,  surtout  ,,e,.  ^,,0  société,  une  Eglise  chargée  de  l'en- 
depuis  la  mémorable  prophétie  de  Martin,  s,.ig„er  à  toutes  les  nations,  sans  craindre  de 
de  (.adardon,  cl  sa  visite  au  roi,  du  sort  du  .a,„ais  ,omher  dans  l'erreur.  S'il  n'avait  pris 
prétendu  diuphin,  fils  de  Louis  X\I.  Les  celte  précaution,  nous  serions  fondes  à  dou- 
ons assurent  qu  il  esl  mort  au  lemple  :  les  ^  nou-£enIement  s'il  a  élé  le  Fils  éternd 
autres  qu  il  csl  eiuorc  vivant,  el  qu  il  doit  ^^,  [^jç^^  ,„.,i,  ^„j.,,r,,  ,.j,  ^  (,.,,  vniial.lein.  ni 
reparaître  tôt  ou  lard  dans  une  crise  polili-  „„  ^  législateur  ;  car  c'*  ûl  été  bien  inu. 
que  pour  monter  sur  le  troue.  C  est  aussi  ce  ,,|omenl  qu'il  aurait  fiit  tant  de  miracles  , 
qu  assurent  certaines  prophéties  qui  ont  aurait  ver>é  Inul  son  sang  sur  la  croix,  .lu- 
circule  a  Pans  el  dans  les  i.rovinces.  Pierre-  ,.,,1  duxn^é  la  lace  do  lunivers  pour  établir 
Michel   se  dcclare  en  laveur  du  dau(»lim   vi-  sa  doctrine 

vaut.    Pour  se   concilier  eu    même  lemps  ce  '    «  Alle^  ,  "dit-il   à  ses    apôtres,    enseignez 

grand  nombre  de  légitimistes  qui  ne  reon-  i^ules    les    nations,   leur   appren.inl   a' ol)- 

I  naissent  que  le  duc  de  Bordeaux  pour  vrai  et  ^^,,^,  t„j,,pj.  |p,  ,,,,,5, s  que  je  vous  ai   pre- 

nnique  héritier  du  Irôue,  il  annonce  que  ce  scriles.  el  nssurcz-vous  une  je  suis  toujows 

jeune  prince  reconnaîtra  les  droits  antérieurs  „^.,<,  t,^»,  (,  nseignants)  jusqu'à    la  consom^ 

du  dauphin  el  deviendra  son  auxiliaire.  ,„„^,-^,j  ^/.^  „^^,/,,  (.^j.  Comme  mon  Père  ma 

«   Au  fort  de  ces  événemenls  terribles,  dit  envoyé,  je  vous  envoie  (■'!).   Celui    (jui   >ou'J 

Pierre  -  Michel,  Dieu    doit    se  servir  du  duc  écoule  m'écoule,  celui  qui  vous  méprise  me 

tic    IS'ormnhdte ,    le  convertir   el    le  rendre  méprise   [k).  »  Il  dit   aussi  à  sainl   Pierre: 

(I)  Joinn.  Mv.  20.  (;^)  .|i>ann    xx 

0)L 


(ij  .M  Uli.  1 XVIII,  19,20,  (4)  Luc.  x. 


2:^9                                    MN  VIN                              2:0 

«    Tu  es  l'iciic,  «'1  siii'  relie  pierre  je  liAlir.ii  cl  préleitdil  (|n'il  ('•l;iil  !•   P.imclcl.    -<  J/;sijs- 

iiioii  Ilailisc,  ol  les  porli^s  d  1   roiifcr  (ceslA-  Clirist,  dil-il,  n  promis  à  ses  «pAlr»'»  l'espiit 

(lire  loiiles    Uis    forces  lii"*  ilénions  )  nci)!^^-  l'iii<irlt'l  011  coii.solaleiir  ;  v'vsl  moi  (|iii   .siii«« 

v.mdroul  pas  ciHilri!  elle  (I).  »   \'A  celle  l'l^,'li-  (;el  cHvoy»'  du  cii-l.  »   lil  il  «(•  foiidail  sur    ro 

80  osl  .•i|»pel6o  p.'ir  sainl   IV.ul  hi   colonne   cl  (|uo  ilil  saiol  Paul  :  /l'x  parte  enim  co  jnoici- 

l(t  Ihi!(c  (le  lu  ri'iiti'{'l).  vinx  rf  r.r    jxv  le  projihcttnmis.    Cumanlnn 

L'l";;;lisc  calli()li(|iiO,  ninsi  ^'lablic»  par  son  vciinil    ({iiol    p(M  leclutn     est,    cvdcnnbilnr 

divin  l'ondaleiir,  n'a  jamais  ccss^  d'cnseiniicr  (i^nnd   ex   p  irlc.    est   (.'>).    C/esl  moi.  disail-il 

la  virile,  de  repousser  cl  lie  coiulaumei'  Ter-  a    peu    pic'^s    eoiiime  PicrreMicliel,  «pii    suis 

reur.   Li*  premier  concile  leiiu   par   les   apA-  choisi  de    Dieu    pour   pi^'clicr  la    perfctliou. 

Ire.s  a  Clé  le    moilèli-  de    Ions   ceux  (lui   ont  .         „         ...              ,.  . 

<^lé   le.uis    depuis.  Ils  s'élaienl  asseoll»lés   à  .     ^''^-  ^   "  ^"■1'"'''  ^-^«^rieurs. 

Jérusalem  |)our  ju|;er  la   iju'sliou  des  céré-  Faisons   dahord    rcmar(|unr   ici   un   hoi- 

inonies  lé^  ilos.  Leur   décrci    l'ut  a<lrossé  à  si(hne  moyen  de  séduclioii.  Qiù  ne  sait  que 

(ouïes   les  K{;lises    parliiuii(>rcs   comm,'  un  lîouapario  a    ima{,Mn6   la    fj'fjinn    d'h'iunrur 

«racle  du  Saiul -Kspril.  «    Il  a    semblé    bon  ,  pour  mulli|dier  le  nombi-e  de  ses  créiiiires, 

leur  mandent  ils,  au  S lint-f^ipril  et  û  nous  laiil  dans  l'ordre  inililaire  (|ue  dans  l'ordre 

<le  no  vous  point   iuiposer  d'autres  charges  civil  ,  (t  s'assurer  ainsi  de  leur  dévoûmeni  ? 

que  celles-ci  (3).  ec.  »  A  son  lour,   Pu'rro-jMichi'i   a  ima[,'iné,  [)our 

Pierre-Michel,  on  accusant  l'H^îlise  calho-  cet  offel  le  linb  m  bleu  ,  mais  d'un  ordre  bien 

liijue  do  ne  s'èlre  pis   munliée   (idèle  éjjou-  supérieur;    car   c'esl    celui    de    l'Iumiaculôi^ 

se,  a  donc  accusé  Jésus-Christ  lui-môme.  Concojjlion  de  la  sainte  V.erjçc.  11  y  a  aussi 

Quant  à  sa  nussion  pour  réform  r  l'En'i-  une  croix  de  (jrdcc  qui  lui  a  clé  révélée  par 
se,  il  l'a  reçue,  à  l'cnlendre,  dans  des  cxlit-  un  arciianjje.  Cette  croix  a  doux  grands  pri- 
ses, des  sommeils  extdliiiues,  où  il  plaîi  au  vilégos:  l'un  au  [irofit  d(>C(Mi\  (jiii  la  porleul. 
Sainl-Ksprit  de  léclairer,  de  lui  révéler  tout  car  elle  est  pour  eux  un  piésrrvatif,  au  fort 
ce  qu'il  doit  cusei<^uor  aux  aulres.  Celte  pré-  dos  cvéncmeuls  terribles  (p.'it  a  prophétisés; 
ICiition  ne  paraîtra  pa>  nouvelle  à  ceox  (|ui  l'autre,  au  prolll  de  lierre-Michel ,  car  celle 
connaissent  l'histoire  des  hérésies  qui  ont  croix  est  pour  ceux  qui  en  sont  décorés  ?^n 
affligé  ri'-glise  :  nous  en  citerons  un  ou  deux  indice  deTubandon  de  leur  volonté  a  Dieu  u^^i 

CXeiupleS.  'A   PERSONNE  DE    PlEnilE-MlCUliL  ! 

Montan,  célèbre  hérésiarque  du  deuxième  Voici  quel(|ue  chose  de  plus  mystérieux 

siècle  de  lliglise,  était  sujet,  comme  Pierre-  encore.   Pierre-Michel,  d.ius  ses  souim(>ils 

Michel,  à  des  convulsions,  à  de^  mouvements  ext.iliques,  s'élève  au  plus  haut  do^ré  d'élo- 

exiraortlinairos,  à  desoxlascsdins  lesquelles  quence  ,  et  des  Oilcurs  oxtrêmem  ni  fortes, 

il  recevait,    disait  il,   l'inspiration  divine.  Il  mais  suaves,   se   font   alors    sentir  d»  lou.s 

se   présentait   couiiue    prophète   envoyé   do  côtés.  Il  a  de   plus,  sur  la  région  du  cœur. 

Dieu  pour  donner  un  nouveau  degré  d'  per-  un  sti/gmote  en  forme  de  croix  qui,  par  mo- 

f<'ction    à    la   religion  et  à   la  morale  chré-      nienl ,  est  tout  embaumé El   l.iulos  ces 

tiennes.  Il  s'appelait  le  Paraclel  promis    par  merveilles  sont  présentées  par  Pierre-xVIirhel 

Jésus-Christ   à  ses    apôtres  pour  enseigner  à  ses  disciples,   comme  des  preuves  autlienti- 

les  grandes  vérités  qui  étaient  réservées  pour  qucs  de  sa  mission!!! 

lu  maturité  de  lE  dise.  .         ,          ,    ,,         ,  .                 . 

t„      •  •           •    „     r.^\^c^c   1..:    oi,:..\..„„,  AuT.  4.  —  Apôtres,  latrines,  onctions. 

bes  visions   et  ses  exlascs   lui    attirèrent  '          '       /      » 

une  foule  de  disciples.  Les  évô  lues  d'Asie,  C'esl  on  l'hinneur  dos  sept  dons  du  Saiuf- 

après  l'avoir  examiné  ,  s'assemblèrent  elle  Espritqu'ila  partage  ses  apôtres  on  sep^rt/ne.ç, 

condamnèrent   dans    le    concile  d  Hiéraple.  chargées  d'annon<-or  par  le  monde  le  r«  gue 

î\lalgrc  celle  condamnation,  on  vil  en  peu  de  de  l'Esprit,  comme  s'il  n'avait  pas  régné  sur 

temps  une    multitude   innombrable  (\c  pro~  la  terre  depuis  la  création  du  monde!  Miis 

pliètes  monlanisles  de  l'un  cl  de  l'autre  sexe,  il  y  a  une  seplaine  dite  sacrée,  co:nposée  de 

L'Eglise  de  Thyatire   fut  ciilièremenl  per-  neuf  membres  ,   dont  tes  noms  ont   été  vus 

veriie  ;   la  religion  calholiciue  y  fui   éliiute  inscrits  sur  le  cœur  mène  de  Jésus- Clnist  ! 

pendant  près  de  112  ans.  Les  montanistcs  se  ^'us  par  qui  ?  Sans  doute  par  Pierre-Michel 

répaudiren!  dans  tout  reai[)ire  rooiaiu,  quoi-  dans  un  sommeil  extaliiiue. 

que    excommuniés   dans    plusieurs    autres  Ces  personnes  ont  été  vues  aussi,  dans  une 

conciles.  autre   vision,   parmi    les   douze  étoiles   qui 

Priscilla  et  Maximill.i  furent   les    premiè-  forment  Vauréole  glorieuse  de  la  très-sainte 

res  et  les  plus  célèbres  disciples  de  Monlan.  vierge  Marie! 

Ou  osl  porté  à  croire   que  Pierre  Michel  en  Ce  n'est  ici,   on   le   voit,  que  merveilles 

compte  déjà  trois    qui  lui   soûl  en  ièremeul  sur    merveilles.    En    voici  une   encore  plus 

dévouées,  puisqu'elles  r)rmenl  partie  de  son  admirable.   Durant  son  sommeil  extatique  ;  , 

grand  conseil  :  c'est  ce  qu'il  appelle  une  mys~  Pierre- Michel  a  reçu  une  croix  miraculeuse  j 

térieuse  Irinilé  de  trois  femmes  vénérées  {'i).  renfermant   du    baume   dit  de  la   croix.   Ce 

Environ  un  siècle   après.  Mines,  pire  des  bcume  est   gélatineux  et   sanguinolent.  C\  si 

manichéens,  se  vantait  aussi  d'être  inspiré  avec  ce  baume  que   Pierre-Michel  cons.icre 

par  le  Saint-Esprit  ;  il  alla  même  plus   loin,  les  chefs    des   seplaines   cl  leur  confère  la 

tl)  Mallh.  XVI,  18.  (1)  Viviez  Art.  4. 

[i)  Il  Tim.  III,  13.  '-M  1  Cor.  xiii,  9,  10. 
di  Ad.  XV,  -M. 


Ijl 


DICTIONN.VIUE  I)RS  linUF.SîKS. 


851 


mission.  II  leur  impose  aussi  les  mains  :  pra- 
tiques qu'il  a  ouipruiilées  à  l'Fglisc  callio- 
liquc;  car  le  poniifi*,  lors  do  l'ordinalioii  des 

firélres ,  leur  impose  les  mains,  el  consacre 
PS  leurs  i)ar  une  sainte  onction.  Les  chefs 
tIcs  soplaines  ont  le  droit  de  consacrer  de  la 
même  manière  les  membres  dont  ils  sont 
présidents.  El  malheur  à  ceux  des  septénaire^ 
qui  refuseraient  leur  coneoursà  l'œuvre, api  es 
avoir  reçu  l'onction  ;  car  il  y  a  des  menaces 
terribles  prononcées  contre  eux!  C'c.'t  ainsi 
qu'en  agissent  la  plui)arl  des  chefs  de  sectes 
fanali(jues,  pour  s'attacher  irrévocablement 
ceux  qu'ils  ont  séduits. 

Ce  n'est  pas  tout  :  dans  la  seplaine  géné- 
rale, composée  de  neuf  personnes  ,  Pierre- 
^lichel  el  deux  autres  forment  à  eux  trois, 
par  une  co'i^binaison  voulue  de  Dieu,  un  seul 
groupe  trinaire,  sur  lequel  plane  un  reliijie'ix 
inijstcre.  [  N'est-ce  p,is  ime  in)age  de  la  Irès- 
sainle  Trinilé?)  Quand  à  ce  septénaire  se 
joint  :  1"  une  myslciicuse  trinilé  de  trois 
frmvxes  vénérées;  -1°  M.  B.r..  (apparemment 
un  des  chefs  de  la  nouvelle  l''glise  );  o'  le 
grand  monartiue  (  duc  de  Normandie  )  ; 
U"  le  duc  de  Bordeaux  ;  5°  le  souverain  pon- 
tife d'alors,  cela  forme  les  douze  étoiles,  vues 
autour  de  la  sainte  Vierge;  el  ces  personnes 
forment  alors  le  conseil  de  V Immaculée  Con- 
ception de  Marie,  se  rattachant  à  ï'OEutre 
de  ta  miséricorde. 

Mais  voici  le  plus  curieux  de  celle  grande 
révélation.  C'est  que  ces  membres  de  la  sep- 
tainc  sacrée,  réunis  en  assemblée  dans  ce 
(ju'un  nrmme  le  cénacle,  sont  infaillibles 
dans  leurs  décisions,  parce  que  l'Esprit-Saint 
préside  à  leurs  délibérations! 

Ce  mélange  de  visions  (  qui  n'ont  d'autre 
origine  i\uc  l'imagination  déréglée  ou  la  su- 
percherie d'un  prétendu  prophète  )  avec  les 
gainls  mystères  du  christianisme  et  la  pra- 
liijue  de  l'Kglise  catholique;  —  cet  indigne 
liavcstissemenl  de  la  sainte  Trinilé  et  du 
s.iint  concile  tenu  par  les  apôtres;  —  celte 
infaillibilité  accordée  au  grand  conseil  de 
Pierre-Michel ,  cl  refusée  par  lui  à  Tlilglise 
catholique,  qu'il  accuse  d'infidélité;  —  ces 
lr()is  femmes  vénérées  parlageanl  le  don  de 
l'iiifaillibililé  ;  —  ces  douze  membres  du 
grand  conseil  logés,  pour  ainsi  dire,  dans 
les  (  toiles  de  la  coui onne  de  la  sainte  ^'ier^e; 
—  toutes  ces  inventions  absurdes,  ridicules 
cl  blasphématoires,  ne  peuvent  qn'exciler 
une  piofund(^  indignation  cunlre  l'auleur  de 
parei.Ies  impiétés. 

A  HT.   5.  —  Visions   et    sang    de    Notre-Sci- 
(jnrur  Jésus-Christ. 

Il  n'y  est  (|nestion  (]uo  de  \isioiis  de  l'ar- 
change saini  Michel  ,  de  sain!  Josefib,  de  la 
sainte  Vierge,  du  sang  de  Jesus-Christ  sorti 
de  son  cœur,  plus  préeieitx,  dit  Pierre-Michel, 
que  celni  (jui  a  ensangliiilo  la  miraculeuse 
hnslie  d'Agen  ;  comme  s'il  y  aya'l  une  por- 
lioi  du  sur.;  de  .léius-llhiisl  (|u"oii  puisse 
(Jiie  plU'  piéeicuse  q»i'mie  aulre  1 

Un  mirac'e  assurément  fort  plaisant,  c'est 
cclm  (l'un  ange  à  lîgnr;'  hiin)aine.  qui,  él.inl 
descendu  d.i  cul.  \a  ouvrir  le   iruiic  d'une 


église  pour  y  pr.nnre  de  l'argent ,  et  se  rend 
eiisuiie  chez  un  bijoulier  pour  y  faire  (Oii- 
fei  tionner  des  médaillons  miraculeux,  Ir.iiis 
mis  ensuite  aux  sujets  pieux  que  le  nouveau 
prophète  veut  en  gralilierl  —  Pierie-Michel 
el  deux  de  ses  plus  intimes  adhérents  possè- 
dent eux  seuls  trois  de  ces  médaillons  ,  qui 
renferment  une  étoffe  imbibée  du  sang 
de  Nolre-Scigneur ,  qu'il  fait  baiser  aux 
fidèles  !!I 

Aht.  g.  —  Marie,  Vierge  immaculée. 

Quatrième  moyen  de  séduction,  enipIo3é 
par  Pierre-Michel  pour  augmenter  le  nom- 
bre de  ses  adeptes.  Il  sait  (pie,  dans  ces  der- 
niers temps,  la  dévotion  à  l'Immaculée  Con- 
ception de  la  sainte  Vierge  a  fait  de  grands 
progrès  en  Fiance,  d'abord  par  suite  d'uiu! 
multitude  de  guérisons  el  de  conversions 
miraculeuses  Irès-aulhentiqiies,  opérées  par 
la  verlu  d'une  médaille  dont  la  forme  a  été 
révélée  à  une  sainte  fille  de  Sainl-A'incent  di; 
Paul,  el,  [lins  lard  ,  par  suite  d'autres  mi- 
racles de  ce  genre,  dont  on  trouve  le  récit 
dans  le  Manuel  de  l'archiconfrérie  du  très- 
saint  Cœur  de  Tl/orh?.  C'est  une  grâce  spéciale 
accordée  à  la  Franc  e,  dans  ce  siècle  d'incré- 
duliié  et  d'immtu'alilé  ,  pour  ranimr  la  foi 
des  (i  lèles.  l  ierre-Michel  s'est  emparé  adroi- 
tement de  c  lie  dévotion  pour  assurer  plus 
de  crédit  à  ses  extravagantes  visions  ;  mais  , 
en  voulant  lui  donner  plus  d'éclat,  il  l'a  dé- 
naturée. 

Tous  les  théologiens ,  tous  les  docteur; 
s'acciiident  à  dire  (jue  la  Irès-sainle  Vierge 
fut,  a\anl  sa  naissance,  purifiée  du  pécln^ 
originel.  Les  uns  pensent  (ju'elle  ne  le  fui 
qu"a()rès  sa  concepiion  ;  les  autres,  el  c'e-t 
la  très-grande  majorité  ,  soutiennent  qu'elle 
fui  imuiacu'ée  dans  sa  concepiion  même. 
Plusieurs  papes  ont  défendu  d  enseigner  hî 
conlraire  ;  mais  ils  ont  également  défendu 
de  nullriî  publiquement  celle  dernière  opi- 
nion au  nombre  des  articles  de  fui  enseignés 
par  l'Lglise,  comme  aussi  de  censurer  ceux 
qui  ,  en  particulier,  soutiendraient  que  la 
conception  de  la  sainte  Vierge  n'a  pas  été 
immaculée.  Bossuet  disait,  en  pariant  de  ce 
mystère:  «  Après  les  articles  de  foi,  je  ne 
vois  guère  de  chose  plus  assurée.  »  (  Sermon 
sur  la  Conception.  )  Enfin,  t(»ut  récemment, 
S.  S.  le  pape  Grégoire  XVI  a  aut()ri»é  plu- 
sieurs évôiiues  à  faire  célébrer  dans  leurs 
diocè-^es,  la  foie  de  ITmmaculée  Conception, 
et  à  faire  insérer  dans  les  litanies  de  la  liès- 
sainte  Vierge,  celle  prière:  )  i€r(je  conçie 
sans  tacite,  priez  pour  nous. 

l^Liis  ce  n'est  pas  assez  pour  Pierre-^rclnl 
d'admettre  l'inniaculée  Conception  de  Marie 
cl  de  vouloir  même  qu'elle  soit  un  article  de 
foi.  Il  veut  nous  obliger  de  croire  que  la 
très -sainte  N'iergc  a  été  réellement  conçut 
du  Saint-Esprit ,  qu'elle  a  par  consé.iuei.l 
une  mère,  mais  point  de  père:  il  aTirniî 
qu'il  a  lui-même  été  témoin  de  l'opéialioii 
de  ce  grand  mystère  ;  qu'il  n  vu  le  Saint- 
Esprit  dépnmr  un  petit  corps  tout  formé 
dans  celui  de  sainte  Aunel! 


■  >.> 


VIN 


WVI. 


Ï7.I 


AiiT.   7.   ~  AïKjes  et    lioiiimeH  selon  Pirnr- 
Miehvl. 

l'itMTc-MiclM'l  a  ;i|i|>i'i'<.  il.nis  une  vision 
cxialiqnc  ,  qut',  dans  l'orij^iiui ,  les  ;lnM!S  des 
hommes  uni  <!^lé  ('icocs  (mi  ui^um^  temps  <|iie 
les  anj!;('s  ;  (pie  nos  Aoies  ont  <'i(<'î  cliissiM^s 
avec  <'nx  (lu  ciel  pour  n'avoir  pas  voulu  re- 
connaître Marie  (unnmo  reine  des  an[;(îs ,  et 
(jue  Dieu  a  placé  une  partie  de  ces  an|^es  et 
des  âmes  dans  des  corps  litimains,  alitl  (|ii'ils 
puissent  recouvrer  le  ciel  par  un  hoii  usa^e 
de  leur  liberté.  Il  prél(Mul  aussi  (jue  la  cou- 
tlamiialion  de  laiciler  n'a  élé  irrévocable  (|U(5 
depuis  la  cliute  d'Adam  ,  duni  il  a  séduit  la 
femme. 

Tout  ce  qu'il  raconte  h  en  sujet  cstj  fort 
curieux;  mais  voici  «jui  l'est  bicMi  davanla;;e, 
Pierre -Michel  est  un  des  an}i;es  déchus  ,  et  , 
qui  mieux  est,  «n  arclunuje  ddiis  les  i^éra- 
pliins.  Dieu,  en  rap|)elanl  son  Yarbc,  le  hé- 
raut,  \c  chtiron  de  SCS  volontés  sacrées ,  \i\'\ 
ciinleia  des  pouvoirs  tels  (ju'ii  ne  faut  ni 
résister,  ni  répiicjuer  à  sa  parole.  Lui  seul  a 
droit  de  juger  en  dernier  ressort  :  quand  il 
e^ldans  ses  fonctions  d'ext.isc  et  de  visions, 
il  est  dit  et  cru  entièrement  infaillible.  Il  y  a 
danger  pour  l'àmc  de  celui  qui  résiste  et 
n'ohcil  pas  incontinent  aux  ordres  ou  con- 
seils donnés  dans  ses  extases  ou  visions. 

11  est  cependant  une  autorité  su|)éricure 
à  colle  de  Pierre- Miciiel  dans  ses  extases  ; 
c'est  cello  de  l'Eglise  catholique  ,  qui,  dans 
le  concile  de  Constanlinoplo,  cinquicini!  ^à- 
néral,  en  553,  a  condamné  et  analhémalisé 
les  origénisles,  qui  soutenaient  que  la  peine 
des  anges  rebelles  chassés  du  ciel  n'a  pas  élé 
une  damnation  éternelle,  et.  que  les  âmes 
des  hommes  ont  préexisté  avant  la  créalion 
du  monde.  Quant  à  ce  que  dit  Pierre-Michel, 
qu'il  a  élé  jadis  archange  dans  les  séraphins, 
que  Dieu  l'a  appelé  son  \  crhe..,  qu'il  est 
seul  juge  en  dernier  ressort,  enlièrcmcnt  in- 
faillible, etc.,  il  faut  nécessairement  en  con- 
clure ,  ou  qu'il  est  tombé  en  démence  ,  ou 
qu'il  est  l'organe  de  Satan  pour  séduire  les 
fidèles  :  car  qui  ne  sait  que  les  ravissements, 
les  extases,  les  mouvements  extraordinaires 
d'une  certaine  éloquence  dont  il  fait  parade, 
les  parfums  et  une  foule  d'autres  prestiges, 
ne  sont  qu'un  jeu  pour  lui  ?  Saint  Paul  se 
plaignait  de  son  lemps  de  ces  faux  apôtres 
ouvriers  trompeurs  gui  se  transforment  en 
apôtres  de  Jésus- Christ  ;  et  on  no  doit  pas 
s'en  étonner,  conlinue-t-il  ,  puisque  Satan 
même  se  transforme  en  ange  de  lumière  (1). 
Concluons  donc  avec  ce  saint  apôire  écri- 
vant aux  Galales  :  «  Il  y  a  des  gens ,  mes 
frères,  qui  vous  troublent  et  qui  veulent 
renverser  l'Evangile  de  Jé^us-Christ...  Je 
vous  l'ai  dit  et  je  vous  le  redis  encore  une 
fois.  Si  quelqu'un  vous  annonce  un  Evan- 
gile différent  de  celui  que  nous  vous  avons 
annoncé,  qu'il  soit  anathèine  »  [  Galat.  i, 
7,  9);  c'est-à'diie  retranché  du  corps  de 
Jésus-Christ  ,  séparé  de  la  communion  des 
saints,  banni  de  la  société  des  fidèles. 

Mgr.  l'évoque  de  Bjyeux  ,  dans  une  cir- 

(1)1!  Cor.  xi,t3,  li. 

Dictionnaire  dus  IIi'.ué>ies.  11. 


ciilaire  ù  son  clergé  ,  du  8  novembre  IKVI . 
condamna  en  eUVl  |,i  nouvelle  doctrine,  en 
ces  lenoes  :  «  Après  avoir  enicnilu  le  rap- 
port circonstancié  «-l  moiivé  d'un  liabilu 
tliéologien  ,  après  un  inûi-  ex;iinen  de  notr<! 
part,  (i  de  l'avis  unaniuK;  d(!  notre  conseil, 
nous  déclarons  cjue  l'opuscule  sur  des  com- 
munications annonr  inl  l'œuvre  de  la  miséri- 
corde ,  conlient  des  [jiincipes  conlraires  '\ 
renseigneuM'Ut  cl  h  la  foi  d(!  l'I^glise  «-alho 
li(|iie  ;  (jue  les  révélations  et  les  miracles 
dont  on  veut  se  piévaloir,  ne  sauraient  ve- 
nir de  Dieu;  nous  réprouvons  et  condam- 
nons l'association  élablic;  [)Our  !a  propaga- 
tion de  ce.')  révé!ations  et  de  ces  principi  s.  » 

Celte  association  fut  condainnée  pareille- 
uj'-nl  par  un  bref  du  p  m"'  Crégoire  XVI, 
adressé  \i\  8  novenibie  IS'i.'J  à  Mgr.  l'évéq-io 
de  Payoux. 

WALFUfiDI';,  homme  obscur  et  ignorant, 
qui  soulen.iit  (|ue  l'âme  mourait  avec  le 
corps  :  il  parut  vers  la  fin  du  dixième  siôc'e. 
Durand,  abbé  de  Castres,  le  réfuta  sans  ré- 
pli(|uo,  et  son  erreur  n'eu!  point  de  suite. 

"  VVAl.KÉKISTKS.  Les  restaurateurs  du 
christianisme  i)rimilif,  qui  se  dél.ich,' rcnt 
de  l'Eglise  anglicane  A  la  (in  du  dix-liui(ièmo 
siècle,  sous  la  direction  du  sectaire  Prown, 
recurenl  le  nom  de  walkéristcs,  de  Walker, 
auxiliaire  de  Brown,  dont  la  prépondérance 
a  fait  donner  son  nom  à  la  socielé. 

Les  xcalkérisles  repoussent  l'idée  d'un  corps 
sacerdotal;  mais  ils  ont  des  anciens  ou  in- 
specteurs dont  les  fonctions  sont  s.'ulemeut 
administratives  ou  de  surveill  ince. 

lis  sont  opposés  à  toutes  les  sociélcs  chré- 
tiennes, surtout  aux  arniinien.î ,  aux  slricls- 
calvinisles,  aux  anlinoméens,  aux  baplisles, 
et  plus  encore  à  lEglisa  anglicane,  qu'ils 
regardent  coaune  un  système  antichrétien 
établi  par  l'intervention  des  lois  humaines. 
Pour  trouver  la  religion  vériîable,  il  faut  re- 
monter aux  temps  aposîoîiqucs;  car  s'éloi- 
gner de  la  tradiiion  apoiio'ique  et  des  pré- 
ceptes de  Jésus- Christ,  c'est  se  placer  crimi- 
nellement au-dessus  d'eux.  En  partant  déco 
principe,  dont  iis  dédu  seul  desconséquenci-s 
et  tirent  des  applications,  ils  rejcltent  le 
baptême.  Si,  dans  les  preiuiers  siècles,  ou 
l'administrait,  c'était  à  des  gens  qui  avaieni 
professé  le  juda'ïime,  le  paganisuie  ;  mais 
nous  ,  qui  sommes  nés  de  parents  chrétiens, 
n'en  avons  pas  besoin.  11  suifit,  d'après  la 
recommandation  de  saint  Paul  aux  Ephcsiens, 
de  bien  élever  les  enfants.  On  n'est  pas  plus 
obligé  de  se  faire  baptiser  que  d'aller  dans 
tout  le  monde,  comme  les  apôtres  ,  baptiser 
et  prêcher.  D'ailleurs  ,  saint  Paul  se  félicite 
d'avoir  bapli.-é  peu  de  personnes.  Ces  sec- 
taires ne  considèrent  pas  que  le  but  de  saint 
Paul  n'est  pas  de  rejeter  le  baptême,  mais 
de  combattre  l'esprit  de  parti  d'après  lequel 
certaines  gens  se  disaient  ,  les  uns  du  parti 
d'Apollon,  les  autres  de  celui  de  Paul,  les 
autres  de  celui  de  Céphas. 

Ils  s'assemblent  le  premier  jour  de  la  se- 
maine  en   n'ié;noire    de  la  résurrcctioa   du 


8 


2'.:;                                                    MCTIONNAIUE  DES  HF.RF.SIES.                                                     o-,» 

Sauveur,  ri  prcnnciil  cnsoinhie  du  pain  cl  d'ouvrnîros  qui   avaionl  altaquc  succrssivc- 

ilii  ^  iu,  symbole  ilf  son  c.ups  Pl  de  son  s.ing,  otcnl  l'E^ïliso  de  R(tine  ,  lois  qiio  les  écrits  do 

CoMimo  l'S  (luaki^rs ,   ils  rcjcllenl  le  sor-  M. irsillr  de  l'adoue  cl  do  .Ican  dOIivc  ;  Wi- 

nicnl.niênic  lor>qu'il  csi  exigé  |)ar  le  ma-  dof  aiiaqua   la  cour  de   Uonio  dans  ses  Ic- 

jîisliat.  Kn  pcnoral,  les  sociélos  chrclioniios,  çons  de  lliéologic  ,  dans  ses  sermons  cl  dans 

•Vaprès  la  iradilion,  cxpliqiionl  en  quoi  sons  ses  ccrils  ;  il  réunil   loul  ce  qu'on  avail  dit 

)l  est  défendu  ou  permis  do  jurer;  mais  ils  contre  sa  pui-^sance  et  conire  ses  richesses  ; 

allègiienl  que  la  défense  est  scripturale,  cl  ,  il  attaqua  son  autorité  dans   les  choses  pu- 

(juand  on  leur  nbjoilo  que,  d'après  leur  m,i-  rcmenl  spirituelles  ;il  prétendit  Irouvord.ms 

nicre  dinlcrprélcr  le  loxle  sacré,  l'obliga-  sa  docirine  des  erreurs  fondarnenlalos. 

lion  de  liver  les  pieds  aux   hô!os  est  égale-  Le  clergé  d'Anglelerro  avai!  toujours  pris 

monl   scripturale  ,    ils   prolmilcnt  qu'on   no  le  parti  des  pape>  conirc  les  rois  et  contre  le 

doit  pas  iei  se  fixer  sur  le  sens  littéral,  mais  parlement,  il  avail  retenu  le  peuple  dans  la 

sur  i'ospril  du  texte. et  reiitondre  des  devoirs  lidolilé  au   saiiit-siégo.  Wiclof  entreprit   de 

de  chanté,  quel  qu'en  soit  Tobj.'!.  ruiner  le  crédil   du  clergé  en  allaquanl  ses 

Les  sexes  sont  séparés  dans  leurs  assem-  prétentions  cl  tout  ce  qui  pouvait  lui  con- 
l)lées.  Elles  finissi-nl  par  un  baiser  de  paix  ,  cilior  le  respect  cl  la  confiance  des  peuples, 
recommandé,  disenl-iis  ,  dans  l'Ecriture-  Les  démêlés  vifs  et  fréquents  de  la  cour  de 
Sainle  ,  car  ils  prennent  dans  un  sens  ma-  Rome  cl  de  rAnglelerrc,  depuis  Jean  Sans' 
tériel  <  l  non  mélaiiboi  ique  hs  expressions  'J'erre,  avaient  indisposé  les  esprits  corilre 
de  lentiressc  ciiiployées  p.ir  saint  P.iul  et  p.ir  celle  cour  ;  on  ne  se  rappelait  qu'avec  beau- 
saint  Pierre  ti  la  (in  de  diverses  Epîtres.  Ls  coup  de  peine  rcxcommunication  el  ladépo- 
vculent  même  que  le  baiser  de  paix  soilobli-  sillon  de  ce  prince  ,  sa  couronne  mise  aux 
gatoin;  dans  cci laines  circonstances,  entre  pieds  du  légal  et  remise  par  ce  ufinislre  sur 
des  parents,  dos  amis;  par  exemple,  en  la  lêle  du  roi  ,  la  cession  de  l'AnglcIcrre  au 
parlant  pour  quo'ciuo  \oyage,  cl  au  retour;  pape,  et  le  Iribiil  imposé  sur  ce  royaume  par 
à  plus  lorlc  rai-on,  disonl-ils  ,  à  la  fin  du  le  pape;  enfin  les  Angl.iis  voyaient  avec 
service  lilurgi(iue.  En  conséquence,  à  la  fin  chagiiii  les  bénificcs  donnés  par  le  pape  aux 
«ie  l'assemblée,  aprèi  les  prières  ,  les  frères  étrangers.  Comme  dansées  démêlés  le  cierge 
embrassent  les  fières,  les  sœurs  diibrassenl  avail  onlinairement  pris  le  parti  de  la  cour 
les  sceurs.  Cependant  des  disputes  s'étaient  de  Home,  il  sciait  attiré  la  haine  d'une  par- 
clevéos  de  la  part  de  quelques  membres  (jui  lio  du  peuple,  (]ui  d'ailleurs  regardiiil  avec 
s'y  refusaient.  envie   les   richesses  que  les  ecclésiasliqucs 

En    180G   les  tcalliéristcs  étaient   environ  possédaient, 

cent  trente  personui's  à  Dublin,  et  ils  avaient  Wiclof  trouva   donc  dans  lc5  esprits  des 

dix  à  douze  petites  réunions  aiûliées,  dont  dispositions  favorables  au  désir  qu'il  avail  de 

une  à  L' ndres.  soulever  l'Anglet<rre  contre  l'Eglisi  deWom-. 

WiCLEF,  ou  plulAl  Jean  de  AViciif,  na-  11  fut  secondé  dans  celle  entreprise  parles 

quit  à  Wiclif  ilans  la  province  d'York,  vers  Lollards  qui  s'étaient   fail  des  partisans   en 

l'an  1329;  il  étudia  au  collège  de  la  reine  à  Angleterre  :   il  se  fit  des  disciples  el  donna 

Oxford,  et  fil  de  grands  progrès  dans  l'éUide  de  l'inquiéliide  au  clergé, 

de  la  [)liilosopliie  el  de  la  Ibéologie.  On  envoya  au  p.ipe  Crégoire  XI  plusieurs 

Kn  13G1,  l'archevêque  de  Canlorbcry  fil  à  proposilions  de    AViclef   qui    renouvelaient 

Oxford  une  fondation  pour  l'élude  d<'  la  !o;;i-  les  erreurs  de  Marsille  de  Padouj     de  Jean 

que  et  du  droit  ;  il  devait  y  avoir  un  gardien  de  Gaïul,  etc. 

et  onze  écoliers,  trois  moines  de  l'Eglise  de  Le    pape    ordonna     à    l'archevêque    do 

Christ  à  Canlorbéry,  les  huil  autres  du  clergé  Cantorbéry  cl  à  ro\é(iue  de  Londres  d.>  faire 

séculier.  emprisonner   Wielef,  s'il  était  vrai  (ju'il  eût 

Le  fondateur  donna  lui-même  la  place  de  enseigné  une  doctrine  si  déleslablo  (!'. 

«»ardien   cà    un    moine   qu'il  déplaç  i    peu  de  Edouard  mourut   dans  ces  cntref.iiles,   et 

iemi)S  après  pour  faire  Wiclof  gardien.  Richard  II  lui  succéda;  l'archcxê-iue  do  Can- 

Après  la  mort  du  fondaliiiir,  Simon  Lon-  lorbéry  et  l'évcque  de  Londres  cxéculèrenl 

gliim,  son    successeur,  rendit  aux    moines  leur  commission  ,  ils  eilèrenl  de\aiileiixWi- 

Ics  places  qu'ils  avaienl  perdues  :  Wiclef  en  def,  el  il  comparut   :  il  clail  accompagné  du 

appela,  et  le  pape  confirma  l'expulsion  de  ce  duc  de  Lancaslre  el  du  lord  Piercy.  Coux-ci 

docteur  el  tout  C(!  <iuo  Leii;;ham  avait  f.iil.  voulurent  «juo  Wiclef  répondit   assis  ,   les 

Deux  an>  après,  Wiclef  devint  professeur  évêques    voulaient   qu'il  fût  d.  bout  ;  on    s» 

en  Ibéologie  ;  il  remplit  celle  fonction    avec  dit   de    pari   cl   d'autre   des   paroles    assez 

beaucoup  do  dislinclion,  cl  fil  dans  le  cours  \ives,   et  l'on  se  sépara  sans  avoir  rien  fait 

defréquenles  declamalionscoiilre  les  moines;  sur  raflaire    de  >N'irlef.  qui,  à  la  faveur  di; 

il  leur  reprocha  même  des  erreurs  capitales.  celle  puissante  proleclion,  continua  à  ensci- 

Wiclef   n'était  pas  dans   des   dispositions  gncr  sa  doctrine  cl  fil  des   prosélytes  (jui  In 

plus  favorab.es  [»our  la  cour  de  Rome  ,  soil  répandirent;  mais  le  clergé  le  condamna  el 

que  sou  mccontentemcnl  vint  de  la  période  le  força  de  quiller  sa  cure. 

s(»ti  procès  ,  soit  qu'il  fût  caus  •  par  les   do-  La  ilisgrâce  do  Wiclef  no  fit  qu'augmenter 

mclés  dos  papes  avec  l'Angleterre,  soil  enlia  sa  haine  contre  le  pape  el  contre  lo  clergé, 

(ju'il  fût  produit  par  la  lecture  de  celle  foule  11  compos.i  divers  ouvrages  pour  insinuer 

(I;  C(»uc.  Dril.nnia',  t.  III,  p.  12'»  ri  pas  iin. 


257 


WIC 


WIC 


23i 


scsscMiliinciilsel  les  coinmiinitiuor  dans  loulc 

l'Allf,'lcUMT('. 

Dans  c^^  Iciiips,  llrhain  N  I  •'!  ('.IrnwMit  \  Il 
se  (lispiilaicnl  le  si(!jî<i  (In  lUnnc.  I.'lùiropo 
(«lait  parCa;;(''c  «Miln^  «os  deux  pimlilcs.  Ilr- 
Itaii)  ôlail  reconnu  par  rAii;;I('l»'rr»;  cl  CU'.- 
iiKMil  par  la  Kianie.  Urbain  VI  (il  |)r(^cli(M- 
on  An{çIi't(Mie  une  croisachMonlrr  la  l''raii(c, 
cl  accorda  aux  croisés  les  mêmes  indul^çeu- 
ccs  «|uc  l'on  avait  accordùes  pour  les  j,'ueir(S 
de  la  terre  sainte. 

Wiclof  saisit  colle  occasion  pour  soulever 
les  esprits  coulre  l'aulorilé  du  pa|)eolcoiu- 
posa  contre  celte  croisade  nu  ouvra^jc  i)k'iu 
(l'ouïjiorlcMicnt  ol  de  l'orce.  «11  est  houleux, 
dil-il,  que  la  croix  de  Jésus-Cliiisl,  qui  est 
un  numuuient  de  paix,  de  miséricorde  et  de 
cliarilé,  serve  d'étendard  et  de  sij^ual  pour 
tous  les  chiéliens  pour  l'amour  de  deux  taux 
prélros,  qui  sont  manireslemeul  des  AiUe- 
ihrists  ,  afin  de  les  conserver  dans  la  gran- 
deur mondaine  en  opprin»aut  la  chiélieuîé 
plus  que  les  Juifs  n'opprimôreni  Jésus-Cluisl 
lui-même  el  ses  apôires...  Pour(|uoi  est-ce 
que  l'orgueilleux  prê:re  de  Uome  ne  veiil 
pas  accorder  à  tous  les  hommes  indulgence 
plénière  à  condition  qu'ils  vivent  en  paix  et 
en  cliarilé,  pcmlant  qu'il  la  leur  accorde 
pour  se  batirc  et  pour  se  délruiro  (i  :  1  » 

Urbain  VI  envoya  en  Anslelerre  une  mo- 
nition  pour  ciler  Widef  à  Uo:nc  ;  mais  il  fut 
attaque  d'une  paralysie  el  mourul  [leu  de 
temps  après,  l'an  138V,  le  28  décembre. 

Doctrine  de  Wiclef. 

Wiclef  avait  beaucoup  de  sectateurs;  le 
clergé  ,  pour  arrêter  les  progrès  de  ses  er- 
reurs, renouvela  les  condamiwitions  portées 
contre  sa  doctrine,  el  l'Uiuvcrsilé  d'Oxford, 
après  avoir  examiné  les  livres  de  ce  Ihôolo- 
gieu,  en  lira  deux  cent  soixante-dix  huit 
propositions  (ju'ells  jugea  digues  de  censure, 
el  qu'elle  envoya  à  l'archevêque  de  Cantor- 
béry  (2). 

Ces  conclusions  contiennent  toute  la  doc- 
trine de  W.clef  et  le  plan  de  réfoimniiou 
qu'il  avait  formé,  s'il  est  vrai  (]u'il  ait  eu  un 
plan  ;  car  je  vois  bien  dans  ces  propositions 
un  bul ,  celui  de  rendre  l'Eglise  romaine  et 
le  clergé  odieux,  d'exciter  contre  eux  l'in- 
dignation publique  et  d'anéanlir  leur  auto- 
rité; mais  je  n'y  vois  point  de  système,  point 
de  corps  suivi  de  doctrine  ,  point  de  forme 
tle  gouvernement  qu'il  ail  voulu  sublituer  au 
g(»uvernen)(Mit  de  l'Kglise  romaine.  L'anar- 
chie ,  le  désordre  ,  le  fanatisme  des  aua- 
l)aptisles  ,  me  paraissent  les  consé(|uences 
les  plus  naturelles  de  la  doctrine  de  Wi.  h  f. 
La  voici  telle  qu'on  peut  la  voir  dans  l'ex- 
trait que  rUiiiversitô  d'Oxford  fil  de  ses  dif- 
férents ouvrages,  dont  la  plus  grande  [larlie 
est  inconnue. 

Il  alla(jiie  dans  ses  dialogues  le  pape,  les 
ordres  religieux,  les  richesses  du  cLrgé, 
les   sacrements  ,  les  prières  pour  les  Ciiorls. 

Il  dit  que  le  pape  est  siuioniaque,  héréti- 
que, (ju'il  n'a  point  d'ordre  dans  l'Kglise  de 

(1)  Dans  le  livre  iiUilulé  :  i'iixiilicjlion  du  grand  airôt 
de  uialé'.lici.uu. 


Dieu  ,  mais  dans  la  société  des  déuion»;  que, 
depuis  la  dol.ilion  de  ri'',;;lisf  ,  ton-.  I<  s  papcH 
Noul  les  piécuiseiir  s  de  l'Aiitij-hrist  el  les  vi- 
caires du  démou  ;  (|(ie  les  pa[ics  et  cardiiiauK 
sont  inslilués  ,  non  par  ,!eMi,  (!hrisl  ,  mai-< 
par  le  diable;  (|u'il  iaui  (oiisciller  aux  lid'-- 
les  do  ne  point  demander  d'iiidnlgeiices  au 
[)ape,  parce  (jne  la  bouté  cb'  l)i(Mi  n'est  p.is 
renfernuHî  dans  l'enceinte  di-s  murs  ib;  IWjme 
ou  d'Avignon  ;  <|U(!  ni  h;  papi-  ni  auconcî 
puissance  sur  la  terri;  n'a  le  |)ouvoir  d(;  nous 
cmpêcluîr  di>  |noliter  des  moy(!ns  lie  salut 
(|ue  Jésus-(]hrist  à  établis;  (jik;  I(î  paf.-e  et 
ses  «o'.lègues  sont  des  [tharisi<'iis  et  des 
scribes,  tiui  prétiMulent  avoir  droit  de  ferm(;r 
la  porte  du  ciel  où  ils  n'eatrcroul  |)oinl  cl  où 
i!s  ne  veulent  jjoinl  [lermellre  d'cnlrer. 

Les  é\ êques  n'ont  (ju'une  puissance  ima- 
ginaire; un  simple  prêtre;  ,  dont  b'S  uuturs 
sont  réglées,  a  |)lus  de  pni.'saïue  S[)ii  iluille 
que  les  prélats  élus  par  les  cardinaux  et 
nommés  par  le  ()aj)e. 

Il  donne  aux  ordres  religi(!UX  le  nom  de 
secte.  Il  se  déchaîne  surtout  contre  les  cjua- 
tre  ordres  lîicndianis  ;  ces  ordres  sont  fondés, 
selon  lui,  sur  rhypocrisie  :  les  S.irrasins  (jui 
rejettent  l'Evangile  sont  coupables  devant 
Dieu  ,  mais  moins  que  ces  (jualre  sectes;  le 
musulmanisine  cl  la  vie  des  cardinaux  c  »n- 
duiscut,  par  des  roules  dilïérenles,  mais  éga- 
Icujent  sûres,  à  l'enfer.  Si  les  fidèles  sont 
obligés  d'honorer  le  corps  de  l'Eglise  leur 
sainte  mère,  il  n'en  est  |)oint  qui  ne  doive 
travailler  à  la  purger  de  ces  sectes,  qui  sont 
quatre  humeurs  mortelles  dont  son  curps  est 
infeclé. 

La  confession  est  une  pratique  inslitiée 
par  Innocent  III  ,  el  rien  n'est  plus  inu- 
tile ;  il  sufiit  de  se  repentir  :  il  con  ianme 
l'usage  du  chrême  dans  r.idministralion  du 
baptême;  il  attaque  le  di)guie  de  la  Irans^ub- 
slanliation. 

Le  livre  du  sermon  du  Seigneur  sur  la 
montagne  contient  quatre  parties  :  là  il  pré- 
tend que  les  apôtres  ayant  travaillé  de  leurs 
mains  pour  vivre,  et  n'ayant  pris  sur  les 
aumônes  que  le  simple  nécessaire,  il  est  clair 
que  les  clercs  ciui  entrent  dans  l'état  ecclé- 
siastique avec  une  intention  diffcrenle  sont 
simoniaques. 

Les  seigneurs  temporels  Fonl  en  droit  de 
dépoui.ler  tous  les  ecclésiaslicjues  de  leuis 
possessions  ;  ils  n'ont  pas  besoin,  pour  user 
de  ce  droit,  d'un  décret  du  pape;  c'est  favo- 
riser l'hérésie  que  de  ne  pas  s'élever  contre 
les  possessions  de  l'Eglise  :  (juoiijue  les  an- 
cêtres des  fidèles  se  soient  dépouillés  de  la 
propriété  de  ces  biens,  leurs  descetidanls  eu 
corrigeant  leurs  erreurs  recouvrent  tous 
leurs  dioils,  et  ce  litre  est  bien  plus  légiliir.e 
que  le  droit  de  conquête.  Tous  les  dons  qiu; 
l'on  fait  au  clergé  devraient  être  des  aumô- 
nes libres  et  non  pas  des  impositions  for- 
cées ;  le  peu|)!e  est  obligé  en  conscience  do 
refuser  la  dîme  aux  mauvais  ministres,  et 
l'on  ne  doit  point  craindre  les  censures  que 
l'on  encourt  pour  avoir  rempli  ce  devoir. 

(2)  Dai.s  lj  culleiliou  des  coiici'es  d'Anglc-lerre. 


933                                                    n:CTIONNAIRi:  DF.S  IlERnSIF.S.  2;0 

WiL-lif  prcicnd   qtio  pour  iioninior  légili-  Dans  le  Irailé  (!e  l'Arl  i!u  sopliislo,  Wicicf 

niciDoiil   aux   béiiélices  il   f.Mil  rolablir    \vs  porte   de  nouveaux  coups  aux   possessions 

«•celions  par  le  sorl  :  c'est  Josus-Chiisl  seul  l(  nipord'.es   de    l'Elise     ri   s'élève  jusqu'A 

(lui  ordonne  quand  il  vcul  el  comnie  il  veut  ;  l'iice  primiiive  du  droit  des   hommes  sur  la 

nu  homme  à  qui  sa  conscience  rend    léuioi-  Icrrc  ;    tout    appartenant   à   Dieu,    lui   seul 

t,Miaj;e   qu'il   remp'it    la   loi  de   Jesns-Christ  p;Mil  donnera   l'homine  un  droil  exclusif  à 

t'sl  Mil-   d  èli-e   ordonné    préhc    par  Jésus-  quelque  chose,  et   Dieu  ne  donne  ce   droit 

'••"■'Si-  qu'aux  justes  el  à  ceux  qui  ont  la  grâce.  La 

Le  livre  de  la  snnonio  n'est  qu'une  répéli-  qualité  d  hérilior,  les  litres,  les  concessions, 

lion  de  tout  ce  qu'il  a  dit  con'rc  les  religieux.  les  donations  ,  n'élahlirenl  donc  jamais  un 

Dans  le  livre  de  la  pcrfeclion  des  Etats,  il  droit  légitime  en    faveur  du  pécheur  ;  il  est 

prétend   qu'il   ne  devrait  y  avoir  dans   l'K-  usurpateur  tant  qu'il  est  privé  de  la  justice 

glise  que  deux  ordres,  le  diaconat  el  la  prè-  h  ibiUielle  et  de  la  grâce. 

Iriye  ou  le  sacerdoce  ;  les  autres  ordres  sont  Un  père  qui  meurt  dans  la  justice  ne  donne 

des  insliluli.ins  monstrueuses.  pas  à   son  fils  le  droit  de  lui  succéder,  s  il 

Dans    le   livre  intitulé  De  l'ordre  clirélien,  ne  lui  mérite  pas  la  grâce   nécessaire  pour 

il  all.Kjue  ledigme  do  la   présence  ré  Ile  et  vivre  sainlemenl  :    les  hommes    n'ont   donc 

renouvelle  l'erreur  des  bérengiriens.  Il  as-  point  sur  la  terre  d'autres  droits  ni  d'autre 

sure    que    les  enfants    morts  sans    baplémc  loi  (jne  la  charité. 

sont  sauvés  ;  il  répèle  ce  qu'il  a  dit  sur  les  Ainsi  un  maître  qui  ne  traite  pas  son  do- 
moines  et  sur  Ie.=  ordres  ;  il  regarde  comtne  mestique  comme  il  voudrait  être  traité  s'il 
un  concubinage  le  mariage  c  )nlracté  par  de  s  él.iit  à  sa  place  pèche  contre  la  charité ,  perd 
personnes  (jui  ne  peuvent  avoir  des  enf.ints;  la  grâce  ;  il  est  déchu  de  tous  ses  droits  et 
il  nie  que  l'extrême  onction  soit  un  sacre-  dépouillé  de  toute  autorité  légilime  sur  son 
Il  eiit.  Il  prétend  que  l'Iiomme  le  plus  saint  serviteur.  Il  faut  en  dire  autant  des  rois,  des 
e>t  celui  (lui  a  !c  [ilus  de  pomoir  dans  l'E-  [>ap(S  el  des  évèqnes  ,  selon  Wiclef ,  lors- 
glise  et  la  seule  autoiilé  légitime.  qu'ils  commcUent  un  péché  mortel. 

Il  avance  que  pour  a>oir  un  droiîlégitime  La    pau\reté  étant    la    {iremière    loi   du 

de  posséder  qucUjue   chose  sur   la   lerre  il  christianisme  ,    personne  ne  doit  avoir   de 

faul  être  juste,  (t  qu'un  homme   perdait  ."«on  |>rocès  pour  les  biens  temporels,  il  ne  doit 

<lroil  à  ses  possessions  lorsqu'U  commctlail  s'occuper  que  du   ciel;  il  ne  peut  donc  sans 

un  péché  mortel.  péché  s'occuper  h  juger  des   affaires  profa- 

11  est  étonnant  que  Wiclef,  qui  n'avançait  nés.  Ainsi,  lorsque  les  barbares  ravagent  un 

cotte  maxime  qu(' pour  autoriser  11  s  fidèles  à  p-iys,   il  est  plus  conforme   à    l'Evangie  do 

dépouiller  le  clergé  de  ses  richesses,  n'ait  [)a9  supporter  cis  malheurs  que  de  repousser  la 

vu  qu'elle  établissait  le  clergé  maître  absolu  force  par  la  force, 

tic  tous  les  biens  limporels,  puisqu'il  n'aj)-  Dieu,  selon  Wiclef,  n'approuve  point  que 

partienl  en  effel  qu'a  l'Eglise  de  juger  si  un  les  catholiques  aient  de  domination  civile  ou 

homme  est  coup  ible  d'un  |)cché  mortel;  car  religieuse;    et    la     colère,    quelque   légère 

abandonner   ce  jugement  aux    particuliers,  qu'elle  soit ,  lorsqu'elle   n'a   pas   pour  objet 

comme   Wiclef  le  faisait,   c'éiail  ouvrir   la  la  gloire  de  Diea  ,   devient  un  péché  mortel  ; 

porte  à  tous  les  vols  cl  à  tonies  les  guerres.  il  altaciue  ensuite  la  prière  pour  les  morts. 

Les  furi  urs  des  hussiles  et  des  anabaptisles.  Le  livre  du  ])omaine  ci\  ii    contient   trois 

<liii   désolèrent    l'AUemiîgne   après    Wiclef,  livres  :    les  docteurs  d'Oxford   n'ont  extrait 

sont  les  effets  de  celle  doctrine.  que  quelques. propositions  contre  les  moines 

Wiclef  soutient  dans  le  même  ouvrage  que  et  deux  propositions  dont  on  ne  voit  pas  le 

loul  arrive  nécessairement.  sens. 

Le  Trialogue  contient  quatre  livres  ,  qui  Toul  ce  que  nous  venons  d'exposer  des 
ne  sonl(iue  la  répétition  de  loul  ce  qui  a  été  principes  de  Wiclef,  il  le  répèle  dans  son 
dit  contre  les  possessions  l<rnporelles  du  Irailé  du  Diable,  dans  son  livre  de  la  Doc- 
clergé;  il  y  condamne  la  con^éeralion  des  Irine  de  l'enjpire  ,  dans  son  livre  Du  ciel  , 
églises,  les  céréiiionies,  et  répèle  loul  ce  (ju'il  dans  celui  De  la  confession, 
a  dit  sur  la  nullité  «les  censures  et  des  ex-  Voilà  la  doctrine  de  Wiclef  telle  qu'elle 
coininunications  d<' l'Eglise.  esl  exposée  dans  la  collection   des  conciles 

L'ouvrage    intitulé    Didhxjnai^   mule    lout  d'Angleterre  ,  donnée  par  les  Anglais  mêmes 

entier  sur  la   niélaphysi(iue  abslraite  :  il  est  depuis  (lueliiues  années;   on  ne  trouve   rien 

<lesliné  à  combattre  la   croyance  de  la   pré-  dans  les  monuments   recueillis    par   les  édi- 

.sence  rcelic   par  des   difficultés  tirées   de   la  leurs    de  ces  conciles  qui  suppose  qu'on  ail 

nature  même   de  l'étendue,   parce   qu'il  esl  imputé  à  Wiclef  des  sentiments  qu'il  n'avait 

impossible  que  les  accidents  eucharistiques  pas,  ou   que   l'extrait   de  ses  livres  ait   été 

subsistent  sans  sujet,  parce  que  deux  corps  infidèle. 

ne   peiivenl    exister   dans  le    même  espace,  C'est  donc  sans   aucun  fondement  que    le 

parce  que    Dieu   ne    peut  produire  en  même  docteur  Ilurnet  dit  qu'on  ne  sail  au  vrai  si  les 

lemps    un   corps    dans    deux   dilTérenls   e:i-  senliments  qu'on  lui  attribue  étaient  vérita- 

<|,-,,ils.  blement  de  lui:   «  puisque  nous  n'en  savons 

Il  y  renouvelle  les  erreurs  d'Abaelard  sur  rien,  dit -il,  que  par  ses   ennemis,  qui  ont 

lis   born«-j  df    la  puissance  divine;   il   pre-  écrit  avec  une  passion  à  lendre  douteux  toul 

lend  qrn     '^'^    -e  pouvait  fa^re  ce  (ju'il  a  fait,  rc  (ju'ils  ont  avancé  (  1)  » 
(t)  lVi»f         "^      !o  \i  ili'formc  il'Angl.,  I.  i,  p.  !j'J. 


t\\  ^'11 


/.l  I  m 


|,(>s  socl.ilours  tli'  Wii'I(>r,  (jui    él/iiciil    en  l,nis(|n'(»ii  cul   ;il)allii  l.i   mt.Io  iI«s  lni*fi|- 

irraïul    noiiiliro  cl   .l'issi    ennemis    du    clii'^é  Ich,    on    n'.mi'Miilil    p.is    d.ins  les  c^piiU    I.i 

nuo  le  (lei'^c!  l'olail  (1(1  Wiclcl';  les  scclalciiis  (loclrinc  de  Wirlel,  el  celle  docliiiie  |>r<idiii- 

de   Wi('>'cf  r '''^-i'' '  n'auraient   pas   nian<|n6  sil  coh  dilTérenlcs   sceles   d'ai>al)a|di  les  (jui 

d(>  r(devcr  les  inillcliics  des  exliails,  (»(   l<'iir  dr'vsn'j^i  cnl    rAlleniiî,'Me    luiMpie  l.iiilier  eut 

,silei\co  osl   une  a|»|ifolialion  loiniille   de    la  doiui^*  l(!  .si;;nal  de  la  i  (''Vollc  i  (tnli  e  IM^^lisc, 

ridclilé  de  ces  (>xlrails.  Voiiez  l'ail.  ANAftAprisiics. 

Des  eiïHs  de  la  doctrine  ,lr  Wiclef.  ,    Nous  avons  .ïdnlé  les  errems  d-  s  wi.Icfi- 

""Il                   ri,-                            1  les  sur  la  présence  ic(dlc,  a  I  arlicle  |{i;iii,N- 

Lcs  onvra^es  (le  Wiclcl  conlcnaienl  donc  ^.^.^^    ^.,    n^,,,,;^,;,^,,,,,^»  ;    ses   erreurs  sur    la 

des  principes  assortis  anx  di  lerenls  carac-  .j>.,.^     ^^jj^.  |^.^  „|„rls,  sur  les  c('Mcmonies  d,> 

l(Vres,   proporhonn^rs   aux    ( hnerenles  sortes  ,-,;   Hj.,.^  .,„r   |,.  sacrenieiil  de  l'ordre  el  sur 

d'esprit,  el  favorables  a  l  ind.spusilion  assez  ,.,  ,„,,,'.,j,„-ii6  des  évô(iucs,  aux  articles  Afc- 

{;6n(^raleen  yVn-lelerre  contre  le  pape,  con-  ^^^^^^^    \„;M.ANr.K;  son   erreur  sur  la    toule- 

Ire  le  cler-^>,   contre  les  moines  :  on  con(;(Ml  ,,„i,sance  do  Dieu,  h  larlicle  Aiiaki.aiid  ;  son 

donc  (lu'il  se  lit  des  disciples.  scnlimenlsur    les    indulgences,    à    l'artichî 

l.o  cler{;(«  n'oubh  1  rien  pour  H(n.ner  celle  ,  ^j^.,„.„  .   ,„„  senlimcnl  sur  la  confession,  a 

secte  naissante  ;  »l  anathcmalisa  les  wicleti-  pyrij^-i,.  Qsma 

les   el   les  lollards   (jui  se   conlondircnl   en  ^  rôjrard  do  son  opinion  sur  les   posscs- 

«,uel(ine  sorte,  il  oldinj  contre  «mix  des  (idils  ^.^^^^^^  temporelles  du  clergé,  elle  n'a  de  fon- 

li^ourenx.  el  Ion  brûla  les  Nvicleliles  et  les  ,,(.,j,^,„i  ,,„(>   i',^!,,.^    ,,„,.  ),.  ,.i,.,g^    pourra. t 

lollaids(l).                                    ,  f  f  •     -,   I  faire  des  biens  temporels  (lu'il    [lossède;   (t 

Cependant  la  doctrine  de  WicU  I  laisait  du  ^^^^^  dissertation  (jui  prouverait  (jut'  le  clert,'ô 

pro-.ôs,   et  la  chambre  des  communes  pre-  ,    posséder  lé-ilimemenl  des   biens  lem- 

senla.en  IWs  une  adresse  au  roi,  p()ur   h;  '  ^^^j^  „^.    porsuaderail   à   personne  que  lii 

prier  de  s'emparer  des  revenus   du  clerf^c;  ^,^,^    ,  ,,p  f.^-,  ^^^  ^^  mauvais  usage  do  ses 

mais  le  roi  n'y  conscniit  pas.  La  chambredes  ^^-^^^^^^  ^-^  ,^q^^  .^Ij^^g  j^,,^.  ,^.  ^.^^  ,j„.^,,,   |,^-,j 

communes  prcsenia  une  nouvelle  adresse  en  ..(.prêcher  nu  clergé  qu'il  fail  un   mauvais 

UIO;   mais   lo    roi  la  rejeta  el  défendit    a  ^^  ,^-  des  biens  ecclésiastiques, 

la  chambre  des  communes  de  se   mêler  des  '                   .          .           •        •     .       >i   r  -, 

affaires  du  clergé;   la  chambre  des  commu-  ,    Les  albigeois  qui  enseignaient  qn  il  fail- 

nes    demanda    ensuite    qu'on    révoquai  ou  '«'t    depouii!(;r  les  ecclésiastiques  de  leurs 

qu'on  adoucît  ledit  qui  condamnai!  les  loi-  possessions  n  eurent  point  de  partisans  plus 

lards  et  leswicléfites  :  cela  même  fut  refusé;  zélés  que  quelques  usuriers  cl  quelques  sei- 

ct   pendant  la  tenue  du  parlcmenlle  roi  fit  Sneurs  avides  et  tyrans   A(t   leurs  vassaux. 

brûler  un  loHard  O"  entend  souvent  renouveler  ces  anciennes 

Henri  V   ne    traita  pas  les  lollards  avec  déclamations  contre   le  clergé;  mais  il  est 

moins  de  rigueur;  mais  il  n'éKMgnil  ni  celle  '«'e  de    les    trouver  dans   la    bouche   d  un 

secle  ni  celle  des  wiclélites  qui  lit  des  pro-  homme  d  espnt ,  désintéresse,   modeste   et 

grès    Secrets,    mais  considérables,  dans  la  charitable. 

chambre  des    communes  .   et    prépara   tout  *  WOÉTIENS,    hérétiques  ainsi   nommés, 

pour  le  schisme  de  Henri  VIH.  parce  que  leur  chef  était  un  ceilainWoétius, 

Les  livres  de  Wicb  f  fuient  portés  en  Aile-  qui  enseigna  qu'il  fallait  se   conlenler  dob- 
magne  :   Jean  Hus  adopta  une  partie  de  ses  server  religicusemenl  lo  dimanche,  sans  ce- 
erreurs,  el  s'en  servit  pour  soulever  les  peu-  lébrer  aucune  lôle. 
pl(  s  contre  le  clergé. 


ZISCA.  Yoy.  HussiTES.  Tandis  que  Zuingle  s'orcupait  à  corriger 

ZUIISGLE  (Ulric),  né  à  Tackenbourg  en  ces  abus,  Léon  X    faisait  publier  en   Aile- 

IVS'i-,  fit   ses  éludes  à  Rome,   à  Vienne  et  à  magne  des  indulgences  par  les  dominicains, 

Bâle,  où  il  prit  le  bonnet  de  maître  es  arts  ;  et  en  Suisse   par  Bernardin  Samson,  corde- 

après  avoir  fait  son  cours  de  théologie,  il  fut  lier.    Zuingle    s'éleva    contre   l'abus  que  le 

curé  à  Claris,  en  1505,  et  ensuite  dans  un  cordelier  Samson  faisait  des  indulgences,  et 

gros  bourg  nommé  Notre-Dame  des  Hermi-  il   fut  approuvé  par  l'évêque  de  Constance, 

les  :  c'élail  un  lieu  de  dévotion  fort  fameux,  qui  élait  mécontent  de  ce   que  le  cordelier 

où  les  pèlerins  venaient  en  foule  et  faisaient  Samson  é'ait  entré  dans  son  diocèse  sans  sa 

beaucoup  d'offrandes.  permission  et  n'avait  point  lait  vidimcr  ses 

Zuingle  y   découvrit  d'étranges   abus,  et  bulles  à  Constance. 
vil   que    le    p^^uple   était    dans  des    erreurs  Zuingle   fut  alors  nommé  prédicateur   do 

grossières  sur  refficacilé  des  pèlerinages   el  Zurich,  et  il  peignit  si  vivement  les  abus  et 

sur  une   foule   d'autres    pratiques:    il  alla-  même  les  excès  du  cordelier,  que  le  cnn-nl 

qua  ces  abus  dans  ses  inslruclions  et  dans  de  Zurich  fil  fermer  les  portes  au   porteiir 

ses  discours.  d'indulgences.  Tous  ces  abus  étaient  fondés 


■o' 


(Ij  Abrt^gé  des  actes  de  Rvnner.  A  1 1  sui  e  de  l'ilisl,  de  Rimin  Tliolros,  t.  II,  p.  GO.  Conr.  Britan.,  t.  IH. 


L43                                                    DimiONNMnF,  DES  IirRF.SIES.                                                     2ii 

^ur  (!os  Irndilions  inooiiiiioos ,  smcvchI  sur  londil  qu'il  napparicnait  quà  l'Eglise  <!e 
i!ps  f.iMcs;  Ziiiiip;lc.  pour  coiipi  r  la  r.MJiio  jugir  des  rorilrovci  ses  tli?  I.i  religion,  et  offrit 
drs  Jibiis,  jin.iqii.i  lt)ul>*«  les  Irjuiilions,  cl  de  répondre  par  «'"crit  anx  articles  de  Zuin- 
pré^oiulil  quil  faliail  n'adinoltro  c.'unmo  viai  gle;  qu'au  reste,  indépendamment  de  sa  ré- 
el coininc  apparlcn.Tiit  à  l.i  religion  rliié-  ponse,  il  fallait  attendre  le  concile  qu'on 
tienne  que  ce  (jui   éîait  ensi'igné   forinelli-  devait  assombler. 

iiîeul    dans   l'Kcrilure;    qu'il    fiiTail  rejeter  Sur  le  refus  (jue  Faber  fil  de  se  soumettre 

•  omme  une  invcMilion  luitnaine  (oui  ce   qui  au  jugement  du   conseil  de  Zurich   sur   les 

ne  pouvait  s;*  prouver  p.nr  1  l'écriture.  points    de  doclrinc   ou   de   discipline    alla— 

Le  in.igistral  de  Lausiiuie  crut  voir  (I;:ns  que'»  par  Zuinglc  ,    le  conseil  fil  publier  un 

la  doctrine  (!<•  Ziiingie   un   nioven   sûr  pour  édil  par  UMjuel  il  défendait  d'enseigner  autre 

f.iire  lo;nl)cr  tous  les  abus,  cl  une  voie  f.iciic  chose    que   ce  qui  était  contenu  dans  l'E- 

pour  déterminer    les   points  sur  U  squels  on  criture. 

devait  obéir. -.u  pape  et  à  la  puissance  ecc!é-  En    conséquence  de  ce   décret,  Grégoire 

fiiasiiqu".  On  adressa  donc  à  tons  les  curés,  Luli  se  mil  à  prêcher  contre  les  cérémonies 

prédicateurs    (l   autres   bénéficiers   chargés  de  l'Eglise    rum.iine   cl    contre  le  faslc  du 

du  soin  des  âmes  un  édil  du  conseil,   par  le-  clergé.  I/adminisIralcur  des  terres  des  clie- 

i]uel  il  leur  était  ordonné  de  ne  prêcher  (jue  valiers  deSainl-Jean  de  Jérusalem  s'en  plai- 

cc  qu'ils  pouvaient  prouver  par  la  parole  de  gnit,  cl  le  magistral    condamna    Luli  à  la 

Dieu,  et  de  passer  snus  silence  les  doctrines  prison  ei  à  l'exil, 

et  les  (irclonnarices  humaines.  Zuirigle  censura    vivement  en    chaire    la 

Les  livres  de  Luther  conire  les  indulgen-  conduite  du  sénat:   le  grand  conseil  cassa 

ces,   contre   l'Eglise    romaine,  étaient   pas-  celle  sentence,  et   ordonna    que  désormais 

ses  en  Suisse  el  on  lesy  avait  lus  avidement.  les  affaires  de  religion  seraient  portées  de- 

Zuingle,  de   son   côté,    avait    communique  vaut  lui  :    bientôt  Luli  fut  promu  à  une  au- 

scs  senlimcnls  <à  beai:coup  de  personnes  :  on  Ire  cure. 

vil  donc  tout  à  coup  une   foule  de  prédica-  Carlostad,  chassé  de  Saxe  par  Luther,  se 

leurs  qui  attaquèrent,  non  les  abus,  mais  les  retira  en  Suisse  et  y  apporta  ses  erreurs  sur 

indulgences  mêmes,  le  culte  des  saints ,  les  l'eucharistie;   il  enseigna  que    le   corps  de 

vœux  monastiques,  Je  (  élibal  des  prêtres,  le  Jésus- Christ  n'y  était  point  réellement, 

carême,  la  messe,  etc.  Zuingle  saisit   avidement  une   opinion  si 

L'évêque  deConstanfo,  qui  avait  approuvé  favorable  au  dessein   qu'il  avait  d'abolir  la 

Zuingle    lorsqu'il    n'avait  attaqué  que    les  messe. 

abus,  donna  un  mandiinent  contre  les  nova-  Carloslad  avait  appuyé  celle  opinion  sur 

tours  et  envoya  des  députés  aux  autres  can-  ce  qu'il  est  im'possible  qu'un  corps  soit  en 

Ions  pour  se  plaindre  de  la  licence  des  nova-  {)Iusieurs  lieux  à  la  fois.  Luther  avait   op- 

Icurs.  posé  à  celle  difficulté  l'autorité  de  l'Ecriture, 

Les  cantons  assemblés  à  Lucerne  firent  un  qui  dit  expressément  que  les  symboles  eu- 
décret,  le  27  mars  lo-22,  pour  défendre  aux  charisliques  sont  le  corps  de  Jésus-Christ  : 
ecciésiasiiques  la  prédication  de  la  nouvelle  cette  raison  était  péremploire  contre  Zuingle 
doctrine.  qui   établissait  sa  réforme  sur  ce  principe 

Zuingle   ne  déféra  point   aux  ordres  des  Ion. lamentai,  savoir  :  qu'on  ne  doit  rien  cn- 

ranlons,  il  continua  si  s  déclamations  :  les  seignerquecc  qui  estcoulenu  dans  lEcriture. 

cat!ioli(iues  de  Zuri(  h  combattirent  les  réfor-  Cet  argument  tourmentait  Zuingle  nuit  cl 

maleuîs.    et   le  peuple   était   partagé  entre  jour,  et  il  y  cherchait  une  solution. 

Zuingle  et  les  ministres  catholiques,  Copendanl  il  prêchait  avec  sa  véhémence 

Par  le  principe  londamenlal  de  la  réforme  ordinaire  contre  l'Eglise  romaine  ;  son  parti 

de  Zuingle,  toutes  les  disputes    de   religion  devenait   le  parti  dominant  ;    les  esprits  s'é- 

devaieni   se   décider    par    l'Ecriture   seule:  cbauff.-reiil,  on  brisa  les  images,  et  comme 

ces    di-puSs    devenaient   donc    de    simples  le  trouble  augmentait  dans  la  ville,  les  :ua- 

fai's  ;  et  pour  les  décider  il  ne  fallait  qu'où-  gislrats  ordonnèrent  des  conférences  sur  les 

vrir  lEcrilure  et  voir,  de  deux  |)ropo.>iiions  matières  controversées.  Après  plusieurs  con- 

opposécs,  laquelle  était  contenue  dans  l'An-  férences,  les  magisirats  abolirent  snccessive- 

cien  ou    dans    le    Nouveau    Testament.    Le  ment  la  messe  et  toutes  les  cérémonies  de 

magistrat  ét.iil  donc  juge  compétent  des  dis-  l'Eglise  ron)aine  ;  ils  ouvrirent  les  cloîtres, 

putes  de  religion,  el  le  conseil  de  Zurch  or-  les  moines  rompirent   leurs  vœux,  les  curés 

«lonna  aux  minisires  des  églises  de  sa  jtiri-  se   marièrent,  el  Zuingle  lui-même  épousa 

diction    de    se  rendre  à  Zurich,   et   supplia  une  riche  veuve.  Voilà  le  premier  effet  (lue 

l'évêque  de  Constance  d'y  venir  ou  dy   en-  produisit  dans  le  canton  de  Zurich  la  réloru»c 

voyer  ses  théologiens.  de  Zuingle. 

I>es  minisires  obéirent  au  conseil,  el  l'é-  Il  était  fort  occupe  de  la  diffieultc  de  con- 
voque de  Constance  envoya  Jeati  Fabcr.  cilier  le  sentiment  de  Carlostad  sur  i'(  uch  i- 
sou  grand  vicaire  avec  ses  théologUMis  à  ristie  avec  les  paroles  de  Jesus-Chrisi,  ()ui 
Zurich.  dit  expressément  :  Ceci  esl  ninti  cnrpu.  Il  cul 

Zuingle  présenta  sa  doctrine  contenue  en  un  songe  dans  lequel  il  croyait  dispuler  avec 

soixatUesept  articles;  mais  P'aber,   (jui   vit  le  secrétaire  de  Zaricli,  i|ui  le  press.iit  vive- 

quo    le   conseil    voulait  s'établir  juge   de  la  nient  sur    les  parolo  de  linslilulion  :   il  vil 

doctrine,  r»>fusa  d'entrer  eu  conlerence  de-  paraître   tout   à    coup  un   fantôme  blanc  «ui 

v.iiil  le  conseil  assemblé  pour  jtiger  ;    pré-  noir,  qui  lui  dit  ces  mots:  «Lui  lie,  que  ne 


2i:;                         zi]i  7.H                         m 

rciumils  -  lu  «;o  (jui  ««si  <^rril   (lins    lllxodc,  ne  po-ivail    h'<  n   (li>.|i('iiM'r,  cl    il    ii"  (l'iii.i  l 

Wlqttcduest  1(1  pdiiuc,  pour  ilin;  iju'il  on  c-,1  pa-»   (ju'il  n'y   p^'iii.  Uim;   coiiu^Ii!    (|iii    par  il 

le  sieiic.  »  alorn   lo  cdiilinna  il ms   la  iicrsnasioi»   qu'il 

Cclli' réponse  (In  rantAinc  lui  iiM  lii()M>plii>,  sciail  lii/«  ;    il    s'en    pliii^nit    iIuim!    iiiiiii   r(! 

(;|  /iiiii'Mc  n'eut  pins  tl.' diriicuilc  sur  l'eu  -  lainriilal)Uî.   cl   puldi.iii   (|ui'   la  cnimMc  nu- 

(  harisli»'^;  il  <M»sci};na  (jircllc  n'olail  quo  ta  nnnrail  sa  inoil  cl  tic  nrnu\s  iiiallicnr»   sur 

li^urtMin'corps  cl  (lu  saii};  (le  .I('sus- Chrisl  ;  Zurich;   ni.il|,'ic  les  p'aiiiics  Ar   /,iiiif,'!c,    la 

iTlrouva  daus  rKcriliirc  d'aulri-s  cxcuipics  guerre    lui    rcssuliic  ;    Ziiiii|;I(!    a»  CDrjipuéiia 

où  le  mol  est  s'cinployail  pour  le  mol  si|çui-  Tarméo 

lie:  lotil   lui  i).iru(  alors  l'acilc  dans  le  scn-  I>cs  callioliiini's  a!la(io('>r<ul  r-    Z  iri  |ii..  ■ 

tiuicul  dcCarloslad.  uuvcndiMli,    llocloh.r  l.'iil,  a  (:a|)|.cl  ,    cl 

J/cxplicalion  de  Zuin{;Ic  ,  lavorahle  aux  l(;s  dclircul  :  Zuiii;;lc  l'ut  Inc. 

scnsclà  l'ima;,Mnalion,  l'ut  adopl(''e  par  beau-  Après    la    balaille  dl'ajtpcl.  Is  callinli - 

coup  (l(;  rororMu''s;  ils  voulaicul  tous  aliolir  (\ut'>  cl  les  Zuriquois  IIk-uI  la  paix  à  coiidi- 

la  iiicsso,  cl  ledo-;nie  de  la  prtîsoncc  réelle,  lion  que  chacun  conservcrail  sa  rcli^'ion 

forujail  un  cniliarras  sur  col  arliclc,  l'cxpli-  Nous   a\ous  rt'îl'ulô  la  doc  rinc  de  Zuirif^h; 

cation   do  Zuinulo  le  levait;  OKcol  impade,  sur    la  C(''lil)at  :\    l'arliclo    V'K.ir.ANcic  ;    son 

Capilon,  Btiecr  radopli^rcnl  ;   clic  se  répan-  scuiiiucnl  sur  l'cuchari^lio,   à    l'arlichî    \i(:~ 

i\\[  vu  Allcnja';;iie,  en  l»ol(»|:;ne,  on  Suisse,  en  hkncjkii  ;  son  erreur  sur  la  m  'sse,  à  r.irlic.ii! 

France,  dans  les  Pays-Uas,  cl  lorma  la  s- clo  LurniaiANiSMK  ;  son  erreur  sur  le  culti  des 

des  sacranuMilaires.  saints,  j\  l'arlcle  Nicilance  ;  son  erreur  sur 

Lulher,  qui,  aussi  bien  que  Ziiinglo,  avait  les  indu'j!;cnces,  à  l'article  I.UTni':»AVi>!Mn:. 

établi  l'Kcrilure  comme  l'unique  règle  de  la  II  laiil  appliquer  à  la  ré-forme  (pic  Zuin'„'le 

l'oi,  Iraita  les  sacramenlaires  comme  des  hé-  établit  en  Suisse  ce  (lue  nou-i  avons  dit  delà 

r(;li(iues,  cl  l'on  vit  cnlrcles  sacramenlaires  reforme  de  Lulher  cl  de  la  Uéfornie  en  g(î- 

cl  les  luthériens  la  même  opposition  (jui  éla;l  néral. 

enlrc  toutes  ces  sectes  et  i'Kgliso  romaini!  :  Nous  avons   peu  de  chose  à  dire   sur  les 

aucun  iiilorét  n'a  jamais  pu    les   réunir,  et  Inlents  de  Zuiui^Ie  et   sur  ses    ouvrages;  il 

les  lulliériens  ne  persécutaient  pas  les  sacra-  n'était   ni   savant,   ni   grand   théologien,    ni 

mentaires  avec  moins  de  fureur  (|ue  les  ca-  bon  philosoph",  ni   excellent  lillcrateur:  il 

Iholiqucs.  avait  l'esprii  juste  et  borné;  il  exposait  avec 

I.a  réforme  inlroduile  en  Suisse  parZuin-  assez  d'oidre  ses   pensées,  mais   il  pensait 

g'e  se  répandit  ;  plusieurs  réformateurs  S(;-  peu  profjndéra.'nl  si  on  en  jugt-  par  ses  ou- 

condèrcnl  ses  efforts   à  Berne,    à  Baie,   à  v rages. 

Constance,  elc.  Toute  la  doctrine  de  Zaingle  est  renferméa 

Plusieurs  cantons  restèrent  constaramonl  d  ins   soixante-sept  articles,   comuie    nous 

attachés  à  la  religion   catholique,  et  cou-  l'avon»  déjà   dit  :  il  a  fait  ua  ouvrage  pour 

damnèrent  la  prétendue  réforme  des   autres  jaslifier  cl  pour  prouver  ces  arlioles  ;  cet  oa- 

canlons  ;  ils   leur  écrivirent  pour  leur  re-  vragc  ne  contient  que  les  raisons  employée > 

présenter  que  la  réforme  de  la  religion  n'ap-  par  tous  les  réformateurs. 

parle.nail  ni  au  peuple,  ni  à  un  p.iys  parlicu-  Zuingle,    uu    peu   avant  si  mort,  fil  une, 

lier,   mais  à  l'Eglise,  à  un  concile  général,  confession  de  foi  qu'il  adressa  à  François  l'; 

Les  prétendus  réformés  n'eurent  aucun  égard  là.   en   e\pli(iuanl  l'arliclo  d^  la  vie  éler- 

aux   représentations    des    calholi(}ues  ;   on  nelio,   il  d.t  à  ce  prince  qu'il  doit  espérer 

omplo)a  de  part  et  d'aulre  dos  expressions  de  voir  l'assemblée  de  tout  ce  qu'il  y  a  eu 

dures  et  la  guerre  fut  sur  le  point  déclater  d'hommes   saints,    courageux   et    vertueux 

plus  d'une  fois  entre  les  cUho'iques  et   les  dès  le  cimmcnce;neat  du  monde.  Là,  vous 

prolcslanls  ;  enfin  les  cantons  de  Zurich  et  verrez,  dil-il,  les  deux  Adan.  le  Uacheté  et 

de  Berne  défendirent  de  transporter  diis  vi-  le    Rédempteur,   vous   vorr(  z    un   Abcl,   un 

vres   dans  les   cinq  cantons  calholiiiucs,  el  Lnoch...  vous  y  verrez  un  Hercule,  un  Tîié- 

l'on  arma  de  part  cl  d'autre.  sée,  uu  Socrate,  Aristide,  Anligonus,  etc. 

Zuingle  fit  tous  ses  elTorts  pour  éteindre  le  Les  ouvrages  do  Zuingle  oui  élé  recueillis 

feu  qu'il  avait  allumé  :  il  n'etail  pas   brave,  eu  cinq  volu.ucs  iu-foiu)  (1). 

Cl  ii  fallait  qu'on  (lualité  de  premier  pasteur  *  ZUlNGLllîNS.  ÏIéréli(iues,  sectateurs  do 

de  Zurich,  il  allât  à  l'armée  ;  si  sentait  qu  il  Zuingle. 

(I)  On  peut,  avec  ces  ouvrages,  voir  Bossuet,  Hisi  d  s  Var.;  SiiOiid.  ad.  an.    !j17;  l!is!.  de  ia   [\c;irnio.  par  le 
Dutliat,  Supplément  de  lt3}lt',  ait.  /.ui^gle. 


■«^Mf 


isr.xé 


AVERTISSE3IENT  DE  L'ÉDITEUR 


On  ronnais^nil  nu  livre  inliliilé  :  Iîiiil  oti'Tcqi  k  j\\s!':m-tk,  on  Calalnipie  alphabétique  des 
principaux  libres  jnnsc'nistcs  ou  snsi/ects  (Je  jansénisme  ,  qui  ont  paru  depuis  la  nai-san  e  de 
irtte  Lé  ésie ,  avec  des  noies  crilit/ries  sur  les  véritables  auteurs  de  ces  livres,  sur  les  erreurs 
qui  y  sont  contenues  el  sur  les  condamnitions  qui  en  ont  été  faites  parle  saint-siéqc,  ou  par 
t'Kg  ise  guliiane  ,  ou  pur  les  évéqucs  (iioiésains  (!);  sans  indication  du  lieu  de  l'iinpression 
ni  de  celui  du  liiiraire,  mais  porlanl  la  date  de  1722. 

Cf  livre  (Mil  plusieurs  c  dilious.  Nous  avons  snus  les  youx  la  quatriôine,  revue,  corrigée  et 
auginrntée  d'  plus  de  la  moitié.  L'auleur  y  a  fait  cnlrcr  les  livres  quesnrlUstcs ,  baiariistes, 
ou  suspect'i  (le  'es  erreurs  ,  avec  un  traité  dans  lequel  les  cent  et  une  propositions  de  Quesnel, 
sont  q'ialifi''cscn  détail,  (ille  est  de  Bruxelles,  17*4,  Simon  V  Sertelevcns,  imprimeur  de  son 
excellence  Mgr  Carchevéque  de  Mnlinrs,  cl  forme  2  vol.  in-12;  le  1"",  d>'  351  pages  sans 
comp'.er  la  préface  cl  la  iisie  <hronologi(iue  des  livres,  et  le  2%  où  se  trouve  aussi  la  Biblio- 
thèque des  livres  quirlistes,  de  315  pages,  sans  compîer  la  table  alpliabélique  des  ouvrages. 

La^  Bibliotlicqiic  jatisér.iste  a  pc-r  auleur  le  V.  Dominique  de  Colonia  ,  jcsuile  ,  né  à  Aix 
en  IGCO,  mort  à  Lyon  en  17ii  ,  qui  ny  mil  pas  sou  nom.  Il  est  auleur  de  plusieurs  autres 
<.u\ragc>  qui  alleslcnt  ses  (onnaissances  étendues  en  lilléralure  el  en  anliquilés.  Sa  Reli- 
gion chrétienne  autorisée  pur  les  tnnoignnges  de  -  (tuteurs  païens,  plusieurs  fus  réimprimée, 
lail  f:arlir  de  la  collection  des  Démonstrations  évangéliques. 

Dans  la  Bibliothèeiuc  janséniste  le  P.  de  Colcnia  iie  resle  pas  toujours  d.ins  les  bornes 
de  la  modéraliun;  il  emploie  quelquefois  des  épillicUs  un  peu  dures,  et  qualifie  de  jansé- 
nistes des  auteurs  estimables,  di  s  ouvrages  exempts  de  cette  (aclie,  et  des  opinions  non  con- 
damnées. Son  livre  fut  mit  à  Vindex  à  Home,  par  décret  du  20  septembre  1749. 

Le  P.  Louis  Palouiilel,  né  à  Dijon  en  1G9.),  mort  à  .Avignon  vers  1771),  refondit  el  aug-^ 
nienla  considérablement  Touviage  du  P.  de  Colonia.  Il  élail  accoutumé  à  déployer  la  plus 
vive  ardeur  contre  le  janscni.>me  (2);  nul  ne  l'ég  ila  dans  la  guerre  qu'il  lii  à  celte  hérésie. 
Son  zèle  la  lui  montrait,  non-seuleMicnt  où  elle  [louvait  se  trouver  déguisée,  mas  encore 
où  clic  n'était  réellement  pas.  Ainsi,  au  lieu  de  corriger  le  livre  du  P.  de  Colonia  .  il  le 
rendit  plus  répréliensil  le.  Son  édition  de  ce  livre  parut  sous  le  tit.e  de  Dictionnaire  des  li- 
tres jansénistes  ou  qui  favorisent  le  jansénisme  ;  nous  ignorons  en  quel  lieu  et  en  quelle 
.'.iinre  elle  fut  publiée,  el  nous  conjecturons  qu'elle  était  en  4  \ol.  in-12.  Quoi  qu'il  en  soit, 
elle  fut  aussi  njisc  à  Wndex  à  Home,  j)ar  un  décret  du  tl  mars  17oV. 

L'année  suivante,  et  sous  le  litre  que  îjous  venons  de  transcrire,  une  nouvelle  édition  de 
l'ouvrage  du  P.  Palouiilel  fui  p\ihV\.'.e  ii  Anvers,  chez  Jcan-Jinptise  Verdassen,  aux  Deux- 
Cigognes.  Nous  en  avons  sous  les  yeux  un  exemplaire,  4  vol.  in-12,  le  1"^' de  xx-o08  pages  ; 
le  2*  de  552  ;  le  Irois  èmc  de  504,  et  le  4"  de  4G7.  Au  premier  abord  nous  avions  pensé  que 
celte  édition  postérieure  au  décret  de  VJndcx  avait  été  corrigée  ;  mais  l'examen  que  nous  en 
avons  fait  nous  a  convaincu  du  contraire.  Le  nom  du  P.  Patomllet  n'y  est  pas. 

L'ouvrage  que  nous  donnons  sur  les  auteurs  janséiiiï.tes  et  sur  leurs  livres  nesl  pas  I.i  re- 
production de  celui  du  P.  de  Colonia  ou  du  P.  l'alouillet  ;  cela  esl  visible  pour  la  parii.;  bio- 
graphique dont  ces  écrivains  ne  se  sont  pas  occupés. Quant  à  la  partie  liblingraphi  jue,  nous 
avouons  que  nous  avons  tiré  beaucouj»  de  choses  de  l'ouvrage  du  P.  Patoui.lei.  lin  cela 
nous  n'avons  fail  (jue  suivra  l'exemple  de  Feller  el  d'autres  auteurs,  qui  lui  oui  fait  aussi 
des  emprunts  plus  ou  moins  considérables.  Kl  dans  ces  reproductions  partielles,  ii  nous  esl 
arrivé  souvent  d'adoucir  les  expressions  de  l'écrivain  et  de  rectifier  ses  jugements.  On  trouve 
dans  son  ouvrage  la  critique  de  beaucoup  de  livres  dont  il  n'esi  nulleuinit  que>lion  dans  lo 
nôtre  ;  mais  en  revanche  nous  nous  occupons  de  ceux  dont  il  ne  pnuv.i il  parrer,  [niis(]u'ils  n'ont 
été  mis  au  jour  qu'après  la  publication  du  sien.  Nous  avons  puisé  les  articles  l.iographi(jues 
des  auteurs,  et  les  appréciations  critiques  de  leurs  livres  dans  des  ouvrages  et  des  recueils 
«'siimés  des  amis  de  l'orlliodoxie  :  c'était  le  meilleur  moyeu  pour  nous  assurer  de  metiro 
dans  un  paroil  travail  plus  d'exaciitude  et  i!e  justice,  el  d  assumer  moins  de  responsabilité. 

Au  reste,  les  livres  dont  nous  a\oiis  donné  les  litres,  nous  ne  les  considérons  p  is  tous 
cnmme  enlaihes  de  jans  nisme,  bien  (ju'ils  aient  été  composés  par  des  janséiiisles  déclares. 
IMusieurs  partisans  de  ctle  hérésie  ont  fail  de  lorl  bons  livres;  Arnauld,  Nicole  et  surtout 
Ddguel  en  ont  publié  d'excellents.  Nous  ne  blAinoe.s  pas  les  ccrils  de  Débonnaire  el  da 
«luelques  aulres  contre  l'ineroyable  Iclie  des  convulsions.  Nous  considérons  comme  dange- 
reux les  livres  condamnés  soii  p.ir  le  sainl-siége,  soit  seulement  par  des  prélats,  gardiens 
vigilants  de  la  foi  calholi(]uc  ;  cl  nous  confessons  (jue  ces  livres,  ainsi  llétris.  ne  nous  ont  pas 
paru  (lignes  de  beaucoup  de  ménagement.  Quant  à  ceux  qui  n'oul  pas  élé  l'ohjel  d'une  telle 
"elrissure,  mais  «lui  nous  ont  paru  répréheiisibles  ,  nous  avons  cru  pouvoir  user  à  leur 
>'gard  d'une  eiilique  (jue  nous  croyons  permise,  et  qu'on  exerce  librement  en  cITet  da;  s 
t.)ul(s  les  écoles,  dans  tous  les  partis,  dans  Ions  les  journaux.  Or,  ici  livie,  dont  on  relève 
quelques  proposiii  'ns,  peut  être  bon  d'ailleurs,  au  jugement  même  de  celui  qui  les  relève. 

(1)  Iji  voliimo  in  12  de  507  png(^s  ,  plus  la  prc-  ilo  fanon)  nie,  [WpoUHjiti  (te  t'.arionehe,  ou  le  Scâlcrai 
Urc  fil  la  ial>l<'.  jiii  ijii'  par  tagràec  du  l',  QucmcL 

(î)  Ku   ï'ioÔ,  il  .iv.iil  fiit  par.dlrc,  sous  le  voi'c 


!i!^'.!31! 


E'IT'Mrgi 


lit ;-  ,'5T>: 


DICTIONNAIRE 


DKS 


JANSENISTES, 

CONTKNANT  UN  API-lirU  IIISTOIlIOUK  I)K  lAMW  Vlli  l'T  UN  KXAMKN  CIUTIQUB 

J)K  IJ'iUlLS  LIVUKS. 


-♦«^a>* 


ACiIlUl  (PiEuuu-TEAPf ,  ou  JfwVn-Pikuhu) 
naquit  à  Paris  le  28  (K'comhrfi  17/iS  ,  d'un 
procureur  au  parlemenl  de  celle  ville,  fut 
d'abord  avocat  et  parvint  à  être  l'uu  des  pré- 
sidents de  la  cour  rojale  de  Paris.  Il  fut  dé- 
puté suppléant  aux  Ktats  -  (iénér.  ux  ,  «t 
membre  de  la  commune  de  Paris.  L'esprit 
révolutionnaire  s'est  plus  d'une  fois  iiiani- 
fesié  dans  ses  discours  et  dans  sns  écrits. 
C'était  un  grand  partisan  des  principes  de 
Porl-Uoyal ,  et  il  embrassa  avec  beauc  up 
d'ardeur  la  cause  de  l'église  constilulionnclle. 
Il  écrivit  un  grand  nombre  d'ouvrages  dans 
lesquels  il  défend  le  jansénisme  quil  profes- 
sait franciiemcnt  et  sans  détour;  il  publia  en 
outre  beaucoup  de  brocbures  de  circonstance 
et  fournit  des  articles  à  la  Chronique  rcli- 
giusp,  qui  parut  de  1818  à  1821.  Voy.  (îrk- 
(ioiRE.  Il  nioDiut  le  22  sopicmbre  1823.  Il 
entretenait  des  relations  avec  lu  petite  église 
d'Utrecht,  et  avait  été  exécuteur  testamen- 
taire de  l'abbé  JMouton.  On  sait  aussi  qu  il 
faisait  passer  des  secours  aux  opposaiils  de 
Hollande.  Quand  il  mourut,  il  y  avait  trente- 
trois  ans  qu'il  occupait  des  places  dans  les 
tribunaux,  d'où  il  suit  qu'il  possédait  le  se- 
cret d'être  conservé  sous  tous  les  régimes. 

Du  MARIAGE  dans  ses  rapports  avec  les  lois 
françaises.  1801,  2  vol.  in-8". 

Dans  cet  ouvrage,  l'auteur  transporte  à  la 
puissance  civile  toute  l'aulorité  sur  le  ma- 
riage ,  et  il  eniploii!  une  longue  dissertation 
par  hujuelle  il  essaie  de  prouver  que  le  con- 
cile de  Trente  n'est  point  reçu  en  France,  ni 
quant  à  la  discipline,  ni  quant  à  la  doctrine, 
et  qu'il  n'a  aucun  caractère  d'œcuménicité. 
En  présence  d'assertions  si  téméraires,  il  n'est 
pas  besoin  de  dire  que  ce  livre  est  mauvais. 

Justification  de  Fra-Paolo  Sarpi ,  ou  Lettres 
d'un  préire  italien  à  un  magistral  français 
sur  le  caractère  it  les  sentimenls  de  cet 
homme  céUbre.  1811,  in-S". 

Cet  ouvrage  en  faveur  de  Sarpi  était  digne 
d'un  homme  qui  l'imitait  dans  son  méjtris 
pour  le  concile  de  Trente.  Voyez  Amelot. 

Vues  fur  le  second  atcncment  de  Jéfus-Cnrist, 
ou  Analyste  de  l'ouiraje  de  Lmunza.  i818, 
;n-8".  —  L'ouvrage  do  Lacunza  ,  jésuite  , 
fut  publié  sous  le  faux  nom  de  Ben-Ezra. 
Voyez  ci-après  l'article  Ben-Ezua. 

Le  mi'lcuarisme  est  ouvetlemynt  exposé 


et  enseigné  dans  cet  ouvrage  et  dans   lava- 
///se  qu'eu  a  faite  Agicr.  Voyez  d'Kti  iniAm;. 

Vi\w\\iiv\m  concernant  J  es  is-Christ  et  F  E  (iHno, 
épnrsrs  dans  les  litres  sciitits,  avec  des  ex-' 
plient i'.ms  et  des  notes.  1819,  iu-8'. 
L'aiileur,  en  recnelll  inl  ces   prophéties 
parait  n'avoir  eu   d'ai.lre  but  que  de  conso- 
br  de  SCS  perles   le  parti  auquel  j|  s'élail  li. 
vré.  Il  y  donne  ses   eonjertures  sur  la   con- 
version (les  Juifs  e'  sur  1."  jugen  eut  dernier, 
deux  événomenis  (]u'il  prétend  devoir  êlr.'  se- 
parés  par  un  long  inlerv  Ile,  et  il  s  y  déclare 
pour  le  iiillcn.'irisme.  Voyez  d'Ktticmare. 

Agier  a  donné  aussi  beaiico  p  d'ouvrages 
sur  l'Ecriture  sainte: /.m  Psaumes,  nouvel^ 
lement  tnduits  sur  VUcbrcu,  et  mis  dans  hur 
ordre  naturel.  1809,  3  vol.  in-8';  les  Pro^ 
phctcs  ,  nouvellement  traduits  sur  l" Hébreu  ^ 
avec  des  explicitons  et  des  m  tes  critiques*' 
haie,  1830.  2  vol.  in-8';  Jérémie,  1821  ,  2 
vol.  in-8°;  Ezéchicl,  1821  ,  2  vol.  in-8';  Da- 
niel, 1822.  1  vol.  ir.«^8';  les  petits  Prophète  , 
1822,  2  vol.  in-S"  ;  Cowmentaire  sur  V Apoca- 
lypse, 1823,  2  vol.  in-8».  Dans  tous  ces  ou- 
vrages Agier  défend  le  jausénisaie  ;  il  suit 
les  eirementsdes  appel, :n!s  les  plus  faueus 
pai-  leurs  illusio:  s,  u'Ette;.  are,  elc. 

AGULSSIiAU  (HeMii-FuAN'çuis   n") ,   que 
nous  ne  plaçons  ici  qu'à  cause  de  son  édi- 
teur. Voyez  An'oré. 
ALETOPUILE  ,     pseudonyme     de    Jean 

CoURT!)T. 

ALEXANDRE  (Noël),  savani  dou)inieain, 
naquit  à  Rouen  en  16;J9,  fut  doc'eur  de  Sor-' 
bonne  en  1075,  provincial  en  1706,  cl  mou- 
rut à  Paris  en  172V.  Il  avait,  en  170V  ,  sous- 
crit au  cas  de  conscience,  et  fut,  pour  ce 
fait,  exilé  à  Châleilerauli  ;  mais  il  se  rétracta 
et  il  lui  fut  permis  de  revenir.  M.  Picof,  qui 
mentionne  ces  circonstances  ,  ajoute  :  «  Il 
avait  pris  part  aux  (roubles  qui  divisèrent 
lEglisc  (le  son  temps  ;  ce  qui  fut  cause  que 
le  clergé  de  France  lui  retira  une  pension 
(ju'il  lui  avait  accordée.  Ce  théologien  était 
habile  ,  estimé  ,  laborieux.  Il  passait  pour 
n'être  pas  Irès-favorablc  à  la  cnur  de  Rome 
Il  eut  des  démêlés  avec  le  i».  Frassin,  le  P 
Daniel,  et  écrivit  contre  les  maladies  chinoi 
ses.  »  Et  Fêler  :  «  Le  pape  P.enoît  XIII  no 
'l'appelait  que  son  maître,  quoique  quelques- 
lins  de  ses  ouvrages  cuss(nt  été  proscrits  , 
eu  10^4.    par   un  décrt,!  de  riuquisition  ilô 


Sol 


niLTlONNMRE  Dr:S  JANSK.MSIKS. 


Vil 


Rome,  contre  lequel  il  se  jnslifia  avec  autant 
do  uiodcsiie  ol  do  calme,  que  de  diguilé  et  de 

ïoroe liien  qu'allai  ho  aux  sentiments  dts 

llié  ilouiens  de  son  ordre  ,  il  était  juste  cl 
modéré  à  l'égard  de  ceux  qui  f.e  les  adop- 
laieiit  |(;is.  Je  ne  puis  souffi  ir,^\i-iï  dans  s  iî 
Hislo.re  eco'ésia«li(iui',  aux  qui,  à  icx'in- 
jUe  de  Janscnius,  conservent  tcméiaircment 
lies  opinions  qui  ne  sonl  point  condnmnécs 
dans  l'Efjtise,  et  qu'  ^  fais mt  de  miuvnis  p:i- 
rnlliles  de  Iti  doctrine  moliai  nnp  nvic  les  er- 
reurs des  pf'lrifjiens,  blrs<ent  1 1  venté,  violent 
la  rh'irité,  troublent  1 1  paix  de  l  Eijlise. 

AMEl.OT  DE  LA  IlOi  SSAVE  (Nicolas, 
ou,  selon  quelques-uns,  Aiihauam-Nicoi.as)  , 
naiiuil  à  Orléans  au  mois  de  lévrier  U)3i, 
dans  un  état  voisin  de  rindigence,  et  mou- 
rut à  l'aris  le  8  décembre  1705.  Dans  les 
premiers  temps  qu'il  lut  à  Paris  ,  il  vécut 
tantôt  (les  aumôni-s  qui!  rocevail  des  jésui- 
tes, el  tantôt  de  ce  qu'il  gagnait  à  copier  ces 
éciiis  pour  eux.  Il  lui  seciéiaire  du  prési- 
dent de  Saint-André,  ambassadeur  de  Franco 
à  ^'cnise  ,  el ,  à  co  qu'il  paraît,  s'allira 
quelque  disgrâce.  Dans  son  séjour  à  Venise, 
il  recueillit  des  documents  dont  il  se  servit 
plus  lard  pour  son  Histoire  du  gouvernement 
de  Venise,  avec  le  Supplément  et  l'examen  de 
ta  liberté  originaire  (iiaité  traduit  de  l'italien 
de  Marc  V^eilerus),  avec  des  notes  historiques 
et  politiques,  Aiiisterdam,  1705,  in-12,  3  vol. 
Cet  ouvrage,  assez  mal  lait  et  peu  judicieux, 
déplut  au  sénat  qui  s'en  plaignit  à  la  cour 
de  France,  et  on  prétend  (jue  l'auteur  fut 
pnferuié  à  la  l'asiille.  Amelol  a  publié  beau- 
coup d'ouvrages  donl  le  P.^Niceron  a  donné 
la  liste  dans  le  tome  XXXV  de  ses  Mémoires. 
Nous  ne  parlerons  ici  que  du  suivant  : 

HiSTOiRE  du  concile  de  Trente,  de  Fra-Paolo 
Sarpi,  traduite  par  le  sieur  de  La  Molhe- 
Josseval,  avec  des  remarcjues  liistoriqucs, 
politiques  el  morales.  Amsterdam  ,  G.  P. 
el  J.  i)iaeu,  10S3,  in-'*'.  — Seconde  édition, 
portant  le  nom  d  A.i  elol  de  la  Iloussaye  , 
revue  cl  augmentée.  Amsterdam,  G.  P.  et 
J.  Blacu,  ItitiG,  \n-k\ 

«  Amelot,  dit  M.  Bouchot  [Biogr.  univers.), 
qui  se  cacha  sons  le  nom  de  La  Mothe-.los- 
seval,  ne  lit  pas  sa  traduction  sur  loriginal 
italien;  mais  sur  la  version  latine,  peu  lidèle 
de  Newton.  »  Yoi/ez  Domink. 

«  La  Iraduclion  d'Ame. ol  cul  de  la  vojrue 
avant  que  celle  de  Le  Courajcr  i)arûl.  Èl!e 
lut  geiicralemenl  imjjrouvée  ;  on  trouva 
niauvais  (lu'il  se  fût  avise  de  Iradui  e  l'ou- 
vrage d'un  moine  t'.iclieux  ,  qui,  suivant  la 
remarque  de  Ilossuet,  couvrait  sous  un  Ir  c 
res])rH  el  'es  sentiments  de  Calvin,  et  qui  n'a- 
vait eu  d'autre  but  que  de  rendre  odieuse  celle 
grande  assemblée   de   prélats  catholiques.  » 

«  i.oin  d'adoucir,  dit  un  autre  écrivii.in,  ce 
que  Fra-1'aolo  dil ,  avec  tant  d'allcclalion 
«Il  faveur  des  hcreliqucs ,  Amelol  de  la 
Houssaye  ne  perd  aucune  occasion,  el  dans 
8a  jiréface  cl  d.ins  ses  noies,  de  publier  tout 
ce  qu'il  a  pu  trouver  ou  imaginer  qui  pût 
t.ivoriser  les  sentiments  enonés  d  un  si  dé- 
le.'ti'.ble  liisloiien.  «  ]'<iyr:.  t'.oinvyi.u  ,'ie). 


V." Histoire  du  cr.ncil<'  de  Trente  de  Fra- 
Paolo,  l.i  Traduction  qu'en  a  faite  Ainel.)l,  el 
l'Abrégé  qu'en  a  donné  Jurieu  ,  «  son;  trois 
livres,  dil  le  même  auteur,  que  les  J.iUsenis- 
tes  autorisenl  et  qu'ils  re|)aiulent  partout. 
Leur  but  est  de  rendre  le  concile  de  Trente 
odieux  .  el  d'anéantir  ses  décisions  sur  la 
grâce,  (rélait  là  une  des  maximes  londa- 
montales  de  l  abbe  de  ?aint  -  l^yran  :  Çit'j/ 
fnltiiit  tout  mettre  en  œ  tvre  pour  décréditer 
le  concile  de  Trent'',  qui ,  selon  lui ,  a  été  fuit 
par  le  pape  et  par  les  scholast  qu,  s,  qui  y  ont 
beaucoup  changé  la  doctrine  de  l'Eglise.  Tels 
sonl  les  |)ropres  termes  de  ce  novateur  dans 
sa  vingt-qualnème  Maxime. 

Les  prétendues  Lettres  de  Vargas  sur  le 
concile  de  i  rente  ,  ou  la  prétendue  version 
française  qui  en  a  clé  Tiite  ,  sont  encore  un 
artifice  du  parti  p :,ur  prévenir  les  |)euples 
contre  ce  saint  concile.  C'est  l'ajoslat  Le 
Vassor,  auparavant  prêtre  de  l'Oratoire,  et 
depuis  réfugié  en  Angleterre,  qui  en  est  l'é- 
diteur. »  Voyez  Vassur  (le). 

ANDRÉ    (N...),  ex-oratorien  ,    bibliothé- 
caire du    célèbre  d'Agnesseau  ,  donna  deut 
bons   ouvrag  s  contre  Rousseau,  et,  entre 
autres  sur  lesquels  nous  ne  nous  prononçons 
pas,  V Esprit  de  Buguct.  11  pulilia  les  OEu- 
vres  de   d'Aguesseau  ,  13  vol.  in-i",  dont  lo 
dernier  ne  i)arul  qu'eu  1789.  «  11  esl  bon  de 
prévenir,  dit  l'auieur   des   Mémoires   pour 
servir  à   l'Histoire  ecclésiastique ,  iomc  IV, 
page  230,  seconde  édition,  qu'à  la  léte  de  ce 
treizième  volume,  l'éditeur  a  placé  un  Aver- 
tissement ,   des   Remarques   ei  des    Extraits 
dont  il  doilseul  être  responsable.  .\ndré,  qui 
n'avait  pu  in^inu(r  s  s  idées  d  .iis  les  précé- 
dents volumes  ,  a  voulu  apparemment  s'en 
dédoiiuii.;ger  dans  celui-ci,  qui  fut  publié  (ii 
1789.  11  y  a  inséré  des  léllexiuns  et  des  ojji- 
iiions  qui  n'ont  aucun  ra   poit  avec  son  su- 
jet, et  qui   n'ont  d'autre  but  (jue  d'insinuer 
les  principes  de  son  parti.  Il  prétend  (jue  plu- 
sieurs de  ces  lii marques  et  Extraits  oui  éle 
trouvés  dans  les  papiers  du  chancelier,  et  il 
veut  bien  convenir  néanmoins  que   cela  ne 
prouve  pas  que  telle  fût  la  doctrine  de  ce  ma- 
gislral.  C  était  ,  dil-il  ,  ou  des  extraits  qu'il 
faisait  de  ses  lectures,  ou  tes  réponses  de  théo' 
togiens  et  de  jurisconsultes  qu'il  avait  con- 
sultés. J'ai  peine  à  croire  que   l'éditeur  lui- 
méuie  n'y  soit  pas  aussi  pour  quelque  chose. 
Le   plus   pur  jansénisme   respire  dans   ces 
Extraits.  Les  miraclesmcmesdu  diacre  Paris 
y  sonl  memioiinés  avec  honneur.  On  y  dé- 
bite toutes  les  maximes  les  plus  chères  au 
[.arii.  Nous  y  lirez,  par  exemple,  que  le  plus 
grand  nombre  des  pasteurs,  qui  a  te  pape  à  Sii 
léte,  po-scdc  à  la  vérité  une  plus  grande  auLiy- 
rite  de  juridiction,  mais  non  une  plus  gronde 
autorité  en   />c/"su«Aion  ;  distinction   fausse, 
ri  iicule,  inconnue  à  l'antiquité,  et  nianile>- 
temenl   inventée  par  le  besoin.  Enlin  le  ton 
aigre  et  tranchant  do  la  plupart  de  ces  Ex- 
traits aurail  dû  les  faire  exclure  d'une  col- 
lection à  laquelle  ils  ne  tiennent  par  aucun 
côté,  dans   la<|uelle  ils  sont  doubiemenl  dé- 
placés, et  où   ils  conlraslent  avec  la  réserve 
el  la  modération  de  l'illustre  auteur,  à  l'abri 


£53  AKN  ARN  îr.l 

(îii  nom  <liiquo]  on  scinblo  vouloir  los  faire  ^Ics  (Irvoii/'  :\  Inir  p.irli,  ne  vous  moltor.  \\n% 

passer.    »  <''i  pi-iiic  ir.-it  i|ii<-iir  i\r  l.i  <ap;i<-il('',  «le  I.i  pro- 

AN  I INIÎ  (Mauii-Fiiançois  i>'}.  Voyez  Ci./c-  hitô.  Vt>lr«'  il^voncirinil  vou«*  licndra  lieu  (!(• 

MiciNiKr.  •ont  !•'  rrsli».  (l.ir.icU^rc  ii.irliculicr  de;  I  licr/^- 

AUNAUM)  (  Antoiink)  ,   le   viiif^lièmo   des  «ic,  iloiil    U«  propre  a  Idujdurs   <'•(<;  d  <  U-vir 

vinul-dt'ux  ciihmls  d'Aiiloiuc  Arnauld  cl  de  JU'^^|ll^•^ll  ciel  ses  faiileiirH  el  «e«  hoclnleiirs  , 

('allieiiiic  Mai  ion,  el  fri^re  de  Uoluti  Arii.iiild  el  d'aWaisser  jusciu'.iii  iiraiil  ceux  (|iii  osaicnl 

d'Andilly  ,   de    Marie  -  An^-éMcino    Aniaiild  ,  I  allaiiner  el  la  coniltallre.  I,a  manie  des  \U'.~ 

«Ithessc    do    Porl-Uoyal-des-C.lianips,    el   do  résiar(|ues  ^-lail  de;  s'eri^er  eux-ni^nies  pre- 

Ilenri  Arnanld,  évè(]ue  d'An<;ers. —  Anioino  niit^renienl,  el  puis  lenrs  parlisans  el  leurs 

Arnanld,  le  p^re  de  Ions  cenv  <mi   viennent  associés,  ou   liomines  rares  el  <  xlraordinai- 

d'cHie  noinmés,  élaillils  d'Auloinc  Arnanld,  res  ;  loul   (o  <|iii  s'allacliail  à  eux  dewnail 

avocat  général  de  la  reine  Marie  de  Mé(li(  is;  prand  ;  le  seul  lilrc  d'éir(!  datis  lenrs  inlérëls 

il  fui  avocat  au  Parlenienl,  où  il  a((|iiil  une  «Mail  un  élof^c  achevé;  il  n'y  avait  parmi  eux, 

grande  célébrité  ,  moins  par  son  mérite  i\uc.  i\  les  enlendre,  quv  des  génies  suhlienes,  (|uo 

par  les  circonstances  où  il  se  (rt)uva.  Il  avait  des  prodiges  de  science  cl  de  vertu.  »  iiour- 

do  l'éloiiucnec;  l'avocat  «général  M  nion  ai-  (\n\..  Sermon  sur  rareu(jli'-né. 
mail  à  l'cnlcndio    cl  lui  donna  sa  (iile  aînée  «  Arnauld,  dit  un  auteur,  hérita  de  son 

on  mariajïc.  Il  plaida,  en  159^i-  ,  pour  l'Uni-  père    une   haine  aussi  implacable  qu'injusio 

lersile  contre  les  jésuites.  «  Son  plaidoyer  contre  les  jésuites,  il  ne  fut  admis   dans  la 

esl  ce  qui  le  lit  connaître,  dil  l'aulenr  dis  maison  de  Sorbonne  qu'après  la  mort  du  car- 

l'rois    siï'chs   iifléraires;   les    circonstances  dinal   de   Uichelien  ,    ce  ministre    pénétrant 

d.jns  lesquelles  il  le  f^rononça  contribuèrent  ayant  empêché,  tanl  qu'il  vécut,  (lu'on  reçût 

beaucoup  à  le  mettre  en  vogue  chez  les  en-  un  sujet  dont  certains  actes  annonçaient  lo 

ncmis  de  la  Société.  Si  on  le  lit  aujourd'hui  déplorable    rôle    qu'il    remplirait    dans     la 

do  sang-IVoid,  on  y  remarquera  plu  ((M  ce  ton  suite.  Alexandre  VII  l'a  appelé  enfant  d'ini~ 

de  chaleur  el  d'emportement  qui   naît  de  la  qnilé   et   perturbateur  du  repos  public.  Ar- 

prcvcnlion.  que  le  caractère  de  celle  vcrila-  nauld,  de  son  côté,  n'a  jamais  mén.igé  dans 

ble  éloquence  qui  réuni!  la  vérité  des  faits  à  ses  écrits  les  pui'-sances  de  l'Eglise  el  de  l'K- 

la  force  de  l'expression,  il  publia  contre  la  tat.  Il  n'a  cessé  de  représenter  les  papes ,  le 

Société  de  .lé  us  un  autre  ouviajie  inlituié  :  roi,  les  évoques,  comme  étant  unis  ensemble 

Le  franc  el  véritable  Discours  du  roi  sur   le  pour  persécuter  la  vertu  el  la  vérité.  Il  a  été 

rétablissement  qui  lui  est  demande  pour  les  chassé   de    Sorbonne  comme  un    hérétique 

Jésuites,   in-8".   Henri    H',   aui^nel   il    était  obstiné,  qui   opposait   perpétueliemcnl  son 

adrj'ssé,   n'en  fil  asicun   ras,  cl  rétablit  les  évidence  prétendue  et  fiarticulière ,  faillibla 

jésuites.  —  Son  fi!s  Antoine  ,  sujet  di*  cet  ar-  et  pleine  d  illusions,  à  l'aiilorilé  infaillible  de 

lide,  naquit  à  Paris  le  C  lévrier  1G12.  Il  vou-  l'Egise.  Aussi  aucun  bachelier  n'esl-il  reçu 

lui,  dit-on,  se  livrer  à  l'élude  de  la  jurisi)ru-  dans  la  faculté  de  Paris  qu'il  ne  s'engage  par 

dence,  mais  le  vœn  de  sa  mère  elles  consi  ils  serment  à  rejeter  constamment  el  pour  Ipu- 

de  l'abbé  de  Saint-t^jran  ,  son  directeur,   le  jours  la  doctrine  hérétique  d'ArnanId,  cen- 

décidèrenl    à   préférer    la   théologie.    Elevé  surée  par  celle  facu'lé  dans  sa  délibération 

dans  la  haine  des  jésuites  par  son  j)ère  ,  et  du  mois  de  septembie  170i.  Enfin  il  est  mort 

d  rigé   par  Sainl-Cvran,  quel  rôle  jauer.i  Ar-  en  persistant  dans  ses  hérésies,  connue  il  pa- 

nauld  ?  Nous  ne  donnerons  pas  ici  son  his-  raît  par  son  Testament,  où  il  a  soin  d'avcrlir 

loire;  nous  rapporterons  seulement  quelques  qu^on  doit  regarder  comme  un  faux  bruit  que 

jugements  tirés  de  différents  auteurs.  Le  lec-  In  calomnie  pourra  répandre,  de  supposer  que 

leur  peut  lire  l'arlicle   biograpiiique  sur  Ar-  c'est  lui  faire  grâce  que  de  croire  pieusement 

nauld  dans  le  Piciionnaire  historique  de  Fel-  qu'il  se  sera  reconnu  avant  que  de  mourir. 
1er.  Tout  le  monde  sait  qu'Arnauld  a  beau-         Ce  doclcur  ,  ignominieusement   retranché 

coup  écrit,  qu'il  a  fait  plusieurs  br.ns  ouvra-  du  corps  dont  il  faisait  partie,  fut  cependant 

ges  el  une  grande  quantité  de  mauv  lis,  dont  considéré  comme  un  triomphateur  ;  c'esl-à- 

nous  ne  mcnlionnerons  qu'une  partie.   On  dire,  son  parti,  malgré  cette  fâcheuse  aven- 

sail  aussi  qu'on  lui  en  a  attribué  qui  ne  sont  ture  ,    voulut,   dans   la  suite  ,   le    présenter 

pas  de  lui  ;  nous  éviterons,  autant  que  pos-  comme   lel.   On  avait,  «fans  un   imprimé, 

sible,  de  le  chari^er  de   ceux-là.  H  prit  la  avancé  ou    insinué  sur  M.  Arnauld,  entre 

part  la  plus  active  dans  les  aiTfaiies  Ihéologi-  j.lusicurs   choses   véritables  ,  deux  faits  qui, 

ques  de  son  temps  ,  et  fut  l'oracle  et  le  chef  étaient  faux  :  l'un,  que  ce  docteur  avait  été 

des  jansénistes  ;  sa  vie  fut  tristement  agitée,  chassé  de    Eraiice  ;  l'autre,  qu'il  avait  été 

et  il  mourut  à  Bruxelles  ,  entre  les  bras  de  nommément    excommunié.    La    famille    de 

Quesnel ,  le  8  août  ÎG9i  ,  à  l'âge  de  quatre-  M.  Arnauld  s'en  plaignit  et  (  blinl  une  lettry 

vingt-trois  ans.  Les  jansénistes  l'appelaient  de  M.  d'Aguesseau,  par  laquelle  ces  laits  se 

]c  grand  Arnauld.  Il  lut  j^ant/ ,  si  l'on  veut  ;  trouvaient   détruits  el  rétractés.  Celte   (ir- 

mais  de  quelle  grandeur?  Lulbcr  el  Calvin  consUmce  parnl  favorable  aux  jansénistes, 

avaienî.  été  fyronr/savanl  lui.  Il  fui  donc  grand  ;  ils  voulurent  en  profiter  [our  renverser  d'un 

nous  l'avouons  en  pensant  aux  Uaphaïm  ,  à  seul  coup  tout  ce  qui   avajt  jamais  éié  fait 

ces  géants  dont  parie  l'Ecriture.  «Parmi  les  contre  Arnauld.   C'est  dans  cetîo  vue  qu'ils 

esprits  i'.ictieux  ,  dit  un  célèbre  orateur ,  être  firent  im[)riu)er  el  qu'ils  j)ublièrenl  un  écrit 

leur   adhérent,   c'esl    le    souverain    mcrile  ;  intitulé  :  Triomphe  de  M .  Arnauld. 
u'ea  cire  pas,  c'esl  le  .souverain  décri.  Si  vous         A  [oine  cet  tci  il  outil  vu  te  jour,  qu'il  fufe 


r.5 


nCTIONNAIRE  DKS  JANSl'.MSTES. 


2:;6 


»iip]irim6  ]>ar  un  urrél  du  conseil  dont  voici 
1.1  toncur  : 

<T  Le  roi  ayant  été  informé  qu'on  répandait 
dins  lo  public  un  érrif  intitulé  :  ï.r  Triomphe 
de.  M.  Arnnuld,  Sa  ISIajosIé  .'lurait  reconnu, 
par  le  compte  qui  lui  m  a  été  rendu  ,  qu'<  n 
y  avait  eu  la  témcrilc  do  publier  dos  faits  qui 
s'él.iionl  passés  sous  ses  yeux,  et  mémo  une 
lettre  écrite  par  son  ordre  au  sieur  ;  bbé  de 
Pomponne  ,  doyen  de  son  conseil  eî  cbaiiCC- 
lier  de  ses  ordres,  ce  qui  aurait  en Mijé  cet 
abbé  à  porter  ses  jilaintes  î'U  roi  d'une  im- 
pression faite  à  son  insu,  qui  l'offen  ait  per- 
sonnellement, autant  qu'elle  étiit  contr,  ire 
au  respec!  qui  est  dû  à  Sa  Majesté,  et  d  )nl  il 
\\  supj)liait  de  ne  laisser  exi>ter  aucun  ves- 
li^'e;  que,  d'ailleurs,  le  titre  même  qu'on  a 
donné  a  cet  écrit  suffirait  seul  pour  faire  voir 
manifestement  qu'on  avait  chercbé  à  abuser 
d'une  lellre  qui  n'avait  pour  objet  que  la  ré- 
tractation de  quelques  faits  injurieux  à  la 
personne  de  feu  sieur  Arnaubi,   sans  qu'il 
fù:  question  de  ses  sentiments;  l'auteur  ,  qui 
se  rétractait,  ayant  seulement  déclaré  sur  ce 
point  qu'en   les    combaltanl,  son  intention 
n'avait  jamais  été  d'offen-er  la  famille  ni  la 
personne  du  sieur  abbé  de  Pomponne,  et  que 
cependant  on  avait  voulu  présenter  au  public 
celte  rélrarlalion  comme  une  justification  so- 
lennelle des  sentiments  de  feu  sieur  Arnauld, 
malgré  la  censure  toujours  subsistante  qu'ils 
ava  ont  éprouvée  de  la  part  de  la   farullé  de 
Ihéolj-^ie  de  Paris;  en  sorte  qu'il  étiit  visible 
que  ceux  qui  ont  fait  imprimer  cet  éciit  n'a- 
vaient eu  en  vne  que  de  troubler  de  nouve.'Mi 
la  paix  de  l'Eglise.  A  quoi  étant  nécessaire 
de  pourvoir,  Sa  Majesté  étant  en  sriu  conseil, 
n  ordonné  et  ordonne  que  l'écrit  qui  a  pour 
iWrti  :  Triomphe   de   M.   Arnauld,    imprimé 
sans  privilège  ni  permission,  sera  et  demeu- 
rera  su;  primé  :  enjoint  à    tous  ceux  qui  en 
ont  des  exemplaires   de  les    remettre  in.es- 
samment  au  greffe  du  conseil  pour  y  être  suj)- 
[)rimés.  Fait  Sa  Majesté,  très-expresses  inbi- 
bilions   et   défenses  à  tous  impriir.cuis ,   li- 
braires, coli)orleurs  ou  autres,  de  quelque 
état  ou  condition  qu'ils  soient, d'<'n  imprimer, 
\endre  ,  débiter,  ou  au  rement  distribuer,  à 
peine  de  punition   exemplaire,  etc.  Fait  au 
conseil  d'Klal  du  roi.  Sa  Majesté  y  étant,  tenu 
à  Versailles  le  27  avril  174.8.  » 

Peut-être  sera-t-on  bien  aise  d'avoir  une 
lonnaissance  plus  p;irlicu!ière  de  la  censure 
toujours  subsistante  dont  il  est  parlé  dans  cet 
arrêt.  Elle  porte  en  substance  que  depuis 
quelf/ues  mois  M'  Antoine  Arnnxdd  (niant 
écrit  en  français  et  publié  une  certaine  lettre 
intitulée  :  Seconde  Lettre,  etc.,  les  docteurs 
députés  pour  Vcraminer  ont  rapporté  qiCcnlre 
nuircs  choses  qu'ils  y  ont  trouvées  très-dignes 
d'être  censurées ,  ils  yen  ont  principalement 
remarijué  quelques-unes  qui  semblaient  pouvoir 
se  réduire  à  deux  questions,  dont  l'une  po}ir- 
rail  s'npp'^ler  de  fait  cl  raiitre  de  droit.  Sur  la 

(I)  «  Kl,  dis.til  à  celle  oci.tsion  un  écrivain  de  re 
l'"ni|>s-là  ;  el  ce  (|ui  rend  enrore  relie  rondMnin.Tlion 
d<*  1.1  Siiil)ipiine  (tins  singn  iére.  el  pbis  éi  lal;tnle,  c'esl 
«l'iaurun  lim  iiriier  ne  peut  cire  rrrn  qn'il  ne  l'aif 
aui>nrn> ani  signée;  de  soric  qti'a  pcrjioUiilé,  cl  lai.l 


preirière  on  rapporte  plusieurs  propositions 
tirées  des  pages  W,  130,  U9  el  f52.  Sur  la 
seconde,  on  cite  la  fameuse  proposition  de  la 
page  "220,  qui  assure  que  l'f'vnngite  et  les 
Pères  noîis  montrent  dans  li personne  de  foint 
Pierre  un  juste  â  qui  la  grâce,  sans  laquelle  on 
ne  peut  rien,  a  manqué  dans  une  occasion  où 
l'on  ne  peut  pas  dire  qu'il  n'ait  point  péché. 

il  est  (lit  <  iisuile  que  la  sacrée  faculté  {qut 
pendant  deux  mois  entiers  s'est  assemblée  so- 
lennellem(nt  en  Sorbonne  presque  tous  les 
jours)  a  délibéré  sur  tonte  cette  affaire,  et 
après  une  exacte  discussion,  n  déclaré  que  la 
première  question  r/ui  est  le  fait,  est  téméraire, 
scandaleuse,  injurieuse  au  pape  et  aux  évéques 
de  France  ;  et  même  qu'elle  donne  sujet  de  re- 
nouve'er  la  doctrine  de  Jansénius  qui  a  été 
ci-devant  condamnée:  et  que  la  seconde,  qui 
regarde  le  droit ,  est  téméraire,  in  pie ,  blas- 
phématoire, frappée  d'anathème  el   hérétique. 

On  ajoute  que  le  sieur  Arnauld  n'ayant 
pis  voulu  se  soumettre,  la  faculté  njugé  qu'il 
devait  être  rejeté  de  sa  compagnie  ,  effacé  du 
nombre  de  ses  docteurs,  et  tout  à  fait  retran- 
ché de  son  corps;  et  le  déclare  en  effet  rejeté , 
e'.faeé  et  retranché. 

Enfin,  continuent  les  docteurs,  pour  em- 
pêcher que  cette  pernicieuse  doctrine  dudit 
Arnauld,  qui  comme  une  peste  a  déjà  sais» 
beaucoup  d'esprits,  ne  fasse  un  plus  grand 
progrès,  la  faculté  a  ordonné  qu'on  n'arlmel- 
trait  ()  l'avenir  aucun  des  docteurs  aux  o'- 
scmblées,  ou  autres  droits  et  fonctions  quel- 
conyues,  concernant  ladite  faculté,  ni  aucun 
des  bacheliers  aux  actes  de  théologie,  soit  pour 
disputer  ou  pour  répondre;  ni  aucun  de  ceux 
qui  se  présentent  pour  entrer  dans  la  faculté, 
à  supplier,  comme  l'on  dit  communément, pour 
le  premier  cours,  ou  pour  répondre  de  tenta- 
tive, qu'ils  n'eussent  auparavant  souscrit  à 
celte  présente  censure. 

En  outre,  que  si  quelqu'un  ose  approuver , 
soutenir,  enseigner,  prêcher  on  écrire  les  sus- 
dites propositions  dudit  Arit^u'd,  il  sera  ab- 
solument chassé  de  ladite  faculté. 

Et  de  plus,  la  faculté  a  ordonné  que  celte 
censure  serait  imprimée  et  publiée,  afin  que 
tout  le  monde  sache  com'iien  elle  abhorre  celle 
pernicieuse  et  pesfilente  doctrine.  Fdil  à  Paris, 
dans  l'assemblée  générale  tenue  en  SorOonne, 
le  dernier  jour  de  janvier,  l'an  de  Jésus- 
Chiist  l()oG,  et  confirmé  le  premier  jour  de  fé- 
vrier de  la  même  année. 

M.  l'abbé  de  Cloisi,  dans  le  dixième  vo- 
lume de  son  Histoire  de  l' Eglise  ,  rapporte 
la  inanière  dont  ]\I.  Arnauld  lut  cbassé  de  la 
faculté  après  celte  censure.  Le  pape  (ajoule- 
l-il,  page  k'i9)  approuva  tout  ce  qui  s'était 
fait  en  Sorbonne,  et  condamna  la  h  tire  d'Ar- 
itaiild  et  les  deux  apologies  de  Janséniiis  (1). 

Le  mcnie  auteur,  d;ins  son  tome  II,  impri- 
mé en  I72.'{,  avec  apj  rob;  lion  et  j  rivilé^e 
du  roi,  s'e\i  rime  aii  si  sur  le  C(  mple  de  ce 
(licteur  :  Il  devint,  dit-il,  le  chef  des  nouveaux 

que  subsistera  la  céiclire,  f.ncnllé  de  Paris,  on  saura 
q' 'il  v  eiil  aHircibis  un  doi  lem,  nommé  Anioinc 
Ainaûld,qiii  avançn  el  sonliril  une  liéicsio  Irès- 
(tniipeicnso,  cl  qu'on  crul  devoir  à  jamais  |>réiniiiiir 
1 -s  candidals  contre  sa  pcrnicieu>c  dodiiiif.   » 


rsi 


ARN 


Ar.N 


Î.'.S 


treUunn.  On  ritpiicln  pmiui  eux  le  p^n'  iiblx", 
Jitic  (jtii  fut  sitiiprimé  oprcn  su  ino>t,hi 
I'.  Qiifsitcl ,  i/iti  lui  stircrdtt  dans  lu  diriuliun 
de  leurs  ulftiires,  s'clunl  conlnilr  de  celui  de 
|;^r(>  |iriciir,  71»'//  se  (hiltuil  peul-êtic  de  ren- 
dre aussi  illustre.  Aiirèslu  piiix  de  Clément  1 X, 
<)  Intiuelle  M .  Anutuld  eut  lienueouf)  de  part, 
il  ne  se  crut  pas  eu  sùrelé  à  Paris  {\)  :  il  ne 
pouruit  pas  s'eiupdcher  d'aooir  t«»i  cominenc 
condnnel  avec  ses  amis  des  Pans-lias,  et  ce 
commerce  qui  sentait  la  cabale ,  déplaisait  à  lu 
cour.  Il  se  retira  en  Flandre,  et  y  demeura 
toujours  caché....  Il  craitjnait  si  fort  d'élre 
reconnu,  de  peur  qu'on  n'exifjcdl  de  lui  une 
soumission  parfaite  aux  décrets  de  l'Kqlise, 
que,  sentant  approcher  sa  dernière  heure,  il 
n'osa  jamais  facrc  appeler  tin  prêtre  approuvé 
de  l'ordinaire,  et  aima  mieux  expirer  entre  les 
bras  du  P.  Quesml,  son  disciple,  qui  lui  ad- 
ministra   le    viatique  et    l'exlréme-onction , 

quoiqu'il  n'en  eût  pas  le  pouvoir Comme 

Tertullien,  il  eut  le  malheur  de  s'écarter  de  la 
foi  dans  des  articles  essentiels.  L'imaqinatiun, 
le  feu,  l'éloquence,  le  savoir,  ont  été  à  peu 
près  égaux;  l'obstination,  l'entêtement  ont  été 
pareils. 

«  Avec  du   génio,   (iil   rauteur  des  Trois 
siècles  littéraires,  do  l'éloquence  el  ui\o  lillé- 
ralureélendue,  Arnauld  a  |>r(!uvé  combien  un 
homme  sage  doil  se  délier  de  si  s  prévenlions, 
el  combien  il  est  essentiel  ,  pour  le  bonheur 
el  la  véritable  gloire,  de  s;ivoir  les  réprimer 
lorsqu'elles  nous  einporleni  Iroploin.U  élail 
né  avec  loules  les  qualilcs  qui  formi  n(  les 
grands  écrivains  ;  mais  son  esprit,  naturelle- 
ment p  lémique,  rengagea  dans  des  disputes 
qui  aigrirent  son  humeur  el  dégradèrent  ses 
lalents.  il  lui  fallait  absolument  des  adver- 
saires.  Eniiemi    des    protestants,  il  écrivit 
eoiilre  eux  avec  celle  vigueur  el  celle  viva- 
cité (jui  caractérisent  autant  le  talent  de  la 
dispute  que  le  zèle  de  la  vérité.  Dans  ses  C' n- 
Iroverses  contre  le  minisire  Claude,  on  ad- 
mire une  dialeqliq  e  profonde,  une  méthode 
lumineuse,  un  ei  chaînement  de  preuves,  une 
variété  d'imag»  s,  une  force  d'expression  qui 
capti'.  enl  l'esprit  et  rattachent  a;;réablement. 
Ce  qu'il  a  éiril  contre  les  jésuites  est  de  la 
mêiiie  magie  de  style,  de  la  même  éloquence, 
sans  pouvoir  néanmoins  y  méconnaître  une 
jimeilume,  un  acharnement  bien  éloignés  de 
ce  ton  qui  fait  valoir  les  raisons  et  prouve 
l'impartialité.  On  doil  par  conséquent  se  gar- 
<ler  d'adopter  inconsidérément  tout  ce  qu'il 
leur  impute  dans  sa  Morale  pratique  el  dans 
ses  autres  écrits,  où  l'animosilé  étouffe  le 
(iiscernemcnt  et  laisse  une  libre   carrière  à 
l'exagération,  à  la  fausseté,  aux  contr.idic- 
•  ions.   Ce    n'est    pas    par    des    imputations 
étrangères  à  la  question  qu'on  réussit  à  ré- 
futer ou  à  confondre  ses  antagonistes.  —  Tel 
était   le  caractère  de  M.  Arnauld  :  une  hu- 
meur prompte  à  s'enllammer,  une  grande  fa- 
cilité pour  écrire  el ,  plus  que  tout  cela,  le 

(1)  Racine  nous  apprend  dans  la  Vie  de  son  père,  Tépée  au  rôle, 

pag.  177,  que  M.  Anau'd  no  p.missail  alors  à  l'hô-  (i)  Le  vrai  portrait  de  Guillaume  Henri  de  Nassnu, 

lel  de  Longucville,  où  il  s'étail  leiiié,  (ju'avec  nii  no  ■lel  Absalou  ,  nomel  II éi ode,  nouveau  Néron,  nou- 

hah;l  séculier,  une  grande  perruque  sur  la  tète,  <îl  veau  Cronnvcl. 


di'air  de  la  réiéhrité,  désir  tbinl  on  «ail  si  ra- 
reiiiciit  se  garanlir,  le  précipitèrent  dans  leH 
<lispules  d«î  son  leiiii)»  ,  el  ronsunièrcut  den 
travaux  (jn'il  »nl  pu  rendre  inliniineiit  plus 
nlih.'s.  —  Il  lie  .se  boi  na  p.is  a  des  diseu8si(»n» 
lhéologi(|ues  ;  il  écrivit  contre  le  prince  d'O- 
range, el  le  litre  (2)  de  son  oiivra^M!  sullil 
pour  faire  connaître  la  trempe;  de  son  espnt. 
I. 'auteur  du  Siècle  de  Louis  XIV  prétend  (|u« 
ce  livre  n'esl  pas  de  M.  Arnauld,  à  cause  du 
lilrcî  <|ui  tient  du  sljli'  du  I*.  Gurrsse.  (ici 
historien  n'a  pas  lu  sans  doute  tons  les  ou- 
vrai;es  de  cv,  docteur;  il  en  a  composé  incnn- 
teslablemenl  tant  d'autres  où  le  style  du  i*. 
(iarasse  se  fait  souvent  sentir,  que  l'on  est 
aulnr  s6  à  lui  attribuer  celui-ci  jusqu'à  ce 
(pie  l'on  ail  des  preuves  plus  ïolidis  du  con- 
traire. » 

«  M.  Arnauld,  dit  M.  de  Loménie  (His- 
toire du  jansénisme),  a  le  corps  petit  el  n'eut 
jamais  les  grâces  en  partage.  Il  n'a  de  vif 
que  les  yeux.  Tous  les  autres  trails  de  fon 
\isage  ne  marqucMil  (jnede  lastupidilé...  il  a 
le  nez  assez  gros  el  d'une  forme  peu  agréa- 
ble, les  dents  fort  laides,  les  lèvres  pâles  , 
nul  embonpoint,  les  u-ains  fort  petites,  les 
jaujlies  grêles,  les  pieds  de  pygmée  ;  mais 
sa  léle  est  fort  grosse,  ses  épaules  larges  el 

sa  poitrine  à  proportion Quand  une   fois 

i!  a  chaussé  quelque  chose  dans  sa  forte 
tête,  il  revient  dilficilement  de  ses  premiers 
préjugés,  el  trouve  toujours  des  raisons  pour 
les  défendre.  » 

«  La  passion  de  M.  Arnauld,  dit  un  autre 
écrivain,  fut  d'élre  l'idole  d'une  grande  fac- 
tion. 11  fut  d  uis  l'Egli-e  ce  qu'était  le  cardi- 
nal de  Relz  dans  l'Èlal ,  ne  cherchanl  dans 
la  rébellion  que  le  personnage  de  rebelle. 
Lutter  contre  Rome  et  Versailles,  contre  les 
papes  et  le  roi  ,  c'était  le  point  de  vue 
dans  lequel  il  voulait  être  envisagé.  Avec  un 
caractère  si  vain,  on  est  bien  éloigné  de  (a 
simplicité  chrétienne.  Aussi  la  seule  idée  do 
se  rétracter,  d'avoir  tort,  le  faisait  frémir. 
Ce  naturel  dur  el  allier  le  brouillait  souvent 
avec  ses  amis.  On  l'a  vu  aux  prises  avec 
Nicole  et  Mallebranche  :  Pascal,  quelque 
temps  avant  de  mourir,  éprouva  aussi  sa 
mauvaise  humeur.  C'est  que  d.ns  Arnauld 
le  cœur  n'avait  pas  de  moindres  défauts  que 
l'esprit.  Si  l'un  était  rempli  de  suffisance  , 
l'autre  élait  pétri  de  haine  el  de  colère.  Sa 
bouche  et  sa  plume  distillaient  le  fiel  éga- 
lement. Jamais  les  injures  ne  lui  parurent 
assez  fo.  tes,  ni  les  inveclives  assez  \iolen- 
tes.  il  fit  même  un  livre  pour  prouver  géo- 
métriquement que  les  écrivains  en  peu\ent 
user  sans  scrupule  contre  ceux  qui  combat- 
tent leurs  sentiments.  On  sait  que,  dans  le 
cours  de  sa  vie,  il  eut  un  grand  nombre  d'ad- 
versaires ;  mais  ceux  qu'il  a  le  plus  forte- 
ment haïs,  et,  si  l'on  peut  parler  de  la  sorte, 
le  plus  solennellement,  ce  sont  les  jésuites. 
li  avait   hérité   de  toute   l'aversion  de  son 


*-,n                                     ncTioNN.Mui:  des  J.vNSKMsrns.  ««o 

piVe  contre  eux, cl  (le  t(Milo  celle  dp  Janséniiis  Cet  arr(^t  se  frouve  Jans  les  Ordonnances 
«•I  de  Saini-Cyran  :  de  sorte  (\up,  d.ius  l'exacte  tlu  comté  de  Bouriroçiie,  approuvées  cl  cou- 
vérité  ,  s'e>«litner  soi-n)éiue  rt  h.iïr  les  je-  firmées  yuir  Louis  le  Ciraud. 
suites,  c'élail  Aruiuld  tout  entier.  »  Kn  IfiOO,  plusieurs  projiositions  qui  étaient 
Lis  |)1us  daui;ereuv  ouvrajjes  d'Antoine  extraites  du  livre  de  la  Fréquente  comnm- 
Arnauld  ou  du  grand  Aruaulà  soûl  les  vioti  furent  (lélries  par  le  décret  d'Alexandre 
Miivanis  :  AMI,  du  -20  décembre  ;  en  lG'.>o,  I»'  15  jan- 
Diî  LA  FnrQUKNTE  coMMiMON,  PÙ  Ifs' 5(?nf/-  vicr,  M.  HuuiIxmI  Guillaume  de  Précipieu, 
vievtx  des  Pères,  fies  papes  et  des  roncihs,  archevêque  de  Malincs,  eu  dcfendil  la  lec- 
laiiclinnt  luanije  des  sacmnenls  de  pévUen-  lure  ;  el  la  F.iculté  de  Louvain  se  déclara 
ce  et  d'enr}iiir)>tie  sont  fidilement  exposes,  contre  ce  livre  en  170o.  Telle  est  l'Iii'^toire 
Paris,  l'iV3,  in-V'.  —  Sixième  édiiioi»,  Pa-  de  e(>t  ()U\ra{;e.  l'^n  voici  les  erreurs  i\\i\ 
ris,  Ant.  Vitré,  l()'i8,  iu-i". —  I  ra(!uctiou  Furent  si'j;i<alées  dans  divers  écrits  du  icmps. 
latine  de  ce  uuîuie  liire,  faite  par  l'auteur.  1  Dans  la  préface,  à  la  pa^tc  27  de  la 
Paris,  Aiil.  Vitré,  1GV7,  iu-i".  première  édition,  ou  trouve  l'hérésie  des 
Ce  li^re  parut  avec  l'approbation  de  quel-  deux  chefs  qui  n'en  fovt  qu'un.  1:11e  se 
qui  s  évéques  et  de  vingt-quatre  docliurs  de  trouve  aussi  dans  la  table  des  matières 
Sorbonne.  Nous  n'avons  pas  besoin  de  dire  (!c  la  cinquième  édiliDU,  chez  Vitré,  el  mémo 
quel'ai  leur  ;;urail  pu  lui  donner  un  titre  tout  elle  y  est  i)rouvée  assez  au  long  à  la  letlic 
opposé  ;  car  on  sait  qu'il  rou'e  contre  là  fré-  P. 

quen<e  communion.    11  sembla  dirigé  contre  2"  Ou  li    dans  la  même  préface,  page  HG, 

les  jésuites  el  ji  la   le  trouble  parmi  les  fi-  ces  paroles  remarquables:  L'Ecn/urc    sainte 

dèles.  Attnqué  vivement,  il  fui  défendu   plus  nous  apprend  qn' li lie  et  Enoch  (1)  viendroi.t 

vivement  (ticore.  Une   foule  d'écrits   furent  à  la  fin  du  monde  pour  prCcher   la  pénitence 

publiés  à  celte  occasion.  De  ceux  qui  récla-      ,  et  que  trouvant  tes  hommes  endurcis    et 

nièrent  pour  la  doctrine   de   l'Lg'isc,    nous  incapables  de  se  convertir,  ils  seront  touches 

citerons  M.  d'Abra  de  Racouis,    évé(',ue  de     d  indignation  centre  leurs  péchés ;  et  par- 

Lavaur  {Examen  et  jugement  du  livre  delà  ce  que  les  hommes  ne  pourront  alors  ni  faire 
fréquente  communion,  Paris,  Cr.unoisi,  IGV'i.,  la  pénitence  à  laquelle  Elle  les  exhortera,  ni 
in-V'  ;  le  père  Yves  de  Paris,  capucin  (7'rç.<f-  supporter  celle  qu'il  leur  imposera  malgré 
humbles  removlrauces  présentées  à  la  reine  eux,  ils  concevront  une  telle  haine  contre  lui, 
contre  les  doctrines  de  ce  temps.  Paris, IC'iV,  qu'ils  le  tueront  enfin,  vie.  C'est  i(  i  le  dogme 
ïn-'i")  ;  C.imus,  évêque  de  Belley  [Pratiques  (avori  de  M.  Arnauld,  rimpossibililc  des  coîh- 
de  la  fréquente  communion,  etc.  Paris,  Bru-  niandeuienls  de  Dieu  dans  les  circoustances 
net,  IGVV,  in-8";  Exposition  des  passages  des  mcwneoù  l'on  uèche  eu  ne  les  observant  pas. 
Pères,  etc.  Paris,  Allioi,  IGV.'i,  in-8°)  ;  le  P.  Les  h^uiimcs,  dit-il,  seront  incapables  de  se 
Pelau,  jésuite;  Isaac  Habert ,  théolojî;al  de  convertir  ;  ils  ne  pourront  fair  •  pénitence, 
Paris,  dep.us  é\è(jue  de  Vabres.  ^  et  cependant  iU  seront  coupables  eu  ne  fiii- 
L'abbé  de  Rarcos  ayant  public,  en  16V5,  saut  pas  ce  qui  n'était  poiiU  en  leur  pou- 
deux  traités  pour  souteuT  l'hércsio  des  deux  voir. 

chefs  qui  n'en  font  qu'un.  Innocent  X,    par  3-  A  la  page  107   (encore  de  le  préface). 

un   décret   du  2'i.   janvier   1GV7.    comLinina  M.  Arnauld  donne  de  l'Eglise  une  idée  fort 

pon-seulemeulces  traités  comme  héréliijues,  étrange  :  C'est  aujourd'hui,  dit-il,  le  temps  de 

inaLs  encore  tous  les  autres  livres  où   celle  .son  altération,  de  sa  vieillesse,  de   sa   défail- 

propositioii    est    établie  el    soutenue  ,   tint  lance  et  de  son  couchant.  Aiii-i,  selon  ce  {Ws 

ceux  qui  étaient  déjà  imprimes,  (jue  ceux  qui  dénaturé,  la  Mère  des  (idèles,  la  sainte  Lpuu- 

le  pourraient  être  à  l'avenir.  Clause   si   re-  se  de  Jésus-Christ,  n'est  plus  qu'une   viei  le 

niari|uai  le  ()ue  M.  du    Pin,   dans  son  IJist.  (]écré|)ile,   presqu'eu    enfance    el  en   délire, 

ecclés.  duxvir  siède,  tom.ll,  [>.  l'i^G,  recon-  malgré  les  prouiesses  qui  lui  ont   été  faites 

nail  de  bonne  foi  (pie  l'inquisition  avail    eu  dindéfoclibilité,    d'infaillibilité  el    de  saiu- 

vue    dans   ce  decr(  l  la   proposition  qui  est  icté. 

dans  la  préface  du  livre  de  la  Fréquente  covi-  /^^  \  la  page  G?8,  il  assure  que  la  pratique 

munion.  de  l'Eglise  aujourd'hui  la  plus  commune  dans 

Le  n)ème  livre,  en  IG'iH,  fut   cotulain'é  le  h»  sacrenienl    de  pénitence   favorise  l'impC- 

£7  mai  par  larcbev  è(iiie  de  Hesançoii,  l'Iaude  nitnce  générale  de  fout    le  monde,....  quelle 

d'Achey.  Quatre  mois  auparavant,  le  27  j  m-  ji'est  ni  la  plus  excellente,  m  la  plus  sûre.  Il 

vitr    de   la    même   année,   le    par.emenl  du  s'agit  de  la  |  ratique  d'abso  dre  le   puitcn! 

comté  de  l)Ourg.)gne  avait  rendu   l'arrêt  sui-  \.\çn  .ivposé  sans  attendre  qu'il  ail  accompli 

vanl  :  Pour  prévenir   les  pernicieux   incon-  \o\Ac  la  i)énilence  qui  lui  est  ordonnée.  L'IC- 

vénients  qui  peuvent  naître  de  certains  livres  glisc  autorise  cvtle  p.rali"|ue,  el   l'audacieuv 

imprimés  drpuis  peu,  contenant    les    œuvres  uovaieur  ose  la  blâmer  el  la  censurer. 

spirituelles  composées    tant  par  te  sieur    Ar-  5»   \  |a  page  hS'd,  on  lit  :  La  grâce  est  iv- 

nauld,  ]irrlre  piuiiien,  que  jiar   le  sirur  l>u-  séparahle   de    l'exercice   des    bonnes   œuvres, 

rergier,  nhbé  (le  .Suinl-Cgrnn  .  il  rsl  défendu  C'est-à-dire  avec   Calvin,    qu'il    n'y  a  point 

()  tous  d'apporter  fu  ce  jtai/s,  lire  el  ouïr  lire,  do  grâce  suflisanl". 

rrl'uir  en  sa  Miriivon.   débiter  on  acheter   les-  (;<•  \  |;,  page  oG2,  il  s'élève  contre  ces  pa- 

dits  livres  imprimés  ou  manusirits,  sur  peine  r(»!es  :  in  quocum-'jue  hora  ingcinuerit  pecca- 

d'en  répondre  el  de  l'amender  arbitrairement.  ^„,-^  salvus  crit.  Il  dit  qur//c.<  ne  sont    point 
(I)  (".1I.1  esl  I;hi\  :  l'Ecriinrir  ne  les  nnininc  jioiiil. 


îfil                                  AllN  AUN                                    2-5 

(Jf  l'i'.crHnre,    qiCon  ne  /<•<   troniirm  j'unuiiti  d'en  cxlrain';  «•'csl  sur  clic  i|u'il  f.iiil  juj^cr 

ut  dans  notre  édtliun  Yiiliinlf,  ni   dans  l'>  n-  cl  tU'-ciilir  ;  or  mi  m;  le  pcnl  l.iir(!  s.nis  pro- 

cin<d  liéhicu,    ni   dans  lii   version  drn   .S'r/;-  iioiiccr  (|iii'  « 'csl  une  proposilion  aussi  cal- 

tnnlv    ni  dni'is  ht   Parniihrasc  ('h:ddiivjuv,  ni  viuisic  (pic  celle  .le  «c  bciicilicliu  ((loin  Mo- 

(/fi;i.<i  ttncHni:  (inln:    m  sion  soil    nouveUv.  un  vi\)  i\y\\,  i\A\\s  skux  hniiiilmn  de  J('suH-('hri»l . 

<ui(<>»i/jr.  Vcrlii.ifîc  iiiiililo.  C'csl    là  chicaner  dil  neUciuenl   :    Je  possède  VL'rit<d/lcmrnt   it 

sur  les  mots  .ilin  de  nier  le  sens    de    l'Iù-ii-  j'adore    crlid-là     tiime   (fur   le»    <in(jrH    <ido- 

liire.  Car  eiilin  ne  lii-on  pas  dans  Kzi'chid,  rcnt  dans  le  ciel;  nini^  je  ne  possàl,:   ijue  pur 

WWll,  il  :  Iinpielas  inipii  non  norebil   ei,  la  foi. 

iaqmcnnuiae  die  conversas  facrit   abimpi-  8    M.   Arnauld  {\\:vs..  '-W.)  cl,  iVl'-\)  appelle 

f  i/t'  saut   Ne   lil-on    pas  dans  haïe,  \\\,  Jans(''nius  an  des  plus  savants  prélats  d>:  ru 

15,  selon  la  version  des  Seplante  :  Cum  Con-  siècle  et  des  mieux  insirnits  dans  ta  science  de 

versas  imjrmtieris,  salvus  crisY  Ce  sens  n'esl-  V lùjlise.   C'est   ccpendanl   ce  piélal  si  bien 

il    pas    le   nièine  (jue   cc^lni  du  passaj^t!   con-  inslruil  *1\.'  la  science  de  rivalise  ,  (jui   a  l.iil 

leslé  ?  C  est  donc   nnt>  insit^ne    mauvaise  loi  un  livre  condamné  par  l'K^lise  clIe-nKiine. 

de  s'arri'lcr  precisc'inenl  aux  mois  et  d'y  von-  H  faut  donc,  ou  (juc  rK;;'ise  ail  lorl  dans  sa 

loir  lixcr  la   dispute,  taml:s   (jn'il    s'at;il  du  eondainnaliun  ,\)  i  (pie  iM.  Arnauld    ail    lorl 

sons  (pli,  sous  d'anlres  te;  mes,  se  trouve  en  dans  ses  6h)|;e8.  Y  (liez  Janséml's. 

cITel  dans  riù-rilure,  cl  (pii    i'videinmcnl  esl  9"   Cet  auteur   (mauvais   crili(pie)   cilo  le 

contraire  aux  piéleiilions  du  novateur.  livre  do  la  U  éiarchie  ecvléiasliqae  contmo 

7"  On  lit  à  la  pajie  1)80  ces  paroles  si  con-  é!;inl  de  sainl  Denis  rAr6opaj,Mle,  et  en  cou- 

Iraires  à  la  réaliié  et  si   souvent  reprochées  sé(pi;  ncc  il  viul  qn'oa  c'.loimie  de  1 1  coinmu- 

à  M.  Arnauld:  Comme i lùtcharislie eslla  mcnie  nion  ceux  (/ni  //'o  d  pas  enctre  t'amour  du  in 

viande  (pie  celle  qui  se  mange  dans  le  ciel ,   (/  pur  et  sans  nié' an  je  (  p  irt-  1 ,  cli.  'i-,   p.   2V  ). 

faut  nécessairemnt   que   la  pureté  du  cœur  Proi)Osition  (lui  (Moijçne  ious  les  lioinines  des 

des  fidèles  qui   la  mangent  ici-bas  ait  de   lu  saints   aulels  ,    cl  qui    fui   condamiu'e    pai* 

convenance  et  de  la  proportion  avec  celle  des  Alexandre  Nil!,  le  7  d(îceml)re  IGDO.  C'esl  la 

bienheureux,  et  qu'il  n'y  ail  autre  différence  23'  des  31  qui  fuient  censuréei  pur  son  de- 

qu'autant  qu'il  ij  en  a  entre  la  foi  et  la  claire  cret. 

vision  de  Dieu,  de  luqudle  seule  dépend  la  10"  Le  môme  tiécrel  a  condainnf' la  propo- 

différcnte  manière  dont   on  le  mange  sur  la  silion  suivante  (c'esl  la   î8e)  :  L'Eglise  ne 

terre  et  dans  le  ciel.  1\1.  Arnauld  parle, (omme  tient  point  pour  un  usage,  mais  pour  un  abus 

on  voii  dans  ce  passa},'e,   de  la  manière  dont  la  coutume  moderne  en  ce  qui  regarde  iadini- 

on  mange  le  cor[;s  d(^    Jésus-Christ  sur  la  vistraiion  du  sacrement  de  pénitence,  encore 

terre  et  de  celle  dont  on   le   mange   dans   le  que  cette  pratique  soit  soulcnie  par  l'autorité 

ciel.  Il  doit,  dit-il,   y  avoir  de   la  convenance  de  plusieurs,  et  confirmée  par  un  ■  longue  suite 

enlre  ces    deux  manières  ;  cl  loule  la  diffé-  d'onnéis.  Or  celle  (TopoLilion  t^e  trouve  lr(^s- 

rcnce  qiù  doit  s'y  îrou\er  est   ci  lie  qui   est  clairement  e\pri:née  dans  la  préface  du  livre 

enlrclafoi  el  la  vision  béalifique.  La  foi  est  de  la  Fréquente  communion,  page  67. 

donc,  selon   cet  écrivain,  la   seule  manière  11°  M.  Arnaul  i  (pag.  2'i'2  el  2V3)  prétend 

dont  on  mange  ce   corps    adorable   sur   la  qu'auliefois  la  pénilence  ptsbitquc  était  pour 

terre,  comme  la  vision  est  la  seule   manière  les  péchés  même  secrvt>.  Faux  el  |)ornicieux 

dont  on  le  mange  dans  le  ci  I.  système  (Voj/ezV \nin).  Mais  ce  i  igorislo  on- 

Mais  est-ce  là  |  arb  r  en  catholique?  N'y  tré  n'em()loio  de  si  fortes  couleurs  pour  dé- 

a-l-il  donc   |)as,  enlre  la   mauducalion  des  peindre  Tance  no  (liscijliue,  qu'ifin   d'ai- 

fidèles  et  celle  des  bienheureux,  une  autre  laquer,  comme  on  l'a  vu  ,    la  conduite  pré- 

difféience,  que  celle  qui  se  trouve  entre  la  sente  de  l'Eglise.  Pour  le  confondre,  il  suf- 

♦bi  el  la  vi-ion  béaliliquc?  Ces  deux  man-  (\[  de  dire  que  l'ancienne  discinline  n'él;;il 

ducalions   ne  sont-elles  pas  des   manduca-  bonne  que  parce  qu'elle  était  approuvée  d^ 

lions  purcu'.enl  métaphoriques?  El  n'y  a-l-il  l'E^lis;',  el  <p:e  ,  couune  celte  même  Eglise  a 

pas   une  manducalion   véritable  et   propre-  jugé  à  propos  de  l.i  changer,   il  faut  aussi 

ment  dite  (!a  mandiicalion  orale)  qui  est  in-  approuver    ce   changement,    l'Église  étant 

dépend. inle  de  la  foi?  11  faut  dune  convenir  aujourd'hui   aussi   infaillible   qu'elle   l'était 

(jue  M.  Arnauld  s'est  expriiné  là  en  vrai  cal-  alors. 

vinisle.  S  il  ne  l'a  fait  que  par  inadvertance,  12"  Enfin  ,  pour  finir  l'examen  de  ce  pér- 
il devait  rétracter,  modiiier,  changer  ces  nicieux  el  méchant  livre,  nous  nous  conlen- 
jcandaleu^es  expressions,  dès  qu'on  les  lui  lerons  de  dire  ijue  c'est  un  ouvrage  destiné 
a  reprochées  ;  or  il  ne  l'a  point  fail;  et  toutes  spécialement  à  combattre ,  uon-seulomenl  la 
les  editi,)ns  qui  ont  paru  de  son  ouvrage  communion  fréquente  ,  mais  la  communion 
poiteni,  comme  la  première,  celle  emjireinte  môme,  dont  ou  cherciie  à  éloigner,  à  priver 
de  calvinisme.  Et  (ju  on  ne  dise  pas  que  les  fidèles  :  de  sorte  qu'il  n'est  guèrede  livres 
l'auleur  de  lu  Perpétuité  de  la  foi  ne  peut  jansénistes  plus  dangereux  que  celui-ci,  et 
être  soupçonné  d'en  vouloir  à  l'Eucharistie  :  qu'un  directeur  éclairé  doive  plus  soigneuse- 
car,  1"  M.  Arnauld  n'est  pas  seul  auteur  de  meni  retirer  des  mains  de  ses  pénitents. 
te  lami  ux  livre;  on  sait  que  M.  Nicole  y  eut  Au  surplus,  il  n'est  guère  d  écrit  plus  mal 
une  grande  pari;  2"  il  ne  >'agit  pas  des  au-  conçu  qtie  le  livre  de  la  Fréquente  comma- 
1res  écrits  de  'S\.  Arnauld;  il  s'agit  du  livre  nion.  M.  l'cvéque  de  Lavaur  (Raconis)  re- 
de  la  Fréquente  cojtm.tinion,  el  dans  ce  livre  mar(pie  avec  raison  que  1  s  trois  parties  (jui 
il  s'agit  de  la  proposition  que  nous  veaous  le  compoic:ilue  sont  riHacliéc--  runeArau'ra 


405  DICTIONNAIRE  nF.3  ,1  ANSF.MSTKS.  2]| 

(idf  aucun  lien;  qu'elles  n'ont  rapport  à  au-  nous  fait  afjir.  D'où  il  s'ensuit  que  cduiqui 
cun  projet  général  ,  cl  (lu'ellcs  peuvent  être  ne  veut  pas  et  qui  n'agit  point  na  pas  reçu  la 
transposées  iiulilTerointnenl  ;  et  qu'aucun  oh-      grave. 


jil  n'y  a  sa  place  deterniinée  où  il  se  doiNc 
rapporter  :  ce  qui  fait  que  l'auteur  revient 
sans  cesse  sur  ses  pas  pour  traiter  les  mômes 
matières  qu'il  a  traitées  pié^é  iemment. 

Le  prél. il  examine  ensuite  les  équivoques , 
les  déguisements  et  sinistres  interprétations, 
les  fni'ilesies  et  défauts  de  ju^cmut,  les  ca- 
iomnies,  \es  défauts  de  candeur  et  de  sincé- 
rité,  les  ignorances  en  log  que  et  en  théolo- 
gie, les  contrailicti  ns  ,  les  conséquincs 
dang  reuses,  les  propositions  qui  vont  à 
rcrrenr,  les  propositions  scandaleuses  et  in- 
jurieuses contre  i Eglise  ,  qui  ^e  trouvent 
dans  cet  ouvrage.  Et  tous  ces  points  sont  si 
bien  discutés  ,  prouvés,  démontiés,  qu'on 
s'éionne  qu'un  livre  si  mauvais  à  tou>  égards 


'^'  Si  saint  Augustin  avait  admis  cette  grâce 
su^fisnnle,  que  quelques  nouveaux  theulo  ions 
prétendent  él' e  donnée  sans  erceplion  à  tous 
eux  qui  tombent  dons  le  péché,  il  n'eût  eu 
qu'un  m)t  à  dire  pour  résoudre  la  difficulté  : 
mais  il  prend  une  roule  toute  contraire. 
(Saint  Au!;ustin  l'a  dit ,  ce  mot  ,  en  disant  : 
Perseverares  sivctles.) 

h"  Saint  Augustin  assure  qu'on  reprend  avec 
justice  ceux  qui  ne  persévèrent  pas  ;  parce  que. 
c'est  à  cause  de  leur  mauvaise  volonté  qu'ili 
ne  persércrent  pas;  et,  s'ils  ne  reçoivent  pas 
de  Dieu  la  persévérance ,  cela  vient  de  ce  que 
te  don  de  la  grâce  divine  ne  les  a  pas  séparés 
de  celte  masse  de  pe  dition  ,  d(  nt  Adam  est 
l'auteur.  C'est  pourquoi,  si  le  secours  san^  le- 


ait  pu  avoir  dans  le  monde  queliiue  répula-     quel  on  ne  peut  demeurer  dans  le  bien,   leur 
tion.  manque,   c  e<l   tme  puniiion   du  péché.  {  On 

Ajoutons  à  cet  article  un  crliantillon  du  voit  que  cette  proposition  renferme  tout  lu 
style  d'Arnauld.  7/ raiif  m/ewo;  (dil-il,  p.  239)  venin  de  la  nouvelle  hérésie.) 
pour  retrancher  les  discours  superflus,  que 
nous  nous  résolvions  tout  d  un  coip,  de  vous 
aller  attaquer  dnns  vos  retranchements  ,  et 
que  la  vérité,  i  tii  esf  plus  foi  te  et  plus  invin- 
cible que  l'Hercule  des  poêles,  aille  étouffer  ce 
mensonge  grossier,  comme  le  monstre  de  la 
fable,  au  milieu  de  cet  antre   obscur  d'une 


5"  Les  saints  à  présent  n'ont  pas  ,  comme 
l'avait  Adam  ,  une  grâce  qui  dépende  de  leur 
libre  arbitre  ,  mais  une  grâce  qui  soumet  leur 
libre  arbitre. 

6'  La  volonté  du  premier  homme  eut  le 
libre  arbitre  pour  persévérer  ;  mais  àp  ésent 
la  nôtre  est  mue  par  la  grâce  divine,  d'une  ma- 


fausse  dislinclion  ,  oii  il  se  retire  et  se  ren-  nière  inévitable  et  insurmontable. 

ferme.  Telle  est  la  façon  d'écrire  contrainte,  7°  .4  présent  les  mérites  des  saints  sont  les 

endée,  profane,  indécente,  de  ce  fameux  au-  mérites  de  la  grâce  et  non  pas  du  libre  a»-- 

teur.  C'est  ainsi  que  s'ex.orime  sa  piété.   Kn  bitre  :  c'est-à-dire  ce  sont  des  mérites  qui  leur 

nous    parlinl  du  plus  auguste  de  nos  mys-  $ont  donnés  par  une  grâce  qui  soumet  le  libre 

Hères,  el  de  la  plus  sainte  de  nos  actions  ,  ce  arbitre.   Mais   le  prem  er  homme  eiit  eu   des 

grand    théologien    nous    cite   l'Hercule    des  viérites  qui  n'eussent  pas  été  spécialement  des 

poêles,  le  monstre  de  la  fable,  l'antre  obscur  mérites  de  la  grâce,  mais  du  libre  arbitre; 

d'une  fausse  dis.inction,  oii  se  relire  tt   se  p:irce  <fu  ils  eussent  été  propres  d'un  libre  ar- 

renferme   un    mensonge    grossier    qu'on    va  ' 
étouffer.  Quel  ridicule  et  impie  galimatias! 

Analyse  du  livre  de  s  int  Augustin,  de  la 
Correction  et  de  la  grâc.  IG'iV.  chez  An- 
toine Vitré  ,  à  Paris  ,  réiinprimé  en  IGOO  , 
chez  François  Muguet. 

Cet  ouvrage  fil  beaucoup  de  bruit. 

Les  Pères  bénédictins,  par  reionnaissance 
pour  Porl-Koyal  ,  qui  avait  fourni  à  dom 
lilampain  des  mémoires  pour  sa  nnuvelle 
édition  de  saint  Au.;uslin  ,  placèrent  cette 
analyse  à  la  tète  du  livre  de  Corrcptinie  cl 
çra/ia,  qui  est  dans  le  dixième  volume.  Mais 
elle  y  causa  tant  de  scandale  ,  qu  ils  ont  été 
obligés  de  l'en  arr  icher  el  de  la  faire  dispa- 
raître autant  qu'ils  uni  pu.  On  y  enseigne 
que  Dieu  ne  veut  pas  sauver  tous  les  hom- 
mes, ni  aucun  des  réprouvés,  q.  k,  n.  9.  Si 
Deus   omnes    omnino    homines  vcllel   salvos 


bUre,  aidé  à  la  vérité  par  la  grâce,  mais  par 
une  grâce  qui  donnait  la  puissance  d'agir,  et 
non  pas  l  action  et  la  volonté  même. 

En  faut-il  davanlag;-  pour  conrlnre  que 
ce  libelle  ne  contient  autre  chose  que  le 
jansénisme? 

AeoLor.iE  RE  M.  JANsÊNtts  ,  évêque  d'Tpres  , 
et  de  la  doctrine  de  saint  .{ugustin  ,  expli- 
quée dans  son  livre  (Z'Augustinus),  contre 
trois  sermons  de  M.  Hubert,  théolo  al  de. 
Paris,  prononcés  dans  Notre-Dame  en  10.2 
et  IGW.  16VV,  in-^*°de  430  pages. 

La  srcle  jansénienne  fut  toujours  féconde 
en  apologies.  Celle-ci,  coniiiosée  pai  Ar- 
nauld  pour  répondre  à  M.  Haberl,  qui  s'otail 
élevé  avec  force  contre  Janséi\ius  et  qui  de- 
vint évoque  de  Valircs  ,  peut  passer  pour 
èlre  le  premier  ouvrage  que  le  parti  ail  pu- 
blié pour  défendre  Ihérésiarque.  On  y  lit  ces 


ficri,  omnes  omnino  salvarentur  :  (/nia  vohnli      propositions  héréliiiue^  et  déleslables. 


salvum  facere  nullnm  hominis  rcsistit  arbi- 
trium. 

Autres  propositions   erronées,   tirées   du 
même  libelle  : 

1*  La  giâce  n'est  rien  autre  chose  que  l'in 
spirntiondc  l'amour,  arec  Iniuelle  les  hommes 
uccomplissent    les  préceptes  de   Dieu  /ni»"    la 
charité. 

2'   Dieu ,  par  la  grâce,  nous  fait  vouloir  et 


Si  le  diable  avait  te  pouvoir  de  donner  quel- 
que grâce  aux  hommes,  il  ne  leur  rn  donne- 
rait point  d  autre  que  {\a  snifisanle  ) ,  ;>nj>- 
qu'elte  fivorise  tant  le  dessein  qu'il  a  de  l  s 
damner  (pag.  88). 

Elle  peut  éirc  appelée  une  grâce  de  damna- 
lion  (pag.  89). 

Une  grâce  raine  ,  inutile  au  salut  des  hom- 
mes ,  que  l'firangilr  ne  reconnaît  point  ,  que 


w.> 


A  KM 


AltN 


n<\ 


tatnt  Paul  iijnore,  t/w  saint  Augustin  réfntr, 
qui  ne  te  trouve  point  dnnf  les  nainls  Pères, 

C'ost  .linsi  «iiio  co  lianli  nova!(Mir  ose  s'cK- 

lpli(Hior  sur  lo  {lo^^mti  <l(i  la  grAco  sullisaiilc. 

i>i'U)u  lui  ,  c'est  une  ilortrine  pHiKjienne.  de 

•dire  (/ue  les  lio)nmcs  sont  justifies  par  Ji'siis- 

•Christ  s'ils  veulent.  On  peut  bien  juf,M!r  qiK! 

dans  un  aussi  ;>:ros  livro,  il  y  a  bion  d'aulics 

erreurs;  mais  cet  ccliaulillon  suKil  |)()m-  ap- 

'j  précicr   (oui  l'ouvrai^c.   M.  rarrlu'v<\(iuo  (1(5 

S  llouon   l(^  condanina  ixir  un  mandement  du 

'20  mai  1(161,  cl  en  d^londil  la  Icclure  sous 

■'  peine  d'excommunication  encourue  par  le  seul 

fait.   \a^  papt^  Innocent  X  l'avait  condamné 

lo  "l'A  avril  1()5Y. 

SiccoNDK  APOLOcin  de  M.  Jansénitis  ,  e'véque 
d'Y  près,  etc.  16^i5,  en  quatre  livres,  in-^r 
(lo  'i2()  pactes. 

M.  llabcrt  ayant  rtipondu  ;\  la  prcmicMC 
Apologie  de  .lanscMiius  par  un  livre  inlitulé 
ta  Défense  de  la  Foi  de  r Eglise,  .etc,  Arnauld 
répliiiua  par  celte  Seconde  Apologie  ,  où  se 
trouvent,  comme  dans  la  première,  toutes 
les  erreurs  de  l'évoque  d'Yprcs  contre  la 
grâce  suffisante  ,  contre  la  possibilité  de 
rélal  de  pure  nature.  On  y  lit  entre  autres, 
à  la  page  212,  ce  dogme  affreux  de  Caivin  : 
Dieu  a  voulu  positivement  exclure  de  la  vie 
éternelle  et  de  son  royaume  ceux  qu'il  n'y  a 
pas  prédestinés.  Cette  réprobation  n'est  pas 
seulement  négative,  mais  positive. 

M.  l'archevêque  de  llouen  condamna  cette 
Seconde  Apologie  comme  la  pren)ière ,  et  en 
défendit  la  lecture  sous  peine  d'excommuni- 
cation encourue  par  le  seul  fait ,  lo  26  mai 
1661. 

Le  pape  Innocent  X  l'avait  aussi  condam- 
née le  23  avril  1654. 

Considérations  sur  l'entreprise  faite  par 
M.  Nicolas  Cornet ,  syndic  de  la  faculté  de 
théologie  de  Paris ,  en  l'assemblée  du  \"  juil- 
let 16W.  ln-V°.  Plusieurs  éditions.  —  Ar- 
nauld dit,  dans  cet  écrit,  qu'on  n'a  pu  con- 
server la  première  des  cinq  propositions  , 
sans  se  déclarer  ouvertement  contre  la  doc- 
trine de  saint  Augustin. 

Par  ces  paroles,  Arnauld  se  déclara  hau- 
tement pour  l'impossibilité  de  quelques  com- 
mandemenls  de  Dieu  ,  et  ne  se  montra  pas 
plus  soumis  ,  pour  le  droit  que  pour  le  fait, 
aux  décisions  de  l'Eglise. 

Apologie  pour  les  saints  Pères  de  l'Église, 
défenseurs  de  In  grâce  de  Jésus-Christ , 
contre  les  erreurs  qui  leur  sont  impo- 
sées, Ole.  Paris,  1631 ,  in-i"  de  1009  pages  , 
avec  quelques  approbations  ,  mais  sans 
privilège. 

Les  approbateurs  attribuent  cet  ouvrage 
au  sieur  (ie  La  Molhe,  docteur  en  théologie  : 
mais  ce  prétendu  de  La  Molhe  n'est  autre 
que  M.  Arnauld  qui  composa,  en  1630,  celte 
ap()Jt»giech  z  M.  Hamelin,  pour  prouver  par 
l'Kcriture,  par  la  tradition,  par  les  Pères,  et 
surtout  par  saint  Augustin,  que  Dieu  ne 
veut  sau\cr  que  les  élus,  et  qu'ils  sont  aussi 

DlCTlONNÂlKE  OKS  HÉRÉSIKS.   II 


les  seuls  pour  le  salut  desqueln  JéHiis-dhiisl 
ail  vers(;  son  sang. 

l'armi  uixr  inlitiilé  d'erreurn  dont  ce  livre 
est  (insu,  ou  y  tnnive,  [)ag(î2!M»,  celh;  pro- 
position liéreliipie,  qui  «-hI  la  cin(|ul(\Mie  de 
Jansénius  :  Jésus-Christ  n'agunt   point   fait 
de  prière  qui  n'ait  été  accomplie ,  on   ne  peut 
p(ts  dire  qu'il  ait  prié  pour  le   sidut    éternel 
des   réprouvés,    ni  par  conséfiucui   qu'il   ait    4 
offert  ])Our  eux  le  sacrifice  de  son  sanq  ,  qui    X 
rcrifirmc  en  soi  la  plus  divine  de  Uiulis  h  s     * 
prii'rrs  qu'il  ail  jatnais  faites. 

On  y  trouve  aussi,  page  lit,  ce  dogme  de 
(Lilviu  :  L'i  volonté  antécédente  })our  l<'  salut 
dr  tons  les  hommes  n'est  qu'une  simple  relléité 
et  un  simple  souhait  qui  ne  renferme  aucune 
préparation  de  n^oyens.  L'aulcur  s'était  ex- 
primé d'une  mani("'rc  encore  [lus  forte  et 
plus  indécente  à  la  i)age  SH.où  on  lit  ces 
paroles  :  Aon  peut  dire  tout  de  même  que 
J)iru  ,  par  cette  volonté  a)i(écé'lenie  de  désirs 
et  de  souhaits  ,  voudrait  que  les  démons  fus- 
sent sauvés  aussi  bien  que  les  hommes. 

Ce  livre  fui  condamné  par  M.  rarchcv(^quo 
de  ltouendanssonmandemenldu26mai  1661, 
où  il  en  inlerdil  la  lecture  sous  peine  d'ex- 
communication encourue  par  le  seul  fait. 

Lettre  d'un  doitteur  de  Sorbonne  à  une  per- 
sonne de  condition,  du  2k  février  1655, 
.sur  ce  qui  est  arrivé  depuis  peu  dans  une 
paroisse  de  Paris  (  Sainl-Sulpice  )  à  un  sei- 
gneur de  la  cour  (le  duc  de  Liancourt). 
Paris,  1635,  in4°. 

Le  duc  de  Liancourt  faisait  élever  sa  pe- 
tite-fille à  Port'-Uoyal;  il  donn.iil  asile  à 
l'abbé  de  Bourséis,  janséniste  déclaré;  il  ne 
(  royail  pas  que  les  cinq  propositions  con- 
damnées fussent  dans  le  livre  de  Jasisénius, 
et  Arnauld  l'avait  exlraordinairemenl  si- 
gnalé dans  sa  défense  de  ce  livre  :  en  con- 
séquence, un  prêtre  de  Saint-Sulpice  lui  re- 
fusa l'absolution.  C'est  à  cause  de  ce  refus 
qu'Arnaud  publia  la  lettre  dont  on  vient  de 
lire  le  titre.  On  lui  répondit  solidement  par 
différenis  écrits.  Alors  il  publia  une  Seconde 
lettre  du  10  juillet  1655,  pour  défendre  la 
première. 

Or,  dans  cette  seconde  lettre  se  trouvaient 
deux  propositions  qui  furent  également  l'ob- 
jet de  justes  critiques,  et  qui  furent  déférées 
à  la  Sorbonne  ;  la  première  qu'on  appelait 
de  droit,  était  conçue  en  ces  termes  :  Les 
Pères  nous  montrent  un  juste  dans  la  per- 
sonne de  saint  Pierre  ,  à  qui  la  grâce,  sans 
laquelle  on  ne  peut  rien,  a  mav.qué  dans  une 
occasion  où  l'on  ne  saurait  dire  qu'il  n'a 
point  péché.  La  seconde,  qu'on  appelait  de 
fait  :  L'on  peut  douter  que  les  cinq  proposi- 
tions condamnées  par  Innocent  X  et  par 
Alexandre  VU,  comme  étant  de  Jaiisr'nius^ 
évêque  d  Ypres,  soient  dans  le  live  de  cet  a  t- 
leur. 

A  celte  occasion,  Arnauld  publia  diier*; 
opuscules  : 

1°  Considérations  stir  ce  qui  c'est  passe  en 
l'assemblée  de  lu  faculté  de  théologie  de  Pa- 
ris, tenue  en  Sorbonne  le  4  novembre  1655 

9 


M7 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


268 


sur  le  sujet  de  la  seconde  lettre  de  M.  Ar- 
nattld.  In-4°. 

Dans  cet  écrit,  Arnauld  attaque  vinlem- 
meni  et  rassomblôe  et  ce  qu'olle  a  fait.  Sa 
co'ôrc  ne  lui  fait  voir  que  cabale  et  injustice, 
et  ne  lui  dicle  que  des  invectives  et  des  in- 
jures contre  ses  juges. 

2°  Epistola  et  scriptum  ad  sacram  Fncullnlem 
Parisiensem  in  Sorbona  congregntam  die 
sexta  dccembris  1655.  In-4". 

3'  Epistoi.\  et  aller  apotogelicus  ad  sacram 
Facultatem  Parisiensem  congregatam  die 
il  janunrii  1056.  In-4°. 

Ces  écrits  ne  restèrent  pas  sans  réponse. 
Mais  il  y  eul  quelque  chose  de  plus  fâcheux 
pour  Arnauld  :  la  Sorbonne  censura  les  deux 
propositions  renfermées  dans  sa  seconde  let- 
tre :  la  première,  comme  téméraire,  impie, 
hlnsphémaloire,  frappée  d'anathème  et  héré- 
tique ;  et  la  seconde  fîit  déclarée  téméraire, 
scandaleuse,  injurieuse  au  pape  et  aux  écê- 
qws  de  France,  et  comme  donnant  sujet  de. 
renouveler  entièrement  la  doctrine  de  Jansé- 
nius,  ci-devant  condamnée.  La  censure  est 
du  dernier  jout  d>  janvier  10  iO.  En  coiisé- 
quonce,  Arnauld,  refusant  d'y  souscrire, 
fui  exclus  de  la  fa(  ulté.  De-  (ioi  leurs,  dfs 
licenciés  et  des  bncliolicrs  qui  l'irnihicnt 
dans  son  refus  opiniâtre,  éprouvèrent  'a 
méii.e  disgrâce;  et  il  fui  déridé  (]uc  (jui- 
conque  ne  souscrirait  pas  à  la  condamna- 
tion d'Arnauld  ne  serait  pas  reçu  dans  la 
faculté. 

Ar:  auld  prit  une  très-grande  part  à  l'af- 
faire des  religieuses  de  Porl-Roy;)l.  Il  pu- 
blia, avec  quelques  ann  s  chefs  du  parti, 
sur  ont  avec  Nicole,  les  ouvrages  suivanls  : 

Lettre  écrite  au  roi  le  6  mai  1661,  par  R.  AI. 

Agnès,  abbesse  de  Port-Royal ,  sur  un  i^r- 
dre  de  sa  mnjesté  de  renvoyer  les  postulan- 
tes et  les  novices  de  ce  monastère.  In-i". 
Celle  loUre  et  la  suivante  sont  d'Arnauld  et 
de  Nicole. 

Lettre  écrite  le  25  mai  1661  par  la  mère  An- 
gélique Arnauld,  ancienne  abbessc  de  Port- 
Royal,  à  la  reine  mère,  dans  la  lUelle  elle 
justifie  les  intentions  el  lu  conduite  des  re- 
ligieuses de  ce  monastère.  ln-'i-°. 

Copie  de  deux  lettres;  la  première  de  M.  Ar- 
nauld, en  date  dn  3  juin  1001,  à  M.  Du 
Hariiel,  curé  de  Saini-Méry ,  au  sujet  des 
cinq  proposHions  ;  la  seconds,  de  M.  Ni- 
cole, écrite  en  1079.  sur  la  défense  faite  aux 
religieuses  de  Port-Royal  d'avoir  (/es  pen- 
sionnaires. \n-k\  en  manuscrit,  à  la  bi- 
bliolhèquo  dn  roi. 

Jugement  équitable  sur  les  contestations  pré- 
sentes, pour  éviter  les  jugements  téméraires 
et  criminels;  tiré  de  saint  Augustin.  1001, 
\n-k\ 

Cet  écrit,  qui  est  du  seul  Arnauld,  fut  réim- 
primé cà  la  suite  de  la  nouvelli'  édition  du 
pamphlet  intitulé  :  Les  Imaginaires  et  les 
Visionnaires,  par  Nicole;  Cologne,  1'.  Mar- 
teau, 1683,  in-8°. 


chevéque  de  Paris  a  donnée  aux  religieuses 
de  Port-Royal  po  tr  e.rpli'/uer  la  signature 
du  formulaire  qu'il  leur  demande.  In-i". 

Arnauld  paraît  être  seul  auteur  de  celte 
pièce. 

Mémoire  pour  les  religieuses  de  Port-Royal, 
du  13  juin  166i,  sur  la  signature  du  for- 
mulaire. In-4". 

Lettre  de  M.  d'Angers,  du  12  avril   lOG/i.,  à 
M .  l'archevêque  de  Paris,  au  sujet  des  reli- 
gieuses (le  Port-Royal.  h\-k". 
Elle  esl  d'Arnauld  cl  de  Nicole. 

E\AMKN  de  la  conduite  des  religieuses  de 
Port-Royal,  touchant  la  signature  du  fiit 
de  Jansénius,  selon  les  règles  de  l' F  g  lise  et 
de  la  morale  chrétienne.  iQCik,  in-i°. 

Avec  Noël  de  La  Lane,  el  probablement 
Nicole. 

Factum  pour  les  religieuses  de  Port-Rounl. 
1664. 
D'autres  l'altribueni  à  Le  Mai>tre. 

Apologie  pour  les  religieuses  de  Port-Royal, 
contre  les  injustices  et  les  violences  du  })ro~ 
cédé   dont   on   a  usé  envers  ce  tnonastère. 
1065, in-iv 
Avec  Nicole  et  Saintc-Marlhe. 

Lettre   d'un    théologien   sur  le  livre  de  M 
Cliamillard.  1605. 

D'autres  l'altribuenlà  La  Lane. 

En  général,  le  grand  objtl  de  tous  ces 
écrits  apologétiques,  c'rsl  de  prouver  qu'on 
no  pout  sans  injuslire  obliger  des  vierges 
consacrées  à  Dieu  de  signer  qu'elles  croient 
que  le-  cinq  propositions  condamnées  sont 
dans  un  livre  latin  qu'elle  irenlendenl  pas. 
Mais  bien  loin  que  leur  prétend. le  ignorance 
fiîl  pour  elles  ut)  titre  iégitir.ie  pour  ne  pas 
signer,  elle  devait  les  rendre  encore  plus 
soumises  à  la  voix  de  leur  pasteur,  l';  n'est 
pas  nécessaire  d'être  savant  ni  d'entendre  le 
latin  pour  obéir  à  l'Eglise,  il  ne  faut  qu'être 
docile.  Ce  n'est  point  par  leuis  kimières 
personnelles,  c'est  sur  la  foi  de  leurs  pas- 
leurs  que  les  personnes  du  sexe  croient 
que  Calvin,  Luther,  Neslorius  et  Arius  ont 
enseiirné  <les  hérésies. 

2"  Les  fill(  s  du  Porl-Hoyal  n'étaient  pour 
leurmalheurqnelropinslruil  es  des  dogmes  de 
Sainl-Cyr.in  et  d'Arnauld,  son  disci,  le.  Elles 
ne  refusiicnt  de  signer  ])uremenl  cl  sim- 
plement le  formulaire  (jue  parce  qu'elles 
Siivaient  bien  qu'en  le  signant  ainsi,  elles 
abjureraient  la  dnclrine  de  Jansénius. 

On  leur  avait  api)ris  à  se  moquer  des  dé- 
cisions (les  papes,  parce  qu'ils  sont  failli- 
bles ;  à  compter  pour  lien  une  conslilulion 
dogniiilique  acceptée  par  le  cori'S  des  pas- 
teurs, parce  que  le  ijrand-prétre  Caiphc,  les 
scribes  et  les  docteurs  de  lu  loi  avaient  cruci- 
fié Jésus-Christ;  à  ne  pas  suivre  l'exemple 
du  reste  «les  MdiMes  ,  parce  que  la  foi  ne  se 
couservait  plus  que  dans  le  petit  troupeau 
dont  elles  étaient  l'élite;  à  ne  pfis  s'embar- 
rasser de  la  privation  des  sacrements,  parce 
que  le  juste  vit  de  la  foi,  que  In  citnir  ne  sert 


BéFi.Exio?i9  sur  une  déclaration  que  M.  l'ar-      à  rien  ,  et  parce  que  sainte  Marie  Egyptienne, 


î«0 


AltN 


ARN 


270 


et  plusieurs  autres  saints  onachorHes  ne  nont 
passés  (lus  sarirturtils  ;  A  ne;  pas  craiiulri'  une 
cxc.()minuiii<Mli(»n  iiijiisic,  parvc  (/ut;  c'est  là 
une  cspccc  de  marli/re  tri's-uuhitoire. 

Trois  ou  (|ualre  d'cMiIrci  vWvs  ayaiit  onnii 
obéi  à  rM^lisc  ;  I  oks  élcs  bien  simples,  leur 
(lisaJRiit  les  autres,  de  croire  que  Jésus- 
Christ  soit  mort  pour  Cain  cl  pour  Judas; 
ces  réprouvés  n'ont  pas  plus  de  part  à  la  ré- 
demption que  1rs  démons  (.lans.  l.  .'{,  I.  5, 
c.  ^1  ).  l)crez-vous  être  surprises  ,  après 
l'exemple  et  la  chute  de  Lilx're  et  il' Honorius, 
si  de  nos  joiirs  deux  papes  ont  injustement 
condamné  1rs  cinq  propositions? 

;}"  Los  religieuses  de  l'orl-Koyal  ayant  été 
transférées  et  dispersées  eu  divers  monas- 
tères catlioliqnes,  l'au  170!),  eu  v<'rlu  d'uuo 
bulle  du  pape  et  d'un  ordre  du  roi,  ««lies  so 
soumirent  inseiisiblcuicut  toutes;  et  ({ualro 
ans  après  cottc!  dispeision,  il  n'eu  restait 
plus  qu'une  seule  qui  n'eût  poini  abjuré  ses 
erreurs. 

Nous  dirons  ou  particulier  qucl(iue  clioso 
toueliaut  \'Apolo(jie  pour  les  rcliqieuscs  de 
Port-ltoi/nl-  Klle  est  en  quatre  parties,  dont 
chacune  a  uiu»  paa;inalii)n  particulière  :  la 
première  rculVnnc  1.12  pages;  la  deuxième, 
101;  la  troisiôi!i{>,  Xll— 90,  et  la  qualiièuie, 
qu'on  dit  ètro  d'Arnauld  seul,  XVI— -251. 
Ou  .!  ctu  que  Nicole  avait  eu  une  grande 
pari  à  cet  ouvrage  ,  mais  cela  n'est  pas  cer- 
tain. 0;i  a  dit  qu'il  élait  raute;;r  dos  trois 
premières  pariios  ;  niais  on  voit ,  ch<i().  Il , 
pag.  28,  que  l'auieur  était  prêtre,  et  Nicole 
n'était  pas  prôlre.  Ik'loyne  ,  Hist.  de  Port- 
lioyal ,  ton).  V,  pag.  2W,  assure  qu'il  n'a 
point  ou  de  pari  à  l'Apologie,  et  (ju'olle  est 
de  Sainte-M.'irtlie. 

Il  serait  dilficile  de  se  faire  une  idée  de  la 
muliiplicité  et  môme  de  l'étrangelé  des  me- 
sures cl  des  moyens  employés  par  les  direc- 
teurs du  monastère  de  Port -Royal,  pour 
prévenir  l'esprit  des  religieuses ,  pour  leur 
fournir  des  réponses  sur  tout  re  qu'on  pour- 
rait leur  objecter,  pour  les  animer  au  comhat, 
pour  intimider  celles  qui  s'y  porteraient  avec 
lâcheté.  Copendanl  les  auteurs  de  ['Apologie 
disent  hardiment  qu'il  nest  rien  de  tout  cela, 
et  que.  leurs  directeurs  n'ont  eu  qu'à  les  sui- 
vre ,  à  les  modérer,  et  non  à  les  pousser 
(Préface  de  la  deuxième  partie,  p.  .3).  Mais 
on  connaissait  plusieurs  exemplaires  ma- 
nuscrils  d'Instructions  étudiées  ,  par  les- 
quelles ces  messieurs  préparaient  ces  reli- 
gieuses à  la  plus  surprenante  résistance,  (^es 
instructions  étaient  intitulé  s  :  Règles  pour 
le  temps  de  la  persécution,  en  20  articles  ,  ou 
Règles  que  nous  devons  garder  en  ce  temps  , 
en  24  aiiicles,  ou  Avis  sur  la  conduite  (jn'il 
faudra  tenir  au  cas  qu'il  arrive  du  changement 
dans  le  gouvernement  de  la  maison.  Oii  y  lit, 
par  exemple,  ces  paroles  -.  Il  ne  faut  point 
craindre  toutes  les  menaces  qu'on  vous  pourra 
faire  et  tous  ces  commandements  qu'on  vous 
fera,  soit  par  l'autorité  du  pape,  soit  par 
celle  de  M.  L. ,  etc. 

Pcul-on  dire  que  ce  soit  là  modérer  ces  reli- 
giiues?  N'est-ce  pas  au  contraire  les  <'ugrir, 
les  exciter,  les  pousser  à  la  résistance?  !);iiis 


tous  ce»  ècrils,  il  n'est  parlé  quo'de»  porsécu- 
leurs  (le  la  vérité,  d.-  la  Icrnieté  A  résister  a 
l(»Nt,  (h>H  pasleurs  (|iii  lioniixnt  cl  séduisonl 
leurs  tioupeaux,  de  l'état  (lé[d()ral)le  où  l'Ii- 
gliso  gémit  d(>  se  trouver,  ol''. 

Pour  mieux  faire  valoir  ces  séditieuses 
maximes  et  pour  prendre  nui  l'esprit  do  ces 
religieuses  un  plus  grand  aseend.inl ,  on  cni- 
plnyail  des  moyens  dont  nous  ne  |  arlorons 
pas.  Mas  nous  dirims  (lUt!  cette  volumineuMi 
Apologie  fut  (orlemeni  alta(iuée  par  Jeati 
Des  Murets  Sainl-Sorlin.  C.ri  auteur  publia 
(Outre  elle  un  ouvrage  en  (|uaire  volumes 
iu-12,  intitulé  :  Réponse  à  I  insolente  Apo- 
logie des  religieuses  de  l'orl-Rognl ,  avec  la 
découverte  de  la  fausse  Eglise  des  jansénistes 
et  de  leur  fausse  éloquence,  16!;0. 

l\l.  Louis  Ablielli,  évé(|iio  de  Uodcz,  pu- 
blia aussi,  en  11160,  un  livre  iniilulé  :  /></- 
fense  de  l'honneur  de  ta  sainte  Mère  de  iJiiu, 
contre  un  attentat  de  l'apologiste  de  Port- 
Rogal ,  avec  un  projet  d'examen  de  son  Apo- 
logie. Paris,  Florentin  Lamherl,  1  vol.  in-t2. 
Ces!  là  que  ce  prélat,  plein  de  xèle  et  de 
piéié,  combat  avec  lorcc  ce  que  l'écrivain  de 
Porl-iîoyal  avait  avancé  de  contraire  à  l'im- 
maculée conception ,  dans  la  Préface  de  la 
quatrième  partie  de  son  Apologie. 

Auus  et  nullités  de  l'ordonnance  subreptice 
de  M.  l  archevêque  de  Paris,  contre  le 
Nouveau  Testament  de  Mons.  Paris  ,  1667. 
M.  Arnauld  publia  cet  ouvrage  pour  en- 
tretenir les  religieuses  de  Porl-Royal  dans 
leur  révolte.  Il  y  débile  cet'e  maxime  per- 
nicieuse :  Que  les  personnes  qui  connaissent 
par  leurs  propres  lumières  que  l'ordonnance 
de  M.  l'archcvcque  de  Paris  contre  la  tra- 
duction de  Mons  est  nulle,  ne  peuvent  pas 
en  conscience  s'y  soumettre.  On  voit  (juelles 
sont  les  eu  équciices  d'une  tel  e  doctrine. 
Les  sujets  n'ont  qu'à  se  p-rsuaderque  leurs 
supérieurs  ont  tort,  ils  feront  une  bonne 
œuvre,  selon  M.  Arnauld,  de  leur  refuser 
l'ubéissance  qu'ils  leur  doivent. 

Ce  libelle  a  été  condamné  par  l'ordonnance 
de  M.  l'arciicvèque  de  Taris  (  Péréfixe) ,  du 
20  avril  1G68,  portant  défense,  sous  peine 
d'excommunication  encourue  ip.«;o  laclo,  de 
le  vendre,  publier,  distribuer  on  débiter.  ' 

DÉFEMSK  de  la  traduction  du  Nouveau  Tes- 
tament,  imprimée  à  Mons,  contre  le  sermon 
du  Père  Maimbourg,  jésuite,  prêché  en  1007 
En  sept  partie^:.  1608,  in-4°.  —  Autre  édition, 
Cologne,  J.  Dubuisson,  1008,  in-12  de  462 
pages.  Ou  y  trouve  la  Réponse  aux  re- 
marques de  P.  Annat.  —  Nouvelle  Défense, 
ou  autre  édition  ,  Cologne  ,  N:c.  Schoulen  ' 
1609  ,  in-8'.  —  Autre  ,  Cologne  ,  Siiiion 
Schoulen,  1680,  2  vol.  iii-12.  — Goniinualion 
de  cette  Défense,  ibid.  1681,  in-12.  Toutes 
ces  Apologies  de  la  version  de  Mons  furent 
faites  en  société  avec  Nicole.  Voyez  Sacy. 

MÉMOIRES   sur   la  distinction   du  fait   et 
du  droit. 

Diî  Mémoires  furent  publiés  sur  ce  sujet. 
Les  uns  sont  de  Nicole,  ks  .lulres  do  La 
Lane  ou  de  (iuelque  ,'iulre  ;  deux  ont  Arnauld 
pour  auteur;  le  neuvième,  du  V  juillet  1008, 


Î71 


niCTiONiN.\n;i:  des  jansenistls. 


272 


où  l'on  rapporte  en  ahréjc  les  injustices  du 
bref  contre  les  quatre  évoques,  et  on  l'on  fuit 
voir  qu'on  ne  le  pourrait  recevoir  sans  re- 
connaître le  tribunal  de  l'inquisition.  In  V°. 
— Le  dixième,  du  i"  juillet  l(i68,  ori  l'on 
soutient  la  distinction  du  droit  et  du  fait 
contre  les  chican'riis  ef  les  faussetés  d'un 
écrit  intitulé  .-  Eclaircissements  nécessai- 
res ,  elr.  In  V. 

Ces  dix  Mémoirrs  furent  enveloppés  dans 
la  niéiue  cnndanmalion  que  la  di^liuciion  du 
fait  cl  du  droi  . 

11  y  a  emore  d'Arnauld  ,  sur  ce  sujet  : 
Lettre  circulaire  écrite  par  MM.  /e<  évéques 
d'Alet,  de  Pitwiers,  de  B 'aurais  et  d'.ingrrs, 
à  MM.  les  'rchrvéques  et  évéques  de  France, 
le  2")  avril  !GG8,  sur  le  bref  obtenu  contre 
leurs  mandements.  In-i". 

Morale  pratique  des  jésuites,  représentée  en 
plusieurs  histoires  arrivées  dans  toutes  les 
parties  du  monde;  extraits  de  livres  três- 
autorisés  et  fidèlement  trad'tits,  et  de  mé- 
moires très-sûrs  et  indubitables,  1G70. 

Ce  livre,  dont  le  litre  présente  quelques 
variantes,  parut  d'abord  en  1069  ou  1670,  en 
un  seul  vol.  in-1'2.  Il  en  eut  huit  dans  la 
suite;  le  dernier  parut  en  169").  Le  |)reniier 
et  le  deuxième,  ou  du  moins  une  parlie  du 
deuxième,  sont  dcCambaut  de  l'onl-CluUeau, 
qui  fil  exprès  le  \  oyago  «rEspagni-,  <i  non 
pour  débiter  des  bihle^,  eoinmi'  le  candide 
M.  Georges  Borrow,»  dit  M.  Va'ery,  mais 
pour  y  acheter  le  Theniro  jrs  nlico.  Tout  le 
resie  de  l'ouvrage  est  d'Arnauld.  M.  Créti- 
neau-Joly  attiibue  aussi  à  Arnauld  le  tom. 
P',  où  se  trouve  le  Théâtre  jésuitique,  mais 
c'est  à  loi  I,  dit  M.  Valéry. 

M.  l'archevêque  de  Paris  ayant  fait  exa- 
miner la  Morale  prn  ique  par  quebjues  doc- 
teui-s  de  Sorbonne,  li'ur  avis  unanime  fut 
(ju'il  était  tout  rempli  d'injures,  d'imp^slures 
et  deca!omnies,de  lalsificitions.d'ignitrances 


c'était, onces  tempsde  malheureusesdisputes, 
le  livre  le  filus  nécessaire  aux  évéques,  aux 
princes,  aux  magistrats  pour  lei  détromper 
une  hrnne  fois  de  toutes  les  fausses  idées  qu'on 
leur  avait  fait  prendre  de  ce  fantôme.  Par 
mallieur  p  ur  l'auteur,  l'assemblée  du  clergé 
de  1700,  en  a  juj^é  tout  autrement,  car  elle  a 
cond  miné  celle  proposition  :  le  jansénisme 
est  un  f.ntôm»,  comme  fausse,  témériire, 
scandaleuse,  injurieisr  au  clergé  de  France, 
aux  souverains  pontifps,  à  l  Fglise  univer-». 
selle,  comme  schismatique  et  favorisant  les 
erreurs  condamnées. 

Au  reste,  si  le  véritable  Arnauld  imposa 
quelque  temps  aux  simples  par  le  livre  dont 
nous  parlons,  le  faux  Arnauld  quelques 
années  après  sut  détromper  le  public  (te 
toutes  les  fuisses  idées  qu'on  lui  avait  fait 
prendre,  et  le  convainquit  par  une  preuve 
sans  réplique,  que  le  jansénisme  n'était  cer- 
tainement point  un  être  de  raison. 

La  douleur  qu'eurent  les  jansénistes  de 
de  s'être  ainsi  démasqués,  leur  fit  jeter  pen- 
dant sept  ou  huit  mois  des  plaintes  lamcn- 
lables  {'.i).  On  en  fut  peu  touché;  on  savait 
bien  à  quoi  s'en  tenir  au  sujet  du  fantôme; 
d'un  c<)lé  on  plaisantait,  de  l'autre  on  rap- 
pelait certains  laits  et  on  raisonnait.  Partout 
on  croyait  à  l'existence  réelle  du  jansénisme, 
partout  ou  voyait  et  on  entendait  des  jansé- 
nistes. 

Après  tonl  cela,  il  était  surprenant  que  les 
écrivains  du  parti  osi'isent  encore  parler  de 
fantôme.  Ils  le  faiairnt  cependant  tous  les 
jours,   ils   le   font   encore,   sans  considérer 

ils   détruisent  ce  (ju'ils 


liucîenr 


que   par   Sa    même  ii 

avancent,    et   qu'en    publiant    sans 

qu'il  n'y   a  point   de  jansénistes,  ils  ne  font, 

au  rc  chose  que   prouver  évidemment  qu'ils 

le  sont  eux-mêmes. 

Mais  allons  iihis  loia,  et  ne  leur  laissons 
à  cet  égard  aucun  subterfuge;  qu'enlend- 
on   par  le  nom  de  jn.fe'/u'.N/e?  On  entend  ceux 


grosières,  de  propositions  fausses,  scanda-      H"'»   ^  l'occasion   de  Jansénius  et  des  cinq 
leuses   et  héié:iques.  Cet  avis  doctrinal  fut     ])roi)osilions  ou   de  Quesnel  et  de  la  bulle 

Unigenitn^,  relusenl  di>  se  soumettre  à  l'E- 
glise. Cela  posé,  "n  demande  s'il  n'y  a  per- 
sonne qui  soii  dans  ce  cas,  personne  qui 
rejette  1  ■  formulaire,  ou  la  coMsli.uiion.  iN'y 
a-l-il  ni  appelant,  ni  réapiielant?  Le  ;.arli 
n'tMi  a-l-il  pas  lui-mémo  publié  la  liste?  Ne 


ce 
la 


livre  à  être   lacéré  et  brûlé 
main  du  bourreau,  ce  (|ui 


en 
fui 


«uivi   d'un  arrêt  du  parlement  de  Paiis  qui 

condaiiina 

Grève  par 

cxéctiié. 

Quelques  années  après,  \;\  Morale  pratique 
fui  ctinlamnée  à  Uome,  et  delendue  sous 
peine  d'exco  nmiinie  ition.  Le  décret  en  fut 
publié  le  27  mai  1687. 

Le  FANTOME  d:  jansénisme,  ou  justification 
des  prétendus  jansénistes,  par  le  livre  même 
d'un  docteur  de  Sorh'tnnr  .luvoyird  infKulé 
Préjugez  lè'^'ilimes  rnnlre  le  |;uisenismc(l j. 
Cologne,  1686,  108S  et  171V. 

Arnauld  ne  mit  pas  sou  nom  à  ce  livre;  et 
voici  en  quels  termes  un  écrivain  en  a  parlé 
ilaas  le  temps.  C».'  livre  est  de  .M.  Arnauld.  Si 
nous  en  croyons  l'auteur  de  la  Question  cu- 
rieuse (2j  c'esl-à-dirc  M.  Arnauld  lui-même, 

(1)  Pit'j'iqet  léq  limes  ronire  le  jiinsénisme.  ,  arer 
une  liiulo  re  iibiéfiée  de  celé  erreur  -ilepiiin  l,  cumimn!- 
ermetit  det  t  ouh!rs  que  Jaménins  el  M.  XrwiuH  ont 
rnuii'%  danf  le  monde,  jusqu'à  leur  pncifi  a  ion,  et  les 
tonitituiiom   d'Innocent  X  il  d'Mrximdrc  Yll,  et  la 


l'a-t-il  pas  i;rossie  le  |dus  qu'il  a  pu?  El  li 
diacre  Paris  el  ses  prétendus  miracles,  el  les 
convulsions  et  les  (  onvulsionnisles,  tout  cela 
n'est-il  qu'un  sonijo?  El  ces  personnages  vils 
el  obscurs,  dont  le  gazctier  fait  dans  ses 
f.uillesde  si  fades  éloges,  n'ont-ih  pas  existé? 
,\près  loul,  ne  nous  étonnons  pas  (jue  ces 
nova;eurs  rougissent  de  leur  nom,  de  l'ur 
origin;»,  do  leurs  s  nlimeiUs,  do  leur  con- 
duite. Il  n'y  a  ri  n  là  en  cITcl  qui  puisse  être 
avoué  sans  honte  el  sans  confusion.  .Mais  ils 
ont  beau  se  déguiser  el  se  renoncer,  pour 
ainsi  dire,  eux-mêmes,  ils  sont  toujours  éga- 

ern^ure  de  Sorhouiit,  par  un  doeieur  de  Sorbonfu: 
(M.  de  La  Ville).  Cologne,  Ahr.  du  IJois,  i68(î,  in-8». 

(-2)  Question  curieuse  si  M.  Arnauld  est  hérilique 
(|i;(r  M.  Ani.Tiilil  Im-inèinc).  P.ig.  159. 

(5)  Quatre  l'iainta  de  M.  Arnauld. 


57!^                                   AKN  AUN                                   '274 

IriiKtnt  coii|(al»I<'«,  «''(;al«'in<'iil  rliiir(j;<^H  d'nnn-  A  \n  \ui\ic  n'i.'l  cl  .'l'iV,  il  nvanr(î  (\\u'.  innifii 

lln^incs  (Icvaiil    Dit^ii  «-l  devant  les  iiointncN.  jios   nrliotis    VDlonluirtu    ont    pour    principe 

(Hiscivoiis    nno    rlio.sw    assez    sint;uli«>ro.  iinnaur  dv  Diinon    iamuur   de   la  rrt'alure 

O'csl   (jiic   laiidis    tjiio    les    pniK  ipaiix  écri-  ;">((/  r//r-»i^-»ir;  c'rsl-à- dire,  seUtn  l'ocolc  da 

vains  (lu  parti,  les  Duquel  (I  ),  les  l.c  (lr(>H(2)  l'ort-Moyal,  la  c.liarilé   on    la    cupidiK;;    «t- 

el    lant    d'anfres,    s'elVorcent   de    |)irsnader  reiir  condarnni'M;  dans  les  propiiHilions  kk-kS 

«m'il  n'y  ont  jamais  do  jansénisles,  une  in-  de  Ouesnel, 

finilé  do   pers(>nna;;es  médiocres  so  |)i(]nent  I.(;h    neuf  parlics    di;   ret   ouvrage   furont 

an    contraire    i\v.  l'èln'  et  en  t'ont    parade:  r()iidanin<''es    A    Komo    par    tin   (iï;cr(;t    du   '.i 

l'ignorant,  par  C>mulaliun  ;   le   demi-sav.inl,  mars  170!). 

l)ar  orLMieil  :  les  l'eninies,  |)ar  lo"(^rel^;  ;  le  dé-  ,,     ,                   ,           ,.,.■,         ^       ,. 

lol.par.-nléle.neni;  cl  le'ibrrlm  par  intér^l.  '  ""^'V"'  /;';"'•  ''''"^"^"''^r  a  Jien  Inj/rAce  d  une 

Kn  cela    is    snivent   à   la   lellre  lo  conseil  vhUablrconvcrsu,u.\n-\UiW.  .(,  p;,^,M.s    -- 

qne  !\I.  Uacin,' donnait  anirefois  en  plaisaii-  Ju-lancssnnmls    sur    >,url,,ue8  di/f,cuUé(> 

tant  (;i)  :  Si  vous   n'Clcs  point,   disait-il,   de  loucfianl  la  i,râce.  kk  pa^^cs. 

J'ori-liuj/iil,  fuites  ce  (ptc  vous  pourrez  pour  Ce  petit  livre   n'est  (|n'nn    [)ré(is   dos   cr- 


y  étrr  reçu.    Vous  n'arez  que  celle  voie  pour      renrs  les  pins  chères  au  parii.TonI  le  jar^oa 
vous  disliiu/uer.  Le  nombre  de 
damnent  Janséiiius,  est  trop  qi 


vous  distinguer.  Le  nondrre  de  ceux  (/ni  con-      dn  jansénisme    s'y    Irouve,    mais  d'une  ma- 

fjrond ;  le  moyen      nière  sédiiisanle  cl  (rés-'anf^ercuse. 


de  se  faire  contiaitrc   dans  In  foule?  Jetez-  L'impuissance  totale  de  la  volonté  e!  l'état 

vous  (latis  le  petit  ni>ml)re  de  ses  défenseurs  ;  purement    passif  'le    notre    liltre   arbitre  so 

commencez  à  [(tire  les  importants, nirttez-voxis  renconirent  à  clwKiue   |)age.    Par   exemple, 

dans  la  tête  (/u  on  ne  parle  (/ue  de  vous,  et  que  pape   51  :  Cest  en  assujettissant   pleinement 

ion  vous   cherche  p(.rlout  pour  vous  arrêter;  la  liberté  à   la  servitude  de  la  justice   et   au 

déloqez  souvent,   chan:,cz   de   nom...  surtout  règne  de  votre  grâce   que  vous  la  soutenez  et 

lonez  vos   messieurs,  et  ne  les  louez  pas  avec  la  proléqez. 

retenue.  l'aide  kS.  Lorsque  vous  la  faites  mouvoir  et 

Au  resie,  le  fniitômc  dn  jansénisme  n'a  été  agir,  c'est  la  même  chose  que  si  elle  se  mou- 

imaiiiné,    que    pour   n  pondre   i\u\  j)réjiujés  vait  et  af/issait  toute  seule  et  par  elle-même. 

légitimes  contre  te  jansénisme,  du  docteur  De  P.ige  38.  Elle  ne  se  possède  jamais  davan- 

la  Ville.  tage  que  lorsque  vous  la  ftitts  mouvoir.  Vous 

Question  curieuse  ;  si  M.  Arnauld  ,  docteur  f'<^Onczjur  elle  sanr,  vi  lence,  sans  contrainte, 

de  Sorbonne,  est  hérétique.  A  monsieur....  •''■""•''  '^//«^'^  (»'  "^  dit  pas  sans  nécessité),  mais 

conseiller  de  Son  Altesse  l'évéque  et  prince  P"^  ^'"/  P"^^  vic.oneuse,  par  une  douceur 

de  Liège.  A  Cologne,  chez  Nicolas  i^cliou-  «"«r/îCfWe,  par  une  facilité  toute  puissante. 

ton.  La  première  édition  est  de  1090,  in-l'i,  ,   ^'\^^  '^^-  ^""«  /«''«•''  ^out  ce  que  vous  voit- 

paecs  228.  '^^  "^  ^''^'^  volonté,  et  dans  cette  volonté,  et 

.,  ,,„y^i      ,.             .             ,   I    AT     «          Il  P^"*  celte  volonté,  sans  qu'elle  puisse  jamais 

une  Question  curieuse  est  de  M.  Arnauld  j;,,^,,,  ^,  ,,^,,,  ^^^  ;„  J^.^    ^^  '   ,^^,^  J     .^^^ 

^  R  h     ihA     "'"   ''"'.^"'.""r  «.  ^\':*^^'T)   ''•''"^  retarder  un  seul  moment  Pexécution  de  vos 

sa  B.Dl.othèquc,mais  il  s  est  rétracte  dans  desseins.  Saint   Liienne  disait  :   Vos  semper 

*^It    i         ?i".'-.       ,            .  '     ..    ,  Spiritui  sancto  resistitis. 

i.n;;^.''H'''",f.''''';"'r^ '"""'''  '.T~  ^^''ge  30.  réprouve   en  toute   occurrence, 

tenir  et  de  justifier  (ouïes  les  erreurs  qu  il  a  ^,,,  „^,,  pensées  et  ma  volonté  ne   sont  point 

avancées  dans  tous  ses  autres  ouvrages ,  et  ,„  ,„„,  ^,^,,,^.,  .  -,  „.^^       -,  ^.^           / 

H      e       P'"„"/'"''^7'  P'-»??  '  ^  \<ine  /  apologie  -,  ,,,,^/:,j-,     -,  J      -,  ^/^  ^.^^^J     -^  „^       • 

des  saints  Pères   défenseurs  de  la  grâce,  est  (,„,  commander.  L'itcri  ure  dit  :  5»^  teerit 

un  excellent  traite   delà  grâce,   i]uoure  ce  appetitus  ejus,  et  tu  domnaberi<  illius. 

so.t  un  livre  cond.mine  par  1  hglise,   comme  p        ^^^jyj^  ^^/^„^^  ,,^       ,^  ^„.^  ,^^^,.^  ^^   ^^ 

hercl.que.     1    sout.ent   ans-,  de  toutes    ses  servitude,  si  vous  ne  régnez  absolument  sur 

rZtJJr     ''\^'?T'''''    '''.'■«"n»e  ^"'    e  ,,/e  par  votre  grâce.    Vius   snd  pouvez   lui 

Llôrlïod''      '   ^"'■^onne,  na  r.cu  .iue  de  donner  une  véritnble   et   parfaite  libmé  en 

"   ^'  exerçant  sar  elle   votre  puissance  souveraine 

DiFFiccLTÉs  proposées  à  M.  Stegnert  en  neuf  et  infinie  de  Créateur  et  de  Rédempteur, 

parties,  dont  les  trois  premières  sont  pour  Los     Eclaircissements    sont    encore    plus 

la  justification  des  Pères  de  l'Oratoire  de  mauvais  :  les  erreurs  et   les   héréios  y  sont 

Alons    1G92,  3  vol.  |)!us  entassées  et  plus   crûn»cnt  énoncées.  Il 

Arnauld  dit,  p;'ge  287  el  snivanios,  que  la  st<rail  diifici'e  de  les  exposer  sans  copier  tout 

bulle   Ineminenti,   publiée  par  Urbain  Vlll,  l'*»"Jvrage. 

est  suhrepliie  et    clandestinement   fabriquée;  Ha  été  condamné  par  un   mandement  de 

qu'on  y  a  mal  pris  l'esprit  du  pape;  qu'on  ne  ^'-  ''^' t'i^véquc  de  Uouen,  du   20   mai  IGOl, 

fait  pas  qrand  cas  de.  cette  bulle  à  liome  même;  °''  ^^  Prélat  eu  défond  la  lectur(!  sous   peine 

que    le   déc'-et  d'Alexandre    V 111  contre   les  ^i' ^^communication  encourue  par  le  seul  fait, 

trente  et  une  propositions   extraites   des   an-  Instulctions  sur  la  grâce,   selon   l'Ecriture 

teurs  jansénistes,  est  aussi  subreptice    (pag.  r-Mes  Près  par  Arnauld  ;  avec  PExposi- 

2'^^)-  tion  de  la  foi  de  l'Eglise  romaine,  louchant 

il\  If  "'^/',^^-  ^^  ^ï"nlPM  pag.  4  ei  11.  (7,)  Seconde  lettre  de  M.  Racine  à  l'auteur  des 

(i)  Uep.  a  la  Uibl.  Jans.  Imaginaires. 


«75 


DICTIONNAIRE  OliS  JANSENISTES. 


276 


lafirâce  et  la  prédestination,  pirMarliii  (ic 
Haicos;  et  plusieurs  antres  pièces  sur  ce 
sujrf,  p;ir  QiHsnel.  Cologne  ,  P.  M.iilonu  , 
1700,  in-8'.  —  Conilainné  à  Home  le  H 
mars  170i. 

Lettres    de  M.    Antoine    Artiauld.   Nanri  , 

1727,  liuil  volumes  iu-12.  Le  lu  uvième  est 

de  17i3. 

Los  lellres  d'un  homme  t  1  qu'Arnanld  ne 
peuven  qu'exprimer  un  leiidrc  oUaclie-noiit 
à  Jansénius  et  à  ses  dof^iiies  :  une  révolle 
opiniâlre  contre  les  papes  <  t  leurs  déci- 
sions ;  une  opj»o>ilion  in\ incible  à  la  siî^iia- 
ture  du  loniiulaire,  et  une  haine  implacab  e 
contre  tous  ceu\  qui  oui  com!);\ttn  ses  er- 
reurs; c'est  là  en  effet  loul  ce  qui  résulte  des 
neuf  volumes  dont  il  est  ici  question. 

Arnauld  a  fait  beaucoup  d'aoties  ouvraires 
en  f.iveur  du  jansénisme;  tous  sont  répié- 
hensibles.  Nous  mentionnerons  seulement 
les  suiv.inis. 

CoNsici BATIONS  stiV  unc  csusure  prétendue 
de  lu  Faculté  de  Théologie  de  Paris,  contre 
quelques  propositions  touchant  la  matière 
de  la  grâce  et  du  franc  arbitre,  en  15G0. 
IfiU,  in-V". 

RÉPONSE  àt  I*.  XîiîixT.  provincial  des  jésuites, 
touchant  les  cinq  propositions  attribuées  à 
M.  Vevêque.  d'Yprcs  ;  divisée  en  deux  par- 
lies.  lO.oV,  in-'i". 

LrLAiRCissKMENT  sur  quelques  nouvelles  ob- 
jections touchant  les  cinq  propositions  at- 
tribuées à  M .  l'évéque  d'Y})res  ;  où  il  est 
aussi  montré  qu^-  ce  que  les  jésuites  s'ef- 
forcent de  f.iire  ne  peut  qu'allumer  le  feu 
d'une  très-^raiide  division  dans  l'Eglise. 
16oV,  in-i°. 

Dissi;rt\tio  theologica,  in  qua  confirmatur 
pivpo^itio  Angustiniana  :  Defuil  Prtro  jira- 
tia,  sine  qu;i  nihil  possumus.  1656,  \i\-k*. 

DiKi-ici'LTKs  proposées  à  l'assemblée  du  clergé 
de  1G()!.  le  G  uusi  de  celle  année,  sur  les  dé- 
libérai ons  louch   ni  le  formulaire.  In-i". 

Lks  jcstes  plaintes  des  théologiens  contre  la 
délibération  de  l'assemblée  des  évêques  te- 
nue aux  Auguslins  en  16G3,  et  la  défense 
des  évêques  improb.ileurs  du  formulaire, 
conlre  renliepiise  de  cette  même  assem- 
blé. 1663,  in-V  . 

Les  dessbins  des  jésuitks,  représentés  à 
messieurs  les  prélats  de  l'assemblée  tenue 
aux  Augustins  le  2  octobre  16G3,  in-V". 

LiTTRB  D*i  N  KCCi.ÉsiASTiQUE  (ï  suii  évéque, 
touchant  la  signature  du  formulaire  du 
clergé:  en  date  du  19  miii  1G57.  in-'»". 

rLMNTK  à  M.  l'évéque  dWrrtis,  contre  les  im- 
posteurs qui  ont  fiiil  écrire  sous  snn  nom 
un  ',;r,ind  nor)»hro  de  lettres  aux  Ihéolo- 
!?iens  de  Douai.  16'Jl,  in-12. 

Seconde  piainti:  aux  PP.  jésuites,  sur  le 
bruit  qu'ils  font  couiir  que  c'est  le  vrai 
Arnaulil  qui  a  écrit  les  lettres,  et  que  c'est 
un  faux  Arnauld  (|ui  a  fait  la  plainte. 
K/Jl,  in-12. 

TiroisièicE   pLAiMi  cl  M.  Cévéquo  de  Liège, 


contre  le  P.  Payen,  recteur  du  collège  des 
jésuites  de  Douni.  1691,  in-12. 
JrsTiFicATioN  de  la  troisième  plainte  conlre 
le  P.  Pogen  ;  avec  la  lettre  écrite  à  ce  doc- 
l<'ur,  de  la  pari  du  pape  Innocent  XI,  par 
le  cardinal  Cibo.  1C92,  in-12. 

Courection  f'iite  ati  P.  Pagen,  sur  saréponse 
à  ta  justification  de  la  troisièi7ie  plainte. 
1G92,  in-12. 

QUATRIÈMK   PLAINTE  aUX   PP.  jésuHes,   SUT  la 

prétendue  lettre  qu'ils  viennent  de  publier 
sous  le  nom  d'un  inconnu  qui  se  déclare 
élie  auteur  des  lettres  du  faux  Arnauld. 
1G92,  in-12. 
NoTATioNES  in  decretum  romanœ  inquisitio- 
nis  de  aurtoritate  principum  apostohtrum 
Pétri  et  Paul i  :  iGM/iu-S". 

Traduction  d'un  écrit  intitulé  :  \n  decre- 
tum romana;  inquisitionis  de  aucloritale 
principum  apostolorum  Pétri  el  Pauli  no- 
laiiones.  164.7,  in-12. 

Sentence  du  prévost  de  Paris  ou  de  son 
lieuienant  civil,  du  6  mai  lGi7,  portant 
condamnation  du  libelle  sous  le  litre  de 
Remarques  sur  un  décret  de  l'inquisition 
de  Rome,  touchant  l'aulorité  des  jirinccs 
des  a.pôires,  saint  Pierre  et  sainl  Paul. 
Paris,  Scbast.  Cramoisy.  16i7,  in-8°. 

L'abbé  de  Bellegardc  a  donné  une  collec- 
tion lies  œuvres  d'Arnauld,  de  1775  à  1782, 
/»o  vol.  in-V,  y  compris  la  Perpétuité  de  la 
foi,  publiée  en  5  volumes.  Le  soin  en  fut  con- 
fié à  l'abbé  Haulefan;e,  l'un  des  coli.hnra- 
leurs  du  Scélérat  obscur  qui  rédige<\it  les 
Nouvelles  eccléfiastiqins  (Voyez  Fontaine). 
Cette  collection  esl  accompagnée  d'une  Vie 
d'Antoine  Ariîauld  ,  par  Larrière  ,  à  qui 
Rellegardc  fournil  les  matériaux.  Celte  Vie 
fut  impiiméeà  part.  Paris,  1783,  2  vol.  in-8° 

ARNAULD  d  ANDILLV  (Roukrt),  fils  aîné 
de  l'avocat  Antoine  Arnaud  et  frère  du  fa- 
meux Antoine  Arnauhl  ,  n  iquil  à  Paris  en 
1589.  lldonna  plusieurs  traduclionsquieurent 
beaucoup  de  succès,  mais  dont  plusieurs  sont 
plus  élé^';antes  que  fidèles.  On  peut  voir  son 
article  dans  Feller.  11  mourul  le  27  septem- 
bre 167V,  laissant  dos  Mémoires  de  sa  rie 
écrits  par  lui-même,  publiés  par  l'abbé  Gonjef, 
à  HiMibourg,  173i,  2  vol.  in-12.  M.  d'An- 
dilU/,  rainé  des  Arnauld,  quitta  la  cour  pour 
se  retirer  à  la  maison  de  Pomponne  où  il 
me:  a,  sous  la  conduite  de  l'abbé  de  Saint-Cy- 
ran,  une  espèce  de  vie  qui  n'était  ni  tout  à 
fiit  chrétienne,  ni  tout  d  fa  t  profane...  Las 
de  jouer  à  la  longue  paume  avec  les  paysans 
de  son  village,  et  de  tailler  les  arbres  de  son 
verger  qu'il  avait  plantés  de  sa  main  ,  il  prit 
le  premier  la  résolution  de  s'aller  coujiner 
dans  le  désert  de  Port-Royal-des-Champs. 
Ce  sont  les  propres  ternies  île  M.  de  l.omè- 
nie,  comte  de  Briem  e,  secrétaire  d  lUal,  et 
depuis  Père  de  rOr;itoire. 

Les  Mémoire-!  dont  il  est  ici  qneirtion,  sont 
pleins  de  la  \anilé  la  j)ius  puérile,  el  dev  élo- 
ges les  p,lus  outrés  de  Sainl-Cyran,  de  Port- 
Roy.il  et  de  tout  ce  (jui  appartient  au  jan- 
.-  scuisuic.  Quual  aux,  iuvcclives  viokules  qui 


277 


A  UN 


AllN 


278 


i 


y  sont  répandiios  coniro  les  jésuites,  ou  uo 
(toit  pas  cil  ^Irc  surpris.  Lo  s.in^'  liuKOfiiol 
qui  coulait  diiis  Itvs  vriiKvs  dc^  Ariiauld, 'i  vail 
fait  passer  dans  loulc  leur  raiiiill<>  une  liiiiie 
iiiiplacaldo  el  liérédilaiiiï  |)(»iir  celle  société. 

Vii^o.  i',\\)  (l(>  1.1  seconde  p.'ir(i<>,  il  iiisiiiuo 
celle  proposition,  depuis  condamnée,  i|iie  le 
jansâiisine  csl  un  [(tntôiite,  lors(|u'il  dit ,  ce 
pn'tfiuln  j<ms(!nisinc,  et  (|u'il  ajoute  i|u'ou  uo 
peut  dire  ce  t/nc  c'est. 

Pai^e  l'iS.  Il  iiisisle  Ibit  sur  les  prétendus 
miracles  opérés,  dit-il,  A  l'ort-Uoyal.  Il  pré- 
tend que  tous  ces  minicles  étaient  comme,  la 
voix  du  ciely  par  laquelle.  Dieu  se  iléclaiait 
en  faveur  de  l'innocence  de  ces  bonnes  reli- 
gieuses. On  voit  par  là  <jue  ce  u'esl  p.is  d'.iu- 
jourd'hui  que  l(^  parti  a  employé  l'imposture, 
e  prosli{j;e  et  l'illusion  pour  se  soutenir  d.ins 
sa  révolte,  eu  se  ilisaut  extraordinaire  i. eut 
appuyé  du  ciel. 

Ces  Mc'moùes  (inisseut  eu  ItiSG  ;  ils  sont 
dalés  de  1G07.  L'auteur  les  commença  à 
Porl-Uoyal,  el  les  acheva  à  Pomponu»;. 

AHNAULl)  (Henui),  Irère  d'Arnaud  d'Au- 
dilly,  et  du  ^raud  Arnauld,  na(|uil  à  Paris  eu 
1597,  fut  faitévéque  d'Angers  en  IG'iO.  Ami 
du  monastère  (ie  Port-Royal  où  il  avait  été 
sacré,  et  où  il  avait  sa  mère,  six  sœurs,  cinq 
nièces  el  plusieurs  de  ses  proches,  il  prit  à 
certaines  affaires  jansénienucs  une  part, 
dont,  malgré  ces  circoiislauces  ,  il  serait  dif- 
ficile de  le  justiPK  r  ;  il  lut  un  des  quatre  évé- 
ques  qui  s'opposèrent  à  la  signature  du  for- 
n)ulaire  :  il  le  signa  cependant,  et  iit  sa  paix, 
non  sans  quelque  subterfuge,  avec  le  pape 
Clément  IX.  Ce  poulife  souhaitait  ardem- 
mint  que  la  paix  lût  rétablie  dans  l'Eglise 
(le  France.  Les  quatre  évéques,  c'est-ù-di  e 
ceux  d'Angers,  de  Beauvais ,  d'Aleth  et  de 
Pamiers,  qui  avaient  montré  la  plus  grande 
opposition  à  la  signature  pure  et  simple  du 
formulaire  d'Alexandre  VII,  voulant  rentrer 
dans  la  communion  du  saint  siège,  assurè- 
rent Clémeni  IX  qu'ils  y  avaient  enfin  sous- 
crit sans  exception  ni  lestriction  quelcon- 
que Cependant,  malgréces  protcslalions,  ils 
assemblèrent  leur  synode,  où  ils  firent  sous- 
crire le  formulaire  avec  la  distinction  ex- 
presse du  fait  et  du  droit,  et  ils  en  dressèrent 
des  procès-verbaux  qu'ils  eurent  soin  de  te- 
nir secrets.  Dix-neuf  évoques  se  joignirent  à 
eux  pour  certifier  au  pape  la  vérité  de  ce 
que  ceux-ci  lui  avaient  mandé.  Des  asser- 
tions aussi  positives  déterminèrent  Clément  IX 
à  recevoir  les  quitre  évéques  à  sa  commu- 
nion en  1668;  mais  à  peine  cette  réconcilia- 
tion fut-elle  rendue  publique,  que  les  quatre 
évéiiues  el  leurs  partisans  publièrent  les 
procès-verbaux  qu'ils  avaient  dérobés  jus- 
qu'alors à  la  connaissance  du  clergé;  et  ils 
en  inférèrent  que  le  pape  en  se  réconciliant 
avec  eux,  avait  approuvé  la  signature  avec 
l<i  (lisinclion  du  droit  el  du  fuit.  C'esl  ce 
qu'on  a  appelé,  assez  mal  à  propos,  la  Paix 
de  Clément  IX.  Voyez  les  brefs  de  Clément]  X 
à  ce  sujet,  l'un  adressé  au  roi,  l'autre  aux 
quatre  évéques,  le  troisième  aux  évéques  mé- 
diateurs; la  Relationdii  cardinal  Uosj)igliosi; 
la  Harangue  du   cardinal  Esliœus  dans   la 


cou^réi^atiou  du  conHi^l(»ire  ,  du  V  janvier 
H)'.).');  el  la  Défense  de  l'histoire  de»  cinq  pro- 
positions, p.  .'15)6.  Henri  Arnauld  avait  cer- 
laineinent  d'exeellenhîs  (jualilén,  el  c'chI  à 
cause  d(ï  lui  el  de  (|uel<{ueH  autres  person- 
na;.>es,  que  nous  allons  rap|i  irler  l<>s  lignes 
suivantes,  empruntées  d  un  théologien  jndi- 
ci(MJX  etuu)déré.  «  Il  ne  faut  pas, dit-il,  ju;.;er 
trop  sévèremeni  (|uel(|nes  hommes  célèbres 
qui,  dans  le  pritmier  temps  du  j.inséuisine, 
ont  témoi;4né  du  goût  pour  cel'e  hérésie 
naissante.  lUlc  avait  tellement  alors  réussi  h 
prendre  les  deh  irs  de  la|  iéé,  de  l'auslérilé, 
du  /èle,  et  mèuKt  de  l'attacluinenl  à  l'Eglise 
catholique,  que  bien  des  perso  nés  oui  pu 
être  les  dupes  (h;  rhyp(»crisie.  Les  siènes 
scandaleuses  dcS  inl-Médard,  les  larc(!s  sa- 
ciilégts  de:  secoui  isirs,  le  schisme  f.rmel 
de  la  l'.réiendut!  Eglise  d'L'Irecht,  n'avaient 
pas  encore  eu  lieu.  Le  jugcmi'ut  de  l'Eglise 
s'est  manifesté  par  dés  dérisions  jilus  for- 
melles el  [)  us  boulenues,  (  ar  de;  décrets 
l)oulilicau\,  solennellemeiil  et  universe  Ic- 
liient  reçus,  par  la  c  iivie  i  in  coinplCl!;  el 
générale  de  tous  les  catholiques;  tous  les 
subterfuges  du  parti,  toutes  hs  subtilités  des 
dogmatisants  opiniâlr.  s  liaus  I'  rreur  ont  été 
confondus;  les  apparcnr.es  de  la  iéle  ont 
fait  plac(;  au  liberliuage  et  au  ,  iiilosophisme. 
L'illusion  qui  a  pu  exister  d'alt  rd  s'esl  dis- 
sipée, et  il  ne  faut  pas  douter  qu'  biea  des 
gens,  qui  ont  paru  favoral.'les  au  parii,  se 
garcîeiuient  bien  de  1  être  aujourd'hui.  ->  On 
sent  I  icii  (jue  celle  réfic-ion  ne  regarde  pas 
les  fondateurs,  les  chefs  et  les  priiîcipaux 
ugeiits.  Henri  Arnauld  moarul  le  8  mars 
1692,  à  l'âge  de  9o  ans.  Voyez  Pavu.lon. 

L'aïuien  catalogue  de  la  iJiliIiolhèque  du 
roi  mentionne  les  titres  de  divers  écrits, 
dans  1!  s  termes  suivants,  tome  II  : 

N'  798.  Lettre  de  M.  ré\êque  a'Angers  au 
roi,  louchant  la  si  n;ilure  du  form  ilaire  du 
G  juillet  1661,  par  MM.  Arnauld  el  Nicole. 
In-k\ 

N'  79Î).  Lettue  écrite  au  roi  par  M.  l'évé- 
que  d'.'mgers,  le  25^  juillet  1662,  touchant  la 
signature  du  formulaire.  In-k-". 

N"  800.  Troisième  lettre  de  M.  l'évéque 
d'Angers  au  roi,  touchant  i:s  sigr.ature  du 
formul.iire,  en  daie  du  17  septembre  1662, 
par  MM.  Arnauld  et  Nico  e,  avec  la  réponse 
du  même  évêque  à  la  lellre  de  monseigneur 
le  nonce,  du  2')  août  1662.  In-h° 

N°804.  RiiPONSE  de  M.  d'Angers  à  uno  lel- 
lre dé  M.  de  Lionne,  du  :i:l  août  1G6I,  j)ar 
MM.  Arn;;uld  et  Nicole.  ln-k\ 

N  958.  LETTREde  .'^1.  d'Ae.gcrs,  du  Î2  avril 
1664-,  à  M.  l'archevêqtie  de  Paris,  aiî  sujet 
des  religieuses  de  Port-lloy;i!,  par  MM.  Ar- 
nauld et  Nicole.  ln-h°. 

N°  162i  6îs\  Censure  d'un  livre  intitulé: 
Apologie  pour  les  casia'.sfes,  faite  par  M.  l'é- 
véque d'Angers  le  11  novembre  1658,  diessée 
par  Antoine  Arnauld  el  Isaac  le  Maislre  de 
Sacy.  Angers,  Pierre  Avril ,  1658.  Jn-k\ 

ARNAULD  [le  faux),  personnage  sup])usé 
sur  lequel  l'Histoire  ecclésiastique  publie  les 
détails  suivants,  (ju'il  est  important  de  con- 
naître. Le  jansénisuje  était  fort  accrédilé  à 


270 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


280 


Douai;  mnis   il  se  ton.iit  c.iclié.  sutioul    de- 
puis   la  comlamn.'ilion  cl   IVxil,  en  1()87,  du 
siour   fiilhcl.  professeur   do  tliéolojîie  dans 
l'uuivcrsilé  do    c  lie    ville.    Un   doclour   de 
Paris ,  que   le  roi  avail  à  Douai  pour  y  pro- 
l'osser   la  Ihéologie,  forma  le  dessein  de  dé- 
n)as(|ucr  les   partisans    du  jansénisme,  el  y 
réussit  ;  le  moyen  qu'il  ima;;iha  pour  les  faire 
expliquer  iieilemciil.  fûurécnreà  quelqu'un 
de  ce  parli,  comme  il  se  fip;nra  qu'aurait   pu 
le  faire  le  célèbre  Antoine  Arnauhl,  et  sipna 
A.  A M.  Delisny,   bachelier  en    théolo- 
gie, reçut    la   première    lettre  du   faux    Ar- 
nauhl,   croyant   qu'elle  était   du  véritable, 
dont  il   ne  connaissait  pas  l'écriluro.  Il  ré- 
pondit sur-le-ch.imp,  avec  une  grande  affec- 
tion   de    cœur,  à   l'adresse  qu'on   lui   avait 
donnée;  rien  ne  lui  paraissait  plus  honora- 
ble que  d'avoir   mérité  l'altcntion   d'un  per- 
sonnaufe  si  fameux,  que  les  puissances  ecclé- 
siastiques et  séculières  n'avaienl  pu  abattre. 
(Voi/ez  DiaiGNv).  Ce  premier  succès  encou- 
ragea le  faux   Arnanid,  qui  par  le  moyen  du 
sieur   Deligny,  établit  en    peu  do   temps    un 
cotiimorce    réglé    avec    les    sieurs   Gilbert, 
Laleu,  Rivoltc,  professeurs   royaux,  cl  avec 
le  sieur  Malpoix,  chanoine    do  Douai,  tous 
liés  par   leurs   communs  sentiments.    Dans 
toutes  leurs  lettres,  ils    ténioiguaient  la  plus 
haute  vénération  pour  M.  Arnauld  cl  le  plus 
prand    zèle    pour  soutenir    la    bonne  cause 
dont  il  était  l'appui.  Ce  commerce  dura  plus 
de  deux  ans    sans  qu'on  sou|  connût   la   su- 
percherie. Non  content  de    savoir  que  ces 
messieurs   é  aient    de    chauds   partisans  de 
1\!.    Arnauld,    l'iujposleur   voulut    <|uelque 
«hose  de  plus:   et,  vu  la  disp!)silion  où  l'on 
élriit  à  son  ép:ar(l,  il  ne  lui  fut  pas  difficile  de 
l'oblenir.  Il  dressa  une  sorte  de  thèse,  telle 
que  Porl-Roijdl  laurait  pu   concevoir,  et   la 
leur  envoya  avec  une  h  ttre  où  il  leur  mar- 
quait qu'il  avait  beoin  de   leur  approbation 
p;)ur  faire  triom[)iier  la  vérité.  Cette   thèse 
l'ut  signée  le  2  novembre  1690,  par  les  cinq 
personnes   qu'on  a  nommées   et  par  quatre 
autres.  (Juand    le  faux  Arnauld  eut  assez  de 
documents  pour  convaincre  ces  messieurs  de 
leurs  mauvais  sentiments,  il  les  fit  imprimer 
sous  le  litre  de  Secrets   découverts.  Le  mys- 
tère  parvint  à   la  connaissance   du    roi,  qui 
n'eut  rien  de  plus  pressé  que  d'éloigner  ces 
sujets  de  l'université.  Mais  lorsque  le  véri- 
table Arnauld  eut  appris  toute  (  ette  intrigue, 
il  en  fut  hors  de  lui-même;  il  traita  l'auteur 
«l'imposteur,  de  filou,  de  fourbe, de  menteur, 
de    fripon,    de   faussaire,  d'ange    de   Satan, 
d'organe    du     démon.     Tous    ces     traits    se 
voient  dans  les  écrits  que  sa  plume   onfanto 
sur  ce  sujet,  dans  sa  requête  à  M.  d'Arras, 
en  l(j'.)l,  dans    celle  à   M.  l'évéque  et  prince 
de  Liège,  et  dans  deux  lettres    aux  jésuites, 
qu'il  accusait  d'éire  les  auteurs  de  cette  me- 
née. Mais  il  se  trompait    djius  cette    accusa- 
tion, car   on  sut   que  M.  Tournely  en  était 
l'auteur,  celui-là  même  qui  a  été  professeur 
royal   en  Soi  bonne,  et  (\i\'\   se  distingua  lant 
dans  l;i  f.ieullé  ou    faveur  de  la   constitution 
Unigevitiis. 
ASFl'Xl)  (Jacqies-Vincent  Bidal  d'J,  na- 


quit en  IfiGV,  frère  du  maréchal  de  France 
Claude-François  Hidal  d'Asfeld,  fut  abbé  de 
la  Vieuville  en  1G88  el  docteur  de  Sorbonne 
en  1602.  Il  se  démit  de  son  abbaye  en  1706, 
et  mourut  à  Paris  en  17^i.5.  Son  attachement 
au  jansénisme,  qui  le  rendit  réappelanl ,  lui 
attira  une  lettre  de  cachet,  en  \i2i.  Cepen- 
dant il  ne  donna  pas  dans  la  folie  des  con- 
vulsions ;  il  provoqua  même  et  signa  la  con- 
sultation qui  les   condamnait. 

Il  fit  longtemps  des  conférences  à  Saint- 
Iloch  sur  l'Ecriture-Sainle;  Duquel  lui  en 
fournissait  la  matière.  Ces  conférences 
étaient  très-fréquen!ées.  11  eut  part  à  l'expli- 
cation de  plusieurs  psaumes  de  Duquel,  à  celle 
des  vingt-cinq  premiers  chapitres  d'isaie,  el 
à  celle  des  livres  des  Rois. 

11  est  auteur  de  la  préface  des  Règles  pour 
iintellif/ence  des  saintes  Ecritures,  par  Du- 
quel. Paris,  Jacques  Ktienne,  1712,  un  vol. 
in-12.  Telle  est  du  moins  la  pari  que  lui  al- 
tribuenl  à  ce  livre  les  Nouvelles  ccclésiasti' 
qups  du  18  décembre  17'i5. 

On  a  reproché  à  l'abbé  d'Asfeld  de  favori- 
ser el  d'insintjoi- dans  celle  préface  l'hérésie 
de  Quesneisur  l'impuissance  et  l'insuffisanctï 
de  l'ancienne  loi  ;  il  s'exprime  ainsi,  page  23: 
Pourlecorps  de  Innation  Juive, /a/oi  n  étéune 
occasion,  quoique  innocente,  de  méprise,  en 
exallant  avec  pompe  les  biens  temporels,  el  en 
tenant  cachés  les  biens  éternels.  Mais  la  ré- 
flexion qu'il  fait  là-dessus  est  encore  bien 
plus  Quesnellistc.  Les  Israélites,  a']onc-{-i\^ 
étaient  dignes  par  leur  orgueil  de  cette  espèce 
de  séduction. 

Au  reste,  ce  livre  a  été  réfuté  par  un  rab- 
bin converti,  cl  l'on  trouve  un  excellent  ex- 
trait de  celte  réfutation  dans  les  journaux  de 
J  révoux,  janvier  1728. 

Dom  La  Tasle  attribue  à  l'abbé  d'Asfeld, 
fonlre  les  convulsions,  le  Système  du  mé- 
lange confondu  et  le  Sgstème  des  discernants 
confondus,  1735  et  1736.  On  le  dit  égale- 
ment auteur  dos  Vains  efforts  d  s  mélangis- 
tcs  et  des  discernants  confondus,  1738,  où  il 
réfute  Poncel,  IJoursior,  d'Elemaro.  il  pa- 
raît que  Besoigne  le  seconda  dans  ces  écrits. 

Il  existe  une  Relation  deTinleirogatoire  de 
M.  l'abbé  cV As feld,c\c.,  sur  laquelle  un  écri- 
vain s'est  exprimé  dans  les  termes  que  nous 
allons  rapporter. 

La  puissance  ecclésiastique  et  la  puissance 
séculière  sont  également  attaquées  dans  cet 
écrit.  Le  docteur  qui  y  parle  ne  ménage  ni 
le  cardinal  de  Noailes,  dont  il  est  le  diocé- 
sain, ni  le  roi,  donl  il  est  le  sujet,  ni  les  pré- 
lats dont  il  traite  indignement  le  caracièreel 
la  doctrine,  dans  la  personne  des^uu/a/j/e  de 
l'assemblée  do  ITl'i.. 

L'insiructwn  des  quarante  prélats  (dit-il, 
page  4)  cl  le  nouveau  corps  de  doctrine,  qui 
sont  venus  au  secours  de  ta  bulle,  n'ont  fait 
qu'ajouter  de  nouvelles  erreurs  aux  preinières. 

Page  5.  Je  n'ai  pu  apprendre  qu'nvec  un 
sensible  déplaisir,  (jue  jmr  une  drnuirchc  pré^ 
muturée.  on  jetât  l'autorité  royale  dans  un 
Inbi/rinllie  donl  elle  ne  pourra  sortir  qu'en 
relourninl  aux    règles,  c'est -à-dirc  eu   ré- 


ilHJ 


AUl) 


IroniMtlanl,  ou  8o  rtlraclaiit,  en  délruisanl 
lonl  (•('  qu'cllo  a  l'ail. 

Ainsi,  ri'luliso  ot  le  roi  se  sont  trop  av.in- 
rôs  :  ri'',nlis('  «mi  (mis(  ij^iianl  (les  (Miciirs,  cl 
le  roi  (Ml  les  apituyaiil  de  son  auloril6.  C'est 
lA  ce  (iiM>  ponso  (io  l'iiii  cl  di-  l'aulio  lo  doc- 
U'iii-  Itidal. 

Veiil-»»ii  savoir  cv  qu'il  pense  de  lui  m<^ino? 
C'esl  bien  ici  (in'on  va  voir  celte  laluilé  plia- 
risaïtiue.  e<lte  |)léiii  nde  de  soi-oii^ine,  eello 
lionne  opinion  de  sa  capacité  cl  de  ses  lu- 
mières, ce  mépris  de  celles  des  aulros,  celle 
idoiâlric  de  ses  pensées  cl  de  sa  rai -on;  celle 
adoi-alion  de  son  propre  espril,  (jui  lonl  lo 
caraclôre  propre  et  spécilique  des  pharisiens 
de  nos  jours,  les  jansénistes  cl  les  quesnel- 
listes. 

Jl  V  fl  quarante  ans  (dit  l'abbé  d'Asfeld,  pa^. 
Cet  7)  que  f étudie  la  religion,  et  que  fij  em- 
ploie constamment  huit  ou  dix  Itetires  par 
jour,  sans  en  avoir  jamais  rien  soustrait,  par 
la  grâce  de  Dieu,  ni  pour  l'intrigue,  ni  pour 
faire  ma  cour  à  ceux  qui  peuvent  donner,  ni 
pour  la  bonne  chrrc,  ou  pour  le  plaisir.  Quils 
en  disent  autant,  ajou(c-t-il  fièreinenl,  et 
qu'ils  produisent  des  preuves  de  leurs  pro fon- 
dée connaissances  dans  les  Ecritures  saintes 
et  dans  la  tradition.  Je  suis  du  métier.  Nous 
nous  connaissons.  Je  sais  ce  quils  font  et  ce 
qu'ils  savent;  et  qu'ils  me  permettent  \n  ceci 
de  ne  les  point  re'jarder  comme  mes  muîlres. 
Quel  lonl  quelle  insulte!  quel  fanatisme!  Les 
successeurs  des  apôtres,  le  corps  épiscopal, 
cette  Eglise  enseignante,  avec  laquelle  Jé- 
sus-Christ sera  jusqu'à  la  consommation  des 
siècles  .  l'abbé  d'Asfeld  ne  les  reconnaît 
point  pour  ses  maîtres  :  il  croit  en  savoir 
plus  qu'eux.  Le  voilà  donc  livré  à  son  es- 
prit particulier,  et  sans  autre  guide  que 
l'ange  des  ténèbres  qui  l'inspire. 

AUDUAN  (Prosper-Gabkiel),  professeur 
d'hébreu  au  colléf^e  de  France,  naquit  à 
Romans  (Dauphiné)  en  1743,  de  la  famille 
des  célèbres  graveurs  de  ce  nom.  Il  entra 
dans  la  magislraluro  ,  d  fut  reçu  conseiller 
au  Châlelel  de  Paris,  le  h-  août  1768.  Dégoûté 
de  sa  charge,  il  la  vendit ,  se  livra  à  l'élude 
de  l'Ecriture  sainte,  prit  des  leçons  d'hébreu 
sous  Rivière,  professeur  de  Cilte  langue  au 
collège  de  France  ,  et  fut  nommé  à  sa  place 
le  15  novembre  1799. 11  n'était  cependanl  pas 
très-fort  dans  l'hébreu.  Il  mourut  le  23  juin 
1819,  laissanl  une  Grammaire  hébraïque  en 
tableaux;  Paris  1805,  in-i°.  On  n'inséra  pas 
dans  le  catalogue  de  sa  bibliolhèque  les  li- 
vres jansénistes  dont  il  possédait,  à  ce  qu'il 
paraît,  un  nombre  assez  considérable  ;  à  cet 
égard  ,  il  poussait  loin  ses  préventions.  11 
avait  une  grande  réi)ulation  de  piété  dans  ce 
parti ,  que  l'avocal  R;iudin  {Voyez  ce  nom  ), 
son  ami,  était  parvenu  à  lui  faire  embrasser; 
il  en  avait  épousé  avec  passion  les  erreurs 
et  même  les  singularités.  Le  nom  de  la  sainte 
Vierge  semblait  lui  élre  en  horreur,  et  il  ne 
voulait  point  parliriper  au  culte  que  l'Eglise 
lui  rond  :  aussi  le  remarquait-on  dans  les 
ofûccs  divins,  abandonnanl  le  lieu  saint  au 
moiucul  où  l'on  commençait  à  invoquer  la 


AVO  Î8i 

Mèrn  de  Dieu.  Il  n'aimait  pas  non  plus  à  nii- 
Kisler  aux  salu'.s.  On  dit,  aprcH  sa  morl,qu'"il 
avait  lonl  laissé  aux  pauvres;  mais  on  ne 
tarda  pas  dr  savoir  que,  lidèlc  au\  leçons  cl 
aux  exemples  de  son  parli,  il  avait  tout  laissé 
A  une  ««Tlainc  caisse  desliiiée,  non  pas  loul- 
à-fail  pour  les  pauvres,  mais  pour  il'aiilres 
UMivres  bien  ()lus  importantes  «!t  plus  (iré- 
cieuses.  Qui  encore  à  <  etl(>  é|)0(HU!  ne  con- 
naissait la  boîte  à  Perretle,  grossie  8UC(-e8- 
sivi'ment  parles  largesses  des  jansénistes  les 
plus  fervents,  et  sur  laquelli*  M.  Picot  a 
donné  des  renseigneiiuMits  dans  ses  Mémoi- 
res, tom.  lil,  pag.  021  ?  Audran  ne  |  ouvail 
oublier  cette  pelilc  et  chèn;  église;  d'Ulrecbl, 
objet  de  tant  de  préiileclions. 

AUC.ER  (Atmanask),  naquit  à  Paris  le  24 
décembre  1734,  se  lil  une  grande  réputation 
par  ses  traductions  françaises  de  plusieurs 
ouvrages  grecs;  il  fut  grand-vicaire  de  Mgr 
de  Noé,évéqu(>  de  Lescars.qui  appartenait  au 
parli  janséniste,  tantôt  par  le  ricbérisuie  et 
tantôt  par  le  millénarismc.  Auger  ,  dans  un 
de  SOS  ouvrages,  se  déclara  ennemi  de  la  lan- 
gue latine  par  des  raisons  très-peu  satisfai- 
santes. Il  se  signala  grandement  en  faveur 
de  l'I'lglise  constitutionnelle,  et  on  peut  dou- 
ter qu'un  autre  cc(  lésiasiique  eût  mis  dans 
celte  lâche  autant  de  chaleur  et  de  persf  vé- 
rance.  11  comballit  dans  cotte  arène  jusqu'à 
sa  mort,  qui  arriva  le  7  février  1792.  Quel- 
ques symptômes  avaient  paru  annoncer  qu'il 
s'y  distinguerait  lorsqu'elle  serait  ouverte  : 
un  prêtic  qui  u'aimo  pas  le  latin  ;  un  grand- 
vicaire  d'un  évêque  qui  prophétise  des  cho- 
ses étranges  et  contraires  à  la  nature  de  l'E- 
glise ;  un  orateur  qui  dans  ses  sermons  sub- 
stitue d'autres  versions  latines  à  la  Vulgate, 
etc.,  promettait  bien  de  ne  pas  se  perdre  dans 
la  fuute  des  prêtres  du  Seigneur,  quand  l'o- 
rage gronderait  sur  le  sanctuaire,  en  disper- 
serait les  ministres. 

AVOCATS.  L'esprit  d'opposition  avait  en- 
traîné un  grand  nombre  d'avocats  ,  surtout 
du  Parlement  de  Paris,  dans  la  voit'  jansé- 
nienne.  On  les  vit  jouor  dans  bs  affaires  du 
parli  nn  rôK>  doublomonl  intéressé.  Nous 
allons  mentionner  ici  plusieurs  pièces  qui 
attestent  leur  goût  pour  les  nouveautés  et 
leur  amour  du  scandale. 

Consultation  de  MM.  les  avocats  du  Par- 
lemenl  de  Paris,  ru  sujet  du  jugement  rendu 
à  Embrun,  contre  M.  t'évêque  de  Senes, 
1727. 

I.  —  Cet  ouvrage  ,  signé  de  50  avocats  de 
Paris,  tend  à  établir  que  l'infaillibilité  pro- 
mise à  l'Eglise,  que  le  pouvoir  spirituel  qui 
lui  a  été  donné  par  Jésus-Christ,  que  l'auto- 
rité qu'elle  a  de  décider  les  conloslations  qui 
s'élèvent  dans  son  sein,  résident  dans  la  so- 
ciété entière  en  lant  qu'elle  renferme  les 
pasteurs  et  les  simples  fidèles;  de  manière 
que  les  évéques  ne  peuvent  rien  faire  que 
dépendammeni  de  celte  société  à  laquelle  ils 
sonl  subordonnés. 

Les  avocats  entreprennent  de  justifier  celte 
proposition  de  Quesnel ,  que  ccst  l'Eglise  qui 
a  l'autorité  d'excommunier  par  ses  premier§ 


^v» 


DICTIONNAIRF,  1)F 


pasteurs,  (lu  consenlemcnl ,  du  moins  pré- 
stiruô,  (!p  tout  ce  cor'ps.  Ils  s'éciicnl  que  ceux 
qui  se  fi)iil  un  devoir  d'oludicr  It'S  principes 
de  \i\  liiérarcliie  el  la  fori.ic  du  gouverne- 
ticnt,  >e  Irouxenl  déconcertés  p.ir  la  ron- 
d.ui.na  ion  de  celte  proposition,  lis  se  iblent 
refîJirder  ri"gli>ic  co  i.nie  une  rchublique  po- 
pulaire, doiil  tout'  l'aut  liié  léui>l;itive  el 
roaclive  réiile  dans  la  sociolo  ei'.lière  1 1  dans 
le  consenlemen!  exprc's  ou  i)ré>uiné  de  la 
niullitude  ,  ce  qui  est  le  pur  s\slènie  de 
M.  Antoine  de  Dorninii;.  Deus  Spiriium  siiiim 
loti  Ecclesiir  prom  sil  ,  non  alliqando  mm 
ccrlis  personis.  Sunt  luici  Jn  Eccicsia,  ipsius- 
que  solidam  et  inajorem  partein  cons!itutint. 
De  Ucpubl.  Eccl.  1,  cap.  i'2. 

I.es  mêmes  avocats,  en  parlant  de  la  bulle 
UnigenituSy  disent  que  le  chréti  n,  le  citoyen 
et  ceux  qui  ont  cludié  les  principes  de  la  hié- 
rarchie en  sont  effrayés,  consternée,  indignés. 
l'A\  p.'iriant  des  Ci  iisur(  s  m  gtoho  ,  qu"  ces 
sortes  de  jugements  ne  sont  qa^injoug  hon- 
teux,qui  ne  présente  que  téne.res  et  que  con- 
fusion. 

En  parlant  des  conciles  généraux,  que  c'est 
In  fausse  politique  de  la  cour  de  Rome  qui 
t'oppose  à  letir  convocation. 

lui  parlant  du  concile  d'Embrun,  que  tou- 
tes les  démarches  qui  ont  été  faites  dans  ce. 
concile  ne  sont  quxm  tif^su  d'irrégularités  , 
dont  il  y  a  peu  d'exemples  dans  l'antiquité  , 
et  que  la  postérité  aura  peine  à  croire. 

H.  —  Le  roi,  informé  du  trouble  que  cette 
consultation  j.iail  dans  les  esprits  ,  et  des 
plaintes  qu'elle  e\cilait  dans  le  public  ,  de- 
manda sur  ce  sujet  l'avis  et  le  jugement  des 
cardinaux  ,  archevêques  et  évoques  qui  se 
trouvaient  pour  lors  à  Paris.  Ce  fut  pour 
obéir  à  cet  ordre  (ju;-  les  prélats  écrivirent  à 
Sa  Majesté  une  lollrc  signée  par  trente  el  un 
cardinaux,  arcbevêqucs  et  évêques,  à  la  télé 
desquels  on  voit  les  cardinaux  de  Roli.'n,  de 
Bi^sy  el  de  Fleury.  Ivlle  est  datée  du  k  mai 
1728.  En  voici  le  résultat  : 

«  Il  résulte  de  nos  observations.  Sire,  que 
les  auleurs  de  la  Consulation  se  sont  éga- 
rés en  des  p  ints  très-^imporlanls  ;  nous 
déclarons  à  V.  ]\I.  (ju'ils  ont  avancé,  insi- 
nué, favorisé  sur  lEglisi',  sur  les  conciles, 
sur  le  pape,  sur  les  évoques,  sur  la  forme  el 
i'antorilé  de  leurs  jugements  ,  sur  la  bulle 
Unigenitus ,  sur  l'.ippel  au  lulur  conci'e,  et 
sur  la  signature  du  Formulaire,  des  maximes 
el  d'S  propositions  téin;'>r.iire8,  fausses,  ten- 
dantes au  schisme,  el  dont  la  plupart  ont  été 
déjà  justement  proscrites  comme  injurieu>es 
à  l'Mglise,  destruetives  delà  hiérarcliir.  sus- 
pe(  les  dhé(ésie,  el  même  hérétiques.  Ils  ont 
attaqrjé  le  concile  d  Embrun  léméraireinenl, 
injustement  et  au  préjudice  de  l'autorité 
ro\ali',  el  du  resperl  t;ui  est  dû  à  un  nombre 
considérable  de  prélats  el  au  pape  uu'me.  » 

l']ii  conséquence  il  y  eut  un  .irrél  du  con- 
stil  d'I'^lal  h\i  '.]  juilif  l  1728,  où  le  toi  déclare, 
qu'au  jugement  des  évéques.  Ie>  véritables 
idées  (|u'on  doit  avoir  de  ll'glise  el  de  Stl 
puissance  spiriluelie  sont  a'ierérs  et  ohs- 
cnrci  s  dans  la  Consultation  des  avoc  ;ls  ; 
qu'on  y  réduit  le  corps  des  pasleurs,  en  qui 


S  JANSENISTES.  28V 

réside  la  puissance  spirituelle,  A  ne  pouvoir 
l'exercer  que  du  consentement  du  reste  de 
l'Eglise;  ce  qui  ne  peut  s'entendre  que  des 
ministres  du  second  ordre  el  drs  laïques 
mêmes  ,  snume'iant  ainsi  le  paslcur  au  trou- 
peau I  t  donnant  lieu  par  là  de  révoquer  ou 
donle  l'au'orilé  de  toutes  les  décisions  de 
l'Eglise;  que  celte  doctrine  affaiblit  lautorilé 
des  conciles  généraux  et  favorise  le  dogme 
de  l'esprit  particulier;  que  de  simples  laï- 
ques, s'érigeanl  en  juges  mêmes  de  la  foi,  y 
font  une  déclamation  injurieuse;  conte  une 
Constitution  coriGrmée  par  trois  souverains 
pontifes,  .cceptée  en  France  par  cinq  assem- 
b  ées  du  clergé,  reçue  par  toute  l'Eglise,  et 
revêtue  tant  de  fois  du  sceau  de  lautorilé 
royale;  qu'il  n'est  pas  surprenant,  après 
cela,  que  le  souverain  pontife  soit  si  peu 
respecté  dans  celte  ro»(.5ft//r//io»,  qu'on  alTecte 
de  ne  lui  donner  que  ie  nom  cl  la  qua'ité  de 
de  chef\isible  dans  l'Eglise,  au  li  u  de  celle 
de  chef  visible  de  l'E'jlise.  Qu'on  réduit  sa 
primauté,  qui  <  si  de  droit  divin,  à  une  simple 
prérogative  d'honneur  et  de  dignité,  qui  n'est 
fondée  que  sur  un  droit  pure  .  eut  positif  et 
non  pas  sur  l'institution  de  Jésus-Christ 
même. 

Sa  Majesté  ordonne  que  ladite  Consu?/a/io« 
sera  et  demeurera  supprimée,  défend  de  la 
retenir  el  de  la  distribuer,  à  peine  de  puni- 
lion  exemplaire. 

III.  —  Celle  Consultation  a  reçu  de  toutes 
parts  les  Irailemenis  qu'elle  méritait.  Le  9 
juin  17i8,  le  pape  rieiioîl  XIII  la  condamna 
par  un  bref,  comme  contennnt  des  proposi- 
tion.'; scandairiises,  téméraires ,  séditieuses, 
pernicieuses,  injurieut^rs  à  l'autorité  du  suinî- 
siège  et  des  érêgues,  favorisant  l'hérésie^  schis- 
matiqne-^  el  hrrétiqws.  il  défend  de  l'impri- 
mer ou  d  •  la  lire,  sous  peine  d'cxcommuni- 
calio'.i  ipso  facto,  sans  autre  déclaration,  et 
dont  on  ne  pour;  a  être  absous  que  par  lui 
ou  par  le  poalifi'  régnant. 

Le  même  écrit  a  été  condamné  avec  les 
qualifications  les  plus  fortes,  par  des  mande- 
ment particuliers  de  plusieurs  grands  pré- 
lats du  royaume. 

M  l'évêque  de  Sois>ons  (anjourd'hui  ar- 
chevêque de  Sens)  a  proscrit  la  C'w».>'N^  a'^^on, 
conjD^e  suspec'e  d'hérésie  el  niême  c  me 
hérétique. 

M.  i'évêquc  d  Marseille  qualiG  '  d'auda- 
cieuse >l  de  fanatique  une  enlrejirise  par 
laquelle  des  laï(ju«'s  sans  iniNsion,  sans  con- 
naissance de  CviU'ii»,  sans  autorité,  au  mépris 
de  toutes  les  puissances  et  au  scandale  des 
peuples,  ont  osé  donner  des  règles  aux  fidè- 
les sur  leur  croyance,  faire  la  loi  aux  évé- 
ques, prétendre  assujettir  un  concile  à  des 
formalités  arbitraires,  instruire  el  conduire 
leur   propre   pasteur,  el  enseigner   ri'>glise 

même. 
M.révê(iuedeCarcassonne(deUochebonne) 

Vrrliieiix  el  zélé  prélat,  que  la  terre  ne  nié- 
ritail  pas  de  posséder  plus  longtemps,  père 
des  p;iuvres,  évêquo  digne  îles  premiers  siè- 
cles, a  dit  dans  sa  I.  lire  à  M.  le  (  ardinal  de 
Bissy  ,  qu-  colle  Cons  dtalion  sapait  les 
londemcnis  les  plus  inébranlables  de  la  rcU- 


285 


AVO 


AVO 


'2n6 


f;ioi)  et  (■onlcnail  dos  iiropoNilioiiH  qui  luiit 
lÏMiiir.  Il  l'a  ((milaiiint'c  «Misiiilc,  par  iiiniiaii- 
dcmoul  (lu  t>  mars  1728,  comme  lémérnire, 
st'diliiusc,  scandaleuse,  injurieuse  au  curps 
(les  jmsteurs,  à  l'autorilé  de  notre  S.  P.  le 
pape  et  à  celle  du  roi,  tendante  au  schisme,  et 
hérétique. 

M.  l'art'hcvéquo  do  Cambrai  l'a  fouîroyée 
par  une  inslrurlion  pastorale  de  2.)()  pii{î<s, 
DÙ  l'on  trouve  t'iut  ce  qui  a  6(6  (iil  d<;  plus 
solide  et  de  plus  énergique  sur  celle  ma- 
tière. 

M.  l'évoque  d'Evreuv  (  Le  Norm.iud  ;  suivit 
les  cinquante  avocats  jusque  dans  les  snur- 
ccs  où  ils  étaient  allés  puiser  tout  ce  qu'ils 
avaient  avancé  contre  le  concile  d'iiiubiun  ; 
el  (pour  nous  servir  des  paroles  do  M.  do 
Sisleron)  il  démontra,  ou  que,  par  la  plus 
grossière  ignorance,  ils  n'avaient  eu  nulle 
connaissance  des  lois,  des  règlements  et  des 
exemples  g  l'ils  avaient  rapportés  dans  leur 
Consultation  ;  ou  que,  par  la  plus  insiijnc 
perfidie,  ils  avaient  supposé,  troiu/ur  et  fal- 
sifié généralement  toutes  les  autorités  dont  ils 
s'appuyaient. 

Le  mandement  di'  M.  l'évéque  de  Valence 
(Milon) ,  contre  la  niêii.e  Consultation,  est 
du  1"  oolobre  1728.  Celui  de  iM.  de  Boulogne 
(Hoiiriant),  est  du  13  août.  Celui  de  M.  de 
Tours  (Chaslignac)  est  du  22  novembre. 
Celui  de  M.  de  Vcnce  (Surian)  est  du  10  no- 
vembre. Celui  de  M.  de  Saint-Brieue  (  De 
Monclus)  estdu  3  février  1729.  L'ordonnance 
el  l'inslruclion  pas'oralos  de  M.  l'évêque  de 
Luçon  (de  Rabutia  de  Bussy  )  est  du  27 
août  1728. 

Le  mandciucnl  de  M.  de  Cbâloiis  (  Madat) 
est  du  18  aoûl.  Celui  do  M.  do  La  Rochelle 
(Brancas)  est  dis  15  novembre.  Celui  de  M.  le 
cardinal  de  Bissy  (  st  du  23  décembre.  Celui 
de  l'archevêque  d'Einiiium  (depuis  cardinal 
de  Tencin  )  conlre  un  libelle  intiîulé  Représen- 
tations, etc.,  qui  était  une  ;îpol>gie  de  la 
Consultation,  est  de  novembre  1729,  el  la 
lettre  du  même  prél  •(  à  ses  diocésains,  pour 
leur  communiquer  I  iiislrucli  .n  di'  M.  l'évê- 
que d'Kvroux,est  du  mois  d'août  1731,  etc. 

Tel  fut  le  sort  de  la  Consultation,  cet  ou- 
vrage si  cher  au  parii.  A  peine  ce  monstre  vit- 
il  le  jour,  d'il  M.  de  Tcuci'»,  qu'il  fut  étou/jé 
par  le  concours  des  deux  puissances. 

Consultation   de    messieurs    les   avocats  de 
Paris,  au  sujet  de  la  canonisation  de  saint 
Vincent-de-Paul.   Voyez   Boursier  [Lau- 
rent-François.) 

Consultation  du  1"  septembre  1739 ,  au 
sujet  du  mandement  de  M.  l'archevêque 
de  Sens,  du  6  avril  17.')9,  qui  ordonne,  sous 
peine  de  suspense  ,  d'enseigner  le  nouveau 
catéchisme. 

Celle  consultalion  est  signée  par  douze 
avocats.  La  France,  àiscn\-'\\Sy  ne  reconnaît 
point  d'excommunication  encourue  par  le 
s^eul  fait,  el  elle  conserve  encore  sur  ce  point 
l'ancien  droit  de  l'Eglise  dans  les  premiers 
siècles  ;  l'excommunication  ne  pouv  it  être 
prononcée  qu'après  une  accusation  suivie 
d'une  conviction  juridique  et  par  une  sen- 


tence. C'est  ce  di  ait  primitif,  ajoulent-il»,  que 
le  rmicile  de  Constance  a  réiabli par  la  proi- 
criptitiu  lies  iditis  i/ui  l'avaient  ofiseurri  dans 
des  siècles  d'ifjnorauce,  el  par  la  défense  de 
regarder  personne  comuie  ejcomnninié  avant 
(/ur  la  sentnice  d'exeoniiiiunirntiou  ail  été 
rendui'  nommément  i  outre  lui...  \.l  plu»  hits  : 
On  ne  reconnaît  point  en  France  d'e.irommu- 
niratinn  encourue  parle  seul  fait ,  et  c'est  un 
alias  d'en  prononcer. 

C'est  ainsi  que  les  jurisconsulies  eonlre- 
disonl  tous  le>  lliéolo'/ieiis  el  caiioriisl.s  fran- 
çais ;  ils  auraient  sans  doute  dû  savoir  que 
Vipso  facto  isl  plus  ancien  en  l-'iame  qu'en 
H.ilio.  et  qu'il  ;t  été  en  usage  dans  nos  con- 
ciles a\anl  (juc  d'clre  employé  dans  les  Dé- 
créta les. 

Mais  l'ignorance  sur  Ions  ces  f)oints  ne  les 
a  rendus  (|ne  plus  téméraires  :  ils  osent  nicT 
le  pouvoir  de  l'Eglise,  renverser  ses  règles, 
insulter  aux  premiers  pasteurs ,  el  cho(|uer 
leur  juste  aulorilé.  Ils  n'alUKiuenl  rien  do 
moins  (juc  la  bulie  Ad  evilanda  du  concile  de 
Constance,  le  concile  de  Bàle ,  l'assemblée 
des  Etats  du  royaume  tenue  à  Bourges  en 
l'i3S,l;i  pragmati(jue-sanclion  do  (Charles  \'il, 
le  coniiie  de  Latran  sous  Léon  X,el  le  con- 
cordat entre  ce  souverain  pontif  •  el  lo  roi 
François  I"  ;  car  enfin  lus  ces  a  tes  connus 
el  autlientiquos  supposent  de  véritables  ex- 
communiés de  droit  ou  de  sentence  pro- 
noncée. Quoiqu'on  y  établisvo  qu'ils  ne 
sont  à  éviter  qu'après  la  publication  et  la 
dénosaiiiation  ,  est-il  permis  de  conclure 
qu'ils  ne  sont  pas  réelli  menl  <  xcor.irnunies 
dev;iiil  Dieu,  el  que  la  France  ne  reconnaît 
p:  iiit  dexcoiiimunications  encourues  par  le 
seul  f.iit  ?  Il  s'ensuit  seulenienl  (jue  les  ex- 
coiP.iiîuniés  de  droil  ne  sont  à  éviter  qu'après 
une  sentence  qui  déclare  cl  (jui  dénonce, 
qu'ayant  fait  l'aclion  défendue,  ils  ont  en- 
couru r-i'xcommunica'iion  dont  le  droit  punit 
celle  action.  Il  est  vrai  que  dcjuis  le  concile 
de  Co  ;stance,  on  n'encourt  point  extérieu- 
rement les  pc  ines  de  l'excommunicati  n 
ipso  facto,  :i\ni\l  la  dénomination;  n;ais  il 
n'est  1  as  moins  vrai  qu'on  les  encourt  inté- 
rieurement, et  (]ue  la  censure  opère  réelle- 
ment sur  l'intérieur  du  coupable,  avant  qu'il 
soit  i-iommémcnl  déclaré  cl  dénoncé  excom- 
munié. 

Telle  est  en  particulier  la  doctrine  de 
Frailce.  Elle  parai!  dans  ses  conciles,  dans 
les  statuts  de  ses  évé(jues,  dans  les  résul- 
tats de  ses  assemblé,  s,  les  rituels  ,  l.'s  fur- 
mi;le;i  de  prôae,  où  partout  le  législateur 
suppose  que  les  censures  portées  lient  inlé- 
rieureiricni  le  prévaric<:letjr  à  i'inslant  de  sa 
prévarication,  sans  autio  jugement.  Reste  à 
discerner  et  à  conno'îlre  les  excommunica- 
lions  qui  sont  en  vigueur,  et  qui  ont  force 
dans  l'Egliso  de  Fiance;  mais  c'esl  ce  que 
l'on    n'entrcprenii   pas  d'examiner  ici. 

CONSULTAT!  Ns  à  l'occasiou  du  refus  des  sa- 
crements fait  au  célèbre  Coffin,  à  l'arlicle 
de  la  moil.  Voyez  Coffin. 

Consultation  ou  Mémoire  pour  les  sieurs  Sam- 
soUf  curé  d'Olivetf  etc.,  diocèse  d'Orléans^ 


2<Î7 


niCTIONNAllU-:  DES  JANSENISTES.  288 

et  autreu  ecclr'siastiqnes  de  différents  dio-  un  nutie  arrêt  du  conseil.  Mais  les  évêques 
cèsrs,apprlantscomme  d'abus:  contre  M.  IV-  n'eurent  pas  sujet  d'être  contents,  puisque 
réqtic  d'OrIrnns   et   autres  orchrvéf/ues  et      cette  même  déclaration  contient  une  propo- 

H'érjues  de  différents  diocèses,  intimés  :  sur        '''        '  "  

l'effet  des  arrêta  des  parlements ,  tant  provi- 
soxres  que  dé  fiiùtifs  ^enmalière  d' nppel  comme 
d'nbus  des  censures  ecclésiastiques. 


Ce  mémoire  est  de  sept  pages,  imprimé  k 
Paris,  chez  Lotlin,  délibéré  et  signé  les  27 
juillet  el  7  septembre  1730,  par  quarante 
avocats  du  parlement. 

Depuis  rétablissement  de  la  monarchie, 
on  n'.i  jamais  porté  plus  loin  l'esprit  de  ré- 
volte, de  s('l)i'>me  et  d'indépendance,  ni  ou- 
tragé plus  indii^ncmeni  la  pu  séance  royale. 

I.es  quarante  avocats  ensoigiienl  dans  ce 
libelle  que  les  parlements  ont  reçu  du  corps 
de  la  nation  l'autorité  qu'ils  exercent  en  ad- 
ministrant la  justice;  qu'ils  sont  les  asses- 
seurs du  trône,  et  que  personne  n'est  au-des- 
sus de  leurs  arrêts.  Ils  appellent  le  parlement 
le  Sénat  de  la  nation,  el  ils  éa;;ileiil  en  (|uel- 
que  f  çon  sa  j)uissancc  à  celle  du  monariue, 
à  qui  ils  ont  l'audace  de  donner  le  simple 
titre  de  Chef  de  la  nation. 

La  puissuice  ecclésiasiiqne  n'y  est  pas 
moins  ouirapéo.  On  y  taxe  les  évêques  de 
tyrannie  et  do  vexations  à  l'égard  de  ceux 
qui  leur  sont  soumis.  On  prétend  (|tie  s  r  les 
simples  appels  comme  d'abus,  les  arrêts  lic 
défense  relèveni  des  ccnsi!ros,el  qu  >  leur 
effet  est  non-seulcnieiit  dévolulif.  niais  en- 
core suspensif. 

L'assemblée  générale  du  clergé  se  tenait 
alors  :  elle  en  porta  ses  plaintes  au  roi  ;  et  lui 
ayant  représente  dans  les  termes  le-;  [)lus 
touchants  et  les  plus  respectueux, f/.w'à  )/(n//?s 
d'un  prompt  remède,  la  foi  se  perdait,  les  hé- 
rétiques triomphaient  :  que  le  déisme  même  et 
l'athéisme  profitaient  de  cet  esprit  d'indépen- 
dance qui  r/agnait  chaque  jour  ;  cl  qu'en  nu 
mot  il  ni/  avait  qu'un  pas  à  faire  pour  embras- 
ser le  calvinisme  et  pour  saper  les  fondements 
de  la  monarchie  :  le  roi,  par  \\\\  arrêt  de  son 
conseil  d'Elal,  supprima  le  mé:Mo  re  des  avo- 
cats comme  injurieux  à  son  aulorité,  sédi- 
lieux  et  tendant  à  Iroublir  la  tranciuillité 
publique.  Sa  Majesté  ordonna  que  ceux  qui 
1  avaient  signé  eussent  dans  un  tnois  à  le 
désavouer  ou  à  se  rétracter,  faute  de  quoi 
ils  demeureraient  par  provision  interdits  de 
leurs  fonctions. 

Il  faut  observer  que  des  quarante  avocats 
dont  les  noms  étaient  au  bas  du  mém  >iie,  il 
n'y  en  avail  que  treize  qui  l'eussent  signé, 
que  la  signature  des  vingt  sepl  autres  éta  t 
enlièremenl  supposée;  que  des  treize  même 
qui  l'avaient  signé,  il  n'y  en  avait  que  deux 
(jui  l'enssenl  fait  avee  t  onnaissaiUM;  de  cause, 
el  rjue  de  «-.es  deux  encore,  le  premier,  qui 
jc  trouvait  ;e  doy<'n  de  Ions,  était  aveugle. 

Dès  <|ue  l'arrél  liu  conseil  eut  paru,  les 
cpiar.in  e  a\()cals  (ieiiiandèrenl  la  permission 
de  N'ex|ili(|ner.  el  celte  grâce  leur  tut  accor- 
dée. On  fui  saiisfail  de  leurs  explications 
dans  cr  (|ui  était  relatif  à  l'autorili'  inoiiar- 
rhiiiue.  sur  laciuelle  ils  ne  laissèrent  rien  h 
désirer,  et  on  inséra  leur  déclaration  dans 


silion  formellement  hérétique  qui  anéantit 
totalement  leur  juridiction. 

f-e  mémoire  des  quarante  avocats  fut  for- 
tement attaciué  par  les  prélats.  M.  larchevê- 
que  d'Embrun  (deTencin)  parut  le  premier 
sur  les  rangs  cil  le  condamna  par  un  mande- 
ment dans  lequel  il  établit  solidement  la  dis- 
tinction des  deux  puissances,  la  dilTérence 
de  leurs  fonctions,  et  ne  laissa  aucun  sub- 
terfuge à  l'erreur. 

Cette  même  annop  (1731),  M.  l'archevêque 
de  Paris  (  de  Vintimille  ,  fil  paraître  un  man- 
dement dans  lequel  le  fameux  mémoir*;  est 
censuré  el  condamné,  comme  renfermant  sur 
Il  puissance  el  la  juridiction  ecclésiastiques, 
et  sur  le  pouvoir  des  cbels,  plusieurs  princi- 
pes respectivement  faux,  p  rnicioux,  des- 
tructifs de  la  j)nissance  el  de  la  j,nridiclion 
ecclésiastiques,  erronnésel  même  hérétiques. 

DÉFENSE  de  la  Consiilt  ttion  de  MM.  les  avo- 
cats de  Paris. 

Malgré  les  justes  anathèmes  donl  la  con- 
sultation des  cinquante  avocats  avait  été  frap- 
pée, un  anonyme  entreprit  de  l<i  justifier  et 
d';iltaquer  le  formulaire,  sans  respect  ni  pour 
les  bulles  el  les  brefs  des  souverains  pontifes, 
ni  pour  les  délibérations  des  ass'Mublées  du 
clergé,  ni  pour  les  édils  et  déclarations  du  roi. 

Il  ose  dire,  page  69,  ijue  ce  n'est  point 
l'Eglise  quiexiqe la  signature  du  formulaire... 
que  c'est  xine  loi  dans  l'Eglise,  mais  que  ce 
n'est  pas  une  loi  de  l'Eglise. 

M.  le  cardinal  de  Bissy,  par  son  inslruc- 
ti-ir.  du  1:2  novembre  1729,  condamna  ce  li- 
belle, comme  contenant  des  propositions  té- 
méraires, fausses,  scandaleuses,  injurieuses  au 
saint-siége.  aux  assemblées  du  clergé  de  France, 
aux  édiis  et  déclarations  de  Sa  Majesté,  et 
qui  ne  tendent  pas  moins  qu'à  rctiverscr  l'au- 
torité du  formulaire,  etc.  il  défendit  en  même 
temps  à  tous  les  fidèles  de  sou  diocèse  de 
lire  et  de  garder  ledit  écrit. 

QuKSTioN   nouvelle.    A-t-on   droit   d'uccuxer 
MM.  les  avocats   du   pnrletnent    de  Paris, 
d'avoir  passé  leur  pouvoir,  el  d'avoir  traité 
des  matières  qui  ne  sont  pas    de  Ifur  com- 
pétence dans  leur  célèbre  consultation  sur 
le  Ingénient  rendu  à  Embrun  contre  M.  de 
Senon.  17*28.  15  pages  in-4'. 
Les  IS'ouvelles  ecclésiastiques,  du  20    avril 
1728,  OUI  annoncé  cet  écrit.  La  réponse  à  la 
question  qui  y  esl  proposée  se  trouve  dans 
la  lettre  de  .'Jl    cardinaux,   archevêques   et 
évêques  au  roi.  du  V  tnai    1728  ;  dans  l'arrêt 
(lu  conseil   du  .'{ juillet  ;  dans  le  bref  du  pape, 
du  9  juin  ;  dans  les  mandements  de    MM.  do 
Soissons  (Langiiel).  de  Marseille  (Belsunce), 
di^    Caicassonne   (Uoclu  bonne),  (le  Cambrai 
(Saint-Albin),   d'Evreux    (Le   Normand),   de 
Saint-Papoul  (Ségur),  de  Tours  (Uaslignac), 
de  Locloure  (de  Ifcauforl),  etc. 

Natckk  (I)'  la]  de  la  grAre,  où  l'on  fit  voir 
ce  q>ir  c'est  que  la  grâce  de  Jésus  Christ, 
considérée  en  général,  et  indépendamment 


289 


AVO 


AVO 


!2f)0 


du  sHJel,  c'est- à-(lirr  de  l'Hre  parlic.ulier 
où  rlia  coiisisle  :  en  H.'}'.),  in-l'i,  IVI  |)ii|i;(>s. 
l/(Mivr<ijj;(' est  (I6cli«!  aux  avocals,  cl  l'cpi- 
tic  (Icdicaloiro  est  des  plus  siiiKnli'^rfS. 
l,'au((Mir  se  donno  pour  nii  homme  du  peuple, 
uaiurclleinent  peu  rcl(iiit'\  jii'iis  destiné  de 
Dieu  pour  inatruirc  les  plus  fironds  docteurs 
sur  les  motièrcs  de  lu  (jrûce.  (les  grands  doc- 
Iciirs  soûl  los  avt)cais.  Dini,  dit-il,  a  mis  uu 
nombre  de  vos  clients  l'huilise  méiuc  de  Jésus- 
Christ.  Soiu/ez  (jue  rFi/lise,  réduite  à  Vexlré- 
ini'é,  n'a  presfjue  plus  d'nuires  défenseurs  que 
vous,  et  quelle  implore  votre  secours  et  votre 
foi  avec  larmes.  Sonqcz  que  c'est  à  Pieu  même 
que  vous  devez  répondre  d'une  si  grande 
cause,  qu'il  n  remise  entre  vos  mains. 

On  aurail  pcini»  à  croire  que  ce  discours 
fûl  sérieux,  si  l'auloiir  ne  se  donuail  pour 
un  sincère  janséniste.  Selon  lui,  Unité  la 
grAce  de  Jésus-CItrist  est  cflicace.  infaillible 
dans  SOS  opérations  cl  dans  ses  effets,  par  sa 
pro|;re  ftucc.  L'elficacilé  lui  est  tellement 
a'tachéo,  qu'elle  en  lait  la  différence  essen- 
tielle d'avec  la  grâce  de  l'état  d'innocence. 
La  foi  et  l'espérance  ne  peuvent  élre  sans 
charilé.  Depuis  cent  ans,  les  théologiens  ont 
jclé  une  horrible  confusion  dans  les  matiè- 
res qui  concernent  la  nature  et  les  opéra- 
lion:;  do  la  grâ<  e.  Tout  y  a  été  rempli  de  té- 
nèbres; et  néanmoins  par  une  fatalité  digne  de 
lannes,  la  foi  a  été  jugée,  sans  que  la  vérité 
ni  l'erreur  eussent  été  éclaircies.  Aussi  le  Sei- 
gneur, par  ime providence  et  une  bonté  admi- 
rables, n'a  pas  permis  qu'il  s'assemblât  jus- 
qu'ici nn  concile  général. 

C'est  faire  enlendre  clairement  que  rEgli>;e 
dispersée  n'est   point  infaillible;   qu'elle  a 
condamné  injustement  la  doclrine  de  Jansé- 
nius  et  de  Quesnel,el  qu'on  est  en  droit  d'ap- 
peler de  son  jugement  à  celui  du  concile  gé- 
néral. Il  n'est  pas  surprenant  que  l'anonyme 
déclame  à  toute  outrance  contre  les  théolo- 
giens SL'holasliques,  et  que,  pour  les  décrier, 
il  leur  impute  des  erreurs  chimériques.  C'est 
là  le  Ion  et  la  pratique  de  tous  les  novateurs. 
MÉv;oiBE  pour  M.  François-Jacques  Fleunj, 
curé  de  la  paroisse  de  Sainl-Vielor  d'Or- 
léans ,   prisonnier  à  la   Hasdilo  ,   accusé 
d'avoir  imputé  une   lettre   à  M.   l'évêque 
d'Orléans  ,  en  imilanl  sa  signature,  et  de 
l'avoir  adressée  à  M.  le  duc  d'Orléans  , 
régent;  contre  M.  le  procureur  général  de 
la  chambre  séant  au  château  de  l'Arsenal, 
accusateur.   Paris ,  Jean-Michel  Garnier. 
lu-fol. 

Consultations  de  MM.  les  avocats  du  Par- 
lement de  Paris  ,  au  sujet  de  la  procédure 
faile  contre  M.  Villchrun,  curé  do  Sainte- 
Anne  de  Montpellier,  et  du  mandemeni  de 
M.  revenue  de  Montpellier,  du 7  mars  1739, 
concernani  la  signiture  du  formulaire  d'A- 
lexandre VII.  17i0,  in  k'. 
i\  Ens  ÉCRITS  sur  l'affaire  de  M.  le  curé  de 
Carvin-J'Jpinaij  :  1°  Examen  de  la  senlence 
étendue  de  M.  le  vice-gérant  ;  2°  Letlre  sur 
la  réponse  de  M.  le  promoteur  ;  S"  Letlre 
sur  la  désolalio.n  de  la  paroisse  de  Garvin  ; 
k"  Requête  et  quelques  attestations  des 
paroissiens  de  Carvin.  1715,  in-12. 


I.KTTKi':  lie  M.  Clémrnt  iValerlofipe ,  curé  de 
(arvin-Fpinag,  A  M.  de  (laninclc  ,  vice- 
gérant  de  l'cdlic  ialilé  de  i'ournay,  où  il  sn 
justitie  conlr*;  la  senlence  rendue  «ur  le 
refus  d(!  publier  la  coiislilulion  llniqenitns  ; 
avec  un(!  autre  lellr(;  du  même  cure  ,i 
M.  l'évéqnc  de  'I'ournay,  et  un  mémoird 
où  l'on  examine  s'il  est  pcimis  de  publier 
celle  conslilulion.  1711),  iii-r2. 

Recueil  f/rs  Consultations  de  MM.  tm  avo- 
cats du  parlement  de  Paris  ,  au  sujet  de  |,i 
procédure  exiraordinairo,  instruite  à  l'of- 
fKMalilé  de  Cambrai  ,  contre  le;  sieur  Har- 
don,  chanoine  de  Leuzc,  sur  son  refus  de 
souscrire  aux  bulles  c-nlre  Haïus  et  .lau- 
sénius  et  à  la  bulle  Uniqenitus.  ilii),  in-'i*. 

Requêtes  présentées  au  parlement  de  lirc- 
tagnc  et  à  M.  l'évêque  de  Hennés,  au  sujet 
d'un  refus  de  sacrements,  en  sa  leltre  cir- 
culaire écrite  en  1731  aux  cvêques  do 
France,  par  ordre  du  roi.  1789,  in-4*. 

MÉMOiuii  où  l'on  prouve  l'injustice  et  la  nul- 
lité des  excommunications  i\{in[.  on  menace 
ceux  qui  ont  appelé  ou  qui  appelleront  de 
la  conslilulion  Unigenitus ,  et  où  l'on 
marque  les  moyens  de  s'en  garantir. 
1719,  in-i«. 

MÉMOIRE  sur  le  refus  public  des  sacrements 
au  lit  de  la  mort,  qu'on  fait  dans  plusieurs 
diocèses  aux  fidèles  de  l'un  et  de  l'autre 
sexe  qui  ne  reçoivent  point  la  conslilu- 
lion Unigenitus,  in-^i-''. 

Requête  de  la  demoiselle  Sellier,  sœur  du 
sieur  Sellier,  chanoine  d'Orléans ,  à  mes- 
sieurs de  parlement  en  la  grand'chambre, 
pour  se  plaindre  du  refus  des  sacrements 
fait  par  le  chapitre  d'Orléans  audit  sieur 
son  frère,  à  l'article  de  la  mort.  Paris, 
Ph.-Nic.  Lollin.  1739,  in-4°. 

Consultation  des  avocats  du  parlement  de 
Paris  ,  pour  la  cause  de  M.  l'évêque  de 
de  Senez,  du  premier  juillet  1727,  in-4°. 

Consultation  des  avocats  du  parlement  de 
Paris,  du  30  octobre  1727,  au  sujet  du 
jugement  rendu  à  Embrun  ,  c  )ntre  M.  l'é- 
vêque de  Senez,  in-i'. 

On  publia  à  cette  occasion,  enlre  autres 
ouvrages,  les  pièces  qui  suivent  : 

Lettre  de  M.  l'évêque  de  Senez  à  M.  Du 
Perray,  doyen  des  avocats  du  parlement  de 
Paris,  du  23  novembre  1727,  pour  le  re- 
mercier de  la  consultation  dressée  par  lui 
et  ses  confrères  en  faveur  dudit  évêque. 
In-4». 

Cinq  letpres  d'un  avocat  de  province  à 
M.  AuBRY,  avocat  au  parlement  de  Paris  , 
au  sujet  de  sa  dernière  consultation  en 
faveur  de  .M.  de  Senez.  In-k". 

M.  Aubrg,  avocat  au  parlement  de  Paris  , 
réfuté  par  lui-même  dans  le  parallèle  qu'il 
fil  en  1721,  au  sujet  du  prieuré  de  Merîon, 
pour  M.  l'abbé  de  Tencin. 

Question  nouvelle.  A-t  on  droit  d'accuser 
les  avocats  du  parlement  de  Paris  d'avoir 
outrepassé  leur  pouvoir,  et  d'avoir  traité 
des  matières  qui  ne  sont  pas  de  leur  com~ 


291  DICTIONNAIRE  DES  J\NSENISTES 

pétence,  dans  leur  consultation  sur  le  juge- 
ment contre  M.  de  Senrz.  In-4  . 

Apoi.or.iic  (le  In  Consultation  des  avocats  jan- 
sénistes de  Paris,  contre  le  concile  ti'Ém- 


202 

brun  ,  sur  l'air  de  Jean  de  Vert  en  Fran- 
ce, elc. ,  Pl  Uomercicmenl  des  j.iiisénislGS 
auxdits  nvocats,  sur  l'air  de  Joconde.  In- 
8*  cl  in-V 


B 


BAIUS  (Michel  de  BAY,  plus  connu  sous 
le  nom  de  ,  né  en  lol3  ,  au  village  de  Melin 
dan-  le  Il.iinaul,  devini  un  docieur  Irop  fa- 
meux d  l'universilé  de  Louvain.  Il  mourul 
au  mois  de  «^rplembre  liiOO,  lo  16,  suivant 
les  uns,  le  19,  su  vanl  les  autres.  On  peut 
Toir  son  article  dans  le  Dict.  hist.  de  Foller. 
B.iius  se  soumit  aux  bulles  des  papes  qui 
condamnèrent  ses  principes  cl  ses  erreurs. 
«  Sa  soumission,  (il  Tabaraud.  ne  termina 
pas  les  disputes  dans  l'université  do  Louvain  ; 
mais  leur  histoire  .'•e  rallaclie  à  celle  du  jan- 
sénisme. )<  liiogr.  univ,  de  Michaud  ,  art. 
Batus. 

Oper\  Michaelis  Bah  celeberrimi  in  Lova- 
niensi  acndemia  Iheologi  ,  cum  Bulli<  Pon- 
tificum  ,  et  aHis  ejus  causam  spectanlibus. 
Colof^ne,  1696. 

Celte  édition  fut  donnée  par  les  soins  du 
Père  Gerberon  ,  qui  finit  p;ir  apostasier. 
Plusieurs  des  pièees  dont  il  l'augme  la  n'a- 
▼aienl  point  encore  vu  le  jour.  Iiaiocenl  XII 
la  coudanin  i  en  1697. 

BAILLET  (Adrien)  ,  né  à  Ij*  Neuvil!e-cn- 
Hez ,  village  peu  éloigné  de  Beauvais,  le  13 
juin  16V9,  de  parents  pauvres,  il  reçut  les 
ordres  on  1076,  et  devini,  en  H)82,  à  la  re- 
commandation d'Hermani,  bibliolbéeaire  (\o 
Lamoignon.  Celait  un  savant  exlrêmomen 
laborieux  ;  il  mourul  le  'il  janvier  1701».  Il 
doil  à  quelques-uns  de  ses  ouvrages  une 
place  dans  celle  triste  galerie,  non  pas  [)ré- 
risément  ,  si  on  le  veut  ,  comme  janséniste 
déclaré,  tnais  à  cause  de  ce  qu'on  va  lire. 

De  i.a  dévotion  4  la  sainte  '\  ieu^ïe  '/  du 
culte  qui  lui  est  dû.  P.;ris  ,  Cl.  Cellier, 
1()93,  in-12.  Autre  édition,  1G90,  in  12. 

Notis  connaissons  une  critique  de  ce  livre; 
mais,  comme  clli>  nous  pir.iît  exagérée, 
nous  ne  la  rapportcron    pas. 

Tabaraud  ,  dans  la  /iioyraphie  UDiverselte, 
de  Michaud  trouve  que  l(>  li\re  '  <•  Baillei 
est  un  «  ouvrage  solide  el  in.>tru  til  ,  où 
l'auteur  tient  un  juste  milieu  entre  les  pro- 
testants qui  traient  d'idolAlrie  I  nille  qu'on 
rend  à  la  mère  de  l)ie,i  et  Us  ''évols  indis- 
crets qui  le  surchargent  d(î  pratiques  iiiinu- 
licuses,  souvent  mèuii'  supei  viiiieuses.  (',  t 
ouvra.:e  fut  dénoncé  à  l'arclier^que  de  P.: ris 
(de  Harlay),  (jui  n'y  trouva  rien  à  répoiulr  , 
et  à  la  SoriioniHî  (jui  ,  au  lieu  de  faire  droit 
à  la  dénonciation,  censura  le  livre  de  Marie 
u'Agréda  ,  où  ce  culte  est  pou>isé  à  des  excès 
riiliciiles.  »  —  Après  ces  paroles  (|ui  ne  nous 
plaisent  pas  du  tout ,  voici  sur  le  même  sujet 
cell»  s  de  Feller,  (]ui  ne   nous  piaiseni  guère  : 

«  Maillet  désapprouvfl  dans  ce  livn;  bien 
des  pratiques  que  l'Iiglise  semble  autoriser 
r>u  du  moins  lojicror  :  inai&  ronunc  il  ncul  ) 


avoir  dans  celte  matière,  comme  dans  toute 
autre,  des  abus  et  de-  excès,  l'ouvrage  de 
Baillet  était,  à  bien  des  égards,  propre  aies 
corriger  cl  û  les  prévenir.  On  l'a  peut  être 
jugé  tm  peu  liop  sévèrement ,  sans  doute  par 
la  crainie  que  d'une  e\lrenii\é  il  n'eniraînât 
dans  une  autre.  » —  l'eller,  par  ces  dernières 
paroles,  entend,  nous  le  croyons,  la  critique 
dont  nous  avons  dit  un  mol.  A  cet  égard  , 
nous  sommes  de  son  avis. 

S'I  est  vrai ,  comme  le  dit  Tabaraud  ,  que 
M.  l'arebevéque  de  Paris  ne  trouva  rien  à 
repr(  ndre  dans  l'ouvrage  de  Baillet,  il  est 
vrai  aussi  que  le  pape  mit  cet  ouvrage  à 
Vlndex  deux  fois,  1°  par  le  décret  du  7  sep- 
tembre 1695,  et  2°  par  celui  du  26  octobre 
1701.  Ainsi  furent  frappées  les  deux  éditions, 
chacune  avec  la  clause  donec  corrigatur. 

Si  la  Sorbonne,  au  lieu  de  censurer  cet 
ouvrage,  censur  !  celui  de  Marie  d'Agréda  , 
elle  rencontra  dans  son  sein  une  vive  oppo- 
sili'tn,  et  ne  fit  en  cela  qu'imiter  la  congré- 
gaiion  de  ['Index,  qui  avait  censuré  la  Cité 
niiisti(/ue ,  dès  1681.  Feller  ne  dit  pas  que 
l'ojivrage  de  Baillet  fut  censuré ,  et  on  pour- 
rail  lui  reprocher  à  lui  aussi  de  p  sser  les 
bornes  d'une  juste  critique  ,  en  parlant  du 
livre  de  Marie  d'Agréda. 

Jugements   des   savants   sur  les  principaux 
oiivra'/es  des  auteurs. 

Cet  ouvrage  forme  9  vnl.  iu-12,  el  n'est 
pas  achevé  ,  tant  s'en  faut. 

Il  y  a  deux  manières,  dit  un  auteur  or^ 
Ibodoxe,  d'inspirer  l'erreur  aux  lidèlos  :  eu 
avançan!  di  s  eceurs  contre  la  foi,  en  louant 
sins  iesricti>n  les  auieurs  qui  les  i  o- 
seigr.i  ni.  D'à, l' es  cda,  on  a  rcpioché  à 
Baille'  d'avo  r  fait  de  i  ompeux  é  oges  de 
P.rl-Uojal,  ans  o\ibl  er  I  abbé  de  Sainl- 
Cyran  (  ti  m.  il,  i  ag.  2!)3;  l  m.    IV,  p.  562). 

Il  célèbre  l  s  A  nauld.  Quant  au  fameux 
diicleur  de  ce  nom,  il  pas^e  sous  silence  le 
d(TC'  par  lequel  la  Sorb.)une  l'expulsj,  lui 
C(  tous  ceux  (\u'\  refusère  l  de  signer  sa 
c  iida-Mnatio::.  Le  Maisire  de  Sacy  avait 
dioi  à  l'iu  e!!S  de  Bail. e| ,  (jui  lui  consacra 
génértusement  quinze  pages,  tom.  IV,  p. 
593.  Le  P;  re  Gerberon  en  a  si  part ,  tom,  III , 
p.  536.  Qui'i l'iU'un  vouant  savoir  pourquoi 
Baillet  !<'  piod  giiaii  aiu>i  aux  jansénistes  , 
n'en  t  ouva  d'autre  raison  que  ces  paroles 
de  lîaiilel  lui-même  ,  loin.  1 ,  pag.  95  :  C'est 
(jue  le  jiin>icnisme  est  une  hérésie  imaginaire. 
Baiilel  demande  qu'on  lui  définisse  ce  que  c'est 
que  la  société  des  jansénistes ,  qu'il  a  prise 
ton  /temps  p  nir  une  chimère  à  Id^nrlle  on  n 
attaché  un  nom  de  secte  qui  est  rejeté  de  tout 
le  monde.  —  Or,  c'est  iiik"  proposition  con- 
damnée par  rassemblée  de  1700. 

ViK  d'Kumond  Kiciieh  ,  docteur  de  Sor- 


29S 


nAR 


i\\l\ 


2f)1 


bonne,  0(0.  ïii/'{:;o,  1711i.,  in-12  de  '«07  p/i[i;os. 
-  Aiilro  ôililioii,  n.Ti ,  iii-t2  df  .{HO  |iiij,'('i. 

On  alti'ihuc  coiuiuiiii^Miont  cette  liio^ra- 
pliic  à  itaillot,  (|ui  sfiul>l(i  n'avoir  «in  (i'.iulro 
bill  que  (lo  Liiio  l'.i|)Ml();;;i(»  du  livir  l)r  l'Jclc- 
sidsl  vu  fl  polifici  i>i)lvslale.  Ilicltcr,  .'IuI<mii- 
do  rc  livre,  lo  rcliaclt»,  el  Ifaillcl  s  a  II. ici  10 
A  iiifinncr  c<Ml(^  rélraiialion.  INmip)'  r^^iiis^ir, 
il  adi'plc  iiiic  caloiniiie  ass(^/  mal  (-oiicim'U'm', 
^avoir  :  que  If  IVrc  Joseph  força  lUrhcr  à  se 
rélraiior,  cii  lui  l'aisatil  in(.'((r(t  par  dciiv 
assa'^sins  le  poi|,Miard  sur  la  g()r{,M'.  Il  ajouic 
(|U(>  Uiclier  niouriit  sept  mois  aprrs,  de  dou- 
leur do  s'tHre  rélracle  ;  mais  cclie  retr.cla- 
liuii  de  Uiclier  fui  donnée  en  lG2i),  el  sa 
mort  arriva  plus  lon^^lemps  apr«;s,  c'est-à- 
dire  le  21)  novembre  11)31.  Celle  iiorriblc 
tineedole  est  viclorieuseuii'ut  prouvée  ca- 
lomnieuse par  le  Journal  de  Trévoux,  jan- 
vier 1703. 

ViRS  DIS  Saints,  composées  sur  ce  (/ui  7ious 
reste  de  plus  antlicnlK/ue  et  de  plus  assuré 
dans  leur  histoire,  disposées  selon  l'ordre 
des  calendriers  et  les  martyrologes.  Paris, 
Ilouland,  1704^,  ^1^  vol.  in-fol. 

Cet  ouvraj'e  fui  eond;imn6  par  l'évéque  de 
Gap,  «jui  en  défendit  la  Icctuie,  sous  ;  ein- 
d'excommunication  encourut;  par  1(;  seul 
fail,  dans  son  mandement  du  4  mars  1711.  Le 
prélat  y  dit,  paj^e  12,  que  ce  iivie,  outre  les 
sentiments  de  Jr.nsénius,  inspire  encore  ceux 
de  la  prétendue  réforme  sur  un  grand  nombre 
d'orliclcs,  tant  de  dogme  que  de  discipline. 
Ce  n'est  donc  pas  un  iivre  (ju'on  {luisse  met- 
tre entre  les  mains  des  fidèles.  Il  esl  moins 
propre  à  édifier  ou  à  instruire  ,  qu'à  }';iir  ; 
douter.  Adulateur  perpétuel  des  auteurs 
protestants,  il  copie  leurs  ouvraf^es  avec  peu 
de  discernement,  sans  savoir  démêler  le  bon 
du  mauvais,  l'aule  de  lliéolo;',i(>,  Caule  de  pré- 
cision et  do  reciilude  dans  l'esprit;  il  marche 
d'un  pas  assez  sûr  qu  ind  il  a  pour  guide  le', 
Bollaiidisles,  dans  les  ouvrages  desquels  il  a 
puisé  presque  tout  ce  (|u'il  a  de  bon.  Hors 
de  là,  il  chancelle,  il  s'égare  fouvenl,  il  dit  le 
pour  el  le  contre  et  i!  s'enveloppe  dans  un 
dangereux  pyrrhonisnie. 

On  trouve  dans  cet  ouvrage  un  grand 
nombre  d:)  f.>ules  grossières,  comme  quand 
il  dit  (1)  dans  son  discours  sur  la  Quiixjna- 
gésimc,  en  parlant  de  l'aveugle  de  Jéricho, 
que  la  gur'rison  de  cet  aveugle  fut  le  dernier 

miracle  (jue  Jésus-Christ  fit  de  son  vivant 

Il  voulut  donner  celte  dernière  preuve  de  sa 
puissance  divine. 

BAHBIl'.Il  D'AUCOUHT  (Jean),  avocat  au 
parleaienide  Paris,  né  à  Langres,de  parents 
pauvres,  vers  l'an  1G41.  «  Une  aventuro  qui 
lui  arriva  en  IG63,  dit  Auger,  dans  la  Biogr. 
univers,  de  Michaud,  parut  décider  de  la 
nature  de  ses  liaisons  el  de  ses  écrits.  Tous  les 
ans,  les  Jésuites  exposaient  dans  l'église  de 
leur  collège  une  suite  de  tableaux  énigma- 
ti(iue8  dont  les  spectateurs  étaient  invités  à 
donner  l'explication  en  latin.  Barbier,  ayant 
laissé  échapper  quelques  paroles  peu  décen- 
les,  le  jésuite  qui   présidait  à  l'exercice  l'en 

(1)  Tome  IV,  p.  15,  seconde  colonne. 


reprit,  en  lui  ra|)p(diint  la  nainlclé  du  lieu. 
Il  répiiudil  brus'iui'rncnt  :  .S'j  locfn  eut  sa- 
crus,  ijnare  fj-iimniiH. ...Y  On  ne  lui  laisHa 
pas  If  («Mups  (I  arinvcr  ^a  pliraNc  :  tous  hs 
écoliers  su  mirent  a  réjjéter  son  harbarisinc, 
el  l«(  8obri(|Ui  l  iVavoeal  sacrus  \u\  eu  resta. 
On  prétend  (luc  celte  petite;  miirliiicalion  le 
jeta  dans  le  |  arli  opposé  aux  Jésuites,  (|ue 
depuis  il  aila(|ua  (mi  corps  ou  individuelle- 
ment d.iiis  ses  di\('rs  écrits....  Il  ne  lui  paa 
plus  heureux  aux  excrci(cs  du  barreau,  (|u'à 
ceux  des  jésuites  :  la  première  lois  qu'il 
pliiida,  il  resta  court  an  bout  d(;  quehpies 
phras«;s.  »    Il  mourut  le  13  septembre;  I(il)4. 

0\<jii;Ni'  l'oiiu  I, \  nuui.iiiip,,  i>n  secret  pour 
empêchrr  les  Jésuites  de  briller  les  livres^ 
en  vers  burles{|U(;s.  ItiGV,  in-4"  -  Satire 
d'environ  îîJOO  vers,  divisée  en  trois  i)ar- 
lies  ;  la  deuxième  est  iulilulée  :  Ce  que 
cest  que  le  jansénismr^  que  l'on  prétend 
brûler  dans  tous  les  livres  qu'on  brûle. 

L'auteur,  voulinl  faire  l'apologie  de  celle 
satire,  publia  :  Lrttrc  d'un  avocat  à  un  de  ses 
omis  ,  sur  l'Onguent  pour  la  brûlure  ;  d\$ 
1"  avril  1G()/|.,  \\\-h".  C'est  sans  doute  contre 
cette  même  satire;  (|ue  fui  publiée  une  pièce 
qui  a  pour  titre  :  V Etrille  du  Pégase  jansé- 
niste,  aux  rimailleurs  de  Port-Royal  :  en 
vers,  in-/i-°.  La  satire  de  Barbier  d'Àncourt 
est  plate  el  des  plus  insipi 'es  ;  ce  qui  n'a 
pas  empêche  qu'on  ne  l'ail  réimprimée,  en- 
core contre  les  jésuites,  en  182G  ou  1827, 
in-32. 

Lettuk  n'u\  AVOCAT  à  un  de  ses  amis,  da 
4-  juin  IGîi'i',  .mr  la  signature  du  fait  con- 
tenu dans  le  formulaire,  avec  différents  mo- 
tifs de  signer  le  formulaire;  en  vers,  in-4". 

(iau!)in!-:ïtes  ,  ou  lettres  à  M.  Gaudin^ 
officiai  de  Paris,  sur  la  signature  du  for- 
m  daire.  1G6G. 

Lv.TinK  KN  VK  s  lib:es  a  un  ami  sur  le 
mandement  de  M.  l'arkevéque  de  Paris 
contre  la  traduction  du  Nouveau-Testa- 
ment imprimé  à  Mous  ;  avec  un  madrigal 
adressé  à  ce  pré'.al,  et  un  autre  sur  le  P. 
Maimhourg;  in-4". 

BAIU^.O  i  (M\kt;n  de),  né  à  Bnyonne  en 
1600,  était  licveu,  par  sa  mère,  du  fameux 
abbé  de  Saint-Gjran,  (jui  l'envoya  éUidier  la 
théologie  sons  Jansénius,  alors  professeur  à 
Lonvain,  et  plus  tard  évéque  d'Yprc';.  Ayant 
des  liasons  ave-c  les  Arnauld,  il  fil  l'éducatiou 
du  fils  d'Arn;;uld  d'Andilly;  il  revint  ensuite 
auprès  de  son  oncle,  auquel  il  succéila  dans 
l'abbaye  de  Sainl-Cyran.  Son  atlaciiemenl  à 
Porl-Uoyal  lui  valut  une  lettre  de  cachet, 
qui  l'exilait  à  Boulogne;  mais  il  se  cncha, 
el  ne  reparut  qu'après  la  paix,  en  KiGO.  Il 
revint  dans  son  abbaye,  où  il  mourut  en  1778. 
Voyez  son  article  dans  Feller.  De  ses  ou- 
vrages, tous  oubliés,  nous  ne  u»enlionnerons 
que  les  suivants. 

Autorité  (  de  L'  j  de  saint  Pierre  et  dh 
saint  Paul  qui  réside  dans  le  pape,  succes- 
seur de  ces  deux  apôtres.  Sans  nom  d'au- 
teur ni  de  ville  ;  1G*5,  in-i"  de  77  pages. 


205 


DICTIONNAlKb:  DES  JANSENISTES. 


206 


Martin  de  R.ircos  composa  cet  ouvrage 
poiir.elablir  l'Iiérésic  Pa  (leur  ch^'fg  qui  n'en 
font  qu'un,  en  i)rouvaiil  à  s.i  inaiiiôic  que 
siiiil  l'.iulav.iil  clé,  aussi  bioii  que  saint  Pierre, 

10  chef  visible  do  l'Kglisc,  et  pour  anéantir 
par  là  le  (It)gmc  fomlaincnlal  de  la  primauté 
(le  saint  Pi  rre  ol  de  ses  successeurs,  qui, 
après  lui,  ont  été  les  vii-aires  de  .lésus-Christ. 

11  paraît  évident  <|ue  de  Barcos  en  y  tra- 
vaill.int,  avait  devant  les  yeux  le  livre  (le  In 
Jîc publique  ecclesidstique ,  composé  par  l'ar- 
chovèque  de  ï^palatro,  Marc-Antoine  de  Do- 
niinis  •  tant  il  y  a  de  conformité  entre  les 
raisonnements,  les  preuves  ,  la  doctrine  el 
les  citations. 


Percyret,  qui  dans  ses  écrits  combattait  pu- 
bli(|ucmenl  les  cireurs  de  J  insénius,  cl  qui 
par  celle  raison  csl  si  maltraite  par  le  P.  Gcr- 
beron  dans  le  S'  vol.de  son  Histoire  générale 
du  jansénisme,  p.  71. 

IJn  des  grands  objets  de  ce  livre  est  de  prou- 
ver que  l'autorilé  de  l'Eglise  doit  céder  à  celle 
de  sainl  Augustin  :  proposition  condamnée 
par  Alexandre  Vill. 

Parmi  les  erreurs  dont  il  est  rempli,  on  y 
trouve  (p.  1 17)celle-ci,  qui  a  été  souvent  pros- 
crite :  Que  les  cinq  propositions  ont  par  elles- 
mêmes  un  sens  c  ilholiquc,  quoiqu'elles  pour- 
raient cire  délournccs  à  un  autre  sens  par 
une  fausse  interprétation  :  Vero  per  se  et  ca- 


Le  pape  Innocent  X,  par  tin  décret  du  2i      t/iolico  sensu  prœclilas,  sed  qnœ  prava  inler- 
janvier  1GV7,  condamna   le  livre  de   rAuto-      prctatione  alio  deflecli  possint. 


rite  de  suinl  Pierre  et  de  sainl  Paul,  et  celui 
de  la  (irandeur  de  l'h^glise  mtnaiue,  autre 
ouvrage  de  de  Barcos,  publié  dans  le  même 
temps  et  ([ans  le  même  but  ;  et  censura 
comme  hérétique  la  proposition  Des  deux 
chefs  qui  n'en  font  qu'un,  dans  quelque  livre 
qu'elle  se  trouve. 
Recui,il   de   divers    ouvrages     touchant     la 

grdce.  Eu  16Vo. 

Ce  recueil  a  été  publié  par  les  soins  de 
l'abbé  de  Barcos.  On  y  trouve  divers  écrits 
dangereux. 

L'Abréjc  du  pèlerin  de  Jéricho,  de  Con- 
rius. 

Le  Mémoire  présenté  au  pape  et  aux  car- 


Dkfense  de  feu  m.  Vincent  de  Paul,  insli- 
tutinr  (t  premier  supdrirur-général  de  la 
Mission,  contre  les  faux  discours  du  livre 
de  sa  Vie,  publier  par  M.  Abelli ,  ancien, 
évéquc  de  lîodez  ,  cl  les  impostures  de 
M.  Des  Marcts,  qu'il  fait  dans  son  livre  de 
l'Hérésie  imaginaire,  imprimé  à  Liège;  rt 
quelques  autres  pièces  irès-ciirieuses  de  M. 
de  Sainl-Cgran.  Revue  et  corrigée  en  celte 
dernière  édition,  1672,  in-12,  p.  27G,  sans 
la  Préface  et  la  Table  des  chapitres. 
M.  Abelli,  évéquc  do  Rodez,  avait  publié 
la  Vie  de  saint  Vincent  de  Paul.  Différents 
traits  qu'il  y  rapporte  prouvent  évidemment 
que  ce  sainl  était  ennemi  du  jansénisme,  et 


dinuux,  par  les  docteurs  députés  de  Louvain     qu'il  regardait  l'abbé  de  Sainl-Cyran  comme 
le  Jansénius.  ''"  dangereux  novateur,  lout  ce  que  dit  la- 


pour  la  défense  di 

La  Juslificatinn  générale  et  particulière  de 
la  doctrine  de  M.  l'évêque  d'Ypres. 

La  Lettre  sur  la  prédestination  et  la  fré- 
quente communion,  pour  justifier  M.  Arnauld. 

La  Censure  (  c'est-à-dire  la  criti(iue  )  d'un 
livre  intitulé  :  Prœdcslinatus  ;  laquelle  est 
uniqncincnt  destinée  à  prouver,  comme  si 
cela  était  passible,  qu'il  n'y  a  point  eu  de 
Prédestinaliens,  el  que  cette  hérésie  est  un 
fantôme. 

Qu  E  siT  SANCTi  AuGiJSTiNi  et  doctrincp  ejus 
auclnritas  in  Ecclesia  :  opus  propugnan- 
dis(\\  hodiernis  rrroribus,  conlroversiisque 
elucidandis  el  componcndis  accommodatum, 
in  qno  excutitarTractatus  dedratia  publiée 
tradilus  in  collegio  Navarrico  a  M.  Jacobo 
Pereyret,  llieolofio  ac  professore  Parisimsi, 
iG'rtO.  G  est-à-dire  : 

Quelle  csl  dans  l'Eglise  l'autorité  de  saint 
Augustin  et  de  sa  doctrine  :  ouvrage  utile 
pour  combattre,  pour  édaircir  el  pour  ter- 
miner les  erreurs  elles  disputes  de  nos  jours, 
dans  lequel  on  examine  le  Traité  de  la  (Iràee, 
dicté  pul)li(iuemriil  dans  le  collège  do  Na- 
varre, par  M.  Jacques  Percvret,  professeur 
de  théologie  de  la  Faenlté  de  Pari>*,  Ki.'iO. 

Un  écrivain  janséniste,  I  ahbe  Goujel  ,  dit 
que  Giiillebert,  docteur  de  Sorbonne,  a  aussi 
travaillé  à  cet  ouvragi»,  qui  renfci  nie  lout  le 
venin  des  erreurs  janséniennes. 

L'adversaire  qu'allaijue  l'abbé  de  Barcos 
csl  nu  docteur  de  Sorbonne  très-orthodoxe, 

(1)  Il  voulut  (lire,  oppugnandis. 


dessus  M.  Abelli  a  été  confirmé  par  René 
Aimeras,  second  général  de  la  Mission.  Le 
même  fait  résulte  encore  de  la  déposition  de 
M.  l'évéque  d'Héliopolis  ;  et  il  est  démontré 
par  le  fragment  de  la  lettre  que  saint  Vincent 
écrivit,  en  1651,  à  un  prélat  au  sujet  du  livre 
de  Jansénius.  Cependant  tout  le  parti  se  ré- 
cria contre  cet  endroit  intéressant  de  la  vie 
de  saint  Vincent.  L'.ibbé  de  Barcos,  neveu  de 
Saint-Cyran,  publia  la  prétendue  Défense  de 
feu  M.  l'incent  de  Paul,  et  il  y  soutint  que 
M.  ^  incenl  el  son  oncle  étaient  restés  amis 
jusqu'à  la  fin.  C'est  donc,  comme  on  voit,  la 
défense  de  l'abbé  de  Saint-Cyran  que  de  Bar- 
cos entreprenait.  Il  n'y  réussit  pas  ;  el  mal- 
gré son  faible  ouvrage,  il  est  demeuré  si  cons- 
tant (lue  saint  Vincent  délestait  la  doctrine 
de  ]'abbé  de  Saint-Gvran ,  et  qu'il  travailla 
plus  que  personne  k  faire  condamner  la  nou- 
velle hérésie,  que  es  jansénistes  aujourd'hui 
s'allachenl  beaucoup  moins  à  nier  ce  fait  qu'à 
décrier  le  sainl  lui-même. 

Le  libelle  de  de  Barcos  a  été  réfuté  par 
M.  Abelli,  qui  fit  imprimer,  en  1658,  la  Vraie 
défense  des  senliments  du  vénérable  srrvi- 
leur  de  Dieu  Vincent  de  Paul,  etc.,  louchant 
quelques  opinions  de  feu  M.  1',  bbé  de  Siinl- 
Ciyran,  contre  les  discours  injurieux  d  un  li- 
belle anonyme  faussement  intitulé  :  Défense 
de  feu  M.  Vincent  de  Paul. 

Exposition  dk  r,v  Foi  CATHOi.i(^t;R  touchant  la 
Grâce  ri  la  Prédestination,  nvei  tin  recueil 
des  passages  les  plus  précis  et  les  plus  fort$ 


297  Ï5AU 

(le  l'Iù-riturc  sainte,  sur  U'sqnrh  est  fnudi'r. 
cette  iloelriiic.  A  Mous,  chez  Caspayd  Mi~ 
grol,  1(>iU),  in-12.  p.  IVS,  sans  coiuplfr  W; 
recueil  iU'8  pass.ipcs. 

(>l  écrit,  piihlié  nnon ymc,  cl  (jui  a  fait  tant 
«h'  bruit,  csl  rouvra^c  do  Martin  de  limcos, 
neveu  (io  l'abbc  (le  Sainl-(]}ran.  On  A  pour 
garant  de  ce  fait  l>ni<inrrl,  <lans  une  de  ses 
lettres  A  rarcliev<^(iue  de  Séhasle  (Cadde),  d,(- 
l6odu7  juin  ttlDH.  Juricu,  dans  son  Traité 
historiqtie  sur  In  l'Iinilogic  vntslif/ne,  p.  iVi'l, 
Inltiibuc  laussouicnl  à  M.  Pavillon,  évcquc 
d'Alct. 

Celle  cxposi  ion  renouvelle  loal  le  jansé- 
nisme, cl  présente  clairement  toute  la  doc- 
trine renfermée  dans  les  cinq  propositions. 

1"  Pages  190  cl  191,  l'auteur  enseigne  en 
termes  exprés  la  première  proposition  :  Que 
les  ju  tes  innnqurnl  (lucUiuefois  des  (jrâccs  né- 
cessaires pour  éviter  de  tomber  dans  le  péché 
mortel,  ce  qui  fait  qu'ils  y  tombent  effective- 
ment: cl  il  ose  môme  avancer  ([uc  c'est  là  une 
vérité  de  foi. 

2°  Pages  4^3,  l'iTi,  l'i9,  il  parle  toujours  de 
la  grâce  comme  d'une  inspiration  qui  ne 
manque  jamais  d'avoir  son  effel  de  persua- 
der le  cœur,  de  former  la  bonne  volonlé,  de 
faire  agir. 

Pages  158,  159,  163,  1G9,  il  dil  que  tou!e 
grâce  de  Jésus-Cfirist  est  efficace;  qu'il  faut 
reconnaître  qu'il  n'y  a  point  d'autre  grâce  suf- 
fisante que  cille  qu'on  appelle  efficace. 

3°  La  troisième  proposition,  savoir,  que 
pour  mériler  el  démériter,  il  n'est  pas  besoin 
que  l'homme  ail  une  liberté  exemple  de  né- 
cessité, se  trouve  depuis  la  page  'ill  jusqu'à 
la  page  224. 

4°  La  quatrième  proposition  se  trouve 
pages  137  et  138  ;  mais  elle  y  est  enveloppée 
dans  des  expressions délournéesel  ambiguës. 
5°  Enûn  l'auteur  enseigne  que  Dieu  ne  veut 
pas  sauver  tous  les  hommes,  el  que  Jésus- 
Christ  est  mort  pour  le  salut  des  seuls  pré- 
destinés. C'est  la  doclrine  qui  règne  depuis 
la  page  197  jusqu'à  la  page  220. 

J'omets  beaucoup  d'autres  sentiments  er- 
ronés qu'on  trouve  dans  ce  livre,  el  qui  ont 


i:ai\ 


î')'< 


lie 


parallèle  des  Hé  flexions  mùriilrt  (U;  ^)uf' 
a|i|)rouvée8  l'année  préccdeule  par  M.  de 
Noaillc»,  el  de  Vh'jpositiou  (ju'il  venait  de 
condamner.  On  montre  cl  lirciiuiit  (|ti(;  la 
doctrine;  en  est  la  même  :  on  piélend  (|u'il 
n'est  pas  possible  d'accorder  enseml»!e  l'évé- 
quc  el  l'archevéciue,  puisque  ces  deux  ou- 
vrages sont  si  semblables,  ([u'oii  ne  (leul  a()- 
prouver  oii  censurer  l'un  (\m\  l'aijprobaiion 
ou  la  censure  ne  relombe  sur  l'aulre. 

Le  Problème  ecclésiastique  lut  déféré  au 
parlement  par  M.  d'Aguesseau,  alors  avocat 
général,  depuis  pro(ureur  général  et  ensuite 
chancelier,  cl  sur  son  récjuisitoire,  il  lut  con- 
damné à  éire  l.xéré  cl  brûlé  par  un  arrât 
du  10  janvier  1()9!);  ce  qui  fut  exécuté  h;  15. 
I/auleur  de  la  Solution  de  divers  problèmes 
cl  quebiucs  autres  fictits  auteurs  du  parti  ont 
prétendu  (jue  c'était  le  P.  Daniel,  jésuile,  qui 
avait  composé  le  Problème  ecclésiastique. 
Calomnie  absurde,  puisqu'il  csl  constant, 
comme  l'a  prouvé  le  P.  (ierlxMon  lui-même, 
que  cet  écrit  venait  d'un  Auguslinien,et  qu'en 
effet  on  l'a  trouvé  dans  les  papiers  de  dom 
Thierri  de  Viaixries,  écril  de  sa  propre  main. 
Voyez  NoAii.LiiS,  Viaixnks. 

Pour  revenir  à  V Exposition  de  la  foi,  etc., 
ce  livre  a  été  condimné  le  h  mars  1711,  par 
M.  l'évêqut)  de  Gap;  le  5  août  ri07,  par  M. 
l'évéque  de  Ncvers.  Il  l'avait  été  par  le  pape 
Innocent  XII,  en  1697. 

lîAURAL  (l'abbé  Pierue)  naquit  à  Gre- 
noble, vint  de  bonne  heure  à  Paris ,  se  char- 
gea de  quelques  éducations,  se  fil  janséniste 
pour  tenir  à  quelque  chose  ,  et  mourut  le  21 
juillet  1772. 

Les  Appelants  célèbres  ,  qui  parurent  en 
1753,  sont,  à  ce  qu'il  paraît ,  le  premier  ou- 
vrage qu'il  publia. 

DiciioJiNAiRE  portatif  de  la  Bible.  1756,  2 
vol.  in-12. 

C'est  une  compilation  superficielle,  pleine 
de  fautes  de  tous  les  genres  ,  qui  ne  peut 
donner  une  idée  juste  des  livres  saints.  On 
dirait  que  l'auteur  s'est  attaché  de  préférence 
aux  traits  qui,  dans  un  état  isolé ,  sans 
nuance  el  sans  ensemble,  peuvent  alimenter 
l'esprit  de  dérision  et  de  satire.  Un   Ihéolo- 


été  censurés,  ou  auparavant  dans  Baïus,  ou     gien  appelle  ce  dictionnaire  le  persiflage  de 


depuis  dans  Quesnel 

L'Exposition  ayant  été  rendue  publique, 
M. le  cardinal  de  Noailles.par  un  mandement 
du  20  août  1696,  la  condamna  comme  con- 
tenant une  doclrine  fausse,  téméraire,  scanda- 
leuse, impie,  blasphématoire,  injurieuse  à  Dieu^ 
frappée  d'anathème  et  hérétique;  enfin  comme 
renouvelant  la  doctrine  des  cinq  propositions 
deJunsénius,  avec  une  témérité  d'autant  plus 
insupportable,  que  l'auteur  ose  donner  comne 
étant  de  foi,  non-seulement  ce  qui  n'en  est  pas, 


l'Histoire  sainte.  «  Gémissons,  ajoulc-l-il,  de 
ce  que  des  ouvrages  de  celle  nature  donr 
l'objet  présente  tant  d'attraits  à  la  piété  et 
au  zèle  ,  sortent  si  souvent  des  mains  de 
gens  de  parti  ,  qui  ne  peuvent  que  disserte;- 
ou  narrer  d'une  manière  froide  et  aride  , 
pour  lesquels  l'onction  ,  le  langage  de  con- 
viction el  do  sentiment  sont  des  choses  étran- 
gères et  ignorées  ,  cl  qui  n'ont  d'ardeur  et 
d'industrie  que  pour  les  marottes  de  sectes.)» 
Lettres  sur  des  querelles  littéraires  ,  de 


mais  même  ce  que  la  foi  abhorre  et  ce  qui  est      l'abbélrailb,  qu'il  fit  avecClémcnt  elLeîloy 


détesté  par  toute  l'Eglise. 

Une  si  juste  condamnation  irrita  le  parti.  On 
vil  paraître  le  fameux  li  belle  inlilulé:Pro^/è»)e 
ecclésiastique  proposé  à  M.  Boileau,  de  l'arche- 
vêché de  Paris:àqui  l'ondoit  croire  deM. Louis- 
Antoinede  Nouilles,  évéque  de  Chdlons  en  1695, 


SoEViGNiANA  ,  in-12.  C'est  un  recueil  de 
pensées  tirées  des  Lettres  do  madame  de  Se- 
vigne,  avec  des  lettres  calomnieuses. 

On  lui  allribue  communément  le  Diction- 
naire hisloriijuc ,  littéraire  et  critique  des 
hommes  célèbres  ,  1758,  6  vol.  in-S"  ;  mais  il 


oude  M .  Louis-Antoine  de  Nouilles,  archevêque     ne  fut  guère,  à  ce  qu'il  paraît,  que  l'éditeur 
de  Paris,  en  1696.  Dans  ce  librllc,  on  fait  uu     de  celte  compilation  rédigée  à  Soissons ,  rai' 
Dictionnaire  des  Uî;ré:sies.  II.  10 


St»  DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES 

riuiV.niul,  Valla  et  Chabot.  Quoi  qu'il  en 
soil,  voici  en  qu'à  propos  de  ccl  ouvrage 
(lom  Cliamloii  a  dit  do  Barrai. qu'il  en  croyait 
ruiiiiiiie  aulcur,  mais  que  ,  pour  les  mêmes 
niolifs  ,  on  est  bien  aulnrisé  à  dire  aussi  de 
(iuibaiid  ,  Valla  et  Chabot  :  «  Il  était  un  de 
reu\  qui  ccriv.iionl  avec  le  plus  de  violence 
rotilre  les  ennemis  de  Porl-Iloyal.  Il  déve- 
loppa ses  scnlimt'uts  dans  son  Dictionnaire 
hislorique  ,  liltérnire  et  critif/ue  des  hommes 
cctcbres.  L'enthonsiasme  et  l'anitnosité  ,  ces 
deux  passions  si  ridicules  dans  un  ht)mme  do 
lettres,  si  dangereuses  ('ans  un  historien, 
ont  dirigé  l'auteur  et  l'ont  égaré.  Les  éloges 
les  plus  outrés  ol  les  injures  les  plus  atroces 
se  présentent  tour  à  tour  sous  sa  plum  •. 
Dans  les  articles  des  ennemis  de  sa  bulle,  il 
emploie  loules  les  hyperboles  des  oraisons 
funèbres.  On  a  dit  avec  quel(|ue  raison  que 
ce  livre  était  le  martyrologe  du  jansénisme  , 
fait  par  un  convulsionnaire.  >) 

I{AUHE(De  la).  Voi/.'Slx\srnE{AntoineLe). 

BASNAdE  Dli  BEAUVAL  (.Iacques)  na- 
quit en  1653  ,  fu!  ministre  à  Rouen  ,  sa  pa- 
trie, et  ensuite  en  Hollande.  Il  donna  plu- 
rieurs  ouvrages,  et  mourut  en  1723. 

L'oMTÉ,  la  visibilité ,  l'autorité  de  V Eglise 
et  la  vérité  renversées  par  la  constitution  Uni- 
genitus,  et  par  la  manière  dont  elle  a  été  re- 
çue. A  Amsterdam^  1*3 15.  In-S",  page  291. 

Quoique  ce  livre  soit  d'un  protestant, 
nous  lui  donnons  place  dans  cet  ouvrage, 
parce  qu'il  est,  comme  les  écrits  des  jansé- 
nistes, contre  la  bulle,  et  qu'il  a  donné  occa- 
sion à  nn  libelle  jansonien,  intitulé  :  Lettres 
à  M.  Basnage  ,  pour  servir  de  réponse  à  son 
livre  de  l'Unité ,  etc. 

M.  Basnage,  liomme  d'esprit,  qui  avait  de 
la  capacité  ,  mais  qui  écrivait  en  protestant , 
et  toujours  selon  les  principes  de  sa  srcte  , 
suppose,  par  exemple,  que  la  doctrine  de  la 
grâce,  efficace  par  elle-même,  de  la  manière 
«Quelle  est  enseignée  par  les  calvinistes  et 
par  les  jansénistes,  est  un  article  de  foi. 

De  là  il  conclut  qu'il  n'y  a  plus  û'unité 
dans  l'Eglise  ,  parce  que  le  pape  et  les  évè- 
(jues  pensent  et  parlent  d'une  manière,  cl  les 
jansénistes  de  l'autre;  qu'il  n'y  a  plus  de  vé' 
rité  y  puisque  le  chef  des  jjasteurs  et  les  pas- 
teurs sont  dans  l'erreur.  Enfin  ,  que  l'Eglise 
n'est  plus  tisi7//e,  parce  qu'on  ne  la  reconnaît 
jilus  dans  les  pasteurs  qui  sont  des  héréti- 
<l  ues ,  cl  qu'on  ne  peut  s'assurer  qu'elle  soit 
ilins  le  petit  nombre  des  évéqucs  qui  se  sont 
séparés  des  autres.  Voilà  des  raisonnements 
i|ui  sont  bons  pour  Amsterdam. 

Voici  comnu;  l'auteur  s'exprime  (page  10) 
.«;tir  la  voix  et  le  cri  des  fidèlds  ,  en  tant 
nu 'elle  est  opposée  à  celle  des  pasteurs  :  Quel 
tonlrasle  et  guet  scandale,  si  l'Eglise  est  ré- 
duite à  des  Ini'ines,  si  ces  loiques  ont  droit  de 


300 

bléc  de  Paris.  Il  le  fait  en  divers  endroits  , 
mais  voici  ce  qu'il  dit  à  la  page  18:  //  faut 
dire  les  choses  comme  elles  sont;  on  n'a  point 
vu  à  Paris  l'autorité  royale  plus  dominante 
qu'à  iVireV.  Ainsi  ,  si  l'on  juge  de  la  chaire  de 
vérité  par  les  apparences  extérieures,  il  faut 
conclure  que  l'assemblée  des  quarante  prélats 
avait  raison  ,  aussi  bien  que  le  concile  de  Ni- 
cée,  et  que  c'est  la  chaire  de  vérité  que  le  petit 
nombre  des  évéques  opposants  n'a  pu  renver- 
ser ,  comme  Euscbe  de  Nicomédie  ,  avec  ses 
amis,  ne  put  le  faire  sousConstantin;ou  bien, 
si  l'on  veut  que  le  roi,  en  déclarant  ses  inten- 
tions, a  fait  un  excès  de  violence  ,  qui  a  ôté  si 
visiblement  la  liberté  aux  prélats  qu'ils  ne 
pouvaient  se  soutenir  sans  miracle  ,  on  pourra 
dire  la  même  chose  de   Constantin  à  Nicéc. 

Enfin,  il  dit  encore  :  Trouver  le  témoignage 
perpétuel  de  la  vérité  dans  un  très-petit  nom- 
bre d' évéques  opposants  ,  et  faire  dépendre  ce 
témoignage  éblouissant  de  certaines  circons- 
tances qui  peuvent  être  douteuses  et  contes^ 
tées  ,  comme  l'influence  de  l'autorité  royale  , 
l'amour  de  certains  prélats  pour  les  dignités  , 
la  haine  des  autres  pour  un  certain  parti ,  et 
conjecturer  avec  certitude  que  le  petit  nombre 
n'a  ni  entêtement,  ni  passion,  ni  intérêt,  c'est 
faire  dépendre  la  vérité  et  le  témoignage  de 
l'Eglise  de  nos  conjectures  et  de  l'effet  de  l'i- 
magination des  particuliers. 

On  voit  que  l'ancien  protestant  presse  fort 
les  nouveaux  sectaires  ,  et  qu'il  leur  fait  iei 
des  arguments  ad  hominem ,  auxtjuels  il  ne 
leur  est  guère  possible  de  répondre. 

BAUDIN  (Piehre-Charles-Lolis),  avocat, 
né  à  Sedan,  le  18  octobre  17i8.  Il  avait  dos 
préventions  sur  certaines  matières  théologi- 
ques qu'il  fit  partager  à  Audran  (  Voy.  ce 
nom  ).  Il  passait  dans  un  parti  pour  un 
ho  II  me  religieux  et  régulier.  Il  fut  membre 
de  l'assemblée  législative  cl  de  la  conven- 
tion ;  il  épousa  les  opinions  de  l'Eglise  cons- 
titutionnelle ,  à  lequelle  il  fui  fort  attaché.  Il 
fit  un  livre  du  Fanatisme  et  du  Culte, ci  mou- 
rut le  17  octobre  1799. 

HEAUTi. VILLE  (Jean-Louis  dd  Buissox 
uk)  ,  évêque  d'Alais  ,  naquit  à  Beautevillc, 
dans  le  Uouergue  ,  en  1708.  D'abord  cha- 
noine et  grand  vicaire  de  Mircpoix.il  fut  en- 
suite dcpu'é  du  second  ordre  à  l'assemblée 
du  clergé  de  1735,  où  il  se  rangea  du  côté 
du  cardinal  de  la  Uochefouciuld  ,  devenu 
ministre  do  la  feuille  des  bénéfices  :  ce  qui 
lui  valut,  dit-on ,  l'évéché  d'Alais.  Le  IC 
avril  17(ii,  il  donna  un  mandement  au  sujei 
des  Extraits  des  Assertions,  qui  excita  le  plu? 
grand  mécontentement  parmi  ses  collègues, 
M.  de  Brancas,  archevêque  ri'Aix,  lui  écrivi' 
à  ce  sujet  ;  mais  il  ne  put  en  obtenir  aucune 
satisfaction,  t'.lémenl  XIII  lui  adressa  aussi 
un  bref  pour  blâmer  sa  conduite  ,  cl  ce  bref 


' opposer  au  souverain  pontife  et  aux  évéques      lut  condamiié  au  feu  par  le  parlement  d'Aix; 


lui  sont  les  dépositaires  de  la  foi!  Quel  ren 
versement  si  les  laïques  ont  aujourd  liai  l  au- 
torité de  juger  que  la  bulle  est  remplie  de 
choses  monstrueuses  qui  choquent  la  fui  et  qui 
abolissent  les  droits  de  Pieu! 

Il  se  moque  de  la  violence  que  N pré- 

tciid  qu'on  a  faite  aux  évoques  de  l'asscm- 


ce  qui  indisposa  encore  davantage  les  évé- 
ques contre  lui.  Enfin  ,  son  nia:idemcnt  lui 
déféré  à  l'assemblée  du  clergé, dont  il  refusa 
de  reconnaître  la  compétence,  et  il  prolesta. 
Il  no  put  cependant  faire  prévaloir  son  sen- 
timent parmi  son  clergé.  Plusieurs  de  ses 
prêtres  se  déclarèrenl  contre  lui.  Après  sa 


501 


DEL 


im:n 


rm 


nioii,  (lui  <Mit  lieu  le  25  mnrs  1770,  ^  si^na- 
lurcdu  lormul-iii»'  fui  r»M.il»Iii'  par  les  uraiuls 
vicaires  du  cli.ipilrc  ;  cl  (luclqucs  sujets  do 
KO»  conseil  ,  (lun  l'on  ret,Mrilail  (  (miiiie  dan- 
porcux  .  lurenl  éloignùs.  On  osl  clonné  (juc 
inali^ri';  la  .sévéri!(''!  de  S(N  priiici(i('S,  cet  év(^- 
(juo  cûl  deux  abhay  s  oiilro  sou  6vèclié.  La 
Biographie  univirscUe  dit  ,  on  no  sail  Irop 
sur  «jucl  fondenieul,  nu'il  avail  6lo  cii  cor- 
res|)oiulaiice  avec  ('.louieiit  XIV  sur  los 
moyens  de  lerminer  les  divisions  qui  déclii- 
raienl  rK-;lisc  de  Franco.  l'Ile  failausilo 
plus  praiid  éloge  do  S(>s  vcrUis  ,  que  nous 
sommes  loin  do  vouloir  contredire  ;  mais  il 
nous  semble  que  som  peu  de  déféiencc  pour 
les  avis  du  souverain  pontife  ,  cl  sa  dissi- 
dence d'avec  la  lrès-(^rande  mnjuri!6  des 
évoques  de  Fiance,  niénlenl  (luehiue  blâme. 
On  allrihue  à  un  abbé  Lauol,auii  de  (lour- 
sin,  le  maiulomonl  qu'il  a  donné  sur  les  As- 
sertions ,  ainsi  que  les  écrits  qu'il  a  publiés 
pour  le  défendre. 

BKLLKGAUDK  (Cacuiel  du  Pag  de)  na- 
quit le  17  octobre  1717  au  château  de  IJelle- 
garde,  près  de  Carcassonne,  laissa  le  monde 
où  il  eût  pu  briller  ,   et  entra  dans  l'état  cc- 
clésiasli!|uc.  Malheureusement  ,  lié  dés  ses 
premières  éludes  Ihéologiqucs  avec  dos  dis- 
ciples de   Port-Royal ,  nou-sculernenl   il  en 
embrassa  la  doctrine  et  la  professa  ouverte- 
ment, mais  encore  il  mit  tous  ses  soins  à  la 
répandre.  11  fit  de  frcquenis  voyages  en  Hol- 
lande, où  s'étaient  retirés  les  principaux  ap- 
pelants pour  y  écrire  p^us  librement  et  tra- 
vailler ,  sans   qu'on  pût  les  empêcher  ,  à  la 
propagation  de  leurs  principes.  Dans  ce  des- 
sein ,  ils  avaient  formé  à  llhinwick  un  sémi- 
naire à  la  tôle  duquel  se  trouvaient  Le  Gros, 
Poncet-Dcsessarls  ,  et   Etemare.  Bellegarde 
s'y  rendit  pour  la  premiôi  e  fois  en  1741  ;  et 
depuis  il   ne  passa  guère  d'années   sans  y 
faire  un  voyage   cl   d'assez    longs  séjours. 
C'est  là  qu'il  comm  nça  <à  écrire  en  faveur 
du  parti.   Non   content  de   se  servir  de  sa 
plume,  il  eniployail,  au  soutien  de  sa  cause  , 
son  crédit  cl  des  sommes  cou  idérablos.  11 
avait,  en  1741,  été  nommé  clianoinc-comle 
de  Lyon.  H  craignait  que  les  devoirs   aux- 
quels ce  bénéfice  l'obligeai  ne  le  déluurnas- 
senl  tro.)  de  son  occupation  favorite  ;  il  s'en 
démit  en  1703.  La  même  année  il  assista  au 
concile  d'Ulrcchl,  qui  s'ouvrit  le  13  septem- 
bre ,  sous    la    présidence   de   l'archevêque, 
Plusieurs  jansénistes  de   France  s'y  étaient 
rendus  en  qualité  de  théologiens;  mais  Bel- 
legardc  en  fut  un  des  membres  les  plus  ac- 
tifs. Il  en   rédigea  les  acles  ;  il  composa  la 
préface  qui  les  précède.  11  ne  tint  compte  du 
décret  de   Clément   Xlll,da  30 avril  1765, 
qui  les  condamne.  Il  sembla   au  contraire 
redoubler  de  zèle.  Il  parcourut  l'Allemagne 
cl  l'Italie  pour  y  faire  de  nouveaux  pruscly- 
îes.  On  assure  qu'il  fit  passer  dans  ces  pays 
pour  plus  de  dix  millions  de  livres  de  son 
parti  :  à  Vienne,  il  était  en  relation  avec  van 
Swicten,  de  Stock,  de  Terme,  et  les  canonis- 
Ics  el  jurisconsulles  qui  montraient  tant  de 
xèle  pour  changer  renseignement  en   Alle- 
magne ,  el  il  n'était  poinl  étranger  aux  ré- 


formes (entées  d ms  en  nays.  Kn  Italie  ,  il 
était  lié  avec  Kicci  ,  ranihurini  ,  /ola  et  leii 
autres  théologiens  de  C(!'lo  école.  Il  avait 
aussi  (les  amis  en  l'spM;j;no  et  en  Poitugal  , 
cl  élait  très  au  laii  do  c(!  qui  se  passait  d.ins 
les  églises  étranj;(^res.  C'est  lui  qui  fournis- 
sait auv  lyoïivcllrs  crclésiiisLijurs  lis  (!élail» 
qu'o'i  y  trouve  â  cet  égard.  On  nous  le  re- 
présonlo  comme  .-.coalilé  sous  \v.  ptdds  d'un(î 
correspondanc(;  énoriiu;.  11  iiontrail  pour 
ri'igiisc  d'I'trecht  une  prédilection  [)arlic(i- 
li(''ro.Si  l'on  on  croit  un  auioiir,  il  avait  cou;»! 
l'idée  d'éleindre  le  schisme  de  Hollande  :  pro- 
jet louable,  s'il  a  existé;  mais  le  moyen,  ce 
semble,  était  bien  [)liis  la  soumission  que  la 
résistance  aux.  décisions  du  chef  de  l'F-glise  , 
adopté  par  l'imnicnsc  majorité  des  évé(jues 
L'abbé  do  Hel'cgardc  mourut  à  Ulrcchl,lel'* 
dt^'cembre  178i). 

]\lî;MniuE  pour  servir  à  l'histoire  do  la  bul'c 
dans  les  /'(//ys-Z/a.*,  depuis  1713  jusqu'en  17  0. 
1753,  k  voi.  iu-12. 

JoL'UNAi,  de  rahl/é  Dorsannc,  donl  il  donna 
une  seconde  édition  en  175G. 

Aux  cin(|  volumes  de  cet  ouvrage,  l'abbé 
de  Ik'lhgarde  en  ajouta  un  sixième,  conçu 
et  écrit  dans  les  mêmes  vues  el  dans  le  rnctne 
genre.  Il  y  joi(;^nit  une  préface,  el  le  grossi', 
d'anecdotes  empreintes  de  l'esprit  de  parti 
sur  les  personnages  qui  avaient  joué  un  rôlu 
dans  les  affaires  de  laballo.  Voj/.  Duhsann!:. 

IliSTOiun:  de  l'Eglise  d'Ulrccht.  1765.  in-12. 

Recueil  de  témoignages  rendus  à  l'Egliss 
d'Utrccht. 

Il  donna  aussi  un  supplément  aux  œuvres 
de  van  Espcn.  Il  est  plus  connu  encore  par 
l'édition  des  œuvres  d'Antoine  Arnauid,  kï 
vol.  in-k-",  qu'il  fil  faire  à  Lausanne,  de  1755 
à  1782,  par  les  soins  de  l'abbé  Haulefage.  il 
four  lit  à  Larrière  les  mémoires  avec  les- 
quels celui-ci  composa  la  Vie  d'Aj'nauld  qui 
acc<!mpagne  celle  édition,  11  traduisit  eu 
français  les  acles  du  synode  de  Pi^toie. 

BENEDICTINS f/e  la  congrégation  deSaint- 
Maxir.  Beau(  oup  de  Bénédictins  se  laissèrent 
aller  au  jansénisme.  Plusieurs  se  distinguè- 
rent par  le  zèle  qu'ils  déployèrent  en  sa  fa- 
veur, et  méritèrent  ainsi  une  place  particu- 
lière dans  celte  triste  galerie.  On  a  fait  une 
Histoire  de  la  constitution  Unigenilus,  en  ce 
qui  regarde  la  congrégation  de  Saint-Maur. 
Utrechl,  1736  ,  in-12  de  333  pages.  C'est  la 
catalogue,  dressé  par  une  main  janséniste  ^ 
des  Bénédictins  de  Saint-Maur  qui,  comme 
appartenant  à  la  secte,  se  soulevèrent  scan- 
daleusement contre  le  saint  siège,  contre  ses 
décisions  les  plus  solennellement  reçues  par 
l'Eglise  univers  lie,  contre  l'aulôrité  du 
prince,  souvent  contre  celle  de  leurs  propres 
supérieurs;  et  qui,  en  punilion  de  leur 
schisme  et  de  leur  ré\o  le,  ont  été  ou  exilés 
ou  emprisonnés,  ou  qui,  pour  éviter  la  peine 
due  à  leur  conduite  criminelle,  se  sont  réfu- 
giés en  Hollande,  couvrant  leur  apostasie  du 
spécieux  prétexte  de  zèle  pour  la  vérité. 

On  peut  bien  s'imaginer  que  l'auteur  de  co 
libelle  n'omet  rien  de  ce  qui  peut  donner 
l'air  de  persécution  à  la  conduiie  des  pui;:- 
sances  à  l'égard  de  ces  novateurs ,  et  l'air 


303 

(rinnocencc  à  ces  religieux  iliscolcs  qui  ont 

bravé  loulc  aulorilé. 

Au  roslc,  les  jaiiscnislcs  font  en  v.iin  tro- 
phée du  prand  nombre  de  IJcnédiclins  qui 
oui,  disent  ils,  rendu  lémoignagc  contre  la 
bulle.  Il  n'y  a  qn'à  lire  là-dessus  la  troisième 
partie  de  la  H'  Lettre  tkcologique  ,  pages 
1GV1  cl  1G'*2,  pour  n'être  plus  la  dupe  de 
leurs  exagérations. 

Tels  et  tels  (dit  M.  de  Kctliléem,  alors  dom 
de  la  Tasle)  ont  de  la  régularité,  de  l'esprit, 
'de  la  capacité;  cest  dommage  que  le  parii  les 
ait  fascinés.  Tels  et  tels  autres  (ceux-ci  sont 
en  grand  nombre,  dans  la  liste  au  moins  des 
^adhérents  à  M.  de  Senez)  n'ont  jamais  m  si- 
gné, ni  charge  pirsonne   de  le  faire  en  leur 
place.  Si  on  y  voit  leurs  noms,    c'est  une  fri- 
ponnerie des   éditeurs  :  qaelqiics-uns   mêmes 
de  ces  religieux  étaient  morts  avant  la  con- 
vocation du  concile  d'Embrun.  Pour  les  au- 
tres (  et  le  nombre  en  est  aussi  fort  grand  ) , 
J)icu  leur  a  fait  la  grâce  de  reconnaître  leur 
faute,  et  de  revenir  de  bonne  foi  à  l'obéissance 
et  à  l'unité.  Ceux-ci  ne  savent  pas  seulement 
de  quoi  il  s'agit  :  ce  so^it  des  esprits  borné''  à 
l'extrême.  Ceux-là  {je  veu.c  croire  qu'il  y  en 
ait  peu,  mais  je  sais  qu'il  y  en  a),  pour  être  au 
iaroe,  vou'aient  le  trouble  dans  la  congréga 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES.  "04 

dites  cl   contradictions.  94  pages    in-i*; 
1731. 


Ç.C  titre  annonce  un  ouvrage  des  plus  fa- 
natiques, et  l'attente  n'est  point  trompée. 

L'auteur  (pages  11 ,  12  ,  3i,  52)  prend  en 
main  la  délcnse  du  baïanisme  ,  du  jansé-  ■ 
nisme  ,  du  richérisme  ,  d'un  appel  schisma- 
tique  el  de  toutes  les  hérésies  qui  troublent 
depuis  tant  d'années  l'Eglise  de  France.  Il 
les  renouvelle  ouvertement  ;  il  les  assemble  ; 
il  les  appuie  par  mille  faussetés  et  par  mille 
horreurs,  que  toutes  les  rigueurs  du  cloître 
ne  peuvent  expier. 

lîKN-KZRA  (Jevn-Josapuat)  ,  faux  nom 
sous  lequel  îut  pul)lié  le  fameux  ouvrage  do 
Lacunza,  jésuite.  Voici,  en  français,  le  titre 
de  ce  livre,  3  vol.  xn-'*"  :  Venue  du  Messie 


tion,   el  aiiraient   désiré  quelle  fût  délruile. 


dans  sa  gloire  et  dans  sa  majesté.  M.  Jérôme 
Castillon  y  Salas,  évéque  de  Tarazona  cl 
inquisiteur  général,  «  le  condamna,  dit  VAmi 
delà  Religion,  tom.  XXI,  pag.  12,  par  dé- 
cret du  15  janvier  1819.  La  nature  de  cet  ou- 
vrage, est-il  dit  dans  le  décret,  son  introduc- 
tion furtivc,  sa  publication  clandestine ,  tes 
troubles  el  l'anxiété  que  produit  sa  lecture, 
ont  alarmé  notre  ministère  attentif  à  prévenir 
toute  innovation  dans  la  doctrine  et  dans  l'ex- 
plication  de   nos  mystères.   Après   en  avoir 

^^,,, _.       ,  ,  conféré  avec  les  conseillers  du  roi  pour  l'ia- 

Enfin  tels  el  tds  ont  toujours  fait  la  sollici-  quisition.  le  prélat  a  ordonné  l'examen  scru- 
tude  et  le  supplice  des  supérieurs  par  leur  puleux  de  l'ouvrage  par  des»  théologiens 
caractère  et  pur  leur  conduile.  Il  en  est  même  éclairés.  Ce  que  Von  a  publié  du  travail  da 
qu'ils  avaient  été  obliges  de  senlencier.  faux  Ben-Ezra  ,  les  conjectures  et  les  rêve- 

Ce  ^cul  trait,  tiré  des  Lettres  théologiques  nés  de  l'auteur,  les  interprétations  bizarres 
d'un  Bénédictin  môme  ,  est  la  véritable  7/(5-  qu  i»  se  permet ,  justifient  suffisanirnent  la 
toire  de  la  constitution  Unigenitus  ,  en  ce  qui  «"csurc  pr.se  par  M.  de  Cas  .lion.  S.  le  pou- 
reqarde  la  congrégation  de  Saint-Maur.  Yoy.  voir  de  l  inquisition  est  leg.time  ,  c  est  sur- 
'  î'  j    j  .7       ^^^j  lorsqu.l   s  agit  de  réprimer  les  niau- 

L.01VARD.  „       y    ,      ,         /  vaiscsdoctrincs;cetribunalpiocèded'ailleurs 

BERTI  (ALEXANunE-PoMPfeE),  clerc  régu-  ^^^^  l'autorisation  dM  gouvernement;  l'in- 
lier  de  la  congrégation  des  bervileurs  de  la  qujgiteur  général  est  conseiller  du  roi ,  cl  il 
Mère  do  Dieu  ,  n.quil  a  Lucques  en  Ibbb ,  ^^^  marqué  dans  le  décret  du  15  janvier  qu'il 
professa  la  théologie  a  Naples,  se  rcnd.t,  eu  ^  ^j-  ^^^j^  j-ompte  de  celle  affaire  au  roi , 
1739,  à  Home,  ou  il  devint  assistant  du  ge-  qui  a  auionsé  le  décret.  Les  deux  puissances 
néral  de  son  ordre.  1  traduisit  en  ita.ien  les  concourent  donc  ici  ,  parce  que  toutes  deux 
Essais  de  morale  et  d  autres  ouvrages  de  M-  onl  également  intérêt  au  mainlien  des  saines 
cole  ;  raison  pour  laquelle  Zachar.a  lui   re-  *? 

proche  d'avoir  introduit  le   jansénisme  en 


Italie. 

Tnfcs-UL'MBLES      RKMONTUANCIS     dc    flusicurs 

Bénédictins  de  la  congrégation  de  Saint- 
Maur,  à  S.  E.  M.  le  cardinal  de  Bissy,  à 
i^.   l'archevêque  d'Emhrun  et   à  MM.  les 
évêgues    de  Sainl-Flour,    Amiens  ,  Saint- 
Malo,  Angers,  Soissons ,  Québec,  Saintes, 
Laon,  Alet,  Sainl-Pons,  Bayonne  et  Senez, 
au  sujet  des  approbations  qu'ils  ont  don- 
nées à  la  srconde   lettre  de  dom   Vincent 
Thuillier;  dans  laquelle  ces  quatorze  pré- 
lats ont  autorisé  pur  leurs  suffrages,  l"  tine 
acceptation  feinte,  simulée  el  frauduleuse 
de  la  constitution  Unigenitus  ;  '2"  plusieurs 
erreurs  contraires  aux  saintes  Ecritures  et 
à  la  tradition  ;  3"  des  semences  et  des  dé- 
clarations dc  ce  schisme  dans  l'Eglise  de 
France;  k"  des  calomnies  atroces  contre  des 
évéqucs    et   des  personnes  respectables  de 
lun  el  de  l'autre  sexe;  5°  plusieurs  absiir- 


doctrines 

BESCHERAND  (l'abbé),  eut  l'avantage  et 
la  gloire  d'êirc  le  premier  convulsionnaire. 
En  173!,  raichevé(\uc  dc  Paris  venait,  après 
une  information  juridique,  dc  déclarer  faux 
le  miracle  d'Anne  Le  l'ranc.  Les  chefs  du 
parti,  asseiiiblos  à  ce  sujet ,  furent ,  dit-on  , 
[Journal  des  Coniuls.,  par  inadanie  Mol), 
d'avis  (ju'il  fallait  détruire  l'eiTct  du  mande- 
ment par  quelque  coup  d'élal,  cl  jugèrent 
que  rien  ne  sérail  plus  efficace  qu'un  mi- 
racle. Ou  le  demanda  donc  hardiment  à  Dieu. 
Bescberand  se  fit  porteur  dc  l'appel  qu'oiî 
inlcrjetait  dis  mandemeiil  ,  cl  se  présonla  sur 
le  tombeau  du  diacre,  ne  doutant  pas  que  sou 
infirmité  (il  était  boiteux)  ne  dispaiûl  à  la 
fin  dc  la  neuvaine;  mais  il  s'en  passa  deux, 
el  sa  jambe  ne  se  redressait  point.  Alors  les 
convulsions  le  prirent;  des  mouvements  vio- 
lents, des  sauts,  des  élancements,  des  a,',ita- 
tions  furieuses  :  Ici  était  le  caractère  de  C0« 
sortes  de  scènes.   Il  fui  décidé  qu'elles  équi- 


.■^o:;  DES 

valaioitl  au  miracle  alloiulu.  rondaul  qn« 
Dcschcraïul  doimail  ce  divnlissfiiunt  à  la 
f«)uIo  des  curieux,  des  scribes  décrivaicnl 
cxac(ein(MU  toutes  les  variantes  «le  s(;s  con- 
vulsions ,  et  ces  descriptions  s'envoyaient 
dans  les  provinces.  Cependant  le  boiteux 
rcslail  toujours  tel.  ('e  n'est  pas  qu'il  ne  s'o- 
p6rAl  dans  sa  jambe  de;}  clianj;ements  nota- 
bles ;  il  y  eut  telle  sCanvie  où  il  fut  constaté 
qu'à  force  de  sauter,  elle  avait  alloni^6  d'une 
ligne;  piodijje  dont  on  eut  soin  d'instruire  le 
public  dans  de  pompeuses  relations,  ('e  con- 
vulsionnaire  se  donna  lonj^tcmps  en  spec- 
tacle ,  sans  s'en  trouver  mieux.  Tous  les 
jours  il  venai.t  do  mettre  sur  le  tombeau,  et 
là,  représentant  l'Kulise  (car  on  ne  craignait 
pas  de  lui  appliquer  ces  mois  :  l'crsonam 
ijerit  Kcclcsiœ),  il  se  déshabillait  et  recom- 
mençait ses  sauts  et  ses  t;;amb;ides.  Les 
louanges  qu'on  donnait  à  ce  ridicule  fou, 
l'accueil  et  les  caresses  qu'il  recevait,  firent 
naître  à  d'autres  le  désir  d'avoir  des  convul- 
lions.  Ils  en  eurent.  La  folie  gagna,  el  la 
tombe  devint  un  tbéâire  où  accouraient  des 
malades  et  des  gens  en  santé  qui  briguaient 
l'avaniage  d'être  couvulsionnaires.  Cepen- 
dant ,  dès  le  principe  ,  on  écrivit  contre  ces 
folies  ,  et  personnellement  contre  Besche- 
rand;  les  jansénistes  répondirent  \)ar  d'au- 
tres cirits  ,  el,  à  ce  sujet ,  un  critique  ex- 
prime en  ces  termes  sa  façon  de  penser  : 
«  La  meilleure  réponse  eût  été  l'allonge- 
ment de  la  jambe  (le  Bcscbcrand ,  mais  celte 
réponse  est  encore  à  venir,  et  tout  porte  à 
croire  qu'elle  ne  viendra  jamais.  Le  fana- 
tique ,  après  avoir  donné  les  scènes  les  plus 
ridicules  sur  la  tombe  de  Paris,  retourna 
(fans  sa  province  aussi  boileux  qu'aupara- 
vant. Depuis  ce  temps-là  il  n'a  plus  éié 
question  de  lui  :  il  s'est  confiné  dans  une  re- 
traite obscure,  et  il  n'a  laissé  au  monde  que 
l'odieux  souvenir  de  son  impudence  et  de  sa 
fourberie,  avec  une  juste  indignation  contre 
la  sccle  c mvulsionnistc  dont  il  a  été  le  pre- 
mier et  le  plus  méprisable  instrument.  »  On 
a  de  Bcscherand  ou  à  son  occasion  : 

Lettre  de  M.  Vnbbé  Bescherand  à  M.  l'abbé 
d'Asfeld,  et  la  réponse  de  M.  l'abbé  d'As- 
feld.  ln-i°. 

Trois  lettres  au  sujet  des  clioSës  singulières 
et  surprenantes  qui  arrivent  en  la  personne 
de  M.  Vahbé  Bescherand,  à  Saint-Médnrd ; 
écrites  les  18,28  octobre  et  9  novembre 
1731,  par  l'abbé  Favier,  1731,  in-V°. 

HÉPONSE  à  tous  les  écrits  qui  ont  paru  contre 
M.  l'abbé  Bescherand ,  et  les  miracles  qui 
s'opèrent  à  Saint-Médard  ;  première  lettre, 
en  date  du  ik  janvier  1732.  \n-k\ 

RÉPONSE  du  IG  février  1732,  à  tous  tes  écrits 
qui  ont  paru  contre  M.  l'abbé  Bescherand, 
et  les  miracles  qui  s'opèrent  à  Saint-Mé- 
dard; seconde  et  dernière  lettre,  in-4°. 

BESOGNE  ou  BESOIGNE  (Jérôme),  doc- 
leur  de  Sorhoiine  ,  un  des  dépositaires  des 
fonds  assignés   pour   le  soutien  du   parti  , 
■s'attira  plusieurs  lettres  de  cachet  à  cause 
do  son  opposition  à  la  bulle  ,  cl  mourut  en 


ItKS 


500 


1703,  à  IMgo  de  77  ans.   De   ses  ouvragca 
nous  mentioniUM'ons  les  Huivaiil*!  : 

OiiKsrioNs  sur  le  concile  d' Kmbrun,  1727. 
OiEsiioNs   importantes  sur  les  inalière$    du 
temps,  1727. 

Lettre  de  l'auteur  de  la  tradition  des  pro- 
blèmes,  du  21»  octobre  1737,  à  un  ecclésint- 
lif/iie,  au  suj<îl  de  la  tradu<',lion  d'un  ();is- 
sage  do  saint  Augustin,  rapporté  dans 
cette  tradition.  In-V". 

JiJ^TK  Mii.iKU  qu'il  faut  tenir  dans  les  disputes 
de  religion.  173."i,  in-'»".  —  Suivi  d'un  .lulro 
ouvrage  intitulé  :  Catéchisme  sur  riùjUsé 
pour  les  temps  de  troubles. 

lllSTOIUE    DE    PORT-ROYAL.    1752,   0    VoI.   iu-O 

remplis  de  détails  très-peu  irïléressanla 
pour  quiconque  n'a  d'autre  parti  ,  coiiini»» 
s'exprime  M.  de  Bancé,  que  celui  de  Jésus- 
Christ. 

Vies  des  quatre  évoques  engagés  dans  Ut 
cause  de  Port-Boyal,  175G  ,  2  vol.  in-12  , 
faisant  suile  à  V Histoire  ci-dessus. 

Principes  du  la  perfection  chrétienne  et  reli" 
gieuse,  etc.,  1748,  in-12  de  502  pages. 

Un  critique  s'exprime  en  es  termes  sur 
ce  livre  dans  le  temps  même  où  on  le  pu- 
bliait : 

A  la  page  13,  dit-il,  l'auteur  parle  ainsi 
de  Nicole  et  de  l'abbé  Duguct:  Ecoulons  deux 
auteurs  de  notre  siècle,  également  estimés 
pour  les  lumières  qu'Us  ont  puisées  dans  l'é- 
lude des  Pères,  et  pour  la  fidélité  qu'ils  ont 
eue  à  nous  présenter  la  doctrine  pure  de  la 
tradition.  Un  écrivain,  s'il  était  catholique  , 
parlerail-il  ainsi  de  deux  hommes  si  fameux 
par  leur  attachement  au  parti,  et  qui  ont, 
rempli  de  tant  derreurs  celte  mulliiude  de 
volumes  qu'ils  ont  mis  au  jour?  D'autre 
côté  un  censeur  royal,  s'il  était  catholique, 
ou  s'il  lisait  les  livres  qu'il  approuve,  ou  s'il 
faisait  attention  à  ce  qu'il  lit,  accorderait-it 
son  suffrage  à  un  écrit  où  Nicole  et  Duguet 
sont  dépeints  sous  de  si  belles  couleurs?  Ce- 
lui qui  a  approuvé  cet  écrit  ignore-t-il  celte 
longue  suite  de  maximes  fausses,  erronées, 
hérétiques,  qu'on  a  relevées  récemment  dans 
les  ouvrages  de  morale  de  Nicole?  Ou  bien 
a-t-il  passé  lui-même  dans  le  camp  des  en- 
nemis de  l'Eglise  ,  et  en  est-il  venu  aujour- 
d'hui jusqu'à  estimer  les  chefs  des  philistins? 

A  la  page  426  l'auteur  insinue  la  nécessité 
de  lire  l'Ecriture  sainte. 

Les  pages  378  jusqu'à  la  page  400  sont 
d'une  doctrine  outrée  contre  les  dots  des  re- 
ligieuses. Mais  tout  passe,  tout  est  approuvé 
aujourd'hui ,  quand  la  morale  en  est  exces- 
sivement sévère.  Terlullien,  s'il  vivait  dans 
ce  siècle,  serait  à  la  mode  ;  et  le  censeur  dont 
il  s'agit  ne  manquerait  pas  d'approuver  toui 
son  rigorisme. 

Selon  le  principe  de  la  pag  •  3,  il  n'y  a  ,'!u- 
cuiic  différence  entre  l'obligation  du  chrétien 
et  celle  du  religieux,  puisque, selon  l'auteur, 
tout  chrétien  est  obligé  indispensablcment  de 
tendre  à  la  perfection. 

Au  reste,  ce  livre  est  fort  sec,  comme  tous 
ceux  de  l'auteur  cl  du  parti. 


■">"^  DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 

PaixcirF.s  de  la  pénitence  et  delà  conversion, 
ou  Vies  des  pénitents.  17G2,  in-12. 

l'niMciriîs  (/c  la  justice  chrétienne,  ou   Vies 
des  justes.  17G2,  iii-t2. 

Voyez  l'arliclc  (I'Asfeld.  et  le  Mémoire 
s'<r  la  Vie  d  1rs  ouvrages  de  Bcsoi(/ne  ,   par 


508 


prières;  et  de  donner  une  nouvelle  édiiicn 
des  Vies  des  saints,  de  Goujet  et  Mésengny  ; 
puis  il  niotinil  en  ITiO. 

lîOJDOT  (IMulippe),  supérieur  du   sémi- 
naire des  Trenlc-Trois,  cl  doclcur  de  Sor- 
bonne,  exclu  en  1729,  fui  éditeur  du  Traité 
...  théologi(/ue,  dogmaii(/ue  et  crilvjue  des  indul- 

lloiulct  ,  a  la  lèle  du  calalo^-uc  c!c  ses  livres,      gcnccs  et  du  jubilé,  de  Loger  (  Voyez  ce  nom), 
lUaiL  (m),   pr^(?ur   de;    Sain(-Val.    faux      curé  de  Chcvreuse,   1731.  Gi)Uget   revit  cet 


nom  sous  kquel  Louis-Isaac  le  Maiste  de 
Sacy,  un  des  solitaires  de  Porl-Hoyal,  publia, 
m  1()G2,  sa  Iraiiuclion  de  Vlmitntion  de 
.fcsus-Christ.  Barbier  suppose  qu'il  y  a  eu 
•  en  cin(|uan(e  éditions  de  ccUc  Ir.iduelion  ; 
<e  n'esl  po  rl.tnl  pas  qu'elle  soil  parfaite, 
l/auleur  a  négligé  bien  souvent  la  fidé- 
lilc  pour  courir  après   l'élégance  :  il  porle 


duvrage.  On  allrihuc  à  BoiiJol  une  Lettre,  du 
18  mars  1736,  sur  les  imputations  faites  ù 
l'abbé  Débonnaire,  dans  les  Nouvelles  ecclé- 
siastiques. Il  tenait  cliez  lui  des  conférences 
sur  les  matières  ecclésiastiques,  et  était  le 
chef  d'une  société  particulière  d'appelants. 
C'est  de  là  que  sortit  le  Traité  des  prêts  de 
commerce,  publiés  en  1739,  par  Aubert,  curé 


inômcJ'c\plicalion  jusqu'à  la  paraphrase;     de  Chânes,  d  augmenté  depuis  par  Mignol. 
^   "       '^         '     '        *        "  "  Cette  société  des  Trente-Trois  passait  auprès 

du  reste  des  appelants  pour  élre  assez  har- 
die d.ins  sa  manière  de  penser,  cl  presque 
pour  socinicnnc,  parce  qu'elle  ne  voulait  pas 
se  soumettre  à  l'autorité  de  leurs  deux  ou 
trois  évèques.  Hoidot  mourut  en  1731. 

IK)1LKAU  (Jacque><),  frère  de  Boilcau  Des- 
préaux, naquit  à  Paris  en  lG3o,  fut  doclcur 
de  Sorbonne,  doyen  et  grand-vicaire  de  Sens, 
ch.moine  de  la  Sainle-Cbapelle,  doyen  de  la 
facnilé  de  théologie,  cl  mourut  à  Paris  en 
1716.  Comme  son  frère  il  av.iit  l'esprit  porté 
à  la  saiirc,  el  son  frère  dis;. il  de  lui  que  s'il 
n'avait  été  docteur  de  Sorbonne,  il  aurait  été 
docteur  de  la  comédie  italienne.  Il  a  donné 
un  assez   grand   nombre   d'ouvrages,   qu'il 


«1  M.  Genu,  en  rendant  justice  à  son  élocu- 
Jion  abondante  el  facile,  avoue  que  c'est  par- 
fois une  in.iiatioi  libre,  assez  semblable, 
«lans  son  genre,  à  celle  de  Corm  ille  en  vers. 
Il  n'esl  donc  pas  étonnant  que  celle  traduc- 
lion  ail  essuyé  des  crili(|ues  ,  el  M.  Barbier, 
qui  en  f.iil  un  crime  ;iux  jésuites,  cl  qui 
leur  reproche  à  celle  occasion  de  la  jalousie 
el  (le  l'iimcrlume,  montre,  ce  semble,  à  leur 
égard  une  bien  grande  sévérité. 

Les  jansénistes  ont  voulu  que  VJmitation 
de  Jésus-Christ,  comme  le  Nouveau  Tcsta- 
^nent,  scrvll  à  inoculer  cl  à  consacrer  leurs 
«Treurs.  Un  tradîjcleur  infidèle  a  rendu  ce 
litre  (!u  cliap.  XV  du  premier  livre  :  De 
<  pcribus  ex  caritate  faclis,   par  celte  sen- 


lence,  qu'il  faut  faire  toutes  ses  œuvres  par     écrivit  en  latin,  de  crainte,  disait-il,  que  les 
nn  motif  de  charité  ;  un  autre  écrivain  de  la      évéques  ne  les  censurent. 


même  école,  qui  n'avait  pu  se  résoudre  à 
traduire  de  la  mai  iôre  la  plui  simple  et  la 
p'us  n.ilurclîe  \c.  litre  du  chip.  3  du  iv  li- 
vre :  Quod  utile  sit  serpe  communicare,  avait 
imaginé  de  le  rendre  ain-.i,  qu'il  est  souvent 
utile  (le  communier.  Vu  a  .1  e  avait  même  élé 
encore   plus  loin,  el  liouvanl  encore  cette 


CiAun.  Fo.NTiiii  Opus  de  antique  Jure  presby- 
t  rorum  in  re;,imine  ecclesiastiro.  Taurini, 
Batlbol.  Zappala  ,   1676,  in-12.  —  Edilio 
se.  unda,  correclior,  1678,  in-8". 
Boileau  se   cacha   sous   le  faux   nom  do 

Claude  Fontaine. 

Jl  est  clair  (dit-il,  page  31  de  la  deuxième 


•lernière  version  troj»  conlraire  à  ses  préju-     édition)  par  les  Actes  des  apôtres,  que  saint 


gés,  il  l'avait  remplacée  par  celle  périphrase 
Comment  l'âme  pieuse  doit  trouver  dans  la 
sainte  communion  sa  force  el  sa  joie.  On  rc- 
inarjue  ce  trait  dinfitiélilé  dans  une  édition 
*'c  1  Imitation  de  Beiiil,  ou  plutôt  de  Sacy, 
donnée  à  Paris,  chez  Desprez,  en  1736.  11  est 
[leut-ctre  à  propos  de  signaler  ces  inexacti- 
«udo",  el  nous  pourrions  relever  d'autres 
expressions  aussi  peu  correctes  qui  se  Irou- 
\ei)t  dans  les  Ilrflexions,  les  Pratiques  el  les 
Vriùrcs  dont  sont  accompagnées  1 1  plupart 
iCs  trailu(  lions  enfantées  parce  même  parti. 
lîLONDEL  (Laiu'.evt),  naquit  à  Paris  eu 
i672,  fut  lrès-alT(  cionné  pour  l'ort-Royal  , 


Paul  commande  à  l  Eglise  de  garder  les  or- 
donnances des  prélres  comme  celles  des  évé- 
ques ou  des  apôtres.  C'est  pourquoi  le  docteur 
de  Sorbonne,  auteur  de  1 1  version  du  Nou- 
veau Testament  imprimé  à  Mons,  et  qui,  plein 
d  une  éloquence  douce ,  nette  el  non  variable, 
exprime  toujours  les  pensées  de  Dieu  d'une 
manière  qui  les  égale,  a  traduit  ces  mots  de 
saint  l'nul  d'une  façon  qui  me  fait  plaisir  ; 
Conllrinans  ecclesias,  |)rœeip  eus  cuslodire 
prfccepta  aposlolorum  el  scniorunt,  ordon- 
nant de  garder  les  règlements  des  apôtres  et 
des  prélres. 
Mais  1°  n'esl-ce  pas  faire  injure  à    l'épi- 


l.iurnil  beaucoup  de  matériaux  aux   nom-     scopal  que  de  prétendre  égaler  ainsi  les  or- 


Irreux  compositeurs  iV Histoires  et  de  Mémoi- 
res sur  Port-l'oyal,  el  se  chargea  de  la  di- 
rcclion  de  l'imprimerie  du  sieur  Desprez,  qui 
imprimait  beaucoup  de  livres  jansénistes,  cl 
riiez  leqijcl  il  vint  demeurer  en  1715.  il  re- 
voyait les  manuscrits  de  Timpression  des- 
quels Desprez  se  chargeait.  Il  trouva  cepen- 
dant le  temps  de  composer  de  nouvelles  Vies 
des  saints,  1722,  Paris,  Desprez  el  Dcscssarts, 
in  fol.  ;  des  Pensées  éiangéliques,  praliqucf  et 


donnanees  des  piètres  à  celles  des  évêques? 
2"  De  telles  louanges  données  à  la  version 
de  Mons  (version  condamnée  par  plusieurs 
papes  et  par  plusieurs  prélats  françiis, 
voyez  l'article  Maistre  (Lk)  ne  sonl-eilcs 
pas  léméraires  el  scandaleuses? 

Autre  pi()|)osilion  allenlaloirc  à  la  juri- 
diction el  à  la  dignité  épiscopalc  :  Un  évéque 
n'est  point  autrement  juge  d'un  prêtre  que 
d'un  autre  évéque  (page  33J. 


3()9 


IlOl 


nOiN 


zu\ 


On  voil  pnr  l;\  qur,  dc^s  1078,  Ic8  Jniisô- 
iiislos  élaienl  (lt'j;\  |»r«'sl)j(^'ii('iis. 

DisQiiisiTio  irsTOHicA  (!e  librorwn  circn  rm 
thcolotjicds  npprolxtlionc.  Disscrlalion  his- 
torique louclianl  r.ii»|)r()liati<m  des  livres 
eu  inaliùre  de  lli6i>l()^i('.  Anvers,  1708. 

Il  est  probable  (juc  ce  livre  a  él6  imprima 
à  Taris.  Le  «locleur  Hoileau  le  dislnbuiil 
lui-in^ine  à  ses  amis  et  à  (jui  voulait  lo 
voir. 

Ou  y  Irouve  des  proposiliotis  contraires 
aux  in(ér<">ts  de  l'Elal,  et  qui  uV'Ialtlissenl 
pas  moins  la  supériorité  des  6tals  au  dessus 
du  roi  (juc  celle  du  concile  au-dessus  du 
pape. 

r.ipe  C8,  en  parlant  du  livre  d'Edmond 
Ilichcr,  sur  la  J'uissunce  ecclcsiaslùiuc ,  son 
^yslè^le  est  (|iialilî6  de  tcmpérmuenl  louiihle 
entre  deux  c\lrémilés  opposées,  landubili 
tempcramento;  et  à  la  paj^e  G9,  il  est  dit  que 
ce  S3sléine  ne  louche  poj»l  à  la  foi;  in  re 
(juœ  per  se  ad  fidcin  non  spcctat. 

Ce()endant  dès  (lue  le  livre  de  Richcr  pa- 
rut, n  n-seulemeiit  il  fut  censuré  par  la  Sor- 
bonne,  mais  par  deux  conciles,  l'un  de  la 
province  de  Sens,  tenu  à  l'aris,  auquel  pré- 
sida le  savant  cardinal  du  Perron,  l'autri-  de 
la  province  d'Aix.  Et  la  doctrine  de  Richer 
fut   déclarée    fausse ,' scandaleuse ,   erronée, 

schisinatique,  hérétique impie,  etc.  Après 

quoi  la  cour  étant  informée  que  ce  dccteur 
songeait  à  écrire  pour  la  défense  de  son  sys-^ 
terne,  Louis  XllI  lui  fit  faire  défense  expresse 
par  le  cardinal  de  Ui(  helieu,  sous  peine  de 
la  vie,  d'imprimer  les  écrits  qu'il  se  prépa- 
rait à  publier.  Ce  sont  ces  mêmes  écrits,  qui 
ayant  été  conservés  par  ses  héritiers,  fu- 
rent iinpriiné-i  clandestinement  à  Heinjs  par 
D.  Thicrri  de  Viaixres,  Bénédictin  de  la 
congrégation  de  Saint-Vannes,  que  le  roi, 
pour  C(  lie  raisoii-là  même,  entre  plusieurs 
autres,  fit  enfermer  à  Vincennes. 

Voiià  ce  que  les  tieux  puissance<  ont  pensé 
du  pernicieux  système  que  l'auteur  de  la 
IJisscrIation  historique  ose  appeler  un  loua- 
ble tempérament,  une  doctrine  qui  n'intéresse 
point  la  foi. 

A  la  page  97,  en  parlant  des  théologirns 
de  P<;ris,  approbateurs  de  Y  Augustin  de  Jan- 
sénius,  l'auteur  dit  :  Ces  docteurs  ont  pissé 
sans  contredit  pour  les  plus  habiles  en  théolo- 
gie. Ils  n'o'it  jamais  été  soupçonnés  d'aucune 
erreur;  au  contraire,  par  leur  vertu  sans  re- 
proche qui  les  a  distingués  jusqu'à  la  mort, 
ils  ont  rendu  célèbre  la  faculté  de  théologie  de 
Paris. 

IllSTORU  C  INFESSI  INIS    AUIUCLLARIS  ,  CX  Ontî- 

quis  scripturœ,  patrum,  ponliflcum  et  con- 
ciliorum  monumcnlis  expressa.Piivis,  Edm. 
Martin,  10S3,  in-8°. 

^  Celte  histoire  a  été  approuvée  par  mes- 
sieurs Chassebras  et  Antoine  Fabre,  et  con- 
tient des  erreurs  capitales.  En  voici  deux 
entre  autres  très-pernicieuses,  qui  se  Iroa- 
vcnl  réunies  dans  une  seule  proposition,  à 
la  page  55  :  Raro  jam,  ecclesiœ  œtate  provccta 
et  ad  scnium  vergcnfe,  tnalas  cogilationes  esse 


lethalf».  C'est-A  dire,  malnlenanl  que  l'Kgli-.o 
est  sur  son  dériin  et  (|u*elle  vieillit,  il  arri\(f 
rarement  que  les  mauvaises  pensées  soient 
des  pét  liés  mortels. 

L(!  doeleur  aurait  dil  se  ressouvenir  de  ce» 
paroles  de  l'Iùriture  (l»rov.  xv)  :  Aboininnlio 
Ifomiui  cogitatiours  malw.  Il  n'aurait  pas  iii- 
culfjué  dans  ()lusieuis  antres  endroits  de  sou 
livre  une  morale  si  corromptK!  et  si  détesta- 
ble. Facile  est  (dit-il  page  5'i)  respondere  mi- 
nus crcbro  peccuta  cogilatiouum  esse  lethalia. 

Une  telle  doctrine  est  à  la  vérité  digne  do 
l'auteur  de  l'Histoire  des  Flagellants  et  du 
livre  intitulé:  DcTactibus  impudiris;  luiùs  ou 
denjande  si  des  hommes  (jui  publient  hardi- 
ment des  propositions  si  abouiinahles  ont 
droit  d'affecter  après  cela  le  [)lus  outré  rigo- 
risme et  de  crier  sans  cesse  contre  la  morale 
relâchée  des  casui.stes.  Voyez  l'article  do 
Boilrau  dans  Fcller. 

ROILEAU  (  Jean-Jacqlmcj  ),  chanoine  do 
S.iint-Honoré,  à  Paris,  naquit  près  d'Agen, 
en  1G49.  Il  occupa  d'abord  une  cure  dans  son 
diocèse  natal;  ensuite  il  vint  à  Paris,  eut 
beaucoup  de  part  à  la  <  oiifiance  du  cardinal 
de  Noailles,  et  joua  un  rôle  dans  les  disputes 
et  les  négociations  relatives  au  jansénisme, 
auquel  il  était  assez  favorable,  il  mourut  eu 
17^5,  laissant  des  ouvrages  où  l'on  trouve 
quelquefois  un  peu  de  prévention.  Ce  sont  : 

Lettres  sur  différents  sujets  de  morale  et  de 
piété.  1737,  2  vol.  in-ll 

Vie  de  madame  la  duchesse  de  Liancourt,  ei 
Abrégé  de  la  Vie  de  madame  Combé,  insti- 
tutrice de  la  maison  du  Bon-Pasleur. 

BONNAIRE  (de).  Voyez  Débonnaire. 

BONNERY(N...),curédeLansarqucs,  dans 
le  diocèse  de  Montpellier.  Lorsqu'il  fut  mort, 
on  trouva  dans  ses  papiers  un  écrit  contenant 
les  plus  intimes  secrets  de  la  secte  jansé- 
nienne.  Cet  écrit  est  parfaitement  semblable 
à  celui  que  le  P.  Quesnel  envoya  confidcm- 
mrni,  en  1699,  à  une  religieuse  janséniste  de 
Rouen,  etque  celte  religieuse  remit,  en  1719, 
à  M.  d'Aubigné,  son  archevêque,  avec  la 
lettre  qu'elle  avait  reçue  du  P.  Quesnel. 

L'évêque  de  Montpellier  (M.  de  Charancy) 
crut  devoir  profiter  d'une  si  belle  occasion 
pour  inspirera  ses  diocésains  une  juste  hor- 
reur du  jansénisme:  il  rendit  public  l'écrit  qui 
s'était  rencontré  chez  le  curé  fanatique,  et  il 
y  joignit  une  leUre  pastorale  ,  où  il  montra 
que,  tout  affreux  qu'est  cet  écrit,  il  n'attri- 
bue rien  au  parti  qui  ne  soit  prouvé  par 
d'autres  actes  bien  authentiques  et  par  un 
détail  connu  de  ce  qui  s'est  passé  depuis  la 
naissance  du  jansénisme. 

Un  anonyme,  non  moins  fanatique  que  le 
eu  é  Bonnery,  voulut  attaquer  la  Lettre  du 
prélat;  et  c'est  ce  qu'il  fil  dans  un  gros  livre 
intitulé  : 

DÉFENSE  de  la  vérité  et  de  l'innocence,  outra- 
gées dans  la  lettre  pastorale  de  M.  de  Chi- 
rancy,  évêque  de  Montpellier  ,  en  date  cf?i 
2'i'  septembre  17i0.  Utrecht,  ilkh,  in-4°,  de 
h2(j  pages,  sans  la  préface  qui  en  a  230. 

L'autcor  s'élève  avec  violence  conlre  ia 


r.ti 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


"12 


f.pllic  pastorale;  mais  la  fanssotô  et  In  fai- 
l)!o5SC  de  ses  réponses  ne  srrl  qu'à  mieux 
faire  sentir  la  force  cl  la  vcrilc  des  accusa- 
tions (if  M.  de  Charancy. 

1°  Il  lâche,  mais  on  vain,  de  justifier  sur 
divers  points  la  personne  de  Janséniiis,  et  de 
montrer  en  parliculicr  qu'il  a  clé  toujours 
irès-cloignc  de  vouloir  innover  dans  la  foi. 
Les  propres  aveux  de  révcquc  d'Yprcs  prou- 
^('nl  le  contraire.  On  a  ses  lettres.  On  sait  ce 
cju'il  a  écril  à  l'abbé  de  Saint-Cyran,  son  in- 
time confidonl.  Il  ne  lui  dissimule  pas  qu'il 
nose  dire  à  personne  du  monde  ce  qu'il  pense 
des  opinions  d&  son  temps  sur  la  grâce  et  la 
prédestination;  que  ses  découvertes  étonneront 
tout  le  monde  ;  que  si  sa  doctrine  vient  à  être 
éventée,  il  va  être  décr.é  comme  le  plus  extra- 
vagant rêveur  qu'on  ait  i;u;qu"i7  en  est  effrayé; 
qu'iV  ne  sera  pas  facile  de  faire  passer  son  livre 
aux  juges;  et  qu'il  est  surtout  à  craindre  qu'on 
lie  lui  fasse  à  Rome  le  même  tour  qu'on  a  fait 
à  d'autres,  c'est-à-dire  à  Hcssels  et  à  Baïus. 

Il  iijoutc  qu'au  reste  le  pouvoir  ultramontain 
est  ce  que  l'on  estime  lu  moindre  chose;  que, 
7ie  pouvant  espérer  que  son  livre  l'oit  approuvé 
au-delà  dfs  Alpes,  il  est  d'avis  qu'on  ne  peut 
réussir  à  lui  donner  cours  qu'en  formant  un 
puisi:anl  parti,  et  en  gagnant  surtout  des  com- 
viunautés;  qu'il  fera  en  sorte  que  son  ouvrage 
ne  paraisse  pas  de  son  vivant,  pour  ne  pas 
s'exposer  à  passer  sa  vie  dans  le  trouble.  Ce 
sont  de  pareils  aveux  qui  avaient  autorisé 
M.  de  Char.incy  à  dire  que  Jansénius  était 
convaincu  de  la  nouveauté  de  sa  doctrine  :  cl 
ces  preuves  si  frappantes  de  la  mauvaise  foi 
de  es  novateur,  l'auteur  du  libelle  n'a  pu  ni 
les  détruire,  ni  même  les  infirmer. 

11  ne  réussit  pas  mieux  à  justifier  le  sys- 
lème  doctrinal  de  l'évcque  d'Yprcs.  11  a  beau 
le  dépuiser  à  la  fav>  ur  du  Ih miisme,  il  ne 
peut  le  soustraire  aux  cinsures  réilérées  de 
l'Kglisc.  Aussi  (C  zélé  défenseur  de  Jansénius 
cl  de  (Juesnel  n'oppose  à  la  notoriété  cons- 
tante des  faits  qu'avait  allégués  M.  de  Mont- 
pellier que  de  vagues  et  f.iussos  déclamations, 
des  injures  grossières  et  des  imputations  évi- 
demit  ont  calomnieuses. 

IJOIS  (du),  faux  nom  sous  Icriucl  Godcfroy 
Ilermand  a  publié  un  ouvrage. 

BOIS  (Pnii.irPE  Goihai  n  sieur  nu)  ,  na- 
quit à  Poiiers,  commença  par  être  matlre  de 
danse,  devint  ensuilc  le  gouverneur  de  .M.  le 
duc  de  Guise,  auqu(  1  il  avait  trouvé  le  moyen 
de  plaire;  apprit  le  laiiu  à  rài^e  de  trente 
ans,  par  le  conseil  de  MM.  de  Poil- Royal, 
qu'il  avait  choisis  pour  les  directeurs  de  sa 
ronsciencc  et  de  ses  éludes.  H  a  traduit  en 


d'Olivet  dans  son  Histoire  de  l'Académie  fr an- 
çai$e.  Du  Bois  fut  reçu  dans  celle  académie 
en  1693,  une  année  avant  sa  morl.  La  longue 
préface  qu'il  mit  à  la  télé  du  sermon  de  saint 
Augustin  est  assez  bien  écrite,  mais  Ircs-mal 
pensée  ,  suivant  l'abbé  Trublet.  Le  docteur 
Arnauld  en  fit  une  critique  judicieuse.  Nous 
mentionnerons  ici  spécialement  l'ouvrage 
suivant  : 

De  la  piiédestunation  des  saints  et  du  don  de 
la  persévérance.  A  Paris,  in-12,  1G76. 
Le  traducteur  de  ces  deux  ouvrages  do 
saint  Augustin  explique  plusieurs  passages 
de  ce  Pèr(>  comme  le  font  les  calvinistes,  et 
en  particulier  comme  le  fait  Pierre  Dumoulin. 
11  y  débite  en  beaucoup  d'endroits  avec  Dû- 
moulin,  le  dogme  détestable  delà  réprohation 
positive.  El  dans  la  iraduclion  de  la  lettre  de 
saint  Augustin  à  saint  Paulin ,  il  adopte 
l'explicalion  hérétique  du  Nouveau  Testa- 
ment de  Mons  :  Ce  n'est  pas  moi,  mais  la  grâce 
de  Dieu  qui  est  en  moi  (page  395). 

BOISSIÈKE  (Simoin-Heuvieu  de  la)  naquit 
à  Hernay,  en  1707,  embrassa  l'état  ecclésias- 
tique, publia  plusieurs  ouvrages  ,  dont  l'un 
est  m[\[u\é:  Préservatifs  contre  les  faux  prin- 
cipes de  Mongeron,  1750,  et  mourut  à  Paris  , 
en  1777. 

DouuLE  HOMMAGE  que  la  vérité  exige  par  rap- 
port aux  contestations  présentes,  1780. 
Cet  ouvrage, qui  ne  parut  qu'après  la  mort 
de  l'auteur,  semble  lémoigner  qu'il  apparte- 
oaii  au  parti  appelant. 

BONLIKU  ,  faux  nom  pris  par  Lalanc. 
BONI  (Charles  de),  licencié  en  théologie 
de  la  Faculté  de  Louvain,  jouit  des  bonnes 
grâces  de  M.  de  Sébaste,  qui  cependant  ne 
put  réussir  à  le  maintenir  dans  l'un  des  postes 
jniporlantsqu'il  lui  avait  successivement  con- 
fiés :  l'opposition  des  catholiques  fut  plus 
forte.  De  Boni  dut  se  conlenter  d'une  cure; 
mais  au  bout  de  près  de  douze  ans,  ses  pa- 
roissiens le  chassèrent  comme  hérétique,  et 
M.  l'archevêque  de  Malines  le  punit  comme 
tel,  en  l'excluant  d  un  lénéficc  où  il  s'était 
fait  nonmier  dans  le  Brîtbant.  Le  livre  inti- 
tulé ;  La  \'éuité  catholique  victorieuse,  im- 
primé, non  pas  à  Amsterdam,  comme  le  titre 
le  dit  faussitment,  mais  à  Ypres,  porte  son 
nom.  Or  ce  livre  est  l'un  de  ceux  où  le  jan- 
sénisme déborde  ;  on  en  va  juger  par  ce  qui 
suit. 

Pages  170,  177:  La  doctrine  qui  enseigne  que 
Dieu  veut  sauver  tous  Us  hommes  sans  excep- 
tion, et  qu'en  conséquence  de  cette  volonté,  il 
leur  a  communiqué  la  grâce  nécessaire  pour 
faire  leur  salut,  a  été  la  doctrine  de  tous  les 


français  plusieurs  ouvrages  de  saint  Augus-      hérétiques  et  de  tous  leurs  sectateurs  qui  ont 


lin,  cl  en  parliculicr  ses  Confessions,  in-8°,  et 
SCS  Lettres,  en  2  vol.  in-folio;  mais  les  notes 
savantes  et  curieuses  dont  il  a  accompagné 
SCS  traduclioMs  sont  de  l'abbé  de  Tillemont, 
son  ami  particulier. 

Du  Bois  donne  à  saint  Augustin  et  à  Cicé- 
ron ,  dont  il  a  aussi  Iradnil  (juelques  ou- 
vrages, le  même  style,  le  même  tour,  le  mémo 


combattu  la  grâce  de  Jésus-Clirist,  et  parce 
qu'ils  étahlissaient  cette  doctrine  comme  le  fon- 
dement de  toutes  leurs  erreurs;  de  là  est  venu 
aussi  qu'aucun  des  saints  docteurs  qui  ont  sou- 
tenu la  nécessité  et  la  vertu  de  la  grâce  contra 
les  susdits  hérétiques  et  leurs  adhérents  n'a^ 
jamais  reçu  cette  doctrine,  mais  qfi'au  con- 
traire ils  tout  tous  rejetée  et  eue  en  abomina- 1 


ariangemcnl  ,  c'est-à-dire  qu'il  en  fait  deux      tion.   D'où  il  s'ensuit  qu'elle  doit  au  moins 
grands  fais(  urs  de  phrases  ,  (]iii  disent  tout      être  regardée  comme  trcs-suspccte  d'hérésie. 
6ur  lu  même  ton.  Celle  remarque  est  dr  l'abbé  Page  130  :  Ces  parole^,  je  ne  prie  pas  pour 


7>\: 


ilOK 


nou 


su 


lo  moi\{\i\monlrcnt  manifcltlcmrnt  qu'  il  y  avait 
un  movde  et  des  hommes  pour  lesquels  Jésus- 
Christ  n'avait  pas  dessein  de  mourir,  et  pour 
lesf/ueh  il  nu  offert  à  son  père  ni  son  sanij  ni 
ses  prières. 

l'a^o  l'IV  :  Qui  est-ce  qui  peut  entendre  dire 
sans  horreur  que  Jésus-Christ  soit  mort  pour 
chacun  des  hommes  en  particulier? 

On  potirr.iil  rapporter  un  f^rand  nombre 
de  [)ro|)i)silions  semblables,  tant  surc(  lie  rua- 
lièrc  (|ne  sur  la  liberté  et  la  ^râce,  mais  il 
sullira  de  <lirc  que  depuis  la  pai^o  'i80  jusqu'à 
la  page  'iHfi,  tout  le  jansénisme  so  trouve  cxac- 
lemiînl  rculermé  en  cinq  pages;  le  reste  du 
livre  est  un  tissu  de  calonuiies,  d'injures  et 
de  paroles  méprisantes,  d'accusations  d'Iié- 
r(-sios ,  telles  que  pourrait  f.iire  le  calviniste 
le  plus  outré  contre  la  dnclrine  catboliiiue. 

C'est  ee  qui  a  fait  dire  au  célèbre  protes- 
tant Le^deLer,  dans  son  histoire  du  Jansé- 
n:sn)e  (page  ':i75),  que  Hont  est  un  janséniste 
gincrre  et  plus  ingénu  que  tes  autres,  et  qui 
vaut  pour  le  moins  son  maître  et  son  patriar- 
che Jansénius,  si  même  il  ne  le  surpasse  pas. 
HiccCarolus  (JontiuSjqucm  laudamus  ul  jan- 
senislam  ingonuuin  pra^  ca^leris,  ipsoquc 
patriarcha  meliorem. 

BOllDIil  (Vivien  la),  prêtre  de  l'Oratoire, 
naquit  à  Toulouse,  en  1680,  fui  envoyée 
Rome  avec  l'abbé  Cbcvalier  ,  par  le  cardinal 
de  Noailles ,  pour  les  affaires  de  la  constitu- 
tion, devint  supérieur  du  séminaire  de  Saint- 
Magloire,  à  Paris,  où  il  mourut  le  15  mars 
1748.  Outre  les  ouvrages  dont  il  va  ciro  ques- 
tion, le  P.  Laborde  est  auteur  de  plusieurs 
Mandements  et  Instructions  pastorales  du 
cardinal  de  Noailles  cl  de  l'évcque  deTroyes, 
Bossu(  t. 

ExàMEN  de  la  Constitution,  etc.,  selon  la  mé- 
thode des  géomètres.  Première  dissertation, 
contenant  des  maximes  générales.  Février 
1714,  in-12,  67  pages,  publié  sous  le  voile 
de  l'anonyme. 

D'abord  raverlissement  est  un  amas  d'in- 
Veclives  contre  Rome,  contre  les  jésuites, 
contre  les  cardinaux,  surtout  contre  le  car- 
dinal Fabroni,  et  contre  les  évéques  ortho- 
doxes. L'auteur  vient  ensuile  au\  louanges 
du  livre  de  Quesnel ,  el  il  ose  dire  que  pen- 
dant 4-0  ans  ce  livre  a  été  lu  avec  Vapprobalinn 
des  plus  grandi  évéques  de  France,  et  l'édift- 
cation  générale  des  pasteurs  et  des  peuples 
(p.  11),  quoiqu'il  eût  déjà  été  condamné  et 
a  Rome  cl  en  France,  ainsi  que  nous  l'avons 
dit  ailleurs. 

Ensuite,  le  prétendu  géomètre,  après  quel- 
ques préliminaires  lorl  inutiles, attaque  (p. 9) 
les  condamnations  in  glubo ,  par  ce  raison- 
nement absurde  cl  celte  façon  de  parler  in- 
solente :  Qui  se  chargera  de'  faire  la  distrilja- 
liondes  qualifications  énoncées,  et  qui  démêlera 
co  chaos?  Ou  le  pape  lui-même  a  pu  le  démê- 
ler, ou  il  ne  ia  pu.  S'il  l'a  pu,  que  ne  Va-t-il 
fait?  S'il  ne  l'a  pu,  qui  le  pourra?  L'auteur 
n'a  pas  vu  qu'un  hussile  auia  droit  de  tenir 
le  même  langage  sur  le  concile  de  Constance, 
puisque  ce  conc«ile  œcuménique  a  employé 
pour  la  condamnation  de  Jean  Hus  la  même 


sorte  do  censure  don!  s'esl  servi  Clément  XI 
contre  (hiesnel.  Il  n'a  pas  vu  qu'on  excitant 
(p.  i:i)  les  magistrats  à  altaqurr  la  biilb-  I  ni- 
geuilus  ^  parce  (pur  la  r(!iisure  (pi'cllc  porto 
est  générale  et  n'applicpie  pojnl  les  qualifi- 
cations ,  il  soulevait  par  roiisé<|uint  les  mê- 
mes magisirats  cinilre  le  concile  de  (Cons- 
tance, dont  la  <ensure  coiiiro  Jean  llus  est 
précisément  dans  la  même  forme. 

Toul  le  reste  du  libelle  n'est  pas  moins 
méprisable  :  toul  y  porte  à  faux;  le  jargon 
géométrique  de  l'auteur  n'éblouit  personne. 
S('sma\imes,S'scnrollaires,sesréll('xions,scs 
exemples, tout  annonce  un  écrivain  peu  sensé, 
leciuel  ou  avanc«'  hardiment  les  |)rincipes  les 
plus  faux,  ou, s'il  en  pose  de  vrais,  n'en  tire 
qu(!  de  fausses  conséquences. 

TÉMOIGNAGE  de  la  vérité  dans  l'Iùjlise.  Disser- 
tation théologique,  où  l'on  examine  quel  est 
ce  Témoignage,  tant  en  général  qu'en  par- 
ticulier, au  regard  de  la  dernière  constitu- 
tion,  pour  servir  de  précaution  aux  fidèles 
et  d'apologie  à  l' Eglise  catholique  contre 
les  reproches  des  protestants.  1714,  in-12, 
333  pages. 

L  L'auteur  protestant  du  Journal  litté~ 
raire  s'élève  avec  justice  contre  la  fin  de  ce 
lilre.  J'Jn  effet,  dit-il,  qu'avaient  affaire  là  les 
protestants?  N'ont-ils  pas  assez  fait  connaî- 
tre  qtills  entrent  volontiers  avec  les  enne- 
mis de  la  constitution  dans  toutes  leurs  vues 
contre  cette  décision?  Venir  après  cela  mettre 
froidement  à  la  tête  d'un  livre  qu'il  n'est  fait 
que  pour  servir  de  précaution  aux  fidèles  et  d'a- 
pologie à  l'Eglise  catholique  contre  les  repro- 
ches des  prolestants,  n'est-ce  pas  leur  chercher 
degaîté  de  cœur  unevraie  querelle  d'Allemand? 
surtout  lorsque  c'est  un  livre  dont  le  principe 
est  tout  prolestant....  où  l'on  est  continuelle^ 
tuent  obligéderecouriràla  voie  de  l'examen..., 
el  où  l'on  dénonce  hautement  :  a  Malheur  à  qui 
n'entre  point  dans  cet  examen  avec  cet  œil 
simple  et  droit  que  la  crainte  n'effraie  point, 
que  les  espérances  n'éblouissent  poinl,  que 
le  désir  de  plaire  aux  hommes  n'altère  point, 
que  la  vérité  seule  peut  fixer,  parce  qu'elle 
seule  a  droit  de  plaire!  malheur,  en  un  mot, 
à  qui  néglige  d'observer  en  ceci  le  précepte 
de  l'Apôtre  :  Omnia  probate,  quod  bonum  est 
tenete  :  Slxaminez  tout,  et  ne  retenez  que  ce 
qui  est  bon  !  »  Si  c'est  dans  la  vue  de  paraître 
éloigné  des  protestants  qu'on  en  agit  ainsi^ 
continue  le  journaliste  de  La  Haye,  c'est  en 
rechercher  les  occasions,  ce  semble,  avec  trop 
d'affectation.  C'est  maintenant  une  mauvaise 
finesse  qui  ne  peut  plus  surprendre  personne. 
On  sait  trop  aujourd'hui  en  quoi  les  réformés 
et  les  jansénistes  se  ressemblent  ;  et  il  y  aurait 
peut-être  de  l'avantage  pour  ceux-ci  à  en  con- 
venir de  bonne  foi  :  cela  leur  serait  à  tout  le 
moins  plus  glorieux  que  la  dissimulation  qu'ils 
affectent  depuis  si  longtemps  à  cet  égard. 
(joiirnal  littéraire,  1714,  p.  434.) 

Tels  sont  les  reproches  d'ami  que  le  jour- 
naliste protestant  fait  à  l'auteur  oratorien,  et 
l'on  d  )il  convenir  qu'ici  le  protestant  a  toute 
la  r.iison  de  son  côté. 

II.  Parmi  les  excès  oîi  l'aulour  du  Témot- 


T  I  ' 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


315 


gnnge,  etc.,  s'csl  porld,  il  y  on  a  qui  lui  sont 
c.imtu'ins  avec  uaulres  (Icfcuscurs  du  P. 
(Jiicsncl.el  il  v  en  a  qui  lui  sont  parliculirrs. 

Non  conlonl  de  dire  avec  plusieurs  des 
quosiicllislos  que  la  ronslilulion  i'nigcnitus 
lOiulamue  dos  vcrilés  ol  qu'ollc  auloiise  des 
rirours;  que  l'acceplalion  de  colle  bulle  par 
le  c!(  rgé  de  Franco  »  si  l't  ITel  de  l'ignorance, 
('6  la  surprise,  d>'.  la  faiblesse,  do  la  poliliquc; 
r,uc  c'esl  l'autorilé  de  la  cour  qui  a  eniraîné 
1  s  suffrages  des  prélats,  de;  non  rontenl 
de  semblables  expressions,  loul  injurieuses 
qj'olles  étaient,  cet  auteur  a  porté  l'oulrago 
«  l  l'insolence  jusqu'à  oser  dire  que  la  consU- 
lulion  e7y;7z?iYc  les  fondements  de  la  religion, 
cl  qu'elle'a//ère  sans  ménagement  le  dépôt  sa- 
cré :  jusqu'à  soutenir  qu'en  accoptanl  colle 
hullo,  les  prélats  onl  dil  anathème  à  Jésus- 
Christ;  qu'ils  se  sont  chargés  d'une  iniquité 
plwi  criante  que  ne  le  fui  la  prév  trication  de 
coi!\  qui  signùronl  contre  la  divinité  du  Verbe 
à  lliniiiii  :  jusqu'à  meltre  en  parallèle  la  con- 
duite du  roi,  dans  l'affaire  de  la  conslilulion, 
avec  colle  d'un  empereur  arien,  l'ennemi  dé- 
claré des  catholiques,  et  à  la  représenler 
même  comme  plus  injuste  et  plus  yiolonle. 
C'esl-à-diro  que  l'on  n'ajouterail  rien  à  la  force 
des  ex  pressions  de  l'auteur,  (juanl  avec  Luther 
L'I  Calvin  on  donnerail  au  pape  le  nom  d'^ln- 
techrist,  au  siège  de  saint  Pierre  le  nom  de 
la  prostituée  de  V Apocalypse,  à  l'assemblée 
du  clergé  le  nom  iie  conciliabule  et  de  bri- 
gandage, au  roi  le  nom  de  persécuteur  cl  de 
tyran. 

Pour  comble  de  tant  d'excès,  l'auteur  en 
ajoute  un  qui  lui  est  propre  et  qui  tend  à 
les  justiOer  tous.  Tandis  qu'il  accuse  fausse- 
rijenl  le  pape  et  les  évêques  d'avoir  ébranlé 
les  fonilemenls  de  la  religion ,  il  fait  lui- 
même  très-réellement  ce  qu'il  leur  reproche. 
Car,  pour  défendre  le  livre  cl  la  docirinc  du 
V.  Quesnel  contre  les  analhèmcs  du  corps 
des  pasteurs  uni  à  son  chef,  il  entreprend  de 
leur  Mev  le  droit  sacré  qui  leur  a  été  donné 
par  Jésus-Christ  de  décider  souverainement 
«les  questions  de  la  foi,  pour  attribuer  ce 
droit  aux  peuples.  Au  lieu  d'ob'igor  le  trou- 
peau à  écouter  la  \oix  des  pasteurs,  il  assu- 
jeitii  au  contraire  les  pasteurs  à  écouler  celle 
(lu  Irtiupeau.  Eu  vain  le  pape  avec  les  évo- 
ques, en  vain  les  conciles  généraux  pronon- 
ceront sur  un  point  de  religion,  si  le  suffrage 
unanime  des  peuples  ne  précède  ou  ne  suit 
le  jugement  des  pasieurs,  c'est  le  jugement 
(11!  la  inullitu'Ie,  et  dou  le  leur,  qui  sera  la 
règle  do  la  vérité. 

En  cas  de  partage  enlrc  les  évé(iuos,si  l'on 
voit  d'un  côlé  le  chef  avec  le  corps,  et  de 
l'autre  un  petit  nombre  qui  s'en  sépare, loin 
que  col  accord  entre  le  chef  et  les  membres 
soil  une  preuve  ou  même  un  préjugé  pour 
la  jusiice  de  leur  causo  et  pour  la  vérité, 
selon  l'auteur, c'est  t  lUt  le  contraire;  pourvu 
que  ceux  du  petit  nombre  puissent  alléguer 
que  le  plus  grand  a  ru  les  puissances  de  son 
cùlc,  qu'il  a  mis  en  œuvre  les  intrigues,  les 
menaces,  la  violence,  cl  que  la  chose  est 
noioirc;:  intrigues,  violences,  noloriélo,  ([uc 
nulle  bcttc  hérétique   n'a  maniiuc  de  repro- 


cher à  ceux  qui  l'ont  condamnée,  el  dont  lo 
polit  nombre,  pour  qui  parle  l'auteur  ,  se 
regardera  toujours  comme  seul  juge. 

Tel  est  le  système  de  cet  écrivain,  dans  les 
principes  duquel  ce  n'est  plus  aux  apôtres 
cl  à  leurs  successeurs,  mais  au  peuple  qu'il 
est  dit  :  Allez,  enseignez  ;  et  qui  vous  écoute, 
m'écoute  :  ce  n'est  plus  eux  qui  sont  établis 
les  dépositaires  cl  les  juges  de  la  doctrine  ; 
enfin,  jiar  la  même  raison,  ce  n'est  point  en 
eux,  mais  dans  le  corps  des  fidèles  que  ré- 
side l'autorité  de  faire  des  lois  qui  obligent 
la  conscience,  de  punir  les  rebelles,  de  re- 
trancher les  membres  gâtés,  etc.  Idée  mons- 
trueuse de  rr'glise,  suivaiit  laquelle  ce  ne 
serait  plus  qu'un  assemblage  de  fanatiques, 
où  les  disciples  deviendraient  les  maîtres, 
et  où,  pour  mieux  dire,  il  n'y  aurait  propre- 
ment ni  maîtres  ni  disciples,  etc. 

C'est  ainsi  que,  pour  sauver  le  jansénisme, 
l'auteur  en  est  réduit  à  désarmer  l'Eglise,  à 
donner  gain  de  cause  contre  elle  aux  pro- 
Icsianls,  à  justifier  leur  schisme,  à  rendre 
désormais  interminables  toutes  les  disputes 
en  matière  de  religion  ,  à  introduire  par 
consé(iuenl  la  tolérance  de  toutes  les  sectes. 
Principe  abominable,  qui  est  la  destruction 
non-seulement  de  la  catholicité,  mais  dcloul 
le  christianisme. 

111.  Le  parlement  sentit  le  danger  de  cet 
ouvrage,  cl  le  proscrivit,  par  un  arrêt  du 
21  février  1715. 

Les  Nour^etles  ecclésiastiques  ùu  25  mai  1715 
triomphent  de  ce  que  ni  le  pape  ni  les  évê- 
ques ne  se  sont  point  élevés  contre  le  Té- 
moignage de  la  vérité.  Le  parti  n'a  pas  eu  i 
longtemps  celle  satisfaction.  Ce  livre  a  été 
condamné  par  le  pape,  par  l'assemblée  du 
clergé,  par  M.  l'archevêque  de  Lyon,  par 
M.  de  Mailly,  archevêque  de  Reims,  etc.  ,  et 
réfuté  i)ar  le  père  Daniel.  —  Le  père  laBordc 
désavoua  cet  ouvrage  dans  la  suite,  en  adhé- 
rant à  !a  constitution. 

MÉMOIRE    sur  une    prétendue  assemblée    de 
l'Oratoire,  etc.  ,  juin  1746  in-4*,  pages  16. 

Avant  que  la  congrégation  de  l'Oraloiro 
tînt  son  assemblée,  en  17iG,  on  fil  paraître 
deux  imprimés;  l'un  intitulé:  Mémoire,  etc., 
l'autre  ayant  pour  litre  :  T-cttre  au  R.  P.  N. 
de  Ut  congrégation  de  l'Oratoire,  etc.  Ces 
doux  tocsins  tendaient  à  entrclonir  cette  con- 
grégation dans  la  révolte  contre  les  deux 
puissances.  Le  premier,  plein  d'impiété  et 
d'audace,  a  passé  pour  être  do  la  même  main 
(jue  le  fanaticjue  ouvrage  du  Témoignage 
de  la  vérité.  Le  second,  [jIus  modéré  en  appa- 
rence, est  au  fond  aussi  pernicieux.  Ce  sont 
dos  poisoiis  apprêtés  diffère. iimcnt  ,  mais 
également  mortels. 

Phincipes  sur  la  distribution  des  deux  puis- 
semccs.  1753,  in-12. 

Cet  ouvrage,  qui  renferme  des  principes 
pernicieux  et  destructifs  de  la  juridiction 
ecclésiastique,  fut  condamné  par  le  clergé 
de  France  ;  il  fui  au>si  proscrit  par  llenoll  XIV, 
dans  son  bref  du  'i   mars  1755. 


:^17 


nos 


nos 


7>18 


CoNri'.uicNCic  sur  ht  jK'nitmce.  ,  petit  in  12  ; 
(MiviM(;(î  (l'iino  morale  sévère  et  mémo  ri- 
Kiile. 

lU)SSlir;r  (  JA(;giiKS-l{i:M(iNiO,  év^qtio  de 
Troyes  (1),  né  en  lOti^i',  neveu  île  l'illustre 
évoque  (le  Meaiix,  entra  dans  l'élat  eeclé- 
Kiasliqne,  et  .se  trouvait  à  Uoine  avec  l'alihô 
l'hilippeaiix  (pii  l'avait  (liri!j;édans  ses  études, 
lorsciuc  le  {,Man(l  Hossuel  le  eliar;;ea  (2)  do 
poursuivre  la  condaninalinn  du  livre  des 
Maximes  de  Fénélon.  l/abbé  Hossuet  montra 
peu  de  délicatesse  dans  cette  alTaire,  et  mit 
plus  que  du  zélé  à  la  faire  réussir.  Il  oublia 
que  s'il  est  glorieiix  de  faire  trioinplier  la 
justice  ,  il  est  plus  beau  encore  de  n'em- 
[)!oyer,  pour  y  parvenir,  que  de  la  modéra- 
lion  et  des  moyens  di^înes  de  la  cause  pour 
laquelle  on  aj^il.  Sa  volumineuse  correspon- 
dance sur  cet  objet,  publiée  par  Deforis,  fit 
peu  d'honneur  à  sa  sajressc  et  à  son  carac- 
tère. A  son  retour,  en  1()*.)9,  il  fut  ordonné 
prêtre,  et  pourvu  de  l'abbaye  de  Saint-Lucien 
de  Heauvais.  Il  devint  grand  vicaire  de  son 
oncle,  qui  désira  l'avoir  pour  coadjulcur,  et 
en  lit  la  demande  à  Louis  Xl\  ,  en  parlant  do 
lui  avec  élof^e,  ce  qui  prouverait  sans  doute 
gu-  l'abbé  Bossuet  avait  su  se  contraindre  de- 
vant un  juge  si  éclairé.  Le  roi  n'accéda  point 
à  colle  demande,  elle  tint  toujours  éloigné  de 
l'épiscopat  (3).  Ce  ne  fui  que  sous  la  régence, 
cl  par  le  crédit  du  cardinal  de  Noailles,  qu'il 
cul  lévêché  de  Tro}Cs  en  171G.  Signalé 
parmi  ceux  dont  la  doctrine  était  suspecte, 
il  n  obtint  ses  bulles  que  deux  ans  après,  sur 
une  attestation  d'orthodoxie  que  le  cardinal 
(le  la  Trémouille  donna  en  sa  faveur.  Le 
nouvel  évoque  adhéra  à  l'accommodement 
de  1720.  En  1725,  il  se  déclara  pour  l'évéquc 
de  Montpellier,  et  maintint  son  opposition 
à  la  bulle.  L'année  suivante,  il  donna  un 
mandement  contre  l'ofiice  de  saint  Gré- 
goire VII,  et  défendit  (4)  contre  un  abbé 
Fichant  (5)  l'authenticité  de  quelques-uns  des 
ouvrages  posthumes  de  son  onde,  qu'il  avait 
publiés,  tels  que  les  Elévations  sur  les  mystè- 
res, les  Méditations  sur  VEvangile,  le  Traité 
de  l'amour  de  Dieu,  celui  du  Libre  Arbitre  et 
delà  Concupiscence  et  celui  de  la  Connaissance 
de  Dieu  et  de  soi-même.  Le  parlement  de 
Taris  décida  en  sa  faveur  (6).  Il  eut  ensuite, 
avec  iM.  Langue!,  archevêque  de  Sens,  son 
inclr.)poIitain  ,  de  longues  disputes  ,  d'abord 
sur  (iiielqucà-unes  de  ses  instructions  pas- 
torales, ensuite  sur  un  nouveau  Missel  qu'il 

(1)  Celle  notice  est  lirée  de  la  Biographie  univer- 
selle tiv:  Feller,  éiiilion  de  Bcsiiiiçon,  Gauthier  frères. 

(2)  Jamais  choix  ne  fut  plus  mnllteureiix  et  neut 
dea  sui  es  plus  déplorables,  dit  M.  de  Beausscl ,  his- 
toric  n  (le  Bossiiel. 

(5)  (>'est  tn  1705  que  l'évoque  de  Meaux  préscnla 
au  roi  un  placet  pour  qu'il  lui  donnât  son  neveu  pour 
coa  Ijiilcur  ou  pi  ur  successeur.  Ce  piacel  a  été  im- 
pnnit;  dans  les  Mémoires  de  Trévoux,  eu  17G5.  On 
assure  quo  lors  de  l'afî'.iire  du  cas  de  conscience, 
l'abbc  Bofsuel  se  donna  beaucoup  de  luouvenoent 
pour  engager  les  doclcurs  signataires  à  se  relracler. 
Cl  Fouillou,  dans  son  Histoire  du  Cas  de  conscience  , 
(lit  qu'il  s'a'lira  à  celle  occasion  dos  reproches  assez 
vifs  sur  son  auibiliori  et  sur  son  désir  d'clrc  cvcquc. 


donna  et  dans  le(|ti('l  on  (roura  des  inno- 
valions.  Il  se  défciiilit  avec  |)eii  (h;  modéra  - 
lion,  et  liiiit  cependant  |)ar  relranchir  (|U(;I- 
ques-unes  des  dispositions  hlAoïéc^H.  Le  ÎIO 
mars  17V2,  il  se  démit  kW.  >.oii  évêché,  et 
mourut  le  12  juillet  de  l'année  suivante. 

riio.iicT    de   réponse à    M.    l'archevêque 

d'Embrun.  In-'i  ",  42  pages. 

Voici  l'occa  ion  et  h;  sujet  de  cet  ouvrage. 
Au  <;ommenceincnt  do  17.'{'{,  on  vit  paraître 
un  écrit  de  !)2  pages  in-4"  intitulé  :  Instruc- 
tion pastorale  de  M.  l'évéque  de  Montpe'lier, 
adressée  au  clergé  et  aux  fidèles  de  son  dio- 
cèse, au  sujet  des  miracles  que  Dieu  fuit  en  fa- 
veur des  appelants  de  la  bulle  llnigenitus. 

L'auteur,  zélé  partisan  du  tigurismc  mo- 
derne, y  insinue  clairement  et  établit  autant 
qu'il  |)eut  la  supposition  impie  d'une  défec- 
tion générale  du  sacré  n»inistèrc  ,  et  par 
conséiitient  de  toute  l'Eglise.  Pour  appuyer 
son  système,  il  cite  en  sa  faveur  les  il/c(/i7a- 
n'ons  posthumes  de  M.  Bossuet ,  évêque  do 
Meaux  ,  et  lui  impute  d'avoir  enseigné  la 
même  doctrine. 

M.  le  cardinal  de  Tencin,  pour  lors  arche- 
vêque d'Embrun  ,  s'éleva  justement  contre 
une  opinion  si  monstrueuse  ,  dans  son  in- 
struction pastorale  du  5  août  de  la  môme  an- 
née. 11  s'expliqua  ,  à  l'égard  de  M.  Bossuet, 
d'une  manière  qui  ne  devait  pas  déplaire  à 
M.  de  Troyes.  Celui-ci  néanmoins  s'en  of- 
fensa ;  et,  dans  une  lettre  datée  du  26  avril 
1737,  il  reprocha  vivement  à  l'illustre  arche- 
vêque d'avoir  supposé  gratuitement  que  cette 
erreur  (de  la  défection  générale  de  l'Eglise 
des  nations)  était  imputée  à  M.  Bossuet  par 
M.  de  Montpellier.  M.  d'Embrun  répliqua 
par  une  lettre  adressée  à  M.  de  Troyes,  da- 
tée de  Paris  le  27  octobre  1737,  in-4»  de  40 
pages,  où  il  démontre  évidemment,  1°  que 
M.  de  Montpellier  a  réellement  enseigné  la 
défection  générale  du  ministère  dans  l'église 
des  gentils;  2°  qu'î7  s'est  appuyé  pour  prouver 
son  opinion,  de  l'autorité  de  M.  Bossuet. 

Or,  dans  le  Projet  de  réponse,  on  prétend 
encore  justifier  là-dessus  M.  de  Montpellier. 
Mais  il  s'en  faut  bien  qu'on  y  réussisse.  Les 
preuves  alléguées  pir  M.  de  Tencin  sont 
toujours  triomphantes  et  subsisteront  à  ja- 
mais dans  toute  leur  force. 

Rien  n'est  en  effet  plus  décisif  contre 
M.  Colbert  que  le  texte  même  de  son  instruc- 
tion jiastorale.  L'ancien  peuple,  dit-il,  est  la 
figure  du  nouveau  dans  ses  malheurs,  aussi 

Après  la  mort  de  l'cvêque  de  Meaux,  l'abbé  Bossuet 
parut  oublié.  Ou  voit  pourtant  qu'il  présenta  à  Louis 
XIV  un  exemplaire  manuscrit  de  la  Défense  de  la 
Déclaration  de  1682.  Celte  note  est  lirée  des  Mé- 
moires de  M.  Picot,  lom.  IV,  p.  198. 

(4)  Dans  une  autre  édition  de  Feller,  celle  de 
Paris,  Méquignon-Havard  ,  17  vol.  in-8°,  on  lit  :  // 
prit  à  partie  les  journalistes  de  Trévoux,  qui  avaient 
jeté  du  doute  sur  quelques  ouvrages  de  son  oncle. 

(f))  Le  prélat  fil  paraître  contre  cet  abbé  deux  in- 
structions pastorales,  où  on  regrette,  dit  M.  Picot, 
qu'il  n'ait  pas  prescrit  à  ses  rédacteur?  de  uieitro 
pins  de  modération. 

(0)  Depuis  lors  l'auihenticilé  de  ces  cciils  n'a  plus 
été  que  faibicnioui  coi'iesiée,  dit  M.  Picot. 


ÎI9 


niCTIONNAlRE  DES  JANSENISTES. 


bien  que  danà  ses  avantages.  Ce  sei'ait  se  trotU' 
per  yrossiêremenl  que  de  hisser  an  peuple 
figuralif  tous  les  mallieurs,  et  de  ne  vouloir 
le  reconnaître  comme  figure  du  peuple  tiow- 
reau  que  dans  ce  qui  lui  arrive  d'avantageux. 
Il  ajoute  :  Isaie  voit  un  temps  où  les  étoiles 
du  ciel  seront  languissantes.  Les  deux  se  plie- 
ront et  se  rouleront  comme  un  livre,  tous  les 
nslres  en  tomberont  ,  comme  des  feuilles  tum- 


usape  à  l'aulel  des  nouvelles 
I enferme  ce  scnndalcux  Missel, 

Voici  une  partie  de  ce  <|u'il  y 
r^préhensible. 

1"  Dans  les  douze  messes  A  l'honneur 


320 
messes   que 

a  trouvé  de 


de 


Marie,  on  en  a  retranché  tout  ce  que  l'an- 
cienne liturgie  conîienl  à  son  honneur.  On 
ne  parle  presque  plus  d'elle  aux  messes  de 
la  Purification  ,  de  l'Annonciation  et  de  la 


de 


bent  de  la  vigne  et  du  figuier.  Qui  peut  dou-     Circoncision.  On  a  retranché  tout  ce  qui  est 

ter  que  le  ciel ,  dans  toutes  ces  prophéties ,  ne  '     -^^^-i   a  .»     • 

désigne  l'Eglise  ;  que  le  soleil,  la  lune,  les 

étoiles,  ne  soient  le  symbole  des  pasteurs  que 

Jésus-Christ  a  établis  pour  être  la  lumière  du, 

monde?  Peut-on  marquer  et  dépeindre  plus 

dairem  nt  la  défection  générale  et  l'aposla- 

sie  universelle  de  l'église  des  gentils?  Voyez 

Etemaue. 


Instruction  pastorale du  i"  juillet  1733. 

On  trouve  ici  le  plus  pur  quesnellisme; 
par  exemple,  page  83  :  Notre  dépravation     syslène  janséniste  des  deux  délectations  in 


propre  et  spécial  à  Marie,  aux  musses 
l'Assomption  et  de  la  Compassion  ; 

2"  On  n'a  i)as  n)is  une  seule  fois  dans  les 
douze  messrs,  destinées  à  l'honneur  de  Ma- 
rie, ces  paroles  :  Ave  Maria,  gratia  plena  , 
Dominas  tcciim,  benedida  tu  in  mulieribus.... 
Mater,  ecce  Filius  tuus;  Fili,  ecce  Mater  tua: 
tout  cela  a  été  retranché; 

3°  Dans  l'oraison  marquéf  adpostulandam 
caritatem,  pour  demander  la  charité  ,  on  va 
insinuer,   par  une  ridicule  affcct  ition  ,    le 


est  telle,  qu'abandonnés  à  nous-mêmes,  nous 
n'éviterions  aucun  mal,  ou  nous  ne  l'éviterions 
qu'en  nous  jetant  volontairement  dans  un 
autre.  C'est  là,  comme  on  voit,  l'imiuissance 
de  l'homme  porir  tout  bien  ,  établie  dans  les 
cinq  premières  propositions  de  Quesnel ,  et 
surtout  dans  la  première.  N'est-ce  pas  aussi 
la  Ircnti'-huitirme  proposition  :  Le  pécheur 
n'ett  libre  que  pour  te  mal ,  sans  la  grâce  du 
libérateur. 

Page  99.  Voici  le  titre  d'un  paragraphe  : 
Que  la  foi  n'opère  que  par  lu  charité.  C'est 
«opier  visihiem-nl  la  51'  proposition  de 
Quesnel  :  La  fui  justifie  quand  elle  opère; 
mais  elle  n'opère  que  par  la  charité. 

Instulction du  i"  février  1734. 

Que  doit-on  penser  de  cette  proposition 
(n"  63,  p.  88)  ?  La  volonté  spéciale  de  Dieu, 
par  laquelle  il  sa  tve  efficacement  qui  lui  plaît, 
est  la  source  et  le  principe  de  tout  ce  que  nous 
dem:ndons  à  Dieu,  et  te  fondement  de  notre 
espérance. 

Ces  paroles  ne  délruisent-dles  pas  totale- 
ment icspérance  chrétienne?  Car  enfin  si 
uolre  espérance  n'a  i)Our  fondement  que  la 
volonté  spéciale  de  Dieu,  par  laquelle  il  sauve 
efficacement  (jui  lui  plaît,  si  c'est  là  \c  prin- 
(ipe  ôc  toutes  nos  prières,  comme  personne 
n  •  sait  s'il  sera  sauvé  efficacement,  et  si  Dieu 
a  pour  lui  celtiî  volonté  spéciide,  toutes  nos 
'  I  rières  sont  donc  sans  principe  ,  et  toute 
noire  espérance  sans  fondement. 

MissAi.r:  sanclœ  ecclesiœ  Trecensis.  Typis  Pé- 
tri Michelin,  an.  1730.  Missel  de  la  sainte 
église  de  Trot/es. 

Lorsque  M.  hossuet  eut  publié  ce  Missel, 
son  nielropolilain,  M.  l'archevêque  do  Sens, 
examina  les  rilcs  nouveaux  que  ce  prélat  in- 
troduisait dans  son  église  ;  il  les  expo-a  dans 
nn  mandement  du  20  avril  1737,  et  il  déclara 
que,  j)our  remplir  son  ministère,  il  ne  pou- 
vait se  dispenser  de  les  improuver,  de  Ifs 
»:ondimner,  cl  de  défiiidre  ,  sous  peine  de 
uu'p'iisc,  à  tous  ceux  qui  sont  soumis  à  sa 
j'jridicti>n  ,  de  s'y  conformer,    cl  de  faire 


vincibles,  la  charité  et  la  cupidité,  qui, 
comme  les  deux  poids  dune  balance,  entraî- 
nent nécessairement  notre  volonté.  Detts.... 
da  cordibus  nostris,  ut  déficiente  rupiditate^ 
de  die  in  dicm  in  tuo  amore  crescamus  ; 

k'  On  y  qualifie  grossièrement  et  injuste- 
ment de  livres  étrangers  les  livres  liturgi- 
ques de  l'Kglise  rom  ^ine,  mère  de  tous  les 
fidèles,  et  maîtresse  de  toutes  les  Eglises; 

5°  On  y  retranche  toute  la  sainte  décora- 
tion de  nos  autels  ,  crucifix,  chandeliers, 
flambeaux  ,  reliques  de  saints,  tableaux.  On 
n'y  voit  ni  tabernacle,  ni  retable  orné.  On 
ne  laisse  qu'une  simple  nappe  sur  l'autel,  de 
sorte  qu'on  le  prendrait  pour  une  table  do 
cène  calviniste,  et  toute  l'église  pour  un 
prêche. 

On  dirait  presque  qu'on  veut  faire  revivre 
de  nos  jours  l'hérésie  de  Vigilantius ,  que 
saint  Jérôme  combattit  avec  tant  de  force,  et 
qui  condamnait  les  flambeaux  et  les  lumières 
dont  on  décorait  de  son  temps  les  tombeaux 
des  saints  martyrs  et  les  autels  élevés  sur 
ces  tombeaux. 

Saint  Paulin,  mieux  instruit  de  la  pratique 
do  l'Eglise  que  tous  ces  novateurs,  nous  l'ap- 
prend dans  un  seul  vers  : 

Clara  decoranlur  ctaris  attpria  lychnis. 

Sidonius  Apollinaris  ,  qui  florissait  dans 
le  cinquième  siècle,  raconte,  dans  une  de  ses 
lettres  (1)  que,  le  second  de  septembre,  étant 
allé  a^ant  le  jour  assister  à  l'office  dans  l'é- 
glise de  Sainl-Just,  évéque  de  Lyon,  dont  on 
célébrait  la  fête  ,  il  fut  obligé  d'en  sortir 
après  l'office,  avec  quelques  amis,  pour  aller 
un  peu  prendre  l'air  en  ait  ndanl  l'heure 
de  tierce  :  Cor,  ajoute-t-il,  nous  avions  souf- 
fert une  cxces.tive  chaleur  causée  par  le  grand 
nombre  de  flambeaux  al'umés  et  par  la  grande 
foule  du  peuple. 

G"  Le  nouveau  IMissel  de  Troyes  favorise 
ouvertement  I  s  nouvelles  erreurs.  On  y  a 
inséré  tout  ce  qui  peut  les  insinuer.  On  a  af- 
fecté d'y  placer  les  textes  dont  li\s  jansénistes 
abusent,  et  do  les  rapprorliei  ps  uns  des  au- 


(I)  C'est  1,1 17  du   V'Livie,  adroosce  ;i  son  ami  Eripliins. 


341 


nos 


nos 


7,n 


dos.  On  n'a  p.is  manqua  d'y  faire  entrer  l« 
Qtieinvult  iniluntt  (Ui  saint  Taul  (1),  ol  lu 
Non  inrenit  pœnilcnliœ  tocum  ,  ^(«inr/wdm 
cwn  iacrymis  iruiuisissct  rr/m  (-l-). 

On  y  a  ins6r6  l'iTreiir  lavorilo  (l(S  nou- 
veaux sectaires  :  (|iic  la  eliaiil6  osl  la  scuU; 
vertu  (les  clir«'licns,  cl  par  conséciiiont  que 
la  loi  cl  l'espéranco  no  sont  rien  :  Quudnou 
liât  virginitds,  snpplel  soin  caritas ,  virtus 
omnis,  dil-on,  pa;:i;e  M\'). 

On  alTecle  d'y  dire  que  Dieu  no  doil  sa 
grâce  A  personne.  Mais  ne  la  doit-il  pas  du 
MJoins  à  titre  de  promesse,  de  lidélité,  d'cn- 
gat^enicnl?  On  y  dôbito  (.'{)  oiiycrliMncnl  le 
do<;inc  calviniste  de  l'inaniissiltililé  de  la 
prijcc  :  Non  potest  peccare,  quoniain  ex  Dco 
nains  est. 

7"  On  a  relranclié  ces  deux  textes  si  ho- 
norables à  la  chaire  de  saint  Pierre  :  Ta  es 
Peints,  et  super  lutnc  pelram  ivdifuabo  h'ccle- 
siam  meam  :  >'ous  <!'tes  Pierre  ,  ci  c'est  sur 
celte  pierre  que  j'édilicrai  mon  l'fîlise;  Quod- 
cunqxie  Ugaverit  super  terram,  eril  ligutum 
et  m  cœlis ,  etc.,  quoique  ces  paroles  se 
trouvent  dans  l'ancien  Sacranicnlairc  de 
saint  Gr(''goire.  L'oraison  pour  le  pape  a  6lé 
retranchée  dans  les  fériés,  el  la  messe  pour 
son  élection  a  été  supprimée. 

iÎANDEMENT poiir  recommander  au  clergé 

et  aux  fidèles  de  son  diocèse,  la  lecture  cl 
la  pratique  du  Traité  de  l'amour  de  Dieu, 
nécessaire  dans  le  sacrement  de  pénitence, 
suivant  la  doctrine  du  concile  de  Tiente  , 
composé  par  feu  M.  J.  B.  Bossuet,  évêque 
de  Meaux.  Du  1"  juillet  1735. 

Ce  mandement ,  comme  la  plupart  de  ceux 
qui  portent  le  nom  de  ce  prélat,  est  fait  pour 
insinuer  et  accréditer  le  jansénisme.  Tantôt 
ttn  y  exprime  les  sentiments  catholiques  avec 
un  langage  Lins^n'on,  tanlôl  on  y  débite  les 
sentiments  janséniens  avec  un  langage  ca- 
tholique. D'abord  on  dissimule  le  véritable 
étal  de  la  question,  et  l'on  affecte  de  répandre' 
les  plus  odieuses  couleurs  sur  les  théologiens 
el  les  évéques  qu'on  se  propose  de  réfuter. 
Voici  de  quoi  il  s'agissait,  et  ce  que  l'au- 
teur du  mandement  aurait  dû  exposer. 

Grand  nombre  de  théologiens  prétendent 
que,  pour  être  réconciliés  dans  le  sacrement 
de  pénitence,  il  suffit  d'avoir  la  foi,  la  crainte 
surnaturelle,  l'espérance  du  pardon,  l'amour 
,  de  concupiscence  qui  fasse  préférer  la  pos- 
,  session  de  Dieu  à  toutes  choses,  la  délesa- 
tion  sincère  de  tout  péché  mortel ,  la  ferme 
résolution  d'accomplir  tous  les  commande- 
ments, et  par  conséquent  de  produire,  quand 
le  précepte  y  obligera  ,  des  actes  d'amour, 
de  bienveillance,  par  lesquels  on  aime  Dieu 
pour  lui-même  el  au-dessus  de  tout. 

D'autres  théologiens  soutiennent  qu'outre 
toutes  les  dispositions  que  tous  les  docteurs 
catholiques  exigent  ,  et  même  outre  un 
amour  de  bienveillance  qui  ne  serait  point 
encore  porté  jusqu'à  un  certain  degré,  il 
faut,  dans  le  temps  qu'on  reçoit  le  sacre- 
il)  M  Rom.  cap.  ix,  18. 
\^'^)  Ad  Ucbra:os,  xu,  17, 


ment  ,  un  acte  do  charité  théologale  ,  qui 
soit  un  a(-t(!  d'aiiidur  de  l)i(;u  aiiné  pour  lui- 
même  ;  un  acte,  l»'(|uel,  un  vertu  de  son 
molif  lr(^s-(lifitingué  du  motif  dt;  l'espérance, 
fasse  actu(;llfmenl  prélércr  Dieu  à  tout  autre 
objet. 

(l'est  là  ce  (jue  M.  de  Troyes  devait  d'a- 
bord dévelo|)per.  Il  devait  ensuilo  .ijoulcr  : 
que  ceux  (luiMi'embrassent  pointée  dernier 
sentiment,  ne  s'en  éloignent  <|ue  d.ins  l'ap- 
préhension ou  de  dégrader  la  charité  a|)pr6- 
ciatiV((pour  me  scrvirde  ce  termede  l'école), 
s'ils  avouaient  ([ii'cile  ne  snflit  pas  pour 
justifier  toujours,  même  hors  du  saereineni, 
ou  d'anéantir  la  vertu  du  sacrement ,  s'ils 
convenaient  qu'il  requiert  pour  disposition 
une  charité  qui  juhlilie  avant  qu'on  le  re- 
çoive. 

Il  était  encore  de  rétjnité  de  dire  :  que 
ces  docteurs  sonl  calholi(|ue3  ,  que  l'iilglise 
leur  permet  d'enseigner  leurs  sentiments  ; 
que  le  pape  Alexandre  VU,  par  son  bref  du 
5  mai  1007,  défend  à  lous  les  fidèles,   aux 
évéques  ,  aux  archevêques  ,  <tux  cardinaux  , 
sous  peine  d'excommunication  lataî  Scntentiœ, 
de  censurer  l'opinion  de  ceux  qui  nient  la  né- 
cessité de  quelque  amour  de  Dieu  dans  l'atiri- 
tion  conçue  par  la  crainte  des  peines  de  l'enfer ^ 
opinion  qui  paraît  être  aujourd'hui  laplus  com- 
mune (/ans /f  s  (^co/es,  et  qu'en  1725, Benoît  XI  li, 
dans  une  Instruction  qui  se  trouve  sur  la 
fin  du   concle  romain,  après  avoir  défini 
la  contrition  et  l'attrition  en    ces  termes  : 
Contritio  dolor  est  perfectus   caritate,  cum 
quo  ,  ex  solo  amore  Dei  tanquam  summi  honi^ 
peccatum    prius    admissum  displicet    super 
omnia  mala.  Attritio  dolor  est  communiter 
conceptus  vel  ex  inferni  tnelu,  rel  ex  para- 
disi  jaclura  ,  vel  ex  peccati  fœdilnte,  s'ex- 
plique ainsi  sur  la  suffisance  de  l'attrition  : 
Sententia  hodic  communis  est  perfectam  con- 
tritionem  esse  bonam,  sea  non  esse  necessa- 
riam  ad  confessionem,  cum  sufficiat  dolor  im- 
per fectus,sive  attritio,  aut  pura,jam  super  lus 
explicata,  aut  ad  summum  conjuncta  cum 
aliquali  inilio   amoris  benevoli  erga  Deum  ; 
quod  remanet  hue  usque  indccisum  a  sancla 
Sede. 

Voilà  encore  une  fois  ce  que  M.  de  Troyes 
devait  expliquer  avant  que  d'élablir  son 
sentiment.  Mais ,  au  lieu  de  tout  cela  ,  il  dit 
d'abord  ,  page  5  ,  ligne  5  :  Il  est  vrai  quil 
est  presque  incroyable  que  des  docteurs  aient 
osé  révoquer  en  doute ,  et  même  nier  la  né- 
cessité d'aimer  Lieu  pour  être  justifié  et  ré- 
concilié avec  lui;  qu'il  est  étonnant  qu'une 
telle  vérité  ait  besoin  d'être  prouvée,  je  ne  dis 
pas  à  des  chrétiens,  mais  à  des  hommes  ti^ut 
soit  peu  raisonnables!  Or,  ce  langage  s'ac- 
corde-t-il  avec  celui  d'Alexandre  Ml  et  de 
Benoit  XIII?  Peut-on  même,  en  s'exprimant 
ainsi ,  éviter  la  censure  portée  par  le  pre- 
mier de  ces  deux  souverains  pontifes?  N'est- 
il  pas  évident  que  l'un  el  l'autre  de  ces  papes 
ont  osé  ou  nier  ou  du  moins  révoquer  en 
doute  la  nécessité  d'aimer  Lieu  d'un  amour 
de  charité  appiéciative,  pour  être  justifié 

(3)  Page  527. 


323 


dans  lo  sacrement,  et  que  par  cons(!*quent, 
sel  tii  M.  de  Troyos  ,  ils  ne  sont  ni  des  chré- 
tiens ni  des  hommes  tant  soit  peu  raison~ 
niihles. 

Lo  prélat  continue  en  ces  termes  :  Mais 
aussi ,  c'est  parci  qu'il  s'est  trouvé  de  tris 
hommes...  qui  ont  porté  la  licence  jusqu'à  en- 
seigner  qu'on  n'est  point  obligé  d'aimer  Dieu, 
pas  même  pour  être   réconcilié  avec  lui;  qui 


DICTIONNAIRE  DCS  JANSENISTES.  524 

mugis   peccant   et  affîciunlur  suis   peccatis. 


auœ  coguntur,  non  autem  volunt  odisâe.  Et 
hœc  est  illa  contri'tio,  quam  illi  vacant  extra 
cnrilalem  non  meviloriam,  ulii  vacant  atlrir 
lionem  proxime  disponentem  ad  contritio- 
nem  :  sic  cnim  ipsi  opinantur,  quam  opinio 
nem  errorcm  ego  judico;  2°  Paratur  pc\ 
inluitum  et  conlemplationem  speciosissim  i 
justitiœ,  qua  quis  in  pulchriludine  et  specii 


par  là  ont  réduit  la  vie  chrétienne  à  une  jus-  justitiœmeditatusineamardescitetrapitur,iu- 
tice  tout  humaine  et  tout  extérieure  ,  et  la  cipilquecumSalomoneficriamalorsapientiir, 
pénitence  à  quelques  formalités ,  ou  tout  au  cujus  pulchriluàinem  viderat.  Hœc  facit  veie 
plus  à  quelque  frageur  passagère;  c'est  parce  pœnitentem,  quia  amore  justitiœ  id  facit  ;  et 
qu'il  s'est  trouvé  des  prêtres  ,  des  pasteurs  et  hi  sunt  digni  absolutione. 
des  chrétiens  qui  ont  écouté  ces  faux  docteurs  On  ose  ici  défier  les  partisans  do  M.  do 
et  qui  se  sont  formés  sur  leurs  leçons  empoi-  Troyes  de  montrer  la  plus  léj^ère  différence 
sonnées  de  pernicieur  préjugés,  d'où  s'en  sont  entre  le  premier  article  de  son  mandement 
ensuivis  un  relâchement  déplorable  dans  la  cl  le  sermon  de  Luther.  Dirn-t-on  que  Lu- 
disciplincy  une  effroyable  corruption  dans  les  Hier  est  allé  trop  loin  quand  il  avance  que 
mœurs,  un  renversement  presque  général  dans  la  crainte  deslituécdecharilé  rend  le  pécheur 
la  face  du  christianisme,  et  la  perte  d'une  hypocrite  et  plus  coupable  qu'il  n'étail  ? 
infinité  d'âmes;  c'est  ,  dis-je,  pour  cela  même  Mais  M.  de  Troyes  ne  donne-l-il  pas  dans  le 
que  rien  ne  peut  être  plus  important  qu'un  même  excès  quand  il  soutient  qu'on  ne 
ouvrage  tel  que  celui  que  nous  vous  mettons  y,eut  nier  la  nécessité  de  la  charité  pour  étro 
aujourd'hui  entre  les  mains.  justifié  dans  le  sacrement  de  pénitence,  sans 

Qui  parle  ainsi  dans  ce  long  texte?  N'est-     réduire  la  vie  chrétienne  à  une  justice  tout 

ce  pas  Luther?  1°  N'y  voit-on  pas  les  mêmes      ' -' '  -w  •     -       -  .       >   ■■ 

calomnies  dont  le  moine  apostat  chargea  les 
docteurs  les  plus  cilholiques,  lorsqu'il  disait 
(I  resol.  contr.  Concl.  Eck.  Concl.  2)  :  L'go 
scio€tconfiteormealiudnondidicisse[\n'lhcO' 
logia)  quam  ignorantiam  peccati,  baptismi  et 
totius  christianœ  vitœ.  Ncc  quid  virtus  l)ei, 
gratiaDci,  fuies,  spes  caritns  sit.  Breviler, 
non  solum  nihil  didici  [quod  ferendum  erat) , 

sed  nonnisildediscenda  didici.  Miror  autem  si 

alii  felicius  dedidiccrint.   Christum  amiscram 

illic,  nunc  in  Paulo  reperi. 

2"  Ne  sont-ce  pas  les  mêmes   erreurs  sur 

le  dogme,  si,  comme  l'.issnre  le  prélat,  on  ne 

peut  nier   la   nécessité    d'aimer    Dieu  d'un 

amour  de  charité  parfaite,  pour  être  justi- 
fié dans  le  sacrement,  sans    réduire  la  vie 

chrétienne   à  une   justice    tout   humidne    et 

tout  extérieure,  et   la  pénitence   à   quelques 

formalités,  ou  tout  au  plus  à  quelque  frayeur 

passagère?  L'hérésiarque  n'avait-il  pas  droit 

de  condamner  la  crainte  cl  l'espérance  des- 
tituées de  charité,   et   de   s'exprimer   ainsi 

dans  son  second  sermon  sur  la  pénitence. 
Contiiiio  (sic  enim   cœpit  vocari  pœniten- 

tia  interior)  duplici  via  paratur  :  l"  Per  di- 

scussionem,  colleclionem,detestationem  pecca- 

torum,  qua  quis,    ut  dicunt,  recogital  annos 


humaine  et  tout  extérieure,  et  la  pénitence  à 
quelques  formalités  ou  tout  au  plus  à  quelque 
frayeur  passagère.  Qu'est-ce  qu'une  justice 
tout  extérieure  et  une  pénitence  réduite  à 
quelques  formalités,  sinon  une  véritable  hy- 
pocrisie? 

On  a  vu,  dans  la  notice  extraite  de  Feller, 
que  l'évcque  de  Troyes,  possesseur  dos  ou- 
vrages manuscrits  de  son  oncle,  en  aviil 
publié  plusieurs.  Le  Traité  de  l'amour  de 
Dieu,  pour  la  publication  duquel  il  donna  lo 
mandement  dont  il  vient  d'être  question,  est 
un  de  ces  ouvrages  posthumes.  On  a  vu 
aussi,  dans  la  même  notice  (  t  en  note,  que 
plusieurs  de  ces  ouvrages  firent  naître  des 
doutes  sur  leur  authenticité.  Les  critiques 
remarquèrent  qu'il  y  avait  des  traces  de  jan- 
sénisme; principalement  dans  les  Elévations 
sur  les  m-jstères,  et  les  Méditations  sur  les 
évangiles;  nous  rapporterons  (luclcjuc  cho^e 
de  ce  (ju'en  ont  dit  ces  criiiques,  lorsque 
nous  aurons  parlé  d'un  autre  ouvrage  to- 
talcnient  imputé  à  l'évéque  île  iMeaux.  c'(St- 
A-diro,  de  la  Défense  de  ta  Déclaration  de 
iG^'2  ,  que  cet  illustre  prélat  avait  aban- 
donnée, comme  il  avait  abandonné,  répudé, 
envoyé  promener  la  Déclaration  elle-même; 
mais  que  son  neveu  ne  craignit  pas  de  pu- 


suos  in  (imaritudinc  animœ  suœ,  pond  ranlo  blier,  après  avoir  osé  l'altérer  et  la  falsifier, 

pcccatorum  gravitatem,  damnum,  fcditatem,  Nous  terminerons  cet  article  par  un  aperçu 

muUitudinein;  dcindc  amissionem  œlernœ  bea-  des  sentiments  des  jansénistes  à  l'égard  do 

tiludinis,  ac  œternœ  damnationis  acquisitio-  l'évêquc  de  Mcaux,  et  un    autre  des   senti- 

ncm,  et  alia  quœ  possunt  tristilinm  et  dolo-  ments  de  l'évéque   de   Meaux   à  l'égard  du 

rem  cxcitare,  spc  salisficiendi  per  bona  opéra,  jansénisme. 


Jlœc  autem  contrilio  facit  hypocntam ,  imo 
magis  peccalorem,  quia  so!um,  timoré prœccpti 
eldolnre  damni  id  farit,  et  taies  omnes  indi- 
gne absolvuiitur  cl  communicantur.  Et  si  li- 
h;redeberent  {remoto  prœcepto  acmin'spœnn- 
ritm)  confiteri,  certe  diccrcnt  sibi  non  displi- 
cerc'oam  vilam  prœteritam.  quam  sic  cognntur 
diiplicere  et  confiteri.  Imo  quo  magis  tim.re 
pœnos  et  dolore  damni   sic   conteruntur ,  eo 


DicFKNSio  DECLAKATiONis  ceUbcrrimœ  quam 
de  poteslale  ecclesiastica  sanxii  clerus  gal- 
licanus ,  nnno  1082.  Luxembourg,  17J0, 
2  vol.  in-4'. 

Fùl  tinn  faite  lurtivcmcnt,  à  ce  qu'il  paraît, 
très-défectueuse,  et  qui  donna  lieu  à  l'évé- 
que do  Troyes  de  publier  cet  ouvrage  sur  la 
copie  qu'il  possédait.  Voilà   ce  qu'on  a  ditj 


7,'i:i 


U05 


nos 


',i(i 


mais  on  n  tlit  aussi  que  TcW^ciiic  <lo  Iroyos, 
voulant,  conlrairoinciil  i\  la  voloiilé  «le  sou 
oiu'lc,  puhlior  ce  livio,  (il  l.iirc,  sans  avoir 
l'air  (le  s'en  ni^lcr,  l'cdilion  de  Lux(Mnl)oui^!f, 
afin  do  se  Irouver  obligé  d'en  donner  une 
inoilleure,  ol  de  se  niellre  ainsi  à  l'altri  du 
reproche  d'avoir  violé  la  dôlcnse  «luc  lui 
avait  l'aile  son  oncle. 

L'abbé  I.o  Koy,  ex-oralorien  cl  janséniste, 
adonné  nue  Ira'luclion  française  de  ce  livre, 
cl  l'abbé  (loulon,  ancien  j^rand  vicaire  de 
Nevcrs,  un  Ahrn/é,  en  un  vol.  in-S',  l'aris, 
Méguignon-Junior,  annoncé  dans  l'.l»)*  de 
la  religion,  toni.  III,  181.').  Ccl  Abrégé  a  élé 

fiublié  do  nouveau,  réccnuneni,  par  M.  de 
îenoude,  sous  ce  tilrc  faux  et  Ironipeur  : 
Défense  de  l'Eglise  (jidlicane,  par  liossucl,  on 
un  voluiuc  in-18,  au  format  Charponlier,  do 
k-l!p  pages. 

«  Soardi  (1)  prouve  assez  bien,  dil  Fcl- 
Icr  (2),  que  celle  Défense,  Icilo  que  nous  l'a- 
vons, n'est  pas  de  Hossucl,  (iuoi(iu'il  soit 
vrai  qu'il  a  fait  un  ouvraji^c  sur  ce  sujel, 
revu  et  beaucoup  cbani^é  quoique  temps 
avant  sa  niorl.  Il  y  avait,  comme  l'assure 
ÎM.  d'Aguesscau,  une  péroraison  où  le  livre 
était  dédié  à  Louis  XIV,  et  qui  ne  se  trouve 
pas  dans  ce  que  le  neveu  du  célèbre  prélat 
nous  a  donné  comme  l'ouvra^îe  de  son  on- 
cle. » —  «  Le  pariement  de  Paris,  dit  encore 
Fcller  (3),  puissamment  sollicité  par  les  amis 
de  l'évêque  do  Troyes  accusé  par  Soardi 
d'avoir  altéré  la  Défense  de  la  Déclaraiion, 
donnée  sous  1'  nom  de  l'évêque  de  Meaux, 
supprima  l'ouvrage  de  Soardi  par  un  arrêt 
du  25  juin  17't8;mais  il  n'a  sans  doule  pas 
prétendu  dérober  par  là  aux  très-bonnes 
raisons  de  l'auteur  (k).  En  général,  dil  un 
critique  cité  ici  par  Fcller,  on  ne  peut  re- 
garder comme  étant  réellement  et  lolaUment 
de  liossuet,  que  les  ouvrages  imprimés  de  son 
vivant^  parce  que  les  papiers  de  ce  grand 
homme  ont  passé  par  les  mains  des  Bénédictins 
jansénistes  des  Blancs- Manteaux,  qui  les  te- 
naient de  l'évêque  de  Troyes  dévoué  à  la  sede.  » 
Ces  Bénédiclins  jansénistes  voulurent  don- 
ner une  nouvelle  édition  des  œuvres  de  Bos- 
9uct;  Claude  Le  Queux  en  fut  d'abord  spé- 

(1)  D.t  supre  lia  Ilomnni  PoiUificis  auclorilate  ho- 
dicrna  Ecclesiœ  quUicanœ  doclrina.  Avignon  ,  174'', 

I  vol.  iîi-4*.  •  M.  de  Uruininck, conseiller  dorélecleur 
palatin,  en  a  donne  une  nouvelle  cdiiion ,  Ileidel- 
berg ,  17'j5,  avec  une  préface  inléressanie  cl  nue 
épUre  dé  iicaioire  au  pape  Pie  VI.  Dans  ce  livre  plein 
d'énidilion  01  d'une  sage  critique,  Soardi  montre 
que  la  doctrine  aciuelie  du  clergé  de  France  n'est 
point  du  tout  opposée,  mais  au  conlraire  irès-favo- 
rable  à  l'autoriié  du  pape,  et  que,  dans  la  pratique 
suriout,  ce  clergé  semble  regarder  la  fameuse  Décla- 
ration de  i682  connue  non  avenue.  Un  observ:iieiir, 
rapprochant  l'époque  de  la  déclaration  avec  celle  de 
la  révoluiion,  voit  dans  les  événements  un  conlrasie 
qui  prèle  plus  d'une  matière  à  des  réflexions  utiles. 

II  voit,  après  la  révolution  d'un  siècle,  le  respectable 
clergé  du  royaume  lrè->-clirélien,iersé;  ulé,  dépouillé 
exilé  par  les  suites  de  ce  même  ricliérisme,  aui)uel, 
peul-élre  sans  le  vouloir  et  sans  s'en  douter,  il  avait 
cru  devoir  accorder  quelque  chose  dans  des  temps 
difficiles,  par  déférence  pour  les  volontés  d'un  mo- 
uurquo  absolu  el  les  iiisiaiices  d'une  ui'^isirature 


cialcm(>nl   chargé.    Voyez    Queux    (  Claïuftt 
Lv  ) ,  l't  Diforis. 

M.  Picol,  dans  V Ami  de  la  religion,  h'e»l 
occupé  au  moins  trois  foi»  de  la  liéfensc  <in 
la  Déclainlion  :  la  première,  lom.  III,  pag« 
278,  en  rendant  compte  de  l'Hisioirc  de  lion- 
suct,  |)ar  M.  de  Ucaiisset;  la  d(!uxième,  tom. 
W,  page  21,  en  rcndanl  cotnple  dd  icnno 
XXXI  des  OEurres  de  Bossart,  publiées  par 
l.ehel;  cl  la  troisième,  loin.  XV,  pag.  '22(i  et 
suiv.,  à  l'occasion  des  tomes  XXXII  cl 
XXXIll  de  cette  mémo  édition.  Nous  allons 
rapporter  ici  ce  (|u'il  dit  par  ra[)porl  à  la 
Drfcnse,  à  l'i-xccption  de  ce  qui  se  trouve 
dans  le  tom.  III,  |)arcc  (|ue  cela  (  st  n  oins 
complet  (jue  dans  les  comptes-rendus  subsé- 
quents, cl  y  est  répété. 

«  Au  tome  XXXI,  dil  M.  Picol,  commence 
la  Défense  de  la  Déclaration  du  clergé,  qui 
doit  faire  3  volumes.  L'éditeur  a  mis  en  lé  e 
du  volume  la  Préface  faite  [)ar  Le  Koy,  pour 
son  édition  de  1745.  Cette  Préface,  rédigée 
par  un  homme  exact  cl  laborieuVï,  qui  aval 
beaucoup  étudié  les  ouvrages  deJJossuei, 
nous  fait  connaître  les  diverses  formes  que 
prit  sa  Défense,  et  M.  le  cardinal  de  Beaus- 
si  t,  dans  son  Ilistoire,  a  achevé  de  porter  la 
lumière  sur  tout  ce  qui  a  rapport  à  ce  grand 
travail.  Nous  voyons,  par  l'un,  (jue  Bossiiet 
commença  la  Défense  en  1G8V,  cl  lui  donna, 
cette  année  et  la  suivante ,  une  preniièro 
forme;  mais  après  l'accommodement  de  1G93, 
il  sentit  la  nécessité  d'y  faire  des  change- 
ments. Il  supprima  alors  le  titre  de  Défense 
de  la  Déclaration  du  clergé,  cl  y  substitua 
celui  de  la  France  orthodoxe,  ou  Apologie  de 
l'école  de  Paris  et  du  clergé  de  France.  C'est 
le  litre  que  Bossuel  donna  à  une  dissertation 
préliminaire  qu'il  mit  à  la  place  des  trois 
premiers  livres  do  son  ancien  plan.  Là,  il 
n'est  plus  question  des  quatre  articles,  et 
Bossuet  môme  dit,  n"  10  :  Que  la  Déclaration 
devienne  ce  qu'on  voudra,  car  ce  n'est  point 
elle  que  nous  entreprenons  de  défendre  ici,  el 
nous  aimons  à  le  répéter  souvent .  Il  paiail 
assez  étonnant,  conmie  le  remarque  Le  Roy 
lui-même,  qu'après  une  manière  de  s'expri- 
mer si  forraeile,  l'ouvrage  porte  encore  le 

qui  n'avait  pas  encore  dévoilé  tout  le  plan  de  ses 
Ojérations.  Il  voit  ce  même  clergé  se  jeter  s:ui> 
réserve  entre  les  bras  du  chef  de  l'Eglise;  deman- 
der, attendre  ses  décisions  ,  les  accepter  comme  des 
décrets  irréfragables,  les  prendre  pour  londemeiit 
des  instructions  adressées  au  peuple  et  de  la  juslo 
réclamation  de  leurs  sièges  envahis  ;  promener  la 
profession  pratique  de  cette  doctrine  dans  toutes  les 
régions  de  l'Europe  ,  confondre,  par  les  paroles,  les 
écrits,  les  exemples  et  l'aspect  seul  de  leurs  per- 
sonnes, les  lichéristes  des  pays  étrangers;  efiacer 
ou,  si  l'on  veut,  expier  toutes  les  traces  d'une  décla- 
ration qui ,  peut-être  avec  d'autres  causes,  a  con- 
couru pour  sa  part  à  préparer  sa  démocrate  acé- 
phale qui  a  désolé  l'Eglise  de  France.  Feller  ,m\\ 
nous  a  fourni  cette  note,  renvoie  ici  à  Innocent  XII 
el  à  Sfondrale.   » 

("2)  Article  Bossuet,  évéque  de  Meaux. 

(5)  Article  yoarrfi. 

(4)  Voijex   le  Journal  historique  et  littéraire,  du 
1"  décembre  1790,  pag.  541. 


5-27 


DlCTIOMNAmi-:  DES  JANSENISTES. 


52» 


lilre  de  Dcfcnsedc  la  Déchirnlion.  Mais  Dos-  la  bibIiolh(''quc  du  roi,  et  où  se  trouve  joint 

s'iet  n'cul  pas  le  temps  de  faire  à  l'ouvrage  un  mémoire   qu'il   présenta    égalemeni   au 

lous   1rs   changements  qu'il   avait  projetés,  roi.  11  dit  dans  ce  Mémoire  que  son   oncle 

Nous  voyons  par  le  journal  de  l'abbé  Ledieu,  lui  avait  recommandé  de  ne   rcmeltre  >on 

son  secrétaire,  qu'il  entreprit  d'y  mettre  la  manuscrit  qu'au  roi,  et  il  rappelle  les  divers 

dernière  main   en  1701),   sous   le   nouveau  motifs  (1)  qu'avail  eus  ce  grand  évoque  de  ne 

litre  de  ^r'aZ/m  o/7/iorfoj:a.  Il  fil  à  la  disserta-  pas  souhaiter  que  son  ouvrage    fût  rendu 

tion  préliminaire  quelques  additions.  11  se  public.  Voyez  ce  Mémoire  dans  VHistoire  de 

proposait    d'en    faire   d'autres  <i   tout  l'on-  Bossuct,  par  M.  de  lîcausset,  tom.  H,  p.  417. 

vrage.  Il  comptait  retrancher  le  livre  où  il  Nous   remarquerons   encore,  avec  l'élégant 

est  parlé  de  la  conduite  et   dos   préleniions  et  fidèle   historien,  que  l'abbé  Bossuet  ne 

de  Grégoire  Vil,  dans  la  crainte  de  mal  édi-  présenta  point  à  Louis  XIV  la  dissertation 

fier  ses  lecteurs.  L'abbé  Bossuet,  l'évéque  do  préliminuiie:  et  on  présume,  avec  assez  do 

Troyes,  confirma  à  Le  Roy  qu'en  eflet  son  fondement,  que  cette  espèce  de  soustraction 

oncle  avait  formé  le  projet  de  revoir  encore  était  motivée  par  un  passage  de  cette  disser 


son  ouvrage,  mais  qu'une  multitude  d'af- 
faires, et  plus  encore  ses  infirmités,  l'avaient 
empêché  de  l'exécuter  (page  19).  L'abbé 
Le  Queux,  qui  avait  travaille  à  l'édition  des 
Blancs-Manteaux,  dit  également,  dans  des 
notes  manuscrites,  qu'on  ne  petit  guère  dou- 


tation,  qui  n'a  pas  plu  aux  jansénistes.  Bos- 
suet veut  prouver  que  la  doctrine  gallicane 
n'ôte  rien  à  l'autorité  des  décrets  apostoli- 
ques, et  il  ajoute  :  «  Dans  quel  lieu  ou  dans 
quelle  partie  de  runivert  la  constitution 
d'Innocent  X  et  les   autres,  sur   l'affaire  de 


ter  que  le  dessein  de  Bossuet  n'eût  été  de  chan-  J'insénius,  ont-elles  été  reçues  avec  plus  de 
ger  son  ouvrage  tout  entier,  comme  il  avait  respect  ou  exécutées  avec  plus  d'efficacité 
changé  les  trois  premiers  livres.  Le  Woy,  dans      qu'en   France?   Il  est  notoire  que  les  secla- 


sa  Préface,  semble  avoir  été  tenté  de  faire  le 
travail  de  ces  corrections  telles  qu'il  suppo- 
sait qie  Bossuet  les  aurait  exécutées  ;  mais 
il  craignit  de  passer  en  cela  les  droits  d'édi- 
teur, et  il  laissa  l'ouvrage  tel  qu'il  l'avait 
trouvé  dans  les  dernières  copies  que  lui 
avait  remises  l'évéque  de  Troyes. 

«  De   tous  ce.s    renseignements   recueillis 


leurs,  soit  serrets,  soit  déclarés  de  Jansénius^ 
n'ont  pas  la  hardiesse  de  dire  le  moindre  mot. 
En  vain  ils  appelleraient  mille  fois  aux  con^- 
cites  œcuméniques,  ils  ne  seraient  pas  écou- 
lés; et  la  constitution  qui  les  condamne,  étant 
une  fois  publiée  et  acceptée  partout,  a  toute 
la  force  d'un  jugement  irréfragable  que  le 
souverain  pontife  a  droit  d'exécuter  avec  une 


par  les  plus  zélés  admirateurs  de  Bossuet,  il      autorité  souveraine,  ou  par  lui-même,  ou  par 


est  aisé  de  conclure  que  nous  n'avons  pas 
son  ouvrage  dans  l'état  où  il  l'eût  mis,  qu'il 
y  manque  une  dernière  révision,  et  que  le 
titre  même  de  Défense  aurait  dû  être  changé. 
A  ces  détails,  M.  le  cardinal  de  Beaussel  en 
ajoute  d'assez  précieux.  Il  nous  apprend  que 


le  ministère  de  tous  les  évéques.  »  11  faut  ren- 
dre justice  à  Le  Roy,  il  rapporte  Irès-Gdèle- 
ment  ce  passage,  qui  nous  prouve  assez  ce 
que  Bossuet  aurait  pensé  de  ces  appels  au 
futur  concile  qui  firent  tant  de  b:uit  après 
sa  mort,  et  de  celte  opposition  si  animée  de 


l'évéque  de  Meaux  avait  permis  au  cardinal     la  part  des  gens  qu'il  se  flattait  de  voir  ré 
de  Noailles  et  à  l'abbé  Fleury  de  prendre  une     duils  au  silence.  Disons  encore,  à  la  louange 


copie  de  son  ouvrage,  tel  qu'il  l'avait  com- 
posé d'abord  en  1683.  La  copie  de  l'abbé 
Fleury  est  à  la  bibliothèque  du  roi  :  ce  fut 
sur  la  copie  du  cardinal  de  Noailles  qu'on 
fit  imprimer,  à  Luxembourg  ,  en  17i{0,  une 


de  Le  Roy,  que,  tout  janséniste  qu'il  était, 
il  blâme  les  excès  de  quelques  théologiens 
français,  qui,  proposant  les  quatre  articles 
comme  des  points  de  foi,  déclament  contre 
les  papes,  et  s'efforcent  d'avilir  l'autorilé  la 


première  édition  do  la  Défense.  Cette  édition,      plus  respectable  qui  soit  sur  la  terre.  Il  les 


inexacte  el  pleine  de  fautes,  ne  contenait 
point  par  conséquent  la  dissertation  préli- 
minaire, ni  les  additions  faites  en  IfiOQ  et 
en  1701.  Ce  fui  alors  que  l'évéque  de  Troyes, 
déposiliiire  des  manuscrits  de  son  oncle, 
conçut  le  projet  d'une  édition  plus  complète 
de  la  Défense.  Il  avait  présenté  lui-même  à 
Louis   \IV,  en  1708^  une  copie  manuscrite 


renvoie  à  l'école  de  Bossuet.. 

«  ....  Bossuet  fait  l'éloge  des  pères  de  Con- 
stance et  de  leurs  décrets;  il  ne  distingue 
poi-nt  les  sessions  et  les  temps.  Ainsi  il 
trouve  insoutenable  l'opinion  de  ceux  qui 
n'admettent  comme  œcuméniques  que  les 
sessions  postérieures  à  l'élection  de  Martin  Y. 
Il  parle  convenablement  de  ce  pontife  el  do 


de  cet  ouvrage,  copie  qui  est  déposée  aussi  à     sou  zèle  pour  maintenir  l'autorité  du  concile 


(1)  Dans  son  comple-rendu  de  r//ij.'oirtf  de  Dos- 
tuet,  M.  Picoi  (lil,  traprés  celle  Histoire  :  *  Bossuet 
seml)lail  laisser  ilc  Côlé  la  Déclaration  sur  laquelle  , 
(lisail-il,  le  pape  esl  ionleiit  et  le  clergé  ne  dit  mol. 
Dossiicl  (railleurs  ne  publia  jamais  ni  son  prcmit;r 
tr.iviii.  ni  la  révision  qu'il  en  (il.  il  n'en  laissa  pren- 
dre qu'une  ou  deux  copies.  Il  ne  les  nionlra  niènie 
pas  à  Louis  XIV.  Nous  pouvons  conjecturer,  avec 
bciucoup  de  fondement ,  que  ce  grand  évèi|ue  éiait 
asseï  (l'avis  do  ne  pas  faire  paraiire  un  ouvrage  de 
celle  nature,  la  paix  ayant  éié  conclue  enire  les 
deux  puissances.  L'al)l)e  Bossucl  le  îlil  nièine  for- 
meilemcnl  dans  un   Mémoire  préscnlo  à  Louis  XIV 


en  1708.  Son  (émoignage  n'est  pas  suspect.  Il  dé- 
clare que  son  oncle,  sentant  approcher  sa  fin  ,  lui 
reniil  l'original  ilo  son  ouvrage,  en  lui  ordonnant 
expresscnienl  de  ne  le  confier  (juau  roi,  ei  en  lui 
njoiilanl  (pie  S.  M .  persisterait  sons  doute  dans  la 
résolut'.on  de  ne  le  point  publier,  qu'elle  avait  cm  poui 
cela  des  raisons  qui  subsistaienl  toujours  ,  cl  qu'uui 
considérations  importantes  qui  détournaient  S.  M.  de 
faire  paraître  ee  travail,  il  la  pri.iii  de  jindre  celle 
de  ménager  sa  réputation...  Nous  devons  donc  croire 
que  Bossuet  n'eût  pas  approuvé  la  publicanou  do 
sou  livre,  « 


529  nos 

do  Con-Hlnnco.  Il  ost  vrai  que,  poii  nprc^s 
{\y,v^i'  t>70),  il  lui  (•cli.ipixi  un  mol  .'issrz  ai'^ro 
conlro  lo  pa[)e,  mol  m(^m(^  (loulilcintnl  (:(^- 
placc'  par  la  lournuro  inuiiinic  ((ik^  r.mhMir 
lui  a  tlonnt'c,  cl  (jiii  no  sied  i^Ui^ir.  dans  mu; 
mali^rc  aussi  grave  qu'une  discussion  II160- 

lo^i(^u«^ 

«  Le  loxle  est  aocompagné  de  notes  «lui 
ont  paru  néecssaires  jiour  expliquer  «|uel- 
qucs  endroits,  ou  ni^^nie  pour  rcelilier  (juel- 
ques  erreurs;  car  il  n'est  pas  Irt^s-élonnanl 
que,  dans  un  ouvraj;e  de  si  longue  haleine  , 
rempli  de  tant  de  laits  et  de  cilalions,  il 
se  soit  jilissé  par  inadvertance  ou  aulre- 
mcnt  des  incxacliluiles,  (lue  l'auleur  eût  1'  il 
disparaître,  s'il  eût  eu  le  temps  de  mcllre  la 
dernière  main  à  son  travail.  Le  Uoy,  dans 
son  édition  de  \Tili,  n'a  pas  fait  dillicuUé  do 
relever  quel(iu(  s-unes  de  ers  fautes 

«  llossuet  n'est  jamais  plus  éloquent  que 
lorsqu'il  célèbre  la  puissance  et  la  dignilô 
du  saint-siège.  On  en  pourrait  ciler  une 
foulo  d'exemples  dans  son  heau  Sermon  sur 
i Unité  de  VEtjlise.  La  Défense  de  la  déclara- 
tion en  fournirait  aussi  plusieurs.  Lo  para- 
graphe X  du  Corollaire  esi  iniilulé  :  Majesté 
et  puissance  du  saint  siège.  Arrêtons-nous  id, 
dit  l'illustre  auteur,  à  considérer  avec  admi- 
ration la  puissance  romaine,  instituée  pour 
unir  toutes  les  parties  de  VEglise,  et  pour 
nous  faire  entrer  dans  cette  charité  éternelle 
par  laquelle  nous  ne  serions  quun  en  Dieu  : 
El  après  avoir  montré  avec  quelle  vigueur 
les  papes  ont  terrassé  les  [iérc>ies  :  Tout  le 
droit  que  nous  attribuons  aux  Eglises,  ajoute- 
t-il,  consiste  à  reconnaître  et  à  déclarer  si 
Vintcrprèle  commun  leur  paraît  avoir  décidé 
conformément  à  la  tradition,  afin  qu'après 
s'en  être  convaincues,  elles  acquiescent  à  sa 
décision,  qu'elles  regarderont  désormais  avec 
une  foi  ferme  comme  l'ouvrage  du  Sant- 
Esprit,  qui  ne  cessera  jamais  d'être  le  maître 
et  le  docteur  de  l'Eglise.  11  paraît  (jue  ce  pas- 
sage avait  scandalisé  (juelques  gallicans  ,  et 
l'éditeur  de  17i5,  Le  Koy,  qui  assurén^ent 
n'est  pas  suspect  d'ullramonlan'sm:^,  a  cru 
nécessaire  de  metlre  dans  cet  endroit  {iJefen- 
êio  declaralionis ,  tom.  Il,  pag.  313,  édition 
de  17i5)  une  noie  pour  réfuter  ceux  qui  pré- 
tendaient que  Bossuet  avait  affaibli  la  doc- 
trine gallicane.  Il  est  vrai  (ju'il  a  pris  sur  lui 
d'ajouter  en  marge,  à  la  pa-;e  citée,  quelque 
chose  au  texte  de  Bossuet;  addiiion  que  le 
nouvel  éditeur  a  sagement  fait  de  sujjprimer. 

«  Nous  aimerions  encore  à  ciler  la  profes- 
sion de  foi  qui  termine  ce  Corollaire.  Bos- 
suet y  prolfsle,  dans  les  termes  les  plus 
foris,  de  son  respect  et  de  son  dévouement 
[pour  le  saint-siége,  et  promet  d'obéir,  si  on 
JQiposait  silence  aux  deux  partis.  Il  prie  le 
saint-père  de  le  regarder  comme  une  humble 
brebis  prosternée  à  ses  pieds.  Quelques  per- 
sonnes se  sont  étonnées,  aj^rès  cela,  ^\uc  Bos- 
suet ait  tant  insisté,  dans  le  livre  ix ,  sur  ce 
qu'il  a[ipelle  les  chutes  des  pontifes  romains, 
lisl-ce  par  de  tels  moyens  (lu'il  faut  défendre 
la  doctrine  gallicane,  dit  le  nouvel  éditeur 
d.ns  une  noie  du  tome  XXXIll  ?  Tournely 
Convenait  que  ces  arguments  n'étaient  pas  fort 

Dictionnaire  des  IL'uûsies.  H. 


ne» 


7.7,0 


<\  propox  dans  cette  controvfl-'x^ .  et  l'nssucl 
avait  dit  lui-même  dans  son  Srrrrion  fur  l'U- 
nité de  V Eglise  :  Que,  contre,  la  coutume  de  toun 
leurs  prédécesseurs ,  un  on  deux  toureraniK 
pontifes,  ou  pur  violence,  oti  par  gurprise , 
n'avaient  /kis  ai-sez  rons  aminent  soutenu  oh 
assez  pleinement  expliqué  la  doclrinedela  foi  : 
consultés  de  toute  la  terre,  et  répondant  durant 
tant  de  siècles  à  toutes  sortc't  de  questions  de. 
doctrine,  de  discipline,  de  cérémonies ,  qu'une 
sente  de  leurs  réponses  se  trouve  notée  par  lu 
soui  eraine  rigueur  d'un  conrilc  weuniénique , 
ces  finies  particxdièrcs  n'ont  pu  fiire  aucune 
impression  dans  la  chaire  de  saint  Pierre. 
Un  vaisseau  qui  fend  les  eaux  n'y  laisse  pu» 
moins  de  traces  de  son  jiassage. 

«  Dans  une  r.ulre  n()le,(iui  suit  de  prAs 
celle-ci,  le  nouvel  éditeur  remarque  que  do 
sitvants  catholiques  ont  écrit  pour  hiver 
entièrement  le  pape  Libère  de  reproche.  II 
cile  la  Disfcrlalion  critique  et  historique  sur 
le  pape  Libère,  dans  la^juclle  on  fait  voir  qu'il 
n'est  jamais  tombé,  [)ar  l'abbé  Corgne  , 
Faris,  173G;  cl,  comme  plus  direct  encore, 
le  Commentaire  critique  et  historique  sur  saint 
Libère,  pape,  par  le  P.  Stisliîig,  dans  ses 
Acta  sonctorum ;  au  23  seplembre,  il  renvoie 
encore  à  ce  que  Bossue!  avait  dit  lui-même 
à  ce  sujel  dans  sa  seconde  Instruction  pas- 
torale sur  lespromesscs  de  l Eglise,  tome  XXII 
de  cette  édition  ,  page  580.  Enfin,  l'illustre 
auteur  de  VHistoire  de  Bossuet  dit  dans  une 
note,  tome  II,  page  39G  :  Je  trouve  également 
dans  les  notcsde  l'abbé  Lcdieu,g}ie Bossuet  lui 
avait  dit  qu'il  avait  rayé  de  son  Traité  do  ecclo- 
siaslica  Polestate,  tout  Vendroitqui  regarde  le 
pape  Libère,  comme  ne  prouvant  pas  bien  ce 
qu'il  voulait  établir  en  ce  lieu;  ce  qui  montre 
que  ce  grand  évêque  avait,  après  un  mûr 
examen,  fait  à  son  ouvrage  des  changements, 
ou  du  moins  qu'il  voulait  en  faire,  et  qi  0 
ces  changement  n'ont  pas  tous  élé  insérés 
dans  les  éditions  de  la  Défense. 

«  A  la  fin  du  tome  XXXIll  est  l'Appendice, 
de  la  défense ,  avec  une  préface,  qui  est  ceile 
du  premier  travail  de  Bossuet.  Car  on  sait, 
el  nous  l'avons  dit  ailleuis,  qu'il  revit  plu- 
sieurs fois  son  ouvrage.  Il  le  composa  d'a- 
bord vers  1683  et  1685;  en  1696,  il  fit  la  Dis- 
sertatio  prœvia;  en  ilOO  et  1701,  il  revit  l'ou- 
vrage, et  des  notes  manuscrites  de  l'abbé 
Lequeux  portent  qu'on  ne  peut  guère  douter 
que  le  dessein  de  Bossuet  n'ait  été  de  changer 
son  ouvrage  tout  entier  fHisloirede  Bossuet, 
lome  II,  page  'lOO).  Il  avait  même  laissé  des 
brouillons  pour  l'exécution  de  ce  plan  , 
comme  M.  de  Bausset  le  rapporte  au  même 
endroit  ;  brouillons  que  l'abbé  Lequeux  avait 
vus,  mais  qui  n'exislent  plus,  soit  que  le 
temps  ou  la  révolution  les  aient  détruits,  soit 
que  des  dépositaires  infidèles  les  aient  fait 
disparaître.  Quoi  qu'il  en  soit ,  ces  délails 
expliquent  comment  plusieurs  personnes  ont 
pu  concevoir  des  doutes  sur  l'aulhenlicilé  de 
la  Défense,  lilles  ne  connaissaient  qiie  l'é- 
dition qui  parut  à  Luxembourg  en  1730,  el 
qui  ne  fut  imprimée  que  sur  une  des  copies 
du  premier  travail  de  Bossuet.  Alors  l'évé- 
que  de  Meaux  ne  donnait  pas  l'ouvrage  sous 

11 


r,-|  DICriONNAlUt  DKS  JANSKMblKS.  332 

son  nnri  ;  il  no  pnr'.iit  (?o  lui  (ju  A   ''i  •  oi-  damner  formolioinoiil,  et  nn  s'on  ab<lint  que 

siOruo  p("Siim)P.   I)an<i  la  /'rt'/'.'f  ,    il    no  se  p:\rln  double  cnuside'r'ilian  dex  égards  dus  à  ' 

uori  iiu'>  que  corn:i;e  d'aulres  évc'cjues  rio  l'as-  »'«  Imnune  comme  Bossuet  '  qui  avait  si  bien 

j;oml)!('i\  Dans  le  chafiilrc  12  du  livre  m  ,  il  tnérité  de  la  veligio»,  et  pur  la  crainte  d'eict- 

rapprKe  les  élo;îes  donnés  à     l'exposition  ter  de  nouteniix  irouhb s.  Ce  ^oi\[  les  T^tropros 

de  la   doctrine  de   l'E jlise  cnlho'i'jue  ,  par  |)arolcs   du    pape  Henoîl  XIV,  scion    lequel 

l'i'v^que  de  lileniix.  Di'puis,  Dossuei  ciian;;ca  il  eût  été  difficile  de  trouver  un  autre  ou- 

<l'a\is  el   se  dédara   l'anli  ur  de  l'ouvrage  ,  vrage  aussi  contraire  ()  ta  doctrine  professée 

i\y\  lieu  '^ue,  dans  le  premier  travail,  il  ne  se  pnr  l'auioriié  du  sainl-siége  ,  par  toute  l'E- 

prcseiilail  qne   co.nnie  un  députe  qui  av;iil  gllse  ca'ho'ique. 

assisic  aux  discussions  ,  cl  qui  en  exposait  «  La  Dpfrnsio  fui  réfutée  pied  à  pied  par  le 

les   nioiils.   Ndus    devons    ces   remarques  ù  cardinal  Orsi,  qui  porta  sur  l'ensemh'e  du 

W.locardiii.ildeP>auss"i,clnoussnuimcs  b:en  livre   ce   jogemenl    nrjalheureuscmtnl    trop 

niscs  de  les  irîsércr  ici  [jour  d  ssiper  les  dou-  fondé  :  //  n'g  a  pas  nn  Gr^c ,  il  n^ ^  .•»  vas  nn 

les  qui   nous  ont  été  qielquelois  exposés.  »  éiéqne  anglican  qui  n'adopte  avec  etnpressr- 

Tel!c  esl  l'histoire  que  l'estimable  rédac-  »'*'"'   '"   inierprclaiions  que  lijrsvei  donne 

leur  de  VAmide  la  r, Union  a  faite,  il  v  a  déjà  "«^  P'issages  de  l  Errilure  et  dfs  Pères,  dont 

lonRlemps,  de  la  Défense  de  la  Déclaration,  on   se  sert  po-^r  soutenir  In  suprématie  du 

Ou  le  voit.  M.  Picol  l'i  reconnaissait  aulîien-  P"P^-   '^"  nuinicre  est  de  proposer  Ui  textes 

liqnc  ,  mal-rc  tant  de  raisons  qui  s'y  oppo-  V"^  nom  cdons  en  faveur  de  la  prérogative 

sent.  Alors  M.  de  Maisirc  n'avail  pas  publié  /^««"A<-^;e  comme  d  s  objections  qu'il  doit 

rex.imon  qu'il  a  lailde  cet  ouvrage  dans  son  '^Z''"^-  Les  textes  ,  an  contraire ,  qw  les  lie- 

Iraiîé    de  VEqlise  grdlicnne.   Col   ce   livre  reliques  emploient  contre  le  d  gme  catholique, 

qu'il  faut  lire,  pour  savoir  à  fiuoi  s'en  tenir  «'   7"*  »^o"''   tàc'^'^ns  d  accorder  avec  notre 

sur   le    compte    de  celte    fa:i;èuse    Défense,  doclrinc ,    Oossuel  s'en  empare   et   nous   les 

Aoici  ,  au  re>le,  un  fragment  où  elle  esl  ap-  donne  pour  drs  règles  entames  dintrrpréta- 

préciée  à  sa  juste  va'cur.  Nous  le  tirons  du  ^'""  dans  l  examen  des  textes  de  l  i.rritu  « 

journal  V  Univers,  dans  la  polémique  qu'il  a  ^^  "e  la  tradition.  Or,  cette  méthode  mcn-.  loin 

récemment   soutenue    contre   la    Gazette  de  en  théologie. 

J-rcnce;  ce  fragment  nous  paraît  renfermer         «  Telle  esl  la  Défense  de  la  Décla>ation.  Si 

l'opinion  de  M.  de  Maisire,  (pii  a  é:udic  la  Bossuet  en  est  1  auteur,  il  est  certain  tout  au 

question  (Linslintérêt  de  la  gloire  de  Dos. uel.  »»>«'ns  qu'ii  n'y  a  pas  travaillé  seul  ;  les  jar- 

«  On  sait  que  Bossuet,  dit  VUnirers,  ayant  senistes  y  ont  mia  tour  a  tour  la  plu-ne  et  le 

entrepris  ce  livre  par  Tordre  de  Lou  s  XIV  gralloir.  Il  e^t  plus  certain  encoe  que   l'il- 

pour  verger  du   mépris  de  tous  les  Ihéolo-  '"^Ire  écrivain  a  renie  son  ouvr  ge,  comme 

piens  de  l'Europe  et  de  son   propre  mépris  ''  avait  rente  la  Dalaration  e.l  -même  (1), 

les  odieuses  (celte   épiihète  est  de  Bossuet  puisqu  il  na   pu   se   décider  a  le  publier  de 

lui-même  )  proI)0^itions  de  1G82,  y  travailla,  sou  vivant,  m  a   le  laisser  après  sa  mort,  à 

ou  plutôt  le  relit  pendant  les  vingt  dernières  '""ins  que  le  ro«,   suivant  l  express-on   de 

.-înnées  do  sa  vie,  y  revint  à  cent  reprises,  ^^-  ^^  Maislre,  n  enjut  en  quelque  sorte  l'édi- 

le   soumit  à  cent    métamorphoses,   changea  ('"'"•  I^"  lous  ras  ç  esl  un  livre  mal  f.iK,  un 
le  titre  ,  fil  du  livre  la  préface,  et  de  la  pré-       ''"'c   sans  autorité  ,  un  m.iuvais  livre  pour 

fare    le  livre;  el  que,    toujours  mécontent  la  religion,  un  mauvais  livre  pour  la  monar- 

d'unc  œuvre  qui  trahissait  son  génie,  parec  c'^"'.   c^"!''^   laquelle   il  lournit  des  armes 

qu'elle  était   fondamenlalement  contraire  à  terribles,  et  ce   ser.iit  honorer  Boss.ei  ^ue 

la  sincérité  de  son  âme  et  de  sa  foi ,  il  mou-  ^^  'e  l>ruler  au  pied  de  sa  statue.  » 
!ut  en   recomm.-indant  à  son  neveu  de  n'en  VUmvers,  après  s'être  expl  que  sur  le  li- 

remeltre  qu'au  roi  les  oatériaux  fort  mêlé<.  vre  publié,  comme   étant   de  Bossuet,    par 

On  sait  que  ce  neveu  de  Bossuet,  entière-  M-    de   Genoude,    termine   son   article    par 

ment  soumis   aux  jansénistes  de  la  seconde  quelques   lignes    extraites  de   l'ouvrage  de 

j;cnéraiion,   pire  que  la  première,  était  ca-  M.-de  Maislre  sur  l'Eglise  gallicane.  «  Elles 

p;.l)le  de  toutes  les  indélicaiesses  de  l'esprit  sont,  dil-il,  à  l'adresse  des  habiles  gens  qui, 

de  secte,  et  qu'il  Iraiia  les  manuscrits  de  son  dej.uis  IGS.2,  <nt  tant  trafi.jué  de  l'erreur  dn 

oncle  comme  Port-1'.oyal  a  traité  ceux  de  Bossuet,  oubliant  ou  voulant  oublier  que 

Pascal,  comm  •  M.  Cousin,  plus  récemment  ,  I  évè  lue  de  Meaux  avait  lui-même  condamné 

a  traite  ceux  de  JouHroy.  On  sait  (jue  les  ca-  par  avance  en  cent  endroiis  de  ses  immnr- 

hiers  de   Bossuet,  refusés  pendant   six  ans  lels  ouvrages,   et   qu  il   condamnerait   bien 

par  Louis  XIV,  alors  bien  refroidi   pour  la  P'ns   encore  aujourd'hui    les   conséquents 

0«fr/arnr/on,  ne  lurent  imprimés  qi.e  sur  une  fiincsles  qu'on   oserait   tirer  de  son  e.aie- 

ropie  iurlivc,   delo\alemenl  livrée  au«   li-  «"''m   et   de  ses  malheureuses   condesccn- 

braires  de  11  dlande  par  I  évêqne  de  Troves,  dances.  » 

nuaraiite  el  nn  ans  après  la  mort  de  levêque  ^  «  ^^us  devons  a  se^  merveilleux  talenis  , 

de  Menux.  Ou  sait,  enfin,  que  cet  ouvrage,  d't  M.  de  Maislre  {(/e  <'/fy/(>fi  .7«//iranf,  liv.  ii, 

voué.n'oiiMi  par  lecardin.l  Fleury.oommo  ch.  9,    p.  237),   nous   devons  aux   services 

par  son  auteur,  fut  reçu  a-  ec  alll  ciioii  dans  inestimables  qu'il  a  remius  a  I  Lgl:se  et  aux 

loulc  rtglise.  Clémcnl  XII  voulut  le  con-  lettres  ,  do  suppK  cr  a  ce  qu  il   n  a  pas  cent 

(\)  On    connntl  ccUc   phrase  sigiiific:ilivo  de  In  q)  o  i.iiniKniT!   cVsi-Ji-dirc  ,   comme  Iraduil  M.    do 

bi^enêio    Ucclaralwnis:   Aukat    icitur  DiiCLAiiATio  Mmiic:  Qu'elle  aille  se  promener  ! 


(33 


nos 


nos 


3:.i 


dai!9  son  (osl.nnont.  Il  /ipparliciit  à  tout 
homme  juste  cl  (•v\a  r{*.  do  co'idnmiicr  Joui 
ro  «m'il  ;i  coiuLimiié  ,  do  m(^'|)risor  (ont  co 
qu'il  a  mOpiisc'*,  quand  m^mo  hMtar.icJèrc  , 
;iu(iu('l  un  n'écliippc  jamais  ouliorcmont, 
l'auiail  om[)(''cli('  de  parler  assez  clair  pen- 
dant sa  vio.  (î'esl  à  nous,  surtout  (pi'il  ap- 
partient dt*  dire  â  tout  éditrur  in(li<]nc  ,  quel 
que  soit  sou  nom  cl  su  conlcur,  \ut  (jm»  i.i- 
«Diiusl  II  n'appartient  à  aucun  de  ces  fana- 
tiques obscurs  'renlaclier  la  mémoiro  d'un 
prand  lionuno.  Parmi  tous  les  ouvrages  qu'il 
n'a  pas  puhliés  lui-m('me,  tout  co  (lui  n'est 
pas  di};ue  de  lui  ncsl  pas  de  lui.  » 

On  ne  peut  donc  louer  les  éditeurs  qui 
continuent  d'admettre  parmi  les  ouvrai^es 
(le  Hossucl  la  Dcfensio,  qui  no  peut  <^'tro  con- 
sidérée comme  son  œuvre;  et  il  faut  espérer 
que  le  public,  par  respect  pour  la  mémoire 
tic  ce  f^rand  homme,  cl  par  reconnaissance 
pour  les  services  qu'il  a  rendus  à  rKglise  et 
aux  lettres,  fera  (  ntendre  assez  haut  désor- 
mais ses  réclamaîions  pour  que  cet  ouvrage 
ne  soit  pas  réinqjrimé  dans  la  collection  de 
ceux  de  Bossucl. 

On  a  vu,  dans  l'article  biographique  de  l'é- 
Têque  de  Troyes ,  que  quilques-tins  des  ou- 
vrai;es  de  piété  composés  par  l'évêquc  de 
Meaux  furent  publiés  après  sa  mort  par 
son  neveu,  et  que  l'autlienlicilé  en  fut  coii- 
lestoe  par  plusieurs  écrivains  ortîiodoxes; 
nous  menîionncrons  seulement  deux  ouvra- 
ges, et,  comme  nous  l'avons  annoncé,  nous 
citerons  quelques  passages  de  la  critique 
que  ces  écrivains  en  firent. 

Élévations  à  Dieu  sur  toxis  les  mystères  de  In 
religion  chrélienne,Varis,  Mariette,  \1H, 
deux  petits  volumes  in-12»  avec  un  man- 
dement de  M.  Vévéque  de  Troyes. 

Cet  ouvrage  posthume,  attribué  à  M.  Bos- 
suet ,  a  paru  à  bien  des  gens,  ou  supposé  en 
entier,  ou  altéré  et  falsifié  par  l'éditeur.  En 
le  publiant,  M.  de  Troyes  était  trop  livré  au 
jansénisme  pour  ne  pas  profiler  d'une  occa- 
sion si  propre  à  le  favoriser.  De  plus,  les 
Nouvelles  ecclésiastiques  de  1728,  page  k,  di- 
sent que  le  mandement  qui  est  à  la  tête  des 
Elévations,  comme  les  Elévalions  elles-mêmes, 
contredit  la  bulle  dans  tous  ses  points.  Voici 
quelques  propositions  qui  ne  juslifient  que 
trop  ce  jugement  de  la  Gaze  te  janséniste. 

Pensez  que  lagrâcequivous  fait  chrétiens.... 
n'est  point  passa , ère,  quelle  vous  fait  justes, 
persévérants ,  marchant  couragcusejnent  et 
humblement  sous  les  yeux  de  Dieu  durant 
toute  la  suite  de  vos  jours  (1).  Peut-on  plus 
clairement  exprimer  l'inamissibilité  de  la 
grâce? 

P  Le  propre  de  la  foi,  selon  ce  que  dit 
saint  Paul,  c'est  d'être  opérante  et  agissante 
par  amour  (2).  Saint  Paul  ne  dil  point  cela; 
il  dil  :  La  foi  qui  opère  par  amour,  pour  la 
distinguer  de   la   foi    qui    n'opère  pas    par 

(\)  Pag.  20 du  Mandement.  Item,  t.  111,  pag.  i2G. 
(-2)  Pit^.  10  (Ju  Maiid. ,  el  l.  1 ,  p.  3. 

(3)  ïoin.  Il,  p.  331. 

(4)  Torn.  I,p.  111. 
(:>)  ïom.  I ,  p.  173, 


amour, el  <[ui  en  eflct  peiitélresansla  charité. 

l.a  f)i  rst  nue  lunivllr  rcrtu  qui  renfirini; 
toutes  les  autres...  Qui  nr  croit  point  'V  t  »/«, 
na  ni  qrâceUiii  vérité,  ni  vertu  {',]).  iri  'a  Toi 
renferme  toutes  les  vertus,  celui  (]u"  ii  a  pan 
la  charité  n'a  donc,  |;;:s  la  foi.  Ai';.;  dit-on, 
pag(!  ilid,  qu"  la  foi  est  feinte  en  ce,(x  où  elle 
n'est  jxis  soutinue  par  tes  honiirs  œuvres.  H 
s'ensuit  de  toute  ceittî  dociriiKî  (|ue  les  inli- 
tléles  [lèchent  dans  toutes  leurs  actions,  [arciî 
(lue,  n'ayant  pas  la  foi  opérante  par  la  (  ha- 
rilé.  ils  n'(inl  ni  gidre,  ni  vérité,  ni  vertu. 

Satan  n'avait  poiru,  comme  nous,  â  com- 
battre une  niauvaise  concupiscence  qui  l'en- 
traînât au  mal  comme  par  force  {k).  Si  l'au- 
teur avait  dit  simi)lemciit,  par  force,  il  au- 
rait  parlé  contre  le  bon  sens,  [)uisque  la 
volonté  ne  peut  être  forcé", el  qu'une  volonté 
fitrcéi',  comme  le  dit  Luther  lui-même,  ne 
serait  pas  une  volonté,  mais  plutôt  une  non- 
volonlé  :  essrt  potius,  ut  ita  dicam,  noluntas. 
Mais  en  ajoutant  comnie,  il  insinue  l'hérésie 
de  la  nécessité  inévitable,  qu'il  veut  accorder 
avec  la  liberté  et  le  démérite.  On  n'a.jias 
manqué  de  faire  valoir  ce  bel  endroit,  dans 
le  mandement.  On  y  dil,  page  10  :  La  tyrannie 
de  celte  malheureuse  concupiscence  appesan- 
tit son  joug  sur  les  coupables  enfants  d'Adam  y 
et  les  entraîne  au  mal  comme  pc.r  force. 

Adam  pécheur,  tu  ne  peux  que  fuir  Dieu  et 
augmenter  ton  péché  (5;.  L'homme  laissé  à 
lui-même  n'éviterait  aucun  mal  (G).  Le  man- 
dement donne  un  nouveau  jour  à  ces  propo- 
sitions. On  y  lit,  page  17  :  //  fallait  que 
rhommc  laissé  à  lui-même  sentît  par  une 
longue  expérience  qu'il  ne  peut  que  s'enfoncer 
de  plus  en  plus  dans  son  ignorance  et  dans 
son  péché.  C'est  dire  comnie  Quesne!,  que 
sans  la  grâce  on  n'a  de  lumière  que  pour  s'é- 
garer, d'ardeur  que  pour  se  précipiter,  de 
force  que  pour  se  blesser.  Proposit.  39. 

Il  est  de  l'efficace  de  votre  volonté...  que 
tout  ce  que  vous  voulez  soit,  dès  que  vous  le 
voulez,  autant  que  vous  le  voulez, quand  vous 
le  vutdez  (7).  Cette  proposition  est  vraie, 
lorsqu'on  l'entend  de  la  volonté  absolue  de. 
Dieu;  mais  les  jansénistes  en  abusent,  pour 
nier  que  Dieu  veuille  sauver  aucun  de  ceux 
qui  ne  sunl  pas  sauvés,  et  pour  soutenir 
(ju'on  ne  résiste  point  à  la  grâce,  el  qu'on 
ne  peul  y  résister;  la  grâce  de  Dieu,  selon 
Ouesnel,  n'étant  autre  chose  que  sa  vulonle 
toute-puissante. 

Voici  quelques  passages  qui  paraissciU 
être  d'une  main  jansénieune. 

Toute  la  face  de  l'Eglise  semble  infcciée. 
Depuis  la  plante  des  pieds  jusqu'à  la  tête,  \l 
n'y  a  point  de  santé  en  elle  (8). 

La  régularité  passe  pour  rigueur  :  on  lui 
donne  un  nom  de  secte,  et  la  rè Je  ne  peut  plus 
se  faire  entendre.  Pour  affaiblir  tous  l,:s  pré- 
ceptes dans  leur  source,  on  attaque  celui  de 
l'amour  de  Dieu,  etc.  (9). 

(G)  Pag.  202. 

(7)  Pag.  7-i  et  75. 

(S)  Tdtn.  Il,  p.  211. 

CJ)  Toni.  lî,  pg.  212. 


5:.s 


i)ir/iiL).\.\AinE  m  s  jansénistes. 


53fl 


On  ne  rccnnnnîlra  pas  moins  une  main 

{ans6iiii'nno(lans  les  porlraiîs  des  rois  et  de 
eurs  niinisliTS,  cl  dans  drs  allus  ons  niali- 
gncs  (ju'on  fait  en  parlant  do  Pharaon,  d'Ho- 
i(ulo,  elc.  C/osl  la  coiilumc  do  ces  Messieurs, 
de  se.  donner  pour  des  gens  de  bien,  pour 
dos  saints  poisécnlrs.  et  de  so  serv  r  de  i'K- 
crilure  sainte  pour  dire  loui  ce  qu'ils  veulent 
contre  ceux  i\\\'\  ne  favorisent  point  leurs 
«'rreurr.,  fût-ce  les  puissances  les  plus  res- 
pcclabl  s. 

ftIt:DiT*Tior(S    .«'/r    les    Evawjiles  ,    par    feu 
M.  Hn9suet,évèquedeMt'aux.  Paris, Pierrc- 
.'Jean  Mariette,  1731,  4  vol.  in-12. 

rinsieiirs  évoques  ordonnèrent  que  cet 
onvrasze  fût  relire  des  mains  des  Gdrles.  Ils 
rlaioni  loin  d'èlrc  satisf.iiis  du  mandement 
de  l'cvôquc  de  Troyes,  dont  il  était  précédé. 
On  pensait  aussi  que  certains  passa,:.es  du 
livre  éiaient  répréiiensibles.  Voici  ceux  t^fi 
ijian  Irmcnt  qui  ont  déterminé  ces  prélats  à 
prolîiber  cette  édition  des  Médilations  dans 
Icui  s  diocèses. 

p., g.  1')  :  THen  rsl  le  snil  moteur  des  cœurs. 

Pag.  32,  33  :  La  qrâce  de  la  nouvelle  al- 
liance.... c'est  Vii:spiration  du  soiul  amour, 
c'est  le  don  de  In  bonne  volonté.  Tous  Irs  au- 
tres dons,  s'ils  sont  sa".?  amour,  ne  nuérissent 
point  la  maladie  de  l'homme.  Comme  ils  ne 
touchent  point  au  cœur,  où  est  le  mal,  ils  le 
l  isent  dans  sa  misère,  dans  sa  faiblesse,  dans 
son  impuissance.  Car  (juand  il  s'ar/it  de  vivre 
c.'iréliennemenl,de  prendre  la  résolution  ferme 
(le  marcher  après  Jésus-Christ,  de  l'imiter,  de 
le  suivre,  pouvoir,  c'est  vouloir.  Mais  sou- 
vrncz-vous  que  c'est  vouloir  fortement,  que 
c'est  vouloir  invinciblement. 

Pag.  3'*  :  Une  volonté  faible  ne  peut  rien. 

Faut-il  conclura  de  là  que  l'illustre  évèque 
de  Meaux  favorisait  le  jansénisme?  Il  serait 
plus  vrai,  plus  juste,  de  conclure  que  lé- 
véquc  de  Ttoycs  a  falsifié  les  manusci its  que 
(son  oncl>  lui  avaii  laissés.  La  fais  firation 
dis  ouvrages  de  piété  et  la  falsification  de 
la  Défense  de  la  Déclaration  se  confirment 
muluellemcn'. 

Il  ne  nous  reste  plus  qu'à  faire  connaître 
les  sentiments  des  jansénistes  envers  l'é- 
Aéqtic  (le  Meanx  ,  cl  ceux  de  ce  grand  pré- 
lat à  l'égard  du  jansénisme. 

Les  jansénist  s  ont  fort  varié  sur  le 
compte  de  lîo^suel  ;  ils  ne  tiennent  pas  à  .«ou 
G>ij<'I  un  langage  uniforme.  Kn  cent  endi  cils 
ils  ftlèvcnt  son  savoir  éminmt  et  sa  res- 
p.cctable  autorité  ;  ils  Iriompb "ni  en  allé- 
gnaiil  la  prétendue  jusiification  des  lié - 
flejiors  morales  .  et  i  s  la  regardent  comme 
lo  boulevard  des  cent  une  propositions  Mais 
ce  prélat  ayant  avancé  dans  cet  c  même 
justification V/ii'//  fiut  reconnaître  li  volonté 
de  fnuvcr  tous  les  hommex  justifiés  ,  comme 
ripressément  définie  p'ir  l'i'.ijlise  r(ithi:li(jue 
rn  dirrrs  conciles,  notamment  dan^  celui  de 
Trente,  et   encore   trcs-expresément   par  la 


constitution  d'Innocent  X  du  dernier  mat 
l!>.')3,  alors  iU  cliangenl  de  langage,  «l 
M.  Jîosuet,  selon  eux  {/ixam.  Theol. ,  t.  Il , 
p.  31'i.  et  suiv.  ,  ne  traite  ce  point  (,u'cn  pas- 
sant,  e!  n'approfondit  pris  la  difficulté.  Il  a 
joint  ensemble,  ap;  aremmeut  sans  s'en  aper- 
cevoir, deux  questions  ou  deux  idées  di[}\- 
rcnles,  dont  l  une  appartient  à  la  foi  et  est 
expressément  définie  ,  ce  qu'on  ne  peut  poi 
dire  de  l'autre.  Méprise  grossière,  qui  ne  se- 
rait pas  partionnab'e  dans  un  thé.)  ogien  de 
trois  mois  ,  surtout  en  matière  si  impor- 
tante. 

'i'elle  est  la  conduite  que  les  jansénistes 
tiennent  d-pui^  longtemps  à  l'égard  de  ce 
prélat.  Quand  il  justifie  les  Réflexions  mo- 
ral s ,  il  est  notre  savant  prélat;  c'est  un, 
prélat  Irès-éclairé ,  c'est  un  illustre  auteur, 
c'est  le  grand  Bossuet ,  c'est  enfin  Vtllustrp 
défenseur  de  la  foi  catholique  (1).  .Mais  s'il 
avoue  avec  franchise  que  c'est  un  excès 
d'avoir  laissé  dans  les  Réflexions  morales 
celte  proposition  :  La  grâce  d'Adam  était  di,e 
à  la  nature  saine  et  entière  ;  s'il  n'approuve 
pas  plusieurs  autres  choses  dans  ce  livre; 
si,  dans  l'assemblée  de  1700,  il  presse  la 
censure  de  cette  proposition  :  Le  jansénisme 
est  un  fantôme  ;  s'il  paraîf.  peu  favorable  au 
janséni-me  ;  enfin  s'il  regarde  la  volonté  oe 
sauver  tous  les  hommes  justifiés  comme  et- 
prossément  définie  par  l'Eglise  catholique , 
drs  lors  il  est  exact  au  delà  du  nécessaire  (-2)  : 
il  faut  que  la  tête  lui  tourne;  on  lui  fait  des 
menaces,  on  a  eu  par  le  passé  trop  bonne 
opinion  de  cet  évoque  de  cour;  c'est  un  uès- 
pauvre  homme,  un  prophète,  qui  claulicat 
in  utramque  partem  (3)  ;  il  ne  traite  les 
choses  qu'en  passant  et  sans  approfondir  les 
difficultés;  il  joint  ensemble,  sans  s'en  aper- 
cevoir, deux  questions  d  ffé^  entes  ,  dont  l'une 
appartient  à  la  foi,  ce  qu'on  ne  peut  pas  dire 
de  l'autre. 

Ainsi  a-!-on  toujours  eu  dans  le  parti  deux 
poids  et  deux  mesures,  ce  qui,  selon  lo 
Sage,  est  abominable  aux  yeux  de  Dieu. 
Prov.  XX,  10,  23. 

On  vient  de  voir^ue  l'évêque  de  Meaux  a 
justifié  les  Réfl'Xions  morales.  Il  paraît  qu"  1 
existe  une  lettre  de  Bosquet,  fort  curieuse, 
dans  laquelle  ce  grand  prélat  déclare  ne 
ln)uver  aucun  reprcjche  à  faire  au  livre  de> 
Réflexions  morales,  si  ce  n'est  du  coté  du 
si}  le.  Cette  lettre  est  rapportée  par  M.  Va- 
léry dans  la  Correspondance  de  Mnbillon  , 
etc.,nrfc   l'Italie.   P. iris,  I8VG. 

La  Justification  de<  Ueîlexions  morales  sur 
le  Nouveau  Testamenl,  fie,  composée  en  IGi)!) 
contre  le  Problème  ecciesiastique,  etc.,  /)'./• 
feu  Mcssire  Jacques-Bénigne  Bossuet,  elc, 
1710,  in-12  de  1C4-  pag.,  fait  partie  des  omi- 
vrcs  complètes  (le  Bossuet.  L'aulenr  du  Dir- 
tionnaiie  des  livres  jansénstes  a  mis  celle 
Justification  dans  son  ouvrage;  m.is  il  s'ex- 
prime en  ces  termes  : 

»  Si  nous  mettons  ici   cet  écrit  à    la  suiîc 


t\\  Ouosiicl  dans  VXvert.  de  ta  Jtni.,  pi;?.  T»,  C.       1*00,  .\pud  civt. 
lu.  1-2.  (  >)  UiKMicl,  p.  3'M.  Lettre  du  12  septembre  l^d% 

{i)  Litire  de  TaLiic  Diinlierl.  F.cimt  du  11  aoùl      H)i<t.  i>.  ôii>. 


7.-7  IU)S 

(les  livres  ]ans/'iii»(«s  ,  vo  n'ivsl  corlaliXMncnt 
pas  (jiK»  nous  voulions  accuser  M.  Itossnvl 
(le  jaus(^iusin(^,  lui  quia  ('•lalili  des  |iriu<'i|)e4 
f,\  ((inlrain  s  à  celle  liéi(''si(^.  (le  n'est  pas  non 
plus  (|ue  nous  doulioiis  «|ni^  cet  éoril  n(^  soil 
en  (  ITel  l'ouviaiio  de  ce  {;raud  évèqu»!  :  la 
cl:ose  nous  paraît  incoiileslal>l(\  Nous  vou- 
lons stfuleux'iil  (]ue  les  lecleurs  soient  iiis- 
Iriiits  des  articles  suivants  : 

«  1'  (Jne  M.  Uossuel  n'a  pas  pnl)li('!  cello 
pillée  de  son  vivant  ;  mais  (pio  c(!  sont  les 
jansénistes  ({ui  l'ont  l'ail  iniprinier  après  »a 
mort  ; 

«  2"  Que  jamais  il  no  l'a  iuli!nlé(î  :  Jnsfi' 
[■cnlinn  (les  lio/haions  sur  l>  Nonvciu  icsla- 
iicni,  cl  (lue  te  lilie  a  Clé  imaginé  par  le 
parti; 

«  3*  0"''  l'<?"t  «'  peiiio  composéo,  qu'il 
^^^{[ijca  de  scntimeni,  et  que  depuis  il  n'en 
0  plus  cliani^é  sur  ce  point; 

v<  4°  Que  le  parti  l'ut  instruit  de  ci<  dian- 
gement,  eli^u'il  n'a  pas  laissé,  pirunn  mau- 
vaise l'oi  insif^ne,  de  produire  l'écrit  du  pré- 
lat, comme  s'il  avait  persisté  dans  ses  pre- 
uiiers  sentiments  ; 

-«  5°  Qu'ils  ont  traité  M.  BdssucI  avec  le 
dernier  népris,  toutes  lis  fois  qu'il  s'est  dé- 
claré contre  eux  ; 

«  G°  Que,  quelque  respectable  qu'ait  tou- 
jours été  M.  Bossuel  pour  son  savoir,  on  ne 
doit  pas  croire  que  sou  autorité  puisse  en 
aucune  façon  balancer  celle  du  souverain 
pontife  cl  de  tant  d'évèques  à  qui  elle  serait 
opposée;  et  qu'ainsi  on  ne  la  pourrait  pro- 
duire qu'à  pure  perte  pour  le  livre  du  l'. 
QucsncI; 

«  7°  Que  les  évoques  de  Luçon  et  de  la 
Rochelle  ont  publié  au  sujet  de  cette  Juslifi- 
calion,  une  instruction  pastorale  du  ik  mai 
1711,  qu'il  est  importml  de  lire.  On  y  voit 
que  le  sieur  Wil'arl,  dès  le  30  janvier  1700, 
écrivit  au  P.  Quosnel  qu'il  venait  d'appren- 
<!re  que  M.  de  Meaux  parlait  mal  comme 
l);en  d'autres  des  quatre  frères  ;  c'esl-à-dire, 
dci  V  tomes  drs  Réflexions  morales;  et  que 
l'a!  béCouel  éciivit  à  M.  de  Meaux  lui-même 
en  ces  termes  :  On  connaît  des  personnes  à 
gui  vous  aicz  dit  que  les  cinq  propositions 
S(  n  dans  le  livre  du  P.  Quesnel...  Vous  n'au- 
rez pas  apparemment  oublie'.  Monseigneur, 
que  vous  avez  encore  avoué  (le])uis  peu  à  un 
archevêque  de  l'assmOlée,  que  l'on  tiouvait 
dans  ce  livre  le  pur  janséni^^me. 

«  De  tout  ce  que  nous  venons  de  dire,  il 
résulte  qu'on  a  cherché  contre  sa  pmpre 
conscience  à  imposer  à  la  crédulité  du  public, 
en  imprimant  cette  prétendue  Justification  du 
P.  Quosnel  par  M.  Bossuel,  et  qu'elle  n'est 
d'aucune  autorité.   » 

Voici  également  ce  que,  sur  le  même  su- 
jet, nous  lisons  dans  les  Mémoires  pour  ser- 
vir à  ritistoire  ecclésiastique,  par  M.  Picot, 
lom.  IV,  pour  l'année  170'i-,  pag.  15  :  «  Bos- 
FUt>t  lut  auteur  de  la  partie  dogmatique  de 
l'ordonnance  du  cardinal  de  Noailles,  du  20 
r.ofa  îîi%,  conlre  V Exposition  de  lu  foi  ,  de 
rai)l)C  de  Barcos.  Celte  ordonnance  ayant  été 
Jiiaquée  par  Dom  Tliierri  de  \'iaixnes  dans 
\tà  l'roblème  ecclésiastique^  Bossuel  se  trouva 


nos 


i:,t 


engagé  a  en  prendre  la  défense.  Il  lit  un 
écrit  pour  nmn'rer  la  ililTérence  (|ii'il  y  avait 
(•nlr(*  la  doctrine  du  livre-  de  V Exposition,  et 
celle  du  livio  dcH  Uéflexionit  morales....  Ji 
ahan  !onna  ( et  écrit  à  son  ami  pour  la  juuli- 
(ication  dmiuel  il  élail  fait,  et  il  se  (»!ai,it'I, 
dit  l'alibé  L<dieu,  son  sci-rétaiie,  (pi'i  n  In 
publiant  ou  eût  i  mis  'e  me  llrur  de  son  écrit, 
c'est-à-diri! ,  des  ron  ections  iniiioi  liivtes  et 
riéces.saires  un  livre  de  (Juesncl.  Il  (il  dans  'es 
mêmes  vues  un  avertisse, nenl  (\ui  devatétnî 
joint  à  une  nouvelle  édition  d(;s  Uépcxio)in 
morales.  Il  y  répondait,  suivant  le  méirn;  sé- 
crétai e,  aar  écrits  des  jésuites  et  des  jansé- 
nistes, et  il  se  propisait  de  débrouiller  ces 
matières,  à  cause  des  jansénistes  qui  les  avaient 
embrouillées  par  leurs  chicanes,  ('e  travail  est 
certainement  diriqé  contre  tous  le<  excès  des 
jansénistes.  Bossu  t  voulait  (|u'ou  mît  un 
grand  nombre  de  cailons  à  l'ouvraççe  do 
Quesiiel.  Il  en  indiqua  le  nomliri*  et  l'objet 
dans  un  méu;oirc  (lue  Déforis  a  eu  eiilre  les 
mains,  ainsi  qu'il  paritl  par  une  noie  de  Ini 
nui  s'est  troa\éo  dans  les  manuscrits  do 
B  'ssuet.  Ce  mémoire  a  disparu,  ainsi  qu'un 
écrit  sur  le  lbrn)u!aire,  un  pané;^yri(|iie  de 
saint  Ignace,  et  peut-èlre  eirore  d'auires 
pièces  contraires  aux  i  réjugés  des  édileurs. 
Bossuel  relira  son  avirtissemcnt  parce  (|L.a 
l'on  ne  voulut  pas  se  soumettre  à  ses  cor- 
rections. C'est  l'écrit  qu'on  a  publié  après  sa 
mort,  sous  le  litre  de  Justification  des  Ité- 
fl  xions  morales,  en  supiuiuiml  la  deiiiande 
des  cartons.  » 

Sentiments  dô  liossuet,  évéque  de  Meaux,  à 
regard  du  jansénisme. 

Ce.  qui  suit  est  cxtrail  de  l'Ami  de  la  re'.iqivHi  tom.  Ht, 
pag.  3-21. 

a  M.  de  Baussot  a  recueilli  avec  soin  tout' 
ce  q"i,  dans  l'histoire  et  les  écrits  de  Bossuel, 
indiqu»  sa  manière  de  penser  sur  les  qne-- 
relles  janséniennes.II  a  rendu  par  là  un  ser*- 
vice  iinporlani,  en  fa  sant  sortir  la  vérité 
tout  entière  du  milieu  des  nuages  dont  on 
s'était  cff(;rcé  de  la  couvrir.  L'historien  re- 
marque que  l'évcquedc  Aieiux,  élevé  par  le 
docteur  Coriiel ,  ne  montra  jama's  de  pré- 
ventions contre  les  personnes,  mais  aussi 
qu'il  attaqua,  en  plusieurs  rer.contres,  le* 
opinions  des  théologiens  de  Port -Royal. 
Dans  l'éloge  de  Cornet,  il  le  lo  le  beaucoup 
de  s'être  signalé  dans  les  troubles  de  l'E- 
glise ;  un  docteur,  ajoute-il,  ne  pouvant  89 
taire  dans  la  cause  de  foi.  Il  disait  souvent^ 
écrit  l'abbé  Lcdieu,  qu'il  n^avait  jamais  seu- 
lem  nt  élé  tenté  par  aucun  des  mai  res  ou  des 
disciples  de  Port-Royal ,  (jue  jamais  son  es- 
prit navait  admis  le  plus  faible  doute  sur 
V autorité  des  décisions  de  l'Eglise  qui  avaient 
condamné  la  doctrine  de  Jansénius  ;  qu'il 
avait  lu  et  relu  son  livre,  et  qu'il  y  trouvait.' 
les  cinq  propositions  condcmnées.  Dans  sa 
letîre  aux  religieuses  de  Port-Royal,  il  éln- 
b  il  la  régularité  du  jugement  rendu  sur  le 
bvre  de  l'évêque  d'Ypres,  et  dit  que  la  dis- 
tinction imaginée  entre  le  fait  et  le  droit  est 
inouïe  dans  les  souscriptions  ordonnées  par 
l Eglise.  Il  rcproclie  aux  guides  de  tes  reli- 


KD 


DICTIONNAIRE  l)F.S  JANSENISTES. 


319 


picn-rs  de:  srmhter  mettre  toute  leur  défense 
à  décrier  hnntcincnt,  de  rive  voix  et  pnr 
énitf  tout  le  gouvernement  présent  de  l'E- 
(jlise.  Ce  sont  lex  jnnscnisles,  dis;iil-il  à  l'abhé 
i-odioii,  qui  ont  accoutumé  le  monde  et  sur- 
tout les  f/  ic/c«r.<  à  avoir  peu  de  respect  pour 
les  censures  de  l'Eglise,  ou  moins  dans  les 
matières  qui  1rs  toitclient  et  surtout  dans  les 
fai!s.  Oïl  connaissait  depuis  longtemps  sa 
lollc  (In  30  sci)leinbiT  1G77,  an  m  irôchal  de 
iîcllofonil.  Je  cro!s  donc,  y  dil-il,  g'ie  les  pro- 
posiiion^  sont  vérit  iblnnent  dans  Jansénius, 
et  qu  elles  sont  l'âme  de  son  livre.  Tout  ce 
qu'on  a  dit  au  contraire  me  paraît  une  chi- 
iTine. 

«  Dans  sa  Défense  delà  Déclaration,  Bns- 
siicl  {larlc  (oujotirs  de  l'affaire  du  jansé- 
'lisine  comme  d'une  chose  irrévocablement 
vlécidée.  Dans  la  Dissertation  préliminaire, 
r!ia[)ilre  Lvxvin,  il  s'exprime  ainsi  :  Dans 
quel  pays  la  huile  d'Innocent  X ,  etc..  (j  as- 
sage  cite  ci-dc>sus  ).  On  sait  avec  quel  zèle 
Bossuol  s'éleva  contre  le  docteur  du  Pin  et 


le  publiant,  on  eîit  omis  le  meilleur  de  son 
écrit,  c'est-à-dire  des  corrections  importantes 
et  nécessaires  au  livre  de  QucsneL  11  y  répou' 
dit,  dit  Lcdieu,  aux  écrits  des  jésuites  et  des 
jrnisénislrs,  et  il  se  proposait  de  débrouiller 
CCS  matières ,  à  cause  des  jansénistes  qui  les 
C7it  embrouillées  par  leurs  chicanes.  Ce  travail 
est  certainement  dirigé  contre  tous  les  excès 
des  jansénistes.  Bossuel  voulait  de  plus  qu'on 
niîl  un  grand  nombre  de  carions  à  l'ouvrage 
dcQnesnel.  Il  en  indiqna  le  nombre  et  l'ob- 
jet dans  un  mémoire  que  D.  Defoiis  avait 
entre  les  mains,  ainsi  qu'il  paraît  par  une- 
noie  de  lui  que  M.  de  Baussel  a  vue.  Mais 
on  n'a  point  retrouvé  ce  mémoire  dans  ses 
papiers;  el  il  en  a  été  sans  doute  de  celle 
[lièce  comme  de  queicjucs  autres  dont  nous 
parlerons  bientôt,  cl  qu'on  a  fait  disparaî- 
tre. Bossuet  relira  son  avertissement,  parce 
que  l'on  ne  voulut  pas  se  soumettre  à  co 
qu'il  exigeait.  On  trouva  nioyen  de  se  lo 
procurer  après  sa  mort,  et  c'est  récrit  qu'on 
publia  sous  le  litre  de  Juslificalion  des  lié- 


contre  la  légèrdé  a\cc  laquelle  ce  critique  flexions  morales,  en  dissimulant,  comme  de 

téméraire  yyrlai'l  ^'•'s  [lapes  et  affaiblissait  lu  raison,  U\  demande  des  cartons  el  les  autres 

primauté  du  s;iinl-siége.   C'était  un  des  rc-  circonst  inces  (jni  produisireol  cet  écrit,  di- 

prochcs   les    plus    graves   qu'il   lui    faisait,  rigé  certainement,  dit  l'abbé  Lcdieu,  contre 

Dans  un  mémoire  qu'il  préseiilaàLouis  X.1  V,  tous  les  excès  des  jansénistes. 
-ivanl  l'assemblée  de  1709,  il  expose  le  péril  «  B  .ssuet  était  si  peu  dis[)Osé  à  les  mena- 


e.rtri"me  de  la  religicn  entre  deux  partis  op- 
posés :  cdui  des  jansénistes  et  celui  de  la  mo- 
rale relâchée.  Q;:anl  aux  premiers,  il  se 
plaint  d'éciits  nombreux  qui  viennent  des 
Pc.ys-Bas,  ou  l'on  renouvelle  les  propos  tior.s 
trsplus  crjndamné-  s  de  Jansénius ,  avec  d'S 
tours  plus  ariificieux  et  plus  dangereux  qir. 
jam(.is.  11  déférait  entre  auUes  un  livre  inti- 
tulé :  L'i  Doctrine  nugustinienne  de  l'Eglise 
romaine,  où,  sous  pré  cxle  de  faire  le  procès 
au  s  slenie  du  caidiiuil  Sfondraîe,  on  rame- 
nait, dit  Bossnel,  le  janséni^ine  tout  entier 
.*o?/s  de  nouvelles  couleurs.  Il  apporta  beau- 
coup de  zèle  à  le  faire  censurer.  Il  avait  da- 
iioril  noté  ciiu]  propositions  sur  le  jansé- 
liisme  ;  elles  furent  réduites  à  quatre  par 
iss  niouvemrnis  que  se  donneront  quelques 
docleu.s  jansénistes,  et  entre  anires  Kave- 
cliet.  qui  s(!  s  gnala  depuis  lors  des  apjiels. 
Bo!>su'M,  dont  ils  exertèrent  pins  d'une  fois 
la  [i.iliencc,  et  qui  sus|)ectail  leurs  senli- 
iiienls  ,  consentit  à  onicllre  une  de  ces  pro- 
positions |)lul6t  (]ue  de  manquer  la  con- 
damnation des  quatre  autres. 

«  Ce  fui  Bossuet  ({ui  fut  l'auteur  de  la  par- 
tic  dogniatiq'.ic  de  l'ordonnance  du  cardinal 
de  Noaillcs,  d'i  20  août  lOOO,  contre  Vlîxpo- 
fition  de  la  foi,  de  l'abbé  de  IJarcos,  neveu 
^\c  ?ainl-Cjran.  Celte  ordonnance  iiyanl  été 
attaquée  par  l).  Tliierry  de  Viaixnes,  autre 
janscn  se,  dans  le  t'roblèine  ccc  ésiastique, 
l'ossuei,  (|ui  était  le  vérit. ilde  auteur  de  l'or- 
donnanc,  se  trouva  engagé  à  en  prendre  la 
délen^e.  I!  fil  un  écril  |  our  montrer  la  diffé- 
rence qu  il  y  avnii  entre  la  docirine  du  livre 
de  VExposiiion  et  celle  du  livre  ib\s  Ré- 
flexions morales^  (juc  le  cardinal  de  Noaiiles 
avait  api  rouvees.  Il  abandonna  cet  écril  à 
Son  nnii,  ;ionr  la  juslilication  du({uel  il  était 
fait,  cl  il  se  plaignit,  dit  l'ubbé  Lctiicu,  qu'en 


ger  que  dans  sa  Défense  de  la  tradition  et 
des  saijits  Pères,  il  censure  Vexcès  insouie-^ 
noble  avec  lei/ucl  Jansénius  s'est  permis  d'é- 
crire que  saint  Augustin  est  le  premier  qui  a 
fait  entendre  aux  fidèles  le  mystère  de  li 
grâce.  Il  n'avait  doue  lias  changé  de  senti- 
ment sur  la  (in  de  ses  jours,  comme  on  l'a 
dit.  Lors  de  l'aff  ire  du  cas  de  conscience, 
s'élant  mis  à  relire  les  principaux  ouvrages 
sur  le  jansénisme,  il  adressa  au  cardinal  de 
Noailles  un  mémoire  sous  co  titre  :  Réfle- 
xions sur  le  cas  de  conscience,  et  on  con- 
jecture (juc  c'est  d'après  son  conseil  qu'on 
se  contenta  de  demander  aax  signataires 
une  rélraclalion.  Le  journal  de  Lcdieu  nous 
ap5  ren  I  qu'il  fut  cha;gc  par  Louis  \IV  de 
ramener  à  la  soumission  l'abbé  Coud,  un 
des  principaux  signataires  du  cas  de  con- 
science, el  que  Ion  soupçonnait  même  d'en 
être  l'auteur.  Il  se  concilia  la  conliancc  do 
ce  docteur,  et  réJigea  une  déclaration  que 
('ouel  signa.  Il  y  disait  (|ue  l'Eglise  est  en 
droit  d'obliger  tous  les  tid,'le.<  de  souscrire , 
avec  une  approbation  et  une  soumission  en- 
tière de  jugement,  à  lu  condamnation,  non' 
seulement  des  erreurs,  mais  encore  des  au- 
teurs et  de  leurs  écrits qu'il  faut  aller  fus- 

qu  à  une  entière  cl  absolue  persuasion  que  le 
sens  de  Jansénius  esf  jnsienient  condamné. 
Bossuet  fu  (lus  :  il  commença  un  ouvragt 
sur  l'aulorilé  des  ji.gements  ecclésiastiques 
et  la  soumi  sion  due  à  ri'!gli>c  même  sur  les 
fails.  Il  voulait  encore,  disail-il,  rendre  ce 
service  à  l'Eglise.  Je  viens  de  relire  Jansé- 
nius tout  entier,  c'est  'ui  qui  parle  h  son  se- 
crélaite,  comme  celui  ci  le  rapporte,  j'y 
trouve  les  cii^q  propositions  très-neitement, 
et  leurs  ])rincipcs  répandus  par  tout  le  livre. 
Il  ajoutait  i|u'/lr/ifiu/f/  était  inexcusable  di 
n'avoir  cnpioyé  ses  grands  talents  qu'A  s'ej^- 


forcer  de  faire  illusion  au  puhlic  ni  cher- 
chant (1  pt-rsiKulcr  anv  J(i)is('tiii(!i  n'avnit  //ai 
lUé  ctnulitinné;  (/u'd  n  avait  écrit  sa  fantnisr. 
If  lire  â  un  dut:  vl  pair  (/ai'  jniur  stntlenir  ce  tin 
du  mire,  vl  que  sa  proposilion  de  smit  l'ic  ro 
n'avait  eu  pour  oh, et  qur  de  défendre  celle  de 
J  ansénias  sur  riinpossitiilité  de  raccoinptis- 
<  cment  des  préciples  dirins.  Il^ne  pouvait 
comprendre  comment  les  (/uutrc  vvétfUiS,  Ar- 
nauld  et  les  rvlii/icus  s  de  l'o;  l-lloi/al  aviiiciit 
consenti  à  se  servir  d'tine  n striction  aussi 
grossière,  qui  lui  paraiy.s  lil  un  ncnsoiifje  f.r- 
tncl.  Il  (iMv.iillail  donc  alor^  n  nu  irailéaur 
l'anlorilé  des  juijemciits  vcclésinslifiues.  Il  y 
UH'llait  l)t'aiiiu)ui)  (l'aiilciir.  //  fini,  disai  -il, 
faire  (juch/ue  vltose  qui  frnjtpe  un  qrand  coup, 
et  ne  reçoiv  pus  de  répliq  te.  11  (oiuluisit  ccl 
éciil  jiixiu'A  la  pai^c  107.  Forcé  do  l'inlei-- 
ri)mi)r('  par  la  maladie  dont  il  lui  alla(iii6,  il 
le  lopril  à  la  lin  de  1703.  7/  se  scnlait  excité 
à  Idchever,  snivanl  le  léinoi{^iia};e  de  l'abbô 
Ledicu,  vyanl  qu'aucun  évvque  n'a  touché  (c 
principe  de  décision  sur  celte  matin  c  ,  qui  est 
que  l'Ecrilme  ordonne  de  noter  l'homme  hé- 
rétique, de  le  dénoncer  à  l'Eglise;  ce  qui  s'est 
toujours  fait  pur  voies  d'inforii  alions  ou  de 
jugements  ecclésiastiijues  auxquels  on  s'est 
toujours  soumis,  quelque  raison  qu'on  puisse 
alléguer  pour  les  croire  sujets  à  défectibdilé. 
Il  ajoutait  qu'outre  les  choses  de  foi,  qui  de- 
Duindenl  une  entière  soum  ssion  ,  il  y  a  celles 
gui  appartiennent  à  la  foi,  et  de  m'  près,  que 
la  lumière  de  In  foi  se  répand  sur  cl  es,  et 
exigent  par  conséqxicnt  une  soumission  même 
de  foi.  Malgré  ce  zèle  et  celle  ardeur,  l'ou- 
vrage ne  put  être  terminé,  et  l'on  doit  re- 
gretter que  nous  ayons  éié  privés  d'un  (cl 
travail.  On  a  même  perdu  le  manuscrit  ori- 
ginal du  commencement  de  cet  écrit.  Ce  ma- 
nuscrit exi.stait  encore  en  1700  entre  les 
mains  de  l'abbé  Leiju.Hix,  qui  prépara  les 
premiers  volumes  de  !a  dernière  édition  de 
Biissuet.  Il  a  disparu  depuis  ,  et  il  ne  reste 
qu'une  copie  du  préambule  avec  le  plan  de 
l'ouvraçio,  écrits  de  la  main  du  même  Le- 
queux.  11  est  assez  facile  de  deviner  le  mo- 
tif qui  l'a  porté,  lui  ou  I).  Déforis,  à  suppri- 
uïer  un  ouvrage  en  faveur  du  formulaire. 
On  prélend  niéme  qu'ils  se  sonl  vanics  de 
celle  infidé.ité.  Ils  ont  anéanti  égaliMuenl  un 
l'onégyrique  de  saint  Ignace,  composé  par 
lî'jssuot,  avec  des  éloges  pour  les  jésuites. 
RI.  de  Baussel  ciie  une  lettre  de  drosley, 
académit.'ien  de  Troyes,  à  D,  Tassin,  bénédic- 
tin des  Blancs-Manloaux,  et  l'un  des  collabo- 
raleurs  de  la  dernière  édition  de  Bossuel. 
(Irosley  y  etigageail  les  éditeurs  de  Bossuel 
à  conserver  intacts  el  à  publier  même  l'c- 
crii  sur  le  formuliire  et  le  jiaiié^yrique  de 
tsainl  Ignace.  Le  vœu  d'un  homme  qui  ne 
(levait  p.!s  être  suspect  à  ces  éditeurs  n'a 
pu  l'cniporler  sur  l'esprit  de  parti.  Il  y  a 
tout  à  parier  (jue  les  deux  écrils  son'  ancan- 
Us  pour  toujours.  Pour  réparer  celle  perle, 
aulani  qu'il  était  possible,  M.  de  BiunscI  a 
inseié  à  la  Cn\  d'  son  histoire  le  précis  de 
l'oijvriige  sur  le  formuLiiie,  qu'il  a  trouvé 
écrit  de  la  main  de  Lcqueux.  Bossuet  y  dé- 
fviid  le  droit  de  l'Eglise  de  diei^cr  des  for- 


r;(!iJ 


stî 


mules  (le  docliioe,  montro  l'ohligaliou  d'y 
(lélércr,  el  réptuid  aux  objections  (('l'ou  pciil 
éU'vi'r  «•(•ulre.  Il  (  iU;  des  exemples  de  seui!- 
blables  jugenKMits,  el  en  o&t  renié  uu  vingl- 
(lualrièriMi  exemjtli'. 

«  Nous  avo.is  ri'uni,  sous  un  s  ni  point 
de  vue,  tout  ce  qui  a  rapport  aux  srnli- 
menis  de  Bossuel  sur  des  (jue>.lions  Itop 
louglemps  agitées.  Plus  on  .s'eiall  elTorré  de 
dénaturer  ces  senliuients  ,  plus  il  élaii  iiu- 
porlant  de  montrer  ((ikî  ce  graïul  honitno 
n'avait  point  à  cet  égard  une  autre  manière 
de  voir  (|ue  la  majorité  d(î  ses  collègues. 
Assurément  [)erson;n!  tie  connaissait  mii-ux 
que  lui  les  droits  de  l'ICgîise;  et  (juand  il 
pioclame  si  fortement  la  nécessité  de  lui 
obéir,  ou  ne  sait  couiiuent  |)ourraient  se 
soustraire  à  celle  oljligijon  ciiix  (|ui  b.nt 
profession  de  révLMcr  l'aulorilé  d'un  si  sa- 
vant évé<iue.  Il  sera  donc  cou.slaul  (jue  la 
mort  l'a  Iroivé  l<-s  armes  à  la  main  pour 
couii)  ilîre  ceux  qui  ne  voulaient  point  su 
soumftlre  à  l'anlorilé,  el  ses  dernieis  tra- 
vaux ont  élé  dirigés  contre  un  parti  que,, 
d'après  plusieurs  années  de  lran(|uillilé,  ou 
civait  pu  croire  éloull'é,  ou  au  moins  dépé- 
lissant  sensiblement,  mais  qui  venait  «lu 
montrer,  dans  l'aiïaire  <  u  cas  de  conscience, 
son  existence,  sa  force  et  ses  moyens.  11 
faut  savoir  gré  à  l'iiislorien  de  B  issuel  du 
sain  avec  lequel  il  a  reciicilii  toui  ce  qui 
avait  rapport  à  une  mat. ère  trop  souvent 
obscurcie  par  l'esprit  d;  parti.  Tous  les  faits 
qu'il  a  rassembles  convaincront  les  esprits 
de  bonne  foi:  il  y  a  peu  d'espérance  de  ra- 
mener les  autres.  » 

BQUilHEll  (ELit:-MAncoL'L)  travailla  aux 
Nouvelles  Ecclésiastiques,  ()UijIia  des  relation.* 
des  assemblées  de  la  faculté  de  ihéolojie,  cl 
mourut  le  19  mars  1754. 

BOUCHER  (PuiLîrPE),  né  à  Paris  en  1G91, 
mort  en  1768,  ûl  ses  éludes  au  collège  de 
Beauvais,  el  se  destina  à  i'ct  il  ecclésiaslique; 
mais  il  ne  fui  jamais  que  diacre.  Il  est  connu 
comme  un  des  au'eurs  des  Nouvelles  Ecclé- 
siastiques, ou  Mémoires  sur  la  constitution 
Unigenilus ,  1727.  Il  est  aussi  connu  par 
quatre  lettres  sur  les  miraclis  de  Paris,  pu- 
bliées sous  le  nom  de  l'abbé  Deiisle  ;  il  doniui 
de  plus  une  Ana'yse  del'épitre  aux  Hébreux^ 
et  qudques  autres  écrils.  11  mourut  le  3 
janvier  1768.  Voy  z  H varier  {Philippe}. 

PnEMiàRE  lettre  de  M du  10  septembre 

1731,  à  un  ami  de  Paris ,  pour  lui  faire  part 
de  ses  réflexions  sur  les  miracles  opérés  au 
loml eiu  de  M.  Paris.  \\\-\'. 

Seconde  lettre  de  M.  l'abbé  Deiisle,  du  27 
noieinbre  1731,  sur  les  mirai  les  de  M.  Paris. 

TiioisiÈME  el  QUATr.iKftiE  lettres  de  M.  l'abbé 
Deiisle,  des  mois  de  janvier  et  firier  173i, 
sur  les  miracles  de  M.  Paris,  contre  un  écrit 
qui  a  pour  litre:  Discours  sur  les  miracles, 
par  un  théologien.  \u-k°. 

AiuiÊT  du  conseil  d'Rtat  du  roi,  du  24 
avril  1732,  qui  ordonne  que  les  deux  libelles 
i!>tiiufés  :  Seconde  et  troisième  lettres  de 
M.  l'abhé  Dells'e  sur  les  miracles  de  M.  Paris, 
seront  lacérés  et  brûles,  eic.  Paris,  impri- 
merie royale,  1732,  in-\\  ~  «  On  trouve  dans 


343 


DICTIONNAIRE  DES  JANSFNISTE5. 


344 


ces  dcii\  libcUos,  csl-il  dit  dans  l'arrùt,  lotis 
les  caroctcrrs  iie.<  libelles  diffumntnircs  et  sédi- 
tieux, suit  par  lu  licence  et  la  mn!i(jnilé  avec 
laquelle   rarchevéque    de    la    capitale    de    ce 
r(  yauine  y  e>t  atlaqaé  témérairement,  sans  an- 
i  un  respect  ni  pour  sa  personne  ni  pour    sa 
dignité,    soit   par   tes   iraiis  artificieux  que 
r  auteur  de  ce  libelle  //  a  semés,  pour  révolter 
les  inférieurs  entre  les  supérieurs. 

BOUHDAILLE  fMicnEL),  docteur  de  Sor- 
bonne,  prani  vicaire  et  ciianoino  dignitaire 
do    l'église  de  la  Horholie,  mourut  dans  celle 
ville  le  20  mars  1G9V,  la  ssanl  plusieurs  ou- 
vrages, dont  le  suivant  fil  quelque  bruit. 

Théologie  morale  de  saint  Anqntin,  où  le 
précepte  de  l'amour  de  Dieu  est  traité  à  fond, 
et  les  autres  maximes  de  l'Evanqile  sont 
expliquées  et  démontrées.  Paris,  Guill.  Dt  s- 
prez,  1080,  in-l*2. 

Cet  ouvrage  ne  fut  pas  publié  sous  le  nom 
de  l'auleur,  mais  sous  ces  initiales  pseudo- 
nymes :  E.  B.  S.  M.  U.  D. 

l'ellor  nous  fait  croire  que  re  livre  mérifail 


La  charité  peut  donainer  et  subsister  habi- 
luellomenl  au  fond  du  cœur,  lors  même 
qu'elle  est  d  uninée  actut.lemcpt  par  la 
cupidité.  Alors  elle  garantit  le  juste  des  feux 
de  l'enfer,  malgré  les  désordres  où  il  s'al)an  - 
donne,  et  par-dessus  tout  cela  elle  lui  lienl 
lieu  de  toutes  les  autres  vertus  (pages  582  et 
suivantes).  L'cs|)érance  n'a  plus  d'acte  qui 
lui  soit  propre.  Elle  n'a  ni  olijel  ni  devoir 
particulier  (pages  1GI,  162).  Il  en  est  de  même 
des  autres  vertus  clirélieimes. 

C'est  là  en  substance  le  système  de  Bour- 
dai!le.  Voi'.'i  ses  propres  paroles  : 

Il  y  a  un  fonds  de  cupidité  qui  demeure 
toujours  habituellement  avec  la  charité;  et 
comme  ces  deux  inclinations  habituelles  de- 
meurent ensemble ,  on  peut  fort  bien  en  faire 
la  comparaison,  cl  dire  que  l'homme  est  juste 
s'il  a  unplus  grand  fonds  de  charité  permanente 
que  de  toute  autre  affection,  si  la  charité  dans 
son  cœur  est  habituellement  la  plus  forte  (page 
2'i9). 

Ce  qui  fait  l'état  de  justice,  c'est  Vamoxir  de 
la  justice  au  moins  dominant  habituellement. 


le  jugement  sévère  qu'en  porta  un  critique      c'est-à-dire  plus  grand  que   tous  les   autres 


orthodoxe. 

C'est  une  Ibéologii' entière,  donl  les  maxi- 
mes, l'ées  ensemble  et  exposées  successi- 
vement, se  lorniir.ent  enfin  aux  plU'*  grandes 
abominations  du  quiclisme,  cl  au  renver- 
sement de  la  morale  de  Jésus-Christ. 

La  (lo'.lrinc  des  faux  disciples  de  saint 
Augustin  ne  peut  .subsister  qu'elle  ne  con- 
duise SOS  sectateurs  à  la  morale  la  plus  cor- 
lompue  cl  à  un  dérèglement  général,  dès 
qu'ils  veulent  nppli(\uer  leurs  principes,  soil 
aux  jiécliés,  soil  aux  vertus,  et  en  faire  des 
règles  de  nvrurs.  La  Théologie  morale,  du 
docteur  Bourdaiilo,  ne  prouve  que  trop  sensi- 
blement celle  vérité. 

L'auleur,  en  elTet ,  n'y  entreprend  rien  de 
moins  que  de  mettre  les  plus  grands  crimes 
au  rang  des  péchés  véniels. 

Ouelque  péché  que  l'on  commette,  fût-ce 
idolâtrie,  homicide,  empoisonnement,  forni- 
cation, etc.,  pourvu  qu'on  ne  se  laisse  aller 
à  quelqu'un  de  ces  désordres  qu'a?;  c  une  ex- 
lrrmerépugnanc€,elcommemalgrésoi, ou  forcé 
par  la  crainte  d'un  grand  mal,  ou  cédant  à 
la  violence  de  la  tentation,  il  ne  s'ensuit  pas  , 
selon  lui,  qu'on  perde  la  grâce  ni  qu'on  mé- 
rite l'enfer  (pages  582,  583). 

Le  plaisir  de  s'occuper  en  idée  des  plus 
cruelles  vengeances  ou  des  plus  grandes  im- 
pure tés,  lorsque /'flC7U(e5cc»ien<7ue /'on  (/onne 
à  la  siiqq'stion  ne  va  qu'au  plnisir  de  penser 
aux  choses  défendues,  et  qu'on  n'en  veut 
])oint  venir  à  l'effc  l  ;  toutes  les  complaisances 
les  plu>;  volontaires  pour  ces  objets  si  capa- 
bles d'allumer  la  passion,  et  qui  sont  autant 


o.'»o!(rs ,  préférant  habitueilemenl  la  justice 
à  tout  autre  objet  et  à  tout  autre  intérêt; 
d'où  il  s'ensuit  évidemment  qu'il  n'y  aura  de 
péché  mortel  que  celui  qui,  détruisant  entière- 
ment, ou  du  moins  affaiblissant  extrêmement 
l'amour  de  la  justice,  jusqu'à  rendre  la  cupi- 
dité habituellement  la  plus  forte,  sera  un  état 
de  cupidité  dominante,  et  fera  préférer  à  la 
justice,  non-seuUmenl dans  le  moment  d'une 
action  passagère,  mais  même  habituellementy 
queUjue  objet  que  ce  soit;  ou,  pour  parler 
encore  plus  nettement  et  plus  positivement,  qui 
augmentera  l'amour  des  biens  périssables  jus- 
qu'au point  de  le  rendre  habituellement  plus 
grand  et  plus  fort  dans  la  volonté,  que  l'a- 
mo}ir  de  Dieu  ou  de  la  justice  (page  572). 

[  Ceux  qui  ne  se  laisseraient  aller  à  quel- 
qu'un de  ces  désordres  qu'avec  une  extrême 
répugnance ,  et  comme  malgré  eux,  ou  forcés 
pur  ta  crainte  d'un  grand  mal  qui  les  mena" 
cerait,  ou  ce  lant  à  la  violence  d'une  passion 
qui  les  emporterait ,  de  sorte  qu'ils  en  eus- 
sent un  extrême  déplaisir  tout  aussitôt  qu'ils 
seraient  hors  de  ces  fâcheuses  conjonctures,  on 
ne  pourrait  pas  dire  si  assurément  qu'ils  au- 
raient perdu  la  grâce  et  qu'ils  aurdient  en- 
couru la  damnation;  car,  encore  que  la  cupi- 
dilé-ail  dominé  dans  ce  moment,  ce  peut  n'a- 
voir été  qu'une  domination  passagère,  qui  ne 
change  pas  absohiment  le  fond  et  la  disposi- 
tion du  coeur  (1)  ].  .S'i  la  charité  a  cédé  à  la 
violence  et  comme  plié  sous  le  poids,  elle  n'a 
peut-être  pas  laissé  de  subsislerloujours  pour 
se  relever  d'elle-même,  quand  elle  n'aura  plus 
été  opprim''c  par  une  violrnce  étrangère  ;  c'est 


d'occasions  pro(  haines,  ne  font  qu'un  péché      comme  un  arbre  que  l'on  courbe  avec  violence^ 
véniel,  suivant  le  casuiste  de  la  scclc  (pages 
5D2  et  5.>3). 

(1)  Fcller  ,  oblifrc  d'élre  cnnri,  r.ipporie  sculc- 
n^enl  le  pns  nt;»;  que  nous  niellons  entre  crocliits  ,  et 
il  dil:  I  Celli^  |>r'|)<isiii"n  fui. Tllaqiicc  dans  nn  écrit 
on  DM  l'allriliiiait  à  lO'is  les  disciples  de  saml  Angus- 
«in,  qui  ponri.inl  la  dé^avonaiem.  (ici  écrit,  inliuilc: 
Moi  aie  rdàihU  des  prélendtn  ducipla  de  i>fiinl  Au- 


ct  qui  se  redressera  de  lui-même,  pourvu  qu'il 
ne  soit  point  corrompu  :  il  se  courbe  parce 

fius'iti.  etc.  ,  donna  lifiii  à  ileiix  Icllres  du  dncleiir 
Arni.ulil.  où  il  li  réliiiail.  De  son  côië,  le  docienp 
liidouv,  nn  drs  approlialcurs  du  livre,  déc!;ira  qiiil 
la  dés.ipproiiviiil,  el  (prit  n'avait  donne  son  appro- 
bation qu'à  coudiiiun  qu'on  la  rclraiKhcrait.  » 


545 


non 


non 


T,.(j 


au'il  u'<t  pan  tout  <)  fnil  la  force  de  ri'nhlrr  à 
la  ri()lriitr(iii'()ii  lui  ftiil  :  indis  crjicuilinil  il  ru 
(•(Htsci  rr  iis.tfz  poiif  st'  redresser  <jiiiiud  nu  ne 
la  lui  fera  plus;  c'est  nue  éclipse  (/un  la  clin- 
rilé  sou/fririiil  dtnts  rin^lmit,  i/ni  n'cteiudruit 
pas  la  lumière,  c/u«  V/u'c//*;  la  fil  disparaître  : 
on  bien,  pour  me  sert  ir  duue  autre  comparai- 
son plus  morale,  c'est  comme  des  sujets  (/ni, 
ciaitjiiant  de  s'e.rposer  au  pilhifje,  son/jient 
pour  un  temps  la  domination  i'traïujère,  (/uoi- 
</u'ilscon'<erreiit  toujours  beaucoup  d'affection 
pour  leur  prince  (|)a!.',o  t)H2). 

Co  ne  sont  point  là  des  propositions 
6(  liappéos  ;  c'est  un  plan  ,  un  tissu  de  maxi- 
mes, de  raisonneiiuMils,  de  fonipaiaisons, 
qui  ne  ponvcnl  abnulir  qu'A  lendic  véniels 
les  p('Tliés  inorlcils  les  phis  énornu'S. 

Quel  rcnvessiMiicnl  de  la  morale  de  Jésus- 
Christ  1  Si  Jose|)h  se  lût  laissé  vaincre  |)ar 
les  lurcurs  de  la  i'emme  qui  le  lenla  ,  son 
adultère  n'eût  été  qu'un  péché  véniel,  puis- 
qu'étant  saint  comme  il  I  était ,  il  ne  Icûl 
sans  doute  commis  i]u'avcc  une  extrême  ré- 

Jmijnance,  ou  comme  malijré  lui ,  et  forcé  par 
a  crainte  d'un  grand  mal  qui  le  menaçait. 

Ainsi  CCS  apostats,  dont  parle  saint  Cy- 
prien,  qtie  la  vue  des  échafauds  (it  chanceler 
dans  la  lui  et  sacrifier  aux  faux  dieux  ,  mais 
qui  venaient  aussitôt  pleurer  leur  faute  aux 
])ieds  di  s  évéqui  s,  n'avaient  poinl  commis 
d'olïense  uîoi  telle. 

De  malheureux  domestiques,  qu'un  ordre 
violent  et  absolu  force  de  servir  la  passion 
de  leurs  maîtres;  des  débiteurs  prêts  délre 
accablés  s'ils  ne  font  de  faux  actes  ;  des  fem- 
mes que  la  crainte  de  la  mendicité  la  plus  ex- 
trême porte  à  prostituer  leur  pudeur;  des 
captifs  (  hez  les  infidèles  ,  destinés  aux  trai- 
tements les  plus  rigoureux  s'ils  ne  renoncent 
à  Jésus-Christ  :  tous  ces  fidèles,  en  succom- 
bant à  la  violence  de  la  tentation  avec  une 
extrême  répugnance,  et  par  la  crainte  d'un 
grand  mal,  n'auront  fait  qu'un  péché  ^é- 
iiiell  etc. 

Voilà  donc  ce  qu'on  appelle  la  Théologie 
morale  de  saint  Augustin!  Voilà  ce  qu'osent 
imprimer  des  hommes  qui  crient  encore  plus 
haut  que  les  autres  contre  la  morale  cor- 
rompue! Voilà  ce  qu'approuvent  les  doc- 
teurs Le  Fcron,  Piques  et  Hideux.  Voilà  ce 
livre  dont  ils  disent,  qu'après  l'avoir  lu  exac- 
tement, ils  se  sentent  obligés  de  rendre  ce  té- 
moignage, qu'ils  n'ont  jamais  lu  de  livre  où 
In  morale  chrétienne  fût  si  solidement  établie, 
et  où  le  sentiment  de  saint  Augustin  fût  si 
clairement  expliqué.  Or,  toute  la  secte  ne  de- 
vrait-elle pas  se  trouver  humiliée  et  se  ré- 
duire au  silence  en  voyant  ses  chefs  ensei- 
gner une  telle  doctrine? 

BOUUGROIS(Jkan),  docteur  de  Sorbonno, 
rha  Ire  et  chanoine  de  Verdun  ,  abl)é  de  la 
Aîerci-Dicu,  confesseur  des  religieuses  cl  des 
domestiques  de  Port-Royal,  mourut  au  mois 
d'octobre  1687,  à  l'âge  do  quatre-vingt  trois 
ans.  Il  élait  un  des  approbateurs  du  livre  de 
la  Fréquente  communion,  et  fut  jugé  digne 
(l'aller  le  défendre  à  Uome.  11  a  publié  l'his- 
toire de  sa  misgion  sous  l:  titre  suivant  ; 


I11':i.at;u\  r/c  M.  llourgeni»,  docteur  de  Si>r- 
Ixmiie,  th'i'uté  ()  linine  pi.r  vingt  évéqnes  de 
l-'itince  pow  ta  défense  du  livre  de  la  Fié- 
quente  communion,  composé  par  l\l .  Ar- 
niuhl  ,  conlen  ut  ce  qui  s'est  passé  d  Uonn 
en  Uul'i  et  KiV  ■',  pour  la  justification  de  ce 
livre.  Nouvelle  édilion,  17Ii(),  in-li,  1'»/* 
pages,  sans  comjjler  raverfissement,  (|ni 
est  de  'Ik  pages. 

Cette  relation  fui  imprimée  cti  1(105,  à  la 
suite  de  la  liemontrance  à  !\l ■  I/umberl  de 
Precipiano,  arclievéque  de  Mtdines,  composée 
par  0"<-'>«'l.  On  ne  Ht  la  nouvelle  édition 
que  I  our  faire  revivie  le  livre  pernicieux  do 
la  Fréquente  communion,  l/avertissernonl 
est  presque  tout  entier  à  la  louange  d'Ar- 
nauld  ;  rauleur  y  rap|)orte  les  éloges  (|uo 
lui  ont  décernés  ses  partisans,  IJoilcau  eniro 
autres.  Au  contraire,  il  déchire  les  prélats 
qui  lui  ont  été  opposés,  surtout  IM.  Ilaconis, 
évéque  de  Lavaur. 

CoMDiTioMîs  propositœ  ac  postula tœ  a  dodo- 
ribut  farultotii  theologx'œ  Parisiensis,  art 
examen    dort  inœ  gratiœ ,   avec  Noél   do 
La  Lane,  10 1!),  in-'i". 
Il  paraît  qu'il  y  a  de  c  lie  ]  ièce  une  tra- 
ducîioïi  fraiiç;iise,  qui  est  de  l}our:;eois  seul. 
BOUllSlM.l  (l.AijRVNT  FnANç  is) ,  na(iuit  à 
Ecouen,  en  lG7i),  fut  prêtre  et  dodeiir  de  la 
ni.iison  et  socé  é  de  Surboiino.   Il  joua   un 
grand  rôle  dans  les  alî  ires  du  jansénisme,  cl 
eut  beaucoup  de  crédit   d  ns  ce  parti.  S(mi 
premier  ouvrage  fut   le  livre  de  l'Ac  ion  de 
Dieu  sur  les  créatures,  dont   il  ^a  être  ques- 
lio:)  dans  un  moment.  Il  rédigea  de()uis  des 
Mémoires  contre  la  constitution  Unigenilus; 
l'Acte  d'appel  des  qualre  évêijues  en  1717; 
divers   autres   écrits  des  mêmes  ;  les  articles 
de  la  laculté  de  Ihéoloiiie  en  1718  (il  en  fct  au 
moins  le  principal  rédacteur)  ;  VActe  d'appel 
des  quatre  évêques  pour  la    huile   Pastoralis 
officii;   leur  Mémoire  en   171'J;  leur  rerjou- 
vellemenl  d'appel  en  1720;  la  Ldtre  de  trois 
é\êques  au  roi  en  17-21,  et  celle  do  sept  évê- 
ques au  pape  et   au  roi  la  mè.'ne  année  ;  la 
répon  e  de  sis  évêques  an  cardinal  de  Bissy 
en    1723,   et    beaucoup  de   mémoires  pour 
Soanen    lors  de   son  jogetnenl  à   Embrun. 
Boursier  déploya  surtout  son  zèle  dans  cette 
aiTaire,  et  mit  en  mouvemciU  les  théologiens 
et  les  avocats  pour  la  défense  de  Soanen.   Il 
fut  des  principaux   arcs-bootants  de  la  Sor- 
bonno depuis  1716  jusqu'en   1729.  On  le  fit 
sortir  de  ce   co'ps   en  1729  avec  les  autres 
opposants.  Boursierdressa  la  Lettre  de  douze 
évêques  au  roi  contre  le  concile  d'Embrun  ; 
V Instruction  pastorale  de  Soanen  sur  l'auto- 
rité de  i Eglise;  la  Lettre  du  même  au  roi  en 
1729,  et  plusieurs  autres  écrits  au   nom  des 
docteurs  cl  des  curés  de  Paris.  11  rédigea  en 
grande  partie  l'Instruction  pastorale  de  Col- 
berl,  en  1730,  où  il  est  parlé  des  secours.  On 
a  donc  eu  raison  de  dire  qu'il  était  l'oracle  de 
tout  ce  parti.  Il  dirigeait  les  évêques  oppo- 
sants, et  les  faisait  parler  à  son  gré.  C'était, 
ce  semble,  une  grande  faiblesse  à  des  prélats 
d'être  ainsi  asservis  à  un  théologien  exalté. 
La  fin  de  la  vie  do  Boursier  lui  marquée  par 


Jn                                                DlCTIONNAIUE  bZS  JANSEMSTF.S.  -'i^ 

d'iiuîres  broclmrcs  sur  les  convulsions  ,  sur  sur  Us  raisonnables.  Toute  la  différence  qiCil 

l'espérance  cl  la  confiance,  sur  les  secours,  y  a,  c'est  que  ['obéissance  des  autres  est  éctai- 

sur  les  verlus  lliéoloffales.  Il  y  rut  parmi  les  rée  et  libre.  Mui-    Dieu  doit  opérer  l'un  et 

flpi'.clanls,  sur  ces  dinVrenls  points  .  dos  dis-  l'autre.     ISo'.re    être    tout    entier,    celui   de 

pilles  dans  lesquelles  Boursier  joua  un  grand  iâine,  celui  du  corps,    celui   de  leurs  wodi- 

rôle,  et  qui  lui   occasiunnèrenf,  de  la  j^arl  ftcations,  est  uniquement  iouvraije  de  Dieu. 

des  siens  des  cli.iprins  et  (les  coritradiclions  JSotre   âne,    nos    actions,    nos    délermina- 

auxquellcs   il  fui   fort  sensible.  Cel  hnnunc  tions  ,  tes  plus  petites  parties  de  nous-mêmes 

était  inslru  I,  laborieux  et   fécond  ,  mais  en  qui  doivent  être  asservies  à  ses  lois,  sont  l'ou- 

inôtne  toinps  ardcul  et  opiniâtre.  On   le   voit  vrnge  de  la  puissance  souveraine.  Notre  âme 

présider  à  loules   les  assemblées  des  appe-  n'rst  donc  qu<>  le  ihéâlre  des  cliangeirenls 

lanls,   dicter   leurs  démarches,  exciter  leur  arbitraires  qu'un  autre  prodiii?  en  elle.  Mais 

zMe.  Il  fut  surtout  des  asscuiblées  de  1732  et  quelles  idùcs  éiran-,' -s  que  ccJes  J'un  asser^ 

1733,  sur  les  convulsions,  et  s'efforça  d  im-  risscmcnl  de  toutes  les  parties  de  :-.,ous-mémes 

po>er  (iuel(|uc  frein  à  ce  délire,  dont  il  ne  lui  sous  les  loi^  déterminantes  e'i  ab  ^^iues  us  la 

fut  pas  dor.ué  cependant   de  sentir  toute  la  puissance  souveraine?  Lûihrîi  r:- st-ii  jamais 

lioiile.  .Mad.'.mc. Mol  le  peint  comme  un  liomine  cxpiimé    plus   durement?    .VcU-on    oouter 

t-autilcux  et  rusé,  qui  aimait  à  domiiicr.  S(  s  après  cela  des   extrémités  ou  les  novateurs 

amis  lonl  loué  m  plus  ni  moins  qu'un  Tore  de  ce  siècle  s  ni  prêts  à  se  porter,  et  où  il 

de  l'Eglise.  n'.  si  que  trop  évident  qu'ils   se  sont  déjà 

De  L'XcTwyvEDiKusurlescréatHres:  traité  porlés  depuis  longtemps. 

dans  lequel  on  prouve  la  prémo'ion  plnjsi-  \"'Ci  encre  ce  que  la  docirmc  de  Cahin 

que  par  le   raisonnement,  et  où  Ion  exa~  renferme  de  plus  dur  et  de  plus  un- .e.  Comrnc 

tninc  plusieurs  questions  qui  ont  npportà  Dieu   prédestine  certaines   personnes    parce 

la  nature  des  elprits  et  à  la   qrâcr!  Lille.  ''"  ''   '  ^'^"  '^  ''^  ""^  *"'^^  aus^iqa  il  veuille 

J.-H.   Brovellio,  1713,  Gvol.  ïn  12;  Pari  : ,  "'''^^'jonncr  les  autres  parce   qu  il  te   veut... 

François  Babuly,  1713,  2  vol.  iu-V.  ^^  ''  f"  ?«'  ^"  ''^"/f   ''  Pj'\  «^'"^  f<^  ^^'^ 

•^  qinnd  même,   avant  la   prévision   du  péclié 

Ce  livre  séduisant,  sous  le  voilcd'un  faux  originel,  il   aurait    prédestiné  les  uns  et  ré- 

tbouusmc  ,   sape  la    foi  par  les  fond,  tiienls,  prouvé  l  s  autres.  Il  a  pu  le  fa  re  ainA.  Il  n'y 

soumet  la    religion  à  la  raison   humaine.  11  a  pas  néanmoins  d  apparence  qu'il  l'ait  fait. 

inniiuc  d'un  bout  à  l'autre  le  jr.nsénisme,  le  Rien  ve  te  gêne   ni  le  contraint  dans  ses  dé- 

calvinismc  et  le  spincsisme.  crcts.  Il  a  pu  les  faire  comme  il  a  voulu.  Il  a 

i   Le  jansénisme.  La  balance  est  penchée,  pi  prédestiner  et  réprouver  les  hommes,  sans 

dit  l'auteur  d(Mis  la  secl.  ll.parl.  Il,  chap.2,/e  les  regarder  comme  tombés  dans  le  péché  ori- 

poidsdelacupidilé  l'a  enlrainée  vosle  vice.  La  ginl.  Il  a  pu  les  prédestiner  et  les  réprouver^ 

volonté,  tandis  qu'elle  sera  livrée  d  elle-même,  en  les  considérant  comme  tombés  dans  le  pé~ 

suivra  l'impression  de  son  poids  jns'ju'à  ce  ché  originel,  en  conséquence  du  décret  qui  a 

qu'elle  ait  achevé  de  tomber  dan:i  l'abîme.  p'rmis  ce  péché.  Tout  cela  est  paiement  arhi- 

11  s'explique  encore  plus  neltemeni  en  fa-  traire  en   Dieu  (Secl.  A'I,  pari.   III,  ch.  4). 

veur  de  celle  aKeriiative  nécessitante  de  la  C'esl,  comme  l'on  voit,  une  véritable  répro- 

cu]  idité  ou  de   la   grâce,  dans   la  secl.   V,  b  jlion  positive,  une  prédestination  au  péché 

chap.  IV,  art.  3  et  'i.  diiecle  el  immédiate,  donl  il  s'ag  l  ici,  (luoi- 

II  renouvelle  ailleurs  les  propositions  23,  qu'on  s'eîïorco  de  persuader  le   contraire  à 

24  el  25  de  Ouesnel,  en  disant,  (|uc  l'opéra-  la  faveur  de  (juelcjues  expressions  ménagées 

lion  de  Dieu  Créateur  el  de  Jésus-Christ  Ré-  avec  arl.  Mais   quelle   affreuse    impiété  (juo 

dempienr  sont  aussi  efficaces  l'une  que  l'autre  ;  dédire  (;ue  Dieu,    considérant   la  créature 

cl  que,  comme  dans  la  création  la  créature  est  innocente,   a  pu  par  un  décret   enlièrement 

produite  et  déterminé-  à   l'être,  dans  la  ré-  arbitraire,  la  destiner  à  des  supplices    éler- 

dcmptionelleest produite  el  déicrminéeau  bien  nels.  Siiint  Augustin  pensait  bien   différem- 

(Secl.  II,  part.  Il,  cha().  k).  nxi-nl  :  Ronus  est  //c»s,  disait-il,  dans  sa  ré— 

Enfin  la  grâr  c  suilisantc  qu'adme!  l'auleur  ponse  à  Julien  ;  justus  est  Deus.  Potest  ali~ 

est  la  petite  grâce  j  in.->éuii;nne.  Se  on  hii,  la  quoi   sine  bonis  'meritis  liberare,  quia   bonus 

firâce    sulfisanle  est,  par  rapport  à  la  leiila-  est;  îion  potest  quemquain  sine  malis  meritis 

lion,   c»;    qu'est   par    rapport    à    un    poids  damnare,  quii  justus  est   (lib.   II,   cap.  IS). 

de    kO'')  degrés   une    force    de    399   degrés  3'  Le  spinosisme.  Nos  connaissnnns,   *iit 

(Si'ct.  VII,  |)art.  I  ).  l'auteur,   contiennent    certaines  perfections 

2"  Le  calvinisme.  Suivant  cet  auleur,  au-  qui  sr  trouvent  en  Die.t. 

cune  détermination  ne  v  eut  de  l'hoonne.  C'est  L'n  connaissant  nos  (Unes  et  les  autres  êtres 

iJieu  qui  est  le  seul  et  unique  auteur  du  mou-  créés,  nous  connaissom  quelque  chose   de  te 

renient  le  plus  léger  et  le  plus  délicat,  du  plus  qui  est  Dieu    (Sec(.  Ili,  ch.  3).  Carl'S  créa- 

jKtil  acte,  d'un  soufjlc,  pour  ainsi  dite,  d'un  tures  (Ij  ne  sont  que  des  écoulements    el   des 

rafjon  de  volonté  (secl.  1,  chap.  3,  sect.  H,  participntions  de   l'être  ou  de  celui  qui   est 

p.  1,  ch.  5).  D'où  il  s'ensuit  que  l'âme  n'est  comme  l'abîme  et  l'océan  de  l'être,  n'étant  par 

plus  qu'un  cire  [)assii,  inagissanl,  iiece.ssité.  elles  mêmes   {'2)  qu'un  néant  uniiersel  et  sans 

Dieu,  dit-il  dans  un  a'.ifre  endroit ,  exerce  réserve,  et  n  ayant  pour  tout  partage  rra'un 

un  empire  égal  sur  les  créi, turcs  inanimées  et  être  emprunté. 

(i)  Sert.  IV,  rhnp.  8.  Sert.  VI,  p.  III.  ch.  S.  1_  arl.  I. 
{i)  iecf.  Il,  part.  ï,  chcy,  (>.  ii  t.  V,  ihup.  l,  art. 


3iî) 


i;()U 


IU)U 


350 


Dini  ncul  rsl  V Kl rr  premier  (I),  Vlilrr  des 
^Ins  sans  icslriclnivs.  Il  c<(  unit n  sc'lnnnif 
J'Urc,  iinis.ju'il  possàh:  fl  i/ii'it  conlii  lit  loulcs 
1rs  ]iei  fcclinns  et  tous  les  dnjri's  d'Hrc.  (jui 
vont  (liiiis  1rs  criftiturrs ,  loiitis  nos  rannitis- 
eiiiccs  n't'tunl  ({ur  drs  jxrrt.es  ilv  ce  lonl  sdus 
bornes.  Dieu  est  ilClrv,  ri  tout  est  renfermé. 
(Idus  l'F.tre.  Cvst  là  (/ne  nous  puisons  noire 
nature  ^  notre  jiassibilitr  ,  notre  ('trc.  I.'rirf. 
que  Dieu  donne  aux  créatures  ,  il  te  possède 
en  prentier;  il  le  ])oss'(h  duns  son  tout,  et 
le  n'unit  à  ses  autres  perfections,  el  par  cou- 
séifuenl  il  le  possède  d'une  manière  l'minrntc 
el  in/inintent  supérieure  ()  celle  des  créalures. 
II  csl  aisé  lie  reconnaître  dans  celle  doc- 
Irine  le  pur  spiiiosisinc,  c'esl-à-dire,  la  plus 
impie  el  la  plus  oxlravaj;;anle  tics  erreurs. 
H  s'ciisuil  en  elïel  ilc  tous  ces  i)assa[;es,  (luc 
Dieu  conliout  forinollemenl  lous  les  êlres  ilc 
l'univers;  el  que  s'il  lis  conlient  énuticm- 
inent,  ce  n'esl  (jne  dans  le  sens  qu'il  les  pos- 
sède chacun  en  ]);irlieulier,  selon  leur  enlilé 
véritible  el  i  ropre,  el  quehiue  chose  de  plus. 
Or,  Spinosa  se  lui  accommodé  d'une  pareille 
doclrinu  ;  d  assurément  il  n'a  pas  élé  plus 
loin,  lorsqu'il  a  osé  avancer  que  l'univers 
onlier  n  élail  (lu'un  seul  loul,  qui  couipo- 
sail  toul  l'Elre  divin. 

Au  resle,  l'auicur  procè  îe  dans  loul  son 
ouvra'r^e  en  géonièlrc,  cl  ne  i)arle  que  par 
tliéorcme,  propositions,  démonstralions  et 
corollaires;  ce  qu'il  y  a  de  singulier,  c'est 
qu'il  prouve  la  péniotion  physique  p.irdes 
passages  entassés  d'auletirs  païens,  grecs  el 
latins,  comme  Homère,  Hérodote,  S(»phoc!e, 
Aiijiile,  Slace,  Juvénal,  Térencc  et  Caiulle. 
On  ne  s'attendait  p;is  à  voir  ces  païcr.s,  la 
plupart  lrès-lubri(iues  ,  cités  comme  Ihéolo- 
gicns  thoiiiisles. 

L'auleur  ne  mil  pas  son  nom  à  son  livre 
(el  en  cela  il  fut  plus  sage  que  ses  app  oba- 
téurs,  M.  Van  lirlhou  ,  le  P.  D(lbtH(iue  , 
prieur  des  dominicains  de  Namur  ,  le  P. 
IJenri  de  S  lint-lgnace  de  ror^-re  des  C.irmes, 
et  M.  d'Arnaudin). 

l\  parut,  en  1716,  une  réfutation  inlilulée  : 
Le  Piiilosophe  exiravagnnt  dans  le  traité  de 
l'Action  de  Dieu  sur  les  créatures... 

Un  janséniste,  parlant  du  livre  de  V Action 
de  Dieu,  a  dit  dans  une  lettre  insérée  dans 
les  Nouvelles  Ecclésiastiques  depuis  la  const. 
jusqu'en  1728,  pag.  2  :  «  Ha  toute  la  force 
du  raisonnement  cl  toute  la  solidité  dont 
peut  être  susceptible  le  système  des  tho- 
mistes. Ce  syslècne,  assez  décrié  depuis  quel- 
que temps,  avait  besoin  d'un  pareil  avocat 
pour  le  soutenir.  Le  jargon  de  leur  école  en 
donnait  de  l'éloignemcnt.  Cet  auteur  leur 
f  ra  de  nouveaux  prosélytes  ;  mais  je  ne 
gais  s'il  ne  vérifiera  point  une  parole  (ju'on 
a  di  e  il  y  a  longtemps,  et  qui  paraît  bien 
uu  paradoxe,  c'est  que  de  to-js  les  théolo- 
giens, les  thomistes  sont  les  plus  pélagiens.  » 
L'auleur  des  Trois  Siècles  lilléraires  s'est 
exprimé  en  ces  termes  sur  le  môme  livre  : 
a  Boursier  employa  la  métaphysique  la  plus 
profonde  en  faveur  de  la  prémotion  phy- 
sique; c'est-à-dire  qu'il  travailla    beaucoup 

(1}  Scct.  Yl,  part.  111,  elmp.  8.  Secl.  V.l.cliap.  9. 


pour  établir  un  ^ystèlnc  dont  le  moindre  dé- 
i.itil  est  d't'lr<'  inicrlain,  et  d<inl  les  ( onsé- 
(iuiiiee!(,  de  l'iveu  des  meillrnrs  lliéologiciis, 
Hont  de  |,oi  leralleinle  à  la  libirrlé  de  riiomine. 
Ces  SOI  II  s  de  (|iicsl ions,  nouM  1(*  remarque- 
rons ici,  ï\('.  sauraient  élre  agilées  (ju'avec 
de  grands  ineonvénienis.  On  instruira  beau- 
c()ii[)  p'ns  ut  lemcnt  les  hommes,  et  on  rem- 
plira plus  (  (M  taineiiient  les  vues  de  la  reli- 
gion, en  leur  apprenant  i\  ré(»rimer  re<-pril 
de  dis[)nle,  à  respecler  les  (lo;.'mes,  A  prati- 
(|uer  la  morale  évangéli(jne,(|u'eu  employant 
toutes  les  ressources  de  la  Iogi<|uei  à  et  jblir 
dis  systèmes  (jui  peuvent  bien  rendre  les 
hommes  pointilleux  ,  mais  raiem<>nt  meil- 
leurs. Sans  prononcer  sur  le  fond  du  livre  do 
AL  lioursier  ,  nous  fiouvons  assurer  ([u'il 
nous  a  paru  inintelligible  en  bien  des  (en- 
droits, et  que  trop  de  subtilité  y  lait  perdre 
le  fil  du  raisonnement.  » 

Le  roi,  par  un  arrêt  de  son  conseil  du  27 
août  1714  ,  ordonna  qu'on  saisit  tous  les 
exemplaires  du  livre  de  Boursier,  et  en  ré- 
voqua le  privilège.  L'arrêt  porte  que  dans 
cet  ouvrage  on  trouve  répandus  plusieurs 
principes  qui  tendent  à  renouveler  des  opi- 
nions condamné(S,  et  à  iv.spircr  de  danrjereux 
sentiments,  dont  il  est  nécessaire  d'arrêter  les 
suites  pernicieuses. 

LiiTTRii  des  curés  de  Paris  et  du  diocèse,  etc. 
du  15  décembre  171G. 

Nous  mentionnons  ici  celle  lettre,  parce 
que,  comme  on  va  le  voir,  lioursier  la  dé- 
fendit. 

M.  de  Mailly,  archevêque  de  Reims,  con- 
damna cet  écrit  par  une  ordonnance  du 
k  janvier  1717.  Voici  les  propositions  qu'il  en 
avait  extraites  : 

«  Qu'en  remonlantjusqu'aux  premiers  siè- 
cles de  l'Eglise,  il  ne  se  trouvera  jamais  uno 
constitution  semblable  à  la  bulle  Unige- 
nitus. 

«Ouoloin  de  connaître  dans  celte  constitu- 
tion la  doctrine  de  leurs  Eglises,  ils  ont  la 
douleur  d'y  voir  cette  doctrine  proscrile,  la 
sain!e  morale  décréditée,  les  règles  de  la  pé- 
nitence abolies,  la  lampe  des  divines  Ecri- 
tures é  einte  pour  le  commun  des  fidèles,  les 
principes  de  la  tradition  bannis,  la  justice  et 
l'innocence  opprimées  ,  l'Eglise  de  Franco 
privée  d'un  trésor  qu'elle  a  possédé  long-» 
lemps  avec  fruit  (c'est-à-dire  le  livre  des 
Réflexions  morales)  •,\es  plus  durs  anathèmes 
l;incés  indistinctement  contre  tant  de  propo- 
silions  qui  ne  contiennent  que  ce  qu'ils  ont 
appris  de  leurs  pères,  que  ce  quiis  ont  en- 
seigné à  leurs  peuples  ; 

«  Que  le  décret  du  pape  porte  sur  son 
front  un  caractère  de  surprise,  qui  n'esl  pas 
moins  contraire  à  toules  les  lois  du  saint- 
siège  apostolique,  qu'opposé  à  la  saine  doc- 
trine, etc.  ; 

«  Qu'ils  uemandenl  à  Dieu  de  ne  point 
pcrnulîre  que  jamais  celte  consliiulion  soit 
reçue,  puisqu'elle  ne  le  peut  être  en  aucune 
manière  ,  sans  s'écarter  de  la  simplicité 
de  la  foi,  sans  faire  uu  mélange  indigne  de 

Secl.  I,  ch.  4. 


351 


DiCriONNAIllE  Di:S  JANSENISTES. 


la  virile  o(  <Ic  rorrcur,  snns  jclor  dans  l'K- 
g'isc  ur.p  somcnrc  do  di\ision  éîcnu'IIo,  et 
ji.ins  s\  loip;iH'r  di'  rcxcmilc  des  anciens  dé- 
fcîi^oiirs  de  la  foi.  » 

ToKlrs  Icsqncll'S  propnsiliotis  c<^  pr.ind 
I)H'l.it  déclare  rcspeclivfiincnt  témémirrs , 
scniiilnicuses,  fausses,  erroti(fe<,  scliisit)aliqiie<, 
hérétiques  ^  injurieuses  nu  sniiil-sié ,e  et  à 
l'épiscopnt.  Il  (léf'nd  en  conséquence,  .vous- 
peine  de  suspense^   qui  sera  encourue   )  ar   le 

S''ul  fait ,  à  tous  ecclésinsliques de  lire,  ni 

de  retenir  Indile  lettre  iinpriuiée  ou  manus- 
(rite.  El  défend  pnrtiUimenl  à  tous  autres 
fîdè'r^,  sous  les  peines  de  droit,  de  lu  lire  ni 
de  la  conserver^ 

Apologie  des  ci7rés  du  diocèse  de  Paris,  con- 
tre Cordonnnnre  de  wonseii/nenr  Vr.rchrvê- 
que  de  Reims,  ^\epuh  c;ir(iii);il  de  M.iilly,  rfu 
k  janvier  illT,  portant  condamnation  d'un 
imprimé,  intitulé  :  LeUro  ('e>  curés  de 
Paris  cl  du  diocèse,  eic.   1717,  jo-i». 

H  y  en  a  en,  en  1718,  une  seconde  édition 
revue,  corrigée,  augmentée. 

Om  trouve,  dans  ce  peiil  ouvrage  iii-V% 
plusieurs  pro[iosilions  léinéraires,  «caiid, lieu- 
ses, fausses,  erronées,  schisin.iliquos,  héré- 
tiques, injuriiuses  au  saint-siép;e  et  à  l'épis- 
cojiat  II  fut  sup;)rimé  par  un  arrêt  du  parle- 
ment, le  23  octobre  1717. 

Consultât. ON  de  Mrssieurs  les  avocats  du 
parlement  de  Paris,  au  sujet  de  la  bulle  de 
votre  saint-pcrt  le  pupe^  a  date  du  iG  juin 
1737,  qui  c  pour  fj/re  „•  Cnnonisalio  hcali 
Vinceiilii  a  Paiilc,,  avec  l  opposition  de 
Messieurs  le:  curés  de  Paris,  qui  ont  pré- 
senté r^cuête  au  parlement  contre  Tinstruc- 
îion  dt  M.  î'a  cheiéquc  de  Sens  au  sujci, 
des  miracles. 

Si  fincenl  de  Faut  eût  favorisé  le  jansé- 
nisme, ke  parli  n'eût  poinl  trouvé  d'a!)us  dans 
la  bul  e  de  sa  canonisaiion.  Mais  ce  servi- 
teur de  Dieu  se  déclara  haulement  conirc 
celle  hércNie,  et  vii\l  à  bout  de  la  faire  solen- 
iiellem(  nt  condamner;  voilà  ce  qui  a  porté 
))is  disciples  de  Jansénius  à  se  déthaîner 
i.^ans  pudeur  contre  le  nouveau  saint  et  con- 
tre le  pape  qui  a  dunué  ta  bulle  de  sa  cano- 
nisation. 

Dix  avocats,  des  moins  célèbres  et  dos 
moins  e>timé**,  ont  prèle  leurs  noms  à  la 
consulialion  qui  a  paru  sur  ce  sujrt.  f.a 
IiuIIp  marciue  que  lu  Providence  a  fait  relater 
la  minlelc  de  Vincent  de  Paul,  dans  \in  temps 
où  les  novateurs  en  France  (âcfiant,  par  des 
miravles  faux  et  controuvés,  de  répandre  leurs 
erreurs,  de  troubler  lu  paix  d'  l  Eijli-c  cntho- 
lique,  et  de  retirer  les  fidclrs  de  la  communion 
(lu  :aint^siéqp.  Tel  (  si  le  premier  •^r\c\  des 
atocals,  p.  k.  Les  autres  grcfs  diMes  juris- 
consultes excitent  encore  plus,  et  la  pitié 
|our  li'ur  igiKiraitce,  il  findignalion  conlre 
leur  mauvaise  foi. 

Celte  téméraire  consullalinn  fui  condam- 
née, avec  deux  aulres  écrits  sur  le  nième  su- 
jet, par  un  man'Iemcnt  de  M.  rarcliexiMjne 
de  Cambrai  du  10  janvier  1730,  comme  con- 
tmt'.vt  des  propositions  resprciircmrnt  fniis- 
sn,   Icnidrnirts,  scavduleuscs,    injurieuses  au 


051 

cierqé  de  France,  aux  souverains  pontifes, 
et  à  toute  l'ht/lise,  et  d  Vautorilé  du  roi,  er- 
rances et  favorisant  une  liérésie  pernicieuse 
que  toute  i Eqlise  a  condamnée,  elc- 

La  lettre  de  M"  à  M",  au  sujet  de  saint 
Vincent  de  Paul,  nous  apprend  que  la  con- 
sultation a  loiirauleur  le  f.mieux  Hoiirsier, 
ce  i^raitd  palriarcle  du  parti  cou  vulsionnistc, 
rap()!oi;i-le  de  toutes  les  propliétcsscs  insen- 
sées de  nos  jours. 

Hoursier  publia  une  foule  de  brorliiires 
conlre  les  décrets  des  paprs  dans  les  malièrea 
de  la  grâce. 

I.ETTur.s  à  un  ecclésiastique  sur  la  justice 
chrétienne  et  sur  1rs  moi/ens  de  la  conser- 
ver ou  de  la  réparer.  1733,  in-12  de  266 
pages. 

On  avait  allribué  à  lort  ce  livre  à  Gas- 
pard Tenasson,  de  l'Oratoire;  mais  si  on  en 
ignore  l'auteur,  ou  sait  qu'il  avait  élé  revu 
I)ar  lîoursier. 

Il  fut  censura  pir  la  facnllé  do  théologie 
de  Paiis  le  1"  septembre  173V. 

Le  but  principal  de  lauteur  est  de  calmer 
la  conscience  des  sectateurs  du  jansénisme, 
sur  le  Irouble  où  peut  les  jeter  la  privation 
des  racrtment^. 

Pour  y  parvenir,  il  enireprend  d'éloigner 
les  justes  et  les  ijéclieurs  de  l'usage  de  la 
confession  sacramentelle. 

Il  prétend  que  la  justice  chrétienne  dont 
le  juste  vit  esi  tellement  stable,  qu'elle  peut 
se  conserver  sans  les  secours  extérieur» 
que  Jésus-Christ  a  établis  dans  l'I'glise  pour 
soutenir  et  accroître  la  piélé  des  fidèles. 

Il  adm;'t  dans  l'honune  justifié  une  espèce 
d'iiiipi'ccabililé,  qu'il  appelle  morale;  sur 
quoi  il  s'expliqua  à  peu  près  ccnnie  les  dis- 
ciples de  Calvin. 

Il  impronve  com;ne  inutile,  et  même  dan- 
gereux, l'usage  cla!)!i  dans  l'Eglise  de  con- 
fesser ses  I  celles  véniels. 

En  établissant  des  règles  pour  distinguer 
les  péchés  moriols  d'avec  les  véniels,  il  fait 
enlendre  (|iîe  quel(|uefois  on  commet  un  pé- 
ché en  matière  grave  avec  un  plein  consente- 
ment sans  pcrlre  la  justice. 

violon  lui,  quand  on  doute  si  un  péché  est 
mortel  ou  véniel,  tout  juste  est  son  propre 
juge,  et  n'est  pas  obligé  de  consulter  soa 
coihfesseur  ou  les  casuistes ;  parce  (lue  dès 
là  qu'il  est  juste,  il  a  l'esprit  de  sagesse  et  de 
discrétion,  et  un  pouvoir  suffisant  pour  se 
décider  lui-même. 

Enfin,  riea  n'égale  son  déchaînement 
contre  l'étal  [>résenlde  l'Eglise.  A  l'exemple 
des  héi  cliques  des  derniers  siècles,  qui  l'ont 
si  indigJiemenl  outragée,  il  la  noir»  il  sans 
pudeur  [jar  les  cabunnics  les  plus  atroces. 

L«'s  endroits  les  plus  pernicieux  de  ce 
livre  sont:  2'  lettre,  p.  39  et  M,  58,  59,  fiO; 
V  lettre,  p.  7'*,  75,  79,  53;  9'  loi  Ire,  p.  210, 
211,  19S.  197,  19V,  195,  200;  12'  lettre, 
p.  201,  20-2,  20V;  11'  lettre,  p.  2:)S,  2;)1,  2V7, 
2;vV  et  255;  1"  leilre,  p.  12;  10'  lettre, 
p. 221,  223;  1"  lettre,  p.  12  et  13  ;  10'  lettre, 
p.  231,  232.  23.3,  û'-Vi  ;  7*  lettre,  p.  IVV,  l'»o» 
U7,  1V8,  15V;  0'  leltre,  p.  IJO. 


ZUT» 


IlOl] 


non 


T.i 


C'csl  (lo  cos  <liv<'r.s  cikIiiuIs  (jtic  soni  ox- 
f""nlt's  Uvs  ii'i  |)r()[)  isiiioiis  (|ii('  l;i  lariillr  de 
lli(Mil();;i(' ;»  cciismécs.  Kilo  los  (|ii;ililii',  clia- 
nniccii  |»;M-liciili(M-,  avec  loiili!  la  sa;j;('ss(»  cl 
la  iiiiHicialioii  possiliU^s ,  les  tiiii's  (■(Miiriii! 
Ii('r('lii|ii('s,  les  aulros  coimiik*  rnon^'cs, 
i.(liisinali(iiics,  etc.  M.  rarchcvt^iiiic  de  Sens 
a  adoplt'  cclU;  ccnsiiro  (U  l'a  insère»!  «'ii  eii- 
lier  iliiis  son  inaiulciucnl  du  1"'  mai  ITIili, 
par  le(]iiel  il  (  (Miilaiiiiu!  les  Icllres  sur  la 
justice  chrétienne,    de. 

C.vi  mauvais  livre  n'avait  pas  ^'chapp^'  *'  ''• 
vii^ilaiiec  o(  .m  /(Me  de  M.  de  Tenciii,  alors 
tTriiievi^iHied'liiiibitiu.  Dès  le  15  février  I7.'{V, 
il  le  coudarnua  comme  contenant  des  maximes 
et  (les  ])roi)Osi(inns  resf)ec(ire  lient  fausses, 
scauilaleuses ,  téméraires ,  injurieuses  aux 
usafjes  de  l' h'(jlise,  nétlilieuses,  favorables  aux 
hérétiques,  aux  hérésies  et  au  scliisme,  crto- 
nées  et  même  hérétiques. 

Lettres  de  M.  Boursier,  docteur  de  la  mai- 
son et  société  de  Sorbonne,  sur  l'indéfei  li- 
bi'ité  de  l' lùjlise  dans  la  tradition  de  sa 
doctrine,  et  sur  Siin  infaillibilité  dans  les 
jugements  quelle  porte  concernant  la 
foi  et  lis  mœurs;  contre  ta  huiiième  let.re 
pastorale  de  M.  Lanquet,  archevêque  de 
Sens.  Ouvrage  poslliunie,  1750,  in-V"  do 
79  pages. 

Boursier  avait  composé  (dit-on  dans  l'a- 
verlisscDieiit)  ces  deux  lillres,  pour  défendre 
Vinstruclion  pastorale  de  M.  de  Senez  sur 
VEqlise.  C'est  déjà  faireassez  connriître  com- 
bien ces  leilres  sont  mauvaises,  puisqu'elles 
tendent  à  soutenir  un  ouvrage  pernicieux, 
foudroie  dans  un  concile,  et  pour  lequel 
M.  de  Soiicz  a  été  flétri  el  suspendu  de  tou- 
tes ses  fonctions  épiscopa'es  et  sacerdoiaies. 
D'ailleurs,  on  reconnaît  dans  ce  livre-là  eelte 
main  dangereuse  de  Boursier,  de  ce  génie 
fourbe  et  captieux,  de  cet  homme  d'erreur, 
si  plein  de  fiel  et  d'asidace,  qui  a  conîbaitu 
l'Kglise  par  tant  d'écrits  où  tout  respre 
l'hcrcsie  et  le  fanatisme. 

BOURSIER  (Philippe)  naquit  à  Paris  en 
1693,  fut  diacre  et  dévoué,  comme  son  ho- 
monyme dont  il  vient  d'être  qui;>lion,  à  la 
secte  qui  a  causé  lant  du  maux  à  l'Eglisp. 
Il  fut  un  des  premiers  aute;irs  des  Nouvelles 
Ecclésiastiques,  où  tous  ceux  qui  tienn'nt  à 
la  caiholicié  élaicîit  calomnies  de  la  manière 
la  plus  odieuse.  II  rédigea  aussi  les  discours 
qui  précèdent  cha({iie  aniséo,  depuis  1731, 
cet  ouvrage  de  parti.  Voyez  Fontaine 
{Jacques).  Philippe  Rousii  r  est  peut-être  le 
même  que  Philppe  Boucher,  <ionl  on  a  fait 
par  inadvertance  deux  personnages  diffé- 
rents. 

Ces  discours  sont  au  nombre  de  dix-liui'  : 
ce  sont  des  déclamations,  dont  les  un.  s  sont 
courtes,  les  autres  plus  étonlues;  les  unes 
sont  des  lamcntalions,  les  autres  des  apolo- 
gies; les  unes  ne  contiennent  que  h  s  ca- 
lomnies et  les  injures  de  l'imposteur  le  plus 
olîronlé  ,  les  autres  ne  prés(inlent  que  les 
fougues  el  les  f.reurs  d'un  frénétique.  Toiî- 
les  sont  remj)lies  du  poison  le  plus  subtil  ; 
cha(iue  pag  ;   est  coniagieuse   el  empestée. 


A  l'oiiverlurc  du  livre,  on  est  si'ir  de  rencon- 
trer des  liurre-irs  «-t  de.s  lilasiiliAiiies.  iv  l'ou- 
vre, par  exemple,  à  ja  page  i>(J!),  fi  dam 
ciAUy  [la^e  je  \\^  ces  paroles  :  Mille  fuis  on 
l'a  dit,  il  l'an  ne  peut  trop  ir  répétry  :  la  bulta 
e.it  affreuse;  ma  s  c'est  purce  qu'elle  est  af- 
freuse qu'elle  porte  avec  elle  son  préseiratif. 
L''s  propositions  qu'elle  condamne  sont  si  éi  (• 
demment  vraies,  leurs  contra  lictuirea  si  évi- 
drinoient  puisses,  que  quanil  un  anqe  descendu 
du  ciel  i  tendrait  nous  annoncer  vne  (mire 
doctrine  que  celle  que  contiennent  les  101  pro- 
positioiis  ])rises  dans  leur  sens  naturel,  il  fau- 
drait lui  dire  anathènie.  On  juge;  aiséinent 
quelle  sorte  d'ange  a  inspiré  à  l'auleur  de  si 
affreux  sentiiiienls  cl  de  si  horrihles  exprcH- 
sions.  'l'ont  le  reste  du  libelle  e.sl  dans  lo 
rnémc  goût;  tout  est  marqué  au  mémo 
coin  ;  tout  porle  également  l'empreinte  du 
I)ère  (In  mensonge. 

lîOllRZi'llS  (Amaule  de)  naquit  à  Volvic, 
près  lie  Rion),  en  l(Jt)r),  fnl  ahhé  de  Saini- 
Marlin-de-C  ires,  el  l'un  des  quarante  do 
l'académie  française.  Il  entra  d'abord  ave 
he.iucoiîp  (le  chaleur  dans  les  disputes  du 
jansénisme;  mais  e[t  ItiOl,  revenu  de  cet 
enlhonsiasmo,  comme  on  'a  le  voir,  il  si'Mia 
le  formulaire.  11  mourut  à  Paris  en  1072." 
Lettre  dhm  abbé  à  un  abbé. 

L'abbé  de  Bourzéis  y  avance,  page  3,  en 
termes  formels,  la  première  des  cinq  fameu- 
ses propositiiius.  Le  sens  de  ces  parobg 
(dil-il),  Dieu  ne  commande  pas  des  c/ioses  im- 
possibles ,  est  que  Dieu  ne  commande  pas  des 
choses  imposs.hles  à  In  nature  saine,  quoi- 
qu'elles soient  par  accident  impossibles  â  la 
nature  infirme,  comme  elle  l'est  miintenant. 

Lettre  d'un  abbé  à  un  prélat  de  la  cour  de 
Borne,  1G49. 

I!  traite  ici  la  cour  de  Borne  avec  la  der- 
nière insolence.  Il  l'appelle,  page  21,  une 
retraiie  de  larri)ns,  latibulum  latronum.  Il  a 
1  au'Iacf!  d'avancer  que  les  cardinaux  el  les 
théologien'',  qui  ont  qualifié  les  propositions 
déférées,  n'y  entendent  rien  pour  la  plupart. 

Lettre  d'un  abbé  à  un  président. 

Il  avance  ici,  page  79,  cette  proposition 
manif  stement  héréli(|ne  :  Un  juste  peut  être 
tenté  d'un  péché  mortel,  et  n'avoir  pas  la 
grâce  de  résister  à  la  tentation,  ni  la  grâce 
même  de  demander  celle  de  résister. 

Propositiones  de  Gratia  in  Sorbonœ  Fa^ 
Ci'ltale  prope  d  em  examinivdœ,  propositje 
calendis  Junii  16^9,  in-i°  de  40  pages. 

On  y  trouve  tout  au  long,  page  24,  et  sans 
nul  ménagement,  la  iroisième  proposition 
do  Jansénius,  en  ces  termes  :  Sola  libertas  a 
coaclione  ad  veram  libertalem,  et  proinde  ad 
rnerilum  est  necessaria. 

Saînt  Augustin  victorieux  de  Calvin  el  de 
Molina,  ou  Béfutntion  d'un  livre  intitulé  • 
Le  Secrel  du  jansénisme.  Paris,  1652,  gros 
in -4°. 

De  tous  les  livres  de  Bourzéis  en  faveur 
du  jansénisiDO,  c'est  le  plus  considérable.  11 
y  veut  juslii'icr  ces  trois  dogmes  capitaux  de 


555 


DICTIONNAIUE  DES  JANSENISTES. 


Î,ms6iiiii<?  :  1°  On-'  Jt'sus-Clirist  n'.  si  pis 
mort  pour  lou-*  les  homrnrs;  2°(jno  l'honiinc 
pèche  m(^me  dans  les  cliosps  qu'il  f;iil  iiccos- 
saircmcnt  ;  3°  que  la  contrainte  seule  est  op- 
posée à  la  liberlé 

On  y  trouve,  pafïe  17V.  ccito  proposition 
lièrrliqne,  qui  r^l  la  troisii^mc  de  Jaiisénius  : 
Le  péché  est  dans  nous  volontaire  et  néces- 
sairB^  volontaire,  puisque  c'est  Veffcl  de  la  vo- 
lonté qni  le  produit;  nécessaire .  pnisija  elle 
le  produit,  étant  forcée  par  la  tyrannie  de  aa 
convoitise. 

Pa'j;.  li,  il  avanoe  cette  proposition  calvi- 
niste :  Les  élus  sont  les  seuls  qui  reçoivent 
des  moyens  suffisants  pour  se  sauver. 

Knlin.  dans  la  pajje  1V2,  il  se  dép;ui<e  si 
peu  qu'il  ose  mettre  parmi  les  principes  de 
iiolro  créance  cet  affreux  principe  do  Cal  viu  : 
Que  les  hommes  (/ni  pèchent  dans  cet  état  de 
la  nalure  blessée  le  font  nécessairement ,  et 
que  néanmoins  ils  sont  véritablement  coupa- 
bles pour  ces  crimes,  et  que  Dieu  les  punit 
avec  justice ,  pi'  C"  que  celte  nécessité  de  pé- 
cher n  est  point  l'ouvrage  du  Cré'deur  ;  mais 
une  suite  de  la  désobéissance  d\idam,  qui  a 
déréglé  et  corrompu  toute  notre  nature. 

Apologie  du  concile  de  Trente  et  de  s'iint 
Augustin,  contre  les  nouvelles  opinions  du 
censeur  latin  de  la  Lcllre  française  d'un 
abbé  (labbé  dt»  Sainle-AIarlhe]  à  un  évo- 
que. 1G50,  in-4°. 

De  l'aveu  de  ses  amis,  l'abbé  de  Bourzéis, 
avant  la  constitution  d'Innocent  X,  avait  éla- 
bli  le  fait  de  Janscnius,  [)crsuadé  qu'il  était 
que  les  propositions  se  Irouvcnl  dans  l'Ati- 
gustinus,  du  moins  en  termes  équiva'enls. 
C'est  celte  persuasion  qui  fat  cause  do  sa 
conversion  :  car  dès  qu'il  vit  que  les  jansé- 
nistes n'osaient  plus  contester  ouvertement 
le  droit,  ni  défendre  les  cinq  propositions,  il 
fut  détrompé  lo'.alemenl  ;  il  renonça  de  bonne 
foi  à  ses  erreurs,  et  rétracla,  te  i  novembre 
1661,  tout  ce  qu'il  avait  fait  pour  les  soute- 
nir. [1  protesta  en  sisnanl  le  formulaire,  qu  il 
voudrait  pouvoir  effacer  do  son  sang  tout  ce 
qu'il  avait  écrit,  et  qu'il  aurait  toute  sa  vie 
lin  souverain  et  inviolable  respect  pour  les 
décisions  du  sainl-pî^ie,  qui  est,  dit-il,  le  vi- 
caire de  Jésus-Christ  sur  In  terre  et  le  mtiilrc 
commun  des  chrétiens  en  la  foi.  Le  P.  Cicrbe- 
ron  n'y  pensait  pas,  lorst^u'ii  a  d.t  d  iiis  son 
Histoire  générale  du  jansénisme,  sous  l'an 
16'il,  que  cet  abbé  avait  s  gné  (le  k  novem- 
bre) par  complaisanc»;  poar  \o  cardinal  .Ma- 
zarin,  qui  était  mort  h  il  mois  aup.iravaiit, 
le  9  mars  IGlil. 

11  fautob^erver  quel'/l/Kj/ogr/e  dont  il  esl  ici 
question  a  été  condamnée  par  le  sainl-siégf, 
et  qu'on  y  trouve  cette  hérésie  formelle:  Ln 
grâce  ophe  dans  nous  pur  une  douce,  mais 
forte  nécessité. 

l\0\l'A{  (l'iEnnE), prêtre  de  l'oratoire,  né  à 
Arlanl,  le  12  Octobre  1()77,  m  ri  le  IS  ja  i- 
vier  IT.iii,  s'est  distingué  par  s  'U  lanatisme 
pour  les  saltimbanques  de  Suinl-Médard,  qui 
lui  priinira  d'abord  un  interdit  en  1720,  [)uis 
le  (il  reléguer  au  mont  Sainl-Mirhcl,  et  en- 
lin  enfermer  à   Vinccnnes  pendant  quatorze 


an«.  Il  eut  de  la  répntalion  comme  prédica- 
teur. Dorsanne  dit  de  lui  :  On  l'a  accusé  (t^a- 
voir  souvent  avancé  dans  ses  sermons  des  pro- 
positions dures.  Il  était  suivi  par  tout  ce  qu'il 
y  avait  de  plus  zélé  dans  le  parti.  Dans  les 
conversations  il  parlait  beaucoup  et  fort  in- 
discrètement,  et  paraissait  par  si  condnite 
vouloir  s'attirer  une  lettre  de  cachet  ;  lom.  III, 
pag.  66.  Hoyer  joua  un  rôli*  dans  le  Journal 
des  Convulsions.  Comme  ilatait  l'avantage! 
de  posséder  la  ccinluce  du  diacre  l'àris  , 
cette  relique  lui  donnait  de  la  consid'ra'.ion. 
Il  présidait  quelquefois  aux  assenjblées  de 
c  ;nvulsion!iaires,  fut  quelque  temps  direc- 
teur du  fameux  frère  Augusiin,  el  finit  par 
le  dénoncer  au  parlement. 

La  solide  dévotion  du  Rosaire,  oul'idée,  Vex' 
cellence  et  les  pratiques  de  cette  dévotion  ; 
avec  une  exposition  des  saints  mystères 
qu'on  y  médite,  et  une  paraphrase  du  l*aler  et 
rfe/'Ave  Maria.  Paris,  Loliin,  1727. 

La  doctrine  qu'on  débite  dans  cet  ouvrage 
est  évidemment  conforme  À  un  grand  nom- 
bre di;  propositions  condamnées  par  la  bnlîo 
Unigenitiis,  surtout  au  sujet  d  •  la  prédesti- 
nai ion,  de  la  grâce  et  de  la  charité  théolo- 
gale. 

Page  l'Ah^.  On  restreint  aux  seuls  élus  la 
volonié  di!  Dieu  el  de  son  Fils  Jésus-Chrisl 
pour  le  salui  de  tous  les  hommes.  O  mrn 
Diei,  vous  nous  donnez  li  confiance  que  nous 
sommes  du  monde  élu,  que  vous  aves  aimé  jus- 
qu'à donner  pour  lui  votre  Fils  unijue.  Sépo' 
rez-nous  donc  sans  cesse  de  cet  autre  monde, 
justement  maudit,  et  pour  lequel  votre  Fils 
ne  daigne  pas  même  vous  prier. 

Page  '61.  On  suppose  qu'il  y  a  des  justes 
qne  Dieu  abandonne  le  premier.  Nous  vous 
prions,  Seigneur,  de  ne  nous  abandonner  ja- 
mais, apn  que  nousne  nous  abandointions  ja- 
mais nous-méines. 

Dans  la  page  135,  oii  il  fallait  parler  de 
rAs>oni[)tion  de  la  sainte  \  ierge,  on  met  une 
exhortation  au  silence  et  à  ne  point  hono- 
rer la  sainte  Vierge  par  la  témérité  el  par  le 
mensonge.  L'auteur  voudrait  qu'au  lieu  des 
Ave  Ma'ia  qu'il  regarde  comme  une  prière 
superflue  après  le  Pater,  ou  récitât  pour  le 
îxosare  les  130  psaumes.  Il  y  enseigne  à  ne 
paHer  jamais  de  la  sainte  N  iergc  el  de  ses 
grandeurs,  que  pour  lui  rappeler  L'  souve- 
nir de  sa  bassesse.  On  peut  ji  ger  par  là  que 
l'auteur,  quoi(]u'il  se  dise  enfant  de  saii;! 
Dominique,  a  entrepris  de  ruiner  la  forme  el 
l'espril  du  Rosaire,  sous  le  vain  prétexte  de 
réformer  l'ouvrage  de  son  saint  patriarche. 

On  renouvelle  dans  la  page  132  les  erreurs 
de  IJaïus  :  Sans  vous  et  sans  cet  amour  que 
vous  donnez  scid,  tout  n'est  que  péché  dans 
l'homme.  Page  15'J.  J'Jn  vain  on  vous  appelle 
Père,  si  ce  n'est  pas  v:)tre  esprit  dr  grâce  et 
d'amour  qui  crie  dans  nous  et  qui  vous  fait 
appeler  de  cet  aimable  nom. 

Le  P.  Joseph  Houx,  prieur  du  couvent  de 
la  rue  Saint-Jacques,  qui  était  un  des  cinq 
approbateurs  «lu  livre,  révoqua  son  appro- 
bation au  bout  de  iiuil  mois,  déclarant  qu'on 
avait  inséré  dans  le  livre  bien  des  choses  qui 


5:;7 


imi 


ri'iS  ainl  pn*  <Iaiis  1»*  in.'Miuscril  qu'on  lui 
«v.iil  (loiiii^;  ;\  cxaiiiiiicr,  cl  '|ni  ne  se  lioii- 
vaitMil  p.is  iii<^ino  dans  le  voliiine  imprima! 
(lonl  on  lui  (ilcnsuilc  pr^scnl  ;  prrvaricalion 
f(au(lnlousc  cl  Irop  ordinaire  aux.  écrivain* 
(lu  parli. 

MixiMKs  et  avis  jirnprrx  pour  concinire  nu 
pécheur  <)  vn«  vériuibli'  conversion.  Paris, 
seconde  édilion,  173'.),  .'149  pa;;cs. 

Dins  la  proiiiirTo  (wlilion  lo  jaiiscoistjic  y 
était  plus  crùtncnt  cxpriinc  ;  on  y  a()pelail 
noire  liberté  tine  misérnbl:  liberté  ;  on  y  di- 
sait à  Dieu:  j'appldiidirai à  votre  puis- 
sante main  qui  aura  lié  dans  inui  le  pouvoir 
tnéme  que  je  me  sentirai  de  vous  résister.  On 
a  corrigé  ces  termes  dans  la  seconde  cdiiion, 
mais  ce  qu'on  y  a  laissé  suffit  bien  encore 
pour  nous  autoriser  à  en  inspirer  aux  (iilèles 
un  juste  dé[^oûl  cl  un  salul.iire  éhii^neruenl. 
Pai^e  15.  Avec  <piel(|ue  dextérité  (i;»'on  ait 
traité  ici  l'article  de  la  justice  cl<rétiei>ne,  il 
est  aisé  d'y  apercevoir  ce  penclianl  qu'onl 
les  jansénistes  à  croire  que  la  grâce  sancli- 
fîanic  est  presque  inamissible  quand  on  l'a, 
et  pres()Ue  impossible  à  recouvrer  quand  on 
l'a  perdue,  ainsi  (jue  l'a  ensei,i,M;é  l'auteur  di::; 
lettres  sur  la  justice  chrétienne. 

Pag.  39.  Avant  la  loiilc  Moï  d'homme /r/t- 
sait  le  mal  comme  sans  le  connaltre.Où  l'auteur 
a-t-il  pris  cela  ?  avant  Moïse,  ignorait-on 
les  principes  de  la  loi  naturelle,  et  n'avail-on 
aucune  connaissance  de  ce  qu'elle  défend? 

Pag.  46  cl  47.  On  conseille  la  lecture  de 
plusieurs  livres  infectés  de  jansénisme. 

Pag.  07.  Le  pécheur  doit  consentir  yqxioique 
commençant  de  n'être  plus  sous  la  loi,  de  de- 
meurer un  juste  temps  sens  la  nain  viédi- 
cinale  de  la  grâce,  afin  qu'elle  achève  dans  lui 
tout  l'ouvrage  qui  doit  précéder  la  réconci- 
liation. Vrai  galimatias,  destiné  unique- 
ment à  faire  entendre  que  la  satisfaction 
doit  précéder  l'absolution,  ainsi  que  l'a  en- 
seigné Quesnel.  C'est  aussi  la  doctrine  des 
pages  74  et  73. 

Pag.  81,  l'auteur  prétend  qu'après  avoir 
reçu  l'abolution,  il  conviendrait  <;ue  pciur 
se  préparer  à  la  communion  on  prît  l'inter- 
valle d'une  quinzaine  de  jours  ou  d'un  mois. 
C'est,  comme  l'on  voit,  détournerlesâmes  les 
plus  ferventes  de  la  communion  hebdoma- 
daire, cl  à  plus  forte  raison  de  la  commu- 
nion journalière. 

Boyer  fil  le  Qaitricme  gémissement  sur  la 
destruction  de  Port- Royal,  1714,  in-12;  une 
Vie  de  M.  Paris  in-12,  et  u'autrî  s  ouvra^fv-s 
de  parti.  On  lui  adr  hua  le  Paridule  de  la 
doctrine  des  païens  et  des  jé^uile'^,  ii!-8°; 
mais  il  paraît  que  ce  pamphlet  est  d'un  laïque 
nommé  Péan. 

BRlANNli    (N ),  curé  appelant. 

MÉMOIRE  pour  le  sieur  de  Brianne,  1737. 
On  entreprend  de  prouver  par  ce  mé- 
moire que  tout  curé  a  par  son  litre  le.  droit 
de  pouvoir  être  commis  par  ses  confrères 
pour  administrer  le  sacrement  de  pénitence 
dans  leurs  paroisses,  sans  qu'il  soit  besoin 
d'avor  pour  cela  1  agrément  de  l'evéque 
diocésain.  Prclcnlioii     chiaicrique    et  sans 


fondcnicn!.  FninI  Cliarlcs  Ilorromér,  le  con- 
cile .le  Mil.in  cl  la  (aciilic  dr;  llicologic  iff> 
Paris,  onl  décidé  (|u'iin  curé  ne  ix-iil  ap((clcr 
d'autres  curés  du  diocèse  pour  confesser  dan» 
sa  paroisse,  si  ces  curés  ne  sont  pas  ap- 
fjTouvcs  géncralenient  pour  tout  le  diocèse. 
La  raison  est  que  les  curés,  précisément 
par  leur  insliluiion  et  en  (inalité  dt?  curcH, 
n'ont  de  jtiiidiclioii  (jue  sur  leurs  propre» 
paroi'isicns. 

IMUOIJI';  T,  excellent  prêtre  janséniste,  qui 
mourul  en  177\>,  après  avoir  passé  les  cinq 
dernières  années  de  sa  vie  sans  célébrer  le 
saint  sacrilice  de  la  messe  et  sins  commu- 
nier. Cette  dévotion  n'el.rit  pas  rare  dans  lo 
parli.  Voi/cz  Lk  (inos,  Touhnls. 

liUOKDl'.USKN  (Nicolas),  pasteur  à  Deirt, 
puis  doyen  du  chapitre  sehismaticjue  d'U- 
Irecht,  composa,  en  laiin.un  Irailé  en  faveur 
des  prétenlior.sde  cecbapilre;  un  Court  irai  é 
des  contrats  rachctahles  des  deux  côtés,  172'.), 
cl  un  autre  sur  les  Usures  permises  et  non  per- 
mises, 1743.  Il  s'était  déclaré  pour  les  prêts  et 
contrais  de  rentes  usités  en  Hollande.  Il  y 
eut  à  ce  sujet  de  vives  disputes  dans  co 
clergé,  en  1728  et  années  suivantes.  D'un 
côlé  étaient  Broedersen,Tbierri  de  Viaixnes, 
An  oine  Cinesl,  Godefroi  Vaskenburg,  cha- 
noine d'Ulrechl,  Méganek,  etc  ;  de  l'autre 
Barchman,  Pelilpied,  Le  Gros.  Chaque  parti 
pulîlia  plusieurs  écrits. 

BKOUE  (PiERKE  DE  la),  évéquc  de  Mire- 
poix,  naquit  à  Toulouse  en  l0'+3.  Il  fut  un 
des  quatre  évéques  qui  formèrent  en  1717 
l'acte  d'appel  par  eux  interjeté  contre  la 
bulle  Unigenitus  ;  on  verra  plus  bas  le 
nom  des  trois  autres.  M.  de  la  Broue  ne  vou- 
lut pas  même  souscrire  à  l'accommodement 
de  1720.  11  mourut  à  Bellestal,  village  de  son 
diocèse,  en  1720.Le  grand  Bossuet  avait  été 
trèi-lié  avec  l'évêque  de  Mirepoix. 

Catéchisme  du  diocèse  de  Mirepoix.  Tou- 
louse, Douiadoure,  1G99,  in-12. 
M.  de  la  Broue  y  enseigne,  page  181,  que 
la  grâce  actuelle  n'est  en  nous  que  quand 
nous  faisons  qne'qne  bonne  action  pour  notre 
?alut.  Celle  proposition  ,  commeon  voit,  ex- 
clu! la  grâce  sufiîsanle.  et  renferme  en  peu 
de  mots  tout  le  venin  des  cinq  propositions. 
Son  mandement  a  été  condamné  à  Boir.e  le 
12  décembre  1714,  comme  contenant  des  pro- 
positions et  assertions  an  jnoins  fausses,  sédi- 
tieusrs,  scandaleuses,  injurieuses  ausaint-siége 
apostolique,  et  surtout  aux  écfques  de  France 
et  aux  écoles  catholiques  ;  présomptueuses, 
téméraires  ,  schi^matiques  et  approchantes 
de  l'hérésie. 

Pro.ikt  de  Mandement  et  d'Instruction  pns'o- 
rale —  au  sujet  de  la  constitution  de 
N.  S.  P.  le  pape  du  8  septembre  17Î3. 
1714,  in-12  de  58  pages.  —  C'est  comme 
un  préliminaire  de  l'Acte  d'appel  qui  suit 

Acte  d'appi^l  au  futur  concile  par  MM.  les 
évéques  de   Mirepoix,  de  Senez,  de  Mont- 
pellier et  de  Boulogne,  arec  un   recueil  de 
pièces  pour  justifier  cet  appel,  ou  qui  y  ont 
rapport,  1717. 

La  tfâduclion  latine  de  cet  acte  sous  ce 


.ViO 


T)I{:T  ONN.UP.E  D[:5  JANSEMSTFS. 


SCO 


litre:  Instrume»liim  appellationis ,  etr,  per 
quatuor  illiistrissimox  (inlliie  episcnpns  inter- 
])usitœ  in  comiliis  sncrœ  fnrultddx  Parisien- 
sis,  quœ  et  ipxn  nppdlalioni  adhœsil  insulis 
Flamiorum,  1717. 

Il  y  eut  aussi  I'acti-:  d'apprl  de  M.  de 
Noaillcs  au  pnpr  mirux  conseillé  ri  nu  futur 
concile;  —  I'acte  des  quarante-huit  curés 
de  Paria,  par  lequel  ils  adhèrent  à  l'appfl 
du  Cardin  il  de  Mouilles,  etc  ;  —  deux  actes 
DE  l'appel  interjeté  de  la  constilulion  Uiii- 
(;oiii(iis  nu  concile  qénéral,  par  le  P.  Quesnrl. 
Amsloriiain  ,  Jean  Polgiclcr,  1717,  in-12  de 
18i  page*,  elc. 

Il  y  eut  bcauroiip  d'autres  actes  d'appel 
iulcrjolos  do  la  bulle  Uiiigcjiitus  dont  il  serait 
iiuiiile  (le  taire  mention,  par  exemple,  celui 
des  Sœurs  grises  d'Abbcville,  celui  des  Frè- 
res tailleurs,  etc.  Nous  ne  rappelons  ici  tous 
ces  neles  d'appel  qu'à  roccision  de  celui 
des  quatre  éyé(]nes,  et  pour  dire  que  tout 
appel  d'une  bulle  dognialiiiuc,  reçue  du  corps 
épisropil,  est  un  a|)pel  schismalique  cl  hé- 
rélique.  L'histoire  de  l'I^giise  n'eu  fou  riil 
point  d'aulres  exemples  (jue  ceux  des  [)cla- 
giens  et  di-  Luiber.  C'csi  ce  que  l'abbé  Fleury, 
auicur  de  VHistoire  ecclésiastique  ,  assura 
positiveuient  à  M.  le  Uégenl,(iui  lavait  con- 
sulté là-dessus. 

Le  crime  deci's  sortes  d'appel  est  do  vouloir 
anéantir  les  pro  neses  de  Jésus-Clirist,  en 
niant  l'inlaillibiiité  de  l'Kglise  dispersée. 
Aussi  l'appol  des  quatre  évéques  fut-il  con- 
damné en  171S  par  un  docrei  du  sainî-siége, 
qui  l'a  noté  d'h'r.'sio  cl  de  plusieurs  autres 
qualilicaUonsflélrissanles.Osont  les  sept  évo- 
ques a[)p.'lants  qui  nous  ont  instruits  de 
ce  fait,  lions  leur  Icllre  commune  au  pape 
Innocent  Xlil  :  Tacerc  non  possuinus,  disent- 
ils  ,  prœter  alias  horrendus  qualificaliones, 
inustam  hœreseos  notamijusmodi  instrumenta. 

Celui  du  cardinal  de  Noailles  fui  aus^i  con- 
damné, en  1710,  comme  a,iprocbant  de  l'Iié- 
résie  :  et  en  général  tous  ces  appels  furent 
déclarés  scbismatiques  par  les  mandements 
de  quarante  ou  cinquanle  évèques. 

Voici  les  noms  des  quatre  prélats  qui  don- 
nèrent le  premier  signal  de  la  révolte  contre 
ri'^glise,  en  publiant,  le  o  mars  1717,  de  con- 
ccrlavcc  l.iSorbonne,  leur  appel  :  de  la  Broue, 
cvô(|ue  de  Mirepoix  ,  Colbcrt  de  Croissi/, 
évoque  de  Montpellier,  de  Lnnqle,  évé(pic  de 
Biuilngne,  Soancn,  év.que  de  Scnez.  Noms 
qui  ne  seront  guère  moins  détestés  par  la 
postérité  (jue  ceux  d'un  Spifnme,  évè(|ue  de 
Nevers,  ou  d'un  Odel  de  Chatiilon,  cvèque 
de  Bcauvais. 

Le  moyen  qu'on  prit  pour  grossir  la  liste 
des  appoliints  qui  se  mirent  à  leur  suite 
fut  digne  d'une  si  mauvaise  cause.  On  em- 
prunta jus(iu'à  dix-huit    ccnl   mille    livres 


P'uir  acheter  dos  appels  ,  cl  avec  celle 
somme  on  ne  put  faire  que  dix-buil  cents 
ap[)elants.  (]ette  manœuvre  fut  déceu- 
verle  par  les  plaintes  des  créanciers  qui 
ne  furent  jamais  rembour  es.  Un  nommé 
Scrvien,  prêtre,  qui  était  secrétaire  de  M.  de 
Noaillcs,  évèque  de  Châlons,  et  qui  avait 
f,\it  la  plus  grande  parlie  des  emprunts,  lui 
arrêté  et  condamné  aux  galères,  où  il  trouva, 
dis.iil-il,  Iti  morale  trop  sévère.  Voyez  V II is~- 
toire  de  la  Constitution,  par  M.  l'évêque  de 
Sisteron,  au  commencement  du  livre  IV. 

Il  convient  de  mentionner  ici  un  in-V  de  C8 
pages,  intitule  :  Actes  et  exposition  des  motifs 
de  l'appel  interjeté  par  l'université  de  Paris  le 
5  octobre  1718,  elc,  avec  le  discours  prononcé 
par  M.  Coffin,  recteur,  etc.  Ces  actes  scbis- 
rnaliques  furent  révoqués  depuis  par  la  fa- 
culté de  théologie  et  par  la  faculté  des  arts. 
Ainsi  dès-lors  la  flétrissure  qu'ils  avaienl 
méritée  ne  porta  plus  que  sur  les  lacull/îs 
de  méilecine  et  de  droit,  et  sur  CoTin,qui 
persévéra  jusqu'à  la  mort  dans  son  appel. 
Défense  de  la  qrôcc  efficace  par  elle-même. 
Paris,  liarois,  1721,  in-!2. 

M.  de  la  Broue  fit  ce  livre  contre  lo  père 
Daniel,  jésuile,  et  Fcnclon,  arcbevéïjue  dj 
Cambrai. 

On  le  mil  en  vrnlc  le  20  février  1721,  et 
dès  le  lendemain  le  libraire  reçut  déicnse 
de  le  di'biler. 

On  y  trouve  le  plus  pur  jansénisme,  c'est- 
à-dire,  le  système  des  d^'ux  déledalions  in- 
vincibles. \  oici  L's  paroles  de  M.  de  la  Broue, 
pag.  2o5  :  Il  s'ensuit  manifestement  que 
quand  la  gràee  est  plus  forte  que  la  délecta- 
tion opposée  de  In  concupiscence,  il  arrive 
infiillihlement  'lu'elle  l'emporte.  Et  à  la  page 
258  :  L'i  délectation  victorieuse  est,  au  sent  - 
ment  de  saint  Augustin,  la  grâce  efficace. 

BUUN  (  Jea\-Baptiste  Le  ),  connu  aussi 
sous  le  nom  de  Desmarellcs,  naquit  a  Bouen, 
fui  é!evé  à  Porl-lloyal  ,  resta  simple  acolyte; 
posséda  la  confiance  de  Colberl,  archevêque 
de  H  ouen,  cl  du  Cardin  al  dcCoislin,à  Orléans; 
fil  plusieurs  ouvrages  liiurgi(\ues,  une  Con- 
corde des  livres  des  Hais  et  des  Pandipo- 
mènes,  à  laquelle  on  a  fait  des  reproches,  et 
divers  Iravauv  d'érudition  ;  enfin,  il  s'attira 
des  disgrâces  à  caus:*  de  son  atlachcmcnt  à 
Port-Boyal,  cl  moiirut  à  Orléans. 

liU/ANVAL  (Nicolas  Cuoaht  de  ),  né  à 
Paris,  en  1011,  lut  sacré  évoque  do  Heauvais, 
en  IGoO,  après  avoir  rempli  plusieurs  postes 
dans  la  magistralure.il  tut  l'un  des  quatre 
evêqnes  (lui  d'abord  s'opposèrenl  à  la  sigm- 
lure  du  formuiaire  ,  mais  qui  ensuite  le 
signeront  :  ce  qui  amena  la  i  aix  dile  de  C'c- 
monl  IX.  ]'oycz  Aunaiiid  (//  nri),  et  Pavil- 
lon. M.  de  liuzanval  mourut  en  1079,  el  Mc- 
zenguy,  bon  jausénistc,  écrivit  sa   vie. 


c 


CABr.ISSEAU  (NicoL4s)  naquit  à  Belhel 
On  lliM),  fut  curé  de  Sainl-E  icnnc,  à  Ueims, 
appela  de  la  bulle  cl  fut  exilé.  Il  mourut  I  lis- 
lanl  des  Discours  sur  ics  vies  de$  saints  de 


l'Ancien  Testament,  0  vol.;  des  Insrurtions 
c'nétirnnet  sur  Ir  sacrement  de  maringe  et  sur 
les  huit  béatitudes  ;  d'autres  Instructions 
courtes  et   familières   sur  le  >ym'jole,    cl  des 


Z(i\ 


CAR 


CAR 


-02 


lir/Ir:rions  nioraics  sur  le  livre  de  Tohie,  1  v. 

(lADUY  ^  JicAiN-IUiTisiK  ) ,  auliciucul  dil 
Daucy.  Voyezvc  nom. 

CAMUS  (Aiimaini)-('i-vston)  na<|n!t  à  Paris, 
le  "1  avril  17'iO,  lit  dans  sa  jcuncsso  uiki  ôlmU; 
a|)|)r()riM>(liii  (les  lois  ccclésiasîicjiios  ,  cl  dc- 
viiil  avocal  <ln  clcrt^ô  de  France.  Il  6t(iil  jan- 
sénisle;  lors(|ue  la  itîvolulion  cclala  ,  il  s'(mi 
inonira  pailisan  oulliousiaslc.  Il  f.il  (IcpiiU! 
aiiv  Klals-f^i'iUMauv  par  la  vilUî  de  Paris  cl 
envoyé  à  la  Couvinliou  [)ar  le  (lé|)arl('m(Mil 
de  la  llaulc-Loire.  Dans  telle  dernière  as- 
semblée, il  s'annonça  en  soIli(  ilanl  dos  me- 
sures rigoureuses.  (Juoicine  abseiil  l(.rs  du 
procès  (le  Louis  X\  1,  il  voulu!  parlicipcr  au 
régicide,  et  écrivit  <juil  volait  la  mort  du  ty- 
ran. Professant  le  jansénisme  le  plus  outre, 
il  fui  irréconciliable  adversaire  de  la  cour  de 
Itome,  et  contribua  le  plus  à  la  réunion  du 
ronilal  Venaissin;  il  lit  (itcr  au  pape  les  an- 
nales cl  autres  avantages  pécuniaires  dont  il 
jouissait  en  France. 11  mourut  à  la  suite  d'une 
attaque!  d'apop'cxie,  U' 2  novembre  IHOY.  On 
le  regarde  eomnio  un  des  principaux  rédac- 
teurs de  la  Conslitiition  civile  du  clergé,  en 
faveur  de  laquelle  il  éirivil.  On  le  croit  édi- 
teur de  l'ouvrage  suivant,  dont  Le  Ridant 
av;;il,  en  l'7(3G  ,  donné  la  première  édition.  , 
Code  matrimonial,  avec  des  augmentations. 

Paris,  1770,  \n-k°. 

Ouvrage  qui  n'est  pas  favorable  au  pouvoir 
de  l'Eglise  sur  le  mariage.  Voyez  Tabaraud. 

CARMÉLITES  ds  ta  rue  Saint-Jacques. 
L'irrégularité  a  été  dans  tous  les  siècles  une 
suite  certaine  de  la  désobéissance  des  fidèles 
aux  décisions  de  l'Eglise.  La  conimwnaulé 
des  Carmélites  de  la  rue  Saint-Jacques  en  a 
fourni  un  triste  exemple.  Elle  crut  que  ce 
n'était  pas  violer  les  luis  de  la  clôture  que  de 
pratiquer  secrètement  au-dessus  de  son  égli- 
se, dans  la  cbarpenle  ,  une  petite  porte  par 
où  les  externes  pouvaient  entrer  dans  le  mo- 
naslôre.  Arrêtons-nous  et  supprimons  les 
réflexions  qui  naissent  naturellement  de  ce 
sujet. 

LesCarméliies  ont  dissipé  des  sommes  con- 
sidérables et  des  elTets  très-précieux.  Un  en- 
tretien sobre  et  frugal  de  trente  religieuses 
n'est  pas  d'une  fort  grande  dépense.  Cependant 
le  revenu  de  [)lus  de  dix  mille  écus  ne  leur 
suffisait  pas.Elics  empruntaient  chaque  année 
viugl  mille  livres  ;  quel  usage  ont-elles  fait 
de  cet  argent?  Dirons-nousqu'ellcs  en  ont  se- 
couru les  pauvres  de  la  paroisse,  ou  des  ec- 
clésiastiques fugitifs  et  mutins?  Nous  disons 
seulement,  pur  discrélion,  que  ceux-ci  exci- 
taient plus  leur  pitié  que  les  autres.  On  ne 
reconnaissait  plusparmi  elles  celte piétévive, 
cette  charité  ardente  ,  ce  recueillt-ment  par- 
fait, cet  esprit  intérieur,  qui  caractérisent  si 
bien  les  enfants  de  sainte  Thérèse  ;  une  direc- 
tion ténébreuse  ne  leur  en  avait  laissé  que 
l'ccorce,  les  exemples  de  cette  sainte  étaient 
oubliés,  SCS  maximes  méprisées,  ses  consti- 
tutions négligées.  Elles  adoraient  l'erreur, 
le  mensong -,  le  fanatisme.  La  séduction  les 
avilit  insinsiblemenl  réduites  à  cet  affreux 
état. 

Leur  nouveau  supérieur  ,  M.  l'évéque  de 

UiCTIONNAir.E    DES    HÉUÉSIKS.    H. 


Relhléem  (La  T.islej,  ne  put  se  le  irs  Jmub  r. 
Il  était  de  sa  relij^iou  d'.y  r(  ini'dier  promjite- 
inenl  ;  mais  <|ii<l  travail  <iue  de  ramener  i 
leur  dev«»ir  des  lilles  indocibîs,  (|tii  se  I'd  it  un 
mérite  de  leur  imlocilité  1  H  eu  >inl  à  bout; 
il  chassa  do  c(;ltu  maison  l'homux;  ennemi, 
cl  la  secte,  au  désespoir,  gémit  .sur  celle  iuj- 
poitante  perli  ,  et  li  il  a  ce  sujet  les  discours 
les  plus  insensés.  Elle  publia  sous  lu  voilu 
de  Fanon,  me  un  livre  intitulé  : 
l^icrriiiis  n])ulo(jrlii/ttcs  puar  les  Carmélites  du 

fuuboui  y  Saint  Jacques  de  l'aris,  1748,  ciuq 

brochures  in-12. 

(]'est  l'abbé  Jean-Raplisie  Gaultier  qui  eu 
csl  l'auteur. 

1"  On  doit,  dit- il  page  2,  on  doit  cette  jus- 
tice aux  Carmélites  du  fauljoury,  que,  dès  le 
premier  jour  qiie  lu  bulle  l]u\^iii\'àus])ar  ut  dan  s 
le  royaume,  elles  la  regardèrent  comme  uti 
des  plus  grands  scandales  qu'on  eût  vu  dans 
l'Eglise. 

Sainte  Thérèse  s'alfligenil  des  maux  que 
faisaient  de  son  (emps  les  erreurs  de  Luther 
et  de  Calvin,  et  voici  ses  filles  qui  en  sont 
venues  à  ce  degré  d'aveuglenu;nt,  de  s'affli- 
ger sur  un  décret  de  l'Eglise  qui  condamne 
dansQuesnel  les  erreurs  de  ces  hérésiarciucs. 
Elles  n'ont  pas  même  attendu  que  les  évè(iucs 
eussent  parlé  :  dès  le  premier  jour^  elles  ont 
décidé  que  la  conslilution  était  un  des  plus 
grands  scandales,  etc.  Mais  depuis  ce  premier 
jour,  l'Eglise  en  a  jugé  bien  autrement.  La 
bulle  qui  leur  déplaît  a  été  reçue  aulhenli- 
quement  par  le  clergé  de  France,  par  trois 
conciles,  par  quatre  papes,  par  un  consente- 
ment plus  que  tacite  de  tous  les  cvêques  de 
l'Eglise^  Elle  a  été  reconnue  comme  un  juge- 
ment de  l'Eglise  universelle  en  matière'^dc 
doctrine,  par  la  déclaration  de  S.  M.,  du  2t 
mars  1730,el  par  l'arrêt  de  son  conseil  d'Etal 
du  21  février  1741.  Celle  bulle,  si  respecta- 
ble en  tout  sens  par  elle-même  et  ainsi  re- 
vêtue de  tout  ce  que  l'Eglise  et  l'Etat  ont  de 
plus  auguste,  sera-l-el!e  dégradée  parce 
qu'elle  n'est  pas  du  goût  des  Carméli;es  de  la 
rue  Saint-Jacques?  La  grande  autorité  dans 
l'Eglise  de  Dieu  que  celle  des  Carmélites  de 
la  rue  Saint-Jacques  ,  et  de  leur  apologiste  ! 

2"  A  la  page  4  et  5,  on  compare  AL  de  Bé- 
Ihléem  à  Alcime,  que  crurent  les  Assidéens. 

Le  jansénisme  est  en  possession  depuis  sa 
naissance  de  noircir  les  gens  de  bien  qui  le 
réprouvent.  Chez  eux  ,  les  Sainl-Cyran,  les 
Arnauld,  les  Gilbert,  sont  les  Elie  et  les  Jean- 
Baptiste  de  leur  temps  :  au  contraire  Pilate, 
Hérode,  les  scribes,  les  pharisiens  et  les 
princes  des  prêtres  se  retrouvent  dans  ks 
personnes  les  plus  respectables  de  l'Eglis;f, 
cl  de  l'Etal.  Que  de  fanatisme  dans  toules  ces 
ligures  ! 

3"  Page  8,  l'apologiste  exalte  le  nombre 
des  Bénédictins  qui  ont  rendu  et  rendent  té- 
moignage contre  la  bulle.  11  faut  lire  là-des- 
sus la  troisième  partie  de  la  21'  lettre  Ihéol., 
p.  1G41  et  1042,  que  nous  avons  citée  dans 
l'article  des  Bénédictins  de  la  congrégation 
de  Saint-Maur.  On  verra  quels  sont  les  reli- 
gieux de  la  congrégation  de  Saint-Maur 
que  l'apologiste  canonise  pour  avoir  rendu 

12 


r,to"3 


DICTIONNAIRE  DES  JANSI.NISTliS. 


"Ci 


lén«oi;:n;ij;e  contre  la  bule.  Los  Mr.ntfaucon, 
les  Confiant,  les  Marl-ne,  les  Ki.iiiarl  ,  cl 
plusieurs  aiil.cs  des  plus  iiabilos ,  se  sont 
l(uijo;irs  distingués  par  une  sincère  cl  par- 
faite soumission  à  ce  décret. 

Il  j  a  encore  dans  ces  Lettre.^  Mon  d'aulrcs 
chnses,  je  r.c  dis  pis  répn  hcnsiblos,  1  •  L-mic 
est  trop  faible,  mais  condaninal.les,  m  lis  dé- 
lesiables. 

CAUUÉ  DE  MONTGEKON.  Voyez  Montge- 
noN . 

CARRltUES  (Louis  de)  n  iquil  en  IGG2,  à 
Auvilé,  près  d'Aiigers,  enira  dans  la  con-^ré- 
galion  do  TOraloirc,  où  il  remplit  divers  eii.- 
plois,  cl  mourut  à  Taris  le  11  juin  1/17. 

Commentaire  littéral  sur  toule  la  Bible ^  in- 
séré dans  la  troduclion  française,  avec  le 
Icxte  latin  à  la  marge.  Paris,  1701-1716,  2'i- 
vol.  in-12.  —  Autre  édition,  Nancy,  17i0, 
aussi  in-12.  —  AuUc,  l'ciris,  1750,  6  vol. 
in-'»-»,  avec  caries  et  figures.  —  Autre,  Tou- 
louse, 1758,  10  vol.  in-12.  — Encore  d'au- 
tres, dans  ces  derniers  leuip»,  à  Lyon,  à 
Besançon,  etc.,  auxquelles  on  a  joint  le 
coasmcnluirc  de  Ménochius. 

a  Le  Commentaire  de  Carrières,  dit  Fcllcr 
{arl.Carricrcs),ncconsi  le  pre  que  qucdans 
plus  eurs  mois  adaptés  au  Irxto  pour  k-  rcn- 
crc  jiîus  clair  cl  plus  inlelligil.le.  Ces  courtes 
phrases  sont  distinguées  du  texte  par  le  ca- 
radère  i!ali(iue...  Il  a  eu  beaucoup  de  suc- 
cès cl  il  est  d'une  utilité  journalière.  »  —  Ce 
CoiTiraenlaire  ne  méritait  ni  lel  éloge  ni  ce 
succès;  on  en  va  trouver  ti-après  plus  d'une 
preuve. 

Le  libraire  Méquignon-Havard  a  donné, 
en  1828,  une  édilion  de  la  Bible  de  Vcncc  (la 
cinTu:émc),  où  se  trouve  le  Commentaire  de 
Carrières.  Il  publiait  en  môme  temps  une 
édilion  du  Dictionnaire  histori'juc  de  Feller. 
Le  travail  de  Carrières  y  et  l'objet  de  plus 
d'une  réclame;  à  l'article  Maislrc  (Louis- 
Isaac  Le),  plus  Ciinuu  sous  le  nom  de  Sacy, 
auteur  d'une  traduction  de  la  Bible,  qui,  elle 
aussi,  n'a  jamais  mérité  l'cslime  dont  elle  a 
joui  parmi  les  catholiques,  on  en  trouve  une 
qu'il  faut  signaler.  On  y  lit  :  «  La  traduction 
du  père  Carrières,  .'lujourd'hiii  plus  répandue 
que  colle  de  Sacy,  est  moins  élégante,  mais 
plus  fidcle  et  surtout  plus  orthodoxe.  »  Et  im- 
médialenienl  après  :  «  La  Bible  de  Sacy  r,e 
doit  être  lue  qu'avec  précaution  :  l'aulcur, 
attaché  au  parti  deJanséniu^y  laisse  percer 
quebiuelois  sa  doctrine,  en  interprétant  à  .'•a 
manière  les  passages  qui  y  onl  rapport.  » 
Cela  o:.t  vrai;  n:ais  l'auteur  de  colle  redame 
el  de  celle  observation,  continuateur  do  Fel- 
ler, ne  s'est  pas  souvenu  ai)paremu;cnl  qu'il 
avait  laissé  dans  l'article  de  Torr/cVcs,  ces 
mots,  qui  sont  de  Foller:«//  (Carrières)  s'est 
servi  de  la  traduction  de  Sacy.  »  En  efTet, 
Carrières  n'a  f.iil  autre  chose  que  d  insérer 
quelques  mots, de  courtes  phrases,  qu'on  ;  p- 

ollc  son  Commrn'.airc,  dans  la  traduction  de 

ary,  dont  il  a  con  ervé  les  fautes,  quant  A 
la  traduction,  el  les  erreurs,  quant  à  la  doc- 
trine, de  telle  sorte  que  les  fautes  cl  les  cr- 


S 


reurs  de  l'un  sont  les  fauU s  et  les  erreurs  de 
l'autre. 

Copcui'anl  il  faut  avouer  que  la  prétcr.due 
traduction  do  Carrières  dans  cette  cinquiènjc 
édilion  de  la  Bible  de  Vençc  a  été  corrigée 
dans  bien  dos  endroits,  et  dire  que  M.  Drach, 
qui  donna  ses  soins  à  colle  édilion  à  parlir 
du  cinquième  volume,  asuiiprimé  en  grande 
partie  le  Co??îHicnfajre  de  Cairièrcs  inséré  ^\ans 
le  Icxle  français.  Mais  écoutons,  sur  la  va- 
leur  de  ce  précieux  coaimen'.airc  ,  M.  Drach 
lui-même. 

«  Dans  le  principe, dil-il,  j'ai  pensé  conser- 
ver en  enlici  la  paraphrase  du  B.  V.  de  Car- 
rières, sauf  à  y  faire  ijuelques  changements  ; 
mais  je  n'ai  pas  lardé  à  m'apereevoir  que 
cette  paraphrase  n'est  le  plus  souvent  qu'un 
verbiage  fatigant ,  incompatible  avec  la  noble 
simplicité  qui  fait  le  sublime,  l:  majestueux 
du  texte  sacréf  et  qui  lui  imprime,  si  j'o-e 
m'cxprimer  ainsi,  le  cachet  de  l'Esprit-Sainl. 
On  est  parfois  tenté  de  croire  que  de  Carriè- 
res avait  pris  à  tâche  d'augmenter  le  nombre 
des  mots  dans  tous  les  versets  où  cela  était 
possible.  D'autres  fois,  aux  événements  la- 
conlés  dans  la  Bible,  il  mêle  des  circonstances 
qui  n'ont  aucun  fondement,  ou  qii'il  n'a  pu 
prendre  que  dans  son  ima'jination.  » 

Mais  ce  n'es  là  quelenioindreinconvénient 
de  la  prétendue  Bible  de  Carrières  ;  c'est  sur- 
tout, comme  celle  de  Sacy,  dans  la  traduction 
du  Nouveau  Testament  que  le  |  oison  csl 
répandu  souvent  avec  un  art  qui  le  dérobe 
aux  esprits  pou  alleniifs.  Mais,  répétons-le, 
la  traducliou  du  Nouveau  Testament  dans  la 
Bible  de  Carrières  est,  comme  celle  de  l'An- 
cien Testament,  la  traduction  qu'en  avait 
donnée  Sacy.  Or  k  la  traduction  du  Nouveau 
Testament  par  Sacy,  dit  M.  Picot  dans  l'Ami 
de  la  Reliijion  (tmi.  XII,  pag.  296),  n'est  rien 
moins  (jue  parfaite,  et  on  lui  a  reproché  avec 
raison  sa  conformité  en  plusieurs  points  avec 
la  vc  sion  de  Mons,  condamnée  à  Rome  cl 
en  France  ,  et  même  quelque  ressemblance 
avec  les  traductions  proleslanlcs.  »  Voyez 
Maistre  [Louis-lsaac  Le). 

>'oici  quelques  exemples  dos  erreurs  qui 
se  trouvent  dans  les  éditions  de  la  Bible  de 
Carrières,  antérieures  à  notre  époque;  par 
quoi  nous  rn\  prélcudons  pas  dire  que  les 
dernières  soient  exemples  tic  fautes  doctri- 
nales. 

Jban.  I,  1  :  Verbum  erat  cpud  Deum.  La 
Bible  de  Carrières  porte  ,  comnic  avaient 
traduit  Genève,  Mons,  Uuré,  Quesnel  :  Le 
Verbe  était  avec  Dieu;  au  lieu  de  :  Le  Verbe 
était  dans  Dieu:  ce  qui  prouve  sa  divinité. 

Ibid.,  27  :  Jpse  est  qui  post  me  vcntni  us 
csf,  qui  anfe  mr  factus  est.  Flic  dit  avec  les 
mêmes  hérétiques  :  qui  via  été  préfère.  Il 
fallait  dire  :  Qui  est  avaîxt  moi;  pour  ne  pas 
favcriser  les  ariens  et  les  sociniens,  parce 
que  toule  préférence,  selon  saint  Augu^otin, 
murqw  comparaison. 

1.  Cor.  W,  10  :  Aon  ego  nulrm,  sed  gra- 
tin Dii  mccum.  Elle  porte  :  Non  pas  moi 
toutefois,  mais  la  grâce  de  Dieu  qui  est  avec 
moi;  il  fallait  :  ./liais  la  grâce  de  Dieu  avec 
moi. 


r.Gr>  CAD 

2.  TIii'SM.iI,  il,  10  .  /'/''«  miUat  illis  Demi 
oi'.cralionein  crroris  itt  crodant  tuenducio : 
lillo  (lil  :  r"c.v/  ponniHoi  Dieu  leur  cnverid  <t( s 
illusions  si  (//ic<ices,  iiu'ib  croiront  ««  iiun- 
sonijc  :  il  lallail  :  6"m/  pourquoi  Dieu  leur 
tnverra  ccl  ouvntijr  de  l'erreur,  en  sorte  qu'ils 
wjonteronl  foi  au  nirnsonijr. 

Ihcssal.  Il,  13,  ces  parolos  :  Vcrhum 
Dei  (jui  operntnr  in  vobis  q  i  crcditis  ,  sont 
ilraduilrs  ainsi  :  Lu  parole  de  Dieu,  qui  nyit 
cffiatcement  en  tous  qui  élcs  fidèles.  On  voil 
sans  iicino  (|ue  co  mol  effuncement  osl  une 
ailililion  inali(ncusi'ni(M»l  lailo  au  Icxlc. 
.  '  Voyez.  los  arli(  les  \\\)\\t,  IMaistuk  (Louis- 
Isaac),  1.0  (juicsNia  ,  ol  vous  U»  uvere/  une 
conrorniilc  parfaite  entre  la  Hiliie  du  T.  de 
Carrières  cl  ces  versions  liéréu<iues.  Au 
reste,  il  f.mt  r; marquer  qu'elles  6lai.nl 
déjà  eondamnées  eoinnie  telles  (juand  le  l*. 
de  Carrières  a  livrera  Bible  à  l'iujpression  ; 
faut-il  en  conclure  <iuc  c'est  avec  connais- 
sance de  cause  et  a\ce  un  plein  atlaclienient 
à  l'erreur  qu'il  a  reproduit  tout  ce  qui  avait 
été  flétri,  réprouvé,  eoinlaïuué  comme  hélc- 
rodoxe  dans  ses  prédécosseurs?  Que  le  Id:- 
Icur  prononce.  Voyez  Chevalier. 

CASTOIUE   (L'ÉvÉguE  de).   Voyez  Néer- 

CASSEL. 

CAULET  (  Epienne-François  de),  né  a 
Toulouse  en  IGIO,  d'une  bonne  famille  de 
robe,  abbé  de  Saint-Volusien  do  Foix  à  17 
ans,  fut  sacré  évéquc  de  Painicrs  en  1C45. 
Il  donna  une  nouvelle  face  à  son  diocèse, 
désolé  par  les  guerres  civiles  et  parles  dérè- 
glements du  clergé  1 1  du  peuple.  Son  cha- 
pitre était  composé  do  douze  chanoines  ré- 
guliers de  Saiiite-Geiieviève,  quo  Spoiide, 
son  prédécesseur,  appelait  douze  léopards  ; 
il  les  adoucit  et  les  réforuia.  Il  fonda  trois  sé- 
minaires, visita  tout  son  diocèse,  prêcha  et 
édifia  partout.  Louis  XIV  ayant  donné  un 
édit  en  1G73,  qui  éîendail  la  régale  sur  tout 
son  royaume,  l'évéque  de  Pamiers  rt  fusa  de 
s'y  soumettre.  On  lit  saisir  son  temporel 
pour  pouvoir  lébranler.  L'arrêté  fui  exé- 
cuté à  la  rigueur,  el  le  prélat  fut  réduit  à 
A  ivre  des  aumônes  de  ses  partisans  ;  car,  les 
jansénisles  lui  étaient  dévoués  ,  quoiqu'il 
eût  maMraité  un  de  leurs  chefs  (l'abî.é  de 
Saint-Cyran),  et  qu'il  eîil  essuyé  plusieurs 
variations  dans  les  affaires  de  celte  secte. 
On  sait  ce  qu'il  avait  déposé,  le  16  juin 
1638,  contre  ce  premier  saint  du  parti  , 
lorsqu'il  n'était  encore  que  l'abbé  Caulei,  cl 
quelle  idée  il  donna  alors  de  la  bonne  foi  et 
des  sentiments  du  nouvel  apôtre.  Mais,  de- 
venu évéque,  il  se  déclara  pour  le  silence 
respectueux  sur  le  fail  de  Jansénius,  et  l'ut 
dès  ce  moment  un  saint  à  placer  dans  le  ca- 
lendrier de  l'ordre.  «  Tant  il  est  vrai,  dil 
là-dessus  un  historien  en  plaisantant,  qu'il 
ne  faut  désespérer  de  la  conversion  de  per- 
sonne. Mais  il  me  semble,  après  tout,  qu'a- 
vant de  procéder  à  la  canoiiisalion,  mes- 
sieurs de  Port-Royal  auraient  bien  dû  tirer 
une  rétractation  en  forme  de  ce  qu'il  avait 
attesté  juridiquemcnl  ;  car  enfin  ,  s'il  a  dit 
vrai,  qutl  homme  étail-ce  que  l'abbé  de 
Saint-Cyran?  El  s'il  a  rendu  un  faux  lémoi- 


CAY 


306 


f^n.ige,  où  a  èié  un  conscijMice  de  ne.  [»as  ré- 
parer la  calomnie?  C'est  une  nécessité  qu'un 
des  deux  saints  sorte  du  calendrier.  »  Caulel 
fui  l'un  d(rs  (juatre  évèques  (|iji  refusèrent 
d'abord  de  signer  le  formuliiii(;,  mais  (|ui  lu 
signèrent  avec  une  restriction  doni  il  c.st 
parlé  dans  l'article!  Ahnauid  (Henri).  Voyez 
celarlicle  d celui  do  Pavii.l<jn.  (<aul(;t  mou- 
rut en  1080,  après  avoir  donné  le  paradoxal, 
('xenq)le  d'un  év<  <iue  (jui  se  sacrifie  pour  les 
droits  du  sainl-siége  et  rc  livre  en  rnémo 
temps  avec,  ses  plus  cruels  ennemis.  On  a 
de  lui  un  Traité  de  la  r^j/n/c,  publié  en  1681, 
in-V°. 

(]AVLUS  (  Daniei.-Ciiari.ks -CiAiiniEL  De 
Pestei.,  J)e  Levis,  De  Tuiui^nEs,  Di;),  naquit 
à  Paris  en  1()6'J,  d'une  famile  illustre,  fut 
disci[)le  de  IJossiict ,  le  grand  èvèque  de 
Meaux;  devint  grand-vicaire  du  cardinal  de 
Noailles,  en  1700,  évéque  d'Auxerre  en  1705, 
el  mourut  en  175Y. 

Ce  prélat  eut  le  malheur  de  se  laisser  al- 
ler à  tout  vcnl  de  doctrine.  D'abord  les  pre- 
miers temps  de  son  épiscopal  furent  assez 
paisibles.  Le  22  mars  1711,  il  publia  une 
lettre  pastorale  pour  condamner  une  thèse 
soutenue  par  des  Bénédictins  de  son  diocèse, 
el  où  on  renouvelait  les  erreurs  de  Baïus. 
De  Caylus  exigea  du  professeur  une  rétrac- 
talion  de  sept  propositions,  et  dus  jeunes  re- 
ligieux un  acte  de  soumission  aux  bulles 
contre  Daïus  et  Jansénius.  A  celle  démarche 
éclatante,  il  ajouta  racceplntion  (ju'ii  fil,  en 
1714,  de  la  bulle  Unigenitus.  Il  la  publia  par 
son  mandement  du  28  mars.  Membre  de  l'as- 
semblée du  clergé  de  1715,  où  l'on  censura 
les  IJexnples,  il  y  parla  encore  dans  le  mémo 
sens.  Telle  avait  élé  sa  conduite  sous 
Louis  XIV  ;  la  mort  de  ce  prince  lui  appofîa 
apparemment  de  nouvelles  lumières,  il  signa, 
avec  seize  cvcques,  une  lettre  adressée  au 
régent  pour  demander  des  explications,  et 
en  souicrivit,  dit-on,  une  seconde  plus  forte 
encore  avec  Ircnlc-un  de  ses  collègues;  mais 
celte  deuxième  iellreestune  chimère,  el  on 
n'a  jamais  pu  en  montrer  les  signatures.  En 
1717,  il  suspendit  dans  son  diocèse  l'accep- 
lation  de  la  buile,  et,  peu  après,  il  se  mil  au 
rang  des  appelants,  et  depuis  on  le  vit  lou- 
jouis  un  des  plus  ardents  du  parti  anti-con- 
slituticnnaire.  Il  prit  part  à  toutes  ses  dé- 
marches, signa  plusieurs  lettres  communes 
aux  autres  évoques  opposants  ,  interdit  les 
Jésuiies  de  son  diocèse,  défendit  leurs  con- 
grégations, et  signala  chaque  année  de  son 
épiscopal  par  des  traits  d'un  dévouement 
entier  à  la  cause  qu'il  avait  embrassée. 
Toutes  les  autorités  furent  fatiguées  de  ses 
lettres  et  de  ses  remontrances.  L'assem- 
blée du  clergé  de  1730  le  fil  exhorter  en  vain 
à  tenir  une  autre  conduite.  Son  château  de 
Kégoiincs  était  pour  les  opposants  un  rendez- 
vous  el  un  asile.  Les  canonicals,  les  cures 
tous  les  emplois  à  la  nomination  de  l'évéque 
étaient  réservés  à  des  prêtres  en  guerre  avec 
leurs  évcques,  el  le  long  gouvernement  de 
M.  de  Caylus  lui  fournil  le  moyen  de  faire 
ainsi  de  son  diocèse  une  place  forte  du  jan- 
sénisme.  Il  conférait  les  ordres  aux  jcuaea 


3C.7  DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 

pcclésiasliqacs  qui  ne  voulaient  pas  signer 
le  formulaire.  Kn  1733,  il  publia  avec  oslen- 
talion  un  miracle  opère  dans  son  tlio<cse 
par  rinlcrccssion  du  diacre  l'àris,  el  il  alla 
rhanler  en  grande  pompe  un  Te  Deum  au 
lieu  où  le  prodige  avail  eu  lieu.  Il  changea 
le  Bréviaire,  le  Missel,  le  llilucl,  cl  le  Caié- 
cliisme  de  son  diocèse.  Ses  disputes  avec  son 
niélropolilain,  M.  Langucl,  lurent  longues 
cl  produisirent  de  pari  et  d'autre  beaucoup 
décrits,  l/évèque  avail  toujours  auprès  de 
lui  des  conseillers  destinés  à  nourrir  el  for- 
tifier son  zèl<',  et  dont  quelquiîs-uns  deu\ 
se  laissèrtnl  aller  à  des  actes  de  fanatisme, 
comine  on  h;  voit  dans  la  Vie  même  de 
M.  de  CcyliiS,  tome  11,  page  92.  Celui  de 
CCS  prêtres  qui  mérite  le  plus  d'être  cité  à 
cet  égard,  est  Henri  Julliot,  curé  de  Coiirgy, 
appelant  liès-exallé,  qui  ne  manquait  pas 
de  prêcher  ses  paroissiens  contre  la  bulle. 
Ses  services  ne  se  bornaient  pas  à  sa  cure  •• 
en  1727,  il  avait  parcouru  les  cantons  de 
Tonnerre,  de  Chablis  cl  de  Noyers  pour  y 
chercher  des  adhésions  à  la  cause  de  M. 
de  Soanen.  Forcé  de  quitter  sa  cure  à  cause 
de  son  ex;igératio:i,  il  devint  l'agent  de  M. 
de  Caylus,  tantôt  allant  par  son  ordre  dans 
le  diocèse  de  Sens  exciter  les  curés  contre 
leur  archevêque,  tantôt  arrangeant  adro  te- 
mcnl  quebiues  miracles,  tantôt  visitant  les 
couvents  de  religieuses  du  Calvaire,  el  souf- 
flant parmi  elles  la  résistance  el  l'insubor- 
dination. Celle  dernière  affiire  est  une  de 
celles  qui  occupa  le  plus  M.  de  Caylus.  Un 
bref  de  C  émen.t  Xil,  du  1"  aoûl  173J,  avait 
nommé  de  nouveaux,  supérieurs  pour  celle 
congrégation.  Les  évoques  d'Auxerre  et  de 
Troycs,  qui  étaient  les  anciens  s'opposèrent 
à  celle  nomination,  et  excitèrent  les  religieu- 
ses à  ne  pas  la  reconnaître.  Ils  l.s  échauf- 
fèrent par  leurs  lettres  el  par  leurs  émis- 
saires. On  dicta  à  ces  filles  des  remonlranccs, 
des  prolestalions  ,  des  significations.^  Des 
avocats  prouvèrent  diserlemenl  qu'elles 
avaient  toute  raison  de  se  plaindre.  Les  no- 
taires ne  pouvaient  suffire  à  rédiger  leurs 
actes  et  les  huissiers  à  les  signifier;  car, 
c'était  ainsi  que  l'on  procédait,  et  il  y  eut 
sur  cette  seule  affaire  des  écrilur.  s  sans  fin. 
M.  de  Caylus  ne  parut  pas  approuver  les 
convulsions.  Ou  rite  |>lusieurs  de  ses  lettres 
contre  les  derniers  volumes  de  Mongeron, 
contre  le  livre  des  Suffrages  cl  conlrc  les 
f'iccours  violents.  En  17. )3,  on  lui  présenta, 
dil  sa  Vie,  un  projet  pour  perdre  les  jésuites. 
11  s'agissait  de  les  dénoncer  au  parlement. 
L'évèque  ne  voulut  pas  donner  les  mains  à 
elle  ievi'e  de  boucliers,  et  le  complot  fut 
différé.  Le  duc  d  Orléans  lui  écrivit  sur  sa 
conduite.  Le  chancelier  d'Agucsseau  lui  fit 
également  dis  représentations  inutiles.  Col 
évéquc  s'était  iiéclarc  pour  le  schisme  de 
Hollande,  el  avait  donné  son  avis  pour  la 
conséi  ration  d'un  archevêque  dUtrecht,  et 
ensuite  pour  celle  des  évé(|ucs  de  Haarlem 
el  de  Dcveiiter.  Il  mourut  à  Hégeiines,  étant 
depuis  quatorze  ans  le  seul  évêque  en  op- 
position avec  les  décrets  de  l'Eglise.  Ses 
Oeuvres  ,  en  i  vol.,  furent  condamnées  à 


368 

Rome  par  un  décicl  du  11  mai  nSV.  On 
Cl  oit  (|u'il  n'y  avait  mis  que  son  nom,  et 
qu'elles  étaient  soit  de  Duhamel,  chanoine 
de  Seignclay  ,  (|ui  lui  prêta  plus  d'une  fois  sa 
phuue,  soit  de  Cadry,  qui  fut  son  théologien 
el  son  homme  de  confiance,  surtout  depuis 
17'»S.  Ces  détails  sont  tirés  principalement 
dune  Vie  de  l'évoque,  1765,  par  Detley,  cha- 
noine d'Auxerre.  Cotte  Vie,  panégyrique 
continuel,  est  surtout  remarquable  en  ce 
qu'on  y  fait  de  grands  éloges  de  la  déclara- 
lion  du  2  septembre  175'i-,  tandis  que  l'ou- 
vrage est,  d'un  bout  à  l'autre,  une  infraction 
continuelle  de  celle  loi. 
IMande^ient...  pour  auapendrc  Vcffct  de  l'ac- 

crpialion  et  publication  de  la  Conslitulion 

Lnigenilus,  1717. 

Il  dil  ,  page  1,  que  la  Constitution  ne  peiii 
être  regardée  que  comme  itne  loi  d'économie 
el  de  police.  Mais  dans  quel  aveuglement  ne 
faut-il  pas  être  tombé  pour  s'exprimer  ainsi? 
Bannir,  comme  fait  la  Conslitulion,  la  faus- 
seté, l'erreur,  l'impiété,  l'hérésie,  et  non- 
seulement  l'hérésie,  mais  un  amas  de  p'u- 
sipurs  hérésies  ,  esl-ce  donc  ne  régler  que 
la  police? 

LnTTRE  à  M.  révéque  de  Soissons,  à  Vocca- 
siondc  ce  que  ce  prélat  dit  de  lui  (évoque 
d'Auxerre)  dans  sa  première  lettre  à  M. 
Vévêque  de  Boulogne  ;  du  13  novembre 
1721,  in-i",  37  pages. 

L'objet  de  celle  lettre  schismalique  est  de 
se  défendre  de  l'accusation  de  schisme,  et 
d'en  rejeter  le  crime  sur  M.  Languel  lui- 
même  el  sur  les  aulres  évéquos  calholiques. 
On  y  voit,  page  25,  Ihcrésie  favorite  de 
Quesnel  sur  la  décadence  el  l'affaibissemenl 
de  l'Kg'ise  :  C'est,  dil  M.  de  Caylus,  un  mal- 
heur attaché  à  l'aff  ihlissemenl  proJigii'ux 
des  derniers  temps,  qui  sont  la  lie  des  sircles, 
qui  approchent  drs  moments  où  l'iniquité 
doit  être  consommée.  Les  jansénistes  ne 
sont  jamais  si  contents  que  quand  ils  dé- 
crient l'Eglise  présente  cl  qu'ils  annoncent 
comme  prochain  le  jugement  dernier.  Celle 
décadence  prétendue  de  l'Kglise  les  autorise 
à  se  révolter  contre  elle,  el  c«tle  proximité 
supposée  du  jugement  dernier  .et  du  retour 
d'Elie,  les  confirme  dans  leur  fanatisme  el 
les  jette  dans  toutes  sortes  d'illusions.  l'cj/  z 
Et  i:\iA  m:. 

M.  de  Caylus  insinue,  page  5,  l  hérésie  de 
la  grâce  nécessilanle  par  ces  paroles:  //* 
ai  t.ent  la  loi  sainfr,  cl  tout  le  bien  quelle 
leur  présente,  rt  que  la  grâce  leur  fait  faire. 
(a!s  messieurs  Mipposeni  toujour.'i  que  la 
gràceseulefail  tout,  etquenous  nesommes  que 
des  inslrum  mis  passifs  en  Ire  les  mains  de  Dieu. 

Cette  lettre  a  été  condamnée  à  Rome  , 
conjm,'  pleine  de  l'opril  de  schisme  el  d'hé- 
résie, par  un   décret  du  IV  juillet  1723. 

Il  j  a  une  seconde  lettre  du  même  préla\ 
à  M.  de  Soissons,  au  sujet  de  l'infaillibililé 
que  ce  prélat  attribue  aux  jugements  de  Kom'. 
Elle  est  daléc  du  K)  mai  1722.  C'est  un  iii-ît* 
de 'i-O  pages.  On  y  apcrçoil  aisément  le  même 
esprit,  qui  depuis  son  appel,  lui  a  diclé  tous 
ces  ouvrages. 


560 


CAY 


CAY 


■,70 


Mandkmbnt...  pour  lo  r.ir.^iiui  »!.«  H-'M.  11 
rciircriiH'  ttiilc  proposition  Ii6icli(ni«î  «mui- 
(laiMiWM»  :  A>'i  s!/n(iii<>iiw  u'etifunluil  f/ue  des 
cscldrrs  inditjneH  de  l'h('ri((i(]e.  crlcslr. 

Manukmknt...  sur  un  pn'lcndii  miracle  de 
Seignehnj,  17.'J.'J. 
On  n(>  p(>ul  iloimer  une  plus  jusio  idro  de» 
<>(•  lilx'ilo  (car  c'»>u  est  un,  im|rinié  smts 
ti(niid'itn])riinrHr,S(tn!ijtrivilr(it'  ni  permission) 
qu'en  riipp<irt,in(c(Mju'('n(lil  l'aircMdu  consoil 
d'iaal  du  i>K  mars  M'.Vt .  Sa  Majcslé  déclare 
«  avoir  reconnu  (jue  l'aulcur  do  cel  onvra;;o 
a  voulu  établir  dos  principes  capables  d'é- 
mouvoir les  esprits  o(  de  les  révolter  cou!rc 
l'aulorilé  d'une  constitution  émanée  du  sain!- 
siéfîo,  acceptée  par  le  corps  des  pasteurs  et 
rc<;ue  solennellement  dans  le  royaurue  avec 
le  concours  de  la  puissance  royale,  qui  en  a 
ordonné  lai\t  de  fois  l'exécution  ;  qu'on 
trouve  d'ailleurs  d  ins  ce  maudeinenl  dos  ap- 
plicaiions  odieuses  de  faits  hisloricmes,  dont 
le  principal  objet  est  de  faire  entendre  que 
dans  le  temps  présent  la  vérité  souffre  une 
espèce  de  persécution,  et  qu'elle  ne  réside 
que  dans  l'esprit  de  ceux  qui  combattent 
une  décision  de  l'Eglise.  » 

Instui  CTiON  PASTORALE  de  M.  Vévéque 
d'Auxerre  au  sujet  de  quelques  libelles  ou 
écrils  répandus  dans  le  public  contre  son 
mandement  du  2  >  décembre  1733,  d  l'occa- 
sion du  miracle  opéré  dans  la  ville  de  SJ- 
gnelay. 

Genève  cl  Londres  peuvent  admirer  dans 
cette  instruction  les  traits  suivants  :  Que 
Vesprit  de  la  cour  de  Rome  est  un  esprit  de 
domination  et  de  hauteur;  —  qu'elle  n  peu 
d'égrirds  daiis  ses  censures  pour  la  vérité  et  la 
justice;  —  que  les  condamnations  in  globo 
sont  peu  dignes  de  la  charité  de  l'Eglise  et  de 
la  majesté  de  la  religion;  —  que  les  auteurs 
de  ces  décrets  sont  des  téméraires  qui  se  por- 
tent à  des  excès  inlolérabi s;  —  que  la  consti- 
tuiion  Unigenitus  est  un  décret  scandaleux, 
gui,  par  la  plus  lâche  flatterie,  autorise  des 
erreurs  très-évidentes  et  très-pernicieuses  ;  — 
que  la  cour  romaine  n'est  plus  touchée,  ni  de 
son  propre  honneur,  ni  de  celui  de  l'Eglise, 
ni  de  l'édification  des  fidèles,  ni  de  leur  salut. 
Expressions  dignes  de  la  réprobation  de  tous 
les  callioliques.  Aussi,  M.  l'évêque  de  Laon 
(La  Fare),  pour  apprendre  une  bonne  fois  à 
ses  diocésains  ce  qu'ils  doivent  penser  (ie  la 
doctrine  de  ces  prélats  réfraclaires  et  de 
leurs  adbéranls,  crut  qu'il  devait  les  décla- 
rer tous  séparés  de  sa  communion.  C'est  ce 
(lu'il  exécuta,  le  premier  avril  173G,  dans  un 
mandement  où,  après  avoir  défendu  sous 
peine  d'excommunication  encourue  par  le 
seul  fait  de  lire  les  derniers  ouvrages  de 
MM.  les  évéques  d'Auxerre,  de  Montpellier 
et  de  Scnoz,  il  déclare  qu'il  ne  regarde  point 
comme  vrais  enfants  de  l'Eglise  ceux  qui 
sont  appelants  de  la  bulle  Unigenitus,  ou  qui 
lui  sont  notoirement  opposés;  qu'il  les  lient 
tous  pour  des  schismatiques  et  des  liérétiques 
qui  se  sont  séparés  d'eux-mêmes,  et  qn  en 
conséquence  il  rejette  leur  communion  jus- 
qu'à ce  qu'ils  viennent  à  résipiscence.  (  Jlist. 


de  lu  Conslilufian,  par  M.  révé(|uc  de;  Si»le- 
rou,  loin.  IL) 

(]AT^f.cniHMH,  <'U  Iiistrurlinn  »ur  le»  princii.a- 
Irs  vérités  de  lu  rrli   iati  riifl.i)lltiite,iiii])rimé 
par  ordre  dr  M.  l'éré(/itc   d' An  i erre,  pour 
rusage.  de  son  diocèse.  17.3'i.  iil7  pag. 
l'ag.    (iO,   on    dcm.'fnde  :    Qu'est  ce   (jur   la 
vertu  chrétienne?  l'A  l'on    ré[iond  :  (l'est  une 
vertu  qui  nous  porte  à  faire  le  bien  par  amour 
P'ur  Dieu,  cl  m  rue  de  sa  gloire  ;   délinilio  •■ 
fausse  et  errotiéo,  vehm  lafiuelle  l'csi  éraii  ci» 
ne  serait  plus  une  \erlu  clirétionue ,  f)uis- 
(lu'elle  nous  porti^  au   bien  pour  ni'riler    I  • 
ciel,  et   (|u'elle   n'a    pas   pour   niolif  Vamovr 
pour  Dieu  et  la  vue  de  sa  gloire. 

On  demande  à  la  (>a;4e  10  :  Qu'eiilendez-- 
vous  quand  vaut  dites  que  Dieu  peit  tout? 
Kt  la  réponse  est  :  J'entends  que  Diei  peut 
et  fait  tout  ce  qu'il  veut,  et  que  nulle  créature 
ne  résiste  à  sa  volonté.  C'est  une  des  béré- 
sies  du  p.irli,  que  la  volonté  de  Dieu  est 
toujours  efficace;  que  jamais  l'homme  n'y 
résiste  ;  et  en  conséquence  que  tous  ceux 
que  Dieu  veut  sauver  sont  en  (  ffet  sauvés,  et 
qu'il  ne  veut  sauver  que  les  seuls  prédesti- 
nés. M.  d'Auxerre,  pour  écarter  ce  mauvais 
sens,  devait  ajouter,  surtout  dans  les  cir- 
constances préscnles,  que  Dieu  peut  et  fait 
tout  ce  qu'il  veut  absolument,  et  que  rien  ne 
résiste  à  sa  volonté  absolue. 

Il  est  dit  à  la  pag.  2j  :  Nous  devons  re- 
garder tous  les  maux  qui  nous  arrivmt ,  et  la 
mort  même,  comme  les  effets  du  péché,  et 
comme  des  peines  que  nous  avons  méritées. 
Cette  doctrine  favorise  la  70°  proposition 
condamnée  dans  Quesnel  :  Dieu  n'afflige  ja- 
mais les  innocents,  et  les  afflictions  servent 
toujours  à  punir  le  péché  ou  à  purifier  le  pé- 
cheur. Dogme  faux  et  erroné,  puisque  Dieu 
a  affligé  la  sainte  Vierge,  sans  que  ses  af- 
iliclions  aient  servi  à  punir  le  péché  ou  à 
purifier  le  pécheur  ,  et  qu'Abraham  et  Tobic 
furent  éprouvés,  parce  qu'ils  étaient  agréa- 
bles à  Dieu. 

Page  66,  on  définit  ain^i  l'Eglise  :  C'est 
l'assemblée  des  fidèles  qui,  sous  la  conduite 
des  pasteurs  légitimes,  ne  font  qu'un  corps 
dont  Jésus-Christ  est  le  chef.  U  fallait  dire 
que  Jésus-Christ  est  le  chef  invisible  de  l'i';- 
glise,  et  que  le  pape  en  est  le  ciief  visible. 
Or  nous  avons  eu  occasion  de  montrer  com- 
bien M.  d'Auxerre  est  ennemi  du  pape  et  du 
saint-siége. 

]\L\NDEMENT...  pour  la  publication  du  jubilé 
de  l'année  sainte.  In-k"  de  2o  pages. 

?iL  de  Caylus,  évêque  d'Auxerre  (l'unique 
cvêque  du  monde  qui  se  soit  déclaré  pour  la 
secte  jansénienne),  a  jugé  à  propos  du  pu- 
blier la  bulle  du  jubilé.  Personne  néanmoins 
ne  la  lui  avait  adressée,  ni  le  pape,  ni  la 
cour,  ni  les  apents  du  clergé.  iMais  il  était 
de  son  intérêt  de  ne  paraître  pas  exclus  des 
grâces  accordées  à  tous  les  enfants  de  l'E- 
glise. Quoiqu'il  n'ait  plus  celle  glorieuse 
qualité,  il  faut,  selon  le  système  jansénien, 
f.iiie  illusion  ct'parler  comme  si  l'on  tenait 
encore  à  l'Eglise  romaine,  jusqu'à  ce  que 
des  circonstances  plus  favorables  permeKeul 


371 


niCilONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


ri 


de  lover  le  masque  cl  de  se  révollc  r  ouvcr- 
Icnicnl. 

/.pprrpc,  dit  >T.  d'Auxoirp,  paï^.  1,  exhorte 
1rs  évéquos,  et  m(^me  lot)r  enjoint  de  publier 
iplip  bulle  aussitôt  qu'ils  l'auront  reçue.  Il 
est  bon  do  remarquer  iei  avec  quelle  adresse 
ce  prélat  supprime  (iiielques   paroles  de  la 
bulle,  qui  auraient  montre  Irop  évidemment 
que  cette  e^borlalion  ri  cet  ordre  ne  le  re- 
gardent nullement.  Q'-p'^  sont  en  effet  les 
ov  qiies  que  le  saint  Père  exhorte,  et  à  qui 
îl  ordonne    de   publier    sa    bulle?    Ce    sont 
ceux  qui  sont  dans  la   grâce  et  la  commu- 
nion   du    siège    apost()li(|ue   :    Episcopos... 
groliam  et  a  mmutiionein  scdis  opostolicœ  hn- 
Ùer.tes  ..  hortnmur,  rognmns...  ipsis  injunyi- 
inns.  Or  M.  d'Auxerre  est-il  ('ans  la  grâce  et 
dans  la  communion  du  sainl-sicge?  lui  qui 
a  si  scandaleusement  ap^  elé  et  réappolé  des 
décisions   dogmatiques,  les  plus  solennelle- 
ment re.  ues  de  touie  l'I-lg  {•«e;  liii,  dont  tant 
d'ouvrages  ont  été  chargés  d'anaibèmes  par 
les    souveraitis    j)ontifes;   lui  qui  ne   reçoit 
plus  depuis  longtemps    aucune  marque  de 
communion  de  la  part  des  papes  ;  lui  qui, 
dans  les  d,  lires  de  sa  révolte  et  dans  les  ex- 
cès de  son   fanatisme,  n'a   paa  craint  d'en- 
seigner dans  une  instruction  pastorale  adres- 
sée à  lous  les  fidèles  de  son  diocèse,  au  su- 
jet de  quelques  écrils  contre  les   prétendus 
miracles  de  Sei2;ne!ay  :  que  les   décrets  de. 
Rome  ne  respirent  rn  l'esprit,  ni  la  charité, ni 
la  doc'.rine  apostolique;  que  les  auteurs  de  ers 
décrets  sont  des  téméraires  Qui  se  portent  à 
des  excès  intolérabirs;  que  l'esprit  de  la  cour 
de  Borne  est  tm  esprit   de  dmnir.aton  et  de 
tidîiteur;  qu'elle  a  peu  d'égards  dans  ses  ccn- 
cures  pour  la  vérité  et  In  justice;  que  la  con- 
stitulion  UnigeniUis  est  un  décret  scandaleux, 
(jui,  pir  la  plus  lâche  fïalt-.rie ,  autorise  des 
erreurs   très-évidentes    et    très -pernicieuses ; 
que  la  cour  romaine  n'est  plus  touchée  ni  de 
son  propre  honneur,  ni  de  cdui  de  l  Eijlise, 
ni  de  l'édification  de.i  fidèles,  ni  de  leur  sa- 
lut. De  si  m  MistriM'us  s  expressions,  un  lan- 
gage y\  digne  de  Luth  r,  une  conduite  si  pu- 
l)li(iue;i:ent  schismal:q;ie,  lout  cel;i  ;,nnor!Cc- 
l-il  un  cvéque  qui  soit  dans  la  grâce  el  dans 
la  communion  du  sainl-siépe?   Aurtsie,  il 
faut  bien  s"al!endre  à  trouver  dans  ce  mande- 
ment, comme  dajis  toas  les  autres  écrits  qui 
portent  le  no  n  de  M.  Ca}lu-i,  tout  le  jargon 
»)c  la  secte.  Comme  ce  prélat  est  fort  avancé 
en  â^e,  on  met,  tant  iju'on  p'ut,  son  exis- 
tence à   profil,  il   n'y  a  pas  lu.siju'auv   per- 
inissi  )ns  de  manger  des  œufs  qui   r.e  soient 
pour  le  pari  um'  occasion   précieuse,  (|u'il 
ne  laisse  pas  6  liapper,  de  déhiler  ha  doc- 
trine, cl  de  décniicr  à  beJ  s  dents  tous  ceux 
qui  lui  sort  opposé^.  C'est  (|U('  le  tomps  ap- 
j)roche  où  il  n'y  aura  plus  de  noius  d'évéques 
à    mettre  à  Ii  léte  de  leurs  écrits,  il  faut 
donc  les   multi[>lier  à  présent,  afin    qu'on 
[•uisse  se  soutenir  dans  la  suite  |)ar  des  nom- 
breuses citations  du  grand  Caylus. 

Manoemunt...  pour  le  carême  de  1730. 

On  fil,  à  l'occasion  de  ce  mandement,  les 
observations    suivantes  :    1*  M.    d'Auxerre 


veut  faire  accroire  dans  ce  mandcnienl  que 
répiscopai  est  partagé  sur  ce  décret,  et  que 
tout  l'ohxlarlc  à  la  paix  est  qu'on  ne  veut  pas 
s'entendre  ;  2°  il  vante  son  éluignement  pour 
toute  erreur,  la  p  ;reté  de  sa  foi:  lui  qui  a 
signé,  publié,  répandu,  ou  en  son  nom,  ou 
conjoinleuient  avec  les  autres  évèques  appe- 
lants, une  infmiléd'éeriis  où  les  erreurssont 
multipliées,  accumulées,  enta'^sées  ;  3"  par 
un  abus  manifeste  des  termes,  il  apprlle 
schismntiques  ceux  qui  refusent  les  sarre- 
ments  cà  ces  péi  heurs  publics,  lesquels  ont, 
comme  lui,  par  des  signatures  solennelles  et 
desa(t  s  publies,  montié  1  iir  scandaleuse 
dé-;obéissance  à  une  loi  de  l'Eglise  et  de 
l'Etat  ;  k"  il  fait  valoir  une  prétendue  union 
avec  lîenoîl  \[\\  sans  faire  attention  que  ce 
pape,  étant  archevêque  de  Boulogne,  a  ap- 
prouvé [ar  une  lettre  connue  de  tout  le 
monde  tout  ce  qui  s■e^l  f;iit  au  concile  d'Em- 
brun ;que,  dans  son  livre  sur  XaCanonisation 
drs  saints  il  a  loué  les  évcques  de  France 
d'avoir  comballu  les  faux  mir.^cles  de  Paris  ; 
et  qu'à  l'occasion  du  Jubilé  de  l'an  17'i5,  il 
écrivit  une  1,  lire  au  roi,  où  il  m.'irquait  à  Sa 
Majesté  que,  si  dans  sa  bulle  du  Jubilé  il 
n'avait  pas  nomméme  il  exclu  les  réfractai- 
rcs  à  la  constitution,  c'est  qu'il  est  évident 
que  ceux  qui  ne  rendent  pas  à  l'Eglise 
l'obéissance  qui  lui  est  due  ne  participent 
point  à  ses  faveurs  ;  5°  il  s'applaudit  d'une 
prétendue  conformité  de  sa  doctrine  avec  les 
évcques  de  France,  quoiqu'il  n'y  en  ait  au- 
cun qui  ne  déteste  sa  résistance;  G°  il  se  ré- 
pond, à  son  ordinaire,  en  violentes  invec- 
tives contre  les  jésuites,  semblabl  >  aux  sé- 
ducteurs (!onl  pailo  le  Prophète  ,  çh»  »;or- 
dent  dentibus  et  prœdicant  pacrm. 

CERVEAU  (Rénk),  naquit  à  Paris  en  1700, 
fut  prêtre  et  appelant  zélé,  el  mourut  en 
17.^0.  Il  eul  la  docilité  de  porter  quelquefois 
les  s;icrcments  à  des  malades,  en  vertu  d'ar- 
rôls  du  parlement. 

Recueil  de  cantiques.  1738. 
Nkcrologe   des  plus   célèbres   défenseurs   el 
conf(Sseu>s  de  la  vérité  des  11'  et  18    siè- 
cles. Paris,  17G0  el  années  suivantes,  7  vol. 
in-12. 

C'est  un  catalogueparticulièrement  destiné 
à  exalter  ceux  (lui  se  sont  opposés  au  for- 
mulaire el  à  la  constitution  ;  il  renferme  un 
très-grand  nombre  d'hounues  obscurs,  dont 
on  C'Minaît  h  peine  le  no:n.  (]epenilant  il  y  a 
quelques  articles  qui  peuvent  servir  à  l'his- 
toire littéraire. 

EsrnîT  de  N'cnlr.  ITGa,  in-12. 
CITAPÏ  DE  RAFTir.NAG  (Lons-JACorKS 
nr.)  naquit  en  1G8V,  dans  le  l'érigord,  fut 
évêque  rie  Tulles  en  1722,  el  arche\êque  de 
Tours  deux  ans  après.  11  s'illustra  par  sou 
savoir  cl  son  éloquence.  Il  montra  d'abonl 
beaucoup  de  zèle  contre  le  jansénisuîi^,  fut 
approuvé  par  un  bref  de  Benoit  XIII,  du  22 
août  172o,  présida  avec  honneur  à  plusieurs 
assemblées  du  clergé,  et  parut  faire  cause 
commune  avec  ses  collègues,  pour  les  inlé- 
r'Is  de  l'Eglise.  C'est  sans  doute  ce  qui 
excita  le  parti  c  )i.lre  lui. 


:,73  (.11  \ 

lin  nnoiiyino  pnltli.i:  T.ftlre.  d'un  enlt'~ 
.sitis!it/uc  (le  l'ours  ()  M.  da  Itiisiiqiine,  son 
/(r<7/7't'^7i*e,  de,  (laléo  (In  (0  juin  17i7.l/nu- 
l(»ur  lui  l'ail  un  criinc  do  hou  /Me  en  l'ivcur 
«le  la  huile,  y'ous  rtcs  entré  (lui  dit-il, 
paifci  '2),  dans  ce  diocèse,  pour  (linsi  dire,  la 
fer  et  le  feu  à  la  nuiin,  poiir  ij  fiirc  rerevoir 
à  i/ueliiuc  prix  (/ue  ce  fùl  lu  eonstlddion  Uni 
t^cnitus,  nnii;ue  objet  de  votre  zèle;  voiis  if 
<ire-  nnno)icé  ce  décret  comme  une  loi  de 
l'Iùjiise  et  de  l' lîlnt  ;  voua  ave-  ])'tru  humer 
toutes  vos  VI  es,  vos  soins,  votre  sollicitude,  à 
soumettre  tous  les  esprits  ()  celte  lai.  (]t't  ano- 
nyme a  l'andacc  de  dire,  pa'^c  2,  (in'on  m; 
veut  pas  faire  connaître  la  bulle ,  \)nrco. 
(lu'elle  porlc  avec  elle  sa  rélnlaliin.  ('e  n'est 
pas  le  prciniiM'  janséniste  (]ui  ail  avancé 
celle  absurdité.  On  a  inj[)rimé  parlonl  ce 
(îécret;  on  l'a  puhlié  dans  Ions  es  diocôs  s  ; 
on  l'a  répandu  avec  pro  usion;  on  l'a  mis 
enlre  les  mains  de  loul  le  moiuh;  :  deux  ans 
même  avaiil  celte  lellre,  M.  de  Camilly  en 
avait  envoyé  un  cxenjplaire  dans  cl)a(|uo 
doyenné  dn  diocèse  de  Tours  ;  et  cependant 
l'ecclé-siastique  pousse  ici  l'imposture  jus- 
qu'à dire,  page  3,  qu'on  tient  la  bulle  ca- 
chée, parce  que  ses  défmeurs  se  décrieraient 
en  la  mettant  entre  les  mains  de  tout  le  inonde. 
Il  faut  avouer  que  ce  sont  là  de  ces  trails  (|ui 
caractérisent  bien  le  parti,  et  qui  annoncent 
à  toute  la  terre  ce  front  d'airain  que  lesprit 
du  mensonge  sait  d  nnor  à  ceux,  qu'il  in- 
epire. 

L'audacieux  écrivain   reprociie  ensuite  à 
son  arcliovêque,  pige  6,  des  conlradiclions, 
par    exemple,   de   regarder   les    appelants 
(omme  scîiisnuTliques,  et  néanmoins  de  leur 
l'aire  part  du  jubilé,  ot  désigner  une  de  leurs 
églises  pour  licudc  station,  lil'acciise,  pagc8, 
de  s'être  occupé  au  jeu  pendant  le  service,  le 
jour  de  la  fête  du  saint  apôtre  de  Touraine  ; 
tl  après  avoir  avancé  celle  calomnie,  il  s'é- 
crie que  ce  sonl   là   les  malheureux  fruits  de 
la  fatale  bulle.  Il  lui  reproche  encore  dans  la 
même  pnge  d'avoir  un  attachement  public  et 
déclaré  pour  Vécole  molinienne  ,  de  les  appe- 
ler des  hommes   apostoliques,    puissants  en 
œuvres  tt  en  paroles,  etc.  Sur  quoi  cet  écri- 
vain, fécond  en  outrages,  entre  dans  de  vio- 
lents transports  c mtre  la  Société,  et  finit  sa 
lettre  par  exhaler  contre  elle  tonte  sa  haine. 
Plusieurs  années  se  passèrent,  cl,  dit-on  , 
M.  de  Uastignac  eut  avec  quelques  jésuites 
des  différends  qui  commencèrent  à  i'aigiir. 
Dans  son  dépit,  il  donna  sa  confiance  à  des 
gens  qui  en  abu?èrcnt  pour  lui  faire  tenir  ce 
langage.  Ce  fut   à    l'occasion    du   livre  du 
P.   Pichon   que  ces    dispo  liions   du   prélat 
éclatèrent.  11  cond;mina  ce  livre,  et  en  cela 
on   ne   peut  que    louer    son  zèle  ;  mais  on 
trouva   qu'en    parlant  de   la  rétractation  de 
l'auteur,  il  n'était   ni    modi'ré  ni   équitable. 
Pour  combattre  ces  faux  principes,  l'arche-' 
vêque  donna  successivement,    en    17i8   et 
1749,    trois    Instructions    pastorales   :    une 
sur  la  pénitence,  une  autre  sur /a  communion, 
et  une  troisième,   plus  fameuse  encore,  du 
23  février  1719,  sur  la  justice  chrétienne  par 
rapport  aux  sacrements  de  pénitence  et  d'cu- 


CIIA  "■'i 

churtsiie.  Il  s'était  d'abonl  adressé,  pour  la 
réiliger,  à  lloiirsicr;  mais  celiii-ci  étant, 
niuri,  Non  travail  fut  ac'  cv6  par  sun  disciple, 
<<t  son  ami  (innrliii,  (|iii  y  insinn.i  Ich  ré- 
(lexi  ns  et  les  maximes  les  plus  (hères  aux 
appelants.  Aussi  nul  ouvrage  n'a  é(6  plus 
loné  pireux.  Sur  les  [ilainles  (in'on  en  fil, 
l.>  cardin  il  de  Uohan  nunil,  par  onjic  du 
roi,  (luehpjes  évécjues  chargés  d'exam  lier 
C'Ile  fnstrjiclioii.  (]es  évéque/i  éiaietil 
MM.  lierlin.  évé(iue  de  Vannes,  La  'i'.irle, 
6v(^(iue  de  Hetliléem,  Uobiisto,  évé([iie  deNi- 
(tie,  et  Hillard,  évé(iue  d'Olymiiie,  qui  s'ad- 
joignirent le  dnc'enr  Monlagne,  de  Saint- 
Siil[)icc.  On  écrivit  à  l'arclievê(|uc  di-  Tours, 
pour  l'engager  à  expliciuer  son  Instruction. 
i,e  cardinal  de  U(jlian,  l'archevêque  do  Sens 
cl  d'autres  prélats  le  solliciièrenl  à  cet  elTd  , 
mais  en  vain.  Un  anonyme,  qu'on  dit  être  un 
abbé  Cussac,  ayant  publié,  en  17V9,  une 
Lc/(re  contre  VJnstruction  pastorale,  l'arche- 
vêque condamna  cet  écrit  par  un  mandensent 
très-vif,  du  15  novem!)rc  1749.  Cependant  il 
lit  paraître  une  leltve,  du  5  février  17.iO,  où 
il  protestait  de  sa  soumission  aux  décisions 
de  l'Kglisc.  Il  assurait,  dans  d'autres  lettres, 
que,  s'il  était  condamné, il  saurait  imiter Fé- 
nelon  dans  soii  obéissance.  Un  nouvel  écrit 
de  Cussac,  sous  le  titre  do  Réponse,  excita 
les  réclamations  du  prélat,  qui  le  dé'cra  aux 
magistrats  et  à  l'assemblée  du  clergé.  L'écrit 
n'était  pas  modéré  j  mais  les  plaintes  de 
l'archevêque  ne  le  furent  guère  non  plus.  Sa 
mort,  arrivée  en  1730,  uiit  lin  à  (elle  dis- 
pute. 

CllAUVELIN  {ÏÎENni-PniLiFPE  de),  abbé 
de  Monlier-îlamey,  conseiller-clerc  au  par- 
lement de  Paris,  et  ch  inoinc  honoraire  de 
No!r;'-Dam?,  joua  un  rôle  très-actif  dans  les 
querelles  sur  le  re:us  d>  s  sacrements  {Voyez 
CoFFiN,  etc.),  et  dans  l'afi'aire  des  jésuiies. 
il  fut  un  des  plus  ardents  so  liciieurs  des 
mesures  prises  en  ces  deux  occasions  par 
les  parlements,  dénonça  un  grand  nombre 
de  prêtres,  l'anhevêqu.'  de  Paris,  les  évê- 
ques,  etc.,  prononça  contre  les  jcsuiles,  er» 
17G1,  deux  discours  fameux,  et  devint  par 
là  le  coryphée  des  jansénistes.  Marmontel, 
dans  ses  Mémoires,  le  montrn  membre  d'un 
comité  de  théâtre  avec  mademoisc-le  Clairon, 
cl  occupé  à  décider  du  mérite  des  pièces. 
Voltaire  avait  été  lié  avec  lui.  L'abbé  lui 
ayant  envoyé  son  i>orlrait  en  1765,  le  philo- 
sophe lui  Gt  passer  en  retour  les  premiers 
rogatons  quil  trouva  sous  sa  main,  c'est-à- 
dire,  apparemment  quelques-uns  des  pam- 
phlets et  facéties  qu'il  enl'antail  alors 
avec  tant  de  fécondilé  contre  la  religion.  La 
lettre  de  Voltaiie,  du  1  )  novembre  1765,  qui 
nous  apprend  ces  délails ,  ajoute  :  Je  me 
flatte  quon  entendra  parler  de  Vabbé  dans 
l'affaire  des  deux  puissances,  et  que  ce  Bel^ 
lerophon  écrasera  la  chimère  du  pouvoir  sa 
cerdotal.  L'abbé  Chauvelin  méritait  ces  élo- 
ges et  ces  encouragements.  Il  était  fort  vil 
contre  les  papes  el  les  évêques.  Outre  ces 
comptes  rendus  contre  les  jésuites,  il  les 
poursuivit  encore  par  un  discours  au  parle- 
ment, le  29  avril  1767,  pour  de;uander  uuo 


MO 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


576 


pût  ^iro  regardée  comme  vn  iexfe  corrompu. 
Voilà  jusqu'où  allaient  les  iumi^ros  de  cet 
av'cil:  il  ne  comprenait  pis  que  In  VnJqate 
Hnnt  approuvée  par  rKïIisc.  on  p'*:l  en  faire 
en  franc  is  une   traduction  infiilèln  et  héré- 
tique! bans   la   môme    page   il  prélomi  que 
l'Instruction    pastorale    des  quar.mlc   a  été 
faite  pour  servir  de  contre-poison  à  la  biilie. 
•le  1.1  Tradition  des  faits,  pamphlet  publié  en      Voilà  quel  est  son  respect  pour  le  pape  qur 
1753,  pour  déprioier  les  év(Mjues   et  exalter     a  donné,  et  pour  le  corps  des  premiers  pas- 
es  prérogatives  du   pari  ment.  Il  é  ait  de  la      leurs  qui  a  reçu  celte  bulle. 


seconde  fiis  leur  expulsion.  On  lui  allrihua 
I  s  Lettres:  ye  repugnnle  vestro  bono,  pu- 
bliées c>ntrc  le  clergé  en  1750.  cl  aux- 
quelles Caiitel,  évêque  de  Greno'  le,  et  Du- 
ranlhon,  docteur  de  ï^orboiine,  on'  répondu. 
La  Biographie  universrlle  d  )nne  ces  lettres 
à  l'avocat  Rargeton,  riiorl  en  17'i9.  On  ne 
sait  si    l'abbé  Chauvein  n'est  point  auteur 


.société  de  madame  Doublet,  surnommée  la 
Paroisse,  où,  dit  Grimm,  on  était  janséniste, 
'lu  du  moins  parlementaire  :  mais  où  on  né- 
fait  pas  chrétien.  Aucun  croi/anl,  selon  lui, 
n'y  était  admis.  Cela  prouve  du  moins  l'opi- 
lion  qu'on  avait  de  celle  coterie,  qui  joua 
un  rôle,  lors  des  disputes  du  parlement.  On 
sait  qu'aux  discours  de  l'abb  >  Cbanvelin,  les 
jésuites  oppcsèrent  l'Apologie  de  l'Institut, 
le  Compta  rendu  des  comptes  rendits ,  l'Appel 
a  la  raison,  etc. 

L'abbé  Cbauvelin  mourut  en  1770,  à  l'âge 
de  5i  ans.  Il  était  plein  de  feu,  petit  et  ex- 
trêmement contrefait.  On  connaît  cette  épi- 
gramme  du  poète  Roy  : 

Ouolle  est  celte  grotesque  (^hauclie, 
Jisl-ce  un  homme?  est-ce  un  sapajou? 
Cela  parle....  une  raison  gauche 
Sert  de  ressort  ii  ce  l)iiou. 
Il  veut  iouer  un  personn.np;e  : 
Il  pn'te  aux  fous  son  l'rèle  appui; 
Il  cares"5e  sa  propre  imnire 
Dans  Usridiculi's  d';iutriii, 
El  s'extasie  a  rhique  ouvrage 
Hors  de  iialnrc  comme  lui. 

CHEVALIER  (Louis),  avocat,  consacra  sa 
narole  et  sa  plume  au  service  des  appelants. 
De  ses  mémoires  cl  de  ses  plaidoyers,  nous 
mentionnerons  : 

Pkaidoyer...  en     trois    séances    différentes. 
Avril  171G. 

Il  s'y  emporte  contre  la  btille,  et  y  montre 
un  grand  mépris  des  ('écisions  du  saini-siége 
«t  même  du  souverain  pontife.  Il  y  pose  des 
]irincipes  qui  tendent  à  détruire  l'universa- 
lité, la  perjjétuilé,  la  visibilité  de  l'Eglise. 

P  AiDOTER...  pour  1rs  trois  chanoines  de 
lieims,  appelant  comme  d'abus  de  la  sen- 
tence d'excommunication  prononcée  contre 
eux  par  l'official  métropolitain  de  la  même 
ville.  1710,  in-12. 

Un  des  justes  reproches  que  l'on  a  faits  à 
Oucsnel  est  d'avoir  employé,  dans  ses  fté- 
flexions  morales,  la  traducl  on  de  ISIons  déjà 
condamnée.  Aussi  l'abbé  de  Lande»  e.  grand 
^  icaire  de  M.  de  Mailly,  dans  tin  mandement 
<lii  27  avril  17 IV,  contre  le  livre  des  Ré- 
flexions, app  rle-t-il  pour  un  d  s  motifs  de 
!»a  condamn.ilion  que  l'auteur  s'était  servi 
d'un  texte  corrompu.  Or,  Chevalier,  dans  le 
plaidoyer  dont  il  s'agit,  ou  n'a  pas  entendu 
•M't  endroit  du  maudiinent ,  ou  a  fait  sctn- 
blant  de  ne  le  \  a^  ewW.nArc.  Apparemment, 
Mcssirurs,  (dit-il,  pa^e  H),  qu'on  voulait 
P'f»7er  de  la  Vulgate.  Jusqu'à  présent  je  ne 
troi/nis  pas  qu'une  version  approuvée  et  'dé- 
clarée authentique  par  le  concile  de  Trente, 
:l  qui  est  rntic  les  mains  de  tout  te  monie, 


CHINIAC  De  La  Bastide,  avocat.  Voyez 
Fi Eunv. 

CHOISEUL  Du  PLÏÏSSI^-PRASLIN  (Gii- 
nr.RT  De),  fui  reçu  docteur  de  Sorbonne  en 
lO'i-O,  nommé  à  l'évêché  de  Comminges  en 
IfiiV,  transféré  à  celui  de  Tournai  en  1071  , 
mourut  en  1089.  «  Il  avait  clé  employé, 
eu  100.3,  dit  Fcller,  .ans  des  négociations 
pour  r'accommodemcnt  des  disputes  occa- 
sionnées par  le  livre  de  Jansénius.  II  avait 
eu  aussi  beaucoup  de  part  aux  conférences 
qui  se  linrcnl  aux  Elals  du  Languedoc  sur 
l'alTaire  des  quatre  évoques.  Toutes  (  es  né- 
gociations n'aboutirent  à  rien,  et  ne  servi- 
rent qu'à  conlaster  l'opiniàlreîc  des  défen- 
seurs du  livre  de  Jansénius,  cl  les  liaisons 
trop  étroiles  que  Choiseul  avait  toujours 
eues  avec  ceux  de  ce  parti.  » 

A  l'égard  des  négociations  dont  Choiseul 
ful(hargéen  100.3,  nr.us  dirons  qu'à  celle 
époque  les  jansénistes  faisaient  semblant  de 
vouloir  se  récrncilier  avec  l'Eglise.  Girard 
cl  Lalane  dre^sèrenl  en  conséqur-nce  cinq 
articles,  moyennant  quoi  i!s  abandonnaient 
les  cinq  propositions,  quant  au  droit,  mais 
sans  parler  du  fait.  Ce  sont  ces  cinq  articles 
que  ^I.  de  Choiseul  présenta  au  pape  .\lexan- 
dre  VII,  qui  les  fit  examiner,  et  qui,  sur  le 
rapport  qui  lui  fut  fait  qu'ils  étaient  ambi- 
gus et  suspects,  ne  les  voulut  point  admet- 
tre, ne  répondit  point  à  M.  de  Comtïiinges, 
et  affefla  de  n'en  pas  dire  un  mot  dans  le 
bref  qu'il  envoya  aux  évoques  de  France,  le 
29  du  mois  suivant.  l'I  cependant,  ces  mêmes 
articles,  les  jansénistes  osèrent  as^^orcr  que 
le  saint-siége  les  avait  approuvés  ,  et  ils 
allèrent  jusqu'à  cherch  r  à  accréditer  ce 
mensonge  par  la  publication  d'un  écrit  inti- 
tulé : 

ExPOSiTio  augustiniana  circa  materiam  quin- 
quc  proposiiionum,  nlim  Alexandro  VII, 
nunc  dcnuo  S.  P.  Alexandro  N'III  ohlata; 
simulque  eorum  quœ  ad  eam  publican" 
dam  impulrrunt  brcvis  nar ratio.  1C90, 
in-12  de  16  pages. 

CLEMENCET  (Pom  Cn\Ri.rs)  naquit  en 
1703,  à  Painblane.dioci's-d'Autun;  entra  dans 
la  congrégation  de  Saint-Maur  ,  enseigna  la 
rbéloriq'ie  à  l^)ut-le-^'oy,  fui  appelé  au  mo- 
nastère des  Rlancs-Maiileau\,  et,  né  avec 
l'amour  du  travail,  écrivit  jusquM  sa  mort, 
qui  arriva  le  5  avril  1778.  C'était  un  homme 
ardent,  attaché  à  ses  opinions,  ol  souffrant 
avec  peine  qu'on  les  couiballll.  Au  rapport 
de  dotn  Chaudon,  «  il  ne  falla'l  dire  en  si 
présence  ni  du  mal  de  messietns  de  l'orl- 
Itoyal,  ni  du  bien  des  jésuites.  ■ 


577 


CLE 


CI.K 


J78 


Aux  Dic  vi'niiii  i\  Lies  patics  des  faits  histori- 
qurs,  (les  chartes,  dos  chroniqHes  et  autres 
an  lens  motinmenf!',  de;  par  dos  roIij,'i('UX 
{)i'nc(l:(lins  il»?  la  ((mj^rtgalion  tic  Saint 
.Maiir.  Paris,  1750,  in-'i". 

Ce  livrcî  fdl  cotninomé  par  doni  Maiir  Dair 
Une,  (iiii  en  lit  la  plus  {Jir.nule  partie,  si 
wôiuc  il  ne  le  (il  l()ul  entier.  Il  fut  mis  an 
jour  par  dotn  Dur.ind  el  doni  CK'niei.cet  ; 
puis,  an;;n»ei\té,  il  en  fut  publié  une  nou- 
velle édition  en  1770,  1  vol.  in-lol.;  puis  en- 
core au^^nionté,  \u\c  autre  édition  en  178V, 
iî  vol.  in-ibl. 

Pour  f  lire  jnpor  de  la  faron  do  penser  do 
(lom  Durand  cl  di"  dom  (lléinencct,  un  criti- 
que, considérant  les  traits  qu'ils  avaient  mis 
ou  laissés  dans  cet  ouvrage,  publia  les  obser- 
va ions  suivantes. 

1*  Sur  (îollescalc.  —  (iotlescalc  (dit-on, 
pa;;.  .'i92,  liv.  19.)  moine  d'Orbais,  très-versé 
dans  les  écrits  de  saint  Augustin,  avait  donné 
cccasicn  par  quelques  expressions  un  peu 
dures,  clc;  et,  à  deux  cents  pap;es  de  lA, 
dans  une  addition  ou  crra'a,  p.  7i;{,  liv.  19, 
on  s'exprime  ainsi  :  Dures  :  ajoutez,  po)ir 
ceux  qui  ne  sont  pas  au  fuit  du  lanqnqc  de 
saint  Paul  et  de  aint  Auçustin.  Il  résuùc  de 
celle  odieuse  suporchrric,  que  l'auteur  de 
rArt  de  vérifier  les  dates  veut  faire  pas- 
ser Uaban,  et  tout  le  concile  de  Mayence; 
Hincmar,  cl  tons  les  pères  du  concile  de 
Kiersy  ;  et  en  général  tous  les  catholiques, 
pour  des  ignorants  et  des  imbéciles,  q' i  ne 
sont  au  fait  ni  du  langage  de  saint  Paul,  ni 
de  celui  de  saint  Augustin:  tandis  qu'il  nous 
donne  au  contraire  le  moine  prédcslin.Tlien 
pour  un  h^mme  très-versé  dans  les  écrits  du 
docteur  de  la  prâce. 

2°  Sur  le  pape  Victor.  —  On  met  ici,  sars 
aucun  fondement,  au  nombre  des  conciles 
non  reçus,  le  concile  que  ce  pare  tint  à  Rome 
contre  les  asiatiques  Quarto  decimans;  el  on 
fabrique  un  passage  latin  ,  pour  faire  croire 
aue  saint  Irénée  a  blâmé  et  repris  Victor 
d'avoir  séparé  de  sa  communion  de  si  gran- 
des Eglises. 

3°  Sur  le  pape  Libère  et  le  concile  de  Ri- 
mini.  —  Tout  janséniste  se  croit  en  droit 
d'allérer  la  vérité  sur  ces  deux  articles.  No- 
tre auteur  n'y  manque  pas.  Libère  a  signé 
îa  première  formule  de  Sirmich,  qui  n'était 
point  formellement  hérétique;  et  il  lui  fait 
signer  ici  la  troisième  formule,  qui  étiiit 
arienne,  sans  se  ressouvenir  qu'il  a  mis  le 
retour  de  Libère  à  Rome  sous  l'année  358, 
et  qu'ainsi  oc  pape  n'a  pu  signer  à  Sim  ich, 
en  358,  la  formule  du  Iroisièoie  concile  qui 
s'est  tenu  en  359,  sous  les  consuls  Eusèbe  et 
Hypatius. 

11  assure,  p.  2V2,  que  Vempereur  engagea 
les  députés  catholiques  à  signer  à  Nice  en 
Thrace  un  nouveau  formulaire  arien,  qui  fut 
envoyé  à  Rimini,  et  enfin  reçu  par  tous  les 
évéques  du  concile.   Il   y  a  là  une  insigne 

(1)  Toiicliaiit  les  papes  el  les  conciles,  les  ailleurs 
rie  l'Art  de  vérifier  les  dates  ont  comniis  beaucoup 
rrautres  erreurs ,  que  M.  Guériii,  rcdacleur  du  Mé- 
morial Caih'lique,  a  relevées,  du  moins  on  grande 


fausseté.  Le  formulaire  dont  on  p.irle,  con- 
sidéré en  lui-même,  el  selon  la  teneur  des 
termes,  n'était  nullement  arien.  L'atileur 
aurait  liitMi  fait  de  (-onsti'ler  là-dessus  Haint 
JerArne,  el  de  lire  la  Dissi  rl.ilJDti  XXXII  du 
père  Alexandre  sur  Ir  (|ua(riém(;  siècle. 

\"  Sur  le  ciiu|ni;  ine  (oncile  o  (-.iiinénique. 
—  Les  liéréliques  n'aiment  pciinl  <•(;  crineilo, 
(]ni  a  condamn.'*  les  trois  cliapiires  el  décidé 
sur  les  lails  d(ii;maliriues,  L'aiileiir  de  l'Art 
de  vérifur  les  dates  sontji  ut  (p.  '28(5)  (|ue  v.n 
concib*  n'a  cgi  que  des  persunnes.  Ilévui* 
grossière.  Les  Irois  chapitres  élaicnl-ils  des 
personnes?  Il  asstirc  enciire  qiu^  saint  (Iré- 
goirc  le  (îrand  n'avait  pas  la  même  vi'néra- 
tion  pour  le  cinquième  concile  que  pour  les 
quatre  premiers.  VA  quatre  pages  après,  il 
dit  que  saint  (iré^o  re  porte  le  même  respect 
au  cinquième  c(ncile,  (\u\iux  (in.lre  premiers 
conciles,  (lonlradiction  pitoyable! 

5"  Sur  Honorius,  —  Ni. lie  auteur  est  trop 
bon  janséi»i.ste  pour  ne  pas  adopter  tout 
ce  qu'on  a  avancé  de  plus  dur  contre  co 
pape. 

(;"  Sur  d'aulres  paprs.  —  On  peut  remar- 
quer ici  bien  des  omissions  affeclées.  L'au- 
teur avait  promis,  page  iv  de  la  préface, 
pour  ch'.que  pontificat,  la  plupart  des  événe- 
ments considérables  ;  et,  sous  le  ponlifical  de 
Clément  XI,  il  ne  dit  pas  un  mol  de  la  con- 
stitution Unigrnilus.  Au  lieu  que,  sous  le 
ponlificat  de  Clément  IX,  il  ne  manque  pas 
de  parler  de  la  préîcndue  paix  de  ce  pontife. 
Pag.  380,  en  parlant  de  Grégoire  \  II,  il  ne 
fait  nulle  nenlion  du  titre  de  saint  qu'il  a 
d-jns  l'Eglise.  Pag.  192,  il  appelle  saint 
Pierre  le  premier  des  apôtres.  Pourquoi  n'use- 
t-il  pas  du  terme  consacré  dans  l'Eglise,  de 
prince  des  apôtres?  Pag.  355,  il  dit  que  Jésus- 
Christ  lui  donna  le  premier  ran  ;  et  la  préémi- 
nence. Pourquoi  n'ajoute-l-il  pas,  d'honneur 
et  de  juridiction? 

7°  Sur  le  concile  de  Florence.  —  Il  dit, 
pag.  336,  que  quelques-uns  ne  le  regardent 
plus  comme  général  depuis  le  départ  des 
Grecs.  Et  ensuite  il  place  une  étoile,  ou  asté- 
risque, qui  est,  selon  lui,  la  marque  des 
conciles  non  reçus.  Mais  qui  lui  a  dit  que  le 
concile  de  Florence,  dans  ses  dernières  ses- 
sions, est  rejeté,  et  que  le  décret  ad Armenos 
n'es'  de  nu'le  valeur  (1)? 

8"  Sur  le  Porl-Royal.  —  Pag.  5V8,  l'aa- 
teur,  donnant  un  prospectus  du  siècle  de 
Louis  XIV,  dit  que  la  France  a  vu  des  théo~ 
logiens  dont  les  sublimes  lumières,  la  pro- 
fonde science  et  le  nombre  prodigieux  d'écrits 
donnent  de  l'étonnemcnt  et  causent  une  espèce 
de  surprise,  selon  l'expression  du  P.  Petau^ 
parlant  d'un  de  ces  grands  hommes  :  «  Stupor 
incessit  lot  ab  unoconfecia  fuisse  volumina.  » 
Telles  sont  les  expressions  enflées  el  hyp  - 
boliques  que  le  parti  sait  si  b  en  employer 
quand  il  s'agit  de  ses  héros.  Celui  dont  1  s 
écrits  I  rodigieux  ont  cau«é,  dit-on,  l'élo.ine" 
ment  du  P.  Petau,  est  l'abbé  di-  Saint-Cyrau. 

partie,  dans  scn  Manuel  des  Conciles  ,  Paris,  1846  , 
un  vol.  in-8*.  Ces  erreurs  avaient  déjii  ocriipé  l'au- 
Itur  (iei  Mélanges  d'Histoire,  imprimés  tliz  Leclero, 
1800,  lom.  I.'png.  400. 


o'é[) 


DICTIONNAIRE  DES  JAKSEMSTES. 


>80 


Mais  ce  qu'il  y  a  ici  ilc  singulier  cl  de  ridi- 
cule, c'est  que  noire  auteur  prend  le  conti- 
nuateur du  P.  Petau  iiour  le  P.  Petau  lui- 
même,  et  qu'il  allrihuo  à  ro  savant  luunruc 
c^  qui  n'est  et  n.^  pont  êiro  l'ouvrag  •  que  de 
son  ni'''pri^ahle  ron  inuilour. 

9"  Sur  fJotii  Dantinn.  —  Les  édiîeurs,  dans 
Il  prôf.'ce,  pan.  10,  ''i-^enl  qno  dom  D.mliiip, 


faits,  ils  donnent  encore  lieu  par  ce  libelle 
même  de  les  regarder  comme  les  jansénis- 
tes les  plus  décidés,  soit  par  ce  (pi'ils  avan- 
CLMil,  pige  12,  p')ur  jusliiicr  la  doctrine  du 
moine  préd<slitialicn  cindatnné  au  rnncile 
de  Kiorsy  ,  soit  par  les  clopes  indécents 
(^uils  donnent,  pi^e  17,  aux  Porl-Uoyalis- 
tcs   qu'ils  appellent  des  asircs  rjui    oui  brillé 


proniier  auteur  de  r.Xrt  de  vrrifin  les  dates,      jxir  ta  lu  i  ière  de  leur  foi 


lut  obligé  d(>  quitter  Ilcims  pour  un  sujet 
qui  fera  toujours  honneur  à  sa  mémoire.  Or 
c>  sujet  n'est  autre,  à  oc  qu'on  sait  d'ail- 
leurs, qun  son  appid;  on  peut  jupor  parla 
de  l'estime  que  font  ces  éditeurs  d'un  appel 
rufsi  sohismatique  que  celui  de  la  bulle 
Vniqenitns  au  futur  coTicile. 

—  Feller  parle  en  ces  termes  de  VArt  de 
i(f-i{hr  les  dates  :  «  M.  de  Sainl-AIlais  en  a 
donné  une  nouvelle  édition  avec  quelques 
cli.inseiiients  et  des  aufjmcnlations.  Dans  cet 
ouvras'*,  •'  y  ''  beaucoup  de  recherche-;  et 
d'érudition,  mais  aussi  beaucoup  d'i'lcî's  sin- 
fîulières.  de  calculs  exotiques,  et  pour  ain  i 
(!irf  arbitraires,  revêtus  d'un  appareil  de 
crili(jue  propre  à  subju;!;u('r  les  âmes  admi- 
ratrices des  choses  nouvelles.  On  v^  il  sans 
peine  cus^  les  réilactours  ont  moins  chcrclié 
n  iiisiruire  qu'à  se  distinguer,  plus  atîentifs 
à  quitter  les  routes  batlues  qu'à  saisir  la  vé- 
rité et  l'ordre  exact  do  l'histoire.  L'édition 
de  1788  surtout  est  infectée  de  l'esprit  de  ce 
parti  qui  a  produit  les  c  mvulsions  de  Sainl- 
P.Icdard  ,  et  qui,  snus  des  apparences  oppo- 
sées, se  réunit  à  la  philosophie  du  jour  pour 
travailler,  chacun  à  sa  manière,  à  démolir  le 
prand  édifice  de  l'Eglise  catholique-,  comme 
les  pharisi»-ns  et  les  saducéens  travaillèrent, 
sous  les  auspices  de  Thypocrisie  (  t  du  liber- 
tinapre,  d'une  orthodoxie  factire  'l  du  plus 
grossier  malérialisme,  à  déshonorer  et  à 
perdre  la  synagogue.  » 

Dom  François  flémencet  fut  un  des  Béné- 
dictins qui  travaillèrent  à  l'.-lr.'  de  vérifier  les 
dates.  Cvsi  lui  qui  publia  l'é.lilion  de  1770, 
et  la  suivante,  en  2  vol.  in-fol.  ('et  ouvrage 
fut  publié  de  nouveau  en  1820,  in-8'  et  in-i", 
précédé  de  VArt  de  vérifier  les  dates  avant 
.Tésus-Christ,iiar  dom  Clémoncet  ;  c'est  M.  de 
Saint-Allais  qui  donna  celte  dernière  édi- 
tion. On  voit  que  VArt  de  vérifier  les  dates 
eut  beaucoup  de  succès;  un  critique  a 
nommé  ce  faeneux  ouvrage  VArt  de  vérifier 
les  dates  et  de  falsifer  les  faits. 


Feller  dit  que  la  lettre  contre  l'Art  de  vé- 
rifier les  dates  esl  pleine  de  b  >nnes  observa- 
tions, dont  (Quelques- unes  ont  été  insérées 
dans  les  Mémoires  de  Trévoux,  1750,  no- 
vembre, pag.  2655.  Il  renvoie  aussi  à  son 
Journal  historique,  15  fcv.'-ier  ITS'i,  pag. 
2il  ;  —  1"  octobre  1785,  pag.  2V0  ;  —  i" 
octobre  1790,  pag.  185.  On  trouve,  dans  ce 
dernier  n°,  la  réponse  à  la  prétendue  apo- 
logie des  auteurs. 

Histoire  7^n<^ro/erfe  Porl-Royal,  1755-1757, 
10  vol.  in-12 

On  en  a  une  autre    de  Hacine,   et    encore 
une  autre  publiée  en  1786* 

Toutes  v.y'S  histoires  se  réduisent  à  nous 
apprendre  que  l'esprit  de  dispute  et  de  parti 
amena  enfin  la  deslruciion  tolile  et  la  dé- 
molition de  ce  monastère  célèbre  «  Louis  XIV, 
à  l  un  auteur,  lassé  do  voir  des  fillettes  in- 
la;i;',ablcm('nt  argumenter  sur  la  <^râce  et  la 
prédestination,  rejeter  les  décisions  de  l'E- 
glise, faire  de  leur  maison  le  rendez-vous  de 
tous  les  f.. dieux  d'un  parti  fana'ique  et  dan- 
gereux, a  pris  enfin,  de  cor.certavecle  pape, 
la  sage  résolution  de  mettre  ces  pauvres  et 
inquiètes  créatures  dans  une  situation  plus 
pasible,  en  les  dispersant  en  divers  mona- 
stères, et  de  faire  raser  leur  maison.  La 
charrue  y  a  passé  et  on  a  vu  croître  de  bona 
épis  là  ou  l'on  n'entendait  (juc  de  Iri&les  cr- 
goleries  sur  saint  Augustin.  » 

La  v<^;rité  et  l'innocence  ttc/on'e»s''s  de  /'rr- 
reur  et  de  la  calomnie,  ou  huit  lettres  sur 
le  projet  de  Bourg-Fontaine.  1758,  2  vol. 
in-12. 

Jean  Fil'cau  av;,it  publié  une  Relation 
juridique  de  ce  qui  s'est  passé  à  Poitiers, 
touchant  la  nouvelle  doctrine  des  jansénistes, 
imprimée  par  le  commandement  de  la  reine 
Poi;irrs,  ltV5'i^,  in-8'.  C'est  dans  le  second 
chapitic  que  l'on  trouve  lanecdole  connue 
sous  le  nom  de  Projet  de  Jiourtj-Fontaine. 
Filleau  raconte  que  bix  personnes  qu'il  n'ose 


Lettre  de  M à  un  ami  de  province  sur      ...  ,      ,  ,         •   •.-  ,       ,    , 

le  désir  qxiil  lémoiqne  de  voir   une  réponse      ^'ésigner  que  par  les  lettres  m.  i.des  de  leurs 
à  lu  Leltrc  contre  IWrt  de  vérifier  le' dates     ."?'"*'  '  ^''*",^"^  assemblées  en  1G21  pour  de- 


ifli 
etc.*  décembre  l"i50,  in-4*  de  'Q.ï  pages. 

Cet'e  L?//rc critique con^rf  r.4rf  de  vérifier 
hs  dafc<  avait  été  pu])'.iée  au  mois  d'.ioût 
17nO.  L'auteur  y  démontrait  que  plusieurs 
endroits  de  cet  ouvrage  étaient  marciués  au 
coin  du  jansénisme  ;  il  y  relevait  les  traits 
faux  et  perfides  sur  (lotliescalc.  etc.,  dont 
il  a  élé  question  ci-dessus.  Or  c'est  à  celle 
Lettre  que  les  auteurs  irrités  ont  lâi  hé  de 
répoudre  par  la  lettre  apologéti(iue  «lont  il 
s'agit.  Mai^  bien  loin  de  dissiper  les  jus!es 
npruchcs  de  jansénisme  qui  leur  avaient  été 


libérer  sur  les  moyens  de  rcnerser  la  reli- 
gion el  d'élever  le  déisu'.e  sur  ses  ruines.  On 
a  imprimé  en  uo'i  :  Li  réalité  du  projet  de 
IJourg-Fontainc,  2  v(d.  in-12  ;  ouvr;igc  au- 
quel C'.émeiicel  opposa  son  livre  de  la  ]  é- 
rité  et  rinnoccuce  victorieuses,  dont  il  s'agit. 
«  Ce  livre  qui  est  écrit  chaudement,  dit 
D.  Chaudon,  n'est  pas  le  seul  dans  lequel 
r.iuteur  ail  réfuté  les  jésuites.  Il  donna  di- 
verses brochures  contre  eux  a\ant  et  après 
l'arrêt  du  parlement  de  17r)2.  Il  aurait  élé 
sans  doute  [ilus  généreux  de  ne  pas  jeter  des 
pierres  à  des  gens  qui  étaient  à  terre.  Mai3 


881 


cle: 


CI.K 


ZVl 


puisiiu'un  r(!ligi('ux  vimlait  ('«criro  cotitro  dos 
roli;;;i(Mix,  il  niiniil  dO  inciidro  un  Ion  plus 
ni()d(''r('' ;  l(}  sien  110  l'('!l.iil  nssiirriiiciil  pas. 
(Jn'oii  en  jn^o  p;»r  en  lilio  d'iiiio  d(!  .s(îs  \n(\- 
clliii'cs  :  Àiidintlicilé  (les  ])irfrs  du  pioci's  vri~ 
viiml  lie  rclifjlon  cl  d'hlut  ([ui  s'inslniit  con- 
tre les  jt'siiilcs,  ilcpnis  deux  cnils  (tns,  di'inon- 
Iri'c,  (7(iO,  iii-hi.  >. 

Oii.iul  au  proji.t  (i(>  Rourfr-ronlaiiioi  '" 
plus  fil  ar-îumoni  qno  Doin  C^mimmiccI  <'•»- 
ploie  (l.iiis  ?a  r6rii|;i(iou  est  que  la  lindih'  a 
6!o  l)iû!ô(»  par  arnM  du  parlcmonl  de  Paris  du 
21  avril  IT.'iS  ;  mais  Dimu  Clriuoncct  ne  son- 
Çc.iit  pas  que  los  Provinciales  avaient  él6 
brûlées  par  arrêt  du  parlement  do  Proveiiro 
du  9  février  M;77.  «  Q„oi  qu'il  en  soit,  dit 
Feller.  la  li(i„lité,  mal  à  propos  altril)\iée  au 
P.  Palouili,.(  ,^  {.[{,  réimpriin^îo  plusieurs 
fois,  traduiio  ^^n  latin  sous  le  titre  de  Vcrilcif! 
coucilii  II iirgc fonte  iuili,  en  allemand,  en 
llaMunand  <.(  autres  lanjïues.  »  Dans  les  der- 
nières éditions,  ou  trouve  une,  lon<!;ue  ré- 
ponse aux  liu't  lettres.  La  meilleure  édition 
est  cello  (Je  Li.''ge,  1787,  2  vol.  in-8'.  «  Li 
postérité  ayant  sous  les  yeux  les  évéiieuicnts 
qui  lui  sont  réservés,  ju,n;era  peut-être  mie-x 
que  nous  si  ce  projet  à  existé  ou  non.  »  Voilà 
ce  que  nous  disions  en  VIS?,.  Ces  dvdncmen's 
n'étaient  pas  bien  loin.  Peu  d'années  après 
on  vit  le  jansénisme,  inli;r.ement  uni  au  pbi- 
losoplii«mc,  transmettre  <à  celui-ci  ses  er- 
reurs propres,  ol  ce  fanatisme  de  secte  qui 
porta  la  dévastation  dansl'Efïlise  de  France. 
Un  auteur  mod.'rtic  a  porté  de  la  llécdité  le 
jugement  suivant  :  «  Je  suis  loin  de  garantir 
toutes  les  conjerturps,  combinaisons  cl  rap- 
proclienicnts  d:*  l'auteur.  Quoique  rcnscmble 
présente  un  labl  au  frappant,  et  que  les  cvé- 
neinenis  ncsoient  pas  trop  propres  à  lui  con- 
cilier Il  confiance  des  lecteurs  ,  je  crois 
né  'unoinsquerauteur  a  trop  légèrement  dé- 
signé quelques  coopéralours  de  cette  œuvre, 
d'abord  si  mystérieuse  et  au  ourd'bui  si  ma- 
nifeste dans  ses  efTets.  Des  liaisons  d'amitié 
ninsi  que  des  démarches  ou  écrits  inconsi- 
dérés, ne  suffisent  pas  pour  accuser  ces  in- 
(enlions.  surtout  dans  un  temps  oiî  le  véri- 
table esrrit  de  la  secte  était  peu  connu  et 
où  les  gens  de  bien  ont  pu  éîre  les  dupes  dos 
apparences.  Quant  aux  six  principaux  ac- 
teurs dont  il  est  question  dans  le  projet, 
nous  en  abandonnons  le  jui^cment  à  ceux  qui 
auront  comliiné  sans  prévention  leurs  ou- 
vrages et  leur  conduite;  avec  la  tâche  res- 
pociive  que  la  Relation  de  Filleau  leur 
allribuo.» 

Extrait  DES  assertions  danqermses  et  perni- 
cieuses des  ouvrages  des  jésuites. 

Clémcncet  n'est  pas  seul  auteur  de  cette 
f.mieuse  collection,  mais  il  est  celui  qui  y 
a  le  plus  contribué.  Dans  cet  ouvrage,  on 
voit  partout,  selon  l'archevêque  de  Sarlat 
{Instructions pastorales  ^«28  novembre  \1G'*), 
î'empreinle  d'une  main  ennemie  de  Dieu  et 
de  ses  saints,  de  l'Egl  se  cl  de  ses  ministres, 
do  roi  el  de  ses  sujets.  Foy.,  cette  instruc- 
tion, celle  de  l'archevôque  de  Paris  du  28 
octobre  1703,  où  cet  ouv!  âge  est  rcfuté  avec 


asuez  de  «lél  lil.  Vai/.  encore  II  Itépon^e  de» 
extraits  aux  assertions,  t7fi'l,  .'l  vol.  lu-V", 
où  l'on  nioulre  les  falHilicatioiis  el  l  s  altéra- 
tions de  toute;  (  spéec  dont  b  s  h'jtniitH  sool 
remp'is. 

I.es  autres  nviuiiineuls  (eir  <•(«  n'est  "pan 
tout)  des  f)réveulii)ns  ol  du  fanatisme  jansé- 
nieu  de  (llémeivet  sont  :  \' Aui'ienlicilt'  nen 
pièces  du  firDCcs  rrimiiiel  de  rcli'juiu  et  d' Edt 
qui  s'instruit  contre  les  jésnifen  depuis  dnir 
cents  (int  ;  --  la  Justification  de  l'Ilistnire 
ecclésiastique  de  rnhlié  Itncine  ;  —  les  Lettres 
de  (irammr  et  (riius(V)r  Phil<dètlie  sur  l'His- 
toire de  Morénar,  17">.'{  et  17.i'.)  ;  —  les  Con- 
fcrencex  de  la  mère  Angélique  Arnauld  ;  — 
les  OKuvres  posthumes  de  l'nblié  Jiucine;  — 
el,  en  manuscrit,  une  Histoire  littéraire  de 
Port-Ttnyal,   (jui  fer;:il,  d  l-on, 'i^  vr)l.    in-V». 

Cl.FMMNT  (AiT.usTiN  Jimn-Cii vui.es),  na- 
qu  l  à  Crcteil  eu  1717,  embrassa  l'étal  ecclé- 
siastique, m  lis  ne  fui  pas  ordonné  sous-dia- 
cre A  Paris,  prjrce  qu'il  refusa  de  signer  le 
formulaire.  Il  se  rndit  alors  .i  Auxerre,  où 
révé.}ue  Cayltis  lui  co:'féra  la  prêtrise,  el  le 
nomma  trésorier  d  -  so:i  église.  L'abbé  Clé- 
ment se  montra  très-zélé  pour  la  cause  de 
l'appel.  Eu  1758,  on  l'envoya  à  Rome  pour 
essayer  d'y  faire  nommer  un  pape  agréable 
au  parti.  Clément  se  donna  beaucoup  de 
mouvement  à  cet  effet,  el  alla  aussi  à  Na- 
pl  s.  Ces  voyages  nf^  furent  pas  tout-cà-fait 
inutiles  à  la  cause  qu'il  souleuail,  cl  on  dit 
qu'il  contribua  par  ses  menées,  à  dévelop- 
per l'esprit  qui  se  manifesta  peu  après  parmi 
quelques  théologiens  d'Italie.  En  17G8,  il  fit 
le  voyage  d'Espagne,  où  il  se  lia  avec  Clé' 
ment,  évêquc  de  lîarcelonne:  de  Bernaga, 
archevêque  deSaragosse,  les  ministres Cam- 
pomanez  et  Roda  ,  et  se  remua  beaucoup  en 
faveur  de  son  parti,  prêchant  sans  cesse  contre 
la  cour  de  Rome  cl  contre  le  molinisme.  U 
était  allé  quatre  fois  en  Hollande  :  d'abord 
en  1752,avecrabbéd'E(émare;  puiseul762, 
avec  une  mission  spéciale  pour  l'Eglise  d'U- 
trecbl  ;  en  1763  et  en  1766,  pour  assister  ea 
qualité  de  canoniste  aux  assemblées  des 
jansénistes  de  ce  pays.  Tant  de  courses  ne 
satisfirent  pus  le  zèle  de  l'abbé  Clément,  qui 
entreprit  encore,  en  1769,  un  nouveau 
voyage  en  Italie,  pour  influor  sans  doute 
sur  l'élection  d'un  pape,  et  ausi  pour  obte- 
nir une  exposiiie.n  de  doctrine,  dont  ce 
parti  snliieilait  l'approbation  depuis  long- 
temps. Il  ne  réussit  pas  dans  ce  dernier  but, 
mais  i!  renouvela  ses  liaisons,  à  Rome,  àNa- 
ples  el  ailleurs,  avec  plusieurs  théologiens 
qui  passaient  pour  se  rapprocher  de  ses  sen- 
liments.Ii  entretenait  avec  eux  une  corres- 
pondance très-suivie,  e!  dont  la  collection  se 
montai!,  d-t-on,  à  vingt-quatre  volumes. Ces 
correspondants  étaient  Bottari  ,  Foggini, 
Del,  Marc,  de  l'Oratoire;  Palmieri,  Tambu- 
rini.  Zola,  Alpruni,  Pujati,  Nanneroni,  Si- 
mioli,  etc  La  révolution  vint  ouvrir  un  nou- 
veau champ  au  zèle  de  l'abbé  Clément.  Il 
s'attacha  à  rî'iilise  constitutionnelle,  el 
s'élant  fait  élire,  par  je  ne  sais  qui,  évêque 
de  Seine-el-Oise.  il  fut  sacré  le  12 mars  1797, 
assista  aux  deux  conciles  des  consliluliou- 


383 


dictionnaire:  des  jansénistes. 


58i 


iipis,  et  prit  pnri  à   loules  les  démarclics  de 
ce  parti.  Il  se  fendit   riiiiriile,  aux  yeux  dos 
srens  mênv  s,  par  les  puérililés  de  son  zè!e 
ri  les    petitesses  de    sa   vanité.  Voulant  rra- 
îrnrrle  pipe  de  vitesse,  il  annonça  en  1800, 
ie  jubilé  à  son  diocèse.  Mais   ce  qui    p.irnl 
pins  bizarre,  ce  sont  les  dian'ioments  qu'il 
votilul  introduire  dans   l'adminislraton  des 
sacrements.  l>e  concile  de  17î)7  avait  ordon- 
né la   rédaction   d'un    rituel  français,  dont 
les   paroles    sacrainenlelles    seulement   de- 
vaient  être  en  latin.  Franc  ois-Louis  Pousi- 
5Tnon,  vicaire  épiscopal  de  Clément,  que  Ion 
«liargea  de  ce   travail,  mit  tout  en  français, 
lîl  même   des  chanpom^nls  en  traduisant,  et 
eommença  à   administrer  les  sacrements  de 
relie    manière.    A    Tenlendre,   la    religion 
allait  beaucoup  pnpiner  à  cette   innovation, 
dont  il  s'applaudit  dans   une    lettre  (U    19 
juillet  1799.   Clément  secomia  son  vicaire  de 
tout  son  pouvoir  et  donna  sur  ce  sujet  deux 
lettres  pastorales  en  septembre  cl   octobre 
suivants.    L'iv^lise  conslilulionne!Ie   se   di- 
visa :  Le  Coz,  Saurine,  Rover  et  Desbois  se 
déclarèrent  par  écrit  contrôles  innovations. 
D'un    autre   côté,  leurs   collèfj;ues  Grégoire, 
Drugière,  Duplau,  Renaud  ,  les  fiivorisèrenl 
el  écrivirent  dans  ce  sens,  et   les  Nouvelles 
ecclésiaaiiqnes     soutinrent    aussi    ce   seuli- 
inenl.  Les  événements  qui   suivirent   firent 
loniber   à  j'iat   celte    tenlat  ve.  Clément  a 
laissé   un  Journal   de   correspondances  ,   et 
Voyages   d' Italie  rt  d'Espaqnc,  1802,3  vol.; 
ouvrage  risible  pour  le  st^Ie,  plein  de  minu- 
ties ,  et    oi'i  l'auteur  se   rei)résente  comme 
(barge  de  la  sollicitude  i!e  toutes  les  églises. 
On  publia  en  1812,  des  Mémoires  secrets  sur 
la  vie  de  M.   Clément,  qui   sont    dénués  de 
tout  intérêt. 

On  s'est  quelquefois  prévain,  à  propos  de 
la  suppression  (les  jésuiles  et  de  la  pari  fiu'y 
curent  les  jansénistes,  du  journal  de  rabi)é 
Clément  et  d'une  lellrc  du  cardinal  de  Ber- 
nis.  A  ce  sujet,  un  écrivain  ortbodoxe,  qui 
(  onnaissait  et  ce  journal  et  celle  lellre,  a 
fait  des  considérations  qu'il  est  utile  de  re- 
produire ici.  Llles  soni  diri^^ées  contre  cer- 
taines assertions  d'un  ancien  magistrat,  jan- 
séniste déclaré. 

Puisqu'on  invoque  l'aulorilé  du  journrd 
de  l'abbé  Clément,  nous  allons,  dit  l'écri- 
vain (M.  Picot,  A>ni  de  la  religion)  que  nous 
citons,  y  recourir  aussi  ;  nous  en  présente- 
rons des  extraits  où  l'on  verra  se  soulever 
une  partie  du  voile  qui  couvre  les  moyens 
et  les  efforts  par  lesquels  s'opéra  l'exlinclion 
le  la  so(  iété.  Nous  joindrons  plusieurs  au- 
tres témoignages  à  celui-là,  et  nous  exami- 
jerons  ensuite  la  lellre  du  cardinal,  qu'on 
nous  a  présentée  comme  si  terrassante. 

La  cour  de  Lisbonne  cl  les  souverains  de 
la  maison  de  Rourbon  av.iient  proscrit  la 
cociélé  dans  leurs  Liais,  cl  en  av.iit  banni 
ou  laissé  bannir  les  membres.  Les  jésuitt  s 
français  étaient  errants  en  Allemagne;  les 
au'res  avaient  élé  jetés  sur  les  C(Mes  de 
IM-ial  de  l'Ilglise.  I\Liis  l'ordre  existait  encore  : 
Clémoni  XIII  fut  vivement  sollic  té  de  l'abo- 
lir. Au  mois   di-  janvi»  r    17('>9,  les  iM'nislrcs 


de  France,  d'Kspagne  et  deNaples,  à  Rome, 
présentèrent  cb.icun  au  pape  un  mémoire 
sur  ce  sujet.  Le  mémoire  du  marquis  d'Au- 
belerre,  ambassadeur  de  France,  semblait 
indiquer  que  Louis  XV  ne  faisait  cette  dé- 
marcbc  que  par  complaisance  pour  Char- 
les III.  Cependant  le  ministère  insista,  et  la 
Gazette  de  France  dii2'i.  février  17G9,  e!i  an- 
nonçant la  mort  de  Clément  X'II,  parla  des 
mémoires  pré(édents,  comme  proposant 
l'une  des  conditions  dont  les  (rois  cours  fai- 
saient dépendre  leur  réconciliation  avec  la 
cour  de  Borne.  On  s'était  en  effet  emparé 
d'Avignon  et  de  Rénévenl.  Le  Portugal  sur- 
tout, en  rupture  ouverte  avec  le  dernier 
pape,  et  le>  brouilleries  entre  les  deux  cours 
duraient  depuis  liuit  ou  dix  années,  et 
avaient  pris  un  caractère  d'aigreur  et  d'ani- 
mosilé. 

Clément  XW  laissa  voir,  dès  le  commen- 
cement de  son  pontificat,  l'intention  de  se 
rap  rocher  des  souverains.  Nous  sommes 
loin  d'adopter  l'idée  répandue  par  quelques 
his'oriens  d'un  pacte  secret  par  lequel  cî 
pape  eût  promis,  dans  le  conclave,  de  dé- 
truire la  société,  pacte  dont  son  exaltation 
aurait  élé  la  récompense.  Cette  imputation 
déjà  imaginée  dans  d'autres  circonstances 
par  des  détracteurs  du  saint-siége  n'est  ap- 
puyée sur  aucune  espèce  de  preuves,  et  est 
regardée  par  l  us  les  hommes  sages,  impar- 
tiaux et  éclairés,  en  Italie  et  ailleurs,  comme 
une  fable  ridicul  •.  On  peut  croire  sans  doute 
que  les  couronnes  firent  tout  ce  qui  était  en 
elles  pour  obtenir  un  pape  favorable  à  leurs 
vues.  Mais  il  y  a  loin  de  là  à  la  transaction 
absurde  et  honteuse  qu'on  prête  à  leurs 
partisans  dans  le  conclave  et  à  Ganganelli. 
Ce  qui  est  plus  vrai,  c'est  que,  dès  l'éléva- 
tion de  ce  dernier,  le  ministère  espagnol  re- 
prit ses  instances  pour  la  destruction. 
MM.  d'Aranda  et  de  Roda,  l'un  président  du 
conseil  de  Caslille,  l'autre  chargé  des  affai- 
res ecclésiastiques,  profilèrent  de  leur  cré- 
dit pour  renouveler  les  sollieitalions.  Char- 
les III  parut  bien  quelques  temps  vouloir  se 
contenter  d'une  simple  sécularisation  des 
membres  de  la  société  :  c'était  l'avis  du  Père 
d'Osma.son  confesseur,  et  du  premier  mi- 
nistre Crimaldi  ;  mais  l'influence  du  comte 
d'Araixda  fil  revenir  avec  plus  de  vivacité  au 
projet  d'une  extinction  absolue. 

Le  21  novembre  17G9,  l'ablié  Clément  ar- 
riva à  Rome.  Issu  d'une  famille  parlemen- 
taire, dévoué  au  jansénisme,  il  se  vante 
dans  son  journal  que  son  voyage  était  con- 
ccré  avec  un  des  ministres,  M.  de  l'Averdy, 
et  avec  quelques  magistrats  allachés  .''u 
n)éme  part-.  Tout  son  /ourHn/ dépose  du  zèle 
a^ec  le(|uel  on  poursuivait  al  ms  la  lUviruc- 
lion  de  la  société.  Le  conseil  de  Castille,  y 
lit-  )!),  donna  avis  au  roi  Charles  III  de  ne 
rien  terminer  avec  la  cour  de  Itoiiir,  viénie 
sur  la  nonciature,  gn'apr.rs  avoir  obtenu  c 
point  cssrntirl  (la  destruction).  Le  V  avril 
17.0,  j'appris  qu'à  lu  suite  de  ce  plan  1rs 
cours  réunies  venaient  de  donmr  ordre  de  ne 
plus  rien  traiter  à  Jtomc  qu'elles  n'eussent  oh- 
(  nnrcxliniti(.ndcsjésu\Ws{{om.i\i,jpi\g.\0]. 


SSô  CLE 

Les  ministres  (Un  trois  cours  rcçnrcnl  l'ordre 
de  faire  (lU  pape  des  inslanees  nouvelles  plus 
précises  pour  l'extinction  pivc  cl  simple  {\)i\<^. 
hH).  IM.  tlo  ncriiis  a  reçu  «le  noiivr.mx  rcpro- 
rlics  (li^  sa  cour,  (  l  tics  onlrc  plus  piccis 
il'accoléror  la  coiiclusiou  fpa^c  iil).  //  est 
vraisenihlahle,  dit  r.ihhc  ('UMiicnl.à  la  pa|;(^ 
siiivaiilc,  (/lie  le  pape,  ennemi  d'un  côté  des 
mesures  violentes,  et  de  l'autre  résolu  de  pro- 
curer, durant  son  pontificat,  la  paix  avec  les 
cours,  n'a  promis  (/ue  par  nccessité  l'extinc- 
tion si  demandée;  que  cependant  il  n'a  pas 
été  sans  espérance,  en  même  temps,  que  quelque 
événement  pourrait  survenir,  cl  faire  dicer- 
sion  ou  modification  à  une  demande  à  laquelle 
il  ne  se  portait  pus  de  lui-même.  L'abbé  C!6- 
incnl  voulait  donc  qu'on  envoyât  un  sollici- 
teur plus  puissant  et  bien  décidé  au  nom  de 
tous  les  princes.  Un  bon  solliciteur  ne  quitte- 
rait pas  prise  qu'il  n'eût  emporté  In  place,  si 
bien  armé  de  l'autorilé  d'un  bon  plan  adopté 
et  applauili  par  le  concert  des  princes,  qu'il 
en  résultât  une  sorte  de  coaction  DiiiiENTu  et 
KFFiCACE  auprès  du  pape,  soit  que  pareille 
coaction  ne  lui  serve  que  de  prétexte  contre 
les  objectionSfSoit  qu'elle  soit  nécessaire  pour 
l'entraîner  lui-même.  Serait-ce  trop  faire 
four  une  démarche  si  forte  que  de  lui  accor- 
der, s'il  tj  consentait,  l'approche  de  quelque 
régiment  c/e Corse? (pages  52  et  53). 

L'abbé  Clément  ii\sl-il  pas  fort  plaisant 
avec  sa  coaction  décmte?  Il  rapporte  quel- 
ques détnarcbcs  du  pape  pour  éviter  une  ex- 
tinction absolue,  en  accordant  une  extinc- 
tion partielle  et  coimne  provisoire.  Ce  pon- 
tife, naturellement  porté,  par  caractère  et  par 
système,  à  faire  tout  le  monde  content,  s'était 
lîatlé  de  satisfaire  par  là  l'Espagne  et  la 
France,  qui  sallicilaient  avec  plus  d'instan- 
ces ;  mais  la  cour  de  France  voulait  l'extinc- 
tion absolue  et  universelle,  et  ir.enaçail  de 
retenir  Avignon  en  reiid.mt  le  lomial.  La 
dissolution  de  la  société  devait  être  portée  au 
comble,  et  même  être  ignominieuse  (page  61). 

On  trouvera  un  peu  plus  loin,  dans  le 
même  volume,  de  nouvelles  preuves  Je  l'ar- 
deur des  cours  pour  l'extinction  absolue.  Au 
mois  de  mai  1770,  les  quaire  ambassadeurs 
de  Naples,  de  France,  d'Espagne  et  de  Por- 
tugal, eurent  successivement  des  audiences 
du  pape  pour  cet  objet.  L'abbé  Clément  pré- 
tend qu'à  celle  époque  le  pape  avait  déjà 
promis  par  écrit  l'extinction  si  désirée;  mais 
on  ne  savait  ni  quand  ni  comment  elle  s'exé- 
cuterait {pa<^.8S).  Le  Portugal  et  l'Espagne 
ne  voulaient  point  recevoir  le  nonce  sans  celle 
condition  préalable....  La  reddition  de  Béné- 
vent  et  d'Avignon  ne  tenait  plus  qu'au  carac- 
*  tère  irrévocable  qu'on  exigeait  de  celte  extinc- 
tion. A  la  page  96,  il  est  fait  mention  d'in- 
stances plus  pressantes  de  !a  part  de  l'Espa- 
gne ;  elles  redoublèrent  en  avril  177L  Le 
roi  d'Espagne  faisait  en  ce  moment  de  si  vives 
instances,  que  le  pape  ne  paraissait  plus  occu- 
pé d'autre  chose  que  de  la  grandeur  de  cet 
embarras,  et  il  n'attendait  que  de  pouvoir  al- 
léguer une  coaction  suffisante  pour  en  sortir... 
Le  ministre  de  I^ortugul  dit  que  si  les  délais 
duraient  encore  plus  longtemps,  il  avait  ordre 


CLK 


7j3fi 


de  préparer  ses  équijxiqes   pour  quitter  Itomi 
(pages  DM  et  •.)'.;). 

L'abbé  Clément  ayant  quille  lloine  pour 
revenir  en  l'ranre,  son  ]ou)v(tl  ne  nous  of- 
fre plus  aucune  lumière!  sur  la  «uile  des  né- 
gociations. Mais  ce  <|ne  nous  avons  rajiporlè 
Miflil  jiour  nous  faire;  juger  (b;  la  vivanlè  cl 
de  la\aletirdes  poursuites.  On  b.ircelail  le 
pape  par  des    sollicitations  réitérées,  on    le 

« ;u;;iit,  on  lui   gardait   qiicl(|nes  unes  di» 

SCS  jio.ssessions,  on  lelusail  de  recevoir  ses 
nonces,  on  no  voulait  entendre  à  aucun  at  - 
toininodement  ([u'il  n'eût  [tromis  ce  qu'on 
soiiliaitait.  C'est  par  celle  sorte  de  coaction 
décente  et  efficace,  comma  le  dit  naïvemenl 
l'a  .bé  Clément,  que  l'on  arracba  le  décret 
de  suppression.  D'autres  témoignages  conlir- 
nienJ  à  cet  égard  le  sien;  les  Nouvelles  ecclé 
siasliques  prouvent  assez  les  mouvement;» 
que  l'on  se  donna  pour  la  dcsirnction  des 
jésuites.  On  peut  consulter  entre  aulrcs  les 
feuilles  du  ik  mars  176i»;  28  août  1771  ;  '2ï 
oriobre  177^1^  ;  12  mars  1776,  et  I*  décembre 
1779. 

Le  diplomate  Bourgoing,  qui  avait  été  à 
Rome,  et  qui  avait  vu  de  près  les  ressorls 
des  événements,  fait  un  mérite  a  >  ministre 
d'Espagne,  don  Jo>eph  Monino,  depuis 
comte  de  Florida  Blanca,  de  son  activité  et 
de  sa  persévérance  pour  entraîner  Clément 
XIV.  Ce  fut  lui,  dit-il  dans  ses  Mémoires  his- 
toriques et  philosophiques  sur  Pie  VL  et  son 
pontificat,  qui  arracha,  plutôt  qu'il  n'obtint , 
le  bref  de  1773.  Plus  loin,  le  même  bislorien, 
dont  l'aUacbemcnt  à  sa  cause  pli.losopbiqne 
n'est  pas  é  juive  jue,  loue  Monino  de  sa  fer- 
meté à  poursuivre  les  jésuites  après  leur 
extinciion.  Il  rapporte,  tome  1",  page  43, 
des  preuves  du  despotisme  que  le  ministère 
espagnol  exeiçait  à  Madrid.  Le  pape  ayant 
promis  au  roi  de  Prusse  de  ne  pas  troubler 
les  jésuites  établis  dans  ses  C'tats,  les  minis- 
tres d'Espagne  et  de  France  lui  en  firent  les 
reproches  les  plus  sanglants.  Bourgoing  con  - 
vient  que  la  cour  d  Espagne  était  exigeante 
et  ombrageuse.  Florida-Blanca  fut  appelé  au 
ministère  en  1777;  nuis  le  pape  ne  gagna 
point  à  son  dépari,  et  Azara,  qui  était  char- 
gé des  détails  sous  le  duc  de  (irima  di,  ne  se 
montra  pas  uio;ns  sévère  et  impérieux,  il 
tourmenta  Pie  VI  pour  raflairo  de  l'évéque 
de  Mallo;  c'étaient  des  piainles  et  des  re- 
proches sans  fin  ;  ou  en  tiouvcra  les  détails 
dans  les  Mémoires  de  Bourg  ung,  chapitre 
IV,  et  on  ne  poui  ra  s'élonuer  assez  de  celle 
rigueur  imptoyable  avec  laquelle  le  minis- 
tère espagnol  poursuivait  jusqu'au  fond  de 
la  Russie  les  faibles  restes  d'un  ordre  reli- 
gieux, cl  cherchait  querele  au  pape  parce 
(jue  cet  orere  conservait  encore  (juclques 
branches  à  l'extrémité  de  l'Europe.  Cette  in- 
tolérance tracassière  annonçait  assurément 
un  autre  mobile  que  l'amour  de  la  religion 
et  l'intérêt  de  l'Etat  que  l'on  mettait  en 
avant. 

Nous  trouvons  encore  deux  autres  his- 
toriens qui  s'accordent  à  rapporter  la  des- 
truction des  jésuites  à  la  même  cause.  Ca- 
raccioli,  qui,  par  ses  liaisons  avec  les  jansé- 


3£7 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


588 


Tiislcs,  di'vail  être  au  courant  dos  sccrcisdc 
fo  parti,  (lit,  dans  sa  >'ic  de  Clément  XIV , 
1775,  iii-Ti,  que  si  ce  pape  nci\l  consulté  (/ne 
son  ccvur,  il  n'y  a  pas  de  doute,  comme  il  l'a 
tcmoirjné  lui-même  plusieurs  fois,  qnil  n'eût 
adouci  letr  sort  an  lieu  de   les  détruire;  mais 


de  suppression,  qui  fui  communi.^ué  au  roi 
d'I'^pagno,  puis  revu,  corrigé  cl  augmenté 
par  Monino,  de  conrcrl  avec  l'ambassadeur 
de  France.  Depuis  Clénicnl  XIV  fui  livré 
aux  inquiétudes  cl  aux  regrets.  Il  disait 
soiw cni  Compiilsus  fec.  Sa   mort  réveilla  les 


il  s'était  décidé  par  des  raisons  puissantes;      craintes  cl  les  agitations  du  roi  d'Kspa;:;ne. 


et  l'auteur  réduit  ces  raisons  à  la  persévé- 
rance inflexible  des  sollicitations  des  couron- 
nes (page  ilk).  Il  ajoute  que  Charles  III  se 
déclara  leur  accusateur  auprès  du  saint- 
siége,  cl  qu'il  poursuivit  leur  destruction 
avec  cbaleur  ;  ce  qu'il  attribue  à  rinllucncc 
de  quelques  ministres  puissants. 

L'abbé  Georgol,  dont  on  a  publié  réccin- 
ment  des  Mémoinss  pour  servir  à  r Histoire 
des  événements  de  la  fin  du  18*  siècle,  n'est 
pas  moins  précis  sur  celle  ligue  des  c>  urs 
contre  la  sociélé,  e!  si  nous  n'adoptons  pas 
tout  ce  qu'il  r.ipporle  à  cet  égard,  nous 
pouvons  du  moins  faire  usage  de  son  témoi- 
gnage quand  nous  le  trouvons  conforme 
aux  données  historiques  que  nous  fournis- 
sent les  autres  monuments  du  temps. 
Charles  iJl,  dit-il,  toujours  apilé  des 
frayeurs  qu'on  lui  avaient  inspirées  (1), 
écrivit  aux  rois  de  France  et  de  Porlugal 
pour  les  presser  de  se  réunir  à  lui  aOn  d'o- 
bliger, par  un  commun  effort,  le  pape  à  sup- 
primer la  société.  La  cour  de  Lisbonne  ne 
demandait  pas  mieux.  Louis  XV  fui  plus  dif- 
ficile à  gagner;  mais  les  instances  do  Char- 
les lil  et  les  insinuations  du  duc  de  Choi- 
scuil  oblinreni  enfin  sou  cunscnlemcnl,  et 
l'ambassadeur  de  Franco  eut  ordre  de  s'unir 
a  ceux  de  Madrid  et  de  Lisbonne  pour  de- 
mander la  suppression.  Les  démarches  com- 
mencèrent sous  Clément  XIII,  mais  elles  dc- 


La  seule  idée  de  voir  les  jésuites  ressuscites 
le  faisaient  trembler.  Son  ministre  à  Rome 
eut  ordre  de  travailler  à  prévenir  l'élection 
d'un  pape  favorable  à  la  sociélé.  Monino  s'y 
porta  avec  plus  de  zèle  que  de  succès.  Ce 
minislrc  était  lui-même  fortement  préoccupé 
do  la  crainte  des  jésuites,  et  le  prince  de 
Knunilz  se  moquait  de  ses  terreurs  exa- 
gérées. Telle  est  la  substance  du  récit  de 
l'abbé  Georgel ,  qui  était  alors  seerétairo 
d'ambassade  à  Vienne,  et  qui  a  pu  être  in- 
struit de  [dusieurs  circonslances  d'une  affaire 
qui  occupait  l'attentio!)  publique. 

Aux  témoignages  déjà  prononcés,  nous 
joindrons  celui  d'i;n  évê(iuc  respectable  d'I- 
talie, que  son  caractère,  ses  vertus  cl  son 
5ge  mettent  ar.-dcssus  de  tout  soupçon,  et 
qui  nous  a  adressé  des  observations  et  des 
6  laircisscments  sur  qu(  biues  endroits  de 
nos  Mémoires.  Il  est  certain,  nous  marque 
M.  C,  évéque  de  M.,  que  Clément  XIV, 
avant  d'accorder  la  suppression,  exigeait  le 
consentement  de  Marie-Thérèse.  (L'abbé 
Clément  le  dit  aussi  dans  son  Journal).  Il  le 
demandait,  et  croyait  que  celle  prin»  esse  le 
refuser, iit.  Ont  eut  en  effet  de  la  peine  à 
l'obtenir.  Les  ambassadeurs  de  diverses  puis- 
sances eurent  ordre  d'insister  là-dessus,  et 
tous  les  iioyens  furent  mis  en  usage  pour 
vaincre  la  répugnance  de  l'impératrice.  Ua 
de  ces  moyens  fut  l'intervention  de  la  reine 
vinrent  bien  plus  actives  sous  Clément  XIV;  de  Naples,  sa  fiile,  qui  la  pressait  dans  ses 
le  roi  d'Fspagne  désira  que  le  cardinal  de  lettres  par  toutes  les  raisons  qu'elle  pouvait 
Bernis  restât  à  Rome  pour  presser  Icxécu-  imaginer,  ou  qu'on  lui  suggérait.  Marie- 
lion  de  la  mesure.  Le  cardinal  eut  besoin  de  Thérèse,  harcelée  ainsi  par  ce  qu'elle  avait 
toute  son  adresse  pour  réussir.  Il  ne  donnait     de  plus  cher;  sollicitée  d'un  autre   côté  par 


aucun  relâche  au  pape ,  et  savait  mémo 
l'effrayer  au  besoin.  Les  cardinaux  italiens 
n'approchaient  plus  Clément  XIV,  qui 
av.iil  tous  les  jours  des  conférences  avec  les 
deux  ministres  de  ï'rancc  cl  d'Lspagne.  La 
cour  de  ISIadrid  se  plaignait  de  la  lenieur  du 
pape,  et  l'impatience  de  Cliarlcs  III  ne  s'ac- 
commodait pas  de  tant  de  délais.  Clétnent 
XIV  faisant  valoir  l'opposition  des  autres 
cours,  et  surtoul  de  Marie-Thérèse,  on  tra- 
vailla <à  gagner  cette  princesse.  Le  ct;mlc 
Mahoni,  ambassadeur  d'Espagne  à  Vienne, 
«ut  ordre  de  suivre  (  clic  affaire,  et  la  cour 
de  France  donna  la  même  commission  au 
prince  Louis  de  Uohan,  coadjutour  de  Stras- 
bourg, ambassadeur  auprès  de  r.mpèratiice. 
Cliarli  s  il!  écii\il  lui-même  à  Marie-1  h  rèse, 
qui  résista  d'abord,  et  ne  so  rendit  qu  aux 
instances  de  son  fils.  11  fallut  même  que  le 
pape  y  jf)ignil  les  siennes,  cl  on  dit  (ju  il  alla 
jusqu'à  faire  à  rim[)éralrice  un  cas  <le  con- 
gciencc  de  ses  refus.  Alors  on  dressa  le  bref 


les  théologiens  qu'on  avait  mis  aiprôs  d'elle, 
se  rendit.  La  reine  de  Naples  a  raconté 
elle-même  ce  fait  à  plusieurs  personnes,  de- 
puis que  le  roi  Ferijinand  eut  rap;  clé  les 
jésuites  ,  eu  180i,  et  elle  ne  faisait  pas  dif.'i- 
cullé  de  dire  quelle  voulait  réparer  par  cet 
aveu  le  tort  (iu'ello  avait  eu  de  contribuer 
à  la  suppression.  I  c  même  prélat  raj'portc 
plusieurs  particularités  qui  se  lient  avec  tout 
ce  qui  précède.  Après  le  bief  de  suppression, 
le  pape  avait  prescrit  aux  évê(iues,  par  une 
encyclique,  les  condilions  sous  lesquelles  ils 
doivent  employer  les  jésuites  dans  le  minis- 
lèie.  Cette  enc3cli(iU'  ne  fut  point  publiée 
en  divers  Fiais;  et  le  duc  de  Mo.iène,  Fran- 
çois III,  fut  un  (le  <  eux  qui  ne  l'admirent 
point  d'abord.  Mais  peu  après,  comme  il  dé- 
sirait obtenir  de  Rouie  des  lettres  appelées 
Sanatorin,  au  sujet  de  l'cnviihissemcut  des 
biens  ecclésiastuiues  (pi  il  se  reproi  bail, 
Monino,  toujours  à  l'aflùl  de  ce  (]ui  pouvait 
étendre  cl  consommer  la   proscripliou,    lui 


(l)  Gcorgel  cile  le  marquis  de  Moiilalègrs  ,  le 
comlo  (i'AraïuIn  ,  Campcnianez  Cl  Monino,  ccmino 
ceux  <iui  curc-iu  le  plus  de  part ,  en  Lsi<a^'tic  ,  à  la 


doiniclion  des  Jésuilus ,  et  qui  furciii  seuls  dans  lo 
sccrci  des  mesures  prises  contre  eux. 


589 


CLM 


CLR 


J90 


(iC  croire  (pi'il  n'oliliciKliall  pris  ces  IcKrrs 
s'il  lui  consrulait  à  luire  «'xiM-ulcr  l'eiicycli - 
<Hift.  l.o.  vieiiv  (lue  saciid.t  donc  sa  r^i|)U- 
giiaïuuj  sur  ("0  point  au  (l(\sir  dtî  lraii(|iiillis{'r 
sa  coiiscifiico  sur  iiii  aulrc;  arlick;;  c'fst 
aiiihi,  (lit  r('v(*'<|U(!  (|tii  nous  «pprcnd  ce  lail, 
(luo  les  ministr  s  élraii[;ors  (liii;j;f'ai(î  l  l(  s 
alTaircs  dans  les  (icniicrs  tciuiis  du  [)i)nli- 
lical  do  CUmuciiI  XIV.  Ce  p  >pe  los  rraii^nail  ; 
cl,  à  CorCi'  de  lonr  (édcr,  il  en  (.'(ail  venu  i\ 
ne  plus  oser  rien  l'aire  sans  leur  aulurisalion. 
Sa  couiplai>an(«  pour  ou\  avait  tous  li-s 
caracli^res  de  la  peur  (m'inspire  un  maître 
sévère  à  un  disci|ilc  timide.  M.  C.  en  rapporte 
un  trait  (lu'il  tient  d  un  de  ses  C()lli>gu(>^ 
M  CostaL!;uli,  prinlicalcur  dislinj";iié,  «<epiiis 
évoque  de  Hor{.',()  san  Sei)olcro.  Celui-ci,  à  (jiii 
le  pape  témoignait  des  bontés,  lui  demanda 
un  jour  à  ôlre  autorisé  à  se  confesser  à  un 
jésuile  (ils  étaient  tous  interdits)  :  Clément 
XIV  refusa  d'abord;  mais  le  prédicateur  in- 
sistant, et  représentant  que  celle  ji;râee  no 
lirerail  point  à  conséqv.ence,  cl  ([u'elle  ne 
serait  que  pour  lui  seul,  lo  pape  regardant 
aulour  de  lui,  comme  s'il  eût  craiiil  d'è  re 
entendu,  et  mellatil  son  doigl  sur  sa  boucbe, 
lui  dit  tout  bas  :  Je  vous  te  penncls  f  mais 
qu'on  n'en  sade  rien.  Les  Nouvelles  ceclé- 
si'dstiqnes  rapportent  ellcs-mê:n:>  une  preuve 
de  l'empire  que  la  cour  d'Espagne  exerçait 
à  Rome.  On  lil  dans  la  feuille  du  19  décembre 
1774-,  qu'immédiatement  après  la  mort  de 
Clément  XIV',  le  minisire  dlUspagne  a'.la 
trouver  le  c.irdinal  Albani,  doyen  du  sacré 
collège,  cl  lui  dit  que  le  roi  son  maître  eit~ 
tendait  qu'on  lui  répondît  des  jésuites  alors 
enfermés  au  château  de  Saint-Ange ,  et  qu'on 
ne  les  mît  point  en  liberté.  Tel  élait  le  loi»  au- 
(juel  le  dernier  pontifical  avait  accoutumé 
les  minisires  étrangers  ;  telle  était  la  persé- 
vérance de  la  guerre  qu'ils  avaient  déclarée 
aux  jésuites,  uiême  après  les  avoir  anéantis. 
En  résumant  li's  renseignements  que  nous 
venons  de  prcscn!er,  et  qui  nous  viennent  de 
voies  non  suspectes,  on  apprend  à  se  faiie 
une  idée  juste  des  causes  qui  déterminèrent 
l'cxlinclion  de  la  société.  11  est  clair  que  celte 
mesure  l'ut  dictée  par  les  cours  étrangères; 
qu'on  effraya  un  pontife  faible  et  liitude,  et 
qu'on  lui  arracba  un  consentement  que  sa 
conscience  repoussait.  On  a  vu  combien  de 
démarcbes,  de  sollicitations,  d'efforts,  de  me- 
naces furent  mises  en  œuvre  pendant  pu- 
sieurs  années  ;  el  si  nous  avions  un  journal 
suivi  de  tout  ce  qui  s'est  passé  à  cet  égard, 
pendant  toul  le  pontificat  de  Clément  XIV, 
comme  nons  en  avons  un  pour  quelques 
mois  seulement  ;  si  labbé  Clément  eût  con- 
tinué sa  1  dation,  où  il  no!e  si  bien  le  con- 
cert des  minisires,  cl  leurs  plaintes,  et  leurs 
instances,  cl  leurs  plans  de  conciion,  cl  leur 
poursuite  opiniâtre,  nous  saurions  plus  de 
détails  peul-élre;  mais  nous  ne  serions  pas 
plus  convaincus  que  nous  le  somme-;  de  l'in- 
lluence  que  les  ministres  étrangers  eurent 
sur  la  suppression.  C'est  à  ce  but  que  se 
rapportèrent  toutes  les  négociations  des 
cours  sous  ce  pontifical;  c'est  de  là  que  l'on 
faisait  dépendre  la  réconciliation,  ainsi  que 


la   reslilulion  îles   domaines  du  sainl-sié^c, 
envahis  sous  1(.  drniier  rè^nc. 

L'autfrnr  aii(i(jel  nous  réj)()n(lon9  ici,  a  l'air 
d'ignorer  lonl  cela.  Il  nous  renvoie  au  jour- 
val  iii^  l'abbé  (iiéinenl,  el  l'on  dirait  (lu'il  no 
l'a  pas  lu;  car  comment  aurait-il  pu  ne  pas 
vi>ir  tout  ce  (|ue  nous  avons  cilé,  ou  s'il  l'a 
vu,  comment  peul-il  se  prévaloir  d'im  id 
témoignage,  (|ui  conl'ond  enli''r(!incnl  mu 
système?  Q.ianl  au  bref  do  Clément  XIV,  <>i 
à  la  lettre  du  cardinal  de  Hernis,  (pie  nolr<^ 
adversaire  nous  oppose,  com;n(!  il  invoque 
encore,  à  cet  égard,  l'abbé  Cîémcnt,  nous 
avons  eu  recours  nu  journal  de  cel  al)bé,  (  l 
nous  y  avons  trouvé,  tome  III,  page  17V,  que 
madame  Louise  présenta  au  roi  son  p(^re  un 
mémoiie  en  laveur  des  jésuites;  que  ce  mé- 
moiie  fut  examiné  dans  le  conseil  du  roi,  et 
que,  pour  parer  le  coup,  M.  de  Monla/et, 
archevêque  de  Lyon,  conseilla  au  duc  d'Ai- 
guillon de  donner  ordre  au  cariiinal  de  Bcr- 
nis  de  solliciter  du  pape  un  bref  d;;ns  lequel 
il  exposerait  au  roi  les  motifs  qui  l'avaient 
porté  à  abolir  la  société.  Le  papes'élant  re- 
fusé à  cette  demande,  le  cardinal  le  pria  de 
lui  adresser  au  moins  à  lui-même  un  bref 
dont  il  se  servirait  [)our  cujpécber  le  réta- 
blissement de  la  société  en  France.  Ce  fut 
alors  que  Clément  XIV  adressa  au  cardinal 
le  bref  du  9  mar»  1774,  dont  M.  S.  veut  tirer 
avantage,  nîais  dont  il  ic  donne  pas  le  lextf. 
Ce  bref  en  eflct  ne  dit  rien  de  plus  que  le 
bref  de  suppression.  Il  n'en  était  que  la  suite, 
cl  il  avait  été  so  lic;t6  C(,mme  le  prem  cr. 
Nous  savons  l;èi-bie.i  quo  le  pape  ne  pou- 
vait pas  alléguer  les  m  tifs  que  nous  avons 
présentés  plus  haut;  il  de\ait  en  présenter 
d'autres,  pus  conformes  à  la  dignité  de  son 
siège  el  aux  convenances;  et  c'est  ce  qu'il  a 
fait,  tant  dans  le  bref  du  21  juillet  177-3  que 
dans  Celui  du  9  mars  1774. 

La  lettre  du  cardinal  de  Bernis  au  duc 
d'Aiguillon,  que  M.  S.  donne,  presque  en  en- 
tier, à  la  suite  de  ses  dissertalions  sur 
Henry  IV,  les  jésuites  et  Pascal,  est  suscepti- 
ble de  plusieurs  observations.  Nous  vou- 
lons ad{netli  e  qu'elle  soit  authentique,  quoi- 
que nous  n  ayons  à  ci  l  égard  aucune  preuve, 
el  que  M.  S.  ail  négligé  d'établir  la  vérité  do 
ce  document:  mais  que  peut-on  conclure  de 
celle  lettre?  Le  cardinal  de  Bernis  avait  été 
un  des  instruments  de  la  des  ruction  des 
jésuites,  puis(iu'il  avait  été  chargé  par  sa 
cour  de  lairc  tant  d'instances  à  ce  sujet. 
Esl-il  bien  étonnant  (ju'il  cherchât  à  soute- 
nir son  ouvrage  cl  à  inter,)réter  d'une  ma- 
nière favorable  une  mesure  à  laquelle  il 
avait  pris  tinitiie  part?  N'élail-il  pas  naturel 
qu'il  s  efforça l  de  persuader  aux  autres,  et 
de  se  persua;!er  lui-même  que  celle  mesure 
avait  été  commandée  par  de  graves  considé- 
rations? lo  soin  de  sou  honneur  n'exigea. l-il 
pas  qu'il  ne  parût  point  s'êVre  prêté  à  sa 
dostruclion  par  complaisance  ou  par  poli- 
tique? Son  langage  éiaiit  donc  commande  par 
les  circonstances  et  par  sa  position  ;  et  l'abbé 
Clément  lui-même  lui  reproche  le  person- 
nage politique  qu'il  faisait  (ians  cette  affaire. 
Nous  n'avons  garde  de   vouloir  manquer  à 


SOI 


DI(  TIONN.VIRE  DES  JANSENISTES. 


392 


la  mémoire  du  canlinol  do  Horii'S  ;  mnis, 
sans  parler  <In  reproche  que  lui  faisaient  les 
italiens,  d'être  un  peu  lé^er,  y  aurail-ii 
beaucoup  d'injustice  à  rappc'er  qu'il  eut 
pliilôl  la  répuia'ion  d'un  homme  de  heaii- 
coup  d'espril,  d'un  litléialour  agréable, 
d'un  grand  seigneur  généreux,  d'un  diplo- 
mate habile,  que  d'un  évéquo  austère  ou 
d'un  théologien  consommé?  Chez  lui,  le 
poète  et  l'hoiume  de   société  parurent   faire 


lement  et  ce  grand  mal,  qui  n'ont  été  que 
trop  sensibles.  Le  canlinai  ajoute  que,  sites 
jésuites  se  fusseiH  humiliés,  au  lieu  de  mon- 
trer la  plus  grande  audace,  et  de  se  présenter 
toujours  l'épce  à  la  main,  S.  S.  ne  les  aurait 
jamais  supprimés.  Et  où  se  sont- ils  donc 
présentés  Cépée  à  la  main  ?  quand  ont-ils 
donc  montré  la  plus  grande  audace?  quelle 
est  celle  grande  résistance  par  laquelle  ces 
hommes   redoutables  ont  signalé  leur  pou- 


ouhliei- quehiuefois  leprinccde  l'I-glise,  etic  voir?  En  PorluîTal,  en  France,  en  Espagne, 

rôle     d'ambassadeur    et   de    courtisan    put  à  Naples,  ils  ont  été  proscrits  avec  une  faci- 

nuire   à  celui  de  cardinal  et  d'archevêque,  lité  ^ui  étonnait  leurs  ennemis  r.i^mes.   Ou 

Quoi  q  l'il   en  scil,  un  homme  avec   autant  lésa  vus  en  un  instant  enlevés  de  leurs  mai- 

d"e  tact,  n'était  pas  assez  maladroit  pour  ap-  sons,  dépouillés  de  tout,  bannis    de  leur  pa- 

plaudir  au  rétablissement  des  jésuites   après  trie,  frappés  des  lois  les  plus   rigoureuses, 

avo  r  passé  cinq   ans  à  solliciter  leur  sup-  insultés    dans    des    milliers    de    pamphlets, 


pression.  11  se  serait  décrédilé  lui-même  en 
changeant  ainsi  d'opinion,  suivant  les  con- 
jonctures. En  voulant  justifier  t^.lémnnt  XIV, 
c'était  donc  sa  propre  apologie  qu'il  faisait. 
Il  n'était  pas  moins  intéressé  que  le  pape 
dans  celte  cause,  et  dès  lors  son  témoignai^e 
perd  un  peu  de  son  poids.  Cette  pièce  capi- 
tale, et  dont  on  nous  fait  tant  de  bruit,  n'est 
plus  que  le  plaidoyer  d'une  des  parties, 
(ju'un  mémoire  dicté  par  la  position  même 
du  cardinal,  (juc  la  manifestation  d'une  opi- 
nion «lu'il  ne  pouvait  se  dispenser  de  profes- 
ser en  public 


trai'és  comme  des  criminels.  Qu'ont-ils  op- 
posé à  la  proscription  et  aux  outrages? 
Quelques  écrits,  dont  la  haine  leur  a  fait 
même  un  crime.  Leurs  ennemis  avaient  tout 
droit  de  les  accabler  ;  pour  eux,  on  leur  in- 
terdisait jusqu'à  1.1  plainte.  Les  jansénistes, 
leurs  implacables  a  '.versuires,  comme  le  dit  le 
Cardinal,  ameutaient  contre  eux  les  minis- 
tres, les  parlements,  les  écrivains  et  loppo- 
silion;  les  faisaient  déporter  en  masse,  les 
emprisonnaient,  cherchaient  même  à  leur 
ôlcr  tout  asile;  et  cependant  ces  ;:rands  dé- 
fenseurs du  précepte  de  la  charité  trouvaient 


Au  surplus,  celte  lettre  même,  toute  dé-  encore  qu'on  n'en    faisait  point  assez.  Tout 

favorable  qu'elle  est  aux  jésuites,  laisse  ce-  le  monde,   disait  leur  gazetier,  a  remarqué 

pendant    entrevoir   les    efforts    qu'il    fallut  dans  la  manière  dont  le  fameux  bref  d'extinc^ 

faire  pour  les  détruire  ,   et  le  concert   dont  tion  a  été  exécuté,  à  Rome  même,  que  les  par- 

nous  avons  j,arlé.  La  cour  d'Espagne,  dit  le  tisans  des  jésuites  étaient  venus  à  bout  de  sur- 

cardinal,  pria  le  roi  (Louis  XV)  de  s'unir  à  prendre  en  plusieurs  choses   la    religion   du 

elle  pour  obtenir  la  suppression  entière  des  saint  père.  {Nouvelles  ecclésiastiques,  feuille 

jésuites.  S.  M.,  par  amitié  pour  le  roi  d'Es-  du  2^  octobre  1774-) 


pagne,  promit  d'appuyer  efficacement  de  son 
concours  l'instance  projetée.  S.  M.  C.  étant 
le  premier  mobile  de  la  négociation,  devait  en 
être  le  directeur....  L'instance  pour  l'extinc- 
tion totale  fut  donc  faite  au  nom  ds  trois 
monarques.  M.  S.  s'est  bien  gardé  de  citer  ce 
passage,  et  l'on  peut  soupçonner  quelles 
raisons  il  a  eues  de  l'omettre.  Nous  le  réta- 
blissons d'après  la  letirc  telle  que  l'abbé 
Clément  !a  rapporte  dans  son  Journal.  PUh 
bas,  le  cardinal  dit  :  Mais  si  Clément  XIV 
n'ri  j'tmais  eu  de  doute  que  la  société  r/es  jé- 
suites méritât  d'rlre  réformée,  il  a  été  long- 
temps bien  éloigné  de  penser  qu'il  fût  sage  de 
la  supprimer.  Outre  les  services  qu'elle  avait 
rendus  à  la  religion,  en  combattant  les  héré' 
t  ques,  m  s'opposant  aux  novateurs,  en  dé- 
fendant les  droits  rt  lex  prétentions  du  saint- 
siégr,  en  portant  la  foi  chez  les  infidèles,  m 
instruisant  la  jeunesse  et  le  public  par  plu- 
sieurs ourra'/es  dignes  d'estime,  et  par  des 
prédications  éloquentes,  le  pape  considérait 
que,  maîtres  de  presque  tous  les  collèges  de  la 
catholicité,  d'un  grand  nombre  de  séminaires, 
d'établissemenl^  pieux  et  des  missions  les  pins 
importantes,  ce  serait  risquer  un  ébranlement 
gcnér'.l  que  de  détruire  une  compagnie  si  em- 
ployée.... Il  appréhendiit  surtout  de  com- 
mencer à  faire  un  si  grand  mal,  sans  avoir  le 
trmiis  de  procurer  le  bien.  EllVclivement  le 
pape  u  avait  pas  tort  dé  craindre  col  ébran- 


Assurémcnt  on  ne  se  serait  pas  attendu  à 
un  tel  reproche  ,  et  il  falli. il  être  bien  diffi- 
cile pour  trouver  l'excès  de  la  douceur  et  de 
la  mo.iération  dans  la  manière  dont  on  en 
usait  alors  à  Rome  même,  epvcrs  les  mem- 
bres de  la  société.  M;:is  telle  est  l'influence  de 
l'esprit  de  parti,  qu'il  éteint  jusqu'aux 
senlimcnls  les  plus  communs  d'humanité  et 
de  piété  pour  le  malheur. 

Pour  en  revenir  à  la  lettre  du  cardinal  do 
Bernis,  il  est  assez  clair  qu'elle  est  l'ou- 
vrage d'un  homme  qui,  pour  se  justifier 
lui-niême,  cherchait  des  torts  aux  jé>ui!es, 
et  qu'elle  n'expose  que  les  motifs  apparents 
d'une  mesure  dont  on  ne  voulait  pis  dire  les 
causes  véritables.  Ces  causes  nous  parais- 
sent bien  établies  par  les  détails  que  nous 
avons  extraits  de  divers  auteurs,  el  par  les 
rapprochements  qi:e  nous  avons  présentés; 
et  il  nous  semble  que  ce  point  d'Iiistoirc  sera 
désormais  hors  de  doute  pour  quiconque 
cxanuuera  les  faits  sans  préve/ition. 

Cli":MENT  (  DoM    Erançois)   Voyez  Clé- 

MENT. 

CLEIU]  (  Pierre  Le  ),  sous-diacre  du  dio- 
cèse de  Uouen,  mort  vers  1773.  Il  se  fit  con- 
naître on  173.'{  par  un  acte  de  révocation  de 
la  signature  du  formulaire,  et  donna  dans 
les  illusions  d'un  parti  qui  reconnaissait 
comme  prophète  un  prêtre  nommé  Vaillant. 
Son   zèle  pour  cette  cause  lui  a^ant   occa- 


303 


r.LU 


ciu 


Î04 


Bio:Hié  quclquo  (lésnprrmiMil,  il  se  roliiM  en 
llollamlc,  où  il  clicfclia  à  so  f.iirc  des  p.iili- 
s.iiis  p.ir  »o<  rciits.  Apn^s  avoir  public  les 
Mes  (les  rc/iV/H'itsM  de  Port-Uoyiil  ,  HiiO  , 
/i.  vol.  in-l-ï,  il  donna  ;"»  Anitilcrdam  une 
noiivollo  édiiioii  des  IS'nivclU's  crclrsitisli- 
(iHi'S,  cl  ""(>  (in  Jourridl  <1«  Dorsanno,  en 
IT.'i.J.  Il  lit  paraîtif,  on  17:i(i.  1«  Itnwcrsr- 
mcnl  (le  la  rclif/ioii  par  les  huiles  et  les  brefs 
contre  llàius,  jaiisénins,  (Me.  2  volumes,  et, 
ou  t7.iS,  un  l'rrcis  de  dénoneialion  (I(ï  C(>s 
liuiles.  \.c.  Clerc  n'y  reconnaissait  pour  (L'cu- 
in(>ni(iues  que  U^s  scpl  premiers  coneiios  gé- 
iK<raux,  el  assaisonnait  ses  erreurs  d'invoc- 
lives  contre  lo  p  i:C  el  les  t;v(''(iues.  Kn  même 
lenips  il  lâchait  de  se  faire  des  partisans, 
prêchait,  écrivait,  menaçiil.  ('e  fut  à  son 
sujet  que  les  prêtres  d'Ulrccht  s'assemhlè- 
renl  en  1703.  On  lui  fil  dire  qu'il  pouvait  sn 
présenter  cl  donner  «-es  défenses,  mais  il  le 
refusa  avec  hauteur  et  publia  de  nouvelles 
lettres,  attaquant  lo  dofïmc  catholique  sur 
la  procession  du  Saint- l^'sprit,  la  primauté 
du  pape  cl  le  concile  de  Trcnlc  qu'il  trai- 
tait d'assemblée  de  novateurs.  Sa  condamna- 
lion  à  Utrecht  ne  fil  (lUC  l'irriter  davantage. 
Il  fil  paraître,  en  17G4.,  un  écrit  sous  ce  ti- 
tre :  Jiomc  redevenue  païenne  et  pire  que 
païenne,  où  il  l'appelait  une  synagogue  de 
Satan;  plus  une  courte  Apologie,  cl  Vidée  de 
In  vie  de  M.  Witte.  La  même  année,  il  pu- 
blia un  acte  dappel  au  concile  œcuménique, 
cl,  le  24-  mars  17G5,  un  acte  contre  l'excom- 
munication  de  l'évêque  Van  Sliphout.  Ces 
écrits  respirent  la  colère  et  l'eniportcmeut. 
Tel  fut  l'abîme  d'erreurs  où  l'habitude  de 
mépriser  l'autorité  entraîna  cet  appelant.  Il 
ne  fil  qu'abuser  des  maximes  quil  enten- 
dait débiter.  11  est  remarquable  qu'il  se  dé- 
fendait à  peu  prî's  comme  avait  fait  autre- 
fois Quesnel.  Comme  lui,  il  se  plaignait 
qu'on  l'eût  condamné  sans  l'entendre;  cl 
l'auteur  des  Nouvelles  lui  répond,  comme 
on  avait  répondu  autrefois  à  Quesnel,  que 
ce  n'est  pas  sa  personne,  mais  seulement  sa 
doctrine  que  l'on  a  condamnée.  Toutes  les 
raisons  que  Le  Clerc  alléguait  conlre  l'as- 
BcrablécdUtrecht,  les  jansénistes  les  avaient 
données  avant  lui  contre  le  concile  d'Em- 
brun; et  tout  ce  qu'on  \i  objectait  pour  le 
convaincre,  les  catholiques  l'avaient  opposé 
dans  le  temps  aux  défenseurs  de  Soanen. 
Ainsi  ce  parti  se  condamnait  lui-même.  Ou 
le  vit  faire,  en  1764,  contre  Le  Clerc,  tout 
ce  qu'il  avait  reproché  à  l'Egiise  d'avoir  fait 
(  n  1727.  De  même  encore  que  les  jansénis- 
tes continuèrent,  malgré  les  décrets  de  l'E- 
glise, à  enseigner  leurs  erreurs  universcl- 
lemenl  condamnées.  Le  Clerc  coniinua  d'en- 
seigner sa  mauvaise  doctrine.  Quels  repro- 
ches, api  es  tout,  pouvaieat-ils  lui  faire? 

CLLMEN T  (  Joseph  )  naquit  dans  le 
royaume  de  Valence  en  1700,  devint  évêquc 
de  Barcelone  en  1  IGo  ,  et  donna,  le  2G  mars 
17»j0,  une  Instrucli  n  pastoral"  siîr  les  étu- 
des, qui  fut  dénoncée  a  cause  d'un  pass.:ge 
fa\orable  à  l'I'lglise  d'L'trechl. 

CLUGNY  ou  CLUNY  (  Pierre  ou  Fra>çois 
VB)  naquit  en  1037  à  Aigues-Mortes,  entra 

DICT^0^NAIRE   DES    HÉRÉStES.  11. 


dans  la  congrégation  de  l'Oraloiro,  onsei 
gna  dans  divers  coMéges  cl  fut  envoyé  ,  riy 
1(»(>f),  à  Dijon  ,  où  il  deinei  ra  jusqu'A  sa 
mort  i\n\  arriva  en  lOO'i.  Il  a  laissé  dix  vo- 
limxis  {i'Ol'.'urrrs  spirltarltrs,  '<  (pTon  lit  peu, 
dit  l'eller,  parce  (jn*(;ll(;«!  sont  pleines  d'i- 
dées singuli(\res  cl  bizarres,  el  dex()res- 
sious  [leu  assorties  à  la  dignilé  des  choses,  n 
Il  suffira  de  mentionner  ici  deux  de  ses  ou- 
vrages ,  avec  les  observations  critiques  (juo 
lircnî,  sur  eux  des  écrivains  orthodoxes. 

La  ni'.voiioN  drs  pécheurs  pénitents;  par  im 
pécheur.  Lyon,  Ant.  IJriasson,  l(i8.'j,  in-lJ 
de  292  [jages. 

L'auteur  dit,  dans  la  préface  :  Après  que. 
Dieu,  tout  bon,  a  comme  attrapé  une  âme, 
oserais-je  dire  avec  le  saint  homme  Job , 
qu'il  change  bientôt  de  conduite  et  qu'il  de- 
vient tout  cruel.  Dire  (îe  Dieu  qu'il  a  attrapé 
une  âme,  est-ce  une  expression  sérieuse  el 
décente?  A  la  page  Vo,  il  dit  que  tout  ce  qu" 
fait  Dieu  dans  la  conduite  in  érienre  drx 
âmes,  aussi  bien  que  dans  l'ourrage  de  notr^. 
rédemption,  n^est  que  pour  nous  faire  en 
quelque  façon  perdre  l'esprit  et  la  raison. 
Au  chap.  5,  il  [)rélend  qu'^1  un  pécheur  rien 
ne  doit  être  plus  aimable  que  le  poids  du  pé- 
ché. Il  l'appelle  le  bienheureux  poids  du  pé- 
ché. Il  ne  voudrait  pas  condamner  un  pé- 
cheur qui,  moins  hardi  que  l'enfant  prodi- 
gua, voudrait  pendant  quelque  temps  per- 
ter  le  poids  de  son  crime.  Selon  ce  système, 
il  ne  faut  plus  que  le  pécheur  ait  aucun  em- 
pressement de  se  réconcilier  avec  le  Sei- 
gneur. Le  Père  de  Ciuny  ose  ensuite  blâmer 
la  conduite  de  Dieu  même,  en  blâmant  lo 
père  de  l'enfant  prodigue,  i/  semble,  dit-il, 
que  l'enfant  prodigua  en  fut  trop  tôt  quitte. 
Le  droit  du  jeu  et  la  justice  voulait  qu'il  de- 
meurât au  moins  pendant  quelque  temps 

exilé  de  la  maison  de  son  père.  Insolent  et 
impie  réformateur!  qui,  en  blâmant  ce  bon 
père  de  s'être  laissé  fléchir  trop  prompte- 
ment  fait  retomber  ses  reproches  sur  Jésus- 
Christ  lui-même,  lequel  absout  sans  délai  la 
femme  adultère,  et  accorde  sur-le-champ  à  la 
pécheresse  de  l'Evangile  la  rémission  de  tous 
ses  péchés.  Telle  fut  aussi  la  hardiesse  du 
traducteur  de  Mons,  qui,  ayant  à  rendre  en 
français  cet  endroit  du  chapitre  XV  de  saint 
Luc  :  Cito  proferte  stolam,  apportez  promp~ 
tement  la  robe  ■  fit  disparaître  dans  sa  tra- 
duction ce  mol,  cito,  vite,  promplcmeni, 
parce  qu'il  n'était  pas  favorable  à  son  er- 
reur. Rien  n'esl  sacré  pour  ces  rigoristes  fa- 
natiques, ni  l'Eglise,  ni  l'Evangile,  ni  même 
la  personne  adorable  de  Jésus-Christ. 

Ecoutons  encore  l'oratorien  sur  le  compte 
de  l'enfant  prodigue.  Il  fallait,  continue-t-il, 
le  laisser  un  peu  avec  ses  pourceaux,  en- 
foncé dans  leurs  ordiircs  ,  el  le  bon  de  l'af- 
faire aurait  été  de  l'y  tenir  noyé  si  long- 
temps, que,  crevant  d'infection,  il  en  conçût 
un  dégoûl  éternel.  //  est  vrai,  ajoute-t-iî, 
çu-?  la  bon'é  de  Dieu,  qui  parait  extrême  dans 
toute  cette  parabole,  tint  une  autre  conduite; 
m-iis  cela  n  empêche  pas  qii'H  ne  fasse  tou- 
jours des  merveilles,  lorsqu'au  lieu  de  nouf 

13 


Sfft 


dictionina;rf.  dls  jansénistes. 


396 


ronsiiJércr  comme  ses  (nfants,  il  voudra  nous 
traiter  nicc  la  Cananéc  comme  des  chieus. 

Le  même  auteur  n'est  ni  moins  bizarre, 
ni  tiioiiis  impie,  à  la  pai^e  79,  lorsqu'il  veut 
»Mi>|)Oclu'r  les  pécheurs  de  demander  pardon 
à  Dieu,  en  leur  disant  que  c'est  liop  di-man- 
cler,  et  (  pa^e  80  )  qu'ils  doivent  (lorter,  au 
moii  s  quelque  lrm[  s,  par  disposiliou  inié- 
ricure,  la  grande  pcinr  qui  est  due  nu  pcchd, 
(jni  est  de  ne  recevoir  jdinnis  le  pardon.  Ainsi 
col  écrivain  veut  d'un  côlé  enipèclier  le  pé- 
cheur de  s'adresser  à  Dieu  ,  et  de  lui  d  man- 
der le  pardon  de  ses  péchés;  et  de  l'autre  il 
veut  que  Dieu  ne  se  laisse  point  aller  à  une 
bonté  extrême;  qu'il  tienne  les  pécheurs 
noyés  longtemps  et  crevant  d'infection ,  et 
qu'il  fasse  toujours  des  merveilles  en  les 
traitant  comme  des  chiens.  Ful-il  jamais  sys- 
lèiue  plus  désespérant  cl  plus  oulrageux  à 
l'égard  de  la  divine  miséricorde? 

Le  Père  de  Cluny,  à  la  page  87,  pour  mon- 
trer que  la  vie  de  l'homme  est  peu  de  chose, 
dit  (/uc  Dieu,  qui  connaît  si  bien  le  prix  et  la 
valeur  des  choses,   a  donné  la  vie  de  saint 
Jcni- Baptiste  pour  une  ijambnde  et  pour  un 
pas  d'une  petite  baladinc;  et,   à  la  page  89, 
que  Dieu,  qui  règle  tout  arec  tant  de  justice, 
n  donné  la  tête  du  plus  saint  et  du  plus  grand 
de  tous  les  hommes  pour  la  danse  d'une  pe- 
tite effrontée.  Quel  raisonnement  et  quelles 
expri  ssions  1   A  la  page  93,  il  prétend  qu'on 
d  it  beaucoup  se  déjier  de  la  dévotion  d'ému- 
lation. Dieu  seul,  dil-il,  pagf  9V,  doit  êtie  en 
vous  toute  chose.  Quand  nous  remarquerions 
quelque  sainteté,   que'que  grâce  et  quelque 
don  extraordinaire!  dans  une  âme,  il  ne  laut 
pas    l'admirer   ou   s'en   occuper.   D'où    l'on 
doit  conclure  que  c'est  faire  mal  (jue  d'ad- 
mirer,  de   méditer   les   venus  de  la  sainle 
Vierge  et  des  plus  grands  saints,  et  de  s'ex- 
citer à  les  imiter,  p.irce  que  c'e^t  une  dévo- 
tion d'émulation   ilont  il  faut  se  délier.   En- 
fin, pages  98  et  99,  il  donne  dans  une  mysti- 
cité outrée,  en  p  niant  du  néant  du  pécheur, 
néant   volontaire    qu'il    appelle  admirable , 
par  lequel  le  pécheur  ne  se  meut  point,  ne 
résisie  point,  et  se  trouve  par  là  propre  aux 
opérations  de  U.eu.  N'est-ce  point  là  cet  étal 
passif  si  souvent  el   si  justement   reproché 
aux  quié  islus. 

Sujets  d'oraison  pour  les  pécheurs,  tirés  des 

L'pître.i  et  des  Evangiles  ;  par  un  pécheur. 

Lyon,  Hriasson,  1(J95. 

On  trouve  dans  ce  livre  des  propositions 

qui    fav<irisenl   les    erreiiis   du   temps;  par 

exemple  :  Achevez   en  moi,  Seigneur,   votre 

■miséricorde,  1 1  faites-moi  bien  faire  le  bien 

<;ue  votre  grâce  r,ie  fait  faire.  i.eUc  propo- 

vilion  c;l  captieuse    et  mal   sonnante;  ele 

insinue   l'herésic  de  la  grâce  irrésistihie  ;  il 

Nc/nblc  que  l'hoMime  soit  puremc  t  passif,  (  t 

tel  (\uc  le  prét(  nd  M.  de  Sacy,  quami  il  dit  en 

lirmes  exprès  :  Dieu  seul  fait  tout  en  nous. 

(1)  A  celle  occasion,  nous  mcnlinnncrons: 
I>:ri.\nAiio  el  Itesjioiisiones   Aicliiciiiscopi   Sebax 
teni,  Apostolici  in  Hollaiidiw  missione  Yicarii,  super 
pturibu»,  qiiw  titm  ad  ipsitm,  tnin  ad  illam  penincni, 
inlnrogntionihHS.  1701.  "liH  pages. 

Ce  libelle  lui  condaiiiiié,  le  3  avril  1701.  n^r  un 


COnRAi:UT(rn:nnB). 

RfiVTUMiCA  c^NsiDiCRATio  altitudinis  consilii 
divini  super  sainte  genrris  humani ,  ex 
sanctissimo  rt  irrefragabili  Eclesiœ  doc- 
tore  Augustino  episcopc  Ilipponcnsi,  pro- 
posila  pir  D.  ac  frutrem  Velrum  Cobbaert 
S.  Theol.  licentiatum,  c  usdemque  quon- 
dam  lectorem,  abbutiœ  /Vm/ien.s/*-  cononi- 
cum  i\t>rhcrlinum,  pastorem  in  Lie  de  Ker- 
che.  Bruxellis  ex  officina  Martini  de  Bos- 
suyt.  t6'i7. 

Considération  harmonieuse  de  la  profon- 
deur des  desseins  de  Dieu  sur  le  salul  du 
genre  humain,  etc. 

Ce  livre,  qui  contient  les  erreurs  de  Jan- 
sénius,  les  met,  selon  la  coutume  des  nova- 
leurs,  sur  le  con)ple  de  sainl  Augus  in.  L'é- 
vcque  d'Anvers  le  censura  [)ar  un  mande- 
ment du  :25  février  l(5i7,  comme  contenant 
une  doi  liine  réprouvée  par  la  bulle  d'Ur- 
bain >  111,  el  défendit  de  l'imprimrr,  de  le  ré- 
pandre, de  le  lire  ou  de  le  garder. 

CODDE  (Pierre)  naquit  à  Amsterdam  en 
l(j/i^8,  entra  d.uis  la  congrégation  de  rOra»- 
tuire,  et,  après  la  mort  de  Neercassel  {voyez 
ce  nom),  arrivée   en    1G86,   fut  choisi   pour 
lui  succéder  <Ians  le   vicariat  des  Provinces- 
Unies.  Il  fui  fait  archevêque  de  Sébasle.  Mais 
à  son  sacre  il  refusa  de  signer  le  formulaire; 
ce  qui  lit  jug^r  qu'il  ne  vaudrait  pas  mieux 
que  son  prédécesseur.  Il  ne  justifia  cjue  trop 
cette  idée  par  la  conduite  qu'il  tint  en  Hol- 
lande. Les  choses  allèrent  si  loin,  qu  Inno- 
cent XII,  en  étant  informé,  établit  une  con- 
grégation de  dix  cardinaux  pour  vaquer  à 
l'examen  de  celte  alTaire.  On  donna  ordre, 
en  1G99,  à  M.  de  Sébaste  de  venir  se  justifier 
en  personne  ;  il  f.illut  obéir  ma  gré  toutes 
ses  répugnances.  11  arriva  donc  à  Uome  sur 
la  fin  de  1700.  On  lui  remil  les  chefs  d'accu- 
sation rédigés  en  21)  art  des.  Il  fournil  ses 
dépenses  six  mois  après  (1).  Enfin  la  dernière 
congrégation  s'ét  ml  tenue  en  j)résence  du 
pape,  le  7  m.ii  1702,  toutes  les  voix  allèrent 
à  suspendre  M.   de  Séba>le,  el  M.  Cock   fut 
nommé  vicaire  par  intérim.  Le  clergé  jansé- 
niste de   Hollande    n'<  n    fut  pas   plutôt   in- 
formé,  qu'il  s'adressa  à  M.  Heins.us,  pen- 
sionnaire, el  aux   bourgmestres  d'Amster- 
dam, el  en  conséiuence  les  Liais  Généraux 
défendirent  à  M.  Cock  de  f.ire  aucune  fonc- 
tion  de    son    vicariat.   Ainsi    les   prétendus 
augustiniens,  sous  la  protection   des   puis- 
sances séculières  et  hérétiques,  se  crurent 
en  droit  de  braver  le  saint-siége.  Le  pai>e, 
informé  de  cet  odieux  iirocédé,  écrivit  aux 
catholiques  des  Provinces-Unies  el  des  pays 
voisins   pour  les  exhorter  à  l'obéissance  ;  el 
queb] ne  temps  après,  M.  de  Sébaste  étant  re- 
tourne en  Hollande,  Sa  Sainteté  Clément  XI 
publia  un  décret  du  3  avril  170'i-  par  lequel 
co  prélat  était  absolument  déposé  du  vica- 

décrct  (le  ITiquisilion ,  comme  conlenani  une  doctrine 
Cl  des  as.'itrhi  m  pour  le  nioinx  .•suspectes,  siuçiulières  , 
conriiiret  aux  lionsiiliitions    ecclésiosiiqites ,  tapables 
d'infecter  1rs  cspnti  de  mmnaises  opinions  el  d'erreur 
rfi'ià  condani'H'cs. 


Z'.'l 


con 


cor 


if)« 


riat.  Alors  la  furctii-  des  jaiisônislcs  n'ciii 
jiiiis  «le  Itonios.  On  vil  pauiUrc  uno  loiilc!  (I« 
iihi  llos  plus  iusoltMils  les  uns  (pic  les  .nilrcs, 
où  l'on  (liM-iilail  sans  pudeur  que  M.  Coddc, 
nonolis(aiil  sa  d^posiiion,  jonisoail  de  la 
pIciiK!  auloiilé  alticlico  A  son  cnijjloi. 

r.c  lurent  (Ji"'S"<'l,  •>«  Wille  cl  \  un  Kspon 
qui,  à  la  uHv.  du  parti,  d(!>eid<\r<.Mil  (jue  (loddc 
pouvait  (•onlii\uir  ses    loncli(Mis,  v.i\  so  nicl- 
laiil  sous  la   proleclion  des  Klals  (lénéraux. 
Cudde  erut  (juil  no  pouvait  mieux  l'aire,  cl 
ce  lui   à  celle  oceasion  que   les  jaiisénisles 
frrenl  IVapner  une  niédaille  qui  mil  le  sceau 
à  leur  révolte.  D'un  crtlé  on  voit  le  liusle  do 
RI.  de  Sehasie  en  roehel  et  en  camail,  avec 
colle   inseriplicn   au   has  :  Jlhistrissimus  ac 
reverendi^simtis  D.  doininns  Pclrus  Coddœus, 
arcliirijiscopus    Sehaslcnus ,    per    [œderalnm 
licUjium  vicurius  apuslolicus ;  pour  marquer 
que   M.  de  Sébjisle,  nuilt^rc  sa  déposilinn, 
était  toujours  regardé   par  le  parti   comme 
légitime  * icairc  f»posloîique,  en  vertu  de  la 
protection  que  lui  donnent  les  Kla'.s  de  Hol- 
lande;  ce  qui    est   encore   pl«s   clairement 
exprimé  par  ces  p.iroles  de  la  légende  :  Non 
sumit  aut  ponit  honores   arbitrio  popularis 
ourœ.  Au  revers  de  la  médaille  est  un  agneau 
Couche,  auprès  duquel  le  lion  belgi  lue  de- 
bout tient  d'un  côié  l'épée  haute,  el  de  l'au- 
tre des  javelols,  en  action  de  le  défendre.  On 
voit  en  l'air  la  foudre  lancée,  qui  se  délour- 
nanl  de  dessus  l'agneau  va  tomber  sur    le 
palais  du  Vatican  qu'elle  met  en  feu.  La  lé- 
gende, Insontem  fi  uslra  ferire  parât,  dévoile 
tout  ce  mystère. 

Les  choses  avaient  éié  portée*  à  un  tel 
point  sur  le  vicari.U  apostolique  de  M.  Codde, 
que  les  prélres  jansénistes  administraient 
les  sacrements  en  langue  vulgaire,  récitaient 
en  flamand  toutes  les  prières  du  Rituel  ro- 
main. Au  reste,  les  différentes  apologies 
qu'on  a  publiées  en  faveur  de  M.  de  Sébastc 
ont  été  défendues  sous  peine  d'excommuni- 
cation. 

Parmi  les  pièces  qui  parurent  en  faveur 
do  ce  schisme,  nous  connaissons  : 
DÉFENSE  de  messire  Pierre  Codde...  contre  le 

décrei  de  Rome  porté  contre  lui  le  3  avril 

170i. 

Causa  Codd.ean4,  sive  collectio  scriptionum 
quibus  Pc  tri  Coddœi,  archiepiscopi  Sebas- 
ieni,  vicari>  njjos'olici  in  fœderato  Belgio, 
fides  orlhodoxa,  vivendi  disciplina,  regendi 
ratio,  jurisdictio  et  potestas  ordinaria  in 
Ecctcsia  Balava  roniano  cathotica  contra 
obireclntoriim  calumnias  adserunlur.  An- 
tuerpiœ,  sumptibus  socielatis,  1705. 

On  ne  trouve  dans  ce  llecueil  que  les 
plaintes,  les  clameurs,  les  fausses  excuses 
d'un  hérétique  condaumé.  Il  (  si  composé  do 
différentes  pièces  :  la  premièie,  après  une 
courie  préface,  est  intitulé-  :  Responsio  ad 
hreve  Mémorial e,  etc.,  pag.  88;  la  seconde 
a  pour  litre  :  Declaratio  et  responsiones  ab 
arcliiepiscopo  Scbaslcno,  cum  in  Urbe  esset, 
EE.  DD.  curd  nalibus  truditn,  etc.,  pag.  259. 
Les  autres  pièces  sont  :  Arch.  Sebasteni  no- 
tationes  :  Epistolœ ;  tria  memorialia:  Defensio 


Pétri  Coddiit  afivrrsits  drciclum  \n(jiiiBUio- 
iiis  :  Jnui  l'ui  rliasii  noiœ  in  dccretnrn  :  don- 
stiltdiio. 

Il  parut  ene(»r('  d';iu're»  écrits,  (pii,  lout 
scliismati(|iies  (|u'ils  él.iii-iil,  eurent  le;  sort 
(]u'ils  méritaient;  ils  furent  eoiidainiiég  par 
un  décret  du  |)ape,  en  date  du  'i^  octobre;  1707, 
cl  c'est  contre  ce  décret  (pic  s'éleva,  en  1708, 
le  séditieJiv  aut» m  du  livre  intilulé  :  Diver» 
abus  et  nullités  du  décret  de  Hoirie,  du  k  octo' 
brc  1707,  au  sujet  des  affaires  de  V Eglise  cu' 
tliolK/ne  des  Provinccs-llnirs ,  1708,  volume 
de  ii.'i'i-  pages,  plus  la  table. 

L'anonyme,  le  1*.  Quesnel,  dans  la  pag.  53 
el  les  suivantes,  altaciue  les  condamnations 
générales  et  les  censures  in  globo  c  immc 
contraires  à  l'usage  des  successeurs  des  apô- 
tres, peu  dignes  de.  la  majesté  de  l'épouse  du 
Sauveur,  éloignées  de  son  esprit,  peu  propres 
à  édifier  et  à  instruire  les  fidèles,  propres  au 
contraire  à  les  induire  en  erreur,  etc.  On  voit 
p.ir  là  h'  cas  que  cet  hérétique  écrivain  fait 
de  la  condamnation  de  la  doctrine  de  WicIciT 
et  de  Jean  Mus,  publiée  par  le  concile  de 
Constance;  de  la  bulle  do  Léon  X  contre 
Luther;  de  celles  de  Pie  V,  Grégoire  XIII,  et 
Urbain  VIII,  contre  lîaïus.  On  reconnaît,  à 
la  page  115,  le  jargon  des  protestants  dans 
cette  phrase  de  l'auteur  janséniste:  J\ii  peine 
à  croire  que  Sa  Sainteté  ait  trouvé  le  don  des 
langues  dans  la  succession  qui  lui  esi  échue 
du  côté  de  saint  Pierre  et  de  saint  Paul. 

Au  reste,  Codde  mourut  le  18  décem- 
bre 1710;  et  comme  il  mourut  dans  son  ob- 
stination et  dans  ses  erreurs,  le  pape  par  un 
décret  du  14-  janvier  1711  condamna  sa  mé- 
moire, el  défendit  g'o  prier  pour  lui.  Les  jan- 
sénistes publièrent  un  libelle  contre  ce  dé- 
cret, intilulé  :  Justification  de  la  mémoire  de 
M.  Pierre  Codde,  etc. 

COFFIN  (Charles)   naquit,   en   167G ,  à 
Buzancy,  dans  le  diocèse  de  Reims,  devint 
principal  du  collège  de  Beauvais  en  1713, 
recteur   de   luniversilé   de   Paris    en   1718, 
et  se  rendit  célèbre  par  de  belles  produc- 
tions en  vers  et  en  prose,  et,  ce  qui   vaut 
encore  mieux,  par  de  belles  actions  en  fa- 
veur de  la  religion  et  du  prochain.  Malheu- 
reusement il  était  janséniste,  et  janséniste 
ardent  et  opiniâtre.  11  mourut  dans  la  nuit 
du  20  au  21  juin  1749.  Sa  mort  fut  le  com- 
mencement des  disputes  entre  le  parlement 
et  l'arrhevcque  de  Paris.  Quand  on  demanda 
pour  lui  les  derniers  sacrements  au  curé  de 
Sainl-Elienne-du-Mont,  ce  digne  pasieur, 
instruit  des  règles  et  des  usages  du  diocèse, 
exigea  préalablement  un  billet  ou  certificat 
de   confession.    Les  jansénistes   trouvaient 
assez  de  prévaricateurs  pour  les  confesser, 
mais  ils  en   trouvaient  peu  qui   voulussent 
s'exposer  aux  suites  de  celle  prévarication. 
Celui  qui  avait  confessé  Colfin  no  jugea  pas 
à  propos  de  se  déclarer;  el  de  son  côte  Coffiu 
ne  voulut  pas  le  faire  connaître.  Ainsi  ce  fa- 
meux   principal   de  Beauvais,   qui,  depuis 
1713,  avait  établi  dans  son  collège  l'éloigné- 
ment   des  sacrements,   y    mourut  sans  les 
avoir  reçus,  et  laissa  à  ses  disciples  le  scan- 
daleux  exemple  d'une  constante  révolte  cou- 


ï<)9 


DlCTlONNAiRF.  DFS  JANSENISTES. 


400 


(re  l'Eglise  cl  ses  décisions.  Ce  refus  des  sa- 
rrt'meiits  solcnnellonicnl  fait  à  un  héros  de 
la  sec!o,  nl.irmn  toiil  ce  qui  restait  encore 
(rappelants  à  I\iris.  Ils  ongau^ènnl  les  pa- 
rents du  défunt  à  suivre  celte  aiïaire  au  par- 
lement ;  lin  ma};istrat  porta  plainte  pour  eux, 
cl  quelques  avocats,  s.iisissanl  l'occasion  de 
se  dislini^iicr  par  le  scandale,  rédigèrent 
quatre  cotisiiltcdona.  La  première  qui  p.irul 
est  du  2  juillol  17V9;  elle  est  si;;née  de 
28  avocats.  La  seconde,  qui  est  du  10  juillet, 
est  signée  de  13.  La  troisième  l'est  de  9,  ri 


lerie.  Il  n'y  a  m<?mc  que  le  gazcticr  jansé- 
niste et  M.  fiuéret ,  qui  puissent  la  porter 
jusfiu'à  ce  point. 

K!i  quoil  on  n'a  pas  fait  de  réponse  à  ce. 
(Ir'fi  insensé  des  jansénistes?  Quoi  1  les  Sup- 
pifmcnis  mtx  A o nielles  ecclésiastiques  n'ont 
pas  été  remplis  du  détail  ,  soit  des  erreurs 
cen-);rées  par  la  liulle,  soit  des  vérités  qu'en- 
seipne  ce  s.nnt  décret?  Quoi!  dans  la  lettre 
du  P.  Corbcr  de  'Oratoire,  qui  fui  imprimée 
sur  la  fin  de  ITVG,  sous  ce  titre  :  Lrltre  d  un 
Père  de  iOraloire  à  un  de  ses  confrircs  ,  sur 
la  soumission  aux  dcniières  décisions  de  VK- 


3a  quatrième,  de  h  seulement.    Ces   quatre 

consultations  ne  virent  pas  plutôt  le  jour,  glise,  et  princi paiement  à  la  bulle  Unigenitus 

«lu'tlles  furent  supprimées  par  un  .irrét  du  de  Clément  XI ,  avec  une  réponse  à  quelques 

conseil  du   1''  août  17'i9,  comme  renfermant  difficultés  nouvellement  proposées  ;  dans  celio 

des  questions  et  des  propositions  dangereuses,  lettre,  dis-je,   pape  2,  on  ne  trouve  pas  la 

et  capables   de   troubler   la   tranquillité  pu-  liste   des   principales   erreurs   que  la  buUc 

bliquc.  condamne?  Quoi!  dans  tant  d'autres  écrits 

C'est  pnr  celle  plainte  portée  au  parle-  solides  et  instructifs  qu'on  a  coniposés  pour 

ment,  el   par  ce   qui   s'ensuivit,   que  corn-  comI)attre  les  réfraclaires,  on  n'a  pas  mille 

incnça  (elle  longue  suie  de  dénonciations  et  mille  fois  représenté  el  détaillé  les  erreurs 

dont   hs    tribunaux  retentirent   contre   les  pro'^crites  par  la  bulle  ?  Et  l'on  ose    encore 

refus  des  sacrements  faits  aux  appelants.  là-dessus  faire  un  défi!  et  l'on  ose  dire  que 

Quel.ques  autres  éirils  furent  publiés  à  la  ce  défi  est  accablant  pour  les  catholiques  !  et 

même  occasion  que  les  Consultations  dont  il  l'on  ose  assurer  que  les  catholiques  n'y  ont 


:i  été  parlé  ;  nous  allons   en  miMilionner  un 
qui  concerne  le  neveu  de  M.  Corfin. 

Lettre  de  M.  L à  M.  B ,  ou  relation 

circonstanciée  de  ce  qui  s'est  passé  au  sujet 
du  refirS  des  sacrements  fait  d  M .  Coffm  , 
conseiller  au  Châtelct,  par  le  sieur  Bouet- 
tin,  curé  de  Saint  Etienne- du-M ont.  La 
Haye,  1751,  in-12,  9'i.  pages. 

Un  écrivain  des  plus  méprisables  du  parti 
a  publié  ce  libelle  ,  dit  un  auteur.  En  voici 
l'occasion  ,  dit  ce  même  auteur,  contempo- 
rain des  faits  ,  et  que  nous  laissons  parler. 
M.  Coffin,  principal  du  collège  de  Beauvais  , 
si  connu  par  son  attachement  au  jansénisme, 
et   par   le  profil  immense  qu'il   a   fait  dans 


jamais  fait  de  réponses  1  Oh  !  qu'il  est  bien 
vrai  que  l'esprit  d  erreur  Ole  à  ceux  qu'il  do- 
mine, non-seulement  la  foi  et  la  probité,  mais 
encore  la  pudeur  et  le  bon  sensl 

En  voici  une  autre  preuve.  L'Anonyme , 
page  2k,  ne  craint  pas  d'avancer  que  le  pape 
Benoît  XIV^  na  jamais  fait  grand  cas  de  la 
bulle,  qu'il  dit  tout  rondement  n'être  pas  de 
son  bail.  Mais  où  l'imposleur  a-l-il  pris  ce 
qu'il  ose  attribuer  si  hardiment  au  saint- 
père?  Ne  sait-il  pas  au  contraire  que  ce  même 
poniife,  n'étant  encore  que  le  cardinal  Lam- 
berlini,  a  écrit  la  lettre  la  plus  forte  et  la 
plus  énergique  pour  féliciter  M.  de  Tenciii 
de  tout  ce  qui  a  été  fait  au  concile  d'Embrun 
en  faveur  de  la  constitution,  et  contre  l'évê- 


l'adminislralion  de  ce  collège  (où  il  a  gagné,      que  réfractaire  qui  y  fut  condamné?  Est-ce 


dit-on,  plus  de  cinq  cent  mille  livres)  ,  l.iissa 
en  mourant  un  neveu  ,  à  qui  il  avait  acheté 
une  charge  de  conseiller  au  Châlelel.  Ce  ne- 
veu, nommé  Daniel-Charles  Coffin,  fut  atta- 
qué, dans  le  mois  d'octobre  1750,  d'une  ma- 
ladie dont  le  public  a  su  le  nom  ,  la  nature, 
la  cause  el  les  effets.  Quelque  dangereuse 


là  ne  pas  faire  grand  cas  de  la  bulle?  Ne 
snil-il  pas  que  Sa  Sainteté,  dans  son  ouvrage 
sur  les  Canonisations,  donne  de  grands  élo- 
ges aux  évoques  de  France  qui  ont  attaqué 
el  confondu  les  faux  niirades  de  Paris,  par 
lesquels  on  voulait  infirmer  l'autorité  de  la 
bulle?  Ne  sait-il  pas  encore  que  dans  les 


<iue  fût  celle  mal.idie,  on  n'avertit  le  curé  trois  jubilés  qui  ont  été  accordés  sous  le 
de  Sainl-Eiiinne-ilu-Mont  que  le  20  novem-  ponLilicat  de  Henoîl  XIV,  ce  pape  a  toujours 
hre  1750,  el  (C  digne  pasteur  se  transporta     déclaré,  soit  dans  la  bulle  môme  du  jubilé  , 


sur-le-c!iamp  chez  le  m.iladc. 

C'est  ici  que  commence  la  fausse  relation 

'contenue   dans    ce  libelle  en  question.  Les 

faiis  quf  son  auteur  avance  pages  9,  12,  21, 

27,  3't,  îiO,  52,  55,  i^G,  62,  etc.,  ne  sont  que 

fansso4és,  njeusong(s,  calomnies. 

Cet  écrivain  sans  pudeur  ne  craint  pas  de 
dire,  pag'*  22,  que  depuis  plus  de  trrntc-scpt 
uns.  In  Ijulle,  ce  sanglier  cruel  de  la  forêt,  dé- 
fo'p  riirnlaf/e  du  Seigneur.  Il  ajoute  :  On  se 
fatigue  (\  défier  ses  fauteurs  d'articuler  une 
seule  vérité  catholique  qu'elle  propose  à  croire, 
nu  une  seule  erreur  quelle  veuille  que  l'on 
condamne.  A  un  défi  st  accablant  pour  les  bul- 
Hfle$,  point  de  répomes.  Je  défie  à  mon  lour 
qui  que  ce  soit  de  pousser  plus  loin  l'effron- 


.«oit  dans  des  brefs  au  roi ,  que  c'est  une 
chose  évidente  que  ceux  qui  sont  rebelles  à 
la  constitution  Vnigcnitus  ne  peuvent  nullc- 
meul  partie  ijier  aux  grâces  et  aux  faveurs 
de  l'Eglise?  Est-ce  là  ,  encore  un  coup,  no 
pas  faire  grand  cas  de  la  bulle?  Mais  finis- 
sons. C'est  trop  longtemps  parler  d'un  mi- 
sérable auteur  (loiil  la  ruslicité,  l'ignoranîc 
cl  la  mauvaise  foi  sautent  aux  yeux,  et  n'iii- 
.spirenl  pour  lui  cl  pourson  libelle  que  mépris 
cl  que  pitié. 

COISLIN  (HENRi-CuAniKs  nu  CAMnnii«T , 
duc  de),  nnqiiil  à  Paris  le  15  septembre  iG{\h, 
devint  évèque  de  M(  tz,  ville  qui  lui  doit  des 
casernes  et  un  sémin.iire.  Il  avait  des  vertus 
el  des  lumières?  il  légua  à  l'abbaye  de  Saint- 


^01 


COI, 


cor. 


«02 


<ieim.i!n  des  Pri's  la  r.uiioiiso  hihliollirijiio 
ilu  (  li.iiicclicr  S(''!;iiiiîr,  doiil  il  avait  liôriU'.  Il 
iitoiinit  (Ml  iTtll.  Noms  .liions  parler  de  sou 
JMaiiiltMJKMit.  (|iril  publia  pour  l'aiircpialion 
tl(<  la  [>iillc  Uniijenitus  i;l  ({ui  (il  du  hruil. 

M.VNDKMKNT   et  Justniclion    pasloralc ,    clc. 

l/l'i. 

M.  do  Coisln  a  rondamné  par  ce  inaiido- 
nit'Ul  les  Héflexions  morolen  du  P.  Quesucl  , 
comme  C'jitlciiitn'  (Ins  proposilions  Irh-dnn- 
(jereuses,  surtout  IcnUintes  i)  renouvrlcr  l'hé- 
résiei  des  cinq  l'iopnsiiions,  Mah  il  i\'acrep(o 
la  constilutioii  (]iio  rdativ  (miumiI  au  sons  (|u'il 
lui  plaîl  (le  donner  aux  pr>)[)Oi;it!o.is  ccusu- 
rées,  el  il  déCeud  de  leur  d;)iiner  toute  jiulro 
inlerprétalioii  Or  un  évôiiue  particulier  est- 
il  en  droit  do  roslreiuilre  ainsi  à  un  certain 
sens  (les  proi)osilions  condaniiuîcs  par  le 
(  orps  des  pasteurs?  (les  sortes  de  restrictions 
purement  arbitraires  n'anéantissent -elli  s 
p;is  la  condamnation  qu'on  avait  aduptéo? 
Un  (?vê(iue  (jui  ne  recevrait  les  canons  du 
concile  géncîral,  (jue  rolativetn  nt  aux  expli- 
cations (ju'il  voudrait  leur  donner,  serail-il 
regardé  comme  un  év(*qiie  orthodoxe? 

Aussi  le  mandement  de  M.  de  Metz  fut-il  , 
l"  supprim«j  par  ua  arrêt  du  conseil  d'E- 
lat  du  5  juillet  17H-,  comme  injurinix  à  Sa 
Saiiitelé  et  aux  prélats  de  iassemb'ce  du 
clergé;  2°  censuré  à  Home,  comme  étant 
au  moins  scandaleuXy  présomptueux ,  lémé- 
raircy  injurieux  au  saint-.iéye,  propre  à  con- 
duii  e  au  schisme  et  à  Cerreur. 

COLART  (N ). 

Li'TTRE  à  M.  V  été  que  do  Trf.ycs  ,  en  réponse 
à  sa  Lettre  paslonde  aux  communautés  re- 
ligieuses de  son  diocèse,  en  date  du  23  no- 
vembre 17i9.  1750,  in- 12,  53  pages. 

M,  l'évêque  de  Troyes  (Poncet  de  la  Ri- 
vière) ,  en  succéiiant  à  M.  Bossue!,  trouva  un 
diocèse  depuis  longtemps  infecté  de  jansé- 
nisme. Le  maléîail  si  grand  qu'il  ne  fut  j  as 
permis  au  nouvel  évéque  de  le  dissimuler.  II 
se  vil  donc,  dès  Icî  premier  instant  de  son  cpi- 
scopat,  dans  l'obligition  de  travailler  sans 
re  pcct  humain  à  détruire  l'erreur  et  à  ra- 
mener les  esprits  à  l'obéissance  due  à  l'E- 
glise. Touché  surl0!jt  de  ropiniâlrelé  de 
plusieurs  religieuses,  il  leur  adressa,  en  no- 
vembre 17W,  une  Lettre  pastor(de,  pleine 
d'instructions  sag<>s,  lumineuses,  éloquenti  s, 
capables  de  fa  re  de  salutaires  impi  essions 
sur  d'au'res  cœurs  que  des  cœurs  endurcis 
dans  le  jansénisme.  Dès  ce  moment  la  secte 
irritée  songea  à  décrier  de  tout  son  pouvoir 
un  prélat  si  contraire  à  ses  intérêts,  el  si 
zélé  pour  les  saintes  décisions  qu'elle  déîese. 
Klle  chargea  ;iussil(jl  son  gazeticr  de  répan- 
dre sur  lui  toute  la  noirceur  de  son  fiel  ;  et 
celui-ci,  occeututné  à  ces  affreuses  coaiii:is- 
sions  ,  a  parfr.itemrnl  suivi,  et  peut-être 
même  surpassé  la  méchniccté  de  ses  maîtres. 
Dans  ses  Nouvelles  ecclésiastiques,  du  11  sep- 
tembre 1750,  il  a  pulilié  contre  M.  d  ;  Troyos 
les  plus  atroces  calomnies,  avec  cet  air  hy- 
jvocrile  que  sali  prendre  un  scélérat  du  pre- 
mier onJrc,  y.iand  il  veut  j)!us  sriremeut  cl 


plus  profondisneiil  ciifuncj  r  le  poignard.  On 
voit  par  1;^  s'exéi  nier  de  nouveau  l'cxécra- 
bliî  projil  dont  un  ;  ut  ur  j.inséni.sl<!  n'.i  pas 
crainl  d'infortDcr  le  public  ,  dan»  de»  Hé- 
flexions sur  l'ordunnanre  itit  -n  janvier  M'il, 
qui  oTiloiine  ijHi:  la  porte  dti  j.elil  ciinetihe  île, 
Sainl-Mrdiird  sera  et  demeurera  fermée.  Nous 
avons  triché  ,  disait  ce  fanaii(]ue  dans  sou 
Avcrtisseniont  ;  nous  avons  lâché  ,  et  nous 
tâcherons  de  plus  en  plus  d'attirer  sur  le» 
évéqurs  l'infamii:  publique.  Eu  coiisé(|uenci! 
(loncdecet  liorriblet  ompbil,  oulre  \vs  Nouvel- 
les ecclésiusli']ues,  on  rcî)audil  dans  le  i)ublic 
d'autres  impostures  é;,'alemenl  '^rossi^ros  el 
faciles  à  décriie.  Ainsi  pendant  que  le  prélat 
<innon(;ait  A  la  cour  du  roi  de  l'olognc  les 
vérités  de  l'Evangile,  il  apprit  (|ue  Idule  la 
ra;;e  de  l'enfer  se  déchaînait  contre  lui. 

La  conjuration  ne  se  borna  point  à  ces 
excès.  Le  parti  jugea  à  propos  de  publier  en 
même  temps  contre  le  même  évêtjue  la  lettre 
qui  est  l'objet  de  cel  arlicte  ;  |)ersuadé  que 
par  des  coups  si  ^ifs  et  si  redoublés,  il  inti- 
miderait enfin  le  piélat.  il  y  réussit  au  bout 
de  quelques  années;  car  la  guerre  que  ce 
digne  év6<iue  faisait  r.ux  doctrines  jansé- 
niennes  lui  méiita  l'exil,  el  le  força,  en  1758, 
à  donner  la  démission  de  son  siège.  La  lettre 
de  (llola)  l  est  pleine  d'insolences  ,  de  choses 
ridicules  el  d'erreurs,  qui,  toutes,  furent  re- 
levées par  les  écrivains  orthodoxes  de  l'épo- 
que.  Nous  ne  mentionnerons  ici  que  les  er- 
reurs. 

L'auteur  dit,  pag.8:  Un  concile  même,  qui 
prendrait  le  nom  de  concile  ijénéral  et  qui 
enseignerait  contre  l'Eglise,  il  faudrait  le  re- 
jeter. On  ne  doit  donc  pas  interdire  aux  sim- 
ples tout  usage  de  leur  raison ,  puisqu'ils  en 
ont  besoin  pour  discerner  celai  qui  parle  ait 
nom  de  V Eglise. 

Ce  texte  est  cl  lir  :  il  altribuo  sans  détour 
a(jx  plus  simples  fidèles  le  droit  de  discerner 
la  doctrine  de  l'Eglise  de  celle  qui  est  er- 
ronée, le  concile  qui  est  général  de  celui 
(jui  ne  l'esl  pas,  les  évêques  qui  enseignent 
bien  de  ceux  qui  enseignent  mal.  En  un 
mot,  il  ne  s'agit  plus  de  la  voie  d'autorité; 
tout  esl  réduit  à  la  voie  d'examen  cl  de  dis- 
cussion. 

Pag.  6  et  suivantes,  il  canonise  la  doc- 
trine de  la  Morale  chrélinne  sur  le  Pater, 
de  Y  Instruction  sur  la  pé)iitini:e,  par  ïreuvé, 
de  l'Année  chrétienne  par  Le  Tournoux,  des 
ouvrages  de  Nicole  ,  etc.;  c'est  à-dire  qu'il 
adopte  celle  prodigieuse  multitude  d'erreurs 
dont  tous  ces  livres  sont  infectés;  car,  dit  il, 
pag.  il  :  Je  suis  de  bonne  composition.  J'a- 
voue, je  confesse,  je  reconnais  que  la  doctrina 
des  livres  de  Port -Royal  est  précisément  la 
même  que  celle  des  cent  et  une  propositions 
condamnées  par  la  bulle  Unigenitus.  Pag.  14: 
Non,  dit-il,  l'affaire  du  P.  Qucsncl  n'est  pasju'. 
fyee.Pag.27,ilîail  profession  ouverte  de  croire 
plusieurs  erreurs  de  Quesnel,  qu'il  entasse  el 
(lu'il  s'imagine  autoriser  sui'fisammcnl  par 
quelques  passages  mal  entendus.  Pag.  i2,  il 
prétend  que  pour  être  libre,  il  suffit  d'être 
exempt  de  la  nécessité  de  contrainte  el  de 
la  néct'ssllé   naluroPc.  Pag.  k\  ,   il  soutient 


405 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


iQl 


que  Néron ,  Domilien,  Caliguîa  éla'icnl  néces- 
sités à  tous  leurs  crimes,  et,  parce  que  les 
c.ilholiques  assurent  le  contraire,  il  prc- 
lend  que  les  c.ilholiques  excusent  de  péché 
ces  empereurs  féroces.  Quoi!  dire  d'un 
homme,  que  sans  nulle  nécessité,  de  quel- 
que espèce  que  ce  soit,  par  sa  détermina- 
tion \\  plus  libre,  la  plus  déijajîéc  de  toute 
impulsion  étrangère,  il  a  commis  un  crime 
affreux,  c'est  l'excuser  1  l'ap.  ko,  le  blasphé- 
mateur s'exprime  ainsi  :  Convenez  avec  moi 
que  votre  bulle  renverae  toute  la  monde  et 
anéantit  la  rdiqion. 

COLBEUT  (Ckarles  Joachim)  ,  fils  du  mar- 
quis de  Croissy,  rr»'Te  du  grand  Colberl,  na- 
quit en  1C67,  cl  fut  nommé  a  l'évêché  de 
Montpellier  en  1G07.  Il  édifia  le  diocèse 
confié  à  ses  soins,  travailla  à  la  conversion 
des  l)éréliques,  et  en  ramena  plusieurs  à 
l'Eglise.  Cependant,  M.  Colberl  donna  tête 
baissée  dans  le  jansénisme  ,  cl  y  joua  un 
grand  rôle.  Lors  do  la  bulle  Unigcnitus.W  s'a- 
visa de  montrer  celte  Oj)positi()n  ardiMileel  in- 
flexible qui  a  rendu  son  nom  cher  aux  appe- 
lants. On  le  vil  pendant  vingt  ans  accumuler 


aux  calomnies,  aux  invectives  qu'ils  n'ont 
cessé  de  meitre  en  œuvre  contre  nous,  nous 
n'avons  opposé  qu'une  modération  dont 
nous  n'éprouvons  que  lro{)  l'inutilité  et  le 
I)réjud:ce.  Mais  pourrons-nous,  Sire,  ne  pas 
nous  élever  contre  une  lettre  téméraire  et 
séiiiticusi',  écrite  à  V.  .M.  pir  M.  de  Mont- 
pellier, dans  laquelle  il  s'efforce  de  décrier 
ses  adversaires  el  de  les  rendre  suspects  au 
roi  ;  dans  laquelle  il  prend  des  auteurs  pro- 
testants les  faits  et  les  expressions  les  plus 
odieuses  jjour  détruire  dans  l'esprit  des  peu 
pies  le  respect  qu'ils  doivent  au  chef  de  l'E- 
glise, et  dans  laquelle  enfin  il  éiablit  des 
principes  capables  de  ruiner  tous  les  fonde- 
ments (le  notre  foi.  »  Après  avoir  écrit  contre 
les  évéques,  Colberl  attaqua  le  pape  el  pu- 
blia contre  Clément  XII  une  Lettre  pastorale^ 
dalée  du  21  avril  173'».  Las  de  s'agiter  et 
d'agiter  l'Eglise  en  faveur  d'une  secte  in- 
quiète el  trucassière  ,  il  mourut  ai  1738, 
à  soixante  el  o  ze  ans.  Les  ouvrages  don-* 
nés  sous  son  nom  ont  été  recueillis  en  3  vol. 
in-V°,  17'j0.  Son  Catéchhtne  ,  qui  est  à  bien 
des    égards    un     très-bon    ouvrage   (  voyez 


des  écrits  tous  plus  vifs  les  uns  que  les  au-      PouJET),et  la  ])!uparl  de  ses  Instructions  pas 


1res:  mandements,  lettres  au  pape,  au  roi, 
aux  évéques,  écrits  de  toutes  les  formes.  Il 
paraît  qu'il  était  dominé  (  ntièremenl  par 
deux  ou  trois  jansénistes.  On  lui  avait  donné 
pour  théologien  un  abbé  Gaultier,  dont  il 
sera  parlé  dans  cet  ouvrage;  cl  on  croit 
que  p'usicurs  des  é;  rits,  publiés  sous  le  nom 
de  l'évêque,  étaient  de  ce  Gaultier.  Colberl 
avait  encore  auprès  de  lui  un  prêtre,  nojnmé 
Croz,  dont  les  Nouvelles  ecclésiastiques  font 
un  grand  éloge.  La  môme  gazette  nous 
ap[)rend  qu'il  avait  un  agent  à  Paris,  Léo- 
nard Dilhe,  mort  le  10  juin  1769,  qui  ne 
s'était  laissé  ordonner  prêtre  par  lui  qu'à 
condition  de  ne  janiais  dire  la  messe.  Avec 
de  tels  conseillers  ,  l'évêque  de  Montpi  Hier 
ne  garda  plus  de  mesure,  et  fatigua  toutes 
les  autorités  de  ses  écrits.  La  chose  alla  si 
loin  qu'un  arrêt  du  conseil  du  roi,  du  2'»  sep- 
tembre 172'i,  saisit  les  revenus  de  son  évê- 
ché,  et  déclara  ses  autres  bénéfices  vacants 
el  impétr.  blés.  L'assemblée  du  clergé  de 
1725  demanda  la  tenue  du  concile  de  Nar- 
bonnc,  et  elle  l'aurait  sans  doute  obtenue 
sans  les  so'.li;  ilalions  d'une  famille  accrédi- 
tée. Cette  année  même,  l'évêque  avait  écrit 
deux  lettres  violentes  contre  le  décret  qu'il 
avait  pris  en  aversion.  En  172!),  il  adressa  à 
Louis  XV  une  leHre  remplie  d'invectives 
contre  les  évéques  de  France,  qu'il  peignit 
comme  de  mauvais  citoyens,  parce  qu'ils 
étaient  soumis  aux  jugements  de  l'Eglise. 
C'est  cette  lettre  qui  esl  si  vigoureusement 
réfutée  au  \\l'  tome  des  Actes  du  clergé. 
«  Nous  souffro  s,  dis(!nl  les  évê(iues  on  s'a- 
dressanl  au  roi,  nous  souffrons  depuis  long- 
temps avec  la  plus  vive  donbur  tout  ce  que 
la  licence  cl  la  mauvais;-  foi  ont  jusqu'ici 
fait  entreprendre  aux  ennemis  de  la  consti- 
tution Unifjcnitus  pour  anéantir,  s'il  était 
possible,  ce  ju;;emenl  de  l'Eglise.  Nous  at- 
tendions que  le  temps  et  la  réflexion  pussent 
ramener  ces  esprits  inyuiets.  Aux  arlilices, 


torales,  ont  été  condamnés  à  Home,  el  quel- 
ques-unes de  ces  dernières  par  l'auicrité  sécu- 
lière. »  Voyez  Broue  {P.  de  La).  Il  mourut 
sans  avoir  donné  aucune  marque  de  rési- 
piscence et  de  retour  à  l'obéissance  qu'il 
devait  à  l'Eglise,  ei  qu'il  lui  avait  si  long- 
temps cl  si  scandaleusement  refusée.  La  lisle 
de  ses  écrits  serait  longue ,  fastidieuse  et 
inutile;  nous  parlerons  seulement  de  quel- 
ques-uns qui  nous  donneront  une  idée  du 
reste.  L'évêque  de  Montpellier  élail  de  plus 
abbé  de  Foidmont  el  prieur  de  Longueville  ; 
i'.uistérité  de  ses  principes  n'allait  pas  ap- 
paremnienl  jusqu'à  lui  interdire  la  pluralité 
des  bénéfices.  Un  appelant  disait  de  lui,  dans 
un  écrit  publié  en  1727  :  M.  de  Minlpellier 
est  d'un  caractère  à  ne  reculer  sur  rien.  La 
fermeté  dégéncre  en  cntêtrment  quand  on  a 
pris  Jin  mauvais  parti.  Le  prélat  saci  i/icra 
l'intérêt  de  la  vérité,  le  bien  de  l'Eglise,  sa 
propre  gloire  plutôt  que  de  revenir  sur  ses 
premières  démarches.  Il  paraît  que  cette  opi- 
niâtreté formait  le  caractère  du  prélat.  Il  est 
bon  de  prévenir,  au  surplus  ,  que  dans  les 
écrits  de  .«es  partisans  il  est  désigné  sou- 
vent sous  le  nom  de  Grand  Colbert  :  exagé- 
ration r  dicule  quand  elle  s'applique  à  un 
évéquc  qui  très-probablement  ne  fil  qu'a- 
dopter la  plupart  des  écrits  oubliés  sous  son 
noui. 

Manoemt.nt  de  M.  l'évrgue  de  Montpellier  au 
sujet  de  l'appel  interjeté  par  lui  et  tes 
adhérents  au  futur  concile  général. 

Ce  mandement  est  daté  du  ^Omars  17  7. 
Le  prélat  y  joignit  l'Acte  d'appel.  Voyez 
Bnoi'i:  {P.  de  La). 

Cet  Acte  cl  ce  Mandement  ne  sont  qu'une 
énumération  odieuse  de  différents  chefs  d'ac- 
cusation contre  la  bulle.  Il  n'appartient  qu'à 
l'hcresie  de  supposer  que  le  pape,  avec  la 
très-grand  •  i)luralité  di  s  évéques,  peut  cn- 
sc  £ner  des  erreurs  capitales  cl  les  proposer 


40» 


cor, 


COI. 


i')9 


A  la  fi)i  (les  (iilMcs.    (,)ii(î    dovlunarau'iil    Ira 
proiiicsscs  (lo  J^siis-dlnisl  ? 

M.  ilo  \!(>iii|>clli('r,  |)a{;c  2f'>  ri  iH,  s'olTi-p 
pour  clu'C  A  Ions  «eux  qui  voïKiioiit  ap 
polor  ,  c'csl-à-iliro  (jiii  voiidronl  sor6\<)II('r 
oonlic  iiiio  loi  (l«  riv^liso  cl  tic  l'I'llil. 
('omini-  Lullicr,  il  se  in^iiapo  inic:  rcssouicc! 
|)our  ^"1  idt'i-  U's  (lôcisious  du  conciio  on  cxi- 
j»(Mnt  des  coiulilioiis  i^'nuivotiiics  pour  la  va- 
iidilédu  ju^ciuiMi!.  I^foits  tii)pcli)ns,  dil-il,  du fu- 
tur coitrilc  (/('nrral ,</iii seid  assrinhh;  lôqit  ine- 
tnen',  et  en  lien  st'ir,  au  vous  cl  nos  drpnlrs 
puissent  (tllcrtibremcnt  et  (ircc  suret'!,  et  à 
celui  ou  à  ceux,  auquel  ou  uiufjuels  il  njtpar- 
ticnt  (le  JKjer  de  cette  sorte  de  cause.  (Vvsl  de 
couciilions  (ouU'S  sciublabli'S  que  l.ulluT  ac- 
cotnpaf^iia  sou  appel. 

RIkimohik  (fui  accompagnait  le  Mamlcmenl 
deM .de  Montpellier,  pour  la  public  -tion 
de  son  Acte  d  appel  du  19  avril  1719,  dans 
leqae'  on  fait  voir  la  nécessité  d\m  concile 
général  pour  remédier  au.T  maux  de  l' lu/lise, 
et  où  l'on  déd-it  les  m  itifs  de  /'Appel  inter- 
jeté au  futur  concile  de  la  constitution,  etc. 

Tout  est  à  relever  dans  ce  mémoiie.  Nous 
n'en  rapporterons  (ju'un  seul  Irait,  qui  e>,l 
le  précis  de  tout  !'>  uvraij;e.  Continue:  a-t-on, 
dit  M.  Coiherî,  à  vouloir  que  nous  condam- 
nions des  propositions  orthodoxes,  sous  pré- 
texte d'abus  insensés  qui  n'ont  point  de  par- 
tisans, tandis  que  leur  censure  favorise  des 
erreurs  subsistantes  qu'un  formidable  parti 
veut  ériger  en  do:/me  de  foi  (page  223)  ?  C'est 
comme  ou  voit,  accuser  la  bulle,  1"  de  con- 
damner des  propositions  orlhoiloxes  ;  2' de 
les  condaniner  sous  préicxie  d'ahus  insen- 
sés qui  n'ont  point  de  partisans;  3"  de  Tjvo- 
riser  des  erreurs  subsist  mies.  Cepend.int 
c'est  le  corps  pastoral,  dont  Jésu>-Clirist  or- 
donne d'écouhr  la  voix  avec  docilité,  qui 
propose  cotte  bulle  aux  fidèles,  comme  une 
règ'e  de  leur  croyance.  Kn  faut-il  davan- 
tage à  de  véritables  enfants  de  l'Eglise 
pour  délester  une  si  énorme  arcusalion? 
Celle  réllexion,  si  naiurelle  et  si  julicieuse, 
est  tirée  de  VJnstruclion  pastorale,  que  M. 
le  cardinal  de  Tencin,  alors  archevêque 
d'Embrun,  donna  en  1730,  portant  défense  de 
lire  et  de  garder  dicers  écrits  publiés  sous  le 
nom  de  M.  l'évéque  de  Montpellier.  Instruc- 
tion excellente,  que  nous  copions  presque 
mot  à  mot  dans  la  pliiparl  des  articles  où  il 
s'agit  des  ouvrages  de  M.  Colbcrl,  évoque  de 
Monipellier. 

RÉPONSE  à  l'instruction  pastorale  de  M.  le  car- 
dinal de  Bissy  au  sujrt  de   la  bulle  Uiiige- 
nitus,  du  mois  de  féiriir  1723. 
Celte  réponse  porte  le  nom  de  M.  Colberl, 
évéque  de  Montpellier.  Voici  le  tiiredu  der- 
nier chapitre  :  La  doctrine  de  M.  le  cardin  :l 
de  Bissy  sur  l'équilibre  fait  disparaître  la  fai- 
blesse de  l'homme  tombé;  elle  lui    donne   d  s 
forces  égales  à  celles  de    Dieu;  elle  attaque  le 
dogm      t  la  morn/e  (page  213;.  Apiès  quoi, 
ep  .-  la  page  213  jusqu'à  la  page  2ii;j,  %n 
fait  un  détail   d'excès  monstrueux  que   l'on 
assure  être  des  suites  nécessaires  de  la  dcc- 
Irinc  de  M.  de  Hissy,  cl   l'on   finit   par  ces 


paroles  :  AV  nous  ai  lé  on  pas  datanlaje  d 
découvrir  les  tvutrvs  < duséqucncef  de  celle 
pnnicieuse  erreur  (page  2J3).  C'i  st  ainsi 
qu'est  traité*'  la  dociriiM^  du  cardinal  (|ui 
élaii  une  d(ïs  [irincipales  colonncH  di^  ri'!;^li!>e 
d(!  I''r.in('e. 

CcpcMidant  cel'e  doctrine,  1'  louelia;it  II 
for.  e  de  la  tentation,  n'est  autre  chose  (]ti(^ 
la  do(irin(>  de  sa  ni  l'aul,  (|ui  assure.  (|ue 
JJi'une  permettra  jamais  que  nous  toyonn 
tentés  au-dissus  de  nos  forces  :  c'est- à-diro 
que,  sous  la  plus  forU;  Imlalion,  nous  au- 
rons toujours  assez  de  l'orct;  [)otir  résisU-r, 
ou  par  la  fjrAce  déjà  reçue,  ou  par  cclh? 
(ju'une  humble  [)riôr«^  pourra  nous  obtenir;  2" 
touchant  la  force  de  la  gr/ice,  la  doctrine  d»; 
M.  (!e  IJissy  est  précisément  celle  du  concile 
de  Trente,  qui  a  déîini  (jue,  sous  la  moliou 
de  a  t.',râce,  la  volonté  conserve  toujours  I.'. 
pouvoir  de  résister.  Kn  conséquence  <le  (|iioi 
l'ICglise  a  encore  décidé  que,  pour  mériter  el 
démériter,  il  nesuffit  pas  d'être  i  xeni|)l  decon- 
liiiinle,  mais  qu'il  faut  l'èlre  encoie  d(!  né- 
cessité. Telle  est  la  doc  rine  d  '  ISi.  de  Hissy. 
L'en eur  pernicieuse  ncsl  donc  pas  de  son 
côté,  mais  du  côté  de  celui  qui  donne  cette 
quciliiication  à  la  doctrine  de  ce  prélat. 

RemonthancilS  eu  roi  an  sujet  de  l'arrêt 
du  conseil  d'Etntdn  11  mars  1723;  pu- 
bliées par  M.  de  Montpellier  en  172'i-. 

Cet  écrit  a  été  condamné  par  un  arrêt 
du  c  inseii,  du  mois  de  se|)tembre  172'»-,  à 
être  lacéré.  Il  a  pour  but  de  jusiilier  la  pré- 
tendue nécessité  de  la  distinction  du  fait  et 
du  droit  dans  la  condanmalion  du  livre  do 
Jansénius,  quoique  cette  distinction  ait  été 
réprouvée  par  la  bulle  d'Alexandre  VII  et 
par  celle  de  Clément  XI,  Vineam  Doniint 
Sabaoth. 

Il  résulte  de  ces  remontrances  de  M. 
Colbert  et  de  sa  lette  pastorale,  une  convic- 
tion manifeste  de  désobéissance,  non-snde- 
ment  auxdites  bulles,  mais  aux  édits  du  roi. 
CVst  ain-i  que  Sa  Majesté  s'exprime  dans  son 
anêt.  lille  y  ajoute  que  ce'le  entreprise  est 
ci])fdjle  de  rallumer  le  feu  d'une  hérésie  qui 
l'Eglise  a  formellement  condamnée,  de  troubler 
la  tranquillité  de  l'Etat,  et  qu'il  est  nécessaire 
d'y  pourvoir  d'une  manière  capable  de  conte- 
nir la  témérité  de  ceux  qui  voudraient,  comme 
M .  de  Montprllier,  se  souslrai)  e  à  l'observa- 
tion de  celte  loi. 

A  la  page  20,  M.  de  Montpellier  ne  craint 
pas  de  dire  que  le  fait  consiste  à  savoir  si  la 
doctrine  des  cinq  propositions  est  renfermée 
dans  le  livre  de  Jansénius,  el  si  cet  auteur  a 
eu  intention  de  l'enseigner.  Comment  ose-l-on 
s'exprimer  ainsi?  Est-il  un  théologien  qui 
ne  sache  que  l'Eglise  n'a  jamais  exigé  qu'en 
signant  'c  formulaire  on  condamnât  l'inten- 
tion de  Jansénius,  m.iis  seulement  le  sens 
naturel  de  sou  livre?  Pages  4-9,  50  et  51,  de 
ce  que,  sur  le  fait  de  Jansénius,  les  uns  ont 
admis  une  foi  divine,  les  autres  une  foi  hu- 
maine, il  conclut  des  deux  qu'il  suffit  d'a- 
voir pour  le  fait  de  Jansénius  une  soumission- 
de  discipline.  Paralogisme  grossier;  comme 
si  l'on  disait  :  selon  plusieurs  catholiques, 


407 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTE^ 


408 


la  pn  Josliiiatioii  Joil  jlrc  aiilécédenle  ;  se- 
lon li'.aiiros,  t'Ilo  n'est  que  ronsoquenîe  ; 
«loue  il  n'y  a  roini  de  préiics'iiiation.  L'E- 
f:iise  prononce  que  le  tCkli'  du  livre  de  Jansé- 
III us  eslhérélique.  Celle  dérision  apparlicnl  au 
iiroiletexigelafoidivine.  lillej  rononre  conse- 
il ucmmenl  que  le  sens  de  ce  Icxleeslle  même 
que  celui  des  cin 7  proposilions  :  le  vrai  dis- 
«•plc  de  Jésus-Clirisl  ne  se  laisse  point 
ébranler  par  les  disputes  de  l'école,  sur  la 
nature  (  l  sur  le  nom  de  la  croyance  due  à 
celle  dernière  décisio:i,  disposé  à  se  soumet- 
tre a\cc  la  même  docilité,  quand  l'Eglise  ju- 
gera à  propos  de  prononcer  sur  ces  disputes. 

Lettîje  circulaire  aux  évoques  de  France,  du 
2  mai  17!23,  nu  sujet  de  In  demande  d^itn 
concile  proposé  dans  l'assemblée  provinciale 
de  Narbonnef  pour  juger  monsieur  de 
Montpellier. 

On  peut  remarquer,  dans  la  page  4,  deux 
erreurs  capiiales  :  t°  AI.  de  Montpellier  attri- 
bue à  l'Eglise  (le  sountellre  les  Gdèles  (par  le 
formulaire^  à  une  croyance  qu'elle  n'a  pas 
droit  d'exiger  et,  par  conséquent,  d'exercer 
sur  ses  cnlanis  un  pouvoir  lyrannique  ;  2'  il 
dispense  les  fidèles  ('e  la  soumissi  m,  à 
moins  qu'il  ne  soit  pruuvé  que  les  évêques 
ont  lu  les  livres  que  l'Eglise  con.lamrc,  ot 
(lu'en  même  temps  iU  ne  déclarent  y  avoir 
reconnu  les  erreuis  qu'elle  réprouve;  fausse 
maxime,  qui  annulerait  toutes  le?  décisions, 
et  ouvrirait  la  parte  à  toutes  les  hérésies. 

Qu'importe  (2  l'Eglise  et  à  VEtul,  dit  M.  de 
Montpellier,  page  8,  qu'on  croie  ou  qu'on  ne 
croie  pas  que  Jansén'^^s  a  enseigné  cinq  Itéri- 
siesl  «  Il  importe  bfe,-Ucoup  à  l'Eglise,  ré- 
pond un  grand  prélat  (1),  que  l'on  condamne 
les  cin(]  proposi  ions  dans  le  sens  du  livre  i!e 
Jansénius,  parce  que  ce  sens  est  celui  qui  a 
été  nommément  condamné.  L'Eglise  a  per- 
sisté constamment  à  vcu'oir  que  l'on  sou>cri- 
vU  à  la  coiidamnalion  de  trois  chapitres,  cl 
par  là  elle  a  fait  connaî're  (ju'il  lui  impor- 
tait, non-seulement  quel'on  condamnât  telles 
erreurs,  mais  encore  que  l'on  reconnût 
»iu'ellcs  étaient  contenues  dans  tel  livre. 
(Quoique  celte  décision  renfermât  un  fait 
nouveau,  elle  n'a  pas  jugé  qu'il  fût  inutile  , 
et  en  a  fait  dépendre  la  catholicité;  et  elle  a 
cru  qu'il  pouvait  devenir  rt)l)jet  de  noire 
(  réance.  » 

Page  9,  M.  de  r>IontpeIlier  fait  entendre 
que  l'Eglise  p  )ur>uit  depuis  |)lus  do  quatre- 
vingts  ans  U!i  fantôme.  I'ro;.os:tioa  ceiiburée 
en  1700,  par  le  clergé  de  France. 


à  s'obstiner  à  s'appuyer  sur  un  appel  schis- 
n)aii(]ue  et  illusoire,  censuré  |)ar  l'Eglise, 
déclaré  de  nul  elTet  par  la  loi  du  souverain, 
et  par  conséquent  criminel  devant  Dieu  et 
devant  les  hommes. 

LicTTivE  pastorale...,  du  20  octobre  1725,  au 
sujet  du  miracle  de  riiémorrftotsfc,  arrivé  à 
Paris. 

Cette  Lettre  pastorale  a  été  supprimée  par 
arrêt  du  parlement  de  Paris,  du  15  avril 
1726.  Les  paroles  de  cet  arrêt  sont  remar- 
quables :  Sous  prétexte  de  célébrer  le  mira- 
cle que  le  bras  tout-puissnnt  de  Dieu  vient 
d'opérer  soies  nos  yeux,  on  entreprend  de  pé- 
nétrer dans  les  secrets  impénétrables  de  la 
Providence  :  on  ne  se  contente  pas  de  l'e:n- 
ploijer  contre  les  excès  les  plus  énormes, 
condamnables  par  eux-mém?s,  on  s'en  fait 
un  argument  de  parti  et  une  vaine  idée  de 
triomphe. 

Il  s'agissait  d  un  miracle  qu'on  disait  avoir 
été  opéré  sur  une  m  ;la(ie  par  le  saint  sa- 
crement, porté  par  M.  Goy,  curé  de  Saintc- 
Mijrguerite.  Conime  ce  curé  était  appelant, 
le  parti  prétendait  que  le  miracle  avait  été 
opéré  en  faveur  de  la  cause  des  appelants  : 
prétention  téméraire  et  sihismatique.  Ce  mi- 
racle, s'il  est  vrai,  rendrait  témoiy;nage  à  la 
foi  vive  de  i'hémorrhoïssc,  miis  il  n'en  ren- 
drait aucun  au  prêtre  qui  ])ortait  le  saint 
sacrement.  Avec  la  même  foi,  la  malade  eût 
pu  obtenir  sa  guérison  »'u  saint  sacremont 
entre  les  mains  du  plus  mauvais  prêtre, 
comme  entre  les  muins  du  plus  saint. 

Lettue  pastorale,  du  i'  décembre  1725,  au 
sujet  de  la  protestation  de  M.  de  Monfpel^ 
lier  contre  ce  qui  s'était  passé  par  rapport 
d  lui  dans  l'assemblée  du  clergé. 

A  la  page  10,  M.  de  Montpellier,  parlant 
des  chartreux  qui  sont  allés  à  Utrecht,  les 
appelle  ces  illustr(S  fugitifs  que  la  crainte 
des  plus  grands  maux  a  forcés  de  chercher  un 
asile  dans  une  ferre  étrangère.  Comment  un 
évêque  peut-il  ainsi  se  dégrader,  jusqu'à 
louer  une  tr  upe  de  religieux  apostats,  qui 
sont  allés  chercher  dans  un  pays  hérétique, 
et  auprès  d'un  évêque  schisn^atiquc  et  intrus, 
un  appui  à  leur  révolte  contre  l'Eglise  et 
contfe  leurs  supérieurs  légilimcs  ? 

Cette  lettre  a  été  supprimée  par  arrêt  du 
parlement  de  Taris,  du  13  avril  172G.  En 
voici  les  termes  :  On  oublie  ce  que  l'autorité 
royidea  fait  de  plus  solennel,  soit  au  sujet  du 
formulaire,  soit  sur  la  constitution  Unigeni- 


Lktthe  circulaire....   à  plusieurs  évéques,  à     lus.   On  s'élève   contre   la  constitution,  rt  il 
l'occasion  des  proj  ts  d'accommodement  on      semble  qu'on  se  fasse  un  devoir  de  la  combat- 

l'on  s'éta  t  flatté    que   Hume  a!l:it   entrer  ...  .  - - 

vers  les  m  is  d'avril  et  de  mai  1725,  datée 
du  2;)  juin  172.3. 

Tenons-nous-en  à  notre  appel,  dit  M.  Col- 
berl,  i)a|,'e  o  ;  c'est  la  seule   voie   qui   puisse 
nou:/  mettre  à  couvert  devant  Dieu  et  devant 
tes  homme!<.  C'est  ain.'i  que  ce  prélit  coiiti 
nue  ettju'il  continuera  p  uj.inl  toute  savio, 


ire.  On  ppUuuit,  dans  cette  vue,  jus/u  aux 
écrits  les  plus  outrés,  qui  sont  moins  ime  npo- 
/'  gic  du  s  aiidale  qu'a  causé  la  faite  ae  qiie!- 
q  iCS  re'igieux  sortis  du  roij  nime,  qu'une  dé- 
clamation contre  la  const.tution  Unigenitus. 

iNfrnucTioN  pastorale adressée  nu  clergé 

et  aux  /îdèlrs  de  son  diocèse,  à  l'occasion 
d'un  écrit  imprimé,  répandu  dats  le  publiCf 


(1)  M.  de  Te.  ciii ,  artlivviiiMi;  >J'E'i:l)ruii. 


400  COI. 

sous  le  lilie  de  .MaiidoMiuiit  tin  M.  l'i!vCi|iiu 
lie  SaiiiU's....,  (I01U16  h  l'uris  le  2G  uoveiu- 
bie  172:i. 

C.clto  iiislruclioii  csl  du  10  mai  17-20.  I.'aii- 
leur  y  pientl,  coiilri;  M.  do  S.iinlcs,  la  (Ic- 
r«Mis(>  (le  doii/e  articles  (|ii("i  M.  le  rainliiial  liî 
INoaiiies  avail  pioposj's  au  paiie  IU-ikjU  :\11I, 
pour  en  6lic  approuvés. 

u  (](vs  ailich'S  (dit  M.  de  Sistcroii,  llist.  de 
la  Coiist.,  I.  v),  riaioul  tous  é(|iiivo(|ti('.s  dans 
les  (ermos,  cl  sus|i(>cts  d'uu  mauvais  sens. 
()u('l(|ui's-uiis  t'taic;;!  Iau\  par  la  trop 
^raiule  ^cuiMalilé  dos  cviiri'ssioiis  dans  les- 
quelles ils  ctaieiil  conçus;  quelques  autres 
enseignaient  des  erreurs  man. lestes  ;  jdu- 
.sieurs  donnaienl  lieu  à  des  cunse({uouces 
ni'cessaircs,  mais  pernicieuses  ;  cl  la  plupart 
étaient  oontiaires  aux  sentiments  les  plus 
eomuuiiis  des  IhéologicnSj  et  à  la  liberté  des 
écoles  callH)li(iues.  » 

De  tels  articles  ne  pouvaienl  manquer  de 
trouver  dans  I\l.  Colberl  un  zélé  défenseur. 
Il  prodigue  ici,  sur  ce  sujet,  les  déclaujations 
les  plus  outiees,  les  ligures  hs  plus  vio  en- 
tes, les  termes  les  plus  emportes  el  les  in- 
veclives  les  plus  amères  contre  M.  l'évéquc 
de  Saintes  (M.  do  BcLiumonl),  digne  neveu 
du  grand  Féneluu. 

Ordonnance  et  instniclion  pastorale....,  du 
17  septembre  172G,  porlanl  condamnation 
du  livre  intitulé  :  lusliii-.tiones  calbolicœ. 

Ce  livre,  condamne  par  M.  Colberl,  évê- 
que  de  Montpellier,  esl  le  Catéchisme  qu'il 
avail  lui-uiéme  publié,  el  qu'on  avait  depuis 
traduit  <  n  latin. 

Pages  38  el  39,  illrouvemauvais  qu'on  ait 
corrigé  dans  son  C  técbisme  celte  proposi- 
l  on  :  Que  la  crainte  seule  des  chûtimenls  éter- 
nels dont  Dieu  punit  le  péché  ne  chunijc 
point  la  disposition  du  cœur.  Doctrine  qu' 1 
prétend  avoir  été  enseignée  dans  CEcjlise  pen- 
dant 17  siècles.  S'il  se  bornait  à  d're  que  1  j 
crainte  ieule  des  cbâtimenls  éterne's  ne  su;'- 
fit  pas  pour  justifier  le  pécbeur  et  le  remet 
tre  en  étal  de  grâce,  il  n'avaiuerait  rien 
que  (!e  vrai;  mais  il  est  manifestement  faux 
que  celte  crainte  ne  puisse  exclure  la  vo- 
lonté actuelle  de  pécher.  Le  concile  de 
Trente  suppose  le  contraire,  et  la  raison  le 
démontre.  Celui  qiii  craint  efflcacemonl  i  s 
châtiments  éteriieli  veut  conséquem:iieiil 
éviter  tout  ce  qui  peut  Icà  lui  attirer.  11  ne 
conserve  donc  pas  la  volonté  actuelle  de  pé- 
cher, qui  les  lui  attire:aiî.  Le  môme  prélat, 
page  28,  parle  ainsi  :  Saint  Augustin  pose 
pour  principe  sur  celle  matière,  que  ce  que 
veut  le  T oui-Puissant,  il  ne  peut  le  vouloir 
vainement.  Et  à  celle  occasion  il  entasse 
plusieurs  passages  de  ce  Père  et  des  autres 
pour  prouver  que  Dieu  n'a  aucune  sorte  de 
volonté  intérieure  et  réelle,  non  pas  même 
conditionnelle,  de  sauver  aucun  de  ceiix  «lui 
ne  «ont  pas  réelleiuenl  sauvés.  C'  lie  doc- 
trine renferme,  au  moins  par  une  con.-é- 
«liience  nécessaire,  les  im[)iélés,  les  bl.  s- 
pliAfues  el  l'hérésie  de  la  tinquièuie  propo- 
silion  de  Jansénius. 


C.0\,  410 

LKniiiM....  à  M.  de  Suinsuns. 

Ln  première  esl  du  <»  noviMnbre  172(5;  la 
secomh',  du  H  décembu!  ;  la  (roihième,  du 
.'j  j  invicr  1727,  à  l'occa  inn  du  miracle  opértî 
à  Paris,  dans  la  paroisse  Siiuic-.M.ir^uerile  ; 
la  (|iiatrièiiie,  du  !i  mars  1727  ;  la  ci  quièmc,' 
en  I72H,  kl  pages  in-V'.  Ces  lelties,  comme 
tous  les  ouvra;;t's  d(»  M.  (lollterl,  ne  rehpirciil 
i\\H'  l(!  jansén  sme.  Il  eu  veut  'urloul  au  lor- 
mulaire,  quoitju'il  l'tîûl  s  gué  lui-inèmi;  plu- 
sieurs fois.  Il  dit  (ilans  sa  (|uatrièiiie  l<;ttre, 
page  2.'}),  (|u'il  l'a  signé,  sans  savoir  ce  (/u'il 
faisait.  Il  (xuivait,  avec  plus  de  justice,  en 
dire  autant  (*e  luus  les  écrits  qui  ont  paru 
sous  son  nom. 

UÉPONst;....  â  M.  l'évéquc  de  Chartres ,  daléo 
du  17  juillet  1727. 

On  y  trouve,  pages  13  el  \hy  une  déclama- 
lion  visiblement  diciée  par  l'esprit  du  men- 
songe :  Vous  ê.es  bien  bon  de  supposer  qu'une 
cause  qui  est  portée  au  tribunal  de  Cl^glisc. 
universelle,  par  un  appel  reconnu  pour  légi- 
time dons  tous  les  parlements  du  roijaumc  , 
puisse  être  terminée  dans  un  concile  de  quel- 
ques évéques....;  vous  ne  connaissez  d'autre 
mal  que  celui  de  m  pas  recevoir  la  bulle  Uni- 
genilus,  et  de  ne  ])as  souscrire  purement  et 
simplement  au  formulaire  d'Alexandre  VII; 
mais  c'est  déjà  un  des  grands  maux  de  l'E- 
glise de  renfermer  dans  son  sein  des  j.a-teun 
qui  donnent  au  bien  le  nom  de  mal,  et  au  mal 
le  nom  de  bien.....  Si  les  conciles  provinciaux 
sont  si  nécessaires ,  pourquoi  n'en  pas  tenir 
pour  y  examiner  la  doctrine  de  ceux  qui  nom 
donnent  aujourd'hui  leur  équilibre  insensé 
pour  îin  dogme  de  foi;  qui  ajoutent  aux  pro- 
messes de  l'Eglise,  en  lui  donnant  des  privi^ 
léges  que  Jésus-Christ  ne  lui  a  pas  donnés. 

i"  M.  de  Montpellier  appelle  ici  légilitne 
un  appel  illusoire,  schismatique  et  nul  de 
plein  droil,  que  les  évéques  de  France  ont 
condamné  comme  tel,  el  que  toute  l'Iigiise  a 
en  horreur.  2°  Il  impute  aux  parlements  du 
royaume,  d'avoir  reconnu  pour  légitime  cet 
appel,  qui  a  été  réprouvé  et  déclaré  de  nul 
etlet  par  !a  déclaration  du  roi  ,  qu'ils  ont 
enregistrée.  3"  Il  accuse  le  pape,  les  évéques, 
c'est-à-dire  le  corps  des  pasteurs,  el  par 
conséquent  l'Eglise  elle-mêaie,  d'entretenir 
le  mai  el  l'erreur  dans  son  sein,  el  de  don- 
ner au  bien  le  nom  de  mal.  et  au  mal  le  nom 
de  bien,  en  ordonnant  qu'on  reçoive  la  bulle 
Untgenilus,  et  qu'on  souscrive*  purcme;;l  et 
simplement  au  formulaire  d'Alexandre  VII. 
h-"  Il  donne  le  nom  d'équilibre  insensé  à  la  li- 
berté exemple  de  toute  nécessité  antécédente  : 
liberté  qu'on  ne  peut  nier  sans  tomber  dans 
l'hérésie  de  la  troisième  proposition  de  Jan- 
sénius.5"  11  ose  dire  que  conserver  à  l'Egliso 
le  dioit  incontestable  qu'elle  s'attribue 
d'exiger  la  créance  intérieure  de  l'iiéréticiîô 
d'un  livre,  c'est  ajouier  aux  promesses  (îes 
privilèges  que  Jé.-us-Ciirisl  n'a  [)as  accordée. 

Il  i»'y  a  guère  que  M.  Colberl,  ou  celui 
qui  lient  sa  plume,  (;ui  ait  été  capable  d'en- 
las-;cr  en  si  peu  de  lignes  tant  d'erreurs  ci 
de  tijeaiunge:^. 


411 


LiMTRE  pai^tomle....  dn  31  décembre  illl , 
contre  un  mandcineiU  de  M.  de  Carcas- 
s)nne. 

Tel  est,  dit  M.  de  ^lontpcUi  ^r,  /"  mnlhenr 
fî  j  temps  OH  lions  rirons-,  que  l'on  fait  con- 
sister /ri  piété  à  bnnnir  de  Vlùjlise  les  ou- 
vrnffes  les  })lus  propres  à  Vij  entretenir.  La 
vérité  méconnte.  méprisée^  contredite  par 
ceux  mé-na  qui  sont  chargés  de  l'cnsei/pirr. 
L'Kglisc  roiTiaino  esl  donc  ,  srion  ce  prolat, 
une  Bibvloiio,  où  il  n'y  n  plus  que  tonfu- 
Fion  cl  qu'erreur.  Un  minisire  de  (Icnèvc  se 
locnnn  lilrail  dans  ce  discours  sédilieux  cl 
fanaiiq  ic. 

Instuuction  pastorale...  au  sujet  du  juge- 
ment rendu  à  Embrun  contre  M.  l  évéque 
de  Senez  ,  du  25  janvier  17-28. 

L'esprit  de  parii  n'inspira  j  imais  de  plus 
violent  enlhoîisiasme  que  celui    dont  paraît 
saisi  l'auteur  de  celle  instruction.  Il  prolane 
d'abord  (paires  3  et  5)  par  une   application 
sacrilège    les    paroles   de   l'Ecriture  ,    pour 
peindre    sous    les   plus  noires  couleurs  un 
concile  universellemenl  applaudi.  Il  accuse 
(page9)li'S   évêques  de  presque   loulcsls 
nations  catholiques,  ou  d'èirc  les  apologistes 
de  propositions  monstrueuse:^  et  abominables, 
ou  de  les  fomenter  par  le  silence  :  calomnie 
digne  d'un    protestant,    lia  le  front  d'avan- 
cer (p.  \h]  que  les  évoques  assemblés  à  Em- 
brun ont  avoutî  que  M.   de  Montpellier  n'a 
enseigné  a^tcune  hérésie  :  imposture  si  gros- 
sière  quelle  est  intoncevab  c,   puisque    la 
d'»ctrine  de  .M.  de  Sciiez,  adoptée  par  M.  de 
Montpellier,  a  été   condamnée    à    lùnbrun  , 
comme  témé'  aire,  scandaleuse,  séditieuse^  in- 
jurieuse r)  l' Eglise,    aux  évêques  et   à  l'aulo- 
riié  roi/ale,  scfiismatique,  pleine   d'un  esprit 
hérétique,    remplie   d'erreurs ,    et   fomentant 
des  héré  ie^.  Il  mcl  (pa£;e  19)  le  (émoi-^nagc 
de  (incluante  avocats  au-dessus  des  suiïrages 
d'un  concile,  muni  de  l'autorité  la  plus  res- 
pectable. Un   témoignage   d'.ivocaîs  sur  des 
points   de  religion,   é  re   iloniié   comme  une 
preuve  de  la  vérité  1  et  cela  dans  un  ouvrage 
qui  porte  le  nom  d'un  évc(jue!  Quelle  honte 
pour  répis( opal!   Les    pages   20   et  21  font 
frémir,  par  le    fana'isme,    le   mensonge   et 
l'outrage     qui     y    régnent.    On    y    app  Ile 
noiiveauié  la  doctrine  opposée   au\  erreurs 
de  Baïus,  Jansénius  cl  Quesnel.  Les  moyens 
mis  en  œuvre  par  l'Eglise  pour  piociirer  l'o- 
béissance due  à  ses  décidions    sont  qualifiés 
àe  mensonges,  d'intrig}ics,   de  r«se>,  de   vio- 
lences, cic.   On   assure  ([ue  les  os  des  morts 
prophétisent  i'i\  faveur  des  d(»gmes  du  parti  ; 
c'csi-à  dire  (ju'on  s'autorise  ties miracles  faux 
cl  supposés  (lu'iin-  troupe  d'impost(>urs  aal- 
tnbués  à  l'inlircession  (lu  sieur  Pans,  mort 
rebe  le  à  l'Eglise.  Pages  2'*  cl  25,  M.  de  Mont- 
pellier renver>e  toutes  les  régies  de  supério- 
lilé  qui  constituent  la   hier.irchie  ccclésias- 
lii]uc.  Il  anéantil  la  jur. diction  des  conciles 
provinciaux    sur   les  évêques  de    leur  pro- 
vince. Il  cxcilc    ses  dioiesains  à  la    révolte 
conlrc  tout  ce  que  pourraient   statuer  ceux 
qui  ont  une  autorité  supérieure  à  la  sienne. 


4JÎ 

de  saint   Atlia- 
par    le  corps 


DlCTIO>iN.\ir.E  DES  JANSENISTES. 

Il  compare  sa  cause  à  celle 
nase;  et  la  doctrine  cnseign 
pastoral  dans  la  bulle  Uniqenilus,  il  la  com- 
pare à  l'hérésie  ari.  une.  Enfin  les  excès  de 
celle  Instruction  ne  peuvent  eux-mêmes 
être  n)icux  comparés  qu'aux  fougues  cl  aux 
fureurs  de  Luther. 

Lettre....  au  roi 


Du  19  juin  1728. 

On  n'a  guère  vu  d'ouvrage  où  l'emporte- 
ment  et  la  fureur  régnent  davantage,  cl  où 
les  expressions  soient  moins  mesurées  q'  e 
d  ins  celui-ci.  L'objet  de  celte  Lettre  esl  de 
décrédiler  le  concile  d'Embrun  cl  d'anéantir, 
s'il  se  peut,  la  bulle  Unigenitus. 

On  dit,  page  .'i8,  que  c'est  la  force,  victo- 
rieuse de  la  vérité  ,  qui  a  produit  le  témoi- 
gnage des  cin(|uanle  avocats  en  laveur  de  M- 
de  Senez.  Ensuite  on  tait  la  peinture  la  plus 
affreuse  de  la  consiituiion,  pages  39  et  iO. 

Cent  cl  cent  fois,  M.  de  Montpellier  répèle 
dans  ses  déclamai!  ms  que  la  religion  esl 
ébranlée  jusque  dans  ses  fondements  par 
la  bulle,  et  que  les  premières  vérités  y  sont 
condamnées,  que  le  blasphème  y  esl  porto 
jusqu'à  nier  que  Dieu  soit  lou(-puissant. 
I.es  plus  grands,  les  plus  savan  s  et  les  plus 
s  linls  évêques  sont  chargés  des  injures  cl 
des  calomnies  les  plus  atroces.  Il  n'y  a  sortes 
de  noirceurs  qu'il  ne  publie  contre  les  jé- 
suites. Dans  la  lettre  que  nous  examinons, 
il  avance  que  ces  Pères  ne  mettent  pas  lo 
Nouveau  Testament  entre  les  mains  de  leurs 
novices  et  de  leurs  jeunes  profès  ,  et  comme 
une  fausseté  si  maiiifcsto  excitait  contre  lui 
l'indignation  publique,  il  adressa  une  autre 
lettre  au  roi,  où  il  rétracta  cette  calomnie; 
m  :is  il  eut  grand  soin  de  ne  rétracter  que 
celle-là,  afin  de  confirmer  par  son  sileiica 
les  autres  imputations  qu'il  ne  rétiaclail 
pas. 

Lettre  pastorale.  .  au  clergé  et  aux  fidèles  de 
son  diocèse, au  sujet  d'un  écrit  répandu,  dan$ 
le  public .  sous  le  titre  d'Instruction  pasto- 
ra'e  de  M.  l'éiéque  de  Marseille,et  co>  davi' 
nniiond  un  livre  intitulé  :  Moralechréiienno 
rapportée  aux  i  nsl  ru  cli  on  s  que  Jésus- Christ 
nous    a   donnée-  dans   l'Oraison   domini- 
cale, etc.;  du  30  déceuibie  1728. 
L'auteur,  dans  cet  écrit,  et  (cpiiis  la  page 
12  jusqu'à  la  page  15,  parle  avec  si  peu  lio 
pr.  ciçion,  cl  use  de  tant  d'expres^ions  équi- 
voques, qu'il  donne  un  juste  motif  de  le  soup- 
çonner d'avoir  voulu  insiuuer  que  tout  aclo 
qui  n'est  pas  amour  de  Dieu  esl  poché,  ou  du 
moins  qu'il  n'y  a  point  d'aulr.î   acte   surna- 
turel  cl   cliréiicn  que  cet  amour,  ni   d'aulr(j 
grâce  acluellc  que  celle  qui  nous  excite  à  le 
former. 

Pages  31  cl  32.  Le  pape  était  revêtu  comme 
les  autres  de  l'autorité  de  Jcsus-Clirist  ,il  càl 
(picslion  do  la  bulle  Unigendus);  mais  elle  ne 
lui  ai  ait  pas  été  donn-e  pour  remployer  con- 
tre Jésus-Christ.  Pcul-ou  bl.ispliémer  plus 
scandaleusement  contre  le  vicaire  de  Jésus- 
Cliril  cl  C'>nlr.'  une  décision  d  >  l'Eglise  '/ 

i'in  générai  ,  il  faut  coinenir  que  M.  do 
Moiilicllier  a  élra  igemcnl  ab  isé  de  la  pa- 
tiente lie  ri'glise  ;  qu'il  n'a  point  ms  d"  bor- 


J13  COL 

lies  à  SCS  il6(IainalioMs,  à  as  iiivccllvos  cl  à 
8('S  injures,  ri  (iira.ictitu!  voilii,  aucun  siik- 
luairc  n'a  clé  a  l'altii  d  s  Irails  bulii'i<iues 
cl  onvcniiiiés  de;  sa  i)lunu'. 

Lictthk  pastorale.. .  nu  sujet  d'ui  écrit  répandu 
dans  le  >  uhlic,  sous  le  Ittrc  de  Codicille  ou 
sii|)|ilenienl  au  Icstanienl  spiriluel  de  AI. 
l'ancien  (Menue d'Api, clc, du  15juinl72!>. 

Vn<^(i  !2.  Non,  certainement,  dil  M.  de  Monl- 
pe'lier ,  Jrsas  ('lirist  nupprllera  j)  is  de  la 
constilalion  ;  iiuiis  pour  marquer  la  condu'it- 
nation  qatl  fait  de  celte  balle,  après  1rs  mira- 
cles (/u'il  a  dai(/né  faire  entre  les  mains  des 
appelants,  il  en  fera  cussi  sur  leurs  tonilteaux 
et  par  leur  intercession,  en  attendant  qud  fasse 
triompher  leur  cause  au  tribunal  de  l'iùjlise 
universelle  (/ni  en  est  saisi. 

M.  C()ll)orl  s  érijj:e  donc  on  propliAlo.  Il  dé- 
clare aKirinalivenient  (jue  Jésus-Clirisl  con- 
damne la  bulle;  il  annonce  des  miracles  fails 
et  à  fai  e  en  preuve  de  ceUc  cond.'mnalion. 
Impiélé,  blasphème,  lémérilé  fanaliqu  '. 

Instulction  pastorale...  nu  sujet  des  miracles 
que  Dieu  fait  eu  fw  eur  des  app  lii7its  de  lu 
bulle  Unig;enilus.  Dalée  du  1^  lévrier  1733. 
In-4°  do  50  pa^es. 

C'csl  peul  être,  a-l-on  d  1,1e  plus  fanali  ;nc 
des  ouvrages  (  ci  ils  ou  i.doplés  par  M.  de 
Montpellier. 

1"  L'aulcur,  après  avoir  lancé  mille  blas- 
phèmes coiilre  l'Eglise  do  Jésus-Christ,  cnn- 
Ire  son  autorité  et  ses  décisions  ,  vient  aux 
niira(  les,  la  dernière  ressource  de  loule  secte 
désespérée.  Enfin,  dil-il,  Dieu  parle  mainte- 
nant conlie  la  bulle  par  des  miracles  et  des 
prodiges,  dont  la  voix  pleine  de  magnificence 
attire  l'attention  des  peuples,  console  l\h:ie 
mi  était  dans  la  détresse,  et  jette  l'eijroi  dans 
le  caiip  ennemi.  C'est  ainsi  que  M.  Colbert 
porte  un  faux  témo  gnage  contre  Dieu  mémo, 
en  lui  allribuanl  des  au\res  qu'il  n'a  pas 
faites,  el  même  en  lui  altrib.iant  les  opér.i- 
lions  du  démon,  suppo  é  qu'en  elTet  il  y  ait 
dans  ces  prétendus  miracles  quelque  chose 
de  réel.  11  ne  savait  pas  que  les  appelants 
eux-mênies  travailleraient  à  le  réfuter,  el 
qu'ils  le  chargeraient  de  c  infusion.  L'auleur 
du  J'ian  généial  de  l'œuvre  des  convulsions 
(l'abbé  de  l'isle),  avoue  que  cette  œuvre  est 
accompagnée  de  mouvements  violents,  bigar- 
-'<',  douloureux,  /aù/s  ;  de  quelque  chose  de 
bus  el  de  p/<er/7;  d'indécences,  de  faux,  tant 
dans  lu  doctrine  et  dans  In  morale,  (|ue  dans 
les  prédictions  :  el  ciiûn  de  défaut  de  raison. 
Ne  \oilÀ-l-il  pas  une  voix  bien  pleine  de  ma- 
gnificence, el  qui  doit  bien  jeter  l'effroi  dins 
le  camp  ennemi.  2^  Quand  la  vérité  n'a  plus  la 
liierié  de  paraître  {  dit  M.  de  Monlpe.lier, 
p.  6),  les  hommes  ne  pa:  lant  plus  de  la  vérité, 
la  vérité  doit  parler  elle-même  aux  hommes. 
Voilà  la  cause  de  toutes  les  merveilles  qui  s'o- 
pèrent sous  nos  yeuv.  Les  hommes  ne  parlent 
plus  de  la  vérité  :  c'est  d  me  à  dire  que  la 
prédication  commune  de  l'Evangile  a  cessé* 
el  c'est  de  ce  blasphème  contre  les  promesses 
de  Jé^us-Chrisl  que  le  prélat  lire  la  cause  des 
préUndues  merveilles  qu'il  vante.  3"  M.  de 


COI, 


^ti 


l 


MonlpelliiT  coiiliiincr  ainvi  :  .S'i  noun  nions  ii 
doalear  de  voir  dnns  les  jireini?res  plncen  (jurl- 
ques  pastrars  [\tK)i\vi\\.i^t'\  \n'.  pas  dir<î  f  itiq  pa- 
pe», toute  l'Eglise  romaine,  tous  le»  (ardi- 
naiix,  tous  les  é\  finies  des  p.ij»  étrangers, 
tous  l<-sévè(|uesd.|"iaiu-e,exce|)léa|iirs  Iroi» 
ou  (juairo)  tellement  déclarés  pour  tes  fijux 
dogmes  de  la  lialle  qu'il  ne  ]iermellciit  pas 
qa'on  enseigne  sous  leurs  yeux  la  iloctrine.  du 
salut  :  d'autres  en  plus  grand  nombre,  au  moins 
en  France,  ne  reçoivent  que  le  nom  de  la  bulle, 
et  prêchent  d"s  vérités  contraires  aux  faux 
dogmes  autorisés  par  ce  décret.  One  le  alroco 
injure  faite  à  des  ^.véiiues,  qui'  de  les  dépein- 
dre comme  des  hommes  sans  honneur,  sans 
bonne  foi,  sans  conscience  et  sans  religion, 
qui  reçoivent  [)ar  lâcheté  de  faux  dogmes,  <t 
qui,  sans  les  rétracter,  jjrêchcnt  les  vérités 
contraires?  Comment  M.  de  Monl()ellier  a-l-il 
osé  has.irdor  une  pareille  calomtne,  sans 
même  essayer  d'en  rapporter  aucune  preuve? 
Tous  les  évéques  ont  reconnu  d'une  voix 
commune  et  avec  joie  la  doctrine  de  riigli^e 
dans  la  conslilulion  Unigenitus ,  et  ils  l'ont 
acceptée  dans  le  même  sens  et  avec  les  mêmes 
gualtfications  que  le  pape  l'a  donnée.  Quoi  de 
plus  unanime?  Leur  conduiie  est  conforme  à 
cette  démarche  :  les  dogmes  janséniens  n'ont 
p  !S  la  liberié  de  paraître  dans  leurs  diocèses  : 
ils  sont  renfermés  dans  les  antres  et  les  ca- 
vernes. Où  M.  de  Montpellier  a  t  il  pris 
qu'une  acceptation,  qui  a  des  conséquences 
si  suivies,  n'est  qu'uue  acceptation  apparente 
(page  6)  ?  Quelque  prophélesse  convulsion- 
naire  lui  a-l-elle  révélé  qu'après  avoirsondé 
le  cœur  de  ces  prelais,  elle  y  a  trouvé  des 
sentiments  contraires  à  leurs  paroles? 

Tout  le  reste  de  l'ouvrage  est  marqué  au 
même  coin  d'erreur,  de  violence  cl  de  fana- 
tisme, il  a  été  condamné  par  le  pape,  le  i" 
0(  lobre  1733,  avec  les  plus  fortes  qualifica- 
tions, el  par  un  arrêt  du  Conseil  du  25  aviil 
de  la  même  année. 

Lettre...  au  roi,  datée  du  26  juillet  1733. 

Le  prélat  dit,  page  G,  que  sa  cause  est  visi- 
blement celle  de  Dieu,  cl  toute  sa  pièce  tend 
à  justifier,  aux  dépens  de  la  bulle,  son  in- 
struction pasior.ile  du  1"  février  1.733,  et  è^ 
autoriser  les  miracles  de  Paris. 

Lettre  pastorale  de  M.  l'évéque  de  Montpel' 
lier,  pour  prémunir  son  diocèse  contre  un 
bref  de  N.  S.  P.  le  pape,  du  21  avril  173i. 

M.  Co  bert  répand  ici  son  fiel,  1°  sur  lo 
pape  et  sur  ses  brefs.  Le  liire  seul  de  la  leliro 
[lastorale  en  est  une  preuve.  C'est,  di'.-i1, 
pour  prémunir  les  fidèles  de  son  diocèse  contre 
un  brifde  N.  S.  P.  le  pape.  El,  p.iges  4,  5 
elG,  il  ose  appliquer  au  bref  même  la  plu- 
part des  qualifications  dont  le  pape  a  chargé 
son  instruction  paslora  e.  II  dil  que  c'est  le 
bref  du  pape  qui  doit  être  argué  de  faux  ;  que 
c'est  le  bref  qui  a  scandalisé,  que  c'est  lo 
bref  qui  est  téméraire,  parce  qu'il  nie  des 
faits  aussi  évidents  que  le  soleil.  Ensuite, 
adressant  la  parole  au  pape  même,  il  lui  re- 
proche son  aveuglement  en  ces  termes  : 
Quoi  !  vous  ne  voyez  pas  les  miracles,  el  vous 


^''^  DlCTIONNAmE  DES  JAN5EMSTKS.  ilg 

voyez  des  I,éi  é.îcs  iiololresdans  noire  instnic-  feuilles  tvmheixl  de  la  tirjne  et  du  Squier 

don!  On  ve  dira  pus  de  vous  :  Heureux  les  Qui  peut   douter  que  le  ciel  dans  toutes  ces 

yntx  qui   ont  vu  ce  que  vous  voyez  !  Mais  il  prophéties  ne  désiync  l'Eulise  ;  que  le  ,oleil 

est  à  craindre  qu  on  ne  dise  :  Vous  reqarderez  la  lune  et  les  étoiles  ne  soient  le  siimbole  des 

drvos  yeux  et  vous  ne  verrez  point.  2'   St.r  docteurs  que  Jésns-Christ  a  établis  pour  être 

I  huliscde  Uomool  stirsos  .oulumcs.pïgo  39,  la  lumière  du  monde.  \o\\îi  donc  la  ilcrcclion 

II  .'!ltnqui>  les  <ii^|)eMSl'S  que  donne  le  pape,  géiioralc  prédi'e  p,ir  Is.iïe.  Or,  srion  le  pré- 
(  onibten  obtient-on  lou<!  les  joursde  dispenses  lai  Hj^iiris  o,  celle  défcclion  est  déjà  arrivée 
(i  abstinence,  de  vœux  simples, d'empe'cheiucnts  par  i'inciéduiilc  des  premiers  pisleurs  qui 
dirimnnls  du  mariage,  sur  des  prétextes  fri~  marclienl  sur  les  Iraces  des  juils.  Voyez 
voles,  ou  même  sans  alléguer  aucune   caue,  Etemaue. 

pourvu  qu  on  satisfasse  à  la  taxe?  Paire  31,  r 

il  rapporte  un  passage  de  Contorin  conire  la  1-»-ttr:...   à  M.   l'éi  cque  de    Babylone    et   à 

Dalerle;  il  parle  hii-oième  contre  la  conluine  ^^'  '-''  ^'"o*'-  «l'^c  la  réponse. 

de  l'EijIise  ron\n'n\ç ,qui exiqe  de  Vargent  pour  Lf.ttre  àN.  S.  P.  le  pape.  Clément  XII.  173'k 

les  résignât  on.    etc.;  il  taxe   celte   cou;un)e  Hecuuil  dfs  lettres  de  messire  Cliarles-Joa- 

cc.le  ]^^opo.a^on^.C  est  une  erreur  de  soutniir         gne,  ITiO,  in-.V%9;]0  pa-es   /an;  con.pler 
(]H  il  est  permis  de  np  s  donner  gratuitement  l'avcrliss.  m.nt  qui  esl  de  6  pages.  -  Autre 

l^r'i   ""  "  '■'^,"  '^'  J<;'^'-''-(^'^r,sfqraluile-  ^Ji(i„„  ,|^s  n.èn.e.  lettres  en  Quatre  volu- 

me in'o  'LT"'rr  i"'      "^''""n'  *^^^'"'  ''"-  "'^^  i"-12.  publiée  sur  la  (lu  de  17iJ,  ou 

na.ne.  3'  bur  I  E,'l  sa  umverseUe  el  «ur  ses  au  commentemcnl  de  I7i2. 

dérisions,  page  V3,  il  »  xpli  jue  les  prophéties, 

comme  si  elles  avaient  annoncé  la  défclion         ^   «ic  ser.-^il   pas  surprenant  qu'.ipres  la 

dans  les  pasteurs  mêmes.  Pages  'lOel  4G,  c'est  mort  de  M.  Coll  erl  on  eût  fail  p.iraître  sous 

la  même  prétention.  Page  50,  il  accuse  l'E-  son  nom  des  écrils  qui  n'étaient  pas  de  lui  ; 

pli-;c  universelle  de  tolérer  les  prêtres  répun-  puisque,  même  de  son  vivant,  la  cho.se  était 

dus  par  tonte  la  terre,  qui  enseignent  des  cr-  or  inairc,  et  que  souvent  le  prélal  ignorait 

reurs  exécrables, el  qui  les  enseignent  partout  pendant  [)lu>ieurs  jours  les  mindemVnt-;  et 

avec  une  opiniâtreté  invincible, et  pnr  là  de  se  îi'S  instructions  qu'on  publiait  à  Paris,  déco- 

rendre  complice  de  leurs  iniquités.  Qnnnl  aux  rcs  d;»  son  nom  et  de  ses  arme-.  Mais  quoi 

décisions  de  l'Eglise  universelle,  voici  comme  H-''  p"    ^il  de  ces  lettres,  il  faut  rojivenir 

il  les  traite,  pige  54  :  Ln  bulle  Unigenitus  est,  qu'elles  ^oiit  dignes  de  lui,  c'esl-à-diro  d'ur, 

selon  !ui,7in  funeste  décret  qui  anathémali^e  h   mine  dont  l'emportement  contre  la  ennsti- 

les  vérités  saintes.  lut  on    el   les  cohslituiionnnires    n'avait    ni 

En  un  mol,  ce  qui  forme  le  tissu  de  tout  bornrs  ;i  mesure,  le  serpent  symbolique  qni 

l'ouvrage,  ce  sont,  ainsi  qu'on  vient  de  le  <^st  à  la  tête  du  Recueil  n'exprimant  qu'in- 

iiionlrer,  r.on-seuicment  les    plus  horribles  parfaitement  le  venin  qui  y  est  répandu,  et 

déclamali;)ns    contre    le    vicaire   de  Jésus-  «l^i  l'infecle  d'un  lo  t  à  l'autre. 
Chrisl  el  contre  le  saint-siéze,  miiis   encore  Nous  ne  relèverons  ici  que  l'imposture  des 

les  contradictions  les  plus  pa!p;ib!es ,  les  plus  éditeurs  qui  ont  adapté  de  prétendues  lettres 

monsirueuses  hérésies, lesabsurdités  les  plus  du  cardinal   Oavia  à  M.   de  Montpellier,  et 

grossières,  les  principes  de  murale  les  j)lus  ensuite   de   pié  endues    réponses  de   M.   de 

relâchés  cl  les  plus  pervers,  le  figurisine  et  Montpellier  à  ce  carlinal,  et  qui  ont   eu   lo 

le  fanatisme  le  plus  outré.  front  de  faire  imprimer  les  unes  el  les  aulres 

Qu'il  est  malheureux  celui  qui  en  mourant  dans  le  liecueil  dont  il  est  ici  question,  eu 

a  laissé  à  la  postérité  de  si   affreux    iiionu-  <  ilanl  les  Nouvelles  ecclésiasliques  du  20  fév. 

raenis  de  so:i  existence,  de  si   scandaleuses  17V0,  ddù  ils  ont  extrait  les  fausses  pièces, 

leçons  de  révolte,  el  de  si  contagieux  exem-  pourenrég;ilerunesecondefoislepublic.C"cst 

pies  d'impiété!  à  la  pageiSOo  etsuivantes  qu'on  les  trouve.  Le 

IvsTRtCTiON  pastora'e...  datée  de  1737  ''';''"V;'  \^''^  ^' .?^  TV'^  voulo:rdé.ruire, 

'  uaiiL  ui,  iioi  arj</';tjfrr  les  jésuites.  Le  faussaire  (le  gazelier 

Le  figurisme  partageait  alors,  comme  l'on  ecclésiastique), pour  rendre  plausible  ce men- 

sait ,  la   secte  des  jansénistes.   L'auteur   de  son:;e,  a  a  t  iu.ité  le  style  d'un  élranger  qui 

cette  instruction,  (lui  en   est  z  lé  partisan,  parie  mal  fratçais.  et  sous  cet!e  enveloppe 

insiniic  clairement  el   établit  une  défection  il   av.Tit  cru   débiter  impunéinent   les  noirs 

considérable  de  toute  l'Eglis."  qui  doil  arri-  sentiments  de  son  cnur. 
ver  ayant  la  fin  du  monde.  C'est  un  système  Dès  (|ue  la  feuille  où  sont  ces  lettres  ima- 

fanatique  el  monstrueux,  mais    il  1.  ur  esl  ginaires  cul  paru  à  Home,  elle  fut  rondam- 

nécessaire  potir  soutenir  leur  [larli  ;  laulo-  née  au  f;Hi  par  un  déeret  du  15   ;,vril    17V0, 

rite  du  corps  des   premiers   j  aslcurs  e'I  un  comme  élanl  un  écrit  (/c7m/«/;/c,  qui  contient 

poids  qui   les  accaide.    L'unique    rc-source  des  reludot. s  fausses  et  cnlom'iieuses,  tendant 

esl  donc  d'anéanlir  l'E  , lise  enseignante,  par  à  scdulr.'  les  simples  el  à  ternir  la  réputation 

une  apostasie  prciicpie  universe;lc,  alin  de  d'une  personne  constituée  dans  une  éniinenti 

décréditer  p.ir  là  s  s  décidons.  dii/uilé  ;  comme  si  celte  personne  avait  été  eu 

ivaic.dit  .*,L  de  Menlpcllicr,  voit  un  temps  liaison  d'amitié  el  en  société  d'erreur  avec  (es 

ou  Ifs  étoiles  du  ciel  seront  languissantes,  les  hommes  réfraclaires. 

vieux  se  plieront  el  se  rouleront  comme,  un  Pics  de  deux  ans  après,  le  faussaire  Ini- 

fjrrp,  (vus  Irj  a  1res  en  tomberont  comme  les  môme  (lega/clier  janséuisle)  fui  l'bligétl'a- 


«17 


COI. 


roii 


iw 


vouer  d.iiis  s.'i  l'(Miil!('  du  V  fi'vrifr  l"î'i2,  qiu! 
les  lettres  t)  M.  de  Motiliicllirr,  r/vi  parlent  te 
nom  (l,\  rariliiuil  Ifavin,  ne  sont  pus  de  lui. 
(]'osl  ainsi  qu'eu  I7'i'.),  un  aulrt!  jauscuiste, 
IM.  Poiiri'l,  r.Mileur  des  Observ/ttions  sur  le 
l>ref(tii  piipe  (iii  (/riiiid  iiii/iiisilrur  <l'J'J'^p<ii/ne, 
y  a  aj(»ulo  nu  •  préloiiilue  Iclt.  o  du  1'.  I)au- 
hcnlau,  jésuite,  au  P.  (Iroisol,  (iii'il  a  euiii  Iro 
(le  <iueli|iies  uotcs.  Celte  fausse  le  Ir  •  avait 
déjà  été  puhliee  en  171V  :  les  jauséu  sies  la 
lessusciléroul  en  17"il).  lùiliu,  en  17'iî),  ils  lui 
oui  r.iil  \<)ir  le  jour  pour  la  troisième  lois, 
sans  se  ressouvenir  de»  écrits  pul)iics  |)ar 
les(]uels  un  avait  conlbudu  riui|iosiure.  On 
peut  ju;;er  par  ees  Iraits  eoinhien  la  calouinie 
est  au  fond  inépuisable  pour  les  liéiéli(|ues. 
Mais  (juels  iioniuies  nuceeiixquides.in^-rnii  I 
faliriqueiil  ainsi  dans  leur  eabinel  i\vs  Icltrcs 
durardiiuU  />aij;/,(les  réponses  de  M.  Collxrl, 
des  lettres  du  P.  Daubcnliin,  el  qui  ensuite 
rn  inondent  le  publie,  en  s'écrianl  d'un  ton 
hypocrite  (]m'iIs  ne  clierchonl  (juc  la  vérité 
et  la  cliariie  I 

L'hércs  e  jansénienne,  après  la  morl  de 
Colbert,  eul  quel(|ucs  défeuseurs  dans  le  dio- 
cèse de  iMonIpellier.  Voyez  Gailtikh.  Voici 
une  pièce  entre  autres  qui  le  prouve. 

Lettue  de  plusieurs  eurés,  béné/iciers  et  au- 
ti  es  prêtres  de  In  ville  et  du  dior.he  de 
Montpellier,  à  M.  Georges  Lazare  de  Chn- 
raney  leur  évêijuc,  au  sujet  de  son  mande- 
ment du  l"^  juillet  il't^,  pour  la  publica- 
tion de  la  bulle  Uiiip;.  nitus  ,  et  mé:  aire 
apologétique  pour  la  défense  des  ecclésiasti- 
ques de  ce  même  diocèse,  accuses  dans  leur 
fo!  par  M .  l'évéque  dans  ce  même  mandement 
17-V4,  in-k'  102  pages. 

La  lettre  est  datée  du  25  août  1742.  On 
ajoute  qu'elle  a  été  sig:iée  par  vinj^l-sept 
curés,  bénéficicrs  ou  prêtres  (qu'on  ne 
iioiiimo  pas),  el  qu'elle  a  été  remise  le  2  no- 
vembre à  iM.  le  promoieur  pour  être  présen- 
tée à  M.  l'évéque. 

1°  Ces  presbylérie;is  ne  font  que  répéter 
ce  qui  a  été  dit  cent  fois  par  le  parli  contre 
runanimilé  des  évêques  acceptants,  el  con- 
tre les  censures  in  ijlobo.  Ils  osent  vaut,  r  au 
contraire  l'unanimité  des  oppo^anls ,  dont 
les  uns  ont  soutenu  que  les  cent  une  propo- 
f-ilions  étaient  cent  Uf:e  vérités  f  miiamen- 
lal'^s;  et  les  autres,  que  plusieurs  d'entre 
elles  étaient  très-mauvaises  el  très-condam- 
nables (M.  de  Hélhune,  évêquo  de  Verdun, 
appelant;;  les  uns  que  la  bulle  pouvait  êtie 
rt  çue  avec  des  explications  (M.  le  cardi- 
nal de  Noailles);  les  autres  que  c'était  une 
pièce  déto'-table,  que  nulle  e\f)Iicalion  ne 
pouvait  faire  passer  (M.  tie  Montpellier; 
2- Au  reproche  qu'on  fait  au  parli  qu'il  est 
sans  chef  et    sans    évéques,   les    vingl-sej:l 

(\)  La  disf-e-lalhm  du  P.  Le  Counyer  sur  l;i  siic- 
cessioiide-.  é-.cqiie-ans!;iis  et  sur  la  vuliiiiié  de  leurs 
oriliinijons  ,  rein  é";  en  dcMX  parties:  l'iiiiH  ronrer- 
naiil  la  qncsiidij  ilcj  lail ,  cl  l'îiiur»;  celle  de  flniit  ;  par 
le  l'ère  H.irdouin,  jésiijie.  Paris,  Ant.  Dib.  CousiCr 
lir;r,  17-2  i.,  iii-l2,  i  vol. 

(^)  Nullité  des  ordinations  aniiHcnnci,  ou  rcfii- 
laiio'i  de  la  diji^ciialion  du  Père  Le  Couruycr  sur  la 


minisIroH  janséniens  répondent  qn'ili  ont 
pi'ur  eux  Ïdus  les  évèqujs  ajipelants  qui 
Hout  ujoits.  Par  cel  ingénieux  moyen,  ren 
messieurs  se  pas  eut  d(  h  év^(|ues  vivants, 
et  réduisent  toul  le  eorijs  pasloial  aux  seu- 
les  ombres  d'une  (|u  nz.iine  de  [)asleurs  Ik^- 
passés.  ."J"  lu  prétendent  que  l'a*  ee(dalion 
(les  (|uarante  a  été  relali\e,  el  ils  s'ellurfent 
(l(î  l(!  prouver  :  1  "  p.ir  le  tissu  méinc  dcn 
ujandeuients  où  il  n'y  a  p  is  un  se  I  m  l 
(|ui  puisse  le  faire  son()(;oniier  ;  2  par  la  le  - 
Ire  de  plusitîurs  évé(;ues  à  M.  le  duc  d'Or- 
léans, de  janvier  17i()  :  lettre  fausse,  sup- 
posée, dont  la  fausseté  a  été  démouirée  i)ar 
le  cardinal  de  Hi>sy,  dans  son  ins:rucli()fi  de. 
1721),  pages  220  cl  227;  eu  un  luol,  Iclfro 
cbiméii(iue,  qu'on  a  déîié  les  jansénistes  do 
produire,  et  qui  ne  subsiste  que  dans  leur 
imagination. 

La  leitrc  des  curés  est  suivie  d'un  mé- 
moire apologétiqe  de  quatre-vingt  quiloize 
pages. 

COUDIEU  (Jean),  un  des  pscudcnymes  da 
Jean  (lonrtot. 

COUET,  chano'ne  et  grand-vicaire  de 
Paris,  possédait  ia  confiance  du  cardinal  de 
Noailles,  du  chanceler  d'Ague^s'au  et  de 
plusieurs  autres  personnages.  Il  fui  d'abord 
partisan  de  l'appel,  mais  ensuite  il  contri- 
bua même  au  retour  du  cardinal.  C'est  lui 
qui  est  l'auteur  des  lellres  -.Si  l'on  peut  per- 
mettre aux  jésuites  de  confesser  et  d'absoudre. 
Il  mourut  en  173G. 

COIUAYEK  (PiEnBE-pRA^fÇois  Le)  na- 
quit à  Rouen  en  1G8Î,  fut  chanoine  régulier 
(le  Saint-Augustin,  bibliothécaire  de  Saintp- 
Geneviève  à  Paris,  opposant  à  la  bulle  Uni- 
çeni'/its,  apostat,  cl  mourut  le  lGoc!obrel77G. 
Voici  ses  ouvrages  : 

Dissertation  sur  la  vulidi'é  des  ordinations 
des  Anglais  et  la  succession  des  évêques  de 
l'Eglise  anglicane;  avec  les  preuves  justi- 
ficatives des  faits  avancés.  En  deux  par- 
ties, Bruxelles,  Sim  n  ï'serstevens,  1723, 
in-12. 

Les  hérétiques  cherchent  à  réunir  leurs 
forces  ;  c'est  leur  iniérêt,  ils  espèrent  par  là 
se  rendre  redou'.ab'es  aux  catholiques. 
Louis  Eliies  du  Pin  avait  conçu  un  projet 
de  réunion  avec  l'Eglise  anglic.me;  Le  Cou- 
rayer,  réfugié  en  Angleterre  et  fait  (iocieur 
d'Oxford,  suivit  le  même  système,  et  le  poussa 
encore  plus  loin. 

Dès  que  ce  religieux  eut  publié  sa  Disser- 
tation, les  fidèles  en  furent  alarmés,  et  pli.- 
sieurs  savants  prirent  la  pUime  pour  com- 
ba'lre  un  si  pernicieux  ouvrage.  Les  journ  i 
lis'es  de  Trévoux,  D.  Gervaise ,  le  Pcie 
Hardonin,  jévuite  (1),  le  Père  Le  Quien  , 
jacobin  (2),  Fennell(3j,  entrèrent  en  lite,  et 

vnliiliié  des  ordinalioiis  dos  Anglais,  par  le  Père  Le 
Qnirn  ,  de  l'ordre  de  Saint-Doinin  que.  Paris,  Si- 
inut,  17-25,  in-12,  2  vol. — LanulUié  des  ordin-lium 
anghami's,  démonlrée  d«  nouveau,  tant  pour  les  laiis 
que  |:our  leilioi;,  contre  la  dcif  nsedn  Père  Le  Cou- 
rnyer,  par  le  1  ère  Li;  Qnien  d ,  i'oidre  de  baini- 
Domiiiiqne.  P;iris,  l'V.  Hdjwt),  1")0  ,  ;ii-l2,  2  vol. 
(5j  Mémoircr,,  on   disscrlr.l'on  sur  la  validi;é  dos 


419  niCTIONNAmE  DE5  JANSENISTES 

nllaqiK^rcnl  avec  force  le  nouveau  sjsli^mc. 
l'^nnii  un  nnonyiue  y  opposa  tics  olisa  valions 
iwiioriavtcx  1  .  Mais  le  jio\arur  élai!  bien 
6loiL:nc  de  rcconi'aîire  ses  loris  ;  il  les  aug- 
monln  an  conlrairc  considér  ihlomenl  par 
la  scanilaleu>e  <lélVnso  d  •  sa  disscrlition, 
qu'il  publia  en  1720,  imprimée  d  Bruxelles 
clirz  Simon  T^sfmlevrnx,  vn  qualrc  \ohimos 
in-12.  Llli"  est  ctrile  avec  toute  la  hauieur 
et  l«)U  e  la  présomption  que  le  calvinisme  et 
le  jansénisme    fonrius  en>omble   peuvent  in 


120 

saintes  cérémonies,  et  contre  la  primauté  et 
r.ailorité  du  clicf  visible  de  l'Kglise.  M.'is  de» 
qui"  M.  de  Noaillcs  sut  que  les  évoques  s'as- 
seiiiblaienl  à  Paris  contre  le  P.  Le  Courayer, 
il  se  hâta  de  les  prévenir;  il  conilanitia  la 
JJisscrtiidnn  et  la  Drfcnse  par  un  court  man- 
dement, le  18  août  1727;  et,  le  dernier  or,io- 
bredela  mèmcannéi",  il  donna  sur  le  même 
sujet  uni-  assez  longue  Instruction  pnstornle. 
Cependant  les  condainnatio:is  se  multipliè- 
rent. Le  miindemenl  de  M.    l'archevêque  do 


spirer  à  on  écrivain  nalurellenii'nl  auiiacieux      Cambrai  (de  Saint-Albin)  est  du    13  seplem 


et  plein  de  lui-même.  Alors  M.  (Claude  Pelle- 
tier, chanoine  de  l'Kglise  de  Heims,  dénonça 
aux  é\êques  de  France  et  la  Dissertation  cl 
la  Défense  ,  et  M.  l'évêque  de  Marseille 
(Hemi-Fraiiçois-Xavicr  de  B;  Isunce  de  Cas- 
tel-.Moron),  condamna  ces  deux  ouvrages 
dans  une  Instruction  pastorale  publiée  le 
jeuiii  saint  1727.  Celte  alTair.-  ne  put  faire  un 
si  grand  é( iai  sans  qu('  le  roi  en  fût  infor- 
mé. S.  M.  fit  remclre  aussitôt  les  deux  livres 
du  P.  Le  Courayer  entre  les  mains  des  évo- 
ques que  leurs  affaires  avaient  appelés  à 
Paris.  Les  prélats  au  nombre  de  vingt  s'as- 
semblèrent, et  après  un  sérieux  examen  ils 
rcnsurèienl  les  deux  ouvrages  sur  les  Or- 
dinations des  Anglais:  ils    déclarèrent  que 


bre.  Sa  première  réflexion  est  que  ce  n'est 
pas  d'aujourd'hui  qu'on  a  reproché  aux  no- 
vateurs, qui  depuis  près  de  quatre-vingts  ans 
troublent  la  paix  de  l'Eglisr,  qu'ils  étaient 
d'intelligence  avec  les  calvinistes,  et  qu'ils 
tritvaillaient  secrètement  à  faire  revivre  toutes 
leurs  erreurs.  Le  m.mdemeni  de  M.  de  Boulo- 
gne est  du  10  octobre  ,  celui  de  M.  de  Soissons 
(Lanuuet)  est  du  15  septembre.  Ce  prélat  re- 
marque, comn.e  M.  de  Cair.brai,  que  celui 
qui  s'est  précipité  dans  de  si  grandes  erreurs, 
est  un  de  ceux  qui  se  sont  élevés  contre  la 
cons:itulion  :  et  qu'en  effet  ceux  qui  fran- 
chissent avec  hardiesse  la  barrière  sacrée  de 
l'autorité  ne  mettent  b  entôt  pins  de  bornes 
à  leurs  innovations.  Le  mandement  de  M.  de 


l'auteur  y  avait  avancé  un  grand  nombre  de      Beau\ais  (de  Saint-Ai^nan)   est  du  8  décem- 


praposilions  contraires  à  la  pureté  du  dog- 
me sur  plusieurs  points  essentiels  de  la  rc- 
ligi  n  ;  contraires  à  la  discipline  aussi  bien 
qnà  l'autoiilé  de  l'Eglise  et  à  la  primauté 
du  pape,  et  ils  les  condamn'rcnl  comme 
respectivement  fausses,  téméraires,  captieu- 
ses, mal  sonanles,  scandaleuses ,  injurieuses 
à  rivalise,  au  saint-siégi»,  favorisant  le 
scbi-me  et  l'bérésie,  erronées,  condamnées 
par  le  saint  conci'e  de  Tri  nte,  et  liérél;qu  s. 
Le  roi  rendit  ensuite  dans  son  conseil  un 
arrêt  (le  7  septembre  1727)  par  lequel  il  or- 
donna que  les  deux  livres  seraient  la  érés 
rt  supprimés,  à  peine  contre  les  conlrcve- 
n.ints  tic  3,000  livres  d'amende  cl  de  plus 
grande  piin  lion  s'il  y  échoit. 

Il  y  avait  irois  ans  que  ces  dangereux 
écrits  se  débit.iient  à  Paris,  et  dans  l'abbaye 
même  (le  Sainle-Cicneviève.  Le  P.  Le  Cou- 
raj  cr  s'en  était  iléclaïc  lui-même  l'aulcur, 
cl  cependant  M.  le  cardinal  de  Noailles  ne 
l'avait  point  poursuivi  par  les  censures.  Ce 
religieux  était  aispelant,  et  ce  litre  était  pour 
lui  une  sauvegarde.  On  souffrit  qu'au  milieu 
de  Paris  il  montai  à  l'autel ,  el  qu'il  célé- 
brât l'ius  les  jours  nos  saints  mystères, 
après  avoir  publitinemenl  dogmatise  contre 
/a  trans>ubslan!iaiion  cl  la  présence  réelle 
dans  l'auguste  s  .cnficc  de  nos  aute  s,  contre 
la  (orme  de   nos   ordinations,   contre    nos 

rrilin:»' '■>is  des  Anglais,  el  sur  h  succession  d.s 
cveijiies  aiglicaiis,  en  rcpunse  an  livre  ilu  l'ère  l,o 
(Imiriiyer.  p;<r  M.  K.  Kciinell.  l'aris,  Nict)las  Lcclere, 
17-/(;,  ni  8»,  i  vol. 

(I)  Un  pulila  eir  t)re  d'an'.rcs  ouv'ages  conirc  F^c 
(".(.uiayer;  iioiis  imliq  (;rm)s  les  si-ivauis  :  —  Tiaiié 
(toijum  iquc  de  la  me»se,  pixir  servir  de  juslificMlion 
à  la  ieii>iiro  di-s cvc  iiies, t oiilrc  le  l'ère  !,»!  (Courayer, 
par  (.1.  le  P.llelior.  Paris,  de  Lu^seiix,  1721,  iii-|-2. 
'-•Le'Are  d'un  tliéoloQ'cn  à  un  ccclcsiaslnpio  d"  ses 


bre.  Il  gémit,  ainsi  que  les  autres,  île  ce  que 
les  novateurs,  non  contents  de  détruire  la 
possibilité  des  commandements  de  Dieu,  la 
coopération  du  libre  arbitre  à  la  grâce,  la  vo- 
lonté dans  Dieu  de  sauver  tous  les  hommes,  en 
avançant  des  erreurs  tant  de  fois  condamnées 
par  l'Eglise,  osent  encore  douter  de  la  pré- 
sence réelle  du  corps  et  du  sang  de  Jésus- 
Clir  st  dans  l'augusie  sacrement  de  nos  r/u- 
tcls.  Celui  de  M.  de  Noyon  (Châteauneuf  diî 
Rochebonne)  est  du  i  de  novembre;  celui 
de  M.  de  Luçon  (Rabulin  de  Bussy)  est  du 
l"  octobre,  etc. 

L'année  suivante  (le  18  septembre  1728), 
les  lieux  livres  du  P.  Le  Courayer  ayant  été 
dénoncés  au  concile  d'Kmbrun  par  le  promo- 
leur  du  concile,  M.  Gaspard  d'Hugues,  M.  do 
Marseille  fil  là-dessus  son  rapport,  et,  en 
conséquence  ,  le  20  du  même  mois,  le  concile 
dans  sa  28'  cl  dernière  sessit)n  (ondanma  les 
deux  livres  coiiune  renou\clanl  des  dt)gmes 
liéiéliques  sous  une  fauNse  couleur  de  c  m- 
cilier  les  dt)gmes  catbolii|ucs  avec  ceux  des 
Angl  lis  ;  coiume  comballanl  la  primante  do 
la  chaire  de  sainl  Pierre  el  i'aulorile  des 
évolues;  comme  allaiiuanl  la  doc'rir.e  ca- 
tholique sur  le  caractère  imprimé  par  les 
sacrements;  comme  délendant  sur  l'encha- 
rislie  le>  erreurs  des  Anglais  condamnées  pa. 
le  concile  de  Trente  ;  comme  soutenant  quo 

amis,  sur  une  disserlilion  touchnnl  la  valididi  des 
ordiiiaii'MS  dos  Aiit;lais.  Pans,  Galjricl  Ainaiiry  , 
17-2'f,  iM-l"2. —  Lfltre  an  K.  P.  Le  (-'oHim/rr,  sur  si>n 
irailé  des  oriliiiinions  des  anglais,  par  un  religicui 
IJéiic  liciin.  l'aris  ,  J.  H.  i^auieslc  ,  17'2(>  .  in-l2.- 
Jiisilir(Uion  de  l'é(jlise  liomaine  sur  li  n'Drdinaiinn 
tics  angl.ns  é|iisciipaiix ,  on  ro(niusi;  à  la  dl^serlali()n 
sur  la  validité  des  oitliiialioiis  angl.\i>«'S  du  P.  I.e 
(Ioiirayt>r,  par  h'.  II.  P.  Tliéidonc  de  Saiul-Kcrié. 
Pans,  Paul  du  .Mcsiiil,  l7-2:<,  in-l:2.  2  vol. 


401 


COU 


1(1  s.'icrifiro  (le  la  mcsso  n'osl  point  r^-rl  , 
ninis  qu'il  n'est  (lu'unc  piiro  (igiiic  cl  niio 
siniplo  i'('|)r(''s('nlali(>ii  ;  coininc  itMidanl  .su^- 
pi'ctc  la  loi  (le  railleur  sur  la  pi^sciice  rvv.'.li". 
«le  Jésus-Cliiisl  dans  l'ciicli.iri.iliiî ,  vi  sur 
lin  {;i'un(i  noinhro  d'anlros  dogmes  calliuli - 
qiii's,  Ole  Au  reste,  le  I».  L"  (louiayer  n'a 
pas  él6  6hiaiilé  parlons  cis  «nages.  1,'opiniA- 
Iretô  de  cet  a|ipclaiil  a  lonu  bon  contre  tous 
les  éclaircissements  «l  loiiles  les  (M-nsuros. 
Vaincu  par  une  luiilliliide  de  s.ivants,  il  a  tou- 
jours «itteclé  un  air  de  Iriuinplie  au  milieu 
de  ses  défaites.  Condamné  par  les  pii;s>-ances 
ccclésiasli(|ues,  il  s'est  lait  glo  re  de  niépri- 
.«ser  tons  leurs  an. illiémes.  Vingt  pi  c  lai  a,  i\iVi[ 
dans  sa  lettre  au  V.  de  Uiliecolles,  abl  é  de 
Saintft-tîcneviéve ,  ne  m'ont  pas  effrayd  :  le 
livre  (tes  Uénexions  morales  conilmnué  pnr 
cent  c'vc(/ucs,  en  iTl'i,  n'en  est  pas  moins  pré- 
cieux à  tous  les  (imaleurs  de  la  xéiilé.  On 
voit  par  ces  expressions  que  les  appelants 
sont  des  hommes  aguerris,  que  leur  résis- 
tance à  la  liulle  les  a  mis  en  goût  et  en  eiat 
de  ne  plier  sur  rien;  et  qu'en  «'ITit ,  ils  ne 
sont  pas  plus  dociles  sur  la  présence  réi-lle 
et  le  sacrifice  de  la  messe,  que  sur  la  grâce 
et  la  liberié. 

Relation  historique  el  apologétique  des  senti- 
moi  ts  et  de  la  cond  <ite  du  P.  Le  Courat/erj 
avec  les  preuves  justificatives  des  faits  avan- 
cés dans  r ouvrage.  Amsterdam  ,  1720  , 
2  vol.  in-12. 

Le  P.  Le  Courayer  prétend  faire  son  apolo- 
gie, et  il  ne  fait  que  jusiificr  les  censures  de 
son  livre.  Ce  sont  ici  des  erreurs  formelles 
sur  la  présence  réelle,  sur  la  tolérance  des 
religions,  sur  l'iiglise,  la  grâce  ,  etc.  Daiis 
toutes  ces  matières,  cet  appelant  va  un  peu 
plus  loin  que  ne  voudraient  ses  collègues 
dans  lappi  l.Ua  développé  trop  tôt  les  prin- 
cipes qui  lui  sont  communs  avec  eus.  La 
présence  corporelle  de  Jé'!us- Christ  dans 
l'eucharistie,  est  selon  lui,  une  chimère.  Les 
janscnsies  n'ont  eu  garde  de  s'expliquer 
encore  si  crûment,  quoi  ju'ils  aient  l<iis«é 
connaître  plus  d'une  fois  qu'ils  ne  pensaient 
guère  mieux  sur  ce  point. 

Jusqu'  ci,  ils  n'ont  appliqué  le  nom  de 
chimère  qu'au  prédestinaiianisme,  au  baïa- 
nisme,  au  jansénisme  ,  el,  dans  les  Nou- 
velles ecclésiastiques,  à  l'acccptaliuii  de  la 
bulle  Unigenitus.  Le  Courajer,  en  enfant 
perdu,  est  le  premier  qui  dise  si  hautement 
que  la  préseiice  léelleest  une  chimère;  aussi 
doit-il  s'attendre  que  celle  imprudente  fran- 
chise ne  sera  pas  du  goût  du  parti. 

Un  auîre  artirle,  où  ils  n'osent  le  soutenir 
ou  vertement,  est  ce  qu'il  dit  des  conciles  gé- 
néraux. Il  ne  pense  pas  que  la  décision  des 
conciles  généraux  dispense  d'examiner,  et  ce 
n'est  point  à  son  avis  une  preuve  certaine 
qu'un  dogme  soit  de  tradition  ,  parce  qu'un 
concile  général  l'a  adopté.  Voilà  ce  que  «lit 
des  conciles  généraux  un  appel  int  au  futur 
concile.  On  voit  par  là  quelle  soumission  il 
a'urait  pour  ses  décisions,  el  en  cela  il  a  bien 
de»  secr(  ts  imitateurs,  lesquels,  si  on  tenait 
le  concile,  n'en  feraient  pas  plus  de  cas  que 


COU  439 

lit  I.ullier  du  concile  de  Trente,  auquel  \] 
avait  ajipeU;.  L' s  i|nesiiellis!es  ne  sonl  plus 
même  I<m  l  résiMvés  sur  cet  article.  L'anleiir 
de  VAooriit  du  diable,  livre  ini|)r  iné  en  17'»."{, 
dit  en  se  moi|ii,int  :  Voilà  iinr  dé  iginn  hirn 
sensée,  aussi  est-elle  du  concile  de  J  rente.  Le 
même  auleur  iiiv.ile  d  jeter  tes  j/in.r  sur  Iih 
h' tais,  dont  le  sage  et  chrélun  goui  ei  nanrnt 
tolère  toutes  les  religions.  Les  janscnis  es  ont 
prouvé,  dans  le  cours  des  événements  |i<dili. 
(pies  qui  depuis  lors  se  sont  passes  en  lùi- 
rope,  (lu'ils  pensaient  tout  comme  VAvocat 
du  diable  el  l^e  Courayer,  (|noii|u  ils  no 
s'expiiinassent  pas  alors  aussi  neitemenl 
«lu'eux.  Ils  ont  bien  ronlrihué  à  (lonmr  â  la 
France  un  gouvernement  (ini  lolèrc  toutes 
les  religions  et  n'en  {.rolesse  aucune. 

Uisloire  du  concile  de  Trente,  écrite  en  italien 
pnr  Fra-Paolo  Sarpi,  de  l'ordre  des  Ser- 
viles,  et  traduite  de  noureau  en  français 
avec  des  noies  critiques  ,  historiques  et 
thé  logiques.  Londres,  Samuel  Id'le,  17'J(), 
2  vol.  in-fol.  —  Autre  édition  ,  à  Amster- 
dam, J.  Weslein  et  G.  Smilh,173G,  2  vol. 
in-4". 

Le  concile  de  Trente,  comme  nous  l'avons 
déjà  dit,  concile  auguste,  quia  foudroyé  les 
erreurs  de  Luther  et  de  Calvin,  ne  pouvait 
être  du  goùl  des  jansénistes;  c'est  pour  cela 
que  Le  Courayer,  appelant  de  la  consiitulion 
Unigenitus,  crut  entrer  dans  les  vues  de  son 
parii,  en  chercliant  à  renouveler  les  c-;- 
lomnies  de  Fra-Paolo  contre  ce  dernier  con- 
cile œcuménique.  Il  publia  donc  une  nou- 
velle traduction  delà  fameuse  Histoire, com- 
posée parce  moine  servitc,  qui  n'était  autre 
chose  qu'un  vrai  protestant,  et  il  y  ;ijoii!a 
des  notes  plus  scandaleuses  encore  que  le 
texte,  dans  lesquelles  il  s'efforce  d'établir  vn 
système  qui  tend  àjuslificr  toutes  tes  reli- 
gions, et  à  ravir  à  ta  seule  véritable  tes  carac- 
tères qui  t:i  di  tinguent.Ce  sont  les  expres- 
sions de  M.  le  car..inul  de  Tencin  ,  alors  ar- 
(hevêque  d'Embrun,  dans  l'excellente  In- 
s'.ruclion  qu'il  a  publiée  contre  ce  pernicieux 
ouvrage. 

Les  premiers  égarements  de  Le  Courayer, 
dit  ce  grand  prélat ,  nous  avaient  préparé  au 
scandale  que  nous  déplorons.  Engagé  dans  le 
p  irli  funeste  qui  cause  uujourd  iiui  tant  de 
troubles,  il  s'était  accoutumé  à  mépriser  l'en- 
seignement des  premiers  pasteurs  :  flétri  par 
son  arclu vaque ,  par  une  nouihreuse  assemblée 
d'évêques,  par  le  concile  de  cette  méiropoU 
(d'Embrun),...  il  s'était  raidi  contre  les  cen- 
sures, et  il  avait  vu,  sans  être  effragé,  l'ex- 
comntunication  lancée  sur  lui  par  le  général 
de  son  ordre.  Faut-il  donc  s'étonner  qu'il  ail 
foulé  aux  pieds   les  engagements  les  plus   s<:- 

crés  ,   ctc Quand  on    vient  à  méconnaîlm 

la  règle  qui  seule  peut  fixer  noire  foi,  quand 
on  se  livre  entièrement  à  sa  passion,  quand  il 
n'g  a  plus  que  l'orgueil,  que  l'opiniâdeié  qui 
décident  de  ce  que  l'on  doit  croire,  dans  cette 
déplorable  situation  d'esprit,  dan^  cette  pri- 
vation de  toute  saine  lumière ,  quelles  bar- 
rières ne  franchit-on  point?  N'est-on  pas  en- 
traîné d'abîme  en  abîme  ? 


«23 


DiCTIONNAlRE  DES  JANSENISTES. 


m 


Ce  qui  est  nrrivé  (Va-no  mnnii-ro  si  écla- 
tante au  P.  Le  Cntirayer,  arrive  souvent  en 
effet  d'unt*  nianôrc  plus  sirrète  à  une  in- 
fniilc  (le  jansénsles.  Ils  cnnimcnrcnt  par 
Sf*  révolter  conlrc  la  bulle  l'virjenitus,  et  iis 
finissent  par  n'.ivoir  plus  aucune  espèce  dô 
rolijjion.  Quoi  qu'il  on  soit,  M.  l'archevêque 
d'Eîiibrun,  après  avoir  fait  connaître  à  fond 
Fra-I'aolo,  après  avoir  montré  ce  que  l'on 
doit  penser  du  sictr  Le  (]oura\er  Ini-inême, 
rondauina  le  livre  dont  il  s'agit  comme  éta- 
blissant un  sj/sti'me  de  rcli(jinn  impie  et  hérc 


la  Fréquente  communion,  page  080,  dit,  qut 
comme  l'euchnristie  est  la  même  inando 
elle  qui  se  mnn'je  dans  le  ciel,  il  faut  n'ccs- 
sairement.  .  .  7»'//  n'//  ait  antre  différence 
qu'autant  qit'il  y  en  a  entre  In  foi  et  la  claire 
vision  de  Die  i,de  laqurlle  seule  dépend  Indif- 
férente manihe  dont  on  le  maïuj  •  sur  la  terre 
et  dans  le  ciel.  Expressions  fausses  et  très- 
suspectes,  puisque  entre  ces  deux  tnanduci- 
lions  mét,iph()rique< ,  l'une  .sur  la  terre  par 
la  foi.  et  l'autre  dans  le  ciel  par  la  vision 
béalifiiue.il  y  aune  troisième  inanrluralion'. 


tique,  comme  con'ennvt  un  très-qrand  nombre     la  manducalion  orale,  la  seule  propre  et  vé 


deproposidous  respecliv  ment  fausses,  témé 
raires,  scandalruses,  captieuses,  sédiiieures, 
et  déjà  condamnées;  injurieuses  aux  évoques, 
nu.  pape  et  à  rEqlise,  erronées,  schismatigucs 
et  hérétiques.  Voyez  Amelot,  Domims  et  le 
Dicion.  liist.  de  Fellcr,  aux  articles  Sarpi. 


Vo  ci  un  livre  qui  concerne  parlirulièrc- 
nirnt  le  P.  Le  Courayer;  c'est  la  raison  pour 
laquelle  il  va  en  être  question  à  la  suite  de 
son  article. 

Calommf.  {1m)  portée  aux  derniers  excès,  con- 
tre les  appelants,  par  MM.de  Marseille, 
de  Cambrai  et  de  Bcauvais.  1728  ,  in-i"  de 
23  pages. 

Le  but  de  cet  écrit  est  de  justifier  les  jan- 
sénistes accusés  par  ces  prélats ,  dans  leurs 
mandements  contre  le  P.  Le  Courayer,  de  ne 
pas  croire  la  présence  réelle;  mais  celte  ac- 
cusation n'est  a^'Surément  rien  moins  qu'une 
cdomnie,  et  nous  allons  montrer  par  quel- 
ques arlieles  curieux  et  importants  qu'elle 
nVst  que  trop  bien  fondée. 

1°  Dans  la  fameuse  assemblée  de  Bourg- 
fontaine,  les  chefs  de  la  secte  délibérèrent 
s'ils  aboliraient  l'eucharistie.  2"  Dans  les  pa- 
piers qui  furent  saisis  chez  M.  Du  Pin, il  était 
dit  qu'oa  peut  abolir  la  confession  auricu- 
laire, et  ns  plus  parler  de  la  Iransubstnntia- 
tion  dans  le  sacrement  de  Veucharistie.  Voyez 
Pin  [Du)  cl  V Histoire  de  la  constitution  , 
par  M.  (le  Sisleron,  liv.  V.  3°  Un  oralorien, 
nommé  le  P.  Mioly,  dans  une  thèse  à  Mar- 
seille, et  M.  Cally,  curé  de  Caen,  ont  sou- 
tenu que  reucliaristic  était  un  sacrement  ^r^^^;  'à'troirbiïefs'lôûrrèrkurr'bicns 
où  1  à:i;c  de  Jcsus-Chnst  s  unit  a  la  matierij  saisis. 
du  pain,  lequel  devient  ainsi  le  corps  (ie 
Jesus-Clirisl.  i'  yidcSaci,  dans  les  Heures 
de  Port-Royal,  veut  qu'à  rélév;ilion  de  l'hos 


rilable  manducation  qui  est  indépendante 
delà  foi,  et  dont  M.  Arnauld  dcv;iit  parler, 
s'il  voulait  parler  juste  ,  ou  s'il  pensait  ca- 
llioliquemenl.  8  Le  V.  Le  Courayer,  appe- 
lant, soutient  dans  sa  Dissertation  c[  dans  In 
/>'^/en5c  de  sa  Dissertation,  que  le  sacrifice 
de  la  messe  n'est  que  figuratif  et  commé- 
moratif,  sans  aucune  immolation  réelle  ;  et 
que  rcucharis'ic  el  chez  les  Anglais  tout  ce 
qu'elle  e.^t  dans  l'Eglise  romaine. 

Voilà,  do  la  part  des  jansénistes,  des  textes 
formels  et  pn  cls  qui  déposent  contre  eux, 
attestent  leurs  sentiments,  et  qui  confondrnt 
le  té:néraire  écrivain  qui  ose  ici  crier  à  la 
calomnie. 

COUilTOT  (Jean),  prêtre  do  l'Oratoire,  a 
publié  divers  ouvrages  sous  des  noms  sup- 
posés. 

La  Calomnie  CONFONDUE  por  la  démonstra- 
tion de  la  vérité  et  de  l'innocence  opprimée 
par  la  fiction  des  jésuites,  pour  servir  de 
justifiation  de  la  personne  et  de  la  doctrine 
de  Janséniiis.  In-i",  publié  sous  le  nom 
supposé  de  Jean  Cordier.  Autre  édition, 
1G63,  in-8",  publiée  sous  le  même  pseu- 
donyme. 

Manuale  catholicorum,  autorc  A'elhopliilo 
Ckaritopolitano,  1651. 

Le  Manuel  des  catholiques  par  Alclho- 
T  hile  de  Cbaritopolis,  autre  faux  nom  sous 
lequel  se  cacliait  Jean  Courloi.  Cet  ouvrai^o 
fut  brûlé  le  h  janvier  IGG'i-  par  la  main  du 
bourreau,  et  l'autour,  aussi  bien  que  I  im- 
primeur, furent  condamnés  à  être  pris  au 
corps,  si  appréhendés  peuvent  être;  sinon,  af 


lie,  on  dise  :  Je  vous  adore  nu  jugement  gé- 
néral, et  à  la  droite  du  Père  éternel,  l')"  Le 
P.  Morel,  bénédictin  de  la  congrégation  de 
Saini-Maur,  dans  son  Imitation  de  Jésux- 
Christ,  il  il  luite  avec  une  pr. ère  affective,  dit 
à  la  page  3S7  :  A  la  messe  je  possède  vérila- 
blemmt,  et  j'adore  re'ui-là  même  que  /c.v  r;»- 
ges  adorent  dans  le  ciel:  mais  je  ne  le  possède 
que  par  la  fo>.  G'  Dans  la  Morale  du  Pater, 
nn  lit  res  paroles  :  Nous  mangeons  ici  le 
corps  de  Jésus-Christ .  par  la  foi,  en  atten- 
dant que  nous  soyons  pleinement  rassasiés  de 
lui  en  le  voyant  dans  le  ciel  à  face  découverte. 
l'ropobitioiis  que  (Calvin  hii-inèmc  eût  adop- 
tées sans  pcine.7".>L /Ir/uju/d,  dans  le  livre  di' 


CURES  DE  HLOIS.  Un  assez  grand  nora- 
bre  de  curés  de  la  vi  le  et  du  di,;ccse  do 
lîlois  se  livrèrent  au  jansénisme,  et  crurent 
même  au  faux  IhaumaturgedeSaint-Médard. 
Nous  connaissons  d'eux  l.i  pièce  suivante, 
qui  en  supp,  se  d'autres. 

Skconde  requête  préscTlée  à  M.  l'éréque  de 
Ulois,  à  la  fin  de  février  173:),  par  qua- 
rante-deux curés  cl  autres  ecrlésiasti- 
quesde  son  diocèse,  au  sujet  do  la  guérison 
miraculeuse  opérée  A  Moisy  par  l'in- 
lercession  du  bienïieureux  diacre  Fran- 
ç  is  de  Pais,  en  ia  personne  de  Louisa 
frimasse,  veuve  de  Jean  .Mercier,  avec  uiifl 
addition  aux  pièces  justificatives  de  ce 
miracle,  iiujirirnécs  l'année  dcrn  ère  1738, 
et  do    nouvelles    réflexions    importâmes 


i25 


CUR 


CDU 


42(1 


conlonniU  la  réfulalion  «les  nrliclos  «le  la 
viii^;li(''m(!  Iclliode  (loin  la  Tasto,  ({iii  coiii- 
l)al((Mil  celle  niorvoillc,  el  les  preuves  (I(î 
la  iiécessilé  do  la  socondc  leiiuôle.  IT.T.), 
in-k'. 

CIIIU^S  DE  PARIS.  Il  est  parlé,  dans  plu- 
sieurs articles  de  cet  ouvra^M",  de  messieurs 
les  curés  de  Paris,  à  raison  de  divers  écrits 
(jue  les  habiles  du  parti  oui  faits  pour  eu\. 
Ici  nous  allons  mentionner  quelques  autres 
pièces  qui  les  rej^ardenl  cl  doiil  nous  ne  con- 
naissons pas  les  auteurs.  \'oy  Avocats, Hoijiv- 
sii'.us,  etc. 

Lettue  des  curés  du  diocèse  de  Paris,  du  15 
décembre  \1[{j,  à  M.  le  cardinaldc  Nouilles, 
nu  sujet  de  la  conslilution  Unigenilus. 
In- 1-2. 

Letthe  du  clergé  de  l'église  paroissiale  de 
Sainl-liocli,  à  M.  le  cardinal  de  Noaillcs, 
au  sujet  des  bruits  répandus  que  Son  Emi- 
nence  était  sur  le  point  de  recevoir  la  con- 
stitution llnigenitus.  ln-8". 

Le  Témo  gnage  de  MM.  les  curés  de  la  ville 
et  du  diocèse  de  Paris,  au  sujet  de  la  con- 
s/i^ufion  Unigenilus,  dans  leurs  lettres  pré- 
sentées à  M.    le    cardinal  de  Noailles 

1717,  in-i». 

TÉMOIGNAGE  du  clergé  séculier  et  régulier  de 
la  ville  et  du  diocèse  de  Paris,  au  sujet  de 
la  constitution  Unigenilus.  1717. 

Pour  balancer  l'autorité  irréfragable  du 
corps  épiscopal  uni  à  son  chef,  on  a  em- 
prunté et  mis  en  œuvre  l'autoriléde  queîcjucs 
curés  et  de  quelques  supérieurs  de  commu- 
nautés régulières  et  autres,  parmi  lesquelles 
on  n'a  pas  manqué  de  placer  les  frères  Tail- 
leurs de  Paris,  et  les  sœurs  Grises  d'Abbe- 
ville. 

Apologie  des  curés  du  diocèse  de  Paris  , 
contre  l'ordonnance  de  M.  l'archevêque  de 
Reims,  du  k  janvier  1717,  portant  condam- 
nation d'un  imprimé  intitulé  :  Lettre  des 
curés  de  Paris  et  du  diocèse,  etc.,  dans  la- 
quelle ils  déduisent  les  causes  et  moyens  de 
l'appel  par  eux  interjeté  de  la  conatitu- 
tion  Unigcnitus.  1717,  in-4°. 
Voy.  Boursiers. 

Conclusions  du  chapitre  de  l'église  métropo- 
litaine de  Paris,  du 23  septembre  1718,  par 
lesquelles  il  adhère  à  l'appel  de  M.  l'arche- 
vêque, du  3  avril  précédent.  In-i*. 
Voy.  Noailles, 

Acte  des  quarante-huit  curés  de  Paris,  par 
lequel  ils  adhèrent  à  l'appel  du  cardinal  de 
Noi'.iHes,  etc. 

Liste  des  chanoines,  curés,  docteurs  et  ecclé- 
siastiques séculiers  et  réguliers  de  la  ville 
et  dudiocèsede  Paris, qui  ontdéclaré  par  des 
actes  envoyés  ànos  seigneu's  les  évêques  appe- 
lants, qu'ils  persistent  dans  leur  appel,  et 
protestent  de  nullité  contre  tout  ce  qui 
pourrait  avoir  été  fait ,  ou  qui  pourrait  se 
faire,  tendant  à  infirmer  leur  dit  appel. 

Il  y  eut  plusieurs  éditions  de  celte  pièce  ;  la 
trolbièrn.',  corrigée  etaugmcntce,  est  de  1721, 
in-i\ 


DiCTIONN 


DRS   HÉRÉSISS"  II. 


UEOiJiVrp  de  MM  les  cwés  de  la  ville  et  fnu- 
bow  gs  de  Paris,  du  V.i  mai  1720,  ri  .Von 
Emincncc  M.  le  rurdin<d  de  Noailles,  «a 
sujet  du  mandement  de  M.  l'évêque  de 
Saintes,  du  2(>  novcmhre  172.'».  In-lt".  Ci; 
mandement  de  M.  17!vé(nie  de  Saintes 
condamne  l'écrit  intitulé  :  Héjhxiotts  en- 
voyées de  Home  en  France  touchant  les  ex- 
plications demandées  par  les  appelants  de  la 
bulle  IJnigonitus,  lues  dans  la  congrégation 
des  cardinaux ,  en  présence  du  pape,  et  qui 
ont  déterminé  Sa  Sainteté  à  n'en  point  ac- 
corder. 

Mf-iMOiuE  de  trente  curés  de  la  ville  de  Paris, 
présenté  à  Son  Eminence  M.  le  cardinal  de 
Noailles,  au  sujet  du  bruit  qui  s'est  ré- 
pandu d'une  prochaine  acceptation  de  la 
bulle  Unigenitus.  Le  10  mai  1727.  In-4." 
de  20  pages. 

Les  trente  curés,  dans  ce  mémoire  schls- 
nialiquc,  rappellent  au  cardinal  sa  fermeté 
passée,  et  l'encouragent  à  se  soutenir.  Ils  lui 
disent  qu'on  ne  peut  ni  publier  la  bulle,  ni 
racoeptor;ques'ils  la  publiaient, leurs  parois- 
siens s'élèveraient  contre  eux,  et  que  par 
une  méprise  pou  honorable  à  la  bulle  Uni- 
genitus,  les  simples  croiraient  que  les  pro- 
positions qu'elle  condamne  sont  des  instruc- 
tions qu'elle  donne. 

Un  arrêt  du  conseil  d'Etat,  du  ik  juillet 
1727,  supprima  ce  mémoire  comme  scanda- 
leux, et  comme  contraire  aux  décisions  de 
l'Eglise  et  aux  lois  de  l'Etat.  Le  roi,  par  cet 
arrêt,  ordonna  que  les  exemplaires  en  se- 
ront lacérés.  Par  des  lettres  particulières,  Sa 
Majeslé  commet  le  lieutenant  général  de  po- 
lice, pour  informer  contre  les  auteurs  de 
ce  mémoire  et  pour  leur  faire  leur  procès 
définitivement  et  en  dernier  ressort,  selon  la 
rigueur  des  ordonnances. 

Les  très-humbles  remontrances  des  curés  de 
Paris  qui  ont  présenté  à  M.  le  cardinal  de 
Noailles  un  mémoire  au  sujet  du  bruit,  e[c. 
Dans  ces  très-humbles  remontrances,  mes- 
sieurs les  curés  de  Paris  répèlent  toutes  les 
erreurs  contenues    dans   leur    Mémoire  et 
dans  leur  Lettre,  lis  y  renouvellent  leur  ap- 
pel schismalique    au  futur  concile  œcumé- 
nique;  et,   pour  colorer  leur  révolte,  voici 
comment  ils  s'expliquent: 

Ce  n'est  pas,  disent-ils,  une  cause  particu- 
lière aux  curés  de  Paris;  elle  leur  est  com- 
mune avec  un  nombre  d'évêques  très-respecta- 
bles ;  avec  M.  le  cardinal  de  Noailles  aux 
actes  duquel  ils  ont  adhéré,  avec  des  universi- 
tés, avec  un  nombre  prodigieux  d'ecclésiasti- 
ques du  second  ordre,  tant  séculiers  que 
réguliers,  dont  l'appel  a  lié  irrévocablement 
cette  grande  affaire  au  tribunal  de  l'Eglise 
universelle.  Leurs  personnes,  leur  honneur, 
leur  liberté  sont  sous  la  protection  de  Dieu 
et  du  saint  concile.  Nul  tribunal  inférieur, 
nul  concile  particulier  ne  peut  infirmer  cet 
appel,  ni  juger  définitivement  une  des  plus 
grandes  causes  qui  aient  jamais  été  dans 
l'Eglise. 

Les  trente  curés  ajouient  que  la  bulle 
Uni'jcnilus  ne  peut  jamais  être  par  elle-même 


427 


DlCriONiNAIUE  DES  JANSENISTES. 


42S 


une  loi  de  l'Etal.  On  ne  poiinail,  discnt-i.s, 
lui  donner  ce  nom,  qu'en  conséque.icc  cl  dans 
lisupposiiioii  que  ce  fût  une  loi  del'Eylisc  : 
ce  qui  ne  peut  pas  se  vérifier  de  la  huile  Uni- 
goiiiius. 

Los  curés  osenl  insinuer  dans  celle  rc- 
inonlr.iuce,  1°  le  dogme  impie  de  Marc-An- 
loinc  de  Dominis  cl  do  Riclier,  que  dans  le 
gouvernement  de  l'Eglise  tout  doit  se  régler 
en  comniun;  en  abusa  ni  grossiiiremcnl  de 
colle  parole  de  Jésus-Chri>l  :  quo  loul  cs- 
pril  de  dominalion  y  doit  élrc  inlcrdil; 
2''  l'hérésie  du  presbylcranismc,  c'csl-à-dire 
l'égaillé  des  prèlres  avec  les  évoques  ;  et 
enfin,  faisanl  armes  de  loul,  ils  autorisent 
leur  folle  prétention  par  la  conduite  du  pape, 
qui  ne  doit  rien  décider  d'important,  disent- 
ils,  sans  le  conseil  des  cardinaux. 

Celle  remoiilrance  des  trente  curés  a  été 
flétrie  par  un  arrêt  du  conseil  d'Elalduroi, 
donné  à  Fontainebleau  le  11  oclobre  1727. 
Le  roi  déclare  que  c'esl  par  un  esprit  de  ré^ 
volte  et  d'indépendance  que  ces  renionlrances 
ont  été  faiic>....  qu'après  avoir  méprisé  lapuis- 
sauce  ecclésiasti(iue,  l'auteur  de  ce  libelle  ne 
respecte  pas  davantage  l'autorité  du  roi^  à 
laquelle  il  conteste  le  droit  de  faire  une  loi  de 
VEtat  de  ce  qui  est  déjà  une  loi  de  l'E'jlise, 
comme  si  le  roi  avail  excédé  les  bornes  de  son 
pouvoir  en  ordonnant  que  celte  loi  reçue 
par  le  corps  des  pasteurs  tmis  à  leur  chef,  se- 
rait inviolablement  observée  dans  ses  Elats-, 
comme  si  les  curés  formaient  un  corps  qui  fût 
en  état  de  faire  des  remontrances  au  r>ji.  Sa 
Majesté  ordonne  que  cos  remontrances  se- 
ront supprimées,  comme  injurieuses  à  l'au- 
toritéroyale,  contraires  aux  lois  de  l'Etat,  à 
peine  de  punition  exemplaire  contre  ceux  qui 
se  trouveront  saisis  desditi  exemplaires.  Le 
roi  ordonne  que  le  procès  sera  fait  à  l'au- 
teur, à  r imprimeur  et  aux  distributeurs  de  ces 
exemplaires,  suivant  la  rigueur  des  ordon- 
nances. 

Lettui:  des  trente  curés  de  la  ville,  faubourgs 
et  banlieue  de  Paris,  à  Son  Eminence  M.  le 
cardinal  de  Noaillos..,,  au  sujet  de  la  let- 
tre écrto  à  Sa  Majesté  par  plusieurs  pré- 
lats, à  ia  lélp  desquels  se  trouve  Son  Eini- 
nonri\  sur  Ip  jui^emcnt  rendu  a  Kinbrun 
contre  M.  l'évèque  de  Senez(Soancn),  17:i8, 
in-lt'". 

Témoignage  du  clergé  de  Paris  à  l'occasion  de 
la  lettre  écrite  à  Sa  Majesté  par  plusieurs 
prélats,  au  sujet  du  jugement  rendu  à  Em- 
brun contre  M.  deSenez.  1728,  in-i^". 

Seconde  requête  da  curés  de  Paris  à  leur 
archevêque,  au  sujet  des  Miracles  de  M.  de 
Paris,  k  p.  in-'i",  1731. 

Les  vin(;t-deax  curés  de  Paris,  qui  ont  si- 
gné colle  rcquèle,  présentent  à  M.  l'arche- 
vêque treize  relations  de  guéiisons  extraor- 
dinaires, dont  ils  se  sont  tr  uvés,  disent-ils, 
en  étal  d'assurer.  Ils  ajoulenl,  i\\i'cl(cs  sont 
si  considérables  en  ellcs-tnémes,  si  évidemment 
attestées  par  un  grand  nombre  de  témoins 
dont  la  êincériié  est  connue,  et  revêtues  de  ca- 
raclires  si  éclatants,  qu'ils  espèrent  que  Sa 


Grandeur   voudra  bien  en  prendre  connais- 
sance, etc. 

Le  lecteur  peut  juger  do  loulos  ces  préten- 
dues gucrisons  par  la  quatrième,  qui  est 
celle  du  sieur  Le  Doulx,  fils  du  procureur  du 
roi  au  grenier  à  sel  de  Laon  ,  et  demeurant 
alors  à  l'aris,  dans  la  communauté  de  Sainl- 
llilaire.  Ce  qui  doit  char^^er  de  confusion 
les  auteurs  de  celle  rcviuéle,  c'est  que  le 
sieur  Le  DouU  celui-là  menu-  sur  le(iuels  ils 
prétendent  que  le  miracle  s'est  opéré,  celui 
que  le  parii  s'est  pnssé  de  conduire  dans 
tous  les  quartiers  de  Paris  p  ;ur  y  publier 
de  vive  voix,  sa  guérison  miraculeuse,  est 
celui-là  mémo  qui,  de  r  tour  à  Laon,  louché 
de  Dieu,  cl  ébranlé  par  la  lecture  publique, 
qui  se  fil  dans  la  calhédrule,  d'un  luande- 
ment  de  M.  de  la  Fare,  a  découvert  à  ce 
prélal  tous  les  sccrt^ts  ressorts  de  celle  dia- 
bolique manoîuvre. 

Voici  le  fait,  tel  que  nous  l'apprennent,  et 
la  lettre  que  le  jeune  homme  écrivit  à  son 
évèquo  le  k  mars  1732,  et  le  mandement  que 
le  prciat  publia  sur  ce  sujet  le  10  avril  de  la 
même  année.  Le  sieur  Le  Uoulx  fut  attaqué,  le 
dimanche  17  juin  1731,  d'une  lièvre  causée 
par  un  rhume  qui  le  lourmenlail  depuis 
quelques  jours  ;  quoique  la  maladie  fût  lé- 
gère, on  eiiliepril  de  lui  faire  entendre  qu'il 
était  en  très-grand  danger.  On  le  confessa 
le  lundi ,  et  le  confesseur  lui  déclara  que 
c'était  pour  contenter  messieurs  de  la  maison. 
Le  mardi  ujulin,  le  môme  ecclésiastique  (de 
Sainl-ElicMjuc-du-Monl)  lui  apporta  le  via- 
tique et  l'exlrême-oiiclion,  et  lui  dit  encore, 
que  ce  n'était  pas  qu'il  le  trouvât  plus  mal, 
mais  que  c'était  pour  satisfaire  messieurs  de  la 
jnatsoH.  Ces  messieurs  de  ia  maison  avaient 
donc  leur  dessein;  et  ce  dessein  était  de 
grossir  en  apparence  la  maladie.  Dans  celle 
vue,  ils  firent  faire  au  malade  de  fréquentes 
saignées;  il  en  fallait  multiplier  le  nombre 
pour  embellir  les  cerlificals.  Mc»is  pour  faire 
bicntôL  courir  le  jeune  homme  dans  tout 
Paris,  il  ne  fallait  pas  épuiser  ses  forces;  le 
moyen  de  satisfaire  à  tout  fut  de  réitérer 
souvent  les  saignées,  et  de  ne  lui  lirer  pres- 
que point  de  sanj;.  J'avais  déjà  été  saigné 
tjuat  e  fois,  (lit  liîsioor  Le  Doulx,  mais  on  ne 
ire  lirait  presque  pain!  de  sang,  ceqnifit  que 
fp.s  saignées  ne  m'affaiblirent  point.  (]oiome  le 
malade  prit  le  parti  de  no  point  répondre 
<  ux  discours  imporlnns  qu'on  lui  leiiait  sur 
M.  Paris,  on  en  pril  occasion  de  publier 
qu'il  avail  perdu  la  connaissance,  et  ce  fut 
alors  ({u'on  mit  suus  son  chevet  un  morceau 
do  bois  de  lit  du  prétendu  saint.  Le  lende- 
main, le  ieurLeDouK  commença  à  craclier, 
ce  qui  If  soulagea.  Aussitôt  on  cria  miracle. 
Le  malade  ru  lut  d'autant  plus  étonne,  qu'il 
ne  s'éiuil  point  adressé  au  sieur  Paris,  et 
qu'il  n'avait  point  de  confiance  en  lui. 

Pour  meltie  à  profit  cette  inlri|iuc,  il  fallait 
des  cerlificals.  Le  médecin  (Lo  iMoinc)  dit 
qu'il  n'y  a\ail  qu'à  on  dresser  un,  cl  ille 
signa,  tel  <iij'il  lui  fui  présenté.  Les  chirur- 
giens (Coulavo  et  Hailly).  r;sislèrenl  quel- 
que temps,  mais  enfin  ils  succombèrent.  On 
fil  faire  au  jeune  houuiic  une  i dation,  qu'on 


4Sd 


ClIR 


CUl 


àZO 


corrigea  plusieurs  fois,  lùiliu,  on  le  condui- 
sil  ilaiis  une  inlinilé  de;  maisons,  pour  y  ra- 
conter le  miracle  imaginaire  el  donner  vo- 
gue à  limposlure. 

Tel  est  le  miracle  que  les  vingt-deux  curés 
de  Paris  ont  eu  l'audace  de  présenter  ù  leur 
arihevéi|ue  pour  en  informer.  M.  raiclie- 
vôquu  eu  prit  en  elTel  connaissance,  et  le 
sieur  Le  Doulx,  par  un  acte  du  30  mai, 
lui  déclara  que  la  relation  présenlee  par  les 
cuiés  et  faite  par  lui  môme,  à  l'insligalion 
de  cou\  (lui  l'environnaient  alors,  ne  conle- 
iiail  point  vérité,  et  qu'il  persistait  dans  celle 
qu'il  avait  faite  à  M.  de  Laon. 

Le  2  avril  suivant,  le  jeune  homme,  plein 
do  courage  el  de  zèle  pour  réparer  sa  faute, 
écrivit  encore  à  AL  de  la  Fare,  et  le  pria  do 
vouloir  bien  donner  son  mandemeni,  pour 
désabuser  le  peuple  sur  ce  prétendu  miracle. 
Ce  fut  en  conséquence  que  ce  prélat  publia, 
le  10  du  mémo  mois,  un  maïuicmcitl  im- 
primé, avec  les  lettres  du  sieur  Le  Doulx  : 
monuments  immortels  et  du  zèle  de  ce 
grand  prélat,  el  de  la  sacrilège  imposture 
du  parti. 

CURKS  DE  REIMS.  Glaude-Remy  Hil- 
let,  Jean-François  Debeine,  et  Louis  Geof- 
froy,curés  à  Reims,  esprits  discales,  perturba- 
teurs de  la  tranquillilé  de  V Eglise,  ministres 
d'iniquité;  Nicolas  Le  Gros,  Claude  Baudouin 
et  Jean-François  Maillefer,  chanoines  de 
Reims,  refusant  de  se  soumeilrc  à  la  bulle 
Unigenitus,  furent  excommuniés  par  sen- 
tences rendues  le  17  juin  1715,  en  l'officia- 
Iitc  de  Reims.  Ces  sentences  furent  publiées 
avec  le  mandemeni  du  vicaire  général  de 
M.  l'archevêque  (de  Mailli),  à  Reims,  B. 
Multeau,  1715,  u\-k°. 

A  celte  occasion  plusieurs  pièces  furent 
publiées  par  les  excommuniés,  ou  par  leurs 
avocats,  en  leur  nom. 

MÉMoïKE  pour  les  irois  docteurs  et  curés  de 
Reims,  appelant  comme  d'abus  d'une  sen- 
tence d' excommunication  prononcée  contre 
eux,  etc.  Paiis,  Damien  lieugnier,  1716, 
in-i". 

Mémoire  des  trois  docteurs  et  curés  de  Reims, 
pour  obtenir  le  renvoi  nu  parlement  de  la 
cause  intentée  conir'  eux,  on  sujet  de  la 
ronstitulion  Uni^'ciiitus.  Paris ,  Damien 
Beugnier,  1716,  in-k". 

Remontrance  à  Nosseigneurs  de  parlement^ 
pour  les  trois  curés  de  Reims,  au  sujet  de 
l'excommunication;  avec  le  plaidoijcr  de 
M'  Chevalier,  avocat.  Paris,  Imb.  de  Bals, 

MÉMOiixE  pour  les  trois  chanoines,  docteurs 
de  la  faculté  de  théologie  de  Reims,  ap- 
pelant comme  d'abui  d'une  sentence,  elc. 
avec  quelques  pièces  qui  onl  rapport  à 
celle  affaire.  Paris  ,  Fr.  Jouenne  ,  1716, 
in-4''. 

.  Plaidoyer  de  M'  Joly  en  faveur  des  trois 
chanoines  et  des  trois  curés,  pour  être  dé- 
chargés delà  sentence,  elc.  171(3,  in-4'. 

MÉMOIRE  pour  les  curés  delà  ville  el  du  dio- 
cèse de  Reims,  oppe'ant  comme  d'abus  des 


ordonnances  île  M.  l'archev^(/uc  de  Ticitns, 
f/c'sii  octobre  1716  et  liO  ukiis  1717,  au  su- 
jet de  la  constitution  Unigcnilns  ;  par  M* 
Clievalier,  avoial;  avec  des  hîllres  el  aclcj» 
de  i)lusienrs  ciirt's  du  diocèst;  de  Reims. 
Paris,  Fr.  Jouenn<s  in-'*". 

MvMonw.pour  le  chopitrc  de  l'Eglise  métro-' 
polilaine  de  lirims,  rt  nuirez  ,  appelant 
comme  d'abus  des  ordonnances  de  Si .  iar- 
chevégue  de  Reims,  <les  5  octobre  rt  9  dé- 
cembre 1716,  et  20  mars  1717;  par  M°  (juil- 
let de  Rlaru,  avocat,  avec  un  recueil  de 
pièces  (lui  y  ont  rapport. Paris,  Fr.  Jouenne, 
1717,  in-4-». 

MfmoaRE  pour  la  faculté  de  théologie  de 
lieims,  appelant  comme  d'abus  des  ordon- 
nances, etc.;  par  M*"  Chevalier,  avocat; 
avec  la  proieslatlon  de  la  faculté  de  théo- 
logie de  Reims  ,  etc.  Paris  ,  Fr.  Jouenne. 
1717. 

Tous  ces  écrits  sont  répréhensiblcs  à  plus 
d'un  litre;  les  trois  derniers  mémoires  sur- 
loul  respirent  d'un  bout  à  l'autre  le  presby- 
téranisme. 

Un  manilemenl  de  M.  de  Mailli,  du  5  oc- 
tobre 1716,  était  dirigé  contre  le  livre  du  T^- 
moignuge  de  la  vérité'^  el  le  prélat  ordon- 
nait qu'on  fît  lecture  de  ce  mandement.  Les 
curés,  le  cliapiire  et  la  faculté  de  théolo- 
gie, refusèrent  de  faire  celle  lecture,  quoi- 
qu'elle leur  fût  prescrite  sous  peine  de  sus-» 
pense  encourue  ipso  fado. 

L'hérésie  est,  comme  on  voit,  peu  d'accord 
avec  elle-même.  Mille  fois  on  a  entendu  les 
jansénistes  soutenir  que  chaque  évêque  en 
particulier,  indépendammenl  et  du  pape  et 
du  corps  des  évêques,  est  le  maître  absolu 
de  la  doctrine  dans  son  diocèse.  Cn  homme 
s'est  depus  élevé,  et,  dan.i  un  ouvrage  fana- 
tique iulilulé  :  le  Témoignage  de  la  Vérité ,  il 
est  allé  jusqu'à  vouloir  que  le  cri  tnmultueiix 
du  simple  peuple  fûl  la  régie  de  notre  foi.  Ici 
l'on  prétend  que  la  voix  des  évêques  est  inutile, 
sans  le  suffrage  des  ecclésiastiques  du  se- 
cond ordr;',  el  c'est  cn  particulier  l'unique 
but  que  s'esî,  proposé  l'aulenr  du  troisième 
mémoire.  Voici  qiJo!qu'\s-unes  de  ses  propo- 
sitions : 

Pi\go'?(M.  Jlnr  croient  pas  (lpso'ool;nrs,  cha- 
noines et  curés  de  Reims)  qu'on  doive re- 

garder  comme  une  chose  constante  que  les 
évéfjues  sont  les  seuls  juges  de  la  doctrine. 
Page  270.  Doit-on  regarder  comme  une  vérité 

décidée  ce  qu'avance  M.  l'archevêque que 

les  évêques  sont  de  droit  divin  les  seuls  juges 
de  la  docirine?  Page  27L  Nousy  lisons  (dans  !e 
Deuléronome)  que  dans  les  questions  difjiciles 
il  faut  s'adresser  au  sanhédrin,  et  suivre  le 
jugement  des  prêtres.  Tou!e  celte  paj;e  el  la 
suiva:)te  sont  employées  à  (iévelopper  cette 
doctrine  erronée,  que  les  pasteurs  du  second 
ordre  ont  voix  décisive  dans  les  conciles. 

C'est  ainsi  que  le  jansénisme  détruit  toute 
la  hiérarchie.  Dansceltesecle,révêqueestan- 
lanl  que  le  pape,  le  prêtre  autant  que  î'c- 
véque,  et  le  laïque  autant  que  le  prêtre;. 

Voijez  Rousse. 


iM 


DICTIOjNNAIRE  nts  jansemstes. 


iôi 


D 


DAMVILLIERS,  pseudonyme  dont  Pierre 
Nirole  a    fait  usage. 

DANTINE   dom).  Voyez  Cl^.mencet. 

DARCY  ou  CADRY  (Jean-Baptiste).  Un 
do  ces  den\  noms  est  l'anagramme  de 
l'aulrc;  mais  lei^iul?  Les  uns  diront  que 
Darcy  esl  le  vrai  nom  de  cet  hoimcle  jan- 
séniste, qui,  par  anagramme,  l'avait  ciiangé 
en  celui  de Cailry.  D'auirt-s  prétendent  le  con- 
traire; M.  Picot  croit  que  le  vrai  nom  et 
Cidiy,  et  D  in  y  le  nom  de  guerre.  Quoi  qu'il 
en  soit,  Da  cy  ou  Gadry  naquit  en  Provemc 
en  1680,  et  fut  tour  à  tour  théologien  de 
'Wrlhamon,  évoque  de  Pamiers,  de  So.inen, 
évéque  de  Scncz,  et  de  Cayius,  évcquc  d'Au- 
xerre.  il  mourut  à  Savigny  près  de  Paris  le 
25  novembre    1730. 

Il  eut  p.irt  à  VInsIruction  paatornle  de 
Soanen,  qui  donna  lieu  au  concile  d'Embrun. 
Il  est  auteur  des  Apologies,  du  Témoignage 
et  de  la  Défeme  des  Chartreux  réfugiés  en 
Hollande. 

Histoire  du  livre  des  Réflexions  morales  cl  de 
ta  Consdlulion  Unigenitus.  Amsterdam, 
1723-1738,  k  vol.  in-4.%  dont  le  premier 
est  de  Louail  (Voyez  ce  nom). 

Histoire  de  la  condamnation  de  M.  de 
Soamn,  évéque  de  Senez,  1728,  in-4°. 

Réflexions  sur  l'ordonnance  de  M.  de  Vinli- 
mille,  du  29  septembre  1729.  —11  publia 
beaucoup  d'autres  écrits  de  ce  genre. 

DEBONNAIRE  (  Louis  ).  prêtre  appelant, 
naquit  à  Troyes  ou  près  de  celte  ville,  entra 
dans  la  congrégation  de  l'Oratoire,  qu'il 
quitta  dans  la  suite.  Il  a  écrit  plusieurs  ou- 
vrages, dont  quelques-uns  contre  la  consli- 
tuiion  ;  il  était  cependant  un  des  adversaires 
des  convulsions,  qu'il  attaque  même  assez 
vivement  dans  son  Examen  critique, physiijue 
et  ihéologique  des  contuisions,  et  des  carac- 
tères divins  qu'on  croit  vordans  les  accidents 
des  convulsionnaires  ;  en  trois  parties,  1733, 
in-4°.  Débonnaire  mourut  subitement  dans 
le  jardin  du  Luxembourg,  le  "28  juin  1750. 
De  ses  ouvrages  en  faveur  du  jansénisme, 
nous  citerons  : 

Essai  du  nouveau  conte  de  ma  mère  l'oie;  ou 
les  Enluminures  du  jeu  d'  la  constitution 
avec  une  estampe  qui  représente  le  jeu  de 
la  constitution.  iT22 ,  in-8'.  Ecrit  bur- 
lesque. 

On  a  cru,  non  sans  raison,  que  Débon- 
naire fut  l'é'iiteur  du  Discoxirs  de  l'ieury  .vwr 
les  prétendues  libertés  de  l'Eglise  gallicane, 
avec  (les  notes  assez  amères.  Voyez  Fleuuv. 

Delionnaire  publia  quilqucs  lettres  aux 
évéïpies  de  Montpellier  et  de  Senez.  Dans 
tine  lettre  du  29  août  1735,  à  M.  Colherl,  il 
lui  dit  :  On  dit  qu'il  y  a  dans  Paris  un  homme 
chargé  d'une  procuialion  f/mcrale  de  siqner 
pour  vous  tout  ce  qu'il  plail  à  certaines  gens 
de  publier  sous  votre  nom.  11  écrivait  ai  M. 


Soanen,  le  12  février  1736  :  Vous  pouvez  vous 
rrss  uvenir  qu'au  mois  d'octobre  1729,  vous 
n'aviez  point  encore  ouï  parler  d'un  ouvrage 
condtiiné  le  l"  août  1726,  dans  une  instruc- 
tion pastora'e  qui  porte  votre  nom.  Par  où 
l'on  voit  que  Débonnaire  croyait ,  comme 
d'autres,  que  les  écrits  publiés  sous  le  nom 
de  ces  prélats  n'étaient  pas  d'eux,  (^est  lui 
que  Soanen  attaque  dans  sa  Lettre  du  20 
juin  1736. 

DEFORIS  (DoM  Jean-Pierre),  bénédictin 
do  la  congrégation  de  Saint-Maur,  né  à 
Montbrison,  en  1732.  Il  se  prononça  forte*- 
ment  contre  les  principes  révolutionnaires», 
dans  une  profession  de  foi  courageusement 
exprimée  dans  une  lettre  qu'il  adressa  au 
Journal  de  Paris,  et  formant  28  pages  in-8'. 
Il  y  fut  fidèle,  et  la  scella  de  son  sang,  le  25 
juin  179-1-.  Arrivé  au  pied  de  i'échafand,  il 
demanda  et  obtint  d'être  exécuté  le  dernier, 
afin  de  pouvoir  oflrir  à  ses  compagnons  il'in- 
foriunc  tous  les  secours  de  son  ministère. 
Cependant  ,  ce  religieux  était  janséniste; 
nous  aimons  à  croire  qu'il  avait  cessé  de 
l'clrc  à  la  vue  des  malheurs  que  les  principes 
janséniens  avaient  contribué  à  faire  toml)er 
sur  la  France.  C'était  un  écrivaii»  laborieux; 
ses  écrits  sont  en  général  solides,  et  annon- 
cent beaucoup  d'érudition;  mais  on  y  re- 
marque un  ton  d'âpreté  et  d'aigreur  qui  ré- 
volte. Tout  ce  qui  n'est  pas  janséniste  y  esl 
fort  maltraité,  il  ne  va  être  question  ici  que 
de  l'édilion  des  ceuvres  de  Bossuet,  à  laquelle 
il  eut  une  grande  part,  et  ce  qui  va  eu  étro 
dit  est  extrait  de  l'Ami  de  la  lieligion,  n*  58, 
lom.  III,  pag.  85. 

«  Les  manuscrits  de  Bossuet ,  après  la 
mort  de  l'évèque  de  Troyes  étaient  passés  au 
président  de  Chazot,son  neveu,  rî,  après  lui, 
aux  Bénédictins  desBlancs-Alanleaiix  de  Pa- 
ris. Ceux-ci  formèrent  le  projet  d'une  édition 
pi  us  ample  et  pi  us  complète  que  celles  qui  exis- 
taient.Le  pmspeclus  en  fnldistrihué,  en  1766, 
in-i". L'abbé  le  Queux,  qui  s'était  associé  àcettc 
entreprise,  prépara,  dit-on,  les  premiers  vo- 
lumes. Mais  il  mourut  avant  qu'il  y  cûl  rieâ 
de  publié.  D.  Déforis,  bénédictin  des  Blancs- 
Manteaux,  se  trou  va  chargé  seul  de  l'édition.  Il 
en  publia  18  volumes  de  1772  à  1778,  qui  com- 
prennent principalement  les  écrits  de  Bossuet 
qui  n'avaient  pasencore  élé  réunis, ses  lettres 
et  ses  sermons.  L'éditeur  se  servit  pour  cela 
de  tout  ce  qu'il  trouva  dans  les  manuscrits 
de  l'cvêque  de  Meaux.  Il  rassembla  les  ser- 
mons et  même  les  canevas  de  sermons,  le» 
lettres  et  les  fragments  de  lettres.  Il  y  joignit 
des  préfates,  des  notes  en  grand  nombre,  des 
tables,  et  parvint  ainsi  à  fa  re  des  V(dumes. 
On  est  forcé  de  dire  (lue  ni  le  goût  ni  un  zèlo 
bien  entendu  pour  la  gloire  de  B  )ssuet  n'ont 
présidé  au  travail  de  l'éditeur.  Il  a  conjpiiiB 
sans  choix  des  fiaguionls  qui  auraient  dû 
rester  dans  les  cartons.  Ce  n'est  pas  rendre 
scrvicr  <)  un  graiid  homme  que  de  publier  i»- 
dislinclcmcnt  tout  ce  que  l'on  trouve  dans  ses 


i)Kr-  i)[;i,  i'4 


papiers  (I),  cl  co  (pli  nV'Iail  dcsliné  <|u'à  son 
usas;»'.  <'<'s  essais  iiiloiiiKis,  le  plus  souvcnl, 


prolcssctir  de  Soiboiiiip,  cliaiioiiu!  <-l  lli/'ola- 

plus  souvcnl,  f,Ml  (!(•  Kducii  ,  narpiil  à  l'aristMi  1()72.  lixilé 

alloiulaiciil  d'ôlio  mis  «ii  (t'uvrc^on  n'éliicnl  à  IV^ri^ucux,  lors  du  l/V/»  <le  conucienvc  dont 

quo  dos  iiiattîriaux.  I).  Délbiis  n'«Mi  ju'^ca  pas  il  ^'itail  un   des  si(,'nalaircs,  il  se  r^îliacta  et 

ainsi,  et  (grossit  son  éililion  de  (ous  ces  moi-  obtint  son  raftpel.  11  prit  [larl  aux  déinarclics 

coaux.  Un  autre  délaut  de  son  travail,  c'est  de  la  Sor!)onno   sou"<   lu    réfrénée,  fut  exclu 

la  longueur  de  ses  pr6laees,  la  profusion  d(5  des  asseinblces  de   la   faculté  ,  en   172Î),  et 

ses  noies,  et  surtout  l'esprit  dans  le(|uel  (ïllcs  sit^na    \a  ('onsultulion  ,   du  7   janvier  17.15, 

sont  rédi$>;6cs,  la   partialité  des  juKemenls,  contre  les  convulsionnaires.   Il  se   déclara 

l'iierelé  du   slyle,  et  la   vivacité  liarf^neuso  aussi  contre  les  Nouvelles  ccclésiastif/ues  [).ir 

avec  laquelle  l'édileur  altaipie,  A  droite  et  à  vin{;l  lettres,  qui  parurent, en  17;j()cl«n  1737, 

gauche,  ceux  qui  ont  lo  malhour  de  ne  pas  sous    lo   nom  do   Héflrxions  judicieuses^  ol 

penicr  comme  lui.  Il  les  gourmande  vcric-  dans  lcsquelle^  il  atta(|ua  aussi  les  iioutcnios 

ment,  quand  il  les  rencontre,  ou  plutôt  il  s'é-  écrivains   cotuhallus   par   Soanon.    Il    avait 

loigne  de  son  cliemin  pour  aller  les  chercher,  donné  précédemment  deux  Kxamens  du  fi- 

Vous  ouvrez  un  volume  que  vous  croyez  do  gurisme  moderne,  et   faisait  ainsi  à  la  fois  la 

Hossuct,  cl  vous  y  éles  fatigué  des  inlernii-  guerre  aux  ISoxivcUcs,  aux   l''iijuristis  et    à 

nablf  s  notes,  éclaircissements,  apologies  cl  Débonnaire,  chef  du  parti  opposé.  On   eile 

récrimiuiitions  de  l'éditeur.  Vous  comptiez  encore  de  lui  une  iJissertniion   tliéoloriiqxie 

parcourir  un  monument  élevé  à  la  mémoire  sur    les   convulsions;    V Examen   de  l'usure 

d'un  grand  évêque,  cl  vous  ne  voyez  souvent  sur  les  principes  du  droit  na/ure/, 1753,  conlre 

qu'une  construction  informe  cl  pesante, dres-  Formey  ;  la  Défense  de  la  différence  des  vertus 

sée  maladroilement  en  l'honneur  d'un  parti,  théologales  d'espérance  et  de  charité,   174'>, 

Ce  n'est   plus  Bossuet  tout  seul,  c'est  trop  sur  la   dispute  qui  s'éleva  à  celte  occasion 

fréquemment  un  disciple  tout  plein  des  pré-  entre  les    appelants  ;  VAulorité  de  l'iiglise 

jugés   de   son  école  et   qui  rabâche  à  tout  et  de   sa    tradition    défendue.  Delan   parait 

propos  la  doctrine   et  les  arguties  de  son  avoir  été  modéré  dans  le  parti  de  l'appel.» 

maître.  DELIGNY  (N...),   bachelier  de  la  faculté 

«  Aussi  tousles  gens  sages  et  modérés  s'ac-  tle  théologie  de  Douai,  disciple  du  fameux 

cordèrenl-ilsàblâmerlacompositionindigeste  Gilbert,  fut  envoyé  en  exil  pour  avoir  ensei- 

de  l'édition  nouvelle.  L'Assemblée  du  clergé  gné  à  Douai  le  pur  jansénisme 

de   1780  l'iinprouva  d'une  manière  très-ex-  Lettre  à  M.  l'évéque  de  Tournai, 

presse  (2),  après   un  rapport  qui  lui  fut  fait  On  peut   en  juger  par   cet   échantillon  ; 

par  l'abbé  Chovrcuil,  et  en  porta  ses  plaintes  On  rendrait,  dit-il,  un  grand  serviceàl'' Eglise, 

au  chancelier.  Dom  Déforis  avait  déjà  reçu  si  l'on  en  exterminait  le  rosaire  et  le  scnpu- 

l'ordrc  de  n'imprimer  que  le  texte  de  Bossuet.  taire.    Proposition   téméraire,    scandaleuse. 

On  dit  qu'il  eut  défense  de  continuer,  et  il  offensive    des   oreilles  pieuses,    et    qui   ne 

paraît  que  le  régime  même  de  sa  congréga-  prouve  que  trop  celle  horreur  impie  qu'ont 

lion  lui  interdit  de  s'en  occuper.  C'est  ce  qui  les  jansénistes  pour   le   culte   de   la    sainte 

explique    pourquoi    les    derniers    volumes.  Vierge,  et  pour  tout  ce  qui  tient  à  une  si  so- 

publiés  par  le  libraire  ,  n'ont  pas  reçu   la  lide  dévotion. 

dernière   main.  On    essaya    néanmoins    de  Les  auteurs  du ii6c//e  tnfî7u/e; Le  venin  des 

continuer  cette   édition.  En  1790,  on  donna  écrits  contre  les  ouvrages   du  P.  Plate!  et 

les  volumes  XIX  et  XX, contenant  la  Défense  du  P.  Taverne,  découvert  à  MM.   les  doc- 

de  la  (/cc/i.rrt'ion  du  clergé,  et  il  se  répand  leurs  de  la  Faculté  de  ihéologiede  Douai, 

en  ce  moment  (1815)  quedeux  autres  v(lumes  convaincus  de  calomnies  parles   lettres  et 

Tiennent  d'être  présentés  au  roi.  Mais  on  a  la  déclaration  de  M.    Deligny  adressées  à 

beau   faire;  il  n'est   pas  à  croire   que  celte  trois  prélats  plus  de  deux  ans  avant  qu'il 

édition   se  relève  du   discrédit  où   elle    est  revint  rfe  son  ej:rî7.  1704,  in-12  de  87  pages, 

tombée.  Elle  esl  jugée  a  jamais,  non-seule-  Les  ouvrages  des  PP.  Platel    et  Taverne, 

ment  par  ceux  qui  n'ont  pas  l'honneur  de  jésuites,  ayant  été  attaqués  par  divers  écrits 

penser  comme   Dom   Déforis  sur  certaines  jansénistes,  on  y  répondit  par  une  brochure 

matières,  mais  par  tous  ceux  qui  ont  un  peu  intitulée  :  Le  venin  des  écrits,  etc.,  dans  la- 

de  goût,  de  jugement  et  de  mesure.  C'est  une  quelle    le   bachelier  Deligny  se  trouva  fort 

collection    entier»  ment     manquée  ,  et    les  maltraité.  Ce  fut  pour  se  défendre,  qu'il  pu- 

ellorts  qu'on  a  faits  en  dernier  lieu  pour  la  blia  le  Libelle  dont  il  esl  ici   question.    Ce 

réhabiliter  ne  réconcilieront  pas   le  public  n'est  qu'un/ecueilde  quelques-unes deseslet- 

avec  elle.  C'est  une  compilation  informe  et  très  dont  la   première  esl  à  M.  d'Arras,   la 

un  ouvrage  de  parli:  deux  défauts  majeurs,  deuxième  à  M.  de  Cambrai,   et  la   troisième 

qui  sont  sans  excuse  el  sans  remède.  »  à  M.  de  Pârig;  vient  ensuite  une  déclaration 

DELAN  (François-Hyacinthe), docteur  et  de  ses  sentiments.  Enfla  la  quatrième  lettre, 

(1)  Et  c'est,  ajoutons-nous,  lui  en  rendre  un  fort  goût,  avait  dit:  Qu'elle  aille  se  promener:  Abeat  quo 

mauvais,  que  de  publier  des  ouvrages  qu'il  avait  /itwerit;  car  elle  était  le  louruieiil  de  sa  foi,  dp  ton 

condamnés  lui-mtMne  à  ne  jamais  voir  le  jour  ;  des  cœur  el  de  son  esprit.  (V'oj/ea  Bossuet  ,  évèiue  de 

ouvra^jes  tels  ,   par  exemple,    que   la   Défense   delà  Troyes.  ) 

dédiirai  on  de  1082,  doiu  Hossiiet,  qui  favait  cuire-  (ïj)  Ce  sont  les  termes  du  procès-verbal.  Note  de 

pi ise,  travaillée  cl  retravaillée  niaiiiic  ei  niainle  l'ois  ï Ami  de  la  lidigion. 
s^iis  pouvoir  jamais  la  lenuiner  ou  la  trouver  de  son 


45rî 


mCTIONNAlRE  DES  JANSENISTES. 


iS6 


qui  cbI  la  plus  longue,  est  encore  à  M.  d'Ar- 
ras,  et  renferme  quelques  lettres  du  P.  de  la 
Chaise. 

Ce  Dcligny  dont  il  s'agit  est  ce  bachoiicr 
de  Douai  si  connu  par  l'aventure  du  faux 
Arnauld,  dont  voici  en  peu  de  mots  la  fa- 
meuse histoire. 

Quelques  théologiens  de  Douai  déguisaient 
avec  grand  soin  leurs  sentiments  erronés,  et 
disaient,  avec  les  autres  jansénistes,  que  le 
jansénisinen'élait  qu'un  fantôme. Tn  inconnu 
eut  l'adresse  de  les  faire  sortir  de  leur  se- 
cret. Il  écrivit  au  sieur  Deligny,  en  prenant 
le  noin  de  ISI.  Arnauld;  et  par  ce  moyen  il 
re:;gagea  à  se  trahir  lui-mônio,  (  t  à  conve- 
nir de  s(  n  intime  adhésion  à  la  doctrine  de 
Jansônius.  Ce  bachelier,  croyant  écrire  à  M. 
Arnaald,  ouvrit  son  cœur,  et  dévoila  ses  vé- 
ritables sentiments. 

Je  suis  enlicrcmerJ  persuadé,  lai  dit-il  dans 
une  de  ?os  lettres,  que  M.  Vévêque  d'Ypres  a 
été  condamné  par  tine  faction  d'une  bande 
rnoliniejnc,  et  qu'il  n'a  jamais  tenu  d'autre 
doctrine  sur  la  grâce  que  celle  de  sain!  Au- 
gustin :  je  crois  même  que  nul  pape  n'a  ja- 
inai<  donné  de  plus  évident''^  marques  de  fail- 
lihiiité,  que  dnna  la  condamnation  des  cinq 
propositions  in  sensu  a  Jansenio  intenlo. 

Je  suis  persuadé,  dit-il  dans  une  autre  let- 
tre, que  les  papes  ont  manqué  en  condamnant 
Jansénitis,  et  ainsi  je  n'ai  aucun  scrupule  de 
lire  les  livres  qui  traitent  du  jansénisme. 

VA  dans  une  autre  il  sCxprime  ainsi  : 
Quant  à  la  grâce  suffisante,  je  vous  dirai  ou- 
rerlemenl  mn  penser  ;  jr,  suis  persuade'  qu'une 
personne  savante  en  a  porté  un  jugement  trrs- 
juste  et  trh-équitahte,  quand  elle  a  dit  que  la 
grâce  suffisante  des  molinistes  est  une  erreur, 
moi  je  la  crois  une  hércsir^  et  que  la  grâce 
suffisante  des  thomistes  est  une  sottise. 

Enfin,  dansuneautrclettre,  voici  comment 
il  parle  :  Je  déclare  dtcant  Dieu  que  j'ai  une      noms  que  nous  venons  de  citer  annonçaient 


sionnc  cet  article,  il  en  rétracte  et  condamne 
quelques-uns;  il  veut  justifier  les  autres: 
ei  il  a  l'audace  de  dire  qu'il  n'a  avancé  ces 
projjosilions  que  dans  le  sens  des  tho- 
mistes, lui  qui,  en  parlant  à  cœur  ouvert, 
avait  traité  deux  fois  ce  sens  des  Ihouiisle» 
de  folie  et  d'extravagance.  Voyez  Arnauld 
{le  faux). 

Dl  SANGINS,  prêtre  dont  on  voulut  faire 
un  thaumaturge  pour  relever  le  crédit  de 
Paris. 

Relation  des  maladies  et  des  guérisons 
miraculeuses  de  Marie  Gautt,  et  surtout 
de  la  dernière  opérée  par  l'intercession  de 
?.I.  Desanuins,  prêtre,  mort  à  Paris  en 
1731,  et  enierré  à  Saint-Scverin.  1735, 
m-k".  Voyez  Rolsse,  etc. 

DESBOÎS  PE  ROCHEFORT  (Élkonork- 
MARiE)  naquit  à  Paris  en  17i9,  fut  docteur 
de  Sorbonne,  vicaire  général  de  la  Rochelle, 
et  ensuite  curé  de  Saint-André  des  Arcs  à 
Paris.  Il  embrassa  les  principes  de  la  révolu- 
lion  ,  et  fut  évoque  constitutionnel  de  la 
Somme;  il  subit  néanmoins  des  persécutions: 
lorsqu'on  l'eut  arrêté,  on  le  mit,  pour  l'hu- 
milier, iivec  des  prosliluécs.  Au  bout  de 
vingt-deux  mois  de  détention,  il  fut  rendu  à 
la  liberté;  alors  il  se  Gl  imprimeur,  ei  c'est 
do  ses  presses  que  sortirent  les  différents 
écrits  en  favetir  du  clerjjé  constitutionnel.  Il 
fonda  les  Annales  de  la  religion,  ou  mémoires 
pour  servir  à  l  histoire  du  xviir  siècle,  par 
nue  société  d'omis  de  la  religion  el  de  li  paix. 
Ces  amis  de  la  religion  et  de  la  paix  étaient 
Desbois  lui-même  el  ses  confrères  Grégoire 
et  lloyer.  D'après  le  |;ro  peelus  qui  parut 
au  mois  de  juin  1795,  il  lut  aisé  de  prévoir 
que  le  nouveau  journal  ne  serait  guère  que 
la  suite  àcs  Nouvelles  ecclésiastiques,  et  n'ob- 
tiendrait  pas  la  confiance  du  clergé.  Les 


attache  inviolable  â  tous  les  sentiments  de  M. 
Arnauld,  etc.  Que  je  crois  que  la  liberté  d'in- 
différence dans  In  nature  corrompue  n'est 
qu'une  chimi're  et  une  invention  hu':iainc,  et 
le  reste  d'une  philosophie  pélagirnne.  Que 
depuis  la  chute  d'Adam  il  n'y  n  plus  de  grâce 
'^ffisnnte,  mai^  seulement  efficace,  etc.  Que 
',  sentiment  des  molinistes  sur  ce  chapitre  est 
demi-pétagien,  et  que  l'opinion  des  ttiomistes 
est  une  pure  sottise  et  iine  cxtrava'j(tnre.  Que 
sans  In  grâce  efficace,  non  seulement  nous  ne 
faisons  rien  de  bien,  mais  encore  nous  ne 
pouvons  rien  faire,  et  que  c'est  être  demi-pé- 
lagien  que  de  penser  le  contraire.  Qti'cntre 
les  dévotion^  populaires  qui  se  bornent  à  un 
culte  extérieur  et  demi-juditque,  on  peut 
compter  le  scnpnlnire,  le  rosaire,  le  cordon,  et 
d'autres  confréries,  (t  que  ce  serait  faire  un 
service  à  l' Eglise  que  d'abolir  ces  dévotions 
fantastiques  qui  tiennent  plus  de  la  niome- 
rie  que  de  la  véritable  piété. 

L'inconnu  proposa  encore  au  bachelier 
Deligny  de  signer  une  thèse  de  sept  articles, 
purement  jansénienne,  el  le  bacnclier  le  (il 
de  tout  son  cduir. 

Or  c'est  «.ur  tous  ces  aveux  indiscrets  que 
revient  Deliguy  dans  le  libelle    qui   occa- 


assez  que  le  jansénisme  et  l'esprit  révolu- 
tionnaire brilleraient  également  dans  les 
Anna'cs.  D'autres  amis  de  la  reli(iion  e'  de  la 
paix  concouraient  à  ct  Ite  publication  ;  nous 
nommerons  Saint-Marc ,  ancien  lédacteur 
des  Nouvelles  ecclésiasli/ues,  Servois,  Daire, 
Pile!  etSauvigny.  Minardel  Grapiiin  y  don- 
naient quelquefois  des  article-*.  Ces  Anndes 
cotumenoèient  en  1795  et  durèrent  jusqu'en 
180'J,  epo(|ue  où  elles  furent  supprimées  par 
la  police,  comme  tendant  à  perpétuer  les 
tro'i!  les.  Ce  recueil  forme  dix-huit  volumes 
in-o \  C'est  tout  dire,  qu'il  peut  être  regardé 
conmjc  la  suite  de  la  gazelle  janséniste.  Les 
rédacteurs  étaient  pres(jue  tous  attachés 
à  ce  parti.  Desbois  mourut  le  5  scplen)hrc 
1807.  (/l»»i.t.  XVII,  p.  71.) 

DISI'SSARTS  (At  i:\is),  naquit  à  Paris  ea 
1(')S7,  entra  dans  l'étal  eccle>ia'>lique,  fut 
appelant  et  concourut  aux  écrits  publiés 
contre  la  luille,  en  1713  el  ni'».  Il  avnil 
quatre  frères,  tous  ecclésiasti(|ues  et  jansé- 
nisle>;  l'un  deux  est  fort  connu  sous  le  nom 
d;>  Poucet.  Leur  maison  était  un  lieu  do  coii- 
férence,  et  comme  le  bureau  d'adresse  du 
parti.  Les  réfugiés  do  la  province  y  en- 
voyaient dos  bulletins  à  la  matu,  'jui  furcnl 


.137 


DKS 


DKS 


4.'S8 


l«  prcinlor  pornm  «les  i\(>nvellrs  ecch'Hiasti- 
qitcs.  Alexis  prit  |>;irt  .'i  toiilcs  Ich  qiiorrllos 
)niis(^iii(M)ii(is  ,  ot  fut  un  <l(*s  plus  chatul.s  ii.ir- 
lis.'iiis  (lu  li;;urisii)o.  Il  ('^crivil  coiilro  l>(i- 
boiiiinii'o,  jaiis^Miislo  uiissi,  mais  qui  ali.i- 
qu.iit  ce  sy.sN^ni(>.  Il  conih;)!!]!  aussi  l'<>lil()i('(l 
Jors  (ifs  (li.spii((>s  sur  la  conliaiico  cl  la 
craitilo,  ou  |)lut('it  sur  les  v<m'Uis  lli(''(>io^alc8  ; 
car  la  coni inverse  avait  (  liaiiré  d'objel,  et 
ce  lui  le  Iroisit'^Mie  élat  de  cctlo  dispute.  11 
mourut  le  l'i  uiai  \T7lt. 
Voyez  KTiiMvuK. 

\){:v  N^K  du  SOI  liment  des  snints  Pi'rrs  sur  le 
retour  futur  d'i'Hir,  et  sur  ht  véritable  in- 
telligence (hs  écritures.  17.'J7, 1n-12.  —  .\ vcc 
uno  Suite,  17^»0,  2  vol.  in-12. 

ExAnsi'.N  du  seniiweiit  des  Itères  et  des  anciens 
Juifs  sur  la  durée  des  siècles.  17,'}9,  in-12. 

DissEUTATiON  oi)  Von  prouve  que  saint  Pnul 
n'enseigne  pas  que  le  mariage  puisse  être 
rompu,  lorsqu'une  des  parties  embrasse  la 
religion  chrétienne.  17G5,  in-12.  !Uie  fui 
mise  à  Vindcx  le  6  seplenibrc  1759,  cl  ue 
fut  pas  approuvée  dans  le  parti  môme  de 
l'auteur. 

DiKFicuLTKS  proposées  au  sujet  d'un  dirnier 
éclaircissement  sur  les  verius  liicologales. 
17il. 

C'est  le  premier  ouvrau;e  qu'il  donna 
dans  la  dispute  dont  il  a  été  question.  ï'oti!- 
pied  réponilit,  et  sa  réponse,  datée  du  5 
février  IT'i'i,  lut  mise  à  l'index  par  décret  du 
il  septembre  17i)0. 

DocTKiiSE  de  saint  Thomas  sur  l  objet  et  la 
distinction  des  verius  théologales,  i7'!2;  et 
défense  de  cet  écrit,  1743. 

DESESSARTS  (Jean  Baptiste).  Voyez  Pon- 

CET. 

DKSFOURS  DE  GENETIÈRE  (Claude- 
François)  naquit  à  Lyon,  en  1757,  du  der- 
nier président  de  la  cour  des  monnaies  de  celle 
ville.  Sa  famille,  alliée  au  prince  de  Mont- 
barrey,  s'était  jetée  dans  les  opinions  de  Port- 
Royal;  élevé  dans  ces  idées,  le  jeune  Des- 
fours y  fui  affermi  par  les  oraloriens  de 
Juilly,  où  il  Ht  ses  études.  Les  jansénistes 
s'étaient  divisés  en  plusieurs  sectes  ;  Des- 
fours adopta  celle  des  convulsionnaires.  Il  en 
fut  un  des  plus  chauds  partisans  ,  et  le  con- 
vulsionnisme  fut  l'unique  afTaire  qui  l'occupa 
toute  sa  vie.  11  y  consacra  tout  son  savoir, 
sa  fortune,  sa  tranquillité;  entreprit  de 
longs  voyages  pour  trouver  ou  former  de 
nouveaux  convulsionnaires,  et  pour  recueil- 
lir les  failsdes  anciens  sectateurs,  dont  plu- 
sieurs étaient  vénérés  par  le  parti,  comi-ic 
autant  de  prophètes.  iJesfours  fut  un  des 
ennemis  les  plus  déclarés  de  la  révolution  ; 
il  la  regardait  coiurae  un  châtiment  du  ciel 
infligé  à  la  France  et  aux  Bourbons,  «  pour 
avoir  persécuté  la  vérité  dans  les  dodeurs 
(  t  les  disciples  de  Porl-Pvoyal.  »  Pour  soute- 
nir et  propager  cette  vrrité,  il  avait,  à  celle 
même  époque, des  presses  clandestit,es,  d'où 
sortaient  des  ouvrages  qui  se  ressentaient 
de  l'impérilie  de  l'imprimeur.  Le  parti  con- 
vuhiovnmre   fui   intimonenl    uni   jusqu'au 


concordai  d»  1H02.  Un  hc  divittérent  alori; 
DestourN  fut  un  de  ceux  qui  reluH«Vent  do 
rer<Minattre  la  nouvelle  organiHalion  de  l'I'i- 
glise  gallicane,  'l'oujours  a  la  K'cherclie  des 
convulsiouniiirPH  el  do  leurH  partihun»,  Uci- 
fours  se  rendit  en  Suisse;  ntais  à  son  retour, 
ce  voya;:»'  ayant  év<'ill6  les  hou()çonB  du 
gouvernement  d'alors  ,  il  lut  reiilermé  au 
'rem|)l(;  où  il  resia  six  nuiis.  <.)uel<|u<>>v-uns 
donnèrent  pour  principal  motif  de  cet  empri- 
sonnement une  brochure  sur  te  jugement  du 
duc  d'Knghien  ,  (|ue  Deslours  avait  distri- 
buée eu  secret.  Maigre  leur  profession  de 
morale,  les  illuminés  di;  tous  les  pays  s'a- 
bandonnent souvent  aux  excès  les  |dus  blâ- 
mables ;  un  certain  nombre  de  convulsion- 
naires avait  cela  de  C(unmun  avec  eux;  mais 
il  faut  rendre  à  Deslours  la  justice  de  dire 
qu'il  eut  toujours  des  mœurs  pures  et  mémo 
austères,  pour  imil(;r  sans  doute  ses  maîlres 
de  Port-Royal  ,  (jue  leurs  partisans  pei- 
gnaient comme»  de  pieux  anachorètes.  S  il  ne 
partagea  pas  les  désordres  de  plusieurs  con- 
vulsionnaires,  il  en  avait  embrassé  néan- 
moins toutes  les  opinions  avec  une  exalla- 
Jion  peu  corimune.  Gomme  eux  tous,  Des- 
fours était  préoccupé  du  but  de  leur  grand 
œuvre,  c'est-à-dire  de  la  future  conversion 
des  juifs  au  christianisme;  cet  espoir  de  sa 
pari  lui  inspira  un  tel  amour  pour  le  peuple 
d'Israël,  qu'il  allait  épouser  une  jeune  juive; 
mais  les  remontrances  de  sa  famille  el  celles 
de  ses  collègues  empêchèrent  qu'il  ne  con- 
clût ce  mariage.  Vers  les  deniières  années 
de  sa  vie,  il  tomba  dans  la  plus  profonde  mi- 
sère, ayant  dépensé  son  patrimoine  dans  des 
voyages  sans  fruit,  des  entreprises  biKjrrcs, 
à  riitîpressiou  de  ses  livres,  et  enlin  en  des 
secours  réitérts  à  ses  amis  les  convulsion- 
naires. Pour  comble  de  chagrin  il  finit  par 
être  divisé  d'opinion  avec  etJ\  :  bientôt  il  se 
vit  abandonné  de  tout  le  monde.  Une  demoi- 
selle de  Lyon,  d'un  âge  avancé,  qui  regar- 
dait Desfours  de  Génelière  comme  l'homme 
le  plus  verlueuxjl;  recueillit  chez  elle:  il  y 
mourut  le  ÎIO  août  1819,  à  l'âge  de  soixante- 
deux  ans.  D(sfours  n'ayant  voulu  recevoir 
les  secours  de  la  religion  que  d'un  prê- 
ire  dissident,  le  clergé  de  sa  paroisse  refusa 
d'assister  à  ses  funérailles.  Ses  partisans,  de 
leur  côté,  se  disputèrent  ses  vêlements,  se 
partagèrent  ses  cheveux,  le  regardèrent  el 
l'invoquèrent  comme  un  saint. 

Les  trois  étals  de  lliomme.  1788,  in-8°,  sans 
indication  de  lieu.  Ces  trois  étals  sont  : 
Avant  la  loi,  Sous  la  loi.  Sous  la  grâce. 
11  est  inutile  de  dire  que  l'auleur  les  pré- 
sente d'après  ses  opinions  erronées. 

Rkcukil  de  prédictions  intéressantes,  faites  de- 
puis 1737,  par  diverses  personnes,  sur  plu- 
sieurs événements  importants.  1792,2  vol. 
in-12. 

Nous  n'affirmons  pas  que  celte  date  soit 
exacte. 

C'est  un  ouvrage  singulier  sous  tous  les 
rapports  ,  el  qui  n'est  qu'un  recueil  d'ex- 
Irails  de  discours  de  différents  convulsion- 
naires ,  que  les -gens    du    parti    vénèrent 


15» 


DICTIONNAIKE  DES  JANSENISTES. 


410 


comme  prophètes.  Ces  fragments  indigestes,  dioccses.  Ainsi  ce  n'est  poinlfUeîon  Initie  troU' 

placés    par   ordre    chronologique,    portent  peau  qui  doit  obéir  an  paslcur;  mais  c'est  le 

chacun  la  date  du  jour  et  de  l'année,  depuis  pasteur  qui  doit  se  conformer  à  (a  volonté  du 

le  20  mars  17-53,  jusqu'au  30  mai    1792.   Us  troupeau. 


apparlieMnonl  en  grande  part  o  au  frère 
Pierre  (l'avocst  Perrault),  au  frère  Thomas, 
à  la  sœur  Hlgrie,  et  à  la  saur  Jloldn  (made- 
moiselle Font.in)  ,  qui  est  consiciérée  par 
les  convulsionnaires  comme  la  prophélosse 
de  la  révolution.  D'autres  de  la  même  secte 
en  parlent  aussi,  et  leurs  amis  et  dévots  y 
trouvent  des  prophéties  sur  le  rétablisse- 
ment des  jésuites,  l'invasion  étrangère,  la 
consiiintion  civile  du  c'ergé,  etc.  On  remar- 
que dans  le  style  de  ces  prétendus  prophi  tes, 
une  aiïeelation  visible  do  vouloir  imiter  les 
vrais  piOiihètes  de  la  sainte  Ecriture.  Mais 
en  su[)posant  même  que  les  amis  de  l'OEuvre 
n'aient  pas  altéré  les  dates,  toutes  ces  pro- 
phéties se  trouvent  noyées  dans  un  fatras 
d'éloges  I  our  les  jansénistes,  de  choses  et 
d'expressions  si  incohérentes  qu'il  faut  tout 
raveunlcmcnt  de  la  foi  convulsionnnire  pour 
y  déterrer  ces  obscures  prédictions.  Celles 
de  la  sœur  Holda  ,  par  exemple,  sont  dé- 
layées dans  l'original ,  en  36  vol.  in-12. 
M.  Grégoire  s'es-l  plu  parfois  à  citer  le  livre 
de  Desfours  dans  son  Histoire  des  sectes  re- 
ligieuses. 

DES.M  ARES  (ToussAiNT-Gui-JofEî'n),  prêtre 
de  l'Oratoire,  naquit  en  1599  à  Vire  en  Nor- 
mandie, fut  député  à  Rome  pour  défendre 
les  opinions  de  Jansénius.  Il  prononça  à  ce 
sujet,  devant  le  pape  Innocent  X  ,  un  dis- 
cours qu'on  trouve  dans  le  Journal  de  Saint- 
Amour.  Son  attachement  aux   idées  de  l'é- 


^'oici  quelques  traits  qui  découvriront  on 
mém:'  temps  lo  ridicule  et  l'impiété  de  cet 
ouvrage  : 

Le  tribunal  des  évéqties,  du  pnpe  et  du 
concile  même  particulier  so^t,  dit  l'auteur, 
page  49,  les  bailli'iges;  le  tribunal  so?<ve>atn, 
où  l'on  ju'/e  m  dernier  ressort,  c'est  l'Eglise 
ou  le  concile  oecuménique. 

Jl  attaque  ensuite  avec  une  violence  ex- 
trême les  censures  ipso  fado,  et  sa  grande 
objection  contre  elles,  c'est  qu'i/  serait  ridi- 
cule  de  dire  que,  dès  le  moment  qu'tm  scélé- 
rat a  volé  ou  tué  sur  un  grand  chemin,  il  est 
dès  lors  roué  en  effet,  ipso  facto,  page  51. 

11  continue  sur  le  même  ton,  et  dit  qu'a- 
jouter Vipso  facto  à  l'excommunication,  c'e-t 
comme  ajouter  à  la  livre  le  mot  de  st?rling, 
ainsi  qu'on  fait  en  Angleterre. 

11  compare  ailleurs  (pag.  98)  l'Eglise  dis- 
persée aux  conseillers  d'un  parlement  qui 
sont  dispersés  chacun  dans  leur  logis.  En  un 
mot,  tout  dans  celle  misérable  brochure  fait 
paraître  un  esprit  également  bas  cl  auda- 
cieux, burlesque  et  impie. 

DINOUART  (Joseph-Antoine-Toi:ssài:<t)  , 
chanoine  de  Saint-Renoîl  à  Paris,  naquit  à 
Amiens  en  1716,  rédigea  pendant  quelque 
temps,  avec  l'abbé  Cl  lude  Jouanet,  de  Dôle# 
les  Lctlres  sur  les  ouvrages  de  piété,  appelées 
depuis  le  Journal  chrétien,  et  entreprit  datis 
la  suite  le  Journal  ecclcsiaslique,  qu'il  con- 
tinua jusqu'à  sa  mort,  qui  arriva  en  1786. 


vêque  d'Ypres  lui  attira  des  disgrâces  méri-  Ce  Journal   ecclésiastique    est   un   ouvrage 

técs.  On  le  chercha  pour   l'enfermer  dans  la  utile  où  l'on  trouve  souvent  des  articles  in- 

Baslille;  mais,  s'élant  échappé,  il   se  retira  ténssants   et  instructifs.  L'ensembîe  en  eût 

chez  le  ducdc  Liai)courl,un  des  plus  ardents  été  mieux  lié  et  ])lus  consé(iucnt,  si ,  captivé 

dévols  du  parti  dans  le  diocèse  de  Beauvais.  par  les  partisans  de  la  Petite  église,  l'auteur 

Il  y  resîa  jusqu'à   sa   mort,  qui    arriva  en  ne  s'é!ait  laissé  entraîner  par  .les  préven- 

1687.  C'est  à  lui  que  le  parti  doit  le   Nécro-  lions  d'une  secte  artificieuse,  et  n'avait  ré- 

loge  de  Port-Hoyal,  il'l'-i,  in  4°,  auquel  Ira-  pandu  à   pleines  mains  la   calomnie  contre 

vaiila  aussi  Dom  Rivet.  ceux  qui  la  démasquaient.  L'édition  qu'i!  a 

DESROQUES  iN )  ,  chanoine    régulier,  ùounéc  àeVAbrégé  de  l'histoire  ecclésiastique. 


On  lui  a  attribué  un  livre  intitulé  : 

Instruction  pour  calmer  les  scrupules,  au 
sujet  de  la  cons/»f ufi'on  Unigenitus,  et  de 
l'appel  qui  en  a  été  interjeté.  1718;  seconde 
édition,  1719,  119  pages. 

Cet  ouvrage  de  ténèbres  fut  supprimé 
par  arrêl  du  Parlement  de  Paris,  le  IV  jan- 
vier 1719.  On  pourra  se  former  une  jnsle 
idée  de  celle  Instruction,  par  le  caractère 
qu'en  a  fait  M.  ra\ocat  j;éiiéral  de  Lamoi- 
gnon  dans  son  plaidoyer  où  il  requiert  la 
CD' damnation  de  cet  écrit. 

L'auleur,  dit  c<'  magistrat,  propose  les 
maximes  les  plus  perniciruses  ù  la  rcliqion 
et  au  bien  de  l'Iital.  Il  conduit  par  les  mêmes 
vues  qui  dictèrent  le  livre  du  Tcmo\qn<ige  de  la 


de  l'avocat  Macquer  (mort  en  1770],  à  la- 
quelle il  ajouta  un  volume,  et  la  Vie  de  Pu- 
lafox,  évêque  espagnol ,  que  les  jansénistes 
ont  réclamé  comme  un  de  leurs  partisans  , 
portent  l'empreinte  de  cette  fâcheuse  situa- 
tion qui, en  faisant  le  tourment  de  l'écrivain, 
envoie  encore  le  trouble  et  la  défiance  dans 
l'esprit  du  lecteur.  Notamment  ,  le  volume 
qu'il  ajoute  à  l'ouvrage  de  Macquer  est  visi- 
blement calqué  sur  les  livres  jansénistes. 

DOMINIS  (Makc-Antoine  dk),  mort  en 
162'»,  à  l'âge  de  soixante-quatre  ans,  au 
château  Saint-Ange,  où  le  pape  ra>ail  fait 
enfermer.  Après  avoir  appartenu  à  la  so- 
ciété (!e  Jésus  pendant  en\iron  vingt  ans, 
il  la  quitta  pour  monter  sur  le  sié^e  épisco- 
pal  de  Segnia   en   Dalmaiie.  Depuis  il  obtint 


véritr,  condamné  si  solennellement  par  /V/r-  l'archevêché  de  Spalatro,  par  la  faveur  de 

réi  (lu  21  frvrirr  1715.  //  ne  craint  point  de  l'empeicur  Rodolphe.  Il  était  ami  des  nou- 

rcndre  1rs  peuples  dépositaires  de  la  foi,  con-  veaulés,  inquiet,  vain,  changeant  et    onlre- 

j9inlrment  arec  les  évéques.  I.a  seule  préroqa-  prenani.  Il  soulTrail  les  caresses  des  prolcs- 

tirc  qu'il  accorde  aux  prélats    est  de  1rs  faire  tants,  ol  avait  dos  idées  qu'il  prévoyait  bien 

marchrr  d'un  pas  égal  avec  les  curés  df  leurs  ne  dev-  ir  pas  être  partagées  par  les  calholi- 


m 


DOM 


DOIl 


m 


(|U('S.  Pour  los  rcndiiî  puliliqiios,  Il  passa  on 
Ani^U'torii'.  Kà,  il  puhlia  <l«  ii\  oiivinj^cs  dont 
il  va  ^Irc  quoslion,  cl,  apnVs  plusieurs  an- 
nées <lo  •<(^j()iir  (l.'iiis  <-o  pays,  il  ohliiit  <lii 
pape  (ii'i'îioiio  XV  th»  so  rci\(lr<'  à  Udiiie  ,  où 
il  désavoua  ses  ouvia};<'s  cl  rciracla  ses  er- 
reurs ;  mais  il  (il  de  nouvelles  fautes,  cl  Ur- 
bain VMI  le  m  en  fermer. 
De  m  iMiiMC/V   crvlesidslien.   Londres  ,    11517 

el  t(i'20,  ,'{  voliMiics  iii-fol. —  Aulrc  édilion, 

Francfort,  lO.'iS. 

«  1,0  prindp.il  but  do  cet  ouvrajîo,  dit  un 
crllifiue,  dom  Feiler  cite  quehiue  rliose,  est 
d'anéantir,  s'il  se  |)ouvail ,  non-seuleinenl  la 
monarehio  de  l'I^t^lisc  et  la  |)riuianté  du 
jiape,  mais  encore  la  iiécessi'é  d'un  chef  vi- 
sible. \h\  (cl  ouvra<ii;e  ne  pouvait  manquer 
de  plaire  aux  puritains  d'An;;lct(rrc;  mais  il 
est  surprenant  que  Jacques  !"■  l'ait  sonlYeit, 
et  qu'il  n'ait  pas  vu  qu'un  homme  qui  ne 
veut  pas  de  chef  dans  rEtj,liso  n'en  vent  pas 
dans  l'I-t  l...  Dominis  prétend  prouver  (iiv.  I, 
ch.  4-),  (juc  saint  l'ierre  n'élail  pas  le  seul 
chef  de  rt'glisc,  et  que  saint  Paul  lui  était 
6p;al  en  auiorité.  Il  dit  ailleurs  que  l'I^lKliso. 
n'a  point  de  vériiahlc  juridiction,  cl  il  lui  re- 
fuse tonte  puissance  coactive,  ne  lui  lais- 
sant que  la  dircclive.  Il  confond  l'Egliec  cn- 
St>iîj;nante  avec  l'Kfilise  cnsei;.;née.  Kl  po;:r 
peindre  cet  auteur  d'un  seul  Irail,  on  peut  et 
on  doit  dire  que  le  système  de  Hicher,  ce- 
lui de  l'auteur  du  Témoignage  (h  la  vérité, 
et  celui  des  cinquante  avocats,  rentrent  par- 
faitement dans  celui  de  Marc-Antoine  de 
Dominis.  Aussi  Richcr  refusa-t-il  toujours 
de  souscrire  à  la  censure  que  fit  de  cet  ou- 
vrage la  faculté  de  théologie  le  15  décem- 
bre 1617.  » 

Nicolas  Coeffeteau  réfuta  savamment  lo 
livre  de  Dominis ,  lequel  livre  fut  brûlé  avec 
la  1»  présentation  du  corps  de  son  auLeur  au 
Champ  de  Flore,  par  sentence  de  l'inquisi- 
tion. Plusieurs  écrivains ,  les  uns  jansénistes, 
les  autres  gallicans,  ont  adopté  plusieurs 
idées  de  Dominis  ,  non-seuieuu-n!  dans  le 
siècle  dernier,  mais  encore  dans  celui-ci.  On 
peut  nommer  l'évêque  constitutionnel  Gré- 
goire, l'abbé  ïabaraud  et  M.  Dupin.  Voyez 
le  Dict.  histor.  de  Feiler,  au  mot  Dominis. 

Environ  deux  ans  après  l'appari  ion  de  son 
livre  sur  le  gouvernement  de  l'Kglise,  Marc- 
Antoine  de  Dominis  publia  l'Histoire  du  con- 
cile de  Trente  de  Fra-Paolo  Sarpi ,  sous  le 
nom  de  Pietro  Soave  Polano,  anagramme  de 
Paolo  Snrpio  ,  Veneto ,  c'est-à-dire  Paul 
Sarpi  de  Venise.  Il  y  eut  plusieurs  éditions  et 
plusieurs  traductions  de  ce  livre  ;  nous  avons 
parlé  ci-dessus  des  traductions  françaises; 
et  ici  nous  mentionnerons  seulement  *: 

HisTORiA  del  concilio  Tridentino  ;  nella  quale 
si  scoprono  tutti  gl'artificii  dolla  Corlc  di 
Koma,  per  impediro  die  ne  la  verità  di 
dogmi  si  pales.isse,  ne  la  riforma  di  pa- 
pato,  et  della  Cbiesa  si  traitasse;  di  Pie- 
tro Sonre  Polano,  pnblicala,  etc.  In  Lon- 
dra,  Giovan.  Billio.  1619,  in-fol. 

Pétri  Suav.'s  Polani  Jlisloriœ  concilii  Tri- 
denlini,  libri  octo  ;  ex  ilalicis  summa  fide 


c(  accur/illono  lalini  facii  :  hludio  et  lalioro 
Addini  ISiU'taiii  et  (i iiillrlini  lidiili.  K\X* 
gU!)({U  Trinohaiitnm,  1620,  in-fol. 

Pi'.TFii  Sunvis  Polani  Uistoritp  conciliiTriden^ 
Uni ,  libri  ocio,  ex  ilaliii'i  sinuma  fid.-  ac 
cura  latiiii  lacti.  I.dilio  nova,  ab  ipso  auo-' 
t<»re  tiultis  locis  cnicnda'a  clauc'a;  ex 
\crH\(nw.  A  'ami  IS'cwt on  fsed  poster iorern 
maxime  libroruiri  nicliorein  vcrsioneni 
adornavit  (inil.  Itrdellus,  Sarpii  amicus, 
ca-lcrortim  M.  Ant.  de  Dominis).  Lugduni 
nalavoruni,  1622,  \u-!r. 

Nous  avons  dit ,  dans  d'autres  ailicles, 
pourcjuoi  les  jansénistes  recommandent  l'ou- 
vrage d(!  Sarpi.  Voi/rz  AMti.or,  ('oi,nAVi;rt. 

On  sait  que  celte  histoire  mensongère  a 
été  victorieusement  réfutée  par  l'ouvrage 
dont  voici  le  titre  : 

HisToniA  del  concilio  di  Trevto  ,  scrilta  dal 
Padre  Sforza  Pallaricino,  dclla  conipagnia 
di  Ciicsu;  ove  insieme  rcfiulasi  con  anto- 
revoii  testirnonianzc  un'istoiia  f;ilsa,  divol- 
g.ita  nello  slcsso  argomonlo  sotto  nome  di 
Pietro  Soave  Polano.  In  Roma,  Angelo 
Bernabù  dal  Verme,  credo  del  Manelfi, 
1(56,  1657,  2  vol.  in-fol.  —Antre  édition, 
in  Roma.Piagio  Diversin,etc.,  1664,  3  vol. 
in-4°. —  Traduite  en  latin,  sîudio  et  iabore 
Joan.  Bapl.  Giaitini,  Anvers,  ex  offirina 
Plantiniana  Ballhasaris  Moreli  ,  1670, 
3  vol.  in-'t°. 

DORSANNE  (Antoine),  natif  d'Issondun 
en  Berri,  docteur  de  Sorbonno  ,  chanirc  do 
l'Eglise  de  Paris,  fut  grand  vicaire  et  officiai 
du  même  diorèsc,  sous  le  cardinal  de  Noail- 
les.  Il  eut  part  à  la  confiance  de  ce  cardinal, 
et  fut  un  dos  principaux  insligateurs-.  des 
mesures  qu'il  prit,  el  de  son  opposition  à  la 
bulle  Unigenilus.  Il  mourut  en  1728  ,  de  la 
douleur  que  lui  causa  l'acceptation  pure  et 
simple  que  ce  même  cardinal  de  Noaillcs 
avait  faite  enfin  de  la  bulle.  Nous  avons  de 
lui  un  .Tournai  très-minutieux,  contenant 
l'histoire  el  les  anecdotes  de  ce  qui  s'est 
passé  à  Rome  el  en  France,  dans  l'aflaire  de 
la  constitution  Unigenitus,  2  vol.  \n-k' ,  ou 
6  vol.  iu-12,  en  y  comprenant  le  supplé- 
ment. L'auleur  s'y  montre  très- prévenu, 
très-partial  el  Irès-ardenI  ;  il  a  tout  vu  ,  tout 
entendu,  et  mêle  à  quelques  faits  intéres- 
sants les  détails  les  plus  minutieux  et  les 
anecdotes  les  plus  suspectes.  Ses  amis  seuls 
ont  le  sens  commun  ;  les  autres  sont  des 
imbéciles  ou  des  fripons.  Dorsanne  est  à  la 
fois,  dans  ce  journal,  fort  crédule  cl  fort 
malin  ;  il  ne  dissimule  pas  qu'il  fit  tout  ce 
qu'il  put  pour  empêcher  le  cardinal  de 
Noaillcs  d'accepter.  Villefore  ,  auteur  des 
Anecdotes  de  la  constitution  Unigenilus,  s'é- 
tait beaucoup  servi  de  ces  Mémoires  dans  la 
composition  de  son  ouvrage;  aussi  relrouve- 
t-on  dans  le  journal  une  bonne  partie  des 
faits,  faux  ou  vrais, rapportés  dans  les  Anec- 
dotes. L'auteur  des  Anerdotcs  ne  conduit  son 
histoire  que  jusqu'en  1718,  le  journaliste  S'a 
conlinuéc  jusqu'en  1728.  La  narration  du 
premier  est  \ive  el  coulante,  celle  du  second 
est  simple  el  fort  négligée. 


HT, 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


444 


DRAPIER  (Gui  )  ,  naquit  à  Bcauvais,  fiil 

cuié  (le  celle  ville,  soutint  les  id/'es  jansé- 

nieiinos  ,  et  écri\ll  en  faveur  des  lirflpxiotit 

mornirs  cl  contre  la  constilulion  Unigevilus. 

nUliLINEAU  (N....) ,  (iorloiir  «le  So'rhonnc 

Ivhi'iTATiON  de  In  lir'pnnse  de  M.  Véi-njnt 

T    l <    I  _    I  .  .  ...  ■■;        r^      II-  .  . 


mourut  en  celte  dernière  ville  en  octobre 
1733,  dans  sa  qua(rc-vin«rt-qua(ri('me  année. 
De  sa  plume,  aussi  in^ïénieuse  que  chré- 
tienne, sont  sortis  un  grand  nombre  d'ou- 
vrages, écrits  avec  pureté,  avec  noblesse, 
avec  élégance  ;  c'est  le  caraclère  de  son  stf  le. 


d'Ànijeis  à  la  lettre  '  e  J/.  Bublincan  ,  doclcur     II  serait  parfait ,  s'il  était  moins  coupé,  plus 

de  Sorbonne,  du  faux  système  de  M.  Vcvnjxie      ""-•-    -' --=-     --  '   • 

de  Soissons ,  dans  ses  deux  arertissements ,  et 
des  pernicieux  principes  sur  lesquels  ou  pré- 
tend établir  l'ncccpt'ilion  de  la  bulle  Unigo- 
nitus.  1719.  Iii-iS'  de  1^2  pagcîs. 

Dulditieati  ,  vieux  docteur  janséniste,  s'é- 
tait avisé  d'écrire  à  M.  révèque  d'Angers 
(  Poncol  do  la  Rivière) ,  pour  l'inviter  à  ap- 
peler au  futur  concile.  Ce  prélat,  qui,  |)ar 
la  publicité  de  ses  sentiuienis  sur  ce  sujet, 


varié,  plus  précis  :  on  lui  reproche  aussi  un 
peu  d'ullectalion. 

Nous  venons  de  rapporter  ce  que  Feller 
dit  de  Duguct  ;  nous  allons  citer  égaicmcnl 
une  partie  de  l'article  que  lui  a  consacré  M. 
Picot,  dans  ses  Mémoires,{o\\\.  IV,  pag.  Ii8. 

«  Duguet  ne  renonça  jamais  à  son  appel  ; 
il  réappcla  même  en  1721 ,  et  mit  beaucoup 
de  zèle  à  engager  d'autn  s  à  faire  l.i  même 
di 


emarche.  Sa  lettre  à  1  évêque  de  Monlpel- 

se  croyait  à  l'abri  d'une  pareille  proposition,  lier,  en  172'i-.  mérita  d'être  flétrie  par  arrêt, 

répondit  avec  force  au  docîctir,  le  10  de  dé-  Ses  auircs  ouvrages  sont  nombreux.  Les  voici 

cembre  1718,  et  fil  imprimer  sa  réponse,  dans  l'ordre  des  dates  ;  1°  Jrair^  f/e /«  Prjcre 

pour  détourner  les  fidèles  de  son  diocè>e  des  publique  et  des  Dispositions  pour  offrir  les 

pièges  que  leur  tendaient  les  novateurs.  Or,  saints  mystères.  1  vol.  iu-l2.  Paris  ,  1707;  i" 

c'est  de  celte  réponse  qu'un  anonyme  a  en-  a  été  réimprimé  fort  souvent.  2'  Traité  sw 


1 

sur 
les  Devoirs  d\in  évéque,  Caen,  1710.  3"  ^e- 
fjles  pour  l'intelligence  des  saintes  Ecritures. 
1  vol.  in-12.  Paris,  171G.  L'abbé  Asfeld  y  a 
travaillé;  elles  ont  été  attaquées  par  l'aca- 
démiricn  Fourmont  et  par  un  anonyme. 
k'  liéfulalion  du  système  de  Nicole,  touchant 
In  grâce  universelle  ,  brochure  in-12.  1716. 
5°  Traité  des  Scrupules,  in-12.  Paris,  1717. 
G"  Lettres  sur  divers  sujets  de  morale  et  de 
piété,  10  vol.  Pari<,  1718,  souvent  réim- 
primé. 7"  Pensées  d'un  magistrat  sur  la  dé- 
claration qui  doit  être  portée  au  parlement, 
brochure  in-V».  1720.  H"  Conduite  d'une  dame 
chrétienne,  in-12.  Paris,  1725.  9"  Disserta- 
et,  peu  (le  temps  après,  la  théologie  à  Saint-  tion  théologique  et  dogmatique  sur  les  exor- 
Magoire  à  Paris  :  c'était  en  1677.  Au  mois  cismes  et  autres  cérémonies  du  baptême; 
de  septembre  de  celte  année,  il  fut  ordon-  Traité  dogmatique  de  l'Eucharistie  ;  liifuta- 
nc  prêlre.  Les  eonférenccs  qu'il  fit  pendant  tion  d'un  écrit  sur  l'usure,  in-12.  Paris,  1727. 
les  deux  années  suivantes,  1678  et  1679,  10°  Caractères  de  la  Charité,  in-12.  Pans, 
lui  acquirent  une  grande  réputation.  Tant  1727.  M"  Maximes  abrégées  sur  les  décisions 
d'esprit,  de  savoir,  do  lumièr;,-  et  de  piété,  de  C Eglise,  et  préjugés  Ugitimes  contre  la 
dans  un  âue  si  peu  avancé,  surirenaienl  et 
charmaient  les  personnes  qui  venaient  l'eiî- 
(endre,ct  le  nombre  en  était  considérable. 
Sa  sanlé,  naturellement  délicate,  ne  put  sou 


trcpris  la  Réfutation,  par  un  assez  long  écrit 
qu'on  [leut  appeler  à  jusli;  lilre  une  misé- 
rai)le  compilation  de  tous  les  lieux  communs 
des  Qu(  siiellisles. 

DUIJOIS.  Voyez  Bois  fnu^ 

DUBOIS,  prêlre  à  Dcifl.'  Nom  emprunté 
par  le  Père  Quesnel. 

pUGDET  (.1  ACQUES-JosRPii  )  ,  né  à  Mont- 
brison  ,  en  16i9,  commença  ses  études  chez 
les  Pèies  de  l'Oratoire  de  cette  ville.  Il  les 
étonna  par  1  "étendue  de  sa  mémoire  et  la  fa- 
cilité de  son  esprit.  Devenu  tnembre  do  la 
congrégation  à  laquelle  il  devait  sou  édu- 
c  ilion  ,  il  professa  la  phi!oso])hie  à  Troyes  , 


tenir  Ionglem|)s  le  travail  qu'exigeaient  ses 
coiiférences.  Il  demanda,  en  IdKO.  d'être  dé- 
chargé de  tout  emploi,  et  il  l'obtint.  Cinq 
ans  a[)rès,  en  1683,  il  sortit  de  l'Oratoire, 
pour  se  retirer  à  lîrtixelles  ,  aupiès  du  doc- 
leur  Arnau'd ,  son  ami.  L'air  de  ce'lc  ville  ne 
lui  étant  pas  favorable,  il  revint  en  France, 
à  la  fin  de  la  métne  année,  et  vécul  dans  la 
plus  grande  relraite  ,  au  milieu  (  e  Paris. 
Quciquc  temps  après,  en  1()90,  le  prési  lent 
de  .Ménar>,  désiranl  avoir  chez  lui  un  homme 
d'un  si  grand  mèrilc,  loi  ollril  un  ap|)arle- 
ment  dans  s,a  nunson.  L'abbé  Duguet  l'ar- 
cepla  ,  et  ca  jouit  jii'^qu'à  la  mort  de  ce  ma- 
gislr  t.  Les  années  qui  suixircni  celle  perle 
lurent  moins  heureuses  pour  cet  écrivain. 
Son  opposition  à  la  constitution  Uni  ;enilus, 
et  son  allachenicnl  à  la  docirino  de  Qutsnel, 
snn  aini,  i'obligèreni  de  rhangcr  souvent  do 
demeure  et  uiémo  de  pays  :  on  le  vil  succes- 
sivcmen'  en  Iloll.inde  .  à  Tmuos,  à  P.tris  ;  il 


constitution,  1727.  12"  Explication  du  mys- 
tère de  la  Passion  ,  2  vol.  in-12.  Paris,  Tir^S. 
Cet  ouvraiie  ,  dont  il  a  été  fait  plusieurs  édi- 
tions, n'est  qu'une  portion  d'un  plus  grand 
ouvrage  qui  parut  sous  le  méfiie  litre,  en 
ik  vol.,  1733.  13°  Rr/hxions  sur  le  mystère 
de  la  sépulture  ou  le  tombeau  de  Jésus-Christ, 
2  vol.  in-12,  1731.  IV  LOuvrage  des  six 
Joun^,  ou  Histoire  de  la  Création  ,  1  vol.  in- 
12.  1731.  Sou\ent  réimprimé.  C'est  1(»  com- 
meneemenl  de  ['Explication  de  la  Genèse, 
(jui  parut  l'année  suivante,  à  Paris,  i  n  6  vol. 
in-12.  lo°  La  même  année,  Explication  du 
livre  de  Job ,  \  vol.  in-12.  16°  Explication 
de  plusieurs  psaumes,  Vvol.  in-12.  Paris, 
1733.  L'.dibe  d'A>feld  y  a  donné  un  su|)p  e- 
mcnt.  17"  l'explication  des  x\v  premiers 
chapitre-:  d'isnie,  6  vol.  in-12.  Paiis,  173V. 
L'abliè  Asield  y  a  eu  sa  |iarl.  18"  Traité  des 
Principis  de  lu  fol  ihrélirnne,  3  vol.  in-12. 
Pa  is,  1736.  19"  Explication  <les  livres  des 
liais  ,  !i  vol.  in-12.  P.iris,  173 -i.  L'abbed'As- 
leld  y  a  eu  sa  part.  20'  Iniitilution  d'un 
prince,  !*■  vol.  in-12,  1739.  Cet  ouvra{;c  fut 
comp.''sè  pour  h*  duc  de  Faveic,  depuis  roi 


Air.  miG 

(le    Sanlaijrno.    21'     Confier  once  a    rcclhian- 
ti(/nrs  ,  '2  vol.  in-V".  On  voil  cimibifii  Duquel 
<ilail  fécond;  il  l'^^lail  niôinc  trop-  Du  rf'Hlc;  , 
plusieurs  de  sfiS  ()nvratî<s  soûl  esliniés  d-s 
ecciéHi.isliiiiies  ;  il  y  n^'^iic  un  loii  d'oiirlion 
qui  n'csl  pas  comniiiii  dans  celui  école.  Les 
Fxiilicdlioiis  (le   rKcrilnre  sainlo  mArileul 
surloul  lyC'ivr  rouiarciuécx.  C'est  le  Iruil  des 
coiiréreuc<s  (iu(^  l'auteur  faisait  A  Sainl-Kocli, 
avec  l'abbé  d'vsIVId  ,  et  qui  euiont  dans   le 
temps  beaucoup  d(i  vopue  et  do  répulalion. 
On  a  encore  do  l)u^alet  une  lellro  h  \  an  Ks- 
pcn,  en  faveur  d.^  l'.ippel,  tribut  (|u'il  a  payé 
au\   préjuj^és  de  sou   parli.   Il  était   néan- 
moins bien  éloigné  do  l'àcrelé  et  do  la  pas- 
sion (pii  douuuent  dans  tant  d'écrits  publiés 
vers  (  oie  épO(iue.  Dans  une  lellre  du  l)  lé- 
vrier 17;i-2  ,  qui  fut  imprimée,  il  s'olôvo  for- 
teuuMit  contre  les  Nouvellrs  eccléai'tsfiques  , 
et  cararlérise  di<;nonuMit  relie  juisérable  [ga- 
zelle et  son  auleur.  Il  ne  blâmait  pas  moins 
la  folio  des  couvulsions ,  l'oppiobro  do  ce 
parli.   Celli'  maniôr(>  do   voir  di  iiinua  son 
crédit  sur  la  (in  de  ses  jours,  el  l'oxposa  à 
quelques  désaj^rémcnts  de  la  p;irt  do  roux 
dont  il  avait  épousé  jusque-là  les  inléréis.  » 

Maintenant,  nous  allons  faire  connaître 
les  critiques  de  (;uclque3-uns  des  ouvrages 
de  Duguet. 

Traité  de  la  prière  publique,  etc.  Voyez  la 
citation  de  M.  Picot. 

T.e  style  de  cet  ouvrase  est  diffus,  dit  Fel- 
1er,  qui  ajoute  que  l'auteur  se  rapproche 
des  principes  si  opiniâtrement  défendus  par 
Messieurs  de  Port-Royal. 

Los  catholiques,  dii  un  autre  écrivain,  ont 
trouvé  quantité  de  choses  réprébensibles 
dans  ret  ouvrasje.  En  voici  quelques-unes  : 

1°  L'erreur  de  la  grâce  irrésistible ,  c'est-à- 
dire,  la  second'  des  cinq  propositions  héré- 
tiques de  Jansénius,  se  trouve  formellement 
dans  le  Traité  de  la  prière,  partie  II',  nom- 
bre 9  :  Nous  ne  devons  lui  demander  (à  Dieu), 
que  cette  grâce  qui  nous  apprend  à  user  hirn 
de  toitt  le  reste,  et  dont  nous  ne  saurions  ja- 
mais abuser, 

2'  Il  est  visible  qne  Duguet  ne  pense  pas 
autrement  que  le  P.  Quesnel  sur  la  charité. 
Il  prélend  avec  lui  que  toute  action  qui  ne 
procède  pas  de  la  charité  parfnit"  est  ré- 
prouvée de  Dieu.  On  jugera  p  r  ce  court  pa- 
rallèle de  l'uninimilé  de  leurs  sentiments. 

Le  P.  Quesnel  dit  (1)  :  C'est  la  charité  seule 
qui  parle  à  Dieu,  c'est  elle  seule  que  Dieu  en- 
tend ;  et  Duguet  dit  :  Dieu  ne  prête  Voreille 
qu'à  la  charité  (S"  moyen,  nombre  8). 

Le  P.  Quesnel  dit  (2)  :  La  charité'seule  ho- 
nore Dieu,  ft  M.  Duguet  dit  après  lui  :  La 
chnrile  seule  le  peut  louer  (Ibidem). 

Le  P.  Oucsnel  di!  (3)  :  C'rst  en  vain  qu'on 
crie  à  Dieu  ;  Mon  Père,  si  ce  n'est  point  />>•- 
prit  de  charité  f/ui  crie...  La  seule  charité  fait 
les  actions  chrétiennes...  Dieu  ne  couronne 
que  la  charité.  Qui  court  par  un  autre  mouve- 
ment et  par  un  autre  motil"  {lc\  que  !a  foi  ou 
respér.inc),  court  en  vain...  Il  n'y  a  point 
d'espérance  où  il  n'y  a  point  d'amour...  Il  n'y 

(1)  Prop.  8i. 

(2)  Prop.  5<i. 


DUG 


44n 


a  ni  Dieuni  reliqion  où  il  n'i/  a  point  de.  rh(i~ 
rite,  M.  DngurI  débile  la  luéme  iloehiiio  en 
termes  plus  précieux  :  l.a  charité  nrule  sait 
qémir,  tout  le  reste  n'est  qu'un  son  scvi'dnble. 
i)  celui  d'un  (lirai u  relentissunt  ,  oh  un  bruit 
importun;  rien  n'est  mesuré,  rien  n'est  dans 
le  Ion.  rien  n'est  d'accord,  que  ce  que  pro- 
nonce 1(1  charité,  tout  est  insupparlnhle  sans 
elle,  et  discordant:  nous  ne  devons  demander 
que  la  charité.  On  affecte  d'insinuer  d.iis  lo 
dixième  moyen,  l'hérésie  (h;  l.i  eailucilé  et  de 
la  décadence  préteuiltii!  do  l'I'lglix!,  (mi  disant 
que  Dieu  l.i  rcMiouvellera  dans  sa  vieillesse. 
Voyez  IvrioMAHic. 

Dans  le  Traité  de  la  préparation  aux  saints 
mystères,  on  ne  permol  A  un  chanoine  Irés- 
homme  do  bien  ol  Irés-fcrvenl  de  ne  dire  la 
messe  que  trois  fois  la  semaine. 
Ri\(jLi':s  pour  l'intelligence  des  saintes  Kcri- 
tures.  Paris,  Jacques  Etienne,  1710,  petit 
in-12. 

Nous  avons  déjà  cité  ce  livre  à  l'article 
de  l'abbé  d'Asfold  ,  qui  on  a  fait  la  préface. 
Voyez  cet  article. 

L'auteur  de  la  Préface  générale  sur  rAn-> 
cien  Testament,  tome  I  de  la  Pible  de  Vence, 
5' édition,  page  275,  reproduit  en  partie  ou 
en  abrégé  le-;  règles  de  Duguet,  mais  sans  le 
nommer  ;  il  semble  qu'il  on  ajoute  quelques 
autres,  et  il  dit  en  note:  «  La  plupart  des 
règles  qui  vont  être  ici  présentées  se  trou- 
vent dc\  eloppées  avec  beaucoup  plus  d'élen- 
duo  dans  l'ouvrage  inlilulé  :  ïlègles  pour 
Vintellifjencc  des  saintes  Ecritures.  Paris , 
Etienne,  1716,  petit  in-12.  On  les  trouve 
aussi  sommairoment  présentées  dans  le  Dis- 
cours préliminaire  qiù  se  trouve  à  la  tête  de 
Védition  de  la  Bible  de Sacy, \mpr\mée  à  Paris, 
chez  Des[irez,  en  1759,  in^fol.  Il  est  permis 
de  répéter  ici  ce  qui  a  été  dit  dans  ce  Z)/5- 
co!/rs  d'après  l'auteur  de  l'ouvrage  que  l'on 
vient  de  citer.  Ces  règles  soliiies  ne  peuvent 
être  trop  répandues  ;  et  le  précis  que  l'on  (  n 
donne  ici,  ne  peut  qi'inviter  le  lecteur  à  lire 
l'ouvrage   même  d'où   elles  sont   tirées.  » 

Conduite  d'une  dame  chrétienne  pour  vivre 
saintement  dans  le  monde.  Ce  livre  fut 
composé  pour  Mme  d'Aguesseau,  vers  l'an 
1680, el  imprimé  en  1725  ;  Paris,  Jacq. Vin- 
cent ;  in-12.— Autre    édition,  iT^O ,  ibid. 

On  a  reproché  avec  raison  à  l'auteur  de 
conseiller  dans  ce  livre  la  lecture  des  lettres 
de  l'abbé  de  Sainl-Cyran.  Elles  sont,  dit-il, 
écrites  d'une  manière  un  peu  sèche  ;  mais  les 
maximes  en  sont  admirables.  Voyez  Saint- 
Cyran. 

Lettre...  à  M.  de  Montpellier  (Colber!),  au 
sujet  de  sps  remontrances  au  roi;  in-V". 

A  l'occasion  de  cette  lettre,  un  crili(iue 
s'exprima,  dans   le  temps  ,   ainsi  qu'il  suit  : 

M.  Duîruef,  après  avoir  été  longtemps  un 
janséniste  assez  modéré,  lève  enfin  enlière- 
menl  le  masque. Sa  lettre  est  datée  du  25  juil- 
let 1724- ;  au  lieu  de  s'envelopper  comme  il 
faisait  auparavant,  elde  mesurer  ses  expres- 
sions, il  y  prend  le  ton  de  M.  de  Wilh  ,  du 

(3)  Prop.  55  et  suiv. 


i\: 


DICTIONNAIRK  DEè  JANSENISTES. 


il8 


P.  Cicrberon  et  du  P.  de  la  Borde;  c'était 
s'accommoder  pnrfailcmcnl  i)[i  caractère  du 
prélat  à  qui  il  écrivait.  Il  ne  se  contente  pas 
d'apnlaudr  en  secret  au  nouveau  chef  du 
parti  :  J'ai  cru,  Munsei ^U'ur,  lui  diî-il,  que 
la  vr'rH'é  :jue  vous  défendez  exifjeait  de  jnoi 
quelque  chose  de  ;;/«,«...  et  qw  je  devais  pren- 
dre vt^me  quelque  pa'  t  à  votre  combat  et  à 
votrf.  victoire,  en  vous  rendant  compte  de  mes 
fcntimeiifs  dans  une  leilrc  qui  deviendra  pu- 
b'iquc,  s'il  est  nc(  e^saire. 

C'est  donc  M.  Diisuet  qui  veut  que  le  pu- 
blc  soit  une  fuis  bien  inslruit  de  ses  senti- 
ments: cl  quels  sonl-ils  ces  senlimenls?  C'est 
que  If  j.insénisme  n'est  qu'un  v;iin  fan'ôme 
«jne  ri'^gl  se  combat.  Plus  on  s'est  efforcé, 
dil-il,  page  i,  de  réaliser  le  fantôme  du  jan- 
sénisme, [lus  en  a  démontré  le  mcnaonqe  et 
l'imposliue  ;  et  il  est  désormais  indubitabh, 
après  une  infjuisition  si  longue  et  >i  ardente, 
que  tout  se  réduit  au  simple  fait  de  Jansé- 
nius...  0}  lui  attribue  des  propositions  qui 
tr?  sont  pas  de  lui.  On  a  réduit  sa  doctrine  à 
un  simple  extr.tit ,  et  en  cria  on  a  fait  une 
chose  inouïe  et  d'un  très-danqsreux  exemple. 
On  a  sur  cet  extrait  très-court,  très-informe, 
très-infuîèle  ,  condamné  toute  sa  doctrine. 

11  ne  s'explique  pa<î  moins  clairement  sur 
ce  prétondu  fantôme  d  ins  la  page  onzième.  H 
ne  fiiii  p.'is  façon  d"y  avancor  que  les  .iccusa- 
teurs  de  .lansénius  sont  eux-n.émes  persua- 
dés que  la  qràce  nécessitante  n'est  qu'une  er- 
reur abstraite  sans  sectateur. 


Explication  des  qualités  oxi  des  caractères 
que  saint  Vnul  donne  à  la  charité.  Paris 
Cil.  La  Roilière,  1727,  'loG  papes.  —  Autre 
é'iition,  Paris,  Louis  Gucrin,  1727,  in-8°. — 
Autre,  Hruxcili  s  ,  sans  nom  d'auteur  ni 
d'imprimeur.  —  Autre,  Amsterdam,  Henry 
AVander  Hagen,  1731;  iii-12,  4-C8  pages. 

Un  passage  du  chapitre  xiii  de  la  pre- 
mière Epître  aux  (Corinthiens  sert  comme 
de  texte  à  tout  le  discours.  L'abbé  Duguet, 
en  paraphrasant  les  traits  dont  saint  Paul  a 
formé  le  caractère  de  la  charité,  décrit  les 
délauts  que  l'Apôtr.»  oppose  à  celte  vertu. 
Mais  il  paraît  que  son  but  principal  est  d'y 
établir  un  point  important  de  la  doctrine 
jansénienne. 

Cette  nouvelle  religion  consiste  dans  la 
seule  charité;  la  charité  seule  y  est  tout  le 
culte,  tout  le  mérite,  toutes  les  vertus.  Les 
dons  que  l'on  appelle  vertus,  comme  la  foi, 
l'espérance,  la  pénitence,  etc.,  s'ils  sont  avec 
la  cliarilé,  ne  font  que  par  elle  leurs  fonc- 
tions, ne  réussissent  et  n'obtiennent  que  par 
elle  ;  et  s'ils  sont  sans  elle,  ils  sont  non-seu- 
lement .«ans  mérite,  mais  même  sans  utilité  ; 
ils  sont  criminels,  et  daulant  plus  criminels 
qu'ils  sont  en  un  degré  plus  excell  nt. 

Au  reste,  cette  charité,  qui  seule  est  tout, 
est  le  pur  effet  de  la  volonté  de  Dieu ,  et  la 
grâce  n'est  autre  chose  que  l'infusion  de 
celte  charité.  Ou  ne  peut  guère  mieux  s'y 
prendre  pour  faire  des  déistes  el  des  quié- 
tistes. 

Toutes  les  éditions  de  ce  livre  ne  se  res- 


M.   Duguct  va  jusqu'à  asurer  (page  2) , 
que  le  pape  Clément  XI  n'a  point  condamné  semblent  point.  Il  y  en  a  quelques-unes  d  où 
le  Silence^ respectueux  dans  la  bulle  Vineam  l'on  a  retranché  les  endroits  les  plus  perni- 
""                      "          ''          '  cicux.  Il  y  en  a  d'autres  où  ou  les  a  laissés 


Domini  Sabaoth,  quoique  ce  soit  là  un  des 
grands  objets  de  cette  bulle,  quoique  le  P.  Ger- 
boron  cl  M.  de  With  ,  déterminés  jansé- 
nistes, aient  eux-mêmes  reconnu  que  la  dé- 
cision contre  le  silence  respe.lueux  était 
iielie,  précise  ci  évidente,  et  ne  laissait  ni 
suhierfuge  ni  ressource.  Ce  sont  les  termes 
d.'M.  de  With.  Mais  M.  Duguel  s'enloriille  et 
s'enveloppe  dans  un  pi:oyal)!e  galimatias, 
pour  sauver  le  silcnre  rcspcdueux  de  l'at- 
teinte mortelle  que  lui  a  portée  celte  bulle. 

Il  dit,  p  ige  3,  (|ue,  puisque  les  autres  évè- 
ques  gardent  le  silence  ou.ind  ils  devraient 
parler,  leur  devoir  est  de  col  u  d  M.  de  Mont- 
pellier, et  que  Vépiscopat  solidaire  dont  il  est 
revêtu  Vobliqe  à  parler  el  à  agir  au  nom  de 
tous  ses  confrères. 

Jl  est  inoui  fajoute-t-il  pap- C)  que  lors- 
qu'il n'q  a  personne  qui  ensei.jne  ou  qui  dé- 
fende l'erreur,  qu'il  n'y  a  ni  chefs  ni  disci- 
plfs ,  qu'il  n'ij  a  pas  om'ire  de  secte  ou  de 
pa)  ti,  et  que  les  preuves  en  sont  aussi  éviden- 
tes que  le  soleil,  on  ait  établi  un  formulaire 
pour  faire  signer  à  tout  le  monde  la  con- 
damnation d'une  erreur  qui  est  rejitée  de  tout 
le  monde,  etc. 

Celle  lellrc  fut  supprimée  par  un  arrêt  du 
conseil  du  U  novembre  172V,  et  l'auteur, 
obligé  de  se  cacher,  a  eu  une  vie  depuis 
for!  agitée.  C'csl  alors  (|u'on  le  \  il  surces-ive- 
meut  en  Hollande,  à  Troyey.à  Paris,  et  dans 
plusi>  ur:i  autres  livui  ditTcrents. 


tels  qu'ils  ont  coulé  de  la  plume  de  l'au- 
teur. 

Un  critique  a  signalé  un  passage  où  Du- 
guel, à  riiiiilation  des  chefs  du  parti,  tâche 
d'atYerniir  les  disciples  de  Janséoius  et  de 
(juesnel  dans  leur  révolle  contre  la  bulle 
UiiiyenituSyvn supposant  faussement,  et  mal- 
gré la  plus  grande  noloriélé,  que  l'Eglise 
n'a  point  parlé  dans  ce  décret  que  les  con>- 
titutiounaires  sont  injuslemenl  persécutes 
par  les  deux  puissances ,  et  qu'ils  doivent 
mépriser  comme  nulles  toutes  les  censures 
lancées,  contre  eux.  Ce  qui  suit ,  a, ouïe  le 
critique,  n'est  ni  moins  séditieux,  ni  moins 
schismalique. 

«  Tant  qu'ils  demeurent  dans  ces  senli- 
menls ;les  quesuellistes) ,  leur  charité  les 
rend  martyrs  de  la  vériié  qu'ils  prefèieiit  à 
tous  les  avantages,  et  à  ceux  même  que  la 
pieté  met  au-dessus  de  tout  ce  que  les  hom- 
mes peinent  lui  oUj»:  e'  elle  les  rend  aussi 
martyrs  de  l'uniie,  qu'ils  préfèrent  à  tous  les 
inlérèls  publics  ou  secrets  qui  seraient  capa- 
bles de  les  en  détacher.  Le  Père  célcsle  les  cou- 
ronne en  secret,  pendant  (ju'ils  sont  rejeté» 
par  des  hommes  (jui  ne  loiinaissi  nt  pas  leur 
innocence,  ou  qui  en  sont  les  ennemis;  et 
il  prépare  les  récompenses  éternelles  à  leur 
allachemenl  iuviol  ilde  à  ri-iglise.  Les  hom- 
mes spirituels,  comme  les  appelle  saint  Au- 
gustin, qui  demeurent  attaches  et  soumis  à 


449 


Diir. 


hVC 


450 


ri^j^hsc,  lors(|u'il  «i»  iiaiaissoul  cliassf'S  pni- 
la  maliiui  des  laclicux  cl  pir  la  l'ail>l(isH«»  lUrs 
autres,  soûl  alVciiiiis  dans  rclU!  disposilion 
par  liMO  cliarilé  qui  iic  s'ai;j;rU  jamais,  etc.  » 

Pi>iirrai(-(»n  cmiiloycM-  des  cimiIcuis  |)Ius 
fausses  pour  pciudrcî  les  partisans  cl  les  cn- 
neuiis  du  janséuisino?  Ctnix-ci  sonl  traités 
û'/ioiiinu's  factieux  cl  d  injuHics  prrsrriilcnrs  ; 
ceux-là  soûl  eauouisés  coinuie  aulaul  d'il- 
lustres inarti/rs  de  lavérUé  et  de  l'unité.  Les 
prolcslauis  ont-ils  rieii  avancé  do  plus  inju- 
rieux, à  ri'^i^liso  nunaino? 

Dans  le  seizième  ailiclc,  M.  Duquel  prirlcà 
peu  pr(\s  (•omiue  Jansénius  el  Ouesnel  ,  sur 
l'étal  des  Juifs  cl  la  loi  aneieuuo,  sur  la  dil"- 
férencc  des  deux  alliances,  sur  la  crainte  cl 
la  cliarilé. 

Le  livre  des  ('araclcie.t  de  la  charité  a  clé 
condamné  à  Rome  le  7  oclobrc  17V0,  donec 
conigatur. 

Expr.icATios  du  mystère  de  la  Passion  de 
Aotre-Seigneur  Jésus-Christ  ,  suivant  la 
Concorde.  Paris,  1728,  Jacques-IUienne  et 
François  Babuty.  Eu  deux  parties  ;  ap- 
prouvé par  M.  Touinely,  qui  apparem- 
menl  ne  l'avait  pas  lu  avec  assez  d'allen- 
lion. 

Ce  même  livre  est  imprime  à  Amsterdam 
chez  flenry  Wander  Hagen,  Mil.  La  iire- 
niiôre  partie  est  inlilulée  :  La  croix  de  Notre- 
Seifineur  Jésus- Christ.  La  seconde  a  pour 
(lire  :  Le  mystère  de  Jésus- Christ  crucifié,  dé- 
voilé par  saint  Paul. 

Un  critique  orlliodoxe  a  signalé  dans  la 
première  partie  beaucou()  de  passages  où 
l'efficacité  de  toute  grâce  est  établie. 

\  oici  un  endroit  où  l'inamissibilité  de 
la  justice  est  assez  clairement  exprimée  , 
page  106  :  Zachurie....  nous  dit  que  le  ser- 
ment que  Dieu  avait  fait  à  Abraham....  avait 

pour  objet  un  peuple  nouveau ce  nouveau 

peuple....  n'est  plus  captif....  sous  la  malé- 
diction de  la  loi.  Il  est  saint  et  juste.  Il  l'est 
également  tous  les  jours  de  sa  vie ce  peu- 
ple nouveau  n'est  autre  que  nous....  c'est  no- 
tre sainteté  et  notre  justice  qui  ont  été  pro- 
mises à  ce  père  des  fidèles ,  mais  une  sainteté 
et  une  justice  non  interrompues. 

Voici  une  autre  erreur,  page  99  :  La  voix 
du  Père  et  la  manière  dont  il  enseigne ,  sont 
infailliblement  suivies  de  la  persuasion  et  de 
l'obéissance.  La  conséquence  immédiate  de 
celte  doctrine  est  que  ceux  qui  n'oni  pas  été 
persuadés,  qui  n'ont  pas  obéi ,  n'ont  pas  été 
enseignés,  ou  ce  qui  revient  au  même ,  n'ont 
pas  eu  la  grâce. 

Le  théologien  que  nous  citons  relève,  dans 
la  seconde  partie,  les  passage-^  où  l'auteur 
établit  le  système  erroné  qui  refuse  aux  Juifs 
les  forces  pour  accomplir  la  loi. 

Page  5:î  (édiiion  de  ïioWande):  La  doctrine 
de  Jésus-Christ,  précisément  comme  doctrine  , 
est  la  même  chose  que  la  loi.  C'est  la  grâce 
seule  qui  l'en  dislingue  :  expression  qui  an- 
nonce clairemeul  le  syslèmo  de  l'auleur  sur 
la  dilïércnce  des  deux  alliances.  La  correc- 
tion qu'on  a  f;iile  à  Paris  est  juste,  en  met- 
tant :    C'est  l'abondance  seule  de  la  grâce  qui 


l'en  distingue:  mais  il  la  fallait  r.ilre  au<isi  dans 
liius  les  aiiti''s  cndroilH  où  l'aulitur  répi'io 
la  même  i;ricur  eu  d'autres  termes,  el  où  , 
sous  prétexle  de  dite  que  l'ancienne  lui  n(i 
donnait  point  la  grâc(>  |)ar  cl  (;  niéme  ,  il  dit 
(|(i(<  l)i(!U  dans  ran(  ienne  alliance  nt;  don- 
nait aucune  grâce  (|iii  rendît  l'accomplisHc- 
mcnl  d(^  la  loi  possible,  el  qui;  dans  la  nou- 
velle il  donne  une  grâce  cflicace  qui  f.iil  ac- 
complir la  loi. 

]*age  Î)H.  Dans  une  alliance  ,  dil-il,...  où 
Dieu  se  contente  d'exiger  l'obéissance  sans  la 
prometire,  et  où  le  peuple  se  charge  d  obéir 
sans  connaître  sa  faiblesse...  il  n'y  a  rien  de 
certain  que  la  prévarication  du  côté  du  peu»- 
pic,  et  que  le  chdtimcnt  du  côté  de  Dieu.  Il  lient 
le  même  langage,  p.  108,  119,  120, 121. 

Pour  ce  qui  est  de  la  nouvelle  alliance,  il 
dil,  pages  i'I'i,  12'i-cl  125,  que  Jésus-Christ  s'y 
charge  lui-même  de  l'obéissance  de  l'hoiiime  ; 
et  page  120  :  Que  l'homme  parlait  seul  dans 
l'ancienne  alliance  ;  mais  (juc  Dieu  agit  seul 
dans  la  nouvelle. 

Page  a-IO.  Jésus-Christ  fait  en  nous  par  sa 
grâce  tout  le  bien  que  nous  faisons,  agissant  au 
lien  dcnous. TcWc  est  la  docirine  janscnionne. 
Quand  nous  faisons  le  bien  ,  Jésus-Chrisl  le 
fait  en  nous,  agissant  au  lieu  de  nous.  Quand 
nous  faisons  le  mal ,  le  diable  le  fait  en  nous, 
agissant  au  lieu  de  nous  ;  moyennant  quoi 
nous  sommes  purement  passifs  ;  et  les  deux 
principes,  le  bon  cl  le  mauvais,  fonl  tout  en 
nous.  Or  qu'est-ce  que  ce  système,  sinon  le 
pur  manichéisme  ? 

Explication  littérale  de  l'ouvrage  de  six 
jours  ,  mêlée  de  réflexions  morales  par 
M.  **',  à  Bruxelles,  chez  Foppens.  —  Autre 
édition  ;  Paris  ,  Babuiy  ,  1736  ,  avec  les 
explications  des  chapitres  xxxviii  el  xxxix 
de  Job,  et  des  psaumes  xviii,  cni,in-12, 
kkS  pages.  —  Autre  édition  ,  ou  plutôt  la 
même,  augmentée  du  second  sens  du 
psaume  cm  ,  et  d'une  table  des  matières. 
Paris,  Babuiy,  17i0,  in-12  de  527  pages. 

«  L'abbé  Duguet,  dil  un  théologien ,  insi- 
nue avec  adresse  dans  cet  ouvrage  le  dogme 
impie  de  Calvin  el  de  Pierre  Dumoulin  sur 
la  réprobation.  Il  y  enseigne  que  le  juste  ne 
contribue  en  rien  à  sa  sanctification  ;  el  que 
si  l'impie  se  damne  ,  c'est  que  Dieu  a  voulu 
le  laisser  dans  la  masse  de  corrui  lion.  » 

«  Seigneur  (dil-il,  page  106  el  107,  éditions 
de  Paris),  oseronl-its  vous  demander  pour- 
quoi vous  avez  préféré  certains  jours  à  tous 
les  autres,  et  pourquoi  vous  avez  discerné  les 
mois  et  les  années,  en  laissant  les  attires  dans 
l'obscurité  et  ilans  l'oubli  ?  Y  a-t-il  eu  du  côté 
des  jours,  des  mois  et  des  années,  quelque  mé* 
rite  particulier 

«  C'est  moi  seul  qui  les  ai  séparés  depuis  la 
création  du  soleil.  C'est  ma  seule  faveur  qui 
a  fait  le  mérite  et  la  gloire  des  uns,  sans  que 
les  autres  aient  droit  de  se  plaindre...  Mon 
dessein  a  été  d'instruire,  par  ce  (hoix  si  visi- 
blement libre  et  gratuit ,  toute  la  postérité 
d'Adam,  à  qui  je  ne  dois  rien  depuis  sa  chute ^ 
mais  dont  je  discernerai  mes  élus  pour  me  les 
consacrer  d'une  manière  particulièrct  et  où  je 


451 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


452 


laiiserailes  autres  dans  l'état  profane  où  je  les 
trouve. 

«  Il  csl  ôvidenl  par  ce  passage  que,  selon 
Duguet,  le  jusle  ne  contrihiie  jias  plus  à  son 
salut  que  le  jour,  qui  est  choisi  de  Dieu  pour 
être  brillaul,  ne  conlribue  par  lui-même  à 
celle  gloire  ;  cl  que  le  pécheur  ne  coiitiihue 
pas  plus  à  son  malheur  que  le  jour,  qui  est 
laissé  dans  l'oubli,  ne  contribue  à  sou  obs- 
curité. » 

Malgré  cela,  Feller  dit  que  l'explication  de 
l'ouvraije  des  six  jours  est  un  ouvrage  es- 
timé ;  «  l'uiile  y  est  mêlé  à  l'agréabli',  dit-il 
encore  :  c'est  un  dos  meilleurs  commentaires 
que  l'on  puisse  lire  sur  l'histoire  de  la  créa- 
tion. » 

«  Il  est  bien  à  regretter  que  Duguet  n'ait 
pas  été  ,  comme  il  devait  l'être,  soumis  à 
l'Eglise,  en  toul,  partout  cl  toujours.  Les 
explications  qu'il  a  données  sur  divers  livres 
de  l'Ecriture  sont  cdilianles,  instructives,  di- 
gnes d'être  lues  ;  cependant  elles  n'ont  joui, 
et  on  le  conçoit,  que  d'une  médiocre  faveur 
auprès  des  catholiques  (idèles.  «  Duguet,  dit 
Feller,  s'attache  moins  à  lever  les  difficultés 
de  la  lettre  dans  ses  différents  commentaires, 
qu'à  faire  connaître  la  liaison  de  l'Ancien 
ïestamciU  avec  le  Nouveau,  et  à  rendre  at- 
tentif aux  figures  qui  représentent  les  my  - 
tères  de  Jésus-Christ  et  de  son  Eglise.  Mais 
il  ne  néglige  point  absolument  le  sens  de  la 


Réimprimé  en  1743  avec  ce  nouveau  titre  : 
La  vérité  rnidtie  sensible  à  tout  le  monde  ,  ou 
Entretiens  familiers  d'un  ruré  cvcc  un  )nar- 
ch'tndy  i<ur  les  contest.itions  dont  VEcjlise  est 
afjitée^  ef  en  particulier  sur  la  constitution 
L'uigcnilus.  Ou  y  a  joint  la  constilulion  elle- 
même,  avec  des  remarques,  ce  (jui  loruie 
deux  volumes  in-12.  Cette  édition  fut  don- 
née par  Griilot.  Voyez  ce  nom. 

Si  jamais  l'erreur  fut  rendue  sensible  cl 
palpable,  c'est  dans  re  livre  fanati(juc.  Il  est 
composé  eu  forme  de  dialogues.  Il  a  été  con- 
damné par  une  sentence  de  l'olficial  de  Cam- 
br.ti,  rendue  le  13  avril  17  'S,  comme  renou- 
velant les  erreurs  conlan.née's ,  injurieux  à 
i Eglise  et  à  l'épiscopal,  scandaleux  et  tendant 
à  ei citer  de  nouveaux  troubles  en  matière  de 
doctrine;  et  en  vertu  de  celte  sentence,  il  fut 
lacéré  et  brûlé  par  la  main  du  bourreau,  à 
Mons,  hi  17  du  même  mois. 

On  peut  dire  que  ce  malheureux  ouvrage 
est  un  tissu  perpétuel  de  sophismes  et  de  pa- 
radoxes ,  de  mensonges,  de  principes  perni- 
cieux, de  faussetés  débitées  avec  un  air  de 
hauteur  el  de  confiance  capables  d'éblouir  les 
simples.  Tout  y  est  injurieux  aux  papes,  aux 
évêqu'  s,  et  à  toutes  les  puissances. 

L'auti  ur  ose  dire  dans  son  avertissement 
au  lecicur,  et  il  affecte  de  répéter  plusieurs 
fois  dans  le  corps  de  son  livre,  que  les  au- 


leitre,  el  il  s'arrête  quelquefois  à  des  cxpli-     l^urs  de  la  conslitution   Unigcnitus  la  ca- 


calions  plus  pieuses  que  solides;  ell  s  ne  dé- 
rogent  en  rien  à  ce  qu'il  dit  d'ailleurs  de  sa- 
tisfaisant sur  les  mêmes  objets.  » 

DUHAMEL  (Robert -Josi-i'h-Alexis),  cha- 
pel.iin  de  Seignelay,  el  théologien  de  Caylus, 
évoque  dAuxerre,  est  auleur  d'un  Projet 
d'instruction  pastorale  contre  Berruy-r  ;  des 
Lettres  sur  les  explications  de  Buffon,  1751  ; 
des  Lettres  flnmanles,  ou  Histoire  des  varia- 
tions et  contradi'  lions  de  la  prétendue  rdi- 
fjion  naturelle,  {"roi',  i\c  l'Auteur  niaU/ré  lui 
à  l'auteur  volontaire,  Miil ,  sur  l'éiilion  du 
Discours  de  Kleury,  cl  le  Commentaire  de 
Gliiniac  de  la  Bastide.  Voyez  Fleury  ;  et  d'une 
Dissertation  sur  iauloriiédu  saint->iége  ,  pu- 
bliée par  Maustruten  1779.  Il  assista  ;iu  con- 
cile d'IJtrechl  avec  ti'Elemare,  Pelvcrt,  Paris- 
V\T(|iiicr,  Mercad.er,  etc. 

DL'MONT,  pseudonyme  de  Le  Maislre  de 
Sacv. 

J/UPAG  DE  BELLEGARDE.  Voyez  Beli.e- 

GAIIDIC. 

I)IJR\ND  (Dom).  Voyez  Clémencet. 
DUSAIJSSOIS  (N...  ,  né  vers  l'an  1G87,  fut 


chcnl  .ivec  grand  soin  ,  conime  un  ouvrage 
capable  de  révolter  les  fidèles.  On  a  remarqué 
dans  différents  endroits,  dit-M,  page  7  de,  son 
avertissement,  que  les  faute. trs  ue  cette  pièce 
n'ont  garde  de  la  mettre  entre  les  mains  de 
ceux  qu'Us  veulent  engager  dans  leur  parti  ^ 
parce  qu'elle  est  seule  capable  de  les  trahir,  et 
qu'on  y  aperçoit  du  premier  coup  d'œil  les  vé~ 
rites  de  la  religion  proscrites  et  censurées.  Les 
opposants  au  contraire  re  craignent  point  de 
mettre  au  jour  celte  bulle,  q  i  suf'jit  pour  les 
justifier  et  pour  détromper  ce  ix  qu^on  s'efforce 
de  séduire  par  des  discours  vagues,  et  par  de 
grands  principes  qu'on  applique  à  tort  cl  à 
travers...  On  a  donc  cru  qu  on  ne  pouva<t 
mieux  faire  que  de  1 1  mettre  entre  les  mains  de 
tout  le  mon  fie,  en  la  faisant  imprimer  d  !■:  tête 
de  cet  ouvrage. 

Mais  par  quelle  audace  l'n  écrivain  ose- 
l-il  avancer  (jn'on  cache  a^ocsoin  nnecous- 
titulion  (|ui  se  voit  à  la  télc  de  lanlde  nian- 
demenls  d'ilrchevêque^  et  d'évcques  ortho- 
doxes, el  en  particulier  à  la  tôle  du  maudc- 
n)enl  commun  que  (juarantc   proLits    firent 


curé  d'ilaucourt,  dans  lediocèsede  Rouen,      en  Hl'i  ;  une  cou-litulicn  que  les  curés  onl 
mourut  dans  sa  paroisse  au  mois  d'octobie      eu  ordre  de  publier  dans  leurs  piônes;  une 


1727,  après  avoir,  dans  un  zèle  mal  ente  idu 
et  alors  trop  commun,  publié  l'ouvrage  sui- 
vant : 

La  vérité  rendue  sensible  à  tout  le  monde, 
contre  les  défenseurs  de  la  conslitution 
Unigonilus,  par  demandes  cl  par  réponses; 


constitution  dont  on  a  «iistiibué  une  infinité 
d'exemplaires,  el  dont  louh  s  les  (larlies  onl 
Ole  délaillees  et  mises  sous  I  s  yeux  dos  fidè- 
les par  une  infinité  d'auteurs  qui  onl  écrit 
pour  la  souienir  ? 
Le  pur  prcsl))téranisme  el  quelque  chose 


ourrngr  dans  lequel  on  dét'uil  clairement  do  pire  se  Irouve  dans  la  page277.  7<;  (/i*'/;/m#, 

foules  les   difficultés  qu'on   oppose  à  ceux  li'A  Vnwlcur,  non-scuhmi  ut  les  prêtres  sont  leg 

qui  rejettent  cette  huile.  T!roisii:mc  cdiùon,  successeurs  des  soixante-dix  d'sciples,  elles 

1720.  Cinquiènx',  172'i.,  avec  une  partie  qui  pasteurs  de  l'Eglise,   mais  ils  sont  méiu'  les 

coiAimentc  d  r.irliclo  6.  vicaires  de  Jésus-Clirtsl.   Voilà  le  second  or- 


45$ 


F.TK 


ETR 


m 


(lio  placé  tout  [au  moins  au  niveau  dii  pre- 

niici'. 

Notre  auleuravanco,  pa^o  2()l.  rommo  un 
l'ail  (le  iu>Uui('16  piihliiiiu),  (|uo  l'ac  roplaliou 
des  t'vù(|U("!i  (Iti  Kraiicc  n'a  pas  olé  libre,  cl 
qu'uiidoil  uni(|ii»'nHM)l  rallrihucrà  la  craiiilo 
(ju'ils  tunenl  d\  n( ouiir  rinili;,'n,illon  du  roi. 
Laplupart  des  cvniucs,  dil  il  encore,  p.  i()2, 
craUjnant  de  chmjriiicr  lo  roi  et  de  moi  (i fier 
trop  le  pape,  i d.oturviU  de  recevoir  la  cons- 
titution. iMais  pour  anéanlir  (cUc  cliinii  <•<;, 
on  n'a  qu'à  jelcr  un  coup  d  clmI  sur  co  (|ui  so 
passa  après  la  niorl  du  roi  Louis  le  (iranl, 
arrivée  le  1"  septcinhro  17l!i.  Ce  lui  ccrtai- 
ncmcnl  pour  lors  (luc  la  scène  aurail  dû 
changer,  cl  que  les  suHraf^es,  s'ils  n'eussenl 
pas  élc  lilircs,  comme  on  le  prelend,  auraienl 
dû  se  réunir  el  s'expliquer  on  faveur  do 
M.  le  cardinal  de  Noailles  qui  élail  le  maîlro 
des  grâces.  Cependant  tout  le  contraire  ar- 
riva aux  yeux  de  toute  l'Iiurope  ;  les  évôtiucs 
sollicilés,  pressés  et  menacés,  (irenl  éclater 
plus  de  zèle  et  de  courage  qu'auparavant  ; 
ils  ralillèrent  cl  cunlirmèronl  plusieurs  lois 


leur  acccplation  ,  soit  par  la  condamnation 
du  perni<:lyijx  livre  «Ich  llcxiiplen,  N<iil  par 
1(!  Mémoiif  t\\\'\U  iircsiMiién'iii  a  M.  I(î  ré- 
gent, 'l'oulcs  les  coiitraliclions  (|u  ih  (eurent 
a  essuyer  ne  servirent  i|u','i  Icm  .ilVerniir  da- 
vantage dans  runanimité  do  leur  foi. 

On  aliribne  au  mémo  Dusau^iBois  uu  du 

Saussois  : 

1"  Une  litlrc  d'un  philosophe  âM.t'éié' 
que  de  Soissons,  sur  son  premier  nverltssc- 
tncnl  ,  171G,  in- 12  de  prô^  d(î  200  pa^es  ; 

2"  Une  lettre  d'un  théologien,  au  mémo, 
M.  de  Soissons  répondil  à  ses  deux  lellrc] 
par  sa  sixième  leliri^  pasiorale,  (il  h;  tli<'olo< 
gien  répli(|ua ,  en  1723,  par  une  troisième 
lettre  de  80  pages. 

3"  Une  liste  ou  ciittdofjuc  des  principales 
erreurs,  sophismes  ,  calomnies,  fidsi(ic'ttions , 
faussclcs  et  conlradiciious  ,  qui  se  Irouretit 
dans  les  écrits  de  M.  de  Soissons;  1722,  in -4° 
de  kS  pages. 

DUVKUCEK  ou  ])UVE1\C11E11  Dii  UAU- 
IIANNE.  Voyez  Saint-Gyuan. 


E 


ESPEN  (Zeger-Bkrnard  Van),  naquit  à 
Louvain  le  9  juillet  ICW,  fut  docteur  en  droit 
en   1075.     Il   était   ecclésiastique   et   rem- 
plissait avec  distinction   une  chaire  du  col- 
lège du  pape  Adrien  VI.  Ses  liaisons   avec 
les  ennemis  de  l'Eglise,  ses  sentiments  sur 
le  Formulaire   et   sur  la    bulle  Unigenitus, 
l'apologie  qu'il  fit  du    sacre  de  Steenovcn, 
archevêque  schisasaiique  d'Ulrccht,  rempli- 
rent de  chagri;  s  ses  derniers  jours.  11  é  ait 
le  ^rand  casuiste  du  parli.  C'est  lui  qui,  de 
concert  ave    le  P.  Qucsnel,  fit  cette  étrange 
décision  :  que  le  clergé  de  Hollande  pouvait 
en  bonne  conscience  s'adresser  aux  supérieurs 
protestants  pour  avoir  un  vicaire  apostoli- 
que à  son  gré,  et  pour  faire  interdi^'e  et  reje- 
ter ceux  que  le  pape  leur  avait  donné:;.   Ce 
qu'il  écrivit  sur  le  sacre  dos  évêqucb!  et  leur 
juridiction  conlentieuse  obligea  le   recteur 
de  l'Université  de  Louvain  de  rendre  contre 
lui  «ne  soîilence  par  laquelle  il  l'interdit  a 
dirinis  et  a  fiinctionibus  academicis.  Van  Es- 
peu   se  relira  à  Maëstrichl,  puis  à  Amers- 
fori,  oCi  il  mourut  le  28  oclobre  172S.  Sui- 
vant M.  l'archevêque  d'Embrun,   dans  son 
Instruction  dogmatique  sur  !a  juriiiiclion, 
Van  Espen  est  un  canonisle  flétri,  scntentié, 
apostat,  et  mort  dans  si  révolte.   Voy;;z  son 
article  dans  Fellcr.  On  a  donné  plusieurs 
éditions  des  œuvres  de  Van  Espen.  Les  ma- 
nuscrits   de   ce   canonisle   fureni    remis    à 
l'abbé  de  Bellcgarde,  qui  fil  un  choix  el  pré- 
para un  supplément  ;  il  y  joignit  la  vie  de 
l'auteur,  el  forma  de  tout  un  cinquième  vo- 
lume in-folio,  qui  fil  suite  aux  quatre  de  l'é- 
dition do  Lyon  de  1778. 

EÏEMARE|(.Iea\-BaptisteLesesne  de  Mé- 
NiLLE  d'),  prêtre  appelant  cl  qu'on  peut  con- 
sidérer comme  le  chef  de  ceux  qui,  vers 
1720,  commencèrent  à  forger,  à  accréditer 
et  à  développer   un  système  de  prophéties 


sur  un  second  avènement  de  Jésus-Christ  et 
un  renouvellement  de  toutes  choses.  C'est 
pourquoi  nous  donnerons,  à  la  suite  de  son 
arlicle,  un  précis  historique  de  ce  système. 
D'Etemare  naquit  au  château  de  Ménilles, 
en  Normandie,  le  ^i^  janvier  16P>2,  fit  ses  élu- 
des che«  les  oraloriens  de  Saumur,  puis  vint 
à  Paris,  au  séminaire  de  Sainl-Magloire,  où 
l'ab.é  Duguet  était  alors  professeur  de  Ihéo- 
loi^ie.  Il  lut  ordonné  préire  en  1709,  la 
même  année  où  Port-Koyal  fut  détruit;  il  pa- 
raît cependant  qu'il  eut  encore  le  temps  de 
visiter  le  berceau  du  jansénisme,  el  que  dans 
ce  pèlerinage  il  se  dévoua  à  la  défense  de 
cette  cause.  .11  fut  envoyé  dans  le  midi  de  la 
France,  afin  d'y  exciter  les  évêques  à  se 
plaindre  de  quelques  arrêts  du  conseil  con- 
tre les  écrits  des  évoques  de  Bayeux  et  de 
Montpellier.  En  1725,  il  se  rendit  pareille- 
ment à  Rome,  dans  l'espérai-ce  d'y  obtenir 
une  buîle  r/oc/rma/e  favorable  à  son  parti; 
mais  il  ne  réussit  pas  dans  ces  deux  mis- 
sions, et  son  peu  de  succès  à  Bome  n'aug- 
menta fpas  son  respect  pour  l'autorité  uu 
sainl-siégc.  Ou  le  regarda  avec  raison  comme 
l'un  des  principaux  promoteurs  de  celte  es- 
pèce de  système  qu'on  ai)pelle^^?<n'sme,  dans 
lequel  on  voit  dans  tous  les  passages  de  l'E- 
criture sainte  des  figures  et  des  prédictions 
des  temps  présents  el  à  venir.  D  Elemare 
avait  puisé  ses  principes  dans  les  leçons  de 
l'abbé  Duguet,  mais  il  les  outrait  d'une  ma- 
nière bizarre  et  ridicule.  11  ne  voyait  partout 
que  des  figures  de  la  défection  de  l'Ej^Iise  et 
de  laconversion  des  Juifs;  el  il  parait  certain 
que  C!  s  illusions  amenèrent  les  scènes  déplo- 
rables des  convulsions.  D'Etemare  se  mon- 
tra chaud  partisan  de  cette  œuvre  qu'on  appe- 
lait (//ijrje,  et  eut  le  trisle  honneur  d'être  un 
desdirecleurs  cie  ces  farces,  où,  à  des  dérisions 
sacrilèges,  se  mêlaient  d'impudentes  prophé- 


43D 


DlCTIONNAmi:  DES  JANSENISTES. 


il^G 


lies'(l).  Les  plus  modérés  du  parti  dcsapprou- 
vorciil  Vœiivre  divine,  cl  d'Elemarc,  nialprc 
son  zèle  pour  le  souiion  de  la  cause,  vit  di- 
minuer sa  considération.  Il  finit  par  s'apor- 
cpvuir  que  Vœurre  n'était  pas  aussi  divine 
qu'il  l'avait  cru  d'al)ord.  La  honte  qu'il  en 
eut  l'engagea  à  se  vouer  à  la  retraite  pen- 
dant quelque  temps.  Il  ;,vail  fait  en  ITIV, 
dans   un  voyage  on   Hollande,   la    connais- 


l'erreur  de  condaire  à  l'illusion,  et  l'esprit 
de  révolte  pousse  insensiblement  au  fana- 
tisme :  des  hommes  opiniâtrement  attachés 
à  dos  opinions  proscrites,  et  qui  se  sentaient 
frappés  par  l'aulorité,  cherchaient  un  refuge 
dans  l'avenir.  Puisque  l'I'glisc  les  condam- 
nait, il  était  clair  que  c'était  de  sa  part  une 
prévarication  dont  il  falhiit  qu'elle  fût  châ- 
tiée. On  ne  rêvait  donc  qu'obscurcissement, 


sanre  du  P.  Quesnel,  cl  prit  part  à  l'établis-      défection,  apostasie.  La  genlUilé  é\a\l  tnau- 


semonl  d'un  épiscopat  dans  ce  pays,  il  as- 
sista aussi  à  l'espèce  de  concile  tenu  à 
Dtrechl  en  176.3.  Vers  la  fin  de  ses  jours,  il 
alla  se  fixer  dans  cette  petite  église,  et  il 
mourut  au  séminaire  de  Rhinwick,  le  20 
mars  1770,  âgé  de  88  ans.  11  a  laissé  : 

Lettues  TiiÉOLOGiQUES  cotilre  une  instruc- 
tion pm^t orale  du  cardinal  de  Bissy,  où  on 
entrevoit  déjà  son  système  de  figures  ; 

]\!ÉMoiiiEs,  au  nombre  de  neuf,  sur  les 
propositions  renfermées  dans  la  constitution 
Uiiigciiiliis  qui  regardent  la  nnlure  de  l'an- 
cienne et  noxivelle  loi.  ni/i,  1715,  1716. 

Essais  des  parallèles  des  temps  de  Jésus- 
Christ  avec  (es  noires; 

Explication  de  quelques  prophéties: 

La  TuAniTioN  de  V Eglise  sur  la  future 
conversion  des  Juifs  ; 

MÉMOiuE  envoyé  à  M.  Petitpied  le  20  août 
1736,  au  suj  t  de  deux  écrits  intitulés  :  Sys- 
tème du  mélanqe,  etc.,  et  système  des  discer- 
nants, etc.,  in  i'. 

Eclaircissements .««r  la  crainte  servileet  la 
crainte  fdiale,  selon  les  principes  de  saint  Au- 
gustin et  de  saint  Thomas.  173'i-,  in-'i-°. 

Précis  histouique  nu  figurisme  et  du  mil- 

LÉNARISME     IMAGINÉS     PAR      LES      JANSÉNIS- 
TES (2). 

L  Vers  l'an  1720,  comme  il  a  été  dit  ci- 
dessus,  on  vit  sortir  du  milieu  des  contesta- 
tions qui  tronldaient  alors  l'Eglise,  un  sys- 
tème de  conjeclurcs  et  de  prédictions  sur  les      compter  d'Etemare,  liomn^e  ardent,  qui   pu- 
derniers   temps.    C'est  un    effet   naturel  de      blia  successivement,  en  172i  et  années  sui- 


dile  et  corrompue,  et  devait  s'attendre  à  être 
totalement  abandonnée.  Dieu  devait  venir 
au  secours  de  son  Eglise  par  quelque  moven 
extraordinaire;  cela  était  sûr.  Mais  quel 
était  ce  moy(  n?  Vaste  champ  aux  supposi- 
tions et  aux  chimères.  Rien  n'était  si  aisé 
que  de  s'égarer  dans  une  telle  route,  de  la 
p  irl  des  gens  qui  n'avaient  d'autres  guides 
que  leur  imagination;  qui,  <le  plus,  étaient 
aveuglés  par  l'esprit  de  parti,  et  nui  cou- 
raient eux-mêmes  au-devant  des  illusions. 
Aussi  mille  rêveries  se  succédèrent  :  on  an- 
nonça la  venue  prochaine  d'Iillie,  la  conver- 
sion des  .Tu ifs  et  le  renouvel lemeni  de  VE- 
glise.  Pour  Elie,  rien  n  elait  plus  ceriain.  il 
était  en  loute;  les  uns  l'avaient  vu,  les  au- 
tres parlai(Mit  pour  aller  au-devant  de  lui. 

II.  On  reproche  à  Dnguet  d'avoir  favorisé 
ce  mouvement  des  espdts.  Cet  écrivain  in- 
stri.il  et  habile  avait  aussi  adopté,  dil-on, 
ces  id/;es  d'un  renouvellement  nécessaire,  et 
il  a  poussé  un  peu  loin  dans  ses  ouvrages 
l'usage  dis  applications  et  des  figures  de 
nos  livres  saints.  11  était  trop  judicieux  cl 
trop  modéré  pour  donner  dans  les  excès  de 
ses  disciples  ;  mais  il  leur  a  peut-être  ouvert 
la  roule.  Altaché  au  même  parh,  il  voulait 
aussi  trouver  un  contre-poids  à  l'auloi  ité  qui 
le  condamnait.  Sis  amis  rapportent  de  lui  ce 
mot  qu'ils  citent  souvent  :  //  nous  faut  un 
nouveau  peuple,  et  c'est  là-dessus  qu'ils  ont 
hâti  laiil  d'hypothèses  el  appelé  les  juifs  à 
leur  secours  contre  les  conJamnalions  de 
l'Esïlise.  A  la  tête  de  ces  enthousiastes  il  faut 


(I)  Un  écrivain  du  temps  dit  k  ce  sujet:  «  HTilc- 
mare  nous  appreiuj  qie  le  jour  di;  son  onlinnliDn  , 
entre  li;s  ilcnx  élév:tiii)iis  ilc  1 1  messe,  t)ieii  lui  d  nna 
riiiielii^cncc  dfs  Etriliirps  et  le  don  de  les  iiUcrprc- 
tcr.  Or.  qiit;ll.s  soiii  ii-s  liimièies  (le  ce  docte  ir  li;.;u- 
risic?  S'l"n  lui,  l'histoire  des  M.tc!ial)cos  ciait  la 
fijime  (le  tout  ce  uni  :•  iirctéiié,  accmnpaijdé  et  .suivi 
la  desirncli:in  ilc  Porl-l{oy:tl.  Sninl  Cyian  est  rcpré- 
Scii  é  par  M;»iliniliia*,  Bn  cns  parSinnni,  el  Arnnuld 
par  .Inijis  Alacli  Ix-e.  L'fint'sse  île  l?al:tnin  lipnro  le 
clergé  tlii  sciomi  oidre,  ipie  les  nianvais  Iraiicrncnis 
du  pri'tnicr  ont  force  (l'ouvrir  la  liouche  coiMre  la 
bulle  Uiiificnitnt.  Celle  inènio  ànesse  avait  lignré  la 
mèie  Anséliipio  Aniaml ,  ahllCâ^e  de  l'ort-iloyal. 
Eflc  fi  pré?cnti;  cm  oie  loiiie-.  les  religieuses  qui  ont 
réc  amé  cou  re  la  con>iitniinn. 

«  Li  pcnôiralnin  de  iiolic  illuminé  est  si  proiligieu<;e 
en  fait  lie  lij^ures,  qu'il  a  vu  rpie  la  promotion  f.iitc 
par  Louis  \IV,  apics  la  biiaillc  d'Moclisiet  ,  dans 
la(piell.;  il  comprit  es  oflicicrs  prisonniers,  éliii 
l'iinaje  cl  la  limire  lie  celle  prnmolion  Hc;  martyrs  el 
de  ciuifesscurs,que  Dieu  a  f'itcdepuis  l'arrivée  de  la 
bulle.  Kniiii  il  voit  dans  PCcrilure  que  le  proplicte 
Elle  doit  $.0  meure  ù  la   lèlc  des  coavuleionnaires, 


et  commencer  sa  mission  avec  ce  d  gne  corlé?e,  afin 
de  rétablir  louies  clioses  en  faveur  (lu  (|iiesnellisnie. 
Telles  sont  les  rar  s  (iéconveries  dn  sieur  d'i.l  mare. 
ISoui^sier  son  contre  e  el  son  munie  auti,  n'avait  pas 
(l'aulres  idées  (pie  lui,  en  matière  oc  ligiirisiiie  el  de 
c<)iiviil.sii)nnisme. 

i  Lu  aiiire  lanaliipie,  le  diarro  Paris,  nétiil  pas 
moins  savaiiidansle  liî^urisme.  .Si  on  (  ii  cioil  un  (l<  s 
ameuis  de  sa  vie,  i7  croyait  voir  dans  loule  Cœuvre 
de  la  coiisiilHtion  ,  /V/;),i»((/.m"c  prédite  par  saint  Paul, 
el  pins  nihirtvtement  p:é(lite  it  figurée  duns  tesiincieiis 
livres.  Il  élaii  aussi  picii  euicnl  peisiiailc  qu'd  (al- 
lait que  le  prnplièle  Elie  parùl  pour  repaier  totilcs 
choses. 

<  Un  docteur  aussi  inscn'^é  qu'eux  tous  (le  sieur 
le  Gros) ,  lelugio  (>ii  hollande,  a  prédit  dans  des 
érrils  ipi'il  a  diclés  pnl  Inpiemeni  à  Uireciit  ,  que 
nous  '.Mirons  bienlôl  un  pape  juif,  suivant  ces  paroles 
d('  Dieu  au  jeun;  Samuel:  Sutcilabo  milii  sacerdotem 
fidelem.   i 

{•!)  Nous  donnons  ce  tilie  an  morceau  qu'on  va 
lire,  et  quo  nous  avons  tiré  de  [Wtni  r/e /.i  licligion, 
loin.  XXV,  n"^  du  15  et  20  septembre  18-20. 


ESP 


(livr'rs   .■Symboles  ,    elc.    D'iaomaïc   jouissait 
d'une  uraiule  inlliicncc  parmi  les  si(!ns;  dans 


SCS  discours,  daiui  ses  écrits,  dans  ses  (on- 
viîrsalions,  il  inculquait  son  sys'.éuio  do  (i- 
giiros,  cl  colle  n>anio  so  propa;;oa  parmi  dos 
hoinuios  quo  lo  luôconlontcmont  disposait  à 
roxallali<in.lloursior,lo(;ros,|{oycr,Ji)ul»crt, 
Poncol.Fourqucvaux,  Fernanvillccl d'autres 
appelants  donnèrent  pleinement  dans  cis 
idoes. 

111.    Les     convulsions    cl    les    miracles 
conlrilnu''rcnl  oncoro   à   écliaulïer    les    es- 
prits.   On  voulait  du  merveilleux.   Les  re- 
lalions    du    cimetière    Saint  -  Médard  ,    les 
journaux    dos   convulsionnaires,    les  écrits 
n)6mc  des  Ihéolosiens  appelants,  (oi-t  rclen- 
lissait  de  prédiclions  cl  de  prodijijes.  Cliarun 
voyait  clair  dans  l'avenir,  cl  trouvait  dans 
les  livres  saints  les  preuves  du  système  qu'il 
s'était  fait.  L'Apocalypse  surtout  leur  four- 
nissait un  texte  immense  cl  commode  aux 
hypothèses    les   plus    bizarres.   Le    Gros  et 
Fcrnanvillc  donnèrent  chacun  une  explica- 
tion de  ce  livre  :  la  Connaissance  des  temps, 
par  rapport,    à  [a  religion,   1111;   le  Caté- 
chisme historique  et  dogmatique ,  1729;  /'/n- 
Iroduclion  abrégée  à  l'intelligence  des  pro- 
phéties,  1731  ;  l'Idée  de  la  Babylone  spiri- 
tuelle, 1733  ;  in-12  de  660  pages  avec  la  suite, 
favorisaient  ce   goût    pour  les  conjectures. 
L'un,  dans  un  pamphlet  plein  de  fanalisn.e, 
de  \  Avènement  d' Elle,  ilZï,  établissait  que 
la  bulle   avait   introduit  dans  l'Eglise    une 
apostasie  qui  ne  pouvait   cesser  que  par  la 
venue  de  ce  patriarche.  L'autre,  dans  un  Ca- 
lendrier mystérieux,  exactement   supputé  sur 
V Apocalypse,  1732,  avait  découvert  que  relie 
bulle  était  la  bêle   qui   avait   reçu  le  pou- 
voir de  faire  la  guerre  pendant   trois  ans  et 
demi  ;  celle  époque  avait  évidemment  com- 
mencé à  la  déclaration  du  2i  mars  1730,   et 
devait  'finir    en   septembre  1733.   Dans  les 
Conjectures  des  derniers   temps,  sous  le  nom 
du  cardinal  de  Cusa,  on  trouvait  que  le  re- 
nouvellement de  l'Eglise  devai'l  arriver  de 
1700  à  1750.  Une  Lettre,  imprimée  en  1739, 
fixait  le  retour  des  Juifs  à  l'an  17i8  ou  en- 
viron. Toutes  ces  supputations  étaient  entre- 
mêlées de  déclamations  et  d'invectives  contre 
les  pasteurs.  On  voit  par  le  Journal  des  Con- 
vulsions, de  M'ne  Mot,  combien  ce  fanatisme 
était  commun  dans    le   parli.   Une    foule  de 
convulsionnaires  prédisaient  l'arrivée  d'Elie 
pour  l'année,  pour  le  mois,  pour  la  semaîno 
qui   devaient  suivre.   Un   M.  Auffrai  ,  bon 
bourgeois  de  Paris,  fit  plusieurs  voyages  en 
1732,  au-devant  du  prophète;  un  autre,  nom- 
mé Pinault,  allait  le  chercher  de  son  côté  ;  un 
autre  se  donnait  pour   le   précurseur  d'Elie. 
On  envoya  à  Metz  un  soua-diacre  appelant, 
le  Cle  c,  avec  quelques  frères,  pour  disposer 
les  .luifs  à  bien  recevoir   le  patriarchç.    Les 
Nouvelles  ecclésiastiques  cUcs-mémvs,  quoi- 
Dictionnaire  des  Hlrësics.  Il, 


I.SP  458 

(lu'ollcH  fussent  fort  réservées  sur  cet  arli- 
clt!,  cl  (|u'elli's  cliercliassoiil  à  s.nncr   I'Immi- 
iiour  do  l(>ur   |)arli    en    disHiinulant  com   iin- 
posturoH,  les  avouent  copondanton  doux  ou 
trois  endroits.   «   On    apprend,    disenl-<-lles, 
(|U0  (juel(|ues  personnes,    mallioureusiiiifiil 
séduites  <'t   livrées   à   l'illusion,  se  noril   ré- 
panilues  on  diverses  provinces  pour  y  déltilor 
qu'Elio    o.st  venu  ;  quo  (  ol  lllio  est  Si.    Vail- 
lant, prêlro  appelant,   né  de   nos  jours,  au 
milieu  do  la  Franco,  le(iuel  est  aeluellefiient 
à   la    Ifaslillc   pour    la    seconde    fois  ;    <|u'il 
sortira  de  sa  prison  par  iniraoU;  ;   qu'il  sera 
mis  A  nu)rt,    etc.  On  aurait   (I(!    la    i)i'ino  à 
croire  (pie  des  personnes,  (|ui  jus(jue-lA  n'a- 
vaient   pas  man(|u6  do  sens   ol  de   raison, 
pussent  ajouter  foi  à  (le   par*  iilcs   extrava- 
gances, les  proposer  et  les  oxi)li(|upr  par  des 
dénouements  non  moins  absurdes,  si  l'on  ne 
savait  que  ces   absurdités   ont  en   effet  des 
partisans  et  des  sectateurs  à  Paris,  et  qu'un 
curé  d'une  des  principales    vil'es  du  royau- 
me, appelant  et    homme  d'esprit,   les  a  tout 
récemment   .-innoncées   à    son    peuple.    Cet 
exemple  et   celui  du   frère    Aui!;nstin  ,    qui 
s'est  dit  le  prrcurscur  (?u  vérilahle  lillie,  et 
dont  il  a  été  parle  dans  les  Nouvelles  cl  ail- 
leurs, ne  prouvent  (|ue    trop   quel  pouvoir 
reçoit  aujourd'hui  le  (Jémon  pour  lro:nper  les 
hommes.  »  {Nouvelles,   173V,  page  172).  La 
môme  gazelle  parle  encoie  (1735,  page  3)  de 
la  secte  du  frère  Augustin,    et  de  ceux   qui 
donnent  follement  M.  Vaillant  pour  E lie.  Une 
lettre  deColbert,  évêquo  de  Montpellier,  in- 
sérée dans  les  Nouvelles,  feuille  du    22  no- 
vembre 173V,  dit  que  le  fanatisme  augmente 
parmi  les  disciples  du  frère  Augustin  ;  qu'on 
en  rapporte  des  choses  horribles,  et  que   le 
Vaillantisme  fait  aussi  des  progrès.  Ces  éga- 
rements  du    frère  Augusiin   sont   de     plus 
constants  par  plusieurs  autres  écrits,  par  la 
procédure    qui    fut   instruite   contre  lui  au 
parlement,  et  par  un  arrêt  rendu  sur  celle 
affaire  le  21  janvier  1735. 

IV.  Ce  prodige  de  séduction  cl  de  délire» 
qui,  il  faut  le  remarquer,  fut  restreint  au 
parti  de  l'appel,  et  ne  fit  de  ravages  que  dans 
son  sein,  révolta  cependant  dans  ce  parti 
quelques  hommes  plus  modérés.  De  là  une 
scission  éclatante:  les  appelants  se  partagè- 
rent en  figuristesct  en  antifiguristes.  Tandis 
que  les  premiers,  et  c'était  le  plus  grand 
nombre ,  applaudissaient  à  des  diatribi  s 
odieuses  et  à  des  prophéties  ridicules,  le.<i 
autres  y  opposèrent  de  vives  réfutations. 
L'abbé  Débonnaire  fil  paraître  successive- 
ment des  éciits  contre  le  figurisme  et  ses 
défenseurs  ;  la  Lettre  à  Nicole;  V Examen  cri- 
tique, physique  et  théologique  des  convulsions  ; 
des  Observations,  des  Défenses,  dos  Lettres, 
etc.  ;  car  il  montra  autant  de  fécondité  que  d'ar- 
deur dans  cette  con'roverse,  où  il  fut  seconiîé 
par  Boidot,  rtiignol,  Lalour  et  quelques 
autres.  Dans  sa  lettre  du  22  septembre  1735 
à  l'évêque  de  Montpellier,  il  signale  particu- 
lièrement les  prédictions  d'aposlasie  générale 
faites  par  les  écrivains  ci-dessus  nommés, 
et  il  demande  comment  on  peut  concilier  de 
telles  menaces  avec  les  promesses  de  l'Eglise. 

lo 


i.'iO  DlCTIONiNAIRE  DES  JANSENISTES."  400 

Il  donna,  avec  JJoiilot,  des  Traités  histori/iies      bcauroup  la  fin  Jti  mondo.  Nous  rapportons 


'•I  vo'éiniques  de  (a  fin  du  monde,  de  la  venue. 
d'ÈUe,  cl  du  retour  des  Juifs  (on  no  sait  si 
ce  Iroisiômc  Irailé  a  paru).  Ces  ouvrages 
leur  .illirèrcul  une  nuée  d'advorsairts,  loiil 
le  camp  des  fipftirisles  s'ébranla;  les  évéques 
(\?  Scnoz,  de  Monipcllicr  cl  d«'  iJabylonc  ;  de 
«jinnrs,  Foncet ,  d  d  s  écrivains  plus 
obscurs  oncorc,  enfanlèrenl  force  brocbuics 
on  faveur  de  leur  syslènie  ;  les  plus  romar- 
<)u;>bles  de  ces  écrits  sont  la  Lf^/»"c  du  20  juin 
173G,  publiée  sous  le  nom  de  Soancni,  mais 
qui  élail  «lu  P.  de  Gcnnes,  ot  où  l'on  aulo- 
risail  le  fiinalismc  des  Cipui  isles  sur  la  venue 
(l'Elie,  la  défeclion  de  lEglise  el  la  (onvei- 
^ion  des  Juifs;  dix-neuf  Lettres  sur  VOKxivrc 
des  convulsions,  par  Pontel  ;  iJéfense  du  srn- 
(ini  nt  des  saints  Pères  sur  le  retour  futur 
d'Elie,  par  Alexis  Desessarls,  1737,  in-12  ; 
Suite  de  celte  défense ^  n'tU,  in-12  ;  Examen 
du  sentiment  des  Pères  sur  la  durée  des  siè- 
cles, oit  l'on  traite  de  la  conversion  des  Juifs, 
1731),  in-12  de  5G5  pa^^-s.  Débonnaire  réj'on- 
dil  à  (DUS  ces  écrits  :  il  soutenait  que  la  ve- 
nue (i'Rlie  n'ct.  it  qu'une  opinion  particu- 
lière. Nous  ne  déciderons  point  si,  dans  la 
<  baleur  de  la  dispute,  il  n'est  pas  allé  trop 
loin;  mais  1rs  excis  inlo'érablcs  de  ses  ad- 
versaires atlénueraiiitt  un  peu  ses  torts. 
Celui  de  ses  oc;  ils,  qui  va  le  plus  directement 
à  notre  sujet,  est  le'J^iyrm'  ni  sommaire  de  Vcvê- 
i/ne  de  Sénez,  troisièiuo  partie,  où  il  traite  de 
la  conversion  des  Juifs  et  de  la  venue  d'Elie. 
V.  Au  milieu  do  ces  disputes ,  lo  fa- 
talisme des  coiivul.'ions  el  (ies  propbé- 
les  continuait  et  enfantait  des  écrits  ridi- 
tules  et  des  scènes  déplorables.  Un  nom- 
mé Otlin,  dont  !a  conduite  était  aussi  lior- 
rible  que  la  doctrine,  annonçait  toujours 
l-llie.  Fn  [ère  Pon(bard,  appelant,  écrivait 
dans  le  mén)C  tcns.  Le  10  scptenibre  17o2, 
on  déféra  au  parlement  de  Paris  une  prédic- 
tion d'une  jeune  convuisionnaire  à  MM.  du 
parlement  sur  les  affaires  présentes.  .L'abbé 
Joubei  t,  autre  appelant,  disciple  do  Duguct, 
cl  auteur  de  quehjues  écrits  cités  plus  liaut, 
appliquait  les  propbéties  à  tort  el  à  travers. 
Ses  trois  Lettres  sur  rinter^rétation  des  Ecri' 
tures,  17VV,  autorisent  celte  manie  de.s  fi- 
gures. Son  Explication  des  principrdes  pro 


au  môme  temps  Vlloroscopc  des  temps,  ou 
Conjectures  sur  l'avenir,  par  le  père  Pinel, 
appelant  fameux  par  des  égarements  de 
plus  d'un  genre,  llondet,  éditeur  de  la  Bible 
d'Avignon,  ayant  remarqué  avec  assez  de 
raison  que  toutes  ces  idées  conduisaient 
aux  erreurs  des  millénaires,  un  autre  appe- 
lant, l'abbé  Malot,  le  comballil  dans  une 
Dissertation  sur  iépofjue  du  rappel  dcsJuifs^ 
177G,  in-12.  Kondet  s'était  un  peu  moqué 
des  règles  de  Duguet  et  des  explications  do 
Joubert,  et  il  soutenait  que  la  conversion 
des  Juifs  elses  suites  devaient  être  renvoyées 
à  la  fin  du  monde  et  à  la  persécution  du 
dernier  anîecbrisl.  Matot ,  au  contraire, 
adn)ettait  un  long  intervalle  entre  la  conver- 
.sion  des  Juifs  et  cette  persécution.  Rondct 
développa  son  sentiment  dans  une  longce 
Disscrliiiion,  1778,  in-12  do  7D6  pages,  et 
ensuite  dans  un  Supplément  à  cette  Disserta- 
tion, ou  Lettre  à  iïusèbe,  1780,  in-12  de  70'i. 
pages:  I\latol,  d'un  autre  cô!é,  donna  une 
seconde  édition  de  sa  Dissertation,  1779, 
in-12  de  2G'*  pages;  puis  un  Supplément, 
1780,  in-12  de  50  pages;  puis  une  Suite  et 
défense  de  la  Dissertation  sur  l'épojue  du  rap- 
pel de  Juifs,  1781,  in-12  de  200  pa-ics  ;  puis 
une  Lettre  à  l'auteur  des  Nouvelles,  datée  du 
10  juin  1782.  Dans  ces  écrits  Matot  assignait 
le  rappel  des  Juifs  en  1849,  et  établissait  un 
avènement  temporel  de  Jésus-Christ  sur  la 
terre;  et  ce  qu'il  y  a  de  bizarre,  c'est  que 
Roiidel,  tout  en  combaitanl  ce  millonarisme 
el  ces  calculs,  voulut  aussi  assigner  l'époque 
de  la  doslruelion  de  l'antechrist  qu'il  an- 
nonce pour  18G0.  Toutes  ces  prédictions  re- 
posent sur  des  rapprocbements  arbitraires, 
et  on  peut  se  conienter  de  leur  opposer  ces 
pa.  oies  de  Notre-Seigneur  :  I\'on  est  resirur:* 
nn>sc  tempora  tel  momcnta,  etc.  Quant  à 
l'avènement  intermédi-iire,  on  a  défié  tes 
millénaristes  de  citer  un  seul  auteur  ecclé- 
siastique qui  ail  admis  plus  de  deux  avène- 
ments extérieurs  el  sensibles  deJésus-Christ, 
le  premier  dans  son  incarnation,  et  le  se- 
cond lorsqu'il  viendra  juger  le  monde. 

VI.  La  mémo  controverse  produisit  quel- 
ques écrits  en  Italie.  11  parut  à  Hre>cia,  on 
1772,  une  dissertation  sous  ec  tiire  :  du  Rr- 


phéties  de  Jérémie,  d'Ezécliiel  et   de  Daniel,  tour  des  Hébreux  à  l'Enlisé,  cl  de  ce  qui  doit 

disposées  selon  l'ordre  th  s  temps,  i1ï''},b  \i)\.  y    donner   occasion,   in-12,   de   loi.   pages. 

in  12,  cl  soi\  ('(Vimentaire  sur  les  douze  pe-  L'auteur  (1),  qui    paraît  s'être  nourri  de   la 

lits  prophètes,  17o'i.-17o9,  G  vol.  in-12,   sont  lecture   des  écrits   de  nos   appelants,  par- 


p'.oiiis  d'.illusions  malignes  el  de  rêveries  ; 
il  n'y  cst  (lueslii'U  (lue  d'oliscu' ci^scmenl, 
de  vérité-  proscrites,  d'erreurs  qui  infectent 
le  sanctuaire,  tle  pasteurs  infidèles  et  deve- 
nus des  idoles  ;  el  l'on  y  ap[)elle  les  juifs 
pour  renouveler  l'Eglise.  Depuis,  Jouliort  fit 


lait  ta  peu  près  comme  eux  de  l'obscurcisse- 
mcnt  des  vérités  de  a  grâce,  de  la  défection 
«les  gen;ils,  de  la  venue  d'Elie,  de  la  corrup- 
tion de  la  morale,  cl  fiisait  des  allusions 
malignes  <'ldes  menaces  elTrayanles.  L'.ibbé 
Mozzi,  cbanoine  de  liergame,  réfuta  cet  au- 


i«nrorc  paraître  un    Commentaire  sur  l'Apo-  tour  d.ius  trois /.(?/frr.«,  imprimées  .1  Luc([iics, 

co/j//35f,  Avignon,  17G2,   2vid.  iu-12,    où   il  17î  .  iu-8' ;  il  y  élal  lit  qu  il   est  faux  et  er- 

dévcloppe  les  idées  chères  aux  siens  sur  la  rnné   qu'Elie  doive  venir   longtemps   avant 

venue  d  Elie   el    la  conversion   dtsiuifs;    il  ranleelirisl,  et  il  montre  que  le  système   de 

prétend  comme  d  Elémarc  et   les    autres   fi-  décad  ncc  de  l'Eulise  est  iiangereux  dans  la 

guristes,   que   ces   événements   orécéderonl  foi.  Une  Lellre  d'un  théoloijien  aux  auteurs 


(!)  NoiH  croyiins   cpic   c  c-^l  le  P.  Piijoti ,  b'iic- 
«l.ci  n  Uc  .Mont  tasbin  ,  connu  par  d' autres  écriis  où 


il  inonirc  .-)us>i  quelques  pcr.cb.inispour  les  nouvelles 
doctrines. 


ri 


i(;i 


ESI» 


ESP 


/,,t 


des  Ephéim' rides  liCldntires  de  Uoinc,  177H, 
.M  i),i};('s  iii-l'i,  |iiil  l;i  (lofciiso  d.'  la  Disscr- 
lalioii,  tloiil  raulfur  réjxmdil  lui-in^ine  par 
uu«  iiouvt'llo  tli8S(5ilalioii  sur  l'ilpoi/ue  du 
tfloitr  des  Juifs,  Vi'niso,  1771),  in-8'  do  '!7.*{ 
l)anrs. 

Vil.  On  pcul  rapporter  au  in^^iru;  sujet 
les  ()iivra|;cs  ciioihuîs  dans  lo  premier  ar- 
li(;!e,  le  l>iscouis  sur  l'élnl  futur  de  l' lùilisc, 
que  .M.  de  Noé,  évéïiue  do  Lcscar,  devait 
prononcer  A  rassemblée  du  elerj^^  d(!  17H5, 
et  dont  l'idée  et  le  Tonds  paraissent  lui  avoir 
él6  fournis  |)ar  lu  I'.  Lunibert,  dominicain  : 
il  est  certain  du  nutins  (lue  le  Recueil  des 
passages,  {\u\n\  a  depuis  imprimé  avec  le 
Discours,  est  de  ce  relij^ieux.  L'cvéquc,  dans 
ce  Discours,  annonçait  la  défection  de  la 
geiil'lilé  et  rétablissement  d'un  nouveau 
rôpne  de  Jésus-Christ;  comme  on  fut  averti 
qu'il  s'y  livrait  à  des  conjcctuies  arbitraires, 
il  fut  invité  à  ne  le  point  prononcer.  On  lui 
dédia  quelques  années  après  un  ouvrage 
rédigé  dans  le  ménic  esprit  ;  c'est  l'Avis  aux 
catltoli(jues  sur  le  caractère  et  les  siyiies  des 
temps  où  nous  vivons,  ou  de  la  Conversion  des 
Juifs,  de  raicnemcnt  intcrmcdiairc  de  Jésus- 
Clirist,  et  de  son  règne  visible  sur  la  terre; 
Lyon,  1794,  in-12.  L'auteur  ne  se  nomn)a 
point;  mais  on  sait  que  c'est  M.  Dulour  de 
Gennetière,  qui  demeure  à  Grangcblanche, 
près  Lyon,  cl  qui  passe  pour  être  attaché  au 
même  parti  que  la  plupart  dos  écrivains  pré- 
cédents. Dans  le  uiême  len!|  s  le  V.  Lam- 
bert avait  composé  son  Avertissement  aux 
fidèles  sur  les  signes  qui  annoncent  guc  tout 
se  dispose  pour  le  retour  d'Israël,  1793,  in-8* 
de  12G  pages.  Mais  comme  les  circonstances 
où  était  alors  la  France  empêchèrent  que 
cette  brochure  n'.  ûl  toute  la  publicité  qi.e 
désirait  l'auteur,  il  l'a  refondue  da.'.s  VEx- 

(i)  On  peut  voir  là-dessus  un  ouvrage  qui  parut 
anonyme,  sous  le  lilre  de  ISoiion  de  l\invre  des  con- 
vulsions el  des  seconrs  ,  siirlout  par  rappon  à  ce  qu'elle 
est  dans  nos   provinces  du  Lyonnais,  Forez,  Maçon- 
nais, CiC,  à  l^occas  on  du  crucifiement  public  de  Far- 
cins.  (Lyon,  17o8,  in-l:2  de  ^Ui  p.iges.)  L'cuvr;ige 
est  divisé  en  (juiiize  cliapiires,   di'i  l'auieur  ,  le  P. 
Crêpe,  dominicy.n,  enlieniéle  les  (ails  et  les  raison- 
neinenU  pour  montrer  rabsurdilé  dus  convulsions. 
Il  donne  l'Iii-loire  abiéi;ée  de  ces  folies,  au  moins 
pour  son  temps,  ei  insiste  surtout  sur  la  branche 
<les  coiivuisionnaires  dont    le   I*.    Pinel    était    le 
cliel^;  c'est  celle  qui   était  le  plus  répandue  dans  le 
midi.   Ce  Pinel  était  un  ancien  oralorien,  né  en 
Amérique,   (jui  vivait  dans  le  monde,   el   qui   était 
riche.  11  gagna  une  soeur  Brigitte,  du  grand  liôpiial 
de  Paris,  qu'd  enleva,  et  qu'il   prétend. lil  être  la 
lemme  marquée  dans  l'Apocalypse.  Il  débitait  sur 
elle  mille  rêveries,  parcourant   les   provinces,  et 
menant  une  vie  scandaleuse.  11  mourut,  sans  secours, 
dans  un  village  où  la  malad;e  le  surprit,  laissant  son 
bien  à  Origine,  qui  rentra  à  l'hôpilal ,  el  ne  lit  plus 
parler  d'die.  O.i  crut  qudque  temps  quj  Pinel  res- 
su^cileiail  pour  raccou)p!issement   des  prophéiie^ 
qu'il  avait  laiies ,  mais  il  lallul  renoncer  à  cet  espoir. 
Angélique  succéda  à  Brigiae;  c'était  la  femme  d'un 
marChaïKj  de  Par.s,  qui  avait  beaucoup  d'apparitions 
Cl  proi.liétisail  aussi.  Sajrit-Golmier  eut  également 
une  (onvulsionnairc;  mais  elle  bit  reiifcrm  e,  et  le 
en:é  qui  la  prônait  fut  flétri  el  exilé.  Le  li2  octob.e 
1787,  crue  fiemenl  de  Ticiiicon  Thonias.on,  à  Far- 


position  des  prédictions  rt  des  promnsu;» 
faites  ù  r l'^iilist!  j)i)ur  te»  deruierit  timjis  de  la 
grntililt',  IHiHt,  2  vnl.  in  12.  Lo  P.  I  am- 
beii,  (|ui  s'y  était  noirimé,  n'y  parle  quo  de 
meiiace.s  :  «  Nous  louchons  aiiv  dernierf 
temps  ;  il  ne  restera  liitMiKU  plus  di-  ta  ^(;nti- 
lilé<|uun  résidu  infeot  et  une  lie  corrom- 
pue; le  royaum(!  d-  Dieu  va  nous  être  616: 
l'.lic!  va  venir;  il  sera  (jroscrit  f)ar  tout  |:) 
corps  de  la  gentililé  ,  le  pa[)C  à  la  lêle  :  la 
conversion  dos  Juifs  so  fera  au  milieu  des 
temps  ;  el  l'intervalle  qui  doit  s'écouler  de- 
puis celte  époque  Jusqu'A  1 1  lin  du  inondi* 
sera  inlinimenl  |)lus  long  ({uc  la  période;  de 
leur  réprobation  :  Jérusalem  reilevic.ridra  le> 
centre  de  la  religion  ;  Jésus-(,hrist  y  établira 
son  trône,  et  y  régnera  d'une  manière  toute 
particulière;  son  peuple  convertira  toute» 
les  nations,  et  régnera  lui-mênuî  sur  la 
terre;  le  saint-siége  sera  l'antechrisi...  » 
\  oilà  lo  système  du  P.  Lambeit,  (|ui  non- 
seulement  reproduit  ici  les  idées  folles  et  les 
expressions  insultantes  des  figuristes,  ses  de 
vanciers,  mais  (jui  ne  craint  |)as  de  renou- 
veler ainsi  les  odieuses  imputations  des 
protestants;  il  essaie  vaineiiuMit  do  se  jusll- 
iier  du  reproche  de  millénarisnio  ;  ciilin,  il 
divinise  les  convulsions,  et,  dans  un  long 
morceau,  il  rapporte  avec  admiration  les 
scènes  les  plus  horribles  el  les  plus  ridicules 
de  celle  œuvre  ho!»ieuse.  Si  un  homme  in- 
struit, un  prêtre,  un  religieux,  un  théolo- 
gien, donnait  d ms  de  toiles  rêveries,  à  quoi 
ne  fallait-il  pas  s'attendre  de  la  part  de  la 
foule  enthousiaste  et  crédule?  Aussi  le  dé- 
lire y  était  extrême,  comme  ralteslenl  quel- 
ques écrits  de  ce  temps  (1). 

VIIL  Aujourd'hui  même,  la  manière  do 
prophétiser  sur  les  derniers  tenips  règne 
parmi  les  adhérents  à  celte  cause,  u  jusque 

cins,  cnpréseiicede  quarante  personnes;  il  fut  dirigé 
par  deux  curés  as^ez  cnniuis,  les  sieurs  B.  Aîerlinot, 
avocat  de  Trévoux,  dénonça  le  (ail.  L'r<rclievêquo 
envoya  sur  les  lieux  un  de  se^  {^ranJs-v  caires,  i'abbé 
Jolyderc  ,  p mr  assoupir  l'allaire  ;  il  oblint  une 
leiire  de  cachet  contre  le  curé  de  Farcins,  qui  fut 
enfermé  chez  les  Cordeliers  de  Tanlay.  Boujour 
avait  prédit  qu'il  viendrait  (aire  les  Pà(iues  dans  sa 
paroisse,  en  1788;  ce  qui  n'eut  pas  lieu.  Toutefois 
il  parvint  dans  la  suite  à  s'écha|)per.  bon  frère  avait 
été  relégué  au  Pont-d'Am,  leur  pays  natal.  Les  pro- 
phéties des  convulsionnaires  annonçaient  une  grande 
persécution  qui  devait  coniinencer  en  1802  et  durer 
trois  ans  et  demi  ;  Elle,  Pinel  et  Origine  devaient  y 
périr.  Clément  XIV  et  Pie  VI  élaien!  les  antechrists. 
Le  P.  Crêpe  donne  aussi  quelques  détails  sur  la 
licence  des  mœurs  daiis  l'œuvre.  Lnlin,  il  pr^ipos^  à 
ses  partisans  des  difficultés  sur  l'appel,  sur  lemillé- 
narisnie.  sur  la  substitution  de  l'œuvre  à  l'Eglise,  et 
à  la  fin  du  volume,  tur  les  prophéties  et  les  miracles. 
Le  témoignage  du  P.  Crêpe  sur  ces  matières  mé- 
rita d'autant  plus  de  confiance  qu'il  avait  éié  d'abord 
iiiil;é  à  ces  (olies.  il  avoue,  page  48,  qu'il  a  été  au 
noviciat  de  l'œuvre,  et  il  rappelle,  là  et  ailleurs,  ce 
qu'il  y  a  entcndii.  Il  paraît  que  les  absurdilés  et  les 
cruautés  dont  il  fut  témoin  le  ramenèrent  au  parti 
de  la  soumission.  Il  abandonna,  nonseuleineni  lei, 
convulsionnaires ,  mais  le  paUi  d'où  ils  éiaient 
sortis,  el  il  parle  toujours  comme  fort  opposé  à  touu 
leur  secte,  et  hunieux  de  sc5  e.\cés. 


«5:^ 


DICIIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


46i 


dans  ces  dernières  nnnécs  on  a  vu  paraître 
plusicuis  écrits  pleins  de  conjectures  les 
plus  hasardées.  De  ce  genre  est  un  Discours 
.tuf  les  promesses  renfermées  dans  les  Ecri- 
tures, et  qui  concernent  le  peuple  d'Israël, 
1848,  in-8' de  81  pages.  Ce  Discours,  qui  n'a 


doux  rcrivnins  prcccdenls,  et  ne  fait  guère 
que  ié[)élcr  ce  qu'on  avait  dit  avant  lui.  11 
soutient  le  système  de  M.  Dufour,  du  P. 
Lambert  et  de  M.  Agier,  qu'il  nomme  les 
millénaires  calholiques,  et  cherche  à  répon- 
dre aux  objections  qu'on  leur  a  faites,  et  en- 


jamais  été  prononcé,  paraît  être  d'un  honimn     tre  autres  à   la  liéfutation  do  l'ouvrage  du 

'  ~  '  ~ "  —-:.  j  j       :-—  .  p    piijati,  Bénédictin  du  iMont-Cassin,  qui, 

tout  favorable  qu'il  éiait  à  nos  appelants  en 
général,  avait  blâmé  le  système  du  Domini- 
cain fiançais.  Le  livre  de  l'abbé  Giudici  est 
fort  superficiel,  et  l'auteur  a  la  na'ïveté  de 
convenir  ()u'il  étudie   la  matière   à  mesure 


qui  a  beaucoup  écrit  dans  ces  dernieis  temps 
••n  faveur  de  son  parti.  L'auteur  appelle  les 
.iuifs  de  tous  ses  *œux;  il  les  voit  rassem- 
bles en  corp^;  de  nation,  rebâtissant  Jéru- 
salem, et  élevés  en  gloire  et  en  puissance; 
il   ne   vont    pas,  dit- il,  se  prononcer  sur  la 


question  du  règne  visible  de  Jésus-Christ  sur     qu'il  compose  ;  ce  qui  e  l  un  bien  mauvais 


la  terre  ,  et  néanmoins  il  regarde  comme 
tiès-crojal)Ic  que  U  vrni  Joseph  se  manifes- 
tera d'une  manière  sensible  à  ses  frères;  que 
les  Juifs  verront  celui  qu'ils  ont  percé,  et  que 
JésusClirist  viendra  lui-mr"me  en  personne 
instru  re  son  pet:p!e.  Voilà  donc  un  avène- 
ment assez  clairen)eiit  marqué  :  ce  qui  ne 
surprendra  point  roux  qui  savent  que  cet 
auteur  était  disdp  c  et  ami  du  P.  Lam- 
bert. On  va  plus  loin  dans  un  écrit  jjIus  ré- 
cent cncoro,    qui  a  paru   sous   le   titre  des 


moyen  de  donner  quebiue  chose  d'instructif 
et  de  solide. 

X.  Ces  trois  ouvrages,  comme  presque 
tous  les  précédents,  étaient  sortis  du  parti  de 
l'appel  ;  mais  il  en  a  paru  récemment  un  au- 
tre qui  est  remarquable  en  co  qu'il  semble 
avoir  été  composé  par  un  Jésuite.  Emma- 
nuel Lacunza,  né  h  Saint-Jacques  du  Chili, 
en  1T31,  el  Jésuite  profès  en  1766,  ayant  été 
déporté  l'année  suivante,  ainsi  que  tous  ses 
confrères,  fut  envoyé  à   Imola,   dans  l'Etat 


Prophéties  éparses  concernant  Jésus-Christ  et     de  l'Egliso,  où,  peu  après,  il  se  séquestra  de 


.son  Eglise,  1819,  in-S"  sans,  nom  d'auteur, 
ma  s  qui  est  do  M.  Agier,  auquel  le  parti 
doit  d'autres  ouvrages.  Dans  celui-ci  >L 
Agier  se  plaint  beaucoup  du  pharisaïsme  et 
de  l'ullramontanisme,  qu'il  regarde  appa- 
remment comme  les  deux  plus  grands  fléaux 
de  notre   temps  :  pour  nous   en  garantir,  il 


toute  société,  se  servant  lui-même,  se  cou- 
chant au  point  du  jour,  el  passant  la  nuit  à 
travailler.  Le  17  juin  1801,  on  le  trouva 
mort  sur  les  bords  delà  rivière  qui  baigne 
les  murs  de  la  ville;  on  présuma  qu'il  y  était 
tombé  la  veille  en  faisant  sa  promenade  ac- 
coutumée. Soit  ([ue  la  solitude  et  le  goure  d(! 


ne   trouve   pas   de  meilleur  moyeu   que   la  vie  bizarrequ'il  avait  adoptécussent  échauffé 

conversion  des  Juifs  ;  aussi  ramènc-l-il  à  cet  sa  tète,  soit  que  son  système  tînt  à  d'autres 

objet  toutes  les   prophéties  et  même  ce  qui  causes,  il  a  laissé,  ou  du  moins  on   lui  at- 

n'est  point  prophétie,  el  il  prè-cntc  les  Juifs  tribuc  un  ouvrage  sous  ce  [\{rc '.  Avènement 

rassemblés  en  corps  de  peuple  en  Palestine,  du  Messie  avec  gloire  et  majesté,  l.'auleur  d\s' 

rétablissant  l'ordre  dans  l'Ljilise,  convertis-  lingue   plusieurs   sortes  de  millénaires,  et 

sani    les   mabomctans  ,   et   portant   partout  prétend    laver   de   ce    reproche   ceux    qui , 

l'Evangile.  Le  chef  de  l'Eglise  sera  pris  par-  comme  lui,  admettent  dans  le  reçue  de  mille 

mi  eux,  et  sera  infaillible;  ce  qui  nous  a  un  ans  une  félicité  spiriluello.il  entre  ensuite 

peu  étonné  dans  un   adversaire   déclaré   de  dans  une  explication  des  prophéties,  qui  est 

l'infaillibilité  romaine.  Au  surplus,  l'auteur  trop  longue  et  trop  minutieuse   pour  que 


trace  l'histoire  des  Juifs  dans  ces  lemps  à 
venir  d'une  manière  si  précise  et  si  détaillée, 
que  nous  n'en  saurons  pas  davantage  quand 
les  événements  se  seront  passés  sous  nos 
yeux.   Jésus-Christ   descendra   sur   la  terre 


nous  entreprenions  d'en  donner  uneanaivse. 
Nous  nous  contenterons  de  dire  que  La- 
cunza n'admet  point  précisément  un  av6- 
ment  intermédiaire  de  Jésus-Christ.  Il  sup- 
pose que  le  Fils  de  Dieu  descendra  plein  de 


visiblement,  et  y  établira  son  règne,  qui  gloire  sur  la  terre  pour  exterminer  l'ante- 
dorera  mille  ans;  mais  l'auteur  est  si  ré-  christ,  el  tirer  ses  saints  do  l'oppression; 
serve  qu'il  n'ose    pas  assurer  si  ces  années     qu'il  y  aura  une  résurrection  el  un  jugement 


seront  les  mêmes  que  les  nôtres.  (,)uanl  aux 
gentils,  il  les  accable  de  fléaux,  et  leur  ap- 
jilique  ce  qui  est  dit  dans  l'Apocalypse  des 
sept  coupes  de  la  colère  du  Seigneur.  Tel 
est  cet  ouvrage,  où  M.  Agier  a  laissé  bien 
loin  derrière  lui  les  autres  interprètes,  cl  où 
il  a  bravé  les  reproches  de  millcnarisme,  de 
hardiesse  et  de  nouveauté ,  qu'on  pourrait 
justement  lui  faire. 

IX.  Un  troisième  ouvrage  a  paru  en  Italie; 
ce  sont  des  Lettres  sur  l'arénement  intermé- 
diaire et  le  règne  visUde  de  Jésus-Christ;  Lu- 


partitl,  el  qu'il  établira  un  règne  de  mille 
ans;  qu'après  cela  Satan,  ayant  été  dél  é, 
cl  rccommeoeanl  à  troubler  la  paix,  Jésus- 
Clirist le  vaincra  sans  remonter  au  ciel,  el 
commencera  le  jugement  universel.  Sans 
nous  arrêter  à  celte  explication,  qui  n'est  ni 
plus  ni  moins  plausible  que  tant  d'.iulres,  cl 
repose,  comme  elles,  sur  des  rapproche- 
ments et  des  inductions  fort  arbitraires, 
nous  remarciuerons  un  endroit  où  l'auteur 
dans  uno  dc>  bêles  citée  dans  l'Apocalypse, 
voil  le  Sacerdoce  ou  l'ordre  sacerdotal  cor- 


gano,  1816  et  1817.  Il  y  a  huit  lettres,  dont  rompu  dans  sa  majorité  au  temps  de   Vante- 

la  plus  ancienne  rcn:onte  pour  la  date  jus-  christ;  explication  assez  peu  séante,  [ourno 

qu'on  1811.  L'auteur  est  l'abbo  C.iudici,  frère  rien  dire  do  plus,  dans  la  bouche  d'un  prêtro 

du  conseiller  d'I.lat  de  ce  nom,  qui  est  ausii  Ce  singulier  ouvrage  n'a    point  été   im- 

ccclésiaslique.  Il  abonde  dans  le  sens  dos  prime  du  vivant  do  Lacunza  ;  il  s'en  répandit 


^' 


mi 


Fvn 


soulomoiil  dos  copicB  incomplcMcs.  (-'osl  san» 
«l«)iilo  sur  une  de  ces  copies  qu'on  en  (il 
1IUC  édition  «n  deux  voluino»,  tl.ins  IMIo  do 
L<''on,  pit^s  (ladiv,  do  temps  <|uo  les  rort(^s 
y  sié{;eaiii(.  Depuis,  l'tMivoyé  de  la  répiiMi- 
'juo  do  llii^iios-Ayres  à  l,oiidies,  on  ay.inl 
ï5ii  un  manuscrit  plus  coni[)lol,  l'a  fait  irU' 
primer  en  ospa^!;iiol,  à  l.ondrcs;  IHK),  h  vol. 
in-8';  l'auteur  y  osl  nomm6  Joan-Jos  )p''<'H 
Bon-K/ra,  nom  sous  le(|McI  les  cofiies  nia- 
nuscriles  ont  circu'6  (  roz/r's  Hk^-I^zha).  I'Iiis 
récemment  on  a  traduit  i't>uvraj;o  on  latin  : 
fllcsfiin'  (idvcutHs  r.ii'n  (jlona  ri  VMJcxlate.  ; 
lo  traducteur  est  Mexicain,  et  il  demand»! 
jîrAcft  pour  son  latin,  qui  en  elï(  t  paraît  a^- 
Boz  barbare.  (]eite  (raduciion  est  encore  n)a- 
nuscrite;  mais  ou  dit  qu'il  eu  existe  beau- 
coup de  copies. 

(l'est  sur  une  de  ces  copies  qu'a  616  r6ili});éo 
la  brocburo  intitulée  :  Vues  sur  le  second  avé- 
vemsnt  de  Jésus-Vi  hist, ou  Analyse  (le  l' ouvraje 
de  Lncunza  sur  cette  impnri unie  ma'ièrc.,  Pa- 
ris, 1S18,  in-S  (le  1-20  pa^jes.  L'auteur,  qui 
n'y  a  pas  nus  sou  nom,  n)ais  qu'on  sait  élre 
RI.  Agier,  pi  use  an  fond  comme  Lacunza,  et 
approuve  ses  principales  ci)rijc(;lures.  il  ne 
s'écarte  de  ses  sentiments  que  sur  des  ac- 
cessoires de  son  système.  Il  a  l'air  tout 
étonné  qu'un  Jésuite  ait  des  idées  justes  sur 
la  roli{^ion;il  lui  reproche  seulement  d'a- 
voir parlé  des  erreurs  folles  et  dangereuses 
de  (Jiiesnel,  et  ce  zélé  partisan  des  lié/lexions 
mo7'ales  est  scandalisé  qu'on  traite  ainsi  un 
livre  si  précieux.  C'est  une  tache,  dit-il,  dans 
l'ouvioiie  de  Lacunza  ;  et  il  est  horrible,  en 
elTei,  (jue  cet  lilspagnol  ail  mieux  aimé  s'en 


tenir  au  jngcMiiiinl  du  sain(-siét(e  et  h  celui 
«les  évécpics,  qu'à  l'opinion  do  M.  A^ier  et  do 
M.  Silvy.  A  cela  prés,  l'anonyme  fait  lélo^'e  de 
r^acuuza  et  de  ses  <-xplications,  <-l  il  parait 
goûter  entre  autres  .sa  manière  d'entendre  lo 
régne  de  mille  ans. 

il  est  à  |)r(qios  >!o  faire  observer  i\\n'.  la 
(Uironique  rcliijieuse  a  parlé  avec  éloge  d» 
tous  ces  derniers  écrits  en  faveur  du  mille  • 
ranisujo;  les  rédacteurs  de  cette  feuille  [)a-r 
raisseni  voûter  un  tel  syslèiiM;.  Mériti«Ms  de'; 
l'esprit  des  ()remiers  appelarits,  ils  en  perpé- 1 
tuent  les  illusions  et  les  <'himères,  comme 
les  erreurs  et  ropiniû'rcté.  ('eux  qui  se- 
raient bien  aises  de  voir  reproduire  de  nos 
jours  tous  les  pfinci[)es  de  parti,  n'ont  qu'à 
consulter  entre  autres  dans  cette  ('hronviue  ' 
des  lie  flexions  sur  les  interdits  arbitraires,  par 
I).  A.  E.  i).  il.,  tome  I",  page  VXl-,  un  article 
sur  la  Lettre  de  M.  Jean  à  M.  Itodet,  page 
205;  un  article  où  l'on  rend  compte  de  Diu" 
logues  sur  la  grâce  efficace  pur  ellc-mnne,  en- 
tie  Philocaris  et  Alethazetle,  même  volume,, 
page  3.")i);  le  Jansénisme  dans  tout  son  jour, 
page  512;  ou  plutôt  il  leur  suftira  d'ouvrir 
uu  cahier  de  cet  ouvrage  pour  s'assurcir 
qu'on  y  suit  fidèlemenl  les  traces  des  Nou- 
velles ecclésiastiques.  H  aurait  été  trop  fâ- 
cheux que  le  gazelier  n'eût  pas  eu  un  suc- 
cesseur. 

EYKI':NB00M  (Ignace),  nom  supposé  sous 
lequel  on  a  publié  un  livre  intitulé  :  Idée  gé" 
néra'e  du  catéchisme,  et  qui  est  une  critique 
assez  pauvre  de  la  doctrine  catholique  sur 
tous  les  points  contraires  aux  erreurs  de 
Jausénius. 


F 


FABRE  (Claude  Joseph),  naquit  à  Paris 
le  15  avril  1GC8,  entra  dans  la  congrégation 
de  l'Oratoire,  y  piolessa  avec  disiinction, 
fut  obligé  de  la  quitier,  y  rentra  en  1715  et 
y  mourut  le  22  octobre  1753. 

D^CTI0NIVA1RE  de  Jiichelet,  dont  il  donna  une 
édition,  dans  laquelle  il  laissa  insérer  plu- 
sieurs articles  sur  les  matières  de  théolo- 
gie, et  des  satires  odieuses  dictées  par 
l'esprit  de  parti.  C'est  ce  qui  l'obligea  de 
sortir  de  sa  congrégation. 

Continuation  de  VHistoire  ecclésiastique  de 
Fleury. 

L'esprit  de  parti  s'y  montre  souvent;  c  est 
d'ailleurs  un  travail  mal  fait.,  «  sans  correc- 
tion, sans  élégance.  Rondet,qui  l'a  continuée 
après  lui,  a  encore  i)lus  mal  réussi,  et  donne 
au  fanatisme  de  la  Petite  Eglise  un  essor 
plus  libre.  Cet  cependant  cette  Continua- 
tion de  Fleury  qui  est  con!inucl!emeiil  citée 
par  les  compilateurs  du  jour;  le  fanatique 
Fabre,  le  fanatique  Uondet,  s  «ni  sans  cesse 
allégués  comme  des  autonlés  légales,  par 
des  g.  ns  mêmes  qui  veulent  avoir  des  litres 
à  la  philosophie.  Tel  est  lo  sort  de  l'histoire 
dans  ces  jours  de  subversion  et  do  men- 
songe. »  Ces  obseï  valions  sont  fort  justes. 
Ou  il  donné,  vers  1835,  une  nouvelle  édition 


de  Fleury  avec  celle  Continuation  do  Fabre* 
et  on  y  a  ajouté  quelque  chose  da  même 
Fabre,  dont  on  avait  trouvé  un  manuscrit.. 
L'entreprise  réussit  mal;  le  public  ne  vint 
pis  en  aide  à  l'éditeur.  Fleury  lui-mèmo 
n'est  plus  goûté;  il  n'est  pas  loîijours  exact, 
et  il  est  souvent  partial.  On  préfère  avec, 
raison  VHistoire  de  l'Eglise,  par  M.  l'abbô 
Rnhrbacher.  Mais  revenons  au  P.  Fabre. 

Il  mit  là  la  tête  de  sa  Continuation  un  dis- 
Cîîurs  où  la  critique  orthodoxe  a  trouvé  plu- 
sieurs choses  répréhensibics,  entre  autres  : 
uno  proposition  injurieuse  à  IRglise,  et  qui 
heurte  de  front  la  promesse  que  Jésus- 
Christ  lui  a  faite,  que  les  portes  de  l'enfer  ne 
prévaudront  jamais  contre  elle.  C'est  que 
dans  le  l'r  siècle  les  pasteurs  de  l'Eglise  ro- 
maine n'avaient  ni  règle  sûre,  ni  instruction^ 
so'ide  pour  se  conduire. 

On  fait  aussi,  dans  ce  même  discours,  un 
précepte  indispensable  de  rapporter  positi- 
vement à  Dieu  toutes  nos  actions,  parle  mo- 
tif de  l'amour  divin  :  doctrine  condamnéo 
dans  Quesnel. 

C'est  ce  même  P.  Fabre,  continuateur  de 
Fleury,  qui,  dans  le  livre  c\xxi,n''74,p,  522 
et  523  du  tome  XXVI,  édition  in-12,  de  1727, 
a  traduit  ainsi  ces  paroles  d'Erasme,  qui  vou- 
lait mettre  l'Ecrilure  sainte  entre  les  mains. 


4G7 


DICTIONNAIRE  DES  JANStMSTES. 


;Ic  tout  le  momlL'  :  Me  auclore,  sacros  Jibros 
icgel  Agricola,  Icget  Faber ,  Icgct  Lntomus. 
La  troisième  proposition  d'Erasme  (condam- 
née p.ir  la  Sorbonnc)  est  qu'il  sera  eau  e 
qu" Agricola,  que  Faher,  que  Laiomus,  liront 
les  livres  sacrés.  L'oraloricn  en  délire  a  cru 
que  ces  mois  Agrico'n,  Faber  cl  Latoinus, 
étaient  ici  trois  noms  d'hommes,  et  que  la 
Sorb:)nne  pouvait  condamner  ol  condamnait 
en  eiïcl  une  proposilion,  parce  qu'on  y  con- 
seillait à  trois  personnes  de  lire  ri'"criUiie 
sainte. 

On  peut  juger  par  ces  différents  traits 
quelle  est  la  foi  et  quelle  est  la  science  da 
P.  Fabro.  Aussi  lui  fut-il  défendu  de  pousser 
plus  loin  la  Continuation  de  l'Histoire  de 
Fleury. 

FAÏJVEL  l'N...),  docteur  on  théologie  de 
l'université  die  Caen.  On  a  de  lui  divers  ou- 
vrages. 

Kii  ITI'i,  et  à  Coulances,  Fauvel  renouvela 
le  richérisine.  Il  avança  que  le  pouvoir  do 
faire  des  lois  appartient  à  la  multitude  ou 
à  relui  (lui  en  a  soin  :  Perlinet  ad  multitii- 
dinem  Irges  conhre,  vcl  ad  eum  qui  caram 
habel  multitudinis.  Voilà  la  multitude  de  pair 
et  de  niveau  avec  le  roi,  puisqu'elle  a,  aussi 
bien  que  lui ,  la  puissance  léj^islalricc 
Fauvel  nous  apprend  ensuite  de  qucl'c 
manière  les  rois  peuvent  faire  les  lois.  Ce 
pouvoir,  dit-il,  appartient  à  C(  lui  qui  peut 
les  faire  observer  par  la  voie  de  contrainte. 
Or,  il  n'y  a  que  la  multitude,  ou  le  prince, 
ou  le  sénat,  au  nom  de  la  multitude,  qui 
aient  ce  pouvoir  de  contrainte  :  donc  eux 
seuls  peuvent  faire  les  lois:  Ad  eum  perlinet 
tantuin  leges  condere,  qui  vim  habct  cogendi 
ad  obsprvalionem  legis  ;  ntqui  soin  tnultiludo, 
tel  i>rinccps^  ve'.  senalus  noiuine  mulliludinis, 
vim  habet  cogcndi  ad  o'.servalioncm  legis. 
SrijO... 

Il  ajjule  que  Dieu  a  immédialeuicul  donné 
à  la  muliitude  le  pouvoir  dont  les  rois  sont 
revêtus  par  la  multitude  :  Polesias  quam  re~ 
gcs  liabrnt,  calenus  in  ip.'-is  reperitar,  quatc- 
nus  popiitis  a  Deo  immédiate  conccssa  est,  et 
a  poputis  regih}is  ipsisdata.  Selon  ce  système 
séditieux,  puisé  dans  Uiclier  et  dans  Marc- 
Antoine  de  Dominis,  le  prince  ne  lient  donc 
son  pouvoir  que  de  la  multitude,  et  ce  n'est 
qu'au  nom  de  la  muliitude  qu'il  gouverne. 

L'Ef^lise  n'est  pas  mieux  traitée  qi;e  les 
rois  par  Fauvel.  Voici  son  raisonnenienl  : 
Jn  omni  rcpuhlica  brne  ordinala  exislit  hœc 
potrslns  condendi  leges  ;  atqui  Ecctesia  est 
rcspublica  liene  ordinala.  Ergo,  etc.  Il  con- 
«lut  do  là  (juc  ce  pouvoir  ne  se  trouve  que 
dans  le  concile  recuméniq;ic,  parce  (juil  re- 
ITé'cnte  la  répuhlijue  universelle,  à  la- 
f|uellc  Jésus-Chri-t  l'a  donné  immédiate- 
ment, et  d'  la^iuelle  le  pape  cl  les  évéques 
lont  reçu. 

Une  si  dangereuse  doctrine  fut  ccnsurtc 
par  M.  l'arcliivéque  d'Embrun,  dans  son 
excellente  Insiruc'ion  pastorale  sur  le  Mé- 
moire des  quarante  avocats,  du  2G  janvier 
iTU. 

Mais  nous  devons  dire  que  Fauvel  revint 
à  résipiscence  et  qu'il  rétracta   sa  mauvaise 


4C8 


doclrine,  dans  récrit  dont  voici  le  titre  : 
Déclaration  du  sieur  Fauvel...  sur  certaines 
propositions  tirées  de  ses  écrits  de  philoso- 
phie. Paris,  imprimerie  royale,  1722,  in-V». 

FKUILLET  (N...),  chanoine  de  Saint- 
Cloud. 

Histoire  abrégée  de  la  crnversion  de  M.  Chan- 
tcau.  Paris,  Simart.  170G 

A  la  page  101,  on  confond  la  crainte  ser- 
vile  avec  la  crainte  servilement  servile. 
C'est  une  adresse  jansénienne,  afin  d'avoir 
un  préles^le  de  llâmcr  toute  crainte. 

Page  170,  on  ose  avancer  «  que  des  pré- 
dicateurs et  des  direrteurs  dans  les  chaires, 
dans  les  confessionnaux  ,  disent  tous  les 
jours  aux  amateurs  du  monde:  Communiez 
souvent,  quoique  vous  soyez  tout  remplis 
de  l'amour  du  mond <<  ;  quoique  vous  ne 
pensiez  qu'à  vous  divertir,  qu'à  aller  au  bal, 
au  jeu,  à  l'opéra,  à  la  comédie.  »  C'est  une 
calomnie  absurde.  Les  évê^ues  souffriraient- 
ils  qu'on  tînt  dans  les  chaires  un  pareil  lan- 
gage? 

Page  180,  cet  ennemi  de  la  communion  ne 
craint  pas  de  dire  à  un  grand  prince  :  «  Médi- 
tez bien  ces  vérités  ;  vous  verrez  qu'il  se 
trouve  presque  autant  de  meurtriers  de  Jé- 
sus-Christ qu'il  y  a  de  communiants  au 
monde.  «C'est  ainsi  que,])ar  les  exagérations 
les  plus  outrées,  l'auteur  tache  d'inspirer 
aux  fidèles  de  ne  point  communier,  afin  do 
ne  point  faire  de  sacrilèges  ;  comme  s'il  n'y 
avait  point  de  milieu  entre  communier  indi- 
gnement et  ne  poinl  communier  du  tout; 
comme  si  le  même  Dieu,  qui  a  défendu  de  re- 
cevoir indignement  la  sainte  Eucharistie, 
n'avait  pas  aussi  commandé  expressément 
de  la  recevoir. 

Pages  107  et  103,  Tous  ceux  qui  commu- 
vifiit,  si  nous  en  exceptons  un  petit  noihbre, 
qui  n'est  connu  que  de  Dieu,  ne  croient  point 
comme  il  faut  la  réalité  du  corps  de  Jésus- 
Christ  dans  le  saint  sacrement.  Peut-on  rien 
ajoutera  une  pareille  extravagance?  Sera-ce 
donc  une  preuve  de  la  foi  qu'on  a  en  la  pré- 
sence réelle    que  de  ne  poinl  communier? 

KE\'UK  (Iacqi  ks  Lk),  né  à  Lisieux,  doc- 
teur de  Sorboiinc,  grand  vicaire  de  Bourges, 
auteur  de  plusieurs  ouvrages,  passe  pour 
avo[r  travaillé  aux  J/exaples.  H  mourut  à 
Parfs. 

FKYDEAU  (Matthiei)  naquit  à  Paris  en 
Kilo,  fut  docteur  de  Sorbonnc,  théologal 
d'Alet,  puis  de  iîcauvais,  cl  mourut  en  exil 
en  109V,  à  Annonay,  dans  le  Vivarais. 

Gatéchismk  de  la  grâce.  1G50,   in-12  de  40 
ou  45  pages. 

Sanmcl  Des  Marets  attribue  cet  ouvrage  à 
M.  Duh.imel,  second  curé  do  Saint-Merry  ; 
mais  (ierberon,  historien  de  la  seclc,  nous 
apprend  ini'il  est  de  Fejdeau. 

Ce  p(Mil  Catéchisme  est  nn  précis  fort 
cxacl  de  l'Augustin  de  Jansénius.  il  a  été 
reimprimé  plusieurs  fois,  en  Flandre,  à 
Paris,  à  Lyon;  on  l'a  fait  aussi  paraître  sous 
le  titre  iV Eclaircissement  de  quelques  difficul- 
'<•'.%•  touchiiut  la  grdcc.  Il  a  été  traduit  en  plu- 
sieurs sortes  de  langue^',  ri  en  parliculi.  r  eu 


JCO 


ILV 


HT 


-tTO 


lalin,  «oiis  en  liln-  :  Catcrlusnins,  sni  liinnA 
Inslructio  de  (iiatia  :  ri  sons  «cl  aulio  : 
Cowpnnlinm  doctrinœ  chrislmnœ  qntiud 
prœdeslinatii'nnn  et  (jrttlUnu. 

Voici   quelques- unes    des   erreurs  th;   co 
pernicieux  ouvraj^e  : 

La  (pdce  nécessdira  p'nir  croire  cl  pour 
prier  n'est  pns  donnée  à  tous. 

Les  juntes  n'ont  pas  toujours  les  secours 
néccssiiires  pour  sitrnionlcr  les  tmldUotts. 

J('sus-Clirisl  nest  pas  mort,  ajUi  </ue  tous 
les  homiucs  reçussent  le  fruit  de  su  mort..  . 
■mais  à  dessein  d'offrir  le  prix  de.  son  sanij 
pour  sauver  ses  élus,  et  donner  à  (lucUiues 
autres  des  grâces  passagères 

//  suffit  pour  que  la  volonté  soit  libre, 
quelle  n'oqisse  pas  par  conlrainle,  ou  par  une 
nécessité  involontaire,  ele. 

l.e  Caléchismc  de  la  ijrdcv  fut  condamné  le 
0  octobre  IGoO,  par  Innoccnl  X,  comme  re- 
nonvelant  les  erreurs  condanmées  par  (rois 
de  ses  préiiccesseurs.  il  a  aussi  6l6  condamné 
par  plusieurs  évèques  de  Fiance  el  des  l'ays- 
IJas. 

Au  con!raire,  il  fui  adopté  par  les  calvi- 
nistes de  Genève,  sans  qu'ils  y  chanj^eassenl 
un  seul  mot  :  el  ce  fut  surlout  alors  que  les 
prétendus  réformés  de  Hollande  olTrirenl 
aux  jansénistes  des  Pays-Bas  el  à  ceux  de 
Franie,  de  les  recevoir  dans  leur  commu- 
nion. 

Samuel  Des  INIarets,  français  de  nation, 
profess  ur  de  théo'ogie  à  Groningue,  en  pu- 
l>|ia  une  traduction  latine  (voyez  Makets), 
el  le  fil  soutenir  en  forme  de  thèses  par  ses 
écoliers  ,  comme  contenant  clairement  la 
doctrine  décidée  dans  le  synode  de  Dor- 
dreclit. 

Dans  sa  préface,  il  loue  Jansénius  d'avoir 
puissamment  défendu  la  cause,  de  Michel 
Baïus,  que  l'autorité  cl  la  force  avaient  plutôt 
opprimé,  dil  il,  que  la  vérité  et  la  roison. 
Bains,  ajoute-l-il,  élait  un  homme  de  mérilCy 
pf'U  éloigné  du  rot/aume  des  cieux. 

Enfin  i-1  a5^nre  que  ces  disputes  sur  la 
grâce  servent  beaucoup  à  ébranler  le  siège  de 
ianteclirist,  qui  est  sur  le  penchant  de  sa 
ruine,  et  qu'il  faut  espérer  que  ceux  qui  ont 
embrassé  la  défense  de  la  vérité  sur  ce  point, 
éclairés  d'une  nouvelle  lumière ^  abjureront 
enfin  les  autres  erreurs  de  leur  communion , 
et  se  déclareront  ouvertement  contre  le  con- 
cile de  Trente,  qu'ils  n'osent  encore  rejeter 
tout  à  fuit,  se  contentant  d'adoucir  ses  ca- 
nons, de  les  plier  comme  de  la  cire  molle,  pour 
l'ur  donner  un  sens  favorable,  et  les  ajuster  à 
leurs  opinion.';. 

D'un  côté  on  a  publié  contre  le  Catéchisme 
de  la  grâce  un  ouvrage  ialitulô  :  Réponses 
catholiques  aux  questions  proposées  dans  ce 
prétendu  caléeliisme,  par  le  P.  Dorisy,  jé- 
suite. Piris,  lî:50,  in-12;  et  :  Les  j  .nsénixles 
reconnus  calvinistes  par  Samuel  ï)es  Marcis, 
par  Jean  Brisacier,  jésuite.  Paris,  1G52 , 
in-12. 

VA  d'un  autre  côté  on  en  fit  l'apologie  sous 
ce  titre  :  Fraus  Calvinislaruni  retccti;  sive 
catechismus  de  gratia  ab  hœreticis  Sam.  Ma- 
resii  corruptelis  vindicatus;   pcr  ïJicrony- 


niwni   al)   An^elo  l'orti,  (Codefioy  lleruianl, 
do   IJeauvaiii),   doi  lor(  ni  tlie<do(^nm.    Paris, 
Ki.'ii,  in-V».  Arnaiild,  prés  de  deux  ans  aupa- 
ravant, «vail  déjà  déf.ndu  le  iiiétne  ouvraj;e. 
RlKurrAiloNS  des  principales  ohliqutions  des 
chrétiens,  tirées  de  la  sainte   h'criiurc,  de» 
conciles  et  des  Pères.  Paris.  KiV'.). 
l'\'ydeau  y  'élablil  ouvertement,  pai?.   \ï, 
le  système  des  ileux  amours,   tel  (m'il   esl 
dans    Baïus  el  dans  (Juesnd.  Dans  l'édition 
de  Ki;')!,  il  y  insinue  en  cent  enlroils  «juc  la 
grAee  est  irrésistilde. 

Tom.  Il,  [) 'g.  183  :  Personne  n  entend  cette 
voix  qu'il  ng  vienne.  Pai?.  0'* ,  on  dit  (lue  la 
grâce  n'est  donnée  qu'.iux  él.  s;  que  tnul  le 
monde  n'a  pas  la  gràtc  nécessaire  pour  le 
sain!  ;  «-t  pag.  '}'i8,  que  notre  libre  arbitre  no 
peut  pas  faire  le  bien,  si  la  grâce  ne  le  lui 
fait  faire. 

]Mî;nrrATioNS  sur  i  Histoire  et  la  concorde  des 
Evangiles.  Lyon,  Iw^G,  3  vul.  in-12. 

L'auleur  y  établit  avec  aflectation  plu- 
sieurs articles  de  la  duclrinc  jansénienne. 

Tom.  If,  I  ag.  95  :  Ce  n'est  pas  assez  pour 
commencer  à  se  convertir  à  Dieu,  que  d'enten- 
dre les  vérités  chrétiennes,  d'g  appliquer  son 
esprit,  et  d'en  comprendre  le  sens,  sans  xme 
grâce  particulière  que  tout  le  monde  n'a  lias, 
11  est  donc  des  personnes  (jui  n'ont  ni  la 
grâce  nécessaire  pour  commencer  à  se  con- 
vertir, ni  le  pouvoir  prochaii»  ou  éloigné  do 
faire  un  pas  vers  Dieu. 

Pag.  385  :  L'Ecriture  ne  commande  que  la 
charité.  Antre  erreur.  L'Ecriîu  e  ne  com- 
»mnde-t-ellepas  aussi  la  fui, l'espérance,  etc.? 
P.ig.  388  el  389,  l'auteur  enseigne,  sans 
aucun  détour,  le  système  hérétique  des  deux 
amour-i,  unique  piincipe  de  toutes  nos  ac- 
tioiis.  Selon  lui,  tout  ce  qui  vii  ni  de  la  cha- 
rité, (Si  bon;  tout  ce  qui  vient  de  la  cupi- 
dité, est  mal;  toutes  nos  oruvres  sont  des 
fruits  qui  viennent  de  l'une  de  ces  deux  ra~ 
dues, 

Tom.  ni,  pag.  160,  on  demande  :  Faut-il 
que  je  fasse  toujours  des  actes  de  l'amour  de 
Dieu?  el  l'on  répond  :  vous  y  êtes  obligé  tou- 
jours et  à  toujours en  sorte  que  toutes  nos 

actions  doivent  être  fuites  en  vertu  de  l'amour 
de  Dieu. 

Quel  affreux  rigorisme ,  suivant  lequel 
tous  les  actes  de  foi,  d'espérance,  de  com- 
misération et  des  autres  vertus,  soit  nata- 
reîles,  soit  chrétiennes,  sont  des  péchés,  dès 
qu'ils  n'ont  pas  pour  motif  l'amour  actuel  de 
D  eu! 

FiTE-MARIA  (N...  De  La),  frère  de  lîenri- 
Anloine,  qui  était  né  à  Pau,  qui  fut  abbé  de 
Sainl-Polycarpi-,  réforma  ce  moiiasière  cl  y 
donna  l'exemple  de  toutes  les  vertus  de 
l'etal  religieux.  «  Il  paraît,  dit  M.  Picot  dans 
.ses  Mémoires,  éJil.  de  î8iG,  tom.  IV,  pag. 
120,  qu'on  voulut  l'attirer  à  un  p^rli  re- 
muant. Tournas,  appelant  zélé,  fii  le  voyage 
de  Saint-Poiycarpe,  et  n'omit  rien  pour  com- 
muniquer ses  sentiments  à  l'abbé,  qui  y 
monira  toujours  do  la  répugnance,  et  per- 
sévéra dans  la  soumission.  Ce  ne  fut  qu'a- 
près sa  mort  que  ce  parti,  étant  revenu  à  ia 


emporta;  ce  qui  amena  la  dissolu- 
cet  élaWisscmenl.  On  s'y  écarla  bien- 


471 

cliu 

lion  cJc  cet  élal^lîsscmenl.  Un  s'y 
tAt  des  règles  cl  de  l'esprit  <Iu  sage  abbé,  et 
l'on  s'y  livra  à  de  vaines  dispiiles.  Un  autre 
la  Fite-Maria,  frère  du  pieuv  réformateur, 
vivait  dans  l'abbaye,  et  y  déclamait  sans  mc- 
nagomenl  contre  la  bulle  et  contre  les  évè- 
L'auteur   que  nous    citons  plus   bas 


ques 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES.  472 

et  de  Saint-Pons  donnèrent  sur  le  même  su- 
jet des  Mandements  que  les  raflenionls  de 
Paris  et  de  Toulouse  cherché  eut  à  flétrir 
par  d'odieuses  condamnations.  I!  y  eut  une 
commission  de  quatre  évoques  nommés  pour 
inslruire  cctîe  affaire,  ei  ce  fut  à  ce  sujet 
que  l'abbé  le  Gras  rédi'.'ca  son  mémoire  pour 
prouver  que  revécue  de  Soissovs  avctil  passé 


avoue  qu'il  avait  donné  prise  sur  lui  par  un      les  bornes  de  l'enseignement  épiscopal.  L'é- 

rptp  rt/>>il-/f/ iP  pyressiT    On    fut  ntllipr^  dp  l'éloi-         V(^miO    v     rônonrlif      llnli:   crM>    »i<>;ilniif    onnui 


zèle  peut-être  excessif.  On  fut  obligé  de  l'éloi 
goer.   Mais  d'autres  appelants    y    venaient 
secrètement.  En  17ii,  on  fil  défense  de  rece- 
voir des  novices.  On  sut  qu'on  y  avait  des 
reliques  du  diacre  Paris  el  de  Soanen.  Le 
1"  septembre  17V7,  les  trois  religieux  rcs- 
lanls  appelèrent  de  la  bulle  Unigenitus.  Le 
fi  avril  1773,  le  dernier  religieux,  D.  Pierre, 
fut  assassiné  dans  l'abbaye  qu'il  n'avait  pas 
■voulu  abandonner.  Les  biens  furent  donius 
au  séminaire  de  Narbonne.  Voyez  VlJistoire 
de  rahbaije,  î)ul)liée,  on  1785,  par  Rejnaud  , 
curé  de  \  aux,  au  diocèse  d'Auxerre.  Appe- 
lant lui-même,  il  fait  assez  connaître  les  re- 
lations étroites  des  religieux  de  Sainl-Poly- 
carpe  avec  le  parti.  Il  est  remarquable  que 
la  maison  alla  en  décadence  de  ce  moment.  » 
FITZ-JAMES  (François,  duc  de),  évoque 
de  Soissons,  né  en  1709,  était  fils  du  duc  i!c 
Berwik,   fils    naturel    du    roi  d'Angleterre, 
Jacques  II.  Ayant  embrassé  l'état  rcdésias- 
lique,  il  fut  nommé,  en  1738,  à  l'évéché  de 
Soissons,  et  f.iit  peu  après  premier  ai;môni<  r 
de  Louis   X^  .   Ce   fut  en  celte  <iualilé  qu'il 
administra  les  sacrements  à  ce  prime  d;irs 
sa   maladie  de  Metz,  el  qu'il  exigea  de  lui, 
avant  celle  cérémonie,   l'éloignemcnt  de  I  i 
duchesse  de  Cliâleauroux.  L^s  amis  de  celle 
dame  critiquèrent  celte  démarche  du  préla', 
<jui  ne  fit  en  cela  que  son  devoir  ;  el  Voltaire 
qui   s'élève   contre   lui  à   ce  sujet  n'aurail 
.sûrement  pas   man(iué  de  se  moquer  de  lui 
s'il  eût  toléré  le  .scandale.  Quoi  qu'il  en  soit, 
il  paraît  que  la  conduite  de  M.  de  Filz-James 
lui   attira  une  sorte   de  disgrâce.   Il  dev.iii 
avoir  le  chape;iu  à  la  présentation  du  pré- 
tendant; celle  dignité  passa  à    un  autre.  Il 
donna,  en  1748,  sa  démission  de  la  première 
aumôncrie.  Depuis    il  partit  se   raftprociier 
de   plus   en  plus  des  appelants,  donl  il  em- 
prunta la  plume  en  plusieurs  occasions.  Le 
1*.  la  Horde  rédigea  son  Instruction  pastorale 
contre  le  P.    Picbon,  en  17i8.  Goursm  com- 
posa   son    long   Mandement   en   7    volumes 
contre  Hardouin    et    IJ-rruyer,  on   1759.  M. 
de   Filz-J.imes  donna  V(rs  le  même  temps  à 
son  diocèse  un  Catéchisme  et  un  Rituel  avec 
des    Instructions   sur   les   dintanches  et  fêles 
en  3  vol.  in  -12,  qui  sont  priil)ab  cment  aussi 
«le  Goursin.  11  se  dériara  contre  lo-^  Jésuili  s 
a  l'assemblée  des  évêques,  en    17(»1,  et  |)n- 
hlia,  le  27  décernl)re  17(i-2,  au  sujet  du  rc- 
rueil  lies  Assertions,  une  Inslruction  pasto- 
rale qui  éta-.t  du  mètue  Goiirsin,  qui  fui  c  n- 
damnéfi  par  un  bref  do  (^Jé  uent  Xlll,  du  13 
avril  17()3,  cl  <|ui   indisposa  contre  lui  Ions 
ses  coIlè;,Mies.    De    Monlesquiou,    évêque  de; 
Sarlat,  la  réfuta  dans  une  Instruction  pasto- 
rale, (lu  2'i  novcmlire  17()V,  qui  est  bien  faite, 
solide  cl  modérée.  Les  évêques  de  Langros 


vêque  y  répondit.  Mais  sou  meilleur  appui 
fui  dans  l'esprit  du  ministère  qui  influa  sur 
l'avis  de  la  commission.  Elle  se  déclara,  dit- 
on,  pour  M.  de  Fitz-James.  Ce  prélat  paraît 
avoir  été  guidé  dans  ces  diff  renies  occasions 
par  quelque  ressentiment  secret.  Il  s'était 
entouré  à  Soissons  d'appelants,  quoiqu'il  ne 
pensât  pas  en  tout  comme  eux.  Il  faisait  si- 
gner le  formulaire  dans  son  diocèse,  et  nous 
retrouvons  de  lui  une  lettre  du  31  mai  1759, 
à  Meindariz,  archevêque  d'Utrecht.  C'est  une 
léponso  un  peu  tardie  à  une  autre  Icltre 
que  Meindariz  lui  avait  écrite,  deux  ans  au- 
paravant. De  Fitz-Jan)es  s'y  expliquecontre 
l'appel,  cl  conseille  à  Meiudiirlz  d'y  renon- 
cer el  de  recevoir  la  l)ulle  pour  le  bien  de 
la  paix.  Ses  Ot^uvres posthumes,  publiées  par 
Goursin,  17G9,  2  vol.  in-12,  sont  plus  de  ce- 
lui-ci <|ue  de  révêciue. 

FLEIJKY  (Claude)  ,  auteur  fameux  d'une 
Histoire  ecclésiastique ,  sur  laquelle  nous 
n'avons  pas  à  nous  expliquer  ici,  mais  qui 
est  heureusement  remplacée  par  VHistoire 
universe'le  de  T  Eglise  caiholiquc  de  M.  lahbé 
llohrbacher.  Nous  vouions  parler  d'un  des 
discours  de  Fleury,  du  neuvième,  qui  tiaile 
des  libertés  de  r  Eglise  gallicane.  Ce  diseours 
ne  fut  point  publié  du  \ivaui  de  l'aulour,  qui 
mourut  en  1723.  «  Il  ne  parut  qu'a[)rès  sa 
mort,  en  1723,  dit  M.  Picot  {Mémoir  s,  lom. 
IV,  pag.  10'+,  édil.  de  18IG).  L'édition  fut 
clandestine.  L'éditeur,  peut-être  l'abbé  Dé- 
bonnaire {voyez  son  ariicle),  y  joignit  des 
notes  qui  annoncent  un  homme  de  parti  ;  ce 
qui  fut  cause  que  le  discours  fut  supprimé 
par  un  arrêt  du  conseil  du  9  septembre  1723, 
portant  (lue  les  notes  sont  pleines  d'une  doc- 
trine Ircs-dangereuse  pour  la  religion.  Il  fut 
aussi  mis  à  l'index  à  Home,  le  13  février 
1725.  En  17G.3 ,  Anioine-tiaspard  Boucher 
d'Argis  (avoeal,  mort  vers  1780)  donna  une 
noui^elbî  édition  de  ce  distours,  où  l'on  so 
permit  des  aliéralions  considérables,  qui  ont 
clé  relevées  par  M.  Emery  dans  ses  Nou- 
veaux opuscules  de  Fleuri/.  Celui-ci  y  donne 
le  toxio  du  discours,  conforme  à  un  manus- 
(  rit  qu'il  avait  entre  les  mains,  el  on  voit 
avec  surprise  que  Boucher  d'Argis  avait  al- 
téré précisément  les  passages  les  plus  favora- 
bles à  IFglise  et  au  saint-siège.  Un  autre 
avo(at,  Chiniae  de  la  Hasiide,  fil  encore  im- 
primer le  discours  de  Fleury,  en  1705,  avec 
un  commentaire  si  violent,  qu'il  déplut  même 
a«i  parti  auquel  l'éditeur  clail  attaché.  (Voyez 
Di  HAMKi.).  Ainsi  co  discours  avait  toujouri 
été  altéré  en  lui-même,  ou  déparé  par  de 
niauvaies  noies,  quand  M.  lùnery  le  publia, 
on  1H07,  dans  sa  pure:é  primilive.  Il  lit  voir 
que  Fleury  n'était  pas  aussi  opposé  à  la 
cour  de  Home  qu'on  a  voulu  le  persuader.  » 


173 


FI.O 


FI.O 


471 


I  l.dHK  DK  SAINTI':-F()I.  im  dos  pseudo- 
nyme-^ doiii  iis.'iil  le  !'■  (îci  licroii. 

FIJ)KU)T  (l'ii:nni:),  |)r(^tio  du  diocrsc  do 
raiifïres,  lut  ( onlVsseur  des  riïiijîicusos  de 
l*orl-!U>yal,  puis  <uré  des  Lais,  à  cincj  ou 
six  lieues  «le  Taris,  et  nioiirul  le  1"  déceui- 
bro  lG9l,à  l'dgc  do  87  ans. 

MouAi.K  rnu<^^-.iii;NNK  ropporlée  aux  instruc- 
tions que  Jésus-Chrisl  nous  a  (tonnées  (tans 
l'oraison  dominicale.  Ilouen,  ICustachc  V i- 
rct,  Uil'l,  iu-i"de  10"20  pages. 

Les  titres  les  plus  saints  et  les  plus  sp<'î- 
lieux  furent  toujours  employés  par  les  jan- 
sénistes pour  faire  passer  plus  facilcuicul 
leurs  erreurs. 

Cette  piétenduo  Morale  chrétienne  qu'on 
appelle  ordinairement  la  Murale  du  Pater, 
fut  souvent  réimprin)6e  à  Paris.  La  cin- 
quième édition  est  ccllo  quo  nous  suivrons 
dans  nos  remarques. 

L'auteur  enseigne,  liv.  V,  sect.  2,  png.  500, 
que  dans  l'étal  où  nous  sommes  ,  malgré 
l'impossibilité  des  commandements  de  Dieu, 
no'S  péchons  eu  ne  les  observant  pas. 
L'homme,  d:l-il,  est  tombé  par  son  péché  di  ns 
un  si  effroyable  désordre,  qu'il  se  trouve  dans 
l'impuissance  de  les  accomplir...;  par  le  dérè- 
glement de  sa  volonté  il  est  devenu  cornu  e 
perclus,  et  a  contracté  une  certaine  paralysie 
spiriturlle  qui  est  cause  qu'il  ne  peut  plus  de 
soi-même  faire  le  bien  que  Dieu  lui  ordonne  : 
te  'lui  n'empêche  pas  que  Dieu  n'ait  toujours 
le  droit  de  lui  commander,  et  que  Vhomme  en 
celte  infirmité  où  il  est  tombé  par  sa  faute  ne 
p'che  en  ne  faisant  pas  ce  que  Dieu  lui  com- 
mande. Il  faut  remariiuer  qu'il  ne  s'agit  pis 
ici  de  la  grâce  qui  est  nécessaire  pour  faire 
un  bien  qui  est  surnaturel  :  l'abbé  Floriut 
n'en  doute  pas  ;  mais  il  suppose  le  comman- 
dement d'une  part,  et  de  l'autre  l'impu  s- 
sance  de  l'accomplir  depuis  le  péché  origi- 
nel, l'homme,  depuis  ce  péché,  manquant 
dos  grâces  nécessaires  pour  lui  rendre  pos- 
sibles \e<  commandements  :  et  il  prétend 
que,  malgré  cette  impuissance,  l'homme 
pèche  en  ne  fai-ant  pas  ce  que  Dieu  lui  com- 
nande.  Telle  est  donc  l'idée  qu'on  nous 
donne  de  no'.re  Dieu.  Il  ordonne  d'agir;  il 
ne  donne  foint  de  secours  pour  agir;  et 
1  homme  pèche  en  n'agissant  pas  et  il  est 
damné  pour  n'avoir  pas  fait  ce  qu'il  lui  éta  t 
i  1  possible  de  faire. 

Le  même  auieur  ne  reconnaît  point  d'au- 
tre grâce  actuelle,  que  l'inspiration  eliicace 
de  la  charité  et  de  l'amour  de  Dieu,  par  la- 
«luelle  le  Saint-Esprit  nous  éloigne  du  mal, 
et  nous  fait  faire  le  bien  (2'  Traité,  préamb. 
art.  1,  3"  point). 

Il  embrasse  aussi  le  système  jansénien 
des  deux  délectations  alternativement  néces- 
sitantes. La  même  action  (dit-i!  au  même 
endroit,  page  6V)  de  la  volonté  humaine  étant 
d'aimer,  elle  ne  se  meut  et  ne  se  porte  à  ses 
objets  que  par  ce  plaisir;  c'est-à-dire  qu'elle 
n'aime  que  ce  qui  est  agréable.  Partout  c?t 
elle  trouve  son  plaisir,  elle  s'y  attache  :  et  de 
deux  plaisirs  qui  se  présentent  à  elle,  le  plus 
fort  remporte.  De  là  vient  que  la  conversion 


d'uhe  dmc  pécheresse  n'riit  autre  chute  dur.»  la 
vérité,  que  le  ch(in,einenl  d'un  plaisir  en  un 
autre  plainir  plan  fort.  Peul-on  exposer  et 
adiiiclire  plus  «-laircincot  le  -jsl(  nu'  inventé 
par  les  novateurs,  pour  détruiic  la  liberté 
de  l'hoMime;  pour  lui  Aler  toute  forccî  dans 
l;i  <'0(»péralion  de  la  \ (don lé;  pour  l.i  rédi.iro 
à  suivrez  en  esclave  les  luouvcmcnls  élr.iti- 
gcrs  qui  la  déterminent  invinciblement  ;  et 
pour  ét.iblir  le  mérite  et  le  déméril);  de  nos 
actions  dans  la  nécessité  même  qui  nous 
emporte? 

Ibid.,  page  02  :  Notre  vie,  di'-il,  considérée 
comme  nôtre,  n'est  que  péché.  Si  elle  est 
bonne,  elle,  n'est  point  de  nous,  mais  de  Dieu 
en  nous.  Kl  page  01  :  Notre  salut  ne  dé/end 
point  de  nous,  ynais  de  Dieu  seul.  A  (luel  li- 
bertinage, ou  à  quel  désespoir  ne  conduisent 
pas  naturellement  de  pareils  principes  ? 

On  enseigne,  liv.  111,  sect.  îi,  art.  k,  qu'ur» 
pécheur  qui  assiste  à  la  messe,  lait  un  nou- 
veau péché,  et  qu'assister  à  la  messe  et  com- 
munier ,  dimamlent  les  niêmes  disposilious. 
On  dit,  page  h\i,  que  la  prière  du  pécheur 
se  tourne  en  péché  ;  que  le  pécheur  impéni- 
tent qui  assiste  à  la  messe,  mêfne  un  jour  de 
couimaiidement,  faii  un  nouveau  péché  : 
mais  que  ce  péché  n'était  p  s  encore  assez 
connu,  étant  couvert  du  spécieux  prétexte  du 
commandement  de  V Eglise. 

Cette  hérétique  doctrine,  on  la  prête  faus- 
sement à  saint  Chrysostome  :  et  c'est  ici  que 
nous  allons  faire  voir  une  de  ces  falsifica- 
tions atroces  dont  il  n'y  a  que  le  parti  qui 
scil  capable. 

Floriot,  page  405,  fait  parler  ainsi  ce  saint 
docteur  :  En  vain  nous  assistons  à  l'autel, 
puisque  personne  ne  communie  Ce  que  je  vous 
dis,  non  afin  que  vous  alliez  à  la  communion, 
îuais  afin  que  vous  vous  en  rendiez  dignes.  Co 
qu'il  y  a  d'inconcevable,  c'est  qu'il  met  à 
côté  le  texte  latin  qui  le  condamne.  Car  voici 
les  (ermes  de  saint  Chrysostome  :  «  Hoc  dico 
non  solum  ut  participctis,  sed  ut  vos  dignns 
reddatis.  Ce  que  je  vous  à'is ,non-seuletnent  afin 
que  vous  alliez  à  la  communion  ,  mais  en- 
core afin  que  vous  vous  en  rendiez  dignes.  » 
Le  faussaire,  comme  on  voit,  met  simple- 
ment non,  au  lieu  de  non-seulement,  et  par 
là  il  change  totalement  la  proposi'ion  cl  y 
substitue  un  sens  tout  différent.  Or,  fut-il 
jamais  une  plus  monstrueuse  infidélité? 

La  page  suivante  nous  offre  une  autre  su- 
percherie. L'auteur  finit  le  passage  de  saint 
Chrysostome  par  ces  paroles  :  Ainsi,  afin  que 
je  ne  vous  rende  pas  plus  coupable  devant 
Dieu,  je  vous  conjure,  non  pas  de  vous  trou- 
ver simplement  aux  sacrés  mystères,  mais  de 
vous  rendre  dignes  d'y  entrer  et  d'y  assister. 
Et  dans  le  texte  latin,  qui  est  encore  cité  à 
la  marge,  il  a  soin,  cette  fois-ci,  de  ne  pas 
rapporter  les  termes  de  saint  Chrysostome. 
Il  a  raison  ;  car  ils  font  un  sens  absolument 
différent  de  celui  qu'il  leur  donne  d.ins  sa 
traduction.  Le  saint  docteur  ne  veut  point 
détourner  ni  les  pécheurs,  ni  ceux  qui  ne 
communient  point,  de  venir  à  la  mosse  ;  ei  il 
les  en  avertit;  mais  son  désir  est  de  les  voir 
toujours  prêts  et  dignes  de  conimuoier  au-» 


475  DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES.  iTC 

lant  Uc  fois  qu'ils  vienncnl  à  \\  messe  :  liogo  théologiens ,  le  saint  nom  de  Dieu  invoqur. 

quidem  vos.  non  ut  non  orf.-wVis,  serf  ut  prœ-  nous  avons  condamné  et  condamnons  le   di/i 

senlia  el  oilitn  vos  rrddalis  dignos.  Je  vous  écrit,  comme  rempli  de  sentiments  contraires 

conjure,  non  pas  de  toi«<  absenter  d«s  sacrés  à  la  doctrine  et  aux  décisions  de  l'Eglise  ,  et 

mystères,   mais  de  vous  rendre  dignes  d'y  contcnmt  plusieurs  erreurs  condamnés  dans 

entrer  et  d'y  assister  (pag.  888  du  Comment.  Luther,  dnnsCalvin,  dans  Baïus,  dans  Jansé- 

<le  saint  Chrysostome  sur  l'cpîre  de  saint  nius  et  dans  Quemel;  défendons  sous  les  pei' 

Paul  aux  Ephési<>ns.  Homél.  3,  chap.  2,  de  nés  de  droit,  de  lire  le  susdit  livre,  de  le 

l'impression   (rKliiMinc  Cramoisi  ,  eî  de    !a  garder,  de  le  donner,  de  In  prêter  ou  de  te 

tradiicl.  de  Fronton  le  Duc).  vendre;  ordonnons  sous  la  même  pe  ne  d'en 

On  trouve  à  la  pipe  330  (liv.lll ,  sect.  1,  rapporter  hs  exemplaires  huit  jours  aprcs  lu 

art.  7   ,  celle   profiosition    condamnée  dans  publicftion  de  notre  présent  Mandement  ou 

Baïus,  que  loutes  li>s  v.Ttus  prétendues  des  greffe  de  notre  officialité,  où  il  sera  enregitré 

païens  n'étaient  que  des  vices  et  des  péchés,  pour  servir  aux  jugements  ecclésiastiques. 

Nous  avons  souvent  dit  et  prouvé  que  les  FONTAINE  (Claude),  faux  nom  sous   Ic- 

chefs  du  parti  ne  croient  nullement  à  la  pré-  quel    le  docteur  Jacques  Boilcau  publia  un 

sence  réelle.  Kn  voici  encore  une  démonstra-  de  ses  ouvrag-^s. 

lion.   Floriot  dit  en   termes  exprès  :-Nous  FONTAINE  (Jacques)  dit   de   La    Roche, 
vinngeons  ici  le  corps  de  Jésus-Christ  par  lu  prêtre  appelant,  fut  pourvu,  en  1713,  d;ins 
^01,  en  attendant  que  nous  soyons  pleinement  le  diocèse  de  Tours,  où  il  était  venu  se  fixer, 
rassasiés  de  lui,  en  le  voyant  dans  le  ciel  à  de  la  cure  de  Mantilan.  A  celte  époque,  la 
fac  découverte.  Calvin   eût-il   fait  difficulté  bulle  Unigenitus  avait  causé  en  France  une 
d'adopter  une  telle  proposition?  Et  si  noire  grande    fermenlation   dans    les   esprits  ,   cl 
auteur  eût  cru  la  présence  réelle,    n'eût-il  formé  deux  partis  opposés  qui  se  dispul.iient 
pas  dit  que   nous  mangeons  ici  le  corps  de  et  qui  écrivaient  suivant  leu's  opinions  dif- 
Jésus-Chrisl  réellement  cl  substantiellement  férentcs.  Fontaine   fut   un  des  plus   chauds 
dans  l'Euiharibtie  ,  en   attendant  que  nous  adversaires  de  celte  bulle  ;  son  zèle  à  la  dé- 
soyons [)leinemenl   rassasiés    de  lui,  on   le  créditer,  el  une   lettre  imprimée ,    adressée 
voyant  dans  le  ciel  à  lace  découverte?  Mais  à  un  M.  de  Rastiçrnac,  lui   firent  perdre  sa 
un  calviniste  secret  n'a  garde  de  s'exprimer  cure.  S'étanl  rendu  à    Paris.il  y  recul  un 
ainsi  :  iVous  autres  (îdèles  ,  dilFloriol,  qui  gracieux  accueil  des   frères  Desessarls,  (jui 
sommes  éclairés  de  la  véritable  lumière,  nous  avaient  ouvert   leur  maison  à  tous  les  prc- 
ne  devons  concevoir  qu'une  manducation  spi-     très   inquiétés   pour    li    méms  cause.   Plu- 
rituelle  (Morale  chrélienne,  I.  VI,  sect.,  2,      sieurs  d'entre  eux  avaient,  divpuis  1727,  en- 
article  2,  page  6GJ).  Voyez  Feydeau,  Ma-     irepris  un   Bulletin  qu'ils   envoyaient   im- 
rets  ,  etc.                                                                  primé  chaque  semaine  à  leurs  partisans,  soit 
Combien  d'autres  erreurs  ne  pourrait-on      pour  exciter  leur  zèle,  soit  pour  les  avertir 
as  relever,  tant  sur  la  loi  naturelle  et  sur     de  ce  qui  se  passait.  C*'  Bulletin  n'était  autre 
a  loi  de  Moïse,  que  sur  la  loi  chrétienne?     chose  que  le  fameux  journal,   alors  roiitwj 
Mais  en  faut-il  davantage  pour  donner  une     sous  le   nom    de    Nouvelles   ecclésiasti /urs. 
juste  idtc  de    l'affreuse  doctrine  répandue      Les  principaux  rédacteurs  étaient  Boucher, 
di\ns  \a  Morale  sur  le  Pater,  ci  de  l'otrance      Troya,  auxquels  se  joignit   Fontaine,   (|ui 
religion  du  gazelier  janséniste,  qui  ne  rougit     prit  alors  le  surnom   de    f.a  Tîoc/ie.  D.  puis 
pas  de  se  faire  le  défenseur  et  le  panégyriste      1727,  il    demeura    seul  chargé  du  journal, 
d'un  tel  ouvrage  dans   les  Nouvelles  ecclé-     sous   l'inspection   d'une    sorte  de  conseil  , 
siasliques  du  11  décembre  17-V7?                           composé   des  membres   les   plus   ardents  et 
Tant  d'impiétés  cl  de  blasphèmes  ne  pou-      les   plus  éclairés  du   parti.  Pour   éviter  les 
vaienl  manquer  de  faire  tomber  sur  ce  livre      poursuites.  Fontaine    se  condamna  à   une 
pernicieux  les   foudres  el  les  analhèmes  de      profonde  retraite  que  peu  de  gens  connais- 
l'Eglise.  M.  de  Marseille,  cet  évèquc  illustre,      sa  ent.    On  cite  une   dame  Théodon  ,   très- 
digne  par  ses  talents  et  ses  vertus  héroïques      attachée  au  parti  des  appolanls  ,  comme  la 
des  siècles  les  plus  heureux,   flétrit  cet  ou-      preuiière  qui   imagina   les  imprimeries  se- 
vrage de  ténèbres,  le  23  février  1728.  Il   (sl      crclcs,   oii   l'on  confectionnait    ce  journal, 
vrai  que  M.  Colberl,  évéque  de  Montpellier,      ainsi  que  l'on  confectionna  ensuite  tant  d'é- 
chefdc   ia  secle,  et   connu    par   sa   révolte      crils  divers,  notamment  lors  de  nos  troubles 
persévérante  contre  l'Eg  ise,  s'éleva  publi-      révolutionnaires.  On   avait  établi  cette  im- 
quemenl  contre  celte  censure;  mais  ce  fut      primerie  près  de  la  rue  de  la  Parcheminerie, 
au  grand  étonncmenl  el  au  grand  .«.candalo      au  faubourg  Saint-Jacques.  Hérault  ,  alors 
des  fidèles.  M.  le  cardinal  de    Tencin  ,  alors      lieutenant  de  la  police,  mit  tout    eu  œuvre 
archevêque  d'Embrun,   fit  éclaler  sa  juste      pour  connaître  l'auteur  des  A'o»i''7/f.<  ecclé- 
indignation  à  ce  sujet ,  par   un   mandement      s/as/j/yue.s-;  mais  Fontaine,  protégé  par  le  zèle 
(lu  preniier  mai  1742,  dont  le  dispositif  est      de  ses  partisans  malgré  la  surveillance  ac- 
coneu  en  ces  termes  :  Après  avoir  fait  toutes      {\y^(^  de  Hérault  ,   (onlinua  à  j)ulilier  sa  ga- 
lesréflrxions  que  demandait  V  importance  de.      zetle  une  fois   chaque  semaine  (1).  Deux  de 
(n  matière,  après  avoir  pris  l'avis  de  plusieurs      ses  colporteurs  furent   arrêtés,   interrogés, 

(1)  On  dil  qu'elle  s'imnrim.V.t  près  de  l.i  rue  do  ia  comme  ayant  forme  les  imprimeries  secrètes ,  d'où 
«•archomineri'e  ,  quarlieV  Sai..l-J.UMp.es.  t'no  «Inn-o  p;.rli.o.U  col  ccr/l  cl.  tan  d  a„  ros  de  celle  espèce. 
ll.U'doM,  livrée  au  earti,  et  morte  on  1730,  est  cilcc       N<'lc  inee  .les  Mémoua  île  M.  1  n-.l. 


[. 


181 


FON 


FON 


48S 


plos,  n'ont  (\u\\  lir(5  la  Supp'âncnt  aux  IVon- 
velles  vcch'siiisai/iirs  ,  oiivr.'mc  iiiliiiiiiiciil 
lililo  ,  ot  qui  |)t>iHl,iiil  (Hiin/f  .nis  (dcpuii 
iT.ik  jiisi|ii'i\  r.iniu'c,  17'iS,  intlusiv(MUfiil)  ;i 
servi  tl'asilc  à  riiuioceiico  si  {«msl.iimncnt 
noiK-ic  cl  otilranoo  dans  ii;  lihclld  ix'iiotlicino 
t«l  (lin'amaloiio  dont  il  osl  ici  ijucslioii. 

V.  Fdu.r  miKicIcs  rt  convulsions.  On  sait 
conibicM»  d(î  laussos  incrvcillcs  la  l'oiirhcric 
des  janstMiisIcs  a  invonlres  pour  rlayrr  leur 
canso  dôscs[)6réo.  !>(•  j^a/olicr  n'a  pas  man- 
qué de  leur  donner  un(!  |)la(H;  lionorahlo 
dans  ses  Nouvelles,  lénioin,  cnlrc  nno  inli- 
nilé  d'autres,  la  feuille  du  l'i  jnillcl  IT.H  :  les 
convulsions  mêmes,  il  les  autorise  avec  un 
zèle  dislinj;ué.  Il  ne  rougil  |)oint  de  confon- 
dre Dieu  el  le  démon,  Jésns-C.hi  isl  et  llélial 
dans  cfile  œuvre  exécrable,  qui  révollc  non- 
seulement  le  christianisme  ,  mais  la  raison 
el  riiuinanité.  Il  a  rempli  son  libelle  de  longs 
et  ennujeux  plaidoyers  pour  leur  défense. 
Dans  la  letiille  du  i'2  novembre  1733,  il  copie 
avec  c  mplaisanco  rinfâino  doctrine  conte- 
nue dans  la  l'iainle  de  Charlotte,  et  par  là 
cet  empoisonneur  public  cherche  à  répandie 
la  corrupiion  jusque  dans  les  provinces  les 
plus  éloignées. 

VI.  Erreurs  palpables  et  cent  fois  con- 
damnées. Toutes  les  erreurs  de  Kaïus,  de 
Jansénius  et  de  Quesnel  stsnl  répétées,  re- 
nouvelées, ressassées,  inculquées,  défendues 
et  justifiées  à  chaque  instant  par  le  secret  lire 
du  parti.  Son  but  principal  est  en  elTet  de  les 
faire  revivre,  el  d'inspirer  un  souverain  mé- 
pris pour  tous  les  papes  ,  tous  les  évêqucs  , 
tous  les  tribunaux  qui  les  ont  condamnées. 
Pour  ce  qui  est  de  la  doctrine  catholique  sur 
la  grâce,  s^ur  la  liberté,  sur  l'amour  de  Dieu, 
il  ne  la  rapporte  qu'avec  élonnement,  comme 
si  c'était  une  doctrine  nouvelle,  alsurde,  in- 
soutenable. 

Vil.  Traits  odieux  qui  caractérisent  un 
faussaire.  J'a{)pelle  un  faussaire  du  premier 
ordie  celui,  par  exemple,  qui  &upposerail  à 
un  cardinal  des  lettres  qu'il  n'a  jamais  écri- 
tes, et  à  un  pape  des  dise  urs  qu'il  n'a  ja- 
mais tenus.  Or  c'est  jusqu'à  cet  excès  de  liri- 
gandage  qu'est  allé  l'auteur  des  Nouvelles 
tcclésiostiques. 

1'  Dans  l'édition  des  letlrcs  de  M.  Col- 
bert,  évêque  de  !\IonlppIlicr.  on  avait  inséré 
des  lettres  du  cardinal  Davia  à  ce  prélat,  et 
des  réponses  du  prélat  au  ordinal.  Les 
prétendues  leltrc'i  de  cette  éminence  imi- 
taient les  fautes  de  langage  et  d'orthographe 
que  peut  faire  un  étrani^er  qoi  a  très-peu 
d'usage  d'écrire  el  de  parler  en  français.  Du 
reste  on  s'y  déc'arait  ouv(  rtemeni  en  faveur 
du  parti  janséniste.  On  y  approuvait  le  eu  le 
saer  lége  et  les  faux  miracles  de  Paris.  On  y 
adhérait  à  la  cause  schismatique  et  à  tous 
les  sentiments  hétérodoxes  de  M.  Colbert. 
On  s'y  déchaînait  à  toute  outrance  contre  la 
cour  de  Rome  el  la  société  des  jésuites.  Ces 
Pères  y  é'aient  traités  de  bigots,  de  fripons , 
û'enfar'ts  d'Afjag,  d'ennemis  de  l'Eglise,  et  de 
gens  qui  nieraient  la  fin  des  templiers.  Le  ga- 
zelier  janséiii-te,  dans  sa  feuille  du  20  féviier 
17'i0,  donne  d'iimples  extraits  de  ces  lettres. 


Il  assure  (|ue  ces  extraits  sont  fidrltmenl 
iransci  iti  sur  les  originaux,  de  la  main  mémo, 
du  cardinal  ,  parce;  <|iic,  dans  uti  roininercc 
aussi  secret,  il  n'avait  pas  la  liberté  d'cm- 
p'ni/rr  un  secrétaire. 

(hi'arriva-l-il?  dette  feuille  des  Nouvelle» 
cccléiilasliqucs  eut  1(!  sort  qu't  l'o  méritait  ; 
elle  fut  fondaiDiiée  par  la  cngrég.'iliou  du 
Saint-Oflice  à  être  lirû  ce  dans  l,i  pj.icj;  de 
SainleMarie  sur  la  Minerve,  le  lî)  avril  17.0, 
comme  contenant  des  ce  \\sfau.r,  calomnieux, 
propres  à  séduire  les  simples,  et  contraires  à 
la  réputation  dudit  cardinal 

Alors  (jue  ne  dit  [)as  le  fougueux  nouv  1- 
lisle  dans  sou  libelle  du  o  septembre;  de  la 
même  année,  pour  ;;p()uyer(l  soutenir  •■c» 
premiers  mensonges?  Il  méprisa  les  plus 
fortes  objections  (jue  divers  ce  ivaiiis  lui 
avaient  proposées.  11  leur  répondit  d'un  Ion 
insultant.  Il  répé:a  sans  cesse  que  les  origi- 
naux des  lettres  exis'aient  cerlainenienl  ; 
qu'on  était  tu  état  de  les  prc.duire,  et  qu'elles 
étaient  véiilablement  écrites  par  !c  cardinal 
Davia  ;  que  nou>.  sommes  dans  un  siècle  où 
l'on  nie  tout  ;  et  que  quelque  chose  qu'on  dise 
et  qu'on  fasse,  il  en  est  de  ces  letires  comme 
des  miracles  qui  y  sont  reconnus  par  te  cardi- 
nal Davia;  aveu  remarquable  et  dont  l'im- 
posteur n'a  pas  senti  la  conséquence. 

Cependant,  la  fausseté  de  ces  mêmes  let- 
tres devint  enfin  si  sensible  cl  si  palpable, 
que  celui  qui  peut-être  les  avait  fabri(juécs, 
ou  (lu  u  oins  qui  en  avait  soutenu  avec  tant 
d'impudence  la  vérité,  fui  obligé,  dans  sa 
gazelle  du  '»  février  Mkî,  de  se  rétracter.  Il 
le  fil  donc,  mais  dans  les  termes  les  plus  ra- 
doucis, et  avec  tous  les  détours  et  tous  les 
artifices  qu'il  jugea  les  plus  propres  à  dimi- 
nuer sa  honte  et  à  pallier  son  crime. 

2°  Dans  les  Nouvelles  ecclésiastiques  du  7 
octobre  1729,  le  même  gazetier  fait  dire  au 
pape  Benoît  Wllqu'il  voudrait  pour  beaucoup 
que  le  concile  d  Embrun  n'eût  jamais  été  tenu. 
Il  assure  comme  un  fait  certain  que  c'est  à 
un  gentilhomme  français, présenté  par  le  car- 
dinal Polignac, que  le  saint-père  dit  cette  parole, 
et  que  c'est  ce  gentilhomme  qui  a  publié  ce 
fait  à  son  retour  en  France.  Or  tout  ce  récit 
est  faux;  et  ce  même  genlilhomme(le  marquis 
de  Ah'.gnane)  qu'il  a  osé  citer,  donne  sur  ce 
sujet  un  démenti  public  et  solennel  par  une 
déclaration  faite  par-devant  notaire. 

Contentons-nous  de  produire  ici  ces  deux 
traits  d'imposture.  II  n'en  faut  assurément 
pas  davantage  pour  inspirer  une  jus  ti- horreur 
du  faussaire  insigne,  qui  s'en  trouve  si  au- 
Ihentiquemcnt  convaincu. 

VII!.  Partialité^  bizarres  et  contradictions 
révoltantes.  Nous  nous  bornons  à  un  seul 
exemple.  L'auteur  du  Supplément  du  S  août 
1747  avait  prétendu  que  Le  Tourneux,  dans 
son  Année  Chrétienne  ,  avait  avancé  un  dou- 
ble t)lasphéme  ,  lorsqu'en  parlant  de  Jésus- 
Christ,  il  a  (lit  en  termes  exprès  :  Jl  délibéra 
s  il  prierait  son  Père  de  le  dispenser  de  mourir^ 
ou  peut-être  même  qu'il  lui  fit  en  effet  cette 
prière;  mais  il  se  corrigea  aussitôt.  (Jue  ré- 
pondit à  cela  le  gazetier  janséniste,  dans  la 
feuille  du  4  décembre  de  la  même  année?  li 


4S3 


DICTIOiNNAlUE  DES  JANSENISTES. 


484 


convint  que  ces  expressions  étaient  dos  im- 
piélés;  mais  il  soulint  qu'elles  n'clsicnl  point 
dans  Le  Tourneux  ;  que  ces  impiétés  étaient 
(U  l'invention  dusupplémenteur;  qu'on  Ht  tout 
le  contraire  (/ans  Le  Tournrux  ;  qu'on  doit 
frémir  de  cette  calomnie!...  Calomnie  atroce, 
par  laquelle  on  prétend  noircir  un  auteur  mort 
dans  la  paix  de  l'Eglise. 

Il  fut  aisé  à  l'auteur  du  Supplément  de  ré- 
pliquer. Il  monlrn  que  les  paro  es  en  question 
se  trouver.l  au  qualriôinc  tome  de  VAnnre 
Chrétienne  ,  dans  l'explication  de  l'Evangile 
pour  le  samedi  de  la  semaine  de  la  Passion, 
à  la  pa^i^  368,  seconde  édition  chez  Josset  en 
1G83,  dernière  lig;n('de  cette  page,  folio  verso. 
Tout  autre  que  l'effronté  nouvelliste  aurait 
avoué  son  tort.  Celui-ci  ne  s'est  pas  décon- 
certé. Il  a  reconnu,  dans  sa  feuille  du  9  j  in- 
vior  17^8,  que  les  expressions  étaient  ea  effet 
dans  Le  Tourneux  ;  mais  il  a  nié  qu.'  ce  fus- 
sent des  impiétés.  Ainsi  donc  les  mêmes 
expressions  sont,  selon  lui,  des  impiétés,  si 
elles  ne  se  trouvent  pas  dans  Le  Tourneux  , 
ft  si  elles  s'y  trouvent,  elles  sont  alors  bon- 
nes, louables  d  édifiantes.  Or  n'est-ce  pas  là 
une  partialité  révoltante  et  une  contradiction 
si  bizarre,  qu'en  la  voyant  on  a  peine  à  con- 
tenir son  indignation? 

IX.  Phliludes  méprisables.  Il  semble  en  vé- 
rité que  le  nouvelliste  veuille  réunir  en  lui 
tous  les  vices  et  tous  les  défauts.  Il  n'est  pas 
seulement  hérétique  dans  sa  doclrine  ,  im- 
posteur dans  ses  écri's ,  séditieux  dans  ses 
plaintes  ,  forcené  dans  ses  invectives,  témé- 
raire dans  ses  soup;.ons;  il  est  encore  fado 
et  insipide  dans  ses  plaisanteries.  Diraii-on 
que  ce  coryphée  du  parti  ,  cet  oracle  d'une 


si  ingéniensemcnt  parlegazctier  à  laFaculté  i 
de  théologie  de  Paris,  et  de  celui  de  carcas- 
sien  attribué  de  même  à  tout  docteur  caho- 
llque?  Ces  termes  lui  ont  paru  si  spirituc  s, 
qu'il  n'y  a  guère  de  mois  (ju'il  ne  les  emploie 
dans  ses  feuilles  pour  y  tenir  lieu  de  sel  et 
d'enjouement. 

Parirrons-nous  encore  des  éloges  funèbres 
qu'il  fait  à  tout. propos  des  premiers  venus, 
maîtres  d'école,  servantes,  etc.,  qui  sofit 
morts  dans  le  parti?  Toutes  les  inepties  qui 
s'y  trouvent  pourraient  en  effet  rendre  cet 
écrivain  méprisable;  mais  d'un  tel  homme, 
ce  n'i'st  pas  seulement  du  mépris,  c'est  de 
l'horreur  qu'il  en  faut  inspirer. 

Ecoutons  un  appelant  qui  le  connaissait 
pour  le  moins  aussi  bienque  nous  le  connais- 
sons. 

X.  Caractère  de  l'auteur  par  M.  Petit-Pied. 
Voici  comment  s'exprime  M.  Pclit-Picd  dans 
une  lettre  imprimée,  qui  parut  en  1735: 

L'auteur  insensé  des  Nouvelles  ecclcsiasli- 
qu(  s  est  celui  qui ,  abandonnant  tes  voies  de 
la  charité,  n'a  point  trouvé  celles  de  la  vérité. 
C'est  un  impruient  qui  reçoit  des  mémoires  de 
toute  7nain.  et  les  imprime  sans  discernemeni. 
C'est  un  historien  partial,  dès  là  indigne  de 
toute  créance,  qui  ignore  les  premières  règles 
de  son  métier;  qui  ne  fait  point  ou  qui  fait 
infidèlement  et  acec  mépris  les  extraits  des  li~ 
très  de  ses  adversaires,  et  qui  transcrit  au 
long,  et  comble  de  louanges  insipides  les  ou- 
vrages de  ses  partisans.  C'est  un  ingrat,  qui 
commet  malicieusi'mcnt  les  personnes  à  qui 
l'on  a  de  singulières  obligations.  C'est  un  j«- 
docile,  qui  n'd  aucun  égard  aux  sages  cor- 
rections  que  lui  ont  faites  et  lui  font  fnurnel- 


socte  qui  .se  pique  tant  de  sérieux  et  de  gra-     lement  les  plus  célèbres  théologiens.  C'est  un 


vite,  s'amuse  néanmoins  à  faire  des  anagram 
mes,  et  qu'il  croit  régaler  le  public  en  lui  pré- 
sentant des  puérilités  de  celte  nature?  Dans 
l'année  1731,  page  27*,  il  fait  l'anagramme 
de  M.  de  Sons,  et  dans  ces  mots  :  Joannes  Jo- 
sephus  Languet,  il  trouve  ceux-ci  :  Oh  1  Pe~ 
lagius  Senonas  venit.  Ce  profond  théologien 
croit  donc  avoir  pulvérisé  les  avcrlissc:nents 
et  tous  les  ouvrages  de  M.  Languet ,  en  for- 
mant, par  un  arrangement  arbitraire  des  let- 
tres de  nom,  je  ne  sais  quel  sens  impertinent 
et  absurde?  Oimment  n'a-l-il  pas  compris 
qu'employer  un  anagramme  pour  prouver  la 
vérité  de  la  doctrine  jansénienne  ,  c'est  être 
autant  au-dessous  destaiseuisdanagramujes, 
que  les  faisi  urs  d'anagrammes  sont  eux-mê- 
mes au-dessous  du  reste  des  écrivains  ? 

Mais  le  même  gazetier,  pour  faire  le  bel  es- 
prit, ne  tire  pas  toujours  ainsi  de  son  propre 
fonds  ;  il  sait  aussi  profiler  de  ses  lectures  et 
îes  appliquer  à  son  sujet.  Dans  la  feuile  du 
30  octobre  172i),  pour  in.sulter  M.  l'archevê- 
que de  Paris,  ol  pour  attaquer  son  instruc- 
tion pab'oralc,  il  dit  qu'elle  a  été  publiée  par 
les  crieurs  et  afficheurs  de  ces  ouvrages  que 
Despréaux  dit  être  souvent  peu  recherchés  du 
public  nonchalant ,  mais  vantés  à  coup  s:  r  du 
mercure  galant. 

0"'il  y  a  d'esprit  dans  une  pareille  applica- 
tion? 

ParUrons-nousicidumol  de  f«rco5Sf, donné 


rebelle  qui,  après  la  juste  sévérité  du  ministère 
public,  a  marqué  encore  un  plus  vif  acharne- 
ment. L'esprit  de  vertige  s'est  saisi  de  lui  avec 
tant  de  violence,  qu'il  a  déshonoré  dans  ses 
feuilles  jusqu'à  M.  de  Senez.  C'est  xin  furieux, 
qui  attaque  toutes  les  puissances  ecclésias- 
tiques et  séculières;  tous  les  corps  et  tous  les 
particuliers,  abbés,  évvques,archecéqu's,  car- 
dinaux, papes,  ordres  religieux,  magistrats, 
ministres,  princes,  rois:rien  n'est  épargné  par 
ce  frénétique;  le  fiel  coule  de  sa  plume;  le  noir 
sang  qui  bout  dans  ses  veines  se  répand  dans 
tout  l'univers  sur  les  personnes  de  tout  état, 
de  tout  sexe,  de  toute  condition.  C'est  un  con- 
vulsionniste,  qui  met  tout  en  œuvre  pour  dé- 
crier les  écrivains  opposés  à  son  fanatisme. 
En  un  mot,  c'est  un  enrage,  qui  déchire  à 
belles  dents  depuis  le  simple  clerc  jusqu'au 
souierain  pontife,  depuis  Ncntelct  jusqu'à 
Louis  XV,  et  tout  ce  qui  est  entre  ci  s  deux 
extrêmes.  Le  sie  ir  Lenoir,  Chavigni,  moines 
de  Saint-Maur ,  ce  fameux  gazetier  de  Hol- 
lande, avaient-ils  commis  de  pareils  attentats  ? 

T(;l  est  le  portrait  qu'un  appelant  f.iuicîix 
a  fait  de  l'auteur  des  Nouvelles.  Il  estalTrtux 
ce  portrait,  mais  il  est  ressemblant, 

XI.  La  Condamnation  des  Nouvelles  ecclé- 
siastiques par  le  pape,  les  évéques  et  le  parle- 
ment. (^)uoi(jue  les  léuil  es  dont  nous  parlons 
l)r)rlenl  avec  elles  leur  pi  opre  condamnation, 
étant  évidemment  contraires   aux  premiers 


485 


l'ON 


priiicipos  lie  la  foi,  (I(i  \;\  raison,  île;  la  cliarilc 
cl  (li^  la  prohilô,  la  puissance!  S|)iritMcll(!  cl 
la  puissance  Icmporcllc  oui  ccpciul.inl  ']u>^('. 
à  piopos  (II!  les  lléliir  cucore  par  des  eou- 
ilauiuaiioiis  e\|)resses,  .iliud'en  Taire  conce- 
voir aux  litlùlos  loule  l'horreur  (ju'ils  eu  doi- 
vcul  avoir. 

Home  les  a  condatnn^ies  au  feu  par  un 
décrcl  du  15  avril  17W.  i'Iusieurs  évOqucs 
les  ont  proscriles  :  M.  de  ImUiu,  par  son 
inaïuieuyeul  du  1''  décembre  I7.J1  ;  M.  l'ar- 
e(iev(^(]ue  de  Paris,  par  un  uiandeniciil  du 
27  avril  I7;{2  ;  M.  do  Marseille,  par  un  aver- 
lissemenl  du  C»  juin  17I52  ;  M.  l'év^'que  de 
Chartres,  par  une  ordoouauco  cl  iuslrue- 
tion  pastorale  du  7  avril  17.U),  etc. 

Le  parlemenl  'de  ,l*aris,  par  un  arrêt  du 
9  lévrier  17.H,  les  a  condamnées  à  élro 
lacérées  d  brûlées  en  la  cour  du  Palais^  par 
Vexccutvur  de  la  haute  justice. 

\ll.  Ce  qu'il  (nul  penser  de  la  lecture  de 
ces  Nourelles.  N'esl-il  pas  élonnanl  après 
cela  qu'il  y  ait  encore  des  };cns  assez  préve- 
nus cl  assez  aveuglés  pour  se  peraicUre  la 
lecture  de  ces  horribles  f(uillcs?  Qu'ils  sa- 
chent que,  selon  toutes  les  lois  divines  et 
humaines,  on  i\e  peut  sans  péché  et  sans 
encourir  les  censures  portées  par  la  consli- 
tulion,  ni  les  lire,  ni  les  entendre  lire,  ni 
les  vendre,  ni  les  distribuer,  ni  les  garder, 
ni  les  prêter,  ni  concourir  en  aucune  ma- 
nière, directe  ou  indirecte,  à  leur  cours  et  à 
leur  distribution  ;  que  si  on  a  eu  le  mal- 
heur do  se  rendre  coupable  de  quelqu'un  de 
ces  articles,  on  doit  s'en  accuser  exactement 
dans  le  sacrement  de  pénitence;  el  que,  sur 
co  point,  la  vigilance  el  l'aUeniion  des  con- 
fesseurs est  un  devoir  essentiel ,  auquel  ils 
ne  peuvent  manquer  sans  une  ciminelle 
prcvaricaiion.  » 

—  Tel  est  le  jug<:!'.icnt  porté  il  y  a  cent 
ans  contre  les  Noiiielles  ecclésiastiques  ,  par 
un  auteur  que  plusieurs  personnes  ont  pu 
croire  prévenu  et  exagéré.  Un  aulic  écri- 
vain voulant  savoir  à  quoi  s'en  tenir,  et  rec- 
lilier  ensuite  ce  premier  jugement,  crut  que, 
dégagé  de  toute  prévention,  il  lui  apparte- 
nait d'examiner  cette  affaire,  de  se  livrer  à 
des  recherches  et  d'en  publier  le  résultat. 
Or  voici  ce  résultat  dans  les  ligne-  sui- 
vantes, où  l'on  retrouvera  des  passages  lires 
de  ce  qu'on  a  déjà  lu  ci-dessus;  mais  le  lec- 
teur voudra  bien  pardonner  ces  répétitions. 

«  En  comparant,  dit  l'auteur  que  nous 
voulons  citer,  les  témoignages  des  jésuites, 
des  janséi)is;cs  et  de  ceux  cjui  se  moquent 
des  uns  et  des  autres,  il  sera  aisé  de  déter- 
miner au  juste  le  mérite  de  la  Gazette  et  du 
gazclicr.  ëi  l'on  pouvait  s'en  rapporter  aux 
jésuites,  le  nouvelliste  réunit  tous  les  vices. 
Jl  est  impie  dans  sa  morale,  hérétique  dans 
sa  doctrine  ,  calomniateur  dans  ses  imputa- 
tions, séditieux  dans  ses  plaintes,  imposteur 
dans  ses  écrits,  ridicule  dans  ses  déclama- 
tions, forcené  dans  ses  invectives,  téméraire 
dans  ses  soupçons,  absurde  dans  ses  rcison- 
ncmcnts,  faussaire  dans  ses  citations,  furieux 
dans  ses  satires  ,  fade  dans  ses  éloges,  insi- 
pide dans  ses  plaisanteries.  Son  libelle  pério- 


I-'ON  48C 

dii/ur  est  un  trésor  de  merisonqcs  qvossiers, 
de  lildsphnnrs  horribles,  d' impostures  atroCrs, 
de  fid  SI  fient  ions  ]iatpal)lrs,  de  <ontrii(ltcti(ini 
sans  -.loinbre,  di-  ptutifudrs  ftitoi/iiblet.  (''ml 
là  que  des  con^Julsiovs  dinbotiqms  sont  niifca 
sur  le.  compte  du  'foul-l'nissaiif ,  rt  qu'on 
vomit  contre  les  vicaires  de  Jénus-Chi  ist  et 
leurs  décisions,  contre  lis  primicis  pastmrs 
et  leurs  instrticlions,  contre  les  qnis  de  bien 
et  leur  sounnssion  à  l' lùjlise,  1rs  calonuiirs  lei 
plus  atroces^  assaisonnées  de  tontes  les  ex- 
pressions indécentes  q  le  peuvent  sui/qércr  la 
rnqe  et  la  fureur  à  un  frénétique  t/iii  nu  ni 
âme,  ni  éducation  L'infernal  qazetier,  dans 
sa  retraite  obscure,  se  nourrit  de  son  infamie; 
il  s'enveloppe  de  sa  noirceur,  il  s'applaudit 
de  sa  méchanceté.  Jl  ne  s'humatiise  que  lors- 
qu'il faut  faire  l'oraison  funèbre  de  quelque 
maître  d'école,  de  quelque  seiv  mte,  qui  au- 
ront eu  le  bonheur  de  mourir  en  disant  dc.< 
injures  au  pipe ,  en  faisant  décréter  leur 
pasteur,  en  se  faisant  porter  leur  jugement 
et  leur  condamnation,  en  vertu  d'un  expljit 
et  sous  l'escorte  des  huissiers.  Kn  un  mot,  si 
l'on  en  croit  les  jésuites,  la  Gazette  ccclé- 
siasti(|ue  est  contraire  aux  premiers  prin- 
cipes de  la  foi,  de  la  raison,  de  la  charité  et 
de  la  probité. 

Si  l'on  s'en  rapporte  aux  écrivains  qui  ne 
sont  ni  jésuites,  ni  jansénistes,  en  particu- 
lier à  M.  d'Alemberl,  le  gazctier  est  un  scî:- 
LKRàT  OBSCUR,  qui  sc  rmd  tous  les  huit  jours 
criminel  de  lèse-majesté ,  par  des  libelles  mé- 
prisés; qui  est  tombé  dans  un  excès  d'avilis- 
sement auprès  de  gens  sensés,  en  donnant  le 
nom  de  miracles  à  des  tours  de  passe-passe 
dont  les  charlatans  de  la  foire  rougiraient  ;  en 
faisant  l'éloge  de  ces  iillcs  séduites  que  des 
imposteurs  ont  dressées  dès  l'enfance  pour 
jouer  à  prix  d'argent  cette  farce  abominable. 
C'est  un  blasphémateur,  qiti  calomnie  le  vi- 
caire de  Jésus-Christ  en  citant  l'Evangile  ; 
qui  ne  parle  que  de  la  charité  dont  il  viole 
toutes  les  lois,  qui  vend  toutes  les  semaines 
un  libelle  qui  déi/oilte  aujourd'hui  les  lecteurs 
les  p'us  avides  de  satires  ;  qui  ne  respecte  ni 
les  oints  du  Seigneur,  ni  les  premiers  pasteurs 
de  l'Eglise,  ni  les  ministres  des  souverains; 
qui  distille,  en  un  mol,  so7i  venin  sur  les  ta- 
lents el  les  vertus  qui  honorent  la  rclig'on. 

Si  l'on  consulte  enlin  les  jansénistes,  dont 
il  est  le  secréiairc  et  l'entrepôt,  ils  n'en  font 
point  un  portrait  plus  flalleur.  Le  célèbre  el 
modéré  Duguet  dit  que  ï'auieur  inconnu  des 
Nouvelles  ecclésiastiques  se  rend  coupable 
d'un  attentat  énorme.  M.  Petit-Pied,  appe- 
lant, le  caractérise  ainsi  :  L'auteur  insensé 
des  Nouvelles  ecclésiastiques,  abandonnant 
les  voies  de  la  charité,  n'a  point  trouvé  celles 

de  la  vérité.  C'est  un  imprudent qui  n'a 

aucun  discernement c'est  un  historien  par- 
tial   indigne  de  toute  créance c'est  un 

ingrat c'est  un  indocile c'est  un  re- 
belle  l'esprit  de  vertige  s'est  saisi  de  iiii..^.. 

c'est  un  furie -x  qui  attaque  toutes  les  puis- 
sances ecclésiastiques  <t  séculières,  tous  les 
corps  et  les  particuliers.  Abbés,  évcques,  ar- 
chevêques ,  cardinaux,  papes,  ordres  reli- 
gieux, magistrats,   ministres,  princes,  rots, 


487 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


488 


rien  nV.«<  r'pnrgné  par  ce  frénétique;  le  fiel 
coule  de  sa  plume,  le  noir  song  qui  bout  dans 

ses  veines  se  répand sur  tes  personnes  de 

tout  état,   de  tout  sexe,  de  toute  condition. 

C'est   un    convubionniste fanatiqtie.    En 

un  mot,  c'rst  un  enragé,  qui  déchire  à  be'les 
dents  depuis  le  simplr  clerc  jusqu'au  souve- 
rninpontife.  depuis  Ncuteletjmtqu'à  Louis XV, 
et  tout  ce  qui  est  entre  ces  deux  extrêmes.  De 
CCS  Irois   portraits,  on   pourra  clioisir  relui 


/OKS.  Après  ces  poiTrailM  divers  tracés  par  des 
mains  non  suspectes,  ceux  qui  sont  condam- 
nes et  calomniés  dans  ce  libelle  peuvcntdirc 
avec  Terlullien  :  T(di  dedicatore,  damnntio- 
nis  nnstrœ  etian  gtoriamur,  Apoloj».,  c.  5. 
•  —  La  mort  de  Fontaine  ne  fit  point  cesser 
sa  gazelle.  Giiénin  ,  dit  De  Saint-Marc  ,  lui 
succéda  ,  et  continua  les  Nouvelles  jusqu'en 
1793.  Il  avait  d'abord  eu  ,  comme  réviïïCÙrs  : 
Gourlin,  May.Maultrot  ;  él  dans  les  dérnief-s 


qui  paraîtra  le  plus  ressemblant  et  le  plus     temps  il  était  secondé  par  Lar.  iore  et  Hau- 


fla'.lcur 

En  voici  un  quatrième,  tracé  par  une  main 
re.'peclable  à  tous  éfîards,  par  un  des  plus 
grands  prélats  qu'il  y  ait  en  en  Franco. 
iSI.  de  Mon;illet,  archevêque  d'Auch,  dans  son 
instruction  vraiment  pastorale,  du  2i  jan- 
vier ITOV,  apprend  ainsi  à  ses  diocésains  à 
se  former  une  ju>lc  idée  du  gazclier  ecclé- 
siaslique  :  C'est  un  écrivain  caché,  incnnu: 
on  ne  sait  oii  il  habite;  cependant,  du  fond 
de  son  repaire,  il  Ic.nce  incessamment  les  traits 
les  plus  envenimés  contre  tout  ce  qui  lui  dé- 
plaît ;  monstre  déguisé  sous  les  dehors  d'un 
défenseur  du  grand  précepte  de  la  charité,  il 
en  viole  toutes  les  règles  ;  c'est  un  fourbe,  un 
imposteur,  un  calomniateur  décidé  :  vertu  , 
mérite,  puissance,  autorité,  tout  est  en  pr.  te 
à  la  mn'ignilé  de  sa  plume;  vrai  ou  faux, 
tout  lui  est  égal,  pourvu  qu'il  nuise,  qu'il  dé- 
thire,  qu'il  mette  en  pièces  ;  rien  ne  le  décide 
que  l'intérêt  de  la  cause  à  qui  il  a  vendu  sa 
plume,  son  honneur  et  son  âme  ;  il  est  connu 
par  les  siers  mêmes  sous  ce  caractère  :  mais 
on  a  besoin  d'un  tel  homme,  on  le  paie,  on  le 
méprise  et  on  s'en  srrt. 

Ecoulons  encore  M.  d'Alembcrt  {Dicl.  en- 
cyc!.,  art.  Nouvelles  ecclénast.).  Nouvelles 
ECCLÉsiASTiQLEs  cst  le  HtTc  très  -  impropre 
d'une  feuille  ou  plutôt  d'un  H' elle  périodique. 


tefage.  Depuis  1793  ,  les  Nouvelles  furent 
continuées  à  Ulrecht,  par  Jean-Baptistc-Sy!» 
vain  Mouton  ,  prêtre  ,  né  à  la  Charité-sur- 
Loire.  Elles  ne  paraissaient  plus  «lue  tous 
les  quinze  jours,  et  elle^  cessèrent  totale- 
ment en  1803.  Le  parti  les  trouva  avanta- 
geusement remplacées  par  les  Annales  des 
constitut  onnels,  et  ensuite  par  la  Chronique 
religieuse, donWc  fameux  Grégoire  et  Taba- 
raud  étaient  rédacteurs.  La  CVjrorKg^ue  cessa 
de  paraître  en  1821.  Le  parti  a  maintenant 
pour  organe  la  Revue  ecclésiastique ,  qui  pa- 
raît une  fois  par  mois,  et  a  pour  rédacteurs 
une  petite  coterie  de  laïques, M.  Dec...,  maî- 
tre de  pension  ;  M.  Rav...  ,  espèce  d'homme 
d'affaires  ;  M.  J...,  avocat  ;  etc. 

FOrsTAlNE  (  Nicolas),  naquit  à  Paris  d'an 
maître  écrivain  ,  fut  confié  à  l'âge  de  vingt 
ans  aux  solitaires  de  Port-Royal.  Il  se  char^ 
gea  d'abord  d'évei  1er  les  autres  ;  mais  dans 
la  suite  il  eut  le  soin  plus  nob!e  des  études 
de  quelques  jeunes  gens  qu'on  y  élevait.  Les 
heures  de  loisir  qui  lui  restaient,  il  les  em- 
ployait à  transcrire  les  écrits  des  savants  qui 
habitaient  celte  solitude.  Il  suivit  Arnauld 
et  Nicolle  dans  leurs  diverses  retraites  Après 
l'expulsion  du  docieur  Arnauld  de  la  Sor- 
bonne,  Fontaine  suivit  le  sort  des  jansé- 
nistes, qui  étaient  obligés  de  se  tenir  ca- 
chés. Ils  avaient  entre  eux  des  conlérences 


0 

sans  esprit,   sans   charité  et  sans  aveu,  qui 

s'imprime  clandestinement  depuis  1728,  et  qui  secrètes  pour  la  rédaction  de  leurs  ouvrages  : 

parait    régulièrement    toutes    les     semaines.  Font.iine  assistait  avec  son  ami  Sacy  à  celles 

L'auteur  anonyme  de  cet  ouvrage,  qui  vrai-  qui  se  tenaient  à  l'hôtel  de  Coqueville,  où 

'.mblablemenl  pourrait  se  nommer  sans  é:re  l'on  s'occupait  de  la  tradu;  lion  de  la  Bible. 


se 


plus  connu,  instruit  le  public,  quatre  fois  par  Ces    réunions  déplurent  au  gouvernement , 

»/ioi5,  des  aventures  de  quelques  clercs  tonsu-  qui  Gt  enfermer  Fontaine  et  Sacy  à  la  Bas- 

rés,  de  quelques  sœurs  converses,  de  quelques  tille,  en  16G6,  d'où  ils  ne  sorlirenl  qu'en  ICCH. 

prêtres  de  paroisse,  de  quelques  moines,  de  Ces  deux  amis  ne  se  quittèrent  plus.  Après 

quelques  convulsionnai r es,  appelants  et  réap-  la  mort  de  Sacy,  en  1684-,  Fontaine  changea 

pelants;  de  quelques  petites  fièvres  guiriespar  plusieurs  fois  de  retraite.  Il  se  fua  enlin  à 


l'intercession  de  M.  Paris;  de  quelques  mala- 
des qui  se  sont  crus  soulagés  en  avalant  de  la 
terre  de  son  tombeau,  parce  que  cette  terre  ne 
les  a  pas  éi'ouffés,  comme  bien  d'autres.  Quel- 
ques personnes  parais}<ent  surprises  que  le  gou- 
vernement,qui  réprime  les  faiseurs  de  libelles, 
et  les  magistrats  qui  sont  exempts  departiatité 
comme  les  lois,  ne  sévissent  pas  efficacement 
contre  ce  ramas  insipide  et  scandaleux  d'ab- 
surdités et  de  mensonges.  Un  profond  mépris 
est  sans  doute  la  seule  cause  de  cette  indul- 
gence :  ce  qui  confirme  cette  idée,    c'est   que 


Melun,  où  il  mourut  eu  1709,  à  quatre-vingt- 
quatre  ans. 
Homélies    de   saint  JeanChrysostome ,  sur 

saint  Paul,   traduites  en  français.   Paris, 

1682,  5  vol. 

Le  traducteur  fut  accusé  de  tendre  ,  dans 
cet  ouvrage,  à  la  réalisation  du  fameux  pro- 
jet de  Rourgfontaine,  qui  était  d'attaquer  le 
fond  de  la  religion,  la  Trinité,  l'Incarnation, 
le  péché  originel,  la  liberté,  la  grâce,  la  pos- 
sibilité de  ces  préceptes  et  la  mort  de  Jésus  - 
Christ  pour  tous  les  hommes.  Fontaine  ajojile 


l'auteur  du  libelle  périodique  dont  il  s'agit  est      exprès,  disail-on,  au  texte  de  saint  Chrys»)S 


$i  malheureux ,  qu'on  n'entend  jamais  citer 
aucun  de  ses  traits  ;  humiliation  ta  plus  grande 
qu'un  écrivain  satirique  puisse  recevoir, 
puisqu'elle  suppose  en  lui  la  plus  grande 
infiplie  dans  le  genre  d'écri<  e  le  plus  facile  de 


tome,  ou  en  retranche  des  termes  essentiels, 
qui  font  paraître  ce  Père  grec,  tantôt  jansé- 
niste et  lanlôt  nestorien. 

Peut-on,  par  exemple,  favoriser  plus  ou- 
verlemenl  le  soc  uianismc  et   le   nesloria- 


480 


F(>?« 


FON 


400 


iiismc  (Hi«  lo  f.iit  c(>t  InfKl.Mc  (raduclour , 
loisiu'il  iaildin'  A  saint  Cliiysoslomc,  |.a[;<î 
170  •  SfU/if  /'«'«'  confond  ici  l'.t  jnijs  ,  pu 
fdonfni.if  7i«'<7  //  n  deux  personnes  en  J,<sus- 
ChrLst  :  cl  lois(|u'il  aJMilo  ,  siv  lifîncs  apn^s  : 
Sa  nt  hdid  confond  itu^si  Marcel  el  Irtt  antres, 
monfrant  que  les  deux  pe  sonnes  (jui  sont  en 
J(is,is-(Uirist  sont  subsistantes  par  elles-mâ.mes 
et  si< parées  entre  elles.  Ce  sont  là  des  blas- 

pli^mcs.  , 

Dans  un  autre  endroit,  il  se  sert  de  celle 
expression  :  C'est non-scHlement  Jésus-Christ, 
mais  Dieu  même  (/ai  Va  dit.  I':ûl-il  par!6  ainsi, 
s'il  eûl  cru  que  Jésus-Christ  était  Dieu  lui- 
niémo? 

Ces  erreurs  capilales,  ces  hérésies  réelles 
et  sensibles  ,  ayant  été  dévoilées  aux  jeux 
(lu  public  par  une  lellrc  du  l'c^rc  Daniel,  tou- 
chant une  hérésie  renouvelée  depuis  peu  ,  et 
ensuite  par  une  disserlation  latine  de  ce 
môme  Père,  le  P.  Uiviére,  autre  jésuite,  dé- 
nonça en  forme  coite  hérésie,  dans  un  ou- 
vra;;e  inlilulé  :  Le  Nesiorianisme  renaissant. 
Sur  celte  dénonciation,  M.  rarchevé(jue 
de  Paris  (de  Ilarlay)  examina  el  condamna 
la  traduction  de  saint  Chrysoslome,  malgré 
tous  les  elTorls  que  lit  le  parti  pour  soutenir 
cet  ouvrage  et  pour  encouraj^cr  le  traduc- 
teur à  ne  se  point  rétracter.  Celte  même  tra- 
duction fut  aussi  condamnée  à  Rome  par  uu 
décret  du  7  mai  16S7. 

Fontaine  ne  resta  pas  sans  défenseur.  Oa 
publia  en  sa  faveur  i'écr.l  qui  a  pour  tilre  : 
Le  Roynan  séditieux  du  Nestorianisme  renais- 
tant  convaincu  de  calomnie  et  d'extravagance, 
libelle  généralement  attribué  au  P.  Qucsnel, 
cl  qui,  indépendamment  de  la  doctrine,  à 
n'en  regarder  que  le  style  el  le  goût,  ne  fit 
pas  honneur  à  son  auteur. 

Pour  ce  qui  est  de  Fontaine  ,  il   reconnut 
ses  erreurs.  Il  écrivit  à  M.  l'archevêque  de 
Paris  le  k  septembre  1G93,  et  lui  envoya  une 
rétracl  ilion  solennelle  qu'il  promit  de  faire 
mettre  à  la  tête  de  son  dernier  volume  (pro- 
messe néanmoins  qui  ne  fut  pas  exécutée), 
et  en  conséquence  il  fit  mettre  plusieurs  car- 
tons en  différents  endroits  de  sa  traduction. 
11  parut  aussi  sous  son  nom  un  écrit  in- 
lilulé :  Avertissement  de  l'auteur  de   la   tra- 
du<:ion  des  homélies,  etc.,  dont  on  fut  Irès- 
mécontcnt  et  contre  lequel  le  P.  Rivière  écri- 
vit encore.  Goujct,   auleiir    du    Supplément 
au  Dictionnaire  de Moréri, atlvibucccA  Aver- 
tisseihent  à  Fontaine.  C'est  une  méprise  (}u'il 
pouvait  si  facilement  éviter,  qu'on  a  lieu  de 
croire  qu'elle  est  très-volon'airc.  Car  enfin 
il  n'avait  qu'à  lire  le  Recueil  historique  des 
bulles,  il  y  aurait  trouvé  une  sec<;nde   etlre 
de  Fontaine  à  M.  rarchcvèqiie  de  Paris,  du 
12   mars  169'*,    dans    laquelle  il  assure  co 
prélat  que  cet    Avertissement  n'esl  point   de 
lui  el  qu'il  n'y  a  jamais  eu   de   pari.  11  est 
probable  en  effet  que  c'esi  M.  du  Pin  qui  com- 
posa cit  Avertis^emtnt,   et  qu'il   le   publia 
trauduleusement  sous  le  nom   de  Fon'aine, 
pour  servir  de  contre-poids  à  sa  réiracla- 
lion  doiil  tout  le  parli  avait  été  extrêmement 
morlific. 
Quoi  qu'il  en  soit,  Goujet  soulinl  cet  .Ivcr- 

DrcTiON.NAinr:  dks  IIéuésibs.  II. 


tissement  ncslorien,  ol  re.sHUscila  môme  au - 
l.'inl  <|u'il  |)Ouvait  le  nestot  iaiiisme,  <|ij()i(|tie 
NOUS  des  mots  aml)i(j;iis.  C/cst  à  la  pa|i;e  •'{'{V 
du  second  lome  de  sa  llihliothèf/ue  /•  rançuisr, 
cl  à  l'arlicl»  de  fontainr  <l.inH  h;  Siipplé- 
nuMitau  Dclionnairr  lie  Morén  ,'i\u  \\  délend 
<'t  qu'il  absout  le  mieux  (pi'il  lui  isl  pos- 
sible el  h;  tradncleur  el  la  tradiiclioii  de» 
homélies  do  saint  (Ibrysoslome,  et  que  par 
là  il    semble  vouloir  faire;  revivre  l'impiclé. 

Psautier    de    David,    traduit     en   français 
arec  des  notes  courtes,  tirées   de  saint  Au- 
(justinet  des  autres  /'è/cs.  Paris,  lilie  Josset, 
1702. 
Réimprimé  en  170.1.  —  La  traduction  cl  le» 

notes  sont  de  Nicolas  Fontaine. 

On  nous  y  représente  comme  néec8si(,îs 
à  faire  le  mal.  Psal.  100,  v.  IV. 

Comme  incapables  de  ré-ister  ni  à  la  cu- 
pidité ni  à  la  grâce.  Ps.  G,  v.  3,  ps.  2i,  v. 
2  ;  ps.  !>0,  i'.  1.  Premier  cantique  de  Moise, 
V.  11,  12. 

On  y  donne  à  entendre  que,  soit  qu'il 
faille  vaincre  une  tentation  ou  surmonter  la 
difficulté  d'une  bonne  œuvre,  i\ous  n'avons 
nulle  part  à  la  victoire.  Ps.  k'i,  v.  7  ;  ps.  90, 
V.  1,2  ;ps.  59,  V.  1  ;  ps.  112,  v.  3;ps.  144, 
V.  16, 

Que  tout  se  fait  dans  nous.  Ps.  3,  v.  .'î  ;  ps. 
88,  V.  23;  ps.  97,  v.  '2; premier  cantique  dâ 
Moïse, V.  17. 

Mais  rien  par  nous.  D'où  il  suit  que 
nous  ne  sommes  que  des  inslrumonls  ina- 
nimés, qui  n'ont  aucune  part  ni  au  bien  ni 
au  mal.  Ps.  43,  v.  10.  Voyez  la  premièro 
édition.  Ps.  17,  v.  23  ;  ps.  h3,  v.  3  ;  deuxième 
cantique  de  Moïse,  v.il. 

On  y  restreint  axix  seuls  é'us  ce  qui  est 
écrit  du  saint  éternel.  Si  David  dit  :  Je  n'ai 
point  vu  le  juste  abandonné  ;  on  ajoute  par 
forme  de  commentaire  :Secour>  rff  D  eu  pour 
les  élus. 

Si  Jésus  prie  avant  que  d'aller  à  la  mort  , 
on  mel  pour  litre  :  Jésus  prie  pour  le  salut 
de  tous  ses  élus.  Ps.  3G,  v.  20. 

A  côlé  de  ces  paroles  d'un  psaume  :  Sei- 
gneur, sauvez  votre  peuple ,  on  mel  :  //  faut 
prier  pour  les  élus. 

Ktsur  CCS  autres  :  Le  Seigneur  est  doux 
envers  tous;  on  dit  :  Elus  :  Dieu  les  pré- 
vient de  sa  miséricorde.  Ps.21,  v.  12  ;  ps. 
144,  V.  9. 

La  plus  grande  parlie  des  notes  margi- 
nales ne  sont  que  des  allusions  aux  préten- 
dues persécutions  qu'on  fait  aux  disciples 
de  Jansénius,  aux  prétendues  injustices  de 
Louis  le  Grand,  à  la  destruction  de  Port- 
Royal,  à  la  dispersion  des  religieuses  obsti- 
nées. On  leur  annonce  que  Dieu  humiliera 
les  méchants, les  persécuteurs,  les  impies  qui 
les  ont  calomniées. 

Dans  la  note  sur  le  psaume  73,  on  insinue 
cette  erreur  de  Quesnel,  que  la  lecture  de 
l'Ecriture  sainte  doil  être  permise  à  tous  les 
fidèles  sans  nulle  distinction.  On  y  dit  que 
la  derni>'re  ressource  de  ceux  qui  avaient  en- 
trepris de  détruire  la  religion  chrétienne  fut 

16 


401  Dli.TIONNAIRE  DRS  JAKSIiNlSTES 

iVôterles  livres  saints  d'entre  les  mains  des 
fidèles. 

Dans  le  Cnnliquc  :  Audilr,  cx'i,  quœ  lo- 
quor^  on  calomnie  rEp;Iise  par  celle  no  e 
uiarginale  :  Nouveauté  que  l'on  nime  dans 
l'Eglise.  Noiiielles  opinions  que  l'on  a  insti- 
tuées à  la  place  de  l'ancienne  r^rj/e.  (Noie  27.) 
iYori  rccenlesquc  venerunt  quos  noncoluerunt 
patres  eorum. 

Le  48'  verset  du  même  canliquo  est  ac- 
coinpa{»né  de  celle  noie  condamnée  dans 
r.aïuscl  dans  Quesnel  :  Ofùivrcs  des  païens, 
toutes  empoisonnées  ;  fruits  de  mort. 

Dans  une  noie  du  psaume  77,  verset,  651, 
voici  comme  on  s'explique  a»cc  Quesnel  : 
Prières  des  pécheurs  ;  Dieu  les  entend,  mais 
il  les  méprise. 

Ce  psautier  fui  condamné  par  un  mande- 
ment de  M.  l'évoque  de  Gap,  daté  du  k  mars 
1711. 

MÉMOIRES   pour   servir  à  l'histoire  de  Port- 
Jioyai.  Utrecht,  1736,;2  vol.  in-12. 

Esprii  d'erreur  et  de  révolte,  tel  est  le 
fond  de  cet  ouvrage.  Les  détails  y  abondent 
et  vont  jusqu'à  la  n)inutie;  tout  paraît  pré- 
cieux dans  les  saints  d'un  parti  auquel  on 
est  dévoué. 

AnnÉGÉ  de  l'histoire  de  la  Bible.  Voyez 
Maistre  Dfe  Sacy. 

Heures  Chrétiennes  ou  Paradis  de  l'âme, 
contenant  divers  exercices  de  piété ,  tirées 
de  l'Ecriture  sainte  et  des  saints  Pères  , 
traduites  du  latin,  intitulées:  Paradisus  ani- 
me» chrislianœ, com/)os^cspar  M.  Uorstius, 
docteur  de  l'Université  de  Cologne  et  curé 
dans  la  même  ville,  1G85,  et  nouvc'le  édi- 
tion, revue,  corrigée  et  augmentée.  A  Pa''is, 
1715,  vol.  in-12. 

Celle  traduction  dont  M.  Fontaine  est  l'au- 
teur, a  élé  cond.imnéc    par   plu^^ieurs    cvè- 


4î)2 

FOUILLOUX  (Jacques  du)  naquilà  Lu  Ro- 
chelle, fut  diacre  cl  licencié  en  Sorbonne,  se 
donna  beaucoup  de  mouvement  en  faveur 
du  jansénisme  et  mourut  à  Paris  en  1736,  à 
l'âge  d(>  66  ans. 

Il  cul  une  grande  part  à  la  première  édi- 
tion de  V Action  de  Dieu  sur  les  créatures. 
Voyez  P.ouRsiER. 

DÉFENSE  de  tous  les  théologiens,  et  en  parti- 
culier des  disciples  de  saint  Augustin,  con- 
tre \'ordonn;\ncc  de  M.  l'évcquc  de  Char- 
tres du  3  août  1703,  portant  condamnation 
du  cas  de  conscience  (1),  avec  une  réponse 
aux  remarques  du  même  prélat  sur  les  Dé- 
claraiions  de  M.  Conet,  1706,  in-1-2.  Dos 
exemplaires  portent  le  millésime  de  170V. 

Le  grand  o'njet  que  s'était  proposé  ici  l'é- 
lève de  Quesnel  était  de  combattre  de  toutes 
ses  forces  l'infaillibilité  de  l'Eglise  à  l'égard 
des  faits  dogmatiques. 

Voici  quelques-unes  des  scandaleuses  pro- 
positions dont  celte  prétendue  Défense  est 
remplie. 

Page  243  :  La  bulle  d'Urbain  F///,  In  emi- 
nonti,  bien  loin  d'être  un  jugement  définitif, 
est  certainement  subreptice.  De  même,  pages 
246,  266,  270.  281. 

Page  513  :  Il  n'y  a  peut-être  point  d'affai' 
re  dans  toute  l'histoire  de  l'Eglise,  où  tout(» 
les  règles  oient  été  plus  violées ,  et  où  l'on  ait 
fait  paraître  plus  de  bizarrerie,  d'injustice 
et  de  cet  esprit  de  hante  ir  et  de  domination, 
qui  est  si  opposé  à  l'esprit  de  Jésus-Christ, 
que  dans  l'affaire  du  Formulaire. 

C'est  ainsi  que  parlent  ces  liommcs  qui  se 
retranchent  dans  le  silence  respectueux.  Tel 
est  donc  leur  silence,  et  tel  est  leur  respect. 
La  première  de  ces  proposition»^  futcondamnée 
en  lerri-.es  exprcs  parle  décret  d'Alexan- 
dre VllI,  du  7  décembre   1690.  Bulla  Urba- 


qucs  comme  favori:iant  en  bien   des  endroits      ni  VIII,  In  eminenli,  est  subrcptitia.  La  se- 


les  nouvelles  erreurs.  En  clTel,  à  toute  oc- 
casion on  affecte  d'y  insinuer  que  Jésus- 
(;;iirisl  n'est  mort  que  pour  les  élus.  El  dans 
les  prières  que  l'on  doit  faire  avant  et  après 
l'élévation  de  la  sjinle  hostie,  on  n'y  re- 
garde jamais  que  Jésus-Christ  assis  à  la 
droite  de  son  Père  ou  mourant  sur  la  croix, 
jamais  Jésus-Christ  présent  réellemont  sur 
nos  autels.  Comme  M.  Fonlaine  était  fort 
attaché  au  jansénisme,  il  n'esl  pas    surpre 


condcest  un  tissu  de  calomnies  atroces  con- 
tre la  conduite  du  pape  et  de  l'Eglise. 

Aux  pages  7,  loi,  409,  V90,  on  représente 
les  évéqucs,  le  pape,  tous  les  supérieurs  ec- 
clésiastiques, comme  des  tyrans,  dos  persé- 
cuteurs, qui  obligent  des  chrétiens,  des  prê- 
tres, des  docteurs,  à  se  rendre  sourds  à  la 
voix  de  Dieu,  en  siî^nant  le  Formulaire. 

cet   autour,  p.  517,  510, 


Selon   ce  (jue  dit 
b2Q\  soufj'rir  pour  ce  sujet,  c'est   souffrir  le 
nant  qu'il  ait   pris  les  Heures  de  Purt-lioyal     martyre,  non  pour  un  pdnt  de  fait,  mais  pour 
pour   son   modèle.   L'original,  le  Paradisus      \q  dogme  :  et   c'est   sur    ce  f>iiulemcnt  qu'il 
(inimœ  clirislianœ,  est    pur  de  jansénisme,      exhorte  les  gens  du  parti  à  la  constance  au 


Fontaine,  en  le  Iraduivant,  le  défigura  et  y 
mil  ses  poisons.  H  )r^lius  était  un  vertmux 
et  savanl  prêtre,  toujours  fidèle  à  pratiquer 
cl  à  enseigner  la  doctrine  catholique.  Son 
paradisus  respire  la  piété  la  plus  suave  et  la 
plus  pure. Une  nouvelle  traduction  française 
(le  ce  charmant  ouvrage  ne  manquerait  pas 
U'élrc  favorableiucnl  accueillie. 

FOSSÉ  /P.EURE  Thomas  du).  Voyez  Tho- 
mas. 


milieu  de  leurs  disgrâces. 

Voici  deux  auires  propositions  qui  relcrn- 
bent  évidemment  dans  les  dogmes  condam- 
nés. 

Quand  on  supposerait  (dit  l'auteur,  p.  44'») 
que  des  justes  n'ont  aucune  grâce  actuelle  qui 
leur  rende  possibles  1rs  commandements,  et 
qu'on  nr  rouilrail  pas  faire  valoir  la  possibi- 
lité que  leur  donne  la  grâce  habituelle,  selon 
saint  Thomas,  on  »jc  pourrait  encore  prélen- 


{\)l.c  Cas  (te  conscience  fui  égalcnicnl  cnnd.imné 
[>.>r  jilnsiciirs  .tiiIics  prélats  :  les  6vc<|iics  de  ^oyoll, 
de  \encc,  <lii  Mans,  de  Marseille,  de  La  Uoclielle,  de 


Sarlal,  les  archevêques  d'Arles,  de  Vienne,  de  Cam- 
brai, etc. 


A03 


lOll 


ion 


4U1 


(frp  que  ce  ferait  It)  soulrnir  le  ncns  cotulumnii 
(h  ht  jifiunihc  proposition:  car  le  sens  ron- 
(Itinini' (le  cette  proposilion  est  de  nier  toute 
possibilité  .  or  ce  n'est  pas  nier  toute  possihi- 
lit('  (/IIP  (le  ne  vier  ijue  In  p(>ssihilit('  (/ni 
rient  (le  In  (jrdce  ;  /)i//.sv/u'i7  fondinit  pour 
cela  prétendre  qu'il  ny  n point  de  posstbil  té 
où  il  ni/  (i  point  de  (jrdce. 

Sur  quoi  jo  (Ifinaiulo  (|U(>lli'  puissance  un 
iKunme  donné  (le  (oiilo  (îrâcc  conserve  cn- 
roro  pour  une  .iclion  do  la  pi6l6  clirétionuo, 
qui  lui  est  rorntuaudée.  Il  'ui  rcslc  la  faiMillé 
naturelle  de  son  libre  arliilro;  ruais  cetlo 
farulié  naturelle  ainsi  abaiuloiinée  A  cllc- 
m^Mue,  (jue  peut-elle  pour  une  action  do  la 
pi6lé  chréliinne? 

Le  premier  des  rommandemcnls  de  Dieu 
osl  de  l'ainicr,  cl  de  l'ainuT  d'un  aiixujr  sur- 
naturel. Que  peut  en  cela  le  libre arliitre  dénué 
de  toute «îraïc?  Ksi-ce  donc  là«]u'aboulissent 
les  ((ïoris  des  prétendus  disciples  de  saint 
Augustin?  à  renouveler  une  erreur  que  ce 
grand  saint  acombatlue  avedant  de  force  et 
de  succès!  à  soutenir  que  s;ins  la  grâce  les 
coinniaudenienls  ne  laissent  pas  d'être  pos- 
sibles 1 

Certainement  quand  les  pélagiens  (1)  ob- 
jectent à  ce  saint  docteur,  que,  selon  lui,  les 
commandements  de  Dieu  seraient  impossi- 
bles, et  par  consénucnt  tyranniqttcs ,  il  est 
bien  éloigné  de  répondre  qu'ils  sont  encore 
possibles  avec  les  seules  forces  naturelles  du 
libre  arbitre.  C'est  au  contraire  ce  qu'il  re- 
garde comme  une  impiété,  qui  rendiait  la 
croix  de  Jésus-Christ  vaine  et  inutile.  Par  où 
trouve-t-il  donc  les  commandements  possi- 
bles? (2)  Par  le  secours  de  la  grâce  que 
Dieu  nous  donne  ou  qu'il  est  prêt  à  nous 
donner,  et  qu'il  nous  avertit  de  demander. 

Les  défenseurs  de  Jansénius,  comme  on 
voit,  s'éloignent  étrangement  de  saint  Au- 
gustin. Les  voilà  obligés  à  parler  en  péla- 
giens, pour  éviter  le  dogme  impie  de  l'im- 
possibilité des  commandements  de  Dieu. 
C'est  donc  ici  que  l'erreur  se  confond  e!le- 
même.  Tout  le  parti  depuis  cent  ans  accuse 
de  pélagianisme  des  théologiens  très-caibo- 
liques.  L'aversion  qu'il  a  pour  eux  le  fait 
courir  à  une  extrémité  tout  opposée  à  leurs 
sentimeïits;  et  c'est  là  justement  qu'il  va 
tomber  lui-même  dans  le  pélagianisme,  et 
qu'il  se  voit  réduit  à  dire  que  la  possibilité 
d'accomplir  les  commandenients  de  Dieu  se 
trouve  encore  oit  il  n'y  n  point  de  grdce. 

Mais  l'erreur  ne  saurait  se  soutenir.  Du 
pélagianisme,  voici  qu'on  revient  au  jansé- 
nisme. Page  38Ï,  l'aulrur  s'exprime  ainsi  : 
On  dit  d'un  homme  qui  a  les  pieds  liés,  qu'il 
lui  est  impossible  de  marcher,  d'un  prisonnier 
enfermé  dans  un  cachot,  qu'il  ne  peut  voir.... 
marque-t-on  par  là  une  entière  et  absolue  ira- 

(i)  Magnum  aliqiiid  Pt'l:igiani  se  scire  puiant, 
qiiando  dicuiit ,  non  jiil)erel  Deiis  qiiod  sriiei  ihmi 
posse  aij  liominc  (icri.  Qiiis  hoc  rjescial?  Seil  ideo 
jiihel  aliqiia  q<i,v.  non  possinniis  ,  ni  noverinnis  qnid 
hb  illo  petere  ilehcanuis.  De  Grat.  cl  lil).  Ai  l)it.  c.  15. 

(2j  Praeccptuin  De!  lyrannicnni  non  csl ,  sed  ul 
linidcainr,  Ipsc  nit;i:i(liis'es'.<)p.  imo.  1.  ni,  n.  "7. 


possibilité?  Point  du  tout...  Or  ce  n'est  qn'i'U 
I  e  sens  que  le»  dmrijilrs  de  saint  Auqustin  <>"' 
dit  (/ueli/uefois  i/ii'il  était  imponsible  (le  faire  It 
bien  s  ins  l  i  qrdce  dti  Jésus-Christ. 

Il  s'ensuit  d(î  là  (juc  le  jusl<!  ()eut  accom- 
plir les  <;omrnan(leiii(  nls,  couMie  un  liornmn 
(|ui  a  les  pieds  liés  peut  inarclir-i  ;  comme 
celui  (jui  est  dans  nu  ca*  bol,  où  la  lumière 
ne  pénétre  pas,  [icul  voir.  N'est-ce  f)as  dire 
<|u'il  ne  le  peut  pas,  mais  qi:'il  le  pourrait, 
s'il  avait  la  grâce  (jni  lui  manque  ;  «omrne 
celui  qui  est  dans  un  c  icbot  pourrait  voir, 
i  la  lumière  y  pénétrait?  Oue   iirail-on  d'un 


SI 

juge  (jui  coudamiierail  à  ia  mort  un  | Tison- 
nier, parce  qu'étant  dans  les  ténèbres  il  ne 
lirait  paff,  et  qu'étant  dans  les  l'ers  il  ne 
conrr'Ut  pas  ? 

Au  rest",  ce  livre  si  fort  accrédié  dans  la 
secte  a  été  condamné  par  M.  l'évcque  d'Api 
le  \\\  mai  170(),  et  par  un  décret  du  saint 
olfice,  le  17  juillet  1709. 

IIiSTOinn:  du  cas  de  con'c'cncesi7»^/;)«r  qua- 
rante doctnirs  de  Sorbonne;  contenant  les 
brefs  du  pope,  les  ordonnances  épiscopales, 
censures,  lettres  et  auires  pièces  pour  et 
contre  le  cas,  avec  des  réflexions  sur  plu- 
sieurs ordonnances.  A  Nancy  (  ou  plutôt 
en  Hollande  ),  chez  Joseph  Nicolaï,  1705, 
1710,  1711,8  vol.  in-12. 

Quel  est  donc  ce  fameux  cas  de  conscience 
à  l'honneur  duquel  on  fil  une  si  volumineuse 
histoire?  C'est  ce  que  d'abord  nous  allons 
voir,  et  ensuite  nous  reviendrons  à  son  ///*- 
toire.  Voici  : 

Cas  de  conscience  proposé  par  un  confesseur 
de  province  touchant  la  constitution  d'A- 
lexandre VII,  et  résolu  par  quarante  doc- 
teurs de  la  Faculté  de  Paris,  1701. 

Il  fut  proposé  à  la  Sorbonne  en  1701.  Le 
canevas  en  fut  envoyé  par  M.  Perrier  (nevea 
de  Pascal,  et  chanoine  de  Clermont  en  Au- 
vergne ),  à  MM.  Uoul.ind  et  Anquetil  qui  y 
travaillèrent,  et  le  dressèrent  tel  qu'il  fui 
imprimé  à  Liège,  chez  Broncart.  Comme  ils 
y  avaient  inséré  la  nécessité  de  la  grâce  suf- 
fisante des  thomistes,  cela  déplut  au  parti, 
et  engagea  M.  Petit-Pied  à  ch  mger  cet  en- 
droit, et  à  publier  une  seconde  édition,  qui 
fut  signée  par  quarante  docteurs. 

Le  plan  de  cet  écrit  renferme  plusieurs 
articles.  C'est  un  confeS'-eur  de  province  qui 
a  quelque  difficulîé  au  sujet  d'un  ecclésias- 
liviuo  auquel  il  a  donné  longtemps  l'abso- 
lution sans  scrupule,  mais  qu'on  lui  a  di' 
avoir  des  sentiments  nouveaux  et  singu 
tiers.  L'ecclésiastique  qu'il  a  examiné  sur 
diffirenls  points,  lui  a  répondu  :  1°  qu'il 
condamne  les  cinq  propositions  dans  tous  le» 
sens  que  l'Eglise  les  a  cond  imnécs,  et  rnêmo 
dans   le   sens  de  Jansénius,  eu  la  manière 

Dico  esse  possihile  volnntali  liominis  detleciere  .i 
malo,  el  faccie  honiim,  se  I  ei  volunlali  quain  Deu^ 
adjnval  gratis.  Ibid.  n.  115. 

Iinpcrat  Deiis  mise  (ierl  possiinl  :  sed  ipse  dédit, 
ut  faciant,  eis  qui  l'acrre  possunl  el  faciunl ,  eî  eos 
qui  non  possinil ,  inipeiandj  adiuonei  a  se  cos  eio 
ut  possinl.  Ibid.  n.  1  [0. 


4'>3  DiCTlONNAIUC  DES  JANSENISTES  iOQ 

qu'InnoccnlXlIlcs  a  oxpliquéosdnnssonbrcf  sont  ;  les  Lettres  de  l'abbé  de  Suint-Cyran  , 

aux  évoques  dos  Pays-Bas;  mais  que  sur  le  /'•   Rituel   dWlelh,    le    livre  de  la  fréquente 

fait,  il  croit  qu'il  lui  suffit  d'avoir  une  sou-  Communion  ,  Heures  de  Port-Royal ,  le  Nou- 

mission  do  silonce  el  de  respect,  et  que  tant  venu  J'estament  de  JJ/onv,  etc. 
qu'on   ne  le   pourra  convaincre  juridique-         Venons  maintonant  à  V/Iiitoire  de  ce  fa- 

ïncnl  d'avoir  soutenu  aucune  des   propisi-  mou\  cjs.  Eilefutallribuécà  Fouilloiix;  mais 

lions,  on  ne  doit   point   l'inquiéter,  ni  tenir  elle  est  de  Louail  et  do  madomoiselle  de  .lon- 

sa  foi   pour  suspecte,  etc.  Il  y  a  sept  autres  cau\.  Fouilloux    ne  fit  que   la  revoir  et  y 

ariiclos,   que  nous  ne  rapporterons  pas  ici,  ajouter  dos  notes. 

de  pour  d'clre  trop  long;  :  d'ailleurs  celui-ci         Tout  l'objel  de  cet  artificieux  ouvrage  est 

éianl  le  plus  iniporlanl,  il  suffit  pour  donner  d'anéantir,  s'il   le  pouvait,  l'infaillibilité  do 

une  juste  idée  de  tout  l'ouvrage.  rE;^lisc  dans   la  décision  des  faits  dogmati- 

Cc  fameux  cas,  avec  la  décision  des  qua-  ques  ,  de   soutenir  la  décision^des  quarante 

ranle  docteurs,  qui  autorisait  le  silène*  res-  docteurs  jansénistes,  et  par  là  de  faire  aller 

pectucux,  a  été  censuré  premièrement   par  en  fumée  tout  ce  que  l'Eglise  a  fait  contre  le 

M.  DossuoI,  évoque  de  Meaux,  et  par  M.  l'c-  jansénisme,  selon  l'expression  du  sieur  Z>«- 

vêiiue  de  Chartres  ;  ensuite  par  MM.  de  Cier-  vaucei,  dans  une  do  ses  lettres  au  V.  Quesncl. 

mont,  de  Poiliers,  de  Sarlal,  el  par  plusieurs  (  Causa  Quesn.,  p.  40j.) 
antres  archevéïjuos  et  évoques.   Enfin,  à  la  Dans  cet  amas  de  pièces  el  celle  suite  d'é- 

sollicilation  des  rois  de  France  et  d'Espagne,  vcnenienls,  Fouilloux  nous  apprend  quel- 

ct   de   l'Eglise   gallicane,   il   fut  solennelle-  ques  fails  dignes  de  romar.jue  :  il  assure  : 
ment  condamne,  le   IG   juillet  1705,  par  la         1*  Que   M.    le   Tellier,    arcbcvoque    de 

bulle    Vineam    Dom'ni    Sabaoth  ,    de    Cic-  Reims,  répéta  plusieurs  fois,  dans  un  cnlre- 

mintXI,   qui   fut   enregistrée  par  le  parle-  lion    qu'il  eut  avec  M.    l'abbé  d'Argentré, 

ment,  accepice  parlecler.é  deFrance,  reçue  qîi'il  n'y  avait  rien  dans  le  cas  de   conscience 

par  l'Eglise  universelle;  el  dans  laquolle  le  (juM  ne  fut  prêt  à  signer.  Ce  trait,  s'il  élait 

saint-siége  a  ilécdé  l'insuffisance  du  silence  vrai,  ne  ferait  pas  honneur  à  ce  prélat  ;  mais 

respectueux.  11  y  eut  aussi  une  délibération  quel  fond  faire  sur  des  anecdotes  de  parti? 
de  la  FacuPé  de  Paris  contre  cet   écrit,   le         2'  Que  M.  le  cardinal  de  Noailles  avait  vu 

1"  seplembrc  170i.  lo  cas  avant  qu'on  le  rendît   pubic,  et  qu'il 

Les  plus  célèbres  d'entre  ces  docleurs   fu-  avait  mémo  permis  à  quelques  docteurs  do  le 

renl  MM.  Petit-Pied  elBourret,  professeurs  signer,  pourvu  qu'ils  ne  le  commissent  point, 

de  Sorbonne;  Sarrazin,  Pinsonal,  Ellios  Du-  El  pour  rendre  probable  cette  duplicilc  du 

pin.  Hideux,   curé  des  Innocents  ;  Blampi-  cardinal,  il  rappelle  mali^nrinenlla  conduite 

gnon,   curé  de  Sainl-Merri  ;    Feu,   curé    de  qu'il  avait,  dit-il,   tenue  en  d'autres  occa- 

Sainl-Cervais  ;  de  Lan,  théologal  de  Rouen  ;  sions.  C'est  ainsi  que  les  écrivains  du  parli 

Picard,  curé  de  Sainl-Cloud;  Joly,  Gueslor,  onl   exalté  ce   cardinal,  quand  il  leur  a  été 

chanoine    régulier    de     Saint- Vic'or;    le  favorable,  el  qu'ils  ont  tout  mis  en  usago 

P.  Alexaniiroi  dominii  ain,  cIc.  Celui-ci,  on-  pour  le  décrier,  dès  qu'il  a  paru  se  déclarer 

se  gnaiit  le  cas   hérétique,  avait  sans  doute  contre  eux. 

oublié  la  doctrine  catholique  qu'il  avait  en-         3°  Que  l'abbé  Bossuct,  depuis  évoque  de 

soignée  dans  ses  dissertations  sur  l'Histoire  Troyes,  se  déclara  alors   pour  la  cause  ca- 

occlésiasliiiue  du  vi'  siècle  (disserl.  ,^).  En  lhoV\(\{n;.  Cette  démarche ,  dit  Fouilloux,  lui 

'    effet,  il  y  dit  en  termes  exprès    que  l'Eglise,  attira  de  la  part  de  ces  docteurs  (du  parti)  des 

éclairée   par  l'Esprit   do   vérité,  no  peut  se  reproches  assez  vifs  sur    son  ambition  et  sur 

tromper  en   prononçinl  sur  les  textes   des  son  désir  d'être  évéqu%  à  quoi  ils  attribue- 

^ivres  dogmatiques  ,*  et  la  preuve  qu'il  en  rent  tout  le  mouvement  qu  il  se  donnii>. 

apporte  os-l  que   si  elle  pouvait  error  dans  j^^-stifioatio^  du  silence  respectueux,  ou  ré- 
ces  occasions,  c,le  n  aura.l  pas  tout  ce  qui!         p^^se  aux  Instructions  pastorales  et  autres 
faut  pour  nourrir  ,  guérir  el  conduire  les  fi-         ^^^.^^,  ^^  ,^J  V archevêque  de  Cambrai,  1707. 
dcles  :  comme   un    pasienr  qn,  ne  saurait         u'^is  lom.  iM-12.  faisant  en  tout  139i  pages 
pas  discerner  les  bons  et  les  mauvais  palu-  '  . 

ragos    no  serait  pas  propre  à  faire  paître  les         Les  chaoilres  50  el    51  sont  de  M.  Pelii- 

brcbis ,  cl  comme  un  médecin  qui  piondrail  Pied. 

du  poison  pour  de  l'antidolc  ferait  un  fort         L'illustre   Fénelon   avait   fulminé   quatre 

mauvais  méilvcin.  Instructions  pastorale<,  soit  contre  le  cas  de 

Le  père  Alexandre  rétracta  le  premioc  sa  conscience,  so.l  à   l'occasion  de  col  écrit,  et 

signature.  Tous  les  autres  en  firent  autant,  sur  l'infaillibilité  de  l'Eglise,  à  propos  do  la 

excepté  M.  Pelil-Pied;  dcmpto  une  Parvo-  nécessité  de  signer  le  formulaire.  Il  publia 

pp//R,  dit  M.  (lilberl,  prévôt  de  Douai ,  dans  aussi   une    Instruction   pastorale  contre    la 

l'hisloire  anocdo'e  cl  allégorique  qu'il  a  faite  Justification  du  silence  respectueux. 
«le  ce  cas.  Ce  qu'il  y  a  de  singulier,  c'est  que         Ce  livre,  dit   le  grand  prélat,  porte  pour 

M.  Pclit-Piod,  quand  il  signa  le  cas  de  con-  ainsi  dire  la  révolte  écrite  sur  le  fiont.  Y ou- 

science,  n'avait  jamais  lu  Jansénius,  comme  loir  justifier  le   silence  respectueux  que  VE- 

il  l'avoua,  la   veille  de    la   Féle-Dieu    170;î,  glise  a  condamné  avec  tant  d'éclat,  c'est  oser 

dans  sa  maison,  à  un  célèbre  docteur.  condamner  la  condamnation  même  quelle  en 

Il  faut  aussi  remarquer  qu.-  dans  la  déci-  n  prononcée,  lionchez  donc  vos  oreilles,  con- 

sion  des  quarante  docteurs  ,  on  autorise  des  linue  ce  prélat,  en  parlant  aux  fidèles  de  son 

livres  très-pernicieux  el  condamnés,  tes  que  diocèse,  bouchez  vos  oreilles  aux  paroles  in» 


J 


4'J7 


l'Ol) 


lOU 


wr 


siinianlcs  ri  (lullaiscs  du  Icnlalew.  (^eil  .e 
draiion  oui  imite  lu  voix  de  l'tKineiiu.  l/illus- 
tro  arclu'v<^(|ii(î  lôluie  (Misiiilci  ce  sraiula- 
li'ux  oiiviaK*^  avec  ccllo  l'oïc  «  de  raison, 
celte  clarté  d'iilécs,  ces  f^rAces  de  laii};a^;o 
4|ui  lui  élaient  propres;  son  rnsiritction  jxts- 
tor<de  sur  ce  sujet  est  du  1"  juillet  170M. 

Nous  ne  ra|'|)orlerons  ici  (ju'un  trait  de  la 
prétendue  J».s7(//crj/<o»  :  il  suKira  pour  laire 
connaître  toute  l'audace  de  son  auteur.  />a 
suffisance    du     silence   respcelunix  ,   dit-il  , 

S)i\'^G  li'iO,  demeurera  démontrée,  <iuel(/iic 
mile  et  (jucl lues  mandements  qnon  public. 
C'est  ainsi  que  ce  novateur  loule  aux  pieds 
toutes  les  decisinns  du  saint-s'ége  cl  des  évo- 
ques, et  endurcit  son  cœur  contre  l'Kglise 
jusqu'au  point  de  rejeicr  avec  mépris  toutes 
les  bulles  cl  tous  les  mandements  pubiés  ou 
à  publier. 

CniiMisUE  nu  JANSÉxrsMK,  ou  Dissertation  sur 
le  sens  dans  lequel  les  cinq  propositions  ont 
été  condamnées  ,  pour  servir  de  réponse  à 
nn  écrit  {\)  qui  a  pour  r/7re  ;  Deuxième 
défense  delà  Consiitulion,  Vineam  Domini 
Sabaoth.  1708,  in-1'2. 

Lorsque  l'hcrésie  de  Jansénius  eut  été  so- 
lennellement condamnée,  en  KiSS,  ses  prin- 
cipaux défenseurs  s'assemblèrent  pour  déli- 
bérer sur  le  parti  qu'il  y  avaii  à  prendre.  Les 
uns  opinèrent  pour  la  soumission  à  la  bulle, 
les  autres  préiendircnl  qu'il  en  fallait  appe- 
ler au  futur  concile.  M.  Arnauldqui  ne  vou- 
lait ni  abandonner  celle  doctrine,  ni  avouer 
qu'elle  eût  été  pr(iS(  rite,  ouvrit  un  troisième 
av  s,  qui  fut  de  distinguer  le  droit  du  fait,  et 
de  dire  que  les  cinq  propositions  étaient  lé- 
gitimement condainnées  dans  un  certain 
sens  ;  mais  que  ce  sens  n'était  point  celui  du 
livre  de  Jansénius.  On  ne  nous  tirera  jamais 
de  /d ,  ajouta-l-il.  Ensuite  il  développa  si 
bien  les  avantages  de  son  système,  qu'il  en- 
traîna toute  l'assemblée  dans  son  sentiment. 

Ce  fait  ,  qui  sulfil  seul  pour  montrer  que 
le  jansénisme  n'est  rien  moins  qu'une  chi- 
mère, est  incontestable.  On  l'a  appris  de 
M.  Robert,  docteur  de  Sorbonne,  élevé  à 
Port-Royal,  et  qui  s'était  trouvé  à  l'assem- 
blée dont  I  s'agit.  Son  frère,  M.  Robert,  con- 
seiller cieic  au  parlement  de  Paris,  le  con- 
lirma  depuis  à  M.  le  cardinal  de  Fleury  ;  et 
le  même  fait  est  encore  constaté  par  une 
lettre  très-curieuse  de  M.  d'Hillerin,  docteur 
de  Sorbonne  cl  doyen  de  La  Rochelle  ,  dont 
voici  un  fidèle  extrait. 

Ce  docteur  (2)  raconte  à  un  de  ses  amis  ce 
que  lui  avait  ilit  autrefois  le  P.  Thomassin  , 
savoir:  «  qu'après  la  bulle  d'Innocent  X, 
l'assemblée  des  principaux  du  parti  s'était 
tenue  au  faubourg  Saint- Jacques  ,  qu'i  s 
étaient  au  nombre  de  trente-deux  ,  que  lui, 
père  Thomassin,  y  était  présent  ;  que  la  dé- 
libéraiion  fut  ouverte  par  ces  paroles  :  Qui  l 
facifmus,  viri  fratres  ?  que  l'avis  de  M.  Pas- 
cal fui  que  les  cinq   propositions  ayant  été 

{\)  De  M.  Deker,  doyen  de  l'égiisede  Matines. 
(2)  L'orii^iriiil    de  celte  lellrc.  ,  dit  l'éciiv.Tin  qui 
fournit  ces  détails,  esl  entre  les  mains  de  son  neveu. 


condamnées  l<l!es  (pTon  les  noulenail,  il  un 
croyait  pas  <|u'«)n  pût  cliieaner,  et  (|u'ainsi 
il  n'y  avait  ixtiut  d'.iulre  parti  à  ()reiidrc  que 
celui  d'acce|)t<'r  iiunihlerneiil  la  bulle,  ou  d  en 
api)el(!r  au  futur  concile  ;  (ju'.ilors  M.  Ar- 
nauld  s'apercevant  de  riMi[)resHion  que  fai- 
sait l'avis  de  M.  Pascal  ,  représenta  avec 
force  (pie  la  voi«  d'ai)pel  étail  1res  -  dange- 
reuse, et  suggéra  la  distinction  du  fait  et  du 
d'ol,  dont  on  a  fait  depuis  un  si  grand  usa- 
ge ;  (ju'il  parla  fort  longtein[)s  v.l  qu'il 
trompa  (eux  qui  en  elTet  voulaient  être  trom- 
pés. »  Le  I'.  1  homassin  ajouta  A  AL  d'Hil- 
lerin qu'il  avait  été  clTrajé  d(!  cette  délibéra- 
tion, et  qu'il  comtnença  dès  lors  à  se  (lén(!r 
d'une  sociélé  de  gens  si  peu  sincères.  /Jéfiez- 
vous-en  aitssi  ^  mon  cnlanl  ,  lui  dit- il  en  le 
congédiant,  ce  sont  des  fourbes  qui  trompent 
V  Eqlise. 

Ce  conseil  venait  fort  à  propos  pour  ache- 
ver de  convaincre  M.  d  Hillerin  de  la  mau- 
vaise foi  du  parti.  Il  faisait  alors  son  sémi- 
naire à  Sainl-Magloire,  où  le  P.  de  La  Tour 
était  supérieur.  Comme  il  entendait  répéter 
sans  cesse,  dans  les  conversations  ,  que  les 
cinq  propositions  avaient  été  fabriciuces  à 
plaisir  ;  que  jamais  elles  n'ont  été  soutenues 
par  aucun  d(  s  disciples  de  Jansénius,  et  que 
ce  n'est  que  par  pure  calomnie  qu'on  les 
leur  impute  ,  sa  surprise  fut  extrême  d'a- 
percevoir dans  sa  chami>re  dlTérents  écrits 
qu'on  y  glissait,  et  dans  lesquels  on  mettait 
en  thèse  ces  mêmes  propositions  qu'on  disa  t 
n'être  soutenues  par  personne.  Fatigué  de 
voir  ces  manuscrits  renaître  Ions  les  jours 
sur  sa  table,  il  en  fit  la  confidence  au  P. 
Bordes,  l'un  des  directeurs  du  même  sémi- 
naire :  ce  père  s'écria,  outré  de  douleur:^ 
Ahl  Von  veut  perdre  notre  congrégation!  En- 
suite il  exhorta  le  jeune  abbé  à  ne  pas  se 
laisser  surprendre  à  ces  sortes  d'écrits  ,  e{ 
il  lui  promit  de  lui  faire  avoir  une  conver- 
sation avec  le  P.  Thomassin  ,  f'ui  était  alors 
retirée  l'inslitutio!!.  V ous (ipprendrez,\\\\  dit- 
il,  de  ce  savant  homme,  que  le  janénisme  est 
une  véritable  hérésie,  conjurée  en  faveur  des 
cinq  propositions  ,  et  qui  ne  fait  semblant  de 
les  condamner  que  p:ir  pure  superchtrie.  Ce 
fut  là  l'occasion  qu'eut  M.  d'Hillerin  de  ren- 
dre visite  au  P.  Thomassin,  et  d'en  appren- 
dre,ainsi  q;;e  nous  venons  de  le  dire,  tout  ce 
qui  s'élait  pas  é  dans  l'assemblée  des  doc- 
leurs  du  parti. 

Mais  pour  revenir  à  celte  assemblée  ,  à 
peine  se  lul-e!Ie  séparée,  que  ceux  qui  la 
composaient  publièrent  partout,  c.  nformé- 
menl  à  la  résolution  qu'ils  y  avaient  prise, 
que  le  jansénisme  n'était  qu'une  chimère  ; 
que  l'Eglise  avait  pris  un  fantôme  pour  une 
chose  réelle;  que  les  cinq  popositions 
éiaieut  des  propositions  en  l'air,  des  erreurs 
imaginaires  ,  et  que  la  doctrine  qu'on  avait 
censurée  ne  se  trouvait  nulle  part. 

Le  pape  Alexandre  Vil  fut  instruit  de  ce 
nouveau  langage  des  docteurs  de  Port-Koyal 

M.  d'Hillerin  ,  trésorier  et  grand  vicaire  de  La  Ro- 
chelle. 


409 


DicTioNNAira':  des  jansknistes. 


500 


rt  il  le  cnml.imnn  dans  sa  consliiniion  ('u  IG 
DClnbic  l(;5f».  Il  y  Irailo  i\' enfants  J'iniqnité 
cl  (Irt  perturhalcnrs  du  rrpox  public  ceux  qui 
osaient  dire  que  Im  cinq  proposition<i  ont  été 
fbrqéex  à  plaisir.  Voici  sps  paroles  :  Cum.... 
sicut  nccrpirniis,  nonnulli  ini'/iiilalis  filii  prœ- 

diclai  quinque   propos  tiones f)cte  et  pro 

arhitrio  composilas  esse a<serere non 

reformident. 

Ces  expressions  du  souverain  pontif  ■  au- 
raienl  dû  faire  impression  ;  elles  n'empéchè- 
renl  pourtant  pas  un  ou  deux  évêques  or- 
thodoxes de  considérer  cux-nièmes  le  jan- 
sénisme comme  une  chose  dont  on  se  faisait 
peur. 

Arnnuld  publia  de  son  côté  le  Fan'ôine  du 
jansénisme.  Nicole  mil  an  jour  les  Imaqinai- 
res  et  les  Visionna  res.  Ijiîin  Jacques  Fouil- 
louï  publia  le  livre  inlilulé  :  Climh-c  di 
jansénisme,  on,  par  un  aveui^lemenl  incon- 
cevable ,  en  voulant  prouver  que  les  cimi 
propositions  ne  se  trouvent  nulle  purt  ,  il 
avança  lui-même  la  troisième  pres(|uc  en 
propres  termes.  C'<  si  dans  la  page  217,  où  il 
s'exprime  ain  i  :  La  nécessité  n\niprche  point 
que  la  ro'onlé  humaine  n'agisse  avec  une  vé- 
ritable indifférence. 

Alais  toutes  ces  propositions,  qui  font  du 
jansénisme'  une  hérésie  abstraite  et  sans 
sectalcîirs,  furent  condamnées  en  1700  par 
l'assemblée  générale  du  clergé  ,  comme 
fausses,  téméraires ,  scandaleuses  ,  injurieuses 


bic.  Julien  autorisait  autrefois  le  pélagia- 
nisme  du  témoignage'  de  saint  Jean  Chry- 
so-tome. Lulhrr  disait  que  saint  Augustin 
était  tout  pour  lui,  Au',uslinxis  totus  meus 
est.  El  Ca  vin  alla  jusqu'à  se  vanter  que  s'il 
lui  fallait  faire  sa  confession  de  loi,  elle  se- 
rait tonte  lissue  des  propres  termes  de  saint 
Augustin,  fluqustinn^  adeo  tolus  noster  est , 
ut  si  mi/ii  confessio  scribenda  sit,  ex  ejus 
scripiis  contexteim  proferre  abunde  tni/ii  suf- 
ficiat.  (Lib.  de  îrterna  Dei  Pra^desî.,  p.  09.'].) 

Il  faut  observer  ici  que,  quand  même  cer- 
taines propositions  se  trouveraient  en  pro- 
pres termes  dans  quelques  ouvrages  des 
saints  Pères,  il  ne  s'ensuivrait  point  de  là 
que  l'Eglise  ne  fût  pas  en  droit  de  les  pro- 
scrire ;  car  I'  les  mêmes  termes,  détaehés  de 
ce  qui  les  amène  et  de  ce  qui  les  suit,  peu- 
vent avi  ir  un  sens  fort  différent  dans  les 
originaux  d'où  ils  sont  empruntés;  2'  il  y  a 
des  temps  où  certaines  expressions  sont  fort 
innocentes,  lesquelles  dans  d'autres  temps 
deviennent  dangereuses  par  l'abus  qu'eu 
f  int  les  n  (Valeurs,  et  alors  l'Eglise  ne  peut 
rien  faire  de  plus  sage  que  de  les  interdire 
à  ses  enfants.  C'est  là  précisément  ce  que 
saint  Augustin  disait  à  Julien,  qui  se  préva- 
lait de  l'aulori  é  des  Pères  grecs,  comme 
M.  Fouilioux  de  celle  des  Pères  latins.  Yobis 
nondum  litiqantibus  securius  loqu:bantur. 
(Lib.  I  contra  Julian.,  c.  22.) 

L'auteur  des  Anii-Héxaples  (le  P.  Paul  do 


ow  clere/é  de  France,  aux  souverains  pontifes     Lyon,  capucin)  rapporte  dans  la  préface  de 


et  à  rjifflise  universelle,  comme  schismati'jues 
et  favoriseint  les  erreurs   condamnées.    Yoy  z 

AllNàLLD,  GinAUD,  NiCOLK,  Ql  ESNKL. 

lÏKX.vPLïïs,  ou  les  six  colonnes,  sur  la  consti- 
tution Unigenilus,  1714-,  un  vol.  in-'i-°  ou 
in-8\ 

Telles  sontles  premières  éditions.  Au  mois 
de  mars  1721,  il  parut  une  nouvelle  cdili  n 
des  Hexaples,  en  7  vol.  in-i". 

Cet  ouvrage  est  un  amas  prodigieux  de 
textes  tirés  de  l'Ecrilurc  cl  des  Pèr.s,  dont 
on  abuse  indignement  pour  affaiblir  dans 
l'esprit  des  fidèles  la  soumission  qu'ils  doi- 
vent aux  dérisions  du  souverain  pontife  et 
de  l'Eglise,  pour  s'en  faire  un  rempart  con- 
tre la  consl.tulion.  Il  y  a  longîcmps  que 
M.  Racine  a  n  proche  aux  jansénistes  d'uer 
de  cet  artifice.  Je  ne  doute  point  (leur  di- 
sait-il, dans  sa  jiremière  lettre  à  l'an'eur 
des  Visionnaires)  que  vous  ne  vous  fus  i/iiez 
par  Vexemplr  de  quelque  Père:  car,  qu'est-ce 
que  vous  ne  trouvez  point  ilans  les  Pères? 

M.  Fouilloux  a  su  en  effet  y  trouver  tout 
ce  qu'il  souhaitait;  mais  c'est  on  commel- 
l.'ut  les  infidélités  les  plus  criantes,  en  ajou- 
tant aux  passages  qu'il  rite,  des  paroles  es- 
sentielles qui  ne  furent  jamais  dans  le  texte; 
en  les  faisant  même  imprimer  en  gro-  ca- 
ractères, pour  imposer  plus  sûrement  aux 
lecteurs. 

Au  reste,  ce  n'est  point  précisément  par  l.i 
conformité  des  passages  qu'on  doil  juger  du 
véritable  sons  (les  auteurs,  puisqu'il  n'y  a 
jimais  eu  d'Iiérétiiue  qui  n'ait  assez  ra- 
massé de  passai^cs  pour  f.iire  croire  aux 
ignorants  que  la  tradition  lui  cl  lil  favora- 


son  livre  un  fait  remarquable,  qui  est  une 
muvelle  preuve  de  la  mauvaise  foi  du  parti. 
L'auleur  des  Iléxaples  avait  osé  calomnier 
le  cardinal  Cassini,  en  publiant  dans  sa  pré- 
face que  ce  cardinal  s'était  allé  jeter  aux 
pieds  du  pape,  pour  le  conjurer  de  ne  point 
faire  paraître  la  constitution  Unigenitus.  Le 
P.  Paul  prouve  évidemment  la  fans-eté  de  ce 
fait,  p  ir  deux  témoignages  authentiques  du 
cardinal  Cassini  lui-même.  Le  premier  est 
lire  (l'une  lettre  de  ce  ca;  dinal  au  général  des 
capucins,  où  il  lui  dit  expressément  que, 
bien  loin  de  s'être  jeté  aux  pieds  de  Sa  Suin^ 
télé  pour  l'empêcher  de  pulilicr  sa  constitution, 
il  s'y  serait  jeté  pour  l'y  engager.  Le  second 
lémo'gnngeesltiré  d'une  lettre  de  ce  cardinal 
à  I\L  l'évêquc  de  Crasse.  Il  l'assure  posiiive- 
ment  qu'(Y  s'est  attaché  sincèrement  à  la  con- 
stitnlion  comme  à  un  dogme  de  foi ,  et  qu'il 
est  prêt  à  répandre  son  sang  et  à  donner  sii 
vie  pour  la  défendre. 

Il  résulte  de  tout  ce  que  nous  venons  do 
diîc  que  P'ouilloux  est  un  infâme  calomnia- 
teur, qui  impute  aux  personnes  les  plus  res- 
pectables des  faits  faux  et  controuvcs  ,  et 
un  insii;ne  faussaire  qui  altère  et  falsitio 
grossièrement  les  passa^îes'qu'il  cite.  Aussi  le 
livredcs  lIexaplesi\-',-\\  été  censuré'par  l'as- 
scmbléedu  clergé, le25octobre  1715,ro;a»ir  ?\-- 
nnnvclantleserreurssi  souvent  condamnéespar 
les  nnl'Siége,et  nommé^nrnt par lacon  titul\()n 
Unigeniluse/  par  les  évê /ucs, cl  contenant  une 
doctrine  injnicuse  au  snint-sicqe  et  aux  évé- 
qurs,  scandaleuse,  erronée,  hérétique,  et  au 
surplus  un  grand  nombre  de  pissaqcs  falsifiés 
de  l' F  cri  turc  sainte,  des  conciles  et  des  Pères. 


';oi 


roij 


FOU 


:m 


l'IuMiciirs  ^'vc^ipics  »li>  l''t;iiu:(»  ()!\l  fait  des 
inandcinriils  pailio.iilicis  pour  la  piibliralion 
ilci  coUo  cciisiiro  :  cntiii  aiiln-s,  M.  rryi^cm» 
(l»i  Marseille,  U;  M  mars  1710;  M.-rarclic- 
\(<i\\u^  (lu  Vii'iiuc,  lo  12;  M.  de  Toulon,  le 
til);  M.  «rAu;,'ers,  le.  1""  d'avril;  M.  l'arclievô- 
<iuedc  Lyon,  li^  1<);  M.  !'év<^(]ue  de  l.aii'^rcs, 
lo '20;  M.  l'archovâiiue  d'Arles,  1»  1"  mai; 
M.  rév<^(iue  de  (Irasse,  dans  le  nu^iiio  moi»  ; 
M.  révèque  do  (lliâlotis-sur-Sat\ne,  le  .'{  ; 
JSI.  l'évoque  d'Orléans,  le  1 1  ;  M.  l'év^uue  de 
Nantes,  le  17,  elc. 

FOULON  (Nkîoi.as),  bénédictin  de  la  con- 
préfïiUion  de  Sainl-M.uir,  né  i\  Marcilly-sur- 
SaAne,  lo  1r mars  17V2,  était  parcnl   de  dom 
r.lémeni,  savant  bénédictin  di^  la  maison  des 
lUancs-Manteaux  de  Paris,  où  le  jansénisme 
eommcnrait  ;\   donuner.   Il  en  adopta  non- 
seulonienl  les  opiniot\s,   mais  donna  encore 
dans   les  folies   ties  convulsions.   Son   ^oûl 
pour  la    liturfîic   le   (il  clioisir  pour  un  des 
rédacteurs  du  nouveau  bréviaire  de  la  coii- 
{;ré!;alion  de  Sainl-Maur,  lixéc  au  monaslère 
des  Blancs-Manteaux  ,   et   c'est  là   qu'il   en 
prépara  l'édition,  publiée  en  1787,  en  k  vol., 
où  l'on  ne  trouve  aucuns  des  saints  jésuites, 
cl  où  l'on  fait  un  grand  éloge  de  llondet.  11  ren- 
ferme aussi  un  tableau  de  la  religion,  où  l'on 
reconnaît  les  idées  cl  le  langage  des  jansé- 
nistes. La  manie  des  innovations  a  porté  les 
auteurs  jusqu'à  composer  de  nouvelles  lita- 
nies de  Noire-Seigneur  et  delà  sainte  Vierge  : 
aussi  ce  bréviaire  n'est  accompagné  d'aucune 
approbation  du  général  des  Bénédictins,  et  il 
ne  fui  pas  adopté.  Peu  de  temps  après,  dom 
Foulon,  qui  s'était  élevé  avec  force  contre 
les  prêtres  qui  ne  remplissaient  pas  îes  de- 
voirs de  leur  état,  changea  tout  à  coup  de 
conduite  :  après  s'être  montré  si  sévère  dans 
ses  principes,  il  sortait  continuellement  et  ne 
conservait  presque   plus  rien  des  habitudes 
d'un  religieux.  Ses  supérieurs,  lui  ayant  f.iii 
des  représentations  inutiles,  se  disposaient 
à  l'envoyer  dans  une  autre  maison,  lorsqu'il 
s'évada  et  se  retira  à  Montmorency,  chez  le 
V.  Cotte,  de   l'Oratoire,  curé  inhus  de   ce 
lieu,  avec  lequel  il  était  lié.  Peu  après   il 
contracta  des  liaisons  étroites  avec  la  demoi- 
selle Marotte  du  Coudray,  fille  d'un  ancitn 
conseiller  au  Châlelct,  élevée  dans  les  prin- 
cipes rigides  du  jansénisme,  cl  qui  n'avait 
pas  voulu  se  marier  :  elle  épousa  cependant 
dom.  Foulon,  et  sa   sœur,  le   P.  Coite.   On 
ignore  ce  que  devint  Foulon  pendant  la  ter- 
reur, mais  il  paraît  qu'il  vécut  dans  une  po- 
sition  très-gênée  ;  plus   tard  il  obtint    une 
place  d'huissier  au  conseil  des  Citiq-Genls, 
puis  au  Tribunal  et   enfin   au   -Sénat  ;  il  la 
conserva  jusqu'au  13  juillet  1813,  époque  de 
sa  mort.  On  a  de  lui  :   Prières  particulières, 
(H  forme  d'office  ecclésiastique,  pour  dcmnn- 
d  r  à  Dieu  la  conversion  des  Juifs  cl  le  renou- 
vellement de  l'Eglise  en  France  ;  1778,  in-î2, 
Voyez  d'ExTEMARE,  etc. 

FOU11QUEVAUX(Jean-Baptistf,-1Uymond 
PAVIF  df),  acolyte  appelant,  né  à  Toulouse 
en  1693,  fut  d'abord  militaire,  puis  entra  à 
Saint-Magloire,  et  se  mit  sous  la  direction 
de  Boursier  et  de  d'I'tlemarc. 


Son  l'niiti'  (If  lu  nnifidncc  cliriftimun,  p'j  • 
blié  en  172M,  lut  la  premières  origiiu:  ilcH 
disputes  Hur  la  conlianc(!  et  ta  crainte,  l'elil- 
Pied  l'ait  i(|ua  dans  neuf  letlies  HUccc<t^i ves. 
l''()ur(|U(;vau\  h(;  défcMidit  par  deux  aulren  et 
fut  secondé  par  d'Fttemare,  Le  (Iros  cl  au- 
tres. H  Joua  un  r<M(!  dans  les  cf)iiviilsions  cl 
mérita  f|U(î  son  i'lo(/e  lui  lait  dans  h;;;  Non- 
vellcH  licrlésinHiiqucf  :  on  le  trouve  dans  lo 
n"  du  7  février  17(»'.).  Il  était  mort,  l'année 
précé  le.ite,  au  château  de  l'our(iuevaux, 

LKrruK  d'un  prieur,  au  sujet  de  la  nouvelle 
réfutation  du  livre  des  Bègle;}  pour  l'inlel- 
ligencc  des  saintes  lilcriliires   (de  Duguel) 
Paris,  1727,  in-12.  --  Nouielles  Lettres  sur 
le  même  sujet,  1729,  iVt-12. 

UÉiXExiONs    sur  la  captivité  de   Ifabijlone, 

1728. 

C'est  un  de  ces  écrits  dont  les  fanatifiues 
auteurs  croyaient  voir  à  cette  épfxiue  la 
défection  générale,  et  qui  ne  voyaient  d'au- 
tres ressources  et  d'autres  remèdes  que  le 
retour  des  Juifs.  Ils  s'imaginaient  aus-i  trou- 
ver dans  .lérémie  et  la  petite  troupe  qui  lui 
était  attachée, de  quoi  autoriser  le  uclil  nom- 
bre de  leurs  adhérents. 

Traité  de  la  confiance  chrétienne,  ou  de  l'u- 
sage légitime  des  vérités  de  la  grâce  ;  nou- 
velle édition  plus  amplu  et  plus  correcte  que 
la  précédente,  et  pour  servir  de  supplément 
à  l'idée  delà  conversion  du pédieur. 

Quand  les  jansénistes  rccommandenl  la 
lecture  de  ce  traité,  iis  proïncttenl  qu'on  y 
trouvera  la  réfutation  complète  du  rejiroche 
que  leur  fonl  les  calholinues  de  soutenir  des 
opinions  contraires  à  l'espérance  chrétienne; 
mais  rien  ne  justifie  mieux  cette  accusa- 
tion que  la  doctrine  du  traité  même  dont  il 
s'agil. 

On  lit  en  eiTet,  dans  le  chapitre  5,  les  pa- 
roles suivantes  :  La  disposition  où  nous  de- 
vons entrer  pour  faire  un  usage  Icgiiime  des 
vérités  delà  grâce,  c'est  la  confiance  ou  l'espé- 
rance chrétienne Elle  fait  que  nons  regar- 
dant comme  étant  du  nombre  des  élus,  nous 
espérons  que  Dieu  nous  conduira  au  terme  de 
notre  élection,  en  nous  rendant  justes  et 
saints,  si  nous  ne  le  sommes  pas  encore,  et  en 
nous  conservant  la  justice  et  la  sainteté,  si 
nous  en  sommes  déjà  en  possession La  con- 
fiance, dit-on  encore,  chap.  16,  à  la  prendre 
dans  toute  son  étendue,  consiste  à  se  regardei" 
comme  étant  du  nombre  des  élus,  et  à  espérer 
en  conséquence  toutes  les  faveurs  que  Dieu 
répand  sur  ceux  qui  appartiennent  à  cet  heu- 
reux troupeau. 

Ces  propositions  se  trouvent  répétées  bien 
des  fois  en  termes  formels  ou  équivalents  , 
dans  plusieurs  autres  endroits  du  même  ou- 
vrage; d'où  il  suit  évidemment  que  la  seule 
miséricorde  et  bonté  spéciale  par  laquelle 
Dieu  conduit  ses  élus  à  la  gloire  céleste  est 
le  fondement  de  notre  espérance. 

Or,  comme  nous  ne  savons  point  si  nous 
sommes  du  nombre  des  élus,  nous  ignorons 
conséquemmenl  si  nous  avons  quelque  part 
à  celte  bonté  spéciale.  Quelle  est  donc  celle 


8'i3 


DICTfONNAIUE  DES  JANSENISTES. 


50  i 


osprrancr  qui  u'ist  fondée  que  sur  un  sc- 
co  rs  que  j'ignore  s'il  me  sera  accordé  ou 
le  usé? 

Lp  nombre  (1rs  élus  est  très-pelit  on  com- 
liar.iison  de  ceiui  drs  réprouvés  :  par  con- 
séquent, le  fhrélirn  dont  l'espérance  n'est 
londée  que  sur  l'amour  spécial  en  faveur 
des  élus  n'espère  le  saliit  éiernel  qu'autant 
nu'il  pi  ul  se  trouver  dans  ce  i  et  l  iionit  re. 
Il  n'est  pas  assuré  d'en  cire  exclus,  c'est-à- 
dire  (ju'ii  n'o-l  pas  dans  un  désespoir  ab- 
solu :  voilà  lou!e  son  espérance.  Mais  est-ce 
là  cette  espér.ince  qui,  selon  l'Apôtre,  ne 
confond  point,  qui  doit  nous  servir  comme 
d'un  ca  que  contre  les  traits  eiiflammés  do 
l'ennrmi,  e!  qui,  comme  une  ancre  ferme  et 
assurée,  nous  rend  forts  (l  inébranl  ibles 
jusqu'à  la  fin?  Est-ce  là  cette  espérance 
très-ferme  que  tous  doivent  avoir  dans  le 
secours  de  Di(  u,  selon  le  concise  de  Trente  ? 

L'espé:ance  du  chrétien  ne  peut  être  so- 
lide; il  ne  peut  espérer  personnellement 
pour  lui  la  grâre  et  la  gloire  qui  es',  pro- 
mise, s'il  n'a  une  assurance,  pour  ainsi  dire 
personnelle,  que  la  promesse  le  regarde  et 
lui  appartient. 

C'est  parce  qu'il  sait  que  Jésus-Christ  est 
mort  pour  son  salut,  que  Dieu  veut  sincère- 
ment le  sauver  ,  qu'il  ne  l'abandonnera  pas 
le  premier^  et  qu'il  le  secourra  par  sa  grâce, 
de  manière  à  lui  rendre  son  salut  possiî.le  ; 
de  sorte  qu'il  dépendra  de  lui  de  parvenir 
au  lionheur  promis  ,  en  répondant  aux 
moyens  qui  lui  seront  donnés  ;  c'est  parce 
que  toutes  ce-;  vérités  consolantes  loi  sont 
connues  par  les  lumières  d.^  la  foi,  et 
\|u'e'.les  le  regardent  personnellement,  qu'il 
i  spère  sans  hésiter,  et  qu'il  se  confie  ferme- 
ment dans  le  Seigneur.  Otez-lui  la  certitude 
de  ces  vérités  qui  ne  sont  reconnues  d'au- 
cun janséniste  ,  Atez-lui  la  part  personnelle 
qu'il  y  a,  et  ne  lui  montrez  que  les  pomes- 
ses  spéciales  qui  sont  fait(  s  pour  le  petit 
nombre  des  élus,  ces  promesses  particuliè- 
res, n'ayant  j-lus  pour  lui  d'iipplicalion  cer- 
Jalnc,  il  ne  poi:rra  sans  témérité  espérer 
avec  assurance  d'être  de  ce  nombre  heu- 
reux, car  aucune  de  ces  vériiés  de  la  foi  ne 
l'assure  qu'il  en  est,  et  elles  lui  font  même 
envisager  ce  nombre  comme  si  petit,  qu'il  y 
a  plus  lieu  de  craindre  de  n'en  être  pas,  que 
d.'  croire  qu'il  y  est  compris. 

Selon  le  janséniste,  Jésus  -  Christ  n'est 
roort  pour  le  salut  éternel  que  des  prédesti- 
nés seu's;  Dieu  prédestine  à  la  rcprobalion 
les  fidèles  qui  ne  sont  pas  sauvés,  cl  en  ron- 
séquence  il  leur  refuse  les  moyen»  suffisants 
pour  qu'ils  puissent  parvtnir  au  salut.  Le 
nombre  des  élus  est  petit,  parce  «lue  Dieu 
veut  que  le  idus  grand  nombre  périsse;  et 
cela  d' it  arriver  uniquement  p  irce  que  tel 
est  son  bon  plaisir.  Le  moyen  de  pouvo  r 
concilier  avec  relie  doctrine  une  tendre  et 
ferme  confiance  I 

I/autenr  du  Traité  ne  dissimule  pas  que 
la  (lif/icullé  csl  lrr.i-<iriin  le  :  et  pour  se  tirer 
d'embarras,  il  répond  que  la  confiavce  est  une 
«ipire  dr  nn/slri-e  an  l'on  se  fie  en  Dieu  pour 
espc'icr  en  lui  conlrc  toute  cspcraïue. 


Mais  que  doit-on  penser  d'un  prétendu 
mystère,  dont  l'exposition  contredit  ouverte- 
ment et  détruit  visiblement  divers  points  de 
la  créance  catholique?  Qu'est-ce  qu'un  mys- 
tère fondé  sur  l'erreur  et  inalliable  avec 
plusieurs  vérités  de  notre  sninl(!  religion  , 
un  mystère  qui  favorise  le  libertinage  ou  le 
désespoir,  et  qui  tend  à  ruiner  les  fonde- 
ments de  la  précieuse  vertu  qu'il  faudrait 
établir?  voilà  ce  que  les  nouveaux  sectaires 
osent  nous  donner  pour  un  traité  orthodoxe 
de  la  coufïunrr  chrétienne. 
Caiécuisme  historique  et  dogmatique  sur  les 
contestations  qui  divisent  maintenant 
l'Eglise ;oà  l'on  montre  qwlle  a  été  l'ori- 
gine et  le  progrès  des  disputes  présentes,  et  où 
Von  fait  des  ré  flexions  qui  mettent  en  état  de 
discerner  de  quel  côté  est  la  vérité.  Tom.  I,  à 
la  Ha\e,  aux  dépens  de  la  Société,  1729, 
in-12de387pages.Tom.II,  1730, 42i  pag. 
Ce  livre  est  par  demandes  et  par  répon- 
ses, en  forme  d'entretien  entre  un  maitre  et 
un  disciple.  C'est  le  même  plan  que  (elui 
de  la  Vérité  rendue  sensible. Voyez  Dlsais- 
sois.  L'ouvrage  entier  est  divisé  en  trois 
sections.  La  première  conduit  jusqu'à  la  fiu 
des  coiigrégalions  de  Auxitils  :  la  seconde 
contient  ce  qui  regarde  le  formulaire  et  les 
autres  affaires  du  Port-Royal;  la  troisième 
traite  de  la  (onslitution  Unigenitiis  et  de  ses 
suites,  jus(iu'à  la  fin  de  l'année  1729;  le  tout 
est  assaisonné  des  contes  et  des  fibles  usi- 
tées dans  le  parti.  Tous  les  objets  sont  mis 
dans  un  faux  jour;  tous  les  faits  sont  alté- 
rés ;  tout  est  dirigé  à  détourner  les  fidèles 
de  l'obéissance  due  à  lEgiise.  L'enchaîne- 
ment des  mensonges  est  fait  avec  art.  Les 
contrastes  sont  ménagés  :  après  les  noires 
couleurs  doni  on  a  dépeint  les  jésuites  dans 
la  première  section,  suivent  les  brillants 
éloges  (ju'on  prodigue,  dans  la  seconde,  aux 
messieurs  de  Port-Uoyal.  En  un  mot,  c'est 
un  des  plus  pernicieux  livres  que  la  secte  a 
publiés  ,  et  il  a  une  suite  qui  va  jusqu'en 
17(50.  Il  y  a  une  édition  de  176G,  5  volumes 
in  12,  avec  les  suites 

FRESNE  (De),  faux  nom  que  prenait  quel 
quefois  le  P.  Quesnel. 

FUOIDMONT  ou  FROMONT  (Libert), 
Fromondus,  naquit  à  Harcourl,  village  du 
pays  de  Liège,  en  1387,  fut  ami  intime  de 
Jansénius,  son  suc  esseur  dans  la  chaire 
d'interprète  de  rE(  ritiire  sainte  à  Louvain, 
et  son  exécuteur  testamentaire  avec  Calé- 
nus.  Il  fit  imprimer  \'.\ugustinus  de  ce  pré- 
lat, sans  av  ir  pour  le  saint-siège  la  dé!e- 
rence  que  Jansénius  avait  exigée  d'eux,  en 
les  chargeant  du  soin  de  puMier  son  livn*. 
11  donna  un  commrntaire  latin  sur  les  Epttrcs 
de  saint  Paul,  1(170;  c'est  proprement  un 
abrégé  de  celui  d'Estius;  puis  des  commen- 
taires sur  le  Cantique  des  cantiques  et  sur  l'A- 
pocah/pse,  peu  utiles  et  (|ui  se  ressentent 
des  erreurs  qu'il  avait  adoptées.  U  donna 
aussi,  en  faveur  des  mèn)cs  erreurs,  plu- 
sieurs ouvrages  de  j  olémique,  avec  des  titre» 
bizarres  et  ridicules,  comme  on  va  le  voir.  H 
mourut  à  Louvain  eu  1G3"5. 

A>AroMi4  hoiiiinis.  Louvain,  IG'ii. 


fiC6 


GMt 


CAD 


.';o« 


Oiivi'.i(:;c  coiiiiflini)^)  par  Ih'lt.-iii)  Vlil,  dans 
Ka  liulld  In  eiiiincnti,  en  Ki'il,  et  par  Ii»no- 
(onl  X  .  «I('ci<^l  (lu  'il  avril  lOîiV,  en  mi^inii 
loinps  (pic  le  ('onvrnlKs  (tfiicdiuts,  (|iii  lut  a(- 
tril)ii6  A  lùoidiiionl,  puis  A  Sinnicli,  puis  à 
SlocKinans,  cl  (|uo  nous  placerons  parmi  les 
anonymes. 

lù'isioi.A  IJherli  Fromoridi  et  llcnrici  Cn- 
Irni,  Lovanii,  10  junii,  ICi'il  ,  ^ua*  incijnt 
'Jheses  V  es  Ira  s. 

Celle  leliro  lut  eondanuu-o  par  le  décret 
d'innoconi  X,  déjA  meniionm!». 

(]uuYsiri'i)s,  seu  de  libcro  Arbilrio,  adplii- 
losophos  prtii^nlrticos.  liOuvain,  HVih. 

Condannié  p.ir  le  môme  décret  (tomme  les 
pri'cédenls.  l/auleur  y  enseigne  la  Iroi  iùm(5 
proposition  de  Jansc'uius,  que  la  nécessité  est 
incompatible  avec  la  liberté. 

LiicKim.v  AïKiusriNiANA,  (/un  hreviler  et  di- 
lucide  declmatur  concordia  et  disrordid  ,  qua 
duo  tiiiper  ex  1)0.  doclores  S.  Th.  Dunccn. 
convcniunt  aut  rccedunt  a  cœteris  hodiesancli 


Au'/UHliiii  discipuUs.  -  La  lam[i(;  d»;  saint 
yVu;;uHlin,  de. 

(londamm'M-, comme  les  précédcnles,  parle 
décret  d'Initoccnl  X. 

TiiiciiiACA  yinvcnlii  Lents  (la  Tliériaquo  de 
Vincent  le  Doux)  advemus  Dion,  l'rlnvii  et 
Aiit.  Hicardi  libros  de  lihcro  Arhitiio.  l.an- 
vain,  ll)/(.7,  in-'*".  L'auteur  y  fait  rcvinir  la 
troisirmc  [jropdsition  d(;  .lansénius.  Il  dit  (\\u'. 
loiiles  les  lois  que  la  volonté  a(,'il  ncc(!ssai- 
rcmeni,  mais  [jir  une  nécessiîé  volontaire  cl 
suivant  son  inclination,  elle  aj^it  lihrcrneni  : 
'folles  necessilas  est  volunturia,  ncc  libcrta- 
lem  consensus  evcrlit. 

I^MUNcroiuiJM  iucernœ  Aii(/Hstinian(i\  quo 
fuUijincs  a  qnihusdnm  aspnsiv  eiminfjuntur  ; 
c'cst-A-dire  à  la  leltrc  :  Moucltellès  de  In 
lampe  de  sninC  Augustin,  pour  empêcher  lu 
fumée  dont  certaines  gens  tâchent- de  l'obscur- 
cir. Ouvrage  condamné  par  le  décret  d'in- 
noconi X,  du  23  avril  IGS'i. 


G 


GABRIKL    (Giu,E9    de)   ou  iEr.mius    GA- 
HUIELIS,  licencie  de  runivorsité   de   Lou- 
vain,   prêtre,   religieux   du    tiers-ordre  de 
Saint-François,  Icdeur  en  théologie,  etc. 
Bpkcimina  mouams  christi  mœ  et  morulis  dia- 

bolicœ  in  praxi.    Bruxelles,   Eug.-Henn 

Fricx,1675;  in-8". —  Autre  cdilOn  ,  Rome, 

Tirroni,  1680.  —  Autie,  Lyon  ,  Jean  (]eî  te, 

1683,in-12. 

Ce  livre,  où  d'abord  se  montraient  trop  à 
découvert  le  baïanisme  et  le  jansénisme,  fil 
dénoncé  à  lEglise  ,  et  !e  27  septembre  167i), 
il  fut  condamné  par  un  décret  d'  rin,;uisi- 
tion  comme  capable  d'infecter  d'erreurs  le 
veuple  fidèle.  L'auteur  fut  obligé  d'aller  à 
Rome;  il  y  donna  une  nouvelle  édition  de 
son  livre  en  1680;  mais  il  déguisa  encore  si 
mal  sa  pernicieuse  doctrine,  qu'on  parla 
aussitôt  d'en  fair*:  une  seconde  condamn  ;- 
lion. 

L'.innée  suivante,  1681,  l'inquisition  d'Es- 
pagne, par  un  décret  du  28  août,  condamna 
ce  livre,  comme  contenant  des  propositions 
hérétiques  de  Michel  Bains,  et  des  proposi- 
tions jatisénistes ,  sentant  l'hérésie  svhismati- 
que,  erro7\ers,  fuisses  ,  téméraires  ,  scanda- 
leuses, malsonuntrs,  injurieuses  à  Notre-Sei- 
gneur  Jésus-Christ,  aux  conciles  et  aux  SS. 
Pères. 

L'an  1683,  le  2  septembre,  ma'gré  les  sol- 
licitations de  personnes  puis«anies  ,  et  lent 
ce  que  put  alléguer  pour  sa  justification  le 
P.  Gabrielis  lui-même,  qui  fut  écoulé  en  per- 
sonne, après  une  longue  discussion  de  la 
pari  des  examinateurs,  le  même  ouvrage  fut 
condamné  à  Rome,  en  quelque  langue  et  dans 
quelque  endroit  qu'on  pût  l'imprimer;  et  ce 
décret  fiil  rendu,  non  par  la  congrégalion 
de  rindex  ,  mais  par  celle  du  Saint-Office  , 
comme  le  remarque  DnvauccI  dans  une 
etlre  da  19  novembre  suivant ,  ce  qui  rend  , 
dil-il,  la  censure  encore  plus  atroce  et  plus 
authentique.  Vuyàucd ,  ou  Walloni.  fut  poa- 


dant  plus  de  vingt  ans  agent  du  pnrli  h 
Rome,  cl  c'est  à  ses  nmis  des  Pays-Ras  (ju'il 
écrivit  la  lettre  que  nous  citons. 

Les  Pères  du  tiers-ordre,  toujours  invio- 
lablement  atlacbés  au  sainl-siége  ,  furent 
eux-mêmes  les  premiers  et  les  plus  ardenls 
à  solliciter  la  condamnation  d'un  si  dange- 
reux écrit. 

Voici  quelques-unes  des  propositions  er- 
ronées du  P.  Gabrielis.  Elles  sont  tirées  de 
l;i  seconde  édition  de  son  livre,  faite  à  Rome 
en  1680. 

1"  Page  335:  Duo  sunt  amores,qid  de  cordis 
humani  n gno,  adeoqite  de  imperandi  jure  in~ 
ter  se  contendunt,  nempe  amor  Dei,  et  amor 
mundi...  Qualenus  autem  alteruter  istorum 
amorum  prœvalct  ,  deliberotioncm  et  opéra- 
tionem  vel  ponit,  vel  inipcrat  ;  sic  ut  omnis 
humana  volitio,  sivevoiuntas,  omnis  delihera- 
tio  et  actio  Vil  ah  anore  Dei  procédât ,  vel  ab 
amore  mundi. 

C'est,  comme  on  le  voit ,  la  doctrine  de 
Baïus  dans  sa  28'  proposition,  de  laquelle  on 
peut  inférer  aussi  une  aulre  proposition 
condamnée,  savoir  que  toutes  les  actions 
qui  ne  sont  pas  faites  par  un  njotifde  clia- 
rilé  sont  vicieuses,  et  que  toutes  les  actions 
des  infidèles  sont  des  pèches. 

2°  Pages  113,  120,  125 ,  Gabrielis  veut  qu'on 
diffère  toujours  l'absolution  jusqu'à  ce  que 
la  pénitence  soit  accomplie;  et  la  raison  qu'il 
en  apporte,  c'est  que  sanatio  spiritualis  p:c- 
catoris  de  lege  ordinaria  non  minori  tempon 
indifjet  quam  corporalis,  imo  majori.  Il  va 
plus  loin,  et,  dans  la  page  133,  il  assure  que 
dans  les  Irois  premiers  siècles  on  refusait 
l'absolution  et  la  communion,  à  l'article  do 
la  mort,  à  ceux  qui  n'avaient  pas  fait  péni- 
tence. 

3°  Pages  227  et  305  :  lllud  apostolicum  r 
Sive  manducalis ,  sive  bibitis,  sive  aliquic 
aliud  facitis,  omnia  ad  gloriam  D(  i  facile  : 
prœccplum    nutur.  le  est  ab  Apoalolo  rénova- 


r.07 


DICTlONNAIPxF  DKS  JANSENISTES. 


K(:8 


/wm,  7irc  sine  rnritnle  impJeri  potcst,  id  est, 
sine  amore  L)ri  super  own»Vi ,  et  per  conse- 
q}icns  xine  qrn'in  q\iœ  avit  'lis  pi  inripiuin 
est.  —  Jirit  ejgo  peccatnm  ex  inordinalione 
mnoris  nnlurœ  cori  uptœ  ,  qnod  homo  non 
ownia  referai  in  Dcnm,  tanqiiam  in  iiltimum 
finem. 

f  est  encore  là  la  doctrine  de  Baïus»  pro- 
position 17  :  A'wn  est  verti  obediin'in  let/is 
quœ  fit  sine  fnrjfrz/e  ;  doctrine  qui  fait  des 
actions  d(S  inlidèles  autant  de  péchés. 

Le  P.  Gabriclis  enseigne, —  que  quelques 
commandements  de  Dieu  sont  impossibles  ;  — 
que  dans  l'étal  de  la  nature  tombée,  on  ne 
résiste  jamais  à  la  grâce  intérieure;  —  que  la 
grâce  était  due  à  Adam;  — qu'il  n'y  a  que 
lieux  amours,  la  charité  et  la  cupidité,  etc. 

Toutes  ces  erreurs,  et  encore  d'auires  , 
furent  relevées  et  combattues  dai.s  un  livre 
imprimé  à  Liège,  en  1683,  sous  ce  titre  : 
H.  P.Mgidii  (iabrielis  moralis  dnrtrinœ  rcitc- 
ralum  examen  ,  ejusqiie  c.tholica  repetitci 
castigatio  :  et  dans  un  .luIre  ouvrage  im- 
primé à  Cologne  en  IGSO  et  in;itulé:  Scrii- 
pii'i  ex  lectione  speciminum  moralium  P.  F. 
(Jabrielis  Leodiensis,  oborli  Corneiio  Zegers. 

GAUFRIDY,  avocat  général  au  p.Trlement 
d'Aix,  fut  un  adversaire  passionné  de  !a 
constitution.  Il  eut  un  apo'ogisic  qui  l'égala 
et  même  le  surpassa  dans  sa  haine,  comme  il 
."pperl  d'un  livre  intitulé  : 

DÉFENSE  du  discours  de  M.  deGaufridt/,  avo- 
cat général  du  purlemenl  d'Aix,  du  22  mai 
1716;  des  ar'êts  des  parlemenls  de  Paris, 
dWix,  de  Dijon,  de  Douai,  et  de  la  con- 
duite de  la  S'irbonnc,  ou  Réfutation  lie  la 
lettre  du  prélendxi,  ablié  provençal,  adressée 
aux  RR.  PP.  jésuites,  1616,  in-12,  117 
pages. 

Cet  apologiste  prétend  (page  h)  que  la 
constitutii'n  établit  un  nouveau  pélaginnisme  : 
qu'elle  a  été  arrachée  du  pape,  qu'elle  com- 
met également, et  Vhonmur de sonpontificat ,et 
la  dignité  de  son  siège.  Quelle  douleur  pour 
ce  déclamatcur  insensé,  s'il  vit  cr.corc,  de 
voir  cette  même  constitution  (  ontre  laquelle 
il  a  blasphémé,  autorisée  par  le  snffrage  de 
cinq  papes,  d'un  concile  romain,  d'un  con- 
cile d'Avignon,  duconcil"  d'Embrun,  par 
le  témoignage  des  Kglises  étrangères  et  de 
tous  les  évéques  de  France,  n  connue  pour 
un  jugement  dogmatique  et  irréforniablc 
de  l'Kgiisc  universelle  par  cette  même  8or  ■ 
bonne,  qu'il  ;ippellc(pa^e  32)  le  Concile  pr- 
pé lu» l  des  Gaules ,  enfin  devenue  une  loi  de 
ri-llat  par  plusieurs  déclarations  de  nos  rois, 
enregistrées  au  jtarlement! 
\  GALLIIKH  (  Ji  an  IIaptisti:  )  naquil  à 
F.vrenx  en  KîSo,  fut  d'abord  théoio<;icn  de 
dcLaiigic,  évéquc  de  Houlognc  ;  s'altaelia, 
en  172i,  àColbert,  évêque  de  ^lo^îtpclller, 
pour  lc(|iirl  il  ronjposa  be.iucoup  d'écrits.  La 
France  Littéraire  de  1756  le  donne  formelle- 
ment comme  auteur  des  écrits  qui  parurent 
soDS  le  nom  de  MM.  de  I. angle  et  (!)olberl. 
Après  la  mort  de  ce  dernier,  (ïaullier  se 
cil. lige. I  de  l.iircla  guerre  à  M.  de  Chareiuy, 
f>oii  successeur.  C'est  «le  lui  «lu'csl  ta  l.ciire 


adressée  à  ce  prélat,  et  qu'on  appelait  agréa- 
blet.r.ent  dans  le  parti  les  Verges  d'Héliodore. 
Il  composa  dans  te  même  genre  le  Mémoire 
apologétique  des  curés  de  Montpellier;  deux 


rages 


nouvelles  Lettres  à  M.  de  Charency,  en 
cl  17V5;  Altrégé  de  la  Vie  et  idée  des  ouv 
de  M.  Colbcri  ;  cinq  Lettres  pour  les  Carméli- 
tes du  faubourg  Saint-Jacques  {Voyez  Car- 
mélites) ;  la  Vie.  de  M.  Soanen  ;  des  Lettres 
à  l'évéque  de  Troyes,à  l'évéque  d'Angers,  à 
l'archevêque  de  Sens,  etc. ,  dans  lesquelles 
il  ne  faut  pas  chercher  de  modération.  L'abbé 
Gaultier  consentit  cependant  quelquefois  à 
laisser  les  évêques  en  repos,  cl  à  tourner 
son  zèle  contre  les  philosophes.  On  lui  doit 
dans  ce  genre  l'Essai  sur  l'homme  convain- 
cu d'impiété,  la  Réfutation  de  la  Voix  du 
sage  et  du  peuple,  de  Voltaire,  et  les  Lettres 
persanes,  convaincues  d'impiété.  Eu(\n,  il  est 
encore  auteur  de  dix-sept  Lettres  Théologi- 
ques contre  Oerruyer,  et  de  la  Lettre  à  un 
duc  et  pair,  sur  les  affaires  du  parlemeni, 
du  26  octobre  1753.  Ce  der.iier  écrit  est  un 
libelle  contre  les  évoques,  et  fut  condamné 
au  feu  par  un  arrêt  du  parlemeni  de  r.ouen, 
du  20  février  17.tV. 

GAUTHIKS  (François-Louis)  ,  naquit  à 
Paris  en  1696,  fui  nommé  curé  de  Savigny- 
sur-Orge  par  le  cardinal  de  Noailles  en  1728. 
Sa  paroisse  fut  longtemps  un  asile  pour  les 
appelants  qui  avaient  des  raisons  de  se  ca- 
cher. C'est  pour  cela  que  nous  le  plaçons 
ici,  et  non  pour  ses  écrits,  qui  sont  irrépro- 
chables. Il  se  démit  de  sa  cure,  et  se  relira 
au  Val-de-Grâcc,  à  Paris;  ce  qui  ne  contri- 
bua pas  peu  à  fortifier  les  soupç  ns  qu'on 
avait  de  son  opposition  aux  décrets  de  IK- 
glise.  Il  mourut  en  1780,  un  mois  après  sa 
retraite  au  Val-de-Grâcc. 

GAZAIGNES  (Jean-Antoine),  plus  connu 
sous  le  nom  de  PHILIREUT,  naquit  à  Tou- 
louse, le  23  mai  1717,  fut  chanoine  de  celte 
ville,  devint  chanoine  de  Saint-Bernard  de 
Paris.  11  était  appelant,  et  néanmoins  il 
désapprouva  la  constitution  civile  du  (  lergé. 
Il  mourut  le  29  mars  18)2.  On  connaît  de 
lui  l'ouvrage  suivant  : 

Annalesjde  la  société  dessoi-disant  Jésuites, 
1764  et  années  suivantes,  5  gros  vol.  in-V\ 

Ce  livre  parut  sous  le  nom  emprunté 
d'Emmanuel  Robert  de  Philibert,  ancien  cha- 
noine de  Toulouse.  C'est  un  recueil  de  'ont 
ce  qui  s'est  écrit  d'injurieux  contre  les  Jé- 
suites. On  prétend  qu'outre  ces  cinq  volu- 
mes Gazaignes  en  avait  préparé  trois  autres 
qui  n'étaient  pas  moins  outrageants,  mais 
qui  n'ont  point  paru.  .\u  reste,  il  n'épargnait 
rien  pour  que  sa  diatribe  fût  complète  :  il 
entreprit,  dit-on,  plusieurs  voyages,  et  no- 
tammenl  cilui  île  Vienne,  dans  l'espoir  de  se 
procurer  de  nouvelles  anecdotes  dans  le 
genre  de  celles  qu'il  avait  déjà  recueillies. 

GKM'/r  (FnANçois),  né  à  .\vignon  en  16V0 
«l'un  avocat,  chanoine  et  théologal  de  la 
cathédrale  d'Avignon,  cl  ensuite  évëquc  de 
\  aison,  eut  le  chagrin  d'être  enveloppé  dans 
l'affaire  des  Filles  de  l'Enfance  de  Toulouse, 
qu'il  avait  rci^uos  dans  son  diocèse.  11  fui 
arrêté   en  1683,  conduit  d'abord   au  Ponl- 


Sainl-f'.spril,  (MisnilcA  Nhncs.  cl  de  \h  i\  l'IIo 
U(i  \U\  où  il  passa  fîimo's.  Hcndu  A  son  dio- 
C(\st',  à  la  priôro  du  p  ipc,  il  s»î  nova  dans  nii 
polit  lorrctil  vi\  rcloiiniant  d'Avii^non  i\  V  ai- 
son,  l'an  1702. 

THÏioi.otiin  Morale,  on  rt'solution  des  cas  de 
co7iscieiirr,  selon  VlUr'iture  saiute,  1rs   ca- 
nons et  1rs  saiii(s  Pries,  composer  par  l'or- 
dre de  M.  rév('(]nc  et  prince  de  drenolilr, 
seconde  édilion.  A  Taris,  chez  André  Pra 
lard,U177,  7  vol.  in-li. 
Celle  tlu'olof^io  pariil  snspcilo  à  plusitMirs 
grands  prclals.  M.  de  la  Horclièro,  arciuMY'- 
<1U('  d'A'X,  la  défonilK  dans  son  s6n)inaire,  (  t 
lit  lire  à  sa  pi  ce  la  llicoio{îie  d'AbcUy.  M.  Le 
Camus    lui-niômc  suUstilua  à    sa   place  les 
Instrnclions  du  cardinal  Tolet.  Knlin,  la  fa- 
culté delhé()lop,ic  de  !  ouvain,  dans  un  juf,'c- 
lîionl  doclrinal   qu'elle    rendit    le   10   mars 
1703,  au  snjil  du  fameux  cnsdi*  cnnscience 
que  M.  l'arclievéïiue  de   Malines   lui    avait 
proposé,  rangea  la  Théologie  Morale  de  Gre- 
noble parmi   li-s   livres  suspects,  à  cause  du 
rigorisme  (jui  y  csl  aflocié. 

La  moins  mauvaise  édiii  >n  de  cette  théo- 
logie est  de  1715,  8  vol.  in-12.  Les  deux  vo- 
lumes de  lîemarqiies,  jiuhlié-i  sous  le  nom  de 
Jacques  de  Remondc  c  ntrc  la  Morale  de  Gre- 
noble, furent  censurés  par  le  cardinal  Le  Ca- 
mus, et  mis  à  VIndex  à  Rome  :  le  zèle  du 
critique  a  paru  le  conduire  à  une  extrémité 
contraire.  La  Théologie  de  Grenoble  a  élv^  tra- 
duite en  latin,  1702,  7  vol.  in-12,  par  l'abbé 
Genêt,  frère  de  révé(|uc  et  prieur  de  Sainte- 
Gemme,  mort  en  1716,  qui  est  auteur  des 
Cas  de  conscience  sur  les  sacrements,  1710, 
in-12. 
GENETiEHE.    Voyez  DESFOURS. 

GENNES  (Juijen-Uenk  BîîNJAMiN  djî),  na- 
quit à  Vitré  en  Rretagne  le  IG  juin  1C87,  fut 
prêtre  do  la  congrégation  de  î'Oratoi/o,  pro- 
fessa la  néologie  à  Saumur,  soutint  ui:o 
thèse  sur  la  grâce,  qui  fut  censurée  par  l'é- 
véque  et  la  faculté  d'Angers,  écrivit  contre 
ces  censuras,  fut  exclu  de  sa  congrégation 
par  lettres  de  cachet,  se  réfugia  au  village  de 
Millon  ,  près  le  Port-Royal,  vint  à  Par. s  et 
fut  mis  à  la  Bastille,  et  envoyé,  quatre  mois 
après,  en  Hainaut,  dans  un  couvent  de  Bé- 
nédictins. 11  obtint  sa  liberté  à  cause  du  dé- 
rangement de  sa  santé,  et  alla  voir  l'évê- 
que  de  Scnez  à  la  Chaise-Dieu.  Retiré  à  Se- 
mcrville,  dans  le  diocèse  de  Blois,  il  vivait 
comme  un  laïque,  ne  disant  jamais  la  messe, 
et  passant  même  plusieurs  années  sans  faire 
ses  pàques.  Voyez  Briqlet.  Il  mourut  le  18 
juin  1748.  C'était,  dit  un  biographe,  un 
homme  vif,  véhément,  emporté.  Son  ard.ur, 
dit  un  autre,  son  ardeur  pour  l<i  vérité  des 
prétendus  mii  acb  s  de  Paris  et  pour  les  pro- 
diges des  convulsions  passait  les  bornes 
d'un  fanatisme  ordinaire.  Nous  citerons  de 
lui  : 

Sentiment  des  facultés  de  théologie  de  Paris, 
de  lieims  et  de  Nantes  sur  sa  thèse  soute- 
nue à  Saumur,  et  condamnée  par  un  mav- 
dément  de  M.  Vévéque  d'Angers,  du  30 
septembre  1718;  avec  deux  dissertations  , 


cr.N 


MO 


1(1110  sur  l'aiilorilé  des  bulles  contre  HaiiiH, 
l'aulri^  sur  l'étal  de  pure  nature;  ou  LeIlrCH 
du  P.  de  CirniKvs  pour  sa  jusIiOcalion  conlre 
la  c(Misnr(!  de  la  tiu^se  soutiMiuc  h  Saumur. 
1722,  '2  vol.  in-12. 

Coup  n'oicii,  en  forme  de  lettre  sur  les  conrul- 
sions  ;  (»ù  on  examine  ci'Wi-  onivre  dèH 
son  principe,  et  dans  l(;s  dilïércnts  «arac- 
lères  qu'elle  porte.,  et  on  éclaircit  ce  qui 
peut  s'y  apercevoir  de  désavantageux. 
173  {  ,  in-12.  l'ublié  anonyme. 

DissKii  rATioN  sxir  les  bulles  contre  liaius, 
où  l'on  montre  gurllex  re  sont  pas  reçues 
par  riùjlise.  litrecht,  1737,  in-8',  en  deux 
parties,  dont  la  première  de  318  pages,  et 
la  seconde  de  310. 

Ouvrage  publié  aussi  sous  lo  voile  de  l'a- 
nonyme. 

L'auteur  cherche  à  persuader  que  I  E- 
glise  n'a  reçu  ni  expressément  ni  tacitement 
la  bulle  contre  Haïus.  Entreprise  aussi  value 
que  téméraire  et  folle. 

1°  La   bulle  contre  Baïus,  publiée   |)ar  1 
saint  pape  Pie  V,  a  été  confirmée  par  Gré- 
goire Xlll  et  renouvelée    par  Urbain  VMIL 

2°  Nous  avons  l'acte  de  la  j)ulilicatii)n  so- 
lennelle de  ces  bulles  dans  Rome  e!  par  toute 
l'Italie. 

3°  On  a  de  même  les  actes  et  les  mande- 
monts  d'acceptation  des  évéques  de  l'Eglise 
de  Belgique;  les  décrets  des  deux  universi- 
tés de  Flandre  ,  et  l'édit  de  Philippe  iV,  roi 
d'Espagne,  qui   en  ordonna  la   publication. 

4°  L'inquisition  générale  d'Esp;igne  porte 
un  décret  ,  qui  ordonne  la  réceplion  de  ces 
bulles  dans  tons  les  Etals  de  cette  vaste  mo- 
narchie. 

5°  On  a  l'acte  par  lequel  ces  mêmes  dé- 
crets ont  été  acceptés   dans  li    Pob  gne. 

G"  La  bulle  d'Urbain  Vlll  en  1G4V  fut  lue 
en  Sorbonne  par  l'ordre  exprès  du  roi,  et  la 
conclusion  fut,  d'un  consentement  unanime, 
que,  dans  ce  qui  regarde  la  .ioclrine,  on  re-- 
cevaii  la  bulle  avec  un  ])rofond  respect.  En 
ccmséquence  on  défendit  à  tous  et  à  chacun 
des  docteurs  d'oser  soutenir  aucune  des  ])ro- 
posilions  condamnées.  L;i  même  bulle  fut 
publiée  dans  la  capitale  du  royaume  par 
M.  de  Gondi,  archevêque  de  Paris.  M.  d'A- 
cl'.ey,  archevêque  de  Besançon,  déclara  dans 
un  statut  synodal  de  IGVS,  qu'il  recevait  avec 
respect  la  bulle  d'Urbain  Vlll  contre  Baïus, 
et  que  personne  ne  serait  pourvu  d'un  bc- 
UiMice  à  charge  d'âmes  dans  son  diocèse, 
qu'il  n'eût  signé  un  forjnulaire  conçu  en  ces 
termes  :  Je  N.  proteste  que  je  reçois  avec 
so}imissionla  bulle  d'Urbain  VIII  et  sans  res- 
triction. Je  déclare  que  je  n'ai  point  d'autres 
sentiments  que  ceux  qu'elle  approuve. 

"r  Quaire-vingi-cinq  évêques  de  France 
marquent  au  pape  Innocent  X,  dans  une 
lettre  commune,  que  tous  les  mouvements 
qui  agitent  ce  royaume  auraient  dû  être 
.'ipaisés,  tant  par  l'autorité  du  concile  de; 
Trente,  que  par  celle  de  la  bulle  d'Urbain 
Vlll,  dont  Votre  Sainteté, Ci\oulrui-\\s,aétabti 
par  un  nouveau  décret  la  force  et  la  vérité 


Sli 


8  Los  qiiarniilc  évéïnics  assemblés  à  Pa- 
ris on  ITIV  supposent  h  chaque  page  de 
leur  inslruclion  pastorale  l'aulorité  incon- 
testable des  bulles  contre  Baïus. 

0'  Enfin,  qu.itre-vingl-seizo  cardinaux, 
archevêques  et  évoques  citèrent  en  1720  1a 
huile  de  Pie  V  comnc  une  loi  dojjmnlique  di» 
rEiïlise.  Il  en  est  de  même  des  viiiul-huit 
prél.;ls  assemblés  p.our  donner  leur  avis 
contre  la  consullalion  des  quarante  avocats. 

('ommenl  aprôs  cela  osc-t-on  avancer  que 
ces  mêmes  bulles  no  sont  reçues  dans  l'E- 
plise,  ni  oxprossément  ni  taci'omont  ot  que 
cela  ojl  démontré  avec  la  dernière  évidence  ? 

GEUBEUON  (CiABniEL),  né  à  Saint-Calais, 
dans  le  Maine,  en  1G2H,  fut  d'abord  do  l'Ora- 
toire, et  se  (it  ensu  te  bénéd  ctin  dans  la 
conn;rép;alion  de  Saint-Mauren  1GV9.  Il  y  en- 
seigna la  théologie  durant  quelques  années. 
Il  s'expliqunit  avec  si  peu  do  ménagement 
en  faveur  de  la  doctrine  du  jansén  sme,  que 
L<iuis  XIV  voulut  le  faire  arrêter  dans 
l'abb.iye  do  Corbie,on  1082  ;  mais  il  échappa 
aux  pcursuilcs  do  la  marécliausséc,  et  se 
sauva  en  Hollande.  Sa  vivacité  et  son  en- 
thousiasme l'y  suivirent.  L'air  de  Holbin  'e 
étant  contr;iire  à  sa  santé,  il  passa  dans  Jes 
Pays-Ras.  L'arrhovéquc  de  Ma'ines  le  fit 
saisir  en  1703,  et  le  condamna  comme  parti- 
san dos  nouvelles  erreurs  sur  la  grâce.  Le 
P.  Gerbcron  fui  ensuite  en  "orme  par  ordre  do 
roi  dans  la  cit  del'e  d'Amiens,  puis  au  châ- 
teau de  Vincennes,  s  ins  que  ni  les  prisons 
ni  les  châtiments  pussent  modérer  la  cha- 
leur de  son  zèle  pour  ce  qu'il  appelait  la 
bonne  cause.  L'on  no  doutait  pas  qu'il  dût 
mourir  dans  l'opposition  aux  décrets  de  i'E- 
glise,  lois  |u'il  revint  à  des  sentiments  plus 
catholiques.  Il  (iemanda  avec  empr.ssemcnt 
de  signer  le  Formulaire,  ce  qu'il  fil  le  18 
avril  1710,  rélraclanl  la  doctrine  do  tous  ses 
livres, et  témoignant  beaucoup  do  douleurde 
son  attachement  aux  opinions  condamnées. 
On  le  mil  en  liberté,  cl  le  30  du  même  mois, 
rendu  à  ses  frères,  il  ratifia  de  son  pi  in 
gré,  d.ins  l'abbaye  de  Saint-Gcrmain-des- 
Prés.  ce  qu'il  avait  fait  à  Vincennes.  II  était 
temps  qu'il  se  reconnût.  A  une  obslinationde 
cinnunnto  ans,  enfin  désavouée,  il  ne  survé- 
cut pas  dix  mois  enliors,  étant  mort  le  20 
janvier  171 1,  à  l'âge  de  82  ans ,  «  non  sans 
de  cruels  remords,  dil  un  historien,  surtout 
a  cause  du  grand  nombre  d'âmes  qu'il  avait 
égarées  ;  mais  en  même  temps  avec  une 
ferme  confiance  dans  les  miséricordes  du 
Seigneur,  ci  avec  une  vivacité  de  repentir 
qui  a  pu  en  expier  le  délai.  » 
•  Le  p.  fiorhoron  avait  dans  ses  ouvrages, 
jcommc  dans  son  caractère,  une  impéluosilé 
'qui  faisait  de  la  peine  h  ses  amis  ,  mais  en 
même  tomp  quoique  (  hose  do  plus  franc  et 
de  plus  (Iroil  que  n'oil  ordinairomeiit  les 
gens  de  parti;  et  c'est  peut-ê!re  ce  qui  le 
délarha  enfin  de  sa  faction  à  laquelle  il 
avait  sacrifié  ses  talents  et  son  repos  les- 
l)are  d'un  demi-sièclo. 

Ses  o  .vrages  on  f.nour  du  parti  sont  au 
nombre  'c  plus  do  quar.inlo  volnmos,  qu'il 
publia  sous  dix  ou   douze  ;noms  diflér  nls. 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES.  5» 

Tantôt  il  se  masquait  sous  le  nom  de  Flore 
de  Sainie-Foi/,  tantôt  sous  celui  de  lliobrrius 

«•»    r</»    r/..-,^„„.„    «..•/....„       _..   .1..   .• J        r^  ■' 


ou  de  François  Poitevin,  ou  du  s/e«r  de  Pressi- 
gny  ;  quelquefois  sous  dos  noms  flamands; 
d'autres  fois  sous  celui  iii'  rabOé  Richard,  clc, 

MinoiR  de  la  piété  chrétienne,  ori  Von  consi- 
dère, avec  des  réflexions  momies,  Venchai- 
nemcnt  des  vérités  catholiques  d"  la  prédes- 
tination et  de  la  grâce  de  Dieu ,  et  leur  al- 
liance avec  la  liberté  de  In  créature.  Ger- 
beron  se  cache  ici  sous  le  faux  nom  de 
Flore  de  Sainte-Foy,  1G70.  Il  y  en  a  eu  une 
s:conde  et  une  troisième  édition,  à  Liège, 
chez  Pierre  lîonard,  en  1{)77. 

Ce  prétendu  Miroir  de  la  piété  n'est  pro- 
pre qu'à  faire  regarder  Dieu  comme  un  ty- 
ran. H  ébranle  la  foi,  renverse  l'espérance, 
éteint  la  charité,  et  précipite  l'âme  dans  le 
désespoir,  ou  la  pousse  au  libertinage  et  à 
l'irrél  gion.  De  sorte  que  pour  donner  à  ce 
pernicieux  libelle  un  litre  qui  lui  soit  conve- 
nable, on  peut  avec  vérité  et  avec  justice  le 
nommer,  le  Miroir  de  Vimpiélé. 

Ce  n'est,  en  effet ,  qu'un  précis  du  livre 
de  Jansénius,  mis  en  lambeaux  et  tourné  en 
réflexions  et  en  senlimonts.  Chaque  page  est 
marquée  par  quelque  hérésie.  Nous  allons 
réduire  à  quelques  points  principaux  ce  oro- 
digieux  nombre  d'erreurs. 

I.  Sxir  la  prédeslinalion  et  la  réprobation. 
—  Page  121  :  Dieu,  sans  avoir  égard  aux  mé- 
rites ni  aux  démérites,  a,  dès  l  éternité,  formé 
xin  dessein  absolu  et  efficace  de  séparer  quel- 
ques-uns de  la  musse  du  péché,  et  leur  don- 
ner sa  grâce  et  sa  gloire,  abandonnant  les  au- 
tres et  lesprédeslinanl  aux  supplices  de  l'enfer. 

Page  12'»-  :  Après  le  péché  originel,  D  eu  n'a 
eu  dessein  de  sauvrr  que  ceux  quil  a  choisis 
par  sa  miséricorde. 

Page  126  :  C'est  la  volonté  de  Dieu  qui  fait 
le  discernement  des  prédestinés  à  la  gloire, 
d'avec  celui  des  prédestinés  aux  supplices  de 
Vtnfcr. 

Page  127  :  //  est  incontestable  que  Dieu  ne 
veut  pas  sauver  tous  les  hommes. 

Page.  13V;  Si  ceux  que  Dieu  laisse  dans  la 
masse  ne  se  sauvent  pas,  ce  n'est  pas  toujours 
parce  qu'ils  ne  le  veulent  pas,  mais  parce  que 
Dieu  n''les  veut  pas  sauver. 

Ptigc  13G  ;  Dieu  les  abandonne  ù  leurs 
cupidités  et  ne  les  préde.'-tine  qu'à  la  tnorl 
éternelle. 

Affreuse  doctrine,  enseignée  auparavant 
par  .lansénius,  lom.  3,  lib.  3  et  10  ;  par  (Cal- 
vin, /i7>.  3.  Jnst.  cap.  2'*,  et  hb.  deœlern.  Prce- 
dest.,  ci  par  son  disciple  Bèze  dans  son  Apo- 
logie du  colloque  de  Monlbéliartl. 

II.  Sur  la  mort  de  Jéstis-Chri  t.  —  P.  125. 
Jésus-diritit  n'est  point  mort  dans  le  dessein 
de  mériter  à  chacun  des  hommes  les  grâces  né- 
cessaires pour  le  salut.  Doctrine  déleslible 
qui  détruit  tous  les  sontirnonts  de  piété  ol 
cl  de  reconnaissance  envers  Notre-Scigneur 
Jésus-Cliri^l. 

III.  Sur  la  grâce.  —  Page  101  :  Sans  un  se- 
cours qui  suit  efficace,  c'esl-à-<lire,  qui  par  la 
force  dr  sa  douceur  fassr.  invinciblement  faire 


t;n 


C.V.R 


(;i:n 


fiU 


le  bien  dont  il  inspire  l'amour,  on  ne  peut  en 
cet  état  de  corruption,  ni  éviter  aucun  mal 
que  pur  un  autre  imil,  ni  faire  aucun  bien  vd- 
ri  table 

l'a^ii  lî)5  :  La  i/râce  (jui  donne  le  pouvoir 
donne  aussi  ruction. 

ra{;o  11)7  :  On  ne  rejette  jamais  la  grâce 
qui  donne  un  plein  pouvoir  de  faire,  clc. 

//  n'i/  a  point  en  cet  état  aucune  grâce  gui 
soit  purement  suf/isanle  ,  c'est -l'i- dire  gui 
donne  «/i  pouv.nr  achevé,  gui  n'ait  besoin 
d'aucun  outic  secours  pour  vouloir  et  pour 
faire,  et  gui  toutefois  ne  donne  pus  la  volonté 
ni  r action. 

Paiço  158  :  C'est  assez  de  dire  gue  la  grâce 
gui  nous  donne  le  pouvoir  de  faire,  nous  donne 
aussi  radian,  pour  faire  comprendre  qu'il  ne 
se  donne  plus  de  grâce  suffisante,  ni  de  pou- 
voir achevé  gui  demeure  sans  action. 

Pernicieuse   erreur,  qui   Halte  les  senli- 
nients  corrompus  de  la   nature  ,  cl  sert  de 
prétexte  aux  pécheurs  [lour  di!ï(''ror  leur  con 
version  cl  mèuie  pour  y  reuontcr  cutièrc- 
luent. 

IV.  Sur  la  l  berté.  —  Page  80  :  Lhomme 
criminel,  sans  l'aide  de  la  grâce,  est  dans  une 
nécessité  de  pécher,  et  néanmoins  il  pèche 
avec  une  entière  liberté. 

Page  183:  La  volonté  fait  nécessairement, 
guoigue  avec  ime  inlière  liberté,  te  qui  lui 
plail  davantage. 

Page  185  ;  Lorsgue  le  pldsir  gue  la  grâce 
nous  inspire  est  plus  grand  gue  celui  gue  la 
cupidité  nous  donne  pour  le  péché,  nous  sui- 
vons nécessairement ,  guoique  trcs-libremen' , 
son  attrait,  gui  nous  porte  au  bien;  comme 
au  contraire  lorsgue  le  plaisir  du  péché  est 
plus  fort  que  celui  de  Injustice,  nous  sommes 
nécessairement  vaincus  et  entraînés  au  mal. 

Page  207  :  Pour  mériter  ou  démériter  il 
n'est  pas  besoin  d'avoir  la  liberté  gui  met  la 
volonté  hors  de  toute  sorte  de  nécessité. 

«  Opinion  hérétique,  dit  saini  Thomas, qui 
Ole  tout  le  mérite  et  démérite  des  actions  hu- 
maines...., et  qui  ne  choque  pas  seulement 
les  principes  de  la  foi,  ma  s  qui  renverse  i  n- 
core  (ous  ceux  de  la  vraie  morale  ;  parce  que 
si  notre  volonté  agit  nécessairement,  il  ne 
doit  plus  y  avoir  de  délibérations,  d'exhoria- 
tions,  de  préceptes,  de  châtiments,  de  louan- 
ges, ni  de  blâme.  »  Quœst.  disp.  Quœst.  G. 

y.  Sur  la  nécessité  de  pécher.  —  Page  80  : 
Dès  lors  que  le  péché  s'est  rendu  maître  de 
notre  cœur,  nous  ne  pouvons  plus  aimer  que 
le  péché. 

Page  82  :  L'homme  criminel,  qui  est  aban- 
donné à  lui-même ,  n'a  plus  de  liberté  que 
pour  pécher. 

Page  91  :  L'homme  perdant  la  grâce  par  le 
crime  de  sa  naissance,  qui  est  le  péché  origi- 
nel, il  a  perdu  la  liberté,  et  s'est  engagé  dans 
la  nécessité  de  ne  plus  faire  que  le  mal. 

Page  IGi  :  Que  de  pécheurs  qui  gémissent 
sons  le  poids  de  leurs  crimes,  voudraient  pou- 
voir briser  les  chaînes  qui  les  attachent  ou 
péché  dont  Us  se  s  nt  faits  captifs;  mais  ils  ne 
ie  peuvent. 


l'eniicieux  lau^.i^c,  (|ui  favorise  l'inipl'iii- 
len('(;  de  ceux  qui  soiil  ilaiis  l'élal  du   iicclié. 

VI.  .Sur  t'iinpiissibiliié  d'ob^^ener  les  com- 
niinidrmrnls  de  Dieu.  —■  Page  Kil  :  Il  aiiiva 
(luehjnifois  (ju'un  juste  n'a  jkih  une  grâce  gui 
lui  diinne  un  pouvoir  prochain  et  suffisant 
pour  garder  un  commandement  de  Dieu,  guoi- 
gu  il  en  ait  le  désir ,  et  qu'il  fasse  mf.ine  quel- 
gue  effort ,  mais  trop  faible  pour  salis''aire  à  ce 
gui  lai  est  commandé. 

Pa^;e  1()2  ;  Un  juste  gui  vioie  guelgue  com- 
mandement de  Dieu,  n'a  point  eu  de  grâce 
gui  lui  donnât  un  pouvoir  prochain  de  le 
garder. 

Page  205  :  Ponrguoi  donc  rechercher  si  on 
a  pu  ou  si  l'on  n'a  pas  pu  éviter  la  péché^ 
pour  trouver  en  son  impuissance  de  faussa 
excuses  ? 

Page  1.'18  :  Ce  gui  me  fiit  trembler,  c'est  la 
rigueur  de  celte  justice,  gui,  laissant  dans  la 
masse  du  ])éché  t  iis  ceux  gue  sa  m  séricorde 
n'a  pas  choisis,  ne  leur  prépare  aucun  secours 
gui  puisse  les  sauver. 

Doctrine  exécrable,  qui  porte  à  l'impiété, 
au  désespoir  il  an  blas|  lièmo. 

On  trouve  quelquefois  des  jansénistes  as- 
sez elYronlés  (  par  exemple,  l'auteur  des  Nou- 
velles Ecclésiastiques)  pour  assurer  que  per- 
sonne n'a  jamais  soutenu  aucune  des  cinq 
propositions;  après  l'extrait  que  nous  ve- 
nons do  faire  du  Miroir  de  la  piété,  oscront- 
ils  encore  tenir  un  pareil  langage?  Au  reste, 
c'est  ici  un  des  livres  que  le  parti  prône  le 
plus. 

Il  est  peu  d'ouvrages  qui  aient  été  frappés 
de  plus  d'anathèmcs. 

Il  a  été  condamné  par  le  cardinal  Grimal- 
di,  archevêque  d'Aix;  par  le  cardinal  Le  Ca- 
mys,  évoque  de  Grenoble  ;  par  l'archevêque 
de  Rouen  ,  par  l'évêque  de  Gap  ,  le  k  mars 
1711  ;  par  l'évêque  de  Toulon  ,  Jean  de  Vin- 
timille  ,  le  19  février  1078,  comme  contenant 
une  doctrine  fausse,  téméraire,  scandaleuse  et 
hérétii.ue  ,  et  renouvelant  les  erreurs  de  Mi- 
chel Baïus  ,  condamnées  par  les  souverains 
pontifes  Pie  V, Grégoire  XlUet  UrbainVIlI, 
et  [es  propositions  de  Jansénins  ,  condamnées 
par  Innocent  X  et  Alexandre  VII. 

La  mémo  année,  1678,  il  fut  brûlé  par  la 
main  du  bourreau,  en  conséquence  d'un  ar- 
rêt du  parlement  d'Aix  ,  du  14  janvier.  L'in- 
solent auteur  s'en  fit  une  gloire  et  un  mé- 
rite. Ne  vous  imaginez  pas,  dit-il,  gue  cet  ou- 
vrage passe  pour  l'ouvrage  de  guelgue  démon, 
parce  gu'it  a  subi  ce  gue  les  démons  souffrent , 
c'est-à-dire,  gu'il  a  été  bridé.  C'est  ce  qui  fait 
aujourd'hui  la  gloire  de  cet  ouvrage  ,  puisgue 
c'est  en  cela  gu'il  a  eu  le  sort  qu'ont  eu  les 
plus  excellents  livres  ,  et  ceux  mêmes  que  le 
Saint-Esprit  a  dictés.  Procès  Gerb. ,  eh.  ii  , 
p.  35. 

Miroir  sans  tache,  où  l'on  voit  queles  vérité» 
gue  Flore  enseigne  dans  le  Miroir  de  la 
piété  sont  très-pures ,  par  l'abbé  Valeulin. 

Cette  apologie  du  Miroir  de  la  piété  mé- 
rite à  peu  près  les  mêmes  censures  que  le 
livre  dont  elle  prend  la  défense.  On  a  lieu  de 
croire  qu'elle  est  du  P.  Gerberon.  A  certains 


515 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTF.S. 


516 


Irails  marqués  on  rcconnaîl  son  sl)Ie  cl  le 
caraclcre  de  soi)  esprit  (1). 

Lettre  d'un  théologien  à  M.  l'archevêque  de 
Reims. 

M.  le  Teliicr,  archevêque  do  Ucims,  ayant 
censuré,  en  i()77,  le  Miroir  de  la  piété  chré- 
tienne y  fut  irailé  par  le  P.  Gerberon  avec  le 
plus  prand  mépris.  C'est  ,  (ii!-il  ,  cet  enflé 
(l'orgueil  dont  parle  saint  Faut  ;  ce  docteur 
qui  ne  sait  rien  de  la  science  des  saints  ,  et  ce 
possédé  d'une  maladie  d'esprit  d'oii  naissent 
les  envifs,  les  mcdisunces  ,  les  tnauvais  soup- 
çons et  les  disputes  pernicieuses. 

CATÉcnisME  de  la  pénitence  ,  qui  conduit  les 
pécheurs  à  tine  véritable  conversion.  Paris, 
Jossel,  1677,  in-12  de  204-  nages. 

C'est  la  traduction  d'un  ouvrage  latin  de 
Pxaucourt,  curé  de  Bruxelles  ;  ouvrage  tissu 
ries  mémos  erreurs  qui  firent  condamner  le 
CaiéchisDie  de  la  grâce.  Voyez  Fkyoeau. 

Les  Entretiens  de  D'eudonné  et  de  Romain^ 
où  l'on  expliq  te  la  doctrine  chi  élienne  lou- 
chant la  prédestination  et  la  grâce  de  JésuS' 
Chr.st ,  etc.  Cologne  ,  1G91  ,  in-12  de  186 
pages. 

Le  protestant  Leydeker,  dont  nous  faisons 
queîquelois  mention  dans  cet  ouvrage,  ayant 
accusé  l'Eglise  roinaine  détr'^  pélagienne,  le 
P.  Gerbcron,  sous  le  voile  de  l'anonyme, en- 
Irepril  de  le  réfuter  ,  cl  composa  pour  cela 
ces  En:retiens, d.\ns  lesquels  ce<iu'il  appelle 
la  Doctrine  chrétienn"  sur  la  prédestinali  n 
et  la  grâce  n'est  autre  th:)se  que  le  calvi- 
nisme mitig:';  ou  le  pur   jansénisme. 

C'est  donc  ici  une  espèce  de  calocliisme  <lc 
la  secte,  un  peu  plus  étendu  que  le  Caté-     c'est  qu'elle  fait   elle-même  qu'on  ne  le  veut 
chisme  de  la  grâce  dont  nous  avons  déjà  parlé,     pas. 


il  faut;  ..  ous-entcnd  qui^  la  giAcc  de  prier 
de  demander  comme  il  font,  n'est  pas  donnée 
à  tous.  Quand  il  dit  tout  haut  que  la  grâce 
fsl  donnée  à  tous  ceux  qui  veulent  et  s'eff'or- 
cent  autant  qu'Us  doivent  de  garder  les  com- 
mandements, il  dit  tout  basqu'il  y  en  a  plu- 
sieurs qui  ne  veulent  pas ,  el  qui  ne  s'effor- 
cent pas  de  les  garder,  parce  qu'ils  n'onl  pas 
la  grâce  de  vouloir  et  de  s'efforcer. 

A  la  page  112,  sur  la  seconde  proposition, 
savoir:  qu'en  l'état  de  la  nature  corromput 
on  ne  résiste  jamais  à  la  grâce  intérieure  ,  il 
(lit,  à  la  vérité  ,  qu'il  la  condamne  de  cœur  el 
de  bouche  ,  et  il  avoue  qu'i/  y  ades  grâces  in- 
térieures auxquelles  on  résiste.  Mais  com- 
ment leur  résislc-t-on  ?  C'est  précisément 
parce  qu'on  ne  fa  t  pas  le  bien  qu'elles  nous 
inspirent,  et  dont  elles  forment  en  nous  quel- 
ques désirs,  mais  trop  fa  blrs  pour  pouvoir 
vaincre  notre  cupidité.  Il  s'agit  là.com  i  e  on 
voie,  de  la  petite  grâce  de  Jans^Mii  us,  de  la  délec- 
tation qui  est  inférieure  en  degrés  à  celle  de 
la  concuj)iscence;  cette  déicctaùun,  quo  que 
inférieure, a  son  pouvoir  intrinsèque  et  qui 
inspire  que'qnes  faibles  désirs  ,  m;iis  elle  ne 
peut  pas  en  inspirer  de  plus  forts,  relative- 
ment à  la  cupidité  prépondérante.  Elle  a 
donc  tout  l'effel  qu'elle  peut  avoir  dans  les 
circonstances  présentes  ;  on  ne  lui  résiste 
donc  pas  à  proprement  parler;  quand  donc 
l'auteur  convient  qu'on  lui  résiste ,  il  entend 
seulement  qu'elle  n'a  pas  tout  l'cllet  qu'elle 
aurait  dans  une  autre  circonstance,  où  la  cu- 
pidité lui  serait  inférieure  en  degrés. 

Il  dit  aussi  sur  la  quatrième  proposition  , 
que  quelque  forte  et  efficace  que  soit  la  grâce 
qui  nous  prévient,  on  la  peut  toujours  rejeter, 
si  ion  veut,   et  que  si  on  ne  la  rejette  jamais, 


et  que  les  calvinistes  oui  adopté  sans  y  rien 
changer  (Voyez  Fevoeau  el  MA«ET);mais  un 
peu  moins  ample  que  V li!xposition  de  la  foi 
que  M.  le  cardinal  de  Noailles  a  censurée 
(Voyez  Barcos).  On  y  a  joint  une  approba- 
tion anonyme  ,  invention  trés-commoile  par 
laquelle  un  auteur  se  donne  à  lui-même  età 
son  ouvrage  toutes  les  louanges  qu'il  dé- 
sire. 

Outre  que  les  erreurs  jausénicnnes  sont 
ici  crûment  exprimées,  el  (|ue  l'anonyme  n'y 
met  pas  en  usage  les  déguisements  ordinai- 
res aux  auteurs  du  parti ,  on  a  encore  la  sa- 
tisfaction de  voir  rlairem.  nt  quels  sont  leurs 
sublei  furies  secrets,  lorsqu'ils  fout  semblant 
de  condamner  les  cinq  propositions  de  Jau- 
sénius. 

Quand  par  exemple  il  dil  (page  ll.'l)  qu'il 
condamne  de  cœur  et  de  bouche  la  première 
proposition,  (juand  il  assure  que  la  grâce  est 
donnée  à  tous  ceux  qui  la  demundcnt  comme 


A  l'égard  de  la  troisième  proposition  ,  qui 
assure  que  pour  mériter  et  démériter  ,  c'est 
assez  d'être  exempt  de  contrainte,  el  qu'il  n'est 
pas  nécessaire  d'être  exempt  de  nécessité,  il 
dit,  page  lli,  qu'il  la  condamne  trîs-sinccre- 
ment  avec  toute  i  Eglise;  mais  c'est  en  la  fal- 
sifiant el  en  y  ajoutant  Ks  termes  de  néces- 
sité de  la  nature  qui  fuit  agir,  non  par  choix, 
mais  par  impulsion,  comme  on  le  voit  dans  les 
bêc-es  .  d(t>is  les  petits  enfants  et  dans  les  fous 
ou  frénétiques,  il  convient  donc  que  pour 
être  libre,  il  faut  être  exempt  de  la  nécessité 
de  la  nature  ,  de  la  nécessite  absolue  ,  n'être 
pas  comme  les  bêles  et  les  fous  ;  mais  il  ne 
convient  pas  qu'il  faille  être  exempt  de  la 
nécessite  relative.  An  contraire,  il  dit,  page 
T.), que  la  volnnié  est  libre,  et  qw  l'homme  pè- 
che avec  liberté  ,  parce  qt'il  ne  pèche  et  ne 
commet  le  mal  que  parce  (/u'd  le  veut  .  fnl-il 
nécessité  <à  le  vouloir  par  la  cupidiiéquil'en- 
traiue  au  mal. 


(i)  Il  y  a  iiiic  aiilrc  apologie  du  même  oiivra^^c; 
elle  o>l  inliUiléc  :  oompat  dis  deux  clefs,  on  défense 
du  Miroir  de  la  piclé  clinHicnne  :  rrcmil  d'onvrajes 
dnn%  lequel,  oppofntil  la  clef  de  la  science  à  celle  de 
la  pnmsnnce,  on  (ait  voir  l'abus  des  préliiidnei  cciisiiies 
lie  queliiHCf  évcqucs  contre  ce  lirre,   l(>7-{,  A.     Diiro- 


corlore. 

Le  seul  (itre  de  ce  livre  en  mai  que  a-seï  I  esprit 
ei  l'objet.  C'esl  de  jusuCicr,  lar  des  raisons  cnipi mi- 
lées  de  Calvin,  les  erreur:?  répaiidiiCj  lians  le  Miroir 
de  In  piélé  cluélunne. 


517 


r.Kii 


r.iu 


ii« 


Knlin,  sur  la  cinijiuNmc  propos. t/on  ,  i\i\v. 
Jdsns-i'lirist  n'rsf  mort  (/ne.  pour  les  prédcs- 
tims,  il  (lit,  pa^o  111,  (ju'il  la  dôtasfe.  comme 
nue  impiété  cl  comme  nue.  erreur  :  mais  c.'o.sl 
ru  y  aioutanl  :  comme  si  nul  des  réprouves 
ne  recevait  aucune  <pâcc,  oxi  comme  si  ces 
qràcet  qu'ils  recevaient  ne  leur  avaient  pas 
été  nyrtées  par  Jésus-Christ  (  t  n'étaient  pas 
le  fruit  (le  sa  mort.  Il  convienl  donc  que 
Jésus-(>lirisl  a  mérité  par  sa  mort,  éï  plusieurs 
réprouvés  même,  diverses  (jràccs  dont  ils  se 
serrent  pour  un  temps,  ol  "dans  ce  sens  qu'il 
csl  morl  pour  «ux  ;  mais  il  dit  posilivcnu'iit 
(ju'il  n'a  pas  prié  pour  leur  salut ,  et  qu'il  n'a 
pas  offert  sa  morl  pour  leur  obtenir  les  grâces 
sans  lesquelles  ils  ne  pouvaient  être  sauvés 
(pas.  110  cl  111). 

Toiles  sont  les  indif^ncs  subtilités  par  les- 
quelles des  esprits  fourbes  clicrcboiit  à  éluder 
les  décisions  les  plus  torn>ellos  de  l'K^lise. 
Il  ne  les  faut  donc  croire  qu'avec  de  faraudes 
précautions,  quand,  pour  en  imposer,  ils 
déclarent  qu'ils  condamnent  les  cinq  propo- 
sitions de  Jansénius  ,  mais  surtout  lorsqu'ils 
ajonlcnt  :  partout  où  elles  se  trouvent  ;  car 
on  a  lieu  de  soupçonner-quils  nient  éjjale- 
inent  le  droit  et  le  l'ail,  et  qu'ils  ne  les  croient 
ai  mauvaises  en  elles-mêmes ,  ni  tirées  du 
livre  de  Jansénius. 

Manifeste  pour  dom  Gabriel  Gerberon, 
adressé  à  M.  le  marquis  de  Selgnclay,  1683. 

Le  1*.  Gerberon  ,  pour  juslitier  sa  fuite  de 
Tabbaye  deCorbie,  publia  ce  manifeste,  dans 
lequel  il  ne  déguise  aucun  de  ses  sentiments 
sur  ia  religion. 

Opeiva  Micliaelis  Baii  celeberrimiin\Lovani(n- 
si  acadeniia  iheologi  ,  cum  bullis  pontifi- 
cum  et  aliis  ejus  causam  spectantibus.  Co- 
logne, 1096. 

1"  Les  79  ou  80  propositions  de  Ba'ius 
sur  la  grâce,  sur  le  libre  arbitre ,  sur  les 
bonnes  œuvres,  etc.  ,  ayant  été  solennelle- 
ment proscrites,  en  1566,  par  une  bulle  de 
Pie  V,  confirmée  par  celle  de  Grég  ire  XIll , 
Baïus  rétracta  toutes  ses  erreurs  avec  une 
soumission  qui  édifia  l'Eglise. 

Il  dit  lui-même,  dans  l'acte  qu'il  en  donni, 
que,  pleinement  persuadé  par  les  raisons  de 
François  'l'olet,  jésuite  (depuis  cardinal), 
député  de  Su  Sainteté  à  Louvain,el  louclié 
par  les  différents  entretiens  et  les  commu- 
Dilations  qu'il  avait  eues  avec  lui,  il  recon- 
naît et  il  confesse  que  c'est  à  bon  droit ,  et 
après  un  jugement  mûr  cl  un  examen  très- 
diligent,  qu'a  été  failc  et  décernée  la  con- 

(1)  Phantasma  Baï(aiismi  Ce  n'est  pas  seulement 
le  jansénisme  qu'on  a  Iran&foriné  en  fantôine  :  on  en 
a  taii  aulanl  des  hérésies  prccédeiiles  aux(iueiles  il 
doit  sa  naissance.  Mais  le  par. i  n'a  p;is  l'iionneiir  cic 
celle  invention.  Usscrius  {Uisi.Colliescalci  et  l'rœde- 
slinalianœ  ccniroversiœ  ab  eo  motœ.  Vublini ,  10")1) 
lui  en  av;iit  donné  l'exeniple.  Ce  fameux  calviniste 
U'iriandc  a  soutenu  le  premier  que  le  l'réde-.iinalia- 
nisme  était  une  cliimere,  ei  que  la  doctrine  des  Go- 
ihescale  était  irréprélicnsible. 

Une  si  helic  découverte  cliarnia  Jansénius  ,  et  il 
en  sut  proliier.  Tout  le  diapiirc  'iù  de  son  liuilièinc 
livre  est  employé  à  prouver  qu'il  n'y  a  jiimais  eu 
«l'iiérésie  prédcsiinalicnne  et  que  c'est  une  cliiinère 
U  -b  scnii-péiasiciis. 


damnation  de  louirs  les  opinions  ex|triini es 
dans  la  bulle  tic  IMr  V.  J'avoue,  dit-il,  qu'il 
y  a  beaucoup  de  ces  erreurs  qui  sont  contc^ 
nues  (hins  (/nrhjues  écrits  (jue  j'avais  mis  au 
jour  avant  celle  censure  du  siège  aponlolique, 
et  j'avoue  que  je  les  ai  soutenues  dans  le  même 

sens   dans   lequel    elles    sont    conilnnniér.i 

Ivnfiu  je  déclare  que  je  renonce  à  loale^  ces 
opinions,  et  (jue  j'acquiesce  d  la  condamnation 
qu'en  a  faite  le  saint-siéqe.    E;;o   Micliel   do 

Uay agnosco  et  proliteor. 

•  I^es  (lisci[)U!S  de  IJaïus  n'imitèrent  pas  la 
docilité  de  leur  maître.  Ses  di  lérenles  er- 
reurs sur  la  grâce  et  sur  U\  libre  arbitre 
lurent  renouvelées  environ  (luaranle  ans 
après,  par  Cornélius  Jansénius,  qui  donna 
d'abord  à  sou  livre  le  titre  iï Apologie  de 
ïidius ,  avant  que  de  l'intituler  :  Augustinus. 

I"  Au  reste  ,  ccite  nouvelle  édition  do 
lîaïus,  faite  i)ar  les  soins  du  I».  Gerberon  , 
et  augmentée  par  ce  Père  de  j)lusieurs  pièces 
qui  n'avaient  point  encore  piru  ,  a  été 
condamnée  par  le   pape  Innocent  XII  ,  en 

i(:97  (1). 

DiiFiiNsiî  de  l'Eglise  romaine  contre  les  ca- 
lomnies des  proies tanls,  1691. 

Le  dessein  de  l'ouvrage  n'est  autre  que 
d'anéanlir  les  constitutions  les  décrets  et  les 
brefs  des  soiiver;iins  pontifes,  et  de  prouver 
qu'ils  n'ont  jamais  défini  le  fait  de  Jansénius. 
On  y  avance  sans  détaur  que  Josus-Clirist  n'a 
pas  offert  son  sang  pour  ceux  qu'il  savait  que 
son  Père  ne  voulait  pas  sauver. 

On  y  dit  (page  107  )  :  Les  sémi-pélagiens 
tenant  comme  une  vérité  catholique  que  Jésus- 
Christ  est  mort  pour  tous  les  hommes  qui  ont 
jamais  élé ,  qui  sont  et  qui  seront ,  il  ne  faut 
pas  s'étonner  qu^ils  soutiennent  pareillement 
que  telle  a  été  de  toute  éternité  la  volonté  de 
Dieu  tout-puissant.  Mais  quand  nous  mon- 
trons clairement  que  celle  doctrine  n'est  ni 
celle  de  saint  Paul ,  ni  celle  des  saints  Père^ , 
ni  celle  de  la  sainte  Eglise ,  je  ne  puis  m'' per- 
suader que  nous  soyons  obligés  de  croire  que 
Dieu  veut  sauver  tous  les  hommes  s  ns  ex- 
ception. 

El  dans  la  seconde  partie  ,  entretien  2  , 
p.  21,  Dieudonné,  qui  est  un  des  interlo- 
cuteurs, fait  celle  demande  :  Jésus-Christ , 
en  mourant ,  n'a-t-il  pas  donc  offert  sa  mort 
pour  le  salut  éternel  de  ceux  qui  n'étaient  pas 
prédestinés?  Et  Romain  répond  ;  Non.  11  est 
aisé  de  reconnaître  là  l'hérésie  de  la  cin- 
quième proposition  de  Jansénius. 

M.  Mauguin  ,  président  à  la  cour  des  Monnaies, 
qui  s'est  avisé  d'écrire  sur  ce  sujet.  Ta  aussi  traité 
û'imuginaire.  Enfin  le  P.  Gerberon  a  lait  un  ouvragu 
pour  nseitre  aussi  le  Baïanisme  au  nonibre  de  plian- 
lômes.  C'est  le  manuscrit  dont  il  est  parlé  dans  le 
procès  de  ce  Père,  et  qui  lut  trouvé  |>arnii  ses  pa- 
|)iirs.  l/ouvrage  était  tout  prêt  pour  timpression, 
avec  l'approbation  du  P.  Blanquaert.  Le  P.  Gerberon, 
(jui  a  avoué  qu'il  en  était  Taulour,  veut  v  prouver 
que  les  erreurs  de  Daïus  n'ont  jamais  existé  que 
dans  la  tète  de  ceux  qui  les  ont  condamnée;,  c'esl- 
ùilire  ,  du  saint  pape  Pie  V  et  de  Grégoire  Xlli.  Ce 
(pi'il  y  a  encore  de  plus  extravagant,  c'est  qu'd  dit 
sérieusement  qu'il  ne  démas  lee  ce  pliaiuème  quo 
pour  suutcn.r  l'iionncur  de  ri'lglise  romaLie. 


519 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


S90 


Ce  livre  a  èle  condamne  à  Rorae,  par  un 
d(»crcl  du  11  mai  170V. 

Defensio  Ecclesiœ  Homanœ  cnlholicœque  veri- 
talis  de  graliaadversHsJonnnis  Lej/dcclnri, 
in  sua  Htsiorinjansrni^mi,  lndlucinntiunes 
injiix((ixf/ue  crnninntiones  rindics  hjnntio 
Evckenboom    theoloijo ,  169(5.    Dcfi-nse   de 
l'Eglise  romaine  et  du  dogme  calholiqiie 
sur  la  grâce  conlro   les  erreurs   el   1rs  iu- 
jusl  sacciisatiousde  Jean  Iv  yderkrr,  dans 
$on  !Ii.-(oire  du  Jnnsc'visme ,    par    Ignace 
Ejckcnhoom,  tlicoldgion. 
Leydeckpr  publia,   en  1G95  ,   uie   histoire 
latine  du  jansénisme.  Comuic  c'était  un  bon 
prolcsiant,  il  avança  une  infinilcde   cluses 
contraires  à  la  doctrine  de  l'Eglise;  mais  il 
y  mêla  aussi  un  grand  nombre  do  traits  qui 
incomn.olèrent   fort  les  janscni>tcs.   11  leur 
reniii,  par  exemple,  sous  les  yeux  la  ressem- 
blance de  leur  doctrine  avec  celle  des  pro- 


professeur  en  théologie,  le  p^ro  Gerberoii 
présente,  dans  ce  livre,  en  forme  de  médi- 
tations chrétiennes,  le  jansénisme  le  plus 
cru  el  le  moins  mesuré. 

On  peut  en  juger  par  les  propositions 
suivantes  : 

Page  153  el  suivantes:  Dieu  n'a  eu  dessein 
de  sauver  que  ceux  qu'il  a  choisis  par  sa  mi- 
séricorde. 

Page  150  :  Pour  tous  les  autres  quil  laisse 
dans  la  niasse  du  péché,  el  pour  lesquels  il  n'a 
poiut  de  pensées  de  salut,  il  ne  leur  prépare 
point  ds  secours  avec  lesquels  ils  puissrnt,  au 
moins  d'un  pouvoir  prochain,  airiier  où  Une 
1rs  destine  pus. 

Page  161:7/  est  hors  de  doute  quil  ne  leur 
prépure  point  de  qrâce-i  qui  puissent  leur  mé- 
riter ce  qu'il  ne  leur  veut  pas  donner. 

Page  155  :  Le  sens  de  i Apôtre  n'est  pas  que 
Jésus-Christ,  qui  est   louj  nirs  écoulé  de  son 


Père  ,  aitd  mindé  le  saut  de  crux  qui  se  pcr- 
lestants;  il   leur  reprocha  de  ce  que,  peu-     drnt,r,i  qu'il  ait  offert  sa  mort  pour  leur  salut 
sanl  à  peu   près  comme  eux,  ils  voulaient     éternel. 
cependant   laire  bande    à   Pp^^'  ^j  J[p'p"t         Pag.  211  ef  212:  Powrçuoi    rechercher    si 


assez  ingrats  pour  méconnaître  une  relii;ion 
qui    était    la   source    et    le    modèle    de    la 

leur. 

Les  disciples  de  Jansé.ius  ne  crurent  i  as 
devoir  laissersans  réplique  cet  ouvrage.  C(  s 
messieurs  veulent  bien  penser  comme  les 
prol^stanls;  mais  ils  ne  veulent  pa.i  que  ni 
les  catholiques  ni  les  protestants  s'e:i  aper- 
çoivent. Le  P.  (ierbcron  se  chart;ea  donc 
de  répondre,  et,  travesti  sous  un  nom  em- 
prunté, il  publia  cette  prétendue  apologie 
de  l'Eglise  romaine,  qui  fut  condamnée  à 
Uome  en  1696. 

DisQcisiTiONES  duœ  de  gratuita  prœdeslina- 
tione  et  de  qralia  per  se  ipsam  efficaci. 
Kotterdam. 

Ces  deux  dissertations  sont  une  csp  u  e  d'a- 
pologie  du  baïani  me  el  du   jansénisme;  le 
sainl-sié^e  le  condamna  le  8  mai  1097. 
Traités  historiques  sur  la   grâe  et    la  pré- 
destin-ition ,  etc.  S'us,   Louis    Pressurol, 
1G9J. 

11  s'agit,  dans  ces  IruHcs  historiques,  des 
mêmes  matières  que  l'auteur  avait  déjà 
traitées  dans  ses  deux  di'^quisitions  sur  la 
grâce,  mais  arrangées  un  peu  diversement.  l!s 
font  donc  une  nouvelle  apoh.gie  du  baïa- 
nisme  et  du  jansénisme. 

On  peut  appliquer  à  ces  disquisitions  et 
à  ces  traités  cette  eélébrc  parole  du  savant 
Groiiiis  :  Que  si  VEglifC  catholique  romaine 
adoptait  les  sentiments  de  ce  Père,  elle  serait 
bientôt  réunie  avec  les  églises  proUslnnles. 

Les  traités  historiques  ont  clé  eondamnés 
par  M.  Précipiano,  aichevéque  de  Malines, 
le  2  janvier  170V. 

Méditations  chrétiennes  sur  la  providence 
et  la  miséricorde  de  Dieu,  el  sur  lu  misère 
et  lu  faiblesse  de  ihiihme,  pour  les  per- 
sonnes depiéié  qui  aiment  à  connaître  leur 
fuiblcsse  et  In  force  de  lu  grâce,  pt.ur  mettre 
en  elle  toute  leur  confiance,  avec  des  exer- 
rices. 
ëous  le  fauï    nom  de  sieur  de   Pressigny, 


j'ai  pu  ou  si  je  n'ai  pas  pu  éviter  tes  crimes 
que  /ai  commis,  pour  trouver  en  mon  im- 
puissance de  fausses  excuses  ?  Je  l'ai  voulu: 
c'est  assez,  je  suis  coupable.  Cette  puissance 
de  vouloir  ou  de  ne  j  as  vouloir  n'est  point 
ce  qui  fera  la  gloire  ou  le  reproche  de  mes 
actions. 

Page  137  :  Les  secours  qu*on  appelle  suf- 
fisants, dont  l'usage  soit  soumis  au  choix  de 
notre  volonté,  ne  se  donnent  poini  dans  l'état 
de  l'homme  corrompu,  auquel  Dieu  a  réservé 
les  secours  efficaces  qui  triomphent  de  nos 
cupidités. 

Page  135  :  Sans  un  secours  qui  soit  effi- 
cace, l'on  ne  peut  en  cet  état  de  corruption, 
ni  éviter  aucun  mai  que  par  un  autre  mal,  ni 
faire  aucun  bien  véritable. 

Page.  81  :  //  ne  se  peut  faire  qu'une  action 
libre,  qui  est  faite  sans  la  foi  qui  agit  par  la 
chanté,  ne  soit  tm  péché. 

Le  litre  ou  sujet  de  la  3'  méditation  est, 
que  fa  volonté  fait  nécessairement  ce  qui  lui 
pliiîl  davantage  ;  el  ci  lui  de  la  13%  que  l'es- 
sence de  la  liberté  ne  consiste  poini  dans  l'in- 
différence. 

Ces  piopositicns  et  autres  semblables 
font  presque  tout  le  Ivre.  Il  fui  imprimé 
à  Anvers,  en  1692,  et  ensuite  dans  j)lusieurs 
endroits  du  royaume  ;  mais  toujours  furti- 
vement. Il  fut  répandu  avec  affectation  en 
France,  en  Flandre  ,  surtout  dans  les 
nuisons  religieuses  ,  et  enfin  condamné  par 
M.  l'éiôque  de  Gap,  le  4  mars  1711. 

Le  chrétien  désabusé   sur    le    suj  t    de    la 
giâce,  1698. 

11  est  fait  mention  de  ce  livre  dans  l'His- 
toire cl  les  Actes  du  procès  que  M.  larcbc- 
véquedc  Malines  fit  faire  au  père  (ierbcron. 
Ces  méiiies  actes  font  voir  évidemo>enl  que 
l'érrivain  janséni  te  n'entend  autre  chose 
par  1*  litre  du  Chrétien  dé:^abusè,  que  le 
rlirétien  bien  convainru  que  Dieu  n'a  ni 
donné,  ni  olTerl  de-;  moyens  de  salut  à  aucun 
de  ceux  qui  se  damnent. 


821  CI  a 

Tiu)i8  cofivknKW.vi  (1rs  Dames  favantct,  KJRO. 

Los  deux  prciniAros  dr  ce»  ('oiircroncrs 
loul  coiih»)  le  I'.  Alexandre,  dominicain.  La 
lioisit^nic  est  sur  l«'  Problème  ecvWsinslique,, 
cl  l'on  y  Iroiivo  entre  anlres  ilioses  un  lail 
Binunlier;  c'esl  i\yn\  ee  laineux  prohh^nn',  {\u\ 
avait  lanl  iniripné  les  jésuites,  est  l'ouvrage 
d'un  des  nouveaux  disciples  de  saint  Au- 
gustin. 

Le  1*.  Gerberon  suit,  dans  co%  Conférences, 
les  traces  do  Man  ion,  do  Monlanus,  d'Ariu*, 
do  l'éla}>e  et  de  tous  les  hérétiques  (jui,  se- 
lon la  belle  rcnu»r(iue  de  saint  Jérùine,  so 
sont  toujours  ciïorcrs  d'engager  les  leninies 
dans  leurs  erreurs,  parce  qu'elles  sont  plus 
faciles  à  tromper,  plus  (lifftcilcs  à  détromper ^ 
cl  plus  propres  à  Iromper  les  autres. 

CoNKi\N<,K  chrétienne  appuyée  sur  quatre  prin- 
cipes inébranlables,  d'où  s'ensuivent  nécea- 
s:iirement  les  principales  vérités  qui  rc(jar- 
denl  le  salut  des  hommes.  1703. 

Cet  ouvrage  fut  premièrement  censuré  par 
les  deux  universités  de  Louvain  et  de  Douai, 
à  la  ré(|uisilion  de  M.  l'archevêque  de  Ma- 
tines ;  il  fui  ensuite  condaniné  par  M.  de 
Malines  lui-même,  et  par  l'électeur  de  Co- 
logne. Le  P.  Van  Hamme  de  l'Oratoire  de 
France  fut  arrêté  et  puni  pour  en  avoir  dis- 
tribué les  exemplaires.  Enfin  ce  livre  fut 
condamné  par  le  saint-siége,  le  11  ntiars  170V. 

C'est  un  des  ouvrages  où  le  prétendu  fan- 
tôme du  jansénisme  est  le  plus  sensiblement 
réalisé.  Le  P.  Gerberon  y  établit  la  confiance 
chrétienne,  en  enseignani  comme  une  vérité 
incontestable,  et  même  comme  un  article  de 
foi,  que  Jésus-Christ  est  mort  pour  les  seuls 
prédestinés.  Il  y  établit  pour  principe  dans 
la  page  25  et  les  suivantes,  que  Dieu  ne 
veut  sauver  que  ceux  qu'il  a  donnés  à  son 
Fils  ;  et  voici  les  affreuses  conséquences  qu'il 
lire  de  ce  principe. 

Donc,  dit-il,  si  quelques-uns  ne  reçoivent 
point  de  grâces,  et  ne  se  sauvent  pas,  la  foi 
nous  oblige  de  croire  que  Jésus-Christ  n'a 
ms  prié  vour  eux,  et  n'a  pas  demandé  leur 
salut. 

Donc,  s'il  est  sûr  que  tous  les  hommes  ne 
sont  pas  sauvés,  il  n'est  pas  moins  sûr  que 
Jésus-Christ  n'a  ni  voulu  généralement  le  sa- 
lut de  tous  les  hommes,  ni  offert  ses  mérites, 
ni  donné  sa  vie  généralement  vour  le  salut 
de  tous. 

Donc,  si  qu'lques-uns  se  perdent,  le  Fils  de 
Dieu  ni  son  Père  n'ont  pas  voulu  les  sauver. 

L'Eglise  de  France  affligée.  1690. 

Dans  ce  livre  scdiiieux,  publié  sous  le 
pseudonyme  de  François  Poitevin,  le  P.  Ger- 
beron se  déchaîne  avec  fureur  contre  Louis 
XIV,  el  exhorte  vivement  les  évêques  de 
France  à  s'opposer  à  la  prétendue  persécu- 
tion subie  par  les  janséni>les.  Suivant  ce  fa- 
natique, le  roi  el  ses  minisires  élaient  cou- 
pables des  plus  grandes  violences. 

L'archevêque  de  Toulouse,  dil-il,  a  em- 
ployé l'autorité  du  roi  pour  faire  mourir  un 
juste  et  un  innocent...  L'on  assure  qu'un  prê- 
tre de  Paris,  plus  noble  par  sa  vertu  que  par 

DlCTlONNAinE  DES  HÉUESIES.    II. 


GI.K 


12 


son  nom,  est  auisi  enfermé  (dans  la  Ilaslilh  ) 
])(n(r  le  même  crime  ;  c'est- à-dire  poil)  nviir 
(limé  ri'.'glisc  it  lu  grâce  de  Jésus-('hri$t ... 
Files  ne  voyent  (les  religieuses  de  l'orl- 
lloyal)  que  des  soldats  prêts  t)  1rs  imnioler  à 
la  fureur  de  leurs  }H'i  net  ulcurs,  ni  elles  v 
s'immolent  elles-mêmes  au  parjiiie  et  d  la  ca- 
lomnie pur  un  faux  sermmt...  Cm  Hiiinta 
filles  sont  cluissées  de  leur  maison  jiitr  une 
injustice  qui  frappe  les  yeux  de  tout  le  monde... 
L'on  ne  persécute  pas  dans  la  France  seule- 
ment l'Frungile  de  Jésus-Christ,  en  bannis- 
sant ou  faisant  mettre  en  prison,  sans  <ih- 
cnne  forme  de  justice,  tons  ( eu.x  qui  en  sou- 
tiinnmt  les  vérités  les  plus  saintis...  L'on 
poîisse  les  conquêtes  qu'on  a  entrepris  de  faire 
sur  l'Fglise,  jusqu'aux  lieux  les  plus  inviola- 
bles et  les  plus  sucrés,  dont  nos  rois  se  faisaient 
autrefois  une  piété  d'être  les  protecteurs. 

Le  même  novateur  honore  du  nom  do 
uKirlyrs  ceux  que  le  roi  jugeait  à  (»ropo3 
de  punir  connue  rebelles  à  l'iiglise.  C'est  re- 
présenter le  prince  comme  un  Néron  et  un 
bioclélien.  La  plupart  des  livres  jansénistes, 
et  surtout  ceux  du  P.  Gerberon,  sont  remplis 
d'ù  ces  traits  justes  el  polis. 

Mk^orial  uiSToniQi;iî  de  ce  qui  s'est  passé 
depuis  l'année  IGkl,  jusqu'à  l'an  1G53,  tou- 
chant les  cinq  propositions,  tant  à  Paris 
qu'à  Rome.  lG7(i. 

C'est  ici  un  abrégé  assez  fidèle,  que  le 
P.  Gerberon  fil  du  Journal  de  Saint-Amour  , 
journal  qui  fut  brûlé  par  la  main  du  bour- 
reau, après  avoir  été  examiné  par  plusieurs 
des  plus  notables  prélats  et  docteurs  de  la  Fa- 
culté de  Paris. 

Histoire  abrégée  du  jansénisme,  avec  des 
remarques  sur  l'ordonnance  de  M.  l'arche- 
vêque de  Paris.  Cologne,  1G98,  in-12  de 
176  pages. 

M.  l'archevêque  de  Paris  ayant  condamné 
['Exposition  de  la  foi  calholique,  de  l'abbé  de 
Barcos,  le  P.  Gerberon  publia  celte  Histoire 
abrégée,  dans  laquelle  il  déclama  avec  sa 
violence  ordinaire  contre  l'ordonnance  da 
ce  prélat. 

Histoire  générale  du  jansénisme,  contenant 
ce  qui  s'est  passé  en  France,  en  Espagne,  en 
Italie,  dans  les  Pays-Bas,  etc.,  au  sujet  du 
/ivrema'fit/e.-AuguslinusCornelii  Jansenii. 
Amsterdam,  Louis  de  l'Orme,  1700,  3  vol; 
in-12.  iî/on,  1701,  5  vo!.  in-1'2;  par  M. 
l'abbé  ***  Dumanoir. 

Le  P.  Gerberon  a  recueilli  dans  ce  livre 
presque  tout  ce  qu'il  a  écrit  ailleurs  sur 
cette  matière.  Mais  bouillant  el  impélucus 
comme  il  était,  el  incapable  par  son  carac- 
lère  de  déguis,  r  ses  sentiments,  il  y  a  peu 
ménagé  les  expressions. 

H  y  enseigne  à  découvrir  les  erreurs  con- 
damnées. Il  avance  sans  détour,  en  diiïé- 
renls  endroits  ,  que  le  Sauveur  du  monde 
n'est  mort  que  p  ur  les  élus;  que  toute 
grâce  médicinale  est  efficace  par  elle-même; 
el  qu'il  n'y  a  aucune  grâce  sufiisanle  qui 

17 


.V2'>  DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 

soit  donnée  â  lous,  et  avoc  laquelle  ils  poiir- 
raienl  se  convcrlir  s'ils  vonl.ncnl.  Il  nie  la 
possiliililê  (les  comniandotnonls  ;  il  ancanlit 
\»  liborlé;  il  refuse  ouvcrleinoul  de  se  cou- 
vrir du  manlonii  des  thomistes,  comme  le 
faisaient  les  autres  préleiidus  di-ciples  de 
siinl  Augustin.  Il  déclame  contre  lentes  les 
niissanc(S  c  clési  isti(iu(  s  cl  séculières.  Il 
iraite  avec  mépris  les  plus  uraïuîs  hommes 
de  son  siècle.  Selon  lui,  AI.M.  Vincent,  Kudcs 
et  Ollicr,  si  disiinpués  i)ar  leur  éminei-.tc 
piété,  et  dont  le  premier  a  été  ranosiisé,  le 
I*.  Dubosc,  ccrdelier,  le  I*.  Josepli,  feuillant, 
l'archiduc  Léopold  et  saint  François  de 
Sales  lui-même,  sont  des  molinistcs  outrés 
des  disciples  de  Pelage  ou  des  demi-pé- 
lagiens. 

Le  P.  Sirmond,  si  estime  des  savanls,  n'a- 
vait point  do  théologie,  et  était  plus  propre 
à  amasser  des  inanuscrils,  qu'à  en  pénétrer 
le  vrai  sens.  Si  le  caidinal  Mazarin  et 
M.  de  Marca,  archevêque  de  Toulouse,  se 
déclarèrent  contre  les  nouvelles  opinions, 
c'est  que  le  pn  niier  n'aime  pas  le  cardinal 
de  Kel/ ,  et  l'autre  cherche  à  se  raccommoder 
avec  Kcme.  Si  1\I.  l'avocat  (,a'néral  Talon 
invective  en  plein  parlement  contre  les  jan- 
sénistes, c'est  uniquement  parce  qu'une  fille 
qu'il  aimait  s'était  faite  religieuse  à  Port- 
Ro>aI. 

Ce  fut  une  conduite  aussi  peu  mesurée, 
qui  empêcha  le  P.  Gerbcron  de  deven  r  le 
patriarche  du  parti. 

Essais  de  la  théologie  morale,  par  le  R.  P. 
Gilles  Gubrielis.  Troisième  édition  ,  Am- 


r.o 


21 


Juste  discernemicnt  cnlre  la  créance  catholi- 
que ef  les  opinions  des  protestants  et  autres 
touchant  la  prédestination  el  la  grâce.  170J, 
in-12  de  30  pages. 


Ce  discernement  prétendu  juste  est  en  quel- 
quesortcune  nouvelle  édilioiidu  fameux  Ecrj7 
à  trois  colonnes.  11  n'y  a  en  effet  presque 
point  de  ditUrcncc  entre  ces  dcu\  libelles, 
si  ce  n'est  que  le  P.  Gerbcron  ,  auteur  du 
Juste  discernement,  est  plus  hardi  que  l'au- 
tei:r  des  Trois  Colonnes,  et  qu'il  déguise 
moins  ses  erreurs.  Co  libelle  a  été  imprimé 
trois  fois  en  flamand.  On  y  voit  les  proposi- 
tions suivantes  :  Le  sens  des  paroles  de  l'A- 
pôtre :  Dieu,  veut  rjue  tous  les  hommes  soient 
sautés,  n'est  pas  cette  interprétation  pcla- 
gienne,  il  n'y  a  aucun  homme  que  Dieu,  en  tant 
quil  est  en  soi,  ne  veuille  sauter,  donnant 
pour  cela  à  tous  tes  hommes  ,  srms  exception 
d'aucun,  la  grâce  suffisante.  A  tous  ceux  que 
Dieu  veut  sauver,  il  leur  a  préparé  antécé- 
demment  des  secours  efficaces,  qui  leur  don- 
nent la  volonté  de  croire  en  lui  et  la  persévé- 
rance finale. 

Item.  Dieu  ne  fnt  point  d'injustice  à  ceux 
qu'il  a  résolu  de  ne  point  sauver.  Celte  ex- 
pression ne  marque-t-elle  pas  une  réproba- 
tion positive  et  anlérédenle? 

Item.  Sans  la  grâce  que  Jésus-Christ  nou$ 
a  méritée  par  sa  mort,  nou.i  ne  pouvons  put 
faire  le  inoindre  bien.  Dieu  ne  donne  pas  cette 
grâce  à  tous  les  hommes  ;  mais  comme  il  ne  la 
doit  à  personne,  il  la  donne  ù  qui  il  lui  plaU. 
Arec  le  secours  de  cette  grâte ,  l'homme  peut 
accomplir  les  commandements  de  Dieu,  et  par 
slerdam,  1G80,   in-1-2,   jiorlanl  qu'elle  est      conaéqucjit  ils  ne  sont  pas  impossibles,  \dm\- 


faite  suivant  l'imprimé  à  Rome,  et  qu'elle 
est  augmentée. 

C'est  la  traduction  du  livre  latin  du  P.  Ga- 
hrielis  ;  elle  ne  fut  pas  plus  heureuse  que 
l'original,  car  elle  fut  condamnée  avec  lui, 
par  décret  du  saint  office.  Voyez  Gabrielis. 

Instruction  courte  et  nécessaire  pour  tous 
les  catholiques  des  Pays- Ras,  louchant  la 
lecture  de  i Ecriture  suinte.  Cologne,  Ni- 
colas Schuulcn,  IG90. 

Cet  ouvrage,  qui  fut  publ  é  sous  le  pseu- 
donyme de  Corneille  \  an-do-Vclden  ,  fut 
brûlé  en  Flandre  el  condamné  à  Home. 

Centurie  de  méditations.  1G98. 

Livre  publié  sous  le  faux  nom  de  Vabbé 
Hichard,  et  condamné  par  le  sainl-siégc. 

CiTiccnisME  du  jubilé  et  des  indulgences. 
Livre  également  condamné. 

Occ\$vs  jansenismi,  ou   la   chute  du  jansé- 
nisme. 

Cet  ouvrage,  à  la  léle  duquel  on  voit  un 
titre  si  exlraonliuaire  et  de  si  mauvais  au- 
gure, est  une  violeiilc  déclam.ilion  (|ue  fait 
le  P.  Geiberon  contre  les  jansènisles  de 
mauvaise  foi.  qui,  sans  être  intérieurement 
persuadé',  o«(  '  u,  dit  notre  auleiir,  la  lâcheté 
de  fignir  te  formu  aire;  ce  qui  annonce, 
aioule-l-il,  la  ruine  prochaine  du  jansénisme. 


rable  conséquence  I  Non  ,  sans  doute  ,  ils  ne 
sont  pas  impossibles  à  celui  qui  a  cette  grâ- 
c  '  ;  mais  puisqu'elle  n'est  pas  donnée  à  lous 
les  himmes,  ni  mémo  à  lous  les  jus  es  ,  les 
couimandfinents  de  Dieu  sont  donc  impossi- 
bles à  pluNieurs  justes  ;  ce  qui  est  l'hérésie 
de  la  première  proposition  de  Jansénius. 

Remarques  sur  l'Ordonnance  et  sur  l'Instru- 
ction pastorale  de  M.  l'archevêque  de  Paris 
(le  cardinal  de  Noailles),  portant  condam- 
nation du  livre  intitulé  :  Expos  il  ion  de  la 
foi. 

La  condamnation  de  V Exposition  de  la  foi, 
parM'abbé  de  Harcos  ,  piqua  au  vif  les  jan- 
sénistes. Ils  ne  se  contentèrent  pas  de  pu- 
blier sur  cette  condamnation  le  Problème 
ecclésiastique  ,  ils  firent  encore  paraître 
d'injurieuses  Remarques,  dans  lesquelles  ils 
pr*  nncnt  hautement  la  défense  du  livre  (fc 
Jansénius. 

.'  i  la  pénétration  d*esprit  de  M.  de  Paris, 
iV.l  le  l*.  Cicrberon,  lui  rend  l'intelligence  du 
nuiuiais  sens  des  cinq  propositions  si  claire, 
il  aurait  r<nd\i  un  très-grand  seivi<'e  à  l'E- 
glise, s'il  avait  eu  la  bonté  de  lui  faire  part 
de  ses  lumières,  e:  de  nous  découvrir  ce  qu'il 
voit  si  clairement  ,  et  ce  que  tous  les  théolo- 
giens voient  si  cunfusémrn! ('e  que  les  uns 

pensent  y  voir  comme  hén'tiqw les  autres 

le  voient  cnnme  une  doctrine  lrés-$aine  at 
lrès-calholi(j'ic. 


I 


ÎI20 


on 


fidio.  Il  |)r(''((Mi(l  onsnilo  (|ii(!  It*  nom  de  j.iii- 
stMiisti"  csl  nu  i\(>ni  liiMioralilc.  Lccoips  du 
l'ouvrai^e  a  dcuv  parlios.  Dans  la  picniit^ro, 
il  s'a{^il  do  II  v()l(>iil('  {•('ix't.iIi!  d(!  Dieu  di; 
nuinvn- (oiis  les  liotiiinos  ,  v.\  d.iiis  la  scm-oiuIc, 
il  (Aclio  de  répondre  aux  ohicctions  de  l'abbé 
u\ivn):\iu\. 

On  s'iiiia^ino  aisémenl  que  l'apoloi^islc 
d'Arnauld  combal  de  loulcs  ses  forces  la 
volonté  «générale  de  Dieu  de  sauver  tous  les 
lioiiinies  ou  de  sauver  (luebju'un  des  ré- 
prouvés. La  coiidainnalion  de  la  cinqnii  ino 
proposition  no  l'cniltarrasse  pas  ;  il  etiiploio 
là-dessus  loiiles  les  cliicanes,  lous  les  arli- 
riccs  de  la  socle,  il  so  plie  et  replie  pour 
éluder  les  raisonnoincnls  victorieux  do  l'au- 
leur  de  riiistoire  des  cinq  |)rop()silioiis. 

Voici  une  partie  dos  subterfuges  qui  lui 
sont  connnniis  avec  M.  \rnauld  el  les  parti- 
sans les  plus  subtils  du  jan«énisni;>. 

Le  lc\lo  formel  de  saint  P.iul  :  Dcuk  vhU 
omnrs  homines  sn'iu>s  [ieri  (1  Tiin,,  n,  ^i),  est 
décisif  contre  la  doctrine  jansénicnne.  Co 
passage  est  clair  par  lui-même,  et  l'on  sait 
l'interprétation  s  inple  et  naturelle  que  lui 
donne  l'Eglise-  Dom  Gesvres  en  pense  autr  - 
mont.  Il  soutient  (pag.  2)  que  omnes  ne  si- 
gnifie point  là  la  Uiénie  chose  que  sint/ulos  ; 
que  (pag.  8)  omncs  homines  ne  signifie  pas 
les  prédestinés,  parce  qu'il  y  a  des  prédesti- 
nés do  tout  s'xo,  (îc  tout  Tige,  de  toute  condi- 
tion ;que  (png.  10,  iSjces  parolesd'InnoctîntX 
(qui  condamne  Li  cinquième  proposition, 
Inlelkclam  eo  sensu,  iil  Clirislus  pro  salule 
dxviiioxat  prœdfislinatorum  iiiorluns  sit,  ne 
Bignifient  pas  entendue  en  ce  sens^que  Jésus- 
Chrisl  soit  mort  pour  le  salut  des  seuls  pré- 
destinés ;  mais  que  Jé^Ui  Chriitsoit  mort  seu- 
lement pour  le  salut  des  prédestinés  :  en 
sorte  que  lt>  terme  dumlaxat  a|  partient , 
dit-il,  au  mot  salute  et  non  pas  au  mol  prœ- 
destinatorum.  Par  cette  pitoyable  cbicane, 
il  convient  que  Jésus-Christ  n'est  pas  mort 
seulement  pour  le  salut  des  élus,  mais  qu'il 
est  mort  encore  pour  mériter  à  d'autres 
homires  non  préiie  tinés  une  justice  p;:ssa- 
gère  et  des  grâces;  el  qu'avancer  le  cnn- 
trnire,  c'est  u!ie  erreur  ;  mais  il  persifle  à 
nier  que  ce  soit  errer  dans  la  foi,  que  do 
dire  de  Jésus-Christ  qu'il  est  mort  pour  le 
salut  des  seuls  prédestinés. 

11  est  bon  de  connaître  par  cet  échan- 
tillon jusqu'où  peut  aller  la  mauvaise  foi 
des  esprits  orgueilleux  qui,  quoique  con- 
vaincus qu'on  les  a  condamnes  réellement, 
ne  peuvent  se  résoudre  à  en  convenir,  et 
cherchcnl  à  tromper  les  autres  et  à  se  trom- 
per eux-mêmes  p;ir  de  misérables  faux- 
fuyants  dont  ils  sentent  eux-mêmes  dans 
leur  conscience  l'insuffisance  et  le  ridicule. 

GllilEUF  (Glillaume)  naquit  à  Bourges, 
entra  dans  la  congrégation  de  l'Oratoire,  fut 
docteur  de  Sorbonne,  et  mourut  à  Saint-Ma- 
gloire,  à  Paris,  après  l'an  1650. 

Dans  un  de  ses  ouvrages  intitulé  :  De  H- 


Cil,  W() 

heildle  Dei  et  irculunr,  l'.n  I  ,  1030,  le  P. 
(îibieuf  enseigiH;  des  choses  (|ui  paraissi-ul 
approcher  des  erreurs  condamnées  dans  Jan- 
séiiius. 

Le  savant  évé(|uo  do  Vahrcs,  fsnac  /fa'^erl, 
ajaul'daus  sa  j<'unos8c  approuvé  le  livre  du 
V.  (l'iliiiuf,  a  rélra<;lé  ensuite  rcll(î  appro- 
hatioii  dans  sa  Ihéoldgie  des  l'éres  (iri(;s, 
pag.  l'iS  (1).  11  y  avoue  avec  celte  candeur 
qu'oit  aime  si  fort  dans  les  savants,  qn'i  t.int 
encore;  jeune  Ihéoiogien,  il  ne  croyait  pris 
que  ce  fût  une  hérésie  de  ni(>r  dans  l'Iiomine. 
la  liberté  d'indilTércnce  pour  faire  le  bien  ou 
le  mal,  pour  a'.'jr  ou  pour  no  p.is  agir;  mais 
qu'il  so  détrompa  en  lisant  une  censure  de 
la  Sorhonne  faite  en  lO.'iO,  le  27  juin,  par 
laquelle  elle  condamnait  comme  héréti(|uo 
cette  proposition  :  Liberum  liominis  ai  bitriuvi 
non  hnhet  potrstalem  ad  opj.osita. 

Quoi(|UC  le  l*.  (iibieuf  eût  avancé  bien  des 
erreurs  dans  son  livre,  il  aimait  cependant 
la  religion  et  la  vérité.  11  n'eut  donc  pas 
idulôt  vu  le  jansénisme  condamné  par  le 
sainl-siége,  qu'il  chaugi'a  de  sentiments  cl 
de  conduite,  et  rompit  avec  Port-Uoyal.  Il 
écrivit  on  Kii!)  aux  religieuses  carmélites 
une  lettre  circulaire,  par  laquelle  ii  leur  dé- 
fend ,  en  qualité  de  leur  supérieur,  do  lir(; 
auiun  des  livres  du  parti  sur  la  grâce,  la 
pénitence,  la  fréquente  communion;  de  liro 
leur  Apologie,  leur  Vie  de  saint  lUrnanl. 
Cette  lettre  est  enregistrée  dans  toutes  les 
communautés  des  carmélites,  et  M.  l'abbé 
Jiochctte,  un  de  leurs  visiteurs,  avait  un 
exemplaire  de  cette  lettre  écrite  de  la  ma  ii 
même  du  P.  Gibieuf. 

GILBERT  ,  professeur  royal  en  théologi;  , 
dans  l'université  do  Douai,  publia  un  livre 
ii\l\[\i\é:  Tractatus  de  gratin;  mais  ce  livre 
excita  des  inquiétudes  el  des  réclamations. 

Cinq  célèbres  docteurs  el  professeurs  de  la 
Faculté  de  Paris,  MM.  Pirof,  Saussoy,  J.  Ro- 
bert ,  B.  Guichard  el  de  l'Esloc(] ,  furent 
chargés  d'examiner  le  Traité  de  la  grâce; 
ils  déclarèrent,  le  28  janvier  1687,  qu'après 
une  exacte  discussion  ils  avaient  reconnu  que 
la  doctrine  de  Jansénius,  condamnée  par  les 
constitutions  d'Innocent  X  et  d'Alexandre 
VII,  reçues  de  tous  les  cathodiques,  y  était 
établie,  et  non  pas  d'une  mcmière  obscure  et  en 
passant,  ou  en  peu  de  mots, mais  ouverlement, 
de  dessein  formé,  avec  un  empressement  et  une 
obstination  extrême,  sans  y  ouhlier  les  ex- 
pressions injurieuses  el  pleines  d'aigreur,  qui 
ressentent  l'esprit  des  novateurs  ;  que  par  des 
interj. rétalions  chimériques  on  y  éludait  les 
décisions  des  souverains  pontifes,  en  les  dé- 
tournant à  un  sens  étranger  et  entièrement 
éloigné  de  leur  pensée.  Enfin  que  ce  poison, 
aussi  dangereux  qu'il  y  en  puisse  avoir  pour 
les  écoles,  était  lellemenl  répandu  dans  tous 
ces  écrits,  qu'il  serait  impossible  de  les  corri- 
ger, et  qu'il  n'y  avait  p  s  d'autre  moyen  de 
lever  le  scandale  qu'ils  avaient  causé,  que  de 
les  abjurer  expressément.  Ce  qui  leur  a  fait 


(1)  liliiis  (Gibiefii)  ego  probaliilem  aliquando  «eii- 
leniiarn  junior  ilicologus  jiidicabam;  judiciiiin  islud 
vero  ciiitiiidare  ac  relraciare  post  Faculiaiis  iiiairis 


meoe  agniliini  Decretum,  ac  siiccresconlia  ab  ea  op.- 
nione  erronm»  priiis  laientiuin  gcrmiiia,  JuirJnie  pa- 
dere  aul  niolesiuui  esse  dcbe/. 


nir.TIONNAUUC  DES  JANSENISTES. 


jufjer  qii'iyu  ur  pinn-nii  m.s-  souffrir,  snn^ 
perdre  rutitv.rsité  de  Douai,  gnc  celui  qui  les 
a  compostés  lontiuue  d'y  ensciyner  l'ail  à 
Paris  II-  -8  do  jaiuicr  1GS7 

On  n'a  puôic  vu  de  vnrialions  plus  grande- 
quo  colles  du  docteur  Gill)rrt.  Déposé  do  sus» 
emploi  de  professeur  et  chassé  de  Douai,  il 
fît  sa  relractalio:i  à  Lille,  le  -27  jul'el  de  celle 
même  année,  et  il  rocnnnul  en  parlicnlier  le 
loil  qu'il  avnit  eu  d'cnsci^^ncr  que  la  grâce 
purement  sunîsaiiio  éiait  une  grâce  pcla- 
gicnne;  mais  on  vit  lientùt  qu'il  n'y  allail 
pas  de  bonne  f.)i.  Il  s'éleva  conlre  la  cen- 
sure dc<  doiU'urs  de  Sorboiine,  cl  il  soulinl 
ses  jMxiennes  crrcirs  dans  une  lellre  qu'.l 
écrivit  .u  P.  Ouesm  1,  <  t  qui  porte  p  -ur  titre: 
Lettre  w-tificnlive  de  M.  GiV  erl,  prêtre,  doc- 
teur en  lliéotog'e,  c!c.  Il  fit  signilior  à  l'évo- 
que d'Airas  qui  l'avail  aussi  condamné,  U'i 
appel  dans  lc(iu(l  i!  soutient  qu'il  n'y  a  rien 
que  de  lrès-orl!iodo\e  d.ins  tout  son  Tr^iité 
de  la  grâce;  cl  il  continua  d'infecter  luiiivcr- 
silé  de  Douai  par  l'ascendanl  que  sa  capaciîé 
lui  donnail  sur  l'esprit  des  professeurs.  Il 
dogmatisa  dans  la  ville  de  Saint-Oueiitin  et 
dar.s  les  antres  lieux  où  il  fut  relégué,  et  il 
mourut  enfin  à  Lyon,  dans  le  château  de 
Pierre-Encise. 

Dans  un  gros  ouvrage  manuscrit,  qui  fut 
supprimé  par  les  ordres  du  roi,  il  a  o^é  en- 
seigner que  depuis  le  ce.neordat  passé  l'an 
151G,  entre  I-  pap  •  Léon  X  et  le  roi  Fran- 
çois I",  il  n'y  avait  plus  en  France  de  vérita- 
bles évoques;  et  il  n'a  point  ror.gi  d'y  corn- 
part  r  les  quarante  docteurs,  qui  signèrent  le 
fameux  c  is  de  co;iscier.ce,  avec  les  quarante 
martyrs  qui,  sou«  Icmpire  de  Licinius,  mou- 
run  nt  à  Sébasle  pour  la  confession  de  la  foi 
de  Jésiis-CIirisl  :  il/'i»s  avec  cette  différence, 
dit-il,  que  les  gnaranle  martyrs  du  troisième 
iiccle  perséiérèrent  tous,  excepté  un  seul: 
nu  lieu  que  les  quarante  confe  seurs  de  nos 
jours  ont  tous  enfin  préiari-jné,  excepté  le 
seul  Petit-Pied ,  dcmpto  uno  Parvo-Pede , 
7it'ou  n'a  jamais  pu  ébranler.  Voy.  Aknvuld 
{le  faux). 

GIUAIID  Ci.Ai  de),  liceecié  en  Sorbonne, 
fut ,  dès  le  commoncemrnl  des  troubles  ,  dv- 
l)Uté  à  Uome  avec  Sain'-Amonr,  Brousse  et 
Angran.  C'est  de  lui  (ju'il  est  tant  j)arlé,  s  )!is 
le  nom  de  Denis  Ruimond,  dans  les  écnîs 
des  jansénistes,  à  cause  des  servie  s  qu'il 
rendait  au  parti. 

Fcr.MncissE^iKVT  du  fait  et  du  sens  de  Jan^é- 
iiiiis,  en  quairc  parties,  avec  un  parallèle 
de  la  doctrine  du  P.  Amclolte,  avec  celle  de 
Janséni's,  et  ht  réfutation  d  i  livre  de  I)om 
Pierre  di'  Saint  Joseph,  feuill  .nt,  IGOO,  in- 
k".  1  ublié  sous  li  nom  supposé  do  Denis 
lUiimond. 

L'a!  bét'laud  (iirard  n'est  pass'ul  l'au'cur 
de  celi\  re;uu  .lulredocleurj.'.nsénisle, nommé 
aus>i  Gérard,  y  cul  beaucoup  de  part.  Tout 
le  sv stem»  (le  Denis  Uaimond  et  de  s  -n  niailrc 
Jansénius  sur  la  mort  de  Jé>us  Christ  pour 
tous  ka  hommes  est  parfaileinent  dé\clo:>ué 


5:2 

par  M.  le  c;irdinnl  de  Bissy,  dans  son  mnnde- 
mcnt  coût  e  'es  Institutions  tliéologiqucs  du 
P.  Juenin.  Voici  comme  il  parle  p.ig.  37G  : 
Selon  Doiis  Rnimond,  Jansr'nius  réduit  toute 
la  volonté  (/ue  Jésux-Christ  a   eue  de  sauver 
les  réprouvés,  même  baptisés,  à  trois  choses. 
La  premièri'  à  avoir  voulu  leur   donner  dc\ 
(jrdres  passagères.  La  seconde  à  leur  avoir  frit 
proposer  Cusage   des  sacrements  ét(d)lis  pour 
le  salut  des  hommes.   La   troisième,  à  avoir  eu 
quelque  penchant  naturel  à  les  sauver,  consi~ 
dérés  en  tant  qu'hommes.   Et    comme  il  est 
certain  que   ces  trois  choses  jointes  ensemble 
ne  forment  aucune  volonté  actuelle ,  positirc 
et  effective  en  Jésus-Christ  de  sauicr  ces  hom- 
mes,  il  est  constant  que  cet  auteur  établit  par 
es  textes,  quejansénus  n'a  reconnu  en  Jésus- 
Christ  aucune  volonté  de  sauter  les  réprouvés, 
même  baptisés. 

En  lénéral,  le  dessein  de  Raimond  est  de 
se  révolter  ouvertement  contre  les  constitu- 
tions apostoliques,  en  proleslant  que  ni  lui 
ni  ses  confrères  ne  croient  point  (jue  les  cinq 
propositions  soient  de  Jansénius.  J'espère, 
dit-il,  que  le  lecteur  demeurera  j>leinement 
convaincu  que  les  disciples  de  sa  nt  A^igustin 
ont  toujours  traité  les  cinq  provosilions  da 
faites  à  plaisir. 

Quand  il  dit  toujours,  c'est  une  insigne 
fausseté  qu'il  avance;  car  il  est  cenain 
qu'avant  la  condariination  des  cinq  propo- 
sitions, les  .lansénisies  et  leurs  adversaires 
reconnaissaient  d'un  commun  accord,  qu'el- 
les étaient  véiil  ibiement  dans  VAuqusiin  de 
Jansénius.  Les  uKS,dil  le  grand  Fénelon, 
attaquaient  ces  propositions  ,  et  les  autres  les 
défendaient  comme  la  doctrin'  de  Jansénius. 
Les  agents  du  parti  auprès  du  pape  tâchaient 
de  les  justifier  comme  la  doctrine  catho'iqui 
qw  Jansénius  avait  puisée  dans  saint  Augus- 
tin. Et  dès  le  ntonunt  que  l'an-i  h'me  de  l'E- 
glise est  tombé,  elles  disparaissent  par  un  pa- 
radoxe incroyable  dans  iin  livre  où  les  amis 
et  les  ennemis  d^  Jansénius  les  avaient  vues 
jusqu'alors. 

Ce  paradoxe  et  tout  ce  que  dit  là-dessus 
Denis  Hai:r.ond  n'est  qu'une  suit»'!  de  la  ré- 
solution prise  quehiues  années  auparavant 
dans  l'assemblée  dont  nous  avons  déjà  parle 
à  l'occasion  de  la  chinièredu  jansénisme  (  Voyez 
Fouii-Loux).  Les  chefs  y  décidèrent,  comme 
nous  avons  dit,  que,  quoiqu'avant  la  con- 
danuialion  on  eût  soutenu  les  cinq  propo- 
sitions comme  étant  de  Jansénius,  il  fallait 
après  la  condimnalion  dire  hardiment  qn'e'- 
les  n  étaient  p;;s  de  lui.  Le  parti  oui  d'abord 
(jnelque  peine  à  se  faire  à  ce  nouveau  sys- 
tème. Un  cliangement  si  subil  ébranla  lion 
des  snltaltcrnes,  et  jeta  de  l'iiiquiélude  même 
dae.s  Port-lloyal.  C'est,  comme  l'on  sait,  ce 
qui  opéra  1 1  conversion  de  la  sœr.r  Fla\ie, 
religieuse  de  ce  monastère.  Celte  linnnc  fille, 
dit  un  auteur  célèbre  (1),  était  janséniste  de 
tout  son  cœur,  cl  avait  cru  ju>quc-là,  ainsi 
qu'un  le  lui  avait  toujours  dit,  que  les  cinq 
jjiopositions  élaicnt  autant  darliclcs  de  foi. 
Quand   donc   elle  apprit  que  lo  résultai   de 


(I)  Lettre  à  un  «cignciir  de  l.i  cour. 


tir>3 


CON 


l'assomliUM'  l'Iail  d»  los  ahaiuloiiuor  h  Inir 
inauvais(i  roiliiiiiî,  cl  t1«  so  iïmIiiIio  A  sonU^ 
nir  (lu'cllds  ii'rlaitMil  poiiil  (l<i  JaiiN/'uiiis  , 
clli*  (Il  (lit  sca  idalis^'O  au  ticlà  do  cd  (iii'oii 
|)(Mil  (liri>,  ri  prolcsla  (|n'c!liî  li's  rc^artlc- 
lail  tDiijoiirs  curnnid  la  plii.s  piiiu  ddclrinc 
(le  sailli  Aii^Misliii.  Sa  siiiccriU';  ciiiliarrassa 
I)(\'iii(u>iip.  On  lui  (lil  (|U()  (oui  (>l;iil  pcrilii  si 
(■ll(^  lu!  laisail  av(ui|<;li'ii)i>iil  ce  (ju'oii  dosirail 
d'elle  ;  cl  on  lui  lit  (Milctulrc  qu'il  fallait  dissi- 
iiiulor  dans  la  conjoiu  lurc  prcsonlc,  cl  (jne 
les  cinq  proposilions  ne  seraienl  pas  [oii- 
imirs  inallicurenscs.  Mais  c  nniiK»  clic  avait 
l'(\spril  droil  cl  (M'Iairt^',  elle  reconnut  aussi- 
tôt la  fiiurberie  des  docteurs, ol  pril  en  in(^ine 
li'iniis  la  rc'soiulion  do  renoncer  aux  cin(i 
propusitions,  à  Jansénius  el  aux  j<ins(''nisU;s, 
el  d'abandonner  le  niailre,  les  disciple  «  et  la 
d();lrine. 

Mais  (|uoique  ces  priilendus  augusiiniens 
perdissent  par  là  quelques  amis,  ils  ne  se 
di'parlirenl  pas  néanmoins  de  leur  nouveau 
sjsl(^mo  :  au  conlrairc,  Denis  llaimond  l'ap- 
j)uie  ici  de  loules  ses  forces;  dans  lu  tiire 
inèine  de  son  livre,  il  ose  assurer  que  les  cinq 
propositiuns  condamnées  ne  sont  contenues 
4ans  le  livre  de  Jansénius,  ni  quant  aux  ter- 
7nes,ni  quant  au  sens.  Ainsi,  il  s'est  ran^'é 
de  lui-même  au  nombre  des  cnfunts  d'ini- 
quité et  des  perturbateurs  du  repos  ptibtic  , 
dont  Alexandre  VU  avaiî  parlé  qualre  ans 
auparavant;  cl  son  ouvrage,  en  prépara;  t 
les  voies  à  la  chimère  du  jansénisme  ,  aux 
imaginaires  cl  au  fantôme  du  jansénisme,  (jui 
n'en  sont  qu'une  ennuyeuse  ré|)élilion,  a  été 
enveloppé  comme  ces  libelles  dans  la  cen- 
sure portée  en  1700  par  l'assemblée  géné- 
rale du  clergé. 

ïîcLAincissEMENT  sur  quei.qucs  difficultés  lou- 
chant la  signature  du  fait,  en  IGG'i. 

Ce  libelle  est  du  même  docteur,  Claude 
Girard,  masqué  encore  ici  sous  le  noai  do 
Denis  Raimond.  . 

Dialogues  entre  deux  paroissiens  de  Saini- 
Hilaire-du-!\l ont ,  sur  les  ordonnances  con- 
tre la  traduction  du  Nouveau  Testament, 
imprimée  à  M  on  s,  1GG4. 

Ces  deux  dialogues  ont  pour  but  d'avilir 
l'autorité  épiscopale,  de  rendre  ridicules  les 
ordonnances  de  M.  de  Paris  et  de  M.  d'Em- 
brun,  de  faire  mépriser  les  excommunica- 
tions, el  de  justifier  une  traduction  infidèle, 
proscrite  par  les  deux  puissances,  ils  ont  été 
condamnés  par  l'ordonnance  de  M.  l'archc- 
véquc  de  Paris  du  20  avril  1GG8,  portant  dé- 
fense sous  peine  d'excommunication  en- 
courue ipso  facto,  de  les  vendre,  publier,  dis- 
tribuer ou  débiter. 

GIRARD  DE  VILLETHIERRY  (Jean), 
prêtre  de  Paris,  mort  en  1709,  passait  pour 
être  atlacbé  à  Port-Royal,  dit  M.  Picot,  et  a 
laissé  beaucoup  d'ouvrages  dont  Fellor  parle 
fort  bien. 

GONDRIN  (Louis-HF.Nni  he  PAUDAILLAN 

i)Ej,iié;iucliale  ■.udeGon«Jrin,diocèïied'Auch, 
on  1620,  d'une  famille  ancienne,  fut  nommé 
v.n  iCjQï  coadjutcur  d'Octave  de  Hellegarde, 


;ii(  lievêi|ue  d(?  Sens,  son  l'onsin.  Il  j.ril  \i(m~ 
Hcssion  Je  cri  arclievéclié  en  IG'iS,  et  lo 
^•ouverii.i  jus(|u'A  sa  iiiori,  arrivée  le  20  «cp- 
leiiibii'  1G7V,  à  ciiiiniant»!-(;iialro  ans.  Il  oiM 
(le  grands  démêlés  avrc  les  jésuite»,  qu'il 
int(M(lit  dans  son  diocèse  pendant  plus  de 
vinj^t-cinq  ans.  I.(!  p  irti  de  Jansénius  le  r(!- 
g'irdail  coiiiiik;  i:n  appui;  c(>|i('ndanl  (ion- 
drin  signa  en  10!)  {,  la  lettre  de  l'asHcmbléc 
du  clergé  au  [>ape  Innorcnl  X,  où  les  prélats 
reroni'aissaienl  :  «  (Jue  les  cinq  fameuses 
proposilions  sont  dans  Jansénius  ,  el  con- 
d.iiiinées  au  sens  de  Jnnséniut ,  dan»  la  con- 
stilution  de  ce  l'onlife.  »  Il  signa  aussi  le 
formulaire,  sans  distinction  ni  explication; 
mais  eiiMiile  il  [)arul.  s'en  rcfXMilir,  et  se 
j  ti;;nit  aux  qualre  évêques  d'AIel,  (le  Pa- 
iniers,  d'Angers  el  de  IJeauvais,  [)0ur  écrire 
à  (élément  IX,  «  (in'il  ('tait  nécessaire  de  sé- 
parer la  question  de  fait  d'avec  r(îrc  de  droit, 
(jui  étaient  contenues  dans  le  Formulaire.  >» 
l/abbé  îléraull  rappelle  un  «  caméléon  qui 
prenait  la  cnulour  de  tous  les  objets  inté- 
ressants (jui  l'environnaient,  ei  la  quiltail 
aussitôt  (ju'ils  cessaient  de;  l'intéresser.  »  On 
a  de  lui  :  1°  des  lettres;  2'  p'usiciirs  ordon- 
nances pastorales;  3°  on  \a'\  al  r.b'ie  la  tra- 
duction des  Lellros  clioisiL'sde  saint  Grégoire 
le  Gran  i,  publiée  par  Jacciiies.Boilcau  Dans 
sa  Lettre  pastorale  à  l'occasion  de  la  bullt 
d'Innocent  X,  publiée  en  1G53,  il  soutient 
q'io  les  cinq  proposilions  avaient  été  fabri- 
quées par  les  ennemis  de  la  gtâce du  Sauveur, 
dans  le  dessein  de  décrier  la  doctrine  de 
saint  Augustin,  qI  qu'elles  ont  été  condam- 
nées par  le  sainl-siége  dans  le  sens  héré- 
tique qu'elles  renfermenî,  et  nullement  dans 
celui  de  Jansénius. 

On  peut  dire  que  M.  de  Gondrin  fut  cause 
que  le  jansénisme  repandit  ses  poisons  dans 
le  diocèse  de  Sens.  Sous  M.  Languel,  ces 
nouvelles  doctrines  y  exerçaient  encore  de 
grands  ravages;  ce  grand  prélat  rencontra 
une  vive  opposition,  qui  produisit  beaucoup 
d'tcrits;  nous  parlerons  (les  suivants. 

Letthe  de  plusieurs  curés,  chanoines  et  autrei 
ecclésiastiques  du  diocèse  de  Sens  à  M.  leur 
archevêque  (Languel),  datée  du  1"  juil- 
let 1731,  et  forujant  quatorze  piges  in-4°, 
y  compris  ra\ertissemenl  qui  a  huit 
pages. 

Les  esprits  révoltés  qui  écrivirent  celto 
lettre  avaient  pour  objet  principal  de  dé- 
fendre el  d'établir  la  prétendue  obligation  de 
rapporter  toutes  ses  actions  à  Dieu  par  un 
motif  de  charité.  Celle  erreur,  qui  détruit 
toutes  les  vertus,  el  qui  élève  sur  leurs  dé- 
bris la  jeule  charité,  est  la  plus  chère  au 
])arli,  parce  qu'elle  est  la  plus  spécieuse,  et 
qu'elle  donne  à  ses  suppôts  un  plus  beau  jeu 
pour  déployer  leur  éloquence,  el  pour  s'é- 
crier avec  emphase  qu'on  veut  abolir  le  grand 
précepte  de  l'amour  de  Dieu.  Mais  rien  n'est 
plus  aisé  que  de  les  confondre.  Il  sufûi  pour 
cela  de  leur  opposer  simplement  la  doctrine 
de  l'Eglise  sur  cet  article.  Elle  enseigne  l'in- 
dispensable obligation  d'aimer  Dieu;  elle  re- 
connaît  la  cîmrité  pour  la  reine  des  vertus  ; 


855 


DlCTiON^ÏAinE  DF.S  JANSENISTES. 


niviis  elic  nous  apprend  que  la  cliaril'é  n'csl 
pas  la  seule  vcrlu  ,  qu'il  y  en  a  d'autres, 
comme  la  foi  el  l'espérance,  qui  oui  leur 
uiolif  propre  el  dislinj^ué  do  celui  de  la  ciia 
rilé  ;  el  que  par  conscquenl  on  prul  produire 
des  ados  de  fui,  des  aclcs  d'ospérance,  elc, 
qui  sont  bons  el  Irès-bons  ,  quoiqu'ils  n'aient 
pas  pour  molif  la  charité. 

Voici  quelques  proposiiions  du  libelle  que 
nous  examinons. 

I.  —  Avertissement,  p^^ç^o  5  :  Nous  lui  aban- 
donnons volontiers  (à  ^l.  Lan^çuel)  la  con- 
'ililution.  Elle  est  pour  lui,  et  il  est  pour  elle, 
contre  le  pre.nicr  comtnandement  du  Déca- 
lofjue,  dans  sa  por  ion  la  plus  considérable. 

II.  —  Ibid.  page  G  :  //  est  donc  vrai  que  la 
constitulion  restreint  le  premier  el  le  grand 
commandement.  Quelle  confusion  pour  les 
conslitutionnriires  !  quel  secours  pour  les  ap- 
pelants !  Il  est  donc  vrai  qu'on  en  veut  res- 
treindre la  ne'essilé  (de  l'amour  de  Diî'ujl 
C'est  donc  le  premier  el  le  grand  commande- 
ment  de  In  loi  que  l'on  attaque!  C'(Sl  à  la 
substance  de  ce  précepte  que  Von  en  veut!  On 
ne  prétend  pas  moins  que  d'y  faire  un  retran- 
chement qui  le  réduise  presqu'à  rien. 

III. — Ibid.  y  oiU\  de  ({uoi  il  s'agit  ;  il  ne  reste 
plus  ni  voile  ni  obscurité.  Il  n'y  a  plus  qu'à 
choisir  entre  mon  catéchisme,  ou  plutôt  entre 
l'Evangile  et  la  constitution. 

IV,  --  I. (litre,  page  10.  5»  c'est  une  er^ 
reur  d'enseigner  que  toute  action  délibérée  dont 
la  chirilé  au  moins  actuelle  n'est  pas  le  prin- 
cipe, est  xin  péché  ;  si  c'est  une  erreur  de  dire 
que  celui-là  pêche  en  ses  actions  qui  nu  pas  la 
chariié  théologale  commencée,  il  f  ut  aussi 
regarder  comme  une  erreur  de  tenir  pour 
fnaxime  que  les  chrétiens  doivent  dans  toutes 
leurs  actions  aimer  Dieu,  el  qu'il  n'y  a  point 
d'action  vertueuse,  si  elle  n'est  commandée 
par  la  charié. 

Ce  quatrième  article,  extrait  du  libelle  dont 
il  s'agit,  mérite  une  alteulion  parliculière.  Il 
renf  rrac  trois  propo  liions  qu'on  prétend 
semblables.  Les  deux  premières  sont  de 
I\î.  Languel,  archevêque  de  Sens,  et  la  troi- 
sième, i]u\  est  de  VApologic  des  casuistes,  a 
été  censurée  par  M.  de  fioiidrin,  archevêque 
de  Sons,  el  pir  sept  ou  huil  autres  évêques. 

Los  propositions  do  M.  Languel  sont  :  C'est 
une  erreur  d'enseigner  que  toute  action  déli- 
bérée, dont  la  charité  au  tnoins  actuelle  n'ist 
pas  le  principe,  est  tui  péché. 

item.  C'est  un^  erreur  de  dire  que  celui-là 
pèche  en  ses  acti<  ns  qui  n'a  pas  la  charité 
théologale  commencée. 

La  I  roposiiion  censurée  par  M.  de  Gon- 
drin  est  collo-ci  :  C'est  un''  erreur  de  tenir 
pour  maxime  que  les  Chrétiens  doivent  dans 
routes  leurt  actions  aimer  Dieu,  el  qu'il  n'y  a 
point  d'action  irrtueuse  si  elle  n'est  comman- 
dée par  la  charité. 

Or  les  deux  propositions  de  M.  Languet 
sont  appu)6(s  par  le  [irélal  sur  la  condam- 
nation que  l'Lglisc  universelle  a  faite  de  la 


lôG 


doctrine  de  Baïus.  Il  fallait  donc  (supposé  i.i 
coiiformilé  dos  l-ois  propositions  )  lâcher  de 
moiilrer  conlro  M.  Languel,  que  la  docirine 
qu'il  traile  d'erreur  n'a  point  é!é  réellement 
condamnée  dans  liaïus.  Mais  l'autour  de  l,i 
leliro,  sans  avoir  seuL-ment  essayé  de  ré- 
futer sur  ce  point  ce  prélat,  a  le  front  d'op- 
poser sérieuscineniraulori  lé  do  M.  de  Gondriu 
et  de  sept  ou  huit  évêques  à  celle  de  trois 
fouverains  poiiliOs  (le  saint  el  savant  pape 
Pie  V,  Grégoire  XllI  el  Urbain  VIII),  qui 
ont  proscrit  la  docirine  de  Baïus,  et  do  tout 
l'épiscopat  qui  a  applaudi  à  celte  condamna- 
tion. 

D'ailleurs,  compto-t-on  pourrien  l'autorité 
d'Alexandre  VIII,  qui  a  condamné,  en  11)90, 
trenle-une  propositions  des  jansénistes? 
Les  propositions  7,  8,  9,  10,  11,  12,  13,  li, 
15,  rvssemblont  fort  à  celle  que  M.  Languel 
qualifie  d'erreur. 

Nous  ne  disons  rion  ici  de  la  bu'lc  Unige- 
ni<u5;  l'auteur  labandonne  à  M.  Languet. 
c'est-à-dire  qu'il  méprise  quatre  papes  qui 
l'ont  confirmé)',  presque  tous  les  cardinaux, 
archevêques  el  évôqu  s  de  France,  qui  y  ont 
reconnu  avec  une  extrême  joie  la  duclrinc 
de  l'Kglise  ;  et  tous  les  évêfjues  du  mondo 
qui  regardent  la  bulle  connue  la  règle  de 
leur  foi  ;  et  au  contraire  il  veut  nous  assujet- 
tir à  l'autorité  do  M.  de  Gondrinelde  sept  ou 
huil  évêques.  Fut-il  jamais  prclenlicn  plus 
absurde?  Mais  nous  ne  saurions  omellre  lo 
brof  d'Innocent  XII,  en  1G99,  contre  les  pro- 
positions 1,  2,  h,  o,  6,23,  de  M.  do  Fénelon. 
l.e  pape  y  décide,  dit  un  savant  prélat  (1), 
que  le  molif  de  l'intérêt  propre  7i'est  pas  in- 
compatible avec  l'état  de  perfection;  que  dans 
cet  état,  on  ne  perd  pas  tout  molif  intéressé  de 
crainte  et  d'espérances  que  ce  n'est  pas  une 
chose  contraire  à  cet  état  de  vouloir  son  salut, 
comme  salut  propre,  comme  délivrance  éter- 
nelle, comme  récompense  de  nosmérites,  comme 
le  plus  grand  de  nos  intérêts,  etc.  Sur  e>! 
principe,  cunlinue  M.'  de  Saléon,  nous  pou- 
vons raisonner  ainsi  :  Une  œuv  e  faite  en  ré- 
compense de  la  vie  éternelle,  sans  se  proposer 
actuellement  aucun  motif  de  charité  pure  el 
désintéressée,  n'est  pas  incompatible  avec  l'état 
de  perfection:  elle  n'est  pas  contraire  à  cet 
état  :  le  pape  Innocent  XII  l'a  décidé,  cl  l'E- 
glise entière  s'est  soumise  à  cette  décision. 
Nous  devons  donc,  à  plus  forte  raison,  dire 
qu'une  œuvre  de  celle  sorte  n'est  pus  un  pé- 
ché, comme  Jan.iénius  l'ose  assurer.  Il  est  vrai 
que  désirer  le  ciel  dans  la  rue  d'y  glorifier 
Dieu  esl  un  acte  plus  parfait  que  de  le  désirer 
dans  la  vue  de  son  propre  bonheur.  Mais  ce 
niolif  intéressé ,  quoique  moins  parfait,  est 
nécesstire  quelquefois,  même  aux  plus  par- 
faits, tantôt  pour  y  trouver  des  forces  contre 
la  tentation,  lonlôt  pour  ranimer  leur  fervur 
dans  le  bien.  Les  plus  grands  saints  se  sont 
servis  de  ces  motifs  intéressés.  C'e^t  donc  unt 
erreur  que  de  vouloir  les  exclure  de  l'état  de 
perfection,  comme  avait  fait  feu  M.  de  Cam^ 


(I)  M.  de  S.iIeon,  cvêqii.>  rl'Ajçen  ,  depuis  évô.jue  Lesusihne  eiilice  dcJanséniun  ctdcsJunsniiilesrenoii. 
de  Uoilez  cl  ensuite  ,Trclic\è  |iic  tie  Vienne;  d;ins  celé  jur  Qucsncl.  Troisième  p;utie ,  cliap.  2,  pagi.' 
wn  ouTrage  qu'il  a  puMic,  on  1710,   soui  ce  lilre  :      249.  "2.^0. 


lis?  (;oN 

brni  dans  »on  explication  des  Maximes  (1rs 
saints.  Mais  c'est  eue  are  une  rrrrur  bien  pi  ii^ 
(jrossii'reilcpr('lrn(lrc  co mine. /<tiis(' nias  ((jiics- 
IK  I,  les  riirôs  de  Sons  <|iii  oui  si(;ii6  la  IcIIkî 
en  (iiicslioii)  (/ne  toutes  les  tictions  /'dites  par 
de  srmhlidilcs  motifs  soient  autant  de  péclii's, 
et  (fue  pour  exempter  de  péclu'.  tontes  nos 
ouvres  et  tous  les  luoiireiiienls  detiotrc  Cd-ur, 
il  fai  le  leur  donner  l'amour  de  Diea  pour 
motif  et  pour  principe. 

Or  rcv(Mi(iiis.  (IcUc  auU)rU6  il»  pape  Iiuio- 
ccnl  XII  (luo  M.  (le  Salron  l'ail  si  h  Cm  valoir 
dans  ci'l  oiulroll,  cl  celle  ih;  loiile  l'Myiis.î  (jiii 
a  ailoplé  sa  ilccisiou,  ne  vanl-ollc  i)as  lâiii 
colle  de  M.  de  (iondriii  cl  dos  scpl  ou  huit 
prélals  qui  ont  coiulainué  une  proposili»» 
qu'on  proloml  élre  seml)lal)lc  à  celle  de 
M.  Languel? 

pECONDE  i.KTTUK  dcs  cwés,  clinnoines  et  au- 
tres eccli'si(is!i<]ues  du  diocèse  de  Sens  ,  fi 
Al.  rarchev(''ine,  avec  un  Mémoire  (/a  ils  lui 
ont  présenté  le  '2  mars  17.'J2,  pour  servir  de 
réponse  à  ta  lettre  pastorale  iju'il  leur  a 
adressée  en  date  du  ili  août  17.'îl,  do  sopl 
pajîcs  in-'t-"  pour  les  douv  Ictlros,  et  do 
cinquan'e  paires  pour  leMciuoirc. 

On  trouve  dans  la  lellre  da  25  février  17  2, 
ciUe  proposilion,  p.  k.  Si  rohligation  de  rap- 
porter toutes  nos  action  >  à  Dieu  par  un  prin- 
cipe de  charité  au  moins  commencé  ,  est  une 
erreur  empruntée  de  Luther  et  condamnée  par 
le  saint  concile  de  Trente,  de  quel  œil  dcvuns- 
nous  regarder  le  savant  cardinal  llosius 
tt  le  célèbre  llesselius  '/...  que  devons-nous 
penser  en  particulier  de  M.  Nicole,  cet  homme 
si  distingué  par  1rs  servicc<  quil  a  rendus  à 
V Eglise,  et  par  les  excellents  ouvrages  de  mo- 
rale dont  il  l\i  eniichie? 

On  pouvait  joindre  au  célèb'e  Hesselius, 
le  Ciimeux  liaius,  compagnon  de  ses  égare- 
ments. On  pouva  l  aussi  ajouter  à  iSficole 
cet  homme  si  distingué  dans  le  parli  jans;- 
niste,  le  siour  Arnauld,  (jui  en  a  élé  le  clief 
avant  Quesr.el.  Mais  pour  le  savant  cardinal 
Hosius,  piésidont  du  concile  de  Trente,  c'est 
bien  mal  à  propos  que  le  citent  les  neuf  cu- 
rés ou  chanoines,  à  l'exemple  des  quatre  pi  e- 
miers  évêquos  appelanis.  Ce  grand  cardinal 
est  bien  éloigné  de  leur  erreur. 

En  effet  il  admet  une  vraie  foi  dans  ceux 
qui  par  le  péché  mortel  ont  perdu  la  charité. 
Est  igitur  vera  fuies  etiam  in  lis  qui  peccat'.s 
aliquibus  gravioribus  obstricti  tenentur,  si, 
tum  alios  articulas  fidei,  tum  sanctnm  cre- 
dant  Ecclesiam  calholicain  (Confes^io  catho- 
licœ  fidei  chrisiianœ,  c.  G2  ,  folio  ce.  recto, 
edit.  Vicnntnsis  anno  15G1).  Il  dit  (ihid.)  que 
l'espérance  et  la  chaiilc  peuvent  se  trouver 
dans  un  voleur.  Quemadmodum  igitur,  si  quis 
furtumadmisit, exclusif  isquidem  char  ilatem... 
sed  iterutn  nihil  impe  lit  quominus  in  eo  ma- 
neat  habitus  castitatis:  ila  nulla  est  ratio  quœ 
impediat  quominus  qui  fur  est,  idem,  amissa 
charitate,  fidei  relineal  habitum  et  spei.  Il  ad- 
met même,  cap.  73,  folio  227,  rocto,  des  œu- 
XTes  exemptes  de  péché  avant  la  foi,  suivant 
la  doctrine  de  saint    Augnsljn.   Num  secum 


r.oN 


'ZH 


ipse  pu'/nat  Auqustinus  c/mi  von  diieiss, 
rei  uin  eiium  rnilem  (diquando  in  loeo,  impii , 
hoc  est,  infiitrli^,  et  liona  et  von  bona  opéra 
esio  diclt?  Nulla  dissinsio,  nitUa  jjugna  eut, 
]'ri  nm  qutid  idicu'ii  ilicit  Anf/nsliintH  ubi  fidea 
non  ei  ut ,  l/onum  opus  non  fuisse,  nefiuiiju  .m 
sic  intclligerc  loluisse,  crcdi  ndas  est ,  qiasi, 
(jito'l  lidietici  l'Ostri  tempni  is  fieiuul  ,  njiern 
omniim  infiilelium  esse  veie  peceaUi  ju'lin- 
rerit. 

Dans  la  h^llrc  dul""  m.irs  17.12,  signée  pir 
soixante  el  un  prélres  du  diocèse  de  Sens,  p.  0, 
on  lit  ces  paroles  :  Instruits  par  notre  caté- 
rhis)nc  de  l'importante  oblignlion  que  lu  rhu' 
rite  i}ous  impose...  de  faire  tout  en  esprit  d'a- 
mour et  de  charité...  plusieurs  d'entre  iious... 
ont...  soutenu...  qu'il  n'gapoinf  debon  fruit 
(c'esl-à-diro  d'action  exemple  do  péché  )  qui 
ne  laisse  de  la  charité,  ou  parfaite,  on  impar- 
faite, ou  achevée,  oxi  commencée.  Ouanl  au 
Métnoire,  il  a  pour  litre  :  Mémoire  de  plu- 
sieurs curés  du  diocèse  de  Sens....  tourhunt 
Vobligalion  de  rnpj.orter  toutes  nos  actions  à 
Dieu  par  le  motif  de  lu  chorifé. 

Voici  quol({ues-unes  des  propositions  er- 
ronées dont  (0  libelle  esl  rempli. 

I.  —  Pige  'i-  :  5/...  le  précepte  de  rapporter 
tout  à  Di  u  est  fondé  sur  le  précepte  de  la 
chnrité ,  il  est  clair  que  ce  r  pport  doi:  couler 
de  la  source  même  de  la  charité;  et  que  nos  ac- 
tions ne  sont  pas  faites  comme  Dieu  le  com' 
mande,  quand  elles  ne  s  nt  pas  faites  var  rim- 
prcssion  de  cetc  divine  vertu. 

Quelle  difl'Mcnce  y  a-l-il  enlie  coite  pro- 
position el  la  (|uar,in!e-r>optiomo  de  Onosnel? 

II.  —  N"  29,  p.  2't.  Puisque,  selon  les  théo- 
logiens, il  n'y  a  que  la  charité  habituelle  qui 
donne  le  mérite,  le  prix  et  la  bonté  complète  à 
l'habitude  delà  foi  et  des  autres  vertus,  il  n'y 
a  parla  même  raison  que  l'impression  actuelle 
ou  virtuelle  de  la  charité  qui  rende  1rs  actes 
des  vertus  entièrement  boiiS  et  exempts  de 
lo'ite  faute. 

Cotie  proior-ltion,  entre  le  pitoyable  rai- 
sonnement qu'elie  renferme,  est  tola'emenl 
somlilible  à  la  proposilion  condamnée  par 
Alexandre  VU!.  Omne  quod  non  est  ex  fide 
christiana  supernaturali ,  quœ  per  dilertio- 
nem  operalur,  peccalu:n  est. 

ÎH.  —  Ibid.  n.  3,  p.  33  :  Ici  (c'est-à-dire 
dans  la  tlièse  soutenue  au  séminaire  de  Sen»;, 
les  12  et  li  septembre  166G,  en  présence  de 
M.  de  Gondrin  )  tout  esl  décisif  en  faveur  des 
curés...  on  y  pose  pour  principe  que  tou'es  les 
actions  proviennent  de  la  charité  ou  de  la  cu- 
pidité. 

L'admirable  triomphe  que  celui  des  curés 
de  Sens,  qui  est  fondé  sur  une  thèse  sou- 
tenue en  présence  de  M.  de  Gondrin  !  Il  e:U 
vrai  que  la  proposilion  de  la  thèse  a  éé 
censurée  dans  Baïus  ;  mais  que  leur  iui- 
porie?  Elle  a  été  soutenue  devant  M.  de 
Gondrin  ;  c'en  esl  assez.  M.  de  Gondrin  leur 
tient  lieu  du  pape,  du  sainl-siége  cl  de  toute 
l'Eglise. 

IV.  —  N.  ko,  p.  33  :  La  Morale  sur  le  Pa- 
ter, disont-ils  ,  est  devenue  en  quelque  sorte 
projire  à  ce  diocèse  par  l'approbation  qu'elle 
a  reçue  du  même  prélat  [M.  do  Gondrin],  qui 


539 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES 


j40 


exhorte  les  curés  et  Us  ecclésiastiques  à  s'at- 
tacher aux  vinximrs  de  ce  litre,  et  à  s'en  ser- 
vir pour  rinstruction  des  peuples...  lu  doc- 
trine qi  les  curés  défendent...  est  enseignée 
en  jilusi  urs  endroits...  de  cet  ouvrage  si  rc- 
comn:andahle  pour  la  pureté  de  ses  principes 
et  t  ni  recommandé  par  plusieurs  savants  ar- 
chevêques   et   évrqiiC't   du   drrnirr  siècle. 

Voilà  un  gran  I  olo_:;('  de  la  Moraia  sur  le 
Pater:  mais  des  curôs  qui  ont  choisi  M.  de 
(îondrin  pour  leur  oraclo,  peuvent  liicn  n'é- 
Irc  jias  connaisseurs  en  bons  livres.  Ils  ci- 
tent de  nii^nie,  n.  22,  p.  19,  M  Nicole  ;  n.  kS  , 
p.  'il,  le  célèbre  Hcssclius  ;  n"  VO,  p.  VI,  l'In- 
struction Tastor.ile  de  1719,  de  M.  le  cardinal 
de  Noaillcs.  Voyez  à  l'arlidc  Flouiot,  ce 
qu'il  lant  penser  de  la  Morale  sur  le  Pater, 
cl  ce  qu'en. jiensent  Ic'*  savants  arclicvcMiues 
et  évoques  de  ce  sièclo.  Nous  nous  conten- 
terons dt*  dire  i  i  qu'on  trouve  dans  ce  per- 
nicieux  ou\rage    li    proposition    suivante: 


positions  condamnées  dans  le  P.  Que^nel, 
lesquelles  cnstigncnt  que  toiles  les  actions 
qu'on  ne  f.iii  po  nt  par  le  lîiotif  di  la  charité 
sont  des  péclié^. 

Mémoire  justificatif  des  remoyilrances  du 
cl'rgé  de  Sens,  nu  sujet  du  nouveau  caté- 
chisme de  M.  l'archevêque,  pour  servir  de 
réponse  à  la  lettre  du  curé  du  diocèse  de 
Sens  à  un  de  ses  confrères,  1733,  in-V, 
page  V'i. 

Cet  écrit  (  dit  M.  l'archevêque  de  Sens 
dans  son  mandement  du  29  mai  173V)  n'est 
qu'un  tissu  monstrueux  d'erreurs  grossie-» 
res  ;  cl  si  son  auteur  les  enveloppe  quelque' 
fois  sous  des  tours  captieux,  plus  souvent  il 
les  expose  sans  déguisement.  Sans  crainte 
de  révolter  la  loi  et  la  piété  des  fidèle?,  il  ose 
avancer  : 

Que  Jésus-Christ  est  mort  pour  le  talut  des 
élus   seulement   (  pa_'.  3,  8  <'i  9  )  ;  que  c'est 


Notre  salut  ne  dépend  point  de  nous,  mais  de     donner  dans  le  semi-pétagianisme,  de  sou!c 


Dieu  seul. 

V.  — N"  iG,  p.  ik  :  Puisque  V Eglise  n'n  ja- 
mais connu  que  deux  principes  des  actions 
raisonnables,  la  charité  et  (a  cupidité,  il  faut 
conclure  que  toutes  1rs  actions  qui  nont  pas 
la  charité  pour  principe  sont  souillées  p. r 
la  cupi  li  é. 

On  voit  ici  que  l'erreur  f'cs  deux  amours 
n'est  point  déguisée  ;  Iqu'ellc  est  clairement 
cxjjriméo.  Mais  combi.'n  est-elle  contraire 
aux  [irincipes  de  sa  nt  Augustin  I  Opus  est 
crgo,  dU  le  saint  docteur ,  ut  intrct  timor 
primo  per  quem  veniat  charitas.  Timor  medica- 
mentum  :  charitas,  sanitas  (Tract.  9,  in  pri- 
niam  Joan.,  n.  k,  t.  1!I,  nov.  cdit,,  part.  2, 
p.  888,  1°  9,  lege  numéros  4,  5,  G).  Or  un  re- 
mède qui  conduit  à  la  santé  de  lâmo,  qui 
conduit  à  la  charilé,  vient-il  de  la  charité? 
Non,  sans  (ioule.  V'icntil  de  la  cupidité?  i'^n- 
core  moins.  Il  y  a  donc  un  milieu  entre  la 
charité  et  la  cupiilitô? 

Lettre  de  plusieurs  curés  du  diocèse  de  Ne- 
vers  à  Mgr  leur  évéque ,  à  l'occasion  de 
la  lettre  des  curés  du  diocèse  de  Seris  à 
Mgr  leur  archevêque,  au  sujet  de  la  cha- 
rité, 2^  novembre  1731. 


n:r  qu'il  est  mort  pour  tous  les  hommes  ; 
que  ce  n'est  [tas  sincèrement  que  Dieu  veut 
le  salut  des  fidèles  qui  périssent  ;  qu'il  ne 
veut  pas  les  sauver;  quoique  Jésus-Christ 
aii  dit  si  expressément  :  voilA  la  volonté  ch 
mon  l'ère,  que  quiconque  croit  en  moi  n< 
périsse  pas,  mais  qu'il  ail  la  vie  éternelle. 
Saint  Jean,  chap.  iii  ; 

Que  toute  grâce  accordée  pour  faire  le 
bien  et  pour  éviter  le  mal  (  p.  7  et  17  )  con- 
siste dans  une  inspiration  de  charilé;  qu'il 
n'y  a  point  d'autre  grâce  que  celle-là.  Ainsi 
les  m')i;vemen:s  de  la  crainte  de  l'enfer  ne 
vicnilraieul  p<is  du  S.iinl-Ksprit;  ce  qui  est 
formciicment  condamné  par  le  saint  concile 
de  Trente; 

Que  les  mouvements  mêmes  de  l'espérance 
(piges  19,  21  cl  22  )  ne  sont  bons  qu'autant 
qu'ils  sont  ex  sancia  charit.ite,  qu'ils  ont 
pour  motif  la  charilé  théologale,  el  que  tout 
acte  qui  n'a  pas  cette  charilé  pour  principe 
et  pour  motif  naît  de  la  cujiidité  vicieuse, 
el  qu'il  est  par  consétjucnl  un  vrai  péi  hé. 
Erreur  dojiuis  si  longtemps  condamnée  dasis 
Luther  et  dans  iîaïns; 

Que  toutes  les  vertus,  nômc  cciles  de  foi 


cl  d'espérance  (  pag.  2V)  ne  sont  autre  chose 

Lr.TTnE  des  curésdpltivilledeTroi/esâMqrlrnr  7"^  l'amour  et  la  charité,  amour  auquel  on 

évêque,  au  sujet,  etc.,  2  novembre  1731.  donne  divers  noms  :  erreur  directement  op- 

,  posée  à  ce  mot  de  l'Apôtre  (I  Cor.,  XIII  ):  ce 

Item.  Lkttre  des  cures  du  dioc^esc  de  Troyrs,  ,^,^',f  ^,  „ininlenant  de  permane>:t,  c'est  la  foi, 

etc.,  -o  novembre  1/31.  l'espérance  el  la  charité  ;  ce  sont  trois  choses. 

Ces  ûrux    écrits   sont   une    suite    et   une 


preuve  de  la  conspiration  formée  par  les 
jansénistes  dans  la  province  de  Sens  ,  pour 
y  établir  les  erreurs  sur  l.i  chaiiié,  et  po;.r 
combattre  à  tonte  ouirance  les  inslruclioi.s 
lumineuses  de  M.  l'archevêque  sur  une  ini- 
lièrc  si  importante.  La  doctrine  est  ici  la 
Il  ême  que  dans  les  doux  lelires  dont  noua 
avons  parlé  ci-dessus  ,  et  où  nous  avous 
traité  ce  sujet  avec  assez  d'étendue 

MÉMoiRR  d'un  grand  nombre  de  curés  et  d'<C' 
rlrsiastiqncs  présmié  à  M.  l'archevêque  de 
Sens,  1732. 

On   renouvelle  ('.i;js   ce  ntémoirc  les  pro- 


tria bœc.  Kl  quoique  cet  écrivain  paraisse 
par  une  coniradietion  manifeste  avouer  en- 
suiie  la  distinction  réelle  de  ces  trois  vertus, 
cependant  l'erreur  n'en  est  pas  moins  avan- 
cée par  lui  en  termes  piécis  ; 

Que  y  I  âge  G  )  tout  ce  qui  est  énoncé  dans 
le  symbole  de  Nicce,  qu'on  réeite  à  la  messr, 
n'est  pas  objet  de  notre  foi  ;  mais  qu'il  y  a 
des  choses  qui  n'>  sont  qu'un  objet  d'espé- 
rance. Dans  tri  endro  l  de  ce  symbole,  dit-il, 
c'est  un  acte  de  foi  qu'il  faut  fiire;  dans  tel 
autre  c'est  un  acte  d'espérance  ;  ce  qui  est 
contraire  au  texte  même  de  ce  symbole  ; 
dont  lonles  les  parties  sont  renfermées  sous 
ce  mol  :  credo,  je  crois  ; 


vm« 


till                                CON  (JON                                842 

Qu'on -.y  {oc\  de.  i\\ii' i\ui'.  tes  pastnim  (lu  se  Iruv    du    calrcliiiiiic  (|u'()ii    v<'ul  dôcr  dilrr 

voiid  ordre  sont  f/otucnu'H   cl    conduit»  pur  ici,    |>;irc,c  «jn'il   sape  le  j.'iiis^Miisiue    pir  l<;s 

Vdutorili'  souverain <•  du  pnpc  et  des   érCqnrs  roMilcriK'nis. 

(  pa};<;    2(>  )  ;  que  li's    KiinpI^'S    [jr^lics    sont  l.c  iloiiiiciir  d'avis  av.iiicc  h.irdifiiciil  (|ii'i'l- 

ju<.;cs  d(«  la  docliiiic,  coiijoiiilcintMil  avec  les  les  ni'  p(  incul  p.is  <mi  r.onsciciKo   ('iisci|{ii<'r 

c\(W|iu'8  (  pa;,'!'  2!)  );  (ihÙs  ont  voix  ddcisire  aux  ciif  mis  li'  imuvi'aii    caléclii  fim  de  Inir 

eu  inttlièr.-  de  doctrine;  (]iio  r'osi  \\  une  pré-  arcluM  ('tjuc  ;  <  l  la   pn-iivc  (ju'il   en   a|'()i)rt<! 

roijntive  atincUéf  an  carnci'rc  du  second  or-  cN'sl  (]uc  I\I.  l'év^ijnc  d'Auxtr  o  cl  feu  M.  Vô. 

dre  (  papo3()  )  ;  «M  il  (ia;lo  avec  mf'pris  (p  't;o  vô(|Ui!  di;  'l'roycs  ont  assuré  dans  JeurH  ou- 

ti7  )  un  coririli^  di-  IJordcaux  (jni  a  conilaiiinô  vim^^cs  nue  ce  (  aU'clilsinc  ne  \.ilail  rien, 

celle  ni;i\in»e  ;  L'Anonyme  acJK^ve  de  si-  déuia>><|ii(;r  dans 

(Jue  c'esl  Calsincr  le  lexlo  de  l'Apolre,  j)o-  .a  seizième   pa^'c.   On  ne  peut  pms  dire  sans 

suit    cpiscopos  refjei  fi    Hrvledoin    Pei,  de  le  erreur,  dil-il,  (jhc  révé(/uc  dit  si  ut  te  droit 

traduire  ainsi  :  Le  Saint- l'!spril  a  étiddi  tes  d'inseii/ner,  et  que  tes  prètra  ont  t'oh(us8:\nec 

l'réques   pour   (jourerner   t' lùjlise   de    Dcu;  pour  tenr  parlaije.  Ce  que  Jé.-us-(^lirist  a  dit 

qu'il    Calliil  Ira  luire  le    njol    eiiscof)os,    par  aux  apôtres,  ne  t'a-t-il  pas  dit  aussi  aux  dis- 

celui   de    snrveillints ,   pasteurs  ^    en   (|uoi  il  ciptes '{  Les  paroles  de  tu  promesse  reijardent 

se  coniorine   auv   ro.iunenlatenrs   calvinis-  aussi  le  prélre  (tu  second  ordre. 

lesi  (1);   et  il  va  nif^nie  plus  loin   (jue  les  IJi-  (]'esl  là,  cotnine  l'on  voit,  renouvî-lcr  l'Iié- 

Mes  de   Grnèvc  où   le  mol  de  l'ApiMre   esl  lésie  il'Aérius,   elenseignerlopurelparr.il 

rendu  en  français  yar  relui  d'ev6i|ne;  presliylérunisine. 

Oiio  ce   n'est  p.is  fl  t'driuiu'-  seul  qu'il   ap-  „                       .           ,      ^               ,         ,/  ,• 

partienl  de  décider;  que  le  droit  de  décision  I^i^makouks  importantes  sur  le  caléchis 

arparticnt   à  rLqtise,  on   tant  qu'elle  ren-  '^'  ^^-  ^  (^rctievéque  de  Sens. 

r  rnie  tons  les  lidèles ,  que  seuIemonM'exer-  Le  la;sour  do  rotnarcjues   ne  pont   d'gérer 

*\co  yindi^iuc  de  taulon té  de  décider  ;i[)\)!iv-  doux   réponses  du  catécluMnc ,  où  il  (;.-,t  dit 

lient  aux  pasieurs,  et  que  ta  propriété  des  que  Dieu  veut   sincèrement   sauver  tous  les 

fiefs  appartient    au   corps    entier;  ce    qu'il  liommcs,  et  que  Jésus-Christ  est  mort  pour 

(!(»nne  d'abord    fp;ige5)   pour  une  opinion  tous,  sans  exception.  Celle  doctrine  esi  colle 

libre  ;    usais  il  déi  ii!e  bienlôl  a|)tès  que  c'esl  de  saint  Paul,  niais  te  n'est  pas  celle  de  no- 

/<;   lantjatje   reçu    auquel    il  faut   s  en   ler.ir ,  t.e  aiionyme. 

quoique  ce!  e   erreur   ait  été   depuis  long-  11  ose  assurer  dans   le  mêoie  ondroi!,  q'iç 
temps  lléliie  dans  un  contilo  de  la  provime  le  décret  de  la  réprobation    des  hommes   dé- 
'^'^  î^ens  ;  pend  unijuemenl   du    choix  de  Dieu.    Ainsi 
Qna  la  btille  contre  la  doctrine  de  Ba'ius  (i.-ns  le  même  i!isl«Tnl  de  raison   que   Dieu 
n'est  point  reçue  en  France,  et  ne  peut  passer  fait  choi'c    d'un   certain    n   mbre   d'hommes 
pour   une  décision  de  nùjlise  universelle;  pour   les   tirer  de  la  o.asse  de  i)erdilion  et 
quoique  les  évcques  de  France  dans  cent  oc-  p  ,ur  les  sauver,  il  prédestine  tous  les  autres 
casions   aient  déclaré  le  ontraire;  qu'elle  a;tx  supplices  élernels  en  vue  du  seul  péché 
a.t  élé  pulliée  dans   Paris,  d  que  la  Sor-  ori^-incl  ;  (  t  il  les  réprouve  posilivenienl  par 
bonne,  dès  l'année  îCV*,  ay;:nl  reçu  les  or-  „„  a^rêl  immuable  de  sa  jus  ice.  D'où  il  suit 
dres  du  roi,   dé:e!uiîl  à  tous   ses  membres  nécessairement  que  depuis  la  [révision  ab- 
d'approuver  ou  de  soutenir  nucu'.'c  des  pru-  soluo  du   péché  d'origine,  Dieu   n'a  jamais 
josiiions  condamnées  dans  ladite  bulle...  voulu  d'une  vraie  et  siu;  ère  volonté  sauver 
En   conséquence  de   ces  erreurs,    lant  de  aucun    des    réprouvés.    L'aboaiin;ibl  •    doc- 
fois  proscrites  par  l'Eglise,  M.  l'archevêque  t,.jj,e  |  El   faul-il  être  surpris  si  elle  eiifanlo 
de    Sens    cor.damna    ce    libell;i    anonyme,  ^^us  les   jours  dans  le   royaume  lant  d'im- 
comme  conenant  et   insinuant  des  proposi-  piéiô  et  tant  d'irréligio  .  ? 
lions  respectivement  fausses,  captieuses,    té-  L'observateur  trouve  fort  mauvais  qu'en 
méraires,   calomnieuses,  scandaleuses,  erro-  parlant  du  gouverncmont  de  l'Eglise,   on  ne 
nées,  sentant  l'hén'sie  ;  impies,   blasphéma-  fasse  meMtion  que  du  pape  el  des  évêqucs  ; 
toires ,     dérogeant    à   la.    bonté    de     Dieu,  ji  prétend,  comme  l'hérélique  de  Z)ommîs  cl 
schismatiijues  et  hé,  étiques.  comme  Bicher,   que  le  pouvoir  de  gouverner 
Avis  aux  personnes  chargées  de  l'instruction  est  donné  à   toute  l' lùjlise  en  corps,   c'esl-à- 
de  la  jeunesse  dans  le  diocèse  de  Sens,  tou-  dire  à  la  société  entière,  en  lant  (}u'elle  reu- 
chant  l'usage  du  nouveau  catéchisme,  m-k",  forme  le  peuple  avec  les  pasîeiirs, 
20  pag.,   sans   rom  d'auleur,  de   ville  et  il  b  âme  la  pratique  de  consulier  son  pas- 
d'imprimeur,  173V.  leur,  lorsqu'il  s'agit  d,'  lire  l'Ecrilure  saiiiie. 
C'esl  aux.  maîtresses  d'école  du  diocèse  de  Prescrire   une  telle   pratique,   c'ei^   ^'^-'U 
Sens  qu'un   adresse   Ircnle-six    avis  qui    e.e  une  innovation  bien  hardie  et  bien  téméraire, 
peuvent  venir  que  de  la  plume  d'un  près-  L'  gn oraui  écrivain  ne  sait  pas  ({uo  les  coii- 
bytér  en.  ciles  de  Aiilaa,  en  1585,  sous  saint  Charles; 
L'auteur  annonce   à  ces  maîtresses  d'é-  de  Rouen,  en  1581;  de  Bordeaux,  en  1582;  do 
cole  qqe,  si  elles  ont  le  courage  de  se  con-  Tours,  en  1583  ;  de  Bourges,  en  158i  ;  d'Ar- 
former  à  ses  avis,  elles  verront  bientôt  Sa-  les,  en  1585;  de  Cambrai,  en  1588  ;  de  î  ou 
tan   brisé  sous    leurs   pieds.   Or,   ce  Satan  louse,   ea  1590;  d'Avignon   on  V6\)k  ;  d'Aix, 
n'e-st  autre  que  M.  l'archevêque  de  Se;is,  ao-  en  1595  ;  de  Malincs,  en  1G07  ;  de  Narbonne, 

(1)  Bible  imprimée  à  Genève,  1G38.  Bible  de  De^marets,  i»  Aiiisterdam,  Hi  9. 


sn 


DlCTIurOAIRE  DKS  JANSENISTES. 


on  lfi03,   ont   servi  de  modèle  et  de  rrple  à      et  dont  il  parlageait  les  ^ontimon 
M.  I.auîîuot.  !  st-cc  donc  une  innovation  har-     de  la  constitution  Unigc.iitus 
di?  et  témcrnire,  que  ce  qui  est  copié  d'après 


Ml 
s  à  l'égard 


douze  (  oiicilcs  ? 

Tous  les  sectaires  en  veulent  à  la  sainte 
Virrgo,  et  lui  disputfMil  aut  int  quils  peuvent 
les  privilèges  de  grâro  et  les  [)rérofrailvcs  de 
gloire  que  l'Kglise  rom.iine  fait  {)rof  ssion 
(le  rcconnaîlre  dans  cctlo  Roinc  dos  cieux. 
Le  misérable  censeur  osl  du  nombre  de  ces 
ennemis  de  la  Mère  de  Dieu.  Il  ne  peut  souf- 
frir que  ^r.  Langucl  se  soit  clairement  ex- 
pliqué en  laveur  de  l'immaculée  conception 
et  de  la  glorieuse  assomption  de  Marie.  A 
cette  occision  il  ose  traiter  ce  prélat  do  no- 
vateur. L'imbécile  ne  voit  pas  que  c'est  af)- 
peler  aussi  novateur  M.  Bossuel,  évéque  de 
Meaux,  dont  le  catéchisme  établit  et  déve- 


DiCTiONNAiRE  clc  Movéri. 

L'abbé  Goujot  fournit  plus  de  deux  raille 
corrrcdonsoudddilions  pour  ce  diclionnaire, 
édition  de  17:32,  la  plupart  relatives  à  la  secte' 
dont  il  plaidait  les  intercis  ;  ce  qui  a  changé 
ce  volumineux  dictionnaire,  que  l'impartia- 
lité du  I  ninicr  autour  avait  rendu  d'un 
usage  général,  en  un  ouvrage  de  parti  et  un 
répertoire  de  convulsionnaires.  Dans  la 
même  vue,  il  a  fourni  plusieurs  dissertations 
au  P.  Desmolels,  pour  la  continuation  des 
Mémoires  de  littérature,  el  un  grand  nombre 
d'articles  au  P.  Nicéron,  auteur  des  Mémoi- 
res des  hommes  illuslrej. 


joppe  ces  deux  articles  plus  au  long  que  ce-  Supplément  au  grand  Dictionnaire  histori- 
que,  gc'néalogigue,  gcorjrapliique,  elc.  ,  de 
M.  Louis  Moreri,  pour  servir  à  la  der- 


lui  de  Sens 

Enfin,  suivant  les  observations  de  l'ano- 
nyme, on  est  obligé,  sous  peine  de  péché, 
d'agir  toujours  par  le  mo  if  de  la  charité 
théologale  ;  et  il  ne  peut  y  avoir  de  milieu 
cn're  les  actes  propres  de  celte  vertu  et  ceux 
de  la  vicieuse  cupidité.  Nous  avons  déjà 
montré  plus  d'une  fois  qutlie  foule  d'cr- 
rcuis  ce  principe  monslrucux  entraîne  avec 
lUi. 

GOUJET  (Claude-Pierrf)  naquit  à  Paris, 
d'un  tailleur,  en  IG)"?,  fui  chanoine  de  Saint- 
Jacques  de  rilô;)ital,  et  passa  toute  sa  \i2 
dans  les  travaux  lilléraires.  Il  mourut  à  Pa- 
ris en  I7()7,  après  avoir  été  quelque  temps 
de  la  congrégation  de  l'Oratoire. 

Goujot  croyait  (]u'ii  avait  été  guéri  d'une 
maladie  en  1735,  par  l'inlercession  du  diacre 
Paris.  II  fournit  des  articles  aux  Aoutelles 
Ecclésiastiques,  e'  des  préfaces  el  des  noies  à 
beaucoup  d'ouvrages  du  parli.  C'est  lui  qui 
rédigea  le  prospectus  pour  l'edili^n  des 
OEuvres   d'Arnauld,    faite  à   Lausanne.   II 

écrivit  à  l'archevêque  dlJirecl.t  pour  adlié-  Ilr.RÉsiES.  Dans  le  vr  siicle  on  compte,  dms 
rer  à  son  concile  et  tr<.vailler  an\  Extraits  Moreri  de  1725,  parmi  les  hérétiques,  les 
des  As.<erti;ns  des  h'suili's  avec  Minacd  el  le      prédeslinatiens,  qui  n'ont  jamais  existé.  Un 


vicre  édition  de  1732  et  aux  précédentes... 
Paris,  1735,  arec  approbation  (de  M.  Gal- 
liot)  du  27  octobre  1735,  2  vol.  in-fol. 

Nous  rapporterons  ici  quelques  proposi- 
tions de  cet  ouvrage  en  y  joignant  de  courtes 
remarques. 

Première  proposition.  Pa;ze  1  de  l'aver- 
tisseuient.  Que'ijue  préférence  que  l'on  doive 
donner  à  l'édition  de  Moreri  de  1732,  sur 
toutes  (esprécédentes....  (Il  faut  observer  que 
de  toutes  les  éditions,  c'est  la  [)lus  favorable 
au  jansénisme.) 

Seconde  proposition,  t.  I,  page  G9,  arti- 
cle d'AiBERY.  Il  ne  manquait  pas  aussi  de 
savoir  ;  mais  il  n'avait  pas  puisé  sa  scienct 
dans  des  auteurs  du  premier  rc.n /,  et  il  s'é- 
tait fait  un  mérite  de  s'élever  contre  les  jan- 
sénistes. [Ce  fut  toujours  un  véritable  mérite 
dans  les  enfants  de  l'Eglise,  d'attaquer  avec 
zèle  les  par.isans  de  l'erreur.) 

Troisième  proposition.  I.  1,  p.   123,   art. 


conseiller  Roussel  de  la  Tour.  Il  donn  i  quel- 
ques nulres  écrits  contre  les  Jésuites.  Il 
fournit  lerécit  de  quelques  miracles  de  Paris 
dans  le  ridicule  recueil  de  Montgeroii  ;  il  (i! 
une  Vie  de  ce  prétendu  thauinalurge.  Il 
donna  aussi  les  Vies  de  Vialart,  de  Singlm, 


(tuteur  moderne  en  a  fait  une  histoire  pleine 
d'absurdités  et  de  suppositions  fausses,  (Les 
absurdités  et  les  fausses  suppositions  sont  le 
p;!rlage  de  ceut  qui,  contre  la  ft)i  do  l'hi- 
stoire, osent  nier  l'existence  des  prédeslina- 
tiens dans  le  sixième  et  le  neuvième  siècle. 


de  Nicole;    les  Eloges  de  Levier,  de  Gihert,      Ces  suppositions  et  ces  absurdités  appariicn- 


de  La'hbcrl  ,  de  Floriot  ,  de  Thomas  du 
Fossé,  etc.,  etc.  Il  donna  beaucoup  d'autres 
ouvrages  ;  nous  uous  arièterons  sur  les  sui- 
vants. 

Biiii.i  THÈQUE  des  écrivains  ecclésiastiques  , 
3  vol.,  pour  faire  suite  à  celle  de  du  Pin. 
Dans  cet  ouvrage  l'abbé  (îoujet  se  montre 
constamment  grand  admiralcur  de  l'évc- 
quc  d'Vpres. 

Discours  sur  le  renouvellement  des  études 
depuis  le  xiv*  siècle. 

On  le  trouve  dans  la  continuation  del'flis' 
tnire  ecclcsi:slique,  par  le  P.  Eabre  [Voi/rz 
ce  nom),  que  l'auteur  avait  beaucoup  aidé, 


lient  siirloiil  d'une  manière  spéciale  au  pi;- 
sanl  compilateur  dont  mius  examinons  ici 
l'ouvrage). 

Q}tairième    proposition.    Ibid.     Gotescalh 
a  été  accusé  faussement  d'hérésie,  et  plusieurs 
auteurs  très-c  nnus  l'ont  justifié  dans  des  ou 
vraijes  publiés  (ajoutez,  ouvrages  remplis  (!o 
l'esprit  d'(  rreur  et  d'hérésie). 

(AUjuèmc  proposition.  I.  I  .  pag.  12i-. 
M.  de  lléricourt,  doi/cn  de  l'Kf/lise  cathé- 
drale de  Soissons,  mort  appelant  de  la  consti- 
tution Unigenitus,  le  10  février  1731,  a  été 
sincèrement  regretté  et  pleuré  des  gens  de  bien 
et  des  personnes  rnisonnahlcs  de  tout  sexe  el 
de  toute  condition.  Dès  qu'il  fut  mort,  toute 
la  nllc  alla  avec  empressement  lui  baiser  la 


■.Ifî 


(iOli 


(;oiJ 


KiG 


pieds  f  faire  toucher  qmhinr,  chose  a  son  corps, 
dtviander  de  ce  qui  luidvait  iti>\)ttrtcnu  pour 
le  conserver  avec  lu'ncrdtion.  (On  vciil  ici  f.iirc 
un  saint  (l'un  vieux  h/'iélicpic.  l'insdo  (|uiii7.o 
rh.inoiiu's  no  vduluronl  point  .issislcr  à  l'eu 
tcrrcnicnt  dii  M.  de  lléi  icoiiil,  <>l  li)  cli.iit  lid 
^'hil  pour  doyen  un  do  ceux  <(ui  «iviiiciil 
(liiniic  ii'.M^  iu<'ir(]uc  si  .'tiilli(M)li(i(io  d'aversion 
pour  les  erreurs  du  delunt.) 
Si.iièmc  proposition,   t.  l,   p.  188.  Jurnin 

ifiaspurd),  tlit'ologien  ct'Irhrc  de  notre  temps. 
A'S  Institutions  ilicoloj^iiiues  de  cet  auteur 
ont  été  enseignées  librement ,  et  même  par  l'au- 
torité des  évéqaes  dans  plusieurs  séminaires 
deFrance.  (On  no  dit  rien  du  ni.indenienl  do 
M.  l'évôquo  de  Nojon,  qui  a  con(!anin6,  le 
22  niars  1708,  les  Institutions  du  i\  Juenin, 
ni  du  décret  de  lloiue  eu  1708,  qui  les  a 
proscrites). 

Septième  proposition,  t.  I,  ]).  118.  ïfen- 
nebcl  {l.ibert),  V un  des  plus  grands  ornements 
delà  faculté  de  Louvctin.  (Apparemment  que 
le  sieur  Ilenncbel  n'(  si  ici  décoré  do  ce  titre 
flatteur  que  parce  qn'W  fut,  en  KiO'i,  député 
à  Rome  par  les  jansénistes  do  Flandre  ,  et 
qu'il  y  lij^ura  avec  },Mande  dépense  comme 
un  ambassadeur.  Mais  on  auniit  dû  ajouter, 
ce  (jui  est  rapporté  dans  les  Mémoires  chro- 
nologii/ucs,  que,  les  fonds  venant  à  lui  man- 
quer, il  fut  obligé  de  diminuer  son  train, 
puis  d'aller  à  pied,  enfin  de  quitior  llomc 
presque  tout  nu,  et  d'arriver  en  Flandre 
fait  comme  un  vrai  pèlerin). 

Huitième  proposition,  t.  II,  p.  49,  art. 
de  M  vL'GuiN.  //  ne  faut  pas  dire  non  plus  que 
M.  MauQuin  entra  en  dispute  avec  le  P.  Sir- 
mond,  jésuite,  sur  l'hérésie  prédestinatienne, 
qui  est  une  pure  chimère  ;  mais  sur  le  Prédesti- 
xïàlus  publié  par  ce  jésuite.  (Voilà  encore  le 
prédestinalianisme  traité  de  chimère.  Sans 
doute  que  M.  Goujet  ne  regarde  aussi  le 
jansénisme  que  comme  un  fantôme  :  l'un  est 
assez  ordinairement  une  suite  de  l'autre.) 

Neuvième  proposition,  t.  Il,  p.  173,  art. 
d'OpsTRAET.  Antiquœ  ficultatis  theologiœ  Lo- 
vaniensis  discipuli,  ad  eos  qui  Lovanii  sunt, 
de  declaratione  sacrœ  facultatis  Lovanie.nsis 
recentioris,  circa  constitutionem  Unigenitus 
in-12,  1717.  La  troisième  et  dernière  partie  de 
cet  excellent  ouvrage  est  contre  l'infaillibilité 
du  pape.  (Cet  ouvrage,  que  l'on  appelle  excel- 
lent, est  contre  la  constitution  Unigenitus, 
comme  le  titre  même  le  donne  assez  à  en- 
tendre ;  et  quand  il  ne  serait  que  contre  l'in- 
faillibilité du  pape,  nous  serions  assez  en 
droit  pour  le  déclarer  mauvais.) 

Dix' ème  proposition,  t.  II,  p.  63,  de  M.  du 
Pin.  Dans  le  même  temps,  M.  du  Pin  était  aux 
prises  avec  M.  de  Hurlay,  archevêque  de  Pa- 
ris, que  l'on  avait  prévenu  contre  lui.  Ce  pré- 
lat fit  contre  la  nouvelle  Bibliothèque  un 
bruit  qui  intimida  l'auteur  et  qui  le  porta  à 
donner  une  condamnation  de  quantité  d':  pro- 
positions de  son  ouvrage  qui  étaient  inno- 
centes, et  qui  n'en  fut  pas  moins  supprimé 
par  une  ordonnance  publique  du  10  avril 
1G93.  (M.  Goiijet  se  consliluc,  comme  on 
voit,  le  vengeur  des  jansénistes  qui  ont  été 


condamné».  Témoin  encore,  t.  Il,  p.  i75, 
l'article  de  M.  Voisin,  et  p.  I.'JO,  celui  du 
P.  1,0  Ouicn,  où  il  donne  tout  ravanla^e  au 
P.  LeCourayer.)  Le  mccè»,  dit-il,  a  été  bftiu^ 
coup  )noindre  dans  la  disfiutequctc  P.  Le  (Juirn 
H  eue  sur  lu  fiu  de  sa  vif  avec  le  /'.  /,c  (  uu- 
rayery  chanoine  régulier  de  .Sainte-dmeviève 
et  bibtiothi'caire  de  la  maison  dr  Suintr-dine- 
viève  du  Mont,  à  Paris,  maintinant  en  An- 
gleterre,  mais  toujours  catholique Voyez 

(Ioihavkh).  ('omm-  feu  M.  le  cardinal  de 
Nouilles  avait  cru  devoir  dé<ider  contre  le 
chanoine  régulier,  le  P.  Le  (Juien  dédia  son 
ouvrai/e  à  cette  vminence.  Il  est  sorti  dans 
celte  dispute  du  caractère  de  douceur  et  de 
modération  qui  éclate  dans  ses  autres  écrits, 
et  qui  ciU,  ce  semble,  été  d'autant  mieux  placé 
ici,  qtte  ses  écrits  sur  cette  matière  paraissent 
fort  inférieurs  en  tout  à  ceux  de  son  adver- 
saire. 

\]n  aulro  article  plus  odieux  encoie  est 
l'approbation  que  M.  ("loujet  |)araîl  donner 
aux  propositions  nestoriennes  (pie  Fontaine 
avait  avancées,  cl  qu'il  fui  obligé  de  ré- 
trac't,  r. 

M. Goujet,  dans  son  second  tome,  page  ."6, 
en  parlant  de  M.  Le  Pelletier,  abbé  de  Saint* 
Aubin,  avance  une  fausseté,  quand  il  dit  qua 
cet  abbé  prononça,  le  26  novembre  16. »2, 
dans  l'acadéoiic  d'Angers,  l'éloge  de  M. 
Henri  Arnauld.  Le  plaisir  de  faire  louer  un 
prélat,  du  nom  d'Arnauld,  par  un  homme 
aussi  catholique  qu'était  M.  l'abbé  de  Saint- 
Aubin,  lui  a  fait  trop  aisément  ajouter  foi 
sur  cet  article  à  l'éditeur  jansénien  des  qua- 
torze lettres  tiiéologiques  contre  M.  le  car- 
dinal de  Bissy 

M.  l'abbé  Saas  a  publié  d'excellentes  let- 
tres contre  ce  premier  supplément  dont  nous 
venons  de  parler,  il  y  relève  une  infinité  do 
bévues  de  M.  Goujet,  et  il  lui  reproche  avec 
raison  cette  quantité  prodigieuse  de  faux 
jugements  qu'il  porte  à  torl  et  à  travers,  au 
gré  de  ses  préventions. 

On  voulut  l'obliger  à  y  mettre  dos  cartons  ; 
il  s'y  refusa,  et  l'abbé  Thierry,  chanoine  et 
chanceiiir  de  l'Eglise  de  Paris,  en  fut  chargé 
à  sa  place.  Cet  ecclésiasiiquc  instruii,  et  qui 
refusa  depuis  l'évêché  de  Tulle,  flt  plusieurs 
changements  ,  dont  Goujet  fut  très-mécon- 
tent. On  peut  voir  dans  ses  Mémoires,  l'im- 
portance qu'il  met  à  raconter  ces  détails,  où 
perce  la  vanité  dun  auteur. 

En  1749,  Goujeldonnaun  second  supplément 
au  Morcri ,  également  en  2  vol.  in-fjl.  On 
n'en  retrancha  que  les  arlicles  de  Quesncl, 
do  Peiitpicd  et  trois  ou  quatre  autres.  C(  s 
deux  suppléments  onl  été  refendus  dans  l'édi- 
tion de  1759,  en  10  vol.  in-fol.  Etienne 
François  Drouet,  avocat,  mort  le  11  septem- 
bre 1779,  fut  chargé  de  ce  travail.  Celle 
compilation  a  un  défaut  choquant.  Tous  les 
appelants  y  sont  loués  avec  une  prolixité 
f.iiigante.  Des  brouillons,  qui  déchirèrent 
l'Eglise  par  leur  obstination  et  perpétuèrent 
de  malheureuses  querelles,  y  sont  vantés 
comme  des  Pères  et  des  lumières  de  l'Eglise. 


547 


DICTIONNAIRE  DES  JANSEMSTFS 


GOURUN  (l'ir.nr.F. -Etienne)  naquit  h 
Pnris  en  1G95,  fui  onlonné  prôlro  on  1721,  cl 
s'arquil  do  la  rélélirilé  par  sa  vive  opposition 
aux  (Iccrcls  dopm.iliqncs  <lc  TKfïIiso.  In'rrdit 
par  son  archovoqiic,  M.  do  Viiilirni!l(>,  il  vé- 
cut cnclio.no  s\»c.  Ufiaiit  (ju'à  ccriro  on  favour 
du  parti  qu'il  avait  oiubras^ô,  et  inourul  le 
15  avril  1775,  à  Pa^  is.  Le  curé  do  sa  parois  c 
lui  refusa  1;"S  derniers  sacremcnls;  mais  p.ir 
ordre  du  parlrmenl  et  des  huissiers  exécu- 
teurs, il  fut  administré. 

Elève  de  IV.iurs  or,  Ciourlin  lui  sucréda 
/lans  la  I.mIi;'  de  composer  des  écrits  pour 
les  évèques  et  les  curés  qui  lui  en  deman- 
dai ni,  ot  peul-étro  pour  ceux  qui  ne  lui  en 
demandaient  pas. Son  premier  ouvrap;c  en  ce 
genre  fut  un  Mémoire  pour  des  prêtres  du 
diocèse  de  Sens  contre  Vlnstniclion  pasto- 
rale ût  M.  Languet,  du  15  août  1731.  Celait 
alors  l'usage  d'exciter  les  curés  à  réclamer 
contre  la  doctrine  de  leurs  évoques.  Ce  Mé- 
moire, publié  en  17.'}2,  fui  suivi  d'un  second, 
publié  de  17i2  à  1755,  en  2  vol.  in-V.  <lour- 
lin  interrompit  quelque  temps  ce  travail,  par 
l'ordre  de  Roursier,  |)our  composer  Vinslru- 
clion  pastorale  sur  Injustice  chrétienne,  pu- 
bliée en  17W,  sous  le  nom  de  M.  de  R;isli- 
pnac.  Depuis  il  donna  successivement  les 
Appelants  justifiés;  (juelques  écrits  contre 
l'abbé  de  brades  (car  Gourlin  est  de  ces  gens 
qui,  à  la  honte  de  l'esprit  humaiiu  combat- 
tent la  vérité  et  l'erreur,  l'impiété  et  la  foi 
avec  une  ardeur  égale)  ;  citKf  lettres  aux  édi- 
teurs (les  œuvres  pnslliumes  de  Petit-Pied, 
1756;  Examen  des  Réflexions  sur  In  foi  adres- 
sées à  M.  Varchecêque  dePa>is,  1702;  h  tires  à 
un  duc  et  p  ir  fur  rinslruction  pastorale  de 
ce  prélat,  du  28  (  clobre  17G3;  requête  contre 
les  actes  de  17G5,  etc.  Nous  avons  vu  qu'il 
fut  auteur  de  ['Instruction  pastorale,  publiée 
par  .M.  de  Filz-James  conlrc  liar.louin  et 
iJerrnyer  en  17G0,  7  vol.  Il  le  fut  aussi  de 
Vordonnance  du  même  au  sujet  des  asser- 
tions et  des  écrits  faits  pour  la  défense  de 
cette  pièce,  et  on  1769,  il  donna  les  OEuvres 
poslliumes  de  cet  évoque,  en  2  vol.  ;  du  moins 
il  le-i  annonça  ainsi;  mais  il  y  avait  sans 
doute  ici  quelque  roslriclion  mentale  ;  car  ses 
OEuvres  poslhwi  es  étaient  de  l'éditeur  mémo. 
G  était  enrnrc  Gonrlin  qui  rédigeait  ce  qui 
parut  sous  le  n(;m  de  Al.  île  Beauleville,  évé- 
que  d'.Mais,  dont  il  a\ait  gagné  le  grand  vi- 
caire de  confiance,  et  dont  par  ce  moyen,  il 
dirigea  les  démarches,  comme  il  avait  dirigé 
celles  de  M.  de  Filz-James.  Le  môme  l'ut  éditeur 
du  Traité  de  la  nature  de  l'âme  et  de  l'origine 
de  ses  connaissances,  par  Roche,  contre  le 
système  de  Locke.  l'^jlin  il  est  auteur  do  1'/»- 
slUntion  et  imtrurtion  chrétienne,  dite  .le 
Catéchisme  de  IS'uples,  cl  dédiée  à  la  reine 
dos  l)eu\-Siciles,  .'3  vol.  m  12  :  ouvrage  par- 
ticulièrement (h  r  au\  ap[)i>lanls,  p  irco  (jue 
leurs  maximes  y  sont  dévelop[)éos  avec  une 
proférenre  et  une  affect.iliou  marijuées. 
<ioiirlin  présidait  aux  Nouvelles  Ecclésiasti- 
ques, et  a  même  eu  pari,  »lit-on,  à  tous  les 
écrits  sortis  de  sou  parti  dans  les  trente  der- 
nières  années  de  sa  vie. 

Gl'.i:(iOl!\K  (Hi;nri),  évêquc  conslitution- 


Ô43 

nel,  naquit  .1  Vébo,  près  de  Luncvillc,  le 
k  (iocemb-e  1750,  fut  proresse:;r  au  collège 
de  l'onf-à-Moussoti,  puis  curé  d'Embcrmes- 
nil  ,  dans  le  diocèse  de  Nancy.  C'est  de  là 
qu'il  lut  envoyé  aux  Elals-Géiiéraux.  Nous 
n'avons  pas  à  nous  occuper  de  sa  vie  poli- 
tique ou  des  faits  qui  sont  la  conséquence 
de  ses  opinions.  Nous  dirons  seulement  que 
lorsque  la  constitution  civile  du  cleigé  eut 
été  déerotée,  il  fut  le  premier  ecclésiastique 
qui  prêta  le  serment,  et  que  deux  déparie- 
monts  l'élurent  pour  évoque,  la  Sarthe  cl  le 
Loir-i  l-Cbor.  Il  opln  pour  ce  dernier  et  fut 
saeréle  l.{  mars  1791.  Sa  carrière  ecclésias- 
tique fut  terminée  p  ir  le  concordat.  Il  écri- 
vit braticoup  pour  la  défense  de  l'Eglise 
constitutionnelle,  dont  il  était  la  plus  ferme 
colonne  :  ou  rc  un  grand  nombre  dartic'.es 
dans  les  Annales  de  la  religin  {voyez  Des- 
uois),il  publia  aussi  un  gr.iiid  n-)mhre  de 
brochures.  Non-seulement  il  fit  beaucoup 
parler  de  lui,  mais  il  en  parla  beaucoup  lui- 
même,  et  il  mourut  le  23  mai  1831.  On  peut 
voir  son  article  dans  la  Biographie  de  Fel- 
Icr.  Nous  noterons  ici  quelques-uns  de  ses 
oiivragcs,  et  d'abord  nous  parlerons  de  sa 
Chronique  religieuse  qui  parut  de  1:18  à 
1821,  ei  dont  la  collection  forme  0  vol.  in-8". 
Celle  Chronique  oontinuait  dignement  les 
Annales  de  la  religion,  qui  avaient  continué 
de  même  les  Nouvelles  Ecclésiastiques.  Ceux 
qui  y  travaillaient  avec  Grégoire  étaient 
Doberlier,  ancien  évéque  de  l'Aveyron;  le 
président  Agier  {voyez  son  article);  le  pair 
de  France  Lanjuinais  ;  l'abbé  Tabaraud, 
dont  nous  parlerons  plus  loin  ;  l'abbé 
Orange,  qui  avait  clé  aussi  rédacteur  des 
Annales,  ttc. 

Légitimité  au  serment  civique  exigé  des 
fonctionnaires  ecclésiastiques  ;  in  -  8°  de 
33  pages. 

RiiiNE>  de  Port-Royal  ;  1801. —  Autre  édition, 
1809,  dont  la  vente  fut  interdite. 

Essai  historique  sur  ^es  libertés  de  VEglise 
gallicane,  etc.;  1818,  in-8°. 


11  y  a  dans  VAmi  de  la  religion  deux  ar- 
ticles sur  cet  ouvrage.  Nous  allons  extraire 
(jiulques  passades  liu  premier  (tom.  XIV, 
n"  ;>G1,  paue  337).  «  Jo  (iéfioraisle  plus  hab.lo 
faiseur  d'analyses,  dit  l'auteur,  de  parvenir 
à  en  faire  une  bonne  de  cet  ouvrage  incohé- 
rent ot  confus,  as'^emhhige  infiirme  d'anec- 
docles  vr.iics  et  fausses,  de  réHexioiis  dé- 
cou^uc-i,  de  SOI  lies  dépiacées,  de  digressions 
ennuyeuses.  On  ne  sait  jamais  où  en  est  l'au- 
teur ni  où  il  va;  il  confond  perpétuellement 
les  époques  ;  il  cite  à  lorl  et  à  travers  les 
au'orités  les  plus  suspectes.  C'c'^t  dans  des 
recueils  décriés  qu'il  va  le  plus  souvent 
chercher  ses  témoignages  ,  et  c'est  là-dessue 
qu'il  fonde  ses  plaintes  ot  ses  reproches.  Pas 
plus  de  criticiue  que  de  méthode,  ni  do  rai - 
s.Jnnemonl  que  de  style.  Essay^ms  cependant 
de  distinguer  (iu(d(iuc  chose  dans  ce  chaos; 
et  si  nous  ne  parvenons  p  is  à  bien  analyser 
celte    production  sintrulièrc  ,   délachons-cP 


KiO 


(:iii<: 


r.riR 


Kt. 


r.o 


quol(itirs  iraits.  Nous  n'avons  (vnnio  «orlior- 
rhor  A  rôlulcr  loiili's  les  assertions  do  l'an- 
l(Mir;  il  fandrait  pour  rcla  des  volumes,  cl, 
en  v('ril6  (ola  n'en  vaul  pas  la  peine.  Ni»ns 
nous  bornerons  donc  \  des  ronianiues  qui 
leronl  jn^er  des  prineipos  et  du  {,'()ûl  de 
M.  (liréh'oiro,  ainsi  que  do  la  conliancc  qu'il 
inérile. 

M.  (■ir('';ïoire  s'est  proposa;  de  faire  l'his- 
toire des  libertés  d(^  I'Kjî  ise  {gallicane....  D'a- 
bord nous  aurions  voulu  qu'il  eût  dai};n6 
nous  expli(juer  ce  <ju'il  enicnd  par  ces  liber- 
lés;car  on  en  p  irle  si  (liverseuK  iil,  el  lai»l 
do  }!;ons  ont  pris  plaisir  à  ombroniller  la 
matière,  qu'on  ne  sait  pli'S  qu'en  penser. 
Sont- ce  les  Irb  rlés  de  rilliou  ou  celles  de 
Bossuel ,  d>  Durand  de  Maillannc  ou  de 
Fleury,  des  parlemenls  on  de  la  Sorbonnc  ? 
Sonl-ic  les  Mierlés  en  verlu  desquelles  on 
forçait,  par  arrél.los  prêtres  à  porter  les  sa- 
crements aux  uj.il.ides,  ou  bien  celles  qu'on 
tiéduit  des  quatre  articles,  cl  (jui  sont  ensei- 
gnées dans  les  écoles?  (Jui  sera  ju^e  en  celle 
matière,  des  jiirisconsiilles  ou  des  Ibéolo- 
gicns?car  1»  s  premieis  diiïèrcnt  beaucoup 
des  seconds  dans  l'expl  catictn  qu'ils  donnent 
de  nos  libertés.  Il  faudrait  danc  ,  ce  semble, 
commencer  par  s'enlcndrc;  mais  je  serais 
Icnlc  de  croire  que  c'est  ce  dont  se  soucient 
peu  ceux  qui  ne  font  sonnor  si  haut  nos  li- 
b nés  que  pour  avoir  le  plaisir  d'y  trouver 
toui  ce  qu'ils  veulent,  eldc  faire  passer  sous 
ce  nom  des  systèmes  funestes  à  l'Kglise,  et 
subversifs  dosa  discipline.  Je  {gagerais  même 
que  M.  Grégoire,  tout  évêque  et  tout  gros 
de  citations  qu'il  est,  aurait  de  la  peine  à 
nous  spécifier  bien  nellement  en  quoi  con- 
sistent nos  libertés.  Il  a  l'air  de  regarder 
comme  des  autorités  à  peu  près  égaies  les 
quatre  atliclcs  de  1C82,  ou  un  arrêt  du  par- 
lement; il  n)et  presque  sur  la  même  ligne 
Hossuel  el  Durand  de  Maillanne;  il  a  sous 
la  maio  un  tas  (^'écrivains  junscnistis  donl  il 
étale  complaisamment  les  passages,  et  qu'il 
nous  donne  bonnement  comme  des  espèces 
d'oracles.  Ainsi ,  vous  le  voyez  s'appuyer 
tour  à  tour  sur  Caylus,  l'évêque  d'Auxerre  , 
sur  Colbert,  l'évêque  de  Monliiellier,  el  sur 
des  hommes  lout  à  fail  obscurs  ou  décriés  ; 
Le  Gros,  Gauihier,  Minard  ,  V Avocat  du 
diable,  elc.  Ce  dernier  recueil,  aussi  insipide 
qu'impertinent,  est  un  triste  témoignage  à 
invoquer,  et  j'ai  bien  mauvaise  opinion  de 
la  sag;;cilc  et  du  discernement  de  celui  qui 
écrit  l'histoire  sur  de  telles  garanties. 

M.  Grégoire  a  la  prétention  de  savoir 
beaucoup  de  choses,  et  d'avoir  fait  des  dé- 
couvertes qui  avaient  échappé  aux  recher- 
ches faites  avanllui.  Ainsi  il  fait  grand  bruit 
des  pièces  curieuses  qu'il  a  trouvées  dans 
les  archives  pontificales  amenées  à  Paris,  et 
ii  est  tout  fier  d'y  avoir  délerré  des  protes- 
tations occultes;  par  exemple,  l'acte  par  lequel 
Clément  XllI  cassa,  le  3  septembre  17i)4-, 
les  arrêts  du  parlement  contre  les  jésuites. 
Il   a   fait   là   véritiblement    une    trouvaille 


bi.  n  préiicusc;  il  aurait  pu  .^'apercevoir 
(jud  le  niêrne  fa't  osl  rapporlé  dans  les  Mi'- 
mnirrs  pour  servir  A  l'histoire  rcrlt'xiniliffue 
du  wut'  siihde ,  tome  11,  p.ige  'i.'l.'i,  v.[  (pie 
lo  pape,  dans  un  bref  aux  canlinaiix  fran- 
«•ais,  annonçait  cet  acte  si  mystérieux  el  si 
occulte. 

ï/nuteur,  après  avoir  tracé  à  sa  manière 
l'histoire  d(>s  prélenlions  ultratnoniaincs  ,  et 
être  redescendu  de  (saint  *  ')  (îrégoire  V  II  i\ 
I*ie  \  1,  puis  remonté  de  ce  dernier  ,1  Honi- 
face  VIII  el  mèmi*  |)lus  haut,  raconte  avec 
le  même  ordre  ce  (|ui  est  relatif  aux  quatre 
articles.  Il  blâme  avec  sa  verdeur  ordinaire 
la  faiblesse  (ju'eul  Louis  XIV  de  négocier 
avec  le  pape.  11  s'y  serait  pris,  lui,  d'une 
manière  plus  expéditive.  //  éluit  plus  simple 
cl  plus  saye,  dil-il,  d'en  revenir  sur-le-champ 
à  l'usdfje  de  la  primitive  Jùjlise.  Ailleurs  il 
tranche  la  question  avec  la  même  facililé.  Il 
fallait,  selon  lui ,  faire  donner  l'inslilution 
par  le  métro|)olitain.  Cela  est  plulôl  fait 
dans  le  fond.  A  la  vérité,  il  en  sérail  résulté 
un  schisme,  mais  ce  n'est  pas  ce  qui  peut 
effrayer  I\I.  Grégoire,  il  est  aguerri  à  cet 
égard.  Il  a  vu  un  schisme,  il  y  a  coopéré;  il 
se  consolerait  d'en  voir  un  second,  comme 
Buonaparte  lui  en  avait  donné  quelque  temps 
l'espérance.  Louis  XIV,  qui  n'était  pas  si 
épris  de  ce  doux  moyen  que  l'évêque  consti- 
tutionnel, fit  donc  la  faute  d'écrire  au  pape, 
le  24  septembre  1G93,  une  lettre  où  il  lui 
annonçait  qu'il  avait  donné  des  ordres  pour 
que  les  clioses  contenues  dans  son  éd.t  du 
2  mars  1G82  ne  fussent  pas  observées.  Plu- 
sieurs évêques  nommés  écrivirent  aussi  dans 
le  même  temps,  el  chacun  en  son  nom,  une 
lettre  où  les  uns  ont  cru  voir  une  ré'racta" 
tion,  tandis  que  les  autres  n'y  ont  trouvé 
qu'une  excuse  générale.  Ce  qu'il  y  a  de  cer- 
tain, c'est  que  les  signataires  y  assurent 
qi:e  leur  intention,  non  plus  que  celle  du 
clerfjé  de  France,  n'a  pas  été  de  rien  déiermi' 
ner  sur  la  foi,  et  de  proposer  aucun  doqme 
comme  appartenant  à  la  foi.  Laissons  M.  Gré- 
goire se  récrier  sur  la  pusillanimité  drs  évo- 
ques  

M.  Grégoire  aurait  pu  se  dispenser  de 
faire  <  ntrer  dans  son  Essai  ce  qui  s'est 
passé  en  France  à  l'occasion  du  livre  de 
Quesnel  el  de  la  bulle  qui  le  condamnait, et  il 
aurail  bien  dû  nous  faire  grâce  d'une  foule 
d'anecdotes  apocryphes,  de  réflexions  niai- 
ses et  ds  déclamations  vagues  qu'il  a  trou- 
vées à  cet  égard  dans  les  écrivains  jansé- 
nistes du  temps.  Les  Hexaples,  \es  Mémoires 
sur  Port-Royal,  la  Vérité  rendue  sensible  ,  la 
Vérité  persécutée  par  l'erreur,  et  autres  pam- 
phlets de  cette  force,  sont  de  tristes  sources 
el  de  pauvres  garasits.  On  est  tenté  de  rire 
d'ailleurs  quand  on  voit  M.  Grégoire  si 
chaud  en  faveur  du  jansénisme,  qui  ne  se 
félicitera  pas  beaucoup  d'un  pareil  apolo- 
giste. Il  y  a  lel  avocat  que  je  paierais  pour 
ne  pas  se  charger  de  ma  défense 


'Nous  ajoutons  ce  mol,  que  M.  l'icol  à  oublié  louics  les  fois  qu'il  a  nommé  ce  grand  poniife  canonisé 
par  l'Egli^. 


5S1 


DICTIONNAIRE  3ES   JANSENISTES. 


•iî)2 


GROS  (Nicolas  Lk),  docteur  en  (licologie 
de  l'université  de  Reims,  ué  d.ins  rctie  \'\\\c, 
K's  derniers  jours  do  r.innée  IGTi),  de  pnrents 
obscurs,  s'est  fait  un  nom  par  le  rôle  qu'il  a 
joué  dans  le  parti  des  nnliconitlilulionnairc:^. 
Après  avoir  élé  chargé  par  l'arclievéïiuc  di; 
Reims,  Le  Tellier ,  du  petit  séminaire  de 
Saint-Jacques  ,  il  devint  ensuite  chanoine  de 
la  calhédrale;  mais  son  opposition  à  la  bulle 
l'nigeiiitus  ayant  déplu  au  s^ece^seur  de  Le 
Tellier  (  Mailli  )  ,  ce  prélat]  l'excommunia  cl 
obtint  une  lettre  de  cachet  contre  lui.  Le 
chanoine,  obligé  de  se  cacher,  parcourut 
différentes  provinces  de  France  ,  passa  en 
Ital  e,  en  Hollande,  en  Angleterre,  cl  enfin 
se  fixa  à  Ulrecht ,  où  il  s'ab  tint  ,  pendant 
quelques  années,  de  célébrer  la  sainte  messe 
(Voyez  Briqukt,  diî  (Iennf.s).  Le  soi-i'i^ant 
arebevèijue  d  Uirechl  ,  nommé  Barckman  , 
lui  confia  la  chaire  de  théologie  de  son  sé- 
minaire d'Amersfort  ,  emploi  quil  remplit 
avrc  tout  le  zèle  d'un  enlhousi  iste  jusqu'à 
sa  mort,  arrivé»-  à  Rhinwik  ,  près  dUlrecht, 
le  i  décembre  ITol,  à  soixante-quinze  ans. 

Du  RENVERSEMENT  tlpx  Hbcrlés  de  VEglisc 
gallicane  ,  dans  l'affaire  de  la  conslilulion 
Unigenilus.  1710  ou  17i7,  2  tomes  in-12. 

I\L  Le  Gros  fait  ici  montre  d'un  zèle  qu'il 
n'a  pas  pour  la  conservation  de  nos  droits 
légitimes  (1).  il  a  cru  qu'en  se  couvrant  de 
ce  spécicuv  prétexte,  il  séduirait  plus  aisé- 
ment le  peuple,  et  surprendrait  même  des 
personnes  plus  éclairées,  il  s'est  trompé.  A 
peine  son  livre  parul-il ,  qu'on  publ  a  une 
Lettre  à  un  sei(j7ieur  de  la  cour,  qui  dissipa 
en  peu  de  mots  cet  amas  de  chicanes  et  tout 
ce  vain  étalage  d'érudition.  On  y  démontra 
les  trois  propositions  suivantes. 

Première  proposition.  Le  jugement  porté 
à  Rome  par  la  constitution  Unigenilus  n'a 
rien  de  contraire  à  nos  libertés,  d'où  il  suit 
que  la  première  pailie  du  livre  duRcnvcrse- 
vient  des  libertés,  etc.,  laquelle  contient  plus 
de  trente  abus  prétendus  de  ce  jugement, 
n'est  qu'un  tissu  de  faussetés. 

Seconde  proposition.  La  constitution  a  été 
reçue  en  France  d'une  maiiière  très-con- 
forme à  nos  lilx'rtés.  Par  conséquent,  qua- 
rante autres  abus  qu'on  impute  à  celle  ré- 
ception dans  la  ^econde  partie  du  livre  sont 
autant  de  chimères. 

Troisième  proposition.  Dan^  l'éiat  où  sont 
les  choses  ,  par  rapport  à  la  constitution 
Unigenilus  ,  on  ne  peut  refuser  de  s'y  sou- 
mettre,sans  violer  les  lois  fi)udament,iles  do 
Vl'Aal  ,  (  t  sans  faire  à  l'Kgli.se  gallicane  le 
plus  grand  outrage  (lu'elle  |)uisse  recevoir. 

Ces  trois  propositions,  si  clair,  s  et  aisées 
à  établir,  renversrrcnl  de  fond  en  »0!i\l)le  tout 
l'édifice  du  chanoine  ;i|M)slat. 

En  général,  Le  Gros  et  île  ouvertement, 
dans  ce  livre*,  le  système  de  Ric.her  ci  do 
Marc-Antoine  de  Doiiiinii.  On  y  .il  ,  tom.  I  , 
page  346,  que  «  tous  les  pasteurs  cl  tous  les 


peuples  fidèles   possèdent   en  tout  temps  le 
f  md  et  la  propriété  des  clefs.  » 

Mémoiue  sur  les  droits  du  second  ordre  du 
cierge,  1718,  in-i". 

Cet  ouvrage  ,  qui  renferme  le  même  sys- 
tème que  le  précédent,  fut  proscrit  par  arrêt 
du  conseil  du  roi  de  France  ,  du  29  juillet 
173.3. 

DiscoiRS  sur  les  Nouvelles  Ecclésiastiques. 
Sans  nom  d'auteur,  de  libraire,  ni  de  ville. 
ln-4%  7  avril  nSo! 

Voici  le  jugement  que  porte  de  cet  ou- 
vrage, écrit  avec  emportement  cl  malignité, 
un  des  plus  grands  jansénistes,  M.  Petit- 
Pied,  dans  sa  fameuse  Lef-re,  imprimée  en 
décembre!  17.'}o  :  «  C'est  une  chose  incom- 
prihensible,  dit-il,  p.  4,  (jue  l'apologie 
qu'un  célèbre  théologien  des  nôtres  a  osé 
entreprendre  de  Vautcur  des  Nouvelles  Ecclé- 
sinsiiqups.  L'air  de  la  Hollande  est  CDUla- 
gieux.  Le  convul-ionismc,  monté  sur  le  figu- 
risme  a  pénétré  dans  celte  province;  il  y  a 
infodé  presque  toutes  les  tétes  :  le  bon  cœur 
de  notre  théologien  fait  illusion  à  son  esprit. 
Parmi  les  appelants  qui  ont  de  la  réputation, 
il  est  le  seul  qui  ait  l'ail  une  si  t  inéraiie  en- 
treprise ;  aussi  n'esi-il  avoué  d'aucun  de  ses 
conlr.''res,  et  nous  sommes  ici  bien  autorisés 
de  leur  part  à  la  désavouer.  » 

Pour  montrer  combien  cet  écrit  ae  Le  Gros 
est  indigne  d'un  chrétien  ,  nous  en  allons 
rapporter  ciueiques  traits  ;  ils  sont  si  mons- 
trueux ,  que  leur  difformité  suffira  pour  en 
inspirer  une  juste  horreur. 

Page  2.  La  bulle,  considérée  par  le  fond, 
se  décrie  d'elle-même.  L autorité  d'une  pré-> 
tendiC  acceptation  universelle  dont  on  la  pare, 
les  interprétations  et  les  commentaires  dont 
on  In  courre,  ne  font  qu'augmenter  sa  diffor- 
mité et  sa  laideur  naturelle....  Le  nom  du  pape 
ne  fait  que  lui  imprimer  une  efficace  d'erreur, 
qu'elle  n'aurait  point  sans  cela.  Combien  do 
protestants  rougiraient  d'employer  des  ex- 
pressions si  atroces? 

Ibiil.  Mais  A  qui  en  veut  ce  monstrueux 
décret?  Il  va  insulter  le  Tout-Puissaîit  jus- 
que dans  sa  redoutable  sainteté.  Ksl-ce  donc 
Luther  qui  parle  de  la  lulle  de  Léon  X?No:i, 
c'est  le  .^ieur  l.e  Gros:  et  ce  même  homme 
qui  vient  de  vomir  (  outre  la  constitution  de 
si  affreux  blasphèmes,  nous  vante  après  cela 
tranquillement  la  candeur^  la  simplicit-' ,  ta 
douceur,  la  patience  des  gens  de  si  secte.  11 
ne  lui  man(iue  plus  (pie  d'eu  vanter  la  mo- 
destie, lui  qui  a  l'audace  de  dire,  page  4, 
(|u'un  jaiisenisle  esl  un  homme  qui  réunit 
d  ns  sa  personne,  avec  la  foi  et  le  mérite  ,  lu 
jirobité  et  la  piété. 

>'eu!-on  savoir  si  à  tant  de  vertus  le  jan- 
séniste ajoute  le  respect  pour  les  puiss.inces 
ecclé.siasiiques  ?  Qu'on  écoule  le  Réfugié. 
L'épiscopat,  dit-il,  page  "i,  était  avili  et  rem^ 
pli  de  sujets  qui  n'avaient  d'autres  lumières 


(I)  F/;iiileiir  de  ces  rént;xions  caiploie.  en  parhnil      falLiil  bitn  (cuir,  il  y  .1  cent  :uis,  dans  un  journal  ou 
des  (iréleiiducs  lib.  rlés  g.iliicancs,  nn  langage  qu'il       dan^  nn  livre  qn'on  vonl.iii  pultii.r. 


r:r. 


tuo 


(:\\o 


■>H 


qtie  celles  (luils  (traient  j)ui!i('es  à  Saint~Sul- 
pice  ou  dans  îles  écoles  cnore  plus  stispeclcu.. . . 
Au  milieu  de  la  capitule  du  royaume,  a'éte- 
vnient  des  séminaires  et  des  écoles  pnhliijuvs  ^ 
où  l'on  faisait  profession  d'cnsei  ,ncr  les  fables 
vllramont  lines  avec  le  molinisme:  et  c'était 
dans  ces  sources  empoisannées  que  la  7iohlesse 
française  qui  se  deslinail  à  iéiat  ccelcsias- 
tiiiiie  allait  puiser,  et  c'est  là  que  se  formaient 
les  évéqucs. 

Unlin  ,  pour  joindre  nux  vices  du  cauii' 
ralisnidilé  el  les  défauts  do  l'esprit,  Lo  Gros 
nous  donne,  pa^o  17,  conuno  t«ne  chose  ca- 
pable do  rajeunir  l'I^gliso  ou  du  moins  do  la 
consoler  dans  sa  vieillesse  (  le  croir.iit-Oii  ?  ) , 
l'abdication  volontaire  de  l'évéque  de  Saint- 
l'apoul ,  de  col  infortuné  prélat  qui  fut  lo 
jouet  et  la  viclinii;  du  parti.  Au  reste,  Lo 
(iros  est  un  des  chefs  du  parti  des  (iguristes. 
11  n'a  pas  rougi  d'onsoip;ner  publiquement, 
dans  les  écrits  qu'il  a  dictés  u  Ulrcclit,  qco 
le  grand  prêtre  //(//,  déposé  du  sacerdoc, 
nous  marquait  clairement  quo  le  pape  serait 
bientôt  déposé,  parce  qu'il  a  prévariqué  à 
l'exemple  à'JIéli.  Dans  celte  ridicule  pensée, 
voici  comme  il  a  expliqué  ces  paroles  du 
premier  livre  des  Rois,  chap.  2,  Suscitnho 
mihi  sacerdotem  fide'em  :  Nous  aurons  bien- 
tôt un  pape  juif  {Voyez  Etemare).  Avouons, 
après  cela,  que  tous  les  fanatiques  ne  sont 
pas  dans  les  Cévcnncs,  et  qu'un  pareil  appro- 
bateur des  Nouvelles  ecclésiastiques  est  î)ar- 
faitemenl  assorti  au  mérite  du  libello  tlont  il 
a  pris  en  main  la  défense  {Voyez  Fontaine). 

Réponse  à  la  Bibliothèque  Janséniste,  avec 
des  remarques  sur  la  réfutation  des  cri- 
tiques de  M.  Bayle  ,  et  de^  éclaircissements 
sur  les  lettres  de  M.  de  Saléon,  évéque 
dellhodez,  à  M.  Jiossuet,  évêjue  de  Troi/es. 
Nancy, ausdépcnsde Joseph  Nicolai,  1740. 
I11-I2,  408  pages. 

Le  Gros  ,  dans  cet  ouvrage,  veut  faire 
passer  le  jansénisme  pour  un  fantôme.  Il  dit 
toujours  :  Les  prétendus  jansénistes ,  ceux 
(ju'on  nomme,  ceux  qu'on  appelle,  ceux  à  qui 
on  donne  le  nom  de  jansénistes.  11  rougit  de 
son  nom  ;  il  a  raison. i 

Il  ne  veut  pas  non  plus  que  le  système  de 
la  délectation  victorieuse  soit  l'Iiérésie  de 
Jansénius  ;  il  trouve  mauvais  que  l'on  con- 
ïonde  la  délectation  victorieuse  avec  la  né- 
|cessitante.  11  va  plus  loin;  il  prétend  qu'il  en 
est  peu  qui  tiennent  le  système  de  Jansénius 
sur  cet  article,  et  que  presque  tons  font  pro- 
fession de  suivre  t'écoh  de  saint  Thomas 
(p.  5). 

11  appelle  triviale  l'accusation  do  confor- 
mité avec  Calvin  et  Luther^  etc.  Mais  si  cette 
accusation  est  triviale,  n'est-ce  point  parce 
que  le  crime  qui  en  (  st  l'objet  saule  aux 
yeux  de  tout  le  monde  ?  Los  catholiques ,  les 
calvinistes,  les  luthériens,  la  voient  tous, 
cette  con/bnm7^,  parce  qu'elle  est  en  effet 
Bensible  et  palpable.  On  définit  quelquefois 
un  janséniste,  un  huguenot  qui  va  à  la  messe. 
Pourquoi?  parce  qu'il  est  évidi  nt  qu'à  la 
messe  près  ,  le  janséniste  b'accordi*  avec 
le  huguenot.  Encore,  sur  la  messe  même,  i  i 

Dictionnaire  des  HénÉsiES.  II. 


dilTéronco  n'est-clle  pas  aussi  grande  qu'on 
le  pense. 

11  est,  (page  0)  extrêmement  embarrassa 
des  excommiinicalious  ipso  facto  (]un  l'on 
encourt  eu  lisant  lei»  livrer  dont  la  lecture 
est  (lérendue  sous  cette  peine.  Pour  &'y  sous- 
traire, lui  et  les  siens,  il  pr/lend  que  celte 
défense  est  dans  ces  bulh.s  uwe  clause  abusive. 

11  loue  (  page  80  )  Saint-Cyran  aux  dépens 
de  .«ialnl  Vinrent  de  l'aul,  sur  (|uoi  il  a  été 
solidement  réfuté  par  M.  Collet,  dans  son 
livro  intitulé  :  Lettres  critiques  sur  différents 
points  d'histoire  et  de  doyme  ,  adressées  à 
l'auteur  de  la  liéponse  à  la  liibliolhèqxie  Jan 
séniste  ,  par  M.  Le  Prieur  de  Saint-lîdme 
nkh.  Ces  lettres  nicttonl  en  pouirc  tout  ce 
quo  dit  iM.  Le  Gros,  soit  en  faveur  de  Saint- 
Cyran,  soit  contre  saint  Vincent  de  Paul. 

11  prétend  (  page  15  )  que  c'est  une  imper- 
tinence {  car  il  aime  beaucoup  ce  terme)  de 
dire  que  le  système  do  la  délectation  victo- 
rieuse conduit'  au  quiélitme,  cooime  si  la 
chose  n'était  pas  démontrée. 

ra;.îe  18,  il  attaque  lo  saint  et  savant  arche- 
vêque de  Vienne,  M.  De  Saléoti,  sur  les  trois 
Lettres  qu'il  a  adressées  à  M.  Bossuel,  évéquc 
de  i'royes. 

Page  67,  en  parlant  de  M.  l'(  véque  de  Mar- 
seille, il  dit  :  Un  M.  de  Belsunce;  mais  quel 
autre  qu'un  Le  Gros  peut  parler  avec  si  peu 
de  respect  d'un  des  plus  respectables  prélats 
du  royaume? 

Il  suppose  que  c'est  le  sens  de  Calvin ,  qui 
a  été  canilamné  dans  les  cinq  Propositions,  el 
il  ne  dit  sur  cela  que  ce  qu'a  dit  sa  secte , 
dans  l'écrit  à  trois  colonnes,  etc. 

Ce  vieux  hérétique  a  l'insolence  de  pré- 
tendre que  quand  on  transgresse  une  lo* 
souvent,  elle  n'oblige  plus,  et  qu'ainsi, 
parce  qu'on  a  transgressé  la  bulle  d'A- 
lexandre VII,  il  n'en  doit  plus  être  question, 
C'est  donc  pour  cela  que  la  secte  ne  cesse 
de  se  révolter  contre  les  lois  les  plus  solen- 
nelles ;  c'est  afin  de  pouvoir  ensuite  tirer  de 
sa  révolte  même  le  droit  d'infirmer  la  loi , 
comme  si  la  multitude  des  prévaricateurs , 
des  pécheurs ,  prescrivait  contre  les  com- 
mandements qu'ils  violent. 

Page  63,  il  dit  avec  complaisance,  qu'au- 
cun évêque  n'a  excommunié....  n'a  fait  pour- 
suivre par  les  officiaux ,  n'a  fait  refuser  les 
sacrements t  etc.  Proposition  fausse,  mêuiC 
dans  le  temps  qu'il  osait  l'avancer;  mais 
devenue  bien  plus  fausse  encore ,  depuis 
l'impression  de  son  livre.  On  voit  par  là 
combien  il  est  nécessaire  que  les  évêquea 
agissent  avec  vigueur,  combien  sont  loua- 
bles ceux  qui  l'ont  fait,  quelle  conséquence 
tirent  les  novateurs  des  ménagements  qu'on 
a  pour  eux  :  on  fie  les  écrase  pas,  donc  ils 
n'ont  pas  tort;  c'est  leur  raisonnement. 

Il  soutient  en  plein  le  richérisme,  et  il  est 
surpris,  dit-il,  page  80,  qu'on  ail  souscrit 
en  France  à  la  condamnation  de  la  90*  pro- 
position de  Quesnel. 

Manuel  du  chrétien,  contenant  le  livre 
des  Psaumes,  le  Nouveau  Testament  et  l'Imi- 
tation de  Jésus-Christ,  avec  l'ordinaire  de 

18 


555  DlcriON.NAlUE  DES  JANSENISTES. 

la  me$$e.  A  Colofïne,  aux  dépens  de  la  com- 
pa^^nie.  17i0,  io-lS. 

li  a  été  imprimé  à  Utrecht,  sous  le  nom 
de  Cologne,  el  réimprimé  à  Paris. 

Tout  le  monde  sait  qu'on  a  fait  une  inQ- 
nilé  d'éiilioos  du  Nouve.iu  Toslamenl  do 
Mons  ;  qu'un  a  publié  aussi  de'^  psautnos  al- 
tores  et  corrompus,  el  dos  traductions  in(i- 
ùèles  de  l'imilalion  de  Jésu^-Cllrisl.  Le  Ja- 
nuel  dont  il  s'agit  réunit  ces  trois  olijcts 
dans  un  très-pelit  volume  d'une  impression 
nompareille.  La  traduction  du  Nouveau  Tes- 
lameot  est  plus  mauvaise,  plus  inGdèlo 
que  celle  de  Mons.  Pour  la  version  des  Psau- 
mes, on  avertit  dans  la  préface  qu'elle  est 
f.iile  sur  le  texte  hébreu.  Mais  pourquoi 
abandonner  la  Vulgale,  seule  version  au- 
thentique, et  dan?  un  livre  qu'on  adresse 
aux  lidèies,  sans  excepter  aucun  état,  leur 


856 


présenter  le  texte  hébreu?  Pourquoi,  puis- 
que c'est  une  œuvre  du  pirti,  si  ce  n'est 
aûn  de  traduite  plus  impiinément,  d'une 
n>anièrc  qui  favorise  l'erreur;  le  texte  iié- 
breu  étant  beaucoup  moins  connu  que  celui 
de  la  Vulgate? 

GUDVEll  (N ),  curé  de  Saint-Pierre- 

le-Vieux,  à  Laon,  dépouillé  ensuite;  do  ■=  i 
euro,  en  punition  de  sa  révolte  contre  l'E- 
glise, connu  depuis  en  plusieurs  endroits  et 
pen<lant  plusieurs  années  sous  le  nom  de 
M.  Duchd(eau,  mort  dans  le  lieu  de  sa  re- 
traite, le  3  septembre  1737,  après  avoir  re- 
nouvelé son  appel  ot  son  adiiésion  à  MM.de 
Scnez  et  de  Montpellier,  el  mis  dans  son  tes- 
tament toutes  sortes  de  lilasphèmes  conlro 
lu  bulle. 

La  coNSTiTUTtON  Unigcnitus,  avec  des  re- 
marques  et  des  noies.  In-i2. 

Il  parait  qu'il  y  eut  plusieurs  éditions  de 
cet  ouvrage;  celle  de  Paris,  1713,  220  pages, 


Il  ne  fallait  pas  moins  qu'une  tète  aussi 
folle  el  aussi  impie  que  celle  de  Gudver 
pour  concevoir  l'idée  fanatique  qui  remplit 
tout  ce  libelle. 

Gudver  prétend  que,  par  la  Constitution, 
Jésus-Cîirist  est  excommunié  ;  et,  en  consé- 
quence, il  a  dressé  des  prières  pour  honorer^ 
dit-il,  page  Gl,  le  mystère  de  Jésus-Christ  ex- 
communié. Un  autre  siupôt  de  la  secte  a  fait 
faire  une  estampe  qui  représente  Jésus-Christ 
dans  le  désert,  el  le  diable,  qui,  pourten.cr 
Notre-Seigneur,  lui  présente  la  Constitution. 
On  voit,  par  ces  traits  odieux,  que  Jésus- 
Ciaist  lui'Uiémc  est  devenu  le  jouet  de  ces 
hypocrites,  qui  font  a  leur  gré  servir  sou 
nom  adorable,  ses  paroles,  ses  actions,  à  \\\- 
>ilissemcnl  de  îa  religion,  sous  prétexte  de 
déciier  la  bulle. 

Gudver  (pag.  10  de  l'Avcrtissemont)  ose 
avancer  que  toutes  les  fois  qu'on  attaque  un 
janséniste,  on  attaque  Jésus-Christ  même; 
et  que,  comme  Jésus  -Christ  (ut  lapidé 
dans  la  personne  de  saint  Etienne ,  il  est, 
par  exemple,  emprisonné  dans  la  personne 
du  sieur  V^aillant,  qui  se  disait  Elie,  de  M.  do 
Montgeron,  cl  de  tant  d'auires  dont  les  infâ- 
mes convulsions  ont  mérité  et  les  anathè- 
me  de  l  Eglise,  et  l'horreur  des  fidèles,  et 
l'animadversion  des  magistrats  et  l'exécra- 
tion de  la  postérité. 

Au  reste,  chaque  page  de  ce  détestable 
écrit  est  remplie  de  blasphèmes,  de  calom* 
nies  atroces  el  de  tout  ce  qui  peut  révolter 
un  cœur  chrétien  cl  un  homme  raisonnable. 

GUENIN  (Marc-Claude),  connu  sous  le 
nom  d'abbé  de  Saint-Mauc,  naquit  en  1730  à 
Tarbes.  Elevé  au  séminaire  d'Auxerre  sous 
l'épiscopat  de  M.  de  Caylus,  il  y  suça  les  prin- 
cipes que  favorisait  ce  prélal(t?oye«MouTON), 
après  la  mort  duquel  il  se  retira  en  Hol- 
lande, oii  il  termina  sesé'udes.  Il  fut  ensuite 


porte  au  titre...  :  Aigmentée  du  système  des     appelé  à  Paris  pour  y  rédiger  les  Nouvelles 


jésuites  opposé  à  la  doctrine  des  propositions 
du  P.  Quesnel,  et  d'un  parallèle  de  ce.  système 
avec  celui  des  pélagiens.  L'éditeur  dit,  dans 
son  Avertissement,  que  ;^on  but  est  d'mspi- 
rer  toute  l'horreur  que  mérite  ta  bulle. 

Entretiens  sur  les  miracles  de  M.  Paris. 
173G. 

Gudver,  écrivain  peu  sensé,  s'étend  fort 
au  long  dans  le  troisième  de  ses  Entre- 
tiens, sur  les  prétendus  cîianjçoments  arrivés 
à  la  jambe  de  l'abbé  Dcsciieranl;  et,  après 
avoir  entretenu  le  public  sur  cette  imperli- 
nence,  il  ose  dire,  page  110,  que  la  jambe  de 
(et  abbé  s'allongea  de  cinq  pouces.  Qin)  penser 
d'un  auteur  qi'i  conte  séricuscmenl  de  pareil- 
les fatuités?  Ne  sait-on  pas  qnocet  abbé,  par- 
tisan ridicule  du  d  acre  Paris,  après  s'être 
donné  si  longtemps  en  spectacle,  et  avoir 
été  la  fable  du  public,  par  tant  de  scènes 
indécentes,  a  eu  la  confusion  de  s'en  re- 
tourner dans  son  pays,  avec  la  jambe  aussi 
défectueuse  qu'auparavant ,  et  la  répulati  >a 
plus  (létrio  que  jamais?  Voyez  Bescuerant. 

j£su8<CoRisT  sous  Vanalhèmc. 


ecclésiastiques;  il  y  travailla  sous  Je  norn 
iVabbé  de  Suint-Marc,  el  se  montra  le  digne 
successeur  do  son  devancier  Fontaine  de  La 
Roche;  la  feuille  n'en  fut  pas  plus  modérée 
ni  plus  respectueuse  pour  le  saint-sicge. 
Coinme  il  ne  pass;iil  pas  pour  un  habile 
théologien,  Gourlin,  Maultiol  cl  l'ahbé  Moy 
revoyaient  les  articles  théologiiiues.  Gucnin 
rédigea  les  Nouvelles  cccisiastiquesyAsquen 
1793.  A  celle  époque  désastreuse,  quoique 
cette  feuille  eût  constamment  défendu  la 
constitution  civile  du  clergé  et  prôné  toutes 
les  innovations,  le  paiti  crut  qu'il  était  pru- 
dent de  cesser  de  l'imprimer  dans  la  capi- 
tale.Elle  fut  Iranp  H.eeà  Liirecht,  où  l'abbé 
Mouton  la  fit  n  paraitro  dans  le  même  sens 
et  le  même  format,  el  la  rédige  i  jusqu'à  sa 
mort  arrivée  en  1803.  Les  Nouvelles  ecclésias- 
tiques finiront  avec  lui.  Lorsquo  les  temps 
furent  devenus  plus  calmes,  Guenin  tra- 
vailla ux  Aniales  de  ta  religion,  qui  s'im- 
])rim;:oni  chez  Desbois,  cl  qui  étaient  dignes 
en  tout  de  siiccédcr  aux  Nouvelles.  {Voyez 
Dksbois.)  11  parait  qu'il  n'était  pas  dans  les 
ordres  sacrés,  ou  qu  ,  tout  au  plus,  il  avait 


Libelle  de  07  pages,  sans  compter  l'Aver-     reçu  Icsous-diacoual.  Gucnin  mourut  à  Pan* 
li>5cmcnt  et  la  Préface.  le  12  avril  1801  • 


j£)7 


CUK 


GMV. 


8S?. 


CiUFRAUD  (noiiicur)  n.i(|iiit  en  1041  i\ 
Houcn.oulia  dans  la  coiij,M-6galion  dt^Saiiil- 
Maur,  eut  part  au  livre  inlilulé  VAbbécom- 
menduldire,  et  lut,  pour  cola,  exilé  A  Au»- 
bonrniii,  dans  la  Hresso;  de  U\  il  fut  envoyé 
à  Fécan)p,  puis  à  Uoueu,  où  il  mourut  eu 
1715. 

Ahiuogk  dr  la  sainte  Bible  en  forme  de  ques- 
tions et  de  réponses  familières  avec  des 
éclaircissements  tirés  des  SS.  Pères  et  des 
meilleurs  interprètes,  divisé  en  doux  par- 
ties, l'Ancien  et  le  Nom  eau  Testament  , 
troisième  édition  revue  et  augmentée. 
Uousn,  Nicolas  le  Boucher,  1711,  deux  v<»- 
lumes  iu-12.  Publié  en  latin  avec  des  prolé- 
gomènes, à  Anvers,  3  vol.Jin-8". 

Tout  n'est  pas  exact  dans  cet  ouvrage,  dit 
Feller.  On  y  trouve,  eu  effet,  plusieurs  pro. 
positions  condamnées  dans  Baïus  et  dans 
Jansénius;  par  exemple,  à  la  page  17  du 
premier  tome,  après  celte  demande  :  Dieu 
était  donc  obligé  de  donner  la  grâce  au  pre~ 
mier  homme  f  il  répond  :  Dieu  ne  peut  faire  un 
corps  parfait  sans  toutes  ses  parties,  il  ne  peut 
faire  une  créature  intellecluelle,  qu'il  ne  lui 
donne  sa  grâce.  Voilà  l'erreur  de  Baïus,  qui 
disait  que  l'clat  de  la  nature  pure  était  im- 
possible. Erreur  inconcevable  :  car ,  si  la 
grâce  était  due  à  l'homme  avant  sa  chute, 
ce  ne  serait  plus  une  grâce,  mais  une  dette. 
Le  pélagianisme  se  trouve  donc  ici  uni  avec 
le  jansénisme;  et  c'est  ^ainsi  (]ue  les  extré- 
mités se  touchent,  selon  la  remarque  de 
saint  Jérôme. 

2°  L'Eglise  nous  enseigne  que  Jésus-Christ 
veut  sauver  tous  les  hommes  :  Onmes  homi- 
nés  vidt  salvos  fieri.  I  ïim.,  c.  Il,  et  que  Jé- 
sus-Christ a  prié  non-seulement  pour  les 
élus  ,  mais  aussi  pour  ceux  qui  ont  le  mal- 
heur de  ne  l'être  pas.  Le  P.  Guérard  insi- 
nue .une  doclrioe  toute  contraire,  dans  la 
page  187  du  second  volume.  Jésus-Christ, 
dit-il,  finit  ses  instructions  en  demandant  à 
son  Père  l'esprit  d'amour  et  d'union,  et  la 
grâce  de  la  persévérance  pour  ses  apôtres  et 
généralement  pour  tous  ceux  qui  devaient 
croire  en  lui,  et  à  qui  il  devait  donner  sa 
gloire. 

GUÉRET  (Louis-Gabriel)  naquit  à  Paris, 
fut  docteur  de  Sorbonne,  se  fit  connaître  par 
quelques  brochures  eu  faveur  des  réfractai- 
res  aux  décrets  de  l'Eglise,  et  des  moyens 
qu'ils  employaient  pour  soutenir  leur  ré- 
bellion. Il  mourut  à  Paris  le  9  septembre 
1759,  à  l'âge  de  80  ans. 

MÉMOIRE  sur  le  refus  des  sacrements  à  la 
mort,  qu'on  a  fait  à  ceux  qui  n'acceptent 
pas  la  Constitution,  et  une  addition  con- 
cernant les  billets  de  confession,  1750.  Bro- 
chure, in-12  de  60  pages. 

Tout  ce  libelle  se  réduit  à  deux  proposi- 
tions. 

La  première,  que  le  refus  d'accepter  la 
bulle  est  une  faute  trop  légère  pour  mériter 
la  privation  des  sacrements. 

La  seconde,  que  quand  même  il  serait 
questioi)  ici  d'une  raule  grave,  un  curé  n'tm- 


rait  pas  droit  pour  cela  do  refuser  l<'8  •acrc- 
nients. 

NouH  ne  parleront  ici  que  du  ce  qui  re- 
garde la  f^onslitutioM. 

1.  M.Guéiet  a  grand  Hoin  de  répéter  en 
que  les  quesuellisles  ont  dit  inilh^  et  mille 
lois,  que  la  bulle  est  uniqucnuMit  !(>  tVuitdei 
intrigues  de  la  société;  que  les  101  proposi- 
tions sont  susceptibles  d'un  $ens  vrai  et  or- 
thodoxe (pag.  32);  que  ce  n'est  qu'fl  forer  de 
glos(S  cl  d'interprétations  sinistres  qu'on  a 
pu  leur  attacher  un  tens  faux  et  condam- 
nable :   qu'on  peut   les  défendre,  sans  être 
hérétique   en    aucune   manière    (pige  12); 
qu'on    n'est    schismatique ,   que   lorsqu'on 
refuse  de  reconnaître    le  pape  pour   pape 
et   l'Eglise  pour  l'Eglise  (pages  2'i.el25); 
que  ce  n'est  que  par   droiture,  par  déli- 
catesse de  conscience,  par  un  inviolable  at- 
tachement à   la    vérité   que   ces  opposants 
refusent  de  se  soumettre  à  la  bulle  (pige  37j  ; 
qu'i/s  sont  soumis  à   toutes  tes  décisions  de 
l'Eglise;  qu'ils  embrassent  et  qu'ils  professent 
tous  les  dogmes   et   toutes   les  vérités    que 
V Eglise  enseigne,   et  qu'ils  condamnent  de 
tort  leur  ccBur  toutes   les  hérésies  et  les  .';- 
reurs  que    l'Eglise    proscrit  et    condamne 
(page  li2). 

Expressions,  comme  on  voit,  purement 
janséniennes,  et  qui  montrent  évidemment 
que  l'auteur  ne  regarde  nullement  la  Con- 
stitution commo  une  décision  de  l'Eglise; 
qu'au  contraire,  il  approuve  ceux  qui  refu- 
sent de  s'y  soumettre. 

Il  les  comble  en  effet  d'éloges  ;  il  les  re- 
présente comme  les  meilleurs  de  tous  les 
•  chrétiens,  et  en  un  sens  comme  les  seuls 
vrais  fidèles,  tandis  qu'il  n'épargne  ni  les 
invectives,  ni  les  traits  satiriques,  à  ceux 
qu'il  dit  être  leurs  uniques  adversaires. 

11.  Il  prétend  que  les  opposants  ne  sont 
point  coupables  d'hérésie  ,  et  voici  comme  il 
s'exprime,  page  22:  Quoique  le  pape  et  les 
évêques  aient  pris  les  propositions  du  P.Ques- 
nel  dans  un  sens  mauvais,  condamnable  et 
même  hérétique,  en  les  proscrivant  sous  ces 
qualifications  ;  cependant  ceux  qui  n'y  voient 
point  ces  sens  mauvais  et  hérétiques,  et  qui 
ne  les  soutiennent  que  dans  des  sens  vrais  et 
orthodoxes ,  ne  sont  point  coupables  d'hé- 
résie. 

L'auteur  affecte  ici  d'ignorer  que  c'est  , 
dans  leur  sens  naturel  que  l'Eglise  a  con- 
damné les  101  propositions,  et  que  les  ap- 
pelants les  soutiennent  aussi  dans  le  même 
sens  :  d'où  il  s'ensuit  que,  si  les  appelants 
ne  soutiennent  aucune  erreur,  l'Eglise  est 
elle-même  dans  l'erreur. 

A  la  page  23,  il  dit  qu'on  n'a  qu'à  interro- 
ger les  opposants  sur  les  questions  dont  il 
fait  le  détail,  et  qu'ils  y  répondront  d'une 
manière  qui  ne  laissera  aucun  doute  sur  leur 
catholicité.  L'écrivain^  qm  parle  avec  tant 
d'assurance,  veut  donc  nous  faire  croire  que 
l'Eglise  combat  un  fantôme,  etqoe  les  er- 
reurs qu'elle  proscrit  n'ont  aucun  défenseur. 

m.  Page  2*,  il  croit  justifier  les  oppo- 
sants accusés  de  schisme,  en  disant  que  le 
schisme  renferme  toujours  une  séparation  vo* 


55^ 

lentaire  de  l^unxlé  de  l'Eglise,  soil  en  se  reti- 
rant, soit  en  ne  voulant  pas  en  reconnaître  le 
chef.  Or,  ajoulo-l-il,  il  est  visible  que  ceux 
qui  n'acceptent  pas  la  bulle  Uniç;pnilus,  re- 
connaissmt  le  pnpe  comme  le  chef  de  VEylise, 
etc.  Etrange  illusion  de  l'auteur  I  il  ne  veut 
pas  apercevoir  la  conlradiclion  sensible  qui 
se  Irouvi'  entre  le  langacçe  des  op()05anls  et 
leur  conduite.  Ils  reconnaissent  le  pape,  et 
cependant  ils  lui  désobéissent,  comme  on  rn 
convient,  page  2o,  c'esl-à-dirc  qu'ils  parais- 
sent le  reconnaître  en  paroles  ,  m.iis  qu'ils 
le  méconnaisscnl  en  clïet  ;  et  que  s'ils  ne 
sont  pas  toujours  sciiismaiiqnes  par  leurs 
discours ,  ils  le  sont  toujours  par  leurs 
actions. 

L'auteur  avoue  qu'ils  désobéissent  au 
pape;  mais  désobéir  au  pape  ncst-ce  pas 
désobéir  à  l'Eglise,  puisqu'il  est  le  chef  de 
l'Eglise,  et  que  sans  lui  l'Eglise  n'est  pas? 
Une  pareille  désobéissance  est,  selon  l'ex- 
pression île  l'Ecrilure,  une  sorte  d'idolâtrie: 
Quasi  stelus  idololatriœ  est,  nolle  acquiescer e; 
mais,  selon  M.  Gucrot,  c'est  droiture,  c'est 
délicatesse  de  conscience,  c'est  inviolable  at- 
tachement à  latérite. 

Et  quelle  hérésie  ne  peut-on  pas  excuser 
par  les  principes  qu'il  avance?  Selon  lui, 
page  IG,  il  n'y  a  qu'à  contester  le  sens  des 
propositions  :  c'en  est  assez.  VEglise  ne  pré- 

tc7id  pas  le  fixer  par  sa  condamnation Ne 

pas  se  soumettre  au  jugement  que  VEglise  pa- 
rait faire  du  se)is  de  ces  propositions,  en  les 
condamnant ,  ou  même  le  contredire,  ne  fut 
jamais  la  matière  d'une  hérésie,  ni  l'objet  des 
censures  de  VEglise. 

Y  a-l-il  après  cela  aucun  concile,  aucune 
décision,  uuciuiecensure,  quelcs  réfraclaires 
Dc  puissent  éluder  et  même  contredire  iuipu- 
néaienl?  Toute  fau.se  conscience  en  celle 
matière  s'appellera  délicatesse  de  con- 
science, tout  éclat  se  nommera  droiture, 
toute  opiniâtreté  sera  inviolable allachement 
à  la  vérité. 

IV.  Ces  mauvaises  raisons  sont  noyées 
dans  un  tas  dc  paroles,  et  appuyées  de  diffé- 
rents traits  d'une  inutile  érudition,  par  les- 
quels il  rapproche  assez  mal  à  propos  des 
objets  dont  les  circonstances  sont  tout  à  fait 
dilTérentes ,  et  quelquefois  dlamétialement 
opposées. 

il  met  toutes  ses  forces  dans  riII>toire  des 
trois  chapitres;  conm.c  si  les  auteurs  catho- 
li(iues  n'avaient  pas  déjà  suffisamment  ré- 
pondu à  celle  Iriviale  liilticuUé. 

Il  convient  lui-même,  pa;;e  30,  que  si  les 
Occidentaux  ne  voulurent  pas  d'abord  sou- 
gcrire  à  la  condamnation  des  trois  chapitres, 
c'était,  suivant  saint  (îrégoire,  par  une  er- 
reur (le  fait,  et  faute  d'entendre  la  langue 
grecque.  Les  opposants  à  la  Constilution 
ont-ils  à  alléguer  une  excuse  dc  cette  na- 
ture? 

Les  Occidentaux  refusaient  de  souscrire, 
parte  que  d'un  c6té  ils  étaient  attachés  au 
dernier  jugement  de  l'Eglise,  dans  le  concile 
œcuménique  de  Chalcédoine,  en  quoi  ils 
avaient  raison,  etdel'aulre,  ils  supposaient 
faussement  que  ce  concile   avait  approuvé 


DiCriO.NNAlUt,  f)L6  J.'.iNSEMàTES. 


5CC 


les  écrits  do  Thcodovet  et  d'Ibas,  quoiqu'il 
n'en  eût  justitié  que  la  personne.  En  est-il 
de  mémo  des  opposants  ?  En  rejetant  la  bulle 
Uniyenitus,  onl-ils  quelque  autre  bulle  sur 
le  jansénisme,  dont  ils  puissent  s'autoriser? 
Ne  rcjcltcnt-ils  pas  toutes  celles  qui  ont  été 
auparavant  publiées  sur  cette  matière? 

Les  Occidentaux,  qui  refusaient  de  sou- 
scrire, n'étaient  nullement  nestoriens  ;  ils 
détestaient  même  le  nestorianisme,  et  ne 
soutenaient  aucune  des  erreurs  contenues 
davis  les  tnis  chapitres  ;  au  contraire,  les 
opposants  d'aujourd'hui  ne  rejettent  la  bulle 
que  pour  soutenir,  pour  répandre  leurs  er- 
reurs, contenues  dans  les  Réflexions  morales 
du  P.  Quesncl. 

L'Eglise  toléra  les  évéques  Occidentaux, 
parce  qu'ils  n'étaient,  comme  je  viens  de  le 
dire,  que  dans  une  erreur  de  fiit,  et  que 
celte  tolérance  ne  pouvait  avoir  de  mauvai- 
ses suites.  Mais  l'Eglise  peut-elle  aujour- 
d'hui tolérer  des  hérétiques,  opiniâtrement 
appliqués  à  îa  propagation  de  leur  perni- 
cieuse doctrine  ? 

D'ailleurs,  l'Eglise,  qui  tolérait  en  Occi- 
dent les  opposants  au  ciaquième  (oncile, 
gardait  dans  l'Orient  une  conduite  toute 
contraire;  elle  y  poursuivait  vivement  ceux 
qui  n'adhéraient  pas  au  jugement  de  ce  con- 
cile, parce  qu'elle  savait  qu'ils  ne  refusaient 
de  se  soumettre  que  par  allachement  à  l'er- 
reur proscriie.  Or,  tel  est  aujourd'hui  le  cas 
cil  se  trouvent  les  opposants  à  la  bulle  Uni- 
genitus. 

V.  Dc  tout  ce  qu'on  a  vu  dans  celle  pre- 
mière partie  il  résulte  que  l'auteur  est  aussi 
opposé  à  la  Constitution  que  les  autres  rc- 
fractaires;  qu'il  en  a  copié  tout  le  langage  ; 
et  que,  s'il  se  dit  acceptant,  s'il  a  adhéré  en 
elTel  au  dernier  décret  de  Sorbonne  qui  re- 
connaît la  bulle  Unigenitus  pour  un  juge- 
ment dogmatique  et  irréformablc  de  l'Eglise 
universelle,  il  n'a  donc  fait  de  cette  bullo 
qu'une  acceptation  fausse  et  frauduleuse. 
Alors  cominent  faut-il  le  considérer? 

Aussi,  en  parlant  de  la  condamnation  que 
la  Constitution  a  faite  du  livre  des  Réflexions 
Morales,  ose-t-il  dire,  page  31,  que  jusque- 
là  la  piété  des  fidèles  n'avait  rien  vu  dans  ce 
livre  que  d'orthodoxe  ;  que  les  plus  saints  évê- 
ques  et  les  plus  habiles  théologiens,  tels  que 
M.  Bossnet,  n'y  découvr, tient  que  la  doctrine 
de  la  grâce  efficace  nécessaire  pour  toute 
bonne  œuvre,  et  une  morale  pure  et  exacte. 

Mais  croit-il  donc  que  la  doctrine  de  la 
grâce  efficace  nécessaire  pour  toute  bonne 
oeuvre,  soit  une  saine  doctrine  ?  Ne  délruil- 
clle  pas  la  grâce  suflisanle,  et  dès  lors  n'est- 
ce  pas  une  doctrine  hérétique? 

Que  dire  encore  de  la  hardiesse  avec,  la- 
quelle il  avance  que  jusque-là  les  fidèles 
n'avaient  rirn  ru  dans  ce  livre  que  d'ortho- 
doxe f  N'est-il  pas  de  notoriété  publique  que 
liî  livre  tles  Réflexions  Morales  a  dans  tous 
les  temps  été  allaijué;  qu'il  a  toujours  scan- 
''alisé  les  fidèles ,  Ci  que  M.  liossuet,  après 
avoir  essayé  de  le  rectifier,  à  l'aide  de  six 
vingts  cartons  qu'on  lui  promit  de  mettre, 


>G1 


GCll 


renonça  à  lo  dossein,  et  Almnilonna  l'ou- 
vrage à  son  malheureux  sort? 

VI.  Quant  à  la  seconde  proposition  de  M. 
Guérot,  savoir  (|ue  (|iiai»ti  in(^niii  il  s«'rait 
question  d'une  laiitc  gr.ive,  un  «-uré  n'aurait 
pas  droit  pour  cola  do  refuser  les  saere- 
nioiits,  ce  docteur  n'emploie  pour  la  prou- 
ver «lucsi^pliisnies,  p;iralo;!,isme9,  faux  piio- 
cipes,  conlradictioiis.  Tour  lo  conl'ondre  il 
ne  faul  que  ce  raisonnement.  On  peut,  selon 
lui-même,  p.i{!;c  'it>,  à  l'ailiclo  de  la  uiorl. 
l'cliiser  le  viaiique  à  un  pcclicur  publie,  s'il 
ne  veut  pas  réparer  le  scandale  qu'il  a 
donné.  Or  celui  qui  est  noloiremenl  opposé 
à  la  bulle,  est  un  i  éthcur,  est  un  j^rand  jié- 
clicur,  un  pécheur  scandaleux,  un  péchiur 
public;  donc  on  doit  lui  refuser  les  sacre- 
ments tant  qu  il  refuse  de  se  soumellrc  à  «e 
jtipcmenl  do^^matiquo  de  l'Ugliso  univer- 
selle. 

GUET  (Le  chevalier  Du),  un  des  noms  de 
guerre  de  l'abhé  Dui^ucf. 

GUIBAUD  (KLSTAC.nE),  de  la  congrégation 
de  rOialoire,  né  à  Hièrcs  le  20  seplcmiiro 
1711,  élail  par  sa  mère  pelit-cousin  de  Mas- 
sillon,  qui  chercha  à  l'altiier  dans  son  dio- 
cèse;  mais    Guibaud    élevé    dans  d'autres 
principes  refusa  de  se  rendre  auprès  de  ce 
prélat.  Il  ne  voulut  pas  même  prendre  la 
prêtrise,  pour  ne  pas  signer  le  Formulaire. 
Après  avoir  professé  les  iiumanilés   et  la 
philosophie  à   l'ézénas   et  à  Condom,  il  fut 
appelé  à  Soissons  par  M.  Filz-Jamcs,  et  il 
rédigea  avec  Valla  et  Chabot,  le  Dictionnaire 
historique,  littéraire  et  critique,   publié  sous 
le  nom  de  Barrât  :  c'est  lui  qui  fournit  l'ar- 
ticle  Sainl-Cyran.  Il  passa  ensuite  à  Ly  n 
sous  M.  de  Moniazet,  et  devint   préfet  des 
éludes  au  collège  de   l'Oratoire.  Après    la 
mort  de  cet  ari  hevêque,  il  fut  accusé  de  jan- 
sénisme et  chassé  du  diocèse  à  l'âge  de  77 
ans  :  il  se  relira  dans  la  maison  de  repos  de 
Marseille  qui  appartenait  à  son  ordre,  et  il 
Gl  ie  serment.  11  mourut  à  Hières,  dans  sa 
famille  en  1704.  Il   était  ami  de  l'ablié  de 
Bellegarde,  et  fort  ardent  à  répandre  les   li- 
vres de  son  parti.  Ses    ouvrages  sont  '.Ex- 
plication du  Nouveau  Testament,  à  Vusage 
principalement  des   collèges^  1785,  8  ternes 
en  5  vul.  in-12.  Il  y  a  fait  entrer  beaucoup 
de  passages  des   Réflexions  morales  :  GémiS' 
semenls  d'une  âme  pénitente  in-18,  souvent 
réimprimé.  La  3^  édition  a   été  augmentée 
des  Maximes  propres  à  conduire  un  pécheur 
à  une  véritable  conversion.  Ce  livre  à  été  tra- 
duit en  italien.   La  Morale   en  action,    ou 
Elite  des  faits  mémorables,    etc.,  contenant 
le  Manuel  de  la  jeunesse  française,  1787,  in-12, 
ouvrage  destiné  a  faire  suite  au  livre  publié 
par  Bérenger,  sons  le  même  titre,  mais  qui 
n'a  pas  eu  le  même  succès.  11  a  aussi  rédigé 
le^  Heures  du  collège  de  Lyon,  et  publié  une 
nouvelle  édition  du  Catéchisme  de  Naples. 
Il  avait  commencé  une  Histoire  abrégée  de 
Port-Royiil,    qui  n'a  pas  vu  le  jour  :  tant 
<!'aulres    histoires    com])Iètes    et   histoires 
abrégées  l'ont  vu,  qui  n'auraient  pas  dû  le 


r.ui  Jifiî 

voir;  mais  qui,  en  le,  voyant,  ont  manifesté 
la  hoiilo  do  icurii  auteurs  I 

Gllini  (Louis),  piètre  appelant,  naquit  à 
Lyon  en  1710,  fut  iiuelquo  icmps  de  l'Ora- 
toire, servit  avec  beauioup  «le  /èle  le  [)arli 
desconvnlsiotinairesparsa('ollal)or;iti{»n  iu\ 
Nouvelles  crctésiaslifjues,  et  mourut  au  moi» 
de  janvier  1780. 
Vi'ics  proposées  à  l'tivfrur  den  Lettres  pacifi- 

quo  (Le  Faige)  17iJ3,   in-12.  -  - 

Il  eut  avec  le  même  une  eonhoversc  sur 
la  loi  (!u  sileîice.  (]et  avocat  avant  publié,  en 
17î)8,  un  écriliiililulé  :  Lalénitimitéet  luné- 
ccssilé  de  la  loi  du  silence,  contre  les  Réfle- 
xions d'un  docteur  en  théologie,  Gui<li  l'atta- 
qua dans  u:<i  lettre  à  V auteur  de  cet  écrit, 
dans  le  Jug/mrnt  d'un  philosophe  chrétien 
sur  les  écrits  pour  et  contre  la  léijilimité  de  la 
loi  du  silence,  17G»),  in-12,  et  dans  une  let- 
tre à  i a'! leur  des  Nouvelles.  Le  Paige  répon- 
dit par  le  Vrai  point  de  vue,  cl  Jacques 
ïailhé,  prêtre,  écrivain  peu  exact,  et  hornnio 
de  p.'irti,  publi  i  des  Rei  arques  succinctes  et 
pacifiques  sur  les  écrits  pour  et  contre  la  loi 
du  silence.  Celle  controverse,  qui  est  de  1759 
et  17G0,  prouve  que  ces  gens,  oui  parlaient 
tant  sur  la  loi  du  silence,  ne  robservaient 
guère.  I 

i)iAi.0GUF-  entre  un  évêque  et  un  curé  sur  les 

mariages  mixtes  des  protestants.  1775. 

Dans  cet  ouvrage  superficiel  et  déclama- 
toire, Guidi  plaide  avec  beaucoup  de  cha- 
leur la  cause  des  calvinistes.  Ses  sophismes 
fuent  dévoilés  par  le  dominicain  Charles- 
Louis  Ri;  hard,  dans  Les  protestants  débou- 
tés de  leurs  prétentions  par  les  principes  et 
les  paroles  mêmes  du  curé  leur  apologiste. 
Liège,  177G,  in-12.  Guidi  fil  une  suite  à 
son  Dialogue  qui  fut  réfuté  ingénieusement 
par  le  iv.ême  religieux,  dans  les  Cent  ques- 
tions d'un  paroissien,  Liège,  1776,  in-12- 

ïout  l'ouvrage  du  prêlre  janséniste,  de- 
venu avocat  des  calvinistes,  fut  mis  au  néant 
par  le  livre  de  Jean  Pey,  intitulé  :  La  tolé- 
rance chrétienne,  opposée  au  tolérantisme 
philosophique,  ou  lettres  d'un  patriote  au 
soi-disant  curé  sur  son  Dialogue  au  sujet  des 
protestants.  Fribourg,  1784,  in-12. 

GUILBERT  (Piebre),  tonsuré,  naquit  à 
Paris  en  1C97,  fut  précepteur  des  pages  de 
Louis  XV,  donna  les  Mémoires  historiques  et 
chronologiques  sur  l'abbaye  de  Port-Royal, 
3=  partie,  de  1G68  à  1752,  Utrecht,  1755, 
7  vol.  in-12;  et  la  première  partie  des  mê- 
mes Mémoires,  depuis  l'origine  jusqu'en 
1G52,  Utrecht,  1758,  2  vol.  La  deuxième  n'a 
pas  été  imprimée.  Ouvrage  minutieux  et 
empreint  d'esprit  de  parti.  Guilbert  donna 
encore  la  traduction  de  l'Amor  pœnitens  de 
Ncercassel,3  vol.  in-12,  eiJésusau  Calvairet 
1731, 1  vol.  in-12.  Il  mourut  en  1759. 

GUILLEMIN  (Pierre),  religieux  bénédic- 
tin de  la  congrégation  de  Suint-Vanufs  et  de 
Saint-Hudulphe. 

Commentaire  littéral  abrégé  sur  tous  les  li- 
vres de  l'Ancien  et  Nouveau  Testament, 


563  DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES,  5G* 

avec  la  version  française.  Paris,  Emcri ,  sau,  insinue  le  dé(c8(able  dogme  de  Calvin 

1721.  sur  la  réprobation  positive;  cl,  à  l'occasion 

Commentaire    abrépé    de    celui  de   dom  de  l'arrhe,  «ne  des  principales  erreurs  de 

Calmet,  n)ais  fort  au-dessous  de    l'original.  Qnesnol,  savoir  que  l'Eglise  n'est  composée 

Le  P.  Guillemin,  parlant  de  Jacob  eî  d'E-  floc  des  seuls  prédestinés. 


H 


HABERT  (Louis)   naquit  en  1675,  à  Blois;  et  de  persévérer,  s*ITs  sont  dâtis  la  vertu, 

fu!  successiveniont  iirand  vicaire  do  Luço»,  que  de  leur  persuader  que  la  résistance  au 
d'Auxerre,    d     Verdun   et  de  Châlons-sur-  plus  grand  plaisir,  est  au  nombre  des  choses 
Marne;   puis   il  vint  à  Paris  et  se  r( tira  en  moralement   impossililes,  qui    n'arriveront 
Sorbonne,  où  il  décida  des  cas  do  conscience  jamais;   qu'en  un  mot,  celte  résistance  est 
jusqu'à  sa  mo;t,  qui  arriva  on  1718.  L'aulonr  dans  la  pratique  une  chimère,  dont  il  serait 
du   Dictionvaire  des    livres  jartsénistfs,    dit  ridicule  de  se   flatter?...  Nous  sentons,   di- 
Feller,  l'appelle  un  janséniste  radouci,  qui^  rcnt   presque  tons  les  hommes,  que  nous 
par  des  routes  obliques^  revient  toujours  au  fioûiotis   un   plus  grand  plaisir  dans  le  vice 
système  jnnséni-n.  Haberl  «ivait  appelé ,   il  que  dans  la  vertu.... 
mourut  dans  son  appel.  i>a  résistance  de  notre  volonté  à  ce  plai- 
_,.,..         ...          I-       j  sir  toujours  victorieux  est  chimérique.  Elle 
Theolofjui  dogmattca  et  mornlts,  adusimse-  ^^^  au  nombre  des  choses  qui  ne  furent  cl 
rntnarii  Caihcdaunmsi^.i  i09.-  Autre  édi-  „^  g^ront  jamais.  Quœ  movaWer  imjwssibilia 
lion,  1  ans,  biliiol,  171/1.  ^^^^j^^   nunquam  existunt.  Il  al  c]a\r  comme 
Aussitôt  que  ce  livre   parut,   on   publia  le  jour  que  ce  principe  mène  droit  au  dése- 
suc'ossivement  trois  écrits  (la  Dénonciation,  spoir  de  la  vertu,  cl  aux  vices  les  plnslio  !- 
la  Suite  de  la  dénonciation,  et  la   Nouvelle  toux  sans  aucun  romoids:  Desperantessemet' 
dénonriallon  de  la  Ihéoldgie  dogmaliqiic  et  ipsos  Iradideruntimpudicitiœ. 
morale)  où  l'on  fit  voir  combien  cet  ouvrage  En  vain  (continue  le  prélat)  le  sieur  Hs- 
est  infecté  de  rhérésie  de  Jansénius.   Voyez  bert,  qui  a  fait  un  pas  si  dangereux,  voudra 
IPastel.  re:  uler,  en  criant  aux  hommes  prévenus  du 
C'est  aussi  pour  ce  sujet  que  plusieurs  goûl  de  leurs  passions:  vous  avez  le  pouvoir 
évéques  le  condamnèrent:  M.   l'évéque  de  physique    de    les    vaincre.    Les  comman- 
Gap  par  son  mandement  du  4-  mars  1711,  et  déments  de  Dieu,  lui  répondront-ils,  nous 
M.  de  Cambray,  le  gr md  Fénclon,  par  sou  sont,   de  votre  propre    aveu,   moralement 
ordonnance  et  instruction  pastorale  du  1''  impossibles.  Il   nous   est  moralement   im- 
mai  de  la  même  année.  D'autres  se  conlen-  possible  d'être  chastes,  sobres,  justes  etmo- 
tèrent  de  l'ôter  aux  jeunes  chrc.de  leurs  dcrés,  c:îr  nous  seu'ons  beaucoup  plus  de 
séminaires,  ainsi  que  fit  M.  l'évéque  d'.V-  délectation  ou  déplaisir  à  suivre  nos  pas- 
miens,  sions,   qu'à  nous  faire  une  violence  cotiti- 
Pour  l'illuslre  Fénclon,  il  condamna  celle  r.uelle.    A   quoi    nous   «ert  votre   pouvoir 
théologie,  comme  renouvelant  le  syi^tême  de  physique  qui  ne  sera  jamais  d'aucun  usai',c? 
Jansénius.,  sous  un    langage  d'axitant  plm  c'est  de  vous-même  que  nous  avons  appris 
contdfjieu^x  qu'il  rst  plus  flotteur,  et  co^.'nie  que  tous  nos   efforts  seraient  vains,  cl  (juc 
fournissant  un  parti  des  fucililés  pour  parai-  les  vertus   sont  pour   nous  au  nombre  d  s 
tre  nnli-jant'éniste ,  en  soiitenant  tout  le  'an-  choses  qui  ne  furent,  ni  ne  seront  jamais, 
séniime.  (pngc  10.)  quœ  nunqunm  exxstu„t.  »  (Pages  k  cl  5.) 

Il  dit  (page  1)  Vw'il  a  reconnu  qu'on  ne  l'ieu  n'est  donc  plus  illusoire  que  ceteiine 

peut  ici  tolérer  le  texic  du  sieur  Jfaberi,  sans  de  irorale   qu'emploie  Ha!  ert  pour  insinuer 

tolérer  celui  de  Jansénius,  ni  rond 'Viner  celui  plus  doucement  celui  de  Jîf'cf  ^lïe  qui  esl  si 

de  Jeinsénius,  sans  condamner  cusu  celui  du  odieux  aux  catholiques.   M.  i:i   laissons  les 

«iVjir  //  bert.  mos  «lui  ne  sont  rien  tout  seul»,  cl  venons 

Que  Itmiquc  différence  qu'il   y  ail  entre  au  fond  de  la  chose. 

Jansénius  et  lui,  se  réduit  aux  seuls  terme <  de  Ilahcrt  lui-même  présente  de  sa  propre 

morale,  et  de  moialement.  Jetnscniu^  a  ad-  mai;!  la  clef  de  tout  son  système,  en  nous 

mis  une  nécessité  et  u'c  impuissance  quil  dis     t  la  raison  sur  laquelle  il  se  fonde  [H)ur 

îfommp  sim;  les:  yif.  Unheri  admet  une  néces-  donaer  le  nom  à'i  morede  à   sa  nécessité. 

site  et  une  impuissance  qu'il  nonme  morales.  C'est  que  cette  nécessité  est  sans  violence, 

(Pige  2.)  ni  cotirainic,  et  qu'elle  opère  eu  délectant, 

Cette  nécessité  morale  est,  selo)  ce  doc'eur,  quia  delcctundo  opcratur.  \  oilà  donc  Ja^sç- 

c elle  que  nous  ne  vaincrons  jamais,  quoique  nius  autant  justifié   que  Habcrl,   puisqu'il 

n^us  puission',  la  vaincre.  M;is,  s'écrie  ce  n'admet,  comme  le  théologien,  qu'une  né- 

giand  prélat:  «  Qu'y  a-t-jl  de  pins   penii-  cossilé,  qiii  ne  doit  être  nommée  que  mo>o/e, 

cirux  que  dViiseigner  au  monde  qu  on  ne  parce  qu'elle  vient  du  pl;iisir.  Voilà  les  cinq 

résille  jimais  ni  en  bien  ni  en  mal,  au  plus  pro|)osition9  qui   sont  pures  et  innocentes, 

grand  plaisir,   qimiqn'on  .-lil  je  ne  sais  quel  Eu  conséquence  de  ces  principes,  II, iherl 

pouvoir  plivsiquc  d'y  résister?  (ju'y  a  t-il  do  dit  en   parl.int  des  hommes   damnés,  que 

plus  cap.>l)lr  (r<Meraux  honune»  toute  cspé  leur  volonté  étant  mal  disposée,  et  privée  eJe 

i.ince  de  «n  corriger,  «'il»  font  dans  Iq  vji e (  (oi4t  fcCQUrs  iif  qrdiç,  €ft  (Qttjow'f  d^fCfW" 


aOfi 


IIAK 


Il  Al) 


Sfcfl 


née  à  pécher,  par  une  ccrtninc  nércs-sUé,  ri'^n 
absolue,  mais  morale.  Sclcu  lui  donc,  une 
n6c('88il6,  quelque  in^vi'.ihlo  cl  invincible 
nuVllc  9i)i(,  n'«nl  q»'o  morale,  pourvu  (jn'cllo 
oph-fi  en  ilélcctanl  ;  ol  lo8  damnés  (roiivanl 
uno  (U'iedalion  iWc  révolter  centre  Dion,  I.i 
nécessilé  qui  les  emnéilio  de  se  cunvorlir, 
esl  une  nécessité  morale.  Suivant  ce  langage, 
riuMirouse  uécossilc,  où  sont  les  bienheu- 
reux d'aimer  Dieu,  n'es!  ;iU8si  que  vwralc, 
puisqu'elle  vient  d'une  suprême  délcilalion. 
Ainsi,  selon  M.  Habert,  il  n'y  a  dans  lo  eiel, 
ni  dans  l'enfer,  qu'une  néi:essilé  morale, 
(juclque  invincible  qu'elle  soit;  et  la  néres- 
silé  qui  détermine  les  hommes  sur  l;i  terre, 
nest  nommée  morale  que  comme  celle  qui 
détermine  les  bienheureux  au  ciel,  et  les 
damnés  dans  l'enfer. 

Ce  système  étant  ainsi  développé,  M.  de 
réneloii  représente  combien  il  est  capable 
de  renverser  les  régies  de  la  piété,  de  la  pro- 
bité, et  de  la  pmleur.  Sur  quoi  il  s'écrie: 
N'e.-t~il  pas  déplorable  que  les  théologiens  qui 
déclament  sans  cesse  contre  les  moindres  ap' 
parenccs  de  relâchement,  établissent  par  leur 
syslcme  des  principes  qui  mèncitt  à  l'épicu- 
risme  le  plus  impudent? 

Feller, après  avoir  rapporté  ce  qu'on  vient 
d  '  lire,  dit,  article  IIabert:  la  partie  dogma- 
tique et  la  partie  morale  sont  traitées  dans 
cette  théologie  avec  aulaîit  do  solidité  que 
de  précision  ;  il  y  a  cependant  des  choses 
qui  prêtent  à  la  critique,  Fénelon  l'a  censu- 
rée avec  sévérité. 

Pratique  du  sacrement  de  pénitence ,  ou  Mé^ 
thode  pour  l'administrer  utilement,  im- 
primée par  l'ordre  de  M.  Vévéque  de 
Verdun  (Hippolylc  de  Bélhune,  mon  appe- 
lant). Paris,  1714,  1729,  etc. 

Cet  ouvrage  est  partagé  en  six  Traités, 
dont  le  premier  regarde  les  qualités  du  con- 
fesseur, qui  sont  la  puissance,  la  sainteté,' 
le  zèle,  la  science  et  la  prudence.  Nous 
n'observerons  rien  dans  le  premier  chapitre, 
sinon  que  l'auteur  a  fort  mal  traduit  le  quin- 
zième chapitre  de  la  23'  session  du  concile 
de  Trente;  car  au  lieu  que  le  concile  dit  que 
les  Rép;uliers  ne  pourront  confesser  sans 
l'approbation  des  evéques,  le  sieur  Habert 
dit  qu'î7«  ne  le  pourront  faire  à  iinsuetmémû 
contre  la  volonté  des  pasteurs.  Or,  par  le 
terme  de  pasteurs  (comme  il  est  visible  par 
la  lecture  du  livre),  il  entend  les  curés,  dont 
assurément  l'approbation  n'est  nullement 
nécessaire  pour  rendre  l'absolution  valide. 

C'est  par  le  second  chapitre  que  M.  Haber 
commence  à  montrer  que  ra  pratique  est 
impraticable,  dit  le  théologien  de  qui  nous 
empruntons  cette  appréciation;  il  faut  con- 
venir néanmoins,  est-il  dit  dans  le  Diction^ 
naire  historique  de  Feller,  tom.  Vlll  (Paris 
Méquignon-Havanl ,  1828),  que  ceiie  pra- 
tique est  fort  propre  à  corriger  la  pratique 
contraire,  devenue  commune,  et  qui  le  de- 
vient tous  les  jours  davantage,  à  mesure  que 
l'esprit  et  li  s  sentiments  d'une  vraie  péni- 
tence deviennent  plus  r;)res.  Habert  d(;nc, 
f uivnnl  Je  théojoîîior!,  vent  ni'p  tout  confes- 


fleur  ne  «oit  plus  «njct  ni  nu  p/ubé  morlol, 
ni  au  péché  véniel  ;  et  quot(|u'il  avoue  que 
cette  obli^alion  est  comme  celh'  du  premier 
conimanileuieiii ,  (|ui  no  s'accomjilira  par- 
failemoMt  qu'en  l'autre  vie,  cependant  il  fait 
tellement  dépendre  de  là  le  fruit  de  ce  ainl 
ministère  quo,  s'il  en  est  cru  ,  perHomie 
n'osera  s'y  cngaper.  H  en  exclut  même  lei 
bons  reliqieux,  parce  qu'ils  ne  font  qu'a$pirer 
à  In  perfection,  et  qw  les  confess'urs  (selon 
lui)  doirenl  l'avoir  acquise  page  30,  et  dans 
l'édition  de  17:29;  page  W). 

Pour  la  science,  qui  est  la  matière  du 
quatrième  chapitre,  le  sieur  Habert  veut  qu<i 
le  conlVsseur  soit  si  savant  que,  s'il  a  ob- 
servé la  règle  qu'il  donne  lorsqu'il  a  été 
grand  vicaire,  il  n'a  permis  à  personne  de 
:  confesser. 

Le  second  Traité  est  de  la  confession. 

M.  Habert  y  charge  le  conlesseur  de  faire  ut 

si  grand  nombre  d'interrogations  inut  les, 

qu'avec  sa  méthode  il  n'est  pas  possible  de 

I  confesser  plus  d'une  personne  en  un  jour. 

Nous  ne  croyons  pa:>  (in'on  puisse  mettre  ce 

Traité  et  le  suivant  enire  U'^  main     d'un 

'jeune  curé,  sans  se  rendre cuupaMe  de  l'abos 

'qu'il  en  peut  faire. 

r  Dans  le  quatrième  Trailé,  qui  est  de  l'ab- 
!  solution,  l'auteur  ne  veut  ])as  qu'on  la  donne 
à  ceux  qui  ont  des  procès,  jusqu'à  ce  que 
leurs  procès  (page  395)  aient  exterminés 
Etrange  pratique!  car  de  là  il  s'ensuit  (jue 
le  tiers  ou  la  moitié  d'un  diocèse  ne  fera  pai 
ses  pâques.  H  s'ensuit  encore  qu'une  bonne 
partie  des  prêtres  et  des  évêques  ne  doiven' 
'  point  dire  la  messe,  puisqu'ils  ont  des  pro- 
cès. M.  Habert  dira  sans  doute  que  les  évo- 
ques et  les  prêtres  savent  plaider  sans  bles- 
ser la  charité;  mais,  si  cela  est  vrai,  les 
laïques  le  peuvent  donc  aussi ,  et  c'es» 
ce  que  M.  Habert  devait  leur  apprendre 
dans  le  confessionnal,  plutôt  que  de  leui 
interdire  les  sacrements;  car,  enfin,  si  le 
procès  dure  toute  la  vie  du  pénite  it,  le  voilà 
donc  excommunié  pour  toute  sa  vie. 

Notre  docteur  prétend  que,  quand  on  re- 
marquerait  dans  pelui  à  qui  on  a  différé  l'ab 
solution  beaucoup  d'amendement,  il  ne  (au' 
pas  l'absoudre  (page  307).  Quand  ess-ce 
donc  qu'on  l'absou  ra?  Peut-être  qu'il  re- 
tombera encore,  dit  M.  Habert  ;  mais  si  l'on 
n'absout  que  ceux  qu'on  esl  parfaitement 
sûr  qu'ils  ne  retomberont  pas,  à  qui  d jn- 
nera-t-on  l'absolution  ?  doit-on  s'attendre 
qu'elle  rendra  les  hommes  impeccables? 

Dans  le  cinquième  Traité,  il  parait  que 
M.  Habert  compte  pour  rien  l'efficacité  de  la 
prière  pour  expier  les  pécliés  ot  pour  obtenii 
la  grâce  de  s'en  corriger.  Il  compare  les  con 
fe.ssours  ,  qui  donnent  des  chapelets  à  61  e  , 
à  des  médecins  d'eau  douce  qui  ordonnent 
de  boire  de  la  tisane  (page  399,  édition  de 
1729,  p.  475,  p.  4-12).  Mais  s'il  avait  confessé 
des  paysans,  quelle  prière  leur  aur;i!-il 
donnée  à  réciter  qui  vaut  mieux  que  10;  ai- 
son  dominicale  ,ct  i'invocaiion  de  la  sainte 
Vierge? 

Ce  docteur  prononce,  à  la  page  395  (édi- 
tion de  1729,  page  475),  (^li'une  absolution 


567 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES* 


'^ft 


(?S 


tnlide  est  inutile  à  un  homme  qui  ne  se  cor- 
rige pas.  Coite  proposition  est  Irès-fausse  , 
piiisque  l'abso  ut  on  valide  confère  la  grâce. 
Kiifin  M.  Habert  montre,  dans  tout  ce 
Trailé,  le  peu  d'cxpérienrc  qu'il  a  dans  l'ad- 
minislralion  du  sacrement  de  Pcnilencc.  Il 
ordonno  (paac  411)  à  des  gens  de  travail  do 
faire  des  abstinences,  des  jours  de  fèlcs  et 
de  dimanches.  Il  dit  que  la  pénitence  doit 
durer  tout  autant  (jue  la  tonlaiion  ;  où  cola 
va-l-il?  Ignorc-t-il  donc  ([ue  la  pénilcnce 
quo  je  fais  aujourd'hui,  si  je  suis  en  étal  de 
grâce,  est  nioriloTC  pour  l'avenir?  11  e\igc 
que  tous  les  confe>seurs  aient  une  expé- 
rience consommée.  Idée  bizarre.  Comment 
s'acquiert  celle  expérience?  C'est  sans  doute 
en  cun'essant.  Pour  confesser,  il  ne  faut 
donc  pas  attendre  qu'on  ail  une  expérience 
consofuir.ée.  Or,  noire  rigoriste  la-t-il  ja- 
mais eue  celle  grande  expérience?  Ceux 
i|ui  louent  ses  principes  doivent  donc  em- 
pêcher qu'on  ne  fasse  des  prêtres  à  25  ans, 
et  qu'on  ne  donne  des  cures  à  de  nouveaux 
prôlresl 

CoîtsiLTATiON  sur  Vappeh  imprimée  à  Châ- 
lons,  in-12de2V  pages. 

Celte  faible  Consultation  en  faveur  de 
l'appel  suppose  partout  l'héréliquc  doctrine 
que  l'Eglise  dispersée  n'est  pas  inlaillible, 
qu'on  en  peut  appeler  à  1  Eglise  asspml)lée  , 
et  que  cet  appei  est  non-soulemcnt  décotutif, 
mais  encore  suspensif.  Elle  est  (!u  21  mars 
1717,  cl  se  trouve  signée  par  Habcri,  J.  Le 
Mcur,  Lomhcrt,  L.  Ëlics  Diipin,  de  la  Caste, 
curé  de  Saint-Pierre  dos  Arcis,  et  /..  Hideux 
curé  des  Saials-snnocenls.  Elle  est  apnrou- 
rée  par  trois  grands  sjcaires  de  Châlon?, 
L'iigv.eau  de  V ancienne, *Taignier  et  J.  Gillot. 

IIAMON  (Jean),  docteur  en  médecine  de 
la  faculté  de  Paris,  né  à  Cherbourg  en  Nur- 
manîlie,  vers  1C18,  mourut  à  Porl-Royal- 
dcs-Champscn  1C87.  Il  était  depuis  30  ans 
dans  ce  te  reirait  ',  à  laquelle  il  se  consacra 
pour  acquérir  des  vertus  ;  mais  il  (  choua  tou- 
jours devant  celles  qui  sont  nécessaires  pour 
se  soumettre  aux  décisions  de  l'Eglise.  ^  es 
ouvrages,  fort  recherchés  du  parti  jansé- 
niste, renferment  dos  maximes  étrangement 
propres  à  affermir  les  esprits  dans  la  rébel- 
lion contre  l'Eglise  ;  car  elles  portent  à  re- 
garder comme  méritoire  et  prolilable  la  pri- 
vation des  sacrements  et  autres  peines  dé- 
cernées contre  ceux  qui  refusent  d'écouter 
la  mère  commune  des  ûdèles. 

EriTRKTiKNS  d'une  âme  avec  Diru,  (^ui  com- 
prennent un  grand  nombre  de  prières  plei- 
nes de  Cesprit  des  divines  Ecritures  et  des 
saints  Pères,  etc. 

C'est  un  in-12  de  58'»^  pages,  petit  carac- 
tère. Si  l'on  s'en  rapporte  au  frontispice,  il 
a  clé  imprimé  à  Avignon,  en  17Vi),  mais  ou 


n'y  voit  aucune  approbation,  ni  permission. 
H  est  dit  dans  l'Averlisscmenl  que  cet  ou- 
vrage est  la  suite  de  celui  qui  parut  la  pre- 
mière fois  à  Paris,  chez  Elie  Jossel,  en  1G85, 
sous  le  WiTQ  û(^  Soliloque  sur  le  Psaume  c%\\\if 
et  qui  a  éié  réimprimé  en  1731,  sous  le  litre 
de  Gémissement  d'un  cœur  chrétien.  On  ajoute 
que  l'original  latin  a  été  composé  par  M.  Ha- 
mon,  médecin  de  Port-Royal,  en  deux  ?ol. 
in-12  [1). 

Tout  le  venin  des  principaux  dogmes  du 
jansénisme  y  est  ré;iandu  avec  beaucoup 
d'artifiee.  L'auteur  se  démasque  surtout  à 
1.1  page  210,  à  ro(  casion  de  ces  paroles  de 
l'Apôtre  :  La  volonté  de  Dieu  est  que  tous  les 
hommes  soient  sauvés,  et  qu'ils  viennent  à  la 
covnnissonce  de  la  vérité  ;  et  il  insinue  clai- 
rement que  ce  terme  tous  ne  doit  point  s'en- 
tendre sans  exception,  mais  d'un  certain 
nombre  d'hommes  choisis,  de  tout  âge ,  do 
tout  sexe,  de  tout  état,  répandus  par  toute 
la  terre.  Le  Seigneur  est  prié  de  rassembler 
seulement  quelques  uns  de  nos  frères  vrais 
fi'^èlcs,  cl  quclqurs-uns  de  nos  frères  égarés, 
cl  quelques-uns  de  nos  ennemis,  qui  sont  les 
hérétiques,  les  païens  el  les  Juifs.  Ce  terme 
quelques-uns  est  employé  trois  fois  pour 
restreindre  la  volonié  de  Dieu  au  salut  du 
petit  nombre  des  élus  ;  et  jamais,  dans  toute 
la  prière,  le  mot  do  tous  n'est  employé, 
quoique  le  texte  de  l'Apôtre  le  demande  ex- 
pressément, el  qu'il  doive  s'entendre  d'une 
vraie  cl  sincère  vo'on'.é  de  Dieu  et  de  Jésus- 
Christ  de  sauver  tous  h  s  hommes.  Car,  se- 
lon l'Apôtre,  il  doit  évidemment  avoir  la 
»méme  étendue  à  l'égard  de  ceux  que  Dieu 
veut  sr.uver,  qu'à  l'égard  de  ceux  dont  il  est 
Dieu.  Or  Dieu  est  Dieu  de  Ions  les  hommes 
sans  exception  :  Dieu  veut  donc,  selon  la 
doctrine  de  saint  Paul,  sauver  tous  les  hom- 
mes sans  exception.  C'est  aussi  la  tradition 
constante  de  l'Eglise. 

Selon  le  novateur,  il  n'y  a  point  d'autre 
verlu  que  la  vertu  théologale,  point  d'actions 
b'inncs  ([ue  celles  qui  procèdent  de  la  cha- 
rité; on  n'accomplit  point  tous  les  autres 
commandements,  si  on  ne  les  accomplit  par 
la  chaiité;  la  volonié  de  Dieu  est  toujours 
efficaee  ,  el  la  grâce  efficace  est  la  seule 
grâce  de  notre  étal.  Ainsi,  il  n'y  a  point  de 
grâces  suffisantes  qui  rendent  l'observation 
du  précepte  possible  au  juste  qui  le  viole, 
point  de  grâces  suffisantes  qui  rendent  le 
salut  éternel  possible  à  d'autres  qu'aux 
prédestinés.  Dieu  est  l'uniiiue  auteur  de  tous 
nos  mérites  ;  la  couronne  de  justice  el  la 
récompense  des  justes  sont  de  purs  dons  du 
Saint-Esprit,  c'est-à-dire  que  les  mérites  de 
l'hoinmc  ne  sont  que  des  mérites  de  non), 
des  mérites  où  la  coopération  libre  de  la 
volonté  n'a  aucune  part,  et  que  l'on  acquiert 
en  cédant  précisément  à  l'altrait  nécessitant 


(1)  jf^qrœ  nn'imm  et  dolorem  suum  lenire  couaiUis  les  finroln  du  Psaume  c.x\u\,  ncali  immr>cnlali.  Nou- 
pia  in  l'siil.  c\\n\  soliloquia.  Liège  iC84.  Ouvrage  veile  éiliiion,  Paris,  P.  N.  Lollin,  1751,  in-12  de 
iraduil  sous  le  tilre  de  : 

Snlitoquen  iur  le  Pinuwe  cxvin.  P-iris,  FJio  Josset, 
HîS.S,  Ccue  iiadiiciion  csl  de  Fontaine,  selon  les  uns, 
de  Conjet,  srlnn  les  aulres. 

Let  ijémiêtemenit  d'un  cœur  chrétien  exprimât  dans 


591  pages. 

Joli,  llamon  cin'nlinni  cordis  gemitun  feu  (rfjrœ 
aniimr  el  dolorrm  mum  leniic  conanlis  pin  in  Ptalmuni 
e.xvni  tiilHoquin  :  accesscrunt  ejusdcm  preces.  Paris, 
P.  N.  Lollin.  I75i,  2  vo'.  in-12. 


B(iO 


Il  A  M 


IIAM 


,10 


(le  1.1  f^rAco.  CVst  i\(^  Olflii  flciil  qiio  vient 
itoU'o  salul,  et  tout  lu  bioit  qiio  nous  l'aisoiis 
est  un  (Ion  (le  sa  |hm('  lihéraliU'i,  parcti  (pio 
nous  1(1  i'.tisons  iiivimiblciuciil  di^luiniinés 
par  sa  grAcc. 

C'est  ainsi  que,  sous  les  titres  los  plus 
S(''(luisanls  et  les  voiles  les  plus  siiéeieux  , 
l'esprit  (l(î  nicnsonpe  s'étudie  à  eouvrir 
Ujules  les  horreurs  de  la  nouvelle  luMésic. 

'faAiTÛ  de  pénitence.  Paris,  Ild-rissanl,  Vr3ï. 

Voici  plusieurs  des  passades  qui  ont  6lô 
signales  comme  renfermant  des  erreurs  jan- 
sénicnnes : 

Page  8.  Nous  obéissons  à  Dieu  pour  nous 
snuver,  ou  «otjs  ohéissons  à  noire  propre  cn- 
nemi  pour  nous  perdre.  Il)id.  Toute  action  et 
tonte  parole^  soit  du  cœur,  soit  de  la  langue^ 
qui  n'est  point  marquée  du  sceau  de  r Agneau, 
est  mise  sous  la  dominution  de  ce  tyran  gui 
lui  imprime  son  caractère.  —  Pap;e  30.  Si 
nous  notis  faisons  cette  sainte  violence  gui 
ravit  le  ciel,  afin  d'entrer  dans  le  sanctuaire 
de  l'humilité,  et  de  nous  anéantir  devant  Dieu, 
notre  péché  nous  sera  remis   tout  aussitôt. 

—  67.  Nous  pouvons  même  les  effacer  (nos 
p(''cl>6s)  en  y  pensant,  c'est  ce  qui  est  le 
remède  le  plus  parfait  du  monde.  —  VIS. 
îin  nous  ressouvenant  de  celui  (du  mal) 
que  nous  avons  fait ,  nous  l'effaçons.  — 
iSï.  La  priire  de  la  foi  gui  a  la  force 
seule  de  nous  délivrer  de  toutes  nos  infirmi- 
tés. —  409.  Soyons  assurés  que  Bien  nous 
pardojinera  notre  péché ,  si  noiis  le  prions 
instamment  qu'il  nous  le  }iardonne;  il  ne  faut 
que  l'en  prier,  etc.  —  410.  Jl  nous  pardon- 
nera tous  nos  péchés,  si  nous  l'en  prions. 

—  413.  //  nous  pardonne  nos  péchés  quand 
nous  l'en  prions,  et  cette  prière  fait  notre  mé- 
rite. —  506.  Y  a-t-il  un  chemin  si  abrégé  que 
celui-là,  et  un  remède  qui  soit  si  facile  ?  Ea 
se  croyant  le  plus  malade  on  n'est  plus  ma- 
l'ide,  et  on  n'a  qu'à  se  plaindre  sincèrement 
plus  gue  les  autres  pour  recouvrer  sa  santé. 

—  53J.  Vous  ne  me  demandez  pour  me  guérir 
et  pour  me  rendre  heureux  que  de  voir  avec 
amour  ce  que  l'amour  gue  vous  avez  pour  moi 
vous  fait  souffrir.  V ous  vous  contentez  de  vos 
souffrances  pourvu  que  je  les  voie. ..vous  vous 
en  contentez.  Seigneur,  pour  me  pardonner  et 
pour  me  donner  votre  royaume. — 31 .  On  ne  l'ob- 
tient (la  rémission  de  ses  péchés)  que  par 
SCS  prières.  — 76.  Non-seulement  les  pénitents 
n'ont  rien  donné  les  premiers,  mais  ils  ont 
même  perdu  tout  ce  gnon  leur  avait  donné. 

—  116.  Diru  n'exaucerait  jamais  leurs  prières 
et  même  ne  les  entendrait  pas,  pour  ainsi 
dire,  s'ils  ne  s'efforçaient  de  surmonter  le 
bruit  de  Viniguité  par  le  cri  de  la  charité.  — 
398.  En  effet,  il  n'y  a  gue  l'esprit  de  charité 
qui  nous  empêche  d'être  muets.  —  131.  Les 
enfants  de  l'Eglise  seraient  inexcusables  si 
les  ruines  de  la  maison  de  Dieu  les  empêchaient 

•  de  la  respecter,  et  s'ils  avaient  moins  de  ten- 
dresse et  d'amour  pour  leur  Mère ,  parce 
qu'elle  est  fort  mnlade.  —  132.]  Nous  devons 
dire  avec  une  ferme  confiance,  lorsque  nous 
ne  voyons  que  des  ruines  et  que  tout  pa- 
rait   renversé ,    quia    œdilicavit    Dominas 


Sinn.  —  l.lfl.  Les  paiens  dont  toutes  lei 
(vuvrei  vluiv.nl  dignes  de  mort,  et  qui  ri"  mé-> 
rituieut  ijuc  l'enfer.  —  ii37.  Quand  les  vnue- 
mii  sant  {iluH  firtu/uenotis,  comme  ils  le  sont 
toujours  (iraut  la  (/rare,  noua  ne  poiivom 
qu'offenser  Lieu. — 2  10.  On  voit  iii  un  (exie  d<î 
ri'lciiluro,  cousu  d'un  pass.i;;o  di  s  Ihoy. 
cil.  x\i  V.  27,  et  d'un  autre  du  ch.  x,  v.  11. 
ho  preuiier  ,  llostiœ  impiorum  abomiuabi^ 
les,  est  tronqué,  car  il  y  a  dans  la  IWUlc  : 
(Juia  offerunlur  ex  scelere.  —  !i4S.  Ces  pré- 
tendus mérites  ycpnrés  des  vôtres  (S(  igneur) 
sont  des  péchés.  — ITiO.  La  loi,  si  elle  est 
seule,  ne  peut  causer  que  la  présompion  ou 
le  désespoir.  —  103.  Nous  devons  tirer  de  la 
grandeur  même  de  nos  péchés  un  plus  grand 
sujet  d'espérer.  —  172.  tJ'c.it  comme  une  rai- 
son d'espérer  en  lui  de  ce  qu'ils  (nos  péchés) 
sont  si  grands.  —  164.  DivAi  fait  tout  en 
nous,  et  c'est  lui  qui  nous  sauve,  et  non  pas 
nous  gui  nous  sauvons.  —  228.  C'est  cette 
volonté  gui  est  adniiredjle,  et  non  pas  ces 
ihncs  saintes,  puisgue  c'est  cette  divine  vo- 
lonté gui  opère  toute  la  sainteté.  —  2G0.  C'est 
lui  gui  nous  fait  marcher  dans  ses  sentiers, 
parce  gue  sa  grâce  fait  tout. — 170.  Un  innocent 
même  ne  peut  être  exaucé  en  vertu  de  sa  jus- 
tice, mais  dans  la  seule  justice  de  Jésus-Christ 
qui  est  devenue  la  nôtre  par  le  don  et  l'appli- 
cation qu'il  nous  en  fait.  —  h-n  el  418.  Lors- 
que nous  ressentons  notre  fiiblesse  ou  que 
nous  voyons  celle  de  nos  frères  ,  croyons 
que  Dieu  peut  les  rendre  forts  et  nous  aussi, 
et  cette  créance nous  sera  imputée  à  jus- 
tice, et  Jésus-Christ  deviendra  notre  justice  à 
proportion  que  nous  la  croirons,  elc.  —  1B5. 
Dieu  n'enseigne  sa  volonté  qu'à  ceux  qui  sont 
véritablement  à  lui.  —  253.  Ces  peines,  ces 
sécheresses,  ce  trouble,  cet  abattement  et  ce 
renversement  de  cœur  ne  sont  que  comme  lu 
voix  de  nos  péchés  et  l'expression  de  nos  cri- 
mes  c'est  le  poids  de  nos  péchés  qu'il  'nous 

fait  ressentir.  —  255.  Jésus-Christ  ne  prie 
son  Père  que  pour  nous  montrer  à  le  prier. 
—  262.  Soit  innocent,  soit  pénitent,  il  faut 
que  les  mains  soient  nettes  avant  que  le  cœur 
soit  net.  La  perfection  commence  par  les 
mains  et  se  termine  au  cœur.  —  351.  Quand 
Dieu  parle  et  que  le  tonnerre  de  cette  voix 
divine  se  fait  entendre  dans  son  cœur,  quelque 
injuste  que  soit  un  homme,  il  devient  juste.  — 

532.  Je  vous  ai  fait  attendre  si  longtemps 

ô  mon  Dieu faites  attendre  cet  ingrat  qui 

n  eu  la  témérité  et  la  présomption  de  vous 
faire  attendre.  — 418.  Appuyons-nous  entiè- 
rement sur  Jésus-Christ,  voilà  ce  gu' il  nous 
demande  pour  nous  guérir;  et  y  a-t-il  rien 
de  plus  aisé  ?  Est-ce  travailler  que  de  se  repo- 
ser sur  Jésus-Christ  ? 

Tbaités  de  piété  composés  pour  Vinstruclion 
et  la  consolation  des  religieuses  de  Port- 
Royal,  àl'occasion  des  épreuves  auxqm lies 
elles  ont  été  exposées.  Paris,  1675.  Am- 
sterdam, Nicolas  Polgieter,  1727. 

1°  La  préface  qu'on  voit  a  la  tête  de  ces 
Traités  est  de  la  îaçonde  M.  Nicole,  qui  les 
a  recueillis  et  qui  a  prodigué  à  l'auteur  dont 
il  était  le  ban  ami,  les  plus  magniûquei 


S7I 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


572 


lonançrcs.  Son  seul  nom,  dit  M.  NicoUe,  fnil 
Véloijè  (le  loul  ce  qui  rsl  parti  de  sa  p/timc, 
ou.  pour  mifu.r  dire,  de  son  cœur  :  fous  ses 
ouvrages  portent  un  caractère  de  piété ^  d'onc- 
tion et  de  lumière,  etc. 

2'  Gos  ouvrages,  malgré  leurs  prétcnflucs 
Iiimirres,  onction  et  pié  é,  eut  ctécondainnés 
coiiiniescdilieux,  impics  et  pleins  d'un  esprit 
liéioliquc,  dans  un  excellent mandemont  pu- 
blié le  la  juin  1737,  par  M.  Henri-François- 
Xavicr  de  Bcizuncc  de  Caslelmoron,  évèquc 
de  Marseille. 

3°  L'esprit  de  révolte,  dit  ce  grand  et  saint 

,  pr(''Iat,  s'annonce  dans  le  titre  même.   On  y 

traite  ù'cprenves   la    sage  conduite  du  roi 

dnns   la  manière  dont  il  a  traité  ces  réfrac- 


nons  ne  pouvons  plus  nous  confesser  à  nos 
Pères.  Il  me  semOle,  ajoulc-t-il  (  ibid.  ),  que 
je  semis  aussi  lovgtem)  s  que  vous  sans  aller 
à  confesse,  pourvu  que  je  connussf  une  pcr- 
sonue  qui  fût  à  Dieu  et  qui  voulût  bien  me 
donner  conseil.  Il  les  console  de  la  privation 
de  l'eucharistie  par  ces  parole-;  dignes  de 
Calvin  :  On  communie  toujours  en  aimant , 
au  lieu  qu'on  n'aime  pas  toujours  en  commu- 
niant. Quand  il  n'y  aurait  qu'une  per.'^onne 
qui  communiai  en  un  jour,  si  nous  avons  la 
fri  de  ta  communion  des  membres  de  Jésu^- 
Cftrist,  telle  que  nous  devons  l'avoir,  nous 
communions. .  . .  Toutes  les  fois  que  nom 
croyons  l'avoir  reçu  comme  il  faut,  nous  le 
recevons   (page  236)....    Lu  confinnoB  qu'on 


laires.   On    y   enseigne,  pngc  d,  pour  nffer-     a  dans  la  confession  snrramenlelle  fmt  qu'on 


viir  tes  religieuses  dans  leur  obstination,  qu 
c'est  un  bonheur  d'être  privé  des  sacrements 
pour  la  défense  de  l'Kglise  ;  que  ce  relus 
injuste  qu'on  leur  fait  ties  sacrements  est 
l'absolution  de  tous  t  urs  péchés.  «  J'ose 
dir',  ajoute  M.  Hamon,  que  \r-  refus  seul 
qu'on  fait  d'admettre  le  péuiti  ni  à  la  con- 
fession, est  capable  do  le  laver.  II  y  a  un 
double  mcrilc  à  ne  point  se  confesser  quand 
c'est  pour  Dieu  qu'on  vc  se  confesse  pas  ; 
car  jo  ne  doute  pas  qu'il  n'y  en  ait   un  ren- 

luple  à  se  priver  de  ccl  avantage le  seul 

relus  du  sa(  rcmonl  de  pénitence  pour- 
rait sufGre  pour  faire  des  martyrs  :  cela  suf- 
firait quand  môme  je  n'aurais  pas  été  bap- 
tisé. Les  Por-Hoyalislcs  souffrent ,  dit  il, 
n*  398  et  399,  pour  une  action  de  vertu.  Ils 
sont  les  ''nfants  de  la  vérité  et  de  l'amour  ; 
ils  peuvent  devenir  une  espèce  d'eucharis- 
tie.   » 

M.Hamon^page  14,  inspire  du  mépris  pour 
toii'i  s  les  luissances  de  la  terre.  Nous  de- 
vons, dit-il,  mépriser  toute  ta  puissance  des 
hommes.  Jésus-Christ  était  abandonné  de  son 
Père  de  telle  sorte  qu'il  ne  l'était  point,  et  cda 
nous  convient  bien.  (Page2V2.)  Nous  devons 
prendre  patimce,  parce  que  notre  ennemi  a 
viigt  mille  homm'^s,  cl  nous  n'en  avons  pas 
même  dix  mille.  (Page  2G.)  Nous  avons  le 
temps  de  consulter.  La  privation  des  sacre- 
ments est  pour  nous  une  confe^sicn  plus  puis- 
sante que  celle  dont  onenti  éprend  de  nous  pri- 
ver (page  114). 

4°  Le  n)cd(  cin  de  Porl-Rt»yaI,  m  rehaut 
sur  les  traces  d-;  Calvin  ,  substitue  hardi- 
ment à  la  confesï'ion  sacramentelle,  la  con- 
fession faite  à  Dieu    eul.   Les   hommes  mius 

refusent   l'absolution confessons-nous   à 

Dieu  humblement  et  dans  l'amertume  de  notre 
coeur,  et  nous  sommes  assurés  qu'il  nous  ab- 
soudra. Il  donne  même  la  prcforence  à  la 
confession  fiitc  h  Dieu  seul.  Il  arrive  sou- 
vent, dit-il  (page  172),yî<e  la  confession  qu'on 
fait  à  Dieu  dans  l'amertume  de  son  âme,  est 
plus  avaniageuse  que  celte  quon  fait  aux 
prêtres Nous  pouvons  nous  confesser  à 


gémit  moins  en  la  présence  de  Dieu  fpnee 

172).  ^^  ^ 

PnmciPFs  propres  à  affermir  et  à  consoler 
dans  tes  épreuves  présentes.  Et  la  Consti- 
tution Unigenitus  avec  des  réflexions  sric- 
cincles  et  (les  pissages  de  l'Ecriture  et  de  fa 
Tradition,  après  chaque  proposition  con- 
damnée, 1741,  in- 12, 118  pages. 

Ce  que  Jean  Hamon  appelle  ici  la  défense 
de  la  vérité,  est  la  défense  de  l'erreur  ;  les 
temps  d'<'preuves  et  de  persécution  sont  ceui 
où  la  puissance  séculière  et  la  pu'ssance 
eccl!"sia>tiqiie  concourent  à  punir  les  réfiac- 
taires  ;  et  les  principes  de  conduite  aboutis- 
se»! à  ne  pas  plier  sous  l'autorilé  légitime. 
Voyez  Le  Roi. 

Rkcueil  de  lettres  et  opu.^cules  de  M.  Ha- 
mon, etc.;  Amsterdam,  1734,in-12,  deux 
tomes;  le  premier,  de  412  pages,  le  se- 
cond, de  432. 

Dans  les  deux  tomes  de  ce  recueil ,  on 
sent  à  chaque  instant  le  zélé  port-royaliste. 
Vu  voici  un  singulier  exemple  tiré  du  ic- 
C'ind  volume,  page  413.  Hamon  veut  y 
prouver  qu'il  faut  s'approcher  de  l'eucha- 
ristie avec  joie;  et  tel  est  son  raisonne- 
ment ;  Si  toutes  les  personnes,  dit-il,  çru« 
vous  aimez  le  plus,  étaient  à  Paris,  et  que 
le  roi  leur  ordonnât  à  toutes  et  à  vous  aussi, 
de  venir  demeurer  ensemble  ci  Port-Royol-des- 
Clinmps,  dans  quel  transport  de  joie  ne  se- 
rions-yious  point?  Lt  si  tout  ce  qu'il  y  aurait 
de  plus  fâcheux  consisdiit  en  ce  que  nous  se- 
rions obligés  d'aller  quelques-uns  par  Ver- 
s'iilles  pour  y  recevoir  une  grande  somme 
d'argent  qui  serait  toute  p'  été ,  et  pour  y  re- 
cevoir aussi  un  remède  excellent  que  l'on  nous 
donnerait  en  même  temps,  qui  nous  guérirait, 
et  nous  et  nos  amis,  de  toutes  sortes  de  maux; 
en  vérité,  mon  trèi-cher  frère,  aurions-nous 
sujet  de  nous  plaindre,  principalement  étant 
assurés  que  nous  arriverions  tous  le  même 
jour  a  Porl-Iinyal,  et  que  nous  y  snuprrions 
avec  nos  pères  et  nos  mères?...  nous  allons 
bien  à  un  autre  souper  et  à  un  autre  Port- 


Dieu  s  ul  qui  est  le  grand  prêtre   (page  9.')). 

.So7i  roufrfionnal  est  votre  cirur;c'e.U  là  qu'il  lloynl  que  celui-là. 

entend  la  confession  de  nos  fuites.  Ne  voilà-t-il  pas   un    homm"  rtrai  gcmcnl 

■>•  M.  Hamon  va  même  jns(;u'à  conseiller  infatué  de  son  Fort-Royal,   et  des  pères   et 

la  confession  faite  aux  laïtiues.  Confessons-  des  mères  (jui  s'y  trouvent?  Y  a-t-il   rien  do 

fiom  à  nos  frèret  f  dit-il  (page  08).  puisaue  plus  plat   et  de  plu'»  pitoyable  nn'nn*  pa- 


t>73 


IIAU 


HAU 


B7« 


rolllc  fnron  do  ponsor  et  do  s'exprimer T 
Ksl-co  iUmc  ainsi  i\\i'ou  Irailo  le  plus  .'lu- 
pusto  do  nos  mystiNrcs?  L'indiccnl  paralliMo 
eniro  la  divine  ourharislio  cl  iin  souper  <ircc 
les  pères  et  les  mères  do  Porl-Hoyil  1  Qu'on 
jupe  de  loul  lo  livro  par  col  échantillon. 

Ilamon  a  enroro  composé  d'autres  on- 
vra;;cs  ,  égalomcnt  niarqués  au  coin  do 
Porl-Uoyal. 

Explication  du  Cantique  des  cantiques,  etc., 
en 'i.  volumes  i  11-12;  l'.iris,  lilionno,  1708, 
avec  une  longue  préface  de  Nicole. 

Traité  de  piété;  P.iris,  Despnz;  1GS9,  doux 
vohimos  in-8". 

Eerit  toneliant  re.TCoynmunicition  ,  composé 
vers  iunnée  1CI)5,<1  l'occasion  des  troii' 
blés  excités  datis  Vlùjlise,  par  rapport  au 
Formulairc;'\i\-k"  'ih-  pag's,  clc. 

Delà  solitmh:  Amsterdam,  1734.;  in-12. 

Pensées  diverses  sur  les  acanlmies  de  lu  pau- 

treté;iT39,  in-12. 

HAUTEFAGE  (Jean)  .  nnquit  en  1735  à 
Puy-Morin,  d;ins  ledioc'èse  de  Toulouse,  fut 
destiné  à  l'état  ecclésiastique  dès  sa  jeu- 
nesse, et  se  dévoua  i(;s(;u'à  la  mort  an 
parti  jansénion.  On  publia  en  1816  un  lilofjo 
de  M.  l'abbé  llaniefaije ,  ancien  chanoine 
d'Auxerre;  in-8"  de  2V  pages.  C'est  de  col 
éciit,  moins  intéressant  par  ce  qu'il  appresid 
de  i'ahbc  ïlaulefige,  que  par  ce  qu'il  révèle 
du  parti  auquel  col  abbé  fut  attaché,  qu'est 
tiré  col  article.  Jer^ii  Hautofa^c  eut  le  mal- 
heur d'étuilier  d'abord  chrz  les  jésiiitc:. ,  et 
l'auteur  de  la  notice  le  dit  très-sérieusement; 
il  ajoute  que  l'abbé  Haule.'age,  au  sortir  (!u 
sénunairc,  ayant  lu  les  ouvrages  de  Duguet, 
se  fit  lui-même  une  iheologic.  Nouveau  con- 
verti et  plein  de  zèle,  il  paraît  qu  il  donna 
prise  sur  lui  dans  des  prônes  où  il  insinuait, 
sans  doute,  les  soulimcnts  qu'il  veniil  d'à- 
'dopler.  11  fut  mai.ïdé  par  un  grand  vicaire 
'qui  reconnut  bientôt  à  qui  il  avait  affaire, 
et  qui  l'interdit.  Des  amis  zélés  de  la  même 
cause  s'cmprossôrenl  ô'accuei  !ir  ce  confes- 
seur, et  comme  le  dit  i'autour  de  la  nolii  e, 
Vaciivité  des  relations  qui  existaient  alors 
d'une  extrémité  du  royaume  à  l'antre,  entre 
les  gens  de  bien  attachés  à  celte  cause,  pro- 
cura, en  fort  peu  de  temps  ,  à  l'abbé  Haute- 
f'tqe,  une  place  au  eollége  d'Auxerre,  où  il 
fut  admis  et  agrégé,  en  1766,  comme  sou> 
principal.  Il  exerça  ces  fonctions  pendant 
iiiiit  ans  dans  un  établissement  oi!i  les  paiti- 
saiis  de  l'appel  avaient  trouvé  le  moyen  de 
s'insinuer  après  la  destruclion  des  jésuites, et 
qui  était  alors  fort  accrédité  parmi  tous  ceux 
qui  tenaient  aux  mêmes  idées.  On  y  envoyait 
de  toutes  parts  des  (  nfants  puiser  les  princi- 
pes de  Nicole, do  Mézenguy  et  de  Gourlin. Ce- 
pendant M.  de  Cicé,  alors  évoque  d'Auxcne, 
iioniïrait  avec  peine  dans  son  diocèse  et  sous 
ses  yeux  un  élablisscmenl  où  l'on  précb  ;il 
ouvertement  une  doctrine  opposée  aux  dé- 
cisions de  ri  glise,  et  où  sa  propre  con- 
duite était  censurée.  Il  crut  pouvoir  pro- 
pier  de  la  chute  do  la   magisiralure,  tw 


1771  ,  pour  anéantir  an  foyer  d'opposi- 
tion ,  ol ,  do  con(ort  avec  les  auloritéf 
d'Auxerre,  il  Ht  nommer  d'antres  profes- 
flours;  et  l'abbé  Ilaulofage,  ou  paiticulior, 
fut  obligé  de  quillor  la  inaiHon.  On  no  s'en 
tint  pas  lA;  lo  .'{  février  177M,  une  sentonco 
du  hailliago  [lorta  décret  de  prise  do  corpi 
contrôle  sous-principal  ol  contre  (|uc1(iii«b 
autres  maîlros.  M.  Ilautofago  étant  conlu- 
niaco,  la  procédure  continua  copendant;  ot, 
le  Ik  août  177^,  une  sonlencc  cxtrémomont 
sévère  bannit  lo  principal,  lo  sieur  le  Hoy, 
cl  condamna  les  sieurs  flaulofago  otl«'  Franc 
au  fouet,  a  la  marque  ot  aux  g  iléi  os  à  porpé- 
tuilô.  Les  autres  étaient  condamnés  i\  diver- 
ses peines.  On  les  accusait  d'avor  «listribuô 
de  mauvais  livres,  et  tenu  des  propos  sédi- 
tieux. La  mémo  scnlcnre  condamnait  au  feu 
la  fouille  dos  Nouvelles  ecclésiastiques  ,  du 
16  juin  1773,  et  quelques  écrits  relatifs  aux 
circonstances.  La  plupart  des  maîtres  surent 
se  soustraire  à  rexéculiou  de  la  senlcnce. 
I/abbé  Hautcfage  se  cacha  à  Paris,  à  l'ab- 
baye de  Gif,  à  Alais;  et  à  la  tin  il  se  rendit 
eu  Hollande,  auprès  de  l'abbé  Duparc  de 
IJellegarde,  qui  y  était  comme  l'agent  géné- 
ral de  tout  le  parti,  et  qui,  par  sa  fortune, 
ses  relations  et  son  zèle,  avait  acquis  une 
grande  influence,  l'abbé  do  Djllegai  de  s'at- 
tacha M.  Hautefage,  et  l'emmena  dans  le 
voyage  qu'il  fit,  en  1774-,  en  Allemagne  et  en 
Italie.  Ils  séjournèrent  ensemble  à  Rome, 
sur  la  fin  du  ponli-icat  de  Cléjnenl  XIV,  et 
ils  passèrent  aussi  quelque  temps  à  Vienne. 
Ce  voyage.  les  exhortations  de  ces  deux 
hommes,  les  livres  qu'ils  répandirent,  les 
intrigues  qu'ils  formèrent ,  les  partisans 
qu'ils  se  firent  influèrent  beaucoup  sur  l'es- 
prit qui  prévalut  peu  après  à  Vienne  et  ail- 
leurs. 

Pendant  l'absence  de  M.  Hautefage,  ses 
amis  profitèrent  du  retour  des  parlements 
pour  faire  casser  la  sentence  rendue  contre 
lui.  Ils  pensaient  avec  raison  que  les  magis- 
trats rappelés  ne  demanderaient  pas  mieux 
que  de  révoquer  ce  qui  avait  été  fait  par  les 
tribunaux  de  la  création  du  chancelier  Mau- 
peou.  On  avait  déjà  publié  un  Acte  de  noto- 
riété en  faveur  des  anciens  professeurs.  Ou 
fit  paraître,  en  1775,  un  il/e'mojre  signé  par 
plusieurs  avocats  en  leur  faveur;  et  le 
25  janvier  1776,  le  parlement  de  Paris  ren- 
dit un  arrêt  qui  cassait  tout  ce  qui  avait  été 
fait. 

Cependant  l'abbé  Hautefage  ne  revint  pas 
en  Fran(e,  et  l'abbé  de  Bellcgarde  l'employa 
à  un  travail  auquel  le  parti  attachait  beau- 
coup U'imporlauce;  c'était  une  édition  des 
œuvres  d'Arnauld,  dont  on  s'occupait  depuis 
fort  longtemps.  Un  libraire  de  Lausar.ne 
avait  publié,  en  1759,  un  prospectus  d'une 
édition  d'Arnauld.  Cette  entreprise  n'ayant 
pas  eu  lieu,  Grasset,  de  la  même  ville, fit  'pa- 
raître un  nouveau  prospectus,  en  1767;  mais 
il  se  désista  de  sou  projet,  et  l'édition  fut 
annoncée  chezd'Arnay,  ibrairc  à  Lausanne. 
C'était  l'abbé  de  Bellegarde  qui  était  à  la 
tele.  Il  avait  rassemblé  do  toutes  parts  ies 
écrits  d'Arnauld,  et  il  charg^oa  M»  î|aM'«f'»|« 


975 

do  surrcillor  levéculion.  Celui-ci  se  fixa 
pour  cet  cfTet  à  Lausanne,  et  y  passa  sept 
ans,  uniquement  occupé  de  ce  travail.  H 
cntrelcnail  pour  cela  une  correspondance 
suivie  avec  l'abbé  de  Dcllegardc  ,  préparait 
les  malcriaux,  revoyait  les  épreuves,  enlr  it 
enfin  dans  tous  les  délai's  qui  appartiennent 
à  un  éditeur.  Les  deux  premiers  volumes 
parurent  en  1775,  et  le  dernier  en  1781.  Uy 
avait  alors  42  tomes,  qui  peuvent  se  ré- 
duire à  37,  par  la  réunion  de  quelques-uns 
qui  se  trouvent  moins  foris.  La  Vie  et  la 
table  des  matières  parurent  dans  un  autre 
volume  en  17S3.  La  première  est  do  Lar- 
rière,  et  la  seconde  de  M.  Hautefa^e.  Lau- 
îctir  de  r£'/o(;c  nous  apprend  que  son  ami 
fut  trè  -mal  payé  de  sa  peine.  A  peine  rc- 
çul-il  la  moitié  do  ce  que  lui  avait  promis 
l'imprimeur.  Il  est  vrai  que  celui-ci  ne  retira 
pas  non  plus  de  Péililion  tout  ce  qu'il  en 
avait  espéré.  Les  volumes  ne  se  vendirent 
point;  et  on  a  fini  par  les  donner  au  rabais, 
et  peut-être  même  par  les  vendre  au  poi  is, 
tant  le  mérite  d'Arnauld  était  mal  apprécié 
dans  ce  siècle. 

Libre  do  ces  soins,  et  rentré  en  France, 
M.  Hautefage  s'appliqua  encore  à  des  ira- 
vaux  à  peu  près  du  même  genre.  H  rédigea 
un  Abrégé  du  catéchisme  de  M//;/es;  il  tra- 
vailla dans  lesdcrnières  années  aux  Nouvel" 
les  ecclésiastiques,  dont  l'abbé  de  ï"ainl-Marc 
était  le  principal  rédacteur;  e^]  tels  étaient 
le  mystère  et  les  précautions  que  l'on  met- 
tait encore  à  celle  gazette,  que  l'abbé  Ilau- 
tefagc  qui  y  travaillait  et  qui  voyait  journel- 
lement l'abbé  de  Saint-Marc  ,  ignora  long-' 
temps  que  ce  dernier  fût  attaché  à  la  même 
entreprise.  M.  Hautefage  dressa  la  dcuxicmo 
table  des  Nouvelles  ,  depuis  17G1  jusqu'en 
1700,  où,  pour  éviter  la  prolixité  de  la  pre- 
mière, il  est  peul-élre  tombé  dans  un  défaut 
opposé. 

Pendant  la  révolution  ,  il  entra  comme 
précepteur  dans  la  maison  de  M.  C,  ft  il  y 
resta,  l'éducation  de  son  élève  étant  finie. 
Dans  ses  dernières  années,  il  faisait  le  ca- 
téchisme dans  (jue'qucs  pensions,  el  s'occu- 
pait encore  à  re\oir  et  à  mettre  en  état 
d'être  publiés  des  écrits  anciens  et  nouveaux 
sur  les  d.sputes  auxquelles  il  s'était  voué.  U 
a  laissé  aussi  plusieurs  ouvrages  pour  l'in- 
siruction  des  enfant-, entre  anties  une  expli- 
cation du  Décaloguc.  Il  faisait  le  dimanche 
un  cours  d'instruction  pour  les  jeunes  gens, 
cl  on  dit  (pi'il  remplissait  cette  lâche  avec 
intérêt  et  fruit.  Il  mourut  à  Paris,  sur  la 
paroisse  des  Blancs  -  Manteaux  ,  le  28  fé- 
vrier 1816. 

L'auîeur  de  VEloge  vante  la  simplicité  de 
ses  mœurs,  son  désintéressement,  sa  droi- 
ture, sa  douceur,  sa  coriiplaisancc.  On  dit 
en  effet  que  l'abbé  Ilautefagr  était  un  bon 
homme.  Il  avait  cru  remlie  service  à  l'Kgliso 
par  son  dévoûment  À  la  cause  (|u'il  avait 
embrassée.  Il  n'est  |kis  bien  sûr  que  tous  les 
omis  (le  l'Kgliseon  soient  persuadés,  et  que 
la  postérité  conserva  une  grande  recon- 
Paifsancc  de   tous  les   travaux,  d'ailleurs 


DICTlONNAlUt:  DES  JANSENISTES. 


57C 


obscurs,  d'nn  homme  qui  eut  le  malheur  de 
suivre  une  telle  direction. 

IIAVIRMANS  (M.vcaiue),  né  à  Bréda,  le 
30  septembr.'  IGii  ,  chanoine  régulier  de 
J'ordre  de  Prémontré,  était  né  avec  un  génie 
prématuré  ,  vif ,  pénétrant ,  mais  avec  une 
santé  extrêmenicnt  délicate,  qu'il  acheva  de 
ruiner  par  son  ap[)lication  continuelle  à  l'é- 
tude. 11  mourut  en  1080  à  Anvers  ,  âgé  seu- 
lement de  ;iG  ans.  Ses  ouvrages  sont  •• 

1°  Tyr  CIW1U5I  ifipologiœ  moralis  ,  Anvers, 
1G75,  2  vol.  in-8'  ;  2"  la  Défensr  de  ce  livre, 
Cologne,  107G;  3^  LeHre  apologétique  nu 
pape  Innocent  XI ;  k"  Disquisilion  tliéolo- 
gi que  sur  /'t/mottr  du  prochain;  5°  Disqui- 
sition,  où  il  examine  quel  amour  est  néces- 
saire et  suffisant  pour  la  justification  dans 
le  sacrement  de  pénitence  ? 

Tous  ces  ouvrages  sont  en  latin.  «  C'é- 
tait, dit  Foppens  dans  la  Bibliothèque  Bel^ 
giqusy  un  homme  savant,  mais  auquel  quel- 
ques critiques  crurent  trouver  une  teinte  de 
jansénisme.  » 

HENNEBEL  (Libert)  ,  Flamand,  fut  long- 
temps l'agent  du  parti  à  Uome. 

Thèses  theologicœ'j  1G80. 

On  leur  a  reproché  de  l'extravagance  et 
de  l'impiété.  L'auteur  ose  y  calomnier  saint 
François  do  Sales  et  l'accuser  d'avoir  donné 
dans  le  semi-pelagianisme.  Franciscus  Sale- 
sius,  dit-il,  fuit  infectas  crrore  soni'pelafjiu" 
no.  Le  trait  qu'il  lance  contre  saint  Jean 
Capistran  n'est  pas  moins  impie,  et  ne  pou- 
vait partir  que  de  la  i))ain  d'un  hérétique. 
Jean  €apislran,  dit  noire  docteur,  a  été  ca- 
nonisé par  le  pape  Alexanrlre  VII J;  mais  sa 
doctrine  n'en  e.^t  pas  pour  cela  ntoins  perni- 
cieuse :  et  si  nous  doutons  de  sa  sainteté^  nous 
ncn  serons  pas  pour  cela  moins  bons  catho- 
liques :  Joannes  Cap'stranus  fuit  ab  Alexan- 
dro  VIII  canonisatns,  yed  non  ideo  doctrina 
minus  porniciosa  est  ;  et  si  de  ejus  sancti- 
tate  dubitamus,  non  ideo  sumus  minus  boni 
calholici. 

Les  'l'hèscs  d'Henncbrl  ont  été  condamnées 
par  un  décret  du  saint-siège,  du  ik  octobre 
10^2. 

HENRI  DE  SAlNT-ir.NACE  ,  carme  ao  la 
ville  d'Ath,cn  Flandre,  enseigna  la  théologie 
avec  réputation,  et  pas  a  par  les  charges  les 
plus  considérables  de  son  ordre.  Il  fil  un 
îosg  séjour  à  Uome,  au  (  ommenccmcnt  du 
pontificat  de  Clément  XI,  et  mourut  à  la 
(]avée,  maison  des  carmes  près  de  Liège  , 
vers  1720,  dans  un  âge  tiès-avancé.  Sa  prin- 
cipale proiliiction  est  un  corps  complet  de 
théologie  morale,  intitulé  : 

Ernicà  nmoris  (la  Morale  delà  charité),  .ïm« 
Thfologia  sanclorum  mngni  prœsertim  Au- 
gusiiui  et  Thomœ  Aqu  natis ,  circa  uni- 
vcrsdm  amoiis  et  morum  doclrinam,  adrer- 
sus  nmilias  opiniones  strfvuc  propugnata. 
Liège,  Bromarl,  1700,  3  vol.  in-fol. 
Le  P.  Henry  de  Saiol- Ignace  rcDOUvello 


f)77  lien 

dans  Cet  ouvr.ifio  lo  baïanisiuo  ot  le  jansé- 
nisme. Il  V  av;inc(M",<'H«  proiiosition  condam- 
lu'îo  dans  Uaïiis  :  l^liitosophontin  vtrltitea  mtul 
vitia.  Dans  (ont  lo  second  voliinie,  il  6(alilil 
la  r()nipalil)iiil6  du  la  nér«?sstU>  volonlairu 
avec  lo  libre  arbitre.  II  s<»  déclare  haulcnniit 
)ioiir  la  proposition  liéréliiiuede  M.  Ariiauld  : 
il  dit  qu'on  a  vu  dans  saint  IMerro  un  juste 
à  qm  lu  (jidcr  <i  vxnu/ur.  II  cite  avce  élojjje 
les  licfJcxiuns  morales  do  Oucsncl ,  el  il  ose 
dire  que  la  condainiiati»)»  «le  ces  inômos  llé- 
llexions  a  été  IV//cf  d'une  cabale.  (Juehiue 
mal  écrit  que  soii  cet  ouvra;:;o,  qui  pourtant 
est  assez  niétliodiquc  ,  le  parti  lui  prixli^^uo 
les  plus  prands  élop;cs.  Mais  les  IN'res  car- 
mes en  ont  jnj^é  bien  dilVéreninicnt.  Ils  l'ont 
fait  réfuter  par  un  savant  auteur  do  leur 
ordre;  ils  l'ont  dénoncé  eiix-inénies,  et  ils 
disent  dans  leur  dénonciation  qu'ils  n'ont  pu 
le  voir  sans  horreur.  Le  I  vri*  aeule  sort  que 
souhaitaient  ces  relii^ieux  zélés.  Il  a  été  con- 
dannié  par  le  sainl-siége  en  1714  el  en  1722, 
cl  par  rarclicvé(iue  de  Cologne;  el  il  a  été 
supprimé  par  le  parlement  de  Paris. 

On  a  encore  du  P.  Henri  de  Saint-Ignace 
un  autre  livre  de  théologie,  intitulé  : 

TuEOLOGiA  velus,  fondamcntalis,  ad  mentem 
lesuluti  docloris  J.  de  Bachone  ,  Liège  , 
1677,  in-folio  ;  '2°  Moliniymus  profligalus  , 
Liège,  1715,  2  -vol.  in-S";  3°  Arles  juslitiœ 
in  suslinendis  novilalihus  ,  laxitatibusijue 
sociorum,  Strasbourg,  1717;  i"  Tuba  magna 
mirum  clangens  somim.  De  necessitale  re- 
formandi  socielalem  Jesu,  per  liberwn  cun- 
didum. 

C'est  un  recueil  de  pièces  pleines  d'animo- 
sité  et  peu  conformes  à  la  doctrine  de  VE - 
thica  amoris.  Les  gens  du  parti  janséniste 
eslimenl  l'édition  de  1017,  en  2  gros  volumes 
in-12.  Henri  de  Saint-Ignace  se  déclare  bau- 
temenl  dans  «es  écrits  pour  la  cause  et  IffS 
sentiments  du  docteur  Arniuld  et  du  P. 
Quesnel. 

HKKMANT  (Godefroy),  docteur  de  Sor- 
bonno,  naquit  en  1617  ,  à  Beauvais  ,  où  il 
obtint  un  canonicat.  Il  fut  recteur  de  l'uni- 
versité de  Paris  en  16i6,  et  mourut  en  1690, 
après  avoir  été  exclu  de  la  Sorbonne  et  de 
son  chapitre  pour  l'affaire  du  Formulaire. 
Ses  vertus  et  son  savoir  firent  regretter  à  la 
s.Tge  partie  du  publicun  dévouement  si  dérai- 
sonnable à  des  opinions  condamnér-s.  Her- 
manl  était  intimejnenl  lié  avec  les  soîiiaires 
de  Port-Royal  ,  notamment  avic  Sainte- 
Beuve  et  Tillemont.  Des  nombreux  ouvrages 
qu'il  a  composés,  nous  ne  mentionnerons 
que  ceux  qui  rentrent  dans  notre  plan. 

Fraus  calvinistarnmreteeta;  sive  Catechismus 
de  Gratta  ab  hœreticis  Samuelis  Marezii 
corruptelis  vindicatus  per  Hieronymum  ab 
Angelo  Ford    doclorem  Iheoloauin.  Paris 
1652,  in-4». 

Samuel  Des  Marets  (voyez  ce  nom),  miris- 
irc  calviniste,  avait  traduit  en  latin  le  Calé- 
chisme  de  la  Grâce  [voyez  Feydkau]  ,  avec  de 
grands  éloges  jiour  les  théologiens  jansénis- 
tes. Ces   derniers   sentiront    que  de  telles 


iir:R 


m 


louanges  donr.ées  si  libéralement  par  UD  en- 
nemi déclaré  de  la  relinjon,  pouvait  leur 
luiire  dans  l'esjirit  des  vrai»  calholiijue-. 
Pour  on  piévenir  l.s  suites  ,  lo  docleur  (io- 
drfroy  llcnuanl  adressa  trois  letlr(!H  h  W.  de 
Sainle  lleuvc,  sous  le  titre  de  Fruus,  etc. 
Les  clToits  de  cet  auteur  ont  été  innlib-s; 
tout  Cl'  qu'il  y  a  eu  de  pins  habiles  et  de  plus 
lionnéte<  gens  parmi  les  calvinistes,  ont  tenu 
le  mémo  langage  que  Des  Alarets;  cl  les  au- 
teurs catholKpies  ,  intimement  convaincus 
que  Calvin  et  Jansénius  ne  pensent  pas  en 
clVel  dilTéremiuent  sur  ce  (ju'il  y  a  d'essen- 
liel  dans  la  matièrn  do  la  grAce  et  de  la  li- 
berté, ont  fait  voir  évidemment  que  les  jan- 
sénistes n'ont  point  d'aulres  ar/nes  pour  at- 
taquer cl  pour  se  défendre  (jue  celles  des 
calvinistes.  C'esl  ce  qu'on  peut  voir  dans 
les  ouvrages  de  1\I.  Ilaeonis ,  évêquc  de  La- 
vaur,  de  M.  Haberl ,  évéque  de  Vabres,  du 
P.  de  Saint-Joseph,  fcuil!aat,du  P.  Potau, 
du  P.  Deschamps,  clc. 

Ai'oi.oGiE  pour  M.  Arnauld,  docteur  de  Sor- 
bonne, contre  un  livre  intitulé  :  Itrmurqucs 
judicieuses  sur  le  livre  de  ta  Fréquente 
Communion,  IGïï,  in-h%  de  398  pages. 

i  Cclivre  cstl'éloge  d'Ainawld,de  sa  famille, 
de  Saint-Cyran,  de  Duhamel,  de  l'eirus  Au- 
rciius,  du  livre  de  la  Fréquente  Communion, 
de  Jansénius  ,  et  de  sa  doctrine.  C'est  au 
contraire  une  satire  perpcluelle  de  ceux  qui 
ont  attaqué  les  erreurs  pernicieuses  do  ces 
quatre  novateurs. 

TiîKSEs  pro  quarta  sorhonica.  Herjiiant  y 
soutient  celte  proposition  blasphématoire  : 
Que  Dieu  avait  donné  l'ancienne  loi  aux 
Juifs  pour  les  porter  au  péché  :  Lex  lata  est 
ut  reos  faceret. 

DÉFENSE  des  disciples  de  saint  Augustin  con- 
tre un  sermon  du  P.  Bernage,  jésuite,  prê- 
ché le  28  aoict  1630.  Paris,  1650,  in-V°. 

Lettre  pastorale  de  M.  iévvque  de  Beauvais, 
du  12  novembre  1638,  contestant  sa  réponse 
à  une  requête  présentée  pur  les  curés  de  son 
diocèse,  contre  le  livre  intitidé  :  Apologie 
pour  les  casuistes,  etc.,  et  son  ordonnanct 
pour  la  condamnation  du  même  livre,  dres- 
sée par  Goiieiroy  Hcruiant.  Paris,  Ch.  Sa- 

"^    vrcux.  1638,  in-4". 

RÉi  LExioNs  du  sieur  Du  Bois  (Godefroy  Her- 
inanl) ,  sur  divers  endroits  du  livre  du  P. 
Petau,  où  il  approuve  la  doctrine  de  celui 
de  la  Fréquente  Communion,  composé  par 
M.  Arnauld.  1644,  in-4\ 

Hermant  eut  part  avec  Biaise  Pascal  el 
l'abbé  Perrier,  au  Factum  pour  les  curés  de 
Paris  contre  un  livre  intitulé  ;  Apologie  pour 
les  casuistes ,  et  contre  ceux  qui  l'ont  com- 
posé, etc.  1638. 

Plusieurs  lui  attribuent  la  Répense  à  la 
remontrance  du  P.  Yves,  t\\xe  d'autres  recon- 
naissent pour  être  d'Antoine  Le  Maistre. 

HERMINIER  (L').  Voyez  Lherminier. 

IIERSAN  ou  plutôt  HERSEiNT  (Chaules), 
parisien,  docteur  de  Sorbonne,  etc.,  se  fit 
connaître,  en  1640,  par  l'ouvrage  fameux  et 


579 


riCTIONNAlflt:  DES  JANSENISTES. 


580 


peu  commun,  intitulé:  Oplatus  Gallus  de  ca-  bien  relie  pièce  est  étrange  dan»  toutes  ses 

vtndo    schismale,     in-S",     librlle    sanglant  parlies. 

rnntre  le  cardinil  de  Richoliou,  qui  parais-         11  fil  voir  que  dans  la  première  partie  on 

sait,  au  jngcnjenl  de  plusieurs,  vouloir  se  suppose  trois  faussetés  cviiieiites  ;  1°  quo  la 

faire  déclarer  patriarche.  Ce  livre,  qui  était  bulle  est  l'ouvrage  du  pape  soûl,  comme  si 

adressé  aux  prélats  de  l'Kglise  de  France,  elle  n'avait  pas  clé  reçue  p.;r  tons  les  évé- 


fiit  condamné  par  eux  ,  comme  propre 
à  troubler  la  paix  publique  et  à  révol- 
ter les  sujets  contre  leur  souverain  ,  sous 
le  malin  prétexte  d'un  schisme  imaginai- 
re. Cept'iidnnl  voicice  que  dit  à  ce  su- 
jet l'abbé  Bérault  :  «  L'auteur  violent  et 
déclamatcur    de    son    naturel  ,    qui     l'a- 


ques  du  monde;  2'  qu'une  bulle  reçue  par 
presque  tous  les  évoques  du  monde,  peut 
être  une  bulle  falale  à  la  Coi,  à  la  morale  et 
à  la  discipline;  3"  qu'il  li'y  a  quo  le  concile 
qui  puisse  décider  et  juger  inrailliblcment; 
ce  qui  est  uno  hérésie  formelle,  censurée 
comine  telle,  il  y  a  plus  de  cent  ans,  et  con- 


^ait  réduit  à  soriir  de  la  congrégation  de  damnée  formellement  par  saint  Augustin,  il 

rOratoiro,  pouvait  avoir  des  lorts  dans  les  y  a  treize  siècles. 

tours  et  les  saillies  de  sa  chaude  éloquence.  Passant  à  la  seconde  partie,  il  prouva  que 

mais  ses  alarmes  à  l'égard  du  schisme  n'é-  les  raisonnements  y  sont  aussi  peu  solides, 

talent  pas  tout  à  fait  imaginaires.  Le  prince  aussi  absurdes  que  ceax  de  la  première. 
du  Condé  qui,  tout   attaché  qu'il  était  à  la 


HUGOT  (N...),  simple  acolyte,  qui  appela 
de  la  bulle  Unigenitus;  il  était  né  a  Paris,  et 
faisait  des  conférences  de  théologie  et  eipli- 

Ïuait  le  catéchisme  aux  enfanis.  Mais  M. 
e  Vinlimille  lui  interdit  ce  double  ensei- 
gnement. Il  est  auteur  d'une  Retraite  pour 
les  enfants  ;  ii' Jus  fructions  pour  préparer  à 
la  mort;  d  Avis  aux  riches,  et  d'Instructions 
sur  les  vérités  de  la  grâce  et  de  la  prédestina- 
tion. 

HURÉ  (CuARiEs)  naquit,  en  1639  ,  à 
Champigny-snr-Yonne,  d'  it«  laboureur,  fut 
professeur  d'humanités  dans  l'université  de 
Pari  s,  et  devint  principal  du  collège  de  Bon- 
coîirt.  Il  était  lié  avec  les  jansénistes,  mais 
qu'ils  les  suivent  volontairement.  11  débita  le  n'adoptait  pas  toutes  leurs  erreurs;  on  eu 
plus  pur  baïanisme,  et  le  plus  cru  jansé*  trouve  plusieurs  dans  ses  ouvrages,  notaui- 
nismc  îlans  le  centre  même  de  la  relisïion.  mont  dans  son  A'^o'(t'e«ur''s/rj''ienMl  concou- 
Le  P.  Gerberon  fait  là-dossus  une  curieuse  rut  avec  Pierre  Thomas  du  Fossé  à  l'édition 
remarque,  il  dit  que  ces  vérités  parurent  d'une  Bible  complète  avec  des  noies,  publiée 
nouvelles  à  quelques  romains  qui  avaient  été     à  Licge.Bromart,  3  vol.  in-fol.   Voyez  Tuo- 


foi  et  à  l'unité  catholique,  n'avait  assuré- 
ment pas  l'imagination  visionnaire,  parlait 
de  sihisme  redouté  comme  d'un  malheur 
presque  inévitable  dans  la  situation  où 
étaient  les  chosis.  » 

Quoi  qu'il  en  soit, Hersent  passa  à  Rome, 
où  son  génie  bouillant  et  emporté  ne  lui  fit 
pas  plus  damis  qu'à  Paris.  Ayant  prêché  le 
Pdnégijrique  de  saint  Louis,  il  fut  décréié 
d'ajournement  personnel,  pour  y  avoir  mé;é 
quelques  erreurs  janséniennes,  savoir:  Que 
di^puis  la  chute  d'Adam,  notre  volonté  est  si 
corrompue,  qu'elle  ne  peut  que  pécher,  si  elle 
n'est  aidée  de  la  grâce.  Que  les  élus  suivent 
les  mouvements  de  la  grâce  librement,  parce 


nourris  dans  les  sentiments  d'orgueil  qu'in~ 
spire  la  nature  corrompue,  et  qui  ignorent  la 
doctrine  de  saint  Augustin  sur  ces  matières. 
Hersent,  aveili  de  l'orage  qu'il  allait  attirer 
sur  sa  léte  par  des  propositions  si  scanda- 
leuses, se  réfugia  dans  le  palais  de  l'anibas- 
sadeur  de  Iran»  e,  et  eut  l'audace  de  faire 
imprimer  son  sermon  avec  une  épilre  dédi- 
catoire  au  pape  Innocent  X,  dans  laquelle 
il  soutint  de  nouveau  que  toute  action  libre 
qui  ne  vient  pas  de  la  grâce,  est  un  péché. 
Afirès  ce  coup.  Hersent,  refusant  do  répou- 
dre au  décret  d'ajournemoni,  c'osl-à-dire  de 
co  iparaître,  fui  excommunié;  il  revint  en 
France  pour  se  dérober  aux  poursuites  do 
l'inquisition,  et  mourut  en  1G60  au  château 
de  Largoue,  eu  Bretagne. 

UERVAUT  (IsoRB  d'),  archevêque  de 
Tours,  publia,  sous  la  date  du  15  février  1714, 
un  Mandement  qui  fut  (  oudamiié  à  Uome  lo 
2Gmars  1714-,  comme  étantau  moins  captieux, 
icandaleux,  téméraire,  et  injurieux  au  suiut- 
tiéqe  apostolique. 

Peu  d'années  après,  iliiirut  unMANnF,>fi;NT 
du  chapitre  de  la  sainte  église  méirupolitaiue 
deTouigpour  la  publicai ion  de  l'appel.  1718. 

M.  Languet,  <'V^(iiio  do  Soissons,  publia 
lue  lettre  kur  eu  niandemont,  et  montra  com- 


MAS  DU  Fossb).  Huré  mourut  en  1717. 

Le  Nouveau  Testament  de  Notre-Siigneur 
Jésus-Christ,  en  français,  selon  la  Vulgnte, 
avec  des  notes,  (^Ic  Paris,  1702.  4  vol.  in-12. 

Un  théologien,  à  propos  de  cet  ouvrage, 
s'est  exprimé  dans  les  termes  suivauts: 

M.  Uuré  est  un  Quesnel  un  peu  miligé. 
Il  établit  clairement  le  même  sysiènïe  héré- 
tique que  ce  novateur,  et  sa  version  est  celle 
de  Mons  un  peu  retouchée.  Aussi  le  Nou- 
vi  au  Testament  de  M.  Huré  a-t-il  été  con- 
damné par  plusieurs  évèques  do  France,  et 
en  particulier  par  M.  l'archevêque  d'Ailes, 
MM.  les  évêques  d'Apt,  do  Marseille,  de 
Toulon,  etc. 

Voici  quelques-unes  des  erreurs  que  ren- 
ferme cet  ouvrage.  M*  Huré,  sur.<^ainl  Marc, 
c.  IV,  28,  dit  (|ue  l'âme  par  la  grâce  que 
Dieu  lui  donne  ,  produ.t  d'elle-même  tout 
le  bien  dont  cette  même  grâce  la  rend  ca- 
pable. C'est  la  seconde  propoMtii>n  do  Jausé- 
nius.  Interiori  gratiœ  nunquam  resistilur 

Act.  XV,  -2:  C'est  dans  les  concilts  qu'il 
faut  que  l'on  décide  les  grands  dijfi'renùs  sur 
le  fait  de  it  religion.  Cette  proposition  est 
héréli(iue.  Il  est  de  foi  que  <  es  dilTérends  le 
décident  aussi  par  les  constitutions  des  sou- 
verains   pontifes,    acceptées    par     l'Eglise, 


Sfil 


J/Ml 


JAU 


M* 


comme  on  n  vu  dans  los  liérAsies  do  Jans6- 
nius,  de  ïVîlaR'',  des  inanicli^îons,  clc. 

1  i'cir.  I,  ïJ^:  L(i  seconde  naissance,  ayunl 
pour  principe  la  vie  et  Vétcrnilé  de  Dieu 
même,  renferme  en  soi  une  vertu  (jni  la  rend 
immuable  et  (Uirnelle.  Osl  li\  préciséiiicnl 
ce  dogme  c;iIvini8to  do  In  justice  iiiamissiblc. 
On  (rouvo  cello  m<^mo  livrés iiî  dans  Irois  au- 
Iros  cndroils  du  livro  do  M.  lluré. 

H  Thessal  .11,  G:  D'autres  croient  que  l'An- 
techrist  ne  jmraiiru  point  que  quand  on  ver- 
ra cesser  la  profession  publique  de  la  foi  or- 
thodoxe. Celle  proposilion  osl  h6r(îii(iui\  Il 
osl  de  foi  que  la  loi  no  sera  jamais  élcintc 
dans  l'KfîIiso  qui  subsixtcia  toujours,  selon 
celle  parole  do  Jésus-Christ:  Ecce  eijo  vobis- 
cum  sum  omnibus  diebus  usque  ad  conswnma- 
tioncm  saeuli.... 

Sur  saint  Mallhicu,  vu,  4,  2,  à  roccasiou 
du  I<>prcu\  giuMi  par  Jésus-Christ,  M.  Huré 
établit  clairement  le  dogme  de  la  grâce  né- 
cessitanle  et  irrésistible,  par  ces  paroles 
calvinistes:  il  n'est  pas  plus  possible  axx  pé- 
cheurs de  résister  à  la  t/rdce  ou  d'y  coopérer, 
qu'à  ce  lépreux  de  résister  ou  de  coopérer  à 
sa  guérison  miracideuse Notre  coopéra- 
tion n'est  autre  chose  que  l'ouvrage  de  Dieu 
en  nouSf  dit-il  sur  l'épitre  aux  Ëphés.  11,  9. 

EiiGn  il  renouvelle,  sur  saint  Marc, 
G.  Il,  27,  celte  déteslable  proposilion  du 
P.  Qucsnel  :  L'homme  peut  pour  sa  cotiser' 
vation,  se  dispenser  d'une  loi  qui  n'est  faite 
que  pour  son  utilité 

HUYGENS  (Gommare)  naquit  en  1631,  à 
Lier,  dans  le  Brabant,  fut  professeur  de 
théologie  à  Louvaiii,  et  mourut  en  1702.  U 
était  intimement  lié  avec  Arnanld  et  Quesnel, 
dont  il  défendit  la  cause  avec  enthousiasme. 

Metiiodus  remitlendiet  r  tinendi  peccata.— 


Deuxième  édilinn,  aiif^mentée  d'un  Iroi- 
f.li'^iiic  Ir.iilé.  Louv.jin,  1<17V.  iii-K*.  — 
l'raduclion  rranç.iiie,  Pari»,   1077,  in-12. 

Ccttft  méthode,  où  le  janséniimo  est  ré- 
pandu comme  A  [deiucs  maius,  fui  censurée 
p.ir  rin(iui  ition  de  Tolèdi-,  le  2S  août  HiHl, 
comme  contenant  des  propositions  condanméei 
dans  Jansénius,  et  commr  enscv/nant  une 
doctrine  également  pernicieuse,  et  aux  fid'les 
qui  approchent  du  sacrement  de  pénitencr  et 
aux  confesseurs  qui  l'administrent. 

Cet  ouvrage  fut  aussi  eondamné,  en  1G!)5, 
par  M.  l'archevêque  de  M.ilines  (Précipi.in)) 
avec  le  livre  de  la  Fréquente  Com)nunion.  l'A 
ce  fut  surtout  celle  eondamnaiioii  (jui  pro- 
duisit l'injurieux  libelle  de  Quesnel,  inti- 
tulé: Très-hwnlile  remontrance,  qui  fui  brûlé 
par  la  main  du  bouricau,  en  lGi)5,  el  où  il 
emploie  contre  ce  grand  archevêque,  primat 
des  Pays-Bas,  los  termes  de  lâche,  d'indigne 
et  de  malhonnête  homme. 

Apologia  Dfo  melhodo  sua;  adrersus  re<pon- 
sionein  brevem  Fr.  Car.  lieymukers.  Lou- 
vain,  1674-,  in-8°. 

CoMPENDiuM  theclogiœ.  Louvain. 
Condamné  par  le  saint-siége. 

Brèves  ohservationes  theoloqicœ;  seu  cursus 
theologico-moralis.  Ces  courtes  observa- 
tions n'ont  pas  moins  de  douze  ou  quinze 
vol.  10-12.  Leodii,  IGO^i-  et  suiv. 

CoNPERENTi^  theologicœ.  5  vol.  in-12. 
Lettre  ai* pape,  en  latin,  du  10  février  1797. 

Diverses  THÈSES  sur  la  grâce,  in-h'. 

Tous  ces  ouvrages  sont  empreints  do 
l'esprit  de  la  secte  où  Hujgens  s'était  engagé. 


I 

IRÊNÉE  (Paul),  faux  nom  sous  lequel  le         ISLE  (M.  de  L'),  un  des  noms  de  guerre 
fameux  Nicole  a  publié  quelques  ouvrages.        de  l'abbé  Duguet. 

ISLE  (L'abbé  de),  faux  nom  emprunté  par         ISOLÉ  {Dom),  autre  nom  de  guerre  de 
Boucher.  l'abbé  Duguet. 


J 


JABINEAU  (Henri),  dortrinaire,  puis  avo- 
cat, ué  à  Eiaiiipcs,  é^ail  iirotess  ur  au  col- 
lège (les  Doctrinaires  àVilry-le-Françuis,  où 
il  restai!  sans  prendre  les  ordres,  pour  ne 
pas  souscrire  le  Formulaire,  lorsque  Poncet 
Dcsessails  obtint  de  l'évéque  de  Châlons- 
sur-Marne  (de  Choiseul)  qu'il  lui  conléreriiit 
les  ordres  sans  exiger  sa  signature.  On  dit 
que  cette  complaisance  fut  payée  20,000 
francs,  que  Poncet  Ucsessarts  avait  profiiis 
à  cette  condition  pour  les  incendiés  de  la 
Fère-Champenoise.  Après  la  mort  de  M.  de 
Choiseul,  Jcibineau  fut  interdit  par  son  suc- 
cesseur et  obligé  de  s'arrêter  dans  la  car- 
rière de  la  prédication,  qu'il  avait  emiir  :ssée 


el  où  il  s'était  fait  quelque  réputation.  Il  se 
rendit  à  Paris,  y  dogmatisa  à  sa  manière,  et 
se  flt  interdire  de  nouveau  par  M.  do  Beau- 
mont.  Ce  fut  alors  qu'il  abandonna  sa  con- 
grégation et  obtint  le  prieuré  d'Andelot,avec 
le  litre  de  chapelain  de  Saint-Benoît.  Il  con- 
tinua, malgré  son  interdiction,  de  prêcher 
dans  des  réunions  particulières  et  de  col- 
porter de  province  en  province  ses  louchan- 
tes homélies.  Dégoûté  de  ce  ministère,  il  se 
flt  avocat  en  1768,  fréquenta  le  barreau  et 
donna  un  grand  nombre  de  consultations 
sur  toutes  les  affaires  du  parti  ;  on  l'entendit 
même  plaider.  Le  parlement  ayant  été  dis- 
ea  1771,  il  embrassa  avec  chaleur  la 


•,{<5  BIC'llONiNAllŒ  DES  JANSENISTES.  584 

cause  des  magistrats  venvoyés, cl  son  ardeur  C'est,  d'un  bout  à  l'autre,  un  plaidoyer  en 

à  déclamer  contre  le  i)résidenl  Maupeou  lui  faveur  du  jansénisme,  cl  qui  se  termine  par 

ouvrit  les  portes  de  la  Bastille.  Rendu  à  la  une  justification  dos  propositions  condam- 

liborté,  il  jouit  du  Iriomplie  des  magistrats  nées  parla  bulk  Unigenilus. 

exilés  et  rentra  avec  eux  au  barreau.  Ami  j^^^^^  ^>,  J^J^J.  i^  cardinal  Fesch,sur  la  ;n/- 

dc  l'opposition  par  caractère,  cl  accoutuma  lUcation  'du  nouveau   calécliisme.  Paris, 

1815,  iu-12. 


par  la  doctrine  qu'il  professait  à  fronder 
l'autorité, il  professa  les  innovations  de  1789  ; 
mais  les  désordres  dont  elles  ne  lardèrent 
pas  à  élrc  suivies  le  firent  changer  de  sys- 
tème, et  il  traita  assez  mal  les  évêques  de  ce 
parti,  sans  renoncer  cependant  à  ses  senli- 


Maximes   de    VFglise    gallicane   victoriiuse 
des  attaques  des  modernes  u'Jranionldins. 
Lyon,  1818,  in-8'  de  130  pages. 
Celte  brochure  parut  sans  le  nom  de  l'au- 


avait  pour  litre  :  Réflexions  sur  le  respect  dû 
au  pape  et  à  ses  décisions  dogmatiques;  et 
l'autre  :  Précis  des  vérités  catholiques. 

JAILLE  (N....). 

Vie  de  Jésus-Christ. 


ments  sur  l'appel.  Il  mourut  au  commence-  {^^^^  qui  se  contenta  de  mellie  :  Par  un  curé 
ment  du  mois  de  juillet  1792,  laissant  de  dg  campagne.  Elle  avait  pour  but  de  répon- 
nombreux  mémoires  sur  des  questions  de  jrc  à  deux  écrits  publiés  à  Lyon,  dont  l'un 
droit  ot  plusieurs  écrits  conlrcMes  innova- 
tions de  la  constitution  civile  du  clergé.  Le 
Î15  septembre  1791,  il  commença  un  journal 
intitulé  :  Nouvelles  ecclésiastiques,  ou  Mémoi- 
res pour  servir  à  l'histoire  de  la  constitution 
prétendue  civile  du  clergé,  qu'il  voulait  op- 
poser aux  anciennes  Nouvelles  ccclésiasii-  ,  -.  .,  .  n  -i  ^  .. 
ques,  rédigées  par  Saint-Marc,  qui  étaient  Explication  des  LpHres  et  Evangiles  de  l  an- 
favorables  au  schisme  constitutionnel.  Jabi-    ;    née.  7  vol. 

neau  releva  leurs  inconséquences  et  leurs  D'un  côté ,  les  Nouvdles  ecclésiastiques 
erreurs,  et  son  journal  est  assez  curieux,  firent,  en  1729,  l'éloge  de  ces  deux  ouvra- 
Deux  autres  avocats,  qui  travaillaient  avec  gcs;  et  d'un  autre  côté,  M.  l'évéquo  d'An- 
lui,  Blonde  et  Maullrot,  entreprirent  de  le  pers  les  condamna,  la  même  année,  par  un 
continuer;  ils  paraissent  avoir  cessé  au  U     Mandement. 

^'^î^^  î™.w^KTa, /n        '     ^  •.  «    A^K-,     '     JANSENIUS  (ConisÉLius),  évêque  d'Ypres, 

JACQUEMONT  (François)  naquit  en  1-757,      ^^^^  ,         j  .^  ^^  ^^^^        confondre  un  autre 

à  Boen,  dans  le  diocèse  de  Lyon,  fut  eleve     (j^rnélius  Jansénius,  évcque  de  Gand,  mort 


dans  les  opinions  janséniennes  et  embrassa 
l'état  ecclésiastique.  Il  fil  et  bientôt  après 
rétracta  le  serment  prescrit  par  le  pouvoir 
révolutionnaire ,  et  resta   caché   dans   les 
montagnes  du   Lyonnais    et  du   Forez.  Sa 
principale  résidence  était  à  Sainl-Médard, 
petite  paroisse  de  l'arrondissement  de  Mont- 
brison  ,  d'où  il  se  répandait  dans  les  envi- 
rons ,  en   encourageant  les  prélres  et  les 
fidèle»  de  son  parti.  En  1802,  à  l'époque  du 
concordat,  Mgj  de  Mérinvillc,  évêque  de 
Chambéry,  se  rendit  à  Lyon  pour  organiser 
l)rovisoiremcnt  le  diocèse.  Jacquemont   se 
présenta  à  lui  et  refusa  de  signer  le  Formu- 
laire. Tant  que  Napoléon  régna,  Jacqucmunl 
dogmatisa  avec  beaucoup  de  circonspection  ; 
mais  à  la  restauration  il  se  gêna  moins  et 
rompit  le  silence.  On  a  tout  lieu  de  croire 
qu'il   ne    fut    point   étran^^er  aux   pLiinlcs 
amères  répandues  en  181Geten  1819  contre 
l'administration  du  diocèse  de  Lyon.  Il  y  eut 
à  celle  époque  des  péli:ions  présentées  aux 
chambres  à  l'occasion  de  divers  refus  de  sa- 
crements cl  de  sépulture  :  comme  ces  refus 
eurent  lieu  précisément  dans  les  cantons  oîi 
il  exerçait  de  l'inlluonce,  il  est  vraisemblable 
que  les  renseignements  venaient  de  lui.  11 
mourut  à  Saint-Etienne  le  i^  juillet  1835. 
Instructions  sur  les  avantages  et  les  vérités 
de  la  religion   chrétienne  ,  suivies    dune 
instruction  historique    sur  les  maux  qui 
affligent    l'Eglise    et  sur  les  ranidés  que 
Dieu  promet  à  ces  maux.  1795,  in-12 


quelques  années  avant  que  celui  dont  il  est 
ici   question  ne    vint  au  monde,  en  1585, 
dans  le  village  d'Acqaoy,  près  de  Lurd.im  en 
Hollande;  ses  parents  étaient  catholiques; 
en  IGO'i',  il  se  rendit  à  Paris,  après  avoir 
étudié  à  Utrechl  et  à  Louvain.  Les  mêmes  opi- 
nions  sur  certaines   matières   Ihoologiques 
uniienl   Jansénius   et   Sainl-Cyr.m,   qui   lo 
plaça,   en  qualité  de    précepteur,  chez  un 
conseiller.    Saint-Cyran    l'api-ela   quelque 
temps   après   à  Bayonne  où  ils  étudièrent 
ensemble   pendant  plusieurs  années,  cher- 
chant dans  saint  Augustin  ce  qui  n'y  était 
pas,  mais  croyant  ou  voulant  l'y  trouver.  Ils 
avaient  pour  buld'inlroduire  des  nouveaiilcs, 
l'un  dans  la  théologie,  l'autre  dans  la  disci- 
pline de  riilglise.  Jansénius,  revenu  à  Lou- 
vain, en  1G17,  prit  le  bonnet  de  docteur  en 
1G19,  et  on  lui  donna  le  gouvernement  du 
collège  de Sainic-Pulcliérie.  11  futchoisi  pour 
professeur  do  l'Eerilure  sainte  en  1G30,  e! 
composa  le  petit  livre  intitulé  :  A/ar5  Galli' 
eus,  sous  le  nom  emprunté, /l/exauffrt  Patri- 
cii  Armacani,o\i  il  lait  la  plus  indigne  satire 
de  la  personne  et  de  la  majesté  des  rois  de 
France.  {Voyez  Hr;»SAN).  Enlin  il  fut  nommé 


à  l'évcclié  d'Ypres  pnr  Philippe  IV;  il  fut  sa- 
cré en  K'i.'îG,  cl  il  t;ouvcrna  celte  église  jus- 
qu'en 1G3S,  qu'il  mourut  frappé  de  la  peste, 
à  l'âge  de  53  ans,  après  dix-huil  mois  d  épis- 
copat.Nous  n'avons  pas  ài>arler  icidos  Com- 
mentaires laiins  qu'il  a  laissés  sur  le  Pcnta- 


m 
Iriiqne  , 


les    Proverbes,  VFcclésiaste   et   les 


Atis  aur  fidèles  sur  la  conduite  qu'ils  doivmt  Evangiles.  Nous  mentionnerons  ses  lettres  à 
tenir  dans  lei  disputa  qui  affligent  r Eglise,  l'abbé  de  Saint-Cyran,  Irouveos  parmi  les 
17'JG  in-12.  papiers  decetabbéetpubliées  sousle  titrede: 


îisrj  j\N 

NiissANCK  (lu    jitusnii'iinc  (W  couver  te,  on  le(- 
lies   de  Junséniun  à   l'ahlie  de  SiiinlCi/Kin 
depuis  l'an   1017  jitsfju'cn  KiUIi.   I.ouv.iiu, 
IC.tiV.  in-8». 
>  oiums  itiiiinlcnaRl  à  l'ouvrage  si  célèhro 

cl  lio|)  oolôbic,  <iui  csl  iuliUilc  : 

ConNicMi  Janmcnii,  lîpiscopi  Yprensis,  All- 
(iUSIINllS ,  xcu  doctrina  s(tncli  AïKjusiini 
de  htiniaïKr  vattirœ  satiitole  ,  œf/riludine  , 
tuedicina,  adveisiis  pclayidiios  et  Ahtssilien- 
ses.  L(iv;\nii,  Jac.  Zc^cmus,  Ki'iO,  in-lol.  ."5 
toin.,  1  vol.,  c'osl-à-dire  :  l'Auf^Uhliii  <lc 
Coriu'lius  Jaisénius,  év<^qut>(l'Vpics;  ou  la 
doclrine  (le  sailli  Aiijçuslin  sur  rinuocciuc, 
la  corruption  cl  la  j^ucrisou  de  la  iialuro 
humaine,  conlre  les  pélagicns  cl  les  .Mar- 
seillais. 

Celle  édition  de  Louvaiu,  IGiO,  est  la  pie- 
miùre.  L'année  suivante,  on  fil  la  seconde  à 
Paris,  aupinenléc  d'un  pel  l  Irailéde  Florent 
C«)nrius:,4cce5.si/  liuic  cdilioni Florentii  Con- 
rii,  at'clni'pincopi  'J'hudinensis,  traclalus  de 
Slntu  partuliriim  sine  bnptismo  decedcnlium. 
Paris,  Midi.  Saly,  etc.,  ICil,  in-lul.,  3  loin. 
2  vol. 

En  1GV7,  on  publia  :  Cornelii  Jansenii  En- 
chiridion,  continens  erroris  Massitiensium  et 
vpinionis  (juoriundam  recenliorum  Tap«.llr,'ko-j 
et  staleram.  Lovanii,  vidua  Jac.  G  avii,  16Y7, 
in-12,  Oans  <et  éciit,  où  Jansénius  faille 
parallèle  des  senlirnenls  et  des  maximes  de 
quelques  Ihéologiens  jésuites,  et  des  prin- 
cipes des  somi-pélagiens  de  Marseille,  il  ne 
dislingue  pas  assez  ce  qu'il  y  a,  dans  les 
é.  rils  de  ces  Marseill.iis,  d'opposé  à  la  saine 
doctrine  d'avec  ce  qui  peut  se  concilier  avec 
elle.  Ce  jugement  est  <!e  Feller. 

Enfin,  on  donna,  en  1652,  à  Rouen,  une 
troisième  édition  de  VAugustinus,  à  laquelle 
un  ajouta  l'Enchiridion  dont  nous  venons  de 
parler. 

Si  l'on  en  croit  Jansénius,  il  travailla  pen- 
dant vingt  ans  à  son  Augustinus.  Cela  est 
douteux  {Voyez  le  Dict.  hisl.  de  Feller). 
Quoi  qu'il  en  soit ,  Jansénius,  peu  de  jours 
avant  sa  mort,  pressé  par  les  remords  de  sa 
conscience,  écrivit  au  pape  Urbain  Vlll  qu'il 
houmeltait  sincèrement  à  sa  décision  et  à  son 
autorité  VAujustinus  qu'il  venait  d'achever  ; 
et  que  si  le  saint  Père  jugeait  qu'il  fallût  y 
f.iire  quelques  changements,  il  y  acquiesçait 
avec  une  parfaite  obéissance.  Cette  lettre 
6  ail  édifiante  ;  mais  elle  fut  supprimée  par 
sr>s  exécuteurs  lestament.'iires  (Cal  nus  et 
Fromond),et  selon  toutes  les  appa  ences,on 
non  aurait  jamais  eu  aucune  connaissance, 
si  après  la  réduction  d'Ypres,  elle  n'élait 
tombée  enlre  les  m  lins  du  grand  prince 
Louis  de  Condé,  qui  la  rendit  publifiuc  (1). 
^  Jan'^énius,  quelques  heures  avant  que  de 
mourir,  et  dans  son  dernier  lestamen!,  sou- 
mit encore  et  sa  personne  et  son  livre  au 
jugement  et  aux  décisions  de  l'Eglise  ro- 
maine. Voici  les  propres  termes  qu'il  dicta 

(1)  Lettre  de  Janséciiiis,  évôino  d'Ypres,  au  pape 
IJrt)aiii  Vlll,  co.ilenaiil  la  déJicice  de  son  livre  inii- 
\ix\é  Aag'is'inui,  Ci  supprimée  dins  la  première  ôdi- 

Ï>1CTI0NNAIBE    UEg    HK[<f';'ES  -.It 


JAN 


:nf\ 


iiiM>  demi  heure  avant  que  d'expirer.  Hrvlii 
idiijuid  di/lii  idlri  iiiiilon  po/^sr;  si  famin  tio  ■ 
vtima  sedes  tilnjidd  tnutdri  vêtit,  sitm  oledieut 
(iliui,  it  illiiiH  lù-rl(siit\  in  i/uii  snvper  viui , 
its(/ur  (id  liiinf  lectnin  imulis  oludienx  kwn . 
Itd  jioslietnn  tnea  vuluntas  est.  Actum  nexlu 
Maii  Ki.'m. 

Tout  U;  système  de  ce  fameux  ouvrage  k*. 
réduit  à  c(^  point  capital,  (|iie  d  puis  la  chiil  ■ 
d'Adam  l(>  plaisir  est  l'oiiiiiui;  lessoil  i|ii 
remue  le  coMir  de  rhornnw;  ;  (|ue  (  e  [ilaisir 
est  inévitable,  (|uanil  il  vient,  et  invincible, 
(|uand  il  csl  venu.  Si  C(;  plaisir  (  si  cébslt',  i^ 
porte  à  la  vertu;  s'il  est  terrestre,  il  déter- 
mine au  vite;  et  la  volonlé  se  trouve  néces- 
sairement entraînée  par  celui  des  deux  (lui 
est  actui  lleiiienl  le  plus  fort.  (>c.s  i\i)\\\  délcc- 
lali<»ns,  dit  l'auteur,  smit  comme  les  deux 
plats  d'une  balance;  l'nn  ne  peut  monter, 
sans  que  l'autre  ne  descen'e.  Ainsi  l'hommo 
lait  invinciblement,  (|uoi(iU(î  voionlairemeni, 
le  bien  ou  le  mal,  selon  qu'il  est  dominé  p.ir 
la  grâce  ou  par  la  cupidité.  Voilà  le  fond  (.'e 
l'ouvrage,  et  lout  le  leste  n'en  est  qu'uno 
suite  nécessaire. 

Au  reste,  Jansénius  prétend  qu'avant  saint 
Augustin,  tout  ce  systèi:ie  de  la  grâce  éla.t 
dans  d'épaisses  ténèbres,  cl  qu'il  y  est  de 
nouveau  retombé  depuis  cinq  ou  six  cents 
ans.  D'où  il  s'ensuit  visiblement  que,  selon 
lui,  l'ancienne  tradition  sur  un  point  de  foi 
essentiel  s'est  perdue  dans  l'Eglise  depuis 
cinq  à  six  siècles. 

Ur,  ce  système  du  plaisir  prédominant 
détruit  visiblement  tout  mérite  el  lout  dé- 
méiile,  tout  vice  el  loute  verlu.  H  livra 
l'homme  à  un  libertinage  affreux  et  à  un 
désespijr  certain  ;  entin  il  fa;t  de  l'iiomme 
une  bêle,  cl  de  Dieu  un  tyran.  C'est  le  pur 
calvinisme  lant  soil  peu  dégui  é.  L'un  et 
l'autre  s'appuienl  sur  les  mêmes  principes, 
et  se  prouvent  [)ar  les  mêmes  arguments  ;  de 
sorte  quC;  le  jansénisme  peut  être  défini  en 
deux  mois  :  Le  Huguenotisme  un  peu  mitigé. 

V Augustinus  lie  l'évêque  d'Ypres  fut  con 
damné  par  la  bulle /n  eminenli  d  Urbain  VI!I, 
en  16il. L'université  de  Louvain  résista  huit 
à  neuf  ans;  mais  depuis  ce  temps-là,  elle  a 
donné  constamment  toutes  les  preuves  de  la 
foi  la  plus  souuiise.  Pour  l'universilé  do 
Douai,  elle  a  toujours  été  inébranlable, 
malgré  tous  les  artifices  qu'on  a  mis  en 
œuvre  pour  la  séduire. 

Douze  années  après,  les  cinq  propositions 
el  le  livre  d'où  elles  sont  extraites  furent 
solennellement  condamnées  par  une  bulle 
d'innocenl  X,  avec  les  (lus  fortes  qualifica- 
tions. 

Nous  rapporterons  ici  les  cinq  fameuses 
propositions  et  les  textes  de  Jansénius  qui 
y  répouJent. 

Première  proposition.  «Quelques  comman- 
dements de  Dieu  soni  impossiblesàdc  s  justes, 
lors  même  qu'ils  tâchent  de  les  accomplir, 
selon  les  forces  qu'ils  ont  alors,  el  la  grâte 

lion  de  ce  livre,  avec  les  réflexions  dn  Pèr*-  Aneas, 
j«  uile.  Paris,  Sébast.  Ciaiiioisy,  lt()6,  in -4". 


13 


5S7 


DICTIONNAIRE  DES  JAN3EMSTES. 


55^ 


h'ur  in.inqnc.    pir   l.iiiuolle  ils  leur  soient 
ieiid(i9  |'0->si;ilpsu  » 

JansénJHit.  Tom.  di  Grnlin  Christi,  lib.  m, 
rap.  13,  [^n<r.  138,  col.  -2,  Ii(t.  lî,  de  l'cdilion 
de  Ivouoij  ,  1032.  «  IJa-i;  i;;iUir  omnia  plcnis- 
siine  planissiaion.ue  domoiistratit  iiihil  esse 
in  sancii  Aii'^uslini  dotirina  corliiis  ac  fmi- 
dalins  (luam  css;'  prœceptn  qnœdam  qnœ  ho- 
Hunj';j«" ,  non  (anluui  irilidclibus  cxiîccatis, 
obdu'alis,  seil  fidelibtts  qiioqne  et  jitslis,  vo- 
lentihis,  comiiUihiis,s('ciindum  prœnrntes  quns 
hahenl  vires,  sunl  inip'.ssihilia;  déesse  quo'iue 
grnlinm  qiin  finiit  possihilia.  n 

iNosil  ce  poinl  là  mol  à  moi  la  première 
pro|)  silioii?  J.inséiiius  ajoute,  pour  confir- 
malioiidela  même  doctrine  :  f/oc  eniin  sancii 
Pelri  eaemplo,  nliisq)ie  mttllis  quotidir  mani' 
festum  essr,  qui  teiilanlnr,  nllrn  qnnin  possint 
sustinerc....  Citin  erqo  nec  omnihus  qraliam 
fervenler  pelendi,  vcl  omnino  petnidi ,  Drus 
Inrgintur  ,  aperii<siivutn  est  fulelibus  miiltis 
déesse  illam  sufficientem  graliim,  et  ronse- 
qnenter  illmn  perpvtnnm,  qunm  quidam  prœdi- 
cant  ficiendi  prœcepti  potpslnlem. 

Seconde  proposition.  «  i)  ins  l'étal  de  la  na- 
ture corrompue,  on  ne  résiste  jamais  à  la 
grâce  intérieure.  » 

Janse'nius.  Le  2'  deGr.  Christ,  c.  2i,  p.  82, 
C>l.  2,  leltr.  H.  August  nus  gratinm  Dei  ita 
victricein  s.'atuit,  ut  non  r<iro  dirai  hominem 
operanti  Deo  per  gratiani  non  posse  resis- 
tere. 

Ne  voilà-!-il  pas  presque  en  propres  ter- 
mes la  seconde  propositi  m?  La  même  doc- 
trine n'est  pas  m  ins  clairomcnt  exprimée 
dans  les  paroles  suivantes  du  mémo  livre, 
0.  h,  p.  41,  coi.  1,  lettre  G.  Gratin  vero  lapsœ 
œgrotœque  lohinlatis ,  nullo  modo  in  ejus  re- 
iinquitur  arbitrio,  ni  e  un  deserat  aul  arripiat 
si  volueril;  scd  ipsn  sic  potius  illa  postrema 
gratin,  qiiœ  inriclis.<iine  facil  ut  velit,  et  a  vo- 
luntate  non  desrralur. 

Troisième  prop>sit  on.  «  Pour  mériter  et 
démériter  d  ins  l'état  de  la  nature  corrompue, 
la  lil  ei  té  (pji  exclut  la  nécssité  d'agir  n'est 
pas  nécessaire,  mais  il  suffit  d'avoir  la  liberté 
qui  exclut  la  contrainte.  » 

Jansénius.  Tom.  I!l.  lib.  vi,  cap.  6,  p.  2G7, 
col.  2,  litl.  B.  Endem  illa  (sancti  Aufïusiini) 
doclrinn,  quod  sala  nerrs.silns  roartionis  adi- 
mat  librrintem,  non  neces^iilm  illa  simplex  rt 
volunlarin,  ex  aliis  rjus  locis  non  difficile  de- 
monstrnri  polesl. 

Peut-on  îU!  pas  reconnaître  là  le  sens  de  la 
troisième  prop  «silion?  La  même  doctrine  se 
trouve  dans  le  p.issajîe  suivant,  tiré  du  chap. 
2V,  6'  livre,  sur  la  prâce.  Jansénius  y  prouve 
que  la  liberlé  consiste  (la:is  la  S'MiIc  exemp- 
tion de  ronlrainle. /l//yt/rjum//rt//ji»j.'î  dictum, 
quia  non  cogitiir...  ncressilntrm  simplireni  ro- 
hmtalis  non  rrpngnarr  hhcriati...  tihcrum  ar- 
Inlrium  non  esse  amissum  prr  peccnlum,  quia 
rrmansil  lihcrum  a  conclionr.  Ajoutons  en- 
core ui  passa!;e  tiré  du  liv.  viii,  ch.  \\),  p. 
3Gt),  col.  2,  litt.  1).  Nulla  neressiins  aclibns 
voluntalis  liheris  formidnndn  est,  sedsola  vis, 
coartin  el  vrersutas  riolrndœ. 

Quatrième  proposition.  Les  semi-péla{ïiens 
•dnicttnieallanéccssilédc  la  grâce  intérieure, 


prévenante  pour  chaque  acte  m  parliculic , 
même  pour  le  commencement  de  la  foi;  ol  ils 
élaicnt  hérétiques,  en  cr  qu'ils  vnulai  fil  (|ue 
celle  jjràce  fût  lelle,  que  ia  voit  nié  pùi  lui 
résister,  ou  lui  obéir.  » 

Jansénius.  Celle  proposition  est  dans  le 
livre  v\i\,de  lltrresi  Pelagiava,  ch.  0,  p.  188, 
col.  1,  lelt.  B.  In  hoc  ergo  propie  Mnssilim- 
siam  error  silus  est,  quod  aliquid  prinuoœ  li- 
brrlalis  rctiquum  pulant,  quo  sicul  Adam,  si 
voluisset,  poteral  perseveranter  operari  bo- 
vum,  ita  lapsus  horno  posset  sallem  credcre, 
si  rellrt,  neutrr  tamen  absqun  inlerioris  grntiœ 
adjnlo'io,  cujus  usas  vel  abusas  rclictus  esset 
in  uniuscujusque  arbilrio. 

Voyez  èncovc  de  Grat.  Christi,  \.n    c.  jo. 

Cniqiiicme  proposition.  «  C'est  une  erreur 
dessemi-pé!a;.;iens  de  dire  que  Jésus-Christ 
soil  niorl  ou  qu'il  ai'  répandu  son  «iingpoi;r 
tous  les  hommes  sans  exception.  » 

Jansén  vs.  Celle  proposition  est  si  claire- 
ment, si  nettement  exprimé"  dans  les  paroles 
suivantes,  qu'il  ne  laul  <iu'avoir  des  yeux 
pour  en  être  convaincu.  En  voici  d'abord  la 
première  partie.  Nom  illa  exiensio  tom  vaga 
modernorum  scriplorum  non  alio  ex  copitr, 
quam  ex  isla  generidi  indi/ferenti  voluntalc 
Dri  erga  salutem  omnium,  (t  ex  illa  sufficien- 
tis  gratiœ  omnibus  c  nfrrcndœ  prrrpwotionu 
flux  t  :  quorum  utrximque  Augistinns,  Pros- 
per,  Fulgenlius  et  antqua  Ecclcfia.  vrlui  ma- 
c'iinnm  a  srmiprla  ,ianis  introductam  repu- 
diavit,  t.  m.  de(,ra!iaChrist.,  lib.  iii.c.  21, 
p.  IGG,  col.  2,  litt.  D.  La  seconde  partie  do 
la  proposition  se  trouve  dans  la  même  page, 
el  à  la  même  colonne,  et  à  la  lettre  A.  Qnœ 
snne  cnm  in  Augustini  doclrina  prrspicua  crr- 
taque  sint,  nu  lo  modo  prinripiis  ejus  con- 
senlunrum  est.  ul  Chr  stu  ,  vri  pro  infidelixim 
in  infidelitate  morientium,  tel  pro  juslorum 
non  pereeveranlium  irlernn  silule,  morluu» 
e  se,  sanguitiem  fnd'Sse,  semedpsum  rtdewp- 
tionem  dédisse,  Patrem  orasse  sentialur...  Ex 
quo  factnm  e^t,  ut,  juxta  sanclissimum  dor- 
turem,  non  magis  pro  œlerna  librrationc  ipso- 
rwn,  quam  pro  diaboli  depreralus  fuerlt. 

On  pourrait  rapporter  cent  antres  endroits 
oii  Jansénius  établit  encore  clairement  la 
doctrine  des  cinq  propositions.  Il  faut  d.'.nc 
convenir  que  c'est  de  ia  part  du  parti  le  com- 
ble de  l'impudence  el  de  l'elTronierie,  de  nier 
que  Jansénius  ait  jamais  enseigné  les  pro- 
positions condamnées  par  la  bulle  d'Inno- 
cent X. 

Depuis  que  VAugusiin  de  Tévêque  d'Yprcs 
a  été  si  solennellement  proscrit  par  |)lusieurs 
souverains  pontifes  et  par  l'KpIise  univer- 
selle,on  est  obligé  indispinsablement,  el  sous 
])eine  d'encourir  tous  les  analhèmes,  de  croire 
«piatre  choses  à  l'égard  de  cet  ouvrage  : 
1"  que  les  cinq  propositions  sont  hérétiques; 
2' (lu'elles  sont  dans  le  livre  de  Jansénius; 
3°  qu'elles  sont  condamnées  et  hérétiques 
dans  le  sens  même  de  l'auteur,  c'esl-à-dire, 
dans  le  sens  que  Ip  livre  tout  entier  présente 
nalurellement;  k'  quo  le  silence  respectueux 
ne  suffit  pas  ;  mais  qu'on  est  obligé  de  croire 
sincèrement,  avec  une  soumission  intérieure 
d'esprit  et  de  cœur,  qiic  les  cinq  propositions 


rp.o 


JdU 


JIJE 


5fM) 


tioni  liAiViliquPS  dans   le   s(MIS  iii/'iik»  do  I<mii- 

il  (il  (MIT. 

Nous  mcnlionnorons  ici  les  ouvifif^cs  doiil 
voici  los  lilri'S  : 

Dii'vici'i.Ti  s  sur  lu  huile  i/iii  porte  défense  de 
lire  le  litre  dedoriuHius  Jaiisdnius,  l'ic.  l'a- 
ris,  lOW),  in-Vl  do  :J7  |)af?cs. 
Ce.  sont  vin{5(-!niil  arliclos  injurieux  à  \'\'.- 
^liso  cl  pleins   de  frivoles   «d)iecli«»ns  contre, 
la  bulle  /n  eminenli  d'Urbain  VIII,  (juc  l'au- 
tour appelle,  paj;e  ."J,  une  pièce  informe. 

Al'OI'STIni  s  Yprensis  vindicatus  ,  «/<//<(•  c 
damnntionc  romanoruin  pnntijienin  ,  l!r- 
himi  VIII,  Innocenta  X,  Alexandri  Vil  et 
Clemcntis  XI,  ereptus  et  crtttw^  :  sire  apo- 
logeticns  i)crilluslris  ac  reverendissinti  do- 
miui  Cornclii  Jcinscnii,  ele.  in  </uo  con- 
troversiœ  Jaiisenianœ  prima  elemenla  cl 
principia  statuuntnr ,  etc.  Pcr  Aùjidium 
Albannm  niiper,  in  civitatc  mrtropolitica 
Mechliniensi  decununict  pnstorcm  licclesiœ 
colleqiativel  parocliialis  bealœ  Mariœ  Irons 
Dilinm,  nnno  afjlictœ  graiiœ  70,  aerœ  vul- 
gnris  1711,  in-V°,  516  pages. 

C'est  ici  une  criminelle  a|)olo{;ie  dcJansé- 
nius  et  de  sa  doctrine  :  il  faut  donc  s'atten- 
dre à  y  trouver  toutes  les  erreurs  de  celui 
qu'on  entreprend  de  justifier;  mais  comme  si 
ce  n'en  était  pas  assez  ,  on  y  en  ajoute  encore 
de  nouvelles,  qui  ne  niérilent  pas  moins  tous 
les  analhèmes  del'Kglise.  Nous  n'en  citerons 
qu'un  exemple.  A  la  page  112,  ch.  23,  l'au- 
teur établit  (cl  il  en  fait  la  matière  du  cha- 
pitre (  niier)  que  tout  chrétien  est  obligé,  par 
un  précepte  divin  ,  de  croire  fermement  (/u'il 
est  du  nombre  des  prédestinés.  N'e>t-ce  pas 
donner  un  démenti  formel  à  saint  Paul,  qui 
veut  que  nous  travaillions  à  notre  salut  avec 
crainte  et  tremblement?  N'est-ce  pas  inspi- 
rer, n'est-ce  pas  même  ordonner  aux  fidèles 
une  fausse  sécurité,  qui  no  peut  que  produire 
en  eux  l'orgueil  et  la  présomption,  tarir  la 
source  des  bonnes  œuvres,  détruire  la  vigi- 
lance chrétienne  et  enfanter  le  plus  honteux 
quiétisme  et  le  plus  affreux  libertinage. 

JARD  (François),  prêtre  de  la  doctrine 
chrétienne,  prédicateur,  né  près  d'Avignon 
en  1675,  mourut  à  Auxerre,  la  ssant  des  ser 
rnons  en  5  vol.,  et  la  Religion  chrétienne  mé- 
ditée suivant  le  véritable  esprit  de  Sfs  maxi- 
mes, qu'il  fit  avec  l'abbé  Débonnaire  {Voyez 
ce  nom).  Il  avait  été  exilé  à  Tours,  et  ne  fut 
pas  étranger  au  changement  de  dispositions 
de  M.  de  Rastignac,  dans  les  dernières  années 
de  la  vie  de  ce  prélat  {Voi/ez  Chapt  de  Ras- 
tignac). Cet  article  est  de  M.  Picot.  Mémoires, 
lom.  IV,  p.  327. 

JOSSEVAL.  Voyez  Mothe-Josseval. 

JOUBFRT  (François),  théologien  appe- 
lant, né  à  Montpellier  en  1C89,  est  auieur 
d'ouvrages  qui, sous  le  masque  de  piété, res- 
pirenl  le  plus  grand  fanatisme.  Tels  sont  sa 
Connaissance  des  temps  par  rapport  à  la  re- 
ligion ,  1727;  Concordance  et  explication  des 
prophéties  gai  ont  rapport  à  la  captivité  de 
Ba'jijlone.  174-5;  le  Comnentaire  surl'Apoca^ 


hip*e,  1762,  2  vol.;  nluj  sur  irs  fjttiia  pr<,~ 
phrirs,  fS  vol.  in  12,  cl  V h'.xjilir.ation  ///?< 
piophélie»  de  J'rémic,  l'.xéihiel  et  Daniel, 
!)  vol.  in  12.  ('/rsl  |(r('S(|iu.  loujour»  n  e  h.jl 
lir««  (oniro  If.s  paslcur.s.  On  se  pl.iint  qu'il» 
enseignent  l'irrciir,  qu'ils  é(,';ii«nl  It;  IrciU- 
[jcaii.  On  dé»  lame  conln-  les  p.ipc»,  d  on 
parait  avoir  iii  |)iin(  if)alciiicnl  en  vue  de 
rendre  méprisalihï  le  coi  p  épiscop.il.  On  y 
parle  sans  ((îssi-  de  vérités  piON<;riles,  d'-ibn» 
d'autorité,  de  l'esprit  d'oigueilel  de  domina- 
tion des  pasteur»  (|ue  l'on  appelle  dis  idoles, 
etc.  ;  enfin  ce  sont  ()arl()ul  des  allusions  ma- 
lignes et  souvent  méonî  odieuses.  Tels  sont 
ces  ouvrages  qu'on  donne  pour  des  livres  de 
piété,  .loubert  en  a  fait  d'autres  du  méiiKj 
genre,  et  une  lettre  au  V.  de  Saint-Uenis 
sur  les  indulgences,  1759. 

Jlinf':(JACQUKs),curéd'Asni<kes,  néà  'Van- 
ves  le  27  mai  167V,  mort  à  Paris  l<;  20  dé- 
cembre niii,  fameux  pour  les  changements 
qu'il  s'avisa  de  faiiC  dans  la  liturgie.  Voyez 
à  ce  sujet  son  article  dans  le  Diction,  histor. 
de  Feller.  Celait  un  appelant  fort  zélé.  Lo 
diacre  Paris  habita  quelque  lcri)[)s  chez  lui. 
Jubé  se  donn  i  beaucoup  de  mouvements,  eii 
1714.  et  les  années  siivaiites,  pour  lomenler 
l'opposition  à  la  bulle.  Il  paraît  qu'il  par- 
courut une  gramle  partie  du  diocèse  de 
Paris,  pour  exciter  les  curés,  et  qu'il  sa 
chargea  de  l'édition  de  plusieurs  ouvrages. 
Kn  1725,  révè(|ue  de  Montpellier  l'envoya 
à  Rome  pour  lâcher  d'éc  airer  le  pape  et  le 
coiit  ile.  Jubé  déguisé  accompagna  en  Hol- 
lande les  Cliartreux  fugitifs,  et  prit  le  nom 
de  Lacour.  11  voyagea  aussi  en  Angi.  terre 
en  Allemagne,  en  Pologne  et  se  nudii  eii 
Russie.  Après  un  séjour,  co;nme  précepteur, 
il  revit  la  France,  retourna  eu  Hollande,  et 
revint  à  Paris  où  il  mourut  dans  la  misère  à 
IHôtel-Dieu. 

JUENIN  (Gaspard),  naquit  en  1640,  à  Ya- 
rcmbon,  dans  la  Bresse,  fut  prêtre  de  l'Ora- 
toire, professa  longtemps  la  théologie  dans 
plusieurs  maisons  de  sa  congrégation,  sur- 
tout au  séminaire  de  Saint-Magloire  à 
Paris,  ville  où  il  mourut  le  16  décembre 
1713.  Des  divers  ouvrages  qu'il  a  laissés 
nous  mentionnerons  : 

Lnstitutiones  iheologicœ  ad  usum  seminario^ 
mm.    La   troisième   édition  est  de  Lvon 
1704,7  vol.  iu-12  -^      ' 

Le  malheur  à  jamais  déplorable  de  la  con- 
grégation de  l'Oratoire  est  que,  malgré  les 
précautions  des  premiers  supérieurs  qu'elle 
a  eus,  et  l'exemple  des  plus  savants  d'entre 
les  particuliers,  l'erreur  s'est  pour  ainsi  dire 
fixée  dans  son  sein,  el  s'est  ensuite  répan- 
due presque  dans  tout  le  royaume. 

L'ouvrage  du  P.  Juéuin  n'est  pas  un 
des  moins  funestes  présents  que  cette  con- 
grégation ait  faits  à  l'Eglise.  Le  jansénisme, 
quoique  déguisé  avec  quelque  art,  s'y  ren- 
contre à  chaque  instant;  tout  y  est  semé  de 
propositions  entortillées,  capiîeuses  el  leu- 


591 


DICTIONNAIRE  RKS  JVNSKNbTLS. 


î;9s 


«laul   a    renouveler    les    erreurs     (ondam- 
iiées. 

L'auteur,  par  cxe;nplc,  en  parlant  des 
rinq  proposilions  ,  nu  lieu  de  dire  qu'elles 
sonl  do  Jansenius,  et  condiiniuées  dans  !•; 
sens  de  Jansenius,  dit  avec  tous  les  nova- 
leurs  de  ce  temps  quelles  sont  condam- 
nées dans  le  sens  de  Calvin  :  in  lensu  Cat- 
vini. 

Kn  parlant  du  cinquième  concile  général, 
le  P.  Juénin  d  t  qu  il  f.iut  respecler  par  un 
.«silence  religieux  les  décisions  des  conciles 
généraux  qui  re-rardenl  les  faits  dogmati- 
ques. C'est  là,  (:on)mc  l'on  voit,  ce  silence 
respectueux  si  solennellement  condamné 
par  l'Kgli»e.  Il  insinue  ailleurs  artificieusi'- 
inent  la  même  hérésie  par  ces  paroles  du 
premier  tome,  page  .'JOi  :  In  iis  eliam  quœ 
mère  snnt  Inimnni  facii,  exliibendn  est  hutni- 
lis,  fuhmissa  et  relUjiosareverentin. 

Enfin  le  même  auteur,  comme  M.  le  car- 
dinal de  Bissy  l'a  remarqué  dans  son  îns- 
intction,  ensi'igne  aux  ecclésiastiques  l'art 
pernicieux  de  tenir  xm  double  lanrjaje  en 
matière  de  foi. 

Un  si  mauvais  ouvrage  ne  pouvait  échap- 
per aux  censures  ecclésiastiques.  11  fut  pros- 
crit à  Home  par  un  décret  du  25  septembre 
1708.  il  le  fut  en  France  par  M.  le  cardinal 
de  Bissy,  évéqu  '  de  Meaux,  qui  fil,  en  1711, 
contre  les  Jnsiitutions  du  F.  Juénin,  un 
mandement  ei  u;ie  instruction  pastorale  de 
♦)24.  pages,  qu'on  regarde  comme  un  chef- 
d'œuvre.  M.  de  Cliarires  (Godet  Desmarets) 
publia  aussi,  le  tio  juin  1708,  une  excellente 
instruction  pastorale  pour  précantionner 
le»  fidèles  de  son  diocèse  contre  celle  dan- 
gereuse Théologie. 

Plusieurs  autres  prélats  condamnèrent 
les  Institutions  ihéologiques  ;  cnire  avi[res  : 

Le  cardinal  de  Noailles,  par  une  ordon- 
nance du  12  juin  1700;  l'évéque  de  Nevers, 
par  un  mandemeiil  du  5  août  1707;  l'évéque 
de  Noyon  (d'Aubigné),  par  un  mandement 
du  22  mars  1708.  Ce  mandement  fut  attaqué 
par  un  anonyme,  partisan  des  erreurs  de 
Juénin,  dans  un  écnt  intitulé  :  Dénonciation 
des  mnndements  d-  Mi/r.  l'évéque  de  Noyon.... 
au  pape,  aux  éiêifuas^  aux  facuUéx  de  théo- 
logie et  â  lo'is  les  pasteurs  de  l'Eglise,  in-12 
de  39  pages.  L'auteur  prétend  surtout  tléfen- 
(irc  celte  erreur  :  que  toutes  nos  actions 
doivent  être  rapportées  à  Dieu  par  un  motif 
(le  charité,  et  que  si  elles  ne  se  font  pas  p  ir 
quelque  impression  de  ce  divin  amour, 
elles  sont  des  péchés.  D'où  il  s'ensuit  évi- 
demment que  les  allions  des  infidèles  n'é- 
tant pas  rapportées  à  Dieu  par  un  motif  de 
charité,  sont  louies  des  péchés  :  ce  qui  csl 
cxpresséincnt  condamné  dans  Baïus. 

Les  autres  prélats  qui  se  prononcèrent 
ég.ilemeni,  malgré  cette  dcnonriaiion  contre 
lès  Institutions  de  Juénin,  furent  :  l'évéque 
de  Soissons  (de  Sillery!,  pir  une  ordonnance 
du  18  décembre  170H;  l'évéque  d'Amiens 
(Sabbatier),  par  une  constitution  du  28  juin 
170'J;  l'évéque  de  Laon  de  Clermont),  par 
une  ordonnance  du  30  juillet  170U;  révé(nic 
de  Cai",  par  un  iiiande(ncnl  du  '*  mars  1711. 


Remarques  sur  le  mandement  et  instruction 
pastorale  de  M.   Henri  de  ms^fij,  évéque  d 
Meaux,  touchant  les  Institutions  théulogi- 
if'ics  du  P.  Juénin. 

C<'  libelle  est  du  P.  Juénin.  M.  de  Bi-sy  l'a 
condamné  parson  mandement  du  3  ) mars  1712, 
comme  rrnouvelant  une  partie  des  eireurs  des 
Institutions  théologiques,  ef  comme  excusant 
l'autre:  comme  contenant  tous  Icsmoyensartifî- 
cicuxdont  les  jansénistes  se  sont  sercis  pour 
soustraire,  s'ils  le  pouvaient,  leurs  écrits  aux 
censures  deVE'jUse;  comme  ffe.'oi«/nnn/  lesfidè- 
les . .  .'/e  la  défércn  ce  qu  ils  do  ivcn  I  aux  décisions 
de  l'Egl  se  et  des  pasteurs  légitimes:  et  comme 
tendant  à  cloulfer  dans  le  cœur  des  diocésains 
(le  Meaux,  par  une  foule  de  calomiies  et  d  in»- 
jures,  le;  s  ntimenls  de  respect  et  de  confiance 
qu'ils  doivent  avoir  pour  leur  évéque. 

C'est  ici  l'occasion  de  mentionner  quel- 
ques aules  ouvrages  faits  en  faveur  des 
Institutions  du  P.  Juénin. 

Remarquas  sur  Vordonwince  et  instruction 
pastorale  de  M.  Ptul  Desmarets,  évéque  de 
Ch'irtres,  touchant  les  Institutions  théolo- 
gif/ues  du  P.  Juénin,  1709,  in-12,  3C5  pa- 
ges. 

M.  Desmarets,  évéque  de  Chartres,  fut  un 
des  premiers  qui,  à  l'occasion  des  erreurs 
contenues  dans  les  Institutions  théologiques 
du  P.  Juénin,  signalèrent  leur  zèle  pour  la 
foi.  Il  i)ublia,  le  25  juin  1708,  une  ordon- 
nance et  instruction  pastorale  de  320  pages. 
Le  pape  l'en  félicita  par  un  bref  du  7  sep- 
tembre 1709,  et  toute  l'Eglise  catholique  lui 
applaudit,  ^lais  la  se(  le  en  pensa  bien  diffé- 
remment. Outrée  du  coupqui  lui  était  porté, 
elle  chargea  l'auieur  obscur  des  Retnarques 
dont  nous  parlons,  d'attaquer  cette  ordon- 
nance, et  do  tirer  vengeance  d'un  prélat  qui 
avait  si  peu  ménagé  une  des  plus  chères 
productions  du  parti.  On  trouve  dans  «es 
Remarques  auouymcs,  comme  dans  la  plu- 
part des  libelles  composés  pour  la  défense  de 
Jansenius,  beaucoup  de  hardiesse  et  de  té- 
mérité; peu  de  respect,  ou  plutôt  beaucoup 
de  mépris  pour  les  supérieurs;  quelques 
objections  proposées  avec  assez  de  subtilité, 
une  grande  facilité  à  répéter  en  différents 
termes,  et  avec  de  nouveau  tours,  des  cho- 
ses cent  lois  réfutées;  mais  au  tond,  nulle 
solidité,  ei  encore  moins  d(!  sincérité  et  do 
bonne  foi.  C'est  ce  que  demontr.i,  (  n  1713, 
M.  Marécaux,  auteur  des  Lettres  d'un  doc- 
teur de  Sorbunne  à  un  de  ses  amis;  in-12, 
Paris,  Sim.  Langlois. 

Lettres  théologiques  contre  le  mandement  ri 
l'instruction  pastorale  de  M.  Henri  dr 
Thijard  de  Uissij,  évéque  de  Meaux,  sur  le 
jansénisme,  portant  condamnation  des  In- 
structions théologiques  du  P.  Juénin. 

Ces  lettres  sont  au  nombre  de  14.  Elles 
ont  été  condamnées  par  un  mandement  de 
M.  de  Bissy,  du  10  novembre  1715,  comme 
contenant  une  doctrine  fausse,  téméraire  , 
captieuse,  scandaleuse,  injurieuse  au  saint- 
siége,  aux  évéques  de  France  et  aux  écoles 
catholiques,  erronée,  hérétique  et  déjà  con^ 


r)!»5 


LAI, 


{latnoée  comme  telle  pur  tnute  l' l:'(jtisi' :  enfin 
roiinnc  renoiivchinl  tes  cinq  j)rojii>4tlii>ii»  de 
J(ins('niHs  ihtns  te  sens  condamné,  en  rejetant 
le»  cinq  véiilés  de  foi  qui  y  sont  contraires. 

lli'PONSi':  (/.<••>■  uonvranx  articles  de  foi  île  !\f. 
le  Cardin' l  de  Kissy  réfutés,  on]  ijénéralc  à 
te^  mindnnents  du,  aO  mai  \l\l,  et  dn  10 
novrmhrc  1715,  canlenne  en  deux  écrits, 
1718,  iii-12  (1(!  ,171  iiiigcs. 

M.  ilo  Rissy,  {;v<\q(io  do  Mcnux  ,  puldia,  lo 

10  nvril  1710,  un  cxccIUmiI  m.iDdcmcul  con- 
iri'  les  Institittions  théologiqursilu  V.  Jii^Miiii. 
L'oralorien  piqué  fil  à  (■«  sujcl  dos  Remar- 
ques que  le  prélat  condamna  lo  31)  mai  I71'2. 

11  parut  aussi  vors  ce  louips-là  dos  Lettres 
tliéoloijiques,  au  nombre  do  ik,  contre  le 
môuïc  mandoment  ;  et  M.  de  Moaux  les 
proscrivit  lo  10  novombro  171Î).  Or,  ce  sont 
CCS  deux  dorniéros  condamnations,  c'est- 
à-dire  ces  deux  mandements,  l'un  de  1712, 
et  l'autre  do  1715,  qui  sont  attaqués  dans  le 
1. belle  dont  il  est  ici  question. 

Les  prétendus  nouveaux  articles  de  foi,  que 
l'auteur  anonyme  trouve  dans  ces  deux  ou- 
vrages, et  qu'il  vntroprend  de  réfuter  sont  : 
«  i°  Que  Dieu  veut  d'une  volonté  sincère  et 
réelle  sauver  tous  les  fidèles;  que  celto  vo- 
lonté n'est  ni  une  volonté  de  si;;nc  ni  une 
volonté  métaphorique ,  mais  une  volonté 
proprement  dite,  qui,  pour  cet  effet,  leur 
donne  tous  les  moyens  nécessaires  et  suffi- 
sants pour  y  pouvoir  parvenir  ;  2'  que  tous  les 
fidèles  justifiés  ont  toujours,  lorsqu'il  s'agit 
de  l'accomplissement  de  quelque  précepte, 
une  grâce  actuelle  ,  suffisante ,  qui  leur 
donne  un  pouvoir  prochain,  parfait  et  com- 
plet de  l'accomplir,  ou  du  moins  de  deman- 
der  ce  pouvoir  par  la  prière.  » 


f.Af,  r.'i4 

Vériti^s  Kainlci,  qui  nout  Irailei  s  de  uon- 
vruntés  par  ce  léuiéruire  et  oITioulé  nova- 
teur. 

JIUW.AH  (Jkai"»).  né  A  Saint-André,  dan»  \n 
(liocèso  deSoni'/,lo  17  juillol  17.'M,  rorut  los 
ordres  sacrés  el  l'ut  (uro  de  Coiin  hou,  piii» 
curé  d'An};leH,  el  vint  A  Paris.  On  a  publié 
s>ir  lui,  CM  1H2(),  une  notice  lii'iloi  iqiie  de 
'il  piig(;s.  On  y  dit  ^\\iil  fat  assez  tiearmx 
jiaar  jouir  du  (Icrnirr  rayon  de  celte  lumière 
ijui  liritla  d'un  si  beaa^joar  sous  l'épscopat 
de  M .  Soanen,  et  qui  s'éclipsa  presque  aussi- 
tôt après  que  Dieu  eut  appelé  à  lui  ce  diqne 
prélat  pour  le  récompenser  de  ses  vertus  el  de 
ses  souffrances.  (]«ci  indi(|uo  assez  dan» 
quoi  esprit  cette  notice  a  été  écrite,  mais  ce 
n'est  pas  fort  exact  ;  car  M.  Juglar,  étant  né 
eu  1731,  n'a  pas  vu  l'adminisli  alion  du  M. 
Soanen,  qui  avait  été  suspens  de  sa  juri- 
diction on  1727.  Nous  ne  reprocherons  pas  à 
la  notice  de  manquer  d'exactitude  à  propos 
dos  fails  que  nous  allons  relater.  Jugtar  fut 
uunnbre  du  presbytère  sous  l'épisconal  con- 
stiiulionnel  de  Uoyer,  député  au  conseil  de 
ce  parti  en  171)7  cl  en  1801,  ot  ami  de  Le  Coz, 
Grégoire  el  autres  coryphées.  Il  était  sur- 
tout lié  avec  le  conslilulionnel  Sauriuo, 
mort  évéque  de  Strasbourg,  el  on  ajouli; 
qu'il  combattait  avec  lui  contre  l'ullramon- 
tanisme  et  pour  les  vérités  de  la  grâce  e.  la 
doctrine  de  Porl-Koyal.  C'est  dans  ces  senti- 
ments qu'il  mourut  le  20  décembre  1819. 
Nous  ajouterons  à  sa  louange  qu'il  avait 
fondé  à  Paris  une  école  gratuite  et  chré- 
tienne. 

JULLIOT  (Henri),  curé  de  Courgy. 
Voyez  l'article  de  Cayli  s,  évêque  d'Auxerre, 
cii  il  est  parlé  do  lui. 


LABORDR.  Voyez  Rorde  (Vivien  Lu). 

LABUOUE,  é.êque  de  Mirepoix.  Voyez 
Bri'LE. 

LAFONT  fN...  Dk),  prieur  de  Valabrègnc, 
ancien  officiai  d'Uzès,  naquit  à  Avignon,  fut 
un  homme  de  Dieu,  ce  qui  est  assez  dire  qu'il 
ïjc  professait  par  les  erreurs  condamnées, 
et  mourut  au  commencement  du  xvur  siè;  le, 
laissant  quelques  ouvrages  estimés.  Cepen- 
dant une  de  ses  pro:iuctions  a  prêté  un  pou 
à  la  critique  ;  on  a  cru  trouver,  dans  la  pré- 
face même,  une  erreur  condamnée  dans 
Baïus  et  dans  Quesnol.  Le  premier  homme,  dit 
Tailleur,  dans  Vheureux  état  de  lajustie.e  ori- 
ginelle, où  il  fut  créé,  avait  une  droiture 
d'esprit  et  de  cœur  qui  lui  suffisait  pour  la 
conduite  de  sa  vie,  et  n'avait  pas  besoin  d'au- 
tre lumière  que  celle  de  la  raison.  Sur  quoi  le 
criti'que  dont  nous  parlons  dit  que  c'est  là 
le  pur  pélagianisme  renouvelé  par  les  jansé- 
nistes mêmes. 

LALANE  (NoKL  de)  ,  fameux  docteur  de 
Sorbonne,  né  à  Paris,  fut  le  chef  dos  députés 
à  Rome,  pour  l'affaire  de  Jansénius,  à  la  dé- 
fense duquel  il  travailla  toute  sa  vie.  On  lui 


attribue  plus  de  40  ouvrages  différents  sur 
ces  maùères,  sur  lesquelles  l'aulorité  de  l'E- 
glise eût  dû  lui  donner  des  sentiments  diffé- 
renis.  Il  mourut  en  1673,  à  55  ans.  Outre 
les  ouvrages  dont  Lalane  est  seul  l'auteur, 
il  en  esi  d'autres  qu'il  fit  en  commun  avec 
Arnauld,  Nicole,  etc. 

Conformité  des  jansénistes  avec  les  thomis- 
tes sur  te  sujet  de  cinq  propositions  contre 
le  P.  Ferrier,  jésuite,  avec  la  conviction  de 
ses  falsifications  et  imposttires,  et  In  réfuta- 
tion de  ce  que  le  P.  Annnt  a  allégué  dans 
son  ticre  de  la  conduite  de  l'Eglise  touchant 
ce  point.  1688,  in-i°  de  132  pages. 

Dos  ouvrages  composés  par  Lalane,  celui- 
ci  e>t  dos  plus  méprisables.  Il  y  ci'e  de  mau- 
vaise foi  les  objections  ol  les  réponses  du 
P.  i->rn'er;  el  dans  l'infidèle  parallèle  qu'il 
fait  (le  la  doctrine  des  jansénistes  avec  celles 
dos  thomistes,  il  impose  à  ceux-ci  avec  la  der- 
jiièro  elTrnnlerie,  eu  leur  atlriimant  des  scn- 
lirnents  diamétralement  opposés  à  ceux  de 
leur  école. 

.Montrons  ici  au  contraire  les  différcncct- 


t^5  mCTIONNArRR  Dl- 

csscnliolics  qui  sr  Iro  vent  cuire  lejnnsé- 
iiisiiio  et  le  lliomisme. 

Thomistes. 


S  JANSENISTES. 


590 


JaNSÉMSTE5. 


!• 


Los(linmist(\s,apr(^s  Lr$  jansénistes  pré- 

Biinl    Tlioinas.    sou-  lenthnl  qu'il  est   im- 

lieiinonl  que  l'étalclc  possible. 
pure  naiurc  est  pos- 
sible. 

2» 

Les   thomislcs    re-  Les  janséntstrs  snu- 

connnissenl  la  néces-  ticnnnetit       qu'Adam 

silo  de  la  grâce  effi-  avait  ibs  ardces  suffi- 

caco,  cl  do  la  grâce  sanles  soumises  au  li- 

suffisaiile,  non-seule-  bre  arbitre,  mais  qu'il 

int'ul  dans    l'élal   où  n'avait  point  de  grd- 

nous   sommes,   mais  ces  efficaces;  au  lieu 

aussi  dans  l'clat  d'in-  que  dans  l'éiat  pré- 

uocence.  sent  les  grâces  suffi- 
santes sont  inutiles , 
ft  il  n'y  en  a  plus  que  d'efficaces. 

Les  tliomistes  pré-  Jansénius  au  con- 
teiidenl  que  Oieu  ne  traire,  ayant  rejeté 
connall  rien  hor-;  de  de  l'état  d'innocence 
lui-rncme  ,  mais  qu'il  les  décrets  efficaces, 
voil  loulcs  choses  dans  lesquels  Dieu  eût 
dans  son  essence  ,  prévu  les  actes  libres 
coninie  dans  la  cuise,  des  angps  et  d'Adam^ 
et,  pour  me  servir  des  il  est  obliqé,  1°  de  re~ 
termes  de  l'école,  in  connaître  dans  cet  état 
mcdio  prias  coynitn  ;  la  science  moyenne  qui 
que  la  science  de  vi-  dirige  les  décrets  in- 
sion,  en  lanl  qu'elle  différents  ;  T  de  dire 
est  unie  avec  le  dé-  que  Dieu  attend  le  con- 
cret cfiirace  de  la  vo-  sentement  de  la  volon- 
lonlc  de  Dieu,  est  la  té  créée;  3"  de  soutenir 
cause  de  loiilos  cho-  qu'il  connaît  1rs  cho- 
ses :  qu'e  le  est  la  rè-  ses  en  ellestnémes,  et 
gle  el  la  mesure  de  la  dani  la  vérité  objec- 
vérilé  et  d  •  la  cerli-  tire  qu'elles  ont  ijuand 
lude  ;  que  Dieu  con-  on  suppose  l'érénc- 
naîl  1rs  choses  fulii-  ment  futur  ;  k'  d'assu- 
rés dans  son  décret  rer  que  la  science  de 
«■fficace,  cl  cela  dans  Dieu  n'est  point  la 
les  deux  élals  ;  et  cause  de  toutes  cho- 
qu'ainsi  il  n'y  eut  ses,  mais  qu'elle  en  dé- 
jamais  ni  science  pmd,  et  que  les  chosfs 
moyenne,  ni  décrets  sont  la  mesure  et  ta 
indifférents.  règle  de  la  science  de 

Dieu,  quant  à  la  réri' 
té  et  à  la  certitude. 

Les  thomistes    en-  Les   jansénistes    au 

seignent  que  Dieu  a  contraire    rcconnais- 

mainlcnanl,     (ommc  sent  en  Dieu,  avant  le 

.ivanl    le    péché  d'A-  prentirr  péché,  une  vo- 

dam.  une  volonlé  an-  lonté nnléeédenlepour 

técédente ,     véritable  le   salut  des  hommes, 

et   sincère  de  sauver  mais  depuis  le  péché, 

tous  les  hommes,  par  ce   n'est  plus    qu'une 

laquelle  il  leur  oITrc  volonté  de  signe  et  mé- 

et    [iréparc   ou    leur  taphorique,  qui  ron- 

donne    tous    hs    se-  siste  dans  la  précision 

cours  suflisanls  pour  de  notre  esprit.  Cette 

faire  leur  salut.  volonté  n'a  plus  pour 

objrt  la  grâce  médici~ 


nnle,  qui  seule  rend  le  salut  possible  à  Vhom- 
nie,  mais  la  grâce  de  l'état  d'innocence  qu'il 
eût  donné  à  tous  les  hommes,  si  Adam  n'eût 
pas  péché,  et  qu'il  donnerait  encore,  si  elle 
suffisait  pour  résister  à  la  concupiscence.  Ih 
prétendent  que  lette  volonté  antécédente  de 
Dieu  est  à  présent  stérile  et  oisive,  et  qu'il  ne 
veut  sauver  que  les  seuls  prédestinés. 


5- 


Les   thomistes   re-  Au  contraire,  selon 

connaissent  en  Jésus-  les  jansénistes.    Dieu 

Christ    une     volonlé  n'atjant   ))as  une  vo- 

réelle  et  véritable  de  lonté   aniécédmtc   de 

mourir    el      d'appli-  sauver  tous  les  hom- 

quer  le    prix    de    sa  mes,    et   Jésus-Christ 

mort  pour  le  salut  de  étant  très-conforme  à 

tous  les  hommes,  et  de  la  volonté  de  son  père, 

leur  mériter  les  grâ-  il    n'a   pas  non  plus 

ces    suffisanies    puur  une  volonté  réelle  et 

faire  leur  t,alut.  véritable  de  répmd»  e 

son  sang  pour  rache- 
ter tous  les  hommes  »ins  exception. 

Comme  les  jansénistes  n'admettent  que. 
des  grâces  efficacrs  ,  ils  sonl  obligés  da  re- 
connaîire  qu'on  ne  résiste  jamais  à  la  grâce  : 
le-i  thomistes  regardent  ce  sentiment  comme 
une  hérésie. 

7* 

Les  thomistes  en-  Les  jansénistes  so»- 
seignenl  que  l'hom-  tiennent  que  l'homme, 
me,  soit  qu'il  soit  do-  nécessaii emcnt  domi- 
minc  par  la  grâce  ou  né  par  la  grâce  ou 
parla  cupidité,  petit  par  1 1  cupidité,  ne  fait 
faire,  sans  le  secours  aucune  action  qui  ne 
d'aucune  grâce  sur-  soit  bonne  ou  mauv':i- 
naturelle,  avec  le  se,  et  (/ue  sans  la  grâce 
concours  général  de  (/  ne  peut  vouloir  ou 
Dieu, des  actions  bon-  faire  aucun  bien  »no- 
néles  et  moralement  ralement  bon  dans  l'or- 
bonnes  dans  l'ordre  dre  naturel. 
naturel. 

8' 
Sur  la  grâce  suffisante. 

Les  thomistes  sou-  Les  jansénistes  pré- 
liennenl  1°  que  Dieu  tendent,  1*  qu'elle  est 
ne  refuse  jamais  la  refusée  à  de<  jus  es 
grâce  suflisantc  à  un  tentés, lorsmême qu'ils 
jusle  tenlé.ou  lorsque  font  de  pieux  efforts  ; 
le  précepte  oblige;  2°  qu'on  ne  ta  prive 
'2°  Que  celte  grâce  est  jamais  de  l'effet  qu'e  le 
toujours  jirivée  de  peut  obtenir,  eu  égard 
l'eilet  pour  lequel  aux  circonstancrsdans 
Dieu  la  donne,  si  la  lesqtielles  elle  est  don- 
grâce  efficace  ne  vient  née;  '^°  qu'elle  ne  donne 
à  son  secours  ;  11°  (jue  pas  pour  prier  ou 
la  grâce  suflisanle  pour  agir  un  pouvoir 
donneun  pouvoir  pro-  prochain,  dégagé,  re- 
chain,  immédiat,  le-  latif,  et  prop.rli  nné, 
lai  if,  tiégagé  cl  pro-  si  elle  n'est  dans  un 
portinniie  A  la  vie-  degré  égal  ou  sujié- 
loire  de  la  coucupis-  rieur  «u  degré  de  la 
cence   la   plus    lorie.    cupidité. 

Minima  gralia,  dit  iiainl  Thomas,  potest  re- 
sistere  cùilibet  concupiscentiœ.  (De  Th.  in  3, 
q.  70,  arl.  1,  ad  '»,  item  3,  p.  q.  G2,  art.  G, 
ad   3). 


{i'J7 


I.AL 
0* 


I.U, 


rm 


Sur  ,(t  (jrAcc  cffiruce  fxtr  elle-même. 
î.oslliomislos  (lisent         hrs  jiDut'tiixlvn  di- 

1"  (|U('  la   î^f.lco  cfli-  sent ,i"(in'rllc  est  )i('rr»- 

r.icc    |i.ir    cl  If   111(^1110  snirc,  afin  i/nr  ihnm- 

ii'csl  pns  /ibsoluiiiciil  vu-  puisse  provlmitir- 

iit'cosair»',   .'irm    (liin  ment    faire    le    lien; 

l'Iioimiic  puiise  pro-  '■2'  (/u'an  nunneiit  (jh'cI- 

jJiaiiMMiHMit    lairt'    lo  le  est  donnée,  elle  vé- 

liion  ;  ii"  (|ii<î  (iii(>l(]ii(>  rrssile  ù  coia^eiilir,   à 

JorUî    (iircllo  soil,    la  ccnise  île   stt   sujério- 

volonlc  y  consciil  li-  rild    à    l'éf/ard    de    la 

biMMiKMit  ;    îl"    (pic    la  cotict/pisceuce     (ipjio- 

VolonU'  consi'ivo  lou-  sée;  .'{"  (jw  ht  volonté, 

jours   le    ])unvoir    do  eu  égard  A  la  snpério- 

résislcr  à  colle  piAcc,  rilé  d'  cette    iirâi  e  et 

qurl'jno      supcricurc  à   l'inféi  iorité   de    In 

qu'elle  soil  à  lu  cou-  tentation  opposée,  n'a 

cupisceiice  pas  le  pouvoir  nlalif 

et    proportionné    d'y 

résister. 

Coiunienl    donc    les    jaiis6nisles    o>>enl-ils 
dire   qu'ils   sonl    unis  aux   Ihomislcs  scr  la 
*giâco  cincace  par  elle-même? 

Selon  ceux-ci,  la  prcdélerminalion  physi- 
(jue  est  loiijours  cflicace,  c'esl-à-diie  que, 
dans  quelques  circonslances  que  se  trouve 
la  volonté,  celle  };râce  surmonie  loujours  la 
résistance,  cl  lui  l'ail  produire  infailiiblemenl 
le  bien. 

Au  lieu  que,  suivant  Jansénius  et  son 
ccole,  la  (léleclalion  victorieuse,  ou  la  prâce 
eflicace,  est  seulement  rclalive,  c'est-à-dire 
que  la  môme  grâce  est  tanlôl  efficace,  el 
lan'ôt  elle  ne  l'est  pas.  La  même  grâie  qui 
n'a  pas  son  elTet  dans  Pierre,  lorsqu'il  a  trois 
degrés  de  cupidité,  aurait  tout  son  elïet  dans 
le  même  Pierre,  s'il  n'avait  que  deux  degrés 
de  cupidilé. 

Prœdetenninatio  physicn ,  dit  Jansénius, 
talis  esse  dicitur,  ut  in  (juibuscutnqiie  circuin- 
stantiis  voluntas  collocetur ,  s  mper  facial 
facere,  et  opcretur  effeclum  suum,  ornncmque 
gitpcret  resistentiam  :  Christi  adjutoi  ium  nullo 
modo.  Nam  délecta tio  victrix,  quœ  Au/us tino 
est  cfficax  adjutorium,  relal'xva  est.  Tanc 
enim  est  victrix  quando  alleram  superat. 
(Juod  si  continuât  alleram  ardentiorum  esse, 
in  solis  inefficnvibus  desideriis  liœret  animas, 
nec  efficacitrr  urnquam  volet,  quod  volenduin 
est.  (Jans.  deGr.  Christ.  Salv.  1.  un,  c.  2.) 
Il  met  encore  sept  sortes  de  différences  en- 
tre la  grâce  vicluricuse  et  la  prédélermina- 
tion  physique.  11  se  moque  de  celle-ci  comme 
d'une  spéculation  sortie  de  la  philosophie 
d'Arislote,  qui  répu;.'ne  à  la  grâce  de  Jesus- 
Chiisl,  dont  on  ne  trouve  aucun  vestige  dans 
«ainl  Augustin,  et  qui  met  une  cofjfusiou 
inexplicable  dans  la  doctrine  de  ce  Père. 

Que  d.re  après  cela  de  l'abbé  de  Lalane  et 
de  son  livre  sur  laConformité  des  jansénistes- 
avec  les  thomiste^,  au  sujit  des  cinq  pr>  posi- 
tions? Ceilc  cbimi'rique  conformité  qu'il  a 
pré:c!!du  établir  n'est-ele  p.:s  d'ailleurs 
délruiîe  par  le-;  témoignages  les  plus  déci- 
sifs d'une  infinité  d'écrivains? 

Gonet  daîis  sou  livre,  Apologia  thomista-^ 
rum,  sc-u  caliinismi  et  junsenisini   depulsio, 


ail.  M,  fait  voir  la  grande  dilTcrciite  qu'il  y 
a  i'uirv  \('H  d«MJx  êc(»le»i.  'l'humislnrum  tcuteu-' 
tiatn  a  jansrniaua  iloctrina  iltHcrepare  plnri- 
viiitn,  riiliihfiie  nnn  va  hahci  e  (  onioiercii ,  lirt- 
viter  (Innonslrandant  sasripin.  Il  romlial  les 
cin(|  iriiposilioiis  p;ir  (le>  textes  iDniich  de 
saint  Augiivliii  ei  de  s.iint  '1  lioniaH. 

IM.issouli'é  en  lait  autant  d.iiiH  hou  Savvlu» 
Thomas  sni  inlerpres.  (lonteiison  dnim  le 
fi'  t.  (le  In  Ihcologie  ,  disserlalion  !>.  I.o 
V.  Jean  Nicolaï,  Pnefat.  ad  '2  pailrm  pau- 
theolo<iiœ.  Le  I*  Alex.indre  Sybile  dans  le  fi- 
vre  du  Libre  arbiire,< oriifiosé  contre  les  jan- 
sénistes. (Jn  autre  doininicain  dans  un  livr<; 
iiii[iriiné  â  (^ologne  en  1712,  sous  ce  litr('  : 
Prœdicalurii  ordinis  fuies  el  retiqio  vindi- 
cata.  Le  P.  François  Yan-llanl  de  l'iiniver- 
s  lé  de  Lnuvain,  dans  son  ouvrage,  Veritas 
in  medio,  imprimé  à  Anvers  en  1718,  (ait 
voir  que  la  (bicirinc  de  saint  Thomas  con- 
damne les  cent  une  propositions 

Le  1*.  Charles  de  l'Assomption  ,  rarmo 
déchaussé,  dans  son  ouvrage,  'J  homistarinn 
trinmphus,  id  est,  sanctorum  Auguslini  et 
TfiO'œ,  gemini  Jicclesiœ  solis,  suntmâ  con- 
cordii;  el  dans  un  autre,  intitulé:  Funiculuit 
triplex,  fait  voir  (jue  lîaïus  et  Jansénius  ont 
erré  pour  n'avoir  pas  suivi  les  lumières  de 
saint  Augustin  el  <!(>  sainl  Thomas. 

Le  cardinal  de  liissy  montre  la  même 
chose  dans  son  mandement  de  1710. 

Le  P.  Annal  dans  l'opuscule  qu'il  fit  im- 
primer <à  Home,  sous  ce  titre  :  Jansénius  a 
thomistis  qratiœ  per  seipsam  e.fficacis  defenso- 
ribus  condemnalus,  circa  quinque  propositio- 
nes  quœ  Jtomœ  exnminantur.  Il  ne  cite  que  des 
thomistes  qui  ont  assisté  aux  congrégations 
de  Auiiliis,  comme  Diadacus  Alvarez,  Joan. 
Gonzalez  de  Atieda,  ou  qui  onl  écrit  pendant 
le  temps  des  congrégations,  cou. me  Pelrus 
Ledesma;  ou  qui  ont  lail  imprimer  leurs  ou- 
vrages peu  après,  comme  Paulus  Nazarins, 
Diducus  Nuguez,  Cabezudo  el  Ualtazar  A'«- 
varrclle. 

Le  P.  Annal  prouve  la  même  chose  dans 
son  livre  de  la  Liborlé;  dans  Informatio  de 
quinque  proposilionihus  ex  Jansenii  doctrina 
cidleclis  :  el  surluul  dans  lu  conduite  de  rE- 
glise,  où  il  montre  dix-huit  différences  entre 
les  Ihoiriistes  el  les  jansénistes.  Ce  qui  fait  dire 
à  Gouct  (Apol.  Thornist.  ait.  9.)  :  Unde  plu- 
plurimum  illi  dibct  sctiola  Ihomislica,  quod 
eam  ajansenidna  sejunxerit. 

Un  docteur  de  Pa.is  a  fait  à  peu  près  de 
même  dans  le  livre  Observationes  docloris 
Parisiensis  in  libellum  cui  titulus  est  ;  Doc— 
trinœ  augustinian oraux  erposilio  circa  ma- 
teriam  quinque  proposiiionum  quinque  arti- 
culis  comprehensa,  1692, 

Jansénius  lui-même  ne  dit-il  pas,  Let- 
tre XVI,  que  quand  toutes  les  deux  écoles, 
tant  des  jésuites  que  des  jacobins,  dispute- 
raient jusqu'au  bout  du  jugeaient,  poursui- 
vant les  truiis  qu'ils  ont  commencés,  ils  ne  fe- 
ront autre  chose  que  s'égarer  beaucoup,  l'un 
et  l'autre  étant  à  cent  lieues  loin  di;  la  vérité. 
Il  appelait  par  railUric  l'école  de  saint  Tho- 
mas, la  ihondsteric. 

Gcrboou,  éditeur  de  ces  IcUrcs,  fait  ceitsi 


590 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


600 


romnrqnc  sur  les  paroles  que  jo  viens  d'in- 
diquer :  Et  c'est  ce  que  jur,ent  tons  ceux  qui 
nr  sitnt  pas  prévenus,  ni  de  l'opinion  (Ici  do- 
viinicnina,  ni  de  celle  des  jrsHtlrs,  et  qui  li- 
»cnt  saint  Augustin  sans  prévention. 

Aussi  le  cardin.il  lîarhorin  ayant  donianilé 
•nux  députes  du  parli  pour  soutenir  les  cinq 
proptîs  lions,  pourquoi  ils  ne  s'uni  saienl 
pas  avec  les  doininiciins?  ils  répomiirenl, 
selon  Saint-Amour  :  Dominicnni  res  suas  ge- 
runt,  et  Augustini  suas  (Journal  de  Saint- 
Amour   part.  G.  chap.  13). 

Sa  nt-Cyran  disait  que  saint  Thomas  avait 
ravage  la  thoologic  {ibid.  p.  517). 

Pascal  dans  sa  première  lettre  se  rnnque 
du  pouvoir  proch'iin  :  dans  la  s"Conde  il 
attaque  directement  la  grâce  SDffis.-inte  et 
l'opinion  des  Ihomislcs  sur  ce  sujet.  A'nsi 
l'exclusion  de  la  grâce  suffisante  étant  d'un 
côié  comme  le  fondement  des  cinq  proposi- 
tions, et  d'autre  part,  les  thomistes  admet- 
tant une  grâce  suffisante  qui  donne  le  pou- 
voir prochain  ou  dépaîré,  de  faire  le  bien  ou 
d'éviter  le  mal,  la  diflerence  entre  eux  est 
sensible  cl  palpable. 

Que  les  j  iuscnisles  ne  reror>naissenl  d'au- 
tre grârc  <\uc  celle  qui  est  efficace,  cela  est 
^i  constant,  que  Saint-Amour  nous  appicnd 
(Journ.,  p.  k8ï)  que  le  P.  Desmares,  député 
à  Rotiie,  prononça  un  discours,  le  19  mai 
1653,  en  présence  du  pape,  des  commissaires 
et  consulteurs,  dont  le  but  était  de  montrer 
(juc  la  grâce  efficace  par  elle-même,  qui  fait 
vouloir  et  agir,  est  nécessaire  à  tout  bien; 
et  que  toute  grâce,  qu'on  peut  imaginer  hors 
celle-là,  n'est  point  la  grâce  de  Jésus-Chrisi, 
mais  une  grâce  polagienne. 

Fouilloux  dans  le  livre  qui  a  pour  litre  : 
Défense  drs  théologiens,  etc.  p.  405,  s'ex- 
prime ainsi  :  Qui  a  dit  à  M.  Dumas  que 
M.  Arnauld  est  en  tout  conforme  aux  7iou~ 
veaux  thomistes?  On  avoue  sans  peine  qu'il 
l'ur  est  opposé  en  ce  quils  veulent  que  sans  la 
grâce  suffisante  les  commandements  seraient 
absolument  impossibles  ;  en  quoi  ils  se  sont 
éloignés  des  sentiments  des  saints  Pères. 

Cet  endroit  est  important.  On  expose  la 
iloctrine  de  M.  Arnanld  et  du  parti,  et  l'on 
avoue  san<  peine  que  cette  doctrine  est  op- 
posée à  celle  des  Ihomisles. 

Le  bachelier  Vera.r,  dans  le  livre  intitulé  : 
Difficulté''  sur  l  ordonnance,  et  instruction 
pastorale  de  M.  l'arclievéque  de  Cambrai,  etc., 
p.  fil,  ()2,  (7»,  se  moque  du  poiivor  pro- 
chain au  sens  lhomisli(jue.  Il  assure  que  ce 
sens  d'Alvarez  esl  un  sens  dont  on  ne  trouve 
pas  le  moindre  vestige  dans  les  ouvrages  de 
naint  Augustin;  un  sens  qui  n'est  pas  moins 
contraire  aux  idées  de  suint  Thomas  qu'à 
celles  de  saint  Augitslin. 

(jonet  s'exprime  ainsi  dans  le  livre  Apol. 
Thomistarum,  art.  8  :  Doctrinam  de  gratta 
jier  se  cfficaci  nihil  cum  jan^cniano  dogmatc 
hahere  rowmercii ,  e.reo  pntet  quod  Jnnoc.  X, 
pntt  editam  ailvcrsus  quingiie  Jansenii  pro- 
positinncs  constitution! m,  sœpii(S  vivœ  vocis 
oraculo  declaravit  se  non  intendisse  dnctri- 
n'im  de  gratia  per  se  ipsam  efficaci  directe 
tel  indirecte  allirigerc,  sed  id   duntaxat  defi- 


nirc,  in  quo  thomislœ  ei  jesnitœ  conveninnt. 

Id  in  quo  convenimus,  sancivit  pontifex, 
et  id  in  quo  dissidemus,  disputalioni  nostrœ 
reliquil,  dit  le  P.  Annal  :  Cavilli  jansenio- 
rum,  p  fgc  29. 

Toutes  1"S  écoles  donc,  tbomises,  scolis- 
les,  molinisles  et  autres,  conviennent  dan» 
les  dogmes  suivants  : 

1°  Qu'il  y  a  des  grâces  extérieures  et  des 
grâces  intérieures  suffisantes,  outre  la  grâce 
efficace;  2"  que  la  grâre  n'a  pas  toujours  sor« 
effet  ;  3'  que  la  grâce  efficace  n'agit  pas  seule, 
mais  avec  la  coopération  du  libre  arbitre; 
V"  que  la  grâee  efficace  ne  nécessite  jamais 
le  libre  arbitre  à  coopérer;  nviis  que  le  libre 
arbi're  y  coopère  toujours  sans  nécessité  et 
librement;  5'  qu'il  n'y  a  point  de  grâce  ef- 
ficace, quelque  foric  qu'ell"  soit,  à  laquelle 
la   volonté   ne  puisse   réisler;  6"-   quo  c'est 
(!ans  le  consentement  tOijonrs  libre  et  ja- 
mais néressilé,  donné  par  l'houime  au  mou- 
vemenl  de  la   grâce,  que  consiste  le  mérite 
de  la  bonne  oeuvre,   revêtu  des  ttiériles  de 
Jésus-Christ;  7°  que   non-seulement   il  peut 
résister,  et  résiste  très-souvent  en  effet  à  la 
grâce,  mais  encore  qu'il  ne  se  damne   qui 
par  celle  résistance,  qui  est  un  pur  effet  do 
sa  mauvaise  volonté;  8"  que  Dieu  a  une  vo- 
lonté sincère  et  véritable  de  sauver  généra- 
lement tous  les  hommes  ,  el  que  Jé^'Us-Christ 
est  mort  dans  l'intention  de  les  sauver  et  de 
leur  mériter  les  grâces  suffisantes  avec  les- 
quelles ils  peuvent  faire  leur  salut. 

V^oilà  des  principes  sur  lesquels  toutes 
les  éc  )ies  catholiques  sont  réunies.  Or  ces 
dogmes  renversent  de  fond  en  comble  le  sys- 
lème  de  .lanséniiis,  de  Quesnel  el  des  théo- 
logiens de  Port-Royal.  C'est  donc  une  insi- 
gne mauvaise  foi  dans  l'abbé  de  Lalanr  ^ 
auteur  de  la  Conformité  d^'s  janséni'^irs,  e C, 
dans  M.  Petilpied,  auteur  de  ï'Jixamen  Ihéo- 
logigue,  cl  dans  plusieurs  aîitres,  d'avoir 
forgé  une  union,  une  concorde,  une  pirfaito 
intelligence  entre  l'étole  de  saint  Thomas 
et  lasecle  jansénienne. 

De  la  GRici':  victorieuse  de  Jcsus-Ch'isf,  ou 
Molina  et  ses  disciples  convaivcu<>  de  l  er- 
reur des  pélagiens  et  des  semi-pélagirn<, 
sur  le  point  de  la  grâce  suf/isante  soumise 
au  libre  arbitre....  pour  V ex riH cation  des 
cinq  j)roposilions;  par  M.  de  Bonlieu,  doC' 
teur  en  théologie.  1650. 

C'est  l'abbé  de  Lalane  qui  s'est  caché  sons 
le  nom  de  Bonlieu.  On  trouve,  à  la  pai'e  55 
de  son  livre,  cette  proposition  si  semblable  à 
la  qualrièoie  de  Jansénius  :  Grnnade,  un  des 
chefs  des  semi-pélngiens,  a  reconnu  la  grdre 
suffisante  intérieure,  et  il  a  reconnu  qu'il  rst 
en  notre  pouvoir  d'y  acquiescer  ou  d'g  ré- 
sister. C<"t  auteur  convient,  page  309,  que 
son  maître,  Jansénins,  a  enseigné,  que  la 
i:râce  manque  au  juste  qui  pèche.  Ce  prélat, 
i\.[-\\,  n'entend  point  qu'il  y  ait  d'autre  im- 
puissance dans  le  jttste  qui  pioche,  que  celle 
gui  procède  de  l'absence  de  ta  grâce  néces- 
saire pour  ne  point  pécher.  C'est  ce  qui  lui 
fiit  ajouter  en  rxpli'innnt  cette  impuissance  : 
Non  polesl   provime,  uni   pnl'  si  comuiclis- 


eu  (.\r- 

siiiio.    lùiliii,  iliiiis   la   paj^'R    'MO,  l'.iblx'î   tl» 

i.alaïui    Irailo    le  jansoiiisinc    (l'iinat,'inaliuii 

et  (le  l'aiiUMiic. 

D^iTKNSK  de  la  conslilntion  du  pape  Inno- 
crnC  \  cl  de  la  foi  de  l'Iù/tixc  contre  deux 
livres,  dont  Vnn  a  pour  titre  :  Cavilli 
janseiiiaiioiiim,  el  raitlre  :  Ué|)<)»se  à 
<|iiel(|ues  (iciiianiles,  de.  Paris,  KHi;). 

I.'ablié  (le  Talano  s'y  (iiMiarc  liautcmoiil 
rcmlie  la  grâce  surii^anle.  Saint  Am/astni, 
(lil-il,  pa;;.  7,  n'a  jamais  eu  recours  à  une 
(jrdce  sul/isante  qui  donn<}i  un  pouvoir  pro- 
chain, pour  soutenir  contre  l'eliu/r  et  con- 
tre Cclestius  que  Dieu  ne  commanile  rien 
d'impossible. 

lU:i>()NSic  au  P.  l'crrier ,  ou  réfut.tion  delà 
Relation  du  P.  l'crrier ,  de  ce  qui  s'est 
passé  depuis  un  an  dans  {'a/J'aire  du  jansé- 
nisme. 

I/abbédc  Lalane  y  alUVe   parloul  la  vc- 

rilc;  il  y  soiilioiil    (ipiiiiâiréiiuMl   le  dogme 

proscrit  de  la  grâce  luîcessilanlc. 

V'iNDici.K  sancti    Tliomœ  circa  grali(tm  suffi- 

cientem,  adversus  fratrem  Joannem   Sico- 

Idi  ordinis  fratrum  Prœdicatorum  et   doc- 

torem  Parisiensem.  lG5G,ii)  k°. 

Lft  P.  Nicolaï,  jacobin,  eslimc  des  gens 
de  lettres  pour  son  érudilion,  fut  un  des 
zi'lcs  défenseurs  d(3  la  loi  orthodoxe.  Voilà 
pourcjuGi  Lalane,  Arnaiild  et  Nicole,  sn  dé- 
terminèrent à  l'attaquer  ouvertement  dans 
cet  ouvrage. 

Dkux  iettrks  au  P.  Amelotle,  de  l'Oratoire, 
sur  les  souscriptions. 

Le  P.  Denis  Amelotle,  dont  il  s'agit  dans 
ce  libelle,  se  signala  par  son  zèle  et  par  ses 
ouvrages  pour  la  défense  de  la  foi  orllso- 
doxe;  sa  traduction  française  du  Nouveau 
Testament  fut  opposée  par  l'Kglisc  à  la 
version  hérétique  de  Mons,  el  i)ar  là  il  de- 
vint inûiiimeni  odieux   aux  jansénistes. 

Mensonges    lus   el    enseignés    par   Alphonse 
Lcmoine. 

Celui  que  Lalane  attaque  dans  ce  libelle 
était  un  savant  docteur  de  Sorbonnc,  des 
plus  orthodoxes. 

Distinction  du  sens  des  cinrj  propositions. 
1GG4. 

Cctérrît  fut  condamné. 

lîÉFLTATioN  du  Uvrc  du  li.  P.  dam  Pierre  de 

Saint-Joseph,  feuillanl,  intitulé  :  Défense 

du  Formulaire.  1GG2,  in-i". 

Le  feuillant  qui  est  ici  atlaqué  est  lo  pre- 
mier auleur  qui  ait  écrit  en  France  contre 
le  jansénisme  :  du  moins  c'est  le  P.  derlie- 
ron  qui  nous  l'assuredans  le  premier  volume 
de  «on  Histoire. 

Outre  celle  Défense  du  Formulaire,  le  P. 
Pierre  de  Saint  Joseph  publia  «-n  faveur  de 
I;»  bonne  cause  d'aulres  ouvrages.  Lalane 
entreprit  de  lui  répondre. 

il  convient,  à  propos  de  Lalane,  de  par- 
ler de  VEcrit  à  (rois  colonnes,  105.3.  Ce  fa- 
meux L'ait  à  trois  colonnes,  ou  De  la  dis- 


r.M  r.ol 

liitrlidii  il,-s  nrn$,  est  celui  {\\\c  les  depiilé* 
des  janséiiisic.s  présenirrciit  au  pape  Iniio- 
cent  \  et  (pic  l'abbé  di>  Lal;iiie  lut  mol  .i 
mot  à  Sa  Saiiil(îlé  dans  la  (clélirc  au  lieiire  ' 
(|u'ell('  liMjr  accorda  U;  1!)  m,ii  l(;;').{,  douze 
jourH  avant  la  constilulion.  Cam  occasione. 

Ou  donna  à  cet  ouvrage  h;  nom  iV lùrit  à 
trois  colonnes,  parc(î  «lue  l'on  y  voit  Iroi'* 
ccdonncs,  Irois  sens  d  lïérenls  sur  chacune 
des  ciiKi  proposiliitns.  La  première  contii-nt 
le  sens  reconnu  |iar  eux  pour  hrretKpn!  el 
(]u'ils  a)i[)elleiit  un  sens  étranger.  La  seconde 
ronlieiit  le  sens  dans  Ie(|url  ils  soulii-niienl 
chaijue  proposilion,  el  nuils  appelCnt  le 
vrai  sens,  le  sens  naturel  et  légitime.  La  troi- 
.sièriie  conlicnt  un  sens  op[)Osé  an  leur,  el 
qu  ils  allribuenl  faussement  aux  cilholi- 
qu  s.  Saint-\mour  et  ses  rollègucs,  en  pré- 
senlant  cet  érrit  au  pape,  lui  déclarèrent,  au 
nom  de  lout  le  [)aiii,  (|ue  jainais  ils  n'a- 
vaiint  eu  d'autres  sentiments  sur  la  matièro 
des  cin(j  proposilions,  (jue  ce  (jui  est  ex- 
primé dans  la  seconde  colonne. 

Or  il  csl  aisé  de  piouver  (juc  ce  sens  do 
la  seconde  colonne  est  précisémenl  celui 
qui  est  condamne  par  la  bulle;  voici  les  ar- 
guments ad  hominem  qu'on  f.iil  là-dessus  à 
ces  messieurs,  cl  (jui  les  confondronl  à  ja- 
mais. 

1'  Le  sens  condamné  par  le  pape  dans  les 
cinq  propositions  est.  selon  vous,  le  sens  pro- 
pre, naturel  et  littéral,  que  les  termes  n-n- 
fermcnl  selon  la  significalion  ordinaire  qu'ils 
ont  parmi  les  hommc'^.  Or  le  ;ens  propre 
el  naturel  est  celui  que  vous  avez  exposé 
dans  la  seconde  colonne,  comtne  étant  vo- 
tre sens  et  celui  de  .lansénius.  Donc  lo  sens 
condamné  est  celui  de  Jansénius  et  le  v()lre. 

2"  Le  sens  naturel  cl  lilléial  des  cinq  pro- 
posilions est,  selon  vous,  le  dogme  de  la 
grâce  nécessitante.  Or  celui  qui  est  compris 
dans  votre  seconde  colonne  est  le  sens  na- 
lure!  et  littéral  des  cinq  propositions.  Donc 
ce  qui  est  compris  dans  votre  seconde  co- 
lonne est  le  dogme  de  la  grâce  nécessi- 
tante. 

Comme  ces  raisonnements  sont  en  bonne 
forme,  et  que  les  jansénistes  ont  avancé  eux- 
méu)csdaus  toutes  sortes  d'écrits  la  m.ijeurc 
et  la  mineure  de  chacun  de  ces  arguments, 
il  est  éviiient  qu'ils  ne  peuvent  se  défendre 
de  la  conc  usion  qu'on  en  lire. 

L'Ecrit  à  trois  colonnes  csl  donc  un  mo- 
nument authentique  qui  fail  voir  (Qu'avant 
la  condamnation  des  cinq  propositions,  les 
jansénistes  défendaient  le  droit,  cl  souîe- 
n.iienl  ;iu'elles  éliiienl  bonnes  dans  leur 
sens  naturel  et  Utiéral;  cl  que  ce  n'est  qu'a- 
près la  condamnation  qu'ils  ont  .ibandonno 
le  droit,  (|uiis  sont  convenus  que  les  pro- 
positions dans  le  sens  litlérnl  el  naturel 
étaient  condamnables,  et  qu'ils  se  sont  re- 
tranchés  sur  le  fait. 

Les  disciples  de  Quosncl  s'avisèrent  aussi 
en  172G  de  faire  un  écrit  à  trois  colonnes. 
Dan*^  celle  du  milieu  ils  exposèrent  les  cent 
el  une  proposilions  condamnées.  Dans  la 
priMiiière  ils  marquèrent  le  sens  propre  et 
naturel   de   ces  proposilions  ;  mais   dans  lu 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


COt 


troisi(>ine  Ils  donnèrent  à  ces  propositions 
un  sens  favoraMe,  à  l'onibri'  di)qiieion  pou- 
vait se  sauver.  Cet  écrit,  attribue  à  iMM.  Hri- 
sacier  et  Tliiberue,  fut  rojelc  par  les  évèques 
«le  France,  conuno  insullisant  cl  lavorisanl 
l'hérésie.  On  a  encore  de  Lalane  : 

DÉFENSE  des   propositions  de  la  scconile  co- 
lonne. IG'JG. 

L'ablié  de  Lalane  faii,  ('ans  l'article  li, 
un  aveu  soleniu-l  et  rcinarnuable,  savoir, 
(|iic  les  dép  tés  des  jansénistes  à  lloinc , 
ilont  il  était  If  clief,  s'clnienl  trompes,  en  ce 
iju'ils  craignaient  que  leurs  adiersaires  ne 
voulussent  faire  établir  la  (jrdce  suffisante 
de  Molina,  ei  fiire  donner  atteinte  à  li  (/rdce 
efficace  par  elle-même,  par  la  condamnation 
ijuih  poursuivaient  contre  les  cinq  proposi- 
tions :  ce  quon  a  vu,  dit-il,  acoir  été  éloi- 
fjné  de  leur  intention. 

EcuiT  DU  PAPE  Clément  VIII,  et  conformité 
de  la  doctrine  soutenue  par  les  disciples 
de  saint  Augustin  sur  les  controverses  pré- 
sentes de  la  grâce,  avec  la  doctrine  conte- 
nue dans  l'écrit  de  ce  pape,  et  confirmée 
par  plusieurs  témoign  iges  de  saint  Au- 
y  sont   rapportés.  Cologne, 


gusiin , 


qui 
16G2,  in-V. 

CoNDiTiONES  puoposit.t;  nc  postulatœ  a  docto- 
ribus  l'acultittis  theologicœ  Parisiensis,  ad 
examen  doctrinœ  gratiœ,  avec  Jean  Bour- 
geois. 16^9,  in-i- 

Lettrk  diin  théologien  à  un  éréqne  de  l'as- 
semblée  du  clergé,  sur  la  voie  qu'il  fau- 
tirait  prendre  pour  étoulTcr  entièrement 
les  contestations  présentes.  Sons  le  pseu- 
don)m(;  de  Latigny.  1661,   in-k". 

DiFFiCLLTÉs  proposées  à  MM.  les  docteurs 
de  la  Faculté  de  théologie  de  Paris,  sur  la 
réception  qu'ils  ont  faite  du  Formulaire 
du  clergé,  (ians  leur  assemblée  tenue  cii 
Sorbonne  le  2  de  mai   1661,  \u-k". 

Lettre  d'un  docteur,  du  premier  juillet  1605, 
sur  le  serment  conlenu  dans  le  Formu- 
laire du  pape,  in-i". 

îliÎMOinE  pour  justifier  la  conduite  des  théo- 
logiens qui  ne  se  croient  pas  obligés  à 
condamner  les  cinq  propositioirs  au  sms 
de  Jansénius,  sans  explication.  1663,  \u-k". 

Examen  de  la  conduite  des  religieuses  de 
l'ort-Rnyal  touchant  la  signature  du  fait 
de  Jansénius,  selon  les  règles  de  l'Eglise 
et  de   la    morale   chrétienne.  166V ,  in-'»-". 

Lettre  d'un  théologien  à  un  de  ses  amis,  du 
22  septembre  1663,  sur  le  livre  de  M.  Cha- 
nnllard  contre  les  religieuses  de  Port- 
Uoyal,  in-V". 

DÉFE^isE  de  la  foi  dis  religieuses  de  Port- 
Itoi/al,  et  de  leurs  direcieurs ,  contre  le 
libi'Ue  srandaien\  et  dilTamaloirc  de  M. 
Chamiil.ird  ,  inlilnlé  :  Péclaration  de  la 
conduite,  etc.;  en  deux  parties,  1667, 
inV. 

RiiKUTATioN  rftt  titTc  du  P.  .innat,  contenant 


des  réflexions  sur  le  mandement  de  M. 
l'évéiiue  d'Alais,  et  sur  divers  écrits,  où 
l'on  défend  contre  ce  Père  les  mandements 
cl  les  procès-verbaux  de  plusieurs  prélats 
qui  ont  distingué  le  fait  et  le  droit,  sans 
exiger  la  créance  du  fait.  Avec  Pierre 
Nicole.  1666,  in-V". 

RÉCIT  de  ce  qui  s'est  passé  ati  parlement  au 
sujet  de  la  bulle  de  N.  S.  P.  le  pape 
Alexandre  VII,  contre-  les  censures  de 
Sorbonne.  1665,  in-i". 

LA!\IRFUT  (RERNAno)   naquit   à  Salernes, 
dans  la  Provence,  en  17;]8,  et  entra  dans  l'or- 
dre de  Saint-Dominiqno.  Il  fit  ses  vœux  dans 
le  monastère  de  Saint-Maximin,  dont  les  re- 
ligieux avaient   éié  interdits  pour  cause  de 
jansérusmc,  par  M.  de  r)rancas,  archevêque 
d'Aix.    Il    prit    l'cspril  et    les    principes    de 
cette  maison,  et  en  soutint  la  doctrine  dans 
des  thèses  publiques.  Devenu  professeur  au 
couvent  de  Limoges,   il  l'enseigna   dans  ses 
leçons.  Il  avait  soutenu  à  Carcassonne,  le  8 
mai  1762,  une  thèse  qu'on  vanta  beaucoup  ; 
il  en  lit  soutenir  une  autre  à  Limoges,  le  1'» 
août  1765,  qui  cul  encore  plus  d'éclat  :  eile 
fut  mise  à  V Index  le  19  lévrier  1766,  et  obli- 
gea Lambert  <à(juiller  Limoges.  M.  de  Beau- 
teville    voulut   le   fixer    à   Àlais  ;  mais  le  P. 
Lambert  alla  peu  après  à  (jrenoble,  où  il  fut 
})rofesseur  jusqu'à  \i\  mort  de  ISI.  de  t'aulel. 
Alors  M.  de  Moniazet,  (jui  aimait  à  s'entou- 
rer de  la  plus  pure  fleur  du  jansénisme,  rap- 
pela à  Lyon  et  le  mil  dan<  son  conseil.  Le  do- 
minicain avait  pris  lenom  de  La  Plaigne.  Il  e«t 
fameux  par  le  nombre  de  ses  écrits  et  par 
son  dévouement  à  la  cause  jansénienne  ;  et 
il  esl  regardé  comme  le  dernier  théobvgien  de 
cette  école.  Il  vint  à  Paris  sous  M.  de  Bcau- 
monl,  qui  ne  voulut  pas  le  souffrir  dans  son 
diocèse,  et  il  n'y  rentra  qu'à  la  sollicilalion 
de   quebines  évéques,   qui    proo)irenl  qu'il 
n'écrirait  plus  (]ue  contre  les  incrédules;  à 
cette  condition,  qu'il  ne  viola  point  pendant 
la  vie  du  ferme  et  jjieux  archrvé(iue,  il  lui  fut 
permis  de  se  rendre  dans  un   couvent  de   la 
capitale.  On  va  voir,  par  la  liste  de  ses  ou- 
vrages que  nous  allons  donner,  combien  le 
P.  Lambert  était  fécond  ;  malheureusement 
il  n'en  est  pas  beaucoup  qui   soient  à  l'abri 
de  la  critique  ;  dans  le  plus  grand  nombre  il 
se  montre  plus   ou   m  'ins    homme  de  parti. 
Outre  les  erreurs  de  secte,  on  |  eut  encore  y 
reprenilre    une    hauteur   et    une   âcfelé    de 
style  (lui  n'annoncent  pas  beaucoup  de  mo- 
dération  et  de  charité.  «  Le  P.  Lambrl,  dit 
un  écrivain  judicieux,  avait  du  snvoir  et  des 
connaissances  en  théologie.  Si  parmi  ses  ou- 
vrages  il    s'en  trouve  qui    contiennent  une 
doctrine  réprchensible,   et  parmi  ceux-là  il 
faut  (omjiter   non-seulement   ceux    qu'il   a 
composés  en  faveur  du  par  i  auquel   il  é'ail 
atlaché,  et  dans  I  squcls  il  essaie  de  justifier 
une    résist.ince  ct)U()able  aux    déiisions   du 
chef  de  l'Eglise,  mais  encore  ceux  où  il  re 
nouvelle  les  erreur^  du   millén.irisme,  il  en 
est  d'autres  dont  le  but  est  ouable  ;  lels  sont 
ceux  où  il  poursuit  l'incrédulité  à  outrance, 
ceux  où  il  combat  l'Fglisc  consliiuti  'nncl'e  , 


805 


r.AM 


f  AM 


nos 


ceux  où  il  (lAfiMJiI  IV'liil  rclii^icux,  «'le.  Tous 
(  es  éciils  loiil  regret  Ici'  <iii<^  It'  I'  Laiiibcrl^ 
s'il  csl  poriiiis  do  se  si'ivir  tïii  collo  cxprcs- 
pi(Mi,  ait  scini'î  riviai(î  avcr.  le  hoii  ^'raiii.  On 
aimerait  A  n'avoir  |)a.s  à  lui  rcpidclKir  d'avoir 
l'ail  revivre  d'aïuieimes  erreurs,  et  d'en 
avoir  soutenu  de  nouvelles  ;  tl'avoir  n)an(|ue 
do  respect  envers  (les  ecelésiasliiiues  «oiisli- 
lués  en  dif^nité,  (|uand  ils  n'étaient  ftoint  do 
Non  senlinicnl  ;  d'avoir  tretnpi'  sa  plume  dans 
le  (ici,  (|uaiid  il  éerivaii  contre  ses  adversai- 
res, et  enfin  d'avoir  fait  l'apolofjîif*  absurde 
des  folies  du  scroiiiisnie,  qu'il  a  défendu  opi- 
niâtrement, (iuoi(|uc  mé|)risé<'s  et  rejiîtées  de 
ceux  avec  lesquels  il  faisait  cause  com- 
mune. »  Au  resie,  le  I*.  F.  nnbert  était  un  re- 
ligieux attaché  à  sa  profession  ;  il  en  rem- 
plissait les  devoirs,  nu'me  apr("^s  y  avoir  été 
arraché.  Il  mourut  à  Paris  d'une  attaque 
d'apoplexie,  qui  lui  61a  la  coiinaissauco ,  et 
il  ne  reçut  point  les  sacrements  ;  ce  fut  le 
27  février  1813.  Ses  ouvrnj^es  sont  nom- 
breux, (^est  lui  qui  fournit  les  matériaux  de 
Vlnslntction  pastorale  contre  l'incrédulité, 
publiée  par  RI.  de  Montazel  ,  archevêque  de 
Lyon, en  177G. 

Apologie  de  Vétat  religieux.  Sans  date.  In-12. 
Requête  aux  fidèles  de  France  p')nr  deman- 
der Vabolition  du  Formulaire.  1780, 

Recueil  de  passages  sur  V avènement  inter- 
médiaire de  Jésus-Christ,  soumis  à  Cédiieur 
du  discours  de  M.l'évéque  deLescar  (de  Noé) , 
sur  l'état  futur  de  l'Eglise.  Paris,  1785, 
iii-12. 

II  fit  aussi  dos  Remarques  sur  ce  même 
discours  do   M.  de  Noé,  dont  il  était  l'ami. 

Idée  de  l'œuvre  du  secours  selon  les  senti- 
ments de  ses  véritables  défenseurs.  Paris  , 
1786,  in-4°. 

Il  y  préconise  les  Convulsions  ;  ce  qu'il 
fit  encore  dans  VAverlissement  aux  fidè- 
les, etc.  Il  eut  sur  cette  matière  une  contro- 
verse avec  llegnault,  curé  de  Vaux. 

Lettre  à  M.  l'abbé  A.  (Asseline),  censeur  et 
approbateur  du  discours  à  lire  au  con- 
seil du  roi  sur  les  protestants.  1787. 

Traité    dogmatique-   et  moral    de  la  justice 
chrétienne,   1788. 

Adresse     des    Dominicains    de  la    rue     du 
Bac,  à  l'assemblée  nationale.  1789. 

Il  y  en  eut  une  autre  la  môme  année,  des  Do- 
minicains de  la  rue  Saint-Jacques. 

Mémoire   sur  le  projet  de  détruire  les  corps 
religieux.   1789. 

Mandement  et  instruction  pastorale  de  M. 
Vévêqiie  de  Saint-Claude  (de  Chabot),  potir 
annoncer  le  terme  du  synode,  et  rappeler 
aux  pasteurs  les  premiers  devoirs  envers  la 
religion.  1790,  in-i-"  et  in-8*. 

Avis  aux  fidèles,  ou  Principes  propres  à  diri- 
ger Uurs  sentiments  et  leur  conduite  dans 
ls8  circonstances  présentes.  Paris,  1791, 
in-8°. 


Pii<'.>iim  A  rii'  contre  le  tchisme  (t\i'  f-arriém) 
convatniu  dcgiave»    erreurs.  1791,  in-K*. 

L'AiiToiin  É  de  l'église  et  de  set  ministres  dé-  , 
frndue  contre  rouvra^e  de  I. arrière,  iiili-  ' 
luIé:  Suite;  du  Préservalil,  etc.  I7!)i,  in  H'. 

AvMiii.ssKMicNr  aux  fidèles  sur  les  signes  qui 
annoncrnl  i/ne  tout  se  dispose  pour  te.  re- 
tour d'Israël  et  l  exécution  des  menaces 
faites  aux  iîmlils  apostats.  179.<,  iii-H  . 

On  peut  raj);  orter  au  même  objet  VAvis 
aux  catholiques  sur  le  caractère  et  lis  siqur.s 
du  temps  où  nous  vivons,  ou  delà  Conversion 
dfs  Juifs,  de  l'avéïiement  intermédiaire  de 
Jésus-Christ  et  de  son  règne  visible  sur  la 
terre^  dédié  à  M.  de  Noé,  évéquc  de  Lescar 
(par  Desfours),  Lyon,  179'*,  in-12. 

Devoirs  du  chrétien  envers  la  puissance  pu- 
bli(jue,  ou  principes  propres  èi  diriger  les 
sentiments  et  la  conduite  des  gens  de  bien 
au  milieu  des  révolutions  qui  agitent  les 
empires.  Paris,  179'} ,  iii-8'' 

Réflexions  sur  la  fête  du2l  janvier.  In-8*  de 
32  pages. 

Réflexions  sur  te  serment  de  liberté  et  d'é^ 
galité.  1793,  in- 8°. 

Apologie  delà  religion  chrétienne  et  catho- 
lique, contre  les  blasphèmes  et  les  calomnies 
de  ses  ennemis.  Paris,  deuxième  éd. lion, 
179G,in-8'' 

Lettres  atix  ministres  dr  la  ci-devant  église 
constitutionnelle,  1793  et  1796,  in-8'.  Il  y 
en  a  cinq. 

La  vérité  et  la  sainteté  du  christianisme 
vengée  contre  le  Imre  de  /'Origine  des  cul- 
tes, de  Dupuis.  1796,  in-8". 

Essai  sur  la  jurisprudence  universelle.  1799, 
in-12. 

Lettre  à  l'auteur  de  deux  opuscules  intitu- 
lés,  l'un  :  Avis  aux  fidèles  sur  le  schisme 
dont  la  France  est  menacée;  l'autre:  Sup- 
plément  à  l'Avis  aux  fidèles,  in-8°. 

Cet  auteur cmI  le  P.  Minard,  doctrinaire, 
partisan  de  la  constiluiiou   civile  du  clergé. 

Remontr4NCes  au  gouvernement  français  sur 
la  nécessité  et  les  avantages  d'une  religion 
nationale.  1801,  in-8". 

Manuel  du  simple  fidèle,  où  on  lui  remet 
sous  les  yeux,  1°  la  certitude  et  l'excel- 
lence de  la  religion  (hreiienne;  2"  les  ti-. 
très  et  piérogaiives  de  l'Kglise  catholique  ; 
3*  les  voies  sûres  qui  niènenl  à  la  vérita- 
ble justice.  18j3,  1  vol.  in-8°. 

Lettre  d'un  théologien  à  M.  Vévéque  de 
Nantis  (Du  Voisin^.  1803.  il  y  en  a  qua- 
lie. 

On  y  fil  deux  réponses  qui  se  trouvent  dans 
le  tom.  IV  des  Anmdes  littéraires. 

Exposition  des  prédictions  et  des  promesses 
faites  à  l'Eglise  pour  les  derniers  temps  de 
la  genlilitd.  1806. 


601 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


60  j 


On  assure  que  lo  fond  (le  celle   Exposition      «  Claude   I.ancolol,  né  on  16IG,  est  bien   Ij 
esl  do  l'iivoo.it  PincauU,  grand    partisan  des      plus  cntélé  jansénisle  elle,  plus   pédant  qce 


C.onvulsions.  Ses  manuscrits  ayant  élé  ache- 
tés par  un  nommé   (juihaul,  passèrent  entre 
h'S  mains  du  P.    Lambcrl,    qui    adop'a  cet 
r.iivraiîe,  rarran;;ea  à  sa   manière  el  le  pu- 
tilia.  Il  n'en  esl  pas  moins   responsable  des 
folies  et  des  erreurs  qui  s'y  trouvent.  Aussi, 
^î.  Picol,   qui   nous   fournit  celle  anecdote, 
s'exprimo-l-il   en  cos  termes  à  ce  sujet:  Le 
P.  Lambert,  dans  cet  ouvrage,  embrasse  le 
miliénarisme,  et  soulicnt,  comme  les  protes- 
tants,   que  le   pape    esl  l'anti  christ.    Il    n'a 
p;is   h  mie  d'y    préconiser   les   Convulsions 
comme  une  œuvre  surnaturelle  et  divine,  et 
dans  un  morceau  fort  loiin,  il  veut  faire  ad- 
mirer,   comme  des    prodijies,   un   mélange 
honteux  de   folies,  de  farces    et  d'impiéics. 
Aussi  ce  passage   fut-i!  blâmé   dans  le   parti 
même  de  l'auteur,  el  l'on  y  a  mis  des  cartons. 
On  ne  peut  assez  s'étonner  qu'au  \iX'   siè- 
cle, un  homme  qui  no  passait  pas  pour  fou, 
un   religieux,   un    théologien,   ail  iuiaginé 
d'exalter  encore  des  scènes   révoltantes ,  des 
imposliires     manifestes  ,     des    blasphèmes 
monst'ueux.  L'auteur  avait  déjà  insinué  les 
mêmes  idées  dans  r.-li;erfi.ssemcnf  aux   fidè- 
les, en  1793.  Rien  n'est  plus  propre  à  desho- 
norer sa  cause  que  celte  ténacité  à  soutenir 
des  folies  et  des   excès,  que  le  bon   sens,  la 
morale  et  la   religion  s'accordent   à   pros- 
crire. 

Cet  ouvrage  fui  vivement  attaqué  dans  les 
Mélanges  de  Pliilosopliie,  \om.  I,  pag.  193  ; 
et  le  P.  Lambcrl  donna  une  Réponse. 

\.\  PURETÉ  du  dogme  de  la  morale  vengée 
contre  les  errrurs  d'un  anom/me  (l'abbé 
Lassausse,  dans  son  Explication  du  ca- 
téchisme), par  P.  T.  Par>s,  1808 

Le  P.  Lambert  ne  s'y  montre  ni  modère 
ni  charitable. 

La  vérité  el  l'innocence  vengées  contre  les 
erreurs  et  tes  calomnies  de  M.  Picot,  au- 
teur des  Mémoires  pour  servir  à  l'his- 
toire du  XVIIP  siècle.  1811,  in  8\ 

Il  faut  ajouter  à  celte  liste  :  Lettre  à  la 
maréchale  de....  sur  le  désastre  de  Messine  et 
de  la  Cidabre,  pubWcc  à  une  date  que  nous 
ignorons,  et  deu^  autres  ouvrages  restés 
manuscrits,  savoir  :  Traité  contre  tes  théo- 
philanthropes, et  Cours  d'instruction  sur 
toute  la  riligion. 


j'aie  jamais  vu.  Son  père  était  un  mouleur  de 
bois  a  Paris.  Il  fut  préeeph  ur  de  m<  ssei-  , 
gneurs  les  princes  de  Conli,  d'auprès  des- 
quels le  r  i  le  chassa  lu'-méme,  après  la 
morl  de  la  princesse,  leur  mère,  ce  'qui  l'o- 
bligea de  se  retirer  en  l'abbaye  dé  Saint- 
Cyran,  où  il  avait  déjà  reçu  le  soùs-diaco- 
nal.  Depuis  son  retour  dans  celte  abbaye,  il 
y  faisait  sa  cuisine  el  très-mal  ;  ce  quil  con- 
tinua jusqu'à  la  morl  du  dernier  abbé  de 
Sainl-Cyran.  » 

MÉMOIRES  toucnant  la  Vie  de  M.  de    Saint-^ 
Cyrnn,  pour  servir  d'éclaircissement  à  l'his- 
toire de  Port-Roya'.  Cologne,  1738,  2  vol.* 
in-12. 


ap- 


Ouvrage  d'un  cnlhousiasle,  qu'il  faut 
précier  sur  la  vie  et  les  qualités  connues  de 
son  héros.  Voyez  Saint-Cyran. 

LANtjRAND  ou  Lengrand  (N...). 

Catholicité  du  système  suivi  par  les  sieurs 
Langrand,  Maréchal  et  Michaux,  etc. 

En  1722,  les  cahiers  de  philosophie  des 
sieurs  Lengrand  et  Maréchal  ayant  éié  dé- 
noncés à  la  fa  ullé  de  théologie  de  Douai, 
comme  contenant  les  principaux  dogmes  du 
jansénisme,  la  faculté  les  examina  avec 
s  in,  et  eu  réduisit  toute  la  doctrine  à  sept 
articles  que  le  censura.  Or  cette  censure  est 
c  >  qui  a  donné  occasion  au  libelle  anonyme 
dont  il  s'agit.  L'auteur,  en  bon  jansénisti-, 
\  ienl  au  secours  de  ses  confrères  attaqués, 
et  fait  les  plus  grands  efforts  pour  les  dé- 
fendre. 

1"  Dans  la  préface,  il  tâche  de  renouveler 
celte  proposition  condamnée  par  l'Kglise, 
que  le  jansénisme  est  un  fantôme ',2°  \c  \)rin- 
cipal  moyen  de  défensequil  emploie,  ce  sont 
les  fameuses  censures  d<'  Louvain  el  do 
Douai;  comme  si  l'on  ne  savait  pas  que  ces 
censures  furent  désapprouvées  par  le  pape 
Sixte  V,  el  que  ce  souverain  pontife  approu- 
va au  contraire,  comme  contenantuue  saine 
doctrine,  les  propositions  qui  étaieni  l'objet 
(le  ces  censures.  [Voy.  M.  Habert,  évécjue 
de  Vabres,  Defens.  fidei,  r.  H  §  3). 

3"  Il  ose  dire  que  le  système  des  deux  dé- 

lect.tlions  nécessitantes,  enseigné  parJansé- 

nius,  et   suivi   par  les  sieurs  Lengrand,  etc., 

a  été  soutenu  par  un  gr;ind  nouibre  de  théo- 

LANCELOT  (Dom  Cl4i;dk)  naquit  à  Paris,      logiens  les  plus  distingués  et  les  plus  orlho 


en  1<)L),  fut  employé  par  li  s  solitaires  de 
Port-Koyal,  dans  une  école  qu'ils  avaient 
établie  à  Pans,  et  enseigna  les  humanités 
e'  les  m.itliématiques.  Il  fut  ensuite  chargé 
de  léducaiion  des  princes  de  C.)n;i.  Cette 
(>ducalion  lui  ayant  élé  6lee  par  la  morl  de  la 
princesse,  leur  mère,  il  pril  l'habil  de  saint 
IJenolt  dans  l'abbaye  de  Saint-(>yran.  Ayant 
contribué  à  élever  quelques  li  oubles  dans  ce 
monastère,  il  fol  exilé  à  (Juitnperlé  en  Basse- 
Krelagiic,  où  il  mourut  en  1()!),^,  à  79  ans. 
Les  \erlus(jue  lui  attribuent  les  Mémoires 
tiir  l'nr;- lingal  ne  s'.icconlrnt  guère  avec 
ce  •■u'en  disait  le  (omlc  de  Hrien  le  en  1685: 


loxes,  mais  surtout  par  saint  Auguslin. 
f^'ausseté  insigne,  puisque  s'il  est  vrai  (\ue 
^aint  Augustin  donne  souvent  à  la  grâee  le 
nom  do  délectation,  il  n'est  pas  moins  vrai 
qu'il  prend  .souvent  le  mol  de  délecter  ou  do 
délectation,  comme  il  esl  presque  toujours 
pris  dans  l'Ecriture  sainte  el  dans  les  au- 
teurs latins,  pour  une  délectation  conse- 
il uente  el  délibérée,  pour  le  choix  libre  qu'il 
plaît  à  la  vidonté  de  faire.  C'fsl  dans  ce  sens 
que  nous  avons  coutume  de  dire,  K'^rsque 
uous  préforoiis  une  elioso  à  une  autre, /loc 
me  dclcclat,  hoc  ptacct  :  c'est  comme  si  nous 
disions  :  hocelign,  hoc  voio. 


COÎ) 


I.AR 


MO 


311 


I.ANdl.l']  (l'iicuaïc  in:),  ^«vAiHio  (hr  Hoiilo- 
piio,  iia<|uH  à  Kyrcux  m  Ki'i'i-,  dcviiil  dur- 
iuiii'do  Sorboiiiio  «mi  1()7(),  tl  l'ut  (lioisi,  ;'i  la 
Hollicil.ilioM  (In  ^'laïui  K;)ssii<<t  son  aiiii,  |i(»iii' 
pr('C('|>(t'ur  «lu  comlo  (l(^  l'oulitnsi'.  Louis 
\IV  lo  récompensa  eu  KlDHd»;  ses  soins  au- 
pii^sdo  von  ('>li>ve,  |)ar  l'cvéi  Ii6  dti  lloulop^no. 
i-i>  iiKDidriunit  qu'il  publia  on  1717  iMI  miji-I 
»l(' 8011  .tpi»'!  de  la  bulle  Unùjeniliis,  scanda- 
lisa les  callioliciMcs  ,  causa  sa  disf^râce  à  la 
cour,  cl  «>\(ila  des  (roubles  violcnls  dans 
son  (lioc(\se.  Les  h  ibilanis  de  (Valais  se  sou- 
Icvt^rent;  ceux  de  Oucrncs,  en  Artois,  le  re- 
çurent dans  une  visite  à  coups  de  pierres  cl 
à  coups  de  bâion.  (le  prélat  s'op|)Osa  av<'c 
l'év^Mlue  de  Montpellier,  (lolberl ,  à  l'accotu- 
inoieuienl  ('c  17-20.  Celle  déuiart  Ite  irrita  le 
régeni,  qui  l'exila  dans  son  diocèse.  Il  y 
ujourul  en  1724,  à  80  ans  ,  ayant  sacrifié  les 
douceurs  de  la  paiv,  les  avanlaf^es  de  la  sou- 
mission à  l'Kj^lise,  la  salisladion  allacliée 
aux  devoirs  vl'un  paslcur  (idéle,  à  l'espril  de 
dispute  et  de  parti.  (FuLLiiu.)  Voyez  Gaul- 
tier. 

Lettre  pastorale  et  mandement...  au  sujet 
de  la  conslilution  de  i\.  S.  P.  le  Pape  ,  du 
S  septembre  1713.  Boulogne,  le  12  mars 
17U. 

Acte  d'appel,  etc.  YoyezBROVE  (La),  évéque 
de  Mirepoix. 

Mandkmeivt...  pour  la  publication  de  l'Ap- 
pel, etc.  1718. 

LARIUÈUE  (  Noël  Castera  de  )  naquit  à 
Aillas,  près  de  Bazas,  en  1735,  s'occupa 
toute  sa  vie,  quoique  laïque,  de  matières 
ecclésiasliques.  Elevé  dans  les  principes  des 
appelants,  il  s'occupa  particulièrement  de 
défendre  les  intérêts  de  ce  parti,  et  prit  Ja 
plus  grande  part  aux  querelles  du  temps. 
Député  en  Hollande  par  le  parti,  il  y  tra- 
vailla longtemps  sous  les  yeux  de  l'abbé 
Arnauld,  qui  lui  faisait,  dit-on,  une  pension. 
La  révolution  ayant  éclaté,  Larrière,  qui  en 
épousa  les  principes,  revint  en  France  et 
soutint  avec  un  zèle  particulier  la  constitu- 
lion  civile  du  clergé.  Il  assista,  en  1797,  au 
concile  des  constitutionnels,  et  appuya  leur 
cause  de  toutes  les  ressources  de  son  esprit 
et  de  ses  connaissances.  La  persécution  du 
directoire  l'obligea  de  retournera  Aillas,  où 
il  mourut  d'une  allaque  d'apoplexie  fou- 
droyante, en  sortant  de  table,  le  3  janvier 
1803.  On  l'appelait  communément  l'abbé 
Larrvre,  et  il  portail  l'habit  ecclésiastique, 
quoiqu'il  ne  paraisse  pas  avoir  été  même 
ionsuré.  Ses  ouvrages  sont  : 

Entretiens  d'Eusèbe  et  de  Théophile  sur  le 
sacrifice  de  la  messe.  1779 ,  brochure 
in-12. 

Observations  sur  le  Pastoral  de  M.  de  Jui- 
(jné ,  archevêque  de  Paris.  1786  1787 , 
in-12. 

Elles  sont  au  nombre  de  trois. 

Vie  d'Arnauld,  jointe  à  l'édition  des  œuvres 
de  ce  docteur,  donnée  par  l'abbé  de  Belle- 


gai'd(>,  à  Lausanne.  lilli;  forme  un  Toluina 


in-'i", 


Pnivni'i.s  sur  Vitjiprobnlion  d< i  conffsreur». 
17.s:i. 

On  lui  allribiuî  ce  livre. 

Ses  ouvrages  relatifs  ."i  la  constilnlioii  ci- 
vile  (lu  cierge  sont  : 

PiiKSMRVAiiK  contre  Ir  schisme,  ou  (luesHorin 
rrliilircs  au  décret  du  27  novembre  1790, 
in-H". 

Atlaqiié  par  Lanib(;rl. 

Le   Pr^o-^euvaiik    cotitic    le    schisme  accuse 
et  non  convaincu  de  (jruves  erreurs.  1791. 
Réponse  à  Lambert. 

Suite  du  Piésetvatif,  ou  nouveau  dévelop- 
pement des  principes  (jui  y  sont  établis. 
1792,  in-8  . 

Attaquée  aussi  par  Lambert  dans  L Auto- 
rité de  VEylise,  etc. 

Lettre  à  l'auteur  de  L'Aulorilé  de  l'I]- 
glise,  etc. 

Jean-Erançois  Vauvilliers  altaciua  aussi 
ces  mêmes  écrits  de  Lai  rière  dans  Le  Témoi- 
gnage de  la  raison  et  de  la  foi  sur  la  consti- 
tution civile  du  clergé,  ou  réfutation  du  Pré- 
servatif, etc.,  Paris,  1792,  in-8°  de  364.  pa- 
ges ;  et  dans  la  Doctrine  des  Théologiens,  ou 
deuxième  partie  du  Témoignage,  etc.,  1792. 
Larrière  publia  trois  Lettres  en  réponse  à  la 
critique  de  Vauvilliers. 

Larrière  travailla  aux  Nouvelles  EcclésiaS' 
tiques  dont  l'abbé  de  Saint-Marc  était  chargé; 
il  y  inséra  plusieurs  articles  en  faveur  de  ses 
ouvrages.  Il  fut  aussi  l'un  des  rédacteurs  des 
Annales  de  la  re'.igion  fondées  par  Desbois 
de  Rochefort,  évéque  constitutionnel  et  im- 
primeur. En  1798,  il  commença,  sous  le  li- 
tre à'Annales  religieuses,  un  recueil  pério- 
dique dont  il  ne  parut  <iue  huit  numéros,  et 
qui  fut  supprimé  par  le  directoire.  On  a  dii 
qu'il  laissa  en  manuscrit  un  Traité  contre  le 
le  Contrat  social ,  et  une  Théologie  d'Ar- 
nauld, qui  ferait  six  volumes. 

LATIGNY  (Le  sieur  f/c^,  un  des  faux  nom» 
empruntés  par  Lalane. 

LAUGIER  ou  LOGER,  curé  de  Chevreuse. 
Voyez  Loger. 

LAVAL,  un  des  pseudonymes  de  Le  Mais- 
ire  de  Sacy. 

LENET  (  Philibert-Bernard  )  naquit  à 
Dijon  en  1677  ,  fut  chanoine  régulier  do 
Sainte-Geneviève,  travailla  au  Missel  d.; 
Troyes,  donné  par  Bossuet,  évéque  de  celle 
ville,  et  qui  était  son  parent.  11  lut  éditeur 
de  quelques  ouvrages  de  Daguet. 

LEQUEUX  (  Claude  ),  bénédictin  jansé- 
niste des  Blancs- Manteaux,  mort  en  1768, 
auteur  de  plusieurs  ouvrages,  entre  autres 
d'un  Mémoire  justificatif  de  /'Exposition  de 
la  doctrine  chrétienne  de  Mcscnguy;  mais 
plus  connu  par  le  prospectus  d'une  édition 
des  œuvres  de  Bossaet,  abandonnée,   après 


611 


DICTIONNAIRE  DliS  JANSENISTKS. 


6;s 


«..1  mort  qni  no  larda   pas  a  arriver,  à  dom 

Dôloris  (  Voyez  ce  nom  );  «  éHilion  proscrilo 
pnr  le  cierîïé  de  Franco,  dil  Fellcr,  d  onlre- 
prisc  prériscmenl  pour  corrompre  les  écrits 
de  ce  prand  homme,  cl  rendre  sa  foi  sus- 
peclp.  On  racoulo,  an  snjr-l  de  l'abbé  Le- 
quoiix,  l'anecdote  suivante,  que  nous  Iran^- 
crivoiis  (  c'est  Fellcr  qui  parle  )  telle  qu'elle 
nous  a  été  communiquée.  Feu  M.  RihnUier, 
syndic  de  In  faculté  de  Paris,  parlant  à  M. 
l'nblié  Lequeux  du  petit  ouvrage  qu'avait  fait 
ce  prélat  sur  le  Formulaire  d' Alexandre  VU, 
lui  dit  que  sûrement  il  avait  dû  le  trouver 
parmi  si'S  manuscrits.  L'nbbf'  r^  pondit  qu'ef- 
fcctivemenl  il  l'avait  lrou\é,  mais  qu'il  l'a- 
vait j  lé  au  feu.  .1/.  Riballier  lui  fit  à  ce  su- 
jet une  réprimande  convrnablr.Nous  pouvons 
citer  les  personnes  les  plus  respectables  qui 
vivent  encon»,  et  à  qui  M.  Riballier  a  lail 
part  de  cette  anecdote.  Il  n'en  revenait  pas 
toutes  les  fois  qu'il  raconlail  cette  imperti- 
nente réponse.  » 

Oi  a  encore  de  Lequeu\  :  Le  Verbe  in- 
carné, i  vol.  in-12;  les  Dignes  Fruits  de  pé- 
nitence dawi  un  pécheur  vraiment  converti; 
un  Mémoire  sur  la  vie  de  Mésenqui/ ;  une 
édition  abrépée  en  six  vol.  de  V Année  chré- 
tienne de  Le  Tournoux  (  Voyez  Toirneiix)  ; 
une  Ira  uclion  des  Traités  de  saint  Augus- 
tin sur  la  grâce,  le  libre  arbitre  et  la  prédesti' 
nation;  une  nouve  le  édition  des  Instruc- 
tions chrétiennes  de  Singlin,  avec  sa  Vie. 

LEVIER,  prêlre  habitué  de  la  paroisse  de 
Saint-Leu,  bachel  er  en  théologie,  mort  le 
12  mars  \1  .k,  fut  considéré,  par  le  parti, 
comme  un  sainl  et  un  Ihaumalurge. 

Vie  de  M.  Levier...,  et  Relation  du  miracle 
opéré  par  son  interiession  en  la  personne 
de  Marie  Grognât. 

Un  écrivain  du  siècle  dernier,  à  l'occasion 
de  Levier,  s'exprime  en  ces  termes  :  «  On  a 
voulu  suhsliiuer  ce  nouveau  thaumaturge  à 
la  place  du  f  mieux  diacre  de  Sainl-Méilard, 
donl  les  prétendus  miracles  sont  abandon- 
nés par  les  plus  sag  's  du  parli.  Le  mystère 
d'iniquité  s'est  développé  de  toute  part.  Le 
célèbre  miracle  de  Pierre  dautier  de  Peze- 
nas.  dont  M.  de  Montpellier  se  donnait  dans 
sa  Lettre  au  Rui  pour  témoin  oculaire,  et 
sur  quoi  il  o^ail  assurer  Sa  Majeslé  qu'il  ne 
craignait  pas  de  succomber,  se  trouve  au- 
jourd'hui juridiquetnenl  reconnu  pour  une 
pure  supercherie.  On  a  reçu  d'Espagne  une 
sentence  authenlique  de  l'officialité  de  l'Es- 
curial,  où  il  est  jui  idiquemenl  déclaré  que 
loul  ce  qu'on  a  publié  de  l'infirmité  et  de  la 
puérison  miraculeuse  «le  dom  Palacios  est 
un  pur  mensonge;  il  en  esl  ainsi  des  au- 
tres.» Voyez  Rrsciieràni),  La  NoE-ltlcNAiiD, 

RoUSSK. 

LIIERMINIEIl  (Nicolas),  docteur  de  Sor- 
biuuic,    théidogal   et  archidiacre  du   Mans, 

(!)  Tom.  I,  p.  5ô8  ol  suiv. 

{'2)  Ihul.  cl  cdii.  l'rci'.,  t.  Il,  Tract,  degral.,  p. 
5M,  ail)  el  s'iiv.,  p.  «()->,  60S  et  suiv. 

(t)  Ibtd.,  etc..  p.  Itll  cl  oSJ,  p.   Gij  cl  suiv 
t   049. 


naquit  dans  le  Perche,  en  1657,  se  fil  res- 
pecter par  ses  vertus  et  ses  lumières,  et 
néanmoins  censurer  à  cause  des  erreurs 
qu'il  enseignait;  après  quoi  il  mourut  en 
1755. 

SuMMA  TUFoiocrr:  ad  itsum  schniarum  ac- 
commodatœ.  Paris,  Delaulne,  1709,  7  vol. 
in -8" 

Le  système  de  celle  théologie  esl  nn  jan- 
sénisme radouri,  un  demi-jansénisrni'  ,  qui 
n'en  esl  que  plus  dangerenx.  Dès  (pie  l'ou- 
vrage cul  paru,  il  fut  allaqué  pir  une  bro- 
(hure  intitulée:  Dénonciation  de  la  théolo- 
gie de  M.  Lherminier ,  à  Nosseigneurs  les 
évéques.  170;).  L'auteur  ,  en  consénucnco 
d'une  si  vive  altaque,  donna  une  seconde 
édition  de  son  Traité  de  la  grâce,  où  il  mil 
plusieurs  carions  pour  faire  disparaître  les 
propositions  les  plus  révolianles;  mais  h? 
théologien  calholiciue  ne  se  contenta  point 
de  ces  pallialils,  et  il  publia,  en  17il,  une 
suite  de  sa  Dénonciation,  où  l'on  voit  en 
quoi  consiste  lu  nom  elle  hérésie,  et  quels  sont 
les  subterfu'/es  de  ses  sectateurs.  Les  eff  )rls 
de  ce  théologien  ne  furent  pas  inutiles  : 
quel(jues  évéques  censurèrent  la  Somme 
Théologique  de  Lherminier,  enire  autres, 
M.  révf'qiie  île  Gap,  dans  sou  onaudenicnl 
du  ï  août  1711. 

«  Nous  avons,  dit  ce  prélat,  reconnu  et 
jugé,  jugions  el  déclarons  que  l'ouvrage  du 
sieur  LhirminiiT,  inlilnlé  :  Somme  de  Théo- 
logie réduite  à  l'usage  de  l'école,  même  de- 
puis la  nouvelle  correction,  est  contraire  à 
la  doctrine  calholiiiue  el  conforme  à  cellu 
de  Jansénius  sur  les  matières  de  la  liberté  cl 
de  la  grâcr  (1). 

«  1°  Eu  ce  qu'il  fait  consister  la  grâce  da 
Jésus-Christ  dans  une  délectation  spiriluello 
el  indélibérée,  à  laquelle  la  volonté  ne  piul 
refuser  sou  consimtcment,  à  moins  qu'elle 
n'y  soit  nécessitée  par  une  plus  vive  délec- 
tation charnelle  également  iniléiiberée  ("2). 

«  2°  En  ce  qu'il  ne  connaît  point  dans 
l'<  lat  présent  d  autre  grâci'  sulTisaue  que 
celle  même  d<  lectalion  spirituelle,  dont  l'iin- 
pnssion  suffirait  pour  déterminer  la  vo- 
lonté à  la  bonne  œuvre,  si  la  chair,  par  une 
impression  plus  puissanie,  ne  la  néressila.l 
à  prendre  une  résolution  contraire  (3j. 

«  .'{"  lui  ce  qu'il  enseigne  qu'aucun  des 
justes  (jui  lumlienl  n'a  eu  une  grâce  donl  le 
mouvement  pùl  l'emporter  sur  celui  que  la 
tentation  donnait  pour  lors  à  la  volonté  ('*). 

«  k"  En  ce  (juil  soutirnl  que  null-  grâce 
de  .lésiis-Chrisl  n'est  jamais  privée  de  l'effet 
qu'elle  peut  aviir  dans  les  circoiisiances  où 
elle  I  si  donnée  (5). 

((  5'  En  ce  qui'  Dieu,  selon  lui  (0),  ne  veut 
d'une  volonté  effcctivi"  le  salut  clerncl  d'au- 
cun de  ceux  qui  périssent. 

'.  ()°  En  crqu'ilsullit  (7).  pour  que  l'homme 
soil  libre  de  la  libellé  requise  au  mérite  cl 

(i)  Ihid.,  etc.,  p.  G55  el  suiv. 

(:i)  Ibid. 

((il  Ihiil.,  iMC.  p.  îiOl  01  smv. 

(7J  Ibid,  p;ig.  08  ),  038  cl  .-uiv. 


f13 


i.nc 


I,OG 


Cil 


Qti  (l('rn('Til(<,   Mu'il  f^^^  touiMC  nvoc  rôdcxion 
U"t  plaisir  vers  l<'  l)i<'H  on  vers  \o  mal.  » 

An  rcsio,  «mMIc  (h('ol»ifio  v-l  des  plus  sii- 
pcrrKM'llos.  l/anl(Mir  n'a  t>i  (lisciTiu'imnl 
dans  ses  pronvcs,  ni  foicc  dans  ses  imim»ii- 
ntMiioiils,  ni  intollii^cnro  dans  l'inlcrpréla- 
lioii  de  l'iMM-itnio  sainlii  cl  des  Pt^rcs,  ni 
(MMliludr  dans  srs  principes,  ni  liaison  dans 
SCS  idi'os,  etc. 

LIKP.UÎ  (le  P  Ji)SKPn),  léuédiclin. 

Mandi;mi:nt  pour  le  jiihild  finns  l'exemption 
(le  l'ccamp,  en  1751. 

Quft  les  jans^nislos  fassent  p(>n  do  cas  des 
jubilés,  c'csl  une  chose  que  personne  n'i- 
pnore.  Voyez  là-dessus  les  ^otcs  criiiiiues 
d'un  anonyme  .sur  /-■  mnndrment  de  M.  Vm'- 
cheièqne  d'Arles  du  7  septembre  17.T2,  vous  y 
trouverez  un  U\le  reniirquable  d'un  écri- 
vain de  la  secle  :  (Juand  on  a  dit  (ce  sont  ses 
termes),  (iiiand  on  a  dit  que  le  jubilé  était  un 
mol  de  trois  si/lldbes,  c'était  peut-être  In  dé- 
finition lit  plus  propre  à  donner  une  juste  idée 
de  sn  nature  et  de  sa  valeur. 

Aussi  la  plupart  do  ces  novateurs  n'ont-ils 
l'ail  attention  au  jubilé  de  l'année  susdite, 
que  pour  eu  décrier  les  indulgences,  en  les 
représenlanl  dans  leurs  écrits,  non  comme 
une  remise  des  peines  temporelles  ducs  au 
péché,  mais  comme  une  relaxation  précisé- 
ment d'une  partie  des  peines  canoniques  ,  les- 
(juelles,  comme  l'on  sait,  ne  subsistent  plus 
(lepuis  longtemps.  Or.  ce  système  sur  les 
indulgences,  tout  faux  qu'il  est,  le  P.  Jo- 
seph Lieppe,  bénédictin,  l'a  clairement  adopté 
dans  le  passage  3  de  son  prétendu  mande- 
ment. Ce  bachelier  en  théologie  (car  il  nous 
apprend  qu'il  l'est)  a  jugé  encore  que  le  ju- 
bilé pouvait  être  pour  lui  une  occasion  fa- 
vorable de  renouveler  quelques  propositions 
proscrites  par  la  bulle.  11  a  donc  avancé  sans 
pudeur  (  pages  5  et  6)  les  principes  erronés 
de  Quesncl  sur  l'inuiililé  de  la  crainte.  C'est , 
dit-il,  à  l'amour  pénitent  qu'il  est  accordé  de 
changer  le  cœur....  Il  n'y  a  que  le  changement 
d'amour  qui  fasse  le  changement  du  cœur.  Son 
maître  avait  dit  avant  lui  :  La  crainte  n'ar- 
réie  que  la  main  ,  et  le  cœur  est  livré  au  pé- 
ché, tant  que  l'amour  de  la  justice  ne  le  con- 
du.t point.  (  Propobilion  61. j 

LIGNY  (N...  de).  Voyez    Deligny. 

LISLE  (L'abbé  de),  pseudonyme  emprunté 
par  Boucher. 

LOGER  (N....),  curé  de  Chevreusc,  laissa 
un  livre,  dont  BoiJot  (Foî/z  ce  nom)  fui  édi- 
teur. Ce  livre  a  pour  titre  : 

Traité   théulogiq  le  ,  dogmatique  et  critique 
des  indulgences  et  du  ju'iilé  de  l'Eglise  ca- 
tholique. Aiignon,  1751,  in-12  de  280  pages. 
La  doctrine  de  l'auieur  est  que   les  indul- 
gences ne  sont  qu'une  relaxation  des  peines 
canoniques  et  de  la  discipline  extérieure  de 
l'Eglise  ,  cl  que  s'imaginer  qu'elles  sont  une 
remise  des  peines  temporelles  duos  au  pé- 
ché, c'est  donner  dans   uni;  chimère ,  c'est 
igaorer   la  sainte  anli(iuité.  Cet  e  docirine, 


que  lis  jansénislcH  tiennent  des  c  .Ivinisles, 
leurs  prédécesseurs,  le  sieur  ()|)>»lr. ici  l'a  an- 
trelois  avanc<'«i  eu  llandre,  quand ,  lar  uiio 
liassiM'l  (^lossièri;  plaisanterie,  il  a  0"<é  dire 
dans  SCS  llièscs  ilc  I7(l()  :  Mi  mr  non  i  rfriqrrnnt 
animas  in  puigatorio  ,  scd  in  ri'fertin  ut,  vl  In 
sictir  Krançois  Van-Vianen  ,  l'a  ans  i  ensei- 
gné(!  dans  ses  llièses  de  IhcMlof^ic  ,  où  il  s'est 
exprimé  en  ces  lermes  :  Mire  commcntitia 
est  indnlijentinrum  libéral i(n$ 

Mais  (jiielle,  est  an  contraire  la  docirine 
cat'iioliq  10,  sur  1 1  nature  et  IcsclTets  de  l'i  - 
dulgence  ? 

1"  l,ors(|ne  nous  péchons,  de  quebiue  de- 
gré de  malice  que  soit  notre  péché,  non-S'u- 
lemenl  nous  devenons  dés  lors  conijahli-s 
d'une  |)révaricalion  (|iii  nous  rend  désagréa- 
bles aux  yeux  de  Dieu,  et  produit  (mi  nous 
ce  que  les  théologitMis  af)p(!  Uni  la  coulpe, 
reatum  r i<//;^r,  mais  encore  dignesd'une  cer- 
taine peine  due  à  notre  péché,  leatnm  j  œnœ. 
2"  Par  la  vertu  de  la  cjnlrition  parfiilc, 
ou  par  l'opération  du  sacrement  de  pénitence, 
toute  la  tâche  et  t(ujte  la  coulpe  du  |)éclic 
nous  est  remise  ;  mais  toute  la  peine  uc.  l'est 
pas  ;  la  peine  éternelle  est  seulement  changée 
en  i)eines  temporelles  ,  qui  restent  à  subir 
ou  dans  cette  vie  ou  dans  l'antre. 

3°  Ces  |)eini  s  temporelles  sont  de  deux  sor- 
tes ;  les  unes  regardent  le  for  externe,  ei  ce 
sont  les  i  eines  can  )niques,  ou  celles  (ju'im- 
pose  le  confesseur,  et  les  autres  le  for  in- 
terne ,  et   ce  sont  celles  du  purgatoire. 

4°  Les  satisfactions  infinies  de  Jésus-Christ 
et  les  satis'aclions  surabondantes  de  ses 
saints  ne  sont  point  perdues,  elles  subsis- 
tent très-réellement  aux  yeux  du  Seigneur, 
et  composent  le  trésor  précieux  dont  Jésus- 
Christ  a  confié  la  dispensalion  à  son  Eglise  , 
ainsi  que  la  décidé  le  concile  de  Troue. 

5*  Quelques    anciens   auteurs   dont  parle 
saint    Thomas  ont  cru  que  l'indulgence  ne 
romell.iit  que  les  peines  canoniques  qui  re- 
gar<lenl  le  for  externe.  Mais  ce  sentiment  a 
été  re,elé  par  ce  saint  docîeur  el  par  saint 
Bonavenlure,  et  universellement  par  le  tor- 
rent des  théologiens  catholiques,  qui  sont 
venus  après   ces  deux  granJes   lumières  de 
l'Eglise.  Ils  enseignent  tous  que  l'indulgence 
remet  aux  fidèles  vériiablement  pénitents  et 
justifiés  la  peine   tempori  lie  dont  ils  restent 
redevab'es  à  la  justice  de  Diu  dans   le  for 
intérieur,  et  qu'ils  devraient  subir,  ou  dans 
celle  vie,  ou  dans  le  purgatoire.  Le  cardinal 
Bellarmiu  établit  celte  docirine  sur  les  preu- 
ves les  plus  convaincantes.  M.  Bossuet,  que 
ses  disputes  avec   les   ministres  protestants 
obligeaient  à  parler  sur  cesujel  avec  la  der- 
nière réserve  ,  et  à  ne  rien  avancer  que  do 
certain,  l'appuie  sur  une  raison  qui  paraît 
sans  réplique.  C'est  dans  la  considéraiion  du 
.  septième  point  des  méditations  pour  le  temps 
du  jubilé  :  «   La  doctrine  de  ce   concile   (  de 
Trente)  ,  dit-il,  est  que  l'indulgence  est  très- 
utile   et    très-salutaire  ;    mais,   6    Seigneur! 
quelle  serait  cette  utilité,  que'.le  serait  cette 
humanité  et  cette  douceur,  si  en  exemptant  les 
pdèles  des   rigueurs  de  la  justice  de  l'Eglise, 
ce  n'était  que  pour  les  soumettre  à  de  plus 


615 


niCTlONNAmE  DtS  JANSEMSTKS. 


610 


(jf-iïtiiles  rigneHn  dnna  la  tic  future?  »  f.ellB 
raison  est  décisive  ,  cl  la  doclriiie  du  concile 
de  Trente  ne  saur;iil  suhsisler,  si  i'indul- 
j^encc  n'cxpmptnit  qtic  des  peines  canoni- 
ques, cl  n'avail  pas  la  vorlu  de  remellre  cel- 
les du  purgaloiro.  Le  mt'ine  aulcur  ajoute 
quelques  lignes  plus  bas  :  «  Que  sert  de  nous 
objecter  q>ie  les  pc'nilences  qu'on  cilge  dans 
les  indulf/ences  et  1rs  jubih's  son/  trop  légères 
pour  faire  une  misonnnble  compcnsnlion  des 
pénilenccs  de  l'autre  rj>,  puisque  tant  de  gra- 
ves aulcHr'i,  dout  on  a  vu  quelques-uns  élèves 
à  la  chaire  de  sa  nt  Pierre,  ont  enseigné  que  les 
œuvres  pénilentiell"S  qu'on  donne  comme 
pour  viatière  nécessaire  à  rindntgcnce,  quoi- 
que petilrs  en  elles-mêmes ,  sont  tellement  re- 
haussées par  raccroisscment  de  ferveur  que 
rindulijence  inspire  aux  saints  pénitents  , 
qu'associés  au  prix  infini  du  sang  de  Jésus- 
Christ  et  aux  mérites  des  saints  par  la  grâce 
de  l'ind  Igence ,  elles  peuvent  être  élevéfs  jus- 
qu  à  produire  une  parfaite  purification  ,  » 
c'e  t-à-dire  umi  rémission  entière  de  toule 
la  peine  due  au  péché,  soit  dans  le  for  de 
l'Iiglise,  soil  dans  le  l'or  intérieur  et  devant 
Dieu  ;  c'est  ce  qui  se  trouve  expressément 
décidé  par  l'Kxtravagante  l'nigenitus  de  Clé- 
ment VI.  Voici  comme  parle  ce  saint  ponlife 
dans  celle  constilulion^rcçue  certainement 
dans  rKfjlise  universelle. 

Ce  trésor  (il  parle  du  trésor  des  mérites 
infinis  de  Jésus-Christ)  n'est  point  enfermé 
dans  un  linge,  ni  caché  dans  un  champ;  mais 
Jésus-Chrisi  ena  commis  la  garde  à  son  Eglise 
pour  être  salutairemrnt  dispensé  aux  fidèles 
par  le  bienheureux  Pierre,  qui  tient  les  clefs 
des  deux,  cl  par  les  successeurs  de  Pierre,  ses 
vicaires  sur  la  terre,  et  afin  que  les  mérites  de 
ce  trésor  soient  miser icordieusement  appliques 
par  eux  à  ceux  des  fidèles  qui  seraient  vérita- 
blement repentants  de  leurs  péchés,  et  qui  les 
auraient  confessés  au  tribunal  de  la  pénitence , 
leur  remettant,  tantôt  toute  la  peine  tempo- 
relle pir  laquelle  ils  doivent  encore  satis- 
faire à  la  justice  de  Dieu,  tantôt  une  partie 
seulement  de  cette  peine,  soit  généralement, 
soit  spécialement,  scion  qu'ils  le  jugeraient  de- 
vant Dieu.  Nunc  pro  totali,  nunc  pro  p;irtraii 
remissionc  pœnae  tcmporalis  pro  peccalis  de- 
bilan,  proul  cuin  Deo  cxpedirc  cognoscnrcnt , 
vere  pœnitentibus  cl  cuulrilis  miscricorditer 
applicandum. 

Telle  est  l'idée  qu'onl  tous  les  fidèles  ré- 
pandus dans  riiglise  universelle,  de  la  grâce 
«|u'ils  espèrent  d'obtenir  en  gagnant  le  ju- 
bilé, et  qu'ils  obtiennent  en  cflVl,  lorsquo  par 
une  conversion  véritable  cl  par  les  disposi- 
tions qui  sont  requises,  ils  se  mctlent  en  élal 
de  le  gagner  dans  toute  son  élcndue. 

C'est  donc  une  fol  in  accompagnée  d'une  in- 
solence extrême  d'entreprendre  dans  un  li- 
belle d'anéantir  1  indulgence  que  1rs  papes 
accordent  à  toute  l'I'^glise,  cl  de  choisir  c\- 
près  le  temps  sacré  où  toute  l'Kgiise  s'cm- 
pres'*e  à  en  profiter,  pour  répandre  dans  le 
public  lin  si  scandaleux  écril. 

I.OMBKUT  (  rii:i\nK)  naquit  à  Paris,  cl  de- 
vint avij;Ml  au  parlement  do  celle  ville;  il  fut 


uni  aux  solitaires  de  I\)rt-Rù3al,  el  demeura 
(|iiel(iue  icnips  dans  leur  maison;  il  Iradui- 
.sil  plusieurs  ouvrages  des  saints  Pères,  et 
mourut  en  1710.  On  peut  lui  reprocher  ce 
(ju'on  a  reproché  à  Du  Hois, autre  traduclcur 
de  Porl-Royal  :  saint  Bernard,  saint  Aujçus- 
lin  et  saint  Cyprien  ont  chez  lui  à  peu  près 
le  même  style,  les  mêmes  tours  et  le  mémo 
arr.ingemenl.  Sa  traduction  de  saim  Cyprien 
a  donné  lieu  à  des  observalions  crilitjues  que 
nuus  allons  rapporter. 

OEutresde  saint  Cyprien,  traduites, de.  f\u-k*. 

Ce  sont  d'étranges  ho  nmes  que  les  jansé- 
nistes. Obligés  de  convenir  que  saint  Cyprien 
défendait  contre  le  pape  saint  Etienne  une 
mauvaise  cause,  ils  s'ob^tinent  néanmoins  à 
louer  sa  résistance.  Si  le  sentiment  de  ce 
saint  doclenr  se  fût  Irouvé  véritable,  (ju'on 
exaltât  sa  fermeté  à  le  soutenir,  je  n'en  se- 
rais pas  surpris  ;  mais  ce  même  sentiment 
ayant  été  déclaré  faux,  peut-on  faire  autre 
chose  que  de  chercher  à  excuser  le  saint  sur 
cette  résistance?  Le  louer  sur  ce  point  n'est- 
ce  pas  une  absurdité  doni  il  n'y  a  que  les 
sectaires  qui  soient  capables?  Qu'ils  appren- 
nent que  la  seule  résistance  des  pélagiens  à 
Innocent  1  peut  être  comparée  à  leur  oppo- 
sition à  la  bulle. 

Au  reste,  .M.  Lambert  était  un  avocat  uni 
à  messieurs  de  Porl-Royal  ;  el  dès  lors  il 
n'est  pas  étonnant  que  son  ouvrage  se  res- 
sente de  celte  liaison.  Je  vais  en  extraire  huit 
ou  neuf  propositions,  el  je  mettrai  à  côté 
quelques  réllexions  qui  en  feront  sentir  tout 
le  venin. 


/.  Proposition. 

P;ig.  52.  Le  ir.iducleiir 
pose  celle  max  inie  :  «L'F.gli- 
se  caiholique  n'étanl  (lomt 
divisée,  coinnuiin(|uer  avec 
.  un  évoque  callioli(iue^  c'est 
communiiiuer  avec  i'tglise  ; 
el  se  séparer  d'un  évéque 
cjlliolitiue,  c'esi  se  séparer 
de  l'Kghse.  »  Pour  prouver 
celle  maxime,  Il  rapporte 
les  paroles  que  l'évùque 
l''ii'milien  osa  eci  ire  au  p;ipe 
sainl  Elienne.  «  *  Excidisii 
enim  le  ipsum,  noii  le  fal- 
lere,  si  qtiideui  ille  esl  vere 
scliismalicus  <|ui  se  a  com- 
iiiiiiiionu  Ixclesiaslicae  uiii- 

I  ilis  apiisl.ilam  fcceril ,  duin 
eniiii  pillas  ciiuk^s  a  le  ah- 
blinpre  posse,soliim  le  al) 
omnibus  ahslimilsli  »  :  d'iù 
a  lire  la  conséquence  sui- 
vanle  :  «  "  l'our  nioDircr 
([u'uii  évéque  quel  (|u'il  soil, 
(jiii  so  sépare  ilc  la  commu- 

II  on  iriin  autre  évéque,  qui 
esl  ilan,  l'Egl.se  cHholique, 
(levionl  lui-même  scliisma- 
tique.  » 


Réflexion 

*  La  preuvede  celle 
maxime  esl  aussi  sus- 
pecte que  la  maxime 
même.  On  peut  faire 
voir  que  cette  Eptlre 
de  Firmilien,  comme 
grecque,  a  été  iticon- 
nuc  à  Eu  èbe,  qui  a 
ramassé  toutes  les 
épîtres  écrites  sur  la 
matière  du  baplème 
des  héréli(|ues  ;  el 
comme  latine,  incon- 
nue à  saint  Cyprien  à 
qui  elle  s'adresse,  à 
sai. il  .Augustin  etaux 
donatislcs,ses  adver- 
saires. 

■*  Si  le  pape  est  le 
chef    visible  de    l'E- 
flise  ,  il  doit  être  le 


centre  de  la  commu- 
nion de  tous  les  évé- 
ques  ,  .lussi  bien  que 
le  juge.  Or  le  juge  qui  condamne  les  autres, 
ne  se  condamne  pas  soi-même;  le  bras  qui 
coupe  v\  qui  retrancbo  ne  se  retranche 
pas;  le  centre  qui  attire  n'est  i»as  attire. 
Oui  détruit  ces  principes  détruit  le  chil 
visible  de  l'Eglise  ;  qui  n'y  connaît  point 
celle  subordination,  n'y  coiinait  point 
d'hiérarchie,    ni  do  règle    pOur  séparer    U 


C17  LOM 

liien  iravcc  lo  mal.  Il  y  u  dans  rK«ll>e  une 
»6p,ua(ion  de  ((nninanileiiuînl ,  cl  il  y  «-n 
(I  une  au(r«  d'obéissance  :  la  prcuiitMo 
réside  dans  le  chcl"  qui  s^'paie,  sans  se  sépa- 
1-.  r  ;  la  seeonde  dans  les  membres  qui  se 
fép.irenl,  sans  séparer  les  aulres. 

H(' flexions. 
'    Celle    roclicrclio 
(|ue  l'on  cslime  si  i)eu 
imporlante    n'a     pas 
é\o.  néanmoins  jn'^ée 
indigne  dos  .«oins  do 
sainl  An}»Mslin.  Il  csl 
vrai  qu'il  n'a  pas  as- 
suré posilivernenlquo 
saint     Cjprien      evîl 
changé  de  senlinicnls 
avant  que  de  mourir, 
il    s'csl    conlenle    de 
nous  laisser  la  chose 
dans  le  doule. 

*'   Il  est  inouï  que 
l'innocence  d'un  juge 
dépende  de  la  grâce 
que  lui  voudra  fairele  coupable. 

Nous  voyons  à  la  vérilé  dans  l'hisloire 
plusieurs  exemples  d'évêqucs  qui  ,  se 
voyant  retranchés  de  la  communion  de  VE- 
glise  romaine,  ont  fait  lous  leurs  efforts  pour 
mériter  d'y  rentrer,  mais  on  n'a  jamais  vu 
dans  tous  les  siècl*  s  précédents  un  seul 
pape  rechercher  la  communion  de  ceux 
<|u'il   avait    une    fois  retranchés  de  l'Eglise. 

JJJ'  Proposition. 

Môme  page.  «  0;i  peut  dire  au  coniraireque  le  sonti- 
menl  véiil:ilil  ■  qu'..v;iii  le  pape  Elieone  loucliaii:  ie  bap- 
lème  des  hérélitiues,  ne  lui  aiiraji  pu  taire  reuii  orler  la 
couronne  (in  m:irl>re,  parce  qu'il  n'a<ail  pas  soufierl  pa- 
lieriunenl  les  reuioiiir  nci  s  de  plusieurs  évoques  ralholi- 
qurs,  e  s'éi;'il  séparé  de  leur  coaniiuuiua.  si,  avaul  que 
tic  mourir,  il  n'eùi  fiil  la  paix  avec  eux,  el  n'eûirenoué 
les  liei.s  de  la  cliariié  el  de  l'uiiilé.  » 


lOM 


//"  Pr< position. 

ra;;e  7S    11  dit,  «  tpi'il  est 
nè^  peu  iinpurlanlile  savoir 
M  s;iii>i  ('.>prit'n  et  s  iiil  l"'n'- 
iiiilicn  rliaiif^rreiil  de  sculi- 
iiipuls,  ou  0(111  ;  leur  saiuteu'^ 
esl  in(10|ieiidaiiie  de  cela , 
ol  elle   esl  aussi  assurée, 
que    leur   rliaiigt'nieul   esl 
douleuv.  •■  r.e  qui   pourrait 
faire  le  sujet  d'une  ipiesùon 
plus   iaiso:uial)le,  c'est  de 
savoir  si   le  p'pe   Kliciuto 
s'est   réconcilié   avec   eux 
avam  ipic  de  inouiir,  et  esl 
rentre  »lans   leur    coiuuui- 
nion.   Kl   d  n'en  faut  point 
douter,  vu  que  1  L;;,'lise  l'ho- 
nore comme  un  martyr,  el 
que  le  maris  re  csl  inconipa- 
litile  avec  le  schisme  el  la 
division.  » 


IV'  Proposition. 

Pag.  7o.  «  *  Ainsi  saini 
Cyprien  conservanl  toujours 
sa  modéiaiion  ordinaire,  el 
ne  rompant  point  avec  Llien- 
ne ,  (|uoique  Kiienne  eût 
rom(in  avec  lui  ,  demeura 
ferme  dans  l'unilé  de  l'E- 
glise. » 


Réflexions. 

'  Saint  Augustin 
nous  assure  en  plu- 
sieurs endroits  que  le 
pape  Etienne  ne  rom- 
pit point  la  paix  avec 
saint  Cyprien,  cepen- 
dant une  si  grande 
autorité  n*a  pas  pu  persuader  ce  Ir-iduc- 
leur.  Il  sérail  dilfK  ile  d'en  deviner  le  motif, 
à  moins  que,  suivanl  ses  bons  sentiments 
pour  l'Eglise  romaine  ,  il  ne  se  soit  fait  un 
plaisir  de  nous  représenter  un  évéque  , 
qu'il  croit  excommunié  par  un  pape,  révéré 
néann.oins  dans  toute  l'Eglise  comme  un 
grand  saint. 

Si  le  pape  Etienne  eût  rompu  avec  saint 
Cyprien,  il  n'eût  plus  dépendu  de  saint  Cy- 
prien de  vivre  dans  la  communion  d'Etien- 
ne; el  si  la  validité  d'une  sentence  dé- 
pendait de  l'acceptation  de  celui  qui  esl 
condamné,  on  n'en  verrait  guère  d'exé- 
cutée. 

V'  Proposition.  Reflexions. 

Vtiiom.  fCenefuKpio        *  Jl  ne  faut  pas  dc- 
joubliiei  c  tpje  cdte  que-    mander  après  cela  à 

DiC'iON'vAUii:  i)t:s  IIkk'siis.  II. 


•Iiou  (</«  laplêi  e  (/ci  hi'ié- 
/((/(/(•«)  lui  «Kilée  .rti-c  cha- 
linir,  cl  ipie  ce  pape  l'ivnil 
prise  l'xlicineinciil  U  cn'iir, 
*  cl  vdulaiil  ipiii  hon  sciiLi 
MKMil  servit  (le  renli"  il  h  uli! 
ri':;.;l  se,  il  -  fil  '  aiisé  iiidii- 
hilalileiiiciil  un  siliisnie,  s'il 
n'iîftt  lrou\éd(>^év(^ipics(pii 
n'claieiii  jias  iiioin  •  ciinemiH 
(l(>  la  disn.rde  (pie  de  coilo 
nouvelle  diiiuina.ion.  v 


y I'  Proposition. 

Pane  72.  o  II   cftl  été   li 
soiiliai  er  (pic  hi  pape  Elieii- 
iie  en  eût  usé  de  son  cftlé 
avec,  la   même   iiio  éraliori. 
l'ar  (|Uoi(prd  dél  iidil  le  Ih»! 
parti ,  el  celui  auipiel  loiiie 
rK;^lise  se  raii^Mia    depuis; 
coiiime  elle   n'avait  eiieore 
rien  déliiii  là-dessus,  il  (  ta.t 
lihre  a  chaque  évèiiue   de 
tenir  ce  qu'il  croyait  le  jil  s 
véritable  ,   coinmc    S.    Aii- 
mislin  le  reconnaît.  '  Cepeii- 
(lanl  ce  [lape  s'aliachanl  un 
peu  trop  i)  sou   seiiiiiiie  t , 
c'est  h-dire  ,    le   déleiida  t 
plutôt  avec  la  (  haleur  d'une 
personne  qui   le  regardait 
coirime  sien,  (ju'avec  la  dou- 
ceur do;it  on  esl  ol)lit;é  de 
détendre  loule  vérilé,  com- 
me étant  plus  à  Dieu  qu'a 
nous,   "  il  pjssa  jusquelii 
(ju'il  ne  voului  pas  ^  n  érer 
avec  les   évéïi'ies  dé  uiés 
d'A!ri(iu  .  " 


VII*  Propos,  ion. 

Page  7i.  «  Car  qiioiqueS, 
t'ypri'en  re speclil ,  comme 
il  devait,  révêque  du  pre- 
mier sié^'e  d'Occident,  il  ne 
croyait  pas  qwe  ce  respect 
dftt  aller  juscpi'ii  une  com- 
plaisance servile,  *  ni  qu'il 
dfit  considérer  dans  celle 
rencontre  .son  sentiment 
plus  que  celui  d'un  auire 
évê()ue,  puisque  la  question 
dont  il  .-.'agissiii  ayant  par- 
tagé les  prélats  de  l'Eglise, 
elle  ne  pouvait  être  décidée 
q  e  par  un  concile  œcumé- 
nique, conme  le  reeounut 
de.nis  le  pape  Léon  sur  uw 
senihlalde  sujet,  au  concile 
de  Chalcédoine.  > 


ni8 

ce  Iradurleur  (  e  (lu'tl 
pense  do  la  i)rél(  n- 
lion  des  papes  liuio- 
eeiit  X  et  Alexaii- 
die  VII,  l(ttH(|u'ils  ont 
voulu  f.'iire  sonsrrii  o 
tout  le  iiKMido  à  la 
condamnation  dcH 
cinq  pro()osilions  ;  ccî 
sera,  suivanl  lui,  uiuv 
nouvel  le   dom  nulioii. 

Réfl'xions. 

'  Nous  n'avons  au- 
cun onviage  de  ce 
pape, où  Ie>ieur  Loin- 
hert  ait  pu  voir  cet 
cntélerr.eitl  préicndu. 
Saint  Augustin  nous 
le  représente  eomnio 
ayant  toujours  voulu 
conserver  la  paiv 
même  avec  ses  ad- 
versaires. Cet  enlélc- 
menl  donc  ne  peut  a- 
voir  d'autre  fonde- 
ment que  I  imagina- 
tion de  ccl  auteur. 

**  Cela  ne  se  justi- 
fie que  par  l'épî  ro 
de  Firmilien  :  encoio 
les  paroles  en  soiit- 
elles  incertaines,  et  la 
(a  (iiiial  Baronius  est 
d'un  autre  senlimonl. 

Réflexions. 

'  Quand  il  serait 
vrai  que  saint  Léon 
eût  reconnu  que  ce 
fût  au  seul  concile 
œcuménique  à  déci- 
der al)Solurne:it  les 
q  restions  agitées  dan  s 
rEj:lise,s'en  suivrait- 
il  pour  Cil  i  que  l'on 
ne  dût  pits  considérer 
davantage  le  senli- 
mcnl  du  pape,  que 
celui  d'un  aulre  évè- 
que?  Ne  pourtai;-il 
pas  y   avoir  quelque 


préféreiK  ('?  .Niais  T. m 
leur  des  Jugements  cnnoinqucs  ihs  été  e 
a  lait  voir  dans  son  ouvra;;e,  pag.  308. 
sur  la  fin,  la  supposition  de  celle  a  lej'a- 
linn;  en  découvrant  les  circotisianees  par- 
ticulières dans  lesquelles  ce  pape  lit  celle 
reconnaissance ,  si  l'on  peut  s'expruner 
ainsi,  et  par  où  il  j>araîl  que  bien  loin 
que  ce  pape  ait  été  dans  le  sentiuient  de 
ce  traducteur,  il  en  a  soutenu  un  tout  con- 
traire. 


VIII'  Proposition. 

Pag.  78.  *  <( Celle  parole, 
([uc  nous  venons  de  ra(>[)or- 
i(,'r  de  saint  Cyprien  e^t 
très-vraie,  que  nul  év('(iuy 
lie  peut  contraindre  ses  col- 
lègues à  lui  ob'ir,  puis(iuc 


Réflexions. 

*  L'auleur  des  Jii- 

geinents  canonifjues 
des  évéques,  ch.ip.  1 , 
art.  1,  l'ail  voir  le* 
étranges  conséijucn* 

20 


C'O 


du.t:onna'rk  d::s  jansénistes. 


c:o 


t  m   (Sri-jo   rsi  lilrft  l'a  cPS    qui    5e    penvcnl 

!  lire  rc  ci.i,  lui  pUl.  Pt  n^'  ,,•          ,,          ,,      propo- 

lu  :.mrc.'iiieiiii.'er  1  snu-  S!liO'\  Oii   ri'm;ir(Hic 

iit's.  Il  iiVxcepti-  de  coll.'  inainl{>nniil  de  plu<  , 

r.>>:l.«  Mu.un   .•v6,iuprio:i  pup     (.ucIillK»     envie 

i).is  mi^nii'  colin  de  Uo;n  ,  c..;..i      4.,„.,ci:., 


I 


ou,- monir.T  que  le  papL)  <|Ue     saitll     Anpuslin 

làicniic   p:iss;iji  en  ((•!!•;  .•iil    fait    paraître    t!e 

rcnroiiTp  l  s  boinrs  deson  ilcfondre  s.iinl  C^- 
|.o..voir.elonliPi.ren.il..iu.  j,„        j,       .  ^ 

JiÎM.s-r.l.rivl.  comme  le  (lil  «IlSpCllScr  do  n  )US 
encnri' notre  saint  au  nifrn;^  faire  connaîlro  «^u'il 
(Midroii,  cVsl-a-tlire  a  l  E-  y  avait  quoique  (liosc 
;;l.se  assomblée  dans  un  j^  surprenant  dans 
concile  universel,  ei  lOspi-  ' 

rée  de  Jéius-Oirisi.»  <cUe  proposition,  et 

(■,ue  pour  la  rendre 
80  ilenaMc  ,  elle  demanilail  d'élie  rc  - 
trcinlc  dans  un  cas  particulier. 


JX'  Proposilion. 
Paf;p  tti.  Ce  l'adnoloiir 


ricfî\ri  ns. 
*  Ce  fait   n'est  pas 


demamie  poun|uoi  s.iui  Cv-  véritable  :  et  si  le  Ira 

prieu  avant  couiliallu  lo  S!'ii-  ,             _         r-i    i         n 

\\weui\ui  m<^  Kneniu-  snr  Huctciir  se  ful  donné 

le  b;ipi<*rne  îles  luîrétiiiic;  la  pciiic  de  lire  le  (!é- 

avcf  toiiio  yori.^  de  liborié  crot  do  ce  pape  dans 

jusqu'à  le  la  crd'i-norauce  o,  courre    et  non  m«; 

ei  (I  iudis.T,'iio;i.  ses  ûcrits  ^'^  source,  Cl  non  pas 

n'onl  pas  lasé  d'èire  en  si  seulement  dans  Gra- 

Uraivlp  vvniTaUon  iljns  l'Ji.-  lien,    il   Clit  VU  ou'a- 

Klise  •  (|np  1.^    papeliél.se  p^ès    que    CC    pape    a 

enr  a  lail  <  cl  honneur  de  '    •       •'                 '     '      . 

Irsu,eire>ausd.,.sli;.liona  '"'.S     les     (rUTrcS    de 

la   II* le  des   omniges  des  saint    C}l)ri<'n     u     la 

r(>res    ue  l'ICfilise  rdinaine  Jêie     des     Pèrcs    que 

rcçoi  el  «fM'-ouve-  ••   «  '  «  lE-lisp  reçoit,  il  met 

la  rei  onse  (lu  il  y  a  a  fa.ie  a  ■•               •     .» 

oM  r  deinaid',  c'(  51  (pie,  enSU:te  parmi    h-s    ll- 

rnmiiie  led  l^ai;ll  Aiigtisuii,  vrcs  apocrypiies    les 

lorsque  saint  rypri.n  rejr-  œuvres  du  même  saint 

la  le  lapiemc   des   licreli-  p,,n_;p„  .    «                 i  . 

qucs,  ce  le  qucsiion  n'av:>il  '^-'j  P» '^'' »    «^C    que    1 '. 

pas  (iicoe  éi'- 1' rniiuôofi  cardinal   Baronius    a 

définie  par  iiu  concile  (l'Cu-  expIii-,Ui3    des     ici  res 

n.éni,ne;  oi  .iM'ai,.si  il  M  ^.^■^^^^  Cyrrien  a 

ftlaii  liur.'  (le  icmr  la-u    -  ?..              i     ■        , . 

sus  ce  q^i'il  rri.yaii  de  plus  ccriles  sur  le  l)apleiuc 

xrai,  qui'iipi'lc  p:i[ic  Eiii'ii-  des  licroliqiîps. 

rieH;i,runaiitreseniirn(nl.»  ••  gj    (.çHg  réponse 

{Et  plus  bas).  -^  Xn^si  sMui  conlicnl    I-s     véril'i- 

Ai^usiin  était  bieu  éloi^-ne  ^"""«-la     l>S      VtrilJ- 

de  s'imaj^iuir  (pie  le  senti-  blcs  S(  nlmioijîs  de  cet 

inrui  (lu  pipf  iMi^nce 'iùi  aulciir,  il  est  ai£c  de 

être  celui  des  autres  évô-  conclure  de  là  ce  qu'il 

(Pii'S  s  r  ce  pouil,  l'irs  ;u  il  •.    i         •              ' 

rec(uniaitque  ceux  nui  n'en  <f'_>ll  UL'S  Cinq  pr()po- 


('•laieul  point,  ne  l.iisaienl  silious    condamnées; 

pas  dôire   catholiques;   et  ^    puisilU  clIeS    n'onl 

«luoiiuc  ce  pane   enl  parle '  /,  / 

la-deksi.s.  câuuie  Ton  dii,  P'^^   «^"^Ore    été    con- 

il  ne  la  sse  pis  de  regard,  r  (laninecs  [.ar  un  con- 

oujoursceileiiuesiiincnui-  cile    œciimi'niqu:',    il 

lue  indécise,  parce  (pic  ri:-  p,.,,^^       sans       doiiti» 

slise  n  avjil  pas  encore  par-  ',.,,.         ,     ,  ■ 


«iiKUiuc  ce  pane   enl  pane -  _      •  /,  / 

hwJeksi.s.  câuuie  Ton  dii,     P'^^   «^"^ore    été   con- 
il  ne  la  sse  pis  de  regard,  r     uaninecs  [.ar  un  con- 

101  "      ''  

II 

1 5  ,  '  qu  il    lui   est   permis 

de  croire  sur  cela  ce 
qu'il  Irouv.^  le  plus  véritable.  Mais  on 
peut  le  coiiidiidfe  sur  le  sentiment  qu'i':  at- 
tribue h  saint  Augustin;  el  faire  \oir  que 
'lans  tout  ce  qu'il  a  écrit  contre  le  (!onn- 
'isics  sur  le  sujet  <Iu  baptême  des  liciéli- 
nues  ,  il  a  toujours  supposé  pour  fondc- 
iTienl  de  son  raisoiineiiienl ,  (|iie  le  pape 
liiienne,  en  s'expliquanl  sur  cette  ma- 
nière ,  avait  néanmoins  laissé  toujours 
celte  q-icslion  comme  inceriaiiie  et  duu- 
■  euse  dans  l'Egise,  el  avait  toléré  dans  sa 
communion  ceux  qui  soulenaicnt  l'opinion 
contraire.  Ainsi,  dans  cette  supposition  d'ir- 
'1)  M.  Lain-'iiei,  7»  Icllre  |a*lorale. 


résolution  de  la  pnrt  du  sninl-siége,  il  n'est 
pa.s  surpiennnt  qu'il  ait  cru  que  jusqu'à  ro 
q  e  le  concile  pléiiier  eût  entièrement  dé- 
terminé celle  question,  il  était  permis  à 
clinqiic  évéque  de  croire  ce  qui  lui  pa- 
raissait le  [ilus  vérital)le  ;  mais  c'est  une 
illusion  à  cet  auteur  d'avoir  voulu  nous 
exprimer  par  là  le  xérilabie  sentiment  do 
saint  Auguslin,  parce  qu'il  est  certain  que 
lorsiiue  ce  Père  a  parle ,  sans  aucune 
supposition  particulière,  de  l'autorité  du 
sa:nt-siége,  comme  il  l'a  fait  en  écrivant  au 
pape  saint  Innocent,  après  le  concile  de  ,Mi- 
iève ,  pour  lui  demander  la  condamna- 
tion de  l'erreur  pélagienne  ,  il  n'a  (dus  eu 
retours  alors  aux  dclinilions  d'un  concile 
œcuménique,  niais  il  a  regardé  les  défini- 
tions du  siéfre  apost.)li;ue  loirmie  (levant 
servir  de  rèjjle  à  la  crc.iuce  générale  do 
l'I'glisc. 

LOllUAINT'^  (Fhançois- Armand),  évéquo 
de  Hayeux,  mort  à  Paris  le  11)  juiu  17:23. 
Louis  XIV  avait  refu-é  de  le  nommer  évé- 
(lue;  la  régenre  n'y  regarda  pas  de  .">i  prè». 
M.  de  Lorraine  fut  un  des  douze  [)rélals  qbi 
signèreiil  la  lettre  cor.tre  le  (oucile  d'iîm- 
brun,  et  un  des  neuf  qui  firent  signifier  au 
[)rocureiir  général  un  acte  pour  dénoncer  lo 
bref  api  robaiif  de  ce  concile.  M.  de  Lorraine 
avait  mis  toute  sa  conlianeo  dans  l'abbé  Pelil- 
Pie  i,  qui,  au  diri*  du  gazeiier  janséniste,  est 
l'auteur  des  maudemenis  dj  piélat. 

Manukment...,  contenant  le  jugement  qu'il 
porta  sur  différcne.^  propositions  qui  lui 
(iv'iient  élé  dénoncées  par  le  P.  de  Ge.ncs, 
jésuite.  —  Au're  Man;  dment,  portant  ap- 
probation et  confirmation  de  la  censu'e  de 
ta  faculté  de  lliéoloqie  de  Caen,  du  31  dé- 
cembre 17'20,  contre  dix-sept  propositions, 
tirées  tant  des  cahier.-t  que  des  thèses  pu- 
bli'jues  des  jésuites  que  du  collège  de  Caen, 

Ce  double  mandement,  qui  est  de  IIV pages, 
pî^rte  la  date  du  25  janvier  172-'.  Uomele  pro- 
scrivit comme  contenant  quelques  opinions  et 
docliine'i  téméraires ,  suspectis,  injurieuses 
au  saint-iiéije  apostoli'/iie,  et  favorisant  des 
erreurs  condamnées.  Ce  décret  est  du  14  juil- 
let 1723. 

L'assemblée  du  clergé,  do  1725,  s'éleva 
Ijiulemenl  contre  le  même  é(  ril  et  demanda 
au  foi  11  pcrm  ssi  n  de  t-  nir  un  concile 
provincial  contie  M.  dj  Bayeux,  puur  lui 
faire  sur  cela  son  piocès. 

Ce  piélat,  dans  ce  niamlemenl,  autorNe  el 
déclare  catlio  i(|ues  les  maxiiucs  suivantes. 
qui  font  horreur  à  ceux  qui  sont  instruits 
des  vérités  de  la  foi  (1):  Un  homme  qui  dé- 
leste sa  faute,  préciscmenl  à  cause  de  ta  lai- 
deur du  péché  et  de  son  opposition  tl  la  rai- 
son, commet  un  uouienu  prché  en  pleurant 
son  péché,  parce  quil  ne  rapporte  point  son 
action  à  Dieu. 

L'homme  aqit  toujours  suivant  la  plus 
grande  déiettution,  et  une  déicclation  indé- 
i  Itérée. 

La  seule  nécessité  naturelle  et  invariable  est 


^1\  ron 

oppnsi'e  à  l'fssfHie  <lr  hi  Uùetlé :  c't'sl-.\  (Il  o 
qur  la  lilxrl»'  pcul  siil)sisl('r  dans  imi-  jk  li  ii 
ilaiis  laiiiM'IU'  riioiniiio  sera  ii^'Ci'ssilc  , 
pourvu  que  ce  no  soil  quo  d'une  néccssilo 
passnj^t^rc. 

Umminr,  in(J('prn(.nmmcnt  de  la  jy  âcc,  peut 
accowplir  Icn  pri'crplai  de  Pini.  Il  le  peut, 
s'il  vrtir.  Ce  potirnir  cft  ri'rit(d)!e  e!  t\'fl,  stni.i 
avilir  recours  à  lu  (jrâce.  La  (jrdce  n'est  pas 
n;'crssaire  pour  que  riioinvie  ail  un  vrai  pon- 
roir.  Calvin,  sur  la  lihrrlc,  ol  IV>la<;c,  sur  la 
giâco,  en  cusscMU-ils  doinandé  d  ivanla^"'  ? 

C'est  à  tonte  In  multitude  (juc  Jcsus-Clirisl 
a  dit .  Ce  <jue  vous  lierez  sur  la  lei  re,  sera  hé 
(!a»s  le  ciel.  Kn  sorle  qui;  les  évi^^iucs  cl  les 
|irêtrcs  n'ont  de  plis  que  les  aulus  lidèles 
quo  le  ministère  rt  l'oxorcice  de  ce  pnuvdir: 
pouvoir  qui  au  fond  réside  dans  Ions  los 
inem'.ros  de  TK^^Iisc,  laiquos..  ftntncs  et  en- 
fants. C'est  niônie  du  coiiseiileinent  au  moins 
tacite  (le  toute  l'Eglise,  et  par  consiMiucnt  dos 
laïques  et  des  ren»nio>«,  que  ce  pouvoir  o:.t. 
rxircé  I  ar  It'S  ôvcmiihs  et  p.T  les  pr(}lr('s. 
Voilà  ce  que  le  grand  Bi'ssuot  appelait  au- 
trefois mettre  en  pièces  te  christianisme  et 
préparer  la  roie  à  l' Antéchrist. 

Ordïn-anck  et  Inlrurlion  pastorale.. .y  du  17 
juillet  172V,  30  p;i}îosin-i°. 

Celle  Ordonnance  f.il  flétrie  par  un  arrêt 
que  rendit  Sa  IMajcsté,  sur  le  rappurl  cl 
l'avis  diî  son  consoil  ccciésiasiique.  iille  li.l 
en  incine  temps  cotnbalUie  par  divers  érri  s 
l!iéo!ogi(ju(S,  où  l'on  faisait  voir  que  ce''  e 
pièce  éiail  égaknicul  injurieuse  aux  deux 
puissances. 

Selon  M.  de  Rayeuv,  !e  sens  simple  et  natu- 
rel des  101  propositions  cond  mnées  par  la 
bulle  Unigenitiis  ne  contint  que  la  doctrim 
même  de  l'Eglise. 

IissTRCCTiaN  pastorale...,  du  13  janvier  1727, 
22  pag.  in-V". 

Le  prélat  y  prend  la  défense  des  douze  ar- 
ticles, et  soupire  après  la  célébration  du 
concile  général.  Tout  ce  qu'il  y  dit  n'est  pro- 
pre qu'à  rendre  susptcîos  1  s  véiités  de  la 
reli'^ion  ,  à  inspirer  du  mépris  pour  les  dé- 
cisions de  ri''glisc,  à  soulever  los  suj!>ls  con- 
tre l'autorité  du  roi.  Il  attaque  ouverlemeiit 
la  consli'ulion  Unqenitas,  les  leltres  pa- 
leiil;s  du  \k  février  171i  cl  la  déclaration  du 
IV  août  1720,  enregistiées  dans  tous  :cs  par- 
lemcnls  du  royaun  e. 

La  faculié  d  •  tiiéologie  de  Caon  opposa  à 
celle  Instruction  wxi  écrit  de  23  p.-îgês  in  4", 
sous  le  tilre  de  Remontrances.  11  fut  prcsenic 
au  pré'.at  par  deux  docteurs,  le  2S  juin  1727, 
ei  rendu  public,  avec  la  permission  du  rtti. 
On  y  démontre  que  tous  les  eiïorîs  do  Yln- 
stiuction  conire  la  bulle  se  reluisent  à  lui 
opposer,  ou  des  vérités  auxquelles  elle  ne 
donne  aucune  atteinte,  ou  des  opinions  de 
BaïUî  et  de  Janséaius  déjà  plusieurs  fois 
proscrites. 

Le  parlement  de  Rouen  supprima  Yln- 
slraciion,  par  un  arrêt  du  8  juillet  1727. 

LOUAIL  (Jean),  prcire,  prieur  d'Auzai, 
fTpp  lan',  i;aquit  à  Mayenne,  dans  le  Maine, 


L';u 


tn 


<''ri  I:    milieu  du  XMi'si^i'e,  (t    r::Ourut  eu 
172V. 

liisro  uK  du  litre  d  n  Itéllcxioi  «  rnctralcH  «ur 
le  Nonvau  Tr.Hiamrnt  (nar  le  1*.  OneHiiol), 
cl  de  la  ronstilution  IJnigenilus,  l'orififirnt 
de  Clément  XL  Première;  parlic,  Aiiisler- 
dam,  Nie.  l*o;^ieter,  172."{,  (>  vol.  in-Ti.  — 
Si'Couile  [)arlie,  snile  du  pontifical  de  (]lé- 
menl  XL  Amslcrd.im,  Nie.  l'o^ieler,  tt  vol. 
in-12.  —  'rroihième  p  riie  ,  conlennnl  le 
ponlilical  d'innoi-ent  Mil  ;  ll'M,k  (oni., 
8  vol.  111-12.  —  Qna'riènu!  parlie,  (pji  com- 
nienc  a^ec  le  [)onlilical  (le  neuoîl  XMl, 
173^1  et  17;}<,  .'5  loin.,  5  vol.  iii-12  —  (ju  :- 
Irième  partie,  sixi(''iiic,  septième  et  liui- 
lièmo  seelion,  173.S,  3  vol.  in-12. 

Autre  édition  de  la  première  parti  »  :  IJis- 

toire  du  livre  des  l'éllexions  morales  sur 
le  Nouveau  Testament,  par  le  /*.  (Jnesne',  et 
de  la  consliluîio  \  Unigenilus,  .servant  do 
préface  aux  llexuples.  Première  pariie. 
Amsterdam,  Nie.  l'ogieter,  1723,  in-V.  — 
Autre  Cilition,  Amst.   Nie.  Pog.,  172G,  in-V°, 

Autre  éditi  >n  de  la  seconde  i)arii.'.  Ainsi., 
Nie.  Pog.,  1730,  in-V». 

La  première  partie  seule  est  de  Louail  ; 
les  suivanles  soiil  de  Cadry  ou  Darcy,  et 
deN.... 

Feller  dit:  «  On  petit  considérer  cet  ou- 
vrage comme  la  base  et'le  modèîc  des  Non- 
veltes  hcclc'siustiqites.W  c-l  écrit  dans  lemê.ne 
goût,  avec  11  n:èine  véracité  et  la  même  nio- 
déraiion  que  les  feuilles  du  Sclérat  ob  c/r, 
comme  l  appelé  d'Alembei  t.  Cadry  a  coisli- 
nué  cette  prétendue  Histoire  en  3  vol.  ifi-V% 
et  l'a  conJuiie  presque  jusqu'au  temps 
où  ont  cummcuié  les  Nouvelles  Ecclésiasti- 
ques. » 

Mais,  d'après  les  rcnsrigncmcnts  biî)Iio- 
grapbiijues  que  nous  avons (io:inés ci-dessus, 
il  paraît  que  cette  prétendue  Histoire  a  été 
po  isséc  plus  loin  que  no  roui  pensé  FeMcr 
et  quelques  autres,  puisjue  les  Nouvlles 
Ecclésiastiques  ont  commencé  Mvant  172-''. 
Oiioi  qu'il  eu  soil,  voici  en  queis  teriP.cs  uni' 
éirivain  compéUnl  a  jugé  le  travail  de 
Louail  el  de  Gadry  : 

«  Celle  Histoire,  si  on  peut  lui  donner  ce 
nom,  n'est  qu'un  amas  informe  de  faits  la 
plupart  conlrouvés  ou  altérés,  mis  à  la  suite 
l'un  de  l'autre  par  une  main  peu  tiabile.  Lcj 
talents  de  l'auteur  sont  une  imbécile  cré- 
dulité, une  envie  cffiénée  de  calomnier,  ua 
goût  décidé  pour  e  fanatisme,  uu  efprit 
gauche,  un  cœur  ulcéré,  un  style  décousu  et 
pei  propre  à  soutenir  son  lecteur  daiir,  une 
si  longue  suite  d'eneurs  et  de  mensonges.  » 

Voyez  Fontaine  (Jacques). 

11  y  a  encore  de  Louail  : 

IlÉfLEXioxs  sur  le  décret  du  pape,  du  12  fé- 
vrier 1703,  ia-V°. 

Histoire  abrégée  du  jansénisme  et  remarques 
sur  l'ordonnance  de  !\1 .  rarchevéque  de  Pa- 
ris  y  du  20  août  ICOu.  Avec  Françoise- 
Marguerite  de  Jomoux.  Cologne  1098. 

Histoire    du  cas  de  conscience    signé  par 


8:3 


D'.CriO.NNUU'^,  i»rs  janslisistes. 


en 


Jntarante  docteurs  de  Sorbonne.  contenant 
es  brefs  du  pape,  ordonnances  l'piscopalcs, 
etc.;  Rifl-'X.uns  sur  ccspi'ces.  Avec  inadc- 
inoisclle  de  Joinoux  ;  noies  l'e  Fouilloiix, 
Polilpicd,  de.  N;iucy,  17U5,  1700,  1710, 
1711.  8  vol.  ia-12. 

LOUVART  (tlom  François),  bcnrdirlin  de 
5  inl-Maur,  appelant,  n;iquil  en  1G()2  à 
i:iiamp-tiénéreu\,  diorèse  du  Mans  :  il  fut  le 
premier  de  sa  con^rôgalion  qui  s'éleva  con- 
tre la  conslilulitMrL)uV/eM7i«s.  Ce  religieux, 
qui  aurait  du  rester  dans  la  retraite  cl  d;ins 
l'ub-curilé,  écrivit  à  quelques  prélats  dos 
Icilres  si  séditieuses,  quL>  le  roi  le  fil  enfer- 
mer à  la  B  istille  cl  en  d'aulrcs  maisons  de 
lorcc.  Enlin  il  se  refui^ia  à  Selioonaw,  près 
n'Uircchl,  où  il  mourut  en  1733. 

Lv.r\n\î.  de  communion,  écrite  en  frar.ça's  et 
en  latin,  à  larchece'que  d'Uircihly  le  31 
juillcl  1727. 

Celle  lettre  est  souscrite  par  trente-trois 
jansénisîcs  de  Nantes,  pré'.rcs,  clercs,  nn)i- 
nes  de  Sainl-Maur,  etc.  Elle  est  adressée  à 
M.  Corneille  Jean  Bnrchman,  arcl)evc(|ue 
dUlrechl,  intrus  et  schismaliqu's  coinmo 
l'était  son  prédécesseur,  M.  Stanoven. 

Par  cet  e  lettre  les  jansénistes  lui  décla- 
rent quils  s'unissenl  à  lui  de  commun  on  ; 
et  voici  les  motifs  qu'ils  en  apportent.  C  est 
quil  rejelie  la  (Oiis-itu'ion  Uniçjenitus,  qui 
combat,  disent-ils,  la  foi,  la  morale  de  Je- 
sus-Clirisl  et  la  discipline,  et  quil  a  refusé 
de  signrr  le  formulaire  qui  cause  tant  de 
lïiaux  à  l'Eglise.  Dom  Lou\ard,  bénédicun 
de  Sainl-Maur,  est  l'auteur  de  la  ie.lro  lu- 
tine, signée  par  plusieurs  de  ses  confrères. 

La  prétendue  église  dUireclii,  dont  il  est 
ici  qnest  on,  n'elaii  pas  sculeinent  unie  avec 
les  jansénistes  de  Nantes  ;  elle  avait  un  com- 
me; ce  in'iinc  avec  l'évêquc  do  b^enez  (Soa- 
ncn)  qui,  à  la  prière  du  P.  Que->nel,  s'enga- 
gea à  ordonner,  e'i  ordonna  tlïeclivemeni  en 
1713  cl  1719«  les  sujets  envoyés  dUlrecbt, 
où  il  n'y  avait  po  ni  alors  d  evè(iue,  ni  in- 
trus, m  légitime.  Cet  e  ordination  csl  con- 
s!a  ée  par  les  registres  des  ordinations  du 
diovèse  de  Smez  ;  et  M.  Corneille-Jeau 
Jinc.'.mnn  (depuis  archevêque  scbismaliqne 
(i'U  reehl)  est  un  de  ceux  qui  reçurent  de  te 
prélat,  en  1719,  la  tonsure  et  tous  les  ordres 
jusqu'à  la  prêtrise  inclusivement,  en  irenle- 
ficpl  jours. 

D>  ux  prétendus  grands  vicaires  d'Uirccnl 
donnaient  à  cet  effel  les  dinnssoires.  Le  pre- 
mier d'entre  eux  était  M.  Van-IIusscn,  nom- 
mément excommunié  parle  pape;  cl  ce  qu'il 
y  a  encore  de  singulier,  c'esl  que  le  prétendu 
chapitre  d'Ulrocht,  dans  les  dimissoircs  des 


sieurs  narclntsius  et  Verkenl,doj^r\a  l'Extra 
irmpora;  ce  qui  n'appartient  qu'au  pape, 
comme  personne  ne  l'ignore.  Tout  irrégu- 
lers,  tout  informes  qu'étaient  ces  dimissoi- 
ri  s,  M.  de  Senez  (qui  ne  pouvait  pqs  ignorer 
que  le  chapitre  schismatique  d'Clrecht  avait 
c;énomnîémcnt  excommunié  par  trois  papes) 
ne  laissa  pas  de  les  admettre.  Il  fit  encore 
quelque  chose  de  plus  étrange.  Dans  trois  de 
ses  ordinations  il  ne  célébra  point  la  messe 
lui-même,  ma's  il  la  fil  célébrer  par  de  sim- 
ples prêtres.  C'est  ainsi  que  ce  prélat  fanati- 
que se  mettait  sans  remords  au-dessus  de 
toutes  les  règles.  Mais  quand  on  a  perdu  la 
foi,  il  n'est  plus  de  barrières  que  i'ou  ne 
franchis>c  aisément. 

Cependant, comme  c'était  pour  les  jansénis- 
tes d'Utrecht  une  chose  très-incommode  de 
faire  traverser  toute  la  France  à  leurs  élèves, 
pour  venir  chercher  dans  le  fond  de  la  Pro- 
vence M.  de  Senez,  le  seul  évéquc  qui  voulût 
leur  prêter  son  ministère,  M.  Varlet,  évêquo 
de  Babylone,  pour  lors  relire  à  Ulrecht,  les 
délivra  de  cet  embarras.  Tout  interdit  qu'il 
élait  par  le  pape  cl  suspens  de  toutes  ses 
fonctions,  il  n'hésita  point  d'imposer  ses 
mains  sacrilèges  sur  les  sujets  présentés  par 
le  clergé  sihismatitjuc  cl  excommunié,  et  il 
ne  |:iissa  plus  à  M.  de  Senez  que  le  mérite  do 
la  bonne  volonté. 

Par  l 'ul  ce  que  nous  venons  de  dire,  o:» 
peut  voir  ce  que  c'est  que  cdte  église  d  U- 
l  eehl  dont  les  jansénistes  de  Nantes  recher- 
chaient avec  lanl  de  zèle  la  communiiin. 

Lettre  de  dom  Lonrard  à  un  prélaf,  daléa 
du  19  oclobre  1727. 

Lettre  du  même  dom  Louvard  à  un  prélat, 
du  22  février  1728. 

Dom  Louvaril  ,  dans  sa  première  Icîlrc, 
exhorlv!  en  ces  termes  un  prélat  à  se  déclarer 
enfin  hautement  pour  le  jinsénisuie  :  Aujnur- 
d  liui  il  faut  aller  contre  le  fer,  le  feu,  h  temps 
et  les  princes.  Audacieux  langage  cl  tout  à 
fait  semblable  à  celui  de  dom  Thierri,  qui  ne 
craignait  pas  de  dire  qu'il  fallait  lâcher  de 
meltic  nos  rois  hors  d'éiat  de  pouvoir  exécu- 
ter d  s  injustices  pareilles  à  celles  quil  avait 
éprouvées. 

Dans  la  seconde  letlro,dom  Louvard  dc- 
m  ludc  qu'on  exige  comme  une  chose  essen- 
tielle, 1°  que  la  bulle  ne  fa^se  jamais  loi  dans 
ri'lglise;  2"  que  l'appel  demeuie  dans  son 
entier  ;  3"  que  la  signature  du  formulaire  soil 
abolie  et  ne  ferme  plus  la  porte  du  sanctuaire 
aux  plus  saints  ministres.  Il  avait  dit,  quel- 
ques lignes  auparavant,  qu'une  bonne  d  ri- 
(joureuse  (/ucn e  valait  mitux  qu^un  mauiuis 
(iccoiiimo(Ument. 


m 


MMSTRE  (Antoine  ir),  né  à  Paris  en 
lG08,d'Isaac  le  Maislrt-,  maître  des  comptes, 
cl  (le  Catherine  Arnauid,  sœur  du  fameux 
Arnaul  1.  Il  fut  avocat  au  parlemenl  de  l'iris 
el  se  relira  à  l'ort-U")aI  où  il  mourut  eu 
tCjj.  Le  Dcirli  lui  doit  : 


Lf.tthf.  du  27  décembre  16-38,  A  M.  le  car- 
dinal de  Hicliclieu  ,  po.ir  la  dffensc  de 
Al.  l'i.bié  de  Suint-C'uran.  In-4*. 

Ai'oio  IK  p  nir  feu  M.  l'abbé  de  Saint-Carafl 
contre  i extrait  d'une  information  vréten- 


t'y 


M\1 


lui 


(n 


due  que  l'on  fii  courir  cofUr> 
Kcril  iiublio  eu  lOV'i,  n\-h\ 


U) titre  lui  lun  llî.']l3. 


i\i'Oi()(iiu  poir  Jeun  <ln  Ytrq'rr  d-  Ihtu- 
rnnnr,  nhlié  île  SaintCi/run,  ilirist't;  ni  f/ud- 
(/•(•  parliez,  conleiiunl,  olc,  iWS,  iii-8". 

Letthiî  ilu  \"  juin  1G")7,  lourhmit  Viuqui^i- 
tion  qu'on  veut  élublir  en  France,  à  locen- 
sion  (le  lit  uouccllc  bulle  du  pape  Alexan- 
dre VII.  \i\  !*"' 
En  soiiolùavcc  un  nbbé  Pcrricr,  dit-on. 

Factcim  pour  h  s  religieux  de  Port-Iiof/'if, 
pour  servir  de  réponse  à  une  lettre  impi  iiiiée 
de  Mme  du  Crevecœur.  1G03,  in-V». 

Letthiî  de  L.  de  Suint- Aubin  ù  une  personne 
de  condition  ;  par  laque, Ir  on  jastifi'  l<t  tra- 
duction des  Injmnes  en  vers  français  dans 
les  Nouvelles  Heures ,  contre  les  reproches 
du  P.  Labbe  et  d'autres.  1051,  in-V'. 

RÉPONSE  au  livre  de  M.  Vévêqiie  de  Lavaur 
(U-uonis),  intitulé  :  Examen  et  jiigcincnl 
du  livro  de  la  Fréiinonle  Gooimunion  (par 
Arnauld).  lOVi^,  ux-k". 
On  aliri  uc  colle  réponse  à  de  la  Barre 
aussi  bien  (^uà  lo  Maislro. 

Aiiloino  lo  IMaisirc  osl  l'nn  des  autours  de 
la  f.iiiiouse  version  du  Nouvoau  Testament 
dite  de  Mons,  dont  il  sera  question  dans  lar- 
liclc  de  le  Aluis'.rj  de  Sacif,  son  frère,  ci- 
après, 

MAISTUE  (L  uis-Is'.AC  te),  pins  connu 
sous  le  nom  de  SACl  ou  SACY,  frère  d'An- 
toine le  Maisire,  dont  l'article  précède ,  et 
neveu  du  fameux  Arnauld,  naquit  à  Paris 
en  1613,  fit  ses  éludes  sous  les  yeux  de 
S.rnl-Cyran,  reçut  le  sacerdoce  en  1648,  et 
fut  choisi  jioiir  diri  -er  les  religieuses  et  les 
solitaires  de  Port-Royal.  Le  jansénisme  l'o- 
bligea de  s;>  cacher  en  16G0,  et  le  fit  renfer- 
mer en  1G61,  à  la  Dastille,  d'où  il  sortit  en 
1668.  Après  avoir  demeuré  à  Paris  jusqu'en 
1675,  il  se  relira  à  Port-Royal,  qu'il  fut  obligé 
de  quiller  l'année  suivante,  cl  alla  se  fixer  à 
Pomponne,  où  il  mourut  en  1684.  Le  nom  de 
Sary,  qu'on  écrivait  primilivemont  Saci,  lui 
vient,  dit-on,  de  l'anagramme  d'un  de  ses 
prénoms,  d'isaac  [Isac). 

Le  Nouveau  Testament  de  Notre-Snqmur 
Jésns-Ckrist,  traduit  en  français  selon  l'é- 
dition vulgate,  avec  les  différences  du  grec, 
Mons, Gaspard  AJigeol,  1667,  2  vol.  in-:2. 

Il  paraît  que  cette  traduction  eut  un  grand 
nombre  déditions. 

11  paraît  aussi  que  Bossuot  no  lui  avait 
trouvé  d'autres  défauts  que  d'être  d'un  style 
trop  relevé.  Voyez  à  ce  sujet  la  Correspon- 

(I)  t  F^o  premier  niitcur  de  I;>  tradiiciion  du  Non- 
ve:\ii  Tcslnmeiii  de  Muns,  dililoin  Calmet  {Diction, 
de  ta  liible,  :'U  mol  Bible),  csl  M.  le  Muistre,  qui, 
ayani  uiidtiit  e;i  IVaiiçais  les  qii;Ure  livangiles  , 
RJ.  Anioiiic  Arnaud  cl  M.  le  !U:iislre  diîSacy  y  (ireiu 
lic:iiif:()ii|i  de  '  orreoiioiis.  M.  «Je  S  !oy  en  composa  la 
prélace,  aidé  île  M.  Mcolc  ei  de  M.  (Claude  de  Sainie- 
M;irlli';.  Mais  M.  Arnaud  scnl  osl  (l(;-ii;,'i;é  dans  le 
l[tn\ilogo,  qiii  |ior  0  (pio  la  irailiicloii  csl  i'inivia^îo 
li'un  docteur  de  Suibonne.  Lo  inaiiuscrt,  di,'  h  m. dit 


dnnce  inélile  dé  Mabillon.  elc,  avec  l'itfdir, 
récrMimoul  puldiro  par  M.  Valéry,  2  vol. 
in-H".  Si  cela  est  vrai,  (-es  (ollè^ines  cl  !•• 
saiiit-siépe,  conimc  on  vâ  le  voir,  la  jugèrent 
bien  (l<ff  M  euMiieut. 

il  paraît  encore  que  (  e  n'est  pa«  A  Mon» 
(|ue  ce  livre  fut  iu)|)rimé,  mais  eu  llidl.iude. 
Ou  a  reinar<iué  que  <lu  Pin  en  convient  dans 
la  liiblio'hèque. 

Celle  traduction  parut  sous  le  vollo  île  l'a- 
niMïyme;  mais  ou  no  larda  pas  de  ^atoir  que 
Louis-lsaac  le  Maislr»-  de  Sacy  et  Anloiu" 
le  Maistre  ,  son  frère  aîné,  qui  était  avocat, 
en  élaiiMit  les  aut'urs;  elcouune  ou  sut  aussi 
qu'Arnauld  et  ISioole  l'av.iionl  reloucbée, 
on  la  regarda  comuic  l'ouNtagc  de  loul 
Porl-Uoyal  (I). 

Nous  avons  sous  les  yeux  un  exemplaire 
d'une  nouvelle  édition  en  polit  cara<lère  et 
on  jelil  formai, mais  sans  millésime.  Li  pié- 
face,  divisée  en  deux  |)arlies,  est  suivie  d'uno 
permis<!on  de  Mgr  l'arclievéqtie  de  Cambrai, 
pour  la  publication  de  ce  livre.  En  voici  ij 
texte  ; 

O'itspar  JVemins,  elc.  Cum  a  sarrosanclo 
concilio  Tridenlino  decrctnm  dt  ne  cui  ti/po- 
grapho  liceal  imprimere  quostis  libres  de  ré- 
bus sacris,  nisi  priinum  ab  ordinnrio  exumi- 
n!ili,proba!ique  fmrinl;  Itinc  csl  qnod  Novuui 
Te.stamenlum  e  Vulgata  Lalina  editione  per 
unum  doctorcm  Sorbonicum  in  idioma  galli- 
cum  fideliler  Iranslatum,  et  ut  taie  a  librarui)t 
censore  approbatum,  Gaspari  Migeot  impri- 
mcndi  et  evidgundi  licentiam  damns  et  imper- 
timur.  Datum  Cameraci...  die  i2  mensis  octv 
brs  anni  1GG5. 

Vient  ensuite  une  approbation  de  monsei- 
gneur révéque  de  iSamur,  conçue  en  ces  ter- 
mes : 

Scriplura  divinn  nihil  temere  vel  fortuite 
l  iquitur;  sed,  ut  ail  sanctus  Chrysostomus,  et 
syliaba  et  apiculus  unicus  reeonditum  habet 
tliesaurum.  Hinc  periculostim  est  interpréta- 
tionem  aut  vers  onem  ejus  suscipere.  Porro 
guisquis  hanc  Novi  Testameuti  translationem 
in  gnllicam  linguam  cum  annotationibus  ad 
caUem  eu  jusque  paginœ  scripsit ,  genuinnm 
ejus  sensum  clarissiui'^  expressit,  et  s  icri  lex- 
tus  obscurilat-bus  verborum  proprielate  dc' 
tecliSf  lectorem  movet  ad  omne  opus  bonum. 
Quare  utiliter  publicaii  posse  ccnsemus.  Da- 
tum Namwci  posiridie  calend.  octobrii  1GG6. 

Vient  enfin  une  approbation  de  M.  Pon- 
tanus,  docteur  cl  professeur  en  tliéologie, cic, 
censeur  roi^al  des  livres,  etc.,  conçue  aiu»i 
qu'il  suit  : 

[Jœc  Novi  Teslamenli  gaJlica  trcndatio 
fo'ili  suo  (lleliter  re>^pondel  ,  et  claiiiale  sua 
ac    verborum  proprielate    obscuriora   saciH 

de  M.  le  Maisire,  avec  i!es  rnrre  lions  à  la  marp-e  de 
RI.  Arnaud  el  de  M.  do,  Sacy,  fui  donné  à  M.  Toy- 
na'd,  par  nu  des  elzévirs  qui  l'avaient  imprimé; 
car  quoiqu'on  fronlispice  on  lise  qu'il  a  été  imprimé 
à  Mous,  clii  z  Gaspard  Rligcol,  il  esl  vrai  qu'il  n'y  ont 
jamais  aueu!)  de  ses  i  xempl  iies  imprimé  à  Mons.  L« 
lui  M.  dc  Cam!)()nt,  ablié  iln  l'onlCIuueau,  qui  allji 
expros  à  Amslordani,  pour  l'y  Caire  imprimer  par 
le-i  l'-lzévirs.  » 


C27  DlCT!0.\:^\mt  DES  JA:tStNiSTi:S 

leri  is  loca  nultum  illustrât,  atijxie  inlellertu 
((iciliorn  retldil.  lia  cen.^ui  Loianii  die  IV ju 
tiij  IGOO. 

(^('llc  drrnit^ro  nj^prnltjjilon  dofim  liou  à 
tin  cnliqiic  (le  (iiro  ers  p.iîolt'S  :  «  Le  fforiciir 
(II-  Loiiv.iii),  lioin  1  ('  Poi'liiims,  rpii  dan'*  son 
a-proîniifit»  as^in-  qiio  l.i  ver^ici  française 
répon  I  f)  if'Ienieril  an  Icxie  pror,  ôlail'  un 
Tiommo  irès-iLîtioraiil  il.iiis  ces  dt-nv  langues. 
i"é'ail  (l'.iillcurs  U'i  pnriisan  doclaré  do  Jaii- 
léniiis.  el  il  fut  dôçrr.iilô  pour  celle  raison 
•  !o  son  emploi  de  ceiistur  dos  livres.  »  Voyez 
Pontams. 

Nons  allons  faire  connaîiro.  en  suivant 
l'orilre  des  d.ilos,  les  comliinmaîions  p;!r  Ics- 
jnelles  relie  (radnciion  a  clé  lictrie.  Nons 
rapporleron>  in  citrvso  les  deux  orilounnncns 
de  .M.  ■  e  Pei  éfixe,  ai  chovéqne  i  e  Pi  ris ,  qui 
forent  publiées  à  six  mois  d'inlervalie. 

La  jireniière  est  du  18  novcnilirc  1GG7  ,  et 
•îonçne  en  ces  termes  : 

«  Hardcuin  de  Péréfixe,  e(c.  De  lous  les 
nrlifices  <le  l'esprit  de  lén('br(  s,  il  n'y  en  a 
(loint  de  plus  danijercux  qnc  celui  qni  ins- 
pire le  mauvais  us/ige  des  choses  sainle^; 
loi  sqii'abus;int  de  (c  qu'il  y  a  de  plus  véné- 
rable dans  la  religion,  il  fiil  servira  la  ruine 
de  la  foi  ee  qni  en  doil  être  le  mainlien,  el  à 
la  peiledcs  âmes  ce  qui  a  été  i)arlieulière- 
mont  f  a  t  pour  leur  salut.  C'est  ainsi  qu'an 
«énioignai;e  des  Pérès,  il  a  souvent  abusé 
les    saintes    KcriMires    de   l'Ancien     cl    du 


c:s 


Nouveau  Teslamml,  faisant  par  une  élrangc 
oorru|il;on  ser\ir  à  rétalilis>emen!  de  l'er- 
reur les  sacrés  oracles  de  la  parole  de  Dieu  : 
de  sorle  qu'il  n'y  a  point  il'liérésie  qui  ne 
soit  redevable  de  son  origine  et  de  ses 
progrés  au  mauvais  usage  de  l'I'lcrilure 
mal  expliquée  e!  mal  entendue.  L'expérience 
fnne^tc  des  temps  passés  a  fait  paraître 
iiue  pour  «n  i  ei  venir  l'inte  Ii:-'enee,  il  n'y  a 
point  darliliC'!  pareil  à  celui  des  versions 
cl  traductions  en  langue  vultaire  ,  soit  à 
'•ause  que  jtarce  moyen  le  mensonire  se  con- 
fond d'une  manière  inipcreepliiil<>  a\ ee  la  vé- 
rité, soil  à  cause  (jue  ILcr  turc  lombanl 
p.Tr  celte  voie  indiffcremnienl  enlrc;  les  mains 
«le  to'itf  s  sortes  de  perxinn  s,  cluse  d'élran- 
{,'CS  impressions  dans  les  Ames  faibles  ou 
n;;l  disposées,  faisant  sonveul  monrir  par  la 
leitie  qui  tue,  c(ux  auxquels  elle  dounciail 
Lt  vie  par  l'espril  de  son  véritable  sens.  De 
.«^orl."  que  l'on  peut  dire  «inc  Lullier  et  Cal- 
vin, avec  les  autres  novateurs  du  siècle  pré- 
«  édeni,  oi  t  plus  séduit  de  peuples  par  un 
.'iitilire  si  mauvais  f;ue  p.'.rloul  ce  (ju'iK  ont 
fait  onvc  rlemenl  cl  écril  eonire  les  maximes 
induhilables  de  la  vraie  religion.  C'est  pnur- 
'iuni  la  sainte  Ivrlise,(ini  veille  incessam- 
mcut  au  salut  des  âmes,  qui  sont  le  jirii 
du  sang  adorable  de  Noire-Seignenr  Ji;su  - 
Christ  son  divin  époux,  a  toujours  tenu  (  es 
•-orles  de  v(r.ti()ns  pour  susi-ecies  el  dange- 
icuscs,  ayant  ménie  de  temps  «'n  lemps  ré- 
(;ron\6  rusa;;c  de  celles  «lui  ont  paru  el  eu 
•  ours  dans  les  diocèses  ^a  s  aucune  autorité 
r.i  permission  des  ordinaires.  Le  sai  ré  coU' 
«  i'i-  de  Tren'e  a  tics-expi  e>séiiii  ut  di  fonlr, 
tl  kous  peine  d'diiailjùajc,  (ualcs  S'jilc.<  d  i.  i 


pressions  des  livres  sacrés,  voulant  par  ce 
moyen  mettre  des  bernes  aux  entreprises  de 
C'Ux  (jui  prenaient  la  liberté  de  les  faire 
iii'piimer  sans  la  permission  des  supérieurs 
ccclesiasiiqiies .  sans  nom  d'anlenr  ni  d'im- 
pri.iiei'r,  o;i  bien  sou-i  dos  noni'»  supposes 
des  uns  et  des  autres.  L  l'glise  de  France  a 
jiiué  ce  le  discipline  si  nécessaire  et  de  si 
grande  conséquence,  (ju'<'IIe  en  a  fail  plu- 
sieurs décrets  dans  ses  conciles,  soit  avant, 
soji  après  Ui  célébiatio;)  de  celui  de  Trente, 
ainsi  (prou  jx'ul  rirnarqier  pariiculièremenl 
dans  l<  s  conciles  de  Sens,  tenu  en  1528;  de 
Poorges  en  luS't,  et  de  Nai  bonne  en  l(i09, 
celui  do  Sens  ayant  décerné  la  peine  d'ex- 
commiinicilion,  j;j>o /ficfo.  Contre  ceux  qui 
oseraient  imprimer,  vendre  et  publier  ces 
mèiin'S  iivnvs  sai  rés,  sans  aulorilé  el  fjormis- 
s  on  spéciale  des  éiéqucs  dans  leurs  diocèses. 
Une  dis(Mpline  si  nécessaire  au  bien  de  l'E- 
glise et  si  utile  au  salui  des  âmes  doil  rete- 
nir ceux  qui  font  gloire  délre  du  nombre  de 
Si's  enfanls,  de  rien  attenter  conlr»^  les  or- 
donnanC'S  faites  avi'C  lant  de  justice  el  si 
souveni  réiiérées.  Nous  avons  toutefois  ap- 
l)ri-i  avec  douleur,  qu'an  préjudice  de  cel 
ordre  el  d'une  police  si  sainleinent  élabl.e, 
on  dcliil.iit  dans  la  ville  méiropolitainc  et 
antres  lieux  de  n(dre  diocèse,  sans  noire 
permission,  une  nouvelle  Iraduclion  du  Nou- 
ve.iu  Tes'.ament  en  français,  sans  nom  d'au- 
teur, que  l'on  préiend  avoir  éié  imprimée 
d.ins  les  pays  éirangers.en  la  viile  de  Mons, 
ch 'Z  le  nommé  (ias|>ard  Àligeol.  Ce  qui  tourne 
au  mépris  de  Tliglise  el  de  noire  autorité, 
étant  une  contravenlion  manifeste  aux  or- 
donnances et  dérrels  des  saints  conciles,  qu'il 
est  nécessaire  de  réf)rimer,  tant  pour  em|)ë- 
clici  le  scandale  qu'en  souffrent  les  person- 
nes de  piélé  et  Conscience  timorée,  (lu'afiu 
de  jjrévenir  les  mauvaises  ^uitcs  qui  en  sont 
à  craindre;  a  ci:s  causas,  ]>our  ne  point  dif- 
férer davant.ige  l'application  que  Dieu  amis.î 
en  notre  pouvoir,  eonire  une  oiitrepriso  si 
dangereuse  el  de  si  mauvaise  conéiuence  , 
nous  avons  fail  el  faisons  Ircs-expiesses  dé- 
fenses el  inliibitions  à  tontes  personnes  do 
noire  diocèse,  de  quelque  qii.ilile  el  couiiilion 
qu'elles  soient,  de  lire  ni  retenir  par  devers 
soi  ladite  traduction  du  Nouveau  Teslamenl 
en  fr/inçais,  imprimée  à  Mons  ou  réimpiiméi! 
cil  qnelqu'autrc  ville  el  lieu  quece|)uisse  éire, 
voulant  que  ladile  traduction  «  u  version  n(; 
soit  d  aucune  aulorilédaiis  notre  diocèse;  ainsi 
qu'elle  soit  ré|iulce  pour  un  livre  suspecl  ol 
(l.'fendu.  l']iijoigiions  à  tons  les  supérieurs 
(b-s  nionasiére»  d'en  retirer  pardcvcis  eux 
toutes  les  copies  (jui  |)euvent  être  entre  les 
mains  des  icli;;ieu\  el  religieuses  qui  sont 
sous  leur  conduile.  Défendons  à  lous  im|iri  • 
meurs,  libr.iirts  el  autres,  d'imprimer,  »en- 
dre  et  débilt  r  1  nlile  Irailm  tion,  sous  peine 
d'excommuncali  >n  :  la(|Uolle  nous  ont-  n~ 
dons  être  encourue,  ipso  ficlo,  par  les  prê- 
tres, curés,  vil  air(  s.  confesseurs  et  dii  cctenri 
des  âinos,  qui  en  permellronl  ou  en  consci- 
leront  la  lecture.  Kl  sera  la  présente  ordon- 
nance imprimée,  publiée  aux  prônei  don 
tnesses  d;d  {garnisses,  ;;ificbcc  aux  porici 


Cl!) 


MAI 


MAI 


CôT 


dis  ét;lis('S  (lo  cello  ville,  f.nihonrgs  ol  ilio- 
r(\sc8,  à  ce  ([lie  personne  u't'ii  proleml*!  c.iuii; 
criu;iioraiic('..-.  » 

i>cii  ilo  jomvs  «près  In  date  de  la  prcmii^rc 
(  riloiinaiiôo  »lo  l'aichcv^^iliio  lio  l'.iiis,  c'ivl- 
.•".-dire  le  ^'2  noveiiilirc,  le  edusiil  d'Elal  r»  n - 
dil  un  arr<\i  dans  lemicl  il  esl  dil  (|iio  ^a 
M  ijesié  «  défend  à  Imis  lilir.iires  el  impri- 
neurs  do  vendre  ou  déhiU  r  lad  le  V'-rsion  , 
sous  peine  do  punition;  ordonne  à  (uules 
personnes  qui  en  auionl  d  s  exeni[)lairc.s  do 
les  porter  inci'ssanunenl  au  gitlTe,  pour  y 
<*;rc  supprimés  ,  à  peine  de  (juinze  cents 
irancs  d'amende.  »  Il  est  rneorc  dil,  d.ins  le 
Il  orne  anél,  que  cet  ou\  ra{;e  a  pour  anliuîs 
des  îçens  notoirement  désobéissat.ts  à  l' i^glise. 

De  son  côté,  Arnanhl  publiait  son  écrit 
iiililulé  :  /1/xKs-  el  nu'lilés  de  t'ordonnance  su- 
Or 'ptice  de  M.  l'arclicvéquede  Paris  ccnlie  la 
Iradurdmi ,  ah'. 

Le  '27  novenihie,  M.  l'cvèquo  (i'iivrcux  , 
Henri  de  Maupas  du  Tour,  condaMin.iil  aussi 
cetie  traduction,  comme  M.  l'an  lievéque  de 
Paris. 

Au  mois  de  décembre,  M.  Lambcrl ,  giand 
vicaire  d'Kmbrui>,  la  condamnait  égaleujonl, 
cl  quelque  temps  après,  il  parut  un.-  Requeste 
présentée  au  roi  par  M.  Georges  dWubusson  , 
archevêque  d'Embrun,  contre  les  libelles  dif- 
famatoires di-  Port-Royal ,  touchant  la  tra- 
duction condamnée...  précédée  de  l'ordon- 
nance de  M.  Antoine  Lambert,  grand  vicaire 
d'Iîriîbrun...  portant  défense,  etc.  Plusieurs 
écrits  furent  publiés  par  Arnauld,  Nicole,  elc, 
à  l'orcasion  de  cette  requête,  qui  d'aiileuis 
fu'  défendue. 

Le  k  jajivier  1CG8,  II.  le  cardinal  Barbcrin, 
archevêque  de  Reims  ,  condamne  aussi  la 
veision  de  Mons. 

Le  20  avril  suivant,  M.  l'archevêque  de 
Paris  la  condamne  pour  la  seconde  fois. 
Nous  avons  annoncé  le  texte  de  celle  secondo 
ordonnance;  le  voici  : 

«  Hardouin  de  Péréfixe,  elc  Comme  il  esl 
do  l'obligation  des  cvêqucs  «lue  Dieu  a  établis 
j.uges  dans  «on  Eglise,  d'ordonner  des  peines 
contre  ceux  (jui  sécartenl  de  leur  devoir,  il 
esl  aussi  de  leur  prudence  el  de  leur  charité 
pastorale  de  ne  les  décerner  pour  l'ordinaire 
que  peu  à  peu  et  comme  par  degrés,  aiin  de 
faire  voir  à  ceux  mêmes  qu'ils  entreprennent 
de  réprimer,  que  s'ils  se  servent  contre  eux 
de  la  puiss.inceque  Jésus-Ciirist  leur  a  don- 
née, ce  n'est  qu'avec  regret  et  par  le  zèle 
qu'ils  ont  pour  lear  salul  et  pour  l'édifica- 
tion des  fidèles. 

C'est  ainsi  que  l'Apôtre  des  nations  so 
conduisit  à  l'égard  de  ceux  de  Corinthe  , 
puisqu'après  les  avoir  traités  avec  indul- 
gence, il  les  avertit  enfin  que  s'ils  ne  se  cor- 
rigeaient des  fautes  dont  il  les  avait  repris, 
i.  ne  les  épirgnerail  pas,  comme  il  avait  fait 
auparavant,  çuoMia;?!  Al  lencro  ilciwn,n'jn 
parcam» 

(/est  la  conduite  que  nous  a^ons  gardée 
dans  l'obligaiion  i!idisj>cnsable  où  nous  nous 
sommes  trouvés,  de  nous  déclarer  sur  la 
traduction  du  Nouveau  Tcslamenl  impriniée 
à  Mons.  Clic  l'.e  parut  pa»  plulùl  que  nous 


reçtlmcH  do  tontes  parts  dcH  pIaint(*H  du 
trouble,  du  He.fiilali'  el  do  la  division  (|n'el|ii  . 
causait  parmi  b-s  lidrics.  Nous  dcmetiiAmes 
néanmoins  quelque  lenips  d  ino  le  silence, 
f)Our  nous  éelaircir  de  la  vérité,  el  afin  de  no 
lien  précipiter  dans  une  aflair»'  de  cctic  im- 
portance. Mais  ces  plaintes  continuin!,  ci 
ayant  considéré  que  celle  traduction  avai 
été  mise  au  j'tur  par  des  per-iOiines  snspic  te.», 
s.ins  observer  les  règles  que  l'Eglisi-  |)res- 
crit  ,  louchant  les  virsions  et  la  publica- 
tion des  livrts  sacrés  «le  l'Iicrilure  sainte,  en 
langui;  vulgaire  ,  nous  nous  résolûmes  à  la 
vérité  d'ei»  défendre  la  lecture  aux  peu;  les 
de  eoire  diocèse  ,  mais  avec  toui<!  la  modé- 
ration (jui  so  pouvait  apporter  dans  une  af- 
fairiî  de  cette  conscquiMu  e  ,  et  cjne  chacun 
a  |)U  rcmarcjuer  dans  l'ordonnance  que  nous 
fîmes  publier  alors  sur  ce  sujel,  n'y  ayant 
[)as  Uiême  nommé  les  auteurs  d'une  entre- 
prise si  conlraire  aux  règles  el  aux  formes 
prescrites  par  l'Eglise,  quoicju'ils  ne  nous 
iiissenl  pas  inconnus. 

Nous  avions  suj "l  d'espérer  ,  par  roKo 
conduite  pleine  (!e  douceur  el  de  modéra- 
tion, qu'ils  ne  s'engageraient  point  davan- 
tage à  soutenir  leur  nouvelle  traduction  ni 
même  à  la  débiter  el  en  conseiller  la  lecture, 
el  que  les  peuples  qui  nous  sont  soumis 
comme  à  leur  pisleur,  écoutant  noire  'oix 
dans  la  défense  que  nous  leur  faisions  de  liro 
cet  ouvrage  suspect  et  dangereux  ,  ne  la 
mépriseraient  pas  ,  afin  de  ne  pas  méprisi  r 
en  noire  personne  celui  qui  nous  a  envoyés. 

Cependant  nous  apprenons  qu'au  préju- 
dice d'une  ordoiitiance  si  lég  time  ,  qu'au 
mé|)ris  de  noire  autorité  cl  de  celle  des 
saints  déciels  el  conslituiions  canoniques, 
oi\  ne  laisse  point  de  débiter  celle  nouvelle 
traduction  ,  c,ue  l'on  prend  soin  d'en  con- 
sci  b  r  la  leelure,  et  que  d'auîro  pari  il  y 
en  a  qui  écoulent  la  voix  de  l'étranger,  su 
laissant  séduire  par  des  libelles  d'autant  plus 
té.r.éraircs  et  scan  ialeux  ,  qu'ils  offensent 
ouvertement  l'autor-té  que  Jésus-Christ  a 
confiée  aux  évêques,  el  même  la  puissance 
souveraine  que  Dieu  a  rai;e  en  ro  les  mains 
des  rois. 

Mais  ce  qui  fait  \oir  bien  c'aircment  jus- 
qu'à quel  point  les  auteurs  de  celte  nouvoile 
liaduction  po:tenl  l'ur  désol)éi>sance ,  c'est 
que  dans  les  libelles  qu'ils  ont  publiés,  Us 
prétendent  faire  servir  à  la  recommandation 
do  leur  ouvrage  la  même  ordonnance  par 
laquelle  nous  l'avons  cond  imnce,  sous  pré- 
lexli!  que  nous  n'y  avons  marqué  aucuJio 
erreur,  ni  même  aucp.ne  infidé  i!c  ,  conunc 
ti  la  condamn;;tion  d'un  livre  en  géiiéral 
pouvait  ère  prise  pour  une  approbation  do 
tout  ce  qu'il  contient. 

En  (luoi  il  est  évident  qu'ils  censurent  sans 
aucun  respect  la  couiluito  do  l'Eglise,  qui  se 
(  ontente  assez  souvent  de  prononcer  en  gé- 
néral contre  des  livres  notoirement  suspects 
cl  dangereux.  Tout  lo  monde  sait  que  le  |)apo 
Urbain  VllI,  d'heureuse  mémoire,  ne  con— 
damna  d'abord  qu'en  général  le  livre  de  Jan- 
séiiius,  san-.  spécifier  aucune  proposition  en 
piiliculicr,  quoique  les  erreurs  qu'il  conliciil 


rz\ 


DICT.O.N><.\ir.i:  DES  JANSEilISltS. 


GZ'l 


«icn(  aUlré  tle|)ui8  Jl's  cond.imnnSions  sp6-      qu'ayant  presque  loujoirs  substitué  le  sens 


ci.ilt's  el  plus  précises  des  deux  souverains 
t^onlifes  »|;ii  l'uni  suivi.  El  en  elTot  ,  il  est  d  •. 
la  priidciico  despasieurs  de  lEglisede  ne  p.is 
iitii  nlrc  Idujouis  les  rfiiièdcs  dont  la  pré- 
paration  ne  peul  êirc  que   lente  eldiltirile, 


du  grec  viilp^aire  à  celui  de  la  Vulgale  dans 
les  lieux  où  il  y  a  nuplque  diversilc  entre  l'un 
et  l'autre  texte  ;  ils  doivent  plutôt  lui  donner 
pour  litre  :  Le  Nouvenu  Trsininrnt  i'  aduit  fn 
français  selon  te  qrcc  ,  avec  1rs  diffé  enccs  de 
lorsqu'il  y  eu  a  d'aulres  dont  l'applicilion  /'eV/t/'jon  rii/r/ofe.  Et  cequi  esl  de  plus  éirargc 
est  plu<  promple,  et  qui  peuvent  arrêter  le  dans  celle  imposture,  c'est  qu'ils  n'ont  sui\i 
cours  du  mal ,  ou  du  moins  empêcher  qu'il  ni  la  Vulgate  ni  le  grec  d.ms  une  infintlô 
ne  d.'viennc  incurable.  d'endroits,  ainsi  que  les   personnes   hab  les 

C'était  donc  assez  pour  nous  obligera  in-  cl  intelligentes  peuvent  aisément  le  remar- 
lerdirc  l'impression  et  la  lecture  de  cette  qucr,  en  conférant  leur  version  avec  les 
nouvrllc  traduction,  qu'elle  eût  les  défiuls      textes  grec  et  latin. 

que  nous  avons  marqués  dans  notre  dite  or-  En  second  lieu,  celle  nouvelle  traduction 

donn.mce  du  18  novembre  1G67,  el  cela  était  suit  en  beaucoup  de  choses  les  autres  ver- 
fiu Tisanl  pour  mettre  en  repos  les  âmes  dont  sions  rejetées  par  l'Eglise  ,  et  principalement 
J)ieu  nous  a  donné  l.i  conduite,  sans  entrer  celle  de  Genève,  lors  même  qu'il  s'agit  de 
alors  dans  une  plus  grande  discussion  de  ce  quelques  points  controversés,  et  que  les  ca- 
inème  ouvrage;  ce  qui  ne  se  pouvait  faire      tholiques  soutiennent  contre  les  hérétiques. 


«lu'avec  beaucoup  de  temps  el  avec  touie 
l'application  que  nous  y  avons  dû  depuis 
apporter,  non-seulement  par  nous-mômc  , 
mais  encore  y  ayant  employé  plusieurs  per- 
sonnes recomtnan  ables  par  leur  doctritie 
et  par  leur  piété,  dont  il  y  en  a  qui  sont 
•locleurs  en  Ihiologic,  avec  lesquels  nous 
étant  fait  représenter  ,  el  ayant  mûrement 
fonsi  léré  diverses  censures  que  la  faculié  «le 
lliéologie  de  celle  ville  de  Paris  a  faites  de 
lemps  en  temps  contre  les  versions  de  la 
Bible  cl  autres  livres  sa  rés  en  langue  vul- 
gaire ,  el  parliculièrcmenl  celle  qu'elle  fil 
publier,  au  siècle  passé,  contre  la  Iraduclion 


En  troisième  lieu  ,  les  auteurs  de  cette  tra- 
duction ont  fait  quelques  changemen  s  dans 
le  toxle  de  l'édition  vulgate  ,  y  ont  ajoué  et 
retranché  ce  qu'ils  ont  voulu,  f.iil  quantité 
de  transpositions,  attiré  à  leur  fantaisie, 
et  perverti  le  sens  de  l'Ecriture  en  divers 
endroits. 

En  quatrième  lieu  ,  ils  ont ,  contre  la  cou- 
tume ai\cienne  ol  commnnémeni  reçue  dans 
l'Eï^lise,  divisé  ce  qui  devait  être  joint,  et 
joint  ce  qui  devait  être  divisé  dans  le  tex^e  , 
n'ayant  à  cet  effet  gardé  aucune  exactitude 
dans  les  points  ni  les  virgules  ;  ce  que  l'on 
sait  assez   êlre   de  conséquence  ,    lorsqu'il 


de  Uené  Benoisl  et  celle  du  k  janvier   1661,      s'agit  des  dogmes  el  véri  es  catholiques 
nous  avons  reconnu  que  celte  nouvelle  Ira-         En  cinquième  lieu,  ils  ont   fait  entrer  de 
duclion  du  Nouveau  Testament  en  français,      toutes  parts  dans  le  texte  de  l'Ecriture  des 


injprimée  à  Mons  ,  chez  Gaspard  Migeol , 
contient  Ans  choses  qui  la  rendent  en  soi 
très-condamnable  dans  tous  les  chefs  el  par 
les  mêmes  raisons  qui  obligèrent  il  y  a  cenl 
ans  la  faculté  de  Paris  de  censurer  celle  de 
René  Benoisl ,  laquelle  fut  aussi  condamnée 
par  réminentissime  cardinal  de  (îondy,  l'un 
de  nos  prédécesseurs,  el  même  par  le  pape 
Grégoire  Xlll ,  qui  la  mil  au  rang  des  livres 
défenlus,  sous  peine  d'anaitième,  el  la  re- 
jeta de  l  Eglise,  par  un  bref  exprès,  adressé 
à  ladite  faculté,  en  date  du  3  novembre  157/>. 
Car,  en  premier  lieu,  cjIIc  nouvelle  tra- 
duction ,  imprimée  à  Mous,  n'est  point  con- 
forme, non  plus  (|ue  celle  de  Hené  Benoisl  , 
au  texte  <le  la  version  latine,  comniunémenl 
appelée  Vulg  :le,  en  ce  que  souvent  elle  lui 


choses  qui  n'en  sont  point.  El  comme  ils 
aiment  la  nouveauté,  ils  suivent  en  cela  le» 
ministres  de  Genève,  favorisant  ainsi  li  ur<i 
erreurs  en  plusieurs  endroits.  Mais  ils  n'en 
sont  point  demeurés  là  ,  cl  ne  se  sont  pas 
contentés  d'y  faire  entrer  seulement  quelques 
mots;  ils  y  ont  mêle  de  leurs  explications  , 
des  paraphrases  cl  quelquefois  des  lignes 
c:ilières,  sans  aucune  différence  de  carac- 
li-res  ,  et  sans  les  distinguer  d'avec  le  texte  , 
ainsi  qu'ils  avaicnl  promis.  El  quoique  d'ail- 
leurs telles  additions  sy  trouvent  souvent  en 
moinilres  icllrcs,  en  caracière-;  différents  cl 
italiques ,  ccst  toutefois  une  cho.-.e  qui  est 
contre  l'usage  de  l  Ei;lise  ,  et  qui  n'avait 
poinl  été  pra!i(',Uv^e  avant  Calvin.  De  plus, 
ces   sortes   d'adiliîions    ne   sont   point  sans 


préfère  le  grec  vulgaire,  quoique  l'Eglise  ne     quelque  péril,  parce  qu'il  peut  arriver  dans 


l'ail  joint  déclaré  tTuthentique,  le  substituant 
même  presque  toujours  en  sa  place,  et  reje- 
tant à  la  marge  ce  (jni  est  de  la  Vulgalc. 
\'.t\  quoi  ils  nia::()uent  manifestement  au  res- 
pect qui  est  dû  au  saint  concile  de  Trente, 
lequel  a  déc'aré  1 1  version  vulgale  authen- 
linue  ,  avec  défense  expresse  de  la  rejeter, 
sntis  quelque  prétexte  qui;  ce  soit,  ut  ne:»o 
illum  rrjiccre  sub  quovis  prœlexhi  audeat  tel 
prœsnnutt. 

lu  imposent  encore  étrangement,  par  ce 
1  Ire  qu'ils  donnent  à  leur  ouvrage,  te  Nou- 
tenu  TcstamroL  de  .\otre- Sritjnciir  Jésus- 
r.nnisT,  traduit  en  français ,  selon  l'édilion  do 
ta  YnlijiUe,  atcc  (c?  dilj'r'rencçs  d<i  Qrcc,  puii- 


la  suite  des  lemps  qu'elles  seront  imprimées 
en  mène  caractère  que  le  texte,  cl  qu'ainsi 
on  ne  pourra  plus  en  faire  le  disrernement. 

En  sixième  lieu,  ces  mêmes  auteurs  ont 
rejeté  tous  les  titres  ou  sommaires  des  livres 
cl  chapitres  de  la  liible,  qui  de  toute  ancien- 
neté se  trouvent  communément  dans  les  édi- 
tions de  la  Vuli.ate,  lesquels,  dans  l'opiniou 
commune,  ont  été  rédigés  par  saint  Jérôme, 
et  ils  ont  mis  dans  leur  place  des  sommaires 
de  leur  invention  ,  en  coupant  et  divisant  les 
vh  ijiilres  à  lear  fantaisie. 

On  re  loules  ces  choses  qui  ont  été  obser- 
vées par  la  faciilé  de  Paris,  ei  condamnéts 
djns  li.i  vers  on  de  la  Tiblo   <[ui    parul  au 


9z-\ 


MAI 


sUMc  pa  su,  sous  le  ii'ini  (le  HcMié  nciiol  (  , 
nous  avons  (Micorc  rnn  ;i(ju(^  tl.ins  l;iililc  Ir.i- 
(liiclion,  im{)rii>:^i«  à  Mous,  |,lusit'ur»  iiitcr^ 
piclaiions  (|iii  l(Mi(l<'nt  i\  favoriser  cl  r*  non- 
vclei-  les  rrroiirs  du  j  ii>.s«'nistno.  Do  fins, 
lums  y  aw)ns  Iroiné  pliisiiurs  Tarons  tir  pir- 
Icr  (lès-in.iuwiiscsel  (lan^n-icnscs,  Icsqu  lies, 
(léiournanl  rKciilui  e  do  son  vôrilablo  sons, 
Icndonl  i\  diininuor  la  oroyancc  cl  à  allai  Mu- 
les preuves  do  plusiours  ini|»orlaule8  véiil6s 
do  la  roli;;ioM. 

Mnlin,  nous  y  avo:is  vu  el  exnruiu*'':  tino 
prolacoqui  conlicnl  quanhlôdo  propositions 
conlrairos  aux  sonlimonls  do  ri<;|;lise,  el  donl 
il  y  en  a  qui  londenl  à  faire  croire  qu'il  osi 
iion-soulenxMil  permis  ,  mais  ahsoiurnont 
iiéressaire  à  louies  sorîos  do  personnes  , 
mOnie  les  plus  simples,  de  lire  IKcrilnro 
î'ainte  ,  ce  qno  la  facultô  do  Paris  eondanixe 
cxpros^én)onl  dans  ses  censuics  conlie  Uoné 
Bonoist  <  l  eonlre  Krasme,  du  17  (U'cnn  rc 
1327,  comme  une  doilrino  mauvaise,  con- 
formo  aux  erreurs  des  Vaudois  ,  des  Albi- 
geo-s  el  auiros. 

A  CKS  CAUsKs.nous  croyons  qn'il  est  du 
devoir  de  no'rc  charge  et  do  nolie  vigilance 
pa»lorale  dinipronver  el  condamner,  coinine 
do  fait  nous  iinjirouvons  ot  condamnons,  la 
5usdi!e  lradu<liiin  du  Nouveau  Teslanienl 
en  français,  iinprimoe  premièrement  eu,  la 
Tillo  de  Mous  ,  «  l  du  depui^  on  qneUjues  au- 
tres lieux.  El  alin  d'en  empêcher  le  cours 
autant  qu'il  nous  est  possible  ,  nous  dé- 
fendons, sous  peine  d'excommunication,  à 
toutes  personnes  de  notre  diocèse,  de  lire  ni 
retenir  ladite  traduction.  Kl  parce  que  nous 
avons  appris  que  certains  malintentionnés 
n'avaient  pas  laissé  de  la  distribuer,  vendre 
ou  débiter  du  depuis,  au  mépris  de  notre  dile 
ordonnance  et  au  grand  scandale  de  l'Eglise, 
nous  voulons  que  la  peine  de  l'oxcommuni- 
cation,  dont  nnus  avions  seuicment  menacé 
les  imprintours  ,  libraires  et  autres,  ^oil 
désormais  encourue,  ipso  fado,  par  ceux 
qui  oseront  imprimer,  vendre  ou  distribuer, 
publier  et  débiter  ladite  traduction  ,  ronou- 
velajit  en  cela  l'ancien  décret  du  concile  de 
la  province  de  Sens,  tenu  en  cette  ville  do 
Paris,  l'an  1o28.  Laquelle  excommunication, 
conformément  à  notre  première  ordonnance 
du  18  novembre  1667,  ^era  aussi  encourue, 
ip  0  facto,  par  les  prêtres,  curés  ,  vicaires, 
confesseurs  et  directeurs  des  âmes  ,  qui  en 
permettront  la  lecture.  Nous  entendons  pa- 
reilli  menl  que  la  même  peine  soit  encourue, 
ipso  fucto ,  par  tous  ceux  qui  entreprendront 
de  vendre  ,  publier  ,  distribuer  ou  débiter 
trois  libelles  imprimés  sans  nom  d'auteur, 
d'imprimeur,  ni  du  lieu  de  l'impression, 
donl  l'un  a  pour  titre  :  Abus  et  nullités  de 
l  ordonnavcc  subrcptice  de  monseigneur  i ar- 
chevêque de  Paris  ,  par  laifuelle  il  a  défendu 
de  lire  et  de  débiter  la  Irnduclion  du  Nouveau 
Testament ,  imprimée  à  Mons  ;  el  les  deux 
aulrex  inlilulés  :  Dialogues  entre  deux  pa- 
roissiens de  Saint- Il ildire  du  Mont ,  sur  les 
ordonnances  contre  la  traduction  du  Nouveau 
'J'estiiment  imprimée  â  Mons  comme  aussi 
par    ceux    qui  oseront    à   1  avenir   écrire 


WAl  «Se 

de  goujl.lables  libelle»  contre  noi  ordon- 
nances, et  par  tr)ti8  c<  ux  qui  les  lumrlmeronl, 
les  déliiliMont  i<o  en  r.norlseronl  rimprcs^ioi» 
ou  le  déliit.  Dérendons  h  tous  (lulros  qu'A 
nos  v'eairos  généraux,  {\  noiie  p/'ulleiir  1er 
on  à  Ceux  qui  auront  pouvoir  «pécial  du 
nous  pour  cet  effet,  d'abvoudro  ceux  (jui  nu- 
rniit  rnconio  Icsdites  excomrnnnicatlonH.  Kt 
attendu  le  danger  (|u'il  y  a  de  lire  celle  tra- 
ducli  )n,  nous  révoi|U'>ns  tous  les  pouvoirn 
qui  ont  été  ci-devinl  arconiés,  soit  par  nom 
ou  par  nos  graïul-.  vicaire"  ,  i"i  (luelque  per- 
sonne que  ce  soil ,  de  lire  ladite  traduction. 
Exhortant  au  surplus  les  pasteurs,  confes- 
setirs  <'t  (lirecleurs  qui  doivent  travailler  avec 
nous  à  la  sanct  firaiion  des  âmes,  de  porter 
les  poupes  à  nous  rendre  obéissance  ,  ot  de 
les  détourner  'le  cet  esptitde  nouveauté  qui 
èes  engage  trop  opiniàirément  à  passer  par- 
dessus les  ordres  do  leurs  suiéiiours,  au 
péril  de  leur  salul.  El  sera  ,  la  prosenle  or- 
donnance, imprimée,  publiée  aux  prônes  des 
messes  de  f)ar()!sse  ,  et  affictioo  aux  portes 
des  églises  do  e<'lte  ville  ,  fauhouigs  et  dio- 
cèse, à  (e  que  personne  n'en  puisse  prendre 
cause  d  ignoranco.  » 

lait  à  Paris,  le  21)  avril  16C8. 

Siçjné  HARDonm, 
archevêque  de  Paris. 
I,e20avril,le  jourmême  où  Mgr  l'are  hevéqnc 
do  Paris  doiin  iit  sa  seconde  ordonna  icc,  le 
papeClénJont  IX  donnait  son  brol;el  nous 
lisons  à  ce  sujoi,  dans  nn  ouvrage  donl  nous 
parlerions  plus  bis  {E rntnrn  de  (pielques 
])asso(fes ,  clc,  pierre  du  dernier  roiueil, 
pag.  kkl  et  suiv.)  les  lignes  qui  suivent  : 
«  Le  souverain  pontife  qui  a  été  élalli  de 
Dieu  pour  veiller  sur  son  Eglise,  a  (  ru  qu'il 
était  de  son  devoir  do  prendre  connassanoe 
de  la  traduction  de  Mons.  el  qu'.iprès  avo  r 
observé  toutes  les  choses  que  sa  raison  el  sa 
prudence  demandent  dans  une  affaire  de  si 
grave  conséquence,  il  a  enfin  donné  son 
jugement  définitif  qu'il  a  fait  publier  û  P.omo, 
et  dont  il  est  à  propos  d'en  peser  ici  les  [)a- 
roles  parce  qu'elles  sont  l -è^-nolablos. 

«  Cleniens  Papa  IX.  Ad  faturamrei  menw- 
riam.  Dehitum  paxtoralis  officii  quo  Ecclesiœ 
catholicrc,  pernniversum  orbcm  diffusœ,  régi- 
mini,  divina  dispositione,  prœsidei)ius,rxigit 
\it  sacrœ  Scripturœ,  in  en  puritaf,  in  qui  per 
lot  sœrula,in(jenti  divinœ  bonitatis  bénéficia^ 
conservalœ  fuerunt,  illibatas  cusiodire  omni 
studio  atqnc  tigilantin  sotagamus. 

«  Ce  n'est  pas  l'innnisilion  de  Rome  qui 
parie  ici,  c'est  le  chef  de  l'Eglise  (jui  pro- , 
nonce  lui  même  et  qui  nous  déclare  d'abord 
l'importance  du  sujet  dont  il  est  questioi!,  tu 
nous  disant  qu'il   s'agit  de  main'enir  la  pu- 
reté de  la   parole  de   Dieu,   que  la    provi-  ' 
dence  divine  a  conservée  depuis  tant  do  siè- 
cles jusqu'à  présent  par    la    prolection  sin-  . 
gulière  qu'il  a  donnée  à  son  Eglise.  Il  ajoute  ' 
ensuite  que,  pour  procéder  dans  une  affaire 
de  telle  coaséq'îcnco,  il  veut  prendre  tontes 
les  précauiions  nécessaires,  et  que  pour  coî 
effet  il  a  choisi  quelques  cardinaux  «  t  d'an- 
tres jiersonnes  éminesiles  en   piéié,  en  doc- 
(riiie  et  '  n  Scigessc  pour  examiner  celle  Ira- 


DICTIONNAIRE  DLS  JANSr:NKSILj. 


«iiiction  lîc  Mons,  ri  li:i  en  f.iire  rulèlomciit 
lour  r-ipiiori.  comino  il  par.ît  par  ces  |;a- 
lolcs  (]ui  si;ivci)l  : 

a  Cnm  iia  fW,  sicul  ad  aure^  nostrns  pT- 
icr.il,  lihcr  q  :i(l  m  vnsionis  (jallicœ  Novi  Te- 
stnineDli  ciii  titnlus  esl.  lcN<>u\oau  Tcslnincnt 
<lo  Notic-SriuMionr  .lôsiisChrist,  ir.idaH  en 
Irnrçais  soIdu  l'cili  ioa  vi.li^iiic,  avec  les 
(iiiïérenccs  du  uroc,  J\I<'nlibus  llitnnoni(c  et 
Jjiqduni,  ut  insnihitur,  tijius  impressiis  ac 
in  lucnnedi  u>-  fucril.  Nos  iihrwn  httjnsmxli 
1  enrrahilibii^  fratiibus  no^trh  S.  R.  E .  cnr- 
(iiudlibiis  (tlirgur  vir  s  piclatp,  doctriim  n- 
qup.  fapientia  prœstnutibus,  mature,  quiniuin 
ici  gravitas  posliilnt ,  discnticnclum  at'jiie 
exa  II  nuridum  commisimus. 

«  Il  n'y  a  point  liiu  de  d  !u!or  que  le  ju- 
gement qne  le  pape  a  donné  sur  un  sujd  qui 
regarde  lellcfncnl  l'inlérèl  de  l'église,  conmi^ 
csl  la  p'ircîé  de.  la  parole  de  Dieu,  el  dans 
If-qu  •!  il  a  procédé  avec  lanl  de  circonspec- 
lion,  ne  soii  (rcs-légilitnp,  et  qu'il  ne  do  ve 
faire  une  foric  impression  sur  l'es,  ril  des 
rallioliques  qui  oni  tant  se  l  peu  de  irainte 
de  hasarder  leur  salut.  Voici  donc  ce  qu'il  a 
prononcé  : 

«  Quorum  snïlentiis  aiidilia  at/ue  consi- 
deralis,  eumdcm  l  brum  rersonisgntlicœNovi 
Tcslaiiirntif  ut  supra,  et  ubirumqne  imprcs- 
fum,  sive  in  poslerum  imprima ndum,  lin- 
qnam  temerarium  .  danmosura,  a  vulgaia 
edilione  prœdicla  difformera,  el  offendicula 
simplicium  contineniein ,  aulhoritate  apo- 
siolica,  tenore  prœsentium ,  damnamus  et 
prohibemus. 

«  Il  n'est  point  nécessaire  de  se  mellrc  en 
peine  de  jii>.lilier  toutes  les  no'es  de   cette 
censure  «jui  coiidamne  !a  traduction  de  Mons, 
ri  qui  la   dé  lare  lémérairo,   dommageable, 
diflércnie  du  texte  de  la    Vulgale  el  dange- 
reuse aux  personnes  simples  qui  y  trouve- 
ront d.'S  occasions  de  scandale  et  de  chute, 
puisque  1rs  passages  que  nous  venons  d'exa- 
n)iner,  el  beaucoup  d'autres  que  nous  avons 
omis,  de   crainic  u'ôite  cnnuyeut,  en  sont 
des    preuves  trop  coiivaincautes;  car  quelle 
I  lus  grande  téinériié  peut-on  commettre  en 
lait  de  rel  uioo,  que  di»  se   rendre   juge   du 
lexl'.'  de  ri'>rilure  sainte,  d'ahandonnor  la 
Vul;:ale   dans   une   inliniie  d'cndroiis   pour 
<]onner    des    inlerprclations    dilTércnlcs    el 
quelquefois   eutièiemcnl    opposées  ;     mais 
peiil-il  y  avoir  rien  de  plus  dommaj;eabIe  el 
de  plus  dangereux  que  de  corrompre  la  pa- 
role de   Dieu  et  de  sutisliluer  en  sa  place  les 
dépravations  de  Bè/c  et  de  Genève,  qui  ont 
falsilié  riiciilutepour  insinuer  leurs  erreurs  ? 
Aussi  le  saint-siege  a  jugé  celle  Iraduclioti 
si  pernicieuse,  qu'il  a  délendu  à  tous  les  fi- 
deUs  de  la  lire,  de  la  garder,  de  l'imprimer  ou 
de  1.1    vendre  à    peino  d'cxconimunicailon 
actuelle. 

(I)  I  S'il  n'est  p  int  de  pnpf,  dit  un  Idsiorien,  que 
les  jin-<''nislos  :ii(;nl  lanl  cxiillé,  c'esl  ipi'il  csl  iiiiln- 
rnl  de  lé.^lpr  son  rslimc  sur  son  niiéic'.  Il  n'y  a  iiniiil 
déniai  tin'is  n'aienl  dil  d'AlexiuiiIre  Vil,  iire|iro- 
«  lialilc  d.ins  ses  mœurs,  ainsi  qui;  des  aiities  pa;  Ci 
«l'ii  les  onl  C"ni!ainné-<  ;  cl  point  de  lonaii;,'es  (lu'iîs 
UitiC'l   t'iodi^ucci  à  Inunr'.Mil  M,  i|Ui  u'.i    p'ibli'i 


c:ir 


a  Ita  ut  nemo  deiiiccps,  cujitsciinique  gra- 
dus  et  coi}dili inis  existât,  eli  vi  si)eiiali  et 
.uiiip'icissima  nota  digiius,  sub  pœna  excom- 
mutiicaiionix  latœ  senleniiœ,  ipso  facto  in- 
rurrciuhr,  iltum  légère,  relinrre,  rendcre 
(tut  impriincre ,  aul  imprimi  facere  awleatf 
1  el  prœsumat  sub  eadem  po-na. 

«  Je  lais'^e  à  juucr  à  tout  homme  sage  el 
pnidenl  si  l'on  peut,  sans  une  grande  témé- 
rité, do  'ucr  ici  le  dés;;vcu  au  souverain  pon- 
tife, et  si  après  une  cond  imnalion  si  ex- 
presse el  si  sévère,  ou  peut  encore  avancer 
que  celte  (raduclion  e  l  légiiime,  el  (lu'on 
la  peut  lire  hardiment  sans  s'exposer  à  au- 
cun danger.  » 

Le20  uclohrc  1G73,  Mgr  l'évéqne  d'Amiens 
,' François  Faure),  el  le  19  février  1678, 
Mgr  l'évéque  do  Toulon  (Jeasi  de  Vintimille), 
proscriviionl  la  iraduction  de  Mons,  ce  der- 
l'.icr,  comme  téméraire,  dangereuse,  différeule 
de  la  Vuli/ale  dont  elle  s'éloiqne  pour  suivn 
ta  version  des  liérétiques  et  l^ s  dépravations 
de  la  Biblc.deGenèie;  il  ajoute  q-i'e/Ze  insi- 
nue les  erreurs  des  propositions  condamnées 
can:i  Jansénius. 

Le  19  soplemhr.'  1G79,  le  pape  Innocent 
XI,  dont  les  jansénisscs  faisaient  assez  sou- 
vent l'éloge  (1),  condamna  aussi  cette  ver- 
sion; or,  il  la  condamna  d'une  manière  Irès- 
cxpresse,  \uisque  de  tous  les  livres  désignés 
cl  censurés  dans  son  décret,  c'esl  le  seul 
sur  lequel  il  ré;  èle  en  particulier  ces  pa- 
roles :  Vel  nbique  locorum  et  quocumque 
idiomale  impressns  et  ii>'primendus. 

Le  k  mars  1711,  .\?gr  l'évéque  dedap  pros- 
crit cgalemrnl  la  traiiuciion  de  Mons. 

En  1713,  Clément  XI,  d  ins  sa  conslilulion 
Uniqinilus,  reçi;e  par  toute  l'Kuliso,  déclare 
qu'une  des  raisons  qui  l'obligent  à  con- 
damner le  livre  du  P.  (Juesncl,  c'est  que  le 
texte  françiiis  de  son  livre  est  conforme  en 
beaucoup  d'endroits,  è  celui  de  Mons.  Sa- 
crum ipsum  Noii  Testamenli  texium  damna- 
biUlrr  vitialum  comperimus,  et  alteri  dudum 
rcprobatœ  renioni  (Jallicœ  Monlemi  in  muUis 
conformem. 

Beaucoup  d'écrits  furent  publiés  conirc  la 
traduction  de  Mons  ;  sans  parler  des  sermons 
piéchés  contre  elle  par  le  P.  Mai  nbourg, 
qui  furent  attaqués  d'une  p  rt  cl  défondus 
de  l'ayUc.   Nous  indiquerons  : 

RiîCUEiT,  de  quarante  passages  où  In  traduction 
du  Nouveau  TeiHament  faite  par  les  jansé- 
nistes,el  imprimée  à  Mons,  favorise  les  Itéré- 
sis  de  Lulhrr  et  de  Calvin  ,  suit  les  traduc- 
tionsde(ienève,etrenGuvellela  doctrine  con- 
damnée de  Jansénius.  1G88,  in-i". 

Examen  de  quelques  passages  de  la  Irnductinn 
français/'  du  Nouveau  Trstamrnt  imprimé  à 
Mons,  divisé  en  plusieurs  reçu  ils  selon 
la  diversité  des  malièrcs,  etc.  Ilouea,  Fus- 

nurnnc  Indle  conlrn  eux.  Ce  n'cH  pis  lonU^r.'if. 
qu'il  api«rouv;Ulonr(Ioelrinc  :  la  r.  iiMirc  qu'il  a  hiile 
di;  leur  Nouveau  'lesiaincnl  de  Mons  il  ili;  plusieurs 
autres  pK.iluciions  do  mèiuc  csjcce  en  osi  nno  preuve 
qui  n'en  tieuiaïulo  imini  d'aulre.  Mais  ils  avaiml  enfin 
iruuvo  le  secr<'i  tréeliapper  à  son  7.è  e,  on  {japiwut 
(picl'lucspT-onno--  ijui  :i\j:cu;  burpi  i,  sa  conii.uicc.» 


(;:7  MAI 


MM  c.:r, 


t.ulio  Vil  cl,  1070,  in-t2(l('  405  pnRos,  plus  loiijours  nv<r  rcMo  do  (Icrôvc,  ni^nn  dun» 

22  n.iL'fS  pour  les  litres  cl  l'avaul-propos.  I<s  passjinc»   csscuticlH    donl  le»    I7mcIi(|iics 

....  se  st'ivciil,   «'1   (|i'i.ii   leur  a    n-pioclio  H.iiii 

r.lia.iuc  fPf nr// a  une  pr/'f.iro  p;irliniIi(Vo.  ^,^,^^^^    d'avi.ir    lalsiliés.     lin    voici    (luciqucs 

Lo  [(KMiii  r  osl  sur  lu  chasicld  it  I  iinjuidici  i!  ^.^^  mplrs. 

<n  (/('lierai,  l/aiiicur  y  ••x.itnino  dix  pasHanc.  «  Onini.i  qui  irascilnr  frntri  sno,  reus  eril 

de    la    lia. ludion,   ri    lail    voir    N's  («rrcuis  j,„li,io.  M.ill.,    v,   22.    Il»   Iraduiscul  :  Qni- 

([u'ils  r(Mifrinicnl  :  puis,  sur   la    clidstcté   <I(S  (-(nu/un  snvs  stijcl  s(;   itir.Urd  ni  (  (dire,  r.oul.  e, 

érC<i  es  pl  (les  pnUrcs,  huï[  iiassa'pM'ii  du   on-  ^un  frire  ;    ce  mol.    sann    sujet      csl   ajoiil»;; 

zi(^ni(' au  ili\   lniiii('iiie;  (Misuilc,  sur /«  r//av-  j^,,,  coiiséqucMl   c'est    uni-    fau^sclé    mani- 

tc(é  (les   diacres,   ou    passa;;»,   le    i\)'';surle  ^■^.^^^,^    I)*aii|/urs ,     c'est    donner    II    lib-rto 

vau   de    rhiistelé,   eiii<i  pass;ij;es.  les  SO-SV';  ,|,.  ^o  venj^er  d'uu  lioioinc  (|U(r  nou-.  cioin  us 

sur  In  cliaslifd  (les  vieillards,  u\\,\i\'-2')';  ('\\i]\\,  ,,^,,55   en  "avoir   donné   sujet,  ce  ((ui  csl  un 

sur  rintpnilicHi'  des  héréti(jucs,  trois,  les  2()-  ||;,,ril>le  relàclienieiil. 

2'^.'.  Le<l<u\itMne  reeoeil  e.sl  .sur /(»  r«»7/(nt/^'  nHiVtrbum    ernt    npud    iJeum.    Joan.  i, 

de  la  mère  de  Dieu.  L'auteur  y  relève  douze  9    ^^  \\^,^^  ,1^.  traduire  en  Dieu,  ce  (jue  si|,'ni- 

passaRcs.     Le   troisième,    sur  V eucharistie;  jj^,  „p,^^l^^•^  1,.  ^rrcc,  Tr/iô,- t^v  o.Ôv  ils  nieHeul, 

—  seize  passa{;es.  Le  quatrième,  sur  la  pré-  ,|p  ^^^^^^^Q  q„o  (jenève,  arec  Dieu,  ce  i\u\  ne 
destimUion  et  la  réprohation  des  hommes;  —  p,-oiivi'  point  In  divini'é  dti  Jé'>us-Cliri»l  , 
liuil  pass.-pes.  Le  cinquième,  sur  ta  mort  de  ,..,„, „i(,  i(>  prclenJ  saint  Jean  contre  libion 
Jcsus-t'krist  pour  le  salut  de  tous  les  humiaes  ;  ^^  (^,crinlhe. 

—  huit  pass;iges.  Le  sixième,  sur  la  grâce  et  ^^  j,iii,malnr  quis  in  vobis,  inducat  preshy- 
la  liberté;  —  douze  passa{;es.  Le  s<'i)li('me,  ^g^.^^j.  i.:(;lesiœ,  et  oreni  saper  eum,  unt/entes 
sur  la  justificntion.  In  récompense  des  s  lints  ^,j„j  y/g^^  j;,,._  ^  y^  ^4..  Purl-lloyal'  tra- 
ft  le  cliâiiment  des  d.mnés  ;  —  dix  passades.  ^^^■^^^  qu'ils  prient  pour  lui  au  lieu  de'.n<r  lui, 
Le  huitième,  sur  la  dirrnilé  du  fifs  de  Dieu,  c„inme  il  y  a  même  dans  le  grec,  ètt'  «ÙTiv, 
tn  personne  de  Jésus-CInisr,  nù/lts,  les  pré-  ^.ç.  ^^^^^  marque  que  la  piire  est  saccrdolalo 
lois  de  VKgllsc,  rinlercession  des  saints,  les  ^^  sacramentelle  ,  et  non  pas  une  prière 
œuvres  sitisfactoires  et  l'assurance  du  sa-  commune,  qui  se  peut  faire  môme  pour  un 
lut;  —  onze  passa;;es.  absent. 

Le  dernier  recueil   contient   d'abord,  dans  «  Millet   illis   [Dcus]   oprrniioncm   erroris 

la  préface,   le  bref  de  Cléaient  IX,   d  nt   le  tit    credarit    mendacio.     11   Thess.  ,    11,    11. 

texte  se  trouve  rapporlé  plus   haut;  ensuite,  L'Apôlie  parle  des  illusions  de  l'Anlechrist 

l'ordonnance  du  cardinal  Barberin,  les  deux  et  des  impostures  qu'il  en)ploicra  pour  trom- 

de  Mgr   l'arcbevêque  de   Paris  ,    que   nous  per  les  Juifs,  et  Mous  a  traduit  comme  Ge- 

avoiis   aussi   reproduites  ci-dessus;  celle  de  nève  :  Jl leur  enverra  wn  esprit  d'erreur  si 

l'évèque   d'Evreux  ;   celle  de  Tévêque  d'A-  efficace,  qu'ils  croiront  au  mensonge  ;  on  met 

miens  et   celle    d'Antoine  Lambert,    grand  en   marge  :  L.   une  efficace  d'erreur,  pour. 

vicaire  d'Embrun  ;  enfin  l'arrêt   du   conseil  Tirons  de  ceci  les  coiisoquences  qui  en  sui- 

d'Etat.  vent  nalurcllomenl» 

Nous  avons  vu  plus  haut,  dans  la  citation  «  Dieu  est  l'auteur  de  'oui  le  bien  que 
d'une  partie  de  la  préface  de  son  dernier  nous  faisons  ,  parce  qu'il  nous  donne  la 
recueil,  que  l'auteur  déclare  n'avoir  pas  giâce  efficace  pour  le  faire;  il  sera  donc 
relevé  tons  les  pass  lîies  répréhensibles  et  en  l'aulcur  de  l'impiété  des  Juifs,  pnrce  qu'il 
.'«voir  omis  beaucoup,  de  crainte  d'être  en-  leur  enverra  nn  esprit  d'erreur  efficace,  e! 
nuyeux.  Conime  il  est  possible  que  ce  livre  une  efficace  d'erreur,  pour  croire  au  mcn- 
soil  réimprimé,  nous  n'allons  pas  lui  em-  songe  ;  et  parce  (jue,  selon  ces  messieurs, 
prunier  d'exemples  des  falsifications  repro-  on  ne  peut  résiscr  à  la  grâce,  qui  esl  tou- 
chées à  la  version  de  Mous;  nous  nous  bor-  jours  efficace,  les  Juifs  ne  pourront  résister 
nerons  à  ciier  ceux  que  nous  trouvons  dans  à  cet  esprit  d'erreur  efficace,  et  à  celte  effi- 
un  autre  auteur,  qui  dit  ce  qui  suit.  cace  d'eireur;  ils  seront  donc  impies  par  né- 

«  La   raison  qî>i  attira  tant   d'anathèmes  cessiié,  cl  ne  pourront  garder  le  commau- 

sur  cotte   malheureuje  version,   c'est  que,  (lemenl  de  Dieu,  qui  les  oblige  au  coiilraire; 

par  elle,  les  novateurs  ont   prétendu,  si   o;i  cl  ensuite  n'ay.inl  point  de   grâce    pour  le 

l'ose  dire,  engager  Jésus-Christ  même  dans  garder,  Jésus-Christ  ne  sera   pas  mort  pour 

les  intérêts  de  Jausénius  ,  ou  du  moins,  per-  eux.   Voilà  quatre    proposiii(!ns   de  Jansé- 

suader  aux   fiilèles  que  le  jansénisme  esl  la  niusetunede  Calvin,  dans  un  seul  passage 

pure  doelrme  de  l'Evangile.  mal  Irailuit. 

«Tour  y  réussir,  les  traducteurs  ont  altéré  «  Verbum   Dei  qui  opérât  r  in  vobis  qui 

la  version  latine,  qui  est  la  seule  authentique  credilis.    I  ïhess.,    11,    13.    Mous    tr.uluit: 

dans  ri'-gli«e  ;  c'est  ce  qui  a  fait  dire  à  M.  de  La  parole  de  Dieu  qui  agit  efficacement  en 

Péréfixe  (ju'on  aurait  dû  intituler  cette  ira-  vous  qui  êtes  fidèles.  Ce  ii\oi,  efficacement    esl 

duction,  non  pas   le  Nouveau  Testament  ira-  encore  ici  une  addition  ujalicieuscmeiil  faile 

dnit  en  français,  selon  l'édition  ruigale,  avec  au  texte. 

les  différences  du  grec,  mais   plutôt,  le  Nou-  (.(  Abundf}ntius  illis  laborati,  non  ego  au- 

veau  Testament  traduit  en   français  selon  le  (cm,  sed  gratia  Dei  mecnm.    1  Cor.,  xv,  10. 

g'  ec,  avec  les  différences  de  l'édition  vulgnle.  J  ai  travaillé  plus  que  tous  les  autres,  non 

«  El  de  là  vienl  cette  malheureuse  confor-  pas  moi  toute fo  s,  mais  la  grâce  de  Dim  (lui 

11). le  qut)  la  Iraduclion  de  Aîons  a  presque  c:l  avec  moi.  Ces  mîls,  qui  est,  sont  ajoi.lcs» 


c^)^ 


D!CTIONN\ini'  DF-S  JANSRMSTF.S. 


Clô 


Il  fallait  traddiro,  mnis  In  grâce  de  Dien  arec 
moi.  Piir  celle  falsifira'ion ,  ot>  donne  loul  à 
la  ^râce,  et  on  ne  laisse  à  la  volonté  que  la 
lUMe^s  lé  d'affir. 

«  Vu  un  mol,  toute  la  traduction  de  Mons 
osl  pU'ino  d'aliéraiions,  de  dopravation><  et 
deiT(Mirs  semt)lai)los  à  celles  que  nous  ve- 
i;oi»s  de  rapporter.  » 

Le  Nouveau  Testament  de  Nolre-Seignenr 
Jcsiis-Christ  traduit  en  français  sur  la 
Vit'gale.  Paris  ,  Dcsj  rez  et  Dcsessarts. 
1713. 

Cette  traduction  porle  le  nom  de  lo  M.iis- 
tre  lie  Sacy.  La  grande  conformité  qu'elle  a 
av  c  celle  d  le  de  jMons  la  rend  ciière  au 
parti.  Que  de  traiis  favorables  au  dogn;c 
jansénien  ne  renferfiie-l-elle  pas?  Elle  a  été 
souvent  réimpriniée,  même  par  des  libraires 
qui  ne  ci  ercli.  ient  pas  à  favoriser  le  jansé- 
nisme. Nous  connaissons  des  éilitions  qui 
semblent  n'être  que  la  reproduclion  de  la 
version  de  Mous.  Ce  n'et  p;  ut-êlre  qu'une 
édition  de  la  vcrsio:)  de  Mous  un  pou  reiou- 
clice.  La  tradiict  on   de  Sacy   fut  examinée 


p'riiciile  nisi  par  la  pailîculc  sed,  commt; 
s'il  y  avait  sed  tantum  fifis  ferd,ti  mis: 
aucun  de  ceux  que  vous  m'avez  donnés  n'a 
péri  ;  il  n'y  a  que  Judas,  lequel  no  m'avait 
pas  élé  coiiGé,  et  qui  était  un  enfant  de  per- 
dition; explication  digne  de  Calvin,  Iciiucl 
a  prétendu  prouver  parce  passage  de  saint 
Jean,  ainsi  corrompu,  que  Dieu  n'a  voulu 
sauver  que  les  élu-,  et  que  Jésus-Clirisl 
n'est  mort  qne  pour  les  prédestinés.  Le  tra- 
ducteur de  Mons ,  iM.  di*  Sacy,  et  la  plufiarl 
des  écrivains  quesnellistcs,  se  sont  allacbéi 
à  cette  interprétation  de  Calvin,  p"ur  ap- 
puyer le  sens  hérétique  condamné  dans  la 
cin(]uième  proposiiion  de  Jansénius. 

Ces  paroles  de  l'Apôtre,  1  Cor.,  xv,  10  : 
Non  ego,  sed  gratin  Dei  mecum,  sont  ainsi 
traduites  :  Ce  n'est  pas  moi  qui  fais  le  hieUf 
vvds  la  grâce  de  Dieu...  qui  est  avec  mot  (3)  ; 
il  fallait  traduire  :  mais  la  grâce  de  Dieu 
arec  moi  ;  ce  qui  donne  clairement  à  enten- 
dre la  coopération  lilire  de  la  volonté  à  la 
grâce.  On  sent  de  quelle  importance  i!  est 
pour  la  doctrine  de  Jansénius  que  l'on  tra- 
duise ce  passage  comme  a  fait  le  traducteur 
iSii  Mous,  et  après  lui  M.  de  Sacy.  C'est  faire 


dans  le  temps  par  un  tri  ique  qui  releva  les      dire  à  saint  Paul  qu'on  ne  coopère  pas  libre- 


passages  suivants. 

Saint  Jean,  \i  ,  45  :  Tous  ceux  qui  ont  oui 
la  voix  du  Père^  et  ont  élé  enseignés  de  lui. 
Viennent  à  moi  (1).  11  y  a  dans  la  Vulgale, 
quf  M.  de  Sicy  fa  l  profession  de  suivre  fi- 


ment  a  la  grâce,  mais  qu'on  y  consent  par 
nécessité,  et  qu'elle  srulo  fait  loul  en  nous, 
comme  le  système  de  Jansénius  cl  celui  do 
Calvin  îc  supposent. 

Kom.,   XIV,  23  :  Tout  ce   qui  ne    se  fait 


dèlernent  :  0»(nis  qui  audivit  a  Pâtre  et  didi-     pas  selon  la  foi  est  péché  (k).  Il  fallait   Ira- 


Ci7,  tenit  ad  me.  il  fiillail  traduire  :  Tous 
ceux  qui  ont  oui  la  voix  du  Père,  et  ont  ap- 
pris de  lui,  riinnent  à  moi.  En  (  ffel,  tous 
ceux  qui  ont  reçu  la  {^râie  intérieure,  qui 
oi;l  oui  la  voix  de  Dieu,  ont  é;é  enseignés  de 
lui  ;  mais  il  n'y  a  qjc  ceux  qui  se  sont  ren- 
du!: do'  iles  à  la  grâce,  et  qui  en  ont  prufiié, 
dont  on  pusse  dire  qu'ils  ont  appris.  La 
trad  cticn  de  AL  de  Siiey  rentcnne  l'béié  ic 
d(«  la  seconde  piopo>ittoii  de  Jansénius,  que, 
dans  leial  de  la  nature  corrompue,  l'un  ne 
résiste  jamais  à  la  grâce  iniéri<ure. 

Saint  Jt-an,  XVII,  12  :  J'ai  conservé  ceux 
que  vous  m'avez  donnés,  et  nul  ne  s'est  perdu; 
il  n  y  a  eu  de  perdu  que  celui  qui  était  en- 
fant lie  j  erdilion  (I),  afm  que  l'Ecriture  fut 
(i.  complirM  y  a  dans  la  \  ulgaie  :  Quos  dc- 
d^sii  mihi,  custodivi;  et  neino  ex  iis  periit, 
nisi  filius  perditioni.  Il  fallaii  traduire  : 
J'ai  conservé  ceux  que  vous  m'avez  donnés, 
el  nttl  d'tux  ne  s'est  perdu,  sinon  le  fils  de 


du  ire  :  Tout  ce  qui  ne  se  fait  pas  selon  la 
conscience  est  péché;  car  il  est  constant, 
par  toute  la  suite  du  discours  de  l'Apô- 
tre et  par  le  consentement  général  des 
plus  savants  inlerprètes,  que  le  mot  fides^ 
qui  est  dans  la  A'ulgate,  ne  signifie  nulle- 
ment ici  la  foi,  qui  est  la  première  des  trois 
vertus  tbéologales,  mais  qu'il  signilie  le  té- 
moignage de  la  conscience,  qui  nous  dit  que 
ce  que  nous  allons  faire  est  permis  ou  ne 
l'est  pas.  La  Iraduclion  de  M.  de  Sacy  donne 
lieu  de  conclure  naturelleniv  nt  que  toutes 
Ilvs  a(  lions  des  infidèles  sont  de  véritables 
péchés,  puisiiu'elles  ne  sont  pas  fdiies  selon 
la  foi  ;  doctrine  condamnée  dans  Baius  et 
renouvelée  par  Jansénius. 

11  Tliess.  11,3:  Cet  homme  de  péché  qui  doit  (5) 
périr  misérablement.  Il  y  a  dans  11  Vulgale  : 
flomopeccnti ,  filius  pcrdilionis.  11  fallait 
traduire  :  Cet  homme  de  péché,  cri  enfant  de 
perdition.  Le  traducteur  de  Mons  a  traduit  : 


p-rditinn.    Ce  texte  a  toujours  extrêmement      Cet  homme  de  péché,  destiné  à  périr  7»iscra- 


»  nibarraj^séceux  qu  ne  veulent  point  qne  Je 
sns-Cbrisi  soit  mort  pour  le  saint  des  ro- 
|ri)u\é'<.  Car  si  Judas  a  élé  du  nombre  de 
ceux  que  le  Père  l'ilernel  a  donnés  à  son 
Fils,  cl  dont  le  S.iuvenr  a  pris  hoiii,  il  h'en- 
Riiil  nécessaireme  1.1  que  le  Père  Eternel  a 
(!onné  â  son  Fils  des  réprouvés  qui  se 
dituncni  malgré  ses  soins.  Tel  csl  le  raison- 
nement des  saints  l'ères. 

Quant   aux   novateurs,   ils  expliquent  la 

(I)  De  même  dans  la  version  de  Mons. 
(•i)  l.a  version  de  Mons  dit  :  Mais  celui-là  seule- 
mnit  qui  éUtii  e>i(am  de  perdition. 

i'>)  l'e  m»''mc  dans  M  vrrsion  de  Mons. 


blcmc7ii :  c'c.st  favoriser  visiblement  le  dogme 
de  Jansénius  :«  Qu'il  y  a  des  hommes  desti- 
nés à  l'enfer  par  une  volonté  de  Dieu  posi- 
tive el  absolue,  qui  n'a  point  supposé  leurs 
péchés  particuliers,  mais  le  seul  péché  d'A- 
dam, el  qui  les  met  dans  la  nécessité  inévi- 
table de  se  |)erdr.',  en  les  jtrivanl  des  se- 
cours sans  lesquels  il  leur  csl  impossible 
d'éviter  la  damnation.  » 
M.  de  Sacy  favorise  encore  ouvertement 

(i)  Encore  comme  d.ms  l.i  même  version. 
{■))  Au  lien  de  qui  doii,   la  version  de  Mons  dit, 
dtil  lié  à. 


(141 


IIAI 


MM 


f.ll 


l's  uouvollcs  rircurH,  pnv  la  cnauiùio  iii(i- 
I^imIoiU  il  liacliiil  pliisicnr.s  aulrcs  tndroiis 
(!u  loxic  8acr6,  nol.immoiil  los  virsils  H)  cl 
Il  (lu  cliapitre  \i\  do  sainl  MallIiitMi  ;  le 
vci'scl  IV  (lu  cliapilie  n  lie  saint  l.uc ;  le  vci- 
sfl  10  du  chaiiiiie  m  de  I  l'pîlrc  au\  Ko- 
niaiiis;  l«  vcrscl  IV  du  c.liapilro  vji  diî  la 
iii(''iiie  K|>î(r(';  le  vcrsi'l  22  du  chapitre  xi  de 
cette  iiiôiiie  Kpilie;  le  \eis(l  l)  du  diapitie 
VII  de  la  preiuirie  ICpîlre  aux  (^oriiilliiens; 
le  versel  il  du  eli,ipilr(>  ii  de  la  seconde 
l''[»ilre  aux  Tliessaloiii(  ictis. 

La  sainte  miu.i'.  en  taliii  et  en  français, 
nvec  des  iidIcs  liUcrali-x  pour  VialvlHijcncc 
(les  endroits  les  plus  difiiciles,  et  la  concorde 
des  qiatre  cvan(jclistcs:  par  M.  le  IMaislre 
de  Sacy  ;  divisée  en  trois  lonici  (in-lolio), 
avec  un  quatrième  loiue  contenant  les  livres 
apocryplies,  en  latin  cl  en  Irançais,  cl  plu- 
sieurs autres  pi(ices.  A  Paris,  chez  Guillaume 
Desprez,  et  Jean  IJesessartz.  1717. 

C'est  une  noutelle  édition.  La  permission 
d'iinpi  iiner,  de  débiter  et  de  lire  celle  traduc- 
tion de  la  saillie  Bible  est  du  cardinal  de 
Noaiiles,  arcbcv(3iue  de  Paris;  elle  a  élé 
doniiiie  à  Paris  le  treizième  jour  de  mars  mil 
sept  cent  un.  11  y  est  dit  :  «vu  les  approba- 
lioi;s  des  sieurs  Courcicr,  chanoine  el  Ihco- 
10L;al  de  noire  église  njclropolitaine ,  le 
Caion  ,  curé  de  Saiul-Picrre  aux  bœufs , 
r.Uoulland,  IJlampignon,  chcfcicr  cl  curé  de 
Sainl-Merri,  d  l'h.  Dubois,  docleurs  en  ihéo- 
logie  do  la  faculté  de  Paris,  dune  Iraduciion 
franc  ise  de  l'Ancien  cl  du  Nouveau  Tes:a- 
ment,  nous  avons  permis,  elc.  » 

Vient  ensuite  l'approbaiion  de  M.  l'abbé 
Courcier,  qui  allesle  (lue  tout  le  monde  con- 
naît la  fidélité  et  l'exactitude  du  traducteur. 
Celle  approba'.ion  est  dalce  du  6  du 
même  mois  el  de  la  même  année.  Le  lende- 
main MM.  Le  Caron,  Blam  ignon,  T.  Koul- 
land  el  Pb.  Dubois  donnaient  ensemble  leur 
approbation  el  cerliliaienl  avoir  lu  et  cxa- 
mi. lé  celle  même  Iraduciion.  «Nous  l'avons, 
disent-ils,  Irouvée  conforme  au  texte  de  la 
Vulf/ale,  traduit  en  langue  vulgaire.» 

Lnlin  vienl  une  dernière  appiobalion,  dont 
la  date  est  du  IV  avril  1712,  et  qui  a  pour  au- 
teur M.  Quiiiol,  d.  cleur  de  Sorbonne,  profes- 
seur en  ihéologie.el  censeur  royal  des  livres. 
«J'ai  lu, (lit-il, colle  nouvelle  éd.lionde  la  tra- 
duction de  laBibledeM.  deSacy,  je  lai  trou- 
vée de.>  plus  correctes  et  des  plun  eractes  qui 
aient  encore  paru;  les  noies  en  sont  beaucoup 
jdus  lillèraU's  el  mieux  choisies;  on  a  même 
rccherdié  loul  ce  qui  pouvait  rendre  celle 
ciition  plus  agréable  (l  plus  utile,  etc.» 

Voilà  di;s  docteurs  qui  lisent,  examinent 
cl  approuvent,  el  la  triiduction  dont  ils  font 
:  i  i)i  n  IcUige  en  style  de  réclame  est  semée 
iVernurs  janséniennes. 

Ccite  parole  de  Nolre-Seignenr  :  Omnis  qui 
irasciiar  fruiri  suo,  eîc. ,  Mat.,  v,  22,  esl  tra- 
duite en  ces  termes  dans  le  Nouveau  Tesla- 
ruenl  de  Mans  :  Quiconque  se  mettra  en  colère 
{sans  sujet)  contre  son  frère,  etc.;  Sacy  la 
roiui  liiins  les  niêines  termes,  à  l'exception 
qu'il  met  en  noie  les  mois  satis  sujet,  qui  sont 
cnlro  parenthèses  dans  la   traduction   de 


M  iH.  C'ritt  djoH  ci-s  mots  iiii^meB  (|ue  con- 
bi-ti'  l'cm'iir.   Vtiij'z  ci  dcSMiis. 

Siiiiit  .U'/iii,  1 ,  27  :  /psf  est  qui  port  mi 
vrnturus  est,  qui  unie  tue  fuctus  est.  Sacy  Ira- 
diiil  :  <i(]('lui  i|ui  (l<til  mut  .iprc-s  moi  »i'«  é  é 
piéféré.»  L'erreur  de  cctt»!  lr.i<liji  tion,  qui 
ettt  aussi  dans  lo  Nouveau  J'eslament  do 
M  n>.  a  èu'i  ci  pice  par  U;  l'i're  di,-  Carrière». 
\oqrz  t^\niiii',ui;s. 

1  Thessal.,  ii,  13  :  Vcibum  Dei,  qui  opna- 
tur  in  vol/is,  qui  credidtsiis.  S.iey  tra  luii  ; 
La  parole  de  Dieu  qui  lujii  eficacement  ^n 
tons  qui  êtes  fidèles;  il  ajoute  lo  mot  effictcc' 
ment,  qui  n'est  pas  dans  le  texte  latin,  et 
(pu;  le  grec  ne  suppose  pas,  quoi  qu'il  en  dise 
dans  sa  note  sur  ce  mot. 

I  riiess:il.,  V,  î)  :  Non  posait  nos  Deu$  in 
iram.  11  le  rend  en  ces  termes  :  Dieu  ne  nous 
a  pas  choisis  pour  être  des  objets  de  .sa  colère. 
C'est  dire  en  français  ce  (|ne  n'exprime  ni  lo 
latin  ni  le  grec,  tant  s'en  laul.  Il  e&l  parlé 
ailleurs  de  celle  Iraduciion  hérétique. 

II  Thés.,  Il,  10  :  Miilel  illis  iJeus  opcratio- 
ncm  erruris,  ut  credanl  inendacio.  Il  Iraduil: 
Dieu  leur  emeira  des  illusions  si  e/fiaees 
qu'ils  croiront  au  mensonge.  Ccle  lra(lticli(in 
diifèie  un  peu  de  celle  de  Mons;  mais  C3 
n'est  (lue  dans  les  termes  :  elle  exprime  les 
mêmes  bCiésies.  Sa  note,  plus  lo:  gue  que 
ccl  e  qui  se  trouve  dans  le  Nouveau  Tesia- 
meul  (ie  Mons,  porte  :  «  Lettr.,  une  opération 
d'erreur.  Grec,  une  énergie,  une  veitu,  ou 
une  etlicace  d'erreur.» 

lî^aint  Jacques,  v,  iï  :  Infirmalur  quis  in 
vohis,  inducal  presbqleros  lïcclesiœ,  el  orent 
super  eum,  unqentes  ewn  oleo.  Sacy  traduit: 
Quelqu'un  parmi  vous  est-il  malade?  qu'il 
appelle  les  prêtres;  et  qu'ih  prient  sur  lui.clc; 
mais  il  met  en  note:  «.4ufr.,  pour  lui.»  C'est 
en  celte  explication  (|ue  eonsisle  i'eireur, 
qui  se  trouve  primilivement  dans  la  version 
de  Mons. 

Si  à  propos  de  celte  traduction  de  la  Bible, 
nous  ne  donnons  que  des  exemples  d'erreurs 
janséniennes  semées  dans  le  Nouveau  Testa- 
ment,c'est  que  leNouveauTesiameni  e>l  beau- 
coup plus  répandu  que  l'Ancien.  <- Depuis  le 
temps  (où  piirut  pour  la  première  fuis  la  ra- 
duclion  de  a  Bihle  parSacy)  on  y  a  fait,  dit 
dom  Calniet(/>i!Cf.  de  /(f /?îi/c, art. Z/«o/e)  beau- 
coup de  corrections.  Celui  qui  a  piocuie  l'é- 
dition delironcarl,  en  1701,  l'a  revue  ei  cor- 
rigée en  plusieurs  endroits.  Nous  l'avons 
aussi  retouchée  dans  l'édiiion  de  ce  tex  o 
qui  est  à  la  tèle  de  noire  commentaire  litlé- 
ral.»  De  Carrières  reproduisit  la  Iraduc.iou 
de  Sacy,  qui  se  retrouve  dans  la  Bible  de 
Vcnce;  AI.  Drach,  dans  la  cinquième  éditiuo 
de  celle  Bible,  a  fait  aussi  de  nouvelles  cor- 
rections à  la  traduction  de  Sacy,  et  a  fini  par 
supprimer  presque  tout  à  fait  la  paraphrase 
peu  utile,  quelquefois  inexacte,  de  Carrières. 
Après  toutes  ces  coirecti(»ns  faites  à  la  Ira-» 
(iuclion  de  Sacy,  il  en  rcsieeiwore  beaucoup 
à  faire.  Le  style  eu  esl  d'ailleurs    suranné. 

liiSTOîRK  du  Vieux  et  du  Nouveau  Testament^ 
avec  des  explications  édij.untes,  tirées  des 
saints  Pères  p  nr   rcq'er  les  mœurs  dans 


643  Dir.TIONNA'.RE  D! 

loxilu  »  r'es  de  conditions.  Par  le  sirnr 
lloi/numont,  prieur  de  Snmhreval,  eu  1GG9, 
1G81,  etc.  cl  iii-4%  en  1G87,  etc. 

Sacy  composa  cet  ouvr.ifrc  pend.Hit  (es 
d.MJx  années  et  rlcini  qu'il  fil  à  la  Bisiille 
par  ordre  de  Louis  XIV.  Quchidcs-uns  (lisent 
que  l'auteur  de  ce  livre  est  Nicolas Foniaitie, 
«pii  éi  il  à  la  B.isiillc  dans  le  même  temps 
<{ut'  Sacy.  Cepen  uiiil  on  l'alliii'ue  tréncrale- 
luent  à  Sacy;  quoi  qu  il  cd  soil.  on  trouve 
souvent  dans  cet  oi!vra;;e  de  mali'^nes  allu- 
sions aux  prcicnluos  per^ié;  ulinns  que  les 
janséni^es  avaient  à  soulTrir.  Un  écrivain 
lii  à  ce  sujet  les  remarques  suivantes. 

I.n  prison  ronde,  dont  i'aul'  ur  parle  dans 
la  (ii;.  31,  est  la  Haslillc  où  il  était  ;  il  insinue 
qu'elle  n'rsl  dcveniie  son  [larlagc,  qnr.  parce 
<jiiit  n'a  pas  voulu  êire  radultère  de  lu  foi  et 
de  la  vérité  (1). 

S'il  se  plaint  des  frères,  qui  persécutent 
leurs  propres  frcre<,  il  entend  par  là  les  ca- 
llio  icjuos  qui  sopposoiU  au  j;ln^énisnle. 

Les  Messieurs  de  Porl-lloyal  et  ceux  nui 
roMiballcnt  leurs  erreur.*  sont  re[)rcs('nt('S, 
dans  la  fij.  92,  les  premiers  par  David,  et 
les  seconds  par  Saul. 

Le  lloboam  de  la  fer.  IIG,  !a  Jéz.i'ol  de  la 
fi;r.  130,  l'Assuérus  des  (ig.  liS  et  150,  et  le 
Darius  de  la  fig.  1G2,  son',  dans  l'intention 
du  malicieux  auteur,  le  roi  Louis  XIV.  De 
peur  me  ne  qn  on  ne  puisse  s'y  méprendre, 
il  a  .-oin  do  se  si-rvir  de  tcrtnes  intelligibles 
à  tous  ceux  q  li  sa\en"  la  fdi;on  de  penser  et 
de  parler  des  jansénisles. 

Au  rt'sie,  qnand  il  veut  dite  à  ses  préten- 
dus pcrséciiteuis  quelnie  injure  grossière, 
c'e>l  l-ujonrs  par  le-*  s.iiuts  Pères  qu'il  la 
leur  fait  dire;  mais  avec  ia  sage  précaution, 
<le  ne  tiier  jamais  les  endroits  de  leurs  ou- 
vrages d'où  il  a  lire  ce  (ju'il  met  sur  leur 

C0nq)le. 

Feller  dit  qne  cet  ouvrage  de  Sacy  (ou  de 
Fontaine,  peu  importe)  est  sèclienient  tcrit, 
d'une  narrjiiion  froide  et  {)arasite,  (]uoIiiue- 
fois  indiscrète  et  peu  assortie  à  l'âge  pour 
lequel  il  fui  lait.  Quoi(|ue  les  erreurs  du  parti 
n'y  soient  pas  prodiguées,  el  es  ne  laissent 
pas  de  se  montrer  à  l'oeca^^ion.  On  a  ans^i 
reproche  à  l'anleur  d'avoir  falsiiié  llxrilutc 
samle  en  qniLiues  endroits  et  d'en  avoir 
omis  certains  textes  qui  devaient  passable - 
ntent  importuner  Porl-lloyal.  \  oit  i  ce  que 
dans  le  temps  on  a   relevé  de  plus  essentiel. 

Ces  paroles  de  la  Genèse  :  Suh  le  erit  ap- 
prdlus  fyuv,  ei  tu  di)mi»(iberis  illius,  Sacy  les 
liadiiit  de  celte  m mièie  :  Dieu  dit  à  (laïn, 
que  son  péché  seul  lui  nuirait,  S'ins  qw.  le 
h  en  ou  le  mal  des  autres  le  regardât  en  au- 
cune sorte. 

Le  passage  était  en  effet  par  lui  même 
trop  lavoralde  à  ia  Lherié,  pour  i^u'un  bon 
janséniste  put  s'en  accomnio  1er  on  le  pré- 
setiter  aux  fnlèles. 

Selon  le  môme  auteur,  J 'Sus-Cnrist  a  dit 

(i)Fig.  rj.  i(j,  n. -0. 

(■-')  Ke/.  fji.  (In  ^o.lv     i'e-i. 

(ô)  Fi;».  r»-2,  :',i  Pi  .M,  du  N  .iiv.  Test. 

(i)  Vii-  71,  de  lAiiC.  Ifbl. 


:s  JANsr.MSTr.s. 


C41 


à  saint  Pierre  que  le  démon  avait  demandé 
de  le  tenter  (2).  Il  y  a  dans  le  latin  :  Ecce 
Sdlanas  r.rpeiiiit  vos  ut  cribrnrct  sicut  tri- 
ticiim.  Pourquoi  vos  esi-il  traduit  par  le  sin- 
gu'iei?  ponr(]uoi  l'autour  ailribiie-t-il  à 
sai'it  Pierre  en  larliculi'  r  ce  qui  lui  est  com- 
mun avec  les  autres  apôires? 

D'ailleurs  il  supprime  tout  ce  qui  est  favo- 
rable au  pape  el  au  samt-siégc.  Il  ne  fait 
n:en:ion  nulle  part,  ni  de  ces  paroles  :  l'(bi 
dabo  claies  rrgni  cœ'orum;  ni  de  celles-ci: 
Eqo  auiem  rognvi  pro  te,  ut  non  deficiot  pdes 
tua,  el  tu  a'iqnnniJo  couvrrsiis  confiima  fra- 
tres  tuos  ;  ni  de  ce  bel  endroit  du  cli.  xxi  de 
saint  Jean,  où  Noli  e-Selgneur  dit  à  saint 
Pierre:  Pasce  ci/nos  ineos,...pasce  oies  mens. 
Mais  pour  dédommager  le  lecteur  de  ces 
omissions,  il  rapporte  (3)  Irois  l'ois  le  renuu- 
cenicnt  de  saint  Pierre. 

Oue  doit-on  penser  de  ce  qu'il  dit  au  sujet 
de  la  sainte  Vierge?  11  l'audrail,  s 'Ion  lui, 
élrc  siir  qu'on  est  du  nombre  des  oins,  pour 
avoir  (iroit  ('e  reconn.iilre  Marie  pour  sa 
mère.  Jésns-Christ,    dil-il,   voulut    déclarer 

d'ab'ird  pur  le  premier  de  ses  miracles que 

la  grâce.  >c  ait  donnée  à  tous  les  élus,  par  les 

prières  de  sa  mère: que  ce  s'rait  par  son 

entremise  qu'il  sanctifierait  ses  élus Il  lui 

donna  depuis  son  disciple  bien-aimé  pour  être 
son  fils,  afin  que  tous  les  élus  reconnaissenf... 
qu'ils  la  doiveul  considérer  comme  leur  m're. 
h'sl-ce  là  le  langajie  de  l'Lglise?  Mie  nous 
fait  ap|)elcr  Marie,  A  ixihum  cliristianoruin, 
et  non  pas,  Auxili  im  electorum. 

La  lig.  18  ne  renferme  pas  une  dncirine 
plus  ortbndoxe.  On  y  dit  (|ne  l'endurcisse^ 
ment  liv  ceux  de  Nazareîb  et  :nl  invincible, 
Jésus-C/trisl  se  contenta  de  faite  parmi  eux 
quelques  miracles  pour  leur  tcmoiijn'r  qti'il  ne 
tes  méprisait  pas;  et  qu'il  n\n  fit  pas  davan- 
tnge,  afin  de  ne  les  p  is  rendre  plus  criminels. 
Qiielle  opposilion  d  idées!  Si  l'endurcisse- 
ment de  ces  peupi  s  élail  irnincible,  ils  n'a- 
vaient donc  aucune  grâce  intérieure  qui  leur 
rendit  leur  conversion  possible  ;  mais  s'il 
n'était  pas  en  leur  pouvoir  de  croire  en  Jé- 
sus-Cbrist.  comment  seraieul-ils  devenus 
plus  criminels,  à  la  vue  de  ses  mira>  b  s? 

Dans  la  (ig.  li>7,  l'autour  avance  celle  pro- 
position qui  ressemble  fort  à  la  vingt-iroj- 
sième  de  (Jnesnel  :  Comme  Dieu  a  tiré  d'abord 
l'âme  du  itéanl  de  l'être,  il  l'a  tirée  ensuite  du 
néant  du  péché  ;  et  cette  seconde  création  est 
encore  plus  admirable  qie  ii  première.  D'où 
il  s'ensuit  (|ue  le  pécheur  ne  conlribi;e  pas 
plus  à  sa  conversion  que  le  néant  à  la  créa- 
lion.  ' 

Les  quatre  propositions  suivantes  ne  sont 
pas  moins  contraires  à  la  vérile  el  à  la  fo'. 

C  est  le  Snint-Esiirit  seul  (/ui  remue  les 
C'iurs  (kj  ;  c'e^t  lu  gidce  de  Dieu  qui  fuit  tout 
en  nous  W).  Quelque  ouvmgc  q  te  nous  ayons 
fait  pendant  nottevie,  D'i^u  ne  couronnera 
que  >«  dnns  (G).  C'est  Dieu  seul  qui  fait  loul 
en  nous  (7j, 

(••;)  Fe.r,  4n.  du  N.)  V.  Tesl. 

((il  FlJ.   (">. 

(7)  F»  50. 


Ci:s 


MAI 


M-.1 


C(3 


Celle  dernière  |)roposilion  exclut,  rofiimc 
l'on  voif,  (le  1(1  iii(-mi(\re  l.i  p'iis  nclie  iil  la 
plus  |)r(''rise,  loutc  c.ooiu'iiilion  cl  linil  iiuS- 
lilc  (le  riioiniiic,  ol  ii'adiuel  d;iiis  les  justes 
qu'un  élut  lassif,    suus    tino   grAco    nccrs- 

Sll.llllo. 

Selon  Sary  (I),  le  rrinciiio  qui  rend  nos 
ne! ions  niau valses  n'esl  pas  moins  néccssi- 
t.inl  (|iie  celui  (jui  les  rcuil  lionnes:  Là  ■  c 
d'un  péchcw  est,  dil-il,  vérilnblnnenl  cinmnc 
un  corps  vwit,  qui  est  prcsiiuc  inrnpnhlc  (h 
se  roini  r  si  les  (iéuions  ue  la  puriciit  et  ne  la 
remuent,  connu:!  on  dit  qu'ils  rnnncnt  quel- 
qni l'ois  (les  (liarop;nes,  pour  p, traître  risihln- 
ment  â  nos  (jeux.  C<'lle  pioposilion  nés  leii- 
fci  inr-l-ell>'  pas  ;iu  moins  (oui  le  venin  de  la 
|iremiî^i-('  di'  Que^iel  ?  el  n'esl-ellc  pas  abo- 
iniiiahle  à  lous  éj;ari!s? 

I  nfin  venl-on  une  propos!  iin  non-seulc- 
moiil  janséniste,  mais  caivinisio?  On  la  trou- 
vera dans  la  11}».  l\)  de  l'Ancien  Teslaiii(Mil, 
où  l'on  insinue  caircnicnl  la  réprohaiion 
positive  de  Calvin,  trest  Dieu  seul,  dit  Sacy, 
gui  rend  les  uns  en  finis  de  elle  qui  est  libre, 
et  les  antres  di-  celte  qui  est  esclave. 

Ce  livre,  que  les  janséiiisles  répandaiciil 
avec  profusion,  a  été  aviniageiisemoni  rem- 
placé par  d'autres  (jui  valcnl  mieux  sous 
tous  les  rapports. 

ÏIcunES  TE  PouT-lloYAL  (qu'oM  appelait  avec 
raison  (lIi'Uui  s  a  la  ja\  ÉMSTr;),  ou  l'Of- 
fice de  l' hJq  Use  et  de  la  Vierge  en  latin  et 
en  fronçais,  avec  les  hymnes  Iraduiles  en 
français  el  dédiées  au  ro^,  par  M.  Dumont. 
lit  clans  plusieurs  exemplaires  de  ces 
inéines   Heure-,  par  M.  Laval. 

Ces  Heures  furonl  condamnées  par  M.  de 
Gondy,  arrliovcq  ic  de  Paiis,  en  H;43,  el  à 
Rome  en  1G54,  uia'gré  les  mouv(  niMils  ex- 
lraordin;;iresq;ic  se  donncreul  lesjanscnisles 
pour    parer  co  coui). 

Les  principaux  n.oMfs  de  celle  condamna- 
lion,  scion  le  raj-purl  de  M.  de  bainl  Amour, 
pages  100,  etc,  de  son  Journal  ,  (urcul  :  1° 
parce  que  dans  le  calendrier  de  ces  Ilfu- 
res  on  avait  placé  eu  qualité  de  bienheu- 
reux, le  cardinal  de  Bérulle,  iiisliluieur  de 
la  congrégation  de  rOraloire,  ce  qui  est  un 
allentai  contre  l'antoriié  du  sainl-siége.  Au 
reste,  dans  ce  calendrier,  il  y  a  encore  bien 
des  choses  à  reprcn<!re,  aiisi  (Ju'd  »  le  peul 
voir  dans  unebrociiu:  e  do59  pages,  iiititulée; 
Le  calendrier  des  Heures  surnommées  à  la 
janséniste,  revu  et  corrigé  par  François  de 
Saint-Rvmain,  prêtre  catholique ,  à  Paris, 
1(.50.  2"  Dans  la  traduction  du  Dé.-alogue, 
on  a  afieclé  de  suivre  la  version  de  Genève, 
el  de  dire  avec  Calvin,  avec  Bèze  el  avec 
Marol  :  Vous  ne  vous  frez  point  d'ini-  ges  , 
au  lieu  de  dire  avec  l'iîglisc  :  Vous  ne  vous 
ferez  point  d'idoles.  3"  Dans  la  prière  pour 
IVlevalion  de  la  sainle  hitslie,  on  y  dit:  Je 
vous  adoie  au  jugement  général  et  à  la 
drct'i  du  l'ère  étrnd.  Oii  afTec;c  de  n'y 
pas  dire  un  seul  mot  de  la  réalité  ;  comme 
ia  rcmaniuc   le  calviniste   Lcidcker  dans 

ii)Fi;;.23. 


son  fliflolre  lalino  du  junf'nluiir,  (  ù  il  .-n- 
gnre,  [)a;»e  (ilS,  (|n<»  Calvin  lui-iii<*n!C  n'au- 
rait eu  no'l(«  peine  à  tliic.ner  M.  ('c  Sacy  : 
A  I  ri)  II'  rieifituin  in  cuce,  iu  e  rireino  juiii~ 
cio,  et  (td  deilirani  l'iiliis  a>tnni. 

Oiilre  les  inlidelilés  (|U(!  le  'rourneuv  a 
commises  dans  sa  Ira'hicliou  du  Ifrév  aire 
romain,  el  (|ui  se  roiroiiveni  <laii»  les  t/ru  • 
rcs,  nous  in  relèverons  ici  (piatre  aiili  es. 

Dans  la  |)  einère  liymuc  ,  pa^je  .'J7G  rJo 
la  seconde  édi  ion  :  Christe  Jledcniptor  om- 
nium, est  ainsi  Iraduii  : 

Jésus  divin  Sauveur,  cLiir  flimbeiu  den  ft^ 
dèles. 

Dan»  l'hymne  de  Noi'I,  pap:e  3S'0,  il  est  tra- 
duit avec  encore  moins  de  lidétité  : 

J  yui  éi/al  au  l'ère,  et  le  même  en  su'j~ 
stdncc. 

Dans  l'hymne  pour  l'Ascension,  page  408, 
llidnnptor  el  fnUlium,  est  rendu  par  ces 
mots  : 

Sauveur,  notre  unique  support. 

lùtliu  dans  l'huiine  de  la  'l'ous^ainf,  pa^o 
WiQ),  Christe  Jîedrmiilor  omnium  est  IraJuit  : 

JJieu,  qui  t'es  fait  ce  que  nous  sommes. 

Voilà  donc  (pialre  endroi.'s.  Ions  dilTé- 
renls,  dont  aucun  ne  réjond  au  latin  el  où 
Ton  a  évité  av(  c  affecati  in  de  dire  commis 
le  lalin  l'exigi  ail ,  et  comme  le  croit  l'I:- 
glise  universel!.',  J^siis,  Sauieiir  de  tous  l  s 
fiomuies. 

Dans  une  orason,  page  332,  on  insinue 
ainsi  avec  Jau'-énius  l'hérésie  de  la  giâco 
irrésistible  :  Se  gncur,  nous  vous  offrons 
nos  prières  pour,  ete..  afin  que  rous  les  con- 
vertissiez pir  la  force  invincible  de  votre  eS' 
prit  à  qui  r.ulle  liberté  de  l'homme  ne  résiste, 
lorsque  vous  voulez  les  sauver. 

Dans  le  psaume  cxsxviii  ,  Domine,  pro' 
basti  me,  en  Iradui-^ant  ces  paroles  :  Miki 
auiem  nimis  hnnor.ficuti  sunt  nmici  lui  , 
Deus,  nimis  confo:  tiius  est  principntus  eo- 
rum;  au  lieu  de  dire  avec  les  ca  holi(jnes  : 
Vous  comblez,  ô  mon  D.eu,  vos  amis  de  gloi- 
re et  vous  ajferudssez  leur  puisse  nce  ,  on 
s'enveloppe  daiis  un  aiïrcux  galimaibias , 
pour  ne  point  autoriser  par  une  fidi  le  ver- 
sion le  culte  que  l'Kglise  rend  aux  saints  , 
et  Ton  dit  avec  Bè7e  et  avec  }^lavi.i:  0  Dieu 
que  la  sullimité  de  vos  autres  el  de  vos  pn- 
sées  m'est  précieuse!  l'eul-on  lalsilier  plus  li- 
siblement un  texte  ? 

Dat»s  la  Prose  Veni,  sancte  Spirihis,  pour 
le  jour  de  la  Fcnl-côte,  on  dit  avec  Baïus  : 

ïdi  'C'il  Pons  f.iU  ce  qnn  tirii'î  snm-ii'i-;. 
Sans  loi  lien  n'esl.  limi  diiiis  les  Iioui.iks. 

'lOUl  CSl  UUliUI',  lOUl  Cil  |.écini. 

Au  reste,  la  Faculté  d^^  Ihéo'ogie  de  Paris 
censura  par  un  avis  diiCtrinal.  le  4  janvier 
1 GG 1 ,  ces //ci(rc5  à  la  janséniste,  publiées 
sous  !e  lilre  de  Prières  pour  faire  en  commun 
d'il  s  les  fimilles  chréiimnes.  Elle  y  trouva 
plusieurs  choses  ti  adultes  de  tnuuvaise  foi  , 
fausses,  qui  ressentent  lliérésie  et  y  portent 
ceux  qui  les  lisent,  louchant  la  doctrine  des 
sacrements,  et  qui  renouvillenl   les  opinions 


(iil 


DlCTIONNAIl.E  Dl.S  JANSEMSTF-S. 


C4S 


1  nnJarnnt'es  acputu  peu  sur  la  qiiicf,  sur  le 
lih' e  arbitre  ri  .sur  les  actions  humaines. 

L«'s  Ilriirrs  de  Port-Iioi/nl  onl  été  aussi 
roiiil.irnncps  sous  le  litre  d'Ofice  de  VEqlise 
ri  de  la  Vierge  .  rtc.,  pir  un  iti.TndefrnMil  de 
M.  de  Toulon,  Jean  de  Viiiliniille,  du  19  fé- 
vrj'T  1{)78,  cnnnne  contennnl  des  versions 
fausse^  de  t'I.crittirr  sainte,  des  fn/mnes  et 
Uei  prières  p  thliqn'sde  V Eqlise,  en  des  points 
essentiels  d»"  lu  foi  ;  iusi^iuant  aussi  en  divers 
enlioils  t^s  irre us  d  s  proposition^  condam- 
ti^'es  de.  Jansenius,  et  [avoris mt  d'autres  hé- 
ré  irs. 

M.  l'évêqnc  de  Carcis«o  no  (de  Rotho- 
bonne)  condnnma  ic  même  ouvrage  le  18 
novcnibre  1727. 

Prièrks  pour  faire  en  commun,  le  matin  et 
le  soir,  dans  une  famille  r/ué'/ïenne,  com- 
posées par  M.  de  L  ival,  c'i'st-à-dire  l«iaac 
le  M.ii-iire,  dil  de  Sacy,  qui  emjtrunla  ce 
faux  nom. 

M.  l'arclievôque  de  Rouen  a  condamné 
ce-i  Prières  par  un  maniltMnciit  du  20  mai 
IGGl,  où  il  en  d'reiKl  la  leclure  sous  peine 
d'excommntiiraiion  encour  e  par  le  seul  fait. 
Le  même  livre  a  élé  cond  nnné  par  M.  l'é- 
véque  de  Gip  le  '*  mars  1711. 

La  Facullé  de  lliéo  ogie  de  Paris  le  cen- 
sura le  i  j;invier  IGOl,  y  ayant  trouvé  ylu' 
sieurs  choses  trada  tes  de  mauvaise  foi,  faus- 
ses, qui  ressentent  riérésii'.  et  y  portent  ceux 
qui  les  lisent,  louchant  la  doctrine  des  sacre- 
tnents,  et  quirenoarelenlles  opinions  condum- 
vées  drpnis  peu  de  la  (jrdce,  dulibrcarbitre 
et  des  actions  liumaines. 

SeNTEX'  ES.    PiUÈnES     ET   INSTRUCTIONS    chve'- 

liennes  tirces  de  l'Ancien  et  du  Nouveau 
Testament,  p.ir  le  sieur  Laval.  Paris,  1G87, 
in-12  de  5i)9   p.iges. 

L'  s  infiilélilés  delà  vision  de  Mons  se  rc- 
trouvenl  d.i:is  C"  livre,  noiamment  ,  page 
392,  Cilalion  de  llCor.,  \v,dans  ces  paroles  : 
Non  pas  moi  toutefois  ,  m  lis  la  yrdce  de  Dieu 
qui  est  avec  moi  ;  el  pages  4-37,  aulre  citalion 
de  l'Apôire,  dans  ce  lexle  :  C'est  pourquoi 
Dieu  les  i  iondonnera  à  un  esprit  d'erreur 
ti  efficace,  qu'ils  croiront  au  mensonge.  L'infi- 
délilé  esl  dans  les  mois  qui  est,  de  la  pre- 
mière cil.ilion,  el  si  efficace  de  la  deuxième, 
qui  ne  sunl  pas  dans  1^'  icxle  latin. 

Imitation  ie  Jésus-Curist;  traduction  faitu 
sons  il'  r.iux  nom  de  du  Deuil,  priiur  de 
Sainl-Val.  Paris,  1GG3. 

F^o  liii c  du  IroiNièiiie  chapili e  du  livreiv  de 
I  linilalioiH'sl  :  (Juodulile  sit sœpe rommutiica- 
rc,ce  queSary  a  rendu  de  celle  manière:  (^m'i7 
eut  oucent  utile  de  communier  ;  mais  cela  ne  se 
liouve  pas  ainsi  dans  loutcs  les  éditions,  cl 
il  se  peut  que  ciMle  singulière  traduction  <lu 
lilie  dont  il  s'agit  soil  d'un  autre  que  de 
Sary.  11  y  a  une  cdil.on,  celle  de  173G,  Paris, 
Desprcz,oùce  lilreesl  Iraduil  dansleslermts 
suivants  :  Comneni  l'âme  pieuse  doit  trou- 
ver dans  la  sainte  communion  su  force  el  s(i 
joie.  C'osi  à  ces  Iraib,  (jui  en  font  soupçon- 

(t)  Vnyoz  Nicole. 


lier  d'autres,  que  l'on  reconnaît  les  édilious 
j  iiiscniennes  de  l'Imitation  en  franc. lis. 

Le  poi^ME  DE  saint  Prosper  sur  les  ingrats^ 
Iraduil  en  vers  cl  en  prose.  In-1-2. 

Un  théologien  a  fait  un  gravo  reproche  à 
celle  Iraduc-ion.  11  a  dit  que  la  proposi- 
tion (le  lî.iïus  ri  de  (Juesncl,  que  tnites  les 
œ  ivres  d  s  infidèles  sont  des  p('chcs  ,  était 
(laircment  énoncée  dans    ces  quatre   vers: 

Car  si  no;  aclions,  quoique  bonnes  on  soi, 
No  sunuies  l'uils  n.Tis«;tn's  des  i;e'nicsde  la  foî, 
l'^IJps  soiil  des  p.^Alié.i  qui  nous  re;ideul  cou;'al.les, 
yuclque  ailraii  spécieui  ([ui  nous  les  rende  aimables. 

LNr.uMiNi  RE3  (Le.'!)  du  faneux  Alinnnach  des 
Je  uites,  intitul;'  :  La  déroule  el  la  confu- 
sion des  jansénistes,  1654,  pelil  in-12  do 
91  pages,  réimprimé  en  1733. 

H  avait  paru,  en  1653,  une  estampe  repré- 
seiiiani  la  déroule  du  jansénisme  foudroyé 
par  les  deux  puissances,  et  la  confus  on  des 
disciples  d'Ypr  s,  qui  von»  chercher  un  asile 
chez  les  calvinistes.  Celle  estampe  irrita 
I  eauconp  le  parli.  Coinh)  ■  dès  ce  icmps-là 
tout  ce  qui  paraissait  contre  Porl-Hoyal 
élail  altiibué  aux  jésuites,  .M.  Isaac  le  Maî- 
tre fit  en  mauvais  vi  rs  le  libi  l  e  dont  il  .s'a- 
git, el  où  il  aliaquait  grossièrement  les  jé- 
suites, lâchant  de  défendre  en  morne  temps 
J.inscnics  el  ses  erreurs.  Il  croyait  faire  to  n- 
ber  l'esiampo. 

Le  celèhre  Racine  a  parlé  des  Enluminu- 
res dans  lune  de  ses  lellres  aux  MM.  de  i'orl- 
Hoyal.  Vous  croyez,  leur  di  ai.-il,  qu'il  est 
bien  honorable  de  faire  des  Enluminures,  des 
Chamillndcs  (1),  des  Onguents  pour  la  brû- 
lure (2).  Que  voulez-vous?  Tout  le  innde 
n'ist  pas  capable  de  s'occuper  à  des  choses  si 
importantes  :  tout  le  monde  ne  peut  pas  écrire 
contre  les  jésuites.  C  est  ainsi  qu«î  cel  hihile 
écrivain  se  moquait  des  occupaliuns  suliri- 
r,ues  de  ces  a[)ôires  de  la  charilé,  et  des  li- 
tres ridicules  que  donnaient  à  leurs  libelles 
ces  lioQiines  qui  prélendaunl  passer  pour 
les  plus  heaux  i  spriis  du  royaume. 

Les  Enluminures  ont  clé  condamnées  par 
Innocent  X.  le  23  avril  165V. 

MALLLVILLE  (Guillaume) ,  prêtre,  né  à 
Domine,  peiile  \ille  du  haut  Péiigord,  en 
1699,  s'est  fait  connaitre  par  divers  ouvra- 
ges pieux  ou  utiles  à  la  religion,  dit  Feller. 
(lependanl  nous  trouvons  dans  un  recueil 
littéraire  un  <om|)te  rendu  où  le  criliqiic, 
écrivain  orthodoxe,  re|)roche  au  prem  er 
ouvrage  de  Malloville  des  choses  .issez  gra- 
ves, reul-étre  C(  t  écrivain  esl-il  un  peu  sé- 
vère dans  sa  critique  ;  quoi  qu'il  en  s^il, 
nous  allons  indiquer  l'ouvr.igo  et  lappoiter 
le  compte  rendu  (|ui  en  fut  fait. 

Lettres  sur  Tadminislration  du  sacrement  de 
pénitence,  où  l'on  montre  1rs  abus  des  ab- 
solutions précipitées,  et  où  l'i  n  donne  des 
principes  pour  se  conduire  dans  le':  plus 
grandes  difficultés  qui  se  rencontrent  dans 
le  tribunal.  Rruxelles  ,  1740,  deux  tomes 
in-12. 

(2)  Voyez  Baudier  u'AicoimT, 


CiO 


MAL 


UAL 


O.'iO 


l/aut(Mir  a  raison m1«!  diro  dans  son  avnr- 
lissciiii'iil  (lUc  «'0  rvcuril  de  liUlrcs  sciait  un 
service  rendu  à  l  h'f/lise  si  le   desHi-in   l'iail 
(tivn  c.n'cuK'.  Il  parle  tMico:  e  Iri^s-juslc  »iuaml 
il  ajoute   M""   '''  /'"'"■'■'•'•'  intcnliiiiis   tic  sont 
pus  une  bonne   a}uilo(]ie   d'un   mi'clianl    <>u- 
vr(iiji\  M.iis  |!uis(iuo  lu  dessein  qn'il  |)ro|K)so 
dans  son  lilre  esl  en  elTel  Irès-mal  cxrculi!^ 
cl  que  so!»  ourragc  est  réclIcnicMil  Irès-inau- 
vuis,  (iui'l(jues/;/('(t.sf's  iiiteiilionsqn'ow  veuille 
bien  lui  supposer,  il  est   consl.inl  (lu'il    n'a 
rendu  service  ((u'à   Vc(jlise  pKarisaïquo  des 
ri;:;oiistes  (!<«  nos  jours.  \   la  vérité,   c'est  lo 
moyen  le  plus  aise  pour  se  faire  des  parti- 
sans. (Juiconciue  porte  la  morale  (;liréliennc 
à  un  point  où  personne  ne  puisse  atteindre, 
cl  tâclie  de  rendre    l'usaf^e  des   sacreinenis 
presque  impossible,  est  sûr  d'avoir  des  ad- 
mirateurs.   Le    siècle   le   plus  corrompu    se 
piijuc!  d"exi{;er  les  nia\inies  de  vertu  les  j)lus 
sublimes.    La  raison   en   cl  sensible.    Plus 
elles  sont  sublimes,  ces  maximes,  plus  il  se 
croit  raisonnablomoul  dispensé  do  les  mel- 
Ire  en  pratitiue. 

Mais  quand  un  écrivain  favorise  ainsi,  par 
une  sévérité  oui;  ée,  la  làclietedes  chrétiens, 
n'a-t-il  pas  à  se  reprocher  d'avoir  fait  déser- 
ter la  voie  du  salut  en  la  rendant  plus 
étroite  encore  qu'(lie  ne  l'est  ;  en  ajoutant 
de  sa  propre  autorité  dos  ronces  cl  des  épi- 
nes à  celles  dont  le  Seigneur  a  voulu  qu'elle 
fui  semée;  et  eu  cherchant  à  effrayer  par 
des  idées  gigantesques  ceux  qui  voulaient 
sincèrement  y  entrer?  Celte  réHexion  doit 
sans  dou  e  inquiéter  l'auteur  des  leilres.  S'il 
a  eu  une  envie  lée.llc  de  sertir  rJujU-e, 
pourra-t-il,  sans  se  faire  à  lui-même  les  plus 
vifs  reproches,  apercevoir  les  excès  nuisi- 
bles auxquels  il  s'est  porté? 

Tome  premier.  —  Depuis   la  page  55  jus- 
qu'à la  page  Go,  l'auteur  s'efiorce  de  prou- 
ver qu'un  chrétien  ,  dans  qui  si  reste   après 
la  communion  quelque  amour  du  monde,  et 
qui  ne  vil  pas  dans  un  étal  fervent  et  cruci- 
fié, a  profané  le    sacremeni.   Il   couunoncc 
même  par  présumer  le  sacrilège  dès  que  dans 
une  paroisse  le  Irès-grand  nombre  des  parois- 
siens a  fait  ses  pàques.  Dans  l'article  second, 
il  dit,  après  saint  Thomas,  que  toutes  les  ver- 
tus morales  surnaiurelles  sont  inséparables 
de  la  charité.  D'où  il  conclut  que  si  chacune 
de  ces  vertus   ne  se  nianifesle  souvent   par 
des  effets,  si  on  tombe  souvent  dans  des  fau- 
tes même  vénielles  qui  leur  sont  contraires, 
il  est  certain    qu'on    n'est   pas   en  état  de 
grâce,    il   assure  ensuite  (pag.  78)    qu'un 
homme  qui  tombe  dans  un  péché  mortel  un 
mois  ou  deux  après    sa  communion,  a  fait, 
selon  toutes  les  apparences,  un  sacrilège   en 
communiant.  Et    page   79,   il   suppose   un 
homme  qui  est  tombé  dans  le  p.'ché,  entraîné 
par  une  tentation  ordinaire,  et  il  décide  (jue 
celte  facilité  à  tomber  prouve  qu'on  n'était 
point  en  grâce,  parce  qu'on  ne  passe  point 
subitement  de  la   domination  d.'  la  charité 
sous  celle  de  la  cupidité,  et  qu'il  faut  pour 
cela  un  grand  effort. 

Page  83.  Il  veut  prouver  que  la  multitude 
des  fautes  vénielles  est  toujours  une  pnuve 

DiCTION.NAIRE    DES    HÉRÉSIES.   IL 


que  la  (  Iiarilè  ne  domine  pas  dans  le  cirur. 
l*a',;e  H7,  il  avaiH  e  ()ue  la  coii'luile  (ji/i  est 
nécessaire  pour  Hm  un  disi  iple  de  JesuH- 
(".hri.sl,  m<*me  du  jihu  Ims  c'tiu/r,  doit  de  iioi 
jouis  lendre  un  Immmi'  extrèmeiiu  nt  sinf/U' 
lier.  D'où  il  conclut  (|ue  si  on  ne  remari|ue 
r;en  d(!  sinf/ulicr  d  nis  un  chrétien,  HÛre- 
menl  il  n'est  pas  disciple  de  Jésus-t^hrisl. 

L'ailii'le  .'Mend  tout  enliei' â  prouver  que 
l'un  n'est  point  <'n  étal  de  giâee  si  on  n'a  pas 
un  désir  ef/ieace  de  faire  peiiileoce;  (ju'on 
ne  saurait  avoir  ce  désir  si  l'on  <  herthi!  en- 
core ses  ommodilés  el  ses  aies;  (lu'il  est 
ceilain  (pie  presque  loul  li;  inondi-  les  cher- 
(lu)  après  comme  avant  la  confession,  cl 
que  par  conséquent  presjue  louti»  les  con- 
fessions sont  des  saer  i'é,;es. 

L'auleur,  page  129,  dit  que  la  cessation  du 
péché  est  la  première  marijue  de  conver- 
sion, mais  qu'elle  n'est  (ommunément  p.is 
suflisaulc.  Page  132,  il  assure  qn'il  fiut  que 
(ont  plie,  que  tout  cède  sous  l'empire  de  iin- 
clina'.ion  dominanle.  ^ 

Dans  loul  cet  article,  qui  csl  le  2"  de  la 
cinquième  lellrc,il  prétend  qu'on  ne  dot 
jamais  admettre  au  sacrement  qu'après  s'ê- 
tre assuré  1°  que  le  péché  ne  se  commet 
plus  ;  2°  (jue  la  passion  dominanle  est  plei- 
nement vaincue;  3"  qu'il  y  a  un  accomplis» 
sèment  effectif  et  non  iiilerroiopu  de  tîntes 
les  obligations  gé;ié  aies  et  particulières; 
k"  qu'on  remarque  dans  l'extérieur  un  chan- 
gement sensible  ;  5°  qu'on  est  dans  l'usago 
de  se  nourrir  de  la  parole  de  Dieu  par  les 
instrucii  ns,  les  lectures  el  les  réilexions, 
chacun  selon  sa  portée;  G"  que  l'on  a  un  dé- 
sir ardent  et  effectif  de  se  perfectionner  dans 
le  bien;  7°  qu'on  est  déterminé  à  s'interdire 
les  plaisirs  mêmes  qui  sont  permis  ;  8°  que 
l'on  a  véritablement  l'esprit  de  prière. 

Sans  toutes  ces  assurances  on  ne  doit  ja-» 
mais  donner  l'absolution,  si  ce  n'est  en  cas 
de  mort.  Mais  tout  cela  supposé,  l'auteur  se 
llalle-li  d'être  absous  lui-môme  avant  les 
derniers  moments  de  sa  vie? 

Dans  l'article  3,  il  mol  pour  principe  quo 
l'on  ne  doii  point  absoudre  ceux  qui  n'ont 
pas  le   véritable  esprit  de  pénitence.  Or  on 
n'a  point,  selon   lui,  cet  esprit,  1°  si  on  ne 
souffre   pas  toutes  sortes  d'allliclions  sans 
impatience  ;  2^  si  l'on  ne  fuil   pas   tous  les 
plaisirs  qui  ne  sont   pas  nécessaires  (et  à 
cette  occasion  il  avance  que  c'est  un  desor^ 
dre  de  jouir  d'un  plaisir  sans  une  vraie  né 
cessité,  el  que  toute  action  où  l'on  agit  sim- 
plement en  vue  du  plaisir  et  de  la  satisfac- 
tion qui   en  revient  est  criminelle  dans  un 
chrétien,  et  qu'il  n'y  a  de  plaisirs  légitimes 
que  ceux  qui  se  trouvent  sans  qu'on  puisse 
les  éviter)  ;  3"  si  l'on  ne  gémit  pas  dans  l'u- 
sage des  plaisirs  nécessaires  cl  inévitables  ; 
cl  ici  il  exagère  la  sévérité  de  l'antienne  pé- 
nitence; il  peint  les  plaisirs  comme  les  amor- 
ces de  la  cupidité,  faisant  sans   cesse  con- 
traster les  deux  amours,  dont  l'un  perd  tou- 
jours autant  que  l'autre  gagne. 

Page  2G7,  il  cite  le  livre  du  sieur  Huygens; 
et  conune  ce  livre  a  été  censuré  par  un  dé- 
cret de  l'archevêque  de  Malines,  au  mois  dç 

21 


C5I 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


652 


jinvicr  1695,  il  attaque  ce  décret.  Il  loue  le 
livre  (lo  la  Fréqienle  Commimini;  il  rit'  là- 
dessus  l.i  rel.ilioii  (lu  >ii'ur  UDurj^eois  :  ail- 
leurs il  cite  M.  Diij;iu'l.  Eu  un  mot,  ou  re- 
inanjui»  dans  loul  le  cours  ilo  son  ouvra};*' 
<iuil  s'est  nourri  de  la  li  dure  des  mauvais 
livres,  el  que  par  là  il  s'est  mis  eu  état  d'eu 
faire  un  de  la  mém"  espèce. 

MAI.OT  (François)    naquit  en  1708,  dans 
le  di  (cse   de    L.mjjrcs,    fui  orduiiné    prêtre 
par    M.    do   Caylus,  év(M]uo    d'Auxcrre.  qui 
n'avait  sur  lui  aucune  juridiclion,  (M  dont  il 
fut  I  agon!  à  l'ans.   Il  puldia,  eu   177G,  une 
nisger(alion  sur  le  rappel   des  jiiif!>,   conire 
Rou'lt'l.  éditeur  de   la   Bibl''  d'Avignon.  Il  y 
dof'-nd  Dufjuet,  d'Asfelil  el  Mcssengui.  11  s'a- 
visa  depuis  de  fixer  l'époque  du   retour  dos 
juifs,   el  il  soutint  un  avencmeni  iniermé- 
diaire  de  .Icsus-Christ  sur  la  terre  avant  le 
jugement  drrnier.  Malol  avait  trouvé  par  dos 
calculs,  ou   plutôt  |)ar  des  conjeelures,  que 
le  r.  lour  (le>  juifs  aurait  leu  en  18V9.  Ces 
.sortes  de  fixations  sont  devenues  si  rid  cules 
qu'on  n'a  plus  liei,o;n  de  les  rcfuler.  Uondel 
renvoyait  la  conversion  des  juii's  (  t  ses  suites 
à  la  fin  du  monde,  .^ialot  la  place  longtemps 
avant  li  perséiuliou  du  dernier  Antéchrist. 
En  1779,  il  (il  |)araî;re  une  deuxième  édition 
de  sa  Disserlaliim,  avec  une  rép;i(|ue  à  Hon- 
del,  oij  il  se  déclare  |)lus  forlemenl  pour  le 
règne  de  mille  ans.  Malol  est  de  [)lus  auteur 
d'un  ouvrage  sur  les  Psaumes,  et  d'un  autre 
cur  les  avantages   et  la   nécessité  d'une  foi 
éclairée, 

MANOIR  [l'abbé  Dv),  un  des  pseudonymes 
de  Qucsnel. 

MARETS  (Samcel  Desj  naquit  à  Oise- 
mont,  en  Picardie,  l'an  1j99,  lut  ministre 
protestant  et  professeur  de  théologie,  no- 
tamment à  Groniiigue,  où  il  mourut  en  1073. 
Charmé  de  voir  d.ms  les  jansénistes  de  nou- 
veaux disciples  de  Calvin,  des  iMar(  Is  ne 
cessa  de  leur  donner  des  louanges,  et  de 
prendre  en  main  leur  défense.  Celait  avec 
raison;  car  il  est  évident  que,  par  exemple, 
dans  la  matière  de  la  grâce  et  de  !a  liberté, 
Calvin  et  .lausénius  sont  d'accord  sur  ce 
qu'il  y  a  d'essentiel;  el  que  les  cinq  articles 
dans  lesquels  l'évéque  d'Vpres  prétend  dif- 
férer du  chef  des  sacramentaires  n'ont  été 
imaginés  que  pour  en  imposer  aux  simples, 
et  ne  pas  paraître  rompre  brusquement  avec 
l'Eglise  catholique. 

AroLor.iA  novissimn  pro  savclo  Aiignstino, 
Janscnio  el  jansenistis  ,  coritrn  ponlifircm 
et  jesuilus;  sive  examen  ifieolofjicuii  con- 
sliiutio'iis  nuprrœ  Innocrnlii  X  ,  qua  (h  fi- 
"liunlur  (jniuf/ue  proposiliones  m  maieria 
pdei,  contra  Augnstiiii  et  Jansenii  sefiuaces, 
in  f/ratam  jesnit.irum  :  praMuitiilur  [ira*- 
fatio  ad  janst  nistas,  et  adjiritur  ad  calcem 
i;erala  editio  planctus  AugiislinianiO  veri- 
t.itis  m  Belgiu  patienlis  ,  anle  aliquol  an- 
no<  m  li.abantia  emissi.  Groninga?,  lG5i, 
iîi-4". 

r.ciie  apologie  fut  condamnée  le  23  avril 
1C51. 


SvNOPsis  verœ  catholicœque  doctrinœ  df  gra- 
tia  et  nnncxis  quœstionibus,  proposiia  ni 
cnlechismo  graliœ  a  jansenistis  anno  1650 
edilo,  et  in  scholiis  ad  illuin  Iheoloijicis. 
Groninga;,  1034,  in-i". 

Ce  n'est  presque  qu'une  traduction  du 
Catéchisme  de  la  grâce,  de  Feydiau,  jansé- 
niste fameux.  Dans  son  ouvrage,  des  Marets 
soulieul  que  les  jansénistes  sont  unis  de  sen- 
tiincnis  avec  les  caivinisies,  sur  la  grâce. 

Il  vante  exlraordinairement  Jansénius  , 
Saiiii-(]yrau  et  Amauld.  Il  dit  de  Jansénius 
qu'il  a  puissamment  défendu  la  cause  de  Mi- 
chel Bains  el  d'Arnauld,  qu'il  s'est  proposé 
de  réta'.lir  la  pénitence  publique,  d'abroger 
rasage  de  la  friquente  communion,  et  d'asso- 
cier  saint  Paul  à  saint  Pierre  dans  lu  fonda-' 
lion  du  sir'ge  de  Home.  11  ajoute  en  parlant 
des  jansénistes  en  général,  qu'il  faut  espérer 
qu'ils  alijureront  enfin  les  autres  erreurs  do 
leur  conimunion,  et  qu'ih  se  déclareront 
ouverlemenl  contre  le  concile  de  Trente, 
dont  ils  ont  déjà  soin  d'adoucir  les  canons, 
et  de  les  pi  er  comme  de  la  cire  molle  pour 
les  ajuster  à  leurs  opinions.  Voyez  Feydeau. 

MARIETTE  (François  dk  Paule),  de  l'O- 
raloire,   né   à  Orléans,  en   108i,   a   été  re- 
garlé  par  les  appelants  mêmes  comme  un 
homme  har.li.  Lors  de  la  dispute  qui  s'éleva 
dans  ce  parti,  en  173i,  sur  la  confiance  et  la 
crainle  (  Voyez  FornQUKv  aux),  Marieile  entra 
dans   celte  conlroverse ,   et   fil   naître   une 
deuxième  dispute  plus  vive  que  la  première. 
Il  publia  un  Examen  des  éclaircissements  de 
l'abbé  d'Elemare;   des  difficultés  proposées 
aux  théologiens  défenseurs  de  la  doctrine  du 
Traité  de  la  confiance,  1734- ;   de   Nouvelles 
Difficultés.  1737;  trois  Lettres  à  l'auteur  des 
Nouvelles  Ecclésiastiques ,  t\u\   avait  repré— 
seule   son   s\slème  comme  subversif  de    la 
religion;  une  Courte  Exposition  de  sa  doC' 
trine  et  de  ses  griefs  couire  Peiilpied  el  Four- 
(juevaux,  el  deux  derniers  écrits  contre  la 
lettre  de  Boursier  sur  l'espérance  et  ta  con- 
fiance chrétienne,  1739,  qui  paraît  avoir  ler- 
nmié   la  controverse.    Alariette   ne   fut   pas 
moins  hardi  dans  deux  ou  trois  brochures 
qu'il  publia  en  1759,  sur  les  indulgences  el 
le  jubilé;   Lettre  d'un   curé  à  son  confire; 
Réponse  du  curé;  Discours  d'an  curé,  où   il 
attaquait  la   doctrine  de  l'I-lglise  sur   les  in- 
dulgences.   L'al'bé  Joubert  y   répondit   par 
une  lettre  au  P.  de  Saint-Genis.  Enfin,  Ma- 
lielle  donna  dans  des   erreurs  plus  graves 
encore  dans  l'écrit  intitule  :   Exposition  des 
principes  qu'on  doit  icnir  sur  le  ministère  des 
clefs  suivant  la  doctrine  du  concile  de  Trente. 
Il  y  disait  que  l'absolution  ne  remet  pas  de- 
vant  Dieu   les  pérbés,  et   insinuait   (jue  la 
confession  é^ait  d'inslilulion   récente,  il  n'y 
eut  que  le  commencement  de  cet   écrit  qui 
fut   imprimé.  On  arréla   1  impression  qui  se 
faisait  à  Orléans,  et  une  sentence  do  la   po- 
lice, du  12  janvier  1763,  suppr.ma  la  feuille 
et  brûla  l'édilio;!.  L'auteur,  dont  il  n'est  pas 
quesiion    dans    la   «enlence  ,   resta   encoro 
quelque  temjjs  dans  l'Oral'  ire,  et  résista  aux 
ius'ances  (lui  lui  furent  faites  pour  se  ré- 


CK7  »n:s 

|)osée  avec  assoz  d'élfiuluc  et  pou  iUi  iii<^n;i- 
^tiinMil;  on  y  tlil  <|iio  I(^  jnslc  ni;ii(  lie  ron- 
slummcnt  dans  la  voie  do  la  jnslico  ;  iiu'il 
vA  rare  qu'un  jnsl',  après  sVirc  rolovii , 
retombe  dans  (inciiin'un  do  ces  p/'rhAs  qni 
ilimncnl  la  nioii  à  rr'inc.  Les  voilà  dune,  ces 
sectaires  qui,  qucNiiicfois,  ox<n;;(>renl  avec 
lanl  d'ciiiitliase  la  faiblesse  de  riioinnic,  les 
voilà  qni  font  i('i  i'hoinnic  si  fort  ,  si  con- 
Btanl,  qu'il  no  lui  arrive  pros(iuc  jamais  dd 
relomlirr  quand  il  s'est  relevé  :  telle  csl  l'Iié- 
lésie;  uiiiqiienienl  apimyéc  sur  le  nicns()n}:;e, 
il  csl  im|)»)ssihle  que  scuvonl  elle  no  se  eoni- 
liaKo  elle-iiuMno  ;  la  vérité  seule  a  le  privi- 
l('lî»  (fètre  toujours  iuvarialdo  ,  toujours 
iiuiroruic. 

Page  nVS,  on  onsi'i;2;ne  la  même  docti  ino 
que  iVu  M.  rarchevèque  de  'Jours  sur  l'a- 
mour de  lUeu;  on  suppose;  que  dans  cet 
.iinoiir  il  n'y  a  point  de  dc}.^ré,  qui  ne  soit 
4  omniandé  ;  el  l'on  prétend  que  Dieu  veut 
hien  ne  nous  point  iinpuler  à  péché  de  ce  que 
r.oiis  n'y  atteignons  pas.  Les  calvinistes  cm- 
jiloienl  cotlo  inènie  expression,  (juand  ils 
disent  que  les  niouvcmenls  de  la  concupis- 
ecnce,  ménie  involontaires,  sont  des  péchés, 
mais  que  Dieu  ne  nous  les  impute  pas. 

Page  hGï  et  suiiantes,  le  janséniste  auteur 
s'échanlîe  beau  oup  à  prouver  la  l:.utc- 
jHiissance  do  Dieu  sur  le  cœ  if  de  l'homme; 
vérité  (|u'assi!rémcnt  personne  ne  conteste, 
el  dont  néanmoins  la  preuve  lui  coûte  neuf 
ou  dix  pages  :  veul-on  sa\oir  quelques-uns 
des  arguments  viclorieux  sur  lesquels  il 
.s'appu}e?  C'est,  dit-il,  que  le  roi,  dans  les 
lettres  écrites  aux  évêqxies  durant  la  dernière 
(juerre,  a  reconnu  que  la  divine  providence 
gouverne  le  cœur  et  les  armes  des  sauverai. s. 
Ou  voit  par  là  jusi',u'où  Mésenguy  porte 
Térudiiion.  Il  a  jugé  même  cet  arlicie  si 
imporiaiit,  qu'il  lui  a  donné  place  dans  sa 
table,  p. 533,  eu  ces  termes  :  Le  roi  Louis  XV 
rend  hommage  au  dogme  de  la  toute-puissance 
de  Dieu  sur  tes  conirs.  Mais  qu'en  veul-il 
conclure?  est-il  persuadé  cr.mmc  les  autres 
î;u|ipôls  de  sa  secte,  que  les  constitulion- 
naircs  renversent  le  premier  article  du 
symbole? 

Dans  le  tome  IV,  en  parlant  de  Saloînon, 
il  'nsinue  clairement  (p.  470)  que  la  grâce 
intérieure  néce>saire  lui  a  n.anqué  dans  !e 
It'mps  de  la  tentation  :  La  raison,  dil-ii, 
L'autorité  divine  ,  la  vue  des  bienfaits,  lu 
crainte  des  menaces  de  Dieu,  l'exemple  de 
David,  son  père,  tout  c.nspiruit  à  rendre  ce 
prince  attentif  el  fidèle  :  cependant  il  oublia 
Dieu  et  ses  devoirs....  Tant  il  est  vrai  que,  si 
la  grâce  ne  vient  au  secours  de  l'homme,  et  si 
l'Lsprit-Sainl  ne  corrige  par  sa  vertu  le  pen- 
chant vicieux  de  noire  volonté ,  tous  les 
moyens  extérieurs  joints  aux  plus  grandes  lu- 
mières de  l'esprit  ne  peuvent  rien,  ni  pour 
nous  détourner  du  mal,  ni  pour  nous  appli- 
quer au  bien. 

S-'Ion   le  méiïie   auteur,  p.  36,    Oza,    en 

portant  la  main  à  l'arche  pour  en  prévenir 
la  chute,  se  trouva  dans  une  situation,  où, 
de  quelque  côté  qu'il  se  tournât,  il  ne  lui  cl;iit 


11»  S 


cr,« 


pas  possible  de  n'être  point  prévaricateur  cl 
t  (inpab'o. 

f'agc  iillH,  dans  une  dis^erlaiion,  où  sont 
<  itées  ccw  i)ar(>les  du  conci  c  d'Orango  :  i\c- 
ino  habit  de  suo  visi  virmtaciuvi  el  jirccalum, 
Mrseufruy  les  traduit  ainsi  :  J^'hommr  par  sa 
prévarication  est  tombé  dans  une  si  e.rtréme 
pauvreté  à  l'égard  de  tout  bien,  qu'il  n'a  de 
son  fond  que  le  mensonge  et  le  péché.  Un  ca- 
lhnli(iue  aurait  expli(]ué  le  vrai  sen^  des  pa- 
roles du  coneilo.  Il  aurait  montré  l'abu-  (|ue 
iJ.iïiis  en  a  fait,  on  avançant  ces  dcîiix  pro- 
positions :  Liberum  arbilrium  sine  gialiu  et 
Dci  adjutorio  no7inisi  al  peccandum  volet.... 
....  l'clag.a)ius  rrror  est  dicere  quod  liberum 
arbilrium  ad  ullum  pcccnlum  titandum  valet. 
Il  y  a;irail  établi  que  la  coopération  de  la 
créature,  qui  travaille  avec  le  secours  de  là 
grAec  à  l'ouvre  du  salut,  ne  con  istc  pas 
uniquement  à  recevoir  avec  reconnaissance 
ce  qui  lui  est  départi  avec  provision.  Lnfin, 
il  aurait  dit  clairement  que  Dieu,  en  cou- 
ronnant ses  dons,  récompense  de  vrais  mé- 
rites. 

Après  cette  suite  d'erreurs  rédéchies,  il  ne 
faut  pas  s'étonner  que  notre  au'eur  cite  avec 
éloges  la  Bible  de  M.  de  Sacy  ,  la  prière  pu- 
blique de  M.  Duguet;  et  qu'en  parlant  da 
celui-ci,  p.  60  du  lom.  IV,  il  ra[ipelle  tm 
grand  homme.  Tout  bon  janséniste  doit  pa- 
r  îiro  grand  à  M.  Mésenguy.  Mais  aussi 
après  toutes  1  s  choses  que  nous  avons  re- 
prises, el  tant  d'autres  encore  qui  méritent 
d'être  relevées  dans  cet  ouvrage,  on  ne  doit 
pas  être  surpris  que  des  docteurs  Irès-éclai- 
rés  aient  refusé  de  l'approuver 

Exposition  de  la  doctrine  chrétienne,  tn- 
struclions  sur  les  principales  vérités  de  la 
religion.  Utrechl,  aux  dépens  de  la  com- 
pagnie. 1744,  six  volumes  in-î2. 

Voici  quelques-unes  des  principales  er- 
reurs qui  sont  répandues  dans  cet  ouvrage. 

Tome  I,  page  203,  l'auteur  cn-oigne  clai- 
rement que  louie  volonté  de  Dieu  réelle  cl 
sincère  est  toujours  accomplie  et  ne  peut 
jamais  être  frustrée  de  son  cfTel.  J^n  Dieu 
vouloir  et  faire,  c'est  la  même  chose,  dit-il, 
pag.  219,  el  il  consacre  lo  ou  16  pages  à  dé- 
velopper ce  princifie  fontlamental  du  jansé- 
ni  me.  Couime  si  l'Ecriture,  les  Pères  et  les 
docteurs  de  l'Eglise ,  en  particulier  saint 
Augustin  et  saint  Thomas,  ne  connais- 
saient pas  en  Dieu,  oulre  la  volonté  tonte- 
puissante  cl  absolue,  une  volonté  formelle  el 
promplemenl  dite,  à  laquelle  néanmoins  on 
résiste  ;  une  volonté  réelle  el  sincère,  qui 
n'est  que  condil  onnclle  ;  une  volonté,  en  i;n 
mot,  que  la  créature  libre  prive  de  son  effet 
par  le  mauvais  usage  qu'elle  fait  de  sa  li- 
berté. 

Tome  II,  page  231  :  Nous  n'avons  aucun 
mérite  qui  ne  soit  un  don  de  la  pure  libéralité 
de  Dieu;  ainsi  point  de  coopération  de  notre 
part  :  Dieu  seul  fait  tout  el  nous  détermine 
invincibl.'ment  au  bien  p.ir  sa  grâce  :  et 
noire  volonté  n'a  (/e  force  que  pour  le  mal, 
et  elle  ne  peut  ni  faire  ni  vouloir  aucun  bien 


659 


DICTION.NAir.E  DP:S  JANSENISTES. 


6«n 


^ue  par  la  grâce  qui  donne  te  vouloir  et  l'uc- 
iion    (..u  sens  île  J.insénius  ri  de  Quesn«;l  ). 

Depuis  la  pngc  l'i-2  jusqu'à  la  p.igc  152, 
i^clui>i^  ement,  on  s'élève  avec  auilacf  coiilic 
le-  censures  in  gloho.  L'autour  ensuite  pré- 
sente aux  fidèles  une  fuule  de  prétextes  poiir 
refuser  leur  soumiss'on  à  toutes  les  (iéei- 
sions  do  l'iiglise,  au  moins  de  l'iiglise  dis- 
persée. 

Papje  138  :  F^p  pouvoir  (Vexcommunier  a  clé 
accorde  par  Jéaus-Christ  à  l'Eglise;  pour 
être  exercé  par  les  premiers  pasteurs,  c'esl-à- 
dirc,  les  cvé(jues.  O»  reconnaîi  là  le  riciié- 
risme,  qui  ne  regarde  l'Iiglise  que  comme 
une  république  populaie,  dont  toute  l'au- 
torité réside  dans  la  société  entière  et  dans 
le  consentement  exprès  ou  tacite  que  ccte 
société  donne  aux  actes  de  juridicli  )n  excr- 
cé"<  par  ?rs  minisires. 

Page  183  :  On  ne  d)i(  pas  aller  contre  son 
devoir  par  la  crainte  d'une  exconvnunicalion 
injusie. 

Page  18V  :  La  crainte  qaa  un  citrctien 
d'une  excdinmunicntion  injuste  ne  doit  ja- 
mais l'empêcher  de  faire  son  devo'r.  C'est  là, 
omiDe  l'on  v.ïii,  reuouvcicr  sans  ;  udeur  la 
proposition  92  do  Quesn;  I. 

La  dorlritie  de  Mésetiguy  sur  le  sc'iisme, 
pages  188  et  189,  répond  parfaitcnienl  à 
l'étal  présent  de  la  sei  li'.  On  ne  peut  (dii-il, 
page  iDO),  être  schismatique  malgré  soi.... 
QiiicoïKjuc  est  attaché  à  l'unité  et  prît  à  tout 
ionffrir  p'utôt  q.ce  de  se  séparer  ,  ne  peut 
être  s.hismatiqne.  Ainsi  l'on  ne  pourra  re- 
g.'rder  comme  scliismali  jues  'os  pélagieu'*, 
les  m  ;n  chi.''cns,  les  prisiillanistes  ,  puis- 
qu'on ne  Ircuve  nuil:  pari  (ju'ils  ai  ni  l'ait 
une  £éi)arulion  voîoalaiîc,  et  qu'en  cIT^l  ils 
ont  élé  séparés  malg:  é  eux  Les  ari(  ns  de 
même  n'  i:r  ,:it  [inint  élé  sépa.é.s  de  l'Lglise, 
parce  qu'ils  ont  là*  lié  piir  des  formules 
trompeuses  d'éviter  l'appaience  (Je  la  Si^pa- 
raiion.  Tous  ceux  qui  font  schisme  se  llat- 
linl  toujours  de  n'i  n  point  l'air.-,  et  ils  sont 
depuis  1  Miglemps  se  ares  de  rii^lise,  (ju'ils 
se  persuadent  encore  el  ta  lient  de  pe.- 
suader  aux  autres  qu'ils  y  demeurent  aila- 
chés. 

Tome  troisième.  Que  d'erreurs  dans  ce  vo- 
lume sur  !a  loi  naturelle,  la  lui  de  .Moïse 
cl  la  loi  n  uvel  e,  surtout  [).iges  25,  20,  271 

Depuis  la  page  12 {  jus(iu'à  la  page  l'»l, 
on  s'efforce  d'éial.lir  que  nous  devons  sous 
peine  de  péihé  rapportera  Dieu  chacune  de 
nos  aciiius  p  r  le  uiolif  de  la  charité  tliéo- 
lo;,'ale. 

Page  71  :  Le  culte  que  nous  rendons  à  Dieu 
pur  la  foi,  l  espéra  me,  la  vertu  de  religion, 
u'est  véritable  et  chrétien  qu'aulnnt  qu'il  a 
[our principe  l'amour. 

Page  77  :  No}is  ne  connaissons  que  deux 
amours,  la  charité  et  la  cupidité.  Tout  vient 
de  l'un  ou  l'autre  de  ces  deux  principes,  et 
l'on  ne  peut  pas  en  assigner  un  troisième  qui 
soit  mitoyen  entre  l'un  et  l'autre.  La  chanté 
étant  donc  tr  bon  amour,  tout  ce  qui  découle 
de  crtte  source  est  bon  :  au  contraire  tout  ce 
tjui  ett  produit  pir  la  cupidité,  qui  est  le 
muuiais  amour,  est  mauvaii. 


Peul-on  adoptrr  plus  crûment  l'i  rreur  de 
Ba'ius,  de  Jansénius  cl  de  Qucsnei  sur  les 
deux  amours? 

Jomc  cinquième,  à  la  page  50! ,  on  lit  ces 
paroles  :  Le  sairifice  de  la  messe  est  offert 
par  les  prêtres,  au  nom  de  toute  l' Eglise. 
Car  le  prêtre  n'ojfre  pas  le  sacrifice  en  son 
propre  !:om.  Jl  est  à  l'au  el  comme  ministre 
public  de  l' E.jUsc,  choisi  et  député  par  elle 
p  )ur  cette  auguste  fondion.  C'est  en  son  nom 
quil  parle  etquil  agit.  .Ainsi  le  sacrifice  est 
off  rt  par  tous  les  fidèles  ensemble  et  par  cha- 
cun en  paniculier....  D'où  l'on  conclut  (page 
5l'i)  ijue  tous  ceux  qui  savent  lire  doivent 
[lire  usage  de  l'ordinaire  de  ta  messe,  et  suivre 
le  prélre  surtout  depuis  VOffv.rloire  jusqu'à 
la  (  omninnion;  pt  que  le  prêtre  de  son 
côté  ne  peut  rien  faire  de  plus  conforme  à 
l'esprit  de  l'Eglise,  que  de  prononcer  toutes 
les  jiaroies  de  la  incsse  d'une  voi.r  capable 
d'être  entendue  des  assistants.  C'tst  aux 
femnies  et  aux  artisans  à  remercier  l'auteur 
des  singulières  prérogatives  qu'il  veut  bien 
leur  attribuer  contre  l'esprit  et  la  doctrii:e 
de  l'i^giise. 

Totne  sixième.  Vingt  pages  sont  employées 
à  inculquer  en  diverses  manières  que  la 
cr.inte  des  cliâ  iments  étemels  la  plus  effi- 
cace n'arrête  que  la  main  el  ne  peut  ja- 
m.iis  exclure  la  vuionlé  actuelle  de  pécher. 
C'est  une  suite  nécessaire  du  sysième  jansé-- 
nieii;  car  celle  crainte  ne  venant  pas  de  la 
chariié,  il  faut  d<ins  ses  principes  qu'elle 
vienne  de  la  cupidiié  vicieuse  el  qu'elle  soit 
mauvaise  elle-même. 

Si  les  i;ouvelles  erreurs  sont  moins  répan-. 
dues  dans  le  quatrième  tome  de  l'écrivain 
qucsneilisie,  c'est  que  Ici  matières  qu'il  y 
Iraite  n'en  élaienl  guère    susceptibles. 

Cet  ouvrage  a  été  souvent  réiiî:primé; 
cependant  il  y  a  contre  lui  un  décret  de  Vin- 
dex  du  21  novembre  1757;  et  le  pape  Clé- 
ment Xlil  le  condatima  par  un  bref  particu- 
lier du  If»  juin  17G1.  Un  llaiien  nommé  Ser- 
rao,  (linsuue  brochure  intitulée  Deprœclaris 
catechistis,  fait  de  cet  ouvraj;e  de  iMcsetiguy 
un  élo;;e  immense  et  amphigourique  :  c'est, 
seloa  lui,  le  catéchisme  des  catécliismes,  a|!- 
paremment  paice  que  l'auteur  en  élahlissanl 
l'existence  des  miracles,  en  trouve  l;i  preuve  la 
plus  évidente  dans  ceux  du  bien  heureux  di  aère 
Paris  (tom.  IV,  pag.  393,édii.  de  Paris,  1777, 
en  ^  vol.).  A  ces  miracles,  il  faut  joindre 
sans  doute  celui  que  .M.Serraodil  irès-sé- 
rieusemeul  être  arri\é  lors  de  la  condan)na- 
lion  du  Catéchisme  de  .Mésenguy.  Le  cardi- 
nal Pass  onei  ayant  eu  la  faiblesse  de  si- 
gner le  bref  de  Clément  Xlll,  qui  proscrivait 
cet  ouvrage  divin,  entra  tout  à  coup  dans 
une  espèce  de  manie,  cl  mourût  peu  de 
jours  après  :  Aliena.'œ  mentis  indidum  in  eo 
apparaisse,  sudoremque  consecutum  feruut  : 
ex  eoque  die  cum  corruisset ,  morbo  levari 
deinde  nunquam  potuit,  nequc  ita  m'iltoi 
post  dies  exstinctus  est  (p.  2.'<3).  «  C'est,  dit 
un  auteur  orthodoxe,  au  milieu  de  la  cor- 
rnplion  el  de  la  séduction  de  ces  temps 
nialh.  urcux,  que  ce  parti  inquiet,  actif  et 
fccond  on  artiliccs,  cherche  surtout  à  dé-- 


BCi 


Ml'Z 


MIO 


CCÎ 


critT  les  source»  coiuiuos  d'iino  Inslriulion 
KÛi(>,  pour  loin-  suhsliliicr  telle  (»ù  coiilr, 
st)u>  l'app.ircucc  d'une  onde  pure,  le  poison 
(le  l'orn'iir.  » 

On  atlribue  A  Mésonniiy  une  dos  Vies  con- 
damiié<S(lu  diacre  l'Aris.  Il  se  mC\iï  aussi  de 
la  pdlcmitiue  jans^niennc.  Kn  ce  genre,  il  a 
donné  : 

La  constitution  Uiiigonitus,  avec  des  rc- 
in(ir(itics,  in  l'i. 

Lettiuî  à  un  ami  mr  la  constitution  llni- 
gcniUis,  in-1'2. 

Kld'autrrs  écrits.  Voyez  le  Mémoire  abrégé 
sur  sa  Vie  ri  ses  oiivrogcs,  par  Lcqucux,  ((ui 
était  aussi  de  la  secte. 

«  On  pedi,  dil  un  criliquo,  louer  les  ou- 
vrages de  Mescnguy  do  côté  du  savoir,  du 
slyle  et  do  l'onction;  mais  ceux,  qui  aiment 
l'exaclitiide  dans  le  doji;ine,  la  conséquence 
dans  les  principes,  la  l'ranclii^c  dans  la 
manière  d'exprimer  SCS  pensées,  ne  Irou- 
veroni  pas  ces  qualités  dans  son  Abrégé  de 
l'histoire  de  rAncien  Testament,  non  plus 
que  dans  son  Exposition  de  la  doctrine  chré- 
tienne, cond.iinnee  par  le  pape.  Ceux  qui 
exigent  rimpirlialilé  dans  les  scntimcnls, 
la  soumission  à  l'aulorilé,  la  modération 
dans  la  dispute,  goû  eronl  encore  moins  ses 
ouvrages  polémiques,  où  il  est  aisé  d'aper- 
cevoir qui'  les  illusions  du  préjugé  l'empor- 
tent sur  sa  raison  et  peut-être  sur  ses  pro- 
pres senlim  nts.  « 

MKZERAI  (François  EUDES  df),  naquit 
en  IGIO,  au  village  de  llye,  près  d'Argentan, 
en  Basse-Normandie,  vint  se  fixer  à  P.iris  où 
il  se  fit  appeler  il/ ^zrrnî,  du  nom  d'un  hameau 
de  sa  paroisse.  Il  se  rendit  célèbre  par  ses 
travaux  histnriques.  Plusieurs  passages  de 
ses  ouvrages  et  plusieurs  tra  ts  de  sa  vie 
ont  la  t  penser  qu'il  aurait  joué  un  rôle 
dans  la  révolution  française.  Il  mourut  en 
1G83.  Nous  ne  ment.onnerous  de  Mézerai  que 
l'ouvrage  suivant  : 

Mém'Ires  historiques  et  critiques  sur  divers 
points  de  l'Histoire  de  France,  et  plusieurs 
autres  sujets  curieux.  Am-terdam,  Jean- 
Fred.  Bernard.  1732,  2  vol.  in-12. 

Cet  ouvrage,  publié  par  le  parti,  a  été  con- 
damné [)ar  M.  rarchivéqno  d'Embrun  (de 
Tenein).  Il  contient  le  Mémoire  sur  le  Judi- 
cmin  Franrorum,  dont  nous  parlerons  dans 
la  suite  (pag.  \{\k). 

On  voii  ici  avec  frayeur  les  suppôts  du 
jansénisme  aliaquer  avec  la  dernière  audace 
le  irôiie  i!e  Sa  Majesté;  l'ébranler  jns(iue 
dans  ses  fondemenis;  dégrader  la  personne 
sacrée;  là  soumettre  à  son  parlement;  dé- 
velopper ainsi  le  système  des  quarante  avo- 
cats, et  b;  sens  affreux  de  ces  paroles  énig- 
maliques  de  D.  Tliierri  qui  écrivait  en  1712, 
à  M.  Pelilpied,  quil  fallait  mettre  nos  rois 
hors  d'état  de  pouvoir  exercer,  soit  par  eux, 
soit  par  leurs  ministres  des  injutices  pareilles 
à  celles  qu'il  prétendait  avoir  éprouvées. 

Ces  libelles  apprennent  à  tout  l'univers 
que  ce  n'est  pas  au   pape  seulement,   mais 


(liio  l'est  rncori'  an  roi  qu'en  tcuI  le  jaiiHé- 
nismc;  ijue  ce  n'est   pas  sen'emenl  l'autoriti' 
(le  ri'^;li<e,  main  eiwore  l'aiilorité  du  souve 
rain  (|i:'il  prétend  renverser;    (|ue  son    de«' 
sein  n'est  pas  nr'uiement  de  iiieilre  la  Fraim 
an  poi'iton  est  l'An'/lr-leire,  (juaiit  à  la  reli- 
gion, mais  (l'en  fair(\  et  pnur  l<;  lcm|)orel  et 
poi;rl('SpiMturl,uneré[)ul)li(iuemonslrueii»e, 
où  la  eommui  anléail  seule  loule  la  puissance 
ctt()uIer;iutorilé.(^sli;:nessi  nlécril<'sdepuiH 
I)lus  de  cent  ans.  Aujouidliui,  il  est  certain 
i\ut'  le  jr.nsénisme  a  contiiliuc  û   amener  la 
révohilinn  de    171):{.  C'est  ce  que    fait   voir 
M.  Louis  Blanc,  dans  le  1"  vol.  de  son  His- 
toire de  la  )  évolution. 

MIGNOT  (Etirnne),  docteur  de  Sorbonno, 
et  membre  de  l'Acadéinii;  des    inscriptions, 
naquit  à   Paris  en   1098.  Les   diciionnaircs 
historiques  citent  de  lui    les  ouvra;,es    sui- 
vants :  Paraphrases  s^ir  les  psaumes,  surlcsli-> 
vres  sapientiaux   et   sur  le  Nonreau   Testa- 
ment, 175/*  et  1755,  7  vol  in-J2;  Jiéflcxions 
sur  les  connaissances  préliminaires  au  chris- 
tianisme; Amtlt/sc  des  vérités  de  la   re'igon 
chrétienne,  17o5;  Mémoires  sur  i  s  libertés  de 
l'Eglise  gallicane;  Uistoirc   des  démêlés   de 
Henry  II  avec   saint  Thomas  de  (juitorbéri; 
Traiié  des  droits  de  l  Etat   el  du  prnee  sur 
les  biens  du  clergé,  2  vol.;  Histoire  de  la  ré- 
ception du  concile  de  Trente  datis  les  Etats 
catholiques,  2  vol.   Ces  derniers   écrits   sont 
de  175G.  Le  choix  des  sujets,  et  encore  plus 
la  manière  dont  ils  sont  traites,  et  dont  Vuu- 
teur  parle,  soit  des  droits  du  pr  nce,  soit  de 
ceux  de  l'Eglise,  ne  font  pas  toujours   bon- 
neur  à  sa  modération.  Outre    tes   écrits,  il 
entra  dans   plusieurs  controverses  qui  firent 
du  bruit  de   son  temps.   Appelant,  iié  ave(^ 
Débonnaire,  Boidat,  de  la  Tour  et  les  autres 
membres  de  la  société  dite  des  Trente-Trois, 
il  prit  pari  aux  écrits  sortis  de  cette  société, 
et  on   lui   attribue  entre  autres  trois  lettres 
publiées   en  173G,  contre   le  juste  milieu    à 
tenir  dans  les  disputes  de  l'Eglise,  par  Besoi- 
gne.  Lorsque  Soancn  eut  adopté  la  le  tre  du 
P.  de  Gennes,  Sur  les  erreurs  ai  ancées  dans 
quelques  nouveaux  écrits,   Migiiot    prit    la 
défense  de  ces   nouveaux  écrits,  qui   étaient 
ceux  de  l'abbé  Débonnaire,  et  doit  le  grand 
défaut  aux  yeux  de  l'évêque  était  de  cou!- 
battrc  le   figurisme  et  les  convulsions.   Mi- 
gnot  fit  donc   paraîire  une  Réponse,   du    22 
septembre  173G;  une  suite,  du  k  novembre; 
l'Examen  des  règles  du  figurisme  moderne,  et 
successivement,   en  1737,  trois  autres  écrits 
suite  des  précédents,  pour  combattre  l'abus 
de  ce  système  et  en   montrer    les   illusions. 
Une  lettre  de  plusieurs  théologiens  aux  évê- 
ques  de  Senez  et  de  Montpellier,  en  date  du 
6  février  1737,  et  une  dernière  lettre  à  §oa~ 
nen,  du  28  février  1738,  sont  encore  de  Mi- 
gnol;qui    y    combat    d'Etemare,    Delan   el 
Alexis    Desessarts.    Ces    productions,     qui 
réun  es  forment  un  petit  volume  in-i",  firent 
partager  à  l'auteur   les  atiaihèmcs   dont  on 
accablait  Débonnaire  et  sa  société.  On  les 
appela  des   socinianisants,    el  tout  le    parti 
figuriste  se  souleva  contre  eux.  Mignol  ne 


rcr  in  verbn  mnqistri.  Il  le  prouva  dans 
unv  aiilre  dispute  qui  ne  fut  guère  moins 
^i^oqui^la  préroilonîo.  Il  av.iil  paru,  en 
1739,  un  Traiff'  des  prêts  de  commerce,  qii 
passait  pour  cire  sorti  de  la  société  des 
Trenlo-Trois  ci  dont  Aubcrt,curc  deCliân'S, 
an  diocèse  de  Mâcon  ,  élaii  regarde  comme 
rodilenr.  Mais  divers  renseignements  nous 
persuadent  qu'il  en  était  véritablement 
i'aiilpur,  et  qu'\  s'il  avait  consulté  Boidat  et 


W>5  DICIIONNAIRE  DES  JANSENISTES.  6S4 

se  laissa  point  offrayi'r  pai'  <'ps  plaintes.  11  motif,  le  firent  interdire  par  M.  de  Beau- 
fais  it  profession  d'avoir  des  o;)inii)ns  très-  mont.  Retiré  au  Polit-Bercy,  il  y  faisait  des 
déci'lées,  et  nul  n'était  moins  disposé  à  ju-      instrur lions  familières  qui  curent  de  la   ré- 

ptilalion  parmi  ses  parlis.ins.  Il  dirigeait 
boauroiip  de  personnes,  et  exerçait  sans 
pouvoirs  un  ministère  secret.  C'était  un 
usa'jje  introduit  parmi  les  appelants,  pour 
éluder  les  règles  de  l'Eglise.  Le  confesseur 
approu\é  n'était  en  quchiuc  sorte  que  pour  la 
form?;  on  ne  lui  ronliail  queee  que  permettait 
ledirocienr  véritable  (  ro//ez  Sa?!so\).  Partisan 
déclaré  de  la  c  )nslilnlion  civile  du  clergé, 
Minar  1  devint,  après  la  terreur,  membre 
de  ce  qu'on  appelait  le  presbytère  de  Paris, 
ot  publia.  e!i  1796,  l'Avis  aux  fidèles  sur  le 
schisme  dont  C  Eglise  de  France  est  menacée^ 
in-8".  Le  P.  L^inibort  écrivit  conîre  ce  livre. 
Minard  répondit  p.ir  un  supplément  à  l'Avis 
aux  fidèles,  in-12.  11  voulait  (jue  sans  disco- 
ter la  cou  liîutinn  civile  du  clergé,  on  ne  fît 
point  sriiisme  jusqu'à  ce  que  l'Eglise  cû( 
prononcé,  et  feignait  d'ignorer  qu'elle  s'éta  t 
déjà  décl  iréo.  Il  se  donna  beaucoup  de  mou- 
vement pour  faiie  nommer  tin  successeur  à 
Gobel,  éloignant  ainsi  la  p.iix  au  moment 
oii  il  paraissait  la  prêcher.  Il  contribua  aux 
Annales  de  la  religion,  de  Desbois  à  Uocbe- 
fori,  cl  riiourul  le  22  avril  1798;  peu  de 
temps  après  son  étage  fut  donné  dans  les 
Nouvelles  Ecclésiaslignes,  qui  d;^puis  plu- 
sieurs années  s'impriuiaienl  à  Utrcclit. 


ses  amis,  le  tond  de  l'ouvrage  était  de  lui. 
Quoi  qu'il  eu  soit,  après  la  mort  de  d'Au- 
bert,  Mignot  revit  son  Traité,  l'augmenta 
beaucoup,  et  le  fit  paraître  comme  sien  en 
1759,  k  ici.  in-12.  Il  s'y  déelar.iil  pour  le 
|>iêl,  et  prétendait  que  les  scolasliques 
avaient  cmlirouillé  la  matière  par  leurs  sub- 
tilités, il  a  mis  à  la  fin  quelques  consulta- 
tions non  signées.  On  doit  convenir  que  son 
livre  n'est  pas  mal  fait,  cl  il  a  servi  à  la 
plupart  de  ceux  qui  ont  adopté  depuis  le 
même  senliinenl.  L'abbé  de  la  Porte  soutint 
la  thèse  contraire  dans  ses  Principes  théolo- 
ijigucs,  cnuonigurs  et  civils  sur  Vusure,  Paris, 
17G9,  3  vol.  in-12.  11  y  a  dans  le  3*  volume. «ta; 
/c//re.s-,  dirgées  contre  le  rraf/(ffye.<;  prêts  de 
lommerce.  C'est  pcut-êlro  le  mcillenr  ou- 
vrage qui  ait  été  l'ait  sur  celte  m  itièrc.  Mi- 
gn  >i  so  (Jéfei'dil  par  do  courtes  observât' ans ^ 
ei)  I7G9,  et  l'anr.ée  suivante  par  une  réponse 
qui  forme  le  cinquième  volume  do  son 
Traité.  De  la  Porte  de  .son  côté  donna  six 
nouvelles  lettres  à  un  ami,  ot  en  1772,  il  ajou- 
ta un  (jualrième  volume  à  ses  Principe^-. 
Miunol  était  mort  alors;  mais  d'autres  l'.éri- 
tèrcnl  de  ses  senlimcnls,  ol  c'est  depuis  ceîîe 
époque  que  l'on  vil  paraître  un  plus  grand 
nombre  d'écrits  en  faveur  du  prél.  l\Iignot 
paraît  assez  hardi  et  tranchant  dans  ses 
assertions.  Il  ne  faut  pas  le  conf)ndrc  avec 
Jean-André  Mignol,  chanoine  el  grand  vi- 
caire d'Auxorre  sous  M.  de  (".aylus,  qui  eut  la 
principale  part  au  iMarlyrologe,  au  Bé- 
viaire  et  au  ISIissel  donnés  par  ce  prélat,  et 
qui  est  éditeur  du  discours  de  saint  Victrice, 
traduit  en  Ir.inçais  par  Morcl.  Celui-ci  était 
mort  le   ik  mai  1770. 

MINARD  (l'abbé)  Iravailla  aux  Extraits 
drs  assertions  avec  Goujol,  et  publia  V/lis- 
foire  dis  jésuites  en  France,  17G2,  in-12.  On 
lui  allribue  aussi  divers  écrits  des  curés  de 
Paris,  de  linuen,  etc.,  contre  la  morale  des 
jésuites.  Cet  abbé  Minard  est  p!o!)al)lemcnt 
le  même  que  celui  dont  parle  Rousseau  dans 
1."  dixième  livre  de  ses  Confessions^  et  qu'il 
avait  connu  à  Montmorency.  Minard  y  pas- 
sait les  étés  avec  un  abbeFcrand,  tous  deux 
déguisés  el  porianl  l'épée.  Rousseau  croyait 
qu'ils  rédigaient  la  Gazette  ecclésiaitique. 

MINARD  (l.ouis-Gni.LAUME)  ,  naquit  à 
Paris  en  172.T,  entra  dans  la  congrégation  do 
la  doctrine  chrétienne,  prononça  un  /)'/n^- 
gyri(fue  de  saint  Charles,  où  l'on  reconnut 
•i<'s  traces  de  jansénisme.  Ses  opinions  et 
•on  zcie,  cl  pcut-ôirc  encore  «juclque  autre 


MONTAiyrE  (LoMs  de],  faux  nom  soui 
lequel  s'est  caché  l'aulcur  des  Lettres  pro^ 
vinciales.  Voyez  PasC4L. 

MONTAZET  (Antoînf.  Malviv  oe),  arche- 
vêque de  Lyon ,  naquit  au  diocèse  d'A- 
gen,en  1712.  Liant  entré  daiisl'élat  ecclésia- 
sliqie,  il  s'ailacba  à  M.  do  Filz-.lamos, 
évc(iue  de  Soi^sons,  qui  le  fil  chanoine  éco- 
lâlre  de  son  égli>e,el  son  grand  vicaire,  elcjui 
lui  procura  une  placv*  d'aumônier  du  roi, 
cet  évoque  étant  alors  premier  aumônier, 
L'ahbé  de  Monlazel  fut  député  du  second  or- 
dre à  l'asscmbiée  du  clergé  de  17'i2.  Nommé, 
en  17'i8,  à  l'évèclié  d'Autufî,  il  fut  sacré  le 
2o  août  de  celle  année.  Il  lit  aussi  partie  de 
l'assemblée  du  clergé  de  1750,  el  fut  chargé 
d'y  prêcher  le  discours  d'ouverture,  où  il  s'o- 
lova  conire  l'incrédulité  naissante;  il  en  si- 
gnala les  causes,  qui  étaient,  dit-il,  les  pro- 
grès lie  la  corruption,  l'orgueil  et  l'amour  de 
l'indépendance.  On  se  servit  plusieurs  fois 
des  talents  du  prélat  dans  celte  assemblée, 
qui  fut  assez  orageuse,  cl  qui  se  trouvait  en 
opposition  avec  le  ministère.  Ce  fui  l'évéquc 
d'.Aulun  qui  rédigea  les  rcmonlrauees  sur  le 
vingtième,  aïKjuel  on  voulait  assujc  tir  les 
biens  ecclésiastiques  :  il  y  réclamait  forte- 
ment en  favi  urdos  iuimunilés  qu'une  longue 
possession  semblait  avoir  assurées  auclei  gé. 
En  17o2,  il  adl. éra,  ainsi  qu'environ  qualre- 
viîiKls    do    ses 


collèguoîv   a    une 


lettre   du 


27  jiiin,avlrcsséc  au  roi  par  dix-ni  uf  évéciueg 
réunis  à  Paris,  conire  un  arrêt  du  parlement, 
injurieux  à  M.  Langiiet,  archevêque  do  Sens. 
M.  (!o  Montazet  no  se  moiUra  j  as  moins 
aiiaché  aux  m.ixinics  de  .««on  corps  dans  l'as- 
semblée de  17'i5;  il  rédigea  un  mémoire  bo- 


C6B 


MON 


MON 


CCG 


li(io  cl  picssanl  sur  im  iwrH  ihi  parlcincnl 
(le  l'aris,  dans  mu;  aiïairo  qui  faisait  alors 
Iicaui  oiip  <h>  b»-iiil,  savoir  le  icliis  de  sacrc- 
iiiciil  fait  i\  un  cliauoino  d'Oilôans,  appel  ini, 
in>i»un<f'!  Coui^uiou.  Lf  piï-lal  fui,  d.iis  cctlc 
asseuiblée.  du  paili  (lu'nn  appel. i  des  l'eidl- 
limts,  parce  (luo  le  miuislre  de  la  Feuille 
^>lail  à  sa  (<^le  :  |»arli  (jiii  d'ailleuis  se  pro- 
iionçail  aussi  en  l'av  eur  de  la  huile  llni<jc- 
»/iMt*,  el  contre  ceux  qui  refusaient  de  s'y 
souinellre.  I/ev(^(!ue  tl'AuUiu  liaran^ua  lo 
roi  |>(  ur  la  cUUure,  el  <laus  sou  discours,  il 
déiilorn  les  maux  de  l'KpIise  et  les  prdreii- 
(ins  (Ifs  parlonent'',  (juon  nvnii  rus  s'i'lcvcr 
cnntre  nos  juf/cnienls  t'S  plus  irréroiables  en 
n\atière  de  duclrine,  usurper  la  (lispensalion 
de  nos  saints  viijslcrrs  ,  jiif/c  des  disposilions 
(/u'ils  exiijeiU,  suppléer  tu  missi<  ii  le'i/itii.e 
des  pasteurs,  irouldcr  la  paix  du  sanciuaire, 
et  disposer  en  nuiîtrcs  de  ce  ini'il  y  a  de  jilus 
spirituel  dar.s  la  religion.  Il  exprima  la  dou- 
leur de  rassenililce,  de  n'avoir  pu  oblenir  lo 
rappel  de  l;inl  de  victimes  d'une  proscrij)tion 
litïoiireuse,  el  insista  sur  la  néeessiié  d'ex- 
pliquer une  loi  dont  on  abusait  (la  déclara- 
lion  du  2  septemlire  J7oY),  d'effacer  des  ju- 
(/rmcnts  désavoues  par  la  justice  comme  par 
la  religion,  et  de  firmer  les  portes  du  sanc- 
tuaire à  la  tache  t/u'on  voulu  t  lui  imprimer 
par  l'arrêt  rendu  dans  l'affaire  d'Orléans. 

Nous  rcniarciuuns  ce  hinfiage  et  ce  zèle  de 
M.  de  Monlazel  à  dé  endre  les  droits  de  VU.- 
(jlise  coiilre  d'injus  es  enlieiriscs,  parce  que 
nous  allons  le  voir  prendre  subitement  une 
autre  couleur.  On  était  alors  au  [)lus  fo!  t  des 
«lispules  en  re  le  cierge  et  le  parbmont.  La 
cour,  f.ible  il  iu(erta!ne  d;ins  sa  marche, 
exilait  lanlô:  des  é\ê(iiics,  lanlôtdes  magis- 
trats. Ou  suscitait  des  liacassrries  à  M.  de 
Beaumon! ,  circlsevêque  de  Paris,  el  un  cou- 
vent d'hospita  ières,  établi  rue  MoufTetard  et 
poussé  s;in>  doulc  par  d'insidieux  conseils, 
harcelait  obstinément  ce  prélat.  Le  parle- 
meul  s'empare  de  l'affaire,  el  onîonne  aux 
loli^ieuses  de  procéder  à  l'élecliou  que  l'ur- 
ilicvéque  leur  défendait  de  faire;  eilcs  se 
lia  eut  de  déférer  à  un  ordre  qu'elles  avaient 
peut-être  provoqué.  Le  prélat  les  menace 
de  censures  c;:no  i(|U8s,  et  inlerd  t  leiir 
église.  La  cour  veut  qu'il  rétracte  celle  me- 
sure ;  el ,  sur  son  reUis  ,  il  est  exilé  dans  le 
l'érigoid.  Le  caidina:  de  Tencin,<'irehevéque 
lie  Lyon,  étant  moil  sur  ces  entrefaites  (le 
12  mars  1758),  on  imajiina  de  profiter  de  celle 
ciiconstance  [lour  pioléger  les  fil'es  opi- 
niâtres auxquellis  on  prenall  un  intérêt  si 
\if.  Le  bruit  public  dan-,  ce  temps-là  lut  qu'on 
;.vail  offert  à  M.  dcMonlazetle  siège  de  L)on, 
à  condition  qu'il  easserait,  comme  prima! , 
iordonnance  de  l'arclievé(|ue  de  Paris.  Le 
i'i  mars,  l'évt  que  d'Autun  fut  nommé  par  le 
roi  à  l'archevêché  de  Lyon  ;  les  hospita- 
lières lui  préenièrenl  de  suiie  leur  requôie, 
cl.  le^le  était  l'impatience  (ju'ou  avait  de  les 
soutenir,  (lue  le  8  avril,  avant  (i'avoir  reçu 
ses  bulles  p()urL}on,]\l.  de  Monlazel  les 
autorisa  à  passer  outre  à  l'ordonnance  cl 
aux  monitions  de  leur  archevêque,  et  à  pro- 
céder à  leurs  élccàons  11  pi  éicn.iii  qu'il  avait 


ce  droit,  comme  évê(iue  d'Aulun  el  ndnii- 
nislrateiir  du  s|)irilue1  el  du  lemiiorel  do 
Lyon,  le  siège  varanl.  l\Iai^  qiiaïul  il  en  au- 
r.iil  «'Il  1(!  drctit  rigoureux,  ce  «pii  i  lail  loin 
d'être  ■  énéralement  avoué,  ce  ji  gemenl  pré- 
C'|)ilé  h  l'égard  d'un  «•ollègiie,  sou  atnieii 
dans  l'épiseopit,  et  alors  exilé,  parut  bles- 
ser toutes  les  convenarires.  Il  y  eut  dans  lo 
clergé  nu  soulôvemenl  général  contre  lM.de 
Monlazel.  Les  assemblées  des  provinces,  (|ui 
S(;  tinrent  peu  a[)rès,  potir  nommer  h  l'iis- 
semb'ée  extraordinaire  du  clcgé  de  IT.'iH, 
voulaient  qu'on  obligeAt  ce  prélat  à  réfor- 
mer son  ordonnance;  M.  d"  Heaumont  sur- 
tout réclama  contre  un  acte  qui  protégeait 
la  désobéissance  el  favorisait  la  révolte.  Ses 
Uiémoires  furent  peu  écoutés,  el  la  cour  fit 
eu  sorte  (lue  les  ass.  niblées  du  clergé  qui 
suivirent  ne  s'occupa^^scnt  |)as  dccetlc  alïaire. 
Le  nouvel  archevcque  de  Lyon,  car  M.  de 
Monlazel  fut  inslit  é  en  celle  (jualilé",  le 
25  août  1758,  trouva  dans  la  faveur  de  \n 
cour,  dans  l'api-ui  du  parlement  et  dans  les 
applaudissements  d'un  parti,  uneconsolaiion 
du  b  âme  de  ses  collègues.  Il  essaya  de  sejus- 
lifier  dans  une  lettre  de  M.  l'archevêi,ue  de 
L!;on,primalde  France,  à  M.  rarclievéï/w  de 
Paris;  Lyon,  17(i0,  in-'t-de  IGS  pages.  Dans 
cetie  lettre,  qui  fut  attribuée  aux  abi.és  Unok 
el  Mey,  on  exposait  les  laits  tout  à  l'a\antage 
de  M.  de  Monlazel,  et  on  exaltait  les  droits 
de  sa  primat. e.  M.  de  Montazet  crut  les  re- 
lever encore  en  prenant  le  litre  de  primai  de 
Frf/??ce,  tandis  que  ses  prédécesseurs  s'inti- 
tulaient primats  des  Gaules.  Les  parlements 
el  les  jansénistes  apjîU}  aient  ses  prvtenlio;is , 
ci  le  prélat,  devenu  ainsi  l'inslrument  de 
ceux  mêiîics  dont  il  avait  auliefois  signalé 
les  écaris,  se  tiouva  engagé  dafis  une  route 
d'où  il  ne  lui  fut  plus  passible  de  s'écarter. 
Il  faisait  cause  commune  avec  M.  de  Lilz- 
James  et  avec  une  trè^-petiie  minorité  d'é- 
vèques  ;  il  avait  aiiopté  un  système  particu- 
lier sur  les  affaires  de  l'Lgiise ,  roconnais- 
siit  r,.utorité  des  conslitulions  des  papes,  et 
favor  sait  néanmoins  !e  parti  qui  leur  élail 
coi.tr.iire. 

Celle  conduite  lui  attira  quelques  morti- 
fications de  lu  part  de  ses  collègues,  entre 
autr;  s,  à  l'assemblée  de  sa  province,  en  17G0. 
En  17G4,  il  fil  un  nouvel  essai  do  ses  prélen- 
tions  contre  rarchevêrpie  de  Paris.  Celui-ci 
ayant  refuséou  plutôtdifférél'exliumationdt  s 
ossem.enls  déposés  dans  les  chapelles  tle  (jUeU 
ques  petits  collèges  que  l'on  venait  de  sup- 
primer ,  on  tut  recours  à  larcbevêquc  de 
Lyon,  qui  rendit,  le  19  octobre  17Gi,  une  or- 
donm.nce  pour  autoriser  l'exhumaliou  ,  et  le 
parlement  le  seconda  par  ses  arrêts.  M.  (ie 
lieaumoat  fil  à  ce  sujet  des  représentations 
au  roi,  el  se  plaignii  de  la  précipilalion  qu'on 
avait  mise  à  celle  affaire;  et  il  est  vr  i  i-uo 
le  parle:!, enl  ne  le  ménageait  guère,  en  même 
temps  qu'il  couvrait  rarchevêquc  de  Lyon 
de  touie  sa  prut.ction. 

Ce  prélat  avait  eu,  (-n  17G3,  des  démêlés 
avec  les  olficiers  delà  sénéciiausséede  Lyon, 
relativem.ent  au  choix  des  maîtres  qui  de- 
vaient remplacer  les  jé.uites  dans  les  col- 


Oli7 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


ôdS 


léges  lie  celle  ville.  Il  exp«)sa  les  molifs  de 
sa  coiuluile  dans  une  Lcllrc  pastorale,  du 
30  juin  17(3,  n-V*  do  39  p;ii,'cs  ;  ol  le  |)  rle- 
mcnl  de  Paris,  se  hàlaiii  de  venir  à  son  se- 
cours, sup  rima,  par  un  arrèl  du  18  juin 
(l  la  même  année,  un  écri  imprimé  à  Lyon 
conlre  rarclicvcque  dins  celle  alTaire.  Au 
surplus,  ce  lut  celle  letlre  pastorale,  pour  le 
dire  en  pass.int,  i,ui  donna  lieu  ù  la  Irltre 
de  Varchetvque  de  Lyon,  dans  laquelle  on 
traite  du  prêt  à  inténl  ;  17G3,  in-8%  allribuéc 
à  Prosl  (te  Uojer.  Le  prélat  y  disail  inci- 
demmeut  (|uc  l'Oraloire  n'avait  sur  le  dépôt 
de  l'argeai  d'aulr  doctrine  que  celle  du 
clergé  de  France,  docliine  In  seule  sûre,  la 
seule  qu'il  faut  .suivre  indépendamment  de 
t' til  incoiivenieut  lempord.  L'avocat  lyonnais 
on  prit  occasion  de  défendre  les  pratiques 
des  négociants  sur  le  prcl. 

On  ne  voit  point  que  I\L  de  Monlazet  ait 
pris  part  publiquement  à  ce  qui  se  fit  pour 
ou  conlre  les  jesuiles,  lors  de  la  prnscripUon 
de  1.1  socieié  ;  m.iis  il  donna,  le  2k  décem- 
bre 17G2,  un  mandement  et  insiruclion  pas- 
torale contre  CilUloire  du  peuple  de  Dieu, 
par  Berr;  yer,  in-12  de  212  pa.^-es.  Il  y  carac- 
térisait fort  sévèrement  cet  ouvrage,  et  con- 
damnait, ainsi  {jue  le  Ce  mmentaire  latin  du 
P.   Haidouin  sur  le  Aouteau  Testament,  et 
reuToyait  à    la  censure   de   la    Faculié  de 
théologie  de  Paris  et  à  rinstruclion  pasto- 
rale de  M.  de  Fiiz-Jara  s,  sur  le  méine  oh  et. 
Il  parut  un  Examen  du  mandement  de  l'ar- 
clievcque,  56  pages  iii-V°;  cet  écrit  fut  con- 
damne au  fi  u,  par  arrèl   du  parlement  de 
Paris,  du  22  lévrier  17Gi,  comuic  tous  ceux 
qui  paraissaient  alors  en  laveur  (CS  jésuites. 
M.  de  Monlazet  lut  un   dei  quatre  évcques 
qui   n'adliéièrenl  point  aux  actes  du  clergé 
de  17(35;  il  a\<iit  bcauioup  de  confiance  en 
l'abbé  Mey,  avocat  tanouisle,  qui  jouissait 
alors  d'une  grande  réputation,  et  qui  élait 
du  même  âge  (jue  lui.  ALy,  né  à  Lyon,  était 
un  des  écrivains   les   plus   feciuds  du  parti 
appelant;  il  avait  part  aux  Nouvelles  Ecclé- 
sia  tiqui's,  et  on  croit  (|u  il  prêta  sa  plume  à 
rarchevéquc  en  plusieurs  occasio  s.  Il  pas- 
sait souvent  ^es  vacances   à    sa  campagne 
d'Ouliins.  Le   prélat   appela  aussi   à   Lyon 
plusieurs  théologiens  déclarés  pour  la  même 
cause,  comme  les  oratoriens  Valla  ,  Guibaut 
et    Labal  ,   et    les  dominicains    Caussanel  , 
Cbaix  et  (]rêpe.  Il  lit  donner  à  l'Ojatoirc  le 
collège  de  la  ville  occupé  autrefois   par  les 
jésuites.  Le  séminaire   Sainl-lrénée,  dir:{;é 
par  MM.  de  Saint-Sulpice,  avait  joui  de  la 
confiance  des  précédents  ai cluvôques.  M.  de 
Monlazet  les  molesta  en  toute  rencontre.  11 
établit  pour  les  séminaristes  l'armée  de  ville, 

(1)  Le  2-2  juillet  n(»5,  une  sentence  de  la  séuc- 
cliaii^sée  (l(!  Lyiin  rondaïuiia  au  IfU  une  lirocluire  in- 
titulée ;  Les  (lénoncia'.eurs  seœls  iléiwiiccs  uu  public, 
48  pag«!s  iu-l-i;  broctnirt;  diri-^ée  conlie  revc  pic 
d'Egée,  siiiïiag.iiil  de  l^you,  et  roiiln;  1,-s  tliifCleuis 
du  séininane  >aiiii-liéiiee.  Ce  sénaiiaire  était  agréi^é 
à  l'uinvcrsilc  tlo  Yalein  e.  Ecnr.^  enueniis,  U  (pii  ccie 
a;;rc};aiioii  dcplaisait,  s'iiï'  rcéreni  de  la  faire  casser. 
Ln  al)l(é  Ilillfl,  j^radué  en  l'univorsiié.  ayant  jcié  Snii 
UcTola  oUi  une  cure,  clic  lui  lui  dispulcc.  Ou  pru- 


usage  dangereux  pour  la  dissipation  et  la 
perle  de  temps  :  avant  d'enlrer  en  théologie 
a  S.iint-Irénee ,  il  Tillail  une  année  chez  les 
jacobins  ou  à  l'Oraloire  ,  el  avant  de  rece- 
voir la  preirisc,  les  diacres  elaient  encore 
obliî'és  d'aller  plusieurs  mois  à  Saint-Joseph, 
où  la  doctrine  élait  la  même  que  il  .ns  les 
deux  autres  maisons.  M.  de  Monlazet  pré- 
tendit qu'il  élait  le  premier  adminisiraleur 
des  biens  de  son  séminaire,  et  il  s'en  fil  ailju- 
gcr  les  revenus,  donl  il  disposait  à  son  gré; 
plus  tard  mcuie  il  voulut  renvoyer  MM.  de 
Saint-Sul[)ice;  une  puissante  intercession  le 
força  de  les  laisser  traïuiuilles  (1). 

Les  mandements  publiés  par  ce  prélat  sont 
nombreux  et   généralement  assez  étendus. 
Nous  n'indiquerons  (joe  les  plus  remarqua- 
bles :  le  mandement  du  12  février  1737,  .sur 
la  pénitence,  a^ec   un    mandement  pour  le 
jubilé  (  M.  de  Monlazet  élait  encore    alors 
évêqued'Autun)  ;  une  lettre  pour  la  convocn- 
liond'unsjjnode,\ndnmQ  pour  Ie30avril  17G0; 
les  mandements  pour  les  carêmes  de  17G8  et 
17G9,  et  pour  les  jubilés  de  1770  et  177G  :  ces 
derniers  surtout  sont  tout  à  fait  d.ins  le  goûl 
des  écrits  que  les  appelants  ont  [lubliés  «ur 
celte  matière  :  on  y  rappelait  les  quatre  ar- 
ticles de  1G82,  qui  n'avaient  ceprndanl  aucun 
trait  au   jubilé-,   on   s'y    élevait  contre    les 
maximes  ultramouta  nés  ,  cl  on  y    afleclait 
d'atténuer  l'elTet  des  indulgences.  Il  est  assez 
vraisemblable  que  le  1*.  Lambert  a  eu  part  à 
ces  mandements  :  on  le  regarxle  aussi  comme 
l'auleur  de  l'instruction     pastorale  sur  les 
sources  dej'incrédulité  et  les  fondements  de  la 
relifjion,  \i\-k°  de  200 pages,  que  l'archevêque 
donna  sous  la  date  du  1''  février  117G.  Il  y 
a  de  belles  choses  dans  celle  instruction ,  et 
elle  fui  fort  applaudie,  jusqu'à  ce  qu'on  eût  la 
malice  de  la  faire  imprimer,  en  mettant  en  re- 
gard des  passages  du  traité  des  l^rincipes  de 
la  foi   chré tienne f  i\e   Duguel,  3  vol.  in-12, 
avec  titre  :  Plagiats  de  M.  l'archô^éque.  Il  se 
trouve  en  elTel  qu'en  plusieurs  endrots,  Du. 
guetavail  éléassezexaclemcnl  copié,  et  qu'e.i 
d'autres  il  élait  abrégé  d'une  manière  tiès- 
reconnaissable.  C'est  le  u.ême  ordre,  ce  sont 
les  mêmes  rèllexions  ,  les  mêmes  preuves  et 
souvent  les  mènifs  expressions.  Nous  avons 
été  curieux  de  faire  nous-même  la  compa- 
raison, et  nous  avons  trouvé  l'emprunt  trop 
visiBle  el  trop  fréquent  pour  être  contesté. 

Cependant,  M.  de  Monlazet  se  lassait  d'étro 
divisé  do  ses  collègues.  La  disgrâic  des  par- 
lements, en  1771,  le  laissait  sans  appui.  Il  fil 
donc  (juehiues  démarches  pour  se  rappro- 
cher de  M.  de  Bcaumcnt,  et  depuis,  ces  deux 
prélats  se  virent.  Le  premier  résultat  de  ce 
changcuient  fut  que  M.  de  Montaxol,  qui  n'a* 

tendit  (pi'il  n'avait  |  as  toules  les  conilitions  requises 
Cl  on  aiia(pia  rmiion  du  séminaire  de  Lyon  .i  l'uiii- 
versilé  de  Valence,  coniuie  n'ayant  été  prononcée, 
en  1757,  (jue  par  des  Icltro-paientes  non  enregis- 
liées.  Ce  lut  l'objet  d'un  nténioire  piildié  en  17Si,  el 
s^né  Mcy,  C.crbicr,  Tar^ci.  Blondel,  Picirl  el  du 
Uiuiiiicre:'.  Le  pirlemcnl  d.-  Paris  rendit,  le  18  mars 
17bj,  un  arrct  .|ui  rondil  nuis  les  grades  de  l'alibo 
Dillol. 


ti('9 


MON 


MON 


C70 


vail  ét6  (raiinine  .isscmlilrc  du  (  lorfi;6  «Ic- 
puis  nr)!),  lulôlii  pour  relie  (le  1772.  Il  iit 
(les  r.ippoils  sur  (les  mesures  prises  contnî 
Unehiiies  onlros  relip;ieii\  ;  il  pr(''senl.j  un 
iiienioiKî  au  rui  sur  les  in.iuv.iis  livres.  On 
reiiiiiniua  au-si  (ju'il  s'éleva  ronlrc  uu  jirrôl 
du  p.irleiiieiil  de  {»aris,  eu  17(10,  eu  f.tveiir 
d'uiir(  li}îieiix  (|ui  reclaniail  roulre  si-s  vieux. 
L'areliev('Miue  dil  ((u'iin  ici  arrél  élail  un(; 
inlraeliou  aux  principes  qui  assurent  aux 
juf^t'sd'et'lisc  seuls  la  connaissance  descaiiseu 
conccriianl  l(;s  sacrenuMils,  les  vœux  cl  au- 
tres niaticMCS  pureuu'ut  spirituelles.  Il  se 
plai|;iiil  aussi  d'arrêts  rendus  par  les  parle- 
ments (le  Uouen  et  de  Bordeaux,  en  faveur 
d'ecclésiastiques  aux(iuels  leurs  6v6ques 
avaient  refusé  le  visa. 

Ce  langage  aurait  pu  faire  croireriue  I\I.  de 
Monlazei  revenait  sur  ses  pas;  mais  sa  con- 
duite dans  radniinistraii(»n  de  son  dioci'se 
tut  toujours  la  même  ,  el  il  continua  de  fa- 
voriser le  parli  qui  l'avait  fait  li)ml  er  dae.s 
SCS  filets.  lîin  HtS,  il  donna  un  Catcdiisme, 
qui  ne  parut  pas  cxeui|it  d'affcclation  sur 
quelques  points,  el  q  :i  lut  adopté  en  178G, 
par  Ricci  et  par  trois  autres  chèques  de  Tos- 
cane, Iors(jue  l'on  travaillait  à  introduire  le 
jansénisme  en  ce  l'ays.  Ce  Calécliisme  ayant 
été  attaqué  par  une  crilii/ue  en  (orme  de  dia- 
îo'(jtie,  le  prélat  la  cond mina  par  un  mande- 
ment et  iiistniclion  pastorale,  du  G  novem- 
bre 1772,  in-i°  de  lo7  pages,  el  in-12  de  29o 
pages,  qui  fut  fort  loué  par  quelque^  jour- 
naux du  temps.  Il  y  a  lieu  de  croire  que 
celte  inslruction,  ou  au  moins  le  fond,  est 
encore  du  P.  Lambert,  lille  donna  lieu  à 
quelques  obse  valions  qu'une  feuille  non 
suspecte  assurait  avoir  élé  accueillies  avec 
une  espèce  de  triomphe  par  le  plus  grand  nom- 
bre des  ecclésiastques  du  dioche;  et  il  est 
vrai  qu'avec  de  l'esprit ,  d.  s  qualités  esti- 
mables et  un  caractère  généreux,  M.  de 
Monlazet  élail  peu  aimé  dans  son  dioc;se, 
à  cause  de  sa  prédilection  pour  des  gens  de 
parti  et  de  son  penchant  à  innover  et  à  do- 
miner. II  eut  de  longs  différends  avec  son 
chapitre,  dont  il  voulut  changer  les  usages 
et  abolir  les  privilèges  ;  ce  fui  l'oiijel  du  .e 
ordonnance  du  30  novembre  1773  (1),  qui 
statuait  sur  la  résidente  des  chanoines,  sur 
l'assistance  aux  ofHces  sur  les  di^tributions 
et  l'égalité  des  prébendes.  Le  cliapiire  qui  se 
prétendait  exempt,  ajipcla  comme  d'abus  de 
ce  règement,  el  fil  jaraitre,  en  1774,  un 
mémoire  rédigé  par  l'avocat  Courtin,  el  qui 
ne  peignait  pas  la  conduite  du  prélat  sous 
des  couleurs  très-favorables.  11  y  cul  un 
autre  mémoire  en  réponse,  sous  le  nom  du 
syndic  du  clergé,  '\n-k  de  130  p:igcs,  et  un 
mémoire  pour  l'archevêque.  Les  tribunaux 
rel'.ntirenl  de  ces  querelles. 

M.  de  Monlazet,  qui  avait  à  cœur  de  chan- 
ger tous  les  livres  lilurgi(]Uis  de  son  dio- 
cèse, donna  en  1776  un  nouveau  Bréviaire, 


<i(i(|uel  le  chapilri!  inèlropolilain  <<e  soumit 
le  13  novemlin  1770.  Plusieurs  se  monlrè- 
rent  <  pposanis  A  celte  dèlibéi  alion,  et  il  |)a- 
rnl  un  éi  rii  iniilulè  :  Motifs  de  v  point  ad~ 
nirtfrr  In  iioiddlr  Hiuri/ir  iln  M.  t'iirilicv^rfUf, 
de  /.//o/i,  i  1-12  do  13(i  pag-^.C  i  écrii,  qui 
ne  p.ir.  Il  pas  d'un  ton  niodé  è,  fut  coniliumé 
au  feu  par  nn  an  et  du  parlement  de  Pari.s, 
du  7  février  1777.  l/aiclievèijue  avait  un 
autre  i  rojet  amiuel  il  attachait  beaucoup 
d'importance  :  c'él;iil  (h;  donner  de  nou- 
veaux livres  pour  l'enseignement  des  sémi- 
naires. Il  chargea  le  P.  Joseph  V'alla,  do 
!'()■  aloire,  de  comixiser  uiic  lhéologi(î  et  uno 
pbil  Sophie,  en  recommandant  seulement  à 
ce  |)i()lesMnir  de  moilérer  sou  /èh^  el  de  ne 
point  trop  lai-ser  par.iilre  ses  senlimenis  en 
faveur  du  jansénisme.  Les  amis  de  Valla 
assurent  que  ce  sacrifice  lui  fut  Irès-iéni- 
ble  ;  cependant  il  trouva  les  moyens  d'insi- 
nuer en  plusieurs  endroits  ses  idées  favori- 
tes. Les  Institutions  ifiéolof/iques  parurent 
eu  lalir),  Lyon,  1782,  G  visl.  in-12,  sans  ap- 
I  robation  et  sans  mandement  ;  ce  n'était 
qu'un  essai.  Les  professeurs,  et  môme  ceux 
de  Saint-Sulpice  fur  ni  i  ivités  à  présenter 
leurs  oi  scrvations  sur  l'ouvrage  ;  ils  le 
Gr.nt,  et  on  leur  promit  d'y  avoir  égard. 
Mais  les  corrections  auxquelles  l'auteur 
consentit  dev  nreni  illusoires  par  ses  artifi- 
ces :  s'il  ôta  dans  l'exposé  des  thèses  ce  qui 
paraissait  favoriser  trop  ouvertement  le  jan- 
sénisme, il  eut  soin  de  l'inculquer  plus  bas 
dans  la  réponse  aux  objections,  et  l'es;  rit 
de  cct'e  théologie  resta  le  même.  On  y  évita 
de  s'expliquer  sur  des  questions  import  in- 
les  el  de  parler  des  décisions  les  plus  solen- 
nelles. En  178i  parut  la  seconde  édition  , 
amsi  arrangée  (2)  :  elle  porte  en  tête  un 
raand  ment  de  l'archevêque,  en  date  du  IG 
août  de  celle  année.  On  y  ordonnait  l'ensei- 
gnement de  celte  lliéol"g:e  dans  les  écoles 
du  diocèse,  et  on  assur.iit  qu'elle  avait  élé 
rédigée  avec  h;  soin,  rexa(  tilude,  la  matu- 
rité et  la  sagesse  nécessaires.  Peut -être 
élail-ce  Valla  (jui  faisait  ainsi  l'éloge  de  son 
propre  ouvrage.  Ou  liouve  à  la  suite  du 
mandement  une  li  le  des  livres  à  consulter 
sur  les  différentes  questions  de  théologie.  Il 
y  a  une  certaine  affectation  à  citer  dans 
celle  liste  des  ouvrages  des  appelants  el  des 
auteurs  favorables  à  ce  parli  :  Serry,  Du- 
guet,  Drouin,  Juenin,  etc.  L'instruction  pas- 
torale contre  Uardouin  el  Berruyer,  rédigée 
par  Goursin,  sous  le  nom  de  l'évêque  de 
Soissons,  y  est  indiquée  sept  ou  huit  fois 
sur  des  questions  différentes.  On  y  noinme 
aussi  Vinstruction  pastorale  d  •  M.  de  Kasli- 
gnac  sur  la  justice  chrétienne,  les  ouvrages 
de  Piihju  el  de  le  IMcrre,  un  recueil  de  piè- 
ces sur  le  mariage  du  jwif  Borach-Lévi,  les 
Lettres  théologiqui s  sur  la  distinction  de  la 
religion  naturelte  et  de  la  religion  révélée,  et 
d'autres  écrits  sortis  du  sein  de  l'apoei.  La 


(1)  Ordonnance  de  M.  l'arclievêriue  de  Lyon,  por- 
tant règleiuenl  pour  le  chapitre  de  l'église  printaliale, 
tur  le  réquisitoire  du  promoteur;  Lyon,  1773,  ia-4*  de 
4.5  l'agcs,  ei  iu-l'i  de  1)3  pages. 


(2)  Elle  a  pour  litre  :  Jnsliluliones  thcologicœ,  a»- 
cloriiate  D.  D.  ar$liiepiscopi  Liujdunensis,  ad  tisum 
iclwlarum  suce  diœcesis  editce  ;  Lyon,  1734,  0  vol. 
in-12. 


G7I 


DICTIONNAIRI-:  DES  JANSENISTES. 


672 


iiK^ine  année,  les  fnslitutions  philosophiques,      les  pannes  oit>riers  qui  manquenl  de  travail, 


aussi  (  n  I;ilin,  parurent  à  Lyon,  tn  5  vol 
in-!-2,  dont  -2  pour  la  physique;  il  y  avait 
aussi  au  conimcncemenl  un  iiian  emenl  de 
rarclievèijue. 

Il  avait  exigé  que  les  professeurs  du 
«émiuaire  Saint- Iréiice  cnseiLinnssent  sa 
llieoIoj;ie,  cl  ils  ne  s'y  soumirent  (in'après 
avoir  pris  l'avis  des  prélats  les  plus  éclairés, 
enlro  autres  de  M.  de  Pompi;;nan,  évétiue  de 
Aieiinc;  mais  ils  y  joignirent  des  explica- 
tions qui  suppléaient  à  ce  qui  était  omis 
dans  l'ouvrage,  ou  qui  en  redressaient  les 
inexactitudes.  Les  jeunes  gens  prenaient 
note  de  ces  explications,  et  l'.irclievèque  , 
qui  en  fut  insirr.it,  se  montra  trés-blessé  de 
«  e  correctif,  qu'il  ne  put  empêcher.  On  pt)rla 
bie.ilot  un  aiitre  coup  à  la  nouvelle  produc- 
tion, d,:ns  des  O'/serialions  siv  la  Th  oloqie 
de  Lyon,  ITSB ,  in-12  de  127  p.iges.  Klies 
étaient  de  l'abbé  Pey,  chanoine  de  l'Kglise 
de  Paris  et  auteur  du  tra.lé  De  l'nutorité  des 
deux  puissmccs.  Il  y  signalait  dans  <iuatre 
lettres  le-  arlifices,  les  réùi  ences  et  les  prn- 
cijics  faux  du  nouveau  lliéologii  n,  et  il  fai- 
sait Vijir  que  le  jansén  sme  s'y  retro:iv.'iit 
sous  d'adroits  déguisements  (1).  L'a';teur  des 
Aouvclles  Ecclésiastiques  a\nnt  cri  iqiié  ces 
Observations  dans  ^cs  feuilles  des  11  e'  18 
décemlre  178ô,  l'abbé  Pey  joignit  en  1787,  à 
une  di'uxièn  e  édition  de  ces  mémos  O'iser- 
valions,  une  Réponse  au  (,aze!irr  janscitisle; 
le  tout  forme  un  in-12  de  243  p.iges,  en  y 


)mprenant   la   Lettre  d'uu  sémin  iriste,  (]ui 
it  à   la  suie.  On  pn  tend  (]ue  c'est  Valla 


1788,  in-i*.  La  (in  de  s.T  vie  fut  troublée  par 
des  chagrins  domestiques  et  par  les  éclats 
scandaleux   de   quclq'ies   convulsionnaircs. 

11  s'aperçul  peut-être  alors  des  Iris'es  résul- 
tats de  i'imprudenle  protection  qu'il  avait 
accordée  à  un  parti.  Lyon  ,  Monibrisou  , 
Sainl-Gaimier,  eurent  des  convulsionnaircs 
et  des   proi  hi'tes;   une  fill'  fut  crucifiée,  le 

12  octobre  1787,  à  Fareins,  près  Trévoux,  en 
présence  de  qu  irante  personnes,  et  le  curé 
du  lieu.  Bonjour,  fut  accusé  d'avoir  présidé 
à  cette  scène.  Un  cri  général  s  éleva  contre 
cet  excès  de  fanatisme,  et  l'auiorité  en 
poursuivit  les  auteurs.  Ce  fut  au  milieu  de 
ces  scandales  que  M.  de  Monlazet  mourut  à 
Paris,  le  3  mai  1783,  à  l'âge  de  soixante- 
seize  ans.  Il  avait  occupé  le  siège  de  Lyon 
pendant  trente  ans,  et  eut  le  malheur  d'y 
avoir  fomenté  des  disputes  que  l'on  n'y  cun- 
naissait  pas,  et  dont  les  suites  subsistent  en- 
core. Outre  l'ardievèrhé  de  Lyon,  il  jouis- 
sait de  l'abbaye  de  Mousticr  eu  Argon  ne  et 
de  celle  de  Saint-Victor  (!e  Paris,  dont  In 
palais  abl)atial  lui  procurait  une  résidenco 
agréable  d;ms  la  capitale,  il  avait  été  rrç;i  à 
l'Acadéaj  ê  française  eu  1757.  Le  dioct'se  do 
Lyon,  vu  son  étendue,  avait  le  priviléga 
d'avoir  des  évoques  sulïrag.inls  pour  aider 
l'archevêque  dans  les  fonciions  éi'iscopales 
Deux  prélats  eurent  successivement  ce  titra 
sous  M.  de  Montaz  t,  s  iv(.ir  :  M.  liron,  évé- 
que  dligée  jusqu'en  1770,  et  depuis  cette 
époque  M.  de  Vienne,  évêqie  de  Sarepta. 
L'un  cl  l'autre  ne  partageaient  pas  les  sen- 


co 

est  _ ..     ,        _  -  .         „      -      . 

lui-u'.éme  qui  avait  l'.iit  les  deux  articles  ci-  timents  de  l'archevêque,  et  s'eltorcèrenl  en 

dessus  dans  les  Nouvelles.  D'un  autre  côt."  il  plus  d'une  rencontre  d'atténuer  les  elTets  du 

parut  u:.e  Défmse  de  lu  Théologie  de  Lyon,  systèmi;    rju'il    avait    adopté.  Dès  qu'il  fut 

ou  Réponse  aux  Observations  d  un  anonyme  uîorl  l'ordre  ancien  fut  rétabli.  M.  de  Mar- 

contre   celte   Théol  (jie,  1788,  in-12  de   k\'ô  beuf,  évéque  d'Autun,  ayant  été   nommé  à 

pages.  On  dit  que  I  auteur  était  un  augusti-  l'archevêché  de   Lyon  ,  envoya  dans    cette 

nien,  mais  souuiis  aux  conhlilutions  contre  ville  l'abbé  Hcmey,  archiiliacre  d'Auiun  et 

le  janséuisnic  (2).  S()n   grand  \iciire,   qui   se    c mcerta    avec 

Lnfin,  en  1787,  M.  de  Montazet  donna  un  l'évêque  suffragant.  On  rétablit  la  s  gnaturc 

nouveau  Rituel;  il  l'annonça  par  un  mande-  du  Formulaire,  on  .'-ujjprima  l'enseignement 

imnl  du  .'ÎO  mai.  On  remarqua  (ju'il  n'enjoi-  de  la  nouvelle  Théologie,  on  éloigna  les  plus 

gnait  pas  do  s'en  servir,  comme  il  l'avait  lait  ardents  des  opposants,  on  changea  b  s  nro- 

pour  le  lîrévi.iire  et   pour  la  Théologie,  et  fesseurs,  et  ce  diocèse,  dont  on  avait  fait  la 

qu'il  se  contentait  de  /c /;ro/>o.svr  pour  5errir  place  forte  du  jansénisme,  se   retrouva   en 

de  rifjle  dans  l'excrciie  du  ministère.  Le  der-  harmo  ne  a\ec  le  reste  de  l'Fglise  de  France, 

nier  écrit  du   prélat  paraît  être  une  Lettre  Quelques  clameurs  se  firent  entendre,  et  au- 

pastorale  pour  exhorter  les  fidèles  à  secourir  jourd  hui  même  quelques  v.)ix,  rares  cl  fai- 


(I)  Cps  Obserraiions  ne  sont  cependanl  pas  parM- 
lemiMil  exactes.  Pi-y  y  picsenlail  comme  nu  article 
de  loi  la  volonic  de  i>iuii  de  sauver  tous  les  hommes. 
Voyez  sur  ce  que  l'on  doit  croire,  i»  cet  c^çard, 
V Avertissement  sur  le  livre  des  Iléflexions  morales, 
p:ir  lto>Miet,  §  IG. 

(-2)  La  Théologie  de  Lyon,  proscrite  en  France,  se 
réliigii  d;iiis  1rs  piys  clniiigers,  on  l'espru  de  parti 
liii  (1  iina  iiti  iiislaiil  de  vugne.  Iticci  l'iiuroduisit  en 
Italie;  mais  (lie  fui  condainiice  par  un  (UuT'-t  de 
rinilt'x,  du  17  décemlir  •  1702,  et  le  pran  I  duc  Fer- 
diM:iiMl,  eu  T()>caiie,  la  fil  rciircr  des  scmiuiire^,  à 
la  sollcil  ilioi)  lin  noiici!  el  des  évèi|U('S  b.eu  init*ii- 
lir;iiiiés.  A  N;ipl<'S,  («ù  On  i'.iv;iil  imprimée,  elle  fui 
ir.icfilile  lors  (le  rarrani.'e.nii  ni  de  Krnlinaiiii  IV  avec 
l'ie  VI.  En  Espagne,  elle  >'o  ail  insinuée  dans  les 
iini\ersilr's,  grâces  à  l'cspril  ipii  aiiimail  plubieuiï  du» 


ministns  de  Charles  III;  elle  a  été  proliibée  récem- 
meiil  par  les  soins  d'un  prélat  aussi  zélé  qu'inslrmt, 
M.  Casliilon  y  S.ibis,  évèiiuc  de  Tarazont.  Dans  les 
Pays-bas,  F<  lier  ailxina  plusieurs  lois  celle  llico- 
logie  dans  son  joiunal  ;  i.ous  avons  vu  une  réponse 
qui  lui  fui  faile  par  l'alibé  Bigy,  l'rèlrc  fiançais,  dé- 
porié  pir  suiie  de  la  réviduiion.  CeUe  réponse,  peu 
connue  en  France  ,  consiste  en  doux  Itlires,  du  "lo 
iiovtMubre  17l)j  el  du  17)  février  l7i)J.  l^'auieur  ren- 
voie îi  la  Défense  de  la  Théologie,  ciiée  plus  haiu;  il 
esl  d  ailleurs  modéré,  el  li  e  avaniai;c  de  (pu'l.pies 
a-senioiis  peu  exactes  de  Feller.  I.a  tli»>olog:tt  de 
Eyon  esl  j.ujounriiui  al)nndoiuiée;  elle  n'avail  pas 
même  le  même  d'inie  bonne  lalinilé.  Ce  n'esl,  à  pro- 
prement parler,  cpic  du  laiin  en  français,  el  on  n'y 
douve  ni  inversions,  ni  lourniircs  des  lions  aulcnis. 


671 


MON 


MON 


o-;^ 


Wos,  ;\  la  v6ril<^,  viomionl  de  sViIovcr  poin* 
oxallcr  l('  syslc'iiK»  suivi  par  i\l.  ilo  Moiitazcl. 
Mais  les  l'ails  parlcnl  plin  liaul(|no  ces  élo- 
ges inlorcssés  :  il  csl  iioloirt*  i|iic  h»  prélat 
avait  roinrn  lui  le  plus  (>;iai»il  iioiubrc!  des 
oeclésiasiiqin's  do  sou  dioc(^o,cl  nous  avons 
vu  ses  partisans  ni(\mes  l'avoiHM*.  Il  avait 
éf^alcineiil  eimtro  lui  ses  c()ll(^;;u  s;  et  les 
illusions  ot  los  oxc(\s  (|ui  éelalèrcMil  à  la  lii) 
do  sou  ^'piscopal  (lé|)ttS(M»t  forlemeiil  contre 
la  luarche  de  son  a>lniinistratio:i. 

MONTl'lMl'UYS.  Voyez  Picrrr. 

MONVC.AILLAU!)  (I'iekuk-Jf.an-Fuançois 
DK  FKKCIN  o:  ),cvè(iii(>  do  Saiui-Pous,  naquit 
le  21)  mars  1(.'{;5,  de  l'ierre  do  l'ercin,  baron 
de  Moulfjaillanl,  i^onvernour  de  lUôaio  dans 
le  IMil  inaisel  dé.apité  pour  avoir  rondo  celle 
place  faute  do   icuuit  ons.    La    mémoire   du 

iièro  ayant  clé  réiablie,  lo  fils  l'ot  clcvé  aux 
lonneurs  ecclosiasliiiues.  Il  termina. sa  car- 
rière en  1713. 

Du  DROIT  ET  OU  nF.voiR  dm  év'qiies  de  régler 
les  offirrs  divins  dtuis  leurs  dioi  cses,  suiiuint 
la  tradition  de  tous  les  siCrlfs,  depuis  Jésus- 
Christ  jusi/u  à  iirrsenl  ,  in-S". 
Mis  àVindex,  donK^c  corrigatur. 

Mandemknt  d?.  M.  Vcvêque  de  Saint-Pons, 
touchant  rarcrplalion  de  la  huile  de  i\.  S. 
p.  le  pape  Clément  XI  sur  le  cas  signé  par 
quarante  docteurs  ;  avec  la  justification  des 
vinijt- trois  évcques  qui ,  voulant  procurer 
la  paix  à  l'E/lise  de  France  en  iGGl,  se 
servirent  de  ie>  pression  du  silence  respec- 
tueux ,  pour  marquer  la  soumission  qui  est 
d  te  a  :x  décisions  de  l'Eglise  sur  les  faits 
non  révélés,  avec  les  ni'  yens  de  rétablir  à 
présent  cette  paix.  17CG,  dernier  octobre. 

Le  seul  litre  de  ce  maniement  est  une 
preuve  indubi  ab'e  qu'il  est  faii  pour  com- 
battre la  bulle  de  Clément  XJ,  Vineam  Do- 
mini  Sabaoth  ,  et  pour  justifier  ce  qu'elle  a 
condamné  dans  le  fa  ;  eux  cas  de  conscience. 
Voici  les  (juatro  principales  erreurs  auxquel- 
les se  réduit  tout  cet  ouvrage.  1"  Selon  M.  de 
Saint-Pons ,  l'hérésie  du  livre  de  Jaiisénius 
n'élaii  pas  encore  condamnée,  el  la  question 
de  droit  était  encore  en  son  entier.  On  n'avait 
condamné  que  le  pur  calvinisme.  2°  On  ne 
doit  aux  décisions  de  l'Eglise  sitr  les  fails 
dogmatiques  non  révélés  aucune  soumission 
d'esprit,  mais  seulement  celle  du  silence  res- 
pectueux (Première  édition,  in-i",  p.  3,34-, 
50,  69,  77).  3°  On  peut  jurer  en  signant  le 
formulaire  purement  et  simplcmoni,  quoi- 
qu'on ne  croie  pas  ce  qui  y  est  contenu  tou- 
chant le  livre  de  Jansénius  (pag.  kl,  48,  49). 
4°  Le  fait  de  Jansénius  étant  une  question 
des  plus  frivoles,  elle  ne  peut  être  un  fonde- 
ment légiiitne  à  l'Eglise  pour  fulminer  au- 
cune censure. 

Ainsi  M.  de  Saint-Pons  ne  recevait  la  buile 
<',u'après  avoir  justifié  tout  ce  qu'elle  con- 
damne, et  apès  avoir  rétabli  tout  ce  qui  luit 
le  jansénisme. 

Il  est  encore  bien  d'autres  articles  à  rele- 
ver darrs  cet  ouvrage  ;  mais  pour  n'être  pas 


trop  long,  on  se  liorno  à  indiquer  rcii\  qui 
suivent  : 

Il  dit,  page  i:i,  que  rE^liae  n[ipiouvi'  cl 
désapprouve?  les  infinies  auli  iiri».  Vnf^cs  3,  IV, 
2:1,  2.'»,  20  ot  t;  {,  (|ue  l'éviloMee  d'un  parlj- 
culior  lo  peut  dispenser  de  la  croyance  inté- 
rieure. 

I'ag(!  0,il  donne  comme  un  nouveau  dogme, 
.'jui|iiel  il  a  ou  raisDii  de  s'opiio^ej-,  l'insépa- 
ratiililéiiu  ilrnii  ol  du  fa  (  de  Janséniii».  quoi- 
que l'Egliso,  par  ses  (léci>ions  réitérées,  les 
ail  unis  d'un  lurud  iiidssolnble.  I.iilin,  page 
7(i,  il  prétend  (plo ,  selon  piusicrs  théolo- 
giens, saint  Thomas  n'a  i)as  cru  d'autre  nô- 
cossilé  opposée  à  la  lilier  6  el  au  niérilo,  que 
l'impiiissance  de  vouloir  el  i\v  ne  pas  voulo.r. 
El  nou-;;eul;'nuMit  M.  do  Saint-Pons  donna 
ainsi  alleinle  au  droit,  sur  la  trnisièmo  pro- 
position ;  mais,  ce  qui  est  p  us  [)ernici  ux,  il 
fournit  encore  dos  «!x;  édier.ls  pour  lossoule- 
liir  touies,  parla  liste  qu'il  niit  à  la  iiii  de  sou 
maitdc  r.ent  ûc.s  lormcs  équivoque,  dont,  se- 
lon lui  ,  sont  con)poséci  le.  cinq  [, roposi- 
tions. 

Parle  précis  du  maniement  de  .",1.  do  Mont- 
gaillard,  il  est  aisé  de  connaîlre  que  l'accep- 
tation (|u'il  seiiilile  faire  d(>  la  bulle  de  Clé- 
ment X5,  étant  accomi)agnée  d'une  si  hardie 
justification  du  silence  respectueux,  est  une 
vraie  décision;  et  eu  un  mol,  que  cet  écrit 
est  une  espèce  de  loanilcste  (]ui  ton.l  à  per- 
pétuer le  trouble  de  rEj,-liso  et,  i^el'i 'lat.  Aussi 
fui-il  condamné  par  un  bref  du  J8  janvier 
1710,  avec  trois  autres  écrits  du  même  pré- 
lat adressés  à  M.  de  Cambrai,  il  fut  même 
question,  dit  M.  Picot,  de  spurnellrc  l'aai'eur 
à  un  jugemiMit  canonique. 

Lettre...  à  Mgr  V archevêque  de  Cambrai^  oiK 
il  justifie  les  dix-neuf  évéques  qui  e'.CJWt-' 
rent,  en  18G7,  au  pape  et  au  roi,  etc. 

RÉPONSE  à  la  lettre  de  monseigneur  l'archeié- 
que  de  Cambrai. 

Nouvelle  lettre  de  monseigneur  l'évéque  de 
Saint-Pons, qui  réfulecelles  de  monseigneur 
l'archevêque  de  Cambrai,  etc.,  170.J. 

Ces  trois  écrits  ont  été  condamnés  par  un 
bref  de  Clément  XI,  du  18  janvier  1710,  comme 
contenant  des  doctrines  et  propositions  faus- 
ses, pernicieuses,  scandaleuses,  séditieuses, 
téméraires,  schismatiques,  sentant  l'hérésio, 
et  tendant  évidemment  à  éluder  la  constitu- 
tion récemment  publiée  pour  l'extirpation 
de  riiérésie  jansénienne. 

Feller  dit  :  a  Montgaillard  ,  qui  dans  l'af- 
faire du  Formulaire  se  déclare  pour  les  qua- 
tre évéques  réfradaircs,  et  qui  écrivit  en  f<i- 
veur  du  Rituel  d'Alais  ,  paraît  cire  revenu 
sur  la  lin  de  ses  jours  à  d'aul.  es  sentiments, 
comme  le  prouve  y  ne  leltre  de  sa  main  trou- 
vée dans  les  archives  du  Valican.  » 

MONTGEUON  (Louis-Basîle  CARRÉ  dej, 
na(}uit  à  Paris  on  1G86,  d'un  maître  des  re— 
quétoi.  Il  n'avait  (jue  vinq-ciu]  ans  lorsqu'il 
acheta  une  charge  de  couse  lier  au  parle- 
ment, où  il  s'acquit  une  sorte  do  réputation 
par  son  esprit  et  ses  q"alilés  extérieure* 


C7: 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


C76 


Plongé  dans  rincréilulilé  et  tous  les  vices  qui 
la  font  naîire,  il  en  soiiil  tout  à  coup  pour 
se  donner  en  spectacle  sur  le  ciint'tiire  de 
Siiiut-Médard.  11  alla  ,  le  7  sppttMnbrt*  1731  , 
au  lonibcau  du  diacre  Paris.  Son  but  (à  ce 
qu'il  nous  apprend)  était  d'examiner,  avec 
les  yeux  de  la  plus  sévère  crit  que,  les  m  ra- 
cles qui  s'y  opéraient;  mais  il  se  sentit,  dit- 
il,  tout  d'un  couj)  terrassé  par  niillo  tr,;its  de 
lumière  qui  réc  airèreiit.  D'incrédule  fron- 
deur, il  devint  tout  à  coup  cbiélien  fervent, 
et  de  détracteur  du  fameux  iii.icrc,  il  devint 
son  apôtre.  11  se  livra  depuis  ce  moment  au 
f.uiatisrne  des  convulsions  avec  la  même  im- 
pétuosité de  caractère  qui  l'avait  plongé  dans 
les  plus  lioiileux  excès,  il  n'avait  été  jus- 
qu'alors que  confesseur  du  j  insénisme,  il  en 
fut  bientôt  le  martyr.  Lorsque  la  chambre 
des  enquêtes  fut  exilée  en  1732,  il  fut  lelé- 
jrué  dans  les  montai^nes  d'Auvergne,  dont 
l'air  pur,  loin  de  refroidir  son  zèle,  ne  lit  qu3 
l'échauffer.  C'est  pendant  cet  exil  (ju'il  forma 
le  projet  de  recueillir  les  preuves  des  mira- 
cles de  Pari-;,  et  d'en  faire  ce  qu'il  appelait 
la  démonstration.  De  reioiir  à  Paris,  il  se 
prépara  à  exécuter  son  projet ,  et  il  alla  à 
Versailles  présenter  au  toi,  le  29  juillet  1737, 
un  volume  in  i°,  magnificjuemeut  relié.  Ce 

I  ivre,  regardé  par  les  cou  vulsionn  aires  comme 
un  chef-d'œuvre  d'éloquence,  et  par  les  au- 
tres comme  un  prodige  d'ineptie,  le  fit  ren- 
fermer à  la  liastille  quelques  heures  après 
qu'il  l'eut  présenté  au  roi.  On  le  relégua  en- 
suite dans  une  abbaye  de  bénédictins  du  dio- 
cèse d'Avignon,  d'où  il  fut  transféré  peu  de 
temps  après  à  Viviers.  Il  fut  renfermé  en- 
suite dans  la  citadelle  de  Valence,  oîi  il  mou- 
rut le  12  mai  1754.  L'ouvrage  qu'il  présena 
au  roi  est  intitulé  : 

La  vérité  (les  7mracles  opérés  par  l'interces- 
sion de  M.  Pâlis  et  milres  appelants  ,  dé- 
Viontrcs  contre  M.  l'archevé /ue  de  Sens. 
Trois  vol.  in-V',  h;  premier  eu  1737,  les 
deux  autres  en  1747. 

Le  l"  volume  contient  une  Epîire  dédica- 
toire  au  roi  ;  la  relation  du  miracle  de  con- 
version opérée  sur  l'auteur,  et  les  prétendues 
démonstrations  de  neuf  miracles  de  guérison. 

II  est  parlé  de  ce  volume  av«;c  les  plus  grands 
éloges  d  ins  les  lyouvelles  lù-clcs,osli(iues  di's 
31  jiiilb't,  13  et  31  aoiit,  14  s  piembre,  5  oc- 
tobre 1737.  Bien  plus,  le  frontispice  des  Nou- 
telles  l'Icclcsiastii/ues  de  celle  même  année 
lep  ésente  M,  di;  iVlonlgeron  écrivant  sou  li- 
vre, et  ay.inl  au-dessus  de  s  »  tèle  le  Saint- 
iîsprit  en  forme  de  colombe,  au  tnilieu  d'une 
lumière  céleste,  qui  semble  lui  inspirer  ce 
rju'il  écrit. 

Le  célèltre  Racine,  ayant  un  démêlé  avec 
MM.  de  Porl-Koyal,  leur  disait  dans  sa  pre- 
mière lettre  :  Quelles  exclamations  ne  faites- 
vous  point  sur  ce  (/uun  homme  i/ui  confesse 
/u'i7  a  mené  une  vie  déréglée,  a  la  hardiesse 
d'écrire  sur  lea  innti(''res  de  la  religion  (il  s'a- 
gissait alors  de  S  linl-Fortin ,  qui,  après  sa 
conversion,  aila(iua  vivement  la  secte).  Voici 
d  •  mémo  d  ms  NL  de  Monigeron,  un  homme 
•^n'i  se  don;i''    lui  nié. ne    jtnur   avoir  et"   un 


grand  scéléraf,  pour  une  dme  basse  et  timide, 
av'C  un  orgueil  ridicule,  et  qui  ne  craint  pas 
d'écrire  sur  les  matières  de  la  religion.  Cepen- 
dant on  lui  prodigue  les  louanges  les  plus 
outrées,  et  on  le  représente  comme  inspiré 
par  l'Espril-Saint.  Pourquoi  cette  différence? 
C'est  que  M. de.Mon'geron.après  avoir  quitté 
SI  vie  déréglée,  a  consacre  sa  plume  à  la  dé- 
fense du  parti,  et  que  le  parti  fait  profession 
de  changer  de  maximes  selon  ses  intérêts,  el 
de  blâmer  sans  pudeur  dans  ses  adversaires, 
les  choses  qu'il  admire  dans  ses  suppôts. 

Au  reste,  les  prétendues  démon  tralions  de 
neuf  rniraclrs,  qui  composent  ce  premier 
tome,  ne  sont  que  des  assertions  nouvelles 
de  neuf  impostures,  et  par  conscqucnl  ce  ne 
peut  être  que  l'esprit  de  mensonge  et  d'er- 
reur qui  les  a  dictées.  Voyons  ce  que  le  même 
esprit  a  inspiré  à  l'auteur  dans  les  deux  to- 
mes suivants ,  qui ,  comme  nous  l'avons  dit , 
ont  été  imprimés  dix  ans  après  le  premier, 
en  17V7. 

Nous  ne  parlerons  ici  que  du  troisième 
tome,  qui  est  un  gros  in-quarto  de  882  pa- 
ges, et  dont  le  dessein  est  de  tra  ter  des  se- 
cours violents  donnés  aux  convulsionnaires, 
et  des  prétendus  miracles  qui  en  résultent. 
Si  nous  voulions  montrer  jusqu'où  peut  aller 
le  fanatisme,  il  n'y  aurait  qu'à  rapporter 
plu^'ieurs  traits  de  V/tssai  de  dissertation  sur 
les  instincts  divins.  Cet  essai  commence  à  la 
page  355,  et  pour  me  servir  des  termes  du 
supplément  du  27  août  1748,  il  contient  des 
réciis  si  dégoûtants,  si  affreux,  des  réilexions 
si  extravagantes  et  si  impies,  que  si  ce  n'é- 
tait la  nécessité  de  faire  connaître  les  enne- 
mis de  l'Eglise  tels  qu'ils  sont,  on  rougirait 
d'en  parler,  même  pour  les  condamner  et  les 
délester. 

«  M.  de  Monigeron  dit,  page  409,  que  M 
Le  Paige,  avocat  au  parlement,  lui  a  écrit 
une  lettre  où  il  raconte  qu'une  jeune  con- 
vulsionnaire  de  dix-huit  ans,  pendant  vingt 
et  un  jours  entiers,  n'a  bu  que  de  l'urine  et 
n'a  mangé  <iue  de  l'excrément  d'Iiomme. 
Une  fois  elle  en  prit  la  quanlité  d'une  livre  ; 
quelquefois  l'excrément  élait  sec,  quelque- 
fois délayé  avei:  de  l'urine,  quelquefois  on 
faisait  bouillir  le  tout.  Ces  liorribles  potages 
composaient  une  chopine,une  pir.le  ou  trois 
cliopines.  M.  /,<?  Paige  les  a  mesurées  (étran- 
ge occupation  pour  un  avocat!).  Un  de  ces 
breuvages  était,  dit-il  composé  d'excrément 
d'homme,  de  cheval,  de  vache,  d'urine,  defiel^ 
de  jus  de  fumier^  de  suie  de  cheminée,  de  che- 
veux, de  crachats,  de  rognures  d'onghs,  d'or- 
dure d'oreilles  el  de  nez. 

L'extravagance  de  MM.  Le  Paige  el  Mont- 
geron  est  d'assurer,  cou  me  ils  font,  que 
tout  cela  se  changeait  en  lait  véritable  qu^î 
celle  tille  reiulait  sur-le-cham[>  par  la  bou- 
che. M  /.('  P.;t/c  déclare  qu'il  conserve  de 
ce  lait  dans  une  iiole  bien  lermée,  et  il  entre 
ik  cet  égard  dans  un  détail  où  nous  n'avons 
garile  de  le  suivre. 

ISIais  voici  l'impiéié  et  le  blasphème.  M. 
de  Monigeron,  page  401,  compare  ce  mi- 
racle au  changeuicnl  d'eau  en  vin  fait  aux 
noces  de  Caua.  Il  ojoule,  pago  40;?,  que  ce 


f.77  MON 

chan|;(Mnonl  est  syiulioliquc,  el  qiio  r«\cr6- 
incni  inar(iuail  la  doclrino  <l«.s  moliiiislcs. 
Or  so  |)(Mil-il  lii'n  (l(î  plus  (l(''loslahl(i  (|ii('lo>jl 
co  laiialisiiio  ?  Mu  Liiil-il  davaiiLiKO  pour 
fairo  ouvrir  les  yeux  aux  personnes  sé- 
duites qui  ont  le  malheur  de  tenir  «neoro 
au  parti?  (îartlcronl-elltis  (jneliiuc  alVcrliou 
et  (jnclque  estime  pour  une  secte  qui  eiil'anlo 
de  si  nwmstnieux  excès  ? 

L'aut(>ur  vient  ensuite  aux  diiïércnls  se- 
cours dont  il  est  l'admirateur  c».  qu'il  veut 
diviniser.  Nous  no  torons  qu'en  donner  la 
liste  ;  les  nommer,  c'est  cliar{;;er  de  confu- 
sion ceux  qui  les  font  valoir.  Ces  secours  sont: 
1*  Un  coup  cxlri'incmrnt  violnil  d'un  ijros 
chenet  donné  dans  Ccstomac  ;  "i"  un  poids 
énorme  soutenu  :  '-i"  un  coup  terrible  donné 
sur  le  sein  d'uncdilloux  pesant  vingt  et  une  li~ 
vrcs  ;  i"  deux  clefs  de  pairie  co chère  enfon- 
cées dans  /'e.s/6'moc;5"(/es  Iringlesdc  fer  poin- 
tues, den  pèlrs  coupantes  contre  le  sein  ;  G"  iin 
coup  d  ins  l'estomac  aiec  un  pilon  de  fer  pe- 
sant quarante-huit  livres  ;  7"  cent  coups  de 
tranchant  d'un  très-grand  mirtiau  de  fer;  S' 
tin  très-grand  pilon  de  fer  dont  la  tuasse  se 
terminait  en  pointe  ;  9"  une  bûche  ;  10"  une 
pierre  (piipèfc  soixante  livres;  11"  des  cpces , 
des  broches;  1-2»  du  feu,  ttc.  De  tout  cela  iJ 
CDHclut  que  les  antisecouristes  résistent 
à  la  voix  de  Dieu.  Le  livre  est  terminé 
par  doux,  miraclrs  opérés  par  l'inicrcission 
de  madame  !a    marquise  de  Vieux-Pont.  » 

Un  auteur  janséni>lo  a  publié,  en  174-9, 
un  écrit  intitulé:  Illusion  faite  au  public  par 
la  fausse  description  que  M.  de  Montgeron 
a  faite  de  l'état  présent  des  convulsionnaires. 
Il  rapporte  les  liorribles  impudicités  des 
fllles  convulsionnaires  (paqes  4,  5,  etc.)  , 
les  meurtres  qui  sont  arrivés  par  les  secours 
(pages  18, 19,  e!c.).  11  prouve  la  lausseté  de 
plusieurs  miracles  que  produit  M.  de  Mont- 
geron. Mais  le  comble  de  Villusion  est  de 
cunvonir,  comme  il  fait,  de  tout  cela  et  de 
rester  encore  allacbé  au  jansénisme. 

Plusieurs  écrits  furent  publiés  à  l'occa- 
sion de  l'ouvrage  de  Montgeron.  Nous  men- 
tionnerons :  Réflexions  sur  1 1  démarche  de 
M.  de  Montgeron,  h\-ï\ —  Lettres  à  un  ma- 
gistrat sur  la  démarche  de  M.  de  Montg".- 
fon,  in-i".  —  Lettre  d'un  théologien,  du  ik 
août  174.7,  où /'on  montre  ce  que  l'on  doit 
penser  d'un  petit  écrit  qui  a  pour  titre  :  Ré- 
flexions sur  la  démarche  de  M.  de  Montge- 
ron, in-4'^.  —  Réflexions  en  forme  de  lettre 
sur  la  démarche  de  M.  de  Montgeron,  in-4°. 
—  Suite  des  lettres  à  un  magistrat,  où  l'on 
montre  que  M.  de  Montgeron  n'a  fait  que  ce 
qu'il  était  indispensablement  obligé  de  faire, q{c, 
in-4".  —  Le  magistrat  trompé,  ou  la  victime 
du  parti  janséniste  ;  réponse  à  un  écrit  inti- 
tulé :  La  vérité  des  miracles,  etc.;  Lettres  de 
M.  de 1737,  in.4». 

C'est  surtout  par  dom  La  Taste,  bénédic- 
tin, dc[)uis  évêque  de  Bethléem,  que  l'ou- 
vrage de  Montgeron  fat  solidement  et  peut- 
être  trop  sérieusement  réi'ulé,  dans  ses  Let- 
tres théologiques,  2  vol.  in-4*,  dirigées  en 
général  contre  les  convulsions  cl  les  miracles 
allribués  à  Paris.  Lllcs  sont   au  nombre  de 


S101 


«78 


vingt-uno  ;  la  dix-neuvième,  fut,  dit-on,  Nup- 
primé(!  par  nrrtU  du  parlement  et  censuré» 
p,ir  la  Sorboiiiie,  parce  (|iio  railleur  allri- 
liiiail  au\  deoions  h;  pouvoir  de  f.iire  dos 
miracles  bii-nf.iisants  et  dos  guérisoas  mi- 
racnleiiKos.  On  y  trouve  des  (ails  ciiricMix 
et  des  ohservalions  péremiiloires  coirro  les 
farces  du  ciiruiiére  do  Saint  Médard.  Ces 
Leilros  ne  tardèrent  pas  à  <^lre  atla(|iiécs 
parles  dévols  dupaiti,  <|ui.  dan  s  leurs  écrits 
a |)pelèronl  liunnélemenl  l'auteur  «  béte  do 
rApocalyi)se,  blas[)hémaieijr,  mauvaise  bêle 
do  l'ilo  do  Crète,  muino  im|)U(leiil,  boulli 
d'orgue  I,  écrivain  forcené,  auteur  abomi- 
nable d'imposlurf's  atroces  et  d'ouvrages 
monstrueux.  »  Voilà  le  sel  délicat  (ju'on  a 
répandu  sur  l'ouvrage  d'un  religieux  et  d'un 
évéi|ue  respec'able,  qui,  aux  yeux  mêmes 
do  la  socle,  n'a  commis  d'autre  crime  que 
celui  de  ne  pascroireà  la  vertu  miraculeuse 
de  ses  saints. 

On  sait  que  le  cé'èbre  Duguef  [Voyez  ce 
nom)  rrgarlait  aussi  les  prétendus  miracles 
de  Paris  comme  des  scènes  lie  s()ltise  cl   do 
Scan  laie.  «  Ne  vous    imaginez  pas   (dit   un 
écrivain    protestant  qui  a  examiné   par  lui- 
même    le  pliénor.MÔno   des   convulsions)  que 
la  ycrlu  émanée   du   corps   du  bienheureux 
Paris  ail  la  force  de  ressusciter  des  morts, 
de  rendre   l'ou  e  à   un  sourd,  de  donner   la 
vue  à  un    aveugle    de   naissance  ,   de   faire 
mar(  hcr  un  cul-de-jalie  ;  jamais  elle  ne  s'esl 
avisée   de   pareil^    prodiges;  non.  C'est  ua 
abbé  Bécberan  (|ui,  cou(  hé  sur  le  tombeau, 
saule  à  se  br  ser  les  os,  et  dans  des   accès 
convulsifs,  fail  le  saut  de  carpe  sans  se  faire 
mal.  Ce  sont  des  fous(iui  avalent  des  char-, 
bons  allumés,  qui  gobent  comme  pèches  des 
cailloux  gros   comiiie  le   poing,    que    Ion 
frappe  des  demi-heures  sans  i]u':ls  parais- 
sent  le  sentir,   qui  souffrent   dis   hommes 
marchîinl  sur  leur  ventre  ,   e  c,  (le.  J'ai  vu 
dans   mes  voyages    vingt  joueurs    de   gibe- 
cières qui  feraient  nargue  à  la    vertu  mi- 
raculeuse émanée  du   corps  do   l'abbé  Pa- 
ris  Nos  camisards  en  France  se  sont  avi- 
sés de  débiter  de  pareilles  b  ilivernes,  ei  la 
plupart  des  faits  que  M.  Jurieu  rapporte  dans 
ses  lettres  pastorales  ont  beaucoup  d'affinilé 
avec  les  relations  des  miracles  de  l'abbé  Pa- 
ris. Les  a-t-on  crus?  Le  petit  peuple  adonné 
là-dedans  pendant  quelque  temps  :  les  sa- 
ges en  ont  gémi    et  ont  vu  avec  déplaisir 
ces    extravagances.  Les    jansénistes   ne   se 
font  pas  honneur  de  vouloir  s'accréditer  par 
des  voies  aussi  frivoles  et  des  moyens  aussi 
opposés  au  caractère  de  la  religion.  Cicérou 
leur  prescrit  une  leçon  qu'ils  devraient  ob- 
server :  Ut  relifjio  propaganda  saperstitionis 
stirpes  omnes   elidndœ.  Ce   n'est   pas    de  la 
manière  qu'ils  agissent  que  l'on  concourt  à 
l'avancement  de   la    religion.  »   Recueil    de 
litt.,  de  phil.  et  d'hist.;  Amsterdam,  1730, 
pag.  123.  Quelques  speclaleurs,  même   phi- 
losophes, ont  cru  dans  certains  cas  y  voir 
l'intervention   du  père  du  mensonge  et  de  la 
puissance  des  ténèbres,  à  laquelle  celle  sccio 
devrait  être  moins  indifférente  que  toute  an- 
tre. Le  sage  cl  pieux  papo   Clément  Xlll 


GTO 


6d0 


cro)ail  qîic  coé  f.nces  ridicules  cl  sacrilépes 
n'éliiicnl  (]iu'  le  fruit  loul  n  ilurcl  de  l'aveu- 
glomciii  doiii  Dieu  avail  frappé  une  socle 
qui  s'clail  pins  que  loule  autre  couvoiîe  ilu 
voile  de  la  pieté  il  de  la  v'crlu  :  Quas  [œdila- 
tes  ciim  leiieremiis ,  in  vientnn  nobis  renit 
janseii'duontm  ,  per  simitlnlioncm  pielnlis 
jcictaiesc  volnidnm  in  Eiclesij,q  ia>i>  (/ravi- 
ter  superbia.n  Dcus  percnle.rit ,  (t  pesdluntis- 
simœ  spctiv  conatus  ad  liœc  (Udecorn  tandem 
rediis^e  permiseril;   ifuasi  dixiiit  Domntis*: 

ReVICI  An)  PLDliNDA  TUA,  ET  OSTKN I)  AM  GKNTI- 
BLS  NI  I>  TATKM     TL'AM,   El    I\Et;N;S  IGNOMIMaM 

TL AM.  Nidiinn  III.  l?ief  à  révoque  de  Sarlal 
(lu  l'J  novcinbie  17G*. 

i\IOUKL  (Doni  Uobkrt;,  bénédictin  de 
Sainl-Maur,  né  à  la  Cliaisc-Dicu  ,  en  Au- 
vergne, l'an  IGoo,  fut  supérieur  de  différen- 
tes maisons  de  son  ordre,  et  se  retira  à  S.iinl- 
Denis,  où  il  conii  osa  des  «uivriigcs  a>céli- 
ques,  cl  où  il  moiirul  en  17»31.  On  prétend  , 
dit  Fcller,  que  l'on  trouve  dans  quelqies- 
iins  de  ses  <  uvragcs  des  propositions  qui  ne 
sont  pas  assez  exactes  et  qui  se  ressentent 
du  ]i<irti  auquel  il  avait  été  attaché  pendant 
quel(iuc  temps.  Il  avait  appelé,  mais  il  re- 
nonça à  son  appel,  en  1729,  lorsque  M.  le 
cardinal  de  Noailles  eut  faii  son  aceeptaiion. 
Les  ouvrages  dans  lesquels  surtout  on  a 
cru  trouver  des  propositions  inexactes  sont 
les  deux  suivants  ; 

Effusions  de  cœur,  ou  Entretiens  spirituels 
et  affectifs  sur  chaque  verset  des  psaumes 
et  des  cantiques  de  l'Eglise;  Paris,  1716, 
k  vol.  iii-12. 

Tome  I ,  pafçe  339  :  Hlon  esprit  sans  le  vô- 
tre,  6  mon  Dieu!  n'est  capable  que  de  vi'éga- 
rer  et  de  me  perdre. 

On  )  a  vu  la  39*  proposition  de  Qucs- 
ncl. 

La  volonté  que  In  grâce  ne  prévient  point 
n'a  de  lumières  que  pour  s'égarer,  d'ardeur 
que  pour  se  précipiter,  de  force  que  pour  se 
blesser,  etc.,  page  kkd  : 

5aiis  vous.,  toutes  mes  démarches  seront  des 
égarements  ou  des  chutes.  Page  489  :  Faites 
que  f  agisse  toujours  par  la  charité  ;  car  tout 
ce  quelle  ne  sanctifie  point  est  une  semence 
perdue. 

Toutes  propositions  qui  paraissent  copiées 
de  Quesncl. 

L'lv.:lisc  nous  enseigne  que,  sans  la  grâce 
du  Réde  i  pleur,  l'homme  peut  opérer  quel- 
ques (ruvrcs  dans  l'ordre  naturel,  (jui  sont 
inoralenient  bonnes;  et  que  c'est  un  senti- 
ment impie  de  dire  que  la  connaissance 
naturelle  de  Dieu  dans  les  païens  ne  pro- 
duit qu'orgueil,  que  vanité,  qu'opposition  à 
Dieu. 

Imitation  de  Noire-Srignrur  Jésus-Chrisf  , 
traduite  nonvrllrment,  avec  une  prière  af- 
fective ,  au  rffnsions  de  cœur  à  la  fin  de 
chaque  chapitre;  Paris,  Jac.Niiicent,  1722, 
172'*,ii.-12. 

1"  Pagr  :j87,  on  lit  ces  paroles  si  contrai- 
res au  dogme  de  la  réalité  :  Je  possède  véri- 


Il  s 


DlCTIONNAmE  DES  JANSEMSTEfx 

tablement  et  f  adore  celui-là  même  qiie 
ange<  adorent  dans  le  ciel,  mais  je  ne  le  possède 
que  par  la  foi.  Ne  voilà-t-il  pas  le  dogme  im- 
pie de  Calvin,  qui  est  que  nous  ne  recevons 
dans  l'eucharistie  le  cjrps  de  Jésus-Chnst 
que  par  la  foi. 


2'  Pige  U3 ,  on   trouve 


ce  dogme 


favori 


des  novateurs  :  Je  travaille  beaucoup  ,  et  je 
ne  fais  rien;  car  f  appelle  riin  tout  ce  que  je 
fais  qui  nn  pas  votre  amour,  ô  won  Oieit , 
pour  principe.  C'est  la  55*  piopo.sition  de 
Quesnel  :  Dieu  ne  couronne  que  la  charité; 
qui  court  pir  un  autre  mouvement  et  un  au- 
tre motif,  court  en  vain.  Comme  si  Dim 
n'ét  il  pas  honoré  par  la  foi,  par  l'espé- 
rance et  par  les  autres  vertus  cliréiiennes. 

3"  Page  •l'o'ô,  dans  une  effusion  de  cœur 
devant  Dieu  ,  on  lit  ces  paroles  :  fiisnnt 
glaire  de  vous  devoir  tout,  de  n'aoir  point 
d'autres  mérites  que  cenxqur  vous  créez  dans 
moi.  On  sait  que  les  janscnisles  emploient 
vo'oiitiers  le  terme  de  créer,  de  création;  la 
raison  est  qu'ils  sont  persuadés  ()ue  rhommc 
est  purement  p;issif,  et  qu'il  ne  concourt  pas 
davantage  aux  mérites  qui  sont  en  lui,  que 
le  néant  à  la  création. 

Au  reste,  «  doni  .Morcl,  né  avec  un  esprit 
vif  cl  fécond,  excellait,  dit  Feller,  dans  les 
matières  de  piété,  dans  la  connaissance  dos 
mœurs  et  des  règles  de  conduite  pour  la  vie 
spirituelle.  » 

MOTHE-JOSSEVAL  (La),   pseudonyme 
d'Ame  ol  de  La  Houssaye. 

MOUTON  (Jean-Baptiste-Syi-vain)  ,    prê- 
tre ,  né  à  la  Charité-sur-Loire,  fui  éle\é  au 
séminaire  d'Auxerre,  sous  M.  de  Caylus  ,  et 
y  puisa  les    principes  de  Port-Hoyal  (Voyez 
Giémn).  Après  y  avoir  achevé  ses  éludes  et 
pris  les  ordres,  il   passa   en  Hollande,  el  s'y 
fixa    près    de  l'abbé  du  Pac   de    Bellegarde. 
Atiaché  au  parti  janséniste  ,   il  voyagea  en 
Italie  el  en  France   pour  Ut  soutien  de  cette 
cause.   Lorsque    l'abbé   Guénin  ,  en    1793, 
cessa  de  travailler  aux  Nouvelles  Ecclésiasti- 
ques qui  s'imprimaient  alors  à  Paris,  Mou- 
ton  les  continua   à  Utreclit,  sous  le  même 
format  cl  dans   le   même  espril;  seulement 
elles  ne   parurent  plus  <!ue  tous    les  quinze 
jours  (Vof/cz  (lut;NiN).   L'abbé  Moulon  mou- 
rut le  13  juin  180  5,  el  avec  lui   finirent   les 
j\'ouve!l(S  Ecclésiastiques.   (  Y  oyez    Fontaine 
Jacqies.)11  les  rédigeait  [lendani  les  longues 
souffrances  et  la   captivité  de  Pie  NI.  Quel- 
ques   personnes    ont   remarqué  qu'à    peine 
a-l-il  parle  deux  ou  Irois  fois  de  ce  vénéra- 
ble cl  inforlune  ponlife,  et  qu'il   ne  lui    était 
pas  échappé  le  moindre  signe  de   pitié  pour 
ses  malheurs,  ni  la  moindre  mar(iue  d'impro- 
Itatioii  du  cruel   tr.iilcment  tl.mt  usaient  en- 
vers lui  ses  persécuteurs.  Moulon  fut  le  der- 
nier des   Franç.iis  établis   en    Ilollan  le   par 
suite  de  leur  a'iachement  au  jansénisme  ,  el 
à  sa  mort  se  trouva   dissou'c  «  elle   colonie 
formée   autrefois    par    Poucet   et     plusieurs 
autres  apprUuits.  el  soutenue succcssi\einenl 
par  d  Elemarc  et  llelicgarde. 

MUl.LET,   professeur   de  phi'osophic    au 


C8t  NAT 

rolI^(?«  (lu  lU)i,  «Imus  l'univorsilé  d(5  Douai, 
«HNuilc  président  du  s^Mniiiairo  Moulart. 

OiisKitVATioiNS  lin  sieur  Miillet  pour  lui  xrrvir 
(le  défense  contre  les  Cdlomnies  conlenueH 
dnnit  un  imprimé  du  22  aoxU  1722,  qui  a 
pour  titre  :  Censura  ,  clc. 

Los  docicurs  do  Douai  ayant  pul)li6  uniî 
ooiisuro  coulrc  dos  jausônislo»  oui  dû  s'.it- 
tondro  à  élro  Irailés  par  lo  parli  couimo 
I.iillicr  (raila  les  doclours  «le  Colopuo,  dt;  Paris 
cl  de  Louvaiu,  «|i»'il  appela  des  ânes  el  des 
sophiilcs:  cdUMUO  Mélautlhou  Ir.iita  les  doc- 
Icursdo  l'aiis  dans  uu  ^cril  qui  a  pour  litre: 
Adversus  furioxnin  l'urisiensinm  thcohxjns- 
Irorum  dccrclum  ;  coiunio  les  Arnauld  ,  les 
Gcrberou,  les  do  Willo  et  leurs  partisans 
Irailùroiit  les  Il.iberl,  les  Desuiarel/,  les  Ni- 
colaï,  les  Stejacrt;  enfin  eoinino  le»  Ii6r6li- 
ques  de  tous  les  temps  ont  Irailô  dans  leurs 
écrits  tout  ce  qu'il  y  a  de  plus  nspeclab  c 
au  nicudc. 


INAV 


682 


L'auteur  des  Ohservuliotis  ne  d^im  niNre 
point  (le  la  li/iulcur  el  de  la  dureU)  de  ses 
pr/'dcceHseurH.  l,<!s  nianii'^res  ni6pri»;inl(S  , 
les  l(Mirs  ni.'iliiis,  les  ruKOK,  lu  r.ir<l  du  dis- 
(ours  ,  les  vaines  (U'clani.ilions  ,  h's  ^.^ros- 
sii^res  injures  r('rn|)lisseut  son  ouvra^^e.  I.es 
docteurs  qui  ont  si^n^  la  ccnHuro  do  Douai, 
sont,  à  l'eu  croire,  des  vjnordntH  ,  des  men- 
teurs, des  cnlonuiiiitrurs  ^  des  sophistes  ,  des 
t('mdr(iires,  des  meurtriers,  des  tjens  de  man- 
tdise  foi  el  d'un  zèle  nmer,  qui  n'est  aecom- 
})tii]ne  ni  de  science,  ni  de  charité  ni  de  jus- 
lice  ;  ci  leur  censure  est  pleine  d'ohscitrité  , 
d'équivoques  (/rossii'rcs  ,  de  faux  raisonne, 
ments,  de  sophism'S  pulpobles ,  de  faussetés^ 
d'abus  et  de  nullités. 

Toi  est  lo  langage  do  l'ii^-rifisie  démas- 
quée et  vaincue.  Les  docteurs  catholiques 
confondirent  le  faiseur  d'observations  '  par 
un  iniprim.'  qui  a  pour  titre  :  Justification 
de  la  censure  que  la  faculté  de  théoloqie  de 
l'université  de  Douai  a  faite  le  22  aoiit  1722. 


1^ 


NATALI  (Mahtin;  naquit  dans  le  diocèse 
d'Albenga,  Etat  de  Gènes,  en  1730,  fut  clerc 
régulier  des  écoles  pies,  enseigna  la  tbéolo- 
gie  au  collège  nazaréen,  à  llome  ;  manifesta 
des  opinions  suspectes  el  perdit  sa  chaire; 
fut  appelé  à  Pavie,  où  on  lui  donna  une 
chaire,  el  où  il  afficha  ouvertement  le  jansé- 
nisme qu'il  dissimulait  à  Uomc;  refusa,  en 
qualité  de  censeur,  son  approbation  au  ca- 
lécbisme  de  Bellannin,  déjà  ancien,  et  fort 
autorisé;  eut  à  ce  sujet  des  démêlés  qui  lui 
attirèrent  une  sentence  d'excommunication 
de  la  part  de  l'évêque  de  Pavie,  le  5  mai 
1775.  Protégé  par  It^  système  de  Joseph  II, 
qui  prévalait  en  Italie,  Natali  fut  maintenu, 
malgré  le  pape,  dans  sa  place,  et  on  bannit 
un  dominicain  qui  l'avait  attaqué.  Il  mou- 
rut à  Pavie  le  28  juin  1791. 

Sentiments  d'un  catholique  sur  la  prédestina- 
tion. 1782. 

Prièues  des  Eglises  pour  obtenir  la  grâce. 

1783. 

De  l'injuste  occuMf  ton  de  jansénisme,  plainti 
à  M.  Habert;  par  Petil-Pied.   1783. 

Ouvrage  auquel  il  mit  des  notes  où  il 
parle  avec  éloge  des  appelants  français.  Son 
zèle  le  porta  aussi  à  publier,  en  Iialie,  un 
ouvrage  de  d'Etemare.  On  ne  sait  comment 
qualifier  la  manie  de  reproduire  de  tels 
ouvrages  et  de  telles  disputes. 

CoMPLEXiONEs  AugustiniaucB  de  gratiaChristi. 

2  vol. 
Traité   de    l'existence    et   des   attributs    de 

Dieu,  de  la  Trinité,  de  la    création  et   de 

la  grâce.  3  vol. 

Et  quelques  autres  ouvrages. 
NATTE  (De),  ecclésiastique. 
Idée  de  la  conversion  du  pécheur,  ou  expli- 
cation des  qualités   d'une  vraie   pénitence. 
Dictionnaire  des  IIiri'sîe?    II. 


tirée  des  santés  Ecritures  et  de  la  Iradi-. 
tion  de  l'Eglise.  1731,  in-12  de  334  pages. 
Autre  édition.  1732,  2  vol. 

Les  additions  qui  sont  dans  celte  édition 
ne  viennent  point  de  M.  de  Natte  ;  ou  croi( 
qu'elles  sont  de  M.  d'Etemare.  Ce  livre, 
qui  a  été  loué  dans  les  Nouvelles  ecclésias^ 
tiques  (in  21  avril  1731,  est  une  explication 
étendue  do  la  dissertation  latine  de  M.  Op- 
slraet,  De  conrersione  peccatoris,  imprimée  à 
Louvain  en  1C87. 

La  seconde  partie  de  co  livre  établit  et  dé- 
veloppe les  preuves  du  système  monstrueux 
de  Bourdaille  [Voy.  ce  nom).  On  a  ajouté  i) 
la  fin  de  louvrage  un  Traité  de  la  confiance 
chrétienne,  qui  suffit  seul  pour  ruiner  la  pré- 
cieuse vertu  qu'il  faudrait  établir.  La  con- 
fiance, dit-on,  ch.  IG,  consiste  à  se  regarder 
comme  étant  du  nombre  des  élus,  et  à  espérer 
en  conséquence  toutes  tes  faveurs  que  Dieu  ré' 
pand  sur  ceux  qui  appartiennent  à  cet  heu- 
reux troupeau  :  d'où  il  suit  évidemment 
que  la  bonté  spéciale  par  laquelle  Dieu 
conduit  ses  élus  à  la  gloire,  est  le  seul  fon- 
dement de  notre  espérance.  Or  comme  nous 
ne  savons  pas  si  nous  sommes  du  nombre 
des  élus,  nous  ignorons  conséquemment 
si  nous  avons  quelque  part  à  cette  bonté 
spéciale,  qui  seule,  selon  les  jansénistes, 
nous  fournil  les  secours  nécessaires  au  sa- 
int. Quelle  est  donc  celte  espérance  qui 
n'est  fondée  que  sur  un  secours  que  j'ignore 
s'il  me  sera  accordé  ou  refusé?  Une  (on- 
fiance  appuyée  uniquement  sur  un  peut- 
être  est-elle  l'inébranlable  confiance  d'un 
chrétien? 

NAVEUS  (JosEpn\    né    dans    le  pays  do 

Liège  en  1651,   fjil  licencié  de   théologie  à 

Louvain  et  devint    chanoine  de  Saint-Pau! 

à  Liège.  Il  était  lié  avec  Opstraet,  Quesnel 

écrivit  contre  les  jésuites, 

22 


DICTIONNAÎRE  DES  JANSENISTES.  CS". 

conirilion  par  l.i  vcrlu  cl  la  grâce  du  sacro- 
mcnl,  de  maniorn  que  l'amour  do  Dieu  nous 
e.sl  donne  avec  la  jusiilication  cl  la  ch'arilc 
hal)iluclle  :  et  c'csl  peu'-clre  le  vr.ii  sens 
du  concile  de  Trente,  qui  dit,  en  parlant  de 
l'ail rilion  :  Ad  I)ei  gratiam  in  sacramenio 
pœnitrnliœ  impelrnmlam  d  sponit.  C'est  cer- 
laincmcnl  le  sens  raisonnable  qu'on  peut 
donner  à  ccl  adage  de  l'école  :  Attritus  in 
sacramenio  fit  coniritus;  comme  c'est  le  seul 
encore  qui  se  présente  nalurcllcnicnt  ilans  Kî 
titre  du  paragraphe  4-7  de  i^cenùen/fV?,  dans  le 
calérhisme  romain  :  Contrilionem  prrficit 
confessio,  tilre  mal  expliqué  dans  le  para- 
graphe ,  selon  loqu(l  il  faudrait  supplel- 
«  Le  Seigneur  (dil  un  théol'  gicn\  toujours 
riche  en  miséicorde,  accueille  le  pénitent 
timide  et  craintif;  louché  de  sa  canieur,  do 
ses  aveux  et  de  sa  volonté  d'appartenir  à 
Dieu  d'une  minière  quelconque,  il  achève, 
purifie  et  perfectionne  tout  cela  ,  fait  naîtro 
son  amour  dans  un  cœur  qui  se  montre  dis- 
posé à  le  recevoir,  et  tout  cela  se  fait  dans 
le  sacrement  même.  »  Quoi  qu'il  en  soit,  on 
trouve  dans  VAmor  pœnilens  quelques  en- 
droits favorables  aux  erreurs  de  Jansénius, 
et  c'est  ce  qui  la  fait  censurer  par  Alexan- 
dre \  111,  et  défendre  par  un  décret  de  la 
sacrée  congrégation.  Innoccnl  XI,  à  qui  il 
avait  été  déféré,  ne  voulut  pas  le  condam- 
ner ;  mais  ce  qu'on  a  fat  dire  là-dossus  à 
ce  pape  :  //  libro  e  buono,  e  l'autore  e  un 
santo,  est  une  fable.  {Voyez  sur  ce  sujet 
l'ouvrage  imprimé  par  ordre  de  Tarcheve- 
que  de  Malines,  sous  le  titre  de  Causa  Ques- 
nelliana;  ainsi  ([ue  V Historia  Ecclesiœ  ultra- 
jectinœ,  Cornelii  Iloynck  van  Papendrechl , 
canonici  Mechliniensis.)  Il  ne  faut  nullement 
croire  ce  que  dit  Heus-^énius  dans  sa  Bata- 
via sacra,  part.  2,  pag.  482  :  on  sait  qu'il 
était  totalement  livré  au  parti.  Nétrcas^cl 
ne  doit  cependant  pas  être  compté  parmi 
les  coryphées  du  jansénisme,  non-seulement 


et  fontrib  a  à  quolqucs-ans   des  ouvrages 
publics  par  ses  amis. 

NRERCAS^EL  (Jean  De),  évéquc  de  Cas- 
Inrie,  ne  à  Gorcum  en  IG23,  entra  dans  la 
congrégation  de  l'Oraloire  à  l'iris.  Après 
avoir  professé  avec  succès  la  théologie  dans 
le  séminaire  archiépiscopal  de  Malines,  l'an 
1G52,  et  dans  le  collège  des  SS.  Willibrod  et 
Boniface  à  Cologne,  qui  était  le  séminaire 
de  la  mission  hollandaise,  il  devint  provi- 
caire apostolique.  Alexandre  VII  le  nomma 
en  1GG2  coadjutpur  de  Baudouin  Calz,  ar- 
chevéq  le  de  Philippes,  vicaire  apostoliquo 
en  Hollande,  auquel  il  succéda  l'an  16G3, 
sous  le  titre  d'éiéqiie  de  Castorie.  En  1070,  il 
se  rendit  à  Rome  pour  rendre  compte  à  Clé- 
ment X  de  l'é  al  de  la  reli^iion  catholique 
en  Hollande.  Il  fut  bien  accueilli  du  pon- 
tife, et  souscrivit  solennellement  et  avec  ser- 
ment au  formulaire  d'Alexandre  VII.  Il  no 
s'arrêta  guère  à  Rome,  et  revint  en  Hol- 
lande, où  l'on  ne  s'aperçut  que  trop,  par  ses 
liaisons  avec  les  chefs  du  parti,  que  son 
adhésion  n'avait  pas  été  sincère.  Il  mourut 
ù  Zwol  en  1G86,  et  eut  pour  successeur  Pierre 
Coddc  [Voy.  ce  nom).  On  a  de  lui  trois  trai- 
tés latins  :  le  premier  sur  le  culte  des  Saints  et 
de  la  sainte  Vierge  (1),  traduit  en  français  (2  ; 
le  second  sur  la  lecture  de  r Ecriture 
sainte  (3),  et  le  troisiè:ne  intitulé  ['Amour 
pénitent,  qui  est  un  traité  de  l'amour  de 
Dieu  dans  le  sacrement  de  pénitence.  La 
meilleure  édition  de  VAmor  pœnilens  de  recto 
usu  clavium,  est  celle  do  1G84,  2  vol. 
in-12  [k).  Il  parut  en  français,  en  1740,  en 
3  vol.  in-12  (o).  Le  but  de  cet  ouvrage  est 
d'établir  la  nécessité  de  l'amour  de  Dieu 
dans  le  sacrement  de  pénitence,  contre  les 
théologiens  qui  prétendent  que  l'attrition 
suffit.  On  sait  que  les  deux  sentiments  sont 
appuyés  sur  des  raisons  imposantes  :  si, 
d'un  côté,  il  paraît  absurde  qu'on  puisse 
être  justilié  cl  devenir  l'ami  de  Dieu  sans     parce  qu'il   a  souscrit  au  formulaire,  mais 


charité,  de  l'autre  le  sacrement  de  pénitence 
semble  perdre  son  efficace,  si  la  charité  est 
nécessaire,  parc  e  qu'elle  suffit  seule  pour 
couvrir  la  multitude  des  péchés.  Peut-être 
concilie-t-on  heureusement  les  deux  opi- 
nions, en  disant  que  l'attrition  se  change  en 


parce  qu'il  n'adoptait  pas  la  plupart  de  leui  s 
opinions,  et  qu'il  était  zélé  au  contraire 
pour  des  choses  qui  leur  sont  pour  le  moin» 
indifférentes  :  comme  on  voit  dans  le  traité 
du  Culte  des  saints  et  de  la  sainte  Vierge.  On 
assure  qu'.l  a  élé   longtemps  très-opposé  à 


(1)  Tractalui  quatuor  de  Sanctorum  et  prœcipuc  li. 
V.  Maria  cultu.  IJUrajccli,  Arn.  ab  Eyiiden.  1675, 
in-8". 

On  y  trouve,  dès  la  cinrinièmc  page ,  dit  un  cri- 
liipic,  celle  étrange  proposiiioii,  à  laquelle  les  calvi- 
nistes souscrivent  sans  peine  :  «  Que  nous  ne  devons 
rendre  aux  saiiils  régnant  dans  le  ciel,  que  le  même 
honneur  que  nous  rendons  aux  justes  viv:inl  sur  la 
icrre  :  Cailiulici  colunt  sanclos  in  cœlo  cortmoranles, 
to  modo  que  culunl  sanctos  hir  in  terra  exulantes.  > 

(2)  Du  culte  des  saints,  et  principalement  de  la  li.  V . 
Marie,  par  Jean  yéercassct...  ;  de  la  tradncii  m  de 
U.  Le  Ii0}i  (Voyez  ce  nom),  abbé  de  Haute- Fontaine. 
Paris,  Guil.  Desprez,  IGT'J,  iii-8»  {Vo\jez  Rdï  {Guil- 
laume Le). 

(3)  Tractatut  de  leclione  Scrip'urarnm  ;  in  quo  pro- 
le'^tinlium  eas  legcndi  praxis  re[eUilur  :  acccdil  dis-ier- 
latio  de  inierprcte  Scriplurantm.  Euibric»,  Arn.  ab 
Kyiidcn,  IU77,  iri-8°. 


Traduit  en  français,  par  Guil.  Le  Roy,  abb<i  de 
Ilaule-Fontaine  : 

Traité  de  la  lecture  de  rEcriture-Sainle.,  oit  l'on  ré- 
fute la  pratique  des  protestants  dans  celte  lecture,  et  oit 
l'on  montre  la  solidité  de  celte  des  catholiques  ;  avec 
mit'  dissertation  de  l'interprète  de  C Ecriture-Sainte. 
Cologne,  1088,  in-8". 

(i)  Awor  pœiiitens;  stve  libri  duo  de  d:iini  amrrix 
ad  pœniieniiam  necessitnte,  et  recto  clavium  usu; 
cum  appendice,  in  quo  quorumdam  iheologorum  d« 
rcmissione  pcccatorum  nonnuUa  difficultates  proponun- 
lur.  Euiliric.T,  Jo.  Arn. 'Mus,  1()S5,  in-8». 

(5)  L'amour  pénit,nl  ;  on  traité  de  la  nécessité  cl  de» 
roniliticns  de  l'amour  de  Dieu  pour  obtenir  le  pardon 
de  tes  péchés,  et  de  l'usage  légitime  des  cle[i;  ou  con- 
duite des  confesseurs  et  des  pénitents  par  rapport  au 
sacrement  de  pénitence.  Uireclit,  Corneille  Lefèvre, 
17il,  3  vol.  in  1:2. 

Celle  traduction  est  de  Pierre  Guilbert. 


CS") 


NIC 


M<: 


GSC 


la  scicfo,  nviis  (ju  uiio  alïairo  où  l'inl6rAt  cl 
l'ainhition  sont  intervenus  l'en  onl  rappro- 
ili6.  Ou  croil  (|ii(i  IM.  Aiii.Mil.1,  qui  a  de- 
meura (lucliitio  liiniis  cluiz  lui,  a  ou  pari 
à  ses  ouvrj{{cs. 

NICOIJÎ  (riFiiuK)   naquit   A   Chartres,  le 
1.')  octobre  1(>2!>,  <lo  Jean  Nicoh» ,  avocat  au 
parlcim'iit  de   l*.iris  cl  jni^e   de   l.i  (liarnltrfi 
épisro|)ale  de  Cliartrcs.  A|>rè.s  avoir  Ifrniiné 
SCS  luunanilés  sous  les  yeux  de  son  pcrc,  il 
\inl  A  Paris  ,    siir  la  fui  de  KiV-J,  jiour  faire 
8011  cours  de  philosophie  cl  do  thc  )lo<;ic.    Il 
fut   reçu  maîlrc-ùs-arls  le  ii.'J  juillet  KiV'i.  11 
Connut  les  solitaires  d(^  Port-Uoyal,  qui  (rou- 
V(>renl  eu  lui  ce  (lu'ils  chercliaienl  avec  tant 
d'einprcsseuieiit,  l'esprit  et  la  docilité.  Ni- 
cole donna   une  partie  de  sou  (crni)s  à  l'in- 
slruction  de   la  jeunesse  qu'on  élevait  dans 
celle  solitude.  Après  ses  trois  années  ordi- 
naires de  théologie,  il  se  préi)arail  à  entrer 
eu  licence;  mais  ses  sentiments  n'étanl  pas 
ceux  de  la  faculté  de  tiiéologie  de  Paris,  ni 
d'aucune  université  calholi<iue,  il  se  délcr- 
mina  à  se  contenter  du   baccalauréat,  qu'il 
reçut  en  1GV9.  Plus  libre  alors,  ses  engage- 
ments avec  Port-Royal  devinrent  plus  suivis 
et  plus  élroils;  il  fréquenta  cette  maison,  y 
ût  même  d'assez  longs   séjours,  et  travailla 
avec  Arnaud  à  plusieurs  écrits  pour  la  dé- 
fense de  Jansénius  et   de  sa  doctrine.  Kn 
IGGV,  il  se  rendit  avec  lui  à  Ghâiillon,  près 
de  Paris,  et  y  employa   tout  son  tem|)s    à 
écrire  contre  les  calvinistes  et  les  casuistes 
relâchés.  Il  sortit  de  temps  en  temps  de  celle 
retraite,  pour  aller  tantôt  à  Port-Royal,  tan- 
tôt à  Paris.  A  u  commencement  de  1676,  solli- 
cité d'entrer  dans  les  ordres  sacrés,  il  con- 
sulta Pavillon,  évêque  d'Alelh,  et  après  un 
examen  de  trois  semaines,  la  conclusion  fut 
qu'il   resterait  simple  tonsuré.    Une  Lettre 
qu'il  écrivit  en  16'77,  pour  les  évêques  de 
Sainl-Pons  et  d'Arras,  au  pape  Innocent  XI, 
attira  sur  lui  un  orage  qui  l'obligea  de  quitter 
la  capitale.  La  mort  de  la  duchesse  de  Lon- 
gueville,  la  plus  ardente  prolectrice  du  jan- 
sénisme,  arrivée  en  1679,  et  plus  encore  la 
crainte  des  suites  que  pouvaient  avoir  ^ses 
démarches  imprudentes  et  factieuses,  l'enga- 
gèrent à   se  retirer  aux  Pays-Bas.  Il  revint 
en  France  en  1683,  et  s'y  tint  caché  pendant 
quelque  temps.  Il  entra,  à  la  fin  de  ses  jours, 
dans    deux     querelles    célèbres;  celles   des 
éludes  monasli(5ues  et  celles  du  quiétisme.  il 
défendit  les  senUments  de  Mabillon  dans   la 
première  et  ceux  de  Bossuet  dans  la   deu- 
xième. I-es  deux  dernières  années  de  sa  vie 
furent  fort  languissantes,  et  enfin  il  mourut 
en  1693,  à  70  ans.  On  raconte  de  lui   plu- 
sieurs anecdotes.  Une  demoiselle  était  venue 
le  consulter  sur  un  cas  de  conscience.  Au 
milieu  de  l'entretien  arrive  le  P.  Fouquei,de 
l'Oratoire,  fils  du  lameux  intendant  ;  Nicole, 
du  plus  loin  qu'il  l'aperçoit,  s'écrie  :  Voici, 
mademoiseUe  ,     quelqu'un    qui    décidera    la 
cftose;  et  sur-le-champ  il  lui  conte  l'hisloiro 
delà  demoiselle  qui  rougit  beaucoup.  On  fit 
des  reproches  à  Nicole  de  cette  imprudence  : 
il  3'excusa  sur  ce  que  cel  oratoricn  était  son 


cotifosseur  :  l'uiHauc,  dil-il,  yc  n'ai  rien  il-, 
caché  pour  ce  J'rrc,  tnadcmoigelle  nn  doit 
f)itn  ('tic  ri'srrn'e  pour  lui.  (le  Irait  bien 
aitprolauili  doiiiK;  ih;  cet  écrivain  célè- 
bre une  idée  au  tnoins  Hin;;ulière.  Il  fui 
logé  très-li)ngteinps  au  faubourg  Sainl-.Mar- 
cel.  (juand  i>u  lui  en  dcinandail  la  raison, 
c'est,  ré[)ond.iitil,  que  les  nincmiii  qui  ravn- 
(/eut  tout  en  l'iandre,  et  miviicnt  Paris,  en- 
trt'ront  par  la  porte  Saint-Martin  avant  qii2 
de  venir  citez  moi,  «  Kor.s(ju'il  marchât 
dans  les  rues,  dit  la  comtes-e  d('  Kivière,  il 
a^ait  toujours  peur  (jue  (luelque  débris  d;» 
maison  ne  lui  tombât  sur  la  tète.  Ouand  il 
allait  en  voyage  sur  l'eau,  il  avait  toujours 
[leur  d'èlre  noyé.  »  [Lettres  de  M.  L.  c.  de 
la  It.,  Paiis,  uni).)  Un  auteur  judicieux  a 
remarqué  (jue  cette  lerreur  avait  beau(t(n.'p 
d(î  r.ip()orl  avec  le  fantôme  (|ui  troubl.wt 
Pascal.  Ou  dirait  qw)  ces  chefs  du  parti  n'a- 
vaient pas  l'âme  bien  rassurée  et  bien  caimo 
à  la  vue  des  agitations  qu'ils  (irépuraient  à 
l'Kglise.  C'est  Nicole  qui  est  le  {)remier  fon- 
dateur de  ce  dépôt  si  avantageux  aux  affaires 
du  jansénisme ,  nommé  communément  la 
boite  à  Perrctte,  dont  le  produit  annuel  ét;iil 
en  1780,  deiO.OOO  livres,  comme  nous  l'ap- 
prend iVi.  le  président  Rolland,  dans  un  Mé- 
moire  imprimé  en  17.51,  mémoire  où,  en 
se  plaignant  des  grands  legs  faits  par  sou 
oncle  à  la  môme  fin,  il  ajoute,  page  Jo,  ce» 
paroles  remarquables  :  «  J'avais  beaucoup 
dépensé  avant  la  mort  de  M.  de  Fontrer» 
rièies,  et  l'affaire  seule  des  jésuites  me  coû- 
tait  de  mon  argent  plus  de  60,000  livres.  Lt 
en  vérité  les  travaux  que  J'ai  faits,  et  surto-,  t 
relativement  aux  jésuites ,  qui  n'auraient 
pas  été  éleinls  si  je  n'avais  consacré  à  celle 
œuvre  mon  temps,  ma  santé  et  mon  argen', 
ne  devaient  pas  m'altirer  une  exhéréda.iou 
de  mon  oncle.  »  Nico'e  fit  plusieurs  de  S'  s 
ouvrages  avec  Arnauld,  Lalane,  Ant.  le 
Maistrc ,  Charles  Dufour,  etc.  Il  en  publia 
d'auiics  sous  des  noms  supposés,  tels  quii 
Profuturus,  Paul  Irénée,  le  sip.ur  de  Dum- 
villers  ,  Wendrock ,  un  Avocat  au  parle- 
ment, etc. 

Belga  percontator  ,  ou  les  scrupules  de 
François  Profuturus,  théologien,  sur  la 
narration  de  ce  qui  s'est  passé  dans  l'as- 
semblée du  clergé  de  1636. 

DisQuisiTiONES  ad  prœs  ntes  Ecclesiœ  tumu!- 
tus  sedandos  opportunes  :  Prima,  an  sinl  in 
Ecclcsia  novœ  alicujus  haîresis  sectiitorcs  ; 
secunda,  de  vero  sensu  Jansenii,  et  muitis 
cominentitiis  sensibus  iili  affictis  circa 
priinam  proposiiionem;  terlia,  sive  Ecclc- 
sice  lurbiB  Fr.  Annalo,  jesuila,  judice  corn- 
positee.  1637,  in  k". 
Publiées  sous  le  faux  nom  de  Paul  Irénée; 

il  y  en  a  trois  autres,  et  dans  toutes   Nicolo 

soutient  les  cinq  propositions. 

F.  JoAN.  Nicoi.Ai,...  Molinisticœ  thèses,  1  ho- 
miiticis  noiis  expunctœ;  i.  e.  :  Thèses  mo- 
linisles  du  P.  Nicolaï...,  effacé  s  par  des 
notes  Ihomistiqucs.  1G56. 

Le  P.  Nicolaï,   savant  dominicain,  et   u:i 


687 


DICTIONNAIRE  DES  JANî^ENISTES. 


C88 


dc9  plus  zélés  (lc(oiispurs  de  !a-sa-:ne  doc- 
trino,  [lortn,  on  S  >ibonno,  son  sulTraG;e  con- 
tre Ariiauld,  et  le  publia  même  par  la  loie 
lie  Timpression  ;  r'éiail  plus  qu'il  n'en  f.illait 
pour  sal tirer  la  haine  tin  parli.  C'est  du 
moins  ce  qui  délciininc  Nicole  à  al'aq'ier  les 
Dièses  catholiques  du  P.  Nicolaï,  par  des 
notes  rcniplios  d'orrjurs  cl  de  malignité. 

Id^e  GÉîiÉnAi.E  de  t'cspril  et  du  livre  du  P. 
Amclotte.  I608,  in-4-". 

T,e  livre  du  P.  Amelotle  était  un  Traité  d'K 
fouscrip'ions  e  1  faveur  du  formulnire.  11  ne 
fallait  rien  m;)ins  que  la  plume  de  Nicole 
pour  soutenir  la  cause  jansénienno  cunire 
le  P.  Amclotte.  Lalane  s'en  mêla  aussi  par 
deux  ouvrages. 

De  la  foi  humaine,  en   deux   parties.   161,4, 
in-i". 

Ce  livre  est  qualifié  d'ixrellenl  par  le 
P.  Gerberon;  aussi  est-il  un  des  plus  enve- 
nimés et  des  plus  séduisants  qui  aient  paru. 
L'aut.  ur  y  enseigne  ouverteaienl  que  l'Eglise 
n'a  pu  exiger  la  créance  d'un  fait  dogma- 
tique, tel  que  celui  de  Jansénius;  que  celte 
créance  eniraîne  mille  inconvénicnls;  et  que 
par  le  motjen  du  formulaire  l'iniq.iité  triom- 
phe, la  calomnie  est  à  couvert  et  l'innocence 
opprimée  (page  57).  —  Feller  dit  cependant 
que  ce  livre,  plusieurs  fois  réimprimé  ,  est 
plein  de  vues  vraies  et  solides. 

Les  imaginaires,  ou  Lettres  sur  l'hérésie  ima- 
ginaire. Dix  lettres  furent  successivement 
publiées  sous  ce  titre  en  166'*  et  1665. 

L'année  suivante  on  en  fit  circuler  huit 
autres  sous  le  liire  de  ]'iiionnaires.  On  les 
réunit  cl  on  publia  : 

Les  imaginaires  et  les  visionnaires,  ou  dix- 
huii  h  tires  srt'-  l'hérésie  imaijinaire.  Liège, 
Ad.  C(>)ers,  1667,  2  vol.  in-12. 

Elles  p.'ir.irenl  sous  le  pseudonyme  du 
sieur  de  Dnmvil'iers.  —  Aulrc  édition,  aug- 
nientéi'  de  diverses  pièces.  Col ;)gne,  l'ieirc 
Marteau,  16S.'3,  in-S".  —  Autre  édition  aug- 
mentée d'un  plus  gran  I  noaibre  de  pièces, 
Rions,  Antoine  Harbicr,  1693,  3  vol.  in-12. 

Le  principal  but  que  Nicole  s'est  pro- 
posé dans  cet  ouvrage  est  de  faire  du 
jansénisme  une  chimère;  et  c'est  sur  cela 
que  M.  Uacine  écrivit  en  ces  termes  à  l'au- 
teir  :  Il  y  a  vingt  ans  que  vous  dites  tous 
t3s  jours  que  les  cinq  propositions  ne  sont 
pas  dans  Jansénius,  cependant  on  ne  vous 
croit  pas  encore.  Que  l'on  regarde  ce  que  vous 
avez  fait  depuis  dix  ans,  vos  disquisitions, 
vos  dissertations,  vos  réflexion'^,,  vos  considc- 
raiions,  vos  observations,  on  n'y  trouvera 
nu  re  chose,  sinon  que  les  propositions  ne 
sont  pas  dans  Jansénius.  Uél  mnsieu  s ^  de- 
meurez'en-ld  ;  ne  le  dites  plus.  Aussi  h  en,  à 
vous  parler  franchement,  nous  sommes  résolus 
d'en  croire  plutôt  le  pape  cl  le  clergé  de 
J'rance  que  vous. 

AI.  Nicole  avait  vou'u  dans  ces  lettres 
allraper  le  genre  d'eerire  de  Pascal;  m.iis 
il  n  y  réussit  pas.  On  ne  pciil  rien  de  plus 
insipide  que  la  manière  dont  il  plaisante  dès 


l'enlrrc  de  son  livre  sur  le  capuchon  des 
cordelicrs. 

Cet  ouvrage,  ainsi  que  tous  les  autres  qui 
font  du  jansénisme  un  fantôme,  a  été  con- 
damné par  l'assemblée  générale  du  clergé 
de  1700.  Voyez  Fouilloux,  Chimère  du  jan- 
sénisme. 

Au  reste  pour  justifier  celle  rensnre,  et 
pour  se  convjiimre  que  l'hérésie  dont  il 
s'ag.l  n'e>!t  pas  tant  imaginaire  que  le  pré- 
tend iM.  Nicole,  il  ne  faut  que  se  rappeler  un 
fait  où  il  a  ou  lui-même  beaucoup  de  part. 
En  1677  cl  1678,  le  P.  de  Cort,  supérieur  de 
rOraoire  de  Malincs,  ot  un  des  enfants  spi- 
r  tuels  (le  la  fimcu  c  fanatique,  Antoinette 
Jjourignon,  acheta  au  nom  des  jansénistes 
de  France  ot  des  Pays-Has  la  plus  grande 
partie  d'une  île  c!e  Danemark,  nommée 
Njrdsîrand.  Ils  avaient  unanimement  résolu 
(l'aller  s'y  établir  pour  y  trouver  un  asile 
contic  la  porséeution  du  pape,  du  roi  et  des 
é\cques;  car  c'est  a  nsi  qu'ils  parlaient.  Ils 
S;  upiraient  tous  après  cet  heureux  séjour, 
ospérat\l  y  pra!i(]uer  bientôt  sans  obstacle 
le  nouvel  Evant;ile.  Mais  les  grands  incon- 
vénients qu'on  trouva  d.ins  l'exécution,  em- 
pêchèrent la  réussite  d'un  si  beau  projet. 
Les  terres  turent  donc  revendues  au  dur  de 
Holslein,  on  1678,  pour  la  somme  de  cin- 
quante mill  ■  écus. 

Cependant  comme  elles  avaient  beaucoup 
plus  coûté,  et  que  le  duc  de  Holstein  ne  paya 
pas  en  argent  comptant,  il  fallut  faire  la  ré- 
partition (le  la  perte  commune,  entre  tous  1rs 
particuliers  qui  avaient  contribué  à  l'acqui- 
sition. La  chose  ne  fut  pas  aisée,  et  peu  s'en 
fallut  que  la  cupidité  plus  forte  que  la  cha- 
rité n'occasionnât  dans  le  parti  un  procès 
sérieux  entre  ceux  qui  avaient  acheté  leurs 
p  )rlions  de  1  ilo  à  bon  marché,  rt  ceux  à  qui 
les  leurs  coûtaient  un  tiers  plus  cher. 

M.  Niciile,  intéressé  dans  celle  dispute  cl 
mécontent,  écrivit  sur  ce  sujet  à  un  de  ses 
amis  une  lettre  assez  singulière.  Pour  lui 
il  ne  voulut  point  que  sa  famille  profilât  de 
ce  qui  pouvait  lui  revenir  de  cette  vente.  11 
le  légua  par  forme  de  codicille  à  madame 
de  Fontpertuis,  une  des  principales  dames  de 
la  grâce  et  I  héroïne  du  parli  ;  voici  les 
termes  du  codicille,  qui  a  été  imprimé,  et  qui 
est  du  4  juin  1695  :  Je  donne  à  madame  de 
Fontpertuis  tout  ce  qui  pourra  me  revenir, 
laiû  en  principal  qu'en  intérêts  de  M.  le  duc 
de  Holstein,  pour  l'acquisition  qu'il  a  fiile 
des  terres  que  nous  lui  avons  vendues  en 
commun  dans  l'ile  de  Nordstrand,  par  con- 
trat passé  par-devant  Boucher  et  Lorinier, 
notaires  au  Châlelet  de  Paris,  le  18  ou  20  no- 
vembre 1678. 

Le  voilà  donc  bien  réalisé  ce  parli  pré- 
tendu imaginaire.  H  s'agissait  là  d'homme» 
et  de  femmes  très-réels,  Irès-réellomcnt  atta- 
chés aux  sentiments  de  Jansénius  (tels  que 
M.  Nicole,  M.  de  Pon'.châieau,  madame  de 
Fontpertuis),  et  qui,  pour  se  soustraire  aux 
suites  (le  leur  révolte,  voulaient  so  canton- 
ner d.ms  une  région  éloignée  et  y  faire  un 
corps  à  pari,  une  sorte  de  fépublique  indé- 
pendante, une  nouvel'c  rionèvo. 


689 


NIC 


NIC 


GOO 


Ouaiit  aux  visiofinaires ,  ou  pailioulier,  oh 
Beconde  parité  des  lellra  nur  l'/icrésic  imaiji 
nuire,  nous  nous  conlcnlcrons  ici  d«  rap- 
porlcr  un  Irait  de  la  réponse  (pie  lit  M.  Ua- 
cino  à  l'auteur:  Pourrons,  mousieur,  lui  dit-il, 
qui  entrez  maintctumt  en  lice  contre  Desmi- 
rcts  (i)---  ci  emploi/ez  Vaulorité  de  saint  Au- 
gustin et  de  saint  licrnard  pour  le  déclarer 
visionnaire ,  établissez  de  bonnes  rc:/les  pour 
nous  aider  à  reconnaître  les  fous;  nous  nous 
en  servirons  en  temps  et  lieu. 

Si  M.  Racine  eût  v6cu  dans  noire  temps, 
aurait-il  eu  hcsoin  de  ces  règles  qu'il  dc- 
niaudait  inali<;nemcnl  pour  décider  si  les 
prophélcsscs,  les  convuisionnaires,  les  cou- 
vulsiunni^es,  les  inéIa:iKi>lcs,  le  Irèrc  Au- 
gustin, N  aillant,  VlnvisiOlc,  la  Rosalie,  etc., 
tii  tous  leurs  partisans  et  protecteurs  sont,  ou 
ne  sont  pas  des  vi!>ionnaires  et  des  iana- 
liques. 

Le  l*ort-Uoyal,  sous  prétexte  do  quelques 
écarts  d'une  iinagiualiun  trop  vive,  voulut 
faire  passer  M.  Desaiarots  pour  ua  Ibu. 
Qu'aurait-il  dit,  si  ce  morne  Desmarels  avait 
fait  la  millième  partie  des  extravagances 
dont  nous  sommes  témoins? 

En  vériîé,  les  jansénistes  ayant  pour  pa- 
triarche en  France  un  Sainl-C}ran,  et  ne 
cessant  encore  aujourd'hui  de  donner  au 
public  les  scènes  les  plus  ridicules,  il  leur 
Bicd  mal  de  parler  de  fous  et  de  visionnaires. 

Les  chamillardes  ou  lettres  à  M.  Chainillard 
sur  la  signature  du  formulaire. 

L'esprit  d'erreur  et  de  sitire  dicta  ces 
trois  Icilres,  et  le  parti  les  publia  en  IGCo, 
contre  M.  Chamillard,  docteur  de  Sorboiine, 
qui  travaillait  à  la  conversion  des  religieuses 
de  Port-Uoyal,  dont  il  avait  été  faii  supé- 
rieur. Bien  des  gens  ont  attribué  ce  libelle  à 
M.  Barbier  d'Aucourt  ;  mais  il  est  certain 
que  c'est  l'ouvrage  do  M.  Nicole. 

M.  Racine  s'est  moqué  avec  raison  des 
froides  plaisanteries  dont  il  est  rempli.  Vos 
bons  mots,  dit-il  à  l'auteur,  ne  sont  d'ordi- 
naire que  de  fausses  allusions.  Vous  croyez 
dire  quelque  chose  de  fort  agréable,  quand  vous 
dites,  sur  une  exclamation  que  fait  M.  Cha- 
millard, que  son  grand  0  n'est  qu'un  O  en 
chiffre;  et  quand  vous  l'avertissez  de  ne  pas 
suivre  le  (jrand  nomWe,  de  peur  d'être  undoc- 
teiir  à  la  douzaine,  on  toit  bien  que  vous  vous 
efforcez  d'être  plaisant;  mais  ce  n'est  pas  le 
moyen  de  l'être.  Retranchez-vous  donc  sur 
le  sérieux  ;  remplissez  vos  lettres  de  longues 
et  doctes  périodes  ;  citez  les  Pérès  ;  jetez- 
vous  souvent  sur  les  antiéhèses  :  vous  êtes 
appelé  à  ce  style;  il  faut  que  chacun  suive  sa 
vocation. 

Des  traits  si  piquants  mortiGèrent  tout 
Porl-Roy.il.  MM.  Dubois  et  d'Aucourt  furent 
chargés  d'y  répondre.  Ils  se  récrièrent  sur 
ce  que  leur  adversaire  avait  confondu  les 
Chamillardes  avec  les  Visionnaires,  comme 
si  c'eût  été  faire  tort  à  celles-ci  (2),  que  de 


les  comparer  li  celles- lii.  ^f.  Itacine  réplicpia 
par  un(;  laillcrie  dt-licate.  Il  lit  .semblant  do 
(Icfeiulrc  lui-inéine  \vs  Cliamilli.riles.  Il  sou- 
tint <|u'(;lles  n'élaicnt  pas  aussi  infériciin-» 
auv  tmaginaires  (ju'on  voulait  le  p('rsua<ler. 
Savez-vous  ,  dit-il  aux  deux  a[)ol()gis(es  , 
qu'il  y  a  d'assez  bonnes  choses  dans  ces  Cha- 
viillardes'f  Cet  homme  ne  manque  point  de 
hardiesse.  Il  possède  assez  liien  le  cmnctère  df. 
Port-Royal.  Il  traite  le  pape  familièren>eni . 
il  paile  aux  docteurs  avec  autorité  :  que  dis- 
je/  Savez-vous  qu'il  a  fait  un  grand  éciit 
qui  a  mérité  d'être  bnilé? 

Dici'i'NSic  de  la  proposition  de  M.  Arnaulit, 
docteur  de  Sorbonne  ,  touchant  le  droit, 
contre  la  première  lettre  de  M.  Chamil- 
lard. 

M.  Arnauld  ayant  élé  chasse  de  Sor- 
bonne, pour  une  proposition  hérétique  (|uil 
avait  avancée,  et  qu'il  a  soutenue  jusqu'à  la 
mort,  et  M.  Chamillard  ayant  écrii  que!qucs 
lettres  contre  cette  hérésie,  Niiole  prit  ca 
main  la  défense  des  erreurs  de  son  ami,  et 
fit  celte  apologie,  où  il  rappelle  plusieurs 
fois  et  soutient  la  fameuse  proposition  dont 
il  s'agissait  :  savoir  que  la  grâre  sans  la- 
quelle on  ne  peut  rien,  manque  à  quelque  juste 
dans  une  occasion  oic  il  pèche. 

MÉMOIRES  sur  ta  cause  des  évêques  qui  ont 
distingué  le  fait  du  droit.  16C6-16G8,  in- 

4^ 

Ces  Mémoires  sont  au  nombre  de  dix  :  Ni- 
coleesl  l'aulcurdu  premier,  16C6  ;  du  second, 
2V  mars  1G66;  du  sixième,  1"  décembre,  et 
du  septième,  20  décembre. 

LiTTER^  provinciales ,  e  gallica  in  lati- 

nam  linguam  translaiœ,  et  theologicis  no- 
tis  illustratœ  studio  Willelmi  Wendrockii. 

La  première  édition  parut  en  1638;  la 
quatrième,  beaucoup  plus  ample,  en  1065, 
Cologne,  Nie.  Schouten,  in-8°.  La  sixième 
est  de  1700,  Cologne,  2  vol.  in-12. 

Une  délica!esse  qui  n'était  pas  sans  fon- 
dement engagea  Nico'e  à  se  cacher  sous  le 
fau^.  nom  de  Guillaume  Wendrock;  ses  notes 
sont  pires  que  le  texte.  On  verra  dans  l'ar- 
ticle Pascal,  ce  qu'il  faut  penser  des  fa- 
meuses Provinciales,  Nous  ne  relèverons  ici 
qu'un  trait  de  la  mauvaise  foi  de  Nicole. 
Tout  ce  qu'il  dit  de  meilleur  contre  la  p:o- 
babililé,  il  l'a  pris  dans  le  livre  du  P.  Comi- 
tolus ,  jésuite,  et  cependant  il  ne  le  cite 
point  ;  de  sorte  qu'il  se  sert  des  armes  d'un 
jésuite  pour  combattre  un  sentiment  qu'il  a 
le  front  d'imputer  à  tous  les  jésuites  sans 
exception. 

Les  notes  de  Nicole  ne  restèrent  pas  sans 
réponse  :  on  publia  :  Bernardi  Stubrockii 
(Honorati  Fabri)  societatis  Jesu,  Notœ  in  no- 
tas Will.  Wendrockii,  etc.  Cologne,  J.  Bu- 
sœus,  1G39,  in-8°. 

Les  notes  de  Nicole   furent  traduites  ca 


(I)  Desinnreis  de  Sairil-Sorlin,  qui  avait  dit  trop 
du  inal  des  jansorii^lts  jour  ne  pas  s'altiicr  l'indi- 
gnation du  parti,  el  en  particulier  de  >i(;ole. 


(2)  lillcs  •étaient  les  unes  el  les  aiiirt^s  du  mêma 
auteur;  ainsi  la  méprise  ôtaii  p;irdoiinal»ie. 


601 


DlCTlONNAlilE  DES  JANSENISTES. 


en 


français  par  Françoise  Marguorito  de  Jon- 
coux,  pour  l'ôdiliou  du  Provinciales,  1700, 
2  roi.  in-12. 

DÉi'ESSK  des  professeurs  en  théologie  de  Vu- 
niversi'.é  de  Bordeaux  contre  xin  écrit  inti- 
tulé: LcUre  d'un  llicolonicn  à  un  offiticr 
du  parlement  sur  la  question  si  le  Ii\re 
intitulé:  L.  M.  littcrœ  proiinricdes,  elc, 
esl  héréliquc.  IGGO,  in-i".  —  Seconde  Dé- 
fense... contre  divers  écrits  dictés  par  tes 
jésuites ,  où  Von  fait  voir  rabstirdilé  d.;  la 
prétention  de  ces  Père?,  que  le  fait  dr  Jan- 
nénius  soit  inséparablemrnt  joint  à  la  foi. 
IGGO,  in-i°. 

Uemarques  sur  la  requête  présentée  au  roi 
par  M.  l'archevêque  d'Embrun  (Gcoigcs 
d'Aubusson),  contre  la  traduction  du  Nou- 
veau Testament,  imprimre  à  Mons.  1GG8, 
in-i".  —  On  répondit  par  :  Réflexions  sur 
les  remarques  que  l'on  a  imprimées  à  côté 
de  la  requête  de  M.  l'archevêque  d'Em- 
brun. Paris,  Cramoisy,  1GG8,  in-i". 

Kéfdtation  de  la  Lettre  à  un  seigneur  de  la 
cour  (par  le  P.  Bou'iours)  servant  d'apo- 
logie à  M.  V archevêque  d'Embrun.  1GG8, 
in-i°. 

Jacques  Brousse  et  Guillaume  Le  Koy 
écrivirent  aussi  contre  la  Lettre  du  P. 
Bouhoiirs,  et  ils  ne  furent  pas  les  seuls. 
Celte  Lettre  fit  beaucoup  de  bruit. 

Causa  janseniana,  sive  fictitia  hœresis.  scx 
disquisitionibus  theologice,  historiée  expli- 
cala  et  explosa  a  Paulo  Irenro;  adjecti 
sunl  super  camdem  matcriam  atii  tractatus 
et  epistolœ;  edenle  Antonio  Arnaldo.  Colo- 
gne, 1682,  iû-S». 

Essais  de  morale,  contenus  en  divers  traites 
sur  plusieurs  devoirs  importants. —  PubI  es 
successivement ,  réimprimés  en  divers 
eniiroiis,  et  parvenus  à  treize  volumes  in- 
12  ou  in-18.  Paris,  Desprez. 

II  y  a  un  quatorzième  volume,  contenant 
la  Vte  de  l'auteur.  Celle  collection  r*  nferme 
1rs  Essais  proprement  dils,  et  la  continua- 
tion des  Essais. 

«  Il  y  règne,  dit  Fcller,  un  ordre  qui  plaît, 
et  une  solidité  de  réflexions  qui  convainc; 
m.iis  l'auleur  ne  parle  qu'à  l'cspi il  ;  il  est 
6  c  et  froid.  » 

On  a  fait  aux  Essais  de  Nicole  des  re- 
proches i)lus  graves;  le  loclcur  décidcia 
s'ils  sont  justes.  Voici  donc  en  quels  termes 
un  crili(ji!c  orlliodoxc  en  a  p.irlé. 

l'remier  volume.  Nie -le,  jjage  77  (édit.  do 
1715),  appelle  M.  Pavillon,  évéqucd'Alais,  un 
grand  prélat  qui  a  été  la  glaire  de  l'Eglise  de 
France.  Or,  ce  grand  prélat  fut  l'un  des 
quatre  évjîqucs  qui  refusèrcnl  de  signer  le 
formulaire;  il  fut  aussi  r.iulciir  du  tirncux 
Hiiuel  ,  condamné  solennciloment  par  un 
décret  de  Clément  IX,  du  1)  avril  1GG8. 

A  la  page  GO,  il  s'agit  de  ces  jiaroles  for- 
mellenienl  coîilraires  au  syslèiiic  jaiisénii  n  : 
t^rnl  lux  vcra  qnœ  iltum  mit  omtiem  hominem 
xenicntem  in  hune  mundum.  Que  fait  Nie  le? 


Par  un  adroit  commentaire,  il  restreint  ce 
texte  au  système  de  son  ni.iilre.  //  y  a,  dil-il, 
une  véntible  lumière,  qui  reluire  tout  homme 
qui  vient  au  monde  :  C'est-à-dire  que  les 
Iwmmes  ne  sont  éclairés  qu'autant  qu'il  plail 
à  cette  lumière  divine  et  incréée  de  luire  duns 
leurs  esprits. 

Cet  écrivain,  comme  tous  les  jansénistes, 
c\ag:"'rc  les  suites  du  j  écliô  originel.  Il  insi- 
nue que  Dieu  ne  veut  sauver  que  quelques- 
uns  d'eulrc  les  hommes;  que  la  grâce  qui 
élève  vers  le  ciel  n'est  donnée  qu'à  quelques- 
uns.  Tous  les  autres  sOiit  abandonnés ,  à 
cause  du  péché  originel  ;  car,  selon  \?  sys- 
tème de  la  secte,  ce  ne  sont  point  les  péchés 
personnels  des  réj.rouvés  qui  sont  cuise  de 
cet  ahandon,  c'est  au  contraire  cet  abandon 
qui  esl  cause  de  leurs  péchés  persor.m  U. 
La  faiblesse  de  l'homme  (dit  Nico'e,  page  37, 
premier  Traité  do  la  faiblesse,  ch.  XI  ),  con- 
siste d.ns  l'impuissance  où  sa  volonté  se 
trouve  de  se  conduire  par  la  raison. 

Pa^e  kS  et  k't  :  La  nature  corrompu"... 
précipiterait  tous  les  hommes  dans  ce  centre 
malheureux  {l'enfer),  si  Dieu  par  sa  grâca 
toute-puissante  n'avait  donné  à  quelques-uns 
d'entre  eux  un  autre  poids  qui  les  élève  vers 
le  cid. 

Page  130  :  Tous  ces  gens  aveugles  et  aban- 
donnés à  leurs  passions  sont  autant  de  preu- 
ves de  la  rigueur  de  la  justice  de  Dieu.  C'est 
elle  qui  les  livre  aux  démons,  qui  les  domi- 
nent, qui  se  jouent  d'eux  ,  qui  les  jettent  dans 
mille  désordres,  elc. 

Second  volume.  \'oici  un  portrait  bien  ou- 
tré du  pécheur,  page  85  :  «  Qu'est-ce  qu'un 
pécheur?  C'est  un  aveugle,  puis(ju'il  ne  par- 
ticipe point  à  la  véritable  lumière....  Il  est 
dans  les  ténèbres,  puisqu'il  tombe  à  tout 
moment,  et  qu'il  ne  sait  où  il  met  ses  pas 
(page  86).  C'est  un  sourd,  c'est-à-dire  qu'il 

n'entend  point  la  voix  de  Dieu C'est  un 

paralytique,  parce  qu'il  esl  toujours  abattu 
à  terre,  et  dans  l'impuissance  entière  de  se 
relever.  C'est  un  hor.ime  réduil  à  l'extrémité 
do  la  pauvreté,  puisqu'il  est  dépouillé  de 
toutes  les  vraies  richesses  spirituelles,  qu'il 
a  perdu  tout  ce  que  Dieu   lui    avait  donné 

dans  son  baptême C'est  un  esclave,  no!i- 

seulemenl  de  ses  passions  qui  le  dominent, 
m  lis  du  diable  qui  le  possède,  qui  le  remue, 
l'agite,  lo  secoue,  le  fait  agir  à  sa  fanlaisic. 
C'est  aussi  un  esclave  des  élus  de  Dieu  it 
dos  justes,  c'esl-à-dire  que  tout  son  office 
en  ce  monde,  pendanl  qu'il  deiueure  en  cet 
état,  est  de  travailler  pour  autrui,  et  non 
pour  soi,  et  de  contribuer  à  quelque  avan- 
tage des  élus.  » 

Ne  pput-on  pas  conclure  de  ces  expres- 
sions qu'en  perdant  la  chariié  on  perd  aussi 
la  foi  et  l'espérance,  puis(iu'on  perd  toutes 
les  vraif'S  ricliesscs  spirituelles,  tout  ce  que 
Dieu  a  donné  dans  le  haiiléme? 

N'y  trouverait-on  pas  do  quoi  justifier 
plusieurs  proposilion?  /a  Quesnel;la  prc- 
inièie  :  Que  reste-t-il  à  un  pécheur  qui  a 
perdu  Dieu  et  sa  grâce,  s. non  le  ptché  et  ses 
iuitcs,  une  orgueÀleusc  pauvreté  et  une  indi- 
(jince    farcsfcusc :   c'estàdirc  une   impuis- 


b9S  NIC 

iKiuce  (jétidrnle  au  travail,  à  la  prUrc,  lï  tout 
(lien,  {aï  'i5'"  ol  la  kH"  :  (Jtic  peut-on  fliv  antre 
chose  que  létuhra^,  (jué(jttrvnunt  et  que  pé - 
cIk!,  sans  la  Imnièrc  de  la  foi,  sans  Jdsus- 
i'/n'ist,  si.ns  la  charité 'f  I,a  57'  <H  la  I)H°  :  // 
fj'v  a  ni  Dieu  ni  religion  où  il  n'y  a  point  de 
iharitt'. 

Troisirine  valnmc.  Papes  ir.2  ol  lO.'l,  lr<)i- 
si^nic  traili^  où  il  s'aj;il  des  vmniircs  dont 
on  tente  Dieu,  ci»,  iv.  Les  saints  pcrsuad(^s 
que  Dieu  est  le  vmUrc  des  ctrurs  et  qu'il 
opère  en  eux  tout  ce  qu'il  veut  par  une  force 
invincible  et  toute-  puissante.  C'est  (lire 
que  riioimnQ  ne  peul  résister  à  la  prâce, 
«ju  il  ne  coopi^re  avec  elle  que  passivement, 
et  que  les  saints  en  étaient  persuadés. 

l'ago  Vôk:  Quelque  honnêteté  qu'on  se  puisse 
iniaqtîier  dans  ramour  d'une  créature  mor- 
lille,  cet  amour  est  toujours  vicieux  et  illé- 
gitime, lorsqu'il  ne  naît  pas  de  l'amour  de 
Dieu.  Quesnel  en  dit  autant  (  Prop.  45  )  : 
Quand  l'amour  de  Dieu  ne  rcqne  pas  dans  le 
cœur  du  pécheur,  il  est  nécessaire  que  la  cu- 
pidité charnelle  y  règne  et  corrompe  toutes 
tes  actions.  C'est  une  suite  du  la  iV'  prop. 
Il  n'y  a  que  deux  amours,  etc. 

Tout  ce  volume  est  reii:pli  de  p;opositions 
jansénicnnes,  mais  la  plupart  sont  envclop- 
I  éos  avec  tout  l'art  im.tgiitable  ;  quelque- 
io  s  même  Nicole  leur  donne  un  air  de  ca- 
tholicité. 

Çulricme  volume.  Traité  l-^',  des  quatre 
dirnières  fins,  I.  i,  chap.  13.  //  faut  que  Dieu 
o  i  le  diable  règne  en  nous  ;  il  n'y  a  point  de 
milieu. 

Dieu  a  tenu  cachée  à  toute  la  terre  l'espace 
de  quatre  mille  ans  la  grande  et  heureuse 
nouvelle  du  royaume  des  deux.  Tr.  1,  des 
quatre  dernières  fins,  1.  m,  du  Paradis, 
cha;).  2. 

L'Eglise  n'est  presque  plus  composée  que  de 
monceaux  de  subie ,  c'est-à-dire  de  membres 
secs.  Ibid.,  chap.  6.  N'est-ce  point  là  le 
dogme  impie  de  Saint-Cyran,  d'Arnauld,  et 
de  tous  les  nouveaux  sectaires,  sur  la  cadu- 
cité, le  dépérissement ,  ou  même  l'entière 
destruction  de  l'Eglise?  Voyez  Etemare. 

Dieu  conduit  tous  tes  hommes  à  la  fin  à  la- 
quelle ils  sont  destinés,  par  des  voies  infailli- 
bles. (Page  259.  )  Il  conduit  donc  aussi  par 
des  voies  infuillibles  les  réprouvés  en 
enfer. 

Page  221,  1"  traiîé  des  quatre  fins,  1.  m. 
du  Par.,  ch.  12.  Rien  ne  s'est  fait  dam  le 
monde  que  pour  les  élus.  Les  réprouvés  n'ont 
donc  eu  aucun  moyen  de  salut. 

Ibid.,  ch.  3  :  Celui  qui  n'aime  point  Dieu 
n  appartient  jpoint  à  la  loi  nouielle.  C'est  ce 
que  dit  Quesuel  dans  les  propositions  8,  72, 
73,  74,  75,  7G,  77,  78,  etc. 

Pag.  2G8,  second  traité  de  la  Vig.  Chrét., 
ch.  6  :  Dieu  nous  montre  par  la  rareté  de  ces 
vertus  que  la  grâce  est  rare.  Quand  un  ca- 
tholique considère  la  rareté  des  vertus,  il  en 
conclut  que  les  hommes  résistent  souvent  à 
la  grâce.  Un  janséniste,  nu  contraire,  en 
conclut  que  la  grâce  est  rare,  jiarce  qu'il  ne 
reconnaît  point  de  grâce  qui  ne  soit  eKicacc; 
que,  selon  lui,  dès  que  la  grâce  est  donnée, 


MC 


C'jI 


lii  vertu  est  donn/e;  (ît   (pic  lA  ou    il  n'y   a 
point  de  v/tIu,  il  n'y  ;i  point  de  grâce. 

Cinquième  roluinr.  l'.ig.  llil,  l.'-i2,  traité  9, 
drs  SupérieurcH,  n.  20  :  Itien  êonvrnt  on  ne 
fait  des  fautes...  que  jxnre  qu  la  cournpis- 
cence  est  plus  forte  que  la  grâce,  dit  saint 
Augustin.  1"  Eausso  citation.  S.iint  Augus- 
tin n'a  dit  cela  nulle  pari;  2°  c'est  exfirimcr 
assez  claircn)enl  les  deux  délectations  né- 
cessitantes. Il  en  est  de  même  de  ce  (}u'on 
lit  à  la  i)agc  222  :  On  ne  résiste  aux  attraits 
des  sens  que  par  un  attrait  spirituel  plus  fort 
et  plus  efficace. 

Page  22'),  traité  10,  de  l'emploi  d'une 
maîlressc  des  novices.  On  peut  se  servir  pour 
cela  d'un  livre  intitulé  :  In-^lruclions  sur  les 
dispositions  qu'on  doit  ajjporler  aux  sacre- 
ments do  pénitence  et  d'eucharist  e,  çui  est 
dédié  à  madame  de  Longueville  ;  chez  Guil- 
laume Desprez,à  Paris.  Ce  livre  que  conseille 
Nicole  j)our  la  lecture  des  religieuses  no- 
vices est  tri'^s-propre  à  en  faire  les  plus  ou- 
trées jansénistes,  lîlles  y  apprendront  par 
exemple,  que  l'esprit  de  l'Eglise  est  de  n'ac- 
corder la  grâce  de  la  réconciliation  pour  les 
péchés  mortels  qu'une  seule  fois  dans  la  vie, 
et  jamais  plus.  Que  quand  on  est  pécheur,  on 
ne  peut  suivre  que  les  mouvements  du  pé- 
ché ;  que  le  pécheur  irrite  Dieu  au  lieu  de 
l'apaiser,  quand  il  assiste  au  sacrifice  de  la 
messe,  etc. 

Page  153  du  traité  neuvième  des  Supé- 
rieures, il  appelle  Sain!-Cyran  un  homme  de 
Dieu.  Donner  ce  titre  glorieux  à  un  homme 
atteint  et  convaincu  par  ses  propres  aveux 
de  toutes  sortes  d'erreurs,  de  folies  et  do 
blasphèmes,  c'est  un  abus  si  étrange,  que 
pour  s'en  rendre  coupable,  il  faut  penser 
presque  aussi  mal  que  celui  à  qui  l'on  donne 
un  éloge  si  déplacé.  Quand  on  parle  d  un 
homme  dont  plusieurs  ouvrages  ont  été  con- 
damnés ,  qui  a  été  arrô'é  par  l'ordre  du 
souverain  ,  qui  a  été  interrogé  par  auiorité 
des  deux  puissances  ;  dont  les  réponses  sont 
publiques  et  pleines  d'extravagance  et  d'im- 
piété, peut-on,  sans  se  rendre  suspect,  l'ap- 
peler dans  des  lettres,  dans  des  discours, 
d.ins  des  livres,  un  homme  de  Dieu,  un  servie 
teur  de  Dieu,  un  digne  serviteur  de  Dieu,  son 
bon  serviteur,  «n  vertueux  prélat  ?  Le  moins 
qu'on  puisse  d  re,  c'est  que  de  pareilles  ex- 
pressions marquent  bien  de  l'imprudence, 
peu  de  respect  pour  le  souverain,  et  peu  de 
soumission  pour  les  puissances  ecclésias- 
li  juos. 

Ibid.  2'  poin',parag.  9  :  Nulle  action  n'est 
exemple  de  péché  quand  elle  n'a  pas  pour 
principe  l'amour  de  Dieu. 

Sixième  volume.  Pensées  diverses,  n.  17  : 
Dieu  cache  les  péchés  aux  hommes  et  par  juS'- 
tice,  lorsqu'il  veut  les  aveugler.  Ibid.,  Les 
hommes,  avant  Jésus-Christ,  n'avaient  point 
In  science  du  salut.  Quoi  donc!  le  saint  roi 
David,  le  chaste  Joseph,  le  fidèle  Abraham, 
le  juste  Enoch,  e'c,  ignoraient-ils  les  voies 
du  s.ilul?  Il)id.,  n.  95  :  Un  minisire  de  la 
justice  de  Dieu  sur  les  hommes,  destiné  à  les 
aveugler,  ne  laisse  pas  d'être ,  à  l'égard  ds 
plusieurs ,  minisire  de  sa  miséricorde.  Les 


005 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTKS, 


606 


jansénistes  aiment  les  expressions  dures. 
Dieu  veut  avcuyler;  il  a  (hms  son  Eijlise  des 
ministres  destinés  à  aveugler. 

Septième  volume.  Page  93,  Icltrc  XVII  : 
«  Combien  y  a-l-il  peu  de  paroisses  pour- 
vues  de  bons  pasteurs,  cl  de   diocèses  de 


son  Fils  unique,  et  par  là  il  s'est  engagé  à  /e« 
sauver  par  une  espj^ce  de  justire.  x  On  voit 
que  notre  auleur  resire  nt  ici  ces  paroles  de 
l'Ecriture  : />/eu  a  tellement  aimé  le  monds  ^ 
el  qu'il  les  explique  de  la  même  manière 
que  s'il  y   avait:  Dieu  a  tellement  aimé  les 


bonsévêques?  On  fait  quelquefois  des  pro-  élus.  C'est  qu'en  efTct  Nicole,  en  bon  jansé- 

viiices  entiires,  sans   trouver  un  homme  à  niste,   croyait  que  Jésus-Christ  n'est  mort 

,    qui  l'on  puisse  confier  sa  conscience...  Ka  que  pour  les  élus. 

■*-  disette  i  st  encore  plus  grande  dans  les  au-  Page  140,  sur  l'épîlre  de  la  messe  du 
très  royaumes  ;  et  une  religieuse  brigilinc  point  du  jour,  n.  9  :«  On  aurait  sujet  de  dé- 
in'a  dit  à  h...,  qui  est  une  ville  où  il  y  a  en-  sespérer,  si  notre  salut  était  remis  à  nos 
core  di»  la  piété,  qu'il  leur  était  presque  im-  soins,  à  notre  vigilance  el  à  nos  efforts: 
possible  (le  trouver  des  prôlres  qui  ne  s'eni-  mais  étant  en  re  les  mains  de  Dieu,  d^nt  la 
vrassent  point.  Ce  mal  si  ordinaire  n'a  pas  force  e  t  invincible  el  la  miséricorde  infinie, 
commencé  à  ce  siècle,  il  a  été  de  tous...  qui  aime  ses  élus  el  qui  les  veut  sauver. 
Quels  pasteurs  avaient  tant  de  bons  chré-  toutes  les  marques  que  nous  avons  d'étro 
liens,  qui  ont  vécu  dans  l'Orient ,  pendant  de  ce  nombre  heureux,  nous  doivent  rera- 
que presque  tous  les  évoques  el  les  ecclé-  plir  d'espérance  que  nous  surmonterons 
siasliques  et  ient  ou  ariens,  ou  eutychéens,  tous  les  obstacles  de  notre  salut.  » 
ou  monoibéliles  ou  iconoclastes  ?»  On  a  raison  de  dire  que  le  quiétisme  est 
Comme  Nicole  ne  reconnaît  pour  bons  une  suite  du  jansénisme.  L'espérance  dos 
pasteurs  que  les  jansénistes,  il  a  raison  de  jansénistes  est  fondée,  comme  on  toit,  sur 
dire  que  la  disette  en  est  encore  plus  grande  la  force  invincible  de  Dieu  qui  veut  sauver  les 
dans  les  autres  royaumes.  Mais  un  auteur  élus  :  et  comme  ils  ont  toutes  les  marques 
c;itholique  exagérerait-il  ainsi  la  disette  des  d'être  de  ce  nombre  heureux,  ils  laissent  aux 
bons  pasteurs  ?  avancerait-il,  sur  le  seul  lé-  autres  les  soins,  la  vigilance  et  les  efforts. 
moignage  d'une  religieuse,  que  tous  les  pré-  Les  chrétiens  qui  n'observent  la  loi  de  Diru 
Ires  d'une  ville  sont  des  ivrognes?  Ce  qu'il  y  que  par  crainte  ne  sont  point  di-.tintjués  des 
a  de  plus  condamnable  dans  ce  passaj^e ,  juifs,  et  doivent  plutôt  passer  pour  juifs  que 
c'est  que  Nicole  ose  assurer  que  dans  l'O-  pour  chrétiens.  (Sur  le  dimanche  dans  l'oc- 
rient,   pendant  qu'il  y  avait  lant  de  bons  lave  do  Noël,  n.  2). 


chrétiens,  presque  tous  les  évoques  et  lej  cc- 
clésiasli(iucs  étaient  ariens,  etc. 

Ibid.  Il  avance  celte  étrange  propo>iti  )n  : 
Quelque  grande  que  soit  l'utilité  d'un  con- 
fesseur, elle  n'est  pas  telle  que  sans  ce  se- 
cours on  ne  puisse  se  sanctifier  dans  les 
monastères.  Car  pendant  les  premiers  siècles 
de  Vlùjlise,  non-seulement  les  religieuses 
n'avaient  pas  de  bons  confesseurs,  mais  elles 
n'en  avaient  point  du  tout. 

Huitième   volume.  Dans  la  lettre  LXXX, 


Ceux  d'entre  les  chrétiens  déchus  qui  obsef" 
vent  ext  rieurement  les  lois  du  christianisme, 
mais  pir  un  esprit  de  crainte  et  par  des  mo- 
tifs intéressés,  sont  ejfectiiemcnt  de  ces  ju  fs 
charnels  qui  n'appartenaient  qu'à  l'Ancien 
Testament.  {Ibid.,  trois  pages  a;  rès). 

Ces  deux  textes  ne  font-ils  pas  clairement 
entendre  :  1'  que  tout  chrétien  qui  n'ob- 
serve la  loi  évangélique  que  parce  qu'il 
craint  l'enfer,  quoique  celte  crainte  soit  sur- 
naturelle et  un  don   de  Dieu,  cesse  dès  là 


I  âge  142,   Nicole   parle  de  M.  de  Pontchâ-     d'élre  chrétien?  2"  que  c'est  agir  en  juif,  et 


teuu,  mi)rl  à  Port-lloya',  où  il  avait  été,  d  l- 
il,  un  modèle  de  pénitence  et  d'humilité. 
Puis  il  ajoute  :  Je  vous  avoue,  au  resle,  que 
\e  ne  f lis  pas  un  grand  fond  sur  ce  concours 
dépeuple  à  son  tombeau,  ni  sur  les  miracles 
qu'on  lui  attribue.  Je  ne  sais  p'is  même  s'is 


snivant  l'esprit  de  l'ancienne  loi,  que  d'agir 
par  la  crainte  des  peines  éîernellcs  :  ce  qui 
est  absolument  f  lUx  ,  puisque  cette  crainte 
n'eslpastellcmentleproprede  la  loi  ancienne, 
qu'elle  ne  convienne  aussi  à  la  loi  nouvelle, 
et  que  sous  celle   loi  on  ne  puisse  encore 


sont  effectifs...  ne  paraissant  pus  de  lu  qualité  au;ourd'iiui  suivre  le  mouvement  qu'elle  in- 

de   ceux  où  l'opération  particulière  est   in-  spire. 

contestable  ;  il  eût  été  bon ,  ce  me  semble,  de  Qui  doute  qu'il  ne  faille  que  toutes  nos  ac- 

nen  pas  faire  du  bruit.  On  voit  par  là  que  le  lions  aient  lu  charité  pour  principe,  puisqu'on 

poùt   pour  les  miracles  a  été  de  tout  temps  ne  rend  le  culte  à  Dieu  que  par  la  charité? 

dans  le  parti  ;  qu'on  en  publiait  qui  n'étiiient  Sur  ré|)itre  du  dimanche  dans  l'octave  do 

pas   effectifs;  qu'ainsi  le  diacre   l'âris  n'est  l'iili.iphanic. 


pas  le  premier  thaumaturge  de  la  secte;  el 
qu'on  en  a  essayé  plusieurs  autres  avant  lui. 
Neuvième  voïnme.  A  ia  page  IGI,  sur  l'é- 
pîtrc  de  la  messe  du  jour  de  Noël,  n.  3  : 
«  Quel  autre  moyen,   dit  notre  auleur,  que 


Nicole  prétend  que  le  juste  dans  noire  étal 
n'a  point  de  mérites  propres.  Ce  néant  de 
niénles  propres ,  dit-il  ,  qui  subsiste  dans 
l'homme  régénéré,  même  avec  l'abondance  des 
grâces  et  des  dons  de  Dieu  ,  l'oblige  de  se  re- 


l'incarnalion  nous  eût  pu  marq  ler  autaul  la  garder  toujours  comme  pauvre  et  dépourvu  do 

bonté  el  l'amour  infini  de   Dieu   envers  ses  tout  bien.  Sur  l'épitre  de  la  messe  du  point 

élus,  puisque,  pour  les  sauver,  non-seule-  du  jour. 

meiii  il  leur  a  donné  son  Fils,  mais  il  l'a  li-  .Mais  saint  Paul,  avec  l'abondance  des  gr  ":- 

vré  à  une  mort  cruelle  pour  eux?  Il  a  telle-  ces  qui  lui  ont  fait  |)rati(iuer  les  |)lus  émi- 

nienl  aimé  L;  monde,    dit  le  Sauveur   même  iienlt  s  vertus,  "'avail-ii  ]  oinl  de  mrVjVes  ;)>o 

(^ins  ri'Tantilc  de  saint  Jean,  qu'il  a  donné  ires?  litait  ce  une  pure  grâce,  un  don  de  la 


C07  NIC 

seule  in)Aralil6  de  Dieu,  qno  colle  K^coin- 
pense  (|ii'il  ulleiilait  comme  inéiiU-e  ,  el 
comme  une  antranne  de  justice? 

Sur  CCS  paroles  ne  l'aii{i;e  :  Je  viens  vaux 
apporter  une  nouvelle  qui  seru  pour  tout  le 
peuple  le  sujet  d'une  grande  joie,  Nicole  (lil  : 
«  Kllc  est  en  oITel  pour  loul  le  peuple,  mais 
c'est  pour  tout  le  peuple  des  justes...  nul 
autre  qu'eux  n'y  a  pail.  »  (Sur  l'évangile  de 
Id  niesse  de  minuit). 

Dixième  volume.  Dans  r^'pîlrcdu  troisi(>tno 
dimanche  de  Cari^me,  il  s'aj^it  do  ce  passade 
de  l'épître  aux  Kphésiens,  ch.  ti,  v.  8  :  lîralis 
aliquando  teiicbrœ.  Nicole  altère  et  corronipl 
«e  passage,  afin  d'y  insinuer  l'erreur  que 
(Juesnel  a  depuis  développée  d.ins  sa  pre- 
mière proposition;  cl  au  lieu  de  tr.iduire 
tout  iifiturellemcnt  :  Vous  étiez  autrefois  les 
ténèbres  mêmes,  il  traduit  avec  les  traduc- 
teurs de  Rions  cl  Sacy  :  Vous  n'étiez  autre- 
fois que  ténèbres. 

Dieu  qui  n'est  que  charité  est  incapable 
d'approuver  autre  chose  que  la  charité.  Sur 
l'épftrc  du  dimanche  de  la  Quinquagcsimc. 
Jiien  de  mercenaire  ni  d'intéressé  ne  peut 
avoir  lieu  (dans  le  temple  que  Dieu  veut 
avoir  dans  nos  âmes),  puisque  Dieu  est  cha- 
rité et  qu'il  ne  peut  approuver  que  la  charité. 
Sur  l'évangile  du  mardi  de  la  première  se- 
maine de  Carême. 

Ceux  en  particuliir  qui  ne  font  éloignés  des 
celions  criminelles  que  par  la  crainte,  sont 
nécessairement  hypocrites  en  celle  matière. 
Car  n'ayant  point  d'amour  de  Dieu,  ils  ne 
sauraient  aimer  que  la  créature...  ainsi  ils 
sont  bien  éloignés  de  pouvoir  être  justifiés 
dans  cet  é.at,  puisque  c'est  celui  que  Jénis- 
Christ  reproche  aux  Ph  irisiens  et  pour  lequel 
il  les  condamne  comme  hypocrites.  (Sur  l'é- 
vangile (iu  mercredi  de  la  troisième  semaine 
de  Carême).  N'est-ce  point  là  dire  avec  Qiies- 
nel,  que  l'oliéissance  à  la  lui  n'est  qu'hypo- 
crisie, quand  la  charité  n'en  est  pas  le  prin- 
cipe? l'ropos  lion  condamnée  par  la  bulle 
JJnigenitus  (c'est  la  47«),  déjà  proscrile  au- 
Ireiois  dans  les  propobi'ions  25  et  33  de 
iJaïus ,  et  contradicloirement  opposée  au 
concile  de  Trente,  qui  a  frappé  d'anatlième 
ceux  qui  enseigneraient  que  la  douleur  du 
péché  conçue  par  le  motif  de  la  ciainle  de 
l'enl'er  nous  rend  hypocrites  et  plus  grands 
pécheurs. 

Onzième  volume.  Notre  auteur  en  parlant 
de  la  résurrection  du  Lazare  et  du  fils  de  la 
veuve  de  Naïm,  dit,  page  GG,  sur  l'évangile 
du  jeudi  de  la  quatrième  semaine  du  Carêmp, 
n.  i  :  Il  n'y  a  pas  lieu  de  douter  que  Jésus- 
Christ  ne  nous  ait  marqué  par  les  circon- 
stances d'  ces  deux  résurrections  de  quelle 
manière  il  opère  cède  de^  âmes  dans  le  cours 
des  siècles.  C'est  à  peu  près  ce  que  dit  Ques- 
uel  dans  sa  2i'  proposition  :  Dieu  nous  a 
donné  lui-même  l'idée  qu'il  veut  que  nous 
ayons  de  l'oj.eration  toute-puiss mte  de  sa 
grdr-e  dans  nos  caiirs,  en  la  figurant  par  celle 
qui  tire  les  créatures  du  néant  et  qw  redonne 
la  vie  aux  morts.  Ces  novateurs  veulent  per- 
su.ider  aux  fidèles  que  le  pécheur  qui  se 
cuDTcflit  ne  contribue  pas  i)lus  de  son  tôle 


NIC 


000 


n  sn  conversion,  qu'un  niori  à  sa  résurrec- 
tion. 

Iliid.,  n.  k,  ]).  71  :  ot  Dieu  essuiera  quoi- 
que; jour  loules  les  l.irmes  (te  M'iglise,  lors- 
qu'il l'aura  transpot  lée  dan.i  le  <iel.  Klle  n'y 
pleurera  |)lus,  ()arci;  (|ue  tous  ses  enfants  se- 
ront sauvés.  »  Les  fidèles  (|ui  ijénronl  ne 
sont  donc  point  enfants  de  l'h'glise,  puis(|uo 
tous  les  enfants  de  l'Jù/lisc  seront  sauvés. 
«  Dieu,  ajoute  M.  Nicole,  veut  redonner  la 
vie  à  certains  morts  ;  ntais  il  veut  que  ce  soit 
par  les  larmes  de  l'I'^gli.se.  Sa  charité  est  tou- 
jours efficace  dans  tous  ceux  que  le  l'ère  a 
donné  à  Jésus-C'nist.  »  H  est  évident  par  ces 
passages,  que,  selon  cet  auteur,  les  seuls 
élus  sont  ces  certains  morts,  à  qui  Dieu  veut 
redonner  la  vie  par  les  larmes  do  l'itglise,  et 
(juc  Jésus-Christ  n'est  morl  pour  le  salut 
éternel  d'aucun  autre. 

On  pèche  en  assistant  au  sacrifice  de  la 
messe  sans  les  dispositions  qui  y  sont  essen- 
tielles,  lesquelles  consistent  dans  l'amour.  Sur 
l'épitre  du  dimanche  de  la  Passion. 

Douzième  volume.  Toute  notre  activité  pro- 
pre ne  p.eut  être  que  mauvaise.  Sur  l'épître  du 
dimanche  dans  l'octave  de  l'Ascension. 

Sur  l'épître  du  sixième  dimanche  après  la 
Petilocôte,  n"  8  :  «  La  grâce  chrétienne  n'est 
point  un  état  inconstant,  comme  bien  des 
gens  se  l'imaginent.  C'est  un  état  durable, 
qui  a  de  la  fermeté  el  de  la  stabilité.  C'est 
une  chose  inouïe  dans  lou«  les  Pères  qui  ont 
connu  l'esprit  du  christianisme,  que  ces  vi" 
cissiiudes  de  vie  et  de  mort  dans  lesquelles 
plusieurs  se  persuadent  qu'un  chrétien  peut 
vivre.  L'esprit  de  Dieu  ne  prend  point  pos- 
session d'un  cœur  pour  si  peu  de  temps,  el  il 
n'y  rentre  point  si  fa(  ilenienl  quand  on  l'en 
a  banni.  »  La  stabilité  de  la  justice  est  un 
dogme  favori  des  novateurs.  Bourdaille  le 
développa  fort  au  long  dans  sa  Théologie  mo- 
rale de  saint  Augustin.  Il  prétendit  (tomme 
fait  ici  Nicole)  que  l'esprit  de  Dieu  ne  prenait 
point  possession  d'un  cœur  pour  si  peu  de 
temps,  et  que  la  chaiiié  était  un  état  si  du- 
rable et  qui  av.iit  tant  de  fermeté,  qu'un  seul 
pcclic,  même  mortel,  n'en  détruisait  pas  tou- 
jours totalement  le  fond  et  l'habitude;  d'où 
il  s'ensuivait  que  le  péché  mortel  et  la  cha- 
rité pouvaient  subsister  ensemble.  Mais  ce 
système  abominable  fut  condamné  par  l'as- 
semblée de  1700. 

Page  159 ,  sur  l'épître  du  dimanche  dans 
l'octave  de  l'Ascension,  n° 8  :iVous  devons  tou- 
jours nous  considérer  à  l'égard  du  bien  comme 
de  purs  instruments  qui  ne  peuvent  rien  faire 
d'eux-mêmes,  s'ils  ne  sont  appliqués  et  remués 
de  Dieu.  Toute  notre  activité  propre  ne  peut 
être  que  mauvaise...,  celles  de  nos  œuvres  qui 
viennent  de  Dieu  sont  bonnes...;  mais  celles 
qui  sont  purement  de  nous  ,  ne  peuvent  être 
que  mauvaises.  N'est-ce  point  là  la  39*  propo- 
sition de  Quesnel?  «  La  volonié  que  la  grâce 
ne  prévient  poinl  n'a  de  lumière  que  pour 
s'égarer,  d'ardeur  que  pour  se  précipiter,  de 
force  que  pour  se  blesser;  capable  de  loul 
mal,  iu)puissante  à  tout  b  en.  » 

Page  192  el  193,  sur  l'évangile  du  jour  de 
la  Pen'ccôle,  u'  5  :  Celui  qui  ne  m'aime  point 


t>99 


DlCTIUNNAmE  DES  JANSENISTES. 


700 


ne  garde  point  mes  paroles...;  il  ne  les  garde 
poinl ,  parce  qu'il  est  néce^siircment  dominé 
par  la  cupidité  dont  il  préfère  toujours  Ici 
désirs  aux  commandements  de  Dieu.  On  au- 
rait bien  (le  la  peine  à  mon'rcr  de  la  (liffc- 
«piice  cnlrc  celle  propos  tion  et  la  ho'  de 
OuesncI  :  o  Quand  l'amour  de  Dieu  ne  repue 
plus  dans  le  cœur  du  prcheur.il  est  nécessaire 
que  la  cupidité  cliarnelle  y  règne  el  en  cor- 
rompe toutes  les  actions.  » 

freizième  volume.  Le  motif  de  la  charité 
étant  nécessaire  dans  fouies  les  actions  ,  Vest 
par  consé)/upiit  dans  la  pratir/ue  de  tous  les 
commandements...  Il  n'y  a  point  d'autre  prin- 
cipe légitime  que  l'amour  de  Dieu.  Sur  1  évan- 
pile  <!Ù  dix-.>eplième  dimanche  après  la  l'en- 
Iccôle. 

Saint  Paul  ne  reconnaît  que  deux  principes 
de  nos  actions,  le  vieil  homme  ou  l'homme  re- 
nouvelé...; toutes  les  actions  du  vieil  homme 
f  ntmauvais''s...;  toutes  celles  du  nouveau  sont 
bonnes...  :  il  n'y  en  a  point  par  conséquent 
qui  tiennent  le  milieu  entre  ces  deux  sortes 
d'actions,  parce  qu'elles  portent  toutes  le  ca- 
ractère du  principe  qui  les  produit.  Sur  l'épî- 
Irc  du  d.\-neuvièmc  dimauche  après  la  Pen- 
tecôte. 


Tom  I,  ch;ip.  12  :  Il  n  ij  a  que  l'amour  qui 
appartienne  à  li  loi  nourelle.  D'où  il  faut  con- 
clure que  la  crainte  de  Dieu,  si  fort  rccom- 
iiiandre  dans  l'Kvaniïile,  la  foi  et  l'espérance 
no  sont  poin!  du  ressort  de  la  loi  nouvelle. 

Dans  la  quatrième  instruction  de  la  péni- 
tence, ch.  8,  on  fait  cette,  demande  (c'est  la 
qu.ilrièmc)  :  Tous  ceux  à  qui  la  grâce  donne 
quelque  désir  de  se  convertir,  n'en  ont-ils  pas 
le  pouvoir?  Rien  sans  doute  n'éiait  plus  aisé 
que  de  répondre  à  cette  question.  Il  n'y  avait 
qu'à  dirn  que  ces  hommes  en  avaient  un  vé- 
ritab'c  pouvoir,  el  que  c'était  leur  faute  s'ils 
no  se  convertissaient  pas.  Voici  donc  la  cap- 
tieuse réponse  que  fait  Nicole  :  Si  ces  désirs 
sont  encore  faibles  ,  ils  ne  mettent  l'âme  que 
dans  l'état  où  saint  Augustin  dit,  que  la  nou- 
velle volonté  qu'il  avait  reçue  de  la  grâce  de 
Dieu  n'était  pas  encore  capable  de  surmonter 
celle  du  péché,  fortifiée  par  une  longue  habi~ 
tude.  C'est  dire  assez  clairement  que  cis  hom- 
mes n'ont  point  le  pouvoir  de  se  convertir. 
Ainsi  pcnsailOuesnel,  quanl  ildisait quesans 
la  grâce  efficace, non-seulement  on  ne  faitrien, 
mais  on  ne  peut  rien  faire.  Seconde  proposi- 
tion. 

Ibid.,  demande  sixième.  Le  langage  par  le- 


II  n'y  a  point  d'action  qui  ne  doive  être  rap-     quel  on  dit  qu'on  ne  peut  pas  certaines  choses 


portée  à  Dieu;  et  comme  nous  ne  lui  saurions 
rapporter  nns  actions  qu'en  l'aimant,  l'amour 
de  Dieu  doit  être  le  principe  de  toutes  nos  ac- 
tions. Sur  l'évangile  du  vingt-deuxième  di- 
manche après  la  Pentecôte,  n°  9.  C'est  tou- 
jours le  sysième  erroné,  qui  ne  reconnaît 


commandées,  est-il  autorisé  dans  l'Eglise? 
Réponse.  Le  concile  de  Trente  l'autorise  for-' 
mellement...,  et  il  n'y  a  rien  de  plus  commun 
dans  les  livres  des  SS.  PP.  cl  surtout  de  saint 
Augustin,  que  ces  sortes  d'expressions.  Ceci 
est  pour  justifier  la  proposition  d'Arnanld,  et 


d'autre  vertu  que  la  charité,  el  qui  veut  que     la  première  des  cinq  de  Jansénius  :  c'est  au^si 


toule  action  soit  péché,  quand  elle  n'est  pas 
produite  par  on  molif  de  charité;  d'où  l'on 
conclut  avec  Baïus  que  toutes  les  actions  des 
infidèles  et  des  pécheurs  sont  des  péchés. 

Nous  nous  sommes  f  )rl  étendus  sur  cet 
ouvrage;  mais  le  Iccîcur  doit  considérer  l°de 
quelle  importance  il  est  de  bien  connaître  un 
auteur  que  les  novateurs  niellent  entre  les 
mains  de  tout  le  monde  ;  2"  qu'il  est  néces- 


ce  qu'a  préiendu  le  P.  Quesnel  dans  ses  neul 
premières  propositions. 

Ibid.,  ch.  12,  réponse  première  à  la  qua- 
trième demande.  La  crainte,  quoique  bonne 
en  elle-même ,  n'  est  qu'une  dispositionjudaique: 
car  la  crainte  fait  les  jxiifs,  comme  la  charité 
fait  les  chrétiens.  Ne  voilà-l-il  pas  les  propo- 
sitions 1)3  et  C3  de  Quesnel?  Un  baptisé  est 
encore  sous  la  loi  comme  un  juif,  s'il  accom- 


saire,  pour  le  bien  connaître,  de  rapprocher     „//f  /„  /^i  par  la  seule  crainte...  La  seule  cha 


toutes  les  fausses  idées  qu'il  a  dispersées  lui 
même  avec  art  dans  un  grand  nombre  de  vo- 
lumes, afin  qu'elles  fussent  moins  sensibles, 
mais  qui,  étant  réunies,  se  donnent  un  jour 
mutuel  les  unes  aux  autres,  cl,  comme  autant 
de  parties  d'un  sysième  suivi,  forment  un 
tout  frappant,  cl  un  corps  d'erreurs  aussi 
complet  que  celui  de  Le  Tourneux  dans  son 
Année  Chrétienne,  el  celui  de  Quesnel  dar.9 
ses  lie  flexions  morales.  0\\  va  voir  la  suilc  à 
propos  des  Instructions  du  même  auteur. 

Instri  CTiONS  Tnr.oi.oGiQi'ES.  Après  ce  qua 
nous  avons  dit  de  M.  Niolc,  à  roccasion  de 
f.os  Essais  de  moiale,  on  doit  s'attendre  à 
trouver  bien  dos  erreurs  dans  les  différentes 
Instructions  qu'il  a  publiées.  C'est  ce  que 
nous  allons  examiner. 

I.  —  l-ssTtircT'ONS  théologiques  rt  mnrntc.i 
furies  sacrements, 2  v.,  La  Haye,  Adrien  DIort- 
jens,  171  i),  approuvées  en  1G!'8  par  M.  Ccr- 
tiais,  et  en  1700  par  M.M.  lllampiffnon.  Hideux 
ti  d'Arr.audin,  fameux  approbateurs  do  mau- 
vais livics. 


rite  fait  les  actions  chrétiennes  chrétienne- 
ment. 

Ibid.,  réponse  neuvième  à  la  même  de- 
mande. Il  est  nécessaire  que  la  contrition 
naisse  de  l'amour  de  Dieu,  afin  que  les  œuvres 
qn'illç  produit  ne  soient  pns  des  œuvres  de 
ténèbris.  Etrange  décision  !  Quoi  1  les  œuvres 
q.i'un  [iécheur  pénitent  fait  par  la  crainte 
s!irna!ure  le  de  l'enfer ,  comme  les  prières, 
les  aumônes,  les  restitutions,  les  réconcilia- 
tions, etc.,  sont  des  œuvres  de  ténèbres!  ce 
sont  des  péchés!  Le  bon  sens  el  la  raison  ne 
réclamenl-ils  pas  également  contre  une  si 
dangereuse  doctrine? 

Tom.  11,  inslr.  8,  ch.  21,  réponse  à  la 
qu  itrième  demande.  Jésus-Cbrisl,  dit  Ni- 
cole, n'a  été  prêtre  parfait  qu'iprcs  sa  résur- 
rection. C'iH'  veul-il  di:e,  et  quel  sens  rai- 
sonnable'donner  à  de  si  indécentes  expres- 
sions ? 

II.  Instrittions  théologiques  et  morales  sur 
le  premier  commandement  du  Déralogue,  etc. 
La  Haye,  Adrien  Moetjcns,   1719.    Livro 


7Ci 


NFC 


NIC 


702 


ni)prouv6  p.ir  M.  lU^rcs,  le  2V  sppicnjbrc 

1708. 

Tdine  1.  Pc  r.imoiir  de  Dieu  comme  jus- 
tiro  ,  arl.  H.  On  doit  recounaUre  que  par 
iious-iiio'ttics  nous  ne  saurions  faire  autre 
c'iosc  (jiic  pécher. 

CM.  a.  Do  la  crainte.  Cmx  qui  sUibstien- 
iinit  (le  faire  (/iKh/iie  ptU'Iu' par  la  seule  crainte 
lie  lu  dai),na!i<)n  ne  sont  pas  exempts  du 
péché  qu'il  y  a  <)  ne  rnpportcr  pas  tontes  ses 
aciions  à  Dieu,  cl  â  nUujir  pas  par  principe 
d'amour  de  Dieu  actuel  ou  vir[ael  ;  car  une 
action  faite  par  la  crainte  des  peines  n\i  pas 
ramour  de  Dieu  pour  principe,  et  par  con- 
séijxicnt  est  défccttteusc. 

Ibid.  Ucmaiule  troisième.  Mais  celte  c 'ointe 
de  Dieu  y  quoiqiie  servile ,  n\st-ellc  point 
bonne  ahsoltiiiient,  et  na-t-clle  point  quelques 
ut  m  les  ?  Ucponsc....  Elle  empêche  l'œuvre  ex- 
téi  irure  du  péché,  et  pur  là  elle  rend  le  péché 
moindre.  On  roconnaSl  ici  le  langage  de  Jan- 
sénius  cl  (>iicsnel.  Nicole  n'admet  aucune 
action  excunptc  du  p6clic,  que  colle  qui  est 
faile  par  un  motif  d'amour  de  Dieu.  Observer 
un  conimaiidomcnl  de  Dieu  par  le  seul  mo- 
tif surnaturel  de  la  crainte  de  l'enfer,  ou 
de  l'espérance  ,  vertu  liiéulogale ,  c'est 
pédier. 

ïom.  H,  Instr.  8,  de  la  charité  envers  soi- 
même;  sccl.  1,  cil.  3,  réponse  à  la  huitième 
demande  :  La  grâce,  dit  Nicole,  nest  autre 
chose  que  l'cmour  de  Dieu,  l'ar  conséquent 
le  pécheur  n'a  point  de  grâce. 

Jbid.,  ch.  9.  réponse  à  la  cinquième  de- 
mande: La  grâce  n'est  autre  chose  que  l'amour 
de  la  vérité. 

Jbid.,  sert.  2,  ch.  G  ,  réponse  à  la  seconde 
d  mande  :  Toutes  nos  actions  doivent  être 
rappariées  à  Dieu,  et  être  faites  par  l'impres- 
sion de  son  amour.  C'est  encore  ici,  comme 
l'on  voit,  l'erreur  mille  fois  répétée  sur  la 
charité. 

Sect.  1 ,  ch.  G,  part.  3,  art.  1,  Réponse  à  la 
qî.alrième  demande  :  Jésus-Christ  a  été  le 
seul  qui  ait  souffert  comme  innocent  :  auciin 
des  autres  ne  peut  s'attribuer  ce  privilège. 
La  sainte  Vierge  n'était  donc  ni  pure,  ni 
innocente,  puisqu'elle  a  été,  surtout  au  (  icd 
de  la  croix,  percée  d'un  glaive  de  douleur. 

Ibid.  On  ne  souffre  rien  en  ce  monde  que 
l'on  n'ait  mérité  par  ses  péchés,  et  qui  ne  soit 
le  remr'de  de  ces  mêmes  péchés.  C'est  la  70' 
proposition  de  Quesnel  :  Dieu  n'afflige  ja- 
tnais  les  innocents,  cl  les  afflictions  servent 
toujours  à  punir  le  péché,  ou  à  purifier  le 
pécheur.  C'est  la  72'  de  Baïus  :  Toutes  les 
afflictions  des  justes  sont  des  châtiments  de 
leurs  péchés.  Principes  généraux  avancés 
exprès  pour  ternir  la  gloire  de  Marie;  car 
les  héréli(iues,  et  surtout  les  jansé:  ijles, 
comme  nous  l'avons  déjà  vu,  sont  ks  enne- 
mis nés  de  la  Mère  de  Dieu. 

Ibid.,  sect.  2,  diap.  3,  part.  1,  art.  3,  de- 
mande deuxième»  On  prétend  que  la  lec- 
ture de  l'Ecriture  sainte,  et  surtout  di;  Nou- 
ve  u  Testainenl,  est  pour  tout  le  monde  de 
droit  et  de  nécessité. 

lîl.  I.NSTRUCTiONs  thévloQiqws  ct  moralcs  sur 


t  Oraiion  dominic(de,  l'ic.  Parif,  et  se  vend 
à  liruxcllcs  chez  Eugène- llcnrg  i'rick. 

Inslruction  ciiH|tiièrne,  ch.  3,  réponse  h 
la  septiènie  dciuaiide  :  Nous  n'ai  ans  pas  le. 
pouvoir  de  demander  à  I)  eu  Kon  assistance^  <ï 
moins  qu'il  ne  nous  fasse  prier.  Ainsi  \{\  com- 
mandement <l(;  prier  est  im|)Ossilili'  à  I(mi9 
ceux  (jui  n'ont  pas  la  grâce  ellicace  qui  fait 
prier. 

Instruction  septième,  ch.  G,  réponse  :\  la 
septième  demande  :  Dieu  veut  sauver  les 
élus,  comme  fiisant  tous  ensemble  un  corps 
ct  une  société  qui  est  l'Eglise.  K[  à  la  page 
suivante  :  L'Eglise  comprend  les  saints  vi~ 
vantset  les  saints  morts,  (^est  définir  l'Iigliso 
comme  a  fait  Quesnel  dans  les  propositions 
72.73,  7V,  7;>,  7G,  77,  78. 

Instruction  quatriènie ,  ch.  2,  réponse  à 
la  première  demande  :  Le  peuple,  dit  Ni- 
cole, coopère  avec  le  prêtre  à  l'oblalion  de  ct 
sacrifce.  Le  même  auteur,  dans  ses  instruc- 
tions sur  le  Décalogue,  ch.  k,  de  la  charité 
envers  soi-même,  réponse  à  la  douzième 
demande,  avait  dit  :  Tous  les  chrétiens  sont 
aussi  des  prêtres,  puisqu'ils  ont  le  pouvoir  da 
s'offrir...  en  s'unissant  au  sacrifice  de  Jésus- 
Christ,  et  en  le  sacrifiant  lui-même  avec  les 
prêtres.  C'est  sur  cette  flatteuse  idée  que  lea 
femm  s  janséniennes  ont  grand  soin  de 
prononcer  avec  le  prêtre  les  paroles  de  la 
consécration  ,  afin  de  suppléer  à  son  dé- 
faut, au  cas  qu'il  ne  fût  pas  en  étal  de  con- 
sacrer. 

IV.  Instructions  théologiques  et  morales  sur 
le  Symbole.  La  liage,  Adrien  Moeljcns^ 
1719,  deux  tomes.  L'approbation  de  M.  Bi- 
gres  est  à  la  fin  du  second  tome ,  en  date 
du  9  août  1705. 

Le  premier  volume  er4  'employé  tout  en- 
tier à  expliquer  le  premier  article  du  Sym- 
bole, et  à  établir  sous  ce  prétexte  l'hérésie 
iiinsénienne,  en  sorte  qu'on  pourrait  l'inti- 
tuler :  ['Augustin  d'Ypres  mis  en  français. 

Nicole  y  enseigne  la  réprobation  positive: 

Qu'il  n'y  a  que  deux  amours,  d'où  nais- 
sent toutes  nos  actions  ,  la  cuoidilé  et  la 
charité  ; 

Que  les  commandements  de  Dieu  sont  im- 
possibles au  juito  même,  lorsqu'il  ne  les 
accomplit  pas; 

Que  la  liberté  de  notre  état  consiste  dans 
l'exemption  de  contraints  ; 

Que  l'ignorance  invincible  n'excuse  point 
de  pèche; 

Que  Dieu  ne  veut  sauver  élernellcment 
que  les  seuls  élus,  et  que  Jésus-Christ  nesl 
mort  pour  le  salut  éternel  d'aucun  ré- 
prouvé, etc. 

Voici  entre  autres  une  proposition  bien 
étrange.  Llle  est  tirée  du  premier  tome, 
sect.  5,  de  la  Grâce  et  de  la  Prédestination, 
chap.  4  :  Dieu,  dit  Nicole,  a  fait  par  sa  seule 
volonté  cette  effroyable  différence  entre  t  s 
uns  et  les  au'res  {les  élus  et  les  réprouvés). 
L'affreux  langage  1  si  la  seule  volonté  de  Dieu 
a  fait  la  dilîéreucc  qu'il  y  a  entre  les  élus 
elles  réprouvés,  ceux-ci  n'y  ont  donc  con- 
liibué  en  rien  de  leur  part  :  c'est  donc  Dieu 


rOS 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


roi 


sfH>  qui  a  fait  en  »ni\  le  pcclié,  l'obstination 
dans  le  pérlié  ,  et  les  terribles  suites  du  pé- 
c!ié  ;  car  c'est  en  cola  que  consiste  /'e///wj/a- 
ble  difj'drence  dont  il  s'agit. 

Traité  de  roraison  et  de  la  prière,  divisé  en 
sept  livres.  Josset,  1G79. 

Nicole  dans  cet  ouvrage  réfute  solidement 
le  quiclisnie,  mais  il  y  insinue  adroitement 
le  jansénisme. 

1»  Dans  la  préface,  page  3,  lig.  13  :  C'est 
par  la  seule  grâce  (de  Dieu)  que  nous  y  pou- 
vous  arriver  (aux  biens  spirituels).  Où  est 
donc  la  coopération  de  la  volonté?  Saint  Paul 
dit  :  Non  e(jo,  sed  graiia  Dei  meciim,  el  saint 
Augustin,  sur  ces  paroles  de  «saint  Paol  : 
(I  Cor.  XV,  10;  1.  de  Graiia  et  Lib.Arb.  c.  o)  : 
Acper/ioc  nec  (jratia  Dei  sala,  nec  ipsesolus, 
sed  gratia  Dei  cum  illo. 

2*  Dans  la  même  préface,  p.  'i.,  I.  1 1  :  Lt  foi 
renferme  toujours  quelque  amour  des  biens 
élerne's  ;  et  plus  cet  amour  est  vif,  c'est-à-dire 
plus  ta  foi  est  vive  el  aijissante  par  la  charité, 
p'us  nos  prières  sont  vices  et  animées.  Mais 
si  je  fais  un  acte  de  foi  sur  les  peines  éter- 
UL'lles  de  l'enfer,  cet  acte  renfermera-t-il  né- 
cessairement quelque  amour  des  biens  éter- 
nels ?  D'ailk'urs,  l'expression  c'est-à-dire 
marque  visiblement  que  l'amour  que  l'on 
prétend  être  renfermé  dans  la  foi,  est  un 
amour  de  chanté.  Il  n'y  a  donc  point  de  foi 
où  il  n'y  a  point  de  charité:  en  perdant  la 
charité  on  perd  donc  la  foi?  C'est  là  le  lan- 
gage de  Ouesnel  et  de  Luther;  mais  celui  du 
concile  do  Trente  et  de  tous  les  évèqucs  qui 
r.nl  accepté  la  r.onsliiution  Unigenilus  est 
bien  différent. 

3"  Dans   le  corps  de  l'ouvrage,  page  39, 
ligne  28  :  Quand  celte  intention  est  droite,  ce 
n'est  aut'e  chose   que   la  charité  qui   tend  à 
Dieu.  Notre  intention  n'est  donc  pas  droite, 
quand  ce  n'est  pas  la  charité,  mais  l'espé- 
rance, la  religion,  l'obéissance,  etc.,  qui  tend 
à  Dieu.  Moïse  n'avait  donc   pas  une  inten- 
tion droite,  lorsqu'il   envisageait  la  récom- 
pense :  Aspiricbat    enim  in    nmuneralioncm 
[Hebr.w,  26).  David  avait  donc  une  inte.- 
tion  perverse,  quand  il  gardait  la  li>i  de  Dieu 
m    vue  de    la   récompense  :    Jnclinavi  cor 
meum    ad   faciendas  jusiipcationes    twis  in 
alernum,  p'  opter  rctrihutioncm  (Ps.  cxviii). 
Saint  Paul  (Il  Tim.  iv,  8   ava  t  donc  une  in- 
tention perverse,  (juand  il  se  proposait  d'ob- 
l<Miir(lu  juste  Juge  la  couronne;  de  justice: 
Jn  r cliqua  reposita  est  mihi  corona  justitiœ, 
guam  redde.t  mihi  Dominas  in  illa  die  juslus 
Judex.  Jésus-("hrist  nous  suggère  donc  une 
inienlion  perverse,  quand  il  nous  exhorte  à 
nous  réjouir  el  à  tressaillir  de  joie  {Matlh. 
V,  12\   fiarce  que    la  récompense  qui    nous 
attend  dans  le  ciel  est  abomlante  :  Gandelc  et 
exsultate,  quoniam  merces  tesira  copiosa  est 
in  cœlis    S'en  dis  autant   de  la   crainte  des 
peines  de  lenfer  {Luc.  xii,  ij)  :  Oslcndam  au- 
tem  robis  qurm   timralis  :    limite    eum  qn>, 
posliiwim  occidrrit,  hahrj  poleslatnn  niilKre 
in  If  hrnnam.    lia  dico  vobis  ,    hune    timclc. 
Cuiiifjo  corpus  meum  cl  in  scrvilutem  redigo 


(I  Cor.  IX,  27)  :  ne  forte  cum  aliis  prœdicavc^ 
rim,  ipse  rrprohus  efficiar. 

k°  Page  39,  ligne  31  :  //  (Dieu)  ne  se  tient 
honoré  que  par  la  charité.  Il  ne  compte  nos 
actions  qu'à  proportion  de  la  charité  qu'il  y 
voit.  C'est  ainsi  que  parle  (juesncl,  proposi- 
tion 56. 

^^  Page  1.^3,  ligne  première  :  L'abondance 
des  qrâccs  que  Dieu  avait  versées  dans  l'âme 
de  l'homme  en  sa  création,  le  mettant  hors  de 
la  nécessité  de  prier,   ne   lui  laissait   point 
d'autre  occupation  que   celle  de  louer  Dieu. 
Non  orabas,  sed  laudabas.  Aiigust.  in  psalm. 
XXIX,  ICnar.  2,  pag.  318,  I.  8.  On  appuie  la 
même    pensée  du    même    passage  de  saint 
Augusti:i.  l"'  Dire  que  l'homme,  dans   l'étal 
d'innocence,  n'était  pas  dans  la  nécessité  de 
prier,  c'est  avancer  une  hérésie  formelle,  et 
soutenir  le  pélagianisme  par  rapport  à  l'élat 
d'innocence.  Quelque  parfaite  qu'on  suppose 
la  créature,  elle  est  toujours  essenlirllement 
dépendante  du  Créateur.  Elle  a  besoin  de  son 
secours ,   elle    doit    le   demander.   2'   Pour 
étayer  cet'e  hérésie,  on  cile  saint  Augustin  ; 
mais   on   le  rite  à   (aux  sur  cette   matière 
comme  sur  toutes  les  autres  ;  car  saint  Au- 
gustin, en  parlant  de  l'homme  innocent,  n'a 
jamais    dit:    Non  orabas,    sed   laudabas.  On 
défie  l'auteur  du  Traité  de  l'oraison,  de  mon- 
trer ces   expressions,  non-seulement  dans 
l'endroit  qu'il  cile,  mais  encore  dans  aucun 
autre  endroit  de  saint  Auguslin.  Il  est  vrai 
que  le  saint  docteur,  sur  le  psaume  xxix, 
Enar.  2,   en   expliquant  ces  deux   versets  : 
Avertisli  faciem   tuum   a  m  ',  et  factus  sum. 
conturbatus  ;  Ad  le.  Domino,  clamaboj  et  aà 
Ueum    meum    deprecabor,    s'exprime   ainsi: 
Avertit  erqo  faciem  ab  illo,  q.itm  emisit  for.is 
de  paradiso.  Juni  hic  posiius  clamet  et  dicat, 
ad  le.  Domine,   clamabo,  et  ad  Dcum  mcunt, 
deprecabor.   In   paradiso   non  clumalias,  sed 
l.xulabas,  non  gem'bas,  sed  fruebaris:  (orii 
posiius  qeme  et  clama.  Mais  1°  il  est  évident 
que  ces  deux  expressions,  non  orabas,  non 
clamabas,  ne  sont  point  synonymes.  La  pre- 
mièi'e,  non  orabas,  exclut  toute  prière  ;  la 
seconde,  non  clamabas,  exclut  seulement  la 
prière  d'un  homme  qui  gémit  sous  le  poids 
de  la  concupiscence:  non  clamabas,  sed  lau- 
dabas ;  non  gemebas,  sed  fruebaris.  Adam  in- 
nocent goûtait  toutes  les  douceurs  du  para- 
dis terrestre,  et  en   bénissait    le  Seigneur. 
Adam  coupable,  était  privé  de  ces  chastes  dé- 
lices, et  il  gémissait  d'en   être  privé.  Voilà 
tout  ce  que  dit  s;Hnt  Augustin.  ()n  peut  bien 
conilure  de  là  que  la  prière   dWdam  inno- 
cent  n'était  pas    la     même    que  la   prière 
d'.\(iam  coupable;   mais    non   pas  qu'Adam 
innocent    n'avait    aucun    besoin    de     prier. 
2°  Saint  Auguslin,   dans  le   même  sermon, 
nombre    premier,    coniredit    manifestement 
notre  auleur  :  car  en  expliqu mt  ces  paroles 
du  proiihète:  Exallabo  te,  Doniine,  quoniam 
susrepi^li  me,  il    les  applique  à  Jésus-Christ 
en    tant  (lu'homme,   et   il  dit  :  /'r/mo    ipsuni 
Dominnm   consiileremus   qui,    srcundum    td 
quod  homo  esse  dignalus  est,   potuit  sibi  per 
privrcdcnle)n     prophrtiam      von     incongrue 
rcrb'i  ipsa  conptare.  Ex  quo  cnim  homo,  ex 


70fJ 


NIC 


MO 


'm 


hoc  e.(  injirmus:  dr  quo  iiifiriniis,  r.r  hoc.  cl 
urans.  Selon  sniiit  Au^iisliii,  il  sullil  donc, 
(l'être  l'aihlc  ponr  avoir  recours  A  l;i  piii^rc; 
il  n'esl  |».is  iiéci'ssaire  d'cMi-e  conpabl  •.  l/an- 
(eur  (In  Traité  (U  Voraison  iinil(!  donc  les 
jaiis('Miisles.  Il  ci(c  (mi  sa  faviMir  saiiH  Au- 
gustin, lors  \\\('\\n\  ((n'il  Itii  osl  ronlraiio,  cl 
no  craiiil  pas  il'al  érer,  de  lalsilicrses  (o\lcs, 
pour  Caire  accroire  (in'il   lui  est  l'avoraldo. 

(;■•  I»a^!;e  11)',),  li<>;n,  IV  :  Celte  adoration  vé- 
ritable et  spiritaclle  est  propre  à  la  loi  nou- 
velle, et  elle  n'appartient  qxiaax  vlirédins,  et 
non  pas  au  r  j  tri  fa.  Ia{;nc  '2,1:  (Ju'i'sl-cc  donc 
que  cette  adoration  véritable,  qui  ne  convient 
point  aux  jaif's,  et  qui  fait  le  caractère  des 
chrétiens?  C'est  l'adoration  d'amour.  Lo 
premier  précepte  du  décalopuo,  pronuili^né 
par  Moïse,  n'obli<:;(>ail-il  point  les  Juifs  ;\ 
C(  tte  adoration  d'amour?  N'ol)ii{;eail-il  pns 
tnéine  toute  créature  inlellipente,  indépen- 
dainnuMit  de  la  promnI|z;alion  extérieure? 
Pourquoi  donc  no  conviendrait-il  [loint  aux 
juifs,  mais  aux  seuls  diréliens?  Ksl-ce  que 
les  clirélicns  sont  les  seuls  qui  aii  ni  la  f^rârc 
nécessaire  lour  l'accomplir?  Voyez  Qucsncl, 
Prop.  G  ol  7. 

7"  Pas:.  IGO,  1.  1  :  Les  Juifs  n'ont  point 
adoré  Dieu  vérilablement,  parce  qu'ils  ne  le 
iervaient  que  pour  des  récompenses  charnelles, 
et  qu'ils  ne  l'aimaient  point  pour  lui-même. 
II  n'y  a  donc  point  eu  un  seul  Juif  de  sauvé  ; 
car  on  ne  peut  être  sauvé  sans  aimer  Dieu 
pour  lui-même.  N'était-ce  que  pour  des  ré-- 
compenses  charnelles  que  IVÎoïse  abandonna 
la  cour  de  Pi)araon  ;  que  les  Machabées 
soulTiircnl  le  plus  cruel  martyre  ;  que  tant 
d'au*res,  dont,  selon  saint  Paul,  le  monde 
n'était  pas  dio[ne,  furent  lapidés.,  sciés  en 
deux,  etc.  Lapidati  sunt,  secali  sunt,  in  occi- 
sione  gladii  perierunt,  etc.  Saint  Augustin  se 
trompait  donc,  ou  nous  trompait,  quand  il 
disait  que  la  crainte  ot  l'amour  conviennent 
à  l'un  et  à  l'iiutre  Testament  {L.  de  Morib. 
Eccles.,  c.  28):  Utrumquc  in  ntroque  est.  Il 
nous  trompait,  ou  il  se  trompait,  quand  il 
.ajoutait  {De  peccato  oriq.,  c.  2.o)  :  Erant  et 
legis  tempore  homines  Dei  non  sub  lege  ter- 
rente,  convincente,  puniente,  sed  sub  qratia 

délectante,    sanante ,    libérante Eadem 

quippe  et  i))si  mundabantur  fide,  qua  et  nos 
unde  Apostolus  dicit  :  Habentes  eumdem  spi- 

ritum  fidei et  tune  ergo  illa  gralia  media- 

toris  Dei  et  hominum  erat  in  populo  Dei. 
Voyez  Qucsnel,  Prop.  65. 

8°  Page  100,  li;?,.  24:  Tous  les  amateurs  du 

monde sont  incapables    d'adorer    Dieu. 

Quoi  donc,  quand  on  est  coupable  d'un  pé- 
ché mortel,  ne  peut-on  plus  faire  aucun  acte 
de  religion,  de  foi,  d'espérance,  de  crainte, 
de  contrition,  d'obéissance,  ctc? 

9°  Page  161,  ligne  4:  Aimons  donc  Dieu,  si 
nous  voulons  l'adorer  en  chrétiens;  que  tous 
les  respects  ^ue  nom  lui  rendons  naissent  de 
la  charité.  N'y  a-t-il  donc  que  l'amour,  et 
l'amour  de  chnriié,  qui  soit  une  vertu  chré- 
tienne? Pourquoi  donc  saint  Paul  nous  dit-il  : 
j.\unc  autem  manent  fides  ,  spes  ,  charitas  ; 
tria  lupc;  mijor  autem  horum  est  charitqs. 

lU"  Page  i ol,  ligne  2ï  :  Dimne  nous  donne 


point  une  vte  temporelle  comme  à  den  Juifn, 
mais  une  vir  éte.nellc,  rounite  à  des  rhrélicun. 
V(;ul  ou  <liri;  (|ue  nul  Jmf  na  oblenii  la  vii; 
él(^rii('ll(>  ?  (jiicl  Korait  donc  le  sort  de  tant 
«le  p.ilriarclies,  de  tant  ih;  [jrophèles,  etc. 

11"  Page  in.S,  ligne  21  :  La  vnilé  n'e  ï  que 
loi  ancienne,  lorsqu'ele  71'est  que  dani 
l'esprit  ;  mais  e'ie  devient  loi  nouvelle  et  éran- 
gé'.iquc,  lorsqu'elle  est  qruvrc  da\ts  le,  aiur. 
1°  La  loi  ancienne  n"élait-clle  que  dans 
l'esprit?  Pour(|uoi  donc  saint  Cyjjrien  sur 
ces  paroles  d'Isaïc  :  (Juomodo  merclrix  fa  ta 
est  Sion,  (lit-il,  perindeesi  ac  si  diceret  :  Sion, 
quœ  ad  inlelliqcndum  occasiones  accepit,  imo 
vero,  qua;  spintualibas  adjnmeniis  abanda- 
vit,  in  defcctioneni  et  aposlasiam  dejluxil  ? 
Pourquoi  saint  Prosper,lii).  2,  De  voc  it.  dent. 
c  ip.  !•'{,  assure-t-:l  que  1'»  s  rit  de  Dieu  con- 
duisait le  peu[)Ie  d;*  Dieu  :  llef/ehatur  ergo  pri- 
musillepopulasDeispiritu  Dei?  Pourcpioi  saint 
Augustin,  1.  III  ail  Honif.,  cli.  V,  dit-il  qu'au- 
cun catholique  ne  soutien!  que  le  secours  du 
Saint-Esprit  ait  manqué  dans  l'aiu;  ennc  loi  : 
Quis  catholicus  dical  quod  nos  dicere  jaclitant 
(pclagiani)  Spiritum  sanctum  adjittorem  vir- 
tutis  in  Veteri  Téstamcnto  non  fuisse  ?  2"  La 
vérité  n'est  pas  gravée  dans  le  cœur  d'un 
chrétien  qui  e^t  en  péché  mortel.  La  vérité 
cc'ise-l-elle  pour  cela  d'être  loi  nouvelle  et 
évangélique?  Le  chrétien,  dès  qu'il  est  pé- 
cheur, cesse-t-il  d'appartenir  à  la  nouvelle 
alliance?  C'estce  que  prétend  Qucsnel,  pro- 
position huitième  ;  mais  saint  Thomas  en- 
seigne le  contraire,  1-2.,  q.  106  à  1  ad  3., 
per  fidem...:  Christipertinet  homo  ad  Novum 
Testamentum. 

12'  Page  281,  lig.  27  :  Si  nous  avons  de  la 
foi,  nous  pouvons  communier  partout ,  parce 
que  nous  pouvons  adorer  Jésus-Christ  par- 
tout  Il  suffit  de  l'aimer  et  de  savoir  qu'il 

y  est  pour  l'adorer.  Il  suffît  de  l'adorer  pour 
y  communier.  L'auteur  aurait  pu  se  passer 
de  citer  et  d'adopter  ces  paroles  tirées  d'un 
livre  intitulé  :  des  trois  Communions,  parce 
que  ces  trois  paroles,  prises  à  la  lettre,  ne 
favorisent  pas  trop  la  présence  réelle,  du 
moins  elles  peuvent  ralentir  l'ardeur  des  D- 
dèles  pour  la  sainte  Eucharistie. 

13"  Page  283,  lig.  2  :  Saint  Augustin  ne 
nous  assure-t-il  pas  que  les  personnes  qui  s'é- 
loignent de  Vautel  pour  un  temps,  avec  une 
foi  aussi  vive  que  ceux  qui  s'en  approchent^ 
n'honorent  pas  moins  Jésus-Christ,  D'où  il 
est  aisé  de  conclure  que  ceux  qui  s'en  éloignent 
avec  une  grande  foi,  l'honorent  davantage  que 
ceux  qui  s'en  approchent  avec  une  foi  médio^ 
cre.  l'  Il  serait  à  souhaiter  que  l'auteur  eût 
indiqué  l'endroit  où  saint  Augustin  dit  ce 
qu'il  lui  fait  dire  :  car  nous  avons  déjà  mon- 
tré qu'il  n'est  pas  exact  dans  ses  citations; 
2"  ce  qu'il  dit  ici  n'est  rien  moins  qu'une 
exhortation  à  la  fréquente  communion 

H"  Page  317,  lig.  22  :  La  prière  chrétienne 
n'est  point  une  action  intéressée Toute  au- 
tre prière,  quelle  qu'elle  fût,  ne  serait  point 
celle  que  Dieu  a  promis  d'exaucer  ;  et  comme 
elle  aurait  un  autre  principe  que  la  charité  , 
elle  serait  incapable  de  toucher  !e  cœur  de 
Dieu,  qui  ne  se  tient  honore  que  par  la  cha- 


7C7  niCTIONNAlRK  DES 

rite  :  non  colilur  nisi  amando.  t"  L'espérance 
ne  prie  donc  point,  car  rcsp-crancti  csi  inié- 
rensre  ;  2  s\  Dieu  n'exauce   (jue  les    prières 
desintéressées,  si  toute  prière  qui  n'a  pas  la 
charité  pour  principe  est  incapable  de  lou- 
cher le  cœur  de   Dieu,  la  vinfçl-qu.itriè.no 
proiiosilion  de  Quesnel,  quoi  pic  condamnée 
par  toute  l'Eglise,  est  donc  véritable  :  C'est 
elle  seule  (la  charité)  qui  parle  à  Dieu:  c'est 
elle  seule  que   Dieu  entend.   Comment   d;)nc 
saint  Augustin   peut-il  dire,  épît.   loG,  que 
la  foi  olitient  la  charité?  Ilanc  fidem  vulumus 
h'.ihe:int  qua  impeticnt  charilntem.  Car  si  la 
foi  obliint  la   charité,  la  charité  n'est  donc 
pas  le  principe   de   toute   prière  capable  de 
toucher  le  cœur   de   Dieu  ;  3"  si  Dieu  ne  se 
fient   honoré  que  par  la  charité,   pourquoi 
donc  saint  Hcrnard  dit-il    (Serm.  72,  de  Di- 
vers :  {Ctittus  Dei  in   tribus  consistil  :  fidr, 
spe  et   charilate?   Pourquoi  saint  Bonave;;- 
ture  ajoute-t-il  (1.  wi,  dist.  2,  dub.  1)  :  Deus 
non  tantum  colilur  dilectione,  sed  ctiinn  fide  ? 
k"  0\\  cite  un  texte  de  saint  Augustin  (tiré  de 
la  lettre  à  Honorât.)  :  Non  colitur  ille  nisi 
amando;   niais  il  faut  expliquer  es  paroles 
du  culte  le   plus  parfait   par  ce  que  saint 
Augustin    dit   ailleurs,    qu'on  doit  honorer 
Dit  u   par  la    foi,  par  l'espérance  et  par   la 
charité  :  Fide,  spe  et  charitale  colendus  Deus. 
15"  Page  318,  lig.  22  :  Comme  c'est  la  cha- 
rité qui  le  rend  sensible  au  péché  et  aux  mi- 
sères qui  en  nais  ent,  c'est   elle  aussi  qui  lui 
fait  pousser  ces  cris  ver.»  Dieu  ,  pour  hii  de- 
mirider  miséricorde.  Si  cette  proposition  si- 
gnifie, comme  il  y  a  tout  lieu  de  le  croire  , 
que  la  charité  seule  rend  le  cœur  de  l'homme 
sensible  au   péché,  etc.,  elle  revient  à    la 
proposition  cinquante-quatrième  de  Qucsnel 
dont  nous  venons  de  parler. 

16°  Page  319,  lig.  32  :  L'état  du  péché  où 

nous  sommes  ncs renferme  une  incapacité 

de  tout  bien,  une  pente  à  tout  mol,  une  priva- 
tion de  tout  droit  aux  lumières  et  aux  grâces 
de  Dieu.  De  sorte  que  lorsque  Di<u  en  donne 
maintenant  aux  hommes,  ils  n'ont  point  de 
droit  ni  à  celles  qu'ils  reçoivent,  ni  à  celles 
qui  sont  nécessaires  pour  y  persévérer,  l"  La 
première  partie  de  cette  proposition  rentre 
dans     la    trente -neuvième  proposition   de 
Qucsnel  :  La  volonté  que  la  grâce  ne  prévient 
point est   capable   de   tout   mat,    impuis- 
sante à  tout  bien.  2*  L'état  du  péché  où  nous 
sommes    nés    nous    rend-il  incapables  des 
vertus  morales?  3*  Quand  une  fois  Dieu  nous 
a  jus'.ifié  par  sa  grâce,  nous  sommes  ses  en- 
fants adoplifs  ,  nous  avons  droit  à  son  héri- 
tage, et  par  conséquent  aux  grâces  néces- 
saires I  our  y  parvenir.  Saint  Augustin  ,  sur 
le  verset  U  du  psaume  vu,  ne  dit-il  pas  que 
le  secours   que   IMou    donne  aux  pécheurs 
est  un  secours  de  miséricorde  ,  mais  (jue  ce- 
lui qu  il  donne  aux  justes,  est  un  secours  de 
justice?  Juslum  adjutorium  quod  jam  juslo 
iribuilur. 

17'  Page  332,  i  g.  20  :  Ce  dés'r  (marqué  par 
ros  prières  )  n'y  est  souvent  {  dans  le  cœur  ) 
que  comme  un  désir  humain,  qui  te  termine  à 
notre  intérêt,  lou»  ce  qui  se  termine  à  notre 
ialéiél    n'est   donc   qu' humain  ,    n'est  donc 


JANSENISTES. 


703 


point  surnainrcl?  Que  devient  donc  l'espé- 
rance chrétienne,  essentiellement  dislingnéo 
de  la  charité? 

18°  On  ne  se  présente  pont  assez  à  Dicst 
dans  la  prière  avec  les  sent  n}ents  de  son  im- 
puissance; l'on  ne  désespère  point  assez  de 
soi-même  et  l'un  n'est  point  assez  convaincu 
que  nous  ne  ferons  rien  de  bien  s'il  ne  nous  le 
fait  faire  par  la  puissance  de  sa  grâce,  i"  ()u 
doit  se  défier  de  soi-même  :  mais  doit-on 
aus>i  en  désespérer?  2''  Le  terme  d'iw/)iti'5- 
sance  employé  dans  la  première  partie  de  ce 
le\te  ne  modifie-t-il  pas  ces  termes  de  la  se- 
conde, nous  ne  ferons  rien  de  bien  s'il  ne  nouait 
le  fait  faire;  en  sot  te  que  ces  dernières  pi- 
roles  signifient  :  Nous  ne  pourrons  rien  faire 
de  bien  s'il  ne  nous  le  fait  faire.  Si  c'esl-là  ta 
pensée  de  lauteur,  il  n'admet  point  de  grâce 
suffisante  qui  ne  soit  clficaee  ;  point  de  grâic 
qui  donne  la  puissance  d'agir  sans  donner 
l'action  même. 

19°  Page  kl'ô,  lig.  10  :  Toutes  les  vertus  na 
sont  que  divers  mouvements  de  l'a:nour  ds 
Dieu.  1°  Cela  est-il  b:en  vr;ii  de  la  foi?  par 
exemple  :  la  volonté  de  croire  qui  précède 
la  foi,  et  que  les  théologiens  appellent  pina 
credulitatis  affcctus,  est  une  espèce  d  amour; 
mais  cet  amour  n'a  pas  Dieu  jtour  objet, 
mais  la  crédibilité  du  mystère  propose  à 
croire.  D'ailleurs,  quand  le  pius  cedulitatis 
a/fectus  serait  un  acte  d'amour  de  Dieu,  il  ne 
s'ensuivrait  pas  pour  cela  que  l'acte  de  (A 
fût  un  acte  d'amour  de  Dieu.  C  est  l'enten- 
dement qui  produit  l'acte  de  foi,  puisque  ce 
n'est  autre  chose  qu'assensus  rei'  revelnict 
dalus,  au  lieu  que  l'acte  d'amour  n'est  pro- 
duit que  par  la  volonté;  2°  quelqe.es  lignes 
plus  î)as,  cet  amour  de  Dieu  est  appelé  chn~ 
rite.  On  prétend  donc  que  toutes  ies-veitus 
ne  sont  que  divers  mouvements  de  la  cha- 
rité. Rien  de  plus  conforme  aux  erreurs  de 
Quesnel,  de  Jansénius  et  de  Luther.  Voyez 
Quesnel,  propositions  52,  57,  58. 

20"  Page  WO,  lig;  6  :  La  grâce  n'étant 
qu'une  impression  de  cette  lumière  et  de  cette 
charité  qui  est  Dieu  même,  elle  produit  tou- 
jours dans  les  âmes  et  la  lumière  et  la  charité. 
11  paraît  par  tonte  la  suite  du  discours  que 
l'auteur  parle  ici  et  de  la  grilcc  actuelle  ,  et 
de  la  charité  délibérée  que  cette  grâce  pro- 
duit. H  veut  donc  que  la  grâce  soit  toujours 
efficare,  et  qu'on  n'y  résiste  jam;iis  :  c'est  la 
seconde  des  cinq  hérésies  île  Jansénius. 

21°  Page  '^87,  lig.  20  :  La  grâce  (il  s'agit 
de  racluelle)  n'étant  autre  chose  que  la  clia- 
lité,  il  y  a  plus  de  grâce  o«  //  y  a  plus  de 
chariU\l\  est  faux  que  la  grâce  actuelle  ne. 
soit  autre  chose  que  la  charité.  La  grâce 
est  nécessaire  pnur  produire  des  actes  de  foi, 
d'e;'pérance,  de  crainte,  de  religion,  d'obéis- 
sance, etc.,  mais  il  n'est  point  nécessaire  que 
cette  grâce  soit  un  act  •  iudelibéré  de  ciiarité. 
Si  cela  était,  en  consentant  à  la  grâce,  je  ne 
produirais  jamais  d'actes  de  foi  ,  d'espé- 
rance, de  crainte,  etc.,  mais  seulement  des 
actes  de  charité. 

Traita  de  la  grâce  générale. 
Tant  que   Nicole  soutient  la   doctrine   do 


709 


NJC 


NO.V 


710 


Janséniiis,  les  j.iiiséiiislos  i»Vn  parlcul  t\u'a~ 
vcc  ^'lofîo  ;  ils  l«  ic{,'.it(Itinl  comino  un  des 
principaux  dé'ouscuis  (1(5  l:i  vi  rilc;  mais  s'il 
s'écailc  (aiil  soil  peu  des  pinuipcs  d(j  iiuir 
srclc  ,  pi)ur  lors  il  se  (rompu  ,  il  a  loi  l  ,  il 
KouliiMil  uiwi  (locli'iuo  (jui  n'est  |>as  soul(Mia- 
l)lo.  iVcsi  VA)  (|ni  csl  anivô  par  ra|)porl  A  son 
^)'slô;llc  do  la  lirâcc  (/nit'rdit'.  S(îlon  eux  ,  il 
n  (^'cril  sur  ct^  supH  iiuo  (l'une  mnninii  dblonix- 
ganle,  (/iioiiiue  plus  cajKiblc  que  personne  de 
bien  défendre  ce  nijslcnief  s'il  élnil  soulcnabic 
(Kxatn.  llii!ol.,  t.  Il,  cliap.  Il,  pago  187). 

Que  (  es  MM.  s'accordent  avec  cux-njôrnos. 
Ils  citent  en  cent  endroits  ce  tli6olop;i(Mï  pour 
établir  ce  qu'ils  avancent ,  |)o»iri5Uoi  donc 
disont-ils  à  ptéseni  (ju'il  ('?cril  d'une  nutnivre 
éblouissante  ,  ([u'il  soutient  ce  qui  n'est  pus 
soutenabb'!  C'osl  qu'en  ciTet  son  sysliiine  sur 
la  grâce  générale  ébranle  tout  le  jansé- 
nisme. On  y  reconnaît  (pag.  9,  10,  11  et  12) 
que  la  volonté  de  Dieu  pour  le  salut  des 
lioainies  est  la  même  à  l'égard  de  riiomuic 
innocent  et  de  l'homiuc  tombé.  On  y  admet 
des  grâces  su  fisantes;  un  véritable  pouvoir 
physique  d'observer  les  préceptes  sans  une 
grâce  efGcacc,  un  pouvoir  piociiain  el  immé- 
diat de  résister  à  la  grâce;  une  volonîé  véri- 
table et  sincère  on  Dieu  et  en  Jésus-Christ 
de  sauver  tous  les  hommes. 

Cela  posé,  ou  ce  théologien  élut  d  ns  les 
niômcs  sentiments,  lorsqu'il  a  écrit  en  faveur 
du  jansénisme,  ou  il  ne  les  avait  point.  S'il 
était  dans  ces  sentiments,  que  faut-il  penser 
de  lui  pour  avoir  soutenu  pendant  tant  d'an- 
nées, et  avec  tant  de  chaleur,  une  doctrine 
qui  était  très-opposée  à  ses  véritables  sen- 
limenls,  et  qu'il  croyait  insoutenable?  Mais 
s'il  n'était  pas  dans  ces  sentiments ,  il  faut 
donc  avouer  qu'il  a  changé  sur  la  fin  de  sa 
vie.  Et  en  effet,  on  doit  regarder  le  système 
de  Nicole  sur  la  grâce  générale  comme  un 
vrai  testament  spirituel  ,  puisque  c'est  une 
déclaration  solennelle  des  sentiments  dans 
lesquels  il  voulait  mourir,  et  dans  lesquels  il 
est  mort.  On  assure  qu'ilavait  souhaité  qu'on 
le  lit  imprimer  après  sa  mort  ;  cependant  ce 
traité  n'a  été  donné  au  public  que  longtemps 
après.  11  fut  imprimé  à  Cologne  ,  chez  Cor- 
neille Egmont  en  1700,  et  depuis  en  1715. 

Or,  tout  cela  étant  connu  des  jansénistes  , 
où  est  leur  équité  d'alléguer  le  témoignage 
d'un  auteur,  pour  établir  un  sentiment  qu  ils 
savent  certainement  qu'il  ne  croyait  pas  vé- 
ritable, ou  qu'il  avait  abandonne?  Que  di- 
rait-on d'un  homme  qui  citerait  sérieuse- 
ment saint  Augustin  pour  établir  une  doc- 
trine, sachant  très-bien  que  ce  saint  docteur 
l'a  rétractée  sur  la  fin  de  sa  vie?  Pourquoi 
donc  emploient-ils  en  plusieurs  endroits  (1) 
le  témoignage  de  M.  Nicole,  du  P.  Thomas- 
sin,  du  P.  Luc  Wadingt,  franciscain,  et  de 
l'abbé  de  Bourzeis,  pour  appuyer  leir  pré- 
jagé,  quoiqu'ils  n'ignoreni  pas  que  ces 
théologiens  ont  solennellement  rétracté  les 
sentiments  favorables  qu'ils  avaient  pour  lo 
jansénisme? 

Au  reste,  quoique   M.  Nicole  se  soit   ici 


ouvertement  déclaré  con'rc  le  «ylèmo  do 
IM.  Arnauld  sur  la  grâce,  el  (|uoii|U  il  se  soit 
litrt  rappioclié  'le  la  doclriru;  il(!  ll'lglise  ,  il 
IM5  s'est  |)aH  néanmoins  cxpliiiué  d'uni!  rua- 
ni(V(î  a^scz  cal!ioli(|U'',  comme!  l'a  liémonlré 
le  l'ère  général  des  cliartrcux,  dans  s«!S  deux 
Lettres  sur  les  systèmes  de  M.  ^lcol(•. 

Nous  croyons  devoir  mentionner  ici  l'ou- 
vrage intitulé  : 

Li/rTiiK  (i  M.  Nicole  sur  son  princ'pn  de  In 
plus  (jrande  autorité  visible,  dont  il  fuit  la 
vraie  règle  de  foi. 

(]et  ouvrage  e4  daté  iln  la  solitude  de  l'au- 
teur, le  1''  se()tcmlire  172<»,  et  il  a  12  ().  in-V". 

Comme  le  jirincipede  M.  Nicole  sur  la  plus 
grande  autorité  visible,  incommode  fort  les 
appelants,  l'auteur  de  la  Lettre  prend  uu 
autre  système  et  donne  â  tous  les  (ideles, 
pour  dernière  règle.  Je  texte  de  Tlicriture. 
C'est,  selon  lui ,  une  règle,  par  laquelle  i.s 
doivent  el  peuvent  juger  de  la  doctrine  que 
tout  ce  qui  est  sur  la  terre  leur  enseigne; 
par-là  il  érige  à  chacun  un  petit  tribunal  sa- 
périeur  à  tiute  l'Eglise. 

Voici  ce  qu'on  y  avance,  page  10  :  //  suffit 
pour  mon  dessein  de  vous  avoir  montré  que, 
ni  dùHs  la  Synagogue  ,  ni  dans  l'Eglise  ,  la 
vraie  règle  de  foi  ne  fut  jamais  ce  que  vous 
appelez  la  plus  grande  autorité  visible  :  ja- 
mais les  Juifs  n'en  connurent  d'autres  que 
l'Ecriture  sainte. 

S'il  parle  de  la  tradition,  ce  n'est  que  fai- 
blement, et  comme  un  homme  qui  tient  à 
peu  près  sur  ce  point  la  doctrine  des  protes- 
tants. On  voit  donc  que  l'auteur  de  celto 
Lettre  ne  craint  pas  de  tirer  tout  haut  des 
principes  jansénicns  les  conséquences  qui  eu 
suivent  nalurellemenl.  Ce  qui  a  déplu  aux 
appelants,  c'est  qu'il  dévoile  avant  le  temps 
leurs  intentions  secrètes.  Ces  intentions  sont 
de  réduire  tout  à  l'examen  particulier,  ainsi 
que  les  calvinistes,  l'Eglise  n'ayant,  suivanî 
eux,  quand  elle  est  dispersée  ,  aucune  auto- 
rité pour  décider,  et  ne  se  trouvant  presque 
jamais  assemblée. 

NOAILLES  (Louis-Antoine  de),  né  en  1631 , 
fut  élevé  dans  la  piétéetdans  les  lettres.  Après 
avoir  fait  sa  licence  en  Sorbonne  avec  distinc- 
tion, il  prit  le  bonnet  de  docteur  en  1676.  Le 
roi  le  nomma  à  l'évêché  de  Cahors  en  1679. 
Il  fut  transféré  à  Ghâlons-sur-Marne  l'année 
d'après,  et  l'archevêché  de  Paris  étant  venu 
à  vaquer  en  1693,  Louis  XIV  jeta  les  yeux 
sur  lui  p»ur  remplir  ce  siège  important. 
Noailles  parut  hésiter  à  Taccepier  ;  mais 
quelque  temps  après,  non  content  d'acquies- 
cer à  sa  nomination,  il  demanda  et  obtint 
encore  son  frère  pour  successeur,  dans  le 
siège  de  Châlons.  L'archevêque  de  Paris  fit 
des  règlements  pour  le  gouvernement  de  s(în 
diocèse  et  pour  la  réforme  de  son  c!e  gé  ; 
mais  il  ne  ménageait  pas  assez  les  jésuites. 
Il  ne  voulait  pas  être  leur  valet,  suivant  sea 
expressions,  et  ceux-ci  crurent  ,  de  leur 
côté,  avoir  sujet  de  se  plaindre  de  ce  prélat. 
Noailles  avait  donné  eu  1683,  n'étant  encore 


(l)  Paix  (Je  Clcin.  IX,  p.  53. 


7H 


DiCTlONNAlIie  DF.S  JAWSENiSlE^:. 


"12 


qu'evé  luo  Je  Cliàlons  ,  une  approbation  aii- 
Ihcnliquc  aux  liéflexions  mornlex  du  P^rc 
Quosiiel,  ou  plutôt  il  «mi  avait  continué  l'-ip- 
probalion  ;  car  son  prédécesseur,  Fé  ix  Via- 
lart,  l'av  lit  ac.iordée  pour  son  dio  è  e.  De- 
venu arclicvé(|uc  de  P. iris  ,  il  condamna  ,  en 
1()9G,  le  livre  de  l'abbé  dd  K;ircos  ,  intitulé  : 
Exposition  de  la  foi  catholique  touchant  la 
grâce.  On  vit  paraîtr.>  à  celte  occasion  le 
fameux  Problème  ecclésiasii'juc  ,  allribué  au 
P.  Do'.icin,  mais  que  le  P.  Gcrberon  croit  avec 
plus  de  vra  soinblancc  être  d'un  écrivain  du 
parti  de  Jansénius,  dom  Thierri  de  Viaixne*, 
j  insénisle  des  plus  outrés,  dit  d'Aguesseau. 
On  examinait  dans  ce  Problème  :  (i  Auquel 
fallait-il  croire,  ou  à  M.  de  Noailies  ,  arche- 
vêque de  Paris,  condamnant  l'Exposition  de 
la  foi ,  ou  à  M.  de  Noailies ,  évéque  de  Ch  fi- 
lons, approuvant  les  Réflexions  morales?  » 
Il  est  ai<é  de  concevoir  que  l'archevêque  fut 
irrité;  et  comme  il  ne  doutait  pas  que  ce  ne 
fût  l'ouvrage  d'un  jésuite  ,  il  en  fut  animé 
contre  ces  religieux.  DansPassemblée  de  1700 
à  laquelle  il  présida,  il  fit  condamner  127  pro- 
positions tirées  de  différents  casuisles,  parmi 
lesquels  plusieurs  étaient  jésuites  ,  mais  qui 
n'avaient  fait  que  suivre  et  répéter  de  plus 
anciens  [Voyez  Arnauld).  La  même  année  il 
fut  nommé  cardinal.  On  proposa  en  1701  un 
problème  théologique,  (ju'oii  appela  le  ras 
lie  conscience  par  excellence.  «  Pouvait-on 
donner  les  sacrements  à  un  homme  qui  au- 
rait signé  le  formulaire,  cii  croyant  dans  le 
fond  de  son  cœur  que  le  pope  et  même  l'E- 
fîlise  peuvent  se  tromper  sur  les  faits?» 
Quarante  docteurs  sii^nèrent  qu'on  pouvait 
donner  l'absolution  à  cet  homme.  Le  cardi- 
nal de  Noailies  ordonna  qu'on  crût  le  droit 
d'une  foi  divine  et  le  fait  d'une  foi  humaine. 
Les  autres  évêques  exigèrent  la  foi  divine 
pour  le  fait,  disant  que  ce  fait  étant  le  sens 
d'un  livre,  il  était  nécessaire  que  l'Eglise 
pût  en  juger  avec  certitude  ;  que  les  faits 
doctrinaux  ne  peuvent  cesser  d'être  du  res- 
sort de  la  foi,  sans  que  le  dogme  en  lui- 
même  y  soit  également  soustraii.  Cément  XI 
( Tut  terminer  la  querelle  en  donnant ,  en 
170o,  la  bulle  Vineam  Domini ,  par  laquelle 
il  ordonna  de  croire  le  fait,  sans  s'expliquer 
si  c'était  d'une  foi  divine  ou  d'une  foi  hu- 
maine. L'assemblée  du  clergé  de  la  même 
année  recul  celle  bulle,  mais  avec  la  clause 
que  les  e'véques  V acceptaient  par  voie  de  ju- 
(jemnt.  Celte  clause,  suggérée  par  le  cardinal 
de  Noailies,  indisposa  Clément  XI  contre  lui. 
Cependant  le  cardinal  voulut  faire  signer  la 
bulle  aux  religieuses  de  Porl-Koyal-des- 
Champs.  Elles  signèrent,  mais  en  ajoutant 
/  que  «  c'était  sans  déroger  à  ce  qui  s'était  fait 
à  leur  égard  à  la  paix  de  Clément  IX.  »  Cette 
déclaration  fut  mal  interprétée.  Le  roi  de- 
manda une  bulle  au  pape  pour  la  suppres- 
sion de  ce  monastère  ,  et  en  170!)  il  fut  dé- 
moli de  fond  on  comble.  Le  cardinal  (jui  avait 
dit  plusieurs  fois  que  Porl-Hoyal  était  le  sé- 
jour de  l'innocence,  se  prêta  à  sa  dcsiruction, 
parce  qu'il  rrni  voir  cnsuile  q«Jc  c'était  ce- 
lui de  lOpiniàireté.  L'année  d'auparavant 
tlT08; ,  Clémejil   XI  avail  por;c  un  décret 


contre  les  Réflexions  morales;  mais  le  par- 
lement de  Paris  y  ayant  trouvé  des  nullités, 
il  ne  fut  point  re«-u  en  France.  Les  foudres 
lancées  contre  Quesnel  ne  produisirent  leur 
effet  qu'en  1713,  année  dans  laquelle  la  con- 
slilulion  Vnifjenilus  vil  le  jour.  Le  cardinal 
de  Noailies  révoqua,  l-  28  septembre  1713. 
l'approbation  qu'il  av.jil  donnée  étant  évé- 
que de  Châloiis  au  livre  de  Occsnel.  Une 
nombreuse  assemblée  d'évêques  fut  convo- 
quée à  Paris;  tous  acciptèreiit  la  bulle  ,  les 
uns  purement  et  simplement  ,  les  autres 
nioyenn  !nt  quelques  ex|,lications  ,  exceplo 
sept  qui  ne  vouldrent  ni  de  la  bulle  ,  ni  des 
commcnlaires.  Li-  cardinal  de  Noailies  se  mit 
à  la  lèle  de  ces  derniers,  et  défendit  par  un 
mandement  du  2o  février  de  recevoir  la  con- 
stitution Uniijenitus.  Louis  XIV,  irrité,  lui 
défendit  de  paraître  à  la  cour,  et  renvoya  les 
évêques  ses  adhérenîs  dans  leurs  diocèses. 
La  bulle  fut  enregistrée  par  la  Sorbonne  et 
par  le  parlement.  Mais  après  la  mort  do 
Louis  XIV,  en  1715,  lout  changea  de  face. 
Le  duc  d'Orléans,  régent  du  royaume,  mit  le 
cardinal  de  Noailies  à  la  tête  du  conseil  de 
conscience.  Ce  prélat  étant  bien  accueilli  à 
la  cour  du  régent,  les  évêques  opposés  cà  la 
bulle  appelèrent  et  réappelèrenl  à  un  fu  ur 
concile,  dùt-il  ne  se  tenir  jamais.  Noaillea 
a[)pela  aussi  en  1717,  par  un  acle  public,  qui 
fut  supprimé  par  arrêt  du  parlement  ,  le  1" 
décembre  de  la  même  année.  L'archevêque 
renouvela  son  appel  en  1718;  et  le  H  jan- 
vier 1719,  il  donna  une  Instruction  patto^ 
raie,  qui  fut  condamnée  à  Kome  le  3  aoûl 
1719,  par  un  décret  du  pape.  Le  régent  con- 
f)ndant  l'erreur  et  la  vé;ilé  ,  ordonna  le  si- 
lence aux  deux  partis.  Cette  loi  du  silence, 
toujours  recommandée  et  toujours  violée,  no 
fil  qu'encourager  les  opposants.  L'expérience 
de  tous  l»is  siècles  apprend  que  c'est  toujours 
à  l'ombre  du  silence  que  les  sectaires  se  for- 
tifient :  bien  résolus  de  ne  pas  le  garder,  ils 
envisagent  comme  un  triomphe  1  crdic  qui 
l'impose  à  leurs  adversaires;  et  c'en  est  vé- 
ritablement un  pour  l'erreur,  que  de  voir  la 
vérité  captive,  tiependant  le  moment  du  Sei- 
gneur arriva  pour  le  cardinal.  Il  reconnut 
tout  à  coup,  comme  il  s'en  expliqua  haute- 
ment, qu'on  l'avait  engagé  dans  un  parti  de 
factieux.  Les  remords  qu'il  éprouvait  depuis 
longtemps,  joinis  à  près  de  quatre-vingts 
ans  d'âge  qui  le  menaçaient  d'une  mort  pro- 
chaine, le  déterminèrent  a  écrire  au  pape 
Benoit  XIII,  en  termes  trop  édifiants  ,  pour 
qu'on  les  trouve  déplacés,  quelque  soit  l'en- 
droit où  on  les  rapporte. Après  avoir  dit  que 
son  grand  âge  ne  lui  permettait  guère  do 
compter  sur  une  vie  plus  longue,  et  que  les 
approches  de  l'éterniié  dcmandaicnl  de  lui 
qu'il  se  rendît  enlin  aux  désirs  du  chef  de 
l'Eglise  :  «  Dans  cette  vue,  poursuivait-il, 
je  vous  atteste,  en  présence  de  Jésus-Chri>l, 
que  je  me  soumets  sincèrement  à  la  bulle 
Ùniijrniius  ,  que  je  condamne  le  livre  des 
Rrpcxions  morales ,  et  les  101  proposilioiis 
qui  en  ont  éié  extraites  ,  de  la  même  ma- 
nière qu'elles  sont  (ondamnées  par  la  coii- 
slitulion  ;  cl  que  ie  révoque  mon  Instruction 


745 


NOA 


NOA 


7U 


pistoYdU,  ;\vcr.  (ont  cr  qui  a  p.ini  soiH  ii>()n 
nom  coMlio  (  «Mlo  hiillc.  Je  piotncls  ,\  N Oiro 
S'inU'l6,  conlimic-l-il  ,  d(!  (xihlicr  .m  plus 
tAl  un  iii.iiniciiiciil  pour  I.i  laiic  ol).sorv('r 
dans  mou  (li()(H>.s('.  Jo  dois  encore  lui  avouer 
que  depuis  que  ,  par  la  ^ràco  du  Seifçueur, 
j'ai  pris  celle  r^'soluliou,  je  me  sens  inlini- 
nuMit  souiap;^!  ;  (iiie  les  jours  sonl  devenus 
plus  sereins  pour  nu)i  ;  que  mou  Aine  jouit 
d'une  paix  el  d'une  Ir.uujuiilil^  que  je  iuî 
goûtais  plus  de|)!iis  lou;i[len)|)S.  »    l'ouïes  e.os 

1)ronjesses    furent  poiicluellcuuMit  remplies, 
.e  cardinal  archevêque  se  prcMa  à    tout;  il 
léiracla   son  appel,   et  son   mandement  d(i 
rélraclaiion  fut  afiiché  le  11  octobre  17:}H. 
Les  jansénistes,   allerrés  de  ce  coup    inat- 
tendu,  (herchèrcnt   à    en   allénuer     l'cllet. 
Voyez  ci-après,  dans  le  catalogue  des  livres 
doiii  on  ne  connail  pas  les  riUlcurs,  l'arliclo 
Actes,  lellres  et  discours,  etc.  M.  le  cardinal 
de  Noailles  mourut  en    17-21),  à  78  ans.  Ses 
charités  étaient  iminvnses;  ses  meultles  ven- 
dus et  toutes  les  lUilres  dépenses  payées,  il 
ne  laissa  pas  plus  de  500  livres.  11  aimait  le 
bien  et  le  laisait.  l)ou\,  jigréable  dans  la  so- 
ciété, brillant  même  dans   la  conversation  , 
sensible  à  l'amitié  ,  plein   de  candeur  el  de 
franchise,  îl  attachait  le  cœur  et  l'esprit.  S'il 
se   lai  sa  quelquefois   pré\enir,  c'est   qu'il 
jugeiiit  les  autres  p  ir  l'elévaiioii  de  son  âme, 
ci  celle  âme  était  incapable  de  tromper.  Ses 
adversaires  crurent  voir  eu  lui  un  mélange 
de  grandi  ur  et  de  faiblisse,  de  courage  et 
d'irrésolution.  Plein  de  bonne  foi ,  il  soute- 
nait des  gens  qu'on  accusait  d  en  manquer. 
Il  favorisiiit  les  jansénistes,  sans  l'être  lui- 
même.   Quoiqu'il  luttât  contre  le  pape   et 
contre  tous  les  évêques  du   monde  catho- 
lique, à  quelques  appelants  près,  on  élait 
parvenu  à  lui  persuader  qu'il  n'avait  pour 
adversaires  que  les  jésuites  ;  ce  qui  paraî- 
trait  incroyable,   si  on  ne  voyail  celte  sin- 
gulière persuasion  consignée  dans  ses  pro- 
pres lettres  et  celles   de  ses  correspondants. 
«  11  n'y  a  contre   vous   qu'un  soupçon  ,   » 
(lui  écrivait  madame  de  Maintenon,  en  ré- 
pondant à  une  de  ses  lellres) ,  «  est-il  impos- 
sible de  l'effacer?  Tout  ce  qu'on  dit  contre 
vous  se  réduit  à  la  proti  clion  secrète  que 
vous  accordez  au  parti  janséniste.  Personne 
ne  vous  accuse  de  l'être;  voudricz-vous  plus 
longtemps  être  le  chef  et  le  martyre  d'un 
corps  dont  vous  rougiriez  d'être  membre? 
Jamais  les  jésuites   n'ont    été  plus   faibles 
qu'ils  le  sonl.  Je  vois  la  force  que  vous  au- 
riez si  ce  nuage  de  jansénisme  pouvait  se 
dissiper.  On  est  averti  que   vous  avez  des 
commerces  directs  el  indirects  à  Rome,  avec 
des  gens  qui  ont  été  les  plus  acharnés  pour 
Jansénius  et  contre  le  roi.  Croyez  ,  mon- 
seigneur, que  tout  lui  revient,  el  qu'il   n'a 
aucun   lort  de   vous  soupçonner.   Ce  n'est 
point  sur  les  discours  de  votre  Père  de  la 
Chaise,  etc.  » 

Des  mandements,  instructions,  etc.,  de 
M.  le  cardinal  de  Noailles,  nous  mentionne- 
rons les  pièces  qui  suivent  : 

M^i^DEMENT....  du  15    avril  1709  ,  portant 
Dictionnaire  des  Hérésies.  JI. 


pfrmism'on  (Vimprimer  unn  lettre  th.  frit 
M.  l'cK^ijuc  (le.  Aleiiux  aux  mlitjieu.'-en  de 
Port-Uoyal.  i'aris,  Josse,  170".»,  in-'»*. 

I.i'.TTUK....  aux  relii/icuscs  de  l'ort  -  [loyal 
dis  Clinwps  ,  qui  ne  se  sonl  punit  ciieorr 
soumises  ,  avec  divers  actes  el  lellres  de 
celles  qui  sonl  rentrées  dans  l'ohéissaucc  à 
VJùjlisc.  Paris,  Josse,  1711  ,  in-l:i. 

Lkitiik...  à  M.  Véreijue  d'Af/en,  en  dote  du 
20  décembre  171 1 ,  pour  se  plaindre  de  iac- 
cusalion  de  jansénisme ,  intentée  contre  lui, 
(i  rorra  ion  principalement  de  r approbation 
qu'il  a  donnée  au  livre  des  Uéllexions  mo- 
rales. Paris,  I\luj;uel,  1712,  in-8". 

OunoNNANCE...  du  28  avril  1711  ,  portant  dé- 
fense de  lire  les  ordonnancs  cl  mandements 
de  M!\I.  les  évéïjiies  (c  Luron,  de  la  Ilo~ 
chelle  et  de  Gap.  In-8". 

Mandemknt...  du  28  septembre  1713,  portant 
défense  et  condamnatiim  du  i\ouveau  Tes- 
tiiment  en  français  ,  etc.  Paris  ,  Josse,  1713, 
in-4°. 

Lkttrk  pastorale  cl  Mandement...  du  25  /V- 
vrier  171V,  ait  sujet  de  la  constitution  de 
N.  S.  P.  le  Pape,  du  S  septembre  il  13. 
Paris,  Goignard  ,  1714,  in-i». 

Lorsque  les  docteurs  de  Forbonne  s'as- 
semblèrent le  1"  jour  do  mars  1714,  pour 
faire  insérer  la  Constitution  dans  leurs  re- 
gistres ,  suivant  les  ordres  du  roi,  M.  le 
cardinal  de  Noailles  leur  lit  distribuer  à  l.i 
porte  de  leur  grande  salle,  à  mesure  qu'ils 
entraient,  le  mandement  dont  il  est  ici 
question. 

Cet  ouvrage  est  donc  un  signal  de  révolie 
contre  une  constitution  dogmatique,  accep- 
tée par  le  corps  épiscopal ,  revêtue  de  l'au- 
torité royale  ,  enregistrée  dans  les  parle- 
ments ;  et  M.  de  Noailles  est  peut-être  le  pre- 
mier évêque  du  monde,  qui  ait  osé  dans  ses 
mandements  défendre  ,  sous  peine  de  sus- 
pense, de  recevoir  une  constiluiiou  si  au- 
thentique. Cependant  celte  menace  de  sus- 
pense fit  une  si  vive  impression  sur  un  doc- 
leur  nommé  ^/gres,  qu'il  s'écria  avec  frayeur: 
Nolo  mari  suspensus ;  et  pour  le  coup,  la 
crainte  d'une  excommunication  injuste  ,  et 
même  nulle,  l'empêcha  d'e  faire  son  devoir. 
Ce  Bigres  était  censeur  royal,  et  ne  voulait 
approuver  aucun  livre  où  il  fût  dit  que  la 
sainte  Vierge  est  au  ciel  en  corps  et  en  âmf 
et  qu'elle  a  été  conçue  sans  pé(  hé.  Un  l, 
homme  ne  pouvait  manquer  d'obéir  volon- 
tiers au  schismaiique  mandement  dont  nous 
parlons.  Au  reste  ,  ce  mandement  fut  con- 
damné à  Rome,  le  2G  mars  1714,  comme  étant 
au  moins  captieux  ,  scandaleux  ,  téméraire, 
injurieux  au  saint->iége  apostolique,  sentant 
le  schisme  et  conduisant  au  sc/nsme. 

Ordonnance  du  12  novembre  1716,  portant 
révocation  des  pouvoirs  de  coniésser  et  de 
prêcher  dans  le  diocèse,  ci-vlevanl  accordés 
aux  religieux  de  la  Compagnie  de  Jésus. 
Paris,  de  Lespine,  1716,  in-12. 

Acte  d'appel...  du  3  avril  1717,  de  la  Cons- 
titution du  13  septembre  1713.  ln-12.  Il  fui 

23 


715  DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES 

ronJaninc  à  l\o:ne.  —  Autre  éililion  :  Acte 
d'appel...  du  3  avril  1717,  au  pape  mieux 
conseillé ,  et  au  futur  conci'e  général  ,  de 
la  constitution  de  N.  S.  P.  le  pape  Clé- 
ment XI,  du  8  septembre  1713.  en  français 
et  en  latin  ,  arec  l'acte  d'adh.ésion  fî''  feu 
M.  Vévéqu^  de  Lectoure  (T.  L.  de  Polas- 
lion),  du  i''  juin  1717,  àcet  appel  ;  sa  le'.lre 
à  M.  le  cardinal  de  Noailles  ,  du  \  juillet  , 
en  lui  enioi/ant  son  acte  d'adhésion  ,  et  la 
réponse  de  cette  éniinence  ,  du  id  juillet  de 
la  même  année  1717.  In-4°. 


716 

nouvel  appel  au  futur  concile,  comme  étant ^ 
dil-il,  le  seul  moyen  de  recouvrer  la  confiance 
de  ses  diocésains. 

LErjuE...  du  premier  orlobre  172i,  àN.S.P. 
le  pape  Hcnoil  XIII  ,  au  commencement  de 
son  pontifient.  En  lalin  et  en  français  , 
in-i°. 


Mandement...  du  3  avril  1717,  pour  la  publi- 
cation de  l'appel  quil  a  interjeté  de  la  cons- 
titution Unigcnilus.  Pjris,  J.  B.  de  Lcspine, 
1718,  in-V". 

Lettre...  à  N.  S.  P.  le  pape,  da'2,  juin  1717, 
en  réponse  à  celle  de  Sa  !'  ainletc.  Paris,  J .  B. 
de  Lespine,  1717,  \n  k". 

Mandement...  du  3  octobre  1718,  pour  la 
publication  di:  l'appel  qu'il  n  interjeté  des 
lettres  du  pape  Clém  nt  XI,  du  S  septembre 
illS,  qui  commencent  par  CCS  mots  :  Piist  >- 
ralis  olficii,  Paris,  J.  I>.  de  Lespine  ,  1713, 
iu-V. 

pREMiÈnE  ivsTRUCTioN  postoralf...  d  i  \ï  jan- 
vier 1719,  surit  coustitulidn  Unij^cnilus. 
Paris,  J.  B.  de  Lespine,  1719,  in-i". 

Elle  fut  condamn  'e  ù  Home  ,  le  3  août 
1719.  Le  décret  por;c  que  N.  S.  P.  lo  p  ;pc; 
ayant  appris  qu'il  paraissait  un  livre  inii- 
lulé  :  Première  Inilruction  de  S.  E.  M.  le 
cardinal  de  N.»ailles  ,  etc.,  après  ravoir  fait 
examiner  J  etc.  Sa  Sainteté  condamne  ce  lirre, 
comme  contenant  une  doctrine  fausse ,  cap- 
tieuse, séditieuse,  scandn'ense,  présomptueuse, 
téméraire,  injurieuse  aux  évéquis,  surtout  de 
France  ,  et  à  la  chaire  apostolique  ,  erronée  , 
qui  favorise  les  liérétique< ,  les  hérésies,  les 
sctiismitiques  ,  et  même  hérétique  et  scliisma- 
tiijue ,  etc. 

'  Le  6  .septembre  1719,  intervint  un  arrêt  de 
la  cour  de  parlement,  qui  ordonne  la  suppres- 
sion rf'un  décret  de  Tln/uisition  de  Rome,  du 
3  août  1719  ,  condamnant  cette  première  ins- 
truction pastorale. 

Seconde  ivstriction  pastorale...  au  sujet  de 
l'appel  qu'il  a  interjeté  de  la  constitution. 
1719,  in-V. 

Mandement...  dn  "iaoïil  172 >,  po\(r  la  publi- 
cation et  acceptation  de  lu  constitution  Uni- 
genilus,  suivant  les  explications  approu- 
vées pir  un  grand  nombre  d'évêiues  de 
France.  Paris,  J.  B.  du  Lespine  ,  1720  , 
in-V. 

Au  mois  d'avril  1721  ,  il   parut  conlro  ce 

inandi-mcnl  un  écrit  iulilulc  :  Projet  d'ins- 
truction pastortUc  de  S.  L'n>.  M.  le  cardinal 
de  Noailles,  où  l'on  expose  les  motifs  qu'elle 
n  d'appeler  des  erpHctlions  sur  la  bulle  Uni- 
genilu-.,  publiées  le  '2  août  1720.  L'auteur  at- 
taque raicoiijinodiMncnt  par  les  propres  pa- 
ru.es  de  M.  le  cardinal  do  Noailles,  lirées  de 
dilTtHMts  écrits  (lu'il  a  publiés  depuis  la 
coQililuti'.'n.  11  lui  conseille  d'iulcrj'  1er  un 


Déclaration...  dans  laquelle  il  explique  te 
désistement  qu'il  a  donné  au  sujet  de  son 
opposition  au  bref  de  Sa  Sainteté,  du  17 
décembre  1727  ,  eonfirmalif  du  concile 
d'Embrun  ,  et  désavoue  et  proteste  contre 
tout  acte,  mindement ,  ins,ruction  pasto- 
rale, déclaration  qu'on  pourrait  tirer  de 
lui ,  et  qui  serait  contraire  à  ce  qui  est  con- 
tenu dans  la  lett  c  des  douze  évêques  au  roif 
du  2S  octobre  1727,  1728  ,  in-k \ 

Mandement...  du  11  octobre  1728,  pour  l'ac- 
ceptation et  publication  de  la  constitution 
du  pape  Clément  XI ,  du  8  septembre  1713, 
avec  ladite,  constitution.  Paris,  Fr.  .Muguet, 
1728,  in-V. 

Ordonnance...  pour  lever  les  défenses  portées 
par  celle  du  12  novembre  1710,  contre  les 
Jésuites.  Paris,  J.  B.  de  Lesoine  ,  1729, 
in-i". 

llixuEiL  de  mandements  ,  ordonnances  ,  ins~ 
tractions  et  lettres  pastorales.  Paris  J.B. 
de  Lespine,  1718,  in-i°. 

Recueil  de  plusieurs  écrits  importants ,  au 
sujet  des  différends  de  M.  le  cardinal  dé 
A'oailles,  tant  avec  (es  évêques  de  Luçon  et 
de  la  Rochelle,  qu'avec  les  jésuites,  ln-12. 

Les  écrits  du  M.  de  Noailles  en  ont  occa- 
s  onnc  bcauiotip  d'autres  ;  plusieurs  sont 
mentionnés  dans  divers  articles  de  cet  ou- 
vrage ,  noIaminiMit  dans  r.iriicle  Curés  de 
Paris.  Nous  parlerons  ici  des  ouvrages  sui- 
vants : 

Lettre  en  vers  libres  à  un  ami,  sur  le 
mandement  de  M.  l'archevêque  de  Paris, 
portant  défense  de  lire  le  iSouveau  Tes- 
tament ,  traduit  en  français ,  imprimé  à 
Mons. 
C  (St  une  des  plus  insipides  i)roduclions  de 

la  secte.  En  voici  le  début  : 

Puisque  vous  désirez  qu'ici  je  vous  expose 

Le  n(iu\('au  tnaii  lenieul  qui  taittle  l'imbarras, 

Tout  (ie  lion  ci'  u'csl  pas  grand'  cliose, 

l",l  cel.i  ni;  luénle  pas 

Que  jt!  vous  en  écrive  eu  prose  ; 

Mais  dans  quelques  vers  seulement 
On  peut  examiner  ce  nouveau  niaudcment. 

Telle  est  la  poésie  de  Port-Uoyal. 

1\em  'NTRANCE  dcs  fidclcs  du  diocèsc  de  Pari» 
à  /!/.  leur  archevêque,  au  sujet  de  son  or- 
donnance du  29  septembre  172-).  A  Paris, 
2(i  octobre  1729. 

On  ne  peut  donner  ici  une  idée  pliis  exacte 
de  ce  libelle  ,  qu'on  niellant  sous  les  yeux 
du  lecteur  quc!tiucs-uns  des  traits  remar- 
qiabies  dont  le  peignit  M.  Gilbert  de  Voisins» 
avocat  général  ,  en  rc(jucrant  sa  condam- 
nation. 


■17 


M)A 


NOE 


713 


VnanUxir  ntionijinn ,  dit  co  in,'i{?istr.it ,  du 
fond  de  son  obscurit.',  cnlirpiead  de  faire 
pmlcr  un  peuple  entier;  et  en  lui  prêtant  ses 
paroles  ,  /■/  entreprend  de  lai  insjiirer  en  vjj'et 
SCS  pernicieux  sentiments.  On  n'aperçait  dans 
cet  onVKige  que  téniérilé ,  qn'emporiemenl  et 
que  scandale:  il  ne  se  contente  pas  de  se  dé- 
clarer contre  l'ordonniince  de  M.  l'arcluvéque 
de  Paris,  du  1i  »  scptendtre  dernier,  il  attaque 
en  même  temps  sa  prrsonne  et  lu  droiture  de 
ses  intentions,  ^ous  vous  plaindrions,  dit  le 
libelle ,  si  vous  ii'élicz  (jui;  séduil  ;  mais  vutro 
loi  s'est  apciçuo  du  piof^i^  (ju'ou  veut  lui 
londre.  Le^  reproches  injurieux  d'affectation  , 
de  dêquisenient ,  de  manvaise  foi,  de  fausses 
insinuations ,  de  dclours  artificieux ,  sont  les 
expressions  qu'on  ij  trouve  à  chaque  paqt 
contre  ce  prélat.  Les  êvê(iucs  de  France  sont 
encore  moins  épargnés.  Sans  égard  ni  pour 
leur  dignité,  ni  pour  leurs  pcrst.nnrs,  on  met 
en  œuvre  les  couleurs  les  plus  noires  pour  les 
décrier.  Il  n'est  point  d'invectives  ni  de  traits 
enve7iimés  qu'un  ne  rassemble  contre  eux. 
Pour  comble  d'attentat,  on  ose  s'élever  contre 
le  (orps  de  l'épiscopnl  ,  et  il  semble  qu'on 
aspire  à  le  rendre  odieux  et  m 'prisablc. 
L'auteur  s'abandonne  à  des  déclamations  et  à 
des  inieclives  conlip.  la  conflilution  Unigc- 
nilus.  //  avance  sans  détour  les  maximes  les 
plus  dangereuses.  Il  est  faux,  dit-il,  qu'on 
loule  circonstance,  l'autorité  du  chef  cl  du 
corps  des  pasteurs  doit  rendre  notre  sou- 
mission tranquille  et  exemple  de  S(ru[iule. 
Après  tout,  dit-il  encore,  et  ce  sont  ses  pro- 
pres termes,  pourquoi  ne  défendrions-nous 
pas  la  vériic  contre  le  pape  el  contre  tous 
les  évoques  qui  la  combattent  en  clïel?// 
annonce  ouvertement  que  le  corps  de  Vépis- 
copat  peut  tomber  dans  l'erreur,  et  rensei- 
gner ;  qu'il  peut  être  instruit ,  corrigé  ,  jugé 
par  le  peuple  même.  C'est  là  le  but  que  l'au- 
teur semble  s'être  proposé  d  ms  son  ouvrage  , 
où  il  renverse  les  fondements  de  l'autorité  in- 
faillible de  l'Eglise. 

Eu  conséquence  de  ce  réquisitoire,  un  ar- 
rêt du  parlement  rendu  le  23  février  1730, 
condamna  ce  libelle  ,  rempli  du  plus  pur 
presbyléraiiisme,  à  être  lacéré  et  jeté  au  feu 
au  bas  du  grand  escalier  du  palais. 

Actes,  ht  très  et  discours  de  feu  M.  le  cardi- 
nal de  Nouilles,  qui  montrent  l'opposition 
qui  se  trouve  tntre  les  sentiments  constants 
el  uniformes  qu'il  a  conservés  jusqu'à  la 
mort,  et  le  mandement  d'acceptation  de  la 
bulle  du  11  octobre  1728,  qui  a  paru  sous  le 
nom  de  S.  E. 

Ce  recueil,  daté  du  12  septembre  1729, 
contient  23  pages  in-4%  y  compris  l'averlis- 
scment  el  la  conclusion. 

La  soumission  do  M.  le  cardinal  de  Noail- 
ies  à  la  bulle  Unigenitus,  et  son  mandement 
d'acceptation,  furent  un  coup  de  foudre  pour 
les  novateurs.  Ils  tâch  rent  de  l'éluilcr  en 
pubiiant  deux  déclarations  de  ce  cardinal; 
mais  ces  déclarations  furent  démontrées 
fausses;  et  MM.  les  vicaires  généraux,  le 
siège  vacant,  publièrent  une  lettre  imprimée  , 
Où  ils  prouYèieal  avec  la  dcr.wç.çQ  évideace,  , 


1"  que  (c  mandement  du  11  ix  lobro  al  le 
véritable  ouvrage  du  cardinal,  le  fruit  de  sei 
marcs  et  loni/acs  réflexions ,  et  l'e.réciition 
d'une  volonté  délenninée  et  cnislantc  ;  2'  que 
les  déclarations  que  l'an  oppose  à  ce  mande- 
vient  solennel  portent  tous  les  caractères  dé- 
crits supposés. 

C'est  contre  de  si  aulli('nii:încs  témoigna- 
ges (|ue  le  parli  a  dressé  ce  recueil  artinc.icux 
de  pièces  fausses  ou  sur[)riscs  :  mais  pour 
me  servir  des  paroles  du  nouvellisie  de  la 
secte,  en  les  appliquant  mieux  (|u'il  ni;  fait 
et  en  les  loui  n.int  contre  lui  :  //  est  difficile 
à  l'erreur  de  se  soutenir,  même  avec  tous  les 
appuis  de  l'art,  contre  les  charmes  naturels  de 
l'ingénue  vérité. 

NOAlLLliS  (Gaston-Jean-IJaptistk-Louis 
de),  frère  du  précédent,  auquel  il  succéda 
sur  le  siéi^e  episcopal  de;  Châlons  ;  il  le  sui- 
vit dans  son  opposition  à  la  conslitulion  Uni- 
genitus, m.iis  ne  l'imita  point  dans  sa  réunion 
avec  le  corps  des  pasteurs.  Il  donna  :  Lettre 
et  mandement....  au  sujet  de  la  constitution, 
te  15  »?uir.«  ni^î-,  Cl'I  éoril  fut  condamné  à 
Rome,  avec  une  pareille  piùce  de  l'évéfiuo 
de  Boulogne  et  une  aulre  de  l'évéïiue  do 
UajOime;  ces  trois  écrits  donc  furent  con- 
damnés à  Ilomc  le  2  mai  1714,  comme  cap- 
tieux,  scandaleux  ,  téméraires ,  injurieux  au 
sainl-siége,  approchant  du  schisme  cl  ij  in- 
duisant, erronés  et  sentant  l'hérésie.  Gaston 
de  Noailles  mourut  en  1720,  à  l'âge  de  52 
ans. 

NOÉ  (Marc-Antoine  de),  naquit  en  1724, 
au  ehâleau  de  la  Grimaudière ,  près  de  la 
Rochelle.  Il  fut  dépué  à  l'assenillée  du 
clergé  de  1762,  el  sacré  évê  lue  de  Lescar  en 
Béarn,  le  12  juin  17G3.  Pendant  la  révolution 
il  se  relira  en  Espagne,  puis  en  Angleterre, 
où  il  publia,  en  1801,  un  -  édition  de  ses 
œuvres,  en  un  vol.  in-12.  Il  donna  !<a  démis- 
sion la  n.êine  année,  lorsqu'elle  lui  fut  de- 
mandée par  le  pape  pour  faciliter  l'exécu- 
lion  du  concordat,  el  repassa  peu  après 
en  France.  Au  mois  d'avril,  il  fut  nommé 
à  l'évêché  de  Troyes,  oii  il  ne  fit,  pour  ainsi 
dire,  que  paraître  ;  car  il  mourut  le  21  sep- 
tembre 1802. 

M.  de  Noé  fut  un  des  quatre  évêques  qui 
n'adhérèrent  point  aux  actes  du  clergé  de 
1765,  et  celte  affectation  à  se  séparer  de  l'im- 
mense majorité  de  ses  collègues  parut  tout 
au  moins  une  sing  larilé.  Les  tr  is  autres 
évoques  dont  M.  de  Noé  suivit  l'exemple 
passaient  pour  ê  re  favorables  à  un  cert.iin 
parti,  et  s'il  ne  l'était  pas  lui-même,  il  eut  le 
tort  de  céder  dans  cette  circonstance  à  une 
influence  domestique.  Le  chevalier  de  Noé, 
son  frère,  qui  avait  beaucoup  d'ascendant 
sur  son  esprit,  se  conduisait,  dit-on,  par  les 
conseils  du  P.  Lambert  ;  c'est  ce  qui  explique 
quelques  démarciies  du  p  élat,  c'est  ce  ([ui 
rend  raison  enire  autres  de  ce  discours  sur 
l'état  futur  de  l'Eglise,  oik  M.  de  Noé  a  re- 
vêtu d'un  beau  style  1  s  idées  du  millcna- 
risme.  Ce  discours  devait  être  [)rononcé  à 
l'assemblée  du  clergé  de  1785;  mais  il  ne  lo 
,  lut  paS;  parce  qu'on  sut  qu'il  y  était  qucsliou 


710 


DICriONNAmE  DES  JANSENISTES; 


720 


de  (léfi'Clion,  de  menaces  et  de  conjoclures     de  Nalhan  cl  do  Jean-Paptiste,  cl  qu'il  leur 


;irl)Hr;iircs  ot  non  approuvées.  Il  nurail  6lé 
fort  déplacé  qu'on  eùl  avancé  devant  ras- 
semblée du  clergé  des  opinions  inventées  ou 
liropaçées  par  des  novateurs  et  des  sectaires, 
et  les  évcques  (irenl  leur  devoir  en  empc- 
chant  ce  scandale. 

Oi  a  donné  en  1817  on  1818.  une  nouvelle 
édition  des  OEuvres  de  M.  de  Noé.  Paris,  l 
■vol.  in-8". 

Ces  (VHvres  se  bornent  A  quatre  dii^coxirs 
de  quelque  étendue,  à  tiois  mandements  un 


adressâmes  vérités  les  plus  dures.  C'est  une 
supposition  Irès-fatisse,  comme  on  peut  le 
voir  par  le  discours  même.  Nous  avons  dit 
pourquoi  il  no  fut  pas  permis  à  M.  do  Noé  de 
le  prononcer.  L'éditeur  n'est  pas  mieux  in- 
formé sur  le  Recueil  des  passages  dont  il  'n'a 
pu,  (lit-il,  découvrir  quel  est  l'auteur.  Ce  Re- 
cueil est  du  P.  Lambert,  dominicain  ,  qui 
fournil  au  prélat  l'idée  cl  probablement  les 
matériaux  de  son  discours.  Le  môme  théolo- 
gien est  auteur  do  r/s'aposj/ion  des  prédictions 


peu  importants,  et  à  d'autres  pièds.  Les  dis-  cl  des  promesses  faites  à  l'Eglise  pour  les  der 

cours  sont  :    1"  celui  dont  il  a  été  question  niers  temps  de  la  genlilité,  que  l'edileur  cite 

loul  à  l'heure,  sur  l'état  futur   de  l'Eglise;  ég.iloment  sans  savoir  à  qui  l'attribuer.  Liifin 

2°  celui  qui  fut  prononcé  à  Auch  en   1781,  il  fail  mention  de  VAvis  aux  catholiqurs,  pu- 

ponr  la  benéiiiciion  des  guidons  du  réjïiment  blié  à  Lyon,  par  Desfours  de  la  Gcnelière,  et 

du   roi;  3"  celui    pour   le  jubilé  de  1775;  cl  il  a  l'air  d'ignorer  que  ces  divers  ouvrages 

1"  celui  pour  une  confirmation  à  Londres,  en  viennent  d'un  parti  condamné  pour  ses  er- 

1799.  Le  |)remier  cl  le  second  sont  les  plus  reurs,  ot  non  moins  condamnable  pour  les 

travaillés  de  tous.  illusions  où  il  est  tombé  dans  ces  derniers 

Le  discours  sur  l'état  futur  de  l'Eglise  est  temps. 


divisé  en  doux  parti  s,  les  promesses  et  les 
menaces.  Chacune  renferme  des  choses  bel- 
les et  vraies,  mais  mêlées  de  conjectures  ol 
d'idées  particulières.  L'auteur  exagère  le  he- 
Boin  d'un  renouvellement  qui  doit,  selon  lui, 
s'opérer  par  les  juifs;  il  s'étaic  de  l'autorité 
de  liossuel,  sur  lequel  on  ne  ciio  que  des 
anecdotes  sans  autorité  (1).  11  annonce  l;i  dé 


Parmi  les  autres  pièces  qui  composent  la 
collection  des  OEuvres  de  iM.  do  Noè,  nous 
mentionnerons  sa  traduction  ou  plui 61  sa  para- 
phrase dt;  l'Epîlre  do  Sc'gnl  Paul  aux  Romains. 
Il  ajoute  ot  supplée  beaucoup  de  choses 
au  texte  de  l'Apôtre,  et  on  voit  clairement 
dans  ce  travail  l'inienlion  d'insinuer  les 
mrmes  doctiines  que  dans   le    Discours   sur 


rctioii  do  la  geiitilité,el  l'établissement  d'un  l'ctat  futur  de  l'Eglise.  L'auteur  fail  en  plu- 
nouveau  règ  ic  do  Jésus-Christ,  lîn  in  il  ré-  sieurs  endroits  vi  lenco  au  texte  pour  auto-» 
chaurfc  à  ce  sujet  les  idées  dos  anciens  mil-  riser  son  i-cnlimcnt. 
lénaires  et  de  quelques  écrivains  modernes 
qui,  condamnés  par  l'Eglise,  s'en  vengent 
en  laccusant  de  vieillesse  ot  de  siéri  ilé.  et 
appelli-nt  des  changements  à  1  couvre  du  Fils 
de  Dieu  même.  L'éditeur  loue  beaucoup  ce 
discours,  qui  est  effectivement  bien  écrit, 
mais  dont  le  mérite  est  au-dessous  dos  éloges 
qu'il  lui  donne  :  il  y  a  lieu  do  croire  qu'é- 
tranger aux  tnalières  ecclésiastiques  et  aux 
notions  de  la  théologie,  il  n'aura  pas  rem.ir- 
qué  dans  ce  discours  co  qui  s'y  trouve  de 
singulier  ol  de  systématique.  Il  se  montre 
mal  inslruil  de  <iuelquos  faits  qu'un  pou  p  us 
de  recherches  lui  aurait  fail  ci-nnaîtro.  11 
dit  :  Ce  discours  ne  fut  pas  imprime  ;  je  n'en 
rapporterai  pas  les  rais  ^ns,  parce  que  l'éloge 
d'un  liommc;  vertueux  n'a  pas  besoin  de  s'é- 
taytr  de  la  satire  du  vice.  Il  y  a  bien  do  la  ma- 
lignilé  dans  celle  discrétion  prétendue  cha- 
ritable, qui  laisse  croire  qu'api)aromment 
M.  de  Noé  tenait  à  ses  collègues  le  langage 


NOE-MKNAIID  (Jka\  de  la)  ,  prêtre  ap- 
pelant, n  iquit  on  1650,  fut  avocat,  entra 
quebiue  temps  dans  1  Oratoire  ,  reçut  la 
prêtrise  cl  fit  des  conférences  à  la  c  im- 
munaulé  de  ï><iinl-Clémenl,  à  Nantes,  où  il 
fond  i  une  maison  de  refuge.  Il  avait  du 
mérite  et  des  verlu>.  Le  parti  le  revendi- 
qua, il  on  voulut  f  lire  un  saint,  un  thauma- 
turge. Outre  un  article  dont  il  est  l'objet 
dans  le  Morvri  de  Coujet,  et  dans  lequel  il 
est  lo»ié  avec  une  aiî;ctalion  prononcée, 
un  écrivi.iu  du  paili  le  présen  a  à  l'admira- 
tion du  monde,  dans  un  livre  inlilulé  : 

\)v.    de  M.  de  La  Noë-Menard,   prêtre   du 
,diocè^e  de  Nantes,  elc,  avec  l'Histoire  de 
son  culte  et  les  relations  des  miracles  opè- 
res à  son  tombeau,  liruxelles,  Vandcragen, 
iTSk,  in- 12,  238  pages. 

,    Cet  ouvrage  ne  put  oaraître  en  1718  avec 


(I)  iBoss»el,dilM.  Picot  (Ami de  la  Heli{iion,lom. 
VI,  pag.  lt)5),  clioqué  d'erileiidre  les  décl;nn.ilions 
«les  proleslanl^  de  son  temps,  (\m  prétendaienl  irou- 
ver  la  l{al»yloiie  de  sainl  Je.i.i  dans  I  Ap  icaiypsc, 
cnirc|)ril  de  venger  l'Ei^lise  de  Jeslls-(,h^i^l  cl  la 
cii.iirc  de  sainl  l'icrrc,  et  il  esl  rem  uquablo  que  de- 
puis les  plus  célèbres  pioic^tinis  oui  à  peu  près 
abaiid  >iinc  leur  odieiis  •  inierprélaiion,  qu'un  lioinmc 
qui  se  disait  caiii()li(|iie,  a  puuriaiil  o^é  recueillir  et 
renouveler  dans  un  écril  rèceiil  enfanU;  par  le   plus 

firodigieux  égarrnirni  (M.  l'ic>l  veiii  sms  douic  par- 
er du  P.  I>;nnl)erl).  Kl  Ce  qui  :ijoule  le  ridicule  au 
délire,  c'eSi  (jne  m  lionimii  de  paili  cl  1rs  sien^  n'ont 
pas  craini  de  s'appuyer  de  l'aulonlé  de  li<issiiel.  Ils 
tyo\X5  racoiUcm  partout  une  convor«a'ion  «nppnsée  de 


Rossuel  avec  Dngiict,  oîi  ils  le  font  abonder  dans 
leur  sens;  mais,  comme  le  dil  l'abbé  Ilémey,  ce 
n'esl  pas  niènv  Diiguet  qui  rappone  cette  conversa- 
lion,  c'csi  Snaiten,  dans  nne  leilre  qui  n'esl  pas  de 
lui,  ei  qu'on  stil  être  l'ouvrige  d'un  convulsionnaire, 
nonuiiè  le  P.  de  Gennes.  Voila  l'aiiloriié  sur  laquelle 
on  prèle  à  Btosiiel  une  opinion  indigne  d'un  homme 
si  judicieux,  si  éclairé  el  si  e\aci.  Le  niillénarisme 
de  Bossiiet  esi  un»-  siippo-itinn  dénuée  de  fonde- 
nienl  el  (l(>  vraiseinblaiico.  Quant  à  l'application  qu'il 
fan  de>  diflcrenles  parues  de  la  propliéiie  aux  évé- 
mmenls  de  l'hisioiie,  il  ne  propose  ses  conjectures 
qu'avec  ime  mndcsde  (pu  fiil  voir  encore  combien 
il  ciH  clé  éloigné  daiitoriser  des  hypothèses  liardiei 
cl  contraires  .'i  l-i  tradition.  » 


721 


NOl 


OPS 


(>> 


privilf^lïo,  pnico  qu'oii  oxifïi'.jit  dos  coiuli- 
iioi\H  (|ii(>  i'aiil<>iit'  lie  voiiliil  p.'is  .icci'pttM'. 
II  n'a  6U'>  pultlio  (iu'i'ii  I7.!'i,  sans  |)rivil('u;o 
ni  .'ipprobiitioii,  cl  toi  (pi'il  osl  sorli  des 
m.'iius  (lo  son  raii:iii(|ii(^  a<it>'iir.  I.o-  p.-i;;os 
155  ol  suivantes  sont  oni'.loyoos  à  c«!l(; 'fcr 
l'app  1  du  sii'urde  La  N(»(«.  //  sonhlr,  dil-on, 
|)aj;o  liiO,  (/ne /}/.  (/(•  La  N<>i''  nrliiil  retenu 
dans  ce  momie  que  pour  i/  faire,  celle  sainlc 
nclion.  Après  cela,  on  cnlicprond  do  lui  faire 
faire  dos  niiraclos.  l.a  scclo.  coniino  un  s.iil, 
cherchait  à  tnulli[>lior  sos  Ihaumalurj^os  , 
mais  inntilomoni  :  Paris  était  lotnhô,  ol  sos 
petits  copistes  a'eureat  aucun  succès.  Voyez 
Levieu,  Uousse, 

NOIU  (Jk\n  le),  fameux  riianoino  et  lliéo- 
lo«;al  de  Séoz,  était  (ils  d'un  consoillor  au 
présidial  d'Alençon.  Il  prêcha  à  Paris  et  on 
province  avec  réputation.  Il  eût  pu  conti- 
nuer d'employer  utileuionl  ses  la  enis,  si 
une  0()posiiion  tout  à  fait  déra  sonnabic  aux 
décisions  de  l'Kglise  no  l'eût  brouilli' avec 
son  évoque,  qui  avait  donné  un  mandeniout 
pour  la  publication  du  formulaire.  Il  eut 
l'audace  de  l'accuser  do  })lusiours  erreurs 
dans  des  écrits  publics.  Ses  excès  indit!;nô- 
rent  les  gins  de  bien.  On  iioiuma  des  com- 
missaires pour  le  jufjer,  et,  sur  la  repré- 
sentation de  ses  libelles,  il  lut  condamné  le 
2i  avril  168i,  à  f.iro  amende  honorable  de- 
vant l'église  métropolitaine  de  Paris,  et  aux 
galères  à  perpétuité.  Quelques  jours  après 
ce  jugement,  les  jansénistes  qui  l'avaient 
éftaré  à  ce  poit.t,  firent  courir  une  com- 
plainte latine,  dans  laquelle  on  disait  «(|u'il 
était  noir  de  nons,  mais  hinic  par  ses  ver- 
tus et  son  caractère.  »  Cependant  la  peine 
des  galères  ayant  été  commuée,  il  fut  con- 
duit à  Saint-Malo,  puis  (ians  les  prisons  de 
Brest,  et  enfin  dans  celles  de  Nantes  où  il 
mourut  en  1692. 

L'ÉvÊQUE  DE  covn  opposé  d  Ve'céque  aposto- 
lique. Premier  entretien  sur  ^ordonnance 
de  M.  réi  éque  d'Amiens  contre  la  traduc- 
tion du  Nouveau  Testament  en  français,  im- 
primé à  Mons. 

Cet  Entrelien  est  daté  du  2  janvier  1674. 

Item,  Second  entretien,  du  9  janvier  de  la 
même  année.  Brochure  in-i",  lune  de  30, 
l'autre  de  31  pages.  11  y  a  six  Enlretinxs 
dans  l'é'iition  in-12,  en  2  volumes.  Co- 
logne, 1682. 

Kion  n'es!  plusméprisal)lecn  soi,  ni  plus 
injurieux  à  l'épiscopat  que  ces  Entreliens. 
L'abbé  qui  y  joue  le  rôle  principal,  trouve 
sept  nullités  dans  l'ordonnance  de  M.  d'A- 
miens. 


l.a  [iromière,  parce  qu'elle  est  émanéfi  d'un 
ér^qui'  (fui  II  passé  de  lé  vérin'  de  (ilandèves  à 
celui  d'Amiens. 

La  socondo,  parce  qu'elle  dp  vku  que  dann 
le  livre  (ui<  un  endroit  sur  lequel  pnle  la  con- 
damnation. 

La  troisième,  parce  qu'elle  f.iit  mention 
(!'((/(  bref  du  pape  contre  la  traduction  de 
Mons,  locjuel  est  peut-être  nul.  Or,  exposer 
un  bref  du  pape  aux  dnutes  qu'on  doit  avoir 
de  su  vérité  et  de  su  validité ,  c'est  une  con- 
duite injurieuse   à  Sa  Sainteté. 

La  (|ualriômo,  parce  qu'elle  est  injuricU'- 
$e  au  roi,i\\x\,  à  la  vérité,  a  snpprifué  par 
un  arrêt  du  conseil,  la  tiaduclion  de  Mons, 
mais  qui  depuis  a  donné  la  paix  à  ces  me$- 
s  leur  s. 

La  cinquième,  parce  qu'elle  est  injurieuse 
à  tous  les  évéques  i!e  l'Eglise,  la  traduction 
de  Mons  ayant  été  approuvée  par  M.  l'évéque 
de  Namur  et  M.  l'archevêque  de    Cambrai. 

La  sixième,  parce  qu'elle  est  téméraire  et 
précipitée,  M.  d'Amiens  n'a}ant  peut-être 
pas  lu  l'arrêt  du  conseil  et  le  bref  dupape  dont 
il  parle.  \ 

La  septième,  parce  que  dans  cette  ordon-. 
nance  il  est  dit  que  les  traductions  de  l'E- 
criture sainte  imprimées  sans  permission  sont 
dangereuses.  D'où  il  faut  conclure  quo  la 
Iratluction  de  Mons,  que  condannie  ISI.  d'A- 
miens, ayant  été  imprimée  avec  permission, 
Tordonnance  se  contredit  elle-même. 

Tout  le  reste  do  ce  libelle  est  un  tissu  de 
raisonnements  de  la  même  force,  toujours 
exprimés  de  la  manière  la  plus  indécente. 

HÉnÉsiE  de  la  domination  épiscopale ,  ou 
Lettre  de  M.  Le  Noir,  théologal  de  Séez,  à 
Son  Altesse  Royale  madame  la  duchesse  de 
Guise,  1682,  in-12,  sans  nom  de  ville. 

Jean  Le  Noir  franchit  ici  toutes  les  bornes 
de  la  pudeur,  non-seulement  à  l'égard  de 
son  évêque  et  de  son  métropolitain,  mais 
encore  à  l'égard  de  tout  le  corps  épiscopal 
et  de  l'Eglise  elle-même.  Jamais  peut-être 
hérétique  n'a  parlé  de  l'épiscopat  d'une 
manière  plus  injurieuse  et  plus  outra- 
geante. On  en  jugera  par  cet  échantil- 
lon qui  se  trouve  à  la  page  152  :  Les 
hérétiques  nous  demandent  tons  les  jours, 
madame,  où  est  donc  notre  E<]lise?  Nous  ne 
saurions  leur  en  montrer  d'autre  qu'une  dé" 
chirée  et  déshonorée  par  ses  propres  enfants, 
Jl  y  a  plus  de  deux  cents  ans  que  l'Eglise  a 
éié  réduite  à  un  si  pitoyable  état  par  la 
domination  épiscopale,  que  ce  proverbe  est 
devenu  commun  dans  la  bouche  de  tout  /« 
monde,  que  l'Eglise  ne  pouvait  plus  êtro 
gouvernée  par  des  réprouvés. 


o 


OPSTRAET  (Jean),  né  à  Déringhem,  dans 
le  pays  de  Liège,  eu  1631,  professa  d'abor  l 
la  liiéologie  dans  le  collège  d'Adrien  VI,  à 
Louvaiu,  ensuite  au  séminaire  de  Malincs. 
Humborldo  Précipiauo,  arcliovêque  de  cotte 
YJUe,  instruit  de  son  ailaehctuciil   ù  Jansé- 


nius  et  à  Quesnel,  le  renvoya,  en  1690; 
comme  un  homme  dangereux.  De  retour  éi 
Louvain,  il  entra  dans  les  querelles  exci-» 
lèes  par  les  nouvelles  erreurs,  et  fut  banni 
par  lettre  do  cachet,  en  170V,  de  tous  lei 
Etals  de  Philippe  Y.  Ikvcnu  à  Louvaiu  àe\i%. 


Dr.TlONNAIUE  DFS  JANSr.N'STES. 


754 


ans  npr^s,  lorsquo  celle  ville  pns-ia  sous  la  éclai.Elle  adonné  depuis.  Jnns  l'affaire  ile  la 
(loinio.ïlion  il  >  l'emnorour,  il  lui  fiit  princi-  cnnsiitiilion  .  un  acte  authenlijue  de  sa  sou- 
pal  du  rollégi'  (lu  Faucon.  Il  mourut  dans  mission  pure  el  simple  à  celle  bulle,  sans 
ecl  emploi  en  1T20,  ap'è*  avoir  reçu  les  sa-  cxcoplion.  sans  inoililkalion,  sans  cxplica- 
cremonis,  moyennant  une  tléclaralion  de  lion.  Or  «cet  acte  si  orlliodoxc  ne  pouvait 
oumission  à  l'Kg  ise.  Cepend.inl  plusipurs  manquer  di>  déplaire  infiniment  aux  jansé- 
;olléKes  et  corps  de  l'universilé  rofusèrcnt  nisics.  Ils  avaieni  toujours  anlomment  dé- 
siré .l'avoir  dos  intelligences  dans  celte  fa- 
culté ;  ma  s  enfin  voyant  (juc  cet  acte  était 
passé  t  'Ul  dune  voix,  ils  prirent  le  parti  d'é- 
crire contre,  sous  le  nom  de  disciples  de  Tan- 
cienne  ficulté  de  Loitvain  :  a/j«,  disent-ils, 
de  faire  connaître  à  t>ut  /'uniiers  qu'il  y  a 
en  Flandre  dis   opposants  à  la  consiUution. 

Dans  la  première  partie  de    leur  ouvrage, 

ils    prétendent   prouver    que   les    premiers 

principes  de  !a  religion  et  de  la  morale  cliré- 

tienne  sont  renversés    par  la  condamnation 

des  propositions  de  Qu'esnel.  On  voit  parla 

que  ce  sont  des  jansénistes   rigides,  uuirés 

cipuli,  ad  eos  qui  hodi''  Lovnnii  sunt  theo-      cl  extravagants.  Dans  la  seconde   partie,  ils 

logos. dedpclarationesacrœ  facullntis  theol.      s'efforcent  de  justifier  Quesnel  ;   et  dans    la 

Lovaniensis  rcccntioris  circa   constitutio-      troisième, ilsallaquenll'infaillibililé  du  pape, 

nem  Unigi-nitus  D -i    Filius,    édita  8  julii      comme   s'il  s'agissait   de  cette  infaillibilité 

1715,  1717,  in-12  de  37i  pages.  dans   une  affaire    où  il    n'est  question  que 

La    célèbre   université   de  Louvain  a  eu      d'un  décret  dogmatique  de  rEglise  unive»- 


s 

collèges  et  corps 

d'assister  à  son    enterrement.  Ses    lumières 

l'avaient  rendu  l'or.iclc  des  jansénistes   de 

Hollamlo. 

DissERTATio  théologien  de    conrersione   prc- 

ratoris.  Louvain,    16^7,    in-V,    et  depuis 

in-12.  Voyez  Natte. 

Thèses  theologicœ.  1706. 

On  y  trouve  ce  sarcasme  digne  de  Lulh^rt 
Mis  ce  non  réfrigérant  aninns  in  purgaforio, 
scd  in  rcfcctorio. 
Antique   facultntis  Iheologiœ  Lovaniensis  , 

quiadliKC  p  r  Belgium  superslites  sunt  dis 


aussi  ses  éclipses.  Au  commencement  du 
baïanisme,  plusieurs  de  ses  membres  se 
laissèrent  entraîner  aux  nouvelles  erreurs  ; 
mais  elle  reprit  bientôt  après   son   ancien 


selle. 

Quand  nous  disons  ils,  nous  entendons 
Opslraèt,  qui  rédigea  cet  écrit  el  y  mani- 
festa leur  façon  de  penser. 


P 


PACAUD  ou  PAGOT  (  Pierre  ),  prêtre  de 
l'Oratoire ,  naquit  en  Bretagne  ,  s'acquit 
quelque  réputation  en  préclianl  el  mourut 
en  17G0. 

Discours  de  piété,  ou  sermons  sur  les  plus  im- 
portants objets  de  la  religion.  17V5  ,  3 
vol.  in-12. 

Comm^  le  nom  de  l'auteur  pouvait  élrc 
Un  obstacle  au  privilège  nécessaire  pour  lim- 
pre-sion  ,  le  parti  jugea  à  propos  de  les  faire 
présenter  sous  le  nom  d'un  Père  capucin. 
Ainsi  masqués  ils  furent  examinés  et  ap- 
prouvés par  le  censeur.  Le  public  s'aper- 
çut bicnlôl  des  erreurs  contenues  dans  cet 
ouvrage.  Le  gouvernement  en  fui  informé. 
11  fil  saisir  ce  qui  restait  d'exemplaires ,  et 
n'en  p  rmit  le  débit  qu'après  y  avoir  fait 
nieilre  trente-cinq  cirions.  Celle  affaire  est 
détaillée  dans  les  Nouvelles  Lcclcsiustiques 
du  20  juin  17V5. 

Laduttrine  de  ces  sermons  ne  méritait 
que  l  0|)  toul('s  ces  coniradiciions.  Le  P.  Pa- 
caud.  p.  IT.'l,  n'*,  IT.'i  du  premier  lome,  en- 
sci;;ne  que  si  rb>)inme  n'a  point  la  cbarité, 
SOS  actit)ns  sont  vicieuses.  Sans  l'amour  (/(- 
t/n  (  dit-il,  dans  le  sermon  sur  l'amour  de 
Dieu  )  l'dnir  nrst  plus,  pour  ainsi  dire,  qu'un 
C'idnvrc  inanimé ,  qui  n'a  ni  sentiment,  ni 
mouvement ,  s  ce  n'est  un  mouvement  confus 
cl  désordonné,  gui  ne  tend  (/u'à  la  corrompre  de 
plus  en  plui....  qui  n'exhale  que  la  mauvaise 
odeur  dupéehé  et  la  contagion  du  srandale... 
lé'Uommn  sans  la  charité  est  sans  intelligenco 


pour  ses  devoirs  ;  la  lumière  ne  l'éclairé  points 
les  conseils  de  la  sagesse  ne  le  louchent  point, 
les  règles  de  la  justice  ne  le  frappent  point.  11 
est    évident   que   ces    propositions   doivent 
s'entendre,  ou  de  la  charité  habituelle,  qui 
n'est  point  distinguée   de   la  grâce  sancii- 
fiante  ;  ou  de  la  cliarilé  actuelle,  qui  est   un 
mouvement  de  l'âme   lequel  nous   porte    à 
aimer  Dieu  pour  lui-même.  Or,  en  quelque 
sens  qu'on  les  prenne,  elles  sont  dignes   do 
censure,  et  déjà  proscrites.  Si  on  les  expli- 
que dans  le  sens  de  la   charilé   habituelle  , 
elles  énonieront  clairement  qu'un  juste  qui 
a  pcrdii  l'amitié  de  Dieu,   ne  trouve  en    lui 
(|ue  ténèbres,  égarement,  impuissance  géné- 
rale à  tout  bien,   et  que  loutcs  ses  actions 
soiil  criminelles.  Si  on   les  tixc  au   sens  de 
la    charité  actuelle,  il  s'ensuivra   que   la- 
luour   de   Dieu    pour  lui-même  est   absolu- 
menl  nécessaire  pour  faire  une  bonne    ac- 
tion, et  (jn'oa  esl  obligé  sous  peine  de    pé- 
ché d'agir  toujours  par  ce  motif.  Aussi    dit- 
il,  page  101)  du  lome  II,  que  le  jeûne  ne  s  ri 
quà  accumuler  les  péchés  ,  si  on  le  fait  dans 
l'état  du  péché  ;  et  page  9V  du  lome  III,  que 
inum  hic  se  change  en  péché,  si  on  ne  la  rap- 
porte pis  à  Dieu. 

Il  (lit  encore,  dans  le  même  sermon  ;  Dieu 
ne  récompense  que  ce  qui  est  fait  pour  sou 
amour;  el  dans  le  dis -ours  sur  la  lèle  de  la 
Purification,  pageO.jdu  lome  111  :  liien  n'ho- 
nore Dieu,  que  c  qui  se  fitit  pnur  son  amour. 
D  icirine  de  Quesnel  dans  sa  liO'  proposition 
cl  dans  i)lusieurs  aulrcs  qui  expriment  Iq 
iiiêuïc  erreur. 


TÎX 


PAC 


PAC 


720 


Par.uul  lonouvrllr  aussi  la  fil' ot  la  02*  pro- 
posiiioii  ni  (liH.iiil,  A  la  (in  de  la  p.  'l'^Kdti  I.  il, 
Lr  fii'chrnr  n'ii(iiss<int  ijuc  [Kir  lit  iiitiiilr  (iIch 
maux  ^MiTiicIs  ),  le  itrclié  vit  lonjuuis  diins 
son  nriir.  (l'csl  piï'IcMidio  (|Ut^  vvAU'.  crainlo 
saii^  la  cliarilô  m^  sauiail  (•\c.Iur(î  la  viiloiili! 
acluclU^  tic  p(M  lier  ;  (|U  e  le  ancU;  souIcidimiI 
la  mail),  <■  (|ii(!  le  cœur,  laïKlis  qu'il  n'a^il 
(HIC  par  ccl  0  iin|)ri  ssioii,  osl  lnu,oiirs  Iivi6 
au  nimc.  !<](  voilà  ce  (|ui  l'ail  diic  au  iik-iuo 
auteur,  (pio  l'c^pril  de  Jrsiis-Clirist  n'est  pas 
un  esprit  de  viuinie,  mais  un  esprit  de  eha~ 
rite.  (lomiiKî  si  Jésus-dlirist  cl  ses  a|i6lios 
n'avaicul  pas  mis  coiiliiiucllcmcnl  (levant 
les  jeux  (les  premiers  (i(l('>lcs  la  rii^ueur  des 
jugements  de  Dieu,  pour  les  cnga;;er  à  vivrd 
sainleinenl.  l/amotir  et  la  crainlc,  dit  saint 
Auguslin,  se  Irouvenl  dans  les  deux  Tesla- 
menis;  aveccclttî  dincrcnco  (pie  la  crainlc  a 
prévalu  dans  raucien,  cl  (juc  l'amour  pr(j- 
vaui  dans  le  nouveau. 

Selon  ce  qucsncllisle  prédicateur,  loutc 
grâce  de  Ji'sus-dhrist  est  cflicace.  h'ile  opère 
tout  en  nous,  dil-il  dans  son  pan(''gyri(nie  de 
saint  Geimain,  et  noire  volonté  mulnde,  lan- 
guis onte,  captive,  sous  ta  li/runiiie  d'une  ini' 
nérieusc  cupidité,  ne  peut  plus  se  porter  au 
uien  sans  le  secours  de  cette  même  giâce,  clfi- 
cace  el  victorieuse.  11  ne  reconnaît  point 
dans  Dieu  de  volonté  r(}ellc,  qui  n'ait  tou- 
jours son  (fie  t.  Le  suprême  arbitre  qui  tient 
en  main  les  esprits  et  les  cœurs,  dit-il  sur  la 
fêle  de  Pâques,  en  ccnctrle  les  mouvements 
avec  tant  de  sagesse,  et  les  manie  arec  vn  tel 
empire,  qxie,  sans  les  contraindre  en  rien,  ils 
ne  font  précisémsnt  que  ce  qu'il  a  réglé  et 
ordonné  dans  ses  conseils  éicrwls.  A-t-il  donc 
réglé  el  o;  donné  que  l'homme  péchera,  qu'il 
persévérera  dans  le  crime  et  mourra  dans 
i'impénilence? 

A  la  p;ige  273  du  premier  volume,  l'an- 
lourartVcte  de  dire  aux  simples  ruièle>  :  Vous 
devez  offrir  le  saint  sacrifice  comme  prêtres 
et  comme  victimes.  C'es[  ainsi  que  les  héré- 
tiques de  ce  siècle,  après  avoir  mis  les  prê- 
tres au  niveau  des  évéïiues,  élèvent  les  laï- 
ques et  les  l'emmes  mêmes  à  la  qualité  de 
prêtres.  Ils  es:  èrent  surtout  que  les  person- 
nes du  sexe  se  laisseront  séduire  à  ce  dan- 
gereux artifice,  et  que  l'envie  d'être  prêtres- 
ses les  attachera  à  une  sectcqui  leur  accorde 
libéralement  une  si  haute  prérogative. 

PACCORl  (Amuroisë  ),  naquit  à  Céaacé, 
dans  le  bas  Maine,  et,  après  a\oir  élé  prin- 
cipal du  collège  de  celte  ville,  fut  appelé, 
par  le  cardinal  do  Coislin,  évêque  d'Orléans, 
à  la  tête  du  peiil  séniinaire  de  Mcung.  M. 
de  Coislin  mourut  en  1706.  Peu  de  temps 
après,  Paccori  fui  obligé  de  sortir  du  diocèse 
d'Orléans,  à  cause  de  son  «  pposition  aux  dé- 
crets de  l'Eglise,  e  celle  opposition  fil  naî- 
tre quelque  soupçon  sur  l'orthodoxie  du 
prélat  qui  lui  avait  donné  sa  confiance  : 
d'un  autre  côté  les  gens  du  parti  Taisaient 
l'éloge  du  cardinal  de  Coislin  ;  mais  ce  n'esl 
sans  doute  qu'une  nouvelle  preuve  du  dan- 
ger qu'il  y  a  pour  les  t;ens  de  bien  d'être 
^oués  par  des  seclaircs;  el  d'ailleurs  il  se 


peu'  (pie  Paccori  (  rtl  caché  bps  «Jentirnenls  .) 
Ni.  de  Coislin.  P.iccori  vinl  A  Pari,  où  il 
mounil  «'Il  I7;J0, /igé  de  prèn  d(«  fiualre-viiiglH 
ans.  Il  n'était  pas  prêtre,  mais  seuloiin-nt 
(I  acre,  ne  voul.int  point  recevoir  le  saccr- 
diicc,  suivant  un  ima-je  assez  commun  par- 
mi les  (liscifiles  (h;  .lanséniim.  F.cs  Noiivelln 
KcclésiastiiiuesiUx  \\  mars  17.|(),  disent  «[u'il 
laissa  à  sa  mort,  en  forme  (h;  tcstameni  spi- 
I  itnel,  deux  décl.irations  de  ses  sentiinr'ii's  do 
révollo)  cwnlre  la  (■onslitiilioii  et  le  formu- 
laire. Il  composa  un  grand  iiomlirc  d'otiv  ra- 
ges tenus  pour  suspects  ;  nous  mcniionnc- 
rons  les  suivants  : 

Anur':(;i';  de  la  loi  nouvelle.  Dernière  édition, 
Paris,  iMugu(!t,  17111,  in-lK.  Suite  de  cet 
ouvraf;e,  >ii  Paccori  traite  de  la  char i le  se 
Ion  suint  Paul,  171^i. 

A\\5  salutaires  aux  pères  et  mères  pour  bien 
clcv  r  leurs  enfants.  Orléans. 

Dkvoîrs  des  vierges  chétiennes,  tirés  de  VE- 
cri'tire  sainte  et  des  Pères.  Paris,  Lottin, 
1727,  in-18. 

Entrktif.ns  nir  la  sanctification  des  diman- 
elles  et  des  fêtes.  Orléans. 

Dr  l'honneur  qui  est  dû  à  Dieu  el  à  sfs  saints 
dans  ses  mystères.  Paris,  1726,  in-12,  de 
3V2  pages.  Kmprcint  d'un  rigorisme 
outré. 

JouiiNKE  cnnÉTiEN?(E,  OÙ  l'on  trouve  des  rè- 
gles  pour  vivre  saintement  dans  tous  les 
états  et  dans  toutes  les  conditions.  Paris  , 
Desprez,  1730,  in-12, 

Livre  qu'il  ne  faut  pas  'confondre  avec  la 
Journée  du  chrétien ,  excellent  livre  de 
prières. 

Pensées  cnnÛTiENî^r.s  potir  fous  les  jours  du 
mois.  Paris,  Desprez,  in-18. 

Il  ne  faut  pas  ro:i  plus  le  confondre  avec 
un  autr''  livre  qui  porte  le  même  litre  el 
qui  est  du  P.  Houhours.  Les  Pensées  chré^' 
tiennes  du  jésuite  sont  courtes,  excellentes; 
cellesdudiacre  Paccori  sont  prolixes,  pesana 
ment  écrites,  e!c. 

Regrets  sur  l'abus  du  Pater.  Orléans,  in-12. 

WiiGLES  pour  travailler  utilement  à  l'éducation 
des  enfants.  Paris,  1726. 

Vie  de  Jésus-Christ.  Orléans. 

Ri''GLEs  chrétiennes  pour  faire  saintement  tou- 

tes  ses  actions. 

Ce  n'est  pas,  a  dit  un  criti(iuc  orthodoxe, 
dans  les  ouvrages  du  diacre  Paccori ,  qu'il 
faut  chercher  les  principes  de  la  véritable 
pi;'lé  ;  on  y  Irouverail  ceux  de  l'erreur. 
Parcxcmple,  suivant  Paccori, dans  ses  Règles 
prélenduesc/i/e/tVnTiCô'.  p.  5  de  l'avant-propos, 
ne  faire  pas  pour  l'amour  de  Dieu  le  bien  que 
l'in  f.it,  c'est  un  sujet  de  condamnation, 
c'est  méiiier  d'être  jeié  pieds  et  mains  liés 
d  ins  les  prisons  lé-ébnuses  de  l'enfer.  Ainsi, 
toutes  les  actions  dos  intidùles,  touies  celles 


727 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


728 


des  pt'chours,  mêni(^  loules  cellos  dos  jusics, 
lesquelles  n'uni  p.is  |.oiir  niolif  l'iiniour  de 
Dieu ,  sonl  des  péchés  mortels.  Peul-oii 
pousser  plus  loin  l'cxiravjgance  el  le  fana- 
tisme? 

Pages  31,  3-2.  33,  35,  39,  W,  52,  55.  Pac- 
corl  excite  généralement,  cl  par  conséiiui-nt 
très-indiscrèlemenl,  tous  les  fi(lél»«*  à  t.i  lec- 
ture de  r/Ccriluie  sainte  :  il  dit  qu'une  seule 
di'  ses  p.irolos  suflil  pour  ress.isiiier  une 
âme  morte  par  le  péché,  lorsque  Dieu  veut 
bien  y  joindre  une  opéraliin  de  g: are  et 
(l'tnnonr,  non  tnoin^  puissrtntt-  e!  efficace  que 
celle  par  Inq -telle  l'un  vers  a  été  créé.  Les 
jansénistes  aiment  celte  comparaison,  parce 
qu'elle  delruil  toute  coopéralioii  lie  notre 
pari,  el  tout  usage  de  la  liborlé. 

Page  130  :  D'oii  vient  que  l'on  tombe  si 
souvent  dan^  le  péché,  et  qu'un  s'm  relève  si 
rarement:  qu'on  y  devient  insensible,  et  qu'on 
y  m>wt  à  la  fin?  C'est  qu'on  ne  reçoit  point 
le  secours  de  la  grâce  sans  lequel  on  ne  peut 
éviter  le  péché.  Par  conséquent,  point  de 
grâce  sufli-^anle,  toulo  grâce  est  eflicace;  et 
celui  qui  pèche,  manque  du  secours  qui  lui 
est  nécessaire  pour  pouvoir  éviter  le  péché. 

Page  246,  l'auteur  insensé  défend  do  se 
confesser  les"  jours  de  fctes.  La  confession 
dil-il,  se  devant  faire  avec  douleur  et  devant 
être  précédée  et  suivie  des  exercices  de  péni- 
tence, on  doit  se  confesser  les  jours  de  devant 
la  fêle,  parce  que  cette  douleur  et  cette  péni- 
tence ne  sont  point  convenables  aux  diman- 
ches et  aux  fêles,  qui  sont  des  jours  d'une 
réjouissance  toute  céleste. 

Page  25.)  :  Quiconque  va  à  la  messe  en  état 
de  péché  n'est  capable  que  de  profaner  de  si 
saints  mystères....  faire  mourir  Jésus-Christ... 
répandre  son  sang  divin....  et  attirer  sur  soi 
la  malédiition  de  Dieu.  Cotte  maxime,  qui 
est  aussi  celle  de  Quesnol,  suit  nécCMsaire- 
menl  des  principes  janséniens,  selm  lesciuels 
un  homme  en  étal  dépêché  moi  tel  n'est  pas 
membre  de  l'Eglise  el  par  conséquent  n'a 
pas  droit  d'assister  à  la  messe. 

PAIGE  (Lotis-Adrien  Le),  avocat  et  bailli 
du  Temple  ,  né  à  Paris  vers  1712, mort  dans 
la  n.éme  ville  en  1802  ,  donna  plu-icur>i  ou- 
vrages dans  lesquels  il  défond  les  ,i|)pelants 
el  se  dédare  virement  pour  les  prétentions 
de  la  magistrature.  En  voici  les  1 1res  : 

Lettres  historiques  sur  les  fonctions  essen- 
tielles du  parlement.  Amsterdam  ,  1753  ,  2 
parties,  in-12. 

Lettres  pacifiques.  Paris  ,  1752  ,  in-12  , 
1753,  in-4'. 

Mémoires  au  sujet  d'un  écrit  de  l'abbé  de 
Chaiipy  ,  inIiti)lé:OI)Scrvations  sur  le  refus 
que  fait  le  l'.hâlclet  de  reconnaître  la  cham- 
bre royale.  1754,  in-12. 

Hertrand  Cipmarlin  de  Chaupy  fut  banni 
pour  cette  brochure  ,  el  se  rot.ra  à  Kome.  Il 
liiouriil  à  Par. s  (>n  1708.  Son  ouvrage  lui  al- 
«rihué  duns  Ir  temps  a  D.  La  l'arc  ou  au  P. 
Patonillet, 

Le  l'a.jje  donna  encore  Vflist  liie  delà  dé- 
tention du  cardinal  de  Uctz ,  à  Yincenncs  , 


1755,  in-12;  et  la  France  Littéraire  lui  attri- 
bue :  La  téfiitimilé  et  la  nécessité  de  la  loi  du 
silence,  1758,  in-12;  et  un  Mémoire  sur  la  né- 
cessité d'une  exposition  de  doctrine ,  1758, 
Voytz  M-ON  rfjERO.N 

PALEOPIÎILE  (  Jean  )  ,  faux  nom  sous  le- 
quel se  cacha  l'auteur  d'un  livre  intitulé: 
Apolo.jiapro  clero  Ecclesiœ  Batavorum. 

PAUADAN  (  Pu: nni:  )  ,  abbé  du  monastère 
d'IJIieriiech  en  Flandre,  diocèse  d'Anvers. 
On  publia  ses  Sentiments  en  172S.  Or  il  fut 
convaincu  d'avoir  enseigné  et  publié  :  1°  que 
ceux  qui  ont  accepté  la  cmsiilution  i'nitje- 
nitus  ont  péché  plus  grièvement  que  les 
Juifs  en  crucifiant  Josus-Chrisl  ;  2"  qu'on 
avait  trois  exemples  illustres  de  la  vengeance 
di>ine  sur  les  fauturs  de  celte  bulle.  Ces 
trois  exemples  so.  t  ceux  de  Clément  Xi  lui- 
même  ,  de  M.  l'archevèciuo  de  Ueims  ,  et  de 
Louis  XIV,  mort  comme  Anlioclius  ;  3*  que 
les  évoques  qui  auloi  isenl  celte  constitution, 
cherchent,  comme  Hérode, à  perdre  l'Enfant 
Jésus;  k°  (|ue  la  doctrine  di;  cotte  bulle  est 
l'abomination  «le  la  désolation  prédite  et 
annoncée  dans  l'Ecriture.  En  conséquence 
de  ces  chefs  el  de  <iuanli;é  d'autres  suffisam- 
ment prouvés,  l'abbé  a  été  suspendu  de  tout 
ordre  el  juriiliclion  ,  et  privé  de  la  commu- 
nion laïque  ,  avec  quatre  de  ses  .  dhérenls. 
Cette  sentence  a  é.é  porlée  par  M.  l'évéque 
d'Anvers,  dépulé  du  saiot-siége. 

PARIS  (François),  prêtre,  né  à  Châlillon, 
près  de  Paris  ,  fut  domestique  de  M.  Varet , 
vicaire  général  de  Sons  ,  qui  le  fil  instruire 
el  élever  dans  le  sacerdoce.  Après  a\oir  des- 
servi la  cure  de  Saint-Lamberi  el  une  autre, 
il  vint  se  fixer  à  Paris,  où  il  fut  sous-vicaire 
de  Sa  nl-Elienne-du-Monl ,  poste  dans  le- 
quel il  mourut  fort  âgé  en  1718.11  avait  pu- 
blié, par  ordre  de  M.  de  Gondrin  ,  quarante 
ans  auparavant,  un  livre  intitulé  :  Traité  de 
l'usage  du  sacrement  de  pénitence  et  d'eucha^ 
ristie.  Sens,  1678. 

Ce  livre  avait  été  revu  et  corrigé  par  Ar- 
nauld  el  Nicole. 

PARIS  (François)  ,  fameux  diacre,  était 
fils  aîné  d'un  conseiller  au  parlement  de  Pa- 
ris ,  où  il  n  quit  le  30  juin  1690.  Il  devait 
nalurelicmcnl  succéder  à  sa  ch.irge,  mais  il 
aima  mi(  ux  embrasser  l'étal  ecclesiasli(juc. 
Après  la  mort  de  son  père,  il  aban  oniia  ses 
biens  à  .'>on  frère.  Il  fit  pondant  quelque 
temps  des  catéchismes  à  la  paroisse  de  Sainl- 
(^ôme,  se  chargea  de  la  conduite  des  clercs  , 
el  leur  lit  des  conférences.  Le  cardinal  de 
Noiilles,  à  11  cause  duquel  il  était  attaché, 
voulut  le  faire  noMimer  curé  de  C(  tte  paroisse; 
mais  un  obstat  le  imprévu  rompil  ces  mesu- 
re.'. L'abbe  Paris,  après  avoir  essayé  de  di- 
verses solitudes,  se  confina  dans  une  maison 
du  faubourg  Saint-Marcel.  Il  s'y  livra  au 
travail  des  mains ,  cl  faisait  des  bas  au  mé- 
tier p  ur  les  lauvres.  Il  mourut  dans  (et 
a.^ilo  en  1727,  à  trente-sept  ans.  L'abbe  Pa- 
ris a>ail  adhéré  à  l'ap;  el  de  la  bulle  Unige- 
nitus  ,  interjeté  par  les  quatre  cvêques  ;  il 
mail  icnuuvelo  son  appel  en  1720.  Ayant 


72!) 


PAR 


«luo  (lo  f.'iiro  (les  bas,  il  avait  «'iiranl('^  dos  li- 
vres as^e/  médiix  rcs,  Oiicltiuc-uiis  disent 
qu'un  les  lui  a  supposés  pour  lui  fuir»  uu 
nt»m.  Nous  eu  parlerons  ci-aprAs.  Son  Crèro 
lui  ayant  fait  6n}j;er  un  (ointie.iu  dans  le  pe- 
)il  cinicliôre  do  K(»inl-Médard  ,  tous  les  de- 
vais du  parti  allèrent  y  l'aire  leurs  prières.  Il 
y  cul  des  ^uéri.sous  (ju'on  disait  merveilleu- 
ses ,  il  y  eut  des  convulsions  (ju'on  trouva 
dangereuses  cl  ridienles  ;  la  eonr  fui  enlin 
obligée  de  taire  cesser  ee  spect.iele  ,  en  or- 
doi'uani  la  eUVuredu  einielière,  le  27  janvier 
1732.  Counneni  ,  après  uu  tel  éelat  ,  les  jan- 
sénistes onl-ils  prétendu  passer  pour  un 
faniônie  ,  pour  une  secte  qui  n'existait  (|ue 
dans  l'ima^Muation  des  jésuiles?  Leur  sé|)a- 
raiion  n'esi-elle  pas  d'ailleurs  nuinil'i  sic  dans 
la  prétendue  Kgiise  d'Ulreclit ,  méeonniio  do 
tous  les  caiboli(jues  de  l'ufiivers  ?  Ce  tom- 
beau du  diacre  Paris  fut  le  loinlieau  du  jan- 
sénis  ne  dans  l'esprit  de  bien  des  gei\s.  Le 
célèbre  Diiguct,  quoi(iuc  d'ailleurs  tiôs-alla- 
ché  au  parti,  regardait  ces  farces  avec  indi- 
gnation et  avec  mépris.  Petit-Pied  (n  (il  voir 
la  soitise  dans  un  ouvrage  compose  exprès. 
{Voyez  son  article.)  Le  fanatique  Mésengny, 
au  contraire,  ne  craint  pas  de  les  associer 
aux  miracles  de  l'Evangile  ,  et  à  ceux  qiii 
dans  tous  les  siècles  ont  illustré  l'Eiilisc  c.i- 
Ibolique.  Uu  philosophe  anglais  ,  de  déiste 
redevenu  chrélicn  par  des  réllexions  faites 
sur  la  conversion  et  l'apostolat  de  saini  Paul, 
milord  (jcorjie  Liltlelon.a  parlé  ainsi  de  ces 
prétendus  niiratles  :  «Ils  étaient  soutenus 
de  tout  le  parti  janséniste  ,  (|ui  est  fort  nom- 
breux et  fort  puissant  en  Fraitce  ,  et  com- 
posé d'un  côté  de  gens  sages  et  habiles  ,  et 
de  l'autre  de  bigots  et  dcnlhousiasles.  Tout 
ce  corps  entier  se  réunit  et  se  ligua  pour 
accréditer  les  miracles  que  l'on  disait  s'o;  é- 
rer  en  laveur  de  leur  parti  ;  et  ceux  qui  y 
ajoutèrent  foi  étaient  extrêmement  disposés 
à  les  croire.  Cependant  ,  malgré  tous  ces 
avantages,  avec  quelle  facilité  tous  ces  pré- 
tendus miracles  u'onl-ils  pas  été  supprimés  ? 
Il  ne  fallut  pour  réussir  que  murer  simple- 
ment l'endroit  où  celle  tombe  était  placée... 
Si  Dieu  eût  réellement  opéré  ces  miracles  , 
aurait-il  souffert  qu'une  misérable  muraille 
eût  traver  é  ses  desseins?  Ne  vit-on  pas  des 
anges  descendre  autrefois  dans  la  prison  des 
apôtres  ,  et  les  en  tirer  ,  lorsqu'ils  y  furent 
renfermés  pour  les  empêcher  de  faire  des 
miracles?  Mais  l'abbé  Paris  a  été  dans  lim- 
puissance  d'abattre  le  petit  mur  qui  le  sépa- 
rait de  ses  dévols  ,  et  sa  vertu  miraculeuse 
n'a  pu  opérer  au  delà  de  ce  mur.  Et  sied-il 
bien  après  cela  à  nos  incrédules  modernes 
de  comparer  et  d'opposer  de  tels  miracles  à 
ceux  de  Jésus-Christ  et  des  apôtres  ?  Aussi 
n'est-ce  que  pour  leur  fermer  la  bouche  à 
cet  égard  que  j'ai  attaqué  l'exemple  en  ques- 
tion, et  que  je  m'y  suis  arrêté.»  (Voj/.Mont- 
GEaox.) 

Explication  de  VEpitre  de  saint  Paul  aux 
ja'ales;  par  te  bienheureux  François  de 
Paris ,  diacre  du  diocèse  de  Paris  ,  1733  , 
in-12de  22'«-  pages,  avec  une  analyse  de 
^8  pafjco, 


r.NR 

«  La  s<'e(e  jaiisénieiine  ,  dit  un  ri  il 
renilanl  coriiple  de  <  r  livre,  après  avoi 
un  saint  d'un  liéréti(|ue  entêté  i|ui  ne  faisait 
pas  Sis  p/i(|ii('s  ,  a  eiilrepiis  au  si  de  faire 
U'un  idiot  un  aut(Mir  <;!  un  Hav.iiit.  l'illi:  ne 
s'est  donc  |)as  eonlenléede  strppuser  des  mi- 
racles ao  sieur  Paris  ,  elU-  lui  a  encur*'  sup- 
pose des  livres  ;  de  sorte  (jin;  cet  iinliècile 
qui  ne  savait  (juc;  faire  des  bas  ,  se  Irouvo 
tout  d'un  coup  Ir.in  formé  en  docte  eom- 
menlaleiir  de  i'Eerilure.  Après  tout,  on  n'a 
pas  f a  l  un  grand  présent  à  sa  méfnoirc,  car 
le  livie  ({u'on  a  publié  ^ous  son  nom  n'est 
(lu'une  rapsolie  (le  lausxtes  et  d'erreurs, 
où  la  oonslilulion  ,  le  saint-siége  et  ceux 
(|ui  SDiil  soumis  aux  décisions  de  ri''glise 
.•iUlU  l  ailés,  (ommc  t  n  doit  s'y  altemlre  de 
la  part  des  bérêliques  modernes ,  ennemis 
nés  do  la  foi  et  des  fidèles.» 

Voici  ce  qu'on  lit  dans  ce  livre, sur  le  eba- 
I  iire  u  ,  verset  11  de  l'Epîire  aux  (lalaies , 
ainsi  con(;u  :  Cum  antem  vcnissel  Ckimias  An' 
liochiam,  etc.,  et  ainsi  traduit  :  Or,  I>1EKUE 
étant  vc  u  à  Anlioclte ,  je  lui  résistai  en  face  , 
parce  (ju'il  était  réprchriisible. 

Dans  ce  verset  et  les  trois  suivants  qui 
cou  iennent  le  fait  dont  il  s'agit,  «saintPauI, 
dit  l'/iuteur,  remarque,  1"  la  faute  de  saint 
Pii  rre  ;  2"  les  suites  lâcheuses  (lu'elleeul; 
3"  on  y  voit  la  liherlé  avec  laquelle  il  le  re- 
prit.— Je  lai  résistai  en  face.  Nous  apprenons 
de  celte  conduite  libre  (Je  saint  P.iui  qu'il  y  a 
des  occasions  dans  lesquelles  non-seulement 
ou  peut,  mais  dans  lesquelles  on  est  obligé  en 
conscience  à  résister  en  face  ,  à  tenir  tête  aux 
évêques,  et  même  au  premier  d'entre  eux ,  au 
pape,  et  qu'on  ne  doit  pas  toujours  regarder 
comme  des  hérétiijues  qui  méprisent  l'épi.'»- 
copat ,  ceux  qui  tiennent  cette  conduite... 
Nous  voyons  ici  dans  saint  Paul  un  rare 
exemple  du  courage  et  de  la  liberté  chré- 
tienne. Il  lient  tête  et  résiste  en  face  à  saint 
Pierre,  sans  consiiiérer  qu'il  était  au-dessus 
de  lui.  Il  a  élé  généralement  approuvé  en 
cela  :  car  ce  restiti  in  faciem  marque  que 
sa  m  Pierre  disputa  quelque  temps  le  terrain 
avant  que  de  se  rendre...  Je  lui  résistai  en 
face  parce  qu'il  était  répréhensible.  Nous  pré- 
tendons prouver  par  ce  mol  et  par  toute 
celte  histoire  ce  qu'on  doit  penser  de  Vinfail- 
libilité  des  papes.  Saint  Paul  n'en  était  pas 
assurément  persuadé  lorsqu'il  reprit  saint 
Pierre  ,  et  saint  Pierre  ne  roconnaissail  pas 
en  lui  ce  droit  si  fort  au-dessus  de  l'huma- 
nité quand  il  se  soumit  avec  tant  de  modes- 
tie et  d'humilité  à  la  répréhension  de  saint 
Paul,  son  inférieur.  c^ 

«Mais  quand  je  vis  qu'ils  ne  marchaient  pas 
droit ,  etc.  Nous  apprenons  de  ce  fait  à  ne 
pas  non  plus  juger  de  la  vérité  par  le  grand 
nombre.  Saint  Pierre  avait  assuiément  avec 
lui  le  plus  grand  nombre,  puisqu'il  avait 
avec  lui  tous  les  Juifs  convertis  ,  et  même 
saint  Barnabe,  l'aide  de  saint  Paul  dans  l'a- 
postolat des  gentils,  et  saint  Paul  se  trouvait 
seul.  Donc  le  sentiment  du  pape ,  joint  au 
plus  grand  nombre,  n'est  pas  toujours  celui 
de  l'Eglise.  Cependant  saint  Paul  avait  rai- 
son, et  saint  Pierre  se  Icompail.» 


n\ 


DICTIONNMI'.K  DE5  JANSLI-ilSlES. 


752 


«  Ce  l;in<ingc  est  clair  ,  dit  M.  l'abbé  Ja- 
mes ,  il  lait  pnrfailciniMil  voir  pouKUioi  on 
aUribue  une  si  piranlo  iiuporianco  a:i  fait  en 
p,ucslion  ,  poiiri|iioi  on  soutient  qi'C  Cépbas 
repris  par  saint  Paul  est  le  mrine  que  saint 
pierre  ,  et  pour(|noi  on  iiiandail  à  doni  Cal- 
inel  qu'il  était  iiuporl.inl  (rarrèlcr  le  pro- 
grés de  l'opinion  conlr,  ire. 

«Mais  ce  lanjiaiie  est  logique  aussi,  et  dès 
que  vous  adtn(  liez  le  fait  conuDe  on  >ons  le 
prévente,  il  faut  nécessairemcol  en  admellre 
les  eonsétiuences.  » 

M.  rat)bc  James  a  encore  remarqué 
que  le  passajïe  qu'on  vient  de  lire  a  été 
c  'pié  dans  la  Diiu-iplinc  de  r Eglise  de  Qucs- 
nel  .  loin.  I,  pap;.  22V--229.  N  us  pouvons 
ajouter  que  tout  l'ouvrage  atlribuc  au  dia- 
cre Paris  n'est  qu'une  compilation  de  passa- 
ges tirés  des  divers  ouvrages  composés  par 
les  jansénistes  ,  et  arrangés  de  manière  à 
remplir  le  plan  tracé  par  l\E'/;i/;e  elle-même, 
et  à  donner  de  nouveaux  aliments  à  l'esprit 
de  parti.  M.  l'abbé  James  a  parlé  do  ce  li- 
vre à  l'occasi  n  de  la  (jnestion  de  savoir  si 
le  Cépbas  repris  par  sa  nt  Paul  est  le  même 
que  saint  Pierre,  qu'il  voulait  exami'.MT  pour 
répondre  aux  gallicans  ,  qui  se  trouvent 
quelquefois,  trop  sou\eîit,  d'accord  avec  les 
hérétiques  sur  certains  points.  \  oyez  son 
opuscule,  intitulé  :  Diserlallons  on  il  estir- 
rrfragablement  pruuvé  que  suint  Pierre  seul 
décida  la  question  de  foi  soumif^e  au  concile  de 
Jérusalem,  et  que  Céplias,  repris  i;ar  saitJ 
Paul ,  à  Antioclie  ,  n'ist  pas  le  même  que  le 
prince  des  apôl  es.  Deuxième  édition.  Grand 
in-H"  de  GO  pages.  Paris  ,  Périsse  et  Camus  , 
18i6. 

On  a  encor»'  fait  honneur  au  diacre  Paris 
des  ouvrages  dont  voici  les  litres  : 

Plan  de  la  religion,  parle  bienheureux  diacre 
François  de  Paris.  En  France,  1740,  in-12. 

Science  du  vbai.  qui  contient  les  principaux 
mystères  de  la  foi.  Par  feu  M.  de  Paris, 
diacre.  lin  France,  in-12  de  55  pages. 

Lettre  à  un  de  ses  amis,  écrite  en  illï,  in-h'. 
Publiée  à  la  suite  d'une  lettrt'  de  M.  Du 
Mont  à  il/,  l'uljhc  '",  en  date  du  2  Janvier 
1733,  au  sujet  d'un  ouvrage  de  M.Pdiis  in- 
titulé Science  du  vrai. 

Explication  de  l'Epilre  aux  Romains. 

Analyse  de  l'Epilre  aux  Hébreux. 

On  a  imprimé  diflérenles  Vies  de  Paris  , 
dont  on  n  aurait  pout-élre  jamais  parlé,  si 
on  n'eût  voulu  en  faire  un  thanmalïirge.  lilles 
fur(  ni  puliliécs  presque  en  même  teni|)s.  Vie 
de  M.  J'dris,  diacre.  liruxcllos,  Fo|ipens, 
J731,  in-12,  avec  utie  préface.  —  Vie  de 
M.  Paris,  (li  .ire  du  diocèse  de  Paris.  Fn 
France,  1731,  iM-12  de  175)  pa;:cs. —  Vie  de 
M.  Paris,  diacre,  il'.iï.  M.  de  la  Fare,  évéque 
de  I^aon,  est  le  peniicr  évêcjne  qui  ait  con- 
damné ce  1  vrc  finali(iMe.  il  le  (il  d'abord 
pr  un  mandement  du  premier  décembre 
1731.  Il  dévoila  dans  un  autre  ujandemenl 
l'iniposlure  du  fameux  mirai  le  que  l'on  prc- 
Icnda  l  avoir  été  opéré  en  lu  personne  du 


sieur  Le  Doiilx,  et  il  défendit  de  rendre  direc- 
tement ou  indirei  temrnl  aucun  culte  religieux 
an  /retendu  Thaum  iturge;  de  célébrer  ou 
fiire  célébrer  d'-'S  messes  en  son  honneur;  de 
gardir  ou  lire  l'écrit  intitulé :\\c  de  M.  Paris, 
d'aucune  des  éditions  gui  ont  paru;  le  tout 
sous  peine  (rrxcommunication. 

M.  rarcbevê(iuc  de  Paris,  Vinlimille  , 
ciindamna  aussi  ces  lroi>^  Vies,  le  30  janvier 
1732,  comme  contenant  des  propositions  res- 
pectivement fausses,  scandaleuses,  injurieuses 
à  l'autorité  du  snint-sié  le  et  de  l'Eijlise;  té- 
méraires, impies,  favorisant  les  hérétiques, 
erronées,  schismatiques  et  hérétiques;  défendit 
de  tire  lesdits  écrit'  ou  de  les  fjarder,  sous 
peine  d'excommunication;  déclara  ill  gitime 
et  milite  le  culte  rendu  au  sieur  Paris  au 
préjudice  des  lois  générales  de  l'Eglise  ou 
desdites  défenses. 

Plusieurs  prélats  en  firent  autant.  M.  l'é- 
vcq':edc  Marseille,  M.  de  V.iugiratild,  évé- 
que d'Angers,  M.  de  Saint-Albin,  archevêque 
de  Cambrai,  etc. 

Par  une  s  nionce  de  l'officialité  de  Cam- 
brai, rend  e  le  25  avril  173',  il  fut  ordonné 
que  les  fragments  des  prétendues  reliques  de 
Francis  de  Paris,  diacre,  trouvées  chez  xtn 
nommé  iiosquet,  avec  quiire  images  en  pa^ 
pier ,  et  un  prlit  mémoire  contenant  l'abrégé 
de  la  Vie  dwiit  Paris,  si  raient  lacérés  et  brûlés 
en  p'ace  publique,  par  l'exécuteur  de  la  haute 
justice  :  ce  i,ui  fut  exéculc  à  Mons,  sur  la 
plate,  cnsiiits  d'autorisation  de  la  cour,  le  6 
mai  (!e  la  même  année. 

Ces  uiêmcs  Virs  (  aient  le  même  sort  à 
Rome.  Elles  y  furent  cbargécs  des  plus  fortes 
qualilicaiiiins,  cl  (ondamnécs  au  feu. 

Vtîici  les  principales  raisons  qui  ont  attiré 
tant  d'an  atbcmes  sur  ce  ma  I  lieu  reux  ouvrage. 
1"  L'objet  de  ces  trois  libelles  est  d'éloi- 
gner les  fidèles  des  sacrements,  de  leur  ins- 
pirer la  révolte  contre  l'Eglise,  d'accréditer 
le  jansénisme,  et  de  soulever  les  ouailles 
contre  leurs  pascurs. 

2°  On  O'C  y  a^  ancer  qu'il  peut  se  faire  que 
tous  les  évêques  de  l'univers,  de  concert 
avec  le  pape,  combattent  la  voix  de  l'Eglise, 
ou  ce  qui  est  !a  mên)e  chose,  dit  l'une  de  ces 
Vies  (Edition  de  Bruxelles,  préface,  p.  31), 
la  voix  (le  l'Evangile  et  la  tradiiion.  Dans  la 
même  édition  de  Bruxelles,  page  loi,  on 
l'ait  un  meiile  au  diacie  Paris  d'avoir  dé- 
noncé la  bulle  au  concile  rt'cun>éni(iue,  par 
des  actes  réiiérés;  de  l'avoir  regardée  comme 
un  décret  qui  avait  ailoipé  la  colère  de  Dieu, 
qui  ;:U  orisait  des  erreurs,  des  relâcbements, 
des  scandales;  qu'on  ne  pouvait  y  sonsi  rire 
.sans  n  noncer  à  la  fo  ;  qu'il  avait  vu  dans  la 
biille  l'aiiosiasie  prédite  par  saint  Paul. 

3'  Paris  prône  l'Eglise  scbisniati(|ue  d'U- 
Irccbt,  autant  qu'il  avilit  et  qu'il  décrédilo 
celle  de  Jésus-Christ.  Celle-ci  lui  paraissait 
telle  que  cette  Sion,  autrefois  remplie,  riche, 
maîtresse  des  natiins,  dans  la  gloire  et  dans 
l  éclat,  et  depuis  déserte,  appauvrie,  foulée 
aux  pieds  de  tous  les  pa.<snnts,  et  enfin  asservie 
à  la  tyrannie  de  liabglone.  Au  contraire,  les 
réfugiés  d'I'trecbt  lui  étaient  infiniment  chers. 
L'Eglise  d'Uollande  ioccup'^'  beaucoup.  I( 


7r.5                      l'.u  i>An                       7:4 

(1(71(7  put  le  projet  (le  partir  â  pied  pour  aller  \^v.i\{'vn\,  présonlèrcnl  uuc.  rc(\\iho.  h  M.  l'/ir- 

risitcr   (Vite  lùjUsc,  tjni    lui  ('tait  in/inimcnt  rlicv('(|ii('  de;    P.iiis,  dans  I.J(|iu'II(î  Ils  le;  sup- 

cliic.  Il  (trait  uw  vénéiation  inlime  panr  les  |)fi:ii('iil  do  (aiic   ii»"i)iiii('r  jiiri(li<|ijriiioiil  do 

illustres  ciiufcsscurs  ilc  Jhus-(Jlirisl  qui  s'i/  ions  cou   prodi^'cs  cl  ces  miracles.  Ils  .«V'ti'ii- 

tUdinit  rrfitf/irs.  daiciit  lorl  an  Ion;;  iioii-himiIciikmiI  dans  vv.Ue 

l/autciir  do  la  tr(Msi(>iiic  Vio  avance  rcKo  rccuu^lc,  mais  rncoïc  dans  plusieurs  autres 

élraii[,M'  |)r()|>()silion,  (]n\'  par  le  n)()}'en  d(?  la  à<  rils  pour  (U'iiiontrer  (|u*(»n  n(!  (jouvait  cui- 

bnllc,  on  a  él  ibli  le  indaïsnic  /(«.sv/uf;  (/an.v  /r  p<^clier   un    cullc   priv/;  ;  (jnc  celui    <ju(!   l'on 

snncludirc  :   que  l'Iùjlisc  chrrlifnne,  si'ditite  r(Mitlail  an  diacre    l'Aiis   élail   de   rellcî   na- 

pnr  ses  propres  pasteurs,  a  (ibiiiHiotinr  la  vraie  lure,  (luniijue  ce  lui  en  |iul)lir.  Ils  ne  ccssô- 

/■«i,  et  (juà  riinittilion  de  la  S!iiKtf/o(/ue,  elle  renl  onlre.  cela  d(^  prndnir(Miuanlilé  d(5  rai- 

persrcute  le  Sauveur  et  ses  diseiples ,   et  fait  .sons  pour  constaler  la  vérilé  de  ces  prélondus 

unepiofessinupulilii/ae  du  patianisinc.  mir.iclcs,  cl  pour  prouver  que  les  gné.-isons 

i'Onapplaudilàl'ârisiétliliondelîrnxelies,  (pi  ils    donnaienl   pour   cerlaines  ,    surpas- 

p.   ().'{)   pour  avoir  Iransi^ressé  deux   fois  le  saiinl  les  forces  de  la  nature  ;  mais  plusieurs 

prcMU'ple  de  la  communion  pascale.  On  dil  prc-lats  de  France,    aussi    rccommandahles 

qu'il  avait  passé  prrs  de  deux  ans  privé  des  p<ir  leur  science  (|uc  par  le  zéh;  de  leur  foi, 

sacrements,  et  (jue  son  inclinalion  aurait  été  entre  autres  iMM.  les   ar(liev(5(iues  de   Paris 

de  pou>*ser  celle  privation  jus(in'à  li  iiK.rl.  et  (!e  Sens  s'opposèrent  à  ces  enlro[)ri  es  ;  de 

5"  Ajoutons  que  dans  diflérents  écrits  pu-  leur  côté  les   médecins   démontrèrent  dans 

bliés  par  !•  fiarli,  au  sujet  de  l,i  \\v  el  des  lurs   écrits  que  les  miracles  qu'on  publiait 

miracles  de  Paris,  on  trouva  cette  pio|)osi-  de  tous  côtés  étaient  fatix,ct(juc  les  {,'ué- 

lion  impie ,  scandaleuse  el  blaspbématoire,  risons    qui   pouvaient  être  vraies,   n'excé- 

quc  si  on  avait  examine  les  niirnrles  de  Jésus-  daienl  en  rien   les  forces  de,  la   n;ilurc.   I,.es 

(Christ  covime  on  esantine  ceux  (jui  sont  atlri-  thé'ilogiens  (M.  lé^éque  de  IJélliléem,  etc.), 

bues  à  M .  Pdris,  les  m  racles  de  Jésus-Christ  dont  uims  avons  rapporte  les  paroles  dans 

et  la  résuri  ecdon  même  des  morts  n'auraient  co   cbapilrc,   confirmèrent  celte   vérité   par 

point  tenu  contre  une  pareille  critique,  des  arguments  invincibles.  Le  roi  très-chré- 
tien, vraimoni   héritier  de  la  religion  de  sus 

MIRACLES  Diî  PARIS.  .incétics,  bien  convaincu  par  le  ratiport  des 

On  ne  saurait  dire  le  nombre  des  écrits  médecins  ,  que  les  miracles  attribués  au 
qui  ont  été  publiés  à  l'occasion  de  ces  pré-  dacrc  Paris  ne  pouvaient  pas  soutenir 
lendijs  miracles.  Avant  de  donner  la  liste  la  preuve  du  grand  jour,  comme  il  est 
de  ceux  dont  nous  avons  les  litres,  nous  aisé  de  le-rcmarqucr  dans  les  édils  du 
nous  contenterons  1°  de  remarquer  en  gé-  27  janvier  1732,  el  du  17  février  1733,  ap- 
néral  que  tous  ces  prestiges  qu'on  a  opposés  puya  de  toute  son  autorité  M.  l'arcbevéquG 
à  des  décisions  du  saint-siége  reçues  par  le  de  Paris,  et  fil  fermer  le  cimetière  de  Saint- 
corps  épiscopal,  sont  la  dernière  res^ource  Médard.  Le  très-saint  pape  Clément  XII 
d'une  canso  désespérée;  2°  de  ^epré^enter  condamna  pareillement,  sur  le  rapport  que 
aux  novateurs  ce  qu'a  pensé  de  leurs  faux  lui  en  fit  la  congrégation  de  la  sainte  inqui- 
miracles  Benoît  XIV,  dont  ils  font  semblant  siiion,  la  Vie  du  diacre  Paris,  comme  con- 
de  respecter  le  mérite.  Ce  savant  ponlife,  tenant  des  propositions  et  diS  assortions 
dans  l'ouvrage  sur  la  Canonisation  des  saints  fausses,  olTensives  des  oreilles  pieuses,  scan- 
dont  il  a  enrichi  l'Iîglise,  après  avoir  d  )nné  daîeuscs,  injurieuses,  tant  à  l'auîorilé  du 
des  règles  pour  discerner  les  vrais  miracles  s.iint-siége  qu'à  l'auto.'-ité  de  l'Kglise  et  des 
des  prodiges  sédiicleurs,  s'explique  ainsi  sur  évoques,  surtout  des  évoques  de  France;  té- 
lés miracles  du  diacre  Paris.  mérairos,  impics,  favorisant  les  hérétiques, 

«  Il  nous  reste,  pour  achov(îrce  chipilre,  erronées  el  lucme   schisiiiatiqucs  el  héréti- 

à  dire  quelque  chose  sur  ce  qui  a  donné  lieu  ques,  pleines    de  l'esprit  d'hérésie,  comme 

à  ces  écrits.  On  sait  (lu'il  esi  mort  d.ins  ces  on  le  peut  voir  dans   le  décret  donné' le  22 

derniers  temps,  un   certain   diacre   nommé  «'loûl  1731,  affiché  et   publié  le  29  du  même 

Paris,  et  que  son  corps  a  été  inhumé  dans  le  mois  ,   et    p;ir  des    lettres    apostoliques    en 

cimetière  do  Saint-Medard  de  la  ville  de  Pa-  forme  de  bicf  datées  du  19  juin  173i.  Il  pro- 

ris.  Sa  Vie  a  été  imprimée,  et  il  s'en  est  fait  scrivit   par  une  semblable  censure  une  or- 

différenlcs    éditions    dans   divers    endroits,  donnance  de  Icvéque  d'Auxerre,  qui  annon- 

L'auleur  qui  l'a  composée  ne  dissimule  pas  çait  et  approuvait  un    certain  miracle  que 

quelle  fui  l'opposition  du  diacre  Paris  à  la  l'on  disait  s'être  fait  dans   son  diocèse  par 

constitution.  Les  ajipels  qu'il  interjeta  plu-  lintercession    du  diacre  Paris  ,    dont  nous 

sieurs  fois  au  futur  c  ncile,  celui  qu'il  re-  avons  parlé. 

nouvela  dans  les  derniers  moments  de  sa  vie,  «  Toui   le  but  de   cette  histoire  élail  de 

y   sont  préconisés   cl    célébrés   comme   des  faire  passer  pour   un    homme  d'une  solide 

marques  d'une  vraie  foi  :  non-seulement  on  vertu   el  d'une  piété  éminen'e,  à   la  faveur 

y  dépeint   la  multitude  qui    accourut   à  ses  des  faux   miracles  qu'on  lui   atiribuail,  un 

'unérailles  et  à  son    tombeau,  mais  on    a  réfractaire  au  saint-siége,  un  schismatique, 

^."^core  imprimé  quantité  d'autres  volumes,  un  hérétique,  un  ennemi  (Jcchiré  de  la  bulle 

contenant  les  miracles  el  les  prodiges  qu'on  el  un   partisan  entêté  des  jansénistes.   Le^ 

dil  s'être  opérés  sur  sa  tombe  par  son  inter-  évoques  de  France,  dont  nous  avons  parlé, 

cession.  Ceux  qui  favorisent  les  appelants  de  se  sont  donc  comportés  avec  toute  la  sain- 

la  coDslitijlion  Unigeniius  au  fuUir  concUe  tcté  et  la  prudence  possibles,  quand  ils  oui 


IJO 


refusé  Je  recevoir  des  Informalions  juridi- 
ques, el  qu'ils  se  soûl  opposés  à  un  culte 
insensé,  scandaleux  el  léméraire.  » 

Voici  niaiutenanl  la  liste  des  ouvr.-iges 
puldiés  à  l'ociasion  des  f;iux  prodiges  du 
diacre  Paris;  c'est-à-dire  de  ceux  seule,  lenl 
dont  les  lilr<>s  nous  sont  connus  :  car  sans 
doute  on  en  publia  encore  d'aulres. 

Noos  nienlioiinerons  d'abord  dix  recueils 
drs  miracles  opérés  an  tombeau  de  M.  Parts, 
diacre,  ou  opérés  sur  le  toml/cau  et  par  l'in- 
trcssion  de  M.  l\d>bé  de  Paris;  car  ces  le- 
cueils.  publiés  séparément  el  à  des  époques 
dilïércnles  ,  présentent  cette  variante.  Les 
deux  prcmiois  son:  in-12,  l'un  de  IVO  pajifs, 
l'auire  de  153,  et  portent  la  date  de  1732. 
Les  huit  autres  sont  in-i°. 


Dissertation  sur  les  miracles  et  en  particu- 
lier sur  ct'ux  qui  ont  élé  opérés  au  tom- 
beau de  M.  Pars,  en  l'église  d('  Sainl-Mé- 
dard  de  Paris,  avec  la  relation  et  les 
preuves  de  celui  qui  s'csl  fait  le  3  no- 
vembre 1730,  en  la  personne  d'Anne  Le 
franc,  de  la  paroisse  de  saint  Barthélémy. 
1731,  in-V°. 

La  fausseté  de  ce  miracle,  tant  vanté  par 
le  parti,  a  été  aullieniiquemenl  constatée 
par  le  mandement  de  M.  l'archevcque  de 
Paris  (de  Vinlimille)  ;  ouvrage  ex(  client  , 
qui  a  confondu  à  jamais  les  f.ibricatcurs  et 
les  partisans  de  cette  imposture.  On  peut 
voir,  à  l'article  Curks  de  Paris,  où  il  s'agit 


DICTIONNAmE  DES  JANSEMSTtlS.  736 

Rpr.  vTioN  de  la  manière  dont  Gabrlelle  Gan- 
tier, veuve  Delorme,  a  élé  fr.ppée  d'une 
l)aral\sie  subite  au  tombe.îu  de  M.  île  Paris, 
le  -V  août  1731,  aver  un  délail  des  circon- 
stmces  qui  ont  j. recédé  et  suivi  cet  évé- 
nemen'  ;  recueillies  par  M.  François  Cliau- 
lin,  docteur  en  théologie  de  la  faculté 
de  Pans,  1732,  in-ï". 

Il  existe  en  manuscrit,  à  la  Inbliothèque 
royale  :  Déclaration  faite  le  7  août  1731,  par 
Gahrielle  Gantier,  tciiie  de  P.  Delorme,  des 
dispositions  dans  lesquelles  elle  est  allée  au 
tom!)eau  de  M.  Paris,  in-k";  avec  la  copie 
collationnée  de  ladite  déclaration,  signée  de 
deux  noiaires,  in-fol. 

Lettre  de  M.  Vévéque  d'Auxerre,  du  k  mai 
1732,  el  de  M.  de  Senez,  du  12  desdits 
mois  el  an  ,  à  -M.  Chaulin,  à  l'occasiof» 
du  miracle  opéré  sur  la  veuve  Delorme. 
ln-k\ 

Lettre  du  iG  janvier  1732,  écrite  au  sujet  de 
la  mort  surprenante  du  garçon  chirurgien 
de  ;)/.  Lombard,  nommé  Jean  de  La  Croix, 
1732,  in-k'. 

DiccLARATioN  de  Madame  Le  Moine ,  reli- 
gieuse de  Haulebruière,  ordre  de  Fonte* 
vrault,  au  sujet  de  sa  guérison  opérée  aa 
tombeau  de  M.  de  Paris,  dans  le  cours  d'une 
neuvaine,  commtMicée  le  20  septembre 
1731,  avecles  certificats  des  médecins,  etc., 
qui  ont  eu  connaissance  de  sa  maladie. 


Jn  k" 


Lettre  (/e  M'"  à  un  de  ses  amis,  touchant 
les  informations  (jui  se  font  à  l'officialilé 
de  Pans,  au  sujet  du  miracle  arrivé  le 
3  novembre  1730,  en  la  personne  d'.lnne 
Le  Franc.  1731,  in-i*. 

Lettre  du  25  juillet  1731,  à  il/***  au  sujet 
du  concours  qui  se  fait  à  Sainl-Médard,  et 
d'un  écrit  intitulé  :  Dissertation  sur  les 
miracles,  el  en  particulier  sur  ceux  qui  ont 
élé  opérés  au  tombeau  de  M.  Paris,  en  ré- 
glise  de  Saint-Médard  de  Paris;  avec  la 
relation  et  les  preuves  de  celui  qui  s^est  fait 
le  3  novembre  1730,  eu  la  personne  d'Anne 
Le  Franc,  de  la  paroisse  de  Suinl-Barllié- 
lemy,  in-k'. 

Acte  tiappel  au  parlement  ,  interjeté  par 
Anne  Le  Franc,  du  mandement  de  M.  l'ar- 
chevêque de  Paris  du  15  juillet  1731,  in-^'. 

Lettre  d'un  chirurgien  de  Saint-Cosme  à  un 
autre  chirurgien  de  ses  amis,  en  date  du 
8  sc[)leinl)re  1731,  au  sujet  du  cerlilicat 
des  sieurs  Petit,  Gucriu  et  Morand,  joint 
au  mandement  de  !M.  1  arclie\é(jue  de 
Paris  sur  le  miracle  opéré  à  ^aint-Médaid, 
en  la  personne  d'Anne  Le  Franc,  in-'r. 

I^i.i.ATiON  dn  miracle  opéré  sur  un  jeune  Sa- 
voyard,  v\\r  t'wc  delà  lettre  de  M.  le  duc 
de  Châtillon  à  .Madame  *",  religieiisc. 
1731.  inA'. 


Cantique  sur  le  miracle  opéré  en  la  pcrsonnt 
de  Mademoiselle  Uardown,  par  ('interces- 
sion du  B.  F.  de  Paris,  diacre,  /n-12. 

DÉCLARATION  de  Madame  de  Mégrigny,  reli- 
gieuse bénédiciine  de  î'abbaye  de  Notre- 
Dame  de  Troyes,  au  sujet  de  sa  guérison 
opérée  par  l'intercession  de  .M.  de  Paris,  le 
23  mars  1732,  in-k'. 

Lettre  du  2  avril  1732,  au  suiet  du  miracle 
opéré  eu  faveur  d'une  religieuse  béné- 
dictine de  la  ville  de  Troyes,  par  l'inter- 
cession du  B.  H.  François  de  Paris,  in-ï'; 
avec  deux  estaiii|,es  représentant  l'enléve- 
menl  de  ladite  religieuse,  fait  par  ordre 
du  roi. 

DÉCLARATION  dit  révcrcud  P.  Colinet,  prêtre 
de  l'Oratoire,  sujiérieur  du  collège  de 
Troyes,  au  sujet  de  la  guérison  miracu- 
Icunc  de  madame  de  Mégrigny,  religieuse 
bénédictine  de  l'abbaye  de  Noire-Dame  de 
Troyes,  obtenue  par  l'intercession  du  bien- 
heureux François  de  Paris,  in-V". 

Di  iix  LETTRES  de  M.  Vévéque  de  Troyes  à 
M.  l'évéijue  dWuxerre,  du  mois  d  avril 
1731,  au  sujet  de  la  guérison  nura- 
culeusc  de  madame  de  Mégrigny,  reli- 
gieuse, in-'*'. 

pÉCLARATio,>  de  Guilluume  Dourdonnay,  au 


757 


t\R 


V\K 


7-.8 


8ii|('l  (10  sa  pii(''risoii  iiiiiactihiiisi^  opôiV-o 
au  (omlicaii  (ic  M.  Jf  l'.bis,  la  l(»  so|il«in- 
hrc  17JI,avec  IcscorUlicalsddsi  liiiuru;i(MiH 
et  aiilrcs  pcrsoiiiuvs  (|ui  oui  uti  (H)niiais- 
saiico  (lo  sa  lualixlio,  I7.{2,  in-h  . 

Uki,/vti()n  du  miracle  opéré  par  rintorccssioii 
(1(5  M.  (lo  PAris,  sur  Charlotte  HcijHdnlt: 
n\ov,  louli^s  l(!s  |)i(>(cs  ntîi'ossairrs  scrvaiil 
à  lo  couslalcr.  17;{2,  ia-h". 

A(MK  passé  par-dcvanl  notaires  au  sujet  do 
la  {^uérisou  niiraculcuso  «le  dame  Muri/uc- 
ritc  Ij)i/scI,  diio  do  Saiiilc-Clolilde,  leli- 
gieuscdu  Cilvairc,  i  uo  de  V  augirard,opiTc 
le  8  juiu  173,{,  m-'i". 

La  vKuiTÉ  du  miracle  opéré  en  la  personne 
do  Manjucritc  llulin,  (ill(;  native  de  la 
ville  de  Keiiiis,  couiuie  sous  le  nom  de 
sœur  Marguerite,  estropiée  du  bras  droit 
])endant  lrent(;  ans  [lar  une  mauvaise 
saignée,  et  guérie  par  rinlercession  du 
hienheuicuv  François  de  Paris,  au  mois  do 
juin  17;J2,  en  la  ein(iuanlième  année  de 
son  âge,  justiliéi!  contre  les  impostures  et 
Itts  caloinnies  d'un  libelle  intitulé":  Démon- 
stration de  la  fausseté  d'un  miracle  qu'on 
a  publié  s\'lre  fait  par  l'intercession  du 
sieur  François  de  Paris  ,  dans  la  personne 
de  Marguerite  Jlulin;  et  prouvée  par  l'S 
aveux  mêmes  et  les  contr.idii  lions  sans 
nombre  (le  l'auteur  du  libelle.  1734,  in-k". 

DÉci.ARATi  m  de  M.  Tessirr,  président  au 
présiJial  do  Hlois,  du  23  février  1733,  au 
sujet  de  la  guérison  do  son  fils.  1733,  in-k". 

Relation  faite  par  M.  Trxier  (sic),  président 
au  présidial  de  Clois,  de  la  mai  ;die  et  de 
'la  guérison  miraculeuse  d'Alexandre-Au- 
guslin  Texier,  sieur  de  Gallery,  son  fils, 
opérée  au  mo«s  de  février  1733,  parlMnler- 
cession  de  M.  de  l'âris;  avec  les  certificats 
des  médecin,  chirurgien,  apothicaire, 
curé  et  confesseur  du  malade,  le  tout  dé- 
posé à  Lambert,  notaire  de  la  même  ville, 
le  23  dudit  mois  1V,j3,  in-k". 

Un  auteur  a  doané  dans  le  temps  un  dé- 
menti formel  à  ces  deux  dernières  pièces, 
bien  qu'il  ne  parle  que  d'une  lettre  de  M.  Tes- 
sier.  «  Cette  lettre^  dit-il,  avec  toutes  les  dé- 
clamations, les  invectives  et  les  impostures 
qui  la  composent,  n'a  abouti  qu'à  couvrir  de 
confusion  ses  auteurs,  c'est-à-dire,  et  M.  Tes- 
si'er,  sous  le  nom  duquel  on  l'a  publiée,  et 
M.  JPomar^ ,  ancien  curé  de  Saint-Médard, 
qui  l'a  composée  à  Blois,  où  il  était  relégué 
pour  sa  désobéissance  à  l'iîlglise  et  au  roi. 

Voici  quelques-unes  des  impostures  dont 
fourmille  cet  écrit. 

1*  11  est  faux  que  M.  l'évêque  de  Blois  (de 
Caumarlinjait  béni  Dieu  et  ailété  l  ansporlé 
à  la  vue  de  ce  prétendu  miracle.  Tout  Blois 
sait  au  contraire  que  ce  prélat  répondit  à  la 
troisième  dépulalion  qu'on  lui  fit  pour  auto- 
riser le  miracle  :  Ne  me  parlez  plus  de  cette 
affaire.  Il  ne  sera  pas  dit  dans  le  monde  que 
iévéqut  de  Blois  soit  le  premier  qui  ait  donné 
dans  le  panneau  des  miracles  de  Paris, 

2"  Il  est  faux  que  M.  Gharlicr,  cjrnnd  vi- 


caire, ail  anloriné  séricusenjcnl  le  miracle. 
Il  se  nio(|(i,iil  ih;  M.  l'essicr,  cl  il  dit  iinrloul 
qu'il  u'i'.Cii  jamais  cru  que  cri  h'nnmr  fût  ansfi 
niinplr  pour  ne  jkih  dislinqurr  l'iratiie  du  ton 
sérirax. 

.T  11  est  faux  (]U''  les  corlilical»  du  cliirur- 
gien  et  d(;  l'apolliicaire  soient  aulli  nli(|ii(>!t, 
el  ils  prouvent  si  |»(!ii,  (|ue  M.  'Fessier  n'a 
pas  osé  les  lair(^  paraître.  Mais  ce  (|iii  acliévo 
de  eonfoudre  l'iinpiistine.  c'est  (|ue  le  chirur- 
gien (  iManois  )  et  l'aftotliicairi'  (  Saloiiié  )  ne 
voulant  [las  (ju'on  ciûl  «ju'ilH  s'étaient  prêtés 
à  l'imposture,  sont  allés  de  port(î  en  porte  dé- 
clarer (|u'ils  n'avaient  ni  cru  ni  cerliiié  h;  mi- 
racle, ei  (jue  leur  attestation,  (|u'ils  avaient 
accordée  à  l'imporlunilé  d«!  M.  Tessier,  n'at- 
testait rien  (]ui  tint  du  miraelo. 

h'  11  est  faux  qu(î  M.  Boussel,  prêtre  ir- 
landais, précepteur  du  fils,  soit  un  laiialique. 
Ou  l'avait  regardé  jusijue-là  comme  un 
homme  respeciabh?  par  «-a  piété,  sa  modéra- 
lion  et  ses  rnœurs  irréprochables.  Mais  il  est 
devenu  un  fauati(|iie  cl  un  homme  indigne 
de  son  caractère,  parce  que,  pressé  de  certi- 
fier le  miracle,  il  a  constamment  re'.usé  de 
sacrifier  si  conscience  el  sa  religion  à  l'im- 
posture el  à  l'hérésie,  le  n'ai  pas, dit-il  quitté 
catholique  l'irtante,  ma  pairie,  pour  devenir 
fanatique  en  France. 

Extrait  d'une  leltre  du  lî.  P.  Le  Sueur,  clia- 
noiiio  régulier,  curé  de  S  iut-Ku\erle  a 
Orléans,  à  un  de  ses  ami-  ;  daléi;  du  7  fé- 
vrier 1733,  ati  sujet  du  miracle  opéré  le  28 
janvier  1733,  à  Orléans  sur  mademoiselle 
liicliome,  in-k". 

DÉCLARATION  de  Pierre  Gfru/j>r,  habitant  de 
Pézenas,  au  sujet  de  sa  guérison  miracu- 
leuse opL'rée  par  Tint  rcession  le  M.  l'ablié 
Paris,  diacre  du  diocèse  de  Par;s,  le  22 
avril  1733,  in-k\ 

Relation  de  la  maladie  et  de  la  guérison  mi- 
raculeuse de  Marie  Elisabeth  Giroust,  opé- 
rée par  l'intercessiondu  bienheureux  Fran- 
çois de  Paris,  le  26  août  1732-1733,  in-k\ 

RaLATioN  du  miracle  opéré  en  la  personne 
de  Pierre  Doucmplle,  habilanl  de  Chaiilol, 
faubourg  de  la  Conférence,  malade  depuis 
quatre  années,  el  guéri  subitement  de  pa- 
ralysie à  l'Hôtel-Dieu  do  Paris,  le  28  août 
1734,  à  une  heure  après  midi.  1734,  m-i". 

Relation  do  la  maladie  el  delà  guérison  mira- 
culeuse de  made  noiselle  Dumoulin,  opérée 
par  l'intercession  de  M.  de  Paris  ;  avec  les 
pièces  justificatives  des  faits  contenus  dans 
ladite  relation.  1735,  in-'*". 

Relation  du  miracle  opéré  le  10  juin  1735, 
par  rinlercession  du  bienheureux  Fran- 
çois de  Paris,  sur  Jacques  Violette,  maître 
tapissier,  demeurant  rue  des  Gravillers, 
in-4°. 

Relation  de  la  maladie  de  mademoiselle  Le 
Juge,  fille  de  M.  Le  Juge,  conseiller  du 
roi,  correcteur  en  la  chambre  des  comptes 
de  Paris,  et  de  sa  guérison  miraculeuse, 
arrivée  le  9  mars  au  soir  de  la  présente 
année  17:'7.  In -h'.  ,       ..  :> 


?39 


blCTiONNAlUE  DES  JANSf^MSTES. 


743 


Certificat  de  M.  le  Jufie,  corrertour  di'S 
coniples.du  17  mai  17;J7,  p;ir  I.miucI  il  i\- 
cuiinail  la  vciiU^  Je  Ions  !cs  faits  coiitoiius 
dans  la  rolalion  de  la  <;uci  ison  ii'.iraciilcusc 
de  mademoiselle  sa  (ille.  1737,  in-v". 


Copie  de  r.icle  passé  dcvanl  le  iiolairo  de 
Moisy,  diocèse  de  Blois,  [)ar  Loni-!'-  Trc- 
niasse,  guérie  au  mois  d'oclohro  1737,  par 
l'inlercossion  du  B.  Paris,  in-4'.  Voyez  Ce-     Lettre  opologéli'iucau  su  cl  des  miracles  que 


et  qu'on  a  lieu  de  le  craindre  dans  !cs  prin- 
cipes srmés  dans  U'S  derniers  mandements 
do  MM.  les  are.lievéqucs  de  Paris,  éc  Sens, 
de  Cambrai,  d'Embrun,  etc.,  auxqnels  ou 
répond,  eu  rélulanl  toutes  les  aulres  dif- 
(iciillés  qu'ils  fonl  pour  ôler  crcau  e  aux 
miracles  des  Appolanls,  et  cacher  le  sceau 
qu'ils  portent.  ïTôk,  in-i°. 


RÉs  de  Blois. 

Réflexions  importantes  sur  le  miracle  ar- 
rivé au  boui-^  de  Moisy,  en  Heauce,  diocèse 
de  Blois, on  la  personne  de  LouiseTremass  , 
\eu\e  Mercier,  par  rinler(  ession  de  M.  de 
Paris  ;  avec  des  [)ièces  servant  de  preuves. 
1738,  iii-i*.  Voyez  la  pièce  ci-dessus  et 
Cuuiis  de  Blois. 

Lettre  d\in  tiottvcaii  converti  à  son  frère 
encore  protesianl,  résidant  en  Angleterre, 
au  sujet  des  miracles  de  M.  de  Paris.  1732, 
in-i*. 

Extrait  d'unr  lettre  d'un  chartreux  de  Hol- 
lando(Dom  Aspais)  à  unde  ses  plus  proches 
parenis,  du  3  septembre  1731,  au  sujel  des 
miracles  (jui  s'opèrent  journellement  au 
tombeau  de  M.  de  Paris,  in-i". 

Discours  sur  les  miracles,  par  un  théologien  ; 
attribué  au  P.  Jacques  Loiigueval  ,  jé- 
suite, \n-k'. 

Dissertation  physique  sur  les  miracles  de  M. 
Paris  ;  dans  Inquelle  on  prouve  que  les  gné- 
risons  qui  se  font  à  son  tombeau,  ne  sont  que 
les  effets  des  causes  purement  naturelles, 
et  qu'elles  n'ont  aucun  caractère  des  vrais 
miracles.  In-l". 

RéciT  au  sujet  de  la  mort  funeste  du  sieur 
Robert,  prêtre,  arr  vce  à  Issondun  à  la  fin 
de  novembre,  après  qu'il  se  fut  fait  mettre 
sur  la  télé  de  la  poussière  du  tombeau  du 
sieur  Paris.  1732,  in-i". 

L'apothkosf.  de  Vnhbé  Paris  rnconléeen  détail 
par  le  fidèle  témoin  Vifvinfras,  in-V°. 

Paocts-VEiuiAUX  de  plusieurs  médecins  et  chi- 
rurgiens, dressés  par  ordre  de  Sa  Majesté, 
au  suj(;t  de  quelques  peisonnes  soi-disant 
agitées  de  convulsions.  Pans  1732,  in-i°. 

Premikii  discours  sur  les  miracles  de  M.  de 


Dieu  opère  Mir  le  tombeau  de  M.  de  Paris; 
pour  S'  rvir  de  réponse  aux  dillicullés  que 
l'on  objecle  contre  ces  miracles.  Iii-4.". 

DÉMONSTRATION  dc  la  vérité  et  de  Cautorité 
des  miracles  des  .l/)/;e/n>i/a',suivanl  les  prin 
cipes  de  M.  P.iscal.  1732,  \i\-%". 

La  cause  de  Dieu  reconnue  par  les  miracles 
chez  1rs  Appelants,  suivant  les  principes 
établis  par  le  P.  Lallcmant,  jésuite,  dans 
ses  Réflexions  morales  avec  de>  notes  sur 
le  Nouveau  1  estament.  1737,  wvk". 

Elévation  de  cœur  à  Dieu  sur  tes  maux  de 
l'Eglise  et  sur  les  merveilles  qui  s  opèrent 
au  tombeau  du  bienheureux  de  Paris,  in-S" 

Prière  d'un  malade  qui  demande  à  Dieu  sq 
guérison  par  l'intercession  du  saint  diacre, 
M.  Paris,  iu-8». 

Relation  des  miracles  de  saint  Paris,  av8fl 
un  abrégé  de  la  Vie  du  saint,  et  un  dialogue 
sur  les  neuvaines  :  troisième  édition  aug- 
mentée dune  chanson  nouvelle;  a\ec  des 
remarques  par  le  docteur  Malhanasius. 
Bruxelles,  1731,  in-12. 

RÉFLexioNS  sur  les  miracles  que  Dieu  opère 
au  tombeau  de  M.  de  Paris,  et  en  particu- 
lier sur  la  manière  étonnante  dont  il  les 
opère  depuis  six  mois  ou  environ,  in-^i-'. 
Arrêtons-nous,  car  il  faudrait  mentionner 
les  ccriis  sur,  pour  et  contre  les  convulsions, 
etc.,  dont  le  nombre  est  incroyable. 

Voyez  Bescherant,  Bolcher,  Caylus, 
CoLHEHT,  Curés  de  Paris,  CuuÉs  de  Blois, 
Montgeron,  Folilloux,  Rousse,  etc. 

PASCAL  (Blaise),  né  le  19  juin  1023,  à 
Clermont  en  Auvergne,  d'un  président  à  la 
cour  dos  aides,  mort  à  Paris  le  19  août  1G62, 
se  rendit  fameux  comme  savant  et  comme 
janséniste.  Nous  n'avons  pas  à  nous  occuper 


Paris,  où  l'on  répond  à  tons  les  prétextes      >ci  du  savant;  Fcllor  nous  paraît  l'avoir  jus 


qu'on  allègue  pour  les  rejeter,  in-'»". 

Seco-hd  discours  sur  tes  mirachs  opérés  au 
tombeau  et  par  l'intercession  de  M.  de  Pâ- 
lis, diacre;  oîi  l'on  répond  aux  objections, 
in-4". 

L'autorité  des  miracUs  des  Appelants  dans 
V Eglise  ;  ou  traité  ilogtnati(|ue,  dans  leiinol, 
en  examinant  la  malièrc  de-;  miracles  (  n 
elle-même  et  moniranl  que  saint  Augu><tin 
est  l'inlorprète  de  l'I'^glise  sur  ce  point,  on 
f.iit  voir  l'abus  que  les  Coiislitutionuaircs 
font  du  lémoi|fnago  de  ce  Père  ;  que  les 
niiratles  étant  la  preuve  des  preu\es,  on 
ne  peut  donner  alleinle  à  leur  autorité 
jans  ébranler  Icr  fondements  delà  religion; 


lement  aiiprécié  sous  le  rapport  de  la  science. 
Pascal  prit  une  gra  de  part  aux  affaires 
janséniennes.  Il  va  être  question,  en  pre- 
mier lieu,  de  ses  fameuses  Provinciales; 
ensuite  nous  mentionnerons  ses  divers 
écrits  polémiques  ;  enfin  il  s'agira  de  ses  Pen- 
sées. 

Les  Phovinciaif.s,  ou  lettres  de  Louis  de 
Monlatle  à  un  provincial  de  ses  amis,  cl 
aux  pères  jésuites,  sur  la  morale  et  la  poli- 
ligue  de  ce.<  Pères.  Cologne,  Pierre  de  la 
\  allée,  1057,  in-4*. 

Il  y  a  dix-huit  lettres;  elles  parurent 
lo  Mes  \y\-i\  lune  après  l'autre,  depuis  le 
mois  de  janvier  lOoG,  jusqu'au  mois  de  mari 


7.1  PAS 

1G57.  L'ôdilion  do  CoIo.,mic,  dont  nous  vo- 
noiiH  d('  Jiiiiisrriio  le  tilio,  csl  s.uis  dont»» 
la  piciuiùio  M"'  »'l  ^^^  ''''^•'  ''"'  dix-lmit 
li'llrcs  réunies. 

Il  y  a  uiienulnW'ililion.quo  nous  ci-oyons 
élrc  la  douxièine  (ou  la  .{',  «mi  considérant 
coninic  la  picniièir  cello  des  Icllics  publiées 
sépaiénuMit  )  ;  celle  «liuxiéine,  mec  les  avis 
lies  cur<!s  de  Paris,  par  Arnauld  cl  Nicole, 
aux  curés  des  autres  diori-ses,  sur  les  j/uiit- 
vaises  niaxiines  de  (jucli/ucs  nouv  <iux  ca- 
saisies.  Coloyne,  rieno  de  la  N'allée,  1057, 
in-12. 

Les  niéincs  :  scpliéine  édition,  anf/menléc 
de  la  lettre  d'an  avocat  du  parlciiiciit  à  un  de 
SCS  amis.   Cologne,  Nie.  Sclioule,  KKii),  in-12. 

Les  inénics;  avec  les  notes  de  Guil.  y^m- 
dro,/i  (I*.  Nicole.  Voyez  ce  nom),  traduites 
en  français  pur  Fiançoisc  Marijucrile  de  Jon- 
cour.  1700,  2  vol.  in-1'2. 

Les  mêmes  ;  arec  les  notes  d' Gnil.  Vm- 
drock,  traduites  par  l'^r.  Marg.  de  Joncoux: 
nouvelle  édition,  augmentée  d'une  lettre  de 
Polémarque  à  Eii.:êl)c,:r[  d'une  lettre  d'un 
théologien  à  Polémarque.  1700,  3  vdI.  in-12. 

On  sait  que  Pierre  Nicole  Ir.-.duisil  en  la- 
tin les  Provinciides,  et  y  ajoitta  des  noies  la- 
tines, encore  pires  (lue  le  texte.  Voyez  Ni- 
coiE.  On  sait  aussi  que  le  Prov  ncial  auiiuel 
ces  lettres  sont  adressées  est  le  hcau-IVère 
de  Pascal,  M.  Pcrrier,  dévoué  comme  lui  au 
parti. 

Parlons  maintenant  de  ces  fameuses  I,e^'res, 
qui  nous  donieront  l'occasion  de  raipeler 
quelques  faits  qui  concernent  l'auteur. 

1.  Dans  les  deux  premières  ^e//res,  Pascal 
a(ta>iue  vivement  la  Sorbonno  et  les  Domi- 
nicains. D'abord  la  ^orhonne,  ou  plutôt 
toute  la  faculté  de  théologie  de  Paris,  assem- 
blée par  les  ordres  du  roi,  en  présence  du 
chancelier  de  France,  est  traitée  avec  un 
mé|)ris,  avec  des  outrages,  avec  une  inso- 
lence do'.it  on  n'avait  point  vu  jusqu'alors 
d'exemple.  On  dépeint  les  Dominicains 
comme  des  prévaricateurs  qui,  pour  conser- 
ver leur  crédit,  déguisent  leur  ducirino  en 
matière  de  foi,  et  font  semblant  d'admettre 
une  grâce  suffisante,  quoiqu'ils  soient  per- 
suadés qu'il  n'y  en  a  point.  On  se  moque  de 
la  grâce  qu'ils  admtltont.  On  dit  que  leur 
grâce  suffisante  est  une  grâce  insuffisante  :  on 
les  exlione  à  faiie  publier,  à  son  de  trompe, 
que  leur  grâce  suffisante  ne  suffit  pas. 

Dans  les  treize  lettres  suivantes,  l'auteur 
se  rabat  uniquement  sur  les  jésuites.  Dans 
les  dernèi  es,  il  se  mei  sur  la  défensive,  et  il 
revient  à  la  matière  delà  grâce  qu'il  avait 
abandonnée. 

11  se  (îéclare  hautement  dans  la  troisième 
lettre  pour  l'hérésie  qui  fil  chasser  M.  Ar- 
nauld de  la  Sorbonne.  On  ne  voit  rien,  dit-il, 
dans  celte  proposition  de  :)J.  Arnauld:  les 
Pères  no  s  nsonlrent  d  ns  la  personne  de 
saint  Pierre,    un  juste  à  qui  la  grâce,  sans 


PAS 


744 


lai|uell()  on  ne  peut  rien,  a  manqué;  qui  ne 
soit  si  clairimml  exprimé  dans  tes  jinnsagci 
des  l'éi  es  que  M.  Arnauld  a  rappoi  téu,  que  je 
n'ai  vu  personne  qui  en  pût  comprendre  la 
différence. 

Au  surpins,  c'est  le  lilxMIe  dilTainaloire, 
où  la  calomnie  csl  répandue  avec  le  plus  do 
prolus  on,  apprêtée  avec  le  pli.s  de  sel  e;  le 
plus  (le  niali;^nité,  el  porléc;  jii'-qnà  l'oulra'^o 
avec  le  plus  de  violence  et  le  plu-,  de  noir- 
ceur. 

La  partialité  rt  l'injuNtice  y  éclatent  à 
chacjue  |);i;;e.  Ou  allnbne  aux  casuisles  jé- 
suites, comme  leur  ..[)parlenant  spéciale- 
ment, les  opinion'^  ([ui  éaient  alors  les  plus 
communes,  et  (|u'ils  avaient  puisées  dans 
Ions  les  casnislcs  (jui  les  avaient  précéilés  (1). 
Il  est  évident  que  tout  ce  que  dit  là-lessus 
le  malicieux  écrivain,  est  [)illé  du  livre  de 
iJumodin  quia  i)Our  litre:  Catalogue,  ou 
dénondircmenl  drs  traditions  romaines.  D'ail- 
leurs les  passa^jcs  des  auieiirs  jésuites  (ju'il 
cile,  sont  ou  altérés  avec  in(id(  lilé,  ou  tron- 
qués sans  pudeur,  ou  interprétés  avec  la  plus 
noire  méclianccté. 

Voici  ce  que  I\I.  Racine  pensait  de  ce  fa- 
meux écrit  (2)  :  Vous semhlc-t-il que  lesLelUes 
provinciales  soient  autre  chose  que  des  corné' 
dies?  L auteur  a  choisi  ses  personnages  dans 
les  couvents  et  dans  la  Sorbonne.  Il  intro- 
duit sur  la  seine  tantôt  des  jacobins,  tantôt 
des  docteurs,  et  toujours  des  jésuites.  Combien 
de  rôles  leur  fait-il  jouer!  Tantôt  il  amène  un 
jésuite  bon  homme,  tantôt  un  jésuite  méchant, 
et  toujours  un  jésuite  ridicule;  le  monde  en 
a  ri  pendant  quelque  temps,  et  le  plus  austère 
janséniste  aurait  cru  trahir  la  vérité  que  de 
n'en  pas  rire. 

Ce  t  là  en  effet  le  vrai  caractère  des  Pro- 
vinciales. Outre  l'erreur,  l'hérésie,  et  l'im- 
posture, qui  y  régnent,  on  peut  dire  que  ce 
qui  y  domina  le  piu>,  est  une  raillerie  pleine 
de  fiel  el  d'amertume.  Il  est  surprenant  après 
cela  que  le  gazetier  jansénis'e  (3)  ait  assuré 
dans  sa  feuille  du  27  février  1744,  que  le  ton 
moqueur  ne  convient  qiià  celui  qui  est  assis 
dans  la  chaire  de  pestilence.  C'est  bien  là 
d'un  seul  Irait  faire   le  procès  à  Pascal. 

Il  convient  de  rapporter  ici  ce  que  Vol- 
taire a  dit  du  même  ouvf'ige:  «  On  tentait 
par  toutes  les  voies  de  rendre  les  jésuites 
odieux.  P.scal  fit  plus,  il  les  rendit  ridiciiles. 
Ses  Lettres  provinciales,  qui  paraissaient 
alors,  étaient  un  mod;  le  d'éloquence  et  do 
plaisanterie.  Les  meilleures  comédies  de 
Molière  n'ont  pas  plus  de  sel  que  les  pre- 
n>ières  Lettres  provinciales:  Bossuel n'a  rien 
de  plus  sublime  que  les  dernières.  Il  est  vrai 
que  tout  le  livre  portait  sur  un  fondement 
faux.  On  allribuail  adroitement  à  toute  la 
société  des  opinions  extravagantes  de  plu- 
sieurs jésu  les  espagnols  et  flamands.  On  les 
aurait  déterrées  aussi  bien  chez  des  ca- 
suisles dominicains  et    franciscains;  mais 


(1)  Voyez  Tarlicle  MoY.v  dans  le  Dictionn.  liistor. 
de  Feller,  et  ceux  (lu'il  y  indi  ]iio. 

(2)  Lettre  de  M.  Ilacine,  ou  réplique  aux  réponses 
de  MM.  Dubois  el  Barbier  d'A'icourt,  daiis  VAijréo4 


de  r histoire  de  Port-Royal,  Cologne,  1770,  pag.  73. 
(1)  Le  rédacteur  dos  Noiaei.es  ecclésiastiques.  S ov* 
Fontaine,  ci-d-'ssus. 


145 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


744 


c'était  aiii  seuls  jésuites  qu'on  en  voulait. 
On  tâcfiaii,  dans  ces  lettres,  de  prouver  (lu'ils 
avaient  un  dessein  formé  lie  corrompre  les 
mœurs  des  hommes;  dessein  qu'aucune 
secte,  aucune  société  n'a  jamais  eu  cl  ne 
peut  avoir;  mais  il  ne  s'.igissait  pas  d'avoir 
r.iison,  il  s'agissait  de  diveriir  le  public.  » 
Siècle  de  Louis  XIV,  chap.  37. 

«  Pascal  n'avait  lu  aucun  des  livres  des 
jésuite?  dont  il  se  m'ique  dans  ses  lettres. 
C'éiaicnl  les  manœuvres  littéraires  do  Porl- 
Royal  qui  lui  fournissaient  les  pa* saines 
qu'il  tournait  si  bien  en  ridicule.  »  Tradu- 
ction d'une  lettre  de  milord  Bnlinf/hrol^e; 
pièce  qui  est  de  Voltaire,  dans  s.-s  Ol'Juvres, 
édiilon  Beucliol,  tom.  XLIII,  ou  VIII  des 
Mélanges,  pag.  208. 

«  Les  Lettres  provinciales  sont  la  plus  in- 
génieuse, aussi  bieu  (jue  la  plus  cruelle  et, 
en  quelques  endroits,  la  j.'lus  injusic  satire 
qu'on  ail  jam-ùs  faite.  »  Temple  du  gonl, 
notes,  toin.  XII  de  la  même  éiiilion,  pag.  373. 


leuses:  comme  étant  une  apologie  d^  la  doc- 
trine de  Jansénins,  condamnée  par  l'Eglise^ 
au  mépris  de  ceux  qui  suivent  les  écoles  des 
llihmistps  et  des  jésuites:  comme  faisant  à 
saint  Thomas  la  dernière  injustice,  et  tâchant 
de  persuader  qu'il  est  du  sentiment  de  Jansé- 
nius:  enfin  parce  qu  en  traitant  des  matières 
de  la  morale,  il  est  plein  de  calomnies  contre 
la  compagnie  de  Jésus. 

l'A\  France,  (jualrc  évoques  et  plusieurs 
docteurs  porlènni  sur  ce  livre  le  jugement 
Siiivanl  :  «  Nous  soussignés,  députés  du  roi 
pour  juger  d'un  livre  iulitulé  :  Lettres  Pro- 
vinciales de  Ljuis  Montnlte,  etc.,  après  l'a- 
voir examiné  avec  soin,  certifions  que  les 
hérésies  de  Jausénius  cond  muées  par  l'E- 
glise sont  soutenues  et  défendues,  soit  dans 
les  lettres  de  Lou-s  de  Mon'alte,  soit  dans 
les  notes  de  William  Wendrocl;,  soit  dans 
les  disquisilions  de  Paul  Jrénée  (1)  qui  y 
sont  jointes;  qu'au  reste  cela  est  si  évident 
que,  jiour  en  disronv(  nir,  il  faut  ou  n'avoir 
«  Je  ne  cesse  de   m'étonner  qu'où  puisse     point  lu  ce  livre,  ou  ne  l'avoir  pas  entendu, 


accuser  les  jésuites  d'une  morale  corruptrice. 
Ils  ont  eu,  comme  tous  les  autres  religieux, 
dans  des  temps  de  ténèbres,  des  casuistes 
qui  ont  tr.nlé  le  pour  et  le  contre  des  ques- 
tions aujourd'hui  éclaircies,  ou  mises  en  ou- 
bli. Mais,  de  b!)nnc  foi,  est-ce  par  la  satire 
ingénieuse  des  Lettres  provinciales  qu'on 
doit  juger  leur  morale?  C'est  assurément 
par  le  I*.  Bourdaloue,  par  le  P.  Chemi- 
nais, par  leurs  autres  prédicateurs,  par 
leuis  mis'ionuaires. 

«  Qu'on  metie  en  parallèle  les  Lettres  pro- 
vinciales et  les  Sermons  du    P.  Bourdaloue, 


ou  même,  ce  qui  est  encore  pis,  ne  pas  tenir 
pour  h -rétique  ce  qui  est  condiimné  conjme 
tel  par  les  souverains  pontifes,  par  le  clergé 
de  France  et  par  la  sacrée  fai  ulté  de  théolo- 
gie de  P.iris.  Nous  ceriilions  de  plus  (jue  ces 
trois  auteurs  sont  tellement  accoutumés  à 
mé  lire  et  à  parler  insolemment ,  qu'aux 
seuls  jansénistes  près,  ils  ne  ménagent  per- 
sonne et  n'épargnent  ni  le  roi,  ni  les  prin- 
cipaux ministres  d'  l'Etal,  ni  la  sacrée  fa- 
culté de  P.^ris,  ni  If  s  ordres  religieux;  et 
qu'ainsi  ce  livre  mériie  la  peine  portée  par 
le  droit  contre  les  libe  les  infâmes  et  héréli- 


on   apprendra  dans  les  premières  l'aride  la      ques.  Fail  à  Paris  le  7  septembre  de  l'aunée 
raillerie,  celui   de  présenter  des  choses  in-     10(30.  » 


dilTéreutcs  sous  des  faces  criminelles,  celui 
d  insulter  avec  éloquence:  on  apprendra 
avec  le  P.  Bourdaloue  à  cire  sévère  à  soi- 
même  et  indulgent  pour  les  autres.  Je  de- 
mande alors  de  que!  côié  est  la  vraie  mo- 
ral *,  cl  lequel  de  ces  deux  livres  est  uiile 
aux  hommes. 

«  J'ose  le  dire;  il  n'y  a  rien  de  jjIus  con- 
tradictoire, rien  de  plus  honteux  pour  l'hu- 
mauiié,  que  d'accuser  de  morale  relâchée 
des  hommes  qui  mènent  en  Europt^  l.i  vie  la 
plus  ilurc,  et   qui  vont  chercher  la  mort  au 

bout  de  l'Aie  et  de  rAméri.]ue »  Lettre 

au  P.  de  la  Tour,  du  17  février  17'i-G,  im- 
primée celle  même  année  in-i"  et  in -8". 
OKuvres  de  Voltaire,  édition  Beuchot,lom. 
LV,   Correspondance,    tom.  V,  lettre   1385, 


pa 


n" 


90. 


II.  —  Les  deux  puissances  concoururent 
sans  délai  à  foudroyer  les  Provinciales. 

Le  G  septembre  lGi)7,  ce  livre  fut  con- 
damné à  Komc  par  Alexandre  VII.  Dans  le 
décret  on  spécifie  chaque  leltrc  nommément, 
en  comuiençaul  par  la  jiremière,  et  en  les 
mar(|uant  toutes  les  unes  après  les  autres 
jusqu'à  la  dernière. 

Le  5  juin  il  fut  proscrit  par  l'inquisition 
dKspagiie,  comme  contenant  des  propositions 


Hcury  de  la  Molhe,  évêque  de  Rennes. — 
H.irdouiu,  évèiiuî;  de  Uodez.  —  François, 
évéïiue  d'.\miens.  —  Chai  les,  évéquc  de  Sois- 
sons.  —  Cbapelas,  cure  de  Saint-Jacques. — 
C.  iMorel.  —  L.  Bail.  —  F.  Jo.  Nicolaï,  de 
l'ordre  de  Saint-JJominique.  —  M.  Grandin. 
—  Saussois.  —  V'  Mallliit-u  do  Gangi,  de 
l'ordre  ues  Carmes.  —  Chamillard.  —  G.  da 
Lest  )cq. 

En  conséquence  de  ce  jugement,  le  con- 
seil d'I'ital,  S.  iM.  y  étant,  rendit  un  arrêt  le 
2j  septembre  de  la  même  année,  qui  con- 
damne les  Lettres  Provinciales  à  être  lacérées 
et  hru'ées  à  la  croix  du  Trahoir  par  les  mains 
de  l'exécuteur  de  la  haute  justice. 

Trois  aus  auparavant,  le  9  février  1657,  le 
pailemeut  de  Pro\ euce  les  dvail  déclarées 
diffamatoires,  calomni(U,x,s  et  pernicieuses  au 
public;  Ql  comme  telles  les  avait  fait  brûler 
par  la  main  du  bourreau. 

Pendant  plusieurs  années  on  combaltil  de 
touic  part  les  Provinciales  par  un  grand 
nombre  de  très-bons  écrits.  Le  plus  connu, 
et  en  effet  le  plus  estimable,  est  la  réponse 
du  P.  Daniel  ,  intitulée  :  Entretiens  de 
Cléandrc  et  d'Eudoxê,  Cologne,  1G9G,  in-12. 

ilL  —  L'auteur  des  Provinciales  était  Un 
bel  esprit,  grand  maihémalicien,  bon  physi- 


lii  rétiques,    erronées,    séditieuses,      scanda-      cicn ,  mais  Irès-ignoranl  en  matière  de  Ihéo- 
(I)  On  sait  que  sous  ces  noms  P.  Nicole  s'était  carié. 


7« 


PAS 


PAS 


740 


logif,  et  Io(;icien  si  piloyahlo,  qu'il  so  con- 
Ircdisnit  «an»  s'en  aiiorccvoir.  I*.ir  r xrniplo, 
dan»  sesprciiiiôics  Letlrrs  il  rcjçanlft  les  llio- 
ini.stes  comme  ses  farauds  advcrsairos  sur 
les  mali(W«'»  ilo  la  giAco.  Il  dit  qiio  les  tho- 
mistes fe  hrouiUfnt  avec  lu  rainon  ,  les  moti- 
nisles  nvec  la  foi,  et  (/ne  les  scxits  jansénislrs 
savent  accorder  la  fui  arec  la  raison. 

Copcudanl,  dans  sa  dernic^ro  lettre,  il  sou- 
tient que  les  jansénistes  sont,  sur  la  f^rAee, 
du  sentiment  des  iliomistes.  Y  a-t-il  coiitra- 
dielion  plus  sensible  et  |)lus  |).'ilpablc? 

Il  s'er)il)arrassail  peu  si  ce  qu'il  avançait 
lie  plus  injurieux  au  prochain  était  vrai  ou 
non,  pourvu  qu'il  fût  tourné  avec  es()ril.  La 
marquise  de  Sablé  lui  ayant  un  jour  deman- 
dé s'il  savait  sûrement  tout  ce  qu'il  mettait 
dans  ses  lettres,  il  lui  répondit  qu'il  se  con- 
tentait de  mettre  en  (euvre  les  mémoires 
qu'on  lui  fournissait,  mais  que  ce  it'était  pas 
à  lui  d'examiner  s'ils  étaient  lidùlcs.  Klrange 
morale I  avec  laquelle  on  s'associe  aux  plus 
grands  imposteurs,  on  est  complice  de  leurs 
plus  atroces  calomnies,  on  les  colore  ces  ca- 
lomnies, on  les  assaisonne,  on  les  répand 
dans  tout  l'univers,  et  cela  sans  scrupule, 
sans  inquiétude  cl  sans  remords. 

Quoique  Pascal  eiîl  ainsi  sacrifié  au  parti 
tout  sentiment  de  foi,  d'honneur  et  de  pro- 
bité, il  n'eut  pas  la  consolation  de  trouver 
dans  ces  messieurs  des  cœurs  reconnais- 
sants. Il  eut  même  dans  la  suite  les  plus 
grands  démêlés  avec  eux.  Il  prétendit  qu'ils 
avaient  varié  dans  leurs  sentiments,  ou  du 
moins  dans  l'exposition  de  leurs  sentiments. 
Eux,  de  leur  côté,  firent  de  lui  un  portrait 
peu  avantageux.  Ils  dirent  qu'on  ne  pouvait 
guère  compter  sur  son  témoignage,  qu'il  ne 
voyait  que  par  les  yeux  d'autrui;  qu'il  était 
peu  instruit  des  faits  qu'il  rapporte...;  qu'en 
écrivant  les  Provinciales  il  se  fiait  absobt- 
ment  à  la  bonne  foi  de  ceux  qui  lui  fournis- 
saient les  passages  qu'il  citait,  sans  les  véri- 
fier dans  les  originaux;  que  souvent,  sur  des 
fondements  faux  ou  incertains,  il  se  faisait 
des  systèmes  d'imagination  qui  ne  subsistaient 
que  dans  son  esprit.  Anecdotes  importantes, 
confirmées  par  les  jansénistes  eux-mêmes, 
dans  un  écrit  intitulé  :  Lettre  d'un  ecclé- 
siastique à  un  de  ses  amis,  pag.  81,  82. 

Mais  ce  qui  achève  d'ôtcr  toute  créance  à 
€Xi  satirique  écrivain,  c'est  ce  que  dit  de  lui 
M.  l'abbé  Boileau  dans  ses  Lettres  sur  diffé- 
rents sujets  de  morale  et  de  piété.  Lettre  29, 
t.  I,  page  207:  Vous  savez,  dit-il,  que  M. 
Pascal  avait  de  l'esprit ,  qu'il  a  passé  dans  le 
rnonde  pour  être  un  peu  critique,  et  qu'il  ne 
s'élevait  guère  moins  haut,  quand  il  lui  plai- 
sait, que  le  Père  Mnllebranche.  Cependant  ce 
grand  esprit  croyait  toujours  voir  un  abîme 
à  son  côté  gauche,  et  y  faisait  mettre  une 
chaise  pour  se  rassurer.  Je  sais  l'histoire  d'o- 
riginal. Ses  amis,  son  confesseur ,  son  direc- 
teur avaient  beau  lui  dire  qu'il  n'y  avait  rien 
à  craindre:  que  ce  n'étaient  que  des  alarmes 
d'une  imagination  épuisée  par  une  étude  ab- 
straite et  métaphysique,  il  convenait  de  tout 
cela  avec  eux;  car  il  n'était  nullement  vision- 
naire, et  un  quart  d'heuie  après  il  se  creusait 

Dictionnaire  des  Hti;KÉsiii:s  II. 


de  nouveau  le  précipice  qui  l'effrayait.  (Jue 
sert-il  de  parler  à  des  im'iginnlioHA  alarmées? 
vous  voyez  bien  qu'on  i/  jirrd  toutes  xes  rai- 
nons,  et  que  l'iinngiiuilton  la  toujours  lun 
train. 

Pascal,  (lit  Voltaire,  croyait  toujours,  pen 
dont  les  dernières  années  de  sa  rie,roii  un 
a'iinie  à  côté  de  sa  chaise.  OL'uvres  do  Voltaire, 
é<lit.  Ileurliot ,  lotri.  LIV,  Correspond.,  tom. 
IV,  lettre  IlOC)  à  M.  de  S'tjravesande,  |>;ig. 
350. 

Son  cerveau,  dit  ailleurs  Voltaire,  se  dé- 
rangea sur  les  dernières  années  de  sa  vie,  qui 
fut  courte.  C'est  une  chose  bien  singulière  que 
Pascal  et  .\bba(lie,  que  l'on  cite  le  plus,  .soient 
tous  deux  morts  fous.  Pascal,  comme  vow: 
savez,  croyait  toujours  voir  un  précipice  (\ 
côté  de  sa  chaise.  Traduction  d'une  lettre  à 
niilurd  Holingbroke,  déjà  citée  plus  haut. 

Pascal  était  donc,  comme  l'on  voit,  un 
cerveau  blessé,  aussi  bien  qu'un  cœur  ulcéré; 
or  quel  fond  peut-on  faire  sur  le>  décisions 
et  sur  les  récits  d'un  pareil  écrivain?  Un 
hypocoiidre,  qui  voyait  sans  cesse  un  abîmo 
h  son  côté  gauche,  a  dû  voir  dans  les  li\res 
des  câsuistes  bien  des  choses  qui  n'y  étaient 
pas. 

Lettre  au  Père  Annat...  au  sujet  des  câ- 
suistes. 1657,  in-i°. 

Pascal  essaya  de  répondre  par  celle  lettrt 
au  Père  Annat,  qui  avait  publié  un  écrit  in- 
titulé :  La  bonne  foi  des  jansénistes  en  la  ci- 
talion  des  auteurs ,  reconnue  dans  les  Lettres 
au  Provincial.  Paris,  Flor.  Lambert,  1656, 
in -4°. 

Factum  pour  les  curés  de  Paris  contre  un  li- 
vre intitulé  :  Apologie  pour  les  câsuistes, 
etc.,  et  contre  ceux  qui  l'ont  composé,  etc., 
avec  Godefroi  Hcrmant  et  l'abbé  Pcrrier. 
Janvier,  1658,  in-i". 

RÉPONSE  des  curés  de  Paris  pour  soutenir  le 
Faciuui  par  eux  présenté  à  MM.  les  vicai- 
res généraux  pour  demander  la  censtire  de 
/'Apologie  des  câsuistes;  contre  un  écrit 
intitulé  :  Réfutation  des  calomnies  nou- 
vellement publiées  par  les  auteurs  d'un 
Factum  sous  le  nom  de  MM.  les  curés  de 
Paris,  etc.,  le  1"  avril  1658,  in-4". 

Censure  du  livre  intitulé  :  Apologie  pour  les 
câsuistes,  faite  par  M.  l'archevêque  de 
Rouen,  le  S  janvier  i(\6d,  dressée  par  Biaise 
Pascal.  Sur  l'imprimé  à  Rouen,  chez  Lau- 
rens  Maurry,  1659,  in-4*. 

Censure  de  M.  de  Chery,  évéque  de  Nevers, 
de  /'Apologie  des  câsuistes,  du  8  novembre 
1658,  in-4°. 

Sixième  écrit  des  curés  de  Paris,  où  l'on  fait 
voir  par  sa  dernière  pièce  des  jésuites,  que 
leur  sociéié  entière  est  résolue  de  ne  point 
condamner  l'Apo'ogie,  et  où  l'on  montre, 
par  plusieurs  exemples,  que  c'est  un  prin- 
cipe des  plus  fermes  de  la  conduite  de  cei 
Pères  de  défendre  en  corps  les  sentiments 
d;'  leurs  docteur»  particuliers;  le  2i  juillet 

«^    1658,  in-i".     • 

24 


la 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


748 


tlSQuâTB  âeê  curés  d'Amiens,  présentée  à 
lear  évêque  le  ?>  juillet  1658 ,  contre  le  li- 
vre intitulé  :  Apologie  pour  les  casuistes; 
avec  le  Facium  qu'ils  lui  ont  présenté  le 
27  du  mémo  mois,  et  les  o\troils  des  écrits 
dictés  dans  le  collège  d'Amiens  par  trois 
jésuites,  conlonant  les  mémos  erreurs  que 
VApologie,  attribué  à  Biaise  Pascal.  1658, 
in-4'. 

Requête  des  curés  de  Nevers,  présentée  à 
leur  cvéque  le  5  juillet  1658,  contre  un  li- 
vre intilnlé  :  Apologie  pour  les  cnsnistes; 
avec  \cFactum  qu'ils  lui  ont  aussi  présenté, 
et  la  censure  de  mondil  seigneur  contre 
le  même  livre,  in-4*. 

fiONCLUSiON  des  curés  de  Paris ,  du  22  no- 
vembre 1658,  pour  la  publicaiion  de  la 
censure  (lu  livre  de  V Apologie  des  casuisles^ 
faite  par  les  vicaires  {généraux  de  l'ar- 
chevêque do  Paris;  attribuée  à  Biaise  Pas- 
cal. ln-4°. 

Arukt  du  conseil  d'Ktat,  du  7  juin  1659, 
contre  le  libelle  intitulé  :  Journal  de  ce 
qui  s'est  passé  tant  à  Paris  que  dans  les 
provinces,  sur  le  sujet  de  la  morale  et  de 
l'Apologie  d^s  casuisies.  Paris,  Cramoisy. 
1659,  in-iv 

Ordonnance  de  MM.  les  vicaires  généraux 
de  M.  le  Ciir''inal  de  Retz,  archevêque  de 
Paris,  du  8  juin  1661,  po  r  la  signature 
du  Formulaire  de  foi ,  dressé  en  exécution 
des  conslituUons  d  Innocent  X  et  d'A- 
lexandre VII.  Paris,  Ch.  Savreux,  1661, 

DÉCLARATION  des  curés  de  Paris,  du  20  juillet 
1661,  sur  le  mandement  de  MM.  les  vicai- 
res généraux,  louchant  la  signature  du 
Formulaire,  in-'i-°. 
Peîi.-ées....  sur  la  religion  et  sur  quelques 
autres  sujets,  recueillies  et  données  ou  pu- 
blic depuis  la  mort  de  l'auteur,  en  1670,  un 
roi.m-12.  —Nouvelle  édition,  augmentée  de 
plusieurs  pensées  du  même  auteur.   Paris, 
Gnill.  Desprez,  1678,  in  12.—  Nouvelle  édi- 
tion, augmentée  de  phisieurs  pensées,  de  sa 
Vie  et  de  quelques  discours.  Paris,   Guill. 
Desprez  et  Jean  Desessarls.  1714. 
Ces  pensées  sont  différentes  rénexions  sur 
le  (  hrislionisme.   Pascal  avait  projeté  d'en 
faire  un  ouvrage  suivi;  ses  infirmités  l'em- 
pêchèrent de  remplir  ce  dessein.  Il  ne  laissa 
que  quelques  fragments,  écrits  sans  aucune 
liaison  et  sans  aucun  ordre  :  ce  sont  ces  frag- 
ments qu'on  a  donnés  au  public.  Condorcet 
en  a  donné  une  édition  incomplète,  oii  plu- 
sieurs pensées  sont  mutilées  et  d'autres  fal- 
sifiées. Voltaire  les  a  attaquées  ;  non  content 
d'avoir  traité  l'auteur  de  misanthropt  sublime 
et  de  vertueux  fou,  il   a    beaucoup  déprimé 
son  livre.  On  sent  comuienl  un  ennemi  for- 
cené du  christianisme  a  dû  parler  d'un  ou- 
vrage qui  en  contenait  d'excellentes  preuves. 
Il  faut  convenir  néanmoins  qui-  l'auleur  y 
est  trop  occupé  de  lui-même,  cl  qu'à  de  !)on- 
îies  réflexions  il  môle  des  égoïsmes  dont  il 
semble  avoir  pris  le  modèle  dans  les  Essais 


déplacés,  que  la  nature  du  livre  et  de  la  reli- 
gion ilonl  il  traite,  les  exclut  positivement. 
Ceci  regarde  les  Pensées  en  général.  Un  cri- 
tique orthodoxe  a  relevé  divers  passages  des 
Pensées  et  du  Discours  sur  les  Pensées,  édi- 
tion de  171i,  et  voici  comment. 

Apres  avoir  cité  et  loué  ces  lignes  extrai- 
tes de  la  page  207,  et  qui  sont  très-rcmar* 
quables  ,  parce  qu'elles  saut  de  Pascal  : 
Toutes  les  vertus,  le  martyre,  les  austérités 
et  toutes  les  bonnes  œuvres,  sont  inutiles  h'>rs 
de  l'Eglise  et  de  communion  du  chef  de  l'E- 
glise, qui  est  te  pape;  le  critique  réfute  les 
passages  oiî  le  jansénisme  se  montre  et  do- 
mine. 

Page  339  (Discours)  :  Après  la  chute  d'A- 
dam, il  ne  lui  resta  d'usage  de  sa  liberté  que 
pour  le  péché,  et  il  se  trouva  sans  force  pour 
le  bien.  Proposition  fausse.  Il  est  faux  qu'A- 
dam après  sa  chute  n'ait  pu  faire  que  des 
péchi's,  cl  que  le  bien  dans  l'ordre  naturel 
lui  ail  élé  impossible.  Il  ne  lui  fut  pas  même 
impossible  dans  l'ordre  surnaturel,  puisque 
la  i^'râcc  nécessaire  ne  lui  manquait  pas. 
Non  :  le  Seigneur  ne  se  cacha  pas  pour 
Adam  dans  une  nuit  impénétrable  (comme  le 
dit  le  disciple  de  Pareil).  Dieu  ne  lui  parla- 
t-il  pas  après  sou  péché,  et  ne  lui  promit-il 
pas  un  Rédcuipteur? 

Pascal,  con)me  tout  janséniste,  se  fait  un 
devoir  de  dégrader  l'ancienne  alliance.  Une 
plénitude  de  maux  sans  consolation,  dit-il, 

c'est  un  état  de  judaïsme Car,  Seigneur, 

vous  avez  laissé  languir  le  monde  dans  le» 
souffrances  naturelles  sans  consolation  avant 
la  venue  (le  votre  Fils  unir/ue.  Vous  consolez 
maintenant  et  vous  adoucissez  les  souffrances 
de  vos  fidèles  par  la  grâce  de  votre  Fils  uni- 
que (page  311).  Il  est  visible  que,  selon  celte 
proposition,  les  Juifs  étaient  sons  cette  conso- 
lation qui  est  par  la  grâce  de  Jésus-Christ, 
c'est-à-dire  (ju  ils  étaient  sans  grâce;  au  lieu 
que  celle  coHSo/ofJon  et  celte  grâce  se  trou- 
vent dans  la  nouvelle  alliance  el  parmi  les 
chrétiens.  Telle  est  aussi  la  doclriue  de  Ques- 
nel  dans  ses  propositions  6  et  7,  el  telle  est 
celle  de  tous  ses  partisans.  Dans  leur  systè- 
me, les  Juifs  étaient  obligés  d'accomplir  la 
loi  sous  peine  de  damnation;  mais  Dieu  leur 
refusait  la  grâce  sans  laquelle  cet  accom- 
plissement était  impossible  :  cette  grâce 
était  réservée  à  la  nouvelle  alliance;  S}S- 
tènàe  affnux,  où  Dieu,  comme  un  tyran  in- 
sensé, exigeait  l'impossible  de  ses  sujets;  et, 
comme  un  tyran  cruel,  les  punissait  par  des 
feux  éternels,  pour  n'avoir  pas  fait  (e  qui 
leur  élail  impossible. 

Page  128  :  On  n'entend  rien  aux  ouvrages 
de  iJieu ,  si  on  ne  prend  pour  principe  qu'il 
aveuqle  les  uns  et  éclaire  les  autres. 

Page  362  (  Di-courN  )  :  //  (M.  Pascal) 
commença  par  faire  voir.,,  que  l'Ecriture  a 
deux  sens,  qu'elle  est  faite  pour  érlairtr  le$ 
uns  et  aveut/ler  les  autres. 

Page  3U  (  Discours  )  :  Dieu  laisse  courir 
les  hommes  après  les  désirs  de  leurs  cœurs  ,  et 
il  ne  se  veut  découvrir  qu'à  un  petit  nombre 
de  gens  qu'il  en  rend  lui-même  dignei,  et  ca-^ 


de  Montaigne,  mais  qui  sont  d'autant  plus  -  pablea  d'une  véritable  vertu 


7i9 


PAS 


PAS 


7.Vi 


Il  n'est  pns  n6cossairo  d'être  hicn  p<Mi<:- 
trant,  pour  .iporccvoir  dans  ces  liiiis  piopo- 
Ritioiis  lu  venin  du  Jan86iiittiii(>.  Pascal  (!l  sou 
(lis(i|il(5  lie  su  l)oriu  ni  pas  A  y  insinuer  (jno 
Du'u  i»'a  aucune  bonne  volonté  pour  ceux 
qui  p6rissen(.  Ils  voni  plu»  loin  :  ils  prô- 
lendcnl  que  Dieu  les  aveiK/lc  ,  que  ses  sain- 
tes Kcriturcs  sont  faites  pour  les  aveiKjlci  , 
et  qu'/7  ne  veut  se  découvrir  (ju'nu  jielit 
nombre  des  élus. 

Page  hl  :  On  ne  croira,  jamais  d'une  créance 
utile  et  de  foi,  si  Dieu  n'incline  le  cœur,  et  on 
croira  dès  qu'il  l'inclinera. 

Page  'i8  :  C'est  Dieu  lui-même  qui  les  in- 
cline à  croire, et  ainsi  ils  sont  trrs-cfjicacemcnt 
persuadés. 

C'est  faire  entendre  assez  clairement  que 
l'on  ne  résiste  jamais  à  \i\  grâce. 

Page  303  :  ISi  les  discours,  ni  les  livres,  ni 
nos  hJcritures  sucrées  ,  ni  noire  Evanijilc,  ni 
nus  mystères  les  plus  saiuts,  ni  les  aumônes  , 
ni  les  jeunes,  ni  les  mordficalinns,  ni  les  mi- 
racles, ni  l'usage  des  sacrements,  ni  le  sacri- 
fice de  notre  corps,  ni  tous  mes  elf'orts,  ni 
ceux  de  tout  le  monde  ensemble^  ne  peuvent 
rien  du  tout  pour  commencer  ma  conversicn , 
«}  vous  n'accompagnez  toutes  ces  choses  d'une 
assistance  toute  extraordinaire  de  votre  grâce. 

Quoi  1  sans  une  grâce  toute  extraordinaire  y 
c'est-à-dire  sans  une  grâce  efûcace ,  je  ne 
puis  rien  du  tout  pour  commencer  ma  con- 
version !  Quoi  !  mes  aumônes,  mes  jeûnes  , 
tous  mes  efforts ,  avec  une  grâce  ordinaire, 
qu'on  appelle  sulfisante,  ne  peuvent  rien,  et, 
encore  une  fois,  sans  la  grâce  efficace /e  ne 
puis  rien  du  tout  !  Si  celle  doctrine  était  vé-r 
rilable,  que  de  propositions  d^  Quesncl  eus- 
sent été  à  l'abri  de  la  condamnation  ! 

Page  Ik  :  H  y  a  deux  principes  qui  parta- 
gent les  volontés  des  hommes ,  la  cupidité  et 
la  charité. 

Page  34.2  (Discours)  :  La  crainte,  l'admi- 
ration, l'adoration  même ,  séparées  de  l'amour, 
ne  sont  que  des  sentiments  morts  otî  le  cœur 
n'a  point  de  part. 

Page  138  :  Sans  Jésus-Christ  il  faut  que 
l'homme  soit  dans  le  vice  et  dans  la  misère... 
et  hors  de  lui  il  n'y  a  que  vice ,  misère,  ténè- 
bres, désespoir. 

Que  penser  de  ces  propositions  ,  sinon 
qu'elles  ont  été  condamnées  avec  la  plupart 
des  propositions  de  Quesnel  sur  la  charité  et 
la  crainle  ;  entre  autres  avec  la  46'  :  La  cu- 
pidité ou  la  charité  rendent  l'usage  des  sens 
bons  ou  mauvais.  El  la  kH'  :  Que  peut-on  être 
autre  chose  que  ténèbres,  qu'égarement  et  que 
péché,  sans  la  lumière  de  la  foi,  sans  Jésus- 
Christ,  sans  la  charité? 

Page  46  :  Les  hérétiques  nous  reprochent 
cette  soumission  superstitieuse.  C'est  faire  ce 
qu'ils  nous  reprochent,  que  d'exiger  cette 
soumission  dans  les  choses  qui  ne  sont  pas  ma- 
tière de  soumission.  Pascal,  fidèle  écho  du 
parti,  parle  ici  de  la  condamnation  de  Jan- 
sénius. 

PASTEL,  docteur  de  Sorbonne,  avait  ap- 
prouvé la  théologie  de  Louis  Habert.  Cette 
théologie  fut  attaquée  par  une  Dénonciation 


qui  la  présent.iit  comme  remplie  d'un  janné- 
nisiiK;  iiiiligé,  et  (|ui  était  adressée  h  M.  lo 
eanlinal  de  Noaill(;s,  .irclieviciue  de  Pari». 
Pad.e'  lit  itii|iriiiier  une  Hép'insc  h  celle  Dé- 
nonciation ;  Paris,  iJillicil ,  1711,  in-12.  Ou 
publia  bientAl  après  une  Suite  tin  la  Oénov- 
ciation  ;  Pastel  voulut  i:ouiinu(>r  de  se  dé- 
fendre, el  de  défendre  eu  mcnK!  temps  la 
théi>logie  (ju'il  .ivail  approuvée  ;  il  (il  doue 
parailre  une  iu)uvelli'  Itéponse;  Paris,  Emery, 
1712,  in-12  <l<!  près  (le  600  pages.  Os  di  ux. 
Uéponscs  dePaslei  firent  voir  (ju'il  ne  pensait 
pas  pliis  caiholiiiuement  que  l'auteur  nu  me 
de  la  tliéologi(;  dont  il  avail  pris  la  défense 
avec  tant  do  chaliMir.  Sa  8econd(;/f^'//onsc  pa- 
rut nu'îriler  uno  Troisièmr  Dénonciation,  qui 
no  se  fit  pas  longtemps  allendre.  Voyez 
IlABiinr  (  Louis). 

PAVILLON  (Nicolas),  évéqne  d'Alelh,  fils 
d'Eliennc  Pavillon,  correcleur  de  la  chambre 
des  compt<s,  et  pelil-fils  de  Nicolas  Pavillon, 
savant  avocat  au  p.irlemenl  de  Paris,  niquil 
en  1507.  Elevé  à  lévéciié  d'Aleth,  il  aug- 
menta le  non)bre  des  écoles  pour  les  (ilies 
et  pour  les  g/treous  ;  il  forma  lui-même  des 
maîlr(  s  et  des  maîtresses,  el  leur  donna  des 
instructions  et  des  exemples.  Ces  actions  de 
veilus  et  de  zèle  ne  rempéehèrent  pas  de  s'é- 
lever contre  les  décrets  du  saint-siége.  Ce 
prélat  était  lié  avec  le  docteur  Arnauld  et 
avec  ses  amis  et  ses  partisans, et  plusieursde 
ses  actions  en  furent  les  conséiiuences.  11  se 
déclara  contre  ceux  (ini  sii^naicnt  ie  Formu- 
laire, et  cette  démarche  pVéviut  Louis  XIV 
C(mlre  lui.  C^  monarque  fut  encore  plus  ir- 
rité lorsque  l'évêque  d'Aletli  refusa  de  se 
soumettre  au  droit  de  régale.  Saint  Vincent 
de  Paul  écriiit  souvent  à  son  ancien  ami 
pour  lui  faire  de  sages  observations  ;  elles 
parurent  d'abord  faire  sur  la;  quelque  effet  ; 
mais  après  la  mort  de  saint  Vincent,  il  pro- 
fessa ouvertement  ses  opinions.  On  l'accuse 
d'avoir  mis  tout  en  œuvre  pour  brouiller 
Louis  XIV  avec  Innocent  XI  ,  afin  qu'au 
moyen  de  ces  divisions  le  parti  fût  tranquille 
et  S'  fortifiât,  en  quoi  il  a  malheureusement 
réussi.  11  mourut  dans  la  disgrâce  en  1677, 
âgé  de  plus  de  quatre-vingts  ans. 

Lettre  ^cr//e  au  roi.  16')4.  —  Celle  Lettre, 
sur  le  réquisitoire  de  l'avocat  général  Talon, 
fut  supprimée  par  un  arrêt  du  parlement, 
le  12  décembre  1C64. 

Ce  magistrat,  qui  n"  devait  pas  être  suspect 
au  parti,  parlant  d'abord  des  einq  proposi- 
tions,dit  qu'ellesont  elénoriées  àRome  comme 
extraites  des  livres  ds  Jansénius  ,  qu'il  est  de 
notoriété  publique  que  lorsqu'on  les  a  soute- 
nues, elles  ont  été  principalement  appuyées 
sur  l'autorité  du  nom  ei  de  l'érudition  de  cet 
auteur,  et  sur  les  grandes  lumières  qu'il  avait 
puisées  dans  les  œuvres  de  saint  Augustin, 
dont  les  sectateurs  éblouis,  ou  plutôt  abusée 
par  l'éclat  du  titre  de  son  livre,  y  prétendaient 
avoir  fait  revivre  la  doctrine;  qu'après  néan- 
moins que  ces  propositions  ont  été  si  solen- 
nellement condamnées,  et  que  leur  défense  ne 
pouvait  plus  être  ni  licite,  ni  innocente,  on 
n'a  pas  laissé  d'inventer  une  nouvelle  iubtilité 


181 


niCTIONNAlHE  DES  JANSENISTES. 


751 


four  en  réveiller  la  dispute;  quon  a  pirtagé 
autorité  des  bulles  et  le  pouvoir  de  l'Eglise, 
et  prétendu  que  la  soumission  des  eprils  à  lii 
décision  des  papes,  qu'int  au  droit,  ne  portait 
aucun  préjudice,  et  ne  tirait  (tucune  consé- 
quence pour  Iti  (jueslion  du  fait  ;  qu'ainsi  l'on 
pouvait  soutenir  que  ces  mêmes  propositions 
tant  de  fois  soutenues  sous  les  étendards  de 
J  insénius,  avaient  comme  par  un  art  magi- 
que disparu  de  ses  écrits. 

M.  Talon,  venant  ensuit  •  à  la  letlrc  de 
M.  trAlolh,  fait  voir  que  le  but  de  l'auteur  est 
de  battre  en  ruine  la  déclaration  pur  laquelle 
le  roi  a  ordonné  la  souscription  du  Formu^ 
laire ,  d'éliil)lir  comme  un  principe  certain 
que  l'hérésie  des  jansénistes  est  une  chimère 
sans  fondement,  et  que  le  Formulaire  n'étant 
ni  l'ouvrage  du  p  ipe,  ni  des  éiéques  assem- 


firmrr  dans  les  sentiments  où  j'étais  sur  ce  fu- 
jet,  me  disant  plusieurs  fois  qu'il  ne  pouvait 
y  avoir  en  ce  monde  ni  repos,  ni  salut,  qu'en 
écoutant  et  recevant  sa  parole  dans  une  par^ 
faite  dépendance.  Il  me  lut  lui-même  des  écrits 
les  plus  forts  qui  lui  avaient  été  envoyés  et 
qui  avaient  été  fait^  contre  la  signature  du 
Formulaire  :  il  me  dit  :  Il  n'y  a  rien  de  plus 
savant,  ni  de  plus  éloquent  ;  cependant  mes 
sentiments  subsistent,  et  il  n'y  a  rien  qui  soit 
capable  de  les  ébranler.  Et  il  m'exhorta  fort  à 
la  persévérance. 

La  vérité  est ,  madame,  que  je  n'ai  jamais 
été  plus  surpris  que  quand  je  sus  qu'il  avait 
changé  d'avis,  et  qu'il  était  dans  le  parti  des 
adversaires  de  la  souscription.  En  un  mot,  je 
crus,  et  je  le  crois  encore,  qu'il  y  aurait  plus 
de  sûretédc  suivre  monsieur d' Aleth , qui  n'avait 


blés  dans  un  concile,  personne  n'eut  obligé  d'y  en  ce  temps-là  consulté  que  Dieu  seul, et  écouté 
souscrire.  Le  magistrat  foudroie  ces  pré-  sa  parole,  que  d'embrasser  ses  pensées  lorsqu'il 
tonti  )ns  avec  beaucoup  de  force  cl  d'élo-  eût  prêté  l'oreille,  et  qu'il  se  fût  laissé  aller 
quence,  et  démontre  qu'il  ne  se  peut  rien  aux  instances  pressantes  de  ceux  qui  entre- 
figurer qui  choque  plus  ouvertement  que  cette  prirent  de  lui  faire  changer  sa  première  opi~ 
Lettre,  et  l'honneur  du  saint'Siége,  et  la  di-  nion,qu  il  avait  prise  uniquement  dans  lapré- 
gnité  épiscopule,  et  l'autorité  royale;  que  sence  de  Dieu,  et  qu'il  avait  conservée  jus- 
ïévéqne,  protecteur  des  jansénistes  et  lié  d'in-  qu'alors  avec  tant  de  fidélité  et  de  religion. 
tel  et  ace  eux,  rompt  toutes  les  mesures  du  Je  vous  dirai  ,  madame,  une  circonstance 
devoir  et  du  respect,  et  passe  par-dessus  tou-  remarquable,  cfui  est  que  la  première  fois  qu'il 
tes  les  règles  de  la  mo  lesiie   et  de  la  bien-  me  parla  de  la  signature  ,  fut  quelques  jours 


séance;  que  men'içnnt  d'anathcme  les  ecclé- 
siastiques de  son  diocèse  qui  signeront  le  For- 
mulaire, il  sonne  le  tocsin  de  la  guerre  pour 
renouveler  un  combat  d'autant  plus  dange- 
reux, qu'il  s'adresse  directement  à  la  piété  et 
à  l'autorité  royale;  qu'en  un  mol  c'est  un 
libelle  rempli  d  erreurs  et  de  propositions  pé- 
rilleuses. Telle  est  la  juste  idée  que  donne 
M.  Talon  du  scandaleux  écrit  de  M.  l'évêque 
d'Aletli.  Aussi  fut -il   supprimé,  avec  ordre 


après  que  je  fus  arrivé  à  Aleth;  et  que  la  veille 
de  mon  départ  il  fit  porter  deux  sièges  à  trois 
cents  pas  de  sa  maison  ,  sur  le  bord  d'un  tor- 
rent ,  où  ,  après  un  entrelien  de  deux  heures , 
il  me  répéta  ce  qu'il  m'avait  dit  sur  cette  ma- 
tière, me  conjurant  de  demeurer  ferme  dans 
les  sentiments  où  il  me  laissait ,  nonobstant 
toutes  les  conduites  qu'on  pourrait  prendre, 
et  les  raisons  dont  on  pourrait  se  servir  pour 
m'en  faire  changer.  Par  la  grâce  de  Dieu  j'y 


d'informer  contre  ceux  qui  l'avaient  imprimé     ai  été  fidèle,  et  je  le  serai  jusqu'au  dernier  sou- 


ou  fait  imprimer. 

Mandkment...  au  sujet  du  Formulaire,  1'' 
juin  1665. 

M.  l'évêque  d'Aletli  fut  si  persuadé,  durant 
plusieurs  années,  de  la  nécessité  indispen- 
Bable  de  signer  le  Formulaire,  qu'il  en  fai- 
sait aux  auires  les  leçons  les  plus  touchan- 
tes. Tout  chrétien,  disait-il,  à  l'abbé  de  Rancé 
(Projet  d'une  lettre  de  M.  de  Uancé  à  M.  de 
ïillemonl) ,  est  obligé  de  suivre  les  décrets  et 
les  déclarations  de  l' Eglise  ;  il  faut  demeurer 
Jerinc  et  mourir  dans  celte  conviction,  et  les 
raisons  contraires  ne  valent  pis  la  peine  d'être 
écoutées.  Je  sais,  ajoute  cet  abbé,  qu'il  chan- 
gea depuis.  Mais  je  s  lis  aus-i  de  quelle  adresse 
et  de  quels  artifices  on  s'est  servi,  et  quelle  di- 
ligence a  été  faite  pour  l'y  porter. 

Le  même  ablié  écrivit  en  ces  termes  sur  le 
même  sujet,  le  2)  janvier  1697,  à  madame  de 
Saint-Loup  :  Je  vous  dirai  avec  sincérité  que 
ma  joie  fut  entière, quand  je  trouvai  M.  d' Aleth, 
non-seulement  vivant  selon  les  règles  d'une  mo- 
rale exacte,  et  passant  sa  vie  à  les  apprendre 
aux  autres  et  à  les  faire  observer  dans  tout 
son  diocèse  ;  mais  quand  je  lui  reconnus  une 
soumission  entière  aux  ordonnances  et  aux  dé- 
cidions de  l'Eglise,  et  que  je  vis  qu'il  s'animait 
d'un  sainl  zèle  pour  m'approuver  et  me  con- 


pir  de  ma  vie.  Vous  pouvez  prendre  ce  que  je 
vous  dis,  malame,  au  pied  de  la  lettre,  car  je 
vous  parle  dans  la  dernière  sincérité. 

Nous  rapportons  ici  avec  d'autant  plus  de 
plaisir  cet  extrait  de  la  Lettre  de  M.  de  Rancé, 
qu'on  y  trouve  trois  choses  clairement  expri- 
mées :  1'  les  senlimenls  orthodoxes  où  était  , 
M.  l'évêque  d'Alelh  en  1660;  2"  la  surprise  où 
fut  M.  de  la  Trappe  ,  de  son  changement  ; 
3"  les  pensées  vraiment  catholiques  de  ce  fa- 
meux abbé  sur  le  Formulaire. 

M.  d'Aleth,après  son  changement,  enseigne 
en  termes  formels  dans  le  Mandement  dont 
il  est  ici  question  ,  l'héréiique  disiinclion 
du  fait  et  du  droit.  La  soumission  que  ion  doit 
aux  décisions  de  l'Eglise,  se  renferme,  dit-il, 
dans  les  vérités  révélées. ..  Quand  i  Eglise  juge 
si  des  propositions  ou  des  sens  hérétiques  sont 
contenus  dans  un  tel  livre,  elle  n'agit  que  par 
une  lumière  humaine,  et  en  cela  elle  peut  être 
surprise:  et  dans  ce  cas  il  suffit  de  lui  témoi- 
gner son  respect,  en  demeurant  dans  le  silence 

Ce  mandement  fut  adopté  par  M.  de  Hciu- 
vais  (Buzanval)  le  23  juin;  par  M.  dAngors 
(Arnauldj  le  8  juillet  ;  el  par  M.  François  de 
Caulct,  évéque  de  Pamiers,  le  31  du  même 
mois. 

Tous  ces  mandements  schismatiquos  fa- 
rent  condamnés  par  lepape  le  18  janvier  1667, 


1M  PAV 

«l  supprimés  par  un  arrAt  du  conseil  rendu 
le  iiO  juillcl  1005.  Peu  s'en  fallut  que  l'opi- 
niâlroté  do  ces  prélats  ne  leur  Ht  |terdre  leur» 
sièges,  et  no  bouleversât  l'Kglise. 

l\irv«Lrom(iin  du  pape  Paul  V,  à  Vus(t(fe  du 
diocèse  d'Aleth,  avec  les  instniclions  et  les 
rubriques  en  français,  imprimé  à  Paris  en 
H'ST  ;  ou  Itilucl  d'Aleth.  Ou  Inslnu  lions 
du  Rituel  (lu  diocèse  d'Aleth.  Paris,  1()(»7.  — 
Seconde  édition.  Paris  ,  veuve  Charles  Sa- 
vreux,  1070. 

Du  Pin  assure  (|ue  c'est  Arnauld  qui  est 
l'auteur  de  ce  fameux  Rituel  et  du  Factum 
pour  M.  l'évoque  d'Alc(h. 

Le  calviniste Melchior  Leydcckcr.dans  son 
Histoire  du  Jansénisme,  paj^e  57ii,  l'ait  une 
remarque  siiiguliôro  sur  ce  livre.  Il  dit 
qu'il  va  à  la  destruction  de  la  religion  catho- 
lique et  de  ses  sacrcmenls;  et  il  le  prouve 
par  ce  qui  est  prescrit  dans  la  page  91,  savoir, 
que  la  satisfaction  doit  précéiler  l'absolution  : 
Satisfactio  débet  absolnlionim  prœcedere. 

Le  pape  Clémenl  IX  ,  ayant  fait  examiner 
le  liilael  dont  il  s'agit,  !c  condamna  solen- 
nellement par  Uii  décret  du  0  avril  1GG8, 
comme  contenant  des  senliments  sinijuliers, 
des  propositions  fdusKes,  erronée*,  d  iKjereu- 
ses  dans  la  pratique,  contraires  à  la  coutume 
reçue  communément  dans  Hùjlise  ,  capables 
de  conduire  insensiblement  les  fidèles  à  des  er- 
reurs déjà  condamnées. 

Le  même  ouvrage  a  é!é  proscrit  par  l'évéque 
de  Toulon  (Jean  de  Viniimille),  comme  conte- 
nant des  choses  contraires  au  Rituel  romain 
de  Paul  V,  des  propositions  fausses,  singu- 
lières, dangereuses  en  pratique,  erronées  et 
opposées  à  la  coutume  générale  de  l'Eglise; 
la  lecture  desquelles  peut  insinuer  les  erreurs 
condamnées  dans  l'esprit  des  fidèles,  et  les  in- 
fecter de  méchantes  opinions.  L'ordonnance 
est  du  17  février  1678. 

M.  d'Aleth,  malgré  la  censure  de  Rome,  flt 
observer  toute  sa  vie  son  Uiluel  dans  son 
dioièse  ;  et  la  IcKre  de  soumission  qu'il  écri- 
vit avant  sa  mort  au  pape  Clémenl  IX  est 
plutôt  une  apologie  qu'une  soumission  et 
qu'une  réltac  ation. 

L'ordonnance  dont  nous  avons  parlé  de 
M. l'évéque deToulon  conlrelcRilueld'Alelh, 
occasionna  une  dspute  assez  vive  entre  lui 
et  M.  de  Monigaillard,  évêque  de  Saint-Pons. 
Celui-ci,  cniièrement  livré  au  parli  ,  ne  put 
louffrir  Iranquillemcnt  que  l'évéque  d'Aletli, 
son  ami  et  son  confrère  en  Jansénins,  fi'il 
allaqué  après  sa  mort  par  un  évéque  parti- 
culier Il  écrivit  donc  une  lettre  piquante  à 
M. de  Toulon,  qui  lui  répondit  avec  fermeté. 
5f.  de  Saint-Pons  répliqua  par  une  autre 
le  Uv  d'une  longueur  énorme,  datée  du  19 
.'■OUI  1078,  ('ans  laquelle  cet  adroit  prélat 
fhc:chcà  donner  le  change  et  ne  vient  jamais 
à  son  ^ujcl.  On  a  réuni  toutes  les  pièces  de 
celte  dispulc  dans  un  petit  in-12,  intilulc  : 
Jiecueil  de  ce  qnt  s'est  passé  entre  MM,  les 
éiéques  de  Saint-Pons  et  de  Toulon,  au  sujet 
du  Rituel  d'Aleth.  La  dernière  pièce  de  ce  Re- 
cueil est  cxcellenle  :  elle  met  en  poudre  les 
deux  lellresde  M.  de  Saint-Pons,  el  dévoile 


l^EL 


m 


parfaitement  le  mystère  odieux  des  appr(»- 
hations  de  plusieurs  évé({ues  données  après 
cou|>  au  Rituel  d'Aleth. 

Nous  utenlionnerons  encore  de  M.  Pavil- 
lon : 

Licrrits^l  M.  Ilardouin  de  Péréfixe,  arche- 
vêque de  Paris  ,  sur  la  soumission  qui  est 
dtte  à  i ICglise  à  l'égard  des  faits  quelle  dé- 
cide. ln-12.  I"]lle  est  du  7  novembre  1(107. 
Vogez  NicoLic,  où  il  s'agit  des  Imaginaires, 
édition  do  (Pologne,  P.  Marteau,  108  {,  in-8°. 

Phojkt  de  lettre  pastorale,  publié  par  M. 
(hiesnel,  dans  les  Avis  sincères  aux  catho- 
liques des  Provinces-Unies, MOh,  iii-1-2,  où 
Ion  trouve  aussi  une  Lettre  circulaire  des 
quatre  évéques  en  1008. 

PLAN  (N...)  ,  laïque,  auteur,  à  ce  qu'il  pa- 
raît, du  livre  suivant,  qu'on  avait  attribué  ^ 
Pierre  Boyer. 

Parallèli^:  de  la  doctrine  des  paiens  avec  celle 
des  jésuites  et  de  la  Constitution.  Amster- 
dam ,  1726. 

L'auleurqui  a  fait  les  Nouvelles  Kcclésias- 
tiques  depuis  la  Constitution  jusqu'en  1728, 
page  1.39,  dit  que  cet  ouvrage //Cu<  servir  de 
second  tome  aux  Lettres  Provinciales. 

Ce  qui  est  certain,  c'est  (ju'il  vient  d'une 
plume  grossière,  à  qui  les  expressions  les 
plus  atroces  ne  coûtent  rien.  M.  le  cardinal 
de  Bissy  ,  M.  l'archevêque  de  Malines ,  M. 
l'évéque  de  Soissons  (Languet),  les  jésuites, 
Clément  XI  y  sont  traités  de  la  manière  la 
plus  indigne. 

L'objet  d'une  si  affreuse  satire  est  de 
prouver  que  la  doctrine  des  païens  était 
encore  plus  pure  que  celle  de  la  bulle  Uni- 
genitus. 

On  dit ,  page  166,  que  la  bulle  condamne 
la  foi  de  nos  pères.  On  avance,  page  167, 
qu'elle  favorise  l'infamie,  l'impiélé,  le  blas- 
phème; qu'elle  fait  le  procès  à  un  innocent, 
à  un  saint  prêtre ,  à  un  docteur  de  la  vérité; 
qu'elle  contient  un  mystère  d'iniquité,  qu'on 
se  flatte  de  dévoiler  au  public. 

Le  29  août  1726  ,  le  parlement  de  Paris 
rendit  un  arrêt  par  lequel  il  condamne  ce 
détestable  livre  à  être  lacéré  et  brûlé  par 
l'exécuteur  de  la  haute  justice.  Ce  qui  fut 
exécuté  le  même  jour. 

i*ELÉ  (Julien),  bénédictin 

Relation  abrégée  de  la  maladie  et  de  la  mort 
di:  M.  Ravechet. 

V 

Sous  le  syndical  de  M.  Le  Rouge  ,  la  fa- 
culté de  théologie  de  Paris  avait  reçu  pure- 
ment et  siinpiemcnl  la  Constilnliun.  Hya- 
cinthe Ravechet,  (!e\cnu  syndic  el  soutenu 
par  quelques  docleurs  hétérodoxes,  entre- 
prit de  faire  regarder  comme  nulle  une  si 
solennelle  acceplalion  ;  et,  pour  y  réussir,  il 
ne  craignit  pas  de  se  rendre  coupable  de  la 
plus  indigne  fourberie,  ainsi  qu'on  le  démon- 
tra en  1716  par  des  faits  certains  el  incon- 
testables. Ce  fougueux  docteur  ayant  été  , 
pour  çrix  de  ses  criminelles  manœuvres  , 
exilé  a  Saint-Brieuc  en  1717  el  passant  par 


765 


DlCnONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


75C 


Rennes  pour  se  rendre  au  «leu  de  son  exil , 
logea  chez  les  PP.  Bénédictins.  Ce  fut  là  que 
la  justice  de  Dieu  l'attendail.  Il  y  tomba  ma- 
lade ,  cl  il  y  mourui  le  2k  avril  1717.  Tel  est 
l'événemeni  qui  fait  la  matière  de  I  écrit  doot 
nous  parlons. 

Les  religieux  de  labbaye  de  Sainl-Melaine, 
qui  passèrent  dans  le  teiui)s  pour  en  être  les 
auleurs,  traitent  le  sieur  Kavechet  de  confes- 
seur de  Jésus-Christ,  d'Iionime  (jui  a  rendu 
d'imporlants  services  à  rEylise,  c/ni  asoujjert 
pour  la  cause  du  Seigneur,  et  qui  lui  a  été 
immolé  comme  une  victime  d'agréable  odeur. 
El  comme  ce  réfraclaire  renouvela  à  la  mort 
son  appel  au  futur  concile,  et  confirma  tout 
ce  qu'il  avait  fait  on  Sorbonne  pondant  son 
syndicat,  ces  mêmes  auleurs  parlent  de  cet 
acte  comme  d'un  monitmenl  éternel  de  son 
atlacheinent  à  la  foi  de  l'Eylise,  et  de  son  zèle 
à  la  défendre  jusqu'au  dernier  soufiir.  C'est  , 
comme  on  sait.  la  coutume  de  la  secte  de 
traveslir  en  héroïques  vertus  les  plus  grands 
crimes  de  ses  suppôts. 

On  tenta  à  Rennes  de  faire  passer  pour 
saint  Ci5  novateur;  mais  comme  il  ne  se 
trouve  point  dans  cette  ville  autant  de  dupes 
qu'à  Paris,  et  que  d'ailleurs  les  plus  habiles 
fourbes  du  parti  étaient  occupés  à  Saint-Mé- 
dard,  la  lentative  n'a  point  léussi. 

On  attribue  cette  relation  à  dom  Julien 
Pelé,  bénédictin. 

PELVEKÏ  (Bon-François  IIIVIÈRE  ,  plus 
connu  sous  le  nom  de),  théologien  appelant, 
naquit  à  Rouen  en  1714,  et  se  fit  ordonner 
prêtre  en  1738,  par  M.  de  C  lylus,  qui  réu- 
nissait précieusement  les  réfractaires  des 
autres  diocèses.  Pelverl  fut  professeur  de 
théologie  à  Troyes,  sous  M.  Bossuet.  Lors  de 
la  démission  do  ce  prélat ,  il  se  relira  à  Paris, 
el  fut  reçu  dans  la  communauté  des  prêtres 
de  Saint-Josse,  ou  le  curé  Bournisson  ras- 
semblait des  appelants  de  Paris  et  des  pro- 
Tinces.  La  mort  de  ce  curé,  en  1753,  engagea 
Pelvert  à  se  joindre  à  l'abbé  Mesnidrieu , 
et  à  former  avec  lui  et  quelques  autres 
une  autre  communauté  secrète;  cardans 
ce  parti  on  aimait  beaucoup  les  rassem- 
blemenls  et  le  mystère  ,  et  pour  cause.  Pel- 
vert assista  au  concile  d'Utrecht,  en  17G3. 
V^oici  les  titres  de   ses  ouvrages  :  Disserta- 

(!)  Ces  deux  ouvrages  ont  rapport  à  une  coniro- 
verse  qui  s'éleva  entre  le  petii  nombre  de  théologiens 
appeliinls  qui  exislaienl  encore.  En  1778,  l'abbé 
Plawden  ,  Anglais  d'origine,  mais  demeurml  (!n 
France,  avait  |inl  lié  Uii  Tra'ué  sur  le  sacrifice  de  Jésus- 
Christ,  en  3  volumes.  Il  y  prétendait  que  !;i  réiililé 
du  sacrifice  consisl.'  précisément,  non  (l;ins  i'iniiuo- 
iaiioii,  mais  d;tns  l'ollrande  faite  à  Dieu  de  la  victime 
immolée.  Selon  lui,  la  réaliié  du  sacnlice  de  la  croix 
consisiait  dans  l'olliande  (|ui;  Jé>us-Clirisl  faisait  de 
sa  vie,  et  non  (buis  l'immolation  même,  »t  le  sacri- 
fice de  la  miî>se  n  était  (|ii'uiie  -«impie  olfrandc  de  la 
croit.  Pelverl  S'Uiienl  que  c'était  la  dénaturer  le  si- 
critire  de  la  messe,  el  tomber  dans  l'erreur  de  Le 
Coiirrayer.  il  combailit  ce  >ystème  d  ins  sa  Disserta- 
tion sur  la  nutuie  et  i'ctsencc  du  sacr  ficc  de  la  mette. 
M  lib  Plawden  tnmva  (ie>  laiiisans  (|ui  iiéfeudirenl 
n»n  opinion,  i'.r  lut  l'obji  t  d'une  donziii^edc  bro- 
clinres  qui  parurent  ctiU(.  sur  coup.  Lcb  print. pales 
6out  :  Lettre  dun  ihéologxeni  Lettre  à  un  ami  de  prt' 


lions  théolof/iques  et  canoniques  sur  l'appro- 
bation nécessaire  pour  administrer  le  sacre- 
ment de  pénitence,  ilb^,  in-12;  Dénonciation 
de  la  doctrine  des  jésuites,  1767;  Lettres 
d'un  théologien  sur  la  distinction  de  religion 
naturelle  el  de  religion  révélée,  1770;  six 
Lettres  d'un  lhéolo(jien  où  l'on  examine  la 
doctrine  de  quelques  écrivains  modernes  con- 
tre les  incrédules,  1776,  2  vol.  (ces  écrivains 
sont  Delamarre  ,  Paulian  ,  Floris  el  Nonotte, 
tous  anciens  jésuites,  qui  avaient  le  malheur 
de  ne  pas  penser  comme  Pelvert  sur  beau- 
coup de  malières,  et  qu'il  criliqui^  en  consé- 
qiience  avec  la  sévérité  la  plus  minutieuse)  ; 
Dissertât  on  sur  la  nature  el  l'essence  du  sa- 
crifice de  In  tnesse,  1779,  in-12;  Défense  de 
celte  Dissertation ,  1781,  H  vol.  in-12  (1); 
E  .position  succincte,  et  comparaison  de  la 
doctrine  des  anciens  et  des  nouveaux  philo- 
sophes, 1787,  2  gros  vol.  in-12.  Pelvert  mit 
la  dernière  main  au  traité  posthume  de  Gour- 
sin  .sur  la  grâce  et  la  prédestination,  en  3 
gros  vol.  in-4*. 

PERUIER  (L'abbé).  Voyez  Maistre  {An-- 

toine  Le). 

PETIT  DE  MONTEMPDYS  (JEAN-GàBR»EL), 
recteur  de  l'Université  de  Paris. 

Ohatio  habita  die  22  mensis  junii  anni  1716 
in  comitiis  generalibus  L'niversitatis,  ad- 
versus  libellum  cui  titulus  :  Déclaration  de 
M.  lévêque  de  Toulon  au  clergé  de  son 
diocèse;  cum  conclusionibus  tmiversita- 
lis,  etc.;  latine  et  gallice.  Paris,  1717, 
in-i". 

11  y  fut  répondu  par  une  Lettre  d'un  ancien 
professeur,  in- 12. 

Délibérations  et  conclusions  de  l'Université 
de  Paris  sur  la  proposition  d'appeler  de  la 
constitution  Unigenitus  au  futur  concile 
général,  1717,  petite  brochure  in-12  de  33 
pages. 

M.  de  Montempuys  présida  à  ces  délibéra- 
tions. 

Cet  écrit  n'est  pas  l'acte  d'appel  de  l'Uni- 
versité, mais  la  résolution  qui  fut  prise,  le 
12  mars  1717,  d'envoyer  des  députés  à  M.  le 
duc  d'Orléans  ,  régent  du  royaume,  pour  le 
supplier  de  lever  la  défense  qu'il  avait  faite 

vince;  Réponse  à  l'auteur  de  la  Dissertation  ;  de  l'Im- 
molation de  Notre-Seigneur  Jésus-Chriit  aans  le  sacri- 
fice de  la  messe,  etc.  Cette  dernière  brochure  était  du 
I*.  Lambert.  Les  atiires  ipii  écrivirent  dans  le  mémo 
sens  furent  Ja  ineau,  Masbillon,  Larrière,  et;.  D'un 
autre  côte,  Mey   prit  parti  pour  PelviTl,  <l.ms  une 
Lettre  sou^  le  nom  d'un  Minime,  contre  l'écrit  du  P. 
Lambert.  Plu.^ieurs  de  ces  écrits  se  faisaifîiit  reniar*» 
quer  |  ar  une  ex  rèine  vivacité.  On  s'accusa  t  de  part 
el  d'autre  d'erreui>,  de  nouveautés ,  d'injures,  de 
mauvaise  loi,  d'eutètemenl.  Pelvert  publia,  en  t78t, 
la  Défense  de  s<>  Dissertation,  en  5  gros  volun»es  in- 1:2. 
Il  y  lélutt;  longuement  et  miiuitieusement  ses  adver- 
saires, et  y  nonnne  quatorze  écrits  publiés  contre  sa 
Dis  erta'ion.  On  trouve  sur  ce  sujet,  au  tome  XV  de 
l'é'lilion  de  l<essuet  par  Déloris,  un  écrit  de  ce  béné- 
(lieliii,  sons  le  litre  de  Dissertation  sur  la  nécessité 
d'une  immolaliou  rcelle,  uciutUtmtnt  prétenle  dan$  U 
sacr i  lice  de  la  messe. 


757 


rii'f 


PKT 


758 


à  rUnivcrsi(6  d'adliéror  A  l'appel  dos  quatro 
év6(|ue.s. 

Dans  les  J)eli()énttions,i\oul  il  est  ici  quos- 
tion,  (haquo  nation  (l(>  la  l'acullo  (l(\s  ails 
parlo  du  la  (]()iislilulion  (riiiic  iiiaiii^ro  in- 
dii^iio  cl  av(H"  la  jilus  {^r.mdo  indi'ccnco.  La 
nation  de  Picardie  dit  (pa^;.  17)  (|ue  colle 
bulle  est  contraire  aux  droits  du  roi  el  du 
royaume ,  <l  Vaulorité  des  évéqucs  el  aux 
dogmes  de  la  foi  et  drs  mœurs.  La  nalinn  do 
Normandie  assure  (paj?.  19)  que  ce  décret 
paraît  contraire  à  la  parole  de  Dieu,  à  la  pra- 
tique de  iEijlise  catholique  touchant  l'admi- 
nistration dis  sacrements  de  la  pénitence  el  de 
reucharislie,à  la  discipline  de  la  mémelùjlise, 
et  aux  libertés  de  celle  de  France.  Les  fa- 
cultés de  droit  et  de  méiecinc  n'opinèieal 
point  dans  celle  occasion. 

Mi'MOinE:  présenté  à  monseigneur  le  duc  d'Or- 
léans ,  régent  du  royaume,  pour  la  défense 
de  l'Université ,  contre  un  mémoire  de  quel- 
ques prélats  de  /''rance,  daté  du  7  juin  1717. 

On  s'efforce  ici  de  combattre  les  solides 
principes  sur  lesquels  sont  appuyés  les 
évoques  acceptants  ;  mais  on  ne  les  combat 
que  par  dos  principes  hérétifjues,  tels  qu'é- 
taient ceux  des  Pélagiens,  de  Wiclef  et  de 
Lulber.  L'auteur  de  ccMémoire  est  le  même, 
M.  de  Montcmpuys,  qui ,  quelques  an- 
nées après  ,  fut  surpris  à  la  Comédie  Fran- 
çaise, habillé  en  femme,  et  qui,  pour  avoir 
donné  au  public  une  scène  si  scandaleuse, 
fut  exilé  par  lettre  de  cachet. 

PETIT-DIDIER  (Dom  Matthieu),  bénédictin 
de  la  congrégation  de  Saint-Vannes,  naquit  à 
Saint-Nicolas,  en  Lorraine,  l'an  1G59,  devint 
abbé  de  Sénones  en  1715,  président  de  la 
congrégation  de  Saint-Vannes  en  1723,  évê- 
que  de  Macra  in  partibus  en  172^,  et  as- 
sistant du  trône  pontifical  en  1726.  Be- 
noît XIII  fit  lui-même  la  cérémonie  de  son 
sacre,  et  lui  fit  présent  d'une  mitre  pré- 
cieuse. Pelil- Didier  mourut  à  Sénones  en 
1728,  avec  la  réputaion  d'un  homme  savant, 
grave,  sévère  el  laborieux.  Nous  le  voyons 
à  regret  dans  cotte  triste  galerie  jansénienne  ; 
mais  il  fit  l'apologie  des  Provinciales,  et  fut 
appelant  de  la  constitution  Unigenitus.  Hâ- 
tons-nous d'ajouter  qu'il  désavoua  cette  apo- 
logie, qu'il  révoqua  son  appel,  et  rompit 
loutes  les  liaisons  qu'il  paraissait  avoir  avec 
quelques-uns  du  parti. 

Apologie  des  Lettres  provinciales  de  L.  de 
Montalte,  contre  la  dernière  réponse  des 
PP.  Jésuites,  tn(ifw/^e: Entretiens  de  Cléan- 
drc  etd'Eudoxe(par  le  P.  Daniel).  Rouen 
(Delft,  Henri  van  Rhin  ) ,  1697  et  1698  , 
tom.II  en  1  vol.  in-12. 

Nous  avons  déjà  dit  qu'il  désavoua  cet  ou- 
vrage ;  on  y  avait  fait  beaucoup  de  change- 
ments. Après  cela,  el  après  s'être  déclaré  en 
faveur  de  la  bulle  Unigenitus,  Petit-Didier  fit 
imprimer  une  Dissertation  sur  le  sentiment 
du  concile  de  Constance  sur  l'infaillibilité  des 
papes;  Luxembourg,  1724-1725,  in-12;  tra- 
duite en  latin  sous  ce  titre  :  Tractatus  theo- 
logicus  de  auctoritale  et  infallibilitate  sum- 


morum  puniificum  ;  Intihilale  donutu»  por 
P.  (iallum  Cartier;  udilio  prima,  ah  aucloro 
revisa.  Augu.sla^  Vindelicoruin ,  (1.  Scliliiler, 
1727,  in-K".  L'auteur  y  soutient  t|U(!  h;.*»  Tères 
ne  décidèrent  la  supériurilé  du  conciU;  sur  le 
pape  <|ue  relaiivrnienl  .m  tenips  de  double 
el  de  schisme  où  scî  trouvait  rivalise.  Il  y  a 
dans  cet  ouvrage  des  extraits  d'un  traité  do 
Ger80ii,<iui  ne  répond  guère  à  l'idée  (jiie  l'on 
avait  ordinairenunt  du  cet  homufie  célèl)r<;  ; 
mais  des  crili(|ues  judicieux  ont  pensé  avec 
r.iison,  ou  qm-  ce  traité  n'est  pas  de  (îerson  , 
ou  qu'il  a  été  substantiellement  altéré  par  le 
luthérien  Vander  Uart,  (|ui  le  publia  le  pre- 
mier,  quoiqu'on  puisse  excuser  tei  laines 
expressions  par  les  circonstances  tout  à  fait 
pénibles  et  alarmantes  où  était  l'Eglise  du- 
rant le  grand  schisme. 

PETIT-PIED  (Nicolas),  né  à  Paris  en  1065, 
fil  ses  études  et  sa  licence  avec  distinction. 
Ses  snccîès  lui  mérilèrenl  en  1701  une  chaire 
de  Sorbonne,  dont  il  lut  privé  en  1703,  pour 
avoir  signé  avec  trente-neuf  autres   docteurs 
le  fameux  Cas  de  conscience.   On  l'exila   à 
Beaune.    Dégoûté  de  ce  séjour,  il  se  retira 
auprès  de  son  ;imi  Quesncl,  en  Hollande.  Il 
y  demeura  jusqu'en  1718,  (ju'il  eut  permis- 
sion de  revenir  à  Paris.  Il  établit  son  domi- 
cile et  une  espèce  nouvelle  de  prêche,  dans 
le  village  d'Asnières,  aux  portes  de  Paris.  II 
y  fit  l'essai  des  règlements  et  de  toute  la  li- 
turgie (jue  les  frères  pratiquaient  en    Hol- 
lande. La  renommée  en  publia  des  choses 
étonnantes.  On  y  accourut  en  foule  de  la 
capitale  ;  et  bientôt  Asnièrcs  devint  un  autre 
Charenton.  «  On  s'éionnera  sans  doute,  dit 
l'abbé  Bérault,  que  de  pareils  scandales  se 
soienldoanés  hautement  aux  portes  do  Paris; 
et  par  là  même  ils  pourraient  devenir  in- 
croyables. L'archevêque  (M.  de  Noailles  )  ne 
se  donnait  pas  le  premier  souci   pour  les 
arrêter,  ne  dit  pas  un  mot  qui  les  improuvâl. 
La  Sorbonne,  contre  ses  propres   décrets  et 
les  déclarations  du  roi,  réintégra  dans  tou- 
tes ses  prérogatives  ce  réformateur  scanda- 
leux, tandis  même  qu'il  donnait  ces  étran- 
ges scandales.  Mais,  au  défaut  de  la  puis- 
sance ecclésiastique,  la  puissance  civile  in- 
tervint, el  voici  dans  le  châtiment  la  preuve 
incontestable  de  l'attentat:  le  dépositaire  de 
l'autorité  royale  s'indignait  enfin  ,  contrai- 
gnit les  officiers  de  la  faculté  à  comparaître 
par-devant  les  minisires,  fil  biffer  la  conclu- 
sion qui  réiiabiliiait  le  docteur,  et  chassa 
plus  ignominieusement  ce  perturbateur  du 
repos  public.  »  L'évêque  de  Bayeux  (  M.  de 
Lorraine)   le  prit  alors  pour  son  théologien. 
Ce  prélat  élant  mort  en  1728,  Petit-Pied  se 
relira  de  nouveau  en  Hollande.  Il  obtint  son 
rappel  en  1734,  el  mourut  à  Paris  en  17W. 

Pendant  son  séjour  en  Hollande ,  près  de 
Quesnel,  Petit-Pied  publia  les  Lettres  sur  les 
excommunications  injustes,  —  sur  le  Formu- 
taire  f  —  sur  le  Silence  respectueux;  —  la  Jusi 
tification  de  M.  Codde  ;  —  de  l'Injuste  accusa' 
tion  de  jansénisme,  plainte  à  M.  Hahert;  — 
les  Réflexions  sur  un  écrit  du  dauphin;  — les 
Lettres  ihéologiques ,  contre  le  cardinal  da 


l 


Il  y  nie  précisément  tous  les  faits  allégués  ;  et 
voici  en  particulier  comme  il  s'exprime  sur 
le  jansénisme. 

Quoique  je  ne  sois  pas  bien  profond  dans 
la  théologie,  je  sais  assez  que  la  doctrine  de 
Jansénius  rend  quelques  con\mandemenls  de 
Dieu  impossibles  aux  justes  ;  qu'elle  éla'lit 
une  nécessité  d'agir,  selon  la  détermination 
de  la  grâce  intérieure  ou  de  la  concupiscence^ 
sans  qu'il  soit  possible  de  résister,  se  rcstrei^ 


759  DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES.  7C0 

Bissy,  en  faveur  de  Juénin,  —  et  l'Examen 
tliéologique. 

Revenu  en  France,  il  écrivit  contre  M.  Lan- 
uet  et  contre  le  carps  de  doctrine  de  1720. 
I  donna,  sous  le  nom  de  l'évéquc  de  Bayeu\, 
deux  Mandements,  en  1722,  sur  des  proposi- 
tions de  théologie  ;  deux  Instructions  pasto- 
ra'es ,  l'une  du  17  juillet  I72'i,  et  l'autre  du 
13  janvier  1727,  et  des  Remontrance-^  au  roi. 
Le  Mémoire  des  curés  de  Paris  [Voyez  Clrés 

de  Paris],  du  IG  mars  1727, et  la  Lettre  des  dix  gnan't  à  la  seule  exemption  de  contrainte  pour 
évéqucs  au  roi,  du  14  mai  1728,  sont  encore  l'action,  soit  méritoire  ou  non;  qu'elle  f.it 
de  Peiil-Pied.  Dieu  injuste  lui-même,  puisque,  contre  la  dé^ 

Retourné  en  Hollande  en  1728,  il  travailla  cision  expresse  du  concile  de  Trente  ,  elle  le 
avec  Le  Gros  au  dogme  de  l'Eglise  touchant  fait  abandonner  le  premier,  tes  justes  lavés 
l'usure,  ouvrage  lalin.  dans  le  baptême  de  la  tache  du  péché  originel 

Revenu  de  nouveau  en  France  en  1734  ,  et  réconciliés  avec  lui;  en  sorte  que,  tout  par^ 
il  composa  ses  iro\s  Lettres  sur  les  convul-  donné  qu'est  ce  péché,  Dieu  en  conserve  encore 
sions  ;  plusieurs  écrits  sur  !n  dispute  agitée  nssez  la  mémoire,  pour,  en  conséquence,  leur 
dans  le  parti  tou;  hani  la  crainte  et  la  cou-  refuser  la  grâce  nécessaire  pour  pouvoir  ne 
fiance  chrétienne,  dispute  dans  laquelle  il  pas  pécher,  ce  qui,  établissant  une  contradic 
joua  le  principal  rôle;  les  Instructions  pasto-     lion  manifeste  en  Dieu,  va  directement  contre 


raies  de  Bossuet,  évêque  de  Trojes  ,  du  8 
septembre  1737,  du  28  du  même  mois,  et  du 
1"  mai  1738,  sur  son  Misse!  ;  VExamen  paci- 
fique de  la  bulle;  le  Traité  de  la  liberté  ,  qui 
donna  lieu  à  une  dispute  dans  le  parti  ;  entin 
d'autres  brochures  sur  idivers  sujets.  Il  va 
être  question  plus  au  long  de  quelques-uns 
de  ces  écrits. 

Réflexions  sur  le  Mémoire  attribué  à  M.  le 
dauphin,  1712. 

Ce  libelle  anonyme  est  de  M.  Petit-Pied. 
V'oici  quelle  en  fut  l'occasion. 

Deux  mois  avant  la  mort  de  M.  le  dauphin 
(duc,  de  Bourgogne],  arrivée  le  18  février 
1712,  ce  prince  tut  informé,  par  des  lettres 


sa  bonté  et  sa  justice  ;  qu'elle  détruit  entière- 
ment la  liberté  et  la  coopération  de  l'homme  à 
l'œuv)^  de  son  salut,  puisqu'il  ne  peut  résister 
à  la  prévention  de  la  grâce,  ni  pour  le  com- 
mencement de  la  foi,  ni  pour  chaque  acte  en 
particulier ,  lorsqu'elle  lui  est  donnée;  et  que 
Dieu  agit  alors  en  l'homme,  sans  que  l'homme 
y  ait  aucune  part ,  que  de  faire  volontaire- 
ment ce  qu'il  fuit  nécessairement  ;  que  ce  sys- 
tème réduit  la  volonté  de  l'homme  au  seul  to- 
lontaire  depuis  le  péché  d'Adam,  et  qu  il  mé- 
rite ou  démérite  nécessairement,  ce  qui  ne 
peut  être  un  véritable  mérite  ni  démérite  de- 
vant Dieu,  toujours  infiniment  juste;  enfin 
qu'il  enseigne  que  de  tous  tes  hommes.  Dieu  ne 
veut  le  salut  que  des  seuls  élus ,  et  que  JésuS' 


écrites  de  Rome,   qu'on  y  débitait  diverses      Christ,  en  répandant  son  sang,   n'a  prétendu 
faussetés  sur  son  sujet  :  par  exemple  ,  qu'il     sauver  que  les  seuls  élus. 


s'était  entièrement  déclaré  contre  les  évéques 
«le  La  Rochelle  et  de  Luçon,  dont  le  procédé 
l'avait  extrêmement  indigné  ;  qu'il  était  dis- 
posé à  favoriser  hautement  les  jansénistes , 
qui  trouveraient  dans  lui  un  protecteur  d'au- 
tant plus  éclairé,  qu'il  possédait  parfaite- 
ment les  Pères  et  surtout  saint  Augustin  ; 
que  le  P.  Le  Tellier  lui  ayant  présenté  un 
ouvrage  contre  les  Réflexions  morales  du 
P.  Quesnel,  les  Pères  Bénédictins  ,  quelques 
semaines  après,  lui  en  avaient  do)iné  un  au- 
tre, où  ils  faisaient  voir  que  celui-là  était 
plein  de  fausses  propositions  et  de  passages 
tronqués  ou  altérés  ;  qu'il  avait  fait  là-des- 


Je  sais  que  tout  ce  système,  supposant  en 
Dieu  de  l'injustice  et  de  la  bizarrerie,  si  j'ose 
ainsi  m'exprimer,  porte  l'homme  au  liberti- 
nage par  la  suppression  de  sa  liberté.  Je  sais 
aussi  que  les  jansénistes,  après  avoir  soutenu 
hautement  le  droit  de  la  véritable  doctrint 
des  cinq  proposiiions  ,  et  ayant  été  condam-' 
nés,  se  sont  rejetés  sur  la  question  de  fait  du 
livre  de  Jansénius;  qu'ayant  encore  perdu  ce 
point  ils  sont  venus  ù  la  suffisance  du  si~ 
lence  respectueux;  et  que,  forcés  dans  ce  rc» 
tranchement  par  la  dernière  constitution  de 
N.  S.  Père  le  pape,  ils  ont  recours  à  mille 
subtilités  scholastiques  poxtr  paraître  simples 


sus  une  forte  réprimande  à  ce  jésuite,  et  un  thomistes,  mais  qu'ils  gardent  dans  le  fond 

éloge  des  jansénistes  et  de  leur  doctrine.  tous  les  mimes  sentiments;  qu'ils  sont  schis- 

Le  prince  apprit  en  même  temps  que  ces  maliques  en  Hollande;  et  que,  soit  qu'ils  sou- 

bruits   avaient  été  non-seulement  répandus  tiennent  ouvertement  la  doctrine,  soit  qu'ils 

dans  Rome  depuis  plusieurs  mois,  mais  qu'ils  se   retranchent  sur  le   fait,   soit   qu'ib  s'en 

J  faisaient  impression  sur  le  peuple  ;  que  des  tiennent  à  ce   silence  respectueux,  ou  ù  un 

prélats,  des  cardinaux,  et  le  pape  même,  ne  prétendu  thomisme,  c'est  toujours  une  cabale 

laissaientpasd'enétrealarmés,  vulahardiesse  très-unie  et  des  plus  dangereuses  nu' il  y  ait 

avec  laquelle  les  émissaires  du   parti  don-  jamais  eu  et  qu'il  y  aura  peut-être  jamais 

naient  ces  prétendus  faits  pour  constants,  sur  Je  crois  qu'en  voilà  bien  assez,  dit  le 
les  lettres  qu'ils  se  vantaient  d'avoir  de  per-  prince  en  finissant,  pour  détruire  les  soup- 
çonnas d'une  grande  distinction  qu'ils  nom-  çons  que  l'on  a  répandus  si  mal  <ï  propos  sur 
inaient.  Tout  cela  détermina  M.  le  dauphin  mon  aujet,  mais  dont  je  ne  saurais  être  que 
A  composer,  avec  l'agrément  du  roi.  un  Mé-  (rès-nlmmé ,  puisqu'ils  sont  arrivés  jusqu'aux 
moire  ,  pour  l'envoyer  au  souvt  rain  pontife.  oreilles  du  chef  de  l'Eglise. 


761 


PEÎ 


PKT 


7flt 


Je  voudrais  flro  à  portée  de  pouvoir  Us 
dissiper  moi-même,  et  d'expliquer  plus  au 
lonq  que  je  ne  ne  fais  ici  ma  soumission  à 
l'tfqlise,  mon  altachement  au  saint-siéqc,  et 
mon  respect  filial  pour  celui  qui  le  remplit 
aujourd'hui,  (''est  donc  afin  qu'il  connaisse 
mes  sentiments  que  fat  cru  devoir  donner 
co  Mémoire,  oà,  répondant  article  par  article 
aux  choses  que  l'un  a  avancées  sur  }non  cha- 
pitre ,  j'espère  qu'ils  ne  demeureront  plus 
douteux  f  et  que  non-seidemcnt  par  mes  dis- 
cours, 77uiis  par  toute  ma  conduite  ,  on  me 
verra  suivre  les  traces  du  roi,  mon  qrand-pèrc, 
au  témoiqnaqe  duquel  je  puis  m'en  rapporter, 
i'il  en  est  besoin 

Le  prince  élail  sur  \c  point  d'envoyer  cet 
écrit  à  Kome,  lorsqu'il  tomba  malade.  Apn^s 
sa  mort,  on  le  trouva  parmi  les  papiers  do 
sa  cassette,  tout  de  sa  main,  avec  dos  ren- 
vois et  des  ratures,  qui  ne  permellaiisnt  pas 
do  douter  qu'il  n'en  tût  l'auleur.  Le  roi,  pour 
suivre. les  pieuses  inlenlions  du  prince,  fil 
présenter  le  Mémoire  au  pape  par  AI.  le  car- 
dinal de  la  Trémouillo,  et  Sa  Sainteté  mar- 
qua dans  sou  bref  à  Sa  Majesté,  en  date  du 
k  mai,  «  qu'elle  l'avait  reçu  avec  plaisir,  lu 
avec  empressement;  et  qu'en  répandant  des 
larmes  do  joie,  elle  avait  rendu  {grâces  au 
Très-Haut  d'avoir  inspiré  au  prince  de  si 
beaux  et  de  si  religieux  sentiments,  pour 
maintenir  la  pureté  de  la  saine  doctrine  et 
la  soumission  due  aux  constitutions  aposto- 
liques ;  qu'on  pouvait  lui  appliquer  ce  qui  a 
été  dit  autrefois  d'un  grand  monarque  :  // 
s'est  expliqué  comme  l'aurait  pu  faire,  non 
pas  un  empereur,  mais  un  évêque.  »  Le  pape 
ajoutait»  que,  quoique  les  personnes  équita- 
bles n'eussent  jamais  eu  le  moindre  sujet 
de  douter  que  la  foi  de  M.  le  dauphin  ne 
fût  pure  et  sans  tache,  il  était  néanmoins 
très-important  pour  la  doctrine  orthodoxe 
que  le  Mémoire  dissipant  tous  les  nuages  , 
découvrît  l'artifice  elles  tromperies  de  ceux 
qui  semaient  des  discours  pleins  d'impostu- 
res; que  cet  écrit  serait  un  monument  plus 
durable  que  l'airain,  un  monument  éternel 
de  la  piété  et  de  la  gloire  du  prince.  » 

On  le  répandit  donc  à  Rome  et  en  France; 
il  fut  imprimé  par  ordre  de  Louis  XIV,  et 
envoyé  à  tous  les  évêques  et  intendants 
des  provinces.  Il  est  aisé  de  s'imaginer  que 
ceux  dont  on  attaquait  la  doctrine  dans  le 
Mémoire  souffrirent  fort  irnpatieinraent  qu'il 
fût  devenu  public  par  l'ordre  exprès  de  Sa 
Majesté.  Aussi  mirent-ils  tout  en  usage  pour 
le  faire  tomber  dès  qu'il  parut;  et  c'est  le 
but  du  libelle  qui  donne  lieu  à  cal  article. 
Comme  il  y  aurait  eu  de  la  folie  à  le  pren- 
dre sur  le  ton  dédaigneux,  en  parlant  du 
prince,  après  les  louanges  qu'on  lui  avait 
données  en  loute  occasion,  cl  qu'on  sentait 
malgré  soiqu'il  méritait  dans  toute  leur  éten- 
due, l'auteur  prit  le  parti  de  le  com!)ler  do 
nouveaux  éloges  ;  mais  ce  ne  fut  q  io  pour 
en  conclure  qu'il  n'avait  nulle  pan  au  Mé- 
moire, qu'on  supposait  peu  co  ivcnable  à  sa 
dignité  el  indigne  de  lui.  C'é  ait,  disail-on, 
l'ouvrage  de  la  cabale  molinienne,  (|ui  avait 
Uché  de  lui   inspirer  ces  frayeurs;  et  qu'il 


n'avait  fait  que  transcrire,  encore  d'une  ma- 
nière (|ui  prouvait  (|u'il  n'entendait  |)afi  ce 
qu'il  écrivait  :  en  sorte  (|u'il  eût  été  a  dési- 
rer, pour  son  honneur,  <iue  l'écrit  n'eût  ja- 
mais paru. 

L'auda(Meu\  calomniateur  [)ouvait-il  ne 
conlnîdiro  d'une  manière;  plus  alisurd»;  et 
plus  grossière?  A|)rès  avoir  parlé  do  M.  le 
dan|)hin,  comme  d'un  princi!  qui  avait  l'es- 
prit infiniment  élevé  et  pénétrant,  il  uc  rou- 
git pas  de  le  représenter  aussitôt  comme  un 
Ijomme  faible  el  crédule  à  l'excès,  ou  plutôt, 
comme  un  imbécile,  qui  ne»  sait  ()r('sque  ce 
qu'il  dit,  ni  ce  qu'il  fait.  M.  Joly  de  Kleury, 
l'un  (les  avocats  généraux,  ne  man(|ua  pas 
de  faire  sentir  celte  coniradiclion.  L'arrêt 
qui  condamna  le  lilielle  a  être  lacéré  et 
brûlé  par  la  main  du  bourreau  lut  rendu  le 
17  juin  1712,  el  exécuté  le  jour  suivant,  avec 
les  plus  grands  el  les  plus  justes  applaudis- 
sements de  tous  les  catholiques. 

M.  le  Normant,  évéquc  d'Evreux  ,  publia 
cet  arrêt  dans  son  diocèse  par  une  lettre  du 
1'^  septembre  de  la  même  année. 

Kîic.Lus  de  l'équité  naturelle  et  du  bon  sens  , 
pour  l'examen  de  la  Constitution  el  des 
propositions  qui  y  sont  condamnées,  comma 
extraites  du  livre  des  Uéflexions  morales 
sur  le  Nouveau  Testament.  Décembre 
1713,  in-12de255  pages. 

L'auleur  prouve  parfaitement  par  cet  ou- 
vrage qu'il  ne  connaît  lui-même  ni  les  règles 
du  bon  sens,  ni  celles  de  la  religion. 

RÉSOLUTION  de  quelques  doutes  sur  le  devoif 
des  docteurs  de  Sorbonne,  par  rapport  à 
l'enregistrement  de  la  Constitution^  etc. , 
1714  ;  in-12  de  56  pages.  ' 

L'auleur,  dans  l'avertissement,  page  4 , 
convient  que  la  bulle  a  été  reçue  et  enregis^ 
trée  à  la  pluralité  des  voix,  par  la  faculté  de 
théologie  de  Paris  :  cependant  il  ne  laisse 
pas  de  publier  son  libelle,  pour  consoler^ 
dit-il,  ceux  qui  n'ont  pas  été  de  l'avis  d'ac- 
cepter et  d'enregistrer.  Pour  lui,  il  prétend, 
page  53,  que  l'on  ne  peut  ni  accepter  ce  dé- 
cret  f  ni  l'enregistrer,  même  avec  des  explica-^ 
lions,  parce  qu'il  n'est  pas  possible  d'en  trou- 
ver aucune  qui  soit  en  même  temps  conforme 
à  la  raison,  à  la  religion,  à  l'équité. 

Examen  théologique  de  l'instruction  pastorah 
approuvée  dans  l'assemblée  du  clergé  de 
France,  el  proposée  à  tous  les  prélats  du 
royaume  pour  l'acceptation  et  la  publi- 
cation de  la  bulle  du  pape  Clément  XI 
du  8  septembre  1713,  1715-1716,  3  vol. 
in-12. 

Le  P.  Honoré  de  Sainte-Marie  ,  carme  dé- 
chaussé, répondit  à  P(;til-Pied  par  quatre 
tomes  de  difficultés  qu'il  lui  proposait,  et 
il  lui  démontra  qu'il  soutenait  les  cinq 
propositions  de  Jansénius  ,  el  qu'il  avait 
réalisé  le  prétendu  fantôme  du  jansénisme. 

Uien  n'égale  le  style  mordant  et  chagrin 
de  Petit-Pied.  Son  ouvrage  est  un  diction- 
naire d'injures  et  de  calomaies.  On  ne  sait 
îs'il  n'a  p.is  surpasjié  dans  celle  sorte  de  lit- 


7G3  DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES.  764 

«ératnre  odieuse  et  infamante,  les  Zoïle,  les  procès-verbal  du  11  décembre,    el    paraphe 

Bcaliser  et  les    ï^tioppius   de    Torl  -  Royal,  par  M.  le  licutonanl  général  de  police. 
Vouez  lom.  I,  page  1 ,  2,  i,  5,  G,  9i  ,  95,  97,         On  peut  meniionner  ici   un  autre  écril  qui 

()^   elg  n'est  pas  de  Petit-Pied;  c'est  celui  dont  voici 

On  dit  quo  Petit -Pied   composa   cet   ou-  le  tilre  : 

vrage  en  Hollande  sius  les  yeuïdu  P.  Ques-  Second  Mémoire  pour  MM.  les  plénipoten" 
ncl. 

11  débute 


on  ces  tonnes  :  Si  on  ue  peut 
donner  u  le  plus  juste  idée  de  la  cnnsiituiion 
du  8  septembre  1713,  qx'en  disant  tjuclte 
renverse  les  notions  commiines  de  la  religion 
et  de  la  théo'ogic  chr  tienne,  on  ne  peut 
mieux  carartiriser  l'instru/iion  pnsorale  ap- 
prouvée par  quarante  évêques  de  France, 
qu'en  disant  qu'elle  choque  toutes  les  règles 
du  bon  sens,  de  l'équité  et  de  la  bonne  foi. 

Tel  est  le  iU'j;ement  que  ce  téméraire  écri- 
vain, assis  sur  la  chaire  de  pestilence,  a 
prononcé  contre  ces  deux  objets  dignes  de 
la  vénération  de  tous  les  siècles  ,  par  les 
grandes  lumières  qu'ils  répandent,  par  les 
dogmes  qu'ils  affermissent,  et  par  les  er- 
reurs qu'ils  condamnent. 


(iaires  a':semblés  d  Soissons,  en  leur  adreB- 
snnt  la  Dénociation  des  jésuites  et  de  leur 
doctrine  In-V. 

On  se  propose  dans  cet  imprimé,  comme 
dans  le  prérédcnt,  d'engager  ÀIM.  les  pléni- 
potentiaires à  se  mêler  des  afl'iirosde  l'Hgiise, 
el  en  particulier  à  soutenir  contre  les  jésuites 
le  parti  quesnolliste.  Ce  libelle  fui  lacéré  cl 
brûlé  pararrôl  duparlomenl  du  8  mars  1728. 
Les  auteurs  inconnus  de  celte  lettre,  dit  l'ar- 
rél,  semblent  adopter  iinnom  de  parti,  et  sou- 
mis aux  lois  de  l'Etat  par  le  litre  de  sujets  du 
roi,  ils  ne  craignent  point  de  réclamer  des 
pu  s^sances  étrangères  par  un  libelle  anonyme 
et  scandaleux. 

Qu'on  ajoute  à  ces  deux  Mémoires  ce  que 
nous  avons  dit  de  la  lettre  à  M.  d'Avaux  (1), 


VExamen  théologique  fut  censuré  par  le      et  l'on  verra   que  les    jansénistes  ,    malgré 


suffrage  de  près  de  trente  évêques  en  1717 

RÉPONSE  au  premier  Avertissement  de  M.  l'é- 
vêque  de  Soissons,  imprimée  en  1719,  et 
publiée  en  1721,  516  pages  in-12,  outre 
nn  Avertissement  qui  n'est  pas  de  l'auteur 
de  la  réponse. 

Ce  sont  là  les  deux  premières  parties  de 
l'ouvrage.  Deux  mois  après  ont  paru  la  troi- 
sième el  la  quatrième  partie,  en  528  pages 
in-12. 

Rien  ne  prouve  mieux  la  bonté  des  ou- 
vrages de  M.  Langue!,  évéque  de  Soissons 
et  depuis  archevêque  de  Sens,  que  l'embar- 
ras où  ils  ont  jeté  le  parti  ,  l'empressement 
qu'ont  eu  les  jansénistes  d'y  répondre,  et  le 
peu  de  succès  de  lous  leurs  elTorls.  Il  est 
évideni  qu'on  n'a  opposé  jusqu'ici  à  ce  pré- 
lat que  des  erreurs,  des  sophismes  et  des  in- 
jures. 

Mémoire  en  forme  de  lettre  pour  être  présen- 
té à  MM.  les  plénipotentiaires  de  Soissons. 
In-V. 

L'objet    de    cet   écrit   est    d'intéresser  le 
congrès   de  Soissons   dans  la   cause  com- 
mune des    nouveaux   sectaires,    el    par  là 
ils  se  flattent,  disent-ils,  de   rendre  jansé- 
niste toute  la  terre,  jasqu^au  Mexique  et  au 
Pérou,   jusqu'au    Paraguay  et   aux  jésuites 
mêmes.   Ils  s'efforceiil  de  faire  reoiarquor  à 
MM.  les  pléni|)olrntiaires  el   à  leurs  maiires 
une  infinité  de  maux  auxq   els  lo  seul    con- 
cile général  peut  remédier.   Ils  leur    repré- 
sentent les  abus  de   la    cour   de    Rome.  Ils 
leur  exposent  la  décadence  dos  bonnes  élu-      d'un  Parisien  à  M.  l'archevêque  ;  et  une  tra- 
des,  el  spécialement  la  négligence  des  fidèles      dm  lion  des  Livres  de  saint  Augustin  à  Pollen- 
dans  la  lecture  des  livres  saints,  et  les  abus      tius. 
qui  en  résultent.  PIX  (Louis  Elues  du),  naquit  à  Paris  en 

Ce  Mémoire,  daté  du  2V  avril  172S,  a  1G57  ;  il  fut  docteur  de  Sorbonne,  granJ  ap- 
clé  trou>é  dans  les  papiers  de  Polit-Pi' d,  probalourdes  mauvais  livres  (pir  exemple, 
saisii  par  le  commissaire  Cuurcy,  suivant  le     des  liéflexwns  de  (juesnel,  des  ouvrages  de 


l'envie  qu'ils  ont  de  se  cacher,  prétendent 
cependant  dans  los  grandes  occasions  se  dis- 
tinguer du  reste  de  la  nation,  el  en  être, 
pour  ainsi  dire,  une  portion  séparée  qui 
puisse  figurer  dans  l'Luropc  el  traiter  avec 
les  minisires  des  ])uissances  étrangères. 

VExamen  pacifique  de  la  bulle  et  le  Traité 
de  la  liberté  ne  furent  publiés  qu'après  la 
mort  de  l'auteur.  On  remarque  que  Petil- 
Pied  el  son  éditeur  y  miti^eaient  sur  plu- 
sieurs points  lado(  trine  des  appelants.  Gour-. 
lin  le  réfuta  dans  cinq  lettres  où  il  leur  re- 
proche défavoriser  le  molinisme.  Plusieurs 
Lettres  do  Petit-Pied,  une  enlre  autres  du 
13  mars  1737,  où  il  se  déclare  contre  les  con> 
vulsions  et  blâme  liauleinenlles  convulsion- 
naiies  ;  sa  con  roverse  avec  Boursier  sur 
les  vertus  théologales,  qui  produisit  plu- 
sieurs écrits  ;  celle  sur  la  crainte  el  la  con- 
fiance, qui  en  enfanta  encore  davantage  , 
mécoutentèrenl  le  gros  des  appelants.  On 
ne  trouvait  plus  Peiil-Pied  assez  ardenl.  11 
parait  que  d.ins  sa  querelle  sur  la  crainte, 
il  abandonnait  les  principes  rigoureux  des 
jansénistes. 

PUiLIBElir (Emmanuel-Robert  de),  pseu- 
donyme de /c«»  Artfot/jc  Gazaignes.  Voyez 
ce  nom. 

PILÉ  (Dems),  préire  du  diocèse  de  Paris, 
suivait  pour  la  liturgie  l'exemple  de  Jubé, 
curé  d'Asniôres.  Il  est  auteur  de  plusieurs 
ouvr;igos  donl  nou^  citerons  un(>  Réponse 
aux  Lrttres  thcotogiqurs  de  La  Tasie  ;  un 
écrit  en  l'honneur  du  diacre  Paris  ;  la  Lettre 


(I)  VoyM  I  rariicIcQuEssKL,  l'endroit  oix  il  s'agit  do  la  Lairé  à  un  député  du  $ec9ni  ordre. 


vnr;                        pet  î'KT                        7fl« 

Fontaine ,    etc.)  ;    of  il   ou  fil  lui-in<Vrno  do  'f.i(;()n  do  |)«nHor  cl  dd  h.i  rondiiitc.on  ne  peut 

trAs-|»«'rni(ii<Hiv.    Il   lui   «xiln    en  1701  pour  lui  refuser   un  esprit   net,    pr<''ciH,  niélliodi- 

avoir  signé  le  lanuMiK  Cas  d(^  consci(M)C(>,   et  que  ,  uiio  lecture   intniunH»  ,  une   ménioiro 

le  pape  en  r<Mnercia   lu  roi    daui  un  bref  du  lieiireu.s);,  un    Htyle  i\  l.i  vérix'*  peu  rdrrcct, 

10  avril  170.'{,  où  il  a|ipello  ce   docteur   un  mais  facile  et  asHex  noble  ,  et  un   caractère 

homme  d'une  très-mnuvnise  doctrine   et   cou-  moins  ardent  (|ue  celui  qu'un  attribue  d'or- 

jxihlr  de  plusieurs  excès  envers  U\   8i«S(j;e  «po  dinairo  aux  ('•crivains  du    parti    awc  lerjuel 

stiili(|lre  :  A'fï/iuwr/s   dortriuœ  homiiiem,    te-  il  él.iit  lié.   »  Il  mourut   à  l'aris  en  171'.),  à 

nier<iiœ(iur  sœpius  apostolicœ  sedis  reuin.  Il  l'Af^e  de  soixante-deux  ans. 

était  dans  une  élroil(»  liaison  ot  dans  une  re-  „              ,            ,            ,                 1 1  •     .■ 

lation  c.nlinuelle  avec  l'arcbevéque  de  Can-  «"';"» '"/^Q;!"    '^"•^-    ""^«'^'f    eccUsinsique,. 

lorbéry.r.u.llanmeWake.  Onic  sut,    et  on  "''!'  ^/l"""'  =    "'"'•'   '•""'''   '  ^"""^    «" 

finit  par  dérouvrir  (lu'il  exist  lit  entre    eux  *^   '^'"  '"' 

un  projet  pour  réunir  à  rEylise  aïK/liciiue  le  (Vesl  un  livre  seine  («erreurs  capitales. 
parti  des  jansénistes  opposants,  rédigé  par  Aussi  a-l-il  été  llélri  par  plusieurs  évécjues 
du  Pin.  Mais  écoutons  la-dessus  M.  L.li-  du  royaume,  et  en  particulier  i»ar  M.  de 
teau,  évéquc  de  Sisleron.  «  Le  docteur  du  Uarlay,  archevêque  d''  Paris,  (|ui  le  cou- 
Pin,  d'\l-\\  {Il  ist.  de  ta  Constitution,  tom.  U,  dauui.i  le  Ki  avril  l(i93,  comme  contenant 
liv.  v),  si  connu  en  Sorbonne  par  ses  excès,  plnsieurs  propositions  fau-^ses  ,  téméraires^ 
avait  fait  un  traité  exprès  sur  ce  projet  de  scandaleuses,  capables  d'offenser  les  oreilles 
réunion.  H  y  avait  lomjlemps  qu'on  le  savait  pieusis,  tendant  à  a/faiblir  les  preuves  de  la 
dans  une  étroite  liaison  et  dans  une  relation  tradition  sur  l'aulorilé  de  livres  canoniques^ 
continuelle  avec  M.  l'archevêque  de  Cantor-  et  en  plusieurs  autres  articles  de  foi,  injurieuses 
bérij,  c'est-à-dire  avec  l'homme  que  l'Iiglise  aux  conciles  œcuméniques ,  au  saint-siégt 
anglicane  a  le  plus  distingué  par  le  rang,  apostolique  et  aux  Pères  de  l'Eglise,  erro- 
D'abord  on  supposa  que  ce  commerce  était  nées  et  induisant  à  hérésies  respeclivement. 
un  devoir  de  pure  civilité.  Dans  la  suite  on  Voici  une  partiedes  erreurs  que  l'on  trouve 
y  soupçonna  du  mystère,  il  transpira  quelque  dans  ce  volumineux  et  pernicieux  ouvrage. 
chose  :  on  y  eut  l'œil,  iîn/in  on  parvint  à  la  1°  M.  du  Pin  répèle  cent  fois  dans  son 
connais,". ance  du  plus  abominable  complot  Cinquième  siècle,  qu'on  peut  appeler  Marie 
qu'un  docteur  catholique  ait  pu  tramer  en  mw  mère  de  Dieu,  et  que  cette  expression  est 
tière  dereligion.  L'apostasie  n'eut  jamais  rien  tolérée  et  vraie  dans  un  sens  ;  mais  il  affecte 
de  plus  criminel.  (Voyez  CovRXXER.)  Le  iOfé-  d'inculquer  que  celte  expression  n'est  pas 
t'/ ier  (1719)  l'ordre  fut  donné  en  ma  présence  ancienne  et  qu'elle  a  été  introduite  parle 
d'aller  chez  le  sieur  du  Pin  et  de  saisir  concile  d'Ephèse.  Il  affaiblit  tout  ce  qui  fa- 
ses  papiers.  Sur  l'heureils  furent  tous  enlevés,  vorise  le  culte  d'hyperdulie  que  l'Eglise 
Je  me  trouvais  au  Palais-Royal  au  moment  rend  à  la  mère  de  Dieu.  Il  accuse  le  concile 
qu'on  les  y  apporta.  Jly  était  dit  que  les  prin-  d'Ephèse  de  précipitation  et  de  politique.  Il 
cipes  de  notre  foi  peuvent  s'accorder  avec  les  ose  avancer  que  ce  concile  a  donné  dans 
principes  de  la  religion  anglicane.  On  y  des  excès  qui  n'ont  pas  été  suivis;  et  il  faut 
avançait  que,  sans  altérer  l'intégriié  du  dog-  bien  remarquer  que  ce  qu'il  appelle  excès 
me,  on  peut  abolir  la  confession  auriculaire  dans  ce  concile,  c'est  d'avoir  dit  souvent  que 
et  ne  plus  parler  de  transsubstantiation  dans  Dieu  est  né ,  qu'il  a  soufjerj  et  qu'il  est  mort, 
le  sacrement  deV eucharistie,  anéantir  les  vœux  11  supprime  tout  ce  qui  peut  rendre  Mes- 
de  religion,  permettre  le  mariage  des  prêtres,  torius  odieux,  et  il  accuse  au  contraire  saint 
retrancher  le  jeune  et  l'abstinence  du  carême,  Cyrille  de  cabale  et  de  partialité.  Il  le  peint 
se  passer  du  pape  et  7f  avoir  plus  ni  commerce  comme  un  homme  inquiet,  brouillon,  em- 
avec  lui,  ni  égard  pour  ses  décisions.  porté,  faux  et  mauvais  politique.  Et  voilà 
«  Les  gens  qui  se  croient  bien  instruits,  ce  qui  a  donné  tant  de  cours  en  Hollande 
dit  Feller,  assurent  que  sa  conduite  était  aux  ouvrages  de  du  Pin,  et  ce  qui  l'a 
conforme  à  sa  doctrine  ;  qu'il  était  marié,  et  tant  fait  vanter  par  les  sociniens,  surtout 
que  sa  veuve  se  présenta  pour  recueillir  sa  par  Le  Clerc. 

-succession.  Si  ce  docteur  était  tel  qu'ils  nous  2"  Notre  auteur  affaiblit  autant  qu'il  peut 

le  présentent,  le  pape    devait  paraître   mo-  les  preuves  de  la  primauté  du  saint-sioge  ; 

déré  dans  les  qualiticalions  dont  il  le  charge,  il  traite   de   purs   compliments   tout  ce  que 

Ses  amis  ont  voulu  faire  regarder  son  projet  saint  Augslin  dit  là-dessus, 

de  réunion  de  l'Eglise   anglicane   avec  l'E-  3'  Il  dit  dans  son  V'  tome  que  le  culte  des 

glise  romaine  plutôt  comme  le  fruit  de  sou  images  n'a  été  introduit  que  par    les  igno- 

esprit  conciliant    que  comme  une  suite  de  ranis  ei  par  les  simples,  et  qu'il  a  été  fortifié 

son  penchant  pour  l'erreur  ;  mais   comment  par  les  faux  mira  les  qu'on  a  attribués  à  ces 

accorder  ce  jugement  avec  ce  que  l'évêque  images.  Il  ajoute  qu'on  ne  doit  point  traiter 

do  Sisteron  dil  avoir  lu  de  ses  propres  yeux  d'héréuqiies  ceux  qui  rejettent  les  images, 

dans  les  écrits  do  du  Pin?  On  sait  d'ailleurs  el  qu'il  n'en  f<iui    point  souffrir  qui    reprô- 

qu'il  était  partisan  de  Richer,  et  qu'il    prô-  scitent   ni    Dieu,   le  Père,  ni  la  très-sainte 

nait  son  déinocralii]ue  système,   lotaleuienl  Trinité  :  proposition  condamnée  en  parlicu- 

deslructif  de  la  hiérarchie  et  de   l'unité  de  lier  par  Alexandre  VllI. 

l'Eglise,  et  cela   même  après  que  le   syndic  i"  H    p^rle  des    saints  Pères  et  des  plus 

eut  solennellement  abjuré  ses  erreurs.    Du  gr.;ntis  docteurs  de  l'Eglise  de  la  manière  du 

reste,  <lQel(|ue  idée  gue  l'on  se  fasse  de  sa  monde  la  moius  respectueuse  ,  ou  plutôt 


767 

avec  autant  et  plus  d'audace  que  n'en  ont 
fait  paraître  Le  Clerc,  Bayle  et  Barbeyrac. 
Il  dit  quo  saint  Grégoire  de  Nazianze  a  eu 
trois  évêchés  sans  avoir  jamais  été  légitime 
évêque  ,  qu'il  était  chagrin,  railleur  ,  sati- 
rique, n'épargnant  personne,  etc.  ;  que  saint 
Augustin  s'esl  f;iil  un  nouveau  système  sur 
la  grâce  ;  que  saint  Thomas  citait  les  saints 
Pères  avec  beaucoup  de  négligence  et  fort 
peu  de  discernement.  Selon  lui,  le  pape 
saint  Etienne  était  un  homme  fier  et  empor- 
té ;  saint  Paulin,  un  esprit  faible,  qui  ho- 
norait les  reliques  et  croyait  facilement  les 
miracles  ;  saint  Léon  ne  cherchai!  qu'a  faire 
valoir  son  autorité  ;  saint  Epiphane  n'avait 
ni  conduite,  ni  jugement,  etc.  Et  tandis 
qu'il  traite  avec  si  peu  de  respect  les  Pères 
et  les  docteurs,  il  prodi'juc  au  contraire 
ses  éloges  à  Eusèbe  de  Césatce,  et  il  dit 
qu'on  ne  peut  sans  injustice  lui  disputer  le 
litre  de  saint,  quoiqu'il  avoue  qu'il  a  rejeté 
Vhomoousion,  et  qu'il  n'a  pas  reconnu  la 
consubstanlialité  du  Verbe. 

5°  Il  ose  soutenir  avec  les  hérétiques  des 
deux  derniers  siècles  que  le  célibat  des  prê- 
tres n'est  pas  une  pratique  ancienne.  Il 
avance  qu'il  est  douteux  si  les  six  derniers 
chapitres  d'Kslher  sont  canoniques,  quoique 
le  concile  de  Trente  ait  formellement  pro- 
noncé là-dessus. 

G"  11  a  attribué  aux  saints  Pères  des  er- 
reurs sur  l'immortalité  de  l'âme  et  sur  l'é- 
ternité des  peines  de  l'enfer  ;  et  il  a  paru  fa- 
voriser ces  erreurs. 

HisTomz  ecclésiastique  du  xwr  siècle.  Paris, 
4  vol. 

Dans  cet  ouvrage,  du  Pin  se  déclare  ou- 
vertement pour  la  doctrine  jansénienne  ; 
comme  dans  le  supplément  au  Diction- 
naire historique  de  Moréri,  auquel  il  a  eu 
beaucoup  de  part,  il  comble  d'éloges  les  au- 
teurs jansénistes. 

Mémoires  et  réflexions  sur  la  constitution 
Unigenitus  de  Clément  XI  et  sur  l'insiruc- 
tion  pastorale  des  kOprrlnts  acceptants, par 
M.  D,,  docteur  de  Sorbonne  ,  avec  plu- 
sieurs lettres  très-curiruscs  de  quelques 
évêques  contre  celte  bulle,  et  deux  mémoi- 
res,  l'un  sur  la  cnnvocnlion  d'un  concile 
national,  par  le  célèbre  M.  Nouet,  avocat 
au  parlement  de  Paris  ,  et  l'autre,  sur  les 
libertés  de  l' Eglise  gallicane,  où  l'auteur, 
en  défendant  ces  libertés,  réfute  la  préten- 
due infaillibilité  du  pape,  et  censure  avec 
sévérité  la  conduite  des  jésuites.  Amster- 
dam, 1717,  in-12  de  192  pages. 

La  Constitution  rt  l'instruction  des  qua- 
rante sont  traitées  comme  elles  le  peuvent 
élre  par  un  demi-protestant.  On  veut  sur- 
tout faire  accroire  que  la  bulle  est  contraire 
aux  libertés  de  l'Eglise  gallicane  .  quoiriu'il 
soit  notoire,  1°  que  cette  bulle  a  été  deman- 
dée par  les  évêques  mêmes,  Icscjucls  ont 
dénoncé  le  livre  du  P.  Qiisnel  au  souverain 
poiilife,  et  par  le  roi  qui  a  f.iit  instance  à  Sa 
Sainteté  pour(»l>tcnirsonjugcment  ;  2  qu'elle 
A  été  rc(;ue   purement   et  5imj)lcmenl   pir  , 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


758 

l'assemblée  du  clergé,  et  qu'elle  a  été  ac- 
compagnée de  lettres  patentes  enregistrées 
dans  tous  les  parlements  du  royaume.  Fut- 
il  jamais  rien  de  plus  conforme  à  nos  usages 
et  à  nos  libertés?  C'est  en  ces  termes  que 
s'exprimait,  sur  l'ouvrage  dont  il  s'agit,  un 
ccrivam  du  siècle  dernier. 

OesERVATior^s  sur  le  livre  intitulé  :  Eclair- 
cissements sur  quelques  ouvrages  de  théo- 
logie, par  M....  (Gaillande),  docteur,  etc.. 
1713. 

Du  Pin  prétend  ici  infirmer  l'autorité  du 
bref  de  Clément  XI,  en  1708,  contre  le  Now 
veau  Testament  du  P.  Quesnel,  et  donner  au 
contraire  un  grand  poids  à  la  prétendue  jus- 
tification (le  ce  même  ouvrage,  publié  sous 
le  nom  de  M.  Bossuet,  après  sa  mort. 

Il  trouvait  mauvais  que  M.  Gaillande  as- 
surât qu'il  y  aurait  bientôt  une  nouvelle 
constitution  contre  le  livre  de  Quesnel  ;  ce- 
pendant elle  parut,  celte  constitution,  dans 
cette  même  année  1713,  au  grand  étonne- 
mcnt  et  au  grand  regret  de  l'abbé  du  Pin, 
qui  depuis  en  appela,  et  qui  mourut  dans 
son  appel. 

l'^nfii»,  il  ne  pouvait  souffrir  que  le  doc- 
teur Gaillande  donnât  comme  de  foi  le 
pouvoir  relatif  aux  circonstances  actuelles^ 
nécessaire  pour  agir.  Il  appelait  cela  un  sys- 
tème nouveau.  C'est  que  le  docteur  du  Pin, 
en  bon  janséniste,  n'aduietlait  dans  l'homme 
qu'un  pouvoir  absolu  qui,  dans  les  circon- 
stances où  la  cupidité  est  plus  forte  en  de- 
g  es,  cesse  d'être  un  véritable  pouvoir,  uu 
pouvoir  prochain. 

Traité  historique  des  excommunications,  (\oni 
le  second  volume  fut  supprimé  par  arrêt 
du  conseil,  du  8  janvier  17i3. 

Du  Pin  donna  encore  d'autres  ouvrages. 
«  Cet  écrivain,  dit  M.  Picot  {Mémoires,  t.  IV, 
p.  8'»),  n'est  ni  toujours  sûr,  ni  bien  exact. 
Il  n'était  pas  très-favorable  au  saint-siége. 
Ses  ennemis  lui  ont  reproché  des  torts  plus 
graves  encore,  qui  ne  paraissent  pas  fon- 
dés. »  Nous  avons  cru  devoir  terminer  son 
article  par  cette  citation. 

PINEL  (N....),  originaire  d'Amérique,  était 
entré  dans  l'Oratoire,  et  professa  les  classes 
danâ  les  collèges ,  suivant  l'usage  de  ce 
corps.  11  remplissait  les  fondions  de  régent 
de  troisième  à  Juilly,  en  1732,  et  c'était  à 
lui  qu'était  adressée  la  lettre  de  Duguci,  tiu 
i)  février  de  cette  année,  contre  l'auteur  des 
Nouvelles  Ecclésiastiques.  En  1736,  il  était  à 
N'endôme,  et  la  même  gazette  loue  sa  tendre 
et  solide  pirié,  <|ui  le  portail  à  faire  des  in- 
structions aux  domesti(iues  et  aux  enfants, 
et  à  leur  distribuer  des  livres.  Il  rut  ordre 
de  cesser  ces  instructions.  En  174(»,  lors- 
«ju'on  lit  recevoir  le  Formulaire  et  la  Con- 
stitution dans  l'Oratoire,  le  P.  Pinel,  car  ou 
croit  qu'il  était  alors  prêtre,  prolesta,  le 
30  août,  contre  ces  actes,  et  quitta  son 
corps.  La  délicatesse  de  sa  conscience  ne  lui 
permettait  pas  de  se  souiller  par  une  signa- 
turc  qu'il  regardait  comme  une  véritable 
prévarication.  Il  était  riche,  il  vécut  dans 


7fi9 


PI.U 


PON 


T70 


le  inoniio  avec  pliii  do  liborl<'*.  l*oul-<^lro 
é(ail-il  (iéjA  iiilatu»  (l<^s  illusions  du  iiuIUmi.'i- 
riiino  oi  »l«vs  convulsions  {ynycz  n'Ivri:- 
MAUb).  On  In  regarde  (-ornmrt  Ui  londalcur 
d'une  (lasse  do  eonvulsionuaiies  (|ul  doini- 
naienl  princiiiaienienl  à  l.yon,  à  MAcon,  à 
Sauuiui' el  dans  le  midi,  il  avait  avec  lui 
une  s<eur  llii;,Ml(e,  (|u'il  avail  enlevée  du 
({rand  hôpital  de  Paris,  cl  (jui  joua  un  r^h; 
dans  Vainvre.  L'illusion,  le  scandale  el  l'iiu- 
piété  présidaient  à  leurs  préliMidues  prophé- 
iics.  Pinel  s'elïorea  de  leur  donner  queUiiie 
couleur  par  l'écrit  intitulé  :  Horoscope  des 
temps  ou  Conjectures  sur  l'uvenir.  Nous 
n'avons  point  vu  cet  écrit,  qu'on  dit  curieux. 
Cet  appelant  courait  de  province  en  pro- 
vince, débitant  d'absurdes  prophéties,  an- 
nonçant Elie,  le  retour  des  Juils,  etc.  La 
mort  le  surjirit  au  milieu  do  ses  folies,  aux- 
quelles il  joi-ïnail  des  scandales  de  plus 
d'une  sorte.  It  Unit  ses  jours  dans  un  village, 
sans  aucune  espèce  de  secours,  et  laissa  la 
moitié  de  sa  fortune  à  la  convulsionnaire 
lirigide,  qui  abandonna  bientôt  Vœuvre  et 
rouira  dans  son  liôpilal.  Une  si  triste  fin  ne 
détrompa  point  les  sectateurs  insensés  de 
Pinel.  On  dit  qu'ils  lui  rendaient  encore  un 
culte,  et  qu'ils  attendaient  sa  résurrection. 
Voyez  la  Notion  de  Vœuvre  des  convulsions, 
par  le  P.  Crêpe,  dominicain,  Lyon,  1788.  On 
trouvera  sur  Pinel  quelques  autres  détails 
dans  une  note  de  l'article  Etemare. 

De  la  primauté  du  pape ,  en  latin  et  en 
français,  Londres, 1770,  in-8°;— 1770,  in-12, 
on  français  seulement,  avec  un  avis  de 
l'éditeur,  en  réponse  <iu\  Nouvelles  Ecclé- 
siastiques du  22  mars  1770. 

L'auteur  attaque,  dans  ce  livre,  la  lettre 
de  Méganck  (voyez  ce  nom)  sur  la  primauté 
de  saint  Pierre  el  de  ses  successeurs,  dans 
laquelle  il  soutient,  tout  appelant  qu'il  est, 
que  cette  puissance  est  non-seulement 
d'honneur,  mais  encore  de  juridiction.  Pinel 
prétend,  au  contraire,  que  saint  Pierre  n'eut 
jamais  d'autorité  sur  les  autres  apôtres,  et 
que  la  primauté  qu'affectent  depuis  long- 
temps les  papes ,  non-seulement  n'est  ni 
divine  ni  de  juridiction,  mais  qu'elle  est  dé- 
nuée de  tout  fondement. 

PLAIGNE  (La),  nom  emprunté  par  le 
P.  Lambert. 

PLUQUET  (François-André-Adrien),  na- 
quit à  Bayeux  le  iï  juin  1716,  vint  à  Paris 
en  17i2,  lut  bachelier  en  1745,  et  licencié  de 
Sorbonne  en  1750.  On  dit  que  les  encyclo- 
pédistes cherchèrent  à  l'attirera  eux  ;  mais  il 
évita  des  gens  dont  les  prinripes  lui  étaient 
justement  suspects.  Il  publia  son  Diction- 
naire des  hérésies  en  1762.  Il  donna  d'autres 
ouvrages  estimés,  et  il  mourut  le  19  sep- 
tembre 1790.  «C'était  un  homme  instruit 
dans  l'histoire  et  dans  les  antiquités,  cl 
dont  les  ouvrages  annoncent  beaucoup  d'a!- 
tachement  à  la  religion  et  une  sorte  de  mo- 
dération. Il  passait  pour  être  attaclié  au 
p;irti,  mais  il  n'en  épousa  pas  tous  les  tra- 
vers et  les  passions.  Une  fois  cependant  il 


paya  sa  dette  aux  firéventions  dans  les- 
(|uelles  il  ;ivail  été  noiini  :  c'est  dans  le 
livre  posllnime,  Op  la  Supirstition  et  de  l'iCn-- 
Ihonstnsmr,  où  il  emploie  un  diapilio  en- 
tier', ot  un  chapitre  de  tiiMite  pag(!^,  à  dé- 
clamer contre  un  corps  célèbre  par  les  «er- 
vices  qu'il  a  rendus  i\  riC^lise  fl  à  l'Etat. 
Il  semjil(>  (|U(;  l'auteur  ait  voulu  moiilrer 
dans  ce  morceau  un  exemple  de  ce  fanaliHinc 
contre  lequel  il  s'élève  ailleurs.  iNul-élre 
cependant  n'cst-il  pas  le  plus  coupable  ;  car 
enlin,  Pluquet  n'avait  pas  publié  cet  écrit  , 
il  l'avait  gardé  dans  son  portefeuille.  Oui 
sait  s'il  ne  s'était  |)as  repenti  de  ce  qu'il 
avait  écrit,  el  s'il  ne  l'avait  pas  condamné 
à  ne  pas  voir  le  jour?  11  en  aurait  sans  doute 
retranché  ce  chapitre, et  son  indiscret  ami  lui 
a  rendu  un  bien-mauvais  service  en  ne  faisant 
pas  celle  suppression;  car  il  y  a  d'ailleurs 
dans  ce  traité  d'assez  bonnes  choses,  sur- 
tout à  la  fin,  où  l'auteur  montre  les  sinistres 
efl'els  de  l'athéisme  et  de  l'irréligion,  et  ou 
il  dissipe  les  sophismcs  el  repousse  les  ca- 
lomnies du  Système  de  la  Nature.  Plu(iuel 
n'a  point  parlé  des  erreurs  postérieures  au 
xvr  siècle;  il  n'eut  garde  de  placer  le  jansé- 
nisme dans  son  Dictionnaire,  et  il  n'a  pas 
assez  vécu  pour  voir  le  schisme  des  consti- 
tutionnels  »  Cet    article   est  tiré  d'une 

notice  de    M.   Picot ,   Ami  de   la  religion , 
loin.  XX,  pag.  337  et  suiv.,  24-  juillet  1819. 

POITEVIN  (François),  un  des  pseudo- 
nymes dont  faisait  usage  le  P.  Gerberon. 

POMARÏ,  curé  de  Saint-Médard,  fut  reié^ 
guéàBlois  pour  sa  désobéissance  à  l'Eglise 
et  au  roi.  Il  composa  dans  le  lieu  de  son  exil 
un  ou  deux  écrits  au  sujet  de  la  miraculeuse 
guérison  du  fils  de  M.  fessier,  président  au 
présidial  de  Blois ,  par  l'intercession  du  saint 
diacre  Paris.  Ces  pièces  sont  pleines  d'im- 
postures. Voyez  l'article  Paris,  dans  la  lisle 
des  écrits  publiés  à  l'occasion  de  ses  préten^ 
dus  miracles. 

PONCET  (Jean-Baptiste  DESESSARTS  , 
plus  connu  sous  le  nom  de  ),  frère  d'Alexis 
Desessarts,  naquit  à  Paris  en  1081  ;  il  était 
diacre  et  fut  un  zélé  jansénisle.  Plusieurs 
fois  il  fit  le  voyage  de  Hollande  pour  voir 
Quesnel  ,  entreprit  l'apologie  des  convul- 
sions, sacrifia  sa  fortune  à  son  fanatisme,  et 
mourut  à  Paris,  le  23  décembre  1762,  avec 
la  réputation  d'un  enthousiaste  et  d'un  vi- 
sionnaire, même  dans  l'esprit  de  plusieurs 
personnes  de  son  parti. 

Apologie  de  saint  Paul  contre  l'apologiste  de 
Churloite.  1731. 

Lettres  sur  récrit  intitulé  :  Vains  efforts 
des  mclangisles,  par  Besoigne  et  d'Asfeld. 
1738. 

Lettres,  au  nombre  de  dix-neuf,  sur  Vœu- 
vre des  convulsions.  1734-1737. 

De  la  po^iSiBiLiTÉ  des  mélanges  dans  les  œu- 
vres surnaturelles  du  genre  merveilleux. 

Illusion  faite  an  public  par  la  fausse  descrip" 
lion  que  M.  de  Monlgeron  a  faite  de  l'éia^f 
présent  des  convulsionnaires.  17W. 


771 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


Autorité  des  miracles  et  usage  qu'on  en  doit 
faire.  17i9. 

Traité  du  pouvoir  dit  démon.  1749 

RBCut:iL  de  plusieurs  histoires  très-autorisées, 
qui  font  voir  l'étendue  du  pouvoir  du  dé- 
mon dans  r ordre  surnaturel.  Ilk9. 

Observations  sur  le  bref  de  Benoit  XIV  au 
grand  inquisiteur  d'Espagne,  etc.    174.9. 
Dans  la  conlrovcrse  des  convulsions,   qui 
enfania  tant   de  brochures  de  toute  espèce, 
Poncet  combattait  à  la  fois,  d'un  côté  Monl- 
gcron  et  les  parlis.ins  des  secours  vioîents; 
de  l'autre    Delan,   d'Asfeld,   Débonnaire  et 
autres  ennemis  des  c  nvuisioiis  en  général. 
Il   prétendait   faire  un    discernement   dans 
l'œuvre,  et  y  trouvait  beaucoup  de  choses 
admirables  et  divines.   C'est   cette   illusion 
et    la  confiance  avec   laquelle  il  la  soutint, 
qui  le  rendirent  de  plus  en  plus  ridicule  aux 
yeux  des  plus  sensés.  Débonnaire  et  Mignot 
parlent  avec  beaucoup  de  mépris  de  sa  cré- 
dulité el  des  principes   étranges  qu'il  avan- 
çait pour  justifier  de  honteuses  folies.  Ils  le 
peignant  comme  un  enthousiaste  opiniâtre, 
intrigant,  présomptueux,  livré  aux  visions 
du   figurisme,  et  voulant   faire   recevoir  ses 
décisions  comme  des  oracles. 

PONTANUS  (Jacques),  né  à  Hermalle, 
village  sur  la  Meuse,  entre  Liège  et  Maos- 
Iricht,  mort  en  16G8,  fut  censeur  des  livres 
à  Louvain,  et  approuva  avec  beaucoup  d'é- 
loges VAiigustinus  de  Jansénius.  Cela  lui 
suscita  quelques  difficultés,  mais  il  déclara 
qu'il  n'avait  approuvé  cet  ouvrage  qu'à 
cause  de  la  réputation  de  l'auteur  et  à  la 
sollicitude  des  éditeurs,  el  qu'il  était  éloi- 
gné des  sentiments  qu'il  renfermait.  Il  donna 
lieu  de  soupçonner  que  sa  déclaration  n'é- 
tait pas  sincère,  puisqu'il  approuva  dans  la 
suite  différents  livres  pour  la  défense  de  Jan- 
sénius et  la  fameuse  version  du  Nouveau 
Testamentde  Mons  ;  ce  qui  fit  (jue  l'archiduc 
Léo|)old ,  gouverneur  des  Pays-Bas,  et  le 
nonce  du  pape  le  suspendirent  de  ses  fonc- 
lious.  Voyez  Maistre  [Louis-Jsaac  Le). 

PONTCHASTEAU  (  Skbastikn-Joseph  du 
CAMBOUTde),  né  en  16.3i,  d'une  famille 
illustre  et  ancienne,  était  parent  <lu  cardi- 
nal de  Richelieu.  Singlin,  d.recleur  des  reli- 
gieuses de  Porl-Uoyal ,  i'atiira  dans  celte 
maison,  mais  il  n'y  resta  guère.  .\pr>s  di- 
vers voyages  en  Allemagne,  en  Italie  et 
dans  les  différentes  parties  de  la  France,  et 
après  plusieurs  aventures,  il  rentra  de 
nouve  lu  à  Port-Royal,  et  s'y  chargea,  en 
1G68,  de  l'office  de  jardinier,  dont  il  lii  pen- 
dant six  ans  toutes  les  foiulions.  01)li;^é  de 
«ortir  de  sa  rettaile  en  1679,  il  alla  à  Rome, 
où  il  agit  en  faveur  du  parti.  Il  y  demeurait 
sous  un  nom  emprunté,  lorsque  la  cour  de 
France  le  découvrii  et  obtint  son  expulsion. 
Pontchasltaa  se  retira  dans  l'abbaye  de  la 
Haute-Fontaine,  en  Champagne,  puis  dans 
colle  d'Orval,  où  il  vécut  pendant  cinq  ans. 
Quelques  affaires  l'ayant  rappelé  à  Paris,  il 
y  tomba  malade  et  y  mourut  en    lfi90,  à  57 


772 

ans.  On  a  de  lui,  les  deux  premiers  volumes 
de  la  Morale  pratique  des  jésuites,  dont  Ar- 
nauld  a  fait  les  six  autres  :  ouvrage  que 
le  parlement  de  Paris  condamna  à  être 
brûlé  et  lacéré  par  la  main  du  bourreau,  et 
que  Rome  défendit  sous  peine  d'excommu- 
nieation,  par  un  décret  publié  le  '27  mai 
1G87.  Voijrz  Arnauld.  Pontchasteau  a  encore 
donné  une  Lellre  à  M.  de  P.éréfixe,  1G6G,  en 
faveur  de  xM.  de  Sacy,  qui  avait  été  misa  la 
Bastille;  et  il  a  traduit  en  français  les  Soli- 
loques de  Hamon  sur  le  psaume  cxviii. 
Voyez  Hamon. 

PORTE  (Etienne  de  La),  prêtre  du  diocèso 
de  Nantes  ,  connu  par  les  excès  de  révolte  et 
de  scan;lale  où  il  se  porta  après  le  concile 
d'Embrun, sous  le  faux  titre  de  vicaire  géné- 
ral du  diocèse  de  Senez  ,  et  par  la  sentence 
solennelle  qui  fut  portée  contre  lui  à  Caslcl- 
lane  ,  le  2  octobre  1728,  par  laquelle  il  fut 
excommunié. 

Instruction  pastorale  du  vicaire  général  de 
M.  de  Senez,  dans  laquelle  il  établit  l'injus- 
tice et  la  nullité  de  la  sentence  prononcée 
contre  lui  par  m'sscignenrs  lesévéques  as- 
semblés  à  Embrun,  et  prescrit  au  clergé  et 
au  peuple  la  conduite  qu'ils  doivent  tenir 
dans  les  conjonctures  présentes. 

Cet  écrit  est  daté  du  premier  novembre 
1727.  Le  prétendu  grand  vicaire  y  exalte  la 
piété,  la  régularité,  la  charité,  l'austérité  de 
vie  de  M.  de  Seuez.  Il  prétend,  de  son  auto- 
rité privée,  anéantir  tout  ce  qui  a  été  fait 
contre  ce  prélat,  d;tns  un  concile  provincial, 
approuvé  par  le  saint-siège  et  par  le  roi. 

Lettre  de  M.  de  La  Porte  à  la  Soeur"',  reli- 
gieuse à  Costcllane,  du  16  mai  1729. 

Ce  prétendu  grand  vicaire  de  M.  de  Senez 
n'a  écrit  cette  séditieuse  lettre  que  pour 
exciter  les  religieuses  de  Castillane  à  la  ré- 
volte contre  le  roi ,  contre  les  évoques  et 
contre  t^mtes  les  puissances.  //  faut ,  leur 
dit-il,  résis  tir  jusqu'à  l'effusion  du  soiig  aux 
lettres  de  cachet  qui  doivent  les  exiler ^ef  souf- 
frir de  se  foire  traîner,  il  les  assure  que  le 
roi  n'avait  point  d'autorité  pour  les  faire  sor- 
tir  de  la  clôture,  sans  la  permission  de  M.  de 
Srnez  ou  la  si  ru  ne. 

On  reconnaîi  là  (dit  M.  de  Tencin  ,  alori 
archevéïjue  d'Embrun,  dans  sa  sixième  let- 
tre à  M.  de  Senez,  page  3)  les  expressions 
(lui  furent  employées  par  les  premiers  émis- 
saires du  calvinisme  d.ins  les  discours  sédi- 
tieux qui  soufflaient  le  feu  de  la  division  et 
de  la  lévolic. 

Le  sieur  de  la  Porte  pousse  l'emportement 
et  le  fanatisme  jus(|u'à  dire, dans  sa  lettre  du 
19  avril  1729  ,  qu  t7  tst  important  de  bien 
comprendre  et  de  savoir  que  nous  devons  nu-, 
jourd'hui  confesser  la  foi  devant  les  évoques  , 
.sur  1rs  mêmes  principes  qur  les  martyrs  ont 
confessé  la  vérité  (levant  les  tyrans. 

Les  traits  suivants  ne  sont  pas  moins  re- 
marquables; Dans  sa  lettre  du  premier  avril 
il  (lit  aux  m(''mes  religieuses  : 

Qu'elles  doivent  regarder  comme  des  tenta* 


T7J 


POR 


roR 


774 


tions  (lu  démon  le  désir  qu'elles  ont  d'nppro- 
eher  den  aacrcmrnts; 

Qu'elles  peuvent  faire  dire  In  viessr  chez 
elles,  (jnoiijue  liur  é(/l!se  soit  interdite; 

Que  si  elles  vutnquenf  de  prô'lres,  elles  pour- 
ront sortir  de  liiir  monastère  pour  aller  Cen- 
{emlrc  ailleurs  ; 

(Ju  elles  peuvent  transporter  le  saint  sacre- 
nenf  ellrs-m(hnes; 

Quelles  peuvent  s\i(hnimslrer  la  commu- 
nion. 

Sa  charité  lui  fait  ensuite  souliailor  île 
s'enriMuur  avec  elles;  el  sa  sai.',csse  (liMuaiule 
un  souterrain  pour  se  bien  caclier  en  cas  lic  vi- 
site. J'ai  peu  <■' ,  leur  dil-il  dans  la  lettre  du 
27  (léecinhre,  adressée  à  la  eoniinunauté,  si 
vous  ne  pourriez  pas  me  faire  une  petite  cel- 
lule de  Votre  chapelle  de  Saint-Fraucois ,  au 
haut  du  jardin,  pour  pouvoir  ni  enfermer  et 
vous  rendre  tons  les  services  qui  dépendraient 
de  mot  :....  cette  solitude  ne  m'effrayerait  pwi. 

Ce  que  l'abbé  de  La  Porte  dit  aux  mêmes 
religieuses  dans  sa  lettre  du  12  juillet  1729 
est  encore  plus  étrange.  Il  leur  fait  entendre 
que  le  pape  n'a  pas  plus  d'autorité  que  les 
antres  évéques.  11  leur  conseille  de  s'encou- 
rager pa;-  la  lecture  de  bons  livres  ;  et  les  li- 
vres qu'il  leur  dési;;ne,  sont  :  les  Réflexions 
morales  de  Quesncl  ;  In  Morale  du  Paler  ;  le 
Nécrologue  de  Port-Royal  ;  les  Relations  et 
les  Gémissements  ;  la  Vérité  rendue  sensible; 
le  Mémoire  des  quatre  évéques  ;  rinslruction 
de  M.  le  cardinal  de  NoaiHes  de  1719;  les  Let- 
tres de  M.  de  Montpellier  à  M.  de  Soissons  ; 
les  Remontrances  au  roi  sur  le  Formulaire. 

II  devint  enihousiasfe  dans  la  lellre  du  6 
juin.  Il  déclare  à  c-s  (iiles  que  le  petit  trou- 
peau dont  elles  font  la  gloire  est  assuré  de 
la  victoire  ;  qu'il  verra  tous  ses  ennemis  à 
ses  pieds  ;  qu'il  fait  lui  seul  toute  la  force  et 
les  richesses  de  l'Eglise  :  il  leur  annonce  que 
le  nouv(au  pape  prendra  leur  parti;  que 
l'assemblée  du  clergé  se  déclarera  en  leur 
faveur  ;  qu'on  attend  de  jour  à  autre  un 
grand  changement,  el  qu'un  certain  mouve- 
ment, qu'il  aperçoit  dans  ies  évéques,  en  est 
un  garant  assure. 

Il  leur  apprend  ,  dans  sa  lettre  du  12  juil- 
let,  que  l'approbation  .que  le  pape  Binoît 
XIII  a  donnée  au  coiicile  d'Embrun  a  été  fa- 
briquée en  France...  que  le  saint-père  a  été  ob- 
sédé; qu'il  avait  de  bons  sentiments  pour  elles 
et  pour  le  bon  parti  :  mais  qu'en  tous  cas 
Rome  ,  qui  est  le  siège  de  l'unité,  n'est  pas  le 
siéije  de  la  vérité,  et  que  depuis  plusieurs  siè^ 
des  elle  enseigne  de  mauva  ses  maximes. 

II  ne  faut  pas  oublier  ici  que  les  instruc- 
tions pastorales  qui  ont  paru  sous  le  nom  de 
ce  prétendu  grand  vicaire  de  M.  de  Senez 
ont  été  condamnées,  avec  celles  de  son  évê- 
que,  par  un  bref  de  Benoît  Xill ,  du  16  avril 
1728.  Eadem  scripta ,  auditis  venerabilium 
FF.  nostrorum  S.  R.  E.  cardinalium  niffra- 
giis ,  nec  non  plurimorum  theologoum  sen- 
tentiis,  languam  tcmeraria,  Ebrtdunensi  con- 
eilio  nique  liuic  sedi  injuriosa,  spiritu  schis- 
tnatico  et  hœretico  plena^rejicimus  et  damna- 
mus,  districte  interdicimus  ac  prohiOemus, 


Pi.iN  v'I'.rvnv.  au  sujet  des  contestations  im- 
portantes qui  agitent  aujourd'hui  l'Egtisi; 
univei  gelle. 

(l'est  une  planche  gravée  en  forme  de 
carte,  qui  représente  «mi  abrégé  le  nystéme 
héréti(iiic  développé  dans  le  pernicieux  li- 
vre it\iiiu\à  :  ('atécliisme  iiislariquc  el  dog- 
matique. 

l'ilienne  (N;  l,a  Porle  composa  ce  Plan  d'é- 
tude piiur  eiiiii'lcnir  le  goût  de  nouvcmlé 
el  l'esprit  de  réi>ellioii  parmi  les  religieuses 
(ie  Casiellane.  Il  y  traite  en  [)ariiculier  deux 
points  principaux  ,  qu'il  dit  lenferuier  tout» 
la  scienc<>  que  doit  avoir  un  quisnelli.ste  : 
1"  De  (luelles  souiccs  soi  t  [)H)venus  tous  les 
trouilles  qui  agitent  I  Eglise  ;  2' (piels  sont 
ceux  qui  soutiennent  la  vérilé,  depuis  tout 
le  temps  qu'elle  se  trouve  si  vivement  atta- 
quée? 

Il  convient  d'abord  que  les  dis[)Ute9  qui 
nous  divisent  aujourd'hui  se  sonl  foroiées 
depuis  plus  décent  cinquantenns.Ccisl  avouer 
ingénument  que  les  erreurs  de  Baïtis  ou  de 
Calvin  même  y  ont  donné  lieu.  Mais,  ajoule- 
t-il  ,  ce  mal  a  des  racines  plus  anciennes.  Se- 
lon lui ,  les  dissensions  qui  nous  troublent 
viennent  des  fausses  reliques  qu'on  a  exposées 
sur  nos  autels  à  la  vénération  des  fidèles; 
des  fausses  histoires  qu'on  a  données  dans  la 
Vie  des  saints  ;  des  fausses  Icyendes  qu'on  a 
insérées  dans  les  bréviaires  ;  des  fausses  dé- 
crétales  des  papes  ;  des  fausses  opinions  ihéo- 
logiques  ,  ieUes  ,  dU-ï\  y  qu'eA  celle  de  dire 
que  les  enfants  morts  sans  baptême  vont  aux 
limbes;  et  des  fausses  pratiques  de  piété  pro' 
poséis  aux  fidèles.  Or  de  pareilles  leçons  na 
sont-elles  pas  dignes  d'un  minisirc  protes- 
tant? 

Les  seuls  noms  qu'il  met  à  la  tcte  du  parti 
devraient  suffire  pour  en  détacher  toute  per- 
sonne tant  soit  peu  instruite.  Quels  sont  en 
effet  les  héros  de  la  secte,  qu'il  appelle  les 
défenseurs  de  la  vérité?  Premièrement yû\i-\\^ 
ce  furent  des  hommes  épars  en  différents  en- 
droits :  tels  apparemment  qu'étaient  les  pre- 
miers sectateurs  de  Luther  et  tie  Calvin  qu'il 
n'a  osé  nommer.  Dans  la  suite  ,  ajouie-l-il , 
Jansénius  est  venu  :  puis ,  messieurs  de  Port- 
Royal;  et  aujourd'hui  c'est  le  clergé  de  Hol- 
lande ,  qui  soutient  l'Eglise  contre  l'Eglise 
même. 

Ainsi,  le  zélateur  du  nouv<  1  Evangile 
donne  pour  appui  de  l'Eglise  ceux  précisé- 
ment que  l'Eglise  a  frappés  d'analhèmes.  U 
convient  que  leur  nombre  est  petit,  el  qu'ils 
ont  conlre  eux  les  bulles  et  les  brefs  des  pape» 
Urbain  VlII,  Innocent  X,  Alexandre  \llt 
Clément  XI ,  Innocent  XIII,  Benoît  Xill,  les 
assemblées  du  clergé  de  France,  etc. 

Pour  nous  ,  à  un  plan  d'étude  si  confus  et 
si  hétérodoxe  ,  nous  en  opposerons  un  autre 
qui  sera  clair,  simple  el  catholique. 

I.  — Pour  l'histoire  des  faits,  il  faut  lire  les 
livres  suivants  : 

Uistoire  du  prédestinatianisme  ,  par  le  P. 
Duchesne.  In-4". 

Histoire  du  baïanisme ,  par  le  même. 
In -4°, 


tVi 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


TTC 


Histoire  des  cinq  propositions,  par  M.  Du- 
mas, conseilItT-cierc  au  parleincnl  de  Paris , 
cl  docteur  de  Sorbonnc.  Trois  petits  tomes 
in-t2.  Trévoux,  Ganeau,  1702. 

Lettres  d'un  docteur  sur  les  hérésies  du 
xvir  siècle,  in-12.  Paris,  Louis  Jossc,  1707. 

Mémoires  chronologiques  et  dogmatiques , 
pour  servir  à  VHistoire  ecclésiastique  ,  depuis 
idOO  jusqu'en  illl^avec  des  réflexions  et  des 
remorques  critiques  ,  1720.  Quatre  volumes 
in-12.  Ouvrage  excellent  cl  généralement 
estimé  par  tous  ceux  qui  ont  de  l'esprit ,  du 
goût  et  de  l'amour  pour  la  vérité. 

Histoire  de  la  constitution  Unigenilus  , 
par  M.  l'évcquc  de  Sisleron.  2  vol.  in-V,  ou 
3  vol.  in-12. 

Réfutation  des  Anecdotes,  par  le  même. 
173i,  in-8'. 

Réfutation  de  l'Histoire  du  concile  d'Em- 
brun, par  le  même.  In-8°. 

Recueil  historique  rfe«  bulles,  constitutions, 
brefs,  décrets  et  autres  actes  concernant  les  er- 
reurs de  ces  deux  derniers  siècles  ,  etc.  In-S". 

Causa  Quesnelliana,  ou  Procès  du  P.  Ques- 
nel.  Bruxelles,  170i. 

Exposition  historique  de  toutes  les  hérésies 
et  des  erreurs  que  l'Eglise  a  condamnées  sur 
les  matières  de  la  grâce  et  du  libre  arbitre. 
In-12.  Paris,  1714-. 

Relation  fidèle  de%  assemblées  de  Sorbonne 
touchant  la  constitution  Unigenilus,  arec /e 
Mémoire  des  sieurs  Charton  et  consorts. 

La  Vie  de  saint  Vincent  de  Paul,  par  M. 
Abelly,  évêquc  de  Rodez.  Paris,  16Gi,  in-4% 
souvent  réimprimé^. 

La  Vie  du  même  saint,  par  M.  Collet.  2  vol. 
in-4v 

On  trouve,  dans  ces  Vies,  des  fai(s  ina- 
portants  et  singuliers,  qui  découvrent  les 
desseins  pernicieux  du  parti  jansénite,et 
qui  font  sentir  l'extrême  horreur  qu'eu  avait 
conçu  le  saint  homme. 

Le  Supplément  aux  Nouvelles  ecclésiasti- 
ques. Ouvrage  périodique  où,  pendant  quinze 
années  consécutives,  on  a  confondu  les  calom- 
nies et  combattu  les  erreurs  du  gazetier  jan* 
séniste.  Il  a  commencé  en  173'i'  et  a  fini  en 
17i8.  Voyez  Fontaine, 

La  Vie  de  Pelage,  ouvrage  important,  oîi 
l'on  apprend  à  connaître  tout  à  la  fois,  et  la 
doctrine  des  pélagiens,  et  la  conduitedes  jan- 
sénistes. 

II.  —  Pour  la  controverse  cl  le  dogme. 

Témoignage  de  l  Eglise  universelle  en  faveur 
de  la  bulle  Unigenilus.  Bruxelles,  1718.  C'est 
un  recueil  des  mandements  et  lettres  dos 
évê  lues  d'Italie,  d'Allemagne,  d'Espagne,  de 
Portugal,  de  Pologne,  de  Hongrie  ,  du  Pié- 
mont, des  Pays-Bas,  de  France,  etc.,  en  fa- 
vetir  de  la  Constitution.  Monument  le  plus 
foinpU  l  contre  l'erreur  qui  soit  dans  l'his- 
toire t!e  l'Eglise. 

Recueil  des  mandements  et  instructions 
pastorales  de  nosseigneurs  les  archevêques  et 
évéques  de  France  pour  l'acceptation  de  la 
Cnnslitution.  Paris,  1715,  in-i".  Ce  recueil, 
imprimé  jiar  les  or. lies  du  clergé,  contient 
ce  ni  trenlc  mandements,  à  la  télé  destiucls 


est  l'InstructioD  pastorale  des  quarante  évé^ 
ques  de  rassemblée. 

Stephani  De  Champs,  e  Societate  Jesu,  de 
Uœresi  Janseninna  ab  apostolica  sede  merito 
proscripta  libri  très.  Lutelise  Parisiorum, 
1661,  in-fol.  Le  parti,  qui  sepiquede  répondre 
à  tout,  n'a  jamais  répondu  à  cel  excellent  ou- 
vrage. 

Les  opuscules  théologiques  du  P.  Annat  sur  la 
grâce. 3\o\.  io-i". Paris. Cramoisi,  1666.  Rien 
de  plus  solide,  do  plus  clair,  de  plus  profond  et 
de  mieux  écrit. 

Les  sentiments  de  saint  Augustin  sur  la 
grâce,  opposés  à  ceux  de  Jansénius,  par  le  P. 
Jean  le  Porcq,  prêtre  de  l'Oratoire  de  Jésus. 
Paris,  1682,  \i\-k\ 

Le  P.  Fontaine  sur  la  Constitution-  In-fol. 

Lesinstructions  et  les  Mandements  du  grand 
Fénelon,  archevêque  de  Cambrai, 

Les  ouvrages  de  M.  le  cardinal  de  Rissy  ; 
surtout  son  mandement  contre  Juénin,  en 
1710,  mandement  qui  est  un  chef-d  œuvre, 
où  tout  le  système  de  Jansénius  est  très-clai- 
rcment  dévoilé  cl  très-solidement  réfuté. 

Les  Avertissements  et  autres  ouvrages  de 
M.  Languel ,  évéque  de  Soissons,  et  depuis 
archevêque  de  Sens. 

Les  Mandements  et  Lettres  de  M.  le  cardinal 
de  Mailly,  archev.  de  Reims. 

Le  Concile  d'Embrun  cl  tous  les  ouvrages 
de  M.  de  Tencin  ,  archevêque  d'Embrun,  et 
depuis  cardinal  et  archevêque  de  Lyon. 

Les  ouvrages  de  M.  de  Saint-Albin,  arche- 
vêque de  Cambrai.  Ceux  de  M.  l'évêque  do 
Marseille.  Ceux  de  M.  de  Saléon,  évéque  da 
Rodez,  et  depuis  archevêque  de  Vienne. 

Les  Anli-IIéxaples  du  P.  Paul  de  Lyon,  ca-» 
pucin. 

Lettres  instructives,  parle  même. 

Les  Artifices  des  hérétiques,  par  François 
Simonis,  traduits  en  français  parle  P.  Ra- 
pin. 

Le  Traité  du  schisme. 

Les  Caractères  de  l'erreur. 

La  seconde  Lettre  de  dom  Thuillier,  béné- 
dictin. 

Les  lettres  de  dom  La  Taste.  2  vol.  in-4*. 

La  Vérité  et  l'équité  de  la  constitution  Uni- 
genilus. 

Lettres  de  M.  l'évêque  de  N.  à  son  Emi- 
nence  M.  le  cardinal  de  Noaillcs,  au  sujet  da 
son  Mandement  pour  lu  publication  de  l'ap- 
pel, etc.  Ces  lettres  sont  au  nombre  de  six. 
La  seconde  et  la  cinquième  sont  les  plus  cu- 
rieuses cl  les  plus  iniéressa»les. 

Objections  et  réponses  au  sujet  de  laconstin 
^ifion  Unigenilus,  in-12. 

Instruction  familière  sur  la  prédestination 
et  sur  la  grâce,  par  demandes  el  par  répon-. 
ses.  Liège,  1721. 

Exposition  de  la  doctrine  janséniennr. 

Les  Nouveaux  Disciples  de  saint  Auauslin. 
3  vol.  in-12. 

Entretiens  au  sujet  des  affaires  présentes. 
y  petits  vol.  i  -12. 

POUCE  r  Fkançois-Aimic),  naquit  à  Mont- 
pellier en  106'*,  fui  prêtre  do  l'Oratoire,  doc- 
teur de  Sorbonnc  cl  abbé  de  Cliambon.  Ap- 


7  l'Ol) 

>ol<^  p.ir  (IdIIiim-I,  6v<^quo  (1(5  .M()iili)clii(!r,  h 
.1  (^lo  (l(>  son  sôiiiiiiaiiM;.  il  loinplil  avoc.  /(Mo 
es  lonrlioiis  ;illii(li('îcs  ;'i  <",(!  |  (>>-i(',  c:  \inî  à 
l'aris,  (l.iis  la  maison  do  Saiiil-.Maj^loim  ,  où 
il  nioui'dl  en  172<>. 

iNsTHucTioNSf/^'/tf'rrt/c.»  cn  forme  de  ctitilr/iisme, 
on  l'on  exi>li  /ue  par  l' Ecriture  rt  /xir  lu 
tradiiùoii  riiisloirc  et  Ifs  do-fiiifs  de  l<i  re- 
ligion, la  morale  chrétienne,  tessacrnnenl.s, 
1rs  prirrrs,  les  cérémonies  rt  1rs  usuf/es  de 
r lùjlise  :  imprimé i)(ir  ordre  de  messxrc  (lutr- 
Ls-Joachim  ddbert,  éré</uede  Montprilirr  : 
anlioincnl  (]a(t>cliisMic  de  Montpellier.  I*.i- 
ris.  170-2;  !,yon,  riait^nard  ,  1705  et  17i;{, 
iu-i"  et  in-12. 

Colbcrt,  c'v<î(inc  d(;  Moulpellier,  adopla  cd 
ouvrage,  ajtpiouvé  par  le  cardinal  de  Noail- 
les. 

LoCal('ih;smcde  MoMlp(>iIler,  quoique  bon 
à  ceilains  é;;ards,  a  été  coiidamiié  par  un 
ûccxci  de  C'C'ni  lit  Xi,  dtil"^  lévrier  1712  (1). 
CcKo  condamnation  est  un  des  tjrirfs  dont  .se 
plaip:n(Mit  les  sept  évécinos  oppiîtauls ,  qui 
éciiviroiit  une  leUrd  cunimniie  an  pajie  In- 
nocent XIII,  datt'edu  9  juin  1721  :  L'n  eliam, 
sitnclissime  Pater,  dumiiare  au  livimus  Cate- 
clii.smum  J\Iontispessu!ensis  h'cclcsiœ,  de  </uo 
id  unum  dicemtis,  acerbissiinum  dolorem  bo- 
nis omnibus  njj'erre  scandidosam  ejusmodi 
damnaliuneni.  Plusieurs  prolals  ont  depuis 
condamné  ce  même  livre,  à  lexcmple  du 
saint-siégo. 

Le  sainl-siége  aussi  le  condamna  depuis, 
c'est-à-dire  par  décret  du  21  janvier  1721. 
Le  mêine  docicl  porte  condamnation  d'une 
traduction  italienne  du  même  ouvrage.  Nous 
prenons  ce  renseignement  dans  le  catalogue 
des  livres  mis  àVindex.  Ce  catalogue  nous 
apprend  que  le  Catéchisme  de  Monlpelli(  r 
fut  aussi  traduit  en  anglais  et  en  espagnol, 
et  que  ces  deux,  traductions  furent  également 
condamnées  :  l'anglaise  ,  par  décret  du  15 
janvier  1725,  et  l'espagnole  ,  par  décret  du 
2  septembre  1727. 

On  remarque  en  eiïel  dans  ce  catéchisme 
plusieurs  propositions  évidemment  mauvai- 
ses eî  quelques  autres  suspectes,  qui  favo- 
risent les  erreurs  janséniennes.  On  en  jugera 
par  les  traits  suivants  ; 

Tom.  I ,  part.  1,  sect.  1 ,  ch.  4,  §  1  :  Si  un 

grand  nombre  de  peuples  se  sont  perdus  avant 
la  venue  du  Messie,  c'est,  que  Dieu  l'a  voulu 
pour  faire  sentir  aux  hommes  la  corruption 
de  la  raison  abandonnée  à  elle-même  ,  et  l'im- 
perfection de  la  loi,  qui  n  était  écrite  que  sur 
ta  pierre.  Celle  proposition  est  fausse,  erro- 
née suspecte  d'hérésie  :  elle  renouvelle  la 
sixième  et  la  septième  des  propositions  de 
Quesnel. 

Ondébiledans  lesecond  tome, part. 2, sect. 
2,ch.  2, §3,  quelalecluredel'Ecrilure  sainte, 
tant  de  l'Ancien  que  du  Nouveau  Testament, 
doit  être  l'occupation  ordinaire  des  fidèles. 
Celle  proposition,  ainsi  prise  d'une  manière 


r»)i) 


r:3 


inih'diiie,  (••,1  fausse,  injuiicu.se  à  l'Iiglifce  et 
c  n'r.iire  i\  sei  ns  igen. 

On  s'expliq'M!  anl.ur.  d'wne  u, an. ère  fort 
suspiM  te  ,  en  di'<anl  :  C'eut  Jr'.uts  Clirnt  qui 
furmontj  lo  t»  lis  joui  h  dans  nous  le  démon 
dam  nus  Irntutiuns.  Conini*;  si  nouit  ne  c(.o- 
}»i Tioiis  iiiille(Menl  à  tctlf  victoire.  L'a(jleiir 
devait  dire  (juo  c'est  p.ir  la  grilce  dr  Jcsu8- 
Clirist  (l'ic  Moas  surfnontoiis  lo  de. non  dans 
nos   lenialions. 

Dans  le  petit  catéchisme,  imprimé  pour  les 
enfants,  et  dont  I  i  |)renii('''rc  le»;  )n  est  sur 
la  grâce,  on  demande  :  Quel  e  grâce  est  né- 
ce  saire  pour  vivra  suintement  /  El  l'on  ré- 
pond (|(ie,  pour  pouvoir  vivie  siiinlemenl, 
il  faut  une  grâce;  <[ni  éclaire  l'esprit  ,  (jui 
touche  le  cœur  rt  q'ii  fasse  arjir.  Cette  propo- 
sition est  suspecte  (^lléré^ie,  uu  iikÎum!  Iié- 
réli(|ue,  puisqu'elle  exclut  la  grâce  sulli- 
saule,  «lui  sullit  pour  faire  agir,  mais  qui  na 
fui!  pas  agir  elfeclivement 

•M.  d,î  Aiontpeliiec,  dans  son  Instruclion 
paHoride  du  17  septembre  172iî,  dit  des  cho- 
ses assez  siiiguli(:'r(S  sur  le  catéchisme  pu- 
blié sous  son  nom.  Il  déclare  ;  1"  qu'il  ne  re- 
coniiaîi  pour  légilimo  que  la  première  édi- 
tion de  ce  catéchisme  faiie  en  1702  et  toutes 
celles  qui  y  ^onl  conformes,  ciffcnr/a,  dit  il, 
que  dans  Us  éditions  postérieures  de  notre  ca- 
téchsme  français,  il  s'est  fait  divers  chanr/e^ 
ments  cl  additions  dont  nous  nous  sommes 
;;/aùi<5 ,  c'est-à-dire  qu'on  en  a  relranchô 
quel(|ties  erreurs. 

2"  Le  tiiéme  pré'al  condamm;  l'édition  la- 
tine publiée  sous  Ci;  lilre  :  Inslitutiones  ca* 
tltoUcœ  in  modum  cattche  eos,  in  quibus  quid- 
quid  ad  religionis  historiam,  Ecclesiœ  dog- 
mata,  mores  ,  sacramenta,  preces  ,  usus,  cœie 
manias  pertinet,  brevi  compendio  explanntur, 
ex  G:dlico  idio  natein  Latinum  translatie.  Les 
deux  moiifs  de  celle  condamnaiian,  c'est,  dit 
M.  de  Mont;;  ellier,  qu'on  y  a  retranché  noire 
nom,  et  qu'on  y  a  mêlé  beaucoup  d'erreurg; 
c'est  à-dire,  à  bien  apprécier  ces  dernières 
paroles,  que  l'édilion  latine  a  été  reiouchée 
par  une  main  calholique. 

Fellerdit  :  a  Pouget  avait   lui-même    tra- 
duit cet  ouvrage  en  laiin,  et  il  voulait  le  pu- 
blier avec  les  passages  entiers,  qui  ne  sont 
que  cites  dans   l'original   français;  la  mort 
l'empêcha  d'exécuter  ce  dessein.  Le  P.  Des- 
molets  ,  son  confrère,  acheva  ce   travail  ei    " 
le  mil  au  jour  en  1725,  sous  le  titre  û'insti- 
tutiones    lalholicœ ,    2     vol.     in-fol.,  Lou-    ■ 
vain,  1774,  et  en   ik  vol.  in-8°.  Cet  ouvrage  l 
solide  peu!  tenir  lieu  d'une  théologie  enlière.   : 
Il  .Y  a  peu  do  productions  de  ce  genre  où  les 
dogmes  de  la  religion,  la  morale  chrétienne,  i 
les  saci  ements  ,  les   prières  ,  les  cérémonies  i 
et  les  usages  de  l'Kglise  soient  exposés  d'une  ' 
m  inière  plus   claire  et  avec  une  simplicité 
plus  élégante,  il  y  a  cependant  quelques  on- 
droits  qui  ont  essuyé   des  difficultés,  et  qui 
firent  condamner  l'ouvrage  à  Rome  en  1721. 
L'auteur  cite  toujours,  en  preuve  de  ce  qu'il 
avance,  les  livres  saints,  les  conciles  et  les 


J'i,trJ:i;re\rôitti?;;uûr  '™"™"»*"»  '••"""■'  <!»"•  «««^  «i-™-"™  -*  ng-s  ;  „,.u  -ou. 


Dic:rio.\XAiRE  des  ÏIjîhesies.  IJ. 


23 


'70 


DICTIONNAIRE  DES  JANSi.NISTES. 


780 


l'ôrt's;  riin  s  l'on  romnrqu  >  ilans  (juelijuos 
cil.ilK  lis  non  sculcm  ni  une  préiMcclion  qui 
semble  lenir  à  r('.s[)nt  de  parli,  m.iia  cncnre 
(les  applications  qui  ne  ti  nncnt  pas  au  sens 
lilléral,  ce  qui  est  cepcndanl  essentiel  d  ins 
lin  calôch  snie.  Cli  iianiy  ,  suece^siiir  de 
Colbcrt,  le  fil  imprimer  avec  des  correclions 
qui  firent  dispir.iîlrc  ce  qui  se  ressentait  des 
préventions  de  l'auteur  et  par.iissait  favoriser 
les  opininns  condamnées  par  l'Ki;lise,  et  c'est 
rie  cette  6  lilion  (in'il  liot  entendre  les  éloges 
que  les  callioliiiucs  ont  faits  du  l'ouvrage.  » 


QUESNEL  (Pasquier^  né  à  Paris  en  163'^ 
il'une  faniille  lioniicle,  fil  son  cours  de  tliéolo- 
gie  eiiSorbonne  avec  beaucoup  dedislinclion. 
Ap>ès  l'avoir  achevé,  il  cnlra  dans  la  con- 
gréiîOtion  de  l'Oraloireen  1657.Consa:  réloul 
eniier  à  l'étude  do  l'Ecriiure  et  (ics  Pères,  il 
cou  posa  de  bonne  lieure  des  livres  de  piélé, 
qui  lui  tnérilèrenl,  dès  Và^c  de  :8  ans,  la 
place  de  premier  directeur  de  riiislilulion  de 
Pari-.  Ce  fui  pour  Pus  ipe  des  jeunes  élèves 
I onfiés  à  ses  sn us  qu'il  com  osa  ses  Ré- 
flexions mo>'  /(?*•.  Ce  n'étaient  d'il  burd  que  quel- 
ques pensées  sur  les  plus  belles  maximes  de 
l'Evangile.  Le  marquis  de  Laigue  a^atit  g'ûté 
cet  essai,  en  fit  un  grand  éloge  à  Félix  Via- 
lart,  évêquc  de  Cliàlons-sur-Marn(>,  qui  ré- 
s(dul  de  l'adopter  pour  son  diocèse.  L'or.ito- 
rien  flalté  de  ce  suffrage, augmenta  beauroup 
hon  livre,  il  fut  imprimé  à  l'aris  eu  1G71,  avec 
vn  mandement  de  l'evéïiue  de  Cliâlons  et 
l'apjirobaiion  des  docteurs.  Quosnel  travail- 
lait alors  à  une  nouvelle  édition  dos  œuvres 
de  saint  Léon,  pape, sur  un  ancien  manuscrit 
apporté  de  Venise,  qui  avait  appartenu  au 
card;nal  (Irimani.  Klle  parut  à  Paris  en  lOTo, 
eu  2  vol.  in-4%  fui  réimprimée  à  Lyon  en  170!), 
in -fol,  et  l'a  élé  depuis  à  Kome  en  3  vcl. 
in-fol.,  avec  des  augmenlatians  cl  des  eban- 
gemenls.  Oiie'que  elogc  ([u'cn  fasse  M.  du 
Pin,  l'oraiorien  semble  ne  l'avoir  ciilreprisc 
que  pour  aiia(|uer  les  prérogatives  du  saint- 
siége  :  d'ailleurs  il  s'est  donné  des  peines 
inul  les  pour  prouver  que  sainl  Léon  est  au- 
teur de  la  Lettre  à  Démétriade  et  du  livre  de 
la  Vocntion  des  Genlils.  Le  repos  donlil  avait 
joui  jusqu'alors  fut  troublé  peu  de  temps 
après.  L'archevêque  de  Paris  (M.  de  llarlay), 
instruit  de  son  atta'^hemeiit  aux  nouveaux 
disciples  de  saint  Augustin,  et  de  son  oppo- 
sition à  la  bulle  d'Abîxandre  ^'1I,  l'obligea 
de  quitter  la  capitale  et  de  se  retirer  à  Orléans 
en  1681;  mais  il  n'y  resta  pas  longtemps.  Ou 
.•vait  dressé  dans  rassemblée  générale  de 
>'Oraloire,  tenue  à  Paris  en  1(378,  un  formu- 
laire de  doetrinc  qui  déleiiilail  à  lous  les 
membres  de  la  congrégalion  d'enseigner  le 
jansénisme  cl  qu  Iques  nouvelles  opinions 
en  philosophie,  dont  on  se  défiait  alors, 
parce (ju'elles  n'élaient  pas  encore  biencclair- 
cies.  Dans  l'assemblée  de  1()8'i',  il  Fallut 
quitter  re  corps  ou  signer  ce  formulaire. 
(Voyez  AnNAi  LU.)  Quelques  membres  de  la 
congrégation  en  sortiront;  Quesnel  fui  de  ce 


PKLS-IGNY  {Lesieur  (le),  un  des  pseudo- 
nymes dont  tierberon  faisait  usage. 

PIllKUll.  Le  P.  Quesnel,  après  la  mort 
d'Arnaubl,  le  pape  des  jansénistes,  ne  voulut 
pas  prendre  le  titre  de  père  ahhé  ;  il  se  con- 
tenta de  celui  de  père  prieur.  Et  fjuelquefois, 
ne  voulant  pas  décliner  son  vrai  nom,  il  di- 
sait qu'il  s'appelait /tpè/c/;r»cur.  \  oyez  son 
article. 

PUOFECTURUS.  pseud  inymc  dont  s'est 
servi  le  fameux  Nicole. 


Q 


nombre.  Il  se  retira  aux  Pays-Has  en  1G85, 
cl  alla  se  consoler  auprès  de  M.  Amauld  à 
IJruxelles.  C'est  alors  qu'il  commença  à  jouer 
un  rôle.  Ayant  un  talent  singulier  pour  écrire 
facilement,  avec  oncl  ou  et  élégance,  jouis- 
sant (l'une  santé  robuste,  que  ni  l'élude,  ni  les 
voyages,  ni  les  peines  continuelles  d'esprit 
n'altérèrent  jamais  ;  joignant  à  l'étude  le  dé- 
sir dediriger  les  constiences,  personne  n'était 
plus  en  élit  que  lui  de  remplaci  r  Amauld. 
Il  en  avait  recueilli  les  derniers  soupirs.  Un 
auteurprétend  «  qu'Arnauld  mour.int  l'avait 
désigné  chef  d'une  faction  malheureuse. 
Aussi  les  jansénistes,  à  la  mort  de  leur  pnpe, 
de  leur  père  abbé,  mirent-ils  Quesnel  à  la 
tète  du  parti.  L'ex-oratorien  méprisa  des 
titres  aussi  fastueux,  et  ne  porta  (jue  celui  di; 
père  prieur.  11  avait  choisi  Bruxelles  pour 
sa  retr  ,ite.  Le  bénédiclin  Gerberon,  un  prê- 
tre nommé  Brigode,  et  trois  ou  quatre  autres 
personnes  de  confiance  co  it]:o>aient  sa  so- 
ciété. Tous  les  ressorts  qu'on  peut  mettre  en 
mouvement,  il  les  faisait  agir  en  digne  clief 
du  parli.  Soutenir  le  courage  des  élus  per- 
sécutés, leur  conserver  les  anciens  amis  et 
pritcfleurs  ou  leur  en  faire  de  nouveaux, 
rendre  neutres  les  personnes  puissantes 
qu'il  ne  pouvait  se  conc  lier,  entretenir  sour- 
dement des  correspondances  partout,  dans 
les  cloîtres,  dans  le  clergé,  dans  les  parle- 
ments, dans  plusieurs  cours  de  l'Europe  : 
voilà  quelles  étaient  ses  occupations  conti- 
nuelles. Il  eut  la  gloire  de  traiter  par  ambas- 
sadeur avec  Uome.  Ilennebel  y  alla  charge 
des  affaires  des  jansénistes.  Ils  firent  do 
leurs  aumônes  un  fonds  qui  le  mit  eu  étal  d'y 
représenter.  11  y  (igura  quel(|ue  temps  :  il  y 
parut  d'égal  à  égal  avec  les  envoyés  des  tètes 
couronnées;  mais  les  charités  viMiantà  bais- 
ser, soii  train  baissa  île  même.  Hennebel 
revint  do  Uome  dans  les  Pays-Bas  en  vrai 
pèlerin  mendiant.  Quesnel  en  fut  au  dé- 
sespoir ;  mais  ,  réduit  lui-même  à  vivre 
d'aumônes,  comment  eût-il  pu  fournir  au 
Lixe  d  •  ses  depuiés?  »  Co  fut  à  Bruxelles 
qu'il  acheva  ses  Réflexions  morales  sur  les 
Actes  et  les  Epitres  des  apôtres.  Il  les  joignit 
aux  Répétions  sur  les  quatre Erangih s,  aux- 
quelles il  donna  plus  d'élenduc.  L'ouvrage 
ainsi  complet  parut  en  1093  et  1094.  Le  car- 
dinal de  Noailles,  alors  évèque  de  (>liûlon», 
successeur  de  Vial art,  invita  par  un  man- 
dement, en  1G95,  son  clergé  et  son  peuple 


7«1  01 IK 

i\  le  lire.  Il  In  propos  I  aiiv  liilt'Ii'S  comau'  h; 
jinin  (les  fort»  et  le  luit  (1rs  fuiOlrH.  Les  jé- 
suites, voyant  (in'on  imillipliail  les  éilidoiis 
<lt'  te  livre,  y  s(>iip(;oim<'>r(!Ul  un  poison  c.i- 
»liô.  I.c  sifçiiai  (le  la  {guerre  se  donna  en  1(19  >. 
No  lillrs,  tli'veiui  .iiclifViUpKMlc  Paris,  pnlilia 
me  insiruetion  pa^lorale  sur  la  prétlcstimi- 
tion,  i|ni  occ'asionna  le  Prohhhnc  ecclésiiUi- 
(jiie.  [Voijfz  ItAïu'.os,  NoAii.i  Ks.) 

(]ct(e    broclmre  roulait   presiiui^   entiùro- 
inenl  sur  les  llvjl  xim»  morales.  {i\W.  donna 
lieu    à    exaniiinr  et'   livr<î.  I.e   cardinal    d  ^ 
Noailles  convint  (jue  la  critique  était  londée, 
ol  lit  faire  des  corrections;  l'ouvrag»;  ainsi 
rorrij^é   i)arnl  à   Paris  en    KiDti.  I.a   rclrailo 
(ietjnesnel  à  IJiuvcllcs  ayanlélé  découverte, 
Philippe   V  donna  un   ordre  pour  l'arrêter  : 
l'archevêque  de  Matines,  llunihcrt  de    Pré- 
ci|)ian  ),  le  lit  exécuter.  On  hï  trouva  au  ic- 
lu^e  de  Forêt,  caché  derrière  uw   tonneau. 
«  Comiiie  l'U  avait  de  la   pi'ine  à  le  rcconaî- 
Ire,  dit  l'abhé  IJérauU,  sous  l'hahit  séculier 
qu'il  perlait,  on  lui  deinamia  s'il  n'était  pas 
le  P.   Quesnel.  Il  répondit  qu'il  s'ai>peiail  de 
Rehocq,  Do  Fresue,  de  Uehecq,  le  P.  prieur, 
c'étaient  là  pour  lui  autant  de  noms  de  guerre 
cl  de  pieux   expédients    pour  éviter  les  re  ■ 
sîrictions   mentales   et  l'abominable    équi- 
voque.  »   On  ne  laissa  pas  de  saisir  de  Ue- 
hecq, el  on   le  conduisit  dans  les  prisons  do 
r  irclu'véclié,  d'où  il  lut  lire   par  une  voie 
inespérée,  lo   13  septembre   1703.  Sa   déli- 
vrance   fui    l'ouvrage     d'un     gentilhomme 
espagnol  réduit  à  la  misère,  (lui,  pic:  nù'csjioir 
en  la  boîte  qui  vaul  la  pierie  philoso[)hale, 
jierça  les   murs   de   la  prison   el  brisa   ses 
cliaîiics.  Eu  l'arrélant,  on  s'élail  saisi  de  ses 
papiers  ctde  ceux  qu'il  avaitd'Arnauld  :1e  jé- 
su.le  le  Tellior  en  til  des  exlr.iils,  dont  ma- 
dame de  Mainlenon  lisail  tous  les  soirs  quel- 
que oIjosc  à  Louis  XIV  pendant  les  d  Tnières 
anné'^>  de  sa  vie.  Le  monarque  y  trouva  des 
moiifs   nouveaux  de  ne  pas  se   repentir  des 
clïorls  qu'il  avait   faits  pour  abattre  celle 
secte    naissante.  QuesncI    remis    en    liberté 
s'enfuit  eu   Hollande,  d'où  il  décocha  (luel- 
<iues  brochures  contre   l'archevêqu;!  de  Mix- 
4ines,  un  des   plus   sages  et  des   [)lus  zélés 
prélats  qu'eût  alors  1  Kgl  se  callio  ique.  Ce- 
pendant dès  le  15  octobre  de  celte  année, 
Foresli  de  Cologne,  evc(iue  d'Api,  proscrivit 
les  liépexions  morales.  L'année  suivante,  on 
dénonça  l'auteur  aij    public  comme   un   fié- 
rélique  et  comme  séditieux.  11   était  effecti- 
vemoiil  l'un  el  l'autre.  Le  P.  Quesnel  se  dé- 
fendit ;  mais  ses  apologies  n'empôchèronl  pas 
que  ses  Réflexions  morales  ne  fussent  con- 
damnées par  les  deux  puissances,  à  diverses 
époques,  et  en  dernier  lieu  solenndlement 
analheinalisées  parla  consliluliou  Unigeni- 
ius,  publiée  à  Kome  le  8  septembre  1713,  sur 
les  instances  de  Louis  XIY.  Celte  bulle  fut 
iiccepiée,  le  21  janvier  Hl't,  par  les  évoques 
assemblés  à  Pans,  enregistrée  en  Sorbonne 
le  5  mars  el  reçue  ensuite  pai  le  corps  épi- 
siopal,  à   rexce])tion    de   quelques   évéques 
Lançais  (jui  en  appelèrent  au  futur  concile. 
De  ce  nombre  élait  le  cardinal  de  Noailles, 
qui  dans  la  suite  abandonna   le  parti  avec 


orK 


751 


éclat.  Om-snel   survécut    peu    i\    ces  évéïic- 
inenls.  ApréH   avoir  «'inployé   na  vieillesse  à 
former  à  Amsierdam    (|uelqii(';j  é;;li.ses   jau  - 
Héuisles,  il   mouriil  dans  celN*  ville  eu   171U, 
iiH'tiinn.\ityr/.('nus(iQuriinrlliiin(i,  Hruxelles, 
ITO'i,  in-/!.',  et  llisloim  h'.i'clesid- llllrajc.clinœ 
a  tciniiore  nnitatu;  ri  liijioniH,  par  lloyiicfc  Van 
Pajiin    Drecht,   Malincs,   17:i:i,    in-foliu.   L,| 
manière   <lont   Oiicsnel    s'exjjlKpia   dai'S  se» 
deriii(>rs  mom(;nls   est    rem  ir(|ual)lr>.  ||   dé- 
clare dans  une  profession  de  loi  :  t/u'il  von- 
lail    vionrir,  (oinine   il   avait  toujours  vécu, 
dans   le    sein    de   i Eijlisc    cntholii/ue  ;    (/u'il 
croi/iiit   toutes    les  vérités    qu'elle   ensci(/ne  ; 
qu'il  condamnait  toutes  les  erreurs  qu'elle  con- 
damne ;  qu'il  reconnaissait  le  souremin  pon- 
tife pour  le  premier  vicaire  de  Jésus-i^hrist,  el 
le  siéqe  apostolique  pour  te  centre  de  l'unité. 
Dans  le  cours  >Jo  la  même  maladie,  il  rap- 
pela à  une  personne  qui  était  auprès  de  lui 
les  accusations  (ju'on  avait  formuices  contre 
lui  à  Louvain,  touchant  ses  moîurs,el  assura 
qu'elles  étaient  mal  fondées.  Ouelque  temps 
auparavant,  son  neveu  Pinson  lui  ayant  de- 
mandé conseil  sur  le  parti  à  prendre  dans  les 
disputes  qui  l'avaient  tant  occupé,  il  lui  re- 
commanda de  rester  a  taché  à  l'Fglise  :  Les 
manières  outrageantes  des  jésuites,  ajouta  t-il, 
m'ont   engagé  à  soutenir  avec  opiniâtreté  ce 
que   je  soutiens    aujourd'hui,   (le   détail    se 
trouve  dans  une  lettre  de  M.  Pinson,  scul- 
pteur, à  M.  Poucet  de  la   Rivière,   évôquo 
d'Angers. 

Oeiî.sA  suncti  Leonis  Magni  omnia auc- 

tiura expurgata illuslrata a  Pas- 

casio  Quesnel  parisino,  presOytero  congrrg. 
Oral.  D.  Jesu  :  Parisiis,  apud  Jounnem 
Coignard,  2.  vol.  in-i". 

OEuvres  de  saint  Léon  le  Grand,  augmen- 
tées, corrigées  el  éclaircies  par  des  no'es. 
Par  lo  P.  Pasquier  Quesnel,  parisien,  prêtre 
de  la  congrégation  de  l'Oraloire.  A  Paris 
chez  Jean-Baplisle  Coignard,  2.  vol.  in-4°. 

Les  notes  du  P.  Qisesnel  sur  les  ouvrages 
de  saint  Léon  le  Grand  lurent  condamnées 
à  Rome,  le  22  juin  1G7G. 

Quesnel  écrivait  à  Magliabechi  le  30  avril 
1677  :  «  On  m'a  envoyé  plusieurs  mémoires 
de  Rome  des  choses  que  l'on  a  trouvées 
mauvaises  dans  le  Saint  Léon  que  j'ai  fait 
imprimer;  mais  pour  vous  dire  la  vérité, 
tout  cela  est  bien  mince  el  n'est  guère  capa- 
ble de  me  faire  leur.  M.  le  cardinal  Barberin 
m'a  fait  la  grâce  de  ni'envoycr  des  varie  lec- 
tiones  sur  les  ouvrages  de  ce  Père,  et  Son 
Eminence   me  témoigne  bien  de  la  bonté.  » 

Et  le  7  mai  de  1.»  môme  année  :  «  J'ai 
même  été  obligé  à  répondre  à  plusieurs  ob- 
servations que  M.  le  cardinal  Barberin  , 
doyen  du  sacre  collège,  m'a  fait  la  grâce  da 
m'envoyer  sur  mon  ouvrage  de  saint  Léon. 
Il  y  en  a  de  Mgr  Suarès,  d'autres  de  Mgr 
l'archevêque  de  Rozzane,  et  d'autres  enOn 
d'un  prêtre  de  l'Oraloire  de  Saint-Philippe, 
nommé  le  P.  Marquez.  L'honneur  que  l'ou 
m'a  fait  de  me  melire  dans  {'Indice  de  Rome 
m'a  attiré  la  connaissance  de  celte  Ëminenca 
(|ui  me  témoign;î  beaucoup  de  bonté,  el  m'a 


7S3 


nit^TlONNAlRE  DES  jAN-KNISTi: S. 


io4 


envoyé  Icaticoiip  de  diverses  If^çous  [varie 
lecliuijes)  p  nir  corrif^er  ou  pliiiéi  pour  cou  - 
firmcr  les  correcîiaus  (jiie  j'  >i  f.iics  dcUis  le 
Icxle  do  sainl  Léon.  )i>  Corrcspon.  iné  Itte  ^^\ 
Mabilioii,  elc,  avec  l'ilnlie  ,  publiée  par 
M.  Valéry,  loin.  III,  pp.  -i'tO,  -i'iV. 

Le  P.  Lupus,  religieux  a'.iguslin,  dont  le 
témoignage  nesl  pas  suspccl  au  [)arii,  n'.i 
pas  cr.iinl  de  dire  dans  son  ouvrage  sur  ks 
Appellaiions,  dédie  à  Innoceul  XI,  |ueQucs- 
nel  dans  son  livre  parle  de  l'auloriie  du 
sainl-siege,  comme  rn  o.'.l  parlé  (lalvin  , 
Marc-Anioinc  de  Dominis.  el  les  autres  en- 
nemis de  la  primaulé  du  pape. 

Le  P.  Clirelien  Lupus  était  né  à  Yprc> 
rn  1612,  el  parut  montrer,  pendant  (juclque 
temps,  une  certaine  propension  pour  le  jan- 
sénisme ;  mais  il  abandonna  ce  parti  el  mou- 
rut bon  catholique,  en  1081,  à  Louvain,  où 
il  avait  clé  professeur.  Son  Trailé  des  Appels 
an  saint  siège  eU  en  laiin,  in-i%  et  dirij;o 
contre  Qucsnel.  Dans  rel  ouvrage,  ranlcuc 
réfijle  d'avance  la  triste  compilation  du  f  ;- 
metix  Fébronius  (Hon^heim);  il  y  prouve 
le  droit  d'appeler  au  pape,  par  la  nature 
de  sa  primaulé  el  par  l'Iiistuirc  ecclé>ias- 
lique. 

Uien  n'égale  rcinporlement  avec  lequel  le 
P.  Quesnel  éclata  contre  le  décret  de  Rome, 
dont  il  prétendait  donner  l'idée  la  plus 
alroce,  dans  une  espèce  d'analyse  suivie  qu'il 
en  (il.  Selon  lui,  ce  n'est  pas  un  décret 
émané  d'tin  trihuiial  respectable  :  Ccsl  un 
li'jelle  diffamatoire,  contraire  à  la  loi  de  Dieu 
et  aux  bonnes  mœurs,  plein  d'impostures  et  de 
fausf€l(^s.  ...  C'est  une  entreprise  schismrjti- 
que,  une  erreur  plus  qu'intolérable,  qii  nne 
congrégation  trllc  qie  celle  de  l'inquisiiion 
ait  cnirepiis  de  condamner  et  de  défendre  les 
avis  salutaires  de  la  sainte  Vierge.  C'est  une 
insolence  insupportable,  qu'unf.  con'irégalion 
de  vioinrs  présidée  par  un  clerc  habillé  de 
rouge  ait  la  hardiesse  de  proscrire  des  livres 
approuvés  par  des  évéques.  C'est  un  attentat 
nouveau,  un  renversement  horrible,  qii'un  pe- 
tit viaine  appelé  inquisiteur  se  donne  une 
parei  le  hardiesse,  ele. 

C'est  dans  ce  même  esprit  de  rébellion  que 
Quesncl  accueilit  le  décret  de  li  congréga- 
tion de  VJnlrx  contre  son  travail  sur  les 
œovres  de  ^ainl  Léon.  Il  écrivit  au  pa[)e 
Innorent  XI  et  au  cardinal  Cibo  des  lettres 
où  il  protestait  avec  une  irrespectueuse  li- 
berté contre  ce  (ju'il  appelait  l'injustii  e  avec 
laquelle  on  avait  mis  son  ouvrage  à  V index; 
et  lorsqu'il  eut  appris,  par  un  coi Tpspondanl 
qu'il  avait  à  Uome,  que  Seliclslrate  et  Lupu  j 
avaient  été  chargés  de  le  réfuter,  il  «lit  dans 
une  lettre  :  Le  décret  de  l'indice  n'est  donc 
pas  capable  de  réparer  le  tort  qu'ils  préten- 
dent avoir  reçu  de  moi,  et  il  fuit  qu'ils  louent 


de  l'auteur;  celui  de  Sch'slrale  fut  publié 
dans  l'année  même  où  l'édition  {S{^>.  œuvres 
de  saint  Léon  eut  éié  mise  à  Vimlcx. 

DoGMKS  de  lu  discipline  et  de    l.i  vtorale    de 
l'Eglise.  ÎGTG. 

Q.i.'sncî  y  renouvelle  l'hérésie  des  deus 
chers  (]iii  n'en   fout   qu'un.    Votji'z   Arnauld 

(Antoine) 

Lettrk  fi  un  député  du  second  ordre. 

Le  P.  Quesnel  prétend  prouver  dans  celte 
1  tire  qu;'  le  jansénisme  est  une  illusion  et 
un  f.inlômc.  Nous  réfuterons  ici  celle  pré- 
tention par  un  autre  écrit  (ju'on  a  trouvé 
dans  ses  papiers. 

C'est  la  lettre  que  les  chefs  du  parti  corn  - 
posèrent  en  commun  en  IGS'i-,  et  (jui  fut 
adressée  à  M.  Da*  aux,  plénipotentiaire  do 
France  à  UatisLonne,  pour  se  faire  com- 
prendre dans  la  trêve  qui  fui  faite  avec  l'Es- 
pagne, après  !•'  .siège  de  Luxembourg.  Elle 
cMimmenç  lit  par  ces  termes  :  Monseignnir, 
le  pouvoir  si  ample,  vie.  Kl  elle  es'  signé?, 
vos  très-h^iml/i  s  et  tics-otéissanls  s'rvileurs, 
les  disciples  de  sa  nt  Augus  in.  Crllo  piècn 
existe  encore  aujourd'hui.  Elle  fui  trouvée 
en  ori;.;inal  parmi  les  papiers  du  Père  Ques- 
nel, quand  il  fut  arrêté  à  Bruxelles;  el  ou 
l'a  insérée  tout  entière  dans  le  procès  de  ro 
Père  (pag.  2oG)  ,  imprimé  par  Tordre  de 
M.  l'archevêque  (!<«  Malines  en  1704.  Aussi 
le  l'ère  Ou  snel  n'a-l-il  eu  garde  de  la  trai- 
ter de  suppo.-ilion  el  dî  caionuiie.  Il  savait 
qu'on  était  en  élal  de  prouver  le  fait.  Il  se 
coutenle  de  dire  dans  VAnatomie  de  la  Scn- 
ieiice  de  M.  de  Malines,  qu'on  n'avait  jamais 
eu  dessein  de  publier  celle  lettre;  que  en 
n'est  dans  ie  fond  (jii'une  pure  badinerie  q  i 
n'a  jamais  ele  faite  que  pour  se  divertir.  lis- 
pôee  de  justili(  ation  aussi  singulière  (jue  la 
pièce  même  qu'il  prétend  excuser 

Dans  cet  iiisolent  écrit  les  disciples  de 
saint  Augustin  marquent  à  M.  Davaux  les 
huit  conditions  so  s  lesquelles  ils  souhaitent 
d'èîre  comfiris  dans  la  trêve  générale.  La 
première  est  qu'il  leur  s  ra  permis  de  so 
justifier  par  de  bonnes  apologies.  La 
deuxième,  que  Sa  Majesté  sera  suppl  ce  de 
faire  cesser  les  voies  de  fait  el  l'usage  des 
let'res  de  cachet,  (jui  décrient  sa  justice.  La 
irojsième,  qu'il  leur  accordera  une  amnistie 
générale.  La  quatrième,  que  les  disciples  de 
saint  Augustin  ne  lui  demanderont  jamais 
aucun  béuéfice.  La  cinquième,  qu'ils  tra- 
vailleront à  convertir  les  hérétiques  par  de 
bons  livres  qu'ils  compo>eronl.  L  i  sixième, 
qu'ils  souliendronl  de  toutes  leurs  forces  la 
grâce  de  Jésus-Christ  ,  préchée  par  saint 
Paul  cl  expliquée  par  saint  Augustin.  La 
septième,   (ju'ils  s'opposeront  au  cours  de  la 


(1rs  bravos  pour  me  battre  et  in'assassiner  : mauvaise    doctrine.    La    huitième,    (lue  Sa 

//  ne  leur  est  guère  honorable  d'être  réduits  à      »*--■  '■'■  ' "-••  -'-  --  •-•""  -i^r.^.wi..» 

armer  contre  mai  un  bon  h'ianiand  qiii  n'est 
;m»  le  plus  lerii'ile  homme  du  monde J'at- 
tendrai le  loup  (le  Père  Lupus  dont  il  vient 
d'être  question),  et  j'espt^rp,  faire  si  bien,  qu'il 
ne  me  man  fera  pas.  Le  livre  du  Père  Lupus 
parut  en  IGSl,  peu  de  temps  avant  la  mort 


Majesté  leur  permeilra  de  se  bien  défendre, 
et  i|u'ellc  s'obligera  à  punir  leurs  calomnia- 
teurs. 

Telle  est  la  lettre  que  les  jansénistes  écri- 
virent en  commun,  et  qui  prouve,  avec  In 
dernière  évidence,  (ju'ils  font  un  corps  et  un 
corps    considérable  ,  »iui    veut   marcher    de 


7(Î5 


oris 


(41F. 


J.'C 


pair  av(îc  l(!>  (^los  roiironiitu's  ;  qui  piôloii  I 
Ir/iilcr  avec  sim  roi,  oUiui  ose  proposer  les 
coiidiliiins  nuxqiioiloH  ils  oITriMil  (rciilrci* 
«luis  une  (r^vo  };YMi^M'a!<'. 

Thapiiion  (lcii'(ilhe-  romaine  sur  la  pnl.lrs- 
tiiialiou  (1rs  saillis  et  sur  la  ijvâcc  efficace. 
Cologne,  1087. 

Collo  tradition  [in^lcudwn  roinainn  csl  l'oii- 
vr.ifje  (11'  Qtiosi  e\  coinmo  on  l'-ipprciul  fi.'ir  lo 
prot't^s  l'ail  à  ce  l'ùre  (pat^e  't-OO,  daus  r  (Jurs- 
iirl.),  cl  coiniiie  le  t'inoigiic  l'aiitour  de 
VE.ramcn  Ihcol'xjifiae. 

Le   troisième   loine  coiilicnl  plosicurs  er- 
reurs sur  la  c;râc(>  :  1"  on  v  rejele  la   gr;)t;(î 
(iullisanle.    On  y  dit  (|oe    c'est   un     nionslrc 
t!l   un   uKinslie   d'erreur,    et   non    pas   une 
(trace  de  Jésus-Chrisl;  2"  on  y  sonticnl   que 
l'efficace  est  n<>cessi(anle;  .■{"  on  y  jnslifîi'  la 
proposition  de  M.  Arnanid  sur  saini  Pierre... 
On  y  fait  l'apologie  des  cinq  propositions. 
Voici  comme   l'auteur   parle   dans    la   page 
335  :  Celui  â  qui  la  grâce  efficace  manque,  ne 
peut  accomplir  te  commande  nent,  il  ne  lui  est 
pas  ])ossible  de  l'accomplir.  Adieu,  grâce  due 
aux  pécheurs,  dit  le  P.  Quesnel  dans  la   tni- 
nnle  d'une  de  ses  letires,  où  il  tourne  en  ri- 
dicule la  grâce  suffisante,  adieu  grâce  néces- 
saire pour  pécher  ;  alieu  grâfc  qui  n'a  janwis 
aucun  effet,  et  qui  ne  sert  qu'à  rendre  l'homme 
criminel  et   condumnalile;  adieu   adieu,  vitis 
adieu  sans  regret  :  car  vous  ne  servez  de  rien 
aux   réprouvé^,  et   les  élus  7i'ont  que  faire  de 
vous,  conteiifs  de  leur  patrimoine,  qui  est  ta 
grâce   toute-puissnnle  du  Sauienr.    Vous  ne 
.  faites  jamais  de  bien,  et  vous  faites    toujours 
du  mat.  Allez  vous  promener.  Causa  Qties- 
uelliana,  page  *9I. 

Le  P.  Quesnel,  dans  ce  livre  de  la  Tradi- 
tion de  l'Eglise  romaine,  élabUl  lui  même, 
ronime  un  principe  inconteslahle,  que  loui 
jugeuienl  dogmalique  du  saint-siége  accepté 
par  (luelques  églises  particulières  doit  passer 
pour  un  consentement  général  et  doit  être 
censé  le  jugement  de  l'Eglise  entière,  si  les 
autres  Fglises  demeurent  dans  le  silence, 
ïom.  1,  pag.  217. 

Apologie  historique  de  deux  censures  de 
l'université  de  Douai,  par  M.  Gerij,  b<  chc- 
lier  en  théologie,  1G88.  Cologne,  tu-I2,  47J 
pages. 

L'ouvrage  dont  il  s'agit  a  été  censuré  par 
un  décret  de  I  uniiersité  de  Douai,  en  1090, 
et  GontlaiDné  par  le  pape  LnoceiU  XII,  le  8 
mai  1097.  Le  P.  Quesnel  en  est  l'auteur,  et 
le  iiom  do  iierg  n'est  qu'un  nom  supposé. 

Celle  entreprise  de  Quesnel  pour  gagner 
l'université  de  Douai  fui,  romme  1'^  n  voit, 
assez  mallieiircus(>  :  cependant  il  fit  encore 
(Jins  la  suite  «le  nouvelles  tetitUives  ,  mais 
elles  ne  lui  réussirent  pas  mieux.  Voyez  ci- 
après. 

ftÎKMoïKcs  importants  pour  servir  à  l'histoire 
de  ta  facullé  de  ihcolante  de  Douai,  etc. 
1G95. 

La  faculté  de  théologie  de  Douai  ayant 
f  usure  V Apologie  d<s  deux  censures  de  lou- 


lain  et  de  Douai,  dont  il  vient  d  élie  ijufs- 
lion  ,  cette  censure  lut  al(a(|ué(^  dans  les 
.Mémoireu  importants  do;il  il  «'«gil  Ici  ;  mais 
la  faculté  no  laisHa  pas  ces  Mémoires  «anii 
llétrissnre  :  elle  rendit  ( outre  eux  un  juge- 
ment do(  triual  cl  les  ceusuia  le  4  juin  1090. 
Les  jansénistes,  de  leur  (  Até,  ne  restèrent 
pas  dans  le  silène*?  :  ils  j  ulilièriMil  un  aii'n; 
libelle  ayant  pour  litr('  :  Sniledes  Méimiirrx 
importants,  et  un  au  ire  intitulé  :  Aviii  à  In 
faculté  de  théologie  du  Douai,  etc.,  (pi'on  dii 
élrc  aussi  du  P,  Quesnel  V^ogez  Amnaulo  {Itt 
faux),  (jiLuiinT 

HlSTOinic  abrégée  de  la  Vie  et  des  ouvrages  d* 
M.  Arnauld.  Cologne,  l(i9:i,  in-12  de  290 
pages;  Liège,  1097,  in  12  de  373  pages. 

Si  la  Vie  de  M.  Arnaulil  était  écrite  arec 
fidélité,  ou  la  pourrait  lire  a  ver  Iruil.  Ci; 
qu'on  y  verrait  de  son  orgueil,  de  ses  em- 
portements,  de  ses  erreurs,  de  ses  calom- 
nies, de  ses  intrigues,  de  sou  opiniâtreté 
dans  l'hérésie,  donnerait  à  coup  sûr  un  juste 
éloignemenl  pour  sa  personne ,  pour  ses 
écrits  et  pour  ses  scctaleors.  Mais  l'Histoire 
dont  il  s'agit  ici  est  dans  un  goût  tout  op- 
posé :  c'est  un  panégyrique  coniinuel  de  la 
criminelle  conduite  et  des  pernicieux  écrits 
de  ce  novateur;  et  dès  l')rs  on  ne  peut  î)as 
plus  II  laisser  entre  les  maiîis  des  fidèh  s 
que  la  vie  de  Calvin  qui  serait  écrite  par  m\ 
zélé  calv  nisle,  pour  la  défense  do  la  religion 
prétendue  réformée. 

Arnauld  mourut  le  8  «l'août  169V.  Non- 
seulement  il  ne  s'est  point  reconnu  à  la 
ujort,  mais  il  a  mém,^  rriint  de  paraître 
alors  revenir  à  rési|)iscence.  C'est  pourquoi 
dans  son  tcslan  eut  il  s'exprime  ainsi  :  Je 
veux  prévenir  les  faux  bruits  quil  est  aire  de 
prévoir  que  la  calomnie  pourra  répamire  , 
soit  en  me  traitant  d'hérétique  mort  dans  son 
erreur,  soit  en  supposant-  que  c'est  me  faire 
grâce  que  de  croire  pieusement  que  je  tm  serai 
reconnu  av mt  que  de  mourir. 

Le  lamL'ux  abhé  de  la  Trap- e,  écrivant 
sur  cett>  mon  à  IM.  1  abbé  Nicaise,  se  servit 
de  ces  t  rmes  remarquables  :  Enfin  voiUï 
M  Arnauld  mort  :  après  avoir  poussé  .«.e 
carrière  aussi  loin  qu'il  a  pu,  l  a  fallu  qu'eH? 
se  soit  terminée.  Quoi  qu'on  en' dise,  voilà 
bien  drs  (inestions  finies.  Son  érud  tien  et  son 
autorité  étaient  d'un  grand  poids  dans  le 
parti  :  heureux  qui  n'en  a  point  d'autre  que 
celui  de  Jésus-Christ ,  et  qui  incitant  à  part 
tout  ce  qui  pourrait  l'en  séparer  ou  l'en  dis- 
traire, même  pour  un  moment,  s'y  atCoche. 
avec  tant  de  fermeté,  que  ritn  ne  suit  capaOte 
de  l'en  drprendre. 

Nous  avons  assez  parlé  d'Arnauld  dans 
d'autres  articles  surtout  dans  celui  de  V Apo- 
logie de  Jansénias  et  celui  de  la  Fréquente 
Communion.  Mais  [.our  répondre  aux  épila- 
phes  et  aux  éloges  en  vers  qu'on  lit  à  la  fin. 
de  V Histoire  abrégée,  nous  allons  donner  ici 
i;n  p'.)r(rait  fidèle  de  ce  docteur,  si  tant  est 
qu'on  puis  e  encore  l'appeler  rfoc/eur,  après 
qu'il  a  élé  chassé  de  la  facullé  c*t  de  la  Sor- 
bonne  à  cause  de  ses  erreurs  e*  de  ses  hé- 
résies. 


:37 


nicTioN.N.vinr.  dis  janskmstf.s. 


7S8- 


flic  jaccl 
■  Antotiius  Al  nnldus  : 

Vif  inâoL'  prœfervidus,  prœcep^  tngenio, 

Moribua  anceps,  ut  doctrinn  : 

Norœ  in  (iniliis  anlor  srclœ,  vel  faulor, 

Augnstini  discipnlus  ,  Ilatavi,  non  Afn  ; 

J(tnscnionns  fama,  re  Caliinianiis, 

?Io!inœ  hoslis,  œinulus  Molinœi,   prœcnrsnr 

[  Molinosi. 

Graliie  Chrisli  oslenlator 

Ul  irrilam  rcddent  Chrisli  morlem. 

livangcliuin  rrrtit,  ni  penertcrrl  : 

Ecclesiam  diim  reformare  vull,  pêne  defor 

[  mnriï  : 
n  cip'lcm  fecil ,  ul  fnreret  acepludnm. 
l'ontijices  guosdnm  landarit  vingnifce  , 
Lit  aliis  Uberius  vicdediceret. 

Scripsil,  rct  exscrîpsit  multa,  de  suo  ferme 

[  nihil, 
Prœler  vnam,  illœsa  charitate ,  conviciandi 

[  artenr, 
Metbodo  qeomelrica  démons! rnlnm; 
Magnus  ro7iviciindi  Magislcr^ 
Major  calumniandi. 

Tarn   teritalis  contempi.or,  quam  affeclnlor 

[  severttatis, 
Censor  novii'^l 
MoUem  vitœ  cullum  amans  in  suis;  nspenim 

[  in  ali:  nis. 
Suh  simplicitatis  larra  secuniis  fnllax; 

Modesiiœ  vdo  periinociam  obtegens; 

PtiUlius  p'tiens  potestntis,  willi  parcens 

Nid  (juœ  rebe'li  parceret. 

Solitarius    secessu ,    arcanis    commerciis    /n 

[  oui a  tolus; 

Non  minus  cnronœ  inimicus,  quam  tiarœ, 

Lucis  ihctuens,  tcnebris  confions; 

Exul  tihi.ne,  vel  in  pnlria; 

Vilaril  faga  carcerem,  merilus  œlerniim. 

Ita  ohiil. 

Ecrira  Gnllicam  (1)  Mnrtem  Gnllicutn, 

Inira  Ecclcsiam,  hœresim  spirnns. 

Causa  Arnaîdina  seu  AnloniuH  Arnaldus  a 
calumniis  vindicalus.  Kcverlimiiii  ad  juli- 
cium.  D;iM.  xiii.  lGi)7. 

Co  livre,  qui  est  du  l\  Qufsnol  lui-même, 
Pl  qui  est  une  violente  apo-Oj^ic  de  M.  Ai- 
nauld  et  de  toutes  ses  cirents,  a  élé  con- 
damné par  le  })ape  Innocent  \11  en  11)99. 

On  y  (rouve  (page  119;  la  seconde  des 
■  cinq  pro[)()silions  de  Jansrn  us  :  (îratia  niin- 
(junm  Pi)  cll'ccin  civet  ad  quein  a  l)co  ordi- 
nal w. 

A  la  [a<,'c  loV,  l'aulenr  y  débile  celle  pro- 
position b  ai^plicmatoire  et  .si  souvent  cou- 
•  lamnée  :  Je  ne  refuserai  jamais  d'avouer  que 
ù  tons  /es  jushs  peuvent  loxijou' s  observer  1rs 
commandrmrnls  de  Dieu  ,  lors  même  qu'ils 
manquent  de  la  giâce  efficace,  de  la  même  ma- 
nière  que  les  hommes  (jui  ont  de  bons  yrux 
ptuient  voir,  lorsqu'ils  sont  dans  les  lénr- 
biet,  en  vertu  de  la  puissance  intérieure  qu'ls 
vnt  de  voir.  ^  oici  les  termes  nicmcs  de  l'au- 


leiir  :  Nec  unqunm  fiteri  recusabo  omnes 
iustos  manditn  semper  observare  posse,  quem- 
ndmodnm  homines  visu  prœdiii  in  tenebris 
1  idrre  possunt  ob  intcrnam  ridendi  polesta- 
tem. 

Dkfensf,  des  deux  brefs  d'Innocent  XI J  aux 
évéques  de  Flandie.  1G97.  Sous  le  pseudo- 
nyme de  l'abhé  du  Manoir. 

HisTOiRK  du  Formulaire  qu'on  a  fait  si  iver  r?t 
France,  et  de  la  paix  que  le  pape  Clément 
IX  a  rendue  à  celle  EoUse  en  1688.  iGD8, 
in-12. 

Histoire  abrégée  de  In  paix  de  r Eglise. 
Mons,  P.  Marlcau,  1C98,  in-1:>. 

Le  grand  objet  de  es  liisloires  scliism  ti- 
ques est  d'imposer  au  public  en  lui  persua- 
dant que  le  papo  Clément  IX  avait  conscnlî 
que  les  quatre  cvcques  (savoir  :  d'Aîel,  de 
Pamiers,  d'Angers  et  de  Beauvais)  distin- 
guassent dans  leurs  oiandements  le  fait  d'a- 
vec le  droit;  et  à  i'cgard  du  fait,  qu'ils  s'en 
tinssent  au  silonce  respectueux.  Mais  rien 
n'est  plus  faux  :  et  pour  s'en  convaincre,  il 
ne  f<iul  que  lire  le  bref  du  pape  aux  évéques 
médiat  urs.  Sa  Sainteté  y  parait  entièrement 
persuadée  de  la  parfaite  et  entière  obéifs  ince 
des  quatre  évêqucs,  cl  de  leur  sincérité  dans  la 
signnture  du  Formulaire,  sans  exception  et 
S'ins  restr  ction.  Voyez  ci-après  la  Paix  de 
Clément  IX,  et  l'article  Arnalld  {Henri). 

La  paix  de  Clément  IX,  ou  démonsiraton 
des  deux  faussetés  capitales  avancées  d'ivs 
l'Histoi'  e  des  cinq  propositions  contre  la 
foi  des  disciples  de  saint  Augustin  et  la  sin- 
cérité des  quatre  évéques,  arec  l'histoire  de 
leur  accommodement ,  et  plusieurs  pièces 
justificatives  et  historiques.  I)ei»x  vol.  in-1-. 
A  Chambénj,  chez  Jcan-Bnptiste  Giraud, 
1701.  C'est-à-dire  à  Bruxelles. 

1°  L'ouvrage  conire  lequel  on  s'inscrit  in 
en  faux  avec  tant  de  hauteur,  est  {'Histoire 
des  cinq  propositions  de  Jansénius,  donnée 
au  public  par  M.  Dumas,  docteur  de  Sor- 
bonne  et  conseiller  clerc  au  par'ement  de 
Paris.  On  a  fait  plusieurs  éditions  de  son  oti- 
vragp,  et  c'est,  de  l'aveu  de  toutes  les  per- 
sonnes équitables,  une  histoire  exacte  et  fi- 
dèle de  tdUl  ce  qui  s'est  passé  cl  de  tout  co 
quîs'e.sl  écrit  au  sujet  de  celle  importante 
affaire;  histoire  qui  ne  renferme  aucun  lait 
conire  lequel  l'un  et  l'autre  parti  puisse  jus- 
tement se  récrier  ;  histoire  sincère,  qui  no 
dissimub'  ou  n'affaiblit  rien  de  tout  ce  que 
lis  principaux  éciivainsde  l'un  et<le  l'autre 
ont  avancé;  (pu  n'y  tnèle  aucun  lait  élran- 
ger  au  sujel,  i  ien  enfin  qui  marque  de  la  pré- 
vention ou  qui  a  l  l'air  de  partialité. 

2"  Oiui  qui  s'insci  il  on  faux  c(mtre  l'his- 
lo.re  de  I\I.  Duojas  est  le  P.  Quesnel  lui- 
même  (jui,  dans  cet  écrit  comme  dans  ses 
antres  ouvrages,  paie  d'injures  et  d'audaro 
bien  p'us  que  de  raisons.  Il  n'esl  point  d'ar- 
tifice, point  de  paralogisme  et  de  mensonge 
qti'il  ne  n>elte  en  reuvic  pour  s'aul- riscr  par 


(!)  Janiciiii  ojjus  adveisiis  reges  G:«lli.C. 


?«9 


011 1^: 


récolc  «le  sailli  Tlioinas  cl  pour  f.iirt!  illiisii>it 
aux  if^noiaiiJs  en  I(mii- faisant  ci oiir  «iiuî  les 
JHUsôiiisl's  n'oil  point  d'aiilics  s<Mitiiii(inla 
sur  la  ^ràcc  ([uc  ceux  des  ihoniistos,  (iiioi- 
qu(;  le  l*.  Kcrrirr  ail  si  bii'ii  lait  sentir  les 
«lix-iuMildilTcrcnres  «>ss('nliill<'s  <|u'il  y  a  ni- 
(rc  les  uns  et  les  aulrcs.  Janséniiis  se  van- 
tail souvent  ([u'il  s;turait  hien  reiidic  si-s 
adversaires  semi-péla{;iens,  inal^;ré  (|u'ils  eu 
eussent  el  en  (!é|)il  d'eux-nUMues  :  Valint, 
nolii  t,  fdcinm  illos  scinijivhuiiduos.  Le  l*. 
Qiicsnel  veut  di'  in<Mne  remlre  les  lliomislcs 
janséiiisles  iiial{;r('î  eux  :  Vclinl^  nolivt,  (n- 
ciivn  illos  jnnsen  sins. 

[\  A  l'oerasiou  de  la  préleiulue  paix  dont 
il  est  ci  (ineslion  {yoi/rz.  ei-dessns  iminédia- 
lenuMil),  il  (  si  bon  (le  r.ii»peler  le  souvenir 
d'une  lourlieric  des  jansénistes.  Cvs  incs- 
sienrs  se  servant  (dit  M.  Dumas)  du  crédit 
qu'ils  avaieni  auprès  des  ininisires,  lenr 
persuadèrent  de  l'ai.e  frapper  une  médaille 
sur  une  paix  si  {glorieuse  à  Sa  Majesié.  Ils 
fournircnl  le  dessin  de  la  médaille,  et  il  fut 
cxéciilé. 

D  un  côté  élaiLMU  la  figure  et  le  nom  du 
roi;  de  l'aulrc  on  y  voyait  sur  un  antol  un 
li\  re  ou\  erl,  et  sur  le  li  >  re  les  clef  <  de  saint 
Pierre  avec  le  sceptre  et  la  main  de  justice 
du  roi  passés  en  sautoir;  au-dessus  de?  tout 
cela  un  Saint-Esprit  rayonnant,  avec  ces 
mots  à  l'entour  :  Gratin  et  pax  a  Deo;  el 
ceux-ci  dans  l'exergue  ;  Ob  rtstitutam  Ec^ 
clesiœ  concordiam. 

Le  nonce  s'en  plaignit  au  roi.  Sa  Maj;'s'.é 
le  mena  dans  la  chambre  du  conseil,  où  les 
ministres  é'aienl  alors  assemblés,  el  leur 
demanda  en  sa  pré-^encc  oui  d'enire  eux 
avait  fait  frapper  la  médaille.  Quand  ils  eu- 
rent VII  ce  que  c'étai!,  ils  déclarèrent  tous 
qu'ils  n'y  avaieni  point  do  part,  et  qu'ils  es- 
timaient que  c'était  une  contravention  à  la 
parole  qu'avaient  donnée  les  jansénistes  de 
ne  faire  aucun  éclat  sur  cet  ac<  ommode- 
inent.  Là-dessus  le  roi  fit  donner  ordre  au 
sieur  Varin  de  rompre  Is  coin,  afin  qu'il  ne 
fût  plus  tiré  aucîine  de  ces  médailles. 

Depuis  ce  temps,  l'Académie  (!es  inscrip- 
tions, dans  ses  recueils,  a  cbangé  cell(>  mé- 
daille cl  y  a  mis  simplement  pour  légende  : 
Restitula  Ecclesiœ  Gullicnnœ  coiivord<a.  Elle 
a  aussi  changé,  dans  l'édition  de  1723,  l't'x- 
plication  qu'elle  avait  donnée  du  suj 't  de 
cette  médaille  dans  l'édilion  de  1702.  C'est 
de  quoi  se  plaint  amèrement  le  gaz*  lier  jan- 
séniste dans  sa  feuille  du  7  octobre  1729. 

Lettre  d'un  évêque  à  un  évêque,  ou  consul- 
tation xur  le  fameux  cas  de  conscience, 
170V,  in-12  de  i;îO  pages. 

Quand  le  cardinal  de  Noailles  eut  con- 
damné, en  1703,  la  décision  du  fameux  cas 
de  conscience,  et  que  les  docteurs  qui  l'a- 
vaient signée  se  furent  presque  tous  rétractés, 
îe  P.  Quesnel  fil  paraître  cette  lettre.  Il  y 
traite  ces  docteurs  (k'.  fourbes,  de  lâches,  lï'fnj- 
pocriles,  de  parjures  scandaleux,  qui  sacri- 
fient leur  conscience  à  des  vues  humaines.  Il 
dit  que  puis(iu'ils  l'avaient  reconnu  j)our 
leur  chef  eu  signant  le  cas,  il  élail  en  droit 


OUK  7'JO 

de  les  (railer  commu  des  déserleui'H.  Il  kou- 
lient  ('pagt;  'M>}  (|iic  c'est  (h'qrader  la  utison 
Intiiminc  ijuc  de  vouloir  lui/ioscr  à  un  hoiniiif 
t'vlairt'  Il  %jou(i  d'une  créftice  arnii/le  à  l'éfiord 
d'an  autre  liomuie,  dont  la  laisan  rut  aussi 
capaldc  et  peat-Hre  plus  cajiable  de  sr  trom- 
per (/ue  la  sienne. 

'roiirnaiil  ensuiUî  le  discours  sur  le  carili- 
nal  de  Noailles  :  Ne  nous  flallonu  point,  dit- 
il.  En  matiire  de  raisonnement  la  mitre  et  tr. 
crosse  n'i/  font  rien.  Une  laison  ci  ossde  ri 
niitrde  est  toujours  une  raisou  humaine  su- 
jette à  se  tromper,  et  d'autant  plus  que  la  mi- 
tre et  la  crosse  nous  enfjaf/etit  à  tant  d'oec  po- 
tions di/fcreiites  que  souvent  nous  n'avons  pas 
le  temps  d'otudier.  C\-fi{  ainsi  que  ce  nova- 
teur veut  donner  le  change  aux  calhoIi(iues. 
Est-il  donc  ici  question  si  un  évêque,  si  dix 
ou  vingt  peuvent  se  tromper?  Tout  le  mond»? 
ne  convient-il  pas  qu'ils  le  peuveni?  Il  s'a- 
git desavoir  si  tout  le  corps  éjiiscopal  uni  à 
son  chef,  qui  est  le  pape,  peut  se  trom[)eren 
prononçant  sur  un  lait  dogmali(iue.  (^0-1  là 
ce  que  nis-nt  tous  les  calholicjues,  clcc  (lu'oii 
ne  peut  avancer  sans  ren\  erscr  tous  les  fon- 
d-ements  de  la  religion. 

PKifcKiîS  chrétiennes  en  forme  de  méditations 
s  rr   tous   les   tni/stères  de  iS'otre-Sdqneur, 
delà  sainte  Vierge,  et  sur  les  dimanches  et 
les  fêles  de  l'année.  Paris,  1G95. 
Les   partisans  de    Qncsnel    ont  fait  faire 
grand  nombre  d'éditions  de   ce   livre.  Dans 
les  prièr(>s  sur  la  fête  de  saint  Bernard,  il  in- 
sinue l'hérésie  de  la  décadence  el  de  la  vieil- 
lesse de    l'Eglige,   <t   il   fait  un    magnili(|n(5 
éloge  des  religieuses  de  Port-Royal,  ouver- 
temenl  révoltées  contre  les  deux  puissances. 
Cet  ouvrage  se  reconnaîtra  aisément  a  celle 
façon  singulière  de  commencer  :  //  est  donc 
vrai,  ô  mon  Dieu,  etc. 

Jésus- Christ  pénitent,  ou  Exercice  de  piété 
pour  le  temps  du  carême  et  pour  une  re- 
traite de  dix  jours ,  avec  des  réflexions  fur 
les  sept  psaumes  de  la  pénitence,  sur  la 
Journée  chrétienne,  etc.  Paris,  1697. 

Jour  évangélique,  ou  trois  cent  soixante- 
six  vérités,  tirées  de  la  morale  du  Nouveau 
Testament,  etc.,  pour  servir  de  sujet  de  mé- 
ditation chaque  jour  de  l  année;  recueillies 
par  un  abbé  régulier  de  l'ordre  de  Sainte 
Augustin,  pour  l'usage  de  ses  religieux. 
Liège,  1699. 

Dès  la  troisième  page  on  trouve  cette  pro- 
position condamnée  dans  Quesnel  :  //  n'?/  a 
de  bonnes  œuvres  que  celles  r^ue  l'homme  rap- 
porte à  Dieu  l'.ar  lu  charité. 

A  la  pige  316,  on  lit  celte  proposition 
fausse  et  injorieu-'^e  à  l'Eglise,  que  les  fidèles 
doivent  lire  l'Ecriiurc  sainte  tout  entière  et 
dans  toutes  ses  parties. 

Ce  livre  fut  défendu  par  Mgr  l'évêque  de 
Marseille,  en  171i,  sous  peine  d'excommu- 
nication encourue  ipso  fado. 

Conduite   chrétienne  touchant  la  confession 
et  la  communion.  Paris,  Jossel. 

Les  approbations,  dalccs  de  lG7o,  oui  été- 


DICTIONNAIUE  DES  JANSEMSTF.S. 


7i;-2 


w» 


7;)| 

'loiinéps  par  de  bons  'anscnislcs,Ms;r(ler>ii- 
ziiival,  év((iue  do  Beaiivai-i,  l»*^  dodeurs 
Merli;!,  Rlanipi;Tnon  cl  (ii'oyn.  Nous  connais- 
sons l'édition  de  1720,  qui  csl  la  huilièmc. 

làÉVATiONS  à  Jésus-Christ  sur  sa  passion  cl 
sur  SI  tiiort.  1088 

IdAe  (/(i  sacerdoce  et  fin  sacrifice  de  Jésni- 
Christ,  nvec  quelques  éclnirasscments  et 
une  ex/  liraliun  des  pri  res  de  la  messe. 
Paris,  1G88. 

Analyse  drs  Proverbes el  de  l'EccIé^iasfeAfS'^'A  . 

I.E  noNHix'R    de  la  mort  chrétienne.   lirtruile 

rfc /i»// you/5,  A  Paris,  lo93,  in-12.  _^ .  ._ 

Los  évaniïiles  et  1  s  éiiîtrcs    (lui  s'y  Jron-  s'M'î  des  hérétiques,  cl  no  se  laissa  point 

vcnl  pour  chaque  io.r   d.«   la  retraite  sont  l'ompor  par  I  hypocrisie.  Los  honnêtes  gens 

toutes  de  la  traducii..n  de  Mons.  "'^"  «""""e-'t  P''»s  "on   plus  fort   touchés.  On 

ne  pul  so  persuader  qu  il    fut  permis  a  un 
KxERCici'S   de  piclé  pour  le  renouvellement  prôlrc  de  sortir  de  l'Eglise  par  le  schisioe  et 
annuel  des  trois  cnnsécralions  du  baplênir^  l'hérésie  ;  de  se  soustraire  à  l'obéissance  du 
de  la  jirofession  religieuse  et  du  sacerdoce,  roi  p.ir  la  rébcl  ion  ;  de  recevoir  et  d'écriro 
Paris,  169V.  des  lettres  injurieuses  aux  doux  couronnes, 
On  reconnaît  ici  les  tuaxinii^s  di«  l'abbé  de  do  Franc  et   d'Espa;:ne  ;    de   soulever  les 
î-^aint-Cvran  ,   que    personne    n'a   peut-être  fidèles  contre  le   souverain  ponlif<«  ;  de  dé- 
plus fiilè:ei)ieiit  suivies  que  Qiiesn  •!.  chirer  la  répuialion  d'im  çirand  archivéque 
U  FO!  et  l'innocence  du  clergé  de    Hollande  (.*'<'  ^''-^li^^^)  <'"*  ^'^  IcmprisoMnanl  n'avait 


Fnsieren.  II  exige  de  lui  une  réparation 
(l'h  >nninir,  <  t  dans  toul  le  cours  de  la  loi- 
tie,  il  lui  parle  avec  la  hardiesse  el  l'inso- 
lencc  d'un  criminel  nouvellenicnl  échappé 
(les  mains  de  la  justice,  el  tout  fier  de  sa 
liberté  el  de  l'indépendance  (ju'il  s'est  procu- 
rée. 

Lktthe  au  roi.  Liège,  170V. 

Les  émissains  du  P.  Qucsnel  réftandirviril 
cette  lettre  avec  profusion  dans  Paris.  Ce 
novateur  y  assure  Sa  Majesté  de  son  inno- 
cence el  de  colle  du  siei  r  NVillarl.  Mais 
celle  prolosialion  fut  fort  inutile  à  tous  les 
deux.  Louis  XIV  connaissait  le  génie  el  le 


défendues  contre  un  libelle  diffamatoire  //?- 
/j/h/^  :  ISletnoirc  louchani    le    pro.;«é^    du 
janscninie  eu  liollande.  Délit,  Henri  Vas- 
Rhin,  1700. 
Publié  sous  le  nom  de  M.  Dubois,  prêtre  à     Motif  de  droit  du  révérend  Père  Qucsnel,  di- 


fait  qu'exé<;uter  les  ordres  des  deux  rois, 
el  de  calomnier  enfin  avec  une  fureur  incon- 
cevable tons  ceux  qu'il  croyait  forlemon^ 
allachés  à  l'Eglise. 


Delft.  Quesnel  l'a  reconnu  lui-mènni  p„nr 
tien  dans  VAnatomie  de  la  sentence  portée 
contre  lui  (page  109). 

il  y  soutient  de  toutes  ses  f  «rccs.  page  20, 
que  le  jansénisme  est  un  faniôme.  Je  le  d.s 
rucore  une  (ois,  s'écrie-I-il,  le  jansénisme 
consiste  dans  itrreur  des  cinq  propos  lions. 
J'it  comme  il  n'y  a  personne  dans  l  Eqlise  qni 
les  S')utirnne,  la  srcte  du  jmsénisine  est  une 
chimère;  un  janséniste  est  un  fanlômcque  l'on 
dit  qui  apparaît  partout,  et  que  personne  n'a 
encore  rencontré. 

Dans  les  pages  109  et  110,  il  dcbile  sans 
(iéionr  ces  erreurs  c  indamnées  :  [m  doctrine 
qui  evsc'(jr>e  que  Diru  veut  sauver  tous  les 
Il  wtn  s,  a  été  la  doctrine  de  tous  les  héréti- 
qws...Tous  les  hommes  n'ont  pas  la  yrdce  né 
cessaiie  pour  leur  salut. 

Lettise  au  P.  de  la  Chaise,  confesseur  du 
roi,  iu-12,  GO  pages. 

Ce  sont  ici  les  plus  sanglants  reproches, 
les  [)lainles  les  plus  vives  el  les  plus  amères 
c,ue  l'on  f.iit  au  conlesseur  du  rdi.  Le  P. 
(Juesnei  lui  impute  tous  les  prétendus  man- 
»  ais  II  ailemeuls  ((u'onl  soufferts  ses  amis.  On 
l'O  inaïuiue  pas  d'y  faire  à  l'oriiinaire  nn 
luagniliqne  élotre  de  ce  (|ue  les  novaleurs 
;'pp<lleni  d,ini  leur  langage  1rs  martyrs  de 
In  j  érité. 

i.ETTer  ()  M.  Van  Fusieren,  vicaire  t  énéral 
(le  M .  l'archevêque  de  Malincs,  du  5  dé- 
cembre V'tQ'.i,  111-12,  ij.l  page.N. 

Le  P.  Quesnel  se  félicite  d'abord  lui-méu)e 
HT  son  évasion  des  pri>ons  de  Hruxelles.  il 
redein.indc  ensuite   ses   [)apipis   ù    M.    ^  <iii 


visé  en  di'ux  ptriies,  etc.  170V,  ia-12,  29J 
paries. 

A^AT0MlE  de  la  sentence  de  M.  l'archriéq  e 
le  Malines  c.ntre  le  P.  Quesnel,  où  l  on 
découvre  les  injustices  et  les  nullités  fondées 
sur  les  calomnies  et  les  artifices  de  son 
fiscal,  et  sur  les  défauts  essentids  de  lu  pro- 
cédure. 1703,  2;)'i-  pages,  iu-12.  sans  notu 
de  ville  ni  d'auteur. 

Le  Père  Quesnel  ayant  été  arrêté  dans  les 
Pays-Has,  son  procès  lui  fut  fait  dans  toutes 
les  formes,  et  une  sentence  fui  portée  contre 
lui  à  Bruxelles,  le  10  novemlire  !70V,  par 
M.  l'archevêque  de  Malincs,  Huinberl-Guil- 
lauiiic  de  Precipiano. 

C'e^l  contre  celle  s.'^ntence  qu'il  s'élève 
dans  1(!  libelle  »lont  nous  parlons.  Il  emploie 
toute  la  furre  de  sou  esinil  el  toute  son  éru- 
dition pour  défendre  cl  pour  jislifier  ses 
erreurs  et  ses  excès.  Il  reconnaît  lui-même 
dans  celte  audacieuse  apologie  que  les  prin- 
ci[)aux  chef^.  iloul  ou  ()rcteiuiail  l'avoir 
convaincu,  étaient,  1"  d'avoir  fait  entrer 
partout  dans  ses  écrits  les  hérésies  enser- 
{^nées  par  J.insénius  et  proscrit<s  par  l'I']- 
glise  ;  :-•  d'avoir  refusé  de  souscrire  simple- 
meiil  la  formule  doclrinale  prescrite  dans 
l'assemblée  générale  de  l'Oratoire  de  France, 
quoi(pi'il  en  fût  sollicite  et  presse  avec  iii- 
slaneti  pir  ses  supérieurs  ;  refus  dont  la  rai- 
son priuciiale  élaii  que  celle  (ormule  con- 
tenait la  condamnalion  de  Jausénius  et  (le 
Hiïus  ;  3'  de  s'élre  enfiide  France  en  168o, 
«t  du  lieu  de  sa  reiraiic  (qui  fut  d'abord  les 
Piivs-Has.  ensuite  la  Hollande)  d'avoir  reni- 
I  li  le  monde  de  ses  livres  hén  liqucs  ;  V^d'a- 


im 


QllK 


QUF. 


704 


voir  écrit  (I'uik;  iiwiMii^ro  '.iiUii^iiu  coiilrt;  les 
|.)<'i|ies,  les  /'VccjiM's,  les  rois  ol  h'iirs  iniiiis- 
Ircs,  cl  (i(>  les  avilir  <)iilra}j;(''.s  sans  pmlcur  ; 
'>"  d'avoir  souUmiu  opiiiiâlri'iiiKMil  (|(ic  lo  j.iti- 
sonisiiu;  n'clail  (lu'iiii  raiilAnic  ;  (>'  d'avoir 
rai(  des  noies  l'orl  iiijiiriiusi's  CDiiir»  l(;  dé- 
crel  de  la  sacrée  ('oiK^roi^alion  du  '■l-l  juin 
1(»7G,  par  lequel  ses  disserlalioiis  sur  le» 
"ïuivres  de  sainl  li'ou  soiil  iiroiiiliécs  ;  7°  d'a- 
voir approuvé,  loué  el  répandu  les  écrils  du 
I*.  <lerl)or()M,  cundaninés  i)ar  le  saiiil-sié<,Mî  ; 
8*  d'avoir  ecnl  (pic  le  leinps  do  rendre  jii.sliee 
à  Jansenius,  el  de  réparer  le  lorl  (ju'on  lui 
;,(  l'ail,  n'était  pas  encore  ariivé;  \)'  d'avoir 
soutenu  que  plusieurs  des  propositions  ct>!i- 
dainnces  dans  Baïus  renlerMienl  la  vraie 
doctrine  de  saint  Augustin  ;  10"  tl'avoir  mis 
l'iiiimaculéc  conccpliou  de  la  IMore  do  Dieu 
au  rang  des  opinions  conlraires  à  la  vérité, 
d'où  l'on  peut  tirer  de  pernicieuses  consé- 
quences ;  ll"d'av()ir  soutenu  assez  ouvcrlc- 
inenl  l'opinion  condatnnéc  des  deux  cliefs 
de  i'Kglise  ;  12"  de  s'être  fait,  de  sa  pro|)re 
autoriie,  un  oraloiiC  doniestiquo,  et  d'y  avoir 
(iil  1,1  messe  quand  il  lui  a  plu  ;  13°  d'avoir 
rxeiié  d'une  manière  séditieuse  le  clerpé 
d  Hollande  contre  un  décret  de  Clément  XI, 
par  un  écrit  insolent,  etc. 

Idke  générale  dxi  libelle  publie  en  latin  sons 
ce  titre:  Causa  Quesne'liana,  sive  Aîoti- 
vum  juris  pro  procuralore  curiaî  ecclc- 
siasticaî  Mec  hlinionsis,  adore  contra  Pa- 
Irem  Paschas  um  (^tuesnel,  Oratorii  Berul- 
liani  in  Gallia  presl)}(erum,  citatum  fugi- 
tivum,  1696,  oii  sont  exposés  les  artifices  et 
les  calomnies  de  ce  libelle,  et  1rs  nullités  de 
la  sentence  de  M.  rarchevé/jiie  de  Matines. 
Avec  un  Mévioire  sur  une  ordonnance  de 
M.  l'éiéciued'Apt,  insérée  dans  lemotif,  etc., 
170:5,  in-1-2  de  138  pages.  Le  Mémoire  en 
a  50. 

Cet  insolent  liî)i  lie  est  une  suite  de  celui 
qui  est  intitulé:  Anatomie  de  la  sentence  de 
M.  l'archevêque  de  l'Jalines,  de.  Dans  l'un  et 
dans  l'autre  on  voit  paraîlrecet  emportement 
et  celle  hauteur,  qui  l'ont  le  caractère  parti- 
culier de  ce  presbytérien. 

Dans  la  Préface,  qu'il  apprUe  nécessaire  , 
W  fait,  page  x,  riii>loire  de  son  év.ision,  et 
ce  criminel  échappé  des  mains  de  la  justice 
a  le  l'ioiit  de  s'appliquer,  pages  xii,  xni  et 
MV,  ce  que  saiiil  Athanase,  dans  l'Apologie 
qu'il  a  faite  de  sa  fuite,  répondait  aux  ariens 
qui  la  lui  reprociiaienl. 

Le  corps  de  l'ouvrage  est  une  i^eitre  à  un 
de  ses  amis.  Après  avoir  consacré  à  l'hypo- 
cnsie  les  pages  -2,  3  cl*,  il  se  manifeste 
dans  la  cinquième,  et  il  avance,  en  parlant 
de  la  seuîence  de  M.  l'archev;  que  di;  Mali- 
nes  et  du  livre  qui  en  expl  q,  e  les  niolifs, 
<,ue«'j/  y  (i  des  monstres  entre  les  livres  ,  comme 
ilyen  a  entre  ter,  animaux,  on  peut  direque  ce- 
lui-ci en  est  un  des  plus  extraordinaires  qui 
nient  paru  dans  le  raunde. 

Le  reste  de  l'écrit  est  de  la  même  vio.ciicc, 
et  contre  le  |)rc!al  qui  a  j>orté  la  s<'iilence, 
tl  c  iuUe  SCS  ofGci'  rs ,  el  contre  les  jrstiitcs, 


aux(|uels,  Holun  la  couluuu;  de  la  secte,    il   / 
ai(nhu<;  tout  ce  qui  s'est  l.iit  contre  lui. 

Di':sAvi:u  (Van  Ubi'lle  r(dininneur.  attribué  au 
l\  Qiicsiicl  diins  In  denunc  instruction 
pastonde  de  M.  i archevêque,  duc  de  Cam- 
brai, 170'J,  in-12,7()  [),iges. 

Il  avait  paru  un  libelle  intitulé  :  L'an- 
cienne hérésie  df s  jésuites,  nnouvclée  dans  un 
mimdcmcnt  public  sons  le  nom  de  M.  l'évéqiie 
d'Arras,  du  30  décembre  l()î)7,  dénoncée  à  tous 
les  évéques  de  France.  Va',  libelle  était  incon- 
testablement une  production  de  la  secte  jan- 
sénienne  ,  où  les  jésuiies  cl  M.  d'Arras 
étaient  extrêmement  maltraités.  M.  l'arche- 
vé(]ue  de  (Cambrai  ,  dan»  son  Instruction 
pastorale  sur  le  silence  respectueux,  cila  ce 
libelle  connue  étant  du  P.  (Juesnel  ;  et  c'est 
là  ce  qui  a  donné  occasion  au  Désaveu  dont 
nous  parlons 

Le  P.  Quesnel  désavoue  donc  cet  écrit  el 
assure  qu'il  n'en  est  pas  l'auteur  ;  s'il  s'en 
é  ait  tenu  là  il  n'y  aurait  rien  à  dire  :  mais 
l'impudence  est  de  vouloir  laire  passer  ce 
même  libelle  pour  l'ouvrage  d'un  jésuite 
qui  a  fait  le  janséniste,  et  qui  a  attaqué  lui- 
même  tes  jésuites,  afin  d'avoir  le  plaisir 
d'attaquer  en  même  temps  M.  d'Arras.  Cette 
prétention  est  si  extravagante  qu'elle  ne  peut 
que  déshonorer  celui  qui  s'en  sert  pour  sa 
justification.  D'ailleurs  tout  ce  libelle  no 
tend  qu'à  autoriser  le  silence  respectueux. 

UKPONSiî  aux  deux  lettres  de  M.  Carche- 
vêque  de  Cambrai.  1711,  in-12  de  IW  pages. 

Le  P.  (jucsnel  est  toujours  le  P.  Quesnel 
Tous  ses  écrits,  el  celui-ci  en  particulier 
portent  sur  le  front  l'empreinte  de  l'erreur 
cl  de  l'insolence. 

Abrégé  de  la  Morale  de  V Evangile,  ou  Pen^ 
sées  chrétiennes  sur  le  texte  des  quatre 
évatujélisies,  pour  en  rendre  la  lecture  el 
la  méditation  plus  faciles  à  ceux  qui  com- 
mencent à  s'y  appliquer  ;  impri7né  par  ordre 
de  M.  léréque  de  Châlons,  Lyon,  Baii- 
lel,  1686,  et  puis  à  Paris  et  ailleurs. 

C'est  ici  Pavant-coureur,  l'annonce  ou  l'é- 
bauche des  quatre  volumes  in-S"  que  le 
P.  Quesnel  a  publiés  ;  ce  n'était  d'abord  qu'un 
volume  in-12,  qui  fut  bientôt  suivi  de  doux 
autres  ,  sur  tout  le  reste  du  Nouveau  Testa- 
ment. 

1°  Cet  ouvrage  est  semé  d'un  bout  à  l'au- 
Ire  du  plus  pur  jansénisme.  En  voici  quel- 
ques échantillons,  vers.  11  du  2<^  chap.  de 
saint  Marc.  Quand  Dieu  veut  sauver  l'âme, 
C7i  tout  temps,  en  tout  lieu,  l'indubitable  effet 
suit  le  vouloir  d'un  Dieu.  Ce  qui  renferme  eu 
deux  lignes  ces  deux  hérésies  à  la  fuis  :  1°  Que 
1.1  grâce  est  irrésistible;  2°  que  Dieu  ne  veut 
sauver  que  les  seuls  élus,  v.  î9  du  12'  cliap. 
de  saint  Marc.  Moïse  et  les  prophètes  sont 
tnor.s  sans  donner  des  enfants  à  Dieu,  n'ayant 
fuit  que  des  enfants  de  crainte,  vers.  o6  du 
2o'  chap.  de  saint  Maltliieu.  Dieu  ne  rtcom~ 
pense  que  la  charité,  parce  que  la  charité 
seule  honore  Dieu,  elc. 

2"  (juoiquo  cfl  [)reaiicr  ouvrage  de  Qucsjiel 
n'ait   pas  fait  tant  de  bruit,   il  a   été   néan- 


"li                                                DICTIONNAIRE  DES  JANSEMSTIS.  7!)G 

moins  coiiil.imiié  par  la  consliUilion  Uiuge-  son  livro,  cl  en  parti(  ulicr  la  dclrinc  con- 

nitu$,  avec  les  n<ê:>u'S  qiialilicaiions  el  avec  smée  par  M.  la  cardinal  de   Noailles  dans 

la    niôinc    solciinilé  nue  le   serond  ,  qui   a  VExposilion  de  In  foi,  eic;  c'est  à  cela  qu'il 

pour  liire  :  /.c    Nouveau  Tesl'imcn!   en  fi  an-  emploie  les   qii.ilre  derniiMS   problèmes.  Le 

Çdis,  avec  des  Réflexions  morales  sur  chaque  premier  n'esl  que  pour  alfirmer  (non-seule- 

vcrset.  meut    sans    .'lucuni?    preuve  ,     mais    contre 

i>°  Les  jansénsles  onl  voulu  persuader  au  toute  vraisemblance)  que  les  jésuites  sont 

public  que  M.    1  clix  de  ^  i  ilard,  évèque  de  les   auteurs  du  Prohlème  erclésiasti'iue ,   fa- 

Cliâlons,  avait  approuvé  les  Rrfl  xious  ma-  meux   libelle  dont  il  a  été  parlé  dans  la  iio- 

ralcs.  C'est  de  leur  part  iMie  imposture  qui  li(  e    bi()|,'raplii(j;ic    cl   dans   les   arliiles    do 

se   trouve  confondue   par  la   déposilion   de  Barcos  el  de  Noau-Lus. 

J.icqucs  Seneuze,  imprimour  de  .M.  de  \\n-  ,     »,                „,                          ,           •              j 

lard,   laquelle   fut  mise  entre    les  n.ains  de  Le  Nouveaî)  Tkstamf.nt  en  ^ançr^s,  atcc  cfei 

M.    Grossard,   avocat   du   roi  à  Châlons,  el  p'^'"'''^^''*'''   '.""ipa!".'    *"'"    '^''"'?"'    '■*'"*^'- 

qui  est  conçue  on  ces  termes  :  *'  La  picnii.fe  r«ïris,  1  lalard,  IbJJ. 

imjiression     du     Nouveau     Testaounl     du  Le  P.  Quesnel,  dans  ce  fameuv  ouvrage,  a 

P.  Quesnel  a  été  en  1671.  cliez  Pralard,  avct;  réuni,    avec  adresse  el  maignilé,  tous  les 

le  privilège  de  Jac(]nos  Seneuze,  imprimeur  dogmt's  du  jansénisme,   non-seulemei;l  tous 

de  AI.  de  Vialard,  cvéque  de   Gliâlous,  et  le  les  dogmes  de  spéculation,  mais  encore  le* 

mandement  de  mondil  seigneur  de  Vialard,  dogmes  de  pratique. 

du  mois  de  novembre  de  ladite  année  1G71.  Car  il  ne  faut  |)as  s'imaginer  que  le  jansé- 
Mais  i'I  Cbl  à  observer  que  pour  I  irs  le  nisme  ne  soit  qu'une  doctrine  erronée  sur 
P.  Quesnei  n'avait  travaillé  (]ue  sur  les  qua-  les  matières  abstraites  de  la  grâce,  sans  in- 
Ire  evangélislcs,  et  même  n'avait  fait  que  fliier  en  rien  sur  les  mœurs  ;  jamais,  au  cou- 
des liéllexioiis  courtes  sur  cbaque  verset,  et  traire,  hérésie  n'y  eul  un  rapport  plus  es- 
«jue  mondil  seigneur  de  Vialarl  y  avait  fait  sentiel,  plus  immédiat  et  plus  universel  que 
beaucoup  de  correclions,  que  l'on  appelle  celle-là.  Le  jansénisn)e  ne  donne  p:is  seule- 
des  carions  en  termes  d'imprimerie.  Kl  huit  ment  ailcinle  à  la  foi,  en  détruisant  un  ar- 
ans  après  il  a  paru  un  nouvel  ouvrage  du-  licl*!  spéculatif  de  noire  créance,  il  sape  lo 
dit  V.  Quesnel,  savoir  :  des  Réflexions  sur  fond-ment  de  toute  la  morale,  tant  chré- 
les  Actes  des  apôli  ex,  les  Epiires  el  le  resl''  du  tienne  que  naturelle,  en  détruisanl  le  libre 
Nouveau  Testament;  les(iuelles  Uéllex  ons  arbiln- ;  par  là  il  anéantit  toutes  les  lois  el 
étaient  fort  courtes,  el  par  versets,  comme  toutes  les  vertus,  el  il  devient,  pour  ainsi 
celles  qui  avaient  paru  d'abord  sur  les  évan-  dire,  l'absolution  générale  donnée  à  (ous  les 
géli>tes.  Mais  M.  \  ialard  n  a  jamais  eu  au-  crimes  el  à  tous  les  vices,  el  c'est  là  ce  qui 
cune  connaissance  de  cette  suite  du  Nouveau  a  rendu  si  pernicieux  le  livre  des  Uéficxiuns 
ïeslaraent,  el  bien  moins  de-,  nouvelles  im-  morales. 

pressions  (|ui  onl  été  faites  depuis  ce  temps-  Le  jansénisme  détruit  le  libre  arbitre  par 

là,  el  même  augmentées  de   plus  d'un  tiers  ce  dogme  capital  qui   lui  sert  de  base  :  que 

depuis   sou    décès,    quoique   l'imprimeur  y  l'homme  a  pour   principe  de  toutes   ses  ac- 

ait  toujours  mis  le  mandement  de  M.  de  Via-  lions  un  double  instmel  de  plaisir,  l'un  pour 

lard,  el  bs  ail  f.iil  passer  comme  imprimées  le  bien,  l'autre  pour  le  mal ,  lesquels  le  do- 

par  ordre  dudil  seigneur  évèque.  »  minent  tour  à  tour,  sans  qu'il  soil  jamais  eu 

Le  Dictionnaire  de  Moréri  de  1718  a  donc  son  pouvoir,  ni  d'en  éviter  le  senlimcnt,  ni 

praïul  tort  df  dire  que  l'an  169.),  le  cardinal  de  s'empêcher  d'y  consentir,  lorsqu'il  en  osl 

de  Noailles  ai/ant  Iroui  é  (/ne  ce  livre  avait  e'.é  prévenu. 

recomiinndé  par  son  prédécesseur,  en  recom-  C'est  principalement  ce  dogme  de  Calvin, 

mnuia  la  lecture.  C'e>t  confondre  étrange-  adoplé  par  .lansénius,  (jui  a  fait  appeler  le 

meut   les  objets.  Le   livre    que  recommau-  calvinisme  à  juste  litre, /e  rcnue'ipmc»^  r/c /a 

dait  ,^L  le  cardinal  était   les  Réflexions  mo-  morale:  el  c'est  par  là  (juc  l'une  el  l'autre 

ri. les   dans    loue   leur    étendue,  lesquelles  hérésie  est  la  source  de  tout  ce  (ju'il  y  a  do 

avaient  paru   en    16!)V,  en  V  tomes  in-8°.  Au  plus  abominable  dans  le  (luiélismc  sensuel, 

coiiirairc  le  livre  ((u'avait  recommandé  M.  de  Par  ce  prin(i[)e,  le  jan>énisme  fait  de  noire 

Vialard  n'elail  qu'un  très-pelil  in-12,  conte-  Dieu  un  maiire  également   insensé  el  cruel; 

liant  de  très-courtes  réllexious  sur  les  qua-  insensé  jusqu'à  nous   demander  des  choses 

tre  liv  ingilcs.  Mais  sur  cette  mal  ère  le  Mo-  qu'il   sait   bien  nous  étn;  impossibles,  qu'il 

réri   est   rempli   de    f.iussetés.  11  paraît  qu'il  ne  vent  pas  nous  rendre   possibles  ,   el   par 

n'a   été  fabriqué  que  par  un   écrivain    sus-  consé(iuenl    qu'il    ne     peut    pas   réelleinenl 

peel,  livré  au  jansénisme   el  gagé  pour  eu  vouloir  <jue  nous  fassions.  Cruel  jusqu'à  pn- 

louer  les   partisans,   el    pour  en  ado[)ler  les  nir  par   une   éteinilé  d(!   sujipliees   des  ae,- 

inenson;;es.   C'est    bien    pis  encore   dans   le  lions  «jue   l'ennemi   le   plus  outre  et  le  plus 

Supplément  de  l'abbé  (ioujet.  barbare  aurait  honte  de  punir  menu;  d'un 

SoLVTWHde  divers  prohlrmeslrès-imnortnnts  ^'^^^ll\  ,e  jansénisme  nous  apprend  à  re- 

ponr     ta     pa,x     ,r    thrflise,    etc.    tolo-  ,,,,^,    Dieu    comme    un    trompeur,    pa.co 

gne,  1699,  in-12del.l  pages.  qn'au  lieu  de  di,e ,  comme  il  fait .  qu'il  a  en- 

Lc  P.  Quesnel  renouvelle  ici  loules  les  or-  voyé  sou  Fils  |)Our  racheter  les  bommes,  il 

leurs  que  l'Kgbse  a  si   souvent    proscrites  devait  dire,   parlant  uèmc  des  fnlélos,  qu'il 

Jans  les   temps   qui  onl  piccédé  la  dale  de  l'a  envoyé  pour  les  condamner  ou  pour  ag- 


707 


ui.i': 


QIK 


Ton 


graver  leur  (I;irnn;ili<>n  ;  do  ROili'  (juc  h'ïI 
(toil  porter  t'mi  de  ces  (li«ux  tilics,  do  sau- 
veur ou  d'(>iiii(Mni  du  ({(Mire  htiiiiaiit,  c'est  \r. 
dernier  (|ui  lui  roiu  ieiwliail  liicn  plus  ju4u- 
ineiil  (]ue  le  premier. 

i>ar  e«  iiK^ine  priiieipo,  la  doetrino  du  jau- 
s^Miisiiie  est  l'exlinclion  do  toutes  les   \(!rtiis 
lliot»l()f,'i(|ues  et  morales,  de  l'esp^rauce  et  d(! 
la  ciiariio,  du  riiumilité,  do  la  contrilioii,  des 
vœux,  de  la  prière,  de  roliéissaiico  à  ^é^^.■lrd 
«les  supérieurs,  soit   lem|  orels,    soit   spiri- 
tuels, etc.;  do  l'espérance  chroticiino,  parco 
tju'ello  no   peut  être   londéc   ou    cliaeuu  <Itî 
nous   (luo   sur  II    jorsuasion    eertainc  t|u'ii 
a  que  Jésus-Christ  a  voulu  lo  sauver,  qti'il 
lui  a    rendu    le  salut   possible,  persuasion 
que  nul  jansénisio  no  saurait  avoir  sans  f"- 
lie  ;  de  la  charité,  parce  que,  comme  il  no 
peut  y  avo  r   d'espérance  sans  la  foi,   il  ne, 
peut  non  |)Ius  y  avoir  de  charité  sans  O'^pc- 
r.ince.    (loinmenl    aimer    Dieu    ou    Jésus- 
('lirisl   si   je  dou'o  que  j'en  sois  aimé ,  qu'il 
m'ait  voulu    inollio  ou  étal  de  mo   sauver, 
qu'il  m'aii  voulu  tirer  de  la  nécessité  d'être 
daniué  éternollooiont?  Sans  cila,  tout  le  liiou 
qu'il    pourrait  m'a  voir  fait   pour   le   leujps 
Sera  t  moins  un  elTel  de  son   amour  que  do 
sa  haine  pour  moi ,   puisqu'il    saurait  bien 
lui-même  que  tous  ses  dons   pc  pourraient 
servir  qu'à  me  rendre  ulus  malheureux  pour 
toute  l'eiernilé. 

l'^nfin,  le  jansénisme  est  un  système  thé  - 
logique,  suivant  lequel  il  est  vrai  de  diie 
avec  Calvin,  que  l'homme  ne  fait  aucune 
bonne  œuvre  sans  un  pécîié;  que  tonte  ten- 
tation nous  rend  coupables  devant  Dieu; 
qu'il  y  a  plus  de  péché  à  la  combattre  qu'à 
s'y  laisser  aller  sans  résistance;  que  Jésus- 
Christ  nous  commande  ou  nous  conseille  des 
actes  qui  sont  essentiellement  par  eux-mc- 
ines  de  véritables  péchés,  etc. 

Ces  païadoxes  et  beaucoup  d'autres  non 
moins  liorribles  qui  en  dépendent  devien- 
nent autant  de  vérités  incontestables,  dès 
qu'on  pose  pour  principe  le  dogme  qui  sert 
de  roiuieinentà  la  théologie  jansénienne,  et 
qui  ovl  le  plus  souvent  et  le  plus  fortement 
inculqué  d.ins  les  Kéilexions  du  P.  Quesnei. 

Ce  dogme  est  que  la  grâce  actuelle  de 
Jésu--Clirisl,  sans  laquelle  il  est  de  loi  qu'où 
ne  peut  rien  faire  de  bon  par  rapport  au  sa- 
lut éternel,  est  une  grâce  d'action  qui  nous 
l'ait  laire  le  bien  qu'elle  met  en  notre  pou- 
voir ;  que  c'est  une  opéi  alion  toute-puissante 
de  la  voloiiié  de  Dieu,  par  laquelle  ii  fait  Oii 
nous  infailliblement  tout  ce  qu'il  veut  que 
nous  fassions;  opération  qui  se  rend  tou- 
jours maîtresse  de  notre  cœur,  et  qui  est  in- 
séparable du  consentement  de  notre  volonté  ; 
que  c'est  une  inspiration  de  l'amour  divin, 
une  délectation  célesie  et  toujours  victo- 
rieuse, que  le  Saint-Ksprit  léjiand  dans  nos 
tœur>,  etc. 

Celte  idée  de  la  grâce  prise  en  ^^énéral  ex- 
clut toute  grâce  non  elQcace,  et  c'est  ce 
dogme  capital  du  jansénisme  (|ui  se  trouve 
exprimé  en  plusieurs  manières  différentes 
par  les  vingt-cinq  premières  propositions 
liiarquécs  dans  la  bulle,  sans  p  irler  do  beau- 


coup d'autres  ()ui  n'y  hont   pni   rapportées. 

Non  conl(>nt  d'avoir  répamlu  ce  princ  |  o 
dans  tout  son  ouvra^M',  le  |>.  (hiesnel  .iviinio 
les  pioi'osilioiis  (|ui  on  -ont  los  coiihéqueiicen 
n.iiurt'lies  et  nrcos.saires. 

1"  D(î  ce  que  la  grA  e  tlo  Jésus-Christ  est 
une  opération  loute-puissanl(>  (l(>  l.i  volonti^ 
de  Dieu  à  la<|uelle  on  ne  résille  jamais,  il 
s'ensuit  que  t  us  cimix  <|u'il  \4Mit  sauver 
sont  infailliblement  sauvés.  I'!f  c'est  l'.isser- 
tioti  expresse  du  V.  Ouesnel  dans  les  propo- 
sitions .'iO,  31,  .'{.'{. 

2'  De  ce  (|U(>  la  grâce  de  Jésus-Clirist  est 
une  opération  do  Dieu  toule-|)uiss;inte  à  la- 
quelle rien  ne  peut  résister,  il  s'ensuit  (joc 
noire  libre  arbitre  n'a  [)as  plus  de  part  aux 
bonnes  actions  i|ue  nous  faisons  sons  la 
grâce,  que  n'en  a  ou  rhumanilédeJé  us-Christ 
à  l'opération  par  laciuello  D  eu  l'a  unie  au 
Verbe  ;  pas  plus  (jue  le  corjis  du  Sauveur 
n'a  eu  de  paît  à  l'opération  par  laquelle  le 
Verbe  le  réunit  à  son  âme  en  lo  ressusci- 
tint;  pas  plus  qu(;  les  morts  ro-suscités  ou 
les  malades  guéris  par  le  Fils  de  Dieu  ne 
coopéraient  à  leur  guérison  ou  à  l  ur  résur- 
rection; que  notre  consonlemenl  à  la  grâce, 
cl  ce  que  nous  appelons  nos  n)érites,  ne  sont 
que  dos  dons  de  la  pure  liliéralit'  de  Dieu; 
que  c'est  lui  seul  (|ui  fait  eu  nous  tout  le 
bien;  qu'il  n'y  a  pas  plus  du  nôtre  dans  les 
bonnes  actio;is  ,  que  dans  le  mouvcinenl  in- 
délibéré di-  la  giâie  qui  nous  j)révienl;  que 
nous  n'avons  droit  à  la  gloire  du  ciel  que 
par  une  pure  mi-éiicorde  île  D. eu,  c'est-à- 
dire,  qu'à  l'égard  des  adules,  non  plus  (ju'à 
l'égard  des  oufauls  qui  meurent  avec  la 
seule  grâce  du  bapiême,  la  gloire  du  ciel 
n'est  point  une  couronne  de  justice  ,  ni  une 
récompense  «ini  soil  due  aux  n)ériles,  mais 
un  don  de  la  pure  libéralité  de  Dieu. 

Toutes  ces  conséquences,  qui  sont  autant 
d  hérésies  de  Calvm  ,  le  P.  Quesnel  ne  nous 
laisse  point  la  peine  de  les  tirer  de  son  prin- 
cipe :  il  les  a  tirées  lui-même,  ainsi  qu'on  lo 
voit  dans  les  propositions  21,  '22,  23,  09. 

3"  J)e  ce  que  la  grâce,  sans  laquelle  ou  ne 
peut  rien  pour  le  salut,  est  une  inspiraliou 
d'amour  ei  une  délectation,  il  s'ensuit  : 

lin  premier  lieu,  que  la  crainte  des  peines 
de  l'enfer,  si  elle  est  seule  sans  un  acte  de 
charité,  n'est  point  un  acte  de  vertu,  ni  un 
mouvement  du  Siint-Ksprit ,  quoi  qu'en  ait 
pu  dire  le  concile  de  Trente  ,  puisque  celle 
crainte  n'est  pas  accompagnée  de  délecta- 
tion, que  ce  n'est  pas  un  amour,  et  qu'elle 
ne  procède  pas  d'un  mouvement  d'auiour. 

Il  s'ensuit  en  deuxième  lieu  qu'une  telle 
crainte  ne  peut  pas  seule  exclure  loule  vi  - 
lonlé  de  pécher,  comme  l'a  suppose  le  saint 
concile  ,  puisqu'il  n'y  a  que  la  grâce,  qu'un 
niouvenxnl  du  Sainl-Espr.l,  qui  puis.se  avoir 
col  effet,  et  que,  selon  le  P.  Quesnel,  la 
crainte  n'est  qu'un  mouveinent  de  la  cupi- 
dité. 

Il  s'ensuit  en  troisième  lieu  que  la  dou- 
leur et  le  repentir  qui  n'est  fondé  que  sur 
cette  crainte  e^t  une  douleur  et  un  rcpi-ntir 
simulé,  qui  f;iit  du  pénitent  un  vrai  hypo- 
crite,  puiequ'il   veut   paraître  pénitent  aux 


799 


d;ctionn\;i\e  des"  jansénistes. 


soo- 


ycuv  lie  son  courosscui',  cl  no  l'est  pas  cITcc- 
tivoincnl,  releii.iiU  toujours  d.îiis  son  cœur 
la  voloiUc  actuelle  de  poche  •. 

•Il  s'ensuit  on  (jualriènic  lion  (^uo  cctto 
ponilonce  hypocrite  rond  riioimiM*  onroie 
pins  |)ccheiir  (ju'il  n'était  déjà,  p  :i>qu'à  sos 
aulros  péchés  il  ajoute  l'hypocrisie  cl  ui\ 
mouvc  lient  do  la  cupidité. 

Ces  propositions  qui  >ont  aulaiil  do  dogmes 
posiiiv  crnonl  condainuiS  par  !o  concile  <îc 
Troiito  dans  Lnliicr,  le  l*.  (Juesiiel  nous  a 
cncoïc  épar.rné  le  soin  de  les  tirer  de  son 
principe  lou.-iiiinl  la  nalure  do  la  grâco.  Il 
les  a  oxprcssénic!  l  avancées  lui-mèine, 
comme  l'on  voit,  dans  lys  propositions  CO  , 
01.  0-2,  f)3,0i,  (j:3,()G,  07. 

'i."  Comme  il  est  <îe  foi  que  la  grâce  de  Jé- 
sus-Christ e^l  nécessaire  pour  tout  hicn  qui 
regirde  le  saint,  dès-1 1  qu'il  n'\  a  point 
(l'anlic  giâco  d'action,  il  est  vrai  en  lonle 
rigueur  que  sans  (cttc  grâce  qui  fait  agir 
on  ne  peut  ni  prier,  ni  vouloir  aucun  bien, 
ni  (aire  comme  il  faut;  ccst-à  die  que  lous 
ceux  qui  ne  sont  point  entrés  dans  les  voies 
de  la  jnslice,  ou  qui  n'ont  [)nint  persévéré, 
étaient  dans  t'impuissam  o  de  le  faire  ,  fau  e 
de  grâco ,  cl  c'est  aussi  ce  qu'élaLlil  le 
J\  Qiiesnel  con-équeniment  à  son  prineip  , 
avanç.'inl  colle  maxime,  que  sans  la  grâce 
ifiicace  on  ne  peut  rien,  proposition  2. 

Il  n'y  a  personne  qui  ne  voie  que  c'est 
dire  positivement  de  lous  li  s  infidèles  qui  ne 
son"  point  entrés  dans  la  voie  du  saUil,  de 
lous  les  chrétiens  péciieiirs  qui  n'y  soiàt  po  ni 
renirés,  et  do  lois  les  justes  qui  n'y  poise- 
vèronl  point,  qu'ils  n'ont  eu  nulle  giâcc  de 
Jésus-Christ  pour  le  faire,  ptiiscju'il».  ne  l'ont 
pas  lait  elTi  cli  vomont  ;  que  Dieu  les  a  tous 
l.iissés  dans  rimpuissance,  les  uns  de  se  con- 
vcilir,  les  autres  de  persévérer,  lous  dans  la 
iiécessi  c  de  se  p  rdre;  enlin  que  nul  ré- 
prouvé, n;ème  d'entre  les  chiéliens,  n'a  pu 
éviter  la  damnation  ctornolle. 

A  de  si  alTreiix  paradoxes,  les  calholi(jucs 
onl  toujours  OfipO'é  cet  axiome  de  saint  Aii- 
gus'in,  qui  esl  C'îîui  de  la  lumière  niitureile 
cl  du  i)on  svi\s,  percalireum  tenei  i  fjiiein/iKtm, 
(juia  non  fecil  qucd  facere  non  polii^t,  snmmœ 
miiiuit/ilis  est  il  in  aniœ. 

Pour  éluder  celle  objeclion,  les  novateurs 
ont  conspire  tous  à  soutenir  au  contr.iirc 
(|ue  l'impuissance  di;  fairece  qui  est  dél'ei.du 
n'empoche  po  ni  (;ue  la  Iraii'.gressio  i  (iu  pié- 
r.oplc  ne  soit  une  oITense  de  Dieu  «|ui  mérite 
l'enfer,  clc'»'Sl  ce  qu'iU  s'efforconl  de  justifier 
jiar  l  oxempl(!  des  infidèles  et  des  Juifs,  qui 
sont,  disont-ils.  dans  l'impuissance  d'éviter 
le  mal,  et  (|ui  ne  sonl  pas  excusables  pour 
cela. 

Cest  ce  que  le  P.  Qncsnel  élablil  ouverte- 
ment à  l'égard  dos  Juifs  dans  les  propositions 
(),  7  cl  8  de  la  bulle,  et  il;ins  plusieuis  anties 
qui  y  sonl  omises  ;  et  à  l'égard  des  infidèles, 
par  les  [iroposilions  2').  '27,  2'),  kO,  Vl,  '(2. 
lis  pèchent,  selon  lui,  lorsqu'ils  n'observent 
pas  la  loi;  el  ils  pfclunt  encore  en  l'olisci- 
^iin;,  parce  (ju'ils  ne  le  f 'nl»]ue  |)ar  un  mo- 
tif lie  crainte,  el  sans  iai>porler  lour.s  actions 
Dieu  cointiic  à  leur  ilcriii  rc  fin,   p  r  un 


acie  d'a.T.oiir.  Les  voilà  donc  dans  la  néces- 
sité de  pé(  lier,  quoi  (lu'ils  f.ssenl  :  toutes 
leurs  actions  sont  autant  de  péchés;  erreur 
condamnée  par  le  concile  de  Trente. 

On  cornjMond  aisément  (ue  lonies  ces  pro- 
positions ,  cbiiremenl  énonc(es  par  le  V. 
Qao.'-ne',  el  i  enfermées  tontes  dans  son  grand 
principe,  no  peuvent  conduire  ceux  qui  on 
s<!nt  prévenus,  qu'à  la  présomption  ou  an 
désespo  r  de  leur  salut;  présom,«tion  et  dé- 
sespoir (jui  conduisent  egaiomenl  et  imman- 
qu.iblemonl  ai!  liberlina;;o.  Jamais  ces  mi\i- 
mes  no  furent  imaginées  (|ue  pour  l'excuser; 
el  jam.is  elUs  n'ont  eu  d'autre  elTet  que  d'é- 
touffer tontes  sortes  do  remords.  Personne 
n'a  tant  d'inlérél  à  les  fain-  valoir  qu'on  ont 
les  libertins,  ou  c  ux  qui  veulent  le  devenir. 
C'esl  leur  apologie  c!,  co  ,  mo  disait  un  célè- 
bre écrivain,  c'est  la  >hiou/uc(le<  reprouvés. 
Que  ne  se  pcrmellra  pas  nu  homme  <iui 
croira  avec  le  P.  Qucsnel,  dans  sa  pmposi- 
tion  G8,  que  Dieu  a  abrégé  In  voie  du  salut; 
en  renfcrihant  loni  dans  la  foi  et  dans  la  prié' 
re,  et  dans  la  proposition  71,  ^ue  riiomme 
peut  se  dispenser  pour  sa  conservation,  d'niiê 
loi  que  Dieu  a  faite  pour  son  u/i/j/e?  .Affranchi 
par  ces  deux  maximes,  de  toutes  les  lois,  de 
la  nécessité  dos  bonnes  œuvres  et  de  l'usage 
dos  sacrements,  ne  donnera-t-il  pas  carrière 
à  ses  sens  el  à  ses  passions? 

Il  ne  faut  pas  s'étonner  si  l'on  découvre  de 
lemps  eu  temps  des  personnes  qui  paraissent 
1  s  |)lus  éloignées  de  mettre  en  pratique  cetto 
doctrine,  et  qui  cependant  ne  laissent  pas, 
sous  un  extérieur  très-reformô,  de  commet- 
tre sans  lemoiiis  les  plus  granilcs  abomina- 
tions. C'était  agir  consoqisemmenl  el  régler 
leur  conduite  sur  leur  créance.  Si  tous  n'en 
font  pas  aulani,  il  faut  que  ce  soit,  ou  parco 
qu'ils  ne  cro  eut  pas  dans  le  cœur  ce  que 
quelque  inlorél  les  oblige  à  soutenir  devant 
le  monde,  ou  parce  qu'ils  n'en  couiprennen» 
pas  les  conse(|uences.  C'est  qu'ils  sont  meil- 
leur>  que  leur  religion.  Un  catholique  qui 
croit  comme  l'Kglise  n'est  jama  s  aussi  hom- 
ir.cde  bien  (jne  sa  foi  le  de  mande  rail  ;el  quand 
il  n'observe  [)as  la  loi,  il  dévient  une  espèce 
i\v  monstre  dans  la  nioiale.  Un  janséniste, 
au  contraire.  (|iii  ailie  avec  la  doclrine  do  son 
parii  la  vie  d'un  homme  do  bien,  est  une  au- 
tre espèce  de  prodige,  puisqu'il  joint  deux 
choses  qui  paraissent  incompatibles. 

Pour  revenir  au  livre  du  P.  Quesnel,  nous 
ne  dirons  ici  <|ue  deux  mots  :  1"  de  l'alTecla- 
lion  de  cet  aniour  à  poindre  les  partisans  de 
Jansénius  comme  des  martyrs  de  la  vérité 
persécu  ée  par  toutes  les  puissances  ccclé- 
f.iastiques  et  tempo- elles;  car  c'est  à  ce  bul 
(]ue  tendent  d'une  manière  sensible  et  palpa- 
ble toutes  les  allusions  si  bien  marquées  dans 
son  ouvrage;  2"  du  [ilaisir  (ju'il  trouve,  com- 
me tous  les  novateurs,  à  représenter  l'Kglise 
dans  un  elal  de  vieillesse,  de  caducité  et  de 
ruine;  .'5'  du  soin  qu'il  prend  d'attribuer  la 
juridiction  ecclésiastique  et  le  pouvoir  dos 
(lefs  aux  laïques  et  au  peuple;  k°  I)u  zèle 
qu'il  a  pour  faire  lire  inililTérommenl  à  toutes 
sortes  de  personnes  les  saiulos  iM-rilurcs  en 
langue  vulgaire.  Toutes  erreurs  répandues 


8  M  Ql'l': 

ti.nis  les  livres  du  Wic.lcr,  <li'  Jimii  Hiih,  do 
I5.IÏIIS,  (lo  S.iiiii-dyiaii,  do  iMarc- Auloinc,  di* 
Doininis  cl  dii  lUcli  r;  et  (|H0  Qiicsncl  u  visi- 
l)l(Mii(>iit,  Diais  adroiluinciit  sciiiécs  dans  ses 
Koll('\i<)us. 

A|)mVs  avoir  ainsi  oxaminr*  le  loiul  do  iw. 
daii}i;<îi('n\  oiivr.ij^o,  il  iu>  icsic;  plus  (ju'à  pai- 
Icr  du  ^u^l  (in'il  a  eu,  cl  ilo  la  |ici'soniiu  du 
BOii  aiilcur. 

f.cs  Iléllfxiiîns  morales  oui  été  r()ndauin(''('S 
par  uit  décret  de  CléuaMil  \1  ,  du  !•{  Juill(;l 
1708, 

Par  M.  rév('(jiic  d(>(la[),  lo  k  mars  171 1 ,  ((c. 

Supi  riuKM's  par  uu  arrèl  du  cuusoil  du  11 
uoveiubro  1711. 

IMoscrilcs  |)arM.  lo  candiial  do  Noailles  lo 
28  sopliMuliio  171.'{,  aprùs  avoir  r6vo(iu6  son 
approhalion  (Ij. 

Krifin  clU's  ont  6(6  solennollouionl  condam- 
nées par  la  couslilulion  Unigmilus,  publiée 
à  Uotno  lo  8  soplcnibro  1713,  sur  los  inslaii- 
Cfs  do  Louis  XiV,  aocoplée  le  25  janvier  l'li^ 
par  les  évéïjues  assemblés  à  Paris  ;  cnregis- 
Irée  en  Sorbonne  le  li  mars;  reçue  dans  tout 
l'univers  cailioli(]ue  par  le  corps  épiscopal  ; 
publiée  par  les  leltres  palenles  du  roi  ;  cn- 
regisirée  en  parlement  et  devenue  ainsi  loi 
do  l'Eglise  et  del'Elal. 

Trois  conciles  (d^^  Lalran,  d'Avignon  et 
d'Embrun) ont analhémalisé  le  livre  de  Ques- 
nel,  et  ont  applaudi  à  sa  condamnation  ;  et 
c'est  actuellement  le  cin(|uième  pape  i\m  ap- 
puie de  son  autorité  le  saint  décret,  el 
qui  nétrit  ceux  qui  n'y  sont  pas  soumis,  en 
les  déclaranl  exclus  de  la  grâce  du  jubilé, 
comme  II  a  dé^à  lail  en  17i5,  et  comme  il 
vient  de  f.iire  par  sou  bref  au  roi. 

De  sorte  que  l'opposiiion  des  novateurs  à 
la  constitution  n'a  produit  autre  chose  que 
de  rendre  l'acceplalion  de  (e  (iécrel  la  plus 
aulhenlique  el  la  plus  solennelle  qu'il  y  ail 
jamais  eu  dans  l'hglise  de  Jésus-Christ. 

Four  ce  qui  est  du  V.  Pasquier  Quesnel, 
prélre  de  l'Oratoire,  cl  auteur  de  cel  ouvra- 
ge, il  fut  arrôîé  à  15ru\ellcs  le  HO  mai  1703; 
il  s'échappa  de  sa  prison  le  12  septembre  de 
la  mémo  année,  el  se  relira,  en  170/i-,  à  Am- 
sleriam,  où  il  est  mort,  après  une  malade 
de  bu  l  ou  dix  j  urs,  le  2  déceml>re  17Î0, 
îv^c  de  85  ans  ,  éiaiil  né  à  Paris  le  H  juillet 
lo3V. 

Emret  ENS  sur /e  décret  de  Rome  contre  (e 
NouveauTeslament  de  Châlons,  1709;  in-12 
de  2'JG  pages,  sans  les  pièces  juslificalives 
et  la  table. 

C'est  contre  le  bref  de  Clément  Xî,  du  13 
juillet  1708,  eoodamnanl  îes  Ré^'exiuns  mo- 
rcdes,  el  précédé  d'  tant  d'autres  condaisi- 
nalioiis  émanées  de  l'épiscopat,  que  ^ont 
composés  les  Entreliens  dont  il  s'agit.  Le  P. 


QIIK 


ftOl 


Oiie<.n('l  ne  rou^il  [las  d'y  nvarrer  tpio  la 
caur  d(î  Uome  esl  le  Ihéîhwî  îles  passions,  cl 
Miiolo  bref  du  pape  élait  l'elTel  de  riiilri^uo. 
On  iir  peul,  dit -il,  rr/fanlrr  nnn  till,;  c., ni  m  le. 
(/lit'  coiinuf  lin  (illmliil  Hcnnilu'cur  ,  i/ni  hliHsc 
l'i'inscoiKtt  dans  le  nnir....  iin  ouvriiiji^  de  té- 
nrhrcs  et  Ccnlii prise,  d'niie  hoi  lihl-  (uibnlc. 

Apréîj  lout  ce  (iu(!  nous  avons  dit  à  (•.•  hii- 
jel,  pourra-1-on  enlendrc  sans  indignalioii  i  n 
(^raiid  iioii.hre  dt;  (|ii(!siiellisles  (|ui  oui  lo 
front  d'assurer  <|U(î  le  livre  des  hi'flcxionï 
mondes  a  été  loiiglem|)s  sans  essuyer  aucunu 
conlradiclion? 

Exei.iCATîON  (ipoli)^/rtir/nc  de<.  sentiments  du  P. 
(^fufsncl  dans  ses  Ucllexioiis  sur  le  Nourcai 
Testament,  par  rapport  à  l'ordonnance  de 
messieurs  1rs  (fv^f/ues  de  Liiçon  et  tic  la  Itn- 
clicUe,  du  V.)  juillet  1710.  1712,  in-12,  deuï 
parties  :  la  première,  de  1;H  pages-  la  se- 
conde, de  30'i-  pages. 

Ou  a  vu  de  quelle  m  inière  le  livre  du  P. 
Quesnel  a  été  approuvé  par  M.  Vialard. 
Quesuel  raconte  ici  la  chose  lout  autremenl. 
11  veut  rendre  une  infiiiité  de  personnes  com- 
plices, pour  ainsi  dire,  de  ses  Réflexions  mo' 
ra'es,  et  approbateurs  d'un  si  mauvais  livre. 
Il  ne  faut  pas  eu  être  sur[)ris,  les  héréliques 
ne  sont  pas  moins  habiles  à  altérer  les  faits, 
et  à  inventer  des  fables,  qu'à  corrompre  la 
doctrine  et  à  publier  des  erreurs.  Quesnel 
a  le  front  do  dire  (p  iges  35,  30,  37,  38  el  31)J 
que  les  jésuites,  le  P.  de  la  Chaise,  par  exem- 
ple, le  P.  IJourdaloue,  etc., ont  longtemps  loué 
son  ouvrage,  et  qu'ils  en  ont  autorisé  1 1  lec- 
ture. Ensuite,  par  une  supercherie  digne 
(l'une  si  méchante  cause,  il  ose  assurer  (|ue 
tout  le  jausénisine  renfermé  dans  sou  livre» 
et  atîaqué  par  messieurs  de  Luçon  cl  de  la 
Kochelle  n'<  si  que  le  sentiment  de  la  grâce 
efficace  par  <l  e-même. 

Dans  l'avertissement  qui  est  à  la  léte  de  la 
seconde  paît  e,  page  xvi,  le  P.  Quesnel  f.iit 
celte  hypocrite  proieslaiion.  Je  sc»«w/s  irès- 
sincèremenl  et  mes  Réllesions  sur  le  Nouvem 
Testament  ,  et  toutes  /e<  explications  que  j'en 
ai  ajiporlées,  au  jut/eiitent  de  la  sainte  Eglise 
catholitjue,  aposlolii/ae  et  romaine,  ma  tnèie, 
dont  je  scr.ii  just/u'au  dernier  soupir  ?<n  fih 
tr.'s-soumis  et  très-obéissant.  Tel  a  été  le  lan- 
gage de  cet  !  crivain  en  1712;  ma  s  quand  l'an- 
née suivante  son  livre  a  été  proscrit  par  lo 
P'!pe,el  que  la  coiidamnaiion  a  été  reçue  avec 
applaudissement  de  toule  l'I-gliso,  qu'est  de- 
venue celte  soumission  trcs-sincrr.-?  A  quel 
excès,  au  contraire,  (âe  révolte,  d'invectives 
et  d'outrages  ne  s'esl-il  pas  porté  C(»iilre 
l'aulorilé  du  '•aint-siége  et  des  évè(|ues  ?  El 
enfin  nest-il  pas  mort  dans  un  déjilorable 
endurcissement  ,  toujours  opiniàlrémenl  al- 
tacbé  à  son  appel  impie  el  scliisuiatique? 


(I)  Le  parti  a  publié  :  Défensf.  ««  mundement  de 
M.  le  cardinal  de  Noaillrs,  ure'ievjque  de  Pùiis,  por- 
lunt  approbation  des  liéflcxions  morales  du  l\  Quesnel 
iur  le  Nouveau  Testament,  à  Paiis,  chez  AnUié  Pru- 
lard,  ilbli,  in- 1^2,  |..ige  105. 

Ct;  soiii  (pialie  lellics  ceriles  pour  la  jiisiificnlion 
iJu  iNouveau  Tcsl.unenl  .lu  I'.  Qcesiicl.  On  avuit  pu- 


1)1  é  deux  «"xcellenis  peiils  ouvrages,  l'un  inlilnlé  : 
Qu  snel  sédiiieux,  el  riuilie  :  (juesnel  héréihine.  Le 
pMru  Leur  «pi»!  sa  le  libelle  dont  il  >';ig  [,  qui  doit 
eue  ceiii>é  coiulamiié  par  la  bulle  Uniuettilus,  puis- 
quelle  coinlanine  tous  les  livres  il  libelLs.  soit  ma- 
miscrils,  soit  imprimés,  ou  qui  pourraient  s'inipriincr 
pour  la  dé^^ense  du  N  .uveau  Testanieiil  t!u  T.  Quesnel. 


W^  ACTIONNAIRE  bV.S  JANSENISIES. 

Il  oniploio  la  sccoiule  pailie  loul  entière  à 
jtislilit'r  les  cinq  arliclcs  donl  nous  parlerons 
ilans  rarlicle  hjposilio  Awjustininna. 

Mémoirf.s  du  P.  Ouesntl  pour  servir  à  l'exn- 
tnen  de  la  conslitntin,  cic.  Premier  Mé- 
moire, sur  les  douze  pi  emière/t  proposition!!; 
in-l2,  l.>.)  papes,  avi-c  un  a  •  cilisseiuenl. 
Novemhro  1713,  seconde  édilion,  augmen- 
tée, 202  pages  ,  171^. 

Second  Mémoire  pour  servir,  olc;  in-12, 127 
pages.  Dcci'mbre  171.'J. 

Troisième  Mémoire  pour  servir,  etc.  On  y  dé- 
fend les  prop-jsi lions  30,  31,  32,  33,  3V,  35, 
30,  37,  de  la  Conslilution,  etc.;  176  pages. 

Quatrième  Mémoire  pour  servir,  elc;  286 
paires;  171  V.  On  prétend  y  justifier  les  pro- 
positons 38,  39,  ko,  ki,  1-2,  43,  iV,  i5,  46, 
47,  kS,  49  et  50. 


80i 

(Hii  se  l'allribue  lui-méiae  en  quelques  en- 
droits de  ses  ouvrages. 

Il  y  aliaquc  1'  l'ocril  do  l'abbé  Gaillande, 
inlitnlé  :  Ecliircissement  sur  quelques  ou- 
vraqes  de  thcolo  .ie\  2"  plusieurs  faits  publiés 
par  MM.  les  évoques  do  Lui  on  et  de  la  llo- 
chclle;  3"  M.  Fromagcau,  docteur  de  la  mai- 
son cl  société  de  Sorbonne,  qui  avait  fait  le 
Recueil  de  199  propositions  ext  ailes  des 
Reflétions  morales. 

L'occasion  de  cet  ouvrage  est  la  prétendue 
justificdlion  des  Hé  flexions  du  Qnesnel  ;  écrit 
de  M.  B  :ssuet,  évoque  de  Meaux,  que  les 
jansénistes  n'ont  produit  qu'apiès  sa  mort. 
Sur  quoi  il  faut  observer,  l"  que  ce  prélat 
avait  ilil  en  toute  occasion  que  le  livre  de 
Oursnel  ét.iil  pétri  du  plus  pur  jansénisme  ; 
2'  qu'on  a  encore  entre  les  mains  les  lettres 
où  il  le  lui   reprochait  à  lui-même;  3"  que 


Cinquième  Mémoire  pour  servir,  etc.;  1715, 
el  (idliitc  sidijudice  lis  est;  324  |)ages.  On 
y  défend  les  propositions  51*  el  suivantes, 
jusqu'à  la  68*. 

f  ixième  Mémoire  ;)f)ttrseri'/r,  etc.;  1715,  av(-c 
deux  avertissements,  271  pages.  Il  s'y  agit 
des  propositions  68'  et  suivantes,  jusqu'à 
la  87'. 

Septième  Mémoire  pour  servir,  etc.;  1716. 
L'avertiss:inent  est  de  138  p;'.ges.  Le  Mé- 
moire, avec  un  recueil  de  pièces,  en  a  470. 

Tous  ces  Mémoires,  donl  le  P.  Qnesnel  a 
inondé  le  public,  no  sont  autre  chose  que  les 
erreurs  de  son  livre  des  Réflexions  morales, 
éienilues  et  <iélayées,  pour  amsi  dire,  dans  un 
grand  noiiibre  de  volumes,  et  prouvées  par 
de  nouvelles  erreurs. 

Le  but  de  cet  liérélifiuc  est  de  prouver  que 
les  101  propositions  sont  cent  une  vér.  tés  frap- 
pées (/'U'»  seul  coup,  et  dont  plusieurs  sont 
essentielles  à  la  religion  {3"  Mem.,  aveil.,  p. 
13).  Vérités  qu'on  ne  peut  nier  sans  renoncer 
A  In  foi,  étant  clairement  établies  dans  l'Ecri- 
ture et  dans  In  tradition  (Ibid.,  p.  18  et  19). 
lit  de  prouver  encore  que  la  constitution  rcn- 
i?er.<;e  le  dogme  de  la  qrâce  de  fond  en  comble; 
«|ue  la  doctrine  qu'elle  condamne  est  une  doc- 
trine (le  foi  que  le  concile  de  Trente  nous  en- 
seigne, et  sans  In  croyance  de  la'fuelle  l'an- 
cienne Eglise  romaine  a  déclaré  qu'on  n'est 
point  calliolique  (Ibid.,  p.  70,71,  74). 

Si  ces  affreuses  paroles  sont  \  raies,  le  sainl- 
siége  a  affirme  cent  une  erreurs;  il  a  >  énoncé 
à  la  foi,  il  a  renversé  le  dogme  de  lu  gr.lce  de 
fond  en  comble;  le  centre  de  la  pure  loi  est 
devenu  le  (entre  contagieux  de  l'erreur;  la 
nouvelle  Kglise  romaine  dément  la  foi  de 
Vancienne.  Lu  un  m<»t,  toute  l'iîglise  a  préva- 
riqué,  puisque  la  bulle  a  élé  acceptée  par  le 
corps  des  pasteurs  unis  à  leur  chef.  Je  délie 
Luther  et  Calvin  d'en  dire  davantage. 

Vai:^s  KKF0HT4  deo  jésuites  contre  Li  Juiftifi 
cation  des  Iléfloxions  sur  le  iVouvcnu  Tes- 
tament, par  fni    messire  Jacques   Rénigiie 
Jtossucl,  évéquc  de  Meaux,  1713. 

L'aufeur  do  ce  livre  est   le  Père  Omsiicl , 


lui-même;  3" 
dans  son  écrit  il  ne  justifie  le  livre  de  Ques- 
nel,  qu'à  condiiion  qu'il  sera  corrigé  et  rec- 
lilic  par  six-vingls  cartons  au  moins  (con- 
damnation encore  p'iis  forte  que  celle  qui 
est  portée  par  la  bulle,  où  l'on  n'a  spécifié 
en  délail  que  101  propositions)  ;  4"  qu'il 
t-ivail  composé  un  avertissement,  pour  ex- 
pli(luor  le  sens  cal  lolique  que  devaient 
avoir  les  autres  poinls  qui  lui  faisaient 
peine,  el  qu'il  n'avait  pu  comprendre  dans 
les  120  carions  ;  5"  qu  enfin  convaincu  de  la 
mauvaise  fui  dos  jansénistes,  qui  n'avaient 
p.'int  mis  les  cartons  eJL  Us  corrections  qu'il 
avail  jugés  nécessaires  ,  il  condamna  son 
écrit  à  ne  paraître  jamais  au  jour. 

Après  cela  on  demande  de  quel  front  les 
quesnell  stes  osent  revendiquer  en  leur  fa- 
veur l'autorité  de  M.  Bossuet,  el  si  l'on  n'est 
pas  en  droit  d  insulter  aux  vains  efforts 
qu'ils  font  pour  l'alli  er  à  leur  parti.  Voyez 
l'ariicle  Bossuet,  évêque  de  Troyes. 

Plaint?,  et  protestation....  contre  la  condam- 
nation des  101  propositions,  elc.  1715,  in- 
12  de  390  pages. 

Les  criminels  ne  sont  jamais  contents  de 
la  senlence  qui  les  condamne.  Qucsnel  s'est 
épuisé  en  mémoires,  en  plaintes,  en  pro- 
testations, en  lettres,  et  n'a  montré  par  I.» 
que  son  orgaeii  et  son  opiniâtreté.  Il  con- 
seilla à  son  neveu  de  s'attacher  au  gros  de 
l'armée;  que  n*a-l-il  suivi  lui-même  le  con- 
seil qu'il  donnait  aux  autres  ? 

LicTTRE....  aux  cardinaux  ,  archevéï/ues  et 
évcques  de  France  ,  assemblés  à  l'aris  au 
sujet  de  It  constitution  (\\i  5  janvier  1714, 
in- 12,  4'i.  pages. 

Secoxoe  lettre....  «u  .lujet  de  .a  constitu- 
tioi,  à  un  des  évéques  de  l'assemblée,  pour 
lui  exposer  les  sentiments  du  pape  saini 
Grégoire  le  Grand,  touchant  ce  que  les  évé- 
ques doivent  à  la  justice  et  à  l'innocence. 
15  janvier  1714,  in-12,  24  pages. 

Lettru,...  à  M.  Vévcque  (te  Poitiers.  1716,  in- 
12,  57  pages. 

Lettre    apologétique....    à    M.    l'é.égue    et 


comte 
P  SC.S. 


de  licauva  s,  etc.    1716.   in- 12,  12'» 


ro:5  qui: 

LKTriuc...  ()  M.  le  cnnliiKil  de  Uohun.  10  dé- 
ccinbio  17l(». 
Ttiules  <Mis   Icllics  (1(1  (Jiicsiiol  sont  fi(\rc.s, 

iirrojjcantcs  (it  romp''""'  ''^'  <*''  ''8P''l  ln'i"^'- 
Imjiic  (|(ii  ('(-lil  coiiiiiio  l'àiiio  do  sa  coiidiiiU! 
cl  (lo  loiilos  S(;.s  (Icm.irclics. 

lUci'ONSK....  ()  u'it'  relifiicusr,  au  sujet  de  l'in- 
sti  uctiou  p(iiilor(de  des  (/lutrunte  écéques. 

I.(;  P.  (Jiicsnol  ()S(«  ,ivaiic(M",  |).'if;(!  li,  <|U0 
VinstiHcUon  pnslondc  publiée  sous  le  nom 
des  qaïunnle  évéqnes  est  une  misérable  piccf, 
un  ourrtujc  de  ti'nrbrcs,  cnlrrpi  is  et  exécuté 
de  mauvaise  foi ,  duquel  il  ne  faut  faire  aucun 
us(\()c.  C'osl  ainsi  (juc  ce  vieil  !iciéli(|ue  in- 
sull.iil  à  se*  jii;:es.  Il  assure,  [yiv^a  '»■,  (iiio  la 
conslilulion  est  telle  (juil  ne  peut  y  avoir 
aucune   bonne  manière  de   la   recevoir. 

PntjuGÛ  légitime,  pour  justifier  ses  iiijusli- 
fiablt'S  erreurs. 

INSTRUCTIONS  chrétiennes  et  prières  à  Dieu 
pour  tous  les  jours  de  l'année,  tirées  des 
llénexions  morales.  Paris,  cl»  z  Praiard, 
1701,  iu-12  do  420  pages. 

Qnesnol  a  donné  à  ses  Réflexions  morales 
toutes  li's  tournures  iinaginabl(>s  :  Instruc- 
tions ,  Jour  évanyéliqne ,  Pensées  pieuses, 
Piières  chrétiennes;  Médita! ions,  etc.  Il  a 
sassé  el  Iduté  ses  erreurs  sous  une  inlinilé 
délires.  Parcelle  industrie  il  augmenlàit 
ses  finances  cl  répandait  plus  au  1  lin  son 
poison.  Qu'on  ouvre  les  Instructions  chré- 
tiennes, et  l'on  trouvera  à  coup  sûr  (juel- 
<iues-unes  des  cent  et  une  propositions  con- 
d.ininées.  Par  exemple,  je  tombe  sur  la  page 
180.  el  j'y  trouve  :  La  grâce  de  Jésus-Christ, 
princijte  efficace  de  toute  sorte  de  bien,  est  né- 
cessaire pour  toute  bonne  action....  Sans  elle, 
non-seulement  on  ne  fait  rien,  mais  on  ne 
peut  rien. 

Mo  voici  à  la  page  23,  el  j'y  lis  :  Les  sou- 
haits de  Jésus-Christ  ont  toujours  leur  ef- 
fet, etc. 

Ce  livre  a  été  défendu  par  M.  l'évéque  de 
Marseille  en  1714.,  sous  peine  d'excoirununi- 
catio'.i  encourue  par  le  seul  fait. 

Instructions  chrétiennes  et  élévations  à  Dieu 
sur  la  passion,  avec  tes  octaves  de  Pâques, 
delà  Penlecôle,  du  Saint-Saci ement  el  de 
Noèl,  tirées  des  Réflexions  morales  sur  le 
Nouveau  Testament.  Paris,  Praiard,  1702. 
Ce   livre,  comme   le  précédent  et  le  Jour 

évangélique,  l'ut  défendu  par  M.  1  evêque  de 

.Marseille,  sous  la  même  peine. 

Epitres  et  Evangiles  pour  toute  Vannée,  etc. 
Paris,  Praiard,  1705. 

C'est  un  précis  de  ce  que  les  Rejtexions 
morales  contiennent  de  plus  mauvais.  Ainsi, 
ce  livre  poilft  avec  soi  sa  condamnation;  ce 
qui  n'empèclia  pas  que  M.  l'évéque  de  Mar- 
seille nii  le  proscrivît  spécialement  par  un 
«nandcmcnt  publié  en  17li. 

Pensées  pieuses  tirées  des  Ré/Iexions  mo- 
rales du  Nouveau  Testament.  Paris,  Pra- 
iard, 1711. 


OIT. 


f.flfl 


Ur:(il,HMi:N  rs  adressés....  i)  une   religiiune  en- 
têtée des  erieurs  du  parti,  1711). 

M.  do  Sirilcroii  (totiu;  Il  d(;  rilisloiri;  de  la 
conslilulion,  |iagc  K7;  iioui  iiislruit  «'xacli'- 
mcnl  (les  mys  ères  (i'inii|uil('>H  coiilciuis  l.iiiH 
CCS  noii\t'au\  Hèiilements,  cl  des  d;iii.:cr(Mtx 
cou  |)lols  ()u'on  avait  t'ormék  cuntru  la  reli- 
gion. 

M.  d'Aubigné,  archevêque  de  Rouen,  en 
eut  une  cupie  exacte  et  l'envoya  à  M.  te  ré- 
gent, qui  m'ordonna  de  l Cramihcr  et  de  lui 
en  faire  mon  rappoi  t.  Cette  copie  avait  été 
donwe  à  M .  l'archevêque  de  Rouen  par  uno 
religieuse,  jusqu'alors  des  plus  entêtées,  mais 
gui  retint  de  bo  ne  f/i  de  ses  erreurs.  Les 
règlements  lui  avaient  été  adressés  en  It.Ol) 
par  une  lettre  du  P.  Quesnel  :  cette  lettre 
nie  fut  remise  avec  les  règlements. 

Ces  règlements  ou  statuts  consistaient  en  10 
ou  12  articles,  qu'on  adressait  j)ar  une  lettre 
circulaire  à  ceux  qui  dans  cha(fue  jirovince 
é'aienl  regardés  comme  les  supérictirs  locaux, 
et  qui,  selon  le  devoir  de  leur  charge,  s'appli- 
quaient à  former  de  nouveaux  prosélytes.  On 
y  avait  joint  une  courte  instruction  sur  les 
principaux  points  du  dogme  et  sur  les  diffé- 
rentes manières  de  converser  avec  les  simphs, 
avec  Iss  neutres,  avec  les  dévots,  avec  les  li- 
bertins, avec  les  prêtres.  Pour  les  religieux, 
il  était  enjoint  à  tout  le  p  irti  de  n'avoir  au- 
cune  liaison  avec  eux.  Ils  devaient  les  regar- 
der comme  des  usurpateurs  qu'il  fallait  dé- 
pouiller de  tous  leurs  biens. 

Dans  celte  lettre  circulaire,  on  recomman- 
dait aux  nouveaux  disciples  de  la  grâce,  de 
cimenter  entre  eux  une  parfaite  union  ,  de 
n'agir  que  par  un  même  esprit,  d'ensevelir 
dans  un  profond  secret  les  points  fondamen- 
taux de  leur  doctrine,  et  d'avoir  éga'd  aux 
personnes  qui  pourraient  s'en  scandaliser. 

Le  secret  étuit  surtout  nécessuiie  sur  l  ar- 
ticle de  la  messe.  Selon  eux,  on  ne  doiljann.is 
la  dire  qu'en  présence  du  peuple.  Ils  reje- 
taient généralement  toutes  les  messes  privées. 
Ils  s'expliquaient  avec  la  même  aversion  sur 
les  messes  basses  où  personne  ne  communie 
avec  le  prêtre.  Ils  voulaint  qu'on  détruisiC 
toutes  les  chapelles,  du  moins,  disaient-ils, 
si  on  les  laisse  subsister,  qu'on  se  contente  d'y 
adresser  les  prières  au  Seig"eur ,  mais  qu'on 
n'y  offre  jamais  le  sacrifice.  Qu'on  sache  , 
ajoutaient-ils,  qu'il  n'y  a  point  d'église  pour 
les  religieux:  qu'ils  ne  peuvent  avoir  que  des 
chapelles  ou  oratoires;  qxie  s'il  leur  est  per- 
mis d'y  célébrer  les  saints  mystères,  ce  doit 
toujours  être  portes  clauses,  et  que  c'e-t  un 
péché  pour  les  laïques  d'y  assister,  en  s' absen- 
tant de  leurs  églises. 

Sur  l'eucharistie  ;  à  la  vérité,  disaient-ils, 
le  corps  de  Jésus-Christ  n*y  est  ni  par  la  foi, 
ni  en  figure,  comme  les  calvinistes  le  préten- 
dent ;  mais  aussi,  poursuivent-ils,  il  n'y  est 
ni  réellement  ni  substantiellement ,  comme 
l'Eglise  romaine  nous  l'enseigne.  Il  y  est 
d'uiie  manière  inconcevable  el  indicible....  Ils 
ne  reconnaissent  point  d'autre  purgatoire  que 
les  tribulations  qu'on  souffre  dans  cette  vie; 
point  de  caractère  indélébile  dans  l'ordre  de 
prêtrise;  c'esl-à-dire  que  lorsqu'un  curé  ou 


80"} 


DICTiONNAlUE  DKS  JA.NSLÏÏiSTKS. 


808 


niéini'  'l'.i  un  eic',iur  r.st  d'posé,  Irir  carnrlcre 
s'effiic,  ri  l'un  cl  raiHic  est  reluit  à  l'ctat 
des  l milites. 

Dans  les  arliclcs  suivants  ils  ané mtissnnt 
le  pnuroir  et  li  vertu  des  clefs  dans  le  sucrc- 
vienl  d  '  pénitefice. 

Ils  prétendaient  que  dans  la  confession  Ifs 
péchés  sont  déjà  remis  nvunt  rnhsolution;  que 
la  conlrilien  y  est  toujours  requise,  et  par 
conséquent  que  iatlrilion  ne  suffit  pas  avec 
le  s  irremeni . 

Onju'jcrn  des  desseins  et  de.  l'esprit  du 
parti,  par  les  scènes  que  donna  M.  Petit-Pied, 
un  de  leurs  principaux  chefs,  upri^s  qu'il  fut 
revenu  en  France.  Asnières  fut  le  l  en  qu'il 
choi-it  pour  y  exposer  sa  nouvelle  liturgie. 
aux  yeux  d  i  publie.  Ce  vi'iiqe  est  aux  portes 
d'  Paris.  On  y  accourait  en  foule,  et  on  en 
rapportait  des  choses  si  étonnantes,  que  la 
postérité  aura  peine  à  croire  que  M.  le  cardi~ 
nnl  de  Xo'iilles  ne  se  soit  jamais  mis  en  peine 
d'en  arrêter  le  cours. 

M.  Petit- r,ed  commença  par  construire  un 
nouvel  a  (tel....  J}ans  le  temjis  iréme  du  sa- 
crifice on  ny  voirait  ni  crox  ni  chandil  ers... 
Le  pain,  l'eau  it  le  vin,  qui  devaient  servir  au 
sacrifice ,  lui  étaient  portés  pnrmi  les  of" 
frondes  du  peuple.  Dans  la  sr.ison  in  y  n>é- 
tait  les  prémices  des  fruits,  et  on  les  plaçait 
sur  l'autel....  De  temps  à  autre  les  bénédic- 
tions qu'il  est  ordonné  de  faire  sur  te  sucré 
corps  et  sur  //•  snng  '  dorable  de  Nolrc-Sei- 
gneur  se  faisaient  sur  les  fruits  de  la  saison, 
qu'on  avait  pinces  à  côté  du  calice.  J'ai  vu 
moi-même  trois  ansaprè.<,  coninuc  A3,  l'évé- 
qni*  de  Si^loioM,  j.ruliqner  la  mênic  cliose  sur 
un  bassin,  d'asperges.  A  ii  communion  des 
Iniq.tes,  le  sous-diacre,  revêtu  de  sa  dalma- 
ti'iur,  communniit  mêlé  à  la  même  table  avec 
les  femmes.  Parmi  les  dernières  arasons,  on 
en  avait  inxéré  une  qui  était  pnir  demander  à 
Jjieu  lu  conservation  de  la  nouvelle  église.  Je 
l'ai  encore  ento.ndu  chanter  en  ma  présence. 

A  ces  rubriques  nouvellen.ent  inventée.^  et 
pratiquées  sous  li s  y  ux  de  H[.  le  c  rdinul  de 
Nouilles  et  à  la  vue  de  tout  Paris,  le  sieur 
Petit-pied  en  ajoutent  une  infinité  d'autres; 
pur  exemple  il  f  lisait  publiquement  la  cène  le 
jour  du  jeudi  s  iint,  et  le  curé  d' Asnières  la 
fit-  encore  (près  lui.  Avant  l  s  vêpres,  une 
espèce  de  diaconesse  lisait  à  haute  voix 
iévangi  e  du  jour  en  fr.  nçais.  Kn  un  mot, 
le  fanatisme  était  porté  à  son  di  rnicr  période. 

UÈGLEMENT  d'une  dame. 

M.  Brigodo,  secrétaire  de  Quesncl,  avoue 
que  c'est  lui  (|iii  a  fait  icimpriincr  ce  livr«>. 

Nous  n'avons  pas,  à  boaufoiip  prrs,  donné 
la  liste  (le  tous  les  ouvrages  do  Quesnel. 

Réponse  de  M.  le  marquis  de  "'  <\  la  lettre 
de  M.  l'évêqne  d'Angers,  du  30  octobre 
1720,  où  ion  juslifir  te  sieur  Pinson  contre 
les  nouvelles  calomnies  de  ic  prclit,  vU:. 

M.  révê(jnc  d'Angors,  (roiicol  île  la  Hi- 
virro,)  à  la  (in  d'un  de  ses  ouvrages  inli- 
Uilé  ;  lié  flexions  consolantes,  etc.,  Ht  inipii- 


mor  une  lettre  i!u  sieur  Pinson,  s.'ulptonr,  cl 
ni'vcu  (lu  P.  OiieMiel.  Dans  celle  kUri',  dont 
ce  pii,'l,;l  avail  l'original,  ce  sculpteur  dé- 
clara nclli'meiil  i\u'ayant  demandé  à  son 
oncle  Qursml  à  quoi  donc  s'en  tenir  sur 
lou  es  les  d  ."pûtes  (fu'on  voit  aujuunVIiui,  il 
lui  aval  répondu  (le  se  tenir  attaché  eu  gros 
de  l'arbrr  de  l'Lglise ,  et  qu'il  n'y  aiait  que 
les  mnnières  ouïr  géantes  des  jésuites  qui 
l'avaient  engagé  à  soutenir  avec  opiniâtreté 
ce  qu'il  soutenait  aujoui d'ind.  ]a\  .sculpteur 
ajoute  (pie  eela  est  très'vrai,  snn  ont  le  Quis- 
nel  le  lui  ayant  dit  plus  de  vingt  fois.  Une 
pareille  déconverlo  mil  l'ai  rine  dans  le 
I  arti;  il  en  scn'il  l  ulcs  les  conséqueices. 
C'insoillcr  de  s'.illacher  au  gros  de  l'artrc  de 
r/iijlise,  (juand  on  s'en  sépare  soi-iîiémc; 
résjsler  avec  opiniâtreté  à  la  plus  sainle  et  à 
la  plus  li'gilinie  auio  ilé,  pour  se  dcj  iquer 
do  queique»  manières  qu'on  appelle  outra- 
geantes, ce  sont  d  s  (iispusilions  peu  aposto- 
liques, pi  u  honorables  à  celui  (jue  la  pelile 
Kgiise  regardait  C')inn)e  son  pape-D'ai  leurs, 
les  jansénistes  craignaient  avec  raison  que 
ceux,  qui  liraient  ccUe  lelîre,  ne  prissent  le 
P.  (jucsnel  au  m(»t,  et  ne  sui\i>senl  en  effet 
eu\-mê.i;e  ie  conseil  qu'il  donnait  à  Sun 
lieteu. 

Ils  réolureni  donc  d'allaquer  M.  d'.\n- 
gers.  On  crut  ([uc  les  eartiuois  jansénisles 
allaient  s'épuiser.  Tout  aboulil  à  iieu\  ccriis 
anonymes  et  à  un  acte  d'un  bénédictin  d^ 
CluU"au-(jontier,  éla^è  d'un  menuisier  (ie  la 
même  ville. 

Le  prélat  délruisil  aisément  cette  pitoyablo 
b.iHeric  par  sa  lettre  à  M.  le  mar(iuis  do 
.Maiitianc.  Or,  c'est  contre  cette  lettre  (|uo 
s'élève  avec  violence  l'auleur  de  la  Réponse 
dont  il  s'agit  dans  cet  article. 

M.  (l'Angers  y  répliqua  par  une  lettre  à 
M.  l'abbé  de  Claye,  d,i  7  août  1721,  où  il  re- 
leva admirablement  toutes  les  conirad  c- 
tions,  les  déguisements  cl  les  injures  de  la 
Réponse,  s'élonnant  qu'une  cellule  (  ùl  pu  les 
enl'anler.  Il  confondilà  un  tel  point  ies  mi- 
sérables advt^rsaires  qu'on  lui  avait  opposés 
qu'il  resia  pour  ceitam  que  le  sieur  Pinson 
éiait  neveu  du  P.  Qac.snel;  qu'il  l'avait  vu 
dans  le  voyage  (lue  (C  Père  lil  en  cachetle  de 
Hollande  à  Paris;  quil  lui  avait  servi 
d'homme  de  confiaiico  pendant  son  séjour: 
(\iv\\  l'avait  acconipagné  dans  son  retour  en 
Ho  lande,  cl  (jue  pemianl  U.ut  ce  temps,  le 
P.  Oin'snel  lui  avait  souvent  conseillé  de  so 
t  ■nir  attaché  au  gros  de  l'arbre  de  l' lùjl  se,  et 
lui  avait  dit  que  lui,  Oi'^'-'^ih'I,  ne  soutnuiil 
avec  opiniâtreté  ce  qu'il  soutinail,  que  parce 
que  des  manières  outrageantes  l'y  avaient  en- 
gagé. Piei  il  use  aneedole,  (|iii  nous  apprend 
pos  livemenl,  ce  ([u'on  avait  déjà  raison  de 
croire,  (|u.-  c'est  le  depii,  la  j.ilou.»ie  ,  la 
haine,  l'orgueil,  (u  un  mol,  les  plus  grands 
vices  de  l'espiil  et  du  cœur,  qui  ontenianlé 
le  qucsnellisme. 

OUIUX  (Claude  Lf.  }.  Voyez  I.F.QUfDX. 


m 


HAC 


RAC 


84a 


II 


HACINK  (Louis),  (ils  tlo  .lonn  Racine  qui 
fui  un  (lin  |)Iiis  lio.Mix  <;t''nics  du  sii'^c.lp  do, 
I  <Miis  \IV,  vi  |i<Mit-(Mr(;  lo  poi  lo  tragi(jno  lo 
plus  pat  r.iil  (|ui  nil  jatn.iis  piru  (I),  nacmil 
à  l'.iiis  I«  (5  novombro  1092,  cl  se  ill  un  nom 
par  iiii  pornio  sur  la  irlitjion  cl  un  auln»  sur 
la  (,rdrr,  ri  mourut  daus  ilo  f^^r  .nds  sonli- 
nteiits  de  piclô,  on  170.'}. 

PoKME  sur  la  grdre. 

L'aulour  do  co  poi  ino  est  M.  Uaciuc  ,  fils 
du  fauu'uv  pnrlc  de  ce;  noui.  Comme  il  dliùl 
jtninc  quand  il  lo  publia,  on  pool  rcjoler  sur 
son  ilgo  cl  sur  son  ^'dncalion  les  défauts  di^ 
son  ouvrapo,  cl  par  là  l'oxcusor  eu  (|uelqu!î 
sorte  d'avoir  i<!;nort;  la  véritable  doctrine  do 
rEp;iise,  el  d'avoir  uéanmoins  ou  la  léîiiérilé 
de  Ir.iiler  en  vers  un  si  grand  sujet. 

Des  i\v.c  ce  poi'me  parnl,  on  eu  fit  une  cri- 
tique littéraire  et  une  criliquc  do{2;malique. 
On  l'examina,  1"  sur  le  fond  du  pot'rne  el  si-r 
la  vcr^ilicalion  ;  2"  sur  la  doctrine.  De  ces 
deux  .  rtic'cs,  le  premier  n'esl  point  de  notre 
ressort,  nous  nous  bornerois  donc  au  se- 
cond, el  nous  nous  contenterons  à  cet  éf^ard 
de  donner  un  précis  fnlèlc  de  ce  que  l'on  a 
justement  reprocliéù  l'auteur. 

Plan  de  la  doctrine  du  poëiiie  sur  la  grâce. 

Dieu,  voyant  tous  les  hommes  enveloppés 
dans  le  pcclié  d'Adam,  fail  son  choix.  Il  des- 
tine ceux-ci  pour  le  ciel  ;  il  marque  ceux-là 
nommément  pour  le  fi;u  éternel  de  l'enfer, 
sans  se  régler  par  leur  conduite  fulure.  De; 
sorte  (juc  durant  notre  vie  sa  providence 
consiste  à  nous  condui;  e  au  ciel,  à  l'enfer  , 
chacun  au  terme  qu'il  nous  a  décerné. 

Il  y  réussit  en  donnant  à  ceux  qu'il  a  ré- 
solu de  sauver,  des  grâces  nécessitantes,  et 
en  refusant  des  grâces  nécessaires  à  ceux  qu'il 
a  résolu  de  p*  rdre,  en  rendant  le  salut  im- 
possible aux  uns  el  la  damnation  impossible 
aux  autres. 

Tel  est  le  sjslcme  hérétique  qui  doit  sa 
naissance  au  calvinisme,  et  tel  est  le  fond 
du  poëmc  sur  la  grâce. 

Le  péché  originel  une  fois  supposé,  on 
Voit  dans  cet  ouvrage,  1"  de  la  part  de  Dieu 
la  destination  arbitraire  des  uns  aux  flam- 
ines  de  l'enfer,  "omme  des  autres  au  bon- 
heur du  ciel;  2°  l'impossibilité  de  la  damna- 
tion pour  les  uns  à  force  de  grâces  nécessi- 
lanles  ,  ou  qui  sauvent  nécessairement; 
3"  l'impossibililé  du  salut  des  autres,  fauo 
de  grâces  nécessaires,  sans  lesquelles,  plus 
on  fait  pour  se  sauver,  et  pliis  on  se  damne. 

Ileprenons  chacun  de  ces  articles. 

(1)  Jean  Racine  donna  uno  Histoire  de  Poil-Roijal, 
17G7,  2  {wrlies  in-l'i.  Le  slyle  de  cet  ouvrage  est 
coiilani  et  ii  siorif|ue,  mais  souvent  néglgé;  on  seil 
assez  '|ue  l'iiislonen  esi  dans  le  eus  de  taire  qnelipie- 
lois  rjipiilogisieciqueUpictois  le  panégyriste.  Cicinenul 
nous  a  donné  aussi  une  Histoire  de  celte  maison  ché- 

DlCnoNNAIRH    DES    HÉRÉSIES.  IL 


tlrprobation  pjsilive. 

Ciianl  IV,  v.  :{7,  etc. 

I)  s  liiMuaiiis  en  di'iix  paris  Dieu  népnra  In  mauii. 

l.rs  liiiiniiitv.  îi  SCS  yeux  fii  nii'rilex  é/iniix 

lli'i;iirciil  pour  p:iri:iK''  en  les  hicns  im  les  rnniix. 

riions  lAïucs  lous  jnjîés.  I)(!  I:«  lare  (troscri  « 

Sa  licirilé  si'p.ir:!  hi  raci!  liuorile.  . 

/.('.s  lioiwnrs  ptir  ce  clio  x  ijni  iimiaqe  leur  nm 

Soiii  lous,  ilcvaiil  relui  ipii  ne  lail  :o;(iiii  lorl, 

1,1's  nus,  v;is(!s  d'IioiUKMir,  objets  (Je  ses  leii  Irossp^, 

('.(iiiiius,  pîéiJesliiiés  à  ses  ricin  s  promesses; 

I.cs  .-iulns,  iiialliiMiieux,  iic  (inniis,  r(':|>r()uv6s, 

Vas(sil'i;4uoiiiiuie,  aux  flammes  ré^ervéi. 

lîl  I.'  princi|ie  de  ce  partage  et  de  louics 
ses  suites  est  la  seule  volonté  suprême. 

Il  lourhe,  t'  emhnril,  il  pniiil,  il  piinlnriiie. 
Il  éclaire,  il  nrewjle,  il  cnid  mine,  i\  couronne. 
.S"/7  fi'  veut  ulits  de  moi,  je  tombe,  je  péris; 
S'il  veut  in'aiin  r  eiicor,  je  respire,  je  vis. 
Ce  qu'il  vcul,  il  l'ordonne  ;  el  son  ordre  suprême 
N\i  pour  toHie  raison  que  sa  volonté  môme. 

VA  quel  est  le  fondement  de  celte  répro- 
bation positive?  Le  péché  originel  qui  est  eu 
tous. 

Quî  suis  je  pour  oser  murmurer  de  mon  sort, 
Moi  coiiçii  dans  le  crime,  esclave  de  la  mort  ? 

Ce  qu'il  y  a  d'élrarige,  c'est  que,  selon  ce 
poète,  le  péché  oriiiinel  est  en  nous  égal  au 

I  éché  des  anges. 

Chant  IV,  v.25el  suiv. 

Fils  ingrats!  :Is  pécheurs  I  victimes  du  supplice! 
Depuis  le  jour  (prAilani  niérim  sou  courroux. 
Les  feux  toujours  briUuWs  son  allumés  pour  vous... 
l'our  un  crime  pareil  !-i  l'auge  est  eondiimné, 
l'ourquoi  l'Iionime  après  lui  seia-1-il  ép:ir{iiié? 
Tous  d.'ux  de  1»  révolte  é'ialenienl  tnu;,aliles 
Devaient  tms  (/rwJC  s'attendre  à  des  peines  semblubks. 

Laissons  là  ce  qu'il  y  a  d'absurde  et  d'er- 
roné à  égaler  le  péché  originel  dans  les  en- 
fants d'Adam  au  péché  actuel  «l  personnel 
dos  anges.  Examinons  le  fond  de  cette  doc- 
trine, qui  établit  que  les  réprouvés  le  sont  eu 
vue  du  seul  péché  originel, et  (lue  ceux  d'en- 
tre eux  qui  reçoivent  le  bipîéme  et  la  jusli- 
ficalion  sont  encore,  malgré  l'un  et  l'autre, 
Lés  à  la  damnation  clernelie  par  un  arrêt  ir- 
révocable. Que  s'ensuit-il  de  là?  11  n'esl 
donc  point  vrai  qu'il  ne  reste  pas  de  damn.!- 
lion  dans  les  baptisés  1  Le  bapiènie  ne  remet 
donc  point  avec  la  coulpe  toute  la  peine, 
même  éternelle  !  Le  but  de  la  juslificalioi 
n'est  donc  point  la  vie  ét-rnelle!  11  n'esl 
donc  point  au  pouvoir  du  baptisé  de  se  sau- 
ver! Il  demeure  donc  prédestiné  pour  le 
mal  !  Or,  toutes  ces  erreurs  ne  sont-elles  pas 
proscrites  dans  l'Ecriture  et  anathématisées 
dans  les  conciles  d'Orange,  de  Florence  cl 
de  Trente  ? 

rie  du  parti.  1!  en  a  p  ru  une  nouvelle  en  1786,  Pari-, 
4  toni.  iii-l'2,  2  vol.  Outre  cela,  nous  avons  encoie 
les  Mémoires  liisl.  el  cliron.  de  Giiilberl.  Tant  d'Iiis- 
loires  d'une  maison  religieuse  senibleni  dire  qn'eU^j 
avait  grand  besoin  de  gens  qui  en  coiitissenidu  bien 

2G 


m 

Jmpnssibilité  dn  snlut  pour  loa^  ceux  que 
î)icu  a  destines  à  l'cvfer,  en  vue  du  seul  pé- 
ché originel. 

Le  poole  développe  ainsi  son  (lof^nie.  La 
pràcs  est  conlinuollemcnt  néceSNairc  au 
juste,  pour  qu'il  ne  tombe  pas  en  poché 
QiortsI. 

ChanllI,  V.  129,  elc. 

De  Uni  d'ennemis  quoiqu'il  soit  le,  vainqueur, 
SI    a  gràf  e  un  inomciil  aiiauilonue  sou  cœur, 
La  iriiimphc  sera  d'une  courte  durée  : 
Des  dons  (ju'on  a  reçus  la  perle  est  assurtî'e, 
St  la  grâce  à  tow.e  heure  accord. ml  son  secours 
De  ses  preuiiers  hienfails  ne  prolonge  le  cours. 

Or,  Dieu  soustrait  quelquefois,  souvent 
même  à  l'homme  justifié,  ces  grâces  si  né- 
cessaires, et  il  les  relire  par  la  seule  raison 
«le  sa  suprême  volonté,  voulant  par  exem- 
ple faire  sentir  à  l'homme  juste  toute  sa 
laiblcsse.  Car  Dieu  (dit  le  poète,  chant  IV, 
V.  107) 

Pour  ceux  mômes  souvent  qu'il  avait  rendus  bons 
Arrête  tout  à  coup  la  source  de  ses  dons... 

Chant  li,  V.  155 

Par  ce  triste  abandon  1 1  suprême  sagesse 

Faii.  aux  saints  quelquefois  éprouver  leur  faiblesse... 

Enfin,  quoique  le  péché  du  juste  ainsi 
abandonné  suive  nécessairement  de  cet 
abandon  qu'il  n'a  point  mérité,  cependant  le 
juste  est  censé  coupable  de  ce  péché  qu'il  n'a 
pu  parer. 

Ouf  le  juste  ïi  loule  heure  apprélienne  sa  chute  : 
S'il  tombe  cependant  qu'à  lui-niCme  il  rinipuie. 

Mais  parler  ainsi  n'est-ce  pas  déclarer 
que  quelque  usage  que  le  juste  fasse  de  ses 
forces  présentes,  quelquefois  les  commande- 
ments lui  sont  impralicables ,  laulc  d'une 
grâce  qui  lui  rende  la  loi  possible?  Par  con- 
séquent, n'est-ce  pas  soutenir  ouvertement 
la  première  des  cinq  propositions  de  Jan- 
sénius? 

La  damnation  impossible  aux  prédestinés  par 
le  moy  n  des  grâces  nécessitantes. 

Pour  soutenir  la  seule  grâce  nécessilanle, 
le  poète  fat  quatre  chosns  : 

1"  Il  décrie  la  grâce  catholique  ;  cl  après 
l'avoir  atiribuée  non  à  l'Eglise,  m.iis  à  un 
seul  théologien  ou  à  une  .seule  école,  il  la 
note  par  deux  endroits;  premièrcniint, comme 
subordonnée  indécemment  à  la  volonlé  hu- 
maine ;  secoiidoment  ,  comme  laisstil  à 
l'homme  seul  la   gloire  de  la   bonne  œuvre; 

2"  Il  décharge  la  grâce  nécessilan  e  de  la 
double  llelrissure  qu'elle  a  d'être  la  grâce  de 
L'.ther  et  de  Calvin,  et  la  grâce  analliéma- 
lisée  par  le  concile  de  Trente; 

3"  11  exprime  l'elficncilé  qu'il  approprie  à 
la  grâce  par  les  termes  les  plus  propres  à 
.  marquer  une  vraie  nécessité,  sans  la  nom- 
t  mer  nécessité  ; 

h°  11  accorde  aux  œuvres  faites  par  la 
grâce  nécessitante  la  vertu  d'être  mériioircs. 

Nous  n'entrerons  point  dans  le  détail  pour 
prouver  tous  ces  points  par  des  morceaux 
du  |)0cmc,  cola  serait  trop  long.  Nous  ron- 


DlCTIONN.Mlti:  DES  J.VNSENISTl^S. 


812 


voyons  à  V Examen  de  cet  ouvrage,  examen 
qui  a  été  imprimé  en  172],  et  que  nous  n'a- 
vons fait  (jue  copier  jusqu'ici. 

Au  res'.e,  comme  l'auleur  ne  s'est  point 
défendu  contre  celte  crili(|ue,  il  faut  croire 
qu'il  en  a  reconnu  la  justice,  it  .lu'il  n'est 
plus  aujourd'hui  (  I)  dans  les  mè.nes  senti- 
ments, où  il  a  eu  le  malheur  d'élre  eu  com- 
posant son  pocme. 

Feller  dit  que  celte  critique  est  qucliiuc 
fois  un  peu  sévère,  mais  qu'elle  renferme 
des  observations  raisonnables. 

On  connaît  ces  vers  (jue  Voltaire  a  adres- 
sés à  l'auteur  du  poème  de  la  Grâce 

Cher  Racine,  j'ai  lu,  dans  les  vers  didactiques, 
De  ton  J^iusénius  les  ilognics  fanaiiiju  s  ; 
yuehiuefois  je  t'admire,  et  ne  le  crois  en  rien  ; 
Si  ton  sijie  ini!  plait,  ton  Dieu  n'est  pas  le  mien; 
Tu  m'en  lai>  un  tyran,  je  veux  qu  il  hoit  mon  père. 
Si  ton  culli-  est  sacré,  le  mien  est  volontaire  : 
De  son  sang  niie\ix  que  loi  je  reconnais  Iti  prix  : 
')'u  le  sers  en  esclave,  ei  je  le  sers  en  lits. 
Crois-moi,  u'aiïecte  point  une  iuuule  audace, 
11  faut  comprendre  Dieu  pour  comprendre  la  grice. 
Soumettons  nos  esprits,  présentons-lui  nos  c  i  urs, 
El  soyons  des  thréliens,  et  non  pas  des  docteurs. 

RASTIGNAC,  archcvéïiue  de  Tours.  Yoyz 

CllAPT. 

UAUCOURT,  curé  de  Bruxelles,  l'un  d  s 
approbateurs  du  Miroir  de  la  piété  chré- 
tienne,  ouvragti  du  P.  Gerberon,  qui  publia 
un  livre  intitulé  : 

Catéchisme  de  la  pénitence  qui  conduit  tes 
pécheurs  à  une  véritable  conversion.  Pa- 
ris, Josset,  1677,  in-12  (le  20'i.  pages. 

Ce  livre,  qui  était  d'abord  en  latin,  repro- 
duit les  erreurs  du  Catéchisme  de  la  grâce  , 
qui  avait  été  condamné.  Voyez  Feydkau. 

URBECQ  (de),  faux  nom  que  se  donna  lo 
P.  Quesnel  lorsqu'il  fut  arrêté.  Voyez  son 
article. 

REYNAUD  (Mirc-Anïoi>e),  naquit  à  Li- 
moux  ,  vers  1717,  entra  comme  novice  à 
l'abbaye  de  Saint-Polycarpe,  livrée  au  jan- 
sénisme depuis  la  mort  du  pieux  Lafite-.Ma- 
ria,  [Voyrz  ce  nom).  Comme  par  ordre  du 
roi,  en  17V1,  il  élail  défendu  d'admcitrc  au- 
(  un  novice  à  la  profession,  il  lui  obligé  do 
soriir,  n'étant  encore  que  tonsuré,  et  se  ren- 
dit à  Auxerre,  où  il  fut  .icct^cilli  par  de  Cay- 
lus,qui  l'ordonna  prêtre  et  lui  donna  la  cure 
de  ^  aux,  à  laquelo  élail  unie  la  desserte  de 
Champ,  Il  avait  du  talent,  et  il  le  consacra 
à  la  défense  de  son  p.irii,sans  pourtant  tom- 
ber dans  les  excès  et  les  absurdilés  de  quel- 
ques-uns, qu'.iu  contraire  il  prit  à  lâche  tio 
signaler  et  de  com'iatlre.  Il  est  un  de  ciux 
qui  ont  le  mieux  mis  à  découvert  les  folies 
cl  les  abominations  des  con\ul  ions,  dinn 
deux  écrits  intiltilês  :  Le  Secourisme  détruit, 
et  Le  Mystère  d'iniquité.  Il  laissa  de  bons  ou- 
vrages. On  peut  voir  sur  lui,  dans  r.4//a  de 
In  ctigion  ,  tom,  X  WV,  une  nolice  éti  ndue 
et  intér^ssanle. 

UHXl  (Scipion)  ,  évèque  de  Pisloie  ot 
Prato,  na(|uil  à  Florence  en  17V1,  parvint  à 
l'épiscnpat  en  1780,  el  signala  chaque  annéo 


(1)  On  voit  que  l'auleur  de  cet  arlicle  écrivait  lorsque  Uacine  vivait  encore. 


fii 


nie 


nie 


v\ 


do  son  pouvcriuMîU'ut  p.iiMli's  ac,t«'s  iudivcrcU 
<  (  (uibulcnis.   Son   ptomior  ^îcril  piir.iU  ^tri» 
Vlustritclion  pnslorale,  (U\  '23  juin  17H1,  sur 
lu  iUvollon  au  sacrd-cœur.  On  m;   mulliplia 
<;mc    (rop    les    dévolions    dans    celle  lie.  des 
fiècli»,  (lisail  lo  pieux  ôv^quo.  Dans  une  au- 
tre Inslruclion  piislorale  du  1"  mai  do  l'an- 
i\h)  suivante,  .sur  la  necessili!  et  la  mimiere 
d'c'ludicr  la  rvliijion^  il  appelait   Ouesnel  \in 
pieïtx  et  saviint  martyr  de  la  vérité,  et  louait 
les  antres  appelants    fian(;ais.  H  faisait  in>- 
ptinior  à  IMstoie  un  recui  il  d'oiivraf^es  jansc;- 
uislcs,  dont  il  parut  successivenu'nt  onze  vo- 
lumes qui  rcn  ermaicnl  dos  acles  d'appel,  des 
mémoires    contre  le   sainl-siépie,  des  écrits 
contre  les  jésuites.  On  a  peine  à  coiicovoir  le 
but  d'un  prélat  qui  suscitait  ainsi  des  que- 
relles sur  des  sujets  peu  connus  en    Italie. 
Déjà  fauteur  des  réformes  introduites  dans 
les   l-llats    autricliiens    par   l'empereur  Jo- 
si>pli  11,  Hicci  devint  le  conseil  de  Léopold  II, 
prand-diic   de  Toscane   et  frère  de  cet  em- 
pereur. On  vit  dès  lors  le  gouvernement  se 
mêler  des    afTaires   ecclésiastiques,  vouloir 
rcj;ler  lo  culle  et  les  cérémonies,  et  s'empa- 
rer de  renseignement  spirituel.  On   faisait 
composer  des  catéchismes  sans  consulter  les 
évoques;  on  établissait  dans  les  écoles   de 
théologie  des  professeurs  imbus  des  doctrines 
qu'on  voulait   accré'it.r.    Le  18  septembre 
1786,   conformément  ans  désirs  du  grand- 
duc,  Hicci  ouvrit  à   tMsloie  un  synode  pour 
procéder  régulièrement  aux  réformes  qu'on 
voulait  faire.  Il  s'en  fallait  bien  qu'elles  fus- 
sent du  goût  à(t  la  majorité  do  son  clergé; 
mais    la   nouvelle    théologie   avait    pénétré 
dans  l'université  de  Pavie.  On  fit  venir  de 
celle  ville  Tamburini ,  qui  avait   été  privé 
de  sa  chaire  par  le  cardinal  Molino,  évoque 
de  Pavie,  pour  une  dissertation  où  il  établis- 
sait  sa  doctrine   janséniste  sur    la  grâce. 
Ricci  le  fit  promoteur  de  son   synode,  quoi- 
qu'il n'eût  pas  mcaïc  le  droit  d'y  assister.  11 
y  joua  le  principal   rôle,  aidé  d'ecclésiasli- 
ques   pensant  comme  lui ,  qu'on  avait  eu 
soin  de  lui  adjoindre;  on  y  adopta  toute   la 
doctrine  des  appelants  (raiiçais.  On  y  consa- 
cra le  système  de  Baïus  et  de  Quesnel  suc 
les  deux  amours,  sur  l'efficacité  et  la  toute- 
puissance  de   la  grâce,   sur  l'inefficacité  et 
l'inutilité  de  la  crainte;  en  un  mot,  sur  les 
dogmes  que  l'Eglise  repousse  depuis  le  com- 
mencement de   CCS   disputes.  L'année  sui- 
vante, une  seconde  assemblée  se  tint  à  Flo- 
rence le  23  avril  [)ar  ordre  du  grand-duc; 
elle  était  composée  de   tous  les  évêques  de 
Toscane.  Elle  fui  loin  de  se  terminer  au  gré 
de  Ricci,  con.me  la  première.  Non-seulement 
il  y  trouva  do   rop[)osilion  delà   part  de  la 
majorité  des   évêques  ,    mais   encore  il  fut 
obligé  de  la  dissoudre  le  5  juin,  après  dix- 
neuf  sessions.  Pendant  sa  durée,  une  sédition 
s'était  élevée  contre  lui  dans    le  diocèse  de 
Pralo.  On  avait  renversé  et  brûlé  son  trône 
cpiscopal  et  tes  armoiries,  après  avoir  en- 
levé de  son  palais  et  de  son  séminaire  les 
livres  et  les   papiers  qui  s'y  trouvaient.  On 
fut  obligé  d'envoyer  des  troupes  à  Prato  pour 
y   rétablir    l'ordre.  Néanmoins,  malgré   ces 


reliées,  Hicci,  soutenu  par  le  gr.ind-diir,  n  a- 
t)andoni<a   pas  s<vs  (tiant.  A  hoii  insllgation, 
de  nou\(5au\  édils  en  leur  faveur,  et  calqué» 
sur  ("eux  (l(!  Vienne,  se  succédaienl.  lin  évé- 
nement aui|ii(-l    <3n    ne    s'attendait    |)as  vint 
mettre    lin    à   (es    liine'iles    innovations.    \.:\ 
m.)rl  (le  l'empc^reur  Josepli  II,   eu  171)0,   lit 
passer  l-éopold  sur  le  lr<")ue  iinf)érial.  Il  pa- 
raît (pie  la  conduite  de  C(!  prince,  dan»   ce 
(tui  s'était  passé,  tenait  moins  à  ses  propre-, 
opinions  qu'au  désir  de  ne  point  contrarier 
son  fière.  Après  sou  dépailde  Toscane,  tout, 
sous  le  rapport  religieux,  y  rentra  dans  l'or- 
dre. Une    nouvelle  émeute  (|ui    eut    lieu   à 
Pistoi(î   contre  Ricci  l'obligea   de  fuir  et   le 
détermina  â  donner  sa  démission.  Pie  VI,  en 
17î)4',  condamna  par  la  bulle  Auclorem  fùhi 
sa  doctrine  établie  dans  le  concile  de  Pistoie. 
Celte  condamnation  ne  suffit  pas  pour  ouvrir 
les  yeux  à  Ricci.  Plus  tard,  eu  1799,  il  subJ 
un  emprisonnement  pour  s'être  déclaré  en 
faveur  des   décrets   de    l'assemblée  consti- 
tuante et  dos  Fran(;ais  qui  avaient  momenta- 
nément occupé  la  Toscane.   Rendu  à  la  li- 
berté, il  persista  dans  ses  erreurs.  Ce  ne  fui. 
qu'en  1805  (ju'il  revint  sur  ses  pas.  Pie  VII 
passait  par  Florence  en  revenant  de  France. 
L'heure  du  repentir  était  arrivée.   L'ancien 
évêque  de  Pistoie  vit  le  saint-père  et  lui  re- 
mit une  déclaration  portant  qu'il  recevait  les 
conslilulions  apostoliques  contre  l'Jaïus,  Jan- 
sénius  et  Quesnel ,  et   noiammcnt   la  bulle 
Auclorem  fidei,  qui  condamnait  son  synode. 
Cet  évêque  mourut  le  27  janvier  1810.  (-n 
lit  dans   le  Dictionnaire  universel  de  Prud- 
homme  que  Ricci    ne  se  rétracta  point,    et 
on  en  fait  pour  lui  un  sujit  d'éloges.  Sou 
retour  à  de  meilleurs  sentiments  est  un  fait 
posiiif,  et   nous  croyons  le  louer   mieux  eu 
iiffirmanl  sa  rétractation   et   sa    soumission 
aux  lois  de  l'Eglise.  En   182i  on   a  pnlilié  à 
Bruxelles  un   ouvrage   intitulé  :  Vie  et  mé- 
moires de  Scipion  Ricci,  par  de  PoUcr,  4-  vol 
in-8".  H  a   été  réimprimé   en   1825  à  Paris 
chez  les  frères  Baudouin.  Celte  édition,  qià 
est  niulilée,  a  été  publiée  par   l'abbé   Gré- 
goire et  lo  comie  Lanjuinais. 

RICHARD  iVabbc)  ,  un  des  pseudonymes 
dont  usait  lo  P.  Gerberon. 

RICHiiR  (Edmond)  naquit,  en  15G0,  à 
Chaource,  dans  le  diocèse  o.e  Langres,  vint  à 
Paris,  mérita  le  bonnet  de  docteur  en  1590; 
eut  la  hardiesse,  dans  une  llièe  soutenue  en 
octobre  1591,  d'approuver  l'action  de  .lac- 
ques  Clément;  devint  syndic  do  la  faculté  de 
thé  îlogie,  le  2  janvier  1G08;  s'éleva  forle- 
menl,cn  IGU,  contre  la  thèse  d'un  domini- 
cain qui  soutenait  l'infaillibilité  du  pape  et 
son  autorité  sur  le  concile;  publia  dive;» 
ouvrages,  notamment  ceux  dont  il  va  être 
question,  et  n.ourut  le  29  novembre  1631. 

Dk  potestate  ecclesiaslica  et  polilica.  Paris, 
1611. 

Dk  potestate  eccles'aslica  et  polilica  EJ- 
nundi  Richerii,  doctoris  l'arisiensis  libel- 
las. Necnon  ejusdem  libtlli  per  eumdem  Ri- 
cherium  demonslra  in.  Nova  cditio  aucta 
ejusdem  Itbclli  defcnsionc  nunc  primum  ly- 


£i5  DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 

pis  etlila  ex  mnnuscripto  ejusiiem  axictoris^ 
in  duos  tomos  divisa.  Cinn  nUix  quihusdnm 
op'iscdi.v.  Coloni.np.  apud  BaUazaruin  ab 
Egriiond  el  socios,  1701. 

Les  doux  principatiK  oiivrnircs  conloniis 
dans  CCS  doux  volumes  sonl  l'ivril  sur  la 
puissance  ecclésiasliqiie  et  politi(pie,  avec  les 
preuves  sur  lc-»rjijeilcs  il  est  appuyé,  cl  la 
défense  ou  jusiificalion  de  ce  niènie  écril. 

Ce  lui  en  1611,  pendant  la  niinorilé  de 
Louis  XIII,  un  an  après  la  mort  de  Iloiîri 
1\',  <iue  fui  imprimé  pour  la  proiriiére  fois  le 
livre  sur  la  Puissance  ecclésiastique  el  poli- 
tique. A  peine  parul-il  qu'on  le  regarda,  en 
France  cl  à  llo;r.c,  comme  un  écril  des  plus 
dangereux  par  rapport  à  la  religion,  parce 
que  l'auteur  y  doun  lil  aileinle  à  la  pri- 
m  lulé  du  pape,  qu'il  y  a'iaquait  le  p  luvoir 
des  évoques  el  qu'il  y  blâmait  ouvertement 
le  gouvcrnenieut  prcsenl  de  rE;ilise.  Aussi 
le  chargea-t-on  d'analhènics  à  Rome  cl  en 
France. 

Le  cardinal  du  Perron,  alors  archevciuc 
de  Sens,  dans  une  assemblée  de  tous  les 
cvéqucs  de  sa  province,  qui  comprenait  en  ce 
icmps-là  celle  de  Sens  el  celle  de  Paris,  con- 
damna, lui  et  lous  ses  suffragauls,  cet  écrit, 
comme  contenant  des  propositions,  des  cita- 
tions, des  expositions  fausses,  erronées,  scan- 
(laleuses,  schismatiques  rt  hérétiques,  à  pren- 
dre les  termes  dan^lear  signification  naturelle. 
(iOtte  censure  est  du  13  mars  1012.  Les  éve- 
il ues  de,  la  province  d'Aix  censurèrent  le 
même  écril  le  2'i.  mai  de  la  même  année.  La 
Sorbonnc  se  disposait  aussi  à  le  censurer, 
quoique  Uiclier  en  fût  alors  syndic,  mais 
RI.  de  A'erduu,  premier  président,  fit  défense 
â  la  Sorlionne  de  passer  oulre. 

Le  décret,  par  lequel  le  s  linl-siége  con- 
damna le  traiié  de  la  Puissance  ecclésiastique 
et  pcliliqup,  est  du  10  mai  l!)13  ;  c  livre  fut 
enei  re  condamné  par  les  déer(  ts  du  2  dé- 
cembre 1022,  «>ldu  V  mars  1709. 

La  r.our  ne  fui  p  is  plus  couiciite  de  récrit 
de  lliilier  que  le  pape  et  les  (  vèqucs.  On 
s'aperçut  bientôt  (\ue.  ce  docteur,  sous  pré- 
lexie  (I  alaquer  l;i  puissance  du  pape,  éM- 
l)li.;sail  <les  principe^  généraux  qui  icuver- 
saienl  la  puissance  royale,  aussi  bien  que. 
relie  du  ]  ape  <  t  de^  évcques,  principes  (|ui 
ét.iic'nl  ceux-là  mêmes  dont  les  séditieux  s'é- 
laienl  servis  sous  H  nri  III  cl  Henri  IV, 
pendant  lestem;>s  de  troubles,  pour  allaqtier 
daus  leurs  discours  et  dans  leurs  écrits  la 
puissance  absolue  de  nos  rois.  C<  s  principes 
sont:  (jne  le  gouvernement  arislocratiiiuc 
csl  le  n)eilleiir  de  tous  cl  le  plus  conife- 
nable  à  la  nature;  que  toute  communauté 
parfaite  ci  toute  société  civile  a  le  droit 
de  se  gouverner  clc-mi.^mc  ;  que  le  droit 
de  gouvciiier  toute  la  communauté  appar- 
tient dans  la  première  origine  à  la  com- 
munauté même  ;  qu'il  lui  appartient  plus  im- 
niédiatement,  plus  essentiollcment  (ju'à  au- 
iMiu  particulier;  que  tout  cela  est  fondé  sur 
le  droit  divin  et  sur  le  droit  naturel,  contre 
lequel  ni  la  niullilude  des  années    ni  les  pri- 

(11  Ainbass.  de  du  Perron.  Lettre  ii  C.isnubon 


819 

viléges  des  lieux,  ni  les  dignités  des  person- 
nes ne  pourront  jamais  prescrire.  Reqimrn 
cristncraticum  et  iiaturœ  conveuientissimum 
est.  Cap.  m.  p.  21,  22.  Jure  divino  elnnlurali 
omnibus  perfrctis  communitutibns  et  civiH  so- 
cietati  prias,  immedialins  ntquc  essetititilius 
cowpelit,  ut  seipsam  guhernet,  quam  alicui 
liomini  singnlaii  ut  totam  sociit^item  et  com- 
mnnilalem  re-at.  Cip.  i,  p.  2.  Arivcrsus  leg  m 
diiinam  et  naturalcm  ncjue  spatia  te  •  porum, 
n  qnc  privilégia  Incornm  ,  ne'ine  diqnitutes 
personaram  unquam  prœscribere  piiterunt. 
Caj).  n,  p.  5. 

De  ces  principes  Richer  c  >ncl:;ait  que  le 
pape  n'a  point  sur  toute  l'Eglise,  ni  les  évé- 
ques  sur  leurs  diocèses,  une  primauté  de  ju- 
ridiclion  ;  mais  que  la  juridiction  appartient 
à  la  communaulé,  el  que  le  pape  est  le  pre- 
mier des  ministres  de  l'Eg'ise,  Caput  ministe- 
riale,  et  les  évoques  les  premiers  minisires 
de  leurs  diocèses. 

Il  concluait  en  second  lieu  que  les  évêqucs 
ne  pouvaient  faire  en  leurs  diocèses  aucun 
règlement  cnsiderable  dans  leur  synode,  ni 
le  pape  dans  l'Eglise,  sans  un  concile  géné- 
ral, parce  que  ni  les  uns  ni  les  autres  n'a- 
vaient le  pouvoir  de  faire  des  lois  et  des 
canons  ,  mais  seulement  le  pouvoir  de  faire, 
exécuter  les  lois  portées  dans  les  synodes  cl 
d.ins  les  conciles. 

Il  concluait  en  troisième  lieu  que  la  fré- 
quente célébration  des  conciles  était  abso- 
lument néce-saire  jour  mieux  gouverner 
l'Eglise. 

Il  n'est  point  nécessaire  d'ajouter  ici  les 
aulres  conclusi  sus  qu'il  lire  des  principes 
que  nous  avons  lapporlés;  il  sulfil  de  re- 
marijuer  que  si  ses  principes  étaient  vérita- 
bles, on  eu  po;;rrail  conclure  aussi  que  dans 
un  royau'i  c  la  juridiction  appartient  au 
corps  de  l'Elil  et  non  p  is  au  roi  ;  (jne  le  roi 


premier  des  mm  sires  qui 


est  sculemer.l  le 

doit  veiller  à  l'exécution  des  lois  portées 
daus  les  él  ils  du  royaume;  mais  (ju'il  ne 
D  ut  pas  lui-même  faire  des  lois  ;  que  la  te- 


nue des  étals  est  absolument  nécessaire  pour 
mieux  gouverner  le  royaume,  et.'.  Car  le 
pr  ncipe  ()u'i:n  a  étab  i  étant  ijénéral  cl  com- 
mun à  a  société  cc(  lésiastiquc  et  civiie,  les 
conséquences  qu'on  eu  tire  par  rapport  à  la 
société  ecclésiastique  peuvent  égalemcnl 
être  appliquées  à  la  société  civile. 

H  est  vrai  que  Ricber  n'a  osé  appliquer 
CCS  conséquences  à  la  société  civile,  el  «ju'il 
les  a  seulement  appliquées  à  la  société  cc- 
c'ésiasliquc.  Mais  ou  av.iil  sujet  de  croire 
qu'il  avait  eu  en  vue  et  les  uns  et  les  autres, 
parce  que  pendant  la  Ligue  il  avait  été  un 
des  plus  sédi  ieux,  et  qu'il  avait  eu  l'audace 
de  soutenir  en  Sorbonne,  au  mois  d'octobre 
l.'iOl,  dans  une  thèse  imprimée  (1),  que  /c» 
états  du  •  oyaume  étaient  ituli.bitahlementpar- 
dessus  te  roi  ;  gii'Ucnri  J II,  qui  avait  violé  la 
foi  donnée  à  la  face  des  étals ,  avait  été 
comme  tyran  justement  tué  :  et  d'autres  cho- 
ses encore  phi",  horriiiles. 

Il  y  avait  encore  une  autre  circonstanco 


R17 


ItlU 


lilC 


P. 3 


•jui  riMid.iil  IV'cril  tic  lUcFicr  Irôs-danj^orcu* 
|)()Ui-  l'hK.il.  Il  le  lil  impiiiiicr  en  KJII,  pcn- 
d.iiil  1.1  miiiorilé  (li;  Louis  XIII,  un  an  a|)r»^s 
la   nioil    irilcnri   IV.    Tniit    lo    niontio   sait 
qn'llt  iiii  IV  avait  olilcnn  du   papo  qu'il  «le- 
Clar.il   nul   son   inaiia|:;(;   avfc   la  icinn  Mar- 
l^ucrilc,  cl  qu'ensuite  il  avait  ('|)ous6  la  priii- 
«Tssc  (le  iVIcdicis,  doiil  il  ;iv   il  eu  le  roi  Louis 
XIII   cl   le  duc  d'Orléans  (laslon.  Dans  ces 
circonstances,  |)ronvcr.  coninic  le  l'aisail  Ui- 
clicr,  (]iie  le  jtapo  n'av.iil  point  une  prin>  ulé 
de  Jurnlicliiin  sur  toute  l'L^li  c,  ('éia  l  atia- 
tjuer  iitdirectcnnni  \o.  niariaj^e  de  IL  nri  IV 
avec  la  p.  incesse  de  Médicis,  et   par  coiisé- 
quiMil  la  naissance  du  roi  Louis  XIII.   Aussi 
crut-on  en  ccleinps-là  que  c'était  à  l'insti- 
gation  du  prince  de  Condé  que   Uiclier  avait 
composé  son  traité  :  et  le  cardinal  du  Perron 
dit  en  plein  conseil  que  c'était  à  la  di}j;nitéde 
la   reine  lét^ente,  cl  encore  |)Ius  à   celle  du 
jeune  ro',  qu'on  eu  voulait  par  cet  écrit  sé- 
ditieux. 

Toutes  ces  considérations  obligèrent  la 
cour  d'ordonner  à  la  Sorhonne  de  dé|io<er 
juri(ii(|ueincnt  Uielier,  qui  en  était  syndic, 
et  d'en  élire  un  autre.  Le  premier  présideitl, 
qui  l'avait  protégé  d'abord,  l'ab. indonna  ;  et 
Kicher  ayant  voulu  appeler  comme  d'abus 
de  la  censure  des  évéqnes,  le  parleuicnt  ne 
reçut  point  son  appel.  Il  voulut  présenter 
requête  au  conseil,  mais  aucun  maître  des 
requêtes  ne  voulut  la  recevoir. 

ïel  est  le  libelle  sur  la  Puissance  ecclésias- 
tique  et  politique,  dont  on  a  fait  en  1701  une 
nouvelle  édition. 

La  défense  de  cet  écrit,  qui  occupe  la  plus 
grande  partie  des  deux  volumes,  n'avait 
poitit  encore  été  imprimée.  Richer  n'avait  eu 
garde  de  la  publier  de  son  vivant.  Il  nous 
avertit  lui-même  qu'on  lui  avait  défendu 
sous  peine  de  la  vie  de  rien  imprimer  da- 
vantage contre  ceux  qui  avaient  réfuté  son 
livre.  Mihipœna  capitis  interdiclum  ne  quid 
pro  mea  defnsione  lucubrarem.  Celle  défense 
lui  fui  signifiée  par  le  cardinal  de  lîonzi  de 
la  part  du  roi  et  de  monsieur  le  cbancelier 
Brulart;  et  on  l'avertit  qu'on  lui  imputerait 
tous  les  livres  qui  p;ir,âlraient  pour  sa  dé- 
fende, quand  même  ils  seraient  composés 
par  un  autre.  Un  ordre  du  roi,  si  précis  et 
si  sévère  avait  retenu  Richer  d.ins  le  devoir, 
mais  il  n'y  a  pas  contenu  ceuï  qui  depuis 
ont  fait  i.'îjpriiîier  son  apologie. 

Richer,  dans  cette  apologie,  ne  désavoue 
aucun  des  prinaipes  que  nous  avons  rappor- 
tés, li  h'applicjuo  seulement  à  appuyer,  par 
(les  passaj^es  des  ptîrcs  cl  par  des  faits  de 
Ihistoiic  ecclésjasti(iue,  les  conséquences 
<iu  il  en  avait  tirées  par  rapport  à  la  puis- 
sance du  pape  et  des  évéques.  Il  y  soutient 
aussi  que  les  cleclions  aux  bénéïiccs  sont 
(le  droit  divii»;  proposition  directement  op- 
posée au  concordai  et  dont  il  s'ensuivrait 
que  tous  les  évéques  nommés  par  le  roi  ne 
sont  pas  des  pasteurs  légitimes 


(1)  Qui  Ions  étaient  prirnilivemenl  des  gallicans. 
Le  g  I  icaiiisinc,  même  le  plus  modéré,  eu  une  penle 
giiifcanie.  Si  l'o.'i  s'y  arrête,  c'est  qu'on  ne  craint  pas 


Sur  quoi  il  faut  reujarquer  qu'il  y  a  eu 
l'ranco  deux  sortes  dt;  personnes  oppoiée» 
aux  intérêts  de  la  «  oiir  de  Koiik!  ;  les  uns  y 
sont  seulement  contraires  par  /èln  pour  la 
conservation  d(^s  lilurlés  de  ri'',gli>(!  gal- 
lii.'ine,  et  ceux-là  na  (lispiit(Mit  point  au  sou- 
verain I  ontife  sa  primante  d(>  juiidiclion  nur 
tout(;  I  I<]^lise.  Les  aiities  sont  cnnlrairt'S  au 
pape  pir  les  princi|>('s  dit  nclieii^mr.  Us  n(; 
1  ;:i  [ii'cord'Mit  (|u'uii(;  |)r  mauté  de  ministère, 
cnput  tniiiislci  idlr,  et  ils  sont  autant  en- 
nemi» de  la  jaiiss  uic(!  absolue  des  rois  (|U(5 
d(>  celle  du  pape.  Il  faut  donc,  en  soutenant 
les  lilicriés  d(!  ^l■gli^e  gall.cane,  ex.iminer 
par  (juels  motifs  on  doit  les  soiileiiir,  diî 
peur  (ju'on  ne  s'cnyago  insensiblement  dans 
ii's  principes  du  richérisme,  sans  les  avoi" 
bien  pénétrés  cl  sans  en  avoir  ap(;rcu  les 
conséquences. 

Tour  ce  qui  regarde  les  jausénisles  (1), 
c'est  de  tout  leur  coeur  qu'ils  ont  alopté  ce 
système;  et  ils  ne  cessent  de  le  renouveler 
ouvertement  dans  leurs  écrits.  M.  de  Sainte- 
Beuve,  qui  sans  doute  n'ignorail  pas  leurs 
véritables  sentiments,  l'avait  bien  prévu. 
Dans  une  lettre  écrite  à  M.  de  Saint-Amour, 
au  mois  de  mai  IGjii,  il  lui  demande  que,  si 
ce  dontseranlent  las  molinistes  est  véritable  ^ 
c'est  à-dire  si  les  cinq  propositions  de  Jan- 
sénius  sont  condamnées,  ce  sera  une  des 
choses  les  plus  dcsavantagnises  au  saint-siégct 
et  qui  diminuera  dans  la  plupart  des  esprits  le 
respect  et  la  soumission  qu'ils  ont  toujours 
gardés  pour  Rome,  et  qui  fera  inclin'r  beau 
coup  d'autres  dans  les  sentiments  des  riche 
risles.  El  plus  bas  :  Faites,  s'il  vous  plaît,  ré- 
flexion sur  cela,  et  souvenez-vous  que  je  vous 
ai  mandé  il  y  a  longtemps  que  de  cette  déci- 
sion dépendra  le  renouvcllemmt  du  richérisme 
en  France:  ce  que  je  crains  très-fort. 

Cette  prédiction  de  M.  de  Sainte-Beuve,  cq 
sont  les  jansénistes  eux-mêmes  qui  ont  jugé 
à  propos  de  la  faire  imprimer  en  1662.  Co 
sont  eux  aussi  qui  ont  fait  faire,  en  1701, 
l'édition  des  deux  volumes  dont  il  est  ici 
question.  Anecdote  inléressanle  que  nous 
apprenons  de  doin  Thierri  de  >  iaixnrs. 

Dans  une  lettre  du  2  avril  1699,  écrite 
au  sieur  Brigole,  prisonnier  à  Bruxelles, 
ce  bénédictin  s'exprime  ainsi  :  J'ai  dé- 
ferré un  manuscrit  d'un  gros  ouvrage  de 
Richir,  qui  n'a  pas  été  imprimé.  Il  y  a  plus  de 
2000  pages  plus  grantes  que  celles-ci.  Ce  se- 
rait pour  faire  un  gros  in-fulio  ou  trois  in- 
quarto.  Je  suis  persuadé  qu'un  semblable  77ia- 
nuscrit  enrichira  t  un  libraire,  et  qu'on  y 
courrait  comme  au  feu,  surtout  en  Francs.  Un 
de  mes  amis  a  tiré  une  copie  d'après  l'original 
qui  appartient  à  M.  Errard,  avocat  de  Paris, 
qui  a  épousé  uns  nièce  de  M.  Richer,  c'est 
proprement  la  justification  et  Us  preuves  d'un 
autre  petit  ouvrage  De  Ecclesiaslica  et  poli- 
tica  potestate.  On  ne  peut  rien  de  plus  fort  ni 
de  plus  mord  mt...  Je  ne  désespère  vas  d'être 
dans  peu  maître  de  ce  manuscrit 

de  n'être  pas  conséquent.  Il  conduit  néccssaireaient 
au  scliisme  ceux  qui  veulent  les  conséiiuences  d'un 
prineipe  admis. 


Dans  une  autre  loUrc,  du  17  d'avril  1703, 
érrilc  nn  iii(?nic  M.  Bri<îodo,  il  donne  à  con- 
naître que  c'osl  lui  qui  l'a  fait  imprimer; 
^ar,  à  l'occasion  des  onze  tomes  manuscrits 
de  lUchor  c^ui  lui  rrsicnl  encore  entre  les 
mains,  il  lui  parle  en  ces  termes  :  J'avoue 
tjue  ronfles  incinuscrilx  de  Riclirr  il  vie  fau- 
drait un  secrétaire,  mais  il  fan'lrait  qu'il  fût 
habile  et  enlrvdit  les  tnatières,  sans  quoi  il 
ferait  une  infinité  d"  fautes.  Je  le  vo  s  par 
l'édition  des  deux  derniers  in-qunrtn,Dc\on- 
fio  libelli.  I^lle  a  été  faite  à  Liéfje,  où  on  ne 
pouvait  pas  être.  On  l'a  Irès-vial  fagotée  en 
toutes  manières.  A  moins  qu'on  ne  donne  tout 
mâché  aux  imprimeurs,  ou  qu'on  ne  soit  pré- 
sent pour  les  conduire  sans  cesse,  In  plupart 
n'impriment  rien  qui  vaille.  J'ai  été  assez  bien 


DiCTlONNAmK  DES  J.\NSI:MSTF.S 

RONDET  (  LtLMEsr-EniixxK  )   naqu 
'aris,  d'un  iiiiprinieur,  le  G  mai  1717,  et 


iiSO 


it  à 
Paris,  d'un  iiiiprinieur,  le  G  mai  1717,  et  de- 
vint célèbre  par  ses  travaux  liibîiijues  et  au- 
tres, cl  mourut  le  1*^'  avril  1785.  Rotulel 
croyait  fermomeul  avoir  été  j^uéri  d'une  ma- 
ladie on  nVl,  par  l'iipplicalion  des  relique^ 
de  l'évoque  Soanen.  Il  révérait  beaucoup 
Saiiit-Cyran  et  Paris,  et  visilait  leurs  tom- 
beaux avec  dévotion. 

Il  fut  l'éditeur  de  l'abrei^é  de  Vllistaiie 
ecclésiastique  de  Racine,  in-i";  de  la  sainte 
Bible  de  Le;;Tos,  175G;  de  celle  de  Sacy,  pa- 
raphrasée par  de  Carrières  ;  des  Lettre^  pro- 
vinciales de  Pascal,  nOV:  du  Xouveau  Tes- 
tament de  Mésen^iiy,  175't,  in-12;  etc..  etc. 
«  Toutes  ces  éditions  cl  les  notes  qui  les  ;ic- 
comp.igncnt,  dit  Fellcr,  prouvcni  l'applica- 


servi  pour  le  Lemoz.  Ce  n'a  pas  été  sans  des  lion,  les  recliercbes  et  le  goût  de  llondel 
peines  infinies.  Il  faut  que  j'en  prenne  autant  pour  les  sciences  ecclésiastiques;  il  est  fà- 
7)f»u?'  nicher,   si  je  veux  l'impression  belle,      dieux  qu'on  y  découvre  des  vues  de  parti. 


g'  7^  f 

bien  correcte  et  commode;  mes  écoliers  ne  se- 
raient pas  propres  à  transcrire  et  ne  vou- 
draient pas  s'y  assujettir.  Ce  travail  est  trop 
ingrat  et  trop  pénible.  Chacun  ne  pense  cl  ne 
s'occupe  que  de  ce  qui  le  regarde. 

Enfin  le  P.  Quosnel,  dans  sa  90*  proposi- 
tion {c'est  l'Eglise  qui  a  l'autorité  de  l'excom- 
munication, pour  l'exercer  par  les  premiers 
pasteurs,  du  consentement  au  moins  présumé 


ol  des  traces  de  ses  liaisons  avec  les  agents 
d'une  secte  qui  porte  le  trouble  dans  la 
science  Ihéologique,  en  môme  temps  qu'elle 
essaye  de  détruire  la  hiérarcJiie  el  l'union 
catholique.  » 

Dissertations  où  il  adopte  presque  toujours 
dit  Feller,  l'opinion  la  moins  suivie  et  la 
plus  propre  à  nourrir  des  imprc^sioiii 
désavantageuses  au  texte  sacié. 


de  tout   /e  roro.»).  et  le  P.  Lalordc,  dans  sou  ,,      j    ,.  . 

fameux   Vivre  (\u  Témoignage  de  la  vérité,     Dissertation  sur  les  .<;aii^'_ercllrs  de'lApoca- 
ont  si  clairement  renouvelé  le  système  de  'ypse,  li/o. 


- - -    sys! 

Richer,  qu'on  re  peut  i  lus  douter  que  les 
jansénistes  ne  soient  de  xéritables  rithé- 
risles. 

Richer  se  rétracta  en  1G29.  Il  déclara,  par 
un  écrit  signé  de  sa  main,  qu'il  reconnais- 
sait l'Eglise  romaine  pour  mère  et  maîtresse 
de  toutes  les  églises,  et  pour  juge  infaillible 
de  la  vérité.  VA  tout  ce  que  le  parti  a  publié 
dune  prétendue  violence  faite  à  ce  docteur 
n'est  qu'une  pure  fiction  qui  ne  mérite  au- 
cune créante. 

Au  reste,  ce  système  de  Richer,  dit  M.  l'c- 
\éque  d;  Luçon,  dans  son  ordonnance  et 
instruction  p'  storale  de  1728,  est  précisé- 
ment la  confession  de  foi  d'Anne  Dubourg, 
martyre  du  calvinisme  en  1559.  Je  crois,  di- 
sait-il, la  puiss  ince  de  li<r  et  de  délier,  qu'on 
appelle  communém^^nl  les  clefs  de  l' Eglise,  être 
donnée  de  Dieu,  non  point  à  un  homme  ou 
(t  ux,  maisà  toute  l'Eglise,  c'est-à-dire  à  tous 
l  s  fidèles  ei  croyant  en  Jésus  Christ. 

RIDOLFl  (Anck),  professeur  de  droit  pu- 
blic à  Bologne,  publia  un  ouvrage  intitulé: 
Du  droit  social,  trois  livres.  Bologne,  1808, 
un  vol.  in-8v  (]et  ouvrage,  par  un  décret  de 
l'inqui.sition,  du  22  août  181G,  fut  condamné 
comme  contenant  des  propositions  dans  leur 
sens  mtur.  l,  el,  suivant  tout  le  contexte, 
respectivement  Tinsses,  téméraires,  scanda- 
leuses, erronées,  injurieuses  à  l'Eglise  et  au 
souverain  pontife,  subversives  de  la  religion 
levé  éc  et  de  la  liiérarchi'S  impies,  favora- 
bles au  schisme  et  à  l'hérésie,  et  y  condui- 
sant, el  même  hérétiques  el  déjà  condam- 
l.ées. 

Uir.BERlDS,  un  des  faux  noms  cmprunlés 
var  le  P.  Gcrbcrou. 


Folicr  dit  qu'elle  «  est  le  froid  du  fana- 
tisme le  plus  forcené,  d'une  fureur  de  haine 
indigi;e  d'un  chrétien  et  même  d'un  boinmo 
sensé.  »  Il  rcnvo  e,  pour  la  preuve  de  ce  ju- 
gement, à  5on  Journal  histor.  et  littéraire  du 
1"  juin  178^,  pag.  175. 

Ollc  Dissertation  est  probablement  celle 
qui  est  dirigée  contîc  Desliaulerayes.  Ron- 
del  y  assigne  l'époque  de  la  fin  du  monde  à 
1  an  1860.  el  prétend  que  les  temps  qui  sui- 
vront le  rappel  el  la  conversion  des  juifs  ne 
seront  que  de  trois  ans  el  demi.  Cela  lui  at- 
tira une  dispute  avec  Malol  (  Voyez  ce  nom  ). 

Vie  de  M.  Besogne.  —  Panégyrique  d'un 
homme  de  parti  fait  par  un  homme  du 
même  parti. 

ROU.'^SE  (  GiRARD  j  ,  prêtre  ,  chanoine 
d'Avenay,  dans  le  diocèse  de  Reims,  appe  a 
el  réappela,  cl  mourut  le  9  mai  1727.  On 
voulut  en  faire  le  Paris  du  diocèse  de  Reins. 

Relation  du  m  racle  arrivé  à  Avenay.  le  8 
juillet  1727,  sur  le  tombeau  de  M.  (iérard 
Rousse....,  en  la  personne  d'Anne  Augier, 
fille,  native  cl  habitante  de  Marucil,  para- 
lytique depuis  l'espace  de  vingt-deux  ans. 
1727,  in-i°. 

On  y  a  joint  la  requête  des  trcnlc-dcux 
curés  des  doyennés  circonvoisins  d'Ave- 
nay, présentée  aux  grands  vicaires  du  dio- 
cèse au  sujet  de  leur  mandement  du  29  août, 
cl  une  lettre  de  ces  mêmes  curés  à  leur  ar- 
clievêt;ue. 

Le   parti  voulut  rendre   Rousse    rival  de 


Paris, 


el  lui    faire  taire  d'aussi   nointrcux 


miracles;    mais   l'âris  prévalut,  cl  le   pau- 


8ÎI 


IlOT 


IlOY 


y.ïi 


vro  Uousso  ne  piil  .'iv(»ir  pour  panôçjy- 
lislcs  (nu>  (jurlinics  <iir<''.s  «!(?  vill.i;;c  (jiii  li- 
rcHl  loiil  (■<!  (|ii'ils  imioiil  pour  se  rciidro 
aussi  iiH'ini.sahlcs  (juc  la  ro(|u^!lc  qu'ils  pré- 
scnltNrcnl  A  leur  aiclirv«^(|u<'. 

Ml';  MOI  mes  et  pircrs  justificaliics  (oiichanl  le 
util ncle  arrivé  à  Ai  ciuii/....  vu  la  por.sonnc 
iVAnne  Au(jin\...  1728,  iii-'i-". 

Ui'CUriL  de  pirccs  jiistificatirrs  <ht  viirncle 
(irrivé  à  Avennjf,  le  10  mai  172H,  sur  It; 
(oinlioau  (le  M.  Ciérard  llousso,...  rn  la 
pcMSOiinc  de  Marie-Jeanne  (îaiilard,  ('poiise 
de  M.  François  Stuparl.  notaire  à  liper- 
nay  ;  avec  (lueUiucs  nouvelles  pièces  Icui- 
clianl  la  luierison  iniraeuli-usr  iVAnnc  Aii- 
(jicr  ;...  le  (oui  précédé  d'un  |)etil  discours 
sur  les  niir.icles  en  général,  en  l'orme  do 
préface.  1721),  in-/i'. 

('e  sool  les  témoign.ipes,  roquéles,  Icllres, 
extraits  du  lellres,  eerlilicals  «le  prêtres,  cu- 
rés, chanoines,  n)édecins,  chirurgiens,  etc., 
qui  ailcsteiil  tous  le  mensonge  avec  Uiie  as- 
surance et  une  clVronierie  inconcevables. 
Celte  fureur  qu'avait  la  seelc  de  nuillipi  er 
les  prétendus  n)iracles  de  ses  suppôts  et  de 
fabriquer  tant  de  faux  actes  pour  les  soute- 
nir, faisait  à  la  religion  »m  loil  infini.  Les 
incrédules  se  croyaient  autorisés  à  douter 
des  miracles  anciens  et  à  les  mépriser,  sur- 
tout quand  ils  voyaient  le  gazeticr  dn  la 
secte  co!iipar;'r  les  prétendus  miracles  de 
Paris  à  ceux  de  Jcsus-Ciirist.  Voyez  Levikk, 
Paris. 

HOUSSE  (  N....  ) ,  c'est  le  Paris  du  diocèse 
de  Ueims. 

ROY  (.Charles-François  Le)  naquit  en 
1699,  à  Oijéans,  étudia  la  théologie  dans 
l'oratoire  sous  le  P.  de  Gennes,  à  S.iumur, 
mais  n'entra  point  dans  les  ordres,  il  pr  t 
de  son  maitre  des  idées  qui  n'étaient  pas 
saines,  et  soutint  des  thèses  que  Poncet, 
évêque  d'Angers,  condamna.  11  n'approu- 
vait p.is  les  excès  des  fanatiques  de  son 
parti,  et  on  connaît  de  lui  une  lettre  dans  la- 
quelle il  traite  le  gazetier  janséniste  comme 
il  le  méritait  :  cette  lettre,  qui  est  du  13  mars 
1738,  est  adressée  à  l'auteur  même  des  Non- 
V  tics  Lcclésiastiques,  auquel  il  reproche  net- 
tement d?s  calomnies,  des  injures,  de  la  sa- 
tire, de  ta  pariùdilé,  de  Ventêtement.  II  quit- 
ta l'o  atoire  en  17iG,  lorsqu'(in  y  fit  rece- 
voir la  bulle  fy'n?f/e;aat,«.  11  lut  éditeur  de  la 
prétendue  Défense  de  la  déclaration  du  clergé, 
de  Bosï«uet,  dont  il  donna  en  même  temps 
une  traduction,  5  vol..  les  cinq  derniers  de 
l'édition  des  œuvres  de  Bossuet,  par  l'abbé 
Perau.  Nous  tnentionnerons  encore  de  Le 
Uoy  une  traduction  du  Discours  de  saint 
Alhana^e  contre  ceux  qui  jugent  de  la  vérité 
par  la  seule  auiorité  de  la  multitude,  et  une 
Lelrc  contenant  les  jugements  qu'ont  por- 
tés des  jésuites  les  cardinaux  de  Bérullc  et 
Lecamus,  B.>ssuet  et  Letellier. 

UOY  (Guii.i-AUMK  Le),  né  à  Caen,  en  Nor- 
m  indie,  lut  envoyé  de  bonne  heure  à  Paris, 
où  il  fil  ses  éludes.  Il  embrassa  l'état  ecclé- 
siastique, et  fut  élevé  au  sacerdoce.  Ayant 
j  crmuté  son  canonicat  de   Notre-Dame   de 


l'arls  avec,  l'abbaye  do  Hautc-l'ontame,  il  y 
vécut  jus(|u';i  sa  mort,  arrivée;  en  KJKi,  u 
7V  ans.  Il  était  ami  des  Arnauld,  des  Nicole, 
des  Pont-Chdleau. 

Xa'.wwk  sur  la  constance  et  le  courat/e  qu'on 
doit  avoir  pour  ta  vérité,  avec  tes  smli- 
ments  de  saint  Itrrnard  sur  t'oliéissance 
qu'on  cri  olitigé  de  rendre  aux  supi'rieurê, 
et  sur  te  discernement  qu'on  doit  faire  de 
ce  qu'ils  cominanilenl  ;  tirés  de  sa  septième 
leHri\  l()()1,  ou  1(»()7,  in-4",  sans  nom  d'au 
leur  ni  de  libraire. 

Celle  lettre  di;  la  Constance,  ou  [dutAt  de- 
là désobéissance,  fut  composée  pour  exciter 
toiil  le  monde  à  ne  |)oiiit  obéir  au  [>ape,  aux 
évéques  et  au  roi.  C'est  ainsi  (jue  les  péla- 
giens  firent  un  traité  exprès  de  la  Constance, 
pour  s'animer  à  soutenir  généreuserrjenl 
leurs  o|)inions  hérélicjiies  contre  les  déci- 
sions des  papes  et  les  édits  des  empereurs. 

L'auteur  de  ce  séditieux  libelle  déclare  dès 
le  commencement  que  la  doctrine  contraire 
à  celle  de  Port-Royal  est  une  doctrine  dam- 
nable;  que  c'est  renoncera  Jésus-Christ  que 
de  s'éloigner  des  sentiments  de  ces  mes- 
sieurs ;  que  la  disposition  où  sont  les  ecclé- 
siasli(|ues  soumis  est  une  tentalioa  ef- 
froyable ;  que  la  conduite  des  puissancei 
dans  l'affaire  de  la  signature  est  une  p'rsé- 
cution  aussi  dangereuse  que  celle  des  tyrans, 
Qi  i\\iQ.  les  vrais  serviteurs  de  Dieu  marchent 
sur  l'aspic  et  sur  le  basilic,  et  foutent  aux 
pieds  te  lion  et  le  dragon;  c'est-à-dire  fou- 
lent aux  pieds  le  pape,  le  roi,  l'archevéqno 
de  Paris  et  toutes  les  puissances  qui  veulent 
les  obliger  à  se  soumettre. 

On  a  dit  avec  raison  qu'il  ne  s'est  peut- 
être  jamais  rien  écrit  de  plus  insolent  ni  do 
plus  impie.  Ce  qu'il  y  a  de  sûr,  c'est  que  les 
huguenots,  dans  leur  Martyrologe  et  en  par- 
ticulier dans  le  Traité  des  affliitions  qui  ad- 
vienncnt  aux  fidèles,  n'onl  pas  surpassé  et 
n'ont  pas  même  égalé  cet  esprit  de  faction  et 
de  révolte,  qui  règne  d'un  bout  à  l'autre 
dans  la  lettre  sur  lu  Constance.  Aussi  1rs 
jansénistes  ont-ils  fail  d'abord  tout  ce  qu'ils 
ont  pu  pour  faire  disparaître  cet  horrible 
libelle.  Ils  eurent  même  l'audace  d  >  publier 
qu'il  ne  subsistait  que  dans  l'imagination  da 
M.  l'archevêque  d'Embrun  (de  La  Feuil- 
lade).  Ils  se  sont  ravisés  depuis,  et,  en  1727, 
ils  l'ont  réimprimé  en  23  pages  in-V. 

L'auteur  de  cet  écrit  séditieux  est  le  mémo 
M.  Le  Roy,  qui  a  traduit  le  Traité  de  Philé- 
rème,  touchant  l'oraison  dominicale;  qui  a 
publié  la  Lettre  d'un  solitaire  sur  la  pré- 
tendue persécution  des  reliç/ieuses  de  Port- 
Royal,  en  date  du  11  mai  1G61,  in-i°;et  qui, 
par  une  infidèle  traduction  d'un  discours  de 
saint  Athanase,  s'efforça  de  prouver  que, 
pour  trouver  la  vérité,  il  ne  fallait  pas  s'at- 
tacher, ni  au  plus  grand  nombre,  ni  à  la 
plus  grande  autorité  visible. 

Il  y  a  encore  de  ce  même  Le  Roy  les  ou- 
vrages suivants,  et  d'autres  : 

Lettre  d'un  capucin  de  Flandre,  du  2  mars 
1G51,  qui  montre  combien  est  faux  le  dé- 
cret qu'on  attribue  à  son  ordre  touchant  lu 


5S5 


DICTIONNAIRI;  DES  JANSENISTES. 


8S4 


(loçlnue  de  saint  Augustin,  et  combien  est  à  Romo  ,  où  il  eul  l'adresse  de  déguiser 
ridicule  le  trophée  que  les  disciples  de  Mo-  ses  senlimenls,  cl  fui  assez  bien  reçu  du 
lina  ont  voulu  fonder  sur  ce  prétendu  de-  pape  JnnoccnlXII;  mais  Clémonl  XI  l'ayant 
"■"'  ■■'  '■"  mieux   connu   le  déclara,  par  un   bref  spé- 

cial, inhabile  à  posséder  des  béncfires  et 
des  dignités  ecclésiasliques.  Il  parvint  ce- 
pemlanl,  à  forces  d'inirigues  ,  à  être  cha- 
noine lie  Sainle-Gudule  ,  à  Bru\el  es,  en 
17J8,  envahit  la  dignité  de  doyen  de  I  église 
de  Tournai,  par  la  proleclion  des  Hollan- 
dais, alors  mailres  de  celle  ville.  Le  cha- 
pilre,  qui  rcfwsa  de  le  reconnaîlre  et  de  l'ad- 
nieHre,  fui  lobjet  de  sa  haine  et  de  ses  per- 
sécutions :  l'illustre  Fénelon  prit  part  à  la 
douleur  des  chanoines  de  Tournai  ;  la  loUre 
que  ce  grand  prélat  ccriv  t  à  ce  sujet  est 
rapportée  d.ins  ['Histoire  de  Tournai,  in-4.% 
par  Poutrain.  lUilh  élant  tombé  malade  à 
]5ru\el!es,  le  cardin.il  li'AIsaee,  archevêque 
de  Malines  ,  n't  n  fut  pas  plutôt  informé 
qu'il  s'y  transporta  pour  ramener  au  bercail 
celte  brebis  égarée;  il  sollicita  pondant  i.nc 
heure  <à  la  por  c  I  entrée  de  la  m;ii«r,n  et  no 
put  l'ob'.enir.  Kulh  mourut  en  1728,  sans 
avoir  ri  eu  les  sacrements  de  rEgIi>c,  son 
cadavre  fut  enlevé  furtivement  pendant  la 
nuit.  C'est  lui  qui  a  composé  le  dixième  et 
le  onzième  volume  de  l'Année  chrétienne  de 
Le  Tourneux  (  Voyez  ce  nom).  11  est  encore 
auteur  de  quelques  autres  ouvrages  compo- 
sés dans  l'intércl  du  parti. 


crei,  lu-V. 

Discotns  d'un  religieux  professeur  en  théolo- 
gie, sur  un  voy-ige  q  l'il  a  été  oblige  de 
faire  à  Paris  à  l'occasion  de  la  doctrine  de 
la  grâce:  avec  une  lollre  du  cardinal  l'a- 
ronius,  sur  les  sentiments  de  .Molina,  jé- 
suite. 

LETrnr,...  d  un  conseiller  du  parlement,  sur 
l'écrit  du  P.  Ameal  intitulé  :  Remargues 
sur  la  conduite  quont  tenue  1rs  jansénistes 
dans  l'impression  et  la  publication  du 
JS'vuveau  Testament  imprimé  à  Mous,  1GG7, 
in-i", 

ÏIOYAUMONT,  prieur  de  Sombreval,  un 
des  pseudonymes  de  Le  Maisirc  de  Sacy. 

IIUTH  D'ANS  (pAiL-KuMiST),  né  à  Vcr- 
viers,  ville  du  pays  de  Liège,  en  1633,  d'une 
famille  ancienne,  se  rendit  à  Paris,  cl  s'at- 
tacha à  Arnauld,  qui  fut  depuis  son  conseil 
et  son  ami.  Il  assista  à  la  mort  de  ce  docteur 
en  1694,  et  a[)porla  son  cœur  à  Port-Uoyal- 
des-Champî.  Rulh  d'Ans  ayant  été  exilé  par 
une  lettre  de  cachet,  en  170'fr,  se  relira  dans 
'es  Pays-Bas.  Prcçipiano,  archevêque  de  Ma- 
.inC',  toujours  zélé  pour  l'orthodoxie,  con- 
naiss.inl  le  toit  qu'il  pouvait  faire  à  S(  s 
ouailles,,  lâcha  de  l'éloigner.  Ruih  eul  ordre 
de  sortir  des  Pays-Bas   ca'.holiiiues.  11    alla 


S 


SACY.  Voyez  Maistke  {Louis-Isaac  Le). 

SAINT-AMOUR  (Louis  GORIN  de),  né  à 
Paris,  en  1619,  d'un  cocher  du  corps  royal, 
(l  était  filleul  de  Louis  XIII.  Après  avoir 
fait  de  brillantes  études,  il  pril  le  bonnet  di 
docteur  en  théologie,  et  devint  recteur  de 
l'université  de  Paris.  Les  évêques  partisans 
de  Jansénius  l'envoyèrent  à  Rome,  sous  In- 
nocent X,  pour  détendre  leur  cause.  N'ayant 
pu  la  gagner,  il  revint  à  Paris  plaider  ci-Ile 
d  Arnauld.  Il  fut,  comme  beaucoup  d'autres, 
(!\clu  de  la  Sorbonne  pour  n'avoir  pas 
voulu  souscrire  à  la  condamnation  de  ce 
docteur.  H  mourut  en  1(387. 

JouBNAL  de  ce  qui  s^cst  fait  à  Rome  dans 
l'affaire  des  cinq  proposili  ns,  10G2,  in  folio 
de  578  pages,  avec  un  rcvjueil  de  pièces  tic 
^S6  pagc>. 

il  cuMlicnt  une  relalion  fort  drtaiilct*  de 
loul(C  que  les  jansénistes  avaient  lait  en 
France  el  à  Rome  pour  la  défense  de  leur 
doctrine  ,  c'est-à-dire  depuis  la  naissance 
de  celle  hérésie  jusqu'en  l'année  l()(i2. 

Le  roi  Louis  le  Grand  ayant  l'ail  exami- 
ner co  livie  par  plusieuis  [)rél.ils  el  doc- 
leurs,  leur  rappoit  unaniiue  fit  :  (/ne  l'Iic- 
résie  de  Jansénius  était  ouirrlemini  soute- 
nue €l  renouvelée  dans  ce  journal;  que  1rs 
auteurs  et  les  défenseurs  de  cette  secte  y 
étaient  extraordinairement  loués,  et  les  doc- 
teurs calholifiurs  chargés  d'injures  :  que  les 
pap;s,  l(ê  cardinnur,  tes  évéqucs,  les  docteurs, 
-Ci  r^lifjieux  y  étaient  traités  arec   un  mépris 


el  une  impudence  insupportable  :  en  sorte  que- 
ces  livres  étaient  dignes  des  peines  que  les  lois 
décernent  contre  les  livres  hérétiques.  Sur  cet 
avis,  le  roi  rendit  en  son  conseil,  le  i  jan- 
vier IGli'i.,  un  arrêt  qui  condamna  ce  livre  à 
été  brûlé  par  la  main  du  bourreau. 

Le  journal  do  Saint-Amour  fut  aussi  con- 
daniîié  à  Rome,  le  28  mars  166i. 

Il  fut  traduit  en  anglais  :  The  journal  of 
Mons.  de  Saint-Amour,  etc.,  par  G.  Havers, 
London,  T.  Raichff,  166V,  in-fol. 

Le  cardinal  Bona  fit  du  journal  de  Saint- 
Amour  une  censure  détaillée  qui  exisle  eu 
manuscrit,  el  qui  est  dalee  du  mois  de  fé- 
vrier 166'*.  Le  savant  prélat  y  dévoile  excel- 
lemment !a  mauvaise  foi  el  l'i  sprit  hétéro- 
doxe du  chroniciueur  janséniste. 

SAINT-AUBIN  (L.  de),  pseudonyme  d'An- 
toine Lo  Maisire. 

SAINT-CVKAN  (Jean  du  VERGER  i.B 
IlAUllANE,  plus  connu  sous  le  nom  d'abbé 
de),  naquit  en  l?)8l,  à  Rayonne,  d'une  fa- 
mille noi)le,  étudia  en  France  cl  à  Louvain, 
fui  pourvu,  en  1020,  de  l'abbaye  de  Saint- 
Cyran,  et  assista  la  même  année  à  la  fa- 
meuse conférence  de  Bourgfontaine ,  qui 
avait  été  précédée  d'une  aulre  à  Bordeaux 
(Voyez  FiLLEAU  df.  Vill  ers).  Après  la  mort 
de  J.insénius,  sou  ami.  il  redoubla  d'elTorts 
pour  établir  la  nouvelle  secte.  Paris  lui  pa- 
rut le  théâtre  le  j)liis  convenable  pour  dog- 
matiser. 11  y  fit  usage  de  tous  les  moyens 
pour    y    faire   des  prosélytes,    cl    prclcnJit 


82R 


SAF 


SAI 


82G 


nu^rtic  nvoii'  ilfs  n'-vélations.  Oui ,  }c  vous  le 
fovfrssr,  t\H-i\  un  jour  à  s.iinl  N  iiironl  do 
l'.iul,  Ificu  tn'd  donné  fl  me  ({oiiik;  (le  (jr<ni- 
(ft's  litmiires.  Il  m'<i  fait  conuuUic  (/n'il 
v'ff  a  plus  iVKiiUsp.  Kl  coniiiuî  ;\  co  pro- 
pos lo  sniiit  (('ni(»i;jfiia  l.i  i)liis  («li-.iii'^o  sur- 
prise :  Non,  \i'\\\\{\\\;\  rilloiiiiiuî,  il  ni/  a 
plus  d'I'^ylisc,  Dira  m'a  fi.il  connailrc  que 
depuis  ciiKi  ou  si.r  (•<■»/>■  nus,  il  n'i/  avait  jilus 
d'Eglise.  Aeanl  celti,  l' EgUse  Hail  comme  un 
firand  fleuve  (lui  niait  ses  eaux  claires  ;  mais  à 
présent,  ce  (jui  nous  seinlilr  riùjlise  n'est 
plus  que  de  la  bourbe.  Le  lit  de  cette  belle  ri- 
vière est  encore  le  même,  mais  ce  ne  sont  pb  s 
les  mêmes  eaux.  «  Kh  (|U(>il  Monsioiir,  lui  dit 
le  sailli  lion.inc,  voulez-vous  philùl  croire 
vos  soniioiciils  particuliers  (lue  l;i  parole  de 
Nolre-Sei^n(Mir  (jui  a  dit  (ju'il  éi'.inerait  son 
Mglise  et  que  les  portes  de  loufer  ne  pré- 
vauiiraioi»!  pis  contre  elle?  »  //  est  vrai,  ré- 
pondit \'^U\)(\  iiue  Jésus-Clirist  a  édifié  son 
JUijUse  fur  la  pierre  ;  mais  il  y  a  temps  d'édi- 
fier et  temps  de  détruire;  illc  était  son 
cpniite,  mais  c'est  une  adultère  et  ii  :e  prosti- 
tuée :  c'est  poun/uoi  il  l'a  répudiée,  et  il  veut 
qu'on  lui  in  substitue  une  autre  qui  lui  sera 
^</(7c.  L'artificieux  ptédicant  n'en  était  [liS 
venu  tout  d'un  coup  à  ectie  horrible  confi- 
dence. Dans  plusieurs  autres  entrevues,  il 
avait  travaillé  à  y  préparer  iiiscnsiblemeiit 
son  pieux  ami.  Un  jour  qu'il  1  avait  trouvé 
ayant  l'iitrilure  sainte  entre  les  mains,  il 
s'étendit  sur  les  lumières  spéciales  que  Dieu 
lui  donnait  pour  rintelligcnee  dfs  livres 
tainls;  et  il  alla  jusqu'à  dire  qails  étaient 
jilîis  lumineux  dans  son  esprit  qu'ils  ne 
l'étaient  en  eux-mêmes.  Si  ce  galimatias  n'ex- 
))rime  pas  le  dogme  calvinicn  du  sens  parti- 
culier, il  couvre  que^joe  chose  de  plus  dan- 
gereux et  de  plus  superbe.  Dans  une  autre 
occasion,  où  i!s  discouraient  ensemble  sur 
quelques  articles  de  la  doctrine  de  Calvin, 
l'abbé  prit  le  parti  de  l'iiérésiarciue  cl  en 
soutint  formellement  quelques  erreurs.  Le 
saint  lui  représenta  que  cette  doctrine  était 
cnmiamnée  par  l'Iv^;  ise.  Calvin,  repartit 
l'abbé,  n'avait  pas  si  inanvaise  cause  ;  mais  il 
l'a  m<d  défendue  :  il  a  mal  parlé,  mais  il  pen- 
sait bien.  Une  iiu\rc  fois,  il  dit,  en  pailanl 
du  concile  de  Trente  :  Ne  me  parlez  point  de 
ce  concile,  c'était  wn  concile  du  pape  et  des 
scolastiques,  où  il  n'y  avait  que  brigue  et  ca- 
bale.\\  n'en  fallait  pas  davantage  pour  r(.m- 
pre  loui  lien  d'an  itié  entre  le  saint  et  le  no- 
val:ur.  Mais  si  ce  ni  ci  désespéra  l'e  s'atta- 
cher «n  homme  vertueux  et  or:liodoxe,  il  ne 
réussit  que  trop  bien  aU'eurs.  Son  air  sim- 
ple et  moriifié,  ses  paroles  douces  et  insi- 
nuantes, lui  firent  beaucoup  de  partisans. 
Des  prêtres,  des  laïques,  des  femmes  de  la 
ville  et  de  la  cour,  des  religieux  et  surtout 
des  religieu>es,  adoptèrent  ses  idées.  La 
cour  informée  de  ce  commencement  de  secte 
regarda  l'abbé  de  Sainl-Cyran  comme  un 
homme  dangereux,  elle  cardinal  de  Riche- 
lieu le  fit  renfermer  en  1G38.  Après  la  mort 
tic  ce  ministre,  il  sortit  de  prison  ;  mais  il  ne 


j<iuil  pas  l<iii|;lcinpH  de  sa  liberté,  étant  mort 
à  l'ai  is  en  KiV.'i,  à  02  ans. 

(le  «lu'oii  vient  de  liic;  est  tiré  de  l'eîjer. 
A  Je  dois  encore  ajouter,  dit  un  autre  bio- 
graphe, (|iie ,  selon  les  dis|)Osilions  juridl- 
<|Ui'S  de  sailli  V  iut  eut  de  l'inl  et  di;  M.  l'.ib- 
bé  de  (]aulet,  (|ui  fut  depuis  le  céh  brc  évé- 
(|ue  de  Pamiers,  et  de  pliisieuro  aulr(!s  té- 
iMoiiis  respi'ciables,  on  i  emar(]iia  loujotiis 
dans  l'abbc.  de  S.iint-tlyian  h;  vr.ii  cararicro 
dos  hérétiques,  c'esl-à-dirc!  un  fonds  d'or- 
gueil élonnanl Si  on  lu'  alléguai!  l(!  sou- 

liinent  des  théologiens,  il  disait  fiaiKhi:- 
ment  qu'il  en  savait  beaucoup  plus  (ju'eux, 
el  (|u'il  avait  puisé  dans  les  pi  ouiiéres  sour- 
ces. J'ai  connu,  disait-il,  tous  les  sièi  les,  et 
j'ai  parlé  à  tous  les  grands  successeurs  des 
apôtres,  el  je  vous  confesse,  dit-il  un  jour  à 
h.  Vincent  de  Paul,  que  Dieu  m'a  donné  et 
me  donne  de  grandes  lumières  (1). 

Il  inculquait  élernellement  à  ses  disciples 
ces  maximes  fanatiques  :  que  les  pasteurs  el 
les  ilirecteurs  de  notre  siècle  étaient  dé- 
pourvus de  lesprit  du  christianisme,  de  l'es- 
prii  de  grâce  et  de  l'ancienne  Kglise,  mais 
que  Dieu  l'avait  suscité  (»our  le  faire  re- 
vivre.... Que  les  .'cnlimcnts  communs  ne  sont 
que  pour  les  âmes  communes;  qu'il  ne  pui- 
sait point  ses  maximes  dans  les  livres, mais 
quilles  lisait  en  Dieu  qui  est  la  vérité  même... 
qui  le  condu'sait  en  tout  par  les  sentiments 
intérieurs  et  les  lumières  que  Dieu  versait 
dans  son  esprit  et  dans  son  cœur  :  et  qu'enfin 
lorsqu'il  avait  sondé  une  âme,  il  connaissait 
si  (Ile  était  élue  ou  réprouvée.  Tous  (os 
traits  sont  tirés  des  informations  authenti- 
ques faites  en  1G38  au  sujet  de  Saint-Cyraii. 

«  Ecrivain  faible  et  diffus,  en  latin  c  mime 
en  français,  sans  agrément,  sans  correction 
et  sans*  clarlé,  dit  un  criti!|ue  du  dix-hui- 
tième siècle,  Saint-Cyran  avait  quebiue  cha- 
leur dans  l'imagination,  mais  celte  chaleur 
n'étant  pas  dirigée  par  le  bon  sens  el  lo 
goûi,  le  jetait  dans  le  galimaiias.  Il  y  en  a 
beaucoup  dan^  ses  Lettres.  La  plupart  da 
Cl  ux  qui  le  louent  autant  aujourd'hui  ne 
voudri'ient  pas  être  condamnés  à  le  lire.  Sa 
plus  grande  gloire  aux  yeux  des  gens  du 
parti  est  d'avoir  fait  du  monasière  de  Porl- 
iloyal  une  de  ses  conquêtes,  et  d'avoir  eu 
les  Arnauld,  les  Nicole  cl  les  Pascal  pouf 
disciples.  » 

Un  antre  critique  a  fait  do  Sainl-Cjran  le 
poi  Irait  suivant  :  «  Avec  un  esprit  des  plus 
communs,  ou  plutôt  fort  éloi;;né  du  sens 
commun,  et  approchant  du  délire,  il  avait 
au  degré  suprême  le  génie  de  l'inlrigue  et 
de  la  séduction.  Qu'on  en  juge  par  le  point 
auquel  il  réussit  à  fasciner  le  docteur  An- 
toine Arnauld  et  tant  d'autres.  T(  lie  fut  la 
raison  pour  laquelle  le  cardinal  Uicheiicu  le 
mil  hors  d'état  de  brouiller,  en  le  faisant 
confiner  dans  une  prison  où  il  demeura 
jusqu'à  la  mort  de  ce  minisire.  Son  princi- 
pal ouvrage  est  un  gros  in-fol.  intitulé  :  Pe- 
trus  Aurelius,  el  qu'on  réduirait  au  plus 
peiil  livre,  si  l'on  en  relranchail   loulcs  !&â 


fi)  Vie  de  5!.  Vinrent  de  Paul,  car  M.  Abellv,  «v^i^uc  de  Hoïki. 


827 


DiCilONNAmÈ:  DES  JANSENISTES. 


poKiscs  qu'il  (lit  aux  jésuiles.  Il  cul  assez  de 
inanopo  pour  lo  faire  imprimer  aux  dépens 
•lu  tierîîé  de  France,  mais  Irop  pou  pour 
rrnpécher  la  cour  de  le  faire  supprimer.  Sa 
(Ji'eslion  r(;//a/r,  apolofiie  formelle  du  suicide 
«  l  do  l'homicide  en  bien  des  cas,  mcrile  à 
pc:ne  atteniioii  sous  ce  point  de  vue,  tant  il 
va  su  rassembler  des  principes  encore  plus 
répréliinsibles,  de  maximes  cl  de  dogmes 
païens,  d'impertinences  et  d'oxlrava-janccs 
en  tous  genres.  Son  Apologie  pour  le  cliape- 
lel  du  surit  sacrement,  sa  T'iéoUxjie  fa- 
vnlicre,  et  plusieurs  de  ses  Lellrcs,  (jui  sont 
en  lrès-i:r;ind  nombre,  portent  également  la 
m.iri|ue  d'ure  suffisance  inepte  et  ridicule, 
sans  compter  le  fond  corronjpu  des  choses. 
M.iis  le  ridicule  y  est  si  fr;ippant,  qu'il  en 
peut  tout  seul  faire  Tant  dote.  Si  les  puissan- 
ces ecclésiastiques,  en  méprisanl  la  plupart 
de  ces  absurdes  producliims  ,  en  ont  con- 
damné quelques-unes ,  ce  fut  moins  pour 
prévenir  les  simples  mêmes  contre  ce  dog- 
maliseur  absurde,  qne  pour  les  tenir  en 
garde  contre  l'admiration  feinte  de  ses  arli- 
licieux  panégyrisics.  » 

Ut'KSTiON  ROYALE,  où  Hcst  montié à quplh  rx- 
Irémitc,  principalement  en  temps  de  paix ,  le 
sujet  pourrait  être  oliligé  de  conserver  la  vie 
du  prince  aux  dépens  delà  sienne,  ICOi).  Im- 
primé par  Toussaint  du  Bray.  ln-1-2, 
o7  pages. 

Dans  cet  ouvrage  de  Saint-Cyran  ,  il  en- 
treprend de  pr()u\  er  qu'en  diverses  occasions 
on  peut  et  on  doit  même  de  sa  propre  auto- 
rité se  tuer  soi-même,  et  par  la  niéme  raison 
tuer  son  prochain,  sans  commettre  de  pé- 
ché, et  en  fai^ant  même  une  (ruvre  méri- 
toire. L't^bigalion  de  conserver  la  vie  du 
prince  aux  dépens  de  la  sienne,  que  l'au- 
teur meta  la  têle  de  son  livre,  n'est  qu'un 
faux  titre  dont  il  aliuse  pour  colorer  le  par- 
ricide qu  il  aulori>e. 

Il  po>e  donc  d  abord  le  cas, cas  imaginaire, 
oîi  le  roi,  en)porté  sur  la  mer  par  un  oura- 
gan, et  jeté  sur  quelque  pi  ige    déserte,    se 
verrait  au  moment  de  mourir  de  faim.  Dans 
celte  supposition,  ou  ce  rêve  de  Oèvre  chau- 
de, le  gr.ive   moraliste  prononce  qu'un  su- 
jet  qui    accompagnerait     le     prince   scr.iit 
oblige  de  devenir   son  propre   assassin,   ou 
pUilôt  son   boucher,   afin  de    fournir  de    sa 
chair  la  table  de  son  souverain  et  d'en   être 
mangé.  Du  devoir  des  sujets,  il  passe  à  celui 
des    esclaies,   et    décide    formellement  que 
ceux-ci,  I  ar  l  ordonnance  de  cette  raison  fjui 
limi  la  place  de  la  raison   de  Dieu,  peuvent 
se  trouver  ohligrs  d'éteindre  leur   vie  par  le 
poison,  afin,  de  ta    conserver  ù   leur  maître. 
L'homme,  ajoute-l-il  en  preuve,  est-il  moins 
maître  de  sa  liberté  que  de  sa  vie?  Dini  lui  a- 
t-il  moins  donné  lUne  que  l  autre?   Mais   ne 
lui  n-t-il  pas  donné  l'une  pour  l'autre  ,  puis- 
'ju  il  ne  l'a  pu  faire  vivre   qu'a  fin  qu'il  vécût 
'ibremcnl?  Il  va  jusqu'à  trouver    contre    la 
raison   que  !a  vie   dcnjcure   à   cet   esclave, 
tandis  (jn'oii    le   prive  de   la  liberté,  qui  est 
la  fin  de  sa  vie. 

/.'•  tiianqurmrnt   de  propriété  sur  sa   rie, 

{<)  l'ar  Ml.LeT"-lir,jvocalau  pailoiiienl  de  Paris. 


i28 


»)  empêche  point,  dit  Saint-Cyran,  qu'on  ne 
puisse  se  tuer  soi-même.  Car  on  voit  tous  les 
jours  que  la  chose  publique,  qui  n'a  point  d'au- 
torité sur  nos  vies,  les  détruit  avec  aulorité  et 
sans  reproche  par  le  glaive  de  la  justice.  Hai- 
sonnement  dont  la  fausseté  saule  aux  yeux  , 
puisque  la  république,  quoiqu'elle  ne  soit 
point  propriétaire  de  nos  vies  ,  a  néanmoins 
reçu  de  Dieu  le  droit  de  nous  l'ôtcr,  quand 
la  conservation  publique  l'exige;  et  c'est  C9 
qu'elle  (ait  à  l'égard  des  voleurs,  des  assas- 
sins et  des  rebelles. 

Il  veut  encore  que  les  cnfanis  se  puissent 
tuer  pour  leur  père,  et  le  père  pour  >es  en- 
fants. Je  crois,  dit-il,  page  62,  que  sous  les 
empereurs  Néi  on  et  Tibère,  /e.v  pères  étaient 
obli'jés  de  se  tuer  eux-mêmes  pour  le  bien  de 
leurs  familles  et  de  leurs  enfants.  Et  c'est , 
dit-il,  au  tribunal  de  la  raison  qu'il  doit  être 
décidé  de  celte  obligation.  Avec  cet  horrible 
principe  un  homme  qui  se  guidera  unique- 
ment par  l'instinct  et  le  mouvement  de  sa 
raison  et  de  sa  conscience,  pourra  se  croire 
obligé  en  certaines  occasions  d'en  tuer  un 
autre.  C'est  là  précisément  ce  qui  fut  ré  lis<i 
par  ce  disciple  (1)  de  l'abbé  de  Saint-Cyran, 
<;ui  tua  son  ne\eu  pour  vmger  l'injure  qu'il 
avait  faite  à  Dieu  ,  comme  on  le  voit  dans  les 
dépositions  juridiques  qui  furent  faites  con- 
tre l'abbé  de  Saint-Cyran. 

Après  avoir  ainsi  enseigné  qu'on  peut 
quelquefois  se  tuer  soi-même,  oa  dicte  lo 
moyen  de  le  faire  de  li  manière  la  mous 
violente,  la  plus  douce  et  sans  beaucoup  de 
douleur ,  comme  par  rétention  d'haldne,  par 
la  suff. cation  des  eaux,  par  l'ouverture  de  la 
veine,  etc.,  et  on  colore  le  parricide  par  cet 
admirable  principe,  page  3i,  tontes  choses 
sont  pures  ei  nettes  à  ceux  qui  le  sont. 

L'éloge  de  Socrale   q  i  se  tua  lui-même 
est  un  morceau  d.s  plus  curieux  de  ce  petit 
ouvrage.   Le  voulez-vous  voir,  dit  l'auteur, 
l'homme  de  bien,  meurtrier  de  sa  vie,  en  celui 
oii  la  raison  semblait  habiter,  comme  en  un 
temple  matériel  ;   mais   plutôt    où   elle   était 
comme  incorporée...  Il  était  assisté  et  conduit 
en  ses  actions  par  un  génie  q:ii  se  plaisait  à 
sa  conversation,  et  qui  se  mêlait  tellement  à 
son  entendement,  que  leurs  communes  actions, 
comme  si  elles  eussent  procédé  d'une  même 
forme,  semblaient  être  de  tous  les  deux  comme 
d'une  même  personne...  Quelle  merveille  de  la 
rai);on  parfaite  est  lelle-là,  Socrate  se   don- 
nant  la  mort?...  Ce  sont  les   merveilles  que 
Dieu  fait  voir  en  la  raison  qui  est  son  ima /e, 
ou  ô  ceux  qui  se  rendent  capables  par  la  puri- 
fia aiion  de  leurs    sens  d'tn  voir  l'exemplaire 
quelque  jour... 

Enfin,  l'abbé  de  Saint-Cyran  réduit  à  trente- 
quatre  ou  environ  les  cas  d.ins  le>.(|uels  un 
homme  peut  se  tuer  innocemment  lui-même, 
de  sa  |)ropre  autorité;  et  dans  la  manière 
dont  il  parle  de  la  raison  et  des  anciens  phi- 
losophes, on  reconnaît  un  pur  deisie,  mais 
déiste  très-fanatique. 

Pétri  Aurelii  theologi  opéra;  jussu  et  im-' 
pensis   clcri  Gallicani  denuo  édita.  Paris, 
Auloinc  \\UCf  IGV2,  in-fo'. 


m 


s.u 


RAl 


830 


Krt  li.iino  (le  Suliil-Cyr.iii  \un\v  U's  jésuite» 
II'  dcU'rmiiia  A  i  oii)|)(i.srr  smi  l'vlrns  Auie- 
lius.  lui  voici  ro(:(a>i(>ii,  Uicli.inl  Siiiilli,  Aii- 
tîlnis,  fui  envoyé  par  lliliam  VIII  en  Aic^lc- 
U'irc,  «v<'r  Iti  rar.icl(^ro  ilV'v^^inn' ilc  (',li;il((^i - 
(loiiif.    l-«vs     rctîulicrs,   <|ii  il     trimlila    d.ni'^ 
V'»'X(>icico  (II'  li'iiis   foiuliiiis,   s'«  Il   |)laif;iii 
rt'iil,  t'I  la  division  aii;;iiieiil.int  cli  niiic  jour, 
ils  publia  «Mit  (iiitlqms  oiiviaf^cs,  «lonl  (I'mik 
snrloiil  |)anii('nl  contraires  à  l'aiitoiiié  cpi^- 
copalo.  Sainl-f.yr.in  saisit  <M>tle  occasion  pour 
;illa(|iii'r  la  coinpajiiiii'  cl  |)oim-   voiiiir  coiitic 
elle  les  plus  {;ros»i(^res  injures.  Il  se  inasiiiia 
sons  le  lioni  de  l'etrns  Anrclius,  et  conipos.i, 
sous  ce  litre,  avec  l'abbé  de  lîari  os,  son  m  - 
veii,  un  {;r<)S  in-folio,  qu'il  re^^ardail  coiiinie 
son  chel-^d'auivre    et   comnie  le  mrUlcur  ou- 
vrage (jni  eut  pani  drpuis  .«-tr  cents  ans.  Il 
trouva   le   moyen  do  le  faire  iiii|)rimcr  aux 
dépens  du  cler^çé  de  Kraïue,  (pii,  dans  celo 
occasion,  lut  surpris  (coiuine  nous  rapprend 
iM.  ilabert)  jiar  des  personnes  (lUKiHetlcs  il 
nen  fut  pas  beanconp  redevable  (Déleiisc  do 
la  fi>i  de  l'Kulise,  p.  kk).  Mais  le  c  er^é    s'a- 
perçut d.ins   la   suilc  de  la  surprise  qui  lui 
avail  été  faite;  cl   bien    loin   d'avouer  un  si 
pernicieux  écri!,  il  lil  un  décrcl  exprès  dans 
une  assemblée  générale,  pour  rayei*  du  Gnl- 
lid  Clirisi  ianaVéio'^G  ile  l'abbé  deSaiut-Cyran. 
l.a  cour  de  son  côté  sup[)riina  l'ouvrage  cl 
en  fil  saisir  les  exemplaires. 

Le  Petnis  Anrelius  est  rempli  des  erreurs 
les  plus  monstrueuses,  mais  débitées  avec 
un  air  de  hauteur,  qui  a  imposé  à  bien  des 
peri^oniies,  ou  peu  éclairées,  ou  pou  alten- 
lives.  Voici  (juelques  échanlillons  de  ces  e- 
leurs. 

1"  Selon  Sainl-Cyran  ,  l'ancienne  loi  pnr 
elle-même  entraînait  les  Juifs  à  la  damnation 
et  à  la  mort  :  elle  imposait  aux  Juifs  un  far- 
deau pesant  et  ne  leur  donnait  pas  le  moyen 
de  le  pori'er  (Vindic,  pag.  286).  C'est  là  pré- 
cisémenl  le  détestable  dogme  des  maui- 
cbéens  ,  qui  prétendaient  que  l'ancienne  loi 
éiail  l'ouvrage  du  mauvais  principe. 

2*  On  cesse  d'être  prêtre  et  évê(|ue,  par 
un  seul  péché  mortel  commis  contre  la  chas- 
teté {>'indic.,  p.  319)  :  Extintjuitur  sacsrdo- 
lalis  dignitas...  simul  atgue  castitas  déficit. 
C'est  un  des  dogmes  impies  de  Wiclef  et  de 
Jean  Hus,  condamné  par  le  concile  de  Con- 
stance, art.  i'  :  Si  episcopiis  tel  sacerdos  est 
in  peccalo  mortali ,  non  ordinat ,  non  conse- 
crat ,  non  baptizat...  hoc  ipso  quo  episcopus 
peccator  est,  stntum  amittit. 

3°  Les  bonnes  œuvres  de  ceux  qui  sont 
hors  de  l'Itglise  sont  des  œuvres  semblables 
à  celles  des  démons,  qui  ont  quelquefois 
guéri  des  malades  :  Modem  modo  quo  dœmo- 
nes  œgrorum  morbos  interdum  sublevant 
(Vindic.  ,  p.  131^).  Si  cela  est  ainsi,  le  pro- 
phète avait  grand  tort  d'exhorter  le  roi  Na- 
buchoflonnsor  à  racheter  ses  péchés  par  des 
auuiônes.  Kl  comment  est-ce  que  les  bonnes 
œuvres  du  cenienier  Corneille,  n  éianl  que 
des  œuvres  diaboliques,  ont  pu  monter  jus- 
qu'au trône  de  Uieu? 

V»  C'est  erreur  el  ignorante  de  s'imaginer 
<|tie  Di<'U  veut  sauver  tous    les   hommc^;. 


Saint  Au(;usliii,  <lit-oii.  el  net  di.sci|<Ies  ont 
enseigné  loiil  le  <  (niiraire.  el  le'ir  «entirnont 
a  été  ap|)l.iuili  (le  l<,ii((^  rivalise.  Llnd ,  Urun 
vhU  omnex  homines  snlvon  fi«ii,  quemadmo- 
dum  von  de  singu  is  linviiailtHn  int'lhqi  de." 
beat,  srd  de  iis  •o//'.v  t/ui  s  ilvutilm  ,  itnn  jiri- 
dem  lùclvHia  plauilcnte  ,  fi  ementiban  pelm/iu' 
nis,  genii'tilibus  inoliiiitiH,  exposuit  /).  Au" 
(/Hslinus,  (u:  post  (U\n  discipnli  rjus...  In 
Assert,  l'ipist.  illusl.  et  rcv.  («allia)  unlisti- 
liim,  p.  IV.'). 

l'y  II  n'y  a  «lUc  les  actes  de  charité  qui 
soient  méritoires  ;  Mon  folum  actits  virtutuni 
mortilinm,  qnalis  est  jaslitii,  srd  ne  quidnni 
virlutuiii  llirologicarum,  nisi  solius  chai  ilalis, 
perse  meriiorii  suul  (Vindic,  p.  l.'Ki). 

G°  L'état  religieux  n'est  point  incompati- 
ble avec  le  mariage  :  nouvelle  doeiriiie  qu'on 
fait  débiter  à  Suarès,  (quoiqu'il  ait  dit  le  con- 
traire en  ternies  expii'is  :  Ad  religionis  sta- 
tum  simpliciler,  scu  perfectnm  ac  proprie  di- 
clwn  neces>aria  et  essentialia  su\il  Iria  vola  , 
pauperlalis,  castifatis  et  obedientiœ ,  Suar. 
t.  111,  de  Uelig..  I.  ii,  cap.  10. 

7°  On  assure  (jiag.  '252,  in  octo  causas)  quo 
Uiclier  el  les  richérisles  n'ont  jamais  été  con- 
damnés que  par  des  fous. 

8°  On  dé'nilc  cl  liremenl  l'hérésie  d'Arius, 
en  égalant  avec  lui  les  curés  aux  évéques  : 
Omnes  parochos  simul  cum  episcopo  unwn  m-» 
ter  se  ac  per  hoc  cum  Christo  pasiorem  dicera 
possiimus  (Vindic,  pag.  110). 

9°  On  dit  qu'un  év6(|ue  qui  se  démet  da 
son  évéché  n'est  plus  reconnu  dans  l'Eglise 
pour  évoque  :  Nonremanel  (poteslas  ordinis) 
ex  more  loquendi  Ecclesiœ,  quœ  lalem  poles- 
latemnon  magisagnoscit,  quam  n  rêvera  milla 
esse  t.. .  el  omnem  ejus  mrmoriam  rationemque 
ila  abjiciens,  quasi  nunquam  fuisset. 

10°  Selon  Petrus  Aurelius,  les  moines  ne 
sont  point  propres  à  gouverner  les  ég'isi  s  ; 
il  y  en  a  fort  peu,  dit-il ,  qui  y  aient  réussi  : 
el  il  allègue  là-dessus  le  témoignage  des 
saints  Pères  :  Patres  docnerunt  scriptisque 
mandarunty  vionachos  parum  idoneos  ad  Ec~ 
clesiœ  muncra  rideri  (Viud.,  p.  236).  Saiiil- 
Cyran  avait-il  oublié  que  la  plupart  des  saints 
Pères  avaient  élé  moines  et  solilaires,  el  que 
plusieurs  des  plus  grands  papes  onl  élé  lires 
du  fond  d'un  cloîîre? 

Nouvel  ordre  monastique ,  in-4% 

A  l'occasion  de  ce  livre  un  critique  du  siè- 
cle dernier  s'exprime  en  ces  termes  : 

«  L'abbédeSainl-C}ran,(]ui  était  un  homme 
à  sy,>tème,  dans  le  dessein  qu'il  avait  conçu 
de  renverser  la  hiéraichie  ecclésiastique, 
forma  le  projet  d'un  nouvel  ordre  mouasli- 
(jue,  qui  dans  ses  vues  devait  bientôt  absor- 
ber el  engloutir  tous  les  autres.  Il  dressa  lui- 
même  en  lalia  et  en  français  les  règles  el  les 
conslilulions  de  ce  nouvel  ordre,  que  nous 
avons  encore,  el  c'esi  là  un  morceau  des  plus 
curieux  de  l'histoire  jansénienne.  il  iit  pré- 
senter par  les  agents  du  parti  ces  rcg'es  el 
ces  constitutions  à  M.  l'archevêque  de  Paris, 
pour  en  être  approuvées  et  autorisées;  mais 
ce  sage  prélat  les  rejeta,  et  nous  avons  on* 
core  les  réflexions  qui   furent  faites  sur  ces 


851 


DICTIONNAIRE  Dl'S  JANSENISTES.  W2 


conslilulions  par  les  personnes  à  qui  on  les      qui  est  l'jiutcur  de  ce  libelle,  counr.c  le  pré- 
rcriiil  pour  les  examiner.  Icnd  M.  tlu  Pin;  c'est  bien  l'abbé  de  Sainl- 

«  Une  lies  siiigul.irilés  de  ce  nouvel  ordre  Cyran.  On  y  reconnail  son  esprit,  son  siylc, 
janséniste, c'est  quo  l'abbé  devait  être  laïque:  ses  expressions,  cl  cet  impie  galimatias  qui 
Onorlet...  abbnlem  monns'.erii  Inicum  esae.  Ce      lui  est  propre.  _ 

sont  les  l(  rnn-s  du  cbapilre  .'r.  Ui.e  antre  sin-  Voici  quelques-unes  des  étranges  visions 

LMj'.anlé  qui   n'est   pas   moins  rem.iKiuable,      i\c  cet  nbbé. 

c'est  qu'il  n'est  p.is  dit  un  seul  mot  de  la  corn-  lN.\rr.t:ssininTK.  Afin  que  1rs  ôm^s  renon^ 

iMunioii,  qu<ti,]u'on  entre  d   ns  un  f.)rl  {;rand      cent  à  la  r  nconlre  de  Dieu.  Et  où  iront-elles, 
de  ail  d»'  toutes  les  observations  nionastiiincs      si  elles  ne  vont  à  Dieu  ? 
el  de  Ions  les  divers  exercices  de  piété  i,u  on  I\dépknd4NCE.  Afin  que  Jcsus-Christ  n'ait 

y  (levait  i)raliquer  à  (b.ujne  lieure  du  jou;-.  point  d'égard  à  ce  que  les  âmes  méritent  (Dieu 
«  Il  est  vriii  que  dans  la  première  i)aj;e  des  scr.i  donc  injuste  en  ])rivanl  de  récompense 
constitutions  il  est  marqué  que  les  hères.  i,>  niérilc);  mais  qu'il  fasse  tout  selon  lui,  et 
cotuluils  par  IcîMS  diycns.  iront  dar.s  le  cha-  (juc  les  âmes  renoncent  au  pouvoir  qu'elles 
nilie,  où  ils  confess! Tonl  leurs  fautes  ;  mais  ont  d'assujettir  Dieu;  en  ce  qu'étant  en  grâce, 
il  esl'  évident  qu'il  ne  s'agit  point  là  d'une  j/  leur  a  ])romis  de  se  donner  à  elles  (Dieu 
confession  sarramcnlelle,  piiisqu'il  ne  s'y  aura  donc  eu  tort  de  nous  faire  di-s  promes- 
trouve  point  de  prêtre  pour  la  recevoir;  mais  ses,  puisqu'il  vanl  mieux  y  renoncer), 
qu'il  n'y  est  question  que   de  prosternations  Incoaimi  nicabiuté.  Afin  fpie  Je  us-Christ 

et  d'un  aveu  public  qu'on  doit  y  lairc  de  ses  „p  gg  tal)uisse  point  dans  d^s  cofnmnnications 
failles,  uniquement  pour  s'buinilier,  el  non  disproportionnées  à  son  infinie  caparité{Wesi' 
pas  pour  en  recevoir  l'absolution.      ^  c^;,  p;,s  là  renverser  les  desseins  ineffables  de 

a  Dans  toutes  ces  consl  tutions  il  n'e>t  pas  j);,  ,j  j_,„^  l  économie  do  raiearn.ilion  et  du 
dt  un  Jiiot  ni  de  l'Eglise  ronioine  ,  ni  du  saint  s.irremenl?)  ;  çue  les  âiries  demeurent 
pape.  dcns  l'indiijnité  qu'elles  parlent  d'une  si  di- 

«  Le  projet  de  rétahlissemenl  de  ce  nou-      |,,„e  com»i«?ufnOon  (Dieu  cependant  exborlc 
vcl  ordre  ayani  éclioué  par  la  prison  de  l'iiblié      \  g  homtnes  â  s'en  rendre  dignes  :  Ut  ambu- 
de  Saiiit-Cyran,  ses  disciples  ont   su;vi   et      /g/j-j  digne,  Deo  per  omnia  p  acentes). 
réalisé  ce  projet  autant  qu'ils  ont  pu  en  se  Illimitation.  Afin  que  Jésus-Christ  agisse 

désignant  dans  leurs  le:trcs  secrètes,  sous  dans  l'étendue  divine,  qti'.l  ne  lui  importe  ce 
ridée  d'un  ordre  religieux,  comme  on  en  a  ^^^^  arriie  de  tout  ce  qui  est  fini.  (Horrible, 
été  convaincu  par  le  procès  de  Quesnel  et  iiiscours!  Jésus-Christ  a  versé  tout  son  sang 
par  la  lecture  des  papiers  qui  furent  sa;sis  j^^^jj,  jj^^  ^,^ç.^  ^^  q„  ,]j^  j,.j^  ^„'//  arrive  co 
à  Taris  et  à  Bruxelles.  qu  il  voudra  de  tout  ce  qui  est  f.ni  :  que  la 

«  Cel  ordre  a  son  général,  son  abbé,  son  sainte  Vierge  et  tous  les  saints,  qui  sont  finis» 
prieur,  ses  sin;ples  moines,  ses  monastères,  soi(  ni  damnés;  qne  rien  de  tout  cela  n'im- 
ses  liosi)ices,  elc,  cliarun  y  est  désigne  par  ^.j^  ^  Jésus-Clirisl.  Quel  monstrueux  lan- 
son  nom  de  guerre.  L'un  est  Il<  frcre  B>rro-      ,.a„.^.M 

Liée,  lautrc  e>t  le  frire  iMcolas,  ou  le  frère  ^  |%,p,,l,cation.  Af,n  que  Jésus-Christ  ne 
Joseph.  11  y  a  des  fre.es  ■cuiUcl,  et  c  est  IW.  ^^^^^^  .^^  ^^^^^  ,,^.  ^^.^.^,.g  „„^  néants;  qu'il 
Foailloux  ;  ,des  dom  Jsule,  et  c  esl  M.  I  al.bc  ^^.^^.^  .'^^^  ^j  ^..^^^  ^^^  ^^  •  ^^  ^,,,^,g  ,,or.s  de 
Duguet.  On  y  trouNC  me.uc  des  .sœurs  tspé-  ^^..  -^^  ^^^  ^^^^^^  ^^^  ^^  présentent  pas  à  lui 
r.nce,  des  mères  ISicoldine,  etc.  ^^.  ^.^,  •  ^  ^^^  ^,^,,  application  ,  mais  plutôt 

«  Ce  nouvel  ordre  a  son  calendrier  et  ses  '  ^^^^.  ■(j.^\.,i,„t,;,,  ^;„,.  /„  préférence  qu'il  se 
saints  particuliers  ;  beaucoup  de  saints  du  /^^^.^  ^.  ^o,.,,,,,;,,,^  .  oK'e//,,  s'appliquent  et  se 
parti,  <iuelques-uns  de  l  Ancien  Testament,  ^^  ^^^^^^  ^  ^^^^  in'.pplication  de  Jésus-Christ, 
p  u  du  Nouveau.  On  y  /^^lebie  sur  oui  la  ^,^^^^^^^^  mieux  éire  exposées  à  son  oubli,  que- 
i.ai^sanee  ci  le  bnpteme  de  M .  Sacij  :  le  jour  ^^^^^  ^^  ^^^^  souvenir,  lui  donner  sujet  de  sortir 
de  la  profession  de  la  meic  Agnes,  sœur  de  ^^^  l'application  de  soi-même,  pour  s'appliquer 
.M.  An.anld;  le  jour  de  !a  mon  du  sa.n  pa-  ^^^^  /^,/„.e,,.  (Quel  jargon  !  quelles  ténè- 
lriarcbeJ«».se//ju5,  arrivée  Ir  f»mai  l()do;  la      ^^^^,^,  dericurs,  d'hérésies  cl  de  blas- 

sceonde  profes-ion  d.-  l;i  mère  Angcluiue,  au-        j„n     . '^ 
trc  sœur  de  M.  Arnauld  ;  le  jo.r  de  la  mort      l    .^,,.„    '^^^  ,-(,,.,  ,^   fanatique  s'eiïorcP 

de  la  rir^!r']Z'::\'U^:^^^^  de     ous5onne;deVsus-Cbris..îl  veut  lede- 

faut  de  rort-l\o.yal-des-(J...m(is,  agc<  d.  (ua-  ,       ,  ,  j^^  j^  g.,  boulé, el  nous 

J  ..  .  Il  \  1  rirnrili'B 


liane  de  l'ort-Koval,  par  lequel  la  ii.ère  iln-  riconies.  ha.  «„ 

/^;.7aurau  mieui  Inmeèlre  canonisée  que         ,Anssi  sepi  docteurs  «'«  ï^;'>--,'^;,^l>7;'';,t/,; 

par  le  pape  de  Uome,  a  ce  qu'elle  disait  quel-  lOiW,  porlOrent  sur  ce  d^'tcst-  '^  «  ''^     «^^ 
;,,,„r,,i'     „  ugemenl  qui  suit  :  A  OMS  cc/n/î»»*,  (is(  ni 

''"'^'"'-  "  ils^  ryi.c  le  livre  qui  a  pour  t,tre  Chapelet  se- 

CuAPELET  sccrcf  du  irrs-snir.t  sacrement.  Pu-  ^.^^^^^  ^^  irès-sainl  saeremeni,  conlunt  plu- 

blié  vers  1();12.  ,  ç,,,.,.  exlravaqnnre<,  tmpc>tinenres,crrcurSt 

Ce  n'esl  autre  chose  qu'un  certain  arran-  Llasplnmes  et  impiétés,  qui  tendent  à  ^'<'P"rfj>-^ 

cemeuL   datlnbuis    de    .lesus-tjirist   qu  on  et  à  délourner  les  âmes  de  la  pr  arque  ae  m 

pr.q,o>e  a  mcdil,  r.  rertu,   spécialement  de  la  fo,     c>f' ""^^   [^ 

Ce  ncsl  poii;t  la  Mcur  Agnès  de  ï^aiul-Paul  chui  ité,  elc.  Jugement  cqu.iabic  cl  qui  a  m 


;;;',s  5  ai 

dflns  la   suite  cc>n(hiii6  par  ci'Iiii  du   saiiil- 

fc.ii''};0. 

l/.'il»b(''  do  Sain(-(',yian  (il  r.imlrc  ("(Mlc  t  cii- 
Buro  r.ipolot^ic  «le  son    lii)cll('  iivcc,  une  ma- 
(^niruiiu'  .ippioliilion  (1(!  .1  an  son  in  s  I.ii-mOmc. 
Tn<^^:oi,oGiK  FAi\ui.n\ui;,  avec  divers  autres  pe- 
tits trnitt's  de  dcvotion.  I,a  ciiHiniùmc  »''ili- 
lioii  est  do  P.mIs  ;  J.   Le  iSlirc,  lllV'i,  in  IJ. 
Les  pc/j7s  traites  S(Hil  : 

Traité  de  1 1  cuifinnation. 

Le  Cœur  vonreaii. 

Eorplicalion  des  (erémonirs  de  la  misse. 

Exercice  pour  la  him  entendre. 

liaisons  de  l'anricnue  cérémonie  de  sns- 
jundre  le  saint  sacrai  cnl  au  milieu  du  y:  and 
autrl. 

Acte  d'adoration. 

Les  dix  rè(/lcs  de  la  vie  religieuse. 

Dès  quo  la  Théologie  familière  d<i  Sainl- 
Cyran  oui  (\\è  piildiôc  pour  la  première  lois 
avec  les  aulres  pel  ts  Irailés,  elle  fui  coiidatii- 
néecl  défeiidjic.  I^lle  le  lut  en  1()V3,  le  27  jan- 
vier, p.ir  François  de  (îondy,  arelievcMjiie  de 
Paris,  comint  conicnanl  direrses  propositions 
qui  peuvent  induire  tes  esprits  dans  rerrenr. 
Ensuite  elle  fui  condamnée  à  Rome  le  23  avril 

Celte  Théologie  est  semée  d'erreurs  capi- 
tales en  loutt'S  sortes  de  malières.  Par  exem- 
ple, on  demande  dan^  li  sixième  leçon  de  la 
Tliéolojjie  familière  :  Qu'est-ce  que  V iîglise? 
El  on  répond  avec  Lullier,  Wiclef  el  Ouesnei  : 
C'est  la  compagnie  de  ceux  qui  serrent  Pieu 
dans  lalumi(''re  et  dan-^  la  profession  de  la  vraie 
foi,  et  dans  riinion  de  la  charité.  Celle  doc- 
trine, qui  n'aiim.'t  <laiis  IKgliseque  les  justes 
et  les  élus  el  qui  en  exclut  tous  les  pécheurs, 
vient  originairement  des  donatisles,  el  a  élé 
condamnée  dans  le  conciledeConslance.  C'est 
dans  colle  source  empoisonnée  que  le  P.  Ques- 
nel  a  puisé  la  73*^  proposilion  :  Qu'est  ce  (;vc 
VEg'ise,  sinon  l'assemblée  des  enfants  de  Dieu, 
demeurant  dans  son  sein,  adoptés  en  Jésus- 
Christ,  subsistant  en  sa  personne,  rarhelés  de 
son  sang,  virant  de  son  esprit  et  attendant  la 
puix  du  siècle  à  venir. 

Le  systcm.c  de  Lullier,  (îe  Ca'vin  el  do 
Quesnel,  sur  la  {^râce  d'Adam  innocent,  est 
renfermé  dans  cet  article  du  Cœur  nouveau, 
sur  la  fin  :  Le  grand  secret  et  l'abrégé  de  la  re- 
ligion chrélie  ne  consiste  à  savoir  la  diffé- 
rence qu'  l  y  a  entre  la  grâce  d'Adam  et  celle 
de  Jésus-Christ.  La  grâce  d'Adam  le  mettait 
en  sa  propre  conduite,  in  manu  consilii  est, 
comme  parte  l'Ecriture  :  mois  la  grâce  de  Jé- 
sus-Christ nous  met  en  la  conduite  de  Dieu 
ce  gui  fiit  gue  le  prophète  lui  dit  pour  tous 
in  man  bus  luis  sortes  mère,  mes  aventures  e 
les  événements  de  ma  vie  sont  en  votre  puis 
sunce.  Cotte  doctrine,  renouvelée  par  le  P. 
Quesnel,  a  pour  auleur  Pelage.  On  y  débile 
après  lui  que  la  grâce  d'Adam,  dans  l'état 
d'innocence  el  d'élévalion  où  il  fui  créé;  était 
une  suile  nalurelle  de  sa  création,  et  (lu'elle 
élail  duc  à  la  nature  saine  el  entière.  On  y 
joint  rirapiéléeiriiérésie,en  insinuant  que  la 
grâce  donnée  à  Adam  le  niellait  en  sa  propre 
coudulîe,  à  lexclusion  de  Dieu;  ou  eu   pré- 


SAI 


.'•,Ti 


tend  avec  l'élagc  (|U  il  n'avait  nul  besoin, 
comme  on  veiil  d'autre  pari,  (|U(;  la  ^rAce  de 
Jésiis-Clirisl  n(<us  iiu'llc  hduh  la  coniluile  i\i: 
Dii'U,  à  rcxclusion  de  notr<!  propre*  conduite, 
c'est  â-dire ,  de  notre  liberté  ;  comme  hi  Tn- 
sage  de  l;i  li!)i  rlé  était  iiicotnp.itiiilc  avec  la 
conduite  de  Di(  u,  on  (|<u'  l.i  c  ndiiili'  de  Dieu 
fût  incompalilde  avec  l'usage  de  la  lilierlé. 

L'erreur  de  Pélige  sur  l'état  d'innorene 
est  encore  [dus  clairemeiil  expiimée  (l.iiis  la 
sccoiiiie  leçon  de  la  'J'/iénlo  ie  faunlière;  on  y 
lit  :  L'homme  dans  l'étal  d'innocence  était  si 
absolu  et  si  puissant,  (jur  nxdle  créature  ne 
pouvait  se  sou!evrr  contre  lai;  et  tous  les 
mouvements  de  son  corps  et  de  son  âme  dé- 
ptnilaicnt  de  si  volonté.  L'I'lglise  nous  en- 
seigne! t|ue  les  lumières  de  l'eiili  iidcmml 
cl  les  bonnes  pensées  nécessair.  s  au  sa- 
lut n'élaienl  pas  au  pouv(»ir  d'Adam,  que  c'é- 
laienl  des  secours  suruaiureis  dont  il  avait 
besoin,  comme  le  dit  ex[)ressément  saint  Au- 
gusliu  dans  sou  livre  de  f'orrep.  et  Gralia, 
cliap.  M  :  Primas  homo  egibot  adjntorio  gra- 
tiœ.  11  ap[)elle  ce  secours  une  grandi-  grâce  : 
Jnio  veto  habuit  magnam.  La  doctrine  con- 
tr  ire  aélécoudamnéedans  Baïus,  par  le  saint 
pape  Pie  V  et  par  Grégoire  XML 

On  anéantit,  dans  la  première  leron  de  la 
Théologie  familière,  le  mystère  de  la  .s;iinle 
Trinité,  el  on  semble  vouloir  y  reconnaître 
une  quatrième  personne,  en  di-ant  que  Dieu 
n'était  pas  seul  avant  la  création  du  monde,  et 
qu'il  vivait  dans  la  sacrée  compagnie  des  troii 
personnes  divin' s,  le  Père,  le  Lils  et  le  Sainte 
Esprit.  S.iint  Tboinas,  qu'on  cite  mal  à  pro- 
pos à  la  marge,  est  bien  éloigné  de  rien  dire 
de  pareil. 

On  dit  dans  VExplication  des  cérémonies 
de  la  messe  que  ceux  qui  demeurent  volon- 
tairement dans  les  moindres  fautes  et  imper- 
fections, sont  indigne^  du  sacrement  de  l'ai- 
charistie.  Ou  débile  ailleurs  qu'il  f  .ul  chasser 
du  temple  el  exclure  du  sacrifice  ce  !X  qui 
ne  sont  pas  encore  parfaitement  unis  à  Dieu  ; 
ceux  gui  ne  sont  pas  entièrement  parfaits  et 
irréprochables.  Voilà  ce  qui  s'appelle  inter- 
dire la  participation  des  sainis  mystères  à 
presque  tout  ce  qu'il  y  a  de  cbrétieris  au 
inonde.  On  ne  saurait  apporter  trop  de  dis- 
positions pour  en  approcher,  tout  le  monde 
en  convient;  mais  il  ne  faut  point  confondre 
les  dispositions  essentielles  avec  celles  qui 
sont  nécessaires  pour  attirer  une  plus  grande 
abondance  de  grâces. 

On  nous  apprend  dans  la  T/.éologie  fami- 
lière que  si  Dieu  souiïre  qu'on  lui  demande 
des  choses  temporelles,  ce  n'est  que  par  c  «- 
descendance  et  conre  son  premier  dessein. 
D'où  il  résulte  (jue  la  Mère  de  Dieu  et  le 
Sauveur  lui-même  s"  sont  écarlés  de  la  per- 
fection en  demandant  à  Dieu  des  choses  tem- 
l)orel!es  :  Vinuin  non  ha'e'it...  transrat  a  me 
cnlix  iste ;  et  que  l'Iigiisc  ferait  mi.  ux  de  ne 
point  prier  pour  le  beau  temps  el  pour  la 
paix. 

On  trouve,  dans  le  Traité  de  la  prière,  ce 
dangereux  principe  des  (juiétistes  et  des  illu 
minés ,  que  l'oraison  îa  plus  parfaite  est  celle 


r:. 


DICTIONNAIRK  DES  JANSENISTES. 


s:,f^ 


qui  ost  pnromonl  pns«ivc,  dnns  laquelle  Dieu      selé  est  domonlréo  par  les  deux  faits  do  Jonns 


fait  loni,  ol  lâmc  ne  fait  lien. 

La  doclrinc  des  pharisiens  est  renouvelée 
dr.ns  la  neuvième  leçon  d.>  la  Théologie  fa- 
milure,oi\  l'on  tiil  que  l<>  ijnalrièin''  coniman- 
dcnienl  regarde  encore  plus  nos  pasteurs  que 
nos  propres  i  ères. 

Si  l'on  on  veut  croire  notre  auteur, /e/"rui7  lU 
lapiélicaliondeJésus-Cln'ist  n'a  pas  été  grand: 
car  tnus  ceux  qui  ravinent  ont  l'ont  nbnn- 
donné,  dil-il.  on  temps  de  sa  passion.  Tiiéol. 
fam.,  p. 'il).  On  devait  pour  e  moins  excepter 
la  Mère  de  Dieu,  laquelle  certaincmenl  n'a- 
bandonna pas  son  (ils  au  temps  de  sa  pas- 
sion. Saint  Jean  était  avec  elle  au  pied  de  la 
croix. 

L'auteur  heurte  de  front  l'Ecriture,  en  as- 
surant, dans  V Exercice  pour  bin  entendre 
la  messe  ,  que  les  juifs  sont  les  seuls  à  qui  /cv 
prophètes  ont  prêche  le  salut  :  A-t-il  donc 
voulu  oublier  que  le  prophète  Jonas  prêcha 
la  pénilencc  au\  Niniviles,  qui  étaient  Gen- 
tils et  qui  se  convertirent  à  sa  parole  ? 

Celte  erreur  nous  en  rappelle  une  autre 
contenue  dans  ses  Lettres  spirituelles  ,  où  il 
dit  (Lettre  V2)  que  Dieu  parla  à  saint  Paul 
d'une  voix  si  secrète  ,  que  nul  de  ceux  qui 
l'accompagnaient  ,  ne  l'entendit  ;  quoique  les 
Actes  des  apôtres  disent  positivement  tout  le 
contraire  :  Audientes  quiilem  vocem,  neminem 
autem  vidcntes  ;  et  une  autre  de  la  lettre  75  , 
où  l'on  remarque  (jue  Jésus-Christ^  après 
avoir  fait  durant  sa  vie  mortelle  tine  infinité 
de  miracles  sur  les  corps,  n'a  produit  l'amour 
dans  les  âmes  qu'après  sa  résurrection.  Il 
falliiit  du  moins  excepter  la  Madeleine,  qui 
avait  un  amour  si  ardent  pour  Jésus-Christ 
avant  sa  mort  et  sa  résurrection  ,  dilexil 
mullum. 

Letthes  chrétiennes   et    spirituelles.    Paris  , 
IGVa,  in-V',  792  pages. 

M.  Arnauld  d'Andiily  est  rédilcur  de  ces 
Lettres.  Il  ne  les  publia  qu'après  la  mort  de 
l'abbé  de  Saint-Cjran,  arrivée  en  16i3. 

On  trouve  dans  la  lettre  71 ,  ])n\;ti  508,  ce 
blasphème  étonnant  cl  dij^ne  d'Arius  :  Jésus- 
Christ  est  maintenant  tout  égal  à  son  Père. 
Comme  si  Jésus-Clirist  ,  selon  sa  diviniié  , 
n'avait  pas  toujours  été  é^al  à  son  Père,  et 
(lu'il  eût  jamais  coaimencéde  l'élrc  selon  son 
humanité. 

La  lettre  93  contient  une  hérésie  condam- 
née dans  Jean  lius  et  dans  Wiclef,  sa\oir  : 
que  les  m.iuvais  prêtres  ne  sont  plus  prêtres. 
(J'est  à  l'Lglise.  dit  Saint-C}  ran,  page  78V,  de 
1rs  corriger  et  de  les  rrli  ancher,  s'il  lui  plail  ; 
ri  alors  iis  ne  sont  plus  piètres,  et  passent  pour 
Iniques.  Il  avait  avancé  déjà  la  même  hérésie 
dans  son  Prtrus  Aurrlius,  à  la  page  319,  »;j»i- 
dicinrnm  ^  édiiion  de  lOiG.  ftxtinguilnr  sn- 
rndoti.lis  di'jnilas...  sinml  atijue  castitas  dé- 
fit il. 

Il  parut  ensuite  un  autre  tome  de  Lettres 
■'l'inturllrs  du  même  abbé,  où  il  est  dit  que 
lis  Juifs  sont  le»  seuls  à  qui  les  prophètes  ont 
préihé  le  snlut,  et  à  qui  Jésus-Christ  a  prêché 
CE  angilc.  Proposition  fausse  et  dont  la  faus- 


et  de  la  Samaritaino. 

On  a  donné  mcore  au  public,  au  commen- 
cement de  17'ii,  deux  autres  volumes  in-12 
de  L>'ttres  chrétiennes  et  spirituelles  qui  n'a- 
vai  •ni  pas  encore  été  imprimées.  Les  deux 
lo:iies  nscmble,  chiffrés  de  suite,  contien- 
nent 78/'  pages. 

En  IC'VS.ion  imprima  un  petit  in-8°  intitulé  : 
Lettre  drmessire  Jean  du  Verger  de  Hauranne, 
abbé  de  Saint-Cyran,  à  un  rcclésiasti  iw  de  ses 
amis,  touchant  les  dispositions  à  la  prêtrise. 

Saini-tlyrau  a  fait  (luchiues  autres  cuvra- 
ges.  tt  H  n'y  eu  a  peut-être  aucun,  dii  un  au- 
teur, où  il  n'ait  semé  quelques-unes  de  ses 
trente-doux  maximes,  que  lo  parti  adopta  si 
hautement,  et  qui  furent  le  fond  de  tons  les 
ouvrages  des  écrivains  jansénistes,  l'abrégé 
de  leur  doctrine,  et  comme  le  coin  auquel 
leurs  livres  sont  marqués.  En  voici  quelques- 
unes,  qui  sont  tirées  des  informations  qu'on 
fit  contre  lui  : 

1°  L'absolution  n'est  qu'une  déclaration  et 
une  marque  de  pardon  accordé;  mais  elle  ne 
confère  jamais  la  grâce,  ol  elle  doit  toujouis 
être  précédée  de  la  satisfaction  ; 

2°  Le  concile  de  Trente  na  élé  qu'un  con- 
cile rie  scolastiques,  qui  a  fait  grand  tort  à 
l'Eglise  et  corrompu  la  saine  diclrine; 

3°  La  fréquentulion  des  sacrements  est  nui- 
sible; 

k'  La  théologie  scolastique  est  une  théo- 
logie pernicieuse  qu'il  faudrait  binnir  des 
écoles  ;  on  ne  peut  donc  pas  rendre  un  plus 
grand  service  à  Dieu  que  de  travailler  à  dé- 
créditer les  jésuites  ; 

5°  SainlThomas,avec  son  beau  nomd'Ango 
de  l'Ecole  ,  a  ruiné  la  théologie; 

G"  Les  curés  sont  égaux  aux  évoques  ; 

7°  L'Eglise  de  ces  derniers  temps  est  cor- 
rompue dans  les  mœurs  et  dans  la  doctrine; 
elle  a  commcncéàdégénérerdepuis  le  dixième 
siècle;  enfin,  il  n'y  a  plus  d'Eglise  ; 

8"  Un  chrétien  peut  renoncer  à  la  commu- 
nion, mê(ne  à  l'heure  de  la  mort,  pour  mieux 
imi  er  le  désespoir  et  l'abandonnement  tlo 
Jésus-Christ  par  son  Père; 

9"  Les  vœux  de  religion  sont  blâmables; 

10°  L'oraison  purement  passive  csl  1 1  meil- 
leure de  toutes; 

11°  Les  évêques  d'aujourd'hui  n'ont  plus 
l'espril  de  Dieu;  un  péché  d'impureté  détruit 
l'épiscopat  et  le  sacerdoce  ; 

12"  L'attriiion  courue  par  la  crainte  de  l'en- 
fer est  un  |)éché; 

13'  Les  justes  doivent  suivre  en  toulen 
choses  le  mouvement  et  l'instinct  de  la  loi 
intérieure,  sans  se  uu>l  re  en  peine  de  la  loi 
extérieure,  (juaud  elle  est  contredite  par  les 
mouvcmcnls  intérieurs  ; 

IV  Et  enfin  ,  les  sentiments  communs  ne 
sont  que  pour  les  âmes  communes.  » 

SAINT-JULIEN  {l'abbé  de),  un  des  noms 
empruntés  par  (lerberon. 

SAlNr-MAUC(CuARi.ES-HLGUEsLKFEBVRr; 
Di:)  naquit  à  Paris  en  1698,  et,  après  avoir 
choisi  ol  quille  le  parti  des  armes,  prit  le  (>e- 
tit  collet  et  s'attacha  à  l'histoire  ecclésiasii- 
(lue  du  siècle  dernier.  Il  débuta  dans  la  lillé- 


r,:7 


s.vr< 


y^v.r. 


H-,n 


r;itiiic  par  lo  Suppldmenl  ait  Si'cvoUnji:  de 
Port-Itoi/iil ,  i]u\  panil  «ii  iTXi  {voi/rz  Drs- 
M.vui's)  Il  liJivaill.l  <'iistii(<i  ;\  Vllmloirr  de 
J*iiiill(in,('A(-{]ni'  il'AU'l,  »Mivr<if;(i  (|iii  m  ir(|iii' 
assc/  SOS  liaiMnis  avec  les  ^ciis  <lu  |t.irii  (voi/rz 
Pavii.i,  n\.  Il  (loima  .nissi  iiii  Abit'ijé  chrono- 
l(>f/i(/iie  (le  r/iisloirc  d'Italie ,  (5  vol.,  ciù  il  l'ail 
do  iK'iiibl's  olîiirls  pour  contoiinior  les  faits 
.'m  piolil  (le  la  in'lilc  Kjjlise.  Il  inourul  en 
1770. 

SALNT-IMAU(],  pseudonyme  do  (îuoniii,  ré- 
dacieiir  {h)s  Mouvetles  Ecclésiuslhiaes.  Noyez 

GUKNIN. 

SAINIK-FOI  (l'i.OKK  DE;,  uii  dos  psoiicJo- 
iiymcs  sous  lesquels  se  cacha. l  le  Tère  Gcr- 
Ijcron. 

SAINTK-MAUTIIR(AitKL-Louis  dk),  fils  de 
Sccvole  de  Sainlc-Marllie,  et  oncle  de  ('.lindo 
«le  Sainle-Maiihe,  donl  il  va  6tr<>  question 
ci -après,  devint  {îéucial  des  IVros  de  l'Ora- 
to  re,  cl  pcul  cire  considéré  ctminie  une  des 
principales  causes  de  la  décademe  de  celte 
conyrésalion  ,  par  son  adhésion  au\  senli- 
inonis  deJanséuius  et  d'Arnauld  ,  et  par  la 
ronOance  qu'il  avait  dans  le  rôrc  Quesncl. 
Il  mourut  en  1097,  à  l'âge  de  77  ans. 

SAIN  l'E-MAKTlIK  (I^laidi:  ne)  na.iuit  à 
Paris,  en  1G20,  de  François  de  Sain'te-lMarthc, 
avocat  au  parlement ,  et  petit-lils  de  Scévole 
de  Sainte-Marihe,  embrassa  l'éiat  ecclésias- 
tique, et  fut,  penilaut  seize  ans,  le  directeur 
des  religieux  de  Poil-Royal.  Sa  révolte  contre 
riiglise  le  Ht  exiler  deux  lois  par  ordre  du 
roi.  Heiiré  à  Courbeville  en  1()79,  il  y  mourut 
rn  1600. 
Lettre  à  31.  Varchevéque  de  Paris  (Péréfixe). 

Il  y  exprime  son  atiachemenl  au  parti  jan- 
ténien. 

DÉFENSE  des  religieuses  de  Port -Royal  et  de 
leurs  direrlrurs ,  sur  tous  les  faits  allc)/ués 
par  M.  Cliamillnrd  ,  docteur  de  Sorbonne  , 
dans  ses  deux  libelles  contre  ces  religieuses'. 

Traités  de  piété,  ou  Discours  sur  divers  su- 
jets de  la  morale  chrétienne.  Paris,  Osmond, 
in -12.  Ouvrage  posthume,  réimprimé  en 
1733.  ^ 

Un  des  grands  buts  que  s'est  proposé  l'au- 
teur, c'est  de  décrier  l'Eglise  cl  le  corps  des 
premiers  pasteurs.  Noici  comme  il  s'explique, 
pa  e  12  :  7/  est  étrange  que  dans  l'Eglise... 
ou  l'on  ne  devrait  trouver  que  des  pasteurs 
éclairés  qui  nous  conduisent  à  Jésus-C/trist , 
on  y  trouve  des  docteurs  de  mensonge,  des  sé- 
ducteurs, des  loups,  des  pasteurs  mercenaires 
qui  perdent  les  ânes,  etc. 

SAINTK-MAUTHE  (Denis  deJ  naquit  à  Pa- 
ns, en  1650,  de  la  famille  des  précédenis  , 
entra  dans  la  congrégation  de  Saint-Maur' 
et  devint,  en  1720,  général  de  cet  ordre.  Il 
/ippela.mais  il  adhéra  à  l'accommodemcnl 
de  1720.  Il  mourut  en  1725,  après  avoir  ho- 
noré son  uiuâe  par  sa  vertu  et  ses  ouvraees. 

SALAZ  (N....).  ^ 

Instructions  sur  divers  sujets  de  morale  pour 
l  éducation  chrétienne  des  filles.  Lyon,  Bou- 
del,  1710.  ^ 

L'aiilcur  ose  assurer,  dans  rinstruclion  5% 


<|un  les  lilles  ditiveiil  lire  lotile  l'ICctiinrn 
H«inl(^;  qu'elles  ne  doivent  pa»  même  crain- 
dre de  liie  et  d'aji!  rendre  par  cour  le  (Canti- 
que des  O.intKiue.s.  Proposition  lauhs<î.  témé- 
raire, Injurieuse,  el  oulra;;eanlo  pour  l'Kgliso 
<loiil  ell(^  .Iliaque  la  eomliiile. 

Il  prononce  (|u<)  tous  les  liomines  Haiis  v.x- 
ception  sont  nés  avec  le  pérhé  originel,  (^'esl 
condamner  la  coiiduilo  de*  l'Ei^'lise,  (|iii  (élè- 
hre  avec  tant  de  pieté  la  (été  de  l'Immaculéo 
Conception  de  la  Mère  de  Dieu. 

SAMSUN  (N....),  curéd'Oiivcl.  Voyez  Avo- 

CATS. 

SANDEN  (Hkiinard  dh),  théologien  lulhé- 
rien,  premier |)rédie.iteiir(lc  lacourde  Pru^ise, 
né  en  IGGG,  mort  en  1721  ,  prêta  un  coup  de 
main  aux  Jansénistes  par  un  écrit  intitulé  : 
Préjugés  contre  la  bulle  Unigcnitus. 

SANSON  (Jean-Hai'tiste),  prêtre  (lui  exe  r- 
çait,  parmi  les  appelants,  un  ministère  ue- 
culle;  il  n'était  pas  le  seul,  mais  il  j)arail 
avoir  été  le  plus  fameux.  Déjû,  dans  railiclc 
MiNARD,  on  a  vu  en  (luoi  consistait  ce  minis- 
tère. Sanson,  (juoiqu'il  n'eût  pas  de  pouvcjir, 
dirigeait  un  troupeau  nofnbreuv.  Les  api  e- 
lanis  ne  voulaient  pas  que  l'on  s'adressât  aux 
prêtres  approuvés  (jui  avaient  prévariqué  en 
recevant  le  formulaire  ou  bulle.  Telle  esl  la 
doctrine  expliquée  dans  lécril  intitulé  :  Jté- 
j'eocions  sur  le  despotisme  des  évcques,  et  sur 
les  interdits  arbitraires ,  17G9.  Les  Nouvelles 
Ecclésiastiques  blâment  l'abbé  de  1  Epée  d'a- 
voir hésité  à  confesser  les  sourds-muets,  quoi- 
qu'il fui  sans  pouvoirs.  Maullrot,  dans  sa 
Dissertation  sur  l'approbation  des  confesseurs, 
à  l  que  celte  approbation  est  une  innovation 
du  concile  de  Trente;  ainsi  on  peut  s'en  pas- 
ser, el  tout  prêtre  a,  en  vertu  de  son  ordina- 
tion, tous  les  pouvoirs  nécessaires. 

SAUSSOIS  ^Du).  Voyez  Dusaussois. 

SÉGUR  (Jean-Charles  de)  naquit  à  Paris 
en  1G95,  enira  dans  la  congrégation  de  l'O- 
ratoire, cl  appela  de  la  constiiution  Unigc- 
nitus. L'ambition  lui  fll  révoquer  son  appel; 
il  quitta  lOraîoire  et  fut  fait  évoque  de  Saint- 
Papoul.  Aprèsavoir  longtemps  édifié  le  public 
par  sa  piété  cl  par  sa  soumission  à  l'Ef^lise  , 
il  donna  tout  à  coup,  le  26  février  1735,  una 
scène  qui  scandalisa  étrangemcnl  les  fidèles. 
Il  rétracta  par  un  mandement  tout  ce  qu'il 
avait  fait  en  faveur  de  la  constitution;  il  se 
démit  de  son  évêché,  et  il  consomma  sa  ré- 
volte en  adhérant  à  l'appel  des  quaire  évé- 
ques.  La  chute  de  ce  prélat  fut  le  malheureux 
fruit  des  liaisons  secrèles  qui!  entretenait 
toujours  avec  les  réfraclaires,  malgré  son  ac- 
cepta'ion.  Comme  il  avait  l'esprit  médiocre  , 
et  qu'il  n'avait  nulle  science,  il  leur  fut  aisé 
de  le  séduire.  Dès  qu'ils  le  virent  ébranlé,  ils 
l'obsédèrent  sans  relâche.  Les  mauvais  prin- 
cipes qu'il  avait  puisés  dans  la  congrégation 
de  l'Oratoire  lui  revinrent  dans  l'esprit;  l'a- 
postasie se  forma  dans  son  cœur,  et  enfui  il 
Va  rendue  publique,  dit  M.  l'évéque  de  Mar- 
seille, par  un  horrible  attentat  contre  l'Eglise, 
dont  il  contredit  dans  s  m  mandement  les  dé- 
cisions; contre  le  pouvoir  accordé  aux  pre- 
miers pasteurs ,  dont  il  méprise  l'anathème; 
contre  le  souverain,  dont  il  enfreint  les  lois; 


>j-9                                                  DlCTIONNAmF.  DES  JANSENISTES.  8i9 

confrfics  canons  iju'il  viole,  contre  un  concile  pontifes^  an  saint  office,  à  un  ijranil  inquisi" 

(/u'il  calomnie,  contre  l'épiscopal  entier  qu'il  teitr...  et  ù  jHusietu's  homn^s  illustrea.  Vi'jcz 

affli jC  et  qu'il  outrage,  ronlrela  hiérarchie  lo  Dictionnaire  historique  de  FcUor. 

qu'il  renverse,  contre  ta  chaire  uni /ne  dont  il  K^hxcipationks  hisloricœ,  criticœ,  polcmira-, 

•vr  ».'>(ir«.  et  contre  la  grâce  de  Dieu  qu'il  h!as-  </^  ('hri.<to  ejus'iue  Virgine  maire  ,  in  quibus 

phcm-  en  lui  att'ihuant   son  illu<ioti.   M.   \>  Judœorum  erroris   de  pronii^so  sibi   libé- 

oirilinal  ilc  T«Muio,  alors  nrcIuMÔqoe  il'Km-  ntt„re    nora    melhcdo   refelluntur  ;  chris- 

iMiin.  M.  l'iMiMiuo  de  Laon  (l.a  F.ire).  M.  de  j  anœ  rdKiionis  mysteria  omnia  ad  ccrtam 

Clià'onssur-Saoïio,  M.  l'.:rc!io\^.iu   deT.  urs  hisloriœ  fidem  exiguntur,  explicantur,  de- 

(Cliapl  de   K  limiac).  s'eievi^renl  avce   lorec  fmiuntnr  ,   h.bita  in  academia  Patavitia  n 

outre  CCI  atTrriiv  mandemenl.  Knlin  .  celle  fratrr  llyacintho  Sirnj.   Disserlalions  liis- 

piùee  scliismali.ine  lut  snppritnee  par  un  ar-  loriqiirs.   ciiliiues.    polémiques,  sur  Jé- 

lèl  du  conseil  d'Ktal  du  1  avril  lllVo,  comme  sus-Ci»ri>t  cl  l,i  s.iinlc    N  ier^'e,   sa    mùro  , 

tnjurieusrâ  f  Eglise,  contraire  à  son  autorité,  où  Ton  relule  avec  une  nouvelle  inélliodo 

nltentitotrc  à  celU  du  roi,  tendant  à  inspirer  |c,  erreurs  des  juifs  au  snjel  ou  liliéraleur 

la  révolte  contre  l'une  et  l'autre  puissanee,  et  promis,  l'on  explique  cl  Ion  cclaireil  con- 

a  troubler  la  tranquillité  publique.  lurnuMuenl  à  l'Iiisloire  lous  les  myslèrcs  do 

M.  de  Sepur.  depuis  son  aposlaxie,  vécut  notr-  relieion.  prononrées  dans  i'Univer- 

troi/e  ans  dans  lobscurile.  (|uil  merilail  par  silé  de   Padoue,   par   le    frérc    Hjacinlho 

lanl  de  Ulres.  Il  mourut  le -iS  septembre  ITiS,  Serry;  \'cneliis  1719  apud  Jonnnein  Mala- 

sur  la  paroisse  Sainl-(îerva'.s.  chinum. 

I.C'^  Jauvenisles  i  n  l'ont  de  grands  éIo;:rs  ,  r „„  .«  r.t    ,„.,  i .       •.       -         ne       . 

e  M     t    I                      .111       I     .    1  *'i^  ouvraiîc  ml  condamne  par  un  décret 

fa.b  e  dedommairjMU.nl  de  1  opprobre  donl  .Is  ^,„  ,,i„i_,i -,  ,,,,  h  mars  I7>J,  comme  con- 

I  on  couverl  et  d.  malheur  ou  .Is  Un  pr,--  ,^,„^„,i  ^,J,,,,,  choses  téméraires,  scanda- 
c.p.  e^  Us  eu  lonl  presque  un  sa.u  .  lis  ont  ,^,^,^,.^  /pernicieuses  ,  injurieuses  aux  plus 
publé  •   Uregé  de  la    }  le  de  messirr  Jean-  ^^„,,^  ;/    ,^,^  ^..j-^,^^,^  ^.^^^.^^^^^  ^,^,   ,.,    j^^ 

(  hurles  de  Segu  .  aneien  evf'que  de  Saint-Pa-  ç„„„„^  offensant  les  oreilles  pieuses,  et  len^ 

poul,mor  en  odeur  d  une  nninenle  piele,  arec  ^,.,„i  .^  porverl.r  les  simples  fulélcs. 

son  mandement  d  abdication  :  un   li'-cueil  de 

Irlins  et   «tiOfs/xàY.s-.Ulrecht.  ITVO,  in-12.  De  u.>m\no    Ponlifice  .   etc.;    Padoue,    liilJ, 

II  est  dédie  à  M.  l'évèque  d" Auverrc.  '"-^''  ^^l'vr.ip,-  qui  fut  aussi  condamne  par 
SK UUY  iJ.vcQi  es-Hyu.i>thk)  naquil  àïou-  ""  ^''^crel  du  IV  janvier  1733. 

Inn.  d'un  méicoin,  se  lil  dominicain,  reçut  A  Sb^N'IllNÉ   Mausk  ok    Uahitin.   dame  do 

Paris  le  bonnet  de  doi  leur,  se  rcndii  à  Uouie,  Chaulai   el  marquise  dk),  née   le  5  février 

où  il  devint  consulieur  de  la  con|zréj;alion  de  l(t27,  de  Cclsc-nenigne  de  Uabulin,  baron  do 

r/r!(/c.r,  ensoiiina  h  théolo-iie  à  Padoue,  où  ("hantai,  épousa,  en  KîiV,  Henri,  marquis  do 

il  m  )urul  en  1738,  à  71)  ans.  Sevigne,  (jui  fi;ttue  en  duel,  lan  lOol,  après 

,,                               ,•            1     .       M--     I-   ■  l'avoir  rendue  mérc  de  deux   enlanls,  dont 

HiSTomr.congregationumdç  Auxhi.s  duinœ  ^^^^^  ,.,„         ,j  f^,i   ,„^^j^;     ^.„  „;^j,,    .,^,  ^,^„„^, 

gratiœliln yjurjuor,  cv^-A-:Ure  :  Les  quatre  ^^  ,;r,{r„an.  Madame  de  Sevigne  mourut  lo 

livres  de  l  Histoire  de  la  congrégation  de  ^^  .^^^j,   ,^.y^   g^^  ^^,,^„  ^^^^''^^■  favorab'c- 

Auxiliis,  touehiint  / 1  g>(ice.  ment  jugées  sons  le  rapport  littéraire  ;    elles 

Publie  s>'US   le  f.iux    nom   ^'Augustin   I.e  oui  un  caracère  si   original  ,  qu'aucun  ou- 

Blanc,  docteur  en  théologie.  vrage  de  ce  genre  n'a  pu  mériter  de  lui  élro 

La  première  édition  csldelGOi);  la  plus  comparé,  la  critique, néanmoins,  y  a  décou- 

ample,  de  1701),  in-folio.  veil  quelques  défauts  ;  mais  ce  n'est  pas  de 

«  On  peut  appeler  ce  livre  un  roman  ihéo-  cela  que  nous  avons  à  nous  occuper.  Ma- 

loilique,  t.inl  il  y  a  de  faussetés,  de  calomnies  dame  de  Sévigné   s'est  quelquefois  mélee  do 

el  de  mensonize»  débiles  avt  c  une  aud.ice  in-  (luestions  Ihoologiques  ,  el  nous   allons  rap- 

croyable,  »  dit  l'auteur  du  Dictionnaire  des  porter  les     observations    qu'a   faites  à  col 

livi  es  jansénistes.  «  M.tis  on  seul   bien,  dit  à  égard  un   écrivain  orthodoxe. 

son  tour  Feller,  que  tout  le  mo:>de  n'en  a  p.is  l)a  sera  peut-être  surpris,  dit-il,  qu'à  pro- 

por'é  un  juïjement  si  sévère.  Ce  fut  le  Père  pos  de  matières  thcologi  ;ues.  nous  ()arliiuis 

Omsnel  qui   revit    le  manuscrit,  et  qui    ^e  <\vs  Lettres  de  madame  de  S' vigne, y\c  ces  Let~ 

rhir^ca  d'en  diriger  l'édition.   »  .Viiisi,   les  //c*  si  estimées  du  pub  ir  pour  re>prii,  rélé- 

Jaiisénistcs  pensaient  bii  n  de  ce  livre.  pance,  le  naturel  el  la  linesse  qui  y  règnenl. 

I/anl  ur  fat  accuNé  d'y  auoriscr  le  jansé-  (le  n'est    pas   q;:e    nous  ne   convenio  s  sans 

nisme  el  même  le  calvinisme,  en  reconnais-  peine  de  tout  ce  mérite  littéraire,  et  que  nous 

panl  pour  orthotloxes  des  pro|iosilions  beré-  n'in  soyons    touchés  autant  que  jiersonne; 

tiques,  p. ir  exemple  quand  il  dit.  I.  m,  cil. '*(»  :  mais    nous   ne  puu\ons  dissimuler  (|nc  celte 

i]i{:  l'opinion  de  la  grd  e  ,  toujours  irresiui-  dame  était  iurmimenl  allai  hee  auxjansénis- 

ble.  toujours  rictorieise  dans  les  élus ,  et  qui  tes  el  à  leur  doctrine;  qu'elle  ne  cesse  de  les 

détermine  néces^iirement  la  volonté,  el  telle  l;)ucr.  eux  ri  leurs  écrits,  et  i|ue  par  là  se» 

fti/i« '/u' .>/.  7ur(eM /'f/ofjf/fif,  esl  une  opinion  Lrl  r«s  sont  dangereuses;  p.irce  »|u'en  ellet 

calliolique.  elles  peuvt  nt  inspirer  insensiblement  A  ceux 

(  e  livre  fut  condamne  en  I70I,  jiar  un  dé-  qui  les  lisent  la   même  estime  pour  des  per- 

crel    de    I  inquisition   générale    d'Fspagne  ,  sonnes  fleirie^  el  \n)ur  des  ouvrages  réprou- 

coinnie  contenant  des  propositions  scanda-  vés.  Ce  qui  rend  eneorc  le  danger  plus  grand. 

eu^fs,  séditieuss,iiij  iKuses  aux  /ouverains  c'est  que   l'éditeur  dos  deux  derniers  lonjc» 


(Ul 


SKV 


si;v 


Ri2 


(('(litioii  (le  Uolliu,  17.'i7),  |)(>u  (li(;(>I()(;i(M)  sans 
iloulc,  loiu!  stir  ('(;l;i  iiu^ik;  I.i  l'.iroii  de  (x-ii- 
Kjir  tlo  in.'id.'iiiKt  lie  Sôvi;J!iié.  (l'est  (l;»iis  r.ivtr- 
tissciiuMit  (iii'il  a  mis  ;\  la  liMe  du  (-iii(|iiièii>(<i 
tome,  |).'i<;(>  *.),  où  il  MOUS  dit  avec  (mii|iIi.is() 
que  «juand  inadaino  d(>  Sévignô  parlo  des 
m'aiulcs  vcrilés,  c'est  d'une  maiiirrr  sitbliinc 
cl  luiiiiiu'u.ir,  qu'on  nr  peut  tissez  rtiilntircr, 
et  que  c'est  louji'Ui's  sans  s'écarter  tics  h»ns 
principes.  Pour  nous,  nous  allons  uionlrcr 
coiniiicu  ccl  l'diU'ur  pi'U  iuslruil  s'écarlo  de 
la  vérilc  cl  do  la  saiue  rrilique,  (mi  louaiil 
ainsi  préciséiucnl  co  (ju'il  y  a  do  réprohou- 
fiiblo  dans  ces  Keltres. 

Nous  conuucMU'oroMs  par  un  cn<lruil  du  ciii- 
quièuio  louie,  où  coKo  daino  parle  en  vraie 
dauic  de  la  {^râcc,  lail  le  docliîur  et  vciil  sé- 
duire inadanic  de  (irignan,  sa  iille,(]ui  n'avait 
aucun  jîoût  pour  les  nouveautés  proscrites, 
qu'on  l'aisail  passer  sous  le  non»  do  yainl  Au- 
gusl  n. 

Une  bonne  fois,  »m  très-chère  ,  dit  madame 
do  Scvigné  (  page  175  ),  mettez  un  peu  votre 
nez  dans  le  livre  de  la  Prédestination  des 
saints  de  saint  Aut/iislin  ,  et  du  Don  de  la 
persécérance  ;  c'est  un  fort  petit  livre.  Vous 
y  verrez  d'abord  comme  les  papes  et  les  con- 
ciles renvoient  à  ce  Père  ,  qu'ils  appellent  le 
docteur  de  la  grâce  ;  ensuite  vous  trouverez 
des  lettres  des  saints  Prospcr  et  llilaire  ,  qui 
font  mention  des  dif/icultés  de  certains  prê- 
tres de  Marseille,  qui  disent  tout  comme  vous; 
ils  sont  nommés  semi-pélagiens.  Tel  est  le 
langa;;c  des  jansénistes  ,  i  s  imputent  aux 
catholiques  de  dire  tout  comme  les  péla- 
giens  ou  seini-pélagiens. 

Voyez  ,  continue  la  dame  docteur,  ce  que 
saint  Augustin  répond  à  ces  lettres,  et  ce  qu'il 
répète  cent  fois.  Le  onzième  chapitre,  du  Don 
de  la  persévérance  ,  me  tomba  hier  sous  la 
main  ;  lisez-le  ,  et  lisez  tout  le  livre  ,  c'est  où 
(ai  puisé  7nes  erreurs.  Autre  façon  do  parler 
des  jansénistes  :  ils  disent  hardiment  que 
les  erreurs  qu'on  comianme  dans  leurs  li- 
vres sont  puisées  dans  saint  Auj^uslin. 

Je  ne  suis  pas  seule,  poursuii  madame  de 
Sévigné,  cela  me  console.  C'est  pour  une  dame 
d'esprit  bien  mal  raisonner.  Une  femme  cal- 
viniste n'est  pas  seule;  cela  doit-il  la  consoler? 
Quand  il  y  a  une  révolte  contre  le  souverain, 
chacun  des  révoltés  peut  dire  qu'il  n'est  pas 
seul;  en  est-il  pour  cela  plus  justifié?  Le  nom- 
bre des  coupables  doil-il  rassurer,  quand  on 
a  affaire  à  un  maître  qui  peut  les  punir  tous, 
quelque  jurande  qu'en  soit  la  multitude?  Si 
cotledame  avait  manqué  aux  bonnes  mœurs, 
elle  aurait  sans  doute  pu  dire  de  même,  je 
ne  suis  pas  seule;  aurait-elle  eu  droit  |)our 
cela  de  dire,  cela  me  console?  Disons  donc 
que  quand  on  lutte,  en  matière  de  foi,  con- 
tre l'auloriié  du  corps  des  premiers  pasteurs 
unis  à  leur  chef,  on  est  aussi  faible,  fùl-on 
cent  raille,  que  si  l'on  était  seul. 

11  y  a  une  autre  lettre  (c'est  la  W4%  page 
20o),  où  madame  de  Sévigné  a  grande  raison 
de  dire  que  sa  plume  va  comme  une  étourdie. 
Elle  y  prêche  en  effet  à  la  janséniste  la  toute- 
puissance  divine,  c'est-à-dire,  sans  aucun 
égard  ni  pour  la  miséricorde  de  Dieu,  ni  pour 

Dicvio.vfv^dU':  VES  iIk:i'.Ési£S  II, 


la  liberté  d(>  l'homme.  Les  pansages  qui  lui 
paraissent  favoribcr  sou  NcniMncnl,  rlle  dit 
qu'jilhi  les  entend  tous;  et  (/uand  elle  voit  le 
contraire,  elle  ilit ,  c'ett  (/u'tls  ont  voulu  par- 
ler commune  nient .  Moyennant  cela  (die  prc-nJ 
au  pied  di'  la  lellre  tous  l(;s  endroits  do  l'Lcri- 
lure  (|ui  expriment  la  toute-puissance  et  la 
justice  ;  mais  ceux  <|ui  oiioncenl  la  miséri- 
corde divine  et  nol.ri;  liliorté  ,  ell(>  se  dxnno 
l)i(!n  de  garde  de  les  prendre  litléralemrnt  ; 
ce  sont  pour  elle  dos  métaphores. 

On  peut  après  cela   facilement  conjcîclurer 
(jucls  sont  ses   senlimcnls  pour  le   pa|)e.  Je 

vo  is  envoie  ,  dit-ello  ,    la   lettre  du  pape 

vous  verrez  un  étrange  pape.  Comment  '{  il 
parle  en  maître  ;  diriez-vous  qu'il  fût  le  père 
des  chrétiens  ?  Il  ne  tremble  puint  ,  il  ne 
flatte  point  ,  il  menace:  il  scntble  qu'il  veut' le 
sous-cntcndre  quelque  blâme  contre  M.  de  /'a- 
ris  [  de  Ilariay  ).  Voilà  un  homme  étrange, 
est-ce  ainsi  qu'il  prétend  se  raccommoder  ?  El 
après  avoir  condamné  05  propositions  ,  ne 
dvvait-it  pas  jiler  plus  doux  ?  Selon  cette  bi- 
zarre pensée,  un  pape  qui  a  condamné  plu- 
sieurs proî)ositions  erronées,  doit  après  eela 
filer  doux,  et  en  laisser  passer  bien  d'antres. 
Onoicjue  père  des  chrétiens  ,  quoique  chef  de 
toute  l'Eglise  ,  il  ne  doit  pas,  eu  fait  de  doc- 
trine, pirler  en  maître,  il  doit  au  contraire 
trembler,  potier  ,  et  ne  point  menacer. 

Dans  la  ^82"  lettre,  p  'ge  3f'3,  elle  loue  à 
toute  outrance  un  certain  janséniste  mort 
dans  la  p  .roisse  de  Saint-Jacques  ,  et  qui , 
diî-ell>' ,  se  trouvait  indigne  de  mourir  à  la 
7néinc  place  oii  était  morte  madame  de  Lok 
guevill'.  C'(  si  cette  princesse  qui  avait  lou* 
jours  protégé  Port-Koyal,  et  à  (jui  le  si  -c 
Trouvé  a  dédié  son  fanatique  ouvrage,  inli- 
tulé  :  Instruction  sur  ies  sacrements  de  péni- 
tence  et  d  eucharistie. 

El  fuit  bien  s'attendre  qu'avec  de  pareils 
sentiments,  madame  de  Sévigné  ne  sera  guère 
favorab  0  à  la  fréquente  communion.  Arc- 
quelles  exclamations  ne  fait-elle  pas,  ncu 
sur  la  communion  journalière  ou  su*'  la  com- 
munion hebdomadaire,  mais  sur  vingt  ou 
vingt-cinq  communions  par  an.  Jesuis  assic- 
rée  (dit-elle,  page  100  du  G"  tome)  que  tous  les 
premiers  dimanches  du  7nois,  toutes  les  douze 
ou  treize  fêles  de  la  Vierge,  il  faut  en  vasscv 
par  à!  ô  mon  Dieu! 

Enfin,  tous  les  livres  de  Port-Koyal  font 
l'admiration  de  madame  de  Sévigné  :  les  li- 
vres do  Nicole  sont  divins;  Hamon,  cet  héré- 
tique médecin  dePort-Royal,  dt.nt  les  œuvres 
Oiit  été  si  justement  condamnées  par  M.  do 
Marseille,  etc.,  est  un  saint  homme;  ses  livres 
sont  spirituels,  lumineux,  saints,  et  chaiinent 
la  dévolo  du  parti,  quoiqu'ils  lai  passent  cent 
pieds  par-dessus  la  tête.  Mais  où  elle  s'épa- 
nouit le  plus,  c'est  sur  les  Lettres  provincia- 
les. Madame  de  Grignan  ne  les  ap[  rouvait 
pas.  Elle  trouvait  que  c'était  toujours  la  mê.ne 
chose;  e{  en  cela  elle  marquait  la  bonté  de  sou 
goût  et  la  justesse  de  son  (iiscerueniont  ; 
puisqu'on  elTet, c'est  toujours  un  ,ésuite  qu'on 
fait  ridicule  à  l'excès  ,  et  qui  rapporte  sans 
cesse  par  co'ur  de  grands  lambeaux  de  ca- 
suistes,  dont  on  plaisaolc  ensuite  à  sou  aise, 


8î5 


D'.CriONNÂKUi  Di:S  JANStMSFLS. 


SU 


M.iis  ni.'Ki.îiuodc  fOvigi.c,  en  snva  ilodii  pre- 
mier ordre,  y  trouve  une  plaisanterie,  diçjne 
ûlle  (dit-elle)  de  ces  Dialogues  de  Platon ,  qui 
sont  si  beaux. 

Les  railleries  de  Pascal  finissent,  comme 
!on  sait,  avec  les  dix  premières  leUros;  et  les 
Imit  dirnièrcs  ne  sont  plus  qu'un  tissu  d'in- 
jures et  d'.issez  grossie- es décinmalions. Point 
du  lo;it,  c'est  ce  qui  enchanle  madame  de  Sé- 
ri'^né.  Mlle  y  trouve  un  amour  parfait  pour 
Dieu  et  pour  la  vcrilc,  et  une  manière  admi- 
rable f/c  la  soutenir  et  de  la  faire  entendre. 
Elle  devait  ajouter  un  amour  singulier  pour 
le  prochain. 

I\Iais  voici  bien   pis  encore  :  c'est  qu'elle 
loue  les  Imaginaires  [voyez  Nicole), et  qu'elle 
les  IrGuic  jolies  et  justes.  Kacino  en  port  i 
un  tout  autre  jugenicnl.  On  a  entre  les  mains 
les  lettres  charmantes  qu'il  y  oppoaa,  et  les 
railleries  fines  qu'il   en  fit.  Mais   les  Imagi- 
naires vcnaienl  do  Porl-lloyal,  et  c'en  élail 
assez  pour  les  faire  lire  et  relire  avec  goût  à 
madame  de  Scvigné  ;   c'est  donc  pour  elle 
qu'on  peut  dire  avec  raison  ,  que  bien  écrire 
est  un  talent,  et  bien  juger  en  est  un  aulrc. 
m  est  vrai,  dit  un  autre  écrivain  orthodoxe, 
que  madame  de  Sévi^né  fiil  quelquefois  la 
fcuime  docteur,  qu'elle  prononce  sur  des  ma- 
tières qu'elle  n'entend  pas,  que  ses  éloges  et 
ses  eensures  ne  sont  pas  toujours  exempts 
de  l'esprit  de  parti  ;  mais  quoiqu'elle  ail  paru 
s'iiitércsser  à   celui   qui    dès  lors  portail  le 
trouble  dans    l'Eglise,  il   s'en  faut  beaucoup 
qu'elle  en  approuvât  les  maximes  et  l'absurde 
doctrine  do  la  préilesiinalion.  «Je  lis,  dit'clle 
dans  une  de  ses  lettres,  l'Ecriiure  sainte,  qui 
prend  l'alîaire  (h  puis  Adam.  J'ai  commencé 
par  celle  création  du  monde  que  vous  aimez 
tant  :  cela  conduit  jusqu'après  la  mort  de  No- 
Ire-Seigncur;  c'est  une  belle  suite,  l'our  moi, 
je  vais  [dus  loin  que  les  jésuites,  et  voyant 
les  reproches  d'itî!;:.ailude,  les  punitions  hor- 
ribles doni  Dieu  menace  et  afflige  son  peuple, 
je  suis   persuadée  que  nous  avons  notre  li- 
tjorlé  tout  entière,  que  iiar  conséquent  uous 
sommes  très-coupables,  el  méritons  bien  le 
feu  cl  l'eau  dont  Lieu  se  sert  quand  il  lui 
plail.  » 

SINGLIN  (Antoine),  fils  d'un  marchand  de 
l'aris,  renonça  au  commerce  par  le  conseil 
de  saint  Vincent  de  Paul ,  et  embrassa  l'état 
cccléi>iasti!jne.  L'abbé  de  Sainl-Cyr.in  lui  fit 
recevoir  la  pr  irise,  el  l'engagea  à  se  charger 
de  la  direction  des  religieuses  de  Port-Royal. 
Siiiglin  fut  leur  confesseur  pendant  vin;^l-six 
ans,  el  leur  supérieur  pendant  huit.  Pascal 
lui  lisait  tous  ses  ouvrages  avant  de  les  pu- 
blier, et  s'en  r.ipportail  à  ses  avis.  Singlin  eut 
beaucoup  de  par.  aux  alïaires  de  Porl-lloyal 
el  aux  traverses  que  ce  monasièrc  essuya, 
i'raignant  d'être  arrêté,  il  se  retira  dans  une 
des  terres  de  la  duchesse  de  Longueville.  Il 
mourut  en  IGG'i,  da;  sune  autre  lelraitc.On 
a  d<!  lui  lin  ouvrage  in'itulé  :  Instructions 
chrétiennes  sur  les  )i:yslcres  de  Noirc-Scigneur 
et  les  prinripales  félrs  de  l'année;  Paris,  1G71, 
eu  .'i  soi.  in-b  ,  rcinj]  rime  depuis,  17.'J(i,  I2v. 
in-lii.  Celte  édition  est  précédée  d'une  Vie  de 


Singfin,  par  l'abbé  Gonjet.  11  a  aussilaissé 
quelques  Lettres. 

SINNICH  (Jean),  Irlandais,  né  à  Corck, 
docteur  en  théologie,  président  du  grand  col* 
lége  à  Louvain,  fut  un  des  ardents  défenseurs 
des  idées  jansénic!!nes,se  rendi'  à  Home  pour 
plaider  la  cause  de  l'évéque  d'Ypres,  fit  ce- 
pendant plusieurs  fonda  ions  charitables  , 
utiles,  édifiantes,  et  r.îourut  à  Louvain  en 
IGGG.  Les  litres  de  ses  livres  sont  singuliers  ; 
si  du  moins  ses  livres  étaient  exempts  de  re- 
|)r.)chesl 

CoNsoNANTiAUUM  dissouautia.  IGoO.  Ce  livre 
fut  condamné  par  quelques  évoques 

H  >M0L0GiA  Augustini  Hipponcusis  et  AuguS' 
tini  Yprensis  de  Deo  omnes  snlvare  volen 
te,  elc.  Lovanii  apud  Jacobuni  Zegers. 

Sinnich  y  entreprend  un  parallèle  de  la 
doctrine  de  saint  Augustin  avec  celle  de  Jaa 
sénius. 

Le  P.  Bivero  répondit  à  cet  ouvrage,  qui  a 
été  condamné  par  Innocent  X.  le  23  avril 
lGo4. 

Sail  ex-rex  ,  sive  de  Situle  divinil^ts  pri 
mu:ii  subtivKito  ,  ac  deinde  ob  liolatam  reli- 
gionem  principalu  vitaque  exulo.  Louvain 
IGGi. — Si-eonde  édition    Louvain.  IGGj  ei 
1G67,  2  vol.  in-fol. 

Si'OXGiA  Notnrum  vwlinotnachiœ.  Eponge 
des  Notes  sur  la  molinomachie. —  IGiJl.  Sin- 
nich, dans  cet  ouvrage,  fronde  de  loutc-i  ."-es 
forées  le  dogme  catholi(iuc  de  la  grâce  suffi- 
sante, en  puMue  temps  qu'il  cherche  à  établir 
l(*  dogme  de  la  grâce  nécessilanie,  cjui  est  un 
dogme  calviniste. 

C'est  à  l'occasion  de  pareilles  j  roductions 
que  le  protestant  Leydeeker,  après  avoir  fé- 
licité les  jansénistes  d'avoir  enfin  puisé  la  vé- 
rité dans  les  mêmes  sources  qu^'  les  calvinis- 
tes, leur  fait  de  grands  reproches  de  ce  qu'ils 
sftnl  encore  unis  extérieurement  à  une  Eglise 
p  lagicnne. 

CoNFEssioMSTARUM  Goliatlitsmus  profligatiis; 
sive  Intheranorum  confessionis  Augustana 
si/mho[um  profilentium  provociilio  ad  mono- 
macliiiim  doctrinaieni  super  cayionibus  sy- 
nodi  Tridcntinœ  el  articutis confessionis  sua 
Auguslanœ,  solemniter  ex  edi  to  Cœ.-taieo 
sccum  a  cailioltcis  ineundain,  repulsa.  Lou- 
'vain  ,  1G61.  Deuxième  édition,  Louvain, 
1GG7,  in-fol. 

Contre  les  luthériens  de  la  confession 
d'Ausbourg  ;  mais  il  y  a  mis  quelque  choso 
en  faveur  de  Jansénius. 

^  iNi)ici,«  Dccaloyicœ  desumptœ  ex  Saule,  ex- 
rege  :  quibus  asseriiur  rigor  prœcrptorum 
Decalogiadvcrsus  laxiorrs  quommdam  opi- 
mones...  Accessit  Mat.  van  Vienen  opus- 
culurn  (le  juris  naturalis  ignorantia.  Lou- 
vain, 1G72,  \n-k". 

VuLCES  Ripaldœ  capta  a  Ihcologis  Lovanien- 
sibus.  C'est-à-dire,  le  Renard  de  Ripalda 
(jésuite)  pris  par  les  théologiens  de  Lou- 
vain. 


815  SOA 

La  ]\iii[ii}omn<'Iiir:  oiiviMfîi»  iiul)li/ien  lalin, 
fious  le  nom  ^'Aur/liim  Avilus. 
Lk   l'iaiiiiN  <le  J(hus(tlem:   publia;  en  laliii, 
BOUS  !<'  nom  ••''  Cdlidonius  JMicasins. 
La  TiiiAim  (les  suinfs  Prrcs,  de. 

riusicurs  (1(!  C(îs  ouvr.ijîcs  onl  6lô  coml,)m- 
nOs  à  Koino, 

SOANKN  (Ikan)  naquit  ;\  Uioin,  d'un  pro- 
cureur au  préjiiilial  ilo  ecllo  ville,  (  n  l(i'i7.  11 
entra  en  ItiOl  dans  la  eon};ré{;alion  de  l'Ora- 
toire à  Paris,  où  il  prit  lo  V.  Quesnel  pour 
son  conlesseur.  Au  sortir  de  Tiiistilulion,  il 
cnsei^,ua  les  humaniics  et  la  rhétorique  dans 
plusieurs  villes  do  province,  tionsaeré  au 
niinislùro  do  la  chaire,  pour  huiuelle  il  avait 
beaucoup  de  talent,  il  prôcha  à  Lyou,  à  Or- 
léans, à  Paris  et  à  la  ccmr,  les  caréuus  do 
lG8t)  et  de  l(i88.  On  récompensa  si  s  succès 
par  l'évêché  deSonez,  en  WX).  Son  é(  onouiie 
le  mit  en  étal  de  faire  beaucoup  di>  charités. 
Un  pauvre  sélant  présenté  ,  et  l'évèquc  ne 
trouvant  pas  d'argent,  il  lui  donna  sa  bajjue, 
action  qui  lit  beaucoup  de  bruit,  cl  qu'une 
charité  circonspecte  eût  poul-élre  évilé.  Après 
la  mort  de  Louis  XIV,  la  bulle  UnigenUus 
lui  ayant  paru  un  décret  monstrinnx  ,  il  lut 
un  des  quatre  évèquos  qui,  le  1"  mars  1717, 
en  appelèrent  au  futur  concile  ,  et  pui  Ha  le 
28  août  172G,  une  longue  Instruction  pasto- 
rale, plus  digne  d'un  ministre  de  Gcnôvo  que 
d'un  évêque  de  France,  cl  dans  laquelle  il 
s'élevait  avec  force  conlre  cette  constitution. 
Le  cardinal  de  Fleury ,  voulant  faire  un 
exemple  d'un  prélat  qucsnelliste  ,  profila  do 
cette  occasion  pour  faire  assembler  le  con- 
cile d'Embrun,  tenu  en  1727.  Le  cardinal  de 
Tencin  y  présida.  Soanen  y  fut  condamné, 
suspendu  de  ses  fonctions  d'évêque  et  de  prê- 
tre, et  exilé  à  la  Chaise-Dieu,  en  Auvergne, 
où  il  mourut  en  17W. 

Dorsannc  dit  qu'en  1720  ,  on  gagna  Soa- 
nen, qui  ordonna  en  peu  de  jours  douze  Hol- 
landais sur  les  démissoires  du  chapitre  d'U- 
trecht,  et  sans  cœùra  tempora.  Ce  prélat  avait 
des  qualités;  mais  il  lut  la  dupe  d'intrigants 
qui  abusèrent  de  son  extrême  facilité.  Nous 
avons  parlé  de  son  appel  et  de  sa  condamna- 
lion.  Il  eut  le  malheur  d'applaudir  aux  u)ira- 
cles  et  aux  convulsions  dans  des  lettres  im- 
primées. La  plupart  des  écrits  publiés  sous 
son  nom  n'étaient  pas  de  lui;  il  est  même 
douteux  qu'il  en  ail  composé.  On  n'est  pas 
sûr  qu'il  soit  auteur  ('es  Sermons  imprimés 
comme  de  lui,  en  1767.  Quant  aux  lettres, 
mandements  et  instructions  pastorales  qu'il 
donna  sur  les  contestations  d'alors ,  on  en 
connaît  les  auteurs  :  Cadry  eut  beaucoup  de 
part  à  V Instruction  paslornle  de  172G ,  (jui 
provoqua  principalemciit  la  tenue  du  concile 
d'Embrun.  Boursier  composa  V Instruction 
pastorale  de  1723,  sur  Vaulorilé  de  l'Eglise. 
11  fournit  de  plus  à  l'évêque  sa  Lettre  au  roi, 
en  1729,  et  d'autres  écrits.  La  Lettre  du  20 
juin  173G,  publiée  sous  le  nom  de  Soanen, 
conlre  les  erreurs  avancées  dans  qxielques  nou- 

{{)  On  voulut  ailiupicr  le  concile  d'Enioriin  par 
un  autre  écrit  publié  dans  le  inêinc  icmps,  cl  inli' 


SOA 


r;40 


rraii.r  écrits,  est  du  P.  d(^  Cienncv.  (icK  vou~ 
vcnuj-  éirits  étaient  ceux  de   l'abbé  Débon- 
naire, appelant,  <]ui  Hélait  associé  avec  Itui- 
dat,  IMi;j;iiot,  de  La  Tour,  et  autres  a|)[ielants, 
|iour  combatre  le   figurisme   et    les  convul>- 
sions.  V oj/ez  Di£iio\naiiii<:,  171)2.  Soanen  était 
visité  avec  empresH(MiH'nt,  dans  sa  r(  traite, 
comme  un  cnnfessrur  dt;  la  foi.  lu    pèleri- 
nage à  la  (iliaise-Uieu  était  alors  de  rigueur. 
Il  n'oubliiit  point  de  signer  :  Jran,  éuéi/uc  de 
Snicz,  ])risi)niiicr  de  Jésus-Christ.  Il  ignorait 
sans  doute  que  la  première  vertu  d(!s  disci- 
ples de  .lésus-(]hrist  est  une  humilité  desjirit 
et  une  souini^sion  siiicèr(;  au\  déoisinns  de 
son  Lglise.  Cependant  la  réputation  de  Soa- 
iH  n  souffrit  (iU(U|ue  att('int(!  lors  des  convul- 
sions ;   des    appelants    niêim'    le   peignirent 
couïUK!  un  vieillard  de  la  faiblesse  duquel  on 
abus  :it  pour  lui  faire  udoplir  les  visions  du 
fifjurisme,  et  autoriser  un  fanatisme  révoltant 
pour  le  bon  sens  it   déshonorant  pour  la  rtli- 
gion;  cl  il  mourut  sans  pouvoir  ramener  la 
paix  dans  sou  troupeau  divisé.  Depuis  le  con- 
cile d'Embrun,  son  diocèse  avait  été  succes- 
sivement régi  par  trois  grands  vicaires,  les 
abbés  de  Saléon,  de  la  Al'  !h'  cl  de  Vocance, 
(lui  achever)  ni  d'y  établir  le  cahnc,  malgré 
les  elTorls  d'Eiienne  de  la  Porte, (jci  pril  quel- 
que tem[)s  le  litre  de  g;and  vicaire  de  Soa- 
nen, publia  des  lettres  el  maiidcmenls  ,  fut 
arrêté  pour  ses  intrigues,  relâché  ensuite,  et 
mena  une  vie  erran.c  et  vagibonde.  On  pu- 
blia, en  1751,  la  Vie  1 1  les  Lettres  de  M.  Soa- 
nen, en  8  gros  vol.  in-12.  On  y  trouve  un 
abrégé  des  miracles  opérés  par  soîî  inicrces- 
sion;  car  il  y  en  ev.t  un!>  foule  pendant  sa  vie 
et  aptes  sa  mort.  Les  lettres  contenues  dans 
ce  re(ueil  sont  au  nombre  de  plus  de  seize 
cents.  La  plupart  étaient  de  la  façon  de  Jean- 
Joseph  Pougnel,  dit  Bérard  ou   Beaumotit, 
que  l'on   avait  donné  au  prélat  pour  secré- 
taire, et  qui  fut  depuis  un  agent  très- actif  de 
i'Egiise  d'Ulrecht.  11  y  faisait  tenir  à  l'évêque 
le  lang.ige  de  chef  de  parti.  Ces  lettres  sont 
presque  toutes  en  eiïcl  pour  la  gloire  et  les 
intérêts  des  appelants. 

Voyez  Bkoue  (La),  Coi.beut,  Louvaut,  etc. 

Instruction  pastorale....,  dans  laquelle,  à 
l'occasion  des  bruits  qui  se  répandent  de  sa 
mort  ,  il  rend  son  clergé  et  son  peuple  dé- 
positaires de  ses  derniers  sentiments  sur  les 
contestations  qui  agitent  l'Eglise.  En  date 
du  28  août  1726. 

C'est  cette  Instruction  pastorale  à  l'occa- 
sion de  laqu(  lie  fut  assemblé,  le  16  ;ioût  1727, 
le  concile  d'Embrun  (1).  Elle  y  fut  cond.;m- 
née  comme  téméraire  ,  scandaleuse  ,  sédi- 
tieuse ,  injurieuse  à  l'Eglise,  aux  évoques  et  à 
l'auloiité  royale;  schismnlique  ,  pleine  d'un 
esprit  hérétique  ,  remplie  d'erreurs  ,  et  fo- 
mentant des  hérésie-,  principalement  en  ce  qui 
y  est  contenu  conlre  la  signature  pure  et  sim- 
ple du  formulaire  d'Alexandre  Y II,  laquelle 
signature  y  est  qualifiée  de  vexation.  En  ce 
qui  y  est  faussement  el  injuriemement  avancé 

liilé  :  Mémohr,  abrégé  où  l'on  montre  rincompélencp 
du  condb'  d" Embrun.  1728,  22  png.  in-4'> 


fil 


DlCTiO.NNAlUK  DtS  JANSEMSTKS. 


Hïfi 


routre  1(1  conslilitlion  Unlgonilns,  et  Varcep- 
tation  (jui  en  (i  c'ir  fuite;  1/  l'elle  renrcrse  le 
do(jiiic.  Il  momie.  In  liisciiilin'',  la  hiérnrchic. 
L.e  rEyIise.  En  ce  que  ladite  liislriiclion  per- 
vict  et  recommande  In  lecture  du  lirre  con- 
domti:'  rfcs  Réflexions  iiior.iles  de  Quesnel,  elc. 

Le  concile  défcndil  la  lecture  de  colle  ins- 
truction pastorale  sons  peine  d'rxcommunica- 
tion  encourue  par  le  snil  fait  et  ré  sériée  à 
l'ordinaire.  Il  ordonna  que  le  révértndissime 
seiç/neur  Jsafi  de  Soancn,  évé/ue  de  Scurz,  qui 
a  avoué,  adopté  et  siijné  ladite  Insiruclion,  et 
qui,  nonobstant  les  vwnitions  canoniques  à  lui 
faites  de  rétracter  lesdits  excès,  y  a  opiniâtre- 
ment persisté,  soit  et  demeure  suspens  de  tout 
pouvoir  et  juridiction  épiscopnle  et  de  tout 
exercice  de  l'ordre,  tant  épiscopal  que  sacer- 
dotal, jusqu'à  ce  quil  ait  satisfail  par  due  ré- 
tractation, elc. 

Celte  sentence  fut  signifiée  à  Soanen  le  22 


d' l-lmbrxin,  M.  I  evt'qui»  do  Sisleron  en  publia 
la  Réfutation,  qu'il  accomp.igni  d'un  ir.ati- 
dement  du  G  mai  1739.  Le  loul  fui  imprimé  à 
Florence,  in-'l". 

I/iiiuvtrc  jirélal  qui  avait  si  glorieusement 
terrassé  l'auleur  des  Aiiceiloles,  ne  combattit 
pas  .ivec  moins  d'avantage  l'auteur  anonyme 
do  Vllisioire  de  la  condamnation  de  M.  de 
Senez.  Il  lui  prouve  que  tout  est  faux  dans 
son  ouviage  ;  faux  dans  les  faits  qu  il  allé-  { 
guc  ;  faux  dans  U^s  p  incipes  (\u'\\  pose.  Par 
rapport  aux  faits  dont  l'anonyme  charge  les 
Pères  du  concile  d'Iùnbrun  ,  M.  de  Sisleron 
montre  qu'il  accuse  faux  dans  les  démarches 
qu'il  leur  impule; faux  dans  les  discours  qu'il 
leur  attribue  ;  faux  dans  les  portraits  qu'il 
en  fait.  Par  rayiporl  au\  principes  dont  il 
prétend  qu'ils  se  sont  écartés,  le  prélat  prouve 
qu'i!  expose  faux  dans  les  maximes  qu  il  éta- 
blit;   faux   dans    les    maximes  mêmes    quil 


septembre.  On  a  vu  ci-dessus  que,  exilé  à  la  ado:)t(!.  De  sorte  que  par  celle  excellente  ré- 
Chaise-Dieu,  il  y  mourut  le  "^o  décembre  ITiO.  futation,  il  est  démontré  que, s)it  que  l'auteur 
Dieu  lui  donna  bien  le  temps  de  se  rétracter,      de  /  Histoire  raconte,  soit  qu'il  raison  e,  cet 


car  il  ne  l'appela  à  son  jugement  qu;'  dans 
la  9'*'  année  de  son  âge;  malheuKiusement 
ce  prélat  mourut  dans  son  opiniâtreté  cl  dans 
5on  endurcissement,  et  coiisomma  ainsi  sa 
réprobation. 

Le  parti  essaya  de  justifier  Soancn  ;  il  pu- 
blia un  ouvrage  intitulé  :  Histoire  de  la  con- 
damnation de  M.  de  Senez.  par  les  prélats  as- 
semblés à  Embrun,  1728.  in-'*"  de  i'ôï  pages, 
sans  nom  il'auteur,  ni  d'imprimeur,  ni  de 
ville  (1;.  Mais  on  sait  (jue  dans  ce  concile 
loul  se  passa  selon  les  plus  saintes  règles. 
M.  de  Tencin  ,  alors  arch 'véiiue  d'Embrun  , 
y  présida  et  y  fit  paraître,  avec  la  supério- 
rité des  lumières  et  des  talents,  tout  le  zèle 
eltoule  la  sagesse  qu'on  a  admirés  autretois 
dans  ces  grands  hommes  que  l'hisioire  nous 
représente  cà  la  tête  des  anciens  conciles  ;  le 
coupable  y  fut  cité,  y  comparut,  y  fut  écouté, 
et  son  Instruction  pastorale  fut  condamnée 
tout  il'une  voix,  par  une  sentence  du  2)  sep- 
tembre, pour  les  causes  et  a\ec  les  qualifi- 
cations (]u'on   a  lues  plus  haut. 

Le  concile  d'Kinbrun  fut  approuve  par  le 
8aint-sié;;e  ,  par  l'Eglise  de  France  et  par  le 
jOi-  Cependant  c'est  ce  saint  concile  i|u'on  a 
osé  attaquer  avec  la  plus  grande  violence 
dans  le  libelle  ik)nl  nous  jtarlons. 

Cet  ouvrage  de  ténèbres  était  resté  sans 
réplique  ju  qu'en  173i).  Mais  ayant  alors  re- 
paru sous  le  litre  do  :  Mémoire  de  monsei- 


indigue  écrivain  s'écarte  toujours  également 
de  la  vérité.  Une  marque  d(>  la  petitesse 
extiêmi'  de  son  esprit,  c'est  qu'il  ne  rougit 
pas  de  produire  en  faveur  de  la  cause  de  M. 
Soanen,  un  quatrain  de  Noslradamus,  conçu 
en  ces  iermes  : 

Taril  irrivés,  l'exéculion  faile. 

Le  \enl  coiiirairi',  iriirc^  m  chemin  prises. 

Le>  co:ijuiés,  quatorze  d'une  secip. 

l*ar  le  lîousseau,  Senez  les  entreprises. 

Lettre...  aux  religieuses  de  la  Visitation  de 
Cnstellane,  du  2V  juin  1732. 

Soanen  les  excite,  de  la  jnanière  la  plus 
forte  et  la  |)lus  séduisante,  à  ocrsévérer  dans 
le  schisme  et  dans  l'hérésie. 

Catkchismh,  5ur /'Jï^/ise,  pour  les  temps  de 
trouble,  suivant  les  principes  expliqués  dans 
/"iiislruciion  paslora'e  de  M.  l'évêquc  de 
Senez.  In-12  de  107  f,ages. 

Aussi  pernicieux  que  la  source  où  l'autour 
s'est  avisé  de  puiser:  cond  imné  par  M.  de 
la  Fare,  évéque  deLaon,sous  peine  d'excom- 
munication ,  en  son  mandement  du  1"  dé» 
cembre  1731. 

SOLAKI  (Bi; noît)  naquit  à  Gènes  en  17i2, 
entra  dans  l'ordre  des  dominicains,  enseigna 
la  théologie,  dissimula  ses  opinions,  et  fut 
fait  évéque  do  Nt)li  le  l"  juin  1778.  Il  se  dé- 
clara en  laveur  de  Ricci,  évoque  de  Pisioif/ 


gncur   l'évêquc  d'Anqou'éme   sur   le  concile      (Voye;:  son  arlicle).  Quand  la  bule /li<c/ore»» 


(I)  Le  !•'■  aoiU  révè(pic  de  Senez  avait  pnl>li('  une 
anlre  Inslrucliiti  pastorale  sur  raulorilé  infaillible  de 
l'Eillise  et  mr  Irs  carurlires  dr  ses  juiieinrnis  dogmati- 
qucu.  An  snjel  de  (Cl'  Iiislruciion,  un  lliéolo^ioii  (il 
les  oh-ervaiioiLS  sniv;iiilcs  : 

i  I,'E^lise  des  jansénisles  est  nnc  Eglise  sans  p;>pe 
cl  presque  sans  cvèijnes.  Selon  en\,  le  |)enple  esl 
juge  de  la  ff)i  :  les  premiers  paslenrs  tiennent  de  lui 
leur  auloriié  el  l'excrcenl  on  son  nom.  Avci:  de  |»;(- 
Tc.As  priiiripr's,  i'omm<  ni  ponrraii'nl-ils  se  distingner 
de>  proieslanls?  C'est  ccpendanl  ce  (lu'enireprend 
M.  l'cvèiine  d<;  Sene/.  dans  son  Inslrnelion.  Il  emploie 
à  cc'a  la  première  pariie,  qni  esl  liès-ionrle  cl  Irès- 
lailile.  Pour  les  trois  auires  parties,  il  les  consacre 
luul   entières   à   attaquer   les  principes  catludiques 


sur  la  visibilité  de  l'Eglise,  sur  l'aulorilé  du  pins 
grand  nomhrc  des  premiers  pasteurs  unis  à  leur 
(  bel,  sur  l'Eglise  dispersée,  sur  la  souiiiission  duc  à 
la  ronsiiiiiiiiin. 

Ce  prél ;»t  refraclaire  ne  larda  pas  à  être  puni  de 
lanl  d'excès,  puiscpie  scpl  semaines  après  il  lui  jugé 
el  condamné  dans  le  concile  tie  sa  province. 

Comme  la  doctrine  de  celle  longue  in^l^nclion  esl 
clière  an  parti,  on  en  a  lail  un  précis  cpii  a  éié  im- 
primé, eldoiilon  arrêta  une  édiiion  entière  à  Uoiutn 
en  mai  17-29.  Ce  même  p  écis  se  trouve  dans  une 
prétendu  •  JHs/rHCMo»  pixtorile,  t\»e  publia  celui  (pii 
se  disait  viciire-général  de  .M. de  Senci.  Voi/«2  Poutr 
(Etienne  Oe  La^ 


8i!) 


.?TA 


TAU 


RKO 


/îf/ej  piiul,  (M\  Wi>«, il  riunlrnconlrc  col.icl» 
(lu  poiiviiir  poiitillir.t!  une  opposilioii  ronnclU' 
vl  piililu|U('  ,  <'n  l(^  (lAiio.iraiil  ,  |).ir  iiiif  lclli(^ 
(lu  H  (kIoImc,  au  scnul  do  (icônes.  Il  applaiidil 
A  la  lôvohilîon  ^^Mioiso  ,  cm  1707,  cl  m^'iila 
«lYlrc  lail  inciiibro  de  la  coriiinissiou  de  16- 
tislaliou.  H  donna  des  inandcniciils  |)atri()li- 
qdcs,  cl  pulilia  une  lellro  à  l'avocal  (liusli, 
cil  laveur  des  jansénisles,  cl  eoncspondil 
avec  le  c,ler};é  conslilulioniiel  de  Fiance. Sol- 
licité de  venir  au  second  concile  do  ce  clcrpé, 
en  ISOl,  il  répondit,  le  -l'A  niai,  par  un  •  let- 
tre d'excuse  ,  où  il  avoue  qu'il  est  devenu 
odieux,  non-seuleiii(>nl  au\  Uoniains,  mais 
encore  à  ses  pro|)res  compatriotes.  I.e  célè- 
bre cardinal  (lerdil  publia,  eu  IHOi,  un  l'Jxa- 
vieii  des  motifs  de  Solari  à  la  bulle  jVuclorcm 


n  Ici,  dans  let|nel  il  les  réfute  complélcinonl, 
Solari  répli(|iia  par  une;  apologie ,  i|uoi(|u'il 
ne  lut  pas  de  lorcr  à  li|i|er  conlrr  \v.  savant 
(ardinal.  Il  niourul  le  1.'{  avril  ISI^i-. 

SI'ANOVKN,  archevêque  d  IJlrechC.  Voyex 
LouvAnr. 

Lrttimc...  sur  1rs  mémoiirs  (pin  la  rour  a  fuit 
faire  pour  reudi  e  odcuxen  Fiaucf:,  cl  su.s- 
p(c(s  (ï  leurs  liantes  puissances,  M.  d'IJtrrcht 
cl  ceux  qui  lui  soûl  attachés.  Xu-h'  do 
S  pa^;cs. 

L'archevêcpie  d'IItrccht  a  pour  but,  dans 
cet  écrit,  de  se  jusliru^r  lui-rnéfue  eu  faisant 
toiil  son  pos^ihli"  |K)ur  pisti  er  l'évécpie  do 
IJabylone,  i*(lil-l*icd,  hlondel,  Poncct  el.Mau- 
pas.  Kulrcprise  au-dessus  de  ses  forces. 


TABARAUD  (Mattuiku-Matuuuin)  naquit 
à  Limoges  en  {"ihW,  étudia  à  Sainl-Sulpice  et 
cnira  dans   la  coiit2;régation  de  l'Oratoire.  Il 
ensci}i;na  à  Arles,  à  !.yon,  à  Pézcnas,  dirigea 
le  collège  de   la  Uocbclle  ,   et  fut  supérieur 
de  la  maison  oratorienue  de  Limoges.  La  ré- 
volution l'ayant  obligé  de   la  quitter,   i    se 
rendit  à   Londies,  d'où  il  revint  eu     802; 
alors  Fourbe,  sou  ancien  <;onfrère  ,  I  •  porta 
sur  une  liste  pour  l'épiscopat  :  mais  cette  di- 
gnité  lui   aurait   d'autant    moins  convenu, 
qu'il  u'exerçail  point  les  fondions  du  minis- 
tère. Le  parti  se  serait  sans  doute  flatté  d'a- 
voir  de  nouveau    un  évéque.  Nommé,   en 
1811,  censeur  de  la  librairie,  Tabaraud  pro- 
fita de  sa  position  pour  entraver  la  publica- 
tion des  livres  contraires  à  ses  idées  jansé- 
nistes. A  la  Restauration  ,  il  fut  renvoyé  de 
cette  place,  mais   il   obtint  une  pension.  H 
conserva    toujours    un   grand    attachement 
pour  ses  opinions,  qu'il   défendit  avec  zèle 
jusqu'à  sa  mort,  arrivée  à  Limoges  le  9  jan- 
vier 1832.  11  donna   beaucoup  d'ouvrages; 
les  uns  sont  assez  bons,  ks  autres  sont  ré- 
préhensibles  ;  noi»s  mentionnerons  plusieurs 
de  ces  derniers.  H  fui  un  des  collaborateurs 
de  la  Biofjraptiie  universelle  ;  ses  articles  qui 
selrouvent  (ians  les  vingt  premiers  volumes 
sont  nombreux,   et  errii^reiuts  de  son  esprit 
janséniste.  Avant  de  nous  occuper  de  ses  li- 
vres, nous  devons   rapporter  les  paroles  de 
son  testament  olographe,  daté  du  9  janvier 
1831  :  «  Je  rends  grâces  à  Dieu  de  m'avoir 
fait  naîlre  dans  le  sein  de   l'Eglise  catholi- 
que, apostolique  et  romaine;  de  m'avoir  in- 
spiré la  bonne  croyance  de  toutes  les  vérités 
qu'elle  enseigne,  et  préservé  de  toutes   les 
erreurs  qu'elle  condamne.  J'espère  de  sa  di- 
vine miséricorde  qu'il  me  conservera  dans 
ces  senliinents,  jusqu'à  ce  qu'il  lui  plaise  de 
m'appelor  à  lui.   Si  dans  les  ouvrages   que 
j'ai  publiés,  il  se  trouvait  quelque  chose  qui 
ne  fût  pas  conforme  à  ces  dispositions,  je  le 
soumets  au  jugement  de  ladite  Eglise  ,  et  je 
demande  pardon  à  Dieu  de  tout  ce  qui,  dans 
mes   ouvrages,    aurait  otîensé  les  person- 
nes, etc.  » 

l'iuNcii'ffs  sur  la  distinction  du  contrat  et  du 


sacrement  de  mariage,  sur  le  pouvoir  d'ap' 
poser  des  emp^'chrmcnts  dirimnnts,  cl  sur  le 
droit  d'accorder  des  dispenses  matrimonia- 
les. Un  vol.  in  8»    Pars,  181G. 

Ce  livr(>  fut  publi  •  sous  le  voile  de  l'ano- 
nyme; mais  on  sut  qu'il  était  de  l'abbé  Ta- 
baraud, CI  un  crili(i'ie  judicieux  rap[)récia 
dans  les  pages  suivantes  qu'il  est  utile  de 
conserver. 

§  I".  —  Rien  n'est  si  commun  dans  une 
certaine  école  que  de  parler  d'un  obscurcis- 
sement général  dans  l'Eglise  ,  d'erreurs  ca- 
pitales qui  y  sont  enseignées,  de  défection, 
de  ténèbres  qui  y  ont  prévalu.  C'est  la  doc- 
trine que  l'on  trouve  inculquée  le  plus  per- 
sévérammeni  dans  les  livres  sortis  de  cette 
école.  Ils  représentent  constamment  l'Eglise 
comme  ayant  laissé  éteindre  le  llamboau  de 
la  fol  ,  le  corps  des  pasteurs  comme  ennemi 
de  la  vérité,  l'enseignement  comme  perverti, 
l'apostasie  comme  générale,  et  la  visibilité 
comme  réfugiée  dans  les  bornes  étroites  d'un 
parti  qui  se  cache  et  qui  rougit  même  de  s  )n 
nom.  Le  même  principe  se  trouve  consacré 
par  l'autorité  si  imposante  du  synode  de 
Pisto  e,  qui  s'exprime  en  ces  termes  :  //  s'est 
répandu  dans  ces  derniers  siècles  un  obscur- 
cissement général  sur  les  vérités  les  plus  im- 
portantes de  la  religion:  proposition  qui  a 
éié  à  la  vérité  condamnée  par  la  bulle  Au- 
ctorem  fidei,  mais  qui  n'en  est  pas  moins 
chère  aux  partisans  de  ce  synode,  aux  yeux 
desquels  u.ne  telle  condamnation  est  une 
nouvelle  preuve  de  la  vérité  de  leur  maxime. 

L'auteur  de  l'écrit  que  nous  annonçons  sur 
le  mariage  suit  fidèlement  le  même  système 
et  professe  la  même  doctrine,  et  il  ne  faut 
pas  s'en  étonner,  puisqu'il  est  en  ce  moment 
la  dernière  lumière  de  cette  Eglise  mou-! 
rante.  Ce  théologien  ,  déjà  connu  par  plu- 
sieurs ouvrages  ,  n'a  pas  jugé  à  propos  de 
mettre  son  nom  à  celui-ci  ;  mais  il  s'y  est 
fait  reconnaître  à  des  marques  sûres,  au 
bien  qu'il  dit  de  îui  et  à  son  humeur  contre 
les  autres,  à  ses  plaintes  perp^'luelle^  contre 
l'enseignement,  et  à  son  dé>i-  naïvement  ex- 
primé (ie  reformer  «elle  théologie  routinière^ 
qui  refuse  de  PC  plier  au  temps  et  de  se  cou- 


651 


DICTIONNAIIIE  DES  JANSENISTES. 


8r;'2 


former  à  l'esprit  du  siècle.  Il  no  se  contente 
pas  (l'insinuer  le  principe  di^  l'obsciircisse- 
meiit,  il  essaie  de  rétablir  par  de  nonibrcnx 
exemples,  et  c'est  à  cela  que  tend  principa- 
lement son  Discours  préliinin  lirc,  qui  <  st 
assez  long,  et  où  il  répèle  beaucoup  vie  cbo- 
ses  qu'il  avait  pris  déjà  1;ï  pcin  •  de  .;ous  dire 
dans  des  écrits  anliTienrs. 

Cet  auteur  avance  donc  que  la  portion  des 
membres  de  l'Eg'ise  qui  peut  donner  dans 
des  erreurs  contre  la  foi,  ne  se  r'dnit  pan 
seulement  â  linéique^  personnes  isoJres,  mais 
qoe  c'est  gnei/nefais  le  très-grand  nombre  des 
pa.trcurs  et  f/ps  fililes  ;  d'où  il  suit  que  ceux 
qui  souiionnent  la  vérité,  forment  le  trc^- 
petil  noujbre,  maxime  fort  commode,  et  avec, 
laquelle  on  peut  se  passer  de  l'aulorilé  ,  et 
braver  les  condamnations.  A  l'appui  de  ce 
principe  ,  l'auteur  cite  plusieurs  doctrines 
qui  se  sont  accréditées,  selon  lui,  dans  ces 
derniers  temps,  el  qui  n'en  sont  pis  moins 
fausses.  Les  jésuites  n'onl-ils  pas  tenté,  dit- 
il,  de  renverser  la  doctrine  de  saint  Augustin 
«iir  la  gràc'  efficace  par  elle-raônie  et  sur 
la  prédestination  gratuite,  «t  n'y  ont-ils  pas 
substitué  11'  System  î  do  Molin  ',  qui  a  obtenu 
la  préférence,  et  n'a  plus  laissé  à  l'ancienne 
doctrine  que  lasim[)le  tolérance  .'Ce  premier 
excn'.jle  e^t  sans  doule  assez  mal  choisi.  Le 
système  de  Molina  n'a  point  o')tenu  la  préfé- 
rence dans  l'Eglise,  il  n'y  (  si  que  toléré,  et 
on  peut  même  dire  qui;  n'y  est  point  répan- 
du. Les  tiiéologiens  les  plus  suivis  de  nos 
jours  ne  s'appliquent  plus  à  défe  idre  telle 
ou  telle  explication  des  mystères  de  1 1  grâ-e, 
et  celle-là  moins  que  toute  autre;  ils  énon- 
cent ce  qui,  à  cet  égard,  est  de  foi,  sans 
tlierc'.'cr  à  connaître  les  secrets  des  opéra- 
tions divines.  Ils  exhortent  plus  à  demander 
!a  grâce,  qu'à  s'enquérir  comment  elle  agit. 
Knii.i,  l'auteur  est  d'autant  plus  de  mauvaise 
foi  dans  cet  article,  qu'il  sait  très-bien  .«ans 
doute  que,  dans  le  nombre  des  théologiens 
qui  aioptenl  encore  u  i  sentiment  particulier 
sur  es  hautes  matières,  et  (jui  sont  presque 
tous  étrangers  ,  il  y  a  plus  d'augustiniens 
que  de  molinistes. 

Le  même  obscurcissement,  continue-t-il , 
s'est  répandu  sur  la  doctrine  de  la  nécessité 
d'un  couiinenc;  ment  d'amour  de  Dieu  par- 
dessus toutes  choses,  pour  être  réconcilié 
dans  le  sacrenie  t  de  pénitence.  Il  se  plaint 
qu'on  enseiîne  généralement  que  l'ailrilion 
purement  s  Tvile,  c'est-à-dire  conçue  par  la 
seule  crainte  des  peines  de  l'enfer,  sans  a  i- 
cun  acîe  d'amonr  de  Dieu  ,  sufiil  pour  être 
réconcilie  dans  le  sacrement  de  pénitence. 
Celle  (>|)inion  est  ,  selon  lui ,  répandue  nans 
les  livres  de  }>iélé  et  dans  les  catéchismes,  et 
elle  est  (jénéralemenl  adoptée  dans  ta  prati- 
que. M.iis  n  tre  (ibscuiaiit  se  plail  à  aug- 
menter nos  ténèbres.  Ne  devrait-il  |)as  mieux 
•avoir  quellt'  est  pai  liculièremenl  à  cet 
égard  la  doctrine  du  clergé  de  Fiance,  et 
n'a-t-il  pas  lu  celle  célèbre  déclaration  de 
l'assembec  de  1700,  qui  ■Mer:il  ,  d  a;>rès  le 
cuncile  de  Tien  e,  que  prsonn'-  ne  doit  se 
croire  en  sùrrlé  si  dans  le  sacrement  de  péni- 

(I)  Voyei  Kiir  ceUe  fiuicuse  Dcfenu  l'arlicle  do 


fcMfff ,  o^itre  les  actes  de  foi  et  d'espérance  ,  i7 
nr  commence  à  aimer  Dieu  comme  source  de 
toute  justice?  l.cs  livres  de  piété  sont  rédigés 
dans  cet  es[)rit.  Ils  incubjucnl  l'amour  de 
Dieu,  ils  en  offrent  de^  actes  aux  fidèles  dans 
les  exercices  de  piéié  ,  et  surtout  dans  la 
préparation  à  la  confession  ;  et  les  formules 
d'à  les  de  conlrilinn  qu'on  y  trouve  expri- 
ment positivement  qu'on  est  fâché  d'avoir 
offensé  Dieu,  parce  qu'il  est  infiniment  bon  et 
i'finimcnt  aimable.  Quel  prédicateur,  quel 
catéchisme  ,  quel  confesseur  prennent  soin 
d'avertir  les  péniten's  qu'ils  sont  di-pensés 
(le  s'exciier  à  l'amour  de  Dieu  ?  M.  Taba- 
raud  altère  donc  ici  l'enseignement  ordinaire 
pour  le  rendre  ridicule,  et  calomnie  la  pra- 
tique pour  avoir  le  plaisir  de  se  plaindre. 

Il  cite  encore  comme  une  preuve  de  cet 
obscurcissement  qu'il  veut  voir  partout  dans 
les  choses  qui  tiennent  à  la  foi ,  les  contra- 
dictions qu'ont  essuyées  les  quatre  arlixîlcs 
de  1()82.  Il  aurait  dû  lire  avec  attention  la 
Défense  de  la  déclaration,  par  Bossuct,  e(  il  y 
aurait  vu  ce  grand  évèque  assurer  que  les 
évéques  n'ont  pas  prétendu  faire  un  décret  sur 
la  foi  ,  jnciis  indiquer  une  opinion  comme 
mpillcurc  et  préférable;  qu'ih  ont  énoncé  un 
.sentiment  ancien  et  suivi  dans  ce  pays,  et  non 
une  doctrine  qui  oblir/eât  tout  le  monde.  Ce 
s  ml  les  expressions  de  Hossuet  lui-même, 
qui  apparemment  savait  ce  que  l'assomblée 
de  1682  avait  voulu  établir,  et  ce  qu'il  avait 
voulu  soutenir  lui-môme  (1). 

M.  Tabnraud,  qui  avait  de  l'humeur,  et 
qui  était  décidé  à  trouver  de  l'obscurcisse- 
ment dins  l'Eglise,  regarde  encore  comme 
une  preuve  de  ces  ténèbres  la  croyance  com- 
mune sur  l'assomption  et  la  conception  de  la 
sainte  Vierge.  En  vain  lui  dira-t-on  que  l'E- 
glise universelle  n'a  rien  défini  à  cet  égard  ; 
c'est  précisément  cette  réserve  qui  n'est  pas 
de  son  goût.  Plus  difficile  que  l'Eglise,  cet 
âpre  théologien  paraît  avoir  pris  son  parti 
de  la  censurer,  soit  qu'elle  p  irle,  soit  (]u'elle 
se  laise.  il  nons  fait  grâce  de  plusieurs  au- 
tres reproch  s  (jue  .  dans  son  humeur  cha- 
grine, il  étai'  disposé  à  lui  adresser.  Prut- 
élre  allait-il  lui  fai-e  la  guerre  sur  les  pro- 
cessions, les  pèlerinages  ,  les  Agnus  Dei  et 
autres  abus  énornics  qui  sans  doute  scanda- 
lisent une  piété  si  fervente  et  un  zèle  si  pur; 
mais  la  dévotion  du  sacré-cœur  lui  est  reve- 
nde en  mémoire,  et  sa  bile  s'est  déchargée 
sur  cette  pratique,  objet  d'une  antipathie 
ancienne  et  déclarée  pour  l'école  à  laciuolle 
il  appartient. 

Ce  n'est  qu'après  avoir  passé  en  revue  ces 
différents  exemples  d'un  obscurcissement 
qui  ne  pu  ait  Ici  (ju'à  des  yeux  malades,  que 
laulenr  arrive  à  la  question  du  n  ariage  , 
sur  laquelle  il  s'imagine  qu'on  a  répandu  les 
plus  épaisses  t(  nèbres  ,  et  ici  il  f<til  impi- 
toyablement le  procès  à  toni  l<«  monde.  Ce 
n'est  pas  seulemm!  renseignement  des  éco- 
les (]u'il  r(  prouve;  ce  no  sont  pas  seulomcnt 
les  Ihéoloaiens,  les  s  olasticjues,  les  caiio- 
tiisics  (ju'il  accuse  d'erreur,  ce  sont  encore 
des  jurisconsultes,  des  magistrats,  la  cham- 
DosiiULT,  évéi|uo  do  Troyes. 


pr; 


f;-». 


TAU 


TA[I 


R:ii 


|ir<i   (les  (l^'piilAs  ,  len  conseils  (h^  pi  ivres  cf. 
l'opinion  ])nblii]HC  ollo-ln<^m(^  Ainsi    M.   l'a- 
hai'.iud  H  .ilïaiifl  à   lorlo   p.irlitî;  in.iifj  il  ik; 
rcdoiilc  ni  le  iiointiro,  ni    l;i   (phililô    do   .ses 
nilv«Msaii(\s,  et  il  «il  «i  chacun  son  (ail,  avoc 
la  modestie  d'un   lionuuc   (|(il  se  chari'O  de 
rcl'oniicr  riinivcrs.    Voici    cnlfc,  autres   im 
ai'piiincnl  aii(|u('I  on  no  s'altcnd  pas.  On  ne, 
ri'trottvr,  dil-il,  les  rmis  principes  nnr  <ctte 
question  i/nr  dons  le  code  civil,  (/ni  a  ('la'ili 
(le  la  nuinicrc  la  plus  formelle  la  distinction 
du  contrat  et   du    sacrement    (1).    Pour  un 
iK.iniiio  qui   se  dit  tIu''olo{.',i('n ,  ces!  I;\  sans 
doulc  nu  siiiî.;;ulit'r  aveu.  Ainsi  c'est  dan;;  le 
code  civil  (juM  f.tndra  allrr  chcrclirr  les  re- 
files d(>  l'Kf^Iise,  cl  îc  code  civil   doit  (Mre  la 
boussole  et  l'oratic  des  écoles   callioliiiues. 
La  qucslion   du   inaria(;o  élail  aupiravanl 
i{;n.irée  et  obscurcie  ,  c'est  le  code  civil  (jui 
l'a  rcnusc  en  lumière.  Ca  n'<  si  que  là  (ju'>)tit 
été  cnllii  proclamés  les  principr.s  méconnus 
depuis   lon};lonjps  par    les  conciles  comme 
par  les    tl)éolo[;iei)s.    L'K}>lisc    avail    laissé 
s'altérer  la  bunne  doctrine;  Honap;îrle  et  son 
conseil  d'Etat  l'ont  heureusement  res  usci- 
léc  :  la  science  et  la  [)iclé  de  quoliju.s  avo- 
cats, bien  (ju'iin   peu  révolutionnaires  ,  ont 
dissipé  les  ténèbres  que  les  docteurs  et  les 
Pères  avaient  répandues  parmi   nous  depuis 
tant  de  siècles,  ot  ce  n'est  que  dans  un  code, 
où  il  n'est  point  question  de  Dieu  ,  (juc  /'on 
retrouve  t'^s  vrais  principes,  qui  s'élaient  ef- 
facés parla  né;Jijj;ence  des  dépositaire^  de  la 
tradition.  Ne  perdons  point  de  vut;  cette  dé- 
cision de  M.  Tabaraud.  Elle  montre  quelles 
sont  les  autorités  qu'il  préfère,  et  quel  cas  il 
fait  dans  le  fond  de   la  vénérable  antiquité  > 
qu'il  tâche  pourtant  d'attirer  à  lui  pour  la 
forme,  illc  nous  dispenserait  peut-être  de 
recherches    ullérieurcîs  ;  car  celui  qui   ne 
trouve  les  vrais  principes  que  dans  le  code, 
et  qui ,  par  une  suite  nécessaire,  ne  rencon- 
tre qu'obscurcissement  dans  l'ancienne  théo- 
logie, ne  parailia  sûrement  aux  lecteurs  de 
sang-froid  ni  un  canoniste  bien   profond  ,  ni 
un  juge  bien  clairvoyant,  ni  surtout  un  dis- 
sertaleur  bien  impartial.  C'est  ce  dont  il  a 
pris  soin  de  nous  convaincre  par  toute    la 
suite  de  son  livre. 

§  II.  —  M.  Tabaraud,  qui  avait  eu  la  fran- 
chise de  nous  avouer  qu'il  n'avait  trouvé  les 
vrais  principes  sur  le  mariage  que  dans  le 
code  civil,  ce  qu'il  ne  faut  jamais  oublier^ 
aurait  pu,  après  cela,  s'é,  argncr  la  peine  de 
fouiller  dans  la  tradition,  et  d'y  chercher  les 
preuves  de  son  système.  Ce  nv  peut  être  que 
pour  la  forme,  et  en  quelque  sorte  par  décen- 
ce, qu'il  a  interrogé  sur  ce  swjel  les  nronu- 
mentsderantiqnite.il  a  peiisésan^  doutequ'il 
serait  aussi  trop  ridicule  de  discuter  une  pa- 
reille question,  sans  y  mettre  un  peu  d  appa- 
reil Ibéolo^Mque,  et  sans  avoir  l'air  de  s'cnvi-' 
ronnerde  quelques  autorités.  IMusieuis  lec- 
teurs pourront  y  être  trompés  et,  en  lui  voyant 
citer  les  Pères  et  les  conciles,  s'imagineront 
qu'il  les  a  en  elîel  pour  lui.  On  est  quelque- 
fois dupe  d'un  certain  étalage  d'érudition,  et 


des  manières  hardies  et  l:  i  ••- n'ii.l  >s  dVn 
auteur  (|ui  pi  end  iraulaul  pins  1  )  1(>M  d"  l'aH- 
Hurance  (|u*il  a  besoin  de  cuu"ri<  par  1>\  le 
délaiit  de  ses  arguments.  Il  i'aul  d  ne  mon- 
der les  arlilices,  les  .siililililé;!  cl  le  init.iège 
d'un  homme  qui  parait  assez  exerc6  ù  tor- 
dre les  passages  par  des  inlerprétalioji:'.  for- 
cées, e(  leur  fair<!  |irendie  la  rouhîur  i\\x'\l 
jug<!  à  propos  <le  laur  doiin(;r. 

D'aboi (I,  M.  Tiibaraud,  trouvant  dans  les 
montiniiMils  de  la  tradiiiou  très-peu  de.  textes 
(|ui  se  pliassent  à  ses  vues,  a  eu  le  soin  de 
faire  précéder  et  suivre  eh  icun  d'un  com- 
meiilaire  (dus  ou  moins  adroit,  mai .  loujour.'i 
as  cz  long  pour  disposer  le  lecleur  à  n'y 
voir  <|ue  ce  (ju'oii  veut  lui  insinuer.  Il  ap- 
pelhî  à  son  seeouis  la  science  des  distinc- 
tions, des  explications,  des  restrictions,  et 
tout  em  se  moquant  'les  scolasliques,  il  imiie 
Ir  s-bien  les  subtilités  (juil  leur  reproche. 
Par  exemple,  il  ra[)porte  un  passade  ûc  saint 
Ignace,  disciple  des  apUres  :  Nul/ai  in,  Ec- 
clesia,  beuedictione  Ecclesiœ,ex  Domni  prœ- 
ccpto.  \"ous  croyez  peut-être  (lue  ce  pass.ige, 
qui  indi(|ue  un  précepte  ai  formel  (le  Noire- 
Seigneur  lui-même,  gêne  M.  Tabaraud. 
Point.  Saint  Ignace  ne  dit  pas  en  col  endroit 
que  la  bénédiction  fût  nécessaire  à  la  vali- 
dité du  mariage.  C'est  une  simple  recom>)ian' 
dation  qu'il  fait  aux  fidèles;  et  ainsi  \c  pré-' 
cepte  ne  devient  plus  qu'un  conseil,  et  lo 
témoignage  dun  évoque  contemporain  des 
apôtres  est  adroileoicnt  éludé.  L'auteur  in- 
terprète de  même  les  autres  passages  où  il 
est  parlé  de  la  bénédiction  nuptiale.  Teriul- 
lien  à  la  vérité  flétrit  les  mariages  qui  ne  se 
célébraient  pas  à  l'église  ;  mais  ce  sont  des 
expressions  outrées,  échappées  à  son  iniuf/l- 
nation  bouillante.  D'ailleurs  ,  ii  n'a  pas  dit 
absolument  que  ces  mariages  étaient  nuls , 
et  tout  ce  qu'on  trouve  dans  les  Pères  contre 
ces  sortes  d'unions  doit  s'entendre  d'une 
simple  prohibition,  et  non  d'une  déclaration 
de  nullité.  Celle  distinction,  que  M.  Taba- 
raud réjjèie  fréquemment  ,  est  une  des  clefs 
avec  lesquelles  il  se  lire  des  plus  mauvais 
pas. 

Il  est  une  autre  clef  non  moins  ingénieu- 
sement imaginée,  ot  dont  l'auteur  fait  aussi 
un  grand  usage.  Saint  Basile  déclare  que  le 
mariage  contracié  successivement  avec  les 
dtux  sœurs  n'est  pas  un  vrai  mariage ,  et 
que  les  conjoijîts  doivent  être  exclus  de  l'as- 
semblée des  fidèles,  jusqu'à  ce  qu'ils  consen- 
teiit  à  se  séparer.  Les  liiéologiens  ordinaires 
croient  voir  là  un  empêchement  dirimant 
établi  par  l'Eglise  ,  et  ils  s'imaginciU  que 
quan  I  un  Père  de  l'Eglise  déclare  que  telle 
union  n'est  pas  un  vrai  mari  ge,  cela  signifie 
un  mariage  nul.  M.  Tabaraud  leur  appren- 
dra comment  on  élude  des  expressions  en 
apparence  si  précises,  et  par  quelle  tournîsre 
on  peut  avoir  l'air  d'éciiaiper  à  une  décla- 
ration si  formelle.  C'est  là  qu'il  appliquccetle 
autre  clef  dont  nous  avons  parlé.  La  sépara- 
lion  dont  patient  les  Pères  <îans  ce  cas  et  plu- 
sieurs autres ,  ne  doit  pas  être  étendue  um 


(1)  Discours  préliminaire,  page  xxxvi. 


'^-"5                                                 niCriONNAIRE  hl.^}  JANSENISTES.  8B0 

lieti  (Ir  innri'ige  ;  il  convient  lie  la  resircindre  que    surloiit  aux   cha])itros  où  iltraitc   du 

à  riiahilalion,  (horo.  Col  il  convient  esl  naïf,  concile  de  Tioiile.  L'aulorilé  do  celte  sainte 

Cela  convient  en  effet  an  système  de  M.   la-  assemblée   est   établie   dans  l'Eglise  depuis 

barand,  cl  cela  lui  convient  si  bien,  qu'il  on  près  de  trois   cents   ans,  et    les  calholiciues 

use  souvent,  et  qu'il  l'applique  à  plusieurs  sont  acconlumés  a  rogardcr  ses  canons  et  ses 

décisions  pareilles  qu'il  trouve  dans  l'anli-  décrets  comme  la  rèsle  de  leur  croj-ance  et 

^l^J"^-  l'oracle  de  l'Espril-S.iint.  Rome,  les  évoques 

Deux  conciles  du  viir  siècle  embarras-  des  différentes  Kj^liscs,  les  Ibéolojriens  des 
9énl  un  peu  M.  Tabaraud,  ou  plutôt  eml)ar-  diverses  écoles,  les  p  isleurs  et  les  Gdùles 
rasseraienl  tout  aiitro;  car,  pour  lui,  il  ne  professent  un  reli;:jieux  res.iect  pour  les  dc- 
s'épouvante  d'aucune  ;iu!orité,  et  il  sait  es-  citions  de  c  grand  pnrlemml  des  chrétiens, 
quivir  les  plus  fort' s  ol)iections.  L'un  de  ces  ainsi  que  l'appelait  un  philosophe  célèbre; 
conciles,  c  lui  de  Chalcut,  en  787,  prononce  cl  les  déi  isions  de  ce  dernier  coucile,  forti- 
sur  l'eiat  des  enfants  nés  de  certains  mai ia-  fiées  do  l'assentiment  de  toutes  les  Eglises 
%  s.  Ce  n'est  là,  dit  M.  Tabaraud,  (jaune  en-  catholiques,  sont  un  rempart  contre  les  er- 
treprise  extraordinare  sur  laquelle  on  ne  reurs  des  derniers  siècles,  et  un  frein  conlrc 
saurait  fonder  un  droit  légitime. ..On  ne  peut  celles  qui  voudraient  naître  encore.  Or,  ce 
en  rien  conclure  ni  contre  les  droits  ds  prin-  concile  a  le  malheur  de  i)rofesser  sur  le  nia- 
ces,  ni  >n  f  veur  des  prétentions  de  V Eglise  riage  une  autre  doctrine  que  M.  Tabaraud. 
sur  le  mariage.  Il  est  bien  plus  indigné  en-  H  prononce  analhème  conire  celui  gui  dirait 
core  contre  le  concile  do  Forli,  en  791,  qui  qne le  mariage  n'est  point  un  sacrement,  et 
05e  déclarer  nuls  des  mariaf^es  entre  des  pa-  contre  celui  qui  prétendrait  que  V Eglise  n'a 
rents  à  des  déférés  prohibés  d  il  s'écrie  :  pu  établir  des  empêchements  dirimants.  Cet 
Quel  avantage  pourrait-on  tirer  d'un  canon  anathime  (\'uu  concile  œcuménique  a  quel- 
qui  entreprend  manifestement  sur  les  droits  que  chose  d'effrayant  pournous  autres  gens 
imprescriptibles  de  la  puissance  temporelle  à  simples;  mais  un  théologien  aguerri  comme 
laquelle  seule  il  appartient  de  prononcer  .-ur  M.  Tabaraud  saura  bien  esquiver  un  tel 
rélat  des  personnes?  Mais  c'est  précisément  coup,  et  sa  méthode  des  d  stinclions  lui  sera 
là  la  question,  et  celle  manière  de  raisonner  ici  d'un  merveilleux  secours.  Il  n'attaque 
est  ce  qu'on  appelle,  en  bonne  logique,  une  point  l'œcuménicité  du  (oncile,  il  est  trop 
pétition  de  prinripe,  espèce  de  sophisme  as-  adroit  pour  heurter  de  front  un  point  sur  le- 
sci  facile,  qui  n'a  pas  le  mérite  délie  fort  quel  il  y  a  unanimité  dans  les  écoles  calho- 
spécieux,  et  qui  devrait  être  interdit,  surtout  liques  ;  ce  procédé  ne  ferait  pas  fortune  et  in- 
à  un  ancien  jrofsseuv;  car  M,  Tabaraud  ne  disposerait  conire  l'auteur.  H  est  des  ma- 
so débarrasse  ici  de  ce  canon  incommode  nièces  détournées  d'arriver  au  même  but. 
qu'en  supposant  maniiesiement  vrai  le  sys-  Ou  ne  conteste  point  directement  un  prin- 
lème  qu'il  avait  à  prouver,  et  que  ce  canon  cipe,  maison  l'ailénue  dans  ses  détails. Nous 
renvfrse.  Avec  une  volonté  aussi  décidée  allons  voir  commenl  M.  Tabaraud  sait  mi- 
d'avoir  raison  tout  seul,  on  peut  compter  ner  et  détruire  une  autorité  tout  en  ayant 
qu'il  ne  rencontrera  plus  d'obstacles.  l'»'''  delà  révérer  profondément. 

Li's  fausses  décréiales  lui  fournissent  par-  Le  concile  de  Trente,  dit-il,  est  infaillible 
liculièrement  un  moyen  de  bnllre  en  ruine  lorsqu'il  statue  sur  la  présence  réelle,  sur 
ses  advers.iires.  Ce  sent  les  fausses  décré-  l'invocation  des  saints  et  sur  les  dogmes  et 
taies  qui  ont  fait  tout  le  mal;  elles  onlchaneé  Ic^  pratiques  de  la  foi;  il  n'en  esl  pas  de 
toute  la  discipline  el  interverti  toutes  les  no-  même  de  ses  décisions  sur  le  njariatio,  parce 
lions.  Les  principes  ont  été  altérés  tout  à  qu'elles  inléressent  les  princes,  et  qu'elles 
coup,  et  l'Eglise,  assistée  de  l'Esprit-Saint,  a  'cur  enlèvent  leurs  droits  pour  soumettre  à 
lai>>sé  prévaloir,  sur  une  foule  de  points,  des  ^^  juridiction  ecc'ésiastique  un  contrat  pure- 
idées,  une  discipline  et  même  une  doctrine  ment  profane  par  sa  nature.  Le  concile,  en 
teul  opposées  à  celli-s  qui  avaient  régné  jus-  statuant  a  cet  égard,  a  visiblement  excédé 
que-là.  On  sait  que  c'est  là  le  texte  le  plus  les  bornes  de,  son  pouvoir,  et  ses  décrets 
lialiiluel  des  déclamations  des  |)roteslants,  el  sonl  nuls  par  défaut  de  compétence  du  Iri- 
il  s'est  trouvé  des  catholiques  (jui  les  ont  ré-  bunal.  Ainsi  parle  M.  Tabaraud,  et  il  se 
pelées,  ou  jiar  légèreté,  ou  à  mauvaise  in-  fonde,  comme  on  voit,  sur  ce  que  les  ques- 
tention.  Los  canonsles  (lu  dernier  siècle  sur-  lions  que  le  concile  a  décidées  sur  le  mariage 
loul  ont  a[!puyelà-dessnsl'-s  iiDiivelles  maxi-  "o  touchent  point  à  la  foi.  A  la  vérité  le 
mes  qu'il  leur  plaisait  d'introduire,  el  ils  ont  concile  dit  le  contraire.  Dans  la  vingt-troi- 
inieux  aime  ,>.c(  user  l'Lglise  de  changement  sième  session,  en  indiquant  les  matières  qui 
que  d'avouer  (jue  celaient  eux  (jui  méritaient  devaient  faire  robjet  de  la  suivante,  il  fut  dit 
ce  reproche.  A  leur  imitation,  le  religieux  que  l'on  y  traiterait  du  sacrement  de  mariage 
Ihéologien,  (|ui  veut  réformer  la  doctrine  et  des  autres  objets  qui  appartienmnl  ù  la 
commune  sur  le  mariage,  cherche  à  nous  doctrine  de  la  foi.  Et  au  commencement  de 
persuader,  tant  il  est  respectueux  pour  l'E-  la  vingt-quatrième  session,  lo  concile  expo- 
glise,  que  c'est  elle  qui  a  eu  tort  et  qui  a  va-  sanl  la  doctrine  sur  le  sacrement  do  mariige^ 
rlé,  cl  son  système  lui  est  plus  cher  que  s'exprime  ain>i  .  Les  saints  Pères,  les  con- 
riionneur  de  celle  sociélé  à  qui  Dieu  a  pro-  elles  et  toute  la  tradition  ecclésiastique  nous 
mis  l'assistance,  et  (luo  tous  les  chrétiens  enseignent  que  le  mariage  doit  être  compté 
doivent  chérir  comme  leur  mère.  parmi  les  sacrements  de  la   loi  nouvelle.  Ce- 

Ccltc  disposition  de  M.  Tuburaud  s'appli-  pendant  plusieurs   hommes  impies  et  inscnsét 


8B7  TAP  TAn  «r>« 

dn  ce  sitklc,  non-snilrmmt  ont  mnl  pcnsd  sur  cis.  C'est  la  |)r(''l('iilioii  de  Ions  ceux  dont  rK-| 
ce  sarrniirnt  nhirrahle  ,  muis  iiitnxhilsniit  ,  f^lisc  a  coïKlaiiim"  li's  cireurs.  |''ia  l'.mlo  .'i  la 
suivant  leur  nsdi/r.  In  licence  sous  i>n'tt\ile.  de.  main,  ils  suivront  lonlc  rhistMin-  iln  ron(  iU*, 
Ui  liberté  cvinu/ilii/ne,  ils  ont  avancé  de,  vice  t<,'il<;  (\iu',  la  rapport»!  ce;!  /'crivain  fii  Iticn  oa- 
ritir  et  par  ('cril  plusieurs  choses  t'ioif/ni'ts  raclérisr  on  dciiK  mots  par  Itossijct.  Ils  trot'' 
(lu  sendnieiit  de  V lùjlise  cnltioliiiue,  et  ilc  lu  vcronl  dans  ce  (;riti(|nr  jnlidrlc!  iiiillc|)r^;lex(ef 
pratique  du  temps  des  apôtres,  et  cela  non  pour  censurer  et  (•alomni(!r  les  opérations  d<'^ 
sans  un  (/rand  dommaije  pour  les  chrétien".  Pères,  et  M.  Tabaraud  xmiI  liien  les  aiil(!r  cn- 
Le  saint  concile  universel,  coulant  aller  f(M-  corc  à  cet  énarddo  ses  luoiièicîs  (!l  (h;  son  iin- 
devant  de  leur  témérité,  «  jn(/é  conxunah'e  partialilé.  Tel'o  décision  est  oliscuro,  selon 
d'exterminer  les  plus   remarquables  des  liété-      lui,   parco    (juNdle  a  été  jut^éo  telle  par  <l(;u.<. 

sies  et  des   erreurs    de   ces  scliismufiqaes  ,  de  ou  trois  juri-sconsulles.  0« // «  o///ja- /es  my/c» 

pe\ir  que  celte  dungereuse  contaqion  n'en  se-  qno  .M.  Tabaraud  vient  di;   tracer  avec  tai»t 

duisc  un  plus  grand  nombre  :  en  (onséquence  de  sa^icssc,   et  on  attribue  avec  juste  raison 

il  a  décerné  les  analhèines  suivanLs  conli  e  ces  l'oubli  de  toutes  ces  rèijles  au  défaut  de  liberté, 

liérétitjues  el  leurs  erreurs.  Ici  il  répète  les   plaintes  de  Fra-Paolo,  et  it 

Il  somlile  que  ce  passa}:;e  ait  été  écrit  ex-  conclut  en  disant  que  quand  même  les  décrets 
prùs  pour  prévenir  les  vains  subleringcs  l'c  du  concile  de  Trente  sur  le  mariage  auraient 
1\I.  Tabaraud.  O  lh6(»Iogien  de  nouvelle  fa-  pour  objet  une  doctrine  appartenant  à  la  foi, 
bri(iue  prétend  (|ue  les  canons  et  les  décrcMs  on  pourrait  encore  leur  lefuser  la  qualité  de 
sur  le  inariaj;e  n'.i|)parlie!inent  point  à  la  loi,  règle  de  foi  ;  et  plus  loin,  que  ces  canons  doi- 
el  le  concile  emploie  les  plus  l'orles  expr(  s-  vent  être  regardés  comme  non  avenus. 
slons  j)onr  prouver  le  ((jiitr.iire.  Il  si};na!c  Tant  de  hardiesse  et  de  hauteur  de  la  part 
avec  une  juste  sevérito /es //./vsfc.v  c/ /cA- S(//j.v-  d'un  homiïK;  obscur,  et  (jui  ne  s'est  pas 
viatiques  qui  introduisent  laticene  et  sédui-  nommé,  doivent  sans  doute  étonner  et  con- 
setit  les  fidèles.  Rlainlenant  à  (|ui  croirons-  Tondre  le  lecteur  (|ui  connaît  les  règles  et 
nous,  ou  du  saint  et  a'cuméni(iue  conci'e  i!e  les  droits  de  IKglise.  On  se  demande  qu.  a 
Trente  prononçant  qu  il  s'agit  ici  du  dépôt  pu  inspirer  celte  audacieuse  désobéissance 
de  la  foi,  ou  d'un  particulier  sans  autnrilé  cl  cette  critique  elTrénéc  :  c'est  l'esprit  de 
qui  [retend  déciiier  le  contraire?  A  qui  ci  oi-  -parti.  Arnauld  et  Nicole,  combien  vous  se- 
rons-nous de  cette  assemblée  antique  lançant  riez  humiliés  de  voir  vos  disciples  si  diffé- 
un  anathème  contre  celui  qui  dirait  que  i'E-  rents  de  \ous!nn  attaquant  les  droits  de 
glise  n'a  pu  établir  des  empêchements  diri-  l'iilglisc  dispersée,  vous  taisiez  profession  du 
mants,  ou  d'un  disserlateur  moderne  qui  af-  nioins  de  révérer  les  décisions  des  conciles 
fronle  cet  analliè.îie,  et  qui  met  en  thèse  la  généraux,  el  vous  auriez  regardé  comme 
proposition  que  l'Église  réprouve?  A  qui  une  injure  le  moindre  soupçon  que  l'on  au- 
croirons-nous  des  premiers  pasteurs,  des  dt-  rait  conçu  contre  vous  à  cet  égard.  Vous  les 
positaires  delà  tradition,  des  députés  de  touies  avez  mis  sur  la  voie,  ils  y  ont  fait  de  rapides 
les  églises,  avertissant  les  fidèles  que  le  ma-  fjrogrés,  et  il  n'y  a  plus  de  moyen  d'anéler 
riage  est  un  sacrement  pour  les  exhorter  à  le  désormais  des  gens  qui  ne  s'elîraient  point 
recevoir  saintement,  ou  bien  d'un  sophiste  des  condamnations  los  plus  solennelles,  et 
qui  vient  dire  gravement  que  ce  n'est  point  qui  bravent  les  anathèmes  les  plus  clairs. 
ici  ime  simple  inexactitude  de  langage,  t[  c^\ù,  Que  deviendrait  l'Eglise  si  un  tel  système 
repoussant  un  principe  consacré  par  la  pouvait  y  prévaloir?  Toutes  les  erreurs  y  re- 
croyance et  la  pratique  communes,  emploie  naîtraient  impunément,  et  chacun  s'arroge- 
iin  volume  entier  à  subtiliser  sur  ce  sujet, et  rail  le  droit  de  remettre  en  question  ce  qui 
à  enfanter  un   système  immoral  el  absurde?  aurait  été  décidé  de  la  manière  la  j  lus  solen- 

11  y  a  plus:  la  légèreté  avec  laquelle  M. Ta-  nelle.  Ce  t  bien  alors  que  nous  flotterions  d 
baraud  parle  des  décisions  du  concile  ne  se  tout  vent  de  doctrine,  et  que,  lancés  sans 
borne  pas  aux  canons  et  décrets  de  la  vingt-  boussole  dans  la  mtr  des  opinions  humaines, 
quatrième  session.  Il  pose  des  principes  avrc  nous  irionsnousbriser  coniretous  lesécuc  ils. 
lesquels  on  pourrait  aussi  bien  ébranler  los  11  n'y  aurait  jdus  d'autorité,  plus  de  frein, 
autres  décrets  de  celte  vénérable  assemblée,  et  le  Fils  de  Dieu  aurait  cessé,  malgré  sa 
Ainsi  il  faut,  selon  lui,  pour  que  h  s  décrets  promesse,  d'être  avec  cette  société  sainle  à 
d'un  concile  œcuménique  soient  irréfraga-  laquelle  il  a  assuré  son  assistance  éternelle, 
blés  :  1°  que  les  matières  aient  été  sérieuse-  §  III.  —  On  avait  cru  jusqu'ici  que  l'in- 
ment  discutées  dans  les  conlérenccs;  2'  que  vaiiabililéde  doctrine  était  un  des  caractères 
dans  C(  tie  discussion  tous  les  nuages  qui  de  la  vérilaiile  Eglise,  el  les  changements 
cou  vraientla  vérité  aient  été  éclaircis;  3" qu'il  dans  la  foi  un  des  signes  les  plus  marqués  de 
y  ait  eu  un  accord  unanime  entre  les  Pères,  l'erreur;  et  Bossuel,  en  racontant  les  varia- 
Or,  qui  ne  voit  que  de  telles  conditions  ten-  lions  des  Eglises  prolestantes,  s'était  per- 
dent à  infirmer  les  décisions  les  plus  sages  suadé  qu'il  les  avait  décréditées  par  ce  seul 
el  les  plus  respectées.  Elles  fournissent,  par  fait,  et  qu'il  les  avait  dépouillées  de  ce  ver- 
exemple,  des  armes  aux  protestants  pour  lé-  nis  d'antiquité  dont  elles  se  paraient.  Mais 
sislcr  aux  décrets  du  concile  de  Trente.  Ils  ce  grand  homme  élait  dans  i  illusion  à  cc-t 
pourront  toujours  dire  que  les  matières  n'ont  égard,  ainsi  que  les  théologiens  qui  l'ont 
pas  clé  sulfisamment  disculées.  Ils  man  ;ue-  piécédé  et  suivi,  et  M.  Tabaraud  vient  redi- 
ront encore  moins  de  dire  que  les  nua^ics  fier  les  idées  communes  sur  cet  artice  comme 
qui  couvraient  l.a  vérité  n'onl  pas  été  éclair-  sur  tant  d'autres.  Il  a  fort  à  cœur  de  conso- 


850 


niCTIONNAHlE  DES  JANSENISTES. 


8G0 


1er  les  protestants  en  leur  monirnnl  que  l'E- 
glise callioliqiie  a  aussi  vaiir,  qiiVllc  s'est 
troinpéo  dans  ses  décisions,  el  qu'elle  a  pro- 
clamé comme  de  foi  ce  qui  ne  l'olail  pas.  11 
n  •  pailo  qui'  d'aUcralions  dans  lonsei^^nc- 
Lienl,  (l'obsourcisscmiMits,  de  prcjui^és  surlcs 
questions  les  plus  importantes.  11  se  plaint 
de  l'empire  de  la  routine,  c'esl-à-dirc  appa- 
remment de  l'aliachcment  que  l'on  a  pniir  la 
doctrine  de  l'antiquité.  Il  répète  souvent 
qu'il  faut  mellre  nos  mœurs  en  harmonie  avec 
nos  lois,  et  faire  disparaître  la  dissonance 
qui  règne  entre  la  théologie  el  la  jurispru- 
dence. On  croit  peut-être  que  pour  établir 
cet  accord  il  faut  que  la  jurisprudence  se 
rélormo.  Au  contraire,  c'est  à  la  théolo^^ic  à 
se  plier  aux  nouvelles  lumières  el  à  se  met- 
tre en  harmonie  avec  les  lois  modernes. C'est 
à  rK{,'lise  à  céder  et  à  chan^rer  son  enseitçne- 
menl  par  déférence  pour  les  juiisconsulles, 
et  c'est  pour  coopérer  à  ce  but  que  M.  Ta- 
baraiîd  a  fait  sou  livre,  oii  il  dit  nettement 
qu'il  faut  en  venir  à  une  ample  réforme  dans 
renseignement  ecclésiastique.  Ce  n'est  pas  là 
du  moins  cacher  sa  marche. 

Les  deux  grandes  quesiions  qu'il  traite, ne 
commencèrent,  ait-il,  à  sortir  du  chaos  où  elles 
étaient  plongées  que  vers  la  fin  du  xvir'  M'è- 
cle.  Ce  fut  le  docteur  Launoy  qui  osa  le  pre-' 
mier,  en  France,  s'élever  contîc  les  prôjufîés 
alors  en  vogue.  11  publia,  en  1674,  le  traité 
intitulé:  Regia inmalrimonium potestas ,  dont 
M.  Tabaraud  fait  un  grand  éloiîo.  11  dissi- 
mule les  réclimations  qui  s'élevèrent  contre 
ce  livre.  La  témérité  dudoctcur^  dit  un  illus- 
tre cardinal,  excita  d'abord  les  réclamalions 
des  écrivains  contemporains,  et  attira  sur 
l'auteur  le  blâme  des  évoques  de  sa  nation  et 
de  tonte  la  chrétienté.  Son  éirange  système  ne 
produisit  aucune  révolution,  ni  dans  la  théo- 
logie, ni  dans  la  jurisprudence;  rouir  âge  dé- 
féré à  Rome  y  fut  relégué  parmi  l'S  livres  per- 
nicieux, d'où  il  tomba  dans  l'oubli  et  le  tné- 
priè.  Lor.'iqu'on  ressuscita,  sur  la  fin  du  xviii^ 
sii'cle,  la  prétention  de  Launoy,  elle  rencontra 
dans  les  écols  chrétiennes  les  mêmes  opposi- 
tions qu'elle  avait  éprouvées  au  dix-scplième, 
et  l'Eglise  romaine,  toujours  attentive  à  con- 
server le  dépôt  fie  la  doctrine,  n'a  point  man- 
qué de  se  déclarer  contre  cette  vieille  nou- 
veah<i^,.  Gerbais.  qui  écrivait  peu  après  Lau- 
noy. prouva  contre  celui-ci  le  droit  el  l'iisage 


lions  de  revenir,  el  sur  son  refus  il  présenta 
rc(|uéte  à  l'oiririal  de  Soi-^sons  pour  être  au- 
li-risé  à  se  remarier.  //  avait  en  sa  faveur,(\\i 
M.  1  abarand  lui-mcine,  la  doctrine  générale 
répandue  dans    l'Eglise.   Saint  Paul,  dans  le 
VU'  chapitre  de  la  I"  Epître  aux  Corinthiens, 
l)ermcl  à  l'épnax  converti  à  la  foi  de  se  ma- 
rier, si   l'épiux    infidèle    l'abandonne.     Du 
moins  ce  verset  avait  toujours   été  entendu 
ainsi.  L'Eglise  avait  rendu   ])lusieurs  déci- 
sions   conformément  à  ce  texte,   el    récem- 
ment Benoît  XIV   venait   de  déclarer,  dans 
une  bulle  du  10  novembre   17V7,  et  dus  un 
bref  du  9  février  17W,   qu'il  est   libre  à  un 
juif  converti    de   conlraetor  un   autre  ma- 
riage. Il  y  discutait  cette  question  avec  son 
éiU(iilion  ordinaire,  el  il  semble  que  son  au- 
torité,   fortiliée  par  l'usage  général  de  l'E- 
glise, devait   taire  quelque   impression   sur 
l'ofiii  ial  de  Soissons.  Mais  l'évéque  de  Sois- 
sons  était  alors  M.  de  Fitz-James,  et  les  ca- 
nonistcs  auxquels  il  accordait  sa  confiance 
commençaient  à  penser,    comme  M.  Taba- 
raud, que  l'Eglise  n'a  pas  le  droit  de  mettre 
des  enipccliemenls  dirimants.  Ils  profitèrent 
de  l'occasion   pour  consacrer  leur  système 
par  queli;ue  démarche  éclatante;  et,  mal;;ré 
la  doctrine  consignée  dans   le  Uituel  même 
du  docèse,  l'official  de  Soissons  déclara  Lévi 
non  reccvabie  dans    sa  demande,  par  deux 
sentences  du  5  septembre  1735  el  17  janvier 
1756.   Ce  juif  converti  eu  appela  au  parle- 
ment de  Paris,  où  sa  cause  devait  être  en- 
core moiiis   favorablement  accueillie.  Il  fut 
débouté  par  un  arrêt  du  2  janvier  1758  qui 
lui    défendit  de  se   marier   du   vivant  do  sa 
femme.  Il  païul  alors  plusieurs  mémoires  et 
consultations  rédigés  dans  le  même  sens,  et 
ce  fut  à  cette  occasion   que   l'avocat  Le   Ri- 
dant publia   so:i  Examen  de  deux   questions 
importantes  sur  le  mariage,  où  il  se  déclarait 
contre  l'autorité  de  l'I'lglise  sur  celle  matière. 
Depuis  ce  temps,  M.  Tabaraud  ne  manque 
pas  d'avis  en  faveur  de  son  sentiment,  el  c'est 
à  celte  époque  (jue  connnence  vérilablenienl 
une  tradition  non  interrompue,  qui,  si  elle  n'a 
pas  pour  elle  l'antiiiuilé,  peut  au  moins  se  dé- 
dommager I  ar  le  nombre  des  écrits.  Cette  tra- 
dition est  d'autant  plus  précieuse  qu'elle  se 
compose  uniquement  des  témoignages  d'un 
certain  parti.  A  sa  tète  est  l'avocat  M>»ullro*, 
que  M.  Tabaraud  vante  à  l'égal  dun  Tère  d« 


de  riv.llic  d'apposer  des  empêchements  di-     llîglise,  et  à  qui  il  a  en  effet  beaucoup  d'o- 


rimants,  sans  nier  (jne  les  princes  eussent 
aussi  ce  droit.  Son  sentiment  était  adopté 
généralement  en  France.  Non-sculeriient  les 
théologiens,  mais  des  jurisconsultes,  d'IIé- 
ricourl,  Gi'uert,  Laeomb;',  d' ".guessv*ïu,  le 
célèbre  l'otiiiei ,  professaient  la  même  doc- 
trine. Leur  autorité  n'euibarr;:sse  nullement 
M.  Tabaraud,  ^]m  en  (  st  qiiiite  pour  dire 
qu'ils  ohéis-^aJi-nt  encore  aux  aui  iens  préju- 
gés. Mais  il  I  rélend  tirer  un  grau  I  avan- 
l.  ge  d'on  arrôt  fameux  rendu  par  le  parle- 
ment de  Pari",  vurs  le  milieu  du  xviii'  siè- 
cle. Le  fait  lil  beaucoup  <le  bruit  dans  le 
temps.  Un  \v.\\,  Borach-Lévi,  fut  abandonné 
par  »a  femme  parc»-  (]u'il  s'é'.ail  fuit  chic- 
lien.  Il  lui  ru  inulilcmcnt  plusieurs  summa- 


)Iigations;  car  c'est  dans  les  ouvrages  de  ce 
canouisie  qu'il  a  pris  et  son  .s^slèiue  el  -^es 
preuves. Seulement  il  n'ose  pas  aller  tout  à  fait 
aussi  loin  (jue  son  guidi^  sur  l'article  du  cou 
lile  de  Trente,  dont  Maullrot  attaquait  ou- 
vertement l'oîcuménicilc;  A  cela  prés,  sa  dis- 
vus:'ion  sur  les  canons  de  ce  concile  offre,  dit 
M.  Tabaraud,  une  ciitiqur  exacte  et  des  ar- 
gumnts  irrésistibles  ;  i\c  sorte  qu'il  est  clair 
(|uc  les  deux  écrivains  no  Réloi;,'nenl  pas 
beiucoup  dans  !e  fond,  et  que  leurs  eonciu- 
sions  sont  à  peu  pri;s  les  ménjcs.  Le  mêuie 
nsperi  pour  le  concile  de  Trente  a  ffuidé  l'au- 
t.Mir  «l'une  Dissertation  sur  rindis'oiutnlit'î 
./m  lien  cor  lugal ;  ici  auteur  élnil un  .ibbé  ISIé, 
appclaivl,  iMorl  en  1772.  Enfin,  dernièrcaicnf, 


/.61 


TA» 


TAM 


AGÎ 


lin  innRiNlial  fori  coniui  ;i  proCcssi'!  ta  in^rno 
<li>c(riiuî  (î.iiis  im  Truite  du  iiKiriarir,  i\u"\]  ;mi- 
rnit  pu  iiillliilci'  .'lu.'îsi  Iticn  'riditth-onire  le 
concile  <l9  Trente:  car  Une  m-amlo  pniMio  do 
roiivra{.',o  est  <liiij.!;(''('  conlrc  ntlc  ass('iiil)l(''(>, 
A  L'Kiiicllo  l'aiiliMir  r.iit  le  |>ro(:(\s  (iaiis  (oulos 
I(«s  formes,  cl()n'il  (((VJnrci^ho  rté|)()i!rvno  dci 
(on(  <'ar,icl(''ro  (!'(ï>(iiint'niril6.  Ainsi,  on  voit 
(1110  c'est  un  pail'  piis  |),irini  ('("s  mes*  iciiis  do 
fronder  l'anloril^  du  concile,  et  do  refuser 
olK'Mssanco  à  ses  décrcls:  nouvelle  preuve  de 
l'esprit  de  doiililé  qui  les  aniu'.e,  el  do  leur 
respect  pour  IKjJiliso,  et  pour  des  décisions 
(jue,  depuis  près  de  trois  siècles,  elle  a  sanc- 
lioi»nées  de  son  sulïra};e. 

Noms  avons  vu  que  M.  Tabaraud  n'approu- 
vait pas  (ni'on  appelât  le  inaria};o  un  'sacre- 
ment, cl  qu'il  hlâmail  fort  le  concile  do  Trenlo 
do  s'èlr^  servi  de  cette  expression,  et  de  l'a- 
voir ni^'ine  co:isacréc  par  un  canoa  exprès. 
Comme  il  est  assez  conséquoîit  dans  sa  mar- 
che, il  n'improuvo  pas  moins  cetle  maxime 
qno.  yonx  In  loi  évan(jéliqnc,  le  ntaringe  a  (Hé 
élevé  à  In  dignité  de  sacrement.  C'est,  dit-il , 
une  idre  nonvellc  ,  ivinginée  pour  nppuijcr  un 
pnradoxr,  et  que  toua  les  modernes  répètent 
incousidérrment .  Elle  s'est  insinuée  dans  tous 
les  livres  liturqii;\ies,  dans  les  rituels,  dans  les 
catéchismes,  les  instructions  familières;  ce 
qui  prouve  apparemment  que  c'est  la  doc- 
trin  >  de  l'I'lgliee.  Mais  M.  Tabaraud  ne  s'en 
moque  pas  inoins.  On  dirait  qu'il  piend  plai- 
sir ici,  comme  ailleurs,  à  trouver  rE{j;lise  en 
défaut.  S'il  blâme,  c'est  avec  aigreur;  s'il 
raille,  c'est  avec  amertume.  On  voit  qu'il  a 
été  nourri  d;ms  une  école  acconiumée  à  fron- 
der l'autorité,  et  qu'il  n'est  pis  lâcha  d'hu- 
milier un  peu  celle  dont  lui  et  les  siens  croient 
avoir  à  se  plaindre.  Us  lui  conleslent  tous  ses 
droits,  ils  la  tncttent  sous  le  joug,  ils  la  dé- 
priment; c'est  une  petite  vengeance  dont  leur 
charité  se  ménage  la  douceur. 

JI  est  curieux  d'observer  jusqu'où  cet  es- 
prit de  secte  a  entraîné  le  P.  Tabaraud.  L'E- 
giise  met  dans  la  bnuche  du  prêlre,  quand  il 
administre  !e  sacrement  de  mariap;o,  celte 
formule  :  Ego  vos  in  matrimonium  conjungo. 
Or,  cette  formule  déplaît  souverainement  à 
noire  censeur  chagîin,  attendu  (ju'eile  est 
trop  impéralive,  et  qu'elle  autorise  une  doc- 
trine qu'il  réprouve.  Il  veut  donc  qu'on  la 
change,  et  qu'on  y  substitue  une  fo:  mule  plus 
modeste.  La  première  n'a  plus  de  sens,  dit- 
il,  et  ne  peut  servir  qu'à  entretenir  l'erreur. 
Ce  n'est  pas  sans  raison  qu'il  avait  été  ques- 
tion, dans  le  conseil  d'Etat  de  Bonaparte  ,  de 
la  s  ipprimer.  Ainsi ,  altcndons-n;us  ci  voir 
que'quc  jour  M.  Tabaraud  ou  ses  ae.iis  nous 
donner  un  rituel  de  leur  façon,  qui  ne  don- 
nera pins  iicu  à  aucune  éq 'ivoque,  et  où  la 
nouvelle  doctrine  sera  Lien  c'iaire;>;enl  ex- 
primée. 

Et  ceci  nous  conduit  à  un  antre  change- 
mont  bien  autrement  grave  que  p:opose 
M.Taharaud,  et  qu'on  pourrait  à  peiê.e  croire, 
i>i  ce  pointn'était  pasdéveloppé  expressément 
et  lépélé  plusi(Mirs  fois  dans  son  livre.  On  sait 
assez  ^ue.dans  notre  législation  actuelle, 
l'acle  civil  cl  la  Lcnédicliiai  uupliai«?,suul  sé- 


parés l'on  de  l'autre.  I,e  premier  préciSdc  lou- 
jou  s  la  scc(»M<lc;  maiH  il  n'ont  r.en  que  les 
ministres  de  la  religion  rocommandenl  avec 
plus  de  noin  que  de  recourir  au  n>  nisièrc 
occh'vlasl  (|M0  i  nmédi/iicruont  après  avoir  sa- 
tisfait à  ce  qu'exige  la  loi.  Los  époux  (|ni  ont 
qu  liinc  zèle  pour  leur  snlul,  ou  qoi  rnémo 
tienneul  simphiiiient  â  leur  répulalion,  «'em- 
pressenl  <  ti  elTol  de  s'adresser  à  l'l^;i;lise  après 
a  voir  comparu  devant  l'oKicier  civil.  Ceu\  (|ui 
s'en  dispense:!!  sont  regardés  comme  de  n)/ni- 
vais  chrétiens  qui  donuenl  un  scandale  que  lo 
monde  mémo  lléiril.  (lotte  dilTérenco  do  con- 
duite f 'nne  en  (ju  hpie  sorte  la  ligni;  de  dé- 
marcation entre  ceux  qui  respecieni  encore 
la  religion  el(eMx  qui  en  oui  secoué  les  pra- 
tiques; el  un  dos  plus  gr  nds  sujets  de  cha- 
grin des  pasteurs  est  de  voir,  parmi  leurs 
ouailles,  des  hommes  qui,  soil  incrélulité  , 
soit  indilTéreneo,  vivent  tranquillomeni  dans 
des  eng.igements  que  Dieu  n'a  point  bén^s. 
La  suite  la  plus  naturelle  d'un  tel  état  est  de 
no  faire  aucun  acte  ilo  religion,  et  d'accoutu- 
mer leurs  familles  à  suivre  cet  exemple.  Eh 
bieni  ce  qui  fait  gémir  l'iilf-lise  est  précisé- 
ment ce  que  M.  Tabaraud  conseille.  Il  ap- 
proiive  que  l'on  sépare  la  convention  civile 
de  la  cérémonie  relii^ieuse.  Il  ose  dire  que 
l'esprit  de  l'Eglise  esi  qu'on  fasse  le  mari -ge 
devant  l'officier  civil,  sauf  à  alletidre  pour 
recevoir  le  sacrement.  Il  prend  le  langage  de 
la  piété  pour  motiver  ces  délais.  Il  semble 
dire  aux  personnes  que  le  vœu  de  la  nature 
porte  irrésisliblctnent  au  mariage  (car  ce  sont 
ses  expression;;)  ;  il  semble  leur  dire  :  Prenez 
voire  temps,  ne  vous  pressez  pas  de  vous  pré- 
senter à  l'autel,  attendez  que  vous  soyez  bien 
disposés.  La  grâce  vous  viendra  quique  jour, 
et  alors  vous  recevrez  le  sacrement.  C'est  le  ré- 
sultat de  sa  doctrine;  de  sorte  qu'on  verrait 
des  chrétiens  passer  des  années  entières  dans 
un  état  que  nous  n'osons  caractériser,  élever 
leurs  familles  dans  cet  oubli  de  leurs  devoirs, 
et  tnourir  paisiblement  après  une  telle  con- 
duite. Certes,  un  tel  scandale  est  snôins  grand 
encore  que  celui  que  donne  un  prêtre  qui 
prêche  une  telle  doctrine,  et  le  chrétien  qui 
suit  de  telles  leçons  est  moins  coupable  que 
le  théologien  (jui  les  prolessê.  Jusiiu'ici,  il 
était  réservé  aux  ennemis  de  la  religion  de 
détourner  leis  fidèles  de  recourir  au  ministère 
fecclésiastiqîse;  on  notait  ceux  qui  l  naient  ce 
langage.  O'i^  avait  vu  en  efîi  t  sous  Bonaparte, 
car  nous  sunpo  ons  qu'il  n'en  existe  plus  au- 
jour  i'hui,  des  uîaires  irréligieux  se  faire  un 
plaisir, après  avoir  dres^é^aclecivil  des  deuv 
époux,  de  leur  dire  à  peu  près,  comme  M.  Ta- 
baraud, que  l'esscnlicl  était  fait,  el  (ju'ils 
pouvaient  se  retirer  chez  eux.  (Nous  serions 
houleux  de  rapporter  ces  perfides  conseils, 
qui  ont  plus  d'une  ïAs ,  dans  les  campagnes 
surtout,  trompé  des  gens  sin)pîe3  et  crédules.) 
Mais  que  d:rons-no;;s  aujourd'hui,  (|uc  ces 
insinualions  partent,  i»oa  pas  d'un  la'i'que  dé- 
crié pour  sa  conduite  cl  accoutumé  à  insulter 
à  !a  reii^jion,  mais  d'un  ecclésiastique,  d'un 
auteur  cl  ii'uu  prolesseoc  eu  ibeuîogie,  iVnn 
meuil.rc  d'nne  con;^régation  renommée,  d'uii 
houiiiio  {;ui  crie  coiUro  le  relâchement  'A  qui 


803 


DICTIOiNNAli'.F.  DES  JANSRMSTI-:S. 


8GI 


pnrlo  dp  réfonnor  les  mmurs?  Voilà  où  un 
faux  svsloiiie  et  la  manio  «l'inuovor  cl  de  con- 
tredire ont  coiulîiil  le  V.  Tabarand.  Il  ne  s'a- 
git plus  ici  d'invo'inor  r;iuli)riic  du  concile 
«Je  Tronle,  qui  déclare  nuls  les  maii.iges  con- 
iraclés  ailleurs  qu'on  présence  du  propre 
prêtre. Noire  lliéid  ttien  a  secnuodepuis  jonij;- 
Icnips  ce  joniï.  Mais  le  soin  dos  mœurs,  mais 
la  sainloié  des  mariages,  mais  l'Iionnour  des 
familles?  Tout  (  ela  lui  e>l  imlilTcieiil.  Un 
prêlre  srra-l-il  moins  exigeant  qiic  cetic  filh; 

simple,  mais  pious",  qui  fuit  une  union  que  une  assez  vive  avec  les  jésuites.  Elle  naquit 
l'Enlise  no  cons;;cre  pas?  laslours  vigilants  do  la  rivalité  entre  les  deux  corps  pour  le 
qui  vous  élevez  avec  chaleur  contre  un  abus  gouvernement  des  collèges.  Les  jésuites  ,  dit 
qui  \ous  désole,  que  pourr(  z-vous  dire  à  vos  M.  Tabaraud,  décriaient  partout  l'Oratoire  ; 
ouailles,  quand  elles  sauront  qu'un  de  vos  l'Oratoire,  au  contraire,  n'avait  que  de  bons 
collègues  autorise  leur  éloigucment  de  l'au-  procédés  pour  les  jésuites  :  non-seu'ement 
tel,  et  leur  recommande  d  attendre  indéfini-     le   P.   BéruUc  ne  cliercha  jamais  à  se  ven- 


Painplilot  réimprimé  plusieurs  lois.  11  est 
dicté  par  la  parli.ililé  la  plus  déclarée. 

Histoire  (h,  Pierre  de  Bérulle  ,  cardinal,  mi- 
nistre d'Etat ,  instituteur  et  premier  supé~ 
rieur  des  Carmélites  en  France  ,  fondateur 
de  la  congrégation  de  l'Oratoire ,  suivie 
d'une  Notice  historique  des  supérieurs  ijé^ 
néraux  de  cette  congrégation  •  2  vol,  in-8°. 
Paris,  chez  Kgron. 

Bérulle  eut  beaucoup  de  querelles  ;  il  en  eut 


ment  à  faire  bénir  leur  union,  sous  prétexte 
de  se  mieux  disposer?  Comment  caraclérisc- 
rez-vons  ce  zèle  affecté  qui  conduit  à  se  pas- 
ser du  ministère  de  l'Eglise,  et  à  contracter 
mariage  comme  des  païens?  Ne  suffit-il  pas 
d'un  tel  résultat  pour  flétrir,  aux  yeux  de 
toute  âme  religieuse,  un  système  qui  mène  à 
de  telles  conséquences,  et  ne  faut-il  pas  re- 
garder comme  un  scandale  qu'un  prêlre  ait 
osé  soutenir  celte  doctrine  et  insulter  si  hau- 
tement à  l'Eglise,  à  son  enseignement,  à  sa 
pratique?  Pour  nous  ,  ce  dernier  trait  nous 
par;iîl  ê!re  un  nouveau  sujet  de  deuil  pour  les 


ger,  mais  ses  enfants  se  continrent  assez  gé- 
néralement,  c'est  l'expression  de  l'historien, 
dans  les  bornes  de  la  modération.  Un  seul, 
le  P.  Hi-rsent,  homme  d'un  caractère  im- 
pétueux et  turbulent,  se  permit  des  invec- 
tives contre  la  société.  Le  P.  de  Bérulle  le 
fit  changer  de  maison,  et  le  renvoya  peu  de 
temps  après.  Le  cardinal  de  Hichelieu  s'ef- 
força de  réconcilier  les  deux  corps,  et  les 
engagea  à  exposer  leurs  plaintes  récipro- 
ques. M.  de  Bérulle  n'en  attendait  rien  ;  ce- 
pendant, par  déicrence  pour  le  cardinal  ,  il 
exposa  ses  griefs  dans  une  lettre  du   23  dé- 


pastcurs  zélés  pour  l'honneur  du  sacerdoce,      cembre  1G2IJ.  On  nous  assure  que  cette  b  tire 


Nous  avions  noté  encore  plusieurs  erreurs  à 
relover  dans  le  livre  de  M.  Tabaraud;  mais, 
après  ce  que  nous  venons  de  voir,  il  serait 
inutile  de  pousser  plus  loin  notre  examen.  11 
n'y  a  plus  ([n'à  gémir  et  se  lairc. 

Cet  ouvrage  de  Tabaraud  fut  condamné 
dans  un  manifeste  du  28  février  1S18,  donné 
par  .M.révèqucdeLi  I  oges,d()nlla décision  fut 
confirmée  par  le  souverain  pontife.  L'auteur 
fil  paraître  plusieurs  répli(iues,  où  l'on  ren- 
contre des  expressions  trop  peuresioclueuses 
pour  le  prélat  et  pour  le  sainl-siége,  une 
entre  autres  sous  ce  litre  :  De  la  puissance 
temporelle  sur  le  mariage,  ou  Réfutation  du 


est  authentique  ;  nous  dirons  francliemont 
qu'elle  ne  nous  a  nullement  paru  digne  d'un 
homme  si  sage  et  si  pacifique.  Elle  renferme 
bien  des  minuties  et  des  petitesses  ;  elle  est 
appuyée  sur  des  rapports  et  des  oui-dire  ; 
elle  est  même  assez  aigre.  Ce  furent  les  jan- 
séni>tes  qui  la  publièrent,  pour  la  première 
fois,  dans  quelques-uns  de  leurs  recueils 
contre  la  société  ;  et  M.  Tabaraud,  qui  la  oile 
en  entier  comme  un  monument  irréfragable, 
n'a  pas  cru  devoir  placer  à  côté  la  réponse 
des  jésuiles.  Il  parle  de  ce  dernier  écrit  avec 
beaucoup  de  mépris,  et  ajoute  qu'on  ignore 
quel  jugement  le  cariinal  de  Hichelieu  porta 


décret  de  M.  révéquc  de  Limoges.  Vàris,iSlS,      de  ces  deux  mémoires.C'est  une  légère  dis- 
in-8'.  traction  de  l'historien  ,  qut,   à  la   page  sui- 

vante, avoue  que  le  cardinal  de  Bichelieu  ac- 
cusait M.  de  Bérulle  d'une  aversion  extrême 
pour  les  jésuites.  C'était  apparemment  sur 
-ces  Mémoires  mêmes  que  le  cardinal  de  Ri- 
chelieu avait  conçu  celte  idée. 

L'impartial  écrivain  ajoute  ;  C'était  en  con- 
sidérant les  jésuites  en  homme  d'Etat,  plutôt 
que  comme  chef  d'une  congrégation  rivale  , 
que  leurs  prétentions  excitaient  la  sensibilité 
du  cardin(d  de  liin  tir.  Si  c'est  là  ce  que  M.  de 
liichrlieu  appelle  haïr  les  jésuiles,  le  pieux 
cardinal  n'i  urait  pas  désavoué  ce  gtnre  de 
haine  qui  lui  était  commune  avec  tant  d'nu^ 
1res  gens  de  bien.  Mais  cette  haine  chrétienne 
ne  lui  f)l  jantais  rien  entreprendre  contre  la 
compagnie  de  Jésus ,  et  elle  s'accordait  très- 
bien  avec  lu  charité.  Ce  petit  passage  ne  laisse' 
pas  de  former  un  commentaire  fort  curieuX; 
de  tout  louvrage.  Celle  haine  chrétienne,  celle 
haine  qui  i'nciorde  trrs-hirn  avec  la  charité , 
nous  révèle  loule  la  douceur  jansénislc.  C'esl 


Lettres  à  M.  de  Beausset  pour  servir  de  sup- 
plément à  son  Histoire  de  Fénelon. 

Il  y  en  a  deux  :  la  première  est  remplie  de 
chicanes  et  de  ii.inuties;  la  seconde  esttoulc 
relalive  au  jansénisme.  L'auteur  y  plaide 
netlenienl  pour  les  partisans  de  celte  nou- 
velle doctrin-'  ,  el  blâme  tout  ce  (|u'oii  a  fait 
eonire  eux.  Les  papes,  les  évoques,  le  clergé, 
îps  jésuites,  se  s  lit  Ions  trompés  en  couisui- 
Vanl  une  secte  chimérique. 

Essai  nisToniot  k  et  critique  sur  l'institution 
des  évêques.  1811  ,  in-8°. 

Lorsque  cet  ouvrage  fut  publié,  Pic  VII 
était  prisonnier  à  Savone.  l'aharaud  cherche 
à  éliiblir  (|ue,  (|uand  le  pape  i  efuse  des  bulles 
à  une  gr.mdc  église,  elle  a  le  droit  de  revenir 
à  l'ancienne  discipline,  et  do  fiire  inslilu>  r 
les  evêques  par  le>  melroj  olila  ns. 

Do  Pape  et  des  Jésuiles.  Paris,  1814,  in-8°. 


RfiS 


l'Ail 


TAR 


86G 


une  oxplicalioti  siihliln  «pii   pont  servir  do 

ÏXMid.iiil  à  celles  <ni\»ii  a  reprochées  h  l'.fno- 
>,ir.  Si  c'est  là  la  iiioili'"  aliou  »ioiil  on  usait 
(ans  rOraloiro  envers  les  jé-iiites  ,  elle  es! 
tout  ,\  lait  touclianle  ;  el  M.  Taharaud  ,  (nii 
cil  a  liérilé,  cl  qui  s'exprime  ici  ave<'.  lanl  de 
naïvelé,  csl  un  casiiisle  (orl  conmiode  pour 
SCS  amis.  Il  leur  |)ermct  la  haine  en  loulo 
( onscieiice,  cl  la  lutine  conire  les  personnes; 
il  les  assure  (\u'elle  s'acco/r/c  trrs-hicn  (urc  la 
c/Kiritédvs  jansénistes  ;  car  ce  sont  là  les  {lens 
de  bien  chez  nui  la  haine  conire  le»  jésuiles 
était  cl  est  encore  coinniune.  lùilin,  M.  Taha- 
raud  se  trompe  encore,  ou  nous  trompe,  dans 
ce  mémo  passaj^e,  en  disant  (luc  le  cardinal 
do  HéruUe  était  opposé  aux  jésuites,  plutôt 
tomme  homme  iVElat,  que  comme  chef  d'une 
conijViUjntion  rivale;  car  il  \enait  do  citer, 
quatre  lij^nes  plus  haut,  une  lettre  du  car- 
dinal de  Héiulle,  qui  prouve  le  contraire,  et 
où  il  se  plaignait  que  les  iéâuitcs  eussent  trop 
de  collèges. 

Outre  les  deux  chapitres  où  jM.  'l'abar/iud 
développe  longuement  ses  sujets  de  plaintes 
contre  les  jésuites,  il  ne  man(|ue  guère  d'oc- 
casion de  les  gourmandcr  dans  le  cours  de 
son  Histoire.  On  ne  dira  pas  de  lui  ce  qu'il  a 
dit  du  P.  de  BéruUc,  que  sa  haine  chrétienne 
ne  lui  fit  jamais  rien  entreprendre  contre  In 
compagnie  de  Jésas  ;  car  cette  Histoire  est 
aussi  une  espèce  de  plaidoyer  contre  elle. 
N'allez  pas  croire  cependant  que  la  modéra- 
lion  et  la  charité  soient  éti angèies  au  c  ur 
de  l'écrivain.  Voyez  plutôt  avec  quels  égards 
il  parle  de  Corneille  Jausen,  év6(iue  d'Ypres, 
dans  une  longue  note  du  1°'  volume.  Il  n'a 
pas  moins  de  respect  pour  l'abbé  de  Saint- 
Cyran,  qui  jouissait  d'une  grande  réput.tion 
de  science  et  de  piété;  et  il  épargne  aux  amis 
de  ces  deux  fameux  personnages  les  épi- 
thètes  qui  pourraient  blesser  le  moins  du 
monde  leur  extrême  délicatesse.  Ses  expres- 
sions sur  un  certain  parti  sont  toujours  choi- 
sies avec  art.  Conduit  à  parler  d'une  erreur 
qui  a  troublé  si  longtemps  l'Eglise,  ii  se 
donne  bien  de  garde  de  l'appeler  par  son 
nom,  et  se  sert  de  cette  tournure  :  ce  qu'on 
appelle  le  jansénisme. 'Cousue  relèverons  point 
ce  qu'il  a  dit  de  saint  Augustin  ;  ce  grand 
docteur  n'a  pas  besoin  d'être  défendu  avec 
tant  de  chaleur,  et  n'a  point  de  détracteurs 
parmi  nos  théologiens.  De  même  l'historien 
aurait  pu  se  dispenser  de  poursuivn-  ce  pau- 
vre Molina,  qui  necompterait  peut-être  pas  en 
France  aujourd'hui  un  seul  partisan  de  son 
système.  Les  idées  particulières  que  M.  Ta- 
(I  baraud  s'est  faites  sur  cette  partie  de  l'histoire 
de  l'Eglise ,  éclatent  dans  tout  ce  qu'il  ra- 
conte, el  des  congrégations  des  Auxdiis,  et 
de  la  bulle  Unigenitus,  et  de  tous  les  événe- 
ments qui  ont  rapporta  l'origine  et  aux  pro- 
grès du  jansénisme.  Ainsi  il  donne  à  l'.ove- 
nius,  vicaire  apostolique  en  Hollande,  le  ti- 
Ire  d'archevê(iue  de  Philippe^  et  d'Utrecht; 
or  Rovenius  ne  prit  jamais  ce  dernier  titre. 

Observations  d'un  ancien  canoniste  sur  la 
convention  conclue  à  Rome,  le  H  juin  1817; 
—  Paris,  1817,  in-8". 


l/auleur,  <|ui  a  priii  lo  nom  d'un  ancien 
canoniste,  ne  voul.iil  probatdemetil  pas  i|u'ou 
se  nié|irU  sur  son  nom  vénlahle.  Nous  l'a- 
vons reconnu  dès  le  pion  ier  .ihurd  ,  <iil  un 
crili(|uc  exact ,  el  à  son  Ion  chagrin,  à  H(;g 
plaintes  contre  II'  clergé,  à  une  cei  t.i  lue  A  prêté 
qui  est  le  caraclère  de  r«;s|)ril  d(!  parti,  nous 
avons  vu  tout  de;  suite  à  qui  nous  avions 
alïaire.  M.  'l'altaraiid  est  méconlenl  de  tout 
el  de  tout  lo  i  .onde.  Il  en  veut  aux  vivants 
et  aux  murls.  Il  alt.ique  et  (eu  M.  lùnery,  et 
l'abhé  Proyart,  et  des  évèques  IraïK.ais  vi- 
vants, el  rensi'ii^nemenl  des  séminaires,  el 
l'esprit  {.'énéral  du  clergé,  et  plusieurs  écri- 
vains modernes.  De  <|uoi  sont  donc  coupables 
ces  corps  et  ces  particuliers  (jiie  ,M.  l'alta- 
r.iud  dénonce  dans  chacun  de  ses  écrits  ?  Ah  ! 
ils  sont  coupables  d'une  chose  bien  odieuse, 
d'ultram  int  inisme.  Mais  IM.  Tab  irau  1  a-t-il 
donné  quelque  preuve  de  son  accusation? 
Noii,iln'.i  p.iscru  devniren  prendre  la  peine. 
A-l-il  du  moins  siécilié  c  •  que  c'est  que  l'ul- 
tramonianisme  ?  l'as  davantage.  Cependant 
il  serait  bon  de  s'eiiténilr;-,  et  de  savoir  bien 
précisément  en  quoi  consi  te  ce  crime  ipie 
M.  Tabaraud  poursuit  avec  un  zèle  si  vif. 
Il  y  a  des  gens  qui  appellent  uttramontanisme 
ce  que  d'autres  ne  regardt  raient  que  comme 
rallachement  le  plus  légitime  au  saint-siége. 
Dans  la  bouche  d'un  janséniste,  par  exem- 
ple, le  reproche  d'ullramoiitanisme  signifie 
seulement  qu'on  ne  partage  pas  ses  préjugés 
et  son  esprit  d'opposit-on,  cohmdc  le  repro- 
che de  fanatisme  dans  la  bouche  <lu  mécréant 
ne  prouve  autre  chose  sinon,  qu'on  a  la  sim- 
plicité de  croire  en  Dieu  et  d'être  attaché  à 
la  religion. 

M.  Tabaraud  aurait  donc  dû  s'expliquer 
d'une  manière  précise  à  cet  égard  ;  car  si  par 
hasard  il  était  janséniste  (  nous  espérons 
que  cette  supposition  ne  peut  faire  aucun 
tort  à  sa  réputation)  ;  s'il  élaii,  dis-je,  jansé- 
niste, son  zèle  contre  l'ultramontanisme  ne 
sérail  plus  si  étonnant,  et  ceux  qu'il  dénonce 
pourraient  appeler  de  son  jugement.  H  y  a 
d'ailleurs  dans  son  ton  quelque  chose  d'ai- 
gre, de  dur  et  de  fâché  qui  nuit  à  la  persua- 
sion, et  il  émousse  lui-même  la  poiiUe  de  ses 
délations  en  les  p  odiguant  et  en  ne  les  fai- 
sant porter  sur  rien  de  solide  et  de  précis.  Il 
aurait  dû  sentir  combien  il  est  déplacé  dans 
un  prêtre  d'accuser  nommément  des  prélats 
recommandables  par  leur  piété  et  leuis  ser- 
vices, et  de  chercher  à  flétrir  entre  auires 
la  réputation  de  son  propre  évêque.  Il  ne 
paraît  occupé  qu'à  censurer  tous  ceux  qui 
travaillent  dans  le  champ  du  Seigneur,  évê- 
ques,  curés,  confesseurs,  prédirateurs,  pro- 
fesseurs, etc.  N'aurait-il  pas  bion  mieux  lait  de 
vaquer  un  peu  aux  fonctions  de  son  état ,  que 
de  harceler  ceux  qui  s'y  dévouent?  et  n'au- 
rait-on pas  pu  lui  appliquer  ce  reproche, 
que  ne  faisant  rien,  il  nuit  à  qui  vent  faire'} 
Quelle  est  donc  cette  opiniâlreié  fatigante 
qui  le  porte  à  rebaltre  les  mêmi  s  plaintes 
dans  chacun  de  ses  écrits,  à  sigiialer  des 
abus  que  lui  seul  voit,  à  s'élever  tantôt  con- 
tre telles  pratiques  de  piété,  tantôt  conlro 
Verseignenicnt  desécoles?Lui  scmble-t-il  que 


8C7                                                 niCTlONNAlUE  DES  JANSENISTES.  8C8 

les  prélros  jouissent  de  Irop  de  considéra-  silion  où  s'était  trouvé  alom  le pnpe,pouvaif. 

tinn,  ot  croit-il  r.ccossaire  d'aijîrir  contre  eux  rnntoriftrr,  en  vertu  de  xn  snJUcitndr  <j''vérale 

les  e-prits  par  des  reproches  réitérés  ?  lilsl-on  sur  toutes  les  éqliscs ,  d'adopter  tine  mesure 

irrévocablement  digne  de  mépris  et  do  pitié  extraordinaire  à  l'égard  de  celles  de  France, 

parce  qu'on  ne   pense  pas   comme  M.  Ta-  Ainsi  M.  Taliaraud  convient  que  les  circon- 

baraud .   sur  Jansénius  et  sur  Quosnel,  ou  stances  aulorisaicnt   Pie  Vil  à  déployer  un 

parce  qu'on  ne  partaiïe  pas  sa  bienveillance  i  ouvoir  extraordinaire.   Assurément  ce  ne 

pour  la  ooi<r  de  Rome?....  sont  pas  des  préventions  favorables  nu  saint- 

M.  Tabaraud  est  ct;alcmcnt  ennemi  de  tous  siège  {]ui  ont  arraché  de  lui  cet  aveu  ,  et  il 
les  concordats,  et  il  les  bat  en  ruine  les  uns  faut  que  la  chose  soit  vraie,  pour  qu'un  cen- 
après  los  autres.  Celui  de  Léon  X  ne  fut  seur  si  âpre  le  croi  '  et  le  dise.  Ce  qui  suit 
i]{]'uiie  trnnsnrtioii  politifiue  OH  hs  droits  des  est  plus  élonnant  :  On  était  convenu,  dit 
éi/lises  furent  sacrifiés ,  et  où  chacun  se  donna  M.  Tabaraud,  de  regarder  la  toi  qui  faisait  le 
réciproquement  ce  q  n  7  c  /ni  appartenait  pas.  titre  des  nonvraax  pasteurs  comme  un  simple 
Bien  d'autres  l'avaient  dit  avant  M.  i'aba-  règlement  provisoire,  et  la  partie  du  clergé  du 
raud  ;  mais  il  le  répète  et  le  confirme  de  son  second  ordre  la  plus  éclairée,  la  plus  attachée 
mieux,  et  il  suit  de  ses  principes  que  nos  à  nos  anciennes  maximes  ,  n''a  jamais  regardé 
rois  n'ont  nommé  depuis  aux  «vcclsés  que  les  évéques  concirdataircs  que  comme  de  sim- 
sur  un  litre  usurpé,  de  même  que  le  pape  pics  ad'ninislrateurs ,  chargés  en  vertu  d'un 
n'a  donné  l'instilutioit  que  sur  r.n  titre  aussi  titre  apparent,  de  gouverner  les  nouveaux 
peu  solide.  Voilà  le  code  qui  régit  l'E'^'lisc  de  diocèses  ,  et  dont  l'administrad  n  devait  ces- 
France  depuis  trois  cents  ans  ;  d'où  il  ne  ser  par  le  retour  des  (itulaires  canoniques. 
reste  plus  qu'à  conrltire  que  nous  n'avons  il  est  possible  que  <c  soit  là  l'opinion  do 
pas  eu  depuis  ce  temps  un  évéque  ,  dont  la  M.  Tabaraud.  Mais  ce  n'est  assurément  pas 
nomination  et  l'institution  fussent  canoni-  celle  d  •  la  partie  la  plus  éclairée  du  clergé, 
ques  et  légitimes.  Voilà  où  lou^  mène  M.  Ta-  Ce  système  au  fond  n'est  pas  soutenable;  les 
baraud  avec  ses  maximes.  Il  s'épuise  en  re-  évéques  n'ont  pas  été  institués  en  1802, 
gretsdelapragmatiqnc,elpeu  s'cnfautqu'elle  comme  de  simples  administrateurs,  mais 
ne  lui  arrache  des  larmes.  Avec  elle  on  se  comme  des  évéques  titulaires.  Ils  sont  don« 
serait  passé  de  la  cour  de  Rome  ,  et  tout  se-  évéques  titulaires,  ou  ils  ne  sont  rien  di 
rait  allé  au  mieux,  au  lieu  que  le  concordat  tout.  Le  pape  n'avait  pas  plus  le  droit  do 
est  entaché d'ultramonlanisme,  et  nous  a  mis  les  faira  administrateurs  que  titulaires,  et 
dans  des  r;ipports  habituels  et  nécessaires  deleur  lionner  une  mission  provisoire  qu'une 
aver  le  chef  de  l'Eglise.  Nous  eussions  formé  mission  définitive.  Ils  ont  donc  la  juridiction 
une  Eglise  indépendante,  au  lieu  que  leçon-  ordinaire,  ou  ils  n'en  ont  aucune,  et  si  leur 
cordât  a  resserré  nos  nœuds  avec  le  centre  titre  n'est  pas  réel,  il  n'est  môme  pas  avpa- 
de  l'usiité.  Quel  dommage  1  rmt.  D'.iilleurs.  qu'étaient,  dans  ce  système, 

Chacun, d'il  M.  Tabaraud,  après  d'autres  les  évéquesenvoyés  sur  des  sièges  dont  les  ti- 

canonisles  ,   chacun,   dans  le    concordat    de  tulaires  étaient  morts?  Les  réduira-t-on  aussi 

Léon  X,  se  donna  réciproquement   un  droit  àn'êtreijuedesimplsadminislrater.rs, quand 

qui  ne  lui  appartenait  pas.  D'abord  la  pensée  cependant  leur  siège  était  bien  réellement  va- 

cst  fau  se.  Le  roi  ne  prétendit  point  donner  canl  ?  Et  si   on  accorde  que  ceux-là  étaient 

au  pape  le  droit  de  confirmer  les  évéques,  il  légitimes  titulaires,  il  y  aurait  donc  eu  alors 

le  reconnut  seulement.  Le  pape  n'acquit  pas  ici  des  évéques  titulaires,  là  de  simples  ad- 

alors  un  droit  nouveau,  il  rentra  dan^  l'exer-  ministrateurs,  ailleurs  même  des  évéques  qui 

cice  d'un  droit  ancien.  Quant  à  ce  qu'il  ac-  étaient  à  la  fois  et  titulaires  pour  tel  lieu  et 

corda  au  roi  les  nominations,  il  s'agirait  de  administra  eurs  pour  tel  autre,  et  l'Eglise  de 

savoir  si  le  mode  des   élections  était  t  ncorc  France  n'aurait  été  qu'un  composé  bizarre 

fiossihle,  s'il  n'était  pas  aboli  par  le  fait,  si  de  pasieurs  sous  différcn's  noms  et  de  mis- 
es désordres  et  les  abus  (;ui   s'y  commet-  sions  diverses. 

talent  ne  devaient  pas  en  provocjucr  la  sup-  On  peut  juger  par  là  de  ce  que  dit  AI.  Ta- 

pression,  si  les  princes  n'y  avaient  pas  déjà  barau.l  à  l'occasion  du  concordat  de  1817,  et 

la  plus  grande  innucncc,  cl  s'il  ne  valait  pas  des  conséquences  qui  résulter  icnt  du  prin- 

mieux  autoriser  ce  qui  se  seraii  faii  par  des  crpe  qu'il  a  posé.  On  voit  d'avance  qu'il  s'op- 

moyens   moins   réguliers.   Etail-il    donc  si  pose  à  celle  nouvelle  convention.  Cela  li<Mit 

étrange  que  lo  chef  de  l'Eglise  et  le  chef  de  sans  doute  à  la  tournure  partie  ulière  de  son 

l'Etal  se  conccrlasseni  pour  faire  cesser  un  esprit  un   peu   contrariant,  et  aussi  à  l'in- 

orûrc  dé  choses  qui  tombiil  de  lui-même,  cl  nnencc  du  par;i   auquel    il  s'i-st   attaché,  et 

cet  accord  ne  valait-il  pas  1  icn  les  querelles,  où,  «lepuii  plus  de  cent  ans,  on  s'est  fait  une 

les  dissensions,  les  violences  qui  revenaient  douce  habilude  de  bbuner,  de  censurer,  de 

périodiquement  à  chaque^  élection  ?  gronder  et  de  se  plaindre,  le  tout  par  charité. 

I      Après  avoir   représenté   le  concordat  de  DfnExsE   de  la   décliraiion   du    clergé  par 

Léon  X  comme  entaché  d'un  vice  radical  et  Bossuel  •  1820   in-S" 

indélébile,  M.  Tabaraud  ne  devait  pas  micui  .    '      "  V-ih-inml  .le  fiîrp 

traiter  le  Concordai  de  1801,  auquel  il  trouve  »>  app.jrteniil  b.en  à  M.  labaraud  do  laire 

encore  hicn  d'autres  délauls.  Nous  ne  discu-  ""  P»'^"  "vro. 

terons  point  le  jugement  (lu'il  en  porte;  mais  De  r'iNAMOMnn.iTÉ  des  pasteiirs  du  secona 

nous  ne  pourrons  nous  empêcher  de  remar-  ordre;  1821,  tn-8°. 

quer  ce  que  dit  l'autour,  que  la  fâcheuse  po-  L'aulour  plaide  en  faveur  de  tous  les  prô- 


m  TIDR 

Ires  qui  sont  mal  nvoc  leurs  sup(inouiM,  cl 
qui  oui  6l6  IViipp^j»  d'inlordil. 

1)ks  SAOïiC'.s  coKiniH  (le  Jt'siin  et  de  l\Inri(< ,  pnr 
un  rctt'ritn  (lu  sdccrditcc  ;  IHiJ,  iii-H'. 

Dans  ccl  ('•crit  l'aiiUMir  .iILkhm!  I;i  nouvelle 
6ilition  (lu  bréviaire  (le  l'aris.el  la  ftHe  des 
nacrés  («purs  de  Jésus  el  de  Marie. 

U^'ui'i.KViDNs  .sur  rciK/dqfiiieiit  r.vitii' def  pro- 
fesseurs de  tlieoloi/ic,  d'cnseif/iier  1 1  dix'iriiie 
contrntio  ddiis  la  déclaration  de  1(iK-2; 
182'i,  iu-8°. 

Mlles  sonl  prineipaleiuenl  dirii^ees  eoiilrc 
M.  de  (lleriaoïil-'l'oiiiuMrc,  aiclievénui'  de 
Toulouse,  qui  ne  reconnaissait  pas  au  {^ou- 
verniMueul  le  droil  de  s'iininiseer  daus  i'en- 
selgnenient  des  séiiiinairi  s. 

Lettuu  d  M.  livllarl;  1825,  in-8\  Il  reproche 
à  cet  avocat  j;énéral  de  s'cndorn)ir  sur  les 
pio}^rès  de  i'uUraïuonlauisme ,  sur  les  jé- 
suites, etc. 

Essai  historùjuc  et  critique  sur  Vétnt  des  jé- 
suites en  France  ;  1828,  in-8*. 

Cet  écrit  parut  en  même  temps  (jue  l'or- 
donnance du  10  juin  1828. 

TAILHE  (Jacques),  naquit  à  Villeneuve 
d'Acjcn,  lut  prélrc  appelant,  et  donn.3  plu- 
sieurs compilations  où  l'on  trouve  toutes  les 
préventions  do  la  secte  à  laquelle  il  appar- 
tenait. U.irement  il  manque  l'occasion  de 
faire  aux  jésuites  une  guerre  que  rien  ne 
peut  justifier,  Ses  Abrégés  de  l'Histoire  an- 
cienne et  de  l'Histoire  romaine,  formant  en- 
semble 8  ou  9  vol.  in-12,  souvent  réimpri- 
311CS,  annoncent  un  mauvais  esprit  cl  peu  de 
talent.  Ses  autres  ouvrages  sonl  : 

AcuÉGÉ  chronologique  de  l'Histoire  des  jésui- 
tes ;  1759,  2  parties  in-12,  etc. 

HiSTOïKE  de  Louis  XII.  Milan  (Paris),  1755; 
autre  édition,  178i,  5  vol.  in-12. 

Remauques  succinctes  et  pacifitjucs  sur  les 
écrits  pour  et  contre  la  loi  du  silence; 
1760,  in-12. 

Portrait  des  jésuites  :  17G2,  in-12. 

Histoire  des  entreprises  du  clergé  sur  la  sou- 
veraineté des  rois  ;  1767,  2  vol.  in-12. 

Compilation  déshonorante  de  ce  que  les 
philosophes  ont  écrit  sur  ce  sujet.  Elle  tut 
mise  à  Vindex  le  19  juillet  1768. 

Traité    de  la  nature  du    gouvernement  de 
VEglise  ;  1778,  3  vol.  in-12. 

^  TAMîiURINi  (l'abbé  Pierre),  professeur 
à  l'Université  de  Paris,  né  à  Brescia  en  1737, 
mort  le  14  mars  1827.  Koyez  rarlicle  deZoLA. 

TERRASSON  (Gaspard),  prêtre  de  l'Ora- 
toire, frère  d'André,  qui  fut  aussi  prêtre  de 
l'Oratoire,  el  de  Jean,  qui  n'en  voulut  pas 
être,  mais  qui  cepcndanl  était  prêtre  aussi,  el 
obtint  une  place  à  l'académie  des  sciences  et 
une  chaire  au  collège  royal.  Leur  père  était 
conseiller  en  la  sénéchaussée  cl  présidial  de 
Lyon.  Gaspard  naquiten  celte  ville,  l'an  1G80. 
11  se  distingua  supérieurement  par  la  prédi- 
cation ;  mais  son  opposition  aux  décrets  de 


TIII 


hiO 


l'l'.|j;li«e  l'obligoi  de  (|uilli  r  en  même  temps 
l'Oratoire  et  la  cli  ire.  Il  parait  r'-pcmlaul 
qu'il  accepta  la  bulle  en  n'i'i,  cl  il  mnurul 
à  Pari»  en  1752.  Ou  lui  attribua  Ici)  Lettre.» 
sur  tajitslirn  il.réliennc  ,  eensurécH  |)ar  la 
Sorboiine,  parco  qu'elle»  <int  princip  ilemenl 
pour  hul  de  calmer  la  conscience  des  uni!- 
eonslilutioiinaires  sur  la  privation  des  sa- 
crement-,  et  «lu'elh^s  renf'i  iuimiI  des  atta- 
ques injustes  contre!  l'étal  présent  de  l'I-lglise. 
Mais  ces  lettres  ne  sonl  |)a8  d(!  Terrasson. 

THIKUUI    uic    VIAIXNKS    (I)om).    Voyz 

VlAIXNES. 

TIIIIIOUX     (  Dom    Ji;AN-/ivAN0rci.I9TE  )  , 

bénédictii»  do  la  congrégation  (le  Saiut- 
Maur,  naquit  à  Aulun  en  Hili.'l,  d'une  fa- 
mille très-considérée.  11  proî'cssa  la  ihilo- 
sophie  (  t  la  théologie  dans  quol({uo!>  m»- 
nastèies  do  sa  congrégation.  Lorsqu'il 
professait  à  l'ieims,  dom  Thierri  de  Viaix- 
nes,  de  la  congrégation  de  Saint-Vannes, 
proie  sait  aussi  A  llaulvilliers.  Le  môme 
genre  d'occupation  ,  l<;  nïème  goût  potir 
l'étude  et  la  confi.rmité  des  sentiments 
sur  des  points  agités  alors  ,  contribuèrent 
à  lier  ces  deux  professeurs.  Ce  fut  p  ur 
dom  Tliiroux  la  source  de  beaucoup  de 
désagréments  et  d'une  longue  détention. 
Le  25  octobre  1703  ,  douî  'rhirojx  fui 
arrêté  à  Mculan  par  oriire  du  roi  et 
conduit  à  la  Rastille.  Quelques  jours  au- 
paravant, dom  Thierri  do  Viaixues  avait 
été  arrélé  el  mené  à  Vincennes.  On  avait 
saisi  les  papiers  de  dom  Thiroux,  et  surtout 
les  cahiers  de  philosophie  et  de  thé  -logie 
qu'il  avait  dictés  à  ses  écoliers  ,  et  on  sut 
que  des  théologiens  jésuites  les  cxau)inaient 
à  Mont-Louis  ,  maison  de  canipague  du 
P.  de  la  Chaise.  Les  supérieurs  de  la  con- 
grégation tirent  les  démarches  convena- 
bles pour  délivrer  doui  Thiroux,  ou  savoir 
au  moins  la  cause  de  sa  ca[)livitc;  mais  ils 
ne  purent  rien  en  apprendre.  Pour  charmer 
l'ennui  de  sa  prison,  el  pour  ne  point  per- 
dre par  la  désuétude  le  fruit  de  ses  veilles  , 
dom  Thiroux  s'était  avisé  de  faire  chaque 
jour,  dans  sa  prison,  deux  leçons  de  philo- 
sophie ou  de  théologie  comme  s'il  avait  eu 
des  aiiditeurs.  Ayant  ensuite  obtenu  des 
livres  et  di;  quoi  écrire ,  il  composa  un 
abrégé  de  iSîéologie,  el  apprit  aussi  l'hé- 
breu el  l'anglais  de  deux  ecclésiastiques 
avec  lesquels  il  avait  eu  permission  de  com- 
muniquer. Ce  religieux  demeura  à  la  Bas- 
tille jusqu'au  Î6  lévrier  1710,  qu'il  fut 
élargi  ,  et  amené  à  Sainl-Germain-des- 
Prés  ;  mais  quelque  lernps  après,  un  ordre 
du  roi  le  relégua  à  l'a'obaye  de  Bonneval  , 
avec  défense  d'en  tortir  ,  et  interdiction  de 
loul  ofiice  sans  une  permission  préala'ole, 
obtenue  du  gouvernement.  On  sut  alors  que 
quelques  écrits  sur  les  affaires  du  temps  „ 
une  visite  ({ne  dt)m  Thiroux  el  dom  de 
Viaixnes  avaient  f  ile  au  P.  Quesnel  ,  en 
Hollande,  une  corrcspo;i  ance  avec  ce  i'èro 
de  la  part  de  deux  religieux,  avaient  été  la 
juste  cause  de  leur  disgrâce.  Dom  de  \'iaixues 
était  aussi  sorti  du  donjon  de  Vincennes  , 


S71 


DlCTlO.NNAlUli  DtS  JANSENISTES. 


87-2 


mais  a?ail  été  Irailé  plus  sévèrement.  (Voy. 
VxAixNEs.)  Louis  XIV  (HaiU  mort  le  1''  sep- 
Icmbro  ITlo  ,  dom  i  liiroux  fui  rappelé  à 
Sa  ul-Geruiain-ilcs-Prés  et  passa  ilo  là  à 
l'abbaye  de  Sain'-Dcnis,  où  il  travailla  avec 
(loui  D(Mus  (le  Saiule-Martlie  ,  occupé  alors 
du  nouveau  (Mallia  chrislùitKt.  11  y  resta  jus- 
cju  en  1727.  Il  passa  de  là  à  C()rl)i|;ny  ,  puis 
il  .Molcsmcs  ,  et  enlin  à  Saint-Germain- 
d'Auxerrc  ,  oiî  il  mourut  le  IV  scploiubrc 
1731. 

THOMAS  DU  FOSSI"::  (  Pr  nni:  )  ,  naquit 
d'une  famille  noble,  à  Rouen,  l'an  lOSV,  fut 
élevé  à  Port-Uoyaldos-Cliamps,  où  Le  Mais- 
Ire  de  Sacy  prit  soin  de  lui  former  l'esprit  et 
le  slyle.  11  fut  obstinément  opposé  aux  dé- 
crets de  TL^lise  et  fortement  attaché  au 
parti  qui  la  troubla  si  lon;;temps.  Il  ainiait 
fa  vie  cachée  ,  et  mourut  dans  le  célibat  en 
1G98. 

La  sainte  BiniE,  traduite  en  français,  le  latin 
de  la  Vuhjaic  à  côté,  aiec  de  courles  notes 
tirées  des  saints  Pères  et  des  meilleurs  in- 
terprètes, Ole,    nouvelle  édition,  Liège, 
IJroncart,  1701.  3  vol.  in-fol. 
Huré  et  Du  Fossé  ont  fourni  les  explica- 
tions dont  cet'c  traducli.m  est  accompagnée; 
ils  sont  j)roprcment  les  auteurs  li  ■  cette  Bi- 
ble, où  l'on  a  trouvé,  dans  la  traduction, 
dans  la  jiréface  et  dans  les  notes   beaucoup 
de  traces  de  quesnellisme. 

On  lil  dès  la  première  page  de  la  préface  , 
qu'U  n'est  rien  de  plus  indi  pensable  aux 
libmmrs  que  la  lecture  de  V E( ri  ure  sainte... 
et  (jxiil  n'y  a  pas  un  seul  homme  qui  puisse  se 
dispenser  de  la  lire.  Cest  là  renouveler  sans 
déguiseiDcnt  el  en  propres  termes  les  sept 
fameuses  proposition'^  si  solenneiloment  con- 
damnées dans  les  Réflexions  Morales  de 
Quesnel  :  Que  la  lecture  de  riicriture  s,  inlc 
esl  pour  tout  le  monde...  qu'il  est  nécessaire 
à  toutes  sortes  de  personnes  de  léludier,  etc. 
(Prop.  7i),  80,81,  82,  83,  Hk,  83.)  L'Kgiisc, 
au  contraire,  toujours  opposée  à  celte  per- 
nicieuse doctrine,  ne  permet  la  lecture  de 
l'Hcriture  sainte ,  surtout  dans  la  langue 
\ul{;aire,  qu'avec  ccriaines  précautions  ;  de 
peur  qu  on  n'en  abuse  par  ignorauLC  ou  p-ir 
malice.  Ceitt;  sage  conduite  est  aussi  an- 
cienne que  l'iiglise  elle-même.  Saint  Pierre 
avertissait  oéjà  de  son  temps  les  (idèles  qu'il 
y  avait  d.ms  les  Lettres  de  saint  Paul  des 
chosis  difficiles  à  entendre,  aux'iuelles  des 
hommes  peu  instruits  et  légers  donnent  nn 
faux  sens,  de  même  qu'ils  font  aux  autres 
Ecritures,  pour  leur  propre  ruinr.  lu  quibus 
fcUfit  qua'daui  diflicilia  intellectu  qu;e  indocti 
et  inslabiles  dépravant ,  sicut  el  ca)lera> 
Scripturas  ,  ad  suain  ipsorum  pcrditioncm. 
(/y  l'elr.,  m.) 

On  ajoute,  dans  le  même  endroit  de  la  pré- 
face ,  que  l' Eqlise  ne  saurait  subsister  sans 
l'Ecrituie  suinte.  Proposition  vi>iiileinent 
favorable  à  l'erreur  de  ceux  qui  rejettent  la 
tradition.  La  Synagi><;ne,  qui  était  l'ancienne 
K;;lise,  a  subsiste  ju^(lu'au  leiiips  de  Moïse 
]tar  le  secours  de  la  seule  tradition  ;  l'Lcri- 


ture  ne  lui  était  donc  pas  absolument  néces- 
saire. Saint  Irénée,  dans  son  troisième  livre 
des  Hérésies,  atteste  un  fait  riinarquable  : 
c'est  qu'il  y  avait  encore  do  son  t  inps  des 
nations  entières  qui  ,  avant  qii'on  leur  eût 
con)muniqué  les  divines  Ecritures,  vivaient 
saintcnienl  dans  la  profession  du  christia- 
nisme, par  le  secours  de  la  seule  tradition. 

2*  Le  texte  de  cette  Bible  fr  nçaise  n'es» 
pas  ilus  orthodoxe  que  la  préface;  on  y  a 
adopté  les  erreurs  de  la  version  de  Mous,  si 
solennellement  condamnée  par  les  papes 
Ciémciil  IX,  Innocent  XI,  cl  par  l'i-glise 
gallieane. 

On  y  (lit  dans  la  seconde  épître  aux  Thes- 
saloniciens  chap.  ii)  :  Dieu  leur  enverra  des 
illusions  si  efficaces  ,  qu'ils  croiront  au  men- 
sonje.  On  y  répète  daiis  la  première  aux  Co- 
rnihiens  Ahap.  xv)  les  propres  termes  de  la 
version  de  Mous  :  Non  pas  moi  ,  mais  la 
qrâce  de  Dieu  qui  est  avec  moi.  On  y  retrouve, 
dans  le  preniier  chapitre  de  saint  Jean  ,  ces 
paroles  :  Le  Verbe  était  avec  Dieu,  au  lieu 
de  celles-ci  :  était  en  Dieu  ,  etc.  Voyez  Lu 
Maistre  ok  Sacv. 

3°  Le  venin  répandu  dans  les  notes  mar- 
ginales esl  aussi  (lanc::creux  que  celui  de  1 1 
préface  et  du  texte.  Nous  nous  contenions 
de  rapporter  ici  deux  de  ces  noies,  sur  les- 
quelles nous  sommes  tombés  par  hasard. 

On  fait  cette  remarque  sur  la  première 
épître  aux  Corinthiens,  chap.  ix  :  Dieu  ne 
récompense  que  ceux  qui  travaillent  par 
amour.  11  et  évident  que  c'est  là  le  pur 
baïanisme  el  les  propositions  55  et  50  do 
0(!esnel  :  Dieu  ne  couronne Dieu  ne  ré- 
compense que  la  charité.  Or,  parler  ainsi  , 
c'est  dégrader  ,  c'est  anéantir  la  foi  ,  re>pé- 
rance  et  les  vertus  chrétiennes;  (*e>t  dcmen- 
lir  expressément  saint  Augustin  qui  nous 
apprend  que  Dieu  est  honoré  par  la  foi  et 
par  l'espérance.  (Enchirid.  c.  3.) 

La  remarqu(>  (]ue  l'on  fiit  sur  le  chap.  wi 
de  la  même  épître,  contient  encore  celte 
doctrine  erronée.  On  y  enseigne  :  Que  ce  qui 
v\i  pas  pour  (in  et  pour  principe  l'amour  de 
D  eu,  n'est  pas  fait  comme  il  faut,  et  p  ir  co7i- 
séquent  n'est  pas  san^  quelque  pé<  hé.  Cepen- 
dant l'Iîglise,  instruite  par  l'Apôtre,  nous 
apprend  (jue  les  mouveinents  de  foi,  de 
crainte  et  d'espérance  ,  par  lc>quels  Dicii 
prépaie  à  la  justifici-.tion  ,  ne  sont  po.id  des 
péchés  :  que  bien  loin  do  nMidro  l'homme 
hypocrite  et  plus  criminel,  ils  sont  b  ns  et 
utiles;  (;u'ils  sont  des  dons  de  Dieu  ei  des 
m  luvements  du  Saint-Esprit  ;  et  que  les  ac- 
tions qui  sont  faites  par  ces  motifs  non-  cu- 
lemeiil  ne  sont  pas  mauvaises,  mais  (]uVlies 
sont  des  dispositions  à  la  jiistilicalion.  C  est 
ce  que  le  saint  concile  de  Trente  a  déclaré 
dans  la  session  XIV,  chap.  iv,  can.  5. 

Il  faut  observer  que  la  faculté  de  Théo- 
logie de  Paiis  a  toujours  été  îort  opp.  sée  aux 
traductions  de  la  Bible  en  l  lUguo  vulgaire. 
C'cil  ce  iju'il  est  aisé  de  prouver  par  les  re- 
gistres de  la  faiulté  depuis  le  commencement 
du  xv.i' si('-cle.  11  serait  à  souhaiter  (ju'oii 
pût  remonter  plus  haut  et  «lu'on  y  eût  con- 
servé tous  les  actes  du  siècle  prècédonl  j  un 


873 


TIIO 


TOU 


871 


en  trouverait  sans  douto  un  (j^rarid  nurnbro 
sur  CCS  sortes  de  (r.'iduclioiis  ;  in.iis  prcsipM! 
louics  les  picores  du  wi"  .sij^cU)  lurcul  déclii- 
récs,  lor.i(]u'ii|)ri\s  l.'i  réduction  de  Paris  ou 
iil  liilVcr,  par  (M'dro  d'Mcnri  IV,  tout  ce  qui 
s'élail  l'ail  du  temps  de  la  Li^ue. 
MiUioiuKS  pour  servir  â  l'hisloire  de  Porl- 
lioijal.  Ulrcclil,  17;W,  iu-12  de  IVX)  |)a};e». 

I  Apit^s  les  Mémoires  de  Laïuclol  et  de  I"'ou- 
j  laine,  'riioni.is  du  I''ossé  iu},'c;i  à  propos  d'eu 
I  donner  aussi  qui  jiarlis.seul  du  uièuie  esprit, 
*  tt  qui  tendissent  au  luèuie  but ,  c'est-à-dire 
qui  fussent  dictés  comme  les  autres  p. ir  l'es- 
prit d'erreur,  «'t  (jui  tcudissonl  coniuie  eux  à 
la  révolte.  Aussi,  (juand  ou  a  lu  celtc'/nulti- 
tude  do  libelles,  toutes  les  personnes  éiiuila- 
bles  ne  peuvent  s'euipècber  do  prononcer 
que  les  iheolo^^icMis  de  l'orl-lloyal  étaient  des 
novateurs  l'acii(>ux  ,  également  pernicieux  à 
l'Eglise  et  à  l'htat  ;  que  les  religieuses  con- 
duites par  Saint-Cyran,  Arnauld,  Singliu,dc 
Saci  ,  de  Sainle-Martbe  ,  étaient  des  vierges 
folles  ;  que  les  jeunes  pcrsouncs  do  l'un  et 
de  l'autre  sexe  qu'on  élevait  dans  le  monas- 
tère ou  dans  les  écoles  de  celle  maison  ,  y 
recevaient  des  leçons  d'erreur,  et  qu'on  a 
rendu  un  important  service  à  l'Eglise  en  les 
dispersant  et  en  ruinant  enfin  une  maison  si 
constamment  dévouée  à  l'Iiérésie  et  au  fana- 
tisme. 

THOMASSIN  (N...),  prévôt  de  Sainl-Nico- 
las-du-Louvre. 

Infohmations  juridiques  faites  par  l'ordre  de 
feu  M.  le  cardinal  de  Noailles ,  au  sujet  de 
giialre  miracles  opérés  au  tombeau  de 
M.  Paris,  avec  la  première  ret/uête  des 
curés  de  Paris.  Le  tout  contenant  kl  pa- 
ges in-i"  et  140  in-12,  non  compris  6  pa- 
ges in-k'  et  16  in-12  de  réllexions.  1732. 

Ces  informations,  déposées  chez  de  Savi- 
gny,  notaiie,  ont  été  faites  par  I\I.  Thomas- 
sin  ,  prévôt  de  Sainl-Nicolas-du-Louvre  , 
vice-gérant  de  l'officialilé  cl  commissaire  de 
M.  le  cardinal  de  Noaill  s,  accompagné  de 
M.  Is.ibeau,  greffier  ordinaire  de  1  ofûcialilé, 
à  la  requête  de  M.  Isoard,  alors  promoteur- 
général  de  l'archevêché ,  depuis  curé  de 
Sainle-Marine,  eu  exécution  de  l'ordonnance 
de  M.  le  cardinal  de  Noailles  du  21  juin 
1728 

Ce  fut  peu  de  temps  après  que  les  mômes 
curés,  par  une  seconde  requête,  présentèrent 
à  M.  l'archevêque  (de  Vimimillc)  des  rela- 
tions délai  lées  de  treize  autres  miracles  opé- 
rés, disaient-ils,  tout  récemment. 

M.  l'archevêque  fit  en  effet  informer  sur 
quelques-uns  et  trouva  que  ce  n'étaient  que 
des  imposture-.  Entre  autres,  celui  du  sieur 
le  Doulx,  de  Laon,  fut  démenti  par  le  mira- 
culé lui-mê'ie  ,  qui  déclara  naïvement  à 
!\1.  l'évoque  de  L;ion,  et  ensuite  à  M.  l'arclic- 
vêque  de  Paris  ,  tous  les  artifices  dont  on 
avait  usé  pour  mettre  un  miracle  sur  son 
compte,  et  pour  accréditer  par  là  le  culte  du 
diacre  Paris. 

TOUKNr:UX  iNicoi.as  le)  naquit  à  Rouen 
le  .'iO  avril  IGW  ,  de  parents  qui  n'avaient 

J)lCriON><AiRii    DMS    lilÎKISItS.  U. 


d'autres  rr-ssources  «jik;  leur  travail.  Du 
Fossé,  maître  des  compte»,  le.  tira  île  l'olm- 
curilé  et  l'envcya  étudier  à  Paris  ,  où  ,  dans 
la  suite,  il  devint  l'.iiiieiix  p.ir  son  .'lud.ice  A 
professer  les  dogmes  janséuieus  et  à  le»  se- 
mer «lans  ses  écrits.  C'est  <;o  «ini  lui  r;iusa 
d(>s  cliagrius,  <|ue  s;i  soumission  à  l'Ivglise  lui 
aurait  éparj.::nés.  Il  fui  obligé  de  se  relinr  à 
son  prieuré  de  Viliii  rs-li-l'ère,  dans  le  dio- 
cès<«  (le  Soissous.  il  mourut  sul)ilemeril  à 
Paris  en  1087. 

I/a\nki:  (:iini'':'riKNNH  ,  ou  les  vieises  des  di- 
wanches,  fériés  et  fêtes  de  toute  Vannée  , 
en  latin  et  en  français  ,  avec  l'explication 
des  épîtres  et  des  évant/iles ,  et  un  abrégé 
de  la  Vie  des  siiinis  dofil  on  fait  rof/ice. 
Paris,  plusieurs  éditions  en  onze  ,  douze 
ou  treize  volumes.  Voyez  Rutu  d'Ans. 

Cet  ouvrage  a  été  condamné  par  Inno- 
cent XII,  en  KiOS,  par  plusieurs  évoques,  et 
et  entre  autres  par  celui  do  Carcassonne,  lo 
18  novembre  1727.  Ce  prélal  déclare  qu'il  y 
a  «  trouvé  l'ivraio  que  Thomino  ennemi  ne 
cesse  point  d(î  mêler  avec  le  bon  iraind  lUS  le 
champ  du  père  de  famille.  Il  ordonne  à  tous 
ceux  qui  en  ont  des  exemjilaires  de  les  rap- 
porter incessamment  à  son  secré'ariat.  11 
défend  à  tous  confesseurs  d'absoudre  ceux 
qui  les  garderaient  huit  jours  après  la  pu- 
blication de  son  mandement ,  ce  cas  étant 
réservé  à  lui  et  à  ses  vicaires-généraux- 
Enfin  il  délare  que  les  confesseurs  sont  te- 
nus d'inlerroger  ceux  qu'ils  pourraient 
croire  avoir  lo  susdit  livre.  » 

Voici  les  défauts  essentiels  et  les  erreurs 
qui  ont  attiré  à  cet  ouvrage  les  censures  de 
l'Egtise. 

1°  La  traduction  qu'on  y  lit  des  épîtres  et 
des  évangiles  est  eu  beaucoup  d'endroits 
conforme  à  la  traductiou  de  .Mons  si  solen- 
nellement condamnée. 

2»  On  y  a  inséré  en  entier  la  traduction  du 
Missel  romain  par  Voisin  ,  condamnée  par 
l'assemblée  du  clergé  en  IGGO,  et  ensuite  par 
le  pape  Alexandre  VII,  le  12  janvier  IGGl. 

3"  Il  y  a  des  choses  indéc  ntos  et  qui  tien- 
nent du  blasphème.  Par  exemple,  tom.  iV, 
p.  39G,  évang.  du  sam.  de  la  sem.  de  la  Pas- 
sion, p.  6,  on  lit  ces  paroles  :  Jésus-Christ 
délibéra  s'il  prierait  son  Père  de  le  dispenser 
demourir,oupeut-Hrernéine  qu'il  lui  fit  en  effet 
cette  prière ,  mais  il  se  corrigea  aussitôt.  Dire 
qut;  Jésus-Chiist  délibéra,  c'est  supposer  eu 
\ii\  de  l'ignorance.  Dire  qu'il  .se  corrigea  , 
c'est  supposer  qu'il  avait  f  .it  une  faute. 

k"  La  proposition  suivante  :  Saint  Pierre  et 
saint  Paul  sont  deux  chefs  qui  n' in  font  qu'un, 
a  éié  condamnée  comme  hérétique  p;ir  Inno- 
cent X,  le  2i  janvier  164-7.  Or  celte  proposi- 
tion est  insinuée  fort  clairement  p:!r  Le  Tour- 
ncux.  U  (lit  (le  saint  Evarisle,  le  2G  octobre, 
que  ce  fut  le  qualrièiiie  pape  après  tainï 
Pierre  et  saint  Paul. 

5°  L'aiitorilé  épiscopale  est  combattue  ou 
piulôi  anéantie  par  Le  Tourneux  dans  son 
Année  chrétienne.  Vn  voici  la  preuve. 

T.  IX,  saint  Apollinaire,  23  juiliel.  Il  n'est 
vas  permis  dans  l'Eglise  de  commander  put 


875 

autorité^  c'esl-â-dirc  en  sorte  que  Vautorilé 
seule  foit  la  raison  qui  fasse  obéir. 

Ibid.  Qiiand  il  n'y  aurait  qu'une  seule  dîne, 
qui  fût  qênée  d'un  commandement  deV Eglise; 
et  qui  ne  s'j/  pût  rendre  sans  trahir  sa  con- 
science, le  bien  commun...  ne  pourrait  pas  être 
considéré  pour  imposer  à  celle  personne  un 
joug  qui  lui  serait  insupportable. 

lb;d.  Les  rois  commandent  à  ceux  qui  ne 
veulent  pas  obéir,  et  les  évêques  à  ceux  qui  le 
veulent. 

Ibid.  Un  véritable  pasteur  ne  commande 
qu'à  ceux  qui  veulent  bien  obéir. 

Comment  les  cv6(|ucs  pnurraiont-ils  souf- 
frir ilr  si  rudes  atleintes  portées  à  leur  au- 
lorilé? 

Le  Tourncux,  après  les  avoir  ainsi  réduits 
à  la  seule  autorité  de  persuasion,  veut  en- 
core que  co  pouvoir  n'ait  pas  cié  donné  en 
propre  aux  premiers  pasteurs. 

On  défère  un  coupable  à  l'Eglise,  disait-il , 
soil  qu'on  le  défère  à  toute  l'assemblée  des 
fidèlrs,  soit  qu'on  le  défère  seulement  aux  pas- 
teurs. Tom.  IV,  pag.  GO. 

G°  Tout  le  jansénisme  se  trouve  dans  l'An' 
nér  chri  tienne 

L  homme  ne  fait  rien  ;  il  est  purement  pas- 
sif, il  ne  coopère  pas  même  :  Dieu  seul... 
fait  tout  en  tous.  Tom.  111,  pag.  310,  Expli- 
cation de  l'Epîlro  de  saint  Cyriaque,  8  août. 

Tom.  X,  pag.  93,  au  16-  dimanche  d'après 
la  Pentecôte,  Le  Tourneux  assure  que  dans 
l'état  présent,  il  n'est  plus  lai>sé  au  pouvoir 
de  la  volonté  humaine  faible  et  languissante, 
de  conserver  la  grâce  ou  de  ne  la  pas  con- 
scrrer. 

7'  La  proposition  de  Baïus  sur  les  deux 
amours  (c'est  la  38'),  les  propositions  k\,  k6, 
W,  kl,  kS,  49,  50,  5-2,  53,  5'i,  55,  5G,  57,  58, 
du  P.  Quesnel  sont  clairement  renouvelées 
dans  l'Année  chrétienne  de  Le  Tourneux. 

Tom.  Il,  pag.  192.  Explication  du  dim.  de 
la  0"'ncï-  On  peut  ^aire  une  même  action  par 
différents  motifs  qui  se  réduit^ent  tous  à  deux: 
celui  de  la  cupidité  et  de  la  charité. 

Explication  de  l'cvongile  du  l'r  dimanche 
de  la  Pentecôte  :  Il  y  a  deux  principes  des  ac- 
tions humaines,  la  charité  ec  la  cupidité. 

explication  de  l'Evangil  •  du  13'  dim.  : 
L' Apôtre  considère  donc  ici  les  deux  principes 
des  actions  humaines,  la  cupidité  et  la  charité, 
comme  deux  f>nds  ou  deux  champs,  dans  les- 
quels il  faut  nécessairement  que  l'un  jette  la 
semence  des  (rjivres. 

8'  La  doctrine  de  Quesnel  sur  la  crainte 
(propos.  61  et  62),  est  aussi  celle  de  Le 
Tourneux. 

Ex[)liration  de  l'évang.  du  vernir,  des 
Quatre-Temps  de  scplcmbrc  :  La  crainte  re- 
tient le  pécheur,  et  l'empêche  de  tomber  dans 
le  péché;  mais  en  changeant  sa  conduite,  elle 
ne  change  pas  encore  son  cœur. 

Expl  ca:ion  de  l'évang.  du  mardi  <fc  la 
sem  linc  sainte  :  On  ne  retourne  à  Dieu  que 
par  l'amour.  On  peut  s'-  mpévhrr  de  commettre 
te  péché  par  la  crainte  de  la  peinr;  mais  on  ne 
cesse  jirs  de  l'aimer,  et  il  est  toujours  dans  le 
cœur. 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES.  «76 

9°  Sur  la  dilTcroncc  des  Houx  alliances,  Le 
Tourneux  est  un  autre  Quesnel. 

Explication  de  l'épître  du  13*  dimanche 
après  la  Pentecôte  :  //  a  fallu  que  l'homme  ait 
été  laissé  à  lui-même  dans  l'état  de  Cancinine 
loi ,  afin  que  tombant  dans  le  péché ,  et  con- 
naissant sa  faiblesse,  il  rcconniit  qu'il  ataU 
besoin  de  la  grâce. 

10.  Ils  sont  aussi  d'accord  sur  la  déGnilion 
de  l'Eglise. 

Tom.  IV,  Explication  do  l'épître  du  k'  di- 
manche de  carême  :  par  l'Eglise,  il  faut  en- 
tendre l'assemblée  de  tous  ceux  qui  servent  le 
véritable  Dieu  en  esprit  et  en  vérité  ;  en  en- 
fants, avec  un  esprif  de  liberté  et  d'amour. 

Tom.  VII,  pag.  80  :  Nous  voilà  dans  le 
corps  de  votre  Eglise;  mais  purifiez-nous 
sans  cesse,  afin  que  nous  soyons  de  son  corps. 

Les  pécheurs  sont  donc  exclus  de  lEglise; 
ils  ne  sont  pas  de  son  corps;  et  comme  per- 
sonne n'a  juridiction  dans  l'Eglise  sans  être 
de  son  corps,  un  évoque,  le  pape  même,  n'a 
donc  aucune  juridiction  dans  l'Eglise,  s'il 
n'est  entièrement  pur.  Ce  qui  est  renouveler 
l'hérésie  de  Jean  Hus. 

Enfin,  on  peut  assurer  que  ÏAnnée  chré- 
tienne diffère  si  peu  de  l'onvrag'  de  Qui's- 
nel,  que  toutes  les  qualificatinns  dont  on  a 
chargé  le  livri*  des  Réflexions  morales,  tom- 
beraient également  sur  l'Année  chrétiennCf 
en  changeant  seiilcment  le  titre. 

L'auteur  des  Nouvelles  ecclésiastiques, dnns 
sa  feuille  du  12  décembre  ITW,  fait  lui-même 
cet  aveu  important  :  Nous  convenons  avec 
Vaulcur  du  Supplément,  que  la  doctrine  de 
M.  Le  Tourneux  est  la  même  que  celle  du  P. 
Quesnel. 

Voyei!  sur  celte  matières  les  Suppléments 
du  8  août  im,  des  9,   16  et  23  janvier  17?»8 

Il  est  donc  étonnant  qu'un  livre  si  jicrni- 
rieux  ail  été  imprimé  et  réimprimé  avec  pri- 
vilège. Quesnel  travaillait  à  en  donner  une 
nouvelle  édiion  ,  quand  il  fut  arrêté  à 
Bruxelles;  et  (juelqne  temps  auparavant  il 
avait  jeté  les  hauts  cris,  quand  il  avait  ap- 
pris sa  condainirclioM  :  Je  n'ai  point  été  sur- 
pris [lui  écriv,'',ii  sa»  ".'ni,  în  sieur  Duvaucel) 
de  vous  voir  JHer  feu  et  flamme  sur  le  sujet 
du  décret  qui  condi.nne  l'Ann.'e  cHrétiennc. 
(Causa  Quesnel.,  pag.  48C).  Mais  plus  ccl 
ouvrage  est  cher  au  parti  [Quesnel  o  opus  di- 
Icclissimum,  dit  le  procès-verbal),  moins  on 
le  doit  souffrir  entre  les  liiains  des  fulèlcs. 

PuiNCiPES  et  règles  de  la  vie  chrétienne.  Parin, 
Élic  Josscl  1(388. 

Il  >  a  dans  cet  ouvrage  un  chapitre  sur  l'a- 
milié  chréiienne,  qui  ne  paraît  composé  que 
pour  alTormir  dans  leur  révolte  les  reli^iicusos 
de  Port-Uoyal,  dont  les  directeurs  avaient  élé 
exilés  ou  emprisonnés.  On  n'y  |  arle  t\nc  do 
persécution,  de  tyrannie,  de  (ouronne  do 
gloire  pour  les  confesscur.s  cl  les  martyrs. 
Dans  le  langage  jansénien,  tous  ceux  à  qui 
leur  rcvolie  contre  les  lois  de  l'Mglise  et  de 
ll'.lat  a  altirè  (|ueli|uc  punition,  sont  autant 
de  martyrs.  Et  en  effet  ils  le  sont,  non  do 
Jésus-Christ,  mais  du   démon;  car  on  saii 


877  TOU 

cpio  lo  d^mon  n  nnssi  ses  martyrs  :  Ifnhct 
tuoa  viarfyrrs  dinholiis. 

D.ins  lo  (li;i[)ilr«  onzi(^inoou  (I6lîi(«  cliiirn- 
inoiU  riW^r^'sic  prosi  rilc  dos  deux  pnids  (la 
clinrilô  (>l  la  cupidité)  dont  lo  plus  fort  cii- 
Iratiio  l'âmo  inviiiciblenuMil.  On  y  cusoignc 
qiio  tout  ce  qui  no  se  lait  pas  parle  principe 
de  la  cliarilc,  est  péché. 

IIisroinK  de  la  Vie  de  Jésus-Christ.  Souvent 
réimprimée. 

Ce  livre  se  rossoiil  fort  des  princi[)cs  er- 
ronés de  son  autour. 

Dans  la  quaranle-troisiôme  pa^edo  la  pré- 
face, on   trouve  colle  hérésie  formollo  :  Les 
Juifs  n'oni  point  suivi  laiuinièrc,  parce  qu'ils 
ne  l'ont  point  couj/kc,  et  crpctidunt  ils  sont 
me.rc«.<îfi6/c.s-.  Ces  paroles  renlermcnl  ce  i!o(^me 
impie  de  Jansénius  v{  do  (Jucsnel  :  Que  Dieu 
exigeait  dea  Juifs  lacconiplisscmeiit  de  Inloij 
et  qu'il  les  laissait  néajimoins  dans  l'impuis- 
sancc  de  Vaccomplir.  Quelle  différence,  o  mon 
Dieu,  (s'écriait  Quesnel;  d'un  itîn  hjpoditc) 
entre  l'alliance  chrétienne  et  l'alliance  judaï- 
que! Là  vous  exi(/ez  du  pécheur  l'accomplis- 
sement de  la  loi,  en  le  laissant  dans  son  im- 
puissance; ici  vous  lui  donnez  ce  que  vous 
lui  commandez.  Doctrine  purement  héréti- 
que. Il  est  faux  que  les  Juifs,  à  parler  abso- 
lument, n'aient  point  connu  la  lumière.  Ils 
avaient  un  remède   pour  effacer  le   péché 
oiig;iuol.  Ils  avaient  des  grâces  intérieures  et 
extérieures  pour  se  conserver  dans  la  jus- 
tice, et  par  conséquent  ils   connaissaient  la 
lumière.  Dieu  disait  aux  Juifs,  ch.  xxx  du  Deu- 
téronome  :  Le  commandement  que  je  vous  fais 
n'est  point  au-dessus  de  vos  forces.  Et  saint 
Thomas  nous  enseigne  qu",  quoique  la  loi 
ancienne  ne  fût  pas  sufûsante  parcllG-méme 
pour  sauver  les  hommes,  cepeudanl   Dieu 
leur  avait  donné  avec  la  loi  un  autre  secours 
suffisant,  qui  était  la  foi  et  la  grâce  du  Mé- 
diateur, par  laquelle  les  patriarches  ont  été 
justifiés. 

Dans  la  sixième  édition,  Paris,  File  Josset^ 
1693,  on  lit,  pag.  76,  cette  proposition: 
Comme  l'amour  est  le  principe  de  tout  ce  que 
nous  faisons,  nos  œuvres  sont  bonnes  ou  tnaii- 
vaises,  selon  que  l'amour  dont  elles  partent, 
est  bon  ou  mauvais.  C'e^t  adopter  assez  clai- 
rement le  sjstèmejansénien  des  deux  amours, 
seul  principe  de  nos  actions. 

Lors  même  que  cette  histoire  faite  par  Le 
Touriieux  ne  contiendrait  aucune  erreur, 
elle  serait  froide  et  d'un  faible  effet.  «J'ai 
lu,  dit  un  illustre  préiat,  à  râ^e  de  seize 
ans,  la  Vie  de  Jésus-Christ,  par  le  \*.  de  Mon- 
Ircuil  (3  vol.  in-12).  C^  tte  lecture  me  pro- 
cura alors  un  plaisir  dont  rien  n'a  effacé  le 
souvenir.  J'ai  eu  plusieurs  fois  en  rc  les 
mains  une  Vie  de  Jésus-Christ  par  M.  Le 
Tourneux.  Ce  volume  est  petit,  mais  je  lai 
trouvé  si  long  que  ni  moi  ni  les  jeunes  per- 
sonnes à  qui  je  le  conseillais  n'en  avons  pu 
lire  l.'i  moitié.  Cependant  Jésus-Clirist  est 
bien  aimable.»  Mais  la  Vie  de  Jésus-Christ, 
par  le  P.  de  jMonlreuil ,  excellente  sans 
doute,  a  été  cflacéc  par  celle  qu'a  donnée  le 
r  deLigny;  et  depuis,  M.  l'abbé  James  a 


TOI)  ^78 

publié  Vffistoire  du  Nouveau  Testtinitnt  ^ 
«ouvraKO  <lans  lerpiel,  dit  .Mgr  d(!  Quélon, 
l'aiilonr  dévclopi.c  lo  texte  de  l'IÙMUgile, 
cxplitjuo  les  eiiilroils  diKii  ilcs,  expose  et 
réfute  les  objoclinn.t  dos  imrédulos,  intéresse 
et  édifie  SOS  lert<Mirs  autant  par  une  .sage 
critique  (]u<^  par  son  érudition  et  sa  piété.» 

IJuC^viAïuK  Riimain   en   latin   rt   en  français. 

Paris,   Denis  Thierry;  achevé  d'imprimé 

le  15  novembre  l(iS7,  k  vol.  iu-S". 

Arnaulil,  dans  l'écrit  qui  a  pour  titre  :  Quei- 
tion  curieuse,  m'  M.  Arnauld,  docteur  de  Sor- 
honne  est  hérétique,  nous  apprend  qu(!  la 
traduction  du  Hréviairo  romain  est  de  Le 
Tourmux.  Ce  livre  fut  l'objet  d'une  juste 
condamnation  le  10  avril  l(jH8,  [loitée  par  les 
ordres  de  Harlay,  arcluvéqu(!  d.;  l'aiis. 

l^a  sei»lenc(ï  rendue  en  son  oflicialilé,  con- 
damne  l'impression  et  la  traduction  eu  lanyue 
française  du  Bréviaire  rouxain,  comme  étant 
une  nouveauté  faite  conire  les  conciles,  le$ 
délibérations  des  as  emblées  du  clergé,  ouïes 
ordonnances  du  diocèse  de  P:nis,  les  édita  et 
les  ordonnances  du  roi ,  conire  l'esprit  et  /'u- 
suqe  de  l'Eglise,  et  encore  cumme  n'étant  la- 
dite version  ni  pure  ni  fidèle,  contenant  aussi 
plusieurs  yens  qui  conduisent  à  l'erreur,  et 
qui  peuvent  être  la  source,  la  pépinière  de  plu- 
sieurs ln'résie:<,  et  comme  g  ayant  dans  cetteira- 
duction  plusieurs  erreurset  hérésies  condam- 
nées par  l'Eglise,  etc. 

Voici  quelques-unes  des  erreurs  qtii  out 
mcrllé  une  censura  si  llétrissanle,  eiqui  sont 
rapportées  dans  la  sentence  de  l'olficialité. 

1°  Dat's  l'hymne  de  l  erce,  Le  Tourneux 
ayant  à  traduire  ces  vers  : 

Diipiare  promptus  ingeri, 
Nostro  refusus  pectori, 

les  a  rendus  parles  paroles  suivantes  ; 

Règne  au  fond  de  nos  cœurs 
Par  la  force  invincible 
de  tes  charmes  si  doux. 

Lt  dans  l'hymne  de  la  troisième  férié,  ces 
mots  : 

Aufer  tenebras  cordium, 

il  les  traduit  de  cette  sorte  : 

Répands  sur  notts  le  feu  de  ta 
grâce  invincible. 

Est-ce  donc  là  traduire?  ces  versions  sont- 
elles  confoi-mes  au  texte,  à  l'esprit  du  texte? 
n'insinuent-ellcspasles  hérésies  de  nos  jours, 
et  la  grâce  irrésistible  qu'établit  Jansénius 
dans  sa  deuxième  proposition? 

2°  L'auteur  n'a  pas  été  plus  fidèle  dans  la 
traduction  des  premières  paroles  de  l'Orai- 
son de  la  paix  :  Deiis  a  quo  sancta  desideria, 
recta  consilia,  et  justa  sunt  opéra,  qu'on  a 
ren^iucs  ainsi  à  1 1  janséniste  :  O  Dieu,  qui 
par  votre  grâce  êtes  l'unique  auteur  des  saints 
désirs  et  des  bonnes  actions.  N'e.^t-ce  [las  là 
encore  favoriser  ouvertement  l'hérésie,  en 
faisant  entendre  que  Dieu  se;;/ fait  dans  nous 
tout  le  bien  sans  notre  coopération? 

3"  Dans  l'oraison  du  13'  dimanche  aprèsla 
Pentecôte,  où  il  estait  :Et  ut  i.ereamur  asse- 
qui  quod  promittis,  fac  nos  amare  quodprœ- 
cipis  ■  Le  Tourneux  traduit  ainsi  ;  Afin  que 


87a 


niCTIONNAlUK  DES  iiVNShNISTES: 


880 


nouf  puissions  acr/ni^rir  ce  que  vous  now;  pro- 
r»^/fr",  fmlcs-uotts  n'iner  c  fjii"  vous  co  >i- 
ummlez.  Or,  le  mol,  vicrenmur,  .-i-l-il  jamais 
si^nxWc,  que  nous  puissions  1  L'auleur  ne  l'a 
donc  lra»Jiiil  si  inîiilèicmcnt,  que  pour  insi- 
nuer que  la  soiilo  t^iàcv  qui  donne  le  pou- 
voir, est  celle  qui  donne  Tariion.  Aussi,  dans 
l'oraison  du  12'  diinanilie,  où  il  esl  parlé  de 
la  grâce  cflicace,  qui  nous  fait  servir  Dieu 
comme  il  faut,  la  traduction  dit  que,  sans 
relie  pràce  effuace,  nous  ne  pouvons  lui 
rendre  aucun  service. 

k°  Dans  la  tr()i'<iônie  leçon  du  samedi  des 
Qualrc-Temps  de  septembre,  où  on  lit  ces 
j)aroI<'S  latines,  fort  aisées  à  traduire  :  Qnn- 
rumdam  prnvorum  tnentes  ncc  inspirala  Icx 
naturalis  corrigit,  necprœccptn  erudiunt,  nec 
incdrnutionis  ejas  mimcula  convenant  :  Le 
Tourneux  a  grand  soin  de  les  corrompre  :  //  ij 
a,  dit-il,  une  infinité  (V  hommes  que  l'impression 
lie  la  loi  naturelle  n'a  pu  corriijer,  ni  la  con- 
naissance des  préceptes  n'a  pu  instruire,  ni  les 
n^iracles  de  l'incarnation  n'ont  pu  convertir. 
Mais  depuis  quand  le  mol  quorimulnm  si- 
gnifie-l-il  une  infinité  d'honums'l  D'ailleurs 
il  n'y  a  point  dai'S  le  lalin,  qu'is  n'aient  pu 
éHre  corrigés  ni  convertis,  il  y  aseulemi'ut 
quils  ne  l'ont  point  été.  Dire  qu'ils  n'ont /ju 
l'être,  c'est  leur  ôter  toute  grâce  suffisante 
pour  éviter  le  péché,  et  pour  sortir  de  l'étal 
du  péché. 

5*  L'auleur,  par  des  traductions  sembla- 
bles, c'est-à-dire,  ou  fausses  ou  forcées, 
marque  une  affect;ition  coniinuelle  à  faire 
entrer  partout  la  seule  grâce  eflicace,  comme 
il  paraît  pariiculièr.inent  dans  les  hymnes 
du  dimanche  à  malines,  des  fériés  seconde 
et  quatrième  à  laudes,  (le  la  férié  sixième  à 
vêpres,  du  temps  pnschal,  du  jour  delà  Tri- 
nité à  matines  et  dans  plusieurs  autres.  Pour 
les  hymnes, où  se  trouvent  les  mois  de  liédem- 
ptcur  de  tous,  Letoumeux  n'a  garde  de  les 
traduire  selon  le  sens  naturel  de  li  Lettre, 
et  d'employer  le  mol  essentiel  de  tous.  Voici 
donc  la  manière  inlidèlc,  dont  il  rend  ces 
paroles  latines  :  Chrisle^  redcmptor  omnium. 

Jésus  f  divin  Sauveur,  clair  flambeau  des 
fidèles. 

6°  Il  résulte  de  tout  cela,  que  le  Bréviaire 
français  esl  un  livre  p  es(jue  aussi  dange- 
reux (juc  l'Année  chrétienne. 

TOUFINUS,  prêire,  bon  janséniste,  qui 
avait  cessé  de  célébrer'  la  sainte  messe;  de 
sorte  que,  (\uand  il  mourut,  en  173-'},  il  y 
avait  environ  vingt  .ins  qu'il  n'était  monté  à 
i'aultl.  Voyez  l{K(QLi;r. 

TOïmODVI\E  f  N...  ve),  évêque  cl  comte 
de  Uhodez,  publia  :  Ordonn'ince  et  instruc- 
tion pasturali  p'utr  la  a  ndamnalion  (/i*  Traité 
des  aeles  luiiii  tins,  diclé  au  coUcye  de  Uho- 
dez, par  le  V.  Cdbrespine,  jésuite ,  l'an  1722, 
qui  f.t  c'Milamiié  à  Uome  par  un  décret  du 
IV  luillet  172.J,  comme  conlnxnnt  (,uclqucs 
opinitins  contraires  et  doctrines  téméruires  , 
susperlet^  injurieuses  nu  siéqr  apostolique,  et 
favorisant  des  erreurs  condamnées. 

TUAVEKS  'Nicolas),  prêtre  appelant,  né 


à  Nantes,  en  IfiSG,  nior»  le  15  octobre  1750. 
Il  donna  élran;;ement  dans  le  travers. 

CoNSM.TATiov  sur  la  jiiM-idirlion  et  sur  l'ap- 
prob  :tion  nécessaires  pour  confesser ,  ren- 
fermée fn  sept  questions,  173i. 

Dans  cet  ouvrage  presbytérien,  il  soutient 
avec  une  témérité  sans  exemple  que  tous  les 
prùlressans  dislinction,mcme  lorsqu'ils  sont 
interdits  et  suspens,  peuvent  confesser  louî 
les  fi'lèles,  <  i  1  s  absoudre  validement  dî 
tous  leurs  péchés,  sans  êlre  approuvés  dei 
évêques;  et  pour  empêcher  qu'une  pareilU 
doctrini  nal;irme  1rs  fidèles,  il  di'bite  d'une 
nianière  confuse  les  dogmes  les  plus  propre! 
à  rassurer  le»  conscienr«'s  qui  aur.iii'nt 
peine  à  S(m  ouer  le  j©ug  de  l'autorité  légitime. 

Celte  consultation  fui  condamnée  par 
M.  l'a-chevéque  de  Sons,  le  1"  mai  1735,  et 
censurée  par  la  S'trboiine,  le  15  septembre 
de  la  même  année.  Klle  fut  aussi  condaumée 
le  t"  octobre,  eidéfenduesons  peine  d'excom- 
munication par  M.  I  archevêque  d'Embruu 
(depuis  cardinil  de  Tencin),  «  comme  conte- 
nant des  pro[iositions  et  des  maximes  res- 
pectivement fausses,  scandaleuses,  lémé- 
raics,  capti  uses,  séditieuses,  ou'rageanies 
au  concile  de  Trente,  contraires  à  son  auto- 
rité, njurieuses  aux  preniiers  |)astcurs  et  au 
roi,  deslroclives  de  la  puissance  de  lier  et  de 

délier lendanl  au  schisme,  sentant    et 

favorisant  l'hérésie,  et  même  héréliques.» 

Travers,  publia,  en  173G,  un  écrit  pour 
servir  de  défense  à  ses  opinionî  inouïes,  el 
il  l'inliiula  : 

La  CoxNsutation  sur  la  juridiction  et  appro- 
bation défendue,  etc. 

Comme  celte  défense  ne  contenait  aucune 
preuve  nouvelle  qui  accréditât  les  erreurs 
presbytériennes,  la  Sorbonue  ne  se  crut  pas 
obli'.ée  à  une  nouvelle  censure,  ni  les  évêques 
à  de  nouveauv  mandements. 

Liîs  Pouvoirs  légitimes  du  premier  et  second 
ordre  dans  l'administration  d's  sacre- 
ments, etc.,  17H,  in-V»  de  800  pages. 

Cet  énorme  volume  fut  publié  au  moyen 
des  secours  pécuniaires  que  l'autcu/  sut  êB 
procurer. 

C'est  un  ouvrage  longtemps  médité  dans 
le  secret  pour  donner  des  confesseurs  à  la 
sec'e,et  pour  servir  de  ressources  dans  le 
besoin.  f,e  tcmpse'st  venu  (dit  lauteur,  Avert., 
page  xix),  de  dévoiler  tout ,  de  mettre  dans 
un  grand  jour  l'apprcbation  et  la  juridiction 
\n>crssnires  pour  le  minilcrc  ecclésiastique. 
11  tint  eu  effet  parole;  il  ève  le  voile  et  il  met 
da'is  le  plus  grand  jour  tous  les  traits  odieux 
(jui  caractérisent  un  ouvrage  de  parti.  On  y 
trouve  des  emporlenienls ,  des  in,ures,  des 
outrages  contre  ce  qu'il  y  a  de  plus  auguste 
dans  riî^lise  et  dans  l'Klai.  Les  papes  (p. 045), 
et  passiin],  lesévêqncs  (pageG3<),  et  passim), 
Avert.  (p,  XXV,  xxxir),  note  (/;),  les  assem- 
blées du  clergé  de  Fr.mce  {ihid.  et  pnssim), 
Avert.  (page  xxxj,  les  conciles  page  289),  les 
facultés  de  théologie,  Avert.  Ci  âges  x,  xxv, 
xxxi),  les  grauils  vicaires,  {ihid.  page  20, 
cl  pages  271,  el  nmvaiUcs)   les  chanoincf 


m 


TUA 


THR 


H:î 


(pnp(>2H'-2,  olc.ilos  s/''iniiinirfls(Av«rl,,  p.  xvm 
«'I  xxviii).  Hicii  iiVu'lwi|>|)i>aiix  rri)|ioi-l<>ii)cntH 
el  à  l.i  siliit' ;  <>»  v^  môme  jnH(|irà  irvM(|inr 
(Ml  (loiili^  i'.'iiidiciilM  jUmIu  (iiikiIc  (io  I  rciili' 
(p.iH»»  17.1),  cl  à  iMinassiM'  coivlro  ro  saint 
coiuilc  loiil  co  ([ih  a  616  dil  di;  plus  inju- 
rieux. 

Trama  cnU>vo  aux  proniicrs  pastours 
iiiio  aul(>ril(>  «lu'ils  (icnnoul  iiiinKvlialciiKMit 
do  .losus-Clirisl  ;  il  ronvcrso  loutc  subordi- 
nation. Selon  lui,  te  pen|)lt',  le  clerj^é  infé- 
rieur el  le'i  preinicis  |)as(*Mirs,  eoniposeiit 
el  loruuMil  rK'p'iise,  à  l;i(|U('IIe  il  appartiiul 
do  porter  des  lois,  de  décider  des  ("onlro- 
verses,  el  de  puiiir  les  réIVaelaires.  Dp  là,  il 
arrive,  dil-il,  page 721,  que  ijuand  ils  ne  coU' 
courent  pas  tous  dans  tin  jiK/cmcnl  d'cxcom- 
miiniviilion,  et  tni'inc  dans  les  jiK/cments  de 
dociriitc  et  de  disci/iline,  les  uns  en  te  ren- 
dant, et  les  autres  en  l'approuvant,  du  moins 
tariteinent,  vc  n'est  point  r Hijlise.  uutis  des 
particuliers,  qui,  pur  un  a'ms  visible,  el  un 
ex  reice  indisn  et  et  précipité  de  l'auto' ilé 
qui  leur  est  >  ominise,  ,  rononcent  um-  censure 
et  un  jugement  conire  In  volonté  de  l'Eqlise. 
D'où  il  résulte  que  cette  censure,  ou  cet  autre 
jii(;einent  n  étant  point  porté  juridique  nent, 
il  n'y  a  pa^  d  dontr  q^i'ils  n'ont  aucune  furce 
devant  Dieu,  et  que  les  censures  des  évêques, 
portées  malqré  le  clergé  cl  le  p  iiple,  n'ont 
point  leur  effet. 

On  voit  (jue  Travi  rs,  ndoptant  le  pur  ri- 
cliérisnie,  assujellil  la  puissance  des  suc<  es- 
seurs  des  apôtres  au  suffrage  de  la  multi- 
tude, el  qu'il  regarde  l'Ei^lisc  to  mne  une 
république  po[)ulairc,  dont  toute  l'auloriié 
rés  de  dans  la  société  entière.  C'est  ce  qu'il 
exprime  encore  plus  clairement  quand  il 
ajoute  :  Les  pasteurs  exercent  ce  pouvoir ,  et 
font  ces  sortes  de  jugements  au  nom  rie  toute 
l'Eglise  :  d'où  il  coticlut  qu'ils  ont  besoin 
de  l'acquiescement  et  du  concours  virtuel  des 
fidèles. 

Travers  ne  rougit  pas  d'avancer,  page 768, 
que  la  l)ulle  Uniqenitus  n  est  qu'une  loi  de 
police  et  d'érouitin  e.  Comme  si  les  termes  de 
la  bulle  même,  le  témoignage  de  ceux  qui 
l'accep  eiil,  l'aveu  d-'  ('eu\  qui  la  comballrnt, 
ne  démontraient  p-is  l'absurdité  de  ce  para- 
doxe ;  coM.nie  si  un  décret,  (|ui  proscrit  des 
hérésies,  des  erreurs,  des  impiétés,  des  blas- 
pbèmcs,  el  qui  est  accepte  par  l'Eglise  uni- 
verselle, n'éia  t  pas  pour  les  fidèles  un  juge- 
ment dogmatique  et  irréformable,  et  pou- 
vait cire  réduit  à  la  simple  qualité  de  loi  de 
police,  de  discipline  el  d'économie. 

Paq[e  770  :  La  constitution  Unigenilus,  dit 
l'auleur,  est  la  malédiction  qui  s'est  répandue 
sur  la  terre. 

Page  762  :  Rien  ne  doit  empêcher  un  curé, 
qui  accepte  (  elle  constitution,  d'absoudre  le 
pénitent  qui  croit  la  dev  ir  rejeter. 

Tant  d'erreurs  ne  pouvaient  pas  rester  im- 
punies. Le  procés-verbal  de  l'assemblée  du 
clergé,  et»  il't-'i,  fit  connaître  au  public  eu 
que  le  clergé  de  France  pensait  d'un  livre  si 
monstrueux. 

La  Faculté  de  tliéologie  de  Nants?,  le 
19  avril  llkG,  en  fil  une  censure  détaillée  qui 


«oniieiil  (in/e  arlicl(!H.  Cliaqne  arlicle  ren- 
ff'nnc  pluNieiirM  propositions,  i\  cliac; me  dcs- 
qoclicH  sont  .ippliqnécs  les  notes  (H  le.  (jua- 
li(i(ali(/nH  (|ui  lui  coiivicunciil.  Les  proposi- 
tions censiMéeH,  sont  en  tout,  au  nombre  de 
<|iiatre-viMgl-dix-iieuf.  Il  y  cmi  a  vingt-sept 
condamnées  comun;  liéreti(|ues. 

THKlIVf']  (SiMON-MicniL),  fi'»  d'un  pro- 
cureur de  Noyers  en  Hourgogne,  entra,  l'an 
16(lH,dansla  CDUgrégatiou  i\t\  la  Doc'riiio 
Cbrélieiine,  et  la  (juilta  l'an  I67.'l.  Mossuel  , 
<|ui  l'allira  à  IVleaux,  lui  donna  1  i  tbéologab; 
et  un  eaiioiiieat.  Le  cardinal  <le  !{issy  ayant, 
<lil-on,  eu  des  [)reuves  (jue  Treuvé  éiail  fla- 
gellant ,  -même  à  l'6i:ard  des  religieuses,  ses 
pénitentes  ,  et,  de  plus,  très-opposé  aux  dé- 
cisions de  ri'^glise,  chercbant  eu  toutes  ma- 
il ères  à  propager  U;  parti  de  .lansénius, 
rol)ligea  de  sortir  de  son  diocèse,  après  qu'iî 
V  eut  demeuré  vingt-deux  ans.  Nous  venons 
de  copier  Feller.  Treuvé  se  relira  à  Paris,  où 
il  mourut  en  17.  0,  à  soixanle-dix-sepl  ans. 

Instiujctions  sur  les  dispositions  qu'on  doit 
apporter  a  ix  sacrem  nts  de  pénitence  et 
d'eucharistie,  tirés  de  l'Ecriture  sainte  , 
des  saints  Pères  et  de  quelques  autres  saints 
auteurs. 

Ce  livre,  que  Trfuvé  composa  à  l'âge  de 
vingl-(|uatre  ans,  fut  souvent  réimprimé. 

11  si  dédié  à  madame  la  ducbessc  de  Lon- 
gueville,  et  l'abrégé  qui  en  a  été  fail  lui  est 
aussi  dédie  :  on  sait  que  celle  dame  tenait  à 
la  secte  jansénienne. 

Des  théologiens,  connus  ])ar  leur  ortho- 
doxie, oui  parlé  différemment  de  ce  livre  : 
l'un  paraît  l'avoir  jug<>  avec  un  peu  de  sé- 
vériié,  dans  les  douze  observations  (ju'il  a 
faites  sur  les  édit  ons  de  1697  et  d  •  1734,  et 
que  nous  allons  rapporter. 

L  —  Primière  partie  ,  ch.  7,  paae  75,  édi- 
tion de  1697  (45-  édition  de  1734)  :  Consi-- 
dé'ez  que  l'Eglise,  dans  les  premiers  siècles, 
n'accordait  la  race  de  In  réconciliation  pour 
les  péchés  mortels  quiine  seule  fois.  Cette  pro- 
position est  lausse,  dangereuse,  scandaleuse, 
induisant  à  erreur. 

IL  —  Jbid.  Page  suivante  :  Considérez 
qu'encore  que  l'Eglise  n'observe  plus  cette 
pratique  de  n'accorder  la  grâce  de  la  récon- 
ciliation qu'une  seule  fois  et  jamais  plur^), 
elle  en  conserve  néanmoins  l'esprit  et  les 
rmsons.  Celte  proposition  est  fausse;  elle  en 
impose  à  l'Eglise,  elle  est  scandaleuse,  elle 
conduit  à  l'erreur  et  au  désespoir. 

IlL  — Première  partie,  ch.  2,  page  15,  de 
1697(9  et  10,  de  .1734  )  -.Elle  (l'Eglise) 
considérait  que,  dans  cet  état  de  ténèbres^ 
on  ne  pouvait  faire  que  des  actions  de  té- 
nèbres; qu'étant  esclave  du  péché,  on  ne  pou- 
vait suivre  que  les  mouvements  du  péché. 
C'est  la  vingt- cinquième  proposition  de 
Baïus. 

IV.  —  Troisième  partie.  Avertissement, 
avec  quel  epril  les  pénitents  et  l.s  jusles 
doivent  assister  au  sacrifice  de  la  sainte 
ii.esse,  page  562,  de  1697  (366,  de  1734)  : 
Toutes  les  créatures  peuvent  louer  et  bénir 


805 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


884 


Dieu,  excepté  le  pécheur  qui  en  est  incapable,  Un  nutro  Ihôologicn,  non  moins  orlliodoxe, 
à  cause  de  son  péché.  C'est  une  suilc  de  rcr-  nous  l'avons  déjà  dil,  s'cx}  rime  on  ces  (er- 
reur précédenre.  mes,  ;iu  sujet  des  Instruclions  do  Trouvé  : 
V.  —  Ibid. ,  page  5G7  (309)  :  Tout  pécheur  «  Malgré  ce  qu'on  ont  dl  quelques  directeurs 
irrite  Dieu  ,  au  lieu  de  l'apaiser  ,  quand  il  un  pou  trop  aisés,  il  est  cerlain  que  ce  livre 


assiste  au  sacrifice  de  la  messe  ,  sans  s'unir  à 
Jésus-Christ  et  à  l'Eglise ,  en  se  sacrifiant  à 
Dieu,  comme  Jc'sus -Christ  et  comme  l'Eglise, 
dont  il  est  membre.  (Jucsnel  assure,  dans  sa 
qualrc-vingl-neiivièinc  proposition  ,  que  le 
quatorzième  degré  de  la  conversion  du  pe- 
cheur  est  qu'étant  réc  incilié,  il  a  droit  d'as- 
sister au  sacrifice  de  l'Eglise. 

VI.  —  i'r  niiùri'  pariie,  ch.  \k,  Elévation, 
pai;e  143  (88  cl  89)  :  Adorable  Sauveur,... 
la  justice  que  l'on  acquiert  par  ses  propres 
action^  est  toute  souillée  devant  vous,  elle 
n'est  qu'iniquité ,  elle  n'est  qu'abomination  à 
vos  yeux. 

VII.  —  Seconde  partie,  ch.  *  ,  Elévation  , 
p.  392  (  2ho  ot  24G)  :  Seigneur,...  mes  pensées 
rt  ma  volonté  ne  sont  point  en  mon  pouvoir, 
et  je  n'en  puis  disposer  comme  je  voudrais  ;  je 
ne  leur  puis  commander 


a  produit  do  bons  olTels  ,  ol  qu'il  est  propre 
à  corriger  dos  abus  devenus  très-communs 
dans  l'administr.ilion  di's  sacromenls,  à  main- 
tenir ou  à  rétablir  la  vraie  nolioii  de  la  péni- 
tence chrétienne  {voyez  Habeht)  ;  mais  il  est 
vrai  aussi  qu'il  y  a  des  inexacliludes,  dont 
quelquos-uiies  pourraient  faire  sou[)i;onner 
de  la  mauviiise  foi,  et  des  assertions  qui, 
prises  à  la  lettre,  p  «rloraicnl  le  décourage- 
menl  dans  des  âmes  faibles  cl  timides.  » 

Piscoi  Rs  de  Piété,  contenant  l'explication  des 
mj/slèrrs  et  l'éloge  de>  saints  Pères  que  l'E- 
glise honore  pendant  l'Avent.  Lyon,  1697, 
in-l->. 

Le  Dirkctedr  spirituel ,  pour  ceux  qui  n'en 
ont  point.  Plusieurs  éditions,  à  Lyon  et  à 
Paris. 

Dans  cet  ouvrage,  qui  n'est  pas  (rop  bon, 


Vlll.  —  Première  pariie ,  ch.  23 ,  page  2o3      l'auteur  en  recommande  de  plus  mauvais. 
L*,^^.)  .*.  ^-^^'o^''«  y''^<^''  '^'"^  </"«  votre  a.hour.         On  lui  reproche  en  oulro  d'avoir  avancé. 


D'où  il  suit  (lue  les  pécheurs  sont  sans  grâce, 
puisiju'ils  sont  sans  amour. 

IX.-  -Première  partie,  ch.  19,  page  18t. 
(112,  113)  :  La  grâce  que  Jésus-Christ  nous 
a  méritée  n'est  proprement  autre  chose  qu'an 
amour  par  lequel  on  préfère  le  Créateur  à  la 
créature.  Ainsi  Jésus-Christ  ne  nous  a  mérité 
aucune  grâce  sufiisanle. 

X.  — P.emièro  partie,  ch.  19,  page  179 
(109)  :  Nulle  inclination  n'est  bonne  tn  nous, 
qu'elle  ne  vienne  de  l'amour  de  Dieu. 

XL  —  1  remière  par  ie,  ch.  16,  |)ago  157 
(  93  )  :  Les  païens,  qui  sont  dans  les  ténèbres, 
ne  peuvent  vivre  que  selon  l'un  de  ce-^  trois 
objets  (la  concupiscence  do  la  chair,  la  con- 
cupiscence des  yeux,  l'orgueil  de  la  vie). 
C'est  toujours  la  vingl-cinquiônu' proposition 
do  liaius  :  Tout' s  Us  actions  de<  infidèles  sont 
des  péchés,  ft  leurs  vertus  sont  des  vices, 

XII.  —  Première  p.trlic,  ch.  19,  page  185 
(113)  :  On  n'adore  Lieu  (/n'en,  l'aimant,  et  il 
ne  veut  point  d'aulri'  cull    que  lamvur. 

Ce  n'osl  pas  ainsi  que  pense  saint  Augus- 
tin. La  crante,  dil-il,  est  le  remède  ,  l'amour 


dans  les  chapitres  où  il  Ir  ile  de  la  messe  et 
de  la  prière,  dos  choses  fausses,  erronées, 
suspectes,  etc. 

On  a  rolové  celle  proposition,  page  139, 
édition  de  1738  :  Les  Pères  voulaient  qu'un 
chrétien,  ponr  communier,  possédât  un  amour 
pur  et  sans  mélange.  Laquelle  est  condamnée 
par  Alexandre  Vlll.  El,  page  62,  il  dil  que 
les  Pères  demandaient  aux  fidèles  une  pureté 
presque  aussi  grande  pour  assister  à  la  messe 
que  j.our  communier. 

On  lui  a  encore  fait  d'autres  reproches ,  et 
il  s'onsuil  en  ^omne  que,  tel  qu'il  est,  ce 
livre  a  grand  besoin  do  corrodions. 

Vie  de  M.  Du  Hamel,  curé  de  Saint-Merriff 
in-12. 

11  en  fait  un  saint  du  parti. 

THi:  EHEF  (dom  Hii.aire),  bènédicUn,  de 
la  conurogalion  do  Ctuny,  a  laissé  divers 
écrits,  1711,  la  Charil,'-siir-Loire,  dans  les- 
quels se  troîivenl  plusieurs  erreurs,  enlre 
autres,  que  les  pa'icns  ne  faisaient  et  no  pou- 
vaient  faire   aucunes    œuvres    moralement 


est  la  santé. 'ïnici.  IX  in  primamJoan.,  n.  4,      bonnes,  et  que,  sans  la  grâce,  toutes  leurs  ac- 


ad  liph.,  IV,  V.  18. 

La  piété t  dit-il  ailleurs  (et  par  la  piété, 
il  enlend  le  vrai  culte  du  vr.ii  Dieu  ) ,  com- 
mence par  la  crainte ,  et  se  perfectionne 
par  la  charité.  C.  xvii,  n.  33,  lib.  De  vera 
Religionc. 

De  là  ,  vient  que,  selon  le  saint  docleur, 
«j  l'homme  ne  (ommence  par  la  crainte  A  ho- 
norer Dieu,  il  ne  parviendra  pas  à  l'aimer. 
Enarr.it.  in  Psal»num  cxi.ix,  n.  14. 

Il  er<t  donc  évidoni  que  quand  saint  Au- 
gustin a  dil  (  Kp.  140,  ad  llonoratium,  c.  LS, 
n.  '«5  :  Pietas  rtiltas  Dei  est ,  ncc  colilnr  illc 
nisi  amando  :  La  piélo  est  le  culte  que  l'on 
rend  à  Di"u  ,  et  ce  cullo  ne  lui  est  lendu  que 
par  l'amour,  il  a  prolemlu  parler  du  culte 
parfait,  qui,  CQ  etfel ,  n'est  point  sans  ia 
charité 


tious  étaient  des  péchés. 

M.  (le  C.iylus,  ov(  que  d'Auxcrro,  en  étant 
informé,  reconnut  (|;ie  colle  doclrino  était 
coll  d  lîa'ïiis  et  de  Jansénius.  Il  exigea  de  ce 
rclifiieux  une  rétractation  dans  les  formes, 
et  il  l'obligea  de  signer  les  contradictoires  do 
ses  eneurs,  et  en  particulier  :  Que,  sans  un 
commencement  de  foi  et  de  charité,  on  peut 
faire  quelques  n'uvrts  moralement  bonnes , 
d'un  ordre  r.aturel  ,  Irsquelles  ne  sont  pas 
péchés.  Et  ee  prélat  publia  à  ce  sujet  une 
Lettre  pastorale,  lo  22  m.irs  1711,  à  la  suite 
de  Luinolir  est  la  rehactalion  du  bônrdiclin. 
Mais  ce  qa'il  y  a  d'étrange,  c'est  quo  M.  do 
(la)  lus  a  depuis  qualifie  d  erreur  dans  M.  l'ar- 
chevêque de  Sens  cette  même  proposition 
(ju'il  avail  fait  signer  à  dom  Tripercl.  Voue» 
Caylvs. 


885 


VAN 


VAR 


88S 


TRONCIÏAV  (Miciikk).  naquit  A  Mayrnc.o, 
en  1()(>7,  lui  associa  à  hcnaiii  di-  Tillrmdiii  , 
aulcur  (les  mémoires  pour  scnir  à  L'hisloiic 
ccc}ésiasti<ittc  :  rcrul  les  ordres  sacres  des 
mains  do  Colhert,  évoque  d(5  Monlpellicr,  el 
inoiirul  au  diâleau  de  Nonaiil,  dans  le  dio- 
(•4>S(5  (le  lasiiMix,  le  .'{0  seplenibre  17.TJ.  Troii- 
cliay  parlaf^cail ,  sur  les  questions  de  son 
époque,  les  sentinienis  de  Tilloiiiont,  (ju'il 
appelait  son  maître.  Ayant  fait  (  onnaissanco 
lie  Ou«''<"<"l  i»  Paris,  en  1701,  il  se  lia  avec  lui, 
?l  il  y  eut  entre  eux  une  correspondance 
iiabituelle ,  qui  ne  ces^a  qu'A  la  mort  de  co 
porc  tiu  jansénisme.  On  a  de  Tronchay  les 
ionies  Vil  à  XVI  des  Mémoires  coinineneés 
lar  Tillonionl,  une  Idée  de  la  vie,  des  lié' 
'Icxions  et  des  Lettres  du  môme  Tillcntont , 
c  0"  vol.  dii  Vllistoirc  des  l'^mpcrenrs,  Vllis- 
toire  abrégée  de  l'ahUaye  de  Port-Iioyal ,  de- 
puis sa  fondation  jusqu'à  rcnlévctuenl  des 
religieuses,  en  1709,  Paris,  1710,  in-12, 
réiiiiprinicccn  1720;  une  Lettre  à  M.  Colbcrl, 


évi^cpio  de  Montpellier.  (Te»!  lui ,  dil-on  ,  qui 
mil  en  ordre  IfH  Mémoire»  de  Micolui  Fon- 
taine. ,. 

TIIOYA  n'Assir.Ny  (Loms) ,  pr/^lro  de  fîrc- 
nohlci,  né  vers  KiOti,  iiiorl  en  177:i,  lut  un 
des  premiers  rédacleurs  des  Nouvelles  ecclé- 
si(i.s(i(/ii(:i,  et,  eulre  autres  ouvra^,'i  s,  ()ul)lia  : 

Fin  du  Chrétien  ,  ou  Traité  doyotutinuc  el 
moral  sur  le  petit  nombre,  des  élus.  3  vol, 
in-12,  17M.  (l'es!  une  refonte,  avec  auf^- 
nientalion  ,  d(î  la  Science  du  salut  ,  d'Olli- 
vierl)el)ords-des-Doircs,  dild'Amelincourt. 

TuAiTfc  do(/mutitfue  cl  moral  de  l'espérance 
chrétienne.  Avignon  (Paris,  1753-1755, 
2  vol.  in-12. 

DicNONcrATioN  faite  à  tous  les  évéques  de 
France. 

La  vuAiiî  Doctrine  de  l'Eglise. 

DissEKTATioN  suf  Ic  cuructcre  essentiel  à  toute 
loi  de  l'Eglise. 


V 


VALENTIN  (l'abbé)  y  un  des  pseudonymes 
BOUS  lesquels  Gcrberon  se  cacbait. 

VALLA  (Joseph)  naquit  à  l'ilôpiial ,  dans 
le  Forez,  entra  dans  la  congrcgaiion  do  l'O- 
ratoire et  dans  le  sacerdoce;  lut  opposé  à  la 
bulle  Unigenitus ,  professa  la  lliéologie  à 
Soissons,  sous  Fitz-Janies,  el  à  Lyon,  sous 
Moniazel;  puis, retiré  à  Dijon,  il  y  mourut  le 
26  lévrier  1790.  C'est  lui  qui  est  l'auteur  de  la 
Philosophie  cl  de  la  Théologie  dilcs  de  Lyon, 
qu'il  composa  par  l'ordre  de  Moniazel.  Ces 
ouvrages  avaient  plusieurs  sortes  de  défauts; 
on  fit  à  la  Philosophie  des  cliangomenis  el 
des  corrections;  la  Théologie  fut  mise  à  Vin- 
dex,  par  un  dé;  ret  du  17  septembre  1792.  El 
cependant  on  a  dit,  et  il  paraît,  en  effet,  que 
Moniazel  conlinl  plus  d'un-  fois  l'auteur,  cl 
i'empêcliade  développer  ses  sentiments  dans 
loule  leur  étendue.  Un  autre  reproche  [)lus 
grave  encore  que  mérite  Valla, c'est  d'avoir 
collaboré  avec  Barrai ,  Cuibaud  el  Chabot  , 
dans  la  rédaction  du  Dictionnaire  historique 
et  critique. 

VANDER-CROON  ,  se  disant  archevêque 
d'TJtrecht ,  lorsque  lo  pape  Clément  XII  cul 
publié  contre  lui  un  bref  daté  du  17  février 
1736, osa  adresser  à  M.  le  cardinal  d'Alsace, 
arclievêque  de  Matines  ,  l'appel  qu'il  avait 
interjeté  de  ce.  bref  au  futur  concile  œcuraé- 
uique.  Le  cardinal  répimdil  à  cette  pièce  par 
un  écrit  latin  de  dix-neuf  p  iges,  où  il  mon- 
tre clairement  que  le  chef  el  les  membres  de 
la  nouvelle  liglise  de  Hollande  sont  notoirc- 
sncnl  schismaliqucs. 

VAN-DE-VKLDEN  (Corneille),  un  des 
pscudomynics  du  P.  Gerberon. 

VAN-ESPEN.  Voyez  Espen. 

VAN-HUSSEN.  Voyez  l'article  Louvart. 

VAN-ROOST  (Guillaume),  chanoine  cl 
pléban  (cure,  quiplebem  regit)de  l'église  mé- 
tropolitaine de  Malines,  composa  : 


Points  spiritlei.s  de  morale  ,  mêlés  d'affec^ 
lions  salutaires  sur  la  vie  ,  les  viystèr<s  et 
la  doctrine  de  Jésus-Christ ,  sur  l'ordre  de 
l'Histoire  évangélique.  Seconde  édition,  cor- 
rigée et  augmentée  par  l'auteur.  Anvers  , 
1702,  2  vol. 

La  Bonne  règle  de  l'exercice  volontaire  ^  ou 
le  dévot  solitaire  ,  pour  apprendre  comme 
on  doit  servir  Dieu  dans  le  tumulte  du 
monde  ,  rtvec  un  exercice  pour  toute  ta  se- 
maine.  Anvers,  1714-. 

Les  Psaumes  de  David,  avec  de  courtes   ré- 
flexions sur  le  sens  historique,   spirituel  et 
moral;  plus,  quelques    cantiques  de  l'Ecri- 
ture sainte,  etc.  tïand,  1725. 
Ces  livres  étaient  répréhensibles,  et  l'au- 
Icur  tenait  des  discours  coniraires  à  la  sou- 
mission   due  aux  dérisions  de   l'Eglise.   Le 
cardinal  d'Alsace  ,  archevêque  do  Malines  , 
condamna  ces  livres  par  une  sentence  du  20 
août  1728;  par  celle  sentcnco  ,   le  cardinal 
déclare  Van-Roost  hérétique, excommunié  et 
privé,  ipso  jure,  de  son  canonical,  de  sa  plé- 
banie  el  de  ses  autres  bénéfices;  V;in-Roost, 
convaincu  en  même  temps  d'un  libertinage 
et  d'une  conduite  indigne  do  son  é:at,  devait 
cire  rcnferinéen  vorlu  de  la  mémo  sentence; 
mais  il  s'enfuit  en  Hollande  cl  y  mourut  ea 
1746. 

VARET  (Alexandre),  né  à  Paris  en  1631, 
étudia  dans  les  écoles  de  Sorbonne,ful  grand 
vicaire  de  Gondrin  ,  archevêque  de  Sens, 
peidit  son  emploi  lorsque  ce  prélat  perdit  la 
vie  ,  cl  se  relira  dans  la  solitudo  de  Port- 
Royal-des-Champs  ,  où  il  mourut  en  1676, 
naissant  divers  ouvrages^donl  nous  mentioa* 
nerons  les  suivants  : 

Miracle  ARRIVÉ  a  Provins,  parla  dévotion  à 
la  sainte  Epine,  révérée  à  Port-Royal;  re- 
connu cl  approuvé  par  la  sentence  do  M.  . 
le  grand  vicaire  de  M.  l'archevêque   dQ  ^'■' 
Sens,  rendue  le  IV  f*,{>rcwV""  in'iG   !■>  'j-^ 


887 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


8^8 


DKFRvsn  DR  lA  msciPUVE  qui  s'obxerve  dans 
le  diocètie  de  Sens,  touchant  l  imi)osilion  de 
la  pénitence  publique  pour  tes  péchés  pu- 
iilics  :  imiirimôo  par  l'ordre  (h^  M.  do  (lon- 
drin  ,  nrclievèque  de  Sens.  Sens,  Louis 
Pressurot,  1673,  in-8°. 
On  a  dit  que  le  docteur  Hoileau  avait  tra- 
vaillé à  ce  livre. 

Les  novateurs  nyant  voulu  établir  dans 
l'Eglise  de  Sens  l'oblijïalion  de  la  pénitence 
pnMique,  U  soinî-sii'RC  el  plusieurs  évétincs 
de  Fr.ince  rondamnèrent  les  livres  jiubliés 
p.ir  (e  parti  pour  autoriser  eette  dangereuse 
discipline.  Ils  suivirent  en  cela  l'exeniple  de 
saint  Léon  qiii,<louzo  cents  ans  auparavant, 
av.'iit  porté  la  même  cond  imn;ilion  datis  celle 
lettre  V8.  JienKivc  nlur  tam  in\prohal)ilis  con- 
sueludo  ,  ne  inulli  a  pœnilenliœ  remediis  nr- 
reantnr  ;  et  celui  du  conc  le  de  Trente  ,  qui 
nes'esl  pas  expliquésurce  sujet  m:.iiis  elaire- 
Tnent  dans  la  session  24,  ch.  5.  I<Jtsi  ('luis- 
<u?,  dit  It^  saint  concile,  non  relucrit  qunmi- 
nus  oli /nis  in  rindictam  siiorum  srelerum  et 
sui  liitnnlintinnein...  delicla  sua  publice  confi- 
teri  posset,  non  est  tamen  hoc  divino  prœrepto 
mandatum  ,  nec  salis  consulte  humann  aliqua 


Varlet  partit  ensuite  pour  la  Pepse  ;  mais 
l'évêque  d'Ispahan  eut  ordre  du  p;ipe  de  le 
suspendr'-  de  tout  exercice  de  ses  ordres  et 
de  sa  juridiction  ;  et  en  elTet  ,  l'acte  de  sus- 
pense lui  fui  remis  à  Sch;imal\é,  en  Perse,  le 
15  mars  1720.  11  est  daté  Ae  Casbin,  du  17  dé- 
cembre 1719,  cl  signé  Barnabe,  évoque  d'Is- 
pahan. 

L'évêque  de  Babylone,  après  cette  Hélris- 
surequ'ilavaitsi  bienmériiée,  quitta  la  Perse 
el  revint  à  Amsterilam.  Là,  au  lieu  de  recon- 
naître sa  faute  ,  il  consomma  sa  révolte  et 
son  scbisme  ;  méprisa  la  suspense,  l'irrégu- 
larité el  l'excommunication  ,  appela  de  Ul 
bulle  Unigenilus  au  liilnr  concile  ,  exerçii 
toutes  les  fondions  lie  l'épiscopat ,  el  sacra 
arcbevéqne  d'Ulrecbl  Corneille  Stunlioven  , 
le  15  octobre  172'ir- ,  dans  la  maison  du  sieur 
Brigoiie  ,  à  Amsterdam  :  ordiiia  ii>n  qui  fut 
déclarée  illici/e  et  exécrable,  et  l'élection 
nulle  par  le  pape  Benoît  XllI,  le  21  février 
1725.  Ce  fui  eue  tre  lui  qm  imposa  les  mains 
aux  trois  successeurs  de  Stunlioven,  qui  fu- 
rent également  excommuniés  par  le  saint- 
siége.  Cel'e  conduite  irrita  toul  le  monde  : 
vainement  il  lâcha  do  se  justifier  par  deux 


Icqe  prœciperetur,nt  delicta,  pr(psertim  se(re~      Apologies  qu\,  avec  les  pièces  justificatives 


ta,  essent  confessione  aprrienda. 

Le  décret  de  Rome  contre  cet  écrit,  c4  du 
19  septembre  1{)76  ,dit  un  auteur  ;  de  1679  , 
dit  un  autre. 
Relation  de  ce  qui  s'est  passé  dans  V affaire  de 

la  paix  de  r  Eglise,  sons  le  pnpcCléincntlX, 

avec  les  lettres ,  actes,  mémoires  et  autres 

pièces  qui   y   ont   rapport.    1706 ,  2  vol. 

in-8". 

C'est  encore  à  Alexandre  Varet  que  le 
parti  dul  la  préface  de  la  Théologie  morale 
des  jésuiti's  ,  imprimée  à  Mous,  en  1()6i),  el 
celle  qui  est  au  commencement  du  premier 
volume  de  leur  Morale  pratique.  Y' oyez  Ar- 
NADLD  {Antoine). 

VAHLKT  (DoMiNiQdF-MARiKJnnquit  à  Pa- 
ris, en  167S,  devint  docteur  '  e  Sorlxmne  en 
1706  ,  fut  fait  é»éque  d'Asealon  ,  el  coadju- 
teur  de  Babybme.  |)ar  un  bref  de  Clément  XI, 
du  17  &ep  emhre  1718.  il  fui  sacré  à  Pan>,le 
19  février  1719, et  le  jour  même  de  sa  < onsé- 
rraiion  ,  il  apprit  la  mort  de  M.  l'évêque  de 
Babylone,  Louis-Marie  Pidou  de  Saint-Olon. 
Dès  lors  il  c»  mmcnça  à  lever  le  ma  que  ,  el 
à  ne  plus  garder  de  mesures.  1'  Il  recul  or- 
iro   ''e  Home  de   voir  A   Paris   M.  le  nonce 
Benlivoglio  ;  mais  de  peur  que  ce  prélat  ne 
lui  parlât  de  se  soumettre  à  la  constitution, 
il  parti  de  Paris  sans  lui  rendre  visite, el  fit 
semblant   depuis  de  n'avoir  pas  reçu  l'ordre 
qui  lui  avait   été  donné  par  la  p  opagande  ; 
2"  Passant  par  Bruxelles,  il  eut  la  même  al- 
tenlion  à  ne  pas  voir  l'internonce;  3"  sans  la 
permission   de  cel   internonee  ,  il  donna   la 
confirmation  à  Amsterdam,  en  virtu  des  pré- 
tendus pouvoirs  du  chapitre  de  Harlem  et 
d'Ulrecbl.  composé  de  fieiis  désobéissants  au 
•aint-siégc,rclractairesetscliismali(|iies;'i  il 
logea  chez  les  jansénistes  de  ce  pay^-là  ,  et 
Icî'r  doiini  en  tout  des  marques  du  plus  in- 
time alt^tehemenl. 


forment  un  gros  vol.  in-V'.  M.  Languet.évê- 
quede  Soissons,en  fit  voir  rillusion.  Il  publia 
encore  une  Lettre  du  20  octobre  1736  à  Soa- 
nen  pour  donner  son  assentiment  a  la  let- 
tre de  celui-ci, du  20  juin  précédent;  une  Let' 
tre,  du  12  mai  1736,  à  l'évêque  de  Montpel- 
lier, en  faveur  des  miracles  du  diacre  Paris; 
deux  autres  Lettres  à  l'évêque  de  Senez  ;  et 
une  sur  V Histoire  du  concile  de  Trente  de  Le 
Courrayer.  Ces  écrits  ont  tous  été  imprimés. 
Varlet  vint  en  France  incognito  ,  el  logea  à 
Beginnes,chez  M.  doCaylus.U  y  passa  quel- 
que temps  caché,  et  retourna  en  Hollande, 
où  il  mourut  à  P.hinnwicb  ,  près  d'Utrecht, 
en  17V2  ,  regardé  comme  un  rebel  e  el  un 
schismalique  par  les  catholiques  ,  el  coui.uo 
un  Chrysosiome  par  les  janséni<.ies.  Le  mar- 
quis de  Kénclon,  ambassadeur  eu  Hollande  , 
el  M.  d'Acunha  ,  ambassadeur  de  Portugal  , 
dans  le  même  pay~ ,  s'étaient  efforcés ,  dans 
une  conférence  ,  de  l'engager  à  ffbandonner 
le  parti  auquel  il  s'était  livré  ;  ils  n'avaient 
pu  réussir. 

VAHLKT  (Jacques),  chanoine  de  Saint- 
Amé-de  Douai,  mourut  en  1730.  On  a  de  lui 
des  Lettres  sous  le  nom  d'un  ecclésxj^iique 
de  Flandre,  adressées  à  Lan;^ucl ,  évêj.r.e  de 
Soissons  ,  pleines  de  fcsprit  de  secte  cl  de 
jiarti,  cl  réfutées  par  le  même  évêque. 

VASSOR  I  MicuKL  Le  )  naquit  à  Orléans  , 
fut  prêtre  de  l'Oratidre,  s'attira  des  désagré- 
ments dans  cette  congrégation  ,  qu'l  quiHa 
en  1690;  passa  en  Hollande,  puis  en  Angle- 
terre, où  il  mourut  apostat  on  1718,  à  l'âge 
de  soixante-dix  ans. 

Avant  de  se  rendre  en  Hollande,  dans  l'in- 
tention d'  se  faire  protestant,  Le  Vassor 
avait  publié  plusieurs  bon*  ouvr,icr«'S  en  fa- 
veur de  la  religion  catboiique.  depuis, il  pii' 
bliu  : 


m 


VAI] 


VI'IR 


m 


r.RTTRr".flr/  Hf/mnfrrs  de  Frtniçnh  (h  Varqnx, 
(le  Pierre  Mnlrmila,  cl  de  i/Krhiiics  érniiirs 
d'K-pntjne  louchant  le  concile  de  Trente, 
liailuii  (Ifl  l'csp;!},'!!!)!,  .ivre- (li>s  r(Mu;irnii('S. 
Amslcnlam,  Picrio  l{riiiiol,  l(»l)'.).  in-S'. 

Ti'osl  uni' aMivrcMl'imposluro  ;  \o  l)ul(l('  [-0 
V.issor  61  il  (lo  c.ilorunicr  la  sainte  assom- 
blô(î  il<'  ri'''^lise  (•,alli()li(|ur  ,  en  l'aisaiU  (liro 
au\  hommes  illiislics  (m'il  mcl  en  sci^iic  vi'. 
«|u'ils  iiauraitMit  jamais  d  t.  Colle  piéton(i(i<^ 
Ir.uluciion  ,  l'orl  aulorisi'M»  (l.iiis  l(^  paili  ,  lui 
ci>nilamii(M>  |);ir  les  arclieviMjut's  de  Ci»l();i;iie 
cl  (le  M.ilines.  Voyez  lo  Dict.  hist.  de  Follcr, 
arliele  Vassor. 

Il  existe  un  livre,  inlitiilé  : 

CBniQiK  de  rifistoire  du  concile  de  Trente 
(le  Fra  P.iolo,  avec  des  réflexions  critiques 
sur  les  Letlrc>  cl  Mémoires  de  Var};as,^-a- 
dnits  dr  iexixK/nol  el  donnes  au  public  par 
Michel  Le  Vassor.  Uouen,  (.îuill.  l?choiirl. 
1719,  in-V-, 

VAUCEL  (  Louis- Pirnuiî  Du)  naquit  à 
Evreux,  l'ut  ami  d'ArnauId  ,  et  secrétaire  de 
Pavillon,  cvôtjue  d'Alais.  11  l'ut  envoyé  ,  en 
qualité  d'aj^ent  du  parti,  à  llome,où  il  passa 
plus  (le  dix  ans  ,  s'y  cachant  sous  le  nom  de 
Valloni.Son  zèle  pour  sa  cause  lui  fst  entre- 
prendre heaucoup  de  voyages.  Il  mourut  à 
Maestricht. 

VAUGE  (  Gilles  )  naquit  à  Béric  ,  dans  le 
diocè>e  de  Vannes  ,  entra  dans  la  congréga- 
tion de  l'Oratoire  ,  professa  la  théologie  au 
séminaire  de  Grenoble,  et  mourut  dans  la 
maison  de  l'Oraloire  de  Lyon  en  1739.  Indé- 
pendamment (lu  Cnteehisme  de  Grenoble  el  du 
Directeur  des  âmes  pénitentes,  il  donna  quel- 
ques écrits  sur  les  alîaires  du  temps,  dans 
lesquels  il  prend  la  défense  des  jansénistes  et 
de  leurs  opinions.  Nous  parlerons  spécia- 
lement de  l'ouvrage  suivant: 

Traité  de  l'espérance  chrétienne  ,  contre 
l'esprit  de  pusillanimité  et  de  défiance,  et 
contre  In  crainte  excessive.  Nancy,  Vaguer, 
sans  date  ;  mais  honoré  de  l'approbation 
de  l'évêquode  Nancy  ,  datée  du  17  juillet 
18i6.  Un  vol.  in-12de  332  pages. 

Celle  éd-lion  paraît  être  la  troisième.  Il  en 
avait  été  donné  une  nouvelle  en  1777. 

Feller  laii  l'éloge  de  cet  ouvrage,  «pro- 
fond et  solide  ,  dit-il,  plein  d'onction  et  de 
lutnièn  s;  il  a  été  traduit  en  italien  pir  Louis 
Kiccoboni.»  Ce  qui  est  certain  ,  c'est  que  ce 
livre  a  aussi  presque  toute  la  sécheresse  des 
livres  jansénistes. 

La  Revue  intiiulée  la  Voix  deV Eglise  s'ex- 
prime en  ces  termes  sur  le  Traité  de  l'espé- 
rance chrétienne,  dans  son  numéro  de  décem- 
bre 1H46,  page  232  :  «Ce  livre,  qui  vient  d'ê- 
tre réimprimé,  est  loué  parla  Bibliographie 
catholique  et  le  Bulletin  de  censure  ,  comme 
un  ouvrage  profond,  clair,  solide  ,  plein 
d'onclion,  etc.  Noiis,  qui  1  avons  lu  avec  at- 
tention, nous  le  Irouvoiis,  au  contraire, sec, 
peu  soi  de,  et  manquant  d'exactiiud  -.  L'au- 
teur,  prêtre  de  l'Oratoire  ,  était  affilié  au 
pari!  ian>;énisle.En  voici  une  preuve:  Quel- 


que éclairé  que  soit  l'esprit  sur  tous  tes  de- 
voirs de  lu  jusiiee  rhréfiriine,  il  ne  1rs  acnim- 
plira  jamais  ,  si  la  volonté  n'est  fortifiée  par 
une  qrdee  puiMsanle  et  eKlc.iee  ,  qui  n'est,  dut. 
à  personne ,  el  qui  n'C't  pus  donnée  à  ti.ns. 
Pag.  !)'.).  » 

VKNCE  (KuANcois  de  VILLENEliVE  de), 
qu'il  ne  faut  pas  confoiulrc  avec.  Ilenri- 
Franrtiis  de  \  cnce,  auleiir  de  disserlaiums 
el  de  notes  sur  la  IJihle,  et  sonuiis  aux  dé- 
crels  de  l'Iv^li'-e,  était  prétie  de  l'Oraioire, 
appelant,  réappclant  el  signataire  d'actes,  de 
requéies  el  de  proteslalions  (outre  la  huile 
llnii/enitus  el  le  Eoi  nuilaiie.  [I  mourut  à 
Vend(^me  le  20  février  17Y1 ,  dans  un  «Igo 
avancé.  On  connaît  de  lui  les  iraduclions 
françaises  des  si.r  livres  de  saint  y\uqustin 
contre  Julien,  défenseur  de  l'hérésie  péla- 
gienne,  Paris,  173i>,  2  vol.  in-12,  et  les  deux 
livres  du  même  Péie,  touchont  In  qrâce  de 
Jésus-Christ  cl  le  péché  originel.  Pans,  1738, 
1  vol.  in-12. 

VEUAX,  bachelier  en  théologie,  que  nous 
trouvons  sans  autre  désignation  dans  le 
Catalogue  de  la  bibliothèque  du  roi.  C'est 
un  pseudonyme. 

Difficultés  sur  l'ordonnance  et  inslruction 
pastorale  de  M.  l'archevêque  de  Cambray 
(de  Fénelon)  ,  touchant  le  fameux  Cas  dî 
conscience ,  projiosé  à  ce  prélat  en  plusieurs 
lettres,  Nancy,  Nicola'i,  1704,  in-8°. 

Ce  que  ces  difficultés  présentent  d'erroné 
peut  se  réduire  à  deux  propositions  prin- 
cipales : 

La  première,  que  l'Eglise  n'est  pas  infail- 
lible dans  les  faits  dogmatiques  ;  la  seconde, 
que  les  justes  qui  pèchent  n'ont  pas  tou- 
jours un  pouvoir  véritablemrnt  prochain  de 
ne  pécher  pas,  et  une  grâce  véritablement  suf^ 
fisante  pour  accomplir  les  préceptes. 

Les  deux  premières  lettres  de  notre  au- 
teur sont  employées  à  établir  le  premier  de 
ces  principes  erro!iés  ;  le  second  fait  le  sujet 
de  la  troisième  lettre. 

I. — Nous  ne  nous  étendrons  pas  ici  sur  la 
première  de  ces  erreurs.  On  a  suffisamment 
prouvé  que  l'Eglise  ne  pourrait  savoir  avec 
une  Jissurance  entière  qu'elle  transmet  à  ses 
enfants  le  dépôt  de  la  sainte  doctrine,  si 
elle  peut  se  tromper  sur  la  valeur  des  termes 
qu'elle  eu)ploie  pour  lo  faire  passer  jusqu'à 
eux  ;  que  c'est  lui  ôter  le  pouvoir  de  dresser 
des  syniboles,  des  canons,  des  décrets  (jui 
soient  les  règles  infaillibles  de  notre  créance, 
que  de  soutenir  qu'elle  est  faillible  dans 
l'interprétation  du  sens  des  textes  dont  elle 
comi)ose  et  ces  symboles,  et  ces  canons,  el 
ces  décrets  ,  el  qu'on  la  réduit  à  ne  pouvoir 
décider  infailliblement  de  rien,  si  on  lui  re- 
fuse rinf.iillibillé  dans  la  connaissance  du 
sens  des  textes  sur  lesquels  elle  décide,  ou 
de  ceux  dont  elle  se  sert  pour  exprimer  ses 
décisions.  11  y  a  eu  sur  celle  matière  tant 
d'éc!aircisse!);ents  et  d'instructions  que , 
pour  confondre  l'inconnu  qui  a  pris  le  nom 
de   Verax,  el  les  autres  adversaires  de  la 


891 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


892 


vérité,  il  ne  faut  que  les  ramener  à  la  simple 
exposition  do  leurs  senlimcnls. 

11.  —  O^'i^l  à  la  siMonile  erreur,  le  ba- 
clielior  Verax  osl  de  nioillrure  fui  que  la  plu- 
part des  aulres  ianscnislcs,  qui  lâcheiil  de 
caclier  leurs  senlnnenls  sous  l'apparence  du 
tliomisnie.  Celui-ci  est  im;'arlial.  Il  n'é- 
pargne pas  davantaj^e  Alvarez  que  Molina. 
Il  se  moque  du  pouvoir  prochain  au  sons 
thomislique,  el  il  dil  liaulemenl  (p;iges  ()2, 
Gi)  que  ce  sons  (i'Alvarcz  est  un  sens  donc 
on  ne  trouve  pan  le  moindre  vestige  dans  les 
ouvrnijes  de  saint  Aufjuslin;  un  sens  qui  nest 
pus  moins  contraire  aux  idées  de  saint  Thomas 
qu'à  celles  de  saint  Augustin.  C'est  poui(|uoi 
il  ne  fait  pas  difficulié  de  nier  (\u  59)  (ju'il 
soit  de  foi  (fiie  1rs  justes  aient  dans  les  occa- 
sions où  ils  pèchent  une  f/rcice  suffisante,  au 
sens  même  d'Alvarez  et  des  nouveaux  tho- 
mistes, pour  ne  pécher  pas. 

Verax  se  range  donc,  el  du  côté  de  Jansé- 
nius  qui,  t^elo  i  lui  (p.  52,  53),  n'admet  pas 


De  auctoritate  /^ornant  pontificis,  disserta^ 
tio  tripartitft,  1719. 

Les  fondements  solides  de  In  foi  catholique ^ 
touchant  le  saint  sacri  ment  de  l'autel,  lOi);.), 
trois  parties,  (?  vol.  in-12,  en  (lamaud,  sous 
le  faux  non  de  Zcclandcr. 

Traitjî  sur  le  titre  d'évf'que  universcly  1752, 
en  flamand. 

Pu  KFATio  ante  Acla  quœdani  Ecclesiœ  Ultra' 
jectensis. 

Il  eut  1.1  principale  pari  à  ces  Actes,  qui 
furent  publics  par  Van  der  Croon,  en  1737. 

Lettres,  3  vol.  in-12,  sur  les  disputes  de 
son  église. 

VEKKKUL.  Voyez  l'arlicle  Louvart. 

VIAIXNES  (DoM  Thierry  de)  nnqiiit  à 
Châlons-sui-iAlarne,  le  10  mars  1Go9.  Fa- 
(jnicr  élail  son  nom  de  famille,  cl  Joseph  est 
le  noiii  qu'il  recul  au  baptême.  11  est  appelé 


de  pouvoir   prochain  ni  de  grâce  sullisaule  quelijuc    part    Joseph-François    Faincy   de 

en  prenant  ces  mots  dans  le  sens  ordinaire  ,  Vi.iixnos.  M;ilgré  l'opposition  de  ses  parents 

dans  lequel  tous  les  hommes,  cl  en  partit  ulicr  qui  avaient  de  la  fortune,  il  persista  à  you- 

saint  Thomas  et  saint  Augustin,  les  pren-  loir  embrasser  la  vie  religieuse  ;  ses  parents 

nent,  el  du  côté  de  M.  Arnauld  qui  a  dil  que  enlin  le  laissèrent  libre,  cl  il  devinl  bénédie 


la  grâce,  sans  laquelle  on  ne  peut  rien,  a 
manque  à  un  juste  en  la  personne  de  saint 
Pierre,  dans  ilne  occasion  où  l'on  ne  peut  pus 
dire  qxCil  n'ait  pas  péché.  Proposition  si  jus- 
tement  censurée    en   ëorboniie ,   mais  que 


noire  bachelier  (p.  5i)  jirétend  bi^n  jusiifier      noiidance  où  leurs  sentiments  n'él;iienl  poin 
enlisant  qu'on  a  montré  manifestement  la     déguisés.  Ils  tirent  ensemble  un  voyage  aui 


nullité  (l-  cette  censure. 

Ce  n'est  i)as,  après  tout,  qu'il  n'admette 
dans  le  juste  aucun  pouvoir  d'accomplir  les 
commandements.  Il  en  admet  un,  à  la  vé- 
rité, p.  51,  mais  qiel  pouvoir?  un  pouvoir 
tel  qu'est  celui  de  lire  dans  un  homme  qui  a 
de  bons  yeux,  mais  (|ui  est  dans  un  cachot 
sans  fenêtre  el  sans  lumière.  N'oilà  le  fond 
et  la  réalité  de  sa  grâce  suffisante,  dont  il  ne 
veut  j)as  soulïrir  le  nom  inconnu,  dit-il  page 
70,  à  tous  les  pires  et  les  théologiens  de 
l'école  avant  le  seizième  siècle. 

On  ne  peut  guère  se  déclarer  plus  nctte- 
menl  pour  l'hérésie  de  la  première  des  cinq' 
propositions,  que  le  fait  ici  le  bachelier  Ve- 
rax ;  et  l'on  doit  du  moins  lui  r<Midie  celte 
justice  qu'il  étiaircil  tout,  el  (ju'il  ne  l.iisse 
presque  rien  à  développer,  pour  que  l'er- 
reur faute  aux  yeux;  hien  différent  d'une 
infini'é  de  quesnellisles  de  nos  jours  qui, 
pour  se  li  er  d'affaire,  ont  recours  aux  plus 
lâches  dissimulations. 

VERGER  DE  HAURANNE.  Voyez  Saint- 
Cyban. 

VERIIULST  (Philippr-Loiis),  naquit  à 
(land,  étudia  à  Louvain,  se  jela  dans  le  jan- 
sénisme, fui  ami  d'Opslraet  el  de  Van  Espen, 
écrivit  contre  les  jésuiics  se  relira,  en  173i), 
à  Amersiori,  où  il  professa  la  lhé(dogie  avec 
Le  Gros,  el  où  il  mourut  en  1753. 
LviosxrRiB  et  crrores  jns'iitarnm    Lovanicn- 

nium  contra  thèses.  PP.  Marin,  etc.,  1711. 
La    vÉniTÉ  qni  se  plaint  du  reldchemenl  des 

}éruit9$,  en  flamund,  1713. 


tin  do  la  congrégalion  de  Saint-Vannes.  Il  eut 
l'occasion  de  se  lier  avecdom  Thiroiix,  d  •  la 
con|:^régation  de  Sainl-Maur.  Tous  deux 
parlai^eaienl  les  opinitis  de  Port-Royal,  et 
entretenaient,  à  ce  qu'il  paraît,  une  corres- 

l 

X 

Pays-Bas.  En  jiassant  à  Bruxelles ,~  ils  y 
virent  le  P.  Ouesnel  (]ui  y  résiliait.  Il  en 
résulta  une  liaison  entre  ce  Père  et  dom  de 
Viaixnes,  qui  continua  d'avoir  aACC  lui  un 
co!!imerce  de  leitres.  Le  P.  Ouesnel  avant 
été  arrêté  à  Bruxelles  par  ordre  de  Phi- 
lippe V,  les  lettres  de  dom  de  Viaixnes  furent 
trouvées  dans  ses  pai)iers.  Ce  religieux  élail 
allé  à  Paris  pour  quelques  affaires  ;  il  y  fut 
arrêté  en  1703  el  conduit  au  château  de  Vin- 
cennes.  Par  suite  de  celle  arrestation,  dom 
Thiroux,  alors  prieur  diî  Saint-Nicaise  à 
Meulan  ,  dont  ou  avait  trouvé  des  lettres 
dans  les  papiers  de  dom  de  Viaixnes,  subit 
le  même  sort  {Voyez  Tuiroux).  L'un  el  l'au- 
tre recouvrèrent  la  liberté  en  1710;  mais  dom 
de  Viaixnes  fut  exilé  à  l'abbaye  de  Saint- 
Florent,  près  de  Saumur.  En  171'»,  dom  de 
Viaixnes  fut  de  nouveau  enf  rmé  au  château 
de  >'incennes,  d'où  il  ne  s;)rlit  qu'après  la 
mort  de  Louis  XIV^  D'autres  imprudences 
le  firent  exiler  de  nouveau  en  1721,  à  l'ab- 
baye de  Pouliières,  au  diocèse  de  Lan;ïres, 
el  bannir  ensuite  du  royaume.  Il  pu>>sa  (|uel- 
que  temps  à  l'abbaye  de  Sainl-Guislain,  dans 
le  Hainaut  autrichien,  el  chez  des  bénéilic- 
lins ,  j)rès  d.-  Louvain.  Ensiiite  il  se  retira 
en  Hollande,  et  mourut  à  Rhynswich,  près 
d  Ulrecth,  en  1735,  après  une  vie  que  sou 
caractère  ardent,  cl  le  parti  qu'il  avait  em- 
brassé, lui  avaient  fait  passer  dans  une  con- 
tinuelle agitalion.  Le  célèbre  chancelier 
d'AgMess-aii,  dans  ses  Mémoires  sur  les  af- 
faires de  l'Eglise,  qualifie  dom  de  Viaixne» 
f\c  janséniste  des  plin  outrés.  Tout  bien  con- 


SOS 


VIA 


VIL 


804 


fil(l<^r<'',  (loin  (Irt  Vinlxiios  paiviîl  ^(r(^  l'.nilour 
(lu  fainf'iix  l'rohicntp  ca'l('siiis(iiuc,  ddiit  il  a 
«Ipjà  élô  (lucstion  (liiiis  pliisiciii  s  ;irii('li'.s , 
not.iiniiioiil  dans  celui  (l(^  l'ahl)!'  di;  lUiicos 
i\  [)i()|i(>s  do  son  l'Jrposition  île  h  foi  callio- 
li(/itr.  On  s.iit  i\iu\  ce  dilcminc  sali.icjiio,  (|ui 
fit  l)oau('()ii|»  (le  hiiiil ,  fui  alIrilxH*  aux  jé- 
stiilcs  ,  notninAiiiciil  au  i*.  Duuc.in  cl  au 
1*.  J)aiiiel,  t.'uil  il  ('(.lil  l'ail  avec  ail;  mais 
on  l'adriltuail  aussi  à  doin  de  Viaixncs,  à 
iloni  !Malll)ieu  Pclil  Didier,  à  doin  Ceiheron, 
î\  dorn  S('n()e(j.  l'ersoiMU!  ne  icconnaissail 
l'avoir  l'ail  ;  (loin  de  \  iaixiics  le  dt'savouait 
liaiileinoiit,  à  CK(]u'il  pnrall;  il  fiii^nil  ini^nui 
(le  l'airo  un  voyage  en  Flandre  pour  en  (l('v 
coiivrir  lo  vérilable  auteur,  el  disait  à  (jui 
voulait  renlciuire  qu<'  c'élaii  un  i(»suilo  tiui 
l'avait  composé,  puis(|ue  c'était  siM'ement 
Un  jésuite  (jui  l'avait  iail  iuiprinu'r.  Doin 
Calinel  assurait  avoir  entre  ses  mains  nue 
lettre  de  doin  de  Viiiixnes,  dans  laquelle  il 
dit  avoir  démontré  ,  dans  son  iiiterroRaloire 
en  170'j,  que  ni  lui  ni  Petit-Didier  n'etaienl 
les  auteurs  du  Problème.  Ceux  qui  disent 
que  le  véritable  auieur  était  le  F.  Doucin, 
ou  quel(|u'autre  jésuite,  n'apjjortent  aucune 
))reuve  en  laveur  de  cette  opinion  ;  que  dom 
de  Viaixnes,  dans  les  circonstances  où  il 
s'est  trouvé,  ait  nié  en  être  l'autour,  cela  se 
con(;oil  ;  mais  on  a  déjà  vu,  dans  l'article 
Baiicos,  que  dom  Cîerb^on,  qui  n'est  pas 
suspect,  avait  prouve  que  cet  écrit  venait 
d'un  auguslinieu  ,  el  qu'en  effet  on  l'avait 
trouvé  dans  les  pajiiers  de  dom  de>iaixnes 
écrit  de  sa  propre  main.  Voyez  Gerhkuon, 
où  il  s'agit  de  l'Apo'otjie  du  Problème. 
M.  d'Aj;u('sseau  dit  aussi  que  doin  de  Viaix- 
nes est  l'auleur  du  Problème. 

Edmundi  RicHERii  libellus  deecclesiastica  et 
politica  poteslale,  cum  demonstratione.  Co- 
logne, 1702,  2  vol.  m'k°.  Voyez  Richer. 

Acte  de  dénonciation  à  V Eglise  universelle 
et  aii  futur  concile  général,  libre  et  œcu- 
ménique, du  inolinisme,  du  suurisme,  du 
sfondratisme  et  de  la  bulle  Uuigenilus , 
comme  enseignant  des  hérésies  formelles  et 
directement  opposées  à  la  foi. 

Cet  acte  commence  ainsi  :  Nous  soussigné, 
préire  religieux  bénédictin  de  la  congrégation 
de  Saint-Vannes,  après  avoir  longtemps  et 
miireinenl  examiné  devant  Dieu  les  troubles 
effroyables  qui  ont  agité  l Eglise  calholique, 
surtout  dans  ces  temps  malheureux  et  déplo- 
rables où  l'Eglise  est  si  violemment  agitée  par 
la  malheureuse  bulle  Unigenitus Je  dé- 
nonce non-seulement  en  mon  nom,  7)iais  en- 
core au  nom  de  tous  les  thomistes  et  aur/usti- 
niens,  surtout  de  mes  confrères  les  bénédic- 
tins, qui  ne  me  désavoueront  pas,  je  dénonce 
à  toute  V Eglise  et  au  futur  concile ,  libre, 
général  et  œcuménique,  le  molinisme,  le  $ua- 
risme  et  le  sfondratisme,  comme  enseignant 
des  hérésies  formelles  ;  jf  joins  à  celte  dénon- 
ciation celle  de  la  bulle  Unigenitus,  comme 
renfermant  tous  ces  excès  monstrueux.  On 
voit  que  dora  Thierry  prend  un  Ion  assez 
«xtravagaot. 


Dom  Tliiiirry  ne  demeure  pas  en  si  beau 
clieinin,  et  il  n'en  fait  pas  à  drux  fois.  11  re- 
(liiiert  eiicor»!,  au  nom  de  Dieu.  (|Uc  le  l'or- 
iMuI.iiie  d'Mexandrc  \'II  (;t  la  biilli'  VkHcam 
Domiiii  S'ibdot'i,  soient  aussi  roiidaiiinés  cl 
anéantis.  Il  se  Halte  (|ne  la  bulli;  llnigrnitni 
sera  eondamnéo  au  concile,  et  que  Clé- 
ment XI  sera  déclaré  lii  réli(|ne  et  iiumiic  lié- 
résiariine.  Voici  ses  paroles  :  Je  nr  doute 
point  qur,  dans  un  concile  libre  et  général 
tel  que  je  le  requiers  au  nom,  de  Dieu,  la  bulle 
ne  Suit  brûlée  avec  infamie  en  plein  concile  , 
et  que  son  auteur  n'y  suit  déclaré  hérétique 
et  même  hérésiarque. 

Un  fait  intéressant  se  trouve  dans  col  écrit, 
et  nous  dévoil.'.  le  mystère  d'iniiiuité  caché 
sons  les  douze  fameux  articles.  Dom  de 
Viaixnes  nous  ap()rend  que  les  augubliniens 
étaient  tous  disposés  à  y  souscrire,  cl  (juc 
pour  lui  il  l'aurait  fait  de  tout  son  cccur. 
il  ajoute  qu'il  n'en  fallait  pas  davantage 
pour  renverser  de  fond  eu  comble  la  bulle 
Unigenitus. 

Dom  Thierry  expose  onsuile  à  M.  Petit- 
Pied  le  dessein  qu'il  a  de  publier  un  iinporî 
tant  ouvrage,  où  il  fera,  diiil,  cesser  l'op- 
pression, tant  pour  la  religion  que  pour 
l'Etat.  L'auleur  fixe  lui-même  ces  paroles 
au  sens  le  plus  criminel  :  //  faut  dit-il,  tâ-^ 
cher  de  mettre  nos  rois  hors  d'état  de  pouvoir 
exercer  de  pareilles  injustices,  soit  par  eux, 
soit  par  iurs  ministres.  Les  bons  Français 
feronl  sur  ces  paroles  les  réllexions  qu'elles 
mérileni.  La  dénonciation  est  datée  d'Am- 
s  erdam,  où  l'auteur  s'était  relire,  du  jour 
même  de  Pâques,  13  avril  1727. 

Tous  ces  laits  sont  tirés  des  papiers  que 
les  jansénistes  de  Hollande  avaient  contiés 
au  sieur  Blondet  pour  leurs  associés  en 
France.  Ces  papiers  ayant  été  saisis  entre  ses 
mains  à  son  retour:  l'original  en  a  été  dé- 
posé dans  la  bibliothèque  du  roi. 

Dom  de  Viaixnes  a,  eu  outre,  composé  un 
grand  nombie  d'écrits  contre  la  bulle  et 
contre  les  jésuites.  11  se  croyait  honoré  de 
la  révélation.  La  violence  de  son  zèle  était 
sans  doute  bien  extrême,  puisque  les  Nou- 
velles ecclésiastiques  elles-mêmes  le  peignent 
comme  un  fou. 

VILLEFORE  ( Joseph-Frânçois  BOUR- 
GOIN  DE)  naquit  à  Paris  en  1652,  passa 
quelques  années  dans  la  communauté  des 
Gentils-Hommes  élaMie  sur  la  paroisse  de 
Saint-Sulpice,  et  fut  admis  en  1706  dans  l'a- 
cadémie des  inscriptions.  Il  s'en  retira  en 
1708,  el  alla  se  cacher  dans  un  petit  appar- 
tesnenl  du  cloître  de  l'église  métropolitaine, 
où  il  vécut  jusqu'à  sa  mort,  arrivée  en  1737. 
Il  donna  au  moins  deux  ouvrages  en  faveur 
du  parti. 

Anecdotes  ou  mémoires  secrets  sur  la  con- 
stilution  Unigenitus.  Sans  nom  d'auteur,  de 
ville  ni  d'imprimeur.  1730,  in-12.,  3  vol. 

Dans  ce  livre  Villefore  cfierche  à  mettre 
en  corps  d'histoire  le  Journal  de  Dorsanni'. 
C'est  un  ouvrage  fatigant  par  l'esprit  de 
parti  qui  y  règne,  et    plus    encore  pcul-êiro 


895 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


806 


par  1.1  prolixito  dos  détnils  ol  jinr  les  mi- 
miiics  sur  Icscjiiollcs  se  traîne  raiil<'ur.  Il 
fui  mis  en  pondre  par -Mgr  i'évè(]ue  de  Sis'e- 
roii  dans  son  exrellent  ouvrage  iniulé;  Ré- 
futation des  Anecdota  adressée  à  leur  ciu- 
teiir. 

Ce  prélat  fait  voir  que  ces  Anecdotes  ne 
sont  qu'un  thsn  de  principes  qui  éudjli^sent 
l"  erreur  y  de  mn.rimes  qui  inspirent  la  révolte; 
de  faits  qui  portent  sur  la  calomnie  et  le  men- 
son'je:  d'éloges  qui  encensent  le  scliisme  ;  de. 
satires  q}ii  décrient  la  vertu.  C'est  pourquoi 
il  les  condanine  par  son  tnandemeiil  du  15 
aoni  1733,  comme  contenant  plusieurs  propo- 
sitions respectivement  fausSiS,  scandaleuses, 
téméraires,  séditieuses,  att entât oi  es  à  /'(/?<- 
torité  royale  .  injuri'iises  an  saint-siége  et 
aux  évéques,  opposées  à  nn  jugement  dogma- 
tique, irrrvorabte  et  irréformn'de  de  l'Eglise, 
erronées,  schismaliques  et  hérétiques. 

Cette  c  nsure,  quelque  forte  qu'elle  pa- 
raisse, est  pcul-étre  encore  au-dessous  de 
ce  que  n)crite  ce  détestable  libelle,  où  tout 
respire  on  ellVt  l'hérésie  et  la  révolte,  et  où 
l'iniposluro  est  portée  jusqu'à  l'extrava- 
gance. 

Croirait-on,  par  exemple,  qu'un  écrivain 
fût  assez  fou  pour  publier  que  Louis  WX , 
avait  fait  les  trois  vreiix  de  religion  ?  assez 
effronté,  pour  traiter  de  pièce  supposée  le 
célèbre  mémoire  que  M.  le  duc  de  Bour- 
gogne écrivit  au  pape,  et  d  ml  !e  roi  con- 
servait l'original  écrit  de  la  main  de  ce 
prince?  assez  ignorant,  pour  aitribuer  au 
P.  Doucin  le  fameux  problème,  (jtioique  le 
P.  Cerheron,  bénédictin  ,  ait  reconnu  au- 
Ibontiquement  que  ('était  l'ouvrage  d'un 
aiignstinien  [Voyez  Vi.vixnes)?  cl  assez 
menteur  pour  avancer,  que  le  pape  ayant 
bi  sa  huile  au  cardinal  Cassini,  ce  cardinal 
se  jeta  à  ses  pieds  pour  le  conjurer  de  ne  In 
point  publier  ,  quoique  cette  calomnie  eût 
été  déjà  confondue  par  le  cardinal  Cassini 
lui-nicine,  dans  deux  lettres  qu'il  écrivit, 
lune  au  général  des  capucins,  et  l'autre  à 
M.  l'évcque  de  Grasse? 

On  a  dil  que  Villefore,  ne  se  croyant  pas 
«Tssez  récompensé  («ar  le  parti,  ail  i  trouver 
M.  le  cardinal  de  Billi,  et  s'offrit  à  détruire 
par  un  nouvel  ouvrage  tout  ce  qu'il  avait 
avancé  dans  ses  Anecdotes;  mais  (jue  le  car- 
dinal rejeta  ses  oITres  et  le  renvoya  d'une 
manière  (ju'il  ne  dut  pas  trouver  nalleuse. 

Vie  de  la  duchesse  de  Longueville,  2  vol. 
in-1'2.  Cette  ducbe-sc  était  une  zélée  protec- 
trice (lu    parli. 

VIOU  (Le  Pèro),  dominicain,  prof(>ssait 
la  théologie^  à  lUiodez,  cl  enseignait  les  er- 
reurs janséniennes.  M.  de  Siléon,  arche- 
vêque de  Virniie,  condamna  ses  cahiers, 
par  un  mandement  du  11  novembre  1737. 
\'ioM,  retiré  au  Puy,  publia,  contre  ce  man- 
dement, des  réflexions  (\u'\  furent  supprimées 
comme  injurieuses  à  lépiscopat.  Le  domini- 
Clin,  loin  do  perdre  confianco,  porta  cette 
aO'airo  à  Home;  et  le  prélat,  de  son  c6té, 
écrivit  au  pape  le  2o  avril  I7'r2.  l?enoil  XIV 
lui  répondit  le  5  juillet  suivant.  Sans  entrer 


dans  le  fond  de  la  quoslioii,  le  pape,  après 
avoir  donné  dos  éloges  au  prélat,  dislingue 
trois  esj'èfcs  de  réiraciaires  et  Irare  les 
règles  à  suivre  pour  chacune.  Il  lui  recom- 
mando d'aillonrs  la  réserve  et  la  circonspec- 
lion.  Quant  à  Viou,  le  général  de  son  ordre 
l'en  exclut  pour  toujours,  par  un  décrel  du 
15  mars  17V3.  \]n  autre  décret,  du  10  mai, 
déTendit  de  le  recevoir  dans  aucune  mai- 
son. Viou  essaya  d'appeler  comme  d'abus  : 
des  avocats  1  li  prélèrenl  leur  ministère; 
mais  I,'  parlement  de  P.iris  prononça,  le  5 
septembre,  que  son  appel  pour  le  présent 
n'était  pas  reccvable. 

VOISIN  (Joseph  de)  naquit  à  Bordeaux 
d'une  famille   noble   et  dislingnôe   dans   la 
robe,  fut  d'abord  conseiller  au  parlemonl  di; 
sa  ville  natale,  et  entra  ensuite  dans  le  sa- 
cerdoce. Il  mourut  en  1685. 

Missel  romain ,  traduit  en  français,   1G60, 
k  vol.  in-12. 

L'assemblée  du  clergé  de  Franre  défendit 
en  16(i0,  sous  peine  d'excommunication, 
cette  traduction  française  du  Missel  romain, 
et  non  contente  de  cela,  elle  écrivit  à  tous 
les  évéques  du  royaume,  pour  les  prier  d'en 
faire  autant,  chacun  dans  leur  diocèse,  el 
sous  les  mômes  peines. 

L'année  suivante,  ces  mêmes  évéques 
écrivirent  au  pape  le  7  janvier,  et  le  prièrent 
d'appuyer  leur  décision  de  l'autorité  aposlo 
lique.  Ils  disent  dans  leur  lettre  que  si  d'une 
part  il  n'y  a  rien  de  meilleur  et  de  plus  utile 
que  la  parole  de  Dieu,  de  l'autre  il  n'y  a 
rien  do  plus  dangereux  cà  cause  du  mauvais 
usage  (ju'on  (u  peut  faire.  D'où  l'on  doit 
conclure,  saint  Père,  a  oulent-ils,  <yMC  la  lec- 
ture de....  la  messe  donne  la  vie  aux  uns  et 
la  mort  aux  autres,  et  il  ne  convient  nulle- 
ment que  le  mtssel,  ou  le  livre  sacerdotal,  qui 
se  garde  religieusement  dans  nos  églises,  sous 
la  clef  cl  sous  le  sceau  sacré,  soit  mis  indif- 
féremment entre  les  mains  de  tout  le  monde. 
Après  celte  dé(Msion,  l'assemblée  s'adressa 
au  roi,  cl  en  obtint,  le  10,  un  arrêt  du  con- 
seil pour  faire  supprimer  le  missel  français 
cl  en  défondre  le  débit. 

Le  pape  Alexandre  VII  le  condamna  le 
12  janvier  KUJl.  Il  (lualifie  cotle  traduction 
française  iVnitreprise  folle,  contraire  aux 
lois  et  à  la  pratitjue  de  i Eglise,  propre  à 
avilir  les  sacrés  mystères.  Ce  bref  fut  suivi 
d'une  lettre  de  ce  même  souverain  pontife, 
du  7  février  KiOl,  par  laquelle  il  réitère  la 
défense  de  la  traduclion  du  missel,  sur  la 
demande  qui  lui  en  avait  été  faite  par  le 
clergé. 

Celle  même  traduction  fut  censurée  le 
premier  avril,  el  le  deuxième  jour  de  mai, 
par  la  faculté  de  théologie  do  Paris. 

Toutes  ces  défenses  ne  purent  pas  empê- 
cher le  sieur  Le  Tournoux  de  l'insérer  dans 
son  Année  chrétienne,  ^]ui  eut  le  même  sort, 
comme  nous  l'avons  déjà  vu  à  larlicle  de 
Le  TounisEUX. 

VUITASSIî  ou  WITASSE  (CuAnLEs)  na- 
quit à  Chauni ,  dans  le  diocèse  de  Noyon  ,  en 


807 


\%\T 


1G<)0,  fiildortciir  cl  iiroCosscMir  on  Sorlioniuî. 
Il  reliisa  du  rcrcvoir  l.i  huile  Ihiiiir.nitiis  ;  co 
<|iii  lui  (il  |)oi'(li'()  .sa  cliairo  :  uiio  loi  lie  do 
cachet  l'exila  A  Noyiiii  ;  mai»,  au  lieu  (rdhôir, 
il])ril  la  luilc.  Après  lu  inuil  do  Louis  XIV, 


VVil> 

il  revint  à  Pnri*).  cher  liant  h  kc  faire  r^'lahlir 
el  ('(inliiitiaiil  à  (I6<  I  uner  coiilre  la  huile; 
mais  la  iitorl  ne  le  laissa  pas  loii^lemps  sol- 
liciter cciiu'l  désirait  :  il  lut  Irappé  d'apu- 
pluxiu  cil  171U,  laib»ant  plusiouru  ouvrages. 


w 


WATI<:iU,()OP,  curé  do  Carvin-Kpinoy , 
villa;;o  du  diocèse  ilc  Tournay,  lut  excom- 
munié, on  171^1,  par  uni^  senienc.e  «le  M.  de 
Conninck,  vicie-néraiil  de  l'ollicialilé,  pour 
n'avoir  pas  publié  la  cousliUilion  Uiii</eiiilus 
el  le  inaïuietnciit  <le  son  cvc(|ue  ,  el  pour 
avoir  dit  (jue  la  conslilution  (ivuit  plusieurs 
contiudlvlcs  avec  la  parole  de  Dieu;  «|u'ello 
condaviuail  plusieurs  propositions  f/ui  étaient 
des  vérités  de  foi,  et  ({u'cllc  était  contraire  à 
la  catholicité  de  tous  les  temps. 

Divers  écrits  [Voi/rz  rarliclo  avocats)  fu- 
rent puliliés  sur  l'affaire  de  M.  le  curé  de 
Carvin-lijiinoy ,  1715,  in-12  de  238  pa{j;es, 
dans  lesquels  on  entreprend  de  soutenir  co 
inêlrc  rebelle  ;  de  jusiiOer  ses  réponses 
fausses,  téméraires,  mjuiienscs  à  l'Eglise; 
el  de  canoniser  sa  scandaleuse  révolte  <  oulrc 
les  supérieurs.  On  ne  fait  pas  mémo  diffi- 
cullé  d'avancer  dans  l'avertissemenl,  page 
5,  qn'il  faut  regarder  ers  sortes  de  supériurs 
comme  autant  de  faux  témoins  dans  la  cause 
de  Diiu  et  comme  des  sacrilèges. 

Ce  début  annonce  assez  ce  que  peut  con- 
tenir le  reste  du  livre.  Ce  n'est  qu'un  tissu 
de  blasphèmes  contre  la  bulle.  On  s'attache 
surtout  à  prouver  contre  ell(\  qu'il  faut 
nietire  TEcriiore  sainte  enlre  les  mains  de 
tout  le  monde  (depuis  la  page  34-  jusqu'à  la 
page  60). 

A  la  page  26,  on  débile  la  même  doctrine 
que  dans  la  dissertation  .^ur  les  droits  des 
curés;  savoir,  que  les  prêtres  sont  autant 
que  lesévéques,  et  qu'il  ri  y  a  de  différence 
entre  eux,  que  par  le  pouvoir  d'ordonner: 
Que  ce  que  saint  Paul  dit  dos  évoques  doit 
s'eniendre  aussi  des  prêtres  :  Que  les  curés  sont 
établis  immédiatement  de  Jésus-Christ  pour 
gouverner  f^on  Eglise  en  qualité  de  pasteurs, 
qu'ils  sont  docteurs  et  juges  de  la  doctrine. 
(Page  31.) 

En  conséquence  de  ses  principes,  le  curé 
deCarvin  avail  appelé  et  de  la  conslilution 
et  du  mandement  de  son  évoque,  au  synoiîe 
général  du  diocèse  de  Tournay.  Un  fait  de 
celle  nature  avait  sans  doute  grand  besoin 
d'a[)ologie.  Aussi  les  pages  8i  et  85  sont- 
elles  consacrées  à  le  justifier.  C'est  ici  le 
seul  exemple  que  nous  ayons  d'un  appel 
si  extravagant.  Du  moins  les  autres  s'a- 
dressaienl-ils  au  concile  général  ;  el  leur 
appel,  quoique  illusoire  el  schismalique, 
avail  oiiGn  un  terme  éblouissant,  el  se  [tarait 
d'un  grand  nom.  Mais  a[)peler  d'une  déci- 
sion dogmati(iue  et  solennelle  du  pape  et 
des  évêques  à  une  ashcmbléo  de  curés,  y 
citer  Clément  XI  et  loiit  le  corps  épiscopal 
cl  prétendre  «.bligor  toute  l'Eglise  à  plier 
sous  la  décision  du  synod.î  de  Tournay, 
c'est  une  folie  si  élrango,  qu'elle  était  réser- 
vée au  curé  de  Carvin  el  à  son  défenseur. 


WENDUOCK,  faux  nom  sous  lo(iuol  s'«'8l 
ca»  hé  Pierre  Nicole,  auteur  de  notes  sur  Icu 
Lettres  provinciales. 

WIDENEEEDT  (Adam),  jurisconsulte  do 
Cologne. 

I.  —  En  1(t7.'{,  sur  la  fin  do  novembre,  il 
parut  un  livrer  latin  ayant  pour  iilr(!:  Mo' 
nita  salutaria,  etc.,  imprimé  à  Cand  chez 
lirlvol,  traduit  en  fraïKgais  sous  le  titre  d'yl- 
vertisseiiients  ou  Avis  de  la  bienheureuse 
vierge  Marie  à  ses  dévots  indiyci  ets.  L\\lc, 
lG7i.  —  Autre  lai  uclion,  imprimée  à  Paris, 
mais  indicjuéo  à  Gand.  —  Antre  f.iilc  par 
dos  protesta nls,  cl  accompagnée  do  ré- 
llexions,  à  Uouon.  —  On  «-n  lit  aussi  une  tra- 
duction en  flamand,  avec  des  noies,  à  Mid~ 
delbourg. 

II.  —  (]e  petit  livre,  qui  fi  tant  de  bruit 
et  causa  tant  de  troubles,  n'a  cependant  que 
vingt  paues.  Un  simple  laïque  allemand, 
Adam  Widenfeldt,  peut-être  halile  juris- 
consulte, mais  nullement  théologien,  on  est 
l'auleur,  cl  un  janséniste  fougueux,  le  P. 
Gerberon,  est  le  premier  qui  le  traduisit  en 
français. 

m.  —  Videnfeldt,  dans  ses  voyages,  avail 
fait  connaissance  à  Gand  et  à  Louvain  avec 
les  jansénistes  6)  ce  pays-là;  cl  ces  MM. 
l'ayant  jugé  capable  de  servir  le  parti,  et 
propre  à  donner  entrée  à  leur  doctrine  dans 
l'université  de  Cologne,  ils  eurent  soin  de 
cultiver  son  amitié,  lis  lui  donnèrent  aussi 
la  connaissance  d'Amauld  et  des  principaux 
de  la  secte,  dans  le  voyage  qu'il  (Il  à  i'.ir^s 
pour  lesaiï.nres  du  prince  de  Schv^arlzeia- 
berg,  auquel  il  était  atiaché. 

IV.  —  C'était  le  lomps  où  l'on  examinait 
à  Rome  les  cinq  propositions.  Les  jansénistes 
de  Paris  dét  rminèreut  aisémeni  Widi  nl(  l.lt 
à  en  embrasser  la  doctrine  et  la  soutenir 
avec  chaleur;  mais  dès  que  les  cinq  propo- 
sitions eurent  été  condamnées  par  la  coosii- 
tulion  d'Innocent  X,  ce  jurisconsulte  qui 
était  do  bonne  foi,  et  doul  le  naliuel  sincère 
ne  se  trouva  poHit  capable  du  sens  à  trois 
colonnes,  ni  de  toutes  les  autres  ruses  d'Ar- 
nauld  et  de  ses  partisans,  reconnut  sans 
façon  la  vérité,  et  crut,  après  saint  Augustin, 
que  le  saint-siège  ayant  prononcé,  la  cause 
écait  finie. 

V.  —  il  fallut  doue  tendre  de  nouveaux 
pièces  à  Widenfeldt.  On  lui  suggéra  mi  le 
préventions  contre  la  théologie  scholasli(|ue, 
contre  lescasuiles,  contre  les  jésuites,  ciiiire 
les  religieux,  etenlin  contre  le  culte  de  la 
sainte  Vierge.  Et  comme  il  élail  fort  zélé 
pour  la  conversion  des  proleslanis,  on  lui  fit 
entoiidro  qu'un  oxci'llent  moyen  pour  les 
guérir  do  leurs  préjugés  était  de  corriger 
les  abus  uui  s'étaient  glissés  dans  le  cullo 


â99 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


de  riîplise  romaine.  Qoand  on  le  vil  bi  n 
disposé  d'esprit  cl  de  cœur  à  loul  co  qu'on 
pourrait  souhaiter  de  lui,  on  lui  proposa  le 
dessein  des  Avis  salutaires:  on  lui  (il  voir 
des  raisons  spécieuses  pour  l'cnga-^cr  à  cet 
ouvraij;e,  un  lieu  sûr  pour  l'imprimer,  des 
approiiateurs  favorablos,  des  pens  prôls  à 
le  distribuer  partout,  des  piotecleurs  assez 


900 

q;ic  la  s.'iinte  Vicrp;c  ne  déteste  pas.  Autre- 
ment, Dieu  pourrait  dire  aussi  ;  Je  déteste  le 
culte  qu'on  me  rend,  quand  on  ne  m'aime  pa» 
par-dcssns  toutes  choses.  Ce  qui  est  ahsolu- 
ment  faux  ;  un  pécheur  qui  se  dispose  à  sa 
conversion,  pouvant  rendre  à  Dieu  un  culte 
véritable,  cf  que  Dieu  ne  déteste  /;as,  quoi- 
qu'il   no   soit  pas  encore    parvenu   à   celle 


■1  puissants  pour  lo  soutenir,  cl  de  bons  amis     amour  de  Dieu  parfait  et  par-dessus  toutes 
à  Home  pour  en  empêcher  la  cau(i,'imiialion,     choses. 


qui  par.iissait  sans  cela  inévitable.  C'est 
ainsi  que  l'on  embarqua  le  bonhomme,  et 
qu'on  l'obli.ea  à  se  sacrifier  pour  un  parii, 
qui  s'cnfîagcail  de  si  bonne  grâce  à  ne  l'a- 
bandonner jamais. 

VI.  —  ^^'idenfoldl  fil  donc  imprimer  son  li- 
belle. Cet  auteur,  à  l'exemple  d'Erasme 
dans  ses  colloques,  cl  de  semblables  impics, 
qui  ont  entrepris  de  tourner  en  ridicule  les 
dévotions  des  catholiques,  se  sert  d'une  fic- 
tion aussi  scandaleuse  que  puérile,  fiùsant 
parler  dans  tout  son  livre  la  sainte  Vierge 
contre  sa  propre  gloire,  cl  condamner  elle- 
même  les  sentiments  les  plus  légitimes  de  la 
piété  de  ses  serviteurs,  qu'elle  appelle  in- 
discrets. Cet  étrange  discours  se  développe 
en  huit  articles ,  où  s'expliquant  sous  la 
qualiié  de  mère  de  In  belle  dilection,  elle  dit 
tout  ce  que  les  enfants  du  père  du  mensonge 
ont  invenié  de  plus  propre  à  ruiner  dans  les 
cœurs  des  fidèles  les  sentiments  de  respect, 
de  confiance  et  de  tendresse  que  le  Suint- 
Espril  inspire  envers  Marie. 

VII,  —  Il  n'y  a  pas  un  seul  endroit  de 
l'ouvrage,  où  la  dévotion  envers  la  sainte 
Vierge  soit  approuvée;  et  la  plupart  des 
propositions  qu'on  y  trouve,  sont  toujours 
cxjjrimées  d'une  manière  ariificieuso  et  sus- 
ceptible du  plus  mauvais  sens.  Telles  sont 
les  propositions  suivantes  : 

Ne  m'appelez  pas  médiatrice  et  avocate. 

Ne  dites  point  que  je  suis  la  mère  de  misé- 
ricorde. 

Ne  comptez  pour  rien  les  éloges  ni/perboly- 
ques  que  quelques  saints  Pères  ont  donnés  à  la 
sainte  \  ierge. 

L'honneur  qu'on  rend  à  Marie,  en  tant  que 
Marie,  est  un  honneur  vain  et  frivole.  (Pro- 
position condamnée  depuis  par  Alexan- 
dre VIII,   en  1G90.) 

De  plus,  dans  quelques  endroits  de  ce  li- 
belle, la  sainte  Vierge  défend  de  parer  ses 
images  et  ses  autels,  ou  d(;  les  éclairer.  En- 
fin on  lui  fait  dire  :  Je  déleste  l'amour  qu'on 
me  porte,  quand  on  n'aime  pas  Dieu  par-des- 
sus toutes  choses.  Proposition  erronée  :  car  un 
pécheur  qui  n'est  pas  encore  converti,  cl 
par  conséquent  qui  n'.iime  pas  encore  Dieu 
par-dessus  toutes  choses,  peut  néanmoins 
se  confier  en  la  sainte  Viergo  dans  l'espé- 
rance qu'elle  lui  obtiendra  de  Dieu  la  grâce 
de  sa  conversion.  Or,  celle  confiance  vient 
d'un  amour  qu'il  porte  à  la  sainte  Vierge,  et 

(I)  Nous  nipporlons  ces  observ:itinns  lellcs  que 
iiO'is  les  avons  iroiivéo-^  dans  un  nulonr;  mais  nniis 
lisons,  dans  le  C.alaioque  dis  livres  mis  à  l'index,  éili- 
li'in  lit;  I.S'iU  (Paris,  éd.  (iarnol),  que  les  Monilasa- 
lulanu  fuieiil  mis  à  Vtndex,  avec  la  "ni  jt"""'  corri- 


VIII.  —  Dès  que  les  Avis  salutaires  paru- 
rent, tous  les  citholiqnes  en  furent  scanda- 
lisés :  les  hérétiques  d'Hollande,  d'Allema- 
gne et  de  France  en  triomphèrent  haute- 
ment; ils  les  traduisirent  en  leurs  l.ingues, 
et  les  répandirent  partout  avec  les  rédexions 
les  plus  injurieuses  à  l'Eglise  catholique, 
jusqu'à  publier  dans  une  infinité  d'écrits, 
qu'enfin  elle  commençait  à  reconnaître  par 
ce  libelle,  ses  erreurs  cl  son  idolâtrie.  El  c'est 
pour  cela  que  Widenfeldl  fut  obligé  de  faire 
une  grande  apologie,  tant  de  sa  doctrine  que 
de  ses  intentions. 

IX.  —  Celle  apologie  ne  fut  pas  heureuse. 
Elle  fut  condamné?  par  le  saint-siége,  en 
1675.  peu  de  temps  auparavant,  le  27  nov. 
167i,  l'inquisition  d'Espagne  censura  les 
Avis  salutaires  comme  indiscrets,  dangereux 
et  pernicieux,  ilétournant  les  fidèles  du  culte 
de  la  sainte  V ierge,  etc.  Le  même  ouvrat;e 
fut  mis  à  Home  au  nombre  des  livres  défen- 
dus en  1075,  et  ensuite  positivement  censuré 
en  1G76,  m.ilgré  les  approbations  dont  il  est 
muni,  malgré  la  leltre  pastorale  que  M.  de 
C(  oiscul,  évoque  de  Tournay,  publia  pour 
l'adopter,  enfin  malgré  tous  les  efforts  du 
parii  (1). 

X.  —  Un  grand  nombre  de  catholiques,  de 
tous  ordres  et  de  tous  étals,  ont  écrit  con- 
tre ce  misérable  libelle;  entre  autres,  le 
célèbre  P.  Bourdaloue,  qui  a  fait  un  sermon 
exprès  pour  te  combattre  (Mystères,  tom.  II) 
et  M.  Abelly,  évëque  de  Khodez,  qui  l'a  ré- 
futé avec  autant  de  solidité  que  de  zèle,  par 
un  livre  imprimé  à  Paris  en  167'*,  et  intitulé  : 
Sentiments  des  suints  Pères  touchant  tes  excel- 
lences et  les  prérogatives  de  la  très-sainte 
Vierge.  Des  universités  entières  en  ont  porté 
le  même  jugement;  cl  en  particulier  celle  do 
Mayence,  toujours  inviolablomcnt  altacliéo 
à'ia  foi,  s'exprime,  ainsi  dans  la  censure 
qu'elle  fit,  en  1674,  de  ces  Avis  prétendus 
salutaires  :  Damnainus  hujusmodi  monila 
scand(dosa,  noxin,  officinam  jaitsenianorum 
olentia  et  guslui  Luthero-Calvinicorum  vehc- 
mcnler  nrridcnlia. 

XI.  —  Le  coupable  auteur  des  Avis  salu- 
taires, Widenfeldl,  quatre  ans  el  demi  après 
leur  publication,  mourut  le  2  de  juin  1678, 
âge  d'environ  60  ans. 

XII.  Nous  ajoutons  ici,  pour  la  satisfac- 
tion des  curieux,  le  catalogue  cxacl  de  loua 

ganlnr,  pir  dêcicl  du  t"  jmn  167i.  Nous  y  lisons 
aussi  (jii'iiiie  ira^tnciion  tranç:ii«'  de  cet  (  nvragc, 
c'esl-Ji-iiirc  les  Avrrlissenu'ius  siiliitaires,  etc.,  par  M. 
W.,  Iiiicnl  cgilriiicnl  mis  à  i'iiitlex  p;ir  «lêcrel  du  50 
jiiillei  iOTv'^,  Cl  avec  lu  nolu  doncc  corriganlur. 


901 


VVU» 


wm 


bOï 


\ca  écrits  qui  ont  6lô  imprimés  pnui'cl  con- 
tre co  liliello. 

An  1()7V. 

1.  Traclattts  brevis  ad  Libiilnm,  cm  lilii- 
Uis  :  Mdiiila  s.iliilari.i.  Dii.iri. 

2.  licsponsoriolum  ad  acriptiunculuvi  Mo- 
nitoris.  Ihid. 

'.i.  CnviUdtor  veri  Ifi/pcrdulid'  cuUusmaipiœ 
Dci  Matrii  drprchcnsus  cl  rrprrhcnsiiH.  A 
Prague,  par  le  i*.  Max.  de  lUMclicmlx-ri;,  '\é~ 
suile.    Voi/ez  les  numéros  'i-,  5,  l.'J,  'il,  'i-C». 

k.  lii'/lejiones  super  approhationihits 
Libelli.  Pur  U".  mémo  P.  do  UcMclicmbi  rg,  jé- 
suite. 

5.  Piircrncsis  ad  Monilorcni  Amariaiunn. 
Par  lo  mémo. 

0.  Ulula  scH  liubo  ecclcsiasticHS  P.  Alexii 
Becollccii,  in  sno  ^crnwne  luibiloS  dcccmbris 
1G73  super  LibcUo  diiUo,  Monila  salularia. 

7.  lipistola  apoloijctica  Auctoris.  Mechli- 
nisc. 

8.  Josu  Chrisli  Monita  maxime  salularia  de 
culiu  Mariic  débita  exkibcndo.VavM.dcCcrf, 
à  Douai. 

9.  Idem  ampli/icatum  cl  illustralum.  Par 
un  jésuite. 

10.  l'rcmiére  traduction,  à  Douai,  puis  à 
llouen. 

11.  Seconde  (raduction  réformée  par  le 
P.  Vifçnancour.  à  Uoucn. 

lîetnarques  sur  un  libelle  intitulé  :  Averlis- 
seuunts  salutaires  de  Jésus-Christ  d^(/<eA"  aux 
congréganistcs. 

iS.  Appendix  parœnetica  in  apologinm  si- 
mul  et  palinodiam  defensoris  Monitorum 
insalularium.  Par  le  P.  de  Ueichcmberg. 

li.  Notœ  sahibres  ad  Monita,  nec  salularia, 
nec  necessaria.  AMayence,  par  M.  Volusius. 

15.  Introduction  an  culte  que  l'on  doit 
aux  saints.  Par  M.  Guillemans,  à  Gand. 

16.  Lettre  pastorale  de  M.  Cévéque  de  Tour- 
nai. A  Lille. 

17.  Traduction  de  cette  lettre  en  latin. 
Ibid. 

18.  Cultus  B.  V.  Mariœ  vindicatus.  A 
Saint-Omer  par  le  P.  Henneguyer,  jacobin. 
Voyez  le  numéros  21, 

19.  Première  traduction,  par  le  P.  le  Roi, 
jacobin  Wallon.  A  Lille. 

20.  Seconde  traduction,  par  le  P.  Mont- 
plaiiichamp,  jésuite.  A  Sainl-Omer. 

21.  Monita  salularia,  vindicata  pcr  notas 
salutares  ad  libellum  P.  Jlenneguye.r,  Par  un 
religieux  de  Gand  (1). 

22.  Lettre  aux  cardinaux  du  saint  office, 
de  M.  l'archevêque  de  Colosnc. 

23.  Juste  apologie  du  culte  de  la  mère  de 
Dieu.  A  Douai  par  le  P.  Grégoire  de  Saint- 
Martin,  carme. 

'■lit.  Sentiments  des  saints  Pères  touchant 

(\)  Ce  livre  fut  mis  à  Yindex  par  décret  du  '22  juin 
1G7().  Voici  le  litre  le!  qu'il  se  trouve  dans  le  caialo- 
gve  des  livres  mis  à  l'index,  édition  de  Piiris,  18-23  : 
Monila  salularia  B.  V.  Mariœ  vindicata  per  ?(o/fls  sa- 
lutares ad  libellum  vHititlatum  :  Vu\i[}s  li.  V.  M:iri;R 
Viiidicîiliis  P.  Ilicron.  Hcniiojîiiyer  (voyez  lo  n"  18), 
et  nimiten  scriploreu;  auclorc  quodam  regulari  orlliodoxi 
cultus  beiUissnnœ  virginis  Maria;  zelniore.  Cui  accedit 
Appendix  contra  defensioneni  D.  Virginis  Mariœ  Lû- 


tes fjcrllcncrs  et  1rs  prérogatives  de  la  Irh- 

sainte  Vierge potir  servir  de  rrpoiise  aux 

Al  issalutdtre'i.  A  l'aris,  p;ir  M.  Abiîlly.  Voyez 
les  numéros  2.'),  ii<),  .'17,  .'IH. 

■i!.').  Ledreà  M.  Abelh/,  lU/iifue  de  Hhodez, 
touchiint  son  livre  des  ICxctllcnccs  de  la  sainte 
V  icrge. 

20.  lii'pouse  de  M.  Alielly,  h  celle  letln'. 

''11.  Defciisio  IL  V.  Mariœ  et  pioruni  cul- 
torum  ejus,  etc.  A  M.iycncc,  par  Ludvisciuj 
lloaa;  c'csl-A-dire,  M.  Dubois,  professeur  do 
Loiivain. 


2S.  Appendix  contra  defensioncm  Lodvis^ 
cil  lioiia;  par  M.  Wideiil'cli'     " 
m.Mos  :^1,  27,  kl,  /»5. 


Idl.  Voyez  les  nu- 


29.  Status  ifuœtionis  deinlerccssionn,  invo- 
catione  et  vencratonc  SS.  Par  le  prince  Er- 
nest, landgrave  de  liesse. 

30.  Divers  smlimenls,  autant  des  cntholi- 
qui'S  que  des  prolestants  sur  l'invocation  et  le 
culte  de  la  irès-sainle  Vierge.  Parle  prince 
liriiest,  landgrave  de  liesse. 

31.  Itefh'xiuncs  lirnesii  principis  Landgra- 
vii  in  punclo  inlerccssionis,  invocatioiiis  et 
reneralioiiis  B.  V.  ad  stimmum  ponlifîcem 
Clementem  X. 

32.  Orthodoxa  salulatio  B.   M.    Virginie. 

An.  1G75. 

33.  Accord  amounux  entre  Vamant  de  Jésus 
et  de  Marie.  A  Douai,  par  un  récollet. 

3V.  Apologie  des  dévots  de  la  sainte  Vierge. 
A  Bruxelles,  par  M.  Grenier  (2). 

35.  De  cultu  et  invocatione  Sanctorum, 
prœcipueB.  V.  Mariœ.VarM.  de  Castorie, 
à  Utrechî. 

36.  Expunctio  noiarum  quas  in  favorem 
Monitoris  anonymi  aller  anonymus  innuere 
niiitur  cultui  B.  V.  Mariœ  vindicata  per  P. 
[lenuegnyr.  Camcraci. 

37.  Sentiments  des  saints  Pères  et  docteurs 
de  r  Eglise  touchant  les  excellences  de  la  sainte 
Vierge.  Soconile  édition  ,  augmentée  oar  M. 
Abeliy,  à  Paris.  Vcyez  le  n'  2V. 

38.  Eclaircissement  de  quelques  difficultés 
touchant  les  éloges  que  les  saijits  Pères  ont 
donnés  à  la  bienheureuse   Vierge.    Par    M 
Abelly,  à  Paris. 

39.  Statera  et  examen  libelli  cui  titulus  t 
Monila  salularia  auciore  Laurenlio  Adript 
Benediclo  Gladbmcnsi,  episcopi  Paderbonensis 
consiliario  et  commlssario. 

40.  Monilorum  salularium  consonantiœ 
hccreticis  :  a  Theotocophdo  Parlheno  Mon-^ 
tano,  Mariœ  Burgi  catholic mm.  C'est  M. 
François  Vanherenbecîi,,  doyen  de  l'église 
de  Louvain,  et  depuis  évéquedé  Gand. 

41.  Brevis  apostrophe  ad  regularem  ano- 
nymum  Monita  salu'aria  vindicanlem  :  attri- 
buée au  P.  Reichemberg.  Voyez  les  n'-  3 1 
21,  42. 

dovisii  Bona.  Voyez  les  n"»  27,  41. 

(-2)  Nous  trouvons,  dans  le  Catalogue  des  livres  mis 
à  l'index,  l'article  suivant  :  Apologie  des  dévots  de  ta 
sainte  Vierge,  on  les  senlinienls  de  Tliéoiisine  sur  le 
libelle  inliuilé  :  Les  avis  salutaires  de  la  hicvheurenst 
Vier(j3  à  sis  dévots  indiscrets,  sur  la  Lettre  apologéti- 
que de  son  auteur  (voyez  le  ii°  7),  ti  sur  les  NoU' 
veaux  avis  en  forme  de  réflexions,  ajoutés  au  libelle. 
Decr.  5  iunii  1G77. 


903 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES. 


d04 


42.  Correctio  fralerna  et  charilativa  nd 
Aiiclorein  brcvis  apn^iroplies.  Par  M.  Widen- 
feldt.  \'o}oz  le  n'  41. 

43.  Monita  vere  salutaria.W  \n\ ers,  par 
Alardus   Cromerius,  prêtre  séculier. 

kï.  Defensio  ciillus  B.  V.  ex  puris  Canisii 
verbis  contra  liœreticos.  A  Lille,  chez  de  Ha- 
che, par  lo  P.  Plalel,  jésnile. 

ko.  Lillerœ  pro  drfcnsi'  ne  Monitorum  sa- 
lutarium.  Envoyées  à  Widenlcldl  par  l'cvé- 
qiie  do  Castoric. 

4().  Mnrinni  ciillti^  vindicicr,  seu  nonnullœ 
aniniddversionex  in  libellwn,  cui  litiilus:  Mo- 
nita saliitari  I  B.  V.  (>lc.  pro  vindicanda  con- 
tra (luctorem  anonymnm  Ucipnrœ  gl.ria.  A 
R.  P.  Maxiiuiliano  lUMchrmbeiKcr,  c  soc. 
.Tosu  Pragensi  ,  opusculum  posthuruuni 
Prajjœ.  ^'o}ez  les  n'^  3,  eic. 
An  1079. 

47.  La  véritable  dévotion  envers  la  sainte 
Vierge  établie  et  défendue.  A  Paris,  parole 
P.  Crassel,  jésuite. 

WITTE  (Gilles  de)  naquit  à  Gand,  en 
1041  ou  en  1G48.  entra  dans  la  congrégation 
de  l'Oratoire,  fut  docteur  de  Louvain,  et  se 
rendit  fameux  par  son  zèle  fougueux  en  fa- 
veur du  parti  ei  par  ses  emportements  coii- 
Ire  le  saint-siége,  et  mourut  en  1721. 

Panegyris  Junseniana ,  etc.  Gralianopoli 
(Dc.phis),  1098,  in-8". 

Ce  sont  princi|)alement  les  ap;'robalions 
que  des  docteurs  et  des  théologiens  avaient 
données  au  livre  de  Jansénius,  cl  qui  furent 
supprimées  dans  l'impression  qu'on  lit  de  ce 
livre. 

>Vitte,  page  31,  traite  oulragousemonl  les 
consulteurs  do  la  cour  de  Uoine.  \'oici  ses 
paroles  :  Fncttimqte  vidil  Roma,  ut  hi  quo- 
rum pleriqne,  teste  P.  Puscnliqonio,  snncti 
AuQustini  scripta  nec  a  Uviine  salutaverant^ 
ac  multi,  ne  vel  prima  principia,  ipsos  lermi- 
nos  rei  dp  qua  trartabntur,  intclligebont,  judi- 
ciuin  tulcrint  de  re  ijravissima. 

Capistrum  nb  Embricensi  interprète  dono 
missum  N.  declaiimtori  in  versionem  lieUji- 
cam  novissnnain  Novi  Tcstammti.  C'est-à- 
dire  :  Licou  envoyé  |iar  l'inleritrèle  d'Em- 
meric  à  *"  qui  déclame  contre  la  nouvelle 
version  flamande  du  Nouveau  i  cstament. 
1710. 

Un  autour  catholique  avait  allaqué  la  ver- 
sion namande  du  Nouveau  Testament:  Gilles 
Wille,  (]ui  l'avait  donnée,  publia  contre  lui 
ce  libelle,  (jui  fut  condamné  par  les  archevê- 
ques de  Cologne  et  de  Malines ,  aussi  bien 
que  sa  version. 

Cosvw IV M  funèbre.  1721. 

Il  y  soutient.  1°  que  ces  paroles  de  Jésus- 
Chr  si  :  Tu  es  Pctrus,  et  super  hune  l'itram 
(tilif.cnbo  Ecclesiam  weam,  ont  été  dites  per- 
sonnel emeiit  ol  unicpiement  à  saint  Pierre, 
cl  nullefneiil  à  ses  successenrs  ;  que  le  pape 
n'est  que  le  premier  des  é\éiiuos,  ot  qu'il  n'a 
pas  plus  d'autorité  sur  les  autres  évoques 
que  le  curé  de  la  prcmiéie  paroisse  do  Gand 
CM  a  sur   les  autres  curés  do  la  même  ville. 

DûrtLBio  c.TComm:tnicationis  pcr  illuslrissi' 


muni  D.  Bus.-y  Coloniœnxntiumponlificiunt 
altenlatœ  in  /»'.  IJ.  Mattliiam  Tlioricem:  uoi 
eadem  cxcommunicaiio  demunstratur plane 
nulla,  cvanida,  cassa,  irrita.  170i)« 

M.  LcNonu  do  Cologne  avait  excommunié 
un  certain  Torch  à  Utrerht;  les  jansénistes 
de  Hollande  se  soulevèrent  contre  cette 
cxcunununication  par  des  libelles,  soit  en  la- 
lin,  soit  on  lan';uc  vulgaire,  dans  lesquels 
ils  traitèrent  le  pape,  les  cardinaux  et  tout 
ce  qui  dépend  de  Rome  d'une  miinère  digne 
de  Luther.  Wiltc,  dans  l'écrit  dont  on  vient 
de  lire  lo  titre,  a[)rè>  s'être  déchaîné  contre 
le  nonce,  attaque  de  front  la  bulle  Vineam 
Domini  Sabbaoth  ,  qu'il  nomme  llorrijicam 
bullarn  ;  venant  ensuite  au  Formulaire,  il 
s'exprime  ainsi  :  PJtt,  si  superis  placet,  felici~ 
ter  Ecclesiam  Dei  régit,  qui  veram  Dei  gra- 
tiam,  qua  Chrisliani  sumus  in  J anseniano  li- 
bro  fulgentem,  a  morigeris  Eiclesiœ  filiis, 
hoc  est  liomanœ  curiœ  projectis  servis,  dam- 
nari,  rejici,  atque  ejerari  competlil.  Le  reste 
de  l'écrit  est  de  la  métnc  violence  :  on  rap- 
pel e  Libère,  saint  Alhanase,  etc.  On  in- 
vective contre  Clément  XI,  contre  les  jésui- 
tes ;  et  c'est  toui  l'ouvrage. 

Nous  ne  mentionnerons  pas,  à  beaucoup 
près,  tous  les  écrits  de  Wilte,  qui  remplaçait 
souvent  son  n  in  qui  veut  dire  blanc,  par  ce- 
lui de  Candidus  ol  par  celui  A'Albanus.  Le 
nombre  de  ses  libelles  se  monte  à  140;  il 
suffit  de  dire  qu'ils  ne  respirent  que  l'em- 
portement le  plus  violent. 

WITTOLA  (Marc-Antoine)  naquit  le  25 
avril,  1730,  à  Kosel,  dans  la  Silésie,  fut  or- 
donné prêtre  à  leschen,  pourvu  de  la  euro 
d(!  Schorfling,  puis  nommé  curé  de  Probs- 
dorff  et  censeur  des  livres  ;  il  fut  prévôt  mi- 
tre deBianco,  en  Hongrie,  ol  mourut  subite- 
ment, à  Vienne,  on  1797.  Il  av;iil  tMnbras>é 
a>  oc  chaleur  le,^  ojjinions  théologi(iues  qui 
s'enseignaient  alors  en  Allemagne,  surtout 
dans  les  Etals  autrich  eus,  et  il  f.iisait  tout 
co  qui  dépendait  de  lui  pour  hs  propager. 
C'est  dans  ce  but  qu'il  traduisit  do  l'italien 
cl  du  français  on  allemand  tous  les  livres  où 
cotte  doctrine  était  favorisée,  et  noiamment 
les  écrits  des  appelants.  Il  otail  lié  avec  les 
[)rinci[)aux  d'outre  eux,  ••e  si},Mialait  par  sa 
liainc  contre  les  jésuites,  ol  oniretoiwiit  une 
correspondance  avec  l'abbé  de  Rcllegarde, 
l'uH  dos  plus  ardents  sectateurs  de  ces  doctri- 
nes. Sa  qualité  de  censeur  lui  donna  la  faci- 
lité de  livrer  à  la  circulation  les  détestables 
livres  de  son  parti;  il  auloiisa  la  reioipres- 
sion  des  Annales  des  jrsuites  de  Gazaignes. 
Celte  prolociion  accordée  à  un  libel  e  plein 
do  calomnies  le  fil  dcslituor,  et  ce  ne  fui  que 
sous  Joseph  11  (|uc  celte  production  d'une 
aveuj-lo  haine  eut  un  l.bre  cours.  Admira- 
teur des  rélormos  do  co  prince,  Witlola  pu- 
blia trois  écrits  eu  faveur  do  la  tolérance,  et 
com?nonça  on  1784,  la  Gazette  ecclésiastique 
de  N'ienue,  dans  lo  goût  lies  Noivrtles  ccclc~ 
siitstiques.  (Vest  assez  faire  l'eloge  de  son 
discornomont  ol  de  sa  modération.  Il  rédigea 
(  elle  Gazt  Ile  juscju'on  1789,  et  la  reprit,  ou 
17^0.  sous  le  litre  do  lilcmoires  <lcs  choses  Içs 


plus  ri'ccnli's  concernant  rcnseu/ncmcnl  de  tu  cum  fulmine   danm'itiontu  vihrnia  coulrn 

rcliuion  cl  l'histoire  do  l'iù/lisa,  cl  cniliiiua  dort,    vinim  /*.   (Jitrsncl ,  rjusijuc  Novum 

celle   puliliciitioii  jiist|"'*'"    •''•*•"'•   l*«Hiiii  les  '/'estuntenluni,  v.ic,  niih  eumnen  vocalu,  aii:. 

trailuctioiis   do  livres  j.in.sénisUiS  l'ailes  par  'i'nliiii^eii. 

Witlola     iiuiis    nienlioiiiiei'Diis    les    Ahréiii's  i^     \\    w        i      i  ■     i     #      •    ■      i/r      t       i 

y',.V-            V   l'i             /  /    ivr    .  n,...i'...i,  (.0  liholle,  noiil  le  l)ut  est  (  c  (  éfenlro  les 

de  l  histoire  (h  l  Aiictcn  et  dt(  ly  OUI  eau  lesta-  ,    ;.            i    «.  i     ,     i          •    i    <»  • 

ment  de  Mcscn,,H!,;     e    l»'ecten^    s  intud  ,i,r  17i:>.  par  rév6.  ne  de  (:u,.slance,  comme 

pour  ceux  qmn  en  ont  point,  ^clicu^é.  étant  m.  livre  impicavecmeua.ede  procéder 

W01.l<(iANI)-J0K(il'.U  (Juan).  contre  ceux   qui   oseraient  linipriincr  ,   le 

BuLLi  novilia  Vonlificis  Max.  Clemenlis  XI,  distribuer,  le  liro  ou  le  relcnir. 


ZOLA  (Joseph),  professeur  d'histoiroccclé-  l'indexa  Uomc,  le  5  février   1790.  La  mort 

siasliquo  à  Pavie,  naquit  à  Concejo,    près  de  Joseph  fut  un  {,'rand  sujet  de  deuil  [))ur 

iJrescia,  dans  l'Klat  de  Venise,  en  1739,   et  Zola  et  ses  amis.  Le  20  mai  suivant,  il  pro- 

profossa    la  inor.ilc    dans    le    séminaire  do  nonça  l'éloge  funèbre  de  ce  prince,  dont  il 

celte  ville,  de  17G0à  1770.  11  fut  privé  de  sa  loua  la  piété  profonde,  l'amour  pour  l'Kglise, 

chaire  par  révèquc,le  cardinal  Malino,  en  la  sagesse  et  la   modération.  Ses  partisans 

même  temps  que  son  collègue,  Pierre  Tarn-  mêmes  Irouvèrcnl  une  e\agération  ridicule 

burini ,   pour  une  dissertation    où  celui-ci  dans  ce  qu'il  disait  du  zèle  et   des  connais^ 

établissait  toute  la  doctrine  janséniste  sur  sances  théologiques  de  l'empereur.  Cepen- 

la  grâce.  Les  deux  amis  se  retirèrent  àKome,  danl  l'archevêque  de  Miian  et  les  autres  évé- 

où  le  cardinal   Maresfaschi   les  fit  placer  :  ques    de  Lombardie  ayant  porté  à  Léopold 

Zola  au  collège  Faccioli,   cl  Tamburini  au  leurs  plaintes  contre  le  séminaire  général  de 

collège   irlandais.  Zola  professa  la  morale  Pavie,  ce  prince  supprima  celte  école,   le  9 

jusqu'en  1774,    qu'on  l'attira  à  Pavie  pour  avril  1791,  et  rendii  aux  évêquos  leurs  droits 

y  travailler  à  mettre  celte  université  sur  le  sur  l'enseignement,  et  aux  séiiiinaircs  diocé- 

iînême  pied  que  celles  des  autres  Etats  héré-  sains  leurs  biens.  En  179'+,  Zola  el  Tambu- 

ditairos.  Il  se  consacra  à  cette  œuvre  avec  rini  furent  privés  de  leurs  chaires  sur  la  de- 

beaucoup  de  zèle,  et  publia  successivement  mande  de  Pie  VI.  Lors  de  la  révolution  d'La- 

un  Traité  des  lieux  théologiques  et  un  autre  lie,  on  rappela  le  premier  à  Pavie  pour  y  oc- 

de  la  fin  dernière,  1775;  un  Biscours  pour  cuper  une  chaire  d'histoire  des  lois  et  delà 

montrer  qu'il  ne  faut  point  dissimuler  les  diplomatie.  Comme  lui  et  ses  collègues  s'é- 

niaux  de  l'Eglise  en  écrivant  son  Histoire,  taieut  déclarés  partisans  de  la  révolution  do 

1776  ;  une  édition  de  l'opuscule  de  Cadocini,  leur  pays,  la  cour  de  Vienne  supprima  l'u- 

sur  ce  passage  de  saint  Augustin  :  L'Eglise  niversité  de  Pavie,  lorsqu'elle  reprit  leMila» 

sera  dans  la  servitude  sous  Us  princes  sécu-  nais  en  1799.  Zola  entra,  en  1802,  dans  la 

liers  {Voyez   l'article  Cadocini,   1786).  Une  collège  des />a<ft,  do  ia  république  italienne, 

édition  de  la  Défense  de  la  foi  de  Nicée,  de  et  mourut  à  Concejo,  où  il  était  allé  pendant 

15ull  ;   les   Prolégomènes  des  Commentaires  les  vacances.  On  connaît  encore  de  lui  un 

historiques  du  christianisme,  avec  un  Supplé-  petit  traité  intitulé  :  Du  catéchiste ,  qui  n'ess 

ment,  1778  ;  les  Cc,.:.,ientaires  mêmes,  dont  le  qu'un  abrégé  de  l'ouvrage  de  Serrao  sur  la, 

troisième  volunie  vit  le  jour  en  1780,  et  va  même  matière.  Ce  fut  un  des  hommes  les 

jusqu'à  la  fin  du  second  siècle.  Dans  le  même  plus  zélés  contre  ce  qu'il  appelait  Yhildebran- 

temps,  Zola  fut  nommé  recteur  du  collège  disme,  sobriquet  injurieux   par  lequel  ces 

germanique-hongrois,  transféré,  par  Joseph,  nouveaux  théologiens  désignaient  les  droits 

deKoiue  à  Pavie.  En  1788,  il  donna  une  Bis-  et  prérogatives  du  saint-siège.  Son  livre  Be 

serlati on  anonyme  sur  l'autorité  de  saint  Au-  Rébus  christianis  aute  Constantinum,  3  vol  ; 

■Justin  dans  les  matières  Ihéologiques,  surtout  et  ses  Leçons  théologiques  au  séminaire  de 

par  rapport  à  la  prédestination  et  à  la  grâce.  Brescia,  2  vol.,  sont  à  l'index  par  décret  du 

La  Bissertution  et  le  Prologue  furent  mis  à  10  juillet  1797. 


INDEX 

LIBROIIUM  PROHIBÎTORUM 

JUXTA  EXELPLAR  RO      -/JM 
JUSSU  SÂNCTISSIMI  DOMLNl  NOSTRI  EDITUM  ANNO  MDCCCXXXV; 

ACCESSERUNT    SUIS    LOGIS    NO-VINA    EORUM  QUI    USQUE   AD    HANC    DIEM   DAMNATI    FBEP.E.  ! 


BENEDICTUS  PAPA  XIV.  legerrime  tuendam,  et  castos  mores  a  con- 

AD  PERPETUAM  l'.Ei  MEMORiAM.  tagionc  cautc  servandos  maxime  pertinent. 

Quœ  ad  catholicœ  religionis  puritatem  in-  cuin  semper  ab  apostolica  hac  sancta  sode 

DlCTIO.NNAlUE  DES  HÉRÉSIES.   IL  —  2î> 


907 


niCTlONNAiriE  DES  ilERKSIES, 


908 


provido,  sapicn  erque  conslilutn,  ri  snnc  is- 
siin  <  cusloilila  sinl;  luin  illud  in  pii.iis  iau- 
dabili  Uomanorum   poiUificum  prœdocesso- 
riim  iu)Slrt)ruin  zelo,  ac  vigilanlia  provisiiin 
eî   rautum  fiiil,  ne  ullum  propler  pravos, 
pxiiiososquc  libroj ,  (juibiis  fuies  i-l   piclas 
labefaclari  plcrumquc soient, Cbrisli  fuldium 
aiiiraabus  priTJudicium,  ac  deirimcnluin  ir- 
rogarelur.  Quamobrem   non  solum   hujus- 
modi  libros  improbaro  et  proscriberc  con- 
sueveruiitj  scd  ne  velitfe  quoquc  eorum  Icc- 
lionis  oblivio  ulla  unquam  subropcrel,  aut 
ignoranlia   obtcnderelur ,   publicis  tabulis , 
alque  calalogis   eosdem  perniciosos   libros 
describi,  et  consignari  voluerunl;  que  sane 
Oeret,  ut,  palam  denunliata,   alque  oculis 
subjccla  eorum  pravilate,  ab  omnium  mani- 
bus  facilius  rctucverentur.  Crescente  aulem 
in  dies  cxiliosa  ipsorum  segelo,  et  copi;i,  re- 
novari  idcnlidem,  atque  augeri  oporluit  In- 
dices ipsos,   quorum  primum   quidem  pu- 
blic;» Ecclcsice  auctoritale  a  sapientissimis 
Tridentina)  synodi  Patribus  di^positum  fel. 
rcc  Plus  PP.  IV'  praedecessor  noster  optimis 
rcgulis  communitum  perfecit,  atque  aposlo- 
lica  auctoritale  vulgavit  :  deinde  vcro  Cle- 
mons   PP.  VIll  ilidem  praedecessor   noster 
librorum  numéro  auctum,  ;itque  nonnullis 
in  anlcdiclas  régulas  observationibus  illu- 
stralum  nova  luce  donavit.  Alexander  doni- 
que  PP.  VII  pariter  praedecessor  noster  di- 
versa  a  prioribus  methodo  oïdinatum,  alque 
in  varias  partes  Iributum  hujusmodi  indi- 
cem  suo  nomine  cdi  voluil,  ac  promulgari. 
Etsi  autem  pro  lemporum  conditionc   salis 
diligentor,  atque  uliliter  in  iis  conficiendis 
laboratum  sit,  diuturna  tamen  observatione, 
alque  cxperimenlo  compertum  est,  memo- 
ratos  Indices  ncque  satis   corrcctos,  nequo 
sr.lis  usui  accommodâtes   prodiisse  :  qua- 
proptor  e  publica  utilitato   fore   visum  est, 
i>i   novus  Index  methodo  apiiorc  digestus, 
atque  a  niendis,  crratisquc  pluribus,  qua)  in 
priores  irrepserant,  cmendatus  construere- 
lur.  Hem  banc  onini   procul  dubio  laboris 
el  diligentiae  plenam  jam  tum  animo  prae- 
conccpcramus,  cum  certas  régulas  in  exa- 
mine cl  pro^criptione  librorum   scrvandas 
tradidimus  in  cous  itulionc  noslra,  quaî  in- 
cipil  :  Sollicita,  ac  provicia,  vu  id.  Jul.,  anno 
Incarnai.  Dom.  muccliii,  ponlilicalus  noslri 
anno  xin  data.   Hujusmodi  sub  nde   nogo- 
lium  mature  jam  discussum  V'en.  Fralrihus 
nostris  S.  H.  E.  cardinalibus  congrcgationi 
Indicis   librorum    probibilorum   praeposiiis 
dirigcndum,  promovendumque  conimisimus, 
qui  pro  injuncli   sibi  muneris  ralionc,  zelo 
ac  solcrtia,adliit)itis  etiam  in  consultalionom 
el  opus  (lociis,  ac  diligentibus  viris,  ouinia 
pro  volis  vcdulo  accuraleque   peifoccrunt. 
AI)soliitum   ilaque  juxia  mcnlein    nostram 
laudatum  Indicem,  et  ab  iisdcm  cardinalibus 
revisum  ,    al(|ue    rccognitum    'ypis    camc- 
rœ  noslrfc  aposlolicc  cdi  voluimus,  ipsum- 
(|ue    pra'senlibus    lillciis    nostris    lanqiiam 
expresse    iiiscrtum    babenlos  ,    auclorilale 
aposlolica    Icnore  prxsonlium  approbaimis 
cl  conlirmamus ,  al({uc  ab  omnibus  cl  siii- 
gulis  oersonis,  ubicumauc  locoruin  (xiskn- 


tibus  ,  invîolabiliter  et  inconcusse  ubsir- 
vari  prœcipiinus,  cl  mandamus  sub  pœnis 
tam  in  rtgulis  Indicis  quam  in  lilleris,  cl 
conslitntioiiibus  apostolicis  alias  slatutis  et 
oxprcssis,  quas  tonore  earumdem  praeseu- 
tium  coiiGrmainus  et  renovamus.  Non  ob- 
stantibus  apostolicis  generalibus,  vol  spc- 
cialibus  lilleris  ,  consiitulionibus  ac  qui- 
busvis  slatutis,  decrelis,  usibus,  stylis,  et 
consurludinibus  etiam  immemorabilibus , 
cœlerisque  in  conlrarium  facientibus  qui- 
buscunque.  Volunius  aulom,  ul  earumdem 
prœsenlium  litlerarum  transumptis  ,  scu 
exemplis  etiam  itnpressis ,  manu  alicujus 
nolarii  publici  subscriplis,  el  sigillo  pnelati 
alicujus  in  dignilale  ecclesiaslica  consliluli 
obsignatis  eadem  prorsus  fides  habealur, 
quae  ipsis  praescnlibus  haberetur,  si  forent 
exhibilae  vel  ostens;c.  Dalum  Uoniae  apud 
Sanctam  Mariam  Majorem  sub  annulo  Pis- 
catoris  die  xxiii  Decemb.  mdcclvii,  pontiG- 
calus  noslri  anno  xviii. 

Caje tamis  Amalus. 

CATHOLICO  LECTORI 

FR.  THOMAS  ANTONINUS  DECOLA, 

urdinis  praedicalorum ,  sac.  congregalionii 
Indicis  secretarius. 

Disirnctis  Indicis  librorum  prohibitorum 
postremœ  eclitionis  anni  1819  exemplaribus, 
novam  illiu^,  mandante  SS'"°  D.  N.  Grego- 
RIO  XVI,  nccuri(ttori,quoad  licuit,  sedulitaie 
ac  studio  tlaborandam  suscpiinus.  Eo  vro 
in  id  operœ  laborisque  alacrius  intpndimus , 
qno  et  exposrentiumplurimorum  votis,  et  rei, 
tum  christianœ,  tum  civilihis  maxime  tempo- 
7"i7/us'  perlnrhatœ  opportunius  c  nsulerelur. 
Jntegram  igitur  dum  hic  promimus  librorum 
vetilœ  ad  hanc  usque  diem  lectionis  seriem, 
methodo  pariter  ne  ratione,  quœ  uptior  atque 
expedili  r  viderelur  per  quam  addicti,  cam 
potissivium  consectnndam  prœ  reliquis  insti- 
tnimus,  qunn  Indicis  anni  1758  veluti  nor- 
tnam,  celebris  otim  doctrina  et  eruditione  vir 
Fr.  Thomaa  Augustinus  Ricchinius  sacrœ 
ejusfirm  Indicis  conqregationis  a  secretis  cx- 
posuit  his  fere  vcrbis  : 

«  In  primis  Indici  univcrso  cum  régulas 
ipsius  Indicis  sacrosanctœ  synodi  Tridcntmœ 
jussu  éditas,  tumeasdem  in  reijulas  observa- 
tiones,  quœ  Clcmentis  VUI  et  Alcxandri  VII 
audoritatc  confectœ  stuH,  prœmisimus,  unu 
cum  ejusdcm  démentis  V///  instructions. 
Quibus  quidem  rébus  omnibus  cum  majorem 
el  iucem,  et  vtm  affermit  sapientissimt  pontifia 
cia  llencdicti  XIV  constitutio  incipiens  :  Sol- 
licita ac  provida,  eam  idcirco  adjungrndam 
putarimus.  Subjecimus  deinde  drcrcta  quœ- 
dam  (jeneralia,  quo  cl  brevitali  Indicis  con- 
sulercmus,  et  dubitationem  omnem  tollcrcmut, 
SI  qua  de  ccrtis  quibusdam  libris  suboriri 
posset,  qtti  in  Indice  nominatim  descripti  non 
essenl. 

Auclores  autem  ipsos,  quorum  nnnvna,^  ae 
ct/ijnominn,  magna  adhiinta  diligentia  Grr- 
manœ  Icctioni  rcstiluimus,  in  alphabelicnm 
nidinem  redrgimus,  majoremquc  in  iis  aije- 
rrndhralidHfi»  h  J'iiiinns  cojnominnm^quam 


m 


IINDKX  UltllOlUJM  |-it()llll!lT<)ltllM 


<j|f 


iiotnintim,  quod  hœc  illis  minits  nota  '•sse  vi  • 
(lenntuf.  Coiinominnm  lumen  loro  halmiinuê 
i/uotiHC  gimiiinta  coijiioniiiui,  (inilum  psciulo- 
ui/ini  delitesruuf ,  itiin  <;li(/u(tn(lo  pnîritvn^ 
nul  etinm  sanclos  ipsos,  quos  sihi  nonhiiUi 
laïK/nam  cognomitui  assnmunt. 

Thèses  atqne  (lisimiationes  non  disaiinlo- 
rxm,  scd  mn(iistrorum,(inl  jyra'sidentinm  no- 
niine,  qui  phrumqnc.  ((iriim  <mctorcs  esse  so- 
ient, disposuinms,  nisi  forte  quis,  vcl  sniim 
unicc,  non  magistri  notncn  (tttulerit,  vel  ipsc 
(juidrm  earumdem  Ihesiuni  verissimus  (tuctor 
naliitus  sit. 

L'hri  a  duohus  nuctoribnx  consnipti  ejus 
aurtoris  coijnomina  refcruiitur,  qui  primas 
ordinc  reperitur.  Qui  vero  lihri  a  pturibus 
compositi  sunt,  jnm  non  auctonim  cognomi- 
nihus,  sed  ipsis  suis  litulis  dcsignantur. 

Eadem  vittione  anonyinos  libros,  alphabeli 
ordine  retento  ,  rccensuimus  ;  quos  inter  si 
quis  libros  aliqnos  annumeratos  dcpreliendat, 
qui  cerlos  anclores  liabent;  nec  unquam  ano- 
ni/mi  editi  sunt,  id  et  in  prœcedentibus  In- 
dicibus ,  et  in  hoc  nontro  non  sine  causa 
factum  esse  intelligot. 

Titulos  vero  iibrorum,  quos  pari  ter  emen^ 
dandos  suscepimus^  eadem  orthographia  des- 
criptos  attulimus,  quam  auctores  ipsi  adhi- 
buerunt.  Et  aliquibus  quidem  libris  locum 
et  tempus  editionis  (iddidimus  tum  lectorum 
commodo  ,  ne  scilicet  illos  cum  aliis  ejusdem 
liluli  atque  argumenti  confunderent,  tum  ad 
commonslrandum  editiones  illas,  non  reli- 
guas, qiiœ  diversœ  sunt,  aut  emendatœ,  esse 
i^roscriptas.  Cœterorum  vero  Iibrorum,  «i  lo- 
cum, ubi  impressi  sunt,  omisimus,  id  propter- 
«a  faciendum  existimavimus  ,  ut  intelligeret 
quisque  omnes  eorum  Iibrorum  editiones,  quo- 
cunque  tandem  loco  factœ  sint ,  prohibitas 
tsse  ;  id  enim  cautum  decretis  sacrœ  congre- 
yationis,  Quamobrem  perraro  etiam  unius 
ejusdemque  libri  dirersas,  quœaliquando  fieri 
soient,  indicdvimus  veraiones.  Cum  ex  in- 
slructione  démentis  VIII,  tit.  de  Prohibit. 
iibrorum,  §  0,  appareat  perniciosos,  ne  otalos 
libros,  qui  certa  aliqua  lingua  editi,  ac  deinde 
prohibiti  sunt,  prohibitos  censeri  debere,  in 
quodcunque  idioma  postea  transfrrantur, 

Diem,  mensem  et  annum  prohibitionis,  sin- 
gulis  fere  libris,  qui  post  annum  1596 pro- 
scripti  sunt  ,  adjunximus.  Descripios  vero 
ante  prœdictum  annum  in  Indice  PU  IV, 
quem  Tridentinum  vacant,  et  in  Indice  dé- 
mentis VIII,  qui  Tridentini  Appendix  vo- 
cari  solet ,  hisce  notis  distinximus  :  Ind. 
Trid.,  App.  Ind.Tiid. 

Quibus  autem  libris,  eo  quod  utititatem 
aliquum  prœ  se  ferre  xideantur,  udditum  est 
donec  corrigantur,  seucionec  expurgentur  : 
eam  correctionem  a  nemine  privato  judicio, 
atfjue  auctoritate  fieri  posse,  sed  rem  totam  ad 
sacram  Indicis  congregationem  esse  deferen- 
dam  tnonemus. 

Jam  vero  reticendum  non  putamus^  quod 
non  ii  duntaxat  lihri  excommunie ationis  re- 
sertatœ  puma  sunt  proscripti,  qui  ab  hœreticis 
compositi  de  reiiqione  catholica  ex  professo 
ugunt,  hœresesque  docent,quod  titteris  aposto- 
ticis  die  cœnœ  Dornini  legi  solitis,  et  constitu- 


lione  Aie  I  tnulriV  1 1 ,  qu(r  incipit  :  S|)fM'ulHt()- 
r(>^,  stnhiilur:  m-d  (/uod  ii  etiam  fere  omnr» 
libri  hujusiiiodi  pivnn  proscribunlur ,  qui  vont 
pra diclam  Atrxandri  VII  conxtitutionem  edi- 
tam  die  \S  mnriii  anni  KidV,  lirriibun,  <tut 
bullis  poiitifieiix  prohibili  indicnnlur,  ut  ex 
ipsis  bretihus  iittelligi  polcst ,  nd  quœ  leclo- 
rcs  Temittimus.  » 

Monendum  denique  catholicwn  leetorem 
ducimus  omnibus  Indicis  anni  mdcci.viii  prœ- 
7iiissis  (iddilum  hic,  ad  calcem  scilicet  regu- 
larnm  et  décret orum  fuisne  :  i'  Mandatum 
S.  S.  Léonin  XII ,  quod  simnl  cum  decreto 
prohibitionis  qiiorumdam  Iibrorum  sub  die  20 
Martii  18'2.)  rdilumfuit;  2°  MonitumS.  con- 
gregntionis  nddilum  décréta  Fer.  m,  k  Martii 
«n.l828. 

Cœtera  quœ  in  hac  novissimu  editione,  ut 
omnium  commodo,  et  utilitati  serviremus , 
prœstanda  curavimus  ,  usu  quodam  animad- 
vertenda,  ac  judicanda  lectori  relinquimus. 

REGULEE  INDICIS 

SAGROSANCT^  s YNODI  TBIDEIST1N;£  JUSSD  BDITiB. 

Régula  I.  —  Libri  omnes  quos  ante  an- 
num MDX.V  aut  sunimi  pontificcs,  aut  concilia 
œcumenica  damnarunt,  et  in  hoc  Indice  non 
sunt,  eodem  modo  damnali  esse  ccnseaotur, 
sicut  olim  damnati  fucrunt. 

Régula  II.  —  Hœresiar(  harum  libri,  tam 
eorum  qui  post  prœdictum  annum  hœrescs 
invencrunt,  vel  suscilaruiit,  quam  qui  hœre- 
ticoinm  capita,  aut  duces  sunt,  vel  fueruiit, 
quales  sunt  Lutherus,  Zwinçlius,  Calvinus, 
Ballhasar  Pacimontanns  ,  Sciiwenckfeldius, 
et  his  similes,  cujuscunque  nominis,  tituli, 
aut  argumenti  existant,  omnino  prohibentur. 

Aliorum  autem  hsereticorum  libri,  qui  de 
religione  quidem  ex  professo  tractant,  om- 
nino damnantur. 

Qui  vero  de  religione  non  tractant,  a  theo- 
logis  catholicis,  jussu  episcoporum  et  inqui- 
sitorum  examinati  et  approbati,  permittun- 
tur. 

Libri  etiam  catholice  conscripti,  tam  ab 
illis  qui  postoa  in  haeresim  lapsi  sunt,  quam 
ab  illis  qui  post  iapsum  ad  Ecclesiee  gre- 
mium  redicre,  approbati  a  Fncultate  theolo- 
gica  alicujus  universitatis  catholicse,  vel  ab 
inquisilione  generali,  permilti  polerunt. 

Régula  III.  —  Versiones  scriplorum  etiam 
ecclesiasticorum,  quœ  haclenus  editœ  sunt  a 
damnatis  auctoiibus,  modo  nihil  contra  sa- 
nam  doctrinam  contineant,  permittuntur. 

Librorum  autem  Veteris  ïestanienli  ver- 
siones, viris  tantum  doclis  et  piis,  judicio 
cpiscopi,  concedi  poterunl-,  modo  hujusmodi 
versionibus,  tanquam  elucidationibus  Vul- 
patœ  cdilionis,ad  intelligendam  sacram  Scrl- 
pturarn ,  non  autem  tanquam  sacro  lexlu 
ulantur. 

Versiones  vero  Novi  Tes'amenti  ab  aucto- 
ribus  primœ  ciassis  hujus  Indicis  factœ,  ne- 
mini  concedautur,  quia  utilitatis  parum,  pe- 
riculi  vero  plurimum  lectoribus  ex  earum 
ledione  manare  solet. 

Si  quœ  vero  annotaliones  cum  hujusmodi, 
quœ  permittuntur,  versionibus,  vel  cum  Vul- 


«1 


DICTIONNAIUK  DES  lltUESIES. 


91» 


gala  edilione  circumferunlui*,expuiiclis  locis 
•Qspectis  a  Facullale  théologien  alicujus 
nniversitalis  calholicre,  aut  inquisiiioiic  ge- 
nerali,  permitti  eisdem  polcrunt  quibus  et 
Ycisiones. 

Ouibus  condilionibus  lolum  volunicn  Bi- 
bliorum,  quoil  vulgo  Biblia  Valabli  dicilur, 
aul  partes  ejus,  coiiccdi  viris  piis  et  doctis 
polcrunt. 

Ex  Bibliis  vcro  Isidori  Clarii  Briviani  pro- 
logus  et  piolegomena  prjecidaiilur;  ejus  vero 
textuin,  nemo  lexlum  Vulgatœ  edilioiiis  esse 
existimct. 

Régula  IV.  —  Cum  cxperimonto  manifes- 
tum  sit,  si  sacra  Biblia  vulgari  lingua  pas- 
siin  sine  discrimine  permiltaiitur,  plus  inde, 
ob  Fioininuin  leraerilatcm,  delrimenli  quam 
ijlililalis  oriri  ;  liac  in  parle  judicio  opiscopi, 
aut  inquisiioris  sletur,  ut  cuui  consilio  pa- 
rochi,  vcl  confessarii  Bibliorum,  a  calholicis 
auoloribus  versorum,  loclionem  in  vulgari 
lingua  eis  concedere  possint,quos  inlellexe- 
rinl  ex  hujusmodi  lecliunc  non  dainnum,  sed 
fidei,  atque  pielatis  augaientum  capcre  pus- 
se; quant  facullalem  in  scriptis  habeanl. 

Qui  aulem  absque  tall  facultale  ea  légère, 
seu  hiibcre  prœsuinpseril*  nisi  prius  Bibliis 
ordinario  redditis,  peccatoruui  absolulioueni 
perciperp  non  possit. 

Bibliopolœvero  qui  prœdictara  f.icultateni 
non  habenli  Biblia  idiomatc  vulgari  con- 
scripla  vendiderint,  vel  alio  quovis  modo 
çoncesserint,  librorum  pretium,  in  usus  pios 
al)  episcopo  convcrlendum,  amittant;  aiiis- 
que  pœnis  pro  dclicli  qualitate,  ejusdem  epi- 
scopi  arbitrio,  subjaceant. 

llegulares  vcro,  nonnisi  facultale  a  prjela- 
lis  suis  habita,  ea  légère,  aut  emere  possint. 

Régula  V.  —  Libri  illi,  qui  hœrelicorum 
auclorum  opéra  interdum  prodeunt,  in  qui- 
tus nu. la,  aul  pauca  de  suo  apponunt,  sod 
aliorum  dicta  colligunt,  cujusmodi  sunt 
lexica,  concordanliœ,  apophthegmata,  simi- 
liludines,  indices,  et  hujusmodi,  si  qùîc  ha- 
bcant  admixta,  quœ  cxpurgatione  indigeant, 
illis  episcopi  cl  inquisitoris,  una  cum  tlieo- 
logoruin  calbolicorum  consilio  sublalis,  aut 
emenda  i-s  pormittantur. 

Reglla  VI.  —  Libri  vulgari  idiomatc  de 
controversiis  inter  calholicos  et  hœreticos 
nostri  temporis  dissercntes,  non  passim  per- 
jiiiU.intur,  scd  idctn  de  iis  servelur,  quod  de 
Bibliis  vulgari  lin';ua  scriptis  slaluluin  est. 

Qui  vero  de  rationc  bene  vivcndi,  conleiu- 
pliindi,  conCilcndi,  ac  siniilibus  arguinentis 
▼  ulgaii  scnnoiie  conscripti  sunt,  si  sanam 
doclrinam  conlincant,  non  Cbt  cur  prt)hi- 
beantur;  sicul  nec  sermones  populares  vul- 
gari lingua  habili. 

Quod  si  haclcnus,  in  aliquo  regno,  vcl 
provincia,  aliqui  libri  sunt  prohibili,  quod 
uoniiulla  conlincant  quo;  sine  ùcicctu  ab 
omnibus  legi  non  expédiât;  si  eoruu)  aiictu- 
res  catboiici  sunl,  postquani  euiCwdali  fue- 
riiit,  pcrinitli  ab  episcopo  et  inijuisilorc  po- 
lcrunt. 

Uf.gila  VII.  —  Libri  qui  res  uiscivas,  S'ti 
obsccuas  (X  proh-sso  tractant,  nairant  aul 
doeent,  cum  uon  soluin  (idci,  srd  el  niorum, 


qui  hujusmodi  librorum  leclione  facile  cor- 
rumpi  soient,  ratio  habcnda  sil,  oinnino  pro- 
hibonlur;  et  qui  eos  habuerint,  scvere  ab 
episcopis  puniantur. 

Anliqui  vero  ab  ethnicis  conscripti,  pro- 
pter  sermonis  eleganliam,  et  proprielalem, 
pcrmilluntur  :  nuUa  tamen  ratione  pueris 
pr.'clegendi  eruiit. 

Hegula  VIII.  —  Libri  quorum  principale 
argutnentuin  bonum  est,  in  quibus  tanien 
obiter  aliqua  inserta  sunt  quic  ad  lucrosim, 
scu  impielalem,  diviiialioneni,  seu  supcrsli- 
tionem  speclant,  a  calholicis  theologis,  iii- 
quisilionis  gencralis  auctoritale,  expurgati, 
concedi  possun(. 

Idem  judiciuiïv  sit  de  prologis,  summariis, 
scu  annolalionibus,  (|uœ  a  damnalis  auclori- 
bus,  libris  non  damnatis  apposit;e  sunt;  sed 
posthac  nomiisi  emsîndati  cxcudanlur. 

Reglla  IX.  —  Libri  omncs  ,  el  scripla 
geomanliaî,  hydromantia»,  fcromantiaî,  pyro- 
niantiœ,  onomantijc,  chiroir.antiœ,  nccro- 
niantiœ,  sive  in  quibus  coutinentur  sorli!e- 
gia,  vcneficia,  auguria,  auspicia,  incantalio- 
nes  arlis  magicae,  prorsus  rejiciuniur. 

Episcopi  vero  diligontcr  provideanl ,  ne 
aslroiogiœ  judiciariaî  libri  Iractalus,  indices 
logintiir,  vel  habeantur,  qui  de  futuris  con- 
lingentibus,  successibus,  fortuitisve  casibus, 
aul  iis  aclionibus,  quœ  ab  huinana  volunlato 
pendent,  certo  aliquid  evcnlurum  afûrmarc 
audent. 

Permittunlur  aulem  judicia,  et  naturalcs 
observaliones,  quic  navigalionis,  agricullu- 
rœ,  sive  mcdica)  artis  juvandse  gralia,  con- 
scripta  sunl. 

Rkgula  X.  —  In  librorum,  aliarumve  scri- 
pturarum  impressione  servelur, quod  in  con- 
cilio  Lateranensi  sub  Leone  X,  sess.  10,  sta- 
tulum  est. 

Quare  si  in  aima  urbeRoma  liber  alicjuid  sit 
iraprimendus,  per  vicarium  summi  pontifi- 
cis,  et  sacri  palatii  magistrum,  vel  personas 
a  sanclissimo  domino  nostro  deputandas , 
prius  examinetur. 

In  aliis  vero  locis  ad  episcopum,vel  alium 
habenlein  scienliam  libri,  vel  scripturœ  iin- 
priniendœ,  ab  eodein  episcopo  deputandum, 
ac  inquisitorem  hœrelicœ  pravilalis  ejus  ci- 
vitalis,  vcl  diœcesis,  in  qua  inipressio  tiel, 
ejus  approbaiio,  cl  examen  pertincat,  et  per 
eoruni  nianuni,  propria  subscriplione,  gratis, 
cl  sine  dilalijnc  imponendarn,  sub  pœnis  et 
censuris  in  codem  dccrclo  conlenlis,  appro- 
bclur;  hac  Icgc,  et  condilioue  addila,  ut 
cxcntpliim  libri  iniprimcndi  aulhonticui»,  et 
manu  aucloiis  subscriplum  apud  examina^ 
torcm  rcmaneat. 

Eos  vcro  (jui  libellos  manuscri[,t()s  vul- 
gant,  nisi  antc  cxaminali  probalique  fuc- 
rint,  iisilcm  pœnis  subjici  dcbore  judicarunt 
Paires  dCj  utati,  quibus  impressoros;  el  qui 
eos  habuerint  et  legerinl,  nisi  auctorcs  pro- 
diilcriul,  pro  auctoribus  habeantur. 

Ipsa  vcro  hujusmodi  librorum  probatio  in 
scrjplis  dclur,  et  in  fronlc  libri,  vel  scripti, 
vcl  imprcssi.  aiilhcnlicc  apparc  t;  probalio- 
que  el  examen,  ac  caîlcra  f;ralis  fiant. 

Praîterca  in  singuiis  ci>ilalibus  ac  diœco 


9<3 


iNDF.x  r.iiîiumi'M  ruoiiiiinomiM. 


ou 


sihus,  (loniiis,  vcl  locl,  iibi  ais  inipnvssoiia 
t'X(M((>liir,  <>(  hihiiollicc.r  lihroiuin  vcniliiiiu 
sn'piiis  vivUcnliir  a  iicrsonis  ad  id  (îcpulamlis 
n!)  cpiscopo,  sivo  rjus  vicario,  i\\(\m'.  cliain 
,-il)  iii(|nisi(oie  liaMclicm  |)iaviiaU.s,  ni  nihil 
roiiim  <iii;o  |»roliibonlur,  «lui  impiiinalur, 
,'iul  vcndalur,  .uil  ii.iIxt.iUir. 

Omnos  vcK)  libiaiii  cl  quicunquo  libro- 
niin  voiuinorcs  lialoant  in  snis  liibliolluMis 
indiccin  libioinni  v(Minliuin  ,  quos  ltab(M>J, 
cuni  snbscripliono  diclaïuin  porsoiiaruni  ; 
ncc  alios  libri)s  hiiI)oanl,  auf  vomlant,  nul 
qiiacunqno  ralionc  Iradanl,  sino  liccnlia  co- 
riinidom  dcputahnnni,  siib  pœna  ainissionis 
librorun),  vl  aliis  arbihio  cpiscoporuni,  vel 
iiiquisiloriitu  imponcMulis  ;  omplorcs  vor»  , 
K'cl.trcs,  vcl  imprcssorcs,  eorunidom  arbilrio 
prnianliir. 

Qiiod  si  aliqui  libros  quoscunquc  in  ali- 
f|uan)  (  ivilaloni  înlroducant,  tcMieantiir  iis- 
(IcMu  porsonis  dcpulandis  ronuntiarc;  vel  si 
lotus  publions  rnercibus  ejusniodi  lonsliln- 
t(is  sif,  niiiiistri  publici  cjus  loci  prauliclis 
pcrsonis,  significent,  libres  esse  adductos. 

Neinô  vcro  audcal  librum  quem  ipse,  vcl 
alius  in  civitalein  inlroduxit,  alicui  Icgon- 
dum  Iradcre,  vel  aliqua  ralionc  alienare,  aut 
commodarc,  nisi  oslenso  prius  libro,  cl  ha- 
bita liccnlia  a  pcrsonis  deputa.idis,  aut  nisi 
n  lorie  conslc!,  librum  jam  esse  omnibus 
pcrmissum. 

Idem  quoquc  scrvelur  ab  hîcredibus,  cl 
cxsccutoribus  nllimarum  v  lunlalum,  ut  li- 
bros a  dcfuncto  reliclos,  sivc  corum  indi- 
cée, illis  pcrsonis  dcputasid's  afferanl,  el  ab 
lis  licenliam  oblineant,  priusquam  cis  ulan- 
tur,  aul  in  alias  personas  quacunaue  raliooe 
eos  transférant. 

In  bis  autem  omnibus,  el  singulis  pœna 
staluatur,  vel  amissionis  librorum,  vcl  alia, 
arbilrio  eorumdcm  opiscoporu:n,  vel  inqui- 
silorum,  pro  qualilate  contuniaciœ,  vcl  dc- 
iicli. 

Circa  vero  libros  quos  Patres  depulaii 
aul  cxaminarunt,  aut  expuri^andos  tradide- 
runl,  aut  cerlis  condilionibus,  ut  rursus  cx- 
cuderentur,  conccsserunt,  quidquid  illos  sla- 
luisse  consliteril,  tam  bibliopolœ  quamcœleri 
observent. 

Liberum  lamen  sil  episcopis  aut  inquisi- 
loribus  generalibus,  secundum  facullalem, 
quam  habent,  eos  eliam  libros,  qui  bis  re- 
guiis  perniitti  videntur,  prohibere,  si  hoc  in 
suis  regnis,  aul  proviocns,  vcl  diœcesibus 
expedire  judicaverinl. 

Caîterum  nomina  cum  librorum  qui  a  Pa- 
tribus  dcputatis  purgali  sunl,  lum  corum 
quibijs  illi  banc  provinciam  dederunt,  eo- 
rumdcm deputatorum  secrelarius  notario 
sacrae  uiiiversalis  inquisilionis  Romanœ  de- 
scripla,  sanclissimi  domini  noslri  jussu  Ira- 
dat. 

Ad  extremum  vero  omnibus  fidelibus  prae- 
cipitur,  ne  quis  audcat  contra  harum  rcgu- 
larurn  praîscriptum,  aut  lujiis  Indicis  prohi- 
bitionem,  libros  aliquos  légère,  aut  babere. 

Quod  si  quis  libros  liœrclicorum ,  vcl  cu- 
jusvis  aucloris  scripla,  ob  ba;rcsim,  vel  ob 
lalsi  dogmalis  suspicionem  damnala,  atquo 


proliibila    Icgcrit,  sivo   habiicril,  slalim    in 
e\(-()iiiiiiuni<-.'li()iiis  scnlcnliaiii  i  rieur  rai. 

Oui  v(MO  libros  alio  nouilnc  interdit  los  le- 
gcrit  aut  liabncril,  pra'tcr  pcccati  riiorlaliH 
reatiun,  qiio  afficitur,  judicio  cpisco|)oruin 
scvcrc  puniatur. 

OHSKKVATIONKS 

Al)     niîGUr.AM    yiJAnTAM    KT    NONAM    CLEMKNII» 

PAP/IÎ  VIII  JUSSU   FACT/IC. 

OinCV    OUAHTAM  IlICULAM. 

Animadvertendum  est  cirai  snprascriplam 
qiiartnm  rcfjiilmn  Jndicin  fel.  rc.c.  PU  pnpœ 
IV  milldtn  per  hanc  impressionein,  et  ediliu- 
nem  dr.  novo  trilmi  facullalem  episcopis,  vcl 
inquisiloribus,  aul  regulnrinm  siiperioribus, 
concedcndi  licenliam  cmrndi,  ler/endi,  aut  rn- 
tinciidi  Bihlia  vulgari  tingua  eilila,  cum  hac- 
tenus  mnndalo,  el  usu  sariclœ  Romanœ,  et  uni- 
vci  salis  impdsilionis  sublnta  eis  fuci  il  fncul- 
las  concedcndi  liujusmodi  licenlias  legcndi, 
vel  retincndi  Bihlia  vutgnria,  aut  alias  sacrœ 
Scripturœ,  tam  Novi  ijuam  Veteris  Testamenli 
partes,  quavis  vulgari  lingua  éditas. 

ADDITIO. 

Quod  si  hujusmodi  Bibliorum  versiones 
vulgari  lingua  fncrint  ab  apostolira  sede  ap- 
probalœ,  aul  cditae  cum  annotationibiis  de- 
sttmptis  ex  sanclis  Ecclcsiœ  Patribus,  vol  ex 
doclis ,  catholioisque  viris  ,  conceduntur. 
Decr.  sac.  congrcgationis  Ind.  13  Junii  17o7. 

CIRCA  NONAM  REGULAM. 

Circa  re.jula'U  nonam  ejusdem  Indicis  ab 
episcopis,  et  inquisitoribus  Christi  fidrles  se- 
dulo  admonendi  sunt,  quod  in  legentcs,  aut 
relinentes  contra  regul'im  hanc  libros  hujw.-' 
modi  aslrologiœ  judiciariœ,  divinalionum  et 
sortilegiorum,  rerumque  aliarwn  in  eadzm  ré- 
gula expressarum,  procedi  potesf,  non  modo 
per  ipsos  episcopos  et  ordinarios,  sed  etiam 
per  inquisitores  locorum,  ex  Constil.  fel.  rec. 
Sixti  papœ  quinti  contra  exercenles  astrolo- 
<jiœ  judiciariœ  artem,  et  alia  quœcunque  divi- 
nalionum gênera,  librosque  de  eis  (egentes,  ac 
tenentrs,  promulgata,  sub  Dot.  Bomœ  apud 
Sanctnui  Petrum ,  anno  incarnat.  Domini 
MDLXXXV  nonisJanuarii,  ponlificatus  sut 
anno  primo. 

DE  THÀLMUD  ET  AUIS  LIBRIS  HEBR£ORUM. 

Quamvis  in  Indice  prœdicti  PU  papœ 
quarti  Thalmud  Hebrœorum,  ejusque  glossœ, 
annotationes,  interprelaliones  et  expositiones 
omncs  prohibeantur  ;  sed  quod,  si  absque  no- 
mine  Thalmud,  et  sine  injuriis,  et  calumniis 
in  religiunem  Cliristianam  aliquando  prodiis- 
scnt,  tolerarentur  :  quia  tamen  sanctissimus 
dominus  nostcr  dominus  Clemens  papa  VIII 
per  suam  constitutionem  contra  impia  scripta, 
et  libros  Hebrœorum  sub  Dat.  Bomœ  apud 
Sanctum  Petrum  anno  incarnat.  Domini 
MDXCIf,  pridie  kal,  Martii,  ponlificatus  sui 
anno  secundo,  illos  prohihuit,  atque  damna- 
vit  :  mens  ipsius  non  est,  eos  proptcrea  ulla- 
lenus  etiam  sub  illis  condilionibus  permit- 
tendi,  aut  (olerandi;  sed  specialiter  et  ex^ 
presse  statuit  et  vult  ut  hujusmodi  impii  IhQl' 


Sfl5 


DICTIONNAIRE  DES  HEKESIES. 


916 


mudici,  cabalislici,  aliique  nefarii  flebrœo- 
rum  libri  omnino  dainr.ati,  et  prvhibiti  mn- 
neant  et  ccnseantur;  afque  super  cis,  et  nliis 
libris  hujusmodi  prœdicla  constitutio  perpé- 
tua et  inviolabiiiter  observetur. 

DE  LIBRO  UAGAZOn. 

Ad  hœc  fciant  rpiscopi.  ordinarii  el  inqiii- 
iitores  locnriim,librum  Magazor  Hcbrœorum, 
qui  contincl  pai  tem  officiontm  et  cccremottia- 
rum  ijjsorum,  et  Synngogœ,  Lusilanica,  His- 
panica,  Gallica,  Gennanicn,  Itatica,  mit  qua- 
vis  alia  vulf/nri  Ingua  prœterquam  Hebrœa, 
editum,  jamdiu  ex  speciali  décréta  rntionabi^ 
liter  prohihitnm  esse.  Idcirco  provideanf,  il- 
lum  nullatenus  permitli,  ont  tulerari  debere^ 
nisi  Hebraica  linguaprœdicta. 

OB?ERVATIONES 

AD   RBGLLAU     DECIMAM     aLEXANDBI     PÀPiB    Vil 
lUSSU    ADDlTiE. 

Obfervandum  est  circa  rrgulam  decimam, 
quod  degenles in  statusedi  apostolicœ  médiate, 
vel  immédiate  subjecto  non  possunt  iransmil- 
tere  libros  a  se  compositos,  alibi  imprimen- 
doSt  sine  exprossn  opprobalionr,  et  in  scriptis 
eminenlissiiniy  ac  revrendissimi  D.  cardina- 
lis  savctissimi  domini  nostri  vicarii  et  maijis- 
tri  sacri  prdntii,  si  in  Urbe;  .i  vero  extra 
Urbem  existant,  sine  ordinarii  (ori  illius, 
tive  ab  his  deputatorum  faniltate,  et  licentia 
operi  infigenda. 

Qui  vero  sitper  impressionem  U'rorun,  or- 
dinariam,  aut  delegatom  aucloritatein  exer- 
cent, dent  operaw,  ne  ad  examen  librorum 
hujusrvodi,  p/'rsonis  affrctui  aucloriim  quo- 
modolibet  nddirias,  prœsrrtim  vero  propin- 
quitate  illos,  aut  alia,quan(umvis  a  longe  pe- 
tita  ea  sit  [vcri  et  sinceri  judicii  corruptrice) 
necessitudine  contingentes  admittant  :  super 
omnia  autem  ab  oblutis  sibi  in  hanc  operam 
per  eosdem  uuctores  censoribus  caveant  ;  sed 
iis  demiim  utantur,  quos  doctrina,  morum- 
que  xntrgritnte  prohalos,  ab  omni  suspicione 
grntiœ  intdctos,  ac,  si  fier  i  polcst,  auctoribus 
ipsis  ignolos,  et  u.iius  boni  publici,  Dcique 
gloriœ  sludiosos  cognoverint.  Quo  vero  ad 
uuctores  regularrs.  cnjuscunqne  ordinis,  et 
insiiluti  sint,  illud  prœtrrea  <  bscrvandnm,  ut 
ne  eorum  scripta,  vd  opéra  aliis  cjusdem  in- 
MtiliilireguInribuseTaminnndnrommiltaittur, 
sed  alterius  ordinis,  et  instituti  viri  pii,  docti- 
que,  et  aparlium  studio,  alque  ab  amoris  et 
ndii  stimutis  prorsn-  remoti  rlii/nnliir  :  per 
hoc  iiulem  non  toHitur,  quin  intra  eomm/lem 
regutarium  ordinem,  per  religiosos  ejusilem 
ordinit,  superiornm  suorum  jnssu,  prœfnti 
libri  examinari  dbc  ml. 

IIVSTRUCTIO 

P«0  nS,  on  LlUr.IS  TI;M  pnoillllEMi:-,  TtM  EXrURGiNOIS, 
TL'M  KTIAM  lUrUIMENDIS,  bILK.ENTLH,  AC  riDELEM, 
CT  PAR  EST,  OPF.IIAM  SUNT  DATURI. 

CLRMI  NTIS  Vill 

AWCTORITATE  RF.GULI8  INDICIS  ADJF.CTA. 

Ad  Fi<Iei    ralholic.T   rouserv.ilioncm    non 
tads  csl,  quinaDi  ex   jam  cdilis  lii>rJs  dam- 


natœ  Icclionis  sint,  cognosccrc  (quod  Indice, 
et  regulis  ronfeclis  per  Paires  a  generali 
Tridenlina  synodo  deleclos,  praicipue  sanci* 
tum  est),  nisi  iilud  eliatn  cavcatur  ne  vel 
iidom  denuo  pullulent  libri,  vel  similos  alii 
emergant  et  propagcnlur,  qui  incaulas  fide- 
lium  mentes  occullo  vencno  inficientcs,  justa, 
ac  mérita,  damnalionc  digni  judicenlur. 

Ut  igitur  quicunque  posthac,  seu  vcteres, 
seu  novi  libri  edentur,  quam  maxime  puri, 
el  lam  in  iis,  quse  ad  fidcm,  quam  qii;c  ad 
mores  peilinent,  incontaminali  existant; 
qiiid circa maloruin  librorum  inlcrdictionom, 
ad  eos  penilus  abolendos,  tam  ab  episcopis 
et  inquisiloribus  quam  a  cœteris,  quoru  i 
ad  il  in  Ecclcsia  Dei  studium  valore,  cl  au- 
cloritas  potest;  (prœter  ea,  quœ  ïridenlino- 
rum  Palrum  regulis  supradictis  decrela  sunl) 
publica  ulililas  exigat,  capilibus  infra  posi- 
tis,  diiigenlius  sancitur,  iisdemquc  slatuitur, 
quœ  omnino  in  posterum,  tum  ab  iisdem 
episcopis  el  inquisiloribus,  aliisque,  ut  prœ- 
forlur,  in  malorum  librorum  interdiclione, 
el  abolilione,  tum  a  correcloribus  in  libro- 
rum, ac  cœlerorum  quorumcunque  scriplo- 
rum  corroclione,  alque  emondalione,  tum  a 
lypograpbis  in  ipsorum  librorum  impres- 
sio  io  (pœna  pro  arbilno  episcopi  et  inquisi- 
loris  adversus  eosdem  lypographos  consti- 
lula)  inviolale  sunt  observanda. 

De  Prohibitione  librorum. 

§  1. — turent  episcopi  et  inquisitores,  ut 
slatim  atque  bic  Indev  fuerit  puhlicatus, 
eorum  jurisiiciionesubicrli  ad  ipsosdescripta 
singillatim  defer.ml  nomina  librorum  om- 
nium, el  singulorum,  qtios  apud  se  in  eodcm 
Indice  prohibilos  q'iisque  repcriel 

A  !  bujusmodi  vero  libros  sic  significandos, 
infra  cortiim  Icmpus  ab  cpiscopo  vel  inqui- 
silore  prœscribondum,  omnes  cujuscuiiquc 
gradus  et  condilionis  oxslit  rinl,  sub  gravi 
pœna,  coriim  arbilratu  innigeiida,leneantur. 

Rom;n  vero  hrei'  omnia,  certo  a  se,  propo- 
silis  ciliflis,  praîscribeiido  tcmpore,  prœslari 
curabil  sacri  palaiii  magistcr. 

§  H.  —  Si  qui  erunl  qui  librum  unum,  aut 
plùrrs  ex  probibilis,  qui  ad  prsescripliim  re- 
gui.irum  pcrmilli  possuni,  cerla  .'.liqua  ex 
causal  polestalem  sibi  reliniMvIi,  aut  lc|iendi 
fieri  anlo  oxpurgalionem  dosidcrcnl,  concc- 
(ienil.T  facullalis  extra  ÏJrl  cm  jus  cril  peues 
episcopum  aul  inquisilorem  ;  lloma),  pencs 
magislrum  sacri  p  ilatii. 

Oiri  quidem  gralis  eain,  rt  scriplo  manu 
sua  siibsignato  Iribuent,  de  Iriennio  in  Irien- 
niuin  renovandam;  ea  in  primis  albibila 
considcralionc,  ut  noniiisi  viris  digi)is,  .10 
pieia'e,  ol  doctrina  conspicuis,  cum  doloclu, 
ejusip.odi  licenliam  largianlur;  iis  auiem  in 
primis,  quorum  sludia  uliiitali  publica»,  cl 
sancl.T  calbolir.T  licclcsiœ  usui  esse,  com- 
perlum  bal)ncrint. 

Qui  inler  Icgendum,  qua^cunquc  reporerint 
animadversione  digna,  nolalis  capilibus  ol 
foliis,    signili  are    cpi-copo    vel    inquisilori 

tcneanlur. 

^  III.— Illud  otiam  calbolica;  fidci  conser- 
vand.n  nécessitas  exira  llaliam.  maxin>c  cum 


f.17 


i!Ni>i<;x  [jnitoiuiM  MU)iiiiiri(miiM. 


911 


lib  episcupis  cl  iiu|tilsiloril>iis,  (uni  a  |>iil>li<-is 
univ('r.sil.itil)us,  omni  (locliiiia>  laiido  florcii- 
(ihus  postulat,  ni  coiuin  lihrorutu  indiceiii 
tonflci  cl  publicari  curcnl,  qui  pcr  «oriirn 
ro|?na  ulquo  provincias,  liHMclica  labc  in- 
fccli,  ac  bonis  nioril)us  coiitrarii  vaganlur, 
sivo  illi  propria  nalionis,  sivc  aliéna  lingua, 
conscripti  fiicrinl. 

lllquo  ab  coruiu  loclionc,  scu  rclonlione, 
ccrlis  pœnis,  ab  eisdcm  cpiscopis  cl  inquisi- 
lorlbus  proposilis,  cnrunidcm  rcgnorum,  ac 
provinci  inun  lioiniucs  arceanl. 

Ad  quod  cxscqucndum  aposlolicjn  scdis 
nunlii  cl  Icgali  c\lra  llaliau»,  cosdcm  cpi- 
icopos,  inqnisilores  cl  universilalcs  scdulo 
evcilarc  dcbcbunl. 

§  IV.  — lidcmaposlolici  extra  Ilaliam  nun- 
lii, ;  ivc  le  ;ali,  ncc  non  in  llalia  cpiscopi  et 
inqnisilores.,  cam  curam  suscipicnl,  ut  sin- 
pulis  annis  calalopuin  diligcnler  c  llcctuni 
libroruni  in  suis  parlibus  iniprcssorum,  qui 
aut  proliibili  sint,  aut  oxpurgatione  indi- 
geanl,  ad  sanctam  scdcm  aposlolicam,  vcl 
coti^rcp,ali()ncni  Indicis  ab  illa  dcpulalam 
transiniltant. 

S  V. -—Episcopi  et  inquisilores,  seu  ab 
iisdem  subdclegati  et  deputati,  tam  in  llalia 
quam  extra,  pcnes  se  habeant  singularum 
nationum  indices;  ut  librorum,  qui  apud 
illas  damnai!  ac  probibiti  sunt,  cognilionem 
habentes  ,  facilius  prospicere  possinl  ,  an 
eiiam  a  suœ  jurisdiclionis  terris  eosdem  re- 
cognilos  arcere  vcl  lelinere  debeant. 

§  VI.  —  In  universum  aulem  de  mails  et 
perniciosislibris  id  declaratur  nique  slatui- 
tur,  ut  qui  corta  aliqua  llngua  initie  edili  et 
deinde  probibili,  ac  damnali  a  sede  aposto- 
lica  sunt;  iidem  (luoque  in  quamcanque 
postea  vcrtaniur  linguam,  censeantur  ab 
eadcm  sede,  ubique  gentiurn,  sub  eisdera 
pœnis  in'crdicti  c!  damnali. 

De  Correclione  librorum. 

§  I.  —  Habeant  cpiscopi  et  inquisilores 
conjunclim  facullalem  quoscunque  libres 
juxta  pra;scriptum  hujus  Indicis  expurgandi, 
cliam  in  locis  exemptis,  et  nullius  :  ubi  vero 
nulli  sunt  inquisilores,  cpiscopi  soli. 

Librorum  vero  expurgatio  nonnisi  viris 
crudilione  et  pietate  insignibus  commitlatur, 
iique  sint  Ires;  nisi  forte,  consideralo  génère 
lihri,  aut  crudilione  eorum,  qui  ad  id  deli- 
gentur,  plures  vel  pauciores  judicentur  ex- 
pedire. 

Ubi  emendalio  confecta  erit,  notalis  capi- 
tibus,  paragraphis  et  foiiis,  manu  illius,  vel 
illorum,  qui  expurgaverint,  subscripla,  rcd- 
datiir  eisdem  cpiscopis  cl  inquisiloribus,  ut 
[)rœfertur;  qui  si  emcndalioiiem  approbave- 
rint,  tune  liber  permiltalur. 

§  II.  —  Qui  negotium  susceperit  conigendi 
atquf!  expurgandi,  circumspicere  omnia  et 
ailcnle  notare  débet,  non  solum  quae  in  cursu 
«)pcris  manifoslc  se  offerunt,  scd  si  quœ  in 
«choliis,  in  s'immariis,  in  marginibus,  in  in- 
dicibus  librorum,  in  prcefalionibus ,  aut  epi- 
lolis  dcdicaloriis,  lanquam  in  insidiis,deli- 
fscunl. 


Ona*aut(in  correclione  alqtic  cxpur^/itiona 
iiidigf^nt,  toro  Uw.v.  sunt  <|un)  »<  (piuntur. 

l'roposilioncs  bicrcticn),  crron<-iB,  hœreHim 
sapienlcH,  scandaiosa;,  piaiiiin  auiiurn  ofTcn- 
slvvn,  lomcrariu;,  scliismatica;,  Bcdiliosœ  et 
blaHplM^ma!. 

Quiv  contra  sacramcnlorum  riius  et  cœre- 
monias,  contraqtie  rcccplum  usum  et  con- 
sueludincm  flanctm  Uomana;  Kcclesiu;  novi- 
talcm  aUquam  inducunt. 

Profanai  cliam  novilales  vocum  ab  hajre- 
ticis  cxcogitato),  et  ad  Callcndum  introduct». 

V(>rba  dubia  et  aml)i;^'ua,  quœ  Icgenlium 
animos  a  rccl<»,  calholicoqiic  sensu  ad  ncfa- 
rias  opiniones  adducere  possunt. 

Vorba  facrœ  Scriplura)  non  (ideliler  pro- 
lata,  vel  e  pravis  ba'rcticorum  vcrsionibus 
dcprornpli  ;  nisi  forte  affcrrenlur  ad  cosdein 
liaîrcticos  impugnandos,  et  propriis  telis  ju- 
gulandos  et  convincendos. 

Kxpungi  cliam  oportet  vcrba  Scriptural 
sacra),  quaîcun(|ue  ad  prolanum  usum  impie 
accommodanlur  :  tuni  quœ  ad  sensum  delor- 
qucntur  abhorrcnlcin  a  calholicorum  Pa- 
(rum  atque  doctorum  unanimi  senlentia. 

Itcmquc  (  pilhel<t  bonorifica  el  omnia  in 
laudcm  hœieliconim  dicta  deleantur. 

Ad  hœc  rejiciuntur  omnia  quœ  supersti- 
liones,  sortilegia  ac  divinationes  sapiunt. 

Item  quœcunque  fato,  aut  fallacibus  si- 
gnis,  aut  etbnica;  fortunœ,  humani  arbitrii 
libcrtatem  subjiciunt,  obliterentur. 

Ea  quoque  aboleantur,  quœ  paganismam 
redolent. 

Item  quœ  famœ  proximorum,  et  prœser- 
tim  occlesiaslicorum  et  principum  detra- 
bunt;  bonisque  moribus  elChrislianœ  disci- 
plinœ  sunl  contraria,  expungantur. 

Expungendœ  sunl  etiam  propositiones  qu» 
contra  libcrtatem,  immunitatem  et  jurisdic- 
tioncm  ecclesiasticam. 

Item  quœ  ex  genlilium  placitis,  moribuf, 
exemplis  tyrannicam  politiam  fovent ,  et 
quam  falso  vocant  ralionem  status,  ab  evan- 
gelica,  etChristiana  lege  abhorrcnlem  indu- 
cunt, deleantur. 

Explodantur  exempta  quœ  ecclesiaslicos 
ritus,  religiosorum  ordines,  statum,  dignita- 
tem  ac  personas  lœdunl  et  violant. 

Facetiœ  etiam,  aut  dicteria,  in  perniciem, 
au!  prœjudicium  famœ ,  et  exislimationis 
aliorum  jactata,  repudienlur. 

Denique  lasciva  quœ  bonos  mores  corrum- 
père  possunt,  deleantur. 

Et  si  quœ  obscenœ  imagines,  prœdictis 
libris  expurgandis  impressœ,  aut  depicl» 
exslent ,  etiam  in  lilleris  grandiusculis,  quas 
i  ni  tio  librorum,  vel  capitumimprimimoris  est; 
bujus  generis  omnia  penitus  obliterentur. 

i  m.  —  In  libris  autetn  calholicorum  re- 
cenliorum,  qui  post  annum  Chrislianœ salutis 
MDxy  conscripti  sunt,  si  id  quod  corrigen- 
dur.i  occunit,  paucis  demptis  aut  addilis, 
em(  ndari  posse  videalur,  id  correctores  fa- 
ciendum  curent,  sin  minus  omnino  auferalur. 

§  IV. — In  libris  autem  calholicorum  vete- 
rum  nihil  mutare  fas  sit,  nisi  ubi,  aut  fraude 
liœreticorum,  aut  lypograohi  incuria  mani- 
fcslus  errer  irrepserit. 


m 


DICTIONNAIRE  DKS  HERESIES. 


920 


Si  quid  autcni  n.ajoris  momenti  et  animad- 
vosiono  (îipnum  occurrcril,  liccnt  in  novis 
c<!ilii;nibi:«,  vcl  nd  mnrpincs.  vcl  in  fcholiis 
Auuotarc  ;  ca  in  priir.is  ailliib;la  dili^cnlia, 
an  ex  docirina,  locisquc  coU.ilis,  rjusdcin 
«iirt  ris  scntoniii  difiiciTor  illcslrari;  ac 
mens  cjus  pl.'.riius  explicari  possit. 

§  V.  —  Posiqunm  codox  expurpatorius 
confertus  rri(,ac  mandalo  cpiscopi  c!  inqui- 
sitoris  impressiis,  (lui  libros  ('xpur^andos 
habobunf,  polerunt  do  eornnuicm  licenlia, 
juxta  forniani  in  codicc  traditam,  eos  coni- 
gerc  ac  purgaro. 

De  Impressione  librorum. 

5  1. — Nullus  liber  in  posterum  cxcndatur, 
qui  non  in  fronte  nomcn,  cognomcn  et  pa- 
triam  praTerat  aurloris.  Q»o(\  si  de  au  tore 
non  constot,  aut  justain  aliquam  ob  causain, 
larito  rjus  nomine,  episcopo  et  inquisilori 
!iber  cdi  possc  vidi>alur,  nomen  illius  Oinnino 


in  suoniuncre  gcssisse,  ncquc  ab  excnipîari 
manuscriplo  vel  minimum  discessissc. 

§  V.  —  Curent  episcopi  cl  imniisilores  , 
quorum  muncris  eril  facullalcm  liltros  im- 
primcndi  concedcre,  ut  cis  cxaminandis 
spcdaUT  pictalis  et  docirina»  viros  adbiboant, 
de  quorum  fide  et  imei^rilale  sihi  pollireri 
queant,  nihil  eos  gratia^  daturos,nibil  odîo, 
scd  omni  bumano  affcclu  posthabito  ,  Dei 
duntaxat  gloriam  speclaturos  et  fidclis  po- 
puli  iilililatem. 

Talium  aulem  virorura  approbatio,  una 
cum  licenlia  episcopi  cl  inquisiloris  ,  ante 
initium  operis  imprimatur. 

§  VI.  —  Typograpbi  et  bibliopoK-e  coram 
episcopo  aut  inqiiisitore  ,  et  Roma?  coram 
magislro  sacri  palalii  ,  jurejurando  spon- 
deani,  se  munus  suum  calholice,  sincère  ac 
fidoliter  exsecutuios  ,  hujusque  Indicis  dc- 
crelis  ac  regulis,  cpiscoporumque  cl  inqui- 
silorum  ediclis  ,  quatenus    eorum    artes  at- 


dcsrribatur,  qui  libruin  cxaminavcrit  alque      lingunt  ,  oblempcraluros  ;  neque  ad  sua;  ar- 


approbaverit. 

In  his  voro  gencribus  librorum,  qui  ex 
variorum  scriptorum  diclis,  aiit  exemplis, 
aut  vocibiis  compilari  soient,  is,  qui  laborem 
coiligendi,  et  compi'andi  susccperit,  pro  au- 
elort'  haboatur. 

Ç  II.  — Regulares,  prœler  episcopi  et  in- 
quisiloris licenliim  (de  qua  régula  décima 
dictiimcsl),  m;'niine'inl  (enori  se,  sacri  con- 
cilii  'l'ridenlini  decreto,  operis  in  lucem 
cdendi  facuUatem  a  praîlalo,  cui  subjaceiit, 
obtincro. 

Utramquc  autcm  conccssionem,  quœ  ap- 
pareaî,ad  principium  operis  i:npriini  facianl. 

§  III.  —  Curent  episcopi  et  inquisiloros  , 
pœnis  eliam  proposilis,  ne  impressoriam  ar- 
lem  excrcenles ,  obsccnas  imagines,  tur- 
pesve,  eliam  in  grandiusculis  litlcris  impri- 
mi  consuctas  ,  in  librorum  deinceps  im[jres- 
sione  apponant. 

Ad  libros  vcro  qui  de  rébus  ecclesiaslicis 
aul  spiritualibus  conscripli  sunt,  ne  charac- 
teribus  grandioribus  utantiir,  in  quibus  ex- 
presse apparoal  alicujus  rei  profanœ,nedum 
lurpis,  oliscenave  spccies. 

Qui  etiam  invigilabunl  summopere  ,  ut  in 
gingulorum  improssiono  librorum  nomcn 
impressoris  ,  locus  imprcssionis  ,  cl  annus 
quo  liber  impressus  est ,  in  principio  cjus  , 
atque  in  fine  adnolctur. 

§  IV. —  Qui  operis  alicujus  editionem  pa- 
rât ,  integrum  ejus  exomplar  exbiboat  epi- 
scop  >  vel  inquisilori  :  id  ubi  rcrognoverinl 
probavcrinique  ,  pênes  se  rolineant. 'Quod 
Romœ  quidomin  archi\io  magistri  sacri  pa- 
lalii ;  extra  Urbom  vrro  ,  in  loro  idonco, 
qiiom  rpiscopus  aul  inqnisilor  clegerit ,  rc- 
servotiir. 

Poslquam  autcm  liber  impros  us  erit , 
non  liceat  cuiqtiam  vcnalem  in  vuigus  pro- 
ponore  ,  aut  quoquomodo  publicare  ,  anlc- 
qnam  is  ad  queni  Iwtc  cura  perlinel ,  illiim 
;um  nianuscriplo  apnd  se  relenio  diligeiilcr 
ïoMliiIcril,  liienliamque,  \it  vcndi  puMicari- 
qii(!  pos«;ii,  ronccsserit 

Idmir  l»ini  dcmum  f'.riend'.im,  cum  explo- 
ralum   babcbitur  ,  lypographum  (idelilcr  se 


lis  ministerium  quemquam  scicnlir  adniis- 
suros,  qui  haîrctica  labe  sit  inquinalus. 

Quod  si  inter  illos ,  in-^igncs  ,  ac  pj  uditi 
nonnulli  reperiantur,  fidcm  eliam  calholi- 
cam  ,  juxla  formam  a  Pio  IV  fel.  rcc.  pra-" 
scriptam  ,  corumdem  superiorura  arbilrio  , 
profileri  tenoantur. 

§  VII.  —  Liber  auctoris  damnati,  qui  ad 
praescriptum  regularum  cxpurgari  pcrmilli- 
tar ,  postquam  accurate  recognilus ,  et  pur- 
gatus  ,  Icgilimrque  permissus  fueril ,  si  dc- 
nuo  sit  imprimendusjprœferal  tilulo  inscrij- 
tum  nomcn  auctoris, cum  nota  damnalionis, 
ut  (juaravis  quoad  aliqua  liber  recipi ,  auctor 
lamcn  repjidiari  iiileliigalur. 

In  ejusdem  quoque  libri  principio ,  lum 
veteris  i)robibilionis  ,  tum  leccnlis  cmenda- 
tionis,  ac  i)ermissionis  mcntio  Hat;  exemjli 
gralia  :  IHbliolheea  a  Conrado  Gesnero  ï'i.'yu- 
rino  ,  damnât)  auctore ,  olim  édita  ac  prohi- 
hila ,  nunc  jussu  superiorum  cxpuryala  et 
pennissa. 

BENEDICTI  PAPiE  XIV  CONSTITUTIO 

OUA  METHODUS  PRSSCBInITtm   IN    EXAMTKE,     ET   PROSCniPTIOf  8 
LIBnOHUM    SERVAN'DA. 

BENEDICTUS  EPISCOPUS 

SERVOS  SERVORUM  DF.I 
AD  PERPETUAM  REI  MEMORIAM. 

Sollicita  ac  provida  Romanorum  ponlifi- 
cum  prœdecessorum  noslrorum  vigilantia  in 
cam  semper  curam  incubuit,  ut  Cbrisli  fidè- 
les ab  eorum  librorum  leclione  averteret,ex 
quibus  incauti,ac  simplices  delrimenti  quid- 
piam  capcrc  possent,  imbuiquc  opinionibiis 
acdoclrinis,  qua;  vel  morum  inlcgritali  .  vel 
catholica;  religionis  docmalibus  adversantur. 
Nam,  ut  vetustissimum  millamus  saiicli  Cn- 
lasii  I  docrotum,  quTque  jam  pridcm  a  Gre- 
gorio  IX.aliisque  ponlificibus  hac  de  re  sta- 
lula  fu!>runl,ignorare  nemincm  arbilramur, 
quce  fuerint  a  pradccessoribus  nosiris  Pio 
IV,  Fanclo  Pio  \  ,  et  Clémente  VIII  diligen- 
lissime  pra'slila  ,  nt  saiul)erriinun»  opus  a 
sacrosancla'  Tridenlino;  synodi  Patribus  sus- 
cpplun),  malurc  discussum,  ac  peno  ad  exi- 


il^il 


INDEX  Mni\oniiM  rnoiiimrouiiM. 


991 


tiini  porouc(iiin,(l(5  volit.'O  lo(  lionis  lilM-onim 
Indicci  (•{)iirKi<>ii(l(),.il(iii('  vnlj;aii(l(),  non  .ih- 
^(^lv(•l•('nl  soliuu  ,  ;it(|U(«  pcrlicorciil ,  scd  sa- 
picMilissimis  cliant  docrctis  a(;  ro^îiilis  com- 
niuiiirciit.  (,>"**''  M"'''**"^  ncj^otiiim  aposlo- 
li(M  sctios  (•()nlii\(M»i(*r  ur^^l  ao  iironiovol  ; 
ad  id  (lopulalis  dualtiis  sanclro  Homanai  Kc- 
closia^  cardiiialiuin  «•oii;i;i('};ali()i»il)Us  ,  qui- 
l)us  omis  iminirondi  in  pravos  noxios(nio 
liltros  ini|)osi((iin  ost  ,  cof^nosccMKiiquo  ,  (ini- 
bus  (MUindalio,  cl  quibns  proscriplio  dohca- 
Inr.  Id  nuinoris  conf^rcsalionl  qnidom  Uo- 
niana^  iiniv(M'salis  inquisitionrs  a  Panio  IV 
comniissunj  porlulionl ,  idqno  adhuc  ab  ea 
exerccri  i)tM"}j;il,  ol)i  de  libris  ad  corla  rcruni 
penera  pcriincnlibns  judicanduni  oc(Mirrif. 
Cortum  osl  anicin,  sanctnm  Pium  V  prinium 
Cuisso  congrcj^alionis  Indicis  inslilnlorom  , 
quani  subsoqncntos  dcindc  poiitific-os  (îrc- 
{joriiis  XIII,  Si\lus  V  olCIonions  VIII  con- 
fîriuarunl,  variisquc  priviloj'iis  cl  facullali- 
busauxcrunl:  ejusqnc  proprium  ,  ac  fcrc 
nnicum  officiuin  est  in  (xaincn  libres  vo- 
carc,  do  quorum  proscriptione ,  onienda- 
Jione  vel  pcrmissione  capienda  csl  delibcra- 
lio. 

§1.  Qua  maîuritato,  oonsiiio,  ac  prudcntia 
incon<ïrof!;ationc  universalis  inqnisitionis  de 
proscribendis  ,  vcl  dimillendis  libri".  delibc- 
retur  ,  cum  nemincm  îatcre  putamns ,  lum 
nos  ipsi  plane  perspcctimi,  ac  diuturna  ex- 
porienlia  compertum  babemus  ;  nam  in  mi- 
noribus  conslituli ,  de  libris  nonnullis  in  ea 
censuram  (ulimus,et  consulloris  ojusdein 
congrcgationismnnere  din  pcrfuncli  sunuis; 
postremo  intcr  sanclœ  llomanœ  Ecclesiae 
cardinales  coop(ali ,  inquisitoris  generalis 
locum  in  ca  oblinuimus;  ac  dcmum  ad  apo- 
stolicani  sedcm  ,  mcritis  licct  imparibus  , 
evccli ,  non  modo  censoruin  animadversio- 
nes  in  libres  nonnullos  aliquando  Icj^cre  ac 
pondcrare  ,  scd  eti.im  in  congrcgationibus  , 
qua^  singulis  Ceriis  quintis  coram  nobis  ha- 
bcnlur,  cardinalium  seiitenlias  alquc  suffra- 
gia,  antequam  de  iisdem  libris  quid  décerna- 
tur,  audiro  et  exciperc  consucvimus.  Haud 
minoris  diligenlire  (cslimonium  ferre  possu- 
nius  ,  adcoque  debemus  pro  altéra  congre- 
galior.e  liidicis  ,  cui  generaliter  incumbit , 
ut  supra  diximus  ,  de  quorumvis  lihroruni 
proscriptione  decemere.Duni  enim  in  minn- 
ribus  versaremur,  cum  primi ,  lum  sccundi 
censoris  ,  seu  reîaloris  ofiicium  in  ea  con- 
gregatione  non  semel  obivimus  ;  exquo  au- 
tem  suprcmum  pnnlificalum  gerimus  ,  nul- 
lius  libii  proscrii)tionem  ralam  habuimus  , 
ni^i  audilo  congiegalionis  secrelario,  qui  li- 
bri  maleriem,  revisorum  censuras,  cardina- 
lium judicia,  el  suffragia  accurato  nobis  ex- 
poneret. 

§  2.  Sed  quoniam  compertum  csl  nobis , 
atqiie  cxploralum  ,  mullas  librorum  pro- 
scriptiones,  pra'scrlim  quorum  auclorcs  ca- 
lliolici  sunt,  publicis  aliquando,  inju^tisque 
querelis  in  reprebensioiiem  adduci,!anquam 
si  lemere  ,  ac  pcrfuiicloria  in  tribunalibus 
nostris  ca  res  agcrclur,  opéra;  prclium  duxi- 
mus,  hac  noslra  ()crpeluo  valiiura  constitu- 
tioiie,  ccrlas  lirmasque  rejjulas  proponere  , 


jiixla  (|uas  dcinceps  librorum  examen,  judi- 
eiiiiiKpK^  pcrai^atiir  ;  laiiielsi  plane  alliniiari 
[lossil,  idi|)surii  iainprid(;iii,  vel  eadern  pror- 
sus  ralioiie,  vel  alia  M>(iiiipi)ll(;iiii  ,  conslan- 
(er  arluin  fuisse. 

t^  ',).  i*orro  llomaiia)  universalis  Iiiquisilio- 
nis  congrcgatiit  ex  plutibus  conslat  sanclas 
ll()ir\ana)  I<](-clesia;  rardinatibus  a  siiinnio 
poiitilioe  delcclis,  quorum  alii  sacra;  linolo- 
giro  ,  alii  canoniei  juris  doclrina  ,  alii  eeclc- 
siasticarum  rerum  perilia,mun(>rum(]uo  Ho- 
mana;  euria;  cxercilalioiu! ,  prudcMilia;  d(!- 
mum,ac  probilatis  lande,  conspicui  b.il)en- 
lui'.  Ilis  adjungitur  unus  ex  Ilomanu;  curiat 
priesiilibiis,  quem  assessorcni  vocanl  ;  unus 
ctiam  ex  ordino  Praîdicalorum  sacrjc  tlicolo- 
gie  magister,  quem  commissirium  appel- 
lant;  eertus  pra;leroa  consullorum  numerus, 
qui  ex  utroque  dero  sa;culari  ac  regulari 
assumunlur;alii  demum  praslanles  doclrina 
viri ,  qui  a  congregalione  jussi  de  libri  (  cn- 
suram  instaurant,  iisque  qualificatorum  no- 
mon  Iribulum  est.  De  variis  in  pra;fala  con- 
gregalione, iisque  gravissimis  rébus  agitur, 
in  primis  aulem  de  causis  fidti,  ac  de  perso- 
nis  violatœ  religionis  rcis.  Al  cum  librum 
aliquem  ad  eam ,  tanquam  proscriptione 
dignum  ,  dcferri  conligeril  ;  nisi  ad  Indicis 
congrcgationem  ,  ul  ficri  plerumque  solet , 
judicanduni  rcmittat,  sed  pro  rerum, tempo- 
rumque  ratione  sibi  de  illo  cognoscendum 
esse  arbitretur;  nos,  inbœrentes  dccreto  lato 
ab  eadem  congregalione  feria  quarla  kalen- 
dis  Julii  anni  inillesimi  septingenlesimi  quin- 
quagcsinj  ,  alque  a  nobis  confirmato  feria 
quinta  insequente  ,  hac  ratione  et  melhodo 
jtidicium  instilui  mandamus. 

§  k.  Primo  nimirum  uni  ex  qualificalori- 
bus  ,  aut  consultoribus  a  congregalione  de- 
signando,  liber  tradatur  ,  quem  is  attento 
animo  légal  ,  ac  diligenler  expendal  ;  lum 
consuratn  suam  scriplo  consignel ,  locis  in- 
dicatis  et  paginis  ,  in  quibus  notati  (  rrorea 
continenlur.  Mox  liber  cum  animadversio- 
nibus  revisoris  ad  singulos  consultorcs  mit- 
tatur  ,  qui  in  congregalione  pro  more  ha- 
benda  singulis  feriis  secundis  in  œdibus 
sancti  officii,de  libro  et  censura  sentcnliani 
dicanl  :  ipsa  deinde  censura  ,  cum  libro  ,  et 
consullorum  suffragiis,  ad  cardinales  Irans- 
mitlantur,  ut  hi  in  congregalione,  quœ  fe- 
ria quarla  haberi  solet  in  Fralrum  Prœdica 
lorum  cœnobio  Sanclœ  Mariae  supra  Miner- 
vam  nuncupalo  ,  de  Iota  re  deflnitive  pro- 
nunlicl.  Post  ab  as<essore  sancti  olficii  ada 
onjnia  ad  ponlificem  reforanlur,  cujus  arbi- 
hio  judicium  omne  absolvclur. 

§  5,  Cum  aulem  sit  vcteri  inslitulioiie  re- 
ceptum,ul  aucloris  calholici  liber  non  unius 
lantum  reîaloris  perspecla  censura  ,  illico 
proscribalur  ;  ad  normam  prœfali  decreli 
mensis  Julii  anni  millcsimi  septingenlesimi 
quiiiquagesimi  ,  volumiis  eam  consuetudi- 
rem  omiiino  scrvari  ;  ila  ul  si  primus  censor 
librum  proscribendum  esse  judicet,  quainvis 
consuUores  in  eamdem  sentenliam  conve- 
niant,  niliilominus  alteri  revisori  ab  eadeui 
congregalione  eleclo  liber  ,  et  censiira  tra- 
danlur  ,   suppre«so  primi  censoris  nomine  » 


ÙfT, 


DICTIONNAIRE  DES  HERESIES. 


9M 


qiio  aller  judicium  suum  libcrius  expoiiat. 
Si  autom  scciindus  rcvisor  primo  asscnlia- 
tur,lunr  ulriusque  aniinadvcrsiones  ad  car- 
dinales miltantur ,  ut  iis  cxpcnsis  de  libro 
décernant  ;  al  si  sccun<ius  a  primo  disscn- 
lial .  riC  iibium  dimitlcndiim  cxistimcl,  ler- 
lius  oligatur  censor,  cui,  suppresso  [riorum 
iiominc  ,  ulraque  consiira  coinmunicetur. 
Hiijus  aulem  iclalo,  si  a  priore  consullo- 
rom  scntoiitia  non  at)ludat,c  .rdinalibus  im- 
mediale  communicclur,  ul  ipsi  (luod  oppor- 
tuiiurii  fuoril  décernant.  Sin  minus  ,  ilcrum 
consullores,  pcrspecta  terlia  censura  suffra- 
gia  forant  ;  idque  una  ciim  omnibus  prœfatis 
nlatioiiibus  ,  cardinalibus  exhibisitur  ,  qui , 
rc  ila  nialure  pcrpensa  ,  de  controversia  de- 
iii(juc  proiiuntiaie  debebunt.  Quolicscun- 
que  aulcm  ponlifex,  v<l  ob  roi,  de  qua  in  li- 
1  ro  agiiur  ,  gravilatem  ,  vel  quia  id  auctoris 
nicrilo,  .iliisqne  circnmstanliis  tribuendum 
censealjibri  judicium  coram  scipso  in  con- 
gregalione  ferife  quintae  babendum  dccr>;ve- 
rit  ;  (juod  sœpe  a  nobis  faclum  fuit  ,  et  quo- 
tics  ita  expcdirc  judicabimus,  in  pijslcriim 
quoquc  fiet  ;  lune  salis  fuoril  e.hibero  poii- 
lilici  el  cardinalibus  libri  censuras  et  con- 
Buliorum  suiïragia,  omisso  examine  congre* 
gationis  feriœ  (juarla;,  cjusque  rclalione, 
quam  per  assossorem  ponlilici  faciendara 
iliximus  :  nam  cardinalium  suffrai'iis  coram 
ipso  ponlifice  forendis  ,  alque  liujus  defini- 
liva  scntenlia,vel  alio  opportuno  consilio  in 
eadem  congregatione  capiendo,  res  absolve- 
tur. 

§  6.  Altéra  quoque  Indicis  congregalio 
plures  complectilur  cardinales  ipsi  a  punli- 
fico  ascriptos,  iisdemque  dotibus  prœdilos, 
quibus  saucli  ofllcii  cardinales  pollere  so- 
ient: (um  ctiam  eoruni  aliquos  m  ulraque 
congregatione  locum  haboro  conlingal.  Ex 
iis  unus  ejusdem  (ongrogalionis  pruifcctus 
oxislil  -,  assistens  vero  porpotuus  est  majj;is- 
tor  sacri  palatii  ;  secretarius  aulem,  a  prima 
congrcgaiionis  inslilulione  usque  in  prie- 
stnlem  diem,  ex  ordine  î  ralrum  Pra^dicato- 
rum  a  summo  ponlifice  pro  lempore  cligi 
consucvii.  Sunt  praiterea  ex  utroquo  clero 
8.TCulari,ot  regulari  cjusilcm  congregalionis 
consullores  et  relatores  selecli  ;  cl  quidcin, 
ubi  aliquis  librorum  relaliones  coram  cnn- 
grcg.iliones  semel  ,  bis  ,  tertio  laiidabililor 
pi  resci  il ,  tum  ipsa  congregalio  ponlilicem 
rogare  solcl.ut  ejus  aui.lonlale  in  consulio- 
rum  nnmerum  refora'.ur. 

§  7.  Siib  ipua  ponlificalus  noslri  primor- 
dia,  ea  nos  subiil  cogitalio,  ut  certam  ali- 
<\ni\m  cl  iiiiinu'aliibMri  methodiim  pro  exa- 
mine ,  judicioquc  libroi  um  in  bac  In  iicis 
congregatione  servandam  sl.iluerenius.  Qiia 
de  re  non  ino  .'o  consilium  oxqn  siviniiis 
dilecii  niii  nostri  Angeli  M.ir  ;n  saiicta)  llo- 
uiaiiœEccIcsiic  cardinalis  (Jiiirini  uuncupali, 
ejusdi'Di  sanctu;  Uomano)  l.(clesia)  bib  iollie- 
carij ,  et  diclu)  congicg.ilionis  pi.clecti ,  (|ui 
pari  priidcntia  et  ducirina  suum  nobis  son- 
»um  scri|)lo  dcclaravit;  \eriun  eiiam  anli- 
'i|Mi,»rcs  aliquoi  cjusd»Mu  congregjtionis  con- 
•ullorcâ  coram  dileclo  filio  Josopbo  Augus- 
lioo  Drsi,   ordinis   Pra^dicalorum  ,  (une  ip- 


stus  congrogationis  secrctario,  nunc  autem 
palatii  aposlolici  magislro,  convenire  jussi- 
mns,  suamque  scnlentiam  aperire,  quœ  pa- 
riter  scriplo  concepla,  nobis  jam  lune  exhi- 
bita  fuit,  r.nmqiie  h;ecomnia  dilifjenler  apud 
nos  asservata  fuerinl,  nunr,  demum  velerem 
dcliberationem  noslram  resumenles,  quoni- 
admodnm   ea,  qure  ad  librorum    examen  , 
alquo  judicium  in  primodicla  congregatione 
sancti  Ofllcii  peragondum,  pertinent,  aucto- 
ritate  noslra  conslabilivimus;  ila  oliam  oa  , 
qua;  ad  congregationera  Indicis,  et  ejusdem 
generis  negolia  apud  cam  Iraclanda   facero 
possunl,  opportunis  docretis  consliiuerc  vo- 
lenles  ,   praîlaudali  cardinalis  prrefeeti  con- 
siliis,  diciorumque  consullorum  volis  inhîc- 
rendo,  bœc  doinccps  servanda  decernimus. 
§  8.  Cum  congregalio  Indicis  ad  librorum 
ccnsuram  unice  ,  ut  dictum  est,  instituta  , 
non   ila  crebro  convocari  soleat,  ut  altéra 
sancli  Officii  congregalio,  quse  ob  causarum 
ot  negoliorum   mullitudinem   singulis  hcb- 
domadis  ter  baberi  consuevit  ;  illius  prop- 
torca    secrctario    peculiare  munus  ,  el  oftl- 
cium  recipiendi  librorum  denunlialiones  ,  ut 
fieri    jam  ante  consuevit,  commiltimus  cl 
demandamus.  Is  aulem  a  libri  delatorc  per- 
cunctabilur  diligenlor ,  qiias  ob  causas  illum 
probiberi  poslulet,  tum  librum  ipsum  haud 
perfunclorie  porvolvet,  ul  de  proposita;  ac- 
cusalionis   subsislenlia   cognoscal  ;   duobus 
eliam  in  e;im  rem  adliibilis  consulloribus.ab 
ipso,  pnevia  summi  pontificis,  aut  cardinalis 
praefecli,  ve!  ejus,  qui  praelecti  vices  supplel, 
approbatione  eligendis  :  quorum  collalo  con« 
silio,  si  liber  censura  et  nota  dignus  videa- 
tur,  uDus  aliquis  rolator  ad  ferendiimdc  eo 
judicium  idoneus,  illius  nempe  facultalis,  de 
qua  in  libro  agiiur,  perilus,  eadem  ,  quam 
n^per  innuimus,  ralione  eligendus  erit,  qui 
scriplo  referai  animadversiones  suas,  anno- 
lalis  paginis  ,  quibus  singula  ab  ipso  repre- 
bensa  conlinenlur.  Scd  anlequam  ejus  cen- 
sura ad   cardinalium  congregalionem  fcra- 
tur,  baberi  voluinus  privalam  consullorum 
congregalionem  ,  quam  oliin  parvam  dixe- 
runi,  nos  aulem  pœparatoriam  vocabimus, 
ut  relaloris    animadversionibus  ad    librum 
ci>llalis  ,  de  earum   pondère  judicium  liai. 
Uujusmodi   congregalio  semcl  omnino  sin- 
guli    mensibus  ,  aut  eliam  s.Tpius,  si  opor- 
tuevit,    ab    ipso    congregalionis    si  crelario 
convocanda  erit,  vcl  in  suis  cubiculis  ,  vol 
opjporluniorc  ,  ul  ipsi  vidobilur,  loco,  inlra 
praulicli  cœnobii  ledes,  ubi  is  commor.iUir. 
Eiquc  semper  inlereril  magislor  sacri   pa- 
lalii   pro   lompoie   exislens ,  una  cum   sox 
aliis   e   numéro  consullorum,  singulis  vici- 
bîis,  pro  (lualilate    argumonli  cl  maleriro  , 
de  qua  dispulandum  eiil,  ul  supra  de   pri- 
mis  duobus    consultoi  jbus ,  cl  de   relaloro 
consliUilum  est,  a  secrelario  eligendis  ;  prjc- 
ler  secrelarium  ipsum,  cujtis  parles  ei  uni  in 
tabulas  rclerrc consullorum  scnlonlias  ,quas 
dcindo  ad  congregalionem  cardinalium  mil- 
lot  cum  rolalori»  censura.  In  generali  de- 
mum congregaliono  omnia   ilia  sorvari  de- 
bebunt, (|ua)  superius  slatula  sunt  pro  con- 
prcira'lonfi  savcli  officii  circa  librorum  oxa- 


m 


iNDP.x  i.iimoiujM  iMioninmmuM. 


02ft 


mon.  Ac  quemadmodiim  ad  OHHossorcm  »aii- 
cU  oflîcii  perlinol  <lo  ac.lis  in  <()nf,'roi?ali(>iic 
BUiniiiuiii  pontificcin  ctMluin  rcdticrr  ;  ila  ad 
flcru'IariuiM  (•()u^'roji;a(ionis  Imlici»  spccla- 
bil,  quolics  \uvv.  librmn  aliquoin  piosnilicu- 
duin,aut  cincndandum  ccMisucrU,  cjusdom 
ponlilicis  ;issonsum  ,  praivia  dilif^oiili  aclo- 
ruiii  oinuiiiinrc'lalioiio,  («xqiiirerc. 

S  1).  Qtioiiiain  vrro  in  couK>0|j;ationo  fii- 
dicis  d«  sola  lihruruiu  proliiliiliono  a^ilur, 
noiinulla  hoc  loco  adjiinpcMula  judicavimus, 
cidcmc()ii}j;re};ali()ni  polissinium  usui  Ctiliira, 
qm«  laincu  ab  alleia  eliani  c<>ii}^icjj;ali<)no 
sancU  oflîoii,  duiu  in  biijus  quoque  gcnoiis 
causis  s.o  iinniiscot ,  uhi  similcs  rcrun»  cir- 
ciuuslanliai  se  olîcrant ,  a'quo  observanda 
trunt.  Ouoliescunquo  asalur  do  libio  aucUi- 
vis  calbolici,  qui  sit  intof^rai  fania),  et  clari 
nominis,  vel  ob  alios  cdilos  libros,  vcl  forlc 
ob  cuiu  ipsiini,  qui  in  oxanicn  adducilur  ,  et 
biinc  quiilcin  pro'iciibi  oporteal  ;  pra)  oculis 
habealur  usa  jamdiu  rccepla  consuetudo 
pioliil)cndi  libruni,  adjocla  clausula  :  Donec 
corriyahir,  seu  Donec  expuif/clur,  si  locnm 
haberc  possit,  nec  prave  quidpiani  obslet , 
quominus  in  casu  de  qiio  agitur,  adh'bcri 
valeal.  Hac  autem  condilione  proscription! 
adjecta,  non  slatiin  eiialur  decreluiu  ,  sed 
suspensa  illius  publicationc,  res  anlea  cuin 
aucloie,  vel  quovis  altcro  pro  eo  agenle  et 
roganle,  conimunicetur,  atquc  et  quid  dc- 
Icndum,  nuitandum,  corrigendumve  fiierit, 
indicclur.  Quod  si  nemo  aucloris  nomine 
çomparcat,  vel  ipse,  aut  aller  pro  co  agens, 
iiijunclam  corrrclionem  libri  detreclet,  con- 
gruo  definilo  letnpore  decrctum  edalur.  Si 
voroiiUm  auclor,  cjusvc  procuralor  ,  con- 
gregalionis  jussa  leceril,  hoc  est  novarn  in- 
sliluerit  libri  edilionemcum  opporlunis  ca- 
siigalionibus  ,  ac  mulalionibus ,  lune  sup- 
primaliir  proscriptionis  decrelum  ;  nisi  forte 
prioris  edilionis  exemplaria  magno  numéro 
distracta  fuerint:tnnc  enim  ita  decrelum 
publicandum  erit,  ut  omnes  inteiligant,  pri- 
raœ  edilionisexcmplaria  dunlaxat  inlerdicta 
fore,  secundae  vero  jam  emendatœ  pcnnissa. 
§  10.  Contiuestos  sciraus  aliquando  non- 
nullos  ,  quod  librorum  judicia  et  piosci ip- 
tiones,  inaudilis  auctoribus, fiant,  nuUo  ipsis 
loco  ad  defensionem  concesso.  Huic  aulem 
querelaî  responsum  fuisse  novimus  ,  nihil 
opus  esse  auctores  in  judicium  vocare  ,  ubi 
non  quidem  de  eorum  personis  nolandis  , 
autcondemnandis  agitur,  sed  de  consulendo 
fidclium  indemnilali ,  atque  avertcndo  ub 
ipsis  periculo ,  quod  ex  nocua  librorum 
lectione  facile  incurritur;  si  qua  vero  igno- 
miniœ  labe  aucloris  nomen  ex  eo  aspergi 
eonlingat,  id  non  directe,  sed  oblique  ex 
libri  damnatione  conse;iui.  Qua  sane  ratione 
minime  improbandas  censemus  hujusmodi 
librorum  prohibiliones,  inaudilis  auclorbus 
faclas  ;  cum  praîserlim  credendum  sil,  quid- 
quid  pro  se  ipso,  aut  pro  doctrinœ  su.c  de- 
feiisiune  potuiss(  l  auclor  afferre,  id  minime 
a  censoribus,  aut  jiidicibus  i.noralum  ne- 
gbictumve  fuisse.  ÎSihilo  tamen  minus,  quod 
S£Rpe  alias  ,  summa  œquilatis  el  prudenlicB 
raiionc,   ab  eadem   con(;regalione   factuiu 


fuis.se  constat,  hoc  oiinm  in  poHterum  ah  ua 
.sei'vari  magnopere,  oplaiiHi.v  ,  nt  (piando  n*8 
Hil  do  anit'lore  calhoiic<»,  aliqua  iiomini»  et 
nieriloriim  fama  illiiHtri  ,  cjusqu»  opus , 
demptis  d('men<lis  ,  in  (lubltrum  piodcsne 
posse  dignoscatiir,  v<  1  auc-torcm  ipsuin  suaiii 
causam  lu(^ri  volenleni  audial,  vel  unuui  ex 
consulloiibus  desi'^nel,  qui  ex  officia  operii 
palrocinium  defensiunem(|ue  suscipial. 

§  11.  Quemadmodum  vero  ubi  de  congre- 
galione  sancti  offieii  agcbamus,  <;i(lem  nos 
^enipcr  interfiiluros  recepinms,  (|Uotie8cun- 
qui!  do  libro,  cujus  maleria  gravioris  mo- 
nuuitl  sil,  judicium  agatur  ;  (|uod  eril  nobis 
lacillimum,  cum  eadem  congregatio  qua- 
libct  feria  <(uinla  coram  nobis  habealur  ;  sic 
cl  Indiciscongregalioni  prwsentiam  iiosiram 
impcndere  parati  sumus,  quoties  rei  gravi- 
tas id  promereri  videbilur.  Neque  enim  id 
opus  esse  dicendumcst,  cum  vel  ba;relici 
hominis  liber  denunliatur,  in  quu  auclor 
crrores  catholico  dogmati  adversantes  con- 
sullo  tradit,  aut  tuelur  ;  vcl  opus  ali(|uod  in 
examen  adducilur,  quo  recl.c  morum  regulffl 
labefacianlur,  ac  vitiis  ,  el  corru[)leiis  fo- 
menta pra.>bentur.  In  his  enim  casibus  ne 
iilas  quidem,  quas  supra  scripsimus,  accu- 
ratiores  cautclas  adliibero  necessc  crit  ;  sed 
hœrctico  dogmate  ,  vel  pravo  moris  incita- 
mento  seinel  comperlo  ,  proscriptionis  de- 
crelum illico  sanciendum  erit,  juxla  primam, 
secundam,  et  scptimam  Indicis  régulas,  sa-< 
crosancli  Tridenliai  concilii  jussu  éditas , 
alque  vulgalas. 

§  12.  Cum  in  praelaudala  congregalione 
sancti  offieii  severissimis  iegibus  cautum  sit, 
ne  de  rébus  ejusdem  congregalionis  quis- 
quam  cum  alio  extra  illam  loquatur  ;  nos 
banc  eamdem  silenlii  legem  a  relatoribus  , 
consultoribus,  et  cardinalibus  congregalio- 
nis Indicis  religiose  custodiendam  prœcipi- 
mus.  illius  tamen  secretario  potestaleni  fa- 
cimus,  ut  animadversiones  in  libros  cen  urœ 
subjectos,  eorum  auctoribus  ,  vel  aliis  illo- 
rum  nomine  agentibus  ,  et  postulantibus  , 
sub  eadem  deereli  lege  communicare  queat; 
suppressis  semper  dcnunliatoris,  censoris- 
quc  nominibus. 

§  13.  Examinandis  corrigendisque  libris 
peropporluna  sunt,  quœ  decem  regulis  In- 
dicis a  Patribus  Tridentinae  synodi  confe- 
clis  alque  edilis  conlinentur.In  instruclioue 
autem  felicis  recordalionis  démentis  papae 
VIII,  eisdem  regulis  adjecta,  lit.  deCorre- 
ctione  librorum,  §  v,  episcopis,  et  inquisito- 
ribus  cura  committilur,ut  ad  librorum  cdcu- 
doium  examen  spectatœ  pietatis  et  doctrinœ 
viros  adhibeant ,  de  quorum  fide ,  et  inteijri^ 
taie  sibi  poUiceri  queant,  nihil  eos  yratiœ  da- 
turos,  nihil  odio,sidomni  humano  affeclu 
posthaiito.  Deidantaxat  gloriam  spectaturos, 
et  fidelis  populi  utililatem.  His  porro  virtu- 
tiijus  animique  d  ;tibus,  si  non  majori ,  ai 
pari  cerle  de  causa,  prœstare  oportet  hujus 
noslrœ  congregalionis  revisores  et  consul-  i 
tores.  Cumque  eos  omnes,  qui  nunc  hujus-  [ 
modi  niunera  oblinenl,  laies  esse  non  igno-  i 
remus,  optandum  speranduoiqae  est,  non 
absiœiles  deinceps  futuros ,  qui  ad  id  eîl» 


957 


DICTIONNAIRE  DES  HERESIES. 


928 


gentiir;  bonuncs  nimirum  viUe  intègres, 
probat.'P  doctriiifR  ,  maliiro  judirio  ,  incor- 
ruplo  affcclu,  al)  onini  partium  studio,  pcr- 
sotiariimquc  acrcptione  alicnos  ;  qui  fcquila- 
lem  libcrtatcmque  judicindi,  cuin  pruden- 
tia  cl  verilalis  zcio  conjiingnnl.  Cum  aulcin 
oorum  numcriis  mine  cerlus  et  conslilulus 
non  sil;  ab  cjusdem  conprcgationis  cardina- 
libus  consilium  exspectabimus  ainue  capie- 
inus,nuni  euni  pro  fuluris  tomporibus  defi- 
nirc  oporlcat ,  vel  expédiai  :  hoc  tamen  jam 
nunc  dccerncnles,  quatcnus  eorum  numerus 
dcfuiialur  ,  ut  tam  rclatores.  quam  consul- 
tores,  ex  utroque  clero  ,  saeculari  nompe  et 
ref^uiari,  assumantur,  alii  quidem  theologi  , 
alii  utriusque  juris  periti,  alii  sacra,  et  pro- 
fana erudilione  pr.TSlantes,  ut  ex  eorum 
cœtu,  pro  varietate  librorum  qui  ad  congro- 
gilionem  defernntur,  idonei  viri  nondesint 
ad  ferendum  de  unoquoque  judicium. 

§  14.  Ipsos  aulem  relalores  consultorcs- 
quc,  tam  nunc  cxistcnlcs,  quam  in  poste- 
ruin  qumdocunquc  fuîuros,  monemus  ac 
vchementer  hortamur,  ut  in  examine  judi- 
cioquc  librorum,  sequentes  régulas  diligcn- 
tcr  inspiciant  accurateque  custodiant. 

§  15.  I.  IMcmiiierint  non  id  sibi  muneris 
oncrigqnc  impositum,  ut  Hbri  ad  exair.inan- 
dum  sibi  tradili  proscriptioncm  modis  om- 
nibus curent  atque  urgeant  ;  sod  ut  diligenli 
studio  ac  scilato  aiiimo  ipsuin  expendcntes, 
fidèles  obscrvaliones  suas,  verasque  ralioncs 
congrcgalioni  suppediteiit,  ex  quibus  rec- 
tum judicium  de  illo  ferre,  ejusque  proscrip- 
tioncm, emendalioncm  aut  dimissioncm  pro 
rocrito  deccrnere  vnleat. 

§  Ifi.  II.  Tamelsi  hnctenus  rautum  sit, 
cavendumque  deinceps  non  dubitemus,  ut 
ad  référendum  et  consulendum  in  prœdicta 
congregaliono  ,  ii  solum  admillaniur  (;ui 
scicntiam  rerum,  qu;is  libri  d  I.iti  rcsf-eolivc 
continent,  diuturno  studio  acquisitam  possi- 
deant  ;  decet  enim  de  arlibus  soios  artifices 
judicarc;  nihilominus  si  forte  cveniat,  ut 
alicui  per  errorem  materia  aliqua  discu- 
lienda  commiltatur,  ab  illius  pcculiaribtis 
studiis  aliéna,  idque  a  rcnsorc  aut  coiisu!- 
toi-e  ('le(  to,  ex  ipsa  libri  Icclione  dcprehen- 
dalur;  noveritis,  se  neque  apud  Deuu),  ne- 
qne  apud  liomines  culpa  vacaturum,  nisi 
(luamprimum  id  congrejjationi  aut  secre- 
tario  aperiat,  seque  ad  ferendam  de  hujus- 
niodi  libro  censuram  minus  aplum  profcs- 
sus,  alium  magis  idoiieum  ad  id  miincris  sub- 
rogari  curel  :  quo  lantum  abest,  ut  cxisl- 
malinnis  sucT  dispendium  apud  pontificem 
et  cardinales  passunis  sil,  ut  magnam  po- 
(ius  pr  obitatis  et  candoris  opinionem  et  lau- 
dem  .'•ibi  sil  conciliaturus. 

S  17.  m.  De  \aiiis  opitiionibus  ,  atque 
scnlenliis  in  unoquofjue  lil)ro  coutcnlis,  ani- 
mo  a  pra'judiciis  omnibus  vacuo,  judican- 
diim  Sibi  csso  sciaitt.  llai|ue  nationis,  lami- 
liiP,  scliola) .  insliluli  alTeolum  exculiai'.l  ; 
sludia  parlium  sepoiiaiil  ;  iMclosia^  sanclîc 
dogmala,  el  communcm  calholicorum  ddc- 
Iriiiiim,  (jUiO  concilioruin  generalium  decrc- 
lis,  KoM), 11)1)1  UMi  ponlificiim  cotistilulionibus, 
ei   urlliudoxoriiiii    i'uUum  atque   doclorum 


consensu  conlinelur,  unice  pra;  oculis  Jia- 
beant;  hoc  de  cœtero  cogitantes,  non  pavcas 
esse,  opiniones,  qure  uni  scholie,  inslituto, 
aut  nalioni  certo  certiores  vidcnlur,  et  ni- 
hilominus, sine  ullo  fidci  aut  rcligionis  de- 
trimento,  ab  aliis  calbolicis  viris  rejiciuntur 
atque  impugnaiitur,  oppositaîque  defendun- 
tur,  scientc  ac  permittenle  aposlolica  sede, 
qu9î  unaniqu.)mque  opinionem  hujusmodi 
in  SUD  probabilitalis  gradu  rclinquit. 

§  18.  rr.  Hoc  quoque  diligcnler  animad- 
verlcndum  monemus,  haud  rectum  judicium 
de  vcro  auctoiis  sensu  fieri  posso,  nisi  omni 
ex  parle  illius  liber  legalur  ;  quœquc  diver- 
sis  in  locis  posita  et  collocala  sunt,  inter  so 
coraparcnlnr;  universum  prœlerea  auctoris 
consilium  cl  inslitulum  attente  dispiciatur  ; 
ncque  vcro  ex  una,  vel  altéra  proposilionc 
a  suo  contextu  divulsa,  vel  seorsim  ab  aliis 
quaî  in  eodem  libro  contincntur,  considerata 
et  expensa  ,  de  eo  pronunliandum  esse  : 
sfcpc  cnim  arcidit,  ut  quod  ab  auctore  in 
aliquo  operis  loco  perfunclorie,  aut  subobs- 
cure tradilum  est,  ila  alio  in  loco  distincte, 
copiosc  ac  dilucide  explicetur,  ut  offusa) 
priori  sententia?  tenebra;,  (|uibus  inyolula 
pravi  scnsus  speciem  exhibcbat,  penitus  dis- 
pellanlur,  omnisque  labis  expers  propositio 
dignoscatur. 

§  19.  V.  Quod  si  ambigua  qufBdam  exci- 
derint  auctori,  qui  alioquin  calholicus  sit, 
et  intégra  rcligionis ,  doclrinœque  fama, 
requiias  ipsa  postulare  videtur,  ut  ejus  dicta 
bénigne,  quantum  licueril,  csplicala,  in  bo- 
nam  parlem  acripiantur. 

§  "20.  Has  porro  similesque  régulas,  quaî 
apud  optimos  scriptores  de  hi-^  agcnics  facile 
occurrenl,  scmper  animo  propositas  habeant 
ccnsores  el  consnltores;  quo  valeant,  in  hoc 
gravissimo  judicii  génère,  ronscienlije  snje, 
;iuctoruin  famœ,  Ecclesisî  bono  el  fideliutn 
ulilitali  consulere.  Duo  autem  reliqua  sunt 
in  cum  finem  plane  opporluna,  qu<-e  hoc  lo- 
co adjungenda  omnino  esse  judicamus. 

§  21.  Prodeunt  aliqiiando  libri,  in  quibus 
falsa  el  reprobata  dogmala,  aut  sjslemata, 
religioni  vel  moribus  çxiliosa  ,  tanquam 
alioru!.)  inventa  cl  cogitala,  exponunlur  et 
referuntur,  absque  eo  quod  anctor,  qui  opus 
suum  pravis  hujusmodi  mercibus  onerare 
salegit,  ea  refutandi  curam  in  se  recipiat. 
Pulant  vcro,  qui  talia  agunt,  nulli  sesc  rc- 
preliensioni  aut  censura^  obn()xiosesse,prop« 
tena  quo  I  de  alienis,  ut  aiunt,  opinionibus 
nibil  ipsi  affirmcnl,  scd  hislorico  aganl.  Al 
quiiiquid  sit  de  eorum  animo,  et  consilio, 
dcque  pcrsonali  in  cos  animadvcrsione,  de 
qua  viderint,  qui  in  tribun..libiis  ad  cocr- 
cenda  ciiinina  inslilnlis  jus  dicunl;  dubilari 
celle  non  potest,  magnam  (  jtisnmdi  libris  in 
Chrislianam  rempublicam  labcm  ac  perni- 
ciem  infcrri;  cum  incaulis  lectoribus  yc- 
nena  propinent,  nnllo  exliibilo»  vel  parato, 
quo  prrtîservenlnr  ,  anlidolo.  ^  uMilissimum 
hoc  biimana;  rnalili;:i  invcnlnm.  ai-  novum 
S''(lurlionis  genus,  qno  siinplicium  mente» 
facile  implicantur,  quam  diligcnlissime  re- 
visores  adverlanl  ac  censura'  subjicianl; 
ut  vel  Imjusiuodi  libri,  si  aliqua  ox  ipsis  capi 


929 


INDEX  LlltlU)lUJM  IMU)iillHiUiUlM. 


D^O 


possil   ulililas,   oinoiuliiiliir,   vol   ii»  volilo- 
ruiii  liKiicciii  oiuiiino  rcIVraiiliir. 

§  !22.  In  ea,  qiiain  siipiMius  laudaviimis, 
pi';rd(>C(>ssoi'is   iiosiri   (lIciiKMitis  papa;  VIII, 
liisl.ruclioiio,  Til.  de  iUnrcct.  lih.  fi  2,  sapieii- 
lissiino  cauluiu  lc}:;iliir,  ut  (luœ  fiimœ  proxi- 
moruin ,    et    prœscrliin    ciclcsiaslicorum   et 
priiicipum   ditruhnnl,   Inmisqne  inorihus    et 
Christiunœ    disciplinœ  siint    contraria,    ex- 
punganlnr.  Ml  paulo    posl  :  Fdccliœ  ctiain, 
(tut  (licteria,  in  pcrniciein  ,  aul  prœjudiciuin 
fatiKV,  et  eaistimalioiiis  aliornni  jaclala,  re- 
pudienlur.  lllinaia  veio  in   aspcclum  ,   lu- 
ccniquc   iiuiiiinuiu    libii    ojusmucii    in    iiac 
Icniporuni  Uccnlia  et  pravilatc  non  clïerren- 
tur,  in  ({uibus  dissidentes   aucluics  inutuis 
se  jurgiis   conviciisqiic  proscindunt  :  alio- 
riim  upiniones  nonduiu  ab  Ecclosia  dauina- 
las   ('(Misura  porsliiiigunl,    adversarios   oo- 
rninque  scholas,  ac  cd'lus  sugillant,  cl  pio 
ridiculis  ducunt,  niagno  equidcnï  bonoruni 
scandai),  lueiclicoruni  vero  conleniplu,  qui 
digladianlibus  intcr  se  calbolicis,  scque  nm- 
tuo  laccrantibus,  plane  triuaiplianl.  Elsi  vcro 
fieri  non  posse  inleliigamus,  uldisputaliones 
oinnes   c  niundo   loUanlur,   prœserUcn   cum 
librorum    uunicrus    conlin«nlcr   augealur  ; 
fdciendi  enim  plures  libros  nulltis  est  finis,  ul 
est  apud  Ecoiesiaslen  c«p.  xii;  coniperlum 
prœlerea  nobis  sit,  nuignani  aliquando  uliii- 
taleni  ex  ils  capi  posse;  modum  lamen  in  de- 
fendondis    opinionibus  ,   el   Chrislianani    in 
scribendo  moderalionem  servari  merilo  vo- 
lumus.  Non  inutiiiter  {inquit  Auguslinus  in 
Enchirid.  cap.  59   prope  Oneni)  exercentvcr 
ingénia  ,  si  adhibealur  disceptatio  moderato, 
et  absit  error   opinantium  se  scire   quod  ne- 
sciunt.Qm  verilatis  sludium,  et  purioris  doc- 
Irinîe  zelum,  quo  suaruin  scriptionum  mor- 
dacilateni  excusi  ni,  obtentiere  soient,  ii  pri- 
mum   intclligant,   non   minorem  halicndam 
verilatis,  quam  evangelicœ  mansueludiais, 
el  Cbriblianaî  charilalis  rationem.  Charitas 
aulum  de  corde  puio,   paliens  est,  benigna 
est,  non  irritalur,    non  aemulatur,  non  agit 
perperain,  (utque  addil  idem  Auguslinus  lib. 
conlra  Litleras  Petiliani  cap.  29,  n.31)  sine 
superbia  verilate  prœsumit,  sine  sœvilia  pro 
verilate  certat.  Hœc  magnus  ille  non  verilatis 
minus  quam  charilalis  doclor,  cl  scriplo,  et 
opère  piicinonslravil.  Nain  in  suis  adversus 
ManichiBOS,  Pelagianos,  Donatislas,  aliosque 
lam  sibi  quam  Ecclesise  adversanlcs,  assiduis 
cunfliclaliontbus ,  id  seniper  diligenlissime 
cavit,  ne  quempiam  eorum  injuriis,  aut  con- 
viciis  lœderel  alque  exasperaret.   Qui   secus 
scribendo,  vel  dispulando  focerit,  is  profeclo 
nec  veritatem  sibi  prœcipue  cordi  esse,  née 
charilatem  si  ctari  se  oslendit. 

§  2^{.  li  quoque  non  salis  idoneam  jus- 
tamque  excusalionem  aiïerre  videntur,  qui 
ob  singulare,  quod  proGtenlur,  erga  veleres 
doclores  sludium,  tam  sibi  scribendi  ratio- 
nem licere  aroitrantur;  nam  si  carpere  no- 
vos  audeant,  forte  ab  lœdendis  veteribus  sibi 
minime  tempérassent,  si  in  eorum  leinpora 
incidissenl  ;  quod  prœclare  animadversuoi 
estab  auctorc  Operis  imper fecti  in  Mallheeum 
Uom.  42: — Cum  audieris,  inquil,  aliquem 


bralifliutiilcin  initnino.i  doclores,  probn  (/ludis 
sil  cil  Cil  siioH  doclores  ;  si  enim  iUos  cum 
(fuibus  vieil  siiHtincl  et  honorât,  sine  tlubio 
illos,  si  cum  illis  vixisscl,  bouorasset  ;  si  <iu- 
Icm  suus  conlcinnil,  si  cum  illis  vi.i  isscl,  et 
illos  citnlcmpsissr.l.  —  (,)uaiiiol)r('m  (innum 
raluin(|ue  sil  omnibus,  (|tii  a(l\(;rsus  alionim 
scnlentias  scribunt  ac  disputant  ,  id  (|uod 
graviter  ac  sapicntcr  a  Vcn.  servo  Dv\  pra;- 
decessoie  noslro  Innoccntio  papa  XI  pra- 
scriptum  est  in  dccrclo  cdilo  die  sccunda 
Marlii  anni  mille-iini  sexccnlesimi  scplua-*- 
gcsinii  noni  :  —  'fandcm,  in(|uit,  ul  ab  inju- 
riosis  cunlcnlionibus  doclores,  seu  scliolnslici, 
aut  alii  (juicuni/ue  in  poslerum  nbstinenni , 
xU  paci  cl  charilali  consululur,  idem  sanclis- 
simus  r/i  virlule  sanctœ  obcdicnliiv  eis  prœci- 
pit,  ul  lam  in  libris  imprimendis  ac  manu- 
scriplis,  quam  in  tliesibus  ac  prœdirationibus, 
cavcant  ab  oïnni  censura  el  nota,  nec  non  d 
guibuscunqtie  conviciis  conlra  eus  proposi- 
tiones,  quœ  adliuc  inlcr  cutholicos  contro- 
vertunlur  ,  donec  a  sonda  sedc  recognilœ 
sint ,  et  super  eis  judicium  proferalur.  — 
Cohibcatur  itaque  ca  scriptorum  liccnlia, 
qui,  ul  aicl)at  Auguslinus  lib.  xii  Conf.  cap. 
25,  num.  y'r,  sententiam  suam  amantes,  non 
quia  vera  est,  sed  quia  sua  est,  aliorum  opi- 
niones  non  modo  improbant,  scd  illibcrali- 
ter  eliam  notant  alque  Iraducunt.  Non  fera- 
tur  oinnino,  privalas  sententias,  veluti  certa 
ac  definila  Ecclcsiic  dogtnata,  a  quopiam  in 
libris  obtrudi,  opposita  vero  crroris  insimu- 
lari  ;  quo  turbœ  in  Ecclesia  cxcitantur,  dis- 
sidia  inter  doclores  aut  serunlur,  aul  foven- 
tur,et  Cbristianse  charilalis  vincula  persœpe 
abrumpuntur. 

§  24.  Angelicus  scholarum  princeps,  Ec- 
clcsiœque  doclor  S.  Thomas  Aquinas,  dura 
toi  conscripsit  nunquam  salis  laudala  volu- 
niina,  varias  necessario  offendil  philosopho- 
rum  lheologorumqueopiniones,quas  verilate 
impcllente  rei'ellere  debuit.  Cœteras  vero 
tanli  docloris  laudes  id  mirabililer  cumulât, 
quod  adversariorum  nemiiiem  parvipendore, 
vellicare  aut  traducere  visus  si(,  sed  omnes 
offîciose  ac  perhuraaniter  demereri  ;  nam  si 
quid  durius,  ambiguum  obscurumve  eorum 
diçtis  subesset,  id  lenilcr  benigneque  inler- 
prctando  ,  emoUiebat  alque  explicabat.  Si 
aulem  religionis  ac  fidei  causa  postulabat, 
ul  eorum  sententiam  exploderet  ac  refuta- 
ret,  tanta  id  praestabat  modestia,  ut  non  mi- 
norcm  ab  ils  dissenliendo,  quam  catholicain 
veritatem  asserendo,  laudem  mereretur.  Qui 
tam  eximio  uti  soient,  ac  gloriari  magislro 
(quos  magno  numéro  esse  ,  pro  singulari 
noslro  erga  ipsum  cultu  studioque  gaude- 
mus  )  ii  sibi  ad  œmulandum  proponanl  tanli 
docloris  in  scribendo  moderalionem,  hones- 
lissimamque  cum  adversariis  agendi  dispu- 
tandique  ralioncm.  Ah  hanc  caeteri  quoque 
sese  componere  sludeant,  qui  ab  ejus  schola 
doctrinaque  recedunt.  Sanctorum  enim  vir- 
lutes  omnibus  in  exemplum  ab  Ecclesia  pro- 
posita)  sunt.  Cumque  angelicus  doclor  san- 
ctorum albo  ascriptus  sit,  quanquam  di** 
versa  ab  eo  sentire  liceat,  ei  tamen  contra- 
riam  in  a^ciido,  ac  disputando  rationem  inire 


951 


DICTIONNAIRE  DES  HERESIES. 


Ô3Î 


omnino  non  licet.  Nimiuii»  intcrcst  publicfe 
tramiuillitalis,  proxiniiorura  œdificnlionis  et 
chaiitaiis,  ut  c  cilholicorum  scripiis  al)- 
sil  livor,  a 'crhilas  alqiie  scurrililas,  a  Ghri- 
stiana  insUlulionc  ac  disciplina,  et  ab  omni 
honeslalc  f>rorsus  aliéna.  Quamobrem  in 
bujusnioili  scriploruin  lic(MUiam  {i;ravi{cr  pro 
muncrc  suo  (cnsiiram  intendant  revisores 
librorum,  camque  conpregalionis  cardinali- 
bus  cognôscoiidam  subjiciant,  ut  eam  pro 
zelo  suo  et  potcstale  coerceant. 

§  25.  Quœ  hactenus  a  nobis  proposita  ac 
constilula  suni,  pricdcccssorum  iioslrorutn 
decrelis  plane  consona  ,  congregationum 
quoque  nostrarum  legibus  et  consuetudi- 
nibus  comprobata,  in  librorum  examine  ac 
judicio  insliluendo  ,  apostolica  auctoritate 
deinceps  servari  decerniraus  :  m;indantes 
universis  et  singuiis,  qui  in  prœfalis  con- 
grogationibus  locum  obliiient,  seu  illis  quo- 
modolibcl  operam  suam  praîstant,  ut  ad- 
versus  pracmissa  sic  a  nobis  statuta  nihil 
ediccre,  innovare,  decernere  aut  intentare 
prsesumant ,  absqiie  noslra ,  vel  successo- 
rum  noslrorum  pro  tempore  existentium 
Komanorum  pontiGcum  expressa  facultatc. 

§  26.  Non  obstanlibus  conlrariis  quibus- 
vis,  eliam  aposlolicis  constitutionibus  et  or- 
dinalionibus,  nec  non  earumdcm  congrega- 
tionum ,  c  tiam  aposlolica  auclorilale ,  seu 
quavis  Grmilate  alia  roboratis  decrctis,  usi- 
bus,  styhs  et  consucludinibus,  eliam  imme- 
morabilibus,  cœterisque  in  contrarium  fa- 
cicnlibus  quibuscunque. 

§  27.  NuUi  ergo  omnino  hominum  liccat 
paginam  hanc  noslrorum  decretorum,  nian- 
datoriim,  slatutorum,  voluntaium  ac  dero- 
gi'ionum  infringere,  vel  ei  ausu  temerario 
contraire.  Si  quis  autein  hoc  allonlare  pra*- 
suiiipserit,  iiidign.itionem  omnipolciitis  Dei, 
ac  bealorum  Pétri  et  Pauli  aposlolorum  ejus 
se  noverit  incursurum. 

Datum  Romae  apnd  Sanclam  Mariam  Ma- 
jorem  anno  incarnalionis  dominicic  m'illesi- 
mo  scplingentcsimo  quinquagesimo  tertio, 
Eeplimo  idus  Julii,  ponlificatus  noslri  anno 
lerlio  decimo. 

D.  CâRD.  PASSIONEUS. 
J.  DATARIUS. 

VISA 

DB  CURIA  J.  C.  BOSCHI. 

L.  EUGENIUS. 
PLUMBI, 

Hefjistrata  in  Secrctaria  Breviitm. 
DECRKTA 

DE  LIBRIS    PROHIBITIS   NEC    IN    INDIGE    NOMINA- 
TIM    EXPRESSIS. 

Cum  non  omnes  libri,  qui  vi  constilulio- 
num  aposlolicarum,  aul  decretorum  congre- 
f^aliunum  S.  Oflicii  et  Indicis  prohibiti  sunt, 
singillatim  (lcscril)i  in  Indice  propter  eorum 
mgcntem  numerum  possint,  necessariuin  vi- 
lum  est  hujusmodi  libros  ad  rerla  quanlam 
3apila  revocare,  ac  per  malcrias  do  (juibus 
ïguul,  eorurn  veluli  Indiccm  conficcre,  ut  si 
\]uod  circa  librum  aliquem  in  Indice  non  dc- 
icri](lum.  aut  iu  rcgulis  ejusdeui  Indicis  non 


comprehonsnm,  cxoritnr  dubium,  intelligi 


LOCO  t 


possit    ulrum 
tandus. 


inler   prohibilos  sit  compu- 


§  1".  —  Libri  ab  hœrcticis  scripti,  veledili, 
aut  ad  eos,  sive  ad  infidèles  pertinentes 
prohibiti. 

1.  Agenda,  seu  formula;  precum,  aut  officia 
eorumdem. 

2.  Apologiœ  omnos,  quibus  eorum  errores 
vindicn)ilur,siveexp[icantur  et  confirmantur. 

3.  Biblia  sacra,  eorum  opéra  impicssa,  vel 
eorumdem  annotadonibus,  argumenlis,  sum- 
mnriis,  scholiis  et  indicibus  nucta. 

k.  Biblia  sacra,  vel  eorum  partes  ab  iisdem 
metrice  conscriptœ. 

.').  Calendaria,  martyrologia  ac  necrolorjia 
eorumdem. 

6.  Carmina,  narrationes,  orationcs,  imagi- 
nes, libri,  in  quibus  eorum  fides  ac  religio 
commendalur. 

7.  Catéchèses  et  cntcchismi  omnes,  quam- 
ciinque  inscriptionemprœ feront,  sive  librorum 
abecedariorum,  sive  explicationum  symboli 
apostolici,  prœceptorum  decalogi ,  sive  m- 
slructionum,acinstitutionum  religionis  Chri^ 
slianœ,  locorum  communium,  elc. 

8.  Colloquia ,  Xonferentiœ,  dispittationes, 
st/nndi,  acta  sjjnodalia  de  fide,  et  fidei  dogm'c 
tibus  ob  eisdem  édita,  et  in  quibus  explication 
nés  quœcumque  eorum  errorum  continentur. 

9.  Confessiones,  arliculi,  sive  formula;  fidei 
eorumdem. 

10.  Dictionaria  autem,  vocobularia,  lexica, 
glossaria,  thesauri,  et  similes  libri  ab  iisdem 
scripti,  sive  editi,  ut  Henrici,  et  Caroli  Sté- 
phane, Joannis  Scapulœ,  Joannis  Jacobi  Nof 
manni,  etc.,  non  permittuntur,  nisi  deletis  lis 
quœ  habent  contra  religionem  calholicam. 

li.Jnstructionum,  et  rituum  sectœ  Maho- 
metanœ  libri  omnes. 

§  II.  —  Libri  certorum  argumentorum  pro- 
hibiti. 

1.  De  maleria  auxiliorum  divin orum  libri, 
vel  compositiones  ex  professa,  vel  incidenier, 
aut  prœtextu  commentnndi  S.  Thomam,  vel 
quemlib't  alium  doctorcm,  aut  alin  qunvis  oc 
casione  tractantes,  irnpressi  nulla  obtenta  li- 
cenfia  a  congregatione  S.  Officii. 

2.  ne  leatœ  Mariœ  Virginis  Conceiti  ne 
libr(  omnes,  conciones,  disputa'.ioties,  tracta- 
tus  irnpressi  post  annum  1617,  in  quibus  asse- 
ritur,  B,  Virgincm  Mariam  cxm  originnli 
peccato  conceptam  esse;  vel  in  quibus  affirma- 
tw\  opinantes,  B.  Virginem  fuisse  in  origi- 
nnli peccato  conceptam,  esse  hœreticos,  vel  «m» 
pios,  vel  peccare  morlaiiter. 

.S.  Dcclarnlinnes,  decisione<:,  inlerpretatio- 
nes  congrcgatitnis  concilii  Tridcntini,  earwn- 
que  coilectiones  tam  impress(vr  quam  impri- 
mendœ^cmentitoipsiiis  congregnlionisnomine. 

k.  De  conti  uvrrsia  exorla  in/er  rpiscopum 
Chalcedonensein  et  regulares  Angliœ  ti'ri 
omnrs,  et  singuli  Iraciatus  irnpressi,  sive  ma- 
nuscripti,  et  omnia  alia,  quœ  spedant  directe, 
vel  indirecte  ad  prœdictam  contrnversiam.  Per 
hoc  autem  decrelam  nihil  inlendil  sacra  con- 
Qrtqatio  staiuerc  de   mentis  causœ,  vel  ulli 


935 


rNDKX  UimOUIJM  PnoiIllMTORIIM. 


054 


aiH'tori,  (tut  opert  ii/nomininin  a/tV/urtm,  vel 
no  tain  innhv.  doclrituv  in  ferre. 

!).  De  (loctrina  libri  Cornclii  Jansenii  epi- 
Hcopi  Iprensis,  qxii  inscrihitxir  Aumisliniis,  li- 
bri omne.1,  etlihelli,  nul  epistoUv  inm  impres.ue 
quam  iiumugcriplc',  seii  in  postenim  edendd' 
et  puhlicandœ,  in  quibus  illa  en  modo  dain- 
uata,  qno  mm  damnavif.  Alcxander  VU,  vel 
Ht  est  in  6  proposilioiiibus  dammitn,  propn- 
ynutWf  vel  quoinodolibet  apprubatur,  aut  de- 
fenditur. 

G.  De  constitutione  Unif^onilus  démen- 
tis XI  libri,  aliaque  scripta,in  quibus  illa  sub- 
dole  eluditur,  temere  carpitw,  aut  contemni- 
tur  et  impiigtialur 

Hcni  Libri,  sive  libelli  vel  scripti,  vel  tijpis 
editi,  aut  edendi  in  defensionem  libri  in~ 
scripti  :  Le  Nouveau  Tcslament  en  français, 
avec  des  Uéllcxions  morales  sur  cliaquc  ver- 
sel,  aut  aiio  titnlo  :  Abrégé  de  la  Morale  de 
l'Kvaiigile,  etc. 

Item  Aclus,  sive  instrumenlaappellationum 
quacunque  a  constitutione  Unit;enitu,s  nd  con- 
ciiium  (jenerale  ;  nec  non  judicia  theologo- 
ruin,  aut  facultatnm  theologicariim,  sive  aca- 
demianim,  earumque  deliberationcs,  consulta- 
tiones,  acla,  décréta;  quorumcunquc  eliam 
aliorum  mandata,  ordinationes,  arresta,  epi- 
stolœ ;  inteipre'ationes  etiam  et  declarationes, 
ac  scripta  quœlibet,  quibus  explicationis  aut 
alio  quovis  prœlcxtu  aliquid  dicilur,  vel  scri- 
bitur,  quo  dictœ  constitutionis  robur,  atqiie 
auctoritas  et  obligatio  minui,  aut  infringi 
pos<it. 

7.  De  duellis  agentes  libri,  litterœ,  libelli, 
scripta,  in  quibus  cadem  ducltn  defenduntur, 
suadentur,  docentur.  Si  qui  xero  hujusmodi 
lAri  ad  conlroversias  sedandas,  pncesque  corn- 
ponendas  utiles  esse  passant,  expurgati  et  ap-  '' 
probati  permiltuntur. 

8.  De  Joannis  Cala  asserti  anachoretœprœ- 
tensa  sanctilate,  miraculis,  vaticiniis,  visio- 
nihus  nliis(}ue  hujusmodi  signis  libri,  codices 
et  folia  quœcunque  sive  manuscripta,  sive  im- 
pressa. 

Item  Omnia  et  singula  transumpta,  seu  co- 
piœ,  tam  impressce  quam  mnnuscriptœ  decreti  a 
vicario  gencrali  dassanensi  emanati,  pcr  qitod 
idem  vicarius  ausus  fuit  dcfuiilive  pronun- 
tiare,  eumdem  Joannein  fuisse  in  quasi  pos- 
sessione  cullus,  atque  ideo  in  eo  manutenen- 
dum. 

9.  Libri  omnes  immunitalem  bonorum  ec- 
clesiasticorum  impugnnntes. 

10.  Delaminis  plumbeis  arabica  sermone,  et 
antiquis  characteribus  conscriplis,  ac  in  ca- 
vrnis  monlis  lllipulitan',  dicli  Sacri,  prope 
Granaiam  repertis,  et  de  scriptnris  in  turri 
Torpiana  ejusdem  civitatis  inventis,  libri  om-^ 
nés,  tractatus,  respousa,  c  nsulta,  commenta- 
rii,  glossœ,  addilamenta,  annotationes  etquœ- 
eunque  alia,  sive  manuscripta,  sive  typis  im- 
pressa. Alii  vero  Uhri,  sive  tractatus,  qui  ad 
alia  argumenta  speclant,  obiter  vero  de  his 
laminis,  vel  de  earum  doclrina  tractant,  per- 
miltuntur, expunctislocis,  quœ  de  his  laminis 
agunt. 

ii.De  SS.  Aposlolis  Patro  et  Paulo  libri 
vmnes,  tam  impressi  quam  manuscripti,  in 


quibus  asseritur  et  de.fenditur,quod  S.  Petru$ 
cl  S.  Puuhifi  Hiint  duo  lùu'lrsiu'  principe»,  qui 
unirum  cffiounl:  vel  M<n/  duo  l'!rcle^im  ca- 
tholicœ choriphœi ,ac  nuprcnn  ducensumma  m- 
ler  se  nnitale  conjuncli  :  tel  xunt  q/rminns 
universnlis  lù'clesiœ  verlex^  qui  in  ununidivi- 
nissime  vonluerunt  :  vel  sunt  duo  h'cdesiœ 
summi  pastores  ac  prwsides.cfui  unicwn  caput 
consliluunl ,  <Uque  ita  expl icanlur,  ut  jionn- 
lur  omnimoda  œ(iu(ilitas  inter  S.  Petrum  et 
S.  Paulum,  sine  s^ihordinatione  S.  l'auli  ad 
S.  Petrum  in  putestale  suprema  nniversalis 
licclesiœ. 

12.  De  rera  cl  non  interrupta  succcssione 
filiorum  S.  Praneisci,  et  de  vera  forma  rapu- 
tii  ejusdem  libri  omnes  impi'essi,  et  qui  incon- 
sulta sacra  congregatione  imprimcntur,  trac- 
tantes hanc  eaindem  controversiam. 

i'S.  Pasquilli  omnes  ex  verbis  sacrœ  Scrip- 
turœ  confecli. 

Item  Pasquilli  omnes  etiam  manuscripti, 
omnesque  conscripliones,  in  quibus  Dca,  aut 
sanctis,  aut  sacramentis ,  aut  cathoUcœ  Eccle- 
siœ,  et  ejus  cuit  ni,  aut  apostolicœ  sedi  quomo 
docunque  detrahilur. 

14-.  Libri  omnes  agentes,  ut  vulgo  dicitur , 
dellc  venture,  e  délie  sorti. 

§  III   —  Imagines  et  Indulgcntiœ  prohibita). 

1.  Imagines  cum  laureolis,  aut  radiis,  sive 
splendoribus,  eorum,  qui  neque  canonizalio" 
nis,  neque  beatificationis  honore  insigniti  sunt 
a  sede  aposlolica. 

2.  Imagines  Domini  Nostri  Jesu  Christi,  et 
Deiparœ  Virginis  Mariœ,  ac  angelorum,evan^ 
gelistarum,  aliorumqne  sanctorum  et  sancla- 
rum  quarumcunque  sculptœ,  aut  pictœ  cum 
alio  habilu  et  forma,  quam  in  caiholica  et 
aposlolica  Ecelesia  ah  anliquo  lempore  non-' 
suevit,  vel  etiam  cum  habitu  peculiari  alicujus 
ordinis  regularis. 

3.  Imagines,  numismata  insculpta  pro  con- 
fraternilatibus  mancipiorum  Matris  Dei,  Ita- 
lice  Schiavi  délia  Madré  di  Dio,  sodales  cate- 
nalos  exprimentia. 

Item  Libelli,  in  quibus  eisdem  confraterni- 
talibus  regulœ  prœscribuntur.  Confraternita" 
les  aulem,  quœ  catenulas  distribuunt  confra- 
tribus  et  consororibus  ,  brachiis  et  colla  cir- 
cumponendas  atque  gestanda^,  ut  eo  signo 
beatissimœ  Virgini  emancipatos  se  esse  profi- 
teantur,  et  quarum  institutnm  in  eo  munci- 
patu  prœcipue  versatur,damnantur  et  exstin- 
guuntur.  Societatibus  vero ,  quœ  ritum  ali- 
quem,  aut  quodcunque  aliud  ad  mancipatum 
ejusmodi  pertinens  adliibent,prœcipitur,  ut  id 
stalim  rejiciant. 

k.  Imagines,  catenulœ,  folia,  libelli  pro  usu 
confraternitalum  sub  invocatione  SS.  sacra- 
menti ,  B.  Mariœ  Virginis  iminaculatœ,  et 
S.  Josephi  sub  titnlo  Gregis  boni  Pastoris 
erectarum,  et  in  quibus  reprœsentantnr  ho- 
mines  penduli  a  Christo,  a  sacra  pyxide,  a 
B.  Vvgine,  a  S.  Josepho  ,  et  a  quovis  alio 
sancto, 

3.  Imagines,  ubi  reprœsentatar  puer  Jésus 
in  sublime  elalus,  et  sub  ipso  très  Ecclesioe 
doclores,  et  in  locum  aliorum  trium  [qui  re- 
prœsentanlur  in  imaginibus  ejusdem  formœ 


955 


DICTIONNAIIU':  DES  HERESIES. 


93Ç 


iampridem  impress's)  sufistituti  sitnl  très  près- 
oylcri  rrqu'area  cum  his  versibiis  :  Jcsu  do- 
clurutn  intima,  qui  nubes  ignoranliœ  pollis 
virorc  gialiaî,  etc. 

G.  Imaç/ines  sive  depictœ,  site  sculptœ,  sive 
impressœ  Joannem  Cala  quocunqne  sanclita- 
lis,  vel   bentitudinis  signo  reprœsenlantes. 

7.  Imagines,  ubi  reprœsentalur  B.  Virgo 
cum  Filio  in  mcdio  duonim  sanclornm  socie- 
talis  Jesu,  quorum  uni  trndit  librum,  alii  ro- 
sarinm  cum  hacinscriptione  :  Deipara  Virgo 
cum  Filio  inspiral,  commendalque  socielati 
Jesu  instilulionetn  Sodalitatum,  et  officii, 
rosariique  usum. 

8.  Inscriptiones  omnes  Imaginitm  SS.Fran- 
cisci  et  Antonii  de  Padua,  in  quibus  dicilur, 
(ormnm  habitus  qua  depicti  sunt^  esse  eamdcm 
^ua  ipsi  usi  fuerunl;  vel  in  quibus  asserilur, 
in  hoc,velillo  ordine  S.  Francisci  esse  verain, 
legiliwam  et  non  interruptam  cjusdem  S.  Pa- 
tris  in  Filios  successionem. 

9.  Indulijentiœ  omnes  concessœ  coronis  , 
granis,  seu  calculis,  crucibus  et  imaginibus  sa- 
cris  an  te  decretam  Clcmentis  Vlll  an.  1597 
editum  de  forma  indulgontiarum. 

Item  Indiilgenliœ  omnes  concessœ  quibus- 
cunque  regularium  ordinibus  confraternila- 
tibus  sœcularibus ,  cnpituiisj  collegiis ,  aut 
eorum  sujcrioribiis,  anteConstitutionem  ejus- 
dem  démentis  F///Quaîcunque  d.l  Decemb. 
1C04,  et  Puuli  V  Romanus  Ponlifex.  d.  13 
Mail  1606,  ef  Quse  salubritcr  d.  23  Novemb. 
1610  revocatœ  sunt  ,  atque  apocryphœ  ha- 
bendœ,  nisi  ab  iisdcm  summis  pontificibus , 
aut  eorum  successoribus  renovatœ  ac  confir- 
matœ  faerint. 

10.  Indulgentiœ  concessœ  coronis  S.  Bri- 
gillœab  Alexandro  V I ,  dcclarantur  apucry- 
phœ,  el  nultiiis  rohoris  ac  momenti  :  sine 
prœjudicio  lamen  Indulgentiarum  a  Leone  X 
dictis  coronis  concessarum  vi  Id.  Jul.  1515. 

11.  Indulgentiœ  concessœ  crucibus  S.  Tu- 
ribii  ab  Urbano  VlIJ,tanquam  falsœ  habend'C 
sunt. 

12.  Indu'gentiarum  libri  omnes  ,  dinria  , 
summaria,  libelli,  folia,  elc,  in  quibus  earum 
concessiones  continentur,  no»  j  edantur  abs- 
que  licenlia  S.  congregalionis  Indulgentia- 
rum. 

%  IV.  —  Qusedam  ad  rilus  sacres  spcctantia, 
quse  prohibila  sunt. 

1.  Benedictiones  omnes  ecclesinsticœ,  nisi 
npprohalœ  fuerint  a  sucra  Rituum  congrega- 
tionr. 

2.  J'Jxorcismorum  formulœ  divcrsœ  ab  ils 
quœ  f/iœsrribtmtur  in  regnlis  liitualis  romani, 
el  earumdem  usas,  absque  prœvio  examine 
coram  ordinario. 

.'{.  Litaniœ  omnes,  prœter  anliqtiissimas  et 
commune^,  quœ  in  lireviariis  ,  Missalibus  , 
PonlificaUbus  ac  Ritualibus  continentur,  et 


prœle.r  litanias  de  B.  Virginc,  quœ  in  sacra 
(sdc  Lauretnna  decantari  soient. 

k.  Miss  dis  Homani  omnia  exeniplaria  al" 
terata  posi  edictum  PU  V,  prœsertim  quœ 
Venotiis  apud  Junclas,  Sessas,  Mysserinum, 
et  ad  Signuin  Syrcnœ, atqne  Europse,  et  quos- 
cunque  alios,  impressa  sunt  ab  anno  1596. 

5.  Officia  B.  Mariœ  Virginis,  vel  sancto- 
rum  aut  sanct  trum,  aliar/ue  hujusmodi  abs- 
que  approbutione  S.  Rituum  congregationis 
édita,  vel  edenda. 

G.DeritibusSiniciseorumquecontroversiis, 
aut  illorum  occasionc  exortis,  libri,  libelli , 
reldtiones,  thèses,  folin  et  scripta  quœcunque 
post  diem  1  Octobris  1710  édita,  in  quibus  ex 
professa,  vel  incidenter,  quomodolibet  de  iis 
tractetur,  sine  expressa,  et  speciali  liccntia 
Romani ponlificis  in  congregalione  sanctœyet 
universnlis  Inquisitionis  obtinenda. 

7.  Rituali  romano  additiones  omnes  f  iclQ 
aut  fariendœ  post  reformationem  Puuli  V, 
sine  approbatione  Sic.  congregationis  Ri' 
tuum. 

8.  Rosarta  quœcunque  de  novo  inventa  aui 
invenienda,  sine  opporluna  S .  sedis  facullate , 
quibus  authcnlicum  rosarium  Deo,et  B.  Ma-^ 
riœ  Virgini  sacrum  antiquaretur. 

MANOATUM 

s.  M.  LEONIS  XII  ÀDDITUM  DECRETO  SAC.  CONGUEC. 
DIC  SABB,VTI  XXYl  MARTU  MDCCCXXV 

Sanclitas  Sua  mandavit  in  memoriam  révocmnh 
esse  universis  patriarcliis ,  arcltiepiscopis ,  episcopi» 
aliisque  in  Eccle&iarum  recfimen  prœpositis,  ea  quœ  in 
regulis  Indicis  sacrosanciœ  synodi  Tridenlinœ  jussn 
edilis,  alque  in  observalionibus,  instructione,  addiiione 
et  qenerdiibus  dccretis  summorum  ponlificiim  Clemetilii 
vin,  Alexandri  VU,  et  Benedirii  XIV  ancturilste 
ad  pravos  libres  pro^'-.ribendos  abolendosque  Indici 
librornni  pruliibitorum  prwposila  sunt,  ut  uimirum, 
quia  prorsus  impossib  le  est  libres  omnes  noxios  inres- 
siiuler  prodeuntcs  in  Indicem  teferre,  propria  nuclori- 
tatc  ill'is  e  m(iui'<us  fidelium  evellerc  sludeant,  ac  per 
eos  ipsimel  fuleles  edoceanlur  quod  pahuli  genus  sibi 
saluturc,  quod  noxium  ac  morlifcrum  duccre  debeant, 
ne  ulln  in  eo  suscipiendo  capiantin  spccic  ac  pervertan- 
lur  illeccbra. 


SAC.   CONGREG. 


MONITU.M 

F.DITl'M    IIR.    III, 
MDCCCXXVIII. 


DIE   IV   .MARTII 


Sacra  congrcgalio  in  meniem  revocat  omnibus  pa- 
triarcliis,  arrliiepisc:>pis,  episcnpis,  onlinariis  et  in- 
quisitiribiis  loconiin  id  quod  p^ic^cribilur  in  rejjula, 
inier  cdilas  ju-sii  S.  conc.  Trid.,  N.  !I,  his  verbis  • 
Hœrclicorum  libri  qui  de  religionc  ex  professa  tractant 
omniiio  duinnnnlur.  l'A  ea  qnx'  iiiiiiulavii  S.  M.  Cle- 
iiieiis  NUI  m  iiibiruclionc  de  probibniuiis  liris  Siv 
qiicntibiis  vt^rbis  :  §  vi.  In  universum  aulcin  de  malis, 
el  pcrnicioyii  li<'ris  Àd  dcclaratnr  atque  slaluilur,  vl 
qui  cerla  aliqun  liiujun  imiio  editi,  el  dendc  protiibili, 
ae  damnaù  a  sedc  uposlolica  s  ni  ;  iidei'i  qitoqitc,  in 
<iuamcuiiqu.-  po^ii'n  vertaiitnr  ling'  ani,  censeanlur  ab 
endem  scde.  ubique  genlium,  snb  eisdem  poenii  inler- 
dicti  el  damnali. 


INIWX 


LJJ5K0HIJM  PJ50I1IIUT0RUM. 


Abanlarilus,  seu  Abailanlus  l'ctrus.  (i  (Il 
lud.  Tiiil.  ) 

(  Appciul.  Iiui.  Ti  iiloiil.  ) 

Abano  (ilo),  scu  do  Apoiio  i'clrus.  \jco- 
muiilia. 

—  Hcplaincroii,  scu  IsUMnoiila  Maj^ica. 

—  iil  ijusùcm  de  umiii  (jciiirc  Divinations 
Opéra. 

Abaiizii.  Vide  Ucfloxions  iinpailiali's  sur 
les  Kvnn^iles. 

Abbadio  Jacques.  Tiailô  de  la  Vériié  de  la 
Roii<',ion  Chiélieiiiic,  Partie  i,  ii  cl  m.  (Dicr. 
22  DcccMiibris  1700,  ol  12  Mar  ii  17C3.) 

Abbeccilaiio,  Calecliisino,  modo  di  servire 
la  S.  ftlcssa  .  foniiolc  di  rrcghicre,  elc. 
(Docr.  11  Junii  1827.) 

ABC  id  est  tibellus  Irnctan:^  rudimenla 
He'iyionis,  et  duo  tantuminodo  Sacramenta 
commcmoratis.  (App.  Imt.  Trid.) 

ABC  Latino,  vcl  Flundrico  idiomate,  n'i 
secunda  pars  Sa!ulatio>tisAn(jelicœinutataest, 
et  otiissis  virbis:  Sawcta  Maria  Rialor  Dei  : 
subslitHia  simt  hœc  alia:  Maria  Maîcr  Gra- 
tia3,Malcr  M.siricordi;53.  (Decr.  9  Seplcmbris 
1G88.) 

A  ]{  C  (i'),rlc.  Videla  Raison  par  alphabet. 

Abuanullng  vom  V'erldechcn  uiid  SUaien. 

Ei.iC  gekrouici'reis-Schrili  iiebsl  angel>ang- 

ten    Lelirsàtzcn    aus  dcr   Polizcy-Wisseiii- 

chafl  wolclie  Joseph  Eiilor  von  Monlag 

verlhcidigcnwird.  DenSJulii...  Alistadl  Prag 
gedrukl  boy  Juh.  Jos.  Glausct....  anno  17G7, 
Jd  est  latine  :  Traclalus  do  Delictis,  et  P<c  is. 
Libellas  laude  dignus,  cui  annoxae  sunl  Thè- 
ses ex  scienlia  pulilica,  quas  Joseph  nobilis 
de  Moiitag...  difondendas  suscipict  die  v 
Julii...  Veloro-Pr..gœ  txcud.  Joh.  Jos.  Ciau- 
sel....  anno  17G7.  (  Dec:-.  19  Julii  1708.  ) 

Ablas  des  kleinen  priviiegierien,  und  mit 
sonderen  gnaden  bogablen  Ko^en-Kranlz- 
loin  deren  Glosler-Frauen  von  dcr  Verkun- 
digung  Mario,  etc.  /(/  est  :  Indulyenliœ  pu  - 
vi  privilt(jiatiy  et  specialiius  yruttis  donati 
Rosarioii  Moniatium  de  Annuntiulione  //ea- 
tissiinœ  Virçjinis  Mariœ,  concessœab  Alexun- 
dro  VI,  Julio  II,  et  Leone  X.  [De,  r.  S.  Gt  ngr. 
liidulg.  3  Augusli  1750.  ) 

Abominationes  l'apalus,  seu  invicia  (!e- 
monslr.itio,  papam  Uonianum  es  e  Anli- 
chrislum.  (Deor.  21  Aprilis  1693.) 

Abrégé  chronologi(]uo  de  l'Histoire  Ecclé' 
siastique.  (  Decr.  20  Novcmbris  1752.  j 

Abrégé  de  l'Histoire  de  Gharles  Botta,  de 
153'*  à  1789,  par  l'avocat  Louis  Comoili. 
(Dec.  15  Feb.  1838.) 

Abrégé  de  l'Histoire  Ecclésiastique  conte- 
nant les  événements  considérables  de  clia- 
que  si'ôcle,  avec  des  réllexions.  (  Decr.  21 
Novembris  1757.) 

Abrégé  de  l'Histoire  Ecclésiastique  de 
Fleury  {mendiix  tdulits  mendncissimi  opcris) 
traduit  de  l'anglais.  (  Decr.  Glemenlis  Papaî 
XIV,  1  Marlii  1770.  ) 

DïCTiONKAinC  DES  liÉUESIES.   II 


AI    é-éd(.|hK(onc  de    la   phi!,,,  ophio.  do 
Gui  Jliume  I  onnemann.  (Don  .  5  april.  18/*:i  ) 

Aiiiego   de    la  Morale  de  lEvangilo.   des 

Actes  des  Apostres,  des  Epislres  de  S.  Paul' 

dos  hpislres  Canoniques,  et  de  rApoc.ilyn,c-* 

ou  pensées  Ghréiiennos  sur  le  texte  de  ces 

livros  sacré  .  (  Brovi   Clément.   XI,  13  Julii 

1^;"'  ^"'  """'»  Unitjenitus  die  8  ScplemLris 
1//3.)  ' 

—  Idem  alil.r:  L-  Nouveau  ToslaraenI  ru 
rrançuis.  Y idr,  Tost.imonl. 

Alirofié  des  Méinoires  donnés  au  Uoy  sur 
a    réunion    de    lord.c  ,    et    grande   Mais- 

a'''\Vi  .''■ '''^" ''"  Jfi-iisalem  (  maintenaul 
de  Mallhc  )  à  la  Couronne,  sans  porter  pré- 
Jiid  eo  à  la  Noblesse  de  France.  (  Decr.  12 
Aprilis  1028.  ) 

Abrégé  des  Systèmes.  Vide  de  la  Meitrie. 

Abrogé  Métho(li.|ue  dei  ouvrages  de  Bayle. 
»  idc  Analyse  raisonnée  de  Bayle. 

A bstemiusLaurentius.  Fabula^.  .'Ind. Trid  ) 

Abudacnus  Joseph,  Hisioria  Jacobilaram, 
seuCoplorum  in  TEgypto,  Lybia,  Nubia, 
^thiopia  tota,  et  Gypri  insu'a)  parte  habi- 
lantiuij).  Cum  nnnoiaiionibus  Joannis  Nico- 
lai,  antiqui  quondam  in  Academia  Tubin- 
gensi  Profossoriscelelierrimi.  Vulgavit  nunc 
prirnum  ex  BiMiolheca  sua  Sigebcrtus  Ha- 
vercampus.  (Decr.  7Januarii  1705.  ) 

Abus  (divers)et'nul!iiés  du  Décrctde  Roma 
du  k  octobre  1707,  au  sujet  des  aiTaires  de 
l'Eglise  Catho;ique  des  P. ovi.  ces-unies. 
(Decr.  22  Junii  1712.  ) 

Abusi  dolla  Giutisdizione  Ecclesiastica 
ncl  lU'gno  di  Napoli.  (  Decr  29  Augus- 
li 1774).  r         V  „   s 

Abusos  in'roducidos  en  la  disci,;lina  de  la 
ïglesia,  y  po'eslad  de  los  Principes  en  su 
correccion.  Por  un  Piebenda  lo  de  eslus 
Reynos.  (  Decr.  27  Novembris  1820.  ) 

(Decr.  4  Martil  17C9,  et  21  .lanuarii  1732). 

Accomp!i>spment   (l'j  des  Prophéties,    oa 
la  délivrance  prochaine  de  lEglise  ;  ouvr  .ge 
dans  lequel  il  est  prouvé  que  le  Papisme  est 
l'Empire  anîichrélien.  Par  le  S.  J.  P.  P.   E 
P.  E.  Th.  A.  H.  Tom.  i  et  ii. 

—  Suile  de  l'accomplissemont  des  Prophé- 
ties, ou  amplification  des  preuves  histori- 
ques, qui  font  voir  que  le  Papisme  est  l'an- 
lichristianisme. 

Àccusaiio  Phisiophili.  Vide  Phisiophili. 

AcheulJulian  (de  S.).  —  Taxes  des  par- 
ti.s  casuelles  de  la  Boutique  du  Pape  rédi- 
géos  pa'  Jean  XXII,  et  publiés  par  Léon  X. 
(  Decr.  27  Novembris  1820.) 

Athmetcs  i^ereimi  F.  Oneirocritica  cuui 
Notis  Nicolai  Rigaltii.  (Decr.  3  Julii  1623.) 

Achridenus,  seu  Acridanus  Léo.  (1  Cl.  App. 
Ind.  Trid.) 

Acontius  Jacobus.    (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

—  Straiagemalum  Satanœlibri  octo.  (App. 
lud.  Trid.) 

Acosla  Jérôme.  Vide  Costa. 

30 


931) 


DICTIONNAIRE  DES  HERESIES. 


940 


Acla  au  Iieulicn.  Vide  Ualller. 

AclaConciliiTiidinCiDiann.  1d'»G  relebrati, 
una  cum  aimolalionilms  piis  el  Icclu  cJi{i;nis- 
simis.  (App.  Ind.  Trid.) 

Acla  Ecc'.esiiTC  Tirœrie  annurum  17 .2  el 
1705.   Vid.  leBn-l  Jo.Frid. 

(  Décret,  ab  ann.  IGSS  ad  ann.  1757.) 
Acta  Erudilorum  Lipsiœ.  Ab  anno  1082  ad 
anmim  1751  inclin^ive. 

—  SuppIcmcMla  ad  Ac'a  Erud  lorum  Lip- 
siaî.  Ui^qiie  ad  ann.  17W  inclusive. 

Acla  el  Scripla  Thcolosoruni  Wiilcmbrr- 
pcnsium  el  Falriarchae  Conslanliiiopolilani 
D.  HiereiuLc,  <iuaî  ulriquc  ab  ann.  1576 
usque  adann-lSSOdcAuRuslanaCoufessione 
se  miscrunl.  (App.  Ind.  Trid.) 

Acla  Leg.uionis  Ducis  Nivcrnia;  ad  Cle- 
meolom  N  lil  PonliGcem  Rouiauuin.  (Uecr.  7 
Augusii  1(303.) 

Acla  (nova)  Erudilorum  Lipsi»  piib'.icala 
anno  1752  ol  anno  1753.  (l)ccr.  17  Jan.  1763.) 

—  Supplemenluin  ad  nova  acla.  Tom.  viii. 
(Dccr.  6  Scplembris  17G2.) 

Acla  nova)  Erud.  L  psise  publicala  anno 
1754.  (Dccr.  8  Julii  l'iG3.) 

Eadcm  publicala  anno  1755.  (Dccr.  eol.). 

Eadcm  publicala  anno  1753.  (Decr.  13  Au- 
gU!>li  17GV.) 

Acla  quaedam  Ecclesia;  Ullrajcclinoe  exhi- 
bila  in  defcr.sionem  jurium  Arcbiepiscopi 
cl  Capiluli  ejusdem  Ecclesiœ,  adversus  Scrip- 
lura  Cardinalis  An  hi  piscopi  Mechliiiiensis. 
(Dccr.  13  Aprilis  1739.) 

Aclc  d'Appel  interjeté  le  1  Mars  1717  par 
les  llluslr.  cl  Uévérendiss.  évoques  d,;  Mi- 
ropoix,  de  Sencz,  de  Montpellier  <t  de  Bou- 
logne au  futur  Concile  général  de  la  Consli- 
lulion  de  N.  S.  l'ère  le  l»ape  Clément  XI,  du 
8  Septembre  1713.  (Dei  r.  IG  Februarii  1718.) 

Acte  d'Appel  interjeté  par  le  l'ro>  ureur 
général  de  I.orraine  el  Barrois  de  l'cxé  u  ion 
MU  Bref  du  22  Septembre  dernier  ,  rendu 
contre  l'Ordunnance  de  S.  A.  K.  du  mois  de 
Julllcl  1701,  do  N.  S.  P.  le  Pape  Clément  XI. 
Œrevi  Clemcniis  XI,  11  Februarii  170i.) 

Aclio  in  Henricum  Gain  lum  Socielatis 
Jcsuiiicœ  in  Anj^lia  Supcriorem.  (Decr.  7 
Seplembris  1G09.) 

Acliones  duaî  Sccretarii  Ponlificii,  quorum 
altéra  disputai,  an  Paulus  Papa  IV  debcat 
cogilare  de  inslauramlo  Concilio  Tridentino; 
allera  vero,  an  vi  el  armis  possil  deinde  im- 
perare  proleslantibus  ipsiusCoiiciliidecrela. 
(Ind.  Trid.) 

Acliones  el  monumenla  Marlyrum  eortmi 
(jUi  a  WicUfo  et  Huss  ad  nosiram  banc 
ailaiem  in  Germania,  Gai  a,  Briiannia  el 
ipsa  demiim  llspania  verilalem  Evange.i- 
cam  sanguine  suo  conslaulei  obsignavcrunt. 
/A])p.  Ind.  Trid.) 

Adamo  (a  S.).  Vide  Commenlatio  Bibliea. 
Adamo  (d')  Antonio.  Analomia  délia  Messa 
(Ind.  Trid.) 

Adamus  Cornélius.  Excrcitaliones  exegc- 
licœ  de  l>>raclis  in  TEgypto  nulliplicaiionc, 
naiivilale  Mosis,  ronversione  S.  Pauli,  malis- 
quo  RonisB  pagana;  el  hodieraa)  moribus. 
(Dccr.  k  Deceinbris  1725.) 


Adamus  Mclcbior.  Vilie  Gcrm.moruin 
Tbeologorum.  (Decr.  12  Decembris  IdVi.) 

—  Décides  dua;  continentes  vilas  Tlieolo- 
gorum  exier  rum  principum.  (Decr.  12  De- 
cembris IGi'j.  ) 

Adiisson  Mr.  (Joseph).  Uomarqui'S  sur 
divers  eniiroils  dit  ;lie  pour  servir  de  qua- 
trième tom:'  an  voyage  de  monsieur  Misson. 
(Dccr.  18  Julii  1729.) 

Address  of  Ihe  commitlee  of  S.  Mary'a 
Chureb  of  Philadclpbia  o  Ihcir  Brtlbreii  ol 
tbe  Roman  Caibo'ic  F'aith  lbrougb(»ul  ihe 
uiiitcd  sliites  of  Ameriea  on  Ihc  subjecl  of 
a  Reform  of  Sunday  abuses,  in  tbe  a  ^minis- 
tralion  of  our  Cbureb  Discipline.  Latine 
rero:  Monitum  Comitalus  Ecclcsiae  S.  Maii.e 

Pbiladelpbiensis supra   Reformalionem 

quorunulam  abusuum  in  adminislrand  i  dis- 
ciplina Eeclesiasiica.  (Decr. 26  Aut^usli  1822.) 
Address  to  Ihe  Ri^bl  R>v.  Ibc  Bisbop  o( 
Pcn  }lvania,  etc.  by  a  Caibolic  Lnyman. 
Latine  vero  :  Monitum  R"""  Episcopo  Pen- 
sylvanicnsi  a^uodam  LaicoCatbolico.  (Decr. 
26  Augnsii  1822.) 

Adcodalus  Presb}ter.  Epistola  Compres- 
byleris  de  Clero  per  fœderalum  Belgium,  D. 
Theodornm  Cockium  ni  Provicarium  non 
recipientibus.  (Brevi  Clemenlis  XI,  i  Oclo- 
bris  1707.) 

Adieu\(mes),\  Romo,lellrede  l'abbéBruilte, 
ex-curé  de  La  Chape  le,  el  maintenant  chré- 
lien  non  romain.  (Decr.  5  April.  18^5.) 

Adler,  seu  Acjuila,  Gaspar.  (1  Cl.  App. 
Trid.) 

Admonitio  (amica,  humilis,  et  devola,  ad 
genicm  sanclam  de  corrigendo  Canune  Mis- 
sœ.  Vide  Flacius. 

Admonitio  Ministroruna  verbi  el  Fratrum 
Argentinensium.  Vide  Verwarnung. 

Advis  cbarilable  formé  aux  Pères  Pénilens 
du  Tiers  Ordre  de  S.  François  sur  la  persécn- 
lion  qu'ils  font  aux  Pères  Capucins.  'Décr.  10 
Juiiii  1659.) 

TEgidius  Pelrns.  Vide  Scribonius. 
^'Emilius  (Alpbonsus;  Chemniceusis.  (1  Cl. 
Ind.  Trid.) 

ililinilius  (Georgius)  Mansfeldensis.  (1  CI. 
Ind.  Trid.) 

TEnelius  Jacobus.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 
yEpinus,  seu  Hepinus  Joannes.  (l  Cl.  Ind 
Trid.) 

yErodius  Pctrus.  De  Palrio  Jure.  (Decr.  23 
Ocl'bris  1619.) 

ilisina  facti  et  juris  (Sacraî  Congregalionis 
supremîe,  ac  S.  univcrsalis  Inquisiiionis  de 
U'be)  pro  juslilia  Edicii  moderni  Kpiscopi 
yi-lsini  piobibenlis  quemilam  libelluni  incivi- 
laie,  el  t  la  diœcesi  anni  1698.  (Decr.  17  Ja- 
nuarii  1703.) 
Affaires  de  Rome.  Kû/e  de  la  Mcnnais. 
Agobardi  (S.)  opéra.  Fidc  Massonus. 

(Decr.  2  Decembris  1622.) 
Agrifola  Bartholomaus.  De  yEiale  ineun- 
lium  olficia. 

—  Symbol   m  Pylhai:oricum,  seu  de  jusli- 
lia in  loi  ma  rediicend.i.  Prodromus  seu  lih.  i. 
A};ricola  (Joannes)  Islcbius.  (1  CI. Ind. Tr:d.) 
Agricola  Marlinus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.j 


941 


INOKX  I.IIlIlOIll'M  l'IlOlIinilOIllIM. 


'J4Î 


Agrippa   llcmicus  Cornélius.  (I   CI.    lud. 

Tri-I.) 

Ajiioioiis.rù./clUilniljIicHKMlcs  ['liilosopluîs. 

AlaliaNliM-  (luilic'linii.s.  A|  paraliis  in  icv«- 
lalioiiem  Jcsii  CInisli.  ^'l!ii  fiinil  er  coi  ter- 
tis  (lit  (itictoif,  et  iinpicssis  Komœ.  (I)ecr.  30 
Jainiaiii  10 10.) 

Al.iiiiiii  (Kr.  VvVw  (If),  r'spcjo  de  vcidadcra, 
y  lalsa  conlciiiplacioii.  (Dccr.  'iMarlii  170  t.) 

.\laiiiis  Ma^'jiiisdc  liisiilis.  I^xpliiialioiiurii 
in  rroplictiaiii  Aiiibrosii  Mcriini  Hriluiiiii  libri 
vil.  (Doc.  ti-2  DiTciubiis  1700.) 

Albaiii  Joli,  l'raiiri.  Noiiia)  Ponlifi<is  do 
jiiro  Uc^^C^  appivlaiidi.  IJna  cutn  opusculo 
eidem  adjecto,  qnod  inscrihilur  :  Pcrilluslris 
ciijusdam  viri  cidciii  Diplomali  Clomciiliuo 
opposilus  libidlus.  IlouKn  iiovic,  lyi>is  AMinis 
1706.  Qui  liber  nomen  uuctoris,  lypoi/raphi 
et  loci  imjircssionis  ciimntiiur.  (  Docr.  21  Ja- 
iiuarii  1721.  ) 

Albanus  ,l!l;;idius.  Ucfutalio  libolli  siippli- 
cis  U.  l*.  Maici  a  S.  Francisco  Cannclilaî  ilis- 
calccali.  (Docr.  20  Novembris  U\Sd.) 

Albcriiis  Clamiitis.  Or^'anoii,  iii  est  Inslru- 
mei)  uin  doctiinaruni  oniiiiuin  iii  duas  par- 
les divisu.in.  (Decr.  16  Deccmbris  160j.) 

Alborlilîio,  Andréa, 'J'eopistc  aininic-lrala 
secundo  j^li  csempj  délia  ina(5re  snor  Paola 
Maria  di  (îcsù  Cenliiriona  Carmelilana 
scalza.  Suspensiis  donec  corrigaiur.  (L)ccr.  2 
Julii  1693.) 

Albcrli  Majini  de  Sccrclis  innlierum  libel- 
las. Qui  lainen  falso  ci  adscribilur.  (Uecr.  16 
Dcce:nbr:s  1605.) 

Alberli  Valentiniis.  Intéresse  prcTciiiua- 
rum  Ueligionuin  Clirislianaruni  in  omnibus 
arliculis.  (Decr.  12  Marlii  1703.) 

—  Et  rcliqua  ejusdem  Opéra  de  religione 
tractnntia.  (Decr.  lOMaii  1757.) 

Alberlinus  Alexandor.  .Malleus  Diemonum. 
(Decr.  4- Marlii  1709.) 

Alberlo  Magno  divise  in  Ire  libri,  nol  pri- 
mo si  Iralla  délia  virtù  délie  herbe,  nel  se- 
conde délia  virtù  délie  piètre,  nel  lerzo  dclla 
viriù  di  alcuiii  auimali.  (Decr.  10  App.  1066.) 

Alberlus  Argenliiicnsis.  Cbronicon.  Donec 
corrigutur.  (App.  Ind.  Trid.) 

Alberlus  Brandeburgensis.  (  1  CI.  ind. 
Trid.) 

Alberùs  Rrasmus   (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Alberus  Malthœus.  (1  Cl.  Ind.  Tr  d.j 

Albinius  Pelrus  Conslanlius.  Magia  Aslro- 
logica,  hoc  esl  Clavis  Synipalliiœ  seplem  me- 
lallorum,  el  septeiii  selecloruiti  lapidum  ad 
Planelas.  (Decr.  k  Decembris   167'i-.) 

Albius  ,  seu  c\  Albiis  Thomas.  Vide  Att- 
eins. 

Albizzi  Maso.  Vide  Trallalo  dclle  Appel- 
la/ioni. 

Alchirîiia  Purgalorii.  (Ind.  Trid.) 

A  cialus  Andréas.  Upislola  coalra  vitam 
Monaslicam  ad  B  rnardum  Matiium  colle- 
ga:n  olim  suum.   (Decr.  22  Decenbris  1700.) 

Alcialus  Paulus  Joannes.  1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Alcipliron,  ou  le  pelit  Philosophe  en  sepl 
dialogues  ,  conlenanl  une  apologie  de 
la  Religion  cbrélienno  contre  ceux  qu'on 
noiuine  Espiils  loris.  (Dccr.  22  Maii   17*5.} 


Aluranus    rranciscnnonim.    (  Ind.Triil.) 

Alcoraniis  iMahoiiiclis.  Vide  Maliorncles. 

Alcuinus.   Vilr  LossiuK. 

Aldini-  (la  (  <'riiirrej,  par  (îoorgcîs  .Sand. 
(Decr.  30  Mari,  ISVl.) 

Al  chlhi'ocliora  BarlhoIiunaMis.  I)issertati<> 
Tlie(»ri(;(>-p!aiti(M  d(;  n<ihilis<iiiiia  el  (rciineii- 
lissiina  llanreilai  iitn  lualeria.  (Dccr.  12  De- 
cembris l(i2'i-.) 


(Dccr.  26  ()(  lo- 
in t<^:ra- 


Alof;r(î  (Marcns  Anlonius)  di;  Casanat» 
ra^li^us  Carmelilici  decori-. 
bris  16  V.).) 

Aleinbert  (  d' )  Vide   M<''langes  de 
turc. 

Alen  (Kadniutidusj  Nordovolegius.  (1  Cl. 
A|)p.  Ind.  Trid.j 

Alesius  (Ahxander)  Scotus,  l.ipsiensi» 
Professer.  (1  (]l.  Ind.   Trid.) 

Alei  (d'j  lùrque,  Maiidcinonl  sur  la  Si- 
gnal ure  (lu  Foriniilaiie  du  1  Juin  1605. 
(Decr.  5  Januarii  1667.) 

Alelheus  Theejthilus.PoIygamia  Iriumpha- 
Irix,  sive  I)iscur>us  poLlicus  de  Pu!y(?ar)n3, 
cum  notis  Alhanasi  Vincenlii.  fDecr.  27  Maii 
1637.) 

Alelhophilus  Chrisiianus.  Arles  JesuiticaB 
in  su.sli;)cndis  porlmaciter  novilalibus,  dam- 
nabil  bu-que  Sociorum  laxilalibus.  (Decr.  'i 
Marlii  1700.) 

—  Arles  Jesuiticae;  edilio  sccunda,  média 
fere  parle  auclior.  (Decr.  2  Deceitibris  1711). 

Alexaiider  Nalalis.  Selecla  liislori»  Eccle- 
siasiicœ  Capita,  el  in  loca  ejusdem  ins  gnia 
Disserlalioncs  Hisloricae  Clironologicai,  Cri- 
licaî,  Dogmaticœ  a  i  Ecclisiœ  sœculo  ad  xvi. 
(Brevib.  Innocenî.  XI,  10  .Inlii  1084,  0  Apri- 
lis  1685,  el  26  Februarii  1687.) 

(Brevi  Innocent.  XI,  10  Julii  iG8i.) 

—  Summa  S.  Thomas  vindicata 

—  Disscrtationuiri  Ecciesiasticarum  Trias. 

—  Contra  Launojanas  circa  Simoniamob- 
servationes  Animadversio. 

—  Dissertalie  Polemica  de  ConfessioneSa- 
crameiilali. 

Permiltunlur  tamenliœc  eademOpera  juxta 
eddionem  Lucensem  cum  noiis  et  unimadver- 
sionibiis  Constantini  iloncaglia,  sublata  etiam 
(X'ommunicatione  Intn  in  prœdictis  Brevibus 
pro  quacumque  editione.  (Decr.  8  Julii  1754.) 

Alexicacus  Ht'liodorus.  (1   CI.  Ind.  Trid.) 

Alfabelo  lillerale,  fantasmalico,  misU'co, 
acquisito,conlemplaiivo,col  quale  resia  lor- 
mala  risposta  circolare  ad  unaPicIigiosa  pu- 
sillanime nel  diballimento  délia  conlcmpla- 
zione  mi^iica  acquisita.  (  Decr.  15  Maii 
1687.) 

Allicri  Vitlorioda  Asti.  Satire.  (Dccr.  20 
Januarii  1823.) 

—  La  Tirannide.  (Dccr.  eodem.) 

—  Vita  scritta  da  esso.  (Decr.  eodem.) 

—  Panegirico  di  Plinio  a  Trajano.  {Non 
illa  tera  Paneijyrica  Oratio  Plinii,  se.d  ficla 
a  Victoria  Alfieri.)  (Decr.  11  Junii  1827.) 

—  del  Principe,  e  délie  Letlere  {inter  Opéra 
Victor  a  Atfieri).{D('Cr.  oo.dem.) 

Aligheiius   Daules.   De   Monarchia    libri 
très.  (Ind.  Trid.) 
Allegazioui  per  la  rivocaziono  dell'  Editlo 


ÎU3  DlCTiONNAmE  DES  HERT.SIES.  OU 

puMi!ical«)  liai   I\''  Vcscovi  di  Catnnia,  Gir-  ponim,    Abbal'.M»,   aliornmque  Praplalorutn 

t;cnli,cMazzaraincoi»loniplaziono(lclIa  IcUe-  TraclaUis.   [Donc   corr'gatnr.  )    (  Docr.  10 

ramis  ivaciclla sacra  Ci^ngicpazione  (Icll'Im-  Mariii  162Ï.) 

v.innilà  SDpra  l'asso'uziDiie  ad  rritiridmtinm  Alvisl  Vir^iniiis.  Mura^nul.'C  sacra;   vcsîis 


(le 


son/,'»  il  Ilogio/iJ'fgi/o  ur.  (Decr.  7  So  plein  bris  S[)()nsœ  Ucgis  a^lcriii    vormi  ■iilafio,  opus 

1712.)  privilegiis  Ordimun    Uvgularium.  (I^Lcr.   17 

Alicprczze  (So(Ip)  délia  Madonna  ,  quarum  ;  ovombris  IGG'i.) 

initinni    .-   Avo   Maria   V('r{;iiie  glnriosa    più  Alzodo   Maiiric  us    (de).    De    rra^ccllcnlia 

tiralire,  elc.  (App.lnd.  Cleinenl.  XI.)  K[)i-,(oi)alis  d  gnilalis.dcqiie  Episccpi  liinclio- 

Al'j;:  mcincs.  Vi'le  Libellas,  etc.  Vid.  Tni-  iiibiis  ac  polcslale.   Douce  corrifjalur  (Decr.. 

vcrsalis  pro'C'^sio  Fidci.  IB  licceiu'tris  IGi^G.) 

Airiialia  nclle  Icnehre  l'Aurora    porta  la  Aniabeil,  clc,    ctr.  Lollres    iraduiles  par 

Incc  :  Iliflc-^sioni  Filosoficbe,  e  Morali  ;    !)<»-  l'abhé  Ta!i!|  ouel,  pa^^5r.deV àGenèvu 

cuiiK'iiii,  ed  Av\isi  aU'llalia  ;Sislcn)a  iniovo,  1770.  (Dccr.  1  Maii  177'.).) 

mai  Iralallo  pria,    lanlo   <  agli   anliciii,   <bo  Aiiiama  Sixliniis.  Anti-Rarliarus   Biblicii!» 

dai  inodorni  Scrillori.ln  Miliiio  prcssoFrau-  libro  quart)  anct  iS.  (Dimt.   k  .M.iilii    1709.) 

resoo  Fiii^liani,  e  Coiup.  l'anno   5  délia   Ue-  Amant  (Mr.  de  S.)  La  Rome  ridic  :1e,   Ca- 

publica  Francesc,  e  primo  délia  Libéria  d'I-  priic.  (Decr.  3  Apr..is  1G6').) 

i.ilia    1700,  sine  noinine  Auctoris.  (DcCr.  17  Amao;i.i  Biblioriim  A".    Frrotika  Ciljlion. 

Jvlarlii  1817.)  Amaliis  Miclia<!l.  De  pisciufn  alque  aviutu 

Aiiix  l'elriis.  Disserlalio   de  Trisagii    ori-  esus  cousueluiiine  apiid  q'iosdani   Chri>lifi- 

g'nc.  (Dccr.  17  Otio'nris  1078.)  deles    in     Anlepaschali     jejauio.  (Decr.     2 

Alphabet.)  Cbrisîiano,  chc  iiisejïna  la  vera  Sej/iembris  1727.) 

via  d'acquistarc  il  luine  d.llo   Spirilo  Sanl  i.  Am  lya  Franciscus  (  ie).  In  très  posteriores 

('nd.  'l'rid.)  libros   Codicis  Imperalnris  Justiniani  Co!n-« 

Alslciiius    Jobannes    Henri- us.    Systoma  mrnlarii.  'lomus  ï.  Don.x  con-galur.  [Uccv 

Mi)cmo:.icuiu  dup!e.\.  (Dccr.  10  M  lii    1013.)  18  Decembris  lOVG.) 

—  Kncyclopaodia     omnium    Scicntiariuii.  Ambaihius  Melcliior.  (l  Ci.  Ind.  Tri  1.) 
(De.  r.  18  Junii  1051.)  An)basciala    il'i    di    Komolo    a'    Uoaiaai. 

—  Etreli'iUi  OperadcRcligionetraclanlia.  (Decr.  30  Ju.iii  1G71.) 

(Decr.  10  Maii  1757.)  Ambrosius  Mcrliuus.  F«V/c  Mcrlinns. 

Allfiamcrus  Andréas,  (l  CI.  Ind.  Trid.)  AiriC,  J'raiiédo  1  .  l^ide  de  la  Me  Iric 

— '  Commenlaria  in  P.  Corneiii    Tacili    li-  Ame  (d-  T)  cl  de  s  n  iinmorialilé.  (Dccr 

boUum  do  situ,  moribTS,  popnli^que  Germa-  2'*  M  ni  1773.) 

u'iVi.  Donec  corrijulur.  (Dccr.   12  Dec  nib'.  is  .    .-^_  , 

IQ2'+  )  (Decr.  2  Dec.  1GG7.) 

Allbusius  Joannes.  Dic;vo'ogi.'x;  libri   très,  Am  lot  de  la  Houssaye  (A'/co/f;5 /l/;r«//u/'r.) 

lotum  cl  uiiivcrsum  Jus,  (juo   utimur,    coni-  Ilisloi.e  du  fîouvernemcnt  de  Venise. 

[  Icclcnles.  (Dccr.  10  Mariii  1021.)  —Supplément  à  Fliistuire  du   Gouvernc- 

(Decr.  22  Oclobris  1019.)  n^^"'  ''«  ^Oisi".               ,,.,... 

^  ....           .,     ,.       ,.       .        .              I  — lacile,    avec    des    ^otes   Polili;iues   et 

-Pouhca  methodice  diijesla,  et  exempl  s  Historiques. /^o/.fccorr.ja»/»»-.  ^Dccr.  21  Ja 

sacr.selpn.rbanis  i.luslra   ..  nuarii  1721  el  i732.) 

—  De  uiil.lale,   necessilate  et    an  iquitale  ^,^^^^^^  Ludovicus  Maria  (de).  Vide  Sinis- 
Scholarum  Admonilio  panegyrira.  .       •                                            ^ 

Alling  iîcnricus     Tbeolo^ia  Hislorica,  seu 

Systemalis  Ilislorici  loca  quatuor.    (Decr.  25  (Ind.  Trid.) 

Januarii  108'*.)  Amrrpacbius,    sru   Anierbacbius    (\'i;us.) 

—  l'Jt  reltqnaejiisdein  0^, cru  on. n  a.    Dccr.  Anli[)aradoxa. 

10  Maii  1757.)  —  ILstoria  de  Sacerdolio  Jesu  Chrisli  ex 

Altiiiiî  Jacubus.  Opcrn  omnia.)  Dccr.    10  Su  da. 

Maii  1757.)  _  Poëmaia  Pylb.ngora;  el  Pbolycidis  cuju 

Alva  et  Aslorga  Petrus  (de).  Natnr»  pro-  dirplici  inierpreiaiione. 

digiu.n,  Gralia;  porlenlum,  boc  est  Scrapliici  .Vn.csus  Guiliclmus.  Opcra  omnia.  (Decr 

P.    F'ranf  i.sci     > ila)    acla  ad    Llinsli    D.   N.  jq  ^j.j;j  j-j-.^  \ 

vilam    cl    morlem    regulala    cl    coaplala.  ,\„',i'  e.  (J.F.)  Manuale  di   Filosofia  spc- 

(Docr.  2.'i  Novcmbr.s  lG.)o.)  rimenlalc  ecl.  Prima  vcr,>ionc  It.liana  com 

(Decr.  22  Jnlii    10G5.)  iniova   Appendice,   e   ron  osservazioni  cri- 

—  Nodus  indis.solubilis  de  concoptu   mcn-  liclif.  (Decr.  28  Juii  183V.) 

i;3  el  coiicc|)lu  vcnlris.  Amiens     Franciscns.    Cursus    Thedogiri 

—  Idrni  (ditrr.  luiiiculi  nodi  indissolubilis  ju\la  Scbolaslicam  bujns  temporis  Socie  al  s 
de  conrcp  u  mentis  cl  coiu  eplu  \  entri  .  Jesu   mctiiodum,  Tonuis  v  do  Jur<'   cl  Jusli- 

—  Sol  verilalis  cnm  vcnli  abro  Ser.iphico  lia.  Doner  corrigniur;  corrertiis  yro  pi.rlti 
pro  candida  aurori  Maria.  onccdoncm  rxpressam  in  Decr.  0  Julii  11'55 

Alvin  Joanucs.  Flu!  idalio  vcritatis  in  casu  prrmitlilur. 

filalium    acrusaiionum   per    quadringenios  Amicus  Juvcnlulis,  clc.  FiVc  Der  Jugciid- 

l'ralres  coaduiiatos  ronlra  Paires  Pro\inciiC  frcund,  elc. 

Al^arbioruin.  (Dcer.  21  Aprilis  1093.)  Amlingus  Wolfgangus.  (1  C   App.  IllU. 

Alvin  Stephanns  (d").  De  Pilcsl ilc  Episco-  Tri  I.  ) 


IM)i:X  I.ICKUIUM  l'IlOIIIllITOIH  M. 


3»r; 

Animoniiis  Wolf^an^Mis  {  1  O.  A|)|>.  IimI. 
Trid.  ) 

Aiiu.io  I-iborius  (de  S.).  Ilpislitlm  "riicoîo- 
gira»,  in  ((uibus  varii  S(;lMilasii«<»rurn  crrorcg 
(■aslii^.nliir.  (Dccr.  ."l  Apiilis   HiHi.l 

Ain.ii-  S.icrr.  (Docr.  Il  Di'ci-inbris  1(>2V.) 

Amour  (de  I')  selon  los  loi^  pi  iinoidialcs 
«l  selon  los  coiuenanccs  des  ^ol•i«Mé.s  inodcr- 
nos,  I  ar  M'  «le  Srii.MHourl.  'j'  éd.  avrc  i.'cs 
chiinuonKMils  ol  des  additions.  (Dccr.  13  Fc- 
bniarii  18)8.) 

Arnonr  (M'  de  S.)  Journal  de  ce  qui  s'csl 
fait  à  Koiue  dans  l'allaire  dos  Cinij  l'iojjosi- 
lions.  (i»c(T.  28  Mail  lOli'i-.) 

Ainpclander  WoUganjju--.  (I  C!.  App.  Ind. 
Tiid.) 

Ainpiia  (Joannos)  Polonus.  (1  CI.  App.  Ind. 
Trid.) 

Amsohaspands  cl  I)arvands,par  Franc.  La 
Mennais.  (l)icr.  21  Aut^usli  IHV.J.) 

AnKsdiirKius  Nict>laiis  ;1  VA.  liid.   Tri  !.) 

.\nislolius  (jisborlus.  Kxposlulalio  prima 
ndvcrsuscos  qui  dicunt  sedeeonso  lioJcsu 
esse,  cl  non  .suni,  cl  snnl  Synagoga  Salana;. 
(Derr.  25  Oclobiis  1707.) 

—  Exposli.lalio  alîeia  advcrsns  I>ojolitas, 
fœdos  Socielalis  Jesu  dcserioros.  (JJrevi  Cle- 
incnlis  XI,  k  Oclobi  is  1707.) 

Amydcnius  Tbeodorus.  Tradatns  de  of;!- 
cio  cl  jurisdirlion  ■  Data  ii,  cl  de  slylo  Da'.a- 
ria;.  (Decr.  10  l)«<cnibris  1G53.) 

Amyraldus  Moscs.  Vide  Synlagtna  Tbc- 
bium. 

Anaorcontc.  ViJe  Marcheili. 

.\n  ilisi  Critiea.  Vide  Del  Calloiicii^mo  délia 
Chiesa  d'Ulrccbl. 

Analisi  del  Concilio  Diocesano  t!i  Pisto'a 
celobralo  ne!  nicse  di  Seltciibre  drll  anno 
1786,  ossia  Saggio  dei  molli  crrori  coniro 
la  Fede  neU'islcsso  Ctîncilio.  liai  a  1790. 
Tomi  2.  (Decr.  10  Juliil7î)7.) 

Analisi  del  Libro  dclie  prescrizioni  di  Ter- 
tnlliano  con  alcune  osstrvazioni.  lu  Paua 
1781.  Sine  Auctori^i  nomine.  (Decr.  7  Augusli 
178G.) 

Analisi  c  confulazionc  siicrinla  dclla 
B  )lla  del  S.  Padrc  Papa  Pio  Vl.spdila  in 
Francia  ai  Vescovi,  e  Clero  di  quella  Na- 
zione.  (Decr.  26  Augusli  1822.) 

Analisi  scrupolosa  délia  Keligione  Cri- 
sliana.Fù/e  la  Religione  Crisliana  libcrûta 
dalle  ombre. 

Analyse  Rai-ionnéc de Baj  le,  ou  Abrogé  Mé- 
thodique de  ses  ouvrages,  parlicuLèrcment 
de  son  Dictionnaire  hislcrique  et  critique, 
(iotit  les  Remarques  ont  été  fondues  dans  le 
texte,  pour  en  former  un  corps  instructif  et 
agréable  de  hclures  suivies.  (Decr.  15  Julii 

i7-:7.) 

Analyse  Baisonnce  des  Evangiles.  Vide 
Histoire  criiique  de  Jésus-Christ. 

Analy  is,  resolulio  Dialeciica  qua'nor  li- 
hrorum  Inslilulionum  hnporialium,  una  cuni 
quarumdain  ulilium  quicsiioiium  Juris  cx- 
p.icatione,  cum  pruifalione  Ludovici  Gremp. 
(App.  Ind.  Trid.) 

Analysis  professionis.  Vide  Peroira  de  Fi- 
goiereido.  Idem  lia.ice  cum  dilucidalionibus. 

'Avi^'/vr.-jT  juris,  qu.)U  io  ai>probaudis  Poa- 


010 


(iliribus  lm,)craloro<  habuerunl.  (App.  Ind. 
Trid.) 

Anasiasii  (S.)  Sinaila?  Anago;j:icaruni  con- 
teiii;dii(ioiium  in  ncvaéniiToii  liber  \ll,  cni 
pra'inissa  <  si  Fxpostulalii)  de  S.  Johaiinis 
(!iii  ysnslomi  l<!|iisliil.i  ad  (.'œsariuni  Mona- 
clium.  lidilio  Lovdin.  1682.  (I)etr.  23  Janua- 
rii  168'..) 

Anaslcsio  Lcolilo.  Viilc  I.eofilo,  etc.  (lom- 
munione  del  Pnpolo  nella  .Mcssa. 

Auaslasius  (Joanncs)  W'Iu.mius.  ('  CI. 
Ind.  Trid.) 

Analomia.  /i.rcusa  Mnrpuriji  per  Eiiclui- 
riuin  Cirvicotnum.  (Ind.  Trid.) 

Analomia  Monarlii.   \  idn  l'hi'-iophili. 

.\nalomia    Si)cielalis   Jvsu,  sive   j)rol'ali(» 

spirilus  Jesuilarun».  (Decr.  2"{  Augusli  IC.'i'v.) 

.Viiciea  (!')  Clergé  constilulionnel  jugé  par 

un  l!;vè(|(ic  (IMlalie.  (Decr.  2(5  Augusli  1822.) 

Aiidachts   Vebung.  Vide  Plagula    sic   in- 

scripla. 

Au  (!')  deux  mille  quatre  cent  quarante. 
Rêve  s  il  en  fut  jamais.  (Decr.  15  Novembris 
1773.) 

Andreœ  Jacobns.  aliiis  Schmidlinus,  Puftor 
Goppingensis.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Amlrea;  Joanncs  (>.).  Fxatncn  Tropbœo- 
rum  Congregationis  praîtensœ  AnglicanœOr 
diiiis  S.  Henedicli.  (Decr.  12  Decembrs  1624.) 
Andrcaî  Joannes  Valentinus.  Mytho!ogiai 
Chiislianœ,  sive  virtuium  et  viliorum  vilai 
humanœ  imnginum  libri  très.  (Decr.  k  Fe- 
briiaiii  1G27.) 

Andréas  (Va'crius)  Desselius.  Vide  Slru- 
\  lus. 

Andrews  jLanccllollus)  Cislerciensis.  Tor- 
tura Torii,  sive  ad  Mallhaîi  Torti  librum  re- 
spoiîsio.  (Decr.  0  Novembris  1609  et  30  Ja- 
r.uarii  1610.) 

Andringa  Reynerus  (ab).  Doctrina  non 
Universitatis  Lovanicnsis,  sed  quorumd.im 
privatorum.  Donec  corrigatur.  '  Decr.  \k 
Aprilis  1682.) 

Angelius  Jonnnes.  Vide  Werdenhagen. 
Angelo  ralor  Daniel.  OfHcina  Poclica,seu 
Viri:iarium  Poeticum.  (Decr.  16  Decembria 
IGOo. ) 

Angers  Evôqjie  (d'j.  Mandement  sur  la 
Signature  du  Forîrsulaire  du  8  Juillet  1665. 
(Decr.  5  Januarii  1667.) 

Angliœ  (lllustrissimi,  ;;c  potenlissimi  Se- 
natus,  populique)  Seiilentia  de  eo  Concili:), 
<;ui)d  Paulus  Episcopus  Uomanus  Manluoi 
lulurum  simulavit.  (ind.  Trid.) 

Anglica,  Hibernica,Normannica,  Camorica 
a  V(  leribus  scripta  ex  BibiioUteca  Guilielmi 
Camdcni.  Donec  corrigatur.  (Decr.  16  De- 
cembris  1603.) 

Anglus  Anlonias,  auctor  libri  de  Origine 
Missœ.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Anglus  (Thomas)  ex  Albiis  Easl-Saxonum, 
S'il  Albius,  cognonicnlo  While.  Opéra  omnia 
cl  Scripta.  (Decr.  17  Novembris  1661.) 

Anguisciola  (Angelo  Cahriello).  Délia  Ile- 
braica  Medaglia  delta  Maghen  David,  cl  Abra- 
ham Dichiarazioiie.  (Decr.  16  Slariii  1621.) 
— Proiiiietur  etiam  omne  liujusmodi  Nu~ 
Viisnid,  et  mandalur  ut  qui  illad  habenl  ml 
S.  Of/kium  déférant.  IDca'.  16  Maitii  1621.1 


M7 


niCTIONNAlUt  DF.S  UKRF.SIES. 


fllï» 


Anifius  (Jo.Tnnos)  Dulmro'  sis.  Thpsnunis 
prrpctiins  Indiikcnliarum  S(>rai'lii  i  Ordiiiis 
5.  Franrisci.  (Occr.  20  Oclobris  1707.) 

Anima  {i\o)  Prulmum  Cdiîiinnil.iria.—  ^u- 
riosum  noljix  nnliira  ingeniiim  (ledit.  --Sciiora 
de  rita  benta  c.  32.  (Dccr.  (iie  G  Dec  mbiis 
178i.)  Doncc  C'.rr  ga'xir. 

Anima  (I  )  di  Fcrr.inte  Pallavicino.  (Dccr. 
18  Dccpmbris  IGW.) 

Anima  (I')  di  Ferranîc  Pallnvirino  divisa 
in   sei   vigi  ie.  (Dec-.  20  Febru;irii  1070.) 

Aninvili  Parlan'i  ((ili).  Poci  a  Fpico  di- 
viso  in  vcnlisci  C.uili  di  Gir.mb.iUista  Casii. 
Vi  sono  in  fine  a^jïiunti  quallro  Apoloi^bi. 
Milano  MDCCcii.  Presso  PiroH.ï,  c  M;!*!  oro 
"^lampalori  Libraj  in  S.  Margarila.  rùi(  C  ;- 
>li.  (Dccr.  20  Au-usli  1805.) 

Animaux  (les)  plus  que  Macitines.  Vide 
de  la  MoUrie. 

Anr.ali  dil  mondo  os^ia  Fasli  Vniversali 
di  lulli  i  Icmpi  e  di  luUi  i  luoghi  dcila  lerra 
ec.  ec.  Corredali  da  prospeiU  ^enorali  e  par- 
licolari,  c  da  tavole  a'.fibelii  hc  doi^li  Uomini, 
e  dclle  Co5C  pel  cui  mczzo  il  libro  diventa 
un  repprlorio  Enciclopedico  slorico.  (Dccr. 
23  Jiinii  1830.) 

Annali  Ecclosiaslici.  Fi'rfe  Folia  impressa. 
Annat.T,  e  Index  Taxalionum  Ecclesia- 
rum  el  Monasloriorum  per  uuivcrsum  Or- 
hcm. Abnœreticisdfpravdtœ.  App.Ind.Trid.) 
Annalus  (Pelius).  Apparalus  <:d  posilivani 
Theolopiam  melhodiou^.  Tom.  i  et  n.  Dunec 
currig'intur.  (Drrr.  12  Scplembris  171'i-.) 

Année  (!')  Chréiiennp,  ou  les  .Messes  des 
Dimanches,  Fériés  cl  F'èles  de  loule  l'année. 
(Decr.  7  ^cplembris  1093.) 

Anno  {!')  ducmila  quallrocenfo  qiiaranla, 

sogno  so  mai  lo  fosse.  (Decr.  15  Novembris 

1773.)/(/ernrum?(o/t>.(Dccr.20Aup;usli  1822.) 

Annotazione  (curiosa,  c  d  sliula)  di  lutli 

gli  nomi.cbe  sono  sla  i  sino  al  prosenle  tiella 

Lisla  del  Giuoco  del  Semin.irio  di  Gcnova, 

Na poli, Tori no, Milano, e  Venezia,(onrosira- 

zioni   sopuiîc    nolle   siiddcilc   Ciltà,   cou    la 

interprolazionc  de"  so2;ni,  ed  altre  curiosiià, 

per  avvenlur.'ire  i  giuocalori,  dala  in  Inre  da 

CsrloFrancc^co  G  ipulo.  (Decr.  loJul  i  1732. j 

Anonyme  (l    persiflé.  Fù/e  de  la  Mellrie. 

Ansaldius   (Franciscus).  De  .lurisdictione 

Tracialus    Doncc   co  ri^/citur.  (Decr.  18  Dc- 

ccrabris  10V0.) 

Aiilica  Disciplina  délia  Lilursia,  osia  Messa 
criobrala  co'le  solile  oITerlc  per  li  Vivi,  e  per 
li  Morli    (D.cr.  13  Aprilis  177i.) 

Anlochrisl  (I')  Romain  oppose  h  l'Anto- 
chrisl  Juif  <Ui  Cardinal  Bcllannin,  du  Sieur 
Ri^mond  et  autres.  (I)ocr.7Sep!eml)ris  loG9.) 
•Vnli-coiilract  social.  Yidc  IJauclair. 
Aiilico'onc,  overo  Confiitazione  d  lia  Lrl- 
irra  il-HJicaloria  del  P.  Colouc.  (Dccr.  10 
Martii  1021.) 

Anlidolo  conira  le  calunnie  de  Cnpuc- 
cini,  composlo  per  li  Fideli  confessori  tiella 
verjlà  nelle  Leghe  de'Grigioni.  (Decr.  k  Fe- 
î)ru  rii  1027.) 

Anli-Pamcla  (1),  ou  1  i  fausse  Innorencc 
découverte  dans  los  aventures  de  S\rcne. 
(Decr.  22  Maii  17V5.) 

An(i-.»3c..<iiur.  V Ulr  de  la  Mdlric. 


Anti- Sturmius  (Lionicus)  a  Sluru;eneck. 
fl  CI.  App.  Ind.Trid.) 

Anlilhèst'  des  faicts  de  Josus-Cbrisf,  el  du 
Pape,  mise  eu  vers  Français,  imprimé  à 
Rome  l'an  du  grand  Juliilc  1000.  (Decr.  18 
Orlobris  1008.) 

Antoine  Jaq.  r\oustan.  Vide  Offrande  aux 
A  11  tris. 

Apellus  (Joannes)  Norimbergensis,  (l  CI. 
Ind.  Trid.) 

Apborismi  doctrinre  Jesuitarum  et  alio- 
rum  aliqtiot  Pondficiorum  Docloruin,  qnibus 
veriis  Cbrislianismus  corrumjitur,  pax  pu- 
blica  (urbalur.  (Decr.  12  Deceuibiis  IGiV.) 
Apocalissc  (!')  di  S.  Giovanni  Aposlolo  iu 
volgare  lingua  Iradolta,  e  con  un  nuovo  me- 
todo  espiicala  da  Eunodio  Papia  ....  Lu- 
gano  1781.  (  Emenlilum  nomcn.)  (  Decr.  20 
Januarii  178î^.  ) 

Apologelica  responsio  ad  scabiosum  li- 
b<l  iim  cujusdain  Canonici  Régula  is  Ecclo- 
sise  Unt(  rslorfensis  nupcrrime  vulgatum  sub 
spccioso  lilulo  :  Discussionis  Tboologico- 
Ji  ridira;  conira  discussionem  problcmalicam 
ad  docanlalam  legem  Amoriizalioiiis  bono- 
rum.  (Decr.  12  Martii  1703.) 

Apo'ogia  Catholica  adversus  libellos,  i!e- 
claralioncs,  monita  el  consultaliones  fac- 
las,  srriplas  et  éditas  a  frdcralis  pcrlur^ 
baloribus  pacis  in  Krgno  Franciœ  per  E.  D. 
L.  I.  C.  (App.  Ind.  Trid.) 

Apologia  Confessionis  Auguslance.  (Ind. 
Trid.) 

—  Et  ccplerœ  omnes  Ilœreiicorxnn  Apologiœ. 
Ville  Décréta  §  1,  num.  2. 

Apologia  conira  lienricum  Duccra.  (Ind 
Trid.) 

Apologia  contra  sîa'us  Burgundia;.  (App 
Ind.  Trid.) 

Apologia  del  Catecbismo  sulla  Comuniont 
del  Sagrifirio  délia  Messa.  (Decr.  1 S  August. 
177o.)  Vide  Calccbismo  esposlo  iu  forma  d. 
Diabgbi  sulla  Comuni  )ne  dcU'Augusiissimo 
Scigrilicio  ilella  Mevsa,  eîc. 

Ap  logia  délia  (]orrispondrnza  di  Monlc- 
verde  coniro  il  Ciornnle  la  Voce  doUa  Ri- 
gione  ('Dccr.  7  Januarii  1830.) 

Apologia  Graîcorum  de  Piirgalorio  ignc  in 
Concilie  Basileen.si  exbibita.  (Ind.  Tri  t.) 

Apologiy  Panegyrcos  Janscniana;  ad  Théo 
logum  Eovai)icns(in,  ubi  Janseniani  Fac  i 
a^serlion^'m  Formulario  inclnclabililer  con- 
tineri  ostondilur.  (Dccr.  20  Oclobris  1707.) 

Apologia  M  Panogyrcos  Jansenianaî  confi- 
gens  Jatisenismi  Hisloriam  breVem  corra- 
sam  a  L.  C.  Dcckcro.  (Decr.  29  Oclobris 
1701.) 

Apologia  III  Par.egyrcos  Jansenianaî  enrr- 
vans  Defcnsioncm  l)revem  Hislotiai  Jatisf- 
n  smi  connatim  a  L.  (l.  Deckero.  (Dccr.  20 
Oclobris  1707.) 

Apologia  |)ro  Sac.  Congregalione  Indici*, 
ejusque  Secrelario,  ac  Dominicanis  conira 
Pétri  a  \alle  Clausa  libellum  famosum. 
(Decr.  20  Febniarii  IGCi.) 

Apologia  Willidmi  Princifiis  Auriaci,  Co- 
milis  Nassovia»  ad  pro:crlpiioncm  ab  Ilispa- 
niarum  J'ege  in  enm  prou)ulgatain.  (App. 
Ind.  Irid.j 


91!) 


iM.u,x  i,iimoiiii\i  rnoiiMiiiouDM. 


0"0 


Apolopi.i  tli   I''r.  nciicdcllo  Sol.iri  Vrscovo 
(ii  N<»li  rondo  il  In   Iv"  '  (lard.  (Icnlil  divisa    , 
in  Ire  parli.  (Dccr.  :t()  Scplcimbri';  1HI7.) 

Apolo;;;!^  do  Monsieur  JaiiscMiiii**,  l'lv<>t]ue 
iripn-,  cl  d(î  la  dociiiiM'  (!(•  S.  Anf;nsl.iii  cx- 
pli(|ii^'C  dans  son  livre  iiililiiUr  Auiiiistitntit, 
ronirc  liois  sermons  dci  IMoiisictir  llahoil, 
Tli('()l()(,'al  <lo  l'.iris.  (I)ocr. 'i:i  Aprilis  lO.Vi.) 
A|olii};io  (Seconde)  pour  Mr.  .lansi'iiiiis 
lîv(^  luc  d*lf)re,  el  pour  la  doelrinc  de  S.  An- 
misliii  expli(iu(''e  dans  son  livre  iiilitnlé  An- 
(ptstimis,  coulie  la  lU'jxmse  que  Mr.  Ilalterl, 
Tliéo  ();;al  de  l*<iri^,  a  laie  A  la  [ireniiùro 
Apolo<;l('.  (Decr.  23  Aprilis  1(»5V.) 

Apolot^ie  de  Ions  les  Ju'^einents  rendus  [)ar 
les  Triltiinatix  séculiers  en  France  contre  le 
Schisme,  dans  la<]uclle  on  élahlil  :  I*  l'in- 
jusliee  el  rirrcgularilé  des  refus  de  Sace- 
nienis,  de  Sépulture,  el  des  autres  peines 
(|u*on  |)rononcc  contre  ceux  qui  ne  sont  |)as 
soiiinis  à  la  Conslitulion  Uni^mitus;  2"  la 
conipélencc  des  Ji  ges  Laïcs  pour  s'opi)oscr 
A  tous  CCS  actc<  de  Schisme.  To.  i  cl  ii. 
(Brevi  Bencdicti  XIV,  'iO  Novcrnhns  1752.) 

Aptdogic  des  dcvols  de  la  S.  Vierge,  ou  les 
tientimcntsdc  Théolime  sur  le  libelle  intitulé  : 
les  Avis  salutaires  de  la  Bienhcun^fise  Vier^'e 
à  ses  dévoîs  indiscrets  ;  sur  la  Lettre  apolo- 
|;éti(ji;e  de  son  Autour,  et  sur  les  nouveaux 
Avis  en  forme  de  Ucflcxions  ajoutez  au  libelle. 
(Decr.  5  Junii  1677.) 

Apologie  des  Lettres  Provinciales  de  Louis 
Je  Monialte  co!itre  la  dernière  Réponse  dos 
PP.  Jésuites,  intitulée  :  Entrelien  de  Cléan- 
Jre  cl  d'Eudoxe.  (Decr.  11  Mailii  170i.) 

Apolo;;io,  ou  Défense  des  Chrétiens ,  qui 
Boni  de  la  Religion  Évangél  que,  ou  Réfor- 
mée, sali>faisant  à  ceux  qui  ne  vcult  ni  vivre 
PU  paix  el  concorde  avec  eux.  (Deci'.  12 
Decembris  1624.) 

Apologie  pour  le  Synode  de  Dordrecht,  ou 
réfutai  on  du  livre  intitulé:  l'impiéic  delà 
Morale  des  Calvinistes.  (I)ccr.  31  Mariii  1G81.) 
Apologie  pour  les  Casuisles  contre  l(>s  ca- 
lomnies des  Jansénistes  par  un  Théologien 
ri  Professeur  en  Droit  Canon.  (Docr.  2i 
Angusli  1()59.) 

Apologie  pour  les  Relgieux  Bf'nélictins  du 
Diocèse  et  païs  de  Liège,  louchaiit  leurs  pré- 
Béance  el  prérogatives,   pour   servir   do  Ré- 
ponse à  un  écnl  intitulé;  Répartie   de  Mr. 
i'abhé  de  S.  Gilles.  Ob  transgrei'sionem  im~ 
vosili  silentii.  (Deci-.  17  Mail  173i.) 
A|;oiio  Tetrus  (de).  Vide  de  Abano, 
Aponle    Laurentius  (de).     In  D.   Mattliœi 
Evangelium    Commcntariorum     lilleralinm 
et  moriilium.Toii'.us  ii.  (Decr.  27  Mail  1G87.) 
Appellan'e.  Vide  Cosa  è  un  appellante. 
Appelhilione   (de)    ad    Romanam   Scdem. 
Vide  Von  der  Appcl'azi  n. 

Appréciation  du  projet  de  Loi  relatif  aux 
Ir.is Concordats  pari.  Lanjuinais.  Paiis  1817. 
(Decr.  22  Mariii  1819.) 

Approbuliones  Theologoriim  ex  variis  Re- 
ligionibus  et  Ordinibus  Doctrir.œ  Coinelii 
Jansenii.  Vide  Tcslimouia  Erudilorum  Vi- 
rorom. 

A(|uilinius  CaBsar.  De  tribus  Ilistoricis 
Cuncilii   Tridentinl.  (Decr.  21  Mariii  1668.) 


Arjuin  Ludovicus  H<'nricu«  (d  ).  Vide  \)n- 
quiii. 

Arelino  Pii'Iro.  O/irra  oinnia.  (Iiid   Trid.) 

Are'.inus  (Hnedicius)  Herncinsis.  li  CL 
A|>p.  Ind.  Trid.) 

Argens  INLirijuis  (d).  Vide  lloyer. 

Aruentano  Luigi  Fr/inceseo  (d').  Kserei/j 
dcl  Crisirano  intcriorc;,  n<M]uali  H'iiiso'/nano 
le  pialticheper  con'ormaro  il  nosln»  iiilcî- 
riore  a  (|uel!(i  di  C<'SÙ,  dalla  lingua  Finnccse 
iradolli  nell'  It.iliana.  (I)cer.  Il  Jnlii  172H.) 

Argolus  Andréas.  Ptolemauis  [);itvus  in 
Cenctliliacis ,  junclus  Arahibus.  (Decr.  10 
Junii  16!)S.) 

Ar;;yrophyIax  C.  Kpislola  ad  Germanorum 
IVineipcs.  (ind.  Trid.) 

Aricîer  Altamannus.  Ilermencutica  ïiiblica 
Generalis  usibus  acaderaicis  acconimo  lata. 
(D  cr.  21)  Augusti  1822.) 

Arioslo  Lodovico.  Vide  Satire 

Arilhmaîus  Valcntimis.  Periculam  Ac'ide- 
niicum  ,  id  c>il  Disccplalionum  Legaliutn 
p.irlus,  in  duas  divisus  parles.  (Decr.  16 
Mariii  1621. J 

•\rlensis  (Peirus)  de  Scudalupis.  Sympa- 
Ihia  seplem  mctallorum  el  seplem  seleclo- 
rum  lapidum  ad  Planetas.  (Decr.  4  Dcccni- 
bns  167/1-.) 

Arnalilus  Anionius,  Advocatus  Parisiensis. 
Oratio  conlra  Jesuitas  habita  Parisiis  k  cl  3 
Idus  Jul.  (Decr.  5  Novemb.  1609. 

(Decr.  3  Aug.  165G.) 

Arnaldus  Anionius,  Theologus  Pnris'ensis 
Epislola  et  Scriplum  ad  sacram   Facullalenj 
Parisiensem  in   Surbona  congrcgalam  die  7 
Dtcembris  mdclv. 

—  Scripii  pars  altéra  ad  sacram  Fa»  ulla- 
tem  Parisiensem  in  Sorbona  congregalain 
die  10  Decembris  mdclv. 

—  Episloia,  el  aller  Apologelicus  ad  sa - 
cram  Facullatem  Parisiensem  in  Sorbona 
congregatam  die  17  Januar.i  aniii  jincLvi. 

—  Epislola  ad  Henricum  Holdenum,cuyMS 
initium  :  Ea  tempo;  uin  condilione. 

—  Vera  S.  '1  homœ  de  Gratia  sufficienli 
cl  efficacia  doclrina  dilncide  explanala. 

—  i'roposiliones  Theolo^icaB  duaî,  de  qui-, 
bus  hodie  maxime  disputalur,  clarissime  de- 
munsîratœ. 

—  Lettre  à  une  personne  de  condition  sur 
ce  qui  esl  arrivé  depuis  peu,  dans  une  Pa- 
roisse de  Paris,  à  un  Seigneur  de  la  Cour. 

—  Seconde  lettre  à  un  Duc  el  Pair  d« 
France,  pour  servir  de  réponse  à  plusieurs 
écrits,  qui  ont  été  publiés  contre  sa  pre- 
miôre  lettre. 

—  Instructions  sur  la  Grâce  selon  l'Ecri- 
ture  el  les  Pères;  avec  l'îîxpnsition  de  la 
Foi  de  riigl'se  Rom  line  louchant  la  Grâce 
et  la  Prédesitinaliou,  par  Mr.  Barcos.  (Decr. 
11  Mariii  1704.) 

Arnaud.  Progello,  o  rnanifeslo  con  questo 
litolo  :  œuvres  de  rnessire  Antoine  Arnaud, 
docteur  de  la  maison  et  de  la  société  de  Sor- 
I  onno.  Proposé  par  souscription.  (Decr.  S.  O. 
l'i-  Augusti  1759.) 

Arnisœus  Uenningus.  Opéra  omnia.  (Decr. 


9S1 


niCTioNNAine  or.s  iisarsirs. 


9^ 


7  «eplemhris  1003,  2G  Marlii  1G2I,  cl  2  I)c- 
ccmbiis  1G22.) 

Arnoidijs  Christnphorus.  Triginti  Rpislolrc 
rJiiloIoglCiT,  et  Hisloricrr  (le  Fl.ivii  Josoplii 
tosliiiioiiio,  quod  Ohrislo  Iribuil.  (Dccr.  20 
Junii  1G22.) 

—  Spicilcgium.  Vide  Urainus  Joh.  Ucn- 
ricus. 

AriioMus  fiOllKifrodus.  Ilistoria  et  (îc- 
scripîio  'l'hool  'g  jp  MyslicîO,  iicinque  \e.U'- 
riiin  cl  novoium  Mysiicoruin.  iDcir.  i  Mar- 
tii  1700.) 

Arnoldus  Nicolaus.  Ueligio  Sno!niana,  scu 
Cat(Ml)osis  Uaroviaiia  major  refulata.  (Oicr. 
15  .  aiHiaiii  ITli.) 

Aro(loiu)  Uabi  I5enjati;iii  («!').  Prcrcîli  d'i-s- 
sere  imparali  «'aie  donne  liobrec  l.o/zioni 
dichiaratc  amplaincnte  da  rpù'gor  la  casa,  cd 
«II.  var  li  figli.ioli  ncl  ti-nor  di  Dio:  Irad  ;(to 
dalla  linijifa  Tedrsca  nol!  i  volgare  j-.cr  llabi 
Giarob  Alpro;i.  Aggiiintovi  mo!ti  avverti- 
mcnl»,  e  nol  fine  diversi  preceili  dii)salar  le 
carni.  (Dccr.  21  Januar.i  1732.) 

Arrêt  de  la  Cour  du  l'arlemonl  poilanl 
siippiession  d'un  imprimé  iniilulé:  Leilros 
de  plusieurs  Kvèques  sur  l'obligalinn  de 
priver  de  l'oblalion  (in  Sacrifice  de  la  Messe, 
et  des  suffrages  do  l'Kglisc,  ceux  (;ui  meurent 
appelants  de  la  Constilu'ion  Uyv'f/enilus. 
(Brevi  Clementis  XM,  2)  Janua.'ii  I7i0.) 

Arrct  de  !a  Cour  du  Parlonienl,  i\u\  sup- 
pri.r.o  un  imprimé  inlilulô  :  Canonizaiio 
Vinceiilii  a  Paulo.  Parisiis,  Tjpis  Pclri  Si- 
moni  1737.  (lîre»i  Clementis  XII,  15  Fe- 
bruarii  1738,  cl  Dccr.  13  Aprilis  1739.) 

Arrêt  da  la  Cour  du  Parlement  sur  deux 
imprimés  en  forme  de  Brefs  du  Pape,  du  18 
Janvier  17Î0,  l'un  concernant  le  Mandement 
et  autres  écrit  de  M.  TEvOqne  de  S.  Pons, 
l'autre  touchant  le  Traiîé  de  l'origine  de  la 
inégale,  composé  par  le  ^ieur  Audoul ,  du  l 
Avril  1710.  (Dccr.  22  Junii  1712.) 

Arrêt  de  la  Cour  du  Parlement  sur  un 
Bref  du  mois  d'Août  mil  six  cent  qualre- 
viiigl,  du  2V  Septembre  1G80.  ^.'tVjJu  manu- 
scripinm.  (Brevi  Innocenti  XI,  18  Decembris 
IGSO.) 

Arrct  de  la  Cour  rendu  sur  les  Remon- 
Irances  et  Conclusions  de  Mr.  le  Pr.cureur 
uénéraldn  lloy,  qui  le  reçoit  aj)pclant  comme 
d'abus  d'un  Mandemcnl  du  Sr.  Evcmiuc  de 
Vannes,  5  Juin  17^ti,  extrait  des  llgislres 
du  Parlement.  (Decr.  22  Mail  17V5.) 

Arrêt  de  la  Cour  du  Parlement,  perlant 
suppression  d'un  livre  intitulé  :  Inslruclion 
Pastorale  de  M.  rArcbcvèque  de.  Cambray, 
cl  «l'une  Thc^sc  soutenue  en  Sorbonne  le  30 
Octobre  173'i,  du  18  Février  1735.  (Uicvi 
Clementis  XII,  18  yî7/;lt  1735.) 

Arretin  (!')  Moderne.  Première  cl  seconde 
Partie.  A  Rome  (falsis  typis)  mdccl\xvi. 
(Decr.  13  Augusti  1782.) 

Arringa  Filosofica  (Tullo  ê  ordine)  indi- 
ritta  alla  |)restantissima  donzella  la  Signora 
£loi!>a  Pimentelli.  ^Decr.  19  Januarii  182i.1 

(Décret.  22  Dec.  1700.) 

Arsdckin  Kicbardus.  Tliiologia  triparlila 
uuivcrsu.  Tom.  i. 


—  Tom.  Il,  i*ars  .  et  ii 

—  Tom.   III.  Douce   corripanlur. 

Art  (T)  de  connaître  les  Femmes.  (Decr. 
11  DecTi.bris  182G.) 

Art  (1)  de  jouir.  Vide  de  la  Mellr'e 

Arte  (deir)  d'iunare  libri  d:ie.  Opéra  ber- 
n-.M-a.  ("fine ira  [fctlsis  typis)  17G5.  (Decr.  9 
Julii  17G5.) 

Arte  (T)  di  conscrvnre  ed  accresrere  la 
bellezza  délie  Donne  scritta  da  un  Filanlropo 
Subalpin  •.  Torino  presso  Michelangelo  Mo- 
ranoTAiino  xi  délia  Kep.  Francesc.  (Decr. 
22  Decembris  1817.) 

Aricmidorus  Oaeirocrilicus.  Conventus 
Afric;niis,  sive  discep'.alio  jndicialis  apud 
Tribunal  Prwsulis  Augnstini  inter  ve'eris  et 
noviîiaî  Theolo^i.Te  palronos.  (Bulli  Urbani 
Vni,  G  .Marlii  lG'»l,ct  Decr.  23  Apri  is  16:4.) 

Arlhus,  seu  Aribusius  Golhardus.  Mercu- 
rius  Callo-Belgicus  Sleidano  snccenturialu^. 
(Dccr.  12  Novemb  is  16IG,  cl  3  Julii  IG25.) 

Arliculi  a  Facullate  sacrœ  Theologiœ  Pa- 
risiensi  determinati  super  matoriis  Fidei 
nosira;  bodieconlroversis  cnm  Antidoto.  Oput 
Joannis  Cnlvini.  (Ind.  Tiid.) 

Aricnli  Fidei  pra?cipui  ad  unioncm  ulrius- 
que  Eiclesiœ  Romano-Calbolieîe  cl  Lu- 
thcranœ.  (Decr.  30  Aprilis  1685.) 

Artopœ:s  H(  nricus  (!  Cl.  App.  Ind  TriJ.) 

Arlopœns  Peirus.  (l  Cl.  In  i.  Trid.) 

—  Evang-licae  Conciones  Domiuicaruni 
loliits  anni  per  IJialeclica  et  Rbctorica  arli- 
ficia  breviler  Iractata».  (Ind.  Trid.) 

Arturus  (Thomas)  Brilannus.  (1  Cl.  Ind. 
Trid.) 

Ai  u.nœus  D»'miuieus.  Discursus  Academici 
de  Jure  publico.  (Dccr.  22  O,  tobris   1619.) 

—  Commenlarius  Juridico-Uisîorico-Po- 
lilicus  de  Comiiiis  Romano-Gerinanici  lin- 
perii.  (Decr.  18  Junii  1G51.) 

A.  S.  C.  Disscrlatio  pro  Francisco  Suarez 
de  Gralia  a;^ro  oppresso  collata  per  absolu- 
lionem  a  S  cerdole  prsescnle  impensam  , 
prtcvia  pcccalorum  cxposilione  epistolari. 
^Decr.  10  Junii  1C5S.) 

Asce-is  Spirilualis  pro  Confratern'tale  S. 
Joseph  o<iiia  a  Confrati  ibus  dicla;  Confra- 
tcrn.t.itis  in  lîcelesia  Varsaviensi  Carmellta- 
rum  discalccalorum  congrega  is.  (D^cr.  30 
Junii  1671.) 

A^cianus  Dorothcus.  Mon'es  Pirtatis  Ro- 
manci'.ses  hisiorice,  canon'cc  ,  Iheolo^ieo 
delecLi.  Priciuitlilur  Tractalus  de  Ner>is  rc- 
rum  gcrcndarum  RomnnreFccIesia^.Subjungi. 
lur  Biga  Scriptornm  PontificiorumNicolai  Ba- 
riani  Montes  Impietalis,  cl  ^iicbaelis  Papafa- 
vaiDoeisii»  contra  Montes  Pielalis.  (Dccr.  12 
Marlii  1705.) 

Ashw.irby  Joannes.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 

A>licve  Anna.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Asilo  Ecclesiaslieo.  Vide  Discorso. 

Aslacus  Conradus.  De  dicendi  cl  di.scendi 
ralione  li'iri  1res.  (Decr.  2  Decembris   1622  ) 

Asscdio  (1')  di  Fircnze.  Caiiloli  xxx.  (Decr. 
iï  Februarii  1817.) 

Assemblt  a  dt  i  Vcscovi  di  Toscana.  Vide 
Rinessioni. 

Asseriio  Luca    l'ù/eSeelli  di  Leitcre. 

Asscrtio  Juris  Fcclcsiic  Moiropolitana"  11* 


f):;s 


I.NDIA  LinilOllUM  l'HOlIlUiIOKUM. 


Il  njccliiuc  Uon»;ino-C.ilInilira'<  ndvcrsus  quos- 
«l.tm,  (]iii  ('.un  .ni  insl.ir  iM-cIcsi.iriiin  |)(«r  In- 
liilcliiiiii  pcrscciiliiini'H  (Ir<-ln)('l<ii'(iiii  jiir«i 
prisliiH)  |)(Miitiis  cxcidisso  oxistiiiiaiil.  l'or 
j.  {].  !•'..  .1.  II.  l-icrnl.  cjnsilcni  l''('c.l('si;i' (1.1- 
inxiiriiiii.  (|{r(>vi  Clciiu-iilis  XI,  '»  Octoliiis 
1707.» 

Asloii«  (J(iamics)  An;;liis.  (1  Cl.  Iiid. 
Trid.) 

Alli.'iiiasii  (S.)  Tr.'JcIahis  (Ih  vcra  ol  piira 
Kccli'sia.  l''<iho  ri  adsci  ipfns.  ;lii(l.  'Iril.) 

Allian.isitis  NU c h. ici  Aii;;eliis.  S;mclissimaî 
{)ci|)ara^  Landes  coiilniti  et  qiiiti(|ii.'i<;int'( 
Psalnionnu  pri:ra  vcib  i  oxponciili'S  David. 
(Dccr.  1-2  Doccnihris  Kiti'i.) 

Atrociamis  Joannos.  f  1  Cl.  Arin.  Iiid. 
ïiid.) 

AUoslalio  Notaiialis,  quod  lu'qi.'o  Dcric- 
liiin  SS.  I).  Urbaoi  Vlli,  noq.ic  Pauli  V 
Lovanii  sit  |)ul)li(aliiiu.  Incipit:  l'ijço  iu- 
frasiripdis  aimai  lUiivcisilalis  Sludii  C<mii'- 
ralis  Oppidi  Lovaniciisis  Notarius,  cl  Scriba. 
Finit:  Petrus  Miiiiarrl  Not.  (Uulla  Urbani 
Vin,  G  Marlii  IG'.l.) 

Atli  0  Decreii  d  I  Concilio  Dioccsano  di 
Pistoja  deiraniio  mdccixxwi.  In  Pisloja  por 
Alli)  Braca  i  Slampatore  Voscovilo.  (IJnlla 
Anclorem  Fidei  SS.  D.  N.  Pli  PAPiE  SKXTI, 
22  Angusli  179V.) 

Avantages  du  Mariaçic,  cl  combien  iî  est 
nécessaire  el  s;)luiaire  aux.  Prêlres  et  aux 
Evéques  de  ce  Icmps-ci  d'épouser  une  liilo 
Cbielicune.  ïonie  1    cl  '■2.  (Decr.  7  Jauuarii 

r;()5.) 

Au-delà  du  IJbin.  Vide  Lcrminier. 

AuclorUale  (de),  oflicio  el  polesl.ite  P.is- 
toruin  Ecclesiasticorutn  ;  el  qu  itemis  siiit 
audieudi,  e  sacris  litieris  déclarai  o.  (App. 
lad.  Trid.) 

Audingus  Wolfgangu^.  (1  C!.  App.  Ind. 
Trid.) 

Audoul  Gaspard.  Traité  de  l'Origine  de  la 
llégale  et  des  causes  de  son  établissem  iit. 
(Drevi  Clem.  XI,  18  Janu  irii  1710.) 

Avenaiius  ,  vnlcjo  ilalicrman  Joannes. 
(ICI.  App.  Ind.  Trid.) 

Aver.daiio  iMirhë!.  De  Divina  Stienlia  el 
Praîdeslinalioîie.  Toîhus  i,  ii  et  m.  (D;î(  r.  17 
Januarii,  et  3  Aprilis  IG85.) 

Avene  (Joannes)  llubeaquensis.  (1  Cl.  lud. 
Trid.) 

Avcnstein  (d')  Schmid.  Piincpj   delta  Le- 
gislazioue     universale.    Donec    corrigaliir. 
(Decr.  11  Juiiii  1827.) 

Averitinus  Joannes.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

—  Liber,  in  quo  declarantur  causœ  mise- 
riarum,  quibui  Cltrisliana  Uespublici  pro- 
niilur.  Qui  exlat  in  Tom.  i  Chronic.  Turci- 
cor.  Lvniceri  png.  ii'S.  (App.  Ind.  Tiid.) 

Avcnirol  (jiovanni.Lellera  al  potenlissimo 
Re  di  Spagna,  ntila  quale  si  diciiiaia  il  mi- 
slero  (lel!a  Guena  délie  xvn  Province  del 
Paese  Basso.  (Decr.  10  Mariii  1G21.) 

—  Eadem  fîispanico  idioinate. 

Avei  tissoni-nis  sahitaires  de  la  Bienhen- 
ronseN'iergcàsesdévo'.s  indisrrels,  par  M.  W. 
Doncc  corrifjnntur.  (Decr.  30  Julii  1678.) 

Averlissemenl  sur  l;i  Déclaration  suivante  : 
Déclaration  de  plusieurs  Uelig-eux  Bénédic- 


lins  di'  l'Abbaye  Boyale  de  S.  Lucien  ,  pré- 
senlée  v\  si^mliéeà  Mr.  l'I'lvéqiie  de  Beaiivai» 
le  ISA^ril  1721 .  (Dec  r.  ii  Sepleinl. ris  1727.) 

A  verlissemeiit  sur  les  Li  llr«!s  siiiv  inles  : 
f.ellres  du  W.  P.  D.  Charles  lii'^sird  au  II.  P. 
I).  Jean  D.in-l  ;  Héiionse  du  \\.  p,  |).  Jean 
Darel  A  la  lellre  iirécédenle;  Lelle  édifianlo 
ail  W.  P.  I).  Tliierri  de  Viaixiie.  (Decr.  2  Scf)- 
teiiibris  1727.) 

Averlissenienl,  CHJnH  initinm  :  Celui  qui  a 
recueil  i  les  |)assaj^es  rapporlés  cy-dcvant  a 
<Tii  f.iire  pl.iisir  au  publiit,  elc.  Finis  raio  : 
afin  d'apprendre  leur  condainn.-ili<in  <'^  plus  do 
personnes.  Quod  lia'irtnrp.  ."{V  Opuscitli  in- 
cripti'.  Décret  de  N.  S.  Père  le  P.ipe  Inno- 
cent XI  contre  plusieurs  |>roposi  ions  «hî  Mo- 
rale (Decr.  31  Marlii  l(i8l.) 

Avertisseinentqu'onl  mis  à  la  télé  des  vrais 
MS.  d'un  Curé  de  W.  des  personnes  qui  so 
propo  eut  de  les  rendre  publies.  (Decr.  11 
Julii  1777.)  Vide  Cures  Lorrains  Alleujauds. 
Vide  Extraits  des  MSc. 

Avis  l''raleinels  aux  UllramotitainsConcor- 
dalistes  :  Qnaie  transip edimini  rnnndutam 
])(i,  propter  tradilioncni  lesirum  :  Math,  xv, 
3.  A  Londrv's  ,  I8;i9,  sine  njtnine  aucloiis. 
(Decr.  '2{  Jiinii  1817. 

Anguslini  et  iiieronymi  Tlieologia  (Ind. 
Trid.) 

Anguslini  ïlipponensis  et  Anguslini  Ipren- 
sis.  De  Deooinnes  salvari  volenle,  et  Chri- 
slo  omncs  redimente,  llomologia.  (Decr.  23 
Aprilis  KiS'*.) 

Auguslinis  (de)  Tbom  is.  Librorum  omnium 
in  SacifC  hidicis  Congregationis  Di'cretis  pro- 
lubiloruin  ab  ann  »  1G3J  usqiie  ad  annum 
JGoi  Eleiichus  ordine  alpb.'ibciico  digestus. 
Ciim  defîciens  sit,  ner  oinnia  Décréta  con- 
lineat  édita  a  S.  Congregntione  usque  ad  eum 
annum.  (Decr.  lOJunii  lGo8.) 

Augns'inus  Anlonius.  Vide  Baiuzius.  Vide 
Mastricbt. 

Avicinius  Joannes.  (1  C!.  App.  Ind.  Trid.) 
Avis  sincères  aux  Catlioliqnes  des  Provin- 
ces-Unies sur  le  Décret  de  l'iniuisilion  de 
Rome,  contre  Mr.  l'Arcbevêque  de  Sebasle, 
avec  plusieurs  pièces  qui  ont  rai)porl  à  son 
affaire.  (Brevi  Clcuienlis  XI,  'lOclobris  1707). 
Avil'is  Aeademicus.  Paiœnesis  ad  Alumnos 
Altiue  Universilalis  Lovaniensis,  e  qua  li- 
quel  quid  d.  ferendum  sit  Constilutioni  Vi~ 
nenm  Oomini  Sabaoth.  (  Decr.  26  Octobris 
1707  ). 

Avilus  Aurelius.  Molinomachia  ,  hoc  est 
Moiuiislarum  in  Augustinam  Jansenii  insnl- 
tus  novissimus.  (Decr.  20  Novembris  1633.) 
Avocat  (!')  des  Prolesfanls  ,  ou  Traité  du 
Schisme,  dans  lequel  on  justifie  la  séparalioti 
des  Protestants  d  avec  l'ÉgliseRomaine,  con- 
tre les  objections  des  Sieurs  Nicole,  Brueys  et 
Ferrand;  par  le  Sieur  A.  D.  V.  (Decr.  4  Mar- 
lii 170i).) 

Avocat  (1*)  du  Diable,  ou  Mémoires  histo- 
riques el  critiques  sur  la  Vie  elsur  la  Légenda 
d  I  Pape  Grégoire  Vil.  (Decr.  29  Februarii 
1752.) 

Aurelius  Paulus.  Panegyris  Janseniana  , 
hoc  est  teslimonia  ei  udilorum  virorum  cele- 
branlia  librum,  cui  tilulus  :  Cornelii  Janse- 


du5 

nii    Augnstinu^ ,    nddilo 
(Dccr.  8  Aprilis  IGOO.*) 

Auruccio  Viiirenzo.   Kriiiario  |)er 
chc  a\oiu!o  cura  d'animé  dosidorano  vegliare 


DinTiONN.MKK  DF.S  IIFRESIKS 
Pro'ogJ    Gale;ito. 

qudli  , 

coQiincsso  da    Dio 


f);iG 
malrinionio  collo- 


sopra    il   grogge  a   loro 
(Decr.  .30  Junii  1071.) 

Aulorilà  Icgiltima  de  Vcff;ovi,  c  dc'Sovrani 
pcr  procedore  alla  rifonna  deMlcgolari,  scnza 
che  vi  concorra  l'aulorilà  ciel  Papa.  (D.cr. 
10  Janiiarii  1770.) 

Antnrilà  (dell),  chc  si  compcte  al  Sovrano 
nellc  materie  di  lieligione  :  Siifficiant  limi- 
tes, quos  SS.  PP.  protidentinsima  décréta  po- 
suerunt.  S.  Léo  l'"pist.  1.35,  Funf/ar  vice  Colis, 
Hor.  Eliopoli  1787.  (Decr.  31  Marlii  1788.) 

Aulorilà  (delT)  dcirAngclico.  Vide  Guada- 
gnini  App.  ii. 

Auloriié  (1')  des  Evêques  sur  les  Bénéfices. 
(Decr.  13  Marlii  1079.) 

Ault.rilé  (de  V)  de  S.  Pierre  et  de  S.  Paul, 
qui  réside  dans  le  Pape,  successeur  de  ces 
deux  Aposlres.  (Decr.  2Ï  Januarii  iGkl.) 

Auloiiié  (de  J')  du  Roy  louchant  râ;;e  né- 
cess  lire  à  la  profession  solennelle  des  Ri'l  - 
gieux.  (Dorr.  30  Junii  1071.) 

Autorité  (de  V]  du  Clergé,  et  du  pouvoir  du 
Magistral  polilique  sur  l'exercice  des  fonc- 
tions du  Minist'"'re  E(rlésiasli(|ue.  Pn  mièreet 
seconde  Partie.  17()6.  (Decr.  20  Marlii  1707.) 
Aulumnus  Georgiu'*.  (1  Cl.  App.  Ind.Trid.) 
Avis  sur  la  Mélliode  d'ensi  igucment ,  par 
Grascr.  (Docr.  li  Jan.  1839.) 

Avvcnimenli  (gli)  felici ,  o  sinislri  degli 
Amanli,  regolali  dall'iiifluenza  de'Pianeli 
l'anno  17U.  (Decr.  29  Aprilis  17U.) 

Avviso  tradollo  dal  f  aïK  cse.  La  tradu- 
zione,  c  impressionc  francese  dcl  Trallaio 
«m  lafisico  deirUc)mo.  Opora  s'ampata  :n  lla- 
iia  dal  Sig.  Marchese  Gorini ,  si  darà  d  i  noi 
Angeiet,  e  Verno,  etc.  (Decr.  17  Seplcmbris 
175S.) 

Anxerre  Charles  Gabriel  Evêque(d').  Vide 
Cavlus. 

Aviiion  Air.  (Je:tn).  Lettres,  .Anecdotes  et 
Mémoires  hi»toriqu('s  du  nonce  Visconli  au 
Trente.  (Dccr.  7  Oclobris  17iG.) 
Vide  Traltali  di  Le-isla- 


Co:  ci!e  de 

Azzariti 

zione,  etc. 


.Michèle. 


B 


lîabylone  h'véque  (de).  Onvr  ges  posthu- 
mes ,  où  il  est  princii  aicment  traité  des  mi- 
racles contre  Mr.  l'Archevêque  de  Sens. 
(Dccr.  1  Febmarii  1752.) 

Bacclii  et  N'eneris  f.icrli.T,  ubi  agilur  da 
gcneribus  ebriosorum  ,  cl  ebrieiate  vitanda. 
(Dccr.  18  Junii  1G5I.) 

Baccinala,  ovvero  Hafarella  per  le  Api 
Barberine.  (Dccr.  3  Aprilis  100;).) 

Bachiiiiius  (  Arnoldus  )  l)cnsU)nius.  Pan- 
Sophia  Enchirclicn,  seu  IMiilosophia  universa- 
lis  experimcntalis.  (Decr.lOSeplembris  168S.) 

Backmcislerus  (Lucas)  Luneburgensis. 
(1  Cl.  Api).  Ind.  Tnd.) 

Baconus  (Fran  iscns)  de  Vcrulainio.  De 
dignilale  cl  augnienl  s  Scicnliarum.  Donrc 
corrigniur.  (Dccr.  3  Aprilis  1009.) 

Badius  Conradus.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

B.iduellus  Claud.us.  Liber  de  ratione  vita) 


studios.e  ac   lillerat.Te  in 
canda^  (App.  Ind.  Trid.) 

Bagalta  Gio.  Bonifaz  o.  A'ila  délia  Ven. 
Orsola  Ben inc;is;i.  (Decr.  19  Sei)leu>bris  1079.) 

Bagatel  c  (l;i),  ou  Disco  irs  ironiques,  où 
l'on  prête  des  sopbistnes  ingénieux  au  vice  et 
à  l'extravagance,  pour  en  f.iire  mieux  sentir 
le  ridicule.  (D -cr.  2  J-'eplembris  1727.) 

Baillel  Adrien.  Les  Vies  des  saints.  Tom.  i. 
(Dccr.  h  Marlii  1709.) 

— Tom.  II,  contenant  les  mois  de  May,  Juin, 
Juillet  cl  Août.  (Decr.  H  Januarii  171i.) 

Haillius  lloberlus.  0|)i  ris  Uislorici  et 
Chroii()lo;ji(i  libri  dco,  a  (  realionc  Mumli  ail 
Constantinum  Magnum.  (Dccr.  10  Seplembris 
1088.) 

Bajus  Michael,  Opéra  cum  Bullis  Ponlifi- 
cnni  et  aliis  ipsius  causam  spcclaniibns , 
studio  A.  P.  Tlieologi.  Colonies  Agrippinœ 
1090.  (Decr.  8Maii  101)7.) 

Balbi  Ambrogio.  Apologia  délia  Filosofia 
conlro  la  scrupolosilà  religiosa  di  alcnni 
CensoridegliSludj.(D  cr.ll  L)ecembrisl82G.) 

Biilbus  Hicronymus.  Ad  Caroluin  V  Iinpe- 
ratorem  de  Coronalione.  (Decr.  17  Dcccmbr  s 
1023.) 

B;ild;ich ,  .«eu  AVaMach  Durandus  (de). 
(1  Cl.  App.  Ind.Trid.) 

B.ildanusTheophilus(l  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Balduinus  Franciscus.  Consiantinus  Ma- 
gnus,  sivede  Conslantini  Imperaloris  legibus 
Ecclesialicis  alque  Civilibus  Commenlario- 
rum  libro  duo.  (Ind.  Trid.) 

Baleus  seu  Balœus  Joanncs  (1  Cl.  App.  Ind 
Trid.) 

Balinp;ius  Nicolaus.  (l  CI.  Ind.  Trid.) 

Bali  tarins  Joanncs,  non  Ule  Carmelita 
(I  Cl.  Ind.  Trid.) 

Baluzius  Stephanus.  Vitœ  Paparum  Ave- 
niuncnsiuni.  Tom.  i  et  il.  (Dccr.  22  Dcicm- 
b.is  17C0.) 

—  Antonii  Augustini  Dialogoruui  libri  duo 
(!e  etnendationc  (jraliani,  cum  noiis  et  novis 
emeiidaliouibus  ad  Gralianum.  (Decr.  19Ju< 
nii  U)7V.) 

Banck  Laurcnlius. Pompa  Iriumphalis.sivo 
solemnis  inaiiguralio,  cl  coronatio  iiiuocen- 
lii  P.:p;c  X.  (Decr.  18  Junii  1058.) 

—  Taxa  S.  Cancellaria»  Romano^  in  Iticem 
emissa  ,  et  nolis  illuslrala.  (Decr.  10  Junii 
lOoV,  et  13  Novembris  1062.) 

^ — Tarilîa  délie  Spedizioni  dcUa  Dalaria. 
(Decr.  13  Novembris  1002.) 

Bandinius  Angélus  Maria.  Collcclio  vete- 
rum  a'.iquol  Monun.entorum  ad  Historiani 
pra^cipue  Litierarum  pcrlinentium.  Donec 
corrifjniur.  (Dccr.   10  M.iii  1753.) 

Bangiiis  Thoma.s.  Cœlum  Orieniis  cl  prisci 
Mundi,  triade  E\ercilati()iium  litterariaruni 
rcpra>scnta!uin.  (D  cr.  10  Junii  1059.) 

Baralerins  Johann  s  Philippus.  Disquisitio 
Cbronologica  de  »;u(cessione  aniiquissima 
Epi^coporum  Uom.inorum.  (Dccr.  13  Augusli 
17'.8.) 

Baralotli  G  ilerana.  La  Scmjjlicilà  ingan- 
nala.  (Decr.  k  Julii  iOCl.) 

Barba  Pompejiis.  De  Secrclis  mluraî.  (I:i  I. 
Trid) 


o:i7 


L\Di;X  IJfîuDUUM  l'IlOlIlimOUlM. 


039 


Harhaull  (Mr.),r,iir<'î  do  Roiiill.iut.  Dioci^so 
tl('S('ii)iH.l.clti('<'(  rih'.'i  I\1(Mis('i(;n(Mii  rf'lv^ino 
tic  ScMilis,  «u  mois  do  Novciutirt!  17l().  (I)ccr. 
17  rrliniaiii  1717.) 

11,11  bcM.'ic  Jean.  Tra K'i  do  la  Morale  des 
r(>r(>s  (le  llî^lisc,  où,  vu  (léfciiilanl  n:i  arlit  lo 
de  1.1  IM'^faio  sur  PulTciidoi  f  contre  rA|)olo;;ie 
de  la  Morale  des  Pi^ics,  du  l'ivre  ('cllier,  Ke- 
lijïieiix  lUiiiédicliii  »li>  la  Confjr/'i^aion  do 
Saiiil-Varne,  ol  de  Sa  n'-llydiilj)lie ,  on  fail 
diverses  r^dlexions  sur  plnsinirs  nialièros 
iniportanles.  (D.er.  ((>  Marlii  17(17.) 

Harbosa  Auj^iisliiuis.  (lollerlanea  Hnllarii, 
aliarunne  Suiinnorutn  l'onlilicuin  (!(»nstilu- 
tionuin,  nec  non  pran'ipiiariim  Decisunuim  , 
qiue  al)  AposI  )lica  Sed-  el  Saeris  ('()n[;rep;a- 
lioniliii'i  us(]iie  ad  aniuiru  H\Xl  oiiianaruiit. 
(Dccr.  "-Il  Januarii  t()'i"2.) 

—  Reniissiones  Doctoniiu,  qui  varia  looa 
Concilii  Trideniini  inoidciiler  tractaruiil. 
(Dccr.  «  Junii  JG21.) 

Rarclajus  (îiiilielmns.  Traclatiis  d(^  Pole- 
slatc  Papa;,  an,  el  qiialeniis  in  U(  ges  cl 
Principes  saM'uIare>i  jus  et  imperiuin  lia- 
beat.  (Dccr.  9  Novemhris  IGOa.) 

Uarclajus  Joannes.  Piclas  ,  sivc  publcaî 
pro  Uejçibus  ac  Piincipibns,  cl  privaUc  pro 
Guil.  Barclajo  parenle  Vimlicia^  adveisus 
Card.  Bllar  nini  Traclalum  de  Polcslate 
Snniini  Pontilscis  in  rchus  leni[)oralibus. 
(Dccr.  10  Mail  1G13.) 

— Euphorniionis  Lusinini  Satyricon.  (Dec. 
1  Sepicinhris  1G09.) 

Barclay  Robert.  Apologie  de  li  véritable 
Théologie  Cbrélienne,  ainsi  qu'elle  csl  sou- 
Irnue  et  prêchée  par  le  peuple  appe'é  par 
mépris  les  Treniblenrs  .  traduile  en  Fran- 
çais. (Deer.  22  Junii  1712.) 

Barcos  (Mr.  Martin).  Exposition  de  la  Foi 
de  riiglise  Romaine  touchant  la  Grâce  et  la 
P.édeslinalion.  (Decr.  11  Marlii  170V.) 

Bar  aamus  Monachus.  De  Principatu  sou 
Primalu  Papae,  Joanne  Luydo  in  erprete. 
(Decr.  ik  Novenibris  1G09  ,  cl  30  Januarii 
1610.) 

Barlandds  Adrinnus.  Insliliilio  Christiani 
hnmini.s.  (App.  Ind.  Tnd.) 

— Liber  seleclas  quasd..m  Fpislo'asErasnii 
Botcrodanii  conlincns.  (App.  Ind.  Trid.) 

Barlow  Gulielmus.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Barlunii  a' direllori  negl'  Ése  cizj  di  S. 
Ignazio  Lojola  Fondalore  doll.i  Compagnia 
di  Gesù  ,  piT  facditare  la  pralica  loro  con 
qualsivog'ia  slato  di  persone.  (Decr.  9  Sept. 
1688.) 
Earnes,  spuBarns  Kobcrlus.  (ICI.  Ind. Trid.) 

— VilaiRomaiiOi  uniPontificum.  (Ind. Trid.) 

Barncsins  Joaimes.  Calholico - Ko:!ianus 
Pacificus.  (Decr.  6  Augusti  1G82.) 

— S  nlcnlia  de  Ecclesiae  Rrilannicœ  privi- 
logiis  ex  Cathol.  Hom.  Pacif.  (Dccr.  k  Marlii 
1709.) 

Baro  Bonavcntura.  Opuscula  prosa  el 
melro;  argumenta  eliam  varia.  (Decr.  £0 
Junii  1G90.) 

Baronius  Franciscus.  Vindicata  vcritas 
Panormilana.  (Dccr.  19  Martii  1G33.) 

Baronius  Roherlus.  Ad  Gcorgii  Turncbulli 
Telragonisnium    Pbeitdog,raphuin    Apodixis 


G.  Iliolica;  sive  Apo-o^ia  pro  diispiifalionede 
fonii  ill  objeclo  l'"idei.  (Dim  r.  3  Aprili»  1GG9.  ) 

—  i'Jt  VI tira  ejnsilfiii  ()\iera  omnia.  (Dccr. 
18  J. mil  1GH0.  et  10  Mali  17:i7.) 

(Dccr.  27  Sept.  l!;72.) 

Baronius  Vinc'enlins.  'l'Iieologiaî  Morali» 
Suniina  bipartila.  Tornus  i  et  ii. 

— Tlieologias  Moralis  Tornus,  m  Donec  cor- 
riijalnr. 

—  labri  quiiique  Ajjologelici  pro  R(digiono, 
niraque  Tlieologia,  nionbus  ac  juribus  Ot" 
dinis  Pravlicaloruin. 

Barrel  Guilieluius,  Jus  Régis,  sivc  de  ab- 
soluto  el  independen  i  sa;c(ilariurn  Piinci- 
purn  doniiiiio  et  obscqnio  cis  di  bilo.  (Decr. 
12  Deccnibris  1G2'i-.) 

Barro  Joannes  (de).  Lihri  et  Scr^pla  omnia 
mdfiicœ  arii'.  (Intl.  Inndcenl.  XI.) 

B.irtolini  Erasmo.  Vide  La  originale  inno- 
cenza. 

Barîh  linus  Thoma  =  .  Paralylici  N.  Testa- 
menti  Medico  el  Pliilologico  Gonini'  ntario 
illiisirati.  (I)err.22  Deeenib.  170!).) 

Barllioloili  Joan,  Ncpoinic.  Cœs.  Regiai 
Comnii  sionis  censurjc  librorum  Asscssoris 
in  facullale  Theologica  Univ.  Vindob.  Exa- 
minaîoris,  n(  c  non  Thcolo^jia;  Doctoris,  cjus- 
dcinqne  anlea  P.ofessnris  Pnbl.  Ord.  0.  S.  P. 
P.  E.  Exercitalio  Polilico-Thcologica,  in  (jua 
de  liberlae  Coiiscienliaî  et  de  rcceptaium  in 
Iinperio  Ilomano  Theulonico  Religionum  to- 
lérant ia  cuinTheologica,luml'olitica  dispula- 
tur,necnon  de  disjuncloruin  statu  Grœcoruni 
tractalur.  Viennic  Typis  Josepiii  Nobilis  de 
Kurizbck  mdcclxxxii.  (Dccr.  Fer.  V,  die  7 
Januarii  1785.) 

Bartolus  Sebaslianus.  Astronomiiî  i\iicrn-« 
cosmicœ  Syslema  novuai.  (Dccr.  21  Junii 
1G66.) 

—  In  eversionem  Scliolaslicpe  Medicinae 
Exercilalionum  Paradoxicarun»  decas.  ^Decr. 
18  Januarii  1067.) 

—  Idem  (dio  tilulo  :  Artis  Medicro  dogma- 
tum  coMiiJliilîiter  rocoploruin  cxaiiien.(Decr» 
3  Aprlis  1GG9.) 

B  isileensiuni  Minislrrtrum  Responsio  con- 
tra Mis^am.  (App.  Ind.  Trid.) 

Bas  an  (S.)  Magni  Imnijo  typis  œneis  im- 
pressa a  Joanne  de  Noort.  (Decr.  10  Decem- 
bris  1G36,  et  5  Aprilis  1728.) 

Bisilius  Gionngensis  ,  qui  el  Wesfelus 
Gansfortins.  fl  Cl.  Ind.  Trid.) 

Basnagius  Jacobus.  Divi  Chrysoslomi  Epi- 
stola  ad  (^.œsarium  Monaclium,  cui  adjunclaï 
sunl  très  Epislolicae  Dissertaiiones.  Prima  do 
Appollinaris  Hœresi.  Secunda  de  variis  Atha- 
nasio  suppositiliis  Opiribus.  Tcrtia  adver- 
sus  Siinonium.  (Decr.  21  Aprilis  1G93.) 

—  Histoire  de  l'Eg  ise  depuis  Jésus-Christ 
jusqu'à  présent,  divisée  en  quatre  parties. 
(Decr.  2G  Octobris  1707.) 

—  Sermons  sur  divers  sujets  de  Morale,  de 
Thôologio  el  'de  l'Histoire  sainte. Tom.  i  eliu 
(Decr.  15  Januarii  1714.) 

—  Histoire  de  la  He  igion  des  Eglises  Ré» 
formées.  Tom.   i   cl  ii.  (Decr.  5  Julii  1728.) 

—  El  cetera  ejusdem  Opéra,  in  quibus  d& 
Reliyione  uQit.  (Dccr.  10  Maii  1757.) 


950                                                   niCTlONNAlRI-:  DES  IIERFSIF.S.  9C0 

Bnsn.Tpiiis  Samuel.    De  Rébus    Sacris   «l  mm  Saxoivr.  de  Matrimoniulibus  Ceiiluria. 

Kcclcsiasticis  K\ort  iiaiioups  Hislorico-Cii-  (Dicr.  30  Jannarii  1010.) 

(ic.T.  (Dt'cr.  i  M.iilii  1709.)  Beausobro  Isnac  (de).  Ilisloiro  Critirnie  de 

—  Morale  Théoîofçique  cl  Polimiue  sur  les  IMaiiioliée  cl  du  Matiit  licisme.  (Decr.  28  Ju- 
verlus  el  les  vices  de  l'homme.  (Decr.  7  Fo-  lii  ilk^.) 

bruarii  1718.)  Bauvais  Evoque  (de).  Mandomont   «ur   'a 

—  Annales  Politico-Ecrlesiasliri  a  Cxsare  S  j^naliire  du   Formulaire  du  23  Juin    1605. 
Au|ruslo  ad  IMiocam  usque.  Tonii  m.  (Dec  ".  (Dcr.  o  .lanuarii  1007.) 

2  Sepleinbris  1737.)  Bcan'.wortuniî  ai  lil  Wicliiiger  cinem  Main- 

Bassanus  Hierouymus.  (1  Cl.  tiul.  Tiid.)  zcr  Thcologen  vorgelc{;icr  Frageii  ùbcr  den 

Basiiiigius.  (1  Cl.  App.  lod,  ïiiJ.)  Ursprun^;;,  die   Gescbiclilc  des   Fasien,    uiid 

Balacî'i  D...  T/r/e  Raccolla  di  Novclle.  Absliiicnz;îel)ots,  und  iilier  die  Abàiideriiii;; 

Balavia  Sacra,  sive  res  pjpsiœ  Aposiolico-  in  îîctnffdos  letzlcm.  .Maiiiz  1785.  Id  est  la- 

rfim  virorum,  qui  fulem  B  ilav  e  prirni  iiilu-  /îwp  ;  Respinsi;)   ad  ocio   (lua^slionos  maeni 

IcrunI,  indds'ria  ac   studio  T.  S.  F.  H.  L.  H.  momenli  cuidam  Tl.eologo  Mojrunlino  pro- 

S.  T.  L.  P.  V.  T.  (Decr.  29  Jul  i  Î72?.)  pi>silas  .su[;cr  origine   ac  bisloria  j-junii  el 

Ballaglia  Francesco  Maria.  Cialliria  spiri-  ab-;liii  nliœ  prœci-pt',  ne«:  non  su[ier  iminii- 

lualc  arriicliila  di  varie,  e   bell  s^ime  divo-  lalionc  poslorioris.  (Decr.   7   Au^usli   1780.) 

/ioni.  (Dorr.  21  Nuembris  1090.  Bebclius  Balthnzar.  Anliquilales  Ecclesiui 

Rallenbeimer  Gcorgius.  (1  CI.  Ir.d.  Tr  d.)  in  tribus  pri  ribus  posl  Cbrislum  nalum  sœ- 

Baucio  Carolus  (de).  Praxis  Coiife  sario-  culis.  (Docr.  10  Seplembrls  1088.) 

rtim.  Traclalus  magnopeie   nccessariiis  ad  —  Et  rellqiia  cjusdem  Opéra  omnia.  (Decr 

nuinus  Confe.-sarii.  (Decr.  23  Augusli  103i.)  10  Maii  1737.) 

Bauclair   P.   L.  Citoyen  du  Monde.    Anii-  /j^l   j^-^^  \ 

contrat  social,  dans  IrquoI   on  réfute  dune  „  ,    ,.      t^       ■         r.    .      • 

manière  daire.  utile  et  a-rcable,  les  prinii-  ï^cbelius  Honricus.  De  Insliiulione  puero- 

pes  posés   dans   le  Conlracl  social  de  J.   J.  rum,  quibus  artibus  et  prœceplis   Iradendi 

Rousstau,  ciloycn  de  Genève.  (Decr.  10  Ju-  ^'  mslituendi  sunf. 

nii  1760.)  —  ^aceliaI•um  Iibn  Ires. 

Bandiûs  Dominicus.  Poëmalum  r.ova  cdi-  —  Triumphus  Vencris. 

lio.  (Decr.  16  M;;r!ii  lo2i.)  Beccaiini.    Vide   Sioria  dell' Inquisi/ioDC. 

—  Orationes.  (f)ecr.  12  Aprilis  1^28.)  Beconns  Thomas  (1  Cl.  App.  lad.  Trid.) 

B  lume  de  Galaad,  ou  le  vér,ta'i!e   moyen  Beda  Nr-el.  Confession.  (>;/cp /«mcn /Vj/so  ci 

d'ol)lenir  la  paix  d."  Sion,  cl  de  h  isler   a  de-  achcrbilnr.  (App.  Ind.  Trid.) 

livrance  de  l'Eclisc.  (Decr.  k  .M>ir;ii  1703.^  Bedrolus  ^Jacobusj  Pludeniiiius.  (1  Cl.  lad. 

Trid.) 

(Decr.  28  Octob.  1040.)  Bedi.-ina  (la),  Bacconto  dcl  Sign.  Puujou- 

Bauny  Slcphanus.  Thcologia  Moraiis.  lat.  (Decr.  4.  Julii  1837.) 

—  Sonm)e  des  Péchez  qui  se   commcllcnt  Bdianlt  Laiircnlius  (de).  Thèses   de    Orlu 
on  Ions  estais.  et   Vii,i  (^lirisli,  cum  quodam   lin[  ci  lincnli 

—  Pratique  du  Droit  Canonique.  incipienlc  :  Fpiscopus  IJcIgii   adniillere    non 
Baiiwens  Armandns.  Disserlaiio  (!e   con-  dob  re,  etc.   Ob  contravcnlionem   sHe.tii    n 

c  rdia  Sacerdolii  et  laiperii,  habita  in   uni-  Sanrlissimo  iinposili.   (Decr.    7  geplc.ubris 

ve  sil.ile  Lovanion^i,  qiiinto  idus  Novembris  1093.) 

1723.  (Decr.  13  Februar  i  1723.)  Bejcrus  Carolus  Cbrislophorus.  (1  Cl.  App. 

Bayardiis  Oclavins.  Bcatin  Mariœ  Virginis  Iiid.  Trid.) 

sine   oiigiiiali  labe  concepts  singulis  lioris  He;  annlmarluing   und    Bcleuchlung    dcr 

diccndai  Laudes,  e  Sacrre  Scripluraî  locis  ex-  Badciier....''eu  «  Lvulg  iiio  et  illustralio  Arli- 

ccrpta^.  (Decr.  k  Maii  17V2.)  culoruin  Convenlus  Badensis  a  parvo  Consi- 

Bayeux  (François  A  mandde)  Evolue.  Vicie  lioPagi  Lticcrnensis  ad  cjusdeo)  Cives.  (Decr. 

Lorraine.           *  SS.  D.  N.  P.  P.  Grcgorii  XVJ,  23  Seplembrls 

Bajie  Pierre.  Diclionnaire   llistoriijue    et  1833.) 

Critique.    (Pecr.  22  Decembris  1700,   ac    12  Belial.  F/r/*?  Liber  Belial. 

.Mai-lii  170:?.)  Bélis.iire.  Vitle  Mannotilel. 

—  lit  crt'rn  eJHScïem  Opéra  omna.  (Decr.  Bellanda    M.itteo.    Vide  Sold.ilo  Svezzcse. 
10  Maii  1757. J  Belîannay  (.Mr.  de),  Archidiacre  deCorbo- 

Bayle.  V'ù/e  Analyse  Raisonnce.  nois,  el   L.   Martin,  Chanoine  Théologal  de 

P»a}li  Liiigi.  La  Pr.itica  di  pictà,  che  insf-  See/.    Leilre  écrite  à  Mr.  TF-vcqne   de    Secz 

gna  al    Cris  iano   il   vero   iiio  io  di  piacere  a  au  ino  g  de  Nov.  ou  Dec.  1710  sur  les  dispo- 

Dio,  dair  liiglese  Iradolla  nelT  lialiano  da  G.  sitinns  de  <  e  Diocèse  par  rap;>orl  à  la  Consli- 

F.  (Decr.  29  Julii  1722.)  luiio:i  Unigenitits.  (Decr.  17Februarii  1717.) 

Bayoïme,  André,  I  \éque  (de).  Leilre  l'as-  B.  ili  Luci.  Comincnlo  sopra  il  Gonvilo  di 

lorale,  et  Mandement  au  sujet  de  la    Consli-  P  atone.  (Decr.  10  Marlii  1021.) 

tulion  de  N.  S.   Père  le   l'.ii'C,   du  8  Seplem-  15  H'Iltiomo  (iotlardo.  Il  Pregio,  e  l'ordiiie 

bre  1713.  (Decr.  2  Maii  171 V.)  d(  li'oiazioni    ordinarie,    c    m;sli(he.   Donc 

Bazin  l'Abbé  {nnmen  einentilum).    Vide  La  conigfttur.  (Decr.  2!j  Nnvembris  1081.) 

Philosopliie  de  ITIisloire.  Beilzius    Jo.inne.-i.  (1  Cl.  App.    Ind.  Trid.) 

B.  D.  S.  (),>era  po.NlIiuma.    IK/eSi  ino/a.  Belydiiighe  van  de  sevcn  Punclen  oflo  Ai- 

Bcaïus  Gcorgius.  Scnlc;iliarum  (Jelinili*  a-  likelen    des   (îhe'oofs   de    velike  cen-ieicr 


flCI 


IM)I::X  I.II(U()IU;M  l'ItdlllliliOlll  m. 


on 


moct  wi'Icii  (io(ir  ii()()(li(>lic)  (  tics  n  iddcis, 
OUI  salif;;li  te  wordni,  Iil  csf  :  l^rofrHsio  svp- 
ton  l'inn'loniiii,  .livr  Artinilornin  l''iilci,//ii<)s 
iniiis(/nis(/ur  srir-  dvhrt  wccssiloCr  iiicdii  <iil 
fdliilriii.  Sine  loco  itnprrssionis.  'Dcv.v.  (i  Au- 
Hiisii  i{\H-l.) 

Iî(  Iy(liii;;h('  van  de  scvon  l'imclcn  (>((««  Ar- 
lilio  en  des  (lliclools,  de  wclt'K»'  (  (mi-jimIcii- 
iiiocl  wolcm  door  iioodi^-licyilt  des  midli-ls, 
OUI  sali<;h  le  wofdtMi,  wal  hiccdcr,  ii}'l-;;li(^- 
|{*\dl  OUI  lii'lcr  te  vcr^lacii.  Don  Iwcdcn 
«Irucli.  'I'(»I  Hi  iissi  I  KiT.'].  /(/  csl  :  Pj  ojrsuii) 
septem  l'imclorum,  slve  Ardiulornm  l-'idei, 
qnos  n)iusiiuis/)iic  scirc  débet  itccrssiiiitc  mrdii 
nd  s(dut(in,  liiliu.t  cxfxisiti,  ttl  inclina  intelli- 
(jdnlnr.  lùlitio  scrnvdn.  IlruxcUis  1()7;J. 
(l)(M-r.  (»  Aiipiisli  l(iS-i.) 

Hflydiiijilic  van  de  scvcii  1*iiih'1(M)  oflc  Ar- 
likoIiMi  des  (ilicloofs,  do  wcIcKo  (M-n-ie^hc- 
lyrîi  inocl  wcicn  door  noodij^licydt  dos  niid- 
diMs,  cm  sali|;li  (e  woidon,  \wU  hroodcr  iiyi- 
çlicloydt  OUI  lii'UM'  (e  voislacn.  Toi  Hniss:»! 
1  80.  /(/  est  :  Prvfessio  S(j)t('in  l'unctonun, 
sive  Articulorum  Fidei,  (luos  tmiis(iuis(/iie 
scire  débet  neccssitate  mcdii  ad  salulem,  latins 
erposili,  ut  mc'.ius  inteUiqontur.  Bruxcllis 
1G80.  (D(-cr.  ()  Aii}.n!s(i  1082.) 

Konainaîi  (îiaii-Hallisla.Maminle  commocîo 
por  li  Cui-;i(i.  (î)rcr.  2  Srpleir.hris  1727.) 

Henainali  (îcilo  Uba'do.  Il  l'rincipo  Nigol- 
lo.  (I)ccr,  20  Ociobris  iOVO.) 

Henodiclis  l)onodiclu><  (do).  Antillicsis  de 
Anlichristo  conlia  (luilliohniini  Wilackeruni. 
Nisi  faerit  ex  correclis  el  impr^ssis  Roin^r. 
(Decr.  30  Jannarii  IGiO.) 

I5cnediclus  (Erastnus)  Silesius.  (I  Cl.  Ind. 
Trid.) 

lîcnediziono  (la)  dclla  Madonna  in  o({ava 
rima,  cnjus  initiiim  :  A  le  colle  maiii  giunle. 
(App.  Ind.  Cleni.  XI.) 

IJenoficiaria  (de  Rc)  Dissertalionos  1res, 
iibi  Caroli  III.Austrii,  Hi>p.  Ro^^is  Ediclum, 
quo  fructuum  capioncm  in  sacerdoliis  exlor- 
nornm,  el  vagantiunj  Clericoruni  jubet,  lum 
summo,  lum  oplimo  jure,  recle  alque  o:- 
dine  faclum  demonslrainr.  (Brevi  Clemoii- 
lis  XI,  17  Februarii  171U.) 

Boncficii  (de)  Ecc!esia4ii  i,  laicali,  c  misli, 
del  Doit,  di  iogp[c  D.  Isidoro  Cirli.  Dunec 
expnrgelur.  (D<'cr.  23  Junii  1830.) 

Ben-ezra  Ju;in  Josaph.it  Hebrco  Clifislia- 
no.  La  Venida  del  Mcsias  en  Gloria  y  M.i- 
geslad  :  Observacioncs  dirigas  al  Sacordole 
Chrislofilû  {verum  Auctorisnomen  Emmanuel 
Lacunza).  Opiisposlhumum.  Quocumque  idto- 
m<ile  (Decr.  G  Seplembris  1824.) 

Denianiin  TuJelensis.  Itincrarlunti.  (App. 
Ind.  Trid.) 

IJcnius  Panlus.  Qua  landem  ralionc  dirimi 
possil  conlroversia  de  clficaci  Dei  auxillo  et 
iibero  arbilrio.  (Decr.  10  Decemhris  1005.) 
Bennazar  Peirus.  Brève,  ac  compendiosum 
Pvcscriplum  naliviialem,  viiam,  marlyriuin, 
culluin  immenjorabilcmllayniundi  Luliicom- 
pleclens.  (Decr.  2!)  Junii  1090.) 

Beno,  sen  Benno  Cardinalis.  De  Viia  et 
gpstis  Hildcbrandi  P.ipœ.  (Ind.  Trid.) 

Benlhariius  (Thomas)  Anglus.  (1  Cl.  App. 
Jnd.  Tria  j 


Bonlliain  Jcréniie.  'l'niKali  di  l.c(;iHlazii>ii«i 
«ivili-,  e  |i(>niil(>.  'Iradiizioiic  dal  Fi  .in<'('sc  di 
Mir.iiolr  Azz.irili.  (Decr.  21  Mailii  IHIO.) 

—  I'!ssais  .sur  li  siliialioii  polilir|iii-  do  l'Ks- 
[jau'ue,  snr  la  ('oiislihilion  «l  Miir  le  nouveau 
(;od('  l'ispaj^iiol,  Mil-  j.i  (;<)nsliiiili()ii  du  |*or- 
liigal,  ('le.  (Decr.  1 1   Deccmbiis  lSi(i.j 

l'(oiii  drlle  Pruvc  (iiudiziarie.    (Decr. 
h  Marlii  1H2S.) 

—  Déoiilo Ogic,  ou  flcicnrp  de  la  morale. 
Ouvrage  po.sIlinnK*.  (Decr.  2!>.Ianiiaiii  IHil.'i.) 

Hcnveiiuli  l'rancrsco.  IMelodo  délia  coi- 
rczioiie  pateriia,  csdallo  da  <ili  une  risposlc 
del  DoliDie  Fo.ierigo  Giannelli.  (Decr.  19 
Maii  Ii;;)'i.) 

Beiizelius  Ilcnricus.  Syntagma  Disserla- 
liniiiiti)  liatiilariitii  in  Academia  I.undensi. 
(D.er.  ri   Marlii  n.Vi.) 

B;  nzi  Bern  irdinus.  Disserlalio  in  casug 
resiM  v.ilos  Venclaî  Diœcescos.(Di  cr.  10  Apri^ 
lisl7V4.) 

—  Praxis  Tribnnalis  Consciculiic,  seu  Tra- 
ctalusThcoIogitiis  MoralisdeSaciaincnto  Pœ- 
nileii(ia\  (Decr.  22  Maii  17'«:>.) 

Bcranger.  Cbansons.  (  Decr.  28  Julii 
18  ÎV.) 

Berehelus  Tussanus.  ^iV/eConsi  iiim  pium. 

Ber(ngariusDiat:onu.sAnâogavens  9.  (1  Cl. 
Ind.  Trid.) 

Bercnicus  (Throdosiu.s)  Norictis.  Tuba  pa<. 
cis  oecenla  Scioppiano  belii  sacn  (]lassico. 
(Decr.  9  xMaii  1030.) 

Berexasius  Peirus.  (I  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Bergiijs  (Malhias)  Brunsvicensis.  (l  Cl. 
Ai)p.  Ind.   1  rid.) 

lierichligung  (zur)  d.r  Ansii-blen  iibcr  di  ; 
Aufliel.ung,  der  Khelosigkeil  bei  dcn  Kato- 
lischen  Geisiicbon.  — •  Latlni  rero  :  Corre( - 
tio  opin  onum  de  abolilione  Cœlibatiis  pro 
Clericis  Calholicis,  (Decr.  2i  Augu.sti  1829.) 

Beriiigerus  (Erichus)  Pliilyreus.  Di^cursu;» 
Hislorico-Polilicus  in  1res  secliones  dislribu- 
tus,  quibus  errores  sci  ipturieniium  no.stri 
a;vi  delegunlur.  (Decr.  12  Novembris   IGIG.) 

Bi-rlando  (Malleo),  e  Jacopo  Filippo  Ra- 
vizza.  Il  nuovo  Gonlederamenlo  di  Gesù  il 
Messia  Salva'or  nostro  divolgarizzaio  (Vdel- 
mente  di  Groco,  e  reso  inlelligibile  infiiio  al 
volgo.  (Decr.  21  Januarii  1721.) 

Berlicbius  Malbias.  Conclusiones  pracî;- 
cablles  secundum  Ordinem  Conslitulioniun 
Augnsli  Electoris  Sasonise.  Pars  i,  ii,  m,  ev 
el  v.  (Decr.  10  Junii  tGoO.) 

Bernard!  (  Barlholomaîus  )  Cembergcnsi" 
Paslor.  (1  CI.  Ind.  Trid.  ) 

Bernardi  Barlholomxus  (1  Cl.  App.  Ir>u 
Trid.) 

Bcrnardina  Bolclbo  José  (de  S.).  Salvacao 
de  tcdos  innoeenîes  de  la  Redamçao  de  Jé- 
sus Chrislo.  (Decr.  G  Seplembris  1824.) 

Berneggerus  Rîalliias.  Observaliones  His- 
torico-Poliiicre.  (Decr.  10  Junii  1050.) 

Beriiieres  Lovvigni  Gio  (di).  Opère  Spin- 
luali,  onde  fa  cavato  il  Ciisiiano  interiore, 
ovvero  guida  sicnra  pcr  quelli,  che  aspirano 
alla  perfezione.  Parle  i,  e  ii.  (Decr.  10  Mar- 
lii 1092.) 

Beroaldus  MalUi.sus.  (ICI.  App. Ind. Trid.) 


y63 


DICTIONNAIRF.  DES  HERESIES 
Ludovicus.    (l  Cl.   App.    Ii.d 


9G4 


Berquinu3 

Trid.) 

l?prriiyer  Is.iac-Joscph.  Histoire  du  peuple 

de  Dieu,  depuis  son  origine  jusqu'à  la  nais- 
sance du  Messie.  (Decr.  17  Mail  173i.) 

■  Eadcm  Italice  :  Sloria  dt-l  Pupolo  di  Dio 
dalla  sua  origine  sino  alla  nascila  dcl  Mes- 
sia.  (Decr.  18  Fcbruarii  1737.) 

—  Histoire  du  peuple  de  Dii'U,  depuis  la 
naissance  du  Messie  jusqu'à  la  fin  de  la  Sy- 
ragngue.  (Decr.  IV  Aprilis  1735,  it  iirevi  Be- 
nedicli  XIV,  17  Fcbruarii  1738.) 

(Brcvi  Benedicli  XIV,  17  Febr.  1738.) 

—  Eadem  Italice  :  Sloria  del  Popolo  di  Dio 
dalla  nascila  del  Messia  sino  al  fine  délia  Si- 
nagoga  tradoUa  dal  Franzese. 

—  Ua;  colla  di  Di^serlazioni,  seu  Disscrla- 
tiones.  Quibus  ndditar  : 

—  Difesa  (iella  Seconda  Parle  dell'Istoria 
del  Popolo  di  Dio,  conlro  le  .calunnie  d  un 
libello  iulitolato  :  Progello  d'instruzion  Pas- 
torale. 

—  Histoire  du  Peuple  oe  Dieu.  Troisième 
Partie.  Ou  Paraphrase  littérale  des  lipîlres 
des  Apôtres ,  d'après  le  Commentaire  du 
V.  Harduin.  (Brevi  Clem.  XllI,  2  Decembris 
1758.) 

Berruyer  (le  P.)  justifié  contre  TAuieur 
d'un  libelle  intitulé  ;  le  Père  Berruyer Jésu:te, 
convaincu  d'obstination  dans  l'Ananisme  cl 
le  Nestorianisme. 

—  Lettre  à  un  Docteur  de  Sorbonne  sur 
la  dénonciation  et  l'examen  des  ouvrages  du 
Père  Berruyer.  (Decr.  30  Augus  i  17o9. 

Berruye/lsaac  Josepb.  lléilexions  sur  la 
Foi,  adressées  à  Mons.  l'Archevêque  de  Pa- 
ris. (Decr.GJunii  1764..) 

Bertramus.  De  Corporc  et  Sanguine  Do- 
mini.  (Inii.  Trid.) 

Berus  Oswaldus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

(Decr.  22  0ctob.  1G19.) 

Besoldus  Chrislophorus.  Disputalionum 
Nom  CD-l'olilicarum  libri  t  es. 

—  De  Jurisdiclione  Imperii  Romani  Dis- 
cursus. 

—  Templum  Juslitise,  sive  de  addiscenda 
et  exercenda  junsprudcntia  Disstnaiio. 
(Decr.  IG  Martii  1G21.) 

—  Disserlatio  Polilico-Jnridica  de  Fœde- 
rum  jure.  (I>ecr.  3  Julii  1G23.) 

Bcssorcr  Georgius.  (1  Cl.  InJ.  Trid.) 
Betrachlungen  uberdie  nciien  K,iiclilichen 
«nd  Politisclien  Kiiirichlungen  in  Baiern. 
Von  Joseph  Zinlel  derb.  B.  Dr.  uiid  Ciiur- 
furslliciieii  Hofgericiiis-Ad\ocatcn  Mùnchen 
180i.  Id  Cet  :  (.onsidi  ralionrs  super  Eccle- 
siasticis  et  P')liti(  is  Ordinitionibus  in  Bava- 
ria  Idlis  Joscphi  Zinlel  licmtiali  in  utrotjue 
iure,  et  Ad\orati  Electoralis  Aulici  Tiibu- 
ïialis.  Monacliii  1804.  (Decr.  9  Decembris 
180(j.) 

Betlini  Luci.  Oracolo  dclla  rinnovazione 
(lella  Cliiesa,  secondo  ladollrinadel  Savona- 
rola.  (Ind.  Trid.) 

Beltus  Franrisrus.  (1  Cl.  Ind.  TriJ.) 
îlelulejus    Xystus)  Augusianus.  (I  CI.  Ind. 
Trid.J 


—  Susanna,  Lomœdia  Traglca.  (App.  Ind. 
Trid.) 

BeviTcgius  Gulielmus.  î;v>oairon,  sive 
Pai'dectae  Canonutn  Sanclorcm  Apostolorum 
et  Conciliorum.  (Decr.  22Junii  1G76.) 

Beuinl  rus  (Maicus)  Tigurliius.  (1  Cl.  App. 
Ind.  Trid.) 

—  Theodoreti  Episc  pi  Cypri  Dialogi  très, 
cum  versione  Lalina  Virtorini  Slrigcîii  el 
An  ilysi  Logica.  (Decr.  7  Angusli  1G03.) 

Beurbusius  Fridericus.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Beusl  Joachimus  (a).  Lectiira  in  Titulum 
Digcsti  Vcleris  de  Jurejurando.  (App.  Ind. 
Trid.) 

—  Tractatus  de  Sponsalibus  et  Malrimo- 
niis  ad  praxim  Forcnscm  accommodalus. 
(Decr.  3Julii  1G23.) 

Beyer  ChriStianus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Beyer  Germaniis.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Beyer  Harlmannus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Beza  (Theodorusj  Vczelius.  (ICI.  App.  Ind. 
Trid.  ) 

—  La  Confi'ssione  cnrre'la,  e  stampata  di 
nuovo  in  Roma  pcr  ordine  del  Papa.  Quod 
jalso  dicitnr,  cumsit  Libe  lus  Genevœ  impres- 
SHS.  (Decr.  23  Julii  1G09.) 

—  Icônes,  id  est  verœ  imagines  Virorum 
doctrina  simut  et  pielate  illuâtrium.  (Decr. 
12  Decembris  lf2i.) 

Bible  (la)  de  la  Libe  lé,  par  l'abbé  Cens- 
lant.  (Decr.  33  M  irt.  18il.) 

Bible  (la  S.),  ou  le  Vieux  et  le  Nouveau 
Testament,  avec  un  Commentaire  littéral 
composé  lie  notes  choisies  el  lirées  de  divers 
Auteurs  Anglo  s.  (Decr.  22  Maii  1745.) 

Bibliandcr  Tbeodorus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

—  De  Falii  Monarchijc  Koman.T  somnium, 
valiciniumEsdrœ  iTophetœ  expîicalum.  (Ind. 
Trid.) 

—  Sermo  Divinœ  Majesiaiis  voce  pionun- 
cialus  in  monte  S;nai.  (App.  Ind.  Trid.) 

Bibliorum  (Novorum)  Polyg  olloruui  Sy- 
nopsis. (Decr.  2  Julii  1G8G.) 

Biblioiheia  Frairum  Polonorura.  (Decr. 
10  Maii  1737.) 

Bibliotluca  Hisîorico-Philologico-Tleolo- 
gica  Brcmensis.  (Decr.  2  Seplembris  1727,  et 
10  Maii  1757.) 

Bibliolheca  Lublccensis.  (  Decr.  14  Janua- 
rii  1737.) 

Bibliolheca  (Magna)  Erclisiaslira,  siveno- 
titia-  Scriplortim  Eicli  siasiicorum  veloium 
et  recentiorum.  (Deci'.  14  Januarii  1737.) 

Bibliolheca  Sludii  Theulog-ci  ex  plerisque 
Doclorum  prisci  sa*culi  moniinjenifs  collecta. 
Doncc  (ccpitrgctur,    App.  Ind.  Trid.) 

Bibliothèque  Britannique,  ou  Histoire  dos 
Ouvrages  des  Savants  de  la  Crande-Brela- 
gne.  (D.  cr.  28  Julii  1742,  el  10  Maii  1757.) 

Bibliothèque  Germanique,  om  Histoire  lit- 
téraire de  l'Allemagne  el  des  pavs  du  Nord. 
(Decr.  28  Julii  174l>,  el  10  Maii  n37.) 

liibliolhèqne  Janséniste,  ou  Catalogue  al- 
phabétique des  Livres  Jansénistes,  Qi:esnel- 
lisles,  Bajanisles,  ou  suspects  do  ces  erreurs. 
(Decr.  20  Seplembris  17VJ.) 

Bibliothèque  raisonnoc  des  Ou\  rages  des 


re.^ 


iNDKx  i.iimoauM  puoiiiniToui'M. 


Sav;m(s  (1*^  l'Kurofxv  (Decv.  '28  Julii  nV2  «l 
10  Mail  t7:i7.) 

|{ililiolli(>(|u«i  Uiiivciscllo  «'l  Ilislorinuc. 
0/)ij»   Joannis  Chrici.  (l)<-cr.  17  Mail  \1M. 

Itidciibacliius  Hallliasar.  (1  ('.I.  App.  liul. 
Tiid.) 

Iîiil('nl)acliiiis  Jolianucs.  Oim^slionum  no- 
Itilidin  lioiulecados  ii,  iiiiiltiis  lain  Mipicina 
Icrrilorii,  «luaiii  incri  (jiukuio  impcrii  jura  cl 
itiiiiiiiiiitalus  cxplicaiilur.  (I)ocr.  lii  Docein- 
bris  l()2'i.) 

IWilcnbacliiiis  Wilholinus.  (1  01.  App.  Ind. 
Trid.) 

lU^cl  Jasparus.  (1  CI.  lud.  Trid.) 

lli{j;tio  Mar^ariiius  (d(«li).  Hil)Ii(>(n<M'a 
Satiiloiiim  l'atrum.  Donec expurqelur.  (App. 
Ind.  Trid.) 

IJinnon  (Mr.)  Les  Cabinets  et  les  Peuples, 
depuis  1815  jusqu'à  la  (iu  de  1822.  (Uecr.  Il 
.luiiii  1827.) 

liifiuoui  Mario  (de').  11  Santuario.  (Dccr. 
27  t^eplembris  1()72.) 

—  Donienicale.  IVcdicbe  sopro  le  xxiv 
Doiiionicbc  dopo  la  Pentecostc.  (Dccr.  2  Oc- 
lobris  1673.) 

—  Serafici  splendori  compartili  per  li  gior- 
ni  di  (Juaresiina.  (Dccr.  19  Junii  167V.) 

Bigarrures  (les)  de  l'Espril  huinuin.  Vide 
le  Couipèrc  M.ilhieu. 

Kigol  Franciscus.  (1  CI.  App. Ind.  Trid.) 

Hibt  (Franciscus).  Vide  Disscrlalio  luau- 
giiralis  Juridii'a  de  Jure,  c(c. 

lîillicanus  Tbcobaldus.  Vide  Gcrlacbius. 

Bilstenius  Joanncs.  Synlagina  Philippo- 
Rauieum  ârtium  liberalium  rnethodo  brevi 
ac  perspicua  concinnatum.  (Decr.  7  AugUili 
1603.) 

Binderus  Georgiiis.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Binel  Joanncs.  Proccdeiili  ab  utroque  : 
OuœslioTheologica,  Quœ  est  speciosior  Sole. 
Sapiintiœ  7,  versus  27.  Thèses,  quas  lucri 
conabiiur  Joannes  Roland  die  1  Seplembris 
1707,  in  Scholis  C/TU  rioribusSorKonœ.  (Decr. 
26  Oclobris  1707.)  - 

Binghamus  Joscphus.  Oiigines,  sive  Anli- 
quilates  Ecciesiaslicœ.  (Dccr.  17  Maii  1734. 

Bio'gràfia  di  Fra  Paolo  Sarpi  Teolo^o  e 
ConsulK  re  di  Slalo  ddla  Republica  ^  euela 
di  A.  Biancbi-Giovini.  (Decr.  /fJuIii  1837.) 

Bisaccioni  Maiolino.  Conlinuazione  del 
Coiumenlaiio  délie  guerre  siiccesse  in  Ale- 
magna.  (Decr.  23Augusli  1634.) 

BischoffMelcbior.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

(Decr.  5  Februarii  1688.) 

Biscia  Benedclto.  Iiisegnamcnli  spiriluali 
per  la  Monaca. 

—  Brevi  Documenli  per  l'anime,  che  aspi- 
rano  al  a  Crisliana  perfezione. 

—  Gesù  speccbio  dell'  Anima 
lîistcrfeldius   Johannes  Henricus.  De  uno 

Bec,  Patte,  Filio  ac  Spirilu  Sancto  mysle- 
rium  pielatis  (ouIra  Job.  Crellii  de  uno  Deo 
Paire  libres  duos.  (Decr.  18  Decembris  1646.) 

(Bulla  Urbani  PP.  VIII,   6    Mari.    1641,  et 
Decr.  1  Augusli  1641.) 

Biverus  Pelrus.  Epistola:  Docloribus  Jan- 
Lcnianis  S.  P.  D.  Ad  rem.  ad  rem.  ouod  nulla 


iiiliil   est  :  fi.  Aug. 


9C0 
Ad  rem. 


rcs  enf,  oinuino 
Aniici,  ad  ictii 

—  l'pistola:  Air  l'.fninentissiino,  y  H(!vo- 
rc  iidis-inio  Sciior  Cardmal  ilc  la  Cueva  do  la 
(loiigrcfvirion  de    a  S.  Iiii|iiisii'i!>n. 

Hizaull  (Mr.)  l'riMn;  d"  l'Oraloire,  Curé  de 
Fosscy.  l.t'iire  ^'crilc.i  Monsc  giicur  l'Arclic- 

v(''(|iM' de  Rouen  le o(iol)ic  I7t(),au  Hujot 

de  la  Conslilution  Uni(jenituH.  (Decr.  17  Fe- 
bruarii 1717.) 

|{lac\ei;us  Geoigius.  Ftrfe  Quaaslio  bi|)ar- 
tila. 

nianc  I.udovicus  (le).  Thèses  Tlieologir» 
vaiiis  lrm|)ori!)us  iu  Acadi'uii  i  Si'daii»;usi 
edilii".  (Decr.  4  Dfccrnijr is  172).) 

Blauc-Moiil.   \  ide  DuTeu. 

Blaiicus  Joanui's.  Divina  Sa|>i(Mitia  arlo 
con^lrucla  ad  loguiiionem  et  auiorern  Dei 
acquircndum.  (Detr.  2»  Oclolirls  1()40.) 

—  Sapienlia;  Fxauicn,  in  (|uo  erudi  issimi 
viri  Pcripal-liriC,  et  tointnunis  dociriu  e  ap'»- 
logi  (lubia   solvunlur.  (Ds'cr.  11  Jiiuii  1()V2.) 

Rlaiidrata  Georgiu»;.  (1  Cl.  App.  lud.Tiid.j 
Blasius  Joannes.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Blasl  (tbc  First)  of  Ibe  Iruirjpct  ag.iiist  thu 
moi:slruos  regiuienl  and  C(np;re  oi  worncn. 
Idest:  Primus  ^onus  biiciinœ  contra  mon- 
struosum  regimen   et   imperium  feminarum. 
(App.  Ind.  Trid.) 
BÎaurcrus  Ambros'us.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 
Blaurerus  Thomas.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 
Bleynianus  Anlonius  Fabricius.  In  Tneo- 
riain  et  praxim  Reneficiorum  Fcclesiaslico- 
ruiu  Inlroduttio.   Donec   corrigaCur.    (Decr. 
18  Januarii  1622.) 

Bloccius  (Nicolaus)  Ludimagister  Leydcn- 
sis.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Rlondeel  Jo.  Vide  Wieling. 
Bloiidellus   David.  De  Jure  Plebis  in  Resi- 
mine  Ecclesiaslico  Disserlalio.  (Decr.  10  Ju- 
nii 1658.) 

—  Pscudo-Isidorus  et  Turrianus  vapulan- 
les  :  sru  edilioet  censura  nova  Epislolarum, 
quas  Urbis  Romœ  P  sesulibus  a  B.Ciemenlo 
ad  Siricium  Isidorus  Mcrcalor 
(Dccr.  4  Julii  1661.) 

—  ld(m  aliter  :  Blpislolarum  Decrclalium, 
quaî  veluslissimis  Poniificibus  Romanis  Iri- 
buunlur,  Examen  per  D.  B.  C.  (Decr.  4  Jul.i 
1661.) 

—  Actes  au'hentiques  des  nglises  Réfor- 
mées de  France,  Germanie,  Giande  Bre'a- 
gne,  Pologne,  Hongrie,  Païs-Bas.  (Decr. 
4  Mali  1709.) 

—  £t  cetera  ejusdcm  Opern,  in  qulbus  dô 
Beligione  tractât.  (Decr.  10  Maii  1757.) 

Blouin  Claudius.  Malri  Filium  adoranti. 
Quœsfio  Thcologica.  Thèses  def  nsœ  Parisiis 
ioSorbona.  (Decr.  22  Junii  1676.) 

Blunt  John  James.  Vestigesof  ancienl  mai:- 
ners  and  cusloins  descoverable  in  modem 
Ilaly  and  Sicily.  —  Lniine  vira:  U-uum  mo- 
rumque  veluslorum  vesligia  in  regionibus 
Italicis  et  Siculis  nunc  delcgibilia.  (Decr. 
11  Junii  1827.) 

Blyenburgius  Damasus.  Venerum  Rlyen- 
burgicarom,  sive  horli  amori.s  areolœ  quin- 
que.  (Decr.  7  Augusli  1603.) 

Bocalosi  Girolamo.  Dell'  Educazionc  De- 


su  ppos  un 


907                                                    DICTIONNAIRE  DES  IlERKSII-S.                                                    9G8 

nioci nlit .1  (1.1  dnrsi  al  Popolo  Ilaliann.  Milano  (sprnr^nps  liortaîoiii)  pro  Acadcmicis.  (Dccr. 

Anno  I,  I).  u.  c.  (Docr.  2»  Augusli  18  )5.)  k  Marlii  182S.J 

Boccaccio  (liovaiini.   Il  Decamrrono,   ov-  IJom  lius   (îlcnricus)  Wesaliansis.  (1   Cl. 

voro  CiMilo  Novellc.  Donec  pxpurgelur.  (Iiul  Jnd.  Trid.) 

„•',.._.          -,             ,     .            p.  Boruslon.  Vù/e  la  Nouvelle  lîc'Ioïse. 
HocCiilini  Tr;iinno.  Coniincn'arj  sopra  Lor 

nelio  T.icilo.  (l)ccr.  19  Seplernbris  1079.)  Boiia.  aile  in  Italin.  Yide  C.ianni. 

—  La  Bilaiicia   Polilica  di    lulte    le   suc  Bmarlos  Thouias.  Concordia  scientiœ  cum 

Opère  cou  gli  Avveilimenli  di   Loiiovico   (iii  Fide,  c  difficillimis  Phllosojihiœ    el  Thoolo- 

May.  Parle  i,  n,  c  m.  (Decr.  13  iMailii  cl   10  giœ  Scholasiica;    qurestion  bus    concinuala. 

Scplcmliris  1079.)  (Decr.  10  Novembiis  1062.) 

Bofcrus  (Joaniics)  Lubecensis.  (1  Cl.App.  Bonavcniura  Aiilerus  Maria  (de  S.).  Auri, 

Iiid.  Trid.)  pcm;iiaruiiu|ue   injslica  fodina,  sive   Chiri- 

Boclie:ius  Laurculius,  Decrflorum  Tccle-  l'îlis   Consîregalio    a    Domino    iinslro    Jesii 

siiB  Gallicana;  Libri  vi:i.  Donec  corriganlar.  Ch:  islo     fuiii'ala    el    salubeirituis     rogulis 

(Decr.  3Ju!ii  iG:>3.)  cominuiiita.  Donec  corrjV/a/ur.  (Decr.  9  Fc- 

BockclmannusJanncsFridcricus. Tracta-  brua'  i  1G83.) 

tus  poslhunius  de  DilTerenliis  Juris   Civilis,  —  Sveglialojo  de'sfacren  lati  ,   c   si  molo 

(^anoiiiri  cl  bodirrui,  quem  Coruclius  Van-  d'alTarcendili   pcr  bcu   impie;,'are  il  Icinpî). 

Kck  edidit,  el    pra'falione   auxil.  (Decr.   21  (Decr.  l'i.  Aprilis  1082.) 

Janiiarii  1721.)  Bonfiaiis  Anionius.  Syrr.posiou  triineran, 

Bodenber;;ius ,  seii  Bodenborgius    Daniel,  sive  de   pudiciiia    conjugali    cl    virginiialo 

(1  Cl.  App.  Ind.  Trid.)  Dialogi  ui.  (App.  Ind.  Trid.) 

Bodensiciu  (Andréas)  Carolosladius.  (1  CI.  Boniccl  J.  Considérations  sur  lf   Célibat 

Ind.  Trid.)  des  Prêtres.  (Decr.  10  Seplcmbris  1827.) 

Bodin    Félix.     Résumé    de    riîisloire    do  Bonini  Tilippo  ]\I  sria.  I/Alcisla  ronvcnlo 

Frauci'.  (Decr.  28  Julii  183V.)  dalle  sole  ra-ioni.  (Decr.  10  Aprilis  1660.) 

Bodinus  .loanncs.   De   Ilopublica    libri  vi.  —  l/0!ficio  di  >.Iaria  Verginc    trasportato 

(Decr.  15  Oclohiis  1592.)  d  ;lla   Laiina  alITlalia-.ia    lingua.  'Docr.   19 

—  De  Mag'iriiin  Ditmonornania.  'Decr,  1  Judm  167V.) 

Scplcnibris  lo9V.)  15onis  Francesco  (de).  La  Scimia  dcl  Mon- 

—  Melhodus  ad  faci'cm  nisturiarutn  co-  'aîlo,  cioè  un  Libric  inolo  intilol;ito  :  Apo- 
gnilioneni.  (App.  Ind.  Trid.)  logia  in  favore  de'  Snnli  Padri,  contra  qiielli, 

—  Universîe  Nalurœ  Thoatrum.  (Occr.  19  cf'^  "^  luatcric  morali  fanno  de'inedrsiiui  poca 
Marlii  1633.)  5/«'j.o,  convinlo  di  fal-ilà.  (Decr.  26  Octobris 

B(.(!ius  Hermaniius.  (1  Cl.  Ind.  Trid.)  1701). 

Bœhnierus    Justus    Ilcnningus.  Animad-  lionlicu   Sieur   (de).    De   la    Grâce  victo- 

*ersiones  in  luslilulioncs  Juris  Erclesi;;sl;ci  rieuse  île  Jésus-Clirist ,  ou  .Moiina  el  ses  dis- 

Claudii  Fleury.  (Decr.  18  Julii  1729.)  cipics  convaincus  de  l'erteur   des  Pclaciens 

—  Inslilulioncs  Juris  Canonici  loin  Ec-  et  d-.'s  S>"m;[)élagions  (Decr.  23  Aprilis  16oV). 
clesiastici,  tuin  PontiGcii  ad  mctbodiitu  De-  Bnineîille  ,  Cliarlcs.  L'Homme  irrépro- 
crelalium,  ncc  non  ad  Fora  Cadiolicoruin  cbable  eu  sa  conversa!i(in.  divisé  en  trois 
cl  Protestanlium  comj  osilaî.  (Decr.  22  Maii  parles.  (Decr.  18  Janu.irii  1607.) 

17V5.)  Bnui;ei  Franc  scus.  Tractalus  de  rationo 

—  Schiltcrus   iliustratu^.  (  Decr.   12  M  s;i  discemli.  (D.cr.  18  Junii  1(;51.) 

17V9.  )  Bunnus  Ilcrmanuus.  (1  Cl.  Ind.  Trid., 

Hdeibius  Ilenricus.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.)  Bononia  Bemardus  (a),  M muale  Coiifcs- 

Bofiinus  Pctrus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Tiid.  sariorum  Ordinis  Capucciuorum.   (Docr.  28 

liOi^liasco  Micbcl'  Ange  o  (di).  Indulgt'iiz  i  Julii  17V2.) 

Plenaria,  e   (iiubilco  pL'rpctuo   fier   luUi   li  lion   Sons  (le).  Idées  Nali.'rcitcs  opposées 

I''edcli    Crisiiani  ,   couccssa    dalla   bocca    di  aux  Idées   Surnalurelles,  à   Londres,  177V. 

N.-S.  Gcsù  Crislo  alla   Cappella  dalla  Ma-  (Decr.  18  Augusli  177.).) 

donna  dcgli  Angioli  iu  As>isi.  (Decr.  18  Juiiii  Bonus  Joacliimus  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

1680.)  Bopbarl  Jacohus.  De  Sludio  liilerarum    (  t 

Boissardiis  Janns  .!acobus.  Icônes  Viroruni  jiivenlu'c  crudiendi.  (Iml.  Trid.) 

illuslrium    doclrina  el  crudilioiie  pricsi.iii-  Boquiuus  Peirus  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

ti  .m  ad  vivum  cffuta!  curn  corum  vilis.  Pars  B  rbonius  (Ludovicus)  Priuceps  Couda^us. 

I,  II,  III  et  IV.  (Decr.  Hi  Deecmliris  1005.)  Lillera»  ad  Caroluui  IX,  GalliiC  llegcm.  (Ajip. 

—  Jdcin    olif)    liliilo  :    Bibliollicca  ,    sive  Ind.  Tri  I.) 

Tbesauru>  virlulis    cl  gloriai,  in  quo  conli-  Borbo.iius  (Nicolaus) ^'andopcran^iS.  (1  CI. 

iicnlur  illuslrium  doclrina    N'iroruin  effigies  Ind.  Trid.) 

cl  vil.T.  (D(  cr.  26  Januarii  1633.)  Borde  Père  (de  la).  Principes  sur  l'essence, 

Bolinbrok.  Vide  lilxamcn  important.  la  dislinelion   el   les  limilcs  des  deux   puis- 

Bolleville   Prieur  (de),   lléponse  au   Livre  sanccs  spiriluelle  cl  teniporclle.  (Brevi  Bcno- 

inlilulé   :   Sculinicnls   de  (|uelqucs    1  beolo-  dicU  XIV,  V  .Mariii  17.35.) 

gicns  de  Hollande  sur  lllisloire  Crili<|ue  du  Borjun,  Cbarlcs   Liiiiuanuel.  Compilali:)ii 

\  icux  Tcsiamenl.  (Dcer.  1  l)ecem'i)ri.s  1687.)  du   Droil    lloniain,  du  Droit    Krauço  s    el  du 

Bolzaiio   Boinardo  :  lii  bauungsrcdcn    fi.r  Dioil  I^iudii  :  des    Dignilcz   Fcclesiasiiques, 

Aka  Icmiker.  —  Latine  icro  :  l^xliorlatioitcs  où  il  csl  trni'é  du  Pape,  des  P.lriarclies,  dos 


n^ro 


INDKX  LIlMtOia.M  l'IlOllliinoillJM. 


'J70 


('.iidiii.iiix.  Tom.  I.  l*Jili(M   <t  ii.    (Dcir.   2.) 
Mail  Ki'.M).  cl  ±1  Dccciiil)!  is  1.700.) 

(I)ocr.  -l-l  Dec.  J7(10). 

—  Des  Oflirics  iM-clrsiasIiinics.  où  il  est 
Ir  iU' (les  L^^;;i's,  Vicelr';;;ils,  ol  (hvs  Nouer». 

Ttuu.  M, 

—  Des  nialirrcs  Kcclési.isliqiu's,  où  il  est 
Iroil^  (l(>  rinsliuitiim  des  l)ioi(s,  dos  IJioiis, 
lies  PriviU'fjos.  'l'oiii.  m. 

—  Des  Malii  rcs  Uéncliciilcs  ,  où  il  osl 
ti<"iil6  <I<'S  Uriu'lioos.  do  la  îN()tninalii)n,  de 
riiisliUilion.   l'oiii.  IV. 

nornitiiis  Jncobtis.  Tractnltis  duo.  i,  do 
Majcslalo  l'oli.ica,  e[  siimir.o  liiipcrio,  j^jus- 
qiio  fuMciiouihiis.  ii,  de  Prcemiis  iii  Ilcpu- 
l>!ioa  di'cornondis,  doquo  oorum  pcncribus. 
(Oi'cr.  22  Novcinîtris  !GI'.).) 

n  )iTcmansius  Anloiiiiis.  Vmiarum  Loc- 
l'otuiin  1  hcr;  in  qno  varia  nl'iusquo  lint;nai 
auilnnim  loca  nncMulinlur.  (Dccr.  .>0  Julii 
1078.) 

lîorrliaus  (Marliiius)  Slu;;gardianus.  (1  Cl. 
Iiul.  Trid.) 

Boiliiis  iMailiia«.  De  naluia  Jmium  Majes- 
lalis,  ol  Uop  itiiiin  E\plicalio.  (Decr.  22  Nc- 
venibris  1CÎ9.) 

Borsini  Lorcnzo.  Riflessioni  suIN^  scicnze 
sacre.  Auctoi-  reprobirit.  (Decr.  17  Decem- 
bris  1821.) 

Bosius  Jonnnrs  Atuircns.  Schedinsma  de 
roinj  aranda  notilia  Scriplorum  Ecclcsias'.i- 
(oruni.  (Decr.  12  Martii  1703.) 

Bossi  Luigi.  Delà  Sloria  dltalia  anlica,  c 
ïnodcrna.  (Dccr.  19  Januarii  182i.) 

Bossius  Joaniics  Angélus.  Traclatus  de 
Scrupulis,  et  corum  remodiis,  lum  in  uni- 
vcrsuui,  lum  specialiin  circa  parliculares 
inalcrias.  (Decr.  k  Decombris  1G7i.) 

Bossu- 1  (Mr.)  Evéque  de  Troycs.  Projet  do 
Réponse  à  Mr.  de  Tencin  Arc'ievêque  d'Em- 
brun. (Decr.  7  Oclobris  17i6.) 

Botta  Carlo.  Storia  de'  Popoli  dltalia.  Do- 
vec  corriqalnr.  (Decr.  11  Junii  1827.) 

—  btoria  d  ilaiia  dal  1789  al  181i.  Donrc 
corrigatur.  (Decr.  2G  Martii  1825.) 

—  Storia  d'italia  continuata  da  quoUa  del 
fiuicciardini  siiio  al  1789.  (Decr.  5  Auguli 
1833.) 

—  Compendia  dclîa  Storia  rii  C  irlo  Botia 
(lai  153ial  1789  dcll'  avv  Luigi  Comelti.  fDecr. 
13  Februarii  1838.) 

Bollaz».i  Francesco  Maria.  Vide  Catc- 
cbisiiio  Rcpubblicano. 

Botero  Giovauni.  Relazioni  Univcrsali. 
Non  permii(untut\  nin  correctœ  juxta  e/,- 
tionem  Taurininsem  anni  1601.  (Decr.  2  Dc- 
cembris  1622.) 

Botsaccus  Joannes.  Prompluarium  allego- 
fiarum  Irihulum  in  Ctnlurias  xviii,  cl  snpra. 
(Docr.  10  Junii  16oi.) 

—  Et  cèlera  ejitsclem  Ope- a  de  R^ligionc 
traclanlia.  (De  r.  10  Mail  i7o7.) 

(Nisi  fucrinl  correct!  juxta  Decr.  19  Novem- 
bris  1652). 

Bovcrius  Zacbarias.  Anna  es  Minorum 
CiippiiCiiiiorum. 

—  AîHiali    deir  Ordine   de'   Frati  Minori 

Diciionna:uic  ni:s  Hérksits.  II. 


Cappiicciiii  (radiilli  ncll'  Ilaiiatu)  da  Fr  Be- 
iH'drMo  SaiibciM'ilelli. 

Boulanger  (Mr).  l.'AiiliijiMlé  iiï'VoiU-c  par 
MS  n.^agcs.  (D.cr.  20  Januarii  1823.) 

Boiiloi^ne  l'ieir(!  Fvéque  (île '.  l'/V/p  I. angle. 

ISouriguoM  Antoinette.  Li  Lninièn*  du 
monde,  récit  Irès-v6rilable  d'une  Pèlerine 
voyageant  vers  r^-lernil^*,  rr.is  au  jour  par 
Mr.  Cliristiin  de  Corl.  (Dccr.  15  Mali   1687.) 

—  La  Lumière  née  en  lénèbics.  (Dccr.  30 
Junii  1671.) 

—  ht  cdcru  rjusdnn  Opcra  omnia.  (Dctr. 
10  Maii  1757.) 

Boiirn.  Iloriiélie  pr^^cliée  à  Londres.  Vid»'. 
Libellus  conlinens  imjia  <)[iuscu!a  inscri- 
pla,  Ole. 

Bouza^us  Ludovicus.  l'ro  ilcmatum  mis- 
cellancorum  anli-ArisloteJicorujii  (>enturia 
dimidiala.  (Decr.  15  Februarii  1625. j 

Boxiiornius  ^L'lrcus  Ziierius.  Misloria  uni- 
versalis  sacra,  ol  |  ro[)liaita  a  Clirislo  iia!'> 
ad  annum  usque  1650.  Accessit  Appendix 
proxiiiiorum  scqncnlinm  annorum  res  com- 
plexa.  (Dccr.  30  Jclii  1678) 

Boy(  r  (Jean-B.ipliste  de)  Marquis  d'Ar- 
gons.  La  Pliiloso[)liie  du  bon  sens,  ou  Ro- 
llexions  !  hilosopbiqtios  sur  1  iiice;  li'ude  des 
connaissances  bumainos.  (Decr.  15Februarii, 
et  16  Maii  1753.) 

(Dccr.  22  Deccnruris  17C0). 

Boyie  Robortiis.  Cogilationcs  de  Sacraî 
Scriptura»  stylo. 

—  De  .imore  Sorapliico,  seu  de  quibusdam 
ad  Dei  amorem  slisnulis. 

—  Summa  vcneralio  Dec  ab  humano  in- 
tellectn  délita. 

Boyvin  Joannes  Gabriel.  Vide  Labbé  Pe- 
Irus. 

Bozi  Paolo.  Tebaide  sacra,  nclia  quale  cnn 
l'occasione  d'alcuni  Padri  F-rcmili  si  ragiona 
di  moite  ,  e  varie  virtù.  (  Decr.  23  Augusli 
163i.) 

Bradfordus  Joannes.  (1  C!.  App.  ind.Trid.) 

Brandeburgensis  Achatius.  (1  Cl.  App.lnd. 
Tri'l.) 

Brandimarte  Feiice.  Paneairici  sncri  di  di- 
versi  Sanli  occorr.'uli  neSl' anno.  (Decr.  30 
Julii  1678.) 

Brandi  Ubaido.  Il  Dorniitanzio  del  Secojo 
deriniottavo,  ossia  E>iao!e  critico  sulla  Dis- 
sertazionc  inlitolata  :  L  isciamo  star  le  cose 
corne  stanno.  Firense  1783.  (Cecr.  .SSoplom- 
bris  1789.) 

Brandit. iiller  Gaspnr.  (I  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Brandmùlleru^  ,  seu  Bran-imillerus  Joan- 
nes. (1  CI.  Appcn'i.  Ind.  Trid.) 

Brauezek    Guilielmus.    Brevis  Relalio    de 
origine,  et  divisione  Religioni^  S.  Francisci. 
Non  permittilur,  nisi  delelis  Lilaniis.   (Decr 
21  Martii  1668.) 

Braud'acbl  Georgius.  Epitome  Jurispru- 
dentiaî  publicac  universa?.  (  Decr.  20  Junii 
1662.) 

Braunius  Joannes.  Veslilus  Sacerdotnm 
Hebrœorum  siie  Commenlarius  in  Exodi 
cap.28ac  29,  et  Levitici  cap.  IG.  Liber  i  et  ii. 
(Decr.  3  Apiili>  1685.) 

Ireilingero  Gio.  Giacomo.  Instruzionc  fon- 

31 


S7t 


DICTIONNMIU-:  DES  lICRESltS. 


972 


dnmontnle  ,  se  una  sctla  duri  più,  o  meno  Ji 
renl'anni;  similmcnle  quai  sia  l'antica  c 
fiuova  Fcdp.  (Occr.  h  FcUruarii  1027.) 

Brciiilcl  Scbaldu-i.  Handbiicli  des  Kalliolis- 
chcn  und  prc.lcslaiilisi  lien  Kirclicnrechls 
mil  g'scliichl  iclicn  Krlautorungen  ,  etc.  — 
Latine  vero  :  .Mamiale  juris  Kcclcsiaslici  Ca- 
llioIiii)ruin  et  Pioleslaiiliuni  cu:n  Hisloricis 
aniiolaliouibus  ,  etc.  (  Decr.  6  Scplemlris 
182-V.) 

Brciiliiis  Joinnos.  (l  CI.  Ind.  Trid.) 

Bipiilius  Joaiincs /''j/ius.  (  1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Brcschwerlibach  Vilus.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Broscia  Luciano  (da).  Fif/e  Raineri. 

Brcsnicerus  Alcxius.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Brct  Jo.  Fridericus  (le).  Acla  Ecclesia; 
GrîPca;  annorum  17t')2  el  1703,  sive  de  schis- 
male  recenlis-imo  in  Fkclesia  Crœca  sublaio, 
Commenlaiio.  SluduardiaB  apnd  Jo.  Ber.cd. 
M.zler  17CV.  (Decr. '20  Marlii  1770.) 

Bretol  Colialino  (di).  Il  Mi>.lico  Parlamcnlo 
d'Apollo.  (Docr.  22  Junii  1G05.) 

Brcltanus  Paulus  Commodus.  (  1  CI.  Ind. 
Trid.) 

Brève  ad  honorcm  S.  Ubaldi.  (Decr.  12  Dc- 
ccmbris  lG2i.) 

Brève  exposicion  sobre  el  Real  Patronato, 
y  sol)re  los  Dercchos  de  los  obispos  cleclos 
de  l'Amcrica,  que  on  vertud  de  les  Realf^s 
despachos  de  presenlacion  y  Gobjerno  adnii- 
nislran  sus  I{;lrsias  anles  de  la  confirmacion 
Ponlificia.  (Decr.  27  Novembres  1S20.) 

Bri'viarium  Polilicorum  secundum  Uubri- 
cas  Mazarinicas.  (Decr.   1  Decenibris  1087.) 

Brcvi  di  Sua  Sanlilà  Clcrnenle  XIII,  enia- 
nali  in  favore  de'l'R.  PP.  (icsuiii  colle  osser- 
vazioni  sopra  i  modcsimi,  csopra  la  BoUa 
Apoxtolicum.  Libellus  iia  inscriplus,  ediliis- 
ç«e  Voiieliis  An.  17GG.  (I)ccr.l2  M  irlii  1767.) 

Briulaîus  Hcnricus.  D  Mililia  Poliiica  , 
duplci.  rogala,  et  armala.  (l)ccr.  10  Deceni- 
bris  IGOo,  cl  7  Sepleuibris  100!).) 

—  De  R(Miunciand;  recoplo  riiorc  ,  modo- 
que,  quein  (icr  mania;  Principuni ,  Comilum, 
Baronuin,  NobiliuuKiiie  filiiR,  si  quand;)  nup- 
tui  collocanlur,  observare  soient.  (Decr.  10 
Marlii  1019.) 

Briefi"  eines  Baiern  an  seinen  freund  ùber 
die  iMaclil  <lcr  Kircho  unde  des  Pabsles.  Hoc 
csl  :  lîlpistolie  ctijusdam  Bavari  ad  amicuin 
suum  de  polcs'aïc  lîcclesiœ,  (  l  Pap;e.  (Decr. 
3  Dcccrnbris  1770.) 

Bii^anle  Villorio.  Novclli  Fiori  délia  Vor- 
ginc  Maria  di  Loreto,  el  sanla  Casa  sua. 
(Decr.  7  Augus'i  ICOI.) 

Briak'  low  llenricns.  (l  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Bri  )n  Mr.  l'Abbé  (de).  La  vie  il-  1 1  Irès-su- 
Mime  coniicmplalive  Sœur  Marie  de  Sainte 
Thérèse  Carmélite  do  Bordeaux.  (  Docr.  2 
Se|>lrnibris  1727.) 

IJriMnannus  Joannos.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Bnlanira'  (de  aniiqua  Ecdcsia")  libcrtale, 
alquo  de  légitima  ojusdcm  licclosia;  exem- 
plionc  a  Roniano  Patriarcliatu,  Diatribe  per 
aliquol  Thèses  deducla  autore  J.  B.  Sac. 
Tlicologiao  Profossorc.  (Decr.'i-  Marlii  1709). 

Brocardas  Jaccbus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 


Broîleau,  seu  Broda^us  \'iclor.  (1  CI.  Apn. 
Ir.d.Trid.) 

Brognolus  Candidus.  Manuale  Exorcisla- 
rum,  ac  Parocborum  :  hoc  est,  Tractaliis  de 
ctiralione  ac  proleclione  divina.  (Decr. 
2Seplembris  1727.) 

Bronibich  Ftidolinns.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

BroncliorslEverardus.Cenluriaî  dna*  E^A^- 
Tlo<l>A^liN,  (  t  con(  ilialiones  eorumdem  jiixla 
serieni  Pan  ieclarum  dihposila*.  (Dccr.7  Au- 
gusii  1003.) 

—  Aphorismj  Politici  ,  primo  ex  va.iis 
Scriptoribus  per  Lamberluin  Danœum  col- 
lecli  ,  dciniie  mullis  exemplis  illuslrali. 
Decr.  18  Decembris  IGïG.) 

Brontius  Adolplins.  The  Catecliisl  calo- 
chiz'd,  or  Loyalty  asserled  in  vindicaiioii  ol 
the  oalh  of  AIIegiance,etc. /rf  est  :  Catecl.isla 
instiiirtus,  sru  Fi  lelitas  as.^erla  in  defen<io~ 
nem  juramcnti  Fiddilalis  cnnlra  novum  Cn- 
techismum  ciijuslnm  Sncerdotis  Societalis 
Jesu.  (Decr.  ik  xMaii  1082.) 

Bronzini  Crislofano.  Délia  D.gnilà,  et  no- 
bilità  delle  donne.  Dialogo.  Donec  corriga- 
tiir.  (Decr.  2  Decembris  l()22.j 

Broussais  F.  J.  V.  ,De  l'Inilalion  et  de  la 
Foiie.  (D(cr.  5  Augusli  1833.) 

Brovcrius  Mallhaîus.  De  Po[)uIorum  velc- 
rum,  ac  recentiorum  ador  lionibus  Disse. - 
talio.  (Oecr.  13  Aprilis  17.J9.) 

Brouglilonus  tingo.  Opcia.  (I)i  cr.  7  Sep- 
lembris  1009.) 

Brower  Henricus.  De  Jure  Connubiorunj 
apud  Batavos  reccpti  libro  duo.  (Decr.  2.) 
Maii  1090.) 

Broya  Franciscus.  Piaxis  Criminalis,  sou 
mclhotlus  aclilandi  in  criminalibus.  (Decr. 
2JuIii  1G8G). 

Brubachius  Pelrus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Brucioli  Antonins.  (1  CI.  Ind.  Trid.)  i 

Bruck,  seu  Ponlanus  Gregorius.  (1  CL  Ind. 
Trid.) 

Bruckerus  Jacobus.  Historia  crilic.i  Pliilo- 
sophiœ  a  mundi  inciinabulis  ad  n()>lra:n  us- 
qiic  œtatem  deduota.  (Decr.  28Juiii  1755,  el 
21  Novembris  1757). 

Brucksuibergius  Goorgius.  Memoriale  ju- 
ridicum.  rirfeÀIanuduclio. 

Brullau^han  Dominicus.  Opuscalnm  do 
Missione ,  et  Missionarivj.  (Decr.  2  Julii 
1737.) 

Brunft^lsi  s,  seu  Brunsfclsius  Ollo.  (1  C. 
Ind.  Trid.) 

Brùiiings  Chrislianus.  De  Silenlio  sacra», 
Scripturuî,  sive  de  iis,  qu<c  «n  Verbo  divino 
oinissa  sunt  ,  Libellus.  (  Dicr.  li  Aprilis 
1755). 

Bruno  Tobi  is,  (1  CI.  Ajjp.  Ind.  Trid.) 
Brunsviconsis  Jacobus.   (l  Cl.  App.   Ind. 
Trid.) 

—  Calec'iosis  puerilis.  (Ind.  Trid.) 
Brunus  J<irdanu>.   Opira  oinnia.    (  Decr. 

7  Augiis'i  1003). 

Bruodinus  Antonins.  Corolla  OKiodomi.e 
.Ali  loriticre  scbohc  Silomonis,  sive  pars  al- 
lora  Manualis  Stimm.e  loiins  Tbcoloui.e.  Do- 
uce corrignlw.  (Decr.  21  «Marl.i  1008.) 

Bruscliius  (Gas  ar)  Fgranus.  (l  Cl.  InU. 
Trid.J 


07:. 


IMIKX  I.IIIItOlU'M   l'UOIIIIinOlUIM. 


•JTi 


—  MoiiasiorioriKii  (itiinatiia'  praicipiio- 
rimi,  ac  mnximo  illnsdiuin  (Iciitiii  i,i  piiia, 
in  <iua  oripiiu'S,  aim;ilt's,  ac  ccWil)!  ioia  mo- 
luiiiuMila  ircoiiscMliir.  (Api>.  Iiid.    Tiid.) 

Itriisoiii  (iii'olaini).  I.a  Cioiidola  a  tru  roiiii. 
(Dec.  ^2.0  NovcHiliii!*  IMV.i.) 

—  Il  Cair.  /ziiio  alla  moila.  (Dccr.  Ii^  Ajiri- 
lis  ICdiK) 

|{rii(um  Ciilmcii  l'apa^  Si\li  V,  advcrsns 
llciuiciiiii  H(';;t'iii  Navarrai,  cl  llcniicum 
l{()ii)()niiiin  l'rincipcm  (^inda'iim  ,  uiia  ruiii 
PioU'slaliono  imiltiplifis  nuUilalis.  {  App. 
liul.  Tiid.) 

Uiiiliis  (SU'iiIianns  Juii'ns)  Ciilla.  Viiuli- 
cia'  couda  Tyraiiuos  ,  sivc  de  Prinripis  in 
popnlmn,  iiopuliiuic  in  l*iiiui|tcm  lcji;iliina 
potcstalc.  (I)c(r.  iV  Novcnibiis  l()Oi).) 

Hryliii-ïcnis  Niiolaiis.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

—  K/(/c Coiuanliui,  Traf^crdiai  aiiqiiot. 
RiiC(Mus  Martiiius.  (I  Cl.  liid.  'l'rid.) 
Dcfonsio  a.lveisus  axionia  Callioliciiin,  id 

csl  criminationtMu   Uobcrli    Kpiscopi    Aliii- 
ccnsis.  (Inil.  Trid.) 

—  ]Mit;iplirascs,  et  cnarraliones  pcrpcliiai 
Epislolarinn  Divi  Pauli  Aposloli,quibus  sin- 
gulaliin  Ajiosloli  omnia  ciun  arguiiicnla  , 
lum  scntcnli.r  oxculiunlur.  (tnd.  Trid.) 

Bucerus  (Nicolaus)  IJrugensis  (l  Cl.  App. 
Ind.  Trid.) 

Bucliananus  (Gcorgius)  Scolus.  (1  Cl. 
App.  Ind.  Trid.) 

IJuchoUz  Andréas  Henricus.  De  lîcclo- 
siœ  Romaiio  Ponlilici  suljccla)  Indulgcntiis 
Traclalus  Thcolog'cus.  (Decr.'i-  Mar  ii  1709.) 

Buddous  Joaniies  Franciscus.  Insliluliones 
TlieologiîB  Dognialicie  variis  ohserva'.ioni- 
bus  illustrala^.  (Dccr.  k  Doccmbris  1723.) 

Et  cetera  ejusdem  Opéra  omnia.  (Dccr. 
5  Maii  1730.) 

Budonc  Henrico  Maria.  rjc/cDudonc. 

Budowez  Wenceslius.  Circulus  Horo'.ogii 
Solaris,  ac  Lunaris,  seu  de  variis  Ectiesiœ 
mulalionibus.  (Dccr.  22  Oclobr  s  1619.) 

Buffi  Benodetlo.  Opéra  di  Giovanni  Cas- 
siano  délie  Cosliluzioni,  e  origine  de'  Mona- 
chi  tradolla  di  latiiio  in  volgare.  Donec  cor- 
rigatur.  (Decr.  19  Junii  1674.) 

Bugenhagius  (Joannes)  Pomeranus.  (1  Cl. 
Ind.  Trid.j 

Buhle  Jean  Gotllieb.  Histoire  de  la  Philo- 
sophie moderne  depuis  la  renaissance  des 
Lettres  jusqu'à  Kant;  traduite  do  l'allemand, 
par  i\.  J.  L.  Jourdan  ;  tom.  i ,  ii ,  m,  iv  ,  v, 
VI.  (Decr.  27  Nuvembris  1820.) 

Buhle  G.  Aiiiadeo.  Storia  délia  Filosofia 
Moderna.  (Decr.  eod.  et  4  Marlii  1828.) 

Bulienlop  Henricus.  Thèses  sacrœ  in  Ac- 
tus  Apostolorum,  quas  défendent  Fr.  Ludo- 
vicus  Janssens,  et  i*elrus  Claessens  Lovanii 
in  Conventu  SS.  Trinitatis  die  21  Julii  1694. 
(Dccr.  7  Decembris  1694.) 

Bûl Tingerus  Georgius  Bernardus.  De  Har- 
monia  animi,  et  corporis  humani  maxime 
prîBStabilita  ex  mente  Leibnitii.  (Decr.  2 
Septembris  1727.) 

BuUa  Diaboli,  qua  Papam  admonet.  find. 
Trid.) 

Bullarii  (Magnij   llomani  Tomus  iv,  Edi- 
lionis  Lugdun.   sumptibus   PInlippi  Borde, 


l'iiirnitii  Amiiid,  etc.  Donf.'-  aufiuttilnr 
(inisfiliitid  x\v ,  iiiriiiirtts  ;  SaiTiiHaticlu;  Bo- 
inaiia'  ImcIch  ©  ;  '/  jirœhrra  nr  r  prifjitur  a  luti/. 
'2K'.>  ,  ciijiis  witiiim  :  In  noiniiie  Dninini  , 
iis(iiic  <id  pnq.  .'.00.  (Decr.  W  Angiisti  1050, 
27  Julii  16r)7,  cl  10  Jtiiiii  IC.'IH.) 

iSullarii  Uornani  ab  Urhano  VIII  iisqitcad 
C'.nicnti'iM  X  Tomus  v.  I.ugdtnii  H>1''.  Do- 
uer in  eo  ponntur  Ihilla  Alexandri  Vil  data 
VII  Kal.  Julii  16(ji),  quœ  incip't  ;  Cum  ad  au- 
rcs  nosiras  pcrveiierit  duos  proMiisse  liliros, 
pi  oui  est  in  Ihillitrio  Uomnuo  edil'i  Uomœ 
anno  1672.  (Dccr.  23  Januarii  1()H4.) 

Bullarii  Hoaiaui  Destrucliit,  el  coiifutalio 
gcneralis  ,  ac  spccialis  Bullarum  lunocen- 
lii  X,et  Urbani  VIII  do  abro-atione  paci» 
Gcrmaniai  ,  de  sup[)rossione  Jesuilissarum  , 
de  cullu  Imagiiiutn,  et  obvervaliouc;  Ftîslo- 
rum.  (Decr.  10  Sepîcmbris  1688.) 

Bullin;;erns  Uinricus.  (1  CI.  ind.  Trid.) 
Bullini^baui    (Joanne.s)  Anglus.   (CI.   App. 
Ind.  Trid.) 

Bullu-  Georgi  s.  Opéra  omnia.  Doncc  cor~ 
rignnlur.  (Decr.  13  Api  ;lis  1730,  et  13  Junii 
1737.) 

,    Bunnius  Edmundus.  (1  CK  App.  Ind.  Trid.) 
Buno  Joanues.  Universic  Uislori;u  cum  sa- 
cra}, tum  prophanae  idea.  (Decr.  18  Januarii 
1667.) 

Buongiorni  Ferdinando.  Il  Buon  giorno. 
(Decr.  17  Augusti  1603.) 

Buon  Senso  (il),ossia  Idée  nalurali  op- 
poste  aile  soprannaturali.  Vol.  due.  Italia 
1808.  (Decr.  30  Seplembris  1817.)  Opus  jam 
damnatun  idiomnle  Gallico.  (  Decr.  S.  G. 
Ind.  18  Augusti  1773.) 

Buriiachius  Pclrus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Burcardi  (Franciscus)  Vilnensis  Superin- 
tcndens.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Burchardus  Johannes.  Vide  Lcihnitius. 
Burgess  Richard.  Lectures  on  the  in- 
sufficiency  of  unrevealed  religion,  and  on 
Ihe  succeeding  influence  o!"  Christianily. 
—  Latine  vero  :  Sermones  de  insulficienlia 
Keligionis  non  revelalœ  et  de  succedento 
influxu  Christianitalis.  (  Dccr.  5  Augusti 
1833.) 

Burgovius    Franciscus.   (1  Cl.   App.   Ind. 
Trid.) 
Btirgundia  Jacobus   (a).  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

—  Apologia,  qua  apud  Imperaloriam  Ma- 
je>tatem  inustas  sibi  criminatioms  diluit, 
fideique  su»  confessionera  edil.  (App.  Ind. 
Trid.) 

Biirlamacchi  Nicolao.  Vita  di  D.  Armando 
Giovanni  le  Boulhillier  di  Ransé,raccolta  da 
quella,  che  ha  sciitta  in  lingua  Francese 
l'Abbale  dii  MarsoUier.  Donec  corrigatur. 
(Dccr.  7Febr»arii  17 i8.) 

—  Vide  Srienzci  délia  salutc. 

I^urt'.et  Gilberl.  Histoire  de  la  réforraation 
d"  l'Eglise  d'Angleterre,  traduite  tie  l'An  - 
gîois  par  M.  do  KosemonJ.  (D.cr.  29  Ma.» 
1690,  et21  Aprilis  1693.) 

—  Histoire  des  dernières  Révolutions  d'An- 
gleterre ,  avec  un  récit  préliminaire  des 
principaux  é'énemenls  sous  Jacques  I  , 
Charles  I,  et  Cromwel.  (Dccr.  21  Januarii 
1732.) 


175 


DlCilONN\|[\E  DES  HERESIES. 


Mail  173»^.) 
De  Sinlu   îMorluoruin, 


iDccr.  17 

lUirneliiis  Thonins. 
el  UosiirtM'iUiuni. 

—  Do  Fidc,  cl  Orfi<:;is  Chrislianoruni. 

—  Appeml.x  de  ful.-ra  Juiia'orum  Ucrlau- 
ratioi.i'. 

—  Tclluri.  Theoria  sacra.  (Dccr.  13  Apri- 
Ils  1".  9.) 

Buschiiis  (Hcrmannus)  Pjsiphi.us.  M  Cl. 
Ind.  Tr.d.) 

(Decr.  19  Junii  lG7'i.) 

Busrum  Pclriis  (vaiO.  Instruclio  nd  Ivro- 
ncni  Thoolo^uin  de  melhodo  Tlicologica  oclo 
regulis  pcrstricta. 

—  luslriiclio  ad  Ijroncm  Tlicologiim  do 
indhovio  Tlieologira  ocl.)  rcgulis  j)cislricla, 
ab  insulsis  Jesuilœ  i  sirix  cavillis  vindicaîa. 

—  DcfiMisio  adversus  ea  quie  iE;iidius  Es- 
trix  in  Dialriba  Theologica  opponil  Ijislruc- 
lioni  ad  Ijrcticin  Thcologmii. 

Bus'.ebius  Joanncs.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

(Dccr.  4  Julii  IGGl.) 
Buxîorfius  Joannes  .Çentor.  Epislola  Deli- 
caloria,  prœfixa  Lexico  Hcbra.co,  el  Chal- 

daico. 

—  Epislola  Dc.'icaloria,  prœfixu  Thesauro 
Grair.matico  Lingiœ  Sam  tœ. 


(App.  ind.  Trid.) 

Caballiiius  Gaspar,  qui  et  Carohis  Moli- 
nœus.  Tracla(us  com.iicrciormn  ,  cl  usura- 
ruin,  rcdililuunique  pecunia  cuiislilutoruin  , 
cl  inonelaruiii.  Ôonec  corriguiiir. 

—  Traclalus  de  vo  quod  lutrrrsl,  ad  llieo- 
licani  praxiinque  ulilissimus.  Donec  coiri- 
(jatur. 

—  Traclalus  Dividui,  cl  Individu!.  Donec 
corriga'ur. 

Cat>an  s  P.  J.  G.  Rapports  du  Pliysique  cl 
jIu  Moral  de  ITIomme.  Tom.  i,  ii.  (i)ecr. 
0  Seplcmbns  18î9.) 

Cabelolli  Francosco  Maria.  11  Fulmine 
/elle  presculi  calauiilà.  (Decr.  20  Aprilis 
1727). 

Cabincl  Satyriquc  (le)  ,  ou  Recueil  des 
vers  piiiuanls  el  gMilards,  lires  des  Gai'i  tels 
des  SiciMS  de  îrij^ogncs,  Régnier,  Moliu,  lier- 
lliclol,  Maynard  el  aulres  Poêles.  (Decr.  iiO 
Junii  17G1.) 

(Decr.  k  Julii  16G1.) 

Gnccini  Daniiano.   Calculo  da  rapprescn 
tar^i  pro  verilale,  per   la  re\i-;iofie  de'  conli 

—  Relazionc    siaia    filta    al   Serenissinr 
Cardinale  Girlo    d»-'  Medici,  cuju-i  iniliinn 
Ni'lla  causa  del  ricorso  fallo. 

—  Scr.llnra,  cujns  iuitium  :  Per  essor  ve- 
iiuto  a  iiolizia  al  P.  D.  Damiano  Gaccini. 

—  Scriliui  a  ,  cf/^iis  iniiium  :  l'er  liiîelli- 
gciiza  di  qiiesli  f.iUi. 

—  V;illt,inl)ro>ana  DeT  nsionis,  (  i</'i.v  i«j- 
tiitm  :  Serciii  iiine  Carice  Card  nalis  l'roli  c- 
l(;r. 

—  ^'ailull.blosana  (ira^amiuis,  ctijus  ini- 


07  o 
Damid- 


(ium  :  Sorenissime  Cardinalis.  P.  D. 
nus  de  Gare  iiiis. 

—  Alleslazioiii,  e  Tedi  falle  in  difesa  del 
P.  D.  D.uniano  Gaccini. 

Gadana  Salvatoc.  Ouaresitnale.  (Decr.  10 
Junii  1059.) 

—  Dubbj  Serin urali.  Donec  corriganlur. 
(Dec.  8.  Mariii  1GG2.) 

GîPlius.  Vide  Gd'lins. 

Gîesaris  (('aii  Julii)  Opéra.  )'iV/e  Monlanus 
Cœsena  Micha  I  (do).  (1  CI   Ind.  Trid.) 
Cœvallos,  seii  Zevallos   Hii  roiiymus  (de) 
Spe(  ulum  aureuni  commuiiium  opiiiionnm  , 
seu  praclica;   qtiœsliones   communes  conlra 
c  miiiunes.  Tom.   iv.  (Decr.   12    Dcccmbris 
lG2'i.). 

—  Traclalus  di'  cognilione  per  viam  vio- 
L'niiaî  in  causis  ilcclcsiaslicis,  et  inier  per- 
sonas  Llc^  Icsiasticas.  (Decr.  12  Decembris 
lG2'i.). 

Cajclaiii.  Vid"  dcRotleiislaidler. 

Gjiji'tanus  Gon-lanlinus.  De  Religiosa  S. 
lîinalii,  sive  S.  EnfiCLOnis  Fundatoris  Socic'- 
lalis  JesiJ  per  PP.  Beuediclinos  insliliilione, 
decjue  libriîo  i.xerci  iorum  ejusdem  ab 
Exercititorio  Garciai  Gisnerii  desumplo,  li- 
bri  duo.  Qjo:i  A'ibns  Conslandnus  tamijuam 
ndiiUeratos,  supposiics  et  suo  votnine  fd'so 
evnigatus  reprobavil.  (Decr.  18  Decembris 
IGW.) 

G;! jus  Joanncs.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Cala  Garolus.  De  Conlraliannis  Glericorum 
in  rébus  exirahi  prohbitis  a  Regno  Ncapo- 
lilano.  (Decr.  18  Julii  1G51,) 

Galabria  Nicolaus  (de).  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Galado  Manuel.  O  valoroso  Lucideno  ,  e 
Triumplio  da  libcrdade,  priiiieiia  Parle.  Dg' 
nec  corrigatw.  (Decr.  2'i.  Novembris  1G55.) 

Galaudriiii  Sci|iione.  Trallalo  delT  origine 
délie  Fleresie,  e  dellc  Sciiisme,  clie  sono  iialc 
nella  Cbiesa  di  Dio,  el  de'  rimedi ,  che  si 
dceuo  usare  conlra  di  quelle.  (Decr.  IG  De- 
cemtiris  11  O.ï.) 

Galdori  Carlo.  Del  Sacrosanlo  Sacrificio 
dolla  Messa  pcrii  Sacerdoli  r.ovclii.  (Decr. 23 
Augusli  1G90.) 

Galendaiium  Grcgorianum  perpetuum. 
Ediliuiiis  Francofuni.  (  Dccr.  7  Augusli 
1G03.) 

Galendarium  Tyrnaviensc  ad  annum  Jesii 
CInisli  1721,  primum  posl  Bi-^sexlilem  ad 
iDcriiii  mum  Tyriia\ienscin,  opéra  el  studio 
cuj'vjsdatn  Aslrophili.  (Decr.  29  Julii  1722.) 

Calendrier  des  Heures  à  la  Janséniste  de 
la  seconde  édilion.  (lîeer.  10  Julii  1051.) 

Calenus  Henricus.  Vide  Frtimoiuius. 

Callhillus  Jacohus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Calixlus  Georgius.  Opéra  o.nnii.  (Decr.  22 
Decembris  1700.) 

Calvaire  profané  (le),  ou  le  Moni  \,Aé- 
r'cn  usurpe  par  les  Jacobins  réformez  du 
faux-bourg  S. -Ilouoré.  (Decr.  22  Dccouibris 
1700.) 

Calvinus  Antonius.  (  1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Cal.inus  Joannes.  (1  CI.  Ind.  Tnd.) 

Calvinus.  seu  Kalil  Joanncs.  l.exicou  Juri- 
dirum  Jaris  G.'  s.irei  .simul  ,  cl  Canonici. 
(Dccr.  'i  Ju;;i  ICGI.) 

CuDidenus  Guiliclu.us 


Vide  Angli 


a. 


INDKX  i.iiiuoiuiM  r  ruiMiinoiUiM. 


073 


('..imliionnc  (  Mr.  de)  (llinnoiiiP  di*  (lloi- 
iiionl.  l,c(lrtW(  ri((!  A  Moiisi-ijinoiir  l'l']v(^(|ii<>i 
(le  iM'.iiiv.iis  ,  tiiJKs  iniliiiin  :  Ayaul  .'i|)|)ri.s 
d.in»  le  pultlic  ;  (inis  vcro  :  vi  nii  rcpcM^lucux 
.illacliciiiciil.  (iJccr.  17  rdiruînii  1717.) 

(laiiKM.'iriiis  .loacliitiun.  ((].  Iiul.   l'iid.) 

Ci'iini  rai'iiis  .ioaiinos.  l'hilosophia  nioralis 
('lu  isliaiia,  coiilimMis  1res  Disscilaliniics.  i, 
(li>  rccliUidiiic  cl  pravitatc  actuinii  iiuiiiaiio- 
riiiii.  Il,  di>  lilxM'o  arbiirio.  m  ,  de  luiiciirsu 
Diviin).  (I)<MM-.  "i.'l  Api'ilis  Kî.'i'i.) 

('aillerai  iiis  IMii'ippus. Opéra*  horaruin  siil)- 
cisivaniiii,  siveMeciilalioiusllisluricaî.(l)eer. 
7  Aujîiili  KiO.'J.) 

Cammarata  ,  ol  Poyo  Phil  ppus.  llespoiisa 
docisiva.  (Deer.  1  Decombris  1(>87.) 

(]amp;  pue  de  Uoino,  par  Chéries  Didier. 
(Deer. -20  Jiiiiii  IS^'i.) 

(iainpaiiell.i  Tliomas.  Optra,  quivBomw  im- 
pressa, aiit  appro'afa  non  suvl,  cum  Auctor 
pro  stiis  ea  non  agnoscal.  (Deer.  21  Aprilis 

ig;{î>.) 

Cainpanus  Joamies,7?{/sc;"//J.'î.'7  contra  Tr.'- 
niititctn.  (  1  (11.  liid.  Trid,  ) 

Campif;lia  Alessandro.  D.  1I«  Turbolenzo 
dclla  Fraiicia  in  vila  del  Ue  lîciuico  il 
Grande.  Doncc  corrinntur.  (Deer.  1(5  Marlii 
1621.)  ^ 

Camj)onia!ies  D  Pedro  Ucd;  iqiicz.Tratado 
de  la  UeL!;alia  de  Ainorlizacion,...  (  Deer.  5 
Sepleinbris  1825.) 

Camus  Hieionymus  (le).  Judicium  de  nu- 
pera  ls:iaci  Vossii  adileia'.asP.Simonii  o'pjcc- 
tiones  responsionc.  (Docr.  1  Dccembris  1G87.) 

Canale  Fioriano.  Del  Modo  di  connscere, 
et  sanare  i  malilkiali,  et  doirantxhi  simo, 
et  olliino  iiso  del  beiiedire.  (Deer.  20  Sep- 
lembris  170G.) 

Canccrinus  Nico'.aus.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.  ) 

Candide.  Vide  Ménnoircs  de  Candiiîc. 

Candido,  o  l'Oltimismo  del  Signer  Doltor 
Ralph  Iradolto  iu  Ilaliano.  (Deer.  14-  Mail 
1762.) 

Candidus  Eusebias.  Plausus  lucliGcse  mor- 
lis.  (App.  Ind.  Trid.) 

Candidus  Joannes.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

(Deer.  16  Decembris  1603.) 

Candidus  Panlaleon.  Annales,  seu  Ta  u!a3 
cbronologicse. 

—  Eidiapiiia  anliqua,  el  rcrenlia. 

Canfell  LenedeUo  (da).  Kegola  di  perf>?- 
zione  ,  la  quale  cor.lienc  un  Ireve,  e  cliiaro 
coiiipendio  di  tulta  la  vita  spirilualo  ,  tra- 
dolla  dalla  lingui  La:ina  n<  11'  lîaliana  dal 
P.  F.  Modeao  Romano.  (Deer.  29  Novembris 
1689.) 

Cannerius  Joannes.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Canone  (del)  ne  la  iMessa.  F/c/e  Pronunzia. 

Caiiluraîii  b^clvaggio.  Vide  Sloria  délia 
Cliiesa.  Vide  Sloria  profana. 

Canzius  Israël  Thcopbilus.  Pliiloçophiai 
Loibiiilianœ,  el  Wolfiaiiu)  usus  in  Thcologia. 
(  Deer.  13  Aprilis  1739  ,  el  10  AJaii  1753.) 

Canzius  Israël  Gilllieb.ConpeiidiuinTheo- 
logiae  purioris.  (Deer.  2V  Augusli  1772.) 

Capassi  Gcrardus.  Conclusioncs  ex  Phiîo- 
sophia  ac  Theologia  seicclœ  pro  solcmniis 


Di\i  Doininici  pi()pii;;iiaiida^  n  Fr.  Ilenrieo 
Anlonio  Ver/e.li  in  Cnnvciilii  SS.  Aimiiii- 
cia'a^  de  l'ioi eiilia.  (  Dei  r.  1  Aitrilis  KiHM.) 

Capellis  Fraiiciseiis  Marin  (de).  CiiciiUn 
aureus,  seu  brevo  Coiii|ieiiiliniii  CaTeiimiiia- 
1  mil,  (|iill)iis  passiiii  ad  suas,  cl  pnix>ini  iiti- 
lilales  Pra'sliylcris  iili  conliiigil.  (iJecr.  4  D«- 
ceiiibiis  172.').) 

Captïllus  l.udovicus.  Vide  Synlagnia  Tlie- 
siiiin. 

Capiliipiis  Ladius.  Cenlo  ex  A'ir^ilio  de, 
vila  MiMiaelioriirti,  quos  vulj^o  Fralre»  appel- 
lanl.  Nisi  fucrit  e.t purfjalus.  (Ind.  1  r.d.) 

(]a|)iia  Fidei  (^Hirisiana;  conira  l'a|)a:ii,  et 
portas  luferortiiii.  (Ind.  Tiil.) 

(Aj)p.  1,1(1.  Trid.) 

C.ipile  Fontiiiin  Clirislopburus  (a).  Do  nc- 
cess;ria  cnrroelione  TliC()lo;;ia;  Sebolaslica*. 

—  Ndvu;  illustrai iones  Chrislianaî  Fide-i 
advcrsus  Impios,  Liherlinos,  Alheos,  i'picu- 
reos,  cl  oninc  ;:enus  Inlidolcs,  Fpilomc. 

—  De  MissîB  Cliris'.i  ordine,  et  rilii. 

—  lieliqua  vero  ipsius  Opéra  prohihcntur ^ 
donec  coirigantiir. 

Capiio  Wollgangns.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Cr.piloio  d'Averano  Scuunel.i.  Vide  Scella 
di  prose,  <:  poésie. 

Capitolo  de!  Gav.Cini.  VideScc'Aa  di  prose, 
c  poésie. 

Capitolo  di  Oraziv)  Persiani.  F(de  Scella 
di  prose,  c  poc-.ic. 

Capo  Finlo.  (Ind.  Trid.) 

Capoa  Lioiîardo  (di).  Parère  divisato  in 
oîla  ragionair.enti.  (Deer.  5  Augusli  1G93.) 

Capocoda  Giulio.  L'Amure  di  Carlo  Gon- 
znga  Duca  di  xManlova,  e  délia  Coniessa  Mar. 
g  irita  délia  Rovere.  (Deer.  21  Marlii  KWS.j 

Capu.o Carlo  Francesco.  Fïrfe  Annotaziono 
curiosa,  e  dislinla. 

Caranianius   Julius  Domini  us.  (1  G!.  Ind 
Trid.  ) 

Caramuel  Joannes.  Apologcma  j;ro  anii* 
(juissima,  ei  universalissima  doe:riiia  de  Pro- 
babililalc.  (Deer.  15  Januarii  16oi.) 

Cararino,4'eu  Carrariio  Anlutiio.  Spccchio 
d'Aslrologia  naïurale,  il  quuîe  traita  de  l'in- 
elinazione  délia  nalivilà  degl'uomini.  (Deer. 
3  Juiii  1623.) 

—  Inciinazione,  e  natura  de'  setle  Pianeli, 
c  de'  dodici  Segni  ceiesli.  (Deer.  3  Julii  1623.) 

Caraileride'giiidizjdo  umaticidellaChiesu. 
Vi<le  Cosa  è  un  Appeliante. 

Carboni  Francesco.  Le  Piagbe  de  F  He- 
biaismo.  (Deer.  25  Seplembris  1680.) 

Nisi  corrigantur.  (App.  ïnd.  Trid.) 

(^ardanusHieronymus.  DeSapienlialibri  v, 

—  De  Consolalione  libri  très. 

—  De  Rerusn  varielalo  iibri  xvii. 

-  De  Siibiiiila'e  lihri  XXI. 

-  In  Cl.  î  loloni;ti  iv  de  astrorum  jndir.iis, 
seu  quadriparlilêeconstructionis  libros  Com. 
menlaria. 

—  Genilurarum  xir  Exempla. 

—  DeExempiis  cenlum  Genilurarum 

—  De  Judieiis  Genilurarum. 

El  reliqua  Opéra  omnia,  quœ  de  Medicina 
non  tractant. 


979 


DICTIO.NNAIIŒ  DLS   IIERESÎKS. 


980 


Cardinale,  Biscliofe,  und  Priester,  etc. — 
I(i  est  :  Cardinales  ,  Episcopi,  et  Sacerdotes. 
(Decr.  5  Seplembris  18;î3.) 

Cardinalismo  (il)  di  sanla  Chicsa  diviso  in 
ire  parii.  (Decr.  13  Aprilis  16Gi).) 

Cnre^a  Francesco.  Su  la  leggc  del  Divorzio. 
Dissertazione.  Genova  dalla  Slamperia  di 
G.  Grossi.  1808.  (Decr.  27  Januarii  1817.) 

Carcrius  Alexander.  De  Poleslale  Uomani 
PonliGcis  advrrsiis  inipios  l'olilicos  libri  duo. 
Donec   corrignntur.    (Decr,  7  Augusli  1605.) 

Carion,  sen  Carie  .loannes.  (1  Cl.  Ind.Trid.) 

Carlynimeshiii  Kusebiiis.  Antilogia,  s  u  ju- 
ridico-hislorica  defcnsio ,  cl  responsio  ad 
prajudicia  EcclesiasticE  llierarrhiœ,  Clero 
Callicdrali,  et  Oïdini  D.  Benedicli  illala  a 
D.  Augustino  Erath.  (Decr.  13  Julii  1717.) 

Carmina  amicorum  in  honorem  nuplia- 
rum  Stephani  Isaaci.  (  App.  Ind.  Trid.) 

Carmina  et  Epistola;  ife  conjugio  ad  Davi- 
dem  Chylracum.  (App.  Ind.  Tiid.) 

Caroli  Magiii.  Opus  contra  Synodum,  qua; 
in  parlibus  Grrrciaî  pro  adorandis  Imagini- 
l)i;s  gesta  est.  (Ind.  Trid.) 

Carolosladius  Andréas.  Vide  Bodenslein. 

Caronus  Ilaymundus.  Apostolatus  l'>an- 
gclicus  Mis^<ionariorum  Rcgulariutn  per  uni- 
\ersum  iiiundum,  cuni  oldigalione  l'astorum 
quoal  manutenenliam  Evangelii.  Dorec  cor- 
rigatur.  (Decr.  8  Marlii  16G2.) 

('aro  (Tito  Lucrezio).  Vide  Filosofia. 

CarovéFrid.  Gulielinus.  Kosinorama.  Einc 
reiiic  vun  sludien  zur  orieniirung  in  nalur, 
elc.  —  Latine  vero  :  Cosmorania  :  séries  slu- 
dioruoi  pro  cogniliono  nalurae  bisloriae,  re- 
giiiiinis ,  pliilosopliia;,  el  religionis  asse- 
queiida.  (Decr.  "î  Julii  1835.) 

—  Der  Saint-sirnonisinus  und  die  neuere 
franzosischc  Philosophie.  —  Ici  est  :  Sansi- 
inoiiismus  el  r<>cenliur  philusuphia  giil  ica. 
(Decr.  7  Julii  1835.) 

—  Un  parliieiischc  lîelrachlungon  u!)ei' 
d.is  gesctz  des  geisll.  Cœlibats,  etc.  v.  d. 
Prof.  C.  A.  P.  mil  Einleitung  Ann.erkungen, 
etc.  V.  D.  Friedrich  Wilhelni  Carové. —  Lu- 
tine vero  :  Cominenlaliones  de  Ecclesiastci 
Cœlibalus  lege,  el  solemni  caslilalis  vdIo 
^inc  studio  parliuin  [)ropositœ  a  l'rof.  C.  A.  P. 
ex  llalico  in  geraianicua»  seiaioneni  Ir.ius- 
lata;.  Cum  inlrodoclione  ,  aniniadvcrsioni- 
bus  ,  etc.,  ediiœ  a  Frid.  Gulielnio  Carové. 
Vollslandige  sammlung  der  Cielihal  ge.>elze, 
elc.  y.  d.  F.  W.  Carové.  —  /(/  est:  Coniplcla 
collectio  leguinde  Cœlibalu,  elc.  (]uin  anim- 
adversionibus  F.  G.  Cirové  conjun  lim  et 
seorsim.  (Decr.  7  Ju!ii  1835.) 

—  Die  letzlen  (!in;je  des  Uouiischen  Ka'lio- 
licisraus  m  Dculschland.  —  Latine  vero  : 
Poslreina  rerum  seu  poslreina  tcmpora  Ko- 
luanaî  CalholiciC  Ivccle.sia)  in  (îerinani.i,  .luc- 
lore  Frid.  Gui.  Carové.  (Decr.  7  Januarii 
183G.) 

C.irpovius  Jacol'.us.  Thc()Io;;ia  revc-jala 
|)(>gmalica,  niethudo  scieulilica  adurnala. 
(Decr.  iï  April.s  1755.) 

(Decr.  2V  NovCMibris  1655.) 
Carpzo\ius,  scn  Coipzuv  Henediclus.  Pra- 


ctica  nova   Imperialis  Saxonica  rcruin  Cri- 
rninaîiutn  in  partes  très  divisa. 

—  Comtnenlarius  in  legem  regiam  Germa- 
norum.sive  Capiiulalionen»  Imperaloriam. 

—  Decisiones  illustres  Saxonicai  rerum, 
et  quœslionum  Forensium. 

—  Decisionum  illustrium  Saxonicaruta 
Pars  II,  el  m. 

—  Cenluriœ  juridicarum  posilionum  de  ju- 
ribus  fœminarum  singularihus.  (Decr.  8  Mar- 
lii 1662.1 

—  Jurisprudenlia  Ecclesiaolica,  seu  Con- 
sislorialis  rerura,  el  quaîslionum  in  Elccto- 
ris  ï^axoniae  Senalu  Ecclcsiasiico  ,  cl  Consis- 
torio  supremo  decisaruai.  (Decr.  15  Maii 
1714.) 

—  Melhodtis  de  sUidio  Juris  recle,  ac  féli- 
citer inslituendo.  Vide  Manuduclio  ad  uni- 
versum  .lus  Civile. 

Carpzoviiis  Joannes  Benediilus.  Isagoga 
in  libros  Eccicsiarum  F^ulheranarum  Sym- 
bclicos.  (Dc.r.  13  Marlii  1()79.) 

—  Noiœ  in  Wilhe  mura  Schickardum.  Vide 
Schit  kaid'.is. 

Carrança  iJar'holoine.  Comnienlarios  sobre 
cl'  CalecliismoChrisliano.  (Ap[).  lad.  Trid.) 

Carrarino.  Vide  Cararino. 

Carré  de  Monlgeron  (.Mr.)  La  Vérité  des 
miracles  opérés  à  l'intercession  île  M.  de  Pa- 
ris, el  aulres  Appellans.  (Decr.  18  Februarii 
1739.) 

Carrière  Franei>:cus.  Ilislor'a  Chronolo- 
gica  PonliGcuni  Komanorum,  cum  pricsig- 
nali  ine  fulurorum  ex  S.  Malachia.  Donec 
corriijntur.  (Decr.  11  Deccinbris  1700.) 

Carrozzi  (Awocalo  Gitiseppe).  Le  prescri- 

zioiii   sul  diritto    del   Malriiitonio con   i 

Comtnenti  a  ciascum  Arlicolo  eslralti  dal 
Cotnmen'ario  sul  Codice  Civile  Universale.... 
del  cl).  Sig.  Zeiller  esp  i^li  [ni)  Hlo]  con  al- 
cune  addizioni.  Milano  1815.  (  Decr.  22  De- 
cenihris  1817.) 

C'Hlas  de  hum  amigo  a  oulro  sobre  as  In- 
dul;;encias.  (Decr.  6  Seplcmliris  182i.) 

Caria  escrita  al  Papa  Pio  Seliimo  {sub  prœ- 
tensn  nomi'ie  Principis  Caroli  Maurilii  Tal- 
leyrundj.  Decr.  6  8eplemb.  1824.) 

Caria  que  el  Preshitero  D.  Antonio  Ber- 
nabeu  escriheal  VA""'  Senor  D.  Simon  Lopei 
Arztibispo  de  Valencia  vindicando  el  Sacer- 
docio  V  el  Patrioîismo,  etc.  (Decr.  5  Seplem- 
bris 1S25  ) 

jGara^.  de  Don  Roque  Leal  a  un  Amigosuyo 
sobre  la  r<presenlacion  del  Arzopispo  de  \  a- 
leiicia  a  las  Codes  feciia  a  20  Octobre  1820. 
que  prœnotantur  :  l,Ueeursos  de  Fuerza. 
2,  Fuero  Eclesiastico.  3  et  4,  Dicznios.  5<>t  6, 
Bienes  Eeclesiasiicos.  7,  8  el  0,  Supresion 
de  Monasterios.  10.  Jesuilis.  11,  12  et  13, 
Snjecion  de  los  Uegulares  ,  a  la  jurisdiccion 
de  los  obispos.  14  cl  15,  Disciplina  exiema. 
(Decr.  17  Decembns  1821.) 

Caria  xvi,xvii  dd  (^oinpadrc.  (Decr.  26  Au- 
gusli 1822.) 

Carlerius  Ludovicus.  Jusia  expo.stulatio 
de  P.  M.  Xatilc  .Mariales.  (Decr.  2  Oclo- 
bris  1673.) 

(^arleroinaco  Niccolo.  U'cciardello.  (Decr, 
13  Aprilis  173'J.) 


Douce corriijnniur  (Dccr.liONovnnliiis  KWl.'l.) 
('arlcs  UcM.'iliis  (ili  s).  Mcilit/ilioncs  «le  f>ii- 
ina  l*liil(>si>|ilii:i,  ii)  (|uil)iis  |)  i  ('vj^UMilia  ,  cl 
anima;  liiirnaiia)  a  corporo  di-^linclio  doition- 
slraiiliir. 

—  Noim  in  IVo^yramma  (iiioildam  siil»  (Iticin 
nnni  \(\\1,  in  IJcI^mo  cililiiai  (•uni  hoc,  lifnlo  : 
Kx()licali()  luciilis  Iminarun,  sivo  aniin;i;  ra- 
tjonalis. 

—  Kpisidia  ad  Palrcin  DincI  Sociclalis  Josu 
Prwposiinni  l'roviiuialcui  pcr  I' raiiriain. 

—  l"'pis(oIa  a<l  (îislx'ilnin  Voclinni,  in  qtia 
exaniinanlnr  duo  iilni  i  ro  N'octio  cdili. 

—  l^^s^ioncs  animai ,  (lallicc  ab  AucIoi'l' 
C(>ii"cripl;i>,  nnnc  autciu  lalma  civilalc  do- 
ua Uo. 

—  OjxMM  l'iiilosopliica. 

— -Medilal  oiies  de  prima  IMiilosopIiia ,  in 
qnibnsadjccla^snnlnlilissimaMiuaHlaniaiiiin- 
•ulvcrsloiics  ex  vaiiis  AuclDribus  collocla'. 
Amslclodami  1701),  (I)ocr.  ii!)  Julii  1722.) 

(]ail\viiji!i(usTli()nias.(l  (]l.  App.lnd.rrid.) 

(^iirvajains  Ludovicus.  Dulcoialio  amaru- 
Icnlijruin  Krasmicii;  rcsponsionis  ad  Apolo- 
(•iani  ojnsdcm  I.udovici.  Douce  corrujatur. 
(A[)p.  !nd.  Trid.) 

Casalas  Joaniics.  Candor  lilii,  scu  Ordo 
l'ia>dicaiorumacalumniisPelria  Vallc-clausa 
vindiciiius.  (Decr.  17  Novemhris  lG6i.) 

Casaiiechius  Carolns.  Tuta  conscient  a, 
«eu  Theologia  Moraiis:  (Docr.  9  Februarii 
1683.) 

Casanova  de  Seingall.  Vide  '.'cmoircs. 

Casauhonus  Isaarus.  De  Ilebus  sacris  et 
lîcclesiaslicis  Kxercilalioncs  ad  Carditialis 
Baronii  Prolegoniena,  et  primam  Anualiuni 
pir(en).  (I)ecr.  12  Deccmbris  lG2i..) 

—  Epislolic  quolquol  ropcnri  poluoruni. 
Adjecta  est  Epistola  dn  morbi  cjus,  morlis- 
qne  causa,  deque  iisdcm  narralio  llaphaelis 
Tboiii.  (Dccr.  20  Oclobris  IGVO.) 

Casaubonus  Isaacns.  Gorona  Rcgia,  il  est 
Pancgyri(  i  cnjusdam,  queni  Jacobo  I  îîritan- 
iiia?  Uej^i  dclmearai,  iVai^Mnciita  ab  Euphor- 
mione  in  iuccm  édita.  (Decr.  18  Dccembris 
IG'jG.) 

Caselius,  seu  Chase'ius  ricor-'ius.  (1  CI. 
Ind.  Trid.)  ^ 

C:!si!)us  (de)  rcservatis  in  Fulginali  Eccle- 
Bb,  Morale  Opusculum,  in  quo  varia  ad  S. 
Theologiani  Moralem  perlinenUa  Dubia  ad 
Irulinam  revocanlur,  ac  breviler  expediun- 
tur,  illins  Facultalis  Tyronilus  apprime  pc- 
ruiiic,  ab  Anionio  Marcellio  S'rioii  Parocho 
Ecclesia;  Insignis  Collegiatœ  SS.  Salv.itoris 
F.iljiniae  concinnalum.  Fulginci  1810.  Typis 
Fraucisci  Fnfi  cum  permi,s.  (Decr.  S.  Oliicii, 
23  Marlii  1817.) 

Gasimrus  Tolosas.  Alomi  Pe.ipalelicaî  , 
sivc  lùm  veterum,  tuum  recenliorum  Alo- 
inistarum  placila.  Toni.  ii,  m,  iv,  y  cl  vi.  Do- 
nc'c  corriganlur.  (Decr.  31  Marlii  1681.) 

Casmanniis,  seu  Casmanus  Otbo.  Kheto- 
ncœ  Tropologiœ  praeccpta.  (Decr.  7  Augusli 
1{j03.)  ° 

Gassander  (Geoigius;  Brugcnsis.  Hymni 
Lcclcsiaslici,  prœserlim  qui  Amt)rosiani  di- 
cuiitnr,  cum  .-ciioliis  oppoituniï  in  locis  ad- 
J/-'ciis.  (Iiid.  Trid.) 


INDI'.X  UHKOIUJM  rUOIlIiUTOUDM. 


982 


0|ii'ra,  qiiu;  icpcriri  poliicrunl  orniiia. 
Fjiislolai  117,  cl  C()!l(M;ijia  dn.»  cum  Arial)ap- 
tislis.  (I)ccr.  a  Dcccml.ris  1017.) 

Cassiaiii  (.loannis  )  Di coni  Gonsl.intiiio- 
polil'ini  Goilalio  do  lilx-ro  .irhitrio.  lùliiio- 
uis  lliif/niioœ  prr  Jonnriem  Scrriuin  l'>27, 
(App,  ind.  Tiiil.) 

—  Opcra    dclli'   Gostilu/.uni    de'  Monac  lii. 
Vide  Mnlli. 

('assiodorus  l'cirus.  (1  (]|,  App.  Ind.  Trid.) 

Caslaldiis  Joanucs  Haplisla.  Pa(  ilictiin  cer- 

tiimen  ,  scu    in    .liilii   Nigroni  Opuscu'um  de 

S.  Ignalio,  cl  l{.  Gajciano  Tliicnaîo    animad- 

vcrsioncs,  (Dcmt.  21  Aprilis  1003.) 

Casialio,  seu  Castcllio  Scbastianus.  (1  CI. 
Ind.  Trid.) 

—  Diaiogi  Sacri.  (App.  Ind,  Trid.) 

—  De  Cliristo  imitanilo,  contcmneiidisqiio 
mnndi  vanilatibiis,  anclorc  Tlioma  Kcm[)i- 
sii>  libri  quatuor,  inlerprcle  Scbastiano  Cas- 
tellionc.  fnccr.'i-  Dccembris  1725.) 

(^■i>-tellanus  Joannes.  (1   Cl.  Ind.  Trid.) 
Castcllo   IJarlolomco  f  de  ).    Dialogo   dell' 

un  one  spirilualo  di  Dio  con  l'anima.  (Decr. 

8  Marlii  153V.) 

—  Idem  :  Dialogo  dcU'uniono  dciranima 
con  Dio.  (Decr.  7  Àugiisti  1003,) 

Ca.-telvclro  Ludo  icu.  Opéra  omnia.  Donec 
e.rpurgntur.  (App.  Ind,  Trid.) 

Casti  (îiambatlista.  Novellc  amène.  (Decr. 
2  Julii  180V.) 

—  Animali  parlant!.  Poema  Epico  in  ven- 
tisei  Canti,  V'i  sono  in  fine  aggiunli  qualtro 
apologbi.  (Decr.  26  Augusli  1805.) 

Castigliono  Ijaltassar,  Il  Cortegiano,  Nisi 
fuerit  ex  corrcctis  juxla  edillonem  Venetam 
unno  1584.  i  Dec:'.  3  Julii  1623.) 

Castillo  Solomajor  Joannes  (del).  De  Tcr- 
tiis  debilis  Catholicis  Kegibus  Hispania)  ex 
fructibus  et  rébus  omnibus  quœ  deciman- 
lur.  (Decr.  18  Deccmbri^  lOVO.) 

Casloriensis  Joannes  Episcopus.  Amor  pœ- 
nitens,  sivc  de  Divini  amoris  ad  pœnilentiam 
necessitale,  et  r< do  clavium  usu  libri  duo. 
Suspensus,  donec  corrigatur.  (Decr,  20Junii 
1690.) 

Casus  Joannes.  Spha^ra  Civilalis  ,  hoc  est 
Rcipublicœ  recle  ac  pic  secundum  legcs  ad- 
ministrandœ  ratio.  Donec  corrigatur.  (  App. 
Ind,  Trid.) 

Casus  (ad)  Conscien'.iœ.  Vide  Libellus  in- 
scriptus, 

Calalano  Niccol6.  Fiume  del  (erreslre  Pa- 
radiso.  Discorso  sopra  l'antica  forma  dcii' 
abi!o  Minoritico  da  S.  !•  rancesco  d'Assisi  in- 
stiiuila,  e  portala.  (Dccr.  lOJuuii  1558.) 

Catalogne  du  î'ape,  et  de  Moyse.  (Ind. Trid.) 

Calalogus  Teslium  verilali's.  Vide  Flacius 
M  ut /lias. 

Cataneus  Hieronymus,  Panegyricus  de  in- 
stituliune  CoUegii  fiernianiti  et  Ungarici. 
Donec  corrigatur.  (Decr.  5  Octobris  1052.) 

Calecbesi,  owerolnstruzionedel  Gristiano 
composta  di  varie  dislinzioni  cavale  dal  Ca- 
lecbismo  Uomano,  dal  Bellarinino,  e  da  allri 
Autori.  (Decr,  2  Julii  1G80,) 

Calechcsis  Religionis  Chrislianae,  qua;  Ira- 
diiur  in  Ecclesiis  et  Scholis  Palalinalus  (App 

/ 


Ind,  Trid.^ 


9ii'j                                                   DICri(j.NNAir»E  DES  IIEP.LSIES.  f'^'l 

—  A.7  cetera'  onincs  llivretii'ortitn  (' ulcchc-  so^uonzo    in  socielà,   adatlale  alla  capnci!;'j 
S''.<.   Ville  iJccieta.  §  1,  tmvi.  7.  de'  Ciitadini  poc;)  csperli,  da  Francesco  Ma- 

("ali'cljcsis,   sivc  piitjia  insliliilio,  aul  ru-  ra  Bollazzi  Sati-rdolc  Profcssore  di  Teolo- 

•  litnciila     Uo!:pi^>nis    ( Jirisliaiuc    Hcluaice  ,  lo^^ia,  «•    Filosofia. — Indoclot   ipse  docelo  : 

i'inrcc,  l.a[\\\c  c\\)Ucr\\.\.  Lu'jd uni  1,'tttavornin  Propoga-tnla   etcnim    rerum   doclriita    bonn- 

fx  Officina    Pd  nlinidtui    apud     rranciscum  ?  u»j.  (Drcr.  2  Jiilii  180'i.) 

llii/dirlctujtmn.  (App    liid.  'Irid.)  Caioclisîno   sullo   Indulf^onze  seconde   la 

(lalochisiii    (a)  (or  llutsc  Ih  il  arc  more  ad-  vcra  Dollriiii  dclla  Chics.i  proposlo  dal  Vcs- 

^aiuod  in  yo.irs  and  kn<)\v!cdj;c.  /(/  csl  :  ('a-  covo  di  Colle  ai  suni  l'anoclii  pcr  servirsem» 

lecld^mna  prn  lUis.  qui  œtile,  et  fricnli.t  sunl  d'islriizione   ai  loro   Popoli.   Opusculum  jain 

vKtturiores.  (Dotr.  12  Januarii  l'.'î).)  proltibitum  (Decr.  9  Dcccnibris  1793);  vunc 

(lalocliism  ,    or   abrid};incnl   uf    (Jirislian  î/cnuo  tu/r/'j/um.  (Drcr.  G  Seplen>l)ris  182V.) 

Doclrinc.    td  e<C  :  Cdlcchisnni:!,   seu  synopsis  Calcchismo  univcrsale.   Vide  Educazioni', 

Clinsiianœ   iiuctnnœ     (  Dccr.  7    Dcconibris  od  islruzione  Crislana. 

173».)  (ialocîiisnius   Clnislianro  Calliolicaî  Ucli- 

(^alochisnio,   ou  Ahrcgé  de  doclrinc   lou-  };ionis,   etc.  Vi-!c  Ka'.eciiisinus  der  Chrislka- 

chanl    la    (irâ'C   Divine,  selon    la    Huile  do  Iho'.isclirn,  etc. 

Pie  y,  «Ircuoirc  Xill,  Urbain  \III.  A->lidote  (laie»  hisnius,  lioc  est  brevis  instructio  do 

contre  le^  eireiusdu  lemiis-  par  un  Dodcur  pracif  uis  capilibus  Cbrislianae  doclrina-,  pro 

de  la  S.  Theol.  de  Djuay.  (Dccr.  0  Oclobris  Fcclesia    Aiiluerpiensi  ,   quic   Confo  sioncni 

l'JriO.)  Augusianaiii  prolilclur.  App.  Ind.Trid.) 

(■  jiécliisinc  (le)   du  (î  nrc   Humain;    sinn  — I:  l  (elcri  omnes  Hœreiicoritm  Cdlcchismi. 

nnnuliiione  nomitus  Aucluns  cl  luci,    1789.  Vide  {.'cercla,  §  l,ni<m.7. 

(D'-cr.  28  Marlii  1791.)  (^atcchisnius  .lesuilartim,  sive  examen  co- 

(ialccbisnie  de  la  Giâ<:e.  (Dccr.  G  OeluI-riS  runi  Uoitrin;c.  (Dccr.  J2  Dtcembris  1G2'»..J 

l'i.SO.)  iialerb^SMius  ofie  korlc-lecringhe  van  de 

iMiccliisino  »Jistori  jiie  e!  I)<)gnial!<|uc  sur  (iralie,  e  c.   Id  e  l  :  Calerhisnnis,  seu  brevis 

1rs    conlcslalions    <jiji    divisciil    niainlriiav.l  doctrini  de  Gratin,   ex  Gallico   i'irmale  in 

rivalise;  ou  l'on  montre  ([uelie  a  clé  l'origine  l-'lnndricwn  iranslalas.  (Dec>\  9  Scpleuibrià 

cl  le  prourès   des  disputes   prôsenlcs.  (Uetr.  1088.) 

G  Febrijani  17,J2.)  (.atcclii^mus,  sive  explicalio  Symboli  Apo- 

—  Suite  Ju  Caléeliismc  Historique  cl  Do^~  slolici.  (Ind.   Trid.) 

ii)ati(|ue.  (iîecr.  Il  Maitii  I7ûV.)  Calethismus    super    Evangclium    Marci. 

C.a  ecbisme  veritible  des  croyants  (le). F/c/e  (Ind.  Trid.) 

Dubois.  Calechismus  Oder  .Milchd  des  Goellic!.e:» 

(iatecbismo  di'  l'iionnètc  Homme.  Vide  Ou-  V/oïle.^.  Vide  Knopiïer. 

vragcs   pliilosophi(]ues.  Caiecliisla  (il),  ossia  Islru/ionc  Crisliana 

Cate':liismi  (  simplicissinia  cl  brevissima  )  rsposLi  In  brevi   Dialoghi   famigliari  .id  uso 

cxpositio.    Ind.  Tril.)  dei.Mae>t'i  dd  Calocliismo  C  «llo  ico.  Lugano 

(^atcciiisi.io  (brève;  sullc  Indulgonze    se-  r.e  la  ^lanlperia   di    Franceso    N'aledini,   o 

rondo  la  veia  Doilrina  lîella  Chiesa,  proposlo  r,ompa;.;ni.    1815.  (Dccr.   S.  Officii   30  Julii 

dal  \csc()vo   (!i  C')ile  ai  suoi  l'arrocclii    per  1317.  ) 

servirscne    d'iblruzione   ai    loro   Popoli.    in  Calcna  preziosa  de'Siliiavi    délia  Sanlis- 

(iolle  1787,  sive  seorsiin,  sive  conjunciiin  cwii  sima,  et  immacidaîa  Uegina  dcl  Cieio  Mad;e 

(i/i(s  L(6rjV.(Decr.  9  Deceiubiis  1793.)  di    Dio.    (Decr.  2   O.iobris    1G75,  cl   llrev. 

(>atccbismo,  cioè  Formulario  per  ammacs-  Clciii.  \,  l.i  Deccmliris  IG73.) 

Irare   i  fanciulli    nella    lleligione    Crisliana  Calbarinus  Ami)r<)sius.  Vide  Polilus. 

•aHi)  in  moiiodi  Diaiogo.  (Ind.  'Irid.j  Crilbolica*  FcclesiiC,  etc.  Fâ/e  Katlio.isclio.') 

Calcchismo  délia  Dollr.na  Crisliana,  e  de'  KirJi;',  etc. 

Doveii  sociali   ad  uso  dei  Licoi,  e  Coliegii  Calholick    Ciirislians    new  llic    uni  versai 

lliali  dolle  scu.le  primari.'  dcl  Hcgiio.  Na-  inanual  ,   bcing  a    h  ue  spiritual   guide    for 

poil  181G.  (Decr,  17  .McUln  1817.)  Ihose,  wbo  ardciHly  aspire  lo  saivalion.  — 

Catccliismo   dcl    (ialai.luo:no  dcdicalo   al  Coniain  ng  amongsl  oliicr  rcqusices,  soiiie 

F'.iiK  iullo  Fcti.  ri.o  de  N'ecchi.   Zara.  Presso  cli-valed    liymns   and    ncccssary    dcvolioii«., 

Domenico  Fracisso   con   perniissiouc  ;    sine  m-ver  publislicd  bcfore  in  Ibis  Kmgdom  being 

(innotalione  cuni.  li'cir.  2  .)    lii  181)'».)  al.soiulely  ncces-ary  for  ail   l'^oman  Cali.o- 

Ciilccliismo  c>p.)s:o  in  f.jriiia  lii  Diab-gbi  li(ks  in  gênerai,  i'crmis  o  Siipcriorum.  Lo:> 
sulîa  Comu:'.:();n  .  Vide  Comanione  del  l'o-  don.  Prinlcd  in  l!ie  ycar  17G7.  /(/  est  :  Nu- 
polo  nella  .Me  sa.  vum    uni\ersale    Cbrislianoriim    Calholico 

(]alce!.isiii(),  nel  (]iiale  le  coiilroversic  prin-  rum  Maniiale,  qtio  taoKjnam  a  spiriluali  diic- 

cipali  tli  queslo  Icnij.o  sono  brevcmcnlc   de-  lore  m.'niiducunlur,  qui  ad  salulcm  ardent  r 

«  isc  pcr  la  paroli  di  Dio,  Iradull»  in  jingua  aspiranl.  Conlincl  iiiler  a:ia  neeessaria  b>  ni- 

llaliiina,   cd  ac(  resciulo.  (Decr.    12   Sc|>l  m-  nos  nonnuHis -u:  limes,   et  neces-ai  ias  prc- 

bris  17iV.)  (es,  aille   m   lioe  lîegii'»   iiunuiuim  itul)lica- 

Calecbismo  pcr  i  fanduili  ad  u-^o  délia  las,  quibas  gcneralim  indigcl  omnino  (lui.i- 
Cillà,  c  Dioc  si  di  Motol.i.  In  Napoli  178;).  bel  Catiiolicu^  Homanus.  IVrmissu  Siij  erio- 
(Decr.  9  Dec(  inbris  17'.);5.i  riim.  l.ondini   i;!ipre!-sum   aniio  1707.  (Deu-. 

Calcchismo    Itepubblicano,  o^vero  vcril.i  20  .Marlii  1770.)  /lue  cdilio  cl  (piœlibcl  alia 

clcuicntari  su  i  diriili  dcll' Uornu,  e  sue  cou-  juxtn  cnndcin. 


txr; 


\si)\:\  i.iiii'.oiiL.M  riioiiiiiirciiiM. 


'J«0 


Cuti»  (  llioronymiis)    l'isauriousis.   (I    Cl. 

Iiul.    l'riil.) 

(';ilo  llliccusis  rctiiviviis  ad  ;iin[ilissiui(  » 
;ir(hiilJ(i'c("<oos  inirajcottMisis,  cl  did'ccsi'os 
ll.ii'lrmii'iisis  Cipiliilarc^s  vims.  Tn»  .'iris,  cl 
loris.  (IJrcvi   CIcincul.  \l,    'i Oclidi  is  1707.) 

CaUanccs  (h-.lavius.  Cursus  riiilosopliici 
Toiiiiis  IV,  coiiiplcclcus  (|iiai4i(>i)cs,  cl  (lisiiu- 
taliducs  in  iinivcrs.itii  Ai\.sl<tlclis  I\îcla|»tiy- 
sicain.    Doncc   corriijnlnr,  (Mcrr.    IV  Marlii 

Caltolicisino  dclla  Cliicsa  d'Ulroclil  (dtl), 
0  dollo  allrc  Cliicso  dOlanda  appcllanli,  i»s- 
.sia  Analisi  crilica,  o  Coniiilazionc  dcl  l-il)r<i, 
«lui  ha  pcr  liUilo  :  Moria  (Oiiiiicixli  s,i  dcllo 
S'isma  dolla  miova  Chicsa  d'Utrcclil   diielia 

a  Moiisi|x Vescovo  di  .     .     .     . 

da  I).  A.  I).  C.  Fcrrara  p  r  FraiUM-  co  l'niiia- 
Iclii  17S5,  il)  I^lilaiio  imdi'.clxxxvi  ncllaSlaiii- 
];ciia  di  Franscsco  Paîtliaiii,  e  Fraïucyco 
Pulini.  (I)e,r.  V  Junii  1787.) 

CaluriisyrKus  Joaiiiuv.  IJaplisla.  Opéra  : 
exceplis  iis  qnœ  ab  Auclorc  siiiU  rccotjiiild  , 
Jtomœ  ileiuin  édita,  ar  prubala.  (Decr.  U  .Slaii 
11-30.] 

(Dccr.  27  .laïuiarii  1817.) 

Cavalla  i  (î^oiiiinici)  in  lit-gia  Ncapolilana 
Aca<loniia  Oïdiiinrii  P.  ofcssoris  Cointncnta- 
ria  do  Jure  C  uonico.  Opéra  posihuiiia.  Nca- 
poli  1788,  iti  sex  Tojhos  (in-i".)  distribula  ; 
apiid  novarn  <ociclatein  lillira:iain  el  Typo- 
yr.ipliicam. 

—  Mjusde:!)  in  Ili-pia  Neapolilana  Aca;!e- 
ni'a  Priinarii  Professoris  In^lilutionfis  Juris 
(!a;)oriici  ,  (]uihus  vctus  et  nova  Ecclesia; 
disci  lina  cnarraLu*.  Bassani  1803,  <"c  Typu- 
[^rapiiia  Ilernoiuiiniana.  Tom.  2.  (in -8".) 

—  lijusdcin  liislituliones  Juris  Canonici  In 
Ires  parles  ne,  sex  Toinos  (in-8")  dislributœ. 
lùlit.  Bassani  17^7. 

Cave  Guilii'lnujs.  Scriptorum  Ecclesiasti- 
coium  HiNÎoria  litler.iria  a  Cliris-lo  nalo  us- 
one  ad  sœc uluni  xiv.  (Dccr.  22  Dccenibiis 
1700.) 

—  Et  rc'.iqua  oiurda  cjas  cpera. 

Causa  Arnaldina,  s.  u  Anlonius  Arnaldus 
I)  clor,  el  Suciiis  Sorloiiicus  ft  censma  anno 
1G56  sub  nomii.c  Facullalis  Thoologia,'  Pari- 
.'iiensis  vulgaia  vindicilus.  Ex  quo  cot\tin''t 
nonnulla  opuscu'a  mias  dumnata.  (Decr.  8 
Aprilis  1G9:).) 

Caiisœ  quare  et  amplexœ  sint,  cl  folincn- 
dani  duianl  do.lriiiani,  quatn  proîilenlur 
l'celesi.'t",  quie  Coiifcssioneni  Augusiaî  exlii- 
bilam  Imperalc.ri  ^equunlur,  (!ni.  Trid.) 

CaiîScB  quare  Sj  noduni  i.uiictam  a  IJoniano 
Fonliiice  Piulo  1.1  recusarinl  Principes,  Sia- 
lus  e!  Ci\ila  es  iinijerii.  (Ind.  Trid.) 

Causse,  seu  Caussœus  (ÎSarlholoniœus)  Gc- 
nevcnsis  Minisler.  O'oera  oinnia.  (App.  Ind. 
Trid.) 

Caylus  (de) ,  Cbarlis  Ga'iriel  de  Tbubierf  s, 
Evoque  d'Auxerre.  Leliro  à  Mr.  l'Evêque  d(! 
Soissons,  u  roccasion  de  ce  que  ce  Prélaldil 
de  lîii  dans  sa  première  letlre  à  Mr.  l'Evèqi  e 
de  Bou!og;ie.  (l)ecr.  l''^Juii;  172:?.) 

—  Mandemeiil  qui  déiend  de  rétiler  l'Of- 
fice, qui  commence  par  ces    mois  :  Die    2) 


Muii  in  'c^lo  S  iwli  Grci^orii  VII.  (Brcvi  Be- 
ncdicli  XIM,  17  Sr|>'cnibr;s  i72<.).) 

—  Mandiuirtil  à  l'iu  rasion  du  miracif* 
I  |)(''r«'î  d.ins  la  Vilhî  de  Sciinjiiclay  le  0  Jan- 
vier 17;j;{.  (Brevi  Clemenlis  \ll,  1!»  Jaiiuarii 
iir.ï.) 

—  EclIreA  .Mr.  l'Ev(\(|ue  de  Monlpelller  A 
ruccasiim  de  cc^  (pic  cr.  Prelal  dil  de  lui  dans 
son  Maiidenienl  en  date  du  preniier  Juillet 
17V2.  (Decr.  .'{  Angnsli  H-iO.) 

—  Seconde  l,<'ltro  à  Mr.  l'I'^  <^(|uc  de;  Mont- 
pellier à  l'occasion  de  la  l'.éponse,  à  ce  Pil- 
lai, en  daU;  du  premier  Avril  17VV.  (Docr. 
eod.) 

—  Les  OEuvrcs.  (Decr.  11  Marlii  17!>V.) 

C  bà  Ansaido.  Ea  Boina  Esllier  i'ooma'. 
Jjoni'c  currifjddir.  (l)e(r.  1(>  Marlii  l()2l  ) 

Céleste  Insliluzinne  (la).  Viilt-  hisiiln/.ione. 

Celibalo  (d(!lj  ,  ovvero  rilornia  dcl  Cleri» 
lîof.iano.  'l'iallalo  Tcolojiico-Polilico  del  C. 
C.  S.  B.  con  annotazioni  dcîl  inedcsim.)  Au*- 
lore.  In  Venez:a  per  Anlonio  Grazioli  17G0'. 
(]on  liceiiza  do' Superiori.  (Decr.  l.ïSepleai- 
bris  17(iO.) 

Celibalo,  Disserlazione,  cic.  Vide  Neeos- 
silà,  e  ulililù  del  Malrimouio  dcgli  Ecclesia- 
slici. 

Celiclàus  Andréas.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trd.) 

(Decr.  HMaii  173-V.) 

Cellarius  Clirislophorus.  Programrna'a 
varii  argumcnli  Oratoriis  cxerciliis  in  Cili- 
c.  nsi  Eycrco  prœmissa  ;  el  Oralioiics  in  illu* 
slriori  conscssu  recitatss. 

—  llisloria  universalis  brcviler  exposita  , 
in  anîiqnam,  el  mcdii  aîvi ,  ac  novam  divisa, 
c;jni  notis  per;  eluis. 

—  Hisloria  anliqna  niullis  accessionibus 
au.  la,  cum  nolis  per;  eluis. 

—  Hi>loria  medii  œvi  in  labnlis  synopli- 
cis,  el  Orationos  solemniorcs  in  Lyc;eo  Giti- 
(cn^i  habilœ. 

• —  Disserlalionos  A<'a(lemica;  varii  argu- 
menii,  in  summam  redacLe  eu  a  Jo.  Goor,.;ii 
Walchii. 

—  AppBîidix  duariim  DisserlaMonnm  sub 
priBsidio  Cellarii  habilarum.  i  de  Kxcidio  So- 
doiiise ,  Adct.  Jo.  Guilieluio  Baje.o.  u  ,  de 
Pallimo  Liitberi  advcrsus  Gard.  Pallavicinuui 
ab  Angustino  Anlonio. 

CelUiriiis  Dielhelmus.  (1  CI."  Ind.  Trid.) 
Cellarius  Michael.  (1  Cl.  Ind.  Trid.; 
Gelloiius   Lud  vicus.    De    Hieranhia  ,   cl 

Kier.ircîiis  iibri  ix.  Donec  corriijaiUur.  (Decr. 

22  Junii  16 V2.) 

—  Appendicis  Misell.ncœ  ad  His'oriam 
G6'(escb.ilci  Opusculum  q'iarlum  de  libero 
arbilrio.  (Docr.  21  Januarii  1732.) 

Gelsus  Minus.  (1  Cl.  App.  !nd.  Trid.) 

Cenedo  Pelrus.  PracliCcC  Quïesiiaiies  Ca- 
nonicœ  ,  et  Civiles  .  recogniîa)  e.  auclai  a 
Joanne  Hieronymo  Cenedo.  (Decr  18  De- 
ccmbris  IGil't.) 

Censoiini.  Vide  Iliflessioni  sul  discorso 
islorico-polilico. 

Censorinus  Victdrianus.  Furfur  Logi(œ 
Vernejana>.  (i)e(  r.  IG  Mail  1733. j 

Censura)  sacras  Facullalis  Tiicologicac  Du  i 
ccnsis  in  quasdam  proposiliones  de  Gralia  , 


f>87 


DI..T10NNAlRli  DES  HERESIES. 


sa3 


ilcproinptas  ex  Diclal  s  Pliilosopliicis  I)D. 
Kcrifiranil,  cl  Mnrcclial.  Acccilil  Appendixad 
«ausain  Piofi  ssorum  primaiioruin  C  'llejîii 
Ropii.  Ilom  .Mnnlissa  conlinens  ccnsiiratn  in 
lipislolam  scriplam  ab  Er.  1).  Pierart  S.  Tli. 
Liceiil.  Diineccorri(j(itur.{Dcvr.  IHJulii  1721).) 

Censura  sacra;  Facullilis  Tlieolugica;  Pa- 
risicnsis  in  libriim,  c.ii  lilulus  :  Amadei  Gui- 
mcuii  Lotnariensis  ,  olim  primarii  sacra; 
Theulogiic  Profcssoris  Opusculum  ,  singuia- 
ria  uiiivcrsîo  fero  Tlieologia;  Moralis  com- 
plectens.  advcrsus  quornmdam  exposUila- 
liones.  (Hrovi  Alexandri  VU,  2o  Junii  1G()5.) 

Censura  sacrœ  Facull.itis  Theologica;  Pa- 
risionsis  in  libriim,  cui  lilulus  :  La  Dérense 
de  l'authorilé  de  N.  S.  P.  le  Pape,  de  Nos- 
seigneurs les  Cardinaux  ,  les  Arclicvêqucs 
cl  Evéques,  par  Jacques  de  Vernanl;  opéra 
ac  sludio  quoruuidam  Thcologorum  Pari- 
siensium.  (Krcvi  Alcxandri  VU,  25  Junii 
1G65.) 

Cenlomani  Ascanio,  Ragioni  a  pro  de' 
Frali  Minori  Osscrvanli  délia  Provincia  di 
S.  Nicolo  di  Bari  ,  con  le  qua!i  si  dimos'ra 
non  dovcrsi  cscguire  il  Brève  ,  in  cui  viene 
elelto  il  P.  Bonaventura  di  B  sceglia  Provin- 
ciale. (Decr.  i7  Febrnarii  1737.) 

—  Nota  a  pri)  del  Sacerdole  D.  Giuseppc 
Nardclli ,  nella  quale  si  diinoslra,  che  non 
dovca>i  inlerj  orre  VExe-ijUatur  Regio  al  De- 
crolo  (!i  Iv'iina  deslinanle  \'isilalore  Aposlo- 
lico  délia  Diocesi  d'Oria  Moiisignor  Lagalti 
di  Bilonio.  (Decr.  k  Seplembris  1737.) 

Ccppi  Nicola  Ciirolamo.  La  Soucia  Alabil- 
lona,  nc'lla  qualc  si  Iratlano  quel  sludj  ,  che 
possono  convenire  agli  iicclesiaslici.  (Decr. 
12  Januarii  1735.) 

(Decr.  S.  Orficii  die  19  Februarii  183i.) 

Ceraii  (l'Abbé)  ex-Régent  des  hurnanilés 
.nu  Collège  d'Ajaccio.  —  Des  usurpalions 
Sacerdotales,  ou  le  Clergé  en  0[)position  avec 
les  piiiicipes  acluels  de  la  société,  et  du  be- 
soin de  ramener  le  culte  Callioli(}ue  à  la  re- 
ligion primitive,  précédé  du  récit,  elc. 

—  Des  dangers  du  (lélibal,  cl  de  la  néces- 
sité du  mariage  des  Prêtres. 

Cerberus  (Olbo)  Pabergcnsis.  (1  Cl.  Ind. 
Trid.) 

Cérémonies  ,  et  coutumes  religieuses  de 
tous  les  peuj  les  du  Aloiide,  représentées  par 
des  ligures  dessinées  de  la  main  de  Bernard 
Picard,  avec  une  cxplitalion  historiiiue  et 
quelques  Dissertations  curieuses.  Decr.  28 
Julii  17.38,  13  Aprilis  173i)  cl  10  Mail  1737.) 

Ccrriiol.  Vide  la  (îamalogia. 

(^erri  Urbano.  Vide  Slcele. 

Cevallerius  Antonius  ,  sm  Anlonius  Ro- 
doljilius.  (1  (>l.  App.  Ind.   Trid.) 

—  'Jliesauru^  Lingua;  Sancta;  Sanclis  Pa- 
gniiii.  yidc  Mercerus. 

Cevailos  llieronymus.  Vide  Caivallos. 

(^evasco  (iio.  Giricomo.  La  Qnarcsima  dell' 
anima,  Meditazioni.  Donec  corriijnlui .  (Decr. 
15  Junii  17Ki..) 

Châloas,  (iaslon  Evétiue  (de).  Vide  No,>il- 
les. 

Cli.iliu  J.  Auguste.  Paroles  d'un  \'o}aiil  en 
rcpoi'S"  aux  paroles  d'un  Crov.ml  de  Moub' 


l'Abbé  de  La  Menn.iis.  (Decr.  7  Julii  1835.) 

—  Pliiiosopliie  des  révélalions,  adressée  à 
^L  le  prolesseur  Lerminier  par  A.  Chaho  , 
de  Navarre.  (Decr.  23  Junii  183G.) 

Cliais  Cbarles.  Lettres  historiques  et  dog- 
nialifiues  sur  les  Jubilés  cl  les  Indu'gences, 
à  l'oicasion  du  Jubilé  universel  célébré  à 
Kome  par  Benoît  XIV,  l'an  1750,  1 1  étendu  à 
tout  le  .Monde  C.lholique  Romain  an  17al  , 
loin.  3.  (Decr.  1  Seplembris  17G0,) 

Chalcondylas  Laonicns.  Fj(/e  Clauserus. 

Cbambers  Effraiino.  Dizionai  io  uiiivprsale 
délie  Arli,  et  délie  Scienze,  elc,  Iraduzione 
esatla  cd  inlcra  dall'Inglese,  elc. 

—  Jdemque  inscriptitin  :  Ciclopedia,  ovvero 
Dizionario  universale,  etc.,  Iradotlo  dall  In- 
glese,  etc.  (Decr.  19  Maii  17G0.) 

Chand;llc  d'Arras  (la).  Poëme  hcro'ïcomi- 
que  en  xmîi  Chants.  (Decr.  IG  Junii  17GG.) 

Chapelle  Armand  (de  la).  Lettres  d'un 
Théologien  Bélormé  à  un  (vcntilhommc  Lu- 
thérien. (Decr.  2S  Julii  17V2.) 

Charilopolitanus  Alilliophilus.  Manuale 
Catholicornm  hodiernis  conlroversi  s  atiiice 
componendis  maxime  neccssarium.  (Decr. 
31  Maii  1G63.) 

—  Manuj.le  ('aiholicorum  ad  dfvilandas  ex 
meule  Apostoli  profanas  vocum,  doclrina- 
ruiiique  novilalcs,  ex  Conc;liis  alque  anti- 
quis  Palribns  fideliier  conlexlum.  (Decr.  2 
Seplemiiris  1727.) 

Charke  Giiilelmns.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Cliarp  (.Mr.)  Histoire  naturelle  de  l'Air.c 
traduite  do  l'Anglois  par  feu  .M.  H.  de  l'Aca- 
démie des  Sciences.  (Decr.  7  Februarii  17V8.) 

(.harron  P. erre.  De  la  Sagesse,  trois  livres 
(Decr.  IG  Decembris  170"j.) 

Chassaing  Bruno.  Privilégia  Regularium  , 
quibus  aperle  demonslralur,  Kegulares  ab 
omni  Ordinariiim  poîestate  exemples  c>se. 
(Decr.  k  Junii  IGGl.) 

Ch asîeau  Lambcrlus.  Thèses  ex  univcrsa 
Tlieologia,  quas  D.  Th mia  favenle  Ineri 
conabilur  in  trium  Coronarum  Gymnasio  , 
Culoni;c.  (Decr.  11  iMariii  170'i..) 

Chemnicius  ,  seii  Kemnilius  Martinus.  (i 
CI.  Aj)p.  Ind.  Trid.) 

Chemnicius  Mallhaîus.  (1  CI.  App.  Ind. 
Trid.) 

Cherbury  Edoardus  (de).  Vide  Herbert. 

Chesne  Jean  Bapliste  idu).  Histoire  du 
Baïanisme,ou  de  l'Iléresie  de  Michaol  lîajus. 
(Decr.  17  Maii  173i.) 

Ch.  sne  Martinus  (du).  Disquisiliores  dua; 
de  graluita  pra;deslinalione  et  de  gralia  se- 
ipsa  eincaci.  (Decr.  8  Maii  1G97.) 

Chevignard  .\.  T.  Nouveau  Spectacle  de  la 
Nature.  (Decr.  2t5  Marlii  1825.) 

(]hiara  Stefano  (di).  Vide  Memoria  pcr  la 
consagrazione,  elc. 

Chia\eita  Joannes  Pa[ilisla.  Trulina  ,  qua 
Josephi  Balli  senlenlia  co  libro  conlcnia  , 
cujus  lilulus  est  :  /Etiifimadissoluliim  de  modo 
existriidi  CItristi  Dotuiui  suh  specirbns  pnnis 
et  vini,  expenditiir.  (Decr.  12  Maii  1G55.) 

Chierico  Lombardo.  Vide  Emende  sincère. 

Cîiiesa  Sieplianus.  Epislolica  Disserlallo 
Si  oti  -  Thomislica  super  facl  quastione  . 
ulruni  Doclor  Angelici'<    'lycueril    B.  A  irgi- 


flpl) 


INDKX  MimoiU'M  l'HOIIlUlTOKIM. 


OSO 


iiciM  fuisse  iiniiiuiicin  a  poccjito  ori^in.ili  ; 
tui  acccssil  duplex  Dissctialio  rirca  \i.  \  \i- 
j;iius(]()nc('|)lion(Mii.  Dmirc  von  iijttlur.  (Di-cr. 
IK  Jdiii   1729.) 

Cliicsa  (la),  c  la  lU'itiihliIica  dcuiro  i  loiv» 
liiuili.  —  (loiicorclia  (liseurs  —  170H.  (Docr. 
il  Aupusti  17(;«.).) 

Cliicsa  Sulialpinn.  Vidf  Morardi  (1. 

(^Iiii'iilli  l^idoio.  Isloria  (lliroiinlo^^ica  dclla 
Fi-anca  Maiiiiia.  (Derr.  2  Au^'iisli  1751.) 

Cliloriis  l'irin\iit\us  ,  (jui ,  cl  Pcirus  Vire- 
ius.  (1  CI.  Iiul.   Tiid.) 

Choliuus  Fotrus.  (1  Cl.  Iiid.  Trid.) 

('Iiu(|ii('t  us  llyai  iiiihus.  Maria;  Dcipara;  iu 
Ordiuoiti  l'r.i  dicluriiiu  \is;cra  inatorna.  Do- 
uce curri(jatur.  (Dccr.  22  Jauuarii  )l(»V2.) 

r,liori  ainior  Joh.innos.  (l  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Cliovcron'us  Ilormondus.  In  Sticrosanctio- 
ris  Lat(M-aii(>nsis  CoïK-ilii  'riluldin  do  puhlicis 
Coiicuhinariis  Coiniix'iil.irii.  Donec  corrlyan- 
lur.  (Dc(T.  7  Aufîusli  l(iO:{.) 

Cliovsoul  ((iill)i'rl  l'u  IMi  ssy-Prastaiii  de) 
I^lvèque  dcCoininu:o,  deinde  veio  J  ornacensis. 
Ordunnaiicc  sur  la  pulillc.ilion  qu'il  a  failc 
dans  le  Synode  Diocé-ain  de  Comingc  le  î) 
Octobre  1652,  de  la  Conslitulion  du  Pape  lu- 
nocont  X.  (Decr.  23  Aprilis  IGS'i'.) 

—  l!]|)islola  ad  D.  Marlinuin  Stoyaert  de 
Putestale  Ecclesi.islica.  (Dccr.  13  Oclobris 
lli^8.) 

Chrislelycke  Lceringhc  (de),  j^odeelt  in 
diversc'ie  Limlekens,  soer  diensligli  voor  de 
ouder»  en  de  hacr  kiniloren.,Uyt  gc|,'even  door 
ocnen  Lief  hebber  van  don  Ciiletliismus,  cm 
in  de  ^elve  gehmyckt  te  wordon.  Jd  est  : 
C/iristiana  doclrini  pluies  in  Canliones  divi- 
sa, valde  utitis  pro  parenlib  is,  eorumque  fi- 
liis,  ediln  per  uinalorem  Caicchismi ,  lU  iLis 
sit  usiii.  (Uccr.  0  Augusli  1682.) 

Cluislenius  Joaniies.  De  Causis  matriino- 
nialibus  Di^serl  ilioiies.  (l)ecr.  5  Oclohris 
1688,  et  29Maiil690.)    * 

Clirisliana  Fidel  Professio.  Vide  ChrisUi- 
ches  glaubeiis  ,  elc. 

Cbristiana  Inslilulio.  (Ind.  Trid.) 

Clirislianœ  juventuUs  crepundia.  (Ind. 
Trid.)  ^ 

Chiisliani>mè  dévoilé  (le)  ou  examen  dos 
principes  ol  des  elYcls  delà  Religion  Giiré- 
liei-.ne.  (Uecr.  26  Januarii  1823.) 

Cbrisiiano  (il)  iiileriore,  ovverola  confor- 
nùlà  inleriore  ,  chc  devono  havere  li  Chris- 
lianicon  Giesù  Glirislo.  Opéra  Iradott.i  dalla 
linyuù  Fraiicese  nell' Ilaliana  da  Alessandro 
Cenimi.  (Dicr.  2î)  Novcmbris  1689.) 

Cliribilichcs  Glaubens  -  bekeimtniss  des 
Plarrers  Hei.hœfer,  etc. 

—  Latine  vero  :  Cbiisliana  Fidei  Prof. ssio 
Parochi  Henbœfer  in  Multiausen,  suo  Popu- 
lo ,  cl  suis  oliiii  Audilorib  is  ,  el  Araicis  de- 
(iicala.  (Decr.  19  Januarii  182V.) 

Chrouologia  ex  s;;cris  liileris.  Nid  expur- 
(jclur.  (App.  li'.d.  Trid.) 

CI)ionologicaruu)  rernm  libri  duo.  Nisi  eX' 
jnrgentur.  (App.  Ind,  Trid.) 

CliroDologie  Sej)tenaiie  ,  ou  l'Hisloirc  de 
I.J  |)aix  entre  les  lloii  de  Franco  el  d'Espa- 
gne, contenant  les  cboscs  Içs  plus  incuiora- 


I»!e9  dcjiui.s  l'an   l.i'JH,  jusqu'A   la  Hn  de  l'ail 
KiOi.parP.    V.   P.  C.   (Dccr.  16  Deceinbri-j 

(ilirysippMs  ,  sivc  de  libcro  ar  bilrio  l''()is- 
lola  cirrnlaris  ,-id  l'Iiilosoplios  Peripatclicos. 
(Decr.  23  Aprilis  IGii'i.) 

ClijysostoniC  S.  Jean.  Viile  Homélies  el 
N()la\ 

Cliuniillas    Jnlian.    Kclractatori.is   \o/c<t, 
<|U(;  levanta  à   el    Cielo  v.\   neinor  ,  poslrado 
con  ansiasdc  bol  ver  à  la  gracia  de  .su  padre 
(Decr.  21   Aprilis  1693.) 

(^Iiurrerus  Conradus.  (1  CI.  .Vpp-  Ind. 
Trid.) 

Cliurreriis  (îaspar.  (l  Cl.  Ind.  Trid.) 

CInile  (la)  d'un  ange,  épisode  <1<;  M.  Al- 
pbi>nsc'  de  Lamartine.  (Decr.  \k  Janvier 
1H39  ) 

Cli^lranis  David.  (1  Cl.  App.  lud.  Trid.) 

—  Liber  de;  anctoriiale  ,  et  ( crliludiiie 
Cbrisl  ajijo  doctriu.e  ,  ac  ralioue  di  cendi 
Tbeologiain.  (Ind.  Trid.) 

Cbytraeus  Nathan.  (1    CI.  App.  hid.Trid.) 

Cialïoni  Bernardino.  A()Ol(igia  in  fa  voie 
de' SS.  Padri,  contra  quel,  chmelle  inaterie 
niorali  fanno  de'medesiini  poca  stinja.  (Decr. 
26  0ctobris  1761.) 

Cianimariconc  Filippo.  Hisloria  sagra  di 
S.  Veneranda  Parasceve  Cilladina  di  Se/za. 
Nisi  cjrrigatur  Epislola  nd  Acadeinicos  5e- 
tinos.  (Dccr.  k  Marlii  1709.) 

Cicceide  (la).  (Dccr.  29  Mail  1690.) 

(Decr.  25  Januarii  1684.) 

Cicogna  Michèle.  L'Amore  immense  di 
Giesù  inanifeslato  ne'  duri  palimenli  ncUa 
sua  amara  passione. 

—  Ambrosia  céleste,  o  soavc  cibo  dell'a- 
nirtia  conlemplaliva. 

—  Fontana  del  divino  amore. 

—  Ricreationi  del  cielo  espresse  nelle  nar- 
rationi  di  varie  vite  de'  Santi. 

(Decr.  21  Novembris  1690.) 

—  Flamme  d'amor  divino  dell'aniina  de- 
siderosadi  fare  tutto  il  bene,  e  d'impedire 
tutto  il  maie. 

—  Memorie  funeste  de'falti  dolorosi  oc- 
corsi  nella  passione  delTUnigenito  Figlio  di 
Dio. 

—  Pascoli  di  devotione  aU'anime  deside- 
rose  di  perfetione  Cristiana. 

—  Tributi  di  pietà,  o  sia  raccolta  di  varie 
divoiioni  da  farsi  da'   fedoli. 

—  Cristo  Giosù  appasionalo,  ovvero  con- 
lemplalioni  frultuose  per  indrizzar  l'anima 
nello  spiiilo.  (Decr.  21  Aprilis  1693.) 

—  Idea  del  fior  huraano  rappresentata  in 
figure  unité  a  divoli  soliloquj.  (Decr  12Mar 
lii  1703.) 

—  Sacri  Trallenimcnti  ,  cbe  cofilengono 
varie  considerationi  sopra  la  passione  N  S. 
Giesù  Cristo.  (Decr.  15  Jan.  1714.) 

Cicogna  seii  Cigogna  Strozzi.  Palngio 
degl'incdnti  ,  et  délie  gran  maraviglie  degli 
spirili ,  e  di  lutta  la  natura  loro.  (Decr.  17 
Decembris  1623.) 

Cicognini  Giacinto  Andréa.  La  Forza  dî  H' 
aaiicilia.  Opcrairagica.  (Djcr.  18  Mail  1677.) 


591                                                        niCTIONNAIlUi  DES  IlLlŒ:3lf::S.                                                     0  3 

(I'C()i»ia  V;coiili;:s.  Knanalioncs  in   Psa!-  ittriiiqtie  dici  posfuml.    Dialor/us    fmuiliaria 

inos.  Donrc  corii^jantur.  (App.  Ind.  Trid.)  lUavdutn  in.'cr  ri  Jnannc:n  (/iior,dain  con:lis' 

Ciiiqncin  •  Kiiipirr  (le),  on  Tr.iilc  dans  le-  cipulos.  (Doit,  li  J  iiiuarii  17.>7.) 

qnL'l  on    f.iil    voir  qu"il  y  aura  un  cm(iiii''ino  Clcniangiis  (i-eit  (^laincui^iis  Nicolaus    cl  ). 

Empire  sur  la  U-rrc,  qu   sera  pins  grand  quu  Opéra.  Donec  corrigiintur.  (Ind.  Trid.) 

r.flui  (les  Assyriens,  des  Perses  ,  de-i  (îrocs,  Cleiiionlis  Vlll  Ferrariain  jieteiUis   et    in- 

el  <les  IxomaiiH.  (Decr.  21  Aprllis  ICO].)  gredienlis  ap[)aralus  cl  forma.  (Decr.  J2  De- 

Cioffius    Pelrus.   Qua;siio!ns    (juali-or   de  cenibris  162V.) 

sacris  figuraiivi";.  (Decr.  2.3  AugU'Ii  1651.)  Clemcnlius    Guiliilmus.  (1  CI.  App.  In  I 

(>irciilus    charilalis     divina*.    (.\pp.     Ind.  Trid.) 

Trid.)  Clonearis   Pelrus.  Synopsis  quadriparlila 

Cisnerus  Nirolaus.  Oralioncs  de  Vila  Ollio-  Tlic.  logo-Scholaslica  ,  Theol!)go-l'raîdic  ilo- 

nis  111,  el  Frit'.er  ci  II,    Itniieralorum  ,  cl  de  ria  ,  Tiieologo-Hislorica,  Tlict.logo-Ponlili- 

Conrado  uliinioSueviee  genlis  Principe.  (De-  ria  ,  qnaiii  iefendelFr.  Franciscus  ieemans. 

cr.  10  Mali  1G13.)  (î)ccr.  29  Novembris  168!).) 

—  AlLerli  Kranlzii  Saxonla.    î7(/e  Kranl-  Cler  eus  David.  Quœsliones  sacra^,  in  qui- 
zius.  bus  inulla  Scriplunc  loca  exp  icanliir.  Ac- 

Civitella  (Feli.ianus  de).   (1  Cl.  App.  Ind.  cesseninl  î)ialiib;e  Stephani  Clerici ,  cl  An- 

Trid.)  noialioiies  Jo.  Clerici.  (Dec-.  29  Mali  1690.) 

Ciajus   (Jcannes)    Herlzbergensis.    (1    Cl.  Cle.icus  Joanncs.  Ars  Critica.  V^olunicn  i, 

App.  Ind.  Trid.)  il  eliii.  (Decr.  12  Marlii  170 -.) 

Claniengiis   (Nicolaus  de).  Fîde    Cleman-  —    liugo  Grolius  de   veriia'.e   Religionis 

gii?.  Chri.^tiana)  edilio  accuralior  ,  quam   recen- 

Clapmarius  Arnoldus.  0/Jcra  oHinia.(Decr.  suit,  notulis(iuc  adjeclis  illusiravit.  Accessit 

7  Sejilv  nibris  1609.)  de  eligenda  inler  Christian  s  dissenlientes 

CI  irenbacii,  sfu  Clarebachus  Adolphus.  (!  srnleniia   liber  unirus.    Decr.   13  Januarii 

Cl.  InJ.  Tiid.)  i7U.) 

Clarius  Ciiristophonis.  (1  Cl.  !nd.  Tri:l.)  —  Opéra  Pliilosophica    in  quatuor  Volu- 

Clarius  Euu'cnius.  Diorepbes ,  sive  spiri-  mina  digesla.  (Decr.  5  Jolii  1728.) 

tus  ,  et  opéra  Theodori  C  ck;i  accurate  de-  —  Et  cetera  ejus  em  Opéra  omnia.  Decr. 

scripta  ,  el  jusli.'icando  Clcro  eum  in  Vica-  17  AJaii  17.i''t'.) 

rium   Aposlolicuni   non  rccipicnli   in  iiicem  Clcr  eus  Sieplianus.  Dialribœ.    Vide  Cleri- 

data.  (Brevi  Clc.i.  Xi,  ^Oclobiis  1707.)  eus  David. 

Cl.irke  Pelrus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.)  Clingius   seu    xlîingius  Conradus.   Opéra 

Ciasen   Daniel.  De  iure  aggraliandi  liber  oinnia.  Donec  (orrirjantur.  (Ap  .  Ind.  Trid.) 

unus.  (Decr.  4  Julii  IGGl.)  CloJiriio  ,   ovvero    KloJzinsky   G  rolamo. 

Claude  Jean.  Réponse  au  Livrede  Mr.  Ar-  Esercizj  spirituali  da  farsi  nelle  cin(|ue  No- 

naud   inlilulé  :  [.a    i'erpéluité   de  la  Foy  de  vcne,  e  so.Ciinilà  (ie' gion  i ,  e  jjer  altre  les- 

ICglise    Catl)oli(|ue    louchant   l'Eucharistie  livilà  dcUa  gran  Madré  di  Dio.  (Decr.  30  Ju- 

defendiie.  (')ecr.  39  Junii  1071.)  lii  1678.) 

—  Et  rd  fjna  oinnia  ejtisdem  Opéra.  (Decr.  —  Cento  discorsi  per  le  cinque  N^vene  ,  e 
10  Mail  1737.)  solennilà  deila  grau  Madré  di  Dio.  (Decr.  17 

Claudia  Gio  (Barlholomeo  da  S.).  Rinforzo  Octobiis  1678.) 

(IlIIo  spirilo    Keligioso ,  con  dieci  giorni  di  Clovei  François.  Déolaraii   n  où  il   déduit 

ozio  santo.  (i^ccr.  29  Julii  1722.)  les   raisons   (ju'il   a    eues  de  se  séparer  de 

Claudius  Taurincnsis,  qui  scripsit  de  imn-  ri']glise  Romaine.  (Decr.  26  Oclobris  16iO.) 

ginilnis.  (1  Cl.  liul.  Tiid.)  (jludius  Andréas.  Ad  iiluslr.  Tit.  Digest.  el 

Clavesl.;in  Fcrdin;indi),  Apologia  in  difesa  (]odi(is  île  Coiulietione  ob  lurpein  vel   injus- 

d'una  doitiina  di  PictroConli.  (Deer.  10  Ju-  lain  rausain  Coaimeniarius.  (Decr.  16  Mar- 

nii  .638.)  tii  1621.) 

Clavicula  S.ilomonis .  (Ind.  Trid.)  (lluten  (Joaihini)  de  Parchun  ,   Megalopo- 

Clavier  E.  Exposition  de   la  Doctrine  d(;  1  tanus.  Sylloge  rerum  quolidianaruui.  (Dec. 

l'Egiiso  Gallicane   par  rapport  aux  prcicii-  12  Deccinbris  1624..) 

lions  de  la  Cour  de  Konie  ,  par  du  x\îars.iis  .  Cluverius  Plnlippus.  Vii!e  Heke'ius. 

cl  libertés   de  l'Eglise  Gall  cane  par  P.  Pi-  Cluverius  Johamies.  Opéra  omnia.  {Dù<r. 

(hou.  Opusculajam  proliih.t'i  :  Primum  Dec.  2i)  Oclobris  16.0.) 

21  Noveinbris  1737.  .seciOîrf»Hi   Decr.   3  Julii  Cocajus  .Meriinns  ,  Maciwoni  orutn  Opus. 

1623,   nunc  denuo    impressa.  Avec  un  Dis-  Nisi  rrpiirgaluni  fncrit.  {\pp.  \ud.  Trid.) 

cours  i  réliminaire.  (Decr.  27  Julii  1S18.)  Cocburnus    Palricius.     (i    Cl.   App.    Ind. 

Clausenis  Conradus.  (1  Cl.  luii.  Trid.)  Tiid.) 

—  Laonici  Ciialcondylaî  de  origine  el  re-  Cocclii  Antonio.  Del  Malrinionio  Discorso, 
bus  ge.slis  Turcorum  lijjri  x  cutn  annolatiu-  Ilem  hoc  lilulo  :  Del  Malriuionio  Hagiona- 
nibus.  , Ind.  Trid.)  ii.enlo    d'un    Filosofo   Mugell.iuo.    EiJiziono 

Cleander  el  Eudoxns,  seu  de  Provinciali-  siconda  coll'aggi.nla   d'una  Leilera  ad  un  i 

bus,  (|uas  vocanl,  litleris  Dialngi.  (Decr.  26  imposa,    (radolia    dail'   Inglese  da  una  Fan* 

J.inuarii  170.5.)  ciuila  Mugellana.  (Decr.  16  .Manu  17(»3.) 

(^loberus  Eusebius.(l  CI.  App.  Ind.  Trid.)  Cock  Jodocus,  71*1  ci  jiislus  Jonas.  (1  Cl 

(Ueilron  l\.  Mucli  may  be  said  on  bolh  si-  Ind.  Trid.) 

des.  A  fiini!i  ir  Dialngue,  etc.    Id  r>'  ;  l'Iitnt  Codes    D.  r;i'ol"m!rus.     .\raslasis    Cliiro- 


«jîir) 


ac 


I.NDKX  l.ll:!((Ji;ini  i'UOlIllillUilljM. 
rii)sii);;[ii(»uu;i'.     (  App.     J«>tl' 


0"! 


Trid.) 

(Dcrr.  ;{  Apiilis  I7UV.) 

(](ul(laMi.s  ,  sru  ('oiltic  (IVlriis)  Arolii('pij»co- 
pus  Schaslcnus.  DcclaiMlio  super  pluiibus  , 
{\uiv  liiin  ad  ipsiiiii  .  tiiiii  ad  Klivsionciii 
iii  llollaiidia    pcilincnl  ,    iiilciropialioniluj-. 

—  Uosponsioncs  ad  Srriptum  varia  accu- 
saliomiin  capila  conliiicns  ,  jiissii  lùniiKMi- 
lissiinoriiin  Dcpiilaloru.ii  ci   tradiliiin. 

—  DcItMisio  advorsiis  Dociclum  lii(|iiisi- 
(ioiiis  Roiiuo  cinanaUiMi  die  <i  Aprilis  170V. 
(Dec: .  !23  Julii  170'i.) 

(Brcvi  Clemcnl.  \1,  k  Oclobris  1707.) 

—  Dcclaratio  ,  ol  Ucsponiiioncs  ,  cum  in 
llrbo  ossot ,  l'^K.  DD.  Cardinalibus  lradila>,  et 
jaiu  Oibi  paiulilai  (iluistiano. 

—  Kpisiola  ad  ('atholicos  incolas  fœdcrali 
Reliçii  de  suo  ad  Urbein  ilinoro  ,  ac  de  inu- 
nons  sui  adiiiiiiislrai)di  inlerdiotionc. 

—  Iî|iisl()la  sccutida  ad  Calholicos  incolas 
fœdeiali  I5ol};ii. 

—  Dcnunliaiio  apologclica  sinccris,  soli- 
disquc  documcnlis  (iniiala,  qtiani  circa  pric- 
cipua  causai  sua>  capila  evulf^andam  duxit. 

Code  de  la   N.iluro,  ou  vérilablo  esprit  do 

SCS  lois,  de  tout  temps  négligé  ou  méconnu. 

Par  toiil.  Cliezle  vrai  sage  (Decr.  19  Janua- 

rii  1761.) 

Codigo  (el)  Eclosiaslico  primilivo,   o  las 

leycs  do  la  Vgîesia  saeadas  dos  sus  priraili- 

vas  y  légitimas   fuentes.   (Decr.  20  Januarii 

1823.) 

Coiiognat    Martiuus.    Summula    Joannis 

RIaldotiati    cuilibct    Saccrdoli   confossiones 

ponnilentium    audienti   scilu   perulilis.  Q^œ 

tamen   fal&o    Joanni    Maldonato    Iribuilur. 

(Decr.  IG  decembris  1G05.) 
Codomanus  Laurenlius.   (1   Cl.  App.  Iiid. 

Trid.) 

Codonius  Goorgius.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Ccpleslinus  Georgius.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Cœleslinus  Joanncs  Fridericus.  (ICI.  Ind. 

Trid.) 
Cœlius,  seu  Cœlius  Micbacl.   (ICI.  App. 

Ind.  Trid.) 

Cœltanius   Nicolaus.    (  1   Cl.     App.    Ind. 

Trid.) 
Cœca  Dominica  (de).  (Ind. Trid.) 
Cogelerus  Joaniîcs.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
(>  gelius  Charieus.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 
Cognaïus    (Gilbertus)    Nozerenus.    ^1    Cl. 

Ind.  Trid.) 

—  Fabulœ.  (Ind.  Trid.) 

Coguiiione  (de)  unius  Dei  Patris.  VideilQ 
falsa  et  vera. 

Cognizione  (ilella),  intelligenza  ,  c  razio- 
ciiiio  degl'aniina  i  biuli.  (Decr.  26  Marlii 
1825.) 

Colbert  de  Croissy  (Charles  Joachim), Evo- 
que de  Montpellier.  Instructions  générales 
en  forme  deCatéchisme,  où  l'on  explique  en 
.'>brégé  par  l'Écriture  Sainte  et  par  la  tra- 
dition l'Hisloirc  el  les  dogm.s  de  la  Re  i- 
giou.  (Decr.  21  Jaiiuarii  1721.) 

—  Idem  il(,lice  :  Inslruziuni  generali  in 
fumadi  Catechisino,  Iradotlc  dal  Franccse 


ncirilaliaiio   da  Costnn/o  (irnssclii  Fioren- 
linw.  (D.tr.  21  .laini;irii  1721.) 

—  Jdrni  Anijiice  :  (ieiieral  Inslrnclions,  by 
way  oi'Calrchi'Ui,  in  vvliii  li  llie  llisl;)iy,nnd 
Te.ncls  ol  llcligioii  arc  biiclly  explain'd  by 
ll(«ly  Scri|)hii'(!  ,  iid  Tradiliitu.  Translalcd 
l'rom  Ibc  (M  igiti.il  l''rcnr|i,  aiid  <-ar<>riilly  coni- 
par'd  willi  llii>  S|iaiiisli  approv'd  'liansla- 
tioM.  The  sccomI  ediiion  corrirclcd  an  I 
amciuled  by  S.  L.  '..  (Decr.  l.'i  Jannai.i 
172.").) 

—  Idem  llisjxmirr  :  In >  (ructioncs  générales 
ei\  l'orma  de  C.ilccliismo  lr.:diicidas  en  C.is  - 
tellan  i)or  I).  Mann  l  de  \  illeg.is  y  l'in.ileli. 
'loin,  r,  Il  et  III.    (l)eci".   2  scplcinl/i  is  17^7.) 

— Insiruclion  Pastorale ailrcîssée  an  (ilergc, 
et  an\  Fidèles  de  scn  diocôsc  ,  au  snjel  (les 
inirac'es  que  Dieu  lait  en  l'.neni  des  A[)[iel- 
laiis  de  la  lînile  (Jni(/cnilus.  (IJrevi  (Jerncnlis 
XII,  .'{  Oclobris  17:!;{.) 

— l, étire  J'asloralc  adressée  au  Clergé,  el 
auK  Fidèles  de  son  dio:  èse,  pour  le:;r  noti- 
fier un  miracle  opéré  dans  son  diocèse  par 
l'intercession  de  M".  Piiris,  et  I  s  prcnuinir 
conlre  un  Href  de  N.  S.  P.  le  Pape  en  date  i!u 
trois  Octobre  1733.  (Brevi  démentis  XII,  11 
Ocîobris  il'.'Jt-.) 

— Mandement  portant  condamnalioi»  d'une 
fouille  imprimée  contenant  un  i  retendu 
Olfice  pour  la  fcle  de  6.  Crogoire  VII.  (Brcvi 
Benedicii  XUI,  G  Decembris  1729.) 

— Ordonnance  contre  la  Délibérai  on  de 
?on  Chapitre.  (Brevi  Clemenlis  XII,  27  Au- 
1731.) 

— Très-humbles  Remon'ranres  au  Roy,  au 
siij  tdc  l'Arrêt  du  Ciuseil  d"El;il  de  Sa  Ma- 
je.>;ié  du  li  Mars  1723,  signifié  le  27  du  mêuio 
mois.  (Decr.  l'î  Februarii  1723.) 

— Lettre  Pastorale  au  Clergé  de  son  dio- 
cèse, au  sujet  des  troubles  excités  dans  son 
dio  èse,  el  de  quelques  libel'es  répandus 
dans  le  public  à  l'occasion  de  la  Signature 
du   Formulaire.  (Decr.  13  Februarii  172o.) 

— Mandement  porant  condamnation  d'un 
Ecrit  inlilalè  :  To.staiiîcnt.ie  M'.  JcanSoanen 
Evêquedc  Senez,  dressé  à  la  Chaise-Dieu  par 
Vi'  Antibule,  Protonolaire  Apostolique. 
(Crevi  Clem.  XII,  23  Maii  1733.) 

—  Les  Ol'uvres.  (Decr.  28  Jnlii  17i2.) 
Colcrus  Ma'liias.  Trac'ialus  de  Processibus 

pxecutivis  in  causis  civilib  s  ol  pecuniariis 
ad  praclicam  fori  Sasonici  accommodatns. 
Vo:!ec  corrigatur.  (Decr.  2  Decembris  1G21.) 

Colcli  Slephanus.  Encrgumen  ;s  dgnos- 
cendi  et  liberandi,  tum  maleGcia  qua^libeî 
dissolvendi,  nec  non  benedictiones  ulililer 
conficiendi  super  œgros,  compendiaria  el  fa- 
cilli.iia  ratio. 

—Anonyma  quœsliuncula ,  ex  codem  opus- 
ailo  desumpta,  de  liberandis  encrgumenis, 
seclusa  licenlia  Ordinarii.  Sic  nutem  insrri-' 
hitur  :  Ad  majorera  Dei  Gloriam  ;  et  sic  clan- 
dilur  :  Loquere  qu  >d  minime  ignor.is,  cl 
recle  loqueris.  Veneliis  17G2.  Typis  Anlonii 
Zatta.  Snperiorum  permissa.  (Decr.  17  Ja- 
nuar.i  17G3.) 

Colimaçons  (les).  Vide  Libellus  conl- 
nens. 


gnst 


CoUado  Nicolaus.  (1  Cl. 


App. 


ïnJ.  T.Ul.) 


903 


niCTiON.NMliF.  DI.S  lltllKSlKS. 


O'JC 


Collrilio  Anlucrpionsis  ad  Pclrum  Aurc- 
liiim.  (Dccr.  23  Aprilis  IGoV.) 

Collalio  Divinurum  cl  Papalium  Cano- 
num.  Ind.  Trid.) 

Collnzione  dcISimbolo  Nicono,  eCoiistan- 
linopoWlann  col  Simbolo,  chc  si  lii  ava  dalle 
Dodrinedf'PP.  Arduino,c  Rcrruyor  Gosnili, 
indirati  i  luo^hi  dollc  \ovn  Opcro,  d'onde  son 
irntli.  (Dccr.  13  Au-u^li  17GV.) 

Collcrion  diplomalica  de  varios  Papi'UfS 
niiliqtios  y  tnoilernos  sobre  di<pcn«ns  niitri- 
nioiiiales  y  olro^  punlos  de  disciplina  Eilc- 
sia^lica.  (Dccr.  2()  Augu  li  1822). 

Collccion  de  cuentos  divcriidos  en  vorso  y 
pro-a  con  <ilp;iina<  fabulas.  Por  D.  T.  H.  de 
ï.  (Dccr.  6  Scpicmbns  182V.) 

Collcclanea  demonstralionum  ex  Proplic- 
lis,  Aposlolis  el  Docloribus  Ecrlcsia^,  quod 
Spirilus  Sanctus  a  solo  Paire  procidit.  (Ind. 
Trid.) 

Colloctio  BuUarum,  Drovium,  Alloculio- 
niim,  EpistolaruiiKjue  Fclicis  rccordationis 
Pii  PP.  VI,  contra  Constilulionctn  Civilem 
Cleri  Galicani,  clr.  Il(>m  coiicordatorum  in- 
Icr  S.  P.  Piiiin  VII,  v[  Cjubcrnium  Rcipublica; 

in  Galliis,  clc.  Tum  cxposUilalionum Una 

ciim  ep'stold,  cujiis  initium  :  Bcnevoli-  ampli- 
tudini  lu£c  ;  finis  vero  :  ïn  haccc  colicctior.e 
nostra  inserlorum  ;  cum  subscriptio  e  : 
L'abbé  de  la  Uocbe  Aymon,  etc.  data  London 
29Scplembrisl821.  (■l)ecr.2G  Angusli  1822.) 

Collectio  figuraruin  omnium  Sacraî  Scrip- 
lura;.  Nisi  expurgetur.  (.4pp.  Ind.  Trid.) 

Collcclion  de  lettres  sur  les  miracles.  Vide 
Opuscula  scx. 

Collcndali  Ilenricus.  Thèses  Theologica? 
de  pcccalis,  et  pratia  drfrnsœ  in  Gymnasio 
P  uiino  Monastcricnsi  Weslphaliic  PP.  So- 
ciciaiis  Jcsu,  17  Januaiii  1703.  (Dccr.  Il 
Mariii  170V.*) 

Collonsis  Julianus.  Traclatus  de  cerlitu- 
dine  gralia;  Dci  et  salulis  nostraî.  (Ind. 
Trid.) 

ColIcLli  Pielro.  Sloria  dcl  Rcamedi  N.ipoli 
dall73Val   1825.  (Decr.  7  Julii  1835.) 

Collczionedi  letlerc.  Vide  llSet;relario  ga- 
lante. 

Collin  do  Plancy  J.  A.  S.  Dictionnaire  Cri- 
tique des  reli(]ues,  et  des  images  miraculeu- 
ses, el  criera  Opéra  omnia.  (Decr.  10  Scpicm- 
bns 1827.) 

Collinalîuiseppe.LaLaoslcniaovverodeir- 
imiiiiiicnle  poricolo  dclla  civiità  Europea,  e 
dell'unico  mczzo  deila  sua  salvezza  erigcnc 
lazionc.  (Dccr.  13  Fcbruarii  1838.) 

Collini.  Vide  Lellera  ii. 

CoUoquium  Allcnburgense  de  articule  Jus- 
lirualionis  iiilcr  KIccloris  Saionia)  Tluolo- 
gos.  (App.  Ind.  Trid.) 

—  Kl  ceteraomnin  l/œrelicorum  Colloquia. 
Ville  Décréta  §  1,  num.  8. 

Collyrium  Théodore  de  Cock  dono  missiim 
per  .M.  M.  A.  P.  (>.  conlis  amicilia.  (Brevi 
Clem.  XI,  i  Oclobris  1707.) 

Colnerus(Johanncs)  WildungaWaldcccus. 
r.lironologii  et  Syncroloma  Papatus  ex  avi- 
lis ,iliis(iue  \eridicis  Aucloribus.  (Dccr.  22 
Dcccmbris  1700.) 


C'ilonna  Riagio.  ViJela  Difcsa  dclla  Gbiesa 
G«'eca. 

Columbus  llieronymus.  De  Angeiica,  el 
humana  Ilierarchia  lihri  viii.  (Dccr.  k  Julii 
1(T)1.) 

— In  Samtam  J.  G.  temporalem  nalivita- 
lem,quonam  pacto  planela;,ac  sidéra  Christo 
Domino  famulontur,  Theologica  Disquisili  ». 
(Derr.29  MiPi  1G90.) 

C'diis  Guiliclmus.  (1  Cl.   App.  Ind.  Trid.j 

Col/eburgius  MaUhœus.  (1  Ci.  Ind.  Trid.) 

Coman  1er  .loapties.  (l  Cl.  Ind.  Trid.) 

Comazzi  Gio.  B.iilisla.La  mente  del  savio. 
(D  cr.  11  Mar'ii  170V.) 

— Politica,  e  Heligione  Irovate  insieme 
ncUa  pcrsoiia,  parole  ,  ed  azioni  di  Gesù 
Crislo,  secondo  l'Kvangelio  di  S.  Giovanni. 
Tom,   I,  II,  111,  e  IV.  (Decr.  22Jiinii  l"il2.) 

— La  Coscicnza  iliinninala  dalla  Teolo- 
pi.«  di  S.  Tommaso  d'Aquino.  (Decr.  io 
Maii  17H.) 

— La  moi  aie  de'  Principl  ossorvala  nell'  Is- 
toria  di  tnlti  gl'Imperadori,  che  regnarono 
iii  Ro.na.  (Decr,  7  Fcbruarii  1718.) 

— l'ilosofia,  el  Amore  nella  Uaf  colla  d'al- 
cuni  Sonelli.  (Decr.  7  Fcbruarii  1718.) 

Combasson  Bonitus.  Vera  ,  et  dilucida 
cxplicalio  prœsentis  status  (olius  Seraphicœ 
Fratrum  .Minorum  Religionis.  ;^Dccr.  lOJunii 
1658.) 

Combat  critique  avec  l'Eglise  et  l'Elal,  par 
Edgar  Baucr.  (Decr.  5  A[)ril.  18V5.) 

Combat  (le)  <le  l'erreur  contre  la  vérité: 
Suite  du  Parallèle  de  la  doctrine  condamnée 
par  la  Bulle  Unigenilus,  avec  celle  (.'es  Ecri- 
vains sacrés,  des  Pères,  cl  des  Docteurs  de 
l'Eiiliso.  (Dccr.  llMarlii  175^.) 

Combe  Franciscus  (la).  Oraiionis  mentalis 
Analysis  ,  dcque  variis  cjusdcm  speciebus 
juiicium.  (Derr.  9  Seplembris  1G88.) 

Combcfis  Franciscns.  Hisloria  HarcsisMo- 
nothelitarum.  (Decr.  20  .îunii  16G2.) 

Comcdia  piacevole  délia  vera,  anlica,  Ro- 
inana,  Callolica.  el  Apostolica  Chiesa,  nella 
quale  vengono  disputate  le  coniroversie,  clie 
sono  fra  i  Caltolici  Romani,  Lulerani,  Zuin- 
pliani,  Calvinisli,  Anabatlisti,  Svcnkfeldiani, 
cl  altri  per  conlo  dclla  Rcligione.  (D.cr.  18 
Janiiarii  1622.) 

Cominge  (Gilbert  Evéqucde).  Vide  Choy- 
scul. 

Comilihtis  Pclrus  (do).  Summ.'e  Pliiloso- 
pliicic  pars  prima,  tribus  lomis  dislincla,  lo- 
l  im  Pbysicam  compicctcns.  Donec  corriga- 
lur.  (Decr.  2  Oclobris  1G7{.) 

Coinmei;  taire  sur  iMalebranclie.  Vide 
Evangile  du  Jour. 

Comineiilaria  de  jure  Canonico,  clc.  Vide 
Cavallari. 

Commenlaria.   Vile  de  Anima  brulorum. 

Coinmcnlaria  (in  ()  idii  Mctamorphoscon 
libros),  siv.  enarrationcs  alle^jorica;,  vel  Iro- 
pologicœ.  (Ind.  Tiil.) 

Commcnlari  di  Slelano  Bonsignore,  A'crsi 
cd  Iscrizioni  in  onorcdi  Lui.  (Decr.  V  .Marlii 
1828.) 

Commentarii  in  Epistolas  Patili  ad  Roma- 
nes ,  cl  ad  Galatds  ;  qnoru  n  l'rirfalio  in 
Epist.  ad  Rnmanos  \wipit  :  Cum  varias  na- 


1/97 


i.NHKX  l.<itiU)i;i;\l   l'I'.OIIIIlITOItliM. 


M 


tioncis  ;  et  Commrntnr.  1  (.npilifi  :  diiin  lic.i  - 
(IIS  Aposloliis  Koiii'iiiis  scri'icio  iiisliliiissc.t. 
A  pp.  Ind.   Tritl.) 

(loiiiiiHMil.'irii    (il)    Im  ai)^i-iiiiin    scciiikIiiih 

il.i  l(li;»Mim,  Marciim,  l.nca  :i)  rx  l'irchîsiasli- 

l'is   Scriplonluis  collccli  :  iiDvai  (llossai  ordi- 

iia  ria^  spccitiKMi,   doitcr    incliora    Doiniiiiis. 

(A  |)p.  Iiiil.'l'iiil.) 

r.oiiiiDciil.irioriiMi  do  llc'^no  nul  (jiiovis 
Priiiiipatii  icctcî  cl  li'aii<|uille  ailiiiinis- 
(randi>  lihii  (ros  advcrsus  Nie.  IMaccliiivcl- 
luin  T'Iorciiliniiiti.  (Jntxl  laincn  fi.ho  iisscii- 
tur,  runiri  fdvciit.  (Dccr.  K»  Doccinbris  KiO").) 

Commoiilariornin  do  stalu  ll('li;.;ionis  cl 
Ucipiiblca'!  iti  Hc-^iio  (iallia'.  l'art,  t,  ii,  m, 
IV  ol  V.  (IJccr.  7  Au^usli  1G0.'{  cl  30  .lanuaiii 
1(510.) 

r.oniinonlariuiu  ISiblioruin.  (  Apn.  Ind. 
Trid.) 

Coiiiincnlaiiuin  in  Bnllain  l'aiili  III  Licrt 
(il)  inido,  dataiii  aiino  ll)'i>i,  (]ua  Uoiuanain 
liiqiiisilioncm  consliliiil,  cl  i  jus  rcginicn  non 
rogularibus,  sod  Clcro  sa'ciilari  commisit. 
(Uccr.  "il   Novcnibiis  1757.) 

(lomniciitaiius  de  An.clo  Melai'clilbonis. 
(Ind.  Trid.) 

Con;inci\(ariiis  cnplatî  Urbis  duclorc  G  iro!o 
Borbonio  ad  csquisitiun  niodu:n  conleclus. 
(App.  Ind.  Trid.) 

Commonlarius  in  priorcm  TimoUici  Epis- 
lolam  a  viro  summu)  piclaiis  conscripl  is. 
(Ind.  ïiid.) 

Commcii};irius  Anal\  licus-cxcgelicus  in 
Episl.  ad  Galalas.  Vide  Vcsselii. 

CoMimon  alio  ad  ioca  qu.udarn  N.  Tosli- 
nienli,  qnjïîde  Anlichrislo  agunl  aul  r.g  ic 
piilanlur.  (Dccr.  23  jMarlii  1G72.) 

Coiiimenlalio  Riblica  in  elîaliim  Chrisli 
ISÎalt.  16,  18,  19,  Tues  Pctrus,  cl  super  lutnc 
Pelram,  eic  QUAS  curnseleclisc  N.T.TIiesi- 
busPrœsi  cThaddaîoaS.  Adamo  SS.  T.  Dort., 
Sacr.  Hcrmcnoul.  olLL.OO.  Prof.  P.  O.  pn- 
blicoleniamini  subjicil  Adrianus  ex  Wippec- 
fnbrl  Ord  Cflpiic.  TbenIo'!;i(c  in  Univers. 
Conncnsi  Audilor.  Roiina)  in  Au!a  Acadc- 
iiiica  die  7  Scptcmbris  178  >.  Colonie  Typis 
Clirisliani  Everaerls.  (De*  r.5  Fcbruariil71]0.) 

Commerce  des  Européen-*  dans  les  deu\ 
Indes.  Vide  Histoire  Pbilosopbiqiie  el  Politi- 
que. 

Comniissioni  (délie),  e  facullà,  cbe  Papa 
Tiiulio  III  ba  dalo  a  M.  PaoloOdescalco.  (Ind. 
Trid.) 

Comcrdia;  ac  Tragœdire  aliquot  ex  Novo 
el  Vcicri  Teslamenio  drsumptœ:  adjuncla; 
prœterea  duœ  lepidissimae  Comœdiaî  nnores 
corruplissimi  sœcuii  elegantissimc  depingen- 
les,  cum  pra'falione  Nicolai  Brylingeri.  Ba- 
sileœ  15W.  (App.  Ind.  Trid.) 

Compagnoni.  Vide  Elemcnli  d'ideolo- 
gia,  eir. 

Comparaison  de  l'Evangile  du  Pape  avec 
rEvangiledeJésus-ChrisI,  touchant  la  rémis- 
sion des  pécbez,  et  la  conséculion  de  la  vie 
éternelle.  (D  or.  k  Februarii  1627.) 

Compendio  (brève)  intorno  alla  porfiltione 
Cbrisliana,  dove  si  vedc  uni  pralica  mira- 
bile  per  (inir  l'anima  con  Dio.  (Decr.  17  Ja- 
nuarii  1703.) 


Cunipcndio  c.ritico  drila  Slori'i  \'t'iicta  ,  « 
inodciiia  (Il  V..  !•'...  Vcnc/ia  17HI .  (Dccr. 
die    (5    Dcccinb.     17H'|..  )     Dourc    coi  i  iffiiliv  . 

Compendio  ci  ()n(tl()gi(()  drll'lstoria  l'iccle- 
hiaslica  diviso  iti  qiialln)  'inini.  (I)i(r.  2'» 
Apiilis  17!')H.) 

C(iiii[»ciidio  d(^'  discorsi,  clic  si  tcii^oim 
iicll.i  llegia  llnivcrsilà  di  liolign,!,  dilla 
Callcdra  di  l'Msiologia,  e  di  Noli>inia  com- 
parât.). Hologna  1808.  Mella 'i'ipogralia'Sassi. 
(Decr.  23  Jiinii  1817.) 

(jOinpendio  dcilli  obbligbi,  indijlg(Mize,  gra- 
tii',  c  pri\ilegi,  cbe  goduiu»  li  l-ralclli,  e  So- 
rcl'o  délia  Cumpagiii.i  dcîlia  Sanlisima  Tri- 
nila  (Ici   lliscallo.   (Derr.    10   Aprilis    KiOO.) 

Compendio  de  la  liistoria  de  la  Inqiiisicion 
por  e:  pi""  D.  F.  !..  (Decr.  20  \iigiisli  1822.) 

Compendio  dclla  (lonleilrralio:!  M.iriana  , 
creta  .sollo  la  pio'ctiione  délia  Keata  \'crgine 
Maria  nella  Cbiesa  Parrucbiale  di  S.  Pietro 
délia  Città  l'^lellorale  di  .Monaco.  (Decr.  17 
Noveiubris  1089.) 

Compendio  délia  Dollrina  Cristiana  per 
facilitare  la  piatliea  d'inscgnarla,  et  impa- 
rarla  ;  con  nnova  a^'ginnla.  In  Cuiko  171V. 
(Decr.  21  Jannaiii  1721.) 

Cvompcniiio  dclla  Hcgola  del  Tcrz'  Oïdiiie 
de'  Pen.lenli  del  Seralico  Pa  Ire  S.  Fraiiccsco, 
confermata  da  P.ipa  Nicolù  iV,  niiovamcnic, 
j.cr  comodilà  de' Tcrziarj,  e  Te-ziario  ris- 
tamiiato,  con  l'aggiuni.Mli  una  Ireve  noiizia 
deir  Indulgcnze,  favori ,  e  privilegj  piiî  con- 
spicui  coiicossi  da'  Sommi  Pon'elici  a  quest' 
Ordine.  (Dccr.  S.  Con^r.  indulgent,  li  Fe- 
bruarii 1720.) 

Compendio  délia  Sloria  Civile,  Ecclesia- 
stica,  e  Letleraria  délia  Ciltà  d'Iniola.  Tomi 
2.  In  Imola  1810  dai  Tipi  Commiinali  per  G. 
Uenedello  Filipfdni  con  permesso.  (Decr.  27 
Januarii  1817).  iJoiirc  corrigalur.  Pcrmit- 
tunlnr  intérim  exemplaiia  imprcssa,  diimmudo 
prœmiltctur  formula  rctrnctalionis  ab  Auclore 
faclœ,  et  a  S.  Coriijr.  approbalœ. 

Compendio  délia  Sloria  di  Carlo  Botta  dal 
153i,  al.  1789.  dell'avv.Luigi  Cometli.(Decr. 
13  Februarii  1838.) 

Compendio  del  Trallato  Slorico  Dogmatico 
Critieo  délie  Induîgenzj.  In  Pavia  1789.  (Decr. 
9  Decembris  1793.) 

Compendio  memorabila  della  islilulione, 
approvalione,  e  progressi  deU'Ordine  délia 
SS.  Trinilà  del  Riscallo,  e  di  due  délie  più 
santé  Confralernite.  (Decr.  10  Aprilis  16G6.) 

Compendiuin  Antiqulialum  Eccîesiaslica- 
rum  ex  Scriploribus  Apologelicis  ,  corum- 
dcmque  Comment  iloribus  compositum.  Ac- 
cédant Conr.  Sam.  Schurzfîeiscbii  Conlro- 
versiœ  et  Quaîsliones  insigniores  Anti(]ni- 
talum  Ecclesiasticarum,  edi  ae  cura  et  studio 
Jo.   Georgii    Walchii.  (Decr.  22  Maii  1745.) 

Compendium  Hisloriaî  Ecciesiaslicae  dc- 
creto  Sereniss.  PrincipisErnesli,  Saxon.  Jul. 
Cliviîc,  el  Mont.  Ducis,  in  u^um  Gymn.Tsii 
Golbani  ex  s'icris  litteris,  et  oplimis  qui  ex- 
stani  au(  toribus'composiluin.  (D  cr.  21  no^ 
vcmbris  1690.) 

Compendium  Oralionum  cum  mullisOia- 
tionibus   el   Psalmis  contra  iuimicos.  Vcnc- 


9l'l) 


niCTlONNAHir,  DES  IIEnKSlKS. 


(ils  pe:  Lucnm  Anlonin-n  Jnml  ni,  .<irc  alios. 
Douée  erpiD^jetur.  (App.  Iinl.  Triii.) 

Coinpcmlium,  sivo  lîrcviariiim  Icxlus,  cl 
nios^ciiialoi  i;i  oin;\  s  Vcieris  Tcslamcnli 
libros.  (App.  Ind.  Trid.) 

CnmpiTC  Mnlliicu  (le),  ou  1rs  B  j!;arnircs 
lie  l'ospril  liQinain.  Notivclic  criilion  ornée 
de  hflu's  FL'iircs.  A  Malle,  aux  drpciis  du 
Granil-.Maîlre  {fnlsn  Annolatio)  1787,  vi.l.  5. 
(Dccr.  2  Juiii  l80i.) 

(Docr. -22  Junii  Î7i2.) 
Comlc  de  (iabaîis,   ou   I:;iilrclicns  sur   les 
sciences  serrèles,  renouvelés  cl  augnienlés 
dune  iellri'  sur  ce  ^ujet. 

—  Jdeni  Jlalicc.  Vide  Conle  di  Gabali. 

—  La  suile  du  Coniîe  de  Gabalis,  ou  Nou- 
veaux K:itrelie!is  sur  les  sciences  secrètes, 
louchant  la  nouvelle  Philosophie. 

Corn'iuuiiou  (de  la)  in  ciivinis  avec  Pic  ^'11. 
(Dccr.  2G  Aug.  1822.) 

(Decr.  18  Augusli  1775.) 

Comunione  dcl  Popolo  nclla  Mcssa. 

—  Galechismo  csposto  in  forma  di  Dialo- 
glii  sulla  Cotnunioue  dell'Auuuslissimo  Sa- 
cnfizio  dc'lla  Messa  per  uso  de'Parrochi,  e 
de'Saccidoli,  diviso  indue  Torni. 

—  Opuscolo  Teologico.  La  Comunione  dcl 
Sacrifizio  rispetlo  al  popolo  è  una  dclle  vc- 
lilà  rilcvale  propostaci  d.iUa  Chieza. 

—  Apologia  dcl  Calechismo  sulla  Comu- 
nione dcl  Sacrifizio  délia  iMessa. 

—  1  Seiitinicnli  del  Concilio  di  Trente 
8i:lla  parle,  chc  ha  il  Popolo  al  Divin  noslro 
Sacrilizio. 

—  Del  pubblico  Divin  diriUo  alla  Comu- 
n  one  Eucarislica  ncl  Sacrifizio  dclla  Mossa , 
Traitalo  Dogmalico  divise  in  duc  Tomi,  du 
Anaslasii)  Leofilo. 

(Decr.  22  Aprilis  1776.) 

—  Uislrclto  dclla  Dollrina  délia  Chies  i 
c  rca  l'uso  dclla  SS'""  Eucarislia  nella  Co- 
munione dcTcdeli. 

—  Eslralln  di  alcuv.c  délie  tante  proposi- 
zioni  erronée,  elc,  e  rispeltivamcnle  ercli- 
cali  di  un  Libro  inlilolalo  :  Dissertazionc 
Teologico-Critica  dcl  P.  F.  (iiusi  ppe  Maria 
Klefan  e  in  risposla  aU'Anoninio  lia  iaiio 
Aulore  del  Calechismo  sulla  Comunione  dcl- 
l'Angust  ssiino  Sacrifizio  dclla  AL'ssa. 

Conccplionc  (  Liiimanucl  a  ).  Enchiridion 
jodiciale  Ordinis  Eratrùm  Minorum.  (Dccr. 
22  Dccembris  1700). 

Conccplionc  (l'ius  Marianus  a.)  Vocab;:- 
lariuin  trilingue,  cl  cli  iguc  pro  Scriploribus 
Dominic  ini-..    Dccr.  17  Novcmbris  IGGV). 

Conciliabuluin  Theologistarum  advi^rsus 
b  inarum  Ml  rarum  slndiosos.  (Ind.  Trid.) 

Concilio  Dioeesano  di  Pisloja.  Vi'Jc  Alli, 
c  ilocrcli,  cl  Analisi. 

Concilium  Pisanum,  qiiod  verius  Concilia- 
b  i!um  fliccn  lum  est.  (liuL  Triil.) 

Concilj,  e  Sin  idi  tcnuti  in  Fircnzc  d.iU'An- 
no  Mî.v  ail'Anno  Mocci.xx  wii  ;  sine  annola- 
tinnc  noinins  Aiiclor  s,  Loiel  Anni.  (Dccr. 
^1  NLirlii  17s«l. 

Coiicionrs  do  dcccm  pv,'.  ceplis  Dominicis. 
(Ind.  Trid.) 


Conchisioni  concise  sulla  rieliuionc  di  G. 
n.  A.  V.  V.  (Cccr.  17  Januarii  1820.) 

Concoriianliic  Princiiiuin  naliunis  Germa- 
nic;e  de  asluliis  (Jirisiianorum  vel  Curlisa- 
noruin.  (lud.  Triil.) 

Concordia  (de)  Ecclcsiae.  (App.  Ind.  Trid.) 
Concordirj  |>ia,  <  l  unaniini  consensu  rc- 
pclil.i  Co.ifcssio  Fidei  cl  doclriaœ  LIeclo- 
ruui,  Principum  cl  Ordinum  Iniperii,  aKiue 
ejrumdein  Thcobrroriini ,  (jui  Augiislrnam 
Conlcssioneuiampici  lunlur.  (App.lnd.Tr.d.) 
Coiidiilac  (l'abuc  de).  Vide  Cours  d'éludc 
pour  l'instruclion  du  duc  de  Parme. 

Condorcel  (de).  Esquisse  d'un  Tableau 
historique  des  progrès  de  Tespril  humain. 
Ouvrage  pusihume.  (  D.  or.  10  Scntembris 
1827.) 

C  luduile  de  l'évêiiuc  de  Mcchoscan,  doni 
Jean-Gaëtan  Portugal  ,  avec  le  molif  de 
l'exil  imposé  par  hî  gouvernement  de  ccl 
Elal  (le  Mexique)  à  (juclques  ccclcsiasliqncs 
opposés  au  système  fédéral,  avec  quel(|ues 
documenls ,  réflexions  et  arlic'es  (  Decr. 
G  April  .18i3.) 

Conen  Nicolaus.  Thèses  Thomi-tico-Ca- 
nonicD-Civilibtico-Juriilica;,  Praclicœ,  (juas 
delcmlcnt  in  (]onventu  Connueniino  apud 
Fralrcs  Prœdicalores  mensc  ALirlio  1707 
Carulus  Gaspar  Eruvinuî Liber  Baroa  Wal- 
pot,  Joannes  Jacobns  Burmer  ex  Weis,  elc. 
(Deci-.  20  oclobris  I7;i7.) 

Coiifé  ence  de  Dioilore  et  de  Théolime, 
sur  les  Entreliens  de  Cléandre  et  d'Eudoxe. 
(Dccr.  Il  Maii  170V.) 

Confcrencia  curio  a  de  la  Assemblca  po- 
puiar,  que  con\ocô  en  la  puciia  del  Sol  Ca- 
lali;ia  dcll;i  Parra,  cxplicda  en  una  caria, 
(•uc  escrivea  Enic;ico  Tekeli.(Dccr.  21  Apri- 
lis 1G9J). 

Confermazlone  del  Ragior.amcato  inlorno 
ai  béni  lemparali  d(llcChiese,<  le.  indiiizzala 
agli  Aulori  dcllo  ScriHo,  che  ha  per  liluio  : 
Mani  Morte,  o  sia  Lellcrc  all'Aulore  del  B.!- 
gb)namento,  elc,  divisa  in  cinque  Lellere. 
I.i  N  cnezia  17G7  presso  Antonio  Zalla.  Con 
licenza  de"  Superiori  c  priviicgio.  (Dccr. 
1  Marlii  1707.)  Vide  Bagionamento. 

Confessio  Fi-ici  exhibila  Garolo  V  Ca-sari 
Augusto  in  Cornitiis  Augusia',  anno  lo3J. 
(ind.  Trid.) 

—  Et  celrrœ  oiunes  Hœrcticornm  Conffss'o- 
nés.  Vide  Décréta  S  1,  num.  i). 

Conlcssio  sep  cm  punclorum,  sive  articu- 
lorurn  Fidei,  qUcT  quilibel  si  i:  e  lenclur  ne- 
cess'l.ilc  incdii  ad  consequend.im  saluli  in  , 
fus  us  cxplicatoruin  ad  melioiem  intelligcii- 
liam.  (Dccr.  G  Augusli  1G82.) 

Confessionc  di  S.  M.iria  Mdildalena,  cnjns 
inilimn  :  Allissima  henigna  ,  e  benedella. 
Vcl  Al  nome  di  Gesù  con  divozioiie.  (.\pp. 
Ind.  Clem.  \I.) 

Confiance  (la)  Chrétienne  appuyée  sur  qua- 
tre principes  inébranlables,  d'où  s'ensuivent 
nécessairement  les  principales  vérités  qui 
regardent  le  salut  des  iiomines.  (Decr.  11 
Marlii  170V  ) 

(](Mifileiiiii)i   dclla  B.   ^'crgiuc  (il).  (.\iip 
Ind.  Ckm.  XI.) 
Confirm'  Bariholoma'us.  (I  C.\    In  l    Trii.'.) 


1001 


INDKX  l.limOIlDM  IMlOllIllUOl'.tlM.                                                  ^'l'^* 

roi»f()niu((''s(l('s)(l(H  rt-i^intmics  iiiK.liTiicH  ConsidiM-.izioiii    iiii|);irziali   Hoprn  la  U'^i^^n 

ovoc  1rs   jinriouncs.  (I.)rcr.  l>.()  Marlii   KW.H.)  d.-l  Crlilialo  I  rrl.-si.islic(»  <•  siil  voli.  «(.Iciiii.) 

Coiilrt'îiiu  (la  s.iiiict»')  du  H('iliMii|il»Mir,  ou  di   caslil.^    |)I()|h»h(o   hc-rclaiiK-iilr  ai  roiihi- 

lo  trrau.l   (rcsor  dos    liidiil-cucos  roiiccdrcs  f;'ici  i,  <«  r,.'|^isl;ilnri   dculi    st.ili  CilLilici    d.il 

par   plusieurs    Tapes   à   la   Coiilicne   de    la  proIVssoie  C.  A.  P.  (Dcer.  S.  OKini.  dic  ii  Mai» 

Sainclo  TrlniUS,  ou  Ucdeiiiplion  des  Caplils.  tH.'ÎH.) 

(Ueer.  10  Aiuilis  KiCtC».)    .  (loiisidcra/ioiii  Teo  o;j;i(;o-l*<(lili(lM>  (';il|(!  a 

(ioul'ulalio  Detenuiualionis  Doetoruni  l'a-  pro  de-li   lùiilli  di  Sua  MaesiA  CaKolici  in- 

risionsiun»  couliuMailiiunuLullicrum.  (Iiiil.  loino  aile  rindile  lùelrsj.isliclie  d.-!  IU^mk. 

'p,.j,|  )  di    Napcdi.    Parle  i  e   ii.  '  Itrrvil».  Clcin.  \|, 

Conlulalio  el  condeinnalio   praMipuarnn»  17  Feliruarii  1710  el  tiV  Marlii  1710.) 

corruplelarum.     Ktt/«    Joaniies    Tridericus.  Consilium  admodiim   palrruum    l»auli  III 

(lonl'iitalio  unius   cl  vi}:;iuli  proposiliouuin  Poiililicis  Ilomani  daiuni   lm[)er.iloi  i  iii  Hcl- 

dc  (lilTcreulia  l-e^^is  el  l-.vaiijîclii.  (lud.  Irid.)  t?is  per  Cardinaleni  Farnesiuni    pro   Lullie- 

('on{îre;,'alio,  sive  colleelio  insi^tiiuin  Cou-  ranis  aiin.  1   M),  el  Mu-iehii  i'arufiliili  ejiisdein 

cordanliaruui  nildia».  (Iiid.  Trid.)  Cou^iiii    pii   d  salularis   cxplicilio.   (App. 

CouiiorHeriiar(lus.l<]vaui;eliuuu\reiliei,sou  Inil.    Trid.) 

Mcdicina  myslica  de  suspeiisis  naliu-a»  le}?'-  Cousiliuiu  daluin   amiro  do  reruperamla, 

i)us,   sivo  de  miraculis.    (I)ecr.  21  Jaiuiarii  et  in  poslerum  slabilieiula  pacc  Kef,Mii  l'olo- 

j74)i.)  ui;e.  (Deer.  7  Scplcmb  is  l'iJOl).) 

Conradna  Ali)lu)nsus.(l  CI.  App.  Iiid.Trid.)  Coiisiliutn  do    eru'Midanda   lùîelesia.    Cnm 

('onrinj^ius  llermanuus.   De  linperii  (Ic!-  Notis  vel  Prœfdlionibus  Ilœrelicorum.   (Ind. 

nianiei  Uepubliea  A(  roaniala  se\  llislorico-  Tri'.) 

Tolilica.  (Uecr.  1.'}  Noveiubris  IGOii.)  Consilioui   fpinm)  soi  or  Pap.'o    Sfondrali 

(Decr.  24  Aprilis  U;82.)  '"«';   li'-^f'""  .^'^''  ">'>"*''"  *;''""'s,  "l  vo- 

^                    '..    ,             :  .  ean(,  lUill  s,    cl  cxcoininiinicalionis  ,   alquo 

—  De  Finibns  Impeiu  (.crmaniei.  inieidicii  in  Gallia;  Kegern,   a  Tussano  15er- 

—  1)0   Pacc   civili    i.iter    Imperii  Ordines  cbclo  Lingoiionsi  c  Gallito  in  Lalinum  scr^ 
religione  dissidentes  perpcluo  cons-  rvanda.  moncm  convcrsurn.  (App.  Ind.  Trid.) 

—  Et  cetera  ejus  Opéra,  in  qxnbus  de  lieli-  Conspeclus  Epi-tolaruin  Joannis  LaunoiL' 
gione  tractât.  (Dccr.  10  Maii  1757.)  (Decr.  27Sepl(mbris  1072.) 

Consalvi  Sienbanus.   Ualionalis  et  cxpe-  "                   (Decr.  llJunii  1827.)                    '' 

rimciitalis  Plulosopbiai  Placila,   Marceliino  ^       .     .  \.     .      .         ^             ,     . 

Albcr-^cllo  MarobiaîGiiberi.aiori  a  Venanlio  Constant   Bemamir.o.    Commenlario    alla 

Criccbi   Leonissano  dicaïa.   (Deir.   17  Julii  Scienza  délia  Le<;islaz!on«  di  G.  Filangierl. 

l'jQÇ)  )  —  Di'  la  Religion  considérée  dans  sa  sour- 

"Coiiscglio  d'alcuni  Voscovi  cong  cpti  in  ^'^^  ses  formes  et  ses  développements, 

lîolo^na  (lato  a  Pa[>a  Paulo  pcr  slahilimenlo  Constantinns    (Georgius)   Anglus.   (1   Cl. 

délia  Cbiesa  Uomaiia.  (Ind.  Trid.)  App.  Ind.  Trid.) 

Conseils   raisonnables  à  M^  Bergier  pour  Consullaliou  de  Messieurs  le*  Avocats  du 

la  défense  du  Cbiiilianisme.   Vide  Libellas  Parlement   (!e  Paris,  au  sujet  du  Jugement 

conliuens.  rendu  à  Ambrun  conlre  Monsieur  I'Im  étiue 

ConsidérantViclor. Destinée  sociale. (Decr.  de  Senez.   (iîrevi  Bened.  Xlll,  9  Junii  1728.) 

22  heptembris  183G.)  Consullalion   sur  le  Mariage  du  Juif  Do- 

—  Considérations  sociales  sur  rarchilecto-  ra.  h-Levi.  (D?cr.  G  Sep.'embns  1759.) 
nique.  (Decr.  14  Februarii  1837.)                             Conladinelia  di  S Fallo  slorico  dato  lu 

Considerationes  circa  exactionem  Formu-  lucc   dal   l\ev.    Legh   Riclimoiid    Par:ocodi 

lœ  Alexandrinœ,   variasque  de    lioc   argu-  Turvey,  etc.  (Decr.  11  Decemhris  182u.) 

niento    dilticullales   ac  pagnanles  inter    se  Contagion  Sacrée  (la),  ou  Histoire  Naturelle 

opiriiones.  (Decr.  22  Junii  1712.)  de    la    supersiition.    Quocumque    idioinate. 

Considerationes     super   Ecclesiasticis    et  (Dccr.  17  Sepicmbris  1821.) 

polilicis  ordinalionibns.  FiV/e  Botracblungen.  Conte  (il)  di  Gab;ili,  ovvero  Ragionamenti 

Considérations  sur  la  lettre  composée  par  sulle  scienze  segrele  Iradolli  dai  Francese. 

M.  l'Kvêfjue  de   V^^bre';,  pour  éU'e  envoyée  (Decr.  2  Marlii  173-2.) 

au  Pape  en  son  nom,  ei  de  quehiues  aulies  Conlcmplazione   del  «Peicalore    con    una 

Prélats.  (Decr.  23  Aprilis  IGoV.)  lande  di  Maria,  cuju^  iniiium  :  A  laude   delf 

Considérations  impartiales   sur  la  loi  du  clerno  Créature  Trinità  Santa  un  solo  Iddio. 

célibat  ecclésiastique  et  sur  le  vœu  solennel  (App.  Ind.  Clem.  XI.) 

de  la  chasteté,    proposée  secrèlemenl  aux  Contes  et  Nouvelles  en  vers,  (  ar  Jean  de 

conseillers  et  législateurs  des  Etats  catboli-  la  Fontaine,  1777.  ^'ol.  2,  sine  annotai,  loci. 

ques.  (Decr.  15  Febr.  1838.)  (Decr.  2  Julii  18u'j.) 

Considerazioni,  per  le  (juali  si   dimoslra  (>onlinu;ilio    luoniti    Congregalioni ,   elc. 

la  giustiz  a   délie   kllere  (lcl!;i  MaesUà  del  Re  Vide    liogan   Guglielmi    Continuation  of  ai\ 

Callolico  Carlo  lli,  clie  stabil  scono  doversi  address,  elc. 

nelle  cause  apparienenti  alla  Religione  [iro-  Conlinnatio  (altéra)   monili  Congregalio- 

cedere  nella   Cilla,  c  Begno  di  Napoli  dagli  ni,  elc.  Vide  Hogan  Gugiicimi  Continuaiiou 

Ordinarj,  e   p'r  la   via  ordiuaria   usala   in  of  an  addres»:,  etc. 

luiti  gli  a  tri  dolitti,  e  cause  criminali   Ec-  Continualio    (nova    icmpornm)    Gcrmani 

clesiaslicbe.  (Decr.  loJiniii  17!1.)  cujusdam   ab   anno   salulis   1513,   usqu^î  aà 

DiCTiONNAir.r.  v.ys   !îktu':sî:^.  H.  32 


1005 


DICTIONNAIRK  DES  llFflESll-S. 


annum  loV9.  Qua;  extat  in  Chronico  Eiisehii 
edil.  Basileœ  nnn.    1579,    (App.   Ind.   Triil.) 

Conliniialion  de  I  Histoire  universollo  il(> 
Mc><sirc  J,ic  lues  Rénijine  Hossuel,  Evoque 
.1.-  ,Mpau\.  (Dccr.  -28  .lulii  ilVl? 

Conlimiazioiic  dcll'Appcllante.  Y  nie  Co^a 
i^  un  ap;  ellanto. 

Ciinlraslo  (IcH'Aiipelo  col  Ocmonio,  chjhs 
iniliuin  :  Madré  di  Clirislo  Vergine  M.iri.>. 
(App.  Ind.  Cl.Mii.  XI.) 

Contr^j-^lo  (il)  di  Cit'arcllo.  (App.  Ind. 
Clom.  XI.) 

Controverse  pacifique  sur  los  principales 
questions   qui    divise,  l  et  Irouhlcnt  rK^li«-e 

Gallicane par   un   membre  d(>  l'EgKse 

Gallicane.  (l»ecr.  10  Seplemhris  1827.) 

(Convention  du  11  .lun  1817.  entre  Sa  Ma- 
jesté Tiès-Chréiienne  et  Sa  Sainte  é  l'ic  VII, 
développée.  (Decr.  26  Augusli  1822.) 

Convenlus  Auguslanus  iinno  mdxviii.  (Ind. 
Trid.) 

Convenlus  Gencvensis,  sive  Consilium  Mi- 
nistrorum  (icncvensiuin  in  diversnrio  quo- 
dam  juxta  (ienevam  habilum  anno  Domini 
1505.  (App.  Ind.  Trid.) 

Conversacion  Familiar  entre  un  Cura  Dr. 
de  la  Universitad  de  Sainmanca,  y  cl  Saci  is- 
fan,  praduado  de  Bachiller  en  la  misma,  so- 
bre la  Juridiccion  de  los  obispos  en  orden  a 
dispensas,  rcservaciones ,  confirmaciones  , 
Iraslaciones  y  demas  preroj^alivas  de  que  en 
el  dia  estan  desposcidos.  (Docr.  27  Novem- 
bris  1S20.) 

Conversazioni  familiari  tra  due  foreslieri 
sul  puulo  délia  vera  et  unica  lleligione  Cris- 
liana.  (Decr.  29  Julii  1722.) 

Conversione  (la)  di  un  Fraie  Domenit  ano 
scrilta  da  lui  uiedesinio  a  suo  Fratello,  sine 
nomine  Auciori)!,    pag.  ult.   Uoma  dalla    Mi- 

iierva 1786,  subscriptio  mcndax.  (Decr. 

:n  Martii  1788.) 

Convivia  scu  coUoquia  Tyronum.  (App. 
Ind.  Trid.) 

Cooke  Anlonius.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Coopcrs  îîrieleiiber  il.Mi  neucsien  Zusl.ind 
von  Irland,  nebst  «incr.\po!ogeli-cl»eij  ïcliil- 
«Icrung  des  KalhoUcistnus  in  Kngland.  Zur 
r.eurlheilun;î  der  nothwendigen  Emancipa- 
tion und  politischen  (lleiciisielhnig  der  Ka- 
tlioliken  in  dem  unirteu  Kœnigrciohi'.  Ans 
dem  l'Cnglisehen  herausg^geben  von  U.  K.  G. 
Paulus.  Professor  der  Ttieologie  zn  Jcna. 
Jena  1801,  in  der  Aka  lcnii*chen  lîuchliand- 
lung.  Id  est  :  Epistolœ  de  novisnmo  slalu 
Iliberniœ,  unn  cum  ApnloqHica  pictuia  Cn- 
tholicismi  in  Anfjlin,  ad  ailjndicnndnm  neccs- 
suriam  emancipalionnn  (t  œ luiparatiomm 
Latholicorum  m  r  qno  nnito  ex  AnrjUc  t  lin- 
ijua  edilœ  ah  II.  É.  G.  Paulus  l'rof.snoie 
É'ii'iolotjiœ  Jenœ.  Jcnœ  1801,  in  l>i')li"i)  l,o 
AcndemicoS.  (Decr.  30  Seplrmbris  1817.) 

Cooperns  Thomas.  (I  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Copia  d'un  1  leliera  scrilta  alli  V  di  Gen- 
naro   mdl.  (Ind.  Trid.) 

tjopia  duna  ItîUera  scriKa  (la  un  P.  Cbii - 
rie  >  Uegoliire  Teitino  ad  uni  Signora  sua 
pénitente,  divota  dcl  Sanliss  inos  nr  inento 
del/  Allare.  I)'>nec  '  corrigatur.  (Dccr.  2 
Dicenibris    1022.) 


Copie  d'une  lettre  csrrile   à   if/o*iisieur  de 
......  sur  l'cxcomniuniration    du  Procureur 

génér.il  du  Roy  à  Malines.  (Dccr.   17  Janu.i- 
rii  170').) 

Copius  Iîal(bas;r.  (1   CI.    App.  Ind.  Trid.) 

Coppol  I  Cio.  Carlo.  MariaConcclla.Pi)ëii.a. 
(Decr.  OMiii  lO.îO.) 

Coptis  Chri^lianus.  (Ind.  Trid.) 

Coralliis  S.  AltydiMuis,  qui  ,  et  Ulrichus 
Iliittenus.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 

Corasius  .loannes.  In  umvor<;am  Sacerdo- 
t'orum  ninteriam  erndita  ac  liirulent  i  Para- 
phrasis.  Donec  corricjnlur.  (App.  Ind. Trid.) 

— .Mcmorabilium  Senatus  Con-^ultoruni 
sumtuœ  apud  Tolosates  Curia^,  ac  senien- 
tiarurn  tum  Scholasticarom,  (nin  Forensium 
Centuria.  (Decr.  7  Augusli  1003.) 

—  Miscellaneorum  .luris  Civilis  libri  sex. 
Donec  corrigantur.  (Decr.  7  Seplembris 
1609.) 

Corbeau  Thomas.  (1  CI.   App.    Ind.  Trid.) 
Cor  latus  Conradus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Cordelius  (Marcu;;)  Toriicnsis.   (l  CI.  Ind. 
Trid.) 

Corderius  Maturinus.  (1  CI.  Ind. Trid.) 
Cordes  (les  sej)l)  de  la  lyre,   par    Georges 
Sand.  (Decr.  39  Mart.  18V1.) 

Cordigerce  Navis  Conflagratio.  Dialogus. 
(Iml.Trid.) 

Cordus  Éuricius.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Coreg'ia  (Gi  icomo  di).  Pralica  del  Confos- 
sionario,  e  Spiegazione  délie  proposizioni 
condannate  da  Innocenzo  XI  et  Alessandro 
VII  trado'la  dallo  Sj^agnuolo  neirit;iliano 
da  Fr.  Pietro  Francesco  da  Como.  P  rie  i 
e  II.  (Decr.  12  Augusti  1710  el  22  Junii 
1712.) 

Corio  Bernardino.  lîisloria  di  Milano.  Do' 
nec  corrignlnr.  (Decr.  10  Mai  tii  102.).) 
Cornarius  Janus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.)_ 
Cornelia  o  la   victima    delà  Inquisicion. 
(Decr.  20  Augusti  1822.) 

Corn^rus  (Cluistophorus)  ex  Fagis.  (i  CI. 
Ind.  Trid.) 

—  Cantica  seiccta  Veteris  el  Novi  Testa- 
menti  cum  llvmnis,  el  Colleclis,  seu  Oralio- 
nibus  putioiibus,  qnœin  Ecc  esia  canlari  so- 
ient ,  addila  familiari  expOsitione.  (App. 
Ind.  Triii.) 

Cornerus  Jacobus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Corona  di  dodici  StcUe  da  porsi  in  oapo 
alla  grande  Impératrice  del  Cielo.  Divozione 
da  praticaisi  da'  divoli  di  Maria  in  onore 
de  la  Concezione  liella  W.  V.  immacolata  ; 
con  l'agijiunia  d'una  Novena  da  premeitersi 
alla  sua  Fesla.  (Decr.  17  Maii  173V.) 

Corona  d'oro  a  Maria  Vcrgine  conlenentc 
i  dixiici  privi  ogj,  rlie  gode  m  Ci<'l  ••  .\g^iun- 
tivi  una  iii\ola  Ora/.ione  alla  Passiouc  di 
Gezù  Crislo,  c  le  qnindiii  Orazioni  di  S.  IJri- 
gid:j.  (IV  .1   nu.irii  1737.) 

Coronelle  dclla  Sanlissima  Trinilà,  c  di 
Maria  SanlisM.oa,  esiralle  d'airO,KTi  data 
in  liicp  da  Francisco  l'epc.  (Decr.  2  Seplem- 
bris 1727.) 

Ciirradinus  Anniba'.  !\liles  Macedonirus 
Piaulino  sjile  perfrictus.  (Docr.  22  Junii 
1070.) 


iNni'ix  i.iimoruiM  ruoiiiiuToniiM. 


ïoor. 

(loirniuis,  srn  do  (lorro  Aiiloiiius.  (I  (",l. 
App.  Iiiil.  Iriil.) 

(lorrcrlio  opiiiioniim,  de.  Y ide  ziir  llc- 
riclili^;;irnt;  (I«r  Ansiclilfii.  cic. 

(',oi  iisp«)ii(ltMiza  (li  (lue  MccUvsiasiU'i  (Inllo- 
lit'i  sulla  (|ucslitMjc  :  (^  l'f^li  Icmpo  di  abroj;.!- 
10  la  l<'f;^'<>  (Irl  (;<'lil)alo?  'I  radiizioiio  dal 
FraiuM'sc.  (I)(M  T.  7  Januaiii  1M."{().) 

Corrispoii(l<Mi/a  di  Monlcvcrdc,  o  l.ollcro 
Morali  stilla  Colicilà  d('l|'^I<^m(),  r  sii;;li  Os- 
lacoli  clio  (  ssa  incoiilra  ncllo  coiilradi/ioiii 
fra  la  polilica,  e  la  IMoralo.  (Uccr. 'il)  Jaiiua- 
rii  ISl'i.) 

Corso  coinplclo  di  lozioni  di  Thooloijia 
do^inaticn  por  u^i()  dcllo  scuolo  Tlicolo^ifiio 
di  Sici  ia  dol  llcv.  Can.  !Mi('hi'lo  Stella.  Aiic- 
tor  laiidabililcr  se  snhjrcit  cl  rcpi ohavit. 
(Docr.  i2-2  Sepleinhiis  I83().) 

Coila^ueira  Uotnolo.  L'IIuomo  dolPapa, 
c  dol  Ile  conira  i;rinlri;ilii  del  noslro  loin,  o 
di  Zanibeccari.  (becr.  30  .lunii  1771.) 

Collasse  Josoph  I|;naliu>.  Coiicliisionos 
Polctuico-Scliolasiica^  Saci;;tissiiiiie  >'ii|^iiii 
Mariai  dicatio.  Qiurslio  TlK'o!o<;ica  :  Quis  sa- 
/)/>.'i.N\  Dcfonsa*  Iloma»  in  /Ivlo  Miiiiiuorum 
SS.  Triniiatis  Moiilis  IMncii  2'».  Aprilis  170U. 
(Dccr.  15Maii  1703.) 

Cort  (Ciiiislian  do).  Vile  iJourit^non. 

Cortc  Hartuloineo.  Lelloia,  nciia  (jualo  si 
discorre,  da  quai  tempo  probabiliucnte  s'in- 
fonda  nel  loto  l'anima  ragionevolc.  (Decr.  Il 
Marlii  170V.) 

Corle  (la)  di  Roma  convinta  daTa  verilà. 
Vide  Pirani  Avvocalo  Giiiscppc. 

Corthymius  Andréas.  Florilcsium  Hi^to- 
ricum  Sacro-profanuai.  (Decr.  4  Deceinbris 
1723.) 

Corvinus  Andréas.  (1  CI.  App.  Ind.  ïrid.) 

Corvinus  Aiitonius.  (l  Cl.  Ind.  Triil.) 

Corvus  Andréas.  Liber  de  Cliiromanlia. 
{Ind.  Trid.) 

Cosa  è  un  Appollante.  In  Piaconza  178V, 
sine  Aitcloris    nomine.  (Decr.  k  Junii  1"8T.) 

—  Conliniiazioae  doll  Appoliaiile  :  Carai- 
(eri  de'Giudizj  dommalici  délia  Cliiesa.  In 
Piacenza  ilSï,  sine  Aucloris  nomine.  (Decr. 
29  iMaii  1789.) 

Cosinus  (Johannes)  Dunolmensis  Episco- 
pus.Historia  Transubtanlialiaiiis  Papalis,  cui 
praîmiltiluralqiieoppoiiilurtutn  sacrte  Scrip- 
lurre,  luin  velerum  Patrum  et  reformataruin 
Kccltsiaruni  doctrina.  (Decr.  1  Deccuibris 
1C87.) 

Cosmius  Joannes.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Costa  (Jérôme  a).  Histoire  de  l'origine  et 

du  progrès  dos  revenus  ecclésiastiques. (Decr. 

21  Aprilis  1G93.) 

Costanliiii  P.  L.  Scella  di  Prose  italianc 
Iratte  da  più  celebri,  e  classici  Scriilori  , 
etc.  (Decr.  11  Decembris  182G.) 

Coslo  Tummas).  Il  piacevolissimo  Fug- 
pilozio,  Ijhri  VIII.  2)onec  coriifjutur.  (Decr. 
17  Noveiiibris  IGGi.j 

CollimannusErncslus.Commentarius  me- 
Ihodicus  in  librum  Codicis  Jnsliiiianci  pri- 
mum   (De'.r.  22  Oclobris  IGiO.) 

—  Responsa  .Turis  et  Consultalioncs. 
(Decr.  3  Julii  1G23.J 


1000 


Cnlia  (J  aniios  l-'iancihcus)  I.amlx  rt;iu<i. 
(I  Cl.  Iiid.  Trid.) 

CotlislordiiH  'l'Iiiimas.  (I  CI.Ap|>.  Ind. Trid.) 

Cttvordale  (Milo)  l'-horaceiisis.  (1  Cl.  Ind. 
Tiid.) 

CixignidU  (Pliili()pii8  de).  Oua-stio  Tlifo- 
logua  •.(Jiioil  isl  vc.rc.  \' ci  hum  l)ii.  i  tid  'J'Iirt- 
salon.  2,  v.  l'J.  Tin  ses  qu  is  liini  ((uialiilnr 
IlornarduH  l''ra'^(]uin  dio  22  Aiigiisti  iii  Sor- 
h.ma.  (Dei-r.  2(»  Ociobiis  17i)7.) 

CiMirayor  (Picno  l'iaiirois  1<).  llisloir» 
du  Concile  do  Troiilo,  écrite  en  llalicMi  |)ar 
l'Va  l'aolo  Sarjii  ,  et  liaduile  de  nouveau  lu 
l'rançois,  avecdcs  notes  ci  iliqiK!"^,  Iiislori- 
(|ues  cl  thé()logi(iucs.  (Hrcvi  (^leineiil.  XII, 
2i).Ianuarii  17V0.) 

—  Déleiiso  do  la  nouvelle  traduction  d(5 
rilisloire  du  Concile  de  Trente.  (Decr.  7 
Oclobris  ilM.) 

Courtier  l'etrus,  Virgini  DeiparcC.  Qnastio 
Tlieologica  :  QuiU  est  Columna  et  firinamm' 
tuni  vcritatis  Y  i  ad  Timolh.  vi,  3.  Tlieses 
quas  Ineri  conabilnr  Joacliimus  l)ieii\  ,  3 
Junii  1707,  in  Ilegia  Navarra.  (Decr.  2G  Oc- 
lobris 1707.) 

Cours  d'étude  pour  l'instruclion  du  Priiuo 
de  Parme,  aujourd'hui  son  allesse  royale, 
l'infant  D.  Ferdinand,  Duc  de  Parme,  Plai- 
sance, Guasialle,  oic,  etc.,  par  Al.  l'abbé  da 
Condillac.  (Dec.  22  Sepleinbrisl8;JG.) 

Cours  de  l'histoire  de  la   philosophie,  par 
M.  V.  Cousin.  (Decr.  5  April.  18Vo.) 
Coxus  Leonardus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
CoxusRichardns.  (1   CI.  App.  Ind.  Trid.) 
Crakanlhorp  Richardus.     Defensio  Eccle- 
siœ  Anglicanœ  conira  M.   x\nU)iiiuni  de   Do- 
minis.  OpMS  postbumum  a  Joanne    Baïkam 
in   lucem    cdilum.   (De:;r.  23  Augus  i  1G3V.) 
Craneberj^h  (Cornélius  a).  Fraus  quinque 
Arliculorum  a   Pseudo-Augustini  discifiulis 
priinum  Alexandro  Vll,nunc  ilerum  Ale\an- 
dro  V  m,  obtrusorum,  sive  eoruin  cuni  Au- 
guslino  Iprensi  couvenienlia  demonslrata. 
(Decr.  19  Mailii  1692.) 

Cranmcrus  Thomas.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Cratander  Andréas.  (1  Ci.  Ind.  Trid.) 
Credo  (il).  Vide  Collini. 
Creliius  Forlunatus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Crellius    Johannes.     De   uno   Deo    Paire. 
(Decr.  18  Decembris  16V6.) 

—  Ft  relitjua  ejusdem  Opéra  omnia.  (Decr. 
lOMaii    1757.) 

Crellius  Paulus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Tiid.) 

Crcma  (Batlisia  da).  Opéra  omnia.  Nist 
emendelnr.  (Ind.  Trid.) 

Cremer  ïSoniardus  Sebastianus.  Prodro<^ 
mus  lypicus,  conlinens  Exercitatiop.es  Theo- 
1»  gxo-Philologicas  in  V.  et  N.  Testumenli 
luca.  (Decr.  V  Decembris  1723.) 

Cremoninus  Cœsar.  Dispulaiio  de  Gœlo  in 
très  paries  divisa.  (Decr,  3  Julii  1623.) 

Creyghlon  Robertus.  NoIjb  in  Silvesîrum 
Sguropulum.  Vide  Sguropulus. 

Cricchi  Venanlius.  Vide  Consalvi. 

Crisis  de  Probabililale  es.  Aradcmia  Mo- 
nacliorum  Cassinensium  in  Monasleiio  S. 
CaUiarinyo  Gcnuœ.  (Decr.  8  Mail  lî  97.) 

Crisis  paradoxa  super  tracialu  iiisigni^ 
P.  Anloiiii  ViejTije  LusUani  S.  J.  De  Pip^no 


i0û7 


DlCTIJ.NNAinK  ors  IIF.RUSIES. 


1003 


Chrifli  iii  tt;riis  consMinm  ilo  ,  cîc.  Aiictorc^ 
quondani  I>tisil;ino  Auonymo,  elc  (Dicr.  3 
Deccinbris  1739.) 

Oispinus  Joannes.  (1  Cl.  App.  Inil.  Tiid.) 

Crisiiano  (il)   inleriorc.    Vide   Cliri>li;jii(). 

Crisli.uio  (il)  Oi  ciipnlo  ncl  riliro  di  dicci 
cionii  per  lar  gli  Escrcizj  Spiriiuali  di  S. 
Ifjiiazio,  di  un  Uuligiosodi'i  Minori  ('.oiiven- 
luali  di  S.  Franccsco.  (Drcr.  28  Jiilii  Ïl'r2.) 
Correctns  vcro  jiixtn  cdidoncm  liomanmn 
anni  1777  permit  ilur. 

Critique  jrônéralc  de  l'Histoire  du  Calvi- 
nism  •  de  M.  .Maiin'H)urg.(f)ccr.  18  Maii  lG8'i.) 

Oi'ius  (Andréas)  l'ulonus.  (ICI.  App.  Ind. 
Trid.) 

Crogcrus  Nicolaus.  Amphiliiealrnm  mor- 
ds malurœ,  sortis  dury.  (Dccr.  22  Ocloî^ris 
1619.) 

Cronerus  Joannes.  (1   Cl.  App.  InD.  Trid.) 

Cronica  del  Paradiso,  sine  nomiue  Aucio- 
ris  et  Annolalione  ioci  et  anni.  (Decr.  2  Julii 
180  V.) 

Crousaz  (Jean  Pierre  de)  Trailé  du  Beau. 
(Decr.  28Julii  17i2.) 

Crousers  Cyprianus.  Leciior.es  l'aracne- 
ticœ  ad  Kcgulain  S.  Francisci.  Douce  orri- 
<j  nlur.  (Decr.  3  Augusti  KlSiJ.) 

Crowauis  Cuillelnuis.  IMenchus  Scriplo- 
runi  in  Sacrani  Scripluram  tiiu  Gra-roruin 
(juam  Latini.rum.  (Decr.  27  Maii  1()87.) 

Crowl  yus  srxi  Colcus  Robcrlus.  (  l  Cl. 
App.  Ind.  Trid.) 

Croy  (Friinçois  de).  Les  Irois  Conform-- 
lés,  savoir  l'iiarmonie  et  convenance  de  l'K- 
glisc  l'omainc  avec  le  l'iiganisnie,  Judaismo 
et  hérésies  anciennes.  (Decr.  12  Deceinbris 
162'f.) 

Croyant  (le)  détrompé,  ou  preuves  évi- 
dentes, clc.  Vide  P.  Dubois. 

(Decr.  28  Juli  17.V2.) 
Crozc  Maiurin  (la).  \  eyssiere  Histoire  du 
Christianisme  des  Indes. 

—  Histoire  du  Cbrislianisme  d'Elliiopic  et 
d'Arménie. 

Cruciger  Gaspar.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 
Cruciu>  Jacobus.  Àlercurius  Hatavu^,  sive 

Epislolarum  liliri  v.(Decr.  2o  Januarii  168V.) 
Crudeli    Tomnjaso.     Hacco'la   di    Poésie. 

(Decr.  7  Octobris  17VG.) 

(Dccr.  1-î.îanuarii  17i'j.) 
Crusius   C:  istoplioiii"*.   Traciatus    dî    in- 
diciis  deliclortiin  ex  jure  [ublico  et  pri\aU), 
cum  oliservalionibus  et  notis  An  Irc.eCrus  i 

—  Tractatus  de  indiciis  dclicloi  uni  spccia- 
libus,  cum  piaîinissa  maleîicioi  um  eurum- 
(•(uc  pupna,  compendiosa  reialioue. 

Crusiu^  Jacobus  Andréas.  D^;  Nocle  et 
noclurnis  Oiliciis  lam  saci  is  (Hiani  propha- 
nis.  (Decr.  SMarlii  1GG2.) 

—  De  j  rc  oITeriMidi.  Tr.icîaiiis  lîislorico- 
Phiiologico-Jiindcu:'.  (DeiT.  2i)   Jnini  lli(J2.) 

Cmsius  Marlinus.  (1  CI.  Im).  Trid.) 

—  Tmco-Crfeci.e  liiiri  vjit.  t)onec  corri- 
golnr.  (App.  Ind.  Tiiil.) 

Crux  Clirisliani  cum  (pi. bus 'an  annoia- 
lionbusin  S.  lîi  arium.    (\pi>.  Iiul.  Trid.) 

Cucc.hi  (ï?isio  de).  \'ie  dclla  conlompla- 
îioi.c.  ovc  s'iu?eg"aiio  li  [(rincip'li  liiserci- 


lii  ,  cbe  solle^ano  l'anicia  alla  oontcmpla- 
lione,  et  amor  di  Dco.  (Dt'cr.  20  Junii  l<>i)0.) 

Cuiiworlh  Hadulpîius.  Systema  inlellcc- 
tualc  hujos  Lniversi,  seu  de  veris  naïur» 
rerum  originibus  Commenlarii.  (  Dccr.  13 
Ai)rilis  1739.) 

Cucstion  imporlanle?  Los  Diputados  de 
nuesiras  Corles  son  inviolables  respeclo  de 
la  Caria  Uoniana  ?  (Derr.  26  Augusli  1822.) 

Cuillerie  Stcpbaiius.  M.iiri  inlcr  N'irgincs 
puris-iuiie.  QuîesUo  Thenlogica.  Thèses  de- 
fens;e  in  Academia  !)ol ma  a  Joanne  Adamo 
(iroob  29  Marlii  1690.  (Dccr.  21  iNovembris 
1690.) 

Cnlman  ,  seu  Culniannus  Leonhardus.  (1 
Cl.  Ind.  Trid.) 

Cuno  Joannes.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Cura  sahilis  ,  sive  d»;  statu  vilaî  maturo 
ac  prudenter  deliberandi  melbodus,  per  de- 
cerii  dicrum  \'eneris,  Spiritus  Sancii,  Sanc- 
tissimaîDei  Mairis  boni  Consilii  ,  S.  Ignatii  , 
et  Xaverii  honori  inslitucndam  solitam  de- 
volionem  ,  j  roposila.  (Decr.  V  Decembria 
1725.) 

Cura  (délia)  fisica,  c  po'ilica  d'oirUomo  dl 
Giovanni  Po/zi.  Milano  Annoxpresso  Pi- 
roUa  e  Maspero  Stampaton  e  Lihraj  in  S. 
iMargarita.  (i^ecr.  9  Decembris  1806.) 

Curall  Uoberto.  Piincipj  genuini  di  tulla 
la  Giurisprudenza  Sacra,  con  nuovo,  accon-. 
cio,  e  facil  inctodo  Irallali:  Traduzione  dal 
Latno,  coll'aggiunta  di  una  Prelazione  ,  o 
di  alcuiie  noie.  Tom.  i,  ii,  m,  in  Prato  1787. 
(Dccr.  o  Februarii  1790.) 

Curés  Lorrains  Allemands.  Projet  de  re- 
quête au  Koy.  (Decr.  11  Julii  1777.) 

—  Vide  Avertissement  qu'ont  mis  à  la 
tète,  etc. 

—  Kf'f/eCatccliismus  Oder  Milcb,  etc. 

—  Vide  Extraits  des  MSc. 

—  Vide  Knôptler. 
Curtus,.seiiCuia3us  Joachimus.  (l  CI.  App. 

Ind.  Trid.) 

—  Ginlis  Silesiee  Annales.  (App.  liul.  Trid.) 
Curio  Ccrîius  Horalius.  (1  CI.  Lui.  Trid.) 
Curio  Ccelius  Secundus.  (l  CI.  Ind.  Trid.) 
Curie  (Cami  lus  de).  Secunda  Pars  Div.  r- 

sorii,  seu  Comprensorii  juris  feuda  is.  (Decr. 
16  Deceinbris  1605.) 

(^uspini.iniis  Joannes.  De  Cœ^aribus  atquo 
Impcralt)ribus  Komanis .  ^ohcc  corrigatur. 
(Ind.  Trid.) 

Culellius,  seu  Cu'clli  Marins.  Codicis  Le- 
gum  Sicularum  libri  iv  ,  cum  (ïlossis,  sivo 
Notis  Juridico-Polilicis.  (Decr.  18  Decembris 
i6V6.) 

—  De  prisca  et  rccenti  Immunilate  Eccle- 
si;e  et  l'"cclesiasticorum  libertale.  Tomus 
prior.  (Decr.  10  Junii  16J'i'.) 

Cymbalum  Mundi.  (Ind.  'l'rid.) 

Cyjiriani  (S.)Opera  recognila  pcrJoannciu 
Ovoiiienseni  Episcopum.  Vide  Eell.  \  tde 
Lombvrt. 

(ivprius  Philippus.  Vide  Hilarins. 

C>.i  illo  (Joannes  Tliiimas  a  S)  Mater  ho- 
norilicalaS.  Anna;sivcdc  laudibiis,  cxcellon- 
tiis  acpraTOgativis  Diva;  Annav  Donec  corri' 
galur.  (Decr.  18  Januarii  1667.) 

Czapko  Joannes.  Vide  Izapko. 


1009                                  iM>i:>  i.MUiiir,  Ai  i'iu)iimii():;i  M.  K'Ki 

])  D.illi.iiiiis  l'.'lnis.    (I  Cl.  \\i[t.    luil.  Inil.) 

David  KiimIu.  ]  iil<  Kiinlii. 

Daillon   (ncinamiii   de).  l'.x.inuMi   (:(;  l'op-  Daviilis  l'ra-MiHcus.  (1  Cl.  App.  Iiwl.  Ti  !•!.) 

prossioii  dos  Hcroiiiu'z  en    I-iamc  ,    où    I  t)ii  I)a\  ila  .loamics  do  lli)a.   Vide  \U>:i. 

jiislilic   riiinoc.ciico  de  leur   llcli;;ioii.  (Uecr.  Dccinalor  llfiii  i<iis.    S\lva    \  ocahuloiiilM 

'i  Mai'tii  1709.)  cl  |>lirasi(iin  ciiin  soliila*,  Uiin  li;{ala;  oialio- 

(l)(.cr.  ik  Januaiii  1737.)  »'V»  '^!»"'  '•""'.7""'.'-  (Al  l»-  l'"l.  T--'<l.) 

^                                              '  Dcc.is oiiiiiii  noviSHiiianiiii  Ivula*  nuinaiiiP, 

Dalc  (Anloniiis  van).   Do  Oi  aciilis   Cllmi-  sivc  S.iC.  Palalii    IU)rinni  l'ai  .s  vi,   otmlirion» 

corum  Dissorlalioiios  diun.  Aroi-dl  Sc.licdia-  t,,,,,  DocisiiMics    varias,    lurn    Dcrl.iralioi.os 

(iina  do  Consocralioiul)U.s  3-;iliiiicis.  Coiuilii    'rridciiliiii  iialnlis  c  nihliollioca  D. 

—  Dissoilalioiios  do  <)ii{,Miio  ac  pro^ncssii  pcospcri  Karinacii.  (Uocr.  7  Sopl.  ICOU.) 
Idololalriaî  ol  Supoisllliomiin.  Dcc.laralio    (Sura!    Casatca'    .Majoslalis) 

—  Do  vora,  ol  lalsa  l'iopliolia,  cl  de  Divi-  (piomodo  in  no^^olio  Uoli;;i()nis  |)or  Iinpcriurn 
iialionibus  idololalrici.s.  usquo  ad  dolinilionoin  Coiiciiii  [^Miioraiis  vi- 

Dallions  Joannos    Do  usu  Patrnm  ad  ra  do-  dondiim  sil,  in  Coniiiiis  Aniusii^nis  xv  Mail 

linionda  Uoliu;ionis    oapiia,   (jna'  siinl  liuilio  anno  muxi.viii  pioposilu  cl  publioala.  (App. 

C(iMliovcrsa.'(DiTr.  2  .lulii  KiHG.)  liul.  ïrid.) 

—  lit  reliqaa  cjusile  n  Opéra  omnia.  (Decr.  Dcclaraliono  dol  Ciiubiloo,  (Ind.Trid.) 

23  Mailii  l()72,  ôl  liJulii  KiKG.)  DoclaratioiiosCurdinaliurn  Conj,M-o^aiionis 

Dalnia/.oni.Ciianiiuaiicailaliana.oIn^losc.  Concilii  Tiidonlini,  nna  cuni  Jomnis  Sole- 

Ter/a  lùiiziono  modilicala,  oonoila,  od  ao-  aMi   cl   Iloralii  Lucii  adnolalionibus.  (Decr. 

crcsciuta  dal  l'rof  ssoio  di  Lin};iia  Ingloso  1.  0  .liinii  l()2t.) 

JJ.  Iloma   presse  Vonanzio    .\îonal<liiu  (sub-  Di^^crcl  du  Saint  Office  de  Uomc,  qui  con- 

(lola  indicado).  Napoli  da  (1.  P.  IM<'iande  N  -  damne  ol  abolil  coniinc  un   abus  toulos  les 

gozianlc  di  1-i'iri  iiolla  sliada   dolla  Trinila  (^onlréi  les,  ou  Socicioz  de  l'i'^sclava^o  de  la 

inag!;iorcnum.  8,  1793.  (Docr.  18  Juliil808  )  J^lèrc  de   Dieu  ,  Scapulaiie  des  Garnies  ,  et 

Jidii.nalur  lîdilio  Neapolitana  ,  douce  coi  ri-  autres  C(»rdons,  Ceinlures,  elc  Qulainmul^ 

<jatnr:    prœscrtiin  quond  duo  specimina   ad  lis  deproviitum   et  dolose  accontmodalum  ad 

slylnm  liistoricwn  perlineniia.  alias  Sodniitales  ub  Apos'.olica  Sede  apprv- 

Damliouderius    Judncus.     Praxis    reriiin  bâtas, Cinclurœ,  Scapnlaris  cl  Chordœ.{\)ici'. 

Criminaliuai.    Douce   corrigalur.    (Dccr.    3  25  Januarii  1G79.) 

Julii  1623.)  Décreis  do  nos  &S.  PP.  les  Papes  Alcxan- 

Daiiic  (la)  sage  ol  aimable,  par  Anne  Pc-  dreVll  cl  Innocent  XI  contre  plusieurs  pro- 

poli,  veuve  Sampiori.  (Do;r.  23Scpl.  1839.)  positions  de  la  Morale  relâchée,  yl  Lû'^eîG80. 

Damiron  (M.  Ph.)  lissai  sur  l'Hisloire  de  (Decr.  26  Junii   1G81.) 

la  Pliilosopliie  on   France    au    xix'    siècle.  Dccretuni    ISorimbergensc    cdiluin    anno 

(Decr.  28  J  uiii  183/t.)  1523.  (Ind.  Trid.) 

Daniiuan  Hadrianus.   Imperii  ac  Sacerdo-  Dedekindus  Fridi  ricus.  (1  Cl.   App.   I;:d. 

lii  ornalos  ;  diversarum  item   Genlium  pe-  Trid.) 

culiaris  voslilus,  cum  Commenlariolo  Csesa-  Défense  de  l'aulorilé  et  des  décisions   des 

rntn,  Pontificum  ac  Sacerdotum.   (App.  Ind.  merveilles  que  Dieu  ne  cesse  point  de   faire 

ïrid,)  en   France  depuis  un   grand   nombre  d'an- 

Dan.TusLambprtus.  (l  Cl.  App.  Ind.  Trid.)  nées.  (Docr.  11  Martii  175'i..) 

—  lilbices  Cliristiana;  libri  très ,  in  quibus  Défense  de  l'Kgiise  llomaine  corilre  les 
de  voris  bumanaruin  aclionum  principiis  calomnies  des  Pioloslants  ;  ou  lo  juste  dis- 
agi:ur.  (App.  Ind.  Trid.)  ccrnement  de  la   créance  Calboli(juc  d'avec 

Dannomajr  Malbias,  His'.  Ecclesiasl.  in  les  sentiments  des  IVoteslanis ,  ol  d'avec  ceux 

Universil.  Vindub.  ProL— Insiitiiiionos  ilist.  dos  Pélagiens  touchant  le  mjslère  de  la  Pro- 

Kcolesiaslicic  Toin  i,  ii.  Idem  Opiis  Panonui  deslinaiion   et  de  la  Grâce  du  Sauve  ur  ,  mis 

lùiilore  Viiicoiitio  Paiîorini.'iom.  I,  II,  m,  IV.  on  François    par  C.  B.  P.  (Dccr.    11   Martii 

lD(cr.  17  Januarii  Î82J.)  170i.) 

Dan'es.  Vide  Aliglierius.  D,  IVnse  do  la  Discipline  qui  s'observe  dans 

Daquin  Ludovicus  Ucfiricus.  Sentontiœ  et  le  Diocèse  de  Sens,  louchant  l'imposition  de 

Provorbia  llabbinorum.  (Dccr.  2  Decembris  la  péniioncepublique  pour  les  péchez  publics  . 

1622.)  (Decr.  19  Sept.  1679.) 

Darrius  Joannos.  H  Cl.  App.   Ind.  Trid,)  Défense   de   la   Discipline    qui    s'observe 

D,!r\vin  lirasino  Medico  di  Derby  Mombro,  dans  plusieurs  diocèses  do  FraniC,  touchant 

etc.  Zooiiomia,  ovvoro  Leggi  délia  Vita  Or-  l'imposition  de  la  pénitence  publique  pour 

ganica.  Traduzionc  daU'Ingiose  con  Aggiun-  les  péchez  publics.  (Decr.  23  Januarii  H>S'*.) 

\c.{Hasoii)  Mi  anoprosso  Pirotla,  e  ftîaspero  Défense  de  la  Dissertation  sur  la  validité 

1803.  \'ol.  I,   II,  m.  Vol.  IV.  Milano  ,  etc.,  dos  Ordinations  dos  Ang  ois,  contre  les  dif- 

IfciOV.    Parte   ii,   comprendente  un  Calalogo  férenles  Uéponses,  qui  y  uni  été  faites. (Brevi 

délie  Malaltie,  elc.  Vol.  v,  Milano,  elc.  1805.  Benedicti  XIII,  25  Januarii  1728. j 

VI.  Su[)piem('nto  ,  olc.  Parle  m,  contenenle  Drf.nsc  de  la  Beligion  tant  naturelle  que 

gli  Ariicoii  dolla  Malaria  Medica  ,  etc.  (Decr.  ré\éléo,conUe  les  Inlidèlci  ei  les  Incrédules  : 

22  Dcooiiibris  1817.)  extraite  dos  Firils  publiés  par  la  fondalioit 

Dasypodiiis  (]  nradus.  (1  CI.  Ind.  Trid.)  de  Mr.  Boylc,par  lo»|)liis  habiles  gens  d  A.il- 

Uasjp  .dius  Petrus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.)  i^lclcirc.  (De  r.  7  Ocl'-bris  1740.] 


CC!| 


reior- 

logé- 


D^Hoiiso  de  tous  les  Théolof^iens  el  en  par- 
ticulier des  disciples  de  S.  Augustin  contre 
rOrdonn.inre  de  Mr.  l'évèquc  de  Cliarlres 
•lu  ;3  d'Août  1703.  (Dec.  17  Julii  1709.) 

Défense  des  Tiicolopiens.eii  particulier  de.<5 
(disciples  d(^  S.  Augustin  contre  l'Ordonnance 
•le  Mr.  l'Evèque  de  (.harlros,  portant  con- 
«l;imnalion  du  (^as  de  Conscience.  Seconde 
^dili.in  ,  avt  G  une  réponse  aux  Remarques 
du  même  Prélat  .«ur  les  Décinralions  de  M. 
Coiiel.  (I)ecr.  26  Oitobris  1707.) 

Défense  des  Abbés  Commemlalaires  et  des 
Curés  primitifs,  contre  les  plaintes  des  Moines 
«  t  des  Curés;  piur  servir  de  réponse  à  l'Abbé 
Conim,Midatairc.(Decr.  29  Maii  1090.) 

Défense  des    Libertés  des  lîgli 
mécs  de   France.    Vide   Hisloiic    Ap 
ti(jue. 

Défense  des  nouveaux  Chrétiens  cl  des 
Missionnaires  de  la  Chine,  du  Japon  el  des 
Indes  contre  deux  livres  intitulez  :  la  Morale 
pratique  des  Jésuites,  et  l'Ksprit  de  Mr.  Ar- 
itauld.  Donec  corrigalur.  (Detr.  22  Deceni- 
bris  1700.) 

Défense  de  Mon  Onrle.  Vide  Opuscula  sex . 
Defensio     B.lgarum    contra    evocationes 
rausaruin,   et  peregrina  judicia.  (Dccr.   23 
Aprilis  IGoV.) 

Defensio  N.ituralis,  Chrislianae  et  G  ilho- 
lic;e  Religionis,  et'.  Vide  Majrs  llcda. 

Defensio  pi;e  menioriaî  D.  Pétri  Co  ide  Ar- 
eliiepisopi  Sebasleni  ,  et  per  ftederalutn 
lîolgiuin  Vicarii  Apostolici  ;id  clarissiraum 
Dominum  '**  (Decr.  16  Mari  i  1712.) 

Dekreet  (Naeder)  van  de  Rooinse  viers- 
ehai'r  genaemd  Inquisice  by  het  welke  onder 
andercu  veidoiinl  wort  bel  smeekscbnft 
van  Ilecr  Adrien  van  Wyck.  Id  est:  Decre- 
ium  nHi;erum  Tribuna'is  Ilomani ,  </uod  In- 
</((  sitionem  vocamas ,  qiio  inler  cèlera  dain- 
n:!ur  supplicntio  D.  Adriani  van  Wijck. 
(Decr.  7  Sepleml)ris  1695.) 

Delitti  (dei),e  délie  pêne.  Decr.  3  Februa- 
rii  1706.)  Vide  Voltaire.  KjV/e  Abb;indlung. 
Diliberatio  (simplev  ae  pia)  qua  ralionc 
Cisrisliaiia  ,  el  in  verbo  Dei  fundala  Kelor- 
m.iiio  duclrinaî,  adniinislrationis  Divinoruni 
Sncratnentorum  ,  Cœremoniaruni  tanLsper 
iustiiiKMida  sil.  find.  Tril.) 

Dempslerus  Thonia>.  Anliquilalum  Uoma- 
naruru  Ct.rpus  absolulissinunn,  in  (luo  pi;e- 
ter  ea,  qu;R  Joani.cs  llosinus  delineaveral  , 
infiiiila  supplentur,  mutanlur,  .idduiilur. 
Donec  corrujalur.  (Decr.  16  Marlii  1621.) 

— Scolia  illuslrior,  sou  mcndicabula  rc- 
press.i  modesla  Parocbasi.  (Decr.  17  L'eceui- 
bris  102.'}.) 

Deiiekius  Joannes.  (ICI.  Ind.  Trid.) 
Denstonius  Arnoldus.  Vide  Baeliiniius. 
Dénonciation  à  Moo>eigneur  le  Procureur 
général  du  Parlement  de  Dijon  d'un  libelle 
iitlitule:  Lettre  de  .Mr.  l'Kvéquc  de  Châlons 
sur  Saône,  p)ur  servir  de  réponse  à  celle 
qui'  Mr.Cruge  lui  .^(iil  éi  rite  au  sujet  de  son 
Mandement  sur  le  livre  des  llexaplcs.  (Dccr. 
29  Julii  1722.) 

Denunti.ilio  solcmnis  Rulle  Clémentine  , 
quuiiucipit:  Vinenm  Dnmini  Sabaolli ,  faela 
Univcisic  Eccics  œ  Ca  holicic  ,  ae  prirsertiin 


DICTIO.N.NAIKE  DIS  lirUESlKS. 

Ilicrarchis  ejus.  (Decr.   12 


10)2 
Junii 


omnibus 
1712.) 

Deu}  s  Ilenricus.  Fpislola  ad  amplissimuin 
Dominum  anno  1695.  (Decr.  7  Seplembris 
1695.) 

Dit  aufgebende  Morgenstcrn  und  der  an- 
brecbende  Tag  in  den  Cbrislenberzen,  ou  en 
Liiin  ,  Lucifei- orieiis  et  dies  illucescens  in 
cordibus  Cbrislianoruni,  sive  Spiritus  Chri- 
sli,  in  sua  Kccîesia.  (Decr.  6  April.  18i0.) 

Deschamps  Félix.  Epistola  ad  D.  Marti- 
num  Slcyaei  lium  de  Summo  Pontifice ,  ejus- 
que  polestale.  (Decr.  29  Novembris  1689.) 
Descriplio  (Iconica  et  Hislorica)  pr;eci- 
puorum  Haîresiarcharum,  qui  ab  Ecclesia 
Caiholica  el  Chrisliana,  ut  sedarii,  ac  plia- 
natici,  excoirununicati  rejectiquc  sunl ,  per 
C.  V.  S.  (Dccr.  22  Odubris  1619.) 

D.siranl  Bernardus.  Commonilorium  ad 
Orlhodoxos.  (Decr.  26  Octobris  1707.) 

— De  nullilati'  ns,;iliis(|ue  defectibusSchc- 
dula;,  quam  D.  Henricus  Malcorps  cum  suis 
corruperunl  ,    publicisque  typis   donaruol , 
sub   nomiiie  senientia;  lata;  contra  P.   Bcr- 
nardum  Désirant.  (Decr.  12  Sept.  171i.) 
Despagnc  Je. m.    Vide  Espagne. 
Desqueux  (Mr.).    Traiic  de  la  Théologie 
my>tique,  où  l'on  découvre  les  secreis  de  la 
sagesse  de  Dieu  dans   la  conduite  des  âmes 
appliquées  au  saint  exercice  de  l'oraison. 
(Dccr.  29  Novembris  1689.) 
Destinée  sociale.  Vide  Cons'dcrant  Victor. 
Deslutldi  Tracy.  Elemenli  d'ideologia  con 
Picfazionc,    c  Note  dcl  Cav.   Compagnon!. 
Parle  I,  divisa  in  due  volumi.  Item  Ideolosia 
l-ropriamente  delta.    Parle  ii,  divisa  in  due 
volumi  :  (irammatica  Générale,  ec.  Item  Par- 
te m  ,  divisa  in    due   volumi  :   Logica,  ec. 
Jtcm  Parle  iv,   ossia,  Traltalo  délia  volontà, 
c  de'suoi  effe  ti,  divisa  in  trc  volumi  con  un 
saggiodi  Catecbisuio.  Dcnijue  :  Saggiodi  un 
traliato  morale  in  forma  di  Catechismo  pub- 
blicato  in  seguilodegli  Klemcn:i  d'ldcolo.;ia 
del  Siir.  Coule  Deslull  di  ïraey,  del  Cava- 
lière Co  npagnoni.  (Juociimque  idiomale  sive 
CKin  l'rœfatione  et  \olis  Eqailis  Cotnpaç/iiOt 
?.j,  sive  snic  illis.  (Decr.  27  Novembris  182  >.) 
Dévotion  (de  la)  à  la  Sainte  Vierge,  el  du 
culte  (jui  lui  est  dû.  Donec  currigalur,  (Decr. 
7  Septeinhris  1695.) 

Dévotion  (de  la)  à  la  Sainte  Vierge,  et  du 
cuHe  qui  lui  est  dû;  nouvelle  édition.  Donec 
coiriijutur.  (Decr.  26  Octobris  1701.) 

Dévotion  (la)  au  sacré  Cœur  de  N.  S.  Jé- 
sus-Clirisl,  par  un  père  de  la  Compagnie  de 
Jésus.  (Decr.  11  Martii  1704.) 

Dévotion  (la)  des  pécheurs  péniiens,  par 
un  péclieur.  (Dccr.  15  Januarii  171'».) 

Devolione  (la)  della  Novena  perpétua  ad 
onore  della  gloriosa  S.  Anna  Madré  della 
giau  .Mailre  di  Dio.  (Decr.  18  ."Maii  l(i77.) 

Devolioni,  che  si  possono  farc  in  onore  di 
S.  Anna  Madré  della  grun  Madré  di  Dio,  ad 
islanza  di  Au'ostino  Ui>poli.  In  Napoli  IGGU. 
(Decr.  ;U)  Julii  1678.) 

Devolioni,  che  si  i)ossono  farc  in  onore  di 
S.  Ann.i  .Madré  <lclla  gran  >Lidre  di  Dio.  lu 
Vitcrbo.  (Decr.  *J9  Juin  1678.; 


1013 


INDKK  LMinOKIlM  l'IUMIlItlTOIlirM. 


loi; 


I)('V()li«iil  lia  f.irsi  alla  glorlosa  S.  Anna. 
NapoH  l«i(i:{.  (l)(Mr.  IH  Maii  1()77.) 

Dcvolioiii  (ciicrc,  c  lorvorosc,  clic  si  cscr- 
rilano  (lalli  Fr.ilclli,  o  Surdlc  (lcll,i  (loiil'ia- 
(ciiiila  (ii  S.  Anna  di  Napoli.  (I)otr.  .'10  Julii 
ICmS.) 

|)>vo/ione  ail'ainabilissiino.  Yiili'  Divo- 
zioiH*. 

Dciis  «'l  Ko\,  siv(î  Dialoi^Mis  ,  quo  dcmoii- 
slralur  ScrcnissinMiiii  JacolMini  IU';;cm  iii 
rcf-Miis  suis  juslissiino  sibi  vimlicaro  (|uiil- 
quiil  iii  juranuMilo  Kidolilalis  re(|uirilur. 
'Dccr.  2  lic'ccMjliris  l(il7.) 

Dialoclica  1.0{:;;ilis.  (Api).  Iixl.  Tiiil.) 

—  Idnii  Opits  ciim  iiominc  Aiivtoris.  Vide 
llciïciulorpliinus. 

Dia  ofilii    do'  IMorli.  K»V/fl  Ndovi  Diaiofihi. 

Dialo^lii  (d(u'),  l'iiut)  di  iMorcurio,  ot  (]a- 
ronle,  ncl  (iiialo  si  lacroiila  (|ii('l  clio  acca  ù 
noUa  gucrra  dopo  l'aiino  lîi'il,  l'allro  di  I,al- 
laiiiio,  ol  di  niio  Aicliidiacono.  Jnd.  'i'iiil  ) 

Dialofîhi  llislorici,  ovvcro  (lompcndit)  lli- 
slorico  doirUalia  ,  c  di  Mo  slato  présente  de' 
Piinripi,  e  Uepubhliche  llaliane,  dcU'Acca- 
demico  Iiuo;i;iMlo.  (Decr.  10  Apnlis  IGOli.) 

Dialoglii  i*()Iilici,  ovvero  la  Poliiica,  che 
usaiio  in  qiicsli  Icnipi  i  Princiiii,  e  Ucpubhli- 
che  Italiaiic  pcr  eonservare  i  loro  slali. 
(Decr.  21  iMarlii  1068.) 

Dialogi.  Decoclio,  Eckius  Monachus.  (Ind. 
Trid.) 

Dialogi  Sacri.  Opns  Sebastiani  Cast  dionis, 
(App.  Ind.  Trid.) 

I)ialogo  fia  due  Marinari  dopo  una  Icm- 
pesta.  (Decr.  26  Marlii  182j.) 

Dialogo  niollo  curioso  ,  e  dogno  tradne 
gciitilhuomiiii  Acaiizi,  cioô  soldali  voloiilarj 
dcU'AIlczze  ^^erenissiuio  di  Modona  ,  e  Par- 
ma..  (Decr.  3  Aprilis  1GG9.) 

Dialogo  por  imisica  a  favorc  deiTImma- 
colata  Concezione  nel  primo  istanle,  cujus 
inilium  :  Si  suoni  a  batlaf^lia,  chi  il  braïuio 
mi  dà;  finis  vero  :  Se  Fenice  sci  nel  (uo  can- 
dore,  sii  Fenice  in  lodarc  il  nostro  amore. 
(Decr.  26  Seplembris  IGSO.) 

Dialogos  (los)  Argelinos,  oconversacio- 
nes  anlre  un  Kclesi  .stico  y  un  Arabe  sobre 
la  L(>y  y  vole  di'l  Celibalo.  fOecr.  2G  Augu- 
sli  1822.) 

Dialcgos  de  doclrina  Chrisliana.  (ïnd. 
(Trid.) 

Dialogus  (ex  obscurorum  Virorum  sali- 
bus  cribralus),  in  quo  inlroducuulur  Colo- 
nienses  Tlicologi  1res  ,  (Jrluinus  ,  Gingol- 
phus,  Lupoldus  ;  très  ilcmcclebres  viri  Juan- 
ncs  Reui  hlin ,  Desiderius  Krasrnus  ci  Ja- 
cobus  Fabcr,  de  lobiis  a  se  recenter  fuclis 
discepianles.  (Iml.  Trid.) 

Dialogus  Orat.  Pontificis  Komani  el  illius, 
qui  est  Ponlifici  a  Confcssionibus.  (ind. Trid.) 

Dialogus  parailoxos,  quo 'Komani  Ponli- 
ficis  Oralor  una  cum  eo,  qui  est,  etc.  (ind. 
Trid.) 

Diario  dcl  Concilie  Romano  celobrato  in 
S.  Gio.  Laterano  l'anno  del  Giubileo  1725, 
Bollo  il  PoiUificato  di  Papa  liLnedello  Xill. 
(D.'cr.  5  Julii  1728.) 

Diario  (Sacro)  délie  Grazie,  e  Indulgenze 
concesse  alla  Gomoagnia  dclla  Cintura.  del- 


ta di  S.  Agosllno,  e  di  S.  Moiiica.  (Dccr.'iV 
Frbruarii  1712.) 

DiaJriha  Tlicoln'/ica  de  pcccalo  pliiloso- 
pliii  (>,  (-uni  l'xposilioiic,  Dicri  (i  lu(|iiiNiiioiiiH 
llo  n.iiun  ,  cdili  'iV  Augusli  IG'.lO.  (Decr.  1 
Ju'ii  IG'.CJ.) 

D.iziiiH  Joaimcs  ,  ille  cujug  mortis  hinto- 
riiiin  srripsit   SeiKirclivuii.  (1  Gl.  Ind.  Trid.) 

Di(  biaralidiic  (I  i)  drili  rend)  ('iii(]ii;iiita 
Salnii  di  David  cou  le  suc  vcrc;  espliraliom, 
c  vi  lu,  csiralli  da  molli  libri  di  virluosi  Uab- 
bini  I*!l)r(ïi  ;  cou  una  insigne  laliella  de' ca- 
ralieri  ebraici  ,  c  sue  virlù.  (Decr.  l.'i  Ja- 
nuarii  ITl^t.) 

l)i(hiar.;lione  pnbiilica  di  Federico  per  la 
Dii)  gratia  Hc  di  liofuiia,  pcr  (juali  ragioni 
abbia  acccllalo  il  governo,  el  Hegno.  (Decr. 
12  Decembris  I62'i.) 

D  ckius  Lcopoldus.  (1  Gl.  Ind.  Trii.) 

Diclainon  de  la  comisiou  eclesiaslica  do 
las  Gorlcs,  sobre  (|ue  no  se  exporte  dinero 
para  Uoma  con  motivodc  la  iinpetracion  de 
IJnlIas,  dispensas  y  dciiias  Gracias  .\poslo- 
licas.  (Decr.  '.)  Seplembris  182i.) 

Diclamen  de  la  comision  eclesiaslica  en- 
cargada  dcl  arreglo  definitivo  del  clcro  do 
l'spana  impreso  de  orJen  de  las  corles. 
(Decr.  2GMarlii  1823.) 

Diclamen  y  proyecio  de  Ley  sobre  la  re- 
forma de  los  Begulares.  (Decr.  G  Seplembris 
182'k) 

Dii'lionnaire  des  Livres  .lansénisles,  ou 
qui  favoriseul  le  Jansénisme.  (Decr.  11  Mar- 
tii  175V.) 

Dictionnaire  des  Pbilosophes.  Vide  Liber, 
tdinetsi  ironice. 

Dictionnaire  historique,  lillérairc  et  cri- 
tique, contenant  une  idée  abrégée  de  la  vie 
el  des  ouvrages  des  bom  nés  illustres  en 
{(■ni  temps  ,  en  tout  pays.  Tom.  G  in-8°. 
(Drcr.  1  Februarii  1762.) 

Dictionnaire  Philosophique  portatif.  Nou- 
velle édition  revue,  corrigée  et  augmentée 
de  divers  articles,  par  l'Auteur.  (Decr.  8 
Ju  ii  1765.) 

Diderot.  F/rfe  Jacques. 

Didier  Gharles.  Rome  souterraine  (Decr. 
7  Jîilii  1835.) 

Dieterich,  seu  Dietericus  Gunradus.  Ifi"-!!- 
tnlionos     CalcchcticiB    e    LuIIk  ri   Catechesi 
(It'promptœ.  (Decr.  10  Aprilis  16GG.) 

Dietcrichius  Joannes  CunradiiS.  Brevia^ 
riiiin  Pontificuin  Homanorum  a  Lino  usquo 
ad  Alexandrum  Vil.  (Decr.  23  Decembris 
1703.  ) 

Dielerichus  Georgius.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Dielerichus  Georgius  Theodorus.  De  Jure 
et  statu  Judœorum  in  Republica  Chri^tiano- 
ruin  Discursus.  (Decr.  20  .iunii  1GG2.) 

Dielberus,  seu   Dielher   Andréas.  (1   Cl 
Ind.  Trid.) 

Dii'U  el  les  hommes.  Vide  Evangile  du 
Jour. 

(Decr.  4  Julii  1661.) 
Dieu  (Ludovicus  de).  Historia  Chrisli  Pe^ 


un." 


DICTIONNAIRE  DES  HERESIES. 


1016 


sico  ronsrripla  ab  Ilioionyino  Xavier,  Lati- 
ne roddita.  cl  anim.uhorsionibus  nolata. 

—  Hislorin  S.  Pelri ,  Pcrsicc  conscripla  ah 
Hieronjino  Xavier,  Latine  rcdlila,  cl  bre- 
vibiis  aiiiniadviMsioiiibiis  rolala. 

—  Opora.  ,'i)icr.  18  D.combris  iG»G.) 

Difenbacbiis  Marlirnis.  De  vero  inorlis 
génère,  ex  quo  Hniricns  Nil.  Itnperalur, 
obiii,  Disserlalio.  (Docr.  -il  Mali  lOilO.) 

Difesa  (la)  délia  Ctiiesa  (ireca  ulliinn  icO' 
le  assalla  da  Coincnido  Ucaix'ei  scritla  t!a 
Bia^io  (^olonna  Siiiclcrico.  <',()rfù  1800.  (Oecr. 
S.  Oflicii  Fer.  V,  die  27  Aprilis  180:].) 

Difosa  d  1  Purfîatorio  dalle  moderne  ofu- 
nioni  ,  o>si.i  il  l'urcalorio  vondiralo  dalle 
imposture.  l'Dccr.  G  Scpleinbris  182'i.) 

DilTcronia  (de)  lu'^iœ  Majeslals.  Vide 
Opus  eximiiim. 

(lecr.  3Aîarlii  1705.) 
Difficnlloz  (des)  proposées  à   Mr.  Sieyaert 
sur  l'avis  par  hiy  doiuié  à  Mr.  rArrh(Mc;]ue 
de  Catiibray.  (  l'reinièrc  et  Seconde  l*.irlie.  ) 

—  Troisième  parîic,  iv,  v,  vi,  vu,  viii  cl 

IX. 

Di^iiiiiio  prrpelno  isliluilo  In  oiior*»  dell' 
Jminacolala  Concezioue  di  .Maria  seniprc 
Vergine  nella  Terra  di  Soriano.  (I)ecr.  12 
Januarii  1739.) 

Dii^ner  LiEsar.  Veritas  nuda  ,  dil  icidalio 
cujusdam  Epislolœ  Capituli  Coniinbricensis 
.•ul  in^lanliam  Pairu:ii  Sociel  ilis  dirccla;  ad 
Urbaniiiu  VIII.  (Docr.  lO-lunii  IGiV.) 

Dilliorriis  Joar.nes  Mitbael.  Dis[)u!iilionum 
Acadciiiicarum ,  ()!::;iipuc  Pbilologicarum. 
Tom.  1  et  2.  (D.-cr.  10  Jiinii  i()A.) 

Dillerus  Micliacl.  (1  (]l.  App.  Ind.  Trid.) 
Dillerus  P^'irus.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 
Dinellus  :\i:cliaol.  (1  C!.  App.  Ind.  Trid.) 
Dinhcin  Fridoricus  (a).  (1  CI.  Ind.  Trid.) 
Dinolhus  Hiihardus.    De   rébus  et    faciis 
inemorabilibus  Loti  coinmunesllislorici.  Do- 
nec  corriganlur .  (App.  Ind.  Trid.) 

—  .^dversaria  Hislorica.  Donec  corrigan- 
lur. (App.  Ind.  Trid.) 

Dinnigi  (Harîolonioo)  da  Fano.  Compcndio 
istorico  del  Vecchio,  e  dcl  Nuovo  Testatnen- 
lo  ca\ato  dalla  Sacra  Bibbia.  (Decr.  30  Julii 
et  17  0clob:is  1G78.) 

Dioiion»achia  Pocmetlo  Eroi-Comico  con 
rote.  (Docr.  17  Januarii  1820.) 

Dircctor  llie  Spiri'ual)  for  lliose  who  liavc 
noue,  Iranslaîed  out  of  l'reiuh.  Id  est  .  Di- 
rcctor Sjiir  (ii'dis  pro  lus  qui  nidUim  Ita- 
henl ,  ex  GaUico  translatus.  (Decr.  18  Julii 
1720.) 

Dirilto  pubblico  Kcclesiasiico.  ]'ide  Insti- 
tuzinni  dcl  Diritlo. 

DirUio  publ>li<o  sulla  proihizionc  de' nuo- 
>i  aiquiiti  a'Collcgj  licclesiastici  ,  e  .'<u  la 
llegalia  de'Sovrani.  Opéra  dol  Dollor  («iu- 
scppe  P.isqii  ili.  (i)cc.  18  .lulii  1777.) 

Dirilto  libciodel  Sovrano  sul  Malrinionio, 
sine  (innotalionn  nominix  Aitciorin ,  L>ici  et 
Anni.  (Decr.  7  Aiiiiusti  178G.) 

Diritlo  (dcl)  Sociale  Libri  3  (!cl  Doilor  An- 
gc!o  UidnWi  Professore  del  Dirillo  pubhlico 
iiella  P.c^ia  IJnixersilà  di  Hologna,  Socio 
Ur. linario  dil.'Accadcii.ii  laliana  di  ï^cienze, 


Leltcre,  ed  Arli.  Volume  i,  Bologna'  1808. 
Presso  i  Fralelli  IMa^i  ,  e  Compagno  Tipo- 
grafi  dcil'  Islilulo.  (Decr.  S.  Officii,  22  Au- 
gusli  1810.) 

Discernement  (le  juste)  de  la  Créance  Ca- 
tholique. Vide  Défense  de  l'Fglise. 

Dis(i(ilina  (de)  puernrum,  recieque  for- 
mandis  eorum  el  sludiis  el  moribus;  ac  si- 
niul  lam  pra^ceploruin  quam  parenlum  in 
eo-dom  officio,  doclorum  virorum  libelli  ali- 
qunl  vere  anrei.  (App.  Ind.  Trid.) 

Discorsi  sopra  i  Fiorclli  di  S.  Franresco, 
ne'quali  délia  sua  Vila,  el  délie  sue  Stigmate 


si  ragiona.  (Ind.  Trid.) 


Disccrso,  e  parère  d'un  Teologo  inlorno 
al  cambio  délia  ricorsa  a  se  slesso.  (Decr. 
12  Decembris  162ï.) 

Discorso  indirizzato  al  Papa  da  un  Filo- 
sofo  Tedesco.  (Decr.  13  Augusli  1782.) 

Discnrso  (in  Iode  dcH'arte  Comica).  Vene- 
zia  1752.  (Decr.  k  .Julii  1752.) 

Discorso  piarevole  (che  le  Donne  non  sia- 
no  délia  specie  dcgii  Uomini),  tradolto  da 
Iloralio  Plala  Komano.  Decr.  18  Junii  1G51.) 

Discorso  sopra  l'Asilo  Kcclesiasiico.  In 
Firenze  1763.  (Docr.  27  Fehruarii  ilGï.) 

Discorso  Istorico  Politico  dell'  origine» 
del  priigresso,  e  della  decadenza  dcl  polere 
dei  Chicrici 'iulle  Signorie  tcmpirali,  cou  un 
Ilislrelto  dell'  Ivtoria  dclle  due  Sicilic.  Fila- 
delfia.  (Decr.  Fer.  5,  die  29  Januarii  1789.) 

Discours  contre  la  persécution  ,  traduit  do 
l'Anglois.  Vide  Traité  de  Loix  Civiles. 

Discours  sur  la  liherlc  de  penser,  écrit  à 
l'occa-ioii  d'une  nouvelle  Sei  te  d'i^sprits 
foils  ou  de  gens  qui  pensent  lihrcincnt. 
(Decr.  7  Febrnarii  1718.) 

Discourse  (a  Seasonable)  shewing  how 
Ihat  the  Oaths  of  al  cgiance  el  supremacy 
contain  nolliing  which  any  good  Christian 
ouglitto  boggie  al.  By.  W.  B.  Jdesl  :  Diseur- 
sus  opporlnnus  ostendens  ,  qun  rationejura- 
menla  fidelilalis  et  supreina'us  nihil  conli- 
néant  quod  cuipiam  bono  CItristiano  srru- 
piilum  injiciat  ;  uuclore  }V.  B.  (Decr.  27 
Sepiembiis  1G79.) 

Discussion  Mi.siorique,  .luridique  et  Poli- 
tique sur  l'immunité  réelle  des  Eglises  el 
autres  lieux  pieux,  sur  l'usage  des  excom- 
munications ,  leur  origine  et  leurs  lorces, 
cl  sur  le  [iiétcxte  que  Monsieur  l'Archevê- 
que de  Matines  s'est  donné  pour  excommu- 
nier le  Procureur  général  du  U'iy,  avec  des 
réllexions  sur  l'Ordonnance  du  grand  Con- 
seil du  8  Aoust  1700.  (Decr.  17  Januarii 
1703.) 

Discussions  crili  jucs  cl  pensées  diverses 
fur  la  llelipi.in  el  la  Philosophie,  par  F. 
Lamennais.  (Decr.  30  Martii  18il.) 

Discl.tcion   Ilistoriea.   Légal,  y   Polylica 

soîire   ol   Ccliha:o   Clérical    por   D L. 

(Decr.  20  Augusli  1822.) 

Disordine  d(>lla  Chiesa.  (Ind.  Trid.)  -^ 

Dispitatio  a'quivocitoria  de  licita  aîqui-  j 
vocatione  lerminoruni.  (Decr.  12  Decembris  ] 
lG2i..)  • 

Dispulalio  Groninp SB  habita  ;  cum  duabus 
l'^pislolis  non  minus  piis,  (]uain  crudilis,  una 
Anonvmi  do  certa  in  !  cum  liducia  haiicnda, 


i()i7                                   imm;x  i.iimimi  m  l'iioiiiitnoiii  \i.                                    uns 

cl»-.,   altéra  Kiillicii  ad  \VoUV'<Hij5iiin  Fabri-  li^ioii  CliiôliiMiiip.  (l'ccr.fi  Scpictniw  is  I7"îO.) 

timn  llai'iloiuMii.  (Iiiil.   Triil.)  Disscrlaiioii    «iir   rilimo' airr  des    Messes. 

|)is|nilaii»)     iiil«'i"    (llericiim     cl     MilHem  (l>eer.  H  Se|,l.-ii.|»ris  n.iO. 

super    poleslalo    l'iadalis     lùu'lesiai     a((Hi(;  Disseï  (aiioii  sur  la  valulilé  des  Ordinalions 

I»rin<  ipilins  Icrrarmii  roiiutiiss,i.  (Iiid.  'rnd.)  des  Aii^jlnis,  et  sur  la  siicees-ion    des  I'>(^- 

I)is|iiitali(>   iiiter  Joaiiiiem  l''.i  liiiiiii  et  M  ir-  ques  de  l'I-li/lise   Aiii^iie.iiie.    Urevi  Ufiicdicli 

tiniiin    l.ullieiiiin    iialiitu   iliiiiu    1[)11).  (Iiid.  XIII ,  l>')  Jimii  172S.) 

'J'rid.)  Disscrialion    sur  les  vertus   Tliéolf)nales , 

—  Et  cetera'  omncs  llirrcticorum  DispntU'  où  l'du   cxariiiiU!  ,    1  (|iiel  est  l'objet    (le  res 

tioncs    de    l'ide    et    Fiilei    Doi/viatilnis  ,    in  vertus.    !2,  Si  la   h'iti    <'l  ri";s[)éraiice  tiiéolo- 

(/nihiis  e(>iu)n  crrorrs  contiitcnlur.   Vide  De-  gales  renreniient  un  saint  eoiiiiiieiiceinciil  ;.  1k 

cre/rt  !^  1,  )ru»i.  S.  moins   d'amour   d(ï  Dieu.    .*{,    Ou'osl-ee   (|U4 

Disputalio     perjiicuiid.i  ,  (jiia    Anonyiims  eonlient  la  (lliarlle.  (Deci'.  ISJunii  17V().) 

probare  iiililur ,  inulieres  lioiniiics  non  esse  :  Dissertation  'rii^M)lo^'i(|iio  ot  crit  «jiie,  dant 

cui   oppoila   osl  Sinionis    (ledicci    Dcfciisio  lacjnolle  on  tâelM!  di"  prouver  [)ar  divers  pas  • 

sexus  niuliebris.  (l)ecr.  15  IMaii  HIV.)  sages  des  saintes    Iveriturcs  ,  (|ue    l'Atnc-    di 

Dispntatioimin  selei  lio  uni  inau;;uraliui)i  Jcsus-Clirisl  éloil   dans    le   Cid  une;  lulellj- 

(\'o!uunna  duo)  ex  dillicilliniis  jiiriurn  ma-  gence   pure   cl  glorieuse,   avant  que   d'^^lro 

leriis  desumptaruni,   a    quihusdaoi   Candi-  unie  à   un    (orps   liurnaiii  dans  le  sein  de  la 

dais  in  Hasileensium  Aeatleinia  publiée  pro-  bienlu-urease  Vierge    Marie.  (I)ecr.  19  .Mail 

positaruio.  (Decr.  Ki  Marlii  Itril.)  Î7G0.) 

l)is(|uisilio   Tluologica   do     potestale    oc  Dissertations  m^;16es  sur  divers  Sujets  iin- 

jurisilictione,(iuil>us  in  l'œderatis  Helgii  Pro—  port.ints   et  curieux.    Tome  i)reinicr.  (Decr. 

vineiis  eliamuuui  lïuitur  Areliie[)iseopus  Se-  28  .lulii  17'i2.) 

bastenus  ,  aMato  liecl  ^'ieari<■ltll  Aposlolico.  Dissertazior.c  i-^agogica  intorno  ailo  Slato 

(Brevi  Clenienlis  XI,  'i-  Oclobris  1707.)  della  (^biesa  ,  c  l'odeslà  del    Homano  Ponlc- 

Disscrl.itio  Ana|,M  gica, 'riieologica  ,  Par.T-  fice,  e  de'  Veseovi.  Venezia  17G0.    Pcr  Gui- 

ncUea     de     Paradiso.     0|)us     |  oslliiimum  scppe    Belliuelli    coti    licenza    de'Supcriori. 

P.    IJenedicti  IMazza.  (Deer.    22  Mail  177-2.)  (Decr.  15  Seplembris  1750.)    . 

Donec     deleatur   Capul    (|uinluni    et     ulti-  Disscrlazione  Sloriea,  e  Filosofiea  sopr  t  il 

Miuin   ab  editore  P.  Joseplio  Maria  Gsavina  Celibalo.    Vide  Nécessita,  e  uiililà  del  Ma- 

composilum  :  De  Klectorum   homimim   nu-  trimonio  degl   Ecclcsiaslioi. 

mero  respcclu  hoininum  reproborum  ,  qwod  Disserlazioni  sccondo  l'ordine  dcllc  Istilu- 

omnino    damnalur.    (  Decr.    eod.    22    Mail  zioni   Cauoniebe  per  uso  dcIi'Universilà  di 

1772.)  Pisa.  Donec  corriijantur.  Auelor  laudahililer 

Disscrtalio  de  Cœnœ  adminislratione,  ubi  ^e  subjecit  et  reprobanda  reprobavit.  (Decr. 

Paslores  non  sunl  ;  item  an  semper  commu-  G  Sep!emliris  1824-.) 

nicandum   pcr  Symbol;i.    (Decr.   23   Marlii  Dissolvitur  c<  Ichre  Quœsitum   a   neminc 

1G72.)  hactenusdiscussutn  pro  Exorcisla  rite  edoi  to, 

Dissertalio  de  Conciliorum  quorumvis  de-  quem  fecit  idoneum  mintstrum  Novi  Testa- 

finiiiouibus  ad  examen  revocandis  ,  qua  Fi-  nienli  donum  Dei.  Ad  obsessam  ovem  si  quis 

delibus  jus  Conciliorum  quorumvis   défini-  Sacerdos  accédât   ad  maleficiat  m  liberalio- 

lioncs    expendcndi  ex  veto!  is  Ecclesiaî  sen-  nis   gralia  ,   et    benedictionis   ad   infirmam, 

lentia  asseritur.  (Decr.  12  Martii   1703.)  quid  sentiant  Paslores  carum.  (Decr.  ik  No- 

Disserlatio  de  Gratia  seipsa  efficaci  ,  et  de  >embris  1763.) 

Prœdestinationc.  (Decr.   4  Decembris  1725  )  ,^^;^^   23  Aprilis  165i.) 

Dissertalio  de  Sanguine  D.  N.  Jesu  Cbnsti  ,^.    .      .      ,,       .    .                         t. 

ad  Epist.  IVG  S.  Auguslini ,  qua,  num  adbuc  Distin.  tio  (brevissima    qumque  Proposi- 

cxisial,  inquirilur.  (  Decr.  12  Marlii  1703.)  »«onum  in  varios   sensus^   aperlaque   de  us 

Dissertalio  de  Teriuiliani  vila  el  scriplis.  '"»"  Calvinistarum  ac  Lutberanorum  ,  lum 

(Decr    12  Martii  1703.)  Pelagiaiiorum  cl  Molinisiarum,  tum  S.  Au- 

Disscrlalio     de     Trisagii    origine.     Vide  gu^»'"' »    cjusque    discipulorum    senlenlia. 

j^UJx.  Sive  typis,  sive  scriplo  'xsiet. 

Dissertalio  Innuguralis  Juridica  de  .Turc  —  ^"^^^^  Ubellus  Gallice  :  Distinction  abré- 

Impcrantisin  personas  ,   el   bona  Civitalis,  gée  des  cinq  Propositions  qui  re-ardent   la 

quam  Disquisilioni  subiicit  Franciscus  B  bl.  mal't'''e  de  la  Gr  .ce  ,  laquelle  a  eie  presen- 

(Decr.  31  Januarii  1777^  •éc  en  Latin  a  S;i  Sainteté  par  les  Tlieologiens 

Disserta  io  InauguraUs  Juridica  deJuslilia  q"'  sont  à  Rome,  pour  la  défense  de  la  doc- 

Placcti   Kegii  ,  quam....    Disquisilioni  sub-  ^'''"^  ^e  S.  Augustin. 

mitiil  Anlonius  Rcmiz.    (Decr.  31    Januarii  Divina  (de)    institulione   Paslorum.    Vide 

1777.)  de  Koltenslandler. 

Dissertalio    bistorico-ecclesiaslica  ,     etc.  Divinalri»  is  (Artis)  encomia  ,  et  patroci- 

Vide  Pape  Fridericus.  nia  diversorum  Au(  toram.  (App.  Ind.  Trid.) 

•Dissertatio   pro  Francisco   Suarez.    Vide  Divinité  ou   le  principe  de   l'unique  vraie 

A.  S.  C.  forme  de  l'éducation  de  riiomine,   par  Gra- 

Dissertation,  où  Ton  prouve  que  S.  Paul  scr.  (Decr.  li  Janv.  1839.) 

dans  le  7  Chap.  de  la  i  aux  Corintbiens  n'en-  Division  de  los  Dominios  del  Papa.  Tradu- 

seigne  pas  que  le  mariage  puisse  être  rom-  cion  libre  del  Follcto  litulado  il  Papa  in  Ca- 

pu  ,  lorsiiu'une  des  parties  embrasse  la  Kc-  miscia.  (Decr.  G  Septcmbris  182V.) 


lOll) 


niCTIONNAlKE  DES  IIFUESfFS. 


1020 


Divortio  (il)  colcstc  rap;lonalo  dalle  disso- 
liilpzzo  (lolla  sposa  Uoinana.  (Decr.  '28  Do- 
ronihris  IG'+G.) 

r)iv()/ii>nr  (la)  all'.ima  hilissimo,  c  (îivino 
Ciiori'  (Ici  no'lrc.  Si};n(>r('  (m'sù  Cristo,  cava- 
1 1  dall'()pprc  (Il  Giovanni  Lanspcrgio  Cerlo- 
siiio.  (Decr.  22  Mai>  lT'i5.) 

DivDzionc  (l.>)  di  Maria  Malro  Saniissima 
del  Liuno,  dis  ribnili  in  Ire  parti  da  nn  S  i- 
roriJo^o  dolla  Coinpagnia  di  Gesù.  (Decr.  22 
Maii  ITiii.) 

I)i\-se|)t  Dialo^rtios  traduits  de  l'Anijlois. 
Vi'lr  la  Raison  par  alphabet. 

Diuni.ile  Uoinanuin.  Lxujihini  in  œdihus 
Filil'erti  Rolleli,  et  Barlholomœi  Freni.  (Ind. 
Tiid.) 

DocIriM.T  Jesuilarum  capila  a  doclis  qui- 
busdam  Tlicoii'gis  retexta  ,  solidis  ralioni- 
bus  ,  teslimoniisque  Sacrarum  Scriplurarum, 
♦>l  Dortoriim  vderis  Ecclesiœ  confulala. 
(A pp.  Ind.  Trid.) 

Doitrine  de  la  Cr'>vanre  Catholique  ,  par 
Achlerfi'Idl.  (Decr.  lÙanv.  18:J9.) 

Doctrine  de  l'Kcriiure  Sainte  sur  l'adora- 
liou  de  Marie.  (Decr.  26  Augusli  1822.1 

Doctrine  de  Saint-Simon.  Exposition.  Et 
opus  cui  tilulus  :  Religion  Saint  S  monienno. 
Aux  Aili>Ies  du  p;issé  cl  de  l'avenir  dos 
I?oau\-Arls.  Aux.  Elùves  de  l'Ecole  Po'y- 
lochiiique....  unn  ciim  opusculo  :  L'Educii- 
(ion  du  (leiire  humain  p.ir  Les>ing.  (Docr. 
20  Januarii  ISIîd.) 

Doctrine  r-ligieu^c  et  philosopIi:qu(%  par 
Emile  Hannoliii.  (Decr.  ISJanuar.  iSVi'y.) 

Documenli ,  ed  avvisi,  elc.  Vide  All'Ita- 
lia  nelle  ténèbre. 

Do.'isrliius  (Joannes)  Vellkirchcnsis.  (1  CI. 
Ind.  Trid.) 

Dogninus  Potrus.  (1  Cl.  App.  Ind. Trid). 

Dolcc  Lodovico.  Lihri  Ire  ,  nei  quali  si 
traita  délie  diverse  sorti  délie  (icmme  ,  (lie 
produce  la  natura.  (Docr.  IG  Decembris 
iCAYà.) 

Doletus  Stephanus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Dolori  (Selle)  délia  Madonna.  Jncip.  Deh 
piacci.ivi  d'udir  di vijtamente.  (App.  Ind. 
Clcmen.  XI.) 

D:,lscius  P.iulus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

—  Psal  erium  (ir{e("0  carminé  versum  , 
cun\  praîfalionel'hilippi  Melanclithonii.  (Ind. 
Trid.) 

Dornini(.'0  precalionis  Explanatio.  Lug- 
(liini  apud  Giypliiwn  cl  altt\<.  (App.  Ind. 
Trid.) 

Duminis  (Marcus  Antonius  de).  De  Repu- 
l)liea  Ecdesiaslica  libri  x.  (Decr.  2  Deceni- 
Lris  IGIT.) 

—  I:'t  c^trrn  ejitsdetn  Opéra  omnia.  (Decr. 
10  Marlii  1G21.) 

Domus  Sapienlia*  septenis  fulla  columnis, 
il  est  Tr.irtiilus  inyslicus  de  Irgilimo  et 
pcrpelno  cullu  septem  Horarum  Canonica- 
lUMi,  (Decr.  .'iO  Juuii  1G71.) 

Donalus  Joannes  P.iulus.  Rrevis  Trarlalus 
(le  Ca^bus  Sedi  Apostolicic  reservatis.  (App. 
Ind.  Trid.) 

Dotii  Aiiion-Francesco.  Leitore.  (Ind. Trid.) 

l)o:io  (el  picc  ol  .  ma  tc  l'olTrc  il  cuorcj. 
(De.  r.  26  Junii  U'iU.) 


Doppia  (la)  impiccala.  (Decr.  20  Martii 
1GG8.) 

Dordracenaî  (Synodi),  et  eorum  qui  iili 
pr.elerunt  in  Bilgii  Remonsirantes  ,  quos 
vor.int,  crudelis  iniquitas  cxpusiia.  (Decr. 
10  Martii  1G21.) 

Doron  (Reinanlus  van).  Fides  in  una 
S.Micla ,  Cilholica,  et  Aposlolica  Errlesia 
sub  une  in  terris  Capite  Romane  Pontificc, 
per  n.  Ronaventnram  propugnata  ,  qnam' 
défendent  Fr.  Henricus  Ilulsliouts,  et  Fr. 
Urb.inus  Erckens  Bruxellis  in  Convontu  SS. 
Mariini.elCaiharina^Fr.Minor.Rerolleclorum 
l2  0ctobris  IGaV.  (Decr.  7  Decembris  1G9V.) 

Doresses  Ciuilie'mus.  Liber  contra  quasdam 
propo:<iliones  Juan'is  Francisci  Angii,  Gai- 
lice  fditus.  (Decr.  3  Julii  102.3.) 

Dormitanzio  (il)  del  secolo  docimoltaTo. 
Vide  Brandi  Ubaltlo. 

Dornavius  Gaspar.  Amphitheairum  sa- 
pientiae  Socraticœjocoserire.  (Decr.  2  Decem- 
bris 1G22.) 

DorNcheus  Johannes  Georgius.  Thomas 
A(]uinas  exhibitus  confesser  verilalis  Evan- 
gelie.i' AuQiustana  Confessionerepctita".  (Decr. 
10  Junii  1038.) 

—  lit  cetera  ejusdem  Opéra  omnia.  (Decr. 
10  M;iii  1757.) 

Dottrina  veccbia,  e  nuova.  FiVie  Opéra  uli- 
lissima. 

DoUrina  verissima  tolla  dal  capilolo  iv 
a'Romani,  per  consolarc  l'afflilte  conicientie. 
(Ind.Tiid.) 

Dovizi(>  sagre  (le)  de'  vivi  a  pro  de'  defonîi, 
cioè  brève  Risiretto  délie  Indulgenze  de  Fe- 
deli,  c  de'  Regolari  in  coniune,  prinripal- 
mente  délie  Indulgenze  dell'Ordine  Carmeli- 
tano.  Declaralur  aulem  non  prohiberi  Induis 
geniias  contentas  in  Sumrnario  in  eodcin  li- 
bro  ins;rto.  (Decr.  27  Junii  1073.) 

Dounamus  Georgius.  Papa  Anlichristus, 
sivc  Diatriba  duabus  parlibus  de  Anticliristo. 
(D  cr.  ISM.iii  1677.) 

Dousa  Georgius.  De  Itinerc  suo  Constan- 
linnpolilano  Epistola.  (Decr.  22  Novcmbris 
1019.1 

Dousa,  5eu  Douza  Janus.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Draco,  sen  Draconiles  Joannes.  (1  Cl.  Ind. 
Tnd.) 

—  Postilla  per  totum  annum.  (App.  Ind. 
Trid.) 

Dramala  sacra.    Comœdia»  alque  Tragœ- 
dia)  aliquol  e  vetcri  Testamento  (lesumpt;e. 
Collrctore  Joanne  Oporin».  [\vn\.  Trid.) 
Dranta  Thomas.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 
Drelierus  Conradus.  (1.  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Drelincourt  Charles.    Abrégé  des  Contro- 
verses, ou  Sotnmairc  des  erreurs  de  l'Eglise 
Romaine.  (Decr.  19  Martii  1G33.)  \ 

—  Et  cèlera  rjjisdein  Oprra  omnia.  (Docr. 
10  Junii  10o9,  et  V  Julii  KiOl.)  | 

Dresdensis  Petrus.  (1   CI.  Ind.  Trid.)  \ 

Dres^criisMalth.Tus.  (1  Cl.  App.  Ind. Trid.) 

—  Orationuu)  libri  très.  (Decr.  3  Julii 
1023. ) 

Dript  (Eaurentius  a).  Slalera  et  examen 
l.ibelli  a  Sacra  Congregationo  proscripli,  cui 
tilulus  :  .Monita  salutaria  B.  ^'.  ad  suos  cul- 


!021 


INDKX  l.mi'.OUllM  l'I'.OIllIIITOIUiM. 


1022 


loto»  InilisrroloH.  Douce  corrif/nfiir.  (Docr. 
;{()  Julii  1C.7H.) 

Droils  (les)  des  Hommes,  «•(  !i's  Usiirp/ilious 
(Itis  aiilrcs  (In  fine)  A  INidouo  il(>H.  (Docr.  1 1 
Aiitïusli  17(ii).j 

iJnisius  .loaimcs.  Opéra.  Dunec  cmendcn- 
tiir.  (App.  IikI.  Trid.) 

nnaiTiius  Franc  sens.  De  sacris  l-lrclcsiai 
ftJiiiisIcriis  <ic  IJeiicficiis  l.ibri  vui.  Ilcm  pro 
libertalft  l'À-cIcsiai  (jallicic  adversu»  Uonia- 
n.im  Aulam  l)(  l'cnsio  l'ai  isiciisis  Cuiia',  l,u- 
dovioo  XI  (ialloriim  Uo^^i  ({iioinlam  oitlala. 
Prohibctur  hœc  Dcfcnsio  ;  Diutreniveru  Liher 
liermiiliiiir,  si  fucric  coi'i'cclus.  (App.  Ind. 
Trid.) 

Dubbio  su!  Ccntro  doll'Unità  (ialtolicn 
nolla  Cliit'sa.  Sine  (innotnlionc,  noininis  Att- 
ctoris  et  Lovi.  (I>ccr.  528  Mariii  17!)1.) 

Dubia  Amplissimis  S.  11.  E.  (]ardinalibus. 
Vide  l*'pislola  Amplissimis  S.  II.  E.  Caniina- 
libiis. 

Dubois  (P).  Le  Cat(^iln'sme  véritable  des 
croyans   publiô    par  porm  ssion  de  N.  S.   I*. 

10  Pape  et  de  lous  les  Evcmiui's  ol  Arclievô- 
(|ues  du  monde  chrélien.  (Dccr.  7  Januarii 
183G.) 

—  Le  Croyant  détrompé,  ou  preuves  évi- 
dentes de  la  fausseté  el  de  l'absurdité  du 
Christianisme  et  de  sa  funeste  inlluence 
dans  la  société,  (Dccr.  7  Januarii  183G.) 

Dudone,  alias  Budone  Henrico  Maria.  Dio 
solo,  ovvero  A};grci;azione  per  l'intéresse  di 
Dio  solo,  composlo  in  lin^^ua  Franccse,  e  Ira- 
(iotlo  nell'llaiiana  da  un  Sacerdole  Secolare. 
(Decr.  9  Si-plembris  KJSS.) 

Duleu  {H.)  dit  le  Blanc-Mont.  Première 
Apologie  pour  Jean  de  Labadie,  et  pour  la 
justice  de  sa  déclaration.  (Decr.  10  Aprilis 
1C66.) 

Duffy  Palricius.  Theologia  ad  mentem 
Docloris  sub  iiis  Jo,  Duns  Scoti,  quam  de- 
fiMident  Fr.  Anlonius  Kelly,  Fr.  Jacobus  Ma- 
gann,  Fr.  Franciscus  Dufly,  Fr.  Benediclus 
Sali  Lovanii  in  Collogio  S.  Anlonii  de  Padua 
FF.  Miiiorum  Hibernorum  die  28  Julii  1079. 
(Decr.  15  Mariii  lG8i.) 

Dufronoy  M.  Biographie  des  jeunes  de- 
moiselles, ou  vies  des  femmes  célèbres,  de- 
puis les  Hébreux  jusqu'à  nos  jours.  (Decr. 

11  Decembris  1826.) 

Dugo  Joannes.  Vide  Philonius. 

Diignet.  (Mr  Jacques  Joseph). Lettres  à  Mon- 
seigneur l'Evèque  de  Montpellier  au  sujet  do 
ses  Remonslrancos  au  lloi,  25  Juillet  1724-. 
(Decr.  13  Februarii  1725.) 

Dulaure  J.  A.  Histoire  abrégée  de  diffé- 
rens   Culics.  (Decr.  11  Decembris  1826), 

Dunelmensis  Joannes  Episcopus.  Vide  Co- 
sinus. 

Dunoyer  Madame.  Lettres  historiques  et 
galantes  de  deux  Dames  de  condition.  (Decr. 
4  Decembris  1725.) 

Dupaly.  Lettres  sur  l'Italie.  (Decr.  11  De- 
cembris 1826.) 

Dupin  Ludovicus  Ellics.  De  aniiqua  Ec- 
clesiae  disciplina  Disseilationos  Historicae. 
(îrevi  Innocent.  XI,  22  Januarii  1688.) 

—  Nouvelle  Bibliothè(jiie  de^  Auieurs  Ec- 
ciésiasliques,  contenant  l'Iiisloire  de  leur  vie, 


Iccalaloguft,  la  critique  cl  la  clironolo^jo 
de  N'uis  ouvrages.  (Decr.  1  Jnlii  16'.).*{  el 
10   M.iii  17;.7.) 

Traité  d«i  la  l)o<  trine  Chrétienne  el  Orlho- 
<I(>X(*,  d;ins  l(ïi]uel  les  véiilés  <lc  la  llrli^ioii 
sont  él.iblies  sur  l'iM-ritorc*  (il  sur  la  Tra- 
dition. (Derr.  Il  M.irlii  170V.) 

—  Velercs  (ii^iiras  adiinplenli.  nua-slio 
Tlie(-logii;a  :  Qiiis  rrnil  tc(/em  ddiiniilirr  '( 
Thèses,  (|uas  lueri  eon.ibilur  Joannen  Nieo- 
lausC.nillaumedie  V  Mail  1719.  (Decr.  29  Ju- 
lii 1722.) 

—  Histoire  du  Concile  de  Trente  el  des 
choses  (|ui  se  sont  j)assées  en  Europe;  lou- 
chant la  Beli^^ion  depuis  la  convocalinn  (h;  ((i 
Concile  jusqu'à  sa  lin.(  Dccr.  ^Decembris  1725.) 

(Decr.  28  Julii  17V2. 

—  Tractalus  Theologico-Philosophicus  do 
A''erilale. 

—  Methodus  Studii  Theologici  reclc  insli- 
Inendi.  Prmfationem  di;  vila,  fatis  el  scriptis 
I)  ipinii  prœmisil  Jnannes  FricKius. 

Dupiiy.  Ki'f/e  Origine  de  tous  les    Cultes. 

Durellus  Johannes.  Ecclesi.e  Anglicanaa 
adversus  Schismaiicorum  criminaliones  \  in- 
dieia^.  (Decr.  30  Junii  1671.) 

Durrius  Johanne;  Conradus.  Tractalus 
Theologici  Ires  :  i  ,  Brevis  Commenlatio  de 
lleligione  Christiana  in  Germaniam  el  sin- 
gulatim  in  llempubliiam  Noribergensem  in- 
troducta.  ii,  Isagoge  in  Libros  symbolicos 
Ecclesiic  Noribergensis.  m,  Observalioncs 
ad  lextom  Auguslanœ  Confessionis.  (Decr.  4 
Mariii  1709.) 

E 

Eberhart  Mathias.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Eberslain  (Ludovicus  ah).  (1  Cl.  Ind.  Trid). 
Eberus  Paulus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Ebnerus  Erasmus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Eboufl"  Georgius.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Eccardus     {  Juslus  )    Alsie!densis.    Expll- 
calio  quœstionis  de  Lege  Regia,  de  qua  lan- 
lopere  Jurisconsulti  disceplarunt.   (Docr.   3 
Julii  1623.) 

Eeciesia  (cur)  quatuor  Evangelia  accepta- 
vil.  (Ind.  Trid.) 

Ecclesiae  GallicanîB  in  Schismate  status. 
Sive  seorxim,  sive  insertus  Opeiibus  Pétri 
Pithœi.  (Decr.  3  Julii  1623.) 

Ecclesiaslica  (de)  el  polilica  poleslate.  Opus 
Edmundi  Richerii.  (Decr.  10  Maii  1613,  et  2 
Decembris  1622.) 

Ecclesiaslico  (1")  in  solitudine,  composlo 
da  N.  Prête  délia  Congregalione  delTOrato- 
rio.  (Decr.  2  Julii  1686). 

Echialle  Mufti.  Vide  Religion,  ou  Théolo- 
gie des  Turcs. 

Eckard  Georgius.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Eckhardus  Tobias.  Henrici  Leonis  auctori- 
tas  circa  Sacra  in  conslituend  s  aliiue  eon- 
firmandis  Episcopis.  (Decr.  li  Januarii  1737.) 
Edaircissemeuls  sur  l'autorilé  des  {k)nci- 
les  généraux  et  des  Papes,  ou  Explication  du 
vrai  sens  de  trois  Décrets  des  Sessions  iv  et 
v,  du  Concile  général  de  Constance,  contre 
la  Dissertation  de  M.  de  Schelslrate.  (Decr.  7 
Foljruurii  1718.) 


10Î3                                                    DICTDN.NAI  .F  DI.S  II;  HLSIKS.                                                 1024 

Ilclojra  Oxo\iio-Ciiilabri;,'ic!isi-i  Iribnla    in  Mlopr^  l'c  l'onfo  .  O  .vi-,i|;p  criliqiip,  hislo- 

liliros  duos.    (>p m  cl  sluilio  T.  I.   (Uccr.   7  ihjuc  el  imual.  (Docr.  l.'î  Auunsli  176V.) 

Angtisii  1603).)  Klo^io  (di)  primo   ac   prœciiuio   Doclrinae 

lùlclman  ru'or;;ius.  (1  CI.  !\pp.  Ind.  Triil).  An-îdici  Dodoris  S.  Tlioni  c   Atiiiinalis,    oc- 

lùliiiun),c»i'/ji'((/«s; VicariKioiuMalcsScdis  r.\si(ino  l'oil  ncnlis   cnjusdani    impcrline:»lis 

K|)iscopalis  ipronsis,  etc.  Incipit  :  Sand  Ssi-  P.  Piiilosophi.  (Dccr.  18  Jaiiuaiii  1667.) 

nus  Doniinus  iiostcr  Urbamis  l)'ala>  tnoin...  l-llojïio  Slorico  dcl  Sig.  xM)alo  Anlonio  Gc- 

l'.ipa  VIII.    Finis:   Sicui   imliijuilus  in  usa  novcsi  publdico  Professoro  di  (3ivil    Ecoiio- 

Ticrunl   iiitacla  rclin(;uorc   cl  illa-sa  coiiser-  tnia,  olc.  (I)ccr.  15  Novcmbris  1773.) 

■  aro.  Aclnni -27  Marlii  16,"il,  do  niandalo  ad-  Kloj];inni  (.loannisLaunoii  ParisiensisTbeo- 

•lodum  IIU.  DU.  ^'i.  arioiiuu.  M.  di-  Ce:  (  Se-  It'gi)  una  cumcjusdcm  Noialioiiibus  in  Cen- 

rrl.irius.  (I)oor.  11  Maii  1651.)  snram   duarum   proposilionuin  A.   A.  D.  S. 

KiiiicMzioiic   Crislian  1,    o    sia   Cali  cbismo  (Dcr.  22  Dcccinbris  1700.) 

inivirsale   diviso     n    Irc    N'olumi.    Gcnova  !  logiklf.n  Scoli.  F'irfe  Labbé. 

1779.  Coiilmn  rst,   ne  eut  hoc  Opis  riiiolibct  Kio-rius  (iaspar.  (1  Cl.  App.  lud.  Trid.) 

idiomnlr,  q'iocumrju'  titulo,  r/uon's'    ti'mpoïc,  {«llvidiiis  Si  luislaus.   Ucsjionsio  ad  Epislo- 

ubivis  locoitim  fdU\inirclin''rc  aal   leijcie  !i-  laii  ornai  ssitiii  tujnslani  viri  de  îobus  (lal- 

ccat.  (Di'cr.  '20  Januarii  1783.)  licis.  Quœ  habctur  in  libelJo  inscriplo  :  Nup- 

luliicazio:  e  {icirj  Dcnioc  atica.   Vide  Ro-  li;c  Parisini',  png.  5').    Decr.  5  Julii  1728.) 

c.ilosi  Giroîanii).  lilysius  Thonias.  l'iorum  Clyfieus  advorsus 

UfTccus  el  vil  lues  Crucis,  sive  Niimisma-  vclcrum  r('Ci'nliorum(]ue  Ha^relicoruin  pra- 

lis  S.   Paliiaicluc  lîencdicli.  (Dccr.  30  Jnlii  vilatem  f.ibicfactus.  (App.  Ind.  Trid.) 

1678.)  Kincmlaîionc   (d')    cl    correclione  slatus 

Efferbcn,  scu  ElTorhcn  (Hcnricus  ab).  (1  Cl.  Cbrisliani.  (ind.  Trid.) 

App.  Ind.  Trid.)  Eiii'iide  sincère  don  Ciiicrico  Lombardo 

Ksliso  1')  Calboliquc  romaine  a-l-cllc  quel-  aile  annolazioni  Pacifice,  cbe  possono  servirc 

qucs  défauts?  Lcllres  d'un  laïque,  par  Maxi-  di  riposta   ad   aitri   sorniglianle  libelli  uscili 

ijiilicn  W.m^enniul'er.  (Docr.  5  April.  ISVS.)  sinora  ai'a   li.e.  Sine  Aiicloris  nomine.  ¥\- 

Eglise  (l'j  Pro'eslanlc  justiici'  par  l'îiglisc  ronze  1780.  Tom.  i,  ii,  m.  ^Decr.  28  Marlii 

R(»maine  sur  quelques  psjinls  de  conirovcrse.  1701.) 

(Dccr.  IV  .lainiarii  1737.)  l-^nionerius  Plepbaiuis.  Spleudor  verilalis 

Mgioga  Paslor.ilc  di  (irolo  0,  e  Lilia.  (App,  moralis  collaliis    cu;n  lenel)ris  niendacii  el 

Ind.  Clcm,  XI.)  nubilo  a  quivDcalionis  ac    menlalis  reslric- 

l'-insidcl,  5CU  Einsiidcl  ^Hcnricus  ab).  (ICI.  lionis  :  Addila  drpn.,'.iono  caluniniaruin,  qui- 

Ind.  T.id.)  bus  Joannes  Barnosius  Lconardun»  Lcssiuuj 

Eiscnberg  Jacobus.  (I  Cl.  App.  Ind.  Tril.)  onoiavil.  (Dccr.  IV  Apriiis  !682.) 

Eiscngrcinius    Marlinu'*.     De    ceililudinc  Empire  (le  Cinijuiôm  ).  Vide  ("inqu  èaic. 

Gralia^.  Tracl;ilus  apohtgclicus  pro  vcro  ac  limportcmcnts  (les)  anioureux  de  la  Uoli- 

germano   inlcllectu  Canonis   xiii,   Sess.   vi,  gieuse  élrangèro.  Nouvelle  galanle  el  bislo- 

Concilii  Triden  iiii.  (App.  Ind.  Trid.)  ricpie.  (Dccr.  2  Seplemhris  1727.) 

P^i  zen  (Pauliis  ab).  (1  Cl.  Ind.  Trid.)  Emunctorinm  Lucern;c  Augusiiniinaî,»iuo 

lilchanon.  P/f/e  Pauli.  foligim-s  a  (juil)us(lain  aspersa' cuiungurilui-, 

Elemenla  Cbrisliana  ad  instiluendos  pue-  (Decr.  23  Apriiis  165V.) 

ro«.  (Ind.  Trid.)  Enarralioaes    Kj>islolarum  el  Evangelio- 

r]|einonta  Juris  C  inonici  qualu  ir  in  parles  runi.  Opxis  .]Jariini  Litheri.  (Ind.  Trid.) 

divisa  ad   si.  lum  Eccicsiai  (lermini;e.  Ane-  i-     i        ,•      u  1 1       i  ..„   /i  r\   i.wi  t^-.a  \ 

.        m   r         Mil        I    ir  I   r   n^   ^^i-nw  Encbausiius  Hul  îryclius.  (  I  Cl.  Ind.  I  rid .) 

Inre  Plii!ip[)0  Ileddcri-.il.  Vol.  b.  IJoiinœ  1/01.  -  ^ ' 

(Decr.  10  Julii  1707.)  Encbiridion    Clirisiianre    insIMulionis     m 

Kiemenl;  del  Dirillo  nariir.le  dell'Abb.  Gr.  Cuncilio  Provinciali  C()lnnien>i  edilum.  Do- 

Ar.Napoli  1787.    Decr.  20  M.iii  1780.)  ntc  corriijalur.  (App.  Ind.  Tri.l.) 

lilcmcnlid  Idcologia.ru/f  Deslull  deTracy.  Encbiridion  Chr.slianismi.  (Ind.  Trid.) 

Elencliiis     velcrum    quonirndam  brevium  lîncbiridion.ou/ /l'/n/»"!.- Hoc  in  Encbiridio. 

Tbeulogoium.  Ij*/^' iMiKi'oiii'Kir.VTiKoN.  Aranual.vc,    pie   Lector.  proxime  sequenlia 

Klév.ilion  de  l'clal  ecclésiasiiciue  à    la  di-  babenlur.  ScptemPsalmi  Pœnilenliales.  Ora- 

gnilé.clc,  par  Graser.  (Decr.  1V.I  inv.  1830.)  liodevola  Leonis  Pap.T.  Aliquol  ilem  oralio- 

Elia(Cassianus  a  S.).  Ceiilum  llisloriaruni  nés  adversus  omnia  Mundi  pcricula.  (Dccr. 

examen,  scu  l)(  cisiones  riie()loïi(M)-Lc;iales.  0  S(  ptembris  1668.) 

Donec  corrigntur.  (Decr.  0  Fcbrnarii   10S3.)  lùicliiridion  Mannale.  Uomœ  excuswn  npud 

—  Thc.dogia  Moralis    cxpiirg;il.i  el  ordi-  Thoinnm  Membrunium,  ut  qnidrm  iippnicl  in 

ne  alpbabelico  dispo>ila.  (Dccr.  2.lulii  1(;86.)  lilulo  :  ut  rrro  in  calcc  libri  Icyitur,  Trccis. 

Elli  Angelo.  Speccbio  spirituale  del  princi-  (App.  I"d.  Trid.) 

pio,   V    (ln<'   délia    viîa  umana.  (Dccr.  7  Pc-  ICnrbiridion  mililiic  Cbrisliana^,  Cowpluli 

bniirii  1718  )  cililinn.  Opus  Joannis  Ju$ti  Lanspcrgii.  (App. 

E  lingerus  Andrfras.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.)  Ind.  Trid.) 

l'iiiiiciiliorsiius  Ge\erbarhis.  Nol;r  in  (îeii-  Encbiridion  parvi  Calecbism;  Joann  s H.-en- 

nadi    M.iv-ilicnsis   I  brum    de   lù'clcsiaslicis  l  i  in  Colloijuia  reil.iclum.  (App.  Ind. 'I  rid.) 

J)o-:mat!l>u<.  vcleris  ciijusdam  Tbeolopi   bi-  Encbiridion    piaruin    prccalionuin.   (Ind. 

iiîi'iam  s  cran)  cl  .Mar(  i.ilis  |'!pisco|)i    Pemo-  Tiid.) 


♦  iccuMs  l'4)iblolus.  (Dccr.  V  Kcbriiarii  1627.)  Encbiridion  piaruni  prccalionuin  cum  Ca- 


102:. 


INI>KX  l,ll!iU)IUlM  l'IlOirniTOIU  M. 


\(li- 


knilario  cl  I*assii)Hiili,  ul  vncunl ,  M.irl.  I,ii- 
Uioti.  (Api*.  Iiid.  Tiid.) 

lùicirlikixntia  (i(!'I''an(-iiilli.  Viilc  Uainpoliii 
(lio.  Italiista. 

l<!iM:ycl»p(ulio ,  on  I)i(-(ioiiiii'iri'(>  raisitiin^ 
(les  Sciciicos,  (les  Arts  cl  dfs  Môlicrs.  P.ir 
Umi  sociclô  (l(!  (îiMis  (i(!  I.rllics,  clc.  (Hri'vi 
CIcm,  PI».  Xm,  ••{  Scptcmhrii  Hli'.).) 

lùuyclopéilit'  pio^rcs-ivc,  ou  ('ollcclioii  (1(5 
Trail(''s  sur  l'il.stoii  c; ,  l'('l  il  a(;l(iol  cl  lis 
pr(>^i(^s  (les  connaissances  liuniaincs,  avec 
un  Manuel  cncjclopiHliUUO,  clc.  (Docr.  11 
Jnnii  1827.) 

lùicyclopcdisclics  Ilanducli,  de.  I.dlinr  ic- 
ro  :  IM.MUialc  Mncyclopcdicun»  lolius  jiuis 
licclcsiaslici  (lalholici  cl  Proloslanlis  in  (icr- 
mania  vi<;enlis,  etc.  (l)ccr.  îi   Angiisli   IH.'J.'}.) 

Iinf:;cll)crl  .lean.  Divine  vision  el  rcvc'dalion 
des  Irois  clals,  l'lù-,il(isiasli(|ue,  le  Polili(iuc 
et  riCcononiiiiue.  (Docr.  15  Mai.  171 'i.) 

Kn};e!}(raviî  llcnricns.  Lucis  Kvant;elicaî 
sub  veluni  sacr.  run»  lùaldi-malnni  rocondilaj 
pars  m,  hoc  est  cœlcslc  Panthéon  in  fosla 
cl  gesla  Sanctoruui  lotius  anni.  Pars  i. 
{Docr.  2  Julii  1080.) 

Kn<^lis!i  Loyally  vindicaîcd  by  llio  Fronrb 
Di\ines,  or  a  Deil,:ralion  of  llireoscore  Doc- 
lors  of  Sorbonc  l'or  tlie  oalh  of  Allc;^iancc, 
donc  in  L]n};lish  by  W.  II.  Id  est  :  Anglicuna 
Fidetitas  viiulicala  a  Tlieologis  (î(dlis,  seii 
Declaralio  sex;:ginta  Doctoruin  Sorbonœ  in 
favorein  jurnmeiiti  Fidctilutis,  in  Anglicum 
translata  a  W.  II.  (Docr.  l'i-  Mali  1G82.) 

Enluminures  (les)  du  fameux  Alnianach 
(ies  PP.  Jésuites,  inlilulé  la  Déroule  et  la 
Confusion  des  Janséaistos.  (Decr.  23  Aprilis 
IGSV.) 

Ennodio  Papia.  Vide  l'Apocalisse  di  S. 
Giovanni.  Vide  l'Epoca  seconda  dclla  Gbiesa. 

Enlomius  Joanncs.  (l  Gl    Ind.  Triil.) 

Entretien  (Premier)  d'Eudoxc  et  d'Eucha- 
riste,  pour  servir  de  défense  à  la  Thèse  d'un 
Bachelier  de  Sorbonne  contre  !e  Père  .Maini- 
bourg.  (Decr.  4  Decembris  107i.) 

Entretiens  eurioux,  ou  Dialogues  rusti- 
ques entre  plusieurs  personnes  de  dilTérens 
estais,  composés  pour  l'ulililé  d(>  ceux  de  la 
Religion  Réformée.  (Decr.  3  Aprilis  1685.) 

Entreliens  (les)  des  voyageurs  sur  la  Mer. 
(  Prohibentur  ut  î  Gl.  Decr.  25  Oclobris 
1707,  el  k  Decembris  1723.) 

Entretiens  d'un  Philosophe  Indien.  Vide 
Evangile  du  Jour. 

Entretiens  sur  la  pluralité  des  Mondes. 
(Docr.  1  Dec.  1G87.) 

iilntretiens  sur  le  Décret  de  Rome  contre 
le  Nouveau  Tesiamcnl  de  Gliâlons,  accom- 
pagnés de  réllexions  njcrales.  (Rrovi  Gle- 
mentis  XI,  G  Juiiii  1710.) 

Enzinas  Eranciscus  (de).  (1  Gl.  Ind.  Trid.) 

Eobanus  (Heiius)  Hessus.  (l  CI.  Ind.Tiid.) 

Epimetron  ,  sive  Auctarium  Thesauri 
Aphorismorum  politicorum,  hoc  est  qusestio- 
num  polilicarum  libii  Ires.  (Decr.  18  Maii 
1G18. j 

Episcopius  Simon.  Opéra  Theologica. 
(Decr.  3  Aprilis  1G8d.) 

Episco.porum  (de  antiquis  et  majaribus) 
caus  5  liber,  in  que  SS.  Patrum.   Ponlificum 


I  I  Goncilioruiu  MccicNia'  (lalholica*  seiilentia) 
pi oleruiiliii-  ad  confulalioiicin  crroruni  Da  • 
vidii  in  lihro  (iallicit  h(  riptit  :  (l(!  Jiidicii.s 
Gaiionicis  l'ipi-coporum.  (Decr.  1  l-'ibiuaiii 
tG7i).) 

l'ipisloia  ad  Urania.  Vide  Scella  di  Prose,  a 
l'ocNic. 

Epistola  Am|)lisHiinis  S.  it.  ('].  (l.irdiii.iij- 
biiH  et  ciaris.>-i(uis  'l'Iieolo^^iH  in  IJrlic  Pi;e- 
neslu  con^re^ali-i  post  |)a('(Mii  l'icclesia;  (iilli- 
can{u  restitutaui  ,  et  tnethiidum  pro|)cdi(;iii 
odiliiris  pro  sliiiliis  peragendis  ah  Aluiiiui.i 
collegii  Ijili.pni  (i(!  l'ro|»a;;;(nda  l'ide,  ad  II. c- 
reli< os  prolli'^andos ,  ad  (ienliles  el  y\tlieos 
in  sinuiii  Ec(  le^iai  reducendus.  (Uijns  ini- 
tiuiii  :  llaîc  siiiil  dubia  ;  finis  i  no  :  et  explo- 
dendain  novilalem.  (Hrivi  Rcncd.  Xl\,  5 
Serl(Mni)ris  17.i7.) 

lîlpistola  Anglice  et  Latine  data  Romu;  13 
Noveml)ris  18 IG,  (]ua!  inci[iil  :  omnibus  et 
siiu/itlis.  Vide  Gandol[)hy  Peier. 

Epistola  Apologetica  ad  sim  erioris  Ghri- 
slianismi  seclalorcs  per  Erisiarn  Orienialem 
et  alias  inferioros  Germaniuj  rcgiones.  (Ind. 
Trid.) 

Epistola  Ghrisliana  e\  Balavis  missa,  lonuo 
aliter  Iractans  cœnam  Dominicam,  quam 
hacienus  traclata  esi.  (Ind.  Trid.) 

Efdslola  consolatoria  ad  revcrendos  et 
gravissimos  Theologos  Jacobum  Andréa;  et 
Lucam  Osiandi  um  de  Palatinatus  Electcu'dlis 
adniinislratione,  el  insii  ula  in  Ecclesiis  et 
Schoiis  Cinendalione.  (App.  Ind.  Trid.) 

Epistola  d'Elisa  ad  Abelardo.  Vide  Scella 
di  Prose,  e  Poésie. 

Episiola  dedicaloria  pricfixa  lihro, ciu"  tilii- 
lus  :  Reguhe  Sociitatis  }csu,jux(a  exemplnr 
impressum  Lucjduni  ex  tijpograpliia  Jucobi 
Beussin  1607,  edila  a'}  Aucl07'e,  qui  se  Au- 
gnstanœ  Confessionis  sectatorem  profitetur. 
(Decr.  13  Novembris  1G62.) 

Epistola  délia  Donienica  in  otiava  rima, 
cujus  iniiium:  Viva  Divinità  donde  procède. 
(App.  Ind.  Glem.  XI.) 

Epistola  de  Magisiris  nostris  Lovaniensi- 
bus,  quot  el  qualcs  sini,  quibus  dcbemus 
magislralem  illam  damnalionem  Lulheria- 
nam.  (Ind.  Trid.) 

Epistola  de  moribus  Anglise.  Vide  H.  V.  P. 

Epistola  de  non  Apostolicis  quorumdam 
moribus,  qui  in  Apostolorum  se  locum  suc- 
ces^isse  gloriantur.  (Ind.  Trid.) 

Epistola  direcia  ad  pauperem  et  niendi- 
cam  Ecclesiani  Lutheranam.  (Ind.  Trid.) 

Epistola  Doctoris  Sorbonici  ad  arnicutn 
Relgam.  ParisÀs,  xii  Kal.  Decembris  1749. 
(Decr.  6  Maii  1750,  el  2'i.  Novembris  1751.) 

—  Endem  G(dUce.  Vide  Lettre  d'un  Docleur. 

Epistola  et  Prœfatio  in  Decaioi^um.  (Ind. 
Trid.) 

Epistola  Eximio  ac  admodum  Roverendo 
DoM)ino  Liberto  Fromondo,et  Reverendo  ad- 
inodum  Domino  Henrico  Galeno;  cujus  ini- 
iium :  Gratias  agimus;  finis  :  Prolessores 
Sacraî  Theologiie  Six-ielalis  Jesu  Lovan. 
(Bulla  Urbani  VIII  6  Martii  1641,  et  Decr.  1 
Augusti  IGil.) 

Epistola  liluslrissimorum  ac  Reveendis- 
simorum  Ecclesiœ  Principum,  Fiancisci  Gail- 


1C27 


DICTIONNAIRE  DES  IlI-ni'SIES. 


!0-2S 


Icbot  de  l.i  Snl'CvOlim  Fpisropi  Tornaconsis, 
Jo.Tiuiis  Hoptisl.T  rie  \'rrlh;uiiont  Eniscopi 
Ai'ciinionsi»,  Jo.'innis  So  mcn  Efiiscopi  Sciic- 
censis  ,  Caroii  Jo.ichirn  C(»ll)erl  de  Croissy 
Epi^copi  Montioprssiilani ,  Poiri  de  Lanj^lc 
Ep.scopi  Koloniiusis ,  (Ijiioli  ilc  (^lylus  Epi- 
scopi  AiUi  siod;>rPnsis,  fl  Mirh.-iclis  Cassn- 
Ciu'l  (le  Tilliidfl  Episcopi  .M;ilisc(>iionsis ,  ad 
SS  D.  Innocenliuin  l'.ipam  XIII  occasionc 
Conslilulionis  Uin(jenilus.  (  Docr.  8  Jaiiuarii 
172-2.) 

Epislola  invitnioria  (Thcologorum  quo- 
rum.iam  in  Elerioratu  Saxoni»)  a  i  univer- 
sos  Dominos  Tlioolojjos ,  pI  Ecnlcsiarum 
EvanK''licariirn  Minislros,  do  JubiUTo  Lulhe- 
rano  circa  finein  Oclohris,  cl  inilium  No- 
veriiliris  soleinniler  celebrando.  (Dccr.  2  De- 
ccnibris  1G17.) 

Epislola  Lucifer!  ad  malos  Principes  Ec- 
closi.islicos.  (Ind.  Trid.) 

Epislola  .M:nisiii  cnjusdam  verbi  Dei,  do 
Ecclosia)  clavibus,  Sncramemis,  vcraque  AJi- 
iiislroruin  -pitiius  eleclione.  (Ind.  Trid.) 

Epislola  N.  N.  Ri-ligionis  UeformalîR  M'- 
iiislroiuin  ad  Ptriliuslrem  Dominuin  N.  Lr- 
gionis  Balavaî  Ducem  in  Pra^sidii»  Bruxel- 
lensi  degenlem.  (Decr.  1  Julii  1093.) 

Epislola  pro  pacando  super  Uegallaî  nego- 
lio  Summo  Poulifice  Innoccntio  XI  ad  Ein> 
nenlissiinum  (^ardinalem  Alderanum  C>  l)o, 
Pontificii  status  Administrurn.  (Decr.31  Mar- 
lii  1681.) 

Epislola,  quœ  Iwbetur  inilio  Hislorite  ^^is- 
cellae  Pauli  Diaconi  editionis  liusitcœ  nnni 
1569.  (App.  Ind.  Trid.) 

Epislola  sub  nomine  Emincnlissiml  Do- 
niini  Joannis  S.  R.  E.  Cardin.ilis  Hona,  ap- 
prubans  doclrinani  Germani  Philalclbis  Eii- 
pislini.  Libelliis  contra  Cnrd.  Bona  sic  in- 
schptns.  (Decr.  22  Junii  1676.) 

Epislola)  aliqiiot  consdator.œ,  pia)  et  uti- 
les, maxime  iis  (jui  propler  confe^sioncni 
verilalis  perseculiones  paliuntur,  curn  pra- 
falione  Cyriaci  Spangenbcrgii.  (App.  Imi. 
Trid.) 

Episio'œ  cujusdam  Bavari.  Yide  Bricf  ei- 
nos  liairen, 

Epi>lolœ  dua;  Docani  et  Canonici  cujus- 
dam (An  stalui  et  dignilali  Ecclesiasticornni 
ma^is  coiiducal  admillcre  Synoduni  n  iliona- 
lem  piam  cl  liberam,  quam  dcccrnere  beliu. 
(Ind.  Tiid.) 

•     Episiolaî  obscurorum  VIroruni.  App.  Ind. 
Trid.) 

Epislolœ  (  pire  et  rbristianaj  )  cujtisdam 
Servi  Dei  Jesu  ChriNli  de  Fide,  Opriibus  et 
Cbarilalc.  (Ind.  Trid.) 

Epislol.o  seleclioreâ  (illuslrium  et  claro- 
rurn  Virorum)  supcriore  saîculo  script;e,  vcl 
a  Bdgis  v(d  ad  H-igas,  Irihula;  in  Cenluiias 
duas.  (Decr,  11  Apri;is  1628.) 

E|)isi()lœ  de  novissiinu  statu  Ilibernin?. 
Vide  Coopers. 

lipistol.jrum  Decretaliuin  Examen.  Vide 
RIondellus. 

Epislolc  di  Franccsco  Pelrarca  rc/aïc  in 
Ilali.ino  da  Fi  rdinaiulo  Uanaîli.  (Decr.  22 
Septcmbris  183^)). 

Epilâphium  faclwn    Sepulcro    Fr.    PauU 


Servitœ  incipiens  :  Paulus  Vendus  Servila- 
rum  Ordinis  Thcologus,  ita  prud»>ns,  inte- 
ger,  sapiens  ,  etc.  Tnm  nnpiessum  ,  qnum 
ma.uscripliim.  (Decr.  3  Julii  11.23.) 

i'.pi  litMnata  llisloria;  de  bclio  Religionis. 
(App.  Ind.  Trid.) 

i-'.pilom  1  Responsionis  Sylvcslri  ad  Marli- 
num  Lulberum  a  Lulbcro  edila.  find.  Trid.) 

Epiloiitc  bclli  Papisiaruin  conlra  Gcrnia- 
niam  atipie  pairiam  ipsam,  Ca^sare  Carolo  V 
dure.  (Ind,  Trid.) 

EpitonieClironicorum  et  Hisloriarum  Mun- 
di,  velul  Indes.  Priwœ,  et  senindœ  impres- 
s>onis ,  ubi  t'Unt  impressœ ,  otr/iie  figuralcs 
Jmperaloram  iinagiues.  (App.  Ind.  Trid.) 

Epilome  dccem  prîEieplorum,proul  qiic:i  - 
que  Clirislianum  cogn.scere  ilecel.  /  Ind. 
Trid.) 

Epilomc  E'clesia;   renovataî.  (Inl.   Trid.) 

Epilome  Figurarum  sacrée  Scripturœ. 
(App.  Ind.  Trid.) 

Epilome  Historiae  Gallicae,  hoc  est  Regum 
et  rerum  Gallia;  u.-quo  ad  .yiinum  1003  bre- 
vis  noialii).  (Di'cr.  10  Dccenibriss  1605.) 

Epilome  Hisloriarum  sacrarum  el  loco- 
ru'ii  communium.  (App.  Ind.  Trid.) 

E|)ilro  à  M'i"  A.  G.  P.  Vide  de  la  Meltric. 

Epîlre  à  mon  cspril.  Vide  de  la  Meilrie. 

Epîlre  (F)  aux  Romains.  Vide  Libcllus 
contini-ns. 

Epîlre  de  Saint  Pa-il.  T'iV/e  Laugeois. 

Epoia  (l'j  seconda  dell.i  Cliiesa  cn|  ri- 
cbiamo  de'Giudei,  e  gli  avveniinonli  sin,M)- 
lari...  Di  sertazione  crilici  di  Enn<idiu  l'a- 
pia  {emcnlilHin  Aiictoris  nomen)  divise  in  ,lii.î 
Tomi...  Toni.  i,  Lugmo  1781.  (Decr.  20  .1a- 
nuarii  1783.)  Tom.  ii.  (Decr.  6  Decembri? 
1784.) 

(Ind.  Trid.) 

Eppendorf  (Hcnricus  ab).  (1  Cl.  Ind.  ind.) 
Erasmus  (Dcsiderius)    Rolerodamus.  Col- 
loquia  Familiaria. 

—  Moriae  Encomium. 

—  Lingua  ,  sive  de  linguaî  usu  ,  atque 
abusu. 

—  Gbrisliani  Malrimonii  Inslilulio. 

—  Do  inlerdiclo  esu  carniuni. 

—  Adagia.  Si  non  fuerinl  exedi'ione  Pnnh 
AFaniilii,  (piœ  pennitiilur,  prohibentw\  nisi 
expurf/antur  loci  suspecta.  (App.  Ind.  Triil.) 

—  Parafrasi  sopra  S.  jMalleo  Iradolle  da 
Rernnrdino  Tomilano.  (App.  Iiid.  Trid.) 

—  Op  ra ,  in  qmbus  de  Rpligione  iraclat. 
Donrc  expnrgrnt  ir.  (Ind.  Trid  ) 

Erastus  Thomas,  (l  Gl.  Apo,  Ind.  Trid.) 
Eralli  Augu>liniis.  Commrnlarins  Tlioolo- 

gico-Jniidico-lIi'-ioricus  in   RegulamS.  Au- 

guolini,  (Decr.  13 Julii  1717.) 

Erbonius  Nicolaus.  (1  Gl.  App.  Ind.  Trid.) 
Erbius.  sen  Krbenus  Maihias.  ^1  Cl    App. 

Ind.  Trid.) 

Erigent   Johannos  Scolus.    De    Divisjone 

nalur.c  lihri  v.  Acc.edil  Appendix  ex  Ainhi- 

guis  S.  .Maximi   Grœce   el   Latine.   (Dccr.  3 

Aprilis  1685). 

Erkel    J.  G.  van).  Prolesl  van  de  Rooms- 

GalholyKe    (Jcrgie  der  voorraemsie    sledon 

van   Zuijr   llolland,  etc.   Jd  est  :  Prolestalio 


inv.f)                                  iNiu;x  i.iimoiujM  iiKjiiiiuniKiJM.                                   loro 

Jtoinano  Cdlliolici  Clcii   in   pnrcipuis  ofifii-  —  I.<>8  OlùivrcH.  (Docr.  IH  Maii  1077.) 

dis    IloUnmUœ  weridiomilis ,    cuntia  pnhli-  l''Hpana  vrnliiro^a  por  l.i  vitia  do  hi  (^)08li- 

ciitiiirs  (iimniiitiliiiii   l'^pistnldiuiii    </nrnliuin  tiicioii  y  |,-i  niiicrlc  i!i'  la  iii(|iiisi(:i()ii.   (l)c(T. 

voiitcii    l>.    Jdiinins    lldjililœ    itussi,  ISuncii  '27  ^«)v^•ml»|■is   1820.) 

Apostdlici.  (Docr.  l'i  ApiiliM  1711.)  lisinii   (/c^mtuh    ncnianliis  van).  Jus  l''r- 

l'IiiH'sliis  Jii.    Aii^dstus.  Aiilirniiraloriu»  ,  cli  siaslicniii    univcrbiiiii.    (I)<!cr.    '22    Apiilia 

siv(>   ('oiiliiLitiO   Miii'.iioiian.r    l)i.s|)(ilalii*ins  170^) 

tic  ÎU'hiis  làliii'^icis.  (Dccr.  li   Mardi    ITM.)  —l'I  cripra  ejusdem  Opcni  omnia.   (I)(!(:r. 

l']r()t(Mi»iila   .liiris  (avilis  (>x  lusIiMilis,    l)i-  17  Maii  r/.Ti  ) 

pcslis,  Ctidiic.  cl  Novcllis  al»  Aiioiiyi'K)  (|ii()-  M.spcncaMis  (llaïKliiis.CdlIcclancn  de  (]<>nli- 

(lain  l'rol'i'ssnio  Ui't;ii>m()iilaii()  (|ui)j»ilai»i  cul-  \\c\\i\i\.  l)>}ncc  corriijnnlur.  (App.  Iiid.    Iriil). 

h'cta.  (Dccr.  <)  l'ohniarii  lOH.).)  —lu  Mpislolam   1).  l'auli   Aposlolj  ad  Ti' 

l'a-iolika  lîiUlioii.  lil  csl  :  Amnloria  lîiblio-  lum  commonlarius.  Douce  dtrriijalur.  [\[)[) 

niDi.  '/.vK«/3f  'v.xûvr,pov.  Abslrnsim  excudit.  Ind.  Trid.) 

D.inii^re    cdiliou   à    Paris,    tlicz   lo  Jay,  li-  l';s[>i(»ii  (!')  Chinois,  ou  l'Ilnvoyô  socrcl  dfl 

lirairc,  ruo   Netivi!-di\s-l»c!ils-(]lianips,    près  la  Cour  do   l'oKiu  pour  examiner   rélal  |)ré- 

icllo  de    Kicho'ieu,    au    Grand    Corneille,  seul  de  l'I'lurope.   Traduil  du  (îhiuoi.s.   To- 

11.  1  V(),  nO'i.  Sine  nomiuv,  (lucloris,  qui  tiiinrn  mi  G.  (Dccr.  20  Marlii  1770.) 

t/i  Pnvfaiione  cxtrcmœ  huic  cditioni  pru'inisxd  fDecr.  4-  Marlii  1709.) 

fuisse  (iicitur  MiinUciiu,  nemne  auctor  imnii  ,,     .        ,,,,',  '^            ,       «  . 

ac  jamdudum  prosvripli  Operis,  nii  litu'us  :  ^I^P'O"   (•  )  ;I""S   U's    Cours    des    Princes 

Syslèuic  do  la  nature  einoiito  Miraljcau  no-  Cl"-élieus,  ou  Lellres  el  Mémoires  d  un  Ln- 

»;(i«rf^/j7/.  (D.cr.2Juliil8iri..)  voye  sccrcl  de  la   Porlc  dans  les  Cours  do 

Ersior  Sietr  des  Cutlies  iiber  die  Fiiisler-  l  l^-urope.                    .                  ,       /-. 

niss  in   dcr  Kalliulischen  Kirclic  Sclilesiens.  ,  ".^"'l*?  !!^.  |  ^.^5"""   "^"^   '^*  ^^"""^  ^^^ 

Kin  inleressanles  Aclensliick.  Latine   veto  :  P'inccs  Chrciiens. 

Primus  triump[)us  lucis  (relnlus)  de  lenebris  Ksjtion  (I')  de  Thamas  Kouli-Kan  dans  les 

in   Calholica  Ecclesia    Silesia;.    Docunienla  Cours  do  riùirope.  ou  Lellres  cl  Mémoires  de 

magni  momenti.  (Decr.  11  .lunii  1827.)  Pagi-Nas-ir-15ek.    Traduit  du    Persan    par 

Krizberg  Hcnricus.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.)  l'Abbé  de  Rocliebrune.  (Decr.  Il  Sejjlembris 

Krynachus  Paulus.  Sanclorum  Palrum  do  1750.) 

Ijralia   Cliristi    el  libero  arbilrio   dimican-  l^Isposilione   deU'Oratione    dcl  Signore  in 

Uum  Trias.  Z^on^c  currigantur  tituli  Cupi-  volj',are  composla  per  un  Padrc  non   nomi- 

lum    et    Articuloruin  f   alque  Index     (Decr.  naio.  (Ind.  Trid.) 

3  Julii  1061.)  Esposizione  délia  Doltrina  délia  Chiesa,  o 

Erytbraius   Valeulinus.  (1  Cl.  App.   Ind.  sieno  Islruzioni    (ar.uliari,  e   nectssarie  ad 

Trid.)  ogni  sorle  di  persnne  inloroo  alla  (irazia   di 

Esame   crilico  di  una  Leltera  di  D.  Fran-  Gesù  Crisio,  pcr  servira  di  fondamenlo  alla 

cesco  Spadea  conlro  gli  Elementi  dol  Driito  Morale  Cristiana,  e  di  preservaiivo   tonlro  i 

naltirale  dell'Abb.  Gregorio  Aracri.   Napoli  falsi  principj  délia  inonJana  Filosofia.  To.  i, 

1787.  (Decr.  29  Maii  1789.)  ii,   m.   In   Siena.   Sine   Auctoris   notnine  et 

Fsame    délia   Conl'essione  AuricJiIare  ,   e  -4»îni  a)iwof(/</orj»î.  (Decr.  11  Januarii  1790.) 

dcila  vera   Chiesa   di  Gesù  Crisio  :  Conosce-  Espril  (de    l'j.  (Brevi   Clemenlis  XIII,   31 

rete  la  verilà,  e  la  verità  sarà  la  voslra  libr-  Januatii  1759.) 

ratrice.   Gesù  Cr  slo  in  S.  Gio.  viii,  32.  Mi-  Espril  de  Clément  X!V,  mis  au  jour  par 

lano  l'anno   ii   de'.Ia   liberlà    llaliana.  Pro-  le  U.  P.  B...,  etc..  el  Iraduii  de  l'ilaiien  par 

prielà  del  CilladinoG.  A.  Bauza  1797.  (Decr.  l'Abbé  C.  (Decr.  ISAugusti  1775.) 

27  Januarii  1817.)  Esprit  (!')  de  Gerson,  ou  Insiruciions  Ca- 

Itscandalosa   (Aj  Vida  dos   Papas.  (Decr.  tholi(nies  louchant  le  Saint-Siège.  (Decr.  15 

23Junii  1830.)  Septembris  1707.) 

Escalanle  (Ferdinandus  de).  Clypeus  Con-  Esprit  (l'j  de  .Îésus-Christ  sur  la  Tolérance, 

cionaloruni  verbi   Dci.  Non  permillilur^nisi  pour  servir  de  réponse  à  plusieurs  licrîls  <lo 

correctis  iis   quœ  habenlur  capite  ultimo  li-  ces   temps   sur  la   môme   malière.    (Decr.  1 

bri  \ijam  nolala  a  Jucobo  Grelsero  in  Admo-  Septembris  1700.) 

uitione  ud  Exleros  de  Biiliis  ligurinis. {Decr.  Esprit  (!')  de  Mr.  Arnaud,  tiré  de  sa  con- 

3  Julii  1023.)  duiic  cl  des  Ecrits  de  lui  el  d  ■  ses  disciples , 

EscarliOlier  (P).  Vide   Libellus  continens.  parliculièremcnl   de  l'Apolog  e  pour  les  Ca- 

Esercizj    di   Religione.  (Decr.  20  Augusli  Iholiques.  (Decr.  29  Augusli  1090.) 

1822.)  Espril   (1')    de  Mr.  de  Voliaire.    (Decr.  19 

Esnaudiere  (Pierre  de  1').  La  Loiiange  du  Maii  1780.) 

.Mariage,  et  recueil  des  Histoires  des  bonnes,  Espril  des  Lois  (de  1'),  ou  du   ra[)po!l  que 

vcrlueusis  et   illustres   femmes.  (App.  liid.  les  Loi\  doivent  avoir  avec  la  consiilulion  do 

Trid.)  ch  Kiue    gouvernement,   les  mœurs,   le  cli 

Esorialione  (supplice)  di   nuovo   maiulala  mal,  la  religion,  le  commerce.  (Decr.  2 Mar- 

all'inviliissim;)  Ce.-^aie  Carlo  V.  (Ind.  Trid.)  lii  1752.) 

Espagne  (Jean  d').  Les  erreurs  populaires  —  Idem  Itidice.  Vide  Spirilo  dclle  Leggi. 

ei  points  piincipaux  qui  concernent  l'intcl-  Espril  ûw  dogme  de  la  iranche-uiaçou-.ie- 

ligence  de  la  llrligioii,  rapportez  à  leurs  eau-  rie;   recherche  sur   sou  origine  el  cêile  de 

tes.  (Decr.  22  Junii  1G70  )  ses  dilTcrcnls  riteSj  compris  ceux  da  carbo- 


ir.l 


nicTioNNMUR  nns  iierlsies. 


lOÔ'i 


nnrismc,  par  M.  I\.  de  Schit).  (  Dec.  17  April. 
1830.; 

Kspril(r),  ou  les  principes  du  Droit  Cano- 
nique. iDecr.  '2\  Maii  ITIiJ.) 

lisquisse  d'une  philosophie,  {)ar  F.  La- 
mennais. (Oecr.  30  Marii  18V1.) 

Essai  de  Cosmop:onic  clili^  Cosmolo'iie,  ou 
de  l'origine  el  de  l'organi^alioM  des  systèmes 
du  monde,  par  Nicolas  ('alcalcrra. 

Essai  historique  el  cnlique  sur  les  dis<!on- 
sions  des  Eglises  de  Po1o:^im' ;  par  .Insoph 
Bourdillon  ,  Pro'^esscur  du  Droit  pul)lic. 
(Decr.  12  Decombiis  1768.) 

Ess.ii  historique  sur  la  puissance  tempo- 
relle de:,  l'apes.  (Dfcr.  20  Januarii  li^23.) 

Essai  phiit)sophi(iue.  Vide  1'  Théisme. 

Essai  sur  celte  question  :  quand  el  com- 
ment l'Amer  que  a-l-elle  élé  peuplée  d'hom- 
mes el  d'animaux  ;  par  E.  B.  d'ii.  (Decr.  2ï 
Augusli  1772.) 

Essai  sur  l'A,  ocalvpsc.  Vide  Ucdexions 
impariiale^. 

Essai  sur  la  formation  du  dogme  calholi- 
que.  (Decr.  21  Aug.  1843.) 

Essai  sur  la  Tolérance  Chrélionn;',  divisée 
en  deux  parties.  (Decr.  8  .Maii  1761.) 

Essai  sur  l'Esprit.  Vide  Villers. 

Essai  théorique  el  historique  sur  la  géné- 
ration des  coniiaissanc<'S  humaines  dans  ses 
rapports  avec  la  morale,  la  politique  ot  la 
religion  ,  etc.  ,  par  Guillaume  Tiberghcn. 
(Decr.  5  April.  1845.) 

Essarls  (des).  Vide  le  Livre  à  1 1  mode. 

Eslicnne  Henry.  Tif/*!  Stephanus  Ilcnricns. 

Eslor  .loannes  Georgius.  Dclincaiio  Juris 
publici  Proleslanliuni  ,  exhibcns  jtira  et  bé- 
néficia Auguslanae  Coiifessionis.  (  Decr.  28 
Julii  17V2.) 

Eslralto  di  alcunc  délie  tante  proposizio- 
ni  ,  eic  Vide  ۥ  mun:ono  del  Popolo  nella 
Messia. 

(Decr.  5  Aprilis  167V.) 

Estrix  il:]gidius.  Diatriba  Thoologica  de 
Sapienlia  Dei  benelica  et  verace  ;  sive  ma- 
nuductioad  fidem  Divinam  pervesligandam. 

—  Diliicidatio  communis  doctrin;e  Theo- 
logoruua  de  fide  imperfecla  quorumdam  ru- 
dium  hominum. 

—  Apologia  pro  Summis  Pontificibus,  Ge- 
ncralibus  Consiliis  el  Ecclesia  Calholiia 
conîra  Pitri  Van-Ruscum  Inslruclionem  ad 
tyronem TI»eologu;ii. />o/u'cco/r.V/a/ur.i  Decr. 
11)  Junii  167'^.) 

Etablissement  el  Commerce  des  Européens 
dans  les  deux  Indes.  Vide  Histoire  Philoso- 
phiciue  et  Politique. 

Etat  (de  1')  de  l'homme  après  le  péché  el 
lie  sa  prédestination  au  salui.  (  Decr.  lï  De- 
ccmbris  1723.) 

Etat  f  r  )  et  les  Délices  de  la  Suisse  ,  ou 
Description  Helvéliijue  ,  hislonqiie  el  géo- 
gra[)bi(iu('.  Nouvello  édition  ,  corrigéi!  et 
considérablement  augmentée  pir  plusieurs 
Ailleurs.  Vol.  4.  (Decr.  8.lulii  17bo.) 

Etal  (!')  politique  el  religieux  de  la  France 
devenu  [dus  déplorable  encore  par  l'cHVl  du 
vovaço  de  Pio  Vil  vu  ce  pays...  par  l'Auteur 


(!e   la  controverse  pacifique.  (Decr.  10  Sep- 
lenïbris  182T.) 

Etal  pi  é>ent  de  l'Angleterre,  avec  plusieurs 
réflexions  sur  son  ancien  élat.  (  Decr.  17 
Maii  173'k) 

Etat  (l'i  [)résenl  de  la  Facul  é  de  Théologie 
de  Louvain  ,  oij  l'on  trai'e  de  la  c  nduile  de 
qucbjues  uns  do  ses  Théologiens,  el  de  leurs 
sentiments  contre  la  souveraineté  et  la  su- 
rette des  Rois,  en  trois  Lettres.  (Dtcr.  17  Ja- 
nuarii 170'^) 

Elhices  Crislianre  libri  1res.  Vide  Danrcus. 

Etiro  Parlenio(/*ù'^■o  Aretmo).  Carte  par- 
lanli.  Dialogo.  (l)ecr.  18  Jnnii  li;80.) 

Evangeli  (egli)  tradolli  in  lingna  I  aliana 
da  G.  Diod.ili  ton  le  rifflcssioni  e  note  di 
Francesco  I, amenais  tradolle  da  Pi  r  Silvcs- 
Iro  Loopardi.  (Decr.  10  Aug.  18'i6.) 

Evangelium  aîtcrnum.  ilnd.  Trid.) 

Evangclium  lœlum  Uegni  nuncium.  (App. 
Ind.  Trid.) 

Evanjelium  Pasqnilli,  (Ind.  Tiid.) 

Evangelium  (in)  seciindjm  Malllia;um  , 
Marcum  ,  Lucam  Commenlarii.  Vide  Coin- 
mcntarii. 

Evangile  d-  la  Raison.  Ouvrage  posthume 
de  -M.  D....  Y^.  Vide  Ouvrages  philosophi- 
ques. 

Evangile  du  Jour  ,  conienanl  :  Do  la  paix 
perpéliulle  ,  par  le  Do'ieur  Goodheart  ;  In- 
sinicîion  du  (i.irdion  dos  Capucins  de  Ra- 
gu  e  à  Frère  Pediculoso  partant  pour  la 
Terre  S  linle  ;  Tout  en  Dieu  ,  CommeuMire 
sur  Ma  ei.ranche  par  l'Abbé  Tiliadel  ;  Dieu 
et  les  hommes,  OEinre  Théologique,  mais 
raisonnable,  en  xliv  (^hapiires,  à  Londres. 
Oinnia  impii  scunw  commenta.  (Decr.  3  De- 
cembris  1770.) 

Evangile  (V)  du  peuple.  (Decr.  30  Mari. 
IS'il.) 

Evangiles  (les)  ,  traduction  nouvelU'  avec 
des  notes  et  des  réflexions  à  la  fin  de  chaque 
chapitre,  par  F.  Lamennais.  (Occr.  10  Aug. 

mi)  ^ 

Evans  Ludovicus.  (  1  CI.  App.  Ind.  Trid.  ) 

Eiicharisli;e  (de)  genuino  intelleclu.  Vido 
Libellus  ex  Scr.plis. 

Evenredige  Sam'?nspraek  op  het  vcrwyzen 
van  onsen  Saligmaker  Jésus  Chrislus,  en  op 
de  zaeL  van  den  Arschbisschop  van  Sebasten. 
Jd  est  :  Collo(iiiiuin  parallclum  de  condemr,n~ 
tione  Jiedemploris  nostri  Jesu  Chrisli,  et  dû 
rnusaArc/iiepiscopiSebnsleni.{l\.c\i  Clemen- 
Ifs  XI,  4  Oilobris  1707.) 

Evesque  (P)  de  Cour  opposé  à  l'Evesque 
Aposiolifiuc.  Premier  enlrelien  sur  l'Ordon- 
nance de  Mr.  lEvcsque  d'Amiens  contre  la 
Iraduclion  du  Nouveau  Ttslamenl  en  Fran- 
çois, imprime  à  Mous.  (Decr.  k  Decembris 
i673.) 

—  Second  Entretien,  m,  iv,  v  cl  vi.  (Deir. 
k  Decembris  I67'i-,  et  10  Maii  1757.) 

Eugenius    Hrugensis.    L'Itima    vox    zela- 
tricis  innoci'nlije  imligna  paticnlis  :  sive  li- 
bellus su[)i)lcx   ad    Innucenlium    XI.  (Decr 
20  No  ve  m  bris  IU80.) 

Eugenius  Thc'[  hilus.  Prolocalaslasis  , 
sou  prima  Socictalis  Jesii  inslilulio  reslau- 
ran  la.  (Decr.  16  .Marlii  1621.  j 


iir.3 


iNi)r:x  r.inuomiM  FMtoiimiToiu.'M 


Kir.i 


Kiigul)inus  AU|;iisliiHis.  (:i)Hmi>|)i'i;i,  A^<,-fi 
fitent  ex  emewhttis  et  impressi*  Vcueliis  an. 
VM)\.  (A pp.  Iiul.  Iriil.) 

Kvia  (iM.innsrus  do),  rrjrpar.ilio  moili». 
(App.  Iiul.  Tri.l.) 

KMvnioiul  (Sailli).  V idn  ()iJvrO},M'S  pliiUi- 
SO|tliii|U('s. 

Kurimachos  srn  MtirimacliHM-a  (laspar. 
(1  CI.  Ap|>.  Ind    Tri.l.) 

Europe  (1")  osrlavc  ,  si  rAnf,'lolorrc  no 
rntnpl  SOS  lors.  (  DtM-r.  17  .luli  I70Î).  ) 

Euroi  c  (r)vi\aiilo,  ou  llolaiiou  nou- 
velle, liisloriqui'  ol  poliliciuo  do  lous  sos 
étnls  jus(|u'A  l'année  piéscnlc  1007.  (I)ocr. 
'22  Junii  lUVO.) 

Ivaujon  orilico  do  las  c.iusas  do  la  Prr- 
sccucion  que  Ii  ni  oxpcriincntaiîo  los  Frano- 
ma5(Mios,  y  oxplioaoion  do  las  Bullas  do  los 
Stunos  Tonlilicos  Clcinonlo  XII  y  liL-nodiclo 
XI V.  { Docr.  27  Novombris  1820.  ) 

Examen  criliuiie  dos  Apolot;islcs.  Vide 
Frorot. 

Kvamon  de  d<'ux  questions  importanlos 
suV  lo  Mariaf^c  ;  l^.o  i.nioiit  la  Puissance  (^.1- 
vile  poul-cl!e  déclarer  dos  Mariages  nuls? 
Queile  esl  l'éicnduc  du  pouvoir  dos  Souve- 
rains sur  les  etjipêchenioiils  liiriujans  le  Ma- 
riage? (Decr.  \k  Aprilis  1755.) 

l'xameu  de  la  Méthode  d'onseigncmont  de 
la  Religion  praliîiuc,  par  Gr.;scr.  (Decr.  ÎV 
Januarii  1839.  ) 

Examen  de  la  nota  pasada  por  e1  E'""  ?e- 
nor  Nuncio  do  S.  S.  al  Minisle  io  d'I'Mado. 
Por  un  Nicio  de  Uon  Roque  Leal.  (  Decr.  G 
Seplombiis  1824.) 

Examen  de  la  Heli|;ion,  dont  on  cherche 
réclaircisscracnt  de  bonne  foi,  allrihué  à 
Air.  de  Saint  Evromond,  traduit  de  l'Anglois 
de  Gilbert  lîurnel.  (  Docr.  S.  Oificii  29  No- 
vcmbris  17(33.  )  Vidi'  Ouvrages  philoso- 
phiques. 

Examen  do  l'influonce  du  Gouvernement 
sur  les  mœurs.  Vide  Système  Social 

Examen  des  Critiques  du  livre  intitulé  : 
De  l'Esprit.  (Decr.  1  Februar  i  1762.) 

Examen  des  principes,  d'après  lesquels  on 
peut  apprécier  la  Réclama  ion  attribuée  à 
l'Assemblée  du  Clergé.  (Decr.  21  Augusti 
1761.) 

Examen  du  premier  Traité  de  controverse 
da  P.  Louis  Maimbourg  ,  iniilitlé  :  Méllmde 
pacifique  pour  ramener  sans  dispute  les 
Protestants  à  la  vraie  loi  sur  le  point  de 
l'Eucharistie.  (Decr.  3  April  s  1685.) 

Examen  du  Mosaïsme  et  du  Ch;islianisme 
par  M.  Rcghcllini,  de  Schio.  (Decr.  23  Junii 
le36. ) 

Examen  impartial  des  Immunités  Ec;lé- 
siastijues,  contenant  les  max 'mes  du  Droit 
public,  et  ies  laits  historiques  qui  y  ont  rap- 
port. (  Decr.  2Marlii  1752.) 

Examen  important  de  Milord  Bulinbroke. 
Vide  Opuscula  sex. 

Examen  judiciorum  de  Prodromo  Gorporis 
Theologiœ  P.  L.  S.  P.  D.  E.  ante  aiinum 
Uatjae  Co:tiitum  in  lucem  emisso,  factorum. 
(Decr. '^  Marlii  1709.) 

Examen  juste  et  Catholique  d'une  Apolo- 
gie du  Sieur  Koyer  ,  soy-disant  Docteur  et 

Diorio>>A»p.F.  Dr:s  Wrur.siES,  II. 


PréeoMicnr  «le  rEf;Ii»e  de  Sninl-Pon-*.  (Docr. 
27  Aprilis  1701.) 

l'ixamon  I-ibelli,  cni  liluliis  rut  ;  IM'iposi- 
tioiies  ex(torpl«!  ex  Augustino  Rcv"''  Dumini 
Ciirnolii  .lansenii  Episcii|ii  Ipron^-is,  qua;  ki 
spociom  <'xhili(M»lur  Sua;  Sanclitati.  (Docr. 
23  Apribs  1  (),%.) 

Exeotpta  »itiaîilam  Ca[tila  ex  S(Ti[)tiiris, 
omi.ibus  Fidelibus  necessaria.  (App.  Ind. 
Tril.) 

Evea  y  'l'alayero  Luis  (do).  Discurso  Ilislo- 
rico-Jiiiidico  sobre  la  inslauracion  ûi\  la 
Iglesia  Cosaraugustana  en  ol  Tomplo  maximo 
do  S  n  Salvador.  (Derr.  22  Junii  lf>7(;.) 

I';xe?npla  virlutiim,  et  \iliorum,  .il(jun 
(lia  n  aliarum  reriim  maxime  memorabi-i 
lium.  (App.  Ind.  Trid.) 

Exem|)lariiim  sancUn  Fidci  CalholicaJ. 
(App.  Ind.  Trid.) 

ExemploKim  wiriorum  liber  de  A[)osW)Iis 
et  IMartyribns.  Sivc  sv.ors'-m^  sivc  conjunclus 
Cntidoijo  S.  Ilicronymidc  !ucles<a>^ticis  Scri- 
]:toribus.  (Aj)!).  Ind.  Trid.) 

Exorritalio  polilico-thcologica  ,  et  .  Vide 
Rartliolot:i. 

Jilxerclalio  vila3  spiritualis.  (  A  p.  Ind. 
Trid.) 

Exer  ilium  juridicum.  Vide  Nelîcr. 

Exhortaiio  adChristianissiaii  Régis  Galliai 
Consiliarios,  quo  pacto  obvi  m  iri  possii  se- 
ditionibus  ,  qua;  ob  religionis  causam  im- 
pendere  vidontur.  (Decr.  12Decemb.is  162i.) 

Exhortaliones  (scirmones  hor'atoni),  etc. 
Vide  Rolzano  lîeniardo  :  Erbaungsredcn 
fur,  etc. 

Esorcista.  Fîde  Dissolvitur  celi  bre  quœsi- 
liuii. 

E^fplioalio  Di^calogi,  «t  Grœce  extat,  et 
quomodo  ad  Decalogi  locos  Evangelii  prae- 
Ck  pla  referantur.  (ÎJecr.  27  Sepiembris  1G72.J 

Explicatio  primi,  lerîi  ,  ciuarti,  (|uin!i  ca- 
pilis  Acluum  Aposloloruj-i.  '^App.  Ind.  Trid.) 

Explicatio  Symboli  per  Dialogos.  (App. 
Ind.  Trid.) 

Expiic.ition  des  qualités  ou  descnrartères, 
que  Saint  Paul  d.mne  à  1  i  Charité.  Donec 
corrigalur.  (Decr.  7  Oclob.  1746.) 

Ëxpositio  ndminis  Jesu  juxta  rnen'em 
HehriBarum,  Grjrcorum,  Chaldœorum,  Per- 
sarum  et  Lalinorum.  (App.  Ind.  Tri  j.) 

Ëxpositio  secundcp  Epistolse  D.  Pétri  et  Ju- 
daî.  (App   I;id   Trid.) 

Ëxpositio  super  Cantiea  Canlicorum  Salo- 
moo.is.  (App.  l..il.  'i'rid.) 

Ëxpositio  Symbuli  Aposlolnrum,  Orationis 
Dominicœ  et  Prajceptorum.  (Ind.   Trid.) 

Kx[)osilii)n  de  la  Doctrine  Chrétienne.  Vide 
Ilalica  Inierpre'atio. 

Exposition  de  la  Doctrine  Chrétienne,  ou 
Instructions  sur  les  principales  vérités  de 
la  Religion.  (Decr.  21  Novemb.  1757.) 

Exposition  de  la  Doctrine  de  l'Eglise  Galli- 
cane par  rapport  aux  prétentions  de  la 
Cour  de  Romi'.  (Decr.  21  Novembris  1757.) 

Exposition  do  la  Foi  Catholique  touchant 
la  Grâce  et  la  Prédestination,  avec  un  re- 
cueil dos  passages  les  plus  précis,  et  les  plus 
forts  de  l'Ecriture  Sainte.  (Docr.  8  Maii  1697.) 

Extrait  de  l'Exam  "n   de  la  Bulle  du  Pape 

33 


40Ô5 


LlCTIONNAlUi:  DKS  IIFRE^IES. 


1036 


InnorciU  X.  contre  la  paiK  do  rAllemagnc 
conclue  à  Munster  l'an  10V8,  fait  en  Lutin 
par  Ani.^nd  Flavian.  (Oecr.  k  Martii  1709.) 

lîxtrail  (Inn  livre  Anplois,  qui  n'est  pas 
encore  publié,  inlilu'é  :  bissai  Pliilosophiquo 
concernant  rcntcniletnonl  humain;  com- 
muniqué par  Monsieur  Locke.  (Brevi  Cle- 
nicnlis  XII,  10  Junii  1T3'|..) 

Lxtrails  dcMsc.duC.de W. pour  être  ajou- 
tés à  ses  premières  feuilles.  (Decr.  11  Julii 
1777.) 

Kj  bolJoscph  ValcntinnsU..T.D.Inlroduclio 
in  jus  l'icclesiaslicum  Calhi>licorum.  T.  i,  ii, 
Ml,  IV.  (Decr.  10  Fcbruarii  178'i-.) 

—  Item  ojnsd.  liber  germanico  idioniale 
odi'ais,  cui  litulus  :  W;is  cnlhalten  die  Ur- 
kunden  des  chrisUiibon  Allcrlhunis  von 
der  Olirenbeichle?  Wen,  bey  Joseph  Edlen 
von  Kurzbek  us.  f.  178V.  Lutine  veto  :  Quod 
continent  Documenta  Antiquilntis  Christianœ 
de  Auricnlari  Confessione?  V^indobonae  apiid 
.îosephum  Nobilem  do  Kurzbrk,  etc.  178V. 
(Urcvi  Pii  VI,  die  11  Novembris  178V.) 

—  llcm  cjusd.  liber  Germanico  idiomale 
oditus,  cui  titu'us  cWas  isl  der  Pabst  ?Gra're 
mitem  :Ti  irjTiy  6  ii«-«;;  Latine  vero  :  Quid 
fsl  I^apa?  V^iennae  apud  Josophum  Edlen 
de  Kurzbek  1782.  (Brovi  Pii  M,  die  28  No- 
vembris 1786.) 

Kychlerus  Michael.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Ejkenboom  Ip;nalius.  Adumbrala  Ecclesije 
ï^omanœ,  Catholicaequc  verilatis  de  Gralia 
ad  versus  Joannis  Leydeckeri  in  sua  His- 
toria  Janscnismi  hallucinaliones  Defensio. 
(Decr.  8  Aprilis  1699.) 


Faba  (Appio  AnneoCromaziano  de).Rilrat- 
li  Poelici,  Slorici,  e  Crilici  di  varj  uomini  di 
Letlerc.  (Decr.  IV-  Aprilis  1755.) 

Faber  (Hasilius)  Soranus.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Faber  Gapar.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Donec  corrigantur.  (Ind.  Trid.) 

Faber  (Jacobus)  Slapulensis.  Commcnlarii 
in  quatuor  Evangelia. 

—  In  omnes  Fpi,lolas  D.  Pauli  Commnta- 
riorum  libri  xiv. 

—  ilommenlarii  in  Epistolas  Catholicas 
Joannis,  Pétri,  Jacobi  et  Jud,T. 

—  Qnintupicx  Psalleriuni  Gallicum,  Roma- 
num,  Ilebraicuin,  \  eliis,  Conciliaium. 

—  De  Maiia  Magdalena  cl  ex  tribus  una 
Mar  a  Disccptatio. 

Faber  Marlinus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Faber  Tim:r>us.  Vide  Scolanus. 

Fable  (l.i)  des  Abeilles  ou  les  fripons  deve- 
nus honnêtes  gens,  avec  le  Commentaire, où 
l'on  prouve  que  les  vices  des  particuliers 
vendent  à  l'avantage  du  public.  (Decr.  22 
Mail  17V5.) 

Fabic  d'Olivct.  La  langue  llébra'i'iiuo  res- 
tituée, cl  lo  vérit;ible  sens  des  mots  hébreux 
rétabli  et  prouvé  par  leur  analyse  radi- 
cale. (Decr.  26  Mariii  1825.) 

Fabri(/ln$'5/u.'?  .ln/on«u.<)  Tarvisinus.  Juris 
publlci   eccleiiiastici.   P.  P.  Matcries  aicjuc 


ordoSchcilarum,  quas  annis  1771  et  1772  ex- 
plicatnrus  est  in  Gymnasio  Palavino.  (Decr. 
11  M.rtii  17'!r2.) 

Fabri  (Carlo  de)  da  Mondolfo.  Scudo  di 
Christo,  ovvero  di  David  in  tre  libri  distinto. 
(Decr.  26  Octobris  1701.) 

Fabri  (Honoralus).  Apologeticus  doctrina) 
Moralis  Socieialis  .lesu.  Piirs  \  et  ii.  (Decr. 
23  Mariii  1672,  et  2  Octobris  1673.) 

Fabr'falore  (Antonio).  La  Feiicilà  delIa 
Sociclà  poliiica,  e  dei  principali  mezzi  per 
ottenerla  con  alcunc  osservazioni  snlla  Co- 
titnzione  di  Spagna.  (Decr.  17  Dccembris 
1821.) 

Fabricius  (Andréas)  Chemniccnsis.  fl  Cl. 
Ind.  Trid.) 

Fal)ricius  Anlonius    Vide  Bleynianus. 

F'abririus  Erasmus.  (1  (]l.  Ind.  Trid.) 

Fabricius  Franciscus.  Oralor  sacer.  Acces- 
sit heptas  disscrlaiionum  Theoiogico-Orato- 
riarnm.    Decr.  IV  Januarii  1737.) 

Fabricius  (Georgius)  Chemnicensis.  (1  CI. 
Ind.  Trid.) 

—  Saxonia;  ilUislral<e  libriix  (Decr.23Au- 
gu.sti  163V.) 

Fabricius  Joannes.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 
Fabricius  Joannes.  Oratio  inauguralis  da 
utililate,  quam  Theologiaî  studiosus  ex  ili- 
nere  capere  potest  Ilalico.  Adjectis  Tabula 
figurarum,  sive  locorum,  quibus  nonnulla 
de«Gr.TCîe,  et  Romanae  Erclesiœ  ritibus  di- 
cta oculis  subjiciunlur,  el  notis.  (Decr.  13 
Martii  1679.) 

Fabricius  Jo.  Albertus.  Bibliogr;iphia  An- 
tiquaria.  Donec  corrigatur.  (Decr,  21  Ja- 
nuarii 1721.) 

—  Salularis  lux  Evangelii  loti  Orbi  per  di- 
vinam  gratiam  exorietts.  Donec  corrigatur. 
(Decr.  14  Januarii  1737.) 

Fabricius  (Joannes)  Monlanus.  (1  CI.  Ind. 
Trid.) 

—  Poëmota.  (ind.  Trid.) 

Fabri(ius  (Jo.nines)  P.itavinus.  Epistola- 
rumMiscellanearum  ad  Fridericum  Nauscam 
liber  vm,  qui  est  Roberti  a  Moshaim.{A[)[). 
Ind.  Trid.) 

Fabulii  (de)  Equcsiris  OrdiiiisConstanlinia- 
ni  Epislola.  Tiguri  1712.  (Decr.  15  Januarii 
17LV.) 

Fareliœ  faceliarum,  hoc  est  joco-seriorum 
Fascicnlus  cxh:bcns  variorum  Auclorutn 
scripta  leciu  jucunda  et  jotosa.  (Decr.  18 
Julii  1651.) 

Facelia;  facctiarum,  hoc  est  joco-seriorum 
Fasciculus  novus  cxbibens  variorum  Au- 
cloruui  scrinta  Icctu  jucunda,  et  jocosa. 
(Decr.  4  Julii  1651  ) 

Facius  Gaspar.  Poliiica  Liviana.  (Decr.  2 
Dccembris  1022.) 

Faclum  el  Instruction  pour  le  Sindic  des 
Rccolpz  do  la  Province  appelée  do  S.  Rcr- 
nardin,  appcllant  connue  d'abus  d'une  Or- 
nancc  de  Mr.  l'Fvûque  de  S.  Pons  du  18 
Srplemlirc  ICOV.   (Decr.  27  Apnlis  1701.) 

Factum,  ou  Propositions  succineiemenl  re- 
cueillies des  questions,  qui  se  forment  au 
jour  d'huy  sur  la  matière  de  l'u.<urc.  (Decr. 
11  Mir;ii  noV.j 

Factum  pour  les  Directeurs  des  villages  du 


t')37 


iNDKX  i.iiîiioiu  M  I'r^olllmT()n^;^f. 


10"li 


paÏH  (lu  frfliu'ilo  Hni'fO'^,  au  sujet  des  'IKmcs 
rimlio  l(s  l';(;<'Ii''sia''li(iiM'H.  (M  «nircs  piV'iiMi- 
dans   icclli's  dixiins.    (Mcrr.  S  A|»rilis  Ki'.)!).) 

Faos  (.lolianiics)  l.unclMirf^cnsis.  l'Acrcita- 
(io  A<%'<(J(Mni('a  de  viiliKM-ihiis  (iliristi,  nijus 
Tlicscs  sut)  pravsid  ()  .loliaiiiiis  Sauhi'ili  d<;- 
fciidi'l.  (Dcrr.  :{().lnlii  KiTH.) 

Fa-jins  l»aulus.  (I  Cl.  lui.  Trid.) 

—  TliarUiim,  hoc  csl  l*arapliiasis  Onkf^li 
Ciinldaica  in  S.icim  Itihiia,  additis  iii  siii- 
pula  ItTC  capila  succ.inclis  AimOlaliouibus. 
(Ap|i.  Ind.  Trid.) 

—  Vi'le  Kinilii  Paviil. 
Faillibil.l('(la)dcs  l'apos  dans  les  dérisions 

do!;inatiqiies,  (léini)iUréo  i)ar  loiile  la  Ira- 
diiioii.  Avec  dos  Ucniarqucs  sur  une  IcUro 
au  l'apo  de  Mr.  rArclicvètjuc  de  MalUcs 
ol  des  auîres  lilvôqucs  du  l*avs-I!as.  (Dccr. 
19  Julii  17-22.) 

Falcono  Niicolo  Cai  ininio.  L'inîcra  S!oria 
dclla  fimi;;lia,  viia,  n)iraco!i,  Iraslazioni, 
e  cullo  del  plorioso  Marlirc  S.  (îcnnaro 
VescDvo  di  Bencvciiio.  (De;T.  7  i'ebru.irii 
1718) 

(Decr.  1  Aprilis  1G88.) 
ralcoiii  Giovanni.  Allabelo  per  saper  leg- 
gere   in  Clirislo,  libro  di  vila  elerna. 

—  Lell<îra  scrilldadunaOgliuola  spirituale, 
nella  qualc  l'inscgna  il  piu  puro,  e  per'cllo 
spirilo  dcU'orationc. 

—  Lellera  scrilla  ad  un  Rcligioso  in  difcsa 
de!  modo  d'oraliono  in  pura  fede. 

Falsa  (de),  et  vera  iinius  Dei  Patris,  el  Fi- 
li',  et  Spirilus  Saiicli  cognilione  libri  duo, 
Aucloribus  iMinisIris  Fcciesiaruai  consen- 
tientium  in  Sarnialia  el  Transylvaaia.  (App. 
ind.  Trid.) 

Famille  (la) Chrclienne  sous  la  conduit  ■  de 
S.  Joseph.  (Dccr.  30,îuiiii  1671.) 

FarcUus  Guilielmus.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 

Fascicules  Myrrhaî.  Genevœ  impressus. 
(App.  Ind.  Trid.) 

Fasciculus  rerum   expelendaruin    ac  fu 
giend.irum.  Vide  Gralius. 

Fasli  Academici  Sludii  generalis  Lova- 
niensis.  Donc  cori  ijaliir.  (Docr.  13  Novem- 
bris  1622.) 

Fasti  Scrillurali  dcH'Antica.e  NuovoTesta- 
mento  accompagnati  da  Morali,  e  divote  ri- 
llessioni  aile  a  lorniare  nei  Giovani  il  buon 
costume.  Donec  corrin  itur.  (Decr.  5  Aueu- 
sti  1833.) 

Faventinus  Didymus,  qui  et  Philippus  Me- 
lanchthon.  (1  CI.  Ind.  Tri:l.) 

Favre  (M^)  Lettres  édifiantes  et  curieuses 
sur  la  visite  Aposloliquede  M.  de  La-Baume, 
Èvêque  de  Halicarnasse  à  la  Cochinchine. 
(Dccr.  16  Junii  1746.; 

Fayus  Antonio.  (1  CL  App.  Trid.) 
'Decr.  27  Februarii  1764.) 

Fobronius  Jusîinus.  De  Slatu  Ecclesiœ  et 
légitima  [oîc-.tale  Romani  Ponlificis.  Liber 
singularis  ad  rcuniendos  dissidenlcs  in  ilcli- 
gione  Chrislianos  C()m,)Osi(us. 

—  Ejusdern  Operis  editio  altéra. 

—  Appenrii-c  prima. 

—  Appendix  .secuuda.  Jusiiniani  Novi  ani- 
caaûversiones  in  Jusiiniani  Frobeoii  Kpislo- 


I  tir»  ad  Ci.  \'.  JiisiiiiuMj  Feî'roniufri  FcIuim  du 
lr;;i(iii»a  poifslaïc  Siiinnii  l'unlilics. 

-- Appeiiilin  (erli.i.  Joiiiiiis  (ileric.i  I*ala- 
lini  ad  Juslinum  Fcbronium  llpislola  exci- 
t.iloii  I  advcrsus  <  iliservaliones  (juasdarn 
summarias  lleidellicr'^ensis  Jisula;  in  (jus 
Libruiii  Hingularem.  Cum  iiolis  ad  ca  .dcm 
Obsrrvatioiies. 

—  A|ip-udi\  quarîa.  Auli  Jordan)  Mi  Fxa- 
mon  Disseilaliduis,  (|uam  .'\Ia;!;i8ler  Carolus 
l'"ridrrirus  Balirdt  L  psieiisis  die  \k  Decem- 
bris  17()"),  advcrsus  Juslini  l-'ebronii  Trac- 
lalum  publico  cxpoiuit.  (Uecr.  3  Februarii 
17613.) 

—  DeStalu  F.rclcsia!  et  legilima  poleslato 
Romani  INintilicis.  Lilicr  singularis  ad  rcu- 
niendos dissidentes  in  Religione  (^lii  isliana 
composittis.  Tom.  m,  ullcriDres  opi  ris  vin- 
dicias  conlinens.  (Dci;î'.  3  Martii  1773.) 

Fecliiius  Joannes.  Disijuisitio  de  Judaica 
Ecclesi  I,  in  qua  lacies  Ecclcsia;  qiialis  liodio 
rsl,  et  liisloria  (ler  omncni  a;!a;eni  exhibe- 
lur.  (Decr.  12  ALirtii  1703.) 

Feguernckinus  Isaac  L.  (1  CI.  App.  Ind. 
Trid.) 

Fcldc  Johanncs.  (1  CI   App.  Ind.  Tri  I.) 

Felic  Slanislaus.  Nota;  sex-iginta  quatuor 
morales,  censoria;,  historicaî  ad  inscriplio- 
nem,  cpislolam,  approbationcm  cl  capita 
XIII  introluctioni-i  al  Historiam  Concilii 
Tridcnlini  P.  Sforlim  Pallaviciui.  (Decr.  22 
Julii  1665.) 

Felice  (Joannes  a  S.).  Triumphns  miseri- 
cordia),  id  est  sacrum  Ordinis  IrS.  J'rinilalis 
Institutum  Rcdemplionis  Caplivorum,  cum 
Kalendario  Ecclcsia>tico  Hislorico  unive'si 
Ordinis.  (Decr.  18  Julii  1729.) 

Felinus  Aretius,  qui  el  Martinus  Bucerif^. 
(ICI.  Ind,  Trid.) 

Feli,  seu  Fellus  (Joannes)  Episcopus  Oxo« 
niensis.  S.  Caîciiii  Cypriani  Opéra  recognita 
et  iilustrala.  Accedunl  Anr.ales  Cyprianici 
per  Joannem  Pearson  Ceslriensem  Episco- 
pun.  (Decr.  2  Julii  16SG.) 

Felle  (Guglicîmo).  La  Rovina  del  Ou:e- 
tisnio,  c  dellamor  puro.  (Decr.  11  Martii 
170V.) 

Fclsiiiius  Philippus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Fénclon  (de).  Vide  Salignac. 

Fercbius  Matihrens.  Defensio  V'ecligalio- 
j!um  Peripateticarum  ab  olïensionibus  Bel- 
luli  et  Mastrii.  Douce  currinatur.  (Decr.  12 
Mail  1655.) 

Fcrinarins  Joannes.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Fernandez  Antoiiio.  Cronica  Beli^iosa. 
(Decr.  2i)  Januarii.)  '' 

Fernandez  (Pelru)  de  Villega».  Flosculus 
Sanclorum.  (App.  Lui.  Trid.) 

Ferrara  Buonaveulura.  Gr;ilieconcesse  ('.j 
Maria  N.  Signora  iinmacoKtt  i  a  molli  divoii 
del    digiuno  perpeluo  m  pane,  et  acqua  iu 
honore    délia   sua    purissima    Concettionc 
(De.  r.  9   Februarii  1683.) 

Ferrariensis  Barlholomicus.  De  Chrislo 
Jesu  abscondito  pro  solemnitaie  Corporis 
ejusdem  libri  vi.  Do7i€c  expurgentur.  (App. 
Ind.  Trid.) 

Ferrariensis  Pelrus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Ferrariis  Uoannes   Pc  rus  de).  Practica 


rj5D 


DiCTIONNAmE  DES  MERESIE- 


iaw 


Vninons'is.  ^isi  conigalur.  (App.  In*!.  Trid.) 

1  eriella  (Gi.>.  P.iolo).  FioieUi  Spiriluali. 
(Decr.  10  M;iii  1G19.) 

"•'orti  (Marcillo).  Dol  danno  awenuto  alia 
licligioiie,  e  allô  Si  ilo  per  le  ricchozze,  c 
nuincro  de'RojïoIaii.  A  sua  Ecccllenza  il 
Pis;nor  Marchese  Tanucci.  (Decr.  11  Julii 
1777.) 

Fcrro  Marcus.  Justa  damnalio  quinque 
Proposilionuin  Jansonii.  (Decr.  23  Apnlis 
l^îoV.) 

Férus  Joann  -s.  Opéra  omnia.  Donec  cor- 
rignntiir.  (App.  Ind.  Trid.) 

—  Excipiuntur  (amen  Commenlaria  in 
S.  Wallhaîum,  Commeiitaria  in  Evangeliuni 
johannis,  et  in  Johanuis  Epislolain  primain 
(clitionis  lîomœ  ;  el  Exnmeu  Ordinandum, 
imprvsium  postannum  1587.  (App.  Ind.  Trid.) 

Foies  el  courlis.ines  de  Ir.  Grèce,  siipplc- 
mcnl  aux  voyages  d'Anacliarsisel  iJ'Anlenor. 
(Decr.  11  Doceinbiis    826.) 

Feuguer»  ju-,  seu  Feugucrœus  Giiilielraus. 
(1  Cl.  App.  Ind.  Tiii.) 

Feurclius  Theophilus.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.^ 

Fevrel  Charles.  Traité  de  l'abus,  el  du 
vray  sujcldes  Appe  laîions  qualifiées  d'abus. 
(Decr.  22  Decembris  1700.) 

Feurus  Richardus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Feustelius  Chrisli.mus.  Miscellanea  sacra 
cl  erudila  de  pbrasiologia  el  craphasi  Bi- 
blica  ad  Val.  Ern.  Lœ:;Cboruni.  Accedil  Lœs- 
cheri  rcsponsio  de  slalu  ,  j  rogrcsstique 
ScriptoruQi  a  se  prouiissorum.  (Decr.  29  Ju- 
lii ni2.) 

Ficoror.i  (  Franresco  de).  Ossor»azioni 
sopra  l'anlicl'  là  di  Roma  dcscriUe  nd  Diario 
llalico  del  P.  Bernardo  Monlfaucon.  Donec 
co'rigantur.  (Decr.  15  Janu;irii  17H..) 

Fidclis  servi  subdilo  inQdtli  rcsponsio. 
Vide  Rcsponsio. 

Fidlerus  Valeiius.   (1  Cl.  App.  Ind.  Tri!.) 

Figlia  (l;i)del  Lallajo.  (Decr.  1 1  Junii  1827.) 

Fitçulus  Herniaruius.  (i  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

FigulusSebaslianus.  (1  Cl.  Ajtp.  Ind.  Trid.) 

Filcingieri  (CiUnditio  Gaelano).  La  Se  enza 
je'.la  Legij'aziouî.'.  (Decr.  G  Dc-embris  178'i-, 
cl  12  Junii  182().) 

Filanlropo  Subalpino.  Vide  l'Arlc  di  con- 
gorvare,  etc. 

Filis  Pa^lor  Il.slbersladiensis.  (1  CI.  App. 
Ind.  Trid.) 

Filis  Pastor  in  Auslria.  (1  CI.  App.  Ind. 
Trid.) 

Filoaiasligc  (Cesellio.)  I  Piiïeri  di  mnn- 
lngna,clic  anîaiono  per  souare,  e  furono 
Rouali.  Kiigion  luiculo  I.  (Decr.  12  Aprilis 
i7.)9.) 

Filosofia  dcUa  NaluradiTitoLucrczioCaro, 
e  Coiifuiazione  del  suo  Dcismo,  e  Maleria- 
lismo.deirAbaleRaraello  Paslore.Tom.  i  en. 
in   Londra   1770.  (Decr.  2'i.  Fcbruarii  1779.) 

Filosofo  di  Sans-Souci.  Vide  Lellera  al 
Mirescialk  Uril. 

Filjjolus  Joannes.   (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Fiiiclvel.haus  Wolfgangus.  (I  CI.App.IiiJ. 
T  Id.) 

i*inerk  Hormannus.  rracticaMasiccr.  (App. 
liiJ.  Trid.J 


Fiori  Ro!7iani.  (App.  Ind.  Tri  I.) 

Fircnze  Nicodemo  (  laj.  Pratlica  de'casi  di 
coscienza,  oiero  Sperchio  de'  Confessori.  Do- 
vec  corrigafur.  (Decr.  16  Marlii  1621.) 

Finii.inus  Seri'phinus.  Apologiapro  Bap- 
lis'a  de  Crema.  (Ind.  Trid.) 

Fischer,  sen  Fischerus  Chrislophorus.  (I 
G'.  App.  Ind.  Trid.) 

Fischerus  (Johinnps)  Episcopus  RofTensis. 
OjJîisculuin  de  fiducia  et  niisericordia  Dei. 
Qiiod  lamcn  ri  falso  adscribitur.  (App.  Ind. 
Trid.) 

Fischerus  S  iinuel,  (1  CL  App.  I;d.  Trid.) 
Fischerus  Wilicliius.  (1  C.  App.  Ind. Trid.) 
Fischlinus  Ludovicus  Melchior.  .Mj  sleriurn 
priinogenili  oinnis  crealura^,  sive  e\anien 
Theologicum  hypolheseos  Jo.  Wilhelmi  Pe- 
tersenii  de  huinanilale  Chrisîi  antcs  culari 
ac  cx'lcsli  :  Accessit  quEcslio  singularis  do 
Melchisedecho.  (Docr.  21  Januarii  1721.) 

Fiscus  Papaiis,  sive  Calalogus  Indulgen- 
tiarnin  el  Ueliijuiarum  s.plem  principalium 
l'xcle-iaiuin  Uri  is  Roma;.  (Decr.  2  Deccm- 
bris  1622.) 

Flacius  (Malhias)  lllyi  icss.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

—  Ainic.i,  huniilis  el  devoia  admonilio  ad 
genlem  sanctam  de  currigondo  Canone  Mis- 
s;e.  (Ind.  Trid.) 

—  Catalogus  Teslium  veriiatis.  (Ind. Trid.) 

—  Spirilus  Sancti  ti/urœ,  sive  typi  origi- 
nale pi'ccalum  depiiigenles,  et  réfutai io  Pe- 
lagianorum  spectromm.  (App.  Ind.  Trid.) 

—  Vide  Poëmata  va.ia.  Vide  Scripla  quae- 
dain. 

Fladerus  Georgius.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Fhury  Claude.  Inslilution  au  Droit  Ecclé- 

siasMqiie.  i,  n  el  m  Partie.  (Decr.  21  Aprilis 

1693.) 

—  Neuvième  Discours  sur  les  librrtez  de 
ri-lglise  Gallicane.  Una  cum  notig  eidem  sub- 
jcclis.  (Decr.  13  Fehruarii  172'.i.) 

—  Catéchisme  Historique  contenant  en 
abrogé  l'Histoire  sainte,  el  la  doctrine  Chré- 
tienne. Don  c  corrigaiur.  (D*cr.  1  ApriliS 
1728.) 

—  Catechismo  Istorico,  che  contienc  in 
rislrotlo  l'istoria  santa  e  la  dotlr  na  Chri- 
ilinna. Doneccorrig  fur. (Decr. 2-2  Mâii  17i5.) 

Flinspaciiius  (Cunniannus)  de  Tabrniis 
Monianis.  Lhronologia  ex  sacris  altjue  cc- 
clesiaslitis  Auct  >ribus  de>utnpl.i  ab  orbe 
condilo  usque  ad  annuu)  l.>52.  (Ind  Trid.) 
'Flisc  )  Mtinriii,(s  ironies  (dcj.  De  as  de  faio 
annisque  fatalihus  tani  hominibus  qnani 
ropnis.  (Decr.  2  Octobns  1673.) 

Fliliierus  Johannes.  Vide  Nebulo  Nebulo- 
n  u  m . 

Flor  de  virludes.  (Ajip.  Ii'd.  Trid.) . 

Florcnius  Paulus.  (I  Cl.  App.  Inil.  Trid.) 

Florenlinins  llieronynîus.  Disputatio  de 
ministrando  Raplismo  humanis  fo'libus  abor- 
livoruii).  IS'isi  funil  rx  coneclis  juxlaediiio^ 
r.em  Lucensnn  anni  1666.  (Decr.  1  Aprilis 
IGiU).) 

Flores  Epigranimatiim.  ViJc  a  Qucrcu. 

Flori  Benvciiuto.  Il  Tei>filo,  Commedia 
spiritnale.  Pouce  corrigatar.  (Decr.  18  Dc- 
(•(  iiU)ri>  16'»6.) 

Floius  Nicolaus.  [!  Cl.  App.  Ind.  TriJ.J 


J 


»on 


INDKX  I.IIUUmt  Nf  rilOIlll'.ITOIUJM, 


i'IIÎ 


I  lus  S.incloniin.  Imitressus  Cii'S(intii(jitstœ 
niin.  If>!)(>,  et  alibi.  Douer  vorriqulnr.  (App. 
Inil.Tiid.l 

FIikM  (Uobcriiis).  Ulriusquc:  «losini,  inajo- 
ris  sciliocl  ol  ininoiis,  IMcLipliysici,  l'Iiysici, 
.ilcpio  Tecliiiica  llisloii.i.  (Docr.  'i'  l'cbruaiii 
l()t>7.) 

Foi  (la)  dos  AppoIIaits  juslili^o  corilro  los 
calorniiieH  conlciiucs  daris  uno  l.cilri"  Pasto- 
imIc  de  M.  IWMgcr  do  ('liaraiicy,  ^Ivôquc  di; 
M(.nlpcllior.  (I).  cr.  lî)  Aprilis  \lh-ï.) 

l''olonj;ius  (Jo.uincs  IJaplisUt).  •"  ('anoiii- 
cas  Aposloloriini  l'!pi^U)las,  Jacol)!  unain, 
l*i'lii  duas,  ac  D.  .loamiis  piiinain  Conunen- 
tarii.  (App.  Iiul.   Trid.) 

Ftsiia  iiaprcssa  contra  rcli;iionoin  Calholi- 
raiu  insidioso  vul};ala,  </}to/j«m  tilali  :  «  Dif- 
tVrciiza  I  riiicipali  Ira  la  i  eli{i;ionc  f)roleslanlo, 
«<  la  Caliolica  romana.  »  I.avallfsf.  «  La  via 
dcll  I  salvazione  r^  un  brovo  e  iliiaro  esamc 
do'  duo  palli...  »  ridessioni  série  »  I'rogr(  sso 
dol  peccalo  »  rislrello  délia  JJibblia,  cho 
inosira,  (jucl  cirFssa  conlicne,  o  quel  cho, 
c'insejjna  »  aliaquo  liis  siinilia.  »  (Uecr.  23 
Junii  1830.) 

Folia  hoc  litulo  impressa.  Annali  Eccle- 
siaslici.  Secolo  xvin.  llcliqua  (Continuazione 
dcgli  Annali  Fcclesiaslici)  qua<que  dcsinunt  : 
Giuseppe  Pagani  Gazzettiere  in  Firenze  è  il 
Dispensatore  dcgli  Annali  Ecclrsiaslici.  Om- 
nia  et  singula  impressa  anno  1780, 1781, 1782. 
(Docr.  8Julii  1782.) 

Fulia,  quorum  tirulus  :  Giornale  leliera- 
rio  —  Tros  Tyriusve  mihi  nul'o  discrimine 
ajjctur.  Virg.  i'Eneid.  ;  et  desinunt  :  Alii  con- 
(iiii  d'Kuropa.  Anton.  Graziosi  Stampatore, 
c  Negoziaiile  di  Lil)ri  in  Veuezia.  Singula 
impressa  anno  1781, 1782.  (Dccr.  8  Julii  1782.) 

Foliuni  imprcssum,  cui  titulus  :  Il  Papa 
Clémente  lll,  Ponefice  Romano  Irovù  nclle 
Cronichc,  che  gli  Aposloli  avevano  scrillo, 
che  ogni  persoua  dovrebbe  digiunare  dodici 
Vene.di  in  pane,  cd  acqua  una  volta  in  vila 
Kua,  e  queiti  clie  digiuneranno  coa  buona  di- 
vozione,  mai  sentiranno  le  pêne  dcU'inferno, 
ne  dcl  Purgalorio,  cd  alla  fine  anderanno 
alla  gloria  dcl  Paradio,  e  finiti  li  digiuni, 
faccino  celebrare  una  McssaaS.  Pietro,  e  sa- 
ranno  sicuri  che  gli  Angioli  nel  giorno  del 
giudizio,  e  délia  lor  morte  riccvetanno  le 
anime  loro,  etc.  (Decr.  b  Julii  1782.) 

Fons  vilic.  Donec  corrigalur.  (App.  Ind. 
Trid.) 

Fontaine  (M'.  Jean  de  la).  Contes  el  Nou- 
velles en  vers.  (Decr.  12  Marlii  1703.)  Vide 
Conies  el  Nouvelles 

Foulenelle.  Vide  République  des  Philoso- 
phes. 

Fonlejus  Claudius.  De  antique  Jure  Pres- 
ï))  lororum  in  regimine  EcclesiasUco.  (Decr. 
2y  Marlii  1G90.) 

Foiilius,  seu  de  la  Fuente  (Constanlinus). 
(1  Cl.  App.  Jnd.  Trid.) 

Forma  dell'orationi  Ecclesiasliche,  e  il 
tnodo  di  amminislrare  i  Sacramenli,  e  di  ce- 
librare  il  santo  Matriinonio.  (Ind.  Trid.) 

Formula  Missœ  el  Communionis  pro 
Ecclcsia  Witleml)ergensi.  Oous  Martini  Lu- 
theri.  (App.  Ind.  Trid.j 


Forstorus  Joannos.  fl  Cl.  App.  Ind.  Tril.) 

Diclioiiariuin  ilclir.iif  iiin.  iJunec  corriga- 
lur. (.\|.p.  Ind.   i'iid.) 

ForsiciiiH  V.'ilenliriim.  De  Siirccssioiiibiis, 
([ua;  ah  initsialo  de-lcrniitur,  lil)ji  v.  Donec 
corrigtiiitar  (\\>\).  Ind.  'Irid.) 

l''()rliiiH    .I(»acliiiniis.     Vide    Rinu'cllierciuH. 

lM)ssati.  Vide  Nouveau  M  'miel  de  l'hiéuo- 
lo;:io. 

Fourtor  (]\\.  Le  Nouveau  monde  indu-liicl 
ol  Sociétaire,  ou  inv(  ntioii  du  prcxï'dé  d'in- 
dustrie atlrajanle  ol  naturelle,  distribuée 
en   séries   nassionnées.    (Decr.    29  Januarii 

1H3:>.) 

Fox  (Jean)  do  Bruges  [Pierre  Baijle).  Com- 
njonlairc  l'hil()S()()hi(|U('  sur  ces  paro'os  do 
.lôsus-Chrisl  :  Conirains-les  d'entrer.  (Decr. 
12  Septombris  \l\k). 

Foxus  JoaniHs.  (1.  Cl.  Ind.  Trid.) 

(Decr.  30  Julii  1G78.  ) 

Foy  Flore  de  S.).  Le  ^Miroir  d.;  la  [liclô 
chrétienne. 

—  Suite  du  Miroir  de  la  piélé  chrétienne. 

Fragment  d'une  Lcllre  du  Lord  Bolin^ 
broke.  Vide  Libellas  conlinens. 

France  (la)  au  Parlement.  (Decr.  2'»  Au- 
gusli  17()1.) 

Franchcville  (Mr.  de).  Le  Siècle  de  Loni^ 
XIV.  (Decr.  22  F(  bruarii,  et  16  Mail   1753.) 

Franchi  (Franresio  de)  Parenesi  al  Dotloi* 
Capriala.  (Docr.  3  Aprilis  1619.) 

Franchinus  Franciscus.  Poëmala.  (Ind. 
Trid.) 

Franchois  (Jonnnes  Baplista.  )  Thèses 
Theologicœ  de  Deo  et  Religione,  cura  digres- 
sionibus  ad  Thèses  :  Arcana  Del,  (Decr. 
8  Mail  1697.) 

France  (de  la).  Vide)  Heine  Henri. 

France  (la)  on  1814  et  1815  ou  Lettre  de 
M.  D.  M.  à  M.  W.  Bew.  (Decr.  26  Augusli 
1822.) 

Francisci  nocturna  apparilio.  (Iiid.  Trid.) 

Franck.  Vide  Francus. 

Franckenbergerus  Andréas,  (i  Cl.  App. 
Ind.  Trid.) 

Franco  Fernandez  (Blas).  Vida  de  la  Vé- 
nérable Sierva  d;^  Dios  Maria  de  Jésus  n.ilu- 
raldeVilla-Rûbledo.  (Decr.  16  Januarii  Viik.) 

Franco  Nircolô.  Sonetti  conlro  Pietro  Arc- 
tino.  (Ind.T.id.) 

—  Priapea.  (Ind.  Trid.) 

Françoises  (les)  Illustres.  Histoires  véri- 
tables, où  l'on  trouve  dans  des  caractères 
très-particuliers  et  fort  différents  un  grand 
nombre  d'exemples  rares  et  extraordinai- 
res. (Decr.  k  Decembris  1725.) 

Francolinus  Clerici  Romani  Paedagogus, 
laxioris  in  administrando  l'œnilentiœ  Sacra- 
menlo  disciplina)  magisler,  observalionibus 
hislorico-critioo-moralibus  exagitatus.  (Decr. 
26  Oclubris  1707.) 

Francus  Daniel.  Disquisitio  Academica  de 
Papistarum  Indicibus  libiorum  proliibilo- 
rum  el  expurgandorum.  (Decr.  lOSeptcmbris 
1G88.) 

Francus,  scu  Franck  Jonas.  (1  Cl.  App. 
Ind.  Trid.j 


!013 


D1CTI0^.N.\IRK  DES  HERKSIES. 


10^4 


Frnnciis,  seu  Franck  Sebaslianus.  {l   CI. 

Ind.  Trid.) 

Frassus  Pelrus.  Traclalus  de  Ro^io  Pnfrn- 
nnlu  ac  aliis  noiinulUs  Ropaliis,  Ro;:ihus  Ca- 
Iholicis  in  Indiaruni  Occidonliiliuin  imi)orio 
pertinciililnis.   (Decr.  10   Septcmbris   1088.) 
Ficclitus  Marliniis.  (1  Cl.  Ind.  Tiid.) 
Frederus  Joliannes.  (1  Cl.  liul.  Trid.) 
Frogoso  Frcdciiso.  Pio  cl  Cliristianissiino 
Trattalo  dolla   oraliono,   il  (jualc  dimoslra, 
corne  si  dcbba  orare.  (Ind.  TriJ.) 

Qiiœ  (amen  falso  ci  tribuuntur.  (Ind.  Trid.) 

—  Délia  GiusliGcalione,  délia  Fede,  c  dell' 

Opère. 

—  Prefalionc  alla  Lellcra  di  S.  Paolo  a 

Romani. 

Freigius  Johannes  Thomas.  Opéra  omnia. 
(App.  ind.  Trid.) 

Frcinslicmius  Jonnnes.  Oraliones  cum 
quibu-dam  doclamalionibus.  (Decr.  20  No- 
vembiis  1G63.) 

Frcirio  Paschalls  .losophus.  Vide  Inslllu- 
lioncs  juris  Civilis  Lusilani,  clc. 

Frcncelius(Barlhijloina3Us^Colhenus.(lCl. 
App.  Ind.  Trid.) 

Frentz  Cbrislopliorus.  Thèses  Tlieologicaî 
descieutia,  volunl.ito.  providenlia,  pra>desii- 
nalione  et  gralia  Dei.  Cum  justa  refulatione 
Appendicis  R.  P.  Joannis  Baplistre  vander 
Wœstyn,  quas  dcfendel  Fr.  Joannes  DonneTy 
Lovani  in  Collcgio  S.  Crucis  1703.  (Docr.  11 
Marlii  170i.) 

Fréret  (Mr.)  Examen  critique  des  Apolo- 
gistes de  la  Religion  Chrétienne.  (Decr.  IG 
Marlii  1770.) 

Freydai.gus  Jacobus.  (1  CI.  App.  Itul.  Trid.) 

Froyhub  Andr.  as.  (1.  Cl.  App.  Ind.  Trid.1 

Fricius  Andréas.  Vide  Modrevius. 

Fricliius  Joannes.  Viile  Slromoyerus. 

Fridenreich  Zachiirias.  Politicornm  liber 
ex  sacris  profanisque  Scriploiibus,  veros  ar- 
lis  polilicaî  linles  invesl  gins.  (Docr.  IG  Mar- 
lii 1021.) 

Fridericus (Achille:.)  Dux  WurlcmbergiîC. 
Consullatiode  Principatu  inîer  Provincias 
lùiropte  habita  Tubingœ.  (Decr.  5  Marlii 
IGIC.) 

Fridrrus  (Pelrus)  Mindanus.  (1  Cl.  Decr. 
7  Augusti  1003.) 

—  De  Procoss  bns,  mandatis  et  moiiito- 
riis  in  Imperiaii  Caméra  extrahrndis.  Liber 
I,  net  m.  (l)ocr.  7  Aufïusti  1003,  S  Marlii 
1062  et  20  Novembris  1003.) 

Fridl  (Mardis).  Fnglische  tugond  schul 
Marie  unler  dcncn  von  Clémente  XI  gulge- 
heissn*  n,  und  brstàUiglen  Rcglcn  des  von 
dcr  Maria  Ward  clc  /(/  est:  Anrirlicarnm 
yirlulinn  scliola  Mariir,  in  ijua  suh  Clémen- 
te X I  approbatœ  et  confirmatœ  fuernnt  lic- 
gulœ  Mariic  }}'ard  Fuudnlricis  Jnstitnti 
Mariœ  sub  nominc  Aiujelicdrum  Yiruinum. 
Par.  I  et  n.  (Docr.  2  Marlii  17;;2.) 

FrischliniisNicodemus.O/;eraomnia.  (Decr. 
7Au£îUsli  100.).) 

Frisius  (Joannes^  Tigurinns.  (l  Cl.  Ind. 
Trid.) 

Fnl  (Joannes)  Londinensis.  (1  Cl.  Ind. 
Tiid.J 


Frilschius  Ahasucriis.  Traclalus  Tlieolo- 
gico-Noniico-Polilicus  de  nieuclicaitibus  va- 
lidis.  (Decr.  18  Junii  ICSO.) 

Friizius  Anton-Gunler.  Ad  Jacobi  Masenii 
Jt'suit;e  medilalam  concoidiam  Constdcra- 
lioncs  polilicse  xxx.  (Decr.  22  Deccml)ris 
ITOO.) 

(BuHaUrbaiii  Vlll,  0  Marlii  ICil,  et  Decr.  23 
Aprilis  lOoi..) 

Fromondus  Liborlus.  Lrevis  Analomia 
Hominis. 

—  El  Henricus  Calenus.  Epistola  citjus 
initium  :  Thèses  vcstras. 

Frosclielius  Sebaslianus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Froscoverus  Chrislopborus.  (1  CI.  ind. 
Trid.) 

Fnohs  (Aloysius).  Obne  Chrislus  Kcin 
Heil  fiir  die  Mcnschlieil  in  Kirche  und  slaai. 

Latinerero  :Sine  Chrislo  nulla  est  salus 

generi  hnmano  neque  in  Ecclesia,  neque  in 
Ropoblica  Civili:  Sermo  habilus  in  R;ippert- 
swill  Dominica  m  pnst  Pascha  1832.  (Brevi 
SS.  D.  N.  CREGORII  XVI,  17  Septcmbris 
1833.) 

Fuchs  (Johannes  Cliristophorus).  (1  Cl. 
App.  Ind.  Trid.) 

Fuchsius  (Leonardus).  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

—  Opéra.  (Decr.  16  Decembris  IGOo.) 

Fuenle  (de  la)  Constantinus.  Vide  Fontius. 

Fneslinus  Joannes  Gcorgius.  Conclavia 
Romana  reserala.  (Decr.  15  Januarii  171'*.) 

Fulco,  seu  Fulk  Gui.ielmus.  (1  Cl.  App. 
Ind.  Trid.) 

Fulda  Andréas.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Fullerus  Nicolaus.  Miscelaneorum  Theo- 
logicorum  libri  1res.  His  in^nper  accessit 
consimilis  argumenti  liber  quarlus.  (Docr. 
11  Aprilis  1028.) 

Fnnccius  Chiislianns.Qundnpnrlitnm  Mis 
lorico-Polilicum  Orbis  hodie  im|>eranlis  Bre- 
viarium.  (Decr.  7  Fcbruarii  1718.) 

Funccins  (Joannes)    Noribergensis.  (l  Cl. 

Inil.  Trid.) 

Fundamenium  malorum  et  bonorum  ope- 

rum.  (Ind.  Trid.) 
Fiiiifzehen    heimliche.    Vide  Libcllus  In- 

scriplus. 

Furins  C;rriolanus  (Fridericus.)  Valenli- 
nus.  Bononia,  sive  de  Libris  sicris  in  verna- 
culam  linguam  cunvcrlendis  libri  duo.  (Ind. 
Trid.) 


Gaorie.,  par  Georges  Sand.  (Decr.  30  Mar- 

Gabriel  Slrphanus.  Storga>  Salicea»,  id  est, 
Fpislola  in  qua  p  iler  orthudovus  filium  Pa- 
pistam  in  vcnlalis  \i  im  reduccrc  conaUir. 
(Decr.  20Orlobris  IG'iO.)  .    . 

Gabriclis  (yEgidius)  Leodiensis.  Spormima 
Moralis  Cliri.'^tianre  cl  Moralis  Diabolitic. 
(Decr.  27  Septcmbris  1579.) 

(Dcrr.  2  Septcmbris  1083. 
Specimina  Moralia  :  cdi  io  s(n:unda  abau- 
clore  «orrerla  cl  aucla.  _ 

—  Les  Essais  de  Thco'.ogic  Morale.  Troï- 


INDKX  iJimoiirM  i-K()iiir.i!oiu:\i. 


1045 

8it^»)e  édition,  revue,  corrigée   el   iiUKineii- 
Ice. 

r.iijal  Uod.  (1  Cl.  liul.Trid.) 

(;aiIlarilus.l.n()l»ns.M«'l(liise(le(iis(:iiiis(iiH 

uiiiis  lle\   jnsiiluiî,  llcit  pacis.  (Decr.  ti2  l)e- 

ceiiiliris  I7'00.\ 

C.iI.idiaMis  IlitioiiyiiMis.  (1  Cl.  Ind.  Tnd.j 
Caierus  Nicolans.  (1  CI.  Ii»d.   l'iid.) 
Calirie  Helvétique,  ou   Alui.uaeii    suisse, 

orné  d'uu  gr.md  nt»mlirc  de  ligures,  jtar  Dis- 

Irli.  (Deer.  >20  .luiiii  IH'i'i.) 
(lallaMis  Servaliiis.    I.ulii    Cadii  l.aclanlii 

l'IrmianiOp  ra.euui  selcdis  Varioruincoin- 

luenlariis.  (l)eer.3  Aprilis  l(i8.').) 
(iallasins  Nicolius,   Calvini  Pcfcnsor .   (l 

Cl.  lud.  Trid.] 

(l)eir.  21)  Aprilis  cl  0  Juiiii  10:^1.) 

(ialhMuarl  Joannes  (de).  Decîaraliones 
Cardiualiuiii  Concilii  Tridunliiii  iulerpre- 
tuiii,  cuiu  oita(i()iiil>us  Joaunis  ^-'otealli,  el 
reniissiouibus  Anguslini  IJarbosa». 

—  Saeri  Coiuilli  Tr  denlini  Uecisioucs,  ri 
Ueclaraîione»  C.irdiualiuin  cjusdetn  Concilii 
inlerpreluiu.  p  ,tsci  tini  secumluJii  correclio- 
ncm  Polri  de  Marzilla. 

<îallicanus  Gregorius.  Marialc,  sive  Apo- 
phlhegujata  SS.  Palruin  inomuibus  feslivila- 
libus  el  maleriis  Virgiuis  Mariîc.  Donec  cor^ 
rigatur.  (Decr.  23  Augusli  1G34-.) 

Gallois  Léonard.  Hisloire  abrégée  de  l'In- 
qiiisilion  d'Espagne,  augnienlée  d'une  Lellre 
de  Mr.  Grégoire.  (I>eer.  11  Junii  1827.) 

Gallus  Joannes.  (1  CI.  App.  ind.  Trid.) 

Gallus  Nicolaus.  (1  Cl.  lud.  Trid.) 

Gamalogia  (la),osia  deli'educaitonc  délie 
Zilclle  desiinale  per  il  Malrimonio.  Opéra, 
elc,  divisa  io  xvn  leUere  delSignor  di  Cer- 
fool  IradoKa  per  la  prima  vola  da'.  Fran- 
cese  in  idioina  Toscane  da  L.  S.  A.  F.  in  To- 
rino  1778.  (Decr.  13  Augusti  1782.) 

Gambacurla  Polrus.  Coimnentariorism  de 
Immunila  e  Ecclesiarum  in  Consliiuiionem 
Gregorii  \1V  iibri  viii.  (Decr.  3  Julii  1623.) 

Gamberg  Dr.  C.  P.  W.  Libri  Geneseos  se- 
cunduni  fontes  rite  dignoscen.ios  adumbra- 
lio  nova.  (Decr.  2V  Augusli  1859.) 

Gand  (Anloine,  Kvcsquede).  Vide  Triesl. 

Ganclavenses  Ludi,  seu  Coniœdiœ  Gandavi 
cxhibitœ  super  (juasiiohe  :  Qua;  esl  major 
conso  alio  moricnlis.  (Ind.  Trid.) 

Gandoiphy  (Peter)  l'riesl  of  ihe  Calbolic 
Cli'.ircb.  Detenic  of  Ihe  ancienl  failh  in  four 
vol-anies:  or  a  fuil  exposition  of  the  Cbris- 
lian  Ueîigi.in  iu  a  séries  of  ControversialScr- 
;nons.  Vol.  i,  n,  m,  iv.  Latine  :  Defensio  an- 
lif/uœ  Fidei,  sive  exposilio  lotins  Chrislianœ 
Religioitis  pturibus  Sermonibus  controversia- 
libus.  (Decr.  27  Ju!,i  1818.) 

—  An  ev position  of  Lilurgy,  or  a  book  of 
common  Prayers,  and  adminislralion  of  Sa- 
craments  wiliï  olher  rites  and  cérémonies  of 
llie  Churcb,  for  ilie  use  of  ail  Cbrislians  in 
llie  united  Kigdotu  of  Greal  Briialn  and  Ire- 
land.  Latine  :  Ejposilio  Liturgiœ  sive  liber 
communiwn  precuin  et  administralionis  Sa- 
cramenlorum  cum  nliis  llilibns  el  Cœremo- 
»  /(S  Kcdcsiœ  pro  omnibus  CItristi  fidelibus 
in  regno  unito  Magnœ  Bnlanniœ  el  Jrlun- 


l'MI 


dm-.  Uiiaciini  lestiiicalionc  neu  l-'.pistol  i  qn.i- 
dain  altj'ciiis  Anclons  (71*»  (tDiien  eamilnn 
cjiistolmn  hiiididiililer  retidclnril)  »ivo  con- 
jiinclim,  s've  seorsini  linpressa,  «pue  incipit 
oMMiiii^  El  HiN(it'i.lH  ;  Aiiglice  et  I. aime  h(ri- 
pla,  el  Iloina;  data  13  NoveiiibriN  lKI(),iii  (|ua 
(eniere  cl    faho    asseriliir  (li(  la   opt-ra    am- 

n.AM   Al'I'UOIIA  riOMÎM    A   SkdIC  Ai'O-'IOI.ICA  ou- 

TiiNiiissic.  (Decr.  27  Jiilii  1HI8.) 
Gangvviscb.  )  idc  S  il/e. 
Gnii/elli  Aii^'<lo.    Vide  Intciizioni. 
Gara  (la)  dcirinlcllello,  «  dclla  volonlà.  il 
giudi/i(>   dclla   sapiiinz  1,    e  la  vilioria  «lella 
grazia  t'a  canlarsi  neU'Ai  cadeinia  de'Signo- 
li  Allidali  délia  Cillà  di  Pavi  1  la  vigilia  di-H' 
Iminacolala  Conccziidie   dclla    S.S.  Vcrgine, 
.xlfirAccadeniico  Afiidalo   Concorde.    (Decr. 
21  Aprilis  l«)î)3.) 

(iarcaîus  Joannes.  (1  CI.  App.    Ind.  Tiid.) 

Gardinerus  (Slephanus)  l'ipisco ms  Winto- 
nicnsis. De  vera  oliedienliaOï-alio. (Iiid.Trid.) 

Gannannus  Cluisilianus  Frid?  riens.  De  Mi- 
raculis  njorluorum.  i  J)ccr.  13   Marlii   1071'.) 

Garnerius  (Joannes)  Marburgensis  Profes- 
sor.  (1  CI.  App.  ind.  'I  lid.) 

Garnier  Pliilippe.  Dialogues  en  cinq  Lan- 
gues, Espagnole,  Italienne,  Latine,  Fran- 
çoise et  Allemande.  (Decr.'*  Julii  l'oGl.) 

Garofalo  Kiagio.  Considerazioni  inloroo 
alla  Poesia  dcgii  Ebrei,  c  dei  Greci.  Editio- 
nis  Romœ  anni  1707,  secunda  enim  Romana 
edilio  anni  1718  permiltitur.  (Decr.  7  Fe- 
bruarii  1718.) 

Garrido  Joannes  Baplisia.  Concordia  Prae- 
laiorum.  Traclalus  duplex  de  unioi»e  Eccle- 
siarum et  Beneficiorum  :  De  exeiiiplione 
personarum  et  Ecclesiarum  lum  Piulificia, 
lum  Regia,  vel  de  inimcdiala  Uegis  prolec- 
lione.  (Brevi  Konedicli  XIV,  9  Junii  17W.) 
Gassarus,  seu  Gasserus  Achillcs  Pynuinius. 
(1  Cl.  Ind.  Trid.) 

—  Vide  Hisloriarnm  el  Chronicorum  Mua  . 
di   Epilome. 

Gasi  Hiob.  (ICI.  Ind.  Trid.) 

Gaslius  (Joannes)  Brisacesisis.  (1  CI.  IihI. 
Trid.) 

—  Liber  Parabolarum  ,  sive  similitudi- 
num,  et  dissiinililudinum  ex  SS.  l'alriiin 
scriptis  exceiptus.  (App.  Ind.  Trid.) 

Gatius  (M.  Anlonius.j  Nngse  Laderchiai»* 
in  Epislola  ad  Equileai  Florentinunî  sub  no- 
mine  el  sine  nouùne  Pétri  Donali  Polydori 
vulgala.  Cenluria  prima.  (Decr.  22  Junii 
1742.) 

Gaudioso  Antonio.  Piano  dVconomia  po- 
litica.  (Decr.  6  Sopteniliris  ISiV.) 

Gazzelîino  (il)  dei  Gigli.  Vide  Sce  la  di 
prose,  e  poésie. 

Ijebhaidns  Janus.  Oralio  Pane  :yri(a,  qua 
viclorice  de  Tillio  el  exercitu  Pontiticio  ad 
Schusium  7  Sepiembris  1630  parlée  meino- 
riain  celebiabat.  (Decr.  20  Jauuarii  1G33.) 

(lad.  Tiid.) 

Gebwiierus  Hieronymus.  Gravissimœ  Sa- 
crilcgii  ,  ac  conlenuœ  lheosel)iffî  ulLiusus, 
Elhnicorum  ,  llebrieorum  ,  C.bristianoiuru 
verissin>iscoinprt)ba'œcxemp!;sSyngranima. 

—  Exiiorialio  ad  sacram  Couinjunioiiciu. 


lyj 


DiCnONNAmE  DES  !IERi:SlES. 


104S 


Geda:iI»on  ùb'r  die  Puiikliilion  des  etubser 
Koiiprcssos ,  uml  die  im  Siroil  bcfanfionc 
p.-ipsilirhc  Nunzia  ursaciie  im  U(3iiiisclion 
ik'ulschen  Uriclie  von  H.  I).  T.  I.  In 
Dcnlsdilancl  1790.  Id  est:  licfle.iiones  su- 
per  Slr.tiilis  CoiujrcssHi:  Enihsens.'f,  et  Piinc- 
lis  t\uHcialurœ  ÀposloUc.c  in  controveriiain 
l'ocuiis  in  Imperio  Roinnno  (jeinuinico  a  U. 
D.  T.  I.  in  Germania  17iH).  (Uocr.  17  De- 
toinbris  1792.) 

ticili(cus  Simon.  (1  Cl.  App.  Iml.  Trid.) 

—  Defeiisio  sexus  niulicbtii.  Ville  Dispu- 
lalio  pcrjncuiiila. 

Geiiildig,  seu  Paliens  Pelrus.  (I  CI.  App. 
Ind.   Trid.) 

Geioriis  Marlitui^.  De  Hebrœonim  luclii 
lugpnliumquc  rilibus.  (  D(cr.  "21  Apiilis 
ÎG93.} 

—  Et  cetera  ejusdem  Opéra  omnia.  (Decr. 
10  Maii  1757.) 

Geilb  (M.  de).  Kclractaiion  publique  du 
Concordat.  (Decr.  -lu  Au;;;u-li  1822.) 

Geldcnhaurius  (Gerardus)  Noviomagus. 
(1  Ci.  lud.  Trid.) 

Gelli  Gio.  Ballisla.  Capricci  del  Bolliijo. 
Donec  corriguntur.  (Ind.  Trid) 

Genrsis  cuni  Ca'bolica  ex.oosili  )ne  Iv.cle- 
siaslica,  id  est  ox  universis  prohalis  llioo- 
logis,  quos  Dominus  suis  Erclesiis  dtdit, 
excerpla  a  quodani  verbi  Dei  Miuislro. 
(App.  Ind.  Trid.) 

Geiiovcsi  Anîonio.  Lezioiii  «!i  Conimcr'io, 
o  sia  d'EcoiiOiiiia  civile.  Parle  Prima,  ly.li- 
zionc  novissiraa,  acrresciiila  di  varie  nz- 
giunle  deU'aulnre  mcdesinïo.  Bassaiio  17G9. 
A  spesc  Reinoiidiiii  di  Venezia.  Co;i  licenza 
de'  Superiori,  e  Privilegio.  (Decr.  17  Martii 
1817.) 

—  Lezioni  di  Conunerc  o,  o  sia  d'Kcono- 
mia  civile.  Parle  seconda,  iisdcin  typis  et 
anno.  (Decr.  93  Junii  18i7.)  Boncc  ulraque 
Purs  currifjatnr. 

Genselius  Joannos  Cbiisl  anus.  Observa- 
Uones  sacra;,  quilius  varia CoJicis  sacri  loca 
diluciiianlur.  (Decr.  i'*  Januarii  1737.) 

Genlili  Giuscppc.  Vila  délia  Madré  Rosa 
Maria  Serio  di  S.  Antonio  Priora  dcl  Mo- 
nasioro  di  S.  Ginscppe  di  Fas.ino.  Donec 
corrigatur.  (Decr.  7  Oclobris  17iG.) 

(Decr.  7  Aup;u-ti   100.3.) 

Gcnlilis  Albericus.  Dispnlàlionum  de  nu- 
ptiiâ  libri  vu. 

—  Et  cetera  ejumlem  Opéra  oinnia. 
Gentil  s  Scipio.  De  .îurisdiclinne  libri  lies. 

Donec  cnrriyaniur.  (Decr.   7   Augusli  KOJ.j 

Genlilletus,  scu  Genlilelus  (Innocenlius) 
J.  C.  Delpbinen.sis.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Geograpbia  u^tivcrsalis,  liasHeœ  per  ilcn- 
ricinn  Pelri.  ,lnd.  Trid.) 

Goorgiijs  (David)  ex  Delpbis.  (1  Cl.  ind. 
Trid.) 

Donec  corrigantur.  (App.   Ind.  Trid.) 

GeoiRius  Kranciscus.  De  Ilarmonia  Mundi 
toiius  Canlica  tria. 

—  In  Si  ripturain  s.tcrain  Problemala. 

Georgius  Priiiceps  Anballiuus.  ^1  Cl.A()p. 
lui.  Ind.) 


Gerardus  (Andréas)  Hyperius.  (1  Cl.  lud. 
Trid.) 

Gerbais  Joannes.  Dissertali?»  de  Causis 
majoiibns  ad  capul  Concord  iloruin  de  Cau- 
sis Lutftitv  Parisiorum  1679.  (Brcvi  Inuo- 
ceniii  X!,  18  Decombris  1G80.) 

—  Première  Lettre  à  un  Bénédictin  de  la 
Congrépalion  de  S.  Maur  loucbani  le  pécule 
des  Utiigieux  faits  Curez  ou  I>es(|(ies.  Do- 
nec corrigatur.  (I)ocr.  11  .Marlii  170'*.) 

—  Traité  du  célèbre  Panorme  loucbani  le 
(Concile  de  Basle,  ir.is  en  Frjncois.  (Decr.  8 
Aprilis  1G99.) 

Gerbelius  Nicolaus.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 
Gerbardus  .lohannes.  Commeiil  .rii  siipf*r 

lîpistolain    primam    et    sccundaui  D.    Pétri. 

(Decr.  '27  Seplenibri^  1672.) 

—  Et  cèlera  ejusdem  Oprra  omnia.  (Decr. 
7  Februarii  1718,  et  10  Maii  17:i7.) 

Geriacbius  Slepbanus.  (1  CI.  App.  Ind. 
Trid.) 

Gerlachins  (Theobaidus)  Biilicanus.  (l  CI. 
Ind.  Trid.) 

Germain  (Mr.).  Défense  d<' l'Eglise  llomai- 
ne  et  des  souverains  Pontifes,  contre  Alel- 
chior  Leydecker.  (Decr.  11  Marlii  1704.) 

Gernhard  IJarlholonijEiKs.  (Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Gernuohc  .'Ei^ndius.  Brc'  iarium  Tficologi- 
cum  accuraliori  melliodo  in  forma  dt  tînilio- 
num  conscriptum.  (Decr.  2o  Januarii  iG84.) 

Gcriarde  Pbllippîis.  (1  Cl.  A-jp.  Ind.  Trid.) 

Gerlopliius  Joannes.  Kecrimin.ilio  adver- 
sns  furiosissinium  «ycopbantani  Cdoardurn 
Leum.  (Ind.  Trid.) 

Gery  (Mr.).  Apoiozie  Hi^lorique  des  deuv 
Censures  de  Louvain  et  de  Douai  sur  la  ma- 
tière de  la  (îrâce.  Donec  corrigUur.  (Decr.  8 
M  'ii  1097.) 

Gesibicblo  der  Grosscn,  etc.  Vide  S;or  a 
del  grande,  cd  universalc  Concilie  di  C<>S' 
tanza. 

Gesnerus  Conradus.  (1  Cl.  Inl.Trid.) 

Gesselius  Timannus.  Anli]ua,  e  vera  Fi- 
des,  et  sola  scrvan-.  (Decr.  loJ  aiuarii  171'*.) 

(iest  (Fdmundu.sj  An^lus.  (1  CI.  App.  InJ. 
Trid.) 

(je-;ta  llomanorum.  (A[)p.  Ind.  Tri  1.) 

Gesii  Cristo  sutto  l'anatenia,  et  sotto  la 
scomuniea,  ovvero  Riflessioni  sul  Mislero  di 
Ge.sù  Cfis-lo  rigellato,  condannalo,  e  scomu- 
nic-ito  dal  (iran  Sacenioie,  e  dal  ('ori)o  dei 
Pasori  del  l'opolo  di  Dio,  per  rislruzione, 
e  consolazione  di  quelii,  (lie  nel  seno  deiiu 
Cliioa  provano  un  simile  Irall.inienlu.  lu 
Pisloja  178  .  (Decr.  4  Jiinii  1797.) 

Geyler  (Joannes)  Kciserslicrgius.  (1  Cl. 
App.  Iiid.  Trid.) 

—  Navicula,  sive  spoctilum  falnorutu  a 
Jarobo  Ollbero  oollecla.  (Ind.  Irid.) 

—  Sermones  de  Oralione   Doiiiinica  a  Ja 
cobo  Ollbero  coilecli.  (Iiiil.  Trid.) 

Gberaidi  Innocenzo  Amanlio.  Alti  di  Chris 
liana  pieià  da  pralicarsi  ugni  giorno.  (D.cr. 
7  Februarii  1718.) 

Clierus  Uaiiiil  us.  Driilia;  centnm  Poéla- 
ruiii  (j.iliornin.  (Decr.  10  .Matlii  1021.) 

Gianni  •  France.sCu).  Bonaparte  in  ll-ilia 
Poe  m  a ,  ei/;ui  iniliwn  :  Paii/w  cinia  di  [al- 


I04'i 


IM)K\  IJI:IU)IU:M  I'IUJIIIIIIIOIK  m. 


ior.o 


(jari  e  di  /momi.  Mil<ln()p(M•Ca^Io(]irali.S^am- 
IM•^i;l  de'  l'alrioili  l<raiic(!si.  (Dccr.  2G  Scp- 
Innliris  JKIS.) 

(liannonc  riolro.  Ilisloria  (]ivilo  (ici  H('(;tio 
di  Naitoli.  (Dccr.  1  .liilii  17:>;i.) 

(iiardmo  spiriliialc  pcr  II  puMi,  ciijits  ini- 
/litm.'O  soiiiiiia,  <)  sacra,  o  alla'i'rinita.  (App. 

Iiid.  (lIcilKMlt.    \l.) 

(iicsù  (di)  l'aola  Maria.  Varj  Kssorcilj  Spi- 
riliiali,  (;()m|)<)sli  in  varj  Icniji.  Douce  curri- 
yanlur.  (Dccr.  i  .Inlii  l()!K{.) 

(îill'llioil,  scH  (iielKhoil  Joacliiimis.  (1  (11. 
App.  IikI.  Trid.) 

(îij;as  (.loaiuics)  Nurlliiisiaiius.  (1  Cl.  Ind. 
Trid.) 

Ciigli  (dirolamo).  Vocabolaiio (]a(oriniano, 
cujus  initiiim  :  (iirol/uiio  (îigli  a  chi  Icgge. 
(Decr.lil  A\\>rus[\  1717.) 

—  Il  !)oiilMI  >nc,ovvcro  ilHacclicllonc  falso. 
Coiuniedia.  (Do('r.7  Kobruarii  17IH.) 

(iilby  (AnU)iiius)  Liucoluieiisis.  (1  Cl.  App. 
Ind.  Trid.) 

Gilles  PJi-rro.  Histoire  Kcclésiaslique  des 
Kj: lises  ilélorniccs.  (  Dccr.  18  Dcceinbris 
IG'iO.) 

Ginpuené  P.  L.  Sloria  dclla  I.eUoralura 
ilaliana.  (Dccr.  5  Scptcinbris  1825.) 

Gioja  Àlelcbiorre.  Del  M.rilo .  e  dclle  ri- 
cofiipense.Trad.iloSlorico  Filosofico.  (Dccr. 
27  Novembris  1820.) 

—  Klenii  nii  di  Filosofia  ad  uso  de'  Giova- 
ncUi.  (I)ecr.  4  Marlii  1828.) 

—  Esercizio  Logico  sugli  crrovi  d'Ideolo- 
gia,  e  Zoologia,  ossia  ai  l  >  di  irar  iJiofiUo  dai 
caltivi  Libri.  (Decr.  18  Angusli  1828.) 

—  Ideolngia.  (Decr.  18  Augusti  1828.) 

—  Ntiovi)  Galateo.  (Dccr.  12  Juiiii  1826.) 

—  Nuovo  Prosprllo  (li  Scienzc  Economi- 
che.  Toni.  i,  ii,  m,  iv,  v,  vi.  (Decr.  27  No- 
vembris 1820.) 

—  Teoria  Civile  o  Ponaîe  del  Divorzio,  os- 
sia nécessita  ,  causa  ,  niiova  maniera  di  or- 
ganiz/arlo,  con  uiia  Memoria  al  Ma[^istralo 
di  revisioiie.  (Decr.  17  Deccmbris  1821.) 

—  Disserlazione  sul  Problcma  :  quale  Dei 
GoverniLiberi  meglio  convenga  alla  Félicita 
del'  Ilalia.  (Decr.  7  Januaiii  i83o.) 

Giordani  (Pirlro).  Opère.  Donec  corrignn- 
tur.  (Decr.  5  Scptcmbris  1825.) 

Giorgi  (Francesc'Antonin).  Vita  di  S.  Pie- 
troCélestino.  Parle  i  e  n. (Decr. 29  Maii  1690.) 

(iiornale  deirindulgtnze  dolla  CinUira  di 
S.  Agoslino,  e  di  S.  Monica.  (Decr.  17  Mariii 
1738.) 

Gio! nata  bene  spesa de! disiiano,  con  ora- 
zioni  assai  divole,  ed  adettiiose,  raccolte  da 
molli  ï^S.  Padri,  e  cosi  disposle  (la  un  Iveli- 
gioso  Francescano  de'AIiuori  Convenluali. 
(Decr.  28Julii  17'^2.) 

Giovane  (il)  instruilo  ne'  principj  délia  De- 
inocrazia  rapprescntaliva  ,  e  ne'  doveri  di 
Citladino.  Jesi  dalla  S;amperia  Nazionale  di 
Pielro  PaoîoOoiieili.  Atnio  vu  llcpubblicano. 
Sine  nomine  Aiictoris,  qui  deinde  in  proximi 
Libri  inscriplione  se  prodidit.  (Decr.  2  Julii 
1804.) 

Giovanni  Fiorenliiio.  ïl  Pecorone,  nel  (|ua!e 
si  conleiiguno  cintjuaiita  riovclle  aiiiidie. 
Ihncc  coiriij'iiur.  (Deir.  7  Augusii  1G03.) 


Giraldus  (Gregoriijs);  <dinn  a  Ferrurii-nHi, 
t/iii  roviititi   l.iliu»  ^'^rv/f;;  ij«"<.  (1  *-l    liid.'l'rid.) 

(iirard  (ir  rnard  tic)  .'^iM(!n'  ur  d(i  ilaillan. 
De  ri'lstal  cl  siiccez  des  alTaire»  de  Fraïue, 
en  IV  Livres.  (Dcir.  7  S(  pl.inbi  is  KiOO.) 

(tiraidiis  (Joauneb)  Gcuevunsi.s  liniirciiHor. 
(1  CI.  Ind.  Trid.) 

(Dccr.  15  Jannarii  \m\.) 
Gisolfo  (Piclrol.    I.a   Guida   de'  pcccalorl. 
Parte  i  e  ii. 

—  Piodi^io  (li  mtiiro  virlù  nel!a  vila  di 
Nicola  (Il  Fdsco  fanciullo  (!i  Ireanni,  c  riH.si. 

Giiil'ileo  (ilel)  di  N.  S.  Innoceiizo  X  con  il 
Sonunario  degli  altri  passai!  Giubilei  ,  e  del 
vero  modo  di  otlencre  [)icnissi(iia  Itidiilgen- 
za,  c  d'alire  cose  mislcriose,  c  divolo,  slain- 
jialo  nella  Coi  le  di  8.  Pielro.  (Decr.  18  Julii 
1G51.) 

Giubilco  (un  gran) ,  una  g(Mi(  raie  pei'do- 
nanza,  ed  assolula  remissione  de'  ptccali, 
per  proprio  moto  concedula  dalla  S;in  ilà  di 
N.  S.,  c  Soniino  Pontelice  ad  ogni  biiono,  e 
fcdel  Caltolico,  scnza  obbligo  di  nioversi  da 
casa.  (Decr.  IG  Mariii  1G21.) 

Giudizio  sopra  le  IcUere  di  Iredici  huoniiiii 
illuslri,  publdicale  da  M.  Dionigi  Alanagi,  o 
staujpale  in  Vcnctia  ncll'  aiuio  155'i-.  Opiis 
Pétri  l'aiili  Veryerii.  (Ind.  Trid.) 

Giulj.  Vide  Lcttera  postuma. 

Giuliani.  Viie  Saggio  p(ditiro. 

Glaser  Pelru^.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Glassius  (Salonion).  Pbilologi.'R  sacrœ,  qua 
lotius  Veleris  et  Novi  Te-tainenli  Scriplursa 
ratio  expendiliir,  libri  v.  (Dccr.  li  Jan.  17'Î7.) 

Glatesecba  (Uaniigdio).  Fanlasie  capric- 
ciose  Ira^^porlale  in  sensi  polilici.  e  morali. 
(Decr.  15  Januarii  1714.) 

Glaubensbekennlniss  eines  mit  tietn  Todo 
ringenden  Mannes  Herrnhuib  1785.  Id  est  il(h 
lice  :  Profession  di  fede  di  un  Uomo  agoniz- 
zanle.  (Decr.  7  Augusli  178G.) 

Glissoiiius  Franciscus.Tractatusde  nalura 
subsîantise  cnergelica,  scu  de  vita  nalura», 
ejus(iue  primis  tribus  facultalibus.  (Decr.  7 
Fehruarii  1718.) 

Glossa  ordmaria  Geneven.sis.  (App.  Ind. 
Trid.) 

Gineineri  Xaverius.  Ep  tome  HistoriîB  Ec- 
clesiaslicse  Novi  Testamenli  in  usutii  prœ- 
Icclionum  Academicaruni.  (Decr.  10  Sepletu- 
bris  1827.) 

Gnaphtus,  .«eu  Gnapbœus  (Gulielmus)  Ha- 
giensls.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 

Goccbianiis.  Vide  Pupperus. 

Goccbius  Joann(>s,  qui  ei  Joannes  Puppe- 
rus Gocciiianus.  (i  Cl.  Ind.  Trid.) 

Gockelius  Erneslus.  De  Europ^tîis  llegitiîjs, 
eorunujue  prrecijiuis  majestaticis  juribiis 
Tiacalio  melbodica.  (Decr.  30  Junii  1G71.) 

Gocicnius  Rod<)!p!iu.s  .Sinjor.  Pîijsicse  coin»- 
pletiB  Speoulum.  (Decr.  10  Mail  1G13.) 

—  Tractalus  novus  de  Magnelica  vulne- 
rutn  curalione  c;tra  ulluin  Uoiorem,el  renie- 
dii  applicationem,  et  supersliiionem.  (Decr. 
16  Martii  1G21.) 

(Decr.  3  Julii  1G23.) 

—  Pariilionum  Dialecticarum  libri  dutt» 

—  Cuutrovcrs  a-,  L'^gicœ. 


1051 


DICTIONNAIRK  DIS  IIERFSIES. 


«Viï 


—  Lexicon  Phi'o-^ophicum  ,  quo  tamquatn 
1  lave  Philosoplii.T  lures  apcriuntur.  (Decr. 
10  Mariii  1G:J3.) 

GoilolmaiinusJoanncs  Georgius.(lCI.  App. 

Ind.  Trid.) 

—  Trnclntus  de  Magis,  Vonpficis  et  La- 

niiis,  dcqiio  liis  rode  cognosrendis   el  pu- 

niendis.   Liber  i,   ii   ol  m.  (Decr.  7  Augusli 

1003,  cl  18  Mail  1677.1 

Godeman  Gnsjiar.  (1  Cl.  App.  Ind.  Tiid.) 
Gogrenius  Mento.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 
Goid;islus  Ilaiminsfeldius  (MelchiDr).  Po- 

lilica  Imperialia.  (Decr.  2:>  Augusli  IGS'i^.i 

—  Et  cèlera  ejxisdein  Opcra  omnia.  (Decr. 
k  Mariii  17(K).) 

Goldsnjilh.  Compendio  délia  Storia  dlng- 
liillorra.  Donec  corrigatur.  (Decr.  20  Janua- 
rii  1823.) 

Gonsalvius  (Reginaldtis)  Monlanus.Sanctai 
ln(|uisilionis  Hi^panica;  arles  delecliB  ac  pa- 
lam  Iraducla;.  (App.  Ind.  Trid.) 

Gonzalez  (An'onius)  de  Rosende.  Dispula- 
tiones  Thcologicaî  de  justilia  ori{;;inali,  de 
peccalo  crisinali,  de  justilia  graluila.  (Decr. 
26  Junii  lOol.) 

Gonzalez  (Pelriis  dj  falcedo).  De  Lege  Po- 
lilica,  ejusque  nalurali  exccu'ione,  et  obli- 
gaiione  lam  inler  Laicos  quam  Ecclesiasli- 
cos.  (Decr.  18  Drceinbris  16^6.) 

—  Idem  opws  iiovis  auclum  qua^slionibus, 
]\Iatriti  1678.  (Decr.  31  Mariii  1681.) 

Goodhearl.  Vide  Evangile  du  jour. 

Goodmanus  CbristophorU'.  (1  Cl.  Ai)p. 
Ind.  Trid.) 

Gorani  Joseph.  Mémoires  secrcls  et  criti- 
ques des  Cours,  el  des  Gocverncminls,  et 
dos  mœurs  des  principaux  étals  de  l'Italie. 
(Decr.  20  Januarii  1823.) 

Gor'on  A'exandre.  Vie  du  pape  Alexan- 
dre ^'I  et  de  son  Gis,  César  Bi)rgia,  conte- 
nant lesguerrosde  Cliarlos  Vi;i,el  Louis  XII, 
Rois  de  France.  (Decr.  17  Maii  17.U.) 

Gordonius  (Joannes).  riao«5-z£j/3,  sive  praî- 
paralio  pacificalionis  controversiarum,  quaî 
exortœ  slalini  posl  millcsimmn  a  Cliristo  an- 
num,  in  imnicnsum  Iiis  soxcenlis  clapsis  an- 
nis  cxcrevoruiil.  (Docr.  18  Januarii  1622.) 

Gorini  Corio  ((îiuseppe).  Polilica,  Dirillo, 
e  R<  ligione  per  bon  ponsare,  e  sccgliere  il 
vero  dal  falso.  (Decr.  4  Julii  1742.) 

(Docr.  S.  Offic.  19  Julii  1759.) 

—  L'i'omo.  Trallalo  Fisico-Moralc  divise 
in  Ire  libri. 

—  l'A  sine  Auctorisnomine.  LTJomo.  Tral- 
lalo Fisico-.Morale  diviso  in  due  Tomi,  e  lie 
libri.  Itemr/ue  L'Uomo  Justilia  el  Pas. 

Gorini  (Sig.  Marches^).  Vide  Avviso  tra- 
(lollo,  Ole. 

Gorlilz  (Andréas  do)  Profossor  Lipsiensis. 
(l  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Gorruiins  Andréas,  fl  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Giilliardus,  (/ni  et  Alplionsus  Conrndus.  (I 
CI.  App.  Ind.  Triil.) 

Golofrt  dus  Joannes  Ludovicus.  Arolionlo- 
logia  Co.srnioa,  sjvo  Imper;oruin,  UoLtnorum, 
l'riiicipaliim,  RorunKiuc  publicuruiu  Corn- 


menlarii.  Donec  eorriijaninr.  (Decr.  19  Mar- 
tii  1633.) 

Golvisus  (Donatus),7u<  et  Donatus  W'isar- 
tiis.    (ICI.  App.  Ind.  Tr  d.) 

Goude  Myne  ondorgravon  onde  inde  loclil 
gesprongen,  oft  Wedorloguingh  dor  ziol-vor- 
dorfelyckon  Boeck  vaii  P.  Maicus  Vanden  K. 
Franciscus  Religieus  Carmoliol  Discalz,  ge- 
druckt  l'Anlwrpen  hy  Jacob  Mesens  1680, 
doorE.  A.D.O.D.D.T.M.  Ide.sl  :  Aiirifodina 
sitffossa^  ejacnlatafiue  in  aerem,  seu  refiitcilio 
perniciosi  lihn  p.  Mnrci  a  S.  Francisco  Car- 
melilœ  discalceali,  impressi  Antuerpiœ  npud 
Jacobum  Mesens  anno  1686,  per  E.  A.  D.  0. 
D.  D.  T.  M.  (Decr.  29  Novembris  1689.) 

—  GoudeMyneondergravon  cnde  inde  locht 
gesprongen,  Iweede  deti  beholsendc  de  we- 
dcrleggiiig  van  de  voorder  ?rgiimcnlen  van 
P.  Marcus.  Id  est  :  Aiirifodin-i  sii/fossn,  rjn- 
culata(/iie  in  oerem.  Pars  seciinda  complcctens 
refulalionein  nberiorem  ar(/iimenlotnm  P. 
Marci.  (Decr.  29  Novombris  16^/J.) 

Gouju  Cbarles.  Vide  Lellre  de  CbarloS. 

Grabius  Johannes  Erneslus.  Spicilogiurn 
Sanclorum  Palrum  ut  et  Haerelicorurn  sœ- 
cti'i  posl  Chrislum  natum  i,  ii  et  iii.  (Decr. 
15  Januarii  171i.) 

Grabius  (Joscphus)  Averoacensis.  (1  CI. 
App.  Ind.  Trid.) 

GraMerus,  seu  Grellerus  Gaspar.  (ICI.  Ind. 
Trid.) 

Graffio  Nicandro.  Lellere  di  S.  Antonio 
di  Padova,  raccolie  da'suoi  divoti  Seraioni. 
(Docr.  18  Junii  1651.) 

Gramaldi  Gio.  Maria.  Tesoro  deH'aninia, 
cioè  a  dire  documenli,  e  mezzi  polenlissiini 
per  trasformare  l'anima  in  Dio.  (Decr.  29 
Novombris  1689.) 

Grammalica  llaliana  c  Inglesc.  Vide  Dai- 
mazciii. 

Grammnnt.  Vide  Mcmorie  dol  Conle  di,  ec. 

Grand  (lo)   Anlonins.   Inslilutio    IMiiloso- 
pbiic sccnnduîu  principia  Renali  Des-Carles 
(Decr.  15  Januarii  171V.) 

—  Apologi.i  pro  llenaio  Dos-Garles  cou- 
Ira  Samuclem  Parkeruai.  (Decr.  21  Januarii 
1721.) 

Grandeur  (la)  de  l'Eglise  Romaine  esla- 
blie  sur  1  autorité  de  S.  Pierre  el  de  S.  Paul, 
ol  justifiée  par  la  doctrine  des  Papos,  des  Pè- 
res et  des  Conciles,  et  par  la  Iradiliou  do 
tous  les  siècles.  (Decr.  '2'*  Januarii  1  kl.) 

Granduillers  Joannes  FriJericus.  Vide 
Sonner. 

Grange  (de  la)  Carolus.  Quœstio  Thoolo- 
gica  :  Quoduani  est  scutuin  fiici?  Epites.  cap. 
6,  v.  6.  Thèses,  (juas  luori  conabiiur  Ama- 
bilis  Guilielmus  de  Cbaumont  l"]  SeplembriS 
1707,  in  Rcgia  ^'iclorina.  (Decr.  26  Odobris 
1707.) 

Granmundt  Chrislophorus.  (1  Cl.  App. 
Ind.  Trid.) 

(iras  (Jean)  Prêtre  Curé  de  Layrargues,  et 
Thoodoril  Mercier  Prèlre  Curé  de  S.  Annoz 
d'AuroU"..  Pl.iinle  ol  Proloslalion  à  l'Eglise 
nniv«rsollo,  à  N.  Sainl  l'ère  le  i'ape,  à  tous 
les  Eves(|ue<  Catlioliqiie<i,  et  nol;iinmoiil 
aux  iMCMiucsdcFrance.  (Decr.  15  Fobruaiii 
17V2.] 


io:,7> 


INDEX  LIIIUUlUi.M  l'IlOllllJriOilUW. 


insi 


(îiasscnis  Jonas.  ((  CI.  App.  IikI.  Irid.) 

(jralar(>liis(iiiili(!liims.  <)p(M-a.  lioneccmen- 
itulu  prinlinint.  (App.  Iiul.  'riid.) 

(Irali  I  (»!<'),  cl  lihoi  o  ojiis,  vcloiiquo  cursii. 
(Iu<l.  Trid.) 

(M'aliaiiiis  Aiili-.lcsuila,  id  csl  Caiionuin  ex 
8crip(i.s  vcicnim  'I'IicoI();,m>iuui  u  (Iraliauo 
collcctonim,  cl  ddclriiiaî  Josiiiticaî  ex  vaiiis 
islius  iiupcrai  sccla^  Mala'oloj^oruti»  sciiplis 
cxccipla*,  C.oll.ilio.  (App.  Iiid.  Trid.) 

(îraliamis  Slcphauus.  DisccplatioiiiKn  Im)- 
rcnsium  Judii  iorum  To)u.  ii,  C^tp.  ihh,  §  .'il 
«/ 1)2  dclcalurhistoriadi-  Leone  liomnno  /'o/i- 
tifice,  et  I).  Ililaiio.  (Dccr.  10.limii  Ki.'V.).) 

(Iralius  Orlhuimis.  rasciculus  rcruin  v\- 
pclciularuru  ac  fiij^icMidarmu.  (liul.  Trid.) 

(îravarniiia  cciiltun  naliuiiis  Gonuanicic. 
(!nd.  IVid.) 

Ciiaviiia  Joseph  Maria.  De  clectorum  ho- 
iniiiuin  numéro  lespectu  Itominuin  rcpro- 
borum.  (I)ccr.  22  Mai  1772.)  Vide  Disscra- 
lio  anafîOf^ica. 

(îraziani  Conte  Nicola.  Ka;j;ionamcnti  Ac- 
cademici  recitali  pcr  la  prima  voila  in  Fi- 
rcnzo,  e  dal  medcsimo  dedicali  aile  Dame 
d'ilalia.  (Dccr.  2!)  .lunii  1707.) 

Grazini  Anton  Francesco,  delto  il  Lasca. 
La  seconda  Cena,  in  oui  si  racconlano  dieci 
bellissiine,  e  piacevolissime  novclle.  (Decr. 
7  Oclobris  ilkG.) 

Grebelius  (GonraJus)  Tigurinus.  (1  Cl. 
Ind.  Trid.) 

Gregge  dcl  buon  Pastorc,  e  più  pcrfelta 
schiavitudine  di  Gcsù  sagrainenlato,  Maria 
immacolata,  e  Giuseppe  giuslo.  (Decr.  2  Oc- 
tobris  1673,  et  Brcvi  Clemenlis  X,  15  Deccm- 
bris  17G3.) 

Grégoire  M.  Histoire  des  Confesseurs  des 
Empereurs,  des  Uois  et  d'autres  Princes. 
(Decr.  llJunii  1827.) 

—  Histoire  des  Sectes  Religieuses  qui,  depuis 
le  commencement  du  siècle  dernier  jusqu'à 
l'époque  actuelle  sont  nées,  se  sont  modi- 
fiées, se  sont  éteintes,  dans  les  quatre  par- 
ties du  monde.  (Decr.  18  Augu  ti  1828.) 

Gregorius  Ilieromonacbus  Chius  Proto- 
syncellus.  Synopsis  Dognialu.m  Ecclesiasli- 
corum  vcrnacuIoGrfficoîum  idiomale.  (Dccr. 
18  Junii  IGol.) 

Grellus  Johannes.  (ICl.I  id.  Trid.) 

Gremoire  (ou  Grimoire)  du  Pape  Honorius 
[emcntilum  noineii),  avec  un  recueil  des  plus 
rares  secrets.  A  Rome  [falsa  loci  Annot.ilio] 
1800.  (Decr.  2  Juiii  180'k) 

GrenelCIaudius.  Veritali  audiendae.  Qua;s- 
tio  Theoiogica  :  Quis  est  caput  corporis  Ec- 
clesiœ?  Tlieses,  quas  lueri  conabilur  Jacobus 
Le  Febure  Parisiis  die  15  Novembris  1673. 
(Decr.  4-  Decembris  iQlh-.) 

Greserus  Valentinas.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Grelterus    Gaspar.  Vide  Graeterus. 

Griffyn  Joannos    (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Grilinzoni  RalTaelle.  Affanni  dell'  anima 
limorata  co'  suoi  conforti,  e  rimedj.  (Decr.  9 
Septembris  1688.) 

Grillparzer  Wenceslaus.  Vide  Voi\  der  Ap- 
pellazion. 

Grimaldi  Conslaoliao.  Discussioni  Islori- 


clie,  Teniogicbft,  c  Kilosoliclie  faite  per  o<;- 
cavioiu'  (b'Ila  Uisposia  alli-  l.fllere  Ai)«ilo;;e- 
li(-Ii<î  (li  IJcncdollo  Alilino.  Parle  i  e  il.  (I)rcr. 
2:{  .Srpiciiibris  1726.) 

Grinu>:ildu,s  Nicolans.  (I  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Grimoire.  Vid.  Gremoire.  • 

(îriiidnllu.s  (lùlmundusj  Anglus.  (I  Cl.  Ap[>. 
Ind.   Trid.) 

Griselini  Francesco.  Memorio  aneddo'e 
speltaiiti  alla  vila,  <'d  agli  studj  del  sorinno 
l'ilosol'o,  e  Giiirecoiisullo  Fra  Paoio  Servila. 
(Dccr.  1  Februarii  1762.) 

(Jroslier  (VVigandus.)  ( I  Cl.  Ind.  Trid.) 

Gross  (l'V.mciscus  Jo.seplius).  Redc  wieder 
die  Vei  l'olgungen  anf  dm  drillen  soontag 
nach  ostein  ùber  Joatinis  Ki,  v.  20,  gehallcii 
in  der  Kalliedral  Kirclie  zu  Sirasb  rg.  Stras- 
burg  1792.  Jd  est  latine  :  Scrmo  eontra  Spi- 
riltim  pej secHlionis  Doniinica  Ici  tiaposl  Pas- 
cha  super  Joann.  K),  v.  20,  habitas  in  Eccle- 
sia  Catfiedrali  Anjeutoraii.  Amto  iv  Libéria- 
tis.  Arnentorati  1792  (Decr.  26  Januarii 
1795. 

Grolii  (Ilugonis)  Mânes  ab  iniquis  obtrcc- 
tatoribiis  vindicati.  (Decr.  13  Aprilis  1739). 

(Decr.  h  Februarii  1637.) 

Grotius  Hugo.  Apologeticus  eorum  qui 
Hollandia^,  WestfrisiaBijue  prœfuerunl. 

—  De  Jure  belli  ac  uacis  libri  très.  Donct 
corrigantur. 

—  Poemata  collecta  et  édita  a  Guilielmo 
Grolio  Fralre. 

—  Deimperio  summarum  potesîatum  circa 
Sacra.  (Decr.  10  Junii  1668.) 

—  Traité  du  pouvoir  du  Magistrat  politi- 
que sur  les  cboses  sacrées,  traduit  du  Latin. 
(  Decr.  22  Augusti  1753.) 

(Decr.  4  Julii  1661.) 

—  Annales  et  Ilisforise  de  rehus  Belgicis. 

—  Disserlalioues  de  sludiis  instiluendis. 

—  Opéra  omnia  Theoiogica  in  très  Tomos 
divisa.  (Decr.lOMaii  1757. 

GruiicherVincenlius.  (1  C!.  App. Ind.  Trid.) 
Grunpeck,  seu  Griinbeck  Josephus.  (1.  Cl. 

Ind.  Trid.) 

Grjnaîus  (Georgius)  BoJicenus.  (1  Cl.  App. 

Ind.  Trid.) 

Gryiiwus  Jacobus.  (  1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
GrynaeusJoannes  Jacobus.  (1  Cl.  App.  Ind, 

Trid.) 

Gryngeus  Simon.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Gi^phius  (  Oilio)  Goarinus  Cattus.  (1  Cl. 

App.  Ind.  Trid.) 

Guadagni  Carlo.  Delîa  facilita  di  salvarsi , 

ovvero  delli  tre  stali  deU'aiiima,  purgaiivo, 

illuniinativo,   unilivo.  (Decr.  29  Novembris 

1639.) 

(Decr.  18  Sept.    1789.) 

Guadagnini  Giambaltista.  Nuovo  Esame 
di  alcufù  Tesli  del  Concilio  di  Trento  relalivi 
all'assoluzione  de'Casi  riservati,ed  all'appro- 
vazione  de'Conlïsson.  In  Pavia  1787. 

—  Appendice  al  nuovo  Ksame  ,  eîc,  con- 
tro  ulcuni    lui^'ugnaturi   di    Montig.   Litla  i 


!055 


DICTIONNAIllE  HKS  IIElŒSIi:S. 


Appendice  ii  ,  dcll'  Aulorilà  iltll'Angelico 
lh)llor  S.  Tomm;)so,  c  deijtli  allri  Scolaslioi 
iulorno  ail'  assuluzione  de'  Casi  riservali.  lu 
l'a  via  1T89. 

—  ^  lia  di  Ariialilo  da  Brcscia.  In  Pav  a 
1700.  (I)err.  2  Augusli  1790.) 

—  Due  Scrilli  :  cioè  i,  Irritera  al  Giorn.i- 
lisla  Roinano  sopra  il  suo  foglio  n.  \i  de'  '» 
Apiilc  1789,  II,  Lelleia,  ossia  libro  ;il  I'.  I>. 
Giiiscppe  roniana  Ab.ite  di  S.  l'uiienziaiia 
di  llo.na  sopra  la  sua  Difcsa  deiri;pi-C()i)aio  : 
ilie  possoiio  servire  di  torza  Appendiie  al 
i:uo\o  Ksainc  de'  Derreli  dol  Coi.CiliO  di 
Trenlo  sopra  le  facoltà  de' (^onlcssori.  lu 
Pavia  1790.  (Dccr.  28.Martii  1791.) 

—  ParcMiesi  al  Giornalisla  Komano  sopra 
gli  Arlicoli  05,  6(3  e  67,  di  qncsi'aiino  1789, 
«on  UM  av\erliiii(MUo  sulla  proiUizione  falla 
in  Iloma  di  alcuni  suoi  libri.  In  Pavia  1790. 
(Dccr.  -28  Martii  1791.) 

—  Esaine  délie  ilidessioni  Teologichc, 
c  Criiiche  sopra  molle  censure  faite  al  Cale- 
chisnio  composlo  perordine  di  Ciemenle  \  III, 
t'd  approvalo  daila  Cu:igregazione  dcUa  Ki- 
fonna,  ove  s|»ecialinenlc  si  Iralla  de'Bani- 
Liiii  n.orli  senza  ballesirno,  e  si  danno  ai- 
ciine  rcgdle  per  ben  comporre  un  nuovo 
Galerhisino,  corrcggen^  un  veccliio,  e  spie- 
gar  l'uno,  o  l'allro  ai  icdt  li.  Parère  inlorn  > 
a  cosi  délit  atli  di  Fede,  Speranza,  e  Garità, 
ed  allre  crisliane  virlù.  In  Pavia  T.  i,  178u. 
T.  II,  1787.  (Dccr.  9  Dccembris  1793  ei  Fer.  5, 
H  Januarii  179G.) 

Guadalaxara  (de),  scu  Guadalajara  y  Xa- 
vier (Marco).  Quinta  pasle  de  la  Hisioria 
PonlKical.  Donec  corriyatur.  (U  cr.  23  Au- 
gusli l(i3i.) 

Gualdi  Abbate.  Vita  di  I).  Oliuipia  .Malda- 
ciiini.  (DeiT.  21  .Marlii  IGGS.)- 

Guallherus  (Uod)lulius)  Tigurinus.  (1  Cl. 
Ind.  Trid.) 

—  Ad  Sanctam  et  Cîilhoiicam  omnium  fide- 
linm  Ecclesiam  pro  Huidiicbo  Zuinglio  Apo- 
Jogia-  (Ind.  Trid.) 

Gnarino  Alessandro.  Verilà,  c  Ueîigionc' 
Chrisliani  nianifesli  contro  le  duc  irreïigiose 
Apologie  di  Pielro  Conli.  (Decr.  20  Novem- 
bris  l(i6.}.) 

La  guerre  et  la  paix  ,  ou  l'Uermcsianisino 
ri  ses  adversaires,  par  l'ierrc-l'aul  Frank. 
(Docr.  5  April.  18Vo.) 

(juerre  (la)  des  Dieux.  Vide  Parny  Eva- 
rislt'. 

Guerre  (la)  libre,  Tiailé,  auquel  est  dé- 
cidée la  question  s'il  est  lo  siblc  de  poricr 
armes  au  servire  d'un  Prince  do  diverse  Re- 
ligion. (Decr.  18  Dccembris  IG'iG.) 

Guerre  (la)  ^éraplii{|ue,  ou  llisîoire  des 
érils  qu'a  courus  la  barbe  des  Capucins. 
Decr.  2  Marlii  1752.) 

Gucrry  l'^iiennc.  Messe  Paroissiale.  (Decr. 
1  Marlii  1GG8.J 

Guicciartiini  (l'ranccsco).  La  Ilisloria  d'I- 
a'ia  con  le  pnslille  in  inargiiie  délie  co  o 
iù  nolabili,  con  la  vila  dell'Autorc  di  nuovo 
rivcdula,  e  (orretla  per  Francesco  Sanso- 
vino,  con  l'jggiunla  di  quatiro  libri  las(  iali 
adili(^tro  daU'Autore.  yipiirr-^so  Jacovo  Sloer 
JC2I.  (Dctr.  V  l'cbruaiii  1027.J 


—  Hisloriarum  sm  Icniporis  libri  xx,c\ 
ll.ilico  in  laliiium  sermoncm  conversi,  Co-lio 
Secundo  Curione  iiilerprele.  Duitec  expur- 
gea tur.  (App.  Ind.  Trid.) 

—  Vide  Loci  duo. 

(îuicbardo  (dej  Martinus.  Noctes  Granzo- 
viJMUT,  seu  Discursus  paoogvrirus  de  anli- 
quis  Tiiumphis.  (Decr.  22  Juiïii  liiGa.) 

Guida  aU'istruzione  d,  Ha  Roligione  per  la 
seconda  classe  dello  studio  dcUc  belle  Lcl- 
lere.  (Decr.  k  Marlii  1828.) 

Guidonc  (Fia)  Zoccol.mlo.  Lettora  a  Fraie 
Z.itcaria  Gesuilo.  (Docr.  11  Marlii  175i.} 

(Decr.  21  Nov.  1737.) 

—  Seconda  L(  tteia. 

—  Terza  Leltera. 

Guimenius  Amadaeiis.  Opusculum  singu- 
laria  universse  fere  Iheologi.e  .Moralis  com- 
plectens  adversus  quorumdjitn  expostula- 
tiones  contra  nonnullas  Jesuilarum  opinio- 
nés  morales.  (Brcvi  Innocent,  xi,  IG  Septem- 
bris  1G80.) 

Gulicli  Joanne>  Diclerichns  (von).  Analysis 
Cliroiiologico-Pragmatologica,  sive  illusïra- 
lio  Tabularum  Clironologicarum  Cliristo-. 
pliori  Scbradori.  (Decr.  12  Martii  1703.) 

Guiliolmus  Antiffx.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 

Gundiingius  Wolfgangus.  Gan  «nos  (jrseci 
Coiicilii  Laodiceni  cum  vorsioiiibus  Genliani 
ILrveti,  Dionysii  Kxigui,  Isidori  Mercatoris, 
et  obseï  vationibus.  (Decr.  13  Januarii  nii.j 

Guntherus.  Vide  Spiegclius. 

Guntherus  Ovi  nus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

(iuntherus  Petrus.  De  Arte  Khelorica  libij 
duo.  i\isi  erpurgentur.  (App.  Ind.  Trid.) 

Gùrtlerus  Nicolaus.  Inslituliones  Theolo- 
gic;e  ordine  maxime  naiurali  disposilîe.  Ad- 
jecla  esl  in  fine  Matbiie  .M.irlinii  Épitotne  Sa- 
crée Tlicologiic.  (Docr.  li.lanuarii  1737.) 

— Syiioi  sisTlieoîogiœ  llefara)atai.(Docr.  28 
Jiilii  ilk-l.) 

Gutljber:etusIIenricas.Chronologia.(Decr. 
18  Dccembris  IGiG.) 

Gybsoaus  Thomas  (l  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

H 

Ilacksp  'nius  Tlieodoricus.  Miscellaneorum 
Sa;rorum  libri  duo,  quibos  accessit  ejuNdein 
Exeiiitatio  de  Cabb:il,i  Judaic  i.  (Decr.  13  Ju- 
nu.iiii  171V.) 

Hyddarsan.  Vide  Simeon. 

Haflilius  Petrus.  (  l  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Il.igerus  Michaol.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid., 

llaiininsfeldius  Molcliior.  Vide  (>oldaslus. 

Ilakewill  Georgius.  Soulum  Ueginm  adver- 
sns  omnes  Uogicidas  cl  Uogicidarum  patro- 
nos.  (Dccr.  18  Januarii  1G22.) 

Ilaicsius  Joannes.  Hisioria  Concilii  Dor- 
draceni.  (Decr.  11  Soplembris  17.)0.) 

Halieus  Antuitius.  (  1  Cl.  Ind.  Trid.) 

(Decr.  5  Angusii  1833.) 
Hallam  Arrigo.  L'Europa  nel  niedio  Evo 
f.itla  ilaliana  suH'Inglcse  per  M.  Looni. 

—  1  he  constilulion.il  liistory  of  England 
Iroin  Ihe  accession  of  Henry  \ll,  (o  (bo 
dcalh  of  Goor','  IV,  LUinrrc  vcrc  :  Hisioria 


ift:;7 


iM):<:x  LiiuioKiJM  nu)iiii:iï()iiLM. 


um 


11(11- 


\ 


consiiluiioii.ir.s  An^Iin»,  .'il»  ;irc«ssioii(' 

rici  VI!  <i(l  morlcm '<i«M»r|'ii  IV. 

Il.illrriis  Itci-liioIdiiK.  (I  CI.  Iiid.  Tiiil.) 
11,'jllorus  (Joiiinics)    ri;j;urinus.  (I  CI.   Iiid. 

Triil.) 

Il.illi-i  J;jcol)iis.  ^1  CI.  ImiI.  'I  rid.) 

Il.ilioix  l'clnis.  ()ri{,'(MU»<  dcViisus.   Douce 

corrigitiHV.  (Dccr.  liî  M.iii  1()')'>.) 

Il.'iinlxddiis  Elicroiiyiiins.  Vide  ll.'iuboldtis. 
ll.unolio,  scu  Il.iiuclliinis  (jodolVcddS  (do). 

(1  Cl.  A|)|i.  Iiid.  Trid.) 
li.iinclinaniuis  llcnnaniius.  (I  CI.  App.  Ind. 

Trid.)    . 

n.impel'us  Nicolniis.  Nucirns  Discursutn, 

.sou  Dispula'ioniinj  in  jure  pnMico  odilaniin 

rio  slaUi   Koiiiani  Impoiii.  (  Drcr.  2  Docom- 

bris  1022.) 

llanoi'îJ.s  .(oaniios.  (  I  CI.  App.  Ind.  Trid.) 
llaiilVld  (loorjiiiis.  (  1  Cl.  App.  liul.  Trid.) 
Ilanmonis  IMciodi  I».  (1  O.  App.  Ind.  Trid.) 
llantz  (îaspar.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 
Ilarchiiis  (Jodocus)  IMonicnsi»;.  (1  Cl.  App. 

Iiid.  Trid.) 

Ilardcnbori'ius  Albcrlus.  fl  Cl.  App.  Ind. 

Trid.) 

Haidt  llcrinannus  von  der.  Magnum  recu- 

nionicnm  Constmlieiisp  Concilium.  vi  Tomis 

roiDprchcnsum.  (Dccr.  12  Marlii  1703.) 

(Dccr.  13  Aprilis  1739.) 

Ha'duinus  Jomncs.  Opcra  Varia 

—  Opcra  Scl(M'i,>. 

—  (>omni<  nlatius  in  Novum  Tcstamcn- 
lum.  (Decr.  23  Julii  1742.) 

Harpliius  Henricus.  Theologia  myslica. 
A'jm"  repnrgnfa  fuerit  ad  exemplnr  illius , 
tiuœ  fuit  inipressa  liomœ  anno  1585.  (App. 
Ind.  Trid.) 

Harpprccliliis  .»ohannps.  iracfatus  Crimi- 
nalis,  planain  ac  petspicuam  aliqiiot  tiîu- 
lorum  iibri  iv  Inslilulit)nuin  Juris  D.  Jiisli- 
n  ani  cxplicalionesïi  compleclens.  (Decr.  IG 
Doocmbris  1G05.) 

—  In  quaiuor  Libros  Inslilulionum  Juris 
Civiiis  Jusliniani  Commenlariorum  Toiui 
quatuor.  (Decr.  7  Fcbru.irii  1718.) 

Harrison  Jarobus.  (1  CI.  App.  înd.  Trid.) 
Hirtmaniii  (Harlmannu-)  Palatinus  J.  C. 

(1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Harlmannus  J  oh.  Ludovicus.  Concilia  illus- 

trala.  Vide  Ruclius. 

Kartungus  Joannes.  (l  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Harvous  Gcdeon.  Ars  ciirandi  morbos 
c\pectalionc,  item  de  vanilalibus,  dolis  et 
mendaciis  Medicoruin.  (Decr.  26  Oclobris 
1701.) 

Hauboldus,  seu  Humboldos  (Hieronymus) 
Ratisponcnsis.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

îïavpniannus  Micbacl.  Gamalogia  Svnop- 
tica,  is'ud  est  Tracîatus  de  jure  connuluo- 
rum,  quatuor  libris.  (Decr.  2l>  Mail  IGD'J.) 

(Dccr.  16  Marlii  1621.) 

Hawcnreulcrus  Sebaldus.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 
Ilebe'us  S.  muel.  (1  Cl.  A})p.  Ind.  Trid.) 
Hebius   T.inaîus.    Amphilheatrum    serio- 

rum   jocorum    libris    xxx    Epigrammaluni 

cun.slrucU:iu 


AiiipliilJHMtrutn  sapionliiC,  qum  ex   li- 
bris liaiiriri  |><)lcst. 

Ilcbra'a,  Clnldaui,  (ira^-a,  ol  l.alina  iio- 
niina  \iroruiit,  ninlicnini,  lopulorum,  id«>- 
lonini,  (|n.o  in  Hibliis  Icmuilnr.  r(-*iilut;i 
cmn  latina  iiilorprrlaliono.  Index  pralcrea 
rernin  et  senlenliarnni  (jua;  in  iisdein  Hi- 
bliis  conlincntur.  (App.  Ind.   Trid.) 

(Decr.  10  .lulii  l.'i.'il.) 

Iledderirbius  Pliilippns  M.  (].  Prcsbyler 
Sac.  Theol.  IJeenliatiis.  Di.s.serlalio  .Inrin 
l''tclesias(ici  l'ublii  i  de  pote.statcî  l'rincipis 
circa  iilliinas  volunlaies  ad  causas  pias,  oa- 
rniiK^iio  piivib'^ia,  etc.  lîonna'  in  Typogra- 
pbia  l'ilcctor.  Acadernica  an.  177!). 

—  Syslen)a,  (juo  i)ra'fatioiin  pr.omis.sa 
praMecliones  suas  publicas  indiril.  Honnijo 
Ijpis  Fridcrich  Absboven  in  Typograpina 
l'.lcclor.  Academica  ann.  1780. 

—  KIciiienla  Juris  Canon-ci  quaiuor  in 
partes  divisa  ad  statuin  Kcelesia;  (îennani.'o 
\o\.  6.  lUn\n,v.  17!)1.  (Decr.  10  .lulii  17!)7.) 

Ilrdcriru^  Joajinos.  Vi'le  Ueidanreich 
Ilodio  (Iaspar.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 
Hedierus  Joannes.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Hci'rbrandus   Jacobus.    (1   CI.   App.   Ind 

Trid.) 

Ilegcndorphinus  Cristophorus.  (1  CI.  Ind. 

Trid.) 

—  Pialeclica  I.ogars,  sive  di^scrondi,  de- 
monstrandive  ars.  (App.  Ind.  Trid.) 

lïoidanus  Abrahamus.  D'-  origine  errons 
Iibri  VIII.  (Decr.  18  Junii  IfiSO.) 

Heideggerus  Jobannes  Henricus.  Opéra 
omnin.  (Decr.  2  Oclobris  1^73,  et  27  Mail 
1()87.)' 

Heidel  Wolfgangus  Ernestus.  Joannis  Tri- 
(beniii  Sleganographi  i  vindieata,  reserala  et 
illuvtrala.  (Decr.  12  Marlii  1703.) 

Ileidclt>ergensis  Theologia  de  Cœna  Do- 
mini.  (App.  Ind.  Trid.) 

Heidenreieh  Esai.s.  (1  Cl.  Ap;  .  Ind.  Trid.) 

Heidenreich,  seu  Iledcricus  Joannes.  (1  CI. 
App.  Ind.  Trid.) 

Heidfeldius  (  Jobannes  )  WallorlTensip. 
ScxUim  renata,  renovata,  ac  longe  ornatius 
excuPa  Sphinx  1  h' ologico- Philosophica. 
(Decr.  12  Novombris  1616.) 

He:gius  Petrus.  Quœsliones  Juris  tam  Ci- 
viiis quam  Saxonici,  edilje  cura  Ludovici 
Person.  (Decr.  7  Augusti  1603.) 

H.'iland  Valentinus.  (1  Ci.  App.  Ind.  Trid.) 

Keilbrunnerus  Phili['pus.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Heine  Henri.  De  la  Franco  par  Henri 
Heine.  (Decr.  22  Septembris  1836.) 

—  OEuvres  de  Henri  Heine  :  Reisebilder, 
Tableaux,  de  Voyage.  (Decr.  22  Septembris 
1836.) 

—  OEuvres  de  Henri  Heine.  De  l'Alle- 
magne. (Dccr.  22  Septembris  1836.) 

Heineccius  Jobatmes  Gottlieb.  Elemenîa 
Juris  n^tura?  et  genîium.  Donec  corrignn- 
lur.  (Decr.  22  .Mai»  17i5.) 

Heinsius  Daniel.  A-risiarchus  sacer,  sivo 
ad  Nonni  in  Jobannem  Metap^rasim  Exi  ri.- 
tal.ones.  (Decr.  19  Marlii  1633.) 

—  Sacfarurn    Exercitaîioiiuai   ad  novuiu 


ior.o 


DICTIONNAIRE  DES  MEHrSlES. 


IGCO 


Testamenlum  libri  \x.  (Decr.  18  Dccrnibris 

ICiG.) 

Iltkclius  Jo.  Friiloricus.  Pliilippi  Cluvcrii 
liilrotluclio  in  luiiversani  Geof^raphiam , 
lain  volcrcm  quam  novam,  auciior  atquc 
einomi  ilior  odila.  (Dorr.  '»•  Mnrlii  1709.) 

Ilclha.  h  i  Wondelinus  ah),  d  Cl.  Inl.  Trid.) 

Holdelinus  Gaspir.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Holeiiocceus  Kalduinus.  >  »'ra  ac  sinrora 
seniciilia  de  immaculala  Conrcptiono  Doi- 
pariC  \'irf;inis.  cjusdotnquo  eu  lus  f«sii\i  ob- 
jeclo.  (I)ccr.  18  .Mail  1G77.) 

—  Idem  sub  nomine.  Jo.  Ludovici  Schon- 
lebon.  Vide  Schônlebcn. 

Hellingiis  Maurilius.  (ICI.  App.  Ind.  Trid.) 

Hclinboldus  J.udovicus.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Helmoldi  Chronica.  Vide  Rrinocciiis. 

Hclveliœi^ralulalio  ad  G.illiatn  do  Henrico 
liujus  nominis  quarto  Galliarum  cl  Na- 
varrse  Horc.  (App.  Ind.  Trid.) 

Hciveliorum  ((Je)  Juribiis  circa  sacra,  dns 
ist  :  Kurzcr  iiisloriscber  Knlwnrff  der  Krey- 
boiten  ,  und  der  Gcriictsb  aikeil  dvr  Eids- 
geiiosscn,  in  so  genanlem  geisilicben  diogcn. 
(I)ccr.  S.  Officii  1  Fcbruarii  17G9.J 

Helvélius.  Vide  de  l'Homme. 

HelvicusChrislophorus.  Synopsis  Hisloria; 
universalis  ab  origine  Mundi  ad  prœscns 
lempus  deducla.  (Decr.  IG  Mardi  1G21.) 

Hemmerlin  Félix.  Vide  Malltolus. 

Hemmingius  Nicolaus.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Hempeltis,  seii  Heinpelius  Michacl.  (1  CI. 
App.  Ind.  Trid.) 

Honnebel  Joannos  Liborlus.  Thcsrs  Sacrrc 
ex  Kpistola  R.  Pauli  Aposloli  ad  Romanos, 
quas  pro  adipiscendo  sacra;  Tbcologia;  Ma- 
gislcrio  cxposuii,  Lovaiùi  17  Augusii  1G82. 
(Decr.  liOclobris  1G82.) 

Henning  (M.  Michael)  Drcsdcnsis.  (1  Cl. 
App.  Ind.  Trid.) 

Henninges  Goorgius.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Henninges  llieronjmus.  (1  Ci.  App.  Ind. 
Trid.) 

—  Tbcairum  Gcnealogicum.  (Decr.  12 
Dereiîibris  1G24.) 

Kenrici  IV  Ca-saris  Aug.  Vila.  (Ind.  Tri  !.) 
Henricpelri  Sebasiianus.  (1  CI.  App.   Ind. 
Tiid.) 

Ucnricus  VIII  Anglus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

—  l'ennitliur  iavieti  Asserlio  seplrin  Sa- 
cramoiiloruin  ailversus  Lulbeiuni.  (App. 
Ind.  Trid.) 

Hem  icus  Tolosnnus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
lienri(]U(<z  Alpbonsus.  Dcren>io  pro 
l'.rasuio  contra  Eduardum  Leum  cl  conira 
Univcrsilalen»  Parisii  nsem.  (Ajip.  Ind.  T.  id.) 
Hcnriqncz  Ucnricus.  Sunirna  .Moralis  S,i- 
cramcnioniin.  Douce  conigulur.  (Decr.  7 
Augusli  1G().{.) 

Hen^^ler^ls    Joannos.    Collcg  uni    Polilio- 
Juridicuni  omnium  gencralinm  polilicarum 
maleriarum.  (l)ccr.  IG  Marlii  l()2l). 
Hcpinus  Joannos.  Vide  vEpinus 
Htrando  (Anlonio).  Uiflessioni  :  Quœ  ad- 
dilœ  snul    Liliroy  qui   inycribilur  :  Cisi,  et 
avvcîiimeiili  (iella  Conft'>sii)ne  scr.lli  dal   l' 
CLri.sloîuro   \c^:\  :  "Jm"  fuirint  ex  c  «'k'»» 


juxln  eilitionem  Rumanain  anni  IGGS.  (Diicr. 
21  Marlii  1GG8.) 

Herbert  (Kdoardus)  de  Chcrbury.  De  vcri- 
late,  proul  dislinguitur  a  rove'alione,  a  ve- 
risimili ,  a  possibili  el  a  falso.  (Decr.  23 
Augusti  1G.3'».) 

—  De  lleligione  Genlilium,  crroruraque 
apiid  eos  causis.  (Decr.  k  Marlii  1709.) 

Herbinius  Jobanncs.  Uclii;i')saî  Kijovionses 
Crypta;,  sivc  Kijovia  sublcrranea.  (Decr.  18 
M  iii  1G77.) 

Herdesianus  Cyria'us.  De  Pcrjurio,  rjus- 
quc  diiïeronliis,  et  effeclibus  llepelilio.  (Decr. 
IG  Mar  ii  1G21.) 

Hercfordius  Nicolaus.  Vide  Herforde. 

Hercsbachius  Conradus.  (1  Cl.  Ap|).  Ind. 
Trid.) 

Hérésie  (l')  imaginaire.  (Decr.  Il,  (l  18 
Jannarii  1GG7.) 

Herforde,  seu  Hercfordius  (Nicolaus)  An-  • 
glus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Herforlus  Antonius.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Herman  (Giuscppe).  Vide  Uihessioni  sopra 
una  lettera. 

Hcrmannus  Joannos  Goffredus.  Hisloria 
concerlationum  de  pane  azynio  cl  fermen* 
lato  in  Cœna  Domini.  (Decr.  28  Julii  17i2.) 

Hermannus  Italus.  (1  Cl.  In  I.  Trid.) 

Hermannus  Micbail.  (  1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.  ) 

(Brevi  S-"'  D.  N.  Gregorii  XVI  20  Sepîemb. 
1835  ,  el  Decrcto  Declaralorio  e\  man- 
dalo  ojusdeai  sanclilalis  suœ,  die  7  Januarii 

1836.) 

Hermès  Georgius  Einleiiung  in  dieChrisl- 
kaiholische  Thcolngie,  von  Georg  Hermès, 
Professor  der  Dogmalisch' n  Théologie  an 
der  Universilàl  zu  Mùns'er.  Erster  Tlieil 
PbiloHopbiscbe  Einleilung.  Munster  in  der 
Copftenraliischen  Huch-  und  Kunslhandiung, 
1819.  Lnline  :  Inlroductio  in  Theoogiara  , 
Cbrisliano-Calbolicam,  auctore  Ge  >rgio  Her- 
nies, Tbcologia;  do^m  ilica;in  Academia  Mo- 
naï-lericnsi  Professore.  Pars  prima,  iiitr  - 
ductionem  pbilosoplncam  conliniMis.  Mona- 
sicrii  ex  ISiblio,  alque  Iconopolio  Copjicn- 
ratb,  1819. 

— EinleiUingin  die  Cbrislkalholische  Théo- 
logie von  Georg  Hermcs,  Doclor  der  Thco^ 
lo^ie  und  Pbilosopliie  ,  Professor  der  Thco- 
logie  an  dor  F\beinischcn  Friedrich-Wilbelms 
Universitàl  Bonn,  und  Donikapilular  der  Mc- 
Iropolilau  kirche.  Zwcilcr  1  hoil.  Positive 
Einloitung.  Ersie  Abtbcilung.  Munsler  in  der 
Coppenraibscbon  Buoh-und  Ivunslbandlung, 
1S29.  l.aline  :  Iniroluclio  in  Tlicologiarn, 
Cliristiano-Calholicam,  auctore  Georgio  Her- 
mcs, Tbcolouia^  et  Pbilosopliia;  Docloro,  in 
Bbenana  Fridorico-Wilhelmiana  Academia 
Bonnensi  Tboo  Oj;i{E  profcssore  et  Capilu- 
lari  Callieilrali  Fcclesia;  melropolitaiwo  ChIm- 
niensis.  Pars  allera  inlroducli«>nctn  mtsiii- 
vani  coniinens,  Moiiastorii  c\  Ribl.o  alqne 
Iconopolio  CopptMir.illi,  1829. 

—  Cbrisl-îvolliolisclic  Dogmalikvon  Georg. 
Hermès,  Docior  dor  Th  ologie  und  Piiiloso- 
phie,  Professor  der  Thcol  )j;ic  iu  der  Uhei- 
iiitftljo»!     Friedrich  -  NNiihclnis    Universilàl 


ionj 


INDF.X  l.lItllOlUlM  IM;OIIimi()IlUM. 


ii»i;t 


noiiii,  unil  Domli.ipilular  «Icr  M«'(i«»i)iilii;m 
Uinhe  /Il  Kollii,  ii.icli  dessin  l'oilr  Imimus- 
m't^rlx'ii  von  l>.  .1.  II.  AcIilcrrcUtt,  oidnill. 
l'roIVssor  drr  'l'IioDlof^ic  in  iU'v  iiiiivrrsii.il, 
iiiiil  In.spcclor  (les  Kallioliscli- rii((»l(»{i;iN(licii 
(louvitloriimis  /ii  Hoim,  lùttlcr  Tlicil.  Mun- 
ster, in  (1er  (loppenralliscluMi  Hiidi  iiml 
Kmtslhnndiun;;,  \H'Ak.  Laline  ««^'m  ;  l)()^'- 
inalica  (llirisliano  Ciallidlica  auclore  (leor^io 
Hernies  riieol(>;;iaM'(  l'hil()S()])liia^  Dndoie  m 
Ulionana  Kiiderico-Williolniiaiia  aeadeinia 
Honnensi  riieolo;;ia^  Professore  et  ('apiUilari 
Mcclosia^  Melropiililana^  (^oloniensis  ,  posC 
ejiis  inoricm  odila  a  Doclor.  J.  II.  Acliler- 
feld  in  aca(î;Mnia  'l'heoloi^ia^  prolessiirc  onli- 
nario,  av.  Catliolici  Conviciorii  'J'h'oloj^ici 
Honnensis  Inspectoro.  Pats  prima.  Monaslc- 
rii  ex  liiblio,  alauc  Iconopolio  Coppcuraili, 
183V. 

—  Idem.  Zwoilcr  Thoil.  Miinslcr,  \%%v. 

—  Idem.   Pars  sociinda.  Monaslciii,  18.1V. 

—  Idem.  Drillcr  Thcil.  Erslo  Abliiciiimg. 
Miinstor  \m\. 

—  Idem.  Pars  Icrlia,  scclio  prima.  Mouasle- 
rii,  183V 

Hermetis  Magi,  Libri  ad  Arislolelen.  (Ind. 
Trid.) 

Hcrold  (Basilius  Joannes)  .\cropolila.  (1 
CI.  Ind.  ïrid.) 

Ilerold  (Joannes)  .\crnpolita.  (1  Cl,  Ind. 
Trid.) 

Hcrlclius  Jacohus.  PraîTalio  in  Poclarum 
Comicorum  velerum  quinquaginla,  quorum 
opéra  non  exlanl,  senlontias.  (  App.  liid. 
Trid.  ) 

h'erlius  Joh.  Nicolaus.  Disscrtalio  juris 
pub  ici  de  jactitata  vulgo  Ordinis  Gislercieu- 
sis  libertale  ac  exemlione  a  supeiiorilate, 
el  advocalia  regionum  in  S.  R.  G.  Imperio 
Doniinorum,  quain  pnblicœ  disquisilioni  sub- 
jicil  Gcorgiiis  Henricus  Wegelinus.  (  Decr. 
15  Januarii  171V.) 

Hervagius  Joannes.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
llerzberg  Joannes.  (1  G!.  App.  Ind.  Trid.) 
HesenerusValenlinus.(1  CI.  App.  Ind. Trid.) 
IJcshusius  Tileni.innus.  (1  Cl.  ind.  Trid.) 
Hessiander  Clirislianus.  (1   Cl.  App.  Ind. 

frid.) 
Hessus  Hermannus.  (1  Cl.  Ind. Trid.) 
Ilessus  Joannes.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 
Hessus  Simon    (1  CI.  Ind.  Trid.) 
Helzcr  (Lucas)  Torgensis.  (1  C!.  Ind.  Trid.) 
Hetzcr, seu  Helzerus  Ludovicus.  (ï  Cl.  Ind. 

Trid.) 

Hciicl  Henricus.  Officiumlî.  MariœVirginis 
parallclonietricum,  una  ctim  Lilaniis  Laure- 
tanis.  (Decr.  13  Aprilis  1739.) 

Heures  el  inslruclions  chrétiennes  à  l'u- 
sage des  Troupes  de  S.  M.  le  Roi  de  Sardai- 
gnc.  (iJecr.  S.  Olficii  21  Marlii  1739.) 

Ileurnius  Juslus.  De  Logalione  Evangclica 
nd  Ind  )s  c.ipessenda  Admonilio.  (Decr.  V  Fc- 
bruarii  1G27.) 

Hexameron  Dei  opus.  (Ind.  Trid.) 

Hexameron  rustique,  ou  les  six  journées 
passées  à  la  campagne  entre  des  personnes 
studieuses.  (Decr.  18  Maii  1077.) 

ileydea  Sebaldus.  (1  CI.  Ind.  Trid.] 


Ileyiin  PiMrns.  Costnograpli  ;>  iit  '|na!uor 
libros  flivis.i.  (Derr.  2  Sepleinbr  »  1727.) 

Ileyisame  verniaaiiiir^en  van  de  S.  M.  Ma- 
ri.i  «Ml  liaer  ondisrieli!  d cnaers.  Toi  Middel- 
1)1! rg  1()7!).  /(/  csl  :  Monild  siditlurin  li.  V. 
M(iri(('.  ad  nillorrs  su(ts  indisn rto.i.  Muldc- 
hu'fji  l(i75.  diim  AdnoUtlinnihiut  Ittitjiia  Hel- 
(jiid.  (Decr.  22  Juni  l()7().) 

Ife_yn!airus  Maiii'alenus.  (  1  (]l.  App.  Ind. 
Trid.) 

Iliberniin,  sivc  anliiinior  s  Sroli  e  Vindiriai 
adv<'rsus  iininodeslam  Parecbasim  Tlioina: 
Dempsteri ,  auclore  G.  V.  Vcridico  Hiberno. 
(D.cr.  17  Deienibris  1()23.) 

Hibernicus  Tlionias.  I"'|i)res  Doclorum  peno 
omnium,  qui  tiini  in  Tlieologia,  tum  in  IMii- 
loso()liia  Iia(-lenus  clarueruiit.  lùr,  Tiipofjra- 
pliia  Jucobi  Slocr  Gencvœ  :  cum  sinl  rnultis  in 
locis  aduUcrnti  ab  hoc  impressore  Ilœrelico. 
(Decr.  11  Junii  l(iV2.) 

Hieliel  Venustianus  :  Justificalio  parvuit 
si)ie  inarlyno  cl  Sacramcnto  lia|.tisini  in  ro 
suscepU)  dec'denti  .  (Decr.  IV  Aprilis  1755.) 

Hieron   Gulelnuis.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Hieronymus  de  Praga.  Vide  de  Praga. 

Hilarius  Henricus.  l'bilippi  Cyprii  (.hroni- 
con  Ecclesiœ  Grccca»,  cum  Gommentariis  c( 
Nolis.  Accessit  in  linc  A[)pendix  Historiaî 
Palriarchiaî.  (Decr.  21  Aprilis  1G93. 

Hilden  Henricus.  Symbolum  militarcScîio- 
lae  ac  d'octrina)  Augus'ino-Thomiîtica^,  quo 
rauniti  contra  scienliam,  ut  dicitur,  niediam, 
procedunt  prœliaturi  Fr.  Columbanus  a  Lie- 
benfels,  et  Fr.  Oibmarus  a  Bodraan.  (Décr- 
is Novcmbris  1CG2.) 

Ililligerus  Osvaldus.  Donellus  enuclealus, 
sive  Conimentarii  Hugonis  Donclli  de  Jure 
Civili  in  compendium  redacti.  (Decr.  5  Mar- 
lii 1616.) 

Hiramel  Michael.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Uirnhaim  Hieronymus.  Medilaliones  pro 
singulis  anni  dicbus  ex  sacra  Scri[)tura  ox- 
ferptœ,  quibus  accesserunl  orationes  quaî- 
dam  stlcctaî  ac  privilégiais  cum  Indulgen- 
liarum  lucrabilium  eatalogo.  Douce  corri- 
gantur.  (Decr.  US  Junii  1680.) 

—  De  I  yplîo  generis  bumani,  sive  scien- 
tiarum  bumanarum  inani  ac  venloso  tunio- 
re.  (Decr.  IV  Aprilis  1G82.) 

Hirscher  J.  Baplista.Fide  \îissaeGeniiinam. 

Histoire  abrégée  de  l'Inquisilion.  Vids 
Gallois  Léonard. 

Histoire  abrégée  de  la  paix  de  l'Eglise;  à 
Morts  1G93.  (Decr.  21  Januarii  1732.) 

Histoire  apologétique  ,  ou  Défense  dts 
Libertés  des  Eglises  Réroriiiées  de  Franc. 
(Decr.  22  Decembris  1700,  et  12  xMar^ii  1703.) 

Histoire  critique  do  Jésus-Cbri>t,  ou  Ana- 
lyse raisonnée  des  Evangiles.  Ecce  Homo. 
Pudet  me  humani  Generis,  cujiis  mentes  et 
aures  lalia  ferre  poluerunt.  S.  Aug.  —  Absrjne 
data  loci  et  temjioris.  (  Decr.  IG  Februarii 
1778  et  Fer.  5,  8  Augnsti  1782.) 

Hisloria  da  Franc-.Maçonaria  ou  dos  pe- 
dreiros  livres  pclo  aulhor  da  l»ib!ioiheco-XJa- 
çonica.  (Decr.  S.  OlGcii  1  Jnlii  18VG.) 

Histoire  de  l'admirable  D.  Ini;'o  de  Gui- 
puscoa,  C!)evalier  do  la  Viurge  et  Fondateur 
de  la  Monarchie  dos  liiiglusl.es j   avec  uns 


1063 


DICTIONNAIRE  DrS  HFRFSIKS. 


iûg; 


description  en  nbrésé  de  l'élablis-cnKNit,  ol 
du  gouvrnicmcnl  (le  ceile  formidal)!'  Mo- 
narcliio.  Par  Hercule  Kasicl  de  Silva.  Aug- 
inciilce  de  l'Aulicollon  el  de  l'IIisloirc  cri- 
tique de  ce  f/nneus  ouvrage.  (Derr.  S.  Officii 
20  Julii  173'J.) 

liisloircdc  la  destruction  du  Papranisme  vn 
Occideiil,  ])ar  A.Beugnol.  {Decr.4  Julii  1837.) 

Histoire  de  la  réception  du  Concile  de 
Trente  dans  les  ditTcrcnts  Elats  Talholi  jues, 
avec  les  pièces  juslificaiives.  ( Dccr.  21  No- 
venibris  1757.) 

Histoire  de  l'Ei^lise  en  aorcgé  pnr  demandes 
el  par  réponses,  depuis  le  coinmenremoiil  du 
Monde  jusqu'à  présent.  (Decr.  k  Decenibris 
1719.) 

—  Endc.m  ila'ice.  Vide  Storia  dolla  Chiesa. 

Histoire  de  l'Inquisition,  et  son  origine. 
(Decr.  l'J  Maii  lG9i.) 

Histoire  de  l'origine  des  Dixincs,  dos  Béné- 
fices et  des  autres  biens  temporels  Uc  l'E- 
glise. (Decr.  22  Derenibris  1700.) 

HistoiredeLouisXI.{Dccr.70clobrisl7i6.) 

Histoire  de  la  naissance  de  lEglise,  de  son 
organisation  et  de  ses  progrès,  pendant  le 
1"  siècle, par  J.  Salvador.  (D.c.23Sfpl.l8;59.) 

Histoire  des  Ajaoiens.  Vide  République  des 
Phiiosophes. 

Histoire  des  derniers  troubles  de  Fra:!ce 
sous  les  Règnes  des  Roys  Henri  III  el  Henri 
llll.  Dotiec  coniijatnr.  (Decr.  3  Julii  1023.) 

Histoire  des  Entreprises  du  Clergé  sur  la 
Souveraine  é  des  RvjIs.  (Decr.  19  Julii  1708.) 

Histoire  des  Fous.  Vide  Récréations  Histo- 
riques. 

Histoire  des  Papes  depuis  S.  Pierre  juscju'à 
BcnoîtXllI,  inclusivcaienl.  (Decr.  11  ^cpleul- 
bris  1750.) 

Histoire  des  P.ipes  et  Souverains  chefs  de 
l'Kglise  depuis  S.  Pierre  jusqu'à  Paul  V. 
(Decr.  3  Jul.i  1623.) 

Hisloiro  philosophique,  p  ditique  el  crili- 
qu"  du  Christianisme  et  desEglses  chrétien- 
nos,  depuis  J.-C.  jusqu'au  XlX.'  siècle,  pur 
de  Potier.  (Dicr.  15  Fo.  1H38.) 

Hi-li>frc  des  lU-ligieux  de  1 1  (Compagnie  de 
Jésus,  contenant  ce  qui  s'est  passe  dans  cet 
Ordie  depuis  son  établissement  jusqu'à  pré- 
spnl.  (Decr.  11  Sepleinbris  1750.) 

Hi>"  oiredes  sciences  uiathcmaliques  en  Ita- 
lie, depuis  la  renaissance  des  lettres  jusqu'à 
la  lin  du  XVIP  sièclo,  par  Guillaume  Lil)ri, 
(Decr.  20  Junii  18VV.) 

Histoire  du  démêlé  de  Henri  II  Roi  d'An- 
gleterre avrc  Thom;is  Bei  kel  Arche\êiiue  de 
Cantorhery,  précédée!  d'un  Discours  sur  la 
jurisdiclion  îles  Princes,  et  des  Magistrats 
séculiers  sur  les  personnes  Ecclésiastiques. 
(Decr.  21  Novetnhris  1757.) 

Histoire  du  Diable  traduite  de  l'Anglais. 
(Decr.  29  Apnlis  il!t!^.) 

Histoire  du  Formulaire  qu'on  a  fil  si;.;ncr 
en  France,  el  de  la  paix,  que  le  Pape  Clé- 
ment IX  a  rendue  à  cette  Eglise  en  1008. 
(Decr.  17  Maii  173'».) 

Histoire  du  livre  des  Rcdexions  nv^rales 
pur  le  .Nouveau  Teslameitt,  el  de  la  Consiilu- 
lion  Umij-niluf,  (Rrevi  (Clément.  \I,  2G  J.i- 
iiuar;i  niO.J 


Histoire  d'un  Peuple  nouveau,  ou  Décou- 
verte d'une  Isie  à  k'i  degrés  Vi  inin.  de  lati- 
tude méridionale,  par  David  Tompson  Capi- 
taine du  Vaisseau  le  Boston,  à  son  retour  de 
la  Chine  en  1750.  Ouvrage  traduit  de  l'Ati- 
plois.  (Decr.  G  Seplenii)ris  1702.) 

Histoire  du  Pays-Bas  depuis  l'an  15G0 
juscjuà  la  fin  de  i002,  tirée  de  l'Histoire  de 
Jean-Francois  Le-Pelit.  (Decr.  7  Seplembris 
lOO:).) 

Histoire  du  Règne  de  l'Empereur  Charles 
Quint.  Vide  Robertson. 

Histoire  du  Règne  de  Louis  XllI,  Roi  do 
France,  el  des  principaux  événements  arri- 
vez pendant  ce  Règne  dans  tous  les  p.iïs  du 
Monde.  Onec  corrig  dur.  (Decr.  i  Deccm- 
bris  1725.) 

Hibloin;  d  I  Règne  de  Louis  XIV,  Roi  de 
France  et  de  Navarre,  par  H.  P.  D.  L.  D.  E. 
D.  (Decr.  ^i-  Dicembris  1725.) 

—  Eadem  cum  Auclons  nomine.  Vide  Li- 
miirs. 

Histoire  générale  de  l'Iîalie  depuis  les 
temps  anciens  jusqu'à  nos  jours,  brièvement 
exposée  el  consid.'rée  par  Jean  Campiglio. 
(Dee.  15  Febr.  1838.) 

Histoire  gêné  aie  du  Jansénisme,  conte- 
nant ce  qui  s'e-l  passé  en  France,  en  Espa- 
gne, en  Italie,  d.ius  le  Païs-lîas,  etc.,  au  su- 
jet du  Livre  intitulé  :  Angnstiiius  Cornelii 
J<nis(nii;  par  Monsieur  l'Abbé  *"**.  (Decr. 
1  Mariii  170'i-.) 

Histoire  Philosophique  de  l'Hornme.  (Decr. 
1  Mariii  1708.) 

Histoire  Philosopliique  et  Politique  des 
établissements  et  du  Commerce  des  Euro- 
péens dans  les  deux  Indes.  (Decr.  29  Au- 
gusli  1774.) 

Histoire  de  la  Papauic  depuis  son  origine 
juscju'à  ce  jour.  Ouvrage  tr.iduit  de  l'Alle- 
mand. Seconde  EdiliiiP.  Ojtus  aijijredior  opi- 
mum  cisibus,  ntrox  pr(elits,  (hscors  scdilioni' 
bu!<,  ipsa  etinm  pace  sœnun.  Tacil.  hist.  lib.  \. 
A  Paris,  à  la  Librairie  Classique,  pont  S,  Mi- 
chel, au  coin  de  la  rue  Saint-Lojis,  an  x. 
1802.  Sine  nominibits  Aucloris,  ntqxie  lnter~ 
pretis,  simulqiie  Jnlirpolaioris.  (Decr.  2  Ju- 
lii 180'f.) 

Histoire  des  Républiques  Italiennes.  Vidt 
Sismondi. 

Hisloria  Belgica  :  hoc  est  rerum  memora- 
b  fium,  quœ  in  Belgio  a  pace  Cameracensj 
in  cr  Carolum  V,  Imperat.  cl  Franciscuin  I, 
Regem  Francise,  evenerunt,  brovis  dosigna- 
lio.  (App.  Ind.  Trid.) 

Historia  brève  del  Celibato,  seeuida  do 
un  discnrso  y  proyeclode  Decrelo  ue  un  Fi- 
losofo  del  nuevo  Mundo,  sobre  instilutos 
Monasticos  ,  y  de  ue.a  rapida  Mirada  sobre 
la  marcha  six  ial  del  genero  bumano  por  el 
Ciudadano  J.   (1.  (Deir.  17  Decembris  1821.) 

llisinria  compléta  das  Inqnisiçoes.le  Iiaiia, 
Hespanha  ,  e  Portugal.  (Decr.  2G  Marlii 
1^25.) 

Hisloria    de   Germanorum  origine.  (Ind 

T'id.)  .     ^ 

Hisloria  de  iis  quœ  Jo;u)ni  Huss  m  Con- 
stanticusi   Concilio  evenerunt.  (Ind.   Trid.j 


lOlii;                                                  INDKX  l,li;U()lll.M  l'IU)llll;|  lOlU  M.  VM'f» 

llisloria  de  Vila   llciirici  IV,  cl  (ircgor  i  l|.,fiii;iiiiiiis  D.iiicl    (1  Cl    Ai  \>.  li.d.   Iiid  ) 

VII.  (Decr.  k  l'cl.ru.irii  I:i27.)  ,,                                  ,,           '  '     . 

Ilistoiia  .l(';;li    A|)..s|..Ii    Pirlro,    o    IV.ulo,  .    'i.""'''"   ^''V^'"  i/''""--    (IJ"-''-    l<>  S.'|'l<'"'l"-|!» 

(•ii;us  itiiliiiin  :  Al  iio  i;<'  si.i  ili  Dio  ^loriliralo,  '  '  '{ 

(Ap|).    Iiul.  (^Icmi'iil.  \\.)  IN)rin;mim,  Jdli.  J.icctlMis.  I.oxicoii  iiiiivcr- 

Uisloria  di  S.  (la  oiiii.i  \'ci[^iiu',  oMarlirc.  N'''<'    ni.s|()rj((»-(;c(»{j;i;i|ilii(()   Cln  oiK/logico- 

(A|)i).   Iiul.  Cloiiicnl.  XI.)  I*0(lic(i-I'liil()l(»(j;inim. 

Ilisloria  di  S.  (lorgio  j;,  oUiva  rima,  eu-  -h'/usthm  Cdiiiimi.ilio. 

jus  iiiilinm:   lu   iioiiu!    sia.   (A|)|).  Iiid.    Cli;-  lloCmaiiiius    M    iliniis.    (1    Cl.    App.     1:,;«. 

mciiL  XI.)  Tiid.) 

Hisloria    ^Kcclcsin^ica)    inlcgra-ii    Mccio-  llorinaiiiins   Mclcliiur.    (I    CI.   Ind.   Tii,!  , 
.<>î;n  Chri^ti  i{K»a;u  scciiiiiluui  .sii  {;tilas  Cj'iitu- 

rias  coiiiploi  l(Mis,  cnii^csla  yvv  .ili(|ui)l  siudio-  (Dccr.  20  Aiif^usli  18-2'i.) 
SOS  viros  in  Urhe  Maydoliurj^ica.  (App.  Ind. 

Trid.)  Il()};an  (iiiç;li(dmiis.  An  Addross  lo  llif  Con- 

Hisloiia   od  Oraliono   di  S.    naidolomco  ,  f;ii'},'alinn  ofS.  iMaiy's  CImiit.Ii,  l'liil;;(iclphi,-i. 

nijus  initiiiin  :   Douaiiii  {;ralia  oniiiipolciilo  Lni lue  vero  :  MowUuiu  Coi!f;ro|^ati()ni  Ecclc- 

Iddio.    (App.    Ind.    CltMuiMil.    XI.)  siai  S.  Mari»;  l'Iiiladcipliiciisi.  ' 

Ilisloria  cd  Or.iiioiic  di  à.   Ciiacomo  M:\\\-  — Conlinii.'illoi.i  ol"  an  addrcss  lo  IIkî  Con- 

pioro,  cujus  iniliitm  :  linmonso  Creator,  clic  prci^alioii  oIS.  Maiy's  Churcli,  l'iiihidciplii.i. 

con  tua  mot  le.  (App.  Ind.  (^Icm.  XI.)  l.nliiii;  vero  :  Coiiliiiualio  mon  li  (]oii|^ieg<*;- 

lîisloria   Klapellanlitim,  de  roclo,  et   pcr-  lioni  Kcclcsia;  S.  l\hii  laî^PliiladclpIii  .•. 

verso    Hagrorum     usu    apud     Clirislianos.  — Conlinn  lion  of  an  addnss  lo  (he  Con- 

(i)('(;r.  h  .Martii  Î709.)  tTCiïalion  of  S.  î\lary'.s  Clmn  li,  Plii'.idclphi;;. 

l'isoiia    i;îu.S!;itarum.    (App.    Ind.    Trid.)  L/^/ne  vero  ;  Coutinualio  (a/^^rr/j  n  ouiti  Coi.* 

Hisloi iii  Jacobitarum,  scu  (^optoriim.   Vide.  j;r('p:alioni  lù'closia;  S.  .Mariai  l*liiladelplii;p. 

Abudacniis.  Holderiis    Wilhclmus.    (  1    CI.    App.   Ind. 

liisloria  Pulilira  dd  Pont  ficado  Uomano  ,  'Jrid.) 

por  Don  T.  I.  De  V.  (Decr.  2l)  Aujîuisli  1822.)  —  Calvinianus  sandor.  (App.  Ind,  'î'rid.) 

Ilisloria    Scolorum.     Donec    capurgelur.  Holiandns     Liberius.      i'idc     Vincenliu.s. 

(App.  Ind.  Tiid.)  Hollius  Nicolaus.  Apophorela  f«acra,  sivo 

ilisloria  Symboli  Aposlolici,  cum  observa-  Dîsserlalionum  Tlienlogicarum    varii  argu- 

tionilius  lîcolcsia.sliiis  t't  <'i  iiicis  ad  sinu;ulos  menti  Fasciculus.   (Derr.  17  Mail  17.'i4.j 

cjus  Ailiculos,  ex  Aiiglico  scraione  in  Lali-  Holnberveso    (Mariions   ab).   Ucspcnsio 

nom  Iranslala.  (Decr.  15  Janoarii  1714.)  Apoln^etica  pro  senlenlia  P.  Hieronynii  Flo- 

Hisloria   vera  de   vila,   obitti,   sepultura,  reniinii   de    Baptismo   aborlivorufii.    (  Dccr. 

nccusalione  btcrosoos,  exbuuialione  Marlini  iO  Aprilis  IGôG.) 

lîiiceri,  cl   P.iu'i  Fagii.  iiem  Hisloria  Caliia-  Hombcrgerus,   seu  Homhergius  Jeremias. 

rifiaî  \'erinili;e,  Pelri  Mari}  ri.;  V^ermilii  cou-  (J  Ci.  App.  înd.  Tiid.) 

jngis  cxbnnial;ç,  einsque  ad  boneslam  scpul-  Ilombergius  Gaspar.(l  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

luram  reslilul;o.  (Àpp.  Ind.  Trid.)  Homburgiiis  Joannes.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 

Historiée     Kccl.siaslicjc     Coinpendiurn    a  —  Preoaliones    Psalmorum    lalmiiale  do- 

Cbristo   nalo  nsque  aii  annum  1700.  (Decr.  naljp.  (Ind.  Trid.) 

Vi  Januarii  1737.)  Homélie  du  Pasteur  Boum  prêchée  à  Lon- 

Hisloriarum,  et  Chroiiicorum  Epitome  ve-  dres.  Vide  LibcHus  cnn'inens. 

Jnl  Index  usque  ad  annum  34.  (App.  luti.  Ilomé'ies,  ou  Srrmons  de  S.  Jean  Chryso^- 

Trid.)  lôrno,  Arclieve(iue  de  Conslantinople,  sur  1-  E- 

Ilistoriarnm,  cl  Chronicorum,  Mundi  Epi-  pMre  de  S.  Paul   aux  Komains.  Paris ^  1G82. 

tome,  corn  prœralione  Acliillis  P.  Gassjri.^a-  (.Oecr.   17  Maii  ÎGt:;7.j 

sllrœ,  1532.  (App.  ind.  Tr  id.)  Homme  (1)  aux  quarante  écus.  Vide  Opus- 

Hobbes  Thomas,  levialh.m,  sive  de  m.;te-  cula  sex. 

ria,  forma,  cl  potesfaleCivilaCs  Kcclesias.icai  L'ommc  (de  l')  et  de   ses   facultés  inlellfc- 

ct  Civilis.  (Dccr.  12  Marlii  170;].)  tuelles,  et  de   ^on  éducation.  Ouvrage   po,'- 

—  El  cèlera  ejusdem  opira  oinnia.  (Decr.  k  Ihume   de  M.  Hchélius.   (Decr.    19  Au£ïu>ii 

RJaitii  1709.)                                        ~  1774.) 

liocbslclerus  Pclrus  Paulus.  (  1  Cl.  App.  Hoîiime  (T)  machine.  Vide  de  la  Mellric 

Ii;d.  Trid.)  Homme  (T)  moral.  Vide  Levé  que. 

Hockenus  Jodocus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.)  Homme  (l'j  plante.  Vide  de  la  Mellric. 

Hody  HumCredus.  Gonlra  Uisloriam  Aris-  llommelz    Patina    (  Maddalena  ).     Kincjsi 

tcîB  de  i.xx  Intcrprelibus  Disscrlalio.  (Dccr.  morali,  e   cbrisliani  cavali   dali'E   islole   di 

21  Aprilis  1G93.)  S.  Paolo.  Donec corri'antur.  (Decr.  14  Apri- 

Kofen  (1  bornas  ab).  (1  Cl.  Ind.  Trid.)  lis  1G82.) 

Hofmann   liailbolouiaeus,  (i  Cl.  App.  Ind.  Hondorfiius    Andréas.    (ICI.    App.    Jnd. 

Trid.)  Trid.) 

Ilofinan,  seu  Hofmannus   Chrislopiiorus.  — Tbcalrum  Historicum,  sivc  Promplu  i- 

(1  Cl.  Ind.  Trid.)  rium  iliuslrium  exemplorum  a  Pbiiippo  Lo- 

llolmannus  Gas))ar.   Commentarii  in  Ga-  nicero  lalinitale  donalum,m,illisque  in  locis 

Icni  de   usu    p.niium   cf»rpor.s  humaui  lib.  aucium.  (Decr.  2  Dcccmbr  s  l(jl7.) 

XVII.  (Dccr.  4  Februarii  iG27.)  Honni  soit  qui  mal  y  pense.  Ou  Histoires. 

Dictions  uni:  oes  H-^^nÉsiES.  II.  Gi. 


1057                                                   DICTIONNAIRE  DKS  IIKRESIFS.  llHiS 

di's  FilIi'S  côlôbrcs  lUi   xv;ii   Sièrlc.    F-ibuloî  Hiiaric  Gio   Ks.iiiio,  ilcirrinpo^ni  degli  liuo- 

narr;iri    crcdiiiiUir  ,    hisloria)   siidI.    (  Di  cr.  mini.  (Uccr.  1(3  Uocoiubrs  ItiUli.) 

t>  Scploinbiis  17()2.)  Hubcrinus  G.'isp;ir.(l  Cl.  lii'l.  Trid.) 

H'jiil.m  (la).  Kj(/ei.;ilion!,)n;,  •lluo'.mirir,  spit   llubin.ijci'  (iiallbasarj  Va 

lloopi-rus  Joauucs.  \i(le  Hopcrus.  cimoiUanus.  (1  CL  li>d.  Trul.) 

Ho'trnbiok  ,  >eu    lionnibcci  k    Johannrs.  Hu|;o  Jacobus.  V^cra  Hisloria  Honiana,  sou 

l'!\ain('n  ïîiiil  i>  Papalis,  qua  P.  liiiiodMiliiis  X  ()ri<;()   L.ilii,  vol    Ita'iîc,    ac   lloiiiauîB   Urbis. 

abrogare   nililur    paccm  Gcrin.niiu.   (Decr.  (Docr.  .'J  Anj^iisli  Ib.iG.) 

10  Jumi  16o8.)  Hiiiia  Joamies.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

—  Kt  retrra   cjitsdein  Opcra  omnia.  (Decr.  Hu^d  Victor.  T'ù/c  .Nolre-Daino. 

10  Maii  17.)7.)  Hiigvaldus    UJalncus  ,   qui  et    IluUiiicus 

Hopcriis,  s/fc  lïooperus  (Joannes)  Anglus.  Muiius.  EpisloUe.  (Imi.  Tiid.) 

(1   Gi.  I:ul.  Trid.)  Iliilriri    (S.)  ,    scii    Hiildoriclii    Angustaiii 

Il()p;)ius  Ad.iuius.  (1  Gl.  App.    Iiul.  Tiid.)  Kpiscopi  lipislola  ad  Nicolaiiin  Priinum    pro 

Ilorcliius   Hi'uncus.   Sacrdolium    Roina  dcf  iisioiic  coiijiigii  Sac-ordolum.  (>«(C  tainen 

nuin,ima    cnrn    ejus  Sacrificio  voO;ta;  cou-  faiso  ri  (rHii  inr.  {liu\.Tr\ii.) 

vïilum.  (Docr.  22  Novembris  1090.)  HuUcnianiuis  Joainjos.  De  Miiiistro  Conse- 

Horaî  (lovolionis,    clc.    rjc/c  Sluudcn   der  cratioiiis,  cl  Oïdinalioiiis  Sacerdolalis  Truc- 

Andaclil,  etc.  talus.  (Docr.  1.)  Novcmbris  1(>1)2.) 

„  Hume  David.  Sloria  d'ingbillerra,  r/Koci/n»- 

(Decr.  3  Apnlis  ICv^o.)  que  idiomate  atque  eliam  iraduzione  (i.ill'lii- 

Hornius   Georpius.  Orbis    i;tipcraiis  ,    scn  giosi' di  A. Giericlielii,  e/ cf/ern  ^-just/e;»  Ope/ à 

Traclatus  do  Iredecim  Orbis    luiperiis,  p:ir-  omnia.  (Doir.  10  ^opioinbris  i;s27). 

\im  casligaliis,  partim  illuslralus  a  Joachimo  Hume    (.Mr.).  Essais   pliiosopliiqiu  s   sur 

Fclcro.  rEiitcndemenI  huuiaiii.  (Decr.    19  Jaiiuarii 

—  Orbis  Polilicus    Imperiorum  ,    Rogno-  ITGI.) 

rum,  Prliuipaïuum,  Heruoipublicarum.  H.umfrodus   (  Laurenlius  )    Anglus.  (  1   Gl. 

—  Hisloria  Ecclcsiaslica,  et  Polilica.  Ind.  Trid.) 

Hunnius   yEgidius.  (1  CI.   App.  Ind.   Trid-) 

(Docr.  2  Julii   1G8G.)  Hunnius   Hrlfriius   Ulricus.  Dointoipr- 

—  Doreiis'o  Disserlationis   de   vora  aclale  lalione,  et  auttoritale  Juris  libri  duo.  (Docr. 
Mundi  contra  casiigatonos  Is  laci  Vossii.  18  .Maii  1G18.) 

—  Auctuarium  Dcfensionis  pro  vcra  ictate  —  /'-'(  ceiern  ejusdein  Opéra  omnia.  (Dec. 
Muniii.  IGM.Mtii  1G21.) 

—  Dissorlaiionos    Hislorica;,    et  Polilica?.  Huomo  (l'j  del  Papa,  et  del  Re.  Vi Je  Coi- 
(DoiT.  21  .'anuarii  17.12.)  taguerra. 

—  Sulpicii  Seyeri  Opora  cum  Commenta-  H.  V.  p.  ad  B"*  de  nuperis  Anglijc   moii- 
riis.  (Decr.  10  Junii  lGo8.)  bus  Epislola,  in  qua  de  divcrsum  a  publica 

Hornunsus  Joannes.  Epislola  Dedicnloria  Religionc  ciroa  Divina  senlicnlium    diss;ri- 

prœfixn  Gistœ  MediciR  ad  prœlum  olaboralœ.  lur  loleranlia.  (Decr.  l  Dcoembris  lt)87.) 

(Docr.  'iFobiiiarii  1G27.)  Huré  Gbarlcs.  Le  Noiivc  lu    Toslamonl   do 

Hori'us  Robeilus.   (ICI.  Apn.  Ind.  Trid.)  notre  Soigneur  Jésus-Cbrisl,  traduit  eu  Fran- 

Horiulns  animae.  {Donec  corrigatur.  (Ap().  cois,  selon  la  Vulgalo,  avec  des  notes. (Decr. 

Ind.  Trid.)  29  .lulii  1722.) 

Horlnltis  Passionis  in  ara  Altaris  floridus.  Huriado Thomas. Rcsolulinncs  Orlhodoxo- 

(App.  Ind.'lnd.)                   ,,    ^,     ,          ,    ,  Morales,    Sobolaslica» ,    Hisloricœ  do    vcro , 

Hosmjnus   Zaïharias.   (1  C!.  App.    Ind.  ^^j^,,^  proprio,  et  Catbolico   mariyrio  lidei 

Trid.)  sanguine  ^aIlclorum   violenler   offus;);    «jui- 

Hospinianus   (Joannes)  btcinanu^.   (l   Gl.  i,i,s  jm.giintur  Dig^e^^iol.cs  de  germana  in- 

'■>''•   '•"'•)          ,     ,   ,   ,         ,.  r^,     .         ,    j  tolligeniia  quorumdam  Canonum  lUiberilani 

Uospinianus  Uodolplius.  (1  Cl.  App.  ind.  Co,)Cilii,  d^-  vanis   lormenlnrum    iu^tr^^.cn- 

'^rid.                                                ^.,  ^  ,          ..  lis;    el  do  Martyiio  per  posteni.  iVonec  corrf- 

-- Hisloria  Jesuilica.  (Decr.   lo  Fcbruani  ,j,i„(^r.  (Decr.  10  Junii  1039.) 

^^'^•^•^     .               ,.  n.   I   j   ^  •.  X  Husani.s  Henricus.  (1  Gl.  App.  Ind.  "rid.) 

Uost  Joannes  (1  CI.  Ind.  Trid.)  Huscbinus  Joannes.  (1  Gl.  Inl.  Trid.) 

Uolomanus,  sue   Hoilomannus  Francis-  Husorus  Joann.s.  (1  Gl.  Ind.  Trid.) 

eus.  (1  Gl.  App.  Ind.  Ind.)  Huss,  se»  Hus  Joannes.  (1  Cl.  Ind.  T.id.) 

Holtingcrus  Job.  Henricus. Thésaurus  Phi-  Hullen    (scu   Hullonui   Ulricbus    d,).   Ci. 

lologicus,   scu    Clavis  Scriplura;.  (Decr.  20  Ind.  Trid.) 

Junii  IG02.)  — Phaiarisnius  :  DiaIo;,us  IIullcnicus.(Ind. 

—  lU  criera  cjiisdem  Opéra  omnia.  (Decr.  Trid.) 

10  Maiil7.o7.)  Hiillenus  MatlbcTus.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Housla  (Rilduinus  dej.Conclusiones  Théo-  Hnilonis  Elias.  (1  CI.  App.  Ind.   Irid.) 

lopi(aî  ox   Prima  Parle,  ot  Prima  Se(  iinda;,  Hutiicbius  Joaiinos.  (l  G'.  Ind.  Tnd.) 

ap/"rn.-a?  Tnidonopnli  in  Monaslei  io  S.Trudo-  Huy.ons  Gummarus.  Tnoses  Tbeologicre, 

Ois  »ie»sc  Junii    1709.  (Decr.   12  Seplombris  id  est  Arliculi  Tlioologorum   Lovanionsitun 

171V).  einibili    Arcliio|)isoopo   .Moclilinionsi    causa 

Houwacrl  DaUbasar.(l  CI.  App.  Ind.Trid.)  coiicrdiaMucundio  cum  PP.  Sociclali»  Jcsu, 


l(j;()  |NIM;X   l.ll!ll.)IU!M 

(juas  (Icfcn'lcl  Joaiuics  lU-aiivi  r  l^Julii  KtS:'). 
(Dccr.  «  Augusii  KlS.'i.) 

—  CdiniiMuliiiin  Tlicolo;îii(>.  iil  <'st  riics-  s 
<'\  urima  ]):mU\  t,  '2  et  2,  2  F),  'riionia-,  H<'- 
iVnsa'  al>  aiiiio  l»'>7:2  iishik!  ad  aiiiiinn  1(h'.>. 
(l).Tr.  17  Jannarii  Kiî)!.) 

lliiyss.'ii  (lltMiiiciis)  l'issond'onsis.  I)i';|)ii- 
laiio  iiiaii|;iiralis  Jmiilica  de  .IiiNlilia,  N'oin 
Kill-slaud  dos  (Iciiclitcs,  qiiam  Jova  jtivai\i(î 
rriiililoriim  ("xamini  siibjic.il.  (Di'cr.  22  l)o- 
ciMiilitis  1700.)  ^    ^ 

llypcrius  Androas,  (jui  et  Andréas  (îerar- 
dus.  (1  Cl.  Ind.  Tiid.) 

I 

Iconioa,  et  llistorica  dcsciiplio.  Vide  Dcs- 
criptio. 

Iiica  (vora)  Throloiiiu^  cuin  Hi  loria  Korîo- 
fiîstica  social»,  sivo  (|iia'slioiu's  juris  cl  lacli 
Tlifoloiiic-c.  (A|)|).  Ind,  C  t'ii).  M.) 

Idoa  (vcia)dolla  Chicsa  Callolica  Uoinana. 
Vide  Inviio  alla  paco. 

Idca   (vora)  délia  S.  Sod(«.    In   Pavia  178 V. 

Sine  Auctoris  nojuine.  (l)iH'.r.7  Auîiusli  17S7.) 

Idée  lie  la  vie  do  Mr.  J.-an  Soancii  Isvcque 

de  Seiicz,  cl  son  Teslaniont  Spiriluel.  (Dccr. 

15  Fcbruarii  17 V2.) 

Idco  naUiJ-ali.  Vide  II  buon  senso. 
Idée  sullc  «piiiioni  lleiigioso,  e  sul  Clcro. 
(I)err.  l'iJunii  IHiIG.) 

Idées  iialmclles  <  pposccs  aux  Idées  sur- 
naturelles. Vidn  le  lion  Sens. 

Ignalii  (S.)  Marlyris  Epistola;  edilion'a 
Isaaci  Vossii.  Vide  Vossius. 

ignalio   (Honricui  a  S.).  Elhica  amoris, 

sive  Tiieologia  Sanclorutn.   Toin.  i,  ii  ei  m. 

(Decr.  12  Seplembris  Hli,  et  29  Julii  1722.) 

Il   codice  délia  Fortuna.  (Decr.  23  Juiiii 

1830.) 

11  vélo  rimosso  da  sulle  trisîi  avvcnlure 
dei  11"""  P.  Giovanni  da  Capi3lrano  ex  Gc- 
I. orale  di  lulîo  l'Ordine  de'minori.  (Decr. 
s:j  .iu  .ii  18;JG.) 

M>ricus  Malliias.  Vide  Fiacius. 
Imagines   Morlis,  cutn  medicina   anims». 
(App.  Iiid.  Trid.) 

Imelius  Jacobiis.  (1  Ci.  Ind   Trid.) 
Im'erus  ClirislO[)iiorus    (1    Cl.   App.  Ind. 
Trid.) 

I(!iperalorum ,  cl  Cœsaruai  Vitaî.  (Ind. 
Trid.) 

Iiicarnaiione  Maria  Bon  (dcli').  Slali  di 
oralione  mentale  per  arrivare  iu  brève  tempo 
a  Dio.  (I)i'cr.  22Junii  1G76.) 

Incendio  (T)  di  Tordinona.  Poema  eroi- 
co:nico.  In  Venezia  1781.  (Decr.  13  Scpleai- 
bris  1781.) 

Inchofcr  Melcbior.  Epistolœ  B.  Virginis 
Mariîi;  ad  Messanenses  vcritas  vindicala. 
Mfssunœ  1G2'>.  Permittilur  tumen  edilio  fncin 
Viterliii  auno  1C32,  hoc  iilnlo  :  De  Epi>lo!a 
B.  Mariai  al  Messantnscs  conjectalio.  (Decr. 
lOMariii  103].] 

Increduioiiim  Libri.  Fi'de  Libri  ornnes. 
Indai^inc  Joannes,    alius   a    Charlusiensi. 
{ICI.  Ind.  Trid.) 

itidtx  l>il)liijriim.  Col , nia  in  œdilna  Quon- 
tellianis.  '\p[).  Ind.  Trid.) 


l'UDIIimiOlU  M.  <<^'» 

lijrl  \  MTiini  oiiiiiitiMi,  Hua;  in  iiovo,  ar 
veleii  Tisl  iincnlo  babeiiUir,  lompleliBsini  lis. 
nna  cuin  lli'lira'ortini,  Clialda'oruin,  ac  i.aii- 
nnrnni  nominiini  iiilei  piM^laiione.  Vcnetia 
ad  si(/itiiin  Si>i'i.  \'\\'t.  (A[)p.  Ind.  Trid.) 

luilcx  iilrin>i(|n(*  Tcslanii'iili.  /'nie  similis 
Indni  liihliuiuin  Itoherti  St('iiliini.  App. 
Ind.  Tri<l.) 

Indiriz/i.  Vidr  Il.icctdia  di-'oo^i  delli. 

Indii''j;''nliai,  </uit;  conrcssœ  fuminl  a  »r/»t. 
mnn.  I^upn  Sixlo  V,  l*nulo  V,  i'rbnno  VIII, 
Iviiiicentiit  \,  Alcrtiidro  VII.  Clcmmle  l\ 
Comnis  ,  Cnicihns  jnvti»  llicrosoli/iin's.  rt 
lîvlhUciu;  divu)  CDufirmn'œ  (i  nnnmis  Pond- 
(icibiis  (  Icmcnta  X  el  Innocrntio  XI,  die  11 
J(inii  niini  1()70.  Aitfjnstd'  1720.  (Mcrmanicc. 
(Decr.  Sacra' Contre;;.  Indnit,'.  o  Junii  1721.) 

Indiiifj;  nliaî  quœ  Ciuribus  Cdiavncccrisihiix 
concfssœ  fuernnl  a  liomanis  Poiilificibux 
Cio  V,  (Jreyori)  XV,  el  Clementr  X,  dnnio 
coiiftnnalœ  ah  Innocentio  X'I.  (ternmnice. 
(Decr.  Sacr;e  Congreg.  Indulg.  5  Junii  1721.) 

(Decr.  23  Maii  10%. ) 
Indnigenliarntn  f  dia,  (/uoruin  iniiin:  Pro- 
curandi»  la  Santidad  de  N.  M.  S.  P.  Innocen- 
cio  XI  fixar  en  luieslros  corazones  la  devo- 
cion,  que  lodos  dovemos  ti  ner  à  la  l'eyna 
de  los  Aniîcles  de  la  (]onsol  :cion  de  la  Sierra 
on  el  Reyiu)  de  Atapon,  elc.  Finis  :  Dada  en 
Borna  sub  annulo  Pscaloris  en  26  de  Abril 
de  IGSL 

-—  Conociendo  la  r^anlidad  de  N.  Muy  S.  P. 
Innoccncio  Undecinio  la  necessidad,  y  rsle- 
rilidad,  (jue  la  Beal  Casa  ,  y  gran  Hospital 
del  glorioso  Apostol  Santiago  de  Galicia,  elc. 
Finis  :  Dada  en  Uo:na  en  Santa  Maria  l,i 
Mayor  debaxo  del  Anilio  del  Pesca  'or  a  2  de 
Enero  de  îGSi. 

—  Nuestro  Muy  Smto  Padre  Innoccncio 
Undeciino  aviendo  sido  informado  de  lo.s 
mucbos,  et  infinitos  .Milagros,  que  hare  el 
glorioso  S.  Lazaro  de  Palencia,  etc.  Finis: 
]>.:da  en  Uoma  eu  S.  Maria  la  iMayor,  d  baxo 
del  Aniiio  del  Pcscadof  à  oc  ho  de  lobrcro 
de  1085. 

—  Clémente  Obispo.  Sie:  vo  de  los  Siervos 
de  Dios,  ad  futuram  r  i  menioriani,  à  lodo-i 
los  Fieles  de  Jesu  Cbrislo,  que  las  présentes 
letras  vieren,saluJ,  y  Apo4o  ica  benedicion. 
CoDsiderando  la  fragilidad  de  nueslra  niorta- 
lidad,  V  condicion  de  la  buinana  naluralcza, 
y  la  severidad  del  Divino  juivio,  elc.  Finis  : 
Dada  en  Borna  en  Santa  Ma;ia  la  Mayor  de- 
baxo del  Aniiio  del  Pesrador  San  Pedro,  eu 
dicz  de  Marco  de  mil  y  seiscientos  y  ochenla 
y  cinco  annos. 

—  Br.ve  SuMiario  ,  y  corapendio  de  las 
Indulgencias,  y  Gracias,  que  estan  concedi- 
das  por  mucbos  Sumos  Pontiliccs,  y  aora 
nuevarncnle  confirmadas  por  Nuestro  muy 
S.  P.  Innorentio  XI,  que  al  présente  rige,  y 
govierna  la  Sania  Iglesia  Catolica,  à  la  S.  Ga 
sa,  y  Hospital  de  nueslra  Senora  del  iîuen  Sii- 
coss  >  de  los  luiioccntes,  que  eslà  en  la  Gitidad 
de  Valladolid,  elc.  Finis  :  Dado  en  Bonia  eu 
Santa  Maria  la  Mayor  baxo  el  Anillo  del 
l'cscador  en  doçe  de  Enero  de  ÎGBG  annos. 

—  Brève  Sumario  de  las  muchas  Grjcias, 


•071                                                    M  TiO.NNAIRR  DFS  llî-^RKSiES.                                                  1072 

•«  Indul^vMicias,  y  PtMiione^,  concetiiJos  [lor  dcll;»   Sanlissima   Tiinilà   délia   Rcdonlione 

miirhos  Stmios  P.iuiificc*,  y  aora  do  niicvo  ddli  Scliian,  fon  i  privilcgj.  {ïr.ilio,  v  IiuJul- 

(•ontiir.n;Mla>i   por  Niiostro  muy  Sa    to  Padre  {;cnze   coikcssc  a   dcUo   Oriiiic.    iDecr.  10 

Innoccncio  XII,   à  lo.los  les  Fieles  Clirislia-  Aprilis  IGliG.) 

nos,    veziiio-i    de   l(<da  la  Clirisiijindad,  (jne  hislidil  ones  nraimiialicse,  ol  alinriiiU  Ar- 
fucreii  (',on!radr<"S.   y  aora   de   nuivosc  es-  liiim.  t\isi  rxpuriienliir.  (App.  Iiid.  Tiid.) 
erit  icren  on  li)s  lihios  de  la  Ue.il   (onfradria  Insiiltiiiones    li  slori;e   Ectlesiaslica;,  etc. 
d('  cl  Saiilissimo  (Ihrislo  de  la  Quini  »   An-  Vide  D.inni  inuayr  .Malliias,  eic. 
{îii<ii.i    de   la    Villa  de  Zalame.i,  ■  le.  Finix  :  lii'-tiînliones    Juris    Canonici.     Vile    Ca- 
nada  in    llDina  en  el  P.ihicio  Sacro  a  10  de  vall;iri. 
M.irio  de  n'92  annos,  luslitulioaes   juris    Civilis    Lusilani    eum 

Induliienliaruiu   (Liber)   Fralrum   Ordinis  Pnbiii  i,  inm  privai',  nuclorc  i-;iseliale  Jose- 

Cannrlitaruin.  Z^oncc  ewic'ttc/e/ur.  (Dccr.  7  Au-  plx)  Mcliio  Frcirio.  (  Decr.  7  Januarii  IS'Jfl.) 

gusli  1(!03.)  IiisliluliiMies     Jrslilia,^    Clirisli.nue  ,     seii 

IiiduIjiciitiarMm  (Libei)  Fratrum   Ordinis  Tiuologia  tn  r:lis.  Auc  ore  I*.  F.  Herculano 

Serv(iruni.  Don?c  expurgelur.  (Decr.  7  Au-  Oberraueii.  OEiiiponie  mucclxxiv.  (Decr.  il 

gusli  1()03.)  Januani  nîXi.i 

Indulgciize,  e  gra'ie  délia  Sacra  Religionc  ln>lilulioiies  Theologicaî  ad  usum  Schola- 

dclla  Mercè  délia  Uedeniioiie  dc'Callivi.  Do-  rutn  accornndalîe  :  (jiiœ  vnJgariicr  circnmf- 

vec  rorrigulur.  (Decr.lO  Alarlii  1G21.)  runtur  sub  nomine  T  II  I.OLO'iIjE  LUHDl  - 

Infanias  (Fcrdinandus  de  las).  'Iraclalns  NENSIS.  Lugduni  1780   Ciim  celrris  edUio- 

de,  Pra^deslijKilione    seenndum   Scriplurani  ju'6ks  àu/esecuf/s.  (Decr.  17  Decetnbris  1792.) 

sîicrnin,  el  veram  Evaiigelic.iin  luccin.  (Decr.  Instilulion^  de  l;i  Science   delà   Ilrligion, 

7  Augiisli  1003.)  ou  cahiers   des    leçoiis  d'un  ancien  prre^'p- 

—  Liber  divina;   lucis  secunduin  divina;,  leur  de  r.  ligion  dans  une  université  e;illio- 

el  E\an|îelic«  Scriplura?  lui  eni  in  cenlesiini  lique,   recueillis   et  [lUli^iés    par    quelipies- 

noni  Psaln'.i  exposiiioiicin.  (Decr.  10  Deceai-  uns  de  ses  disciples,  p.ir  Anne  Pepoli,  vcu\c 

bris  1603.)  Sani[)ieri.  (Decr.  23  Sept.  1839.) 

inforniaciones  (dos)  nuiy  utiles,  !a  una  di-  Inslitnzioni  dd  Drillo  Pubbli(  o  Frclesia»-- 

rigida  à   la  Mageslad  dcl   iMnperador  Car-  tico  a>jconu)dale  alla  pralicadi  V'cnezia  dall'- 

los  V,  etc.  (Decr.  7  Angusli  1G03.)  Ahale  A.  H    (iiurecunsuUo    Venela.    (lucr. 

InTormiilio  pro  veritale  conlra  iniquiorcrn  2'i-  Augusli  1772.) 

fani.iin    sparsan»   per   Siuas  cuîi   calumnia  Instrudio   ad    tyronem  Theologum.   Vide 

PP.  Soîiel.  Jesu,  eld<HrimenloMiss:onis  comj-  Buscuin. 

HMinicaia  Missionariis  in  Imperio  Sinensi.  Inslructio  (brevis  el  eompendinsa)  de  Ue- 

(iJecr.  21  J.inuaiii  1720.)  ligione  Cbrisliana.  (Ind.  Trid.) 

Informalione  reale  délie  fjilse  apparizioni,  inslructio   Pueroruu),  etc.    YiiL  niNAKES 

ft   niirj.coli    dell.i    Madonna  d;  'lirano,  di  S.  iiAiJkArnriKOi,  etc. 

(]arIo   IJorronteo,  e  del    ii.  Alvigi;i.   iDec: .  Instrudio,  qua  vilam  œlcrnain   obtinebi- 

10  .Mardi  1G21.)  mus.  (App.  Ind.  Tiid.) 

Inforinazione  délia  P.  V.  Maria   Auxili.i-  I  istrudi  >  A'isilalionis  Saxonira;  ad  E(  clc- 

Irici",  o  ^^acra  Lega  sp  riluale    (  n  Ua   nclla  siarutn  Paslores  de  doctrina  Cbrisliana.  ^Ind. 

Citià  di  Sanla  Fcde  nt  ll'lndie  Occidentali,  (d  Trid.) 

m    l'orino    nell.i    C'iiisa   dd   Real    Collejiio  Insiruclîon  du  Gardien.  V/Jc  Evangiie  du 

de'Pi'.    Minimi   di    S.   Franccico   di    Paola.  Jour. 

(Decr.  14  Aptilis  1755.)  Instruction    pastorale  de  Henri-Jean  Van 

Inforiî.c  de  la  Sociedad.    Vide  de  Jovella-  Bnul,  éveque  de  Harletn  .  sur  le  sciiisme  qui 

nos.  di\  ise  iesCatboliqnes  de  l'iiglise  do  Hollande. 

inquisiiione  (1)  processata.  Opéra  slorica.  (Decr.  20  Junii  18U.) 

(Decr.  IV  Apriis  1(18?.)  Instuclions    and     prayers    for   cbih'r  n  , 

Inquisiliones   Tli>  ologice  in  usimi  Cleri-  wilb  a  Cal»  cliisni  for  yonng  cbiUli  en. /r/ fsf  .- 

coruin  Panoniiilana!  Diœcesos  adoi  nal;e,  in-  Jnstrucliones,  el  pièces  pro  piicri^ ^  cum  Cn- 

slanle  Canoiico  I).  Anli)nio  Calvo  Calljcdra-  trchisvio    pro  adoUscenlibus.  (Decr.   12  Ja- 

iis  Ecde-ia;  liecano,  alque  Seminarii  Ardu-  nuaiii  1  .3).) 

opiscopalis    Ueclore   éditai.    Panornù    177+.  Inslrudions  sur  l.s  vérités  de  la  Cirâce,  el 

(Decr.  20  Jannarii  1783.)  de   la    Prédeslinaiion  en   laveur  des  si:upl  s 

Inquisiiionis    (Sanda;)    Ilispanicjc    arîes.  Fidèles.  Nouvelle  éililion,  levnc  d  corrigée. 

Vide  (lonsalvius.  —  Eœdemque  Italice  hoc  >itulo  :  Le  \er.tà 

Instilulio  Princips.  (App.  Ind.  Trid.)  della    (irazia,e   drlia    Prede^tlnazi   ne    p   r 

Inslituiio   r»eli;;ionis  Cbiistiana).  }i  lUcm-  anunacs  ranienlo  de'  se  nplici  c  buoni  Ca  tu- 

biif/rr  1530.  (App.  Ind.  Ti id.)  lici.  (Decr.  1  Martii  17d8.) 

instiiulion  de  la  Sod.ililé  du  Hienbenrcnx  Inslrudions  gcncralei  en  forme  de  Caîé- 

S.  Joseph,  éiigée  en  IMgli^e  des  Frères  ,Mi-  chisme.   \  ùi'  Colberl. 

ncnrs  de    rOi)servancc  de  S.-Omcr.  (Deir.  Ins.riimenlun)  appi'Halicmis  (Illusirissimo- 

19  Mai  I  I  i;"<33.)  riiui ,  a(-   Uevcrendis^iniDrnin    Ardiicpiscoii 

Instiiulion  d'un  Prince,  ou  Traité  des  qua-  Fllr.ijcdensis,  ei    I.piscopi    Hai  Icniensis)  al 

liles,  des  vertus  et  des  devoirs  d'un  Souve-  (Jonciliuni  grnerale  ftiluruuï  a  dunbns  Hre- 

rain.  Totn.  vi.  (Decr.  22  .Mail  17'j5.)  vibus,  quie  praferuitl   nonien  SS.  D.  N.  P  - 

Instilu^ione  f  a  «eles'.ej  dd   •■acro  Online  nedicli    \I\',  scriplis   ad  univrrsos  C.alholi- 


I 


i()7ô                                                  IMilCX  l,lltlU)lll)M  l'KOlllllirOlUJM.                                                 <l»7i 

rosin  iMiMlcialo  IWlgio.  (Ilr 'vi  Hi'iKvlic.li  \IV.  In-iunis  Jo.iiiiio»,   (Idl.  App.  (ml.  Triil.) 

2f)  Juiiii  n'i.').)  Ii(Mi;(iis  riiil«>|),il('r.   N'iiMliciaruiii  Ciailndi- 

iMsInintiMiliiiii  iipix'llatioiiis  iiitrrjr<:la;  dio  roniiii  llilicrnia*  ad    Aliloplnliuu    lihri    dm;, 

prima  Mailii  1717,  ah  riusliissi.iiis,  «>l  lU-v.--  (I)f(  r.  10  .lui»  i  IGi'i.) 

ii'Htlissiinisl':pisri>pisMira|)ic,<Misi,SiMM'c.(M»si,  licii.-iis    (l'Iiilollious)  Tripolilaiiu.).    (I  Cl. 

M(»n(i -l'cssulatii.  cl  |{  iloiiicusi  al    l'iiltiniin  Ind.  Tiid.) 

Coiuiluiiii  j.',(Mictal(' a  (IttM.stiluliouc  SS.  i).  N.  —  Aplidrisuii  <x  oillmdoxis  l»alril)iis  Arn- 

l>.    (lloinciiiis    ['.ipai   \l,    «lat.i    Uoinu!    amio  l)n»si(>,  Aii;;(isIiim,  l.adanlio.  (Ind.    Tiid.) 

MDCOxiii.   s<'\l(»   Mus  Scplcnil)iis.   (I)ocr.  Ki  Ircnic.us    (  l'-'raiic.isc.iis  )     llllflin^^iacciisis. 

l''(>l)iii,tiii  17  S.)  ("icrm.iiiiaî    lOxoi^cscos    voluiiiiua    diiodocini. 

~  Idem  G(il  icr.  Vide  Arlft  dappol.  i')<)iiec  erinui/cniiir.  (Ap|).  Iiul.  'I  rid.) 

Inslintliiiiio  a' l'iciicipi  dclla  tnaiiifra  ,  cou  Is,iîj;()-,m>  fhiovis  Pasloniin).  (Ind.  I  rid.) 

la  quai,'  si  gnvrniaiio  li  l'adii  (losiiili,  lalla  Iv<miIm('Ii1s   .loliann    Lorcnz.    N<Mi(;r    Vcr- 

ila   porsona    Uclijiiosa,    o    IdalmonU;  spas-  suclt  iil)or  die  WCissa-^uii^,'  voin   iMutiiaiincI 

s  oiiala.  (l)iMi-.  l.S  Mail  KilS.)  177S.   Hoc  est  Latine:  Novum  TiMilaïucii  iii 

InslniUioutî  (i  rcNo)  [)('i  raiiiiuo,  clic  dcsi-  l'rojilii'liam     dr     EiurnaiiucU»    177. >.    (IJr.vi 

(l(M*uiu>  dcdicarsi   .ilia    vera   divotioi.c   dclla  l>ii  \  I,  die '20  Scplcinlui .  1  770.) 

t>!()ri(vsa  S.  Anna  IMadrrdi  Maria.  (  Uccr.  iiO  Issau.ior  UarilioloiDaMi-;.  P.ilri    I>iiiiiinii!i5. 

Jiiiii  l'.)7S.)  ("Innclusioiuis  IMijsica',   Massi'iai  dcIfMisaî   10 

Insirullionc  (hrcve)  pcr  11  t^iovinclii,  rliesi  Jaimarii  l(i7'î.  (Dccr.  f^  Dcccniliris  H'ûk.) 

dcvono  comunlcaio   la  priiu  i    voila,  ci«n  a^'-  l.sliUizioni  Loj>iclic   di    Doriicnico  Mamono 

pinnta  dclle   co.se    iicc  ss.u  ic  a   sapcrsi  Ixmj  di  Monie    rosso    in    Calabri.i    ullra.   Nap(jli 

cniifes^aip.    Padova     ll)<''8.    Vcnezia     iG8i).  181:5,   nella  Slampcria  di  Sevtrino.   (Dcor. 

(Dt'i  r.  2)  Novcinhiis  IGS.).)  2iî  Marlii  1810.) 

Inslriizion.*   sopia   la  vcrilà,  e  i  vaiitag{!;i  lsiV)iia  (dell.i)  licclesiaslica  dcîla  Li;^uria. 

di'lla    liolig.jinc   Ctistiana.    (Dccr.  2j   IMar-  Vidr  l>;!gaiu«lîi. 

tii  1^25.)  Isloria  Uiiivcrsaie.  Vide  Sloria. 

Insiilis  (de),  l'ide  Alanus.  Isloiia  dei  Concilj,  e  Sinodi  approvali    dai 

Inlenzioni    del   l*.  M.    Aii{»('lo  Gaiizclli  di  P.i()i,  arricchila  dclla  Cranoiogia  dei  Ponlc- 

Jcsi  suir  Opusco'o,  che  cç'i  {j;ià  slanipo  co!  fn  i  da  S.   l'ielro  sirio  a  I*io  VJ,  dovn  a  c^  Ip  • 

lilolo  :  Jl  Giuvani  insiritito  nc'princiiij  de'la  d'oocliio  si  vode,  quando  sono  slali   cr-alt,  il 

Democrazia  rnppresentativ ,  e  ne'dovrri  di  (empoche  hanno  rcfjr'.alo,  ed  il  giorno  dclla 

Ciltadino;  (in  fnie,  SiMii-^allia  IKO;),  pel  I.az-  \^^ro  u\ovi'  :  si  vende  in  Itmiu.  (Decr.  31  Mar- 

zarini  con  liccnza  de'  Supcrioii.  (Decr.  2  .lu-  lii  17:8.) 

lii  180*.)  De  quo  crriior  faclus  docilis  Au-  Istoria  d'Ancona  Capitile  dclla  Marca  An- 

ctor  Declaralione  puhlicis  ly pis  édita  die  \Z  conitana,    deli'Ahbaïc     Leoni    Anconilano, 

Ju  ii  ulrumqae  Lil)rum  a  se  vulgutum  lauda-  Censori^  dclla  Sicielà  Goorgica  di  Troja,  cic. 

ùiliter  rejecit  et  improbavil.  divisa    in  Ire  Voiumi.   Vol.  i  e    ii.    Aucoîh 

Inlerboeensis  Auibrosius.  (1  Cd.  înd.  Trid.)  dalla   Tipografia   IJalufii  1810.    Vol.  ui.  m- 

dein  tijpis,  1812.  Vol.  IV,  ihdem   lypis,    1815. 

(  Dccr.  k  Mar,ii  liOO.)  (Decr.  27  Jauuarii  1817.)    Donec  corriqntur. 

Inicrcls  et  Maximes  des  Princes  el  des  es-  Permilîtinlur   intérim   cxempldrin  imprefinrt, 

lais  souverains.    Una  cum  Opusciilo  cui  ti-  dammodo  p  (vmiitdtnr  formula  Brlructniio- 

lulus  :                                    ,  nis  ab  Auclore  factcr,  cl  a  Sac.  Congr.  appro- 

—  Maximes  des   Princes  et  estais  souve-  bafœ. 

rains.  Istoria    dcl    Progresso,   e    dd    cslinzione 

inlérôts  (nouveaux)  des  Princes  de    I  Eu-  dcUn  liforma  in  llalia  nel  srcolo  scdiccsirno, 

rojie,  où  l'on  traite  des   Maximes  qu'ils  dui-  iradolla    deiriiigîcse    di    Thomas    Maccrie. 

vent  observer  pour  se   maintenir  dans  leurs  (Dccr.  22  S'^plembris  1835.) 

laats.  (Decr.   -Il  Maii  1G87.)  Vide  Dec'ara-  Isloria   deii'huîuisizione,  ossia  del  S.  Offi- 

tio,  etc.  2io,  corredaîa  di   op  ortuni.  e    rari   doco- 

lutroduclio    cœlilattis    coacli ,   etc.    Vide  uienli,  data   per  la  terza  voila  alla  luce  da 

Theiner   Johann.   Anton.,  etc.  Die   Einfuli-  Franc esco    Bcccalini     Acadcmico    Apatisla. 

rung,  etc.  Miîano     1797.    Presto    (liuseppe     Galeazzi. 

Iniroductio  puerorum.  (Ind.  Trid.)  (Dccr.  30  Seplemb.  1817.) 

Inlroduclio  in  jus  ccclcsiasticorum  Cltho-  istoria  succinta  delieOpcrazi'.ni  délia  C'^m- 

licorum.   Vide  Eybcl.  pagnia  Bibhica  iJrillannica,  e  stianicre,  coll' 

Invito  alla  pace,  ed    all'uniià,  ossia   vera  Iiniice  dclle  materie  <o;ic.  rnenli  la   medo- 

Idea  délia  Ciiic.>a  Catlolica  Romana  propo-  nitua:  Chi  è  da  Dio,  le  parole  di  Dio  ascolta. 

5(a  da  un  Sacerdote  ï'ioreniino  agli    licclr-  Gio.  8.  47.  Napoli.   i'rcsso    A;!;neilo   Nobilo 

siaslici ,  0  Sccolari  per  guida  ,  e  calma  délie  Eibrijo   Stampal.re.    1817.  (Dccr.  2J   .5unii 

coscienze  ne'icmpi  di  conlrovcrsia:si  aggiiin-  iSVL)  Et  versiones  omn  s  Biliorum,  quavis 

ge  in  line  unScrmone  snll'  analema,  e  sullo  vulgari  lini/iia,  ni-i  fncrintab  Aposlolicu  Sede 

•sci.snia  composlo  dc'scnlimenti  di  S.    Giarj-  approbatœ,  aiit  ediiœ  cum  (innolatianibus  de- 

grisostomo,  e  di  S.  Ollaio  Milevilano.  Sine  simplis  ex  S.  Ecclesiœ  Palribns,  vel  ex  doctis 

yrir^îo?-/.-!  jîomi/!P.  (Dccr.  11  .Tanuarii  179o.)  Catholicis'iue   viris,    juxta    Decrctum     Sac. 

{riMia;i  (S.)  Fragmenta.  Vide  Plaffius.  Conur.  Isid  ois  18  .Iiinii  1757. 

Ireii,x>us    (  Giirislophoriîs  )     Passavicnsis.  Isiruzionc  Crisiiana.  Vide  il  Calecliista. 

(î  Ci.  App.  hsd.  Tri  i.j  i-lruzioac  Gcncrulc  sulie  verità  Grisliasa 


1075 


M(,TI().NNAII\R  DES  IIERESIRS 
Donec   corriijalur. 


1076 


in  forma  di  Calpcîiismo 
(Dorr.  n  Jiinii  1827.) 

Islriizionc  inlorno  ,il  SanloSncrifizio  dclla 
Mcssa.  Ville  Travcrsari  Carlo  Maria. 

Islruzzioni  sccriMc  dclla  Compagnia  di 
Ticsù  con  ap.iuiitc  imporlanii.  Opuxcnlnm 
impressum  cnm  cmentito  edilionis  loco.  (I)ccr. 
22  Sepiomhris  1830.) 

Islriizioiîi  fami^liari,  c  nocps^aric.  Vide 
Esposizinne  dclla  Doilrina  dolln  Chii'sa. 

Is'.rnzioni  inlorno  ia  Sinta  Scile  Irado'lt^ 
dal  Franrrso.  (Dccr.  S.  Oflicii  k  Julii  1703.) 

Ilalia.  Vide  i\\\'U:\V\  . 

Ita'ira  Inlrrp'clalio  Oprris-  incripli  :  \L\- 
pnsilion  de  la  {)oclri:ic  Chrélicniio,  cl  ., 
(/uinque  Tomis  s'C  pardfn  :  lisposizione  dcl 
.-Mmbolo.  Msposizioii!'  dcli'Orazinne  Doincni-- 
calc.  Ksposizioiie  dcl  Dci  alogo.  ICspo-^izione 
«le'  Sagramenli.  Esposizionc  de*  Comaiida- 
i:îcnii  dclla  (!hiosa  :  con  l'aggiunla  di  un 
Traltalo  dclla  Giiislificazioiic.  (iircvi  Clcni. 
Xlll,  IVJiinii  ITGl.) 

Ilalio  (L'),  ou  découvertes  faites  par  les 
Italiens,  dans  les  scioncos,   es  aris,  etc. 

llincrario  de  la  Corte  di  Uoma,  o  Tcalro 
della  Sede  Aposlolica.  (Dccr.   19  Jnnii  1074. ) 

(Decr.  15  Januarii  171i.) 

It  igins  Tiiomas.  De  ILTrcsiarcliis  <Tvi 
Aposiolici,  cl  Aposlolico  proxiini,  Disscr- 
tatio. 

—  Ilililioiheca  Palrum  Aposlolicoruni 
Gr.Tcn-Lalina. 

—  Hislorife  Errlesiaslicaî  primi  a  Cbristo 
nalo  sc(  uli  sciecla  capila. 

—  Hisloriœ  Kcclesiaslicfn  sccundi  a  Cliri- 
slo  nalo  «ecuii  selecta  capita.  (Decr.  10  Maii 
1757.) 


(Decr.  12  Marlii  1703.) 

Jacob   (R)  filius    Chaviv,   filii  Salomonis. 

yr;  yt^in  pSn  Sn-ù;j.  M  est  :  Oculus  Israelis. 

Pars  Prima  conlinens  ovines  verilntes,  diseur- 
sus,  et  expositioufs,  quœ  sparsiin  in  sex  Ordi- 
nibus  Misnicis  reperiunlur. 

—  •>:v  pSn  Ss-u;i  n'a.  Jd  est  :  Domus  Israe- 
lis. Pars  II.  Accedil  Liber  Vomus  Judœ  R. 
Leonis  de  Mutina. 

.Tacob  Fridcricus  (1  CI.  Ir.d.  Trid.) 
J.'icobellus.  Vide  I\lisn.Misis. 
.Jacohtjs  I,  Anglia^  Hex.  Apologia  pro  ju- 
ranicnlo  fidelilalis.  (I)ccr.  23  Julii  lOOî).) 

—  BAilMKON  Ani'ON  scu  Hegia  InstiUilio 
ad  Ilcnricum  Principrni  primogcMiltiin  snum. 
(Decr.  7Seplcmh.  1009.) 

—  Mcdiialio  in  Or  tioneni  Dominicani. 
(Decr.  22  0rlohris  1019.) 

—  .Mcdilalio  in  Capnt  xxvii  Evangelii 
Mailliœi,  versus  27,  28.  29,  sivc  liypolyposis 
inaugiiraiionis  ncgi.T.  (Decr.  H)  Mar(ii  1021.) 

Jacolms  Lconardiis'i  Norlhnsianus.  ,  1  (",1. 
Intl.  Trid.) 

Jacques,  par  ("rorp;es  Sand.  (Decr.  30 
Mari.  IK'il.) 

Jacques  le  Falali.sle  et  son  Maître  par  Di- 
A  Paris,  clic/  Iîuis?'»n,  Irnprinicnr-fj- 


n.   20.    An  cin- 
vol.    2.    (Decr. 


drroC. 


braire,    rue   lîanle-Fcuille, 
qniènie    de    I.i    llépubiiqnc; 
2  Julii  180i.) 

Ja^gcrns  Joli.  AVoIf.angus.  Ilisloria  Eccle- 
si;islica  cuni  parallclisino  profana;,  in  qiia 
Conclavia  Ponlificniîi  UDinanornrn  apc.iun- 
lur.  Toni.  i  cl  ii.  (De.r.  21  Junii  1721,  cl  21 
Jnnii  1731.) 

—  Opnscnla  varia  Tlicologica.  (Decr.  21 
Januarii  172!. '> 

—  Systcma  Thcolofricutn,  Dogmalico-Po- 
irmicum,  in  quo  rc.enliores  conirovcrsiaî 
exp')nunlnr.  (D  cr.  k  Dcccmhris  1723.) 

.lagcnteuncl  Nicolaus.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.)  '' 

(Decr.  20  Angnsli  1822. 

Jahn  Jobannes.  l'ncbiridion  Hermeneulicœ 
Gener.ilis  tabnlannn  veîeris  et  noviFœderis. 

—  Indrodiiclio  iu  Libros  V.  T. 

—  Appcndix  Hcriuenctiticœ  seu  excrciîa- 
tiones  excgclicT. 

—  Arcliffîolo'jïia  Biblica  in  cpilomcn  rcdacta. 
Jahrscbrifl    fiir   Tbeoli>gie   und   Ki.cben- 

rechl  dcr  Katbolikcn  hcrausgegebcn  von  ci- 
nigen  kalbolisclion  Tbeolojcn.  l'riifel  ailes  ; 
das  gutc  bc!:a!tcl.  Uhn  in  der  Wolilersciien 
Buchhandiu'.g.  vom  Jalire  1803,  bis  1810. 
4  Biindc  in  8.  Id  c  t  :  Scriptum  nnnunm  pio 
'fheologia  et  jure  Cdnunico  Caihuticorum  idi- 
tuii  a  rionnullis  Cathulicis  Ihealoçjis.  Omni» 
probate,  quod  boniim  <sl  Icncti".  Ulmœ  in 
Bibliopolio  V(,ltle'si(ino  1806  ad  1816.  (Uecr. 
30Septcmbris  1817.) 

Jalkui  iJenbeni,  id  est  Raccolla  di  Rabbin 
ReubcnOsciii.  (i)ecr.S.  Oflic.  14  Marlii  1760.) 

Janovesius  narlbolomœus.  Deadxenlu  An- 
liclirisli.  (Ind.  Trid.) 

Jansenii  Augwslinus  (Utnim  sil  damn.in- 
<lus),  ciijus  inilium  :  Nullo  jure  ;  finis  :  Non 
polesl  damnari  Jansenius  nisi  ridcnle  Pola- 
gio,  ploranle  Aui,'uslino.  Iluniilis  Romanus. 
(Uccr.  23  Aprilis'lOoV.) 

(iJccr.  7  Dcccmbris  1694.) 

Jansenismus  in  mullis  exoticc  ri^idus. 

.lanscnisnius  'mnenidcslruens  Religioncin. 

.TanseniL-nuis  plurimas  b.Ticses,  el  errores 
damn.ilos  perlinaciicr  dcfcndens. 

Janséniste  (le)  convaincu  de  vainc  sopbis- 
li. incrie,  on  examen  des  réflexions  de  Mr. 
A-rnaud  -«ur  le  Prést>rvatif  contre  le  cliangc- 
menl  de  Religion.  (Decr.  l6  Octobris  1707.) 

Jansenius  ^Cornélius)  Iprensis  [{piscopus. 
Aiiguslinus.  (P)alla  Crbani  VIII,  6  Marlii 
1041,  el  Decr.  23  Aprilis  1034.) 

~-  Parailelnm  crroris  Massilicnsinm,  et 
opinionis  (jiiorunulvim  rcccnliorum.  (Decr. 
23  Aprilis  1034.) 

Jan>cniiis  Jean.  Mémorial  au  Roi,  cujus 
inilium  :  .Ican  Jansenius  Ciianoiiio,  cic. 
(Decr.  23  Apri  is  1634.) 

Jaiismius  Pbilippus.  lîyicrslc  dc>oir«'n  in 
den  uylerstcn  noodl  van  de  icsie  (jasuislique. 
Jd  est  :  lUtitnaaltcnlofu  in  exlnma  nrcessi^ 
tate  vovissinionim  Casuisldi  uni.  (I)(<t.  2 
Scplcmlris  1083.) 

Jardin  Anloiiius.  Dogma  Tbeolog'cuni  de 
iMcIcsia,  <|UO(l  pro|M)p;ii  iliil  die  30  Januarii 


t<l77                                                    IMtKX  MIIUOKIJM  l'IlOIllIMiOUliM.                                                      HT» 

l<)'.).'l,  iu  Ui'^lo  S  ciclalis  Jcsii  (lollc^id    Ara-  (^(^.iii    (|iiiliiis    Dodiiiia   Tli'  >  <  ^'irinn  S<i- 

^U'iiiia;  ('adoniciisis.  (Doi^r.  1!)  Miii  IGD'i.)  ciel.ili-*  Ji-mi  <oiiira  (^oin.  Janscmi  Ati(j;iisli- 

.lairiu^iiis  rclriis.  Josuila  iti  l'i^rali  pc^mato  niiin  (lilViKliiu;-,  iii  no\  rapila  (liviKU).  (ISiilla 

ol>  ii((aii<la  «riiniiii    iu   l'iovincia    'iiiicnia  Uihani    \'lll,  0  M.irlii  tGVl,  «l  Dvc.v.  1    Au- 

('('ipclrala  joiisliiulus.  (Dccr.  10  S('|it(!uil)i  is  gusli  1G41.I 
KiSS.) 

Jcuiiyn    .loanncs.     >'(>ra     CoiiCralrrnil.ilis  (  I)«'(t.  2.}  Aiir.  lO.U.  ) 

Saiiclissinur  Tiiiiiialis  de  rcdcinpiionc  C.ap-  Jonsloniis  J()liaiin(!i,    Nalurfi)   O)!)".!  an  lin. 

livoruMi,  <M  15.  M.iriai  (l(ï    romcdio ,  noc    non  —  'riiaiiinalonrai  liia  naliiralis. 

vital   SS.    l'aliiaicliartiin  .loaiiiii-,  cl  I-'clicis  —  llisloria    niiivcrsalis   (livilis,  cl    Kccl(;- 

Idca.  (I)ccr.  10  Aprilis  UilKl.)  «iaslica.  (Dccr    IKJiiiiii  l(»!jl.) 

Jcsuardiis  !Maii  iims.  iMikall   Mamcrtiiitiin  — de    Icsiis    llclira'oi  uni,    <»l   (Iraccorum 

i«\  Sacris  IJildiis,  cl  S^S.  Palriliiis  cxnriiluiu,  Sriii  iliaMiia.  (l)(Mr.  tiO  Jiinii  1(>()2.) 

ijui  Uibs  .Mcssaiia  ad  prolcdriccin  Maiiaiu  a  —  l'olyinalhiio  l'Iiiloloi^ii  a-,  scti  Iniiim  t(!- 

sicra  l<;pis(()la  icfuj^cicl,  in  lioras  prccarias  •■"'»  univoisiiatis  ad   suos  ordi   «'S   levocalaj 

ilislril)uIiMi.  (Dccr.  17  Mali  Vr.Vi.)  admnhralio.  (Dcci. '28  Anpiisli  l(i'.)0  ) 

Josu  (Crislodc)  P.Mililicc  niavimo,  cl  Rcpo  Joiivilliiîiis  (larolus    (1  (d.  App.  IniLTrid.) 

?"idcliiim  suinnio,  i c^;naiitc  iu  Kcclosiu  Sauc-  Jourdau  A.  J.  !..  Vide  iJulilcJcan  doillicl). 

(orum.  (App.  Iiid. 'rrid.)  Ilisloirc  do  la  IMiilosopliic,  olc. 

Jcsu  (l.ilicriiis  a).  C  iUlrovcrsiac  DoRMiali-  Jordaiins  Aulus.  l'a/e  1m  bronlus.  Appcn- 

r;c  tUlvcrsus  IlaMcscs   ulriusquo  Orbis.  To-  di^  «luarla. 

!î)ns  I.  lùlitiiiiis  lionvv    anni    1701.  Donec  .louinal  d'IIouri  III,  roi    do  France    cl  de 

i'orrigntw.  (Dccr.  Il  Marlii   \~{)k.)  Poli  gne.  (Dccr.  11  Scplenib'is  17.)0.) 

.Josuila   cxcnleralus.  (Dccr.  23     Angusli  Jouy  (M.  dej.l/IIcrruile  en  Italie  ou  ohscr- 

1(.)3V.)  vatidiis  sur  les  rnœurs  cl  usages  des  Ilalii-ns 

Jesuitaruni,  aliornmque  Ronianic   Curi;e  au  comincnconicnl  du  xix'   siècle.  (Dccr.  11 

adulanliuni  do  Suinini  Pontilicis  auctorilato  Deronibris  1820.) 

coinnioiila  Ilognis ,  Ucgil)us(]uo  in!e<la,  (ide-  Jovellanos  (C.aspar  Molcliior  de).  Informe 

liter  |)rop(>sila  pcr  JuristonsulUnn  Hatav  uin,  delà    Socicdad    econoinica    de  esta  corle  al 

Kcclesiîc,   cl  patri.TO   an>anlcni.    (Brevi    Clc-      IUmI  y  Supromo  Consojo  de  Castilla 

mentis  XI,  ^i.  O.tohris  1707.)  (Decr.  5  Sopicmbris  1825.) 

Jéuito  (le)  sécularisé.  (])ccr.27  Mail  1C87.)  Joye  (Georgius)  Bodfordiensis.  (1  Cl.  App. 

•lé  us-Christ  el  sa  doclrine.  (Decr.  23  Sep-  I»d.  Tiid.) 

lembris  1839.)  Jud<e  Lco.  (1  Cl.  Ind.  ïrid.) 

Jcsus-GliriAl    sous   l'analhcMue.  (Decr.   10  Ji/dox  .lobannes.  (1  Cl.  App.  Ind.  T.id.) 

Novembtis  173V.)  Judex  Matlba.M!S.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Jésus  (Sor  Maria  de).  Le!ania,y   nombres  Judicium,  el  censura  Ecclosi.irum  piarum 

misloriosos  de  la  Heyna    del  Cielo,   y   iMadro  de  doginate  in  quibusdam  provin(;ii>  Scptcii- 

del  Allissiui  1.  (Decr.  30  Julii  ÎG78.)  trionalibus  conlra    adorandam    Trinilaiem 

Jésus-Marie   (Anne  Joacliim    d(î).  Oualro  per   quosdam    lurbulentos    noviler   S|)arso. 

Sonnels  a  l'Iionneur  de  la  très-pure,  e\  (rô>-  (App.  Ind.  Trid.) 

itnmacuice  Conceplion  de  la  Vierge   I\Iarie.  Judicium  sacraî  Faculiatis  Th'^ologieœ  Lo- 

(Decr.  2.l.ulii  1G8G.)  vaniensis  de  oclo  Aiticulis    inler    alios  ox- 

Jezlcrus   (Joannes)   Scaphusianus.  (1    Cl.  cerplis  ex   Casu  conscienliro   in  Sorbona   a 

App.  Ind.  Trid.)  quadraginla   Docloribus  20  Juîii    1702  sub- 

Joannes   Cierieus  Palatinus.  Vide   Febro-  scripto.  (Decr.  i  1  Marlii  170-V.) 

nius.  Apjiendix  lertia.  Jiidiciiun  Synodi  natio;ia!is  l'cfor-aialaruin 

Joannes  Patavionsis.  Vide  Palaviensis.  lîcclesiarum  iioigicarum   babitce    Dordrecbii 

Joar.ncs  Fndericus  Secundus  Dux  Saxo-  anno  1618  cl  ÎGi5),  .'■fit  Smlentia  de   Diviiia 

nia%  ac  Fiatres   Joannes  Williehnus  ,  et  .lo.  Prœdcstinalione  ,   et  antiexis   ei     capiiibus, 

Fridcricus  Junior.   Solida,  et  ex    verbo  Dci  quam  SynoJus  Dorlrecbiana  vcrbo  Dei  con- 

.sumpia  confulaiio,  el  conderiinalio  prœcipua-  s.nlaneam,  atquc   in    Ecclesiis    KeCormalis 

ruin  corrupleiariiui,    sectarum,  et    errorum  baclenus  receptam  esse  judical,  (luibusdaui 

hoc  lempore  prassaiilium.  (App.   Ind.  Trid. j  ariiculis  exposiîa.    (Decr.   22  Oclibris  1G19, 

Joaniiis  (Pclrus)  de  Villa  Sereialum.  (1  Cl.  cl  îG  Marlii  1G21.) 

î»<l-  Trid.)                                                   '  Jucllus  (Joannes)  Anglus.  (1  Cl.  App.  Ind. 

Jocelyn.  Vide  de  Lamarline.  Trid.) 

.loccberiis  Clirisl.  Golti.  Pbilosopliia  Hœ-  —   Apologia   Fcclesiœ  Anglicana^.   (App. 

rosiuni  obex.  (Decr.  IV  Januarii  1737.)  I  d.  Tri<l.) 

Jojinslomis  Uoberlus.  llisloria  ileruni  Bri-  Jucmii  Ciasj^ar.   Insliluliones    Thentogice 

tainiearum,   ut  et   muilarum    Gallicarum,  ad  usum  Scuiinarioruin.  Z)o/)ec  corriganiui. 

Bolgicarum,  et  Germanicarum,  ab  anno  1572  (Decr.  2o  Scplembris  1708.) 

ad  annum  1G28.  (Decr.  22  Junii  1G7J.)  Jugeincnl    doc'rinal    des  Théologiens  sur 

•JolUiin  (Mr.)    Discours.  (  Decr.  2  Scplein-  les  Isislitulions  Théologiques  du  P.   Juenin. 

b.is  1727.)  suivi    d'un   Problème  sur   l'Ordonnance  de 

Jonas  Justus,  (pii  et  Jodocus  Cuck.  (I  CI.  son  Emincnce  Mr.  le  (Cardinal  do  Noaiiles,  el 

In  I.  Trid.)  sur  lo  m  indcmenî  do  Mr.    Madol,  évoque  de 

J'Miiiho   (Joannoi   do)   Thèses   Thoologicaî  lielley.  (Decr.  26  Oclobris  1707.) 

deCraiia,   libero  Arbilrio,  PraidcsUnaliou'',  JugcndlrciinJ  (der).  E  n  Lclir-uad  Lcsu- 


!:)T9 


DlCTIONNAil'.E  DES  IIR RI.StPLS. 


tno 


luich  fiii'dio  oboicn  Klasscn  dcr  Vollisscîm- 
ItMi.  !  atinc  rero  :  Amiens  ji;vor.lnIi>«  scn  li- 
î  cr  (!o(  lr;n<T'  ol  loclionis  p-o  classib'is  Su- 
pi-rioribus  Scliolnrum  co:r.munium.  (Dccr. 
;>  Spplcinliris  1823.) 

Jtuoio  Hislorico-Cannniro-Polit'co  (l.-"  la 
Auioriiad  do  l.is  Niciiines  m  'o;  Pi  ncs  Ec- 
ciosipslicos.  (Decr.  2'  Novnnhris  1821.) 

Julinr.U'*  Joaines.  Mnnudnc.lio  ud  TI>roI'>- 
jîiam  moraîcm.  Doncc  corrigntur.  (I)ecr.  26 
Oclobiis  17r;7.) 

Jnliu^.  Oialiigus  viii  rojuspiani  orudilissi- 
nii  fosliviis  sai)C  ;ic  eîcgauî!.  (Ind.  Tr  d.) 

Jr.I  us  Cir-ar  r.,7(.j  ('nliii)i  InslitiHioiics 
in  Hdlicam  lirytiam  Irausiuli'.  (1  Cl.  Iiid. 
Trid.) 

.ln!ii;s  Mcdioî.Tnnnsis.  Vide  Mrdiolanr^nsis. 

Jiinius  Fi unci- eus  Senior,  (l  Ci.  Aj  p.  ïi)<i. 
Trid.) 

—  N'ila  nh  ipso  conscripta.  (Drer.  12  Dc- 
ccmbris  1G2V.) 

—  Vide  i\Tppns. 

.liinius  iïailrianus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

.lutiiiis  Slciiiianus.    Vide  Hiulns. 

.iurclus  Francisciis.  Obscr<alloncs  ad 
Ivon  s  CarnolPti'^is  Kpisin'a  .  Doncc  curri- 
fjunlur.  (Derr.  .3  Julii  162.3.) 

Jurioti  Pierre.  Juslificalion  de  la  mornie 
«les  lu'formcz,  roniro  les  accu'^alions  de 
M.  Arnau).    (Dccr.  21  Aprilis  ÎG93.) 

—  El  celem  ejusdem  Opern  nmnia.  (Decr. 
IV  Januarii  17^>7,  cl  10  Maii  1757.) 

Jus  Delgai  iim  circa  Bulhirum  Ponlificia- 
rnm  recepUunes,  (Decr.  23  Aprilis  lC5'i-.) 

.Jus  (Nulluii))  Poniifiois  Maximi  in  Rep;iio 
Neapolilano.  Disscrtalio  Hiiiorico-Juriùita. 
(D(MT.  13  Jaiinarii  171i.) 

Joslellus  Cbrisl.-pboriis.  Codox  Canonnin 
Eccîfsi  e  univcrsa;  a  Jusliniaiu)  hiîperatoro 
ronfinnaliis,  el  nolis  illuslratus.  (Docr.  17 
Dccenibris  1G23.) 

Jiisli  Jacobus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Jusiificalio  Malritnoniorurn  ,  etc.  Vide 
Van-Ess  Lcandcr  Recblf  rligung  dor  gcin - 
sclilon,  ric. 

Jusiificalio  praxeos  Pasiorum,  alionim- 
que  Curatorum,  qua  consueverunt  [  opiilo 
proponerc  soplcin  Fidci  puncla,  lamiiuam 
erciienda  explicilo,  ac  necossario  ncc  ssitalc 
inedii.  (Decr.  0  Fcbriiai  ii  iGH-î.) 

Ju'lifiralion  do  la  Méiiioire  de  M.  Pierre 
Codde  Arcbcvcquede  Sebaslo,  Vicaire  Apos- 
|()liqu<' dans  les  P;  oviiiccs-Unirs  coni:  o  un 
i)(crol(!c  rinqnisilion  du  IV  J;invior  1711  en 
«.'eux  Panifs.  (Dccr.  16  Marlii  1712.) 

Juslificalion  du  siloiuc  rrspcclueux,  ou 
l\éponse  aux  liisiruclions  P.islor.ilcs  el  au- 
iios  Ferils  (le  M.  rArclievcque  de  Cambray. 
Toiup  Troisièuie.  (Decr.  17Julii  170'.).) 

JuslifuMliou  de  Im  a-i'aolo  Siupi,  ou  Ki  l- 
Ircs  d'un  Prèlre  llalicu  à  uu  Magistrat  Fr.in- 
rais  sur  le  caractère  el  b"*  sculimeiis  do  col 
liornuie  celôbr<>  :  à  Paris  cluz  lîiberbart  Nèvc 
«;l  leNoiuiauLlglI. (Dccr. 22  Deccinbris  1817.) 

Jus'iuianus  novus.  Vide  Fcl)rc.nius.  Ap- 
])endix  .socunda. 

Ju^liiia  niilannira,  pcr  quani  liquo!,  ali- 
«;iiol,  ni  <•{)  P.eg'io  cives  nioile  niubtains 
«b»c  :  juopler  Pvcliijionrui  vero,  ncmiiimi  in 


capiiis  disrrimen  vocatuin.  (.\pp.  I:.d.  Trid.) 
.lu.siita,  et  ver  las  \iiiilicaia  c  nira  ca- 
luuiu'as,  erroies,  et  falsiiales,  (juibus  scalel 
Apalogia  P.  Désirant  in  ils,  nufc  cmcrmunt 
(;msd;iui  Superiores  Carniclilaruin  Discal- 
cc.i  oruip.  (i)  cr.  12  Se[.lrml)ris  17!'i-.) 

Juvencius  Josepltus.  fJislorii  Socielalis 
Jesii.  P.irs  V.  ToiiMis  pos'erior.  rroluhcn'ur 
qiiœ  con(  ernitnl  Ri  tus  Siripraes,  quihvx  dcleli* 
permiliilur  lib  r.  (Dccr.  29  Julii  17-22.) 

K 

Kaisorling,  M.ijor  au  service  du  R  i  de 
Prusse.  Discours  aux  Conié  'ér./  (ie  Kaini- 
iiicdi    en   Pologne.  (Dorr.  11  Augiili  17\;9'. 

Kalb  Z.  .\.  Tbeologisch-polil  sclie  Abhau- 
dlunjen  von  Spinnsa;  freje  rebcrsclzunçj 
und  mil  Annierkunge:i  licgleitcl.  Lnline  vero  : 
Traclaluum  Tlieologico-pnliiicorum  Spino- 
ScT  vcr>io  libéra  cum  aduolaliouibus.  (Dccr. 
12Jiniii  1826.) 

Kammcrer  Joannes  Jacobns.  Ab'iandlung 
iibr'r  die  Exliomuniliation,  oder  dm  Kinlien- 
baïui.  Sirasburg  1792.  Id  estla'in":  Tinrlit- 
ln<  de  excommnnicn  ion",  mit  annlhcwnte.  Ar- 
(jintoraii  \T.>'2.  (Decr.  26  Januarii  1793.) 

K;:iupf  (dcr)  zwiîcbcn  Palislbuni  umi  Ka- 
llMiicisni  s  iui  funfzehnieu  Jahrbun  erlc... 
i n'inn  vern  :  Pugna  Papnluui  iuler  cl  Calbo- 
li.  ismuiu  b'sRCulo  liecimo  quinlo.  Ziiricb  ly- 
pis  imprcsstim  apud  Davideuj  Purlili  1732. 
Disserla'io  jarn  inde  ab  anuo  1S16  inserla 
Li:irocni  (ili.Dis  :  -^^n  ;euui  H  dvelicum.  (Hrc.  i 
SS.  D.  N.  PP.  GUEGORil  XVJ,  17  Seplcm- 
bris  ISr?.) 

Ka.l  .M?nuel  .  Crilica  d;>lla  Piagione  pura. 
(Dccr.  11  Junii  1827.) 

Kaiil,  Vide  Villcrs  Cbirles. 

l'iarg  Joannes  Fridericus.  Pa\  Rcllgiosa, 
siv;'  de  exem  lionibus  el  subjeclionibus  Ue- 
li-'Josorun^.  (Oecr.  21  Apiilis  109.3.) 

Ksrslhans  el  Kegclbans.  Dialogus.  ({ml. 
Trid.) 

Katecbis;"!ius  d;  r  Cln-i-lKalholiscaeii  Reli- 
gion, el  •.  Lilinf  vero  :  CiJicc:  imus  Cbr.'slia- 
n;eCalbolicaî  Relii^ionis...  ad  usum  lileclesia- 
rum  cl  Scbolarum.  fDecr.  5  b'cplcuîb.  182').) 

Kalholiscc  (uii-)  Kirclic,  elc.  Tjf/t'Kopp.  G. 
L.  C,  etc. 

Killioischc  (di;)  KircI  e  von  S;  l-.b  siei>, 
d.)rge>«lelll  von  eiiicu)  Kalbolis.  b  n  Gcisili- 
(bcii.  Lmine  vero  :  De  slat;-,  Kcclesia;  Caibo- 
lic;o  in  Silesia,  Anclore  Saei-r  oie  quud.iui 
Calliolico.  (Decr.  Il  Decembris  1826.) 

lialoliscbcu  Kircbe,  elc.  Latine  vero  :  Ci- 
Ibolicr.'  licclesia\  Pars  sccunda  :  seu  Para- 
grapb:  pro  nova  ejusdem  (Kccbsiic)  rali  n(> 
consiiluenda  cuin  i'undauuMilis  ex  bisioiia. 
Cbrisli  ;nisnio,  ac  ralione  depiouilis.  (Dccr. 
3  Augu>li  1833.) 

Kal^scli.is  Joannes.  De    Satiitalo   gubcr- 
n.inda,    sicundtiiu   sex    rcs    non    iialuralcs 
(App.  hid.  Trid.) 

K.Milius  Jacobus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Kcclu  rm.iiinusKarlbolnmaMis.Ciymnasium 
Louictmi,  id  e^l  de  usu,  cl  exercilaliouc  Lo- 
giez libri  1res.  (Dccr.  10  Maii  1613.) 

Krdnadou  (PalaiinuO  a  i^lraswicb.  (1  Cl, 
A]  p.  lud.  Tr.d.j 


fO.Sl  INDKX  l.lltlU)iUi.M   I-IU)||IIHT()UI'M.  r'IX£ 

Kcinorius  P.iuhts  (1  (.1.  App.  Ind.  Trid.)  Klinpf,  srn  KliiiRiis  Mcldiior.  Comnicnl;!- 

KiMiiiiiliiis  M'ii'liiiiis.  r/i/^  riiciniiiciiis.  liiiii  pniM-.ipiios    H.niiwii   iiliii    Drcri;  alimn 


Kcjîipisiiis   Tli  iiii.is.  r/i/fCisl.ili't.  (iliil 


OH. 


KcmpiiiN  M.iiliiuis.   Opu»  l'iljliisloricmii  —  lu  qiwiliior  In.slitiilioniitn  Jiiris  Triiici- 

MsscilaluMiiliiis  x\v  (l(^  osciili»  alisolulnui.  pis  Jusliiiiani  libros  l'itiai  ralioncs. 

(|)(>i;r.  .'{1  Mailii  KiKl.)  (Dccr.  :!0  Jiilii  1(57».) 

Kciiorus  Joannc.'*.  (1  ('1.  A-pp.   Iml.    Ind.  ,,,     ,  .      ,,  i     •  .•      „  .•.• 

K0VS(T   l'IllilniXlS.       I   (.1.     A   ) p.    llKl.      llKl.  1          •         Il      I                    .      ,!•                    1 

•;,.,    ',    "^i                                       "  iiiUii.H  locnplclatiis  ()|)(>,i  a(  ,lir.Hl<)i)li()i  I  l'rllor  I. 

Il           ,'     1  •    •      ..,  ii;-....,..-.i.;..  \...ri.^iiii-.  —  I  laclaliis  N()iiiic,n-l*(i  iiicus   de  (.(jiili  i- 
Khamin(,orl)miaiiiis.  ilierarchia  Aii(;;usMna 

Chr.  tu)l()-ioa  tiii)aiiila  in  paiicin  Callicdia-  l'<"»<'i"i">^-                                 ...  ■  i  \ 

Ï.Mn.Collo,naIom   ollio-^ulan.m.   Prodromos  K lu^^  .los.-p  mis.  (1  (J      nd.   I  r.d  } 

Partis  ....U(>},M,lans.(I)<MT.t>l  .1 -nnarii  1721.  KnoM-stu h  .loannos.       (d    App     nd.  hid.) 

Kioslin^MUs  Jo.  lludoIplM.s.  Il.sloria    con-  ^^''''''*';//'''^''^'-   '^;;'"'':!'';;îi'!  ''''   <^''"""'"" 

r(>.(alionis(;ravon.ml.alinon.m.,n.Ml,'lrans-  •^•'^" '•■""•  ("c^''-  '^^  ^'■"'l"  ^<'«>-) 

suhslanlialiono  in  lùicliaristiu)  Sacraincnlo.  (I)ecr.  29  Jiilii  1722.) 

{1)0.  r.  21  Novoinbris  17;)7.)              ,     ,^.,,  Kninncnbcr.- Sol),islinnns.()|.usc,nlntn.  Do- 

Kimcdonc.ns,Ia(v,.l)iis.(l(d.App.Ind.Tnd.)  (.  r;na  S.  Thomas   in  maloha   do   (Iralia.    ah 

Ki.nh.   11.    l)nxu\     (ommcutana   m    )  etus  ,  ,,oribus  ipvi   faiso  iniposiiis   libcrata.  Ad- 

7'r.<tmnrnl,im,tam  Ucbraicc,  qvnm  LiUmc per  j, ,„,,;,„,  Co.noondinn.  dortrina^  Cornviii  .lan 

ranlwn   l'wjtam     et   Couradam  Pdluanuni  ^^,^^.-    ,      .„,j,  Kpi,,.,,,,!    i„  quinqnc  laniosi 

fran.s/a^a.  (App.  Ind.     rid.)  t'.upo.ilionihws  illius  damnatu'. 

Ki,jrnmgins01;!Us.(.omm(>ntalonistonco.  _  ()p„sr,uln:i.  conira  lihrnn.  Ancloris  ,■.no- 
l  ;  oolof^ira,  <nia  conliovcrsia  do  Lonsocra-  ,,,,;  i,',i,i,ilaUnn:  Prœdicalorii  O.di'i  s  l-id.s, 
l;()nil)usKpisc(!pO!uniAngl()runircci'ns('lur,ot  fi  icMio^io  vituiii'Ua 

dijijdicalur;  in    Acadcnva   Julia   pra«sidonle  K„ipp,rdollin'-  î!crnardu9.(l  Cl.  Ind.Trid.) 

.o.  LaurcnUoMosluMnioconsrnpla.elcxh:-  Knipsiroch  ,    sen   Ktiipslrovius   (Joam.es) 

bila.  (Dccr.  1 1  Soplcuib; .s  1  lo.)  )  Ponioranus.  (i  Cl.  Ind.  Trid.) 

kippi.igius  Honncns.  Mo  hodus  r.ova  Jur.s  Knobloucbus  .loanncs.  (1  CI.  Ind.  Tri.!.) 

publ.ci.    Dorr.^^M.rtMl/09  Knoffcr  Parccbi,  sivo   Pastoris    in    lîotbn 

,   -  f  "^''1"'^'''^'  Romanœ.  (Decr.  13  Apnl.s  ^jj^^ccsis  Molonsis.    Catochi.mns  odor  Milcl) 


s 


....          ,                 ,  T^  •             TT-  (i  "S  (iœllichcii  Worles.  5c"u  Galochi-nitis.sive 

-  Nc)l«î  et  supplomcnia  ad  EpUomen  ÏDs-  j  ,,^  y^^j^^  ,3i^  j,,i     P^,^,.   ^^  j^^,,.  j-^- 

lor.î^  Krclosiaslioiclo.  Pappi.  Ku/e  Pappns.  Knopken,  >m  lûsophiiis  Andrœas.    (l   Cl. 

ivircîicnordnnntï,  wie  es  mil   d:r   (linsll;-  ^     .    Tvn\  ) 

chou  Lobro   hoiligen  Sacramer.len  und  Cero-  '  j.\,^^^,^;  (Joanne.)  Scolus.  :1  CI.  App.  Ind. 

ir.onien,  m  des  DurohleucliliSïslcn    liochge-  -p.-  .  ,          ^                '                               ^' 

ly.rncn  Furslon  und  Horren.  ÏL-rn  Fri.iericlis  "Koeberus  Joh.Fridericus.  DisserlaliuncnL-o 

Horlzogen  in  liayorn  goba  lien  ^ylrd.  M  est  :  j,.  sa„^,ui„e  Jesu  Cbrisli  xx.v.  (Decr.  17  Mail 

Oran  hcclfsinsticns  circa  aoctnnnm,  Sncra-  ■j-*^/.  \ 

vientn,  et  ceci emonlus  in  Dncata  lUuslrissimi  '' 

Ducis  Fridcrici  Bavariœ  obscrvandus.  (App.  (Decr.  11  Soplcmbris  17o0.) 

Ind.  Trid.)  Koecblcrns  I.cnricus.  Juris  nalurali-^  ojus- 

Kircbniejeins  Jo.  Sigismundus.  De  unico  que  cuin  priniis  cogenlis,  metbodo  systema- 

ridci  principio  \crho  Dei,  aliis  ;ue  oxlra  Del  lica  proposili,  Exeicitaiioncs  vu. 

vcrbum  rcvelationib  -s  immedialis,  Disqu  si-  —  Jnris  soi  ial.s,  ri  genlinm  ad  Jus  nalu- 

lio.  (Decr.  21  Januarii  1721.)  ra!e  revj.cali  j^pccimina  sepleni. 

Kircbnerus   Ilerniannus.    Superioris    œvi  Kœnig  .lobanncs  Fridericus.  Thcologia  po- 

lîiipcraloruni,    licgiim,  Eleclornm,    Ducum,  siliva  acro;!matica  syiiopiice  traclala.  (Docr. 

ac  Principum  curricula.  (Decr.  3  Jnlii  1G23.)  13  Mail  1G77.) 

Kircbnerus  l'imolbcus.    (1  CI.  App.   Ind.  Kœnig  (ileinhardus)  Marpargensis.   Acies 

Trid.)  disputationiini     polilicarun    inelbodice    in- 

Kir<  bovins  Laurentins.  Consilinm   xxvii.  strucla.  (Dccr.  22  Novcnib.  1GÎ9.) 

Quod  linhrlur  Tom.    ii,  pag.  ikk:MnWimo-  Kolbius  Franciscus.  (1  CL  In(i.  Trid.) 

nialinm  Consiliorn'.n  Jo.  Bapîislse  ZilcUi,  cl  Kolcb  Jacobus.  (1  CI.  App.  înd.  TrJd.) 

Nicoir.i  Rnckcri.  (Decr.  10  Dccembris  1G05.)  Kollarius  Adamus  Franciscus.  De  origini- 

Klammer  Ballba^.arus.  Prompluarinm  (aui  bas,  el  usu  porpeluo  Poleslatis  logislatoriio 

Juris  Civiiis,   qnani    Foudalis,  mullis  quœs-  circa  Sacra  Apoi-lolicornm  Rcguni  Cngariîe. 

lionibus,  cl  docisionibns  aucUun  opora  Jo.j-  (Decr.  13  AugusU  17o?i..) 

tbi  I  i  S(boplitz.  (Decr.  k  Februarii  1G27.)  Kopp.  G.  L.  C.  Die  kalboliscbe  Kirche  ini 

Klobiiius  Wiibclrnns.  (ICI.  App.  Ind.Tiid.)  neunzebnlen  Jabrbnnderte...  Lnline   vero  : 

Kleinaw  Joannos.  (1  Cl.  Ind.  Trid.)  Calbolica  Fcclesia  Sseculi   deciini    noni ,   el 

Kleine  (do)  Cii'l\dcii   of  Becîestondon,  etc.  Icmpori     co;»grua     Iransforniatio    exlern^ 

\'\voihl  i(j^d.  Li  r  si  :  Offîrinm  parvum  B.  J\î  a-  «  onslilulionis  ojusdem.  (Brevi  SS.  D.  N.  PP. 

rip  Vir(/ii,is.  Ullrajecti  1G99.  (Decr.  2G  Oclo-  GUEilORH  XVI  17  Soplcmbris  1833.) 

luis  1701.)  Kornmannus  Hcnricus.  Siîiylla  Trig-An- 

(App.  înd.  Trid.)  driana  ,  seu  de  virginitalo,  virginuni  slalu, 

Klin-ius  Conra  lus.  !'< /c  Clingius.  et  jure  TraclaldS.  (Dccr.  IG  Marlii  1()2!.) 


'^'-^3                                     LMcrio.NNAïui':  DES  iii:r,Esii:s.                                     icu 

KoiiljDlliis   Cliriî^liaïuis.  VaUM-i.iius   Con-  univprsnlis ,    Civilis  ,  el  Ecclesaslica3,  tam 

fossor,  hoc  csl  solida  ilciujuslr.iiio  ,   quoil  l^oin.iii;!' (iiiam  Troh  slaiiliuin.  (Dicr.  2  Sei)- 

Ecclosia  Romana  non  sil  vera  Clirisli  Ecclc-  Icinbris  1727.) 

sia.  iDccr.  17  Novctnhris  IGOi.)  I.ai^us  Conr.njus.  (1  CI.  In<!.  Trid.) 

—  i:t  criera  eJHs  Opcia,  in  i/nihus  de  Ileli-  — '  Mcilioilica   Jnris    ulriusauo   Iradilio. 
Qtonc  tractai.  (Docr.  10  .Maii  1757.)  .    (A|ip.  liul.  Tnd.) 

Donec  expurgeulur.  (App.  Ind.  Trid.)  Liions  Josua.  (I  CI.  App.  Ind.  Trid.j 

T.-  .  „,,;    ,  / . ,',     ,     \   II      1                    1)  Laliontau   'le  l»ari)ii  de).  Dialosups    avec 

Ivr.iii  ziiis  (All)er:us     llam nurjipnsis.   \\c-      ..„.., i     ,  r»     -  7         , 

.,„,,,...,„   i.     ,                   I,      ■         c                .  un  saiivam' (l.iiis  1  Ameri;Hio,  coiilcnanl  une 

cum  purfatioucct  volis  Joannis  n'ol/ii.  lunii  1712  )           ^        sauvages.  (Decr.    22 

—  l'-Oi  lesiaslica  Hisloria ,  sive  Milr>>polis.  i  -.i  ,..,., .'.i;.,^     i                   n    .                  r 
l'j-,       •   I-           r    .■                 r  .■         \  i.u.iinaiiiius     Joaiinos.     E\  eraruin    fere 
LditKinifl'raucofurti  cum  prœfdtwnc,  ci  no-  nmnii.m     ut  r..-^..,    ...^..       '"•^'/:"""'"   .'''*' 
lis  Jnrnnn^  n-nlli  oiniiHun  .   fcl  prœci i.uarum  gcnl iiiin  auiii  ra- 
iti  jocniiu,  u  oiiit.  lio;  elcuin   llomano  coUalio.  A^tii  rorrjVya- 

pia'falione,  et  nnlis  .^icoli  Ci  ^ncrt,  ^'                        ' 

—  >Vaiid,îlia.   lulilinuis  Frnncofiirli  cun\  (Decr.    11  Dcccmbris  1826.) 
prwfaiione  Andrcœ  n'cchcli  editori.<.  Lallebasqu?.   Inlroduziono   alla  Filosofia 

KiMj.f  Mcolaus  Amlirosius.  Aniiolationcs  nalurale  del  pcnison). 

Me.lico-.\]oralcs  qiioal  qu.rslioucs  poiulero-  — IViiicipj  délia  Gc'nealogia  del  pensiero. 
siori'S  ,  iiiiilasque  dillicullalcs  tnalriiiioiiia- 

los,  cum  CoiifessarJs,   him  Casuislis  quoli-  (Decr.   28  Marlii  1G75.) 

die  vix  non  pro  resolul.one  oc.urrenles ,  in  Lambardi  f.iacomo.  Scmplicilà  spirilua'e. 

loahel  ananmira  parliumd.h.oidaho:.e....,  _   Animœ  deploraiio, 

sensu  reteulu.nshco  fumialœ.   Pro  quarum  _  'iraltalo  d..Il'oslerioriià. 

solulM.-.le  expos. lion.s  demque  de    ncarna-  _  y,,  ba   Alinislri  Allaris,  o   sia  libre  di 

liOiie  IJouiini  Noslri  Jcsu-Cbrisli,  el  de  Con-  proreli" 

(:eplioueilI.bala^l)ri,,arœ.  i>onercorrtV/a/ur.  _  j,;  rdi,,ua  omuia  cjus  Opuscaln,  l,un 

(Uecr.  2d  Mail  I/o/.;             ,,^,     .           ,    ,  édita  quam  mnnuscripla. 

Ivrenlzhcim  L.onardus.   (1  Cl.  Anp.   Ind.  L..t..bert,a/m5  Nicolls  Joannes.  (1  Cl.  App. 

Krenzor  Sebaslianus.    Cursus  Theologiic  *  Lami)orl  P.  Exposition  des  prédictions  et 

bch..lasiicœ   por   pnncipia     Lullnna  ,  cum  ,]^,  pron.esses  failes  à  l'Kglise  pour  les  der- 

princip.is    a.i.M-um    hcbolarum   comparala.  ..j^,.  ^^          j^.  j^  gcnlilile.  (Decr.  20  Marl.i 

(Decr.  11.  Apnlis  l/5o.)  18->3  ) 

Kreuih  Andréa^.  (1    CI.  App    In,l.   Trid.)  Lmber  us  Franciscus.  (I  Cl.   Ind.  Trid.) 

Kri,-gsmannus  ^^IlbelM.usLlu.^lophorus.  _   ,„   k,  g,j|a,n  .Minoriiarum  ,    dconlra 

;e  allrilo  per  Papas   Irnpeno    dequc  Ponli-  ..niv- rsas    perdilionis    scclas  Commenlarii. 

Iicatu    a   Ciesaie  ,  Ecclesia^  Homjuc  publicao  l\^^^\   'i',i,|  \ 

rausa   capessemio,  Di.-,serlalioncs.  (Decr   1  '' ^amenla  ,   el   querelaî  spons.'c  Sebastrnm 

Deccmbns    087.)                      ,    ...     ,            ,.  por  Clementem  XI  viduaUc,  ad  cum(!em  pro 

Krompacl.  ,    scu  Ivrumbach  Nicolaus.    (I  ,  ^nso  <uo.  (Brevi  Clemenlis  XI  ,  k  0,  lobris 

CI.  Ind.  J  rid.)  j-q-  \ 

Kuppelich    Gcorgius.    (1    Cl.    App.    Ind.  Lamentalio,  cl  querimonia   Miss.-c,    qu.t) 

,'•   '     1      ,-.     .1-  L  w       j...        .    ,    r^   .  <  aui  polesl  ad  numernm  Prosœ  :  Lauda  Sion 

Kypseler  GoUlieb.  Los  délires  de  la  Suisse,  S;lvaiorem    (Ind    Trid) 

une   des   principales    IJcpubliques   de  lEu-  Lamenlal'iones'cermanic.-c   nalionis.  (Ind. 

ro.pe  ,  (livisees  en   iv  lomes.  iDocr.  21   Ja-  'j|-j,|.) 

nuarii  1732.)  Lamenlalionos     Peiri,     aucore    Esdra  , 

J  Scriba  olim  ,  modo  publiée   S.ncloruiu  Pro 

loDotario.  (Ind.  T.  id.) 

Labadie  (J  .an  de).  Lellre  à  ses  aniis  de  la  'Liinento  del    peccati  ro  ,    ovvero    Stanze 

c.)ii.muniun  llomaine,  loucbanl  sa  Déclara-  delli    Passione  ,    ciijus   initium  :  Al    nome 

lion.  (Decr.  23  Aprilis  165'i.)  del'elerno    Creaiore   Trinità   sanla.    (App. 

—  lit  crtrrn  cjusdciii  Opcrn  omnin.  (De(r.  Ind.  I'I.mii.  XI.) 

21  .Apiilis  1()1)3.  el  22  Di-cembris  1700.)  Lainenlo  nuovo  délia  Madonna,  cnjus  ini- 

I.abhé  P(  lius.  iUogium   Sculi.  (Jiiod  jnœ-  tiuin  :  Urgina  beiicdella  e  sanla  (App.  Ind. 

(ixum  c.<<  Tl;eoIogia}  Scoli  Joaiinis  (i.ibrielis  (]lem.  XI.) 

V»  iyyiii,elr.iijus  ittiliuin:  H\c  pêne  anicsubli-  Lammlos  de   la  Ii:lesia  de  Espana  dirigi- 

lis  Inil  ,    quarn  liomo  esscl.  (Dicr.   12  Junii  dos  a  las  Corles  p' r   la  Depulacion    Provin- 

IGiiO.)  cial    de  Calicia.   (Decr.  17  Deceinbris  1821.) 

Licliki'rn     Jacobus.    (  1      Cl.    App.    Ind.  L  imina*  plmnb  (V  ,    et    vicinliranœ    Grann- 

Trid.  tenscs.  [Hrovi  Innoc  mil  XI,  G  Maii  1082  ) 

l.acliinanniis  Joannes.  (1  CI.  Ind   Trid.)  Lanipadins  Jacobus.   Traclalus  de    Ucpu- 

L.iriauiii  Opéra  et/j/io'ii.v  Scrvaiii    Galia'i.  Mira    Komano-GtMwnanica.  (Deir.   20  Junii 

I  Jt/eO.illa'us.  1C02.) 

Lacnnza  l'mmanucl.  Vide  Ben-ezra.  Lande  (M.  la),  N  oyage  en  lia  ie  ,  3'- édi- 

La'lus   .loannes.    Coinpendiuin    Hiblorijc  lion,  icvuc  ,  curri^^ce  e!  au;mcnloo.  Genève 


ifiss                                    iM)i:x  i.iuuoiir.M  I'Hoiiiimtohi'aî.  lo.^e 

IV.IO.  Tcvntu  srxlu'i  tiintuiitnKiiln,  uh  iniiio-  l.amU;  ili  volissim.l,  cm/kj»  i/ii7i'i/»;i  ;  (^lii  i- lo 

tdtioiics  allcriiis  Aitcloi'H  (tilji'cfitx.  (I)«'cr.  iJ7  h mh»  K'oiioso.  (App.  Iini.  Olcui.  \l.) 

NiivcmliriM  1   ;21>.)  Iwiinlc.  alidii    :ln    l./iiiro    (Iit^ihuih     (de  . 

—  AHli()U();iiia  pol  bol  scsso.  (Dccr.  ;')  Au-  Itr.iii  .lo.iuiiis  .Id.icliiin  Al  lialis,  rt  llcircns  , 

piisli  1H;{,'{),  Oïdiiiis    Insliluloris,    llir(^aHi,iriiiii     Alcllii.i 

l.aiidi  (jiiiS' ppr.  Il  lin^iia{<|<;i()  (lall.i   llcii-  Apolo^oili-a,  Kivctniral)!  iiiiii  vcrilas  (l(>li>nsa. 

{;ii»nt',  Iraspiirl.ilo  dal  l''r, nurse  iiciril.iliaiio  Dunn'  roi  i  ifjalur.  {\)rvr.  iîO  Novcmittis  KiO.'J.) 

idioina,  xnspcn'^n^  ,  douce  corriijntur.   (Dccr.  I,audil:iis  (de)  Juliilll  II viniiiis.cl  Soijim'ii- 

^OJannarii   17i>.').)  lia  iMissa*,  ()iun  diiiliir  in  liic  (^orporiH  (iliri- 

Laii(lsl)(Mt;iiis    il'clrtis)    MniliHi'îcnsis.   (1  sli.  (App.  Ind.  'rrid.) 

(]|.  App.  Iiid.  'l'nd.)  I.aii^cois  de  (llialdliors.  Nouvelle  Iradiic- 

L. indus  M   rlcDsiii.s.  (I  ('I.  Iml.  'rrid.)  lion  des  MpilrcN  do  S:iiiil  Paul.  (I)ocr.  (^Iciii. 

Lan-;  Aiulr.  ;!s.  (1  Cl.  Ap[).  Iiid.  Trid.)  Xl\',  .'{  Scplciiihr  s   l"<7;{.) 

Ii;iii|;ius  JvKSopliu-i,  Novissinia  i'olyanUioa  .  l,a  uiinjus  Jdamios.  |i)(|iiisilio  in  privilc{,'ia 

Donec  vurii  iulnr.  (Docr.  ^i-   iMlunani  l()-27.)  Pi  aMnon^iialcnsis  Ordinis.  (Docr.  t.'J  Novoui- 

Laiifîlo    (Pioiio  df),  MvYmiuo  do  Houlofiinc.  biis  KKii.j 

LcUio  l*.iSl(ir.iIo ,  ol  JMandcinciil    au  sujol  «io  -  'Icnsuri  Hospormionis,  (|iia  l'r.  NorluT - 

I.»  Conslilulion  de  Noiro  Sa.nl-Pùio  lo    Pafxî  lus  (lailiocius  sc>e  incnda-iis,  al(|nft  cnori- 

du  8  SoploMiiii'<»    I7i;î.  (Dccr.  2  Mail  171V.)  Iius    novis    iircLvil.    {Drct.    17    Novornl)tis 

l.uiif^iis    (.loaiuics)    Silosius.    (I    (11.    Api).  lliOV.) 

Ind.  Tr.d.)  — lOxplicala  Kcclcsiœ  Iradiiio  circa  Cano- 

Lanjuinais  I.  Vide  Appréci.ilion  ,  olc.  nom:  Oiitnis  ulriusque  sexus.  (Dccr.  I.'J  Mar- 

I^anspcrf^ius  Jo.  JusUis.  lincliiridion  inili-  lii  1071).) 

lia"!  Clirislian;u.  Donec  conignlur.  (App.  Ind.  —  lipislolarum  Pars  i,  ii,  iir,  iv,  v,  vi,  vu 

Tiid.)  cl  VIII.  (I)ocf.  -27  Mail  1087.) 

Lao  Andréas.  De  Ponlifico  Uoniano  Trac-  — Do  rccla  NicaMii  Canonis  vi ,  ri  pronl  a 

lalus  l)ro\is.  iS'in  fuerii  ex  coi'rrctis  ,  et  Ho-  Uufino  explicilur,  inlcUigenlia.  (Dccr.  1  De- 

mr  edilis  anuo  IGGî.  (Dccr.  20   Novenibris  ccnibi  is  1087.) 

^^uilonia   (la)  ovvero  deirinimlnonlo  pc-  ^^'''''  ^OScplembris  1G8S.) 

ricolo   dellu   Civillà    Kuropoa  ,    c  dcU'unico  — Uogia  in  Malninonium  polosias. 

inczzo  della  sua  salvezza  e    rijîciierazione  ,  — Conlcnlorum  in  libro  sic  ioscriplo:  Do- 

opéra   di    Giuicppe  Gollina.   (Dccr.  13  Fe-  "ii"ici  Oalésii  Ecclesiaslica  in  Malrimoniuui 

bruarii  1838.)  poteslas:  crralorum  Index   locuplelissiuius. 

La|toiJS  Joanncs.  (1  CI.Âpp.  Ind.  Trid.)  ,_^         c^r,  ^^  ■■  a^^,^^ 

Lapide    (Joannes    a).   Cornclii    Jansenii  (Dccr.  29  Mail  1G90.) 

lprcn>is  Episcopi   laudatio  funebris,   (Rulla  — De  Ancloro  vero  prof.'ssionis  fidci,  quœ 

Urbani  VIII,  GiMartii  10^1,  et  Decr.  23  Apri-  Polagio,  Hieronymo,  Auguslino  Iribui  vulgo 

lis  1G5V.)  solcl. 

Lapide  (Pacificus  a).  Homo  polilicus  ,  hoc  — i^e  Coalrovcrsia  snpcr  exscribcndo  Pa- 

csl  Consiliai  iiis  novus,  oniciarius,  et  auli-  lisicnsis   Ecclesiœ  Marl^rologio  exorla  ja- 

cus.  (Decr.  18  Jaiiuarii  1607.)  dieiuni. 

Larraga  {ementititjn  novien  dterius  auclo-  — Dispunclio  Epistolfc  de  temporcquo  pri- 

ris)  dcl  anno  de  1822.  o  Pronluario  de  Théo-  '*^"'"  '"  ^"''"^  suscepia  csl  Cbristi  lides. 

Ingia  moral   conforme  a  las  docirinvs  ccle-  DisscrlaUonos  très,  qua.  um  una  Gregorii 

siaslicas  y   polilicas  vigenles  en  Espana  por  7"';"'\ensis  de  seplem  Episcoporum  advinlu 

d:,s  indiv'idiios  de!  Clero  espanol.  (Decr.  20  *'»  'j'>n:am;  altéra  SnIpiUi  ^evcri  do  prums 

Januaiii  1823.)  (îallise  Marlvribus  lorus   defendilur  ;  Urlia 

,               ,                 r.      .•  .        iit        .•  (iwid  de  prinii  Cenomannornrn  Anlislilis  epo- 

Larrea   Joannes    Baplista.    Allegalionum  J-ia  s.ntienduin  ^it,  expiicalur. 
F.sraUum   Pars   i^onec  comgalur.  (Decr.  _Diversi  generi^  erialorum,  quœ  in  Par- 
is Decembns  IGiO.)  ,i,^„j^i^   ^-^^^^^   j,  „^^j.  vindiciis   cxslanl , 

Larroy  (Mr.  Isaac  de).  Histoire  d'An,'!"-  bpecimen. 

terre,  d'Ecosse  et  d'Irlande.  (Decr.  21Janua-  '  — Inquisiiio  in   Ch  irlam   fundaiionis  ,    cl 

rii  1732.)  ;  .ivilegia  Vip.doeinensis  Monaslerii. 

Lasro,   SOI   Lascko  (Joannes  a)  Polonus.  — li)quisilioit>Cbailaiu  linmunitalis,qnain 

(1  Cl.  Ind.  Trid.)  IS.  (icrmanus  Parisioriim   Episcopus   subur- 

Lasdciius  Ba[)iis!a.  (1  CI.  Ind.  Trid.)  baiio  Monaslerio  dédisse  feriur. 

Lasilzki  Joannes.  De  Kussorum ,  Moscovi-  — !n(]uis!lio  in  Privilep^iuni ,  quod  Grego- 

tarum,  et  Tarlarorum  religione,  sacrificiis  ,  sius  Papa   1  Monaslerio  S.   Medardi  deiiiîse 

nuptiarum  et  funcrum  rilu  e  diversis  Scri-  i  i[nr. 

ptoril)us.  (Decr.  7  Auiîusii  i003.)  —De    Simonis  Ssorhii  viso,  de   Sabbalinaî 

Lasius  Cliristopliorus.  (1    Cl.    App.    Ind.  r>ulla)  priviiegio,  el  de  Scapularis  Carnieli- 

Trid.)  laruin  Sodalilate,  Disserlaliones  quinq»?. 

Laihcrus  (Hermannns)  Husanus.  De  Cen-  — Veneranda  RomanjB  Ecclesia;  ciica  Si- 
su    fractalus   Nomico-Pulilicus.    (Decr.   22  r:;oniain  tradilio. 
Ottobris  1019.)  —De  vera  causa   secessus  S.  Brunonis  in 

Lalimerus  lîugo.  (I  Cl.  Ind.  Trid.)  Eremuni  Dissorlalio. 

Lava!crvisLuduvicus.(l  Cl  App. Iiul. Trid.)  --De  vcra  notionc  plenarii  apn('  Augusli- 


10.^7                                     oir,TioN.N.\n;r.  m  s  uf.rf.siks.  io8s 

DîiMi  ('om  ilii,  in  causa  l\cl>aplizanlium,  Dis-  Lci};li    l'-dunrdus.    In     univprsum  NovJîin 

icri;,i:o.  'I"<'  lamcnlum  Aiuiolalioius   Pliilologica)  , 

— Cnurrmalio  Dissnrl  lioiiis  de  vrra  p!c-  ïhoolo :ic<B.  (Porc.  V  Jaimarii  1737.) 

narii  .ipiid  AiLinslimiin  Concil  i  iu)li()nc.  ï-cipsicK  (Plii'.o'.culli^ic  de).  I^a  Fiiponnr- 

— De  \'ictoriuo  Ivpiscoj)!),  el  Marlyre  Dis-  nrrio    l,aïqiie    dos    prélemlus   Esprits  f(»rls 

scrl.ili  >.  (i'Aiiplf-torrc  ;  on  ronsarqiKis   sur  le  discours 

,,          ^^  .           ..^,«»  d;' la  liboriô  de  penser,  Iraduiles  de  rAu''!ois. 

(Dfcr.  20  Angnsli  IG  0.)  ^Oerr.  28  Jalii  17V2.) 

—  Examen  de  la  Préfaee  et  de  la  Réponse  Leîi.i,  par  (leorpcs  Sand. 

fie  Mr.   David  ati\  H<Mnarqnes  sur  la  Disser-  Lc'nanniisRod()i[)hns.(l('l.  App-'"''- f^rid.) 

I.ilion  d  I  Coni  ile  pléîier.  Ecninitis  Leviniis.  Occulta    naiira*  nira- 

—  lîemarques  sur  la  lîisserlalion,  où  l'on  ci.la.  Domc  cxpnr  jcnlnr.  (App.  In  i.  Trid.) 

tiionltc  en  quel  Icnips,  cl  pour  (luelic  raison  l.enr.inl  Jaeque  .  Histoire    du    Concile  do 

l'Kfjlisc  c()nsou;ii  à  recevoir  le  IJaplOme  dis  Confiance.  (Decr.  7  Fcbruarii  1718.) 

Ilcieliouos.  ..  .^.,_  , 

(Decr.  10  Mail  lio7.) 

(Decr.  21  Novcmb.  16C0.)  _  Histoire  du  concile  de  Pise. 

—  C.Tpiluli  Laudiinensis  Meelesir  jus  aper-  —  Histoire  de  la  «juerro  des  Hussiles  ,   el 
tumin  Monasteria  PiaMuonsiratcnsium  Diœ-  du  concile  de  Bas'.e. 

cesis.  —  Et  cetera  ejus  Operi,  in  (juibiis  de  Reli- 

—  Examen    du    Privi'ép;e   d'Al!>\andre  V.  gione  tructat. 

—  De  mente  Concilii  Tridenlini  circa  cou- 

Iritionem,  el  allr  lioii!  m  in  Sae.-amenio  Pœ-  (Decr.  23  Apriiis  16j4.) 

ni  en';ia3  liber.  (D  cr.  21  Aprilis  l{jî)3.)  Lenis  Vinceniius.  Theriaca  adversus   Dio- 

~-  Véritable    Iradilinn   de   l'î  (»|  se   sur   In  ny-ii  Pela\  ii,  (  t  Antonii  R  cardi  de  libcroar- 

prcdeslination  el  l.i  grâce.  (Rrevi  Clem.  XI,  bilrio  lihros. 

'28  Januarii  170'».)  —  Epislola  Prodroma  pnmelli   ad   Diony- 

—  Vide    Conspe.  lus    I  pislo'aruin.    Vide  sium  Poiavium,  el  Aulouiuni  Uicardmn. 
E'o{;ium.  Leofilo  (Anastasio).  Vide  Cummunionc  del 

Laur<  ntius  .Tacohus.  Oonscienlia  Jcsuilica.  Popolo  nella  Missa. 

(Decr.  18  Julii  1G51.)  Leonardi    'l'Iiomas.    An^^eUci    Docloris  D. 

—  Et  cetera  cjuadem  Opéra  omnia.  (  Decr.  j'hoiiue  Aquinal;s  snnlenli.i  de  j)riina  lioiiii- 
21  Aj-rilis  1G93.)  nis  insliiutione,  ejus  per  pccca  uni  cornip- 

Lnurciizana  (Rnonavcnlurade)  Ai  b  «teCro-  lione,   illiiisquc  |)er  Chrisluni   repara'.ionc. 

î-iehe  délia  tii   Riforina  Basillc.ita.  (D  er.   21  Nisi  d  l'untur  omnia,  (jxiœ  png.   V2Q  mtc/ue  ad 

Nuvernbris  1G90.)  lèV  de  Conceptioiie  li.  Mariœ  Virginis  h  ben- 

Lauro  Giacomn.  lIi^,loria  ,  e  pianla   délia  tur,  et  q'tœ  lib.  2,  cap.  8  et  10  de  actn  bcuti- 

Cillà  di  Terni.   Donec  corrigatur.    (Decr.  18  fico  chariiatis  in  Christo  Icguntnr.   (Decr.  18 

Decembris  IGVG.)  Jiinii  1C80.) 

Lauienlîaeh  ,   feu  I>auterbacli.  Conrailus.  Lconardus  Camillns.   Speculu  )i  lapidum. 

(1  Cl.  App.  Ind.  Tri  I.)  (Decr.  h  Decembris  16V4.) 

Laulorianus  Aniipapius.  Mererieis  Ral^y-  Leone  Evasio.  Sul  Scpolcro  di  S.  A.  Reale 

lonieaî  anreuii  pocu  um  vencnalum  lîecleswT»  la  Principessa   Carloita  Augusla   di  Galles. 

|,ropinalum,  luijii-que  aniiLioUim.  (Decr.  29  (iJecr.  23  Augusli  1822.) 

Augijsli  ItiOO.)  Leone  Leoni,  par  Georges  Sand.  (Decr.  .']0 

Le' lins    Jaeobus.    Advorsns  C 'dxis    Fa-  AJarlii  IS'vl.) 

br  ani  TA  IIIMITA  k  \KOAoza  Pr;pseriplionim  Leoni  Anli>nio  Camillo.   II  Malrimonio  di 

'1  heologicarum  libri  duo.    (Decr.  18  Decem-  buona  legge.  (Decr.  7  Februarii  1718.) 

bris  IGVG.)  Leoni   Livio.  Regola  brève  ,  e   facile    per 

LegasDiritnale  de' vivenli  ferrnala  co'morli.  fare  oratione  malliua  ,  c  sera  sopra  quel  di- 

(Dccr.  12Jnlii  17li3.)  vino  punlo  :  Fiai  volanlas   tua.    (Decr.   29 

Legdjeus  Val  ntiniis.  Disputaliode  idolola-  Novcnil-ris  1G89.) 

Iriro  Coiporis  (lirisi  feslo.  (Decr.  IG  Mailii  M^coni.  Vide  Isloria  d'Ancona. 

IGU.)  Leonis   (S.)   Magni  opéra  editionis  Qucs- 

L''g;:enda  devola  del   Roniilo  de'  Pulcini.  nclli.  Vide  Oi'^'snelliis. 

(App.  Ind.  (.leiiieiit  XL)  Leovilins  Cyprianus.  (l  Cl.  Ind.  Trid.) 

I^ehrbuoli  dcr  religions  Wissenscliaft  (  en  Lepnscnins  Sebasliamis.  (l  CI.  Ind.  Trid.) 

Iraneais)  par  Anne  Pepoli.  veuve  Sampieri.  Domc  corrigantur   (Derr.  10  Jnnii  Kio'i.» 

(Decr.  23  Septenibris  1H:{9.)  I.eqmle   iDie^o   de).    Nuovo   Quad;agesi- 

Lcibnilius  (iodefridus  Guilielmus.  Hisloria  maie, 

are.ina,  se»i  dovila  Abxan  Iri  \T,  Papr,  e\-  —  La  Vite  Mariana. 

reriila  ex  Diario  Jobannis  Biircliardi.  (Dicr.  ,^         ^.,  ,    ...   .„._,   . 

12Marlii  170.3.)  (ï^^''"-  28  Juin  IS-H.) 

LeiflecKerus  ,    aeu    Leydi'KKeriir.  Meb  liior.  Lerminier  I'',.  P/iilosopliie  du  Droit. 

Medulla    Tlieolngiic    concinnala   c\    .M-npiis  —   De    l'inlliience    de    l;i    Plnlosopbin    du 

G  sberli  Voelii,  .loh.  Iloornbccck,  Andr.  Es  -  wmi   siècle  sur  la  Législation  el    la   Socia- 

sen  i.  (Deer.  3  Aprilis  iTiôo.)  biiitc  du  \i\. 

~  Et  crtrrarjns  Opéra   de   Ucliqionc   trie-  —  Au  delà  du  Rliin.  (Decr.  23  .îiinii  1836.) 

Uniiin.  (Decr   10  .Mail  l7-;)7.)  Lcsbcrus  Joachi:nus.  ^1  Cl.  !nd.   Ind.) 


1()!Î9 


INDKX  l.lIllKtUini  l'IlOIIIItlTOlUni. 


«non 


l.osnaudîèi'o    (IM(;rr(i   de).    Viiln    l'isii.tu- 

LcHsauis  NmîoI.'iiis.  (I  (".I.  \[)|).  Iml,  Tiid.) 
lii'ti    (liM> 'orio.    Oprid   iiin  lia.   (  Dcci'.  "  lii 

I)i  cciiiliris  17(M)  ) 

I  (>t(('ra  .iil  tiii  (^'ivalict'c  TioiMMiliiio  dcvolo 

(!(>'  S.iiili  M.irliii  (Itcsri,  c  (;<mi[);i^M)i  >i\  ris- 

postil    )ii    •III'  ll>'l    SClilla    ll.'ll      1*.     Ï'V.    (ilM!IMt'it() 

C.ip.'issi  (li'ir  OnliiHî  d«'  Si'i'vi  <li  IMina  a 
(liiisld  l'"()iil,inini.  (1)  cr.  '22  Junii  171  5.) 

LrlIciM  al  iMai csciallo  Kcil ,  sopra  il  vaiio 
(iiiiori'  (l(>lla  iMorlo,  o  lo  spavciito  d'inrallra 
vila  (Ici  l''ilt)S()l'i»  di  Sans -Souci  :  ex  (/(illic.i 
rdilioiifl  ,  (/iKi!  est  ex  (ulvcrso.  (l)(M'r.  27  No- 
vembris  lliit.) 

r^'licra  A{}()!o'^('lica  a  S.  E.  il  Sij^tior  IM  r- 
cliosc  N.  P'J.  aiiiiccMlcl  Sii;iuii'  Avvocalo  Hc- 
iioilclli  (11  l'orrara  s:  riila  dal  Sifinor  N.  N. 
lU'irocc'asionc  di  rorlo  Lihro  dilTiniaturio 
coiilroi^ii  Kbr.  i  ,  vciuilo  alla  luco  sollu  il  li- 
lidi)  :  DissiM'lalioai'  dcîlla  Ucl  j^ioiu;  ,  c  del 
jjiu.amc'.ilo  d('^;'i  \ib\v'\  rallacciiKMitc  allri- 
Imilo  a  licKo  Sij;iu)r  Avvuvalo.  (Docr.  llDo- 
ceini)ris  177(5.) 

L(>U(MM  A|)()lofj;olica  doll'  lîscrciiato  Acca- 
d(Miiiro  diil.i  Cr(is('a  C(>iiI(MumiI(!  I;i  d  fcsa  dol 
lihro  iiitilnlato  :  Lctiore  d'una  l*orijana  |)(;r 
rispcUo  alla  supposizioni;  de'Ouii)ii.  (Uecr. 
2  Matiii  1752.) 

F^ellcra  a'  Sovrani  Cal  loi  ici.  Vide  Néces- 
sita, c  uiililà  del  I^lalriinouio  dcgii  Kcclcsias- 
lici. 

Incitera  deir  EminoHtissiino  Signor  Cird  - 
nal  Spinola  Vescnvo  di  Liicca  agroriuiuii 
(li  fviicca  slanlianli  in  (ieiicva  ,  colle  tonsi- 
dorali;>ni  sopra  ad  essa  \':\IU\  Quœ  Conside- 
rationes  t<unt  Francisci  Turretini  Ministri 
Genevensis.  (D.cr.  20  Jiinii  liiSl.) 

Lellera  cli  Anloiiio  i'osscviiio  .  nella  qtiale 
si  sforza  di  provare,  clic  i  Libri,  che  si  log- 
gono  sollo  il  nome  di  Dioiiigi  Areopagil.t  , 
siaiio  di  (jucdlo  cbe  fu  discepolo  di  S.  l'aolo  , 
cou  la  le  ulalione  délie  sue  ragioiii.  (Decr. 
li)Marli  1(52 1.) 

Lelleia  di  N.  ad  un'  Ambascialore  di  Papa 
Ginlio  lii.  (Ind.  Trid.) 

LiUera  di  risposia  al  Signor  Ignalio  Barta- 
lini  sopra  l'cccellioni  ,  clie  dà  u:)  difensore 
de'muilcrni  Quiclisti  a  cbi  ba  impugnat<>  le 
loro  Icggi  in  oiatc.  (Decr.  15  Uecembris 
1{)82.) 

Lcliera  pnslinna  Ciili.''o-Apologelica  (  del 
Padre  Kgidio  Maria  Giulj  délia  Compagi!  a 
(il  (iesù)  dcgli  sludj  di  sua  Ueligione.  (i>8cr. 
31  Augusli  1759.) 

LeiUra  prima  contre  il  libro  del  Ganonico 
Mozz!.  (Decr.  3  Dccembris  17S1.) 

LeUera  priiua  ,  second  i  ,  e  lerza  ,  intorno 
la  Bolla  ,  cbi-  comincia  :  Aposiolicwn  paa- 
cendi  Dominici  Gre  lis  tnunus.  (Decr.  S.  Ot- 
ticii  i'  Sepleinbris  1705.) 

Leilera  del  nobile  Sig di  Bergamo. 

Vide  Opuscolo,  elc. 

Lcltera  di  N.  N.  ad  un  amico  ,  nclla  quale 
si  esamina,  se  i  Fraii  siano  di  inaggior  utile, 
o  svanlaggio  ;.lla  So(  i.'tà.  Sine  Annolaltoue 
Loci  et  :.nni.  (Decr.  31  .M.irlii  1783.) 

Letlcre  Apologeticiie  Tcologico  -  ,M  irali 
scriUe    da  un    DoUoro  Napolctano  ad    tni 


l.crcr.'ilo   >  «Micziano.    (  Decr.     I"»    Jaiiiuiril 

I71'4.) 

I.cllcre  ((lue)  di  iiti  Corligiaiio ,  nclb;  <|iiu'i 
si  diiii()>lia  clic  la  Ce. le,  cr.  ilmi.  'i'iid) 

l.cUcrc  MtilU?  (la  un  Tcolu'^o  a  un  Vcn- 
covo  di  Kraiicia  sopr  i  l'iinporlanh!  (|iicih- 
tione,  s(»  sia  Iccilo  di  approv.iic  i  (icsnili  pcr 
[ircdiiarc,  c  coiih  ssaK!.  (I)ccr.  2S  Au'Us.'i 
175H.) 

I.cliorc  scrillc  d.l  Si;i;.  M  ircli.  C.irlo  Mosra 
Harzi  ad  un  sno  aiiiiro  di  llovcrcdo  in  pi'<i - 
posjiodclla  li(no,.na.  (Decr.  20.Mariii  17()(5.j 
(>itrp  rpistdhi;  a  diirili  Aiictore  suleinnilcr  rc- 
irarlitlir  l'un  uni ,  die  l.i  A})iili.<. 

I.cllere  Tcoligico-politiclic  su  la  prcsen'i* 
silnazionc  (bdie  cose  ecclesiasiiclie.  Sine  un- 
no  et  luco.  (Decr.  10  Julii  17i>7.) 

(Decr.  18  Sepleinbris  17H:).) 
Letteredi  unTcologo  Piacenlino  a  .Monsig. 
Nani  N'escovo  di  Hrescia  siil  minore  eccila  o 
d.l  alciiiii  siioi  'l'eolof^i  c  jiUio  l'a  lalisi  del 
Libro  di-lle  prcscrizioni  di  Ici  luliiano.  5jne 
Aucloris  noniine. 

—  Lollera  I  sull.i  condoKa  da  lui  Icnula  lu 
quest'alTare.  In  Pia^  cnza  1782. 

—  Leilcra  n  II  GrcdodcH'Abb.  Collini,  <î 
Coinpagni  colla  spie^'azioiic  dci  «ncdcsimo,  e 
di  (jucllo  di  Fr.  Marco.  In  Piaccnza  1782. 

—  Lctlera  iit  sulla  Logica  dei  Toologi  di 
Monsig.  N  ini.  In  Piacenza  i;8i. 

(Decr.  7  0clobris  17'».  j.) 

ï.ellre  ci  M.  Bcrqud,  Professeur  en  Tbéo- 
logie  au  Séiiiiniire  de  Vcrduîi,  ausnjol  d-  la 
Tlièse  (ju'il  y  a  lait  soutenir  au  mois  d'A- 
vril 174-1. 

—  Seconde  Lettie  à  M.  Borquet,  au  suj.'t 
de  la  scLonde  Thèse  qu'il  a  fait  soutenir  au 
mois  d'Avril  l'îil. 

(Decr.  22  Decembris  1700.) 

Lettre  à  un  ami  sur  l'Onguent  à  la  brû- 
lure. 

Lettre  à  un  ami  sur  la  signature  du  fait 
contenu  dans  le  Formulaire. 

Lellre  à  un  i)uclenr  de  Sorbonne  sur  la 
déiiiinciation  ,  et  l'examen  des  Oîvrages  du 
P.  B(  rruyer.  (Decr.  S.  OKicii  30  Augusli 
1759.) 

Lellre  à  un  IM.'tgistrat,  où  l'on  examine  si 
ceux  qui  ont  déclaré  qu'ils  persistent  dans 
leur  appel,  peuvent  être  accuses  d'impru- 
dence. (Decr.  2  Seplembris  1727.) 

Lettre  au  sujet  de  la  Bulle  d;;  N.  S.  P.  lo 
Pape  concernant  les  Bits  Malabares.  (Decr. 
7  Oclobris  17VG.) 

Lettre  de  Cbarles  Gouju  à  ses  Frères.  (Dccc 
2i  Mail  17(i2.) 

Lellre  d'un  Abbé  à  un  Prélaf  de  la  Gourde 
Borne,  sur  le  Dec  cl  de  i  ii:quisi(ion  du  7  Dé- 
cembre IGDO,  ciuilre  xxxi  propositions. 
(Decr.  17  Junii  1703.) 

Lellre  d'un  Abbé  Comniendataire  iiix 
PiR.  PP.  Béné'iiclins  de  la  Gongrégation  de 
Saint  M.r.ir.  (Decr.  2  Junii  1700.) 

Lellre  d'un  A. ocat  au  Parle:ucnt  à  un  de 
ses  amis,  loucbanl  l'IiHiuisiton  qu'on  veut 
rétablir  en  France,  à  l'occasion  de  la  nou- 


1001                                     DiCTioNNviî'.f:  ^^:s  ih:uesie?.  do'î 

ve'io  Bulle  ihï  Pnpe  Alc\andre  ^'II.  (Dccr.  8  tanics  n  Monseigneur  de  Marcn  ,  Arclievè- 

Seplomhiis  KioT.)  qiir  de  Toulouse.  (Decr.  30  Januarii  1("59.) 

I. élire  (l'un   Iîé:icilict;n   non  lléfor/né  aux  Lellre  de  M. ,  Glrmoine  de.  H.  à   Mr 

RU.  PP.  lîoné  îieli   s  de  In  Con'.;régaliou  de  T.  D.  A.,  etc.  Cas  de  conscien(C  proprsé  par 

SainI  Maur.  (1)  cr.  *i  Junii  170).)  un   ('miiess-'ur    d'    l'roviuce,     t  >uclianl    un 

Lettre  d'u!i  Doct.-ur  <!e  Sorbuime  à  un  do  Kcelésiaslique,  qui  est  sous  sa   cotuluile,  ei 

ses  amis  en  Flandre.  De  Pnrix,  le  21  Novein-  résolu  par  plusieurs    Docteurs  de  la  Facnhô 

')re  ITiO.  (Decr. 6  Mail  17.0,  el^V  Novcuibris  de  Thiologie  di*  Paris.  (Brevi  Clément.- XI. 

l7ol.)  12  Fcbruarii  170}.) 

Lettre  d'un  Dorlenr  en  Tliéol();;ie  du  Dio-         Lettre  de  M.  I^.  a  >L  15 ou  relation  cir- 

ôrsc  de   St.- Paul   Troîs-Cliâtoaux,  à   nw  d;;  constancice  de  ce  qui  s'est  passé  au  sujet  du 

ses   amis   (|ui    lui    avoit  env(\yé  le  nouveau  refus  des   Sicrcments   fait  à  .M.  Coffin,  Con- 

lilielle  diffamatoire ,  (juc  les   Ùécollels  delà  seiller   au  Clialelet,    par   le  Sieur  liovcttin. 

Pro\  ince  de  Saint-Iîernardin   d'Avignon   ont  (Decr.  22  Februarii  1733.) 

public  contre  M.  Il'iyer,   Precenteur  de  lE-  Lettre  de  Mr.  N.  à  un  Seigneur  d'An^le- 

gli-e  de  Saiul-Pons.  (Dccr.  27  Aprilis  1701.)  terre  sur  la  deman  îo,  s'il  est  bon  d'employi  r 

Lettre  d'un    Docteur  sur  l'Onlonnance  de  les  PP.    Jésuites   dan~<  une   Mission.  (Bicvi 

Mr.  le  Carlinal  d"  No  ailles,  toucliaul  les  In-  Clément.  X!,  ^i-  Odohris  1707.) 

slitutions  Théologiques  'u  P.  JuîMiin,  sur  la  Lettre  do  MM.  les  Illustrissimes,  clRi>vé- 

déclaralion  de  cet  Auteur,  mise  en  fo me  de  reiidissim  s    Fr,inçi>is  Caillebol  ancien  Evé- 

Jellre  au  b  s  de  la  mcaïc  Oriloimance. (Decr.  que  de  Tomnay,  Jean-Bapti>tc  de  Vertba- 

ifiOclobris  1707.)  mont    Ev6(iiie   de    Pamiers  ,    Jean    Soanen 

Lettre  d'un    Ecclési.isliiiue ,  ou  Tiiéolognl  Evoque  de  Senez,  (ibarles-Juachim  Coiberi 

d'une  Calliédrale  sur  le  Catoclii^me  de  Mont-  de  Crois^y  E-cque  de  Montpellier,  Pierre  de 

pellicr,  et  la   K/pouse.   (Decr.  h-  Decembiis  Lauijle    Evéque  de    Boulogne,   (Charles   de 

1725.)  Cajlus  Evècjue  d'Auxerre,  et  Michel  Cas^^a- 

Leitre  d'un  Evêqtie  à  un  Evè(5ue,  ou  con-  gnet  de  Tilladct  Evéque  de  Mat  on,  au  Uoi, 

sullalion  sur  le  fimeux  Cas  de  ronscience,  au  sujet  de  l'Arrêt  du  Conseil  d'Etat  de  Sa 

résolu  par  (juaraule  Docteurs  de  la   Facult  ;  Majesté,  du  19  Avril    1722,   contre   la    leltrc; 

de    Théologie    de    Paris.    (Dccr.   11   Martii  des  susdits  Prélats  <à  N.  S.  P.  le  Pape   Inno- 

J70i.)  cent  XIII,  au  sujet  de   la   Bol  e  Unigenitus. 

L(>ltrc  d'un  homme  de  qnalilé,  pour  ser-  1722.  (Decr.  23  Scplemb.  1723.) 

vir  de  réponse  à  une  antre  à  lui  a  iressée  par  Lettre  de  MM.  les  Illnstrissime^ .  et  Révé- 

Monseig::cur  llnternonce  Apostolique,  av.'C  rendissimes    Jean-Baptiste   de    Verthamont 

ta  Bulle  qui  a  pour  titre  ;  Datée  à  Rome  le  7  Evéque  de  P.smiets,  .Icin  Soanen  Evoque  de 

d'Avril  1703.  (Brtvi  Clemeut.  X;,  k-  Oclobris  Senez,  Cliarles-Joachim   Colbert   de  Csoissy 

1707.)  Evoque   de   .Montpellier,     Pierre  de   Langle 

Lettre  d'un  philosophe  dans  laquelle  on  Evoque     de    Boulogne,   Charles   de   Caylus 

prouve  que  l'AtheisuH!  et  le  Dérèglement  des  Evéque  dAnxerre  .    (l   Michel  Cassagnet  do 

mœurs  ne  sauraient  s'établir  dans  lesystème  Tilladel  Evéque   di!  Mâcon,  au  Roi,  par   la- 

de  la  Nécessité.  (Decr.  2V  Augus'i  17()l.)  quelle   il    supplient  Sa   Majesté   de  se  faiic 

Lettre  d'un  Prélat  à  Moiisei;:nenr  l'Evéque  rendre  compte  de  leur  P.éf)onse  à  l'Inslruc- 

de  Sainl-Pons,  cnjus  inititim  :  Monseigneur,  tion  Pastorale  de  M.  le  Cardinal  de  Bissy,  au 

J'ai  lu  avec  admiration.  Finis  :  Yoirc  très-  sujet  de  la  Bulle  (y'ni<;eni7as.  1723.  (Decr.  13 

humble,  très-obéissant    Serviteur,  Confrère  Februarii  172o.) 

T.  E.  C.  (Decr.  27  Aprilis  1701.)  Lettre  de   six  Curés  de  Senis  à  M.  l'Evé- 

Lettre  d'un  Prélat  à  Monseigneur  l'Evéque  que  do  Seniis.  Cnjits  initium  :  Il  faudrai!  ctie 

de  Saint  Pons,  c»ju.s  t/(//à<m  ;  IMonseigueur,  insensible  pour   ne    point  prendre  part  aux 

Il  y  a  longtemps.  Finis  :  Votre  très-bumblc,  troubles  i]ue  cause  dans   i'l']glise  la  Consti- 

rt  très-o.'éissant  Servjieur,  Confrère,  T. 'E.C.  tuli'in.  (Decr.  17  Febru.irii  l'/17.) 

(Decr.  27  Aprilis  1701.)  [>eitre  des  Curés  île  Paris  et  du  Diocèse  à 

Lelire    d'un   Proicslant   à    un   Catholique  Son  Eminence  Monseigneur  le  Cardinal  de 

Romain,  en  réponse  aux   sollicitations  q;  e  Noailles,    le   15   Décembre   1710.  Cujas  iiii- 

<c  dernier   lui   avait  faites   pour  ch  inger  la  tium  :  Nous  sommes  trop  intéressés  dans  la 

l\eligion.  (Dccr.  10  Seplembris  1827.)  cause  que  \'.  E.  a  la  glui.'o  de  souten  r    Fi- 

Letlre  d'un  serviteur  de  Dieu   à  une   per-  vis  :  nous  s^^ui  nés  avec  le  dévoiunenl  le  plus 

sonne   qui  aspire  à  la  perfection  religieuse.  tendre,  le  plus  r e^piClueiix.  et  le  plus  iuvio- 

(Decr.  29  Novembris  1089.)  lable.  (Oeer.  17  Feiruarii  1717.) 

Lettre  d'un  Théologien  aux  RR.  PP.  PP.  L(!lire  du  Père  à  Charl  s  Duveyricr,  sur 
Bénédictins  des  Congrégations  de  S.  Maur,  la  vie  éternel  e.  (Decr.  li  Februarii  1837.) 
et  de  S.  V-iniies  pour  les  cxlioricr  à  conli-  Lettre  érritc  à  Mons(Mgncur  l'.Archevètiue. 
nuer  de  défendre  le  Christianisme  renver,^é  de  Rouen,  par  Messieurs  les  Curés  d'Iùine- 
par  la  Constitution  Uiiifjmil'is  du  Pape  Clé-  court-Leage  ,  de  Jammericuurt ,  de  Toiirly, 
ment  XL  (Decr.  1  Seplembris  1727.)  de  Lattaiuv  ille,  de  Nolre-Danu",  de  Lien- 
Lettre  de  l'Abbé  d-'**'  aux  RR.  PP.  Béné-  courl.de  l'Ailleric,de  Scnot,  de  Serifontaine, 
dictins  de  la  Congrégalion  de  Saint  Maur,  de  Flavacourl  Doyenné  de  Chaumonl,  au 
hur  le  derni<>r  Toute  de  leur  édition  de  Saint  sujet  de  la  (]onsliluliou  Unigenitus.  (Decr. 
Au';;uslin.  (Decr.  2  Junii  1700.)  17  Februarii  1717.) 

Lettre  de  l'Auteur  des  Règles  très-impor-  Lettre  éirile  de  Rome   à   un   Docteur  de 


fO!)3 


iNnia  iiimoiuiM  I'Hoiiicitoiuim. 


nm 


I, un  vain,  nn  snj«:(  du  im;  veau  Dôcro',  t-l  tin 
Mrd'  ih>  N.  S.  I't>r  •  l«  r.'i|t(^  Innocciil  XII,  ;in\ 
Kv(^(|Uis  (.It's  |*,iïs-!tas,  (oncliaiil  le  Konnii- 
lairo  conirc  Janscniiis.  (I)cci'.  I!)  Maii  \V,[\k.) 

—  lùidcin    Ijilinr.     V  iila     Lillcraî     Uoinaî 

(la  la'. 

j.i'lln'  ôciilcî  «le  Uonu',  on  l'on  inonlio 
l'cxacU'  coiifnnnilo  (jn'il  y  a  l'iilrc  h;  Pa- 
|iisin(<  cl  la  Ucli^iuu  dus  Humains.  (Uccr.  i'i- 
yVprilis  17"),'>.) 

(Dccr.  G  Soploinbris  WM.) 

T.cllro  osciiti;  à  nn  [•lovinrial  p.ir  on  d(5 
Ros  amis,  snr  le  sujet  ('es  ilispnie-;  présentes 
(lo  la  Sorboiino.  De  l'aris,  ce  2.'î  .lan.  ier 
l(i5C). 

—  Soconde  LoUre,  m,  iv,  v,  vi,  vu,  viii  , 

IX,  X,    XI,    XI!,     Xlll,     XIV,     VV,    XVI,     XVII,     et 

xvm,  oscrilo  à  un  Provincial  par  nn  do  ses 
ainis. 

Lettres  à  Monseif^neiir  l'Evôqiio  d'Aii'^ers, 
an  sujet  d'un  prélendn  extrait  dn  Caléeliisin»; 
de  Montpellier  auloiiNé  i)ar  ce  prélat.  (l)<Mr. 
11  iMarlii  17:)'...) 

Lctires  à  nn  ami  sur  la  Constitution  Uni- 
genilus.  1752.  (I)crr.  '■22  Fehruaiii  \l'ui.) 

Letires  Cal)alisti(iues  ,  ou  correspondance 
riiilosopliinue,  !lisloii(iuo  et  Critinuo  entre 
deux  Cabalisles.  (Derr.  28  Julii  llk'l.) 

LtMIrc^  Chinoises, ou  correspondance  Phi- 
losophique ,  Ilistori(iuc  et  Critique  entre  nu 
Cliinoi-i  voyai^enr  à  l'aris,  et  ses  correspon- 
dants à  la  Chine;  i  ar  l'Antenr  des  Lettres 
Juives,  et  des  Lettres  Gabalisli(iues.  ^Decr. 
28Jnnii  17';2.; 

Lettres  (les)  d'Amabod,  etc.,  traduites  par 
rAbl)é  Tamponct  ;  [)a<'  M.  de  V....  Conève 
1770.  (Decr.  LV  M  ii  1779.) 

Lettres  d'une  Ponivieiine  (Decr,  8  Julii 
17G3.) 

Lettres  d'un  Théologien  à  M.  de  Charancy 
Kvèque  de  Montpellii'r  à  l'occasion  de  sa 
réponse  ci  M.  rLvê(iue  d'Auxerre.  (Uecr.  11 
Sepleiubris  1750.) 

Lettres  d'un  Voya<ïeur,par  Georges  San.!. 
(Decr.  30Mar!.  18VL) 

Lettres  des  Fidèles  du  Marquisat  de  Salii- 
ces  envoyées  <à  messieurs  les  iasteurs  de  l'E- 
gli>e  de  Genève  ,  contenantes  l'histoire  de 
leur  persécution.  (Decr.  12  Decembris  iG2'i'.) 

Lettres  Historiques  contenant  ce  qui  se 
])asse  de  plus  important  en  Europe  ,  et  les 
réflexions  néce>saires  sur  ce  sujet,. Mois  d'A- 
vril lG9'i-.  (Decr.  7  Decembris  1694.' 

Leitres  Juives  ,  ou  corrcspomiance  Philo- 
so[)hique  ,  Historique  et  Critique  entre  un 
Juif  voyageur  à  Paris, et  ses  corresiiondants 
en  divers  eîulroils.  (Decr.  28  Julii  17i2  et  29 
Aprilis  17'.V.) 

Leitres.  Ne  repiignate  vcslro  bono,  et  hanc 
spem,  dum  ad  verum  pervenilis ,  (dite  in  ani- 
mis,  lihenlerque  meliorn  excipiie,  et  opinione, 
ac  voto  juviil(\  Seneca  de  Constanlia  Snp. 
Cap.  XIX.  (  Brcvi  13eued.  XIV  ,  25  Januarii 
17.il.) 

Lellres  (nouvelles)  de  l'Auteur  de  la  Criti- 
que générale  de  l'Histoire  du  Calvinisme  de 
Mr.  iSlaimbourg.  (Deir.  4  Marlii  1709.) 

Lettres  Pasioralcs  adressées  aux  Fi>ièies 


de  i'rince,  qui  gémissent  bous  la  ra|)livi!é  do 
|{ab\lonc.  (Decr.  22  Decemitris  1700,  li 
Mut  i  170;i,  et  4  Marlii  1709.) 

Lellres  Persanes.  (Decr.  2V  .^^■lii  17lil.) 

Lellres  sur  la  dirinlioii  des  éludes,  par 
Francdis  Eorli.  (D^cr.  .'i  Aug.  iH'i.'L) 

Lettres  sur  la  iWdigion  essenlitdie  à 
l'homme, distinguée  de  c(^  iiiii  n'est  (jne  l'ac- 
cessoire. (Deci'.  28  Julii  17'i2.) 

Lettres  sur  b  s  vrais  [)rinei|H's  de  la  l'icli- 
gion  ,  où  l'on  examine  un  livre  iiililnlé:  la 
Iteligiiin  essenti(!lie  à  l'homme.  (  Decr.  22 
Maii  17  V';.) 

Lettres  (trois)  louchant  l'Etat  présent  d'I- 
la  i<'  écrites  en  1'  tiiu'>e  11187.  La  première  re- 
garde l'alTaite  de  Mnlinos  et  des  Quiétis'cs  ; 
la  seconde  riiKini-ition  et  ri<]at  de  la  Hdi- 
î^ion  ;  la  troisième  re.arile  la  [)oliliqiie  et  les 
intéréis  de  (|uel(]ues  butais  d'Italie.  (Decr.  17 
Januarii  1091,  et  19  M.irlii  1092.) 

Leitres  d'un  'rhéubigieii-t^iiumiste  à  N.  S. 
P.  le  Pape  Pie  VI,  au  sujet  de  la  Huile  Aur- 
(orem  fidri ,  etc.,  du  28  Août  179V  ,  portant 
coiuiamnatiou  d'un  grand  nombre  de  Propo- 
sitions tirées  du  Synode  de  Pistoie  de  l'an 
17>0.  Opus  in  Coustiliitione  I)o(/)natira  indi- 
catn  fil.  record.  PU  Papa'  VI.  %  Hisce  pro- 
plerea  deCausis, subpœna<!xroinmunic(ttionis 
ipso  ficto  incurrende  omnibus  ,  et  .tingulis 
Christi  fideliljits  jnni  prohibitum,  et  intardi- 
ctum.  (Decr.  26'Augusti  1805.) 

Leverus  Thomas.  (1  CI.  A[)p.  Ind.  Trid.) 

Levesqui;  (P.  Ch.).  L'Homme  moral  ,  ou 
l'Honiine  considéré  tant  dans  l'élat  de  puro 
nature  que  dans  la  société.  (Decr.  31  Janua- 
rii 1777.) 

LeuMclavius  ,  seu  Leunclajus  Joannes.  (  1 
Cl.App.  Ind.  Trid.) 

{  Decr.  2  Julii  1G8G,   et  28  Julii  1742.  ) 

Leusiicn  Johannes.  Philolo^^us  Hebr;eo- 
mix'us,  un  I  cum  Spiciicgio  Philologico  con- 
tii;enle  decem  quaîstionum  cenlurias. 

—  Philologus  Hebranis  ,  conlinens  qua}- 
stiones  Hebraicas  ,  quœ  eirea  velus  Testa - 
mentum  Hebrœuin  inoveri  soient. 

—  Philologus  Hebrœo-Grœcus ,  contineus 
quœsliones  Hebrœo-Graecas  ,  quœ  circa  nu- 
vum  Testamentum  Graecnm  fere  moveri  so- 
ient. (Decr.  28  Julii  1742.) 

Lexicon  Grœcum  novum.  Genevœ  15G4. 
(App.  Ind.  Trid.1  . 

Leydekkerus.  Vede  Leidec"-.erus. 

Leydis  (Joannes  a).  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Lezioni  di  Commercio.  Vide  Genovesi. 

Libavius  Andréas.  Defensio,  cl  déclara tio 
Alchimiœ  transmutatoriœ,  opposita  Nicolai 
Guiberli  E^pu  rnalioui  virili  ,  et  Gastoui.s 
Clavei  Apologiie.  (Decr.  10  Decenibris  1603.) 

—  Appendix  necessaria  sysitagmatis  arca- 
norum  in  Cliimicorum.  (Decr.  18  Maii  1618.) 

Libellus  Aposlolnrum  nalionis  Gallicanœ, 
cum  Conslitulione  sacri  Concilii  Basileensis, 
et  Arreslo  Curi-:e  Parlamenti  super  Annalia 
non  sol  vendis.  (App.  Im).  Trid.) 

Li'bedus  (aureus  de  utraque  potesiate), 
temporali  scilicct ,  et  spiritual!,  Somnium 
viridarii  vulgariter  nuniupaîus ,  formam  tc- 
neus  Diaîogi   in   quo  miles,   et  Clericus  ds 


1003                                                  DH.TIONNAH'.K  DES  III'.IILSIF.^.                                                    lODS 

iilraqiiP  jiiris'.liclione    lalissime   dissorcn'os  ;ius  dcm  Ordcn  (1er  Iloil.  Cl.irn  ,   ve'clio   zn 

iniroiliiounlur.  (Ind.  Trid.)  lloin  lu  {^rosser  il  iliLkcit  golebet  und  soelig 

I>ibcllus  aurcus  ,   quolIJoli,   ilc.    (Lui.  5;csiorl)cii  ,    iniiihllich    gcoiTonbahroi.    Saint 

Trid.  )  Mrklaerung  ùbor  das  (i'ioria  {'airi,uiul  Beric  lit 

Libollus  roulinens  septeni  lins  impits  opel-  Scclis  H.  ."Messi-n,  wie  sie  vor  l-t'licnd  g-iind 

las ,  vilclicd  :  Abge-li'rbcno  solbn   nufgcojjnVrel    wcrdcn 

—  Les  Colimaçons  du  R.  P.  I-.-I/Iîscarbo-  JIuc  est  iiolice  :  Quiixiici  oicuili  palimcnli 
lier....  C  ip'vicin...  au  U.  P.  l'^li.i  ,  Cariiic  o  dolori ,  cbe  Cbri^lo  IS'oslro  Signoïc  palesà 
chiïU'îsô  ,  cmn /lujnacc  rrspuvsis.  a    vi\a   voce   alîa  divoia   cd  ninauto  c!i   Di  ) 

—  Conseils  r.iisoiiii.ibles  à  Mr.  B.^ri;ier,  Santa  Suor  Mar  a  MadJalena  drll' Oïdiue  di 
pour  la  défonce  du  Cliristi.inisinc.  P.r  uno  Santa  (^liiara ,  la  qu.il.' è  vivuta  in  Konia  c -n 
Société  do  lîacbi'liiTs  on  'Ibeologie.  g  an  Sanlilà,  e  nioria  ivi  piatnenlc.  Cou  una 

—  L'l']|tî  re  aux  I\oioains.  spicgazionc  sopra  il  (}loria  l'alîi  ,  c  la  nia- 

—  Hoimdic  du  Pa.^leur  lînnrn  i-rècbée  à  niera  da  tcnersi  nvllappliiazione  di  sei  saulo 
Londres  le  j'iur  d-  la  Penlcrôlc,  ITOS.  ^Lse,  si  per  i  vivi  ,  clic  [)cr  i  niorli.  (  Dcrr. 

—  Fragment  d'une  Lettre  du  Lord  Holing-  3  Februarii  ITGo.  ) 

broke.  Librllus  Germaîiico  iiliamale  cd.lus,  ciii 

—  La  Profession  de  F(»y  des  Tiiéislcs.  (ilulus    :    Allgcnieines    Cilaub3nsbekennli-,s 

—  Uein  Mitrances  du  CorjJS  des  Pasleu.s  ;îu  aller  lUdigionen.  l"8t.  De  ii  gesunden  .Mens- 
Geva  idan  à  Antoine  Jean  Rutilai,  Pasteur  cl»enversiande  giwidiact.  Lntiw  vc-  o  :  Uni- 
suisse  ci  Londre-.  Oinnes  sire  ronjnnciim,  versnti'^ProfnsioFideiomitiuinlici'jionuin. 
ci'e  séparai im.  {\)?cr.  Clem.  XIV,  1  Alarlii  ■  ilSï.  Sano  ilomlnis  inlellecliii  dicata.  {livc\i 
1170,  qui  Sanciissimus  Pontifex  sibi,  d  Suc-  VU  Sexti  dii'  17  NovciUiiris  n8'j.) 
ces.soribus  suis  resenaril  polestaiem  ],ennii-  Libillus  inscriplus.  Ad  casus  conscieniia; 
lendi  cui(juain  hornm  Opuscaloram  rctinen-  pia3lcrilo  Anno  178J  discussos  conipcndiosiu 
donim,  legendortimqnc  liccntiam.)  resolulionis  (nelia   pax.  ull.  In   IMsluja  ;.  er 

Libclius  ex   scriptis  veiuslissimorum  Or-  AlloBracali  Sla/upal  r  N  esc).  (Dccr.  31.Mai'l  i 

Ibodoxorum    Pairuin  Cypriani,  H.larii,  Aui-  1788.) 

brosii  ,    A»_Mistini  ,    IH;  ronyuii  ,    Isicbii    el  Libellus,  cui  litulus  :  Die  unzufriednen  in 

l'ascliasii,  de  g^nuino   Kucharislix'  ni'golii  Wicn  mil  Joscpbs  Regierung  Von.  L  B.  7/^- 

inli  ih'cld,  el  usu.  (ind.  Trid.)  lice  :  Li  non  r.onlenli.  in  Vienna  ncl  Govcrno 

Litiel  lis  germanira  litigaa  eâiltis ,  tilnl-),  di  (iiuscppe,  1782.  (  Dccr.  die  G  Deceuibiis 

(jui  sic   (mine  rcdditar  :  Rcddite  i|i;;;>  sunl  178'i-.) 

Ciesaris  C;os;iri,  el   qurc  sunl  Pa[)iv-  Papa;.  Liber  Bclial ,  de  consolaiioue  peccaloru:!i. 

(  Decr.  S.  Oliicii  20  Ma:  lii  17G7.)  (  Ind.  Triù.  ) 

Libi'llus    geriuinico   idiomale  éditas,    mi  Lii)er  coulinens  doclrinam,   adininislr:- 

titulus  :  Ileinrich  Joscpli  V/allcrolb  fiirTo-  tioniMW  saciamentorum ,  liUis  l'icclesi.i.stii  <is, 

leranz  ùberbaupl  und  IJiirgerrcchle  der  Pro-  formain  ordinalionis  ConsislDrii ,  visilalionis 

Icslanlcn   in  lvalbolis(  ben  Slanteiî.  Qui  ita~  Sibolaruni  in  dilionc  Principu  ii ,  el  l)D.   D. 

lice  reddilH^,   sic  sorvit    :   Lurico   Giu--cppe  Jo.  Alberti ,  cl  D.  Hulderici  fralruin  Diicu   i 

Wallerotb  i  er  la  ToUeranza  in  générale,  e  Mcg  :polensiuin  Gcntis  HencUe.  (App.   Ind. 

pcr  il  dirillo  di  Citladininza  dei  Proie-slanti  Trio.j 

iioi  Slali  Gatiulici  ,  IT81.   (  Uecr.  23  Januarii  Liber,  cui  tilnlus:  Memoria  Caltolica  da 

1783.)  presentarsi  a  Sa  Sanlilà.  Opéra  posluma. 

Libellus    germanice   edilus  ,    cui   liiu'us  ;  G 'sniopoi  1780.  fol.   188.   (  Brevi  l  li  \  1 ,  13 

Nicbls  .Mebreres  von  Ebedispenscn ,  als  was  Junii  1781.) 

Religion  ,    Recht  ,     Nulzen  ,   Klugbeii    und  Liber,  cui  titultis  :  Seconda  jMemoiia  Cal- 

VîWchi  ïoyi\cv[.  Latine  vero  reddi  us  sic  haljct  :  tolira   conlinen.e   il   Trionlu  dclla    Kede  ,  c 

Niliil  aniplius  de  Dispensalionibus  iiialrimo-  Chie^a,  de' .^îonarcbi ,  C  Monaicbie.  e  ':«di.» 

nialibus,  qiiatii  quod  Rcligij,   jusli  ia,  uli--  l^ompagn.a   di  Gcsù  ,  c  sue  apologie  collo 

liia>i,  pruJenlia  ,  et  debilun»  exigun!.  M  .lins  slerniiuio  de'  lor  Nemici,  da  pr.  ^entarsi  a  S  .a 

eil ,  ni  sc.niaium  oiialir.  quam  ut  verilas  San;iià,ed  alli  Prineipi  Crisliaiii  :  Opcr.i  di- 

reliceatur.  S.  Gregorius  .Magnus.    In   Vaile  vi^a  in  Ire'lomi,  e  parti,  e  pt)slumi  in  una 

Veritalis  apnd  Fraires  pectoris,  1782.  (Dccr.  ricbicsla  già,   e  gra  lila   t!a  Cleineiîlc   X'Il 

20  Januarii  1783.)  nella  n.iova  Staniperia  Carneralc  di  iUion'ar  a 

Libellus  inscriplus  :  Fiinffzclien  bciinl  c"  e  MDr.CLXxx:ii,  Mncci-xxxiv.  (Brevi  Pii  NI,  18 

Lcj'den  oder  Scbnierl/en  So  Cbiislus  der  ùcrr  No\enibris  1788.  ) 

der  frouien  ,  und  Gullliebcnd(M>  ileil  Scbwes-  Liber  cgregius  de  unilatc  Ecclcsi.T,  cujus 

1er  Maria  Magdalena  aus  dcm  Orden  der  Hei-  Aurtor  pcriil  in  Concilia»  Conslanlicnsi.  Opiis 

ligen  (]lara...  geoiïenbabrci  ,  etc.  Quod  est  Joaanis  Iluss.  (.\pp.  In.l.  Trul.) 

latine  :  (Ji'''"''''^'"»  u<-culli  cru;ialus,  seu  do-  Liber  inscriplus  :  Brevi  di  Sua  Sanlilà  Gle- 

lorcs,  quos  Gliri>tus  Dominus  |)ije,  el  Deum  mente  XIII.  Vide  Brevi   di  Sua  sanlilà. 

.'iiiianli  Sanel;e  Sorori  .>Lui;e  ^lagdalcnai  ex  Liliri  ms.  cnjus  initium  :  Por  mano  de  este 

Ordine  S    Cl  ira;...   rcvelavit.  (Decr.  5  Jul  i  Nuncio  reeiN  io  su  l-lxcelencia  nna  caria ,  etc. 

17.")8.)  Finis  :  !o  (Hic  mas  ciuivenga  al  servicio  do 

lÀboWiis  lioc  allrro  titnfo  inscriplus  :  l'un[-  Dios,  bien  de    las    aimas,   y    rerla  juslieia. 

L'clm  heimiie.be    Leyden  ,  oder  Seiimertzen  ,  (  l)rcr.  15  Januarii  1(»>V.) 

8o  Cbrislus  der  Hi-rr  der  frominem  und  Gott-  Liber   .Miilaniis   postulatioiies   paucas   et 

liobendcn  Heil    Scb',ve>tcr  .Maria  Masdale;;.!  pias,  cic.  (Ind.  Trid.) 


k0!)7 


IM)KX  LlimuUDM  l'UOlIlHITOUllM. 


mn 


LilxM-  ISalinoiMiiu  Davidis  cuin  (lallii)li(  ;i 
I<;x|)ositi(Mio  l'itu-lcsiastica  ,  «!l  Caniica  ox  di- 
versin  Hiltlioitiin  locis  ruin  euJi'in  ox[)i)si- 
lioiui.  (  A|»|).  Ind.  Tiid.  ) 

I.ibor,  tdiiiilsi  ironice  ,  nt  prœ  se  fert ,  ela 
horalus.ijui  sic  iii^rrihilur  :  \ai  pclilc*  I-'iicy- 
cl()|)(Hlio  ,  uu  Diclioiiiiairu  des  l'Iiilosoplics. 
Ouvra;;»  poslliiiiiio  d'un  do  ces  messieurs. 
Uidiculiiin  acri  fortius,  ol  inclids  |)l(M'uin(i  u: 
Becal  res.  (Decr.  G  ScpliMiibi  «s  1702.) 

Liber  Virj,'inali-!.  (  Aj»|).  Ind.  Tiid.  ) 

Libcriiius  Al»dias.  (1  Cl.  App.  Iiid.  Trid.) 

Liberius  a  Jesu.  Vide  a  Jesu. 

Liberté  de  ConsciiM'cc  rcsserréo  dans  des 
bornes  léfijiUmcs.  (Decr.  10  Januarii  ITOI.) 

Libériez  (les)  de  l'Ki^Iivc  (lallieane.  Sive 
seorsum,  sive  cum  Opcribas  Pclii  Philhœi. 
(Decr.  ;nulii  102:}.) 

Librello,  cbe  coulienc  nuovc  li^lcdi  tulle 
le  arli ,  clie  sono  per  luUo  rKslrazioni ,  cbe 
si  faranno  noi  prosenli  anni  avvenire  ,  ag- 
jj;iun(evi  due  liste  geuerali  ,  ebe  niedcsiuwi- 
n)eiite  servano  per  qualunque  lîslrazionc; 
ed  in  lin/  una  G  ibola  per  li  noini  délia  Luna 
cou  ulcuiio  TarilTc  dc'prczzi  per  miglior  cbia- 
rozza  de'jiiocalori  ,  quanlo  de'prendilori. 
(Decr.  28  Mali  1732.) 

(  App.  Ind.  Trid. 

Libri  dcccm  Annulorum  Veneris. 

—  Iinaginum  Plolcmîci. 

—  Imaginum  Tobiœ. 

—  Qualuur  Speculorum. 

Libri  oinnes  Incredulorum,  sive  anonjmi , 
sive  conlra  ,  in  quibus  adversus  Religionetn 
agilur.  Jussu  sanclissimi  Domini  Nosiri  de 
20  Februarii  1778  sic  eliam  in  Indice  expri- 
mendi  (  tamelsi  in  Régula  secunda  Indici? 
Tridenlini  praedamnati  ) ,  pofeslate  cuique  , 
ut  eos  aui  légat,  aut  relineat,  Sunimo  Pon- 
lifici  roservata. 

Libri  scripli  conlra  Dielam  Imperiaîcm 
Ualisboncnsem.  (App.  Ind.  Trid.  ) 

Licaula  Joanncs.  (  I  Ci.  Ind.  Trid.) 

Licenle) ,  seii  Licunleo  Claristo.  Leitera 
scrilla  a  RidolfoGraniiini,in  cui  si  essaminan 
duc  luojjhi  deirOpere  di  Francesco  Marade'. 
(Decr.  21  Januarii  1721.) 

Liebenihal  Chrislianus.  Collegiutn  Politi- 
cum ,  in  quo  de  societalibus,  magislralibus, 
uiribus  iMajeslatis,  Rege  Romanorum,  Jure 
Episcopali,  el  jure  belli  traclulur.  (Decr.  30 
Julii  1678.) 

Liecblinaw  (  Conradus  a)  Urspcrgensis 
Chronicon.  lulili  mis  Argenlorati  anno  1009, 
qiiœ  non  permiltiturnisi  abtnlis  duabus  Epi- 
siolis,  Paralipomenis,  et  Po^li  lis  eidem  edi- 
tioni  insertis.  (Decr.  15  Martii  1021.) 

Lienburdt  Georgius.  O^doas  Eroleraalum 
ex  Octonis  Thcosopbiae  Scbolaslicae  Tracta- 
tibus,  publicœ  l«ci.  et  concerlationi  exposita. 
Decr.  15  Junii  17i7. 

Lighifootus  Joannes.  Opara  omnia,  duobus 
voluminibus  com!)rehensa.  (Decr.  29  Maii 
1090.) 

Ligncus  Pelrus.  Lepidissima  parabola. 
(Ind.  Trid.) 

Liinborch  Philippus.  Historia  Inquisitio- 
nis,  cui  subjungiiur  liber  Sententiarum  In- 

DlCTIONNAIUE   DES   IlÉRKSlliS.    II. 


quiniliduis  Tolosnnro.   fDeir.  lî)  M  lii   l(i'.)'(.) 

—  Ttico'ogi  I  Clirisliana  nd  praxin  pic(;i  - 
li'^,  ae  |ir(»ni(>li(>iiiMii  paris  (^liriili  iniR  iitiico 
«lirccla.  (Decr.  2  ScpTiiibris  1727.) 

—  De  veritatc  Uciigionis  r.briNliana?  «tnici 
collalio  ciini  cruilito  Jutla'o.  (Decr.  18  De- 
ceinliris  H'i-'.).) 

Limiers  (Mr.  Ili-n  i  l'Iii  ip;:o  de).  Ilisloiru 
du  Ht'^gne  de  I.oiiis  \iv,  Hoi  de  l''rance  el  Na- 
vaire.  (Decr. '•■  Decembris  172"').) 

—  Vide  Vilrin^a. 

I.inck  scu  Liiicus  Wcnces'aU".  (!  Cl.  Ind. 
Trid.) 

(Decr.  i:i  Jan.  171i.) 

Linclicns  llenricus.  Tractalus  de  juic  Epi- 
scopaM. 

—  Tracladis  de  jnril  us  Temp'orum,  mm 
discursu  pra'liiniiiari  de  Juris  Canonici  ori- 
gine cl  auclorilate. 

Linctor  J  icobus.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 
Lindius  Slepbanus.    Ej>'sloI;e   nioniloria\ 

in  q  libus  curain  R  ligionis  ad  Magislrnluni 

porlincre,  et  (lua  ra  ione  Missa  in  veleri  l'>- 

clesia  celebrala  fueril,  oslcndilur.  (Ajjp.  Ind. 

Trid.) 

IJndoverus  Fridolinus.  (1  CI.  Ind. Trid.) 
Linguaggio  (il)dclla  llL'lii^ione.  Tr/e  Landi 

Giuseppc. 
Lionardo  di  Capua.  Vide  Capoa. 
Lipsiiis  JnsliiS.  Oralii^ncs  ocfo  Jcna»  polis- 

simuni  habiue.  Cum  ftlsum  sît  lias  omnes  ejua 

esse.  (D.>cr.  7  Seple.i.br  s  1009.)' 

—  Vide  Noîse. 

Lipslorpius  Daniel.  Forroa^io  el  cxclu^id 
infruuitœ  Monarchiœ  Papalis.  (Decr.  13  No- 
vtmbiis  1(502.) 

Lisero  P.  F.  Due  Predicbe  Caltoliche,  una 
délie  Opère  buone,  l'alira  dolla  Giu4irica- 
lione,  predicate  nell'imprrial  Pa'azzo  di 
Praira.  (Decr.  22  Novembris  1019.) 

Liste  dell'Arli  di  tulle  l'Eslrazzioni  ridotl" 
per  ordine  di  alfabelo.  (Decr.  2J  Julii  1732.) 

Liste  (première)  des  Chanoines,  Curés, 
Docteurs,  el  Eccléjiastiijues  séculiers  et  ré- 
guliers des  diflérens  Diocèse.;  de  l'Eglise  de 
France ,  qui  ont  déclaré  qu'ils  porsislent 
dans  leur  appel.  (De;r.  2  Soptesr.bris  1727.) 

Liste  des  Chanoinrs,  Curés,  Docteurs  et 
Ecclésia>liques  séculiers  et  réguliers  de  l.j 
Ville  et  du  Di  cèsc  de  Paris,  qui  ont  déclara 
qu'ils  persistent  dans  leur  flppei.  (Decr.  2 
Seplembris  1727.) 

Lislonai  (de).  Le  Vo}age<!r  philosophe 
dans  un  Pays  inconnu  aux  habilans  de  la 
Terre.  Sîulla  incredibilia  vera.  Mulla  credi- 
bi!ia  f.ilsi.  (Decr.  17  Januarii  1703.) 

Lislrius  Gerardius.  (1  Cl.  ind.  Trid.) 

Lilania  Gernianorum  :  hoc  est  suppiicalio 
ad  Deum  Opl.  Max.  proGermania,  habita  in 
celebri  qnadam  Germanise  urbe  in  die  Cine- 
rum.  (Ind.  TriJ.; 

Lilsicli  Micbael,  Declamatio  in  libelli  re- 
pudii  viccîu  hodiernae  Jesni  ico-Ponlificiae 
Ecclesia;  data.  (Decr.  22  Decembris  1700.) 

Lilta  Luigi.  Délia  Sagramentale  Assolu- 
zione  ne'casi  riservali  :  Lellera  all'anonimo 
Autore  del  Libro  inlilolalo  :  Le   slorle  i(iee 

od 


fOOO 


DICTIONNAIIIE  DES  lltRESlES. 


ffOU 


rafdrir?  ilo,    de.    MiTiuo.  Siie  annotalione 
Anni.  ([).<cr.  o  Fcbruarii  17*10.) 

Lillor;e  Uoma  daUe  ad  l)()rtorem  I.o\a- 
licosrni  ciica  novum  Dccrolum,  et  IJrcve 
SS.  D.  N.  Innocontii  XII  .nd  Episcopns  Tclgii 
île  Formulario  rouira  Janscniiim  ;  cl  Tht  o- 
Ioj;i  I.ovanicnsis  ad  illas  rcsponsio.  (Dccr. 
10  Maii  169i.) 

Liliir'iia,  .«en  liber  prccum  commun  nm, 
et  adiiiinistrationis  ^acramoiilorum ,  alio- 
runique  riliium,  atque  cœremoniarum  Ec- 
clesiœ,  juxla  nsuin  Eccicsia;  Anglicaiiœ. 
(D(>ri.  15  Maii  17li.) 

Livcllo  (il)  Polilico,  o  sia  la  giusla  IJilan- 
(  ia.  nclla  qu.iic  si  pcsano  lulte  le  massiinc 
«!i  Rom.'i.  Parle  i,  ii,  m  c  iv.  (Oecr.  17  Oclo- 
bris  1078.) 

Lives  (Ihe)  of  Sainls  collerled  from  au- 
thenlic  records  of  Chiirch  llistory,  willi  a 
fiill  acrounl  of  (lie  oïlicr  Festivals  Ihrou- 
i;hout  tho  vcar,  etc.  Jd  est  :  Vilœ  Sanclorum 
coUfCtœ  ex  aulhenticis  Ilislorirœ  Ecclesiosti- 
ce  vwnumentis,  cumpleninri  exposilione  alia- 
rum  Fcsttvitntum  per  annum,  inserlis  oppor- 
lunis  animadtersionibus.  (Decr.  IV  Januarii 
17;n.) 

Livre  (le)  à  la  mode,  ou  'e  rhiloso[)lie  rê- 
Tour.  Ouvrage  dans  lequel  on  trouve  plu- 
sieurs parlicularilés  singulières,  cl  inlcres- 
sanles  pour  tous  les  6îals  de  la  \ic;  par  le 
Chevalier  y]cà  Essarts.  A  Ainslcrdani,  chez 
iAFerkus,  Fils,  Libraire,  ITOO.  (Decr.  14  Maii 
1779.) 

Livre  (le)  des  Mères  de  Famille  el  dos  In- 
slilu'riccs  sur  l'cducalicjn  pratique  des  Ftm- 
iDcs,  par  Mlle  Nathalie  de  Lajolais.  (Decr.  13 
.îanuar.  18:3.) 

Livre  (le)  du  Peuple,  par  F.  de  la  Mennais. 
(Dec  •.  15  fév.  1S3S.) 

Livres  (les  deux)  de  S.  Augustin.  Vide 
Opus  insciiplum  :  Les  deux. 

Livre  (le)  di-s  Manifestes ,  où  l'on  trouve 
développé  par  les  !u;nicTos  de  la  raison  cl 
des  divines  Ecritures  :  1° Quelles  sont  les  vi- 
rilab'es  causes  de  notre  étonnante  Révolu- 
tion. 2"  Quelle  doit  en  être  l'issue.  Dernière 
année  du  18«  siècle  de  lErc  Chrélienne. 
(Decr.  0  Decrmb.is  180G.) 

LloranteJuai  Antonio.  Aforismos  Polili- 
cos  escrilos  en  una  do  las  Icnguas  dcl  norle 
de  la  Europa  por  un  Filosofoy  Iraducidos  al 
Espanol.  (Uecr.  20  Januarii  1823.) 

(Decr.  2G  Augusli  1822.) 

—  Apologia  Callolica  dcl  proyrcto  de  Con- 
slilucion  Ueligiosa. 

—  D(  fcnsa  lie  la  obra  inlitulada  :  Proyet 
d'une  Cunstilucion  Religiosa. 

—  Discoursos  sobre  una  ('onslilucion  Re- 
ligiosa; su  aulor  un  Americann. 

— Diserlacion  sobre  cl  poder  que  los  Rcycs 
Espanolcs  cjercif  ron  hasia  el  Siglo  Diioiie- 
cimo  en  la  Division  de  Opispados,  y  olros 
punctos  conce-.so8  de  disciplina  eclosiasiica. 
(Docr.  ()  Srptcmbris  182'i-.) 

—  Histoire  critique  de  l'Inquisition  dEs- 
pagne.  (Decr.  2G  Augusli  1822.) 

—  Notas  al  Diclamen  de  la  comision  cclc- 
•ia»îica  cncurgada  dcl  arrcglo  dcfinitivo  dcl 


Clerode  Espana.  (Dccr.  '  Scplembiis  iS2k.) 

—  Portrait  Politique  des  Papes  considérée 
comme  Priixes  temporels  cl  comme  cliefs  do 
l'Eglise, depuis  rétablissement  du  Saint-Siège 
à  liome  jusqu'en  1822.  (Decr.  19  Januarii 
182'».) 

Lobnrtus  (Joannes)  Borussus.  (I  Cl.  App. 
Ind.  Trid.) 

Lobon  I).  Francisco.  Yi  'e  de  falazar. 

Lobwasscr  Auibrosius.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Loca  insi;;nia.  (Ind.  Trid.) 

Locbaî.drus  (Mariions)  (îorucansis  Sile- 
siiis.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Lochstein  (von)  Vorcmunds  ("îrundc  so 
wohl  fur  als  widi-r  die  Geisiliche  Immunital 
in  zeitliclien  Dingen.  Herausgogeben  und 
mit  AnmerLungen  bcgleitel  von  F.  L.  W.  Id 
est  latine  :  Veremundi  de  Locltslein  Funda- 
menla  tam  pro,  quam  contra  Immunitatem 
Ectlosia«iicam  in  lemporalibus;  édita  cl  ad- 
notationibus  aucla  a  F.  L.  W.  (Decr.  26  Ju- 
nii  17G7.) 

Loci  communes  de  bonis  operibus,  cl  po- 
lestale  Ecclesi.:s!ic  i.  (Inl.  Trid.) 

Loci  duo  (Francisci  Guicciardini)  ob  re- 
rum,  qtias  continent,  gravilalem  cognilione 
dignissimi,  ex  ipsius  Hisloriarum  libris  ter- 
tio et  quarto  dolo  mal)  detracti,  nunc  ab  in- 
lerilu  vindirali.  (Decr.  7  Augusti  1603.) 

Loci  insigniores,  et  concordantes  ex  ulro- 
que  Tc.slanienlo,  concinna  admodum  brevi- 
late  recens  congesti ,  Scripturam  ad  varies 
usus  allegaluris  mire  commudaluri.  (Ind. 
Trid.) 

Loci  (multi  inlegri)  s.;crœ  dot  trinae  Veleris 
et  Novi  Teslamenti  ex  Hebra'a,  el  GraucT 
lingua  in  Lalinum,  cl  Germanicum  sermo- 
ncm  translaii.  (App.  Ind.  Trid.) 

Loci  umnium  lerme  capitum  Evangelii  se- 
cundiim  Mallbanim,  Mari  um,  Lucam,  Joan- 
nem.  Opus  Ottonis  Brunfel^ii.  (Ind.  "Trid.) 

Loci  ulriiisque  Teslamenti  comp'.octenlis 
pracipua  capila  totius  Christianismi.  (Ind. 
Trid.) 

Locis  (de)  Theologicis  Disserlaliones  x 
Theol(!gi  Lovaniensis.  (  Decr.  i'.i  Aprilis 
1739.) 

Locis  (de)  Theologicis.  Vide  Slattlcr. 

Locke  (.Mr.  Jean).  Essai  Philosopbiciuo 
concernant  rcntcndement  humain,  iraduil 
de  l'Anglois  pir  Pierre  Cosle.  (Brevi  Clé- 
ment. XII,  19  Junii  173V.) 

—  Le  Christianisme  raisonnable,  tel  qu'il 
nous  est  représenté  d.ius  rKcrilure-Sainte. 
(I  CI.  Dccr.  5  Scplembris  1737.) 

—  Vide  Extrait  d'un  Livre  Anglois 
Lode    sopra   li    dodici    privilcgi  concessi 

dalla  Santissima  i'rinità  alla  Beaiissima 
Vcrgine  Maria  in  onore  délia  sua  imraaco- 
lata  Concezione.  (Decr.  22  Junii  1712.) 

Lohelus  Daniel.  Sorex  primus  oras  char- 
larum  i  rimi  libri  de  Republica  Ecclcsiastica 
Arcbiopisco|)i  Spalalensis  corrodons ,  Lco- 
nardus  Marins  Tlieologaslcr  Colonicnsis  iit 
muscipula  caplus.  (Dccr.  22  Oclobris  1619.) 

Lolnicr  Tobias.  Insiruclio  piaclica  de  (>on- 
fcssionibus  rite  ,  ac  IVucluose  cxcipicndis. 
(Dccr.  5  Julii  17::8.) 


IIGI 


IM)K\  l.limoUl  M  l'UOlilItlTOHlJM. 


ll()-> 


Loi»  (lu  Monilc  pliysicpio  cl  iln  Momie  mo- 
ral. \  i(tr  Syslômc  ilc  la  N.iliirc. 

Koll.irdusWalljMMis.  (I  Cl.  Iml.  Trid.) 

l.oiiilH'r((Pi('riT).I-cs(>I";iivros(l(îS.Cy|)ricn 
tr.-iiliiilcs  cil  l'r.iiirois,  iwitr.  des  nMii,ir(|iics  , 
ol  iiiio  nouvcllo  Vie  de  S.  (lyijricn  lir<'!0  do 
B(>s  écrits.  (I)ocr.  27  Srplombris  1(»7'2.) 

lomoii.ico  l'r.imosco.  Vile  dcfîli  ('(■ccllcnli 
K.iliani.  Mdjorum  (jloriu  posicris  (/unsi  lumm 
rst.SaW.  Tom.  i.  Halia  1H02.  Toiii.  ii  c  m. 
It.ilia  1H0;J.  (Dccr.  IH  Jiilii  1808.) 

Louer  Josiic.  (1  (A.  App.  Iiid.  Trid.) 

Lon;;inus  (la^sar.  Triiuiin  Ma^icnm.  sivc 
Rocroloriitn  Ma},'icoriiin  Opus.  (Dccr.  22  Dc- 
(•(Miibris  1700.) 

l,on{;ol)ardi  (rrancosco  di).  OnUiria  di 
Lollcre  dcl  j^lorioso  r.ilriarca  S.  Francesro 
(Il  Paola,  cou  alctiuc  Aunolationi.  Cum  multa 
f.  Isa,  et  apacrypha  conlineal.  (Dccr.  10  Junii 
100.) 

Lonicprns  Albcrliis.  Triumplii  Roniano- 
rum  ,  cl  Jcsu  (Ihrisii  in  cœlum  asccudciilis 
collaîio.  (App.  Ind.  Trid.) 

Louiceius  Joaniios.  (I  Cl.  Ind.  Trid.) 

Louiccrus  Philippu^'.  (  1  Cl.  App.  liid. 
Trid.) 

—  Chronica  Turcica.  Donec  corriganttir. 
(App.  fnd.  Trid.) 

—  Thealruin  Hisloricum.  Vide  lïondorf- 
fius. 

Lonigus  INlichacl.  Vide  V^ossius  Gcrardus. 

Lopcz  de  Baylo  (.loanncs).  Jusliiicalioiics 
molivoruin,  tam  juris  quam  fiicll,  quibus 
llogia  Audentia  moveri  debel  ad  proccdcti- 
dum  ad  occupationcm  lemporalilatum  ,  cl 
banniracntum  centra  Episcopum  Alguaren- 
sem  D.  Anlonium  Niiseo.  (Dccr.  11  Junii 
1G.V2,  cl  18  Dcccmbris  16V6.) 

Lopcz  Juan  Luis.  Discurso  Juridico-Hislo- 
rico-PoIitico  en  dcfonsa  de  la  jurisdicion 
lleal ,  ilustracion  de  la  provision  de  veynte 
de  Febrero  del  anno  1G84.  (Dccr.  29  Maii 
1G90.) 

Lopcz  Royo  (Piclro  Maria).  Dialogo  delà 
bellezza,  o  arte  di  ben  servirsi  délie  fincstre 
deli'anima.  (Dccr.  21  Januarii  1732.) 

Loquœus  Borlrandus.  (1  CI.  Ind.  Tr'd.) 

Lorca  (Antonio  de).  Epilomc  de  la  prodi- 
giosa  vida  ,  virludcs  ,  y  admirables  cscrilos 
de  la  Vénérable  Madré  Hipolila  de  .Icsii  y 
llocàberti.  (Decr.  1  Dccenîbris  1687.) 

Lorcdano  Gio.  Francesco.  Novelle  aa:o- 
rose.  (Decr.  9  Februarii  1683.) 

(Decr.  10  Aprilis  1666., 

Lorcnzo  (  Francesco  di  S.  ).  Brevissitno 
Compendio  dellTndulgentie,  gralie,  privilc- 
gii,  ci  essentioni  concesse  da'Sommi  Ponlc- 
fici  al  S.  Ordine  délia  Sanlissima  Trinilà  délia 
Picdenlione  de'Schiavi. 

—  Compendio  délia  Vila  miracolosa  dei 
Sanli  Giovanni  de  Malba,  et  Felice  Valcsio  , 
con  una  brcvissima  dichiaratione  dellc  sacre 
Luiulgenze. 

—  Compendio  delli  privilegii ,  gralie  ,  cl 
Induigcnze  da'Sommi  Pontcfici  concosso 
all'Ordine  ,  et  Archiconfralernila  del  Ris- 
calto,  alla  quale  c  unila  la  Gonfralcriiila 
dclla  Madona  del  Rimcdio. 


Lorela  <iiii<(c[)pe  l'arnx-D  di  S.  M,ir(a  in 
,  C«rl()sc(>  di  H  ivctiiia.  A|)()lo;;i.i  o  C.'illiilici  <; 
LibiM'i  scnlimenli.  (  Dci  r.  M  Dcccmbris 
18:>6.) 

Loricliiiis  (Gherardus)  Hidamariiis.  (1  CI. 
Ind.  Triil.) 

—  Raccmalioiium  libri  Ircs  de  Missn  pit- 
hli(  a  pr(M(>;!;;inda.  (App.  Ind.  Trid.) 

Lorirliiiis  (.loanncs)  llad.imariiis.  (  1  ('/. 
App.  Ind.  Tiid.) 

Loricliius  [Ucinhardu  )  Ifadamarius.  (1  Cl. 
ind.  Tri.l.) 

Lorraine  (François  Armand  de)  ,  Kv^ijue 
de  Rajotix.  Mandomcnl  conlon.inl  le  jni,'*- 
menl  (|u'il  a  porlé  sur  dinV'ienle.s  Pr()pr)si- 
lioiis  ((ui  lui  ont  été  dénoncées.  (Dccr.  IV  Ju- 
lii  172.{.) 

—  Ordonnance  et  Inslrudion  Pastorale 
portant  condamnation  de  deux  libelles  inli[u< 
lés,  l'un  :  Instruction  en  forme  de  Catlié- 
cbismc  au  sujet  de  la  (jonslilution  Unigeni- 
(us;  l'autre  :  Instruclion  Tliéolo^iîjue  pour 
servir  de  réponse  à  un  libelle  irititulé  :  Iv  - 
trctien  familier  au  sujet  de  la  (Joiistilulioii 
Unifjeniius,  172V.  (Decr.  13  Fcl.ruarii  1723.) 

Lossius  Lucas.  (1  Cl.  L:d.  Trid.) 

—  Alcuini  Abbalis  Ti;roiiensis  de  fide 
sancla;  cl  individii.e  Triniia  is  libri  Ires  coui- 
meiitirio  illus!rali.  (Lui.  Trid.) 

Loticbius  (Cbrislianus)  Kcssus.  (l  Cl.  Lid. 
Trid.) 

Lollo  spiritnale  pcr  le  povere  anime  dd 
Purgatorio  nsote  b  sognose  di  ctisliano  soc- 
corso.  (Decr.  18  Julii  1703.) 

Lovanieasis  (anli(jua3  Facullalis  Theolo- 
gicœ)  qui  adhuc  pcr  Belgium  supcrsliles  sunî 
discipuli,  ad  eos,  qui  hodie  Lovanii  sunt, 
Tbcologos,  de  declaralione  sacras  Facullalis 
Tbcologicaî  Lovaniensis  reccnlioris  circa 
Constilulionem  Uniqenitus.  (Dccr.  17  Maii 
1734.  ) 

Lovvigni.  Vide  Berniôres. 

Loyscleur,  o/ms  Villerius  (Pelrus  de).  (1 
CL  App.  Ind.  Trid.) 

Lubhertus  Sibraiidus.  De  Papa  Romano  : 
Repiicalio  ad  defcnsionem  lerliae  Conlrover- 
sice  RoberlB  Bellarinini  scriplam  a  Jacobo 
Grelsero.  (Decr.  22  Decembris  1700.) 

—  Et  cetera  ejusdem  Opéra  omnia.  (Dccr. 
10  maii  1757.) 

Lubicensis  Joannes.  De  Aniichris  i  ad- 
vcnîu,  et  de  Messia  Juda3orum.  (Ind.  Trid.) 

Lubieniecius  Stanislans.  Historia  Refor- 
mat onis  Polonicac,  in  qiia  Iumi  Roformalo- 
rum,  tum  Anli-Trinitariorum  origo  et  pro- 
gressas in  Polonia  narranlur.  (Decr.  27  Maii 

1C87.) 

Luca  (Carol-js  Aritoniu>  de).  Praxis  judi- 
ciari;!  in  Civilem,  cl  Criminaiem  divisa.  Do- 
nec corrigalur.  (D(cr.  2  Julii  1686.) 

Lucar  (Cyrille)  Patriarche  de  Conslantino- 
p!e.  Lettres  anecdotes,  sa  confession  de  foi, 
avec  des  remarques.  Concile  de  Jérusalem, 
tenu  contre  lui,  avec  un  exfimen  de  sa  doc- 
trine. (Dccr.  21  Januarii  1721.) 

Lucas  (Joannes)  Veroncnsis.  Slrena  veri- 
lalis  amatoribus  pro  verilate  defcndenda  ; 
anno  prœcedenti  mullum  impugnala,  nulles 


1105 


DlCTIONNAmE  DES  IlEftEblES. 


îlO-i 


r.nnis  oxpnpinnn'n  ;  oblala  priini  anni  1680. 
(Docr.  2()  Jmiii  1681.) 

I^ucas  {"»Ir.).  La  perfection  du  Clnétieu 
/raduile  île  l'Anglois.  (Decr.  22  Mail  17t5. 

Lucalellus  Peirus.  Conjurationcs  po'.cti- 
lissiiua^,  et  efficares  ad  expellendis,  el  fu- 
^antlas  agréas  polcsialcs.  (Decr.  ï  Dcce;ïi- 
brisl725.) 

Lucerna  Augustiniana  ,  qua  brcvilei-,  cl 
(lilucide  d;'cl;iralur  concoriia,  el  disconli.i. 
ijna  duo  nupcr  ex  DD.  Doctor.  S.  Theol. 
Duacen.  conveniunl,  aul  recedunl  a  ccteris 
hodii-  S.  Auguslini  discipulis.  (Dccr.23  Apri- 
lis  16;Vk) 

Lucerna  (la)  di  Eurela  Miscscolo.  Vide 
Puna  Frcncesco. 

Lucianus  Manluanus.  Annotatinncs  in  D. 
•Tonnuis  Chrysoslomi  in  Aposloli  Pauli  lipi- 
stoliim  al  Komanos  Commentaria.  (  Ind. 
ïiid.  ) 


(Ind.  Trid.) 

Lucianas  Samosatensis.  De  morte  Pcrc- 
f;rini  l)ia!o[i;as. 

—  Pliilopatris,  Dialogus. 

Luciiis  Ludovicus.  Historia  Jesuilica. 
fDecr.  28  Derembris  ÏGW.) 

Lucrezio.  Vide  iMarcliclli. 

Lucrczio  Caro.  Vide  Filosofia  di  Tito  Lu- 
rrezio  Caro. 

Lucla  Chrisliana.  (Ind.  Tiid.) 

Ludecus,  seu  Ludlke  MaUhffus.(l  Cl.  App. 
Ind.  Trid.) 

Ludovici  împeraloris  Liber  contra  sacras 
Imagines.  Ejus  nomine  conficlus.  (App.  Ind. 
Trid.) 

Ludovicus  (Lnurenlius)  Leoberg' nsis.  ,1 
Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Ludus  Pyramidum.  (Ind.Trid.) 

Luiliioldus  Varemundus.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 

Lukawitz  (Joannes  de).  (1  C.  Ind.  Trid.) 

Lumbicr  Hajniundus.Observalionos  Thco- 
logicœ  morales  lirca  Propositioues  ab  Inno- 
rcnlio  XI,  nec  non  circa  al  as  ab  Alexan- 
dro  VII  damnalas.  (i^ecr.  25  Januar.i  \G:,k.) 

Lumières  (les  Nouvelles)  poliliqucs  pour 
le  gouvernement  de  l'iiglise,  ou  l'Kvangilo 
nouveau  du  Cardinal  Palavicin.  (Dccr.  13 
Mali  1677.) 

Lundorpius  MichaolGaspar.lîellum  sexe:;- 
nale  Civile  Germanicum,  sivo  Annalium,  et 
Commenlarioruui  Historicorum  de  slatu  llc- 
ligionis,  et  Hoipublicœ,  libri  duo.  (Decr.  17 
Decembris  1623.) 

Liioghi  (alcuni  imporlanli)  Iradolli  fuor 
dcirHpislolc  latine  di  M.  Fiancescu  P(  li arca, 
ton  irc  sonelii  suoi,  e  xviii  stanze  dcl  B.rna 
avanli  il  xx  Canto.  (Ind.  Trid.) 

Lu!)acius  Procopius.  (1  Cl.  Apf».  luîl.Trid.) 

Lupino  Ollo.  Torricolla  :  Dialngo  dellc 
i^laluc,  Deinonj,  Spiriti.  (Ind.  Trid.] 

Lnpulus  Ileiiricus.  (I  Cl.  Ind.  Tri  i.) 

Lupulus  Sebaslianus.  (  1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Luscns  Hcrinannus.   (1  Cl.  Iiul.  Trid.) 

Lubiniuâ  Eupbormio.  Vide  Harclajus  Joan- 
nes. 

Lusilanus  Amatus.  Curalionuni  tnediciiia- 


lium  Ccnttir..T.   Donec  expurgcnlur.  (  App. 

liul.  Trid.) 
Luiherus  Mnrlinus.  (i  Cl.  Ind. Trid.) 
Luoslliencs  Conradus.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 

—  Prodigioruin,  ac  Ostenlorum  Chroni- 
con.   (Ap[).  Ind.  Trid.) 

—  1  heatrum  viiœ  humanx.  Vide  Zuin- 
geriis. 

Lysmanins,  seu  Lismaninus  Franciscus.  (l 
Cl.  Ind.  Trid.) 

Lysleuius  Gcorgius.  (l  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Lyltichius  Alberlus.  (  1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

M 

Marchiavellizalio,  qua  uniiorum  aninios 
Jcsuaslcr  (luidam  dissociare  nililur.  (Detr. 
16  Martii  1621.) 

Maccrie  Thomas.  Vide  Is'oria  del  Pro- 
gieSiO,  e  del  eslinzione  délia  rifornia  in  Ita-i 
lia. 

Macedo  Franciscus  a  S.  Auguslino.  Azy- 
mus  Kucharislicus,  sive  Jo.innis  lîona  lioc- 
trina  de  usu  Fermenlali  in  Sacnficio  Missm 
examinata,  exponsa,  rofulaïa.  Donec  corn- 
gatur.  (Dccr.  2  Octobris  1673.) 

Maccr  Gaspar.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Macliiavelliis  Nicolaus.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 

Machine  (li)  terrassée.  Vide  de  la  Met- 
tiie. 

Machuîneles,  seu  Mahomelcs.  Alcoranus. 
Ediicnis  linsiteœ  l.i'»3,  looO,  el  aliarum  cdi- 
lionum,  in  quibus  impia  Scholla,  et  Annota^ 
iiones  Itabenlur.  In  vulgari  aulcm  lingua  non 
habcatur,  nisi  ex  concessione  Jnqiiisilorum, 
(App.  Ind.  Trid.) 

ÂJacbumelis  Saraccnorum  Principis,  ejus- 
que  Successorum  viliC,  ac  docirina,  ipse(iue 
Alcoran.  His  adjunciœ  sunt  conlutationes 
mu'.lorum,  una  cum  M.irlini  Lulhcri  praîmo- 
nilione,  el  prœfalione  in  Alcoranum.  (App. 
lod.  Trid.) 

Mackbray  Joannes.  '  î  Cl.  App.  lud. 
Trid.) 

Miconnerie  Égyptienne  MSS.  {Fer.  V.  1 
Aprili's  1791  ) 

Maçonnerie  (la),  considérée  comme  le  ré- 
sultai des  religions  Kgyi)lieonc,  Juive,  Cliré. 
tienne;  parF.•.M.•.R^.  deS.'.  (Decr.23Junii 
183G.) 

Madré  de  Dios  Francisco  (de  la).  Exercito 
limpio  Austral  contra  las  Manchas  dcl  Prado 
(Decr.  22  Junii  1665.) 

Maîcardus  Georgius.  Vide  Meckard. 

Mii'sllinus  Michaei.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Macts  Carolus  (do).  Sylva  qnœslioiunn 
insignium  PliiloU);;iam,  Anliquilates,  Pliilo- 
sophiam,  |)otissimiim  vero  The(ilogian\  spec* 
tanliuni.  (l)ccr.  2!)  Novcmliris  1663.) 

Ma^dcburgcnses  CenturiiC.  Vide  Historia 
Ecclesiasiica. 

Magdcburgcnsis  (Civilalis)  ptiblicalio  Lii- 
torariiin  ad  oinnes  Chrisli  Fidelçsann.  1550. 
(Ind.  Trid.) 

Magdeburgius  Joachimus.  (1  Cl.  App.  In  I. 
Trid.) 

Magcirns  Joannes.  Vide  M.'.girus. 

Magendcus  Andréas.   Anii-ii.nonius  .Ma 


1105 


INDI'X  MHIIOIIDM  l'IlUllIlSllOUU.VI. 


Ii0l> 


ponelis,  scu  aiMiiiadvcrsioiios  iii  Anii.ilcs 
Canliiialis  n.inmii.  (Dcrr.  21)  Aiinns'.i  KiîM).) 
I\Iaf,'};i()  Franccsco  INIaiia.  (lonipciulidsi» 
raj;j;ii.it;li()  ilcHa  viia,  inoilc,  o  IMoiùsUmj 
(Iclla  Madru  1).  Oisolu  Iteniiicasu.  (Dccr.  1'.) 
Jiiiiii  l(i7/i.) 

—  \  iia  (lolla  Ma<lr«  Orsola  licniocasa. 
(l)c(T.  r.)  Soplombris  l()79.) 

l\Iaj;lu'n  David  cl  Abraliam,  lu'i'vo  dis- 
corso,  c  (oiiipoiul  o'<n  csaiiiiiia/ioii(<  dclla 
iiatiira  c  piopriolA  di  quosta  aDlicliissiina 
nicdanlia,  csliallo  dal  labîo  sopra  v\S  di 
Don  Aii(:('lo  (labriollc  Aii}^uisciula.  (I)ccr.  10 
Marlii  Hiiil.) 

—  Pi ohibctnr  cliain  omnc  fiHJuKinnfU  Nu- 
mismn,  el  tnandalitr,  ni  t/ni  luibcnl,  iliiiil  ad 
S.  Offidum  déférant.  (Docr.  KJ  Mailii    1(121.) 

I\la(;i(!a,  scii  ntirabiliuin  llisioiiaruiii  du 
spocdis,  el  appai'iiioiiibiis  spirituiiin.  1  cm 
de  iMa;;icis,  cl  Diabolicis  inoantationibiis  li- 
bii  duo.  (I)ccr.  3  Aiigii»!!  KiîiG.) 

Maf^irus,  su  JM.igcirus  (Joanncs)  Pia^jio- 
Bilus  Slulgardiauus.  (1  Cl,  App.  liid.  Trid.) 

Alaj^iianle  Gio.  IJallisla.  Nuova  Novcna  di 
S.  Anna  Madré  dcUa  gian  Madrc  di  Dio. 
(Decr.  19  Seplembris  1G79.) 

Magnus  Vaicrianus.  Apologia  ronira  im- 
posluras  Jesuilarum.  (Decr.  13  Januarii 
16G5.) 

Mahontîctes.  Vide  M;;cbumcles. 

Malioii  P.  A.  O.  Mcdicina  Légale,  e  Poli- 
zia  Mcdica  con  ah  une  annotazioni  dcl  Cil- 
ladino  Frautrel.  \o\.  i,  ii,  m.  Douée  corri- 
ganlitr.  (Decr.  17  Januarii  1820.) 

Mabusius  Jobann  s.  Epilome  Annolali.i- 
nuin  Erasmi  in  novum  J'eslamenluni.  Uuncc 
corri(jatiir.  (App.  liul.  Trid.) 

Mailres  (les)  Mosaïstes,  par  Georges  Sand. 
(Decr.  30  Mari.  ISii.J 

Majcr  Gcorgius  Andréas.  Vide  Rienie- 
rus. 

Majerus  Michael.  Symbola  aureœ  monsœ 
XII  lN;-liouuin.  (Decr.  12  Decernbris  1024.) 

—  \  erum  invenluni,  hoc  CnI  niunera  Ger- 
uianitc  ab  ipsa  priniilus  reperla,  cl  leiquo 
orbi  conimuiiicala.  (Decr.  11  Apriiis  iG2<j,) 

Maignan  Emmanuel.  De  usu  licilu  pccu- 
niœ  Dissertalio  Theologica.  (Decr.  k  Decern- 
bris 1G74.) 

(Decr.  23  Mail  1580.) 

Maimboiirg  Louis.  Hisloire  d»  la  déca- 
dence df  l'Eiiipire  après  Cbar  eii;agi>e. 

—  Hisioiie  du  grand  Schisme  d'Occidenl 

—  Hisloire  du  Lulherianismc.  (Decr.  12 
Dcfeii.bris  1080.) 

—  Trailé  Hisloriquc  de  l'élabiisscmeni  et 
des  prérogatives  de  l'Eglise  de  Home,  cl  de 
.'.es  Evêquc's,  (  Brevi  Jnnoc.  XI,  '*  Junii 
l(,8o.) 

—  Histoire  du  Pontifical  de  S.  Grégoire  le 
Grani.  (Hrevi  Innoc.  XI,2G  Februarii  1(387.) 

Maimonides  \\.  Moses.  De  iiololairia  liber, 
cum  iiiterprttationc  lalina,  el  nolis  Diunjsii 
Vossii,  (Decr.  7  Fcbruarii  1718.) 

Mainardus  (Augusliiius)  Pedcmontaiius. 
M  CI.  Ind.  Trid.) 

Mainus  Lucas.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

M«ijolus   Simon.   G"lloquiorum,    sivc  dic- 


rum  ('aniculari(itu  continuatlo.  Qikh  Idinen 
fdiso  ci  (idsci  i()it,o\  Duucc  corri(jnlur,  (Decr. 
U\  Marlii  l(i21.) 

Major  (icor;j;ius.  (1  CI.  Ind.  'l'iid.) 

—  Vital  Palruiu  in  usum  Minislroruiu 
vorlii,  cum  pru'fationc  Martini  Lulhcri.  (Ind- 
Trid.) 

M  jor  (Joanncs)  Pocta.  (1  CI.  App.  Ind. 
Trid.) 

Maire,  ani,  Marins  Joanncs  (le).  (1  CI.  Ind, 
Trid.) 

Mal.ivallo  l'ranccsco.  Pralica  ficiio  pcr 
clevare  l'anima  alla  i'onlcmplationo,irado!la 
da  Franceso  in  lliliano.  Parle  i  o  n.  (Uecr. 
1  Aprilis  1G8S.) 

—  Lcllrc  à  M.  l'Abbé  de  Foresla-Colongiic, 
Vicaire  général  de  Mr.  l'Evéque  de  Mar  cille. 
(Decr.  17  Januarii  170 {.) 

Maldoiialus  Joanncs.  Vide  Codogna'. 

(Decr.  21)  Maii  1G90.) 

Malebranche  Nicolaus.  Trailé  de  la  Na- 
ture el  (le  la  Grâce. 

—  Idem  :  di  rn  ère  édition  augmenléc  do 
plusieurs  éclaircissemenls. 

—  Lellres  louth  an!  celles  de  Mr.  Arniuld 

—  DéCcnso  de  l'Auleur  de  la  Kcchercin» 
de  la  vérité  contre  Taccusalion  de  M.  de  la 
Ville. 

—  Lettres  à  un  de  ses  amis,dins  les- 
quelles il  repond  aux  Réflexions  l'hilosoplii^ 
ques  el  Tliéolo./iques  de  Mr.  Arnauld  sur  le 
Trailé  de  la  NuLure  et  de  lu  Grâce.  (Decr.  29 
Maii  1090.) 

—  De  inquirenda  vcrilate  libri  sex  ,  in 
quibus  men  is  humanœ  nalura  disquirilur. 
(Decr.  k  Marlii  1709.) 

(Decr.  15  Januarii  1714.) 

—  iilnlreliens  sur  la  Métaphysique  et  sur 
la  Religion. 

—  Trailé  de  Morale.  Première  Partie. 
Maler  Woll'gangus.  (1  Cl.  liui.  Trid.) 
Maie  cl  (eiephanus  de).  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Malcspini  Celio.  Ducenlo   Novelle.  (Decr. 

10  M  rlii  1(121.) 

Maifi  Tibci  io.  RiOesso  deli'uomo  intcriore. 
(Decr.  29  Novembris  1089.) 

Mallcolus,  vulgo  Hemmerlin  (Fe'ix)  Tigu- 
rinus.  (l  CI.  Ind,  Trid.) 

Malvica  Ferdinando,  Sopra  l'Educazione. 
(Decr.  18  Augusii  1828.) 

.Mamone  Domenico.  Vide  Isliluzioiù  Lo- 
giche. 

Manassoi  Paolo.  Paradiso  inleriore,  owera 
Cor  :na  spiriiuale,  nella  quale  con  Irentalrè 
essercitii  si  prallicano  tulle  le  virlù  per  ar- 
rivare  alla  perfeilione.  (Decr.  29  Novembris 
16S9.) 

.Mancheltus  Antonius.  Flores  aurei  ex  va- 
riis  in  Ecdesia  Docloribus,  el  ex  Catechisnio 
brevissime  exccrpli.  (  Decr.  7  Februarii 
1718/. 

Manenlibus  (Carolus  Anionius  de).  Trac- 
tatus  de  poleslale  jurisdiclioîiis,  seu  do  rcgi- 
mine  animarum,  ac  de  jurisdiclione  conlcn- 
liosa.  (Uecr.  4  Mardi  1709.) 

ftlanclius  Jannolius.  De  Digniiale,  et  ck^ 
celîciitia  bominis  libri  iv.  Donec  cmenden- 
tur   (App.  Ind.  Trid.) 


1107 


DICTIONNAIRE  DES  HERESIES 


II08 


Maiific'li  Fulgciilio.  Apologia,  ovcro  di- 
feiisione  sopra  la  riforinalionc  clcU'Orcline 
^uo,  C'intra  qnclli,  clic  sollo  pictoslo  di  ri- 
ronnaro,  lo  dilToriuino  (Dccr.  10  Decciiibris 
IGOo.) 

I^Iaiipclus  Franciscus.  Trarladis  Phlloso- 
phico-TlicoIocicus  de  loco.  (Docr.  Î8  Juuii 
iGol.) 

Maniera  (deila)  di  conversarc  con  Dio, 
aggiunlcvi  akuiic  neccssarle  riflossioiii. 
Opéra  Iradot'a  dal  Francese.  (Decr.  4  Ue- 
cenil;ris  \l-2'6.) 

jManiora  di  lenore  a  insegnare  i  figliuoli 
Clirisliani.  (lud.  Trid.) 

Maniera  divol.»  da  pr.sllicarsi  verso  la  Se- 
raOca  Maria  Maddalena  de'  Tazzi  Carmeli- 
laiia,  in  cinque  \cniriiî,  in  meinoria  de' 
rinque  j.iù  segnalati  regali  fa'li  da  Dio  alla 
délia  Siinla.  (Dccr.  10  Soplcnibris  1GS8.) 

Manière  (seconde)  d'onguenl  à  la  brûlure. 
(Decr.  22  Deccmbris  1700.) 

Manifeslo  ,  e  pros()ello  d'Associazionc 
aH'cipeia  ;  Mciiitazioni  rcligiose  in  forma  di 
discorsi  ,  eic,  per  lulte  le  cpothe  circos- 
ianze,e  siluaciuni  délia  vila  dumcsUca  c 
riviic  :  cum  iribas  niedit.iiionibus  adiicxis. 
Voghera  1835.  (Decr.  7  Julii  1835.) 

Manifeslo  per  l'Associazione  ail'  Opore 
de!  Sig.  Ab.  D.  Pictro  Tamburini  di  Bresc  a, 
i'rolessore  nell  I.  11.  Universila  di  Pavi.i, 
Cavalière  deil'  Oidine  délia  Corona  Ferre  ?, 
Mcuibro  dcll'  1.  H.  Isliiulo  dtlle  Scienzc. 
Milano  li  10  Agoslo  1818.  Dalla  Tipogralia 
deH'Fdilore  Viucenzo  Ftrrario.  Confinnatis 
Decreiis  quibus  plera(/ue  Opéra  jam  prosai- 
ptd  et  dcmnata  fuenint  quœ  in  hoc  Moni  o 
fljpoijrapliico  enuncianlur  et  l  nida)Uur,e:iiiu 
iice  i-iib  Aucturis  nomine,  iive  !;uppresso. 
(Dccr.  SGSeplembris  1818.) 

Manl  us  Joaniies.  (l  CI.  App.  Jn;!.  Trid.) 
]\!anuir  Abbé  (do).  Dcf.nsc  de  deux  Brefs 
de  IS.  S,  P.  le  Pape  lnno<ent   \ll  aux  Evc- 
qnes  de  Flandre,  conlre  le   Docteur  Marli:: 
hlcyatrl.  (Decr.  11  Marlii  1704.) 
Alanlelius  Joannes.  (1  Ci.  Iiul.  Trid.) 
AI  uilcT  Jo.innes.  (ICI.  Ind.  Trid.) 
I\lanlzius  Félix.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Manual   new  universal.    Vide  llie  Calh:;- 
licK. 

Manuale  CalhoUcorum.  Vide  Charilopoli- 
tanus. 

-Manuale Calholicorum,  seu  brève Comprn- 
tliuai  vera',  anliquissiinaî,  el  Calbolicje  Uoc- 
Irinaî,  in  quo  ptœcipua  Chrislianœ  Ueligionis 
lapita  éx  solo  Dei  vorbo  perspicue  explican- 
lur.  (Dccr.  IG  Marlii  1G21.) 

Manuale  Confralernilalis  S.  Josepb  Pa- 
(riarcba),  in  Teniplo  PP.  Caruielitarum  liis- 
«alcealoruu)  erecUc  Vicnnaî  Auslriic  anno 
Jubilaîuni  pra.'cedcnle.  (Dccr.  14  Aprilis 
1G82.) 

.Manuductio  ad  univer^um  Jus  Civile  d 
CanouM'um  ,  conlinens  :  D.  Benedicli  Carp- 
zovii  Melliodum  do  studio  Juris  rrcle  et  feli- 
cilcr  insliluendo  :  Danielis  Kej^crs  Ilisto- 
rlani  Juris  Civilis  :  Nucleum  Inslilulionuni  : 
Ceor^ii  F?rucksulbergii  Mcmorialo  judiciuni  : 
Job.  Scrpilii  compcndiosara  Juris  Canonici 


cl  Civilis  delinealiononi  :  generalia  ulriusque 
Juris  Axioniala.  (Dccr.  30  Julii  1G78.) 

Manuale  Fncjclopedicum,elc.  Vide  Fncy- 
cl "pediscbes  ilandbncb,  elc. 

Manua'i!  Juris  Ecclesiaslici  ,  etc.  Vide 
Brandcl  Sebaldus.  Handbuch  des  KaUio- 
lischen,  etc. 

Manuel  de  I  hilosophie  à  l'usage  des  élè- 
ves qui  suivent  le  cours  de  l'Universilé  ,  par 
M.  C.  Mallct.  (D<cr.  5  April.  18V5.) 

Manuel  du  Droil  public  Ecciésiasliqun 
Fratiçais,  conlenanl  :  les  Libertés  de  l'Eglise 
Gallicane  en  83  arliclcs,  avic  Comnicnlairo; 
la  Délibération  du  clergé  ,  de  1G82  ,  sur  les 
limites  de  la  puissance  ecclésiastique  ;  le 
Concordai  el  la  Loi  organique,  j)récédésdc3 
Rapports  de  M.  Porlalis,  etc.,  etc.,  par  JM. 
Dupin,  procureur  général  près  la  Cour  du 
c.jssalion.  (Decr.  5  April.  18V3.) 

Manuel  Ueligicux  en  rapport  surtout  avec 
notre  temps,  par  le  P.  Fr.  Sébastien  Am- 
mann.  (Decr.  G  April.) 

Marbacliius  Juh  .nues.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 

Marbacbius  Ptiilipous.  (l  CI.  App.  Ind. 
Vrid.) 

Marbais  (Nicolas  de).  Supp'icalion  et  Re- 
quête à  l'Empereur  ,  aux  Rois  ,  Princes  , 
Estais,  Repu bliim es, el. Magistrats Chresliens, 
sur  les  causes  d'assembler  un  Concile  géné- 
ral conlre  Paul  Cinquiesme.  (Dccr.  28  No- 
vembris  1617. J 

M/srca  (Pelrus  de).  De  Conrordia  Sacer- 
dolii  et  Impcrii,  seu  de  Liberta'ibus  Ecclo- 
siaeGa  l:caii.T.  (Decr.  11  Junii  1GV2.) 

—  Idem  Ediiionis  Sltptiaui  Baluzii.  (Decr. 
17  Noveuibris  IGGV.) 

—  L'pistola  D  Hvacinllio  Mesados  Arclii- 
d  acuno  Efnporilano  Eccicsiai  Gerundensis. 
(L/(cr.  18  Deccmbris  1G46.) 

Marcaiius  (Rcinholdus)  Weslvalus.  (l  Cl. 
App.  Ind.  Trid.) 

Marcelli.  Vide  de  Casibus  rescrvalis. 

Marcellus  (Joannes)  Regiomonlanus.(lCl 
Ind.  Trid. 

Marchant  Pelrus.  Sanc  ificalio  S.  Joseph 
Sponsi  Vrgin.s  in  utero  asscrta.  (Decr.  10 
Marlii  iGS.J.) 

Marchelli  AK  ssandro.  Anacreonte  tradotto 
dal  Icsto  Greco  in  Rime  Toscane.  (Decr.  22 
Junii  1712  ) 

—  Di  Tito  Lucrczio  Caro  délia  natura  dcllo 
cuse  libri  sei  tradoîli.  (1  Cl.  Decr.  IG  No- 
Vv-mLris  1718.) 

Dvnec    corrijatur.   (Dccr.   18    Decembris 
1G'*6.) 

Marcliinus  Philibcrlus.  De  Sacramento 
Ordinis. 

—  Bellum  Divinum  elTusc  ac  diligcnlcr 
oxplicatum  ;  hoc  est  de  obligalionibus  Epi- 
scoporum,  ac  Parochorum,  de  Sacramenlo- 
rum  adminislralionc ,  de  secularis  Magi- 
stratus  poteslate,  de  valore  Tcslamcntorum. 

Marcus  Epliesinus.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 
Mardelc)'  Juannes.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 
Mardojai   de  Abraham  do  Soria.  Oracion 

Panejirico-docirinal  sobre  la  mala  lenlacion. 

(Dccr.  14  Aprilis  HoS.) 

Marc  liberum  ,  sivc  de  jure  quod  Balaviï 


1109 


INDKX  l.limOlUIM  PKOiIliirrOllUM. 


1110 


coiupclil  atl  Indicana  comiuorci.i.  (Dtcr.  lin 
Jauiiaiii  1(110.) 

Maro  (f'aulus  Manu-lliis  dfl)  l'ra'Icclioncs 
<Io  I,i)(isriifol(ifj;ic.i8  Seuls  habilai.Si'iiis  17o'.). 
(Dccr.  l)  Decciubris  171);{,  cl  Ker.  !),  5  Mailii 
h<K).) 

Marcsitis  Samuel.  Opéra  ornnia.  (Docr.  30 
Jiilii  1()7«.) 

Milita  ri  II  Paslorum.  (  A|)|).  Iml.  Trid.) 

Maria  (iabricl  de  S.).  TiaLido  de  las  sicto 
IMissas  (loi  Scnor  S.  Joseph  en  revcrencia  de 
sus  sicle  dolorcs,  y  siclo  f^ozos.  (Uixr.  0  Fe- 
bruaiii  IGH.'i.) 

Maria  (Siij;isu)undus  a  S.).  Do  Oflicjo  iiu- 
nh'U'ulaiu!  ('.oiicepliunis  lU-ipar:o  autuiui^- 
sinu)  cl  d'  vnlissiiiu),  icreiis  [ler  Au  Kiyuuiuj 
correeîo,  cl  Luceiisihus  l}'()is  edilo,  oliuerva' 
liones.  (  Deor.  l'i  Aprilia  IGS2.) 

Mariâtes  Xantes.  (ilouirovcrsia  l'rolcgo- 
mena  advorsus  Novalores.  Prœfua  Tomo  y 
{{ibliolheca^  liilcrpreluin  ad  uiiiicrsaui  Sum- 
marn  ri>e()lo}:;iiO  L>.  Thon»,»'  Anuitialis.  (Uecr. 
20  Juiiii  \m±) 

Mariana  Gio.  Discorso  inlornu  ai  grandi 
crrori,  che  sono  uella  forma  del  governo 
de'dosuili.  (I)ccr.  il  A()rilis  1023.) 

Marie  (Huppé  Chérubin  do  S.).  La  vérila- 
Lle  dévotion  à  la  Mère  de  Dieu  établie  sur  les 
principes  du  Christianisnic  ,  divisée  en  trois 
parties.  Uonec  coriigalur.  (Decr.  27  Aprilis 

noi.) 

Mirin  (Joannes)  Oconcnsis.  Tfieologia, 
Speculaliva,  ei  Moralis.  (Decr.  5  Julii,  cl  10 
Julii  1729.) 

(Decr.  k  Feb.  1G27.) 

Marino  (jio.  Battista.  L'Adone,  Poema. 

—  llli  Amori  notlurni. 

—  1  Baci. 

(Decr.  11  Aprilis  1628.) 

—  Il  Gumcrone,  prigione  orridissima  in 
Napoli. 

—  Il  Padre  Naso. 

—  La  prigionia  in  Torino. 

—  Uagguaglio  (ie'costuuji  délia  Francia. 

—  Sonello  per  l'inondazione  del  Tcbro  a 
Uoma,  cajus  inilium  :  losli  Ciltà  d'ogni  Citlà 
Fenice. 

—  1  Trastulli  Eslivi. 

(Decr.   17  Oclobris  1G73.) 

—  H  Duello  amoroso. 

—  La  Lira. 

—  Venere  Pronub  i. 

Marius  Hitronyraus,  qui  et  Jlieronymus 
Maisarius.  (l  Cl.  Ind.  Trid.) 

(Decr.  2i  Novcmbiis  1G35.), 
Manus  Joannes.  Fù/e  Maire. 
Markiewicz  Joannes.  Scandalum  expurga- 
lum  in  laudem  Inslituti  Socielaùs  Jesu. 

—  Spéculum  zeli  a  pcssimis  ad  exemplar 
malilia;  contra  sacros  Canones,  cl  jurisdi- 
rlionem  Ecclesiasticam  elucuhralum. 

(Decr.  4  Dcccrabris  1GT4.) 

—  Veritas  bonœ  vitœ  ex  occasionc  occu- 
jjatai  haîreditatis  Jaroslavicnsis,  Palribus  So- 
cetalis  demonstrala. 


—  Sutnmus  Punlirun  lnn()Cfnliu.i  X  d»  du- 
|diei  hiHlilulo  Soeielatis,  ejubi|UO  (^onslilu- 
lionihns,  cl  deel.iraliinilius  iiilerrogatu». 

Marloralus  Auj^u^linus.  (1  Cl.  Apn.  Ind. 
Tri.l.) 

ALirnioiiIel  do  l'Acadéiiiie  l'rançaiHc.  Héli- 
saire.  Donne  corrifjahtr.  (Decr.  2.'l'M,iii  17()7.) 

Marnixius,  acti  tic  Marnix  (l'hilippusj,  Do- 
minns  de  S.  Aldegonda.  l  1  Cl.  Aiip.  Ind. 
Trid.) 

Maroldus  (Ortohjhus)  Francus.  (1  CI.  Ind. 
Trid.) 

Maroncelli  Pieiro.  Addizioni  aile  mio  !»ri- 
gioiii  di  Silvio  Pe:lico.  (Decr.   20  Januarn 

iby;.) 

Marol  Clemcns.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 

]\lar  luanlns  Jolianncs.  Do  Jure  Mcrcalo- 

riiin,  cl  Comiiierciorum    siiigulari,  libri    iv. 

J)<)iiec    cun-Kjantur.    (Decr.    20    Nuvcmbris 

1GG3.) 

(Decr.  ISJanuarii  1GG7.) 

Marrarcius  Hippolylus.  Alloquutioncs  pa- 
cifna;  pro  imraaculala  Deiparaj  Virginis  Con- 
ceplione. 

—  L\(usatio  pro  libello  pra;notalo  :  Fides 
Cajelana  ;  ac  pro  Opère  inscripto  :  Cajetanu!; 
triumphatus,  ac  liiumphalor  in  eoniroversi.i 
Conceplionis  Bealissinuc  Virginis  Maria;. 

M.)gister  a  discipulo  cdoclus  in  causa  Con- 
ceplionis Bealissima3  Virginis  Mariy. 

—  Meditamcnla  circa  Bullan»  Alcxandri- 
nam  seu  Alexandri  VII,  in  l'avorem  Doiparai 
Virginis  ab  originali  peccalo  praî^ervalae  édi- 
tai. (D.'cr.  ISJanuarii  1GG7.) 

Marsnis  (do).  Vide  Exposition  de  la  doc- 
trine de  l'EgliseGallicane.  F/rfe  Clavier  E.  Ex- 
position ,  elc. 

Ma  siliiis  de  Padua.  F/rfeMcnandrino. 

]\laislalierChrislophorus.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Maria  Doclor  (  Horatiiis).  Tractatus  de  Ju- 
riidiciionc  per  el  inter  Judicem  Ecclcsiasli- 
cuiî),  cl  secularem  exercenda.  (Dtcr.  3  Jul;i 
1623.) 

Marti  y  Viladamor  Francisco.  Dcfensa  de 
!o  aucloi  idad  lleal  en  las  Personas  Ecdesias- 
licas  dt  1  Principado  de  Cataluna.  (Decr.  18 
Decembris  IGiG.) 

Martin  Franciscus.llenexiones  ad  nuperri- 
mamdeclaralionemDoctorisHennebel.(Oecr. 
11  Marlii  170i.) 

(Decr.  22  Junii  1712.) 

—  Nodus  in  scirpo  quœsitus  a  Molinislis, 
sive  Molivum  Juris  in  causa  Thesis  Lovanii 
det'ensae  5  Marlii  1712. 

—  Alierum  Molivum  Juris  conlra  Paires 
Soticlatis,  ac  corum  palronos,  el  associas. 

(Decr.  29  Novembris  1712.) 

—  Terlium  molivum  Juris  contra  Paires 
Jesuitas,  et  cœteros  Molinislas. 

—  Quarlum  Juris  Molivum  contra  Theolo- 
gos  Socielalis,  cl  cunclos  cis  adhaercntes. 

Martine  (Alphonse  de  la).  Souvenirs  ,  im- 
pressions, pensées  ,  el  paysages  pendant  un 
voyage  en  Orient  (1832-1833),  ou  Notes  d'un 
Voyageur,  (Decr.  22  Septembris  1836.) 


ilU 


aCT.ONNAlRE  DES  llEIlESiES. 


!II2 


—  J,)(Oiyn,  Kpisotle.  Joiirn..!  li-ouvé  rhoz 
iiii  curé  de  vilUigc.  (  Dccr.  '22  So:-leinbris 
1830.) 

Mariinez  Joanncs.  Vide  Vulprs  Joannis 
Mji  (incz. 

(Dccr.  2G  Mailii  I810.) 
Mariinez  Marina  Doctor  Don  Francisco. 
Ensayo  Hislori,  o-Crili.  o  sob;c  la  anligua 
I  gisliU'ion  y  prinripalcs  cuerpos  Icïj.ilcs  de 
lis  Heynos  do  Leone  y  Caslilla,  e  specinl- 
mcnie  sobre  el  codigo  de  I).  .\lonso  cl  Sabio 
conocido  con  <  1  noinhrc  de  las  si  le  parlidas. 

—  Teoria  de  las  Corles  o  gr.iOiles  juntas 
nacionales  de  los  reinos  de  Léon  y  Caslilla. 
Moniimcntos  de  su  conslilucion  p  lilica  y  de 
la  Sobcraiîia  del  i'ueblo...  (  Decr.  2G  Marlii 
1825.) 

^Mariinez  Martinus.  lîypolyposcs  Theolo- 
picre  atl  into'.ligendos  sacry^  Soi  ipl!;rfe  sensus. 
Nisi  fucriiil  ex  impresi^is  ab  anno  1582.  (A pp. 
Ind.  Tiid.) 

Mailini  Josclîo  Gio.  Il  Conladino  giiidato 
pcr  la  via  délie  sue  facccnde  al  Ciolo.  'Dccr. 
123  Augr.sli  1758.) 

Marliniko.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Marlinius  i\lathias.  Lcxic(»n  Philologicum, 
pr?Bfipue  Klyniologicutn  el  S.Tcrum.  (Decr.  11 
Aprilis  1628,  el  8  Aiarlii  16G2.) 

—  Kpitomc  sacrae  Thcclogiaî.  (  Decr.  14 
lanuarii  1737.) 

Marlinius  Eucharins.Epislola  ad  Matbiam 
Fîœreg  Comilcni  Lalerancnsem.  (Dccr.  16 
rîarlii  1G21.) 

Mai  lius  Wclfgangus.  (1  Cl.  App.  Ind.Trid.) 

Marlyr  Pctius.  FiV/e  "V'ermilius. 

Marzilla  (  Pe  rus  Vincentius  de).  Décréta 
J^oncilii  ïriilenlini  ad  suos  qua'quc  lilulos 
îii'cun<!uin  Juiis  mellioduin  rcdacla  :  ad- 
jiinclis  declaïalionibus  auc  orilalc  Aposlolica 
tJi:is.  (Decr.  29  Aprilis,  el  0  Junii  1G21.) 

Masdi  u  (  1).  Juan  Francisco  de  ).  Historia 
crilica  de  llcs-panay  de  l;i  culliira  espanola... 
L'onec  corrigatur.  (Decr.  11  Dccemhris  I816). 

Masius  Andréas.  Josua;  Imper, itoris  Histo- 
ria illuslrala,  atcjue  explicala.  Douce  corri- 
gatur. (  App.  Ird.  Trie!.) 

MassiiDo  da  Monza.  Yide  ISÏonza. 

Massonius  (l»obcrlus)  Anglus.  (1  CI.  App. 
Ind.  Trid.) 

MasM)nius  Papirius  Libri  sex  de  Episcopis 
Urbi.*;,  qui  l'onianam  Ecciesiam  rexerunt. 
JJonec  citrignlur  (App.  Ind  'l'rid.) 

—  S.  A;;obardi  l'ipi.scopi  Lugduncnsis 
Opéra.  Donec  corrigantnr.  ;^Dccr.  16  Decem- 
tris  1G05.) 

Massucrio  SalernitaMo.  Le  einquanla  No- 
velle,  inlilolate  il  Noiellino.  (Ind.  Tiid.) 

Maslelloui  Andréa.  Esercitio  di  ringrazia- 
mcnto.  Vide  Snlazzi. 

Ma.slrirlil  ((ierardus  von)  .  Anlonii  Augn- 
.«ilini  de  (  ine,,d.)!ioiie  (îraii.mi  libri  duo,  '/î/j- 
ins  HiNloriaii)  Juris  Ecoles  as: ici  pr.eniisil, 
cl  nolas  sul)jun\il.  (Dccr.  7  Febru.irii  1718.) 

Masiri[)ieri  Gianimaria.  Riposta  a  un  Li- 
l)ro  iutilol.iîo  :  Lellera  di  un  lùcicsia.slico 
llaiian  t  dirella  a  Monsig.  .Scipione  de  Ricci 
\  cscovo  di  Pisloji,  e  Prato  178G.   (Pag.  58. 


Pisloia  6  Cicnnar.  )  Emmtitnm  Aucloris  no~ 
inen.{  Dccr.  k  Marlii  178S.) 

Malhesius  Laurcnlius.  (  1  CI.  App.  Ind. 
Trid.  ) 

Mathieu  {},\.  F.  ).  Abrégé  de  l'ancienne  et 
céleste  doctrine  do  saint  Augustin,  et  de 
toute  l'Eiïlise  touchant  la  Grâce.  (Decr.  3 
Aprilis  l(it;9.) 

Matrimonio  (del).  Vide  Cocchi  Antonio. 

.Matrimonio  (  il  )  degli  antichi  Preli,  e  il 
C'iibato  dei  Moderni.  Tom.  i,  11,  m,  iv. 
(Decr.  17  Dccembris  1821.) 

Malrimoniodcgli  Ecclcsiastici.  ViV/e Néces- 
sita, e  ulililà. 

.Matrimorio  (  del  )  de'Prcli,  e  dclle  Mo- 
r.achc.  (  Ind.  Trid.) 

Matrimonio  (il)  di  Fr.  Giovanni.  Comme- 
dia.  Sine  (inrotatione  nominis  Anrtoris,  et 
Loci.  16^9.  (Decr.  18  ^eplembris  1789.) 

nlatlhaîus  Antonius.  Collegia  Juris  sex, 
rnum  fundamentorum  Juris,  alterum  Insti- 
(ulionum,  terlium  et  quarlum  carumdem, 
ouinlum  Pandectarum,  sexlum  Cotlicis. 
(Decr.  11  Junii  16V2.) 

.Mallha-us  (  Jonnnes  )  Schmalchaldcnsis. 
(1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Matlha^us  Pctrus.  Seplimus  Decrotalium  : 
Conslitulionuin  Aposlolicarum  post  Soxtum, 
Giemeiitinas,  et  lixiravaganles  cunlinualio. 
(Decr.  3Juiii  1G2:3.) 

Matlhjcus  Weslmonasteriensis.  Flores  Hi- 
Moriarum.  Edit.  Londini  1573.  Donec  emen^ 
dentiir.  (App.  Ind.  Trid.  ) 

Alatlhew  Thomas.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Matthias  Chrislianus.  Theairum  Histori- 
cum.  (  Dec.  30  Junii  1654^.  ) 

—  Coliegium  Polilicum  ,  juxta  mclhodnm 
Logicara  conscripluni.  (Decr.  2  Decembrià 
1G22. ) 

Miiupaf,  par  Georges  Sand.  (Decr.  30 
Mari.  18V1.) 

Maurocenus  Andréas.  Ki.storia  Veneta,  ab 
anno  1521  usque  ad  annum  1G15.  Donec  cor^ 
rigatur.  (Decr.  12  Decenibris  1G2'|..  ) 

Maurus  Maximiianus.  (  1  C.  Inil.  Trid.  ) 

Maximes  (^hrélienncs  sur  le  devoir  de  par- 
ler en  laveur  de  la  vérité.  (  Decr.  2  Scpkm- 
bris  1727.  ) 

Maximes  des  Princes  cl  Estais  souverains. 
Vide  Inlcrcts. 

.Mayerus  Jo.  Fridericus.  De  Ponlificis  Ro- 
mani elcctione  liber  commeniarius  ,  cum 
duaiuni  Disserlationum  appendice.  (Dccr. 
2i  Decenibris   1700.) 

Mavnard  (Gerardus  de).  Illuslres  cnnlro- 
versia'  Foreuses  secuiidum  Juris  Civilis  Ro- 
nianoium  normas  in  Sen.ilu  Tiiolo-sano  de- 
(  isa;,  e  (îalliro  sermone  in  Latinum  Iransla- 
l.p,  el  addilionibus,  ac  C.)rollariis  aucla>.  ab 
Hierouymo  Rruckncr.  Cunx  multa  fulsa  Auc-^ 
(or,  et  Bnirlineriis  affirment.  (Decr.  k  Fe- 
bruarii  1G27.  ) 

Mayou  Joaunes  Raplisla.  Qua^stio  Theolo- 
gica.  Qnœ  est  circumdafn  varirlatr.  Psal.  k\. 
Thèses,  quas  tueri  conabilur  Claudius  Fran- 
cise us  Monnier,  10  Septcmbris  1707,  in  Sor- 
bona.  (Dccr.  26  Oclobris  1707. 


i\\: 


IM)K\  I.lllilOULM  l'iKJllInlTOItli.M. 


i\\\ 


{F)(<cr.  17  Docom!).  17U-2.) 
M.iyrs  IN'il.'i.  > '<Mllici(li!;iiii};  <lcr  Naliirli- 
rlicn,  CliriNlIiclicn,  tiiid  «lalliolisciicn  Kcli- 
{iinn  iiacli  tli'ii  HcdiirliisstMi  unstror  z<  ilcii  : 
Mislj'r  Tlicil  :  \'orl{i(M  dii^nn;,'  «Icr  N.'iturli- 
«licii,  un  I  luiilcitimi;  in  ilic  {^collcnltarlo  Uc- 
li}j;i()n.  Id  est  Itiline  :  Dcfnisio  Nntiiralis  , 
Cunsiiinur,  et  Calhilirœ  lirlifjioiiis  pro  nc- 
crssifdlc  ttosli  onnn  Innporuin  :  Pars  prima  ; 
JJvfensio  naltiralis  lieli(iioni<,  it  inlroduclio 
ad  Kcvclaïam.  Augsbnr;},  17S'.). 

—  Zwoylci  Tlio:l  :  l-r-lc  AMIii>i!iintç  :  Vor- 
llu'i(li};un^  (Icr  rj)ri>(licliei\  Ucli};i.!U.  Jd  est 
Inllne  :  l'.irs  ii,  Divisio  i.  /IrfrusioC/irisli  :7iœ 
Rcliijion  s.  yidsburg,  17S9. 

—  Zwoylir  riuil  :  Zwo>le  AMIiciluiip  : 
>  crihcidipuii;;  dcr  (".hrislliclicn  Uc!i{;i()ii.  /'/ 
est  l(Ui)ie  :  Pars  it.  Defenslo  Clii  istiiniœ  Hcli- 
ijionls  :  Auslitiry,  17S1). 

—  Driltcr  und  l(  (>.lor  Tlieil  :  Vcrllieidi- 
ç.ui\>^  der  Calholixclu'n  P('li;:ion.  Sainmt  ci- 
noni  Aiiliaiigc  vo:>  dor  Mo};liolikeit  oiiior  Ve- 
roiuigiiiig  zwisclicn  unscrcr  und  der  Kvan- 
}!,eliscli  Luilieii.sch'U  Kiiclio.  Jd  est  latine  : 
Teilia  cl  ullima  Pars.  Defcnsio  Calholiccc 
Jîcligioriis.  Ciim  appendice  de  possihililuic 
unioiiis  itiler  noslran,  et  EvanQrlico-Lulhc- 
rcmam  J'^ec!esi(tm.  Aiisburg,  17S9. 

Majsl  Pfarror  Z.  P.  Ilrsie  Lescniihungcn 
fiir  lilornontar  Schnlcn  Durcli.  Ln:i<.e  ici  a  : 
Prima  Lcgondi  Exorcilia  pro  ScIioMs  ele- 
inontaribus  (D  cr.  12  Ji;nii  1S21>,) 

Mazure  Nicolaus.  Nuda;  \  oriliili.  Quaslio 
Tlieologica  :  Quœnam  est  coltttuna  veriatis. 
'^lle^cs,  quas  tucri  ronabilnr  Joannos  de 
IJoessci  die  iG  Novembi  is  1G73,  in  Sorbona. 
(Decr.  k  DocciDbris  l()7i-.) 

M  :zzius  Carolus.  Mare  magnum  Sacra- 
menii  iMalrimonii.  (  Dccr.  22  Decembiis 
1700.) 

Mta  dimissio  a  Curi  i  Romana.  VideVil- 
lanueva,  Joachiaius  Laurenlius.  Mi  despe- 
dida,  clo. 

Mea  scnlentia  super  inslructione,  etc. 
Yide  Oberlhur  D  Franciscus.  Moine  Ansi- 
chleii,  etc. 

Mead  Hichardus.  Medica  sacra,  sive  de 
niorbis  insignioribus,  qui  in  Bibliis  memo- 
ranlur  ,  Commentarius.  (  Decr.  11  Marlii 
1754.) 

Meazza  Girolarao.  Nove  Marledi  in  onore 
di  S.  Anna.  (Decr.  25  J.inuarii  lG8i.) 

(Dccr.  11  Mali  IGol. 

Ml  chlinicnsis  Jacobus  Ar(  hiepiscopus. 
Edictum,  ciij\is  inilium  :  Nolum  facin-.us, 
qui)d  curn  circa  publicalioncm  Buliae  Ur- 
liani  Vlil.  Finis:  Dalum  Bruxellœ  die  29 
Marlii  IGol.  J.  A.  M.  V, 

—  Ilaliones  ,  ob  quas  a  promulgalione 
Builae  ,  qua  proscribitur  liber,  cui  tilulus  : 
Ccriiciii  Jansenii  Episcopi  Iprensis  Augu- 
sdnus,  absliniiit,  ex  mandato  Kcgio  suae 
Majeslaii  exhibilse,  e  Gallico  in  Latinum 
translalae. 

Mcckard,  seti  Maecardus  Georgius.  (  i  Cl. 
App.  Ind.  Trid.  ) 

Medialoris  (de)  Jesu  Chrisli  hominis  Divi- 
iiiiale,  ae  |ua!ilaleque  libcllus.  Item  de   rcs- 


lanralione  lirt  Icsia*  Martini  Tellarii,  vutii 
l!|  islwla  pradiminari  lalnicii  Capilunis. 
(  App.  Ind.  l'rid.) 

Mciliiiiia  Anin.a'.  (Ind.  Trid.) 

Mcdii  ina  Anima*  pn>  HaniH  simnl  ,  et 
a'groli.s  iuiilanU;  morte.  (  App.  Ind.  Trid.) 

!\I('di('ina  At:ima-  lam  liis  <|ui  (irma,  qnarn 
<I(ii  adversa  ('()r|)(>ris  valetniiin»  pia;dili 
sut)!,  in  ninrlis  agone,  cl  vxlreniis  IiIh  peri- 
(Milosissiiiiis  Icmporibus  inaxirno  necessaiin. 
(  A|ip.  Ind.  'l'riil. } 

M(d:na  Micbael.  Apologia  Joaiinis  Fcri, 
in  (]ua  i.x\ii  ioc'a  (lommcnlariorum  in  .loan- 
ncm,  <jua>  l)(innni(Mis  Solo  l.iillicran.'i  Ira- 
«luxer. il,  i'X  sacra  Scriplura  SanrloruriKjuo 
docirina   rcsUUr.mhir.  (  App.  Ind.  Trid.  ) 

M(Mliolan('n''is  Julius  Apostala.  (1  (^1.  Ind. 
Trid.  ) 

Meililalioncs  cl  precalionfs  [la*,  admc- 
dum  miles  cl  iiocessaria^  pro  fiirnMndi>  lum 
conscieniiis,  lum  monbus  cleclorum.  (Ind. 
Trid.  ) 

Mcdilalioncs  (in  Oraiionem  Dominicam 
salubcrrimaî  ac  ."^anctissimaî)  ex  iibr  s  Ca- 
Iboiicori  ni  Palrnni  sclccla;.  (Ind.  Trid.) 

Mcdilalioncs  (Sanclornm  Palruni)  quibus 
Diiminica;  passionis  myslerium  explicalnr, 
alquc  liisiuria  de  passione  Chrisli  expendi- 
lur.  (  App.  Ind.  Tnd.) 

Mcdiiazione  da  farsi  quando  si  dice  la  C  )- 
rona  della  Madnnna.  (Dccr.  3   Aprilis  lG8o.) 

Mcdiiazione  fiiosofica  di  Fr.mcesco  L... 
P.  P.  in  Pavia  1778.  (Dccr.  17  Dccembriî 
1778. ) 

Mcgander  (Gaspar)  Tigurinus.  (  1  Cl.  Ind. 
Trid.) 

RIcgiin  Marlinus.  (1  Cl.  Ind.  'l'rid.  ) 

Mcjerus  Juslus.  Juris  publiai  qua^slio  ra- 
pitalis  :  Sinlne  Proleslanles  Jure  Cœsareo 
IIœrelici,el  uIlimosupplicioafQciendi.  (Decr. 
9  Mail  1G3G.) 

Mcisierus  Joachimus.   (1    Cl.   App.    Ind 
Trid.  ) 

Melanchlbon  Philippus.  (  1  Cl.  Ind.  Trid.) 

—  Senlenliœ  sanclorum  Patrum  de  Cœnq 
Dorainica.  (  App.  Ind.  Trid.  ) 

—  Idem.  Viae  Doiscius  Paulus. 
Meiander  Dionysius.  (  1  Cl.  Ind.  Trid.  ) 
Melander  Otho.  Jocorum,   alque  seriorum 

lum  novorum,  lum  seleclorum  alque  memo- 
rabilium  Cenluriie aliquol.  (Decr.  IG  Decem- 
bris  1G05.  ) 

Melander  Philoxemus.  Aclio  perduellio- 
nis  in  Jesuilas  Sacri  Romani  Imperii  juralos 
liostes.  (  Decr.  23  Angusli  1634.  ) 

Mélanges  de  Lil.éralure,  d'Hisloire  et  do 
Fhilosopbie.  Nouvelle  édition  ,  augmentée 
de  plusieurs  notes  sur  la  Traduction  de 
quelques  morceaux  de  Tacite.  Vol.  k.  (Dccr. 
27  Novembris  1767.)  Donec  expurgentur, 

(Ind.  Trid.) 

Melangœus  Hippophilus.  Theologiœ  Coai' 
pcndmui. 

—  Evposilio  in  Evangclium  Malthœi. 
Melguilius  Dominicus.  (  1  Cl.  Ind.  Trid.  ) 
Mclboverus    Cbrislophorus.    (  1  Cl.   Ind. 

Trid.) 
Me'isandcr  Gaspr.r.  (1  Cl.  Anp.  Ind.  Trid.] 


!ll; 


DICTIONNAIRE  DES  IIEIIESIES. 


ma 


MoliloM.  L'Aporalyjjso  do  Mclilon  ,  0!i  ré- 
vcl;»ii«)n  (les  my^ti^rcs  Cénobilitiues.  (  Dccr. 
yi  M;irlii  16SI.) 

Mrllio  Pasrlialo  Josoilio.  Inslilulioncs  Ju- 
ris  Ci\  ilis  Lusilani  eu  n  l'ubl  ci,  luni  Privali. 
(Dpcr.  7  J.iiiuarii  !8;G.) 

Molvil   J.tcqucs.    Moiuoircs    Historiques, 
conîciMiU  pliisi  nrs  événonionJs  Irès-impor 
laiils.  (Dccr.  'iii  Ottohris  1707.) 

!\fcmoirc  à  présenler  à  Messieurs  les  Com- 
niiss.:irrs  propos'  s  par  le  Uoi  ,  pour  procé- 
der à  la  Riérormatiou  des  Ordres  Religieux  , 
1767.  (Decr.  27  Novombris  1767.) 

Mémoire  dans  lequel  on  examine  ,  si  l'ap- 
pel interjeté  au  futur  Concile  Général  de  la 
Conslil(i(i(>n  t''n/g'i"ru'/u.'5  par  quatre  Evoques 
de  France,  est  légitime  cl  canonique.  (  Dccr. 
29Julii  1722.) 

Mémoire  d'un  Docteur  en  riiéologie, adressé 
3  Mcsseigneurs  les  Prélats  de  France,  sur  la 
réponse  d'un  Théologien  des  PP.  Bénédic- 
tins à  I;i  lettre  de  i'Abbi  Alicmand.  (  Decr.  2 
Junii  1700.) 

Mémoire  pour  justifier  l'u^^age  de  recevoir 
des  Requêtes  de  la  part  des  parties  intéres- 
Rées  ,  touchant  l'enregistrement  des  Edits  cl 
Déclarations  du  Roi.  (  Decr.  2  Septombris 
1727.) 

Mémoire  pour  le  Précenleur  de  l'Eglise  de 
Saint-Pons,  demandeur  en  réparation  de  ca- 
lomnies, coMire  le  R.  P.  Cliérubine  de  S.Ma- 
rio-Rupé  ,  Syndic  des  R.  P.  Récollets  de  la 
Pro\ince  do  Saint  Bernardin  du  Couvent  de 
S.-Pons.(Dtcr.  27  Aprilis  1701.) 

Mémoire  pour  Nosseigneurs  du  Parlement 
sur  l'enregislremcnt  de  la  Déclaration  ,  qui 
âu  orise  l'accommodement  conclu  entre  [tlu- 
sieurs  Evoques,  touchant  la  Constitution 
Untgcniliis.  (Decr.  2  Septembris  1727.) 

Mémoire  pour  le  S.  Daage  ,  Curé  de  Vill-- 
Neuve  sur  Rclo!  ,  intimé  contre  S.  J.  F.  E. 
Kevis  appellant  comme  d'abus,  etc. (Decr.  S. 
0  fie.  6  Septembris  1759.) 

Mémoire  serv  ,r,t  de  clcfde  DaviJ  ,  ou  le 
Mo'iiiisme  et  le  .Matérialisme  démasqués. 
(Decr.  12  Septembris  1759.) 

(  Decr.  18  Januarii  1667  ,  et  27  Martii  161)8.  ) 

Mémoire  sur  la  cause  des  Evéques  ,  qui 
ont  di>tingué  le  fait  du  Droit. 

—  Second  Mémoire  contenant  la  réponse 
aux  raisons  politiques,  que  le  P.  Annat  allè- 
gue pour  porter  à  poursuivre  les  Evéques. 

—  Troisième  Mémoire  ,  iv  ,  v  ,   vi ,   vu   et 

VIII. 

Mémoire  sur  la  publication  de  la  Bulle 
Unigenltits  dans  le  Païs-Ras,  où  l'on  expose 
les  raisons  qui  doivent  empêcher  de  permet- 
tre cette  publication.  (  Decr.  12  Senti  nibris 
1714.) 

Mémoire  sur  le  dessein  (|u'ont  les  Jésuites 
de  faire  retomber  la  censure  des  cinq  Propo- 
sitions sur  la  véritable  doctiinc  de  S.  Augus- 
tin ,  snus  le  non)  de  J.insenius.  (  Dccr.  23 
Aprilis  165i.) 

Méninirc  sur  le  droit  de  la  Faculté  de 
Théologi.'  de  P.iris  ,  d'être  enleuiluc  sur  les 
(!écisious  de  doctrine  ,  proposées  pour  servir 


de  loi  dans  le  lloyaumc.  (Decr.  2  Septembris 
1727.) 

^lémoirc  sur  le  refus  des  sacrements  à  la 
mort ,  qu'on  f.iil  à  ceux  qui   n'acceptent  pas 
la  Conslitatiou  ,  et  une  Addition  concernant 
les  Rillets  de  Confession.  (Decr.  22  Februa 
rii  17;)3.) 

M'^moire  (Nouveau)  sur  les  appels  des  ju- 
gements Ecclésiastiques  1717.  (Dccr.29  Julii 
1722.) 

IMénioire  sur  les  droits  du  second  Ordre  du 
Clergé.avec  la  tradition  qui  prouve  les  ilrniis 
du  second  Ordre.  (Dccr.  26  Augusti  1733.) 

Mémoire  sur  les  Libeités  de  l'ilglise  Galli^ 
cane.  Amsterdam,  1755,  sive  alibi.  (Decr.  21 
Novembris  1757.) 

Mémoire  sur  les  ProfessionsReligieuses  en 
faveur  de  la  raison  contre  les  préjugé.>. 
(Decr.  27  Novembris  1767.) 

Mémoire  touchant  le  dessein  qu'on  a  d'in- 
troduire le  Formulaire  du  Pape  Alexandre 
Vil  dans  lEglisa  des  Païs-Ras.  (Decr.  26  Oc- 
lobris  1707.) 

MéiuoiresChronologiqucs  el  Dogmatiques, 
pour  servira  l'Histoire  Ecclésiastique  depuis 
1600  jusqu'en  1716  ,  avec  des  réflexions  et 
des  remarques  critiques,  f  Dccr.  2  Septembris 
1727.) 

Mémoires  de  Casanova  de  Seingall,  écrits 
par  lui-même.  (Decr.  28  Julii  183V.) 

Mémoires  de  Luther,  écrits  par  lui-même, 
traduits  et  mis  en  ordre  par  M.  Micbelel. 
(Oecr.  6  Apiil.  18V0.) 

Mémoires  Historiques  pour  servir  à  l'His- 
toire des  inquisitions. (Decr.  13  Aprilisl739.] 

Mémoires  pour  servira  l'Histoire  de  .Ma- 
dame la  Marquise  de  Maintenon.  Vol.  6. 
(Decr.  7  Januarii  1765.) 

Mémoires  secrets  de  la  République  des  let- 
tres, ou  le  Théâtre  de  la  vérité,  par  l'Auleut 
des  Lettres  Juives.  (Decr. 21  Novembris  1757.) 

Mémoires  secrets.  VideGorav.i  Joseph. 

Mémoires  sur  la  vie  de  Mademoiselle  de 
Lenclos.  Par  M.  Br....  i,  ii,  m  Partie.  (Dccr. 
7  Januarii  1765.) 

Mé.noires  de  (îandide  ,  sur  la  liberté  de  la 
presse,  la  paix  générale,  les  fondements  du 
l'ordre  Social ,  et  d'autres  bagatelles  ;  par  lo 
Docteur  Emmanuel  Ralph.  Ouvrage  traduit 
de  l'Allemand  ,  sur  la  troisième  l.dition.  \ 
Alloua  ,  el  se  trouve  à  Paris  ,  à  Londres  ,  à 
Rome  {clancidum  fortassc),  et  à  Pétersbourg. 
L'An  de  Grâce  1802.  (Dccr.  2  Julii  180i.) 

Memoria  Cattolica.  Vide  L'\bcr,  cui  titulus. 
Mem.  Catl. 

Memoria  (seconda)  callolica.  Vide  Id.  h. 

Memoria  che  présenta  ,  ec.  Vide  la  Schia- 
vitù  délie  donne. 

r\Iemoria  per  la  consagrazione  dei  Vescovi 
in  Sicilia  ,  da  tcncrsi  présente  nclle  atluali 
circo.-.tai:ze  ;  c!:e  rendono  pericoloso,  e  diffi- 
cile l'acccsso  al  Sommo  Pontcfice  ,  del  Cano- 
nicoSl(fano  di  Chiara  Professorc  di  Canoni 
nella  Regia  Università  di  Palermo.  Palermo 
nella  Slamperia  Realc  1813.  (  Dccr.  S.  Olficii 
2V  Augusti  1815.) 

.Mémorial  al  Serenissimo  Cardenal  Infante 
de  Espana  ,  ctijiis  inilium  :  Serenissimo  Se- 
nor  ;    Finis  :  Como  es    V.    Culhui.  Uçal.  .\. 


1117 


INDF.X  I.IIUIOIUJM  l'IlOlllliliOIllIM. 


II1A 


(Huila  Uibani  VIII,  0  Mailii  IGVI  ,  cl  Ikrr.  1 
Aii^'iisli  lO'il.) 

Mci.iorl.il,  ciijns  initiinii:  Sciu)r«i.  lin  ilo/.iî 
lie  Deiiciiibi'c  dol  ano  HVtl\,  paiccicron  eu  la 
lU'al  Audicncia  (l<i  osld  licyiio  do  Aranoii 
l'i'ociira'Jiiit's  l(>p;iliii)08  do  ol  (labildo  do  la 
Kaiila  Iglosia  del  Salvador.  (  Dccr.  22  Juiiii 
1070.) 

Alomorlalo  ad  MtniiUMilissioiuinCardiiialoin 
(lo  la  (liiova  lirca  quorimoniain  frivolaiu 
Jansciiianaiii  1)1).  I*.  S.  J.  ooiilra  Tiiosos 
'l'hoologicas  ,  cl  liliollum  siippiicoin  1'.  S.  J. 
('apclla'  \\o^.  Hriixoll.  (loiuioiiatoris  :  ojiis- 
ilom  do  oodoiii  in^^osta  lola  ,  ol  rt'^^OL•la. 
(nulla  IJrhaiii  Vlli ,  G  Marlii  lOVl  cl  Docr.  l 
Aii}j[usli  IGVI.) 

JMcinonalo  ,  cujhs  initirtm  :  Alla  Sanlilà  di 
N.  S.  Papa  (iiojîoiio  XV,  il  Clcro,  cl  Callolici 
ili  \'allollina.  Cnminannscrlptnm,  tum  im- 
prcssuin.  (l)ocr.  18  Jaiuiarii  1022.) 

.Moinoriali^  alla  Saiililà  di  Papa  .Pio  VI, 
Irallo  dal  inaiioscrillo  del  roceiitoiueiiU;  de- 
l'uni  >  Sij^Mior  Delaurier ,  di  Raulenslraucli. 
ht  >'iom)a  1782  (  falsis  typis }.  (  Docr.  20  Ja- 
uuarii  1795.) 

Meiuorialia  per  Depulatos  Acadcmiaî  Lo- 
Vanioiis's  exhibila  Uornae  Suinmis  Poiilifici- 
r.us  Urhaiu)  VIH  et  Innocentio  X,  pro  doc- 
l  ina  B.  Aii^uslini  manulciienda.  (Decr.  23 
Aprilis  lG5s.) 

Rloinorie  istorico-Ecclosiasticlie  per  ser- 
vire  di  apolo^ia  a  quanto  viene  presenle- 
liioi'.le  pralicalo  in  dilVerenli  Corti  di  Kuropa 
per  condurte  la  Disciplina  Eiclesiastica  ,  e 
tpocialmenie  Regolaie  (per  quanto  sia  pos- 
s  bi!ej  nel  primiero  suo  Insliluto. Opéra  d'un 
lialiano.  Conisberga  1782.  Si  vemiono  ûà 
Luigi,  c  lîenedeUo  liindi  Mercanli  di  Lil)ri,e 
Sîanipatori  in  Siena.  (  Dccr.  Fer.  4.  die  11 
Febiuani  178i.) 

Mouîorie  del  Conte  di  Grammont  scril'e  in 
lingua  Francese  da  Antonio  Hamilton  ,  ora 
per  la  prima  volta  recale  in  lialiano.  INlilanu 
per  Sonzogno,  e  Comp.  1814..  (Dccr.  30  Sep- 
ten.bris  1817.) 

Memorie  dil  Magistratodi  Revisione.  !Mi- 
lano.  Presso  Pirolia  ,  e  Alaspero.  (  Decr.  00 
Septombris  1817.) 

Menandrino  (de),  seu  Mcnnndrinus  (  Mar- 
silius)  Patavitius.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Menasse!)  Ben-lsrael.  De  Resurreclione 
miirluorum  libii  m,  (Dccr.  3  Augusti  1050.) 

Mencelius  Hieronymus.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Mendiz.ibal  Antonio.  Tratado  Historico 
Canonico  de  los  Parrochos.  (Decr.  20  Au- 
gusii  1822.) 

Mendo  Andréas.  Stalera  opinionum  beni- 
gnarum  in  conlroversiis  moralibus.  (  Dccr. 
JO  Julii  1078,  el  14  Aprilis  1082.) 

iMcngbi  Girolarno.  Vide  Mengus. 

MenghiniTomaso.  Opéra  délia  divina  gra- 
lia,  che  niostra  la  pratica  dcgîi  aUVtli  men- 
laii  per  via  di  Fede.  (Dccr,  1  Aprilis  1688.) 

—  Lurne  nsislico  per  l'esercilio  degli  affelti 
divini.  (Decr.  9  Seplembris  1088.) 

(Decr.4.  Marlii  1709) 
Mengus  Ilicron^'mus.FlagcllumDajinonum. 


—  Fu'lis  !>ii'rn()niirii. 

—  (lotnpeiidir)  (I.U'Ai  h;  I'!ss()r(i>.ti('a,  o  pos- 
«ilt  lilà  (Icllc  iiiirjiDili,  e  Nlu|tcnde  operalioni 
di''l)('iii()nj. 

Mi'uins  (Juslus)  Iscnacensis  Paslor.  (1  Cl. 
Ind.  Trid.) 

Mi'unais  (!•'.  i\r  la).  ParoUîs  d'un  Croyanl. 
(Opiis  rrjirolxtluin  et  tldiiuinlinn  l';|ti>l.  lin- 
(•>cl.SA^(:TI^S;.Ml  D.N.JJUKIiOIIII  XV  l.2:i 
Junii  IN.Ti  cl  Decr.  di'(  lai  al(jri()  'X  niaudalu 
ejusdeni  Sanclilalis  Su;e  7  Julii  IK.JO.) 

—  AlV.iircs  do  lloiiic  ,  par  M.  F.  de  la 
IMoiinais.  (Decr.  IV  Fcbruani  1837.) 

— Lo  Livredii  peuple,  pir  M.  F.  delaMen- 
nais.  (Decr.  13  Februarii  1H38.) 

Moauingns    Marins.  (1  Cl.  App. Ind. Trid.) 

Menno.  Vide  Siujonis. 

Menlo  (M.),  (/uiei  Menlo  Guçjrenius.  (ICI. 
App.  Ind.  Trid.) 

Mcnirius  Mcilerns  adrersus  Ilnleurium 
E/nscopum.   (1  Cl.  App.  Ind. Trid.) 

Mciizini  Renedello.  Satire.  (Decr.  21  Junii 
1721.) 

Mercalor  Gerardus.  Chronologia,  hoc  csl 
IcMnpoium  dernoiistratio  ab  inilio  Mundi  us- 
(]ue  ad  annum  1508.  Donec  corrinaiur.  (App. 
Ind.  Trid.) 

—  Allas  Minor.    (D<>or.   7  Augusli  1G03.J 
Morccrus  (Joannes)  Ulicencis.  (1  Cl.  App. 

Ind.  Trid.) 

—  Thésaurus  Linf^ua;  Fanclir,  sivc  Lexi- 
con  Uebraicum  auttore  Sancle  Pagnino  , 
auclum  ac  recognilum  opéra  Joannis  .Mer- 
ceri  et  Ant.  Ccvalh-rii.    (App.  Ind.  Trid.) 

Merciar  Théodoiil.  Vide  Gras  Jean. 
Merclicl   Valcnlinus.   (  1   Cl.   App.    Ind. 
Tri.l.) 

Mcrtklinus  Conradus.  (1  Cl.  App.  I:;d. 
Trid.). 

Mercure  (le)  Jésuite,  ou  Recueil  des  p  èccs 
concernant  le  progrès  des  Jésuiîes,  leurs 
t  criis  et  diiTérends,  depuis  l'an  1020  jusqu'à 
la  préseule  année  1G2G.  (Decr.  19  Marlii 
1G33.) 

.yercurio  (ii)  Postiglione  da  queslo  ail' 
aiiro  Mondo.  (Decr.  3  Aprilis   1009.) 

Merenda  Anlonius.  Disputationis  de  con- 
silio  minime  dando  extra  casus  rcgulae  ex 
duobus  malis,  juxla  opinionem  speciQcan- 
lem  probabiliier  aclum  pro  licilo ,  in  con- 
cursu  opinionis  specificanlis  ipsum  proba- 
bililerproillicito.  Pars  prima.  Nisi  fuerit  ex 
correclis  juxla  Decrctum  20  Novembris  1003. 

Merlinus  Ambrosius  Brilannus.  Divina- 
rum,  seu  obscurarum  crœdiclionum  liber  i 
el  11.  (Ind.  Trid.) 

—  Vide  Alanus. 

Mersman  Franciscus.  Conclusiones  Sera- 
phico  sub'.iles  de  gralia,  juslificalioue  el  me-^ 
rilo,qiiias  jusliGcare  conabunturFr.Conslan- 
linusLetins.etFr.  Dionysius  Wylterwigedie  3 
Junii  1094. Gandavi. (Decr. 7Decembris  1094.) 

Mersy  (F.  L.).  Vide  Sind  Reformen  in  der 
Kalliolischen  Kirche   nolhwendig  ? 

Merula  Gaudenlius.  Memorabilium  liber. 
Nisi  corrigalur.  (.^pp.  Ind.  Trid.) 

Merzilius  Philippus.  (ICI.  App.  Ind.  Trid.) 

Mess  ngamus  Thomas.  Floriiegium  insuUo 
Sancloruin,  seu  vitcectacla  Sanclorum  ïii- 


nia 


DICTIONNAIRE  DES  HERESIES. 


1120 


bcniiaî.  Donec  cori  igntur.  (Dccr.  23  Au^usli 
Ki.-]'».) 

Messio  Hicronimo.  I.i  piusli  Disrorsi  pcr 
la  unionc  di  lulli  i  l'rincipi  de'Chrisliani, 
coii  i  prnvcrbj,  e  prnnoslici.  (Iiul.  Trid.) 

^tes'r(•z.■ll  Clii).  Délia  Comiminiono  con  Je- 
f^ù  Crislo  neli'Kiirhnrislia  contra  i  Cardinali 
Hrliarmino,  e  de  Perron.  (Dccr.  26  Octobris 
loVO.) 

—  Et  rœtTa  ejusdcm  Opcra  omnia.  (Dccr. 
lO.M.iii  1737.) 

Milhode  pour  clndior  la  Géographie,  dans 
lanuclie  oïl  lionne  une  description  exacte  de 
l'Univers,  lirée  des  meilleurs  Auteurs,  avec 
un  discours  préliminaire  sur  l'élude  de  cette 
science.  Araslerdain,  1718.  (Dccr.  '*  Dccom' 
bris  17'25.i 

Mollrie  (de  la).  OEuvres  philosophiques. 
Vol.  "2  Anisierdam,  1733.  ItrmOKu\rvs  phi- 
iosopliiqnes.  Nouvelle  édition,  corrij^ée  et 
Ruiîinenlée.  A  Berlin,  i7()i.  Opuscula  quibus 
tonstanf,  sunl  liœc  duodecim. 

—  Discours  préliminaire. 

—  Tr.iilé  dp  TAme. 

—  Abrogé  des  Systèmes. 

—  Svî-tème  d'Epicure. 

—  L'Ho  lime  Macliine. 

—  L'Homme  Platile. 

—  Les  Anii  aix  plus  que  Machines. 

—  Anti-Séiuc;  .i> ,  ou  Discours  sur  le  bon- 
heur. 

—  EpîlreàM'*^  A.  CF.,  ou  la  Machine 
lerrasséf. 

—  Epîire  à  mon  esprit,  ou  l'Anonyme  pcr- 
Biflé. 

—  La  volupté.  Par  Mr.  le  Chevalier  de 
hL  .  .  .,  Capitaine  au  Régiment  Dauphin. 

—  L'Art  de  jouir. 

Omna  sire  conjunclim  ,  sive  spparatim. 
(Decr.  Clrment  s  XIV,  1  Marlii  1770.) 

Metz  (Evè(|ue  de).  Mandement  et  Instruc- 
tion Pastorale  pour  la  publication  de  la  Con- 
Biilulion  de  N.  S.  P.  le  Pape  du  8  Septembre 
1713.  (Dccr.  22  Augusli  17li.) 

—  Mandemeiil  qui  défend  de  réciter  l'of- 
fice imprimé  de  S.  Créf^oire  VII.  (Brevi  Be- 
r.edicii  XIII,  8  Oc  obris  1729.) 

Meur  (Josephus  le).  Sorhonicorum  Pa- 
tronna. Oi  «Tstio  Thi'ologica  iQuam  sponxnvit 
tihi  Clirislus  in  scmpiternum.  Osée  2.  Thèses 
quas  propngnnbil  Joannea  le  Boucher,  die 
'21  Mail  1713.  (Decr.  21  Augusli  171V.) 

Mei  rsius  Joannes.  Atben.c  Balava»,  sive 
de  Urbc  Leidensi  et  Academii,  virisque  Cla- 
ris ,  qui  ulr.imquc  illuslrarunl  ,  libri  duo. 
Decr.  2G.Ianuaiii  1733.) 

iMeursius  .loannes.  lileaanliaî  Lalini  ser- 
inoiiis.  (Decr.  7  l'cbruarii  1718.) 

Meuslin  Wolfgangus.  Vi'lc  Musculus. 

Mejcr  .loannes.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Meyer  Setiaslianus.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 

Moycr  Simon.  (1  Cl.  Api>.  Ind.  Tril.) 

Meyrer  Hermannus.  De  Pra^fereniiis  Cre- 
(litoruni  libri  1res.  (Decr.  3Julii   1()2.3.) 

Miciiiiclis  Jean  David.  Introduciion  au 
Nouveau  Testament.  (  Decr.  10  Seplembris 
1H27.) 

Micliclini  Hieronymus.  Asseituni  respon- 
tivum  uro  defcnsiunc  caslil.ilis   cunjugalis. 


Donrc  corrifjntur.  (Decr.  17  Januarii  1703.) 
Micra^lius  Johannes.  Ethnophronius,  li  ibus 
Dialogurum  libris  contra  (icnliles  de  princi- 
piis  Keligionis  Cliristianx  dubilaiiones. 
(Decr.  10  Junii  1638). 

Microsynodus  Noribercensis.   (Ind.   Trid.) 
Micyllus.  Jacobus.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 
—  De  re    meliica    libri    trcs     (App.  Ind. 
Trid.) 

Mignel  F.  A.  Sloria  délia  Bivoluzione 
Fr.inrese  dal  1789  al  18iV.  (Decr.  5  Seplem- 
bris 1823.) 

MlKi'oni'KiBYTiKON,  Vetcrum  quorum- 
dam  brevium  Thcologorum,  sive  Ep.scopo- 
rum,  sive  J'resbylerorum  Elcnchus.  (App. 
Ind.  Trid.) 

Milichius  Jacobus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Militaire  (le)  Pliilosophe.  Vide  Opuscula 
sex. 

Milizia  Franccsco.  Leltere  al  Conle  Fran- 
ccsco  di  Sangiovanni.  (Decr.  31  Januarii 
183i.) 

Miller  M.  Calcchismo  riguardanle  la  na- 
tura    délia    Chicsa   Cristiana ,  ed  i    doveri 
de'suni    membri  colle  prove  tratle  dalla  S 
Scrittura.  (Decr.  10  Seplembris  1827.) 

MiilernsJo.  Pelrus.  FiV/e  Moshemius. 

IMilletol  (Bénigne).  Traiclé  du  delicl  com- 
mun, et  cas  privilégié  :  ou  de  la  puissance 
légitime  des  Juges  séculiers  sur  les  person- 
nes Ecclésiastiques.  (Decr.  3  Julii  lii23.) 

Millut  (M.  i'abbé).  Eléments  d'histoire  gé- 
nérale. Quocunujue  idiomate.  (Dccr.  7  Ju- 
lii 1833.) 

— /(/ewi  0/)u.ç.  Recato  neU'Ilaliano  da  Lo- 
dovico  Antonio  Loschi  con  varie  aggiunlc  ed 
annolazioni.  (Decr.  7  Julii  1833.) 

Millonus  Joannes.  Litterœ  Pseudo-Scna- 
lus  Anglicani ,  Cromwellii ,  reliquorumquo 
pcrduellium  noniine  ,  ac  jussu  conscriptaî. 
(Dccr.  22  Dccembris  1700.) 

—  Il  Paradiso  perduto.  Poema  Ingle  e,lra' 
dollo  in  nostra  lingua  de  PaoloRolli.  (Decr. 
21  Januarii  1732.) 

Mini  Bona^enlura.  Derisiones  TheologicîC, 
ex  (j'iatuor  Senlentiarum  libris  Joannis 
Duns  Scoii  selocUv.  (  Decr.  7  Sciilembris 
16!)5). 

Mirabaud  {emcntilum  nomen).  Vide  Sys- 
tème do  la  Naure. 

Mirabilis  liber,  qui  prophel'as  revelalio- 
nesque,nec  non  res  mirandas  pra^leritas, 
prie'-entes  et  fuluras  apcrte  demonstral 
(Ind.  Trid.) 

Miraculis  (de),  quaî  Pythagorae,  ApoUonio 
Thianciisi,  Francisco  Assisio.  Dominico,  cl 
Ignatio  Loyol.e  tribuuntur.  Editio  nova 
mullis  ..d:iolnmenlis  aucla  ,  Auctore  Phi- 
leleutiioro  llelvelio.  (Decr.  H  Novembris 
1763.) 

Miranda  (Innocencio  Antonio  de).  O  Citla- 
dao  Lusitano.  Brève  Compcndio  cm  que  se 
dimostrao  os  IVuctos  da  (]onslilnçao,  cos 
(leveros  do  (^idadao  Constitucional  ,  etc. 
(Decr.  6  Seplembris  182i..) 

Mirepoix  (de),  Kvé'iue.  Mandement  aux 
Fdélrs  de  S!)ii  Diocèse,  171V.  Cujiis  initium  : 
Mes  cliers  frères,  il  n'est  [las  possible,  etc. 
(Dccr.  12  Decembris  171V.) 


1121 


INDKX  I.IItllOKUM  rKOlliniTOIlIJM. 


1122 


ISIiroir  du  Cltri-liaiiisiMO  priiuitir,  lirr  des 
6ciils  (Icsi  prcmittrs  IN'^ics  do  l'FCj^lisc.  fl)<M-r. 
l'i  J.iit.  (H;{'.>.) 

Miroir  do  l'Iiisloiro  modcrno  do  l'I'luropo, 
pour  l'airo  snilo  .ni  l.ihlc.m  dc^s  riVDltilioii.s 
ilo  rMiiropc,  do  Kocli,  proiiiic'^ro  tradiicUuii 
ilalifinio  do  Ji'aii  'l'amas^ia.  IJonec  curriga- 
riir.  (Docr.  15  l'olir.  IH.'W.) 

Mi.siKMisis,  seii  do  Misa  Jaoobiis  ,  alias  Ja- 
cobidliis.  (I  Cl.  Iii(i.  Triil.) 

Misnoiisis  Polnis.  (1  CI.  Ind.Trid.) 

MIsoscolo  Kuiola.  Vide  INnia. 

Missa  (do)  iidioiida  diobiis  IVslis  ex  pra;- 
roplo.  Incipit  :  (hiod  osl  solrmni',  ul  malc- 
ri;;',  do  qii.i  a^ittir,  latidalio  iii  IVoiilo  o[)oris 
pr.oligalur,  «'le.  (I)oir.  IHJiiiiii  KiU).) 

^lissa  l"^van^;olica.  (App.  liiil.  Tiid.) 

Missa  Lalina,  (]iuo  olini  auto  Uuinau;un 
circu  sopliu^ioulcxiimiiii  Dotniui  auiiuni  lu 
nsu  fu  l  :  ilcm  (juaMlatu  do  voluslalibus 
Misvju  sciUi  valdo  dij^na;  ailjuutta  ost  It. 
lllioi),M)i  Pra'f'alio  iu  Missaui  (Ihijsosloini  a 
Looiie  Tusco  anno  1070  vcrsaiu,  cuni  l'rai- 
fa(i(»nc  Malliia"!  Fiacii  lll}'rlci.  (  Ap[).  liid. 
Trid). 

Missa^  gonuinani  noiiouom  cruero  cjus- 
que  ceiobiandaî  rociain  iiiclhodiiui  nion- 
strarc  loulavil  D.  J.  Haplisia  llirsclicr.  (Decr. 
20  J.iuuarii  1823.) 

Misson  (Mr.  Maximilien).  Nouveau 
voyapro  d'Ilalio,  avix  un  Moinoiro  conlenaul 
'.les  avis  utilos  à  ceux  qui  vondroul  laire  le 
uunuc  voyaf^o.  (Decr.  18  Julii  1729.) 

Miticrnachl  Joiianuos  Sobasliauus.  HexiiS 
Dissortalionuin,  sise  Proa^rauinialuin  do  pu- 
lidissiinis  Papa'oruin  fabulisycuin  Appomlioo 
de  aboiniiianda  barbarie  ,  quee  rom  liClera- 
riani  antc  Lulheruui  fœdavcral.  (Decr.  18 
Mali  1677.) 

Donec  corrigantur.  (Decr.  3  Ju.ii  1623.) 

Mizaldus  Antonius.  Memorabilium  ,  uli- 
lium,  ac  jucuudorurn  Ceiiluriic  ix. 

—  Hixloria  Horicnsiuni,  quatuor  opuscu- 
lis  melbodice  contexla. 

Mocliius  Pctrus.  De  crucialu,  exilioque 
cunidiiiis  D  alop;u>^.  (App.  Ind.  Trid.) 

Alodcc  Hcnricus.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Modtslus  (Verauius)  Pacimonlauus.  De- 
icusio  iiisonlis  libt-Ui,  de  oificio  pii  viii. 
(App.  ind.   l'rid.) 

Modo  di  tcnere  neli'inscfjnare,  e  nel  pre- 
riicare  al  prioLipio  délia  Ileligion  Crisliana. 
(Ind.  Trid.) 

Modo,  e  via  brève  di  consolaro  qurlli,  che 
stanno  in  poricolo  di  morte.  (Jnd.  i  rid.) 

Moilo  (brève)  qua!  deve  (encre  ciascun 
Pad.o,  etc.  (Ind.  Trid.) 

Modrevius  Andréas  Fricius.  (l  Cl.  Ind. 
Trid.) 

M  dus  confitendi,  cl  modus  orandi.  Apud. 
Stephnnum  Doletum.  (App.  Ind.  Trid.) 

Modus  Orandi ,  et  coatilcndi.  (App.  Ind. 
Trid.) 

Moilus  (simplex  et  succinclus  )  orand'. 
(Ind.  Trid.) 

Mœurs  (les).  (Decr.  21  Novembris   1757.) 

Moibaiius  (Ambrosius)  Uraiislaviensis.  'i 
Cl   Ind.  Trid.) 


Moiiio  (le)  sécuIariHÔ.   (Decr.   19  Scplotn 
bris  KiT!).) 

Mojon  l{.  l.t'Kf;!  l'iKioIogiche.  (Decr.  18 
JaiMiaiii  IH20.) 

MokrriiH  AiilouiiiH.  (l  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

MolarriM  >i;f,'idin.H.  Pradudia  Ajjolonijo 
TonoraiiiundanoriMii  ltir^i(laullrulll  contra 
libolluiii  I).  Cornolii  Ooms  iu  ilulaluni  :  \  in- 
diiiaî  pro  Anionio  Triosl  l^piscopo  Ganda- 
vonsi.  (Decr.  18  Dccouibris  !()'»(>.) 

Molliusonws    Cliiislopliorus.  (1  CI.   App 
Ind.  Tiid) 

Molir>a!us  Carolus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

(Docr.  10  Junii  16:i9.) 

—  ConsiliuMi  do  couMiiodis,  vol  inromnm- 
dis  nova!  Soctuî,  sou  lacliliji;  Ueligiouis  Jo- 
suitarutn. 

—  (^onsiliuni  super  fado  Concilii  Tridcn- 
lini. 

—  Lifiri  aittcm  Juris  Cnnonici ,  et  Calholi- 
coruni  Auctoruui,  in  quibus  fiahcntur  Pos~ 
tillœ,  et  noiœ  ejusdem,  non  permi  tantitr,  iiisi 
iisdcleclis  cl  cmrndnlisjitxtd  Censurtiin  ju<fH 
démentis  VU/,  iinprcssum  lioinœ  anno  1002. 
(Ind.  Alosand.  Vil). 

Molinaîus  Pctrus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Molinœus,  spu  du  Moulin  Pctrus.  Opéra 
omnid.  (Decr.  12  Decembris  162i,  et  lU  Maii 
1757.) 

Molinos  (Michacl  do).  Opéra  omnia  tam 
edttd,  (jiiam  manusrripta.  (Bulla  Innocenlii 
XI,  20  Novenibiis  1687.) 

Mollorus  Daniel.  Semcstrium  libri  v. 
(Decr.  30.lanu.irii  1610.) 

Mollorus  Honricus   (I  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Mollorus  iMarliniis.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.J 

ISîolossio.  Vide  Sofilo. 

Mollberus  Monradus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.'* 

(Decr.  l2Marlii  1703.) 

Momma  Wilbel  i  us.  (Econoniia  Tempe- 
rnm  Testaïuonlaria  triplex.  De  varia  condi- 
tiono  E.c!esiaî  Dei  sub  tiiplici  a-cononiia 
Palriarci  arum ,  et  Tc.tanienti  veltris,  et 
novi.  Tomus  i  et  ii. 

—  PrîE'ecliones  Thealofficœ  de  advenlu 
Schiloh  ad  Gones.  49,  10,  et  de  variis  Théo- 
logis  capiiibus. 

Monaoa  (la)  amiT)a>strala  del  Dirilîo,  cha 
ha  il  Principe  sopra  la  Clausur.i,  e  nelia  li- 
berla  che  le  rimane  di  ritornarsene  a  Socolo 
soppresso  il  Monistero,  e  l'istituto.  (Decr. 
26  Septembris  1783.) 

Mttnaichia  (de  imu  sporanda  nova).  Dia- 
lo|îU3.  (Decr.  15  Maii  1714.) 

Monarcbia  (délia)  universale  de'Papi. 
Ilci'pondit  Jésus  :  Regnum  mcum  non  est  di 
hoc  Mundo.  Joan.  xviii.  36.  Discorso,  17o9. 
Sine  nomine  Auctoris,  et  Annotatione  loci 
(Decr.  2  Julii  180i.) 

Monbron  (Jacobus  de).  Disquisilio  Histo- 
rico-Thcologica,  an  Janscnisaïus  sit  mernm 
phantasma.  Pars  i,  n  et  m.  (Decr.  19  Maii,  et 
7  Decembris  legV.) 

Moncaejus  Franciscus.  Aaroa  purgalus, 
sivc  de  Viluloaureo  libri  duo.  (Decr.  7  Sep- 
tenibris  1609.) 

Monde  (le)  dans  la  Lune,  divisé  en  deux 


1125 


DICTIONNAIRE 


livres,  le  prrm'pr  prouvant  que  la  Lune 
l^eut  ôlrc  un  mondo;  le  second  que  la  (erre 
peul  être  tine  Planùle,  de  la  tradurlion  du 
Sr.  de  la  Monlagnc.  (  Dcrr.  12  Marlii  1701.) 

Monde  (lo),  son  Origine  et  son  Antiquité. 
(Decr.  -lï  Maii  1771.) 

Monlieniius  Jolianncs.  (l  Cl.  App.  li.d. 
Trid.) 

Moni  (le  Sr.  de).  Histoire  Critique  de  la 
créance,  et  des  coutumes  des  nations  du  Le- 
vant. (Decr.  2  .Inlii  lOSfî). 

Moniia  poliiica  ad  Sacri  Romani  Imperii 
Principes  de  imnionsa  Romanfc  Curia;  poten- 
lia  moderanda.  (Decr.  10  Maii  1613.) 

Moniia  privaîa  Socictalis  Jesu.  (Decr.  16 
Marlii  1621). 

Monita  sahilaria  B.  V.  Marifc  ad  cuUores 
suos  indiscrètes.  Doncc  corrigantur.  (Decr. 
19  Junii  167/».  t 

Monita  s  ilularia  I>.  V.  Mariœ  vindicata 
per  notas  saiutarcs  ad  libellum  inliiulalum  : 
Cultus  B.  V.  Mari.T  vindiotus  P.  Hieronymi 
Henneguier,  et  similes  scriptores  ;  auctorc 
quodain  Regulari  orlhodoxi  cultus  Beatis- 
siinaî  V^irginis  Mariai  zelatore.  Cui  acced  t 
Appendix  contra  Defcnsionem  B.  Virginis 
Maria?  Ludovisii  Bona.  (Decr.  22.1unii  167G.) 

Monitum  Coiigregationi  Eccicsiœ ,  etc. 
Vide  Hogan  Guglichnus. 

Monitum  Comilatus  Ecclesiae ,  etc.  Vide 
Addrcss  of  Ihe  committee,  etc. 

Monitum  Rmo  Episcopo,  etc.  Vide  Address 
lo  tlie  Right  Ilev.,  etc. 

Monnerus  Basilius.  Traclatus  duo  i ,  de 
Malrirnonio  ;  ii,  de  dandestinis  Conjugiis. 
(Decr.  22  Novembris  1619.) 

Monoclologia.  Vide  Philosophili  Joannis. 

(Decr.  13  Januarii  17U.) 

Montacutius  Richardus.  Anlidiatriba;  ad 
priorcm  p.irtcm  Diatribarum  J.  C.Tsaris  Bu- 
lengeri  adversus  Exercilationes  Isaaci  Ca- 
sauhoni. 

—  Analecla  Hcclesiasticarum  Exercitalio- 
iiuni. 

—  Apparatus  ad  Origines  Ecclesiasticas. 

—  De  Originibus  Ecclesiasticis  Coinmen- 
tationiim.  Tomus  i. 

—  0E.\Nf-)i'aiiiKON,seu  de  vila  JesuChristi 
Domini  Noslri ,  originum  Ecclesiaslicarum 
libri  duo. 

Montaigne  (Michel  de).  Les  Essais.  (Decr. 
12.)unii  1676.) 

Monlaito  (Luiggi  da).  Vide  le  Provinciali , 
o  Icllerc  sentie,  etc. 

Monlanerii  Atnolilus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Mon!anus  Arnoldus.  ÎMalriba  de  usu  car- 
nium,  ctOuadragesima  Ponlificiorum.  (Decr. 
2.)Maii  16i)0.) 

•—  Caii  Julii  Caîsaris  quai  extant,  cum  sc- 
Icctis  virioruiu  commcn:ariis.  (Decr.  k  Mar- 
lii 1709.) 

Monlanus  Joanncs  Fabricius.  Vide  Fabri- 
cius. 

Monte  (Caufiidus  de).  Traclatus  super  ma- 
tcria  Sacri  Concil  i,  factus  in  Basiica  anno 
Domini  1V36.  (Ind.  Irid.  ) 

Montcforti  (Lucas  a).  Oomus  sapienliai 
scptem   sulTullis    pcr  allcgoriam   columnis, 


DES  HERESIES.  il2i 

Mariai  culloribus  novissimc  œdificala.  (Decr. 
10.îunii  16;i8.) 

Monte  (a)  Piloso  Angelns.  Firfc  Vulpes. 

M  »nte  (de)  Sanclo  (îralia  D,i.  EpistoIcB 
piîc,  et  chri-lianai.  (Ind.  Trid.) 

Monlcsperato  (  Ludovicus  de).  Vindicise 
pacificationis  Osnabrugensis  et  Monasterieu- 
sis.  (D(Mi-.  10.1uiiii  16oi.) 

Monlgeron  (Mr.  de).  Vide  Carré. 

Monli  Vincenzo.  Prolusioni  agli  studj 
deirUnivorsilà  di  Pavia  per  l'anno  180i. 
(Decr.  9  Deconibris  1806.) 

—  Il  Fanalismo,  e  la  Superslizione.  Pce- 
mctli  due.  (Decr.  17  Decembris  1821.) 

Monllosier  (M.  le  C"  de).  Mémoire  à  con- 
sulter sur  un  sjstème  religieux  et  politique, 
tendant  à  renverser  la  Religion,  la  Sociélé 
et  le  Trône.  (Decr.  12  Janii  lh26.) 

—  Du  Prêtre,  et  do  son  îninislère  d  ins  lé- 
tat  actuel  de  la  France.  (Decr.  31  J.nuarii 
1834.) 

Montpellier  (Charlcs-Joachim  Evêauedc). 
Vide  Colbert. 

MonumcntaSanclorumPalrum  Orlhodoxo. 
grapha,  hoc  est  Theologio)  sacros  inctaî,  ac 
sincerioris  fidei  Docîores  numéro  circiler 
lAXXv.  Auctorcs  parlim  (Irreci,  parlim  La- 
liiii.  Donec  corriguntur.  t\pp.  Ind.  Trid.) 

Monza  (da)  Massimo.  Glorio  di  S.  Anna,  o 
pratica  di  alcune  dcvolioni  da  farsi  in  suo 
honore.  (Decr.  25  Januarii  IGS'i--) 

Morale  (1  >)  pratique  des  Jésuites,  repr.'-- 
sentce  en  plusieurs  Histoires  arrivées  dans 
toutes  les  parties  du  Monde.  (Decr.  30Ju.ii 
1671,  et  27  Maii  1687.) 

Morale  (la)  universelle  ou  les  devoirs  do 
l'homme  fondés  sur  sa  nature.  (Decr.  4  Ju  ii 
1837.) 

Morano  Franccsco  Maria.  Rispole  da'e  da 
un  Teologo  pcr  sriogliineiito  di  alcurji  que- 
sili  faltigli  da  più  Gonfessori  dcsidcrosi  (  i 
bene  indirizzarc  l'anime  a  Dio.  (Decr.  11 
Marlii  170i.) 

Morardi  G.  Chiesa  Subalpina  l'Anno  xii 
<lella  Ri'p.  Francesc.  Torino.  Anno  x,  pressu 
Michelangelo  Morano.  (Decr.  22  Deccmbiis 
1817.) 

Morardo  Gaspare.  Opuscoli  sopra  diveisi 
oggelti.  t'I  ejiisdem  Auc(oris  Opéra  omiilu. 
(Decr.  17  Decembris  1821.) 

Morata  Olympia  Fulvia.  Dialogi,  Epislolre 
et  Cannina.  (App.  Ind.  Trid.) 
'  Moniechai  Fil.  Arje  Loew.  □*naN  V^x.  Id 
est  :  Ncnïus  Abrahœ.  (Decr.  17  Januarii  1703.) 

Morgan  (ladj).  L'Italie.  (Decr.  26  Augu^li 
1822.) 

Morgenstcrn  Bonedictus.  fl  Cl.  Ind.  Trid.) 

Morliofius   Daniel   Georgius.    De    raliono 
conscribendarum      Epistolarum      Libelh.s 
(Decr.  21  Januarii  1721.) 

—  Polyliislor  Liilcrarius  ,  Pbilosojiliicu'  , 
ac  practiciis,  cumaccessionilius  Joannis '/c.C' 
kii  et  loannis  Mulleri.  (Decr.  IV  Januarii 
17.37.) 

Morisinus,  scu  Morisonus  (Richardus)  An- 
glus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Morlin  .Martinus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Morlinus  Joacliimus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

ISIornay  ^Filipj'o  de).  LaSloria  dcl  Papato: 


I 


iNDF.x  i.iimouiiM  i'iu)iiiiiri(miiM. 


4120 


If/m  pïoliihild  intrr  opéra  tjuitilrm  Anctorin 
in  Ind  Conc.  Tii,l.  cl  Dcrr.  IC  I\I(iilii  I(i2l, 
(ira  (ra<li)lla  i»  llaliaiio  von  Noio  <la  Paolo 
Uivaiola.  Tom.  i,  ii,  m,  iv-  •»  l'"via  Aiino 
IV  H('|)til>l)Ii('«iio,  17%.  (Dccr.  iiO  Scplombiis 

1818.) 

Mornmus,  ."icu  Moniayiis  (IMiilippiis).  Plos- 
seiis.  Opna  cuiuin.  (I  ('I.  App.  Iml.  'l'rid., 
cl  Di'cr.  Ki  Mardi  1021.) 

Moio  Maurilio.  (iiardino  df'  Madi  itîa'i ,  fi 
Sclva  (li  vai  ii  pcnsicri.  (Dcrr. 7  Ati^iisli  Ki'.l.*?.) 

Morsius  lUnloriciiN,  qui  vl  Hcuriciis  liriii- 
helow.  (l  Cl.  App.  Ind.  Tri.l.) 

Morlo  (lie)  lum  InuMuIa.  (App.  Iiid.  Trid) 

MorloDval  M.  Kiay- l^uiçiiiii)  ou  l'Aulo- 
da-Fédc  lOSO.  (I)ocr.  It  Junii  1H27.) 

Moriis  Alixandcr.  (^.aiisa  Dti,  sou  de  Scri- 
plura  sacra  h^xcrcilalioncs  (iencvcnsos. 
(Di'cr.  7  Ocloliris  1G7;{.) 

Morus  (Hcnricus)  ('anlabrij^icnsis.  Op(Ta 
oinnia,  lum  quai  Lalino  ,  Uim  (jua'  Auj^licc 
scripla  sunt.  (Docr.  22  Deccaih.  1700,  cl  12 
Marlii  170.'J.) 

Aloscllanus  Joanncs.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Mnscllanus  Pelrus.  l'ra'doloijia  in  pucro- 
ruin  usuin  ciHiscrlpla.  fliui.  l'rid.) 

IMosiiaiiu  (Hobcrlus  a).  (1  CI.  îud.  Trid.) 

Moshctnijis  Johanncs  Laurenlius.  Inslilu- 
liones  ïIi.slori;r  Cliristiaiur.  majores.  S;ccu- 
luin  priinuui.  (Dccr.  11  Scptembris  1730.) 

(Docr.  22  Februarii  1753.) 

—  InsUlulioncs  IlisloriiC  Chrislianœ  anti- 
quioris. 

—  Inslilutiones  Hisloria)  Chris(iaii<e  rc- 
ccntioris. 

—  Disscrtationnm  ad  Historiam  Ecclesia- 
slicarn  perîinenlium  Voliitnen  i  et  ii.  Donec 
expiirgentiir.  (Decr.  22  Februarii  el  IG  Sîaii 
1753.) 

—  Instilutionum  îîisloriœ  ChristianœCoîïî- 
pendium  ;  Auctore  Jo.  Peiro  Millero.  (Docr. 
14-  Aprilis  1755.) 

—  Coaimeutalio  de  Consecrationibus  Epi- 
scorum  Anglorum.  Vide  Kiorningius. 

Molivum  Juris  in  causa  Docloris  Martin. 
Vide  Marlin. 

Molivum  Juris  pro  Capilulo  Calhedraii 
Harlemi  nsi.  F<dc  Swaan. 

l^Iolivum  Juris  pro  D.  Guilieltno  van  de 
Nesse.  V'iûfe  Nesse. 

Molivi  dell'Opposizione  de!  Ciltadino  Ves- 
covo  di  Noli  alla  publicazioiie  di  un  Derrelo 
del  S.  Uffizio  di  Gen  )va,  relative  alla  Cosli- 
luzione  Auctorem  Fidei  di  Pio  VI,  c  délia  di- 
nunzia  laUane  al  Sor™"  Senalo  l'anno  1794-. 
IJenova  1798.  Slamperia  délia  Libéria  in 
Cannelo.  (Dccr.  30  Scptembris  1817.) 

Moltha;us  (Gaspar)  Schmalkaldensic.  (i  Cl. 
App.  Ind.  Trid.) 

Moulin  (Cyrus  du).  Le  Pacifique,  ou  de  la 
paix  de  l'Eglise.  (Dccr.  30  Junii  1571.) 

Moulin  (Mr.),  curé  des  Barils.  Lellre  écrite 
à  Monseigneur  llivêque  d'Evrcux  le  28  Dé- 
cembre 171G.  (Decr.  17  Februarii  17i7.) 

Moulin  (Pierre  du).  Vide  Molinaîus  Petnis. 

(Dccr.  11  Marlii  Î70i.) 
Moya  (Mallhrcus  de).  Qureslioncs  scleclœ 


in  pra'cipuiN  Theologiie  Moralis  TraclalibuM. 

TOMIUS    I. 

—  Ai»pendix  ad  quimstioncs  scier  las  priori< 
Toiiii.  Tiimiis  II. 

Moyen  court  <'l  Irt^H-Tarilo  |)Our  roraisoii, 
que  lous  piiivcril  firaiifjucr  Irt'^s-ai.Mémciil,  et 
arriver  par  là  en  peu  à  une  liaute  perfi^ciioii. 
([)ccr.  21)  Novcii.lins  IGS).) 

Moyens  sûrs  ei  houiwMes  |)Our  la  coiivir- 
sioii  de  lous  les  IK^rétiques,  et  avis  et  cxpi'*- 
dicnts  salulain-s  pour  la  réformai. on  de  l'iv 
{•lise.  (Dccr.  l 'i  Jaiiuarii  17.17.) 

Moyiic  (Slcphanus  le).  Vaiia  sacra  ,  scu 
Sylloj^e  vari  nom  Opiisculorum  Gr.'ecorurii. 
Tomus  1.  (Dccr.  1  Dcccmbris  1()S7.) 

—  In  Varia  sacra  Nota;,  el  Observaliones. 
Tomus  II.  (Dccr.  2!)  Mail  1090.) 

Mozzagrugnus  Joseplins.  Narralio  rcnim 
gestarum  Canonicoruuj  Kegularium.  (Docr. 

12  Dccemlifis  1G2V.) 

Mucbkius  Jubannes    (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

(Decr.  22  Mail  17'i6.) 
Muelen  (Guilielmiis  vandei).Dissertalio  de 
orlu  el  intcrilu  Iinperii  Homani,  et  de  sar.c- 
tilale  summi  Impcrii  Civilis. 

—  Disserlaliones  Pliilologicaî  dcdio  Mundi, 
et  rcrum  omnium  natali.  Acccdit  defensio 
Disse:  lalionis  de  origine  Juris  nalurals. 

Mullerus  Vilus.  (ICI.  App.  Ind.  Trid.) 
Muncerus  Andréas.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.j 
Muncerus,  seu  Munizerus  Thomas.  (1  Cl. 

Ind.  Trid.j 

Munderus  Henricus  Sthenius.  (1  CI.  App. 

Ind.  Trid.) 
Muusbolt  (Abrahamus   a)  Anluerpiensis. 

(ICI.  App.  Ind.) 
Mutisterus  Sebastianiis.  (1  CL  Ind.   Trid.) 

—  Psallerium  Hebraicum,  Grœcum.  Laii- 
num  cuQj  annotalionibus.  (App.  Ind.  Tri  I.) 

Muraîoie  Cirlo  Antonio. Orazioni  Panegi- 
riche.  Parte  i  e  ii.  Donec  corriganlur.  (Decr. 

13  Marlii  1679.) 

Mui  narus  Leviaiban,  volgo  diclus  Gellnar 
oder  Gensz  predigcr.  (ind,  Trid.) 

(Decr.  4  Marlii  1709.) 

Musœus  Joanncs.  Disserlatio  de  œterno 
electionis  decreto,  anejus  allcjua  extra  Deum 
causa  impulsiva  detur,  née  ne. 

—  De  luminis  naturœ  insnfficienlia  ad  s.i- 
lutem,  Di;sertatio  contra  EJuardum  Herbert 
de  Cherbury. 

Musœus  Kaphael.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 
Musœus  Simon.  (ICI.  Ind.  Trid.) 
Musctilus  Abrahamus.  (ICI.  App.  Ind. Trid.) 
Musculus  Andréas.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Musculus    Barlbolomœus.     Conclusionum 

Civilium  de  successioneconvenlionaliel  a»o- 

ma'.a,   Classis   prima.    (Decr.  12  Novcmbris 

IGÎG.) 
Miisouius,  o/i'asMeuslinWoirgangus.  'ICI. 

Ind.  Trid.) 

Musierus  .fonnncs.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Mutius  (Huidricus)  Hugvaidus.  (1  CI.  Ind. 

Trid.) 

Mutuis  (de)  officiis   Sace;  dotii  et  Imperii. 

Vide  Rillcssioni  del  Theologo  Piacenline. 
Myconius  Fridcricus.  (1.  Cl.  Iud.  Trid.) 


4127 


DICTIONNAIRE  DES  HEIlESir.S. 


1158 


Myconins  Osw.ililus 
Mjliiis  Cralo.  (1  Cl. 
Mjlius  Gcoriiius.  (1 
Myliiis  Henricus.  (1 


.  (1  Cl.  1ml.  TiiJ.) 
liul.Trid.) 
Cl.  App.  InJ.Trid.) 
Cl.  App.  hv\.  Trid.) 


M>oii  Eulycliiiis  </'»  «<  Wolfgangus  Mus- 

culH<.  (1  Cl.  Ind.Trid.) 

MysleriaPalrumJcsuilarum.(Decr.2.iAu- 

gusli  lG3i.) 

Nali  Marcantonio,   Avvisi  di   ?<»';";^^o  a» 
Pocli  Toschi.  (Decr.  IS  Dccombr.s  Ib^G.) 
Nao'-(>or;;usThcodoru^.'(lCl.App.lnd.lr.) 

Nao"oorsus  Thomas,  (l  Cl.  l"d.  Tiid. 

Nardi  .loanncs  Lconis,  qui  etJonnnes  Leo- 
narcius  Serlorius.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Narralio  eorum.  qua;  conligorunl  in  la- 
tria  inf.riori  an.  1566.  (App.  Ind.  'Irid.) 

Narratione(Vera)del  massacre  dcgli  hvan- 
rrolici  falU)  d.ii  Papisii  ribelli  nella  magg.or 
narlo  dolla  Vallellina  nell'  anno  1620,  a  di  'J 
îli  Lu-lio.  (Docr.  16  Marlii  1621.) 

Naluro  (de  la).  A  Amsterdam,  chez  L. 
V;.n-Harrevell,  176!.  (Dccr.  S.  Officii  6  Sep- 

lembris  1762.) 

Nalta  Giacomo.  Rillossioni  sopra  il  Libro 
inliiolaio  :  Délia  Scienza  rliiamala  Cavalle- 
resca.  (Dccr.  7Fcbrunrii  1718.) 

NaveGiusto.  Fra  Paolo  Sarpi  gmslificato, 
Dissorlazione  Epislolare.    (Dec    11    Marin 

'Neandcr  (Conradijs)Bergensis.  («  Cl.  App. 

ind.  Trid.)  .       .     ,,  ^,    . 

Neander  (Michael)  Soraviensis.  (1  Cl.  App. 

Ind.  Trid.) 

Nebulo  Nebulonum,  hoc  est  joco-seria  ne- 
quiiiaî  censura,  annis  ab  bine  c  rhylhmis 
r.ermanicis  cdila,  deinde  lalinilale  d^'^aja  'i 
lo.FlilncroFranco.  (Decr.7Fcbruanil/18.) 

Neccerus,  seu  Neckerus  Georgius.  (1  Ll. 

Ind.  Trid.  .      j     ,• 

Nécessita  e  ulililà  dcl  Malrimonjo  degli 
Ecclesiastici,  in  oui  si  dimoslra  ,  chc  il  Papa 
pu6  dispensare  quclli.  chc  chicggono.  bi  ag- 
eiunge  una  LcUera  a'  Sovrani  Caltolici  con 
una  brève  Disscriazione  Storica,  e  FilosÇ- 
fica  supra  il  Colibalo,  c  il  Progetlo  dcll 
Abale  S.  Pierre.  (Decr.  26  Augusli  1771.) 

Neciarius   Palriarclia    Hicrosolyrailar.us. 
Conlulaliolmpcrii  PapseinEcclesiam.  (Decr. 

k  M.irlii  170'.).) 

Ncller  Georgius  Chrislophnrus.  Ad  à  hi^p- 
tembris  1766.  Exercilium  juridicum...  Ihe- 
sibus  ex  jure  varie  propoiilis,  una  cuui  Apo- 
locia  bisiori,,o-canoniia  pro  Sancla  Provin- 
ria  Uomana,  .lobaunem  Xll  Papam  ut  Apo- 
•«lalani  aiav)  963  rei)robanlc,  et  coram  al- 
loue M.  Imperatore,  HcMinco  I.'lrcviren, 
aliisniie  Germanie  et  llaliai  Artbi,  el  Upi- 
sropis,  Leoncm  VIH  ,  canonicc  oligenle. 
(Dccr.  2S  Mali  1767.) 
Neo.oiMis  Timolheus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
NcofaniusMclchior.  (ICI.  App.  Ind.  rrul.j 

(Decr.  23  Augusli  163V.) 
Nerins  Vinccnlius.  Exposilio  nova  in  vor- 

buui  :  Hoc  judiciuin. 

--  Lumiiioso  Sole,    per  niczzo  dcl  qualc 

l'anima  Crisliana  pu6  culrarc  ncl  sacru  Uc- 

gno  dclla  mistica  Tcologia. 


Nosekiii'^Nathanael,  «yuief  Theodorus  Bcza. 
(1  Cl.  Ind.Trid.) 

Nescnus  Wilhelmus.  fl  Cl.  Ind.  Trid.» 

(Dccr.  26  Oclobris  1707.) 
Nrsse  (Gulielmus  van   de).  Motivum  juris 

apud  Se-  alum  Hrabanliae  contra  Arcliiepi- 

scopum  Mecblinicnsem. 
—  Appendix  ad  Molivum  juris   apud  Sena* 

tum    lîrabantia;  ,    contra    Archiepiscopum 

Mechlinienscm. 

Neubusius  Edo.  Fatidica  sacra,  sive  de  di- 

vina   fuiurorum   pra^nunàalione   libri  duo. 

(Decr.  26  Octobris  16V0.) 

Thoalrum  ingenii  bumani,  sive  de  co 

gnosrcnila  hominum  indole,el  secrclis  animi 

moribtis.  (Decr.  18  Miii  1677.) 

Nevizanus  (Joannrs)  Aslensis.  Sylva  nup- 
tialis.  Donec  corrigatiir.  (App.  Ind.  Trid.) 

Neumayr  Fr.mciscus.  Fragt.  obder  Pro- 
babilismus  oder  die  gelindere  Sitlcn  Ichrc 
Kalolischer  chulen  ab-cheulich,  und  zu  vrr- 
nialedeyen  seyc?  Bo.intwortet...  der  Ucichs- 
stadl  Augsbiirg...Widcr:'ieProtes  anlischcii 
ZeitunTs-Schreiber  am  Osler-Dionsla^^  un 
Jabr  C"r:sli  1759,  etc.  Latine:  QuresMo,  an 
Probabilissimus,sive  miliorrnoralis  doclrina 
Catbolicarum  Scholarura  horribilis,  etma- 

ledieenda  sil?  Resolula in  Imperiah  Ci- 

vitale     Augustaî contra   Prot  slantuni 

Scriptores  vulgo  Novellistas,  «eriia  Pi.sd.a- 
tis  die  anno  Chris'.i  1759,  elc.  (Dccr.  S.  Ofh- 

cii  29  Maii  1760.)  i   ^   t  • .  s 

Newheuser  Samuel.  (ICI.  App.  Ind.  Trii.l 
Newlonianismo  (il)  per  le  D  smc,    o^  voro 

Dialoghi  sopra  la  lucc,  i  colori,  e  1  alirazionc. 

(Decr.  13  Aprilisl73!).) 

Nicncleonto  Collcniiccio.  Lo  Scudo,  e    As'a 

delSoldatoMonf>rrino.(D.-cr.30Juniit0il.) 

Nicodcmo  da  Firenze,  Vide  da  Pirc-nze. 

Nicodem-is.  De  Magislri  et  Salvatons  no- 
stri  Jcsu  Chriili  passionc,  et  resurrectione 
Evangeliuni.  (Ind.Tr.d.)  ^,      ,     .        , 

Nifolai  Henricus.  Miscell  i  Thoologica  c'e 
sanclimonia,  bonis  oporibus  ,  lotiuendi  el 
senliendi  modis  in  ilis  ,  et  supersliliosis 
quibusdam  f.slis.  (De.r.  10.1unii  16 ;i.) 

Nicolai  Joannes.  Demonslratio,  qua  pro- 
balur  GentiliumThologiam  ex  fonte  ^crlp- 
turaî    origincm   Iraxisse.   (Decr.    1+  Aprilis 

•  Joinnrs  Georgius.  Traclalus  de 
cl  Divorliis  ex  jure  Divino,  Cano- 
li    et  Provinciali.  (Dicr.7  Fcbiua- 


Nicol.ii 
Rcpudiis, 
nico,  Civi 

Nicolai  Melchior.  .Tubar  cœlcstis  vcnlil  s 
in  mcdio  icnebrarum  P.ipisticarum  rulilans. 
(Docr.  3  Aprilis  1669.)  . 

^   NirolausIIenrims.  (ICI.)  et   hbn    omncs 
his  lillois  signad  II.  N.  (App.  Ind.  Tnd.) 

NicMiius  Joannes.  Vide  Abudacnus. 

Niem  ^ru  Nicmus  (Theodoricus  dc^  llist  >- 
ria  de  ScbiMn.lc  inler  Urbaniim  M,  Clemen- 
Icm  Anlipapam,  et  sucrcssores.   (App.    ind. 

'^Nieromberg  Juan  Eusebio.  Vida  de  S.  Igna- 
cio de  I.oyola  Fundador  de  la  Compama  de 
Jésus.  lionec  corrirjalnr.  (Dccr.  18  Decem- 
bris  ie''<!.) 


119.9 


i.MJLX  i.innoiai.M  l'r.'jiiiunuULM. 


iir>o 


NicsiclsKl  Atiiifiiiis.  S|>cciiliim  zcii  pro 
r.li'io  in  iii.'ilcri.i  l)t'<iiii.ii  ii;n  .'hlvi  rsiis  l'oli- 
iiam  Socii'l.lictn  Jcsii.  (Dccr.  '•  Jiilii  KillI.) 

Nit,'<r  (rr;jri(is('iis)  H.issaiicusis.  (1  (J.  liid. 

l'rid.) 

Ni|,'<T  (Irort^ius.   (1  CI.  App.  Iml.  Trid.) 

Ni^iiiius  (Jcoij^ius.  (l  (11.  App.  Ind.  Trid.) 

—  Coiuioiics  in  Apocalypsiii.  (App.  Ind. 
l'rid.) 

Nipromonic  (Lamperlus  de).  (1  Cl.  Ind. 
Trid.) 

Niliis  Tlio.ss.'iloniccnsis.  I-ibolIiis  do  Pi  i- 
in.'iin  Uuniaiii  l'ontifîri.s  a  Mallna  Flacio  II- 
ijricoin  1  alinuin  scrinoncni  convcr.sus.(App. 
InL  Ti  id.) 

Nipotisnu)  (il)  di  Roina,  ovvero  rolalioiio 
dclle  raiîioni,  cIkmiiuovoih)  i  Ponlcfici  ;iir<ij.ï- 
^Mandinicnlo  de'Nipoli.  (  Deir.  21  Marlii 
1608.) 

Ni.sa'ns  .Toliannss.  (1  Cl.  App.  Ind,  Trid.) 

Noailles  ((last(>n-.lean-|{apli»t('-l.ouis  do), 
liv(^quc  de  Cliâ  ons,  l.ollri'  Pas'or.ilc  ,  cl 
Mandement  an  sujet  de  la  Constitution  de 
Notre  Saint  P»>re  le  l^ipo  du  l.uit  ï^cplcmbrc 
1713.  Châlons,  le  15  de  mars  lllk.  (Dcr.  2 
Mail  171V.) 

Noja  Francisco.  Discor.si  ctilici  su  ITsIo- 
ria  délia  vita  di  S.  Amalo  Prête,  e  primo  Vos- 
covo  di  Nusco,  con  una  Lellora,  ove  si  dà 
accuralo  giudi/.io  de!  Sacco  di  San  Fran- 
ccsoo.  (Decr.  15  Januarii  171V.) 

Noir  (Mr.  Jean  le).  Lettre  à  Madame  la 
Duchesse  de  Cuise,  sur  le  sujol  de  l'Hérésie 
de  la  domination  Kpiscopale,  qu'on  établit 
en  France.  (Decr.  20  Junii  1081.) 

Noiden  Josias.  De  slalu  Nobilium  civili  sy- 
ijopiica  Traclatio.  (Decr.  17  Decembris  1023.) 

Noidius  Cbrislianus.  Loges  dislinguendi, 
scu  de  vir  ule  et  vitio  dislinctionis.  (Decr.  10 
Junii  1059.) 

Nomenclator  insignium  Scriptcrum,  quo- 
rum libriextanl  velmanuscripti,vel  impressi. 
(Ind.  Trid.) 

Noodighen  (den)  Leydts-man  lot  den  diensl 
Godts,  verciert  met  vjf-en-lwinlig  iiedokens, 
vyl-gbe;;hevendooreenc!i  Lief-!iobber  vanden 
Calechismus.  Id  est  :  Necessarius  Conductor 
ad  cultum  Dei.  ornalus  viginli  quinijue  cnn- 
tionibiii  editis  pcr  Amalorem  Calechismi. 
(Decr.  0  Augusli  1C82.) 

Noodl  Gerardus.  Opéra  omnia,  ab  ipso  re- 
cognita,  et  auct  i,  et  cniotulaia  mullis  in  lo- 
tis. (Decr.  ik  Januarii  1737.) 

(Decr.  1  Aprilis  1745.) 
Norbcrfo  (P.)    Momorie   Sloriche   inlorno 
aile  Missioni  dell'liidie  Orentuli. 

—  Jiœdem  Gallice. 

—  Mémoires  Historiquos  Apologétiques, 
présentés  en  1751  au  Souverain  Pontife  Be- 
noît X1V^  Tcne  m.  (Decr.  2i  Novembris 
1751.) 

Norman!  'Joannesle).  Vera,  ac  memorabi- 
lis  Hisloria  de  tribus  Knergumenis  in  parti- 
bus  Belgii,  et  de  quibusdam  aliis  Magiae  corn- 
picibus.  (Dec  r.  12  Decembris  162V.) 

Norme  prr  l'Istruzione  délia  Ueligiono  Cal- 
lolica  ad  uso  délie  classi  inferiori  di  Gram- 
malic.'»,  etc.  (Decr.  11  Junii  1827.) 

DlCTlON>ilRl£    ï)i:3    IIÈI'.ÈSIES.    II. 


Nota;  I)reve8  iii    Fpi.itulam   /id    Cjliiulirui 

llol!andia>,  (put*  Kub  i.oininr  Ponlifit  i.s  Cle - 
nitntis  \1  ciiciKnlcf  lui,  prr  Juri-.c  onsuHum 
Ital.iviirn.  (Urcvi  Cloinonl.  M,  V  Octobris 
1707.) 

Nota'  in  Justi  Lipsii  l'!pislolas  et  Carnuiia, 
edit.  l/tirdevici.  (Decr.  V  Fcbrnarii  1027  ) 

Nota'  in  S.  Joannis  Cliry.so-.(omi  Opcia, 
qiiic  habcnlur  'l'ovin  \iii  cdilwnis  litunœ  1612. 
(Decr.  10  Marlii  1021.) 

Nol;n  verai  lù.cicsia'.  (Ind.  Trid.) 
Noiizia  (brève)  del  sanio  Habitino,  clie  si 
disi>onsa  d  l'Padri  Teal'iii  ad  onore  dcîir  Im- 
niacol.ila  Couce/ione  di  .M.iria  \'ergine,  io 
virtù  d'un  Urevc  Ap()stoliC)di  (Menicnlc  X 
ronlermato  con  altro  del  Uci^nan'i*  Souimo 
P'  nlelice  in  d.ita  dclli  12  Ma'jgio  1710.  Decr. 
Sacr.  Congr.  Indulgent.  2V  Fcbruarii  1712.) 
Noiizia  (vora)  délia  diversité  (ifU'indul- 
(^cn/a  pl(Miaria  quotidiana  conci'ssa  da  Papa 
Innocenzo  XII  a  S.  Maria  dcgl' Angeli,  da 
quclla,  cbe  concosse  Onorio  III  al  a  piccola 
Basilic'a  délia  Porziuncula  d'Assisi  Flrimt  ta- 
mcn  rémanente  Jndiilt/enlia  PUnariaquolidia- 
nn  ad  Innocintio  XII  voncesf^a.  (Dicr.  Sacr. 
Congr.  Indulgent.  5  Julii  1735.) 

Notizie  istoric-o  criticbe  intorno  alla  vita, 
ai  costumi,edalle  Opore  dcll'Ab.D.  Giuseppe 
Zola.  (Decr.  5  Sopiembi  is  1823.) 

Notre-Dame  de  Paris,  par  Victor  Hugo. 
(Decr.  28.îulii  1834.) 

Noula^  ad  Decrelum  Arcliiepiscopi.Mechli- 
ni.nsis,  dalum  Bruxellisdie  29  Augusti  1074, 
et  conclusum  14  Junii  ejusdem  anni.  (Decr. 
9  Februarii  1683.) 

Noue  (Sieur  François  de  la).  Discours  po- 
liliiues  et  militaires.  (Decr.  30  Januarii 
1010.) 

Nouveau  manuel  de  Pbrénologie  par 
George  Combe,  ouvrage  traduit  de  l'Anglais 
et  augmonlé  d'additions  nombreuses  et  do 
Notes,  par  le  Docteur  J.  Fossali.  (Decr.  14 
Februarii  1837.) 

Nouveau  (le)  Monde  industriel.  Vide  Fou- 
rier  Cb. 

Nouveau  système  de  Cbimie.  Vide  Raspail 
F.  V. 

Nouveaux  Mélanges  philosophiques,  his- 
toriques, critiques,  [absque  data  luci)  in  qua- 
luordi  cim  Tomos  divisa.    (Decr.  15  Novem- 
bris 1773.  10  Februarii    1778,   et   Fer.  5,  22 
Augusli  1782.) 

Nouvelle  (la)  Héloïse,  ou  Lettres  de  deux 
Amans,  habilans  d'une  petite  ville  au  |  ieii 
des  Alpes,  recueillies  et  publiées  par  J.  J. 
liousseau,  Citoyen  de  Genève.  Nouvel  édi- 
tion, augmentée  des  Amours  et  Aventure» 
d'Edouard  Boniston.AParis,chez  les  Libraires 
Associés,  1793.  (Decr.  9  Derembris  1806.) 

Nouvelles  (les)  transactions  sociales,  reli- 
gieuses et  scientifiques  de  Vitoœnius.  (Decr. 
22  Septembris  1836.) 

Nouvelles  de  la  République  des  Lettres. 
Opus  Pelri  Bayle.  (Decr.  29  Maii  1090,  et  21 
Aprilis  1093.) 

Nouvelles  Ecclésiastiques,  ou  Méiiioircv. 
pour  servir  à  Tbisloire  de  la  Constitutiori 
rnigenilus,  (Decr.  28  Julii  n'«2  cl  10  .Ma;i 
1757.} 

36 


IISI 


DICTIONNAlUn  I)i:S  HERESIES. 


\\:,î 


—  Suite  des  NouvpIIos  F.cclé>i;i8ii.TU0s  du 
iO  Février  1740,  20  Juin  17V0,  20  Mars  17V1 , 
et  reliquorum  o-nwiim.  (Dcrr.  19  Aprilis 
17V0.  G  Julii  17it  et  10  Maii  17:i7.) 

Novaiinus  Aloysius.  Elocta  Sacra.  Edilio- 
n».«  LHijdunentiis  nnn.  1029.  A'/si  aufcrnlur 
Kpistota  Dfdicitloria  Lnurenlii  Durand  im- 
vrcasoris,  qxianblala  permiltuntur.  (Dccr.  9 
Mail  1G30.) 

—  Vila  di  Maria  nol  ventre  <li  S.  Anna. 
Donec  corriqatur.  (Dccr.  11  Junii  1GV2.) 

Novclla  délia  Giulleria.  Vide  Scella  di 
Prose,  c  Poésie. 

NovoUc  atncne  dcl  Citladiiio  Casli.  Vol.  k. 
(Dccr.  2.1ulii  18!)V.) 

Novellc  di  Aulori  Scnesi.  (Dccr.  12  Junii 
182G.) 

N.ivolle  pincevoli,o  morali  di  unViagfçia- 
loro  incognito.  Amsterdam,  1802.  Quarum 
inititim  :  La  santa  Veri  à.  (Docr.  22  Decem- 
biis  1817.) 

Novena  in  onore  doll' Immacolata  C.oncn- 
r.icnedi  Maria  data  in  lure  da  un  suo  divoto. 
Venozia,  1739.  (Decr.  i  Maii  17i_>.) 

Nuvio'n.igus  Goranlus  ,  qui  et  Gerardns 
Ge'denlviurius  Noviomagiis.  (1  Cl.  App.  Ind. 
TriM.) 

Novità  del  Paiiismo  romprovnta  colla  ra- 
pione,  la  scrillura,  ed  il  scnso  comune,  vo- 
vero  discor^o  dirizzato  .'ii  Fedoli  di  ogni 
comunione ,  nel  qualc  dimostrasi  di  aver 
la  Religionc  Protestante  esistito  pria  di  Lu- 
tero  e  che  sia  quella  slessa  promulgata  a 
r.risio,  c  da  suoi  Aposloli.  (Decr.  26  Marlii 
1825.) 

Ts'ovus  Prospcr  contra  novum  Collalorem. 
(Decr.  13  Aprilis  iCoi.) 

Nowellus  Alexandor.  (  1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Nullitatibus  (de),  aliisquedefectibus  Sche- 
dulaî.  Vide  Désirant  Bernardus. 

Nuovi  Dialoglii  Italiani  de'  Morli  coU'aa:- 
giuiila  di  Ire  altri  tradolli  dil  Franccse. 
(Decr.  22  Aprilis  1776.) 

Nuovo  dizionaiio  degli  Uomini  illustri. 
(Docr.  11  Junii  1827.) 

Nuovo  Piano  d'istruzionc.  Vide  Regulc.is 
Giovanni. 

Nuovo  Tcstamento  secondo  la  Volgala  tra- 
doUa  in  l.ingua  Ilaliana  da  Monsignor  An- 
tonio Martini  Arcivoscovo  di  Fircnze.  Li- 
vurno,  1818.  (Decr.  GSoptembiis  1819.)  Ilem 
Iialia,18l7.  (Dccr.  17  Januani  1820.)  Item 
Il  Nuovo  ToslamoiUo  del  "sostro  Signor  Gosù 
(^•isto  :  Ivlizinnc  Slercotipa  SliallilewcU  :  dai 
Torchi  di  T.  Uult.  1813.  (Dccr.  eod.)  Juxta 
Décréta  S.  Congro.'alionis  Indicis  13  Junii 
1757  et  23  Junii  1817. 

Nuplia)  P.irisina;  1572,  site  Tcrnio  Episîo- 
lanim  de  Nupliis  Parisi  nsibu;  ,  nnn  cum 
pricfatioiic  in  casdem  Christiani  Fridcrici 
Franckcnslcinii.  (Decr.  5  Julii  1728.) 

Nycols  Piiilippus.  (l  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

0 

Obcdicnlia>  crclnl.e  van.i  roligio  ,  sou  si- 
Icnlium  roligiosum  in  causa  Jansenii  oxpli- 
c.ilum  ,  cl  salva  (îdc  ,   ac  avjctoritaïc  Kcclc- 


sia;  vindiralum    adversn.s  Thcologum  Leo- 
di.  nsom.  (Dccr.  29  Jiilii  1722.) 

Obcnhin,  se«  Ohenhein ,  lel  Obenlienius 
(Cbristopiiorus)  Ollingonsis.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Obcrhan'^er  Benodiclus.  Thèses  ex  Jure 
Canonico;  Fv  hisloria  de  Proccssu  judiciali 
atUiquo.  — Thèses  Canonicœ  in  proœtnium 
Juris  Canonici  ,  da  Legu-n  matcria,  —Thè- 
ses ex  Jure  Canonico  et  Civili  ;  \\\  his'.oria 
Juris  Fcclesiastici.  —  Thèses  Canonicjc  de 
usu  sacrai  potestatis  ma\ime  in  Germania. 
—  Generalia  ex  his'oria.  Propuqnnliv  fue- 
rnnt  respective  diehas'iQ  April  s.i3  Julii,  19 
Aiif/usti  17GI  et  26  Janxiarii  17G3,  in  perillu- 
sl7'i  Conventii  nd  S.  Salvntorcm  Fullcp. 

—  Pra^leciiones  canonicôe  juxla  lilulos  Li- 
bri  I,  Il  et  \u  Dccrelriliuin  ,  ex  Monumeiitis, 
Aucl>)ribus  et  Controversiis  melioris  nolœ... 
hoilicrno  orudilionis  genio  et  siudio  accom- 
modatm  Vol. 3.  Qu\s  Thèses, ne  Pra-lectior.cs, 
juxta  Decretiim  16  Fcbrunrii  17Gi  prosni- 
plas  ,  Auclor  ipse  laudabilittr  ac  so.'e/nn'tcr 
rcprobnvit. 

Oberraueh  lîorculaniis.  Fiie  Insli!ulioncs 
jusliliœ  Chrisiian.T. 

Oberlhur  Dr.  Francisons.  Vleine  ansicbtcn 
von  dor  lîestiminung  der  D()inka|)ilel  m)  1 
vondein  Gottesdiei.sle  in  d  n  Kaihedral  Kir- 
ohen.  iM'iiu  vero  :  \ha  scnicnlia  super  in- 
sliiutioac  Caihedralis,  nec  non  Divini  Cul- 
lus  in  Ecclesiis  Cathedralibus.  (Docr.  12 
Junii  1826.) 

OBI02RAI    "il  MAPTYPIATOY 'AnOV'mAN- 

NOY  TOY  BAFITISTOY.  Lntine  vero  :  Vita  et 
PassioS.  Joanuis  Baptistse.  (Decr.  26  Marlii 
1825.) 

Obligation  (!')  des  Fidèles  de  se  confesser 
à  leur  Curé.  (Decr.  30  Janu.irii  lGo9.) 

Obscurorum  virornra  Oralionumvolumii;  i 
duo,  (App.  Ind.  Trid.) 

Obscurorum  fex)  virorum  salibus  cribra- 
tus  Dialogiis.  Fù/e  Dialogus. 

Obscrvalioncs  pacificas.  Vide  Padua  Mc- 
lato. 

Observaliones  in  controversiani  do  Gralia 
efficaci  relatam  in  libris  Augusiini  le  Blanc, 
cl  Theodori  FIculbcrii.  (Dccr.  4  Decombris 
1725.) 

Observa'.ioiios  in  quin(|ue  Epislolas  ,  qu?9 
circumfernnlur  noniine  Univ(  rsitiitis  >al- 
manlicensis,  ac  prasertim  in  (luinlam,  scri- 
ptse  ad  illos  ,  a  quibus  iegitur  prima  sub- 
scripta.  (Dccr.  29  Julii  1722.) 

Obsopœus  \'incenlius.   (1  Ci.  Ind.    Trid.) 

Oicident  cl  Orient.  Eludes  politiques,  mo- 
rales,  religieuses,  pendant  1833-1834..  do 
l'ère  thrélienne.  1:2V9-1250,  de  ITIégyre,  par 
E.  Barraull.  (Pccr.  l'i-  Febi  uarii  1837  ) 

(liid.  Tiid.) 
Ochamus,  seu  de  Ockain  Gulielmus.  Opus 
uonaginla  dicrum. 

—  Dialo^Mis  très  in  partes  distinctus. 

—  Et  siripta  omnia  covtra  Jo m.  XXII 
Papam. 

Ochrsius  Wolfgangus.    (1  Cl.   .\pp.  Ind 
Trid.) 


11-3 


iM)i:\  i.iimonr.M  ruoiiiiiiioiiiM 


il'i 


OcliiniH  (Hcrnardinus)  Scncnsis.  (I  (]l. 
Iixl.  'Irid.j 

Oilc  a  l'riapo.  Vide  Scella  di  Prose,  o 
l'otvsic. 

Ode  J.icoluis.  CoiuiiuMilarius  de  Angelis. 
{Drtv.  S  Jii  ii  17<i:i.) 

Odcnbaih  Juanucs.  {  i  CI.  App.  Iml. 
l'rid.) 

Odonus  Joanncs  Angélus.  (1  Cl.  App.  Iiid. 
Tii.l.) 

(M'^colaiiipadiiis  .loannos.  (1  Cl.  Iiul.  Trid.) 

Ol-Kinoinia  (liristiana.  (Iiid.  Trid.) 

OKtivrcs  do  Mcssirc  Antoine  Arnaud.  Ville 
rio:;ello. 

Olùivies  du  Philosophe  do  Sans-Souci. 
(Decr.  S.  Oflicii  12  Marlii  i7C)0.) 

OUice  (T)  de  rii;,Miso  et  de  la  Vierge  ,  en 
l.jiliii  el  en  Trancois  ,  avec  les  hyniues  Ira- 
duiles  on  vers.  (Decr.  IH  Jnnii  1(151  ) 

OKîce  (I*)  de  la  Concejilion  de  la  Sainte 
Vierge  coninosé  de  pass.igrs  de  riîcrilure 
Saillie  avec  des  priùres.   Paris,  1G78.  (Decr. 

aojjiiii  uns.) 

Oflice  (Pciil)  de  rimmacuU'c  Concoplion 
de  la  Iri's-gloricuse  Vierge  Marie  ,  Mère  de 
Dieu.  (I)ccr.  20  Octobris  1701.) 

OITicio  doiriinmacolaia  Contellione  dclla 
Sanlissiina  V'ergii.e  nostra  Signera,  appro- 
vato  diji  Sommo  Ponlefico  Paolo  v,  il  quale  a 
chi  devotanienie  lo  récitera,  concède  Indul- 
genza  di  cento  giorni.  Qiuxl  Officiuin  imi- 
pit  :  Ad  Main  inuin.  Ave  Maria,  v.  Eja  inea 
labia  nunc  annuiiciate,  l'^t  desinU  cuin  ora~ 
tione  ;  Deus,  qui  pcr  Immaculalam  Virginis 
('onceplioncin  ,  etc.  (Decr.  17  Februarii 
1C78.) 

Oflicio  di  Maria  Vercine.  Vide  Bonini. 

OiTicio  (de)  pii  ,  et  pijhlic(C  iranquillilatis 
\rrc  amaiilis  viri  in  hoc  religionis  dissidio. 
Opiis  Georyii  Cassandri.  (App.  Ind.  Trid.) 

O.ficium  parvum  Beaue  Mariœ  seinper 
Virginis  ,  (luotiilie  recilandum  in  lionorera 
ejus  iMimai  ulatœ  Conceptionis.  Venetiis  , 
173).  (Decr.  k  M.iii  17'i2.) 

Officiiîin  parvum  in  honorem  S.  Joseph. 
Biixiœ^  1008.  Sive  alibi  impresswn,  (Decr. 
12  Drceinbris  182V.) 

Officium  parvum  S.  Angeli  Gustodis.  Ve- 
neliis ,  \Q\i.  Aliud  ab  o  quod  S.  Congre- 
gatio  npprobavit.  (  Decr.  12  Decembris 
lG2'j  ) 

Ofxicium  qnindecitn  Sanctorum  Auxiliato- 
rum.  lirixiœ ,  1G13.  (Decr.  12  Decembris 
1G2'k) 

O'ficinm  S.  Raphaelis  Archangcli  duplex 
cum  hymnis,et  leclionibus  secundi  Noclurni 
a  sacra  Kiluum  Congregatione  approbaiis, 
cl  in  nova  impressioiie  FJieviarii  Romani  ap- 
ponendi!!.  M o na chi,  iokl.  (Decr.  22  Januarii 
1GV2.) 

OlTrandc  aux  Aule's  el  à  la  Patrie ,  conte- 
nant défense  du  (^hris'ianisme ,  ou  réfula- 
tiun  du  Cliapitre  vin  du  Contrat  social  ;  E^ia- 
men  hislori(|UC  des  quatre  beaux  Siècles  de 
Monsieur  de  Voltaire  :  Quels  sont  les  moyens 
de  tirer  un  Peuple  de  sa  corruption  ,  par 
M.  Anl.  Ja  i.  Koustan.  (Decr.  U  Maii  1779.) 

Ogcrius  Daiius.  Fabulaî.  (înl.  Trid.) 

Ohiic  Chrisluî.  Vide  Fu  hi  Aloy.sius. 


Oldcnhiirger  Pliilippus  Andréas.  Mannali» 
i'rincipiini  (ilirislianitriim  ,  in  (|iio  eoriiiri 
vera  félicita»  ocpitigilur.  (  Do(  r.  IH  Maii 
1077.) 

—  Tlii'saurns  Ueriim  puMirarum  loliu» 
Oihis  quadripartilus.  (Decr.  .'{()  .hilii  1G78.) 

Oldencastel ,  sru  Oldcastcl  (Joanncs)  Au - 
glus.  (1  t;i.  Ind.  Trid.) 

Oldendorpius  Joaiinos.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Ohius  Joannes.  (1  Cl.  Af)p.  Ind.  Trid.] 
Olearius    (Joannes)    Wcsalieiisis.    (1    (\\. 
App.  Ind.  Trid.) 

Oierins  Petrus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
()l(;vianns  (laspar.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Oliva  (Kelici.inus  de)  e  Souza.  Tractalus 
do  Foro  Kcclesiaî  ,  nialcriam  ulriuscjue  po- 
testaiis,  spirilualis  scilicet  el  lcmporalis,res- 
piciens.  Pars  i,  ii  et  m.  Doncc  corriijdnl'ur. 
(Decr.  ik  Aprilis  1G82.) 

Ombre  parlai\li.  (  Decr.  27  Seplembris 
1072.) 

Onderw'^ys  voor  de  eersle  H.  Communie, 
dal  is,  de  gceslelycke  bruyioft  van  de  jonghe 
Kinderen,  (îemacckl  doorienen  Prie^terdor 
Societeyl  Jesu,  etc.  Amsterdam.  Id  est  :  In- 
slruclio  ad  primam  S.  Communionem  ,  sive 
spirilnnles  nup(  as  adolccenlium,  Anctore 
(/nodntn  Soci  tatis  Jesu  Pi esbyiero.  Amsto- 
lodiimi.  Donec  corrigatiir.  (Decr.  17  Januarii 
1703.) 

(Decr.  22  Decembris  1700.) 
Onguent  à  la  brûlure.  1070. 
Onguent  pour   la    brûlure  ;   ou  le  secret 
pour  empêcher  les  Jésuites  de   brûler  les 

livres. 

Onkelos.  Vide  Fagius. 

Ooms  Cornélius.  \  indicia;  pro  D.  Antonio 
Triesi,  Kpiscopo  Gandavensi.  (Decr.  18  De- 
cembris i6'i6.) 

Opéra  divina  deîla  Ghrisliana  vita.  (Ind. 
Trid.) 

Opéra  nnova,  chiamata  Luce  di  Fedc. 
(App.  Ind.  CIcm.  XI.) 

Opéra  nuova  del  Giudizio  universale  , 
cujusinidum  :  A  le  ricorro  eiernoCreatore, 
che  grazia  presli.  (App.  ind.  Clément.  XI.) 

Opéra  sanlissima,  chiamata  Salute  de' 
Christiani.  (App.  Ind.  Clément.  XI.) 

Opéra  utiiissima,  iniitolata:  Dollrina  vec- 
chia,  e  nuova.  (Ind. Trid.) 

Opère  inedilo  di  Fra  Girolamo  Savonarola. 
Vide  Savonarola. 

Operelta  nuova  di  dodici  Venerdi.  Cujui 
initium  :  A  laude  dell'  eterno  P«edentore, 
deila  Madré.  (App.  Ind.  Clément.  XI.) 

Opinion  (llie-  of  the  lli.  Rev.  Dr.  John 
Rico....  on  the  diiïercnces  existing  beiween 
the  Rt.  1).  C  nw  11  an  i  hi>  Rev.  VV.  Hugm. 
Latine  vero  :  0\m\\o  R"'  Docloris  Johaunis 
Rico  supra  (iilïereniias  i.ter  R.  D.  Convvi  II 
et  R.  (juîicimum  Hogan.  (Decr.  29  Augusti 
1822.) 

Opinion  (Ihe)  of  the  R.  Rev.  Servandus  A, 
Mier  on  certain  queries  proposed  lo  him  by 
the  Rev.  W.  Hogan.  Latine,  lero  :  Opinio  R""' 
Servandi  A  Mier  supra  difûcullates  quasdain 
illi  fadas  a  Rev.  GulieJmo  Hogam.  (Decr.  20 
Augusti  1822.) 


irr.^ 


DlCTIO.N.NAllit:  DES  IIKRESILS. 


ll^iC 


Opilius  Josiie.  (l  CI.  App.   liuî.Trid.) 

Oporiiius  Joannos.  (I   CI.  Ind.  Trid.) 

—  Vide  Dram.it  i  Sacra. 

Oj  ptMibuscli  (Michaël  von).  Exercilalio 
Ilislorico-Tlicologica,  in  qn.i  Uclijjio  Mosco- 
\ilarum  broviloi'  deliiicala  ,  el  ixliibila. 
(I)ocr.  12  Marlii  1703.) 

Opstract  Joannos.  iMslor  bonus,  sen  Idon, 
Oflîciuni  el  Fraxis  Pablorurn.  (Dccr.  S.  Oflu-ii 
ii7  Februarii  ITGG.) 

Opus  cxiniium  de  vera  di(T  renli.i  R(  giae 
Poloslalis  el  Koclesias  icœ,  el  quie  sil  ipsa 
verilas,  ac  virtus  uiriusquo.  (liid.Trid.) 

Opus  inscripliim  :  Lrs  deux  Livres  de  S. 
Aii[ïusiin,  Kvi'ijuc  d'Ilippjne  ,  à  Pullenlius 
bur  les  Mariages  adultères,  Iraduils  eu  Fran- 
çois, avec  le  Icxlc  laiin  à  côté,  des  noies, 
vl  une  Dissertation.  Dédiés  à  Mons.  l'Evêquc 
de  Soissons.  Ouvrage  utile,  el  même  néces- 
saire à  tous  les  Confossours,  el  singuIiv'M'c- 
inenl  aux  Missionnaires  employés  chez  les 
Infidèles.  (Decr.  7  J.muarii  17()o.) 

Opus  magni  lapidis  per  Lucidarium.  (App. 
lud.Trid.) 

Opuscolo,  cui  titnlus  :  Leltcra  del  nobile 
Sig....  di  BiTgamo  sopra  la  divozione  del 
Cuore  di  Gcsù.  Quod  incipil  :  Mi  sorprondc  , 
clie  V.  S.  111'"",  clc,  el  dcsinit.  A  di  2V  Gen- 
naro  1780.  Uniilissimo  obbligalissiino  Servi- 
tore  Cristiano  Callolico.  In  Vi-nczia,  1780, 
upprcssi)  Simone  Occbi.  (Decr.  8  .lulii  1782.) 

Opuscula  scx  (nh  impio  saura  cdila]: 
Les  questions  d*'  Zapala  {rmentilnm  nomni) 
traduites  par  le  Sieur  ïamponcl  Docleur  do 
Sorbonnc  (est  hoc  item  ementitum  nowen)  : 
Collection  de  Leltrcs  sur  les  Miracles,  écrites 
à  Genève  el  à  NeufcbâicI,  par  le  proposant 
Thero,^!  Covelle,  M.N  édam,  M.Baudine:, 
elM.  ^lont-Molin  [omnia  ficin  fraude)  :L'exa- 
n)on  important  du  ntilord  Bolinbrokç,  écril 
fi(ir  la  (in  de  173l>,  nouvelle  édition  corrigée, 
cl  augnienlée  sur  le  manuscrii  de  rilluslre 
Auteur  {snnt  hœc  commenlilia)  :  Le  Militaire 
Philosophe  ,  ou  diffirullés  sur  la  lleLgion 
proposées  au  R.  P.  Malebranche....  pac  tin 
;incicn  olficier,  nouve.le  édition  {commenli- 
tin  pcrimle  hœc  >unt}  :  L'Homme  au\  (|ua- 
ranle  éccs  :  La  Défense  de  Mon -Oncle. 
(l)(cr.  29  Noveinbris  1771.) 

Opusciiluoi,  cit:ns  hiiliuin  ;  Omnibus Kc:lc- 
sicC  C  illioli(  a'Kpiscopis.rf /î  '/s;  lùclesia;(ial- 
licanîc  morifutis  vo  cm  audienles.  Loiidi- 
ni^elci  t  n()t(isndJ€rlfis()])itscHloatl('tia'/iisifein 
(iHCloribns  rursm  edilo  cui  titulus,  Canonicœ, 
el  revercntissimai  expostiilaliones,  etc. ,  de 
tjuihus  Idinrn  expostulaliouihun  corisnlanlur 
AllocJlio  h'ihila  a  .S.S""'°  D.  N.  Pii  PP.  VII, 
in  Consislorio  Secrela  diei  28  .lu  ii  1817,  nec 
rton  Kpistolœ  ad  S(i»rlitftlem  Suam  data'  per 
nntifixDS  G<diinrum  Pnesuirs  (juirum  cxein- 
ji'um  prosliil  in  (tcti^  rjusdrm  (^onsisturti 
Il/pis  lier.  Camerœ  Aposlolicœ  cditis.  (Dccr. 
;:0  Augiisti  1822.) 

Oracle  (T)  des  Ancii^ns  Fidèles  pour  servir 
»î<»  suite  el  déclaircisscmenl  ù  la  S.  Hiblc 
(I)orr.  8  Maii  1701.) 

Or.T.us  Hcnrims  :  Noinenclator  prae.i- 
puorum  jam  indc  a  nalu  (]liristo  Docloriim, 
bcrip'oruin,   l'rofc  soruiP,  Milropoli(arum, 


Archiepiscoporum,  Episcoporam,  Cardioa- 
lium,  Pia'sulum.  (Decr.  1(5  Marlii  1021.) 

Oraison  (de  l'i  des  pécheurs  par  un  pé- 
cheur. (Dci T.  10  Januarii  171i.) 

Oralio  .id  Chrislum  Opl.  Max.  pro  Julio  II 
Ligur(>  Pont.  Max.  a  qiiodam  boue  dodo,  cl 
Cliiistiano  prrscripia.  (Ind.  Trid.) 

Oratio  Dominica  cum  aîiis  quibusdam  prc- 
catiunculis  Grœce,  cum  Latina  vcrsione  e 
rcgione  posila,  quibiis  adjuiictiim  est  Alpha- 
belum  Gra^cum.  (App.  Imi.  Trid.) 

Oralio  Ecclesiarum  Germaiiiœ  ac  Bel- 
giîE,  etc.,  loG6.  (App.  Ind.  Trid.) 

Oralio  (ingenua  el  vera)  ad  Uegem  Chri- 
stianissiminn,  de  c  >  q  lod  postulalur,  ut  Je- 
suilai  restituanlur  in  llcgno  Gallia;.  (Decr. 
12  Dccembris  1C)2V.) 

Oralio  parriicsiaslica,  qua  auxilia  a  Rege, 
et  Ordinibus  Un;;ari,'C  petunlur.  in  Comitiis 
Neosolicnsibjishabi!a.(Decr.  lOMarlii  1021.) 

Oralio  soiem:iis  aniio  1023.  Tiguri  ti/pis 
Amberg  rianis.  (Dicr.  12  Deccmbris  102'i-.) 

Oralioncm  (in]  Dominicam.  Vide  .Medila- 
liones. 

Or.itiones  funèbres,  el  Elegiœ  in  funcro 
Principum  Ger.iiaiii.'p.  Tom.  i,  ri  et  m.  Col- 
lectore  Simone  Sc/iardio.  (App.  Ind.  Trid.) 

Oralioni  da  rccilarsi  la  matlina,  e  la  sera 
in  onorc  dcll'  Inimacolala  Conceltione  ili  M. 
V.  Firenzs,  1053.  Donec  corrigantur.  (Decr. 
30  Julii  1078.) 

Oralioni  (lo  Quindici)  di  S.  Brig  da.  Nisi 
deleatur  Prologtis,  (Decr.  30  Junii  1071.) 

Oralioni  quolidiane  da  recilarsi  ad  on-iro 
<!elie  nove  grandezze  di  S.  Anna  Madré  délia 
Madré  di  Dio.  (Dccr.  9  Augusii  1073.) 

(App.  Ind.  Clément.  XL) 

Orazionc  ascrilla  a  S.  Cipriano  contre 
ma!i  spj'iti,  incanlali,  f.ilturc,  ligamenti,  c 
contre  ogni  .vversil.i,CHyus  inilium  :  lo  sono 
Cipriano  Scrvo  di  Dio. 

Orazione  de  1'  An:elo  RalTaele ,  cujui 
iniiium  :  AI  no.nc  sia  di  Nosiro  Signore. 

Oiazione  dclla  Madoiina  di  Lorrio,  cujus 
inilium  :  O  Vergin  di  L  rclo  aima  Mar  a. 

Orazione  délia  nostra  Donna  divotissiii  a 
in  lirii.i,  cujus  Inilium  :  Ave  Madrr  di  Dio. 

Orazione  délia  nostra  Donna  divotissima  , 
CJ/y«.s  »«// lu '/i;.\ve Madré  di  Dio  \'crgiiie  bella. 

Orazione  di  S.  Antonio  .Vbbale  conlro  la 
ppse,  quœ  incipil  :  Nel  nome  sia  di  Crislo 
S.ilvatore,  délia  sua  M.idre. 

Orazione  di  S.  Antonio  di  Padova,  quœ  iu' 
cipit  :  Misericordioso  alto  Signore. 

Ora/ione  di  S.  Appollonia,  cujus  initium: 
Riroro  a  te  Si^nor  d'ogiii  Signore. 

Orazione  di  S.  Brandaiio. 

Ora/ione  di  S.  Danielle. 

Orazionc  di  S.  Elena,  quœ  incipil  :  la  Vcr- 
gine  Maria  con  gli  Angcli  sanli. 

Orazione  di  S.  Francesco,  quœ  incipil  : 
Oniiipolenle  Iddio,  Signor  supremo. 

Ora/ione  di  S.  (MoscHo, quœ  incipil  :0  glo* 
riosa  Vergine  Maria. 

Orazione  di  S.  Marghcrila  per  le  Donne  di 
parlo,    cujus   inilium  :   O  doice   Madré    di 

(j'SÙ. 

Orjzionc  di  S.  Maria,  on  il  prego  suo  cbi 


1127 


INDEX  i.irnonL'M  ihoiiiRiruiu  m. 


11*4 


la  (lira,  elc,  cujui  iuiliuin  :  O  soiniiiu  sacra 
cJ  jilia. 

OrazioïKî  di  S.  Maria  perp«lu;i  iii  prosa, 
CHJU9  inilinm  :  (jiii'Sla  c  una  divolissiiua 
Ora/ioiii'. 

Oraziono  di  Mij-liclc  Arcanj^olo  ,  ciijits 
itiiliuin  :  Al   iioiiic  (l(>ll,i  HiMlissiiiia  K(>;j;iiia. 

OrazioïKi  di  S-Slolam»,  cnjus  inilinni:  Su- 
[iTcino  Padic  clcriu»  lU'dciiloic. 

Oiazioiui  sopra  la  Saiila  Siiulouc,  qniv 
unacuin  iiisn  Siiuianc  edi  solit. 

Oiaziom»  irovala  iicila  Cappella,  d<)\c  fii 
flaf^ollalo  il  iMsIro  Si}.';ni)r('  in  (îiiiisalfiuiiic, 
ciijus  iiiiiiuin  :  M.,di)iina  Saiila  iMai  ia. 

Oi  a7.\oiù,  (juaruvi  iniimn  :  Si^iior,  clio  in 
Croco  lant;u('.  Unn  cnm  Ornlione  in  fine^qucc 
incipil  :  Dctis,  qui  iioltis  in  sam  la  llicnisa- 
lein.  Ob  falso  asscrluni  Iniluliieitliam  cas prc- 
ccs  iecilanlH)iis  concessinn,  nt  didlur,  a  Clr- 
vienle  Y 111,  rt  covjii  m-ilam  a  Bcncdicto  XV 1 . 
(Dccr.  iiMarlii  HSii.) 

Orbara  (Joamu-s  de).  E[)istola  ad  S.  D.  N. 
Pauhim  V.  P.  M.  (I)(  cr.  3  J.ilii  10-23.) 

Orden  (  der  )  des  Fiiodeiis,  oïli-r  dcrcn 
dreycii  Andaciren  dor  HocliRcIobl''»  allezoit 
unbollocklci»  Jmigfrau,  uiid  MuUer  (iodes 
JMaria.  /</  eut  :  Ordo  pncis,  seu  triuvi  devo- 
iioiitim  laudatissiinœ  scDiper  Immaculalœ  V ir- 
ginis,  et  Dlolris  Dci  Muiiœ.  (Dccr.  11  Sep- 
leoibris  1750.) 

Ordo  baptizandi  juvla  riluin  S.  Rornanœ 
Ecclesia^.  Veneliis,  apnd  Joannein  Guni  iscum 
et  Socios  ,  1575.  Nisi  corrigatar.  {  App.  Ind. 
Trid.) 

Ordo  Ecclosiaslxus,  T'ù/eKiichenordnung. 

Or.lonnancc  amidialive  de  son  Allesse 
lloyale  pour  supplément  de  celles  des  mois 
<le  Juillet  et  Août  1701  ,  donnée  à  Lunéville 
le  19  Février  170i.  (Decr.  26  Oclobris  1707.) 

Ordonnance  de  Léopold  I,  Duc  de  Lor- 
raine et  de  Bar,  donnée  à  Nancy  au  mois  de 
Juillet  1701.  (Brevi  Clciient.  XI,  22  Seplcm- 
bris  1703.) 

Ordonnance  ,  et  Insirurlion  Pastorale  de 
Monseigneur  l'Evêiiue  de  Soissons  au  sujet 
des  assertions  extraites  par  le  Parlement  des 
Livres, Thèses, Gabiers,  composés,  pubiés  «t 
dictés  par  les  Jésuites.  (  Decr.  S.  Offlcii  13 
Aprilis  17G3.) 

Ordres  Monastiques:  Histoires  extraites  de 
tous  les  Auteurs,  qui  ont  conservé  à  la  pos- 
térité ce  qu'il  y  a  de  plus  curieux  dans  cha- 
que Ordre.  ^Decr.  ik  Aprilis  1755.) 

Origanus  David.  Ephémcrilps.  Donec  cor- 
ri^antur.  (Decr.  7  Augusli  1603.) 

Originale  (la)  Innocenza  di  Maria  SS.  ven- 
dicata.  Opéra  del  Saçerdole  Erasmo  Barto- 
lini  di  Sanf  Elpidio  a  Mare,  Curato  di  S. 
Maria  la  Corva.  Ferino  pcr  Barlolommeo 
Bartolini  Slamp.  Arciv.  Anno  viUcpubblica- 
no.(D('cr.  18  Ju'ii  1c08.  IIuc  opus  damnatur^ 
quia  obsisiit  Amtjrilali  Consiituiionum 
Ap'istolicarum  ,  prœserliin  Consliiutioni  S. 
PU  V  liac  de  re  edilœ. 

Origine  de  lous  les  Cultes  ,  ou  Religion 
universille  par  Dupuy  Citoyen  Français.  A 
Paris  clicz  II.  Agasse,  rue  des  Poitevins,  N. 
18,  l'an  m  de  la  llépub  inuc.  Torn.  r,  ii,  ni, 


ly ,  coiiiprfsuti  un  to'.uiiio  di  tavole.  (  Dctr. 
2(i  Scplciii!)ns  IHIS.) 

<  )i  naMi.s  Joaiiiics.  (I  (]\.  App.  Ind.  'l'nd  ) 

Oi  II  ga  (  Clirisl(>phoruH  df  ).  D(^  De»  uno. 
Toniiis  I  Coiilrovcr' iaruiM  D  giiialicarniii 
^^('lii)l.i.slicai  uin  ,  tl(>  rsM'iili.i  ,  allri  uli.t  nnti 
vitalilius,  de  scicitli.i,  cl  drcrcto  (-(Miriirrendi 
cuiu  causis  li,i»ris.  (Drcr.  21)  .liilii  \12.i.) 

()rlii(id()\(i;;raplia,riic()l()gia'sa(;r(»saii(:iaj, 
ac  sincci  ioris  (idci  Doclurcs  nuiiicro  i.xxm  , 
Auclores  parliin  (iia'ci  ,  parlim  Lalirii.  l)o~ 
uec  expuif/t iitur.  (App.  Ind.   Trid.j 

Orti»  Jacopo.  Ultime  Lttlcre.  (  Veruin 
Aucloris  noiniu  Hugo  fuscolo.  (Decr.  1*)  Ja- 
nu.irii  IK2i.) 

Orlizios  I\iarlinu>.  C.idui:<  us  'riicologicns, 
et  (]risis  pacilica  d-  examine  '1  bnmi'ilit.-o. 
(Derr,  13  Aprilis  1739.) 

Orlolani  (1.  Emanuelc.  Pcnsicri  Filosoflco- 
Morali  stil  piacere.  (hccr.  IH  Januarii  182H.) 

0>b()rn  Francis.  'riieMiscellaneous  Works. 
Id  est:  Opern  Miscellunca.  Toin.iet  ii.(Decr. 
l'i  Januarii  17.37.) 

Oclii  Bal).  B(;ubcn.  Vide  Jalknt. 

Osiandor  Andr;>as.  (1  CL  Ind,  J'rid.) 

O.siandcr  Jobannes  Adamus,  Systema 
Tlieologicum  ,  seu  Tiicologia  [losiliva  acroa- 
malica  in  iv  partes  disiiucla.  (Decr.  31  Mar- 
tii  1681.) 

—  iJi  cetera  ejxs  opéra  de  Relijione  Ira- 
claniia.  (Dccr.  iOMaii  1757.) 

Osiamier  Lucas.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

—  Quinque  librorum  Moysis  brevis  ac 
perspicua  exp!icatio  ;  inserlis  locis  commu- 
nibus  in  loclioue  sacra  observandis.  (  Api). 
Ind.  Trid.) 

Osiandrismus,seu  Acta  Norimberga;.  (App. 
Ind.  Tr  d.) 

Osservazioni  di  un  Teologo  ad  un  Conte  , 
nellequali  si  rispondealle  dilCcoltà  prodolte 
nelle  qnatlro  Letlere  ccl  Curato  Campcslre 
C'intro  la  Dissertazone  del  Dott.Tamburini: 
De  siimma  Catholicœ  de  gratta  doclrinœ 
prœstaniia,  elc.  Volume  i  ,  cont'  nente  le  os- 
servazioni sulla  I,  Il  e  m  Leltera.  Volume  ii, 
contenenle  le  osservazioni  sulla  iv  Luttera. 
In  Firense  ,  1776.  Sine  Auctoris  noinine. 
(Decr.  2  Augusti  1790.) 

Osservazioni  semi-s<  rie  di  un  Esule  suli* 
Ingbilierra.  (Decr.  28  Julii  183i.) 

Ostermincbcrus  Martinus.  (  1  CL  Ind. 
Trid.) 

Otbo  (Antonius)Hertzbergensis.(l  Cl.  Ind. 
Trid.) 

Otbo  Henricus.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 

Oltherus  Jacobus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

—  Vide  Geyler. 

Otiius  Joannes  Baptista.  Spicilegium,  sivo 
excerpia  ex  Flavio  Josepho  ad  novi  Test  - 
menti  iliustrationem.  (Decr.  22  Maii  17^5. j 

Oiiius,  seu  Otto  Joh.  Henricus.  Epiionie 
Traclalus  Gallicani,  cui  titujus  :  Ln  gran- 
deur de  l'Eglise  liomaine  ,  demonstrans  au- 
cloritatem  EcclesiœRomanaî  fundalam  super 
Petro  et  Paulo,  tamquam  nno  Ecciesiiu  ca- 
pile.  (Dccr.  20  Novembris  1663.) 

—  Examen  Perpetuum  H  slorico-Tbeolo- 
gicum  in  Annales  Caîsaris  L'arupii  Cardina-. 
lis.  (Decr.  30  Julii  1078.) 


fï39 


DlCTlONNAir.E  DES   IIKRESIES. 


1140 


—  E(  ect'Va  ejus  Oprra  r/e  Religione  tra- 
ctnnliri.  (Docr.  10  M;iii  1757.) 

Otlo  Daniel.  Disscrtatio  Jnridico  Politica 
dp  jnrp  puhlico  Imporii  Romiiii  ,  ruin  nolis 
Jolianiiis  Liinnmi.  (f)crr.  'i  Julii  1()()1.) 

Oiidin  Ipnaiiiis.  Tlinmislicuin  Qiiaro  snlii- 
tum  por  Scolisticuin  Oi^'*''»  sivc  Tlicolofjia 
Scoii  controvprsa  o\plicala,  quam  in  Con- 
vcnlii  FF.  Alin.  Uccoll.  Mont,  dcfrndonl  Fr. 
M.irianus  Mailar,  ri  Fr.  Fusebius  Tihnan. 
(Docr.  2-2  Jun  i  IGTOJ 

Oiidinns  ('asmirns.  Commontariiis  de 
Scriploribus  Eiclcsia»  anliqnis,  illorutnquc 
scriplis,  lain  impressis  qnam  inanuscriplis  ; 
rum  nnillis  Disscrlalionibus,  in  quil)u«*  insi- 
gniorum  Ecclcsi»  Aurloium  Opusrula,  at- 
que  alia  arpumojita  examinanlur.  Tom.  i,  ii 
el  m.  (Derr.  18  Julii  1720.) 

Ovidio  dcU'Arle  d'ainaro.  Vide  Vcrnicc. 

Oulramus  Gniliolmus.  Dt^  Sai  rifi(  ils  Libri 
duo  :  quorum  allero  cxplicanlur  omiiia  Ju- 
(lœornm,    nonnulla    (iciiiiuni    propliananini 
Sacrificia  :  a  tcro  Saciificiuni  Chtisli.  (Dccr 
ISMartii  1679.) 

Ouvrapcs  philosopliiquos  pour  servir  de 
pretiYos  a  la  Ucliç;ion  de  l'Aulcnr.  Ejnsdem 
Collecliunis  ivicriplio  altéra  :  l'Evangile  de 
la  Raison.  Ouvrage  posUiume  de  M.  I)...y. 
Conlinei  hac  quinque  impia  Opuscula,  vide- 
ticet. 

—  Saiil  et  Davi  I.  Tragédie  d'après  l'An- 
glais, iulilulée  :  The  n)an  aflcr  God's  own 
liearl. 

—  Tcslamonl  de  Jean  Meslicr. 

—  Catéchisme  de  l'Iionnêle  Homme,  ou 
Dialogue  entre  un  Caloyer  el  un  homme  do 
bien.  Traduit  du  grec  vulgaire.  Par  D.  J.  J. 
0.  C.  D.  C.  D.  G. 

—  Sermon  des  Cinquante,  17V9  ;  on  l'atlri- 
bue  à  M.  du  Mariayne  ou  du  Marsay,  d'au- 
tres à  la  Mellrie  ;  mais  il  est  d'un  grand 
Prince  trcs-instruit. 

—  Examen  de  la  Religion,  dont  on  cher- 
rhc  l'éclaircissement  de  bonne  foi.  Aliribuc 
à  M"^  de  S.  Evremond. 

Omnîa  sive  conjunclim ,  sive  senaratim. 
(Derr.  8  Jul.  17G).) 

Owen  Joannes.  Epigrammata.  'Dccr.  10 
Junii  1654'.) 


Pahlo  (Her.iicnegildo  de  S.).  Origen,  y  con- 
tiiiuacion  de  el  Instilulo  y  Religion  Jeroni- 
niiana.  (Dccr.  23  Mailii  1072.) 

Pacificus  Hermannus.(l,Cl.  App.Ind.Trid.) 

Pacimonlanus  Rallhas  ir,  qui  cl  Balthnsar 
Jluebmcir.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Padua  D.Melalo  Macario.  Observaciones 
pacificas  sobre  la  Polesiad  Ecclesiaslica  da- 
das a  lux  cum  appendicibus  prima,  srcuuda 
el  t(rlia.  (Dccr.  GSeplcmbris  182'i.  et  2G  Mar- 
ti i  I82:i.) 

Paganelli  (Pietro).  Délia  Isloria  Ecclesia- 
slica délia  Liguria  descritla,  e  con  Disscrla- 
lioni  illuslrala.  (Decr.  2G  Augusti  177V.) 

(App.  Ind.  Trid.) 
Pagani  Marco.  Trionfo  Angclico. 
--  Sonelli  divorsi. 


Pagano  Franccsco  Mario.  De'  Saggi  poli- 
tici  del  civil  corso  délie  Nazioni.  Vol.  i.  Na- 
poli,  nS.-].  Vol.  II.  Napoli,  1783.  (Decr.  26 
Jaituaiii  1795.^ 

Paziiinus  Sanctes.  Vide  Merccnis. 

Paige  (l'otrus  le),  (^hiieslio  Theologira  : 
Qurtirim  est  htcemn  prdihiis  ineis.  Psalm. 
118.  Thèses,  quas  lueri  con.ibiUir  Rallhas.ir 
Aubr.t.  die  11  .iunii  1707,  in  Collegio  de 
Mercede.  (Decr.  2G  Oclobiis  1707.) 

Paix  (la)  de  Clément  iX,  ou  démonslra- 
tinn  des  deux  fausselis  c.ipi'ales  avancées 
dans  l'hisloire  d(  s  v  propositions.  (Dccr.  26 
Oclobris  1707.) 

Paix  perpétuelle.  T'i/e  Evangile  du  Jour. 

Palœologus  Jacobus.  (1  Cl.  App.  In  J. 
Trid.) 

laliTophilus  De  iderius.  Imago  Ponlifiriae 
digiiilails  penicillo  Sacrarum  Scriplurarum, 
ac  Iradilionis  n.ilive  delineala.  (Drevi  Clem. 
XI,  iOclnbris  1707.) 

Pahrophilns  Vincenlius.  Gratia  Irium- 
phans  de  novis  liberi  arbil'  ii  decomploribus. 
inflaloribus,  dcccptoribus.  (Decr.  2G  Oclobris 
1707.) 

PaKTopislus  Joannes.  Apologia  pro  clcro 
Ecclcsiic  lîaiavorum  KomaiM-Calholicre,  scu 
ralio:ies,  ob  quas  Cierus  consuit  in  locum 
Archii'pisi'opi  Sebasleni  non  esse  rccipien- 
dum  I).  Theoiloium  CoKkium.  (Drevi  Clo- 
m;'nl.  XI,  k  Orlobris  1707.) 

Palalius  Joli. innés,  (icsla  Ponlificum  Ro- 
manorum.  Tom.  i,  u,  m.  iv  et  v.  (Decr.  22 
Decembris  1700,  12  Marlii  1703  cl  k  Marlii 
1709.) 

—  Fasli  Cardinalium  omnium  S.  R.  E. 
Tom.  I,  II,  III,  IV  et  v.  (Dccr.  k  M.trlii  1709.) 

—  Armonia  conlemplativa  sopra  la  vita  di 
Giesù  Ghrislo,  delli  Saiiti  Filippo  Ncri,  Igna- 
lio  Lojo'a,  Cajelani)  di  Tieni,  e  Teresa  di 
(;icsù.  (Derr.  21  Aprilis  1G93  ) 

Palazoi  Juan  de).  .Mémorial  al  Rcy  N.  Se- 
nor  Carlos  II  eu  defensa  de  sus  Reaies  dcrre- 
los  en  el  Pais  Raxo  Calholico.  fDecr.  8  Apri- 
lis 1699.) 

Palearius  Aonius.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Palingeniiis  Elias.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Palingenius  (Marccllus)  Slellalus.  (1  Ci. 
Ind.  Trid.) 
Palladiiis  Pclrus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

(Decr.  22  Januarii  lGi2.) 

Pallavi(  ino  Ferrante.  Lcttcrc  amorose. 

—  La  Pudicilia  schernila. 

—  La  Rele  di  Vulcano. 

(Dccr.  18  Dccembris  1G46.) 

—  Il  Corricio  svaligiato,  public  ilo  da  Gî- 
nifaccio  Spironcini. 

—  Il  Divorlio  Céleste. 

—  Le  Rdiezzc  dell'anima. 

(Decr.  k  Julii  1661.) 

—  La  Rersabce. 

—  Il  Giuseppe. 

—  Panegiriei  ,  Fpilalamj ,  Discorsi  Acca- 
demici,  No»elic. 

—  Il  Principe  Hcrmafrodito. 

—  Il  Sansone. 

—  La  Sccna  Rcltorira. 


Ittl                                                INDKX  MltKOiaM  rilUllliilidia  M                                                 1U2 

—  La  Siizanna.  AlilhiHn  l'isjicrfjmsit  fin  otiico.   (Api».    lui. 
■-  La  Taliclc.i.  Irid.  cl  Mccr.  i(l  M.jil.l  lOJLj 
P«Iiiu'riii8  Joiiiinfts.  (!  (11.  App.  Inil.  Tiitl.)  l'.ir.illrltî  do  ta  doclrino  iJ(  »  Païen»   avcii 
l'amolli,  ou  la    vcrlti  i-t'cniipcns^o  ,    Ira-  rrlU;  des  Jr.snil«"<,  cl    de   l;i  ('.utislitiilioii    dtl 

«luilc  do  rAii^lois.  nU'cr.  '22  ALiii  I7'ili.)  Piipc    CIciikmiI    XI,   (|'i    (  oiumnioc   par   <:ti 

l'ainiôs  (l'!v(Wpio  (le).  ISLuulciuciit  sur  la  si-  mois  :  lJtii(jrHi(us  iJci   Filin».  (Docr.  21  Ja- 

i;iialtii-o  (lu  iMMiniil.iiro,  du  .'SI  Juillcl  1()(3I).)  iiuaiii  {TM.) 

(Dccr.  .'■)  Jaiiu.irii  l()(i7.)  r.iiallèlt!  aliiY'^^A   de  l'IIisloirc  du   r«;u|)lo 

r.iiiaiili.  Vide  l'ocsic.  d'Israël,  cl  do  rilisloire  de   l'Il^'isc-  (Detr. 

l'aiicirolliis  (liiido.  KjV/r  S.j'nmili.  Il  Si'plciiil)iis  I7.)0.) 

rrairalius    Anilioas.    (I     Cl.    App.    Iml.  l'arcu.s  Daviil.  (I  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Tri'.l.)  (*aiisicnsis   Cuiiaî  DcleiisU),  Vide  J)uare- 

Pandi)clia;iis    Joaimcs.    (1   Cl.    App.   In  I.  nus. 

Trid.)  Parival  (Jean  Nicolas  di  ).  Alirc[,'c.  de  l'ilis- 

]*andnclicus  Klias,  qxU  et  Gnglicloius  Vus-  loiro  do  ce  .sit^clc  do  (er,  conl"  nanl  les  nii- 

ti'lhis.  (1  (^1.  Ind.  Trid.)  soios  cl  calainilcz  des  derniers  lenips.  (l)C(r, 

l*anc;ji;iric()  sDpra  la  Carilà    pelosa.   Vide  '«  Julii  KKil.) 

Scella  di  Prose,  o  Poésie.  Parkcrns     (Maltlhens]     Pseudo-Arcî  iepi- 

Paiiicolli  Félix.  Thèses  Pliilosojtliica',  quas  scopiis  Canliiariciisi>^.  (1  Cl.  A[)p.  Ind.  Ttid.) 

ex  niiivcrsa  Pliilosophia  publiée  |)ropn|^nan-  Pakliurslus     Joanucs.   (1    CI.    App.     Ind. 

das  exliibct.    Y (ronœ  ,  UPd.  (l)ecr. '22  Julii  Trid.) 

1722.)  I*arny  Kvarislc.  La  fiucrrc  des  Dieux  An- 

Piiiionnilanus    Ahbas.     Tractaliis     super  cieus  el  Modernes.  Pociiic  en  dix  chants  ;  à 

Concilio  Pasileensi.  (App.  Ind.  Trid.)  Paris  chez  Didul.  An  vn.  (Decr.  22  Dccem- 

Panlalcon  Ilciiricus.  (1  Cl.  Ind.  Irid.)  hris  1817.) 

—  Chrono^rai)hia  Ecclesiu)  r.!iri>liani'o.  Parole  di  un  Uomc  dcdi»  aie  al  credcnle  do 
(App.  Ind.  Tiid.)  la  Mennais  da  liarro  llarrinj;.  (Dtcr.  23  Juiii 

Pa[>a  (il),  o  siano  ricerchc  sul  Priniato  di  183G.) 

qiicsio  Sacordolc.  l-lleiilropoli  ,  1783.    (Dccr.  Paroles  d'nn  Voyant.  Vù/c  Chalio. 

Ter.  5,  die  21  Aprilis  1785.)  Paroles   d'un    Cro3anl.    Vide  do  la  Men- 

Papatus  Pxoinanus  ,   sou   de  origine,  pro-  nais. 

Rrcssn,  el  exlinclionc  ojus.  (De;  r.  2  Dcccm-  Parole  du  !'("^re,  à  la  Cour  d'Assises.  (Dccr. 

bris  IG17.)  li  Tebruarii  1837.) 

Pape  (Le)  et  riJ]van[;i'e  ,   ou  lincorc   mes  . 

adieux  à  Home  ,  par .).  J.  Maureltc,  curé  do  ("'"cv»  Clom.  XI,  k  Oclobris  1707.) 

Serres,  prêlrcdcn;issionnairc.  (Decr.  5  April.  Parrhasiiis    Janiis.    Nolœ    in    Decreluni  , 

18V5.)  <juod  In(iuisilior.is  notuine  circuniferlur  con- 

Papc  ,    Fridericus    Gcorp;ius.    Disscrlalio  Ira  Archiepiscopuin  Siîbaslcnum. 

Hislorico-Ecclesiaslica  de  Arcbidia*  onalibus  —  Li'Jerœ  ad  Aichicpiecopum  Sebasîenum 

in  Germania    el  Ecclesia  Coloniensi,  specia-  nominc  Sacra;  CongrcRalinis  de  fropaj^anda 

lim   de   Arrhidiaconalu    majore    Bonnensi.  Fidc  25   Augusli   1703,    ul    ferlur    scripUp, 

lîonnœ,  1790.  (Decr.  17  Deceinhris  1792.)  nr.lis  vero  brovibus  illustratee. 

Papebrocliins  Daniel.  Conalus  Chronico-  Pascale  Giuseppe  Nicola.  Vide  i  Progressi 

Hisloricus  ad  Catalojiuni  llomanorum   Pon-  ddla  Fisica. 

lificum.    Pars  i  el  il.  Non  permittitur  nisi  Pa  clialis   Joanncs  Aloysius.    (1    Cl.  Ind. 

cxpiinclis  Uistoriis  Conclavium  pro  etectione  Trid.) 

llomanorum  Ponlificnm.    (Decr.  22  Decern-  Pa^cual    Prudencio  Maria.  Sistcrna  de   la 

bris  1700,  el  13  Junii  1757.)  Moral,  o  la  Teoria  de  îos  Deberes.  (Decr.  2i> 

Pappus  Joannes.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.)  Auî^usU  1822.) 

,r,         ^4  AT          u-    4cnn  ^  Pasq ualc  Giusoppc,  F^/e  Dirilto  pubbUco. 

(Decr.  21  Novenibns  1690.)  Pasquali  Joannes  Baplisla.  Scutmn  inex- 

—  Epilome  Hisloriœ  Ecc'esiaslica?.  pugnabilc  Fidei  et  confidenliae  in  Deum,  vcl 

—  Eadem  cutn  Auclariis,  Nolis,  elSupple-  in  polentissimuuinomcn  Jesu.  (Decr.  3  Apii- 
nienlis  Henrici  Kippingii.  lis  1674.) 

—  El  Franciscus  Junius.  Pra-fationes  in  Pasqualigus  Zacharias.  Sacra  morals  doc- 
Iiuiicem  Expurgaloriuni.  (Decr.  12  Deceisi-  Irina  de  slalu  supernalurali  liumanœnalurje. 
bris  162V.)  Nisi  furrit  ex  correctis  juxta  Dccrelum  20 

Papslbùchlcin  (Das),..  Latine  vero  :  Libel-  Marlii  1G56. 

lus  de  Papis,  ulilis  période  ac  jucundus  It  clu  — Decisiones  Morales  juxta  principia  Iheo- 

pro  homine   de  Plèbe  cujuscumque   Ecclc-  logica,  et  sacras  alque  civiles   Loges.  Doncc 

si.islicc  communionis.  (Decr.  28Julii  IS^V.)  corriganlur.  (Decr.  25  Januarii  liiSk.) 

Paracelsus  Theophrastus.  (1  CI.  App.  Ind.  Pasquilli,   cl  Marforii   Hynmus   in    Pau- 

Trid.)  him  III.  (Ind.  Trid.) 

Parudiso    Cal'.oliro    per    l'anime  dcvote.  Pasquillorum   Tomi   duo,  quorum  priuio 

(Decr.  U  Januarii  1G67.)  versibus  acrhylhmis,  allero  Siiiuta  oralione 

Paralipomona  rerum  memorabilium  a  Fri-  conscripla  quarnplurima  conlinentur.    (Ind. 

dcrico  II   us(juc  ad    CarolumV,   Augustuu),  Trid.) 

per  sludiosuiu  hisîoriarum  virum   collecta,  Pasquillus  cxlalicus,  et  Marphorius.  (App. 

sire  seorsum,  aivc  cun%  Conrndi  a  Liecktenaïc  Ini.  Trid .3 


irt 


WCriO>MAlKt  DES  IIERiSIKS. 


1141 


Pasquilliis  Fagius.  (fnil.  Tiid-) 
Piisquillui  (ioimnniciH.  (\m\.  Triil.) 
Pas(]ijillus  proscrjptus  a  Tridoiiliuo  Con- 

cilio.  (Inil.   Tiid.) 

Pasiiuiilus  Semipocly.  (Iiid,  Trid.) 
Pas(jiiino  in   osl.isi,   iiuovo,    c  moHo  più 

picno  (hc  'I  primo,  iiisipino  col   viuggio  do 

riiiferno.  (Drcr.  16  Marlii  IGil.) 

Piis>i  Giuscppe.  1  l>oiincsclii  difclli.  (Decr. 

3Jiilii  1G23.) 

Passio  Docliiris  M.irlini  Lulhcri  sccundum 

II  arec  11  11  tu.    Ind.  Trid.) 

Passione  del   N.  Siiï.  Giesù  Crislo,  cxijiis 

iniiiitm  :  Donne  v'invito,  e  voi  glovaiii  belle. 

(App.  Ind.  CIcm.XI.) 

Pasloral  del  obisp  )  de  Astorga  al  clero  y 

pi!cblo  (le  sudiocesis.  (Dccr.  21  Aup;.   ibk'i.j 
Pastore  Rnlîaelio.   Yidc  la   Filosofia  délia 

iiaiura  di  Tito  Lucrezio  Caro.  Vide  prœterea 

^aggio  di  Poésie. 

J'asloris  Adamus.  (I  Cl.  App.   Ind.  Trid.) 
Pastrana  Antonius  Joseph.    Sacra  Ciiliara 

ciihaœdanliuin  Sanctissiino  Josepli  Palriar- 

chœ,  et  Sponso    Virginis  Mariae.    (Decr.   19 

Septcmbris  1679.) 

Palatiensis  Joannos  Decanus.  (1  Cl.  Ind. 
Trid. 

PaleshuI   Pcirus.   (1   Cl.  App.  Ind.  Trid) 

Paliens  Peirus.  F((/e  Geduilig. 

Patina  Aladdalena.  Vide  Hommetz. 

Palricius  Franciscus.  Nova  de  universis 
Philosophia.  Donec  corriijalur.  (App.  Ind. 
Trid.) 

Patru  Olivier.  Plaidoyer  pour  Dame  Claire 
Charlotte  de  Uolondis  de  lïiscaras,  nommée 
par  le  Uoi  à  l'Abbaye  de  S.  Jean-BapUsIe  du 
Monlcel.  (Decr.  17  Octobris  1()78.) 

Pauli  (Elchanon)  Pragensis.  (1  Ci.  App. 
Ind.  Trid.) 

Pauli   Gregorius.   (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Pauli  IV  Papœ  Romani  Epislola  consola'o- 
ria,  cl  hortatorla  ad  suos  dilectos  Filios. 
Quœ   tnmcn  falso  ei  Iribuitur.    (Ind.  Trid.) 

Pauli  (Simon)  Suerinensis.  (1  Cl.  App. 
Ind.  Trid.) 

Piiurmeisterus  (Tobias)  a  Kochstet.  De 
Jurisdictione  Imperii  Romani  libri  duo. 
(D(cr.  12  Docembris   162'*.) 

Payne  (Peirus)  Anglus.  (ICI.  Ind.  Trid.) 

Paynell    Thomas.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Pearsonius  Joanncs.  Exposilio  Symboli 
Aposltilici  jiixta  editionem  Anglicanam  v  in 
Lalinam  linguam  translata.  (Decr.  4  Marlii 
1700.) 

—Annales  Cypriaoici,  Vide  Fcll. 

Peguleti  Nicolaus.  Traclatus  l'iobabilita- 
lis  ex  principiis  Anli(|uorum  compositus. 
(Dccr.  15  Januarii  171'».) 

Peiferus  (David)  Lipsius.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Pellirzimow  ,  sru  Pelhizimov  (Nicolaus 
de)  Thahorensium  Pseudo-Episcopus.  (1  Cl. 
Ind.  Trid.) 

(Decr.  17  Decembris  1623.) 

Pellegrini  Anionius.  Physionotnianaluralis. 
—  Eadnn  Itnlxce.  Isegni  délia  natnradell'- 
Of.mn. 

Pellerus  Chrislophorus.  Polilicns  scelcra- 
tus,  impngnalus  ;    id  est  Compcndium  Poli- 


liccs   novnm  ,   nolis    illustratum.   (Decr.   S 
Aprilis  1G85.) 

Pellicanus  ConraJus.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 

—  Vide  R.    Salomon. 

Pclliranus  (  Lconardus  )  Rubeaquensis. 
(1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Pellizarius  Franciscus.  Manu  le  Regula- 
riuin.  Tomus  i  l  ii.  (Decr.  18  Jiinii  1651.) 

— Traci.ilio  de  Mon  alihu-.  ùonec  cuniga- 
tur.  (Decr.  21  April  s  1693.) 

—Correctn  autem  ju.rlu  edit'onein  Roma- 
nam  nnni   l'oo  pcimllilitr. 

—  Excerptu  omnia  ex  Irnelaln  de  Moniti- 
lihus,  eiiam  Iialica  linyua.  (Dccr.  4  Decem- 
bris 1725). 

Pend  Jean  François.  Tcsiamcnl  Spirituel. 
(Decr.  29  Aprilis  17%V.) 

(Decr.  7  Augusli  1603.) 

Pcnolus  (Bcrnarâus  G.)  a  Portu  Sancl» 
Mariaî  Aquilanns.  Apologia  in  duas  parles 
divisa  ad  josephi  Miclielii  Scriptum. 

— Et  reli;/ua  ejufidem  Opern. 

Pensées  d'un  Lombard  sur  l'essence  so- 
ciale des  hommes  suivant  h  s  luis  de  la  na- 
ture. 

Pensées  d'tin  Magistral  sur  la  déclaration 
qui  doit  être  portée  au  Parlement.  (Decr.  2 
Scptenibris  Î727.) 

Pensées,  et  Réflexions  sur  diver^^  sujets 
par  l'Abbé  Sottile.  A  Avignon  chez  Hiel  Im- 
primeur-Libraire, an  1778.  (Dccr.  10  Juiii 
1780.) 

Pensées  libres  sur  la  Religion,  rE;.;lise,  et 
le  bonheur  de  la  nation,  traduites  de  l'An— 
plois  du  Docteur  B.  M.  (Decr.  21  Januarii 
1732.) 

Pensées  de  Pascal  avec  les  Notes  de  M. 
de  Voltaire.  Ton.  i  cl  ii.  A  Genève,  1778. 
(Decr.  18  Septcmbris  1789.) 

Pensieri  Filosofico-Morali.  Vide  Orlolani 
G.  Emnnuelo. 

Pensieri  sopra  la  capacïtà  ,  c  i  diritli,  che 
hanno  i  Coll' gj  Ecclesiasicl,  o  Laici  di  pos- 
sedere  Béni  in  comune,  et  sopra  le  aliena- 
zioni  dei  medesimi.  Genova  1803.  Slamperia 
Olzali.  (Decr.  26  Augusli  1805.) 

Pentalogus  Diaphoricus,  sive  quinque  drf- 
foreniiarum  raliones,  ex  quibus  verum  jndi- 
calur  de  dilalionc  absolulionis  ad  menteni 
SS.  Augustini  et  Thoma;.  (Dccr.  3  Aprilis 
1685.) 

Pepe  Francesfo.  Esercizj  di  divozionc  in 
onore  délia  Santissima  Trinità.  Donec  corri- 
ganliir.  (Decr.  5  Julii  1728.) 

Peralta  (Narciso  de)  Do  la  Poleslad  secu- 
lar  en  los  Fcicsiasticos  por  la  Olilconomia,  y 
Politica.  (Decr.  17  Decembris  16'»6.) 

Perça  Conradus.  (  1  Cl.  App.  Ind.  Trid.| 

Pcregrinus  Jacohus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Peregriniis  (Joannes)  Pelroselanus.  Con- 
vivalinm  Sernronum  Liber.  (.Vpp.  Ind.  Trid.) 

Pcreira  de  Castro  (Gabriel  .  De  Manu  Re- 
gia   Traclatus.    (Decr.   26   Oclobris    laVO.J 

Pereira  Joannes.  Vide  Solorzano 

Pereira.  Vif/e  Thèses,  qnas  Antonius 

(Decr.  26  Januarii  1795.) 
Pereira   de   Figneircîo.   Ati.il}sc   da  Pto- 


1U3 


i.M)LX  LinnortLM  l'ROIlllinonUM. 


Iii4 


fcssao  da  Ko  do  Saiilo  Pdilro  l'io  IV.  Lisbo.i , 
1791.  /(/  fst  hiliue  :  AïKili/sis  Prof' Hsi(mis 
Videi  Sducti  rntris  PU  IV.  lllisuponr,  unno 

i71>i. 

—  An.'ilisj  di'll.'i  profossione  di  Krdo  dil 
S.inio  Padif  l'io  IV  or.i  (r  idotla  dal  i'oilo- 
^Imvso  cou  alciiiio  dilucida/ioiii.  N^ipoli  , 
17!  12. 

IVroiro.   Vide.  Uidi^ion  Sainl-Siinoiiicniic. 

Percz  Antonio.  Itol.icioiics  en  Ires  parles. 
(Uocr.  7  \y\'r.  ICO.).) 

Porc/  do  (liiovaia,  Marlin.  Jiiizio  do  Salo- 
iiioii,  acerca  do  Av(Mi|j;uar  qtiicn  so;j  la  voi- 
dadora  madro  d{'  iiii  liijo  llamado  anli;,Mia- 
ni'ntc  Continuo ,  dospiios  (ijossa  coiUnMia  , 
y  aora  ('adona  do  oro.  (Docr.  17  Marlii  lOii.').) 

Poroz  ZaiM{;oza  (îodinoz  i>.  Aut^uslin.  VA 
rcinodio  dolla  molancolia  :  la  Flnro-la  dol 
anode  18*21,  o  collocoion  de  rocri^H-ionos 
jorosas  e  insirucliv.is.  (Decr.  11  Junii  1827.) 

Periculis  (do)  C.liristi.-)nis><itiii  U''[;i>*,  <  l  no- 
lala  quaidani  ad  Sfondralai  Pont.  Uoin.  lille- 
ras  nionilorialos,  ad  CI.V.  D  (.ias))aiuni  Pou- 
corum.  (App.  liid.  Trid.) 

Porislerius  Hicronyuius.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Perislerus  \Volfgai)gus.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Perkinsns,.<jeu  Pcrkinsius,  Giiilielmus.  Pio- 
blema  de  Konianaî  Fidei  omonlito  Catholi- 
cismo.  (Decr.  ,'ÎO  Januarii  iOlO.) 

—  Et  cetera  ejus  Opéra  de  RLii(jione  tra- 
Ctnnlia.  (Decr.  10  INIaii  1757.) 

Perlilius  (Georgius)  Lubecencis.  (1  Cl. 
Apn.  Ind.  Trid.) 

Peronlinus  .lamis.  Doconsiliis  ne  Dicaslc- 
riis.quaîin  Urbc  Vindob(!na  haboîslur,  liber 
singularis.  (Decr.  17  Augusli  1735.) 

Pcren  Franciscus.  (1  Cl.  Ap|).  Ind.  Trid.) 

Perseculione  (de)  Darbaroruni.  (App.  Ind. 
Trid.) 

(Decr.  27  Aprilis  1701.) 

Persin  (Pierre-Jean-François  de)  de  Mont- 
gaillard,  évcque  do  S.  Pon»;.  Inslruclion 
contre  le  Scbisine  des  prétendus  Réformez. 
Donec  corrigalur. 

—  Du  Droit  et  du  pouvoir  des  évêques  de 
régler  les  Offices  Divins  dans  leurs  Dio- 
cèses. 

(Decr.  27  Aprilis  1701.) 

—  Becueil  des  faclums  et  autres  pièces 
qui  ont  servi  à  la  défense  du  Calendrier  du 
diocèse  de  Saint-Pons. 

—  Proprium  Sanctorum  renovatiim  ah  po- 
dem  Episcopo,  Direcloria  ,  ac  Calomlaria 
cjusdem   Ecclesiœ  et  Diœccsis  «6  onrio  l(i81. 

—  Instruction  Pastorale  sur  différentes 
questions  touchant  les  fondions  Hiérarchi- 
ques, avec  lOrdonaance  qui  a  donné  orra- 
sion  à  ces  questions,  et  un  parallèle  (ie  la 
docirine  des  Récollels,  et  de  celle  de  ce  pré- 
lat. Donec  cvrrigaiur. 

—  Ordonnance  portant  défense  à  ses  Dio- 
césains d'assister  aux  Offices  Divins  dans 
l'Eglise  des  Récolets. 

—  Lotire  adressée  à  Mcsseigneurs  les  évo- 
ques  de   France,    sur  les   difficullez  qu"il 


trouve  di'   Ir.iilcr  par  nccoininodcmcul  l'Af- 
faire (pi'il  a  avec  Irs  Récollels. 

-  Lollro  :\  Mcss('i;;Mi'urs  les  ardu  v<^(|UOi 
ot  évéi|ues  tic  I  ig  ix'  (ialliiMiic,  porir  s«m- 
vir  d'celaircisscnieul  i\  te  quo  l'on  a  publié 
ciinlre  lui. 

(Docr.  17  Jiiiii  1700,  vl  Rrevi  Clom.  XI, 
IS  Jan.  1710.) 

—  Lellre  à  M'  rAr('lievé(|uo  do  Catiibray, 
où  il  juslifio  les  xix  Iîvè(|uo.s  qui  écrivirent 
en  1()()7  au  l'ape  el  au  Hoi,  au  sujet  dos 
célèbres  Iivé(iuos  d'Alel,de  Pâmiez,  de  IJeau- 
vais  ot  d'Angers. 

—  Nouvelle  l.ollre,  qui  réfute  celles  de 
M'  rAr(lio\c(|iie  de  (Janibray  touchant 
l'infai  libililé  du  P.:po. 

—  Réponse  à  la  lettre  de  M.  l'Archevêque 
de  (^'itnliray. 

—  Mandement  touchant  l'acceplalion  do 
la  Rullc  de  N.  S.  P.  le  Pape  Clément  X',  sur 
le  (]as  signé  par  xi.  Docteurs,  avec  la  jusli- 
(iealion  des  xxiii  lilvéques,  qui  v.iulanl  pro- 
curer la  paix  à  l'Eglise  do  France  en  1007, 
se  servirent  de  l'expression  d'uQ  silence 
rospeclueux. 

l*orluchins  Justinus.  Clironicon  Porlense, 
diiobus  libî'is  dislincluin.  (Decr.  IG  Marlii 
1621.) 

Pcrugia  (Pietro  Batlista  d  :).  Scala  dell' 
anima  per  arrivare  in  brève  alla  conlom- 
placiono,  perfettione  ,  cd  un  onc  con  Dio. 
(Decr.  29  Novembris  1()89.)1 

Pelile  (la)  Encyclopédie.  Vide  Liber  la- 
metsi. 

Peira  (Pelrus  Antonius  de).  Tractatus  do 
.lure  quffsilo  per  Principem  noa  toUendo. 
(Decr.  7  Augusti  1G03.) 

Petrseus  Ilenricus.  Nosologia  Harmonica, 
Dogmalica  et  Hermelica  disceplationihus 
quinquaginta  in  Academia  Marpurgensi  dis- 
cepiata.  (Decr.  12Decembris  1G24.) 

Pelrellini  Spiridione.  Le  Opère  scelle  di 
fiiuliano  Im[)cratore,  per  la  pri.iia  voila  dal 
(Ireco  volgarizzate  con  note,  e  con  alcuni 
discorsi  illustralivi,  (Decr.  k  Martii  1828.) 

Petreus  (Henricus)  Herdesianus.  (1  Cl. 
App.  Ind.  Trid.) 

Pétri  Fridericus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Pclrius  Andréas.  (ICI.  App.  Ind.  Trid.) 

Pelroselanus  Joannes  Peregrinus.  Vide 
Peregrinus. 

(Decr.  5  Februarii  1688.) 

Pelrucci,  Pier  Matleo.  Letlere,  e  TrallatI 
spiriluali,  e  mislici.  Parte  i  e  ii. 

—  I  Mistici  Enigini  disvelali,  con  un  brève 
nielodo  per  la  guida  dell'  anime  ail' allezza 
mistica  dcUa  divina  gralia  guidalo. 

—  La  Conlemplaz  one  mistica  acquislala, 
in  oui  si  sciogliono  l'opposizioni  conlro  a 
quesia  orazione. 

—  Il  Nulla  délie  Créature,  e  '1  tulto  di  Dio. 
Trattati  due. 

—  Letlere  brievi  spiriluali,  e  sacre.  Parle 
I  e  II. 

—  La  Scuola  dell'oratione  aperla  ail'animo 
dévoie. 

—  .Mcdllationi,  cl  cs^  rcil  i  pralici  di  varia 


i\47                                                     DlCTlONrSA'.nE  L'LS  IlLKEilLS.  ji..;S 

»iitù.  0(1  osiirpalionc  di  vilii  pcr  la  Novona  '      Phvlartiyrus  Ma!llia?us.(l  Cl.  Ind.  Trid.) 

dcl  SS'""  N.iialc  di  Gicsù  N.  S.,  c  pcr  la  Set-  Pliildculhcrus   Helvelius.     Vide    de  Mi- 

timana  Sanla.  racuiis. 

—  La  VrrrrineAssiinla.  Novona  Spirilualo,  .    l'I'iiclymus.  Somnium  ITipponcnso,    sivc 
con  una  InlroduUioncairoraliono  inlrrna.c  J"fl.'(^'um   Au-uslini   de  coiUrovorsiis  Theo- 
lon  iina  osplioatione  di  ^ollo  pmili  di  por-.  '«S"»'*    hodiornis    (nuilaUrbani    Vlli,    6 
fcUione    Chrisliana    acconnali    dal   l\   Gio.  '^''yl"  1(i«>,  et  Dccr.  2î  Apnlis  16oV.) 
Taiilcro.  (Dccr.  5  Febrnarii  1688.)  Pli.lipj  us   Catîo.um  Pnncops.  Ilcsponsio 

Peuccrus  (Gaspar  Hudissinus.    1  CI.  Ind.  «idversus  Diicis  Ilcnrici  Brunswiccnsis  syco- 

Trid.)  pn.inli)  uni  Scrij  liim.  (Ind.  Trid.) 

Ppxcnfc'dor,  Michnol.  Apparatr.s   Knidi-  .   i'Mv^  l)\v]<,  qui  siws  Annhapiismi  lihro» 

lionis    lam   roriim  qunni    vorl.orom.  Edido  ^'^Z   !-^  lUleris  D.  P.  (1  Cl.  App.  Ind.   Trid.) 

tenta.   Mh    rorrirjntur,  dclendo  illa  verba.  » '"Inoiius  Clin^lianus.  Clcri  Calliolici  per 

Anno  166'.  Ordo  Scliol.iriim  Piariiin  abro-  iœdcralum  Bvlgium  ,    et  Arcliiepiscopi  Se- 

eaïur  aClcnienlc  IX.   (Decr.  22  Dcceaibris  l'ascni  rcligio  vmdicala.    (Brcvi  Clément. 

|-Q)  \                              ^  \1.  *  Ocloliris  1707.) 

Pcyrat.  Vide  Thèses,  quns  de  rcclcsia,  l''''! '1"^"^  Joai.ncs.  (1  CI.  Ind- Trid.) 

Pc/cliiis,  Chrislophorus.  (1  Cl.  App.  Ind.  P  >;  olo-us  Jonas.  (    Cl.  Ind.  Tnd  ) 

•j-^j,!  )                         '               ^              '^  Pliilonius  Jo.uines  Dugo.  (!  Cl.  Ind.  Tnd.) 

Pczzi  Carlo  Antonio.   I  ozioni  di  Filosofia  .  P'"!open<;s.  Çsury  exp!aiu-d  ;  or  conscien- 

della  monlc,  e  del   cuore.  (Decr.  Il  Dccem-  ^'"  MU'^l.ed  m  llie  caso  of  pulting  cul   mo- 

bris  182G.)  noyai    inlorosl.   Jd  est:    Lstira  expUcata  , 

..  sicc  de  conscienlia  pacaUi  in  concesnone  ]ie- 

(Dccr.  21  Januarii  1721.)  cnniœ  ad   incrcmenlum  annuum.    (Decr.  11 

Pfaffius,  Christ  iphorus  Mallh;eus.  S.  Jrc-  iM.irlii  170V.) 

naji  Episcopi  TugiluiuMisis  Fragmenta  anoc-  I^hilosophia  Amoris.  (App.  Ind.  Trid.) 

dola  cuni  Notis,  cl  duabus  Dissertalionibus  Philosophiîc  Lebniliaii.'cct  Wolfianae  usus 

de  oblationc  et  cnnsecr;:t  onc  Eucharisli.p.  in    Ihoologia.    Auclore  I.   T.  C.  (Decr.    13 

—  Piimiliuî   Tubingcnses.  Pars  prior  cl  Aprilis  1739.) 

poslerior.  —  Eadein  cxprcsso   Aucloris  nomir.e  Vide 

—  liisiitniiones    Hisloria;    Ecclcsiaslica;.  Canzius. 

(Decr.  11  Martii  175'i.)  Piiilosophie  (la)  derHisloirc.  (Decr.  12  D.- 

—  El  rclera  ejns  Opem  de  Religione  trac-  cemhris  17()8.) 

(a>itia  {ï)ccr.  10  Maii  l75.o.)  Phiiosopliicdesrévé!alionsadrcssécà...ctc. 

Pfaw,  Yso.Colîecl  iriiini,  sive  Pummariiim  Vid''  Chaho. 

privilogiorum  Abbalilins,  ot  l\C:igio^is  Mo-  Pilosopliic  Morale,  ou  mélange  raisonné 

iiasleriornm  excmploruni   Ordinis  IJonodic-  do  principes,  pcnsé<'s  et  réflexions,  par  M.  S 

lini  pcr  llelvcliani  ab  Urbauo  Vill  conccsso-  (D.  cr.  li  Aprilis  17V;i.) 

rum.  (Decr.  2  Julii  108;;.)  Philosopliic  (la)  rectifiée,  par  le  marquis 

Pfelfingcrus  Joannos.  (1  Cl.  Inl.  Trid.)  Pie-Muli-Bu-si.  (6  Aprii.  18V0.) 

PfeilTorns   Augustiis.   Duliin   vcxata  Scri-  Philosophe  rêveur.    Vide  le  Livre   à   la 

p'ura3  ;r^arra> ,   sivo  looa   (iiidciliora  vcloris  modo. 

Toslanienli  succiucie  decisa.  (Decr.  31  Mar-  Pliilyrcus  Iltrichus.  Vide  Bdingerus. 

lii  1<.8I.)  Phisiopliiii  (Joannis)  Opuscnla.  Conlinrnl 

—  A(tio  roi  amolae  contra  Papam  in  pun-  Monochologiam  ;  Accusalioncm  Phisiophili; 
cto  siibiracii  cali -is  in>lilula  ;  una  curn  do-  Defonsionom  Phisiophili  ;   Anatoiniam    Mo- 


cisiono  I  i;.linta  t^asuum  ConscicntifC.  (Decr.  na(hi.    Colloi,ii  ,   cdidit    et   pra'falus  osl  1 

21  Af.;  ilis  1693.)  Aloysius    Marlius.   Augusiaî    >"indelicorun> 

Pfeil  Jo  innés.  (1  CL  App.  Ind.  Trid.)  178V.  (Decr.  riic  6  Deccinbris  178V.) 

Pllachorns  Mosos  (1  VA.  App.  Ind. Trid.)  Phrases  Ilebraicœ.    Vide  Slophanus  Ro- 

l'halar  Mnus.  V/rfe  Hultonus.  bertiis. 

Philalethcs  Hispanus.  Ad  Philalclhom  Bo-  ,     Phrases  Sacrai  Scripîurœ.  Fj(/c  Wesihcmc- 

manuii).  ciijus  e!>t  lipislol  i  do  jusîa  Biblio-  rus  liartlwl'  inru!!. 

ihocjc  Jan^t  nianro  proscriptionc  rosponsio,  IMirygio  Paulus  Constanlinus.  (1  Cl.    Ind. 

uhi  de  jusla  proscripl.'onc  Norisii  pcr  Inqui-  Trid.) 

silionoin.  (Decr.  2VNovem!)ris  1751,  et  2  Mar-  Piano    Foclosiastico  pcr  un   rogolamenlo 

lii  17.12.)  da  lenlaro  nolle  cir(;o^lanzc  de'   lompi   pre- 

Philalolhos.    Bomarks  upnn   Ihe   Boolc   of  sonli.  Cou   aggiutita  di  un    discorso    sopra 

E'Imoiul  Bnrk    Docior  of    Divinity,  in  which  l'aulorilà   dcila    Chiesa.    In   >'cnczia    1707, 

Cliurcks  discipline  is  vindicalod,  etc.  /f/ rs/ ;  appros^o   Bartolo    liaronchcUi.  Cou   lioenza 

Animndvrrsiones  in  Libruin   Edmuudi  /lurk  do' Superiori.  (Decr.  27  Novcmbris  1767.) 

Doi  loris  Tlipnlo'jiir,  in  quibus  Eccl< sur  disri-  Pianto  dolla  Madonna  in  ollava  rima,  «;u- 

plinn  est  vindicula,  et    divinnm  jus  Episco-  jus  inilium  :  Chi  vuoi  piangcr  colla  Vcrginc. 

pornm  asserlum  :  inrcspinsum  nd  Episiolam  (.\pp.  Ind.  Clément.  XI.j 

ciiyw.vr/ao»  r/ericj.  (l)ocr.29  Augusti  17.'U).)  Piccolo  (il;   Bolîandis  a,  o  aiti,  e  vite  do* 

Philalolhos  lUo[»ionsis.  (1  <"J.   Ind.    Trid.)  Santi    di  ciascun  giorno.  (Decr.  19  Janua- 

Philanax  Philandor.  De  natuia,  fino.  cl  me-  rii  1824.) 

«liis  Josuilarum.  (Decr.  19  Marlii  1633.)  Piccolomincus  ^tlnoas  Silvius.  Commorita- 

Philarchus  \  alerius  (1  VA.  Ind.  Trid)  riorum  do  Couril  o  Bisilco'  cc!ol)ralo  Libri 


ilid 


INDl.X  MIIIIUIUIM  ritoiiiinioiuiNf. 


nso 


duo.  Corri(jiminr  ea  qnœ  ipsc.  in  Hullii  le- 
tidctalionis  (îamnnvit.  (Iiid.  'l'ritl.) 

!*ir(«niiio  Ciiacomo.  Ap()|f)|,'i,i  pi-r  i  lUCor- 
in.itoi'i,  V.  |i  r  la  Ucligioiic  llifoniuila.  (Dccr. 
2(i  Oclohris  1707.) 

—  Vcsiirnciilo  \)cr  In  no/z(i  (loll'A};;ncIlo 
(|ii)  in  Icrra.  (Dccr.  12  Aii[^'U8li  1710,  cl  22 
Junii  1712.) 

—  Concordia  (Ici  Mitritnoiiio,  c  (loi  IMi- 
nisloro  iii  forma  di  l)ial()'„'Iii.  (Decr.  lii  Au- 
gusli   1710.  v\.  'iii  Junii  1712.) 

—  Trionfo  dc^lla  vcia  r>oli{;ionc  conlro  lo 
invcttivo  di  Andréa  Seincry.  (DiM-r.  12  Sop- 
tcmbris  171^1^.) 

richorclliis  Potnis,  Opiisctila  TIi!M)l()'j;i(M, 
qu.T  repcriri  potiuMiint,  p.irlim  aiilca,  ])ar- 
liinnuuc  priinuin édita.  (I)(ht.  10  Junii  IGiiS.) 

IMclion  Jean.  L'Ksprit  d(»  Jcsus-(^dïrisi  ot  d(» 
l'FpIiso  sur  la  IVcquonle  (^iOiniiinnion.  (Docr. 
13  Antriisli  17'iH,  el  11  Si^ptombris  17,0.1 

Picol  Sérapliin.  I.(^llrc  adrosscM*  aux  I'>v6- 
quos  de  FratKo.  (Decr.  27  Aprilis  1701.' 

Piclorius  Georgius  l'oeniala.  (App.  Ind. 
Trid.) 

—  Threnodia  Kcclesiro  Catholicc  ad  Chri- 
Slum  Sponsum  siuim.  (App.  Ind.  Trid.) 

Picus  (Joanncs)  Carlhusiensis.  Paraphra- 
ses ot  aniiolalioiies  in  l'salinos.  (îiid.  Trid.) 

Pièces  fu|;ilives  sur  l'Eucharislic.  (Dccr. 
17  Maii  \T\h.) 

Piedad  (Francisco  de  la).  Teatro  Jesuilico, 
Apologclico  Discurso  con  saludables,  y  se- 
guras  ilotrinas,  necessarias  a  los  Principes, 
y  Sonores  de  la  licrra.   (Dccr.  27  Maii  1687.) 

Pignallo  (il)  grasso.  Comedia  del  l'aslor 
Manopolitano.  (  Dccr.  17  Dcccuibris  îG23.) 

Pignoni  Pasquino.  Compendio  délia  vila, 
e  miracoli  del  B.  Andréa  Avellino.  Donec 
corrigatur.  (Dccr.  2I  Januarii  16i2.) 

Pigaull-le-Brun.  El  Cilador  escrito  en 
Frances,  y  Iraducido  al  Caslcllano.  (Decr.  27 
Novenibris  182t).) 

—  E!  Cilador  Hislorico,  o  sca  l  >  li.a  de  los 
nobles  y  de  los  Sacenloles  contra  los  Piie- 
blos  y  los  Rey«"s,  desdo  el  priiicipio  de  la  Era 
Chrisliana  hasla  el  anno  1820,  Iraducida  dnl 
Frances  al  Espanol  por  Z.  Izgonde.  (Decr. 20 
Januarii  1823.J 

(Decr.  18  Augusli  1828.) 

—  La  Folie  Espagnole. 

—  Tableaux  de  Société  ou  Fanchellc,  cl 
Honorine. 

—  Jérôme. 

—  L'Enfant  du  Carnaval,  Histoire  remar- 
quable, et  surtout  véritable. 

—  Romans.  (Decr.  28  Julii  1834.) 
Pignolli  Lorenzo.  Storia    délia     Toscina 

sino  al  Prineipalo  con  diversi  saggi  suile 
scienze,  lelsere  ed  arti.  (Decr.  19  Janua- 
rii 1824.) 

niNAKEs  nAïAArariKoi  eiz  xpusin  thn 

AAAIIAOAIAARTIKaN    ZXOAEIflN   TOI*    lONI- 

KOY  KPAT0T2.L«/me  vero  :  Inslructiopuero- 
Tum  in  Scholis  Jonici  Dominii.  (Decr.  5  Sep- 
lembris  1825.) 

Pilati,  Cari'  Antonio,  L'esistenza  délia  leg- 
ge  naluralc  impugnata  e  sostenuta.  Venezia, 
176V,  orcsso  Antonio  Zatla.  Conlicenza  de'- 


Superiori,  e  privileiç'i)  (i)ecr.  10  Junii  17'i0.) 
IMIiinloniis,    $cu    Pylliintonn**    (  Jnnbus  ) 

Pscndo  Ispiscopus  Duuelnicn.sis.  'i  (il.  App. 

Itid.  Trid.) 

Pincicrus  fJoannes)  Vetcranus.  (1  CI.  Arip 

Ind.  Trid.) 

(Decr.   7  Fiîbruarii  1718.) 
Piplting  IljMiriciis.  Saror  decaduiii    Seple- 
nariuH,  int  inoriam  riieolctgoiuiu  nostra  ujla- 
tc  cl.nissiuioruui  rcnovalau»  exlnhcjjs. 

—  Tri.is  dccadurri,  menioriain  Theologo- 
rum  noshio  aUalis  claiissiiuortiin  reiiovalaia 
exliibcns. 

Pirckliei:nerus,.îri(PirkeymcrusBilibaldus. 
(1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Pirani  Avvocato  (liuseppo.  La  Corte  di 
r.onia  convinta  d  illa  vcrità.  In  IJologna 
17i)7.  (Decr.  26  Sepleinhris  1818.) 

Pires  (^arvalho  Laurenlius.  Qu.csliones 
solccUc  duodecim  de  lîulla  sancko  Oueiatre 
Lnsitaniae.  Pars  prior  et  poslerior.  (Brcvi 
C!em.  XI,  29  Decembris  1707.) 

—  Epitoinc  das  Indulgencias,  e  Privile- 
gios  da  lîulla  (la  Santa  Ouzada  (Hrcvi  Clem. 
XI,  29  Decembris  1707.) 

Pinus  Ro  clius.  Noiitiio  Siciliensium  Ec- 
tlesiarum.  Pars  1  et  11.  Dunec  corriganlur. 
(Decr.  23  Augusli  1634.) 

Pisaius  Lucius  (l  Cl.  Ind.  Trid.) 

P:scalor  (Joannes)  Argcntoralensis,  Opéra 
omnia.  (Decr.  10  Maii  1757.) 

Piscalorius  Joanncs  Raplista.  (1  Cl.  Ind. 
Trid.) 

Piscalorius  (Joanncs)  Lilhopolitanus.  E{)i- 
tonie  omnium  Operum  D.  Aur(  lii  Auguslini. 
J'Jdilionis  Joannis  Crispini  (App.  Inu.  Trid.) 

Pissini  Andréas.  Naluralium  docirina,  qua 
fuiidilus  eversis  maleriei  priinœ,  fornuequs 
suhslanlialis  el  accidenlalis  senlenliis,  iiio- 
pinala  subsliiuuntur,  aul  pciiiius  obsolela 
rcvocanlur.  (Decr.  22  Augusli  1675.) 

Pislurius  Jeremias.  (1  Ci.  Ind.  Trid.) 

Piclorius  (Joannes)  a  Worden.  (1  CI.  Ind. 
Trid.) 

—  Elegiœ  aliquot  de  morte  Conjugis  et 
liberorum.  (App.  Ind.  Trid.) 

Piihoti  Pierre.  Traités  des  Droits  et  lib  r- 
tez  de  l'Eglise  Gallicane.  (Decr.  26  Oclobris 
1640.) 

Pilionus  Jo.  Baplista.  Rccenliora  Sacrae 
Riluum  Congregalionis  Décréta,  nuUibi  bac- 
tenus  conjunctim  impressa,  collecta.  (Decr. 
4  Martii  1709.) 

Pacœus  Jouie.   Vide  Syntagma  Thesium. 

Placete,  aeu  Placeltc  (Joatuies  la).  Obser- 
vaiioiies  Hislorico- Ecclesiasiicae,  quibus 
eruilur  veleris  Ecclesiae  seiisus  circa  Ponli- 
Ilcis  Romani  polrsialeiu  in  deliniendis  Fidei 
rébus.  (Decr.  4  Martii  1709.) 

—  Et  cetera  ejus  Opern  de  Relig'one  Ira- 
ctantia.  (Decr.  10  Maii  1757.) 

Plagula  sic  inscriplri:  Andachls-uebung  zu 
dem  Lciden  Christi  dos  Herrn.  Jd  est  :  Pieta- 
tis  exercilalio  erga  Passionem  Cbrisli  Do- 
mini.  Desinit  anlem:  Von  den  Toldlen  ist  au- 
ferslandcn.  Ende.  Id  est:  A  morluis  rcsur- 
rexit.  Finis.  (Dccr.  8  Maii  1761.) 

Plagula  undecimThesiximy  cui  iilulus:Vro- 


,i:;|                                                      LICT10N>AIUL  DLS  lltULMES.  ilSÎ 

biibilismiis  dispulationi  Yen.  Clero  Avisiensi  aliorumque  Sacrœ  Scriplmœ  Inlerprelum  et 

c-xrrcilii  fjratia  cxposilus  coiilra  Probabilio-  Conitnenlaloriiin.  (Docr.  21  Aprilis  1()!)"5.) 

ris  inuin  stiiclc  laleni,  ulpolc  iirgolium    per-  Polydorus  (V'aloi  ius)  Falaviuus.   Praclica 

lunbiilans  in  tcncbris  ;  pro  die  10  Juiiii  1760  Exoicistarum    od   d.-cmonos  et   maleficia  do 

m  .Ediltus   Canonicalibus   Avisii.   (Decr.  S.  Clirisli  Fidclibus  expellcndnm.  (Dccr.  i!t  Mar- 

Offirii  26  Februarii  1761.)  lii  1709.) 

Plaidoyer  pour  Mr.  l'Iivi'îquo  de   Soissons  Poly^raniis  Franciscus.  Asserliones  quo- 

iii  limé,  contre  Joseph  Joan  J'IIie  I.cvis  ci-de-  rumdain  Ecclesiœ   dogmatum,  cmn  ab  aliis 

V  anl  Borach-Levi,   Juif  do  Nalion,  appelant  (juomliiin,  lum  a   Lulhcrana    faclione  deniio 

comme  d'abus.  (Derr.  6  Sei)l<'mbris  1759.)  in  diibiuni  revocalorum.  Donec  corriganhir. 

Planctus  vcrit  itis  Aufiusliiiianc»)  in  Bcigio  (App.  Iiul.   Triil.) 

palionlis.  (Decr.  2.J  Aprilis  16jV.)  Poiiieranus  Joannrs,  qui  et  Jonnnes  Bugen- 

Plala  Horaiio.  Vide  Ui.scorso  piacevolc.  Jiagiu:^  Pomerr.nus.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 

Plailerus  Thomas,  (t  CI.  Ind.  Trid.)  P(»mis  (David  de).  De  Mediro  Htbrœo  onar- 

Plaiz.se»  Pliilzius  Ccnradus  Wolfgangus.  ralio  apnlogelica.    Donec    cmcnt/e/ur.  (App. 

(1  Cl.  App.  ind.  Trid.)  Ind.  Trid.) 

Plazza.  Vide  Disserialio  Anago^ica.  Pomponalius  Peirus.  De  naluralium  eJTec- 

Plough  fJoannes)  NoUingbamensis.  (l  Cl.  tuiim  adinirandorum  cansis,  seu  do  incanla- 

App.  Ind.  Trid.)  liunihus  liber.  (App.  Ind.  Trid.) 

Poarh  AndreoS.  (1  Cl.  Ind.  Trid.)  Pona  Francesco.    La  Lur ( ma  di    Eurcta 

Pocquius  Anlonius.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.)  Misoscolo.  (Decr.  \  Fcbruarii  1627.) 

Poemata  (Varia  doctorum.  piorumque  vi-  Pons  (Evesquc  de  S.)  Vide  de  Persin. 

rorum  de  corruplo  Ecclcsijc  slalu),  cum  prœ-  Ponl(.\!r.  du).  Dénonc  aleur  du  péclié  Phi- 

falione  Malhiœ  Fiacii  lllyrici.  ISisi  corrigan-  losophique  convaincu  de  mcclianls  principes 

lur.  (Ind.  Trid.)  dans  la  morale.  (Decr.  1  Julii  1693.) 

Poésies  (nouvelles)  par  le  C'^  Mansiani  de  Ponlanus  Gregorius.  Vide  Brui  k. 

la  Rovt  re.  (Decr.  li  Jan.  1839.)  Ponlanus  Joannes  Jovianus.  Cbaron,  Dia- 

Poesias  lyricas  de  Francisco  de  Boya  Gar-  logus.  (App.  Ind.  Trid.) 

çao  Slnckler,  e'.c.   Donec   corrigatur.  (Decr.  Ponlanus  Joannes  Naicius.  Rerum  el  Urbis 

23Junii  1836.)  Amslclodamensium  Hisloria.   (Decr.  1:;  Nu- 

Poesie  Pananli  édile, e  inediie  :  Italia.  Sine  vembris  1616.) 

nomine  Auctoris    ri  anuotatione  anni.  (Decr.  —  Oiiginum  Francicarum  libri  vi.  (Decr. 

23  Junii    1817.)   Quarura   inilium  :  Dcrrino  10Maiil619.) 

délie  tnoglie,  elc.  Ponlifices  denudali.  Yide  Schwind  Caro'us 

Poésies  Iialiennes,  lirécs  d'un  recueil  ma-  Franciscus. 

nuscrii.  (Docr.  5  Ap."-!!.  18'»o.)  Poulificii  Oraloris  logalio  in  Convenlu  No- 

Pognio  (Franccsio  di).   \  lia  délia  Madrc  rimbergensi.  (Ind.  Trid.) 

Suor  Chcrubina  delF  Agnus   Dei.  (Decr.   13  Ponlisella  Joannes.  (1  Cl.  App.  Ind.  TriJ.^ 

Marlii  1679.)  Popoli  (Villorede  .  Il  I  iovano,  cioè  sedici 

P(iggiU"i  Florenlinus.  Facdiœ.  (Ind.  Trid.)  Sermonisopra  ilC  ilcchismo  Uoujano.  (Decr. 

Poinolus,  &eu  Ponelus  Joannes.  (1  CI.  App.  23  Julii  1609.) 

Ind.  Trid.t  Porl-Royal,  par  C  A.Sainlc-Beuve.  (Decr. 

Polanus(Amandus)aPolansdorf.Synlagma  13  Januarii  184o.) 

Theolog  a;  Cbrislianaî.   (Decr.    25   J.muarii  Porta  Conradus.   (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

168'i-.)  Porla  (lio.  Ballisla.   Miracoli,  e   niaravi- 

l'olilica  Ecclesiaslica  :  5e  hallara  en  Valen-  gliosi  elTelli  dalla  nalura  prodolli.  (Decr.  21 

cia  en  la  libreria    de    Dorninço    y    Mowpie  Marlii  166S.) 

calle  de  Caballeros.  (Decr.  20  Januarii  1S23.)  Porla:*  Sion.  Vide  Shabaré  Zijon. 

Polili(jue  (la)  des  Jcsuiles.  (Docr.  22  De-  Poricrus  Franciscus.  Synla^rna  variaruin 

ccnibris  1700.)  Ecclesi;c  ticlinilionum  iu  materi  v  fidei  et  nu)- 

f\nn    Ind    Trid  )  riim,  a  sœculo  iv  ad  pra^sens  usque  leujpus 

„  ,.,        ,     V  "."        '    ,      :'         ^        ,.  e<lilarum.  (Decr.  26  Augusli  1682.) 

Polilus   Ambrosms  Calharinus.    Ou.ts  lo,  p^^lus  .Emilù.s,   Francisa   fillus.    (1  Cl. 

quibu^nam  verbis  Cbrislus  confecK  Luclia-  ^^pp    ^^^\    ppjj  »                            ' 

ristiîc  S.icramoninm.  Porlus'(Franciscus)   Crclensis.  (l  Cl.  Ind. 

—   IractaliD   secunda    illius    quaîS';onis,  Trid) 

quibus  verbis  Cbrislus   Eucharisliai  Sa  ra-  Posiliones  ex  jurenniverso,  quas  sino  pne- 

menlum  confecent.  si,j^.  p,,,)!,,^^,  dispulationi   submitlit  Ignalius 

Pollet  a  Perogrinus.   Lncerna   inexîingui-  .\o<.  Joan.  Andr.  S.  U.  I.  Cornes  de  TanneiD- 

bilis,  ignoranluT  lenebras  ah  anima  fidcli  in-  berg,   Socielitis  Lilier.    Uoborelanœ  Socius. 

doria  rrocnl  pellrns.  (Decr.  19  M.iriii  1633.)  (Docr.  3  Kebruarii  1766.) 

Pollicarius  (Joannes)  CygnaîU.s.  (1  CI.  Ind-  Posiliones  ex  univcrsa  Tlieologia  select;p, 

Trid.)  (ju.is  sub  rogiuiine  Josopbi   Schinzingor  de- 

Pollius  (Joannes)  Wcslphalus.   (1  Cl.  Ind.  fensurus   esl    Fridolinus  Huber,  sinccxcm. 

Trid.)  Friburgi  Bresg.  (Decr.  10  Julii  1797.) 

Po'us  (Anlonius)  Vendus.  Lucidarium  po-  Posiliones  ex  Iheologia  Dogm.ilicaspeciali. 

lesl.iiis    Papalis  srplem  libros  complcclens.  Luccrna*  typis  Gcorg.  Ignal.  Tliuring.  Civil, 

(A[)p.  Ind.   Irid.)  Typtig.  (Decr.  26  Augusli  180."). > 

Polu»     Mallhwus.    Synopsis    Crilirorum,  Posiliones.  Vide  'ra^/c  au^  aljcn. 


INDKX  IIIIROIIL'M  l'KOlllbl  lOULM. 


Posscliiis  Jo.innos.  ((  (11,  liul.  l'iid.) 
l*i)sli'lliiH   ((iiilieliiiiis)   Kan'iitoiiiiiH.  (ICI. 
Intl.  Tii.l.) 
l'oslilinni.'ijorrs  ((>liiis.iiiiii.(A|)|).lii(l.  Trid.) 
l'diost.'is  (Oiun  Iti  (ri.i),  <|ii()  (Icitnil    .'iii('l(H(> 
soloiiinos  Kcclcsiii'  coiivfiiliis  iiidici,  <-i>j,'i(|iic  ? 
C(m«|tciiili()s,i     Disciissio    CI.    C.    I'r;i't.    Scii. 
Aiicloro.  (App.  Iml.   l'iiil.) 

l'olliovin  d'/XvilIcl,  <>i  TLivcrs,  avocils  ;iu 
ParlcMiUMit,  sur  r.ippcl  (-oinnii»  d'^ihiis  iiidr- 
j('(6  p.ir  Lcvi  d(«  doux  scnlouccs  de  l'Ofiici,!- 
lilc  do  Soissons.mii  l'oiil  dôrlnio  non  uMcva- 
Me  dans  sa  dcinandi*,  toudanld  à  coiilraclcr 
dans  !o  (^inislianisim^  un  nt)uv('!iu  m.i- 
liagc  du  vi\aiil  (le  11  fcmtnc  qu'il  av.iil  ('•[lou- 
s6e  dans  le  .ludaïsuic.  (l)ocr.  S.  Ollic. 
0  Soptonibris  17,")9.) 

Pottor  (do).  Considi^'ialions  sur  rilisloirc 
(les  princi|)aux  Ciuicilcs,  dciuiis  les  ApAlros 
jusqu'au  Sclii-^mo  d'Oc  id<'iil  sous  i'I'inpirc 
(le  Cliarlcrna}»nc.  (I)(Mr.  19  Jauuaiii  IH2V.) 

—  l/l'ls|iri(.  de  rK};Iise,  ou  considérations 
riiiI(»sopIiii|ues  et  l'oliliiiues  sur  rilisloin^ 
des  Conciles  e(  des  Papes,  depuis  les  A|)ôlres 
jusqu'à  nos  jours.  (I)ocr,  12  Junii  182(».) 

—  Vie  de  Scipior\  de  Ivicci,  Hv(''que  de  Pis- 
loie  cl  Pralo.  (Decr.  Lconis  PP.  XII,  20  No- 
vcmb'is  1825.) 

—  Histoire  Philosophique,  Politique  el  Cri- 
tique du  Chrislianisnie  el  des  Eglises  Chré- 
tiennes, depuis  Jésus  jus(iu'au  dix-neuvième 
siècle.  (Decr.  13  Februarii  1838.) 

Pouchenius  Andreas.ilCl.  App.  Ind.Trid.) 
Poza  Joannes  Baplisla.  Elucidariuin  Dei- 
parw.  (Decr.  11  Aprilis  1628.) 

Item:  Traclnlus,  Apologiie,  Jnformaliones, 
Libelli  supplices,  tel  quoiis  alto  nomine  ex- 
pressi  pro  defensione  Élucidarii  Deiparœ,  site 
doctrinœ  prœfali  Jo.  Bapdstœ  Pozœ,  lain 
cdiii  quam  manuscripti.  (Decr.  9  Scpleuibris 
1632.) 

—  Et  cetera  ejusdem  Opcra  omrït'a.  (Decr. 
9  Septembris  1632.) 

Pozzi  Giovanni.  Vide  Dclla  cura  fisica,  e 

poliiica. 

Pradcs  (Joannes  Marlinus  de.)  Thèses, 
qnnrxim  tituU.is  :  Hierusalem  cœlesli.  Quœslio 
TheoIo{Ç!ca  :  Qais  est  ille,  cujiis  in  faciem 
DcMs  inspiravit  spiraculum  vitœ?  (Brevi  Be- 
nedi.li  XIV,22M,utii  1752.) 

Pradl  (de).  Concord;il  de  l'Amérique  avec 
Rome.  (Decr.  k  iMartii  1828.) 

—  Les  quatre  Concordats  suivis  de  consi- 
dérations, sur  l'Eglise  de  France  en  parlicu- 
cnlier,  depuis  1515.  Tom.  ï,  ii,  m.  (Decr.  17 
Novembris  1820.) 

—  Congrès  de  Panama.  (Decr.  18  Augusli 
1828.) 

Praelccliones  Canonicœ.  Vide  Oberhauser. 

Prœleclionesdelocis  Thftologicis.  Vide  dei 
Mare. 

Praepositus  Jacobus ,  ille  qii  scripsit  His~ 
toriam  utriusque  captivitntis  propter  verbum 
Dei.  (1  Cl.  lud.  Trid.) 

Praîlcrius  Abdias.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Prœlorius  Malihœns.  Tuba  pacis  ad  uni- 
versas  dissidentes  in  Occidente  Ecclesias,  seu 
discursus  Thcologicus  de  unione  Ecclesia- 


1!5( 

rurn   Uornanai   et   l'rolesljnliurn.    (Decr.    17 
A[irilis  1(;K7.  ) 

Pr;il()iius  Zarh'irias.  (1  Cl.  App. Ind.  Trid  ) 

Praj;a  (iiicron) mus   (Ici.  (1  CI.  Ind.  Tiid  ) 

Pr.ili  I  ranccsco.  vvisi  di  P.iniflso  jvvero 
e(>inpriidi(.(lr'i;.i<;j;ii.|Mli  diTrajano  ll.iccaliui. 
(Decr.  23  Ad^usii  KiM'i.) 

Pcaxi  (  de  )  (hicsiiciliana  in  liil.illorif  sa- 
er.iuicntalis  alisolnlidu  s  ,  ad  Proposiiioncs 
I  xxwii  (  l  i.xwviii  ex  Cl  iroM  ri(Mis  in  lUA'n 
IJniijrnitu^,  Disscrtalio  Dogmalic  «.  (Decr.  21 
Noveiiibiis  17.57.) 

Pr  ixis  el  T.ixa  Olfirina;  Po'n  teiitiariaî  Pa- 
pa\  (Utm  ah  llureticts  sit  dcprutala.  i\nu. 
Ind.  T.id.) 

Prccalioncs  BiMicoî  Sanrlorum  Palriim  , 
illnslrintnque  vironirn,  el  niulicruin  ulriu^- 
(pie  Tesliinenli.  (Ind.  Trid.) 

Pieealiones  Cliristian.n  ad  imilationcra 
PsaUnorum  conipositic.  (Ind.  Trid.) 

Precationes  (novae)  ex  oplimis  quibusqne 
sciiptis  prjfcipuorum  nosin  saîculi  Theolo- 
goruni.  (App.  Ind.  Trid.) 

Preealiones  Psalmorum.  T'n/elTombjirf^ius. 

Prerationum  ali(|iiol,  et  (liarum  medilalio- 
nuni  Enchiridion.  (Ind.  Trid.) 

Precedenlie  aU'Apolofiia  délia  Confessione 
Willembergense.  (Ind.  Trid.) 

Preecs  (ierlriidiaiiae,  seu  Vora  et  sinccra 
mcdulla  devolissini  runi  precum.  iVi.vi  e^pi/n- 
(/(tnlur  Litaniœ  et  Officia  a  Sacra  liitmtm 
Conqreqalione  non  approbata.  (Decr.  k  Mar- 
lii  1709.) 

Precipilii  della  Sede  Apostolica,  ovvero  la 
Ctirle  di  Borna  p  rseguilala,  e  perseguilantc. 
(Decr.  19  Junii  1674.) 

Preghiere  Cr  stiane  pubblieale  per  nso  della 
sua  Chiesa  da  Mons.  Ortiz  Cortes  Vescovo  di 
Molola.  Napoli  1789.  (Decr.  10  Julii  1797.) 

Prémontval  (de).  Vues  philosophiques,  ou 
Protestalions  et  Dcclaralions  sur  les  princi- 
paux objets  des  connaissances  humaines. 
(Decr.  2V  Angusti  1761.) 

Preservativo  coniro  cerli  libri  e  sermoni 
de'Gesuiti.  (Decr.  19  Januarii  1761.) 

Preservativo  contro  la  Critica  d'alcuni  faisi 
zelanli.  (Decr.  14-  Januarii  1733.) 

Prestonus  (Thomas), elThonias  Greenscus. 
Appellatio  a  Cardinalibus  ad  Indicem  depu 
lalis  ,   ad    ipsummel    Summum    Pontificem. 
(Decr.  16Marlii  1621.) 

Prêtre  (du) ,  de  1 1  Femme,  de  la  Famille  , 
par  Jean  Michelet.  (Decr.  5  April.  1845.) 

Prêtre  (du),  el  de  son  Ministère.  Vide 
Montlosicr. 

Preuves  des  libériez  de  l'Eglise  Gallicane. 
(Decr.  26  Oclohris  1640.) 

Priapeia,  site  diversorurn  velerum  Poeta- 
rum  in  Priapum  lusus.  Sive  seorsum,  sive  una 
cum  Virgilio.  (App.  Ind.  Trid.) 

Prideaax  (iMr.//»wp/i/e//).HistoiredesJi!i  s 
el  des  Peuples  voisins  ,  depuis  la  décadence 
des  Boyau  m  s  d'Israël  et  de  Juda  jusqu'à  la 
mort  de  Jésus-Christ.  Donec  corrigatur. 

Prideaux  Johannes.  Opéra  Theolugica  , 
quai  Laline  exlant,  oainia.  (Decr.  13  Marlii 
1679.) 

Prieras  Silvesîer.  Modus  solenuiis  et  au- 
Ihcnticus  ad  inquircndum  ,  et  invcnicnduia  , 


1155 


DlCTîONNA'rVE  DlS  (lERF.SlES. 


1156 


pt  convinrencUim  LuWwranos.  Qui  tamen  falso 
cl  tri'.nitnr.  (Ind.  Triil.) 

Prière  pour  domnndor  à  Dion  la  prâce 
d'une  voriiable  et  parfaite  conver-inn.  (Uecr. 
23  April  s  Kio't.) 

Prini.i  logciidi  Exorcilia.  î'iJeMaysl  Pfar- 
rcr  Z.  V. 

Pnn).ilu  (de)  Papa;;  et  in  adversn  pcKjinn  : 
Pc  la  Primaiilédu  Pape.  /n-V.  Lalïnc,  cl  Gal- 
lice.  (Decr.  16  Janu.irii  1770.) 

Priinus  pn'.sus  ad  fiitiir.ini  unionem  Eccle- 
s  arum  C.iiholicœ  ;it(|ue  Ev;ing  lica;a  Icnta- 
tiis  a  quodam  Monaco  P.  T.  K.  M.  W.  Se- 
ciiiida  edilio  1779.  (Titulus  lilielli  germanico 
idiomaip.  editi  latine  rcddiius.)  (Decr.  Fer.  5, 
31  Julii  178:5.) 

Primus  iriumplius  lucis ,  etc.  Vide  Evsicr 
Siog  des  Lichis,  etr. 

Principes  de  la  Morale  el  de  la  Politique. 
Vide  Sysième  Sociiil. 

Prin'.-ipia  Juris  Ecclesiaslici  Catholicorum 
ad  slalum  Germania;  acconunodata  ii>  usum 
l)roniim.,(Decr.  II  Sepli'mbris  1750.) 

Principj  genuini,  ce.  Vide  Curp.ll. 

Prisbachius  Wolfgangus.  (1  Cl.  App.  Inl. 
Trid.) 

Prilius  Jo,  Georgius.  Oralio  inauguralis. 
(Decr.  8  Aprilis  1G99.) 

Probabilismus  Disputalioni.  Vide  Plagula 
undecim  Tlicsium. 

Problème  Ecclésiastique  proposé  à  Mr. 
l'Abbé  Boileaa  de  l'Archevêché  :  à  qui  l'on 
doit  croire  de  Messire  Louis  Ant.  de  Noailles, 
l>c'que  de  Châlons  en  1695  ;  ou  de  M.  Louis 
Antoine  de  Noailles,  Archevêque  de  Paris  en 
1696.  (Decr.  2  Junii  1700.  ) 

Problème  historique,  qui  des  .Tésuitcs  ou 
de  Luther  et  C'ilviii  ont  le  plus  nui  à  rE;:lisc 
Chrétienne.  (Decr.  S.  Olfic.  17  Maii  1759.) 

Probus  Anl  )nius.  (1  Cl.  App.  Lui.  Trid.) 

Procès  contre  les  Jésuiies,  pour  servir  do 
$M\\e  aux  Causes  célèbres.  (Decr.  11  Martii 
175i.) 

Processus  Consistorialis  martyrii  Jo.  IIiiss, 
cuni  correspondenlia  logis  graliai  ad  jus  l'a- 
pslicutn.  (Ind.  Trid.) 

Prodro.'uus  corporis  Thcologiœ,  quo  tota 
Fidci  ,  ac  morum  doctrina  ,  Ilistoria,  item 
Propliciia  ,  niclhudo  pariler  el  verbis  sacris 
asserunliir.  (Decr,  k  Martii  1709.) 

Prodromiis,  Cyrus  Theodorus.  Epigram- 
niala.  (Lid.  Trid.j 

ProiVs.-^io  scplem  Punclorum,  sivc  Articii- 
lorum  Fidci,  quos  unusquisqoe  debel  scirc 
ncccssilale  mcdii,  ut  sal\  us  fiai,  lalius  expo* 
siti,  ut  mclius  inleliigaiitur.  (Decr.  6  Augusli 
1682.) 

Profession  (la)  de  Foi  des  Théistes.  Vide 
Libcllus  contiiiciis. 

Progelto  con  questo  tilolo  :  0!'>uvrcs  de 
Messire  Antoine  Arnaud,  Docteur  de  la  Mai- 
son cl  de  la  Société  de  Sorhoano.  Pioposé 
par  souscription.  (Decr.  i\  Aiigusti  1759.) 

Progcllodi  rifonna  dell'obbligo  doldigiuno, 
fn  qtianto  riguarda  la  qualità,  e  la  (]uantil.'i 
dc'cilii,  umilnieole  indn/./ato  a  S.  S.  il  Soni- 
mo  PonlcHce  Uegnante  :  Pnrve,  nec  iiivideo, 
sine  me,  Lihei\  ibis  in  IJrbcm.  Ovid.  Londra 
1787.  (I)ccr.  31  Martii  1788.) 


Progres'^i  (i)  délia  Fisica.  Discorso  Acca- 
demicodi  Ginscppe  Nicola  !  ascalo  {di^cipuli 
Sacerdolis  Aloysii  Amoroso,  qui  est  Vhrus 
Anclor  dicti  Opiris.  )  (Decr.  Fer.  5,  li  No- 
vcml)ris  1782.  ) 

INojel  (b-  conférence  sur  les  matières  de 
controverse,  apjiuyé  de  quelques  observa- 
tions sur  trois  ou  quatre  points  de  U'  ligion, 
(  l  particulièreiMcnt  sur  le  Sacrement  do  Pé- 
nitence, avec  cinqtiante  questions  choisie.^ 
pour  être  proposées  à  Messieurs  de  la  II.  P« 
W.  (Decr.  31  Martii  1651.) 

Projet  de  Requête  au  Uoy.  T'»;/e  Curés  Lor- 
rains Allemands. 

Projet  d'une  association  Religieuse  contre 
le  Déisme  et  I  ^  Papisme  du  xix'  siècle.  (Decr. 
11  Junii  1827.) 

Pronunzia  (délia)  dcl  Canone  nella  Mc'^sa 
MDCCLxxxvni.  In  Fircnze.  (Decr.  31  Martii 
1783.) 

Proposili  )ncs  Rilgio-unito-Romanrc  ac  Pa- 
pales, hac  seconda  edilione  elucidatie;  q  a- 
rum  iriitium  :  Peccaluin  non  esl,  sacrificium 
Deo  p  llutis  fuanibus  sive  in  peccato  olTerre. 
(Decr.  18  Januarii  1667.) 

PropositioMi  s  Ilislorico  -  Canonicœ  qnns 
vindicabif  D.  Johannes  Rii  o,  etc.,  die  15  No- 
vemhris  1821  ;  Préside  D.  Philippo  Sobriuo 
Taboada.  (Decr.  26  Augusti  1822.) 

Propositions  tirées  des  livres  cl  autres 
écrits  du  Docicur  .Molinos  chefdesQuictisle'i, 
condamnées  f)ar  la  Sainte  In(]uisition  do 
l\ome.  Propt"'-  rnrdam  versionem.  (Decr.  5  Fo- 
bruarii,  cl  1  Aprilis  1688.) 

Propugnaciîlo  de  la  Hc.il  jurisdicion,  y  pro- 
tecion  de  las  Regalias  dcl  Ucgio  Exequaiur, 
y  de  la  Real  Monarchia,  patrocinio  de  la  ju- 
risdicion de  los  Metropolitanos,  y  de  lus  pri- 
vilegios  de!  Reyno  de  Sicilia.  (Decr.  7  Sep- 
.  tembris  1712.) 

Propug'iarulum  Canoniri  Ordinis.  Doncc 
corriijdtiir.  (Decr.  7  Augusli  1603.) 

Protocollum,  hoc  esl  Acte  Colloquii  inter 
Palalinos  el  Wirtebcrgicos  Theologos  de 
ubiquilale,  sivc  omni  piffsentia  Corpoiis 
Chrisli,  cl  de  sensu  verboruni  Christi  :  H.'c 
esl  Corpus  mcuui;  anno  lo6'i',  Mulbrunna3 
h  .bili.  (App.  ind.  Trid.) 

Providenlia  (de)  Dei.  (Ind.  Trid.) 

Provinciali  (le),  o  Littcre  si  ritle  lia  Lui.Tgi 
di  Montallo  ad  un  Provinciale  de'suoi  ami.  i, 
colle  annolazioni  di  Guglieimo  Wendrock  , 
traduite  nell'italiana  favel'.a,  con  dclle  uuo^e 
annolazioni.  (Decr.  27  Martii  1762.) 

Przibram  Joaunes.  (1  CI.  Ind.  'i'i  id.) 

Psalmi  aliCjU' l  in  versus  Gr»ci  os  nupor  a 
diversis  translali.  Apud  llcnricum  Stcplui- 
luiin.  (App.  Ind.  Trid.) 

Psalmi  Davidis,  carminé.  TJ^'iti  Lovanii. 
(App.  Ind.  Trid.) 

i'saltcriuin  Davidis  ex  llebrairo  in  Lnii- 
num  et  (iermanicum  sermouen»  fideliler 
Irauslatnm.  (.Vpp.  Ind.  Trid.) 

Psalieriuin  translationis  veicris.cum  nova 
prjefal une  Martini  Lutiicri.  (lud.  Trid.) 

l'ublico  divino  Dirilto  alla  Comunione 
Eucari.slica  ncl  Sagrilizio  délia  Messa.  Vide 
!,•  (di!n  (.\nasta^io). 

Pucci.13  Filidinu.s  (Franciscuà),  faîio  usur- 


H57  INDFX  I.inilOIU  M   l'UOIIIlilKM'.ljM 

nanit  Puccioruiu  eognomen,  (1  CI.   App.  Ind. 


llftK 


Iriil.) 

l'iicollo  (!;i)  (l'Oilcnns.  Porinr  Iléroï-comi- 
qiio.  (I)ccr.  iit)  J.iiMiaiii  1757.) 

(Dell*.  1')  Januarii  171V.) 
Piift'iulorr(SaMiuel  do).  Do  Jure  naluno  cl 
riOiUiiiiii. 

—  Le  Dioil  (le  la  nalmc  el  dos  pon.s,  ti  i- 
(Iiiil  du  Latin  par  .leau  Itarlx'jrac,  avec  des 
notes  dti  TiMiliK  tciir.   IDiiie  i  et  ii. 

—  liitrodui  lion  à  l'Hisloiredes  printi|)aiix 
Liais  lois  (lu'ils  sont  anjourd'lmi  dans  l'Iùt- 
rope ,  traduit  do  l'oii'riinal  Ailemand  par 
Claude  Uonx.ll.  (I)eer.  "21  Aprilis  Ki.).].) 

—  Introdndio  ad  Misoiiain  lùnoiia'ain, 
Latine  reddita  a  Joaiuie  Lrideiico  Crainero, 
cuni  snppleineiilo  usi|uc  ad  iiiitiuiu  .se- 
rnli  xviM,  cl  conipendio  Hislorito  Suexicuî. 
(Decr.  \k  Januarii  i7;{7.) 

—  De  OKioio  liominis  et  Civis,  cnm  noiis 
^'a^io^um.  lit  eliam  sine  noCis.  {Dccr.  2  .\Iar- 
tii  1752.) 

—  De  Statu  Imperii  Cicrmanici  lil)er  unus  ; 
nolis  ad  pra^seni  seoulnni  accoinmodalis,  al- 
(juc  prîcfalione  do  liberlale  senliendi  in  can- 
s:s  publicis  restriota,  auclns  a  Jo.  Codofr. 
Seliaiimburg.  (Decr.  11  M  irlii  1"/5V.) 

Puissance  (de  \<)  Hoyale  cl  Sacerdotale. 
(Decr.  13  Novenihris  1012.) 

Puici  Luigi.  Ode,  Sonelti,  Canzoni.  (Ind. 
Trid.) 

Pnilanus  Joannos.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Putnekchius  Ilieronynius.  (l  CL  .^l)p.  Ind. 
Trid.) 

Pupperns  (ioanncs)  Gocchianus.  (1  Ci. 
App.  Ind.  Tiid.) 

Purpurei  Joaiines.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Purvey,  seu  Purvejus  (Joannos)  AngUis. 
(1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Puttanismo  (il)  Romano,  overo  Conclave 
générale  délie  Puttane  del'aCorle.  Unn  cnm 
Opiisculo  inscripto  :  Dialogo  tra  Pasquino, 
e  Alarforio  sopra  listesso  sogsello.  'Decr.  3 
Anrilisl699,  et  15  Aprilis  1711.) 

Pylkinlonus.  Vide  Pilkintonus. 

Q 

Ouadus  Nicolans.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Quœslio  biparlita  (in  Georgium  Blacvellum 
Angliaî  Archi-presbv  tcruni  a  Clémente  P.pa 
"\'lll  dcsignaluin.  (Decr.  12  Decenibris  1G2V.) 

Ouaeslio  Tbeologica.  Vide  Thèses. 

Ouœslione  (de)  l'acti  Jansenii  vaiiœquœ- 
stiones  juris,  clresponsa.  (Dccr.  17 Jnlii  1709.) 

Quenslcdt,  Johannes  Andréas.  Dialogus 
de  Palriis  illuslrium  docirina  et  scriplis  vi- 
mrum.  (Decr.  10  Junii  1659.) 

—  Sopultura  velernm,  sive  Tr.îclalus  de 
antiquis  rilibus  sepulcralibus  (îrœcorum  , 
Ilomanornm,  Judœorum  et  Ciirislianorum. 
(Dccr.  IBMaii  1G77.) 

Quercu  (Lcodegarins  a).  Farrago  Poema- 
lum,  ex  oplimis  quibusque  anti(iuioribus,  et 
iclalis  nostrœ  Poetis  selecla.  Donec  emende- 
tur.  (App.  Ind.  Trid.) 

—  Flores  Epigraminalum  ex  optirais  qui- 
tnsque  Auctoribui  excerpli.  Donec  corri- 
ijantur.  (Ap;).  Ind.  TriJ.; 


(,)uer(|;i  d(«  Ponlifirii»  ins  diis  prr  Gcrina- 
U'ain.  (App.  ind.    Irid.) 

(jncniiioiiia  (liutnilis  <  t  !iii[iplex)  Jacobi 
Ze;;(>rH.    Yidr  Zrj^crs. 

(,)nesntl  i'ascli.iMus.  S.  Leoni»  M>'i^ni  Opé- 
ra, Disserlaliduibiis,  nolis,  otisorvaliunilius- 
(lUe  illu^lr.ita.  (Kccr.  11  Liiiii  l<i7<).) 

Qneslions  snr  la  Tolcraiicc!,  où  I  on  exa- 
iniiK!  si  le^  niax mes  di;  la  per»6'  ulion  no 
sont  pas  cmtraifcH  au  droit  dr.s  ;;ens,  à  l;i 
Ueligion,  à  la  .Morale,  à  I  inler(^l  «les  Souve- 
rains et  du  (ilergé.  (Decr.  5  Marlii  17!iy.) 

Oneslions  ^les)  de  Za|)ata.  V tde  ()puscu!a 
sex. 

Qnestionc  :  Se  i  V'escovi  délie  allre  Callo- 
liclie  (]iiiesc  (lebbano  iinini^  hiar^i  nelia 
(^ausa  de'Ves(OH,e  Preli  giiirali  di  l'rancia, 
Torino.  Per  gli  Mrcdi  Kvondo  S'acripalori 
délia  Coniniissione  Municipale  ranno  drll' 
lira  (^istiana    1801,   Ki'[)ublicano  ix.  (Decr. 

17  Marlii  1817.) 

Quindeciin  occulli  erucialus.  Vide  Libcl- 
lus  inscriptu^  Fùniïz'lu'n. 

(juindici  occulli  paliinonli.  Vide  Libellns 
aller  Funiïzehen  ,  etc.,  eodcm  tilulo  inscri- 
pt us. 

Quinel  Edgard.  Ahasvérus.  (Decr.  29  Ja- 
nuarii 18l!5.) 

(juinos  Bruno.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Quinlinus  (Leodegarius)  Hcduo.  Tlieolo- 
gia  anliqua  de  vera  lAlartyrii  ada^quate  suinpli 
noiiune,  con;ra  spumosain  K«  voioyixv,  et  fra- 
prusum  Tarantara  Tliouiaî  Hurtado.  (Decr. 
10  Junii  1G58.) 

(Juirino  Antonio.  Avviso  délie  ragioni  della 
Kepubhlica  di  V'enelia  intornoalle  dlilicollà, 
che  le  sono  promosse  dalla  Sanilà  di  Papa 
Pao!o  V.  (Decr.  29  Sepleaibris  IGOG.) 

R 

Rabardeiis  Mi;hnë!.  Optatus  Gallus  do  ca- 
vrn.lo  schisin^de  benigua  manu  sectus.  f  Decr. 

18  Marlii  10^3.) 

Rabelais,  seu  Rabelœsus  FrancisciiS.  (1  CL 
App.  Ind.  Trid.) 

Rabus  Ludovicus.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

l'ûccolla  de'cosi  detti  Indirizzi  falli  da 
molti  Vescovi,  c  Capitoli  d'Jtalia,  in  adesione 
air  Indirizzo  slampalo  in  Parigi  li  G  Genn. 
1811,  sotto  il  nome  del  Capilolo  Metropoi- 
tano  di  quella  Capitale.  (Dccr.  30  Seplera- 
bris  1817.)  Qui  libclli  parlim  ex  integro  con^ 
ficti,  parlim  subs!antia(i[er  commulati,  pleri- 
que  vi  fallacibusque  arîibus  exlorii  cum  fue~ 
rinl,  ferc  omnes  postqaam  pcr  tempora  licuit, 
ab  ils,  quorum  nomina  prœ  se  ferunt,  repro- 
bâti,  correcti  aul  declarati  sunt,  obsrqueniis- 
simis  litteiis  ad  Sanctissimum  D.  N.  Pium 
VII,  ultro  ac  UbetUer  duiis. 

Raccolta  di  Novelle  D....  llalaclii.  Vol.  i, 
H,  111,  IV.  Ilalia.  (Decr.  22  Martii  1819.) 

Rac!  oita  di  Opuscoli  interessinli  la  Reli- 
gione.  In  Pistoj.i  ndia  S!aa)pcria  d'Alto  13ra- 
cali.  Cum  prœfalione  et  nolis.  Tomo  i,  ii,  m, 
IV,  V,  VI,  VII,  VIII,  IX.  Dtcr.  7  Augusli  178G.) 
Tomo  X,  XI,  XII.  (Decr.  '*  Junii  1787.)  Tomo 
xîii,  XIV.  (Decr.  31  iMartii  17.-8.)  Tomo  xv. 
(Decr.  29  Mail  1789.)  Tomoxvi,  1789.  Tomo 
XVII,  1790.  (Dccr.  il  Jan.  179-3.} 


Il'tf 


DICTIONNAIRE  DES  IICRESIF.S. 


ilM 


l\arcf)1(aili  Opuscoli  ili  Cristiana  Filosofia, 
e  di  Kcclosiasiica  (iiurisdiziono  compilata 
d.il  Volgarizzalore  d>\  Concilio  Nazionalc  di 
Krancia,  Prolo,  cCillaliiio  Picmnnicse.  Vol.  i, 
m  sei  (Juiolerni.  Toi  ino  prrsso  il  Citladinu 
Soffielli  in  Casa  Paîsaiia.  1799.  (Decr.  27  Ju- 
lii  1818.) 

Kaccolla  di  varie  dcvolioni   pcr  clii  dcsi- 
ilera  dodicarsi  alla  vcra   devotionc  dclla  rIo- 
liosa  S.  Anna  Madrc  di    Maria  Verginc,  A  va 
di  Gesù  Fijîlio  di  Dio.  (Decr.  30  Julii  1078.) 
Radclil  Rodulphus.  (1  Cl.  App.  liid  Trid.) 
Hadeiisis  Wilhclnuis.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Uadivil,  seu   lladzivil  (Nicolaus)  Palatiuus 
Wilncnsis,  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Radspinner  Samuel.  (1  CL  Ind.  Trid.) 
l\agionamenlo  in  mal  ria  di  Reli^ionc  ac- 
caduto  Ira  due  amici  Ilaliani.  (Decr.  12  De- 
coinbris  IG'iV.) 

Il  ipionatncnlo  inlorno  a'beni  temporal! 
posseduti  dalle  Chièse,  dagli  Ecclesiaslici,  e 
(la  tulli  quelli,  che  si  dicono  :  Mani  tnorte. 
in  \'cnczia  appresso  Luigi  Pavini  1766,  con 
licenza  de'Superiorl.  (Decr.  15  Seplembris 
1766.)  Vide  Confermazione  dcl  Ragiona- 
inenlo. 

Ragioni  a  prô  del  Comune  della  fedelis- 
sima  Cilla  di  Napoli,  e  de'suoi  Casali  inlorno 
til  seppellire  i  morli.  (Decr.  7  Februarii  1718.) 

(Brevi  Clem.  Xï,  17  Fcbr.  1710.) 

Ragioni  a  prô  delà  fedelisima  Cilla,  e 
Rpgno  di  Napoli  conlr'al  procedimenlo  slra- 
ordinario  nclle  cause  dcl  S.  Officie  divisalo 
in  Ire  capi. 

Ragioni  del  Rogno  di  Napoli  nclla  causa 
diî' suoi  Bcnefizi  Ecclesiaslici,  che  si  Iralla 
ncl  Real  Consiglio  dolla  Maeslà  dcl  Re,  nuo- 
vamenle  a  taîe  affarc  ordinale. 

Ragioni  per  la  Icdolissima  c  occollpnlissi- 
m.i  Giltà  di  Napoli  circa  l'impcdire  la  fabrica 
dclic  nuoveChiese,  e  l'aciiui^lo,  clie  gli  Ec- 
clesiaslici fannode'beni  de'Secolari.  (Docr. 
21  Januarii  1721.) 

Ragnonus  Lîiclanlius.  (1  Cl.  Ind.  Tri.l.) 

Ragncius  Anionins.  Lucern.i  Paroihorutn  , 
seu  Caiochesis  ad  Parochas.  NIsi  tilulo  de 
Sacramenlo  Eiicbarisliœ  quicsilo  xi.r,  n.  1, 
dcleinliir  ea  verba  :  El  bac  est  commnnis 
opinio,  clc,  usque  ad  toiius  nuiueri  finem. 
(Uecr.  12  Deccm;)ris  l()2'i..) 

Ilaida  ,  seu  Rcida  Baliliasar.  (1  CI.  App. 
Ind.  Trid.) 

liainiondi  Annibalc.  Opcra  doll'anlica,  cd 
honorai.!  scienlia  de  Noinandia.  (Ind.  Inno- 
cpnl  XI.) 

lia  nicri  (Luciano)  da  Brcscia.  Il  Lume  ac- 
ccso  ad  un  moribondo.  (Decr.  21  Januarii 
1732.) 

Rainoldus  Joanncs.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Raison  (la)  par  Alpb.ibel,  clc,  l'A.  B.  C. 
Dix-sept  Dialogues  traduits  de  l'Anglois. 
(Decr.  Pii  PP.  VI,  11  Julii  1776.)  Poleslate 
illiid  cniqunm,  ut  Irr/nl,  nul  retineat,  permit- 
tenili  Summo  Poulif'ici  rcscrvnla. 

Raisons,  pour  lesquelles  on  n'a  trouvé 
convenir  de  publier  au  Diocèse  de  Gand,  elc. 
Vide  Triesl. 

Rallius  Andréas.    Hilrjonia   Ecciciiaruiu 


org 


Evangelicarum,   sive  de  Regno  Clirisli  glo- 
riosD  in  lorris.  (Decr.  13  Novcmbris  1662.) 

Rampologis  spuRampegolis,  (Anlonius  de), 
Fi'jnraî  BibUcœ.  Donec  corriganlur.  (App^ 
Ind.  Trid.) 

Rainpoldi  Gio.  Ballista.  Enciclopcdia  de" 
Fancitilli,  ossia  Idée  Generali  dclle  cosst 
nellc  quali  i  Fanciulli  deltboni)  esscre  ani- 
m.estrati.  Prohihentur  Edit.  LVairni  1821- 
1823,  Anconi^  1825,  Mrdiolani  1827,  (diirque 
similes,  donec  corrignntur.  Permiltnntur  edi- 
tiones  emendaiœ  R'jiiiœ  1822  cl  1826.  Decr. 
5  Augusli  1833.) 

Rainus  Petrus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Rangolius  Claudius.  Commenlaria  in  Li- 
brns  Regnm.  (Decr.  16  IMorlii  1621.) 

Rapporli  (due)  siillo  slato  altuale  ddl' 
Atnministrazione  de' Diparlirnenli,  e  de'  Mi- 
nisterj  degli  affari  Ecclesiaslici  della  Po  izia 
Générale,  e  dclla  Giusiizia  presenlali  al  par- 
lamenlo  Nazionale  di  Napoli  (i7  pr^tno)  nell* 
adunanza  del  di...  Novembre  1820;  {cd  il  se- 
conda) nell'Adunanza  del  di...  Dccembru 
1820.  (Decr.  17  Deccmbris  1821.) 

Rasicl  de  Silva.  Vide  Histoire  de  l'admira- 
ble. 

Raspail  F.  V.  Nouveau  système  de  Cbimie 

ganique,  fondé  sur  des  niélbodes  nouvel- 
les dobservalion.  (Decr.  28  Julii  183i.) 

Rassinesi  Paolo.  Dello  scrupoloso  con- 
vinto  con  l'autorilà  del  Vecchio,  e  Nuovo 
Tcsîamenlo.  (Decr.  10  Julii  1658.) 

Ratio  brevis  sacrarum  concionum  Irarlan- 
darum,  a  quodam  doclo  et  pio  Rhapsodo 
I-bllippi  Melancblbonis  l'amiliari  congesla, 
(Ind.  Trid.) 

Ratio,  cur  qui  Confcssionem  Augustanam 
profilenlur,  non  esse  assenliendum  Conciiii 
Tridcntini  senlentiis  judicarunt.  (Ind.  Tiid.) 

R  ilio  et  forma  pihlice  oraiidi  Dcum,  at- 
que  adminislranJi  Saeramenla  in  Anglorum 
licclesia,  qu»  Genevae  colligitur.  '>^App.  Ind. 
Tri  !.) 

Ralio  (oplima)  componcndaî  Religionis 
qu.P  sil.  (App.  Ind.  Trid.) 

Ralph  Emmanuel.  Vide  AIcmoircs  de  Can- 
dide. 

Ratione  (dc),el  aucloritaîe  pr.TcipueS.  .\u- 
gustini  in  rébus  Theoiogicis,  ac  spcciatim  in 
Iradenilo  Mysteno  prœdeslinalionis  cl  gra» 
ti.e  :  Dissertalio  cum  Prologo  Galealo.  Tici- 
mj  1788.  (Decr.  5  Februarii  1790.) 

Raliones,  o!)  qn.is  Illusirissimus  Dominus 
Arcbiepiscopus  Mecbliniensis,  clc.  Vide 
riferbliniensis. 

Raudt  Georgius.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.l 

Ravenspergerus  Hermannus.  \'ii  veriiali< 
et  pacis  ;  boc  est  Traclatus,  et  Traclalulus 
Tbeologici,  quibus  modis  et  mcdiis  Erclesia 
ad  veram  sac  rarum  Scripturarum  inlelligen- 
tiam  perlingcre  et  tirmam  concordiam  in:ro 
pos>il.  (Dec  r.  20  Novembris  16li3.) 

Ravi/za  Jaeobo  Fi:ippo.  Vide  Berlando. 

Rauppius  Jacobus.  Ribliotbecc'e  portatilis 
Pars  practiea,  hoc  est  fbeologia^  pr.iclicjo 
sjstciiia  intcgrum.  (Decr.  3  Aprilis  1685.) 

Rausrher  Hieronymus.  (I  G'.  Ind  Trid.) 

Ra3e  Nicolaus.  Theo!o;.'ia,  qiiani  defendcl 
p.  Joanncs  Jansscns  Eovanii  iii  Collegio  So» 


IIOI 


fNDI'.X  UIIUOUIjM  l'UOIIIItlKMMIM 
(l).cr.  Il  Mai- 


HOÎ 


r.i«'t.ilirt  Jt'SU,  die  3  Julii  1701 

tii  nov.)  .    ^ 

UaynuindiiM  Noopliylus.  (1  CI.  Iiul.  1  ii<l.) 
Kaynal.  V iile  Storia  lilosoCuM. 

Decr.  18  Di'cembris  1G'»0.) 
Rnynaudus  Tlicophilu».  Krror    popularis 

de  (]()ininunioii(*  pro  iiiorhiis. 

—  (îusliis  Opcris,  nii  lilnlus  :  lletcroclila 
spiriliMlia,  et  aiioinala  pidalis. 

—  DolMaiiyrio  pcr  poslcm,  ad  martyiium 
iniproprium  vl  proprium  comparato. 

—  l'IrotcMuala  do  honis  ac  inalis  libris,  dc- 
que  jusla,  aul  injusla  toruindcin  (  oiifixionc. 
JJonec  corrii/aiitur.  (Decr.  10  Jiiiiii  K150.) 

—  ApoponipaMis  admoiluin  râla  coiiliiions. 
Totnus  XX,  cl  poslhumus  Oponim  :  l':xci' 
piunlnr  tamcn  Traclalus  in  euilem  l'omo 
cowpreliensi,  qiithus  tiltdus  :  llipparchus,  de 
Koligioso  nogocialore  Discoplalio  ;  et  AVTOX 
E<l'A,  Os  Dotnini  lociilum  est,  7111  separali 
pertuitltinlnr.  (Decr.  23  Martii  1G72.) 

He  (do)  iDclrica.  Vide  Mioyllus. 
Ucbus  (de)  Clirislianis  aule  Consianlinum 
Magnum.  Vide  Zola. 

Rccantalio  de  Inforno.  (App.Ind.  Trid.) 


Ncwl'in 
'Il  Mail 


ol  nulro»  Aiilciii»  célèlirc».  (Pocr. 


IU'<iioil  di'  pliisiouiH  piccoH  curicudoti  , 
coinine  il  so  voira  à  la  i).igo  Miiraiilc;  à  Kil/fl 
franilif.  (Docr.  2/  Mail  1087.) 

UocikmI  (les  (ioiisuKatioiis  do  Mr.s'-icurs  les 
Avocats  du  i*arloinoii(  do  Paris,  au  lujel  di;  la 
procédure  cxiraordinairo  <I(î  l'Ofliii.rl  doCarii- 
hray,  conlro  le  Sienr  llardoii,  (^l'auoino  de 
l.cuze.  (I)ccr.  (J  Docornliris  17V1]. 

llociieil  des  lai  lums,  et  autres  [lièfcs.  Vide 
l'etsin. 

Uclloxioiieu  oines  Schwveizcrs  iiber  die 
Fraf^o  :  Ob  es  der  calbolisclicn  ludgonosseu- 
cball  niclit  zulracblich  wiire  liic  llcgulareii 
Onlou  gaiizlieli  aulzuliebcn,  oder  Nveiii;^8- 
tciis  ciuzuscbraiikeii.  Jd  es/ ;  Animadver- 
Siioncs  ctijusdarn  liolvctii  super  q(ia;slione  : 
An  llclveiiw  C-albolicai  Coiiliedoralis  foret 
pr(;licMUtn,  si  Ordinos  Uegiilarium  pcnilus 
abolerenlur,  vcl  sallem  ad  limiles  arcliores 
redigcrenlur?  (Decr.  S.  Olfic.  13  Seulenibris 
17G1).) 

Uéllcxions  Chréliennes  adressées  à  Mon- 
seigneur l'Evêque  de  Saint-I'ons,  au  sujet  de 
son  Ordonnance  contre  les  Récollcts,  du  18 


Recend  Barlbolomaîus.  Acla  Conferenliœ     Septembre  16%.  (Decr.  27  Aprilis  1701.) 


cœptœ  Senœ,  cl   continnatœ  Uzeliœ,  et  Gra 

tianopoli  contra  jactantins  Fr.  Ililarii  Ca- 

puccini.  Gollicc.  (Decr.  7  Septenibris  1609.) 

Receptalio  omnium  figurarun»  Sacne  Scri- 
plurœ.  (Ind.  Trid.) 

Recbberger  Gcorgius  J.  1).  Enchiridion 
Juris  Ecclesiasijci  Auslriaci.  Auctor  edidil 
Idiomale  Germanico,  dein  lalinilate  donavit 
mtiltisque  additamentis  locupletavil.  Omnes 
editiones  et  versiones.  ïom.  1,  11.  (Decr.  17 
Januarii  1820.) 

Recborches  Philosophiciucs  sur  les  Améri- 
cains, ou  Mémoires  inléressans  pour  servir 
à  l'Histoire  de  l'Espèce  bumaine.  Par  M.  de 
P.  (Decr.  31  Januarii  1777.) 

Rech  rches  sur  l'Origine  du  Despotisme 
Oriental,  et  des  Supersliiion<.  Ouvrage  post- 
hume de  Mr.  B.  J.  D.  P.  E.  G.  (Decr.  13  Au- 
guslj  1764.) 

—  Seconde  Partie,  tria  continens  Opuscula, 
guœ  poriler  damnantur,  et  inscripla  snnt  : 
Dissertations  sur  Elie  et  Enoch,  sur  Esope 
Fabuliste  ,  et  Traité  mathématique  sur  le 
Bonheur.  (Decr.  S.  Offir.  2o  Marlii  1767.) 

Récit  de  ce  qui  s'est  passé  au  Parlement, 
au  sujet  de  la  Bulle  de  N.  S.  P.  le  Pape 
Alexandre  Vil.  contre  les  censures  de  Sor- 
bonne.  (Decr.  15  Julii  16G6.) 

Rccordus  Robertus.  (1  CI.  App,  Ind.  Trid.) 

Récréations  Historiques,  Critiques,  Mo- 
rales et  d'Erudition,  avec  l'Histoire  des  Fous 
en  titre  d'Office,  i)arM.DD.  Auteur  des  Anec- 
dotes de^  Rois,  Reines  et  Régentes  de  France, 
ïom.  2.  (Decr   10  Julii  1780.) 

Recueil  de  diverses  pièces  concernant  le 
Qiiiélisme  et  les  Quiétistes,  ou  Molinos,  ses 
sentiments  et  ses  disciples.  (Decr.  17  Januarii 
1691,  et  19  Martii  1692.) 

Recueil  de  diverses  pièces  sur  la  Philoso- 
phie, la  Religion  naturelle  ,  l'Histoire,  les 
Malhématiques,  par  Mr.   Leibnitz,  Glarke, 

DiCTIONNAinR    DES    HÉllÉSIES.    II. 


l^éllexions  Chrétiennes  sur  l'Onioniiauco 
de  Mr.  l'Evêque  de  S.-Pons  du  18  Septembre 
iGV*.   Decr.  27  Aprilis  1701.) 

Réflexions  impartiales  sur  les  Evangiles, 
suivies  d'un  Essai  sur  l'Apocalypse,  imprimé 
sur  un  Manuscrit  du  célèbre  M,  Abauzit. 
(Decr.  29  Augusti  1774.) 

Rédoxit/ns  nouvelles  sur  la  vérité  du  ser- 
ment par  rapport  aux  jugements  de  l'Kglise. 
(Decr.  7  0ctobris  1746.) 

Réflexions  succinctes  sur  la  lettre  d'un 
Catholique  Romain  à  un  de  ses  amis  d'it  lie, 
louchant  l'état  présent  des  Calhoiiqu<'s  Ro- 
mains en  Hollan  ie.7Novembris  1704.  (Brevi 
Clément.  XI,  4  Oc  obris  1707.) 

Réflexions  sur  les  grands  hommes  qui 
sont  morts  en  plaisantant.  (Decr.  5  Decem- 
bris  1758.) 

Réflexons  sur  l'Instruction  Pastorale  de 
Mons.  l'Evéque  de  Rhodez,  au  suje!  des  er- 
reurs de  Jansrnius.  (Decr.  19  Aprilis  1742.) 
Réflexioiis  sur  la  cruelle  persécuton  que 
souffre  l'Eglise  Réformée  de  France,  vl  sur 
la  conduite  et  les  actes  de  la  dernière  Assem- 
blée du  Clergé  de  ce  Royaume.  'Decr.  20  Au- 
gusti 1690.) 

Réflexions  sur  une  Lettre  de  Mons.  Lin- 
gud  à  M.  le  Marquis  Beccaria.  (Decr. 20  Au- 
gusti 177:].) 

Ueformalio  Ecclesise  Goloniensis.  Vide  De- 
liberatio  simplex  ac  pia. 

Refus  (du)  de  signer  le  Formulaire  pour 
servir  de  réponse  à  un  écril,  qui  a  pour  ti- 
tre :  Second  Préservatif.  (Decr.  29  Julii  1722.) 
Refutacao  de  Livro  inlilulado  a  Saiv;icao 
dos  Innocentes  pe  lo  Senhor  Conego  da  Ba- 
silica  de  S.  Maria  Major.  (Decr.  6  Seplembris 
,1824.) 

'     Refutatio  Responsi  ad  libellam,  cui  titulus  : 
Mc.tivum  juris.  Ftde  Swaan  Mariinus, 
■     Refutatio  (solida)  Compilationis  Ginglianœ 
et  Calviijianae,  quam  ijli  Consensum  Orlho- 

"     ^    ~  37 


1163 


DICTIONNAIRE  DES  nEIU:SIES. 


HG4 


doxum  appellarunl,  con^cnpiu  por  Theolo- 
gos  Wirleinhergicos.  (App.  Iml.  Trid.) 

Rélulation  <i"un  Moniloire  de  Moiisciiïneur 
l'Archovôcjuc  de  Maliiies,  signifié  à  Mr.  Guil- 
.auiiie  van  de  Ncssc,  Pasleur  de  Sic.  Calbe- 
riue.  (Decr.  22  Juiiii  1712.) 

Rcfulation  péreniploire  d'un  certain  livret, 


Reiiiius  Cassiodorus-  (1  Cl.  App.  Ind.Trid.i 
ileiiiIiiiigkTIieudorus.  De  regimiao  seculan 
et  Kcclesiastico,  curn  accessione  eorum  qua) 
duranliitus  b<>llis  circa  stalum  Imperîi  Ro^ 
mani  et  subse(]uutam  in  eo  pacis  cumpusi- 
tionciu  innovata.  (Decr.  k  Julii  16G1.) 
Reiscrus  Antonius.  S.  Augusliuus  veritalis 


avorté  depuis  peu,  sous  le  lilre  de  Décret  de     Evangelico-Calliolicœ  teslis  ctconfessor  con- 


N.  S.  Père,  au(iuei  on  a  ailjoint  une  certaine 
laide,  et  quelques  advcilisseraenls  'iiiTama- 
loiros  et  hé;  cliques.  (Docr.  18  lunii  1680.) 

Regel  (die)  des  Dritton  Ordens,  so  von  den 
Ser.iphischen  Patri  rchen  S.  Francisco,  ei<". 
Und  deui  Officio  R.  Mariae  Virginis.  Stras- 
burg,  1729.  Id  est  •  Régula  Teriii  Oniini.t 
Serapliici  Patriarth:s  S.  Francisci,  etc.  Una 
cum  Offtci»  B.  Mariœ  Virginis.  Argentinœy 
1729.  (!îccr.  4-Maii  17i2.) 

Rct-'C^s  of  niaxiincn  van  het  Chrislcnd  m 
geslell  l!:eghon  e  niaximcn  van  de,  V\  ereldt. 
Jd  est.-Rcgulœ  i>ivc  maximœChristunismi  pro- 
positœ  contra  maximas  Mundi.  (Decr.  6  Au- 
gusli  1G82.) 

Rcggius  Ilonorius.  De  ^lalu  Kcclesia)  Rri- 
tannicœ  ho>iierno,  liber  cuinttiealarius,  una 
cum  appendice  coruin  (jure  in  Synodo  (lia s- 
guensi  contra  Episcopos  .Ici  rel?!  sunt.(f)ecr. 
30  Juniil671.) 

ilcgii  «an  ■uinis(  laniorad  Cœliun  advcrsus 
parricidas  Anglicanes.  (Decr.  li  Aprilis  loOO.) 

Rogius  Alexander.  CUivis  aurea,  qua  apc- 
riunlur  crr ores  Micliaclis  de  Molinos  in  cjus 
libro,  cui  tiluhis  est  :  la  (luida  Spirituale. 
(Decr.  15  Dcccnibris  I6S2.) 

Regiu8  Urbanus.  Vide  Hhogins. 

Règle  des  associez  à  l'iùifance  de  Jésus, 
modèle  de  perfection  pour  tous  les  étais. 
(De<r.  29  Novembre  1G89.) 

Règles   très-imporlanles    tirées    de   deux 

f massages,  l'un  du  Concile  de  FI  renco  et 
'autre  du  Glaber,  pour  servir  d'éclaircisse- 
ment à  l'examen  du  livre  du  Père  Hagot  in- 
titulé :  Défense  du  droit  Fpiscopal.  (Decr.  30 
Januarii  1659.) 

Rcguo  (de)  Cliribti  liber  prinius;  de  Regno 
Antichristi  liber  secundus.  AccessilTraclalus 
de  Pa3(iobaplismu  et  Ciicumcisione.  (App. 
Ind.  Trid.) 


tra  HeilarminuD),  et  alios  Scriptores  Papsus 
vindicaïus.  (De  r.  19  Septembris  1679.) 

—  Brevis  Apologia  pro  Epistola  quadam 
consolaloria  in  graliaai  S.  Alelheaî  scripta 
et  édita  anno  lG7i.  (Decr.  26  Septembris 
168a.) 

—  Johannes  Launoyus  teslis  et  confessor 
verit,'<lis  Evangelico-Calholicœ  advcrsus  Bei- 
la!m;iiiim,  el  alios  Sedis  Romano)  defenso^ 
res.  {uiii.c.  2  Julii  16:  6.) 

Ri'iss  .lacobus.  Josepliina  Lucernensis,  in 
qua  S.  Joseph  vir  Mariae  cenium  dogiis  il- 
luslr;!lur.  Donec  corrigatur.  (Decr.  4-  Julii 
1661.) 

Roiter  Chrislophorus.  (  1.  CI.  App.  Ind. 
Trid.  ) 

Relacion  de  lo  sucedido  en  Roiiia  sobre 
el  rcconocimienlo  del  Archiduqne  ;  coiicor- 
dados  enire  el  Papa,  y  Uey  de  Roiiianos  ; 
prolrsla  hecli  ;  por  el  Duqu»  de  Uzeda  a  su 
Sanlidad  ;  y  oficio,  que  mandù  cl  Rey  se  pas- 
sasse con  «1  Nuncio  insinuandole  su  salida 
de  E^pana.  (Brevi  Clem.  XI,  2  Oclobris  1709.) 

Rclamlus  liadrianus.  De  Religione  Mohain- 
medica  libri  ii.  (Decr.  3  Decembris  1725.) 

Uelalio  nuperi  itincris  proscriptoruni  Jc- 
suilarum  ex  Ri  gnis  Bohcmia)  et  Ungario), 
misja  ex  Heliione  juxta  Parnassuni.  (  Dtcr. 
3  Juiii  1623.) 

Relation  abrégée  de  l'affaire  suscitée  par 
Monseigneur  l'Archevêque  de  Malines  au 
Sieur  Guillaume  van  de  Nesse,  (Decr.  22iunii 
1712.) 

Relation  apologétique  et  historique  de  la 
société  des  Francs-Maçons  ,  par  I.  G.  D.  F. 
M.  D.  (Decr.  18  rcbruaiii,  cl  13  Aprilis  1739). 

Relation  de  ce  qui  s'est  passé  au  Pai  Iciuent 
de  Rouen,  au  sujet  de  la  déclar.  tioa  liu  4  Août 
1720,  touchant  la  conciliation  des  Évé.iues. 


Regno(de),  civitate,  etdomo  Deiac  DoMiini  (Decr.  2  Septembris  1727.) 

nostri  Je.su  Chrisli.  (App.  Ind.  Trid.)  Relation  de  ce  qui  s'est  passé  dans  l'As- 

Regule  da   osservarsi  dai  devoli  di  Maria,  ^embhe  de  Sorbonne  du  k  Juin  1721.  (Decr. 

che  professano  d'essere  incatenati  schiavi  di  2  Septembris  1727.) 

lei.  (Decr.  2  Octobiis  1673,  el  Brevi  CIcm.  Relation  de  ce  qui  s'est  passé,  tant  à  Rome 

X,  15  Decembris  1673.)  que  de  la  i)art  de  M.  le  Cardinal  do  Noailles, 

Regulcas  Giovanni.  Nuovo  Pian  >  d'islrii-  sur  l'affaire  de  la  Conslilulion,  depuis  l'exal- 

lione  d'ideologia  speiimentale.(Decr.  S.  Of-  talion  de  N.  S.  P.  le  Pape  Benoît  XIII.  (Decr. 

ficii  20  Novembris  1834.)  Auclor  laudabiliter  17  Septembris  1727.) 


$e  tubjecit. 
Reich  Georgius.  (1  Cl.  lad.  Trid.) 
Reich  Stephaiius.    1  Cl.  App.  ind.  Trid.) 
Reicbellus  Julius.  Exercitaiio  de Amulelis. 

(Decr.  ISMaii  1677.) 
Reibing  Jacobus.Laqiici  Ponlificii  conlriti. 

(Docr.  2  Decombi  is  1622.) 


Relation  de  l'accroissement  do  la  Papauté 
et  du  gouvernement  absolu  en  Anglelene, 
particulièrement  depuis  la  longue  protv  - 
galion  de  Novembre  1675,  laquelle  a  II  li  le 
15  Février  1676,  jusques  à  présent.  (  Decr. 
21  Junii  1732.) 

Relation  de  l'Inquisition  de  Goa.  (Decr.  29 


Rcineccius  (R<'incrus)  Steinhcmius.  (1  Cl.  Maii  1690.) 

App.  lud.  Trid.)  Relation  du  miracle  arrivé  en  la  personne 

—  Chroniea  Salvorum,  scu  Annales   llel-  de  Marie-Anne  i'.^llel,  afiligée  depuis  près  de 

tuuldi  :  addita  vsl  Historia  de  vila  Henrici  IV  quatre  années  d'une  coniplicaliou  de  maux 

et  Grcgorii  VII.  (Decr.  k  Vebruarii  1627.)  élrangcs,  el  guérie  le  k  Mai  de  la  j)résenle  an- 


u«r; 


INDEX  LIItllOKUM  (MlOilIKITOIUJM 

(Dtîc.r. 


lHi0 


née  par  l'Intcrci^ssion  do  J«an  Soanen 
15  Kebruaiii  lT^±) 

UolalioMOs  (Ouinqiiaginta)  «x  Tarnasso  de 
variis  Kuropju  rvonlilms  :  adjiincla  osl  ralio 
status  Davidis  Judironiin  llogifl,  iribiis  libris 
cuinproliuiisa.  (l)ccr.  1  Jiilii  lOSCi.) 

Kclalions  do  rKn.st5i[;iUMnenl  ^îléinonlaiio 
do  la  Politique,  par  (îraser.  (  Uecr.  l't  Jan. 
1839.) 
Rcligio  Modici.  (l)ecr.  18  Dci  oiiibris  l(>'iG.) 
Ucligioi).  Vida  Vérilahlc  I  «îli^ioii. 
Keligion  (li)  coiislal^c  univeiboilcmoiit ,  A 
l'aille  des  sciences   iiiotlcrn»!'*,  par  M.  de  la 
Marne.  {  Decr.  2G  .luuii  iB's  î.) 

Ueligion  (  la  )  délemliH!  conire  les  pré]u|;6s 
do  la  supcrsiilion.  (Decr.  lO  iunii  làii.) 

Kelif^ion  (la)  dos  Daiuos.  Discours  où  l'on 
inonlrc  que  la  Religion  esl  ol  d>)it  être  à  la 
portée  des  plus  simples  dos  Kcniincs  el  des 
Gons  sans  letlres  Traduil  do  l'Auj^lois.  (Decr. 
S.  Oflic.  26  Mirlii  1767.) 

lloligion  (la)  Nalural  :  Obra  oscrila  en 
Fraiicos  por  Plalon  nianchard  traducida  al 
Esiwinol.  (Decr.  20  Januarii  1823.) 

Uoigion  ,  ou  riicoiogio  dos  Turcs,  par 
Ecliialio  Mufli ,  avec  la  profession  de  Foi  de 
Malioinel,  fils  do  Pir  Ali.  (Decr.  k  Marlii 
1709.  ) 

Uoligiou  Sainl-Siraoniciine  ,  Leçons  sur 
l'Induslrio  el  les  Finances,  prononcées  à  la 
salle  de  l'Athénée  par  J.  Pereire,  suivies  d'un 
projet  de  Banque.  (Decr.  14-  Fobruarii  1837.) 
l'itlii^ion  Sjiiit-Simonienne.  Vide  Doclriiie 
de  Sainl-Simon. 

Koligione   de    Falsa.  (Ind.  Trid.) 
Kcligione  (la)  Crisliana  liberaia  dalle  Om- 
bre, 0  sia  Analisi  scrupolosa  délia  medesiina 


Itonnevilio  (CoiiKtantin  d(!  )•  l/ln(|iiiH|lion 
Fraucoi.so,  ou  l'Ili^uiit;  do  la  Kastille.  (Decr. 
21  .laiiuani  1721.) 

KonnigoruH  (Miclial'lj  Aiiglns.  (1  Cl.  Apf,. 
Ind.  Triil.) 

Uonouli  (Mr  ).  Les  Avonturos  de  la  Mndoua 
et  (le  François  d'Assise.  (Decr.  26  Octoliri» 
1701.) 

Keuouvolleuienl  (du)  de  l'ancionnc  IMiibi- 
60pbi(!,  par  le  coiiile  Wnuiiani  dt;  la  Uovére. 
(Deir.  IV  Jan.  1K31).) 

Ueparlio  de  Monsieur  l'A'  bédé  S;-(iillfc9  à 
la  Protestation  do  Mr.  l'Ablié  de  IJoiieiTo  du 
deuJLiénio  de  May  1732.  Oh  tnins  rrssioncm 
imposili  silenlii  super  Prœreilentia  intfr  <!n- 
nunicos  lieqularrs  S.  Anqusîiiti,  i-f  Monnchoi, 
Ordinis  S.'  licnrdirtt.  (Drcr.  17  Ma  i  173'*.) 

Uejietilii)  Ortliodox.e  Conle  sionis  l'iccle- 
siaruiii,  qua)  sunl  sub  ditiouc!  Dmis  Flectoris 
Saxoniaî,  deSacrosancla  C(Eiia  Diuniiii  nosiri 
Jesu  Chrisli ,  deqiie  lioruo)  lemp  iriiin  con-' 
troversis  arliculis,  conscripi  i  el  coinprob.da 
unaninii  cunsensu  Acadeniiarum  Lipsionsis 
el  Wilebcrgensis.  (App.  Ind.  I  rid.j 

Uepolitione  delli  principali  ca[)i  dolla  Doi- 
triiia  Cihrisliana  cavali  dalla  S.icra  Scriitura. 
(Decr.  10  Mail  1619.) 

Ueplica  d'una  Supplica  dirella  a  Noslro  Si- 
gnore  Paolo  Quinto  da'  Crediiori  di  (iiero- 
nimoBocchi  (Decr.  k  Februarii  1627.) 

Réponse  à  la  Bibliothèque  Janséniste,  avec 
avec  des  remarques  8ur  la  Réfutation  des 
Criliques  de  M.Bayle,  et  des  éclaircissenKMiis 
sur  les  lettres  de  M.  Saleoo  Eyêque  de  llbodiis 
à  M.  Bossuot  Evéque  de  Troycs.  (  Decr.  2 
Martii  1752.  ) 

Réponse  à   la  lettre  d'une    personne  de 


Religione.  Milano   nella  Slamperia  de'  Pa-     condition,  touchant  les  régies  de  la  conduit 
Irioiii  in  strada  nuova.  (Decr.  9  Decembris  -  -  -  ... 

1806. ) 

Remarques  sur  le  Bref  de  N.  S.  P.  le  Pape 
Clément  XI  à  Mr.  liumberl  Guill.  à  P<eci- 
piano  Archevêque  de  Malines  du  3  Mars  1708. 
(Decr.  17  Julii  1709.) 

Remedio  (el)  délia  melancolia.  Vide  Perez 
Zaragoza. 

Reuiiz  (iinfomus  ).  Fît/e  J)isserlalio  inau- 
guralis  juridica  de  Justilia  Placeti  Kegii. 

Rémond  J.  Remarques  sur  un  livre  inti- 
tulé :  Théologie  Morale,  ou  Résolulion  des 
Cas  de  cunscience  selon  l'Ecriture  Sainle, 
les  CâDons  et  les  Saints  Pères.  Tom.  i  el  ii. 
(  Decr.  13  Martii  1679.) 

Remontrance  (  très-humble  )  faicle  par  les 
Religieux  au  grand  Prélat  de  France.  Donec 
corrigalur.  (  Decr.  10  Junii  1659.) 

Remontrances  (les  très  -  humbles  )  de  la 
Faculté  de  Théologie  de  Paris  au  Roi.  (Decr. 
2  Septembris  1727.) 

Keinonlrance  du  Corps  des  Pas'eurs ,  etc. 
Vide  Libeilus  conlinens. 

Renalus  ,  Equcs  Gallohelgicus.  Apologe- 
ticus  triparlilus  pro  Divo  Augustino,  in  quo 
maltee  qusestiones  curiosœ  de  D.  Au;j;uslino 
ejosque  Ordine  solvuntur.  (Decr.  18  Decem- 
bris UM).) 

Rendele  a  Cesare  ciô  ch'  è  di  Cesare  :  Si 
•blinde  in  Italia.  (  Decr.  31  Marlii  1788.) 
Reoncrus  Michaël.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 


des  Sainis  Pères  dans  la  composition  de  leurs 
ouvrages  ,  pour  la  défense  dos  veriloz  com« 
battues,  ou  de  l'innocence  calomniée.  (Decr. 
22  Decembris  1700.) 

Réponse  à  une  Brochure  intitulée  :  la 
secte  connue  sous  le  nom  de  Petite  Eglise, 
etc.  (Decr.  26  Augu.sti  1822.) 

Réponse  à  un  esciil  qui  a  pour  litre  : 
Ad\is  donné  on  ami  à  un  certain  Kcclésias- 
liqne  de  Louvaiii  au  sujet  de  la  Bulle  du 
Pape  Urbain  Vlil  ,  qui  condamne  lo  livio 
portant  le  titre  :  Augustinus  Cornelii  Janse- 
nii.  (Decr.  23  Aprilis  1654.) 

Réponse  à  un  Sermon  prononcé  parle  P. 
Brisaciei-  Jésuite  dans  l'Église  de  Saint-So- 
lene  à  Blois,  le  29  Mars  1651.  (Decr.  23  Apr  i- 
lis  1654.) 

Réponse  au  livre  de  Mr.  l'Évêque  de  Con- 
dom  ,  qui  a  pour  titre  :  Exposition  de  la 
Doctrine  de  l'Église  Catholique  sur  les  ma- 
tières de  controverse.  (  Decr.  21  Aprilis 
1693.) 

Réponse  au  Mandement  de  Mon>eigncur 
Berger  de  Charancy,  Evéque  de  Montpellier. 
(Brevi  Benedicti  XIV  ,  29  Novembris  1740.) 

Réponse  an  Mémoire  du  Recteur  des  Pé- 
nileiis  de  la  Miséricorde.  (Decr.  7  Octobris 
1746.) 

Réponse  au  P.  Ànnat,  Provincial  dos  Je-, 
suites,  louchant  les  cinq  Propositions  allri' 


!ir.7 


niCTIONNAIRK  DES  lIRRI-SItS. 


1108 


btic.'>  à  M.  rRv(*(]iio  (l'Ipre.  (iiviséc  en  deux 
Parlirs.  (i)('cr.  23  Aorilis  KioV.) 

Ht  p.Mise  <-iu  S\siî'me  de  la  Nature.  (Decr. 
31  >aiiii,irii  i777.) 

\\o  oiise  ;nix  diffi  uKés  proposf^es  au  sii- 
jpl  d  un  llciil  in  ilule  :  Dernier  érlnircisse- 
nicnl  sur  les  »t>rlus  Ihcolo-^ales.  (Decr.  11 
S^plel|ll)ri^  1750.) 

Héponse  aux  faussclcs  et  aux  invectives 
qui  se  lisent  dans  la  Relalion  du  voyage  de 
Sorhioro  en  Angleterre.  (Decr.  26  Ociobris 
1707.) 

Uepri-linalione  (de)  Jesuilarum  ,  etc.  Vifte 
CliT  ili»»  \Vi(der  h>  rsliMInniç ,  <^lc. 

Rep!jbli(]iie  (la'  des  Phi  osophcs,  ou  His- 
toire des  Ajaoins.  Onvraue  posthninii  de 
Mr.  de  Fonlenelle.  A  Genève,  1 1tj8.  (Decr. 
14  Martii  17:9.) 

Kepugiianlia  (de)  doctrina;  Chrisli  ac  Ro- 
mani Pdniificis.  (App.  Ind.  Trid.) 

Reqiiesie  présentée  an  Parlement  par 
vinj^l-trois  (>urés  de  la  Vi  le  ,  Faubourgs  et 
Banlieue  de  Paris  ,  contre  l'instrucion  Pas- 
torale de  -M.  LanîTUel ,  Archevêque  de  ï>ens, 
imprimée  en  iTSi  ,  au  sujet  des  ni  racles 
opérés  par  rintcrcession  de  M.  de  Paris. 
(Dlm  r.  20  Junii  1736.) 

Requête  d:i  Préren'eurde  l'Eglise  de  Saint 
Pons,  demandeur  eu  réparatio:i  de  calom- 
nies C'inlrc  le  Sindic  des  l'ères  RécoUcts. 
(Deir.  27  Apri  is  1701.) 

Rerurn  in  (îallia  oh  religionem  grstarum 
libri  1res,  Regibus  Henrico  Secundo  ,  Fran- 
cisco Secundo,  et  Carolo  Nono.  (App.  Ind. 
Trid.) 

Response.  Vide  Réponse. 

Responsio  ad  Epislolam  a  D.  Licentialo 
Dcn\s  scripiam  ad  amplissimum  Dominum. 
(Decr.  7  Seplembris  1695.) 

Responsio  cujnsdam  Sa  .  Theologiaî  Pro- 
fessoris  ad  Epislolam  cujusdam  Prjnlali,  (|ua 
conliîicbatur  «luaislio  f.icli  :  an  cei  li  î  lieulogi 
Reguhires  sinl  auclores  lxv  proposinonum, 
quas  die  2  Marlii  .079  innocenlius  Papa  XI 
dumnavil.  (Drcr.  IS  Junii  16S0.) 

Responsio  (Fiiielis  servi  suhdito  Infideli) 
iina  cun  errornu)  et  caiumniarum  quarii:n- 
dam  examine.  qu;e  conl  nentur  in  seplimo 
iibro  di*  visibili  Ecclesiae  Moiiarchia  a  Nico- 
lao  Sandero  coiscripla.  (.App.  Ind.  Trid.) 

Responsio  pro  erudilissimo  viro  Epistolae 
Leofiiensis  conltilalore  ad  petillusirem  ej'is- 
dem  Eps'olaî  au'  lorem,  defenxirem  ac  vin- 
dicem.  (:)ecr.  12  reptemhris  1714.) 

Responsio  ad  oclt)  quaîsiiones.  Vicl';  Bean- 
tworUiiig. 

Res,.on«iione  ((^\)  Synodali  data  Ra^ilea; 
Oraloribus  I).  Engen  i  PP.  IV,  m  Contre- 
gaiioiie  ge-ierali  III.  Non.  Seplembris  1V32. 
Pars  privri[)iia,  el  in  eam  (iomuienlarius. 
(Decr.  10  .Marlii  1013.) 

Respoiisorum  jnris  iil'istrium,  el  celeher- 
rimorn  n  Jiii  isconsnUorum,  el  d  versanim 
Academiaru-n  lio,-  (empore  llorenlmm,  sive, 
ni  rereiitiorcs  vocanl,  Consiliorum  in  His- 
pani.j.  Tonius.  i.  (Decr.  12  Deccmbris  J62'i-.) 

Respon-orum  juiis  in  causa  Prioris,  cl 
Conventualium  lilonascrii  R.  .NT.  \.  in  op- 
uido  Novarionsi  contra  orticiaics  Archicon- 


fralernil  it  s  S.  Crucis  in  Civilale  Colonien- 
si,  ec.  (Decr.  12  Deccmbris  162V.) 

Respnsia  "lo  Bispo  d'Angra  tleito  de  Bra- 
ginia  a  alguns  reparos,  que  se  fizeraô  a  res- 
peilo  do  opnscolo  anonimo  publicado  pelo 
mesmo  Rispo.  e  que  lem  por  litulo  :  Carias 
de  liiim  amigo  a  oulro,  sobre  as  Indulgen- 
c\n'i.  (Decr.  5  Seplembris  1825.) 

Rexp'iesa  a  unos  errores,  que  han  apare> 
cido  V  gos  sin  anlor  :  bien  que  se  présume 
probijarse  ai  insigne  varon  el  Doctor  Mi- 
guel de  Moiinos.    Decr.  14  Marlii  1686.) 

Respuesta  del  Serenissinio  Senor  Presle- 
Juan  de  las  Indias  a  una  caria  del  llluslris- 
simo  Don  Fray  (iines  Barrienios,  Doniinico, 
Onispo  auxiiiar  del  liiulo  de  Troya,  en  Islas 
Phili|)pinas.  (Decr.  21  Aprilis  1093.) 

'  cs,ue?la  monopanliea  dirigida  a  Don 
Frisîis  de  la  Borra  nuevamenle  conlirmado 
con  el  nombre  de  Fiera-Bras  Judain.  (Decr. 
2  Julii  16HG.) 

(De;r.  26  Augusli  1822.) 
Ressi  Adeotado.  Brève  esposizione  di  al- 
cuni  principj  intorno  alla  scienza  del  diritlo 
nuMca  utile. 

—  Dell'  Economia  délia  Specie  Umana. 
Ressi   Carlo.   Allo!  uzione  recilata    iu  oc- 

ca>ione  deil"  erezione  dell'  Albero  délia  Li- 
bcrh).  (Decr.  26  Augusti  1822.) 

Reslitulione  (  ie)  vitœ  et  doclrinre  Chri- 
stiaiicE.  (Ind.  Trid.j 

Résumé  de  l'Histoire  de  France.  Vide 
Bu'iin. 

Reiracîaîion  publique.  Vide  de  Geilh  M. 

Réiraetalions  du  Ciiapilre  de  Nevers  et  des 
Curés  dEvrcux,  de  Neyers  et  de  Toulon,  de 
la  pnblioalion  delà  BuWti  Unigenitus.  (Decr. 
17  l'ebruarii  1717.) 

Reliorica  délia  Putlane.  (Decr.  3  Aprilis 
1669.) 

Reucblinus  Antonius.  Exegesis  dietionam 
in  Psaluios  vi.  Donec  comgalw.  (App.  ind. 
Trid.) 

(Ind.  Trid.) 

Reucblinus  Joannes.  De  arle  Cabalislica 
libri  très. 

—  De  verbo  mirifico  libri  très. 

—  Miro  r  oculaire  contre  un  libeiie  faux 
el  diiïamaloire  publié  par  Pfefferkorn. 

Reudenius  Ambrosius.  (1  Ci.  App.  Inii. 
Trid.) 

Revelalio  consiliorum,  qua?  inilio  Synodi 
Tiidenlinœ  inler  Ponlificem  ,  cfelerosquo 
Principes,  et  status  Ponlificios  coiilra  veros 
el  liberos  Orbis  Christiani  Reges,  Principes 
et  Ordines  sunl  inila.  (Decr.  16  Marlii 
1621.) 

Réveil  Tristramus.  (1  CI.  App.  Intl.  Trid.) 

Révision  du  Corn  ile  de  Trenl  ■  ,  contenant 
les  nullilez  d'ieeluy  :  les  griefs  des  Rois  el 
Princes  Ciiresliens,  de  l'Egl  se  Gallican^  et 
autres  Caiholiques.  (Decr.  22  0cto|)ris  1619.) 

Revins  Ja«()bus.  Historia  !  ontificum  Ro- 
manoruin  contracta  el  compendio  perdiicla 
usquc  ad  auiiuni  MDCXxxti.  Decr.  18  Junii 
1651.) 

Rcvolutionc  ^de)  animaruui  humauarum; 


IIGO 


INDEX  LinilOKlJM  PnOlIiniTORlIM. 


ino 


qiiantn  ftit  islins  «toclrinn*  curii  vcritalc^  (Iliri- 
Htiaiii»  ll(  ligioiiis  coiironiiitas.  Piolilcinaluiu 
ceniuiiin  Muv.  (Dccr.  -H\  Oclobi  is  MOI.) 

Uousnerus  Hlias.  KpluMiicris,  scu  Diariiiiii 
HislorJoutn  Kasloriiiii  et  Aiinaliiiin,  laiii  sa- 
croniin  <|iiam  |»r()(>liaii()rum.  (Dccr.  7  Au- 
pusli  KiO.'J.) 

—  Slrala^icmatoprapliia,  sivc  Thosaurus 
bollicus.  (Dcrr.  17  Dci  omhiis  IC^i.'J.) 

Kciisiionis  Nicolaiis.  Cniisilia.  (Ducr.  12 
De('einhri<*  H'tik.) 

Uculorus  ((Juiiiuus)  Monsbaconsis.  (1  CI. 
App.  Intl.    I'imI.) 

Uoybcrpor  Anlonius  ('arolus.  Iiistilulio- 
nos  Klliicin  (iliiisliaiuc  scu  Tboolojj^iai  Mora- 
lis  usilius  A<Mileinitis  acc()min()(lala\  'l'omii- 
lus  I,  Il  cl  111.  Douce  covri(jntitr.  (Dccr.  27 
Novcmbris  1820.) 

Ulic{;ius,  scu  Kc;;ius  Urbaiius.  (1  Cl.  Iiul. 
Tri.l.) 

Ulicllicanus  (Johannos)  Tigiiriiius.  (1  Cl. 
Ind.  Trid.) 

Ubcnau-s  lîoatiis.  Kpislola  lîc  PriiiiaUi  Pc- 
Iri.  Siir  scorsum,  sivc  ii:scrln  libro  \  Opcris 
ad  Frideiicum  iXansca.  (App.  In'l.  Triil.) 

—  Ailnolatir.ncs  iii  Tci'luliiani  Opéra.  (Ind. 
Trid.) 

Thelicus  Georgius  Jo.ichiinus.  (1  Cl.  Ind. 
Trid.) 

Uho  Joannos.  Aclialo.s  ad  Conslanlinum 
Cajetanuin  advcrsus  incplias  cl  iiialii^nila- 
leni  libclli  Pscudo-Conslanliniani  de  S.  Igiia- 
tii  Inslilutioni;  alquo  Kxeiciliis.  (Deor.  18 
Decembris  IG-iG.) 

—  Ad  Jo.  Bap(.  Castaldiim  Inlcrrogalio- 
nes  Apalogelica>,  in  quibii.s  S.  Ignalii  cuin 
B.  Cajelaro  Tbiciiaeo  colloqucuiis,  alquc  ab 
co  Tbealinorum  Ordinem  po.slulanlis  rcjici- 
lur  fabula.  (Decr.  21  Aprilis  169.:.) 

(Ind.  Trid.) 

Rhodingus  Nicolaus.  Exhorlalio  ad  Ger- 
maniain. 

—  Precationes  carminé  elegiaco  conscri- 
ptœ. 

Rhodiiis  Joannes.  (1  Cl.  App.  Ind.  Ti  id  ) 

Rbodomanus  Laurenllus.  (1  C!.  App.  Ii>d. 
Tri.l.) 

Rhodophanta  Jonnn  s.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

RhoscUijs  Lucius  ;  ,;n!ii«.  In  lov  locuple- 
lissimu.s  Commeniarioruin  Fra  (  i  ci  Areliiii 
de  Accollis.  (Decr.  7  Seplcmbris  1009.) 

Rhohis,  seu  Rollius  Honricus.  il  CI.  App. 
Ind.  Trid.) 

Ribillus  Joannes  (1  Cl   Ind.  Trid.) 

Ricaul  (Mr.  Paul).  Histoire  de  l'Klal  pré- 
sent de  l'Eglise  Gri  cque  ei  de  l'Eglise  Armé- 
nienne, Iradiiile  de  l'Anglois  par  Mr.  de  Ro- 
senionde.  (Decr.  21  Januarii  1732.) 

Riccamali  Giacupo.  Dialogo,  ncl  quai  si 
scuoprono  le  astulie,  con  clic  i  Lulberani  si 
sforzano  d'ingannate  le  persoiie  ^ertlpli(  i,  cl 
lirarlealla  loro  siîUa.  (Dccr.  10  Marlii  1G2I.) 

Ricciolius  Joannc;  Raplisla.  Inmuinilas  ab 
errore  tam  spéculative  qiiatn  praiiico  defi- 
nitioiiunn  S.  Sedis  Aposlolicae  in  Canoniz;»- 
tione  Sanclorum.  l'onec  corriijalur.  (Decr. 
3  Aprilis  1069.) 

Riccobaldi  Romualdo.  Apologia  del  Diario 


llaliio  (Ici  P.  Bornanlo  Mnnlfaucon  rouira 
le  osscrva/.ioiii  di  l''raiu:c.s(()  l''icor'>ni.  l)o- 
nvc  vorrif/atiir.  fOecr.  II)  Januarii  Mik.) 

Bicliardus  Clii  i>lo|»lioruN.  (1  (.1.  Ap[).  Ind. 
Trid.) 

Ricbardus  (Joaiiite^)  ()HHana>us.(1  Cl.  App. 
Ind.   Irid.) 

Ili(  licraiid  AiilclriM).  Nuovi  l'Iemcnli  di 
Fisiol  gia.  Tom.  i,  ii.  /Joncc  cot rii/untut . 
(I)crr.  27  Jiilii  1818.) 

Uiclu'rius  lùlaundiis.  De  Eccle-iaslic.i  el 
Polilica  Poteslate  libi-r.  (Decr.  10  Maii  lOl.'J, 
2  Decembris  1022  cl  k  Mai  lu  170!).) 

—  DeiiioMslralio  lilielli  d  Ecdcsiaslica  et 
Polilira  Polcsiale.  (Decr.  ^i-  Marlii  1701).; 

—  liisloria  Cunciiiorum  (îeneraliuiii  in  IV 
libros  d:stribula.  (i{rc\i  Iniiocc  .1.  XI,  17 
Marlii  1081.) 

—  Opcra.  (Dccr.  2  Decembris  1022.) 
RicliMiond.  \' ide  Cunladiiiella. 

Ricliier,  Clirislopborus  l'bilippus.  Kxpo- 
silio  omnium  Autiicnticaroin  Codici  Impe^i 
raîoris  Jiisliniaui  in.scrlarura.  (Decr.  8  Mar- 
lii 1002.) 

Riclilerus  Georgius.  Epi^lolaî  selcctioros 
ad  vil  os  nobilissimos,  clarissiinos(|ue  ilaluî 
ac  rodiii'îc.  (Dec.  20  Novembris  1003.) 

Riclilerus  (  Gregoriiis  )  (îonicius.  Edilio 
nova  Axiomalum  œconoinicorum,  accessione 
novarum  rcij;ularum,  mullarumque  seiiien- 
liarum,  et  exeinploruin  aucla.  (Decr.  4  Fc- 
bruiirii  1027.) 

—  Axiomalum  Hisloricornm  Pars  lerlia, 
roniinens  Axioiuaia  Ecclesiasli;:a.  (Dccr.'» 
Februarii  1027.) 

—  Opéra.  (Decr.  7  Seplembris  1609.) 
Ricius  (Paulus)  Israëlila.  (1  Cl.  hid.  Tria.; 

—  Stalera  prudeninm.  (App.  Ind.  Trid.) 
Ricordo   per  il  digiuiio  perpeluo   istituito 

in  (inore  dell'  ImmacolalaConcezione.  (Decr. 
13  Aprilis  1739.) 

Ridieius,  seu  Ridley  Nicolaus.  (1  CI.  Ind. 
Trid.) 

Ridolfi  Angeîo.  Vide  del  Dirillo  sociale 

Riemcrus  Valenlinus.  Disscriaiio  Hislorico- 
Politico-Juridica  de  veierum  Magisiraïuum 
et  liodiernorum  alla,  iteniqueac  i  assa  jnris- 
diclioiie,  quam  Academico  exainini  subjicit 
Gei  rgius  Andieas  Ma.er.  (Dccr.  23  Augusli 
1034.) 

Riflessioni  del  Teologo  Piaccnlino  sul  Libro 
deU'Abb.  Cncagni  :  De  muluis  officiis  Sacer- 
dolii  et  Imperii.  In  Piaccnza  liai.  Sine  no- 
mine  Ancturis.  (Decr.  V  Junii  1787.) 

Riflessioni  di  un  Canonisla  in  orcasiono 
délia  privala  Assemblea  dci  Vescovi  di  Tiss- 
caiia  lissala  in  Ftrenze  il  di  23  Apri'c  1787, 
per  la  convDcazione  del  Sinodo  Nazi!  luile 
MDCCLwxvii.  (Dccr.  31  Marlii  178S.J 

RiHessioni  d'un  Ilaliano  sopra  la  Cbiesa  in 
générale,  sopra  il  Clero  sî  Regolare,  che  Se- 
colare,  sopra  i  Vescovi,  ed  i  Ro  nani  Ponte- 
fici,  e  soi  ra  i  Diriili  Ecclesiaslici  de'Principi. 
(Decr.  Cîemenl.  XIV,  in  Congreg.  S.  OfGcii 
1  .\hirlii  1770.) 

Rillessioni  in  difesa  di  M.Scipionc  dcRicci, 
c  d.  1  suo  Sinodo  di  Pisioja,  sopra  la  Coslitu- 
ïione  Anctorem  Fidei,  elc,  1796.  (Decr  30 
S»pleinbris  1817.) 


1171 


DlCTlONNAIftli  DES  HKllKSIES. 


H7Î 


Rifleseloni  intorno  l'origine  délie  passioni, 
rolle  quali  s'invpslipn  IVronmni.i  dclla  vo- 
)i  iilà  iiman.i ,  secondo  i  principj  délia  na- 
lura.  0  dclla  grazia.   (Dcrr.  28  Jnlii  17'»2.) 

Ilillrssioni  Preliminari  Stoiico-Crilirho  ai 
nuUivI  deirOpposizione  del  Vrscovo  di  Noli 
alla  pubblicaziono  d'un  Drcreto  ilcl  S.Offîcio 
di  (îcnova,  elc,  1796.  (Decr.  30  Seplenibris 
1817J 

Rillessioni  sopra  ina  Lellera  del  Papa 
Pio  ^"l.  al  Principe  e  Vescovo  di  Frising;i  in 
data  doi  18  (Ulobre  de  l' anno  1780,  csposlo 
al  Piibblco  con  gormana  schieltezza  da 
(jiusoppe  Hermann.  St.'imp;ile  in  Datniala 
uell'ann..  1787.  (Decr.  31  Marlii  1788.) 

Hiflcssioni  sul  discorso  Islorico-Politico 
deir  orifîine,  del  progresse,  e  dclla  doca- 
denza  del  poloro  de'  Cbierici  su  le  Signorie 
lemporali,  con  un  llistrellodeU' Islorii  dellc 
due  ^icilie.  Dialogo  del  Signor  Censorini 
Ilaliaiio  col  Signor  Ramour  Fran  ese.  Fila- 
delGa.  Sine  an^ii  annotatione  et  Aiicloris  nO' 
mine.  (Decr.  Fer.  5,  20  Febrnarii  179'*.) 

Riflessioiîi  suli'  On)eiie  di  Fra  Turchi  Ves- 
covo di  Parma.  (Derr.  Jj  Seplcinbris  1825.) 

Rifornia  (d'una)  d'Ilalia,  o  sia  de'mezzi  di 
riformarc  i  più  callivi  coslumi,  c  le  più  pei- 
niciose  leggi  d'italia.  (Decr.  S.  Olficii  2G 
Marlii  17G7.) 

Riheliiis  Joannes.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 

Rime  spiriluali  raccoUe  dalla  5rrittura,çuo- 
mm  iniiixm  :  Colui  che  fece  il  pi  imo  londa- 
nicnlo.  (  \\\).  ind.  CI  mon'-.  XI.) 

Rime,  e  Prose.  Genova.  Anno  Primo  1707. 
Sine  nomine  Auctoris.  {Decr.  23  Julii  1817.) 
Quaruni  inilium  :  Dio  de  tin  più  getUit,  ce. 

Rinaw  Pelrus.  (1  CI.  App.  Ind.   i  rid.) 

Rinch  Molchior.  (1  Ci.  Ind.  Trid.) 

(Ind.  Innoc.  X!.) 

Ringelbergius  .Joachimus  Forlius.  Astro- 
logia  runi  Geomanlia. 

—  De  Urina  non  visa,  et  interprclationc 
Bomniorura. 

—  Horoscopus. 

Risbrochius  Fulgentius.  Henricns  Noris 
dogmalisles  Augu-lino  injurias.  (Decr.  22 
Juniil676.) 

Risebergitis  Laurentius.  De  rébus  Gailicis 
prxcipiiis  Epilooie,  ab  anno  1555,  usque  ad 
1594.  (Docr.  3Julii  1623.) 

(Decr.23Seplcmbris  1726.) 

Risposla  alla  Leltera  apologeica  in  difesa 
délia  Teologi.i  Scolaslica  di  Henedello  Ale- 
tino. 

Risposia  alla  seconda  Lellera  apologelica 
di  Henedctto  AIclino. 

Risposta  alla  lerza  Lel  era  apologelica 
conira  il  Carlosio,  crediiio  da  più  d'Arislo- 
lele,  di  Rencdello  Alclmo. 

Risposia  di  Giammaria.    Vide  Maslripieri. 

Risposta  dell'amico  alla  Lellera  scriita 
dall'Abbate  di  Verneoil.  (Decr.  29  Novem- 
bri.s  1689.) 

Riposta  di  Fr.ile  Tiburzio  M.  R.  etnen/i- 
iiiin  Auctoris  nomen  )  allievo  dplla  Regia 
UuiversUà  di  Pavia  ai  dubbj  proposli  alli  Si- 
gnori  Professori  délia  FacoilùTeoloKica  dclla 


Qiidesima.  In  Pavia,  1790.  (Decr.  5  Decem- 
bris  1791.) 

Risposle  date  da  un  Teologo.  Vide  Mo- 
rano. 

lUslrctlodolIa  Doltrina  délia  Cbiesa  circa 
l'uso  dclla  Santissima  Eucarislia  ucUa  Co- 
muiiione  de'Fedeli.  Vide  Coaiunione  del 
Popolo  nclla  Messa. 

Rislrcito  (prallico)  dclle  devotioni  da  farsi 
alla  gloriosa  S.  Anna  Madré  dclla  gran  Ma- 
dr(>  di  Dio,  e  i  Ava  del  Nostro  Signor  Giesù 
Clirislo.  (Decr.  9  Aususli  1673.) 

Riswick,  seu  Ryswick  H^rmannus.  /CI.  Ind. 
Trid.) 

Rilraltazione  solenne  di  lutte  l'ingiurie, 
bugic,  fiilsficazioni,  calunnie,  conlumelie , 
itnposluro,  ribalderie,  stampate  in  varj  libri 
('a  Fra  Danicllo  Concina  Domenicano  Ga- 
voiio  c«)Mlro  la  vcnerabile  Compagnia  di 
Gesù.  Libellus  famosus  contra  Patrem  fon- 
cinn.  (Di'cr.  17  Julii  1744.) 

Rilratlodcl  glorioso  capilano  di  Chrislo  dl- 
fensorc,  ed  amplialore  délia  sua  Fede  S. 
Ignaliodi  Lojola  Fondatore  délia  Compagnia 
di  Gesù.  Donec  corrigatur.  (Decr.  29  Au- 
jailli  160\î 

Riiralto  di  Christo  animato  co  i  colori  délia 
virlù  da  un  Religioso  Agosliniano  (Decr.  13 
Noveinbris  1662.) 

Ritler  Laurentius.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Ritter  Malhias.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

(Decr.  10  Maii  1619., 

Rillcrsbusius  Cunradus.  Differenliarom 
Juris  Civilis  et  Canonici,  seu  Poniificii  libri 
vil. 

—  Jus  Justinianum,  boc  est  Jusliniani  et 
aliorum  Impp.  Augg.  Nuvellarum  niixlarum 
expositio  methodica. 

Riltersbusius  Georgiiis.  Jucunda  de  oscu- 
lis  1)  sscrtati  >  Historica  Philologica.  (Decr. 
2  Decembris  1622.) 

—  A2YAIA,  boc  est  de  jure  .\sylorum  Trac- 
talus.  (Decr.  26  Oclobris  1640.) 

Ritlerus  Stephanus.  Flores  lîistoriarum 
scicctissimarum,  sententi.irum,  aliaruinqiie 
rerum  memorabilium.  (Detr.  17  Decembris 
1623.^ 

Rituale,  seu  Cseremoniale  Ecclesiaslicum 
juxia  riium  ^^anclae  M. tris  Eccicsia;  Roma- 
n;:',  u^iimqiie  fralrum  Discalcealorum  S.  Au- 
guslini  pcr  Galliain.  Donec  corrigatur.  (Decr. 
^3  Aug  sli  1G34.) 

Riluel  l'ioaiain  du  Pape  Paul  V,  à  l'usage 
du  Diocèse  d'Alcl,  avec  les  Instructions  et 
les  Rubriques  en  François.  (Rrovi  V  menU 
IX,  9  Aprilis  1668.) 

Rivcl  André.  Sommaire  de  toutes  i  >ii  Con- 
troverses touchant  la  Religion.  .*»,  lécs  de 
noire  Icmps  enire  l'ii^lise  Ro. naine  et  les 
Eglises  Réformées.  (Decr.  18Januarii  1622.) 

—  El  cèlera  rjusdem  Opéra  omnin  (Decr. 
10  Maii  1757.) 

Rivière  A.  Calvinismas  bestiarum  religro, 
et  appcllatio  pro  Dominico  Panne,  Calvi- 
nismi  damnalo  a  Petro  Paulo  de  Rellis.  (Decr. 
19  Marlii  1633.) 

Rivius  (Joannes)  Altbendoriensis.  (1  Cl. 
Ind.  Trid.) 


1175 


f.^  Hiviiis  (Jo/iniuvs)  I.<)vittiiM»si<».  Vit»'  l>.  Aii- 
rclii  Auti;ii,sliiii  lilui  iv.  ISisi  dfli anlur  illa 
verba,  quœ  sunt  In  fini'  §  2,  aipith  i ,  lihri  iv  : 
Ouibii»  tluin  simili»  Iradit,  elr.,  nuque  ml  illn 
»/((/:  (l(!  Kiicliiii<ii*>  ist.i  siiHiciniil.  (Dccr.  10 
Apt'ilis  l(i(i(>.) 

iUviiis  riioiD.is.  Iiii|M'r.i(()ris  Jiistini.'iiti  de- 
fotïsio  adviTsus  Alcrn.inmiin.  (Decr.  10  Mar- 
lii  UVXi.) 

Ilixiiorus  llenriciis.  Do  vet(  rdin  Chrislia- 
norutn  circa  Eucliarisliain  instiliids  ac  rili- 
bus  liber.    Dccr.  20  Aii{ïus'i  1()00.) 

UoaDavila  (Joaiiiies  do).  Apolo^^ia  de  juri- 
bus  priiicipalibus  dotoiidcndis  ol  inodorandis 
juste.  (App.  Ind.  Trid.) 

Uoberlson  (M.),  l/llisloiro  du  Kègno  de 
l'EmperourCliarles-QuJjil. ...()»>  rajM'  Iraduil 
deTAiiRlois,  1771.  (Decr.  31  Januarii  1777.) 

IU)botlus  Anpliis.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

llobinsonus  (Nicoiaus)  Uangoronsis.  (1  Ci. 
App.  Ind.  Trid.) 

Kocaboili,  Uipolila  do  Jésus.  Admirable 
vida,  y  dolrina,  quo  oscrivio  do  su  inano 
por  inandadodo  sus  l'rolados,  y  Confcssorcs. 
Libro  priinoro,  scgundo,  (ereoro,  y  quarlo. 
(Decr.  1  Deccmbris  1G87,  cl  10  Soplcm  ris 
1688.) 

(Dccr.  1  Deceinbris  1G87  et  10  Scpteiubris 

1G88.) 

— De  los  sagrados  Iliies-os  de  Chrislo  Se- 
iior  nuoslro.  Tomo  primero,  y  sei^undo. 

— Tercera  parle  de  las  Alabanças  de  los 
divinos  Iluessos,  dividida  on  vu  libres. 

— Mémorial  de  la  Passion  de  N.  S.  Jesu 
Chrislo,  dividido  en  très  lihros. 

(Decr.  29  Marlii  1690.) 

— Commentario,  y  mistica  exposicion  del 
sagrado  libro  de  los  divinos  Canlares  de  Sa- 
lomon,  dividido  en  dos  libros. 

— Mistica  exposicion  de  la  Salve  Regina. 
Libro  primero,  seguiido,  y  tercero. 

— Tomo  quintodel  redimimienlo  del  liem- 
po  perdido,  dividido  en  quatro  libros. 

— Tratado  de  los  Sanlos  Angeles. 

— Tratado  de  las  virtudes  ,  dividido  en 
quairo  libros. 

— Tralado  Ce  los  Estados,  dividido  en  cinco 
libros.  (Decr.  21  Aprilis  1693.) 

Donec    corrigantur.   { Decr.    22    Decembris 

1700.) 

— Tomo  primero  de  las  Obras,  que  por 
mandado  de  sus  Prelados,   y  Confessores, 
f  dexô  escritas  de  su  mano. 
•       —Tomo  tercero  de  la  Penitencia,  temor  de 
Dios,  y  meditaciones  colestiales. 

—Tratado  dividido  en  quairo  libros;  el 
primero  contiene  la  exposicion  literal,  y 
mistica  de  los  Psalmos  Penitendales;  cl  se- 
gundo,  la  preparacion  para  la  iriuerte;  el 
tercero,  coloquios  del  aima  Ghrisliana  con 
Dios,  el  quarto,  fnndamento  solido  de  la 
oracion. 

Rocrabella  Tommaso.  Opère.  (Decr.  18  De- 
cembris 1646.) 

Rocchi,  Gio.  Paolo.  Passi  doll'aniina  per 
il  cammino  di  para  fede.  (Decr.  15  Maii 
1687.) 


INDKX  UnuOllUM  l'UOIIIlUTOUlIM.  M7(. 

Unrciis   Aiiloniiis.    Auimio  ralionalin   <in- 
iiorlaliias,  Hiniui  cuin  ipsiuH  vora  \)rn\ia{in 


niorlaliias,  Hiniul  <,uin  ipsiUH  vora  \)rn\iiii^H' 
lionr  ex  Hin»in.-.  (Dorr.  18  Decembris  16'i6  ) 

Kocriis  FranciHcns.  De  OlUriis.  eonimqiio 
regiiniiio.  Donrc  curriqalur.  (i)ecr .  .'10  Juiiii 
1(>71.) 

Hoc.iio  (luillion  (Mademoi^ello  la).  Jacque- 
line do  Uavic'^re,  Conitesso  de  liairwinl  :  Nou- 
velle bislorique.  (Decr.  2  Soptoiiittris  1727.) 

Uocb('l»iuni'  (Abbé  de).  Vide  Esoion  do 
Thaiiias  Koiili-Kan. 

Uoehelort  (Jobannes  do).  (1  Cl.  Ind.  Tnd.) 

Uoclies  (l'raitçoisde).  Défense  du  Ciirislia- 
nisnie,  ou  préservatif  contr»!  un  ouvrage  in- 
lilulé  :  Lellres  sur  la  Rolif^ion  essentielle  à 
rbomine.  (Docr.  28  Julii  17V2.) 

lU)(lio/ana,  seii  Hockyzana  iJoanuos  do). 
(1  Cl.  ind.  Tiid.) 

IU)dez  (ICvôipie  do).  Ordonnance  cl  In- 
Btru<  lion  l'astoi  aie  |.our  la  cond  unnation 
du  Trailé  des  Acics  humains,  diclé  au  Col- 
lège do  Uodcz  |)ar  le  l*.  Cabrospine,  Jésuite. 
(Dee,r.   l'i-  .Inlii  17-2;{.) 

Rodingus  (Gulielmusj  Hassus.  (1  Cl.  App. 
Ind.  Triil.) 

Rotingiicz  Manuel.  El  Maranon,  y  Ama- 
zonas.  Uisloria  de  los  descnbrimicnlos,  en- 
tradas,  y  roduccion  de  nacioncs  en  las  dila- 
tadas  Monlanas,  y  mayores  Rios  de  la  Ame- 
rica. (Decr.  22  Decembris  1700.) 

Roduiphns  Gaspar.  (i  CI.  Ind.  trid.) 

Rogeri  Gellio  [Grcgorio  Leti).  Vita  di  Sisto 
V,  Pontofice.  (Decr.  23  Marlii  1672.) 

Rogo!  s  (Joannes)  Anghis.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Rojas  Antonio.  Vitadelh»  spirilo,  ove  s'im- 
para  a  far  oratione,  ed  unirsi  con  Dio. 
(Decr.  29  Decembris  1689.)  .. 

Rolegravins  Johannes.  Tractatus  de  Reli-  '' 
gionum  conciliatoribus.  (Decr.  15  Januarii 
1714.)  ] 

Rolichius  Guiieimns.  Epislola  ad  Lecto- 
rem,  prœfixa  Dulciloquioram  libris  m  S. 
Aurelii  Auguslini.(Decr.  17  Decembris  1623.) 

Rom  und  Seine  Pàbsle,  elc  Latine  vero  ; 
Roma  ac  eju;  Ponlifices,  vera  historia  Pon- 
lificatus,  F.  Grégoire,  ex  gallico  idioraate. 
(Decr.  28Julii  1834.) 

Donec  expurgentur.  (Ind.  Trid.) 

Romn  (Angustinus  de),  Episcopus  Naza- 
renus.  Tractalus  de  Sacraraonlo  Divinilatis 
Jesu  Christi,  et  Ecclesiœ. 

— Tractalus  de  Chrislo  Capile,  et  ejus  in- 
clilo  Principalu. 

— Tradatus  de  Cbaritate  Christi  circa 
electos,  et  de  ejus  iuGnito  amore. 
[:  Romae  ruina  flnalis  anno  Dom.  1666,  Mun- 
dique  finis  snb  quadragesimum  qnintum 
post  annum,  sive  Litlerae  ad  Anglos  Romeo 
versantes  datae.  (Decr.  3  Aprilis  1669.) 

Romain  (François  de  S.).  Le  Calendrieï 
des  heures  surnommées  à  la  Janséniste, 
revu  et  corrigé.  (Decr.  18  Julii  1651.) 

Romano  Damiano.  Apologia  sopra  l'An- 
tore  délia  Isloria  del  Concilio  Tridentino, 
cho  va  solto  il  nome  di  Pietro  Soave  Polano, 
(Decr.  10  Januarii  1742.) 

Romano  e  Colonna  (Gio.  Battista).  Délia 
congiura  doi  Ministri  del  Re  di  Spagna  con- 


H7S 


DICTIONNAIRE 


tro  la  Cilla  di  Mossina,  Il  •cronio  Islo'-ico. 
r;.rlc  I,  II  c-  III.  (O.'cr.  18  Jtinii  1G80.) 

Uomaiis  cl  ConUs  par  Vultairo,  éclilion 
ronfoimo  à  colle  de  Kcll  avec  Figures.  A 
Lvon  ,  (lo  l'impritiKTie  d'Ainablc  le  Uoy, 
1790.  Vol.  6.  (Decr.  12  Julii  180'».) 

Uomaiius  relriis.  Circulas  i)ivinilat!s. 
(App.  In  I.   Trid.) 

Home  in  Ihe  ninetecnlli  cenlnrics.  Lniine 
vfro  :  Roiiia  Decimi  noni  sjcculi.  fDccr.  12 
Junii  Î82G.) 

Uoiuc  .sDulerraiiie.  Vide  Didier. 

Uomswiiu  kcl,  Joan.  Herinamius.  Alplia- 
bclum  vci.T,  vivœ  cl  orlhodoxîc  Fidei.  (Oecr. 
!►  Julii  IbGi.) 

Rorarius  Gcorcriiis.  (  1  CL  Iiid.  Trivl.) 

Ilosa  .loaimc  .  (I  Ci.  App.  Ind.Trid.) 

llosa  Salvaiore.  Salire  dedicale  a  Sellano. 
(Decr.  2V  Deccmbiis  1700.) 

Rosaire  ol  Cliapolcl  de  la  Irès-sainle  et 
adorable  irinilé,  (jii'on  dil  toulcs  les  fêles, 
dimanches  el  jeudis  de  l'année,  à  une  heure 
aprc'^s  midi,  dan^  la  Chafidle  de  N'olre-Danie 
du  Renjcde  des  Pèrei  d(!  l'Ordre  de  la  Sainle 
'I  linilé,  llôi'empUon  dc^  Caplifs,  du  Couvent 
de  Toulouse.  (Decr.  loJanuarii  171V.) 

Rcsales,  Immanuel  H.  F.  Y.  Fascicuius 
triutn  vcr.irum  propo.silionuni  Aslronomicae, 
Aslrolo<,'ica3  cl  Philoso[)hicc'c.  (Decr.  13  No- 
yembris  10,62.) 

Rosario  délia  gloriosa  SinlAnna,  in  cui 
si  dà  il  modo  di  conlcmplare,  v  riverire  i 
prinripaii  niisferj  délia  sua  viia  ad  in)ilalione 
del  Rosario  délia  Bealissima  ^'crgine  s.ua 
Figlia.  (Dccr.O  Augusli  1673.) 

RosariuMi  Seraphicum  cnienlis  passionis 
Dominic.!'  vermiculatum  flosculis  ,  quam 
S.  P.  Fraiiciscus  vivus  SS.  V.  vulnerum 
Cbri^ti  ha  u!us  ncenlissimœ  immemoris 
mundi  oIT  ri   memoiiae  el  dcvotioni.  'Decr. 

26  Oclohris  1707.) 

Roscoi>  (iij'rlielmo.  Vila  e  Pontifirato  di 
Leone  X.  l'Irni  opus  itadollo,  c  corred  ilo  di 
jinnolazioai,  e  di  alcuni  docuinenti  inedili 
(ici  Coule  Ci\.  Luigi  Bossi  .Milancse.  (Decr. 
aOMariii  J82:i.) 

Uoseili  Anna.  Vide  la  schiavilù  dellc  donne. 

Ro^ellis  (Antonius  de)  .\relinus.  Monar- 
cbia,  sive  î'r.îcîatus  de  polosla'e  Imperaloris 
et  Papa?,  el  de  maleria  Conciliorum.  Donec 
expK-  tjrt'ir.  (Ind.  Trid.) 

Kosenerus,  Andréas  Ciirislopborus.  Thé- 
saurus locornm  communiuin  Jurisprudciiliaî 
ex  «ixiomatibus  Augusiini  Rarbosic,  ol  Ana- 
leclis  Job.  Olloiiis  Talioris,  alioruuKjue  coii- 
cinnalus.  (Decr.  17  Maii  173't.) 

Rosier  Hugo.  K/rf<?  Sureau. 

Rosinus  Rarlhi;lom{cus.    (1  Cl.  Itul.  Trid.) 

Ross  Alexandre.  Les  Religions  du  Monde, 
ou  démonstration  de  toulcs  les  Religions  et 
Hérésies,  iraduilc  par  Thomas  la  Grue. 
(Decr.  22  Junii  1()76.) 

Rossel  Joseph.  Tractalus,  siu'  piaxis  dc- 
poncndi  conscienliam  in  dubiis  el  scnipu'is, 
«■ircn  casu.s   morales  occurrenlibus.    fUecr. 

27  Maii  1687.  i 

Ho.ssclli  (iabrieie.  Sullo  spirilo  anlipapale, 
cho  produs^c  la  riforma,  c  sulla  scgrela  in- 


DF.S  IIEUESIKS.  ilTS 

nuenza  che  escrcilo  nolla  Lelteralura  d'Ku- 
ropa ,  e  specialmenle  d'ilalia  ,  clc  (Decr. 
5  Augusli  1833.) 

—  Iddio   e    l'ooino.    Salterio  di    Gabricle 
Rosseili.  (Decr.  H  Februarii  1837.) 

Rossello  Pieiro.  Esercizio  de'  Sacerdoli  di- 
viso  in  Ire  Parli.  (Decr.  1  Julii  1693.) 

Rolembuchcr  Erasmus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Roliensiaedler  (Cajclani  de).  De  Divina 
in^li!ulioMe  Paslorum  secundi  Ordinis  ad 
Joscpinim  II,  Aiigustuin.  Ticini,  1788.  Ac- 
cesseninl  Thèses,  quas  magnis  sub  auspiciis 
Josephi  II,  Augusli,  in  Regio  -  Cicsareo 
Archigyii'.nasio  Ticincnsi  ad  assequendam 
S.  Theol.  et  Juris  Canonici  lauream,  an- 
no  MDcCLXXxvi,  die  1!)  Junii  publiée  défendit 
Cajelaniis  Nob.  de  Rotlensiaedier  Siyrus 
Grsecensis  Impcriaiis  Collegii  Germanici  et 
Hungarici  Alumnus.  Cuin  disserlaliuncalis 
adjeciis.  (Decr.  2  Augusli  1790.) 

Rolhmannus  Bernardus.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 
Rolhus   Henricus.    \  ide  Rholus. 
Rolingus  Michaël.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Rousse  Jean.  Somoaaire  des   déclarations 
des  Curez  de  Paris.  (D.cr.  30  Januarii  1039.) 
Rousseau,  Jean-Jacq..  Citoyen  de  Genève, 
Emile,  ou  de  l'Iùlucaiion.  (Decr.  6  Septem- 
bris  1762.) 

(Decr.  16Juiiiil766.) 

—  Du  Contrat  Social,  ou  principes  du  Droit 
politique. 

—  Letire  à  Chrislophe  de  Beaumonl,  Ar- 
ch(vè(|ue  de  Paris,  clc.  A  Amsterdam,  aux 
dépens  de  la  Compagnie. 

—  Lellres  écrites  de  la  .Monlagnc...  Vilana 
impendere  vero.  (Decr.  29  Julii  1767.) 

—  Vide  la  Nouvelle  Héloïse. 

l\oussel  Michaël.  Historia  Pontificiaî  Juris- 
diciionis  ex  antiquo,  mcdio  et  novo  usu. 
(Decr.  k  Februarii  1627.) 

Roussel  (Ml.)  Histoire  mémorable  des 
Guerres  entre  les  maisons  de  France  cl  d'Au- 
Iriclie.  (Decr.  2  Marlii  1732.) 

Rousian,  Anl.  Jacq.  Vide  OtTrande. 

Royaume  (le)  mis  en  interdit.  Tragédie. 
(Decr.  S.  Officii  21  Septcmbris  176S.) 

Royc  (Fran(  iscus  d:>).  Canonici  Jiiris  Iiisti- 
lulionum  libri  très. (Decr. 2Septembris  1727.) 

Roy  ko  Gaspare.  Vide  Storia  del  grande, 
cd  univcrsale  Concilio  di  Cosîanza. 

Ruben  (liabbin)  Oschi.  Vide  Jalkut 

Uubino  Antonio.  Mctodo  délia  doltrina  : 
che  i  PP. délia  Compagnia  di  GcnÙ  insegnauo 
a'Neofiti  nelle  Missioni  délia  Ciua.  (Decr. 
r^  Marlii  1680.) 

Ruchat  Abraham.  Histoire  de  1.1  Réforma- 
lion  de  la  Suisse.  (Decr.  21  Januarii  1732.) 

Rudigcrus  Andréas.  Physica  diviua,  recla 
via,  eademqueinlersuperslitionetn  et  Alheis- 
luiim  média,  ad  ulramijue  hominis  félicita' 
lem  naluralem  alque  moralem  duccns.  (Decr. 
21  Januarii  1721.) 

RudingeriisNicoIaus.(l  CI-  App.  Ind. Trid.) 

Rudrauflius  Kilianus.  Philosophia  Tbeolo- 
t,ic.i,  vel  Agar  Sar.-e  excmplaris  in  usus  Phi- 
iosO|diicos  per  receplim  arliciilorum  Fidel 
seiiem  exhil)!ta.  (Decr.  30  Julii  1678.) 

lUielius,    Joliannes    Ludovicus,    Conciliq 


1177 

illiisti'uln  por  Kcclosiaslicj»  HisloriHi  tln>;{(>- 
licain  (liliicidationein,  iiiia  ciiin  llisloria  lljr- 
resi'oii  et  Scliisiiialiiin.  Joli.  I.uilovicu.s  ll.irl- 
inaniiuscuiitiiiuavil  ul  al)solvil.(l)ecr.'27Maii 
10H7.) 

lîiiiiu;  (la)  (lu  Papal,  el  do  la  Simonio  do 
Home,  avec  uiio  l.ollro  circiilair»!  adrcss^'^c 
aux  l'èrcs,  donl  les  lillcs  ilcscrlcul  loiirs 
maisons  oi  li  llcli^iou,  pour  s(>  r.-ndre  Non- 
nains.  (Dccr.  !•)  Sopteinbris  l()79.) 

lUilandl  Uuljîcrns.  TiaciaUis  (le  iiivoca- 
lioiio  uliiu.s(|iio  htailri,  (lau>^a^  pnrscnli 
Venotaî  ac<  oiutoodatu-.  Qui  hahetur  inilio 
Thfsauri  Juiis  excutivi  llcclcsiasllci,  (lii- 
iniujilis  el  C.ivilis.  (Dccr.  7  S('|ilcmlii  is  IGOD.) 
lUiiuelir.us  JMariimis.  Disscrial ^oiititii  ad 
Aur.  Hullani  (laroli  IV,  Hoiii.  Imp(  raloris, 
Pars  I.  Il  vl  III,  roxisa^  el  miillis  in  iocis 
nucUo  a  Johamio  Jacobo  Speuielio.  (Dccr. 
9  Maii  lO.'U;.) 

Ruii^:ius  Jacobiis.  (1  CI.  Iiul.  Trid.) 
Unpcjns  J»>tus.  (  1  Cl.  A[)p.  Ind.  Trid.) 
Ru;  crius,  ChrisUipliorus  Adamus.  Obser- 
vjilioiu'S  ad    Hisloiiic    univers.-ilis  Synopsin 
Uesoldianain  minorom.  (Decr.  I.J  Novembris 
1C.G2.) 
Uuporlus    WoIfj,'anf;us.  (I  Cl.  Ind.  Trid.) 
lUtp[.>inei)sis  Uldariciis.    (1  Cl.  A  pp.  Ind. 
Trid.) 

Uuss  Wolgangus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Rus'^ell  Joaniies.  (l  CI.  App.  Ind.  Tria.) 
Russe  Vincenzo.  Pciisieri  Polilici.  (Decr. 
17  Januarii  lS20.i 

Russorum  (de)  el  Moscovitarum  religione. 
Vide  Lasilzki. 
Rusticus  Piiilippus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Ruthenus  Joliannes.  (I  CI.  Ind.  Trid.) 
—  iabiila;   locoruai   communium    prœci- 
puorum  Veleris  et  Novi  Tesianienli.  Donec 
corriqantar.  (App.  lnd.Tr:d.) 

Ryckes  Joannes.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Ryd,  Valerius  Anselmus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Rys>('nius  Leonardus.  Jusia  dcleslatio  sce- 
leralissimi  libelli  Adriani  Beverlandi  de  pec- 
calo  oiiginali.  Accedit  doscriptio  i)oëlica 
crealionis  cl  lapsus.  (Decr.  22  Deccmbris 
1700.) 


Sa  Emmanuel.  Aphorismi  Confessariorum. 
A'i's»  fucrint  ex  correclis  juxta  editionem 
Romanam  anni  1(J02.  (Decr.  7  Augusli  1603.) 

Sabinus  Georgius.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Sabund  ,  seii  Scbundc  (Rayniundus  de). 
PrologusinTheolog!amnaturalem.(Iiid.Trid.) 

Sacchelii  Franco.  Novelle.  (Dccr.  2  Sep- 
lembris  1727.) 

Saccus  Siegfridus.  (1  Cl.  A[)p.  Ind.  Trid.) 

Sacerdolio  (  de  ),  Legibus  el  Sacrificiis 
P-ipae.  (Ind.  Trid.)  ' 

Sacre  de  rKIcclcur  Palatin  Fri  icric  Roy  de 
Bohême  en  l'Eglise  parochiaîe  du  Chasteau 
de  Prague.  (Decr.  12  Derembris  1024^.) 

Sade.  I,  seu  Sadelus  Anionius.  (1  CL  App. 
lud.  Trid.) 

Saggi  (de)  polilici.  Vicie  Pagano. 

Saggio  di  Poosio  'J'oscane,  o  Laine  dcll* 
Abbatc  Riilîacle  Pastore.  (lAbclliis  jiissiiSanc- 
iisiimi  IK  iV.  fl  Suprcmci  Congrcyationc  S.  Of- 


INf)KX  IJimoi'.UM  MlOIIIItlTomJM. 


Il'/lt 


firii  ad  Snrr.  Indici»  Curif/iefjotionem  trnn$~ 
tuissim,  ut  illutn  refend  m  conHiietwn  ('<tt(ir- 
lo(/um  LUnuruin  titohihitonitn,  25  l'ebrua'jii 
1779.) 

Saggio  (ilosolico  hiiI  iVKilrirnoiiio.  Ila'c  ve- 
nus esl  nobis.  (Dccr.  19  J.iiiu.irii  177(i.) 

Saggio  intoriio  allô  sUidio  di  Teologia. 
I.ugano,  1778.  (Dccr.  :j  Dcceinbri»  1781.) 

Saggio  (li  un  nuovo  rruilodo  per  insrgnaro 
le  .s«'iciizo  ai  Faii<  iulli  1791.  (Dccr.  10  Julii 
1797.) 

Saggio  Poliiico  sopra  le  vicissiiudiiii  ine- 
vilabili  dclle  socicla  civili  di  Antonio  de'  (iiu- 
liani.  i'arigi  [)re.sso  (lio.  Claudio  Molini  Li- 
braj(»,  ruo  Mignon,  quartier  Sainl-Aiidré- 
des-Arcs.  1791.  (Decr.  18  Julii  130H.) 

vSaggio  sopia  la  Soliludine  dcl  Signor  (lian 
Giorgio  Zimmerman,  Mcdico  di  S.  M.  Rnla- 
nica  in  II. innover.  Traduzione  dal  Tcdcsco 
in  Pavia  presso  (iiovanni  Capelli  Slampaloro 
e  Librajo,  180^*.  (Decr.  18  Julii  1308.) 

Sagitlarius  (Joannes)  Rurdelagensis.  (1  Ci. 
Ind.  i  rid.) 

Sagitlarius  Thomas.  Epistolica  inslilulio, 
seu  d(!  conscribendis  Epislolis  Traclatus. 
(Decr.  22  Novembris  1019.) 

Sagu  Claudius.  Thèses  Théologien  de  pec« 
calis  el  gralia,  quas  défendit  in  Theologia 
Rhedonensi  Societatis  Jesu,die  Augusti  1G94. 
(Decr.  7  Septcmbris  1695.) 

(Decr.  k  Marlii  1709.) 

Saguens  Joannes.  Syslema  Gralia;  Philo- 
sopliico-Theologicum  ,  in  quo  omnis  vera 
gralia,  tum  actualis,  tum  hâbitualis  cxpla« 
nalur.  Accessit  appcndix,  in  qua  exponilur, 
quid  rei  physica;  sint  virlutes  infusœ,  gratiae 
gratis  data),  fructus  Spiritus  Sancli,  ac  cha- 
racleros  Sacramentales. 

—  Philosophia  Maignani  Scholaslica,  in 
quatuor  Vohimina  divisa. 

Sailly  Thomas.  Thésaurus  Lilaniarnm  ac 
orationum  sacer.  (Decr.  7  Augusli  1603.) 

Saiiijore  (Mr.  de).  Bibliothèque  Critique  ou 
Recueil  de  diverses  pièces  critiques.  Tom.  i, 
II,  111  el  IV.  (Decr.  15  Januarii  171'».) 

Sainl  Napoléon  au  Paradis  et  en  exil, 
suivi  d'une  épîlre  au  diable.  (Decr.  7  Janua- 
rii 1836.) 

Saint  Pierre  (l'Abbé).  Vide  Nécessita,  e 
ulililà  del  Matrimonio  degli  Ecclesiaslici. 

Saiazar  (D.  Francisco  Lobon  de).  Historia 
del  famoso  Predicador  Fray  Gerundio  dei 
Campazas,  alias  Zoles.  (Decr.  1  Septembris 
1760.) 

Salbacl»  Martinus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Saldenns  Gulielmus.  De  libris,  varioqua 
eorum  usu  et  abusa,  libri  duo.  fDecr.  4 
Marlii  1709.) 

Salgado  (Franciscus)  de  Somoza.  De  Regia 
prolectione  vi  oppressorum ,  appellantium  a 
causis  el  Judicibus  Ecclesiasticis.  (Decr.  11 
Aprilisl628.) 

—  Traclalus  de  supplicalione  ad  Sanclis- 
simum  a  Lilleris  et  Bullis  Aposlolicis,  ne- 
quam  el  importune  impelratis,  el  de  earum 
relentione  intérim  in  Senatu.  (Decr.  26  Octo- 
bris  16i0.) 

Saliceti  Giuseppe.  Ma'iale  (eorico,  et  pra- 


il79 


nCTIONN.SlRK  DES  IIRRRSIES. 


1180 


lico,  consisfrcnto  in  discorsi,  o  ossorvazioni 
sopra  dodici  Feslo,  cho  Ira  l'anno  si  ccle- 
lirano,  dclla  gran  Madie  di  Dio.  (Dccr.  30 
Januarii  1G91.) 

Snlignac  Fonelon  (François  de),  Archevê- 
que de  r.ambray.  Esp'icalions  des  Maximes 
drs  Saints  sur  la  vie  inlorieure.  (Brevi  Inno- 
cent. XII,  12  Marlii  16U9.) 

Salimbeni  Giacinto.  Via  morale  dcU'anima 
nrcessaria  a'  penitenli,  c  Confessori,  divisa 
in  qiialtro  Traltati.  (  Derr.  30  Jtilii  1678.) 

Salmasius  Claudius.  Opéra.  (Dccr.  18  l)e- 
cemhris  1G4G.) 

-  Salmi  (Scssanta)  di  David  tridolli  lu  rime 
volgari  Italiane  secondo  la  vorità  del  teslo 
KI)rco  :  col  Cantico  di  Simeone,  e  i  dieci 
Comandamonti  dclla  Legge  :  ogni  cosa  in- 
sieine  col  canto.  (Decr.  2  Decembris  1017.) 

Salmisia  (il)  di  David  secondo  la  Bibbia, 
con  la  virlù  de  i  detti  Salnii  appiopriata  pcr 
la  salule  deir  anima,  e  del  coipo,  e  per  lo 
acorescimento  délia  sostanlia  di  queslo  Mon- 
do.  (Decr,  IG  iMarlii  1021.) 

Salmuth  Henricus.  ÎNolœ  in  libros  Rcrum 
memorabilium  jam  olun  deperditarum ,  et 
rerum  memorabilium  recens  invenlarum 
Guidonis  Pancirolli.  (Decr.  7  Augusli  160!^, 
et  IG  Decembris  1G05.) 

Salmulh  Joannes.  (1  Cl.  Âpp.  Ind.Trid.) 

Salomon,  et  Marcoîphus  Jusliniano-Gre- 
goriani,  hoc  Cï^t  sapida  ac  iiisipida,  sana  at- 
que  insana,  Auclore  a.  x.  a.  (Decr.  15  Mail 
171i.) 

Salomon  Jarchi  [W.).  Commenta ria  in  Vê- 
tus Testamenlum,  tam  Hebraice.  quam  Latine 
ppr  Conradum  Pellicanum  translata.  (App. 
Ind.  Trid.) 

Salvador  J.  Histoire  des  institutions  de 
Moïse  et  du  peuple  Hébreu.  (Decr.  25  Au- 
gusli 1829.) 

(Decr.  12  Decemnris  îb2V. 

Salvatore  (Antonio  di  S.).  Traltalo  dclla 
ricorsa,  e  continuazionc  de*  Can»bj  fatti  a  se 
siesso. 

—  Decisione  d'un  Caso,  e  con  osso  di  al- 
cuni  aliri  dubbj  in  maleria  de'Cambj. 

Salutc  (de)  Chrisliana  et  Philosophica,  id 
est  de  Christianorum  vera,  cl  Philosoplio- 
rum  gentiliura  falsa  bfMtiludinc  Gonsidora- 
tiones  xxxiv,  Auclore  1.  S.  I'.  L.  Caes.  (Decr. 
22  Junii  167G.) 

Sampson  Richardus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Sanbcnedetti  Binedelto.  Vide  Boverins. 

S.mchez  Arroyo  (Pedro).  Diaiogo  Trau- 
malico  regnlar,  en  el  quai  hal)lan  tros  I*a- 
dres  del  Orden  (h'  Sanio  Doniingo,  como 
censores  de  un  Tralado  intilulado  :  El  hu- 
mano  Séraphin,  y  unico  llagado.  (Dccr.  22 
Derembrls  1700.) 

Sanchez  Joannes.  Selei  tœ  et  practicre  dis- 
putationes  de  rébus  in  administralione  Sa- 
cramentorum,  pr^esertim  Eucharistia;  cl  Fœ- 
nilenliaî,  passim  occurroniibus.  Donec  rorri- 
(jantur.  (Decr.  18  Decembris  IGiG.) 

Sanchez  Thomas. Disputalionum  do  Sarra- 
nicnlo  Matrimonii  Tomus  ni.  /•Jdil.  l'enetœ, 
tiie  nliarum,  a  quibua  libro  viii.  D\sj}u1(<t. 
VU   delractu»  est  integer  numerus   k^  cujus 


initium  :  At  frequentissima,  ac  vcnor  sen- 
lenlia  habel  id  posso;  finis  lero  :  Et  his  die- 
bus  in  hoc  Fra-lorio  Granalcnsi  scnteiilini 
pars  hrecdefinila  est.  (Decr.4FcbruariilG27.) 

(Decr.  20  Septomhris  i080.) 

Sanctorus,  Joannes  Donalus.  De  regimine 
Christianorum  Principum. 

— \  iridariuin  Ecclesiasiicum  purpuratum. 

Saiid.'cus  Wilhelimis.  Uefutatio  accusato- 
ris  Anoiiymi  damna<as  ab  Innocentio  XI 
propositioncs  adscribenlis  (Jrdinum  Religio- 
sorum  Th*  ologis  ,  ac  prœcipue  Sociotalis 
Jes\i.  (Decr.  IV  Marlii  1080.) 

Saiiilorson  Uoberlus.  De  Conscientia,  seu 
obligaliono  conscienlife,  el  de  juramenli  pro- 
uiissorii  o'.ligalione.  (Decr.  18  Mail  1077.) 

—  De  obliiratione  conscicntiœ  Praelectio- 
ncs  decern.  (Decr.  22  Decembris  1700.) 

Sandis  Kiloino.  Uelalione  dollo  slato  délia 
Religiono,  e  con  quali  disegni,  ed  arli  è  stala 
fabricata,  lr;:dolta  daU'inglese.  (Decr.  4  Fe- 
bruarii  1027.) 

(Dccr.  S.  Offic.  29  Julii  1707.) 
Sandius,  Cbrislophorus  Chrislophori.  Nu- 
clons  Hisloriœ  Ecclesiasticaî  exh  bitus  in 
Hisloria  Arianorum  tribus  libris  compre- 
hensa,quibus  prœPixiiS  est  Traclatus  de  vele- 
ribiis  Scriptoribsis  KcciesiasSicis,  eic. 

—  Appendix  addendorum,  confirmando- 
rurn,  emendandorum  cum  tribus  Episfotis. 

Sandys,  seti  Sandus  (Edwinus)  Pseudo- 
Episcopiis  Wigorniensis.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Sanguin  Andréas.  Faclum  rirca  proposi- 
tioncs libri,  cui  litulus  :  Le  miroir  de  la  piété 
Chréiionne.  (Decr.  19  Septembris  1079.) 

Santacroce  Antonio.  La  Segrelaria  d'A- 
pollo.  (Docr.  10  Junii  1038.) 

Sanlanelli  Feniinr.ndus.  Lucubrationes 
Physico-lMechaniraî  in  soptem  Traclalus  di- 
visa. (Dccr.  26  Oclobris  1701.) 

Sanvitali  Ab.  LconarJo.  Vide  Segur.  Slo- 
ria  deirOlanda,  etc. 

Sanz  et  Pcynado  Ignalius.  Sacra;  Theolo- 
gia;  Flores,  Sanctissimis  Redempiricis  fami- 
lial Protoparentibus  Joanni  de  Malha,  el  Fe- 
lici  de  Valois  dicali,  quos  Fr.  .'^ebastlanua 
Milieu  ctiranzu  in  Templo  C<csaraugnstano 
Oïd.SS.Trinitalis  défendit  anno  1723.  (Deor. 
13  Fobrnarii  1725.) 

Sapidus  (Johanncs)  Selestadicnsis.  (I  Cl. 
Ind   Trid.) 

Saracenus  (Enochus)  Genevcnsis.  (l  Cl. 
A|.p.  Ind.  Trid.) 

Saravia  Hadrianus.  Defensio  Iraclationis 
de  diversis  ministrorum  Evangolii  gradibus, 
cont'a  res[)ons  oneni  Theodori  Bczie.  (Decr. 
18  Maii  1618.) 

Sarcorius  Era^mus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

(Ind.  Trid.) 

—  Molhodus  in  praîcipuos  Scriptura;  Divi- 
na;  locos. 

—  Tomus  I  Melliodi  in  prœcipuos  Scriptu- 
ra» Divin.T  Inros. 

—  Tomus  II  Mclbodi,  in  quo  novi  loci  aui- 
plins  <|uinquaginta,  jam  receus  ad  niotlio- 
duin  Iraclali.  i^lnd.  Trid.) 


um 


IHUR\  I.lllltOlUIM  MtOillHITUKUM. 


iiHt 


Snrrorius  Gtilielmim.  (1  ('1.  Ap|i.  Iiid.Trid. 
Siimicius  Staiiislaus.  (1  (U.  App.  Ind.TrUI. 

(I)ccr.  20  Seplcmhris  IGOd.) 

Sarpi,  Fra  Pnolo,  Apologia  per  l'opposl- 
(iuiii  faite  dal  Canliiiale  nellarmino  alli 
'Irall.-ili,  c  risoluzioni  di  Gio.  Gcrsoiiu  sopra 
la  validité  dello  Scoimiiiichc. 

—  Coiisidcrazioni  sopia  le  Censure  dclla 
Santità  di  Papa  Paolo  V  contru  la  Ucpul)- 
Mica  di  Venezia. 

—  ITistoria  del  Concilio  Tridcn(ino.  Vide 
Soave  et  Courayer. 

—  Hisloria  parlirolaro  dellp  cose  passa(e 
Ira  il  Poutcfico  Paoh»  V,  e  la  Uopubblica  di 
Venezia.  (Docr.  15  Fobruarii  10*25.) 

—  Hisloria  sopra  li  Beneficj  l']c(lc8iasliii. 
(Decr.  22  Junii  MTG.) 

—  Lellere  Ilalianc.  (Decr.  18  Maii  1077.) 

—  TraUato  dell'  InterdoUo.  Vide  Trallalo. 

—  Scelle  lellere  inédite  di  Fra  Paoio  Sarpi. 
(Decr.  '♦  Julii  1837.) 

Sarpi  Petrus,  (/ni  et  Paulus  Sarpi.  De  jure 
Asylorum  liber  sin<;ulari9.  (Decr.  i7  Docem- 
bris  1023.) 

Sairo  Frances'  Antonio.  Glorioso  trionfo 

d'invilta  morte  di  ciiilà,  emulalrice  di  veto 

marlirio.  Discorso.  (Decr.  18  Dpccmbris  1G46.) 

Sartoris  Gulielmus.  (1  Cl.  Ind.  ïrid.) 

Sartorius  Balthasar.  (1  Cl.  Anp.  Ind.  Trid.) 

Sartoriiis  Joannes.  (l  CI.  Ind.  l'iid.) 

Satire   (Selle   libri)  di   Ludovico   Arioslo, 

îlcrcole  Bentivoglio,  Luigi  Aleraanni,  Pielro 

Nclli,  Antonio  Vinciguerra,  Francosco  San- 

«ovino,  e  d'allri  Scriltoi  i.  (Ind.  Innocent.  XI.) 

Scïtze  aus  allen  Theilon  dor  Jnrisprudenz, 

und  den  polilischen  Wissenschaflen,  welche 

znr  Erhallung  der   Doktorswiirde  oITentlich 

vrrtheidigen  witd  Franz  Anlon   Trondiin  , 

bcidor  Kecbte  R.indidat.  Den  21  Sien  Hor~ 

îiung  178G.  Freyburg  im  Breisgau,  gedriickt 

niii  Salronisf  hen  Schriiïlen.  Id  est  latine  : 

P  silionc'S  ex  omnibus  parlibus  jurispruden- 

ticu  et  ex  scienliis  polilicis,  quas  ad  obtinen- 

dam  dignilatem  doctnralus  publiée  delendet 

Franciscus  Anlonius  Trondiin  utriusque  ju- 

ris  candidatus.  21  Februarii  1786.  (Decr.  10 

Julii  1797.) 

Sàlze  aus  allen  Thoilen  der  Rechtsgelehr- 
Ibeit  und  aus  den  polilischcn  Wisscnschaf- 
len,welche  zur  Krballung  der  Doktorswiirde 
ofTentlich  vcrlheidigen  wird  Franz  Schlnar, 
Kandidat  der  Ileciitc,  zu  Freyburg  im  Breis- 
gau,  den  3ten  Junnius  1788.  Freyburg  im 
Breisgau,  gctiriickl  niit  Salronischen  Schrif- 
ten.  Id  est  latine  :  Posiiiones  ex  omnii)us 
partibus  jurisprudentiœ  et  ex  scienliis  polili- 
iis,quas  ad  obiinendam  dignitatem  doclora- 
lus  publiée  defendel  Franciscus  Sciilaar  Fri- 
burgensis,  3  Junii  1788.  (Decr.  10  Julii  1797.) 
Sàtze  aus  allen  Theilen  der  Jurisprudenz, 
tind  aus  den  polilischcn  Wissenschailen,  mil 
iirlaubnis  der  juridiscben  Fakullàt  zur  Er- 
liallung  dor  Ddklorswiirde  offenllich  verthei- 
digel  von  Fianz  Joseph  Kupfeischmilt  aus 
Freyburg  im  Breisgau.  Den  lOten  December 
im  Jahre  1789.  Grdriickl  mil  Zehndor'schen 
Schriften.  Id  enl  latine  :  Posiiiones  ex  omni- 
bus purlibus  juiisprudenliâe,  et  ex  scienliis 


polilii  is  ,  (|uaH  cuni  pfTMiiHsione  facultatis 
juridica;  ah  obtinendam  dignilatem  Doclora- 
lus  publico  detendcl  Franciscus  Jos(-piiu& 
KupIViscliiiiilt  FriburgcriNiH,  10  Decembria 
1789.  (Decr.  10  Julii  1797.) 

S;il/(>  ans  ali<Mi  'ilieibni  der  Herhtsgnlebr- 
tlieil,  und  aus  den  polilittc.hen  WissenHchaf- 
len,  zur  IsrlialUinj;  tier  Doklorswunle  olTcnl- 
licti  vertbeidigel  von  Sébastian  (îangwiscb. 
Im  J.ilire  1791.  Freyburg  im  Breisgau,  ge- 
driickt mil  Zelinder'scben  Schriften.  Id  est 
latine  :  Posiiiones  ex  omnibus  partibus  ju- 
risprudenlio)  et  ex  scienliis  polilicis  ad  obli- 
n(>n(i;im  dignilatem  Doctoralus  publiée  dc- 
fensfio  a  Sebastiano  (langwisch.  Anno  1791. 
(Decr.  10  Julii  1797.) 

S.itze  aus  alien  ïheilen  der  Rechlsgelehr- 
theil,  und  aus  den  polilischcn  Wisseioichar- 
teii.welchc  zur  Krhallung  der  Doktorswiirde 
olïenllich  verlheidigei»  wird  V^inzcnz  Edier 
von  l'iikenon  in  Karnlen  im  Monath  Augusl 
179  >.  Frcyliurg  im  Breisgau,  gedriickt  mit 
Zehiider'schen  Schriften,  Id  est  latine  •  Posi- 
iiones ex  omnibus  partibus  jurisprudentia;, 
et  ex  scienliis  polilicis,  quas  ad  obtinendam 
digiiilaiem  Doctoralus  publiée  defendel  No- 
biiis  a  Pirkenau,mense  Auguslo  1793.  (Decr. 
10  Julii  1797.) 

Saize  aus  allen  Theilen  der  Rechtsgelchr- 
tbeii ,  welche  zur  Erhaltung  der  Doktorswiirde 
ôiîentlich  vcrlheidigen  wird  Kaspar  Lehmann 
von  Gengenbach  im  Kinzinger  Thaïe  179î^. 
Freyburg  im  Breisgau,  gedriickt  mit  Sa- 
Iron'schen  Schriften.  Idest  /«f (ne. -Posiiiones 
ex  omnibus  pailibus  jurisprudentiœ,  quas 
ad  obtinendam  dignilatem  Doctoralus  publiée 
defendel  Gaspar  Leh;..<'ip. n,  1794.  {Decr.  10 
Juiii  1797.) 

Sàtze  aus  allen  Theilen  der  Rcchtsgelehr- 
thoi t.  welche  zur  Erhaliung  der  Doktorswiirde 
offenllich  vcrlheidigen  wird  Johann  Nepomuk 
RufGe  von  Freyburg  im  Jahre  1794^.  Frey- 
burg im  Breisgau  ,  gelriii  kt  mit  Zehnder'- 
schen  S;hriflen.  Id  est  latine  :  Posiiiones  ex 
omnibus  parliius  jurisprudentia;,  quas  ad 
obtinendam  dignilatem  Doctoralus  publiée 
defendel  Joannes  Nepomucenus  Rufûe,  1794. 
(Decr.  10  Juiii  1797.) 

Sàlze  aus  allen  Theilen  der  Rechtsgelehr- 
tiieil,  undausdenpolilischen  Wissenschaften, 
welche  mitErlaubnis  der  juridiscben  Fakullàt 
zur  Erhaltung  der  Doktorswiirde  ofTentlich 
verlheidigen  wird  Johann  Nepomuk  Keller 
von  Freyburg  im  Breisgau,  1794,  gedriickt 
mil  Zf'nder'schen  Schriflon.  Id  est  latine: 
Posiiiones  ex  omnibus  partibus  jurispruden- 
tiœ, et  ex  scienliis  polilicis,  quas  cum  per- 
niissu  Facultatis  juridicœ  ad  obtinendam 
dignilatem  Doctoralus  publiée  defendel  Joan- 
nes Nepomucenus  Relier,  1794.  (Decr.  10 
Julii  1797.) 

Sàtze  aus  allen  Theilen  der  Rechtsgelehr- 
tbeit,  und  ans  den  polilischen  Wissenschaf- 
ten welche  zur  Erhaltung  der  Doktorswiirde 
offenllich  verlheidigen  wird  Ignaz  Wanner 
der  Rechte  Kandidat  von  Freyburg  im 
Breisgao,  1794,  gedriickt  mit  Zehnder'schen 
Schrifien./rf  e«^ /«tine:  Posiiiones  ex  omnibus 
partibus  jurisprudentiœ,  et  ex  scienliis  pv^^ 


1183 

lilicis.  qiias  ad  dignitaleiii  Docloratus  publiée 
defeniiot  Ijïnalius  Wannoz,  179i.  (Decr.  10 
Jiilii  1797.) 

Sauborlus  Jolianncs.  Pnla?strn  Thcologico- 
Philolog  c»,  sivo  Disquisili  >»uiii  AcHlomica- 
rum  Toimis  singularis.  (Decr.  7  Fobrua- 
rii   1718.) 

—  Vide  Faes. 
Saùl  el  David.  Tragédie.  Ville  Ouvrages 

philosophiques. 

Doncc  emendatiV  prodcnnt.  (Ind.  Tr;d.) 
Savonarola  Girolaino.  DJalogo  délia  Verilà 

Profeiica. 

—  Es.irlazione  falla  al  Popo'.o  il  di  7 
Aprile  1W::J,  cujus  inilium  :  H.iV  nilosi  a 
fare. 

—  Délie  Prcdifho  sopra  l'i  sodo.  Prcdica  i, 
Domiiip,  quid  multinliiali  snnt  ?  Prcdica  ir, 
Sopra  una  (  erla  Scoinunica ,  cujus  inilium: 
F.sspndo  iioi.  Piedica  m.  Jn  en  lu  Israël  de 
M'iypto.  Prédira  vi,  Qunntoque  opprumbant 
eos,  lanto  mngis  mullipliiabontitr.  Pic  iica  x, 
Claiiior  rrgo     filiurum   Israël.    Predica    xii 


Respondens  Moi/ses  ait.  Predica  xx,  Pidpe- 
hrœ  (jus  inlerrogant  filios  hominum. 

—  Délie  Prcdiche  per  lutio  l'anno.  Pre- 
dica VII,  sopri  Rulli,  cujus  inilium:  11  luine 
nalurale  de:la  ragione. 

—  De  le  Prédit  he  per  Quadraiiesiti^a  sopra 
Amos,  e  Za<  caria.  Predica  xii ,  Audile  lerbum 
hoc  laccœ  pingues. 

—  Délie  Prcduhe sopra  Giob.  Predica  xiv, 
Bealus  vir,  qui  curripitur  a  Domino. 

—  Dflle  Prcdiche  sopra  Ezethiele  Profeta. 
Predica  xxi,  El  illis  di-iit  Dominus  :  audite 
me  transi}e.  Predica  xxu,  El  factas  esl  sermo 
Domini  ad  me  dicens  :  Fili  homini.<,  vriiici- 
nare  ad  Projjhclas  Israë-.  Predica  \x\\),Et 
post  o}7ines  abominaliones  luas,  el  foi  nica- 
tiones. 

—  />r//c  Predichc  sopra  li  Salmi.  Predica 
lit,  falla  ildi  dell'Ollava  deil'Kpifania  :  Ecce 
gladius  Domini  super  lerram. 

—  0^>ere  inedilc  di  Fra  Girolaino  Savo- 
narola ;  te/  alio  lilulo  :  libri  cmtiue  dell'Ita- 
h a,  cujus  inilium:  deH'llalia.  l.ibro  primo, 
1  Principi.  (Decr.  14  Februarii  1837.) 

Savoneiisis  Uioronymus.  (1  Cl.  Ind    Trid.) 

SaxoJoannes.  Liber  dejudiciis  Aslrorum. 
(Decr.  27  Novembris  162't.) 

Scalaî  Jacot).  Virginihus  Deo  cum  propo- 
silo  pcrpeluae  i  oniinenlia'  in  sa-cub»  famu- 
laiilibus  a  U.  D.  Joaiuie  Lindeb.)rn  S.  Th. 
Bac.  Form.  applicala;,  Flosculi  cleclioies. 
(Decr.  18  Januani  1GG7.) 

Scalii  hius,  seu  de  la  Scala,  Paulus.  (  1  Cl. 
Ind.  Trid.) 

Scaligcr  Josephus.  De  Kmcndalione  Icm- 
poriim.   Donec  corri/jatur.  (App.  Ind.  Trid.) 

—  I"!pislc)lœ.  Donec  corriganlur.  (Decr.  19 
Marlii  1G:J3.) 

Donec  corriganlur.  (App.  Ind.  Trid.) 
Scaligcr,   Julins  Cœsai'.   (^ommentarii  '  cl 
Animadvcrsioucs  in  libros  de  causis  Planta- 
rum  Tlieoplirasli. 

—  Poëinala. 
Srainlderus  (Kdmundus),  Pseudo-lîjjisco- 


DICTIONNAIRF.  DES  HERESIE^  *184 

Scapula  Joannos.  LexiconGriPCO-Lalinum. 
Donec  corrigiitur.  (App.  Ind.  Trid.) 

Scaramelli  P.GioBaltisla.  Vila  di  Suor  Ma- 
ria Crocifis«;a  Saiellic  1  Monaca  Francescana 
nel  Monasioro  di  Monte  Nuovo.  (D'!cr.  S.  Hit. 
Congr.  3  Ociohris  1719.)  Pennitiilur  lamen 
edili  >  emendata  Romœ  1819.  Tijpis  Vincenl'i 
Poqqioli.  (Decr.  S.  Kil.  Congr.  13  Aprilis 
1820.) 

Scella  di  Lellere  amorose  di  Ferrante  Pal- 
lavicino,  Lnra  Asserino.  Marganta  Cosia, 
Girolaino  Parabosco,  e  d'allri.  (Decr.  9  Fe- 
bniarii  1083.) 

Scella  di  Lellere  del  glorioso  Patriarca  S. 
Frar.cesc  >  di  Paola  Fondalorc  de'  Minimi. 
Cummultn  fnUa  elapocrypha  conlineal.  [Decr. 
12  Mirlii  1703.) 

Scella  di  Prose,  e  Poésie  llaiianc.  Priaiq 
edizione. 

Opiiscula  in  hac   Edi'ione  collecta,  sunt  qua 
seqnunlur. 

—  Il  Gazzellino  del  Gigli. 

—  Episl  'la  d'Eiisa  ad  Abelardo. 

—  Paiiegirico  sopra  la  carilà  pelosa. 

—  Ci;  ilolo  di  Orazio  Persiani  a  MaUeo 
Novolii. 

—  Capilolo  del  Cavalier  Cini  alla  Grap- 
polina. 

—  Capiloln  d'Avorano  Feminelli  a  Benc- 
deilo  Guerrini. 

—  L.  .  .  Bruciolalo  Capilolo 

—  Novella  délia  Giulleria,  o  sia  délia  Buf« 
foneria. 

—  lîpislola  ad  Urania. 

—  Ode  a  Priapo. 
Omnia    site   conjunclim,  sive   separattm. 

(Decr.  26  Januaii  1767.) 
Se  Ite  lellere   inedile  di  Fra  Paolo  Sarpi 

Vide  Sarpi. 
Scelle    Rime   piacevoli  di  un   Lombardo 

Quarla  Edizione  conforme  alla  lerza.  Bre^ciq 

per  Nicole  Relloni,  1802.  (Juarum  inilium  : 

Mi  son  provalo.  (  Decr.  22  Deccmbris  1817.) 
SchachliusValenlinu3(l  Cl.App.  Ind. Trid.) 
Scadaeiis  Elias.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Schalingius    (Marlinus)    Farensis.    (1   CL 

App.  Ind.  Trid.) 
Schaplerus  Chrislophorus.  (1  CL  Ind.  Trid.) 
Schardius  Simon.  Lexicon  Juridicum.  Do- 

ncc  corngalnr.  (App.  Ind.  Trid.) 


pui  l'clroburjjeiisis.  (1  Cl.   App.  Ind.   Trid.)      CI.  Apj).  Ind.  Trid.) 


—  De  Pnncipura,  quibus  eleclio  Impera- 
loris  in  Germ.inia  coinmendala  esl,  origine, 
seu  inslilnlionc.  (Decr.  9   Novembris  1609.) 

—  Syntagma  Traclaluuln  de  Imperiiili  ju- 
risdiclionc.  auclorilalc,  el  praîeminenlia  ac 
potesiale  Ecclosiaslica,  deque  juribus  Regni 
el  Imperii.  (Decr.  3  Julii  1603.) 

—  Vide  Oraliones  funèbre*. 
Schechsius  Joannes.  (1  CL  App.  Ind.  Trid.) 
Schedius  Elias.  De  Diis  Germanis,  sive  do 

vcleri    Germanorum,   Galloinm,   Brilanno- 
rum.  V.mdalorum  religiono,  Syngrammala 
qiialuor.  (Decr.  10  Junii  Ifi.'Si.) 
S  hef.r  David.  (ICI.  Ind.Tri-l.) 
Schegkius  Jaeobus.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 

—  De  una  Persona  ,  cl  duabus  naluris 
Chrisli.  (App.  Ind.  Trid.) 

Scbclbachius,  vrl  Sellbachius  Thomas.  (1 


118:; 


IM>KX  LIIIUOKIIM 


Schclllinf?  Jo.ifUios.  (i  CI.  Iiul.    Trid.) 
ScImmicK  Jiicoliu-^.  (I  CI.  IikI.  Tii'l.j 
Sclior/crus,  Joaiims  Ad.imiis.    Hicvicnins 
Thcolo^ifus,  iinica  positimu'!  ^rurrali  syslc- 
iiia    riicologiai    oxliilions.    (l)(Mr.    IJl    Maiiii 

ICSl.) 

—  Aiiti-H«'llarntinus,  si>(>  iii  <iiialiMM-  To- 
mos  Coiitrovcisiaium  Uol».  IJi'llannini  Din- 
piilalioncs  Acadomicr.  (I)ccr.  3  Aprilis  KiH!).) 

Scliciiholius  Nicolau8.  (  1  CI.  App.  Ind. 
ïrid.) 

Schiavilù  (la)  dcll*'  Donne.  Mcnioria  cho 
proscnla  la  Cilladina  Anna  Hosclli  |iar  pu- 
i)lica  islrn/ionc,  ii  V  riovso  Anno  i  (Udia 
Libella  d'ilalia.  .Sine  annotdtiuuc  loci.  (Dccc 
27  Januarii  1817.) 

Schiavo  (lo)  delln  IN'adonna  Sanlissinia, 
ovvero  prallicadi  conscrvarsi  perIVllannentc 
por  Sorvo  délia  B.  Voi};'ne,  Maria  .  (Decr.  2 
Octobris  1G73,  cl  Hrcvi  Cleni.  X,  15  Oclobris 
1673.) 

Sihiekardiis  Wilholrnus.  Jus  Reyinni  Ho- 
hrjeorum  euin  animadversionibus  e(  noiis 
Joannis  BenedioU  Carpzovi.  (Decr.  30  Jiilii 
1678.) 

Scliillctus  Johannes.  De  liberlale  Eerlc- 
siarurn  (icrm.iniaB  libri  vu.  (|uibus  adjecUis 
est  de  prudeiUia  juris  Cbrislianoriiiii  liber, 
ilemque  de  falis  Kiclesianirn  S.  Joiunis  re- 
velalis  Dissertaiio.  (i)ecr.  3  Aprilis  KiSo.) 

—  Praxis  Juris  Uoinani  circa  eonnuiii.i  in 
Foro  (îerm.snieo.  (Decr.  l-i  Aprilis  l()8-2.) 

Schillerus  Zaeharias.(l  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Sehindlerus  Valeiilinus.  (  1  CI.  App.  Ind. 

Trid.  ) 
Schiurpff,  seu  Schurpf  Hieronyinus.  (1  Cl. 

Ind.  Trid.) 

—  Consilioriim  ,  seu  Responsorum  juris 
Cenluria  prima.  (Decr.  ^6Mattii    621.) 

Scblusse  liurtïius  Conradiis.  The(tlogiae 
Calvinistaruin  libri  Ir.  s.  (Decr.o  Marlii  1616.) 

—  Et  cetera  ejusdcm  Opéra  omnia.)  Decr. 
22  Orlob.is  1619.) 

ScliinallzingCieorf;ius.(l  Ci.App.lnd.'"rid.) 
Schuiid  Adaimis.  (1  CI.  A|;p.  liid.  Trid.) 
Sehinidius  Nic'laus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Tr;d.) 
Scliniidlinus  Jacobus,  qni  et  Jacobus  An^ 
dreœ.  (1  CI.  Aj.p.  Ind.  Trid.) 

Sihneider  Ma  hias.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Schneider  Euligius.  InslUuiio  calec  bflica 

in  Fnncipiis     niversalissiti»is  Ciiri.slianismi 

pr;ictiei  [édita  grrmaniro  ifliomale  ).  lk)nnœ 

et  Coloiiiie,  1790.  (Decr.  28  Marlti  1791.) 

Sclineid^winus  Jo.iiines.  Commenlaria   in 
quai'  or   libres    Inslilotionum  Juris   civilis 
Ju-liniani.   Donec    corrvjantw.   (App.    Ind. 
Tnd.) 
Schnepffius  Krhardus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Sclmepffius  Joannes.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
SebiH'pffitis,    seu    SiiepfQus   Tbcodoricus. 
(1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Schobinger  Claudius.  Dcr  Schlimine  Al- 
chymisl,  Pater  UudollT  Gasscrt  von  Schweilz 
Capuciner,  wegen  seiner  dreyfaeben  Capejl, 
Scluiffirnassiî^  crforscliet.  hl  est  :  Nei/umi 
Alcliimista,  P.  llaiolphus  Gasiel  Suicenns 
Cappiicinus  ob  suiun  triplicein  CapeluDii  ex 
Srripturaperscrutul,is.{iicA:r.iiMar\u  170.3.) 
Schocpperus  (Jacobus)  Tretnonianus.  Mo- 


l'll()|llltri()l(l!M.  IIR« 

iioniafliii  l.)anili<    et    rmlialb.    flml.    Trifl.) 

Selidla;  Chiisliana;  l'ipi^raniinaliini  libn  ir, 
<  X  variii  (ilirislianis  jNielis  decerpti  in  uhuiu 
adoleHcenluloruin.  Dnnec  corritjuntur.  (Ind. 
T.id.) 

Sclioli.'i  iii  Kpislolain  l'aulilll,  l'ont.  Max 
(Ind.  Iriil.) 

S<  liolius  Joannes.  Praxis  Lojçica,  «ive  Scho- 
lîD  el  exereitaliones  Dialeclicuî.  (  Decr.  22 
Oclobris  \(t\\).} 

Scliollz  (;e«)r'^'ius.   (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.j 

Scbonbornenis  (leor^ius.  Polilicorum  li- 
bn vri.  (Decr.  18  Jiiiiii  1680.) 

Scliiiierus  (Joannes)  (>arolostadius.  (1  CI. 
Ind.  Trid.) 

Schonlebcn,  Joannes  Ludovieus.  Vcra  ac 
sinct-ra  >-('nteiilia  de  inirnaciilata  (]-  nceplione 
Diipar.e  Virijin  s,  ejnsdeni  iue  cullus  fcsiivi 
objecto.  (Decr.  18  Maii  1607.) 

—  Palma  vir^inea,  sive  Deipara;  Virgini» 
Maria?  de  adversariis  su.n  immaculat»  (>)n- 
ceptionis  vicloriœ.  (Decr.  13  Marlii  1679.) 

Schoockitis  Maninus.  IVactalus  de  pace, 
specialuo  de  pace  perpelua  qu.-e  Fœderalis 
Ueii^'ii  (  onlingil.  (Decr.  1'}  Novembris  1062.) 

—  Auclariuni  ail  desperalis^imaln  causam 
Papaliis,  sive  responsioad  Kpislolain  Liberlî 
Fromondi.  quain  :nseripsil  Sycopbantam. 
(Decr.  22  Decembris  1700.) 

Dis^ertalio  singi  laris  de  Majeslale  (Decr 
k  Marlii  1709.) 

—  El  cetera  ejitsdem  Opéra,  in  quibiis  de  /?e- 
ligiove  traitât. {i)i\r.  22  Decembris  1700.) 

S  hopffer  Joannes.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 
Scbojjporus  (Harlmannus^  Novoforensis 
Noricus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
— IIANOIIAIA  omnium  lliberanum,  mechani< 
cariim,  aul  sedentariarum  arlium  generq 
f  onlinens.  Donec  eœpurgelur.  (  App.  Ind 
Trid.) 

—  Spéculum  vitae  auMcse  de  admirabili 
faliacia,  et  astuti  t  vulpcculce  Reinikes  libri 
IV.  (App.  Ind.  Trid.) 

Scbopperus  (Jacobus)  Bibracensis.  'l  Cl. 
App.  liid.  Trid.) 

Schoppius  Andréas.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.{ 

Sibopsius  Andréas.  Ft/c  Treutlerus. 

Scborus  (Antoniiis^  Anglus.  (1  Cl.  App. 
Ind.  Trid.) 

Schraderus  ,  seu  Schradœus  Laurentius. 
M  numenlorum  Ilaliie  libri  quatuor.  Donec 
corriijiviinr.  (Decr.  7  Aiisu>li  1G03,) 

Scbrant  J.  M.  Hel  Icven  Van  Jésus  Chris- 
lus  e«'n  gesch  "!ik  voor  d;:  Jeugd.  Latine  vero  : 
Vila  Je^u  Ciirisli  Donum  Juveniuti  oblatum. 
(Decr.  5  Seplcmbris  1823.) 

Scbreck  Conradus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Schreckenfucbsius  >  Krasmus  Oswaidus. 
(ICI.  Ind.  Trid.) 

Sclireiben  eiiies  Ôslerreichischen  Pfarrers 
iib'  r  die  ToKranz  nach  den  Grundsàlzen  der 
Katoîiscben  Kirc  be.  Italice  :  Leltera  di  un 
Parroco  Austriaco  sopra  la  Tolleranza  giusta 
li'  leggi  fon.lamenlali  délia  Chiesa  Gallolica. 
(Decr.  26  Seplembris  1783.) 

Scbrilsmejeriîs  (Leonhardus)  Dilhmarsus. 
Spéculum  |  o'iticum,  in  quo  euhibentur  no- 
bilissimœ  et  selectissimœ  quffsliones  ex  Jure 
publico  decerplaî.  ^^Dccr.  15  Januarii  1714.^ 


4187 


DrCTIONNAIUE 


Schroleisen  (Lucas)  Rubeaauensis.  (1  CI. 
Ind.  Trid.) 

—  Vide  ZabarcUa. 

Schryninaekers  Isaeciis.  Diss  rtalio  lillera- 
lis,  scliolas'.ica  cl  inoralis  in  Epi^l^]am  I). 
Pauli  ad  (ialafas,  quam  defciidrnl  rn>defri- 
dus  Bollis  el  Carolus  Mas-arl,  Mccliiinia',  7 
Julii  1694.  (Decr.  7  Decenbris  16%.) 

Schuborl  Adamus.  (l  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Schuberli!s(^lcniens.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

— Libri  quatuor  de  scrupulis  Chronol()p;o- 
rum.   Doute  corrigantur.    (App.   Ind.  Trid.) 

Schullelus  Samuel.  Ecclesia  Muhamnie- 
dana  breviler  delineala.  (Docr.  12  Marlii 
1703.) 

Schullheis   Michâcl.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Schumajerus  Joannes.  (1  Cl.  App.  ind. 
Trid.) 

Schurius  Andréas.  Epistolarum  liber  i,  ii 
et  m.  (Decr.  4  Maii  1702.) 

Schurman  (Anna  Maria  a).  Opuscula  Ho- 
braea,  Graxa,  Lalina,  Gallica,  prosaica  et 
metrica.  (Decr.  17  Octobris  1078.) 

Schurmegislus  Benedictus.  (  l  CI.  Ind. 
Trid.) 

Schurpf  Hieronyrnus.  Vide  Schiurpff. 

Schurzllcischius,  Conradus  Samuel.  De  Vi- 
tricis  Ecclesiae  Dissortalio.  (Decr.  30  Julii 
1678.) 

— Conlroversiœ  et  quaesliones  insigniores 
anliquilalum  Ecclesiasticarum.  Vide  Com- 
pendium  antiquitalum  Ecclesiasticarum. 

Schweiglinus  Jeremias.  (  1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Schweiglinus  Leonardus.  (1  Ci-  App.  Ind. 
Irid.) 

Schwelingius,  Joannes  Eberhardus.  Exer- 
cilaliones  Calhedrarise  in  Pelri  Danielis  Hue- 
tii  censuram  PbilosopliiœCartesianœ.  (Decr. 
15  Januarii  171V.) 

Schwenkfeldius  Gaspar.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Schwind,  Carolus  tranciscus.  Ueber  die 
àltesten  heiligen  semilischen  Denkmiler. 
Eine  Abhandlungunsererlhcologis(  heu  Rou- 
tine enlgegen.  /(/  est  latine  :  In  vetustissimn 
sacra  semilica  Monumenta.  Tractatus  adver- 
sus  noslriim  tlieohgicum  trunnlon.  Argen- 
(orali,  1792,  (Decr.  26  Januarii  1795.) 

— Die  Pàbsle  in  ihrer  lUose.  Ein  Au«zug 
aus  der  Parallel  zwischen  dem  Leben  Jesu, 
unil  dem  Leben  derer,  die  seine  ersten  Nach- 
folger  sein  solllen  ,  vorgestellt  aiu  Oster- 
montag  der  Kathedialkirche  zu  Strasburg. 
Id  est  latine:  Pontifires  ilenuduti.  Extractus 
Parallclœ  inter  vitam  Jesu  et  vilam  illorum 
qui  primi  ejusdem  siiccetsores  esse  deberent, 
rxhibilus.  l<  er.  2,  Pnschalis  in  Ecclesia  Ca- 
Ifiedrali  Argenloralen.  Argenlorati  ,  1792. 
(Decr.  26  Januarii  1795.) 

Scienza  (la)  délia  Legislazione.  Vide  Filan- 
gieri. 

Scienza  (la)  délia  salute  ristrclta  in  quelle 
due  parole  :  Pocbi  sono  gli  Elelti.  Trallalo 
dogmalico  portato  d  il  Franccse  dall' Abbate 
Nitolao  Burlamacchi.  (Decr.  '»  Marlii  1709.) 

Scioppius  (ja>p.ir.  Infamia  Tamiani,  cui 
adJQnclum  est  de  slyli  hi^lo^i(i  virlulihus  ac 
viliis  jiidiciuni,  el  de  ''a'nr.i  Ilislori.o  et  Hi^- 
lorici  ofGcio  Dialriba.  (Decr.  27  .Muii  1*387.) 


DES  HERESIES.  1183 

Scoi,'li  del  Christiano  nâofragio,  quale  va 
scoprendo  la  Sinla  Chiesa  di  Christo  alii 
suoi  diletti  (iglinnli,  perché  da  quelli  possano 
alloulanarsi.  (Decr.  18  Maii  1618.) 

(Decr.  18  Decembris  16i6.) 

Scoofs  Leonardus.  Devita  elmoribus.  R.  P. 
Leon.irdi  Lessii   liber 

— Nfc  non  Folium  Sacrœ  Congregationit 
Jndicis  nomine  fnlso  editum,  lioc  titulo  :  Ea 
quœ  in  viiaR.  P.  Leonardi  Lessii  corrigenda 
\c\  oniiltcnda  ccnsuit  S.  Congregalio  Indicis» 
hi'ec  sont. 

Scory  Joannos.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Scolanus  Henricus.  Paratilla  in  Ires  prio- 
res  libros  Codicis.  (Decr.  4  Februarii  1627.) 

— Sculanus  redivivus,  ^ive  Commentarins 
Erolemalicus  in  très  libros  Codicis,  edilus  a 
Timieo  Fabro.  (Decr.  5  Marlii  1616.) 

Scollellius,  Anlonius  Alberlius.  Disserta- 
lio  Ilistorica  de  ludibriis  Aulo;  Romana;  in 
translalione  ïmperii  Romani.  (Decr.  4  Marlii 
1709.) 

Scolus  Henricus.    (1  Cl.  Ind.  Trid  ) 

Scolus  (Joannes)  Èrigena.   Vide  Erigena. 

(Decr.  18Junii  1651.) 
Scolus,  Julius  Clemens.  De  Poteslale  Pon- 
lificia  in  Socielatom  .lesu. 

—  De  obligatione  Rejularis  extra  regu- 
larem  domuui  commorantis  ob  justum  me<« 
lum. 

—  De  jure  tuendi  famam. 

—  De  Apostatis  ac  fugilivis 

—  Pœdiœ  Peripaielica)  Disserlationes  viii. 
(Decr.  10  Junii  1654.) 

—  Opuscula  duo  de  seligendis  opinionit 
bus,  cl  Aucloribus  generaiim,  el  de  obser 
vandis  in  Auctorum  praîserlim  scientissim» 
rum  lectionc.  (Decr.  3  Augusli  1656.) 

Scrihonins  Cornélius,  et  Petrus  /Egidius 
Enchiridion  Principis  ac  Magislratus  Chri 
stiani.  (App.  Ind.  Trid.) 

Scrinius  (Michaël)  Danliscanus.  (1  Cl.  App. 
Ind.  Trid.) 

Scripla  eruditorum  aliquol  virorum  do 
conlroversia  Cœnae  Doinini.  (  App.  Ind. 
Trid.  } 

Scripla  qusedani  Papae  el  Monarcharum 
de  Coacilio  Tridenlino  ;  ann.  1347  et  1548, 
cum  prœfalione  Malhia)  Flacii  Illjrici.  (Ind. 
Tnd.) 

Scriplorum  publiée  proposilorum  a  Pro- 
fessoribus  in  Academia  Wilebergensi.  To- 
nius  I,  11,  m,  IV,  V,  VI  el  vu.  (  App.  Ind. 
Trid.) 

Scriplorum  (Velerum),  qui  Cœsarum  et 
Impcralorum  Germanicorum  res,  per  ali- 
quol Stecula  geslas ,  lilleris  mandarunt,  To- 
miis  uniis  ex  biltliolheca  Jusli  Reuberi.  Do- 
uée expurgetur.  (App.  Ind.  l'rid.) 

Scripluric  (de)  Sacrse  praîslanlia,  digni- 
late,  auclorilale  ,  perfectione  ,  claritale  el 
ejus  usu  Disserlalio.  lApp.  Ind.  Trid) 

Scrupuli  Doctoris  Sorbonici  orli  ex  libre 
R.P.  Henrici  dcNoris.qui  inscribilur:  Histo- 
ri  I  l'elagiana,  ad  llomanos  liujus  libri  Cen- 
sores.  (Decr.  7  Scplembris  1695.) 

Scndalupis  ^Petrus  de)  Arlousis.  Vide  Ar- 
IcQsis. 


118t) 


i.NDKX  LijjiiwiiiJAi  riioiiimroiiLM. 


1 1 IH) 


SoiiU«'lMH  Aliialiamus.  Ifï-ca  coiioiomim 
Doiniiiicalium  ml  |)(>|»ulniu  IIcidclltcrRoiitini 
haliil.uuin,  conf(Mta  op  ra  cl  siiidio  IJoIlha- 
saris  Tilosiî.  (Dccr.  10  Mail  UM'.i.) 

—  Et  cetera  ejus  Opéra  omnxa,  (Dis  r.  10 
Maii  ni>7.) 

Scbasteniis  Arcliicpiscopus.  Vide  (ùoilili'. 

Scl»oi>iro  {(jrcf;(»tiiis  de).  Nova  concordia 
Piajdeslinalionis  Diviiim  cum  lihcil.iln  vo- 
lunlatis  croalui.  (1)(  cr.  18  Jamiai  ii  1007.) 

S.'bivilla  l»clrus.  (Kll.  lud.Trid.) 

Soci'iius  Joaunes.  (1  CI.  liul.  Tiid.} 

Socoiula  Mt'iiioria  Cailolioa.  Vide  Lil)er, 
fut  tiiulus:  Serou  1 1  Moiuoria  Callolica. 

Socrélaire  (lo)  inliisu',  par  (jcorgos  Sand. 
(Dccr.  30  Mari.  18V1.) 

Seclanus  (L.  O.)  l'Ml.  De  tola  Graîculoiuin 
liujiis  iulalis  lilieriilnra  ail  (laiuin  Salmo- 
rium  Scnnoucs  quatuor.  Accesserc  quaîda:!» 
M.  IMiilocartiii  enarralioues.  (Docr.  13  Apri- 
lii)  1730.) 

(Docr.  22  Decembris  1700.) 

Seclanus  (Q.).  Salyrœ. 

—  lîadem  vnn\  Noiis  Variorum. 

—  Eœdein  Jtaiice. 

Sedcr  olam,  sive  O'do  seculoruai.  Ilislo- 
rica  onarralio  dt;clriiup.  fDccr.  22  Deccmbi  is 
1700.) 

Scj^arclli  (Gcrardus)  Parmensi^.  (1  Gl.Iiid. 
Trid.) 

Scgni  Hcrnario.  Storie  Fiorenline  dalT 
anno  ksdxxvii  al  mdlv,  colla  vilî  di  Niicoiô 
Cappoiii.  Donec  corrigantur.  (Docr.  k  De- 
cembris 1725.) 

Segrelario  il)  Galante ,  e  Collezioiic  di 
LcHere  di  slilo  amoroso.  Volume  i.  Tcriuo 
e  Aiilano,  1810.  Volume  ii.  Milaao  e  To- 
riiio,  1810.  {Decr.  17  Mariii  1817.) 

Segrcli  (II)  di  stalo  dei  Pr^  ncipi  dell'  Eu- 
ropa  rivelali  da  varj  Confrssori  politici. 
fDecr.  aOJulii  1671.) 

^"cgur  (Conte  di).  Slosia  del  Basso  Irnpero 
{aut  del  Sig.  de  Nougaret  ut  alibi  dicilur) 
compresa  nd  Comptu.lio  o  Complesso  deila 
Sloria  Universale  scrilla  dagli  Autori  i  più 
disUitli  ad  uso  délia  siudiosa  Giovcnlù  (ciiam 
cditio  Romœ  fada).  (Dccr. 20  Jaiiuaiii  1823.) 

—  Sloria  llomana  comp;  i  sa  iiel  Compen- 
dio  0  Complesso  dolla  Sloria  Universale 
scritia  dagli  Aulori  i  più  di.stinli  ad  uso  deilâ 
siudiosa  Giovenlù  etiam  editio  Romœ  facto). 
(D.'cr.  GSeptembris  1824.) 

—  Sloria  dell'  Olanda  ,  e  dei  Paesi  Bassi 
compilala  dall'  Ab.  Ltonardo  Sanvitali  com- 
presa nel  Complesso  dellaSloria  Universale. 
(Dccr.  2+  Augusli  1829.) 

—  Galerie  Morale  et  politique.  Donec  cor- 
rigatur.  (Decr.  11  Decembris  1826.) 

Sehofer  Arsalius.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Scidelius  (Bruno)  Querfuidonsis.  Poëma- 
lum  libri  vu.  (Ind.  Trid.) 

Seipius,  Joinnes  Henricus.  Mancs  Roberti 
Bellarmini,  in  Col!o(;uio  a  Valeriano  Magno 
Capuccino  cum  D.  Haberkorn  el  Theologis 
Giessensibus  hab.to,  irritali.  (Dccr.  13  No- 
Ycmbris  1GG2.) 

(Decr.  15  Januarii  1714.) 
I^eldonas  Joaone».  De  Jure  namrali  el  GeQ< 


tiiim,  juxta  dinriiiliiiam  I{t'lira;oruni,  lib.  vu. 

—  D(j  Synedrii»  <  t  l»MDr('(;luriH  juriilicis 
vclerum  llchrœorum  libri  lr»N. 

(Docr.  7  l'cbruarii  1718.) 

—  De  Successiouilius  ad  legr»  Ifcbraorum 
in  boiia  deiimcloruni. 

—  Uxor  llebraiea,  soude  nuptlin  et  divor- 
liis  ex  jure  Civili  volcrum  Hebraiorum  libre 
trc>. 

—  De  surcessione  in Poiiliricalum  IIclira;o- 
ruiii  libri  di:u. 

Sellarius  Micbaël.  (1  CI.  Jnd.  Trid.) 

Sempcre  D.  Ji.an.  Hisloria  de  las  renia» 
eoclesiaslicas  do  lispana.  (Docr.  20  Ai  «usli 
1822.) 

;  enancourt(de).  Videûc  l'Amour  selon  les 
lois  primordiales. 

Sehioccerus  ,  seu  Sclnetlierus  iNirolaus.  (1 
Ci.  Imi.  Trid.) 

SenarcliBus  Claudius.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

—  Hisloria  de  morte  Joannis  Diazii  Hispa- 
ni ,  quem  fraler  ejus  germanus  inlerfecit. 
(App.  Ind.  Trid.) 

Sencnsis  Henricus.  (1  Cl.  A()p.  Ind.  Trid.) 

Senez  (Evêque  de).  Vide  Soanen. 

Soiincrtus  Daniel.  Physica  Iljpomnemala. 
Donec  corrigantur.  (Decr.  22  Januarii  1642.) 

Sens  (Archevêque  de).  Lettre  pastorale 
pour  la  pulilicalion  de  la  Constitulion  de  No- 
tre  Sainl-Pôre  le  Pape,  donnée  à  Home,  le 
trenle-uniesmc  May  dernier.  (Decr.  23  Apri- 
lis  1654.) 

Senlenla,  seuDecretum  a  Concilio  Braban- 
tiœ  emannlum,  quo  prœciinlur  Archiepiscopo 
Mecldiniensi ,  ut  suas  Monitoriales  Littcras 
ad  Guliehnum  van  de  Nesse,pro  rébus  ad  fidein 
perlinenlbus  transmissas ,  casset  el  anmdet. 
(Decr.  29  Marlii  1708.) 

S 'nlenli.r  Patrum  de  officio  verorum  Rc- 
clorum  licclesiae  Dei  cxiv.  (Ind.  Trid.) 

Senlentiaî  puériles.  Sive  seorsum  ,  sive  ad~ 
ditœ  lihro  Leonardi  Caïman  de  vera  Reliqione. 
(Ind.  Trid.) 

SenlenliaeSanctorum  Patrum  de  Cœna  Da- 
minica.  Vide  IMelanchlhon, 

Seulimciili  del  Concilio  di  Trenlo.  Vide 
Comunione  del  Popolo  nella  Messa. 

Serces  Jacques,  irailé  sur  les  miracles, 
dans  lequel  on  prouve  que  le  Diable  n'en 
saurait  faire  pour  confirmer  l'erreur.  (Dccr. 
17  Maii  1734.) 

Sermodedigna  prœparalionéad  Sacrameu- 
tum  Eucharistiae.  (App.  Ind.  Trid.) 

Sermon  des  Cinquante.  Vide  Ouvrages  pbi^ 
losophiques. 

Sermones  convivales.  (Ind.  Trid.) 

Sermones  de  insufficientia.  Vide  Burgesa 
Richard  Lectures  on  Ihe  insufficiency,  eic. 

Sermones  de  providentia  Dei.  (Ind.  Trid.) 

Serpilius  Joannes.  Vide  Manuduclio  ad 
universum  Jus  Civile. 

Serra  Hieronymus.  Lutheranorum  Serra 
in  servuin  arbitrium.  Z)onec  corrigacur.[\ç^. 
Ind.  Trid.) 

Serranus,  alias  de  Serres  Joannes.  'i  Cl. 
App.  Ind.  Trid.) 

Serry  ,  Jacobus  Hyacinthus.  Exercitaliu- 
nes  Historicse,  CrilicsB«  Polemicœde  Cbrislo. 


H9i 


DICTIONNAIRE  DES  HERESIES. 


119? 


«jusque    N'irsïinc    Maire.   (  Dccr,   11    Marlii 
1722.1 

•  l)e  Roinnno  Ponlificc  in  fcrcndo  de  Fide 
moribusquc  judicio,  falli  cl  fallore  ncscio. 
(l)(cr.  U  Januiiii  1733.) 

Sertoiius,  Joannes  Leonardus.  (l  CI.  Ind. 
Triil.) 

Sorvclo  (Michaëi)  Hispanus.  (1  CI.  Ind. 
Trid.) 

Servin  I.oiiys.  Plaidoyez.  Tom.  i,  n,  m  et 
IV.  Donec  expurgentur.  (Dccr.  2  Decembris 
16-22.) 

Sorvo  (il)  Moro,  ricconlo  autcnlico,  ed  in- 
leress  inlc  iliviso  in  Ire  parli.  (Decr.  26  Mar- 
lii 1825.) 

Selon  (Alcxandcr)  Scolus.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Tri'!.) 

Sellano.  Vide  Seclanus. 

S;^iiropuIii.s  Silvpslcr.  Vcra  Hisloria  unio- 
nis  rou  verœ  inler  Gra^cos  et  Lnlinos,  sive 
ConciliiFloreuiini  exaclissima  narratio,cum 
no'is  Robert i  Creyghlon.  (Decr.  14-  Aprilis 
1082.) 

r^TT  TCDI  -Tyo  ]-\pr]  ]Vy  itv'J.  Id  est:  Por- 
ta; Sian  ,  Prœparaiio  Convivii  et  liber  For- 
maiioiiis.  (Decr.  21  Novembris  1757.) 

"vn  2*S-n  'ZD  "SC"-  Id  csl  :  Pulchritudo  li- 
bri  Psalmnruin,  una  cum  ni'lnn  i:;"i;iy,  idesl  : 
Usu  Psahnonim.  Manluœ,  1744,  sive  alibi. 
(Decr.  V*  Aprilis  1755.) 

Sherlork  GuilIaiuDe.  Sermons  sur  divers 
lexles  imporl;inls  de  l'Ecriture  sainte.  (Decr. 
r»  Januarii  1737.) 

Siberus  Adamus.  (1  CI.  App.  Iiid.ïrid.) 

Sibcrus,  Adamus  Theodorus.  Dialexewn 
Academicanini,  quic  sunt  oraliones  ,  pra^fa- 
Lioncs,  dissprlaliones,  epi.slolœ  et  carmiiia, 
Vol.  I  et  II.  (Decr.  12  Novembris  1616.) 

Siderco  Ltiigi.  Camino  del  Cielo  ,  ovvero 
praltiche  spiriluali.  Parle  ii.  Donec  corriga- 
tur.  (Decr.  10  Junii  165V.) 

Siderus  Simon.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Siena  (Fra  Tommaso  da)  (Bernardinus 
Ochinus).  Prediche.  (App.  Ind.  Trid.) 

Sigaîa  (Aloisia)  Tolelana.  Satyra  Sotadica 
de  arcanis  Amoris  et  Veneris.  (Decr.  22  De- 
cembris 1700.1 

(Ind.  Trid.) 
Sigeberlns  Gemhlacencis.  Rcsponsum   ad 
flildebrandi  l'ap.-e  Epislolam  ,  quam  scripsil 
in  poleslaiis  Regia^  ralumniam. 

—  l']pi.«îlola  nominc  Ecclesia;  Leodiensis 
contra  Epislolam  Paschalis  Papjc 

Signa  sacra  et  origo  Missœ.  (Apo.  Ind. 
Trid.) 

Silber  cbalg  Georgius.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Siihon  (Signor  de).  11  Minislro  di  Slalo, 
Irasf.orlalo  dal  Francese  per  Mulio  Ziccala. 
(Decr.  26  Oclobris  16V0.) 

Silva  (de).  Vide  Histoire  de  l'admirable. 

Simcon  (U.)  Haddarsan.  î'ù\sT  pSn  -ayh'^  iDO. 
Id  est  :  Liber  Jnlhult ,  Pars  i  super  tolum 
Pentfilpuchum,  super  (/ucm  II.  Abraham  fil. 
Samué\is  Gliedalia  scripsit  Colleclanea  er- 
eerpiarrllhrisSpphin.  (Decr.  11  Marlii  1703.) 

—  'iiv  pSn  u'pS'  lîD.  Id  est  :  Liber  JcdkuH, 


pars   M   conttnens  Cominentaria  in  rciiquos 

sacrœ  Scripturœ  libros.  (Decr.  U  Marlii  1703.) 
Simlcrus  Josias.  (ICI.  Ind.  Trid.) 
Simlerus  Pelrus.  (I  CI.  Ind.  Trid.) 
Simolacliri,  Historié,  e  figure  délia  morte, 

ove   si   conliene  la  Mediiina  dcU'anima,   il 

modo  di  consolar  gl'infermi,  elc.  (Ind.  Trid.) 
Simon,  par  Georges  Sand.  (Decr.  30  Marlii 

1841.) 

Sitnon,  Joannes  Georgius.  Brevis  d  linea- 

lio   impolenliaî    coniuealis.   (Decr.  27  Maii 

1687.)  J  îs  ^ 

(Decr.  22  Decembris  1700.) 

—  De  Juslilia  permissiva. 

—  De  Juslilia  hominis  circa  sua  mcmbra. 

—  De  Juslilia  boniinis  circa  aiiimam. 

—  Acliones  injuriarum  Sicerdotem  con- 
cernenles. 

—  De  Amore  venenato. 

Simon  RIch-ird.  Histoire  Critique  du  Vieux 
Testament.  (Decr.  9  Februarii  1683.) 

(Decr.  21  Decembris  1700.) 

—  Histoire  Critique  du  texte  du  Nouveau 
Teslanient. 

—  Histoire  Critique  des  Versions  du  Nou- 
veau Testament. 

—  Opus(  ula  Critica  adversus  Isaacum  Vos- 
sium.  (Decr.  1  Decembris  1687.) 

Simon  (Sr.).  Maximes  du  Droit  Canonique 
de  France,  par  un  des  plus  célèbres  Avocats, 
enrichies  de  plusieurs  autorités  el  observa- 
lions.  (Decr.  18  Junii  1680.) 

Siinonia  Curia?  Romanaî,Carolo  V,  C.Tsaro 
Auguslo,  a  S.  R.  I.  Elecloribus,  Comitiis  No- 
rimbergensibus  anno  1522  Oratori  Pontifie  o 
proposita.  (Decr.  22  Decembris  1700.) 

Simonis,  seu  Simon  Menno.  (1  CI.  Ind» 
Trid.) 

Simonius  Simon.  (1  Cl.  At  p.  Ind.  Trid.) 

SimonzinLudovicus.Moderamen  conscien- 
liae  (lUijiiC,  theologico-morali  raliocinio  sla- 
bililum,  in  Soc.  Jesu  Gymnasio  Trideiuino 
publicaî  dispulationi  propositum  a  Mauritio 
Antonio  Fortunalo  Honoralo  de  Zanonis  et 
Joannc  Alijjrando  de  Thom  isiis,  mense  Au- 
gusto  nunt)  1718.  (Decr.  22  Septemhris  1727.) 

Sind  Rclormon  in  dcr  Kalhulischen  Kirche 
nothwcndit^?elc...  La/merero  :  Suntne  in  Ec^ 
clesia  Calholica  necessariaî  Rrform.iliones? 
Quaînam  via  est  lenenda  ni  fiant,  et  qualia 
forte  impedimenta  obstanl?  Responsum  in 
conferciiiia  Pastorali  habita  in  Oflcnburg, 
die  24  Julii  1832.  Secunda  edilio,  aucta  qua- 
dam  dilucidalione  modesta,  sed  libéra,  et 
nonnuilaadditamenta.  Ediluma  F.  L.Mcrsy. 
(Brevi  GREGOHIl  PP.  XVI,  17  Seplembrs 
183:L) 

Sindicato  (il)  di  Alessandro  VII,  con  il 
suo  viaggio  nell  allro  Mondo.  (Decr.  3  Apri- 
lis 1669.) 

Sinislrali  (LudoTicus  Maria)  de  Ainono. 
De  Deliclis  cl  Prenis  Tractatus  absolulissi- 
mus.  Vonee  corrigatur.  (  Decr.  4  Marlii 
1709.) 

Correctus  aulemjuxtn  cditionem  liotuannvi 
nnni  1753  permillilur. 

Sinodo   Fiorenlino  contro  Sisto  IV  in  la- 


W.iZ 


INDPA  l.lliUOUUM  l'KOllInlTDIlllM. 


11.11 


voie  cli  Loreiizo  ilc  IMcJk  i,  e  drll.i  sii.i  (l.is.i, 
in  (irr.'isionc  dclla  (]iH)|>i(iia  (l<'lla  h'arnij^lia 
(le  l'a/zi  :  si  fctule  in  Itdlin.  (l)<M',r.  .W  Mailii 
17H8.) 

Sinciiis  .Micliaiil.  <)sl(Misio  riiiiilainonlalis 
aboininaliutiiiin  l'apaUis  circa  i'clifj;ii>suiii 
oi'catuiaruiii  (-ulluiii  ,  iina  ciiiii  pra'Catidiw! 
ri  suppIcnuMilo  Val.  Alberli.  (Uccr.  'il  Apri- 
lis  KilKT 

Sismondi  ,  Siinondc  J.  G.  !>.  llisloiro  (les 
llépiiblunics  llalicnnos  du  moyen  .l^e,  à  l*.i- 
ii>  (liez  11.  Nicollc  1809.  Volumi  xi.  (I)ocr. 
22  Decembris  1817.) 

Sistoma  de  la  Moral.  Vide  Pascual  l*ru- 
dencio. 

Silliinannus  Joanncs.  Idoa  Jiiris  l'pisco- 
palis  modeini.  (!)eer.l3  Novcinbris  1GG2.) 

SiUwaltl  l  hilander.  \  isioncs  do  Don  (Jnc- 
vcdo,  das  isl  wundcrlirho  satyiischo  un 
waiuhaiTto  (icsirble,  etc.  Id  est  :  Visioncs 
D.  Qticvcdo  ,  seu  niirabilcs  ,  salyricœ ,  ac 
vcrœ  /lisloriœ^  in  quibus  omnium  hominum 
vtorc:}  nalitns  coloribus  suis  exprimunlur. 
(Decr.  13  Novembris  1GG2.) 

Sixlinus  llognerus.  Trai  talus  do  llegali- 
bus.  (Decr.  IG  Marlii  1G21.) 

Sleiiianus  Joannes.  (1.  CI.  Ind.  Trid.) 

SliiloriH  Scveriiius  Wallhcrus.  Propylicum 
Hisioiiîc  Cbrisliaiuc,  sistens  eiiarrali  lU'm 
niclîiodic.uu  Scriplorum  ad  llistoriam  liccle- 
siœ  Cbrisliat.œ  facicnlium.  (Decr.  22  Decem- 
bris 17C0.) 

Smilh  Thumas.  Mi:-ccllanea ,  in  quibus 
conlincnlur  :  Prœmoni'io  de  infanlium  com- 
inunione  apud  Grœcos  ;  Defensio  libri  de 
Gra^cîB  Eoclesiœ  ^lalu  contia  objecliones 
auctoris  Historiœ  crilicœ  super  Dde  et  rili- 
bus  Oiietilalium;  Brevis  narralio  de  vita, 
sludiis  ,  geslis  elrnarlyrio  D.Cyrilli  Lucarii 
Pa!iiaichœCon4anlii:opolitani  ;  Commenta- 
lio  de  hymnis  malulino  et  vespertino  (jrœco- 
rum;  Es(  rcila'io  Theolugica  de  causis  Tcnic- 
diisque  dissidiorum,  quœ  Orbem  Ghristia- 
num  bodie  affligunl.  (Dicr.  29  Maii  1790.) 

—  Vita;  quorumdam  eruditissimorujii  et 
illuslriism  virorum.  (Decr.  4  Martii  1709.) 

—  De  Grœcic  Ecclesiœ  hodierno  slatu 
Episiola.  (Decr.  7  Febiuarii  1718.) 

SinoU  Godfridus.  Manuale  rerum  admira- 
biliura  et  abstrusarum  ,  conlinens  veneran- 
du)  aniiquilalis  Philosopîuca  et  Medica  prisi- 
cipia.  (Decr.  16  Marlii  1621.) 

Snelhus  Rodolphus.  (  1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Sncpffius.  Vide  Schnepfnus. 

Sneyderus  Simon.  (1  Cl.  App.  Ind.  Tiid.) 

Soanen  (Jean)  Evoque  de  Senez.  Testa- 
ment spirilucl  en  date  du  28  Mars  1735. 
(Decr.  15  Februarii  1742.) 

—  Lettre  au  sujet  d'un  Ecrit  inlitulé  : 
7aiits  efforts  des  Mélangisles.  (Decr.  7  Oclo- 
bris  1746.) 

Soave  (Pielro)  Polano  [Paolo  Sarpi).  His- 

loria  del  Concilio  Tridenlino.  (Decr.  22  No- 

verabris  1619.) 
Sobius  Jacobus.  (l  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Sociedad  (la)  de  los  Francos  Macones  sos- 

tenida  conira  los  Falsos  Preocupaciones  Por 

F....  II.  (Decr.  26  Augusti  1822.) 

DlCTlON.VàlRE    DES    ll/iRÉSlES.    IL 


Stxinus  FauNius.  (1  Cl.  Ap,  .  Ind.  Tiid  , 

Socinus  l.jrliui.  (1  Cl.  App.  Ind.   Triil.; 

Solilo  Mobtssio  Piistor*;  Aria<le  l'<TU|.'iiio  , 
i<  Cusio'ie  (te;^r  Artncnli  aulomalici  in  Arca- 
dia  ,  ^li  dii'cndi;  dallo  Srrntinio  ,  (  Im'  ne  Ti 
nella  sua  Crilica  Pietro  Anj;elo  Pa|)i.  (Decr. 
15  Jnlii  1711.) 

Hobn,  .seu  hohnius  Grorgins.  (1  Cl.  Ap|t. 
Ind.  Trid.) 

Solari.  Vide  Apologia  ,  de 

Sola/zi  Gio.  Antonio.  Maniera- divola  da 
pralicarsi  verso  la  Seralica  Maria  Maddalcna 
de  l'azzi  in  cinipie  Vencrdi;  con  r.iggiuriia 
d'un  esscrcilio  di  ringraliamiMilo  aile  Trc, 
Di\ine  Persone  pcr  i  favori  r,:lli  alla  medc- 
sima  Santa,  del  P.  Andréa  Ma.UîlIoni.  (Decr. 
9  Aprilis  et  26  Srplembris  IGHO.) 

—  Modo  facile  per  far  acquisto  dcU'ora- 
lione  di  Quiele.  (Decr.  29  Novembris  1689.) 

Sollato  (il)  Svezzese.  Hisloria  deila  giicrr.i 
tra  Ferdinando  II  e  Guslavo  Ue  di  Sveiia  ; 
Iradotlo  dal  Francesc  da  Mallco  Helluida. 
(Decr.  23  Angusli  163'i.) 

(Decr.  11  Junii  1642.1 

Solorzano  Porcira  (Joannes  de).  Disputa- 
tiones  do  Indiarum  jure,  Totn.  ir,  Liber  iii, 
in  quo  de  rcbus  Ecclesiaslicis  et  Uegio  circa 
eas  palronatu. 

—  Jleliqui  aulem  libri,  tam  i  qunm  ii  Tomi. 
Donec  corrigantur. 

Someire  (Zephcrin  de).  La  dévotion  à  la 
Mère  de  Dieu  dans  L;  très-saint  Saorcmcnl 
de  l'Aulel.  (Decr.  22  Decembris  1703.) 

Somius  Conradus.  (1  (.1.  Ind.  Trid.) 

Somma  (Agatio  de).  Vie  du  l'ajie  Pie  V, 
écrite  en  Italien,  elmisoenFra  coi>parM.F. 
(Decr.  19  Junii  1674.) 

Sommaire  des  décrets  du  Concile  de  Trente, 
louchant  la  rélormalion  de  la  discipline  Kc- 
cléiiasliiiue,  avec  des  observations  tirées  do 
l'usage  de   Fr  .nce.  (Decr.  31  Marlii  1681.) 

Sommario  (brève)  delle  principali  grazio 
cd  Indulgenze  concesse  alli  Rcligiosi  dell' 
Ordine  délia  Santissima  Trinilà  deila  Reden- 
zione  delli  Schiavi,  delle  quali  godono  tutti 
quelli  chc  poriano  il  Scapulario  ,  ovvero 
Abilino,  e  visiteraniio  le  Chiese,  o  Capcllo 
di  delto  Ordine.  (Decr.  Sacr.  Cotigr.  Indulg. 
11  Martii  1716.) 

Sommario  (brève)  delle  principali  grazie 
cd  Lidulj;enze  concesse  alli  R<  ligiosi  dell'Or- 
dine  délia  SS.  Trinilà  délia  Redenzioue  de' 
Sebiavi  Cristiani,  delle  quali  g  dono  tutti 
quelli  che  portano  il  Scapolario,ovveio  Abi- 
lino, e  visiteranno  le  Chiese,  o  Cappelie  di 
detlo  Ordine,  le  (juali  indulgenze  sono  slale 
approvate  da  So:ïimi  Pontefici,  e  di  uuovo 
dalla  fel.  mem.  di  Papa  Innocenzo  XII,  conie 
si  vedc  uella  Bolla  spedila  l'anno  1693. 
(Decr.  Sacr.  Congr.  iadulg.  22  Decembris 
1718.) 

Sommario  (brève)  dclli  privilogj  et  Indul- 
genze concesse  da  Innocenzo  III,  all'Ordine 
ed  Archiconfraternila  de  la  Santisima  Tri- 
nilà del  Riscatto.  (Decr.  10  Aprilis  1666.) 

Sommario  (Brevissimo)  dellTndulgenze, 
grazie,  e  privilegj  concessi  da  Sommi  Ponte- 
lici  all'Ordine  dcUa  Sanlissima  Trinilà  del 

38 


11'j5 


D!CTIONN.\mE 


Riscado  dc'r,liris.ianiSchi.i\  i.  i  Di'cr.  10  Apri- 
lis  1GG6.) 

Snmmario  dol  fclcstp  t  soro  dcU'lndiil- 
ponze,  doni,  m-izic,  facollà,  o  f.rivilprjj  con- 
«  cssi  a  ciaschodun  Fodcl  Chn.slian",  clic 
vorrà  entrare  nclla  Sanla  C  infr.itcmila  di 
S.  Uocco  di  Uoma,  o  communicalc  aila  Con- 
fralcriiila  dol  medcsiino  S.  Ko(  co,  e  Sobas- 
liaiu)  nolla  (".hiosa  dolla  B.  V.  Maria  di  I.o- 
nlo  nella  Cilla  di  Uovcrodo.  (Dccr.  Sacr. 
Consr.  Indul^'  V*  Maiiii  ITl'i.) 

Soiumaiio  del  céleste  losoro  doU'lnduI- 
gonze,  doni,  grazio,  facollà.  c  privilcs;]  con- 
cossi  per  molli  Homani  Pontofici,  ed  uUiraa- 
incnle  confcrniali  rd  ampliati  dalla  Sanlil.i 
di  N,  S.  Circgorio  pcr  la  di\ii>a  providonza 
Papa  XIV,  alla  Von.  Comnagnia,  cd  Ospe- 
d.Tlc  di  S.  Rceco  di  Uoma,  (ia  potcrsi  roiice- 
doro  dalli  Cominissarj  i'.t'i)iilali  a  queslo  santo 
ollizio  dclla  Publicazioiu;  di  laiilc  divine  gra- 
zic  a  ciasclicduu  Fedel  Chrisliam),  che  vorrà 
cnirare  nolla  S.  Confraternila  di  S.  Uocco  di 
Uoma.  (Dccr.  Sacr.  Con;;r.  Indulg.  li  Marlii 

171'*.) 

Sommario  deU'Indulgcnze  ampliale,  e  con- 
r.pssc  da  divcrsi  Sommi  Ponloûci,  c  ullima- 
mcii'c  confermale  da  Papa  Alessandro  V  111, 
e  da  limoccnzo  XII,  a*  Fralelli  e  Sorellc  del 
Sacro  Rcale  e  Mililare  Ordinc  de'  Pl\  di 
N.  Signora  dclla  iMerccde.  (Decr.  7  Dcccm- 
bris  169V.) 

Soinmario  dell'Indulïïenze  concessc*  da 
(iiversi  Uoinani  Ponlefici,  ed  u  limamcnte 
ampliale,  c  confertnalc  da  N.S.  Clcmcnlc  XI, 
alli  Fialelli,  c  Sorellc  del  Sacro  Ueale  c 
Militurc  Ordine,  cosi  dell'Osspr.anza,  (omc 
delli  Scalzi  di  No  Ira  Signora  dclla  Mon  (de, 
opcra  (kiia  Kedt'nziona  de'Stliia\i  Chrisliani 
fra  gVInfcdcli.  (Dccr.  Sacr.  Coiigr.  Indulg. 
19  Jul;i  1714.) 

Sommario  deU'Indulgcnze  ooiicesse  da 
Sommi  Ponltfici  alla  Vencrabilc  Compagnia 
di  S.  Uocco  di  Uoma,  ed  alla  Compagnia  di 
S.  Uocco  di  Ancona.  (Decr.  Sacr.  Congr.  In- 
dulg. U  Marlii  17U.) 

Sommario  dellliidulgcnze,  grazie,  o  doni 
concessi  da  molli  Uoinani  Ponlelici,  e  nuova- 
menle  confermale  dalla  Sanliià  di  N.  S.  Papa 
Clémente  XI,  alla  vencrabil  Chiesa,  ed  llos- 
pilalc  di  S.  Maria  di  Monserralo  di  Calalogna, 
edalli  Confrati  eConsorore  d'essa  Madré  Vcr- 
gine.  (Dccr. Sacr. Congr.  Indul.  lOJulii  171V.) 

Sommario  dclla  Ueligione  Cbrisliana  rac- 
collo  in  dicci  libri,  ne'  quali  si  Iralla  di  lulli 
gli  arlicoli  délia  Fcde,  secondo  la  pura  pa- 
,  rola  di  Dio.  Slampato  in  Uoma  da  Paolo  Gi- 
gliodoro.  Qnod  tnmenfnlso  asserilw.  (Dccr. 
7  Augusli  1G03.) 

ï^ommario  il)  dclla  sacra  Scrilliira.  (Ind. 
Trid.) 

Soiiimiirio  dclla  s'^hiaviliidinc  di  Giesù 
Sagramenlalo,  .Maria  inmiacolala,  c  Ciu- 
scppe  L'iusto,  iniilolata  Ovilc  del  buon  Pa- 
store.  (Decr.  2  Oclobris  1073,  cl  Urevi  Cli  m. 
X,  15  Dccembris  1(.73.  ) 

Sommario  di  liiUo  le  Indulgenzo  concessc 
dalla  fel.  mem.  di  N.  S.  Paolo  111  aile  Com- 
pagnie del  Saiilissimo  S.igramenlo  del  Corpo 
di  Crjslo,  corne  pcr  li  Brcvi,  e  Uollo  Aposto- 


DRS  HERESIES.  i'M 

lielie  appare,  c  (  he  riservale  sono  in  Uom.1 
n<  îla  deili  Compagnia,  che  è  nella  Chiesa 
délia  Mincrva.  (Dccr.  IV  Aprilis  1755.) 

.••onniium  Hipponense.  Vide  Philclymua 

Somnium  Viridarii.  Vide  Libellus  au- 
reus. 

Sonetli  contro  le  opinioni  di  Michel  Bajo, 
di  Ciansenio  Iprense,  del  Belelli,  del  P. 
Berti  Airnstiniano,  del  Vialore,  del  Uollgni, 
e  del  Migliavacca.  (  Decr.  6  S'.plemhris 
17G2.) 

Sonner  .To.  Michacl.  Di  serlalio  Juridica 
inauguralis  deForo  compelenteEcclcsiaslico 
el  Scculari,  publicœ  conccrlalioni  exhibila  a 
Joaniie  Friderico  Granduillers  18  Augusli 
lo.'iG.    Donec    corriyatur.    (Decr.   10    Junii 

i{i:3!).) 

Sonnius  Franciscus.  Tolius  Belg'crc  Ur- 
biiim,  Abbatiarum,  CoUegiorum  divisio  ad 
opprimenàum  per  novos  Eniscopos  Fvange- 
lium,  Komte  anno  1558  deuiiila.  Qurc  tamen 
fnho  ei  adsrribitur.  (App.  Ind.  Trid.) 

Soranus  Caslorius.  Kpiscopus  alque  Sa- 
cerdos  sanclus.  Opus  Kpiscopis,  Prœlalis  cl 
Sacordotibns  neccssanum.  (Decr.  10  Sep- 
lembris  1688.) 

Sorbonici  Docloris  ad  Ucvcrendissimnm 
Ricehiiiium  Sac.  Congr.  Indicis  Secrcta- 
rium  graliarum  aciio,  quod  Epislolam  Sor- 
bonieam,  nomineSac.  Congregalionis  pro- 
scribondo,  egregie  confirmavcril.  (Dccr.  4 
Novembris  1751,  el  2  Marlii  1752.) 

Soleallus  .loannes.  Vide  Dcclaralionc?. 

Solcr  Joanncs.  (l  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

—  Epigrammala  aliquol  Grrcra  Vetcrum 
elogaiitissima,  eadcmq'ic  Lalina  ab  ulrius- 
qne  linguaî  viris  doeli^simis  versa,  atqnca 
divcrsis  Ancloribus  collecla.  (Ind.  Trid.) 

Souvenirs,  Impressions,  Pensées,  clc. 
Videiie  la  Marline. 

Spadon  Nicola.  S'.ndio  di  curioMià,  ncl 
qnale  si  Iralla  di  Fisonomia,  Chirom;\iilia  ,  n 
M.  toposcopia,  diviso  in  due  parli.  (Decr.  30 
Jnlii  1678.) 

Spala'.inu?;  Georgius.  (1  C!.  Ind.  Trid.) 

Spangenbergius   Cyriacus.    (  1    Ci.    A| 
Ind.  Trid.) 

—  Vide  Episiolœ  consolatoria;. 
Spangcnbergius  Joannes.  (ICI.  Ind.  Trid.) 

—  Margarila  Tlieulogica,  prœcipuos  locos 
doclrinaî  Cbrisliana;  conlinens.   (Ind.  Tr  d.) 

(Dccr.  20  Augusli  1690.) 

Spanhemius  Fridcricus.  Exercilalioncs  do 
Graliaunivcrsali. 

—  Conlinualio  Exercilaiionum  de  Gralia 
univcrsali. 

—  Eroicmala  L.  pro  Gralia  univcrsali  c\- 
pensa  el  discussa. 

Anlerolemala  C,  opposita  universalis  Gra  - 
li;e  dcfensori. 

—  El  cetera  ejunlem  Opéra  de  religione 
trnrtantia.  (Dccr.  10  Maii  1757J 

Spanhemius  Fridcricus  FH.  Opern  omnia. 
(Decr.  lOSeplembris  l(i88. -29  Maii  1G90,  21 
A|)iilis  1603  el  10  Maii  1757.) 

Spalharius  (Oclavianus)  de  Incisa.  Aurea 
melhodus  de  modo  corrigendi  Uegiil.ir.'S.  Do- 
nec  corri'jalur.  (Decr.  17  Decemb.is  1623.) 


kpp. 


fl07 


iNnrcx  uituuiiiiM  puoiiinnuitiiM. 


wm 


Spoccliio  (h'IIn  Slorh  inodcina  iMiropi'.i 
in  Conlimi.i/ioiu*  (Ici  (hi.idri)  ticllc  Kivolu- 
Kioiii  «loiriùirop.l  (Ici  Sif!;,  Koch  prima  lia- 
iluzi(nic  it.iliaiia  di  (liov.iniii  l''am,i.ssi.«.  Po- 
nce covriijutnr.  (Dccr.  l."5  lù'hi  uarii    IH.'lH.j 

Speccliio  (Ici  (lovcino,  c  l'opolo  di  Uoiiia, 
oil  csaiiic  (Iclla  coiuloda  (ctiiila  (la  ({uclla 
Coitc,  Ole.  (Docf.  '20  Aumisli  1S22.) 

Spocchio  (!o)  vcridico.  OpcrcUa  ulilc  ad 
o{;ni  donna  dlionorc,  clic  slabilisca  il  siio 
slalo  iicl  sccolo.  (Dccr.  22  Deccml).  170'.).) 

Spccker  !\lclchi()r.(l  ('.1.  App.  ind.  Trid.) 

Spoclalcur  (le),  on  U\  Socralc  niodoriic,  où 
Ton  voit  un  porliail  iiaïl'  des  iiururs  do  co 
sicclc.  (Dccr.  22  Mali  17-V5.) 

Spcculi  aulicartim,  aUjuc  politicaruni  oh- 
SPi  validiium  libclli  oclo.  (Docr.  10  Marlii 
1021.) 

Spcciiliim  c.TM'oruin  ad  copniliononi  I">an- 
pelica)  vcrilalis.  (Ind.  Trid.) 

Spéculum  ju9tilia\  (App.  I«d.  Trid.) 

Spoidclius,  Johanues  Jacobus.  Vide  Uu- 
inclinus. 

S|)crber  Sebaslianus.  (1  CI.  App.  Ind. 
Trid.) 

Spellatore  (lo)  ilaliano  prcccdulo  da  m» 
Pa|î5:io  crllico  sopra  i  Filosofi  tnorali,  c  i 
(lipinlori  dei  costumi,  e  de'  caraltcri.  Donec 
corriçjatur.  Aactvr  Inudnbililer  se  mbjecit, 
et  rcprobavit.  (Dccr.  lOJanuarii  182'i-.) 

Spicgclius  .lacobus.  Scholia  in  Ligurinum 
Gunlberi.  (Dccr.  7  Scplembris  1G09.) 

Spina,  seti  Spina'us  (Joanncsde).  (ICI. 
Ind.  Trid.) 

Spina,  Joa!»ncs  Franciscus.  Do  inundi  ca- 
laslrophe,  hoc  csl  de  niaxima  rerum  munda- 
narufji  rev(duiionc  poslannum  1030.  (Dccr. 
k  Febiuarii  1027.) 

Spindleriis  Gcorgius.  (l  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Spinoza  (Bi-ncdictus  de).  Opéra  posihuma. 
(Dcr.  13  Aîarlii  1079,  cl  29  Augusli  1G90.) 

(Dccr.  13  Aug.  1782.) 

Spione  (lo)  Ilaliano.  N.  i  e  ii. 

—  Idem  N.  m,  c  il  Corriero  Iiuropeo. 
Spirilo  (lo)  délie  leggi,  Iradotlo  dal  Fran - 

cese  in  Toscano,  con  alcune  note   dei    Tra- 
duUori.  (Dccr.  2  Marlii  1752.) 

Spironcini  Ginifaccio.  Vide  Pallavicino 
F  errante. 

(Dccr.  29  Maii  1G90.) 

Spizelius  Thcophilus.  Félix  Li:tL'ratus  ex 
iiifelicium  periculis  cl  casibus,  sivc  de  viliis 
Litleralorum  Commcnialiones. 

—  Infelix  Lilteratus,  sive  de  vila  et  mo- 
ribus  Liiteralorutn. 

—  Lilteratus  felicissimus  sacrœ  metanocic 
proselylus,  sive  de  convcrsione  Littcrato:  uni 
Commentarius. 

—  Pius  Lilterali  liominis  secessns,  sivc  a 
profanœ  doctrinaî  vanitale  ad  sinccram  pie- 
tatem  manuduttio. 

—  Selecta  Doctorum  ve'crum.Fcriptornm- 
quc  Ecclesiasticorum  de  vera  sinceraque  ad 
Deuin  conversatione  monuraonla. 

Splendianus  Joannes.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Spon  Jacob.  Histoire  de   la  ViMc  et  do 


ri!(at   do     Gciu^ve.    (i)('(  r.    10     Scpleuibriii 
KiHH.) 

Spoor  llcnri(  IIS.  ItcNpoiisio  nd  IC|iislolam 
sibi  seripiam  a  1).  liilcniiuK  lo  Hruxcllcnni, 
édita  i.'iliiio  et  llel^ieo  i'li()iiiat(;.  (itrevi 
Clem.  XI,  k  Oclobris  1707.) 

—  Klagende  M'  iKiiiir  o|ij^i  tirageii  aaii  (h- 
Ilecr  Kraiicisciis  l<'aii  Iciniil  I  Ikm)!.  Docl.  td 
rsl  :  (Jwnulun  Mcrcnrius  dicnlus  I).  /•'nni- 
cisro  l-'uirtniiiit,  Thcolo^/iœ  Doclori.  (IJrcvi 
CIriiient.  \1,  \  Oclobris  1707.) 

Spradler  Scliasliaiius.  (1  CI.  App.  Ind. 
Trid.) 

Spreclicriis  Forlunalus.  Palla.s  ItliaUica 
annata  cl  logaHi.  (Dccr.  IG  Marlii  1021.) 

Sprcngcii,  .lo.  Jac.  AbliaiidlungcM  vondetn 
UsiMungc  und  AUcrlliiim  dcr  incbrcni  niid 
inindcrii  Sladl  Mascl,  wie  anch  dcr  Uaura- 
(  biscbcn  und  Hascliscbcn  Kirclic.  /(/  est  . 
Dissorlationcs  do  origine  (  l  anliqiiitatc  ma- 
joris  cl  niinoris  urbis  IJasilca^,  atquc  etiam 
de  Kauraccnsi  cl  Hasilccnsi  Ecclcsia.  (Dccr. 
H  Maii  1701.) 

Sprcngerus,  Jolianncs  Thcodorus.  Juris- 
prudenlia  publica  nioderno  usui,  rccessibus, 
actis  et  capiiulationibns  novissimis  confor- 
mata.  (Dccr.  20  Junii  106?.) 

Sprocovius  Bertholdus.  (  (1  Cl.  Ann.  In.l 
Trid.) 

Stancarus  Francscus.  (1  CI.  App.  Ind. 
Trid.) 

Slangius  Daniel.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Stapfer,  Jobannes  Fridericus.  Inslitutionea 
Theologiic  Polcmic;c  univcrsa;,  ordinescieU' 
liûco  disposilai.  (Decr.  11  Septcmbris  1750.) 

Slatcra  appensa,  quo  ad  salulis  assequen^ 
dœ  facilitatem,  auclore  I.  S.  (Dccr.  17  No- 
vcnibris  ICGl.) 

Stalius,  Franciscus  Trarbelaîus.  Propœ- 
dcumala  Ora'oria.  (Ind.  Trid.) 

Slatius  Marlinug.  Posiillj»  Patrum  super 
Evangelia.  (Decr.  18  Maii  1077.) 

Slalorius  Pctrus.  (1  Cl.  App.  ind.  Trid.) 

Sialller  Bencdiclus.  Demonstralio  Calho- 
lica,  sive  EcclesiœCaibolicœ  sub  ralione  So- 
cielatis  legalis  inœqualis  a  Jcsu  Chris'o  Dco 
Homine  instilutse  genuinum  systema  secun- 
dum  juris  naturœ  principia  accurala  inc- 
tbodoexplicalum.  Pappenhcmii  1773.  (Decr. 
10  Julii  1780,  publlcat.  29  Aprilis  1796.; 

(Dccr.  10  Julii  1797.) 

—  De  locis  Ibcologicis.  Typis  Mcyerianis 
Weisscmliurgii  1773. 

—  Ejusdem  Epistola  parsenetica  ad  Viruin 
cl.  Doclorem  Carolum  Frider.  Bahrdt.  Eu- 
s  adii  et  Gùnzburgii  1780. 

—  Eju  dem  Acta  aulhentica  prohibitionis 
sufs  demonstrationis  Calholicœ.  Francofurti 
o!  Lipsiaî,  1796. 

—  Theologia  Christiana  Thcorctica.  Vol. 
3.  Eusladii  et  Giinzburgii,  1781. 

Statue  (dclle)  cl  Immagini.  (Ind.  Trid.) 
Slalu  (de)  Ecclcssa;  in   Silesia,  etc.    Vide 

die  Katolisclic  Kirche,  etc. 
Slaubius  Joacbimus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Staupitius   Joannes.  "(1  CI.   Ind.  Trid.) 
Siècle  Piichard.    Etat   présent  de  l'Eglisn 

Romaine  dans  toutes  les  pariics   du  Monde, 


IIO'J 


DICTIONNAIIΠ DiS  IIF.UESILS. 


f'200 


rrril  pour  rus.Tr;o  du  Pape  Innocent  XI 
par  UibanoC  rri,  avec  une  Epîlre  Dodica- 
loire  au  Pape  Clément  XI,  ronlonanl  l'état 
(le  la  Religion  dins  la  Grande-Bretagne. 
(  Dccr.  21  .lannarii  1721.) 

Siefani  Sufano  Zucchino.  I  flagclli  di  Don 
fiilc  divcnuio  l'oiMa  roniro  i  seguaci  dcl  vi- 
y\n.  (  Dccr.  2i  Aprilis  17,')8.) 

Stella  Didacus.  linarrnlionos   in  Evaiige- 
iuin  S.  Luca\  Nisi  fuerinl    ex  impressis   ah 
anr.o  1581.  (App.  Ind.  Trid.) 

Sti'lla  Michèle.  Vide  C(  rso  complclo. 
S'.eliartiiis  Prosper.   Aupu<-linoinachia,   id 
est  pro  Aiigtislin;)  et  Augnstiniaiiis  vindiciœ 
lulelares.  (  Decr.  2  Dcccnibris  1022.) 

Sellung  (die)  des  Uœnii.scijen  Slolhs.  gc- 
geniibcr  dein  Geiste  des  ncvinzi  linlen  .lahr- 
hundeit«,  rtr...  Laiiiie  vero  :  Slatus  Honia- 
v.x  Scdis  relate  ad  Spiiilum  Saicu'i  decinii 
noni  ;  aut  ccnsideraliones  super  ejus  iem 
novissiniaô  Lilleras  Pastorales  :  Dum  capiit 
resrotat,  ca:'tera  niembra  dolent.  (  lîrevi 
GUEGOIUÎ  PP.  XVI,  17  Septi  nibris  1^33.) 

Slcndiial.  Uome,Naples  et  Florence.  (Dccr. 
/^  Mar;ii  1828.) 

S'ephaiii  (.loachimus  )  Poiner.inns.  Libri 
quatuor  de  Jurisdictione  Judiroruni,  Gra3- 
corum  ,  Romanorum  et  Erclcsi.ssticorum. 
(l)ecr.  10  [)ecenibris  IGOo.) 

Slepliani  (M.illiias)  Pomcranus.  Traclatus 
de  Jiirisdiclione,  qualeniquc  liabeant  omncs 
.ludiccs,  tam  i^anMilaros  quain  Ecc'esi,is!ici, 
in  loiperio  Uoinano.  (Dccr.  12  Decernbils 
162V.) 

Stephanus  Carolus.  Diclionarium  Histo- 
ricum,  Geograpîïicuni,  l'oëticiini,  innume- 
ris  pêne  locis  a'iclum  pcr  Nicolaum  Lloy- 
dium.  JJoncc  cxpuryclur.  (  Decr.  12  Marlii 
1703.) 

Slophanus  Hcnricus.  (  1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

—  L'Introduction  au  Traité  de  la  confor- 
iiiité  des  merveilles  anciennes  avec  les  mo- 
dernes, ou  Traité  prcparatif  à  l'Apologie 
pour  Hérodote.  (App.  Ind.  Trid.) 

Stephanus  Robertus.  (1  CI.  lud.  Trid.) 

—  Phrases  llebraica^,  scu  loquendi  gênera 
Hcbraica,  (\\ix  in  \  eleii  Tcsiamento  pas- 
sim  Icguntur,  ex  Commentariis  Ilebraîorum 
rxplirala.  (  App.  Ind.  Trid.) 

—  l'esponsio  ad  Censuras  Thcologorum 
Parisiensium  in  Slephani  Bibliorum  edilio- 
nem.  (Decr.  12  Deccmbris  102V.) 

Sternberger  (Lucas)  Moravus.  (l  Cl.  App. 

Ind.  Trid.) 

Stctirlin  Joh  mnes.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Slhenius  Hcnricus.  Vide  Munderus. 
Sliblinns  Gaspar.  Coropanlia,  sive  de  mo- 

ribus  et  vila  V  irginum  sacrarum.  (App.  Ind. 

Trid.) 

Stigclius  Joanncs.  (1  C-l.   Ind.  Trid.) 
Sligius  Joacbimus.  (1  Cl.  App.   Ind.  Trid.) 
Sligli.ini  Tomaso.    Rime,   distinle  in  vi.i 

libri.  (Decr.  10  Deceinbris  îOOo.) 
SlocKclius    Lconardus.    (l   (J.    App.   Ind. 

Trid.) 

Slockmannus  Ernestus.  Ilodegeliruin  pes- 

lilcnlialc  sacrum,  sive  qua-stioncs  liuinijua- 


ginla,  plurimam  pnr^em  cnsuales,  de  Pcsie. 
(Decr.  3  Aprilis  l(iG9.) 

Sloiber  Ubaldus.  Arn)amcntarium  Eccle- 
siaslifuiîi  complecfen-i  arma  «■pirilualia  for- 
li'^sima  ad  insullus  diabolicos  clidendos. 
(Decr.  11  Marlii  17;j4.) 

Siolberg  Cbristophorus.  (1  Cl.  App.  lad. 
Trid.) 

Slollius  Hcnricus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Slolsbagius  Gaspar.  (I  C.  App.  Ind.  Trid.) 

étoile    Renediclus.    Traotaliis    Hislorico- 

Juridicus   de   prfccedenli   controversia  Mo- 

nacb.)s  Bcnedictinos  intirel  Canonicos  Rc- 

gnlares  S.  Augusiini.  (Decr.  3  Aprilis  1731.) 

Stollzius,  scu  Stolsius  .Toannes.  (1  Cl.  Ind. 

Trid.) 

St  Mckius  Nicolaus.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 
Sloria  Cronologica  de'  Papi  da   S.  Pielro, 

(Ino  allodierno  Ponlificalo  di  PioVII con 

ann  tazio.ii,  cd  in  fine  il  Concordato  tra  la 
Fianria,  c  la  S.  Sede.  (Dccr.  5  Septcmbris 
1825.) 

Sloria  del  grande,  ed  universa'c  Concilio 
di  Co.slanza  di  Gaspare  Rojko,  Professorc 
ordinario  di  Sloria  Kcclcsiaslica  nell'  Uni- 
versilà  di  Gralz.  Tom.  i  e  ii.  Id  csl  {germa- 
nico  itiiomate  quo  cditum  esl  hoc  Opus)  : 
Gcschicble  dcr  grossen  allgcmcinem  Kir- 
cbenv(>rsammlung  zu  Kostniz,  von  Gaspar 
Itoyko  Ordl.  Lehror  dcr  allg.  .  Kircbenges- 
cliieh'e  auf  der  Univer.silat  zu.  Gratz.  Erster 
Theil...  1782.  Zweitcr  Tbeil...  1783.  (Decr. 
20  Si'pîembris  1783.) 

Sloria  (la)  dclla  Cbiesa  dal  principio  del 
Mondofino  al  prc^erMe,  cspressa  in  lislrello, 
e  (rasporlala  dalla  lingua  Erancese  nelllta- 
liana  da  Selvaggio  Canlurani.  (Decr.  2  De- 
cembris  1719.) 

Storia  délia  Lega  fatla  in  Cambrai  fra 
Papa  (îiulio  H,  Mas>imil;ano  I  Imperaînre, 
Liiigi  X!l  Rc  di  Francia,  Ferilinando  V  Ro 
d'Aia;;ona,  c  tutti  i  Principi  d'Ilalia  contro 
la  Rcpubblica  di  Vci'.czia.  (i)ccr.  21  Januarii 
1721.)   ' 

Sloria  derRcarac  di  Napoli.  Vide  Co.lelta 
Pielro. 

Sloria  délia  Letteralura  Italiana.  Vide 
GingU(Mié. 

Sloria  di  Andréa  Dnnn  Caltolico  Roraano 
Irl  indese.  (Decr.  12.1unii  1820.) 

St'tria  ili  Comoscrilla  da  Maurizio  Monll, 
ProTcssorc  nel  Liceo  Dioccsano  tîclla  slessa 
Ç\HÀ.  Dojiec  corrignfur.  Qnod  opus  auclor 
i;}.<te  Rponte  anlc  jwliciuin  landabiliter  ac  so~ 
lcintut<:r  rcprobavit.  (Decr.  23  .lunii  1831).) 

Storia  di  Enricbello,  c  del  suo  Latore. 
(Drcr.  Il  Junii  1827.) 

Storia  générale  dellllalia  dagli  antichissi- 
mi  tcmpi  Tmo  ai  di  nostri  con  brevità  esjo- 
sta,c  considcrala  da  Giovanni  Campiglio. 
(Decr.  13  Fe^ruarii  1838.) 

Storia  (o  Istoria)  dol!a  decadenza,  c  dell  a 
rovina  dcH'lmperi.)  Romano,  d.iU'originale 
Inglesc  del  Signor  (îibbon  Irasportala  in 
idioma  Franc<s.«  dal  Signor  le  Clerc  di  Sept- 
chènes.  Traduzione  llaliana.  Losanna,  1779. 
(Decr.  20  Septcmbris  1783.) 

Storia  profana  dal  suo  principio  sino  al 
prcjciite,  eoiiiposla  nclla  lin^ua   Franccfe 


l'Jdl 


INDKX   LliMUillliM  i'UnlIilll  i<)i;(  M. 


1211'i 


jlall'Aiitoro  dclla  Sloiia  dtl'a  Cliicsa,  c  lia- 
(loUa  in  liiimia  llaliaiia  (la  S(!lvugj^io  Cnw- 
tiiraiii.  (l)c<  r.  ^i  DccciuIh  i.s  I7ii.'>.) 

Storia  iinivcrsalo  dal  priiiriiiio  dcl  IMoiido 
siiio  ai  |ii'CS('ii(o  ,  Iradolla  d.iiriiigli-so  iit 
l'^raiicosc,  o  dal  l'iaiiceso  in  liuliaiio.  (Dccr. 
IV  Januniii  I7;n.) 

Sloi'ia  Filosolica  n  polilica  d(>{^li  Slahili- 
niiMiU,  (î  del  (lonuncrcio  (l('^;li  lùiropei  nollc 
due  liidic.  ()|)('ia  dcU'Abaio  Kayiial...  tra- 
doUa  dal  Franccse.  {  Dccr.  1(5  l-cbrciarii 
178  V.) 

Sloiia  dcllo  Uivolu/ oni  dclla  Ut<|iiililica 
('lirisliana  cou  Ki^c^si()l)i  ai)a!(>{^'iic.  Tuin.  i, 
i(,  m.  Crcina  prosso  Aulonio  Uoniia,  IHO.'f. 
Anno  11.  Tou).  iv,  v  o  vi.  l'ail.  1.  i'url.  ii. 
(])'cnia,  180V.  Aiuio  m.  (Dccr.  22  Deccinhris 
1817.) 

Strada  di  salulo,  brcvc,  facile,  e  si(  ura 
iiisc}ii[nata  nuovaincnlo  da  un  Ucligiuso  Scal- 
zu  Kroiniliiu)  A^ostiitiaiu>  ad  una  sua  pcni- 
Icnte.  (1).  cr.  2G  Ocloliris  1707.) 

SUada  IVlicc  pcr  rdcrna  vila,  scrilla  ))cr 
utile  dclle  Signore  Monacho,  c  persono  lle- 
ligiose,  c  altri  clic  desideiano  il  conosci- 
niculo,  c  anior  di  Dio  loro  Crealorc  c  He- 
dcntore,  da  un  Kcli^ioso  desidcroso  dclla 
loro  elcrna  salute.  {  Dccr.  29  Noveiubris 
1G89.) 

Sliaparola ,  Gio.  Francesco.  Le  Ircdici 
Nolli,  con  gli  Enigmi.  (Dccr.  IG  Deceiiibiis 
1G05.) 

Strauss  Jacobus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Strauss  Joannes.  (  1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Slrcicherus  Laurentius.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Strigelius  Victorinus.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 

—  Vide  Beumlcrus. 

Slromcyerus,  Carolus  Ludovicus.  Disser- 
lalio  Tbeologica  Divinitalem  Chrisli  ex  œco- 
nomia  graii*  demonsirans,  habita  sub  pnv- 
sidio  Joannis  Frickii.  (  Decr.  21  Januarii 
1721.) 

Slrozzi  Toniaso.  Controvcrsia  délia  Con- 
cezione  de'.la  Beata  Vergine  Maria,  descrilta 
istoricamcnte.  (Dccr.  îl  Martii  170V.) 

Slrubin  Leonardus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Slruvius,  Georgius  Adamus.  Valerii  An- 
dreje  D(  sselii  Erotemata  Juris  Canonici,  cum 
nolîs  et  animadversionibus.  (Decr.  19  Sep- 
lembris  1679.) 

Stubrockius  Bcrnardus.  Nolae  in  notas 
Wiilclnii  Wendrockii  r.d  Ludovici  Montallii 
liilcras,  et  in  disquisitiones  Pauli  Ircnœi. 
'Dccr.  30  Julii  1G78.) 

Sfuck  Joannes.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 

Sluckius  Jobanncs.  Consilioruni,  seu  Juris 
l^csponsorum  Volumen.  (Decr.  21  Martii 
1GG8.) 

Stuckius  (Joannes  Guilieluius)  Tiquiinus. 
(1  CI.  App.  Ind.  Trid.l 

Studerius  Lhicus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Slumpiî  Joannes.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Stundcn  der  Andacht  zur  Beforderung  waii- 
rcn  Christenthunas  und  hauslichor  Goltes- 
verebrung.  Latine  vcro  :  Hors)  devoliunis  ad 
promovcndurn  verum  Cbrislianismum  et 
JOou'csiicuiu  Dei  cullum.  (Decr.  27  Noveui- 
bris  1820.) 


SdipanuM,  Jo.  l'cli'us.  Traclalns  de  Idoln- 
latiia  et  Magi'i.  Douce  r.orriç/dlur.  (Decr.  7 
Aiigiisli  ICO.'J.) 

Siurriiins  (Joaiiiu'.s)  Argcnloralensi».  (1  CI. 
Ind.  TriJ.) 

Slyninielius  ChrislophoruH.  (1  Cl.  Ai)!). 
Ind.   Trid.) 

Slypinannns  l'ranciscus.  Tractatus  post- 
lininiis  d(>  Salariis  (^lericoruni.  (Decr.  2.'j 
Martii  107:-:.) 

Suarcz  Franciscus.  Comrnenlarioruin  ai 
dispulationuni  in  m  rarlcin  D.  Thomas  To- 
mus  V  do  CiMisuiis.  J'Jdit.  Vcnct.  (nmi  1G0(), 
upnd  Jo.  Anton,  et  Jncolnim  de,  l'rnnciscis, 
vel  Jo.  /Ifiplislain  Cinltum;  f/i(tc  non  jiermil- 
lilnr,  nisi  mhrof/dlis  fuHis  et  Incin,  quœ  ad- 
emerxmt.  (Dccr.  7  Seplrtubris  KiO!).) 

Sudpbanus,  scu  Ziilpban'ensis  llenricus. 
(1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Suermerica  doctrina.  (Ind.  Trid.) 

SuevusS  gistuun  II  s.  (ICI.  App. Ind.  Trid.) 

Suiccrus ,  Jobanncs  Gaspar.  Symbolum 
Nicœno-Coiislantinopolilanum  exposiluni  , 
et  ex  an(i(|uilate  Fcclesiastica  illustratuu). 
(Decr.  21  Januarii  1721.) 

—  Thésaurus  Fcclesiasiicus ,  c  Pair. bus 
Grœcisordinealphabelicoconcinn:itus.(Decr. 
18  Julii  1729.) 

Suidas.  Vide  Wolfius  flieroiiymns. 

Sui-se  (de  la).  Vide  l'Etat  et  les  délices  do 
la  Suisse. 

Suisse  (la)  italienne,  par  Stefano  Frans- 
cini. 

Suite  de  l'accomplissement  des  Projihélics. 
Vide  Accomplissement. 

Suite  de  l'espion  dans  les  Cours  des  Prin- 
ces. Vide  Espion. 

Suite  des  Nouvelles  Ecclésiastiques.  Vide 
Nouvelles. 

Suite  du  Catéchisme  historique.  Vide  Ca- 
téchisme. 

Suite  du  comte  de  Gabalis.  Vide  Comte  do 
Gabalis. 

Sulcerus,  seu  SuUza-rus  Simon.  (1  Cl.  Ind. 
Trid.) 

Sulle  immunità  Ecclesiastiche  :  Bisposta 
del  capitano  Filippo  de  Sacco  ai  pensieri  dej 
GuraloSilva.  (Decr.  7  Julii  1835.) 

Sulpice,  BécoUet  de  Nantes.  Exercices 
spirituels  pour  la  retraite  de  dix  jotirs.  Do- 
nec  corriyantur.  (Decr.  21  Martii  1G89.) 

Sultanini  Ballassaro.  II  nuovo  Parlalorio 
délie  Monache  :  Salira  Comica.  (Decr.  27 
Septcmbris  1672.) 

Sullzeerus  Simon.  Vide  Sulcerus. 

Suinario  de  las  gracias,  y  Indulgencias,  y 
Eslacioncs  concedidas  à  los  Senores  Reyes 
Calholicos  en  su  Real  Capilla  de  nueslra  Se- 
nora  de  la  Conceprion  en  el  Convento  del 
nucstro  P.  S.  Francisco  Casa  grande  de  la 
Ciudad  de  Granada,  y  à  las  medallas,  que  en 
diciia  Capilla  se  reparten,  concedidas  por  el 
Senor  Léon  X,  y  confirmadas  por  muclios 
Summos  Ponliûces,  y  nuevaoïenle  confir- 
madas por  nuestro  Sanlissimo  Padre  Bene- 
riicîo  XllI,  dia  30  de  Abril  este  ano  1727. 
(Decr.  IV  Aprilis  1755.) 

Suii.ma  purioiis  doclrinœ,  per  Mansfol- 


l'jjj 


blCTlONNAlIlE  D::S  IIKRLSIES 


lîOl 


liensos  ad  Galiicam  Ecclcsiam  inissa.  (App. 
Iiid.  Trid.) 

Sumniaiio  do  Thesauro  Coleslial  das  In- 
dulgonrias,  graça<:,  faculdados  e  privilecios 
conccdid:)s  por  inuylns  Uomaiios  Ponlificos 
ao  sagrado.  e  Aposhdico  Hospilal  de  Sanlo 
Spirilo  cm  Saxia  da  Cidade  (le  Koma,  con- 
firniadas  ora  nuovamenle  pc  lo  ^^S.  Papa 
Grcfîorio  XIII,  nosso  Senlior;  as  quacs  se 
concedcni  pe  los  Cummissarios,  (^ollcctoros, 
Depulados  por  este  santo  Oflicio  a  lodos  e 
cadahum  dos  Ficis  Clirislaos,  que  quizcrcm 
enlrar  na  SS.  ConTraria  da  Casa  e  Hospital 
de  nossa  Scnliora  da  Vi.lorii  desta  Cidade 
de  Lisboa.  iDecr.  Sac.  Congr.  Indulg.  1'*  Fe- 
bruarii  J720.) 

Summaiiuin  in  Evangelia  cl  Kpistolas, 
quœ  legunlur  in  lemplis  p  r  circuilum  aniii, 
loiius  doclrinœ  piol  ilis  uicdui  am  in  se  coni- 
plectrns  ,  in  usiim  Minislioruin  Kc<losi;e 
cunsriiplnm.  Sive  scorsum,  sive  Smamijdo 
udflitum.    Ind.  Trid.} 

Sumiiionte  ,  Gio.  Antonio.  Historia  délia 
Cilla,  e  Regno  di  Napoli.  Donec  corrigalur. 
(Decr.  21  Aprilis  1693.) 

Supcrslilioncs  di  sruboiias  ver.iadas  de- 
riaradas  a  dcscnganos  a  loda  genlo.  (Decr. 
20  Januarii  1823.) 

Siipplomenl  au  Mémoire  sur  \\  devoir  do 
parler  en  faveur  de  la  vérilé.  (I)ccr.  2  Sep- 
lembris  1727.) 

Supplica  a  Sua  Macslà  délie  due  Sicilie  por 
qualche  oppoi  luuo  rimedio  sopra  li  gravami, 
clic  dalla  Corle  di  lloma  in  materia  lii  Bene- 
lioj,  e  rendile  cccU'siasIiche  solTre  (jueslo  suu 
llogno  di  Napoli.  (Decr.  28  Julii  1U2.) 

Supplica  alla  ï?anlilà  di  Noslro  Signcire 
Papa  l'aolo  Quinto  per  varj  Cilladini  Bolo- 
Rnesi,  cd  allri  Credilori  di  G  rolatuo  Boclii. 
{Uecr.  k  Februarii  1G27.) 

Supplicalio  quorumdaui  apud  Helvelios 
I']vangeli>larum  ad  Uu2;oneui  Episcopun» 
Coiislantiensem,  ul  Pr.  sbyleris  Uîtores  du- 
ccre  perniillat.  (Ind.  Trid.) 

Suppulalioannoium  Mundi.  Opus  Martini 
Ltilfteri.  (Ind.  Trid.) 

Sureau  ,  feu  Suraeus  (Hugo)  cognomine 
Rosier.  (1  Cl.  App.  Ir.d.  Trid.) 

Surini  Giusrppc.  Calcchisnio  spirilualc,  in 
oui  si  conlengnno  li  principali  niezzi  per  ar- 
rivare  alla  perfellione,  Iradollo  dalla  linpua 
Fraucese  ncll'  llaliaiia  da  Pcllegrino  Mare- 
giiii.  (Decr.  7  Scplembris  16!)5.) 

Susanna.  Comœdia  Trngica.  Opus  Xijsli 
Blaleii.  (App.  Ind.  Trid.) 

Sulcl  Johann.  Das  Evangelium,  von  dcr 
grausanien  er.'Chrôckliclicn  Zcrsidrung  Jé- 
rusalem ausgcLvl.  Id  e»t  :  Evaiu/eltum  de 
cru'leli  et  honibili  exc<dio  Ilierosolymx  cs- 
posiluin  (Ind.  Trid.) 

(Brevi  C'cm.  XI,  4  Oclob.  1707  ) 
Swaan,  ."îcuSwain  (Marlinus  de).  Molivuin 

Juiis  pro  Capilulo  Calhedrali  Harlemensi. 
—  Ilrfiilatio  l\c-ponsi  ad  libcUuin,  oui  li- 

tuliis   :   Moiivuni  juns  pro  Gap.luio  Catîie- 

drali    Harlemensi,    sive    elucid  ilio    uborior 

jiirium  rjusdrm  Capiluli. 
Swedenborgiiis  Eonuiiiuol.  Principia  rc - 


rum  naturalium,  sive  novorum  TenJaminum 
[diaînomena  Mundi  elcmenlaris  philosophicc 
exp'icandi.  (Decr.  13  Aprilis  1739.) 

Swift  Dr.  [Jonathan).  Le  Conte  du  Ton- 
neau, conlcnanl  loul  re  (juc  los  arts  et  It's 
sciences  ont  de  plus  suhlimn  et  de  plus  inys- 
Irricux,  Iraduil  de  rAn.;!ois.  'Decr.  17  .Maii 

Swinden  (Mr.).  Rcc!icr(  lies  sur  la  natur^ 
du  feu  de  l'Enfor,  et  du  lieu  où  il  est  situé, 
li;idiiitos  de  l'Angl  ms  par  Mr.  Bien.  (Decr. 
22  Maii  17'.5.) 

Swinerîon  Thomas.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Sykes  AshIey.  Examen  des  fondements  et 
d(;  la  (onncxion  de  la  Religion  naturelle  et 
de  la  révélée,  traduit  de  l'Anglois.  (Decr. 
22  Maii  17V;>.) 

Sylva  sermon;im  jucundissimorum,  in  qtia 
novaî  Historiic,  et  exempla  varia,  lacetiis 
uirlique  referta,  contiiientur.  (Decr.  7  Au- 
gusli  1G03.) 

Sylvius  .^neas.  Vide  Piccolomineus. 

Syngrannna  cl  [jium  et  eruditum  (clarissi- 
tnorum  Virorum,  qui  anno  lo2G  Ilala;  Sue- 
vorum  conveneruiil),  super  verbis  Cœiue 
Do'Minicuîad  Jo.  OEcolampadium.  (Ind.  Trid.) 

ï^ynodus  Sanctorutn  Palrum  convocala  ad 
cog'.iosccndam  et  dijudicandam  controvor- 
si  iui,  muhos  jam  annos  Ecclesiam  Ciirisli 
gravissime  exerccalcm,  de  majestate  Cor- 
pori.s  Chrisli.  'App.  Ind.  Trid.) 

Synlagma  Tlirsium  Thealogicarum  in  Aca- 
iliMoia  Saiinurieiisi  vuriis  teniporibus  dispu- 
latîrum,  sub  praisidio  Eudovici  C  ipelli  Mosis 
Aiiiyraldi  cl  Josiie  Placci.  (Decr.  27  Maii 
1GS7.) 

Système  de  1»  Nature,  ou  dos  Lois  du 
Moiuic  Physique  cl  du  Monde  Moral,  par 
Mirabaud  [ement'tum  nomen).  (Decr.  9  No- 
vcmbris  1770.) 

Système  d'Epicure.  Vide  de  In  Mcltrio. 

Système  (le)  des  Anciens  el  dos  Modernes 
sur  l'étal  des  âmes  séparées  des  corps,  en 
XIV  Lettres.  (D.cr.  13  Aprilis  1739.) 

Système  (le)  des  Aurions  cl  d  s  Modernes 
concilié  par  l'exposition  des  senlimens  dil- 
fér  ns  de  quelques  Théologiens  sur  l'olat  dos 
âmes  -éparoos  de<  C()r[)s,  en  quatorze  lettres. 
(Decr.  5Marlii  1759.) 

Systènic  des  Connaissances  humaines,  ou 
fondomens  d'une  Encyclopédie  ralionnello, 
en  Italien,  par  Louis  Pieraccini.  (Decr.  18 
Scplembris  1839.) 

Système  Social,  ou  principes  de  la  Morale 
el  de  la  Politique,  avec  un  examen  de  l'in- 
llnencc  du  gouvernemenl  sur  tes  micurs. 
(Decr.  18  Augusti  177.).) 

Szegediniis  Slcphanus.  (l  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 


Tabaraud  (Mr.).  Essai  hislorique  el  cri- 
tique sur  rinsliinlion  canonique  des  Evc- 
ques.  (Decr.  17  Decembris  1821.) 

Tableau  de  l'Eglise  mililanle  ,  on  somme 
de  l'Eglise  instiUue  par  le  Fil  de  Dieu  L'il 
hoinoie,  œuvre  posthume  d.'  Folix  Amat, 
arclicvéquc  de  Pahryrc. 


<2(>5 


IM»i':\  I.IUUOKLM  l'ilOillIlliOUUM. 


12l)(] 


'l'alilcaii  (lu  Si('(Io.  l\n  un  aulcur  connu. 
(I)<Mr.  W)  Maii  I7<i().) 

'l'ahlcaii  liistori(|mi  des  principaux  IraiU 
(le  la  vi«  (lu  bicnliiMUTux  Jean  Soaiicn,  K\()- 
(|U("i  (1(1  Scncz.  (I)ocr.  5  Junii  17'il.) 

rahl(>au  liis(()i-ii|U(>  d»  la  politi(iiie  de  la 
('our  de  Uonio,  dipnis  l'orijïino  do  sa  puis- 
sance temporelle  jiiscju'à  iivvs  jours.  A  Pa- 
ii.s.  1810.  Decr.  ±1  Mailii  1S1'.).) 

'laMes  (Tiois)  M8pa^Mi()l-rran(;oises  :  la 
I'"  (le  l'iViieienne  docliiiicde  Dieu  cl  d<^  la 
nouvelle  des  lioinnies;  la  '2',  do  la  S''"  Ci^^iio 
et  de  la  M(  .sse;  la  .'{•  de  rAuleclirisl  cl  de  ses 
uiaiMiues.    (I)(>ci-.   l'2  Deccnibris  lO'i'i-.) 

Talxelius  Jolianus.  De  (luadruplicis  Mo- 
uarchiio  priniis  Auclorihiis  cl  Magislralibus. 
(App.  Ind.Trid.) 

Taliuko  duie,  quorum  priiu'i  incipit  :  Icy 
est  bricvemenl  compris  loul  ce  que  les  li- 
vrcsdclasainleliibleenseif^ncnl  à  tous  Cbrc- 
licns. /W/Ort  ;  Ia'S  Comnjandcmens  do  Dieu 
baillez  par  Moysc,  exposez  par  Jésus-Christ. 
(App.  Ind.  Trid.) 

Tacite,  avec  des  noies  politiques  et  histo- 
liqnes.  Vide  Amelol. 

Talfin  Johannes.  (l  Cl. App.  Ind.  Trid.) 

Talon  (Mr.  Denis).  Traité  de  l'autorité  des 
llois  touchanl  l'adminislralion  do  l'Eglise. 
(Decr.  17  Januarii  1703.) 

Tamburini  Pelri.  De  sumina  Calholicœ  do 
GraliaClirisli  Dotlrina;  prœstanlia,  ulililalc 
ac  nccessitate  Disscrialio.  Acccdunt  Tlicscs 
de  variis  buinanaî  nalurai  stalibus  et  de  gra- 
(ia  Chrisli  adtutissimacl  inconcussa  SS.  Au- 
gustin! et  Tliomae  principia  cxacta».  Brixiœ, 
1771.  Cum  novis  rditionibus  inde  sequulis. 
(Decr.  2  Augusti  1790.) 

—  Prœlcctionum.  De  jusiilia  Chrisliana  et 
de  Sacr.'uneiilis.  Volomcn  i.  Ticini,  1783. 
(Decr.  5  Februarii  1790.) 

(Decr.  2  Augusli  1790.) 

—  De  jusiilia  Chrisliana  et  de  Sacrantien- 
(is.  Volumcn  ii.  Ticini,  1784. 

—  De  uhimo  Hominis  fine,  deque  virtuli- 
bus  ThcologicisacCardinalibus.  Volumeniii. 
Ticini,  1783. 

—  De  Eihica  Chrisliana.  Volumcn  iv.  Ti- 
cini, 1788. 

—  Introduzione  allô  studio  dolla  Filosofia 
Morale,  col  prospetto  di  un  corso  délia  me- 
desima  e  dei  dirilti  deU'Uoiuo  e  délia  So- 
cielà.  Tom.  i,  ii.  Item  Lezioni  di  Filosofia 
morale  sulle  Iracci  dei  prospeUo  delineato 
nel  1  c  2  Volume.  Tora.  m,  1804-.  Tom.  iv  e 
V,  1806.  Tom.  vi,  1808.  Item  Conlinuazione 
délie  Lezioni  di  Filosofia  Morale,  e  di  Naïu- 
rale,  e  S<  ciale  Diritio.  Tom,  vu,  ed  ultimo 
1812.  In  Pavia  per  gli  Kredi  Galeazzi.  (Decr. 
G  Sepiembris  1819.J 

Decr.  11  Januarii  1796.) 

—  PrîBlectiones,  quas  {ille)  habuit  in  Aca- 
domia  Ticinensi,  antequam  cxplicare  aggre- 
dcretur  traclalum  de  Locis  llieologicls.  Ti- 
cini, 1792. 

—  De  Verbo  Dei  scripto  ac  Iradilo.  Vol. 
3.  Ticini,  1789. 

—  Saggio  di  Poésie  composte  ollrc  l'oUan- 


(eHirnoannodcH'clà  :tuu.  (Decr. S  SoptcnibriH 

IH-i!).) 

Taniliuro  (il).  l'araCrasi  in  ver«i  urinlli 
délia  CoiiKHcdia  traiiolla  iii  prosa  dal  Si^iior 
Des  Toucli.  H  dair  ()ri;{iual(>  IiikIcko  di  Mr. 
Addisson.  (Decr.    1'.)  Augusli  H.'iO.) 

Tanncinbcrg   (Ignalius  Jos.  Joann.   And. 
de).  Vida  l'osilione».  Tarvisinus  (laud(!aiiu9. 
Neotuanlia  ,  Gcomanti  i,  Chiromanlia    (Ind. 
Trid.) 

Tauborus  Gaspar.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Taverner  Uicbardus.  (1  Cl.  Ind.   Trid.) 

Taylour  ((îuliclnius)  Auglus.  (  1  Cl.  lud. 
Trid.) 

Tcairo  Comico  Fiorcnlino  conlenenlc  xx 
délie  più  rare  Commedie,  cilalo  da'  Signoii 
Arcademici  délia  Crusca.  (Decr.  28  Feljrua- 
rii  1757.) 

Teissi(r  Philippus.  Hisloria  Carmclitan.i 
Ibeologicc  propugnala.  Quœslio  1  hoologica. 
(Jnis proplictds  facit  successores  posl  se?  lUv- 
S(>s,  quas  tuebitur  Billeris  mense  Aj)rili  1082, 
(Docr.  25  Januarii  1()8'».) 

Doncc  eipwgenlur.  {\[)\i.  Ind.  Trid.) 

Telesius  B<îrnardinus.  De  rcrum  nalura  li- 
bri  IX. 

—  De  Somno. 

—  Quod  Animal  univcrsnm  ab  unica  ani- 
nijo  substanlia  gubcrnctur 

Tcmplunï  pacis  et  paciscenlium.  Loges 
Iinperii  fundamenlales,  et  in  primis  Inslru- 
inenla  pacis  Wesiphalicaî,  Noyiomagicœ  cl 
Armistilii  llalisbonensis.  (Decr.  k  Martii 
1709.) 

Tcoria  civile  e  pénale  dei  Divorzio.  Mi- 
lano.  Luglio,  1803.  Presso  Pirolla,  c  Maspcro 
Siampalori  Libraj  in  Santa  Margarila.  (Decr. 
30  Sepiembris  1817.) 

Tesoro  mislico  scoperlo  all'anima  desidc- 
rosa  d'oralione  continua;  cioè  discorso,  in 
cui  si  moslra  il  modo  facile  di  far  sempre 
oralione,  dalo  in  luce  da  un  Sacerdole  Ge- 
novese.  (Decr.  29  Novembris  1689.) 

Tesoro  polilico,  in  cui  si  conlengono  rela- 
tioni,  isiruttioni,  trallali,  e  varj  discorsi  p;  r- 
lincnli  alla  perfetla  inlelligcnza  dclla  ragion 
di  Slato.  Parte  i,  ii  e  m.  (Decr.  16  Decem- 
bris  1605.) 

Tesoro  ricchissimo  dell'Indulgenze  con- 
cesse  da  molli  Sommi  Ponîefici,  coinmuiii- 
cale  alla  Compagnia  posla  in  Venezia  iu  S. 
Maria  Formosa,  per  ordine  dei  P.  Cesarn 
Renaldino  Piovano.  (Decr.  16  Docembris 
1605.) 

Testament  de  Jean  Meslier.  Vide  Ouvra- 
ges philosophiques. 

Testament  (bel  Nieuwe)  van  onzon  Hooro 
Jésus  Christus,  met  korle  verklaringen  op  do 
dujstere  plaetsen,  etc.  Id  est  :  Novum  Tes- 
tamenlum  Domini  Nosiri  Jesu  Chrisli,  cum 
brevibus  declarationibus  super  obscuris  locis, 
et  Chi  onicode  vita  nostri  Salvatoris,  et  Aftis 
Apostolorum,  Tabula  Geographica,  et  Tabula 
rcgnorum,  regiomim,  atque  urbiwn,  quœ  oC" 
currunt  in  Novo  Testamento.  (Decr.  22  Junii 
1712.) 

Testament  (le  Nouveau)  de  Notre-Seigneu? 
Jésus-Christ,  traduit  en  François  selon  i'é' 


\yù 


DICTIONNAlllE  DLS  IIKRESIES. 


1208 


dilion  ^'ulgate,  avoc  les  dilTérenccs  du  Grec, 
à   iMons.    (Bicvi    Clément.    IX,  20  Aprilis 

—  Idem  edit.  nruxpllis  167"i,  sire  aliis  in 
lods  (Do(T.  i9  Sppicmbris  IG79.) 

Tcslniupii!  (le  Nouveau)  do  Notrc-Seifineur 
Ji'sns-ChrisI,  tinduil  sur  l'ancienne  édition 
[>.;tino,  nvpc  des  rotnarqucs  littérales  cl  cri- 
tiques sur  les  principales  difficultés.  A  Tré- 
voux, 1702.  (Dec  r.  11  M.irlii  nOi.) 

Testament  (le  Nouveau)  de  Notrc-Seijîneur 
J' sus-Clirisl,  iraduil  eu  langue  Piémon- 
laise.) 

Testament  (le  Nouveau)  en  François,  avec 
des  réflexions  morales  sur  chaque  verset. 
(Hrevi  ClemtMit.  XI,  13  Julii  1708,  et  Bulla 
Unigoiilus,  8  Seplcmbiis  1713.) 

Tcslimei»to(ilNuovo)di  Gesù  Cristonostro 
Fignore,  nuovniiicnle  riveduto,  e  ricorrelto 
seconde  la  verità  del  tc.sto  Grcco,  ed  illns- 
iraio  di  inoltf^,  ed  ulili  annotation!.  Voira, 
1709.  (Decr.  -i'iJunii  1712.) 

Testimonia  erudilorum  virorum  cclebran- 
lia  librum,  oui  titulus  :  Cornelii  Jansenii 
Kpiscopi  Iprensis  Auguslinus.  Quorum  ini- 
(iuin  :  Quid  ccnsendum  sil  de  doctrina  in 
opère  Picverendissimi  Domini  Cornelii  .I.iu- 
tL-nii.  (Bulla  Urbani  Vlll,  6  M.irtii  IGii.) 

Thaddaous  Johannes.  Concilialoriuni  Hi- 
blieum.  (Decr.  17  Oct-bri*  1678.) 

Thalmannus  Eeued  ctus»  (l  CI.  App.  lud. 
l'rid.) 

Than  (Frilericns  a)  (1  CI.  Ind.  Trid.) 

Thanholtzncr  Thomas.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Theatrum  Chemicum  praecipuos  selecto- 
mm  Auctorum  tractatus  de  Chemia;  et  La- 
pidis  Philosothici  auliquilalc,  prœslanlia  et 
operalionibus  eontincns,  in  sex  Partes  di- 
gtstum.  (Decr.  iMarlii  1709.] 

Tbeiner  Johann  Anton  und  Thciner  Au- 
(ruslin  :  Die  Finfiihrung  der  erzwugcnen 
Ehelosigkeil  bei  deu  chrisllichon  (ieisllichen 
und  ihre  Folgen.  Latine  vero  :  Introductio 
Cœlibatus  coaeli  apud  Chrislianos  Sacerdo- 
Ics.  (Decr.  21-  Augusli  1829.) 

Théisme  (le)  Essai  philosophique,  à  Lon- 
dres, 1775.  (Decr.  21  Julii  1778. 

Themata  cxiv,  Basileœ  dispulata  in  Audi- 
lorio  Tlieologoium.  (Ind.  Trid.) 

Tliemudo  (1-mmanueI)  da  Fonseca.  Deeî- 
sioncs  et  quœstiones  Senaïus  Archiepisco- 
pilis  Metropolis  01}sii)oncnsis,  Pars  i  et  ii. 
Duncc  corri(jantur.  (Decr.  18  Dcceuibris 
U'.kd.) 

Thendorus  V'itus.   (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Tlieologia  Ldgdunensis.  Vide  Inslitulio- 
nes  Iheologicio. 

(Decr.  16  Marlii  1621.) 

Theologia  Germ'inica;  lihellus  aureus, 
«(uoniodo  sil  exuendus  velus  bomo,  indueu- 
(lus(|tie  noMis,  ex  Ciermanico  Iranslatus  5tu- 
diu  Johauiii.-i  Thccpbiii. 

—  Idem  <i,'/ffr  ;  Theologia  Mjsliea  a  pio 
quodam  Ordinis  Diuiiuorum  Tfuloni.  oruin 
Facerdotc  ,  ducenlis  circiier  abhinc  annis 
Ciormanice  ronsrrip;a,  ot  a  Joannc  Theo- 
pbilu  in  Latinum  translata. 


Theologia  supplcx  corani  Clémente  XII» 
Pont.  Max.  Clemenlina'  Cou  litulionis,  Uni- 
gcnidis  Dri  Filins,  cxplicaliouem  atque  in- 
telligentiam  subnusse  rogans.  (Decr.  14  Ja- 
nuarii  17.'i7.) 

Théologie  (la)  Morale  des  Jésuites  ,  et 
nouveaux  Casuisles.  (Decr.  10  Aprili^ 
lOfiO.) 

Thcolog'îrum  (Tredecim)  ad  examin.nndas 
quinquc  Propositiones  ab  Innoccntio  X  se- 
Icetorum  suffragia  :  sou,  ut  appellani.  Vola 
Summo  Poniifici  sciipto  tradita.  (Decr.  G 
Scplembris  lGo7.) 

Theopliilus.  Defensio  pro  Valeriano  Ma- 
gno,  in  qua  exponilur  Fcclesia;  Uomano- 
Catbolica;  scandalum,  id  est  Jesuitarum  bae- 
resis,  seu  aiheismus.  (Decr.  17  No^embris 
IGGV.) 

Thesan  du  Puiol  (Franciscus  Gabriel  de). 
Fpislola  ad  SS.  D.  Innocenlinm  XI,  cnjus 
ivitium  :  Non  dubit.ms  quin,  etc.  (Decr.  27 
Aprilis  1701.) 

Thésaurus  sacrnrum  prccum,  sive  Lilanise 
variœ  ad  Dcum  Palrem,  ad  Deum  Fi'.ium, 
ad  Deum  Spirittim  .^ancluin,  ad  B.  Virgi- 
ncm,  ad  Sanctos  Anpelos,  et  ad  pluresSanc- 
los  et  Sanctas  Dei.  (Decr,  7  Au^'usti  1G03.) 

Thésaurus  Theologico  Pbilologicus,  sive 
sylloge  Disscrlationum  elcganliorum  ad  se- 
Icc'iioia  el  iliusUiora  Vrlprls  cl  Novi  Tc"«- 
tamenti  ioca  a  Theologis  Protestanlibus 
con-^eriptarum.  (Dec.  k  Martii  1709.) 

Thésaurus  novus  Thcologico-Philoiogi- 
cus,  sive  sylloge  Dissertationum  exegciica- 
rum  ad  selecliora  alque  insiîjniora  Vcleris 
et  Novi  Instruit  enli  loca,  a  Theologis  Pro- 
tesinntibus  m.iximam  partcm  in  Germania 
divcrsis  tempo:il)us  separatim  cditarum,  ex 
Musœo  Thei.dori  Hasœi  et  Conradi  Ikcnii. 
(Decr.  28  Julii  I7.V2.) 

Thèses  ex  Jure  Canonico.  Fide  Oberhau- 
ser. 

Thèses  ex  utroque  Jure  deprompla»,  quas 
Illustrissimis  Viria  . .  .  nuncupat  Vincentins 
Guilli,  doccnle  Alphun*o  (sic)  Mazzolani  U. 
J.  D.  et  Antecessore.  Ferrariœ  Josepho  Ri- 
naldo  Typographo,  Superioribus  annucnti- 
biis  :  Quatuor  omt^es  et  sinrjulœ  ex  Jure  Ca- 
nonico,  et  quarta(^\  JureCivili.  (Decr.  1  Mar- 
tii I7r8.) 

Thèses,  quas  Antonius  Pereira  Congrega» 
tionis  Oratorii  Olysiponcnsis  Presbyler  ac 
Theologus  inscripsit  :  Doctrinam  veteris  Ec« 
clcsijc  de  suprcma  Hegum  eliaai  in  Cleri- 
cos  potestate,  etc.  Quo  duce  ac  pra?sidc  Pe- 
reira,  eamdem  doctrinam  publiée  propu- 
gnan(lam  susccpit  Joaehimus  Coslius  cjusdetn 
Co:  greg.itionis  Diaconus.  (Decr.  10  Junii 
1766.) 

Thèses,  quas  de  Ecclesia  Chris'i  et  Libcr- 
lalibus  Calliranis  inxcripsit  D.  Franeiseus 
ieyrat  17Go.  Decr.  S.  Oflicii  19  Fcbruaiii 
171)6.) 

Ihe.scs,  quas  de  Eeclcsiaslira  polcsiale, 
Uegum  ac  l'rincipum  iniperio  nequaquaro 
mctuenda,  cunctisiiue  honiinibus  vcnerauda 
et  amanda  ad  normam  soleninis  dcclaralio- 
nis.  quam  cdidil  CIcrus  Gallicanus,  anno 
1682.  AsscilionesDt'guialicas,  Mclaphysicus, 


i%\'J 


INDKX  l.inUOHIiM  l'IlOIIIIHTOlUlM. 


1210 


Hislorioas,  Apttloi^clicas,  ad  Sactîrdolii  vl 
liii|H'rii  Jus  |)iil)lu:tiiii  s|><'rlaiit('s  iiism/isne 
V\''.  Pnnlic.itoivs  l'cilosatii.  (Docr.  S.  ()lli(ii 
y  Mail  17(i:i.) 

l'hescs  'l"li('()l()!;ic!i'  apol();^(Mic;(',  cl  misccl- 
laïu'io  advi'i'.si.s  (locli  inain  ('onudii  J.iiisciiii 
|)r(ipu;j;n;t(aiii  ali  cjus  patntiiis,  stib  pra;- 
lexlii  0>'*''"'"**">'i*'  'l'M"*n''M''''  l'Ovaniciisis, 
(>diti()iiis  sociin  la).  (ISull.i  llihaiii  Vill,() 
Mailii  U\M,  cl  Decr.  1  Aii^-usli  lO'il.) 

Thcsos  riuM)l(>j;icaMli>  (Iraiia,  libcio  arhi- 
Irio,  pra'dcsliiialioiic,  olc.   Y idc  Joii^lic. 

'l'Iiosos  Tlioolo^iira»  de  (lialia,  (/iKirtim  li- 
tulus  :  Matri  Divina'  (Iraliai  :  |iroj)ii^M>alaî 
in  a'dihus  Ardrllionsihus  ntciise  Juiiu  lG7'i. 
Sahiiurii.  (!)ocr.  'i-  DoiuMiibris  WH^.) 

Tlioscs  riuH)Io;^i(M'  de  Lr^jibus.  —  Pcr  ino 
lU'gos  rognant,  el  l.oguin  C<)ndiU)rc<  jusla 
(iucorniint  —  propup;iial;B  die  20  Julii  i7GiS 
in  Scliolis  publicis  FF.  Pr;o>licaloruni  Lug- 
duni.  (Decr.  11  Augusli  lîGi).) 

Thèses  ri»e()lo;;ira\  qnnrum  lilulus  :  Divo 
Aurelio  Au},'ns(ino  Diviiue  (iraiia^  vindici  : 
in  cedibiis  Aidcl  iensibus  propu;j;n  :(a;  tnense 
Augusli  1{)7V.  Salmu'ii.  (Decr.  /»  Docenibris 
1G7V.) 

Thèses  Theologic:c,  quarum  titulns  :Qu;v- 
slio  Thcologica  :  Qmc  est  discipli^in  Sapien- 
liœ?  defen^i-B  in  Scholis  S.  Jacobi  l'ruvinen- 
sis  anno  1T02  (Decr.  2()  Oclobris  1707.) 

Thèses  ex  universa  Tlieolugia,  quas  Prœ- 
side  AJaino  Jo>.epbo  Onynius,  luebitur  Ni- 
colaus  Foerfsch  ,  die  xix  Mai  muccxgvii. 
Wirceburgi  typis  Eriiesli  Nilribill,  IJniver- 
sitalis  Typographi.  (Decr.  2G  Augusii  1805. 
Thiers,  Joannes  Baplisla.  DeFeslorum  die- 
rum  inaminulione.  Donec  corrigalur.  (Decr. 
23Martii  1G72.) 

—  Trailc  des  Superslilions.  (Decr.  12 
Marlii  1703,  el  30  Maii  1757.) 

Thilo  Joannes.  Medulla  ThoologiaB  veleris 
Tesiamenii  Exegelicie,  Thelico-Poieniicse, 
ac  Homileiicœ.  (Decr.  14  Aprilis  1682.) 

Thomasius  Jacobus.  Kxercilalio  de  Stoica 
Mundi  esuslione.  Cui  accesserunt  argumenti 
varii,  sed  in  primis  ad  Hisloriam  Sloicœ  i'hi- 
losophia;  facienles  Disserlaliones  xxi.  (Decr. 
17  Oclobris  1678.) 

—  Prœfatio  el  nolaî  in  Opéra  Mureli.  (Decr. 
5  Julii  1728.) 

Thoncr  David.  (1  Cl.  App.  Ind.  Tiid.) 

Thorndicius  Herbortus.  Origines  Ec(  !p- 
siaslicœ,  sive  de  jure  et  polrstate  Ecclesia; 
Clirisliaoae  Exercilalioncs.  (Decr.  4  Marlji 
1709.) 

Tbrasybulus  Chrislophorus.  (1  CI.  Ind. 
Trid.) 

Tfireni  Hieremiœ  myslicali.  (Ind.  Tri  ".) 

Thuanus,  Jacobus  Auguslus.  Kistori  ■ram 
sui  Icmporis  libri  cxxxvm,  ab  anno  15't3  ad 
annum  1607.  (Decr.  9  Novembris  1G09  et  10 
Maii  1757. 

Thunjuiennuth  Wernhorus.  Responsum 
jaris,  quo  evincilur  Uescripla  Ponlificia,  fal- 
sis  suggeslionibus  in  prœjudicium  lertii  , 
parte  in  judicio  non  audila,  cuiu  gravi  scan- 
daio  inde  provenienle  ,  impotrata ,  jure  non 
fctjbsistcre.  (Decr.  17  Julii  170'J.) 

Thvlo  ilenricub.  (1  CI.  Ap;-.  Sud.  TfiJ.) 


Thyuj  denn  (M.).  Advcrutls  iii7i)rolK)H  lille- 
raruiii,  l)()nai(ini(|ui'  arliuni  u>*)ri's  Mniiip- 
pea  I.  AccesMcriiiil  Si'x.  Phitotnidis  eriaria- 
liotics.  (Decr.  \:\  Apnlii  17;J!).) 

TilxMiu.s  Aiiiiolins.  De  (^hironianiia  liltri 
Irei.  (A|ip.  Ind.  Trid.) 

Tilenus  (^'orgius.   (1  CI.   App.  Ind.  Trid.) 

Tilliadel.   Viitv.  Mvaiigilc  du  Jour. 

Tillolson  (Mr.  Jean).  Sermons  sur  ilivcrscs 
nialiiVes  iniporlaules  .  traduits  diî  l'Aiiglois 
par  Jean  Har  «'yrac.  Totn.  i  ,  ii  ,  m  ,  iv  et  v. 
n)e(r.  1  Si'()lrnibris  17^7  el  l.'}  \prilis  17.'W.) 

Tinctorius  Malliias.  (1  (^l..\pp.  Ind.  Trid.) 

Tinil;ilus,  scu  'l'yiidallns  ,  alius  llilchins 
((iu!ie!uMis).  (I  CI.  Ind,  Trid.) 

Titis  (Placidus  do).  Physionialhcnjalica  , 
si\e  C(el!'slis  Philo  o;hia  naluralil)us  hucus- 
que  desiderais  ostensa  priiici|)ii8.  Cuni  nu- 
[x-rriiuis  ad  Piacidianain  doclrinani  addila- 
mentis.  (D(  cr.  1  Deccinbris  16S7.) 

Titius  Cerhardus.  Oslcnsio  summaria  , 
quod  Ponlilicii  doginata  sua  non  possint  una- 
nimi  Scriptoruui  Ecclesiaslicoruin  c  v  prio- 
ribus  seciilis  supersliluin,  consensu  probaie. 
(Decr.  4  M.rlii  1700.) 

Tobar  ,  Don  Joseph.  La  invocacion  de 
Nueslra  S^nora  con  el  tilulo  de  Madré  San- 
lissima  de  la  Luz.  (Decr.  8  Maii  1761.) 

Tofi  Slefano.  Trallato  dellMadulgenza  Plc- 
naria  concessa  dalla  bocca  di  G'e:iù  Christo 
alla  Cappella  di  S.  Maria  degli  Angeli  d'As- 
sisi.  (Decr.  21  Aprilis  1693.) 

Toiandus  Joannes.  Adeisidaenion,  seu  Titus 
Livius  asupersliiione  vindicalus,  cui  annexa; 
sunl  Origines  Judaicae.  (Decr.  4  Dccenibris 
1725.) 

Tolerantia  (d.).  Vide  Traulmansdorf. 

Tonaasi  Tomaso.  VHta  del  Duca  Valenlino. 
(Decr.  3  Augusli  1656.) 

Tomaso  (Andréa  da  S.).  L'incerlezza  ac- 
certata  circa  la  Predeslinazioiie  deUhuoino. 
(Decr.  10  Junii  1659.) 

Tombeau  (le)  du  Socinianisme,  auquel  on 
a  ajouté  le  nouveau  visionnaire  de  Roller- 
dam.  (Decr.  i5  Januarii  1714.) 

Tombeau  (le)  de  louies  les  Philosophies 
tant  anciennes  que  modernes,  ou  exposition 
raisonnée  d'un  nouveau  système  de  l'uni- 
vers ,  etc.,  par  R.  B.  (Dicr.  14  Februarii 
1837.) 

Tomitano  Bernardino.  Vide  Erasmus. 

Tonioia  Joannes.  Basilea  sepull),  retecta, 
conlinuala,  hoc  est  lam  urbis  quam  agri  Ba- 
sileensis  monumenla  sepnlcliralia.  (Decr.  13 
Novembris  16'J2.) 

Torcia  [Michèle).  Elogio  di  Metastasio. 
(Decr.  22  Maii  1772.) 

Torellalius  Sebaslianus.  Justa  et  vera  de- 
fonsio  DamianiCaccini.  (Decr.  4  Junii  1661.) 

(Decr.  14  Aprilis  1682.) 

Tornamira  eGolho,  Pielro  Anlonio,  S.  Be- 
nedello  Abbate  Palriarcha  ,  Historia  Mona- 
slica  divisa  in  quattro  libri. 

—  Riposta  alla  dimanda  falta  da  Giuseppe 
Genlile,  sopra  la  chiarezza  rischiarata  del 
P.  Fr.  Paolo  da  Termini. 

—  Vita  e  morle  del  P.  D.  Girolaino  Armi- 


llil 


DICTIONNAIRE  DES  HEIŒSIES. 


4ii2 


ilio  di  Napoli,  dellocomuncmcule  il  Flagello 
de'  Dcmonj. 

Tornellus  Nalalis.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Torres  (D.  Thomas  Hermcne;iildo  de  las). 
Cuenlos  en  verso  Caslcllano.  (Decr.  G  Scp- 
icmbris  182V.) 

Torlara  Torli.  Vidf  Andrews. 

Tosarrius  (Joamios)  Aquilovicanus,  qui  et 
Joannes  Sariuriiis.  (t  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Toscanus,  Joamios  Matlliaeus.  Psaltni  l)a- 
vidis  ex  Hebr.iica  \oiiiale  Lalinis  versibus 
cxpressi.  (App.  Ind.  Trid.) 

fosiiii  Ahbalp.  La  lilicrlà  deU'Italia  dimo- 
slrala  a'  suoi  Piencipi  ,  e  popoli.  (Decr.  4 
Di'ccinbris  1725.) 

—  Storia,  e  ^enlimenlo  sopra  il  Gianseni- 
sino.  (Decr.  5  Julii  1728.) 

Toss.inus  Daniel.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Tour  (la)  de  Babel,  ou  la  division  des  Evê- 
finos  de  France,  qui  ont  eu  pari  à  la  Con- 
stitution Unigenilus,  depuis  l'année  1714. 
(Decr.  2  Seplembris  1727.) 

Tours  (Archevêque  de).  Mandement.  A 
Tours,  ce  15  Février  1714.  (Decr.  26  Marlii 
17U.) 

Tout  en  Dieu.  Vide  EvanRilo  du  jour. 

Toxila,  seu  Toxiles  Mich.iël.  ^1  Cl.  înd. 
Trid.) 

Tracius  (Richardus)  de  Todyngton.  (1  Cl. 
Ind.  Trid.) 

Tractatiuncula  de  fonlibus  Juris  Canonici 
Germanici  ,  qua  Praîl  clionos  suas  Acade- 
incas  ad  13  Novem'oris  1"58  publiée  indicil 
Joannes  Uorix.  (D-cr.  22  .M.irlii  1759.) 

Trnctaluum  Theologico-polilicorum  ,  etc. 
Vide  Kalb.  Z.  A.  Teologi.sch-politische,  etc. 

Traclatus  (Brevis)  ad  omnes  in  Chrislia- 
nam  liberlalem  malevolos.  (Ind.  Trid.) 

Tractalus  (Brevis  )  interrogationibus  et 
responsionibas  digestiis  in  usum  Fidelium  , 
qui  Indulfienlias  et  Jubikcum  rum  fruclu  lu- 
trari  meditantur.  Lovanii  1G81  ,  Belgicc. 
(Decr.  15  Mail  1687.) 

Tractalus  de  Jure  jMagislratuum  in  subdi- 
los,  et  ofticio  subdiioruu)  erga  Magistratus, 
e  Gallico  in  I>aiinum  convorsu^.  (Docr.  7 
Seplembris  1G09.) 

T'aclaïus  de  ilcddilibus  cl  Dccimis.  (Ind. 
Trid.) 

Tractalus  de  remcdiis  llegibus  celerisquc 
Calholi(  is  liberis  Principil)us  et  eorum  ini- 
nistris  compelentibus  adversus  Archiepisco- 
pos  et  Episcopos.  (Decr.  7  Septenibris  1G09.) 

Tr.iciaïus  de  Salomonis  nuptiis,  vol  i'.pi- 
thaiamitim  in  nuptias  inlcr  Fridcricuiu  V, 
Comilem  Palalinuni,  cl  Flisabolham,  J.icobi 
Brit.inniœ  Uoç;is  filiam  unicaa).  (Dicr.  22 
Novcinbris  16i9.) 

Traclatus  Theologico-Politicus  continons 
Disserlalioncs  aliquol,  quibus  oslondilur  li- 
bcrtatrm  philosophandi  non  tantum  sal>a 
|)iclate  et  Ueipublicr  pace  posse  conccdi  , 
^cd  ramdcm,  ni>i  cum  parc  Kei|)ublic;p  ips.i- 
<iue  pielale,  toUi  non  posse.  (Decr.  13  Marlii 
1G79.) 

Tradition  des  Faits  qui  manifestent  le  sys- 
tème d'indcpcndancjî ,  que  les  Evoques  ont 
*>pposé  dans  les  dillérenls  .siècles  aux  prin- 
c.pcs  iiivariablci  de  la  justice  scuvcrainc  du 


Roi  sur  tous  ses  Sujets  iiidistiuclemenl. 
(Docr.  11  Marlii  175V.) 

Tradilionibus  (de)  Divinis  et  Apostolicis. 
(App.  Ind.  Trid.) 

Tragedia  di  F.  N.  B.  iutitolala  :  Libero 
arbilrio.  (Ind.  Trid.) 

TragiC'i,  seu  Iristium  bistoriarum  de  pœ- 
nis  criminalibus,  et  exilu  horribili  eorum 
qui  iinpiolale,  blaspbemia,  etc.,  ullionein 
divinain  provocarunt,  et  mirabiliter  perpessi 
sunl,  libri  M.  (Docr.  12  Dccombris  162V.) 

Traheron  Barlholomicus.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Traité  de  l'Ame.  Vide  de  la  Mettric. 

Traité  de  l'autorité  du  Pape,  dans  le(iuol 
SCS  droits  sont  élabiis  et  réduits  à  burs 
justes  bornes,  et  les  principes  des  libertés 
de  l'Eglise  Gallicane  justifiés.  Tom.  i,  ii,  m 
et  IV.  (Decr.  29  Julii  1722.) 

Traité  de  la  morale  des  Pères.  Vide  Bar- 
bey rac. 

Trailé  de  la  puissance  Ecclésiastique  et 
temporelle.  (Brcvi  Clément  XI,  liMaii  1708.) 

Traité  de  la  Vérité  de  la  Ixeligiou  Chré- 
tienne. Vide  Abbadie. 

Trailé  de  Morale  par  r.Vnlciir  de  la  Re- 
cherche do  la  vérité.  Vide  .Malebranche. 

Trailé  des  anciennes  cérémonies,  ou  his- 
toire contenant  leur  n  lissance  et  accroisse- 
ment, leur  entrée  en  l'Eglise,  et  par  quels 
degrcz  elles  ont  passé  jusques  à  la  supersli- 
lion.  (Decr.  3  Aprilis  1G69.) 

Trailé  des  bornes  de  la  puissance  Ecclé- 
siastique et  de  la  puissance  Civile;  avec  un 
sommaire  chronologique  des  entreprises  des 
Papes,  pour  étend  e  la  puissance  Spirituelle. 
Par  un  Conscircr  de  grand'Chambre.  ^Uecr. 
14.  Januarii  17.37.) 

Traité  des  deux  puissances ,  ou  Maximes 
sur  l'abus,  avec  les  preuves  tirées  du  droit 
canonique  ,  des  principes  du  droit  public  et 
de  l'histoire.  (Decr.  11  Marlii  1754.) 

Trailé  des  droits  d  ;  l'Etat  et  du  Prince  sur 
les  biens  possé  lés  par  le  Clergé.  (Decr.  21 
Novembris  1757.) 

Traité  des  droits  du  Roi  sur  les  Bénéfices 
de  ses  Etals.  (Decr.  11  Marlii  1754.) 

Traité  des  lois  Civiles  et  Ecclésiastiques 
contre  les  Hérétiques,  par  les  Papes,  les 
Empereurs,  les  Rois  et  les  Conciles  Géné- 
raux et  Provinciaux  approuvés  par  l'Eglise 
de  Rome  ;  avec  un  Discours  contre  la  persé- 
cution, traduit  de  l'Anglois.  (Decr.  18  Julii 
1729.) 

(Decr.  Fer.  5,  die  23  Augusti  1783.) 

Trailé  des  trois  Imposteurs.  Yverdon,  do 
l'Imprimerie  des  Professeurs  de  Félicité. 
17G8. 

—  Idem  altcrius  eiiitionis  nbsquc  cxpros- 
sione  Loci,  et  cuiu  sola  inlicalionc  Anni 
1775. 

Traité  Historique  des  Excommunications, 
dans  lequel  on  expose  l'ancienne  et  l.i  nou- 
velle discipline  de  l'Eglise  au  sujet  des  Ex- 
communications et  des  autres  Censures. 
(D.cr.  29  Julii  1722.) 

Trailé  Thcologique,  l>ogmalique  et  Crili- 


ii\: 


iM)hX  l.lltUOlUIM  l'UOIIiniiOlU  M. 


«211 


que  d*^8  liiilu!;,'ciu:i"s  cl  Jul)ii6s  i!o  l'IC^Iiso 
::allioli(iiH'.  (l)cMT.  ±1  iMîhiii.irii  \T:>:\.} 

Tr.iiKîs  sur  la  |>riùie  iiubliqiic  cl  sur  les 
dis|)()s!lioii8  pour  oIVrir  les  saints  iiiyslùres 
cl  y  |);irli(i|K'r  nwv.  friiil.  Duucc  f.oniyatttr. 
(l)('C,r.  i;i.lauiiar  i  ITI'i.) 

Traïuniilliis  llarlcusius,  ^uj  cl  Horlansius 
Liiiiiliis,  (tlios  Jcifinias  (I  (11.  tiul.  Trid.) 

Traiisito  (il)  th'lla  Maiioiuia,  cujus  ini- 
liuin:  Ave  K(';;ina  pura,  c  liciicdcUa.  (  Apii. 
Iiid.  CU-iu.  Xi.) 

Tialado  (Mrevc)  do  la  doclrina  auli^ua  di; 
Dios,  y  de  la  nuev.i  de  los  liouibrcs,  util  y 
nocossario  par  i  lodo  Fiel  Cliriàliuuo.  (l)ocr. 
i>9  Autîusli  1(190.) 

Traladi»  Uisloricc-Canouico.  Vide  M.iidi- 
zabal  Aiitonii). 

Traïados  (Dt)s),  (1  priiiicro  es  del  l'apa,  y 
de  su  auloritlad,  cidi'gido  d.'  su  vida,  y  doc- 
liiiia  :  cl  si'i^uiulo  es  île  la  Missa.  (Uecr.  12 
Deccnibris  ii'rl'i.) 

Trallalo  dcl  beucfiiio  di  Cli.islo.  (  lud. 
T.id.) 

Trallalo  délie  Appi'llazioni  iielle  lualcMic 
El  ciesiasiiclic,  pcr  il  capo  di  abuso,  IradoUo 
dal  Francesc  da  Maso  (It'iirAll)izzi  Fiorcu- 
liiio.  (l)ecr.  15  Februirii  1025.) 

TraUalo  dell'  lnlerdello  dclia  Saiililà  di 
Papa  Paolo  V,  composlo  da  Picir'  Anionlo 
Arcidiacouo  c  N'icirio  gênerai  di  Venclia, 
F.  Paolo  deirOrd.  de'  Servi  Tool,  délia  Scr. 
Rop.  di  Venetia,  F.  Bernardo  Giordano  Mi- 
noic  OssiTvasile,  F.  Midi  1'  Agnolo  Minore 
Osscrvanle,  F.  Marc'Anlonio  Capollo  Mi- 
nore Conveiiluale,  F.  Cainillo  Agosliniano, 
F,  Fulgenlio  dell'Ordiue  deServi.  (Dccr.  23 
Sepleiiibris  IGOG.) 

Trallalo  dol  Matrïnnonio,  e  délia  sua  Lc- 
gislazione  IradoUo  dal  Tedosco.  (Decr.  2G 
Augusli  1822.) 

Tralla'.o  per  condurre  l'anime  a'.la  slrella 
unionc  d'aniorc  con  Dio,  [ler  inantcnervele, 
e  farle  ap[)ro(itl;!rc,  raccolto  dalla  doUrina, 
e  cspjrienza  de'Santi,  in  favore  l'ella  vcra 
divolionc  contra  le  false  ol  inganucvoli  : 
con  uiia  Inslruliioiie  i'aniiliare  iiUorno  alla 
vitainleriore,l'orationmeiilale,ela  couversa- 
tione  col  prossimo,tradutto  dalla  lingua  Fran- 
cese  neii'  ilaliana.  (l)ecr.2yNovembrislG89.) 

Trallalo  .sulla  scriltura  sacra:  Conipilalo 
On  un  niembro  délia  Chiesa  Gatlolica.  (Deir. 
7  Julii  183G.) 

Tra\ers.  Ktrfe  Polbovia. 

(Decr.  3  Decembris  1781.) 
Tra\ersari,  Fr.  Garolus  Maria.  Deincruen- 
li  no  aï  Legis  Sacrificii  couununione  TIko- 
logico-PoU'inica  Disserlatio.  Patavii  1779. 

—  Islruzione  intorno  al  Santc  Sacri{;zio 
délia  Messa,  indirizza'.a  a  Theofiia  dal  P, 
Carlo  Maila  Traversari. 

—  Jlem  cum  addilamenlis,  videlicet  :  Eser- 
cizj  di  Pielà  per  la  Confessione,  Comuiu- 
nione,  c  per  le  principali  azioui  délia  Vita 
Crisliaiia  ;  una  cum  Distorso  preliininare 
dcU'Edilore  ai  cristiani  lellori.  Genova,  1798. 
(Drcr.  22  Marlii  1819.) 

frautniansdorf  (Thadd.ci  de)  S.  R.  J.  Co- 
initis.  De  lolerantia  Eccles'astica  cl  Givili. 


Ticini,    17K;{.   (I)c,r.    1H  S.-pteuibris   1789.) 
Treiiiellius    Iruniunui'l    (I    (11.    App.    lud. 

Trid.) 
Trc  Quosill  Arcademic.i  Irallati  in  Irc  »o- 

paraUi    Idlere  di  un  l'ilosoTo   (Irilico.    (îoa. 

A  S|)es('  (Ici  capriccio   ticlla   Slamptria  dclla 

Mola.  (Dccr   IG  Junii  1770.) 

(Decr.  4  Februarii  1G27.J 

Trcullcnis  llicroiiymiis.  Selrci.iruni  î)i<- 
pulalioiiuiu  ad  Jtii>  cnilc  Justiiiiaiia;uiii  Vu- 
iuuiiiia  (1(10. 

—  Fl  Andréas  Scliopsins.  Consiliijrurn  , 
sivi!  UcsjM'Usoruiu  Voliimen  i  cl  ii. 

Trcw  ((Conrad  is)  de  Fridcsleuen.  (1  Cl. 
Iiid.  Trid.) 

Trcwcr  Pelrus.   (1  Cl.  App.  lud.   Trid.) 

Tribbecliovius  Adainus.  De  Doclorihiis 
Scliolaslicis,  et  corrup  a  p»5r  eos  divinarum 
hiinianarntu  \u.\  reruin  s>  iciilia.  (Dccr.  12 
xMarlii  1703.) 

Tribiili  (Osscquiosi)  d'aiïctio  d'aninia  in- 
fcrvorala  verso  S.  Maria  M  iddalcna  de  Pazzi 
da  farsi  in  nove  McrcordJ  iii  onore  di  novo 
eslasi  principali,  con  cin(ji!(!  dévote  saliila- 
lioni  a  cin(|ue  |)iivilcgiati^^iini  doni,  cli'ella 
ricevelle  da  Gicsù  Chrislo.  (Dccr.  \k  Aprilis 
1GS2.) 

Tricassinus,  Carolus  Josepb.  Gralia  cffi- 
ea\  a  seipsa,  refutala  ex  libris  S.  Auguslini. 
(Doc.  21  Aprilis  1693.) 

(App.  Ind.  Trid.) 

Tricassus  ^Pat;icius)  Manluanus.  Chiro- 
mantia. 

—  Exposilio  in  CocUtii  Chirornanfiam. 

(Decr.  11  Mali  1G51.) 

Triest  (Antoine),  évéque  do  Gand.  Rai- 
sons pour  lesijuelios  on  n'a  trouvé  convenir 
de  publier  au  Diocèse  de  Gand,  avec  les  so- 
lomnilez  accousturuées,  certaine  Bulle  contre 
le  livre  du  défuncl  Evesque  d'ipre  Jan- 
sonius. 

—  Ediftuni  cuJHS  initium  :  Novcritis,  «^uoil 
Clenienlissiruus  noster  Re\.  Fùas;  Curavi- 
mus  prœdictam  Bullam  de  verbo  ad  vorbinn, 
ul  supra  diximus  ,  de  novo  impriini  et 
huic  nostraR  Ordinalioni  inseri  2Q  Marti 
1651. 

Trigamus  ,  contra  que:n  Gochlœus.  (Ind. 
Trid.) 

Trilogium  pro  Calechislis.  (Ind.  TriJ.) 
,     Triniersbeiiïi  Pelrus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Trioufi  (Tutti  i),  Carri  Maschcraie,  oCan:i 
Carnascialescbi  andati  per  Firenze  dal  tem- 
po del  inagnifico  Loreiizo  de'Medici  sino  al- 
l'aniio  1539.  Tom.  i  et  ii.  (Decr.  14  Aprilis 
1735.) 

Triihe.'iiius  Joanncs.Sleganographia(Decr. 
7  Scplembris  1G09.) 

Triuinphus  Crucis  Jesu  Chiisli,  etc.  Vids 
Verlicylewegen  F.  G. 

Trocendorfius,  seu  Trocedurfius  V'alenli- 
lius.  (1  Ci.  App.    Ind. Trid.) 

Troisi  Abb.  Toiumaso.  Saggio  Filosofico 
suUe  Leggi  délia  nalura  prcscriltc  all'Uomo. 
('Decr.  5  Augusti  1833.) 

Troporum  Theologicorum  liber,  ex  om- 
nibus Orlioioxis  Ecclcsire  Patribus   singa- 


1215 


DlCilONNAlllE  DrS  IH-IlKSIfS. 


1-21& 


lari  induslria  lam  collcclus  quain  in  ordi- 
rtem  convonirnlissimum,  l)Oc  osl  AlphabcU- 
l'Ufii,  (lispositus.  (Tiid.  Ind.) 

Truberus    (rrimus)     Carniolanus.    (1   Cl. 
Api).  Ind.Trid.) 

Tuba  Ciio.  L'IJonio  in  liMffirn,  o  sia  la  nm- 
tcria  dc'Conlralli.  (Dccr.  IV  Januarii  1737.) 

Tulicro  Ludovicus.  Commcnlnrionnn  de 
robus,  (\\ix  tcmporibus  cjus  in  illa  Europre 
paiii%  quain  Pannonii,  cl  Turrai,  coriiinquo 
fiiiilimi  incoluiil,  geslœ  suut.  (Decr.  17  Maii 
173i.) 

Tuppius  (Laurenlius)  Pomcranus.  (1  Cl. 
Ind.  Trid.) 

Turacrus  Guliclmus.  (1  Cl.  (App.  Ind. 
Trid.) 

Turco-Graîcia;  libri  octo.  Fk/c  Crusiiis. 

Turinuicorurn  cxuluin  rcsponsio.  (App. 
Ind.Trid.) 

Tnrnerus  Guliclmus.  (1  Cl.  (App.  Ind. 
Trid.) 

Turrolin  renedicl.  Bricf  Trailé,  auqnrl 
est  Dionlrc  que  celui  (jui  a  la  connaissaiice  do 
l'Evangile  rsl  iicrcssairi-menl  oblipédcsorlir 
de  l'Eglise  Papislique.  (Decr.  ISJulii  1G51.) 

—  Dispulatio  Tlicologica  de  Ecdesiîc  llc- 
mana;  Idololalria,  quam  ad  19  dicm  Junii 
anni  1619  défendit  Henricus  Hamers.  (Dccr. 
22  Oclobris  1G19.) 

—  Et  cetera  cjus  Opéra  omnia.  (Decr.  10 
Maii  1757.) 

(Dccr.  7Februarii  1718.) 

Turrclinus  Franciscus.  Inslilulio  Theolo- 
giae  Elencticjc. 

—  l'ecueil  de  Sermons  sur  divers  textes 
de  l'Ecriture  sainte,  pour  l'état  présent  do 
l'Eglise. 

—  El  cetera  ejus  Opéra  omnia.  (Decr.  10 
Maii  1757.) 

Turrclinus,  Joh.  Alphonsus.  In  Pauli  Apo- 
stoli  ad  Romanos  Epislolœ  capila  xf,  Prœ- 
lecliones  Crilicic  ThcoIogiCiC.  (Decr.  11  Sep- 
lembris  1750.) 

—  El  cetera  ejus  Opéra  de  Religione  irac- 
tantia.  (Decr.  10  Maii  1757.) 

TwissMs  Guliclni'is.  Dissertatio  de  scicn- 
lia  média,  tribus  libris  absoluta  ,  quorum 
prior  Gabriclcm  PenolUim  ad  partes  vncat  , 
postf-riores  duo  Francisco  Suaresio  oppositi 
sunt.  (Decr.  k  Mardi  1709.) 

—  El  cetera  ejus  Opéra  omnia.  (  Dccr.  10 
Maii  1757.) 

Tyndallus.  Vide  Tiodalus. 
Tzapku  ,  seu  Czaïkv)  Joanncs.  (1  CI.  Ind. 
Trid.) 

u 

Uber  nie  Wi^dcrlicrstillung  dor  JesuitiMi, 
die  Unfordriirkuii<î  des  Freimaurerordins 
unddasoinzig'MillcIdicHuboin  Dculscblanii 
zii  sichorn  mil  lîcilagen.  Frankfurt  am  M  lin 
1815,  bci  Franz  Varrcntrapp.  Id  est  :  Do 
rcslituiione  Josuiiarum,  de  <q)pressione  Or- 
dinis  libcrorum  Miiratorum.  et  de  unico  me- 
dio  conservand.e  in  Gi  rmania  Iranquillita- 
lis.  Corn  Durumciiiis.  Francofurli  ad  .M<r- 
num  1815,  apud  Fraiiciscnm  Varreiilr.tpp. 
iJ^.'Ci.22Dorofiib:is  |V17ol  10  Januarii  l.S2'i.) 


Udallus,  sivc  Odovallus  (Nicolaus)  Anglus. 
(I  Cl.  Ir.d.Tiid.) 
lldalus  Gulielmus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Uaoliiii  ,  Gio.  Francesco  lleligiosa  Difesa 
al  siiiKolar  favoro  dclic  sa^iatiss.  Slitiimale 
dcl  r.iffiguriilo  di  Cbrislo.  S.  Francesco. 
(  Dccr.  SAprilis  1G69.  ) 

L'imorus,  Joanncs  Conradus.  (1  CI.  App 
Ind.Trid.) 

Ulmius  Auguslinus.  De  natura  ol  elTccti- 
bus  amoris  si'nsilivi  Traclalus  Philosopbi- 
cus.  (Dccr.  3  Jnnii  1023.) 

Ulmo  (  Joaunes  ab).  Resolulio  Tlicologica 
moralis ,  in  qua  asseritur  ,  et  propugnalur 
licite  permitli  posse  moretrices ,  ubicumque 
majora  mala  aîitcrvitari  nonpossunt.(Decr. 
et  Marlii  1G81.) 

Ultrajcctcnsis  Archiepiscopus.  Vide  In- 
strumcnlum  appellationis. 

Ulula  ,  seu  Bubo  Ecclesiasticus  recte  cx- 
posilus.P.  Alcxii  Recollecli,  suo  in  sermone 
habite  8  Decembris  1G73,  Gandavi,  super  li- 
belle dicto  :  Salutaria  monita.  Flandrice. 
(Decr.  k  Decembris  167i.) 

Uinana  (dclT)  Lcgislazione  sullo  Nozzedei 
Citla'lini  Cat!oli<i.  In  l'avia  ,  178V.  Sine  no- 
tnine  Aucloris.  (Decr.  k  Junii  1787.) 

Una  lozione  Accadcmica  sulla  pena  di 
morte  detta  nella  università  di  Pisa  ,  il  18 
Marzo  18:îG.  Opus  landabililer  reprobaiit 
auctor.  (Dccr.  4.  Julii  1837.) 

Unelia  (Clcmens  Atlardus  nb).  Preccs  de- 
votissima;  ad  Doiparam  A'irginom  ,  in  (|ua- 
tuor  magnye  dcvolionis  Oflicia  distril)ulîe. 
(Decr.  17  Decembris  1623.) 

Ungepaucrus  Erasmus.  Commcnlarius  su- 
per Decrota!es.  (Decr.  k  Julii  1G61.) 

Unio  (lissidenliiîm  tripariila.  (Ind.  Trid.) 
De  l'union  de  la  pinlo  opliic  avoc  la  mo- 
rale, par  le  chevalier  lioztlli.  (Decr.  15  jan. 
18'^5.) 

Unitas  dogmalica  et  polilica.in  qua  agilur 
de  reformaliono  ,  hoc  tompore  attcntnta  in 
Belgio  ,  oblata  Serenissimo  Principl  Johan- 
ni  Auslriaco.  (Decr.  26  Jnlii  1681.) 
Unitale  (de)  Ecclesi.istica.  (Ind.  Trid.) 
Univcrsalis  professio  Fidei.  Vide  Libellus 
germanico  idiomale  cditus. 

Unlcrberp  Johann.  Kurzer  Begriff  des 
wunderbarlichen  Lebens  Mari>;  Ward  , 
StifTterin  dcr  Engliscbcn  Fraulen.  Yrf,  csi  * 
Brève  Compndum  mirabilis  lilœ  Mariœ 
}Vnril,  Fundntricis  Virginum  Angelicaruin. 
(Dccr.  2  Marlii  1752.) 

L'nzufricdenon  (die).  Vide  Libellus  cui  ti- 
ttilns. 

Uomo  (F).  Vide  Goriui. 
Uplon  Nicolaus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Tiid.) 
Franius  Michaël,  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
l.'rrca   Pcilrodc).  Peregrinacion  de  Hicrn- 
saicm.  (Ind.  Tiid.) 

î'rrios  (IV'ius  de),  .^■".btivuni  otium  ad  rc- 
petilicinem  Uilus  c.cxxxv  magna)  Curia^  \'i 
cari;c  Niapolitana'.  (Dccr.  ^  Feliruarii  162T.) 
Ursaya  Anionius.  Do  duplici  siatu  vilai 
humanjn,  seu  de  Adam  an(c  et  post  firaivnri- 
cationcn)  Pliiljsopiiia  sacra.  (!>ccr.  20  Oclo- 
bris 1707.) 

Uifiiins.Joiian:  es  Tlenrirus.  De  Zotoa.Hiro 


\i\l 


INDKX   LlltUOUllM  l'IlOllir.lTMIllM. 


liiU 


ll.ulriano  ,  llcrmcio  'l'i  ismc^^isto  ,  S.iiicho- 
niiillidiu'  l'iKiMiicio.roniiDHiic  .s»'ri|)lis  l'.wr- 
oilalioiios  lainiliarcîs  ;  quibus  ancssil  CJiii- 
.slopliori  Anioldi  Spicilc^imn.  { Decr.  l.'l  No- 
veinbris  l(i()2.) 

—  r.ission.ilo  qnadriiplf'x  llisloi  if-iim  , 
ProplK'liciiMi.'rypiruiii,  Syiiil)  iliciiiii  Acciis- 
jicruiil  (l('(Mim  CoiuMiMKîH  di-  X'^wn  IVi^cli.ili  , 
i>t  NOptoin  iii  ulliitia  Duniini  verba.  (I)ocr.  .'iO 
Jiiiiii  1(>7H.) 

Ursimis  (  Zacharias  )  Uralislavionsis  et 
Profcssor  Ueidclbcrj^ioiisis.  (1  (11.  App-  liul. 
Tri.l.) 

Ursulai  Muustci'bcrp;ciisis  D  icissfo  Doriii- 
sio  ,  (niarc  vilain  Monaslicain  ilescruorii. 
(Apj).  In  I.  ïriil.) 

llisus  Jo.iMiu's.  (1  Cl.  App   Ind.  Trid.) 

Usc.oquc  (!'),  i)ar  (Jcurgcs  Saud.  (Dccr.  30 
Mari.  18^1.) 

Usscrius  .I;ko1)us.  Riilannicarum  lîcclc- 
sinrum  Aniiquilatcs  ,  (jnibiis  insorla  csl  pi*- 
slifera^  a  l*ol.ij;io  iit  Kcclcsiam  ii)(liu;lîc  Ikc- 
rcsoos  Historia.  (Dccr.  k  .M.irlii  1709.) 

—  (îravissiin.c  qua^slionii  de  (ihrisliana- 
riim  Ecc'csiarum  ,  in  Occidoiilis  priosciUm 
parlibus,ab  Aposîolicis  lcmporiI)us  conliiiua 
succossionc  et  .statu  hislorica  explicalio. 
(Dccr.  4  Mari:i  170  ).) 

Usuiim  nioruin;|no  vctuslorum  ,  etc.  Vide 
iJInnl  John  James.  Vcsliges  of  ancicnt  ,  ce. 

Ulonhovius  Carolus.  (1  G'.  App.  Ind. 
Trid.) 

Ulcnhovius   Johannes.    (1    Cl.   App.  Ind. 

r.-id.) 

Uiingerus  Hcnricus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 


Vacchcrius  Horalius.  De  sanguinis  niis- 
sione  in  vulncribus  Disceplalio  apologelica. 
(Decr.  lOJunii  1659.) 

Vade  inccum  piorum  Chrislianorutn  ,  sive 
varia  pietatis  cxcrcilia  cullui  divino,  magnae 
niatris  Maria)  ,  Sanctorumquc  palronorutn 
(Icbila  ,  variis  officiis  ,  Litaniis  ,  precibus  , 
Psalmis  et  afleclibus  inslructa.  (Decr.  ik  Ja- 
nuarii  1737.) 

Vadianus  Joachimus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Valdi's,  seu  Valdesus  Joannes.  (1  Cl.  Ind. 
Trid.) 

Vaienliis  (Ventura  de).  Parthenius  liligio- 
sus,  sive  discursus  polilico-juridicus  delili- 
giosis  nostri  sicculi  malitiis  ,  et  de  remediis 
abbreviaQdarum  lilium.  (Decr.  3  Julii  1G23.) 

Valesius  Pelrus.  Causa  Valesiana  Episto- 
lis  ternis  prœlibala  ;  quibus  acccsserunt  ap- 
pendices duœ  ,  una  Instruiiientorum,  altéra 
de  Gregorio  VII ,  et  in  une  additamentum. 
.'Decr.  29  Martii  1G90.) 

(Ind.  Trid.) 

Valla  Laurcntiu-^.  De  falso  crédita,  et 
enientita  C'>nslanlini  donalionc  Declauiatio. 

—  De  Libero  Arbi'rio. 

—  De  Voluplale,  et  vero  bono  libri  m. 

—  Annolaliones  in  Novum  Teslanientum. 
Donec  corri(j(intur.  (App.  Ind.  Trid.) 

—  Capul  34  libri  vi  lilegantiarum,  de  Per- 
sona  contra  Boethium.  Doncc  corrigalur. 
,'App.  Ind.  Trid.) 


Vaile  Clans, 1  (  PdniH  a  'l.  De  InirnnnilaN} 
.'MicloiuiM  (IjTiai  ornni  a  cenhura.  (Dccr.  20 
Jiiiiii  1(;(>2.) 

Valb;  (  l'i<  tro  dclla  ).  Délie  Coiidilioni  di 
A!»I»as  Ue  tli  l'er>,ia.  J'^dilioni»  V eiirla-  anni 
I02H.  6'u)/»  Auclor  ul  suum  non  ai/nonral  nini 
lilintm  Itoiiui;   imprenHum.    (  Decr.  19  Matlii 

1  (;;);{ ) 

VallejMot  (  iM.  L.  L.  de).  la  Pitysii|nfi  oc- 
cn'te  ,  ou  Traité  de  la  Hagncttc  divinaloin;. 

(Decr.  20  Oclobris  1701.) 

Valliv-iiis  Franciscns.  Do  Sacra  Pliiloso- 
pbia,  seii  de  ils,  i.\u;vi  pliysice  scripla  snnl  in 
."aciis  Lit'eris.  Doncc  cincnJclur.  '  Dccr.  7 
Aiignsli  KiO.'J.) 

Van  !?iiseiiiii.  V'/'/r  lîijs.  u:n. 

\'an   D,il(!.  Vide  Dalc, 

Van  Diiren.  Vide  Doren 

Vau  de  NcKse.  ['idc  Ncsse. 

Van  (le  Veldcn.  Ville  Vcldcn. 

^'andl•r  Muelen.  Vide  Muelcn. 

Vander  Wocsiin.  Vide  Wocstin. 

V,in   lùkel.  Vide  Kikel. 

Van  Espen.  ri(/c  Espen. 

(Decr.  17  Deccmbris  1821.) 

Van-Ess,  Leander.  Die  lieiligen  Schriften 
des  Neuen'reslainents  iibersezt. />an'nc  rem: 
Sacra  Scr  plura  Novi  Tcsiamenli  versa  (Gor- 
manice.) 

—  Uecblferlignng  dcr  gemischten  Elirn 
zvviscben  Katboliken  und  Prolestantcn  in 
staiiscii-KirlicIi-nnd  morali-cher  lïinsicht  , 
von  eincn  Katoliscben  Geislichcn  mit  einen 
Vorrede.  Latine  vero  :  Justificatio  matrimo- 
niorum  niixtorum  inter  Caibolicos  et  Prote- 
stantes, etc. 

Vannius  Julius  Caesar.  De  admirandis  Na- 
turœ,  Reginœ  Deseque  morîaliuni  arcanis  li- 
bri quatuor.  (Decr.  3  Julii  162  J.) 

Vannius  (JoanntsjConstaniiensisMinister. 
(1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Vanius  fValentinus)  Malbrugensis.  (1  CI. 
App.  Ind.  Trid.) 

Van  Vrede.  Vîde  Vrede. 

Van  W)ck.  T«f/e  Wyck. 

Varchi  Benedetto,StoriaFiorentina.(Decr. 
4  Decembri!  1725.) 

(  Decr.  17  Martii  1665.  ) 

Virgas  (Alphonsus  de).  Kel  ;(ir)  ad  Rcges 

et  Principes  Chrislianos  de  slraî.igcniatis  cl 

sophismatis  politicis  Societaiis  Jesu  ad  Mo- 

narchiam  Orbis  terrarum  sibi  conficiendam. 

—  Scdis  Apostolicœ  Censura  pri^na  advcr- 
sus  novam  ,  falsam  ,  irapi  im  et  haîrelicain 
Societaiis  Jesu  ductrinam  nuper  in  Hispania 
publicatam. 

—  Societaiis  Jesu  novum  Fidei  sjmboluni 
in  Hispania  promulgalum. 

—  Aclio  hœresis  in  Societatem  Jesu  ad 
Sunimi  Pontificis  et  Sacraî  Inquisilionis 
Tribunal.  (Decr.  17  Martii  1665.) 

Varignana  Guilielmus.  Sécréta  sublimig 
ad  varios  curandos  morbos.  Donec  corrigan» 
tur.  (Decr.  18  Junii  1651.) 

Vassor  (Michel  le).  Histoire  du  Règne  de 
Louis  XllI ,  Roi  de  France  et  de  Navarre. 
Tom.  I,  u,  m,  iv,  v,  vi,  vu,  viii,  ix,x  e;  xi. 
(Dccr.  15  Mail  171i  et  7  Februarii  171S.J 


«•210                                                  D:^,T;O^N\IRE  DLS  HCRF.S  F.S.  1220 

Vnlicnno  (il)  langucnlo  dopo   la  inor'o  di  sinn;ul,iritalis  cl  improhaI)i!i(alis  frustra  ap 

Clémente  X ,  con  i  rinioilj  prcparati  (la  Pas-  pclIal.T.  (I)ecr.  17  Novombris  1GG4.) 

quino  e  Marforio  pcr  Ruarirlo.  Parle  i ,  ix ,  Vergcriiis   Joaiuics    Baplista.    '^l  CI.   Inrt. 

III.  (Decr.  18  Marlii  U\u.)  Trid.) 

Vccchieltus  Hicronymus.  De  Anno  primi-  Vcr{^crius  Pctrus  Pauliis.  (1  Cl   hid.  Trid.) 

livo,  cl  de  sarrorum  lomporum  ralione  libri  Vergicr   (Jean  du)  «le  Havraiino,  Abbé  de 

VIII.  (Decr.  2  Decembris  1G22.)  S.-Cyraii.   Théologie  familière  ,  ou  iiislruc- 

Vechnerus  Abrjihamus.  Siiada  Gallicana  ,  lion   do    ce    que   le   Chrétien  doit   croire  et 

hoc    est  Concioncs   cl  Oraliones  Thuanea?,  faire  en  celle  vie  pour  cire  sauvé.  (  Decr.  23 

(Decr.  9  Februarii  1()8'{.)  Aprilis  lGo4..) 

Vcdilius  Nicalaus.  De  Cathedra  Pétri,  scu  Vcrgilius,  snu  Virgilius  Poldoru^.  De  In- 
de Episcopatu  Antio;  bono  et  Uoinano  S.  Pc-  venloribus  rerum.  iVjsi  faeril  ex  impi  es&is 
tri  libri  duo.  (Decr.  2!  Aprilis  U)9.3.  ab  aimo  157G  ,  juxlu  cditionrm  Rowcc  factam 

Vcj:gcn'c  (il)  in  soliluJine,  poeina  polimc-  jussu  Gregorii  XI II.  { App.  lui.  Triil.) 

tro   di    Gabricle   Uosselli.   (Decr.    10   Aug.  Vcrheylcwcgen  F.  G.  Vie.  Geiu-r.  Archicp. 

184G.)  Michl.   Den  Zfgcprael  van  Hct   Km^s  van 

Voglia  (Matleo  da'.  Gusto  afflilto  di  Giesù  Jésus  Ciirislus,  etc.  Latine  vcro  :  'Iriumphus 

rhristo  noslro  Signore.  (  Decr.    IG  Aprilis  Crucis  Je-u  Christi,  pracdicaîus  in  Ecc  esia 

IGGV.)  Mclropolitana  S.  RumoUii  ;  quociimqae  idio- 

Vchus    Hicronymus.    (  1    Cl.    App.    Ind.  vuite.  (i)ccr.  S.  Offlcii  Fer.  /»,  die  12  Deccm- 

Triil.)  bris  1821.) 

Vehus  Mathias.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.)  Véritable  (la)  Religion,  unique  dans  son 

Vojeiius  Elias.  Exercitati  iHislorico-Thco-  espèce,  universelle  dans  ses  principes,   cor- 

logicadcEcclesi.iGraîcanica  hodiorna.(Decr.  r.nnpuc  par  les  disputes  des  Théologiens,  di- 

20  Jiinii  16G2.)  viNce  en  plusieurs  socles,  réunie  en  Christ. 

Veil  (Carolus  Maria  de).  Explicatio  litlc-  i^Dccr.  19  Mail  17G0.) 

ralis  Evangelii  secundum  Mallba;um  et  Mjr-  Verilà  (la)  dclla  Gr,:zia,  e  délia  Predesti- 

tum.  (Decr.  21  Januarii  1721.)  nazione.  Vide  Instructions  sur  les  vérités  de 

Veldcn  ((]ornelisvande),Korteen  noodighe  la  Grâce, 

onderwysinghe  voor  aile  Calbolycken    van  V^érité  (la)  des  miracles  opérés  à  l'inlerces- 

Nederland',  rœckendc  bel  lesen  derHeyligbo  sion  de  M.  de  Paris.  Vide  Carré. 

Scbriflucr.    Id  tsl  ■■  Brevis  ac  neccssmia  in-  \  érilé  (la)  renduesensible  à  tout  le  Monde 

strurtio  pro  omnibus  Cat\olicis  Belqii  circa  contre  les  défenseurs  de  la  Constilulion  t/'nt- 

Icctionem  Sacrœ  Scripturœ.  (Decr.  2i  April  s  (/enilus,  par  deni.indes  et  par  r.'ponscs.  (Decr. 

1693.)  7  Seplerairis  1735.) 

Velli  Francesco.  Difesa  del  gloriosissimo  Vérilé  (li)  rendue  sensible  à   Louis   XVI; 

Pontefice  Paolo  1  V,(lalle  false  caliinmc  (ii  un  par  un   admirateur  de  M....    Ncekor.    T.    i 

modcrno  Scriiiore.  (Decr.  10  Junii  lGo8.)  el  ii.   Londres,    1782.   (Decr.    2J   Scptem- 

—  Difesa  del  gloriosissimo  P.>nleficePaolo  bris  1783.) 

IV,  dalle  no\e  cal  un  nie  del  mo  lerno  ï^critto-  Verinilius,  Pc  trus  Martyr,  (t  CL  Ind.  Trid.) 
re,  ovvero  Sominario  d'iina  più  lungarispo-  V'erneuil  Abbate.  Lelier.i  scrilta  ad  un 
sta  allWu'ore  deila  lelter.a  scritta  a  Gianluca  amico  a  Marseglia  sopra  le  dotirine  del 
Durazzo.  (Docr.  10  Junii  IGoS.)  Maes'ro    délia   nuova    scuol.i    deU'orazione 

Vclmalius  ,  Joannes  Maria.  Chrisleidos  li-  di   (Juiele,  o   di   puia    Ldc.  ^Decr.    13   Au- 

bri  X.  (Decr.  7  Augusti  1G03.)  gu.sli  1087.) 

Velsius  (Juslus)  liaganus.^lCI.  App.  Ind.  \(rnice  Gaelano.  DeU'Arte  d'aniare  libri 

Trid.)  tre,  trasportati  dal  Lalino  di  Ovv.dio  Nasono 

—  Kpiat;  vcrae,  Cliristianscquc  Philosophlaî  in  oïlava  rima  Tosc;ina.  (Decr.  k  Marlii  1709.) 
comprobatoris  ,  al(|ue  œmuli  cl  sophisUe  ,  Vero  (il)  Dispotismo....  Miseris  suicurrere 
qniqiic  Anticbristi  doctrin;im  senuilur  ,  per  disco.  ^'irgil.  (Decr.  Clemenlis  XIV,  in  S. 
contentionem ,  comparationrmquc  'Jescrip-  Olfic.  2G  Augusti  1773.)  Potestale  itium 
lio.  (App.  Ind.  Trid.)  cuiqunm  permiltendi  uni    Swnmo    Pontipci 

Vellhuy!iius  Lamberlus.  Operum  omnium  resvrvata. 

Pars  I  cl  II.  (Decr.  2o  Januarii  1G8V.)  Veron   François.  De  la  Primauté  en  l'E- 

Ve'.tliircb  ,   seu  Vclcurio  Joannes.   (1  CI.  g'ise,  ou  de  la  Hiérarchie  d'icelle.  (Decr.  22 

Ind.  Trid.)  Januarii  1G12.) 

Vcluanus.  Fjrfc  Anasiasius.  Verricelli,  Angi  lus  Maria.  Quaîsliones  mo- 

^'enalorius,  alias  Gechauff  Thomas.  (1  CI.  raies  el  légal,  s  m  oclo  Tiaclaiu^  dislribuia;. 

Ind.  Trid.)  (Drcr.  10  Junii  IGoV.) 

Vcnida  (la)  del  Mesias,  etc.  Vide  Bcn-ozra  A'erri  Piel  o.  Scriiti  incditi.  (  Decr.  11  Dc- 

J  nan  Josaphal,  etc.  cembris  182!!.] 

Vora  Idi  a  dclla  S.  Scde.  Vide  Idea  (vera).  \  enus  Sti  phanus.  Oralio  Panegyrica  ha- 

Verdîcus  Renalus.  Stalera  ,  qua  pondéra-  bila  in  assumptione  D..D.  Joseph  Michaëlis; 

lur   Manlissa;    Lanrenlii    Forerii    Sectio    i,  cujns  inilimn  :  Immenstis  curatur  Oceanus. 

quara  emisil  adversus  libclluin',  cui  lilulus  (Derr.  26  Seplembri--  1G80.) 

est:  Mysteria  Patrum  Jesuilarum,  (Decr.  18  \cts  sur  la   paii  iie  ri-.glisc.   (Decr.   22 

Junii  H)51.)  Decembris  1700.) 

N'erdo  Franriscus.ThcoIoiîirtî  fundanienla-  ^'ertol  ^^Mr.  licné  Auhert  de).  Histoire  des 

lis  Caraiiiuelis  posilioiics  scccliT,  nuvilalis ,  Chevaliers  Ilospilalieisdc  S.  Jean  dç  Jérusa- 


1221 


INHKX  l.lllItOlU  M  l'IlOIIIItliOIlCM. 


i>:î 


loni,    nppclô-î  (lopnis  (]lirv;i!icr.s  do  IUioiIms. 

Ton).  I,  Il V  cl  V.  (I)cn  .    IH  Jiilii  17-21).) 

V(>rii9  (lialianus.  (I  (^1.  Iml.  Trid.) 
Vi'iNvainniifj;  (li'f  IHcnor  des  Worls  nnd 
dcr  ItiùdiM-  zu  SlraslMii'i;  ;iii  dio  Itiiiilcr  voni 
l.aiulii  nnd  Sladicn  (Iciuciiior,  l'.id^onosscn- 
Nchafl.  I<{  esl  :  .{(hnotiilio  Ministroiiini  rerbi, 
et  l'iatnim  Ai  (jvii  tin  en  s  in  m  ail  Frit'rrs  l*ro- 
vinciarum,  et  ciri!otHin  llclieliœ.  (Ind.  'l'rid.) 
Vcssclii  (John  uni  s).  CoinnuMitariiis  ana- 
lytictis  e\('};oli(iis,  (ani  litlcralis  (|uain  rca- 
lis,  in  lilpistolain  Paiili  ad  (jalalas.  (]iiravit  cl 
primo  (uliilil  (loniolius  do  'rclfer,  Liigduni 
Halavor.  HuO.  (D.-cr.  27  .hilii  1778.) 

Vcsllioincrtis.  Vide  WcsthcMniMus. 

Viaf^i^io  scnliinoii(alo  di  Yorick  liingo  la 
Francia,  c  l'Italia.  Opus  anijlice  cditum,  scd 
(nntnm  in  itnlica  Versionr  ad  S.  Congr.  rcla- 
Cum.  (Docr.  G  Soplomhris  1S!9.) 

Vicaire  (le)  général  Vcrhcylowogcn  con- 
sacré dans  son  vrai  jour,  par  un  joiino 
Théoio^'icn  Callioliquo.  (Docr  S.  Oflicii  10 
Julii  1S2.'1.) 

Vicarissen  Gcncraol  (!es  Vaclicrcndc  Bis- 
dom  van  HriiRjïhe,  cacn  allô  liigln  sclcncn 
doser  IJisdoins  saluyl,  cniio  salighoydt  iti  dcii 
Ileore,  clc.  /(/  est:  Vicarii  Générales  Epi- 
scopalHS  linigensis  vacantis  omnibus  wl  hune 
/ïpiscop'Uiim  spccîanlilms  saliitcm^  et  hcnti- 
tiidinem  in  Domino.  Finis:  Actum  binnos 
lîrugghe  in  hot  Palleys  den  Bisdoms  dosen7 
Soplenrber  1G82,  olc.  Id  est:  Aetum  Jirugis 
in  Episcopali  Palatin,  7  Septemhris  1(582. 
De  mandata  Beverendonim  Dominorum  Vi- 
CiniorumCteneraliwnsupradiclornm  Alexand. 
tan  Volden  Secret,  (Decr.  9  Februarii  1C83.) 

Viccei  (Cassio)P.  A.  Immenco:  Epitalainio. 
(Docr.  11  Marlii  175Y.) 

Vicecomes  Zacharias.  Complementum  ar- 
lis  oxorcisticœ  ;  cuin  Litaniis,  benediclio- 
nibns  et  doclrinis  novis.  (  Decr.  k  Marlii 
1709.) 

Vico  (Francisco  do)  De  las  Leyes,  y  Prag- 
malic  :s  Rcalos  dtl  Royno  de  Sardena  libre 
I  y  M.  (Decr.  18  Junii  1651.) 

Vicoinlerie  (la)  V.  Les  Crimes  des  Papes 
depuis  S.  Pierre  jusqu'à  Pie  VI.  (Decr.  28 
Julii  1833.) 

Victor  (le  Sieur  do  S.).  Le  prélondu  en- 
nemi de  Dieu  et  de  la  loi  réfuté.  (Decr.  31 
Marlii  1681.) 

Victor  Hugo.  Vide  Notre-Dame 

Vida  Ouhonellus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Vidaurre  (Manuel  Lorenzo  de).  Proyecto 
dol  Codice  Ectlesiaslico.  (Decr.  5  Augusti 
1833.) 

Vidal  AjQrcus.  Arca  vilalis,seu  Inquisitio- 
nos  Iheologica;  moralesCasuurnConscienliaî. 
(Decr.  10  Junii  IGok.) 

Arca  salularis,  consultus  ulriusque  jiiris 
inciudens ,  scu  Inquisitioncs  morales  Ca- 
suum  Conscieniix'.  Donec  corrigatur.  (Decr. 
4  JuIii  IGGl.) 

Vie  de  Crégoirc  VI.,  par  Vidaillan.  (Decr. 
n  Januarii  1839.) 

Vie  (la)  de  Jcsus-(]hrist.  Ouvrage  criliqiie 
du  docleur  Strauss.  (Docr.  14- Januarii  1839.) 

Vie  de  Monsieur  <1(;  la  Noe-Mcnard,  Prê- 
tre du  Diocèse  de  Nantes,  avec  rUisloire  de 


KO  >  riillo  vl  les  Ilolations  dos  mirarlo»  Ofié- 
les  à  son  loin  beau.  (Docr.  "20  Junii  173G.) 

N  io  (la) de  M.  PAris,  Diacre.  (Decr.  22  Au- 
gusti 1731.) 

>  il'  (la  \'rrilaI)Io)  d'Anno-fÎpnoviAvo  di» 
Hourlion,  Dm  hosHc  do  l.oiigucvillo,  par  lAu- 
t<  iir  dos  AnoodoloH  di;  la  Conslilulion  IJninr- 
niliis.  (Doit.  28  JiiIJi  17i2.) 

\'iu  voliipluouse  dos  Capucins  et  dos  Non- 
nes... A  Cologne.  (Do(r.  16  Fobniani  1784.) 

N'icrgos  (iiïsj  inailyros,  les  Vierj;os  folles, 
les  Viorgos  sages,  par  Alplionso  lisiiuiros.' 
(Docr.  i>0  Junii  iH'tk.) 

\  ios  inlérossanlos  o(  édifianlos  dos  amis  do 
Porl-Koyal.  (Docr.  11  Marlii  175V.) 

^  igorius  (Simon)  Consiliarius  Begius. 
Apo!o;;iado  Monarchia,  do  Iiifallibililalo,  de 
Di.sciplina  l'^ccle.siaslii  a,  ol  de  Coiiciliis  ad- 
veisus  Aiidream  Duval.  (Decr.  16  Marlii 
1621.) 

—  De  l'Etal  ol  gouvornomenl  de  l'Egiiso, 
divisé  on  quatre  livres.  (Decr.  2  D  ccinbris 
l(i22.J 

—  Opéra  omnia  in  quatuor  Tomos  dislri- 
buta.  (Decr. '25  Januarii  l(i8V.) 

MIela  (Cio.  Haptista  do).  Pralirj  pcr  aju- 
tare  a  ben  morre,  anco  pcr  quelli,  che  solo 
sanno  leggere.  (Decr.  23  Aiigusii  l()3'i.) 

Villa  Santi.  Indulgonza  plenaiia.  e  (iiubi- 
leo  pcrpotuo  per  tulli  li  Fedoli  Cr  s  iani  con- 
cessa  dalla  bocca  di  N.  S.  Giosù  Cbristo  a'Ia 
Cappella  délia  Madonna  degl'Angeli,  delta 
Porziuncula,  nel  Piano  d'Assisi.  (Decr.  21 
Aprilis  1G93.) 

VillaniusJacobus.  AriminensisRubicon,m 
Ca?senam  Claramontii.  Donec  corrigatur. 
(De.r.  î8Dooombris  1646.) 

Villanova  (Arnaidus  de).  Opéra.  Donec  ex- 
purgentur.  (App.  Ind.  Trid.j 

Villanueve,  Joarbimus  Lanrcnlius.  Mi 
despedida  de  la  Curia  Uomana.  Latine 
vcro  :  Moa  dimissio  a  Curia  Romana.  (Decr. 
19  J.iniiarii  1823.) 

Villebois  Ludovicus   (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Villegas  y  Conlardii  (Francisi  us  de.)  Sla- 
luta  et  privilégia  vallis  Anligorii.  (Decr.  10 
Septenibris  16S8.) 

(Decr.  22  Decembr,  1817.) 

^'illers  (Cliarlos).  Es>ai  sur  l'espri'  et  l'in- 
fluence de  la  réfonnation  de  Luther.  Seconde 
édition;  à  Paris,  chez  Honrichs,  et  à  Molz, 
chez  Collignon.  (An.  xii,  180i.) 

—  Philosophie  de  Kant  ou  Principes  fon- 
damentaux de  la  Philosophie  iranscen- 
dentale.  Première  Partie,  Notions  Préli- 
minairos.  Seconde  Partie,  Doctrine  critique. 
Molz,  chez  Coliignon.  1801.  (An  ix.) 

A  incontijCiio.  Maria,  il  Messia  venuto.His- 
toria  spiogala,  e  provalaagli  Ebrei  in  ceoto 
discorsi.  (Decr.  18  Junii  1680.) 

Vinceiilius  Civ  s  Cœsenas.  de  Rubicone 
antiquo.  Disseriatio  ai'versus  Ariminenses 
Scriplores.  Donec  corrigatur.  (  Decr.  18  De- 
cenibris  lG'j-6.) 

Vicentius  (Liberiiis)  Hollandus.  Nescimus  , 
<iuid  vesper  serus  vehal  :  Satyra  Menippsea. 
(Docr.  16  Marlii  1621  ) 

Vindicatio  ConsuHudinis  Angliee  de  con- 


12-23 


DiCIIONN.UllE  DES  IIFJŒSIES. 


122  J 


ccdoiuri  ad    usiiiu  pccuni.).  Anglice   (Decr. 
Il  Marlii  ITOi.) 

\"imlici(e  Jaliii.  (Dccr.5  Scpîcinbris  1825.) 

ViiîdicircJiirisdiclioais  saccnlaris  el  Impcrii 
advcrsiis  usurpaiivani  exemplionis  el  im- 
iminilalis  Kcclesiaslicse  cxlonsioncra  in  ma- 
toi  ia  Reali  Cnlleclarum  el  Talliaruin.  (Decr. 
2Juuiil700.) 

A'inci-  (Polrus  de).  0"cr'"iO"'*  Friilcrici 
11  Iniperaloris,  qua  so  a  l'omaiif)  Pnnliricc  et 
♦".ardiiialibus  iiuuiciilo  pcrsociilaiM,  cl  Impc- 
rio  dejectum  esse  oslendil.  (App.  Ind.  Trid.) 

Doneccorrigatur.  (Decr.  i  Dccemb.  1725.) 

Vineiius  Ollio.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

V.nilor.  (1  CI.  App.  Ind.  Tr:(!.) 

Vinnius  Arnoldus.  In  quauor  libios  In- 
slilulionum  Impcrialium  Comm  nJarius. 

—  Idem.  Iidilio  novissima  jiixla  excm- 
plar  Lugdunense  corrccla.  Venetiis  1712.) 

Virclus  Petrus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Vircy  G.  Giuseppc.  Compcndio  di  Sloria 
Fisica  c  Morale  doir  Uomo,  po  lo  in  italiano, 
c  corredalo  di  brève  annolazioni  drd  Doit. 
F.  Giuseppe  Borgar.-.aschi.  (Deor.  5  Augusti 
1833.) 

V'irgilius  Poîydorus.  Vide  Vergiiius. 

Virlù  dclli  IrjO  Salmi  di  D.ivid,  con  l'espo- 
silion  <  di  molli  SaïUi  P^tdri.  (Decr.  25  Ja- 
nuarii  1G8V.) 

Vis(  ardus  Mar.  ellus.  Ncccssilalis  magna- 
lia.  Donec  cjjrrigaiur.  (Decr.  12  Dccembris' 
lG2i.) 

Visconti  Blasius.  Fynlhesis  Apologolica- 
Thco'.ugica-Moralis,  secundum  Elbica)  Chri- 
Blian^c  (loclrinam,  Rcnerales  morum  régulas 
conlineiis.  Doncc  corrigatur.  (Decr.  15  Ja- 
ouarii  171'*). 

V'isioni  (le)  pnlilicbo  sopra  grintercssi  di 
lulli  i  Prcncipi,  e  Rcpubbliche  dclla  Cliri- 
slianilà.  Una  cum  Opusciilo  inscripto  :  Pas- 
quino  esilialo  da  Roma.  (Decr.  27  Seplem- 
bris  1672.) 

V'isilalio  Saxonica.  (Ind.  Trid.) 

\  ila  Anlonii  Chai  las  ,  prœfixn  ejxnfdcm 
Tra<la.ui  de  Libcrlalibus  Kcclesia;  Gallica- 
nas  liomœ  impresso,  an.  1720;  qui  ablata  vila 
non  proliihetur.  (Decr.  4^  Junii  1721.) 

Vila  dcl  P.  Daniello  Concina....  clie  serve 
di  compimenlo  aile  celebri  lellerc  di  iuse- 
bio  Eraniste.  Donec  corrigatur.  (Decr.  il 
Julii  1777.) 

Vila  dcl  P.  Paolo  dcll'  Ordine  de'  Servi. 
(Decr.  10  Julii  1G59.) 

Vila  di  S.  GioBallisla  in  Rima.  (App.  Ind. 
CIcm.  XI.) 

Vila  di  Suor  Maria  Crocifissa  SalcUico. 
Vide  Scararaelli  P.  GioBallisla. 

Vila  c  Poniilicalo  di  Leone  X.  Vide  Roscoc 
Gugliehno. 

Vila  el  gesia  Hildebrandi.  Vide  Beno. 

Vita   el  Passio   S.  Juannis    Raplislic,  clc. 

y  ide    O  Dio;  x«t  ri  Ttloifizxtpiv.,  elc. 

Vila  Jesu  Chri  li.  Vide  Schrant. 

Vila  (Joannis  Clorici)  cl  Opéra  ad  annum 
1711.  Amici  ejus  Opusculum  ,  Philosopbicis 
Clcrici  Operibus  subjcicndum.  (Decr.  7  Fc- 
bruarii  1718.) 


Vila  (de)  juventulis  insliluenda,  moribus- 
que.  ac  studiis  corrigendis.  (Ind.  Trid.) 

Vila  j  iveniuîis  ruin  aiinolalionibus ,  seu 
additionibiis  Philippi  Melancblhonis.  (App. 
Ind.  Trid.) 

\  ila  prolrabenda  (de)  ultra  viginli  quin- 
qiie  aiinos.  (App.  Ind.  Trid.) 

\ila  S.  Rusiiu-c,  seu  Rosanœ  Glise  Ausleri 
Romanoruni  Régis.  (Decr.  i  .lunii  liJGl.) 

\  ila  Thomas  Hobbes,  Angli  Malmcsburien- 
sis  Piii'oso[)lii.  (Di'cr.  12  Marlii  1703.) 

V.la  di  Donna  Olimpia  .Maldacbini  Panfiii 
Piincipessa  di  S.  Martine.  SiUe  a;,nolalione 
nominis  Aucloris  ei  Loci.  (Decr.  5  Decembris 
1791.) 

Vilffi  Patrum  in  usum  minislrorum  verbi. 
Vide  Major  Georgius. 

Vilœ  Ronianoruin  Ponlificum.  Vide  Bar- 
nes. 

Vile  dcgli  eccellcnli  Italiani.  Vide  Lomo- 
naco. 

(Decr.  4  Dccombr.  1725.) 

Vilringa  Cainpogius.  Typus  Theologim 
practicic  seu  de  vila  spiriluali,  ejusquc  aflec- 
tioiiibus  brevis  commenlalio. 

—  Idem  Gallice  :  Essai  de  Théologie  pra- 
tique, ou  Traité  de  la  vie  spirituelle  el  de 
ses  caractères;  traduit  par  Mr.  de  Limiers. 

Vivaldo  (Marlinus  Alfonsus  de).  Candela- 
brum  aureum  Ecclesite  Sanclaî  Dei.  Donec 
prodeat  cmenddlnm.  (Decr.  7  Augusti  1603.) 

—  S.uola  Catlolica  Morale,  in  tre  Parti 
principali,  o  Di  ilogbi  treîita  divi.sa.  {Decr.  7 
Augusti  1603.) 

Vives,  Joannes  Ludovicus.  Commenlarii 
in  libres  1).  Aurclii  Augusiini  de  Civitalc 
Dei.  Nisi  cxpiirgenlur.  (App.  Ind.  Trid.) 

Viviani  Jacobus.  Specimina  Philosophica, 
in  quibus  consenlienlibus  Plalonc  el  D.  Aii- 
guslino,  nonnullœ  quaîsliones  Metaphysica) 
cxaminanlur.  (Docr.  15  Januarii  17li.) 

Vœgelinus,  seu  Vogelin  Ernestus.  (1  CI. 
App.  Ind.  Trid.) 

Vœux  (Mr.  des).  Critique  générale  du  livre 
de  Mr.  de  Monigeron  sur  les  miracles  de  Mr. 
l'Abbé  de  Pâtis.  (Decr.  22  Maii  1745.) 
Vo|:el  Mallhrnus.  (I  CI.  App.  Ind.  Trid.) 
Vogler  Georgius.  (1  (]I.  Ind.  Trid.) 
Voilus  David.  (I  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Voix  (la)  du  Sage  el  du  Peuple.  (Brevi  Bc- 
nedicli  XIV,  25  Januarii  1751.) 

Volanus  Andréas.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Volgari  Latino.  Faiailiare  gasligo  Apolo- 
gelico  sul  Discorso  gonealogico  dcl  P.  Ga- 
iiiorrini  sopra  la  famiglia  ConQdala  d'Assisi. 
pretrsa  do'  Dragoni.  (Decr.  18  Januarii 
16G7.) 

Volney  G.  F.  Le  rovine,  ossia  modilazioni 
dcUe  rivoluzioni  degl'  Imperj  ;  quocumque 
idiomate.  (Decr.  17  D.cembris  1821.) 

—  Recherches  nouvelles  sur  l'histoire  an- 
cienne. (Decr.  11  Decembris  1826.) 

Volpi  Antonius.  Resolutioncs  morales  quo- 
lidiana*,  utroquc  jure  exornatav  Doncc  cor- 
riganlur.  (Decr.  k  Decembris  167i.) 

Volradus  Cornes  Mansfeldensis.  (1  Cl.  App. 
Ind.  Trid.) 


I22S 


liNDKX  IJimoUUM  rnoiiiiniORDM. 


i'2V6 


VoKairo  (Mr.  di').  Lettres  lMiil()ïopliit|uos. 
(Decr.  k  Jiilii  HiVi.) 

—  OKuvros.  (Decr. '28  Fehruarii  1753.) 

—  Hisluirc  de»  Croisades.  (Decr.  11  Marlii 
175%.) 

(Decr.  21  Novemb.  1757.) 

—  AbréKé  do  rilisloirc  universelle  depuis 
Charlema};ne  jusqu'A  (^.harlcs  V. 

—  Kssai  sur  l'Histoire  universelle- 

—  Précis  de  l'KccIésiaste  el  du  Cantique. 
(Decr.  3  Deceinbris  1759.) 

—  Traité  sur  la  Tolérance.  (Decr.  3  Fe- 
bruarii  17()t».) 

—  Vide  IMiilosopbie  de  rilistoirc. 

—  Commentaire  sur  le  livre  des  Délits  et 
des  Peines.  (Decr.  11)  Julii  1708.) 

—  Les  sinfîularités  de  la  Nature.  (Decr.  16 
Januarii  1770.) 

—  Vide  Romans  el  Contes. 
Volupté  (la).  1  irfcde  la  Mcltrie. 
Vomburg   Joacbimus.    (l    Cl.    App.   Ind. 

Trid.) 

Von  der  Hardi  Hermannus.  Vide  Hardi. 

Von  der  Appellazion  an  don  romischen 
Stuhl  ;  von  Weiizl  Griliparzer,  Zoglingedes 
grafl  Windhaag-Alumnals.  Hcrausgegeben 
bei  Gelegenheil  seiner  ôlTontliclien  vertheidl- 
Rung  beigcfùgler  satze  aus  der  ganzen 
Rechlswissenschaft  zur  Erlangung  der  Dok- 
torswùrde.  Wicn,  1785.  M  est  latine  :  Dq 
Appellalione  ad  Romanam  Scdcm  a  Wen- 
ceslao  Griliparzer,  etc.  (Decr.  4  Junii  1787.) 

Vorstius  (Joannes)  Superintendens  Holsa- 
tiensis.  (App.  Ind.  Trid.) 

Vos  (a)  da  raza'o.  Latine  :  Vox  rationis. 
Auctore  Josepho  Anastasio  de  Cunha,  Doc- 
tore  Mathematices  in  universitate  Conimbri- 
censi.  (Decr.  7  Januarii  183G.) 

Vos  (Philippus  de).  Anli-Theses  ad  Thèses 
Theologicas,  seu  Arliculos  exhibitos  Archie- 
piscopo  Mechliniensi  causa  prœtensœ  con- 
cordiœ  ineundœ  cum  Palribus  Societ.  Jesu, 
el  aliis,  per  D.  Gummarum  Huygens,  quas 
defendet  P.  Goswinus  van  Geffcn  Lovanii 
apod  PP.  Societ.  Jesu.  ^Decr.  5  Septembris 
1685.) 

Vossius,  Gerardus  Joannes.  Disserfationes 
Ires  de  tribus  Symbolis,  Apostolico,  Alhana- 
siano  el  Constantinopolilano.  (Decr.  10  Junii 
165i.) 

—  Consilium  Gregorii  XV,  exhibitum  per 
Michaëleni  Lonigum  de  adhortando  Maxi« 
njilianum  Bavariae  Ducem,  ad  pelendam  di- 
giiilâds  Elecloratus  conûrmalionem  a  Sede 
Aposlolica,  cum  preefatione  et  censura  G.  J. 
V.  (Decr.  12  Decembris  1624.) 

(Decr.  2  Julii  1686.) 

,  —  Thèses  Theologicœ  et  Historicae  de  va- 
riis  doclrinae  Christianae  capilibus. 

I  — Harmonise  Evangelicœ  de  Passione, 
Morte,  Resurreclione  ac  Adscensione  Jesu 
Chrisli  libri  très. 

I  —  De  Theologia  Genlili  et  Physiologia 
Chrisliana,  sive  de  ©rigine  ac  progressu  Ido- 
lolatriaî  libri  ix.(Decr.  7  Februarii  1718.) 

(Decr.  2  Julii  1686.) 

Vossius  Isaacus.  De  Sepluaginla  Interpre- 

DlCTlONVAIKE   DES   HÉBÉSIES.   IL 


libuN,  eorumciiio  l'ranslaliono  ol  (^hronolo- 
gla. 

—  Chronologia  sacra  ad  mentem  vcteruin 
IIebra;i)inin. 

—  Disserlatio  de  vera  axiale  Miimli. 

—  (^asligaliones  ad  objecta  (icorgii  Hornii. 

—  Auctariuiii  casligalioniim  ad  Sci  iiituin 
do  n)tatc  Mundi. 

—  Ad  V.  Cl.  Andream  Colvium  Ilpisiola, 
qua  rcfelluntur  ar;.'umeiita,  (|(ia;  diver»! 
scriptores  do  a;tate  Mundi  o[)j)Osuerc. 

—  Kesponsiu  ad  objecta  ciirisliani  Scho- 
lani. 

—  Do  Lucis  natura  el  proprielatc. 

—  De  Sibylliiiis  aliisque,  qwv.  (Mirisli  na- 
lalem  pra'cessere,  craculis  :  acccdit  ejusdeui 
respoiisio  ad  objet  liones  nupcru)  Ciilica;. 

—  Epislohe  geniiiiiaî  S.  Ignalii  Marlyris. 
Adduntur  S.  ignatii  Epislolaî,  quales  vulgo 
circumfcrunlur  :  ad  hicc  S.  Barnabaî  Epi- 
stola,  cum  nolis. 

Vrede  (Timolheus  van).  Zodelykc  ovcr- 
weginge  van  bel  Dccn  et  der  Roomscbe  In- 
quisitie,  des  laars  1704-,  3  April,  Icgcns  do 
verhlaringe  en  veranlwoordinge  des  Aails- 
bischop  van  Sebasten.  Id  est  :  Modesta  consi- 
deralio  Decreti  Rotnanœ  Jnqiiisitionis,  an- 
ni  1704,  3  Aprilis,  contra  expositionem  et 
di'fcnsionem  Archiepiscopi  Sebasleni.  (brevi 
Clcm.  XI,  4  Octobris  1707.) 

Vreedzamige  waarschouwing,  over  zckere 
Rrief  de  naam  voerende  van  Clemens  XL 
Jd  est  :  Adinonitio  pacifîca  de  quadam  Epi- 
sto  la  fer  en  le  nomen  démentis  XL  (Brevi  Clé- 
ment. XL  4  Octobris  1707.) 

Vulpes  (Angélus)  a  Monte  Piloso.  Sacraa 
Theologiœ  Summa  Jo.  Duns  Scoli,  el  Com- 
mentaria.  Tomus  i  Partis  i.  Donec  corriga- 
tur.  pecr.  4  Decembris  1725.) 

—  lomus  11  Partis  i.  Donec  corrigatur. 
(Decr.  21  Januarii  1721.) 

—  Tomus  III  Partis  i.  (Decr.  7  Februarii 
1718.) 

Tomus  I  partis  ii.  Donec  corrigatur.  (Decr» 
7  Februarii  1718.) 

—  Tomus  II  Partis  ii.  (Decr.  15  Marlii 
1714.) 

—  Tomus  m  Partis  ii.  (Decr.  2  Septembris 
1727.) 

—  Tomus  I,  11  el  ni  Partis  m.  (Decr.  7  Fe- 
bruarii 1718.) 

—  Tomus  I  Partis  iv.  (Decr.  15  Januarii 
1714.) 

—  Tomus  11  Partis  iv.  (Decr.  2  Septembris 
1727.) 

—  Tomus  m  Partis  iv.  (Decr.  10  Junii 
1759.) 

Vulpes  (Joannis  Martinez  de  Ripalda) 
capta  per  Theologos  sacrse  Facullalis  Aca- 
demiœ  Lovaniensis.  (Decr.  23  Aprilis  1654.) 

Vunschelburgensis  Joannes.  De  Signis  et 
miraculis  falsis,  et  de  supersliUonibus.  (Ind. 
Trid.) 

w 

Wackcr  Slcpbanus.  (I  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Wagenseili  us,  Joannes  Chrislophorus.Tela 
ignea  Salanœ,  boc  osl  .îrea'  i  e!  h  rrihiles 
Judœorum  adversus  Chrislujii  Deum  ei  Ciiri* 

39 


12-27 


DICTIONNAIRE  DES  HERESIES. 


12-28 


slinnam  Rcligionem  libri  «vixSoro!.  (Decr.  2 
Julii  1G86.) 

WngnerusPhilippus.  (ICI.App.  Ind.Trid.) 

Wagnerus  Tobias.  Examen  elenciicura 
Alheismi  speculativi.  (Decr.  12]Martii  1703.) 

Wakcfeldus  Koberlus.il  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

AValchius  Joannes.  Decas  Fabularuiii. 
(Decr.  3  Julii  1023.) 

Walchius,  Jo.  Georgius.  Commenlatio  de 
Concilio  Lalcr.inensi  a  Beiiediclo  XIII  celc- 
bralo  (Decr.  28  Julii  l"2i).) 

—  Vtde  Coinpendiuni  Anliquitalum. 

Waldach    Durandus  de).  Vide  Baldach. 

Waldnerus  Wolfgangus.  !i  Cl.  Ind.  Trid.) 

AV.iI  lus  Peirus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Wallherus  Georgius.  (i  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Wallherus  Michaël.  Dissertaliones  Théo- 
logie» AcadomicBe,  edilce  a  Carolo  Golllieb 
Hof  >  aniio.  (Decr.  21  Novomhris  1757.) 

WallonuslJrianus.BibliaSacraPolygloKa. 
(Decr.  20  Novembris  1G63.) 

Wandalinus  Jo....  Praelectiones  Thcolo- 
gicaî  in  Epislolam  Pauli  ad  Ilonianos,  cdilaî 
cura  cl  slndio  J.  Wand.ilinorum  Filii  et  Nc- 
potis.  (Decr.  8  Julii  I7(i3.) 

Warenlior;?,  seu  Wareiiburgus  (Petrus)  ab 
Allenki'chen.  (1  Ci.  App.  Ind.  Trid.) 

WaraïunUus  Lconardus.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 

Watsonus  Robcrlus.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Walterolh.  Vide  Libelius  pormanico  idio- 
male  edilus,  cui  lilulus  :  Hoinrich  Joseph 
Vallerolli,  elc. 

Watles  Petrus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

AVeekerus,  Joannes  Jacobus.  De  Sccrelis 
libri  XVII.  (Decr.  7  Septenibris  JG09.) 

Wcgelinus,  Georgius  Hcnricus.  Vide  Hcr- 
lias  Joli.  Nicolaus. 

Weihe  (Eberartus  de).  Anlicus  poliîicus 
diversis  regulis,  vol  dclinilionibus  sclectis, 
proborum  vo  o  probe  instructus,  ante  tnul- 
los  annos  sub  nominc  Dtiro  de  Pasculo  ablc- 
gatus  ,  nunc  mullis  Ihesibns  auctior  et 
emendatior.  (Decr.  22  Oclobris  1019.) 

Weinrichius  Marlinus.  De  orlu  Monstro- 
rum  Cornmentarius.  Donec  corrifjalur.  {Dccv. 
IG  Marlii  1621.) 

Weiser  Gregorius.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Weisslingcr ,  Joban.  Nicolaus.  Hullenus 
dclarvatus  ,  das  isl  warkafflc  nachricbl  von 
ricin  aulhorc  oder  urheber  der  verschreylcn 
Kpislob'iruin  obcuroruin  viroruin  Ulrich  von 
IluKen.  Id  est  :  Iluttenus  delnrvatus,  seu  vc- 
ridicn  nolitia  de  nurtorr  diffamninrum  Epi- 
slolanim  ohscurornm  Vii  orumUlrico  deJlut- 
len.  (Decr.  18  Novcmbris  1732.) 

Weiss.Principj  filosofici,  polilici,c  morall, 
etiam  la  vcrsione  dal  Francesc  dell'Avvocato 
Camillo  Ciabalta  Uomano  con  note  del  Tra- 
dutlorc.  (Decr.  10  Scplcnibris  1827.) 

"NVelIcrus  (Hieronymus)  Friburgensis.  (l 
Cl.  Ind.  Trid.) 

Welpias  (Hcnricus)  Lingcnsis.  (1  Cl.  Ind. 
Trid.) 

Wendclinus,  Marcus  Fridcricus.  Christia- 
n.T,  rimologifc  libri  duo,  mclhodicc  dispoiti. 
(Decr.  18  Decembris  104^6.) 


—  Inslilnlionum  polilicarum  libri  1res. 
(Decr.  ^»  Julii  1661.) 

—  Chrisliana^  Tbeologiœ  syslcraa  majus. 
(D,  cr.  23  Martii  1672.)  ^ 

Werdenhagon,  Johannes  Angelius.  TYXO- 
Aori.v  vera  I.  B.  T.  xl  quœstionibus  expli- 
cata  et  Berumpublioarum  vero  regimini  ac 
earum  majfstalico  juri  applicata.  (Decr.  19 
Martii  1633.) 

—  Univcrsalis  introdiiclio  in  omnesRespu- 
blicas ,  sive  Polilica  generalis.  (Decr.  9  Maii 
1636.) 

Werdmùllerus  Otho.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Wernerus   Leonardus.    (1   Cl.  App.   Ind, 
Trid.) 

Wornsdorffius  Gottlieb.  Brevîs  ei  nervosa 
de  Indifferenlismo  Religionuin  Commenlatio. , 
Accessit  de  auctorilale  librorum  Syiiibolico- 
rum  Disserlatio.  (Decr.  21  Novcmbris  1757.) 

Wesalia  (Joannes  de).  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Wesenbccius  Joannes.  (1  Cl.  App.  ind. 
Trid.j 

Wesenbccius,  seu  WesembeciusMatthœus. 
(1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 

Wessclus,  qui  et  BasiUus  Gansfurliiis  Gro- 
ningensis.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Wcslhemcrus,  seu  Vcslhemerus  Bartholo- 
maîus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

—  Phrases,  seu  modi  loquendi  Sacrœ  Scri- 
pluraî.  N  si  expw  gentur.  (Inil.  Trid.) 

—  Farrago  Concordantiarnm  insignium 
tolins  Sacra;  Scriplurœ.  (Ind.  Trid.) 

Wcslmonasleriensis  JMaltiiœus.  Vide  Mal- 
thœns. 

Wesiphalus  Joachimus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Wellerus  David.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Wbarton  Hcnricus.  Appendix  ad  Hisloriain 
litlerariam  Guilielmi  Cave.  (Decr.  22  Decem- 
bris 1700  ) 

Whitakerus  Guilielmus.  (1  CI.  App.  Ind. 
Trid.) 

—  Ad  dccem  rationcs  Edmundî  Carapiani 
Responsio.  (App.  Ind.  Trid.) 

Whilby  Daniel.  Klhices  Compendium  ,  in 
usini  Academicœ  Juvcntuiis.  (Decr.  21  No- 
vembris  1690.) 

—  Et  criera  ejusdcm  Opéra  omnia,  (Decr. 
10  Maii  1757.) 

While  (Gulielmus)  Anglus.  (1  Cl.  App. 
Ind.Trid.) 

Wbiic  Thomas.  Vide  Anglus  Thomas. 
'Whilhedus,  seu   Wilhcdus  David.    (1  Cl. 
App.  Ind.  Trid.) 

Whilgirius  Joannes.  (1  CI.  App.  Ind.Trid.) 

Whillinghamus,s^uNVyllynghanms  Guliel- 
mus. (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Wibalius  (Joannes)  Monlcnsis.  (1  Cl.  App. 
Ind.  Trid.) 

Wick  Joannes.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Wick,  seu  Wichius  Uichardus.  (1  Cl.  Ind 
Trid.) 

Wiclefus  Joannes.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 

(Decr.  16  Martii  1614  ) 
Widdringlonus  Uogcrus.  Apologia  Cardi 
nalis  Bellarmini  pro  jure  Principum,  adver- 
sus  suas  ipsius  ralioncs,  pro  auctorilale  Pa- 
pali,  Principes  seculares,in  ordine  ad  bouum 
spirilualc,  dcponondi. 


«22f) 


INDKX  I.llîlKmiJM  l'KOllllllTOIllJM. 


l'2:>0 


—  Dispnlnlio  Tlio(>Io{»ic<i  dp  jiiranicnto  Ki- 
(lulilalis. 

—  Ad  Saiulissinuiin  Dorninurii  l'.'itiltirii 
Quiuliitn  Poiililicnn  Max.  hiiiiiilliiiia  Siippli- 
calio.  (IMmt.  1-i  Noveinbris  KiKi.) 

Wi(l(>|ilius  (itilieliiiiis.  (1  CI.  App.  Ind. 
Trid.) 

Wiolinn  Alirahamus.  Apolof^clicus.  Xccc- 
dil  Valeiilini  Jo.  IMi  iidccl  Disscrlalio  Acadc- 
niioa  de  Lo^ibiis.  (Dccr.  1  Soplombris  17(»0.) 

WiciLs  Joaniics.  (lonturia  Colloquiorum 
Doi  vi  .'ininia\  qiiibus  Jaiisciiianain  de  {<;ralia 
doctrinarn  c  cainpi»  disputaiidi  Marlio  in  pla- 
cidum  iiicdilaiidi  Klysium  Iransducorc  coiia- 
liis  csl.  (Decr.  2  Doccnibris  1()77.) 

Wierus  Joamics.  De  Prresli;^iis  Dîemonum 
cl  incantalionibus,  ac  vciu'fic  iis  libri  v.  (App. 
Ind.  Trid.) 

Wipandus  Joanncs.  (l  Cl.  Ind.  Trid.) 

Wihlenborgiiis  (Ilicronyinus)  Auriinonta- 
nus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Wildius  Mcicbior.  (l  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Wildlius,  Joanues  Ùlricus.  ËccIcsiayKlbio- 
pica  breviler  adunibrala.  (Dccr.  12  Marlii 
1703.) 

(Decr.  14  Januarii  1737.) 

Wilkius  Andréas.  'Knproyfayîa;  Pais  prior, 
Festa  Chrislianoruni  œcunicnica  conlincns, 
ex  Poolis  qua  vcleribus,  qua  reccnlibus  il- 
lusirata ,  nunc  vero  revisa  siudio  Georgii 
Hcssi. 

—  ' Eo p-oypu'fiuç  Pars  poslerior  poslhuma, 
Festa  XII  Apostolorum  continens. 

WiPebrochius  (Joanncs)  Danliscanus.   (1 
Cl.  Ind.  Trid.) 
Wiilicl)ius  Jodocus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Willingus  Jonnncs.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 
Wilsonus  Thomas.  (1  CI.  App.  Ind.  Triri.) 
Windet  Jacobus.  De  vila  funclorutn  sîalu 
ex  Hcbrœorum  et  (îrœcorum  seiiU'nlii>;  cum 
Corollariode Tartaro  Apovl(!li  Pclri,iri  quem 
pr<Bvaricalores  Angeles   dejectos   inemoral. 
(Decr.  2  Julii  1686.) 

Winmannus,  seu  Wynmannns  Nicolaus. 
Colymbeses,  sive  de  arle  nalandi  Dialogus. 
(Ind.  Trid.) 

Winschemius  Valenlinus.  (1  Cl.  App.înd. 
Trid.) 
Winsemius  Vitiis.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Winloniensis  Slcphanus,  Episcopus.  Vide 
Gardinerus. 
Wirlh  Pclrus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Wisartus  Donatus.  (1  CI.  App.  Ind.  i  rid.) 
Wissenbachius,  Johannes  .lacobns.  In  li- 
bres IV   prières  Codicis  Jusliniani  repelilae 
prœleclionis    Commenlationes   Calhedrarise. 
(Dccr.  V  Julii  1661.) 

—  Dispulaliones  Juris  Civilis  :  ad  calcem 
adjectîfi  siint  Contradictiones  Juris  Ganonici. 
(Decr.  21  Januarii  1721.) 

Wisscnburgius  ,  sive  Lumburgensis  Olho. 
(1  Cl.  App.  lad.  Trid.) 

Wissenburgius  Wolfgangus.  (1  Cl.  Ind. 
Trid.) 

Wistadius  Thomas.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Wilekindus  Hermannus.  De  Sphaera  Mundi 
el  lemporis  ratione  apud  Christianos  'Dccr. 
k  Marlii  1709.) 


WillicdiiH.  Vide  Whilhr'dus. 
Williii(,'ius  Jo.inncs,  (/ni  ri  Joanncs  Hrcn- 
du»  Senior.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

(Dccr.  12  Marlii  1705.) 

Wi(»iu9  Hermannus.  Kxer(;ilali()n«im  Aca- 
demicarnm  maxiina  ox  pfirle  ilistorico  et 
Critico-Tlieologicarum  duodiM-as. 

—  Miscellancorum  .sacrorum  libri  qua- 
tuor. 

Witlembcrficnsis  (Universilatis)  séria  aclio 
apud  Prinripein  l'^ridoricmn.  (Ind.  Trid.) 

Willemlicrgensium  (Tlieologoruin)  vcra  et 
soliJa  rclulalio  dnorum  libillorum  Jesuila- 
ruin.  (App.  Ind.  Trid.) 

Willembergica  Acla  Synodalia  a  (lundam 
collecta  et  per  Witlemborgicos  Theolo^os 
probala  contra  lllyricanos.  (App.  Ind.  Trid.J 

(Decr.  11  Marlii  170'i.) 

Woeslyn  (Joanncs  Haplista  van  dcr).  Thè- 
ses Theoiogica;  de  Sacramenlis  in  génère,  et 
tribus  primis  in  s|)eric;  cum  appendice  ad 
duplieeni  Thcsim  defcns  im  in  (^onventu  S. 
Oucis  l'ralrum  Pranlicatorum  Hibcrnorum 
die  l'J  cl  20  Julii  1702,  (luas  defendd  P.  Jose- 
phus  Anllieanis  in  Coliegio  Socielalis  Jesu, 
die  28  Novenihris  1702. 

—  Tbeologia,  quam  dcfendet  P.  Josephus 
Anlhcunis.  Lovauii,  1703. 

Wokenius  Franciscus.  Textus  veteris  Te- 
slamenli  ab  Euallagis  liberatus.  (Decr.  17 
Maii  1734.) 

Wolfius  Ambrosius.  (1  CI.  App.  Ind.  Trid.) 
Vv'olfius  Henricus.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 
Wolfius  Hieionyinus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

—  Suidae  Historica.  Nisi  Annotationes  mar- 
ginales et  Indices  emendenlur.  (App.  Ind. 
Trid.) 

—  Vide  Kranîzius. 

Wolfius,  sru  Wolpliius  (Joanncs)  Tigurî- 
nus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Wolfius  (Jo.  Chrisiophorus),  Paslor  Ham- 
burgensis.  Gurae  Philelogicae  in  Novum  Tes- 
tamentum ,  quibus  ,  elc.  (Decr.  11  Julii 
177T.) 

Wolfius  Martinus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.') 

Wolfius  Thomas.  (1  Cl.  Ind.  Trid.)' 

Wulfredus  Michaël.  Asserlioncs  Theolo- 
gicre ,  quibus  rei  Trapizilicaî  in  Belgio  Fœ- 
deralo,  auclorilate  publica  constitulss  ,  ho- 
nestas  et  nécessitas  exponitur  et  vindicalur. 
(Dccr.  15  Januarii  1714.) 

WoUebius  Joannes.  Cimpendiura  Th'^olo- 
gircChristianse,  cum  adnotaiionibus  Alexan- 
dri  Rosscei.  (Decr.  7  Februarii  1718.) 

Wollus  Chrislophorus.  Hermeneuiica  novi 
Fœderis  a(  roamatico-dogmalica.  (Decr.  11 
Marlii  1754.) 

Wolphius  ,  Joanncs  Gaspar.  Disputatio 
Theoiogica  de  necessaria  secossione  ab  Ec- 
clesia  ïlomana,  quam  amicie  disquisilioni 
subjicil  Jo  innés  Forlunatuà  Peracherus. 
(Decr.  26  0ctobris  1707.) 

Woolslon  Thomas,  Discours  un  Ihe  mira- 
cles, elc. //oc  est  :  Sermonc^  de  Miraculis 
Servatoris  nostri  comparale  ad  quaislionem 
qu?c  nunc  agilalur  Incrédules  inler  et  Apo-» 
sl;j!a--. 


1231 


DICTIONNAIRE  DES  HERESIES. 


nn 


—  Défense  af  Ihc  Discours  ,  etc.  Il  oc  est  : 
Apologia  Scrmonum  de  Miraculis  Servaloris 
advcisus  Kpiscopos  S.  Davidis  ,  cl  Lcomii- 
iienscin  ,  cclerosque  advcrsarios.  Pars  i  et 
II.  (Decr.  S.  Officii  26  Marlii  17G7.) 
Worden  (Joannesa).  Vide  Pislorius. 
Wnnnserus  Johannes.  Exerrilaliones 
Academicfc  ,  ex  Jure  publico  deprompta;,  et 
maxime  ad  hodiernuni  S.  I.  U.  slalum  ac- 
commodatcT.  (Decr.  9  Mail  1G3G.) 

Wych  scH  Wycliius    (Adrianus    van).   Ad 

EE.,  ac  \\\\.  S.  U.  E.  Cardinales,  cl  Inquisi- 

tores  supremos  Supplicalio  ,  ut  non  cogalur 

I  subscribcre  judicio  P.  Gommissarii  ,  etalte- 

'  rius  Qualifioatoris.  (Decr.  19  Ma'i  IGDi.) 

«      _  Den   Calholjken    Theologanl  ofle  den 

'  Theologische     Verliandeling    œngœnde     de 

goddelyke  gratie,  etc.  Id  est  :  Tlieologus  Ca- 

tholicus,  sivc  Théologiens  Tractatus  de   di- 

vina  gratia  juxtn  ii\odinn,  quo  isla  materia  in 

publicis  Academiis  tractatur,  cum  Appendice 

circa  Cornelii  Jansenii  ,  et  ejus  librnm,  oui 

titulus   est    :  Auguslinus.     (Decr.  29  Maii 

1690.) 

—  Den  Toel-steen  vaa  het  bockjen  gc- 
Daemt  :  Rechtmaeligh  onderscheyd,  etc.  Id 
est  :  Lydius  lapis  libelli ,  qui  inscribitur  : 
Adœquatum  discrimen.  (Decr.  21  Novembris 
1690.) 

(Decr.  1  Julii    1693.) 

—  Den  Opreclitcn  Calholyk  Ibooncnde  dat 
Godt  aen  aile  menscben,  niemant  uylgeno- 
men,  een  genœgbsamc  genade  geéft ,  cm  le 
kunnen  saligh  werden,  etc.  Jd  est  :  Verus 
Catholictis  ,  ostendens  ,  quod  Deus  omnibus 
hominibus,  nnnine  excepio,  sufficientemgra- 
tiam  det,  ut  salvi  fieri  possint;  Iraclnns  etiam 
in  parliculari  de  Infidelibus  ,  Paganis  atque 
parvulis  non  haptizatis. 

—  Vriendel}ke  zendbrief  aen  aile  de  soo 
genaemde  Jansenislen.  Id  est  :  Epistola 
arnica  ad  eos  omnes  ,  qui  Janscnistœ  dicun- 
tur. 

—  Korl  ,  en  gclrouw  Verhael  van't  gcnc 
onlangs  is  voorgevallen  tusscbeti  Lambcrlus 
van  Rhyn  ,  en  my  Adriaan  van  Wyck.  Id 
est  :  Brevis  et  fidelis  narralio  ejus,  quod  nu- 
per  accidit  inter  Lnmbertumvan  Rhyn,  et  me 
Adrinnum  van  Wyck. 

—  Ecnvoudigh  Verhael,  van't  gène  voor- 
gevallen is  wogens  zeker  geschrift  :  Vrien- 
delyken  zendbrief  aen  aile  de  soo  genaemde 
Jansenislen.  Id  est  :  Sincera  Belatio  eorum 
quœ  gcsta  sunt  circa  Scriptum  :  Kpislola 
arnica  ad  omnes  vulgo  dictas  Jansenistas. 
(Decr.  7  Seplenibris  1695.) 

Wynmannus  Vide  Winmannus. 

Wyse  Richardus.  (1  Ci.  App.  Ind.  Trid.) 

Wyttcnbachius  Daniel.  Tcnlamen  Theo- 
logiœ  Doumaticœ  ,  mclhodo  scientilîca  per- 
Iractatœ.  (Decr.  11  Marlii  iTôk.) 

Wyllyngharaus.  Vide  Whiltinghamus. 


Xavier  llieronymus.  Vide  Dieu  (de). 

Xcnicum  Chionographicurn  ,  sive  selccla 
innocenliae  per  invitliain  ,  calumniamvc  0|.- 
prcssa;  excmpln  ,  lllublrissimo  ac  Ucvorm- 


dissimo  D.  Pelro  Coddfco  Archicpiscopo 
Scbasfeno  ,  pro  strena  oh'ata ,  cordis  et  ani- 
mi  sinceriiale.  (Rrevi  Clem.  XI  ,  4  Octobris 
1707.) 

Xenium  ad  Calbolicos  Anglos,  sive  brevis 
et  dilucida  oxplicali^  novi  juramenti  Fideli- 
tatis.  Auth.  E.  I.  Thrologo ,  ut  Anglo-Ca- 
Iholicoruin  conscientia;  plenios  inslruantur 
cl  Iranquillentur  circa  juramentum  Fidcli- 
lalis.  (Decr.  16  Marlii  1621.) 

Xylandcr  Gulielmus.  (1  Cl.  App.  Ind. 
Trid.) 


Zabarella,  seu  de  Zabarellis  Franciscus 
De  Schismale  Tractatus.  (Ind.  Trid.) 

—  Idrm  cum  Pra^falione  Lucae  Schrotei- 
scn.  (Iiid.  Trid.) 

Zaccheroni,  Introduction,  notes  et  dédicace 
à  l'enfer  de  la  coméiiic  de  Dante  Alighieri, 
avec  commentaire  de  Guiniforto  delli  Bar- 
bigi. 

Zaioso  Renedello.  Rosario  délia  grande 
Impératrice  de'Cieli  Maria,  in  Irc  parti  dis- 
linto,  con  la  sanla  Messa.  Nisi  dcleantnr  Li- 
tanies in  eo  inserlœ.  (Decr.  12  Deccmbris 
162i.) 

Zamorus  ,  Joannes  Maria.  De  cminenlis- 
sima  Dciparaî  V'irginis  perfectione  libri  1res. 
(Decr.  9  Maii  1G36.) 

Zanchius,  seuZanchus  Hieronymus.  (1  CI. 
App.  Ind.  Trid.) 

Zander  Otho.  (l  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

Zangerus  Joannes.  (1  Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

—  Conmienlalionrs  in  libri  ii  Decrelalium 
quatuor  tilulos  ,  de  senlcnlia  et  re  judicata, 
A|)pcllalionibus  ,  Ciericis  peregriiianlibus  , 
et  confirmatione  ulili  et  inulili.  (Decr.  8 
Marlii  1G62.) 

Zapala.  Vide  OpuscuJa  sex. 

Zasius  Udalricus.  Apologetica  defensio 
contra  Joannem  Eckium  ,  super  co  ,  quod 
oliin  traclaverat,  quo  loco  fi(!es  non  esset 
hosti  servjinda.  (App.  Ind.  Trid. 

—  Opéra  omnia.  Donec  corrigantur.  (App. 
Ind.  Trid.) 

Zcarrote  (Martin  de).  Dios  contemplado  , 
y  Chrislo  imilado.  Pradica  de  la  oracion 
mental  para  todoseslalosdepcrsonas.  (Decr. 
15  Januarii  1714^.) 

Zegers  Jacobus.  Humilis  et  supplex  que- 
riiYionia  adversus  libellum  R.  P.  S.  J.  RegicB 
Capellaî  Bruxellonsis  Concionatoris  ;  cl  Thè- 
ses Patrum  Socielatis  Josu  .  Lovanii  ,  anno 
H)ki,  12  .Marlii  disputalas.  Primœ,  secundœ  , 
tertiœ  ,  seu  alterius  edilionis.  (Bulla  ^rbani 
VIII  ,  G  Marlii  1641  ,  et  Decr.  23  .iprilis 
165  V.) 

Zeghelstein  contra  Sanctos.  (Ind.  Trid.) 

Zoilius  (Mathias)  Keyscrspergcnsis.  (ICI. 
Ind.  TriJ.) 

Zenigralius  ,  Joannes  Joachimns.  Collu- 
viosOiiat'keroruiii,secunduinorlum,progres- 
simi  cl  dogmata  monstruosa  deliucatao 
(Decr.  12  Martii  1703.) 

Zerola  .  seu  Zorula  Thomas.  Praxis  Epi- 
scopalis.  Tarn  Y enetœ  qunm  Lnqdunrnsis  edi- 
lionis.  Oonec  corriyfiiur.  (Decr.  3  Julii  1623.' 

Zcvallos  Hieronymus.  fï(/e  Caîvallos. 


il'^Ti 


iNnrîx  unp.onnM 


Zicplorus  ,  seu  Zigloius  llernanlus.  (1  CI. 
liwl.  Trid.) 

/icplcrus  fiaspar.  iiAlli'OSYAoN  lîcclo- 
8in.sliciiin,  sivu  l'ipiscopus  iniUvs  in  velori 
lùcic.via  iiivisiis.  (Dccr.  ti  .lulii  KJSCi.) 

—  De  K|)is("()pis  ,  cormiKino  jurilms ,  pii- 
viIc|,Mis  e(  vivoiuii  raliono  Comnicnlarius. 
(i)ocr.  lli  Maii  1()H7.) 

—  Do  Diacoiiis  cl  Diaconissis  vclcris  I*x- 
clcsia>  lihor  Commcuiarius.  (Decr.  21)  Au- 
pusli  wm.) 

Zioe;lerus  Jacobus.  (1  Cl.  Intl.  Trid.) 

Zierilzius  Ik'rnavdus.  De  l'rincipuin  intor 
ipsos  d'f^nilalis  piirroj^aliva  Coiniucnlaliun- 
nila.  (Docr.  2-2  Octobris  lOlO.) 

Zifcr  Malthjuus.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 

Zij^lcriis.  Vide  ZicRJerus. 

Zimmermanniis  ,  Jo.  Jac.  Opuscula  Tlieo- 
logici,  Historici  el  Philosophici  Arfïnmcnli. 
Toni.  I,  Pars  i  cl  ii.  (Decr.  8  Julii  HOG.) 

—  Tom.  Il,  Pars  i  cl  Pars  allera.  (Dccr. 
n  Decembris  17C3.) 

Zoch  Laurenlius.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 


l'nOllIItlTORUM.  <^54 

(Decr.  10  Julii  1707.) 

Zola  .1<>s(>|)li.  De  rébus  Cliristianis  an(c 
Coii^laulinutii  Ma^uniii.  \'«il.  '.\.  'i'iciui,  1780. 
Proliibvtur  dowc  corriijiitnr. 

—  Mjusdem  1  licoht^icariitn  pra-Iirliomim, 
(|iias  olitii  li:il)uil  iii  Seiiiiii.irio  ISrixiano. 
Vol.  2.  Ticini,  17H;).  l'roliihctiir  l'Krfalio  in 
scnnuh  vulnminc  prœmissa  vuriis  I).  Au(iu- 
stini  Opusculis. 

Zornius  Pctruf.  Historia  IDucharisliœ  iii- 
fanlium.  (Dccr.  13  Aprilis  173!J.) 

Zuickius  Joanncs.  (1  CI.  Ind.  Trid.) 

Zuingerus  ,  seu  Zwingcrus  Thcodorus.  (l 

Cl.  App.  Ind.  Trid.) 

--  Tlicalrum   vilaj   hunoanœ  ,  'primum   a 

Conrado  Lycoslhcnc  inchoatum  ,   dcinde  a 

Tlicodoro  Zuingero  absolulum.  Donec  cor- 

riijntur.  (App.  Ind.  Trid.) 

Zuinglius,seuZwinglius(Huldrichus)Tog- 
gius.  (1  Cl.  Ind.  Trid.) 
Zulpbaniensis  Henricus.  Vide  Sudphanus. 


DE  CARBONEANO  VITA. 


DeCarboneano  (Philippus) ,  ex  ordine  Fratrum  Minonim  celeberriinus,  Italise,  palriac  suoc,  gymnasia  plu- 
rima  probalissinius  noiniiie  primo  ut  iliscipulus,  dein,  ul  professer  oblimiil.  Tanlam  laudein  scieiUiie  philo- 
sopliicic  llieologicccque  adeplus  est,  ul  Boneiliclus  XIV  nobilissinius  ipso  exliausti  sx'culi  potilifex  luni  morum 
inlegrilale,  luni  doctriiia;  alliludii.e,  illuni  apud  se  Uomic  arcessivcrit.  Hic  invite,  sed  submisso  animo,  vi- 
cissiin  niiiltis  inuneribus  orriatus  est,  ne  lanla  lux  sub  iiiedio  occullaietur.  Sacrae  Congregalionis  Iiidiae  con- 
sullor  priuunn  evasil ,  dein  univcrsalis  Inquisitionis  qualilieator,  triumque  Uomanorum  iheologorum  uiius 
fuit ,  qui  privala  ad  cousiiia  Benedicti  XIV  accedebaiit.  Interdùm  in  Collegio  Urbano  de  propagandà  Fide 
pliilosoplii^i  sede:n  occupavit,  usquedùni  morerelur  sexagenarius,  einensusailalis  elapsaî  plus  quàin  dimidiani 
parteni.  Inter  plurima  quibus  inclaruit  opéra  ,  prsecipuum  locuni  obtinent  Annotationes  speclalissinijc  ad 
Anlonianam  Tlieototjiam  nioralem,  in  quâ  el  ipse  ponlifex  summus  Beuediclus  XIV  perlucidissima  scriosit. 


fl>E  PROPOSITIONIBUS 

^B  ECCLESM  DAMJS'ATIS. 


CÂPIJT  PR1MU.M  (1). 

Vbi  décréta  quoque  noiuiuUa  ad  disciplinam  perlinenlia 
rccensenlur. 

Damnalas  ab  Ecclesià  propositiones  brevi  eisdem 
adjeetâ  explicatione  subneclimus,  ut  Theologia  hsee, 
quoad  ea  sallem  quœ  necessaria  videantur,  absolula 
sit,  atque  perfecta.  Nam  licet  plures  in  eà  rcccnscren- 
lur,  nonnulkc  lamcn  deerant,  et  quanquàm  haberen- 
tur  omnes  propriis  in  locis  recensitaî  et  indicalœ,  ta- 
ineii  adhuc  necessarius  videreturhujusmodicatalogus, 
ut  ex  eodem  confessarioruin  oculis  sub'ieclo  facile  de- 
prehendant  errorcs,  in  quos  llieologi  nonnulli  incidc- 
rc  sive  ob  nimium  rigoren),  sive  ob  nimiam  illam 

(1)  Vide  in  tonio   primo    noslri   Cursus  completi 
Tlicologiœ  quod  ad  censuras  Proposilionum  spécial. 


indulgentiam ,  quâ  libertali  favere  sluduerunl.  Nec 
cas  tantùni  propositiones  recensemus,  quae  per  se  ad 
morum  doctrinam  pertinent,  sed  eliam  illas  quœ  ad 
Adami  lapsum,  depravationemqueindeseculam  huraa- 
nœ  naturœ,  liberum  arbilrium,  et  gratiam  spectant, 
vel  ad  Ecclesiœ  disciplinam.  Nam  cùm  bae  pliirimùm 
conférant  ad  naturse  infirmitatem  ejusque  causam  de. 
legendam ,  et  ad  nieritum  demeritumque  bominis, 
cognoscendum,  aniniarum  rectoribus  omninô  expIo-> 
rata;  esse  debent,  et  ad  rite  animas  dirigendas  suntt 
necessuriœ.  Accedit  etiam  esse  inter  orthodoxes,  qui 
in  eis  exponendis  invieem  varient,  ac  opiniones  quae 
in  aliquâ  Catholicorum  scholà  traduntur,  cum  dam- 
natis  propositionibus  confundant,  quo  (il  ut  dissidia 
non  solùm  inter  privâtes,  sed  eliam  inter  ordines 
ipsos  Regulariura  plerùmque  orianiur,  (juœ  si  non  iui 


i2S6  DJGTiU.N.NAlUU 

nijcitins  ,  saltcni  soandala  pariant  :  at  h:vc  quoque 
dootrin.i  morimi  do  iiu'dio  tolleiT  docot.  li  ergo  qui 
animani  11  ciirain  susccporint,  scire  eas  ac  cxplicare, 
dùin  op'is  sit,  tenenlur.  Ne  verô  certa  ac  tiila  pro  iis 
c\poneiiilis  via  desit,  indicalis  variis  Apos(olic;i*  Scdis 
Conslilitioiiibiis,  qua;  ortliodoxariim  scholaruin  opi- 
nioiies  cuin  damnatis  confiindere,  et  censura  iiolare 
pnthihenl,  Uaii,  Jansonii ,  Qiiesnelliique  systeniata  ex- 
ponani,  càdeinque  ratione  de  Qiiiclistarum  propositio- 
n'hus  aj^am.  Qnoad  rcliqiias  vcrù  propositiones,  eas 
sinsillalini  cxplicaho,  ac  juxla  tradilam  in  opère  do- 
clriiiani  refutabo  :  anli(|iiioniin  verô  kaercticorum , 
sine  uUà  expositione  recensebo. 

CAPUT  II. 

Referuntur  propositiones  damnatœ  unno  4H  et  item 
anno  41 G. 

Sanctus  Innocentius  papa  ,  hiijus  noininis  primus, 
damnavit  basée  Pelagii  ac  Cœleslii  propositiones,  re- 
spondeiis  concilio  Carlhaginiensi  et  concilio  Miievita- 
no.  Sunt  ergo  propositiones  doctrinœ  Pelagian;c ,  ut 
Imc  jacent  damnât*  annis  411  et  41  G.  Primae  très  spe- 
ctant  ad  conciiium  Carlhaginiense,  aliae  ad  Milevita- 
num. 

1.  Naturaliter  potest  implerc  legemqui  vult,etDeus 
legcm  ad  adjulorium  dedil. 

â.  Ad  perflciendam  justitiain ,  et  Dei  mandata 
complenda ,  sola  buniana  sufliccce  potest  natura. 

3.  Par\  uli  propter  salutem ,  qucc  per  Salvatorem 
Cbrislum  datur ,  baplizandi  non  sunt. 

4.  Potest  liomo  in  bàc  vità,  prœceptis  Dei  cognitis, 
ûd  tantain  perfectioncni  justiti;e,  sine  adjutorio  grati» 
Balvatoris,  per  solum  libéra;  voluntatis  arbitriuin  per- 
venire ,  ut  etiam  non  sit  necessariura  diccre  :  Dimilte 
nobis  débita  noslra. 

5.  lllud ,  El  ne  nos  inferas  in  tentationem ,  non  ila 
inlelligcnduni ,  tanquàm  divinuni  adjutorium  poscere 
ilcbcamus ,  ne  in  peccatum  tenlali  decidamus,  quo- 
liiani  boc  in  nostrà  positum  est  polestate ,  et  ad  boc 
implonduin  sola  suflicit  hominis  voluntas. 

6.  Non  est  orandus  Detis  ,  ut  contra  pcccali  lualuin 
et  ad  opcrandani  jusliliam  sitnoster  a<ljutor. 

7.  Non  opilulalur  parvulis  ad  conse(|uendam  vitam 
œtcniani  cbrisliana;  graticc  sarramentum. 

Nota.  Pelagius  peccatum  originale,  etgratiae  adju- 
torium de  niodio  suslulit.  Docuit  onim  Adamum  for- 
malum  à  Dco  fuisse  ,  siciit  nunc  bomines  nascunlur  , 
iiuUo  suporno  Dei  graliîc  auxilio  donatum  ,  ac  passio- 
nibus ,  miscriis  ,  mortiquc,  ut  caiteri  bomines ,  obno- 
■xiuni ,  ac  solo  nobis  excmplo  dùni  percavit  nornissc  , 
siruti  solo  nobis  excmplo  cl  doctrinà  profuil  Cbrislus. 
lllius  bicrcsim  suscilàrunl  ac  propugnantSociniani  liàc 
nostrà  sctate  ba-reticorurn  onmium  pcssimi ,  qui  origi- 
nale peccatum  ,  gratiam  uobis  intoriùs  adjnvanlcm  , 
prrdcslinalionem  ex  Dei  dccnto  a^tcnio,  r>ci((ue 
prx'scieiiliam  nogant,  ac  t/iiitùm  humano  Iribnunt  ar- 
bitrio  ,  ut  co  bomines  virtutcm  ,  porfeclioncniquc  se- 
ctari ,  ac  actcrnam  atisequi  bealitudinem  valeant.  Id 
noiaUim  volui ,  ui  quisquc  intclligai ,  jani  antea  ab 


DtS  Ul.RtSIES.  lor.G 

Ecclesià  damnalam   ha^rcsim   bujusmodi  novatorc» 
excitasse. 

CAPUT  111. 

Eefertur  propositio  abbntis  Joacliim  de  tuiionc  divimt 
Trinitalisin  miturà,  damnata  in  concilio  Lateranensi 
IV,  auiio  1215. 

Unitas  divinarum  personarum  in  naiurà  non  est 
Vcra  et  propria  ,  scd  quasi  collectiva  ,  et  simili ludina- 
ria ,  qucniadmodnm  dicuntur  muiti  bomines  unus  po- 
pulus,  et  mulli  fidèles  una  Ecclesià. 

Nota.  Ilœc  propositio  Trinilalis  myslerium  evertit; 
naturas  enim  cumdivinispersonisdividil  atque  disjun- 
git  :  quamobrem  non  solùm  nalurse  in  tribus  pcrsonis 
unitatem  tollit ,  sed  et  prœterea  Dei  unitatem  negat , 
plurcsque  Deos  constituit ,  contra  nature  lumen ,  ac 
manifestam  revelationem. 

CAPUT  IV. 
Referuntur  Propositiones  anno  127b,  à  Joanne  XXII 
contra  doclrinas  D.  Joau.  de  Poliaco  doctoris  Pari- 
siensis,  damnatœ  in  Extravaganti  :  Cùm  inter  non- 
nullos ,  de  verb.  signifie.  ;  ac  etiam  alia  Propositio 
ab  eodem  damnata  in  concilio  Lugdunensi. 

1 .  Confessi  Fratribus  habentibus  licentiam  genera- 
lem  audiendi  confcssiones ,  tenentur  eadem  peccala 
qu;c  confessi  fuerant ,  iterùni  confiteri  proprio  sacer- 
doti. 

2.  Stante  omnis  utriusque  sexûs  edicto  in  concilio 
Generali,  Romanus  Pontifex  non  potest  facere  ,  quôd 
parocbiani  non  teneanUir  omnia  peccata  sua  semeJ  ir 
anno  proprio  sacerdoli  confileri  (quem  dicit  tssepa- 
rocbianum  curatum  ).  Imô  nec  Deus  posset  hoc  fa- 
cere, quia  (  utdicebat  )  implicat  contradictioneni. 

3.  Papa  non  potest  dare  polestatem  generalem  au- 
diendi confessionem  ,  imô  nec  Deus  ,  quin  conlossus 
liabenti  licentiam  teneatur  eadem  confileri  proprio 
sacerdoti ,  quem  dicit  esse  (  ul  pr.xmiltilur  )  propriuin 
curalum. 

Nota.  Cùm  omnis  sacerdos  virlute  divinrc  ordiiia- 
tionis  potestatem  habcat  à  Deo  dimillendi  peccata , 
càque  uli  possit  scmel  ac  subdili  ei  designontiir  ,  iii 
quos  jurisdiclionem  exerceat,  facile  palet,  elinm  re- 
gulares  dùm  eis  episcopus  subditos  assigncl ,  propri;e 
curai  pastorali  subjeclos,  validé  ac  licite  absolvorc, 
vcl  dùm  id  facit  Uomamis  Pontifex,  (jui  paslor  esl 
iiiuversi  Dominici  gregis.  Proprius  verô  cujusque  fi- 
delis  sacerdos,  quoad  confessionem,  is  est,  eu i  in 
Ipsum  jurisdictio  conccssa  sil,  vel  ab  episcopo  propri;e 
diœcescos,  qui  paslor  est  ordinarius,  vel  à  Koinano 
Pontifice ,  qtii  in  universam  Ecclesiam  jurisdictionem 
babcl. 

Ab  eodem  Ponlificc  in  concilio  Luçrdimeiisi  damnata 
est  ul  b;crolica  b;cc  propositio  :  Clirislns  et  cjits  disci- 
pidi  niliil  liabuerunt  :  et  in  eis  quœ  liabinrunt ,  uullum 
jus  eis  fuit. 

CAPUT  V. 

Reccnscntur  Propositiones  damnatœ  an.  1311,  m  eon» 
cilio  gênerait  Yienncnti  $ub  Clémente  PonUfi^e  Af> 


I 


1237  DM  l'IlUI'OSlTIOMiniS  AU 

xlino  hujus  nominix  V,  et  smt  erroret  mnlkrcnlnrum 
qmrnmdtiin ,  quiv  Hck'""!:»''  vocaixnitur ,  cl  in  illit- 
sionilnia  vltiv  sjnniudiis  iiiisrrriinr  jincdiiiit.  Krfrnin- 
lur  dcitidc  iili(t'  l'rojiosilioiics  in  coilcni  concilio  dani- 
nalœ.  Porrh  Propositioncs  Itmjnardontni ,  et  Ih-ijui- 
naruni  sunt  iilœ. 

i .  Ilonio  il)  vilft  itrxsciiti  lanlimi  (^l  lalein  perfcclioiiis 
fiiulitm  iK)loslac(iuiicretliiô(l  nuldaliir  pciiiliis  iiiipi'c- 
raltilis  ,  »^l  aiii[>liiis  iii  ^ratià  inoiiccn;  non  vali-bil. 
Naiii  ,  uUlicitiir ,  si  (iiiis  iu)lc;>l  siMiipcr  iiroCiccic ,  pos- 
sct  aluiuis  Christo  porreolior  invoiiiri. 

-2.  Jojuiiarc  non  opiirlel  lu)iuii\o.in ,  iioc  oraro  ,  posl- 
i4uàm  t^radiis  pcrfcclionis  luijnsnioili  fiuiil  assccaïUis, 
(piia  timr  seiisualitas  osl  ila  si)iriliii  el  ralioiii  snhje- 
cta ,  qiiôil  Iioino  polcsl  libère  c()ri)Oi-i  conccdere  ([uid- 
«juid  plac^el. 

3.  llli  (|ui  smit  in  i>rauliclo  gradii  porfeolioiiis  ,  et 
Bpirilu  liberlatis  ,  non  suiiL  bunian;e  subjocli  oltcdicn- 
li;e,  ncc  ad  aii(pia  pra;cepla  Ecclosi;xî  oliliganlur, 
quia  ,  ul  assi^runl ,  ubi  spirilus  Doniini ,  ibi  libertas. 

4.  Homo  polcst  ita  (iiiak-ni  beatitiidiiicni  sccnn 
dùm  onnieni  gradinn  pci  l'oclionis  in  praîsenli  assequi 
sicul  cani  oblinobil  in  vilà  bealà. 

5.  Quailibel  inlellocUialis  crcatura  in  seipsâ  nalu 
ralilcr  est  beala,  cl  anima  non  indgct  lumine  glo- 
riai  ipsam  élevante  ad  Deum  vidcndum,  et  eo  beatè 
fruendum. 

6.  Se  in  actibus  cxerccre  virtutum  est  liominis  im- 
perfecli ,  et  pcrfccla  anima  licenliat  à  se  vlrlules. 

7.  Mulieris  osculum  ,  cinn  ad  boc  natura  non   in- 
clinet ,  est  peccatum  niorlalc  ;  actus  aulem  carnalis 
cùm  ad  hoc  natura  inclinet ,  peccatum  non  est,  maxi 
mè  cùm  tentatur  exerccns. 

8.  In  ekvaiione  corporis  Chrisli  non  debent  assur- 
gere ,  ncc  eidcm  revcrcntiam  exhiberc  .  asscrentes  , 
quod  esset  impcrfeclionis  cidcm ,  si  à  puritale  et  alli- 
tudine  suœ  contemplationis  tantîmi  descenderent  ; 
quôd  circa  mysteriuni ,  seu  sacramcntum  Eucharistiac, 
aut  circa  passionem  humanilalis  Christi  aliqua  cogi- 
tarent. 

9.  In  hoc  concilio  damnata  pariler  fuit  tanquàm  hœ- 
relica  ista  propositio ,  sub  codem  PontWce  :  Exercere 
usuras  non  est  peccatum. 

iO.  Damnata  fuit  insuper  ut  hseretica  h.xc  propo- 
sitio :  Anima  ralionalis  non  est  verè,  et  propriè  forma 
corporis  Immani. 

CAPUT  YI. 

Refertur  Propositio  damnata  anno  1418  ,  in  concilio 
Constantiensi  OEcumenico  sub  Joanne  XXI  V  ,  lem- 
pore  scliisynatis  anle  crealionem  Martini  V,  qui  dcinde 
hujus  Proiiositionis  damnationem  approbuvit  ;  est  au- 
lem Propositio  circa  occisionem  lijrannoruni ,  et  est 
hujusmodi. 

i.  Quilibet  tyrannus  potcst  et  débet  licite  et  merl- 
loriè  occidi  per  quenicumque  vassalhnn  suum ,  vel 
subditum  ,  etiam  per  clancuiares  insidias ,  et  subtiles 
Wandilias,  vel  adulatiorics,  non  obslante  quocumque 
praeslito  juramcnto ,  seu  consecratioae  faclâ  cum  eo, 


ECCLK-^IA   DAM.NATUS.  l^^» 

non  uxKprcUilft  Hcntenlifli  v<;l  inandatu  judicis  cujuii- 
cmiiquc. 

CAIMIT  VII. 

Dr.  acliiimate  Itujui  Icmporh. 

VÀun  llrltanus  VI  scvorioribus  forlasso  Knbernatictiijs 
liab(;iiis  urbi  doniinan^lur,  cl  canlinalcb  nonunlioii 
anibitioiiti  danuian;!,  ac  in  phnibus  co(;r<:t;r(;l,  lacltMr: 
est ,  ni  bi  novinn  Ponlilicuni  sub  pra;tcxlu,  qiiôd  clec« 
tio  llriiani  VI  minime  canonica  babcnda  (;sK<;t,  quia 
non  lii)(!r(''.  fada  ,  dclig(!rcnt.  Iia:c,  elcctio  rardinaliuni 
propc  Komam  bai)iia  exlnbl  ad  Ponlilicaluni  Udjter- 
luni  (îomil(>m  Genovcnsem ,  qui  dictns  est  Clcmcns 
VII.  ilinc  alrox  nimis  schisma  inconsnlilcm  Cliristi 
vi'slem,  Ecclesiam  scilicet,  dividclKii.  Post  bac  coac- 
tum  est,  ,ion  tamen  convocanle  Ponlilicn  ,  Pisannin 
coiicilium  ,  à  (juo  Pontiliccs  ambo  dc|)Osili,  cl  crcatuis 
Icrlius  Pontifix,  ila  iit  jam  schisma  1res  divisiones 
snbirol  ;  cardinalis  Poirus  Philantcs  vir  Deiassumptus 
fuit  ad  i)onlilitatum  i'isis.  Quare  principii)us  ipsis,  ae 
orl)e  calholico  in  très  parles  diviso  ,  scliisma  magisac 
magis  invaiesccbat  in  dies  ,  |)ra;scrlim  ex  eoquôd  de- 
functo  Clemoiilc,  qui  ci  adluerebanl  cardinales  novum 
llli  Ponliliccm  subrogàrunt  l'etrum  de  Lujia  ,  qui  Be- 
nedicli  XIII  nonicn  assumjjsit,  et  ad  iihuinios  annos 
Ecclosiam  Cliristi  lurbavit.  Tandem  adhibito  cfficaci 
rcmedio ,  et  convocato  Conslantiai  de  conscnsu  par- 
lium  Concilio  OEcumenico,  Ires  Pontifices  dignitate 
Pontilicià  privati  sunt ,  ac  clectus  Olho  cardinalis  Co- 
lumna  Romanus,  qui  Martinus  Y  voluil  nuncupari. 
Porrô  Martinus  Y  onmia  dcinde  acta  in  concilio  Con- 
stantiensi ad  fidem  speclanlia  approbavit  aucioritale 
apostolicâ ,  et  deinde  rcddilà  Ecclcsiai  pace  sùigulis 
Patribus  facultatem  fccit  ad  propria  rcmeandi.  Hsec 
breviter  hîc  altigisse  sufliciat ,  qnœ  in  historiis  conci- 
liorum  fusé  exponuntur. 

CAPUT  YlII. 

Referunlur  Propositiones  damnaiœ  anno  1418,  itiD 
Jeanne  XXÎV ,  ante  crealionem  Martini  V,  inconci' 
Ho  Constantiensi ,  sessione  45 ,  contra  Joannem  Wi- 
cleffum. 

1.  Substanlia  panis  materialis  ,  et  simililer  sub- 
stantia  vini  materialis  rémanent  in  sacramenlo  Altaris. 

2.  Accidentia  panis  non  mancnt  sine  subjecto  in 
eodem  sacramenlo. 

Nota.  Caveas,  ne  hic  accidentiuni  nomine  Peripa- 
telicorum  enlitatulas  intelligas  ;  non  enim  ha;c  fuit 
Synodi  mens,  inquit  cardinalis  Petrus  AUiciensis,  quae 
dehnire  unicè  voluit ,  non  manere  in  sacramenlo  alla- 
ris  substantiam  panis  cum  corpore  Chrisli ,  sed  acci- 
dentia lanlùm,  sive  h;ec  nudic  sint  apparcntia',  sive 
species,  ul  antea  Lateranense,  deinde  Tridenlinum 
concilium  dixit;  sive  denique  quidpiam  aliud  quod 
sine  panis  substanlia,  panis  in  nobis  sensnm  excilet; 
quod  non  Iheologo ,  et  conciliis ,  sed  pbilosopho  in  - 
vestigandum  est ,  ratione  tamen  divinà  reveialiofte 
inlormatà ,  ne  philosophia  theologia; ,  et  Keli^ioni 
obsit. 


«239  OICTIONNÂIUE 

3.  Cliristtis  non  est  in  eodem  sacramenio  ideniicè, 
et  rcalitcr  propriâ  prxsentià  corporali. 

i.  Si  episcopus ,  vcl  saccrdos  existât  in  peccalo 
mortali  non  ordinal,  non  consecrat,  non  conficit,  non 
baptizat. 

5.  Non  est  fiindalum  in  Evangelio,  quôd  Chrislus 
Missam  ordinaverit. 

6.  Dcus  débet  obedire  diabolo. 

7.  Si  homo  fueril  débité  contritus,  omnis  confessio 
cxtcrior  csl  sibi  supcrflua  ,  et  inutilis. 

8.  Si  papa  sit  pracscitns  et  niahis,  et  per  consequcns 
menibrum  diaboli,  non  babet  poiestatein  super  fidèles 
sibi  ab  aliquo  datam  ,  nisi  forlè  à  C.xsaro. 

9.  Post  Urbanum  M  non  est  aliqiiis  rccipiendns  in 
papam  ,  scd  vivcndum  est  more  Grœcorum  sub  legi- 
bus  propriis. 

10.  Contra  ScripluramSacram  est,  quôd  viri  eccle- 
siastici  habeant  possessiones. 

11.  Nullus  pr.Tclatus  débet  abquem  cxcommuni- 
care,  nisi  priùs  sciât  eum  excomnuinicatuni  à  Deo ,  et 
qui  sic  excomniunicat ,  fit  ex  hoc  hxrelicus ,  vel 
excommunicatus. 

12.  Pra:latus  excommiiiiicans  clericum,  qui  appel- 
lavit  ad  regem ,  vel  conciliuin  Uegni ,  eo  ipso  traditor 
est  régis ,  et  regni. 

13.  Illi  qui  dimitlunt  pr.Tdicare,  sive  audire  ver- 
bum  Dci  proptcr  cxcoinmunicalioncm  bomiinim,  «unt 
cxconimunicati ,  et  in  Dei  judicio  traditorcs  Cliristi 
habebuntur. 

14.  Licet  alicui  diacono,vel  presbytero,  pra^dicare 
verbum  Dei  absque  auctorilate  Scdis  Apostolicfc ,  sive 
episcopi  catholici. 

15.  Nullus  est  dominus  civilis,  nullus  est  pra;lalus, 
nullus  est  episcopus,  dùm  est  in  peccato  mortali. 

IC.  Domini  temporales  possunt  ad  arbitrium  suum 
auferre  bona  temporalia  ab  Ecclcsiâ ,  posscssionalis 
habitualitcr  delinqucntibus,  id  est,  ex  iiabilu,  non  solùm 
uctu  delinqucntibus. 

17.  Populares  possunt  ad  suum  arbitrium  dominos 
delinquentes  corrigere. 

18.  Décimai  sunt  purae  eleemosynne ,  et  possunt  pa- 
Tochiani  propter  peccata  suorum  prœlatorum  ad  libi- 
(um  suum  cas  auferre. 

19.  Spéciales  oraliones  applicatm  uni  personm  pcr 
pra;latos,  vel  religiosos,  non  plus  pi-osunt  eidem,  quàm 
générales  cœteris  paribus. 

20.  Conférons  eleemosyntni  fralribus  est  excommu- 
■icatuseo  facto. 

21.  Si  aliquis  ingrcditur  religionom  privalam  qua- 
Icmcumque ,  tam  possessionatorum ,  quàm  mendican- 
lium,  rodditur  inoptioret  inbabilior  adobservalioncm 
mandalorum  Dei. 

22.  Sancti  instituentes  rcligioncs  privatas,  sic  insti- 
tuendo  pcccaverunt. 

23.  Religiosi  viventes  in  religionibus  privatis  non 
sunt  de  rcligione  chrislianâ. 

24.  Fralrcs  tencniur  per  biborem  manuum  victum 
acquircre  ,  et  non  por  incndicitalcm. 

Î5.  Omncs  sunt  simoniaci,  qui  se  obligant  ora- 


DES  HERESIES.  1240 

re  pro  aliis  eis  in  temporolibus  subvenientibus. 

26.  Oralio  prœscili  nulli  valet. 

27.  Onmia  de  necessilate  absolutà  eveniunt. 

28.  Confirmailo  juvenum,  clericorum  ordinfttio, 
locorum  consecralio ,  reservantur  pap;Ti  et  episcopis 
propter  cnpiditalem  lucri  temporalis,  et  bonoris. 

29.  Universilates,  studia  ,  coUegia  ,  gradualiones, 
et  magisteria  in  eisdem  sunt  vanà  gentilitate  intro- 
ducua  ,  tantùm  prosunt  Ecclesia;  sicut  diabolus. 

30.  Excommunicalio  papx ,  vel  cujuscumque  pr»» 
lati,  non  est  timenda,  quia  csl  censura  Anti-Chrisli. 

31.  Peccant  fundanles  Clauslra,  et  ingredientes 
sunt  viri  diabolici. 

32.  Dilare  clerum  est  contra  regulam  Christi. 

33.  Sylvester  papa  et  Constanlinus  imperator  er- 
rârunt  Ecclesiam  dotando. 

34.  Omncs  de  ordine  Mendicanlium  sunt  haeretici, 
et  danles  eis  eleemosynas  sunt  excommunicati. 

35.  Ingredientes  religionem ,  aut  aliquem  Ordinem , 
eo  ipso  inli«biles  sunt  ad  observanda  divina  prae- 
cepta,  et  per  consequens  ad  peneniendum  ad  re- 
gnum  cœiorum  ,  nisi  aposlataverint  ab  eisdem. 

5G.  Papa  cum  omnibus  clcricis  suis  possessioneia 
habentibus  sunt  baîrelici ,  eô  quôd  possessiones  ha- 
bent,  et  consenlicntes  eis,  omnes  videlicel  domini  se- 
culares,  et  cseteri  laici. 

37.  Ecclesia  Romana  est  synagoga  Satamne,  nec 
papa  est  proxiraus  et  inimediatus  vicarius  Christi  et 
Apostolorum. 

38.  Decretales  epistolae  sunt  apocrypbae ,  et  sedu- 
cunt  à  fidc  Christi,  et  clerici  sunt  stulti,  qui  studeiit 
eis. 

39.  Imperator  et  domini  seculares  sunt  seducti  à 
diabolo,  ut  Ecclesiam  dotarent  bonis  temporalibus. 

40.  Eleclio  papx  à  cardinalibus,  à  diabolo  est  in- 
troducta. 

41 .  Non  est  de  necessilate  saluiis  crederc  Roma- 
nam  Ecclesiam  esse  supremam  inler  alias  Ecclesias. 

42.  Faluum  est  credere  indulgcntiis  papx  et  epi- 
scoporum. 

43.  Juramenla  illicila  sunt,  quœ  fiunt  ad  corrobo- 
randos  humanos  contractus,  et  commercia  civilia. 

44.  Augustinus,  Rencdictus,  et  Bcrnardus,  damnali 
sunt  nisi  pœniluerint  de  hoc,  quôd  habucrunt  pos- 
sessiones, et  inslituerunt ,  cl  inlraverunt  rcligioncs  , 
et  sic  .i  papa  usque  ad  ullimum  reiigiosum ,  om.'»es 
sunt  haîrctici. 

45.  Omnes  rcligioncs  indiffcrenlcr  inlroductae  sunt 

à  diabolo. 

CAPUT  IX. 

Recensentur  Propositioncs  Joannis  Uus  damnalce  ve- 
luli  errores  contra  fidem  eodem  anno. 

i.  Una  est  sancia  universalis  Ecclesia,  quae  est 
prxdestinatorum  universitas. 

2.  Paulus  nunquàm  fiiil  mombrum  diaboli,  licel 
fecerit  quosdam  actus,  actibus  Ecclesix  malignanliuD) 
cnnsimilos. 

3.  Prxsciti  non  sunt  partes  Erclesisc,  cùm  mulla 
pars  cjus  linaliler  cxcidct  ab  cà ,   eô  quôd  prx<}e- 


i2i\  i)K  l'iiorosiTio.N  lus 

ftttnalionis  clinrit:i»,  (]»t  ipsaiii  li^^Ml,  non  oxcidcU. 

4.  hii.n  natiira;,  Diviiiitas  et  lluinanilas,  sunl  uimib 
Ciirisliis. 

5.  PraiscitiiH,  ctsi  ali((iiaii(lo  ont  in  grati.^  s(;ciin(lùni 
prxsontnin  jiistiliain  ,  lanicn  nnn(|iiàni  *'sl  pars  S. 
Kcclosia; ,  H  pravicstinaliis  scnipcr  iiiancl  niciiiltiiiiii 
Ecclcsioi,  licet  ali(|nan(lo  cxcidat  à  grali:\  advoiililiA , 
Kod  non  à  {i;rati:\  ])ra'dcsliiialionis. 

(j.  SunuMido  Kci'lcsiam  pro  convooationtî  pra-dcsli- 
notonun  ,  sivt^  ruorinl  in  grali;\  ,  sivc  non,  .sfcinuliiiii 
pra-sentem  justitiaui ,  islo  iiiodo  Kcclcsia  osl  arliculiis 
Fidci. 

7.  Pctrus  non  est,  nec  fuit  caput  Ecclcsiae  sanclœ 
catliolica\ 

8.  Saccrdotcs  quoinodolibetcriiniiiosè  vivcntcs  sa- 
cerdoiii  polluunt  poleslaleni ,  et  sicut  filii  iiilidcles 
sentiunt  inlidoliler  de  scpteni  sacianienlis  lCcclesi;c, 
de  clavibus,  officiis,  censuris,  nioribns ,  cxMTnioniis , 
et  sacris  rébus  Ecclesi;« ,  vcueratioiie  llcliiiuiarum , 
Indulgentiis,  et  Ordiiiibus. 

9.  Papalis  dignitas  à  C;csarc  inolevit,  «t  pap?c  per- 
fectio  et  institutio  à  Ca^saris  polciilià  emaiiavit. 

I  10.  NuUus  sine  revelatioiio  assercrct  ralionabiliter 
de  se,  vel  alio,  quôd  esset  caput  Ecclcsi;v  particiila- 
ris,  nec  Romanus  Ponlifex  est  caput  Uomanic  Eccle- 
sise  particularis. 

H.  Non  oportct  credcre ,  quôd  istc,  quicumque  est 
Romanus  Ponlifex ,  sit  caput  cujuscumquc  particula- 
ris Ecclesia;  sanctac,  nisi  Deus  euni  prédestina verit. 

12.  Nenio  gerit  vicem  Ciiristi,  vel  Pelri,  nisi  se- 
quatur  eum  in  nioribus ,  cùm  nulla  alla  scquela  sit 
pertinenlior,  nec  aliter  recipiat  à  Deo  procuratoriam 
potestatem ,  quia  ad  illud  officium  vicariatùs  requi- 
ritur  et  morum  conformitas,  et  instituentis  aucto- 
ritas. 

13.  Papa  non  est  verus  et  manilestus  successor 
Apostoloruin  principis  Pétri,  si  vivit  moribus  contra- 
riis  Petro  ;  et  si  quœrit  avariliam,  tune  est  vicarlus 
Judae  Iscariot.  Et  pari  evidentiâ,  cardinales  non  sunt 
veri  et  manifesli  successores  collegii  alioruni  Apo- 
stolorum  Christi ,  nisi  vixcrint  more  Apostolorum  , 
servantes  mandata  et  consilia  Domini  nostri  Jesu 
Christi. 

U.  Doctores  ponentes  quôd  aliquis  per  censurara 
Ecclesiasticam  emendandus,  si  corrigi  noluerit,  secu- 
lari  judicio  est  tradendus,  pro  certo  sequuntur  in  hoc 
pontifices,  scribas,  et  pliarisajos,  qui  Clirislura  non 
voleiitem  eis  obedire  in  omnibus ,  dicentes  :  Nobis 
non  licet  inler/icere  qucmqmm,  ipsum  seculari  judicio 
tradiderunt  ;  et  quôd  taies  sint  homicid;e  graviores, 
quàm  Pilatus. 

15.  Obedientia  ecclesiastica  est  obedientia  secun- 
dùm  adinventionem  sacerdotum  Ecclesiœ ,  propler 
expressam  auctoritatem  Scriptur*. 

16.  Divisio  immediala  humanorum  operum  est, 
quôd  sunl  vel  virtuosa,  vel  vitiosa,  quia  si  homo  est 
viliosus,  et  agit  quidquam,  tune  agit  vitiosè,  et  si  est 
virluosus,  et  agit  quidquam,  tune  agit  virtuose  :  quia 
sicut  vitium,  quod  criraen  dicitur,  seu  raortale  pec- 


AIJ  MCCLKSIA  DAMNATIS.  ^^i^ 

calimi,  inlicit  luiivcrsalitcr  artiis  borniidn  vitlosi,  hIc 
virlus  vivilicat  onircs  actus  liurninits  virUioHi. 

17.  Sacerdote»  Christi  vivcnlf'S  Hccundùni  !«'g(un 
ejus  ,  et  liabentt^s  Scriptura;  notiliani ,  et  aJTectum 
ad  a'dilicaiMiiini  poptiltim ,  dcli.nl  pra-dicanî ,  non 
ubslanlr  pra-lrrisà  excomnainicalioiit;.  (jiiod  «i  pajta, 
vel  ali(|uis  pra-latus  mandat  saccrdoti  sic  disposilo 
non  pra-dicare  ,  non  deb(;t  subdilus  obttdirc. 

18.  Ouililiel  pra-dicaiilis  «iniciiun  de  maiidato  arci- 
pil,  (pii  ad  sactM'dolium  acccdil;  cl  illud  iiiandaluni 
débet  exequi,  praîlensà  exconununicalione  non  ob- 
stanle. 

Si).  Per  censuras  F'^cclesiasticas  exconununicalionis, 
susponsionis,  et  inlcrdicli,  ad  sui  cxallatioiicm  clc- 
rus  populuin  laioalrm  sibi  sui>po(lilat,  avaritiani  niid- 
tiplicat,  maliliam  protcgit,  et  viam  prx'parat  Anti- 
ChrisU).  Siguum  aulem  cvidens  est ,  quôd  ab  Anli- 
Chrislo  laies  procedunl  censma; ,  quas  vocant  in  suis 
processibus  fiiluiinationes,  (juibus  clerus  principa- 
lissimè  procedit  contra  illos  qui  dénudant  ncqui- 
tiam  Anti-Christi ,  qui  clerum  pro  se  maxime  usur- 
pabit. 

20.  Si  papa  est  malus ,  et  pr.-esertim  si  est  praisci- 
lus ,  lune  ut  Judas  apostolus  est  diabolus ,  fur ,  et 
filius  perdilionis,  et  non  est  caput  S.  militantis  Eccle- 
siœ  ,  cùm  nec  sit  membrum  ejus. 

21.  Gratia  pracdestinalionis  est  vinculum,  quo  cor- 
pus Ecclesiœ ,  et  quodlibet  ejus  membrum  jungitur 
Chrislo  capiti  insolubiliter. 

22.  Papa,  vel  proclatus  malus  et  prœscitus,  est 
scquivocè  Pastor,  et  verè  fur,  et  latro. 

23.  Papa  non  débet  dici  sanclissimus,  eiiam  secun- 
dùm  officium ,  quia  aliàs  rex  deberet  etiam  dici  san- 
clissimus secundùm  officium  ,  et  tortores  ,  et  prse- 
cones  dicerenlur  sancti ,  imô  etiam  diabolus  deberet 
dici  sanctus  ,  cùm  sit  officiarius  Dei. 

24.  Si  papa  vivat  Christo  contrarié ,  etiamsi  ascen  ■ 
deret  per  rilam  et  legitimam  eleclionem  ,  secundùm 
conslitulionem  humanam  vulgatam,  tamen  aliunde 
ascenderet ,  quàm  per  Chrislum  ,  dalo  etiam  quôd 
inlraret  per  eleclionem  à  Deo  principalitcr  factam  ; 
nam  Judas  Iscariotes  rite  ,  et  légitimé  à  Deo  Christo 
Jesu  electus  est  ad  episcopatum ,  et  tamen  ascendit 
aliunde  ad  ovile  oviuni. 

25.  Condemnalio  XLV  art.  Joannis  Wicleff  per 
doctores  facta  est  irralionabilis ,  et  iniqua ,  et  malè 
facta ,  et  (icta  est  causa  per  eos  allegata  ,  videlicet  ex 
eo,  quôd  nuUus  eorum  sit  Calholicus,  sed  quilibet  eo- 
rum,  aut  est  hœreticus,  aut  erroneus,  aut  scandalosus. 

26.  Non  eo  ipso,  quo  electores,  vel  major  pars 
eorum  consenserit  vivâ  voce  secundùm  ritus  homi  • 
num  in  personam  aliquam  ,  eo  ipso  illa  persona  est 
légitimé  clecta  ,  vel  eo  ipso  est  verus ,  et  manifestus 
successor ,  vel  vicarius  Pétri  Apostoli ,  vel  alterius 
Apostoli  in  oflicio  ecclesiaslico  :  unde  sive  electores 
benè ,  vel  malè  elegerint ,  operibus  electi  debemus 
credere  ;  nam  eo  ipso ,  quo  quis  copiosiùs  operatur 
meritoriè  ad  profectum  Ecelesiaî,  habet  à  Deo  ad  hoc 
copiosiùs  facultalem. 


ni5  niCTIONNAiHE 

27.  Non  est  scintilla  apparcntiœ,  quod  oporteal  esse 
uiiuin  cnput  in  spiriliinliluis  regens  Lcclesiam  ,  quod 
somper  cuin  Ecclesià  ipsà  militante  conversctur,  et 
conscrvetnr. 

28.  Ghristus  sine  talibus  monstniosis  capilibns  per 
suos  veraces  discipiilos  sparsos  per  orbem  terrarum, 
meliùs  suam  Ecclesiam  rogularet. 

2D.  Apostoli,  et  (idoles  sacerdotes  Doniini  stre- 
nué  in  neccssariis  ad  salntcru  rcgulirnnt  Ecclesiam , 
antcqtiàm  paprc  oflicium  forci  introduclum  ;  sic  facc- 
rent ,  déficiente,  per  sumniè  possibile,  papa  usqiie  ad 
diem  judicii. 

30.  NuUus  est  dominas  civilis,  nulliis  est  pr;c- 
laliis ,  nullus  est  episcopus,  dùm  est  in  peccalo  mor- 
lali. 

Posl  hanc  damnationem ,  citm  Jonntics  Uu&contumax 
perseveràsset  in  suis  crroribus ,  ttnà  cuin  Ilieronynw  d 
Pragu  publico  igné  combusttts  est. 

CAPUT  X. 

Recemenlur  Propositioncs  damnatœ  in  concilio  Busi 
teensi  sub  EugenioIV,  antequhm  concilium  esset  ace 
phalinn  anno  1435,  decerptœ  à  libro  Auguslini  Ho 
mani  Archiepiscopi  Nazaieni. 

i.  Anima  Chrisli  videt  Deum  lam  clarè,  et  intense, 
quantum  clarè  et  intense  Deus  videt  seipsum. 

2.  Hatio  snpposilalis  dotcrminans  liunianam  natu- 
ram  in  Cbrislo,  non  rcalitcr  distinguilur  ab  ipsà  na- 
turà  determinalà. 

3.  Cbrislus  quotidiè  peccat,  et  ex  que  fuit  Chrislus 
quotidiè  peccavit. 

4.  Non  onuics  justificali  sunt  membra  Cliristi ,  scd 
•oli  pra:destina(i. 

5.  Humana  natura  in  Cbrisio  est  persona  Verbi. 

6.  Humana  natura  assunipla  à  Yerboexunionepcr- 
sonali  est  veracitcr  Dous  naturalis  et  proprins. 

7.  Ghristus  secundi'nn  volunlaleni  croalam  diligit 
naturam  bumanam  unilam  personye  Verbi ,  quantum 
diligit  naturam  divinam. 

8.  Sicut  dua;  personne  in  divinis  sunt  ceqnaliter  di- 
iigibilos  ;  ita  lixix  nalurfcin  Cbristo,  bumana  etdivina, 
sunt  a^qualiler  diligibilcs  proptcr  pcrsouam  comniu- 
iicm. 

CAPUT  XI. 

Tleferunlur  nonnuUœ  Propositioncs  Magistri  Oxomensii 
damnaiœ  in  congregtilione  Coniplutoisi  ;  qiinrnin  dam- 
unlioncm  auclorilate  apostolicà  confirmavil  S  ixlus  I V, 
flnno 1489. 

1.  Peccala  mortaiia  quantum  ad  culpam,  cl  pœnam 
nlterius  seculi  delcnlur  per  solam  cordis  conlrilionem 
»ine  online  ad  claves. 

2,  Confcssio  de  peccalis  in  specic  fuit  ex  aliquosla 
tuto  utilis  Ecclesi;e,  non  do  jure  divino. 

5.  Pravx  cogitationos  confilcri  non  dcl)cnt,  scd  solâ 
displiccntiA  dt;lonlnr  sine  ordine  ad  claves. 

4.  Confcssio  débet  esse,  sccrcta,  id  est,  de  pcccalis 
•oiYelis,  non  de  manifestis. 

lî.  Non  sunt  absolvendi  pœnilcntcs ,  nisi  pcraclA 
pniis  pccnilcnlià  cis  injunctâ. 


DES  HERESIES.  in\ 

G.  Papa  non  potest  indulgerc  alicul  vire  pœnam 
Purgalorii. 

7.  Ecclesia  urbis  Romne  errare  polest. 

8.  Papa  non  polest  dispensare  in  slalulis  universa- 
lis  Ecclesice. 

9.  Sacramentum  Pœnilenti.T,  quantum  ad  co]latio« 
ncin  gratin;  sacranientalis,  natura;  est,  non  nlicujus 
instilutionis  veteris,  vol  novi  Teslamenti. 

Damnauc  fucrunl  brc  propositioncs  ut  scandalosx, 
cl  bxrcticœ,  et  coaclus  Magister  Petrus  Oxomensis 
abjurare'illas,  quod  catholicè  implevit. 

CAPUT  XII. 

lii'ferimlur  duce  Propositioncs  circa  lioniinis  animani  ra- 
tionalcm,  quas  Lco  X  dumnavitin  concilio  Latcranen- 
si,  sess.  8,  aunoilAZ.  Propositioncs  suntittœ. 

1.  Anima  inlellecliva  niortalis  est ,  saltem  sccun-' 
dùm  pbilosopbiam. 

2.  Anima  inlellecliva  est  unica  in  cunctis  homi- 
nibus. 

Duœ  islœ  propositioncs  damnata;  fucrunt  ut  li;creti- 
cx,  ac  deindc  supcraddiia  b.xc  universalis  definilio 
quoad  assorlionos  ithilosopbicas.  «  Cùm  verum  \cto 
i  minime  conlradicat ,  omncm  assertionem  verkati 
«  illuminat;e  fidei  conlrariam  omninô  falsam  esse  de- 
«  (inimus,  et  ut  aliter  dogmatizare  non  liccat,  distri- 

<  cliiis  inbibemus.  Omnes  hujusniodi  erroneis  asser- 
€  tionibus  inbarcnlcs,  lanquàm  ba-relicos  vitandos, 
«  et  puniendos  fore  decerniraus. 

«  Insuper  omnibus,  et  singulis  philosopbis  in  Uni- 
f  versitalibus  studiorum  generalium,  et  alibi  publiée 
«  Icgentibus  districlc   pr.iecipimus ,  ut  cùm  philoso- 

<  phorum  princi])ia  ,  aut  conclusioncs ,  in  quibus  à 
«  rcclà  lide  deviare  noscuntur,  audiloribus  suis  lege- 
1  rint,  scu  explicaverint  (  quale  hoc  de  immorlaliUite 
«  animsp,  aulunilate,etmundia;ternitatc,  ac  alia  bu- 
I  jusmodi),  Icneanlur  eisdem  vcrilalem  rcligionis 
«  chrisliana;  omni  conatu  manifeslam  facere,  et  per- 
«  suadendo,  pro  posse,  docere,  ac  omni  sludio  bujus- 
(  modi  pliilosopborum  argumenta  (cùm  onmia  solu- 
I  bilia  existant  )  pro  viribns  excludere  ,  alque  resoi- 
«  vcre.  ) 

CAPUT  XHI. 

Jieferuntur  Propositioncs  XLI  Martini  Luthcri  à  Leo- 
ne X,  daninulœ  anno  1520,  per  liullam  :  Exurgc,  Do- 
mine, quœ  sic  liabcnl  : 

i.  H;vrelica  senlentia  est,  scd  usitata ,  sacramenta 
nov.x  Icgis  justilicanleni  gratiam  illis  dare,  qui  non 
ponunt  obiccm. 

2.  In  pucro  posl  Raplismum  negare  remancns  pec- 
ralum,  est  Pauluni  cl  Chrislum  simul  ron<  ulcare. 

3.  Fomes  pcccali,  etiamsi  nuilinn  adsitacluaie  pec- 
catum ,  moratur  cxeuntcm  à  corpore  animam  ab  in- 
grossu  cœli. 

4.  Iniperfeota  cbaritas  morituri  ferl  sccum  noccs- 
sariô  magnum  timorcni,  qui  se  solo  salis  osl  faccrc 
pœnam  purgalorii,  et  inq>cdil  inlroilum  regni. 

5.  Très  esse  parles  p(vnitenti;R  :  Conlrilionem,  cou- 
fcssioncm,  et  salisfactionem,  non  csl  fundatum  in  S, 


1245  m:  l'itoposiTiONiiu's 

S<irip<iir.'i,  noc  "ii  nnliqnis  SS.  cliiistiaiiis  »I(k Ktriluis. 
0.  (lonirilio,  (Hi.«!  p;iratiir  |K!r  (lisciissidiuMii,  colla- 
tioiioiii  cl  (Ictcstitioiii'iii  |M'<'(':it()riiiii,  (|iiA  (|iiis  rccoi^i- 
lal  uiiiKiH  8II0S  iii  niiiariliidiiK!  :iiiiiiKi;  sua;  poiidt'raixlo 
peocatoriiin  gravitatcin  ,  ninlliliKliiKMii ,  fuMlilalcni, 
nniissioiuMii  :i:l(M-na'  hciUiliidiiiis,  ac  a'IrriiM'  (laiiinalio  - 
iiis  ac(|iiisi(i(»ii(Mii,  lixc  coiitrilio  l'acit  Iiypocrilaiu,  iiiiù 
iiiagis  poccalonîni. 

7.  Vorissimiiiiicsl  provcrbiuiii,  cl  oiiini  doolriiiàdo 
roiUritioiiilMis  Imcùscjiio  dal:\  pra'Slaiilius,  de  fu'loio 
non  faccro  siiiunias  pœiiileiilias  :  opliiiia  pd'iiilciitia 
nova  vila. 

8.  Nullo  modo  pi\osunias  con'filori  poccata  vcnialia, 
scd  neo  oninia  inorlalia,  (|iiia  inipossihilo  est,  ut  oin- 
nia  moi'laiia  coj^noscas  :  uiido  in  priniilivà  KcclcsiA  so- 
linn  nianifcsla  niorlalia  coiililobaiilnr. 

9.  Dùni  volumns  onuiia  purô  condlcri,  nihii  cliiid  fa- 
cimus,  quàni  quod  niiscricordiai  Dei  niliil  vofuniusrc- 
linqucro  ignosccnduni. 

10.  Poccata  non  sunl  idli  rcniissa,  nisi,  rémittente 
saccrdote,  credat  sibi  rcmilli  :  imôpcccaluni  maiioret, 
nisi  remissum  credercl  :  non  cniin  siiflicit  rcmissio 
pcccati,  et  gratiae  donatio,  scd  oporlel  ctiam  crederc 
cssft  remissum. 

H.  Nullo  modo  confidas  absolvi  propler  tuam  con- 
Iritionem,  sed  propler  verbum  Cln-isti  :  Quodcnmque 
solveris,  etc.  Ilinc,  inquam,  confide,  si  saccrdolis  ob- 
linueris  absolulionem,  et  credo  fortiter  te  absolutum, 
et  absolulus  verc  eris,  quidquid  sil  de  contrilione. 

12.  Siper  impossibileconfessus  non  cssel  conlrilus, 
aut  sacerdos  non  scriô,  sed  joco  absolveret,  si  lamen 
credat  se  absolutum,  verissimè  est  absolulus. 

13.  In  sacramcnlo  pœnitenli;e,  ac  remissions  culpœ, 
non  plus  facit  papa,  aut  episcopus,  quàm  infimus  sa- 
cerdos ;  imô  ubi  non  est  sacerdos,  sequè  tantùm  quili- 
bel  Chrislianus,  eliamsi  mnlior,  aut  puer  esscl. 

14.  NuUus  débet  sacerdoli  respondcre  se  esse  con- 
tritum,  ncc  sacerdos  requirere. 

15.  Magnus  est  error  eorum  qui  ad  sacramenta  Eu- 
cliaristiae  accedunt,  liiiic  innixi,  quôd  sint  confessi, 
quôd  non  sint  sibi  conseil  alicujus  peccali  morlalis, 
quôd  pra;niiserinl  oraliones  suas,  et  priieparatoria  :  om- 
nes  illi  judicium  sibi  manducanl,  et  bibunt.  Sed  si 
crcdanl,  et  conddant  se  gratiam  ibi  consecuturos,  liœc 
sola  lides  facit  eos  puros  et  dignos. 

16.  Consultum  videtur,  quôd  Ecclesia  in  communi 
concilio  slalueret,  laicos  sub  ulràquc  specie  communi- 
candos,  nec  Boliemi  sub  uli  àfpie  specie  communican- 
tes sunl  h;ierelici,  scd  scliismalici. 

17.  Tliesauri  Ecclesiœ,  midcpapa  dal  indulgentias, 
non  sunl  mérita  Chrisli. 

18.  Indulgeiiiio;  sunt  piofi  fraudes  fidelium,eîremis- 
siones  bor.orum  operuin  :  et  sunt  do  numéro  eorum 
quœ  licent,  et  non  de  numéro  eorum  qu*  expediunt. 

19.  Indulgenliie  liis  qui  veracitcr  easconsequuntur, 
non  valent  ad  reniissionem  pacnœ  pro  peccatis  aclna- 
libus  debilse  apud  divinam  justiliara. 

20.  Seducuntur  crcdentes,  Indulgentias  esse  saluta- 
res,  et  ad  frucium  spiritûs  utiles. 


Ail  FCnCLKSIA   IKMNATH.  lîifj 

21.  Indulf^ontia!  nnonmhi':  finnl  soii'im puhlicis crl- 
iiiinihiis,  cl  pnqiric  conccdiinlur  diiriK  nolummodo,  et 
ini|)aliciilii)iis. 

22.  Sox  gcncrihns  lioniinnni  IiidiilKcntia:  ncc  hunt  ! 
ncces-sariu!,  ncc  ntiUis  :  vidclicct  uiorlniH  kcu  morilii-  [ 
ris,  niMrniis  Icgilinic  iuipcditis,  liik  iiiii  non  conniiisc-  ' 
runlcnniina,  liis  (|ui  ciiniina  connin.-scninl,  scd  non 
publica,  liis(|ui  mcliora  o|)(;ranliir.  , 

27).  Kxconnmmicaliones  .simt  lanlùm  cxtcrnrn  pas 
na-,  nec  |)rivaiit  iiomineni  connnunibus  spirilualibua 
Kcclcsiu!  orationibus. 

2i.  Doccndi  smit  Cbristiani,  plus  diligere  excom- 
numicationcm,  quàm  timcrc. 

2").  Homanus  Ponlifex  Pétri  successor,  non  est 
CInisli  vicarius  super  onuies  tolius  mundi  Ecclesias, 
ab  ipso  Clu'islo  in  15.  Pelro  inslitutus. 

2(j.  Verbum  Chrisli  ad  Petrum  :  (/uodcumque  solveris 
super  lerram,  etc.,  cxlcnditur  duntaxat  ad  ligata  ab 
ipso  Pelro. 

27.  Certum  est  in  manu  pap.T,  aut  Ecclesiaî,  prorsùs 
non  esse  stalucrc  arliculos  fidoi,  imô  ncc  loges  mo- 
rum,  seu  bonorum  operum. 

28.  Si  Papa  cum  magnà  parle  Ecclesiae  sic,  vel  sic 
sentiret,  ncc  cliam  errarct,  adhuc  non  est  peccalum 
aut  ha;rcsis  conlrariiim  senlire,  pra;scrlim  in  re  non 
nccessarià  ad  salutcni,  donec  fuerit  per  conciliura 
universale,  allerum  reprobatum,  altcrum  approba- 
tum. 

29.  Via  nobis  facta  est  enervandi  auctoritaiem  con- 
ciiiorum,  cl  libcrè  contradicendi  eorum  gcstis,  et  judi- 
candi  eorum  décréta,  et  confidenlerconfitondi  quidquid 
verum  videtur,  sive  probalum  fuerit,  sive  reprobatum 
à  quocumque  concilio. 

30.  Aliqui  arliculi  Joannis  ÎJus  condemnati  in  con- 
cil.  Conslantiensi  sunt  cbrislianissimi ,  verissimi,  et 
evangelici,  quos  nec  univcrsalis  Ecclesia  posset  dam- 
nare. 

31.  In  omni  opère  bono  justus  peccat. 

52.  Opus  bonum  oplimè  factum,  est  vcniale  pecca- 
lum. 

53.  Haereticos  comburi  est  contra  voluntatem  Spiri- 
tûs sancli. 

34.  Prceliari  adversùs  Turcas,  est  repugnare  Deo  vi- 
sJlanti  iniquitates  nostras  pcr  illos. 

55.  Nemo  est  ccrlus,  se  non  semper  peccarc  morla- 
liter  propler  occullissimum  suporbiae  vitium. 

5G.  Liberum  arbitrium  post  peccatum  est  res  de 
solo  lilulo  :  et  dùm  facit  quod  in  se  est,  peccat  mor- 
taliter. 

57.  Purgatorium  non  potcst  probari  ex  Sacra  Scri- 
plurà,  quae  sil  in  canone. 

38.  Animai  in  Purgalorio  non  sunt  securac  de  earum 
sainte,  sallcm  onmos  :  nec  probalum  est  ullis  aut  ra- 
lionibus,  aut  Scripturis,  ipsas  esse  extra  slaluin  rub^ 
rcndi,  aut  augenda;  cbaritalis. 

39.  Animyc  ex  Purgalorio  peccant  sine  intermis- 
sione  quamdiù  quicrunt  requiem,  et  horrcnt  pœnas. 

40.  Animae  ex  Purgalorio  liberatce  suffragiis  viven- 
Uum  minus  beantur,  quàm  si  per  se  salisfecissenu 


J247  DICTIONNAIRE 

41.  Pra-lati  ecclesiastici,  et  principes  seculares  non 
nialè  facercnt,  si  omnes  saccos  mendicilatis  delerent. 

CAPUT  XIV. 

Monilum  ad  Ecclesiœ  pastores  et  confcssarios  circa 
eorum  vilium,  ac  de(estandiim  pcccatum,  qui  ortlio- 
doxas  scholas,  tlieologosquc  catliolicos  invidioso  liaia- 
nisiiii  ac  Janseniaiiismi  uuminc  Iraducunt. 
Non  dubilo  qiiin  futuri  sinl  liomincs  qui  monilum 
Iioccc  nostrum  vel  ineptum  habcant  et  prxdiccnt, 
vcl  alio  noniineirridoantatque  contcmnant.  Sciocnim 
esse  apud  plerosque  in  more  posilum,  ut  qax  prse- 
conceptis  corum  opinionibus,  eorumque  studiis  cl  vo- 
lunlali  respondeanl  et  faveant,  probent  omniaacsum- 
mis  iaudibus  elTcrant;  qux  vero  cum  iis  pugiiant, 
causa  nondùm  cogiiilà,  damnent  ac  fœdissimis  convi- 
ciis  proscindant,  lisanè  vel  ad  rem  monitum  non  esse, 
vel  parti  me  servire  voluisse,  aut  lis  eliam  pojora  eHu- 
licnl.  At  horum  ego  dicteria  atquc  convicia  niliiii  fa- 
cio  ;  non  enim  cos,  quos  nialilia  ila  cxcœcaverit  ut 
aperlara  veritatcm  intueri  aut  ncqueant,  aut  nolint, 
sed  homines  raiione  utenles,  ac  Christi  fideliunn  rec- 
lores  alloquor,  quibus  dùm  suscepti  opcris  consilium 
exposilum  compertumquc  sit,  non  dubilo  quin  si  non 
opus,  consilium  sallcm  probandum  sit,  animusque 
scribcnlis.  Hic  enim  demonstrandum  susccpi  quàm 
grave  peccatum,  quànique  enormis  corum  sit  culpa, 
qui  aut  culpabili  iguoranliâ  aut  malilià  ducli,  ut  pro- 
prias opiniones  alienis  pracponant,  soient  lias,  earum- 
que  auciores  conviciis  lacerare.  De  Baianismi  ac  Jan- 
senianismi  calumniâ  diclurus  sum,  quôd  liorum  tan- 
liau  damnalas  senlcnlias  recenscam  ;  sed  quœ  hàc  de 
rc  dispulabo  ad  eos  quoque  applicari  facile  polcrunt, 
qui  Pelagianismi,  Seniipclagianismi,  vel  allerius  ab 
Ecclesià  proscripli  erroris  orlliodoxos  ibcologos  iiisi- 
mulent.  Primùm  itaque  convicii  hujus  perversitatcm 
oslcndam,  ac  deinde  ad  calcem  proposilionum  prin- 
cipaliores  thcologorum  opiniones,  quœ  nolari  erroris 
ncqueant,  cxplicabo.  Nam  id  nccessarinm  esse  om- 
rinô  arbilror  ob  abjectas  Sporerio,  ac  Felici  Poleslali 
cxplicaliones,  quacsive  ex  ignoranlià,  sive  ex  auclo- 
rum  malilià,  eo  cxposilx"  consiliovis.ic  sunt,  ut  faci- 
liùs  quisque  possit  llieologos  plerosque  calboiicos 
Jansenianismi  accusare. 

Venio  nunc  ad  id  quod  in  monito  cxplicandum  su- 
sccperam  ;  ac  principio  staluo,  gravcm  esse  culpani  in 
rc  gravis  niomcnti  Aposlolicœ  Sedi  non  oblempcrare, 
cjusque  pr.icccpia  sub  onerc  sanctaiobcdicntia;,  et  sub 
gravissimis  pocnis  imposita  paiam  contemnere.  Id  enim 
catliolicis  est  omnino  cxploratum.  Yideamus  modo 
Aposlolicœ  Sedis  décréta  cl  consliluliones.  Millo  la- 
las  in  causa  Baii  Consliluliones,  atque  rem  ex  Inno- 
ccnlii  XI  decrelo  cxordior.  Is  ilaqnc,  die  2  Marlii, 
înno  lÇ/9  ,  «  omnibus  in  virlulc  sanctne  obcdicntiie 
i  pr.TCcpit,  ut  lani  in  libris  imprimendis,  ac  Mss. 
i  quàm  in  ibcsibus,  dispulalionibus  ac  praidicalionibus 
«  caveanl  ab  omni  censura  et  nota,  nec  non  à  qui- 
«  buscumqiie  conviriis  contra  cas  proposilioncs  qux 
«  idlmc  intcr  calboiicos  liinc  inde  conlrovcrlunlur. 


DES  ilLlŒSILS.  ^^''^ 

t  donec  à  Sanctà  Sede  recognilâ  super  eisdem  prop<>- 
«  silionibus  judicium  proferalur.  >    Deinde  Innocen- 
tius  XII,  die  sexlà  januarii,  anno  1694,  decrelo  suo 
sancivil,  «  ne  quis  Iraducalur  invidiosè  nomine  Janse- 
«  nianismi,  nisi  priùs  légitimé  conslitcril  aliquam  ex 
t  quinque  proposilionibus  docuissc  et  tenuissc.»  Vi- 
des Aposlolicac  Sedis  prœcepla.  Parenlne  decrclis  prae- 
ceplisque  bujusmodi,  qui  Tbomistas,  Augustinianos, 
ac  Ibcologos  corum  opinionibus  non  favcnles  Janse- 
nianospalam  prœdicant?  Sed  rem  persequamur.  Salis 
nota  cstConslilulio  Unigenitus,  quam  infra  referemus. 
Cùm  câ  promulgalà,  nonnuUi  Quesnellianismi,  et  Jan- 
senianismi insimulare  cœpissent  assertores  graliae  pcr 
se  eflicacis  ac  saniores  morum  régulas  edocenles,  re 
ad  Clément  XI,  Pont.  Max.  delatà,  anno  1718,  5  Ka- 
lendasScptembris  conslilutionem  edidit,  cujus  inilium 
est  :  Pastoralis,  in  quâ  ad  eos  coercendos,  qui  scbola- 
rum  opiniones   cura   damnalis    in  BuUà  Unigenitus 
proposilionibus  confundebant  :  «  Cœlerùm,  inquit,  in 
«  boc  prcepostero  judicio  consuelum  calumniandi  mo- 
i  dum  non  derclinquunt  ;  nisi  enim  excxcarct  cos 
t  malilià  eorum,  ac  nisi  diligerent  magis  tcnebras, 
t  quàm  lucem,  ignorare  non  deberent  senlcnlias  iilaa 
f  ac  doclrinas,  quas  ipsi  cum  crroribus  per  nos  dam- 
t  natis  confundunl,  palam,et  libère  in  calbolicis  scbo- 
I  lis  eliam  posl  edilam  à  nobis  memoralam  conslitu- 
i  lionem  sub  oculis  noslris  doceri  alque  dcfendi,  il- 
«  lasque  propterca  minime  per  eam  fuisse  proscrip- 
«  tas.  Verùm  sup;;rcccidil  ignis  conlenlionis,  cl  non 
«  vidcrunt  solcm  lucidissimse  verilalis.  >  Cùm  vcrô 
haec  salis  non  fuerint  ad  eos  conipesccndos,  qui  par- 
tium  studio  incitali,  alque  superbi*  spirilu  ducli,  pro- 
prias  alienis  opinionibus  pra>ponerc,  cl  do  advcrsariis 
vicloriam  ac  veluli  reporlalum  Iriurnpluim  cancre  slu- 
dcnl,  Clem.  XII,  die  2  octobris,  anno  1733,  novain 
conslitulioncm  edidit,  quœ  incipit  :  Apostolicœ  provi- 
dentiœ  officio  ,  in  quà  celeberrimœ  conslilulionis  Uni' 
{;e/»7HS  nicntioneproemissâ,  inbuncmodum  loquitur  : 
«  Nos  palcrnà  quoque  soUiciUulinc  inhxrenles  magno 
1  perè  dolemus  tcnebras  à  dissensionis  filiis  ofTusaa 
€  nondimi  ex  quorumdam  menlibus  salis  esse  discus- 
€  sas,  sed  plerosque  eliam  nunc  inlolerabili  perlinacià 
«  conlcndcrc,  censuris  laudaLï  conslilulionis  doclri- 
€  nam  sanclorum  Anguslini  et  Tliomaî  de  divinx  gra- 
€  tiîfi  efficaciâ  esse  perslriclam.  Uliigilurnullas  cliari- 
«  lalis  partes  ad  revocandos  errantes  nobis  rcliquas 
«  facianuis,  univcrsis  cl  singulis  Cbrisli  lidelibus  qui- 
«  cumquc  dignilalc,  eliam  episcopali,  et  majori  ful- 
I  genlibus  in  virlule  sanctai  obedientiaî  dislriclc  prai- 
«  cipiinus,    et  sub  canonicis  pœnis  mandamus,    ne 
I  disputantes,  aut  docenles  sive  in  scbolis,   sive  in 
I  concionibus,  sive  scriplis  edilis,  sive  aliter  proposi- 
I  liones  défendant,  aut  cnunlicnt,  qua;  antcdiclas  no- 
<  valorum  calumnias  firmare  et  promoverc  possint. 
I  Mentes  lamcn  eorunid»>m  pr.Tdccessonnn  perspoclag 
«  babonles  nolumus  aut  pcr  noslros,  aut  per  ipsoruni 
i  laudes  Tliomistica;  scliobc  delalas,  quas  iteralo  nos- 
I  Iro  judicio  comprobanms  et  confirmanius,  quidpiam 
«  esse  dclraclum  caclcris  calbolicis  scbolis  diverta  ^b 


1240 


DK  l'UOl'OSITIONimJS  AU  KCCMiSlA   KAM.NAilS. 


i'm 


I  eftdnn  in  oxplioniulft  divliiru  ki!iII:«  cnicacift  Hcnlicii- 
f  liltus,  (|ii:inmi  fliam  cru:»  Ikiik;  S:iii(laiii  Scilcm  pra;- 
I  Clara  siint  inorita,  quoininùs  scnlfiiilias  cA  do  ro 
I  Uu'r'i  ncrpiil.qiiasliaclfhiis  palaiii  cl  Iili(M(>  iil)i(|iio, 
i  (li;mi  il)  liiijiis  aliii;u  Hihis  Iiku;  dociicniiil,  (il  [tro- 
«  piit^iiftiiint.  Ot'i>"'><'l>''-">  l^'''-  niconl.  l'aiili  V  clalio- 
€  riim  imrdcccssonim  iioslronim  ad  rcslrinK<'iidiiiu 
«  dissciisionum  fomitein  vesli},'ia  proscuiiuMilcs,  ol  sa- 
I  IiibiM  rima  inaïulala  roiiovanlcs,  auclorilato  qnofiiio 
t  iiosli;\  oiuiiilms  cl  sinmilis  sn|HMiiis  cxprcssis  iiilor- 

<  dicinuis  ot  proiiiliciims  suh  iisdftin  pœnis,  ne  vel 
i  scribendo,  vcl  dispulaiido,  vol  alift  (iiiMibol  ooca- 
«  sioiie  iiotam,  aul  ((Misiiraiii  nllaiu  llioolof^icam  iis- 

<  dcm  scliolis  div«Msa  s(Mili(Mitil)us  iiuinTO,  aul  coriiin 

<  sentcnlias  conviciis  cl  conlmncliis  inccsscre  aii- 
€  dcant,  donec  de  iisdcin  oonirovcrsiis  ba>c  Saiicta 
€  Scdcs  aliquid  (lo(lni(Mi(lum  ac  pronunliaiuliim  con- 
«  suerit.  Pacoinsiqiiiiloin,  (|iiaiii  cuin  voiilalc  diligon- 
«  dam  Doinimis  prvcipit,  iiilor  calholicre  Ecclesi» 
I  filios  foverc  et  coniinuiiirc  debcmus,  et  curamus,  ut 
«  conjunctis  divcrsarum  licct  scholarum  studiis  fir- 
«  mius  sit  advcrsîis  crroris  insidias  procsidinm.  » 

Accedunl  cliam  litlcr.T  in  fornii\  Brcvis  Kcncdict.  XHI 
ad  unlversos  fratres  ordinis  l'r.Tdicatornm  advcrsùs 
calumnias  doctrina;  SS.  Augnstini  et  Thomse  inlen- 
tatas,  quarinn  iniliuni  est  :  Dcmissas  prcces.  In  cis 
itaqiic  brce  habentur  :  «  Eos  qui  constilulionc  Unige- 
i  tùlus  damnatam  Auguslinianam  et  Thomisticam  do- 
«  ctrinam  asseveranl ,  apostolica;  auctorilali  dclra- 
»  hère;  latqiie  ita  concludilur:  c  Magno  igitur  animo 
c  contemnile,  dilecli  Filii,  calumnias  inlenlalas  scn- 
I  tenliis  vesti-is  de  graliâ  prresorlim,  por  se,  et  ab  in- 
i  trinseco  cfficaci ,  ac  de  graluilâ  praîdeslinatione  ad 
»  gloriam  sine  ullâ  praivisione  merilorum ,  quas  lau- 
«  dabiliter  bactenùs  docnislis,  et  quas  ab  ipsis  SS.  do- 
€  ctoribus  Augnslino  cl  Tbomâ  se  hausisse,  et  vcrbo 
«Del,  summorumque  ponlificum  et  conciliorum  dc- 
I  cretis  et  Palrum  dictis  consonas  esse  commendabili 
«  studio  schola  vestra  gloriatur.  Cùm  igitur  bonis  et 
«  rcctis  corde  salis  coiislct,  ipsique  caluniniatores, 
c  nisi  dolum  sequi  velinl,  salis  perspicianl,  SS.  Au- 
I  gustini  et  Thomaî  inconcussa  tutissimaque  dogmala 
«  nuUis  prorsùs  antedictce  conslilulionis  censuris  esse 
«  perstricla  :  ne  quis  in  posterum  eo  nomine  calumnias 
f  strucre,  et  dissensiones  tenerc  audeat,  sub  canonicis 
I  pœnis  districlô  inliibemus.  Pergite  porrô  doctoris 
«  vestri  opéra  sole  clariora  sine  ullo  prorsùs  errore 
f  conscripla,  quibusEcclesiam  Christi  niirà  erudilione 
f  clarificavil,  inoffenso  pede  decurrere,  ac  pcr  ccrlis- 

<  simam  illam  Cbrislianœ  doctrinœ  rcgulam  sacro- 
t  sanctaî  rcligionis  verilatem,  incorruptœquc  disci- 
t  plina;  sanclitalem  tucri  ac  vcndicare,  elc.  » 

En  Aposlolicœ  Sedis  décréta,  prœcepta,  ac  lalas  in 
conteniptores  pœnas.  Al  quK  sub  praiceplo  et  in  vir- 
tutc  sanctae  obedienli»,  ac  sub  canonicis  pœnis  vetita 
fcunt ,  ea  gravem  pcr  se  obligalionem  ferre ,  nemo 
ignorât.  Ita  verô  Apostolica  Scdes  vetat  Jansenismi 
notare  opiniones ,  quac  in  scholis  à  Tbomistls  et  Au- 
gu«linianis  traduntur,  qua;palam  Hom;csiibPontificis 


ncuIlH  docenlur  et  propu^^nantnr,  et  (\\\:v  ah  aurtorihui 
calboliciH  ])n)pi)nnnl>ir,  dunnuodo  pcr  Icgiliuiarn  eau- 
dam  pr(»batinn  non  Hil,  nenHum  illaH  invoivcrc  danuia- 
loruni  crroniiii.  ^uiH  cr^o  non  vidil  |»c«(are  eoH,  qui 
invidiosis  liujusniodi  noniiiiibiis  viros  ralholicoK  Iradu- 
canl,  ac  jinblicoi»  ctiam  esse  Apo.sloiica;  ScdiH  con- 
tc.inplorcs? 

At  convicia  (;t  caiumnix  liujusmodi  non  solùm  in- 
obcdicnlia*  et  conlcrnplAs  Aposlolicc.  Scdis  rcatum 
habcnt,  scd  injiuiani  maximam  seciini  Icrunt,  ac  aiia 
quàm  plurima ,  (pia*  poccalum  augcant.  Nam  crimen 
ha>rescos  maximmn  csl,  ac  maximam  sccum  fcrt 
inramiam.  Krgo  gravissinia  viro  pnesertim  ecclesia- 
slico,  vcl  rcguiarinm  ordini  injuria  (il,  dùni  iia-reticus 
pnvdicatur,  et  gravissiunwn  pcccalum  bujusmodi  con- 
viciuin  est.  Acccdit  praelerea  odium ,  quod  inde  sc- 
quilur,  et  pui)licsc  inler  ecclcsiaslicos  viros  inimiciliae 
al(iue  lilos,  cpue  res  populo  cinisliano  sunt  maximo 
scandalo  ,  al(|ue  h;crelicis  occasioncm  pru;bcnt  con- 
temnendi  Ecclesiam  caliiolicam  fidcmque  orUiodoxam. 
Qu;enam  verô  eliam  apud  benigniorcs  Iheologos  do- 
clrina  est  qua;  à  gravissimâ  culpâ  mala  h.ec  valet 
excusarc?  non  solùm  enim  cbarilas  in  rc  gravissimâ, 
scd  eliam  justitia  maniloslè  keditur,  ut  ex  iis  quae  do 
charilatc  et  jusliliâ  dispulala  sunt  manifcslum  est. 

Dicct  verù  aliquis  non  posse  opiniones  ilias  censura 
nolari,  scd  fas  esse  liicologo,  qui  in  opposilà  senlenlià 
versetur,  Thomislicas  vel  Auguslinianas  opiniones  ita 
confulare ,  ut  ex  earum  posilione  Baianismum  vel 
Jansenismum  consequi  argumcnlclur.  Ut  enim  cuiquc 
licct  omni  argumenlorum  génère  contrarias  opiniones 
refellere,  ac  proprias  lucri;  ila  eliam  licitum  cuique 
erit  ob  absurda,  quaî  inde  sequcrenlur,  opiniones  illas 
rejicere;  quia  veris  illis  conslilulis,  veras  quoque  ad- 
strucre  oporteret  Bail,  Janscnii  Quesnelliique  thèses. 

Non  nego  licite  id  fieri  posse,  imô  et  quandoque  bu- 
jusmodi opposiliones  plurimùm  conferre  censco  ad 
exponendum  catholicum  dogma,  et  ad  aperiendum 
explicandumque  discrimen,  quod  inler  damnalas  ab 
Ecclcsiâ  proposiliones,  et  Calholicorun»  opiniones 
interccdit.  Quaniobrem,  si,  servalis  cbarilalis  legibus 
ac  eo  lanlùm  animo,  bujusmodi  argumenta  urgeantur, 
ut  Veritas  magis  magisque  clarescat,  et  ul  certi  inler 
damnatam  doctrinam,  atque  orlhodoxas  opiniones  limi- 
tes detegantur,  laude  digni  theologi  haberenlur.  Scd 
si  fallaces  illas  ratiocinaliones,  quas  adhibent,  tanti 
facianl,  ut  certos  se  esse  jaclitent  opiniones  illas, 
Baianas,  Jansenianasque  esse,  atque  ila  praedicent; 
tum  peccanl  reverà  contra  Apostolicje  Sedis  prœce- 
plum,  et  Apostolicam  Sedem  contemimnt,  cùm  pluris 
facianl  privalam  eorum  opinionem,  quàm  illius  judi- 
cium  et  mandalum  :  peccanl  eliam  contra  charilatcm, 
et  jusliliam,  quia  Lxdunl  quàm  maxime  famam  proximi 
sui,  illumque  ad  odium  cl  dissidia  talia  provocant, 
ul  maxima  inde  in  chrisliano  populo  scandala  sequan- 
tur  ;  ac  demùm  catholicœ  religioni  plurimùm  obsunt, 
tum  ob  honorcm,  quera  prœbent  damnatis  seclis,  tum 
cùm  eisdem  theologos  noslros  sentire  pra;dicant; 
tuti)  ob  dcrisionem  cui  apud  illas  sectas  exponunt  ju- 


«251  DICTIONNAIRE 

dicuiin  Eoclcsi.v,  quod  voliiti  iniqunm  Iraducitur,  quasi 
ïu  illis  damiiàsscl,  quod  in  aliis  tolcral,  ac  aperî-5  pcr- 
niillil;  lum  dcniqup,  quia  ila  difliciliorem  faciunt  er- 
milinru  oonversioncm.  ll;vc  vorô  tanli  milii  inomt'iili 
serMper  visa  snnt,  ut  non  modo  cotivicia  lix'C,  scd 
cliani  liujnsiuodi  argumcnlandi  ralioncin  liorrucrim. 
Neque  eniin  facile  fieri  posse  ccnsco,  ut  ita  argumen- 
lando  scandalum  apnd  simpliciores  prœcavcri  possit,  et 
ut  aninuis  in  eo,  qui  ila  agit,  dosit  in  opinioncni  coiilra- 
riam,  illiusquc  asscrtorii)us  iiividiam  conciiiandi.  Ac- 
cedit  ctiani,  argiimcnia  iuijiisniodi  mcra  esse  sopliis- 
mata,  posilà  jani  dclinilioiie  Ecclesia",  qu;e  denevit, 
opinioncs  illas  à  dainnatis  erroribus  esse  onuiinù  di- 
versas.  Ecquis  cnim  ignorct,  in  re  llieologicà  piiruin 
putuniquc  sopliisma  esse  ratiocinium  illud,  quo  pro- 
bari  quidpiam  conleuditiir,  quod  jiidicio  EccIcsi;B  ad- 
verscliir?  Quis  ergo  dicat  non  perverse  agerc,  qui 
usu  sopliisnialuin  violant  cliaritateni,  scandala  créant, 
et  ad  niinns  periculo  sese  cxponunt  l;iedcndi  in  rc  gra- 
vissimà  famam  proxinii  et  contcmnendi  Ecclcsiani? 

Denique  nuincri  désuni  suo  scholastici  illi,  (jni  liu- 
jusmodi  ratiocinandi  ralionom  adhibent.  Nain  scho- 
lasticai  tbeologiai  instilulinn,  ac  llieologi  ofliciinu  est 
explicare  ortbodoxa  dogmala,  novatorum  adversùs  ca 
sopbismata  solvere,  ac  discrimcn  ostcnderc,  quod  in- 
ter  proscriplps  errores,  et  Calholiconun  o|)iniones, 
intercedit.  Hàc  eniin  unicè  de  causa  iheologia  sclio- 
lastica  ulilis  dici  polest;  quodnani  enini  aliud  est  bo- 
num,  quod  ejus  usu  Religioni,  alque  Ecclesiai  aflcrri 
possit?  Nunifpiid  ingenii  oslcntalio,  gloriola  apiid  Iio- 
mines,  aut  séria  occnpalio,  qu:c  otiuni  excludat?  At 
priora  duo  Ecclesiaî  malum  poliùs  quàin  bonum  con- 
ciliant ;  icrtium  verô  inutile  prorsùs  est,  nisi  ex  occu- 
patione  ilià  quidpiam  erui  valeat,  quod  Ucligioni  pro- 
sit.  Age  verô,  qui  lanto  conalu  sludeiit  Tlioniislicas, 
vcl  Augusliiiianas,  autaliorum  calliolicorum  boniinuni 
opinioncs  Jaiiscnianas  ostendcre,  an  non  potiùs  con- 
fundcrc  ortliodoxas  opinioncs  cum  erroribus  vidcntur, 
quàm  discrimcn  dotcgere  et  explicare.  An  non  favcnt 
potiùs  quàm    noccant  errori  proscripto,  dùm  illum 
cum  catholici  opinione  confiindcndo,  occasioncm  no- 
vaîoribus  prrebcnt  sub  vélo  ortbodoxrc  opinionis  tc- 
gendi  errores  ac  b.Trescs?  llbi  tune  est  bonum,  quod 
Eccjcsi;e  affert  llieologia  scbolastica?  Nam  ita  potiùs 
errori,  quàm  verilali  catbolicx,  pr.Tsidio  est.  Nec  dici 
potest  obscuram  bâc  in  re  maloriam  esse;  elcnim 
Ecclcsi.T  definilio,  qux  scliolaruni  opinioncs  immuncs 
ab  errore  déclarât,  pcrspicna  est.  Tboologi  Tliomist.-c 
et  Augustiniani  pispicuè  explicant  discrimcn  intcr 
proprias,  et  danmatas  scntentias,  atque  id  egregiè 
quoqun  tuentur.  Lt  ii  ergo  id  faciunt,  cur  conjunclis 
viribus  adversùs  crrorum  iiisidias,  ex  borum  eliam 
priucipiis,  agere  tbeologi  rcliqui  non  potcrunt?  lia 
sanè  prudenliores  omiics  faciunt,  dnni  contra  Semi- 
pclagianos  dispulando,  eos  constitutà  quoque  scieitliâ 
nifidià  confu(;uit,  etsi  iiaîc  bujus  aliquando  crroris  in- 
smiulala  fuit.  Qiiare  ergo  Thomislicà,  vcl   Augusti- 
nianà,  aut  quàcunupic  alla  constilulà  bypotbrsi  refcl- 
lendi  non  erunl  Lulherani,  Janscnianique?  Ilàc  viù 


Di;S  m.RESIES.  i2»;2 

Catholicorum  bonori,  Ecclcsi.xque  boiio  consulitur, 
et  conjunctis  viribus,  ul  Apostolica  Scdcs  jubct,  hx- 
reses  impugnautur.  Hœc  quantum  ad  nionitum;  quoad 
explicationem  calbolicarum  opinionum  earumque  à 
Janseniano  errore  discrimcn  vide  cap.  16. 

CAPUT  XV. 

Recenaeninr  uovem  ac  sepluafi'nita  Propositioncs  Micltne- 
lis  Bail,  olim  à  Pio  V  et  Grcgorio  XIII,  ac  dc'mde  ab 
Urbano  VIII,  anno  lG6i,  con/ixœ  in  DuUà  In  cmi- 
nenti. 

1.  Nec  angeli,  nec  primi  bominis  adbuc  integri  mé- 
rita rectè  vocantur  gralia. 

2.  Sicut  opus  nialum  ex  natnrà  suâ  est  mortis 
œtenKT  mcritorium,  sic  bonum  opus  ex  naturà  suâ  est 
vitac  œterna;  merilorium. 

3.  Et  bonis  angelis  et  primo  homini,  si  in  statu  illo 
pcrscverâsset  usquc  ad  ultimum  vitai,  félicitas  esset 
merces,  et  non  gratia. 

4.  Vila  a'.terna  bomini  integro  et  angelo  promissa 
fuit  intuitu  bonorum  operum,  et  bona  opéra  ex  lege 
iiatur.-e  ad  illam  conscquendam  per  se  sufficiunt. 

5.  In  promissione  factà  angelo  et  primo  bomini 
continelur  naturalis  jnslitire  conslitutio,  quà  pro  bonis 
operibus,  sine  alio  respectu,  vita  aîterna  justis  pro- 
millitur. 

G.  Naturali  Icgc  conslitutum  fuit  homini,  ut  si  in 
obedientià  pcrscveraret,  ad  eani  vitam  pcrlransirel, 
in  quà  mori  non  posset. 

7.  Primi  bomii:is  integri  mérita  fuerunt  prim.x  créa» 
tionis  nuuicra  ;  sed  jnxia  niodum  loqucndi  Scripturœ 
Sacne  non  rectè  vocantur  gralia  :  quo  lit ,  ut  tantùm 
mcrila,  non  eliam  gratia  dcbeant  nuncupari. 

8.  In  redemptis  per  gratiam  Ciiristi,  nullum  inveniri 
polest  boiunn  meritum ,  quod  non  sit  gratis  indigne 
collalum. 

9.  Dona  concessa  bomini  integro,  et  angelo,  forsi- 
tan ,  non  improbandà  ralione ,  possunt  dici  gratia  ;  sed 
quia  secundùm  usum  Sacroo  Scriplunv  nominegratix, 
ca  tantùm  munera  intoliiguntur,  qux  per  Jcsum  Chri- 
sluni  malè  merilis ,  et  indignis  conferunlur,  ideô  ne- 
que  mérita,  neque  merces,  qux  illis  redditur,  gratia 
dici  débet. 

iO.  Solulio  pcenre  Icmporalis  ,  qiirc  pcccato  dimisso 
sonpè  rcmancl,  cl  corporis  rcsurrectio,  propriè  nonnisi 
meritis  Cbristi  adscribenda. 

\[.  Quôd  pic  et  juste  in  bâc  vilà  mortali  usquc  in 
fmcm  convcrsati  vitam  cnnsotiuimur  a-ternam ,  i«l  non 
propriè  grali;e  Dei,  sed  ordinalioni  naturali  staliui  ini- 
tio  crcatiouis  consliluUcjus.to  Deijudicio  dopulandum 
est;  neque  in  liàc  rctribulionc  bonorum  ad  Cbristi 
meritum  respicitur,  sed  tantùm  ad  primam  instilulio- 
nem  gencris  bumani,  in  (pià  lege  naturali  coiislitntinn 
est,  ut  juslo  Dei  judicio  obcdicntiie  mandaloruni  \ila 
a>tcrna  rcddalur. 

12.  Pclagii  scnlenlia  est  :  Opus  bonum  cilra  gra- 
tiam adoptionis  factum  non  est  rcgui  cœlcstis  mcrito- 
rium. 

15.  C»p'^ra  bona  à  fdiis  adoptionis  Hicla  non  acci« 


^5;;:,  w.  PFioi'osriioNimis  ai»  i;(-(.i,ksia  damnatis. 

piiml  lalioiii'in  inorili  ox  («(»  (|iiimI  (iiiiil  jm  r  s|iiriliiiii 
aJoplionis  iiili:il)it;uil(Mii  conla  lllionim  Un,  scd  t.in- 
lùin  (^x  <•()  qniVI  siiiit  coiifoiinia  logi ,  (|uô(l(|iic  p(>r  so 
pni'slaliir  olu'ditMilia  l('Ki. 

II.  Opi  ra  biiiia  jiislniiim  non  accipioiil  in  (I'k;  j«- 
(licii  oxliciiii  aiii|>li()ri'iii  niciccdcm,  (piàiii  jiislo  Del 
jiidicio  nicrcanitir  afciptMo. 

m.  Ilalio  lucrili  ii<»n  consistil  in  co  (\\m\  (pii  hciiô 
0|)craliir  lialtcl  };ra(iaiii,  cl  iiilialtilaiilcin  Spiiiliiin 
SancUini,  sod  in  co  soliini  (piôd  olx'dil,  diviii;u  Ic^i. 

10.  Non  est  vera  legis  obedionlia,  i\»x  fit  sine  cli.v 
ritatc. 

il.  Senliunt  cuni  IVIagio,  (pii  dicinit  csso  noerssa- 
riiun  ad  raliunoin  nuM'ili ,  iil  honio  per  ^'laliani  ado- 
piionis  sublimclur  ad  slatuni  deiiicnn). 

18.  Opéra  catcclunnenoruni ,  ul  lides  et  pœnitenlia 
ntitereniissioneni  poccalorinn  laeta.  sunt  vil;e  ivlcrnuî 
nici'ila  :  <|uani  vilani  ipsi  non  conse<pion(iir,  nisi  priùs 
praxedeutiuni  di'liclornni  impedimenta  lollantur. 

19.  Opéra  jusliti;u  et  lemperanti;c,  quic  Cliristus 
fccit,  ex  dignitalc  personx  operanlls  non  iraxeriint 
niajorcin  valoren». 

20.  NuUuni  est  peccalum  ex  naturâ  suà  venialc,  sod 
onine  pcccatum  merelur  pœnani  ;elernani. 

21.  Ilumana;  natin-;c  su!)limatio  ctexaltalio  in  con- 
sortium divinas  nalur;ï; ,  del)lla  fuit  iiilegriltili  prininc 
conditionis  :  et  proinde  naturalis  diccnda  est,  et  non 
snpcrnaturalis. 

22.  Cmn  Pélagie  scnliinit,  qui  Icxtum  AposloH  ad 
Romanos  2  :  Gcntcs,  (juœ  Icgem  non  liaoent,  naturaliter 
ea  quœ  legis  siml  faciunt,  intclligunt  de  genlibus  fidei 
gratiam  non  liabentibus. 

23.  Absurda  est  eorum  scntentia,  qui  dicunt,  bomi- 
nem  ab  initio,  dono  quodam  supcrnaturali  et  gratnito, 
supra  condilionem  nalura;  sua;  fuisse  exaitalum ,  \\l 
lide,  spe,  et  cliarilate  Deum  supernaluraliter  coleret. 

2-i.  A  vanis  et  otiosis  bominibus  secundùra  insi- 
pientiam  pbilosopborum  excogilata  est  scntentia,  qu;e 
ad  Pelagianismum  rejicicnda  est  :  Ilominem  ab  initio 
sic  constilutum,  ut  per  dona  naturœ  superaddila  fuc- 
ril  largitate  conditoris  sul)Iimatus,  et  ad  Dei  filium 
adoptatus. 

25.  Omnia  opéra  infidellum  sunt  peccata,  et  pbilo- 
fiopliorum  virtulcs  sunt  vilia. 

26.  Intcgritas  primai  creationis  non  fuit  indebita 
humanrcnaturx  exaltalio,  sed  naturalis  ejus  conditio. 

27.  Liberum  arbitrium  sine  graliâ  Dei  adjutorio , 
nonnisi  ad  peccandum  valet. 

28.  Pclagianus  est  error,  dicere,  quôd  liberum  ar- 
bitrium valet  ad  ullum  pcccatum  vilandum. 

29.  Non  soli  fures  ii  sunt,  et  latrones,  qui  Cbristum, 
viam  et  ostium  vcritatis  et  vilne  negant,  sed  etiam 
quicumque  aliunde,  quàm  per  ipsum,  in  viam  justi- 
liae(hocest,  ad  aliquam  justitiam)  conscendi  posse 
doccnt. 

50.  Aut  tentationi  uUi  sine  gratiae  ipsius  adjutorio 
resislere  hominem  posse,  sic  ut  in  eam  non  inducatur, 
ul  ab  eâ  non  superetur. 

31.  Charitas  pcdecta  cl  sincera,  quœ  ft«t  de  corde 


pnro,  cK'oiisrieiitià  liDn:**,  ri  (idc  ihiii  ficlfi,  tatn  in  r.v 
1<>(  Iminenis,  qiiàiii  in  putnilcnlibus  |)olciit  cskc  bina 
rcniiKsione  perealonini. 

D'i.  (lliarilas  illa,  qiiaî  l'st  picniludo  Icgii,  non  fcfcl 
Hoinpcr  coiijnncla  ciini  rcniiïsiiMKr  iicccalonim. 

S7),  Catccbuiiicmis  jusli-,  rccli-  ci  .sairclè  vivit,  et 
mandata  D(;i  observai,  ae  Ic^cni  ini|ilcl  pcr(  liaritatcni, 
anUî  obiciilam  reniissioiicm  pc<:(tal(tnini ,  qnu;  in 
Daptismi  lavacro  dcmuni  rc('i|iitiir. 

7>i.  Dislinclio  illa  dM|)li('is  amoris,  nalurabs  vidcii- 
cel,  qno  Deus  aniatur  ut  auclor  natur*,  elgraluili, 
quo  Deus  anialiir  ut  bealideator,  vana  est,  eonimcn- 
lilia,  cl  ad  illiidcndiim  Nacris  lilleris,  et  plurimis  veto- 
rum  tcslimoniis  excogilata. 

35.  Onine  qiiod  agit  peccator,  vcl  scrvus  peccali, 
peeealnm  est. 

3G.  Anior  naturalis,  qui  ex  viribus  naliin-r;  exoritur, 
ex  solA  pliilosoplii:^,  per  elalionem  pra-sumptionis  lui- 
man;e,  cum  injuria  erucisCbrisli  defenditur  à  non- 
nullis  doctoribus. 

37.  Cum  Pelagio  sentit,  qui  boni  aliquid  naturalis, 
boc  est,  quod  ex  naturic  solis  viribus  ortuin  ducit, 
agnoscit. 

38.  Omnis  amor  creatura;  rationalis,  aut  vitiosa  est 
cupiditas,  quà  mundus  diligilur,  qnx  à  Jeanne  prohl- 
bctur;  aut  laiidabilis  illa  cbaritas,  quà  per  Spiritum 
sancluni  in  corde  dilTusà,  Deus  amalur. 

39.  Quod  voluiilariè  fit,  etiamsi  necessariô  fiât,  li- 
béré tamen  fit. 

40.  In  omnibus  suis  aciibus  peccator  servit  domi- 
nanlicupidilati. 

41.  Is  libcrlatis  modus,  qui  est  h  necessitale,  sub 
libcrtatis  nomine  non  rcperilur  in  Scripluris,  sed  so- 
luni  nomen  liberlatis  à  pcccato. 

42.  Justitia,  quà  justificatur  per  fidem  impius,  con- 
sislit  fornialiter  in  obedientiâ  mandatorum ,  qua;  esX 
operum  juslilia  ;  non  autem  in  gratiâ  aliquâ  animse 
infusa,  quà  adoptatur  homo  in  filium  Dei,  et  secun- 
dùm  interiorem  bominem  renova tur,  ac  Divins;  na- 
turse  consors  efficitur,  ut  sic  per  Spiritum  sanclunn 
rcnovalus,  deinceps  benc  vivere,  et  Dei  mandatis  obc- 
dirc  possit. 

43.  In  bominibus  pœnilenlibus  ante  Sacramcnlurn 
absolutionis,  et  in  Catechumcnis  ante  Daplismum  cpI 
vera  justificatio,  separata  tamen  à  remissione  pecca- 
torum. 

44.  Operibus  plerisque,  quse  à  fidelibus  fiunt  solùm 
ut  Dei  mandatis  pareant,  cujusmodi  sunt,  obedire  pa- 
rentibus,  depositum  redderc,  ab  homicidio,  à  furlo,  à 
fornicationc  abstinere,  justificaiilur  quidcm  bomines, 
quia  sunt  legis  obedientiâ,  et  vera  legis  juslilia  ;  non 
tamen  iis  obtinent  increnicnta  virlutum. 

45.  Sacrificium  Missic  non  aliâ  ratione  est  Sacrifi- 
cium,  quàm  generali  illà,  quà  onino  opus,  quod  fit,  ut 
sanclà  societate  Deo  homo  inb.xreat. 

46.  Ad  rationem,  et  definitionem  peccati  non  per- 
tinet,  volunlarium;  nec  definitionis  qu.Teslio  est,  sed 
causœ  et  originis,  utrùni  omne  pcccatum  dcbeat  ess€ 
volunlarium. 


i2r;5 


DICTIONNAIRE 


47.  Ur.dc  pcccalum  originis  vcrè  liabet  ralioncm 
peccati  sine  iilln  rdalionc,  ac  respeclu  ad  volunlatem, 
à  quâ  origincm  liabuit. 

48.  Peccalum  originis  est  habiluali  parviili  volnn- 
lale  voliinlariuni,  et  liabitualiter  doniinaliir  parvulo, 
e6  cpiùd  non  gerit  conlrarium  voUnilalis  arbilrivim. 

49.  El  ex  habiluali  volunlale  dominanlc  fil  ut 
parvulus  deccdcns  sine  rogenerationis  Sacramento, 
quando  usus  ralionis  consecutus  erit,  aclualilcr  Dcvun 
odio  liabcat,  Deum  blasphomet,  et  legi  Dci  repugncl. 

50.  Prava  desideria,  quibus  ralio  non  consentit,  et 
qucc  honio  invitas  patitur,  sunt  prohibita  prseccplo  : 
Non  concupisces. 

51.  Concupisccntia,  sive  lex  membroruni,  et  prava 
ejus  desideria,  quœ  inviti  sentiunt  honiines,  sunt  vera 
Lcgiï  inobedienlia. 

52.  Omne  seclus  est  ejus  condilionis,  ut  suuni  au- 
ctorem,  et  omnes  posteros  eo  modo  inficere  possil, 
quo  infccit  prima  transgrcssio. 

53.  Quantum  est  ex  vi  transgreesionis,  lantùm  mc- 
ritorum  malorum  à  générante  coivlrahunt ,  qui  cum 
minoribus  nascuntur  vitiis,  qu;\m  cum  majoribus. 

54.  Dclinitiva  hxc  sentenlia ,  Deum  hoiuini  nihil 
impossibilc  proecepisse,  falsô  tribuitur  Augustino,  cùm 
Pelagii  sit. 

53.  Deus  non  potuissct  ab  initio  talcm  creare  homi- 
nem,  qualis  nunc  nascitur. 

5G.  In  peccalo  duo  sunt  :  Actus  et  rcatus;  Irans- 
eunte  autem  actu,  nihil  manct,  nisi  rcatus,  sive  obli- 
gatio  ad  pœnam. 

57.  Unde  in  sacramento  Baptismi,  aut  sacerdotis 
absolutione,  propriè  rcatus  pcccali  dunlaxal  toUitur  : 
et  ministcrium  sacerdotuni  solum  libéral  à  realu. 

58.  Peccalor  pœnilcns  non  vivificatur  ministerio 
sacerdotis  absolvenlis,  sed  à  solo  Deo,  qui  pœnilen- 
tiam  suggcrens  et  inspirans  vivificat  eum,  et  resusci- 
lat  ;  ministerio  autem  sacerdotis  solùm  reatus  tol- 
lilur. 

59.  Quando  per  eleemosynas,  aliaqne  pœnilentice 
opéra  Deo  salisfacimus  pro  pœnis  teniporalibus,  non 
dignum  prelium  Deo  pro  pcccalis  nostris  offerimus, 
sicul  quidam  errantes  autumant  (nam  alioqui  cssc- 
mus  salleni  aliquà  ex  parle  redemptores),sed  aliquid 
facimus,  cnjus  intnitu  Christi  satisfactio  nobis  applica- 
tur,  et  communicatur. 

CO.  Pcr  passiones  sanctorum  in  indulgenliis  com- 
municalas  non  propriè  redimimtur  nostra  dclicta;  sed 
per  communionem  charitalis  nobis  eorum  passiones 
impertiuntur,  et  ut  digiii  simus,  qui  prelio  sanguinis 
Christi  h  pœnis  pro  peccatis  dobitis  liberemur. 

61.  Celebris  illa  doctorum  distinctio,  divinœ  legis 
mandata  bifariàm  impleri,  altcro  modo  quantum  ad 
pmeceplorum  operum  sid)stantiam  tantùm ,  altcro 
qunnlinu  ad  cerlum  quemUam  modnm,  videlicet  se- 
cuiidiun  (piem  vnlcant  operanlcm  pcrduocre  ad  rc- 
gfi<im  (hoc  est  ad  modum  mcritorum)  commenlitia 
e»t,  el  explodcnda. 

G2.  nia  quoquc  distinclio,  quî»  opus  dicitur  bifariàm 
bonum.  vcl  quia  ex  objcclo,  ri  omnibiis  circumslan- 


DKS  HERESIES.  «256 

tiis  rectum  est,  el  bonum  (quod  moralitcr  bonum  ap- 
pcUare  consucverunt)  vel  quia  est  meritorium  regnl 
scterni,  eô  quod  sit  à  vivo  Christi  membro  per  spiri- 
tum  charitalis,  rejicicnda  est. 

63.  Sed  et  illa  distinctio  duplicis  justitise,  alterius, 
qupe  fit  pcr  SpiriUim  charitalis  inhabilantem,  alterius, 
qucc  (it  ex  inspiratione  quidem  Spiritûs  sancti  cor  ad 
pœnilenliam  excilantis,  sed  nondùm  cor  inhabitanlis, 
ot  in  co  ch.irilalem  dilTundentis,  quâ  divinse  Legi» 
juslificalio  iniplealur,  similiter  rcjicitur. 

64.  Item  et  illa  distinctio  duplicis  vivificationis,  al- 
terius, quâ  vivificatur  peccalor,  dùm  ei  pœnilentiœ,  et 
vitre  nov.TR  propositum  et  inchoalio  pcr  Dci  gratiain 
inspiratur,  alterius,  quâ  vivificatur,  qui  verc  justifica 
lur,  el  palmes  vivus  in  vite  Christo  efficitur,  pariter 
commenlitia  est,  et  Scripluris  minime  congruens. 

65.  Nonnisi  Pelagiano  crrore  admilti  potest  usus 
alquis  liberi  arbitrii  bonus,  sive  non  malus,  et  gratix 
Cbrisli  iiijuriam  facit,  qui  ita  sentit  et  docct. 

66.  Sola  violentia  répugnât  libertati  hominis  nalu- 
rali. 

67.  Homo  peccat,  etiam  damnabiliter ,  in  eo  quod 
neccssariù  facit. 

68.  Infidelitas  pure  negativa  in  his,  in  quibus  Chri- 
slus  non  est  prœdicatus,  peccalum  est. 

69.  Juslificalio  impii  fit  formaliter  pcr  obcdicntiam 
Legis,  non  autem  pcr  occultam  communicationem,  et 
inspiralionem  gratiœ,  quœ  per  eam  justificalos  facial 
implere  Icgcm. 

70.  Homo  exislcnà  in  peccalo  mort.ali,  sive  in  realu 
fflernoc  damnalionis,  potest  habcre  vcram  charita- 
tem  ;  et  charitas,  etiam  perfecta,  potest  consislcre  cura 
realu  œlernaî  damnalionis. 

71.  Per  contritionem,  etiam  cum  charilale  perfecta, 
et  cum  volo  suscipiendi  Sacramenlum  conjunclam, 
non  rcmillilur  crimen,  extra  casum  necessilalis,  aul 
martyrii,  sine  actuali  susceptione  sacramcnli. 

'ri.  Omnes  omninô  justorum  afflicliones  sunt  ullio- 
nes  peccalorum  ipsorum  ;  unde  et  Job,  et  martyres, 
quœ  passi  sunt,  propler  pcccala  sua  passi  sunt. 

73.  Ncnio,  pr.i'lcr  Christum,  est  absque  peccalo  ori- 
ginali  :  iiinc  B.  Virgo  mortua  est  propler  peccalum  ex 
Adam  contraclum,  omncsque  ejus  afllicliones  in  hàc 
vitâ,  sicut  et  aliorum  justorum,  fuerunt  ultiones  pec- 
calLacUialis,  vel  originalis. 

7i.  Concupisccntia  in  renatis  relapsis  in  peccalum 
niorlale,  in  quibus  jam  dominatur,  peccalum  est,  sicul 
et  alii  habitus  pravi. 

7,"i.  Motus  pr.ivi  concupisccntiir  sunt,  pro  statu  ho- 
minis vitiati,  prohibili  prœccpto,  Aon  concupisces. 
Unde  homo  cos  senliens,  et  non  consenticns,  trans- 
greditur  prTceptum  :  Non  concupisces;  qwAnwis  trans- 
grcssio in  peccalum  non  dcputelur. 

76.  Quamdiù  aliquid  concnpiscentije  carnalis  in  di- 
ligente est,  non  facit  prxceptum  :  Diliges  Domiuiun 
Deum  tuum  in  toto  corde  tuo. 

77.  Satisfeiclioncs  laboriossc  jusiificalorum  non  va- 
lenl  cxpiarc  de  condigno  po^iam  tcniporalem  restan- 
icm  iiosl  culpam  copdonaUm. 


1^57  I)K  l'IlOl'OSiriOlSIIHJS  AU 

78  Iininortnlilnn  prinii  lioiniiiis  non  cral  ijrnlhn 
bert'Mi'iiiiii,  8uil  iiiituialis  coiulilio. 

79.  Kalsa  est  ilocloniiii  stMili-iitia,  |iriiiiiiiii  lioiiiiiitMii 
poliiissi!  :\  Dt'o  crt'aii,  cl  inslitiii,  siiitî  j\islili;'i  iia- 
'niali. 

Nota  1°:  l'ii  V  ('oust,  ita  alisolvilur.  «  yiiasfiulddiii 
I  soiiteiitias  stricU^  corain  nol)is  cxaiuiiu!  pondoralas, 
I  (]iiaii(|iiàiii  iioiiinill;!'  alii|ii()  pacio  siistiiicri  possciil, 
I  in  i'i(i;()r(^  cl  proprio  vciltoriiiii  soiisii  al»  asscrlorihiis 
I  iiilciilo  liirrclicas,  (Uioiioas,  siiS|»oclas,  lomcrarias, 
I  cl  iii  pias  aines  oiïonsionoin  iininillcnlcs,  rospc- 
I  ctivè,  Ole,  (laiiinaimis,  etc.  »  Lac  roixiiis,  Mansiiis, 
Fclicis  Potcst.  Coiilimialor,  cl  alii  inlt'rpiiiiclionciii 
sivc  vir^iilani,  posl  vcihiiiu  possriit,  cl  aille  xd  iu  ri- 
gorc  à  Haianis  siililataiu  fuisse  asseriiiil,  ul  inde  infcr- 
reiil  iHiUain  (lotermiiiatè  dici  posse  dainiialam  ex  lis 
proposilioiiilms,  scd  lanliim  alicpias  iiulclcriiiiiialè, 
idoùquo  posse  siiij^iilas  dd'ciidi  iu  sensu  ab  asscrlori- 
bus  iiilenlo;  scd  Urbanuin  VIII  iu  geucrali  Congr. 
an.  1614,  producla  ex  arcliivio  Bulla  In  cmincnti  à  se 
édita  anno  1611,  pio  daninatione  illariiin  llicsiiim 
comprobaiida,  ex  eâdcui  ostcndisse  virgiilain  positam 
fuisse  posl  vcrbuin  possciit.  Quidquid  sit  de  congrega- 
tione  illA  gcnerali,  quain  ii  auclorcs  iocpuintur,  res 
exploiata  est  in  Consliliilioiic  S.  Pii  relata  in  cdilà  à 
Gregorio  Xlll  qua;  incipil  Provisiojùs  nostrce,  et  in  illà 
quam  diximus  ab  Urliano  Vlll  vulgalaui,  post  verbum 
passent,  reperiri  virgulam.  Imô  addil  Nalalis  Alcxan- 
der  in  Uist.Eccl.  sec.  15  et  16,  cap.  2,  art.  10.  «  Quod 
f  si  absque  nota  interpunctionis  seu  virgnkc  in  Poiiti- 
t  ficio  Pii  V  diplomate  lisec  scnlonlia  Icgenda  cssel, 

<  sibi  ipsi  contradixisset  sapientissimus  poiilifex;hoc 
I  eïiiin  posito  nonnullae  Baii  propositiones,  non  so- 
«  \ùm  aîlquo  pacto,  sed  sinipliciler,  et  absolulè  susti- 
€  neri  possent  :  siquidcm  fieret  sensus,  illas  in  rigore 
c  et  sensu  proprio  sustineri  posse,  quod  sanè  idem  est 
t  ac  posse  absolulè  et  simpliciter  sustineri.  Neque 
t  Toletus  omnium  retractalionem  à  Micbaele  Baie 
f  pontificis  nomine  postulàsset,  et  imposuisset,  si  ali- 

<  qua  m  rigore  et  proprio  sensu  ab  auctore  intente 
4  sustineri  possel,  »  ul  idem  paulù  infra  subneclil. 

En  aulem  Baii  retractatio.  «  Ego  Michael  de  Baii 
t  cancellarius  universitatis  Lovaniensis  agnosco  et 
«  profileor  me  ex  variis  colloquiis,  et  communica- 
i  tionibus  habilis  cum  U.  P.  D.  Francisco  Toleto  Con- 
I  cionatore  Su>t  Sanctitalis,  et  ad  banc  rem  speciali- 
I  1er  misse  super  diversis  senlentiis,  et  proposilionibus 
I  jam  et  olim  à  SS.  D  N.  Pio  V,  fel.  record,  sub  data 
«  Kal.  Oclob.  an  1579,  et  niipcr  à  Gregorio  Xlîl  ite- 
(  rate  damnatis  cl  probibitis  :  ita  motum  et  eo  per- 
«  duclum  esse,  ut  plané  mihi  habeam  persuasum, 
I  carum  omnium  senlcnliarum  damnalionem,  atque 

<  probibitioncm,  juré  mcritôqiie,  ac  nonnisi  maturo 
i  judicio,  et  diligentissimâ  discussione  prœmissis,  fa- 
I  clam,  atque  dccrelam  esse.  Faleor  insuper,  pluri- 
t  mas  ex  iisdem  senlentiis  in  nonnullis  libris  à  me 
I  olim,  et  antc  emanatam  Sedis  Apostolic?e  super  lis 
«  censuram  conscripîis,  cl  in  lucem  edilis  contincri, 
I  ei  defcndi  cliam  in  eo  sensu,  in  quo  roprobantur. 

Dictions âiHE  des  HénésrES.  II.  '^I'>1- 


liGGI.ESlA  1)A.\INAT1S.  «i'.M 

I  Ucnique  deciaro  me  in  pr.i'Kcntiarum  ab  lis  oinnlhiis 
I  rccedorc,  el  daiiinalioni  ii  S.  Scde  faclas  acipiii-sco. 
«  re,  nec  poslbiu;  iillaH  doccn^.aHScrerc,  ac  dcfcndcro 
t  vcli(^  .\rtinn  Ii  Mnii,  rlc  » 

Nota  T  :  Kx  Siian-sio  l'roion.  «,  c.  '2,  n.  Il  :  «  (ieiie- 
«  ratini  diei  poHse,  lias  propoKilinncs,  (|ii.c  non  appa- 
«  renl  ila  (lamiiai)ili's  proptcr  niidani  doclrinam  :  pro- 
«  |ilcr  accibilalcni,  et  aiidaciani,  qiià  K.iIiih  KiiaH  pro- 
«  liosilioncs  adslnicbat,  v.l  conlrarias  nolnbal,  rejcclas 
€  esse  à  Pontilice  sallcm  ut  scandalosas,  (|iiia  Kaii  ilia 
I  inimodica  exairgcralio  scandaiuni  Kcneralial.  »  Ea- 
dciii  Vasqiicsiiis  ait  1-2,  disi».  !!)(),  c.  18,  suamque 
Msertioncni  (cslimonio  conipndiat  «liiorinn  S.  H.  E. 
caniinaliiim  iicilannini  ctT()lcti,(iiiii)ns  ila  Baii  causa 
cl  doctrina  perspecla  cral,  ul  nemo  iis  niclius  eam 
coi^noscere  polucrit;  cùin  prior  Uom:«  cssel  dùin 
Bulla  proniiilgata  fuit,  aller  vcrô  Baio  auclor  rcliacta- 
lioiiis  fiioril,  ut  supra  diximus. 

Accedit  ctian»  celebris  ex  Praedioalorum  familift 
Tiicologus  Conlensonius,  qui,  tom.  2,  diss.  1,  c.  1, 
soct.  1,  scri'bit  :  «  Adde  (quod  bàc  vice  pro  omnibus  à 
(  le  observari  diligeiilissimé  vclim)  déclarasse  l'iiini  V, 
«  pliircs  ex  Baianis  proposilionibus  esse  veras,  et  ca- 
I  Ibolicas,  et  ab  Augustino  tolidem  verJiis  qnaudoquo 
«  deccrptas,  cas  lamcn  Sanclilatcm  Suam  reprobùsse, 
I  vcl  ob  censuraî  atrocilalcm,  vel  ob  aiicloris  supcrci- 
i  liiim  ,  vel  ob  pravam  earum  iiiter(»rctationcm.  » 
Quam  ob  rem  non  onines  Baii  propositiones,  sublato 
scandalo,  censura;  in  alios  Ibeologos  alrocilale,  alio- 
rum  conlemptu,  et  pravà  intcrpretatione,  in  aliis  au- 
cloribus  rcperla',  damnari  dcbent,  vel  ex  ipsà  Suare- 
sii,  Yasquesiique,  ac  Bellarmiiii,  elToloti  confessione. 
Imô  nec  omnino  rejicienda  videtur  nonnullorum  ibeo- 
logorum  interprelatio,  qui  iis  remolis,  qua;  diximus, 
propositiones  aliqnas  ex  illis  aliquo  pacto,  et  in  rigore 
ac  proprio  verborum  sensu  ab  aucloribus  inlcnto, 
propugnari  posse  tuenlur;  scilicet  in  sensu  inlcnto  ab 
aliis  catholicis  aucloribus,  qui  easdem  Iradideranl,  ac 
eliam  nunc  docenl,  sine  acerbilale,  ac  pravâ  illà  in- 
lerpretatione,  quà  à  Baio  donabanlur.  Et  sanè,  si  dùm 
Summus  Pontifex  Baii  propositiones  in  eâ  constilulio- 
ne  proscripsil,  verba  illa  in  rigore,  etc.,  ad  Baium  re- 
ferenda  essent,  non  dixissel  in  sensu  ab  assertoribu», 
sed  ab  assertore  intenlo,  quod  quidem  comprobari  ex 
eo  eliam  potest,  quia  ul  Belellius,  aliique  referunt, 
anle  Bullae  promulgationem,  Summo  Ponlifici  pluri- 
moruni  querelse  delatse  fuerunt,  quod  illà  damnatione 
non  Baii  errores,  sed  insuper  plures  Angustini,  et  alio- 
rum  nobilissimorum  theologorum  propositiones  totidem 
verbis  expressœ  comprehendercntur  :  quamobrem  ne 
propositiones  illre  in  sensu  calholico  ab  Augustino, 
aliisque  Scbol-c  iheologis  intenlo  dicercntur  proscri- 
ptœ,  posita  in  Bullà  fuêre  verba  illa,  quanquàni  non- 
nullœ  aliquo  pacto  sustineri  possent  in  rigore,  et  propria 
verborum  sensu  ab  assertoribus  intento.  Sed  cùm  Plus  V, 
suppresso  Baii  nomine,  eas  proscripserit,  et  cùm  à 
Baii  quoqne  discipulis  iilœ  propugnarentur  sententiae, 
valdè  mihi  verisimilior  videtur  Nalalis  Alexandri  inter- 
«lelalio,  qu?e  locum  non haberet,  si  assertores  ibi  desi* 

40 


1250  DICTIONNAIRE 

gnaii,  alii  cailiolici  auctores  essent;  prsescrtim  cùm 
«X  episl.  ab  codem  S.  Pio  V,  3  maii  siipradicti  anni 
ad  ciinidcm  Baium  conscriptâ,  conslct,  ipsi  Haio,  ac 
eaiîri$  illarum  projwsilionum  assertoribus  silenlium 
imposiluin  fuisse.  Ex  quo  constal  voluissc  PonliCiccm 
il)  illà  coiisl.  dcsigiiare  esse  illas  proposilioiics  dam- 
liati>s  in  sciisu  ab  assertoribus  istis  intcnlo.  Atquc  hxc 
omnia  indicanda  dixi,  ne  ca  quaî  ad  vindicandas  à  ccn- 
siiris  sclioiarum  orlliodoxarum  opiniones  maxime  fa- 
ciunl,  pra;lennissa  vidorcnlur. 

CAPUT  XVI. 

De  variis  linminixnd  ultimnm  finem  comparati  slntibns, 
de  tibertnle,  dique  Chrhti  gratiâ.  Vbi  êa  pothsimùm 
deelarcniur,  quœ  nd  expUcanda  Lullieri,  Daii,  Jan- 
iCAÏl,  Qttcs'ieltiique  stjslrm-ila,  alqnc  ad  vhidicnndas 
ab  omni  nota  Callwlicorum  opiniones  necei'Saria  li- 
dcniur. 

Slalus  liic  sumiiur  pro  condiiione  illâ,  sub  quà  Iiii- 
niana  nalura  ad  sunin  n'iimum  fiiscin  jiixia  Providcii- 
lia;  legcs  ronip:irata  concipilur  :  quo  scnsn  !',  qui  ul- 
liîiiiim  fineni  possideni,  eoqucfruunliir,  in  slalu  tcr- 
niini  ;  qui  vcrù  per  virtules  ac  bona  opcra  ad  iilum 
pvrvenirc  cnnicndunl,  in  siatu  vise  posili  dicnnlur. 
Dùni  lioniincm  spcf  lanius  vcluli  in  vifi  posituin  por 
qnani  jnxla  providciiiiiK  ordincni  ad  liiiem  pcrvcniic 
^tiidcal,  !rip!icenidiâiiii^uiniusip.sius  s:alu;n  ;  hoc  est, 
innoC'MUiae,  naturae  iapsa^,  cl  naiuraj  per  Clirisli  gra- 
tiani  repiraïaî.  Slaliis  innoccnli;e  ille  et,  in  quo  fuit 
Adanius  à  Dec  posiuis  àdoloril)us,  miseriis,  ac  morie 
inniamis,  cuin  eà  ii:»turac  inlcgrilalc,  |ier  quani  scn- 
si;s  affcciusque  perfcfl^c  ralionis  inipcio  subessel, 
cl  cuni  originali  juslilià  ac  gralià  sanclificanto.  Slalus 
Ijaluraî  la psrc  misera  est  illa  Adanii  posierorum  con- 
ditio,  qui  nondùni  per  bnplismuni  ab  originariâ,  quain 
ex  codcni  Adamo  irabinuis,  cnlpà  libcrali  sunl.  Stalug 
denique  naturoc  reparaLc,  is  est,  iu  quo  sunl  bomines 
Cliristi  gralià  libcrali  et  redenipli.  Alqiie  ii  status 
snnt,  in  qnibus  revcrà  bonio  aut  fuit,  aut  nunc  est. 
Dispulari  quoque  solcl  de  stalibus,  qui  non  fuère,  sed 
esse  possunt,  qui  posiibilcs  appellantur,  et  inquiri 
1°  num  possibilis  sil  slalus  pura;  naturce,  in  quo  iio- 
mo  sine  vilio,  et  sine  gralift  essel,  subjeclus  tainen 
infirmilalibus,  aliisque  miseriis,  quibus  nunc  sumus 
obiioxii;  2'  num  possibilis  sil  slalus  naluric  inlegrœ, 
in  quo  supornaturali  auxilio  careret  liomo,  ncc  ad  su- 
promam  esset  bcaliludincm  elevalus,  sed  iis  nalurx 
pra'sidiis  donarelur,  quibus  immunis  fieret  à  noslris 
miseriis,  ac  per  nalurales  virlules  iis  respondenlem 
bcaliludincm  comparare  sibi  posset;  3"  denique  num 
possibibs  sit  slalus  naluraî  lapsne,  non  reparand.T,  in 
quo  fuisset  honio  post  Ad;n  ppccatum,  si  Deiis  infmità 
s\û  miscricordià  oiim  non  liberàsscl.  De  iis  crgo  sla- 
li<)iis  priniùm  (bccndum  est. 

Alque  à  rocpnscndis  proscriptis  erroribus  cxordior. 
PelaRiani  inilio  quinli  Ecclesiic  scculi  neganlos  origi- 
nale peoralnm,  Adaiiiiini  dixère  ila  fuisse  à  Don  rnn- 
dilum,  ni  nunc  honiines  nascuntur  sine  nllo  nalunc 
•Hljuiorio,  et  sine  sujicrn.c  gratiae  auxilio.  Horuni  liac- 


DES  HERESIES.  1260 

rcsim  excitavêre  itcrùm  sexto  deoirao  seculo  Socima- 
ni,  originariam  culpam  negantcs,  ac  doccntcs  Ada- 
mum  mortalcm,  ac  iis  omnibus  obnoxiunri  conditum 
fuisse  miseriis,  quibus  nos  prcniimur.  lis  proxiniè  ac- 
ccdunt  Arminiaui,  qui  jiixla  Limborcliii  oxplicalionem, 
in  Adamo  nullum  supcrnalurale  donuni,  nullamquc 
indebilam  pra^rogalivam  agnoscunl,  licct  scienlià  ali- 
quà  ei  in  illo  slalu  ncccssaria  donaluni  fuisse  asse- 
rant,  càquc  recliiudinc,  quà  ncc  ic.ordiualè  concupi- 
sccrcl,  ncc  concupiscere  posset  ;  quia  cùm  lex  tune 
non  esset,  liberrimus  volunlalis  usus  sine  culpà  erat, 
et  licct  conlra  Pelagianos  ac  Socinianos  doceant  à 
morte  futnrum  fuisse  immuneni,  virlule  fruclùs  arbo- 
ris  vil;e,  quo  iu  paradiso  uli  poluisset.  Ii  itaquc  cre- 
didère,  bominem  viribus  naturse,  quas  in  prœscniiû 
babet,  Deo  ultimo  fini,  ac  suprême  bono  proporliona-. 
tuni  esse,  ac  ad  illius  possessionera  pervenirc  posse, 
cl  Adamum  peccato  suo,  sccluso  pravo  exemple,  nihil 
prorsùs  bomini  nocuisse. 

Conlra  vcrô  Calvinus ,  Luthcrus  ,  Baias  ,  Janseni»- 
nique  ,  bominem  ob  Adami  peccalum  ila  vilialum  in 
naturà  ,  ac  depravatuni  cffuliunt,  et  non  lanlùm  quae- 
libet  iiidebita  in  co  pra;rogaliva  desideretur ,  sed 
etiam  natinales  ,  ac  propria;  ipsius  virtules  ac  perfe- 
ctioncs  ,  quibus  anlc  illud  peccalum  Deo  ila  propor- 
tionatus  erat ,  ut  solis  nalura;  viribus  cognosccrc  , 
amare ,  ac  bono  liberlatis  usu  facile  Deum  consequi 
poluisset.  Dicanî  paucis  ,  omnia  concessa  Adamo 
bona  inlegrilalis,  justitix  ,  innoccntia; ,  quibus  à  pas- 
sionibus  ,  infirmilale,  ac  morte  immunis  erat,  et  ' 
cilè  virlulcm  scclari,  sanctèquc  vivere  polerat. 
fuisse  proprielatcs  ,  cl  appendices  tradunt.  I'  i 

cum  Pclagianis  ,  Socinianisque  conveniunt  , 
minem  omni  bono  supernalurali ,  ac  supr 
deslilulum  ,  inilio  à  Deo  condilum  asscrant  i 

solae  ei  nalura;  vires  ad  finis  conseculionc;.~  • 
renl  ;  dissident  vcrù ,  quia  nunc  nonnullis  j 
proprietalibus ,  et  perfeclionibus  spolialum  asscru. 
lia  vcrô  Calvinum  docuisse ,  verba  b;cc  salis  aperlè 
déclarant,  qna;  à  Bellarmino  recenscntur  de  gralià 
primi  bomiiiis ,  cap.  1.  Ergo  animam  lioniinis  Deus 
vicntc  instruxil ,  quà  bonum  à  malo  ,  jusftim  ab  injusto 
disccrneret,  ne  quid  scquendiim  vcl  fugiaidum  sil  prœ- 
eunte  ralionis  lucc  videret.  Iluic  adjun.xil  voluntulcm  , 
pencs  quam  est  cleclio.  lîis  prœclaris  dolibus  cact7/iii\ 
prhna  liominis  conditio.  Vides  nuUam  ficri  sup^^rnalu- 
ralis  grati;c  mcnlionem ,  sed  liberlatis  lanlùm  por 
peccalum  amissa; ,  et  naluralis  cognilionis  per  islud 
obtencbrala; ,  ut  ipse  alibi  cxpouit.  Lullierus  vcrô 
comment,  in  5  Gènes,  caput  clariùs  loqnitur ,  quia 
poslquàm  dixit ,  jusiiliam  non  fuisse  quoddam  donum  , 
sed  fuisse  verè  uaturaleni ,  ui  nalura  Adœ  essel  diligcre 
Dcum  ,  credere  Deo  ,  agnoscerc  Deum,  subdit,  liax  tant 
naturalia  fucrc  in  Adamo ,  quant  naturale  est  quhd  oculi 
lumen  rceipiant.  Et  infra  :  Porrb  hxc  probant  origi- 
naleni  justitiam  esse  de  naturà  liominit ,  eà  autem  per 
peccalum  amissà ,  non  nmnsisse  intégra  nalurnlin  ,  n( 
scliolastici  délirant.  în  camdom  abicrc  b;orosim  lîaius, 
cjusquc  scctalorcs.  Vide  Uaii  prnposilioiics  circa  gra* 


m\ 


DM  MlOI'OSlilOMlJDS  AB  l'.CCLKSI.V  DAMNATIS. 


12W 


liain  aiiî^Horiiin  ol  primi  lniniiiiirt  ,  i ,  S ,  7  .  0,  "il  ,  2S  , 
21,  ^27,  <î(î,  in  <iiiil)ii«  îissi'ril  aii},'fli  ,   |)iiinii|mj  lio- 
luinis  mn-ilii  iinii  irvU\  \()<'ari    (inttiam  ;  MU:\V.\U'm 
(]ii;)iii  coiiHcculi  smil.  aiii,'(ili ,  (|ii:inii|(it)  |uirKi'V(!iaii(l(» 
nsso(!iiliis  cssi't  Adam  ,  non  tfrntlum  ,  scd   iiirrrritrm 
fnisso  ;  iiwriln  prinii  liominis  muiifin  fiiisso  crrationiB, 
av.  oxallaliinicni  limnana!  tuiturw  in   tlivina"  coiisor- 
fiiitn  ,  iil  est ,   jnsliliani  (>l  sanililicalioiicni ,   sivc   in 
lilii  |)(M  adoplioiuMn  ,  nalinaliuii  liicondaiii  csB(; ,  non 
snpra  n:Uiir;w  ordinoui  al(in(^  indobilani  ;  naturaliMii 
iliiloni ,  sivc  juxla  iiainra!  conditioiuMii  l'iiissi^  iininor- 
talitalcni.  l>tMii(ino  inidcl  llu;()l()[,'(>s  aicnlcs  Adanunn 
siipovnaUnaliltns  H  graliiilis  donis  ac  auxiiiis  indi- 
gnisse  ,  ul  lido  ,  spo,  cl.  caiilalc  Doum  colcrcl,  ILnc 
verù  cùin  ila  se  liahcant ,  quis  non  tidcl  Haiuni  cinn 
Calvino,  ac  Lullicro  scnsisso ,  iioniinom  à  Doo  inilio 
fornialinu  ciun  dobilis  ipsiiis  nalurie  porl'oclioriibns , 
eâ  fnisse  nicnle  ac  libcrlalc  pnt'dituin ,  quà  bonnm, 
•  >u-\îna\qne  disccrncrc  ,  sanclccpie  vlvcro ,  ac  cclcrnam 
«dipisci  bcalitudiiicm  poluiss.ct,  si  voUot  ;  quâve  per- 
Jffeclè  cor|)us  ojiisqne  moins  doprcliciulcrel ,  ac  nutu 
suo  facile  regcrot;  corpns  dcnicpic  babnissc,  nec  in- 
firmilalibus  ,  ncc  morli  obnoxiuni.    lia  sanè  ipsius 
scnlcntiic  dcclarant ,  alqui  ila  cxposite  ill;i;  fucre  à 
celebrioribus  llicologis,  sciliccl  à  Bellarmino  de  Grat. 
primj  hominis  lib.  1,  cap.  1,  ab  Aloysio  Tnriiano  in 
tract.  coiUra  Baiinn  ,  cap.   1  ,  §  1  ;  à  Yasquesio  ,  à 
Suaresio  prolog.  6  de  Grat.  ,  c.  2 ,  ii.  5  ;  à  Uipalda  , 
Goneto  ,  Estio,  Francisco  Maccdo, aliisque.  Hoc  vcrô 
posilo,  quis  non  vidot  lurpitor  cos  errare  (jni  censcant 
cum  Baio  scnlire  nogantcs  possibileni  slaluni  pnrae 
natiirae ,  quia  hic  proposilione  55  dixcral  :  Deus  mn 
potuissel  ab  initio  taletn  creare  hominem ,  qualis  ntiuc 
nascitur  ?  ISsim  Baius  puram  nalurara  hominis  eani  crc- 
didit,  qutc  in  Adamo  fuit,  nunc  verô  non  puram,  sed  de- 
pravalam  ,  vilialam  ,  ac  in  naluralil)ns  corruptam  ob 
peccaium  esse  ,  ail ,  et  à  Deo  vilialam  (icri  non  po- 
tuisse  naluram  asserit.  At  qui  negant  intcr  Coiholicos, 
naturam  puram  à  Deo  creari  poluisse ,  ex  aliis  princi- 
piis  id  eruunt ,  quœ  non  sunt  improbata  ,  ut  infra 
estendemus.  Redco  nunc  ad  rem. 

Neque  dubilari  potest  quin  in  eâdem  cum  Baio 
Ikceresi  fuerit  Janscnius  damnali  illius  systemalis  pro- 
pugnator  acerrimus  ,  cùm  rccenscndo  Adamilicse 
culpae  conseclaria ,  ea  doceal  quœ  ex  pravis  Baii  prin- 
cipiis  sequuntur ,  de  quibus  infra  dicemus.  Inlerim  in- 
dicare  sufficiatQucsnellianas  illas  thèses,  quai  eumdem 
errorem  prcc  se  fcrunt,  sunt  verô  34,  35,  36,  57,  in 
quibus  déclarât  Adami  gratiam  ,  quaî  sequcla  fuit 
creationis,  dcbitam  adliuc  inlegrjî  naturic  fuisse  ,  et 
liijmana  dunlaxal  produxisse  mérita  ;  ac  discrinien  desi- 
gnando  quod  inter  graliam  stalùs  innocentiac,  alque 
Chrisli  graliam  intcrcessit,ait,illam  quemquc  in  propriâ 
personâ  recipere  debnisse,  hanc  verô  in  personà  Cliri- 
lU  :  hanc  illam  sanclificando  hominem  in  semelipso 
fuisse  ei  proportionatam ,  hanc  verô  nos  in  Christo 
Banctificando  ,  omiiipotentem  esse ,  ac  Dei  Unigenito 
Filio  dignam.  Quic  sanè  pei-spicuè  designare  viden  • 
Uir,  voluiïse  QuesncUium  adsiruere  integritatem. 


ac  sanclitalem  ,  crlcrasque  Adami  pra^rogalifat , 
natunir  nondimi  prr  culpani  dcpravala;  inseparabilcni 
con.litiMniMn  ,  ac;  didilLis  propriilalc;»  fuinsfi.  M  verô 
not;raliHvi(lc:ilin-  asseiluni ,  ci.icbK!»  noiinnlli)!Hh(!0- 
logos  iuilicandos  ccnsui  ,  qui  rein  iUi  nxplicavcruul. 
Vide  Jacobuiii  i'ontaninn  loni.  1  ,  C.ontlit.  Iliiigeuilu» 
proimiiniitœ ,  pag.  7:i7  ri  !,c(|.  Intlrurlium-in  pinuira 
lem  cdilani  ,  ac  proiialani  posl  coinilia  cardinalinin  , 
archicpiscoporuni ,  et  episc«|i(iruiii  (Jalliaruin  :nnut 
iliW.  Ilenricum  cardinalem  Hissi  in  tract,  théologien 
adv.  Ouosn. ,  clc.  Gnî^orium  ScIIcri  S.ll.fc).  cardina- 
lem in  principio  toini  0  ,  aiios(|ne  Tbo(do;ros. 

llab(îs  ilsiqne  ha'rcscs  contra  calholica  de  slal»  in- 
nocenliaiî  dogniata,  qnaî  crcdcrc  noscogiml,  Adaniun 
in  illo  fiasse  statu  pnsitum,  supernaturali  gratià  in- 
strnclum,  por  qnam  in  sanclilale,  et  juslili:^  consli- 
luebatur,  à  morte,  ac  miscriis  immunis,  ncc  conc\ipi- 
»ecnli;c  et  passionibus  subjcclnm,  cùm  alfectus  ratio- 
nis  impcrio  omuinô  subditi  esscnt.  Dùm  hnec  inlacta 
nianeant,  nil  est  quod  in  Scholaslicorum  opinionibus 
rf'prolicndas,  qu;c  vcrsanlur  vel  circa  instans,  in  quo 
fuit  illi  gralia  coliata,  vel  circa  dislinclioncm  originalis 
jnsiiliae  à  charitate,  vel  circa  nccessilalcm  grali;c  pcr 
se  efficacis  ullra  sufficionleMi,  vel  circa  naturam  ha- 
bitus  supernaluralis  auxilii,  aliudvc  similc.  Dùm  cnini 
statuas  supernaluralc  auxilinm,  sine  co  niliil  agere 
poluisse,  quod  ad  .lelernam  felicitalcin  conferret,  ac 
libcrum  sub  hocauxilio  inansisse;  fides  noslra  sarla, 
ac  tecla  servaiur  :  sive  dicas,  gratiam  sanctificantera 
habuisse,  et  sufficienlcm  quà  benè  agere  polest,  si 
vellct,  sivc  auxilium  efficax  ullra  suflicicns  ad  salvan- 
dam  dependcnliam  à  Deo,  necessarium  ei  fuisse  ad 
agendum  opineris  ,  sive  putes  supernam  dilectionem 
divinitùs  eidem  inspiralam ,  ac  in  eo  permanentom 
charitatem  fuisse,   quâ  sanctus  Dcoque  charns  esset, 
et  quâ  si  vcîlcl  benè  agere,  ac  in  accepta  juslitià  per- 
severare  poluisset,  quin  etiam  novo  auxilio  adjuvare- 
tur,  sive  alio  modo  Scholasticis  etiam  ignoto  cxplices 
inhœrentem  ,  aut  permanentem  in  eo  sanctilatem,  et 
justitiam,  et  supernum  adjulorium,  sine  quo  benè  age- 
re, ac  porseverare  non  potcrat.  Idem  de  inlegritate, 
aliisque  privilegiis  dicas  ;  nam  modo  rationis  in  affe- 
ctus  imperiuni  adslruas,  ac  immunem  illum  à  morte 
fuisse,  nil  vetat,  quominus  vel  in  gratià  supernaturali, 
vel  innaluralirccliludinevim  illius  imperii  constituas, 
et  quominus  unà,  vel  altéra  hypolhesi,  quâ  id  conti- 
gerit  ralione,  demonstres  ;  sicut  liberum  cuique  est 
investigare,  quo  modo  ab  infirmilalibus,  et  morte  fu- 
turus  fuisset  immunis,  dùm  tamen  Icgem  fatearis,  quâ 
à  moriendi  necessitate  liberabatur. 

Pauca  nunc  de  statu  purœ  nalurœ  dicemus,  idque 
ex  eo  quôd  Sporerius,  sive  illius  supplemenli  aucior, 
aliique  conddcnter  asseranl,  Baianos,  Jansenianosque 
esse,  qui  hune  possibilcm  negent.  li  equidcm  possibi- 
lem  negant.  Sed  ducti  principiis  superiùs  à  nobis  expo- 
sitis,  quae  sunt  ha;reseos  ab  Ecclesiâ  nolala.  Si  crgo 
Iheologi  sint  qui  principia  illa  improbcnt,  ac  aliâ  via 
astruere  conentur.  vel  Deum  hominem  coiicupiscen- 
tise  ralioni  rcbelli  subjectum  condcre  initio  non  po' 


12C5 


DICTIONNAmE  DES  IIR [ŒSIRS. 


i264 


'A:issc,  vel  dehui^se  etinin  illiim  snperiiaiiinili  grali& 
donaro,  cur  daninnii  erroris  contra  Aposiolicx  Sedis 
scnlenliani  arguuiUiir?  SuiU  vcrô  qtiàin  pliires,  qui 
hominiMii  fieri  poliiisso,  qiialis  niiric  nnscitiir,  iiegent, 
ac  noiuiulli  cliam  qui  alleiilù  cHvinà  providcntià,  nc- 
quidein  sine  gratià  condi  posse  propngnciil.  Ex  iis  au- 
tcm  ncmo  ciim  Janscninnis  convciiil  in  daniiialis 
crroribiis.  li  eiiim,  iilvidimus,  iiilcgritalein,  jusliliam- 
qiie  originalcni,  et  ï<anclilaloin  dcbilas  nalunc  pro- 
priclates  adstniebant.  Contra  vcrô  Augusliiiiani,  alii- 
que  ll)eologi  orthodoxi,  hœc  indebita  homini  esse,  ac 
sanctiiatcni  gratuiliim  doniim  snpernaturale  falentur. 
Negant  vcrô  possc  bominem  fieri  concupiscentiae  sub- 
jeclum  ;  auia  Iianc  elîectum  peccali  ad  peccatiini  in- 
clinanlcm  et  contra  naturam  esse  honiinis  rationalis 
jiixta  SS.  Augustinum  et  Thomam  opinaïUur.  Quid 
vcrô  in  hoc  est  revelationi  ac  defiiiitioni  tcclcsiai 
contrariuni. 

Dicent  fortassè  damnatam  esse  Baii  proposilioncm, 
qucc  bominem  fieri  potuisse  negat,  sicut  niinc  nascitiir. 
Scd  jam  dixi  quo  sensu  h;rc  proscripta  fuorit,  ac  cc- 
lebriores  theologi  asserunt,  liane  unam  ex  illis  esse, 
qux.  aliquo  pacte  defcndi  possunl,  licet  altentis  Bail 
principiis  jure  meritoque  proscripta  in  eo  fuerit.  Vi- 
deatur  Polrus  Mansius  de  Peccalo  Originali  qusest.  A, 
ubi  plinima  profert  ex  AugiiStino,  Tbomà,  Bonavcn- 
turâ  Alensi,  aliisque  theologis,  qua;  probant  concii- 
piscentiam  esse  ab  appetitu  sensilivo  distinctana ,  ac 
pcrversam  aflectionem ,  sivc  qualitatrm,  quse  Deum 
auctorem  babcre  ncqueal.  Accedil  eliani,  quùd  si  ex 
illà  fas  esset  inferre,  potuisse  rcverà  Deum  bominem 
faccrc  qualis  nunc  nascitur,  cûm  nunc  peccato  nasca- 
tur  infectas  :  ita  quoque  fieri  potuisse  oporteret,  quo 
nihil  absurdms. 

Ain  vcio  ceiiscnt  non  solùm  fieri  à  Dco  non  posse 
honiinem  concupiscentia:  subjectum,  scd  nec  eliam  su- 
pci  nalurali  gralià  deslitutum  ;  non  (|uôd  hxc  natunc  sit 
débita,  cùm  donum  sit  graluilum  et  supcrnaiuralc  ; 
sed  qiiia  posilo  homiiie  ad  iniagiiiem  Dci  fcrmalo,  ac 
amante  Deum,  al(|iic  in  ipsum,  vclnli  ac  in  nltimum 
finem  soum  lendenle,  illnmqiic  appclcnte,  providen- 
tisc  ordo  postulai,  ul  ea  ipsi  concedantiir,  qua;  ad  il- 
lius  çonseciilioncm  sinil  mccssaria  :  et  sicut  alii  tlle(^• 
lopi  tcncri  Dium  ex  providonii.e  loge  asserunt  ad 
«uicuiqiic  dandum  iii  lioc  slalu  auxilia  suflicionlia  Be- 
deiiiptorls,  quibus  pnsscnt  hominos  cxpediiè  et  proxi- 
niè  mandata  scrvarc,  qiix  tanien  auxilia  cisi  ex  illà 
lege  débita,  ad  veram  tamcn  gratiam  pcrlincre  tucu- 
tur;  ista  isli,  qiiod  bomiiiis  naturam  exigcrc  asserant 
imagincm  Dei,  innalum  Dci  clarè  vidcndi  appelilum, 
et  esse  non  possil,  quin  Deum  amct,  qiiem  lamcn  ne- 
quil  sine  gralià  ililigcio,  in  quidom  iilnaluraiaiiclorem, 
in  quocumque  sialiiex  provideiilia-  et  justitia:  lege,  bu- 
mini  gratiam  condilonsdebcri  opinantur,  nt  mandata 
«crvare,  Deum  auctorem  suum  diligcrc,  ac  oplatan) 
J>caliludincm  conscqni  valrat. 

Opinio  bac  novaliriim  supra  cxposilam  lixiesim 
dplestatiir,  alque  in  liibus  fundatnr  principiis,  in  qui- 
tus Ihculogi  pro  lii)iio  discopiaro  salvà  fiJc  possunt. 


Nam  asserunt  1°  bominem  naturà  suâ  ad  Imaginero 
Dei  esse  ;  T  fieri  non  posse  quin  indito  natunc  appe- 
titu feratur  in  Deum  ipsius  auctorem ,  ac  finem  clarè 
videinlum  ;  5"  Amare  non  possc  Deinn  ,  necwidcm  ut 
iialurx'  au(  lorem  ,  quin  supernà  gratin  à  creaniris,  et 
supra  seipsum  elcvetur,  ac  dirigalur  in  Deum  propter 
se  amabilem.  Hx  vcrô  opiniones  sunt,  quaj  revelatis 
principiis  et  Ecclesiae  dennilionii)us   non  adversan- 
lur,  cl  qurc  in  scbolis  catbolicis  sempcr  apud  non- 
nullosviguêrc.  Ex  iiujusmodi  principiis  eruunl  Deuni, 
condito  bomine  rationali ,  vi  sua;  providentia;,  debere 
illi  gratiam  conferre,  quâ   suum   auctorem  diligerc 
possit,  servare  mandata  ,  et  in  (Inem  suum  pervenire  ; 
quà  gratià  is,  qui  est  naturà  scrvus ,  adopialur ,  ut 
licite  serviat,  et  suum  dominum  colat,  et  jus  babeaj 
ad  illam  baredilalem  ,  sine  quà  bealus  esse  non  pos- 
scl.  Ubinani  b;cc  opinio  ab  Lcclesià  proscripta  est? 
Imo  Apostoiica  Sedes ,  ut  improbat  eos  qui    contra- 
riam ,  quœ  communior    est  ,  <f>i»iagianismi  et  Mani- 
cbœisnii  cum  Jansenio  insimulant,  ita  eos  reprehendil, 
qui    banc  Jansenianismi  accusant.  Alque    lia^c    una 
ex  illis  scbokc  opinionibiis  est ,  qu;e  à  catbolicis  etiam 
Romie  sub  oculis  ponlificis  propugnanlur.  Millo  enim 
Contensonium  celebrem  è  Domiiiicanà  familià  ibeolo- 
gura ,  aliosque    qui,   cditis  jam  oporibus,  variis    in 
locis   puni;   naturoc   statum  inipossibilem  tradidère 
Cardinalis  Norisius,  Fulgcntius  Bclclli ,  et  Laurenliu- 
Berli  Bom;e  banc  propuguaverum  opinionem,  ac  in 
edilis  in  luccni  operibus  asseruère,  et  eamdein  iradi- 
tani  viili  ac  publiée  proi)ugnalam  non  solùm  in  scbolà 
Augustinianensium,  sed  eliam  à  nionacbis  Cassinensi- 
bus  in  monasterio  S.  Calixli  et  à  viro  clarissimo  An- 
tonio Francisco  Vczzosi  Clerico  Begul.  in  convenlu 
S.  Andréa;  de  Valle.  Sed  hicc  salis  de  slalu  innocenliu) 
et  natur^^e  puraî. 

Dispuiaiidum  nunc  est  de  statu  nalurce  lapsa;,  hoc 

est,  de  misera  illà  conditione,  in  quâ  humaniim  genus 

ob  Adanii  culpam  nunc  reperilur,  spolialuni  nempe 

natura;  indebitis  donis,  miseriis,  quibus  prcmimur, 

concupiscentia},  polestati  dœmonis.  Deique  indigna- 

tioni  subjectum,  ac  adamiticà  ipsà  culpà  per  geiiera- 

lionem  propagatâ  infectum,  Orihodoxa  (ides  docet, 

omncs  bomiiics  ex  Adaino  propagatos,  cliaui  e\  fidc- 

lium  parcnlii)us  orlos  criginali  peccato  infecios  nasci, 

esse  jure  a;lernâ  feiicitalc  privatos,  filios  ira;,  al(|uc 

vindicta',  et  alterna;  damnationi  obnoxios.  IIa;rclico- 

riim  nonnuHi,   ut  Pelagiani,    Soriniani  cl  Arminiani 

originale  prccalnm   nogant.   Lnllierani  verù,  Cahi- 

niaiii  ae  Janseniani  nimiîim  illiiis  cITcctus  cxlollunl. 

Nam  per  islud  liberum  arbitrinm  omni.rô  exsiim  luni 

prx'dicanl,  ac  nuioiiem  misère  nblencbratam,  dcpia* 

valanKiue  ipsam  naiuram.  Ad  Lulherano':,  Calviii'a 

no^que  quod  spécial,  pnTlerf|uàin  quôd  pcccaiinn  ori 

ginale  in  concnpisccniià  formalilor  posilum  assenml, 

qua;  eliam  in  bapli/alis  remanet,  aiunl  Baplismtim 

légère  lanli'im,  aul  radere,  non  vcrô  lolii-re  oriL-inala 

pecoium  cl  edili  contra  eosdeni  in  conrilio  Triden- 

tino  canones  palam  fariunt,  docuissc  cliam  perdilum 

OinninoAdami culpà  fuissclibcrumaibitrium.  In  ijua^ 


LTreuiin  abiisso  (nioqiic  naiiiin,  JaiiHciiiiiiii  ,  :il(|ii« 
yucsiu'Iliiiiii,  (MMiim  (l:iinii:it:n  |>r(>|U)s.ili(ni«;s  oslcii- 
duiil.  cv  <|iiil>us  <'()iisMl  in  lidniiiic  post  Adiimi  |)c('(;a- 
tuiii  lilKilali'in  (li!fss(!  iiKliUcriîiili:!',  ail  un  itikIuiii  cl 
dciiu  rciHliiin  salis  osso  ni  à  coaclinnc  iiiniiunis  sil, 
HCC  rciiiiiri  ni  J»  noccssitalo  anlccodciilo  cl  in(!vilal)ili 
sil  liber.  Hinc  ainnl  pcccani  lioinincs  (linniialii'ilcr, 
elian»  in  iis  ([na;  vitaio  ni([U(;nnl  ;  inilclilxiralos  con- 
cni»isc('nti;u  moins  esse  vera  pircala;  inipossiitilia 
Dcuni  jnberc,  ac  bominibns  (innipu^  jnsiis  inipossibilia 
esse  alicpia  Dei  pra-copla,  aUpic  iis  siinilia ,  i[\\x.  tla- 
riora  (ionl,  oorivn  oxposil;^  lia-rcsi. 

Onnics  ei't^o  novaloirs  isli  aiunl ,  Adanuuu  pcr  vo- 
hmtarinni  pcccalnn»  ilona  luUnric  debila  pcrdidisso, 
cl  inlcr  alia  liboilalcnj  indilTorcnllaî,  el  clarain  cogni- 
liononi  oornni  (jna'  ad  jus  iialura-  iicrtincnl.  Qnani- 
obren»  ignoranlia  ooinn»,  ([ua;  atl  nalma'.  Icgciu  pcrli- 
lliienl,  cl  agondi  pcccanditiae  nocessilas,  al(|nc 
coftcupisccnlia  rebollis ,  volnli  volunlaiiaï  in  Adatno 
voliLc  rcpulanUir.  IdfCMjno  invincibilis  jnris  nalnnc 
igroranlia  à  cnlpà  non  excusai,  indciibiTali  eoncu- 
piîcenlia',  moins  pcocala  snnl  conlra  |ti;ccoplum  ,  Non 
concupisccs,  cl  operalioncs  omnes,  quanquàm  ncccs- 
sarix ,  ul  suiil  opéra  omnia  iiilidelium ,  secundùm 
bjpolhosim  Jankeiuanam ,  snul  pcccala ,  quia  ncccà- 
fiUas  illa ,  (pià  iiicxilabiliter  liunl,  ex  voluntarià  cl 
li'jerà  Adanii  cnlpà,  cnni  (luo  nos  tiuoipie  pcccavinms, 
orla  esl,  ac  renuuiel  in  liomine  cliam  poslquàm  per 
Baplismnm  sil  originale  pcccalum  sublaluni. 

llaque  homo  posl  Adami  peocaluni ,  liberlatem 
a.uisil,  ac  nccessaric  agil  quaicumque  operalur.  Quam- 
obrein  spcclari  juxla  Novalores  bujusmodi  debel, 
reluli  agens  nccessarium ,  delectalione  ad  ea  quae 
operalurus  sil,  delerminandum.  llaque  siculi  bilanx 
deierminalur  pondère ,  cl  sicul  lanx  quœ  majori  pre- 
niilur  pondère  necessariô  inclinalur,  ita  necessariè  in 
eara  Iraliitur  parlem  bominis  voUmias ,  in  quam  major 
deleclalio  nrj^eal.  IKvc  esl  vera  Jansenianae  hacresis 
Imago  à  Lulhero  el  Calvino  delincala ,  sed  à  Baio , 
Jansenio,  aujue  Quesnellio  veluli  aliquo  vélo  obducla. 
Videanl  vcrô  ii  qui  Augusiinianos  ac  Tbomislas 
Jansenismi  insimulanl,  num  jure  horum  de  libertale 
hominis  senloiitiam  cum  Jansenii  syslemate  confun- 
danl?  Nam  ii  omnes  falenlur  per  Adami  pcccalum 
atlenualas  quidem  esse  liberi  arbilrii  vires  ,  sed  ma- 
nere  adbuc  indilTercnliai  liberlatem. 

Sed  anlequàm  ad  aperiendum  discrimen  veniamus , 
quod  inter  hos  novalores  calholicosque  theologos 
inlercedil,  observare  necesse  est  tria  alia  illos  sta- 
tucre ,  quaî  sunt  cum  rccensilo  errore  connexa  :  scili- 
cet  amissam  cum  libertale  fuisse  naturalis  scientise 
cognilionem  ,  caslumque  amorem  Dei  intégrai  naturse 
debilum,  ac  loco  istius  dominantem  cupiditatem  suc- 
cessisse.  Cum  verô  in  homine  nécessitas,  ignorantia 
legis,  et  vitiosa  cupiditas  ob  peccatum  insint  libéré  in 
Adanio  commissum ,  asserere  non  verenlur,  ad  pecca- 
Iwin  el  demeritum  agendi  necessitatem  non  obessc , 
sfd  liberlatem  sufficere  libéré  in  Adamo  amissam , 
oamdemque  ob  causam  peocaia  esse,  quae  ex  igno- 


n  I  CCLESIA  DAMNATIS.  i'îCA 

raolii^  cliam  invincibili  conlra  naturar-.  legcm  tiunl, 
aii|U(;  tloniinanlin  c()ncnpisr(>nlia!  n)oliiH.  llatc  buBÎs 
est  J;iiiscni;iiii  syslnnatis.  Ht  yen»  |MHv.iinaH  ,  (pia;  iiide 
nasciinlur  consccnlntncs,  inlclligcn;  valcannis,  duo 
illi  amures,  sivcs  dna^lla;  dclctlatioiics  exponcml.e 
Binit,  (piibns  vtîluti  iiondcrc  necessariô  ncctilnr,  a({i- 
lun|ue  volimlas.  Snnl  ii  duo  amorcs,  anior  inundi, 
<|ui  vitiosa  cnpidilas,  ac  tcrrena  quo(|nc  dclcdatiii 
(li(  itur,  cl  anior  Dei,  sive  cbarilas  à  Dco  iiis|)irata. 
Niillam  in  liominc  aclionem  esse  cuntendunl,  (pia:  aul 
ex  viliosA  ill:\  cupidilate,  aul  ex  cbarilale  pericctâ  non 
oriatnr.  (^natiiobrcm  ,  qiia;  ex  cbarilale  non  snnl,  ca 
onmra  ex  cupidilale,  idco(|iie  vera  pcccala  esse  prao- 
dicant.  Hinc  omnia  opéra  iniidclium  cl  pcccalorniu, 
cùm  ex  cbarilale  non  sint ,  veluli  ex  vitialù  radicc 
prodeuuiia  inlecta  (!sse  aliiue  pcccala  ainnl.  Hinc  vcl 
ipso  linior  gelienna'. ,  quo  peccator  ad  conversioncni 
disponilnr,  el  aclus  re!i(pii,  qui  à  ciiarilale  non  orian- 
tur ,  cujnsquegencris  sint,  vera  pcccala  esse  deliniunt. 
!l:k  de  causa ,  liberum  arbilrium  sine  sanctilicanlc 
gratiù  uiliil  nisi  pcccalum  opcrari  possc ,  atqne  gra- 
liam  omncm  exlia  ilominanlcm  cliaritalcm,  cliam 
suKiciciilcin  ,  cxcludunl.  Ha:c  indicàsse  sufliciat,  ut 
iiide  concludere  clarè  possint  loto  cn'lo  Thomistarum, 
Angusiinianensium  aliornin(iue  Ibeologomm  opiniones 
ab  borum  novalorum  erroribus  dissidere.  Nam  ut 
incipiam  à  libère  arbilrio. 

Quis  borum  est  qui  Adami  peccalo  exslinclum  asse- 
ral?  iNumipiid  illud  perimil  gralia  cfiicax?  Al  ba;c  in- 
Crnio  el  altenuato  arbilrio  à  Deo  dalur,  ul  illud  robo- 
rel,  adjuvel,  perficiat,  modo  tamcn  cjusdem  indoli 
conscnlaneo,  libero  scilicet,  cùm  libéra  sil  illius  in- 
doles.  Gralia  enim  efticax  qua3  lapsis  hominibus  dalur, 
medicinalis  est,  ncquc  prx'Èumi  poiesl,  perilum  medi- 
cum,  cognilo  a;groli  morbo,  medicinain  porrigere,  quae 
illum  occidat.  Quis  ergo  credat  Deum  divinum  niedi- 
cuni,  cui  arbilrii  infirmilas  cognita  est,  congruam  me- 
dicinam  non  porrigere?  Si  Adami  peccatum  non 
exslinxit  arbilrium ,  numquid  medicina  divina  illud 
inlerficiel?  Si  non  occiditur  per  vulneranlem ,  iiiquit 
Prosper,  numquid  pcr  medentem?  Quôd  medicns  gravi 
inflrmiiali  nalurà  suà  efticax  remedium  porrigat,  ideô - 
ne  segroti  nalura  delrimenlum  accipiet?  Paucis  dicam, 
efficax  gralia  ratio  est  Dei  omnipolenlis,  qui  non  tôl- 
ière, sed  roborare,  juvare,  perlicere  vult  libertalem; 
ergo  perficil,  non  minuit,  non  cxslinguit  :  alioquin 
efieclus  infmitœ  causai  virluli  non  responderet.  Dices  : 
Intellectu  difficile  est,  quâ  ratione  id  cum  arbilrio  con- 
cilielur.  Al  myslerium  est,  ut  ait  Augustinus,  quid  er- 
go mirum? 

Haic  verô  non  ad  Tbomislas  tantùm,  sed  etiam  ad 
Augnstinianos  pertinent.  Si  enim  medicinalis  efficax 
gralia  à  Deo  ad  perficiendum  libertatis  usum  desti- 
nala  est,  sive  haec  prœmolio  dicalur,  sive  divina  inspi« 
ratio,  sive  dilectio,  sive  delectatio  prsevia  ac  victrii, 
semper  Dei  actio  est,  atque  effectum  parit,  quem  Deus 
vult.  Quid,  si  dicant  raoralem  necessitatem  atlerre  pra&- 
viam  praidominanlem  delectationem?  Quis  uniju-'^m 
hanc  proscripsitopinionem?  Sed  ut  03  obstruatur  im-j 


1207  DICTIONNAmE 

pcritis  nonnaUis.quibdsSorbomcusillcTurncllius  im- 
po:uit,  dùin  asscruil  delectationcin  supcriorcm,  seu 
relative  victriccin  basim  conslilucrc  Janscniani  systc- 
maiis,  paulô  fusiùs  rem  agam.  Opinio  ha:c  damnata 
jam  Jansenianâ  îixiesi  propiignata  fuil  à  Basilio  Pon- 
iio,  Augiislino  Burgcnsi,  Mansio,  Maccdo,  Habcrlo, 
canliiiali  Lanrxa,  cardinali  Norisio,  aliisqiic  cl  Homai 
sub  ocnlis  pontificis  summi  tradila  et  propiigiiata  fuit 
âbAuguslininnis  et  monachisCasincnsibns,  acasscrta, 
et  tvpis  tradila  à  Laurcnlio  Bcrli,  aliisqiio.  Nuniquid 
passa  id  missel  Apnslolica  Scdes,  cîijusjudicio  Janse- 
nianâ hxresis  damnata  fuit,  si  ves  ita  se  babcrct,  ut 
Tiirncllius  asserit?  Iraô  plurics  luxe  doclrina  expensa 
fuit,  ac  post  iiliiis  examen,  Norisiiis  cardinalis  renun- 
lialus  fuit,  ac  Kcrli  laudalus.  Sed  an  non  Moliniani  ip- 
Si  propugnant  gratiam  rclalivam,  comparalam  malilioe 
gradibus,  qu.rque  respcctu  Syriorum  est  efficax  seu 
vicirix,  et  respcctu  Corozailarum  inefficax  est?  Num- 
quid  bicc  à  Janscnianis  diffcrt,  quia  gratiam,  non  ve- 
rô  inspiralioncm,  lumen  cœlcste,  sanctam  dclcclalio- 
nem  vocant?  Ât  hic  non  est  de  nominis  appellalione 
conleutio.  Ilaquc  cùm  jam  sit  nolum,  Jansenium 
exsliuctum  assererc  arbilrium  per  peccatnm  Adami, 
jam  palet  fundamenliim  systemalis  :  ac  dclcctatio  illa 
yiclrix  in  Jansenio  non  polcsl  liberlatcm,  qnaî  non  est, 
tollero,  sed  naluram  necessariù  operanlcm  flcctcre 
débet;  ul  ab  aliis  verô  usurpata,  juvat,  fovet,  perficit 
que  libcrlatem,  ut  alia  qusecumquc  efficax  gratia. 

Dissident  praiterca  Thomista\  Augusliiiiani,  aliique 
ab  istis  novatoribus  :  quia  isti  praUer  dominanlcm 
charilatem,  nullam  aliam  gratiam  agnoscunt,  ac  suf- 
ficienlcm  damnant.  Contra  verô  Tbomistie  sufficicntcm 
adàîriiimt,  qu  e  verè  potenliam  perficit,  ac  dat  posse 
operari,  alqnc  banc  ab  cfficaci  diversam  slatuunt,  con- 
cessamqiieasscrnnt,  non  pra;destinatistantîmi,s:'d  Ca- 
iholicis,  haireticis,  ac  eliam  infldclibus,  licel  nonnuili 
eornra  cum  aliis  Catbolrcis  scnliant,  non  dari  parvulis 
decedentibus  in  utero  malris,  ac  obcaicalis  nonnuliis 
peccatoribns,  et  infidelibus;  quâ  in  re  consenlienles 
qnoquc  liabent  Augustinianos,  qui  gratiam  sufficien- 
tem.  nsiirpal;\  ab  Auguslino  pbrasi,ctiam  parvam  vo- 
care  soient,  quod  concnpiscciitia;  conatus  non  vincat  : 
diiïerunt  verô  isli  à  Tbomislis,  quia  sine  novo  anxilio, 
liane  salis  esse  aiunt  ad  orandum,  si  bomo  velit,  ut 
gratiam  uberiorem  ad  vinccndum  aptam  oblincat. 

Aliud  est  Auguslinian;r.  doctrin.iî  capul,  qnod  eum 
damnatis  erroribus  aliqui  imperili  confundiint,  ipiud 
scilicet,  ii  r*"<:eani  homincm  tencri  ad  acliones  suas 
humanas  inDcum  ultinuun  fincm  dirigcndas,ncc  pusse 
cas  ita  in  Deum  rcfcrre  sine  gratià.  At  à  Janscnianis 
B;iianiS'|ue  Ii:i'c  opinio  longé  diversa  est,  d'un  Augn- 
sliniani  dicant  taiilum  vol  aclu,  vel  virlule  in  Deum 
rcfiîrendas ;  cùm  adslruant,  pr.Tcstô  esse  inlidciibus  et 
pcccatoribus,  eliam  saltem  non  obcecalis,  gratiam, 
qnà  ita  actiones -lirignnt  suas;  cùm  faloaniur  non  ita 
esse  menlem  ab  original)  culpii  dcpravalam,  ul  motus 
aliqnos  bonos  naturA  snft  babcrc  non  possil,  ac  non 
habf?i,eluf  gratift  duslitula  necessariù  ad  pcccandum 
IroJiatur.  Nam  bcatitudinis  amor,  qui  in  nalur&  est , 


DES  IIKRRSIEI  1268 

bonus  est  naiurre  motus,  et  sî  qui  sint  actu»,  qui  ad 
Doum  non  rcfcruntur,  juxta  Auguslinianos.  non  suui 
maii,  ac  letiiaiia  peccala,  qua;  ab  infecta  dominante 
cupiditateinficianlur;  sed  mali  lantùmdici  possunl  ob 
dcfcctum  rcctx  ordinationis,  ac  ferè  scmpcr  culpa 
venialis  ac  Icvissima  sunt.  Rursùm  gcbcnnro  metum 
in  pœnilente  bonum  ac  salularem  falenlur,  ac  novalo- 
rcs  liâc  in  re  validissimè  confulanl,  licet  asserant  esse 
pra>terca  ad  juslificalionem  oLlinendam  neccssariam 
initialcm  cbaritalcm,  quà  et  Dcum  pœnilens  diligere 
Jncipiat,  et  sese  à  crealurà  averterc,  alquc  convcrlcro 
ad  Creatorem.  Hanc  opinionem  censura  nolsri  posse 
veluit  Aposlolica  Scdes,  ut  vidcre  est  in  notis  adjcclis 
tbcologiu;  P.  Antoine  ex  Bencdicli  XIVdoctrinA.  Yidcf. 
ergo  quàm  latè  dislcnlCalholicorum  opiniones  à  dam- 
naiis  senlentiis. 

Sed  unumadhucmonendiimsuperest,  scilicet,  notan- 
dos  non  esse  Calliolicos,  qui  salvà  fide,  quà  credimus 
hominem  justificari  per  graliam  eidem  inlKrreniem, 
gratiam  ci  neccssariam  esse  ad  benè  agendum  eliam 
ad  initimn  fidei,  eamque  iis  conferri  omnibus  quos 
supra  diximus,  atque  banc  arbilrii  libcrlatem  juvare 
et  roborare,  non  adimere,  diverse  à  recepto  in  Sclio- 
lismodo  supernatura^'um  douoruniet  graliiC  intcrioris 
naturam  explicent.  Nam  id  pbiiosophi  potiùs  modum 

declaranlis,  quo  actiones  nostnie  fiant,  habiUisque  in 
anima  infini,  munus  est,  quàm  tbeologi  revehuiuncm 

unicè  proponcnlis  alque  consecutiones  ex  eâ  dedu- 

ceniis.  Quis  ergo  reprebendat  illos ,  qui  sanctificari 

animam  per  charilatem  asserant,  et  charilatem  csso 

vel  Dei  in  nobis  permancnlem  actionem,  vel  inspira- 

tam  divinilùs  dileclionem,  quaj  naluram  elevet,  ele- 

Tatam  ad  Dcum  aniandum,  eju^que  amore  agendum 

incliïiet,  adjuvctque  etiam  ut  verè  actu  diligalur  Deus, 

▼ei  Dei  anmre  quidquam  agalur?  Si  bœc  salvà  liber- 

tate  liant,  quid  est,  quod  damnari  possit,  pr;eserlim 

cùm  ali;ï;  eliam  diviiix  in  hominc  gratiie  operationcs 

juxta  definilam  ab  Eeclcsinc  doctnnam  explicentur? 

Dùm  nécessitas  graiiie  salvatur  ad  iniiium  fidei,  aJ 

sanciiiaicm,  ad  crcdendum,  sperandum,  agendumque 

ut  oporlct,  liberlas  unà  cum  gr^tiâ  opérante,  cl  niysle- 

rium  in  conciliandà  gialià  cum  iibcro  aibiuio,  salvu 

Hdes,  ac  Ectlcsicc  doclrina  est. 

CAPUT  XYII. 

DecretUM  SS.  D.  N.  Mexandri  VII,  Feriâ  Y,  die 
SO  Januarii  1659. 

c  In  congregalione  gcncrali  S.  Fxomaupe  et  universa- 
lis  Inquisilionis  habita  in  Palatio  Aposlolico  Monlis 
Quirinaliscoram  saiictissinio  Domino  Nosfro  Domiuo 
Alcxandro  divinà  providcnlià  Papa  VII,  ac  Ennnen- 
tiss.  et  Reverendiss.  DD.  S.  R.  E.  Cardinalibus  in  uni- 
versa  Republicà  Cbrislianà  cmitra  ba>relicam  pravita- 
tem  Gencralibus  Inquisilord)US  à  S.  Sede  Apostolicà 
specialiler  deputatis. 

«  Cùm  nuperàRogidaribus  Mcndicantibus  diœcesis 
Andegaven.  judicio  Sedis  Apostolicae  (  ad  quam  dun- 
taxat  conlrovcrsias  fidei  ac  morum  imiversalis  Eccle. 
six  perlinel  dcOnire)  infra  inscrtx  propositioncs  fuo 


itm  Dio  l'uoi'osiTiONimis  au  r.ccu.siA  oamnaiis.  1270 

riiit  ohliila',  (l(î  iii:mdato  S:iii(;(isslnii    Doiiiiiii  No-  ncc,  piiblIcA  (looeniia,  firoiil  ncc  prœceilcns  qiiait:i. 
6Ui  Alexaiulri   divine    iin)vi.l(!iili;\  PapK;  VU,   plu-  0.  H.îyiilarcH  iiieiKlicanlcs  pftU:r«  poHMiiil  licilê  ?i 

rinin  lliodlo-îdiiiiii  cl  caiKHiislaniiii  à  Saiiclilati!  SiiA  judicil.iis  siîciilaiilnis,   ni  iiijiinRant  l'pivcopi»,  r|iialu- 

•m\  i(l  spi'cialilordi'piitatoriim  cxaiiiini  .simlcoiiiiiiissa;,  iiùa  i|isi.s  inuiidala  citiiccdanl  ad  pr.iilicaiidiiiii  In  Ad- 


<|U(>  iK'iacto,  (!l  \rh\V\  Sanclilali  Sua;  iiiianiini  enriini- 
«Icin  lliooldgoriini  aliino  canonislarmn  cciisiirû,  idom 
SanclissiiHus,  nndilis  volis  Eniiiiontissimornni  cl  Kc- 
verciidissinioinni  I>I>.  (lanlinaliinn,  Gcncralinni  la- 
quisitonuii,  casilcni  proposilioncs,  piont  inlVa  (pialdi- 
catas,  auctoiilaU;  AposlolicA,  dcclaravit,  dcclaralas 
dccrevil,  cl  laïcs  ab  oinnilms  liabcri  pra:ccpil.  » 

i.  Conclu  Trid.  non  ohligal  Kogidarcs  in  Galli:\  ad 
ohtincndns  approlialioncs  ait  cpiscopis,  ni  Sccnlaiinnt 


venin,  cl  Qnadr n^osiinri  :  (paxl  si  rcnnanl  farcro  epl- 
Hcopi,  dccrclinn  jiidicinn  sccnlariuni  tanliiindeni  valcl, 
ac  si  pcrniissio  diclis  Ilcligiosis  coiiccssa  fuisset. 

Est  falsa,  crronca,  el  in  lw;resini  ac  scJiisina  indu- 
cens. 

t  IFanc  crgo  (pialilicalioncni,  cl  declaralionciii  à 
cunclis  Icncndani,  scqucndani;  cl  in  praxi  observnn- 
dani  esse,  Sanclilas  Sua  dcclaravilcl  inandavit  snh 
pirnis  conlra  scbisinalicos,  Icniciarios,  scililiosos,  ac 


conlessioncs  aiuilic  possinl,   lunpic  ex  iliius  concilii      de  ha;rcsi  siispcctos   nspcclivc  iniposilis,  coulrariis 


auctorilale  privilégia  Ucgnlarinni  rcslringi  possnnl  , 
oÙHi  iti  Gallii\  reccplnin  non  sil,  pnclcrquàm  in  dcci- 
sioDibus  ildci,  neciiie  cliain  linlla  IMi  lY,  pro  confirma- 
tioiic  iliius  concilii  pronudgala. 

Est  ral'ja,  Icmeraria,  scamlalosa,  in  b;icresini  el  sclil- 
sma  indiicens,  sacro  Concilio  Tridentino,  cl  Sedi 
Apostolicœ  injnriosa. 

2:  Ubi  Concil.  Trid.  est  rcccpUim,non  possunt  epi- 
scopi  rcstvingcre,  velliniilareapprobaliones,  quas  Ue- 
gularibus  concedunl  ad  coiifcssioncs  audicndas,  neque 
nias  ullà  ex  causa  rcvocarc.  Qnininiô  Ordinum  Mendi- 
oanliuni  Religiosiad  cas  approbationcs  oblincndas  non 
tenenliir  ;  cl  si  ab  episcopis  Iloligiosi  non  probcnlur , 
rcjcciio  illa  laniùindein  valet,  ac  si  approbalio  con- 
ccssa  fuissel. 


qnibnscinn(iuc  non  obslanlibus,  etc. 

Nota.  Adcô Clara  csl  afiixa  scx  supra  lecensilis  pro- 
posilionibus  censura,  utcxpiicalionc  noslrà  non  cgeat. 
Vide  lanicn,  si  placcl,  apud  Auctoicni  earunidcra  re- 
futalioncni. 

CAPUT  xvin. 

Dechetum  alierum  ejnadcm  Pontifias,  die  24  seplein- 
bris  mOo. 

i  Sanclissimus  D.  N.  audivit  non  sine  magno  ani- 
mi  siii  iiiœrore,  complurcs  opinioncs  cbrisliancc  disci- 
plinée rcisxativas,  et  aniraarum  pernicicm  infercules, 
parlini  anti(iuas  iterùm  suscilari,  partim  novitcr  pro- 
dire ac  suniniani  illam  luxuriantiuni  ingenioruni  li- 
centiani  in  dies  niagis  excrescore,  per  quani  in  rébus 


Complexé  accepta  est  falsa,  temeraria,  scandalosa  ^d  conscicnliam  perlinenlibus  modus  opinandi  irré- 
el eironca.  psit  alicnus  omninô  ab  evangclicà  siniplicitate,  san- 

5.  Regulares   Ordinum  mcndicanlium  seniel  ap-  ctorum  Patrum  doclriiiâ,  el  queni  si  pro  reclà  rcgulû 

probati  ab  uno  cpiscopo  ad  confessiones  audiendas  in  fidèles  in  praxi  sequerentur,  ingens  ernptura  essot 

suà  diœccsi,  babenlur  pro  approbalis  in  aliis  diœcesi-  chrislianaî  vitae  corruplela.  ^uare,  ne  ullo  unquàia 

bus,  ncc  nova   episcoporuni  indigent  approbalione.  tempore  viani  salulis,  quani  supreina  verilas  Deus. 

Regulares  liabcnt  potestaiem  absolvendi  à  peccatis  cujus  verba  in  ailcrnum  pennanent,  arclam  esse  de- 

episcopo  rcservatis ,  elianisi  ab  cpiscopo  auctorilas  finivit,  in  animarum  pernicicm  dilatari,  seu  veriùs 

ipsis  indulla  non  fuerit.  perverliconiingerel,  idem  sanclissimus  D.  N.  ut  oves 

Quoad  primam   parlem  est  falsa,  et  saluti  anima-  sibi  traditas  ab  ejusmodi  spatiosâ  lalàque,  per  quair: 

ruai  pcrniciosa.  Quoad  secundam  parlem  est  falsa,  i'ur  ad  perdilionem,  via,  pro  pastoral!  solliciludine  in 


auctoritali  episcoporum  et  Scdis  Apostolicae  inju- 
liosa. 

4.  Nullus  in  foro  consclcnliœ  Parocbiaî  suœ  inter- 
esse tenel'ir,  ncc  ad  annuam  confessionem,  ncc  ad 
missas  Parocbialcs,  nec  ad  audiendum  verbum  Dei, 
divinam  Icgem,  fidci  rudimenla,  morumque  doctri- 
nam,  quai  ibi  in  Catechesibus  annuntianlur  et  do- 
cenlur. 

Quoad  primam  et  secundam  parlem  simplicitcr 
accepta,  est  erronea  et  temeraria  :  suppositis  verô 
privilegiis  apostolicis,  nullam  merelur  censuram.  Et 
quoad  tcrliam  parlem  de  audilione  verbi  Dei  servctur 
dispositio  sacri  Concilii  Tridenlini. 

y.  Talem  legem  in  hâc  materiâ  nec  episcopi,  nec 
concilia  Provinciarum  vel  Nalionum  sancire,  nec  de- 
linqucntes  aliquibus  pœnis,  aut  ecclesiasticis  censuris 
mulctarc  possunt. 

Suppositis  iiidera  privilegiis  apostolicis,  nullam 
merelur  censuram  ;  verùm  ista  non  est  prœdicanda, 


rectam  somilam  evocarel,  earumdem  opinionuni  exa- 
men pluribus  in  sacra  tlieologiâ  magistris,  et  dein- 
de  eminentissimis  et  reverendissiniis  DD.  cardinali- 
bus  contra  baTclicam  pravilatem  generalibus  Inqui- 
siloribus  seriô  coinmisil  :  qui  tanlum  negolium  streiiuè 
aggressi,  eique  sedulô  incumbentes,  et  maluré  discus- 
sis  usque  ad  banc  diem  infra  scriplis  propositioniLus, 
super  unàquaque  ipsarum  sua  sulfragia  Sanctilati 
Suse  sigillalim  exposuerunt.  i 

l.Homonullo  unquàm  vitai  suae  tempore  tenetur 
elicere  actum  fidei,  spei,  et  charitatis  ex  vi  prœce- 
ptorum  divinoruni  ad  cas  virlutes  pcrtinentium. 

De  eâdem  sic  Clerus  Gallicanus  in  suâ  censura,  an- 
no  1700,  4  sept.:  «  Ha;c  propositio  est  scandalosa,  in 
€  praxi  pcrniciosa,  erronea ,  ûdei  et  EvangeKi  obli- 
c  vionem  inducil.  i 

Répugnât  S.  Th.  2-2,  q.  44,  art.  2,  ad  1,  ubi  sic  : 
Danlm  prœcepta  de  actibus  virlulum  ;  atqui  prcecepta 
hœc  sppcialia  sunt,  et  spcciililcr   obligapt,  Eadcm 


<27l  niCTiONNAilU-; 

euim  csl  omnium  virliitum  ihcologioanim  ralio  :  al- 
qui  ex  eodcm  S.  Th.  1-2,  q.  lOfl,  arl.  10,  actns  clm- 
rihi^s  cadil  sub  jjrœceptum  legis,  quod  de  hoc  speeialiler 
daktr  ;  crgo. 

Et  vcrù  fidos  specialitcr  pixcipilur,  IFcbr.  11,  liis 
verbis  :  Acccdcnicm  ad  Deum  credcre  oportet,  quia  est; 
e*  Joan.  1  :  Hoc  est  mandatum  cjas,  ut  credamus  in 
nomine  Filii  cjus.  Spcs  pnïcipittir,  Vs.  A  :  Sperate 
in  Doiniiio  ;  charilas,  Mallli.  1^  :  Diliges  Domimnn 
Deum  lut'.m,  et  alibi  loties,  iit  Icx  Iota  ad  pnrcoplum 
charilalisquodammodô  revocari  videatur;  crgo  lene- 
lurfidolis  ad  actus  virintum  tboologicanira  non  soh'im 
pcr  acciiions,  pula  ciim  cos  elici  ncccsso  csl,  ut  vido- 
tur  grave  aiiqnod  peccatnm,  quod  ncmo  unus  ncgavit, 
sed  per  se,  etoxvispecialis  prœcepti.  Vide  auclorcm 
de  Fide  q.  4,  resp.  2,  de  Spe  q.  Il,  et  rfe  Cliarilatc 
fap.  H,  art.  1,  q.  1. 

2.  Vir  eqnestris  ad  dticUum  provoratus  potcst  illud 
acceptare,  ne  timidilatis  nolam  apud  alios  incurrat. 

Cen.snra  Cicri  Gallicaui  :  «  Doctrina  hâc  proposi- 
t  lione  contenta  falsa  est,  scandhlosa,  contraria  juri 
»  divino,  et  bnmano  lam  cccicsiastico  quàm  civili, 
(  iiBÔ  et  naturaii.  > 

Répugnât  concilio  Tridenlino  quod  detestabilem 
diiellonnu  usum  fabricaiite  diabolo  iiihoduelum  esse  dé- 
clarât, scss.  25,  c.  19.  Qn.T  sanè  dcclaralio  vix  quid- 
quam  prodossc  polest,  si  ducllum  ad  evitandam  timi- 
ditalis  noUmi  acceptare  liceat,  quia  sempcr  notam 
liane  vcrcbunlur  liomincs  mundani  ;  est  crgo  falsa 
Iltc  proposiiio,  occasioncm  prrc  se  fort  ruinx  spiritua- 
lisproxinii,cùm  dueila  foveat,  divin.x  legi  opponitur, 
quce  occisionem  vctat,  et  eliam  naturaii,  qu:e  docet 
ob  inanem  mundi  gloriam  non  esse  exponendam  ani- 
mam  ccrlo  .xlenix'  salmis  pciiculo,  ac  ob  vaniim  l'v- 
moriMii.  vilam,  cujiis  Doniinus  est  Dcus,  cxponi  certo 
periculo  non  possc. 

3.  Senlentia  asscrens,  Buiinni  Cœnœ  so'.ùm  prohi- 
bere  absolutioncm  Iixresis  et  aliorum  criminum, 
quando  pnblica  sunt,  et  id  non  derogarc  fncultati  Tri- 
dentini,  in  quà  de  occultis  criminibus  sermo  est,  an- 
no  1020,  28  Julii  in  consistorio  Sacrœ  Congregatio- 
nis  eminenlissimorum  cardinalium  visa  et  tolcrata 
est. 

Palet  ex  hujus  propositionis  censura  quidfaciendnm 
in  praxi.  In  bùc  cnim  materià.  aliisqne  similibusnierè 
positivis.  Bufficit  pro  omni  cxposilionc  declaratio  S. 
Sedis  expiicantis  constitntiones  suas.  Vide  in  tractatii 
de  Censinia  (  p.  IfiT»)  notam  à  nohis  adjcctam,  in  quà 
liujiis  propositionis  mentio  fit,  cjusquc  scnsus  expo- 
iiitur. 

-l.  l'r.ïlali  Rcgulares  possunl  in  foro  conscienliatî 
absolvf^rc  qMosctnnquc  scciilarcs  al)  b.Tre.^i  occulta,  et 
al)  pxconinuinicatione  propler  eani  incnrsA. 

r.opiignal  I).  Thom.T,  qui  in  supplem.  ((.  20,  art.  2, 
Volestas  Oïdiiiis,  ait,  quanliun  est  ad  se,  extendil  se 
ad  onniia  pcccala  rcniillenda  :  Srd,  (juia  ad  usum  liu- 
fuvnodi  pnicsinlia  rcquiriliir  junsdirtio,  quœii  majoribus 
in  infiTiorcn  de»cendil,  idcb  potcst  Suprrior  aliqnn  aibi 
raervnre,  in  qnibiu  iufiriori  judicium  non  committnt. 


ItKS  IIF.RI'SIKS.  1272 

Et  ilcrùm  :  Quandoque  est  consueludo  in  aliquo  episco- 
pattt,  quod  enormia  crtmina  ad  leirorein  rescrventur  epi- 
scopo  :  Ergo  pnelati  regularcs,  absque  superiorum  ec- 
clesiasticoruni  consensu,  à  censuris  reservalis  absol- 
vcrc  non  possunl.  Porrô  potestas  absolvendi  ab  liœresi 
eliam  occult.'i,  ncdùm  scculares,  sed  eliam  sulMlito» 
suos,  jani  non  compelil  Hegularibus,  proul  dcclaravit 
S.  Congregalio  an.  1G28,  de  que  conside  Dominicum 
Mvam  in  examine  bujuspropositionls.  Vide  eliam  quas 
dixi  de  Obligcitionibus,  cl  in  nota  adjeclû  quxst.  7, 
cap.  5  de  Fide,  ubi  ostcndi  banc  lacultatem  sublatan» 
eliam  esse  episcopis  per  BuUam  Cœnœ. 

ri.  Qnamvis  evidenter  tibi  constct  Petrum  esse 
liœreticum,  non  tcnebris  dcnuntiare,  si  probare  non 
possis. 

Répugnai  D.  Tbom.ir;  2-2,  q.  37,  art.  7,  in  corp.: 
Quœdam  pcccata,  ait  S.  doctor,  occulta  sunl  quœ  tu)il 
in  nocumentum  proximoruni,vel  corpornle  vel spiiiluale, 
puta  si  aliquis  occulte  tractet,  quomodb  civilas  iradatur 
hoslibus,  vel  si  hcereiicus  privalim  liomines  à  fide  aler- 
tât, ut  avertere  solet  id  hominum  genus,  quorum 
sermo  ut  cancer  serpil  :  Fl  quia  ille,  qui  sic  occulté 
peccat,  non  solian  in  se  peccat,  sed  eliam  in  alios,  opor- 
tet statim  procedere  ad  demintialionem,  ut  hujusmodi 
nocumentum  impediatur.  Tune  autei:»  non  requirel  di- 
screlus  jiidex,  ut  probes,  sed  ut  criminis  indicia  dé- 
clares, et  exponas.  Vide,  quœ  dicta  sunt  ab  auclore 
de  Correctione  fraternà,  q.  111,  n.  2. 

6.  Conlessarius,  qui  in  sacramenlali  confessione 
tribuit  pœnitenti  charlam  postea  legendam.  In  quà  ad 
venerem  incitât,  non  censetur  sollicitasse  in  confes- 
sione, ac  proindc  non  est  denunliandus. 

Hœc  proposilio  puerili  distinctionc  denuntiandi  ne- 
cesfiitalcra  cliidit  :ram  cùm  Aposiolica  Sedes  vclutj 
ha^reseos  suspoctos  doniintiandos  jnsseril  confcssa- 
rios  qui  loco  medicina;  venenum  pœniloiilibus  prœ- 
bcnt,  eos  provocando  ad  turpia,  vel  in  confessione 
vel  immédiate  antea  vel  posl,  autoccasione  confessio- 
nis,  manifcsium  est  eos  quoque  denuntiati  voluisse, 
qui  per  charlam,  domi  legendam,  ad  turpia  sollicita- 
verinl.  Vide  noslram  Appcndicem  de  Sollicitatione. 

7.  Modus  evadendi  obiigationem  denuntianda;  sol- 
licitationis  est,  si  sollicilalns  conliteatur  cum  sollici- 
tante, hic  polest  Ipsum  absolvere  ab  onere  denun- 
tiandi. 

Eadem  est  ratio  proposilionis  bujtis  qu;ic  prxccden- 
tis;  an  enim  sollicilans,  qui  sollicitati  confessionem 
excipit,  polest  eum  eximore  à  loge  eideni  per  snpo- 
riores  logilimos  imposilà?  Mera  igilur  sunl  ha:c  sub- 
tei^fiigia  ad  eltidendas  superionun  leges. 

8.  Duplicalum  stipendium  polest  sacordos  pro  câ- 
dem  missâ  licite  accipere,  applicando  petenli  parlem 
eliam  specialissimam  fruclus  ipsinu-l  celebranli  cor- 
respondentcm,  idque  post  decretum  Urbani  VIII. 

In  hàc  proposilionc  auri  sacra  famcs  omnibus  Cbrl- 
sti<mis,    pr:vcipnéque   vcrô  saccrdolibiis    severè  in 
Icrdicla  rcpugn.it.  Veritas  censur.u  bine  palet,  quod 
Ecclesia,  qixr  ulconlmuA  et  indefessè  loquiliir  doclor 
Angolicus  crrare  non  polest,  non  palialur,  utsaccroos 


1275  ni'-  rilOPOSIÏIONIIll  s 

dospccialiflsimaBacrificii  prlo  pro  iiiKii  dispoiiiMc, 
camqiir;  à  se  pro  nnmmis  al)lc;<aro  possil.  Cùin  ex 
ejusdoid  l'icclesiiiî  pra'C(>plo  pro  se  iiiissain  «iïcMro 
timbrai,  ni  pnlt't  ex  liis  oll'ciloiii  V(M-l»is  :  jiro  iiniumc- 
rtililihui  lUTciilis  ■•(  offriisimiibits  cl  ucgHiiciiliis  viris. 
Pra'ivcral  Aposloliis  llcbr.  7,  iil)i  docot  sacordotcs 
ncctssitatem  liabcre,  priùs  pro  suis  delictis  hostias  of- 
ferrc,  dchide  pro  popnti. 

1).  Posl  diM  rcliiin  Ihbaiii  polcst  sacordos,  ciii  niis- 
SK  celol)rand;«*  tnulanliir,  por  aliiiiu  salisfacoiT,  col- 
lato  illi  minori  slipcndio,  ali:\  parle  slipeiidii  sibi 
relcnl;\. 

Ila'C  proposiliolilulodiiplici  roprobaiida  est,  l"qnia 
juslitiaiii  la'dit.  Qiio  cniin  liliilo  siuuTdolos  collalo  al- 
teri  iniiiori  slipoiuiio  allcram  slipciidii  parlcm  sibi 
rctincnl  ?  2*  qiiia  nogoliatioiuîm  iniporlal  (  Icricis  in 
malcri:\  eliaiii  profaiif»,  cl  à  fortiori  in  inaloriA  sacrA 
proiiibilani,  pront  docct  S.  Tiionias  ^2-2,  qna'sl.  77, 
art.  4,  ad  3.  Mine  collignnl  Viva,  cl  aiii  acciiraliorcs, 
cum  qui  pcr  alium  célébrai,  teneri  ex  juslilià  ad  fo- 
rcndum  cideiii  slipcndii  csccssuin,  qneni  pcnès  se, 
et  nulle  ex  lilulo  servavcrat.  Vide  ccnsnram  à  Be- 
nediclo  XIV  ia  ces  lalain,  qui  mercinnonia  exercent 
missarum. 

10.  Non  est  contra  justitiam  pro  pluribus  sacrificiis 
slipondium  acciperc,  et  sacrificiumunum  oiTcrre;  ne- 
que  eliam  est  contra  ridelilalem,  ctianisi  promiltani, 
promissione  eliam  jiirainento  firmalà,  danti  stipeu- 
dium,  quod  pro  nullo  alio  offeram. 

Hrcc  propositio  répugnai  his  D.  Thomœ  verbis  in 
snpplcm.  qua'St.  75,  art.  iô:  Sn/J'ragium  missœ  distri- 
biitum  in  mtiUos  miuiis  prodest  siiigulis,  quàm  prodcsset 
si  fierct  pro  une  tanliim  ;  répugnât  etiani  raliojii,  quia 
qnidquid  sit  de  participatione  unius  ejusdemque  sacri- 
(icii  in  plures  distribuli,  cerlè  slipendiuui  non  datur  sa- 
cerdoli  lanquàm  prelium  fructûs  sacrificii;  sed  lan- 
quàm  aliud  à  loge,  vcl  consuotiidinc  stalulum  ad  mi- 
nistri  suslentalioneni  ;  porrô  nulla  Icx  permisit  unquàm 
plnra  pro  uno  sacrificio  recipi  stipendia,  sed  id  omni, 
et  quocumque  tcmpore  in  Ecclesià  Clirisli  inviolalè 
probibilum  est,  et  niullô  magis  cùm  intervenit  pro- 
missio  contraria  juramento  confirmata. 

H.  Pcccala  in  confessione  omissa,  seu  oblila  ob 
inslans  periculum  vila;,  aul  ob  aliam  causam,  non  te- 
nemur  in  scquenti  confessione  cxprimerc. 

Censura  Cleri  Gallic.:<  Itec  propositio  est  lemera- 
«  lia,  erronea,  et  confessionis  intcgritati  derogat.  » 

Répugnai  exprcssissimis  D.  Tbom;c  verbis  in  sup- 
plem.  qua:sl.  10,  art.  5,  ad  3  :  Aliqiiis  tenetur  iterùm 
confiteri,  ciim  ad  memoriam  peecatorum  veiierit,  sicut 
pauper  (q.  2,  art.  5,  ad  2)  qui  non  potcst  solverc  quod 
débet,  tenetur  cùm  primo  polest.  Quid  efficacius  ad  pe- 
rimcndum  bujus  proposilionis  errorem?  Et  verô,  ait 
Viva,  se  habcl  secundùm  quid  ad  secundùm  quid,  si- 
cut se  liabel  simpliciler  ad  simpliciler;  er^o  sicut  qui 
nullatcnùs  peccata  deposuit,  eadera,  licel  per  since- 
rarn  contrilionem  sibi  diinissa,  deponere  Icnclur  quani- 
priroiim  potest;  ila  cl  ea  quis  deponere  tenetur,  quœ 
sibi  è  meraorià  cxciderant.  et  deinceps  auimo  occur- 


\»  i-:r.rjj-:si.\  damnatis  1274 

riMil.  Vide  aiiclorcm  art.  2  de  confeiKiouc,  (piaat.  8. 
12.  MrndicanU's  possinil  absolvert-  h  rasibiis  epl- 
ficopis  rescrvalis,  non  obleni.'i  ad  id  «-inHcoporuMi  fa- 
ruilalc. 

Ccn  ura  Cleri  (Jallicani  :  i  DiKaiin.-»  Ii?„:  propoRl- 
€  liono  conl<!iila  fuisa  est,  tcinonria,  scindaion:!,  .r 
t  rom.'a  ,  in  lia-rcsini  cl  scliistna  indiiceiis,  cimcilio 
«  Tridchlino  contraria,  ecdcsiastica;  liicrardiia;  dc- 
«  slrnctiva,  invalidis  confcssionibns  viam  apcril,  j.im 
<  oliin  à  sunnnis  ponlili<'ii)us.  et  à  Clero  Caliic.  dain- 
t  nata.  i  Plurics  à  Ilonianis  pontillcibus  hsp.c  pro- 
positio proscripla  fuit.  Hanc  enini  non  ronipelcrc  f{e- 
gniaribuu  familaloni  déclara  vit  Rac.  Corigr.  concilii 
10  se|)lcnil)ris  1  f)72,  ap|)robantiî  Cregoiio  XUI,  congr. 
episcopornm  ût  Uegniariiini  die  9  januarii  l'jOI,  ap- 
probante  Clémente  VIII,  ac  deinceps  7  januarii  1017, 
appr()baii((!  Paulo  V,  quod  et  pra'stilit  eliam  sub  Ur- 
bano  VIII.  Qnamobrcm  Alexandcr  VII  islam  proposi- 
lionem  proscripsit,  cl  ClcmensX,  Consl.  incipicn.  Su- 
perni  macjni,  non  solùm  denuô  dc/inivit,  pcr  il/arc  ma- 
gnum, aliavc  privilégia,  nnlli  Rcgularium  cujuscumquo 
ordinis,  instiliili,  seu  socielatis,  ctiam  Jcsu,  faclani  esse 
poteslalem  al)solvendi  à  casibus  cpiscopo  rescrvalis, 
sed  insuper  sancivit  linbentcs  facultateni  absolvcndi  à 
casibus  omnibus  scdi  Apostolicœ  rcservatis,  non  ideb  à 
casibus  episcopo  rcservatis  absolvere  posse. 

15.  Satisl'acit  praiccptoannua;  confessionis,  quicon- 
fitclur  Kcgulari  episcopo  pncsenlato,  sed  abco  injuste 
rsprobalo.  ( 

Censura  Cleri  Gallic.  eadem,  qu;c  proposilionis  prse- 
ccdenlis.  Vide  auclorem  nostrum  de  Pœnitcnlià,  cap. 
5,  art.  1,  q.  3. 

11.  Qui  facit  confessioncm  voluntariè  nullara,satis 
facit  prs'cepto  EcclcsiLe. 

Censura  Cleri  Gallic:  <  lîœc  propositio  temcraria 
f  est,  erronea,  sacrilegio  favet,  et  praiceplis  EccIesi.'Ç 
(  illudit.  * 

Répugnât  rationi,  quae  salis  docet  non  magis  impleri 
prfficeptum  confessionis  per  confessioncm  voluntariè 
nuUam,  quàm  pneceptum  restitutionis  per  cxbibilio- 
nem  monclai  faisan.  Répugnât  eliam  S.  Tbomce,  secun- 
dùm quem  ad  pœnilenliam  requiritur  ex  parle  ipsius, 
qui  suscipit  sacramentum...  conlritio,  quœ  est  de  essenliâ 
Sacranwnti.  Quiero  autemancontritio  voluntariè  nulla 
et  sacrilcga  sit  de  essenliâ  prenitentirc?  Dcnique  con- 
fessio,  quam  prxcipit  Ecclesia  semel  saltem  in  anno, 
non  alla  est,  quàm  à  Deo  prœcepta  ;  banc  enim  Eccle- 
sia fieri  jubel  :  Peus  verô  confessioncm  jubet,  quœ 
peccatorem  cum  ipso  reconciliet,  ideôque  validam. 

15.  Pœnitens  propriâ  auclorilate  substituere  sibi 
alinm  potcst,  qui  loco  ipsius  pœnitcntiam  adinipleat. 

Repugiiat  D.  Tlîonuie  3  part.,  q.  90,  art.  2  :  Requiri- 
tur ex  parte  pœnilcnlis,  ait  S.  doctor,  quod  récompense 
sccundian  arbitrium  ministri  Dei;  quod  fit  in  salisfu- 
ctione.  Sanè  ex  concilie  Tridenlino  sess.  14,  cap.  8  : 
Pœnœ  sutisfactoriœ  vuignoperè  à  peccato  revocant,  et 
quasi  frœno  quodam  pœni'cntes  cocrcent...  mcdentut 
peecatorum  reiiquiis,  et  viliosos  habitus  nmlè  vivendo 
camparatos  contrariis  virlutum  aclibus  tollunt;  alque  ii 


l-i7o  DICTIONNAIRE 

effectus  MllMn  «  prxcipuà  suî  parle  habcri  non  pos- 
sont,  si  sufficcret  pœnitonliam  uni  inipositam,  pcr 
alivim  implcri.  Quant;\  Inde  iis  prascrlim,  qui  opum 
diviles  suul,  peccandi,  et  niuKiuàni  salisfaciciuli  l'a- 
ciiitas. 

IG.  Qui  bcnoficium  curalum  liabent,  possunl  sibi 
«ligcre  in  ooiifessariiim  sinipliccm sacerdolcm  nonap- 
probalinn  ab  Ordiiiario. 

Censura  Clori  Gallic.  :  «  llxc  proposilio  est  falsa, 
I  icnieraria,  concilie  Tridcnlino  contraria.  »  Quod 
consulendum  est,  sess.  23,  cap.  15,  ubi  deccrnilur  : 

<  rSullum  ctiani  Regularem  posse  conressiones  sccula- 
I  rium  cliani  sacerdolum,  ac  proiiidc  etiam  parocbo- 

<  runi  audire,  ncc  ad  id  idoneum  reputari,  nisi  aut 
»  bencficium  parochiale  habcat,  aut  ab  episcopis  ido- 
f  nous  judicctur,  et  approbalioncm  obliiieal.  >  Et 
vcrô,  ne  ip>is  quidem  episcopis  extra  propriam  diœ- 
ccsimvcrsanlibus  licct  sibiinconfcssarium  cligcrc  sa- 
cerdolcm, qui  approbatus  non  sit,  prout  re  diù  gravi- 
ter cxpcnsà  definiit  Gregorius  XIII,  apud  Vivam  bic, 
nuni.  7. 

17.  Estlicilum  religioso,  vel  clerico  calumniatorem 
gravia  criniina  de  se,  vel  de  suà  religione  spargero 
niinantem,  occidere,  quando  alius  modus  defcndcndi 
non  suppelit,  uli  suppeterc  non  videlur,  si  caluninia- 
tor  sit  paratus  vel  ipsi  religioso ,  vel  ejus  rcligioni 
publiée,  et  coranigravissimisvirispnwlicla  impingcre, 
nisi  occidalur. 

Censura  Cleri  Gallic:  c  lïxc  proposilio  est  scanda- 

<  losa,  erronca ,  Dccalogo  apcrlè  répugnât,  cœdibus 
I  palrocinalur,  et  Magislratibus,  ipsique  bumance  so- 
c  cietali  certain  pernicicm  intentai.  »  II;ec  ipsa  Cleri 
censura  suani  secutn  probalionem  trabit.  Vide  aucto- 
rem  de  Jnsl.  et  Jure,  c.  1 1 ,  q.  10. 

i\i.  Licet  iiilcrliccre  falsum  accusalorem  ,  falsos 
lestes,  ac  ctiam  judiceni,  à  quo  iniqua  certo  imniinet 
scnlenlia ,  si  alià  via  non  potest  innocens  damnum 
evitare. 

Censura  Cleri  Gallic.  cadem  qu?c  prsccedenlis.  Et 
veio,  ubi  apud  eos,  qui  bomicidam  banc  proposilio- 
nem  cvoniuerunt,  ubi,  inquam,  patientia  cbrisliana? 
Ubi  iilud  Cbristi  :  Beali  eslis,  cùm  maledixcriul  vobis 
hommes,  el  peneculi  vos  furrhit,  et  di.rcriiil  omiie  ma- 
liun  adversum  vos  menticntcs?  Ubi  nioderanien  incul- 
pa Un  lutchu  à  ibeologis  omnibus  rcquisitum? 

19.  Non  peccat  maritusoccidens  propriA  auclorilale 
uxorcm  inadultcrio  dcprehensam. 

Censura  Cleri  Gallic:  i  II;ec  proposilo  est  erronca, 
€  crudchlalem  privalaniqne  vindictam  approbat.  > 

Ilepugnat  et  rationi,  et  aucloritati  D.  TliomiR  2-2, 
q.  64,  art.  3  :  Priiicipibus  hnbcntibus  publicam  anclori- 
Inlem  solitm  liret  midcfaclores  (rpiibus  sanè  annu- 
niiTanda  esl  adultéra,  qua;  jiixia  logein  Moysis  la- 
pi'ianda  erat)  occidere,  non  aulcm  privatis  pcrsoni$, 
qualis  est  marilus  relative  ad  vilam  uxoris.  Vir  enim 
non  est  jiidi'x  uxoris,  et  ideb  non-  potest  eam  inlcrficere, 
J?d  corn»!  ;Hf/icrrjcnjsnrc;  in  supplcni.qursl.  GO,  nrl.  I, 
ad  1,  ubi  qua'slinncni  banc  ex  profos.o  versât  doclor 
Aniiclicu».  Prxivci-at  Augustinus ,  iib.  2  de  AduU. 


DES  HERESIES.  1476 

Conjug.,  ubi  occisionem  banc  vocal  rem  nefariam,  ti 
merilô,  tum  quia  non  licet  qucmquam  inauditum 
damnare,  cùm  Deus  ipse  Adamnm  audire  volucrit,  di- 
ccns  :  Adam,  ubi  es  ?  forte  enim  iiinoxia  est  uxor,  et  ik 
slupralore  oppressa  ;  tum  quia  si  rea  sit  conjux,el 
spontc  succubuerit  libidini,  in  a  tcrnum  daninabitur, 
quo  nialo  nidliun  esse  gravius  polcst. 

20.  Ili'Slilulloà  Pio  V  inipnsila  Deucficialis  non  rc- 
cilanlibus  non  debelur  in  conscienlià  aille  sentenliaHa 
declaraloriam  judicis,  eô  quôd  sit  pœna. 

Censura  Cleri  Gallic:  c  Ilaec  propositio  falsa  est, 
f  lomernria,  cavillaloria,   ac  prxceptis  ecclcsiasticii 

<  illudil.  • 

Et  verô,  quia  pœna;  non  arbitrariae  ,  sed  ipso  nalu- 
rali  jure  iinpositic,  obligant  indepcndeiiler  à  scntenliâ 
judicis;  alquc  rcstitulio  ab  iis  facicnda,  qui  lioras 
oinisère,  non  solùm  Ecclesise  legibus ,  sed  ipso  nalu- 
rali  jure  imposila  est.  Quia  ipso  natura)  jure  consti- 
lutum  est  ut  qui  ex  pacto  ad  aliquid  faciendum  tcne- 
lur  sub  ceiiis  condilionibus,  nibil  acquirat,  quando 
iisdeni  condilionibus  deest.  Vide  qua;  dicta  sunt  ab 
Auclore,  tract,  de  Obligation,  cap.  1,  q.  3. 

21.  Habens  Capellaniam  coUalivam,  aut  quodvis 
aliud  bencficium  ecclesiaslicum,  si  studio  lilterarura 
vacct,  satisfacit  suse  obligationi,  si  ofiicium  per  aliuin 
recilct. 

Répugnât  D.  Tbomse  quodlibct  1 ,  q.  7.  art.  1  : 
Prœbendalùs  dcbilum,  quod  débet  Deo,  per  seipsum 
débet  exsolvere.  Si  per  seipsum  débet,  ergonon  suflicit, 
ut  pcr  alium.  Nec  nocet,  qu6d  propositio  loqualur  de 
bencliciario  sludiis  vacante.  Neqne  enim  oflicii  sanctè 
recilali  pensum ,  studiorum  fruclus  relardarc  poiest, 
ci'im  Dei  benediclionem  inducat.  Cerlèsi  juniorcs  bo- 
neficiarii  non  salis  baberent  inlervalli,  ut  magnum  Ec- 
clesiaj  officiumrccitarent,  non  debcrentabeo  proprià 
aucloritalc  abslincre,  sed  rccurrere  adepiscopum,qui 
bis  in  casibus  non  dispensât  absolutè,  sed  solins 
IJ.  Virginis  officii  recitalionem  indulget. 

22.  Non  est  contra  justiliam  bénéficia  ecclesiaslira 
non  conferre  gratis,  ijuia  collator  conferens  illa  béné- 
ficia Ecclesiaslica  ,  pecunià  intcrveniente ,  non  exigil 
illam  pro  collalione  beneficii,  sed  vcluli  pro  cmolu- 
mento  temporal!  ,  quod  libi  conferre  non  leneba- 
tur. 

Censura  Cleri  Gallicani  :  <  IIxc  proposilio  temcraria 

<  est,  scandalosa,  perniciosa,  crronea  ,  cl  bxrcsira  si- 

<  nioniarnm  à  sacra  Scriplur.^,  caiionibus  clponlifieiis 
«  conslilulioiiibus  reprobalam,  mulalo  tanliim  nomine, 
€  pcr  fallaciain  mentis,  sivc  direclionem  intensiouis 

<  iiulucit.  > 

Répugnai  primis  Cbristianismi  piincipiis.  Cerlè  si 
sein(  I  slet  non  vendi  bencficium,  quia  solùm  vcn- 
duiilur  lemporalia  ejusemobmienla,  jam  ne  ipse  qui- 
diin  Giozi  simoniic  reus  judicari  polesl.  Longe  aliter 
S.  Tbom.q.  100,  art.  4  ;  Bénéficia,  \nqyi\t,  ecclesiustica, 
quoad  fruclus  temporales ,  nuUo  modo  vendtre  licet, 
qui'i  cis  fructibus  vcnditia  iniclligilur  etiam  spiritualia 
rpudilioni  subjici.  Vide  qu;c  passiui  dicta  suul  ja  art. 
de  Himomà,  q.  20    rêsp.  Z,  tic. 


1277  Dli  l'HOI'OSrnOMiilis 

9.Z.  FiaiiHtins  jcjiiniiim  Kcc'losi:i',  :i(l  (iiiod  ti'nctiir, 
non  pccont  niortalilcr,  nlsi  ox  ronlcniplii ,  vcl  inolii- 
iiiiMilii\  lioc  facial,  piila  (juia   ik)ii  viill  so  siibjiciirc. 

pri'('«'|)l(i. 

Ci'iisiira  CK;ri  (îallic.  :  Doctrina  luic  proposiliotic 
conU'iUii,  fiilsa  c»t ,  temeraria,  scmidalosa,  perniciosu, 
ei-clcsidsticoruin  imiiidiitoium  incuriam  iiidiuil,  jt'juuii 
legt's  pravis  (tilibiis  rlndil. 

U('|)iigii;il  saiiioniin  (|U()t<iiiol  riicnint  ll>c()lo<;oriiiii 
Judicio.  Apiid  cos  ciiiin  oniiics  recoptiiiii  est  isliui 
S.  Thoniui  1-2,  (|.  Î)G,  art.  -4  :  Letji'a  uoii  ccclcsiasticœ 
iolùm,  scd  et  civiles  hidicnl  viin  (diHijaudi  in  foro  con- 
tciettliii',  ac  proiiulo,  per  se  cl  ox  nalmà,  ici  cl  scciiiso 
coiilcniplii  ;  orgo  pccrat  mortaliU'i',  qui  cas  iii  innlcrià 
gravi  infrin}:;!!.  Vide  qii;R  dicta  siiiit  in  Tract,  de  Lc- 
gibus  et  de  Jejutih. 

21.  M(»llilics,  soildiiua,  et  hcsliaiilas  siiiit  pcccala 
ejusdein  spccici  iiifiiiiaî,  idccxpio  sullicit  dicerc  in 
confcssione  se  procun'isso  poilu lionein. 

Ilaic  adcô  horreuda  siinl,  ut  rcfuialione  non  indi- 
geant.  Intor  vilia,  qu;«  sunt  contra  natiirani ,  ait 
S.  Tiiom.  2-2,  q.  i'JS,  art.  12, ad  i,  i)t[iinnm  locum 
lenet  pecciitHin  imnmnditiœ ,  seu  inolliliei,  qitod  oonsis- 
Ht  in  solà  omissionc  concttbitàs  ad  alterum.  Gravissi- 
mum  nulem  est  peccalum  besliidilalis ,  quia  uon  servatur 
débita  species. . ..  posl  hoc  mitetn  est  viliux^i  sodomiti- 
eum ,  ciim  ibi  uon  senctw  debilus  scxus.  Vide  qiiae 
dicta  sunt  in  Tract,  de  Peecatis,  q.  18,  etc. 

2o.  Qui  habuit  copulain  cum  solutà,  satisfacit  con- 
fessionis  pr.xccplo,  diccns  :  Cominisicum  sohilà  grave 
peccalum  contra  caslilalcm,  non  explicaiido  copulam. 
Répugnai  vol  ipsiralioni,  quasi  verô  fornicalio  non 
sit  crimcn  majus  simplici  lactu  eliani  mortaliter  malo, 
quasi  quoquc  fornicatio  non  pariai  elTeclus,  circa  quos 
pœnitcntem  intorrogari  necesse  est,  piila ,  an  virgo 
deflorala  fucrit,  etc.  Vide  quœ  dixi  in  loco  mox  cilalo. 

26.  Quando  litigantes  habenl  pro  se  opiniones 
scquè  probabilcs ,  potosl  judex  pecuniain  accipere  pro 
fcrendS  senteiilià  in  favorcni  unius  pra^  aîio. 

Censura  Clcri  Gallic:  «  Ilacc  proposilio  falsa  est,  et 
«  pcrniciosa  ,  verbo  Dei  contraria,  et  judicum  corru- 
«  ptelas  inducit.  i 

Longé  aliter  D.  Thomas,  2-2  ,  q.  71 ,  art.  4,  ad  3  : 
Juslitin,  inqiiit,  uon  déclinât  in  tiumn  partem  magis 
quàni  in  aliam;  ergo  ubi  plena  est  utrin([iie  œqualitas  , 
plénum  servare  débet  œquilibriuni ,  absquc  co  quôd 
stalcra  cjus  in  unam  poliùs  quàm  in  alleram  partem 
auri  pondère  inclinetur.  In  hoc  ergo  casu  id  agcre 
débet  judex ,  ut  parles  amicè  convenianl ,  aul  ut  rem 
de  quà  litigatur ,  ex  œquo  dividant  inter  se.  Vide  in 
Tr.  de  Judicum  obligationibus. 

27.  Si  liber  sit  alicujus  junioris,  et  moderni,  débet 
opinio  ccnseri  probabilis ,  dùm  non  conslet  rcjeclam 
esse  ix  Sedc  Aposlolicâ  tanquàm  improbabilem. 

Censura  Cleri  Gallic.  :  t  Hœc  proposilio  quatenùs 
t  silcnlium  et  tolcranliam  pro  Ecclesiae,  vcl  Sedis 
I  Aposlolicrc  approbalione  staluil ,  falsa  est,  scanda- 
f  losa  ,  saluti  animarum  noxia ,  palrocinalur  pessimis 
«  opinalionibu»,-  qu»  identidcm  leracrè  obtruduutur; 


AU  rf;ri.i>iv  hamnatis.  1278 

«  atquo  ad  «vangolicam  vcriUlem  iuiqui»  pu-juditiis 
«  oitpriniendahi ,  viaiii  parât.  > 

II;iT  proposilio  ex  oinnt  parte  pcccat,  et  qnideni  i' 

qiialeniis  jiiiiioiiim  |i|,n,s.  vclrniin  pl.i.His  pra-iMHicro 
Videlur,  contra  id  qiiod  ail  S.  Cn  le^iimis  I,  cpjsl.  \  ; 
Desinat  novitut  liiccsterc  vetu$latctn.  T  Qualcrnis  siii> 
|)onil  Apostolic  ani  Sedeni  tacilo  assensii  prohare  qnid 
(|uid  soiennii  judicio  non  iniprobal.  Quasi  \crù  vr| 
onniia,  qu;e  singuiis  dicbus  exsurgunl  opinionuni  jior- 
tenla  siiigidis  diebus  conngcre  possil,  vcl  pudendas 
cas  approbavcrit,  aiit  pcrmiserit  opiniones,  qua:  à 
Tiieologis  priniùni ,  dciud(!  ab  c]tisco|»is  reprobata;, 
landeni  ab  ipsis  Uoni.  l'ontificibus,  crescente  malo, 
conlixa;  sunt.  l'A  verù  Innoccnlius  XI  vi  Alcxan- 
dcr  VIH  in  decrclis  suis  nionent,  non  censcndas  esse 
approbatas  alias  propositiones  i*)i  non  cxprcssas 
cliamsi  Sedi  Aposlolicâ;  exhibit.n  sinl  ut  dannunhjr. 
5°  Quia  cùni  nulla  sit  penè  proposilio  tam  liorrenda, 
quse  approhalores  suos  non  habucril ,  milla  quoquo 
crif  laxitas,  qnam  praclicè  sequi  illicilum  sit. 

28.  Populus  non  peccat,  etiamsi  absque  ullA  causA 
non  rccipiat  legem  à  principe  promnlgalani. 

Censura  Clcri  Gallic. :€  llœc  proposilio  seditiosa  est, 
«  Aposlolic;c  doctrinoe  ac  diclis  dominicis  aperlècon- 
t  Iradicit.  > 

VA  vcrô ,  Luc.  20,  ait  Cliristus  :  lieddile  quœ  sunt 
Cœsciris,  Cœsari  .-El,  Rom.  13,  ait  Apost.  :  Oninis 
anima  polcslalibiis  sublimioribus  subdiia  sit J la- 
que qui  redslit  potestali,  Dei  ordinalioui  resistit  ;  qui  au- 
tem  resistunt,  ipsi  sibi  damnationem  acqnirunt.  Vide 
qu;)e  dixi  in  Tr.  de  Legibus,  cap.  2,  q.  1  et  seq. 

I  Quibiis  pcraclis,  dùm  similium  propositionum 
examini  cura,  et  sludium  impendilur,  interea  idem 
Sanclissimus,  re  mature  consideralâ ,  staluil  et  de~ 
crevit,  pr.Tdiclas  propositiones,  et  unaniquamque  ipsa- 
rum,  ut  minimijm  lanqnàm  scandalosas  ,  esse  dam- 
nandaset  prohibendas  ;  sicul  cas  damnai,  acprobibel: 
ita  ut  quicumque  illas  aul  conjunclim ,  aut  divisim 
docuerit,  et  defendcrit,  edidcrit,  aul  de  eis  eliam  di- 
spulativè,  publiée,  aulprivatim  tractaverit,  nisi  forsan 
impugnando,  ipso  facto  incidat  in  cxcommunicatio- 
nem ,  à  quâ  non  possil  (prœlerqùam  in  arliculo  mor- 
lis  )  ab  alio  quâcumque  eliam  dignitale  fulgenle,  nisi  à 
pro  tempore  existente  Romano  Ponlificc  absolvi.  i 

«  Insuper  districtè  in  virtule  sanclai  obedientice,  et 
sub  inlerminalione  divini  judicii  prohibet  omnibus 
Chrisli  fidclibus  cujuscumque  condilionis,  dignilatis, 
ac  status ,  eliam  speciali ,  ac  specialissimà  no(â  di- 
gnis ,  ne  pnicdiclas  opiniones,  aut  aliquam  ipsarum  ad 
praxim  dcducant.  > 

CAPUT  XIX. 

Decretum  tertium  ejusdem  Alexandri  VU,  die  18  mat' 
ta  16G5.  I 

<  Sanclissimus  D.  N.  post  lalum  Decretum  die 
24  Scplcmbris  proximè  elapsi,  quo  viginli  oclo  pro- 
positiones daiunatic  fucrunl,  examinalis  seduîô  et 
accuratè  usque  ad  hanc  diem  iiifra  scriplis  aliis,  qua- 
dra^jcsiinum  quiiilum  aumerum  impleatibus,  per  piu^ 


1279  DICTIONNAIRE 

res  in  snorft  thoologi^  magistros,  ac  pcr  emiiiontis- 
siinos  f  l  iTYoroiidissimos  DD.  cardiimli'S  advorsùs 
li.iT.nicam  praviialcm  Gcnoralcs  Iiii|iiUiinrcs,  coriim 
siillragia  sigillalim  super  uiiàquaqiic  ipsarum  audi- 
vil.  » 

Pioposiiio  29.  In  die  jojinii,  qui  sxpiùs  modirum 
qniii  ronu><lil.  olsi  noiabilem  quantilalcm  in  fine  co- 
niedeiil,  non  frangil  jojnniuni. 
Censura  C.aliic.  eadeni  qiise  23. 
Idem  etiaiii  nioliviiin  ,  qnia  qui  srepiùs  modiciim 
quid  00  lodendo  ad  noiabilem  qiianlitatcm  dcvenit, 
se  liabet  ni  qui  sxpins  modiciim  quid  furando  ad  gra- 
vem  summam  pervcnil;  et  is  ulique  gravis  tandem 
peccali  reum  se  conslilnit.  Vide  qyix  dicla  sunt, 
tom.  1  de  Ecclcaiaslico  ji'jiniio ,  q.  6,  rer.p.  3,  tom.  3, 
p.  1G9,  ubi  salis  snpcrque  demonstratum  est  modi- 
cam  cibi  quanlitaleni  sa-pc  repelitam  iilam  nutrilio- 
ncm  efficore,  qua-  morlificalioni  opponiUir,  quam 
Ecclcsia  per  jejunium  \uU  alquc  optât. 

50.  Omues  oflicialcs ,  qui  in  repnbiicâ  corporalitcr 
laboranl,  sunt  excusati  ab  obligatione  jejunii,  nec 
debcnt  se  certificare  au  labor  sit  compalilùlis  cum 
iejunio. 

Censura  Cieri  Gallic-  cadcm  qufc  prse.ccdcnlis.  Vide 
qncc  dicta  sunt  in  loco  supra  citato,  qnncst.  7  ;  ibi 
enim  osiendilur,  oxpcrienlià  conslarc  officiftics  illos 
posse  sine  gravi  nocumenlo  jejunare,  et  al)  Ecclesia; 
pnccepto  non  posse  bomincs  sine  gravi  ralione  e\cu- 
sari. 

31.   Excusantur  absolntè  à  prapcei)to  jejunii  illi, 
qui  itcr  agunt  cquitando,  utcumque  ilcr  agant,  ctiamsi 
iter  nccessarium  non  sit,  et  etiamsi  ilcr  unius  diei 
conficiant. 
.  Censura  Cieri  Gallic.  eadem  quoc  23. 

L'iramque  banc  propositioncm  pr.Tdaninavit  Angé- 
lus scliobe,  2-2,  q.  117,  art.  4  ad  3,  bis  verbis  :  Si 
immineat  nécessitas  sUilim  peregrinandi,  el  magnas  die- 
tas,  tel  oncrosa  facieudi ,  vcl  ctiam  inulliim  laborandi, 
vel  propler  conservationem  vitœ  corporalis,  vel  propler 
uliquod  neccssarium  <td  vitani  spirilnaleni,  et  simul  ciini 
hoc  non  ponsiut  Ecclcsiœ  jejunia  obscrvari,  non  obliga- 
tur  lionio  ad  jcjunandinn  ;  crgo  à  jejnnio  non  excusan- 
tur ii,  de  quil)us  agunt  praîdicta;  proposiliones.  Vide 
q.  7  cit.  nnm.  G. 

52.  Non  (St  cvidens  quod  consiieludo  non  conic- 
dendi  ova   et  ladicinia  in  Quadragesimà  obliget. 

Répugnât  D.  Tbom.T,  2-2,  q.  U7,  art.  8  ad  3:  In 
qtiolibet  jejunia ,  ait  S.  doctor,  inlerdicitttr  esns  car- 
tiium,  in  jejnnio  autem  Quadmcjesinudi  iutcrdicnninr 
ova  et  ladicinia;  ergo  cvidens  est  ab  ovis  clliuli- 
Ciniis  per  Qnadragesimam  esse  abstincndimi  iis  in 
locis,  ubi  buic  consucludini,  ex  generali,  vcl  speriali 
Superiornm  nispensalione  derogalnni  non  est  :  sirut 
ci(iu;ad  ladicinia  inGallià  derogalum  est.  Qnanquàm, 
et  mull;c  sunt  in  iilo  regno  Difvceses,  in  (piibiis  mo- 
difa  pccunix  sunima  pro  laclicinioruni  redemplione 
à  siiiguiis  Kolvitnr,  ut  in  Diœcesi  iiononiensi.  Vide  in 
cit.  tract,  q.  \. 
53  Hestiiiitio  frurtuum  oboniissionemllorarum  sup- 


I)ES  URRESIES.  1280 

pleri  poiesl  por  quaseumque  elecmosynas,  quas  antea 
Benelicialiisde  fitielibus  siii  benefirii  fecerit. 

Proposilio  plané  ab«urda;  non  enim  magis  resti- 
Iniuilnr  fruclus  injuste  perrepti  per  cleemosynns  prie- 
ceilenies,  (juàin  bonnm  paiiperi  ereplnm  cidem  rosii- 
ininm  censcalur  per  cleemosynas  cidcm  vel  alii  cuili- 
bel  aniea  faclas.  Et  verô  eleemr)syna  de  se  grntuifa 
esl;  quod  autem  gratuilô  daUir,  jusliiix  debiumi  non 
cxpiingii. 

54.  In  die  Palmarum  récitons  officium  paschaie  sa- 
lisfacil  prœocplo. 

Proposilio  falsa,  quia  sola  officii  pr.icscripli  recita- 
tio  satisfacere  potest,  nisi  qnandoquc  excuset  bona 
fides  alind  pro  alio  recitantis  ;  quo  cliam  in  casu  com- 
pensanda  vcnit  ofliciorum  in.cqualilas.  Vide,  qu.t 
dicla  sunt  de  Religione ,  ubi  de  Ol'ficio  Divino ,  sot, 
Iloris  Canonicis  q.  i. 

55.  Unico  oflicio  polest  quis  satisfacere  duplicl 
prneceplo,  pro  die  pr.-esenti  et  crasiino. 

Eadem  qu;c  in  pr.Tcedentibus  absurdilas;  quasi 
ncmpc  unius  et  inlegri  officii  recitatio,  unicuiquo 
diei  pcr  Ecclesiam  afiixa  non  sit.  Vide  bic  uberes, 
sed  amaros  Probnbilitatis  fructus  :  certè  slando  in 
proposilionc  18  superiùs  rclalà,  poleral  unusquis- 
que  practicè  scqui  opiniones  mox  adductas  anle  judi- 
cium  SediS  Aposlolicoc  ;  sunt  enim  erc  omncs  non  in 
uno  solnm,  sed  et  in  pluribus  libris  juniorum. 

30.  Regniarcs  possunt  in  foro  conscicnli.'c  uli  pri- 
vilegiis  suis,  qn;c  sunt  expresse  revocala  per  conci- 
lium  Tridcnlinum. 

Censura  Cieri  Gallic.  eadem  quac  i%  idem  et  cen- 
sumc  niolivum. 

37.  IndulgentiiR  concessrc  Regularibus,  et  revocala} 
à  Paulo  V,  bodic  sunt  revalidatrc. 

Ficla  e.rat  lia>c  revalidalio;  atque,  etiamsi  genuina 
fnisset,  jam  non  cssct  in  vigore  post  censuram  bu- 
jnsoc  proposilionis,  quœ  novam  praîdiclarum  indul- 
genliarum  rcvocationcm  importât. 

38.  Mandatum  Tridentini  factum  sacerdoti  sacrifi- 
canli  ex  necessilale  cum  peccato  moriali  confiicndi 
yuamprininm  ,  est  consilium  ,  non  pnrceptnm. 

Censura  CIcri  Gallic.  :  «  II.tc  proposilio  est  falsa , 
<  perniciosa  ,  apcrtè  concilii  Tridentini  Decrctum  in- 
I  verlit.  » 

39.  nia  particnla  qnamprimitm  inlclligitur,  cùm  sa- 
cerdos  suo  tcmpore  confilebilur. 

Censura  CIcri  Gallic.  eadem  quaî  38. 

yEquilas  censunt;  proposilionis  utrinsque  ex  soli 
Tridenlini  ronrilii  lerlione   manifesta  est  et  aiierla 
Sanè  vero  quis  nnqnàm  id  fieri  quawprimitm  conleu- 
det ,  quod  ali{|uando  ad  unum  ,  vel  allerum  menscm 
prolraberelur? 

iO.  Est  prnbabilis  opinio  ,  qna^  dicit .  ossc  tantiini 
vcniale  osculum  babilum  ob  delectationem  carnalcm 
et  sensibilcm,  quoc  ox  osculo  oritur,  secinso  péri- 
culo  consensus  ullcrioris  et  pollulionis. 

Répugnât  D.  Tliomir,  2-2,  q.  1;>i,  art.  i  :  Chiula, 
A\l ,  sunt  peccala  vwilalia  ,  s^cundiim  t,ubd  libidtuosa 
sunt;  aldui  oscula  ob  delectationem  carnalcm  venJ 


i38l  MK  PKOl'OSri'KtNlIins 

iiiiil  litiiiliiiosM  ;  et  riilsiiiii  siippoiniiit ,  (|iii  ci  :i  pcrl- 
ciilo  (MtnsciisOs  iillcrii)ris  srclinli  sii|ii»i>iniiil.  ()iiarc 
ciiiin  \A:\ci)l  o<>ciil\iiii  ,  iiisi  *|ui:i  sliiniihit  ,  H  r:i|)it 
cor  hominis  in  id  a<l  (niod  dd  so,  ol  i>r()|)ria;  corru- 
plionis  poiitlcn^  vn'j^'il  ol  iix  riiialiir. 

41.  Non  est  (il)li}<aii(lus  ooncnliinaiins  :itl  cjicirn- 
dnin  <'()n(Miliinani ,  si  li;rc  niniis  ntilis  ossol  ad  oiilcc- 
tnnuMitnni  conouliinarii ,  vnl|^o  Hi'galo,  dtun  (Iciicicnlu 
illo  ,  niinis  .v^vô.  agcrct  vilani  ,  cl  alia;  cpnla-  laidio 
mngno  coiu-idtinariiiiu  alliccirul ,  cl  aliic  fanuil.T  ni- 
inis diflicilc  iiivcnirontur. 

Censura  Cieri  Gallic.  i  Ilax  proposilio  scandalosa 
I  est,  perniciosa  ,  ha'ivtica  ,  aporlù  n-pugnans  \vrx.- 
«  CO|»to  C.Inisli  jid)enlis,  nianuni ,  pcdon» ,  ocnliun 
«  quoipic  doxlruni  scandaliianlcni  abscindcrc  cl 
«  projiooro.  > 

llaec  CIcri  censura  suani  socuin  probaliononi  liabct 
oiuîii  niajorcMU  excoplione.  Vide  quiu  dicla  sunl ,  ubi 
de  occusioiie  proximà. 

4i  Licilunieslnuitnarti  aliquid  ultra  sorleni  exi- 
gcrc,  si  se  obligal  ad  non  rcpelcndan»  sorlcm  usque 
ad  ccrluin  lonipus. 

Censura  Cleri  Gallic.  t  H«c  proposilio,  in  quà  mu- 
€  lalo  lanlùiu  inuliii  et  usurai  noniine ,  licol  res  eo- 
«  dcni  recidat,  pcr  falsas  vendiliones,  cl  alienalionos, 
«  simulalasque  socielalcs,  aliasquc  ejusmodi  arlcs , 
€  et  fraudes  vis  divinre  logis  eluditur  ,  doclrinani  con- 
«  linct  falsam  ,  scandalosam  ,  cavillatoriain  ,  in  prani 
i  perniciosani,  pallialivam  usuraruni,  verboDoi  scri- 
t  ploac  non  scriploconlrariam  ,  jam  à  Clcro  Gallic. 
€  rei)rol)alam  ,  concilionun  ac  Pontificum  decrelis 
I  saîpè  daninatani.) 

Ratio  Consure  est ,  quia  obligatio  non  rcpetendae 
sortis  ad  cerlum  tempus  est  mutuô  inlrinseca.  Vide 
qu;e  fusé  dicta  sunt  in  Tract,  de  Contraclibus ,  ubi  de 
usuris. 

43.  Annuum  legatum  pro  anima  reliclum  non  du- 
rât plusquàni  per  decem  annos. 

Eiistimàruiit  aliqni  cmn  Soto  ,  animas ,  ut  aiunt , 
purgautes,  ullra  annos  decem  non  torqucri  :  quse  ce. 
rebri  forianlis  imaginalio  ,  proposilionis  precedentis 
fundamcntum  eral  ;  verùm  b:ec  ab  omnibus  rejecla 
est:  qui  ergo  Icgata  in  perpetuum  habeiit,  eadem  in 
perpeluum  adimplere  tenentur  ex  juslillà,  quia  pacla 
legilimè  sancila  prorsùs  scrvari  ncccsse  est. 

44.  Quoad  forum  conscientia;  ,  reo  correcto ,  ejus- 
que  contumaciâ  cessante  ,  cessant  censunB. 

Hujus  proposilionis  falsilas  aperlé  palet,  tum  ex 
eoHslanti  usu  Ecclesia;,  qui  pœnitenlcs  in  excommu- 
nicalionc  falo  functos,  cliam  post  morlem  absolvit , 
tum  ex  aliis  ,  qux  dicla  sunt  in  tract,  de  Censuris. 

-45.  Libri  prohibiti  ,  donec  cxpurgentur  ,  possunt 
rerineri  usquedùm  adhibilâ  diligentià  corriganlur. 

Sua  sunt  libris  prohibitis  pericula  ;  et  mulli  sunl , 
qui  eos  legendo  etiam  ut  id  quod  malum  est  resc- 
cent  et  corrigaiit ,  magno  se  seductionis  discrimini 
objiciunt.  Ac  proiterca  in  re  lam  gravi  Ecclesiœ  pareii- 
dum  est ,  qurc  bos  logere  vetat ,  quoadusque  juxla 
preescriptum  à  se  modum  libri  velili  corrigaïuiu-. 


AR  r.CCMlSIA  DAMNATIS.  TiHÎ 

<  0*>i''><^  iiiaiuro  pcubalin,  idem  SancliHsiniUH  Hla- 
tiiil  ac  (lr<  Tivii,  piadiclis  l'ictpr»  .iiionoH,  cl  iinaïu- 
quaini|ii(i  iusaïuni,  ni  niiiiinn'iin  laiii|iiiuii  bcindalu- 
Bas,  cssu  dauuiandaii  <i  pioiiibciMlas  :  «icul  eai 
damnai  ac  prohibcl  :  lia  ul  ipiit  unique  lllaH,  aut 
coiijiniclim,  auldivisini  d(iru(!ril ,  dcfcnd«ril,  cdido 
rit,  aut  do  cis  cliaui  dispuialivc  ,  iiuiilicr  ,  aul  |Mi- 
valim  Iraclavcrit ,  nisi  forsan  inipuKiiando,  ipso  fado 
incidat  in  cxconunucalioiu;m  ,  à  (pià  non  |)Os»il  (pn;- 
Icnpiàm  in  arli<ul()  moi  lis)  ali  alio,  qu.'tciniKpK;  cl,. un 
digiiilaU;  fiilgcutc  ,  ni^i  à,  pro  tcnipore  cxulcnlc,  ro- 
inano  poulificc,  absolvi.  > 

i  Insiq)cr  dislriclc  in  \  irlulc  sanct;o  ob(!dieuti;c!  ,  et 
sub  iiitoniiiiialione  Diviiii  Judicii  |iroliibct  omnibus 
Cbrisli  (idclibiis  cujuscmnque  coiidilionis ,  dignilatis 
ac  stalles ,  eliani  spociali  cl  spccialirssiniù  nota  dignis, 
ne  pncdiclas  opiniones ,  aut  aliquam  ipsarum  ad  pra- 
xim  deducant.  » 

CAPUT  XX. 

Decretum  SS.  D.  N.  Inmcenlii  XI.  die  2  il/rtWiilG79. 

f  SantlissinmsD.N.  Fnnocenlius  papa  XI,  pra;dictu3 
ovium  sibi  à  Dco  crcdilarnm  saluli  sodulo  incimibeiis, 
et  salubre  opus  in  segrogandis  noxiis  doclrinannn  pa- 
scuis  ab  innoxiis  ,  à  fol.  rec.  Alexandre  VU.  pnede- 
cessoi"e  suoinchoalum  prosequi  volons,  plurimas  pro^ 
posiliones  ,  parlim  c\  diversis  ,  vol  libris  ,  vol  thesi- 
bus  seu  scriptis  excerptas,  et  parlim  noviler  adin- 
venlas ,  tbeologoruni  plurium  examini  ,  et  deiiide 
cmincnlissimis  et  reverendissimis  DD.  cardiiialibus 
contra  lucreticam  pravita».em  generalibus  inqiiisilorilwis 
subjocil.  Quibus  proposilionibus  sodulô  et  accuratè 
sxpiùs  discussis  ,  eorumdem  eminonlissimorum  car- 
dinalium  cl  Ibeologorum  volis  per  sanctitalem  suam 
audilis  ,  idem  SS.  D.  N.  re  poslea  mature  considera- 
tà  ,  statult  cl  decrevit  pro  nunc  sequenles  proposilio- 
nes  ,  unamquamque  ipsarum  ,  siculi  jacent ,  ut  mini- 
mum tanquàm  scandalosas  et  in  praxi  perniciosas  . 
esse  dam  Mandas  et  prohibendas  ,  siculi  cas  damnât 
et  probibet.  Non  intendeus  tamen  Sanclilas  Sua  per 
decretum  alias  propositiones  in  ipso  non  cxpressas  , 
et  Sanclilali  Suœ  quomodolibol  et  ex  qnàcumque 
parle  exbibitas  vel  exhibendas  uUalenîis  a|iprobare.  » 

1.  Non  est  illicitum  in  sacramentis  conforeudrs  se- 
quiopinionem  probabilem  de  valore  sacrameuli,  re- 
lictà  tutiore,  nisi  id  vetet  lex,  conveiilio,  aut  pericu- 
lum  gravis  damni  incurrendi.  Hinc  senlenlià  probabili 
tanliim  utcndum  non  est  in  coUatione  baptismi,  or- 
dinis  saccrdolalis,  aut  episcopalis. 

Censura  Cleri  Gallicani.  :  «  Doclrina  bâc  proposilioœ 
«contenta  est  respective  falsa,  absurda,  perniciosa, 
«  erronea,  probabilitalis  pessimus  fruclus.  » 

Vide  qu;c  dicla  sunt  in  tract,  de  Conscientia,  ubi 
omni  argumenlorum  génère  probatum  est  nequidem 
probabiles  esse  opiniones  illas  quas  juniores  casuist;» 
doccbant  permissas  et  licilas  esse  in  concursu  alia- 
rum,  quaî  sinud  et  tutiorcs  sunt  et  probal)iIiores. 
Sanè  proposilio  de  quâ  agitur,  eo  etiam  tilulo  ridicula 
cslol  absurda,  quôd  non  altendal  in  dubift  collationc 


1285 


DICTIONNAIRE  DES  HERESIES. 


1284 


cujiiscumquc  sacrameiUi  grave  sonipcr  rcperiri  peri- 
culiiin  irrcvcreiilix.  Inimaiiia  probahililalis  consccla- 
ria,  m»]x  arboris  fruclus  pessiini,  ex  dccursu  niagis 
oc  magis  iniiolesctint. 

2.  Probabiliter  cxistinio  judicein  possc  judicare 
juxta  opinioncm  ctiani  miiiiis  probabilcm. 

Censura  Cleri  Gallic.  oadcni,  qiiaî  propoiilionis 
pra:ccdcnlis  ;  idem  et  raotivum,  loties  in  jure  canonico 
repetilum,  quôd  nciupe  in  diibiis,  et  à  forliori  in  iis 
qu;v  sunl  plus  quàn  dnbia,  qualia  sunl  minus  proba- 
bilia,  viam  dobcamus  cligcrc  lutiorcm.  Vide  insuper 
quaî  dicta  snnt,  iibi  de  obligalionibus  judicum. 

3.  Gcncralimdùm  probabilitate  sive  inlrinsccà,  sivc 
extrinseoà  quamtunivis  tenu!,  modo  à  probabililalis 
finibns  non  cxcalur,  confisi  aliquid  agimus,  scmpov 
pnidenter  agimus. 

Censura  Cleri  Gallic.  :  «  ILtc  propositio  falsa  est, 
«  teraeraria,  scandalosa,  pcrniciosa,  novara  morum 
I  regulam,  novumque  prudenli;t;  genus,  nuUo  Scri- 
«  plurarum,  aut  iradilionis  fundamento,  cum  magno 

<  animarum  pcriculo  slatuit.  i 

Eamdem  in  citato  de  Conscientià  Traclatu  à  funda- 
racntis  subversam  rcperire  est. 

4.  Ab  infideliialc  cxcusabiliir  infidclis  non  credens 
ductus  opinionc  minus  probabili. 

Censura  Cleri  Gaïlicani  cadem,  qua;  primas  Inno- 
centii  XI,  et  eadem  censur.B  ratio. 

5.  An  peccet  mortaliter  qui  actum  dilectionis  Dei 
«emcl  lanlùm  in  vilâ  eliccret,  condemnare  non  au- 
demus. 

Censura  Cleri  Gallic.  :  i  Ilacc  propositio  est  scanda- 
«  losa,  perniciosa,  piarum  aurium  oîlensiva,  erroiica, 

<  impia,  primnm  et  sunmium  n)aiidalum  irrilnm  facit, 
c  alque  evangelicaî  logis  spiritum  exslinguit.  » 

6.  Probabile  est,  ne  singulis  quiden  rigorosè  qnin- 
quenniis  ix;r  se  obligare  prœccplum  caritatis  erga 
Dcuni. 

Censura  Cleri  Gallic.  eadem  qwx  pra^ccdentis. 

7.  lune  soliim  obligat,  quandô  lenemur  justificari 
et  non  babemus  aliam  viam  quà  justificari  possinms. 

Censura  Cleri  Gaïlicani  eadem  quœ  pnrxedentium. 
Prœcipilur,  ail  D.  Tb.  2-2,  qu.  4»,  art.  5,  ut  ex  lotà 
forliludine,  vcl  virtule,  vcl  tiribus  Deum  dihgamus. 
An  ex  totà  virlnlc  diligit,  qui  scmel  in  vilà,  aut  sin- 
gulis quinquenniis  diligit?  An  censeretur  (ilius  impo- 
sitani  sibi  à  Deo  de  bonorandis  paronlibus  Icgem  ad- 
iniplerc,  si  scmel  in  vilà,  aut  per  quinqnennium  de- 
bilam  patri  rcverenliam  prseslaret?  IIiicc  quorum 
Tunas  pudcret,  quomodô  animis  volvcre  ac  mnllô 
njagisverbis  exprimcre  auii  sunlviri  Cbristiani?  Vide 
qu;v  dicta  sunl  de  Cliarilale. 

8.  Comedere  et  biberc  usqnc  ad  saticialcm  ob  so- 
k»m  vdluplatem  non  est  pcccalum,  modo  non  obsit 
valctudini,  quia  licite  polesl  appclilus  naiuraiis  suis 
actibiis  frui. 

Censura  Cleri  Gaïlicani.  :  «  lire  propositio  lomera- 
»  ria  est,  scandalosa,  pcrniciosa,  crronoa,  et  ad  Epi- 
*  curi  scliobiiii  ableganda.  » 

Ucpugnat  D.  ihoma;,  i-2,  qu.  18,  art.  9.  sic  lo- 


quenti  :  Cùm  rai.iônis  sit  ordinare ,  actus  à  ralioM  ikli- 
bcratiià  procedcns,  si  non  sit  ad  debilum  finem  ordinuluSf 
ex  hoc  ipso  répugnai  ralioni,  cl  Itabel  rationeni  muli, 
Porrô  quis  nisi  Epicuri  alumnus,  voluptalcm  dixerif 
fmom  esse  cibi  et  polûs?  Vide  qu.x  dicta  sunl  de  vir- 
lutc  icmpcrantia;,  et  de  neccssilate  omnes  et  singulos 
actus  ad  Deum  referendi. 

9.  Opus  conjugii  ob  solam  voluptalcm  excrcilum 
omni  pcnilùs  caret  culpà  ac  defcctu  veniali. 

Longe  aliVir  D.  Tbom.  in  supp.  qu.  4,  art.  ^-.Diio- 
bus  soliwi  modis  covjtigcs  absque  onmi  pcccalo  couve- 
niiiut  :  scilicel  causa  procreandœ  prolis ,  et  debiti  red- 
dendi;  idiàs  aiitem  ibi  est  peccatum  ad  minits  vcniale. 

10.  Non  lenemur  proximum  diligere  aclu  inlcrno 
et  formali. 

Censura  Cleri  Gaïlicani  :  i  IIujus  proposilionis  do- 
t  clrina  scandalosa  cl  perniciosa  est,  piarum  aurium 
«  offcnsiva,  cl  secundo  eliaritatis  pr.Tcepto  contraria, 
c  respective  b.Trclica,  et  oninem,  vel  in  ipsis  parcnli- 
i  bus  et  liberis,  bumanitalis  sensum  exslingucns.  > 

1 1 .  Praeccpio  proximum  diligendi  satisfaccre  pos- 
sumus  pcr  solos  actus  exlernos. 

Censura  Cleri  Gallic.  eadem  quoe  prœcedentis. 

Utraqne  propositio  prrcceptum  fraternae  charitalis 
directe  subvertit.  Certè  proximum  sicut  nos,  et  post 
Deum  diligere  jubcmur.  Deum  autem,  et  nosmelipsos 
non  exlerius  solùm,  sed  et  interiori  ac  formali  aclu 
diligere  pr;iceipimur.  Undc  Angélus  scholse,  2-2,  qu, 
25,  art.  9  :  Effectus,  inquit,  et  signa  charitalis  ab  inte- 
riori dileclione  procednnl ,  et  et  proportionantur.  Vide 
dicta,  ubi  de  pr.TCcpto  cbarilatis. 

12.  Vix  in  secularibus  invenics,  etiam  in  regiluis, 
superlluum  statui.  El  ila  vix  aliquis  icnetur  ad 
eleemosynam  quando  tenctur  tantiim  ex  superflue 
statui. 

Censura  Cleri  Gaïlicani  :  <  IIxc  propositio  est  le- 
I  meraria,  scandalosa ,  perniciosa,  erronca,  evange- 
<  licum  de  eleemosynâ  prceeeptum  pessumdat.  > 

Hujus  censura)  veritas  et  œquitas  perse  palet,  et 
ampliùs  adbuc  ex  iis  elucescet,  quœ  dicta  sunl  agcndo 
de  clecniosynà  in  tract,  de  Charilate.  Fundamcntum 
erroncaî  biijus  proposilionis  boc  fuit,  quèd  liccat  di- 
lissimis,  ipsisque  adeô  regibus  servare  sua  ad  suum , 
suorumquc  statnm  augendum  ;  quo  semcl  jaclo  prin- 
cipio,  vix  locujilctissimi  quirpie  superiluum  babebunt. 
cùm  ambitio  et  effrcnis  cupiditas  nunquàm  dicant  : 
Sntis  est.  Aliter  sentit  S.  Tbom.  2-2,  qu.  52,  art.  5  ad 
3,  ubi  définit  moraliter  pcccare  eum  qui  non  dal  elee- 
mosynam ex  iis,  qua!  sibi  ncccssaria  non  snnt  sccun- 
dion  prœsciitcm  statum.  Ncc  oportct,  inquit,  quod  hotiio 
considcret  omucs  casus,  qui  possunt  contiiigcre  in  futu- 
rum,  puta  suî,  suorumqne  ad  statum  alliorem  promo- 
lionis  :  hoc  euim  rsset  cogitare  de  crastino. 

13.  Si  cum  dcbil:^  modcralione  facias,  potes  absqiic 
pcecato  niorlali  de  vilA  alicujns  Irislari ,  et  do  illnvs 
morte  naiurali  gaudcro,  illam  inefficari  afToctu  pclore 
et  dosidcraro,  non  quideni  ex  displicenlià  persona), 
sed  ob  alicined  (emporale  emolumcnlum. 

Censura  Cleri  Gallic.  eadem  (\nx  10  liinocenUi  Xi. 


-  -m  ^ii  .^^ 


I28f;  DE  PliOlHJSITlOiMmiS  AU 

IkMisnrm  rallo  Oftl,  qnia  px  I).  Thoinft  'i'i,  (|ii.  2K, 
orl.  7,  iil  iittod  habcl  initjoitm  ratioimu  boni,  eut  muijla 
diligemlitm,  et  //«»(/  l>t'o  si»iiliiis.  V.r^o  ciim  proximi 
vil:i  niMJns  sil  lioiiiini,  <iii;>iii  ciiisiloiii  opes,  cl  ox  parle 
vil,»' iiiaj<»iTiii  fiuii  Ih'o  siniililiKliiicm  liabfat,  iiiagis 
vilain  <jus,  (\\ù\n  liouu  diligoro  iloboiuus.  Kl  verù 
Uroxiniuîii  siciil  nos  ililigcM'o  toncimir.  0"''^  porr6  vcl- 
lol,  m  aliiis  (losuA  vil;\  Iristarclur,  cl  inorlo  suA  iialu- 
vali  }rati(l('ivl? 

li.  Licilmii  osl  absoliilo  desidiM-io  oiiporo  mnrUMH 
palris,  HOU  qniilom  ni  iiialum  palris,  sod  iil  boiimii 
cnpionlis,  quia  niniiriiiu  ci  obvcnUu-a  csl  piuguis  Ikï- 
rotiilas. 

Consura  Clori  (Jallic.  oadcin,  qvw.  pnt^rcdculis,  ca- 
doin  elralio  ceusur.v. 

15.  Liciluin  esl  (dio  gauderc  do  parricidio  parcnlis 
^  so  iu  olirit'lalo  porpchato  proplcr  ingénies  divilias 
iudc  ex  lia>iTdilalo  oonsociUas. 

Censura  Cleri  Gallic.  :  i  llaïc  proposilio  est  falsa , 
<  scandalosa,  cxecranda,  pioiali  erga  parenics  con- 
«  Iraria,  viam  crndtîitali  ol  avariliiu  aperieiis.  » 

Rofellilur  abundè  ox  iis  quic  ad  pra'cedontes  pro- 
posilioncs  dicta  sunl. 

i6.  Fides  non  censelur  cadcrc  siib  pneceplum  spé- 
ciale et  secuudùni  se. 

Répugnai  his  D.  Tii.  verbis  2-2,  q.  C2,  art.  1  :  De 
actibus  fidci  dantur  prœccpla  tu  legcdiviiià.  Dicilur  e)iim, 
Ecvles.  2  :  Omj  timet  Deinn  crédit  ilU.  Et  vcrô,  si  fides 
non  cadal  sub  praeceplum  spéciale,  non  peccal  spccia- 
liler  infidclis,  qui  (idem  sibi  suflicieuler  propositam 
amplccti  dclrectat  ;  quod  répugnai  et  D.  Th.  2-i2,  q. 
10,  art.  1,  et  constanli  saniorum  Tiieologorum  judi- 
cio.  Vide  tr;  de  Fide,  et  notas  ibid.  adjeclas. 

17.  Salis  esl  acluni  fidei  seinel  in  vità  eliccre. 
Censura  Cleri  Gallic.  eadein  quœ  primio  Alexandri 

VII,  ad  quani  recurre. 

18.  Si  à  poleslale  publicà  quis  inlerrogelur,  fidein 
ingénue  conlileri,  ut  Deo,  et  Fidei  gloriosiim,  consulo; 
lacère,  ut  peccaminosum  per  se,  non  danino. 

Censura  Cleri  Gallic.  :  «  Uxc  proposilio  scand  dosa 
est,  pryeceptis  evangelicis  et  apostoiicis  apertè  con- 
traria, et  h;crelica.  » 

Aiidialur  S.  Tlioni.  2-2,  quœsl.  3,  art. 2  :  Aposlolus 
dixit  ad  Rom.  10  :  Corde  credilur  ad  jiistiliam,  ore  au- 
ton  confessio  fit  ad  salulein.  Et  infra  :  Si  aliquis  inter- 
rogaiits  de  fide  (auctorilale  publicà)  taceret,  et  ex  hoc 
crederetur,  vel  quod  non  haberet  fidem,  vel  quod  fides 
non  esset  vera,  vel  alii  per  cjus  taciturnitatcni  averteren- 
tur  à  fide,  peccaret  mortaliter.  In  liujusnwdi  enim  casi  ■ 
bus  confessio  fidei  esl  de  necessitate  salutis.  Vide  traot. 
de  Fide. 

19.  Voluntas  non  potcst  efficere,  ut  assensus  fidei 
in  scipso  sil  niagis  firmus,  quàm  merealur  pondus 
rationuni  ad  assensum  impellenlium. 

20.  Hiiicpolest  quis  prudenlerrepudiare  assensum, 
queni  habcbat  supernaturalem. 

Llriusque  hujus  proposilionisdoctrina,  sublihs  qui 
àam,  si  non  piiilosophicè  consideretur,  sed  theologi- 
cè,  magnoperè  erronea  esl.  Fidei  enim  ceriiludo,  et 


F.CCI.DBIA  I»AMN\TIS.  1280 

lirniitaH  non  nuMisinalur  ex  molivi»  et  ralioiiibuM,  qu:i! 
ad  lidcni  lanqiiàin  praaiiibula  iii(bi<;init,  Ht;d  «x  opera- 
tione  l)(si,(pu)  niovenlc.  accipil  buniaii»  menu:   Vcr- 
biiin  audituf  Dei ,  non  ut  vcrbniit  honiiiinm,  êcd  ticut  ni 
virè  vftbuin  Uci,  idcôipit;  illud  rà  jain  <-i;rliluditi(;  aiil' 
pU'ctilur,  qn:u  onuioni  nliani  K(!U  nioralcm,  sou  iialu- 
raleni  uxccdit  :  crgo,  qui  audilo  ChriHli  EvaiiK<;li()  at 
lioiniiiibus  ali(piaiidi)  iiiilia  iiiiraciila  palranliiitis,  Al 
corani  di'incc|)s  prauiicatioucui  audit  ab  lioniinibus, 
qui,  ulJoannos  (^t  Mand)rcs  per  prustigia  iiludui^l, 
iniprudenler  prorsùs  assensum  (idei   bibi  propoMla* 
daliun  rejicil,  et  répudiai.  lia  Icrniè  Marlinus  Sleyar- 
lins,  lom.  1,  edil.  Wt^. 

21.  Assensus  lidei  supcïrnaluralis  cl  nlilis  ad  salu- 
tem  slat  cum  nolitiù  solùm  probabili  rcvclationis;  iin6 
cum  formidinc  qu;\  quis  formidol,  ne  non  sil  locutus 
Deus. 

Censura  Cleri  Gallic.  :  i  IIj;c  proposilio  scandalosa 
<  est,  pcrniciosa,  et  apostolicam  lidei  delinilioncm 
«  evcrtit.» 

Si  vcra  sil  \\xc  proposilio,  jam  1°,  a;lernain  salu« 
lem  consequi  polorit  quoddam  iicminum  genus  in  fide 
sceplicuui,  nihil  in  Kcligionolenenscerlum,  sed  suam 
singulis  Christianismi  scclis  probabililalem  incssc  exi- 
slimans,  desperansque  de  assequendi\  in  lanlis  varic- 
lalibus  ccrtitudine.  Longe  aliler,  5,  Tliom.  2-2  qu-  2, 
art.  -i  :  Aclus  qui  esl  credcre,  ail,  hubet  firmuni  adliœ- 
sioneni.  2'  Ncmo  fidelis  icnebilur  paralus  esse  vitam 
perdore  potiùs  quàm  deserere  fidem  ;  quis  enim  vilam 
pro  nolitià  solùm  probabili  et  crroris  periculo  obnoxià 
profundere  lenealur?  5°  Posset  quis  pcst  inlcn.sos  et 
iteralos  eoiilrilionis  aclus  credcre  fide  supcrnalurali 
se  jusliiicalum  esse,  cùm  ea  juslificalio  probabiliter 
oriatur,  ex  illàpr;emissâ  revelatâ  universali,  quôd  con- 
trilus  graliam  consequatur  ;  alqui  consequens  répu- 
gnai Trident   scss.  9,  cap.  9. 

22.  Nonnisi  fides  nnius  Dei  necessaria  videtur  ne- 
cessitate medii,  non   autem  explicita  remuneratoris. 

Censura  Cleri  Gallic.  :  «  lîac  proposilio  in  Deum  re- 
€  muiieralorem,  et  in  Chrisli  medialoris  nomen  eon- 
I  lumeliosa  est,  erronea,  et  hœretica.  > 

Répugnât  expr&ssè  Apost.  ad  Ilebr.  11  :  Crcdere 
oportel  accedentem  ad  Deum  quia  est,  et  inquirenlibus 
se  remuncrator  sit  ;  ubi  non  minus  requirilur  explicita 
fides  Dei  remuneratoris,  quàm  explicita  fides  Dei 
unius;  et  banc  lameii  ncmo  ncgat  necessariam  esse 
otiam  necessitate  medii.  Et  verô  fides  est  basis,  cl 
fundamenlum  spei  nosU\B  cùm  sit  sperandarum  sub^ 
^anlia  rerum,  ex  codem  Aposlolo.  Ergo  fides  non  in 
Deum  simpliciler,  sed  in  Deum,  ut  à  quo  bona  cuiicla 
speranlur,  ferri  dcbet,  ac  proiude  babere  pro  objecte 
Deum  tanquàm  remuneratorem.  Hinc  S.  Th.  Icct.  2, 
liic  :  Non  soHim,  inquil,  est  necessurium  credcre,  quod 
Deus  sil,  sed  quod  liabeal  providentiam  de  rébus  :  aliter 
nulliis  iret  adipsum,  si  non  speraret  aliquam  rémunéra^ 
iionem  ab  ipso. 

23.  Fides  lalè  dicta  ex  trsliinonio  crealurarum,  s»- 
milive  molivo  ad  juslificalioncni  snlïicit. 

Censura  Cleri  Gallic.  cadem  (juae  praecedentife. 


1287  DICTIONNAIRE 

Ratio  consuroe  hccc  est,  quôd  pcr  cognitioncm  natu- 
ralnn  liomo  non  eonvcrlilur  in  Deum,  in  quantum  est 
jutificationis  causa,  unde  laits  cognitio  non  sufftcil  ad 
jutiificaiioncm.  Ncrba  stinl  docloris  angclici,  1-2, 
qua'.st.  115,  art.  4,  niiin.  2.  Et  vcro,  intcr  priiicipimn 
justilicationis,  et  juslificalioncin  ip>aiii  ali(ni.i  intercc- 
dere  débet  proportio  ;  ergo  cùin  jiislificalio  sit  super- 
natimlis,  necesse  est  ut  et  supcrnatiinilis  sit  fides, 
ciji  illa  iniiililur.  Ilinc  Tridenliniim,  sess.  G,  can.  3  : 
Si  quis,  iiupiit,  dixcril  sine  Spirilùs  Sancli  adjulorio 
hominem  credere....  jwsse  sicut  oportet,  ut  eijuslifica- 
tionis  gralia  conferatur,  analhema  stl. 

21.  Vorare  heuin  iïi  tesleni  meiulacii  Icvis  non  est 
tanta  irrevcrentia,  propicr  quam  velit  aut  possit  dam- 
nare  liominom. 

Rcpu;,'nat  D.  Tliomai  2-2,  (jusest.  98,  art.  3,  ad  2  : 
llle,  inqnit,  qui  jocosè  (  ac  proindc  in  qufilibet  alià  re 
levi)  per jurai,  non  évitât  divinani  irrcverenliam,  sed 
quantum  ad  atiquid  magis  auget,  et  ideb  non  cxcusatur 
à  peccato  mortali.  Consuetudo  auleni  jurantes  tune  dé- 
muni excusabil,  ait  Steyarlius,  ubi  sup.  pag.  23,  cum 
de  illà  tollendà  seriô  laborabunl. 

25.  Cuni  causa  licitiim  est  jurare  sine  animo  juran- 
di,  sive  res  sit  levis,  sive  gravis. 

Censura  Cleri  Gallic.  *  llaec  propositio  est  temera- 
€  fia,  scandalosa,  perniciosa,  bonce  fidei  illudens,  et 
€  Decaiogo  contraria.  > 

Répugnât  D.  Tboniœ  2-2,  qti.  100,  art.  K  :  Cum  vo- 
ces,  inquit,  sint  naluraliter  signa  intellecluum,  innatura- 
le  est  et  indcbitum,  qubd  aliquis  voce  significet  id  qnod 
non  luéel  in  mente  :  porro,  qui  jurât  sine  animo  ju- 
randi,  exteriirs  simulai  id  quod  reipsà  et  iulns  non 
facil  ;  crgô  verè  mentitur  et  peccat.  Vide  dicta  de  Ju- 
ramenio. 

26.  Si  quis  vel  solus,  vcl  coram  aliis,  sive  interro- 
gatus,  sive  proprià  spontc,  sive  rccrcationis  causa, 
sive  quocunique  alio  fine  juret  se  non  fecisse  aliquid, 
quod  rêvera  fccil,  intclligendo  iutra  se  aliquid  aliud 
quod  non  fecil,  vcl  aiiam  viam  ab  cà,  in  qnà  fccil,  vel 
quodvis  aliud  additun;  veruni,  revcrà  non  mcnlilur, 
nec  est  pcrjurus. 

Censura  Clcr.  Gallic.  :  «  Ilxc  propositio  tomcraria 
«  est,  scandalosa,  perniciosa,  illnsoria,  crronca,  men- 
«  daciis,  fraiidikus  et  pcrjuriis  viam  apcrit,  sacri» 
«  Scripluris  advcrsatur.  > 

27.  Causa  justa  irtcndi  bisampbibologiis  est,  quoties 
id  neccssailum  aut  utile  est  ad  salulcm  corporis,  bo- 
nortîni,  res  familiarestuendas,  vel  ad  (lucndibcl  alium 
virlulisaclum,  ila  ut  vcrilatis  occullaliocensealurtunc 
cxpcdiens  et  sludiosa. 

Censura  Clcrl  Gallic.  cadcm  quoî  pr.Tccdontis. 

Ulraipie répugnât  bis  D.  1  boni,  vrrbis,  2-2,  q.  8!),  art. 
7,  ad  l  :  Débet  jnramcntum  servari  sccundnni  sanuni  in- 
tellcclum  'ejus,  cui  juramentum  pra:slatur  ;  unde  I sidorus 
dlc'U  :  Qnncumque  arte  verborum  quisjurct,  Dcur,  lamen, 
qu'.  conacicntiœ  leslis  est,  ita  hoc  accipil,  sirut  illc,  cui 
juratur,  inlelligit.  Duplicilcr  atilem  rcus  lit,  (pii,  et  Dri 
nomm  m  vanum  assumit,  et  proximum  dolo  copit. 

Ncc  iioccl,  quùd  aliquando  grave  pioximi  ninlum 


DES  HERESIES.  ^288 

per  aiiipbibolugias,  et  non  aliter  averti  possit;  nain, 
ut  ben«"î  S.  Thomas  ibidem,  q.  110,  art.  3  ad  4  :  Non 
licet  aliquù  inordinatione  uti  ad  inipediendum  nocumen- 
ta,  e:  defcctus  aliorum.  Quis  a^quivocationes  niliil  ha- 
bcre  inordinali  conlendere  ausil?  Vide,  qwœ  contra 
anipliibologias,  et  mendacia  dicta  sunt  Tract,  de  Virt. 
Moral,  cap.  IV.  quxsl.  H. 

28.  Qui  mcdiante  commendatione,  vcl  munere  ad 
magislratum,  vcl  ofiicrum  pid)licum  piomotus  est,  po- 
lerit  cum  restriclione  menlali  pra'stare  jurameutum, 
quod  de  maudato  régis  à  similibus  solct  cxigi,  non  ha- 
bilo  rcspectu  ad  intcntiouem  exigentis,  quia  non  tcne- 
tur  fatcri  crimcn  occullum. 

Censura  Cfcri  Gallic.  :  <  llœc  propositio  scandalosa 
«  est,  perniciosa,  patrocinalur  bumanœ  ambilioni,  per- 
«  juria  excusât,  publica;  polestati  conlra  Dei  nianda- 
«  tum  adversalur.  > 

Necobslat  quôd  si  non  jures,  crimcn  occultum  fa- 
tearis,  quia  imjiutarc  libi  debes,  quôd  te  cas  in  angu- 
stias  conjeceris.  Adde,  quôd  lex  non  intendit,  ut  oc- 
cullimi  tui  crimen  révèles,  sed  ul  ab  officio,  quod  nialè 
ambiisli,  et  qnod  i.i  Reipublica;  detrimentum  excrce- 
bis,  te  nlralias.  Unde  lune  non  imponiturpra^ceptum 
justo  rigidius,  sed  rationabilc,  cl  quod  ad  bonum  pu- 
blicum  valdè  conducit 

Condrm.  quia  (piando  suporior  promovendos  ador- 
dines  interrogat  (b-  naialibu';,  de  ccnsuris,  de  irrcgu- 
laritatibus,  aut  eos  qui  matrimonium  contrabere  vo- 
lunt,  de  inipedimentis;  etsi  nulla  Unie  prteccsserit  in- 
faniia,  aut  semiprobalio,  dalur  lamen  obligatio  can- 
dide respondendi,  adeôquc  occullum  dedecus  manite- 
slaudi.nisi  lamen  velint  ii  h  malrimonio,  illi  abOrdi- 
nibus  abstinere;  ergo  h  pari  in  c.isu  proposito. 

29.  l'rgeus  nu'lus  gravis  est  causa  sacramentorunK 
adminislrationem  simulandi. 

Audiatur  S.  Tbomas,  qui  pcslilenlcm  liane  dociri- 
nam  apertè  damnai,  2-2,  quaist.  93,  arl.  1  :  Menda- 
cium,  ait  ex  Auguslino,  ntaximè  perniciosum  est,  qu'od 
sit  in  lus  quœ  ad  Cliristiauam  religioncm  (ac  proinde, 
quna  ad  sacramcnta,  polissimam  chrisliana;  rcligioiiis 
partcm)  pertinent.  Est  autem  mendacium,  ciim  aliquis 
exlcrius  significat  contrarium  verilali.  Sicui  autem  sigiii' 
ficatur  aliqttidverbo,  ita  etiamsignificalui  i.liquid  facto; 
et  idi'b  si  pcr  cultum  extcriorem  aliquid  falsum  siiinifica' 
tnr,  ul  revcrà  signilicalur,  cùm  simulalur  adminislra- 
lido  sacramentorun),  pula  cùm  inetu  morlis  dalur  indi- 
gnobostia  non  consecrala,  erit  culius  perniciosus  Mmic 
olim  coudemnali  l.ibelintici,  qui  numoralà  pccunii^  à 
magislralibus  elbiiicis  oblincbanl  libellos  lidoni  l'aciou- 
tes,  ipsos  Ca^snrum  edictis  de  cullu  idolorum,  qna;  l.r 
mon  non  adoraverant,  obsccutos  fuisse.  Iliuc  recen- 
liùs  damnali  illi,  qm  inlonlionom  ad  Deum.  aui  cru- 
cem  in  simi  gcslalam  dirigciilos,  tbus  cornni  idolo 
adolebant.  Probanda  lamen,  ait  Steyaert,  praxis  coii- 
fessariorum,  qui  po^iilenli,  quem  non  absolvunt,  dant 
bcnodiclionem,  ne  apiid  alios  suspicionom  incurrat. 

30.  Fas  est  viro  bouoralo  occidcrc  iuvasoroin,  qui 
nitilur  calunmiam  infcrro,  si  alilcr  hxc  ignominia  vi~ 
tari  ncqiiil  ;  idem  qiioque  dicendimi,  si  quis  impin^al 


1ÇJ80  DM  l'uorosiiio.Niins  a 

aluimm,  vrl  l'iisld  poirutiat,  rlposl  iiiipMClain  ahipam, 
icliiiii  l'iistis  l'u'^'wxL 

CtMisiira  CI.Mi  (îallio.  :  «  Mvc.  lu-oposilio  csl  scaiiJa- 
«  losa.crioiiiM,  niiiiulano  lionori  inservit,  ullioiicin  ol 
i  licmiicidia  excusât.  » 

J\Tiiiillit  (|iiiili'iii  1).  Tliomas,  ni  is,  c.ni  mors  iiiltni- 
lalur,  vin»  vi  ropcllat.  Voiimi  caliniiiiia  non  est  pro- 
\mù:  vis,  nt  saniorcs  (pn)t<|n()t  frutin;  liicologi  advcr- 
lunl,  ali;\(pi(',  (piàin  piMcnssioiiis  \l\  n>p(>lli  poU'sI, 
implorai»)  sinliiTl  ma^islratrts  auxilio,  (inod  si  non  jn- 
vc'l,  (liconduni  oun»  proplu-lft  rogo  :  Proptcr  vcrba  la- 
bhmmt  (uorum,  vtjo  cuslottiri  vias  duras.  Et  vcrù,  (piis 
nisi  nnnidano  spiriU'ls  rofoiln  oxisliincl  vcnnn,  soli- 
dnwique  iionorcni  lan»  iVa!j;iloni  esse,  ni  à  (piocnni(|ii(î 
iM'buloiu'  oolapliuin,  aut  luslcni  por  itijnriani  inlligen- 
10,  viro  honoralo  injnriani  liane  pro  (-inisto  paliiMitcr 
sns;inonli,  aufeni  possit!  Vido  dicla  ad  Tract,  de  Jti- 
stiiià  cl  Jior,  cap.  II.  cpi.  X. 

51.  Ucgnlarilor  ocoidcrc  possnm  fnrcni  pro  conscr 
valioue  unius  auroi 

Censura  Clcri  (iallic.  :  «  llivc  proposilio  legi  Dei,  cl 
c  ordiiii  cliariblisdivinitùs  insliUilo  contraria  est,  per- 
(  niciosa  et  crroiica.  » 

32.  Non  solùni  liciium  est  defcndere  dcfcnsione  oc- 
cisivA,  qua;  actn  possidenius,  sed  eli?m  ad  quix;  jus  in- 
clioaUim  hahenuis,  otqu;c  nos  posscssuros  spcrainus. 

33.  LiciUnn  csl  tani  han'cdi,  quixm  Icgatario  contra 
injuste  inipcdionlem,  ne  vei  lucrcdilas  adeatnr,  vellc- 
gata  solvantur,  se  lalitcr  defcndere  :  slcut  cl  jus  ha- 
benti  in  C.atiicdrani,  vel  Pncbendam  centra  eorum 
possessioneni  i.i>instc  inipcdientcni. 

Censura  Cleri  Gallic.  eadeni  qu;e  31  prœccdenlis. 

llorrel  niiinins  cas  audire  proposiliones,  quœ  ipsis 
eliani  clericis  trihuunt  Icralcm  liccntiam  ferro,  venc- 
no,  aut  alio  mortis  génère  grassandi  in  eos,  qui  sibi 
quoad  Deneficiorum  possessinnem  adversanlur.  Benè 
hic  Sleyacrt  :  De  viris  smigtiinum  salva  me.  Domine. 

34.  Licet  procurarc  aborlvui  ante  animalioneni  fœ- 
lâs,  ne  puella  deprehensa  gravida  occidalur,  aut  inla- 
ir.clur. 

Censura  Cleri  Gallic.  :  t  Uxc  proposilio  est  scanda- 
I  losa,  erronea,  infandis  homicidiis  et  parricidiis  pro- 
I  curandis  apta.  Iloniicidii  cnim  feslinatio  est  prohi- 
«  bere  nasci,  ncc  refcrl  nalam  quis  eripiat  animam,  an 
f  nascentem  dislurbet.  > 

53.  Videtur  probabile  ®mnem  fœtum,  quanidiù  in 
utero  est,  carcre  anima  rationaji,  et  tune  primùm 
incipcre  eam.dem  habere,cùm  paritur;  acconscquenler 
dicendum  erit,  in  nullo  aborln  honiicidium  commitli. 

Censura  Clcri  Gallic.  cadem  quoe  praecedentis. 

JiKigalur  hxc  proposilio  cum  superiori,  et  mani- 
fcsîum  erit  fœtum  qtiamdiù  est  in  utero  matris  occidi 
possc  à  puellâ  ,  morlem,  vcl  infamiam ,  quce  semper 
imminet,  pcrtimescente.  0  cxtrcmum  absnrditatis! 
De  his  quinquc  propositionibus  consnle,  qua;  dicla 
sunt  in  Iract.  de  Juslitiâct  Jure,  cap.  ciîato  quiïsl.  5. 

5G.  l'crmissinii  est  furari  non  solùm  in  cxlremâ 
necessitate,  sed  cliam  in  gravi. 

Censura  Cleri  Gallic.  :  «  Uxc  proposilio,  qnatennç 
DlCTIO-^NAinE  DES  Hl'îUI'SlRS.    1». 


w  r,(:<:i,i;siA  iiamna'ii«;.  i2M) 

«  furluni  pcrraltlit  in  Rravi  nfciissilalc,  faha  est.  ic- 
«  nitM-aria,  ol  rcipiililica!  pcriiiciosa.  » 

Vide,  qua!  dixi  in  tract,  de  JuBliliA.  Intcriin  «on:- 
pua  li;inc  (inrhinani  cinn  lioctriii:^  hiq)cri<)ri  de  occi' 
(Icndii  fine,  cl  onniia  furibiis  plcna  liiilicbiH.  Furaliun- 
tin'  paii|)en'H  (M-oplcr  iieceKsitalitin,  (pia;  haqiè  csl,  Ct 
s:epe  jndicatur  gravis;  occiiicni  divilc»  ob  boni  Bui 
(iilapiihitioncni,  saltcni  (piolics  aiircnni  silii  niniin  kii!)- 
npi  vidi^bunt,  aut  subripicndum  piMlimcsccnt.  Indo 
<\[\:v.  ct  (piailla  nialorinn  slriies? 

37.  l'aniuli,  cl  fainula;  doinesticcc  possunt  occnllà 
hcris  suis  surripcro  ad  conipciisaiidniii  opcrain  suam, 
(^uam  niajnrom  judicniit  saîario  (piod  rccipiiint. 

Censura  Clcri  (<al!ic.  :  «  ll:re  projiosiru)  falsa  est, 
(  fiirtis  viam  apcrit,  cl  rainnlornni  (idem  labefactat.  • 

Peccal  harc  proposilio,  qiialcnîis  qiicinlibet  fainii- 
Iiim  in  propii;^  chiisù  jndiv'cin  conslitiiit.  Qiiod  si  se- 
nicl  admitlatur,  nnlla  erit  in  familiis  pax,  nnllus  ordo, 
nulla  securitas.  Yidc  qua;  dicla  sunt  in  iracl.  de  JuB'-i- 
tià  et  Jure  cap.  3,  qua;st.  9. 

38.  Non  lenotnrquis  snbpœnii  poccati  morlalis  res- 
tituere,  qmul  ablatum  est  pcr  pnuca  furla,  quaiitum- 
cunique  sil  magna  suninui  totalis. 

Censura  Cleri  Gallic.  i  Uxc  proposilio  est  falsa, 
I  pcrniciosa,  et  furla  cliam  gravia  approbat.  > 

Répugnât  rationi;  qui  cnim  grandcin  per  modica 
furla  summain  depraîdatus  est,  jam  incipit  esse  dc- 
tenlor  rei  alienrc  in  magnà  quantitate,  ac  proinde  pec- 
cali  morlalis  rens,  ni  sumraam  banc  parlem  restituât. 
\ide  Auct.  cap.  citalo. 

39.  Qui  alium  movet,  aut  inducit  ad  inferendura 
grave  damnum  tertio,  non  tenetur  ad  rcstilulionen'. 
islius  damni  iiiali. 

Censura  Cleri  Gallic.  :  «  H;cc  proposilio  falsa  est, 
»  temcraria,  fraudibus,  et  dolo  patrocinatur,  etjusli- 
«  lia;  regulis  répugnât.  » 

Répugnai  D.  Tb.  2-2,  qua-st.  62,  art.  7.  Ubi  ad  res- 
(itiitionem  obligatur  quicumque  est  causa  injustœ  ac- 
ccptioids;  id  quidein,  ait  S.  doclor  condnrjit...  movendo 
ad  ipsam  acccplioiicm,  quod  fit  prœcipicudo,  coiisu- 
lendo ,  etc.  Vido  qua;  dicla  in  Tract.  JuMitia  cl  Jure 
par.  il,  cap.  4,  q.  1  et  seq. 

40.  Contractus  Mobatra  licitus  est  etiam  respcctu 
ejusdein  persona;,  et  cum  conlractu  retrovenditionis 
prxviè  inilo,  cum  inlentione  lucri. 

Censura  Cleri  Gallic.  eadem  quœ  42  Alexandri  VII. 
Vide  tract,  nostrum  de  Coniraciibus  cap.  5,  quaîst.  18, 
ubi  ex  professo  probatum  est  conlraclum  Moliatra 
usuram  esse,  ex  omninô  injustum. 

41.  Cfmi  numerala  pecunia  preliosior  sil  nisrie- 
randa,  et  nullus  sil,  qui  non  majoris  faciat  pecunlanx 
pra;sentcm,  quàm  futuram,  polest  creditor  aliquid  ul- 
tra sorlem  à  mutuatario  exigere,  et  eo  tilulo  ab  usurô 
excusari. 

Censura  Clcri  Gallic.  eadem  qua;  42  Alexandri  VIL 
Vide  eumdem  tract,  cap.  2,  q.  8,  resp.  2. 

42.  Usura  non  est,  dùm  ultra  sortem  aliquid  exiiji- 
tur,  tanquàm  ex  bcnevolentià,  cl  gratiludine  debituni, 
Bcd  S'.)lùiii  si  exigatur,  tanquàm  ex  juslilià  debituni, 


1591  DICTIONNAIRE 

Censura  Cleri  Gaîlic.  cadem,  qwcc  42  Alcxandri  VII. 
Coiisurse  bujiis  xquitas  palebit  ex  eod.  Iracl.  càdem- 
qiic  qiiaist.  et  resp. 

43.  Esiiulc  nonnisi  veniale  fit  dclrahentis  auclorita- 
tcm  niagiKim  sil)i  noxiani  falso  criniLiie  clidcre? 

Longé  aliter  S.  Th.  2-2,  q.  UO.art.  3,  ad  4.  Non  est 
licitum  mendacium  officiosnm  diccrc,  ad  hoc  quod  nli- 
qtiis  alium  à  quocumque  pcricnlo  libercl,  eliam  n-.orlis  ; 
ut  ex  conlcxlii  evidens  est.  Si  nicmlaciuni  Inijtisniodi 
à  pcccalo  vcniali  non  vacat,  qiiuniodù  à  niorlali  vaca- 
Ivt,  Talsi  criminis  cxprohralio.  Vido  dicta  s\ipcnùs,  et 
tract,  de  Viit.  Mondibus,  c.  4,  q.  1  cl  seq. 

A\.  rrol)aMlo  est  non  pcccare  mortalilcr,  qui  im- 
ponil  faisum  crimon  alicui,  ut  suam  jnstiliam,  et  ho- 
noroin  dofcndat.  Et  si  hoc  non  sit  probabilc,  vix  ulla 
eritopinio  probabilis  in  Tiicologià. 

Censura  Cleri  Gallic.  :  c  llujns  propositionis  doctrina 
t  falsa  est,  leineraria,  scandalosa,  erronea,  spatiosam 
€  calumnialoribus,  et  impostoribus  portani  apcrit;  et 
i  clarè  dclcgit,  quàm  nefaria  placita  probabilitalis  no- 
i  mine  inducantur.  » 

Addc,  quôd  istud  Dei  prceceptum  :  Non  loqueris  con- 
tra proximum  tiium  faisum  lestimonium,  sic  setnper  in- 
tcllectnm  fiierit,  ut  graviter  in  niaterià  gravi  obUgaret. 
Porrô  gravis  est  nialeria  quadibct  acciisalio  de  cri- 
mine,  quod  quis  reipsà  non  perpetravit. 

4d.  Dare  temporale  pro  spirituali  non  est  simonia, 
(jiiaiulo  temporale  non  datnr  tanquàni  prclium,  sed 
dnntaxat  tanquàni  molivuni  confercndi,  vel  efficicndi 
spiriluale,  vel  etiam  quando  temporale  sit  solùm  gra- 
tuita  compensatio  pro  spirituali,  aut  contra. 

Censura  Cleri  Gallicani ,  eadcm  quœ  22  Alexan- 
dri  YII. 

40.  Et  id  quoquc  locum  habct,  eliamsi  temporale 
sit  principale  motivum  dandi  spirituale;  imô  eliamsi 
sit  finis  ipsius  rei  spiritualis,  sic  ut  illud  pluris  xsli- 
meliir,  qiiàni  rcs  spiiiiualis. 

Censura  Cleri  Gallic. ,  eadcm  ,  quce  ejusdem  propo- 
sitionis 22.  Alexandri  VU.  Ilsnc  opinionum  porlenta 
iii  Tract,  de  Swiouià  confiilata  repories. 

47.  Cnm  dicit  conr'lium  Tridcnlinum  ,  eos  alienis 
pcccalis  communicantes  mortalilcr  pcccare,  qui  nisi 
quoi  digniorcs,  et  EcclcsJa;  magis  utiles  ipsi  judica- 
verint,  ad  Ecclesias  promovent,  Concilium  vel  primo 
videttir  per  hoc  dirjniores ,  non  aliud  significare  velle, 
Xiisi  dignitalcm  eligendornm,  sumplo  comparalivo  pro 
posilivo  :  vel  secundo  locutionc  minus  proprià  ponit 
iligniores,  ut  exclndal  indiguos,  non  verô  dignos  : 
Vel  tandem  loquilur  tertio ,  quando  fil  concursus. 

Censura  Cleri  Gallic.  :  <  !I;vc  propositio  coiicilio  Tri- 
I  dcntino  contraria  est;  Ecclesiip  utiliLali,  ac  saluli 
•  animarum  ,  qurc  à  pastorum  delectu  prsecipuè  pen- 
<  det ,  adversatur.  >  ^ 

Hujiis  propositionis  errorem  ncrvosè,  et  breviter 
prrnrocavil  S.  Thom.  bis  verbis2-2,q.  63,  art.  2,  ad  3: 
Neccsrxcsl  rligrre  ad  bénéficia  mcliorem,  vel  simplici- 
ler,  vel  m  ordine  ad  bonum  commune.  Vide  qiiœ  dicta 
lunt,  ubi  de  Bcncficm. 

48.  Tain  clarum  vidclur.  foniicationem  sccundùm 


DES  HERESIES.  ^202 

se  nullam  involvere  maliliam ,  et  solùm  esse  malam , 
quia  inlerdicla ,  ut  contrarium  omninô  rationi  disso- 
num  videalur. 

Censura  Cleri  Gallic.  :  «  Doctrina  liâc  proposilione 
«  contenta  scandalosa  esl ,  perniciosa  ,  caslarum  ,  ac 
«  piarum  aurium  oflensiva ,  et  erronea.  t 

Censurai  vcrilas ,  et  a>quilas  ex  se  paient  :  Forni- 
caiio ,  ait  S.  Thomas  2-2,  q.  loi,  art.  2,  est  contra 
bonum  prolis  editcandœ  et  ideô  est  pcccatum  mortale; 
ac  proindc  non  ideô  solùm  viliosa ,  quia  prohibila. 
Ccrlè  si  fornicalio  nonnisi  à  Dei  positiva  lege  habeat , 
quod  peccatnm  sit,  gcnliles,  qui  legem  banc  nescic- 
banl ,  inculpabililer  fornicali  fuère ,  quod  répugnât 
Apostolo  1  Cor.  G,  cl  Ephes.  5,  ubi  fornicalio  inler 
vilia  ]ter  se  mala  ,  et  qu^x;  per  Chrisli  graliam  ablucn- 
da  suiit ,  numeralur.  Sed  de  bis  prolixiùs  in  tract,  de 
Pcccalis ,  art.  4,  q.  M  ,  diclum  est. 

49.  Mollilies  jure  nalurre  prohibila  non  est  :  Unde 
si  Deus  cam  non  interdixisset ,  sxpè  esset  bona ,  et 
aliquando  obligaloria  sub  morlali. 

Répugnai  D.  Thom.  q.  15,  de  malo ,  art.  1.  Ré- 
pugnai Apostolo  mollitiem  reeenscnti  inler  ea  pecca- 
ta  ,  quaî  Ellinicos  solam  nalurx  legem  agnosccnles  in 
perpeluum  damnare  potuerunl.  Répugnât  vel  ipi>is 
paganis,  quos  inler  Marlialis  vir  alioqui  levissimus. 
Vide  citatum  capul. 

50.  Copula  cum  conjugale,  conseniiente  mariio, 
non  esl  adulterium;  ideôque  sufficit  in  confessione  di- 
cere  .se  esse  fomicatum. 

Censura  Cleri  Gallicani  eadcm  quœ  48  Innocenlii  XI. 

Répugnât  Apostolo  gcneralim,  et  indistincte  pro- 
nuntianli,  Rom.  7  quôd  mulicr ,  vivcnte  vire  ,  vocabi- 
tur  adultéra ,  si  fuerit  cum  alio  viro.  Répugnai  et  Au- 
gusl.  ,  quem  tamen  in  fœditaiis  sua)  patrocinium 
adducere  conati  sunt  pseudo-CasuisL-e.  Non  est  ita 
existimandiim ,  ait  lib.  1  deSerm.  Dom.,  c.  17,  qubd 
hoc  femina,  viro  permitleute,  fr.cere  passe  videalur, 
h(C  enim  omnium  seiisus  excludit.  Vide  dicta  ad  idem 
caput. 

51.  Famulus,  qui  submissis  humeris  scienter  adju- 
vat  herum  suum  ascendere  per  fenestras  ad  stupran- 
dam  virgincm,  cl  mullolies  eidcm  subservil  deferendo 
scalam ,  aperiendo  januam ,  aut  quid  similc  coope- 
rando,  non  pcccat  mortalilcr,  si  id  facial  mctu  nota- 
bilis  delrimenti ,  pula  ne  à  Domino  ni.ilc  iracietur,  ne 
lorvis  oculis  aspiciatur ,  ne  domo  expellalur. 

Censura  Cleri  Gallic.  :  «  II;ec  propositio  scandalos» 
i  est,  perniciosa,  verbis  Domiuicis,  et  Apostolicis 
«  aperlè  contraria,  et  h.xrctica  ;  quam  enim  dabil  homo 
«  comniulalionem  pro  animi\  suà  ?  el  digni  sunt  morte 
«  non  solùm  ,  qui  ea  faciunl,  sed  eliam  qui  consen- 
«  tiiuit  facicnlibus.  i  Censura  hax  suam  secum  defert 
probalionem.  Appositc  S.  Th.  1-2,  q.  G2,  art.  7,  ad  1  : 
Non  soliim  pcccat  ille  qui  pcccatum  cxcquitur,  sed  eliam, 
qui  quorunuiue  modo  prccali  causa  est ,  vel  cooprratur. 
Vide  qu;e  dicta  siuit  ubi  de  Scandalo. 

Nota  cum  Steyarlio  tenebrosam  crroncc  Casuisla- 
rum  lheologi;e  profunditatcm.  Cùm  audis  notabilcde' 
trimeiiium^  magni  aliquid  concipi»    Cùin  venerifc  ad 


{Of)5  DK  l'ItOlMjSn  lOMItlJS    Alt 

rt'in  ipsiiin,  niliil  dclcRis.  ï*«\vsl  jiixla  oos  (iccidi  lio- 
1110?  uii(iiii>  pn»  rt'gnivi;  scd  fjiKi'iiain  en  csi?  recjuia» 
ritcr  (luyrux  tiiius,  vol  :i(l  siiinniiiiii  pniiN')  pliiros,  scd 
quibiis  ii(!c  vilJiii  l)OYis  in  iiiiiccllo  ciiias.  INtlcsl  cl 
occidi  qui  allciiiis  honorciu  iiiviidil;  scd  iiivadcro 
C(>iisetiir  (|id  dm  ninpnni  ioliinivo  riiRlis  niitdicil:  M(;n 
liiis.  Potosl  faimilus  m,i}^istii  iihidinilxis  coopiTaii, 
si  id  facial  vwtu  uolabilis  dt'tiinu'nti.  (injnsiiam  vo- 
n»?  ail  mollis?  Non  ila  sanc ,  sod  no  loivis  ocuiis 
aspiciaUir. 

f)2.  Prxccptiini  scM-vandi  fosla  non  olilij^al  suh  mor- 
tali ,  soposilo  scaiidaio,  »>l  si   altsil  conlcinpliis. 

Censura  Cicri  (ialiio.  :  <  lla'C  pniposilio  csl  sranda- 
I  losa  ,  ad  violandas  loges  liim  civiles  ,  Inm  Kcclosias- 
«  licas ,  et  Aposlolicas  viain  apcril,  ne  proindc  Supe- 
«  riorum  aiiclorilale  proliil)0iula.  » 

Vide ,  qna^  dicla  sunl  in  Tract,  de  Legibus  ,  ubi 
alinndè  prohaUim  est  id  qiiod  docct  S.  Tlioin.  i-2, 
q.  96  ,  art.  4.  Leges  eliam  civiles,  et  à  fortiori  Ecclc- 
siaslicas  liabere  vim  obligaudi  in  foro  conscicniia; ,  et 
quidein  graviter  in  nialcrià  gravi,  et  sccliiso  quociim- 
qiie  conleniptu. 

53.  Satisfacit  prœcepto  Ecclesiœ  do  andicndo  Sa- 
cro ,  qui  diias  ejus  partes ,  imô  quatuor  siiiinl ,  à 
divcrsis  celebrantiliiis  audit. 

Censura  Cleri  Gailicani  :  i  Il.nec  proposilio  absurda 
{  est,  scandalosa  ,  illusoria,  communique  Chrisliano- 
«  rum  sensui  répugnât.  > 

l\atio  est ,  quia  plures  divcrsorum  sacrorum  partes 
i>oii  niagis  sacrum  unum  efliciunt,  quàm  caput  Joan- 
nis,  pectus  Pétri,  et  pedes  Pauli  simul  sint  unus 
homo.  Sanè  si  quatuor  diversarum  partes  audiens, 
missam  inicgram  audire  censeatur,  qui  decem  aut  vi- 
ginli  parles  simul  audierit,  eam  audisse,  quidni  cen- 
scalur?  0  miseros  parentes  nostros,  qui  hœc  com- 
pendia  nescierunt!  Ex  propositionis  hujus  censura 
obiler  colliges  cum  Sleyarlio,  eum  qui  missam  audit 
à  Coiisecralione  usque  ad  fuiem,  non  salisfacere  prœ- 
ceplo,  si  aliam  poslhàc  audit  à  principio  ad  conse- 
cralionem. 

54.  Qui  non  potest  recitare  Matulinum,  et  Laudes, 
polest  autcm  reliquas  lloras,  ad  nibil  tenclur,  quia 
nsyor  pars  trahit  ad  se  minorem. 

Censura  Cleri  Gallic.  eadem  quœ  20A!exandri  YII. 

Idem  prorsùs,  ac  si  dixeris,  qui  centum  débet,  et 
nounisi  decem  solvere  potest,  non  tenelur  ad  decem. 
Nec  ridiculum  minus  est  fundamentuin  asserlionis, 
quàm  assertio  ipsa  ;  ex  cà  lamen  infcrebanl  recenlio- 
res  Casuistce  eum  qui  tolura,  vel  jejuaii,  vel  missse 
audiendae  pneceplum  implere  nequit,  ne  ad  eam  qui- 
dom  parlem  leneri,  quàm  potest  ;  quôd  si  in  rcstitu- 
tione  sibi  faciendà  non  admisissent,  cur  in  rébus  Deo 
debilis  lam  facile  admiserunt?  Vide  dicla,  ubi  de  D. 
Officii  recilatione. 

65.  Pr.Tccpio  communionisannuœ  satisfit  persacri- 
fegam  Domini  manducationcm. 

Censura  Cleri  Gallic.  :  «  Doclrina  hâc  propositione 
«  contenta  tcmeraria  est,  scandalosa ,  erronea  impie- 
t  tati  et  sacrilegio  favct,  et  prseceptis  Ecclosl;e  illudit.  > 


liCCIJlslA  DAMNATIR  liVi 

llcpii[;n:il  coMcllio  Lntcriuicn»!,  (ioouinliiin  qiiod  : 
(himi»  ulriur,qHe  ncxù»  débet  rcvcreiUer  ud  minut  m 
l'dsrhii  l-'.itilKtrisliii;  Mieruiiietiluiii  tuncijirre.  Hi  rtifii/i- 
Irr,  crgo  non  sacrilcf^i^,  Kcd  ciuu  dcliilà  aninii  pr.ipn- 
ralione.  FundaincnliMn  iinpia;  Iiiijuh  asserlionis  lioc 
(■rat,  et  quod  modus  pra^cepti  sub  pra'ccpluni  non  ca- 
dal,  cl  (piod  Ecclcsia  aclns  inlcnios  prat  ipcro  ne- 
ijueal,  lallil  iilninnpie  :  luiiupiia  pra-c(>|)luni  Kcclcsia: 
sic  implcri  debcl  ut  iriliil  liai  <;ontra  lincni  acli'is  pra:- 
ccpli,  qui  in  communionc  est  unio  cordis  cum  Cliri- 
slo;  tuui  quia  Eccicsi.i  ct'im  coinnuuiioncm,  aliatpio 
cjiisdcni  {reneris  mulla  i)r;ccipil,  non  lam  |iraccpliuii 
condil  novum  ,  quàm  dclcnnincl  divinuni  ;  loin  déni' 
que  quia  non  incplè  probaliir  adns  iiileriores  aii 
Kcolesià  pnccipi  possc.  Vide  quaj  dixi  in  Iracl.  de 
Legibus. 

5(5.  Froqucns  confessio  et  commimio ,  eliam  in 
bis  qui  genliliter  vivunt ,  est  nola  pradeslinationis. 

Censura  Cleri  Gallic.  :  i  Uxc  proposilio  tcmeraili 
«  est ,  scandalosa  ,  crronca  ,  impia  ,  et  sacris  lillcris 
«  contrnria.  » 

Audialur  vel  ipsa  ratio,  et  rationi  consonans  S. 
Tiiom.  5  part. ,  q.  80 ,  art.  A,  ad  5.  Aposlolus  dicil 
\  ad  Cor.  II.  Qui  mandncat  cl  bibil  indigne ,  judicium 
sibi  manducal  et  bibit,  id  csl,  condemnationcm.  Dicil 
autem  Classa  ibidem,  ijubd  indigne  manducat et  bibit, 
qui  in  criminc  est  ;  crgo  qui  in  pe<'.cato  mortali ,  si  iitic 
Sacramentum  accipiat ,  damnalionem  acquirit  :  alqui 
csl  in  criminc  cl  peccato  ,  qui  genlililer  vivit ,  seu 
qui  instar  Eibnici ,  Dei  cl  Ecclesiye  leges  ncscit ,  suis- 
que  criminibus  habenas  laxal  ;  ergo  frcquens  ejus 
communio ,  nedùni  nota  est  praideslinalionis,  sed  è 
contrario  reprobalionis,  et  quidem  œterna;  damnalio- 
nis  prodromus. 

57.  Probabile  est,  sufficere  atlritionem  naturalem, 
modo  honestam. 

Censura  Cleri  Gallic.  <  îlœc  proposilio  est  hacre- 

<  tica.  > 

Répugnai  conc.  Trid.  sicdefinienli  :  Si  quis  dixerit 
sine  prceveniente  Spirilûs  sancti  inspimiione,  atque  ejus 
adjiUorio,  hominem  credere ,  sperare,  diligere,  aut  pœ- 
nilere  passe  sicut  oporiet ,  ut  ei  justificalionis  gratia 
conferatur,  anathema  sit.  Vide  superiùs  dicta  ad  pro- 
positionem  23  Innoccnlii  XI. 

58.  Non  tenemur  confessario  interrogaiiti  fateri 
peccali  alicujus  consueludinem. 

Censura  Cleri  Gallic.  :  i  Doclrina  hâc  propositione 
«  contenta  ,  lalsa  est ,  temeraria ,  in  errorem  inducit 
«  sacrilegiis  favet,  Chrislianai  simplicilali,  minislro- 

<  rum  Chrisli  judiciariœ  polestati,  confessionis  inle- 
I  gritati ,  alque  ipsius  Sacramenli  inslitutioni  ac  fini 

<  dcrogat.  » 

Répugnât  vel  ipsi  rationi ,  qu»  apertè  déclarât  me- 
dico  spiriluali ,  non  secùs  ac  covporali  jus  esse  ,  ut 
interrogando  cognoscat,  an  inveleratum  sit  nec  ne 
malum ,  quod  sibi  curandum  proponitur.  Solide  S. 
Thomas  in  supplem.  q.  9,  art.  2  ad  i.  Unum  pecca- 
tum  pei-  se  consideratum  non  ila  denwnstrat  malani 
dispositiGnem  peccanlis...  quia  in  unum  peccatum  ait- 


<-29"  DFtTIONNAIRK 

quis  quandoque  labitur  ex  ignoranliù,  vcl  infirmilate; 
icd  multit'udo  peccatorum ,  scu  corum  consueludo ,  qnod 
in  idem  redit  in  prœsenti ,  demonstrat  tmliliam  peccan- 
«s,  vel  viagnam  corruptionem  ejusdcm.  Qiiis  porrù 
dixorit  iiulilTercns  cssc  confessioiii ,  an  pœnitens  ex 
if  (iniiilalo  ,  an  ex  inagnà  cl  inveleratà  corruplioiie 
peccaveril? 

59.  Licetsacramentalitcrabsolverc  dimidiatè  tantùm 
coiifcssuni,  ratione  niagni  concursûs  pœnilenliuni, 
•lualis,  V.  g.,  polest  coiilingerc  in  die  magnne  alicujus 
l'estivitalis,  aiit  indidgenlisc. 

Censura  Clcri  Gallic.  eadem  qusc  pr?ccedentis. 

Répugnât  D.  Thomas ,  iibi  supra  ,  sic  ilie  :  De  ne- 
cessilate  confessioiiis  est,  qnod  liomo  omnia  peccata 
confitcalur,  quœ  in  inemorià  liabet  ;  qtiod  si  non  facial , 
tune  est  confessionis  simutatio.  Sed  qui  dimidiatè  tan- 
tùm confilctur,  non  omnia  ,  qusc  in  mcmorià  liabct, 
peccnla  dcponit;  ergo  non  vcrè,  sed  simulatè  ,  et  ideô 
invalidé  confitelur.  Nec  obcst  magnus  pœnitentium 
concursûs  :  nemo  enim  anle  receiiliores  ctiam  som- 
niando  cogilavit  causam  banc  sufficere ,  ut  quis  à 
confessionc  quantum  ficri  polcrit  perfectâ  et  intégra 
excusetur.  Jungatur  ba^c  propositio  cuni  undecimâ  ex 
iis  qua;  ab  Alexandro  YII  proscriptai  sunt,  et  appa- 
rebit  Casuistas  invenissse  artcm  vi  cujus,  qui  llagi- 
liosissima  qu;eque  comniiserat,  bber  eat  ab  iis  confi- 
lendis. 

GO.  Pœniteuli  babenti  consueludinem  peccandi  con- 
tra legeni  Dei ,  naturœ,  aut  Ecclesiae ,  etsi  emenda- 
lionis  spes  nuUa  appareat ,  nec  est  neganda ,  ncc 
differenda  absolutio,  dummodô  ore  proférât,  se  do- 
lere,  et  proponcre  eniendalionem. 

Censura  Cleri  Gallic.  «  Hxc  propositio  est  erronea, 
«  cl  ad  finalcm  inipœnilcntiam  ducit.  > 

Répugnât  naturx  pœnitcntiaî,  qucc  velat  ne  confes- 
sarius  (picmquam  absolvat ,  nisi  prudcntcr  judicel 
eum  verè  de  peccatis  dolere,et  seriô  dispositum  esse 
ad  einendandum ,  ut  loquitur  S.  Tliomas.  Quis  autem 
id  de  eo  judicet ,  in  quo  nulUtm  emcndationis  spem  de- 
prehendit  ?y'\dc  qucc  dicta  sunt  ubi  dcpcccati  occasio- 
iiibus  ,  et  ubi  de  obligalionibus  confcssariorum. 

61.  Potest  aliquando  absolvi  qui  in  proximâ  occa- 
sione  peccandi  versatur,  quam  potest  et  non  vult 
omiltere  :  quinimô  directe  et  ex  proposito  quccrit, 
aut  ci  se  ingeril. 

Censura  Cleri  Gall.  cadem  quaî  41  Alexandri  VII , 
idem  et  motivum  censurai. 

C2.  Proxima  occasio  peccandi  non  est  fugienda, 
quando  causa  alw^ua  utilis  ,  aut  lionesta  non  fugiendi 
occurrit. 

Censura  Cleri  Gall.  eadcm  qusc  41  Alexandri  YII. 

C3.  Licilum  est  quxrerc  directe  occasionem  proxi- 
mani  peccandi  pro  bono  spirituali,  vel  temporali  no- 
5lro  vel  proximi. 

Censura  (^leri  Gallicani  eadcm  qure  il  Alexandri 
VU.  Circa  ha\c  rerurre  ad  ca  quie  ab  auctorc  dicta 
sunt  de  Ocrnsione  proximâ. 

Gl.  .Misolulinnis  capax  est  Iionio,  qtiamtùnnis  labo- 
rct  ignoranliâ  mystcrioruni  iidci ,  et  elianisi  [ler  nc- 


DES  HERESIES.  1296 

gligentiam,  eiiam  culpabilcm,  ncsciat  mysterium  saiv 
ctissimx  Triuitalis,  et  Incarnalionis  D.  N.  J.  C. 

Censura  Cleri  Gall.  cadem  qua^  12  Innocenlii  XI. 

Dicitur  Ilebr.  10,  ail  S.  Th.  2-2,  qu.  2,  art.  3  :  Sint 
Fidc  impossibilc  est  placere  Dca.  Atqiii  inter  mysleria 
quorum  Fides  ad  placendum  Deo  est  necessaria,  pri- 
mas tenct  mysterium  SS.  Trinitalis,  et  Incarnalionis, 
ex  eodem  S.  doctore  ibid.  art.  7,  et  unanirai  llieologo- 
rum  suiïragio.  Vide  qum  dicta  sunt  agendo  de  Vide. 

65.  Sufficit  illa  mysleria  semel  crcdidisse. 

Virulentum  boc  dogma  ex  ccquo  confutavimus  in 
loco  mox  allegato.  Ecquis  in  animum  sibi  inducat, 
fidenidesidein,  oliosam,  quppque  ila  non  erumpit  in 
acluni,  ut  quasi  in  animo  obliltcrclur,  ad  justilic;-lo- 
nem  sufficere  ?  Ilinc  colliges  non  modo  beneficio  al)- 
sohitionis  privandum  esse  pœnilerlem,  qui  Religionis 
mysleria  primaria  ignorai,  sed  ctiam,  an  ignorel,  ex 
professe  cssc  inlerrogandum  ,  si  probabilem  bujus 
ignoranlice  suspicionem ,  sive  ex  modo  confilendi , 
seu  aliter  prœbeat.  Quia  cavendum  confessario,  ne 
indignum  absolvat. 

c  Quicimique  autem  cujusvis  conditionis,  status,  et 
dignitalis  illas ,  vel  illarum  aliquam  conjunclim ,  vcl 
divisimdcfcnderit,  vel  ediderit,  vel  de  eis  disputa- 
livè,  publiée,  aut  privalim  tractaverit,  vel  pntidica- 
verit,  nisi  forsan  impugnando,  ipso  facto  incidat  in 
excommunicationem  latie  sententia; ,  à  quà  non  possil 
(  prœterquàm  in  arliculo  mortis  )  ab  alio ,  quàcumque 
eliam  dignitate  fulgente ,  nisi  pro  tempore  existente 
RomanoPonlificc  absolvi. 

«  Insuper  dislrictè  in  virtute  sanctoe  obedienti.Te , 
et  sub  interminalione  divini  judicii  prohibe!  omnibus 
Christi  fidelibus  cujuscumque  conditionis,  dignitalis 
et  status,  ctiam  speciali  et  specialissimi\  nota  dignis, 
ne  prœdiclas  opiniones,  aut  aliquam  ipsarum  ad  pra- 
xim  deducant. 

«  Tandem,  ut  ab  injuriosis  contentionibus  doctorcs, 
seu  Scholastici,  aut  alii  quicumque  in  poslcrHni  se 
abslineanl,  et  ut  paci  et  charitali  consulalur ,  idem 
sanclissimus  in  virlule  sanctaî  obodienlia;  eis  praici- 
pil,  ut  tam  in  libris  imprimendis  ac  manuscriptis , 
quàm  in  ihesibus,  disputalionibus,  acprxdicalionibus, 
caveanl  ab  omni  censura  et  nolA ,  nccnon  h  quibi.s- 
cumque  conviciis  contra  cas  proposiliones,  qua;  ad- 
bùc  inter  Calholicos  bine  inde  controvcrtunlur,  donec 
à  S.  Sede  rccognita  sint,  et  super  iisdem  propositio- 
nibus  judicium  proferatur.> 

CAPUT  XXI. 

Proposilioncs  duœ  de  omuipotcntià  donatà  cl  subjeclâ 
crealurœ ,  quœ, die '"15  novembiis  ann.l(jl\i,ab  Inno- 
centio  XI  dumnalœ  sunt  ut  tcmcrariœ  ad  minimum 
et  novœ. 

\.  Dons  donat  nobis  omnipolenliani  suam  ut  eu 
utamur  sicnl  ali(|uis  donat  altcri  villam  ,  aut  libruni. 

2.  Dcus  subjicit  nobis  suam  omnipotonliam. 

Si  quibus  probari  possint  pra-dicLe  dur  llieses,  iis 
iUiqui> ,  qui  conciusuiu  iiulinVrcnleui  in  primo  adu 
adjuittiuit;  et  lii  lanicn  fatciitur  iisdem  thcsibus.  jura 


1297  DK  l'IlOl'OSinONIIH'S  A 

nu'iilo  pi;i'lixiiin  fuisse  iiigniiii  1\u\Ia  a  poiililicc;  llo- 

inuiio.   Sciliocl  OAÙm  «oiu^iirsiis  Doi,   (iualis(!iim(|iu>, 

finj-aliir,  non  est  coiicursiis  siil>j(>clionisi,  sod  tlij^'iiila- 

lis    M)  (loiiiiiiii  ;  <'iiin  sil  oi»iiciirsiis    Dci  plciiissiiiu; 

idoiuinii  vi»liml;ilis  «rcala!,  l'I  aclmiiii  lilxMonmi.   Kt 

vor6  si  oiiuiipolciilia  vdliiiilali  ci-oatai  siiluiila  lorel, 

non  possct  cssc  oacloin  crcala  libcrlas  in  luaiin  Oiii- 

nipoloiitiai  Diviiia',  siciit  non  polost  in   niann   snliiii- 

toruin  cssiî  volinilas  rrinciiùs  :  poirù  lucc  nicriilianA 

clariiis  osl  lil)(Mlal(Mii  ( rcatani  cssc  lu  manu  oiniii- 

p()lonli;i!  ju\la  id  Prov.  '21  :  Cor  l{e(jls  in  tniiuu  Do)iiiiii, 

qn'ocumiine  votueiil ,  iucliimbit  illnd  ;  cl  Jcroin.   18  : 

Sictil  littnm  1)1  HKJii»  fujnH  ,  ita  cl  vos.  Scd  do  lii«,  (piu! 

incaiito  c\('ideiunt  milii,  cl  niliil  ad  nioralcni  spcolaiit, 

adi  Doniinicum  Viva,  pag.  533. 

CAPUT  XXII. 

Propositioncs  duœ  de  coiifcssione  diversh  temporibus 

proscripUc. 

i°  Scientià  ex  confcssioiic  ac(piisilâ  iiti  licct,  inodô 
fiai  sine  dircotà,  aul  indirccl:\  rcvclalionc,  cl  grava- 
winc  pœnilcnlis,  nisi  aliitd  iniillô  niajtis  c\  non  nsu 
scqualur,  in  cujiis  comparalionc  prius  merilô  con- 
leuinaUir. 

Addilà  deindc  cxpllcalione,  sive  limilaliono,  quôd 
(pniposillo)  sil  inlelligcnda  do  usu  scienliic  ex  confcs- 
sioiic  acquisila;  cuni  gravaininc  pœiiitentis,  scclusà 
quàciuniiuc  rcvelalione,  alque  in  ca«u,  qiio  mullô  nia- 
jus  gravamen  ejusdem  pœnitcnlis  ex  non  nsu  soque- 
relur,  (Consullorcs  Koniani,  die  18  Nov.  1082)  dictani 
proposilioncm  qualcnùs  adniitlit  usum  dictcc  scienliai 
cum  gra\  aminé  pœnilenlis,  omninô  prohibendam  es- 
se, eliam  cum  diclà  explicalione,  vel  limilalione 

mandantes  eliam  universis  sacramenli  pœniteuti*  mi- 
nislrls,  ul  ab  eà  in  praxim  dcducendà  prorsùs  absli- 
neant.  Vide  quœ  de  Sùjillo  Confessionis  ab  Auctore 
expilcanlur. 

2°  Licet  per  litleras  seu  internunlium  confessario 
atsenli  pcccata  sacranicnlalitcr  conliteri,  cl  ab  eodem 
absenli  absolutioncm  oblincre. 

H3CC  proposilio,  die  20  Jun.  au.  1602,  damnala  est 
à  Clémente  VllI,  Bullà  87,  ad  miniis  uti  falsa,  temera- 
ria,  et  scaiidalosa.  Yelalque  idem  papa  sub  pœnâ  cx- 
communicalionis  ipso  fado  iiicnrrendie,  et  sibi  reser- 
vatne,  ne  deinceps  ista  proposilio  publias  privalisque 
leclionibus,  concionibus,  et  congressibiis  docealur,  neve 
unquàm  lanquàm  aliqiio  casu  probabilis  defeudalur, 
imprimatur,  aul  ad  praxim  quovis  modo  deducatur. 

Circa  ulramque  hanc  ihesim  plura  proponi  pos- 
6unl  scilu  dignissima,  ul  légère  est  apud  Vivam.  Sed 
quia  li.Tcc  fusé  traclala  sunt,  ubi  de  Pœnitentià,  ea  omil- 
limus  in  prœsenli. 

CAPUT  XXIIl. 

Proposilio  unica  ab  Innocentio  X  damnata  anno  1647, 
in  Congregatione  Generali  Supremas  et  Uuiversalis 
nquiiilionis. 

1.  Sanclus  Petrus  cl  S.  Paulus  sunt  duo  Ecclesiîe 
principes,  unicum  ei'ficiunl,  vel  sunlduo  Kcclesiae  ca- 
tholiC3e  corypli;ci  ac  supremi  duces,  summà  inter  se 


Il  raxi.r.siA  damnatis.  i2f.3 

niiitato  conjnnclit  Ycl  "iiiil  gf^niiiuiH  univcrKalis  I->- 
clfsia»  vcrtcx,  qui  in  urium  diviniKsiiiu^  coaliicrunf; 
Vel  sunl  duo  Kccicsia!  Kuinini  paston-g  ac  iira-sidcH, 
qui  nni(  uni  rapiit  conslitutnil. 

Dannialur  li;cc  proposilio,  ul  lixrrlica,  si  illa  cx- 
plicctiM'  ut  ponal  onmiinodam  a-qualilatcm  inter  K. 
Pclruni,  cl  S.  Paulnni  sine  sidtordinalioiie  S.  Paull 
ad  S.  Pclnmi  in  polcstate  suprcniii  cl  rcgiminc  univea-- 
salis  Kcc!(!si;c. 

Nota.  Ila>c  proposilio  Scriptunc  et  univers»;  Pa- 
trurti  tradilioiii  advcrsalnr,  ex  quibusdiscimus  Eccle- 
siain  supra  Pctrum  fimdatam  ,  alque  liuuc  principe  m 
ac  ca])ut  à  Clirislo  fuisse;  conslilnluni  ;  Panluin  vcro 
cxtraordinarià  apostoialùs  cl  cpis<;o|;alils  polcstate;, 
Pclro aîqtialcm  fuisse;  sed  Peirum  |»r:clcrca  caput, 
principem,  ac  ordinarium  tolius  Ecdesia;  pastorem 
fuisse,  oui  et  Paulus  et  Aposloli  reliqui  subjicicban- 
lur. 

CAPUT  XXIV. 

Provosilioiies'duœ  ab  Atexandro  VIII  dammlœ,  2i  au- 
gnsti  1690 

l.Bonitas  objectiva  consistit  in  convcnicnliâ  ob- 
jecti  cum  naturA  ralionali  ;  formalis  vcrô  in  confor- 
niilate  actuum  cum  régula  morum.  Ad  lioc  sufficil, 
ul  actus  moralis  tciidal  in  suum  fincm  uitimum  in- 
terprétative,  hune  homo  non  leuettu'  amare,  neque 
in  princiiiio,  neque  in  decursu  vila;  suœ  moralis. 

Censura  Summi  PonlificisctCleri  Gallicani  :  t  H;cc 
<  proposilio  est  liairelica.  »  Talem  verô  esse  palebit 
ex  iis,  qus  dicta  sunl  agendo  de  pneceplo  charilalis. 
Primam  bujus  parlem  clarè  perimunt  hœc  S.  Thoniae 
verba,  1-2,  q.  85,  arl.  5  ad  5  :  Cùm  homo  usum  ratio- 
nis  liaberc  incœpcrit...  hoc  est,  tewpus  pro  quo  obligalur 
ex  Dei  prœceplo  affirmativo  ad  ejusdem  amorem. 

Vide  eliam  qu;c  dicta  sunt  in  tract,  de  Yirlutibus 
theoL.  cap.  11,  q.  1  et  q.  3. 

2.  Pcccatum  philosopbicura,  seu  morale,  est  actus 
humanus  disconveniens  nalurne  ralionali,  et  rectae  ra- 
tioni.  Theologicum  verô  et  morlale  est  transgressio 
libéra  divinie  legis.  Philosophicum  quanlumvis  grave 
in  illo  qui  Deum  vel  ignorât ,  vel  de  Deo  aclu  non 
cogilat ,  est  grave  peccalum ,  sed  non  offensa  Dei , 
neque  peccatum  mortale ,  dissolvens  amiciliam  Del , 
neque  ccternâ  pœnà  dignum. 

Censura  Summi  Pontilicis  et  Cleri  Gallic.  «  Hîec 
c  proposilio  scandalosa  est ,  temeraria ,  piarum  au- 
€  rium  offensiva  ,  et  erronea.  » 

Breviler,  sed  nervosè  S.  Th.  1-2.  q.  71 ,  art.  2 
ad  4  :  Ejusdem  est  ralionis  ,  qubd  peccatum  sit  contra 
ordinem  ralionis  humanœ,  et  qubd  sit  contra  legem  œier- 
nam  :  ergo  dari  nequit  peccalum ,  quod  ralioni  adver- 
selur,  id  est,  philosopbicum,  quin  eo  ipso  legi  aetern» 
dissentiat,  et  quin  conscquenter  sit  theologicum. 
Vide  quae  eam  in  rem  scripta  sunt  in  tract,  de  Pecca- 
tis ,  quœst.  2. 

Haclenùs  laxiorem  doctrinam  praeeunle  Sede  Apo- 
stolicà  insectati  sumus  :  rigidiorcm  nunc,  et  quse  in 
oppositum  scopulum  impingit,  eâdcm  pra;eunte  Se<le 


r^^^  DÎCiiO.N.NAIiU: 

Apuiloiicà,  iiiipugnabiuuis,  sic  (amen  ul  nuUam  affiii 
gamiis  nolam  iis  proposilioiiibus,  (\ux  ad  dograa,  iiou 
aulein  ad  praxim  pertinent,  et  circa  quas  uliliter  con- 
sulelur  Tractalus  de  Graliâ. 

CAPllT  XXV. 

CoNSTiTUTio  I.NXOCENTii  XI  jjroscr'thentis  octo  et  sexa- 
giiiia  Tlu'scs,  quœ  pnrtc.xtu  ornlionis  quktis  à  Mi~ 
dinde  de  Molinos  doccbatitur. 

LNNOCENTIUS  EP13C0PIS  sekvus  servobum  dei. 
Ad  pcrpoluain  ici  memoriani. 

I  Coclostis  Paslor  Cliristus  Dominus,  ut  jacentem  in 
tonebris  iniiiidum,  variisquc  geuliiiin  erroribus  invo- 
iutiim  à  polcsiate  diaboli,  siib  qiià  miserè  post  lapsum 
priiiii  parcntis  leiiebaliir,  suà  incffabili  miseraliono 
liberarel,  carnem  siimere,  et  in  ligno  crucis  chiro- 
grapho  rcdcmplioiiis  nostnw  aflixo,  in  teslimonium 
sua;  in  nos  cbarilalis  scse  liostiam  vivenlcm  Deo  pro 
nobis  offcrrc  dignauis  e.^I,  mox  rcdilnrns  in  cœlum, 
Erclcsiam  catliolicani  sponsani  snam  lanqnàm  novam 
civitatem  sanclani  Jérusalem  descendcnlcni  de  cœlo, 
non  hattenlem  rngam,  ncque  maculam,  iinam  san- 
ctaniqno  in  terris  rclinqucns,  armis  polenli;e  su;c  con- 
tra i)orlas  infcri  circnnivallalam,  Polro  aposlolorvim 
principi,  et  succcssoribus  cjns  rcgendam  tradidil,  ut 
doclrinani  al)  ipsius  ore  hauslam,  sarlam  tectamque 
custodirenl,  ne  oves  prelioso  suo  sanguine  redenipt:e 
pravaruin  opinionuni  pal)uio  in  antiques  errorcs  reci- 
derciit,  qiioù  pr.xcipuè  Bcato  Potro  mandasse  Siicrae 
lillcrae  doceril  :  oui  enim  Aposlolorum  ,  nisi  Petro 
dixit  :  Pasce  oves  viens;  et  nirsiis  :  Eyo  roynvi  pro  te, 
ut  non  dcficint  fides  tnn,  et  tu  aliquando  conversns  con^ 
finun  frntres  tuas?  Quare  Nobis.  qui  non  nostris  meri- 
lis,  sed  ijiscrutabili  Doi  Omnipoicntis  consilio  in  ojus- 
dem  Pelri  Caihcdrà  pari  polestate  scdemus,  scinpcr 
fixnm  in  aninio  fuit,  ni  popubis  cbristianiis  cam  socta- 
r('lur(i(b'ni,  qna-  à  Clirislo  Domino  pcr  Aposlolos  suos 
per|>etuà  et  nnnqnàm  interrnplâ  Iradilione  pr.Tdicala 
fuit,  qnamque  usque  ad  seculi  consummationem  per- 
nansnram  esse  promisit.  > 

i  Cùin  iv'ilnr  ad  apostolalum  nostrnm  rolatimi  fuis- 
set,  qiii'indam  Micbaclcm  de  Molinos  prava  dngmata 
Iwj)  verbo.  lum  scriplo  docuisse  et  in  praxim  de- 
duMSse,  qn;K  pra-lexln  oralionis  quietis  contra  doclri- 
bim  et  n>nm  à  sanclis  Patril)us,  ab  ipsis  nascenlis 
Ëcclesi:e  primordiis,  receptum,  Fidèles  à  vorà  Uoli- 
gione,  el  à  clirisliann:  pielalis  pnrilalc  in  maximos  er- 
rores,  et  turpissima  qu:çque  inducebant;  nos,  cui  cor- 
di  scmper  fuit,  nt  ndclium  anim.ne  nobis  ex  alto  com- 
miss.-»*,  pnrgalis  pravarinn  opinioncm  erroribus,  ad 
o|)lalnm  salulis  portnm  lulô  pcrvcnire  possinl,  legiti- 
mi«  prrcedcnlibus  indiciis,  prrcdicluni  Micbaelcm  de 
Mohnos  carceribug  mancipari  mandavimus,  dcinde 
coram  Nobis  et  Vi'nerabilil)us  Fralribns  nostris  S.  R. 
K.  Oardinalibus  Iiiquisiloribns  aposlolicà  auctoritate 
Kperiaiiter  dopntalis,  audilis  pbiribns  in  sacra  thcolo- 
già  magistris,  norumque  siidragiis  tum  voce  lum  scri 
Un  susccplis  malurcque  pcrpensis,  imploratà  eliam 
imncti  Spiritûs  assistcntià,  cuni  prxdiclorum  Fratrum 


bES  iJiJil'SlES. 


lïOD 


nosirorum  unanimi  voce  ad  damnationcm  infra  scri- 
ptarum  PropoMlionum  ejiisdcni  Micbaclis  do  Molinos, 
à  quo  fucrunl  pro  suis  recognitœ,  cl  de  quibus  piopo' 
sitionibus  L-niqnàm  à  se  dictaiis,  scriptis,  communi- 
calis,  et  creditis  ipse  conviclus  el  respeclivè  confcssus 
fuerat,  ut  laliùs  in  proccssu,  et  decreto  de  mandnlo 
noslro  lato,  die  24  Augusti  pncscntis  anni  1G87,  de- 
trenirc  ut  infra  decrcvimus.  » 

Proposiliones. 

1.  Oportct  hominem  suas  polenlias  annihilare.  Et 
Iiœc  est  via  interna. 

2.  Vclle  opcrari  aclivc,  est  Dcum  ofTcndcrc,  q-ii 
vult  esse  ipse  solus  agons;  el  idcô  opus  est  scipsum 
n  Deo  toium  et  lotaliler  dcrelinquerc ,  el  postea  per- 
manerc,  velul  corpus  exanime. 

3.  Vola  de  aliquo  faciendo  sunl  perfeclionis  inipe- 
ditiva. 

4.  Activilas  naluralis  est  gratiai  inimica,  impedit- 
que  Dei  operationes,  et  vcram  perfeclionem,  quia 
Deus  operari  vult  in  nobis  sine  nobis. 

5.  Nibil  operando  anima  se  annibilat,  et  ad  ipsum 
principium  redit,  el  ad  suam  origincm,  qux  est  esscn- 
tia  Dei,  in  quà  Iransformala  remancl,  ac  divinizala, 
et  Deus  lune  in  seipso  rcmanel;  quia  lune  non  sunl 
ampliùs  duœ  res  unila;,  scd  una  Uinlùm,  cl  bàc  ra- 
lione  Deus  vivit  et  régnât  in  nobis,  et  anima  seipsam 
annibilat  in  esse  operalivo. 

G.  Via  interna  est  illa,  quà  non  cognoscilur  nec  lu- 
men, nec  amor,  nec  rcsignalio  :  el  non  oportct  Deum 
cognoscere,  el  lioc  modo  reclé  procedilur. 

7.  Non  débet  anima  cogitare  nec  de  pracmio,  nec 
de  puniiione,  nec  de  Paradiso,  nec  de  inferno,  nec  de 
morte,  nec  de  seternitate. 

8.  Non  debcl  velle  scire,  an  gradiatur  cum  vobm- 
tato  Doi,  an  cum  eàdem  volunlale  rcsignala  maneat, 
necnc  :  nec  opus  est  ut  velil  cognoscere  suum  slauim, 
nec  proprium  nihil,  sed  debcl  ul  corpus  exanime  ma- 
nere. 

9.  Non  débet  anima  reminisci  nec  suî,  nec  Dei,  nec 
cujuscumque  rci,  et  in  via  interna  onmis  reflexio  est 
nociva,  eliam  rcllexio  ad  suas  bumanas  acliones  c( 
ad  proprios  defeclus. 

10.  Si  proprii  dofeclus  alios  scandalizent,  non  esl 
necessarium  refleclcre,  dummodù  non  adsit  volunlas 
scandali/.andi;  cl  ad  proprios  defeclus  non  possc  ro 
flectere,  graiia  Dei  est. 

i[.  Ad  dubia  quaî  occurrunt,  an  reclc  procedalur 
necne,  non  opus  esl  renocliTc. 

12.  Qui  suum  liberum  arbilrium  Deo  donavil,  do 
nullà  re  débet  curani  babcre,  nec  de  inferno,  nec  de 
Paradiso,  nec  débet  desiderium  haliere  propriaî  per- 
feclionis, noc  virlulum,  nec  piopria;  sanclilatis,  noi 
prî»priic  salnlio,  cujus  spom  cxpurgarc  débet. 

13.  Uesignalo  Deo  Ubcro  arbiirio,  eidem  Deo  re- 
linqucnda  est  cogilalio,  et  cura  de  omni  re  nosirâ,  et 
rclinquerc,  ut  faciot  in  nobis  sine  nobis  suam  divinam 
Volunlalem. 

14.  Oui  divinon  voluniali  resignatiis  est,  non  oonv«- 


nil,  ul  à  Dco  rom  ali(|iiaiii  ptHat,  (]\m  pptorc  est  lin- 
pciiectio,  ct'iin  si!  iictiiu  iiropriiK  V(>liin(atiH  nt  ol(ïrlio- 

nis,  cl  est  \v\U:  (iiiôtl  diviiin  v(iliiii(;is  iinsdii^  coiiror- 
liu'liir,  cl  non  <|ii<>(l  iiostrit  divin. i!.  Kl  iiliil  KvMii(;i'lii, 
fiiUiti!  el  accipiclis,  non  ont  dicliiin  h  ('.lirist<>  pro  r\ni- 
iiialius  iiitcniis  qiwv.  iioliiiil  linboro  voIiiiiliKtïiii.  Iiiiù 
htijiisiiiodi  .-iiiinia-  où  pcrvcniiiiit,  ul  non  possinl  à  l)<!() 
roui  aii(|iiaMi  pclcir. 

IT).  Siciil  non  di'bont  à  Deo  irm  aliqiiani  pcloro, 
itix  ncc  illi  ob  rcni  aliquain  gralias  agcrc  dcbcnt,  (pila 
ulrun)(]no  esl  acUis  pr()i)ria!  voUmlalis. 

1(>.  Non  c.onvonil  indulgonlia^^  qu;or('i(!  jiro  pmnA 
propriis  pcccalis  dciiilà;  (piia  niclins  osl  divina' jnsli- 
tiai  salislaceru,  qnàni  divinani  niisericordian)  qna'ro- 
rc;  quoniain  illud  ex  puro  Dei  aniorc  proccdil,  ol  is- 
tiul  ab  ainorc  noslii  inliMcssalo,  noc  csl  ros  Deo  gra- 
îa,  noc  nioriloria,  (piia  esl  veilo  cruccn»  Ingcre. 

17.  Tradilo  Deo  lilioro  arhilrio,  ol  eidom  rclictà 
cura,  cl  cogitalionc  anim:c  noslra;,  non  est  ampliiis 
fiabenda  ralio  lonlalionum  ;  nec  cls  alla  resislcntia 
ncri  dob(H,  nisi  nogaliva  null;\  adliihiti\  indnslii;\;  cl 
fit  nalura  coniinovolur,  onoilel  sinorc  ul  conunovca- 
tur,  quia  est  natnra. 

18.  Qui  in  oralionc  utitur  imaginibus,  figiirls,  spe- 
ciebus  cl  propriis  conceplionibus,  non  adorai  Dcum 
in  spiritii  el  vorilale. 

19.  Qui  aniat  Ucum co  modo,  quo ralio argumcntalur, 
aul  inlelieclus  comprchcndil,  non  amalveruniDeum. 

20.  Asserere,  quôd  in  oralionc  opus  ttsl  sibi  per 
dRscursum  auxilium  forre,  el  per  cogilaliones,  per 
qjas  Deus  animam  non  aiioquilur,  ignoranlia  esl. 
Dcus  nunquàin  loquitur,  ejus  loculio  est  oper;  lio;  et 
îiempcr  in  anima  operauir,  quando  haec  suis  dis- 
cursibus,  cogitationibus  el  operalionibus  eunï  non  im- 
pedil. 

21.  In  oralione  opus  esl  manere  in  fide  obscurà  el 
universali,  cnm  quiele  cl  oblivione  cujuscunique  co- 
gilationis  parlicularis  ac  disliiicla;  allributorum  Dei 
ac  Trinitalis,  et  sic  in  Dei  prtesenliâ  manere  ad  illum 
adoranduni,  et  aniandum,  eique  inservieiidum,  sed 
absque  produclione  acluum,  quia  in  lus  Deus  sibi  non 
complacel. 

22.  Cognitio  hsec  per  fidem  non  est  aclus  à  crea- 
turà  productus,  sed  esl  cognilio  à  Deo  creaiune  tra- 
dita,  quam  crealura  se  liabere  non  cognoscit,  sed 
postea  cognoscit  illam  se  habuisse,  et  idem  dicilur  de 
ariore. 

23.  Mystici  cum  sanctoBernardo,  in  Scalâ  Claustra- 
tralium,disliiigunnl  quatuor  gradus,  Leclionem,  Me- 
ditalionem,  Oralionem,  et  Contemplalionem  infosam. 
Qui  semper  in  primo  sislit,  nunquàin  ad  sccundum 
pertransil.  Qui  semper  in  secundo  persistil,  nunquàm 
ad  lerilum  pervcnit,  qui  est  noslra  conlemplalio  ac- 
quisita,  in  quâ  per  tolam  vitam  persistendum  esl, 
dummodô  Deus  animam  non  trahat,  absque  co  quôd 
ipsa  id  exspectct,  ad  contemplalionem  infusam  ;  el  bâc 
cessante,  anima  regredi  débet  ad  lerlium  gradum,  ol 
in  ipso  permancre  absque  eo  quôd  ampiiùs  redeat  ad 
secundum,  aul  primuui. 


HK  l'ROPOSITIONimiS  AI»  l'CCLRSIA   DAMNATIS. 


IBM 


îi.  Qiinlrscnmquc  roifitationcfl  in  oralionc  occiir- 
rnnt,  cliain  inquira;,  cliam  conlra  Dcum,  mmcloK,  fl- 
diiii  cl  sacramcnla,  si  volnntarl(\  non  niilriantiir,  née 
voliinlaiii-  ('vprllaiitiir,  .^(•(l  cuni  indilTcrcnli^  et  resi- 
gnalioiie  toliTciiliip,  non  iriipcdiiinl  onilioncin  (iilci; 
iniô  cain  pcrfcctiorem  eniciunt,  cpiia  annna  lune  ma  • 
gis  divin:»'  volimlali  rcsignala  rcnianct. 

2;").  Illiamsi  siq)crvcniat  sominis,  el  dormialiir,  ni 
liiiominiis  lit  oratio,   cl  <;()nlcm|)lalio  aclnalis;  quia 
oratio  cl  resif-nalio  idem  sunl,  et  dùm  resignalio  per- 
durai, perdurai  el  oratio. 

2().  Très  illa^  via-,  Purgativa,  Illiiininaliva,  et  Uui- 
tiva,  siuit  absurdtun  niaxininm,  qnod  diclum  fuc^ril  in 
mysticà;  cùm  non  sit  nisi  unica  via,  sciliccl  via  in 
lerna . 

27.  Qui  desidcral  el  ampicclitnr  dcvotionem  SfWK 
sibilem,  non  dcsideral  ncc  qua;ril  Deum,  sed  siipsiun, 
et  maiè  agit,  cùm  cam  desidcral  cl  cam  liabere  co- 
natur,  (jui  per  viam  intcrnam  incedil,  lam  in  locis  sa- 
cris,  quàni  in  diebiis  solemnilnis. 

28.  Ta'dium  roruin  spirilualium  boiium  est  :  slqul- 
dcm  per  illud  iturgaMir  anior  proprius. 

29.  Dùm  anima  interna  faslidit  discursus  de  Deo, 
et  virtules,  cl  frigida  rcmanct,  nullum  in  seipsâ  seu- 
tiens  fervoreu),  bonum  signiim  esl. 

30.  Tolum  seiisibile,  quod  expcrimur  in  vilà  spi- 
rjluali,  eslabomiiiabile,  spurcuni  el  inimundum. 

31.  Nullus  meditativus  veras  virtules  exercet  irler- 
nas,  qu;ie  non  debenl  à  sensibus  cognosci.  Opus  est 
amillcre  virtules. 

52.  Nec  ante ,  nec  post  communionem  alia  requi- 
rilur  prœparalio,  aul  graliarum  aclio  (  pro  istis  ani- 
mabus  iniernis  )  quàm  pcrmanenlia  in  solilâ  rcsign*- 
tione  passivâ ,  quia  modo  perfecliorc  snpplet  omt.es 
aclus  virlutum  ,  qui  i)ossunt ,  cl  (iunl  in  via  ordinariâ. 
Et  si  bâc  occasione  communionis  insurgunl  motus 
humilialionis,  petilionis,  aul  graliarum  aclionis  ,  re- 
primendi  sunl ,  quoties  non  dignoscatur  cos  esse  ex 
impulsu  speciali  Dei;  aliàs  sunlimpulsus  naturae  non- 
dùm  morluae. 

33.  Malè  agit  anima  qu;c  procedil  per  banc  viam 
inlernam  ,  si  in  diebus  soiemnibus  vult  aliquo  conaiu 
particulari  excitare  in  se  devolum  aliquem  scnsuixi; 
quoniam  anima;  iniernse  onines  dies  sunl  sequales  , 
omnes  feslivi.  El  idem  dicilur  de  locis  sacris ,  quia 
hujusmodi  animabus  omnia  loca  œqualia  sunt. 

34.  Verbis  el  liiiguà  gralias  agere  Deo  non  est  pro 
animabus  iniernis,  qu;e  in  silentio  manere  debenl, 
nullum  Deo  impedimenlum  apponendo,  quôd  operetur 
in  illis  ,  et  quô  magis  Deo  se  resignant ,  experiurhir 
se  non  posse  Oralionem  Dominicam ,  seu  Pater  noster, 
recitare. 

35.  Non  convertit  animabus  hujus  vite  internse,  quôd 
faciant  operationes ,  etiam  virtuosas  ,  ex  proprià  ele- 
ctione ,  et  activilate,  aliàs  non  essent  mortuœ  ;  nec 
debenl  eliccre  aclus  amoris  erga  B.  Virginem ,  sanctos, 
aut  Humanitatem  Cbristi  ;  quia  cùm  isla  objecta  sejisi- 
bilia  sinl ,  lalisesl  amor  erga  illa. 

56.  Nulla  crealura  ,  ncc  B.  Virgo,  nec  sancli  sedere 


1303  SMCTIONN.M!'.' 

dsbonl  in  ii(>3tro  corde ,  quia  soins  Dcus  vult  illud  oc- 

cupare  et  possiilere. 
37.  In  occasionc  Icntationum ,  cliam  fiirlosarr.m  , 

non  débet  anima  clirorc  aclus  explicites  virtutum  op- 

positaruni ,  sod  del)et  in  supra  dicto  amorc ,  et  rcsi- 

gnalione  pcrniancre. 
I      38.  Crnx  volunlaria  niorlificalionum  pondus  grave 

est  et  iiifructuosum ,  ideôque  diniittcnda. 
I       59.  Sancliora  opcra ,  et  pœnitcnli;c  ,  quas  perege- 
•  runt  sancli ,  non  sufficiunt  ad  removcndam  ab  aiiinîâ 

Vel  unieani  adlutsioncin. 

40.  B.  \irgo  nullun»  nnquàm  opus  exlerius  perc- 
git.eitanien  fuit  sanctis  onniibns  sanctior.  Igilur 
ad  sanclilalem   perveniri  potcsl  absque  optrc  cxte- 

riori. 

41.  Dens  pcnniltit ,  et  vult  ad  nos  bnmiliandos  et 
ad  verani  trausfornialioncm  perducendos ,  quôd  in  ali- 
quibus  aninwbus  pcrfectis ,  eliam  non  arroptili;s,dai- 
mcin  vloieiitiam  inférât  earum  corporibus,  easque 
aclus  cariialcs  eommiltere  faciat,  etiam  in  vigilià  ,  et 
fcine  mentis  offuscalionc ,  movcndo  jîbysicè  illorum 
manns  et  alla  mcnilira  contra  earuni  voluntalem.  Et 
idem  dicilur  quoad  alios  actus  pcr  se  pcccaniinosos, 
in  quo  casu  non  sunt  peccala ,  quia  in  iis  non  adest 
consensus. 

4-2.  Potcst  dari  casus,  qnod  luijusniodi  vio'.cntiaî 
ad  aclus  carnalos  conliiigant  codeni  teniporc  ex  parle 
duanun  pcrsonaruni ,  scilicct  maris  et  fcniinx-,  et  ex 
parte  utriusque  sequalur  aclus. 

43.  Dcus  pnclcritis  seculis  sanclos  efficiebat  tyran- 
norum  minislerio.  nunc  verô  eos  efficit  sanclos  mini- 
slerio  dxmonum,  qui,  causando  in  eis  prœdietas  vio- 
lentias,  facit,  ut  illi  seipsos  magis  despiciant  atque 
annibllent,  et  se  Deo  résignent. 

44.  Job  bla?phcmavil ,  et  ta;r.en  non  peccavit  labiis 
suis  ,  quia  luit  ex  d;enionis  violcnlià. 

45.  Sanctus  Paulus  bujusmodi  dxmonis  violentias 
in  suo  corpore  passus  est,  undc  scripsit  :  Non  qtiod 
voto  bomun ,  hoc  ago ,  sed,  quod  nolo,  nmliim  hoc  facio. 

4G.  Ihijusmodi  violcnti;e  sunt  nicdium  magis  pro- 
portionatum  ad  annibilandam  animam,  et  ad  eam 
ad  verani  transformalionem  et  nnionem  perduccn- 
dam  ;  nec  alia  superesl  via ,  et  hœc  est  via  facilior  et 
tutior. 

47.  Cùm  hnjusmodi  violcntifc  occnrrunt ,  sincre 
oportel,  ut  Satanas  opcretnr,  nullam  adliibcndo  in- 
diistriam  ,  nullumquc  proprium  conaluni ,  sed  pcrma- 
iicre  d'aboi  lionio  in  suo  nibilo  ;  et  elianisi  siH|nantur 
poliutiones,  et  aclns  obscocni  proiiriis  mauibns  ,  ol 
eliam  pcjora,  non  opus  est  seipsnm  inqnielari,  sed  fo- 
ras emitlcndi  sunt  scrupnli,  dnbia,  et  timorés,  quia 
anima  fil  mni^'is  illimiinala,  magis  robornla,  magisque 
candida,  cl  arqiiiritur  sancla  iibcrlas.  Kt  pr;e  omnibus 
non  opus  ctt  li;rc  confiteri  ;  et  sanclissimè  fit,  non 
coniilcndo;  quia  hoc  pacto  snpcralur  dxmon,  et 
.iCqniritnr  tlicsaurus  pacis. 

48.  Satanas,  qui  linjusinodi  violentias  iiift-rt,  sua- 
det  <leindc  gravia  esse  dclicle,  «t  anima  se  inquiéter, 
ne  in  via  interna  nllerins  progrcdialnr;  undc  ad  cjus 


nî-.F.   lîF.RiiSiKS.  1504 

vires  encrvaiulas,  mclius  est  ea  non  confiteri,  quia 
non  sunt  peccala,  nec  etiam  venialia. 

49.  Job  ex  violenliâ  d;emonis  se  propriis  manibus 
poUuebal,  codem  tcmpore  qiio  muiidas  babebal  ad 
Deum  procès  (sicinlerprclandolocum  ex  cap.  10  Jol)). 

bO.  David,  Ilieremias  et  mulii  ex  sanctis  prophe- 
lis  luijusmodi  violentias  paticbantnr  harum  impura- 
riim  oporalionum  externaruiii. 

51.  In  sacra  Scriplurà  mulla  sunt  exempla  violen- 
tiarum  ad  aclus  exlcrnos  pcccaniinosos,  uli  illud  de 
Samsone,  qui  per  violenliam  seipsnm  occidit  cum 
riiilistha-'is,  conjugium  iniit  cum  alicnigenà,  et  c;nn 
Dalilà-merclrice  fornicalus  est  :  qua;  aliàs  cranl  pro- 
bibila,  et  peccala  fuissent.  De  Judilliâ,  qu:e  Olopberni 
mcnlila  fuit.  De  Elisx'o,  qui  pucris  maledixit.  De 
l'iliâ,  qui  comliussit  d;ices  cum  lurmis  Régis  Acbab. 
An  verô  fuerit  violenliâ  irnmodiaiè  à  Deo  peracta,  vel 
dœmoniim  minislerio,  ut  in  aliis  aiîiii.abns  conlistgit, 
in  dubio  rclinquilur. 

52.  Cùm  bujusmodi  violenliâ;  eliam  impurac  absgue 
mentis  cITuscalionc  accidunl,  tune  anima  Deo  potest 
uniri,  et  de  fado  scnipcr  magis  uniliir. 

53.  Adcognosccndnm  inpraxi,  :in  aliqua  operalioin 
aliis  personis  fuerit  violenliâ ,  régula ,  quani  de  hoc  lia- 
beo,  nedinn  sunt  proleslaliones  animarum  iilarum,  qu.x 
prolestaiiUir  se  diclis  violentiis  non  consensisse,  aut 
jurare  non  posse,  quôd  in  iis  consenserinl,  et  vidore 
qnôd  sint  anima;  qure  proriciunt  in  via  inlernâ  ;  sed 
regularn  sunio  à  Inmine  quodam  aetuali ,  cognilione 
bunianà  ac  tbeologicà  superiore ,  quod  me  corlô  co- 
gnoscere  facit  cum  interna  cerliludine,  quôd  talis  ope- 
ratio  est  violenliâ,  et  cerliis  suni  quôd  hoc  lumen  à  Deo 
proccdit,  quod  ad  me  pervenit  conjnnctum  cum  cerliln- 
dine,  quôd  à  Deo  provenial,  clmilii  nec  nmbram  du- 
bii  relinquil  in  coiilrarium;  eo  modo  qiio  iiitcrdùni 
contingil.quôd  Dens  aliquidrevelando,  eodem  Icnipora 
animam  cerlam  reddit,  quùd  ipse  sit  qui  revclat,  c.{ 
anima  in  contrarium  non  potcst  dnbitare. 

51.  Spirilnales  vila;  ordinariœ  in  borà  morlis  se  de- 
Insos  invinient,elconfusos,  clcum  omnibus passioni- 
bus  in  alio  inundo  purgandis. 

55.  Per  banc  viam  intcrnam  peivenitur,  elsi  niullâ 
cum  sufferentià  ad  purgandas  et  exslingucndas  onines 
passiones,  ila  quôd  nibil  ampliiis  scnlianl,nilnl,  nibil; 
nec  uUain  sentiant  inquieludinem,  sicut  corpus  mor- 
tiium,  nec  anima  se  ampliùs  commoverisinit. 

50.  Dune  legcs,  et  dna;  cupiditates  ,  anima;  nna,  ef 
anioris  proprii  altéra,  tanidiù  perdurant,  qiiamdiii  per 
durai  anior  propriiis  ;  unde  quaiido  bic  piirgalus  est  cl 
mortnus,  ut  fit  per  viam  internam,  non  adsiint  ampliùs 
iihe  du;T;  legcs,  et  dua;  cupiditates,  nec ulleriùs lapsus 
aliquis  ineurriliir,  noe  aliquidsentilur  ampliùs,  nequi- 
deni  veniale  peccatum. 

57.  Per  conlemplationem  acquisilam  pervcnilur  :;d 
slalnm  non  faciendi  ampliùs  peccala,  nec  morlalia,  nec 
venialia. 

5H.  Adejusmodislalinn  pervcnilur,  non  rcfloe.lendo 
anqiliùsad  proprias  opcrationes;  quia  dcfcctus  CA  rt- 
flexionc  oriuntur. 


r.ftr 


Dr,  PRoro^rrioNinii?;  am  F.r.ni.RS'A  î)AMNATif>. 


r.(in 


5!).  Via  iiiliM-na  scjimcla  osl  :\  ooiilt^ssioiic,  à  ((mi- 
f'ssariis  ol  à  cii.-.ihiis  coiiscit'iili;!',  à  lliooloj^ii  cl  i)lii- 

losopliii'l. 

<!().  Aiiiinabiis  provcclis,  qiia'.  rcnoxionilnis  inori  iii- 
fi^Kimt,  cl  c6cliaM»  pcrvcniiiiil,  ulsiiil  iiiorliin',  Dcus 
(•()iifcssioiiomaluiih»ii(l()('l'li('itiiii|>()ssil)il('iii,  cl.siipijlct 
ijOscî  laiil;^  [,'ratià  prioscrvaiilc,  (iii;iiil;mi  in  siicraniriilo 
rocipciont  ;  ot  idcô  luijiisiuodi  aiiiinahus  non  est  Ijoniiiu 
in  lai»  casii  atl  sacraincnliiiu  pœnilcntiiiiacccdcre.quia 
>!l  csl  in  illis  impossiltilo. 

1*1  Gl.  Anima  cùni  ad  niortiMU  niyslicaiii  pcrvcnil,  non 
potosl  ainpliùs  aliud  vollii  (piàni  (puul  l)('n.svnlt,  (piia 
non  habct  ampliùs  volunlaleni ,  cl  Dcus  illi  cam  ab- 
slulit. 

G"2.  Pcr  viam  intcrnam  porvonilin'  ad  continuuni  sta- 
tuni  innnobiicni  in  pacc  inipoi-[iirl)abiii. 

63.  Per  viam  inlcrnani  pcrvcniUir  cliani  ad  niorleni 
sonsuiun;quininiôsignum,(|uôdquisin  staliuiibililalis 
nianoat.id  est,  niorlis  niystica^  csl,  si  serisus  cxlcrio- 
res  non  repr;cscnlenlanipiiùsrcs  scnsilnlcs,undcsiiit, 
acsi  non  cssent,  quia  non  pcrvcuiunt  ad  f.icicnduin, 
quôd  inlellectus  se  ad  cas  apjilicet. 

6-4.  Theologus  niinorcm  disposilioncm  babet,  quàm 
ho'.no  rudis  ad  staUiiii  coiiteiiiplativi  :  piiuiù  ([nia  non 
ha])ct  lidcm  adcô  puram  ;  secundo  quia  non  est  adcô 
liuniilis;  icrliô  quianonadcô  curai  proprian»  salutcm; 
quarto  quia  caput  rcscratum  babct  phantasniatibus , 
spc^'ii'bus,  opiniouibus  clspcculationibus,  et  non  po- 
test  in  iilum  ingrcdi  vcruin  lumen, 

60.  Praepositis  obcdiendum  est  in  extcriore,  et  lati- 
tude voti  obedientiai  Religiosorum ,  tantummodù  ad 
cxtcrius  pertingit  ;  in  inleriore  verô  aliter  res  se  habct, 
quia  solus  Dcus  et  director  intrant. 

(j6.  Risu  digna  est  nova  quiedam  doctrina  in  Eccle- 
6ii\  Dei ,  quôd  anima  quoad  internum  gubcrnari  debeat 
abepiscopo  :  quôd  si  episcopus  non  sit  capax  ,  ainma 
ipsum  cum  suo  directore  adeat.  Novam  dico  doclrinam, 
quia  nec  Sacra  Scriptura  ,  ncc  concilia  ,  nec  canoncs, 
nec  bullsc,  nec  sancli,  nec  auctores,  eam  unquàm  tra- 
didcrunt,  nec  tradere  possunt,  quia  Ecclcsia  non  judi- 
cat  de  occultis,  cl  anima  jus  habct  eligendi  quemcum- 
que  sibi  benc  visum. 

67.  Dicere  quôd  internum  manil'estandum  est  exte- 
riori  tribunal!  pracpositorum,  et  quôd  peccatum  sit  id 
non  facere,  est  manifesta  deccplio  ;  quia  Ecclesia  non 
judical  de  occultis  ,  et  propriis  animabus  prœjudicant 
bis  deceplioiiibus,  clsimulalionibus. 

68.  In  mundo  non  est  facultas,nccjurisdictioad  prœ' 
cipicndum,  ut  manifeslenlur  epislohe  dircctoris  quoad 
inlcriuun  anima;,  et  idcô  opus  est  animadverlcre.quôd 
hoc  est  insultus  Satanae,  etc. 

f  Qiias  quidem  propositiones  tanquàm  hacrelicas, 
suspectas,  crroneas,  scandalosas,  blasphémas,  piarum 
aurium  offensivas  ,  temerarias  ,  Christiana;  disciplina; 
rclaxalivas  et  cversivas  ,  et  seditiosas  respective ,  ac 
qn.Tcumquc  super  ils  vcrbo,  scriplo ,  vel  typis  emissa, 
paritcr  cum  voto  corunidcm  fralrum  nostrorum  sanclae 
Ilomanre  Ecclcsia;  cardinalium,  et  inquisitorum  gene- 
raliuni  danmavimus ,  circumscripsiinus   et  abolevi- 


nms  :  (It>i|ur,  risdcni,  clHimilihtis  rnuiibiis,  cl  sinqtiiifc 
]Hi  tliiic  (piorpio  modo  lo(|U('iidi ,  hciilicmli ,  dispil- 
tandi,  eas(pi(!  crcdcudi ,  Iciicndi  ,  dnccndi  ,  aiit  in 
praxiin  reduccndi  facullalem  qiiilmHcumquc  interdixi* 
nuis,  et  conlraraciciilcs  onmiliiis  (ligiiit:itil)iiH ,  graiii 
l)us,  houoribus  ,  bciicliciis  clolliciis  ipso  (iuid  pcrpe- 
lnôprivavimus,elin!iaiiilcsad(pi.'i'cmnqu(Mlr('n;vinms, 
viucnloque  cliam  analbcmalis  co  ipso  iimodavinuis,  h 
(pio  nisi  à  nohis  cl  à  Romanis  pontilicibus  succcssori- 
bus  nostris  valcanl  ai)solvi.  l'nrlcrca  codcm  noblro 
decîclo  probibuinms  cl  danniavinnis  onmes  libros , 
ouniiaquc  opéra  quocumque  loco,  et  idioniale  imprcs- 
sa,  nccnon  onniia  mauuscripta  cjiisdcm  Michuclh  de 
Moïtnos;  vcluimusque  ne  quis  cujiiscumque  grades, 
conditionis,  vel  status,  cliam  speciali  nolû  dignus,  au- 
deal  sub  quovis  pra-lextu,  quolibet  parilcr  idiomatc,  sivc 
sub  cisdcm  verbis,  sub  aequalibus,  auta:quipolIenlil)us, 
sive  absquc  nominc,  scu  ficlo  aut  alieno  nomiiie  ca 
imprimere,  vel  imprimi  facere,  ncque  impressa,  scu 
manuscripta  légère,  vel  apud  se  relinerc,  scd  ordina- 
riis  locorum,  aut  hœretica;  praviialis  Inquisitoribus 
statmi  tradere,  cl  consiguare  leneanlur  sub  cisdcm  pœ- 
nis  superiùs  infliclis;  qui  ordiiiarii  et  inquisilores  sta- 
tim  ea  igni  comburant ,  vel  comburi  facianl.  Tandem 
ut  prœdiclus  Micliael  de  Molinos  ob  byercscs,  crrorcs, 
ellurpia  faéla  prxdictadcbitispœnisin  aiiorumexcm- 
plum ,  et  ipsius  emendalionem  piccleretuf  :  lecto  in 
càdcm  noslrâ  congregatione  loto  processu,  et  auditis 
dileclis  filiis  consuiloribus  nostroc  sanctic  In(juisitioiiis 
officii,  in  sacra  Tbeologicà,  et  in  jurcpontificiomagistris, 
cum  eorumdcm  venerabilium  fralrum  nosirorum  sanc- 
t;c  Romana;  Ecclesia;  cardinalium  unanimi  voto,  dic- 
tum  Michaclem  de  Molinos,  tanquàm  reum  conviclum 
cl  confessum  respective  ,  et  uli  lia;relicum  formalem  , 
licet  pœnilenlem,  in  pœnam  arcti  cl  perpetui  carceris, 
et  ad  peragcndas  alias  pœnitcntias  salutares,  prccviâ 
lamen  abjuratioue  de  formali  per  ipsum  emiltendà,  ser- 
vato  juris  ordine  ,  damnavimus  ;  mandantes  ,  ut  die  c\ 
horà  pra;figendis  in  Ecclesia  sanctyc  Maria;  supra  Mi- 
nervam  luijus  almoe  urbis,  prxsentibus  omnibus  vene- 
rabilibus  fratribus  nostris  sanctic  Romana;  Ecclesia; 
Cardinalibus ,  et  Romance  curia;  noslrae  prfclalis ,  uni- 
versoque  populo  ad  id  eliam  per  concessionem  indul- 
genliarum  convocando,  ex  alto  tciiore  processus  stanle 
in  suggestu  codcm  Micliaele  de  Molinos,  unà  cum  sen- 
tentiâ  inde  secutà  legerelur:  et  postquàm  idem  de  Mo- 
linos babitu  pœnilenliic  indulus  pra;dictos  crrorcs  et 
luTcreses  publiée  abjurâsset,  facultateui  dedimus  dilec- 
lo  filio  noslro  Sancli  Officii  commissario  ,  ut  eum  à 
censuris ,  quibus  innodatus  erat ,  in  forma  Ecclesiae 
consuetà  absolverel;  qua;  onniia  in  exccutionem  diclae 
nostra;ordinalionis,die  Sseplembrislabentis  aimi,  so- 
lemniter  adimplela  sunt.  » 

«  Et  licct  supra  narralum  decretum  de  mandalo 
noslro  lalum  ad  majorem  fidelium  cautelam  typa 
cditum  ,  publicis  locis  affixum  cl  divuigalum  fuc- 
vit  :  niiiilominùs  ne  hujus  Aposlolica;  damnalionis 
nicmoiia  fuluris  Icmpoi'ibus  deleri  possit,  utque  po- 
pulus  Chrisliaiuîs  calholicà  vcrilate  inslructior  per 


1307  niCTIONNAinK 

viam  sahilis  incedere  valent  ;  pr.ncdcccssorum  nostro- 
ruin  suiuiuoruiu  poiilKicum  vcsligiis  iiili;v!rciitcs, 
iiàc  noslrà  pt^petuô  valitiirâ  conslitutionc  supradi- 
cUira  decrcimn  dcnuô  appiol»ainus,  coulinnanius,  cl 
"iebitc  cxeculioni  Iradi  inaiidanuis  :  ilcriiin  supra- 
dictas  pioposilioucs  définitive  damiianlcs,  cl  rcpro- 
banlcs,  lil)ros(iae,  et  nianuscripia  cjusdcin  ilichaetis 
de  Molinos  proliibcntcs,  et  interdiccutes  siib  cisdem 
pœnis  et  cciisuris  contra  transgressorcs  latio  et  in- 
Ûictis.  » 

«  Deccriicnlcs  insuper  pracscntcs  litteras  senipcr 
et  perpétué  validas,  et  efficaces  cxislere  et  fore, 
suosque  plonarios  et  intogros  cffoctus  sorliri  et  ob- 
tinere,  sicque  pcr  qiiosciinuiiie  Judiccs  ordiiiarios , 
et  dolegatos,  qnàvis  auctoritalc  fungeiitos,  et  fiincUi- 
ros  ubique  judicari,  et  d..'fiiiiri  debcire ,  sublatà  eis , 
et  eoruai  cuilibet  qiiâvis  aliter  judicaiuli,  et  inlerpre- 
landi  facullale,  et  auclorilalc,  ac  irriliim,  et  iiiaue 
quidquid  sccùs  super  bis  à  quoquam  quàvis  auclori- 
(ate  scienter ,  vel  ignoranlcr  contigerit  atlciitari. 
Voluinus  aulcm ,  ut  prxsentiura  transuniplis ,  eliam 
i:npressis,  manu  nolarii  publici  subscriplis,  et  sigillo 
aliciijus  personx  in  dignilale  ecclesiaslicà  constitutae 
munilis,  eadcm  fides  prorsùs  adbibcatur,  qux  ipsis 
originalibus  litteris  adbiberotur,  si  esscnt  exnibitx , 
vei  ostensai.  Nulli  ergo  onininô  lioniiiiuni  liccat  banc 
pnginam  noslra;  approbalionis,  confirmalionis,  dam- 
nationis,  rcprobationis,  punitionis,  decreli  et  volun- 
latis  infringere ,  vel  ei  ausu  teincrario  contraire.  Si 
quis  auteni  hoc  attcnlare  prœsumpserit,  indignatio- 
ncm  Oninipolcntis  Dci,  ac  bcalonim  Pétri  et  Pauli 
Apostoloruni  ejus  se  noverit  incursurum.  • 

€  Daluiu  Komaî  apud  Sanctani  Mariara  Majorem 
anno  Inearnationis  Dominicx  millesimo  sexcentcsi- 
nio  octogesimo  septimo,  duodecinio  kalendas  dc- 
cenib.,  Pontificalùs  noslri  anno  duodccimo.  > 

En  nefaria  Molinos  commenta,  quce  dùm  in  Eccle- 
sià  S.  Mariaî  sfipra  Minervam  Icgerentnr  coràm  con- 
fertissimù  nuiltiludine  populi,  plebs  cffusissimis  voci- 
bus  conclainabat  :  Damnetur  ad  ignein,  ad  ignem.  Sed 
lenis  Inquisitio  Romana,  miscrum  sencm  (  qui  prin- 
cipiis  suis  adluurcns  per  annos  duodecim  à  sacranien- 
tali  eonfcssionc  se  abslinuerat,  et  cnjus  in  scriniis 
rcpcrta  duodecim  millia  epistolarum  satis  indicabant, 
quàm  latè  errorcs  suos  sparsissot)  addixit  carcori 
perpctuo,  ubi  pœnitens  obiit  die  28  nov.  aiin.  1C92. 

Praîdictoruni  errorum  summa  hxc  est  :  i"  homini 
cnitcndum  esse ,  ut  facultatuni  suarum  activilatem 
cohibcat,  adeoque  quantum  ad  ipsas  nianoal  in  quiele 
(  uiidc  conmienli  liujus  soqnacibus  indictum  est  no- 
mcn  Quielislarum),  et  sic  de  niillà  re  curam  babeat, 
uon  de  inferno,  non  de  paradiso,  non  de  propriis  de- 
fe<;tibug,  etc.  Propos,  i,  2,  4,  G,  7,  8,  9,  etc. 

2.  Abjiciendam  cssc  lunt  oralionom,  quà  quidpiam 
pelatur,  tum  quamlibct  corporis  morlificalione:n.  Pro- 
pos. 14,38. 

5.  Id  locum  baberc  oliam,  cùm  quis  insolilis  tcn- 
tatioiiibuA  quatiliir,  et  inipuras  quascumquc  cariiis 
rcbclliones  expcrilur;  quia  lix  mené  sunl  dxaionis 


OFS  HRRESIFS.  io08 

vioIcMtiiT!,  qua;  ad  fomicationcm  usquc  progredi  pos- 
sinl,  cl  de  facto  plurics  progressa;  sini,  absquc  uUo  bo- 
minis  pcccato,  quia  absque  ullo  ejus  consensu.  Pro- 
pos. 41,  42,  51,  etc. 

4.  01)sca;na  bœc,  si  quandoquc  in  eorpore  exsurgant, 
non  esse  confessario  apcrienda,  ut  quae  ncquidem  sinl 
veniales  culpx ,  iniô  qusc  animuni  in  via  interna  pro- 
gredicntera  magis  uniant  Dec.  Propos.  47,  48,  52, 
etc. 

Il.xc  porrô  eô  usquc  fidei  communique  Cinistiano- 
rum  scnsui  advcrsantur,  ut  nullà  indigeant  eonfula- 
lionc.  IntcUigendum  est,  ait  S:  Tbom.  1  part.,  quîcst. 
dOo,  art.  5,  sic  Deum  operari  in  rébus,  qitbd  lanicn  ipsœ 
rcs  proprinm  liabcant  opcrationcm  ;  et  2-2,  qii;vst.  182, 
art.  ct.Vita  iioslra  liïc  dicilur  opcratio,  cui  homo  prin- 
cipaliter  intendit  :  non  ergo  graliœ  inimica  est  activitas 
uaturalis ,  sed  hœc  cum  illâ  concurrerc  débet. 

Per  ji'junium,  vigilias  et  aiia  liujusmodi  retrahitur 
homo  à  peccutis  luxuriœ,  et  à  (juibuscitmqne  aliis  pei  ca- 
lis,  ait  idem  S.  Tbomas,  1-2,  quxst.  189,  art.  2.  Liide 
Apostolus  1  Cor.  7  :  Casligo  corpus  meum,  elc.,  et 
Rom.  8  :  Si  facta  carnis  mortificaverilis,  vivclis  .iion 
ergo  crux  volunlaria  mortificationum  pondus  est  infyn  • 
cluosum,  etc. 

Domjnus, "ait  idem  Angélus  Scholae,  2-2,  q.  85,  art. 
5,  docuit  disfipidos,  utique  divins;  voluntali  resignalos, 
delorminalos,  qu.Tdam  pcterc,  ac  ea  pra;scrtim  qui) 
continentur  in  petitionibus  oratiouis  dominicœ,  ac  proinde 
ne  non  succumbereut  tentalioni;  ergo  non  conveuit 
tantiim,  sed  et  prorsits  necesse  est  ut  is  etiam  qui  divinw 
volunlati  resignatus  est,  à  Deo  rem  aliquam  pelât. 

Cœtcra,  quœ  piidor  pcnè  prohibuil  referre,  probi- 
bot  confulare  :  pcrpcndat  quis  impiinn  Molinosi  sy- 
stema ,  slatimquc  gnosticum  homincm  dcprchcndct , 
qui  suos  suasquc  ad  nefaria  qu.xquc  fiagilia  pellieere 
voluit,  cisque  onincm  adimere  scrupulum,  vcrilus 
duntaxat ,  ne  vel  confessario ,  vel  superiori ,  quisquis 
ille  foret,  infamia  sua  dotegeretur. 

CAPUT  XXVI. 

Decretuu  alterum  SS.  D.  N.  Alexandri  Papœ  VI JI, 
die  7  decemb.  1690. 

«  SanctissJmus  D.  N.  Alexander  divine  providentiâ 
p^pa  VIll  priv'dictus,  pro  paslorali  cura  ovivmi  h  Cbrislo 
Domino  sibi  commissâ  de  corum  sainte  soUieitus,  ut 
inoffenso  gradii  pcr  reclas  semilas  possinl  incedere , 
et  pascua  niniiinn  perniciosa  in  pravis  doctrinis  oxlii- 
bita  vilare ,  unius  supra  triginta  propositionum  exa- 
men pluribus  in  sacra  Tbeologià  magistris,  et  dcinde 
eminenlissimis  ae  reverendissimis  DD.  cardinalibns 
ronlra  liaTOtiram  pravilatem  genoralibus  inquisiiori- 
bus  commisit,  qui  tantum  ncgotium  diligonlor  ag- 
gressi,eique  sedulo  ac  plurics  incunibentes,  super 
nnaquaqno  ipsarum  sua  suflragia  Sanclilali  su.-c  sw 
gillatim  detulerunt.  i 

Propoiitioncs  autem  sunt  in(ra  scripta ,  vidclicel  : 
1.  In  statu  natura;  lapsfc  ad  pcrcalum  fnrmale,  et 
dem.;rilum  sufiicit  illa  libcrUs.quà  volunlarjum  ac 


^-Hj)  l)V.  l'IlOPnSITIOMnilS 

lilicriim  fuit  in  oaiisft  Riift,  peccnto  ori^iiiali,  cl  Ilher- 
talo  Ailrtini  pfcranliH. 

Si  rcs  ita  S(^  halicrct,  piava  dcsidcria,  (\\vv.  lioiiio 
iiivîliis  palilnr,  ot  iiivoliiiilarii  {•oiiciipis(inli:i^  moins, 
li)(i(i(>iii  pciwatacniiilMiuod  à  Tridciiliiiis  Paliilms  in 
Calviiio  ac.  I.iitlicro,  et  ab  Apostolicft  Scdc  in  Halo 
daiiiiialmn  est.  Vide  tract.  deAclUits  liruiKitiis,  in  (pio 
di'claraliir,  li;\c  pnipitsiliono  basiin  coiiliiicri  Jaiisoiiii 
syslcinalis,  (piod  stalnil  aiiiissiiin  fuisse  in  Adaino  li- 
bcriim  arltiliimn,  Dci  castuiu  amorcni,  et  Icjçis  natii- 
ralis  cogiiilionom ,  qna>,  pcrlectioiics  iiatiinu  inle^^nc 
dt'bohaiiliir.  C.iini  v(M()  Iianiii»  iiadirarmm,  ut  iiisi  aiuiil, 
piMliHlionum  ouiissio,  v<)luiilari;\  et  lilx'r;^  iii  Adami 
voluulale  riioril,  libeitaleiu  banc,  quani  in  causù  ho- 
niines  liabucrunt,  sufliccre  blalcrant  ut  iicccssari;«  ex 
ciipidilale  prodcunlos,  aul  invohuitariiectiani  ob  igno- 
rauliaui  W'^'is  naturalis  aclionos,  vora  pcrcala  fomiaUa 
Sint.  llaïc  autcin  et  al)  Ecclesià  dauniala  sunt,  et  iis 
confntanlur  argiuncnlis  ,  quibus  ex  Scriptvu'A  et  Pa- 
tribus  ostenditur,  niancre  adbuc  in  boniine  lapso  libe- 
rum  arbilriuni ,  ncininoni  pecoarc  in  oo  qiiod  vitarc 
non  possit,  invinoibiltMu  ignorantiam  ;\  culp;\  excnsaro, 
et  naluram  pcr  originale  peccatam  ita  dcpravatani  non 
esse,  ut  cognitioncs  aliqnas  aliqnosque  motus  non 
habeat,  ac  liabere  possit,  cliani  gratiâ  spoliala,  quœ 
roala  non  sint. 

2.  Taniclsi  dctur  ignorantia  invincibilis  jnris  na- 
lur;« ,  bnec  in  slalu  naturie  lapsoc  operantcm  ex  ipsà 
non  excusât  à  peccato  forinali. 

Répugnât  S.  Tbom.  1-2,  qu.  76,  art.  3,  ubi  ait  : 
Palet,  qn'od  uulla  ignorantia  invincibilis  est  peccatum. 
Vide  quai  dicta  sunt  in  tract,  de  Actibus  Imrnauis  et  de 
Peccatis. 

3.  Non  licet  sequi  opinioncm  vel  inter  probabiles 
probabilissimam. 

Ha)C  proposilio  confutata  fuit  tract,  de  Conscientiâ, 
quœst.  -4,  rcsp.  2. 

4.Dedit(Christus)semetipsum  pro  nobis  oblationem 
Dec,  non  pro  solis  elcctis,  sed  pro  omnibus  et  solis  fi- 
Uelibus. 

De  istà  et  duabus  sequenlibus  agunl  thoologi ,  ubi 
de  Gratiâ;  ibi  enim  ihcologi  probant  ac  peispicuis  ex 
Scriplurâ  et  PP.  deductis  argumentis  ostendunt , 
Cbristum  non  pro  solis  fidclibus,  sed  pro  omnibus 
mortuum  esse,  ac  etiam  Paganos,  Judœos,  lloireticos- 
que  divinaî  Redcmptionis  benclicium  experiri  per  in- 
leriorem  mentis  illustrationem,  inspirationcm  molio- 
nemque  divinsc  gratisc  sufficientis.  Solùm  enim  de 
obduratis  et  obccccatis  nonnuUis,  deque  pucris  dece- 
dcnlibus  in  utero  matris,  aut  non  valcntibus  ad  bapti- 
smum  pcrvcnire,  m  scliolis  controvcrtitur  nùm  gratiam 
sufficii  ntcm  rccipiant. 

5.  Pagani,  Judaei,  Iljeretici,  aliiquc  bujus  go.neris 
nullum  omninô  accipiunt  à  Jesu  Christo  inllûxurn, 
adeôque  bine  reetè  inforcs,  in  illis  esse  voluntatem 
nudam  et  inermcm,  sine  omni  gratiâ  sufficicnti. 

6.  Gratiâ  suflicicns  statui  nostro  non  lam  utilis, 
quàm  perniciosa  est,  sic  ut  proinde  meritô  possimus 

j  petere  :  A  gratiâ  sufficienti  libéra  nos, Domine. 


Ail  rcr.i.rsiA  damnatis.  i3i« 

7.  Omids  biim:'na  aelio  dcliberala  est  IVci  diicclio, 
vol  imnidi  :  si  Dci,  cbaritns  Patrbi  est;  si  miindl,  con  • 
cuiiiscciilia  cariiis,  lioc  est,  niala  rst. 

Falsa  est  U.vv  proposilio,  alque  pr.icipinnii  in  ci 
repcritur  Janseniani  syslcmalis  fundaincnlnm,  Hlal)i> 
lilo  tamcn,  dcpcrdilum  esse  in  statu  natura;  iaps.e 
lilxMiun  arbilrium.  Hoc  enim  sensu  proposilio  illa  in- 
di(  al  oninem  aclionom  noslram  deliberalam  nfcttssa- 
riù  oriri  vel  ab  illà  vitiosâ  eupiditale,  qua;  in  boniine, 
loro  casli  amoris,  nalnrx  nondinn  vitiata;  debili,  suc- 
cessit;  vel  ex  gratiâ  Clnisti,  sive  cbarilate,  quâ  idcn^ 
bomojaiu  Dccessilali  agendi  sid)j(;ctns,  instar  lancis 
(leclilur  alque  Irabitur.  Kn  turpissiina  proposilior.i» 
ha:resis  !  Fides  aulein  ortbodoxa  docel,  pra^ler  aclus 
à  cluuitale  prodcuntcs,  dari  etiam  snpernatnrales  ac- 
tus  lidci,  spei,  et  tinioris,  at(|ue  bonas  nonnullas  ope- 
ralioncs  in  inlidelibus,  peccaloribus,  aliisquiicliaritale 
carenlibus.  Vide  tract,  de  Acliouibus  humanis,  cl  ([Uic 
à  nobis  cap.  IG,  dicta  sunt. 

8.  Nccesse  est  infidelcm  in  omni  opère  peccare. 
Falsa  est  h;i!C  proposilio;  neque  magis  necessc  est 

inddelcm  in  omni  opère  peccare,  quàm  fidelcm  in 
omni  opère  sanctum  esse.  Vide  quae  superiùs  dicta 
sunt  cap.  16. 

9.  Revorà  peccat,  qui  odio  babet  peccatum  merc  ob 
ejus  turpitudinem  et  disconvenientiam  cum  naturâ 
rationali,  sine  ullo  ad  Dcum  offensum  rcspcctu. 

Falsa  est  hsec  assertio,  quia  non  peccat  qui  ordi- 
nale agit  ;  porrô  agit  ordinale,  qui  peccatum  etianr» 
praîcisè,  ut  turpc  est,  et  bumanae  naturœ  infcnsuni 
deteslatur  :  quia  peccatum  etiam  ut  turpe  et  naturae 
disconveniens  delesiationem  merelur.  lia  Steyaert, 
tom.  1,  pag.  536,  qui  addit  detestalionem,  seu  odiuni 
peccati  rcspicere  posse  meram  ejus  turpitudinem  sine 
respectu  offensrc  Dei,  quae  eidem  peccato  inest;  sic 
tamen,  ut  deteslans  ad  actum  illum  Se  exeitcl  ex  ali- 
quâ  Dell  dilectione,  vel  alio  motivo,  quod  nullatenùs 
possit  redargui.  Quanquàm,  ut  nolawt  Viva,  inde 
etiam  peccat  ba;c  proposilio,  quôd  supponat  pcccaium 
ut  nalurai  conlrarium  odio»liaberi  posse  sine  ullo  pror- 
sùs  ad  Deum  respectu.  Utiqiie  qui  peccatum  odit  ut 
conlrarium  naturae,  odit  illud  ut  prohibilum  à  su- 
premo  logislatore,  et  repugnans  legi  aternae,  quae 
Deus  est,  ut  cum  aliis  dixi  in  tract,  de  Peccatis,  cap. 
1,  art.  1.  Intérim  nota  eos,  qui  peccatum  odio  baberi 
voiunt  cum  respectu  ad  Dcum  offensum,  exigere,  ut 
quisqnis  odorit  peccatum,  quatenùs  est  offensa  Dei 
summè  boni,  ac  proinde  eosdem  arbitrari  illud  dunta- 
xat  peccati  odium  ab  omni  culpâ  vacare,  quod  ex  cha- 
ritalis  motivo  procedit  :  palet  id  vel  ex  ipsâ  prop.  7 
quam  paulô  ante  suo  ordinc  retulimus.  Yide  explic. 

10.  Inlentio,  quâ  quis  deteslatur  malum  et  prosc- 
quitur  bonum,  merè  ut  cœleslem  oblineat  gloriam, 
non  est  recta,  ncc  Deo  placens. 

Confulala  est  proposilio  in  Tract,  de  Spe  et  Cha- 
ritate. 

1 1 .  Omne  quod  non  est  ex  fide  cbristianâ  superna- 
turali,  quœ  per  dilectionem  operatur,  peccatum  est. 

Si  vera  sit  hœc  assertio,  nulla  erunt  opéra  moraliter 


13il  DlCTIONNMUli: 

bona  ;  nialum  cril  id  omnc  quod  fit  ex  notilià  unius 
Doi  :  malus  cril  aclus  fidci,  spei  cl  limoris  ab  homine 
»clii,  vcl  liabilu  pcr  charilatcm  non  opcranic  procé- 
dons :  qui!  omnia  lolidcm  suiit  apud  alioâ  quàra  Jau- 
senii  associas,  fidsa  cl  absurda. 

^2.  Quando  in  magnis  pccavtoribus  déficit  omnis 
a.iior,  déficit  cliani  fidcs;  cl  cliamsi  vidcantur  credere, 
non  csl  fidcs  divina.  scd  huinana. 

llopngiiat  concilio  Trid.  sess.  G,  canon. 28,  inqiilenli  : 
Si  quis  dixeril,  amissà  pcr  peccatum  gratiâ,  siimU  et  fi- 
dem  setnper  aiuilli  ;  aut  ftdem,  quœ  remanct,  non  esse 
veram  fidcni,  lied  non  sil  viva;  mil  eiim  qui  fidem  sine 
charitale  liabct,  non  esse  Christimnim  :  anulhema  sil. 
Hxc  sutil  impura  infocli  Janscniani  seniinis  germina, 
scilicet  conseclaria  illius  erroris,  quo  pulant  omnia 
à  viliosà  infici  cupidilale,  ac  pcccala  esse,  ubi  Cbrisli 
cbarilas  non  rcgiict. 

15.  Quisqiiis  eliam  sotcrnoc  mcrcedis  Intuitu  Deo 
famulalur,  cliarilate  si  caruerit,  vilio  non  caret,  quo- 
tics  inluitu  licct  boaliludinis  opcralur. 

Répugnât  D.  Tiiomoî  :  Cim,  ait  S.  doct.  2-2,  17, 
art.  f),  speshabealDeum  pro  otjec/o  (in  quantum  scilicet 
est  bcaliludo  rclerna,  ut  ibidem  docct  S.  Thom.  art. 
7,)  tnanifeslum  est  qubd  spes  est  virtus  tlieologica  ;  absit 
aiilcm,  ail  Franciscus  Yan-Uat  Doniinicanus,  u!  pec- 
cct  quis  viiiutis  ibeologicic  aclus  cxercendo.  Vide  ci- 
tâtes jam  tract,  de  Spc  et  Charitale. 

ii.  Timor  gchennaî  non  est  supernaluralis. 

13.  Altrilio,  quoi  gcheniia;  et  pœnarum  metu  con- 
cipilur,  sine  diicctione  bencvolcnliie  Dci  propler 
se,  non  est  bonus  motus,  ac  supernaluralis. 

L'triusquc  propositionis  idem  est  sensus.  Idem  cl 
crror,  brevitcrque  refellilur  nilidà  bàc  et  simplici  S. 
Thomx  raliociiialiono  :  ISullnni  midum  est  à  Spiritu 
sanclo  :  alqui  linior  ctiam  servilis  est  à  Spiritu  sancto; 
units  enini  Spirilus  est ,  qui  facil  duos  timorés ,  seilicet 
tervileni,  et  caslum;  ergo  timor  servilis  non  est  malus. 
Ncquc  sohnn  noii  est  niakis,  scd  cliam  csl  supernalu- 
ralis, cùm  sit  à  Spirilu  sanclo,  cl  procédai  ex  aclu  Dci 
convertentis  cor  disposilivè,  prout  tradit  S.  doclor  3  p., 
q.  85,  art.  5,  ad  3,  et  Trident. 

IG.  Ordincm  pra;millendi  salisfaclionem  absolulioni 
induxit  non  politia,  anl  inslilulio  Kcciesiie,  scd  ipsa 
Cbrisli  icx,  cl  pra;scriplio,  naturà  rei  id  ipsum  quo- 
dammodô  diclanle. 

Si  vera  sil  bxc  propositio,  nunquàm  conccdi  potcst 
absolutio,  nisi  jam  pr.emissà  pa-nitontis  satisfaclione, 
cùm  h;x  Cbrisli  ab  bominibus  lolli  non  possil  :  alqui 
boc  univcrsrc  Ecclesiœ,  atque  ipsi  rigidiorum  Casuis- 
tarum  praxi  rcpugnat,  qui  quolidic  muluas  sibi  abso- 
lutioncs  sub  onere  pra-stand-ie  dcinceps  salisfaclionis 
Knpcndunl  :  ergo  mcrilô  rcprobala  est  ha;c  projiosilio. 
Llvcro  al)Solutio  conccdi  polest,  et  de  facto  s;vpè  cou- 
cedilur  homini  scnsibus  desliluto,  qui  nullam  proin 
saiisfactioncm  ponerc  polest. 

17.  Ter  illam  praxim  niox  absolvcndi,  ordo  pœni- 
lentia;  est  invcrsus. 

Idem  (|ui  pnccedenlis  assert ionis  crror.  Non  inver- 
l»l  ordincm  pirrilcnliT  prixis  iii'>\  nbsnlvendi  cos, 


Di:S  111  RKSIKS.  i'oil 

qui  legilimis  inslructi  sunt  dispositionibus  :  sed  praxis 
absolvcndi  eos,  qui  peccalo  adbœrcnl,  qui  Ecclesi» 
consuctudinem  carpimt,  qui  in  legilimos  pastores  de- 
baccbanlur,  qui  lolà  die  verilatem  et  cbaritalem  incla- 
niant,  et  utramque  in  praxi  respuunt. 

18.  Consuetudo  moderna  quoad  administrationem 
sacramenli  Pœnitentiœ,  cliamsi  cam  plurimoruin  bo- 
minum  sustcnlet  aucloritas,  et  mulli  tomporis  dintur- 
nilas  confirmel,  nibilominùs  ab  Ecclesià  non  babeluf 
pro  usu,  sed  abusu. 

Iiidical  Sedes  Apostolica  in  hujus  propositionis  cen- 
sura, quid  babeat  pro  abusu,  quid  pro  usu. 

19.  Homo  débet  agexe  tolà  vitâ  pœnilentiam  pro 
peccalo  originali. 

Est  plané  falsa  :  Contritio,  ait  S.  Tb.  in  supplcm. 
q.  2,  art.  2,  solitni  de  illis  peccalis  polest  esse,  quœ  ex 
duritià  noslrœ  voluntalis  in  nos  proveniunt  ;  et  quia  pec- 
catum originale  nostrâ  volunlate  non  est  inductum.... 
ide'o  de  ipso  non  polest  esse  contritio.  Ncc  proinde  à  for- 
tiori pro  eo  agenda  est  loto  vitœ  decursu  pœnilentia. 

20.  Confessioncs  apud  Rcligiosos  faclae,  picrumque 
vel  sacriiog;e  sunl,  vcl  invalidic. 

Injuriosa  est  Ecclesix,  quoe  alioqui  malè  Rcligiones 
inslituit,  malè  eliam  Religiosorum  ulilur  minislerio. 
Injuriosa  est  eliam  Religiosis  in  quibus  animam  dia- 
bolo vendilam,  cl  penè  omnimodam  pietalis  ac  scien- 
tise  privalionem  supponit.  Hujus  propositionis  excos- 
sum  jam  pridem  pracdamnavit  S.  Th.  in  Guilelmo  de 
Sanclo  Amorc,  Religiosorum  impiignalore. 

21.  Parocbianus  polest  suspicari  de  niondicaïUibus, 
qui  cleemosynis  communibus  vivunt,  de  iniponcndà 
nimis  levi,  et  incongruà  pœnilentia,  seu  satisfaclione, 
ob  quaîslum,  seu  lucrum  subsidii  lemporalis. 

Conliiicl  judicium  insigniler  lemerarium  in  malerià 
gravi.  Eàdomde  causai,  e^demque  tomorilale  suspica- 
bilur  Parocbianus,  vel  de  Parocbo  qui  leviorcm  impo- 
nct  pœiiitonliam,  ne  pingui  oblalione  fruslrctur,  vel 
de  vicariis,  aliisque  inferioribus  saccrdolibus,  qui  por 
rura  vini  et  frumcnti  quœslum  faciunl.  Non  nego  quos- 
dam  ulrinque  esse,  qui  oflicio  suo  desint;  lliacos  intra 
viuros  peccatur,  et  extra.  Sed  quorumdam  vilia  corpori 
toli  adscribenda  non  sunt  :  nec  si  prodilor  Judas,  alii 
continuo  Aposloli  omnes  prodilionis  eruiil  rcdar- 
guendi. 

-22.  Sacrilegi  sunl  judicandi,  qui  jus  ad  communio- 
ncjn  pcrcipiendam  pr.Ttendunt,  anlequàm  condignam 
de  delictissuis  pœnilentiam  ogerint. 

Contra  assumi  polest  illud  S.  Tb.  2-2,  q.  10,  art.  12: 
Ecclesià:  consuetudo  sempcr  csl  in  onmibus  œmulauda. 
Est  autem  nunc  Ecclcsioc  consuetudo,  quod  commu- 
nio  non  dilTcralur,  doncc  quis  condignam  de  peccalis 
suis  cgoril  pœnitentiam,  son  salisfaclionem;  idquc 
nedùm  pro  sacrilegio  babcndum  sit,  consonal  para- 
bohR  Filii  Prodigi,  cui  sincère  ad  palrcm  reverso  oc- 
cisus  est  in  opuium  vilulus  snginatus.  Nec,  puto,  ail 
Stcyaert,  dilata  Davidi  fuissel  Lucliarislia,  si  jam  in- 
sliluta  fuissel,  doncc  pœnilentiam  onm«m  sibi  impo- 
bilam  subiisset. 

25.  Simililor  arceiidi  sunl  à  Sacra  communicnc, 


13r.  Di)  |'|U)I'()S|IM)MI!|  s 

qnilms  iioiuliiin  iiicst  niiior  Dci  ixirissiiiiu»,  et  oiniiis 
niixtioiiis  cxpcrs. 

I  nunc  ftt  quiuro,  qui  sacrft  F']u(li:iristii\  rcJiri.iiittir  ; 
qiia're,  imiuain,  ia  alio  or))»',  (|iii  iiovi  (iKiiionli  lio- 
niiiKîs  liahoat,  in  li;\c  cuim  pccc  ali  IcrrA  in  miiltis  of- 
fcndiiniis  oiniics,  non  est  (]iii  .s;ci)iiis  non  itcdccl;  qui 
dixorit  se  poccalun»  non  liabcre,  ipsc  se  sodncit  :  crgo 
niillibi,  anl  fore  niillihi  est  anior  ilh;  purissiiniis,  et 
oniiiis  niixlionis  cxpors,  qucn»  ul  praniaiii  ad  l'iiiclia- 
iisti;c  sacranicnlinn  piaiparaliononi  irquirit  pia'cc- 
ilens  pi'oposilio.  Miuidi  oranl  Aiiosloli,  cùni  (".luisti 
corpus  in  ullinià  Cœnfk  rccepih'o.  Qua;ro  an  iisadiuic 
lani  iniirmis  inessct  anior  oinnis  niixlionis  oxpcrs? 

21.  Oblalio  in  loniplo,  qu;i;  liobat  à  15.  Virginc  .Maria 
in  die  Puriliculionis  suai  per  duos  pullos  Colundiannn, 
iiiuun  in  holocausluni,  et  alloruni  pro  pcccalis,  sufli- 
cicntcr  lestalnr,  quod  indigucrit  purilioalione,  cl(iuod 
Filins,  qui  olTorcbalur,  ciiani  macula  Malris  niaculalus 
csset,  secundùnk  verba  legis. 

IIxc  aisertio,  si  de  macula  pcccati  intclligalur,  non 
notas  nicrcliir,  sod  flannnas;  si  vcrô  de  tnactilù  Icgali, 
falsa  etiam  est,  et  piarum  aurium  oircnsiva.  Non  ciat 
p:\rtus  illc  puiissinuis  obnoxius  logi,  ncc  ex  eo,  qnôd 
Clirislus  et  Maria  hoc  in  puncto  legcm  adiniplevcrint, 
colligi  niagis  potcst  ces  legem  adiniplerc  debuisse, 
quàni  ex  eo,  quôd  Clirislus  Daptismuni  rccepcrit,  col- 
ligi qucat,  eum  indiguissc  Baplismo.  Errorem  Iiujus 
proposilionis  brcviler,  et  solide  confulat  Angélus 
Sciiokc  ex  ipso  Lcvilici  textu,  c.  12,  ubi  ea  solùm  mu- 
lier  declaratur  immunda,  quac  suscepto  semble  prolem 
parit. 

25.  Dci  Palris  scdentis  siraulacrum  nefas  est  Chri- 
siiano  in  icmplo  coUoearc. 

Refellitur  ex  hodicrnà  Ecclesise  praxi,  et  consuetu- 
dine,  quM,  leste  Augustino  ipso,  cujus  aucloritate 
praicipuè  innituntur  proposilionis  hujus  asserlores,  ea 
qu3e  sunt  contra  rcctam  (idem,  et  bonos  mores,  non 
approbat,  nec  lacet,  nec  facil.  Sed  de  bis  fusiùs  agunt 
tbeologi  in  traclalu  de  Incarnatione. 

26.  Laus  quic  dcfertur  Mariic  ut  Marice,  vana  est. 
Répugnai  D.  Tbom.ie  3  p.,  q.  25,  art.  5,  ad  3  :  Bcata 

Virgo,  inquit,  secundian  seipsam  est  venerationis  capax. 
Et  verô  B.  Yirgo  in  scipsâ,  licct  non  à  seipsâ ,  est 
Dei  Maler,  Yirgo  Virginum  mundissima,  creatura  om- 
nium posl  sacram  Ciirisli  humanitatcm  sanctissima  ; 
ergo  laus  qux  ci  dcfertur,  non  relative  solùm,  ut 
imaginibus,  non  ob  merum  Christi  contaclum,  ut  vi- 
vifica;  cruci,  sed  eidem  secundùm  seipsam  non  est 
vana,  sed  pia,  et  religiosa. 

27.  Valuit  aliquando  Baplismus  sub  liâc  forma  col- 
lalus  :  In  nomine  Patris,  etc.,  prœtermissis  illis  :  Ego 
te  bnptizo. 

Répugnai  D.  Tliomaî  3  p.,  q.  66,  art.  5,  et  ca^leris 
formé,  prœter  Morinum,  Tbeologis.  Vide  Tract,  de 
Baplismo. 

28.  Valet  Baplismus  collalus  à  ministre,  qui  omnem 
rilu;ii  exlernum,  formamquc  baplizandi  observât,  iu- 
tÙ3  verô  in  corde  suo  apud  se  resolvit  :  Non  intendo 
fiuere  quod  facit  Ecclesia. 


\U  KCCIJ'SIA    I>AMNATI.S.  17,14 

Tropositio  b;c(-,  :h-  ipsis  (|iiiilrni  cxlrrn:i',  ni  aiunt, 
inliMilionis  diTcnsoribus  piaii-.!*;  ciim  juxta  eos  cxlo< 
rior  onmis  rilus,  cl  forma  Sacranu-nloruni  obKcrvavl 
possil,  alis(|ii(!  (M)  (|no(l  vcruni  coidlcialnr  Hacramen- 
tum,  do  qiio  icj^atur  donl»  iisonius,  Jiivcnin,  ri  l*. 
Serry.  Vcrilm  de  e;"!  rc  coiisuii  ndus  'Ir.ul.  de.  Uup- 
tismo,  pr.cscrliui  nota  ex  'l'iact.  de  Sijiwdo  Diœcctmui 
B(încdicli  XIV  d(!prompla. 

29.  l'utilis,  cl  loties  <()iivulsa  est  asserlio  de  Ponli- 
lieis  Romani  supra  conciliinn  uïcumenicum  auclcjri- 
lalo,  alque  in  Fidei  quiestionibus  dccernendis  infalli- 
bililale. 

Romanum  pontiricem  esse  Pelri  successorcm,  to- 
tius  Kcelesia;  caput,  ac  imitalis  ccnlrum.oninc'S  callio- 
lici  nnanimi  consensu  (irmissimè  credunt.  Eique  pr;o- 
rogativam  conccssam  cssc,  ne  crrcl  in  rébus  (idei,  et 
quà  snpra  Concilinm  sil,  docet  Seriplura,  dùm  super 
Pelrum  Ecclesiam  funda(ani  ail,  ac  Polro  privi!(!f,'ium 
concessnm,  ne  ci  (ides  deliccrct,  cl  ni  contra  ipsius 
dcfiniliones  pro  regcndù  EcdcsiA  et  explicando  con- 
crcdilo  sibi  (idei  dcposito,  portic  Iiiferi  prrevalerc  non 
possent,  ac  jus  cliam  in  fratres,  hoc  est,  in  cpiscopos 
omnes,  quos  in  fidc  coiifirmarc  jubelur.  Tradilio  quo- 
quo,  ac  omnes  ferè  Calbolici,  inlcr  quos  Galli  cliam 
tbeologi  reperiuntur,  qui  anle  annum  1682  scripse- 
ruiit,  banc  in  Roniano  pontificc  pnerogalivam  ad- 
struunt.  Qnain  ob  rem  omnibus  exploratum  arbitrer, 
jure  fuisse  illam  pioposilionem  damnalam,  pra;scrlim 
ob  nolam  quam  contrariac  inurit  sentenliai  temerè 
omninô. 

30.  Ubi  quis  invenerit  doclrinam  in  Augustino  clarè 
fundalam,  illam  absolulè  poiest  tenere,  et  docere, 
non  respiciendo  ad  nllam  Ponlificiam  Bullam. 

Répugnât  hrec  doctrina,  tum  D.  Th.  2-2,  q.  10,  art. 
12,  tum  prœcipuè  Auguslino  ipsi  :  Hœc,  ail  in  suà  ad 
Bonifacium  cpisl.,  c.  1,  quœ  duabus  Epistolis  Pelagia- 
norum  istâ  disputalione  respondeo,  ad  tuum  potissimiun 
dirigere  Saiictitatem  non  tam  discenda,  quàm  examï- 
nanda,  et  ubi  forsitan  aliquid  displicuerit,  cxlenninan- 
dum  constitui.  Qui  Auguslinianam  doclrinam  sectari 
profilentur,  hoc  prœclarum  Augustini  faclum  imi- 
lentur. 

51.  Bulla  Urbani  VIII,  In  Emînenti  est  subreplilla. 

Non  aliâ  de  causa  Bullam  hanc  subrepliliam  esse 
judicàrunt  proposilionis  auclorcs,  quàm  quia  Bail  et 
Jansenii  doclrinam  condemnat;  quod  posteriorum 
Pontiiicnm  constitulionibus  mullô  amplius  peraclum 
est.  Has  autem  ad  unam  omnes  subrcplilias  esse,  vel 
eliam  obreplitias  credant  Janseniani,  si  velint;  non 
credunt  quolquot  sunt  v-erc  Calbolici. 

j  Quibus  mature  consideratis ,  idem  sanctissimiis 
staluit  et  dccrevit  31  supradiclas  Proposiliones,  tan- 
quàm  lemerarias,  scandalosas,  malè  sonanles,  injurio- 
sas,  haeresi  proximas,  hîeresim  sapienles,  crroneas, 
schismaticas,  et  ha;reticas  respective  esse  damnandas, 
et  prohibendas,  siciit  cas  damnai  et  prohibe*  :  ila  ut 
quicumque  illas  aul  conjuiiclim,  aut  divisim  docueriî, 
défendent,  edidcril,  aiii  de  eis  eliam  dispulalivè,  pu- 
bliée, auiprivalim  IractAvcrit,  nisi  forsan  impugnando, 


1 


1315  DIf.TlONN.MUE 

ipso  fado  iiiciJal  in  cxcomniunicatioiicm,  h  quà  non 
possU  (prnelerqiiàm  in  arliciilo  mortis)  ah  allô  qui- 
ciimqiic  oliani  diKnilatc  fiilgonli\  nisi  h  pro  icinpore 
exislenle  Uomano  poiilificc  absolvi.  > 

«  Insuper  dislrictc  in  viiliUc sancrrn  obedienlicc,  et 
snb  inlcrminalioiic  divini  Judicii  proliibet  omnibus 
Cbrisli  fidt-lihus  ctijuscumquc  condilionis,  dignilatis, 
et  slalûs,  cliam  sprciali  cl  spccialissinift  nota  dignis, 
ne  pradictas  opiniones,  aul  aliqtKïni  ipsarum  ad 
praxim  deducant.  > 

f  Non  i;i lendit  Sanclilas  Sua  pcr  boc  decrcUim  alias 

Propositioncs  in  niajori  numéro  ultra  supradiclas  51, 

jani  cxbibilas,  et  in  hoc  décrète  non  cxpressas,  ap- 

probarc.» 

CAPUT  XXVH. 

Brève  Innocenta  XII,  proscribentis  très  et  viginti  Thè- 
ses, quiV  prœicxtu  amoris  erga  Deum  purissimi  in 
Ualliis  doccbantur. 

Innocentius  episcopus  servus  servorum  Dei. 
Ad  perpetuam  rei  niemoriara. 
i  Cùm  allas  ad  Aposlolalùs  nostri  nolitiam  perve- 
nerit,  in  lucem  prodiissc  librum  quemdam  Gallico 
idlomale  oditum,  cul  titulus  :  Explication  des  maxi- 
mes des  Saints  sur  la  vie  intérieure,  par  Messire  Fran- 
çois de  Salignac  Fénclon,  archevêque,  duc  de  Cnmbray, 
Précepteur  de  Hesseigneurs  les  Ducs  de  Bourgogne, 
d'Anjou,  et  de  Pcrry.  A  Paris,  chez  Pierre  Auboiiin, 
Pierre  Emerij,  Charles  Clousier,  1097  ;  Ingens  verôsub- 
iiide  de  non  sanà  libri  hujusmodi  doctriiià  excitalus 
in  Gallils  rumor  adeô  pcrercbuit,  ut  opportunam  pas- 
toralis  vigilantire  nostrae  opem  efnagilaveril.  Nos 
eumdom  librum  nonnullis  ex  vencrabliibus  Fratrlbus 
nostrls  S.  R.  E  Cardinalibus,  aliisquc  in  sacra  tbeolo- 
glà  magistris,  mature,  ut  rei  gravitas  postularc  vide- 
batnr,  cxamlnandum  commisimus.  Porrô  bi  mandatis 
noMris  obsequcntes,  postquàm  in  quàmpluriniis  Con- 
gregalionibus  varias  propositioncs  ex  eodcm  libre 
exccrplas  diuKirno  accuratoquc  examine  discusserant, 
q'iid  super  earum  singulis  sibi  vidcretur,  tani  voce, 
qiiàm  scripto  noblscxposuenmt.  Audllls  igitur  in  plu- 
ribus  ilidem  coram  nobis  desupcr  aclls  Congregalio- 
nibus  menioratorum  Cardiualium,  et  in  sacra  ibeolo- 
gi;\  magistrorum  sentenllis,  Dominici  gregis  Nobis  ab 
ifllcrno  Pastorc  credlli  periculis,  quanlùm  Nobis  ex 
alto  concoditur  occurrerc  cuplenles,  molu  proprio, 
ac  ex  certh  scientià,  cl  matnrà  dclibcrallonc  nostris, 
deqne  aposlolicx  potcstalis  plcnltudinc,  librum  prx- 
diclum  ilbicumquc,  et  quocumquc  alio  idlomale,  seu 
quAvis  odilione,  aut  vcrsionc  hùcusquc  imprcssum, 
hut  iiiposlornm  imprimondnm,  quippc  ex  cujus  leclio- 
no  et  iisii  fidi'lcs  scnsim  in  errores  ab  Ecclcsià  calho- 
Jic'i  jam  damnatos  induci  posscnt,  ac  insuper  tanqiiàm 
coiiliiienlcm  propositioiies,  sivc  in  obvio  earum  ver- 
bonim  sensu,  sivc  allenlA  senlentiarum  conncxione, 
lomerarias,  scandalosas,  malè  sonaiiles,  plarum  au- 
rinm  offctisivas,  in  praxi  pcrniciosas,  ac  cliam  crro- 
neas  respodivè,  Icnorc  pncsenliun»  damnamus  et  rc- 
probamns,  ipsiusquo  libri  iniprcsbioncni,  dcscriplio- 


DF.S  IIFRESIKS.  l^iG 

iiem,  lecllouem,  relcnlioncm,  et  usum  omnibus  et 
singulis  Cbrisli  (idclibus  etiam  spccKicà  et  individufc 
mentiono,  et  cxpressione  dignis,  sub  pœnâ  cxcom- 
munlcaiionis  pcrconlrafacientes  ipso  facto  absquealià 
declaralione  iiicurrciidà,  interdiclmus  et  probibemns. 
Volenles,  et  aposlolicâ  auctorilate  mandantes,  ut  qui- 
cumque  supradictum  librum  penès  se  habucrint,  illum 
stalim  atqiie  pr;rscnles  lillerx  eis  innotiierinl,  loco- 
rum  Ordinariis,  vel  b;creUc;r  pravitalis  Inquisilorlbus 
tradcre  ac  consignarc  omninô  icneanlur.  lu  conlra- 
rinm  facientibus,  non  obslanlibus  qnibuscumquc,  etc. 
Cii'loiiim  proposithnies  in  diclo  llbro  contenue,  quas 
aposlollci  censura  judicii,  slcut  prxmittitur,  confi- 
gendas  ducimus,  ex  Gallico  idlomale  in  lalinum  ver- 
soc,  stiiit  tenoris,  qui  scquilur,  videlicet  :  » 

4.  Datiir  babitualis  status  amoris  Dei,  qui  est  cba- 
rilas  pnra,  et  sine  ullà  mixtione  molivi  proprii  intér- 
esse. Neque  limor  pœnarum,  neque  desiderium  re- 
mnneralionum  bahent  ampilùs  in  eoparlem.  Non  ama- 
tur  Deus  propternieritunî,  neque  proptcrperfecllonem, 
neque  propter  felicilatem  in  co  amando. 

2.  In  statu  vitae  contemplativae.  seu  unilivae,  amlt- 
litur  omne  molivum  interessatum  tlmorls  et  spei. 

3.  Id,  quod  est  essenliale  in  dircf  tione  animœ,  est 
non  allud  faccrc,  quàm  scqui  pedetenlim  gratiamcum 
infiiiitâ  patienlià,  pra'cautlone,  et  sublllitate  :  oporlet 
se  intra  bo6  limites  contlnere,  ut  slnatur  Deus  agere, 
et  nunquàm  ad  purum  amorem  ducere,  nisi  quando 
Deus  per  unctionem  interiorem  incipit  aperirc  cor 
hulc  verbo,  quod  adeô  durum  est  animabus  adbuc  si- 
biniel  affixis,  et  adeô  potest  iilas  scandalizare,  aut  in 
perturbationcm  conjlcere. 

4.  In  stalu  sanctne  indifTerentia;  anima  non  hnbet 
ampliiis  desiderla  voluntaria,  et  dellberala  prepter 
suum  intéresse,  cxceptis  ils  occasionibus,  in  quibut 
loti  suaî  gratix  fidelller  non  coopcratur. 

5.  Il)  eodcm  statu  sandre  indi(Terinti;T!  nibil  nobis, 
omnia  Deo  volumus.  Nibil  volumus,  ut  simus  prrfecti 
et  beati  propter  interesse  proprium,  sed  omnem  pcr- 
fedioncm  ac  beatitudinem  volumus  in  quantum  Deo 
placct  efficere,  ut  velinius  rcs  istas  inipressione  suae 
gratire. 

6.  In  boc  sanct,T  Ind'ITerentiaî  statu  nolumus  am- 
pliùs  salutem,  ut  sabitem  propriam,  ut  llberationem 
ancrnp.m,  utmerccdem  nostrorum  nierltorum,  ut  nos- 
tnim  intéresse  omnium  maximum,  sed  cam  volumus 
volnntatc  plenâ,  ut  gloriam  et  beneplacitum  Dei,  ut 
rem  quam  ipse  vult,  quam  nos  vult  velle  propler 
jpsum. 

7.  Derelldio  non  est  nisi  abncgalio,  seu  sm'  ipsius 
renunliatio,  quam  Jésus  Cbristns  h  nobis  in  F,vangcIio 
rcquiril,  posiqiiàm  cxlerna  onu)ia  reliquerimiis.  Isla 
nostri  ipsorum  abnegatio  non  est,  nisi  quoad  intéresse 
propriimi.  Extremx  probaliones,  in  quibus  li:cc  abne- 
gatio, sou  suî  Ipsius  dorellctio  cxerceri  débet,  sunt 
tentationes,  quibus  Deus  annulator  vult  purgare  amo- 
rem, nullnm  ci  ostendondo  perfugium,  neque  ullain 
spem  quoad  suum  iiil/?resse  proprium,  etiam  œier- 
uuni. 


1517  DK  IMlOI'(KSiriO.\lltlI.S 

8.  Oinnin  «laoriflcia,  rfii»  (loii  boIuiiI  ab  aniiiial)ii8 
qii^tn  inaxiiiu^  «lisiiitoniHHiUis  cirra  c:\niiii  .Tlcriiuiii 
boatiltiilinoiii,  siiiil  comlitionalln.  Scd  hoc  Kacriliciiiin 
non  polcsl  csso  al)soliiliiiu  iii  slalii  oiiliiiario.  In  iiiio 
oxtnMiiariiiii  probaliomini  casii  bue  bacriliciiini  lil  ali- 

I  qiio  modo  absoliilinii. 

[  1).  In  cxtrciuis  probalionibus  poltist  anbnic  inviiici- 
bilitiT  pcrsuasiiiii  ossc  pcrsnasiono  rcllcxà,  <pi;«^  «on 
csl  inliiiiiis  ('onsci(  iili.o  riiiulus,  se  juslè  rcprobalain 

csso  i»  DlH). 

iO.  Tune  anima  divisa  à  seniclipsl^  oxspirat  cum 
Cbrislo  ia  cnicc,  diecns  :  Di'us,  Deux  metix,  ut  quitl 
dcriliquisli  me?  In  bàc  invobinlaiift  inipressionc  dc- 
jporalioniseoidicit  sacriliciinu  absolulumstii  inlcrcsso 
proprii  quoad  aUernilalcnï. 

li.  tn  line  statu  anima  amitlil  onnicm  sponi  sui 
proprii  intorcsso,  sod  nuiiipiàm  aniiltit  in  parte  snpe- 
riori,  id  est,  ia  suis  aelibus  direcUi;  et  intimis,  spom 
worroctam,  quai  est  dcsiderium  disintcressatuin  pro- 
niissionum. 

12.  Director  tune  potcsl  huic  animm  pormitterc,  ut 
sknpiiciter  acquiesçât  jaclurœ  sui  proprii  interesse,  et 
just;e  condcnuialioni,  quam  sibi  à  Deo  indiclam  cré- 
dit. 

13.  Inferior  Cbristi  pars  in  cruce  non  communica- 
vit  su|)eriori  suas  involuntarias  perlurbaliones. 

1  i.  In  extremis  prohationibus  propurificîilioncamo- 
ris  fit  qua'dam  separalio  partis  supcrions  animœab  in- 
feriori.  In  istâ  separatione  acius  partis  inferioris  ma- 
nant ex  omninô  cœcà  et  involuntariâ  perlurbatione  ; 
nani  totiim  quod  est  volunlarium  et  inte!Iccluale,  est 
j/artis  supcrioris. 

15.  Moditatio  constat  discursivis  aelibus,  qui  à  se 
invicem  facile  distinguuntur.  Ista  compositio  acliium 
discursivorum  et  reflexorum  est  propria  exerciialio 
ajnoris  interessati. 

16.  Datur  status  contemplationis  adeô  sublimis, 
adeôque  perfectaî,  ut  fiât  habilualis,  ita  ut  qnoties 
anima  aclu  orat,  sua  oratio  sit  conlemplativa,  nondis- 
cursiva.  Tune  non  ampliùs  itidigel  redire  ad  niedita- 
tioncm,  ejnsque  actus  melhodicos. 

17.  Animœ  contemplativse  privantur  intuitu  dislin- 
clo,  seiisibili,  et  reflexo  Jesu  Cbristi,  duobus  lempo- 
ribus  diversis;  primo  in  fervore  nascenlcearum  con- 
templationis ;  secundo,  anima  amillit  intuitum  Jesu 
Chrisii  in  extremis  probalionibus. 

18.  In  statu  passivo  exercentur  omnes  virlutes  di- 
stinclè,  non  cogitando  quôd  sint  virintes;  quolibet 
momenlo  aliud  non  cogitatur,  quàni  facere  id  quod 
Deiis  vult,  et  amor  zelolypus  simul  efficit,  ne  quis 
amijJiiis  sibi  virtutem  velit,  nec  unquàm  sil  adcô  vir- 
tute  pr.-ieditus,  quàm  cùm  virtuli  ampliùs  affixus  non 
est. 

19.  Potest  dici  in  hoc  sensu,  quôd  anima  passiva  et 
disinlorcssala  nec  ipsum  amorem  vuli  ampliùs,  qua- 
tenùs  est  sua  porfiicfio,  et  sua  félicitas,  scd  solunujiia- 
tehiis  est  id  quod  Deus  à  no!)is  viiil. 

20.  In  confilcndo  dobent  anim,c  transformalce  sua 
pcccala  detcstari,  cl  condcmnarc  se,  et  dcsiderare 


Ail  KCCI.F.SIA  OAMNATIS. 


17>t8 


mmissionem  ftiioruni  percatoruni,  non  ut  pro)  riam 
piirilicatioitfm  et  hhi-ration<'m,  bcU  li  rciii  quaia 
Deus  vult,  et  vult  non  vclle  pnjpicr  Kuani  gloriani. 

îl.  Sancii  niylici  fxcliiscrunl  à  •  lalii  animarum 
tniUHformiilarnni  excrc.ilalioncH  \ irlntuni. 

22.  OiwmviB  liii'c  (iociriiia  (de  puro  amore)  ohboI  pU' 
r«,  et  Kimpl(!X  perfoclio  KvauK*  lica  in  nnivi  ibà  Iradi- 
tione  (IcKignala,  anti(|iii  Paslon^s  non  proponcban' 
passim  mniliUulini  juslorum  ,  nisi  cxik  ilalionem 
ainoris  iiit(!ressaii  eorum  fçralia;  proixiiiionaliini. 

23.  Puru.^  amor  ipsc  solus  consliluit  lotam  vilam  in- 
tcrioren),  el  lune  evadil  unicum  principium,  et  unicum 
molivum  onuiium  aclnuni,  qui  dcliberyli,  cl  meritorii 
sunt. 

t  Non  intendimus  tanien  pcr  cxpressam  Propositio- 
num  iiujusmodi  rcprobalionem  alia  in  codem  iibro 
contenta  ulatonùs  approbare.  Tl  aulem  ea-dcm  pra;- 
senles  lillene  omnibus  faciliùs  iiinolcscant,  nec  quis- 
quam  illarum  ignorantiam  valealallegarc,  volumuspa- 
riter,  et  auctoritale  iir;rfalù  decernimus,  ut  ilku  ad 
valvas  BasilicJ!  principis  Aposlolorum,  ac  Canccllarice 
Apostolica;,  necnon  Ctiria;  Gcneralis  in  Monte  Cilato- 
rio,  el  in  Aoie  Canipi  Flora.*  de  Lrbc,  jicr  aliqtiom  ex 
Cursoribus  noslris,  ut  inoris  est,  publicentur,  illarum- 
que  excmpla  ibidi-m  aflixa  relinquanlur  ;  ita  ut  sic  pu- 
blicala*  omnes  et  sinç;nlos,  qnos  concerniint,  période 
aflicianl,  ac  si  unicuiquc  illorum  personaliler  noliiica- 
ta;,  et  intimatœ  fuissent,  lltque  ipsarum  pncsontiura 
liltcrarum  transumptis,  scu  exemplis,  etiam  impres- 
sis,  manu  alicujus  nolarii  publiei  sul)srriplis,  et  sigillo 
person.i;  in  Ecclesiaslicà  dignitale  conslitiil:T'  mnnilis, 
eadem  prorsùs  fides  lam  in  judicio,  quàm  extra  illud 
ubiquc  locorum  babeatur,  quœ  ipsis  prœsenlibus  Iia- 
berelur,  si  forenl  exhibit;e,  vel  ostensro.  > 

«  Datum  Romoc  apud  S  Mariam  Majorem  sub  an- 
nulo  piscaloris,  die  12inartii  1G99,  Ponliiicalùs  noslri 
anno  8.  » 

En  totum  systema  illustrissimi  Arcbipncsulis,  qui, 
accepta  Romani  Pontificis  constitulione,  calbedram 
slatim  conscendil,  populo  suo,  à  quo  tenerà  cbarifate 
diligebalur,  prohibiiit,  ne  quis  deinc-eps  libruni  suum 
vel  legeret,  vel  rctineret  apud  se  ;  coram  raulliludine 
in  lacrymas  et  singuUiis  erumpente,  librnm  eumdem 
eo  prorsùs  modo  rcprobavit,  quo  ab  Apostolicà  Sede 
roprobatus  erat. 

Systcmatis  hujuserrores  snnt  duo  prnecipui,  aller, 
quôd  noji  possJbilis  sohtmmodo  sil,  sed  et  de  facto  cxi' 
slat  liabilnalh  status  clinriluùs  piira;  in  quo  nnllam  am- 
pliùs partcm  habeant  limor  pœnarum,  et  desidcrium  re- 
miaioratiouis,  adeb  ut  (mima  nihil  sibi  vêtit,  ne  qnidem 
perfectionem,  et  beati'.udinem  suam.  Aller  quôd  aiiimœ 
invincibilitcr  persunsum  csgb  possit  persuasione  reflexâ 
se  juste  reprobatam  esse  à  Deo;  unde  ei  tune  permittere 
potest  direcloT,  ut  simpiiciter  acquiesçât  justœ  condem- 
nnlioni,  quant  sibi  à  Deo  inflictam  crédit. 

Primnm  cnpul  ex  professo  coiifutavimus ,  nbi  de' 
Spe  roct.  i,  punct.  2,  concl.ô.  Sccirndi capUis  error 
hin(»  palet,  quôd  pcrsuasio  rcprobullonis  adversatur  spei; 
ponb  s-^es  in  statu  viœ  promiis  neccstaria  eH,  eàque  ad- 


1319  DICTiONN.MUE 

cetitente  charuatc  perfectior  redditur ,  quia  de  amicis 
maxime  speramus,  ait  S.  Tli.  2-2,  q.  M,  arl.  8.  Hinc 
jnxla  S.  doclorcm  q.  23,  do  Ycrilate,  art.  8,  ad  2  : 
Si  alicui  tatis  revelatio  de  fiilurà  siiî  rcprobalione  pe- 
rel,  dcberet  intelligi  non  secnnduni  vwdum  proplietiœ 
prœdcslinadonis,  vcl  pra'scicntiœ,  s.'rf  per  modum  pro- 
phetiœ  comminationis,  qiiœ  intrlligitur  supposUA  condi- 
liotie  merllorum.  Non  posscl  igidir  dircclor  aiiimre  htiic 
pcrmiltere ,  ut  simpliciler  .'.cquicscorcl  jacturœ  sui 
proprii  interesse  et  juslœ  condemmttionis.  Et  vcro  po- 
silà  hâc  in  propriam  reprobationem  consensione  , 
anima  pro  œlernâ  suà  sainte  ncc  dcberet  nec  posset 
orare  :  alquc  id  faisum  esse  liqucl  ex  lis  qncc  contra 
Myslicos  dixinnis  iibi  de  Oral.  c.  2,  art.  7. 

Plus  adhuc  eiToris  habet,  quod  staluit  illustrissimus 
auctor  propos.  10,  15  cl  14,  ihi  enim  desperatio  no- 
mine  sacrillcii  commeiidaltn'.  Mahc  invoUnitari;ic  pcr- 
turbationes  allribiuinlur  Cbrisln ,  qui  qunnlùm  voluit, 
et  noiinltra  passus  est,ut  cumScriii(iirisclocclS.Th.3 
y.,  q.  47,  art.  1.  Malè  pars  infcrior  à  partis  superioris 
regimine  quasi  avulsa  exhibetur,  ita  ut  aclus  partis  in- 
fcrioris  in  anima  probatâ  prorsùs  croci  siut,  et  involun- 
larii.  Cerlè  si  supcrior  pars  non  invigilet  aclibus  po- 
tentiarum  inferionim,  ii  in  pcccatuni  animce  impula- 
bunlur,ul  docct  S.  Th.  1-2,  q.  174,  arl.  3,  ad  2  ;  qui 
secus  senscrit,  viam  stcrnet  sibi  ad  periculosiora  quœ- 
quc  Molinosi  commenta  ,  à  qnibus  tamen  procul  abfuit 
piissimus  archiprsesul  Cameraccnsis. 

CAPUT  XXVIII. 

Recensentur  qiiinque  Jansenii  Propositiones  cum  Cen- 
sura cisdem  a/ftxâ  in  Constilut.  Innocenta  X,  Cùm 
occasione. 

Jansenii  propositio  est  : 

1.  Aliqua  Dei  prœcepta  iiominibus  justis  volenlibus, 
6l  conanlibus  secundùm  pra;senlos  quas  babcnl  vires, 
sunt  impossibilia;  dcest  quoque  illis  gratia,  quà  pos- 
sVoilia  fiant. 

Hœc  dcclaratur  lemeraria ,  impia ,  blasphéma ,  et 
hoeretica. 

2.  Interiori  gratia;  in  statu  naturœ  laps»  nunquàm 
resislitur  . 

Hajc  dcclaratur  hjcretica. 

3.  Ad  mcrendum  et  demorcndum  in  statu  nalur."» 
laps.TR  non  rcquiritur  in  boniinc  libcrtas  à  ncccssitatc  , 
sed  sufficit  liberlas  .î  coactione. 

Ila;c  damnatur  ut  hrerclica. 

4.  Scmipclagiani  admiUcbant  prœvonicnlis  gratine 
interioris  noccssilatcm  ad  singulos  arlus,  eliani  ad 
initiiun  fulci  ;  et  in  hoc  crant  h;rrolici ,  quôd  vcllcnt 
eam  gratiam  talemcsse,  cui  possit  liumana  volunlas 
resislerc ,  vel  oblcmperare. 

Ha:c  qtioque  dcclaratur  iK'crclica. 

Jj.  Scniipelagiamnncst  diccrc  ,  Chrislum  pro  omni- 
bus oninino  Iiominibus  morluum  esse,  aut  sanguincm 
fuUisse. 

Ilsnc  falsa  ,  lemeraria ,  scandalosa ,  cl  intcllccla  co 
Bensii ,  ut  Chrisliis  pro  sainte  lanlnrn  |>raHlcslinaloriun 
morluus  sil,   impia  quoque,  blasphéma,  conlunic- 


DES  ilEIlESlES.  1520 

liosa,  divinr,  pietati  derogans,  et  hoeretica  deciii» 
ralur. 

CAPUT  XXIX. 

Recensentur  Qucsneltii  propositiones  damnalce 
à  Clémente  XI  in  Consl.  Unigenilus. 

1.  Qnid  aliud  remanet  animre ,  qure  Deum,  atqua 
ipsius  gratiam  amisit,  nisi  pcccatuni ,  et  peccuti  con- 
scculioncs  ,  superba  paupcrlas,  cl  scgnis  indigentia  , 
hoc  est  goneralis  impoteiitia  ad  laborcm ,  ad  oratio- 
ncm ,  et  ad  onuic  opus  bonum? 

2.  Jesu  Christi  gratia ,  principium  efficax  boni  cu- 
juscumque  generis,  nccessaria  est  ad  omnc  opus  bo- 
num ;  absque  illà  non  solùm  niliil  lit,  sed  nec  licri 
polcst. 

3.  In  vanum,  Domine,  prœcipis,  si  lu  ipse  non  das 
quod  prxcipis. 

4.  lia,  Domine,  omnia  possibilia  sunt  ci,  cui  om- 
nia  possibilia  facis,  eadem  opérande  in  illo. 

5.  Quando  Deus  non  emollit  cor  per  interioren 
unctioncm  gratia;  sua; ,  exhortationes  cl  graliœ  extc- 
riores  non  inserviunt,  nisi  ad  illud  magis  obduraiidum. 

6.  Discrimen  inter  fœdus  Judaicum ,  et  Christui- 
num  est,  quod  in  illo  Deus  exigit  fugam  pcccati ,  et 
implcmentuni  legis  à  pcccalore ,  rclinquendo  illum  \t\ 
suà  impotcnliù;  in  isto  verô  Deus  peccatori  dat,  quod 
jubct,  illum  suà  gratia  purificando. 

7.  Quœ  utiliias  pro  homine  in  veteri  fœdere ,  in  quo 
Deus  illum  reliquit  cjus  proprice  infirmitali ,  impo- 
nendo  ipsi  suam  legem?  Quœ  verù  facilitas  non  est 
adinilti  ad  novum  fœdus,  in  quo  Deus  nobis  donat,  quod 
petit  à  nobis? 

8.  Nos  non  pertinemus  ad  novum  fœdus,  nisi  in 
quantum  participes  sumus  ipsius  nova;  gratise  qua; 
operalur  in  nobis  id  quod  Deus  nobis  praiciiit. 

9.  Gralia  Chrisli  est  gratia  suprema,  sine  quà  con- 
fiteri  Christum  nunquàm  possumus,  et  cum  quà  nun- 
quàm illum  abncganuis. 

10.  Gratia  est  operaiio  manùs  Omnipotcnlis  Dci , 
qucm  niliil  impcdire  polcst,  aut  retardare. 

11.  Gratia  non  est  aliud,  quàm  volunlas  Onmipo- 
tentis  Dei  jubenlis,  et  facientis  quod  jubet. 

12.  Quando  Deus  vult  salvarc  anirnam,  qnocumquc 
tcmpore,  quocumque  loco  effectus  indubitabilis  scqui- 
lur  voliuUalcm  Dei. 

"13.  Quando  Deus  vult  animam  salvam  faccre,  et  eara 
langit  interiori  gratia;  suœ  manu,  nuUa  volunlas  hu- 
maita  ci  resistit. 

11.  Quantùnicumquc  remotus  à  sainte  sit  pcccator 
obsliiialiis,  quaiulo  Jésus  se  ci  vidcndum  oxliihct 
iumiiic  salulari  suce  gralia;,  opoitct  ut  se  dcdat,  ae- 
currat,  humiliel,  et  adoret  Salvalorcm  suum. 

1").  Quando  Deus  maiulatiim  suuni,  et  suam  .rtcr- 
nain  loculionem  comilalur  unclionc  sui  Spirilùs,  cl 
interiori  vi  gratia;  sua;,  opcratur  illam  in  corde  obe- 
dicntiam  qiiam  pelit. 

10.  Null.c  sunt  illocobra\  qu:r  non  cédant  illccobi  is 
graliir,  (piia  nihil  resislil  Omnipolouli. 

17.  (walia  o«t  voxilla  Palris,  qiKT  homines  iiilcriù» 


,-21  nr:  i'hopositiomih  s  a 

(loc'.f,  ac  oos  venins  l'acil.  ad  Jcmiiii  Cliristiim  ; 
quicmiKHiO  ad  cuiii  mm  \riiil ,  posUniàiu  aiuli- 
vil  voci'iii  cxliTioiTiu  Filii ,  nullaloiiiis  est  docUis 
à  Piètre. 

\H.  Sciacii  vcrlii,  «iiiod  matins  Dei  irrigal,  seinpcr 
affiMl  rnuliim  amiin. 

I!).  Dei  Gralia  niliil  aliiid  est,  qiiàni  ojtis  omiiiim- 
(  -us  voliintas  :  lia-c.  osl  idca,  (iiiaiu  l>i'iis  ijtsc!  iioliis 
(ndil  in  oiniiiliiis  suis  Scriiilmis. 

•ii).  Voia  gralix  idoa  est,  quod  Dfiis  vull  sibi 
à  iiobis  obcdiri,  cl  obiditur;  iuipoiat ,  cl  omnia 
liuul;  loiiuilur  laïKiuàui  Doniimis,  cl  ouiiiia  sil)i  sub- 
luissa  stnil. 

21.  (walia  JesuChrisli  csl  gralia  forlis,  polcns,  sii- 
prciua,  inviiicibilis,  ulpole  quii;  est  operalio  vohmla- 
lis  ouiniiioloulis,  siviucla,  cl  imitalio  operalioiiis  Dei 
incaiiiaiilis,  cl  resuscilaiilis  Fiiium  sumn. 

22.  Concoidia  ouinipolculis  opcralionisDeiin  corde 
hoiiiinis,  cuiii  libcro  ipsius  voUinUlis  consensii,  de- 
njoiislratur  illico  nobis  iu  lucarnalione,  vcluli  lu  fonlc, 
aliiue  arcbctypo  oniiruun  aliaiuni  opcrationuui  niise- 
ricordi;e  cl  gralia*.  qiia^  onuics  ila  graluiLn,  alque  lia 
depcndcnlcs  à  Deo  sunt ,  sicul  ipsa  originalis  ope- 
ralio. 

25.  Dciis  ipse  nobis  idcam  iradidil  oinnipotcutis 
operationis  suic  gralia^  ,  cam  signiiicans  pcr  illam 
qiu\  crcaiuras  à  iiiliilo  producit,  et  morlaiî  rcddil 
vilani. 

2i.  Jusla  idca  quam  ocnturio  liabuit  de  omnipo- 
tenlià  Dei,  et  Jcsu  Cliiisli  in  sanandis  corporibus  so- 
lo molu  siiOR  voluntalis,  est  imago  ideœ  qn;e  liabcri 
débet  de  omnipolenliii  sua;  grali*  in  sanandis  anima- 
bus  à  cupiditale. 

25.  Deus  illuminai  animam,  et  eam  sanal  acquè  ac 
corpus  solà  suà  volunlalc;  jubel,  et  ipsi  obtempe- 
ratur. 

26.  NulLx  danlur  gratis  nisi  pcr  fidem. 

27.  Fides  est  prima  gralia ,  cl  fons  omnium  aliarum. 

28.  Prima  gralia ,  quam  Deus  concedit  peccalori , 
est  pcccalorum  remissio. 

29.  Exlra  Ecclcsiam  nulla  conceditur  gralia. 

30.  Omnes  quos  Deus  vull  salvarc  per  Cbrislum  , 
salvantur  infallibililer. 

31.  Desideria  Cliristi  semper  habent  suum  effe- 
•.tum,  pacem  intimo  cordiuin  infcrt,  quando  eis  illam 
optai. 

32.  Jésus  Cbristus  se  morti  tradidil  ad  liberandum 
pro  semper  suo  sanguine  primogenilos,  idest,  electos, 
de  manu  Angeli  exlerminaloris. 

33.  Prob  !  quantum  oportet  bonis  terrenis,  et  sibi- 
mclipsis  rennnliàsse,  ad  hoc,  ut  quis  Hduciam  habeal 
sibi,  ut  ita  dicam ,  appropriandi  Chrislura  Jesum , 
cius  amorem  morlem.  cl  mvsteria,  ut  fecit  sanclus 
Pav/uu  oicens  :  t^iii  ai^exu  me  et  Iradidit  semelipsuin 
pro  me. 

34.  Gralia  Adami  non  producebal  nisi  mérita  bu- 
mana. 

33.  Gralia  Adami  est  scqncla  crealionis,  cl  eral 
dobila  naturtc  saiia;  cl  intcgric. 

Dictionnaire  des  Hérésies.  II. 


Il  KCCLKSIA  DA.M.NATIS,  iZïi 

30.  DilTcrcrilia  csscnlialis  iiilcr  graliani  Adami,  (t 
htati^H  linioccntia*,  ac  Kratiam  Cliristianani ,  cfit,  qiuVi 
priinam  unus(piis(pi(!  in  prcitri:"»  |icrs()ii;'i  rcccplssct  : 
isia  vcri)  iinn  iccipiliit',  nisi  in  |icrsiin.'t  Ji-»u  (ilinsti 
l'csiiscitali,  ciii  nos  unili  sutntis. 

57.  Gralia  Adami,  Kanctilirando  illiim  in  M-mctipso, 
crat  ilii  proporlioiiala  ;  Gralia  C.lirisliana  nos  sanclili- 
cando  in  J(!su  (iinisto,  est  oinnipotcns,  cl  (ligna  l'ilio 
Dei. 

38.  Pcccalor  non  csl  liber,  nisi  ad  maliim,  sino 
gratis  Libcraloris. 

3!>.  Volimlas  quam  gralia  non  pncvcnit,  nibil  ba- 
bcl  hnninis,  nisi  ad  aixMiMiulum  :  est  capax  omiiis 
mal! ,  et  incapax  ad  omne  bonum. 

Ad.  Sine  gratiâ  nibil  amarc  possumus,  nisi  ad  no- 
strain  condcnuiationcm. 

Ai.  Onuiis  cognilio  Dei,  cliam  naluralis,  eliam  in 
pbilosophis  Klbnicis  non  polest  venirc  nisi  à  Deo,  cl 
sine  gralia  non  prodticit  nisi  priesumplioncm ,  vanita- 
teni,  (l  opposilionom  ad  ipsum  Dcum,  loco  affeclnum 
adoralionis,  gratiludinis  cl  amoris. 

42.  Sola  gralia  Cliristi  rcddil  homincm  aplum  îid 
sacrificiun)  Fidei;  sine  boc  nibil  nisi  impuritas,  nibil 
nisi  indignitas. 

45.  Prinms  efTcclus  gralia;  baptismalis  est  facere, 
ut  moriamur  peccalo  ;  adeô  ut  spiritus,  cor,  sensus 
non  liobcant  plus  vils  pro  pcccato,  qnàm  bomo  mor- 
tuus  babeal  pro  rébus  mundi. 

44.  Non  sunt,  nisi  duo  amores,  unde  voliliones,  et 
aclioncs  omnes  noslra;  nascunlur  :  Amor  Dei,  qui  om- 
nia agit  proptcr  Deum,  qucmque  Deus  remuneratur; 
cl  Amor  quo  nos  ipsos  ac  mundum  diligimus,  qui 
quod  ad  D'eum  référendum  est,  non  referl,  et  propter 
hoc  ipsum  fit  malus. 

45.  Amore  Dei  in  corde  peccatorum  non  amplius 
régnante,  necesse  est  ut  in  co  carnalis  regnet  cupi- 
dilas,  omnesque  acliones  ejus  corrumpat. 

46.  Cupiditas  aut  cbaritas  usum  scnsuum  bonian, 
vel  malum  faciunt. 

47.  Obedienlia  legis  profluere  débet  ex  fonte,  et  hic 
fons  est  cbaritas.  Quando  Dei  amor  est  illius  princi- 
pium  inlerius,  et  Dei  gioria  ejus  finis,  lune  purum  est, 
quod  apparel  exlerius  ;  alioquin  non  est  nisi  hypocri- 
sis,  autfalsa  juslilia. 

48.  Quid  aliud  esse  possumus,  nisi  tenebra;,  nisi 
aberralio,  et  nisi  peccalum  sine  fidei  lumine,  et  sinC 
Chrislo,  et  sine  charitate  ? 

49.  Ut  nullum  peccatum  est  sine  amore  noslrî,  ila 
nullum  est  opus  bonum  sine  amore  Dei. 

50.  Frustra  clamamus  ad  Deum,  Paler  mi,  si  spiri- 
tus charilatis  non  est  ille  qui  clamai. 

51.  Fides  juslificat  quando  opcratur,  sed  ip'sa  non 
operatur  nisi  percharitatcm. 

52.  Omnia  alla  salutis  remédia  continentur  in  fidc- 
tanquàm  in  suo  germine,  et  semine  ;  sed  hœc  fides  noi. 
est  absque  amore  et  fiduciâ. 

55.  Sola  charitas  Cbrisliano  modo  facit  (acliones 
Ghrisliana?)  por  relationcni  nd  Dcum,  et  JcsiimChri- 
stufn. 

k2 


1325  DICTIONNAIRE 

54.  Sola  cliarilas  csl  qir.ï^  Dco  loqiiiliir,  cam  solam 
Deus  atKiit. 

55.  Deiis  non  coronat  nisi  cliaritatem,  qui  currit 
«y.  alio  impiilsii,  et  ex  alio  molivo.  m  vanum  curril. 

56.  Deus  non  rémunérât  nisi  cliarilalenj,  quoninni 
cîiaritas  sola  Dciim  honorât. 

57.  Toluni  ilccst  pcccalori,  quando  ci  deestspcs; 
l".  Jioa  est  spos  in  Dco,  ubi  non  est  amor  Doi. 

63.  Ncc  Dcns  est>  nec  religio,  ubi  non  estcharitas. 

f>9.  Oralio  iinpiorum  est  novuni  poccatiini,  cl  qnod 
Dons  illis  ciiiicecnt.  est  noviini  in  cos  judicimn. 

GO.  Si  soins  supplicii  timor  animal  pœnilenliam, 
qu6  ha;c  esi  magis  violenta,  eô  magis  ducit  ad  dcspe- 
rationcm. 

61.  Timor  nonnisi  manum  cohibcl;  corautcmtam- 
din  peccaio  addicitur,  quamdiù  ab  aniorc  jiislitiai  non 
diililur. 

62.  Qui  à  nialo  non  abslinct  nisi  timoré  poe;iT, 
illud  connnitlit  in  corde  suo,  cl  jani  est  rcus  coram 
Dco. 

G3.  Baptizalus  adhuc  csl  sub  Icgc,  sicut  Judinis, 
si  legem  non  adimplcat,  aut  adinq)lcat  ex  solo  ti- 
moré. 

6i.  Sub  malediclo  legis  nunquàm  fil  bonum,  quia 
peccatnr  sive  facicndc  raalum,sivc  illud  nonnisi  ob  ti- 
morem  evilando. 

65.  Moyses,  prophelx,  sacrdotes,  cl  doclorcs  le- 
gis niorlui  sunt,  absque  co  quôd  uUum  Dco  dcdcrint 
iilium  ;  cùm  non  cffeccrinl  nisi  mancipia  pcr  liniorem. 

66.  Qui  vult  Dco  appropinquarc,  nec  débet  ad  ip- 
sum  vcnire  ciim  brutnlibus  pr.ssioinbus,  neque  adduci 
pcr  inslinclum  naturalcm,  aut  pcr  timorem,  sicut  be- 
stix;  sed  pcr  fidem,  etpe<"  amorem,  sicuti  filii. 

67.  Timor  servilis  non  si!ii  rcprascntat  Dcum,  nisi 
ulDominum  duruin,  impcriosum,  injnslum,  intracta- 
bilem. 

68.  Dei  bonitas  abbrcvia\it  viam  salulis  claudendo 
tolum  in  lidc,  etprccibus. 

69.  l'ides,  nsns,  angmenlum,  et  prœmium  fidei  to- 
tum  est  donuin  pnra;  liberalitalis  Dei. 

70.  Nunquàm  Deus  affligil  innocentes,  et  alTliclio- 
nes  semper  scrviunl  vel  ad  puniendum  peccatum,  vel 
ad  purificandum  pcccatorcm. 

71.  iiomo  ob  sui  conservationem  potest  se  dispcu- 
sarc  ab  cà  lego,  quam  Deus  condidit  proplcr  cjus  uti- 
litatcm 

72.  Nota  Fcclcsi.T,  Chrisliaruic  csl,  quôd  sit  Catlio- 
lica  ;  comprebcndcns  et  omnes  angclos  cœli,  et  om- 
ues  clectos,  et  justos  terrx,  omnium  seculorum. 

73.  Quid  est  Ecclesia,  nisi  coetus  fiiiorum  Dei  ma- 
ncntium  in  cjus  sinn,  adoptatorum  in  Christo,  subsi- 
sf.cnlium  in  cjus  pri-sonâ,  redemplorum  ojiis  sanguine, 
'•iventium  ejus  spirilu,  agentium  per  cjus  graliam,  cl 
psspcctanlium  graliam  futuri  scculi  ? 

71.  Ecclesia ,  sive  intègre  Ciirislus ,  incarnalum 
Yerbum  habct  ut  capiit  ;  omnos  verô  sanctos  ul 
mcmbra. 

75.  Ecclesia  est  unus  solus  liomo,  composilus  ex 
yluribiis  raembris,  quorum  Giiristus  csl  caput,  vita, 


DES  HERESIES.  1321 

subsistentia,  et  per<;ona.  l'nus  solus  Cbrislus  compo- 
silus f X  pluribus  sanclis ,  quorum  est  s'anctifica- 
tor. 

76.  Nibil  spaliosins  Ecclesia  Dei,  quia  omnes  electi, 
et  jusli  omnium  seculorum  illam  componunl. 

"7.  Qui  non  ducit  vitam  dignam  Filio  Doi,  et  mcm- 
bro  Clirisli,  cessai  inlcrius  habcre  Deum  pro  paire,  cl 
Cliristnm  pro  capite. 

78.  Scparatur  quis  à  populo  clccto,  cujiis  figura  fuii 
populus  judaicus,  et  caput  est  Jésus  Cbrislus,  tam  non 
vivendo  sccundùm  Evangelium,  quàni  non  credendo 
Evangclio. 

79.  Utile,  et  necessarium  est  omni  lempore,  omni 
loco,  et  omni  personarum  generi  sluderc,  et  cogno- 
sccrc  spirilum,  pietatcm  et  Mysteria  Sacraî  Scri- 
ptura;. 

80.  Lectio  Sacrai  Scripturrc  est  pro  omnibus. 

81.  Obscurilas  sancli  Verbi  Dei  non  est  laicis  ratio 
dispensandi  se  ipsos  ab  cjus  Icclionc. 

82.  Dies  Dominicus  à  Clirislianis  débet  sanctificari 
lectionibus  piclalis,  et  super  omnia  Sanctarum  Scri- 
pturarum.  Damnosum  est  velle  Clirislianum  ab  \ûc 
leclione  rclrahcre. 

83.  Est  iilusio  sibi  persuadcre,  quôù  notitia  myste- 
riorum  religionis  non  debeat  commuiiicari  feminis  le- 
clione sacrorum  librorum.  Non  ex  feminarum  simpli- 
cilate,  scd  ex  supcrbù  virorum  scienlià  orlus  est  Scri- 
plurarum  abusus,  et  iiaL-c  sunt  hrereses. 

84.  Abripcrc  è  Cbrislianorum  manibus  novum  Te- 
slanicntum,  seu  eis  illud  clausum  tcner^,  auferendo 
eis  modum  illud  inlclligendi,  est  illis  Clirisli  os  où- 
(urare. 

83.  Interdiccre  Cbristianis  leclionem  Sacrœ  Scri- 
pturoe,  i)ra^scrlim  Evnngelii,  est  interdiccre  usum  lu- 
miiiis  filiis  iucis,  et  facire  ut  paliantur  speciem  quam- 
dam  cxcomnnmicalionis. 

86.  Eripere  simpiici  populo  hoc  solalinm  jungendi 
vocem  suam  voci  totius  Ecclesiac,  est  usus  contrarius 
praxi  Aposlolic:e,  et  intentioni  Dei. 

87.  Modus  pleiius  sapienli:^,  lumine  et  charilate  est, 
dare  animabus  lemjius  portandi  cuni  humililale,  et 
senliendi  slatum  poccali,  pclcndi  spirilum  pœnitentiic 
et  conlrilionis,  et  incipiendi  ad  minus  satisfacere  ju- 
stiti;e  Dei  anlequàm  reconcilicnlur. 

88.  Ignoramus  quid  sit  peccatum,  cl  vera  parilen- 
tia,  quando  volumus  statim  restiCui  possession!  bono- 
him  illorum,  quibus  nos  peccatum  spoliavil,  cl  dclre- 
clamus  scparationis  islius  ferre  confusioncm. 

89.  Quartus  decimus  gradus  conversionis  pcccahiris 
est,  quùd  cùm  sit  jam  rcconciliatus,  babet  jus  assislcn- 
di  sacrificio  Ecclesia*. 

90.  Ecclesia  aucloritatcm  cxcommunicandi  h.ibel  ni 
cam  cxerceat  pcr  pnmos  pastores  de  consensu,  sal- 
lem  pra.'sumplo,  totius  corporis. 

91.  Exconunuiiicationis  injusl.e  molus  nunquàm  do- 
bol  nos  impedire  ah  implondo  dehilo  noslro.  Nunquàm 
cximns  ab  Ecclesia,  cliam  (piando  boniirnmi  ncauiliik 
videmur  ab  câ  expulsi,  quando  Dco,  Jesu  Chnsio,  aU 
que  ipsi  Ecclcsiir  per  cliaritatem  affixi  sumu». 


iSi.') 


Dh  nioi'usirioMiirs 


Oî.  Pati  polii'is  in  [ti<'(>  ('XfiitiinMin'MMrniiictn,  c(  :mn- 
IIkmu'»  iiijiisliiiii,  (|ii;im  |iro(liM(i  vrrilalcin,  csl  imil:iri 
NMiiclimi  l\iiilimi  :  Liiili'iin  aluîsl,  iil  «il  oriRiTi!  b« 
<Mii(ra  !Uicloril:it(Mn,  ;uil  sciiHom  itnilalciu, 

Î)S.  Jésus  (iiianiloiinti  s;m;il  viilncia,  (|ii.i'  pncct-pA 
Iniiiioinm  paslonmi  r.sliiiali<i  inHiiVil  sine  ip.iuj  m:\M 
(lato;  Josiis  iTsliliiit   ipiod  ipsi  iiK'oiisiilcralo  zcio  it- 
Bciiidiiiit. 

91.  Niliil  pojoivin  do  KcclcsiA  opinioiirm  i»!'oril  f'jiis 
viiiiiicis,  (iii;\in  vidoro  illif  doiuiiiatiim  rxorccri  siipri 
lidcm  lidt'liiiin,  ol  fovcri  divisioncs  proplrr  n-s,  »jin; 
ncc  (idtMH  laHlimt,  nec  mores. 

95.  Vcrilatcs  c6  (IcvimkmuhI ,  iil  sint  liii'^iia  pcrc- 
griiia  quasi  plonsfjuo  (lliristiaiiis,  ol  inodiis  cas  pr;r- 
dicandi  csl  vcluli  idioma  iiuo/^iiiltiin  :  adoô  icuiotus 
csl  à  siuiplicilalc  ApDslolonim,  cl  supra  comniuucni 
oaplum  lldolium.  Noipio  salis  advcrliliu',  qiiod  hic  cf- 
fiTlus  esl  Hiuim  ex  si|,'nis  maxiiuè  sensibilibus  scnc- 
ctulis  Kcclesia',  et  ira;  Doi  in  (ilios  suos. 

06.  Deus  permillil,  «l  oniues  poteslales  sint  con- 
trari;e  prxdicaloribus  vciilalis,  ut  cjus  vicloria  atlri- 
Lui  non  possil  nisi  divintc  gralia». 

97.  Nlmis  sa^pc  coiitingit,  menibra  illa  qucc  magis 
sanclè,  ac  niogis  stricte  unila  Ecclesix  siint,  lespiei 
aiquo  Iractari  tanquàni  i::digna,  ul  siiil  in  Kcclcsià, 
vel  ianquàm  ab  cà  sepaiata  ;  sod  juslus  vivit  ex  Qde,  cl 
non  ex  opinionclioininuni. 

98.Slalus  perseculionis,  olpœnanim,  quas  quls  lolc- 
rat,  tanquàin  htcroticus,  llagiliosus  el  impius,  ullima 
flerumque  probalio  est,  el  maxime  merilorla,  ul- 
pole  quae  facit  hominem  mngis  conforinem  Jesu 
Christo. 

99.  Pcrvicacia,  prscventio,  obslinatio  in  noleiido 
aut  aliquid  examinare,  aut  agnoscere  se  fuisse  de- 
ceptuni ,  mutant  quolidiè  quoad  raullos  in  odorcm 
irorlis  id  quod  Deus  in  saà  Ecclesiù  posuit,  ut 
in  eà  esset  odor  vitae,  v.  gr.,  bonos  libres,  inslru- 
ctiones,  sancta  exempla. 

100.  Tempus  deplorabile,  quo  croditur  bonorari 
Deus  persequendo  veritatem,  ejusquc  discipulos.  Tem- 
pus hoc  advenit Haberi  et  Iractari  à  religionis 

minislris,  tanquàm  impium,  et  indignura  omni  com- 
mercio  cum  Deo ,  tanquàm  mcmbrum  putridum , 
capax  corrumpendi  omnia  in  societate  sanctorurq , 
est  hominibus  piis  morte  corporis  mors  tcrribilior. 
Frustra  quis  sibi  blandilur  de  suarum  intentionum 
purilale,  et  zelo  quodam  religionis,  persequendo 
flamniâ  ferroque  viros  probos,  si  proprià  passione 
est  excaîcatus,  aut  abreptus  aliéna,  propterea  quôd 
i>ihil  vuît  examinare.  Fréquenter  credimus  sacrifi- 
carc  Deo  impium ,  et  sacrificamus  diabolo  Dei  ser- 
vum. 

101.  Nihil  spirilui  Dei,  et  doctrinœ  Jesu  Christi 
magis  opponitur,  quàm  communia  facere  juramenta 
in  Ecclesià  :  quia  hoc  est  mulliplicare  occasiones  pe- 
Jcrandi,  laqiieos  tcndere  infirmis  et  idiolis,  et  ef- 
ficere  ul  nomen  cl  vcrilas  Dei  aliquando  dcserviant 
coTisi'.io  impiorum. 


\i'.  i.(;r.i.r,s:.\  DwiNArix  i;.y». 

CAHIT  XXX 

ItirniMi'ir  ('.nmlitutin  lliiicilili  \'l\'  quA  il.ituudulUT 
ijiiiii'iui'  (le  (l'icllo  proii'iuiiiditi'x ,  rt  iiniir  p.rr'f  lu 
iliirllioilrit  dcci'rmminr. 

ncMiiiicTt'S  n-tsuoriiH  hcuvis  hciivoiiuii  dei. 

Ad  p(U']icluani  rci  niemotiuin. 

<  Di't(;staliiK'ni,  ac  divinà  naluruliqu<:l<-g(rd.iinnaluin 
du<-ll(irnui  a!)iisNni,  à  barbaris  ({'■nliiiii'i  aiipic  snper- 
hliliosis,  non  sine  ingcnli  (  orjiii!  uni ,  .iiiiiiciruinqiin 
clade,  in  (ilirislianani  r(;ni|)uliii(  ani  aiicton:  dialmid 
invccliim,  ciiin  scnipcr  cxsecrala  sil,  atijuc  inipro- 
baril  Kcdcsia,  luni  pra;cipuo  in  cuin  curù,  btudiu, 
vi^^lianli:^,  ac  /eio  iiicubu(;nnil  Koniani  ponlidccs, 
ul  à  i'idclium  cœlu  longissimé  arct-relur.  Natn  ul 
anli(]iiiura  miltamus  pncdcccssorum  noslrorum  Ni- 
cola!  I ,  Cii'lcslini  III ,  Innocontii  II ,  Fugcnii  III , 
Aioxandri  III ,  Innoccntii  IV  adversùs  singulancs 
pngnas  docrcla,  cxslanl  rcccnliorcs  Aiwslolicu;  Se- 
dis  constilulioncs ,  quibus  Komani  ponlidccs  Ju- 
lius  H,  Léo  X,  Clcmcns  VII,  ac  dcmùrn  Pius  IV 
gravissimas  pa;nas  antea  statutas  condrmàninl,  alia- 
que  de  novo  addidcrunt,  contra  ducllanlcs  ex  quL- 
cumquc  causa,  ctiam  per  sccularcs  regionum,  aut 
locoruni  Icgcs  forsan  permissa ,  adjeclâ  infamià , 
bonorumquc  proscriplione  ctiam  adversùs  compli- 
ces ac  participes,  el  (jualemcumque  operajx)  iisde::» 
pr."cbentcs. 

t  Tridenlina  verô  Synodus  lalam  in  ces  cxcommu- 
nicationem  cxtcndil  ad  impcralorcs  et  regcs,  duces  ac 
principes,  ca'torosque  dominos  temporales,  si  locum 
ad  monomachiam  in  terris  suis  concesserint,  ac  juris- 
diclione  et  dominio  loci,  in  quo  ducllum  ficri  permi- 
scrlnt,  qucm  ab  Ecclesià  oblincant,  eo  ipso  privâtes 
declaravit.  Commillentes  verô  pugnam,  eorumquc 
palrinos,  excommunicalionis,  ac  omnium  bonorusu 
proscriptionis,  nec  non  perpctuam  infamiae  pœnani 
incurrerc  statuit  ;  et  si  in  ipso  conflictu  dccesserint, 
ecclesiasticâ  scpu'lurâ  perpcluô  caritnros  decrcvit. 

«  Cùm  verô  pncfalis  salubcrrimis  legibus  judicialia 
duntaxal,  ac  solemnia  duella  comprehensa ,  ac  pro- 
scriplaviderentur,  piac  memorine  pnrdecessor  noster, 
Gregorius  papa  Xllî,  hujusmodi  pœnas  adversùs  cos 
omnes  cxtendit,  qui  nedùm  publiée,  sed  ctiam  priva- 
tim  ex  condiclo,  statuto  temporc ,  et  loco  monoma- 
cbiam  commiserini,  etiamsi  nulli  patrini,  sociive  ail 
id  vocali  fuerint,  nec  loci  sccuritas  habita,  nuUonvo 
procuratoriœ  littcra?,  aut  denuntialionis  chartuhc  pra-- 
cesscrinl. 

«  Dcnique  fellcis  recordalionis  Clem.cnspapa  VllI, 
prœdecessor  Nosler,  aposlolicas  Rom.anoruin  ante  se 
Ponlilîcuin  legcs  omnes,  et  pœnas  in  eis  statutas,  suâ 
constilulione  ,  quiB  incipit  :  llinis  vices,  data  16  Kaî. 
Septembris,  annol592,  diserte  complexus,  easdem 
extendil  ad  omnes  non  solùm  duello  certantes,  sed 
etiam  provocantes,  suadentcs,  equos,  arma,  commca- 
tus  prx'beiîtes,  comiiantes  ,  charlulas,  liheilos,  manî- 
nifesta  miltcntes,  scribcntes,  vel  divulgantes,  aut  q!K>- 
modoîibet  circa  isla  coopérantes,  soclos,  g>alrinos,  é^ 


^7r27  DICTJONNAIIIE 

imlustrià  sppclalorcs,  fautorcs,  criminisilcniùm  par-it 
oipes,  illiidiiiio  pcnnitlcnlcs,  vel,  quanliim  inipsiscst, 
non  proliibcnlos,  ac  delinciuentibiis  vcniani  et  iinpii- 
iiilalcm  concedcntcs  ,  quique  se  pra-diclis  quoquo 
modo  immiscucrint,  etianisi  ncque  pugnx  cffoclus, 
ncqiié  acccssiis  ad  locum  sit  subsccutus. 

«  llis  tam  sapicnlor,  lam  apertc,  aiqnc  perspiciiè 
ab  Ecclesià,  et  ab  Aposlolicà  Scde  constilulis,  diibi- 
lari  jam  nullo  modo  posse  videbalur,  quin  duclla  om- 
uia,  tam  piiblica,  quitm  privala,  et  naliirali,  cl  divino, 
et  ecclcsiaslico  jure  prorsùs  illicila,  vclila,  alquc  dam- 
nata  censeri  dcberent  ;  sed  nonnuUi  eanim  legum  in- 
terprètes, pcr  benignitatis  speciem  humanis  pravisque 
cupidilatibiis  plus  a-quo  favcntcs  ,  apostolicas  Sanclio- 
nes  ad  corrupla  honiinum  judicia  inflcctcnlcs  ac  tem- 
pérantes, liccre,  docuerunt,  viro  eijueslri  ducllum  acce- 
ptare,  ne  liiuiditatis  tiotam  apud  alios  incurrat  ;  fas  esse 
defensione  occisivâ,  vd  ipsis  clcricis  ac  rcligiosis,  lucri 
lioiiorem,  diim  alia  dccimandœ  calumniœ  vid  non  sup- 
putât ;  propulsare  damna,  quœ  ex  iniquà  judicis  senten- 
tià  cerl'o  imminent;  defendcrc  non  solum  quœ  posside- 
inus,  sed  eliam  en  ad  quœ  jus  inchoatum  kabemus,  dian 
ulià  via  id  assequi  non  valeanius  :  quas  quidem  asscr- 
•lioncs,  duellis  lavenles,  Aposlolicà  Sedes  censura  no- 
tavit,  rcjecit,  proscripsit. 

«  Et  nihiiomiiiùs  exslilerunt  quàm  proximè  recen- 
tiores  alii,  qui  clsi  duclla ,  vel  odii,  vel  vindictx,  vcl 
honoris  lucndi  causa,  vel  levions  monicnli  res  lortii- 
nasquescrvandi,  fateanlur  illicila,  aliis  tamen  in  cir- 
cumslantiis,  et  casibus ,  vel  amillendi  officii  et  suslcn- 
lalionis,  vel  dcnegat;K  sibi  à  magislralu  jusliliae,  dc- 
fensionis  iiinoviaî  tilulo,  ea  liccre  pronunlient.  Laxas 
et  pcriculi  plenas  opiniones  liujusmodi,  ex  vulgatis 
corum  libris  ad  Nos  delatas,  ubi  primùm  accepimus, 
eai*um  examen  nonnullis  ex  vencrabilibus  fralribus 
Nostris  S.  R.  E.  Cardinalibus,  et  quibusdam  dilcctis 
lil'i'S  sacnc  iheologitc  magistris  specialiler  ad  id  pcr 
lios  deputalis,  commisimus,  qui,  re  mature  discussà, 
lalis  coram  Nobis  tum  voce,  tum  scriplo  suffragiis,  in- 
ira  scriplas  Propositioiics ,  censura  et  proscriptione 
dignas  cxislinùrunl.  i 

d.  Yir  niilitaris,  qui  nisi  oflcrat,  vel  acccplet  ducl- 
lum, tanquàm  formidolosus,  liniidus,  abjeclus,  et  ad 
onic'ua  mililaria  ineptus  liaUerctur,  indcquc  ofiicio , 
quo  se  snosque  suslenlal,  privarelur,  vel  piomolionis, 
^  As  sibi  débitai  ac  promerita;,  spc  pcrpcluô  carerc 
(leberct ,  culpà  el  pœnâ  vacarel,  sivc  oflcrat,  sive  ac- 
ceptctducilum. 

2.  Excusari  possunt  etiain  honoris  tucndi,  vel  hu- 
manx  vilipensionis  viland;c  gralià  ,  ducllum  acce- 
ptantes, vel  ad  illud  provocantes,  quaudoccrtô  sciunt 
piignam  non  esse  scculuram,  utpotc  ab  aliis  impc- 
diendam. 

3.  Non  incurrit  in  ccclesiaslicas  poenas  ab  Ecclesià 
rentra  duellantcs  latas,  dux,  vel  oflicialis  militiic,  ac- 
roptans  duellum,  ex  gravi  metu  amissionis  famx  et 
officii. 

4.  Licitum  est,  in  statu  hominis  naturali  acccplarc 
ei  ofTi.Trf  (!'iollum,  ad  scnandas  cum  honore  forlu- 


DES  IIEUESIF.S.  i.>28 

nas,  quaiido  alio  remcdio  earum  jaclura  propulRiH 
ncquit. 

5.  Asserta  licenlia  pro  statu  naturali,  applicari  eliam 
polesl  slalui  civitatis  malè  criJnaUt,  in  quà  nimirùm 
vel  negligentià,  vel  malitià  magislralùs,  juslilia  aperlé 
dencgaUir. 

i  Audilis  ilaque,  super  unàqnàquc  earum  Proposi- 
tionum,  dictorum  Cardinalium  et  Consullorum  judi- 
ciis,  at(|ue  omnibus  rite  el  malurè  considcraiis,  Nos 
ipsas,  pr.Tscntium  lillcrarum  tenore,  et  aposlolicà  au- 
ctorilalc,  tanquàn»  falsas,  scandalosas  ac  perniciosTj 
rcji«imus,  damnnmusac  prohibcmus,  ila  ui  quicui, 
que  illas  aut  conjunclim,  aut  divisim  docucrit,  défen- 
dent ,  ediderit ,  aul  de  ils ,  eliam  disputandi  gratii, 
publiée,  aut  privatim  Iractavcrit,  nisi  forsan  impu- 
gnando,  ipso  facto  incidat  in  excommunicalioneni ,  h 
quà  non  possil  (praeterquàm  in  mortis  arliculo)  ab 
alio,  quàcunique  eliam  dignilate  fulgente,  nisi  ab  exi- 
slenlc  pro  lemporc  Ilomano  Poiililice  absolvi. 

<  Insuper  disliictè,  in  virlule  sancto  obcdienlia^,  c{ 
sub  inlcrminalione  divini  judicii,prohibemus  omnibus 
Cbristi  (idelibus  cujuscunique  condilionis,  dignilatis, 
et  slalùs,  eliam  speciali  et  specialissimâ  nolà  dignis, 
ne  prœdictas  opiniones,  aut  aliquam  ipsarum,  ad  pra- 
xim  deducant. 

<  Jam  vcrô  ,  ut  cxiliosam  duellorum  licentiam  in 
chrislianâ,  ac  prœscrlim  miliiari  Republicà,  non obslan- 
libus  providis  Icgibus  à  plerisquc  eliam  secularibus 
principibus  et  polcslalibus  ad  eamdem  exlirpandam 
laudabililer  edilis,  adhuc  gliscenlem,  validiore  maim 
cocrceamus,  gravissimumque  scclus  aposlolicà;  di- 
slficlionis  gladio  magis  magisque  insequamur,  omnes 
et  singulas  dictorum  Ronianorum  Pontificum  prœdc- 
cessorum  noslrorum  consliluliones  supcriùs  enunlia- 
tas,  quarum  tenore,  ac  si  prœsenlibus  de  vorbo  ad 
vcrbum  inscrtac  forent,  pro  sufficienter  expressis  ba- 
beri  volumus,  aposlolicà  auctoritate  confirmantes  et 
innovantes,  ad  hoc  ut  pœnarum  gravitas  et  severilas 
majorem  perdilis  hominibus  ingérât  peccandi  metum, 
Noblro  molu  proprio,  ac  de  Apostoliccc  auclorilalis 
pleniludinc,  earumdcm  prœscnlium  lillcrarum  série, 
slaluimus  atque  decernimus,  ut  si  quis  in  duello,  sivc 
publicè,  sive  privatim  indicto  hominem  occiderit,sivo 
is  morluus  fueril  in  loco  conflicli^s,  sive  extra  iihim 
ex  vulncrc  in  duello  acceplo,  hiijusmodi  honiicida, 
tanquàm  interficiens  proximum  suimi  aninio  pramc- 
dit:\,lo  ac  delibcrato,  ad  formam  constilutionis  felicis 
rccordalionisprxdecossorisnnstriBenedicliPapœXIlI, 
quu  incipil  :  Ex  quo  divina,  data  G  Idus  junii,  anno 
Domini  172j) ,  ab  ecclesiaslica;  immunilalis  beneficio 
exclusus  et  repulsus  omninô  censeatur  :  ila  ul  à  eu  - 
juscumquc  sacri  aul  rcligiosi  loci  asylo.  ad  quod  con- 
fugcrit,  servali*  lamcn  de  jure  «^.crvandis,  exlrahi,  et 
judicis  compelcntis  curirc  pro  merilo  piuiicndiis  Iradi 
possit  et  debeal;  super  quo  Nos  episcopis,  aliisquo 
supcrioribus  antislitibus,  ad  quos  respective  pertmct, 
cl  periincbil  inpostcrùm,  ncccssarias  et  opporiunas 
facullalcs  prxscntium  quoqne  tenore  iniperlimur. 
Quin  eliam  vivcnle  adhuc  allcro  in  sincnluri  rcrlainiiie 


1529 


01  vuACKS  com)Amm;s  ni.i'iJis  i«ii  jdsqui.n  iKia.  i.v,<> 

prolin  ii'stirn.iri  polcsl,  a-tcrii:!  aiiimarmn  Aiti  ri'r'.6- 


cravilc?  \»li»^r;ito,  si  peiriissor  in  loniiu  imnimwin 
h(.  nTcpcril,  ex  (HU)  ovi'iileiilir  illins  iinirlc  lu;;  un  :ir- 
ri|».Mi>,  Il  li'h'i"»  si'vciilaliMU  ovailcrc  pnssft  prnspi(!iii- 
mr;  voliiiiiiis,  cl  rospeclivc  p(>riniiruiins,  ni  (piali-niis 
pcriliatl  inspiricMidinu  vnliuis  accili,  (jr.nu'  vil,v  firrini- 
liiin  n(l('!iS(>  rclnlcrinl,  piMciissor  ips(>,  prx.via  ycniiKT 
tlociTlo  cpiscopi,  cl  cm»  ;\ssis(ciili;\  pcrrsoiiiii  vx'vU\- 
8iaslic:«  al)  oixli'.m  opiscopo  dcpiitata',  ab  linjnsniodi 
loco  inininni  (i\lra(:lns,  sino  nioii\  raircviltns  maiici- 
polur,  o;\  lanuMi  l(';^(' jndicihns  indi«'lA,  n\.  illnin  ccctlt;- 
èvx  loslitiicro  doix-anl,  si  vnlni'iatns  snpcrslos  vivat 
ullra  tcivipns  i  legibns,  qnao  de  hoiiiicidis  siinl,  coii- 
fliliiUnn;  ali()(inin  in  oasdrni  pœnas  incidanl,  qiia^n 
/lioiuoralis  llcnodii  li  Mil  liUciis  coiisliliita!  snnl  ad- 
ycrsùs  illos  (ini  delinipuMiloni  in  alicino  ox  casibns  ibi- 
dem cxpressis,  ex  indiciis  ad  id  snriicienlibns  sibi 
iradilum,  rosliluorc  récusant,  poslipiàni  is  in  suis  dc- 
fonsionibns  bnjusniodi  indit  ia  dilueiil. 

«  Pliticrca  simili niotu,  et  aucloritale  decertiimus  ac 
dcclaranuis  sopulUira;  sacra;  privationoin  à  Sacrosan- 
clà  Tridcnlinà  Synodo  indictam  moiicnllous  in  loco 
diielli  et  coiilliclrts,  incurrcmlam  pcrpotnù  fore,  ctiam 
Mite  sculcnliam  jndicis,  à  decedente  quoquc  extra 
locum  coullictùs  ex  vulncrc  ibidem  acecpto,  sivc  diicl- 
lum  publiée,  sivc  privatim  indictum  fueril,  ac  ctiamsi 
vulncratusantc  mortcm  non  incerta  pœnitcnli;e  signa 
doderit,  atquc  à  peccalis  et  ccnsuris  absolntionenï 
(ibtinueril;  sublalà  op.scopis  et  ordinariis  locornm 
super  hàc  pœnâ  inlerpretandi  acdispcnsandi  facullatc, 
qiio  ciieteris  documonluin  prabcatur  l'ugicndi  scele- 
lis  ac  debilam  Ecclosi;c  legibus  obedicntiam  pric- 
siandi. 

«  In  liujus  demùm  soliicitudinis  nostroc  societatem 
vocantescbarissimosia  Cbristo  Filios  Nostros  impera- 
torem  clectnm,  cunclosque  calbolicos  regcs,  nec  non 
principes,  magistralus,  niililiai  duces,  atque  pncsules, 
cos  onines  et  singulos,  pro  suà  in  Deum  rcligione  ac 
yietale,  enixè  obteslamur  in  Domino,  ut  conjunctis 
stud^is  et  anjmiis,  exiliosie  du(!l!orum  Iicenti;o,  quà 
regnorum  tranquillilas,  populorum  sccuritas,  atqnc 
i«columitas,  nequc  corporum  solùni,  sed.  quai  nuUo 


pcrirli(;iiur,  oniMi  nisiicl  conslanliik  V(;li<'nicnirr  obni- 
slanl.  >o(pic  sibi,  sn.nqiK!  in  Deum  (idrl,  mnnerisque 
ralioni  CecisHe  HiUis  inlelliKaiit,  qiiôd  oplinni  conhtilii- 
tis  ie^^iitus,  iiidi<  ris(pic  uravi-isimis  ()'niis,  liorrendimi 
isceius  |)ros(  l'iplum  sil,ni  >i  aec.nralaMi  ipsarum  l('(;mn, 
pimarmuque  cxeculionem  gnaviler  tir^cant  ac  proino 
veanl,  8e(|uc  inexorabiles  Dei  vindices  in  e(»s  qui  la- 
lia  aj^uul,  diligeulcu"  cxbibcaril;  n.tm  si  diliiupiiiilc» 
aulosdtantei  l'crant,  ant  mollilcr  piinianl,  alieno  scso. 
crimine  polluenl,  omnisipie  itlius  sanguinis  rcos  8cse 
constiluent,  quem  ita  crudcliler  innilum  cITundi  pcr- 
miseriiit.  Vaui  enim  falsifpu;  iionoris  idolo  bnmanaft/ 
lilari  viclimasnon  iinpnnè  ferelsii|iremus  omniumju- 
dex  Dcus;  ralioncm  ab  iis  ali(pia:ido  cxaclnriis,  qu(»- 
rum  est  divina  et  bnmana  jura  lueri,  sibi([tjc  crcdilo- 
rum  liominum  vilam  scrvarc,  pro  ([uibus  sanguincm 
ipse  suum  Jésus  ("ibristus  crTudit. 

«  Volumus  autem  ut  pncsentium  litteranim  Irans- 
snm[)lis,  ctiam  impressis,  nolarii  publici  manu  sub- 
scriptis  cl  sigillo  pcrsonic  in  ccclesiasticîk  dignitate 
conslitula;  munilis,  eadcm  ultiquo,  ctiam  in  Judicio. 
fides  babealur,  qu;c  ipsis  pra'senlibus  babcretiir,  si 
originaliler  forent  exbibita:  vcl  ostensie;  utquc  caub^r» 
pra;sontes  in  consuctis  locis  publicis  liujus  almrc  Urbi;v 
per  Cursorcs  nostros,  uti  moris  est,  publicatoc  et  affi  - 
x;r,  omncs  et  singulos,  quos  conccrnunt  seu  con- 
cernent in  futurum  ,  perinde  afficiant ,  ac  si  uni 
cuiquc  illorum  pcrsonaliler  inlimat;ie  et  nolificat;e  fuis 
sent. 

<  Nulli  ergo  omnitiô  bominum  liceat  paginam  banû 
nostrarum  pyohibitionis,  damnationis,  pr?cccpti,  sta-- 
tuli,  declaralionis,  facultatum  impertilionis,  oblesta- 
lionis,  decreti,  et  voluntalis  infringcre,  vel  ci  ausu 
temerario  contraire.  Si  quis  aulem  lioc  attentare  pr.i;- 
siunpserit,  indignationem  Onmipolciitis  Dei,  ac  Bca- 
torum  Pclri,  et  Pauli  Apostolorum  ejus  se  noverit 
incursurum. 

«  Dalum  Rom'a;  apud  Sanclam  Mariam  Majorcm , 
anno  Incarnalionis  DoAiiniciC  1752,  quarto  idus  Na- 
vembris,  Pontificatûs  nostri  anno  tertio  decimo.i 


iBjv;.'>^^Mm'giCTBaaa 


Catilliï0tt^ 


COMPLET  ET  PAR  ORDRE  ALPHABÉTIQUE 

LES  OUVRAGES  QUI  ONT  ÉTÉ  L'OBJET  SOIT  DE  CONDAMNATIONS,  SOIT  DE  FOUR- 
SUITES  JUDICIAIRES,  DEPUIS  1814.  JUSQU  AU  1^^  SEPTEMBRE  1847. 


<»<l!gigi^>«.  - 


INTRODUCTION. 

Un  catalogue  Jos  ouvrages  et  écrits  judi-      déré  comme  un  calaloj^u^  ordinaire.  C'est  plus 
ciairomoiil  condamnes  ne  doit  pas  être  consi-      que  cela.  Un  catalogue  de  ce  };onro  doit^sclon 


\"A 


nHJIiU^AIRlL   Uhb  liLULblLÎ?. 


135-2 


nnns .  prcsonlcr  le  miroir  où  sp  rcflôlcnl  los 
(livorscs  [)1k!scs  (li^  la  nialadic  morale  à  la- 
<|iiclIo  la  so(  iolc  est  en  proie  déjà  depuis 
lon};!:es  annérs.  Ce  d  'il  élrc.  pour  nous  scr- 
v.r  d'inio  expression  j  lus  à  la  mode,  le  llicr- 
innnièlre  de  la  moralité  publique  cl  de  ses 
iondaures.  C'est  à  ce  point  de  vue  que  nous 
nous  ^o^unes  placés,  etqucnousavoiis  entre- 
pris le  travail  que  nous  offrons  aujourd'hr.i 
au  pul)!i(-. 

Nous  avons  divisé  ce  travail  en  trois  par- 
ties. La  première  est  une  analjsc  succincte 
cl  par  année  des  diverses  cond;imnalions  in- 
tervenijos  en  maiièrc  de  délits  comniis  par  la 
voie  d<>  la  presse  contre  la  reliî',ion  et  ses  mi- 
nistres, eon'rc  la  morale  publique  et  les  bon- 
nes m  :  urs  ,  contre  le  roi  ,  le  gouvernement 
ses  agents,  en  un  mo! ,  contre  les  autorités 
lonsliiuces.  Niuis  y  indiquons,  en  aussi  peu 
<  e  mois  que  cela  nous  a  été  possible,  la  na- 
ture des  pu!  lic.'ilions  et  délits,  le  nombre  des 
rondamnalions,  le  non)')rc  des  individus  dont 
ies  écriîs  ont  été  incriminés.  C'est  une  véri- 
table slatis  ique  esi  matière  de  délits  de  pres- 
se qui  n'est  a^siIrénlenl  pas  i-ans  intérêt,  cl 
qu'on  peut,  à  bon  droit,  regarder  comme 
une  sorte  d'introduction  à  notre  c.talogue. 

Ce  dialogue  est  dans  la  forme  la  plus  or- 
dinaire el  la  plus  commode,  c'est-à-dire,  par 
ordre  alphabétique.  Nous  y  avons  inséré  les 
litres  de  loits  les  livres,  l)rncliures,p;:mplilets, 
journaux,  arlicK'S  de  journaux,  gravures, 
iilbograpliies,  dont  la  publication  a  6ic  pour- 
suivie par  le  minislère  public.  Ts^otis  avor.s 
•  iouné,  autant  que  nous  l'avons  pu,  îcs  noms 
lies  auteurs,  des  libraires,  des  imprimeurs, 
lies  colporleurs;  le  format  des  ouvrages  cl  !c 


nnn;brc  (ic  volumes  dont  ils  se  ccmposcnf> 
Nows  nous  sommes  particulièrement  appli- 
qués à  faire  connaître  le  caractère  des  publi- 
eatioiis  et  la  nrilure  dos  délits  qui  ont  motivé 
les  poursuites  dirigées  contre  elles. 

Viennent  ensuite  les  dates  des  jugements 
cl  arrêts  de  condamnations. Celle  partie  était 
une  des  plus  iniporlanlcs  de  notre  lrav;;il, 
car  il  s'agissait,  d'une  part,  de  n'omettre  au- 
cune condamnaUon  ,  et  de  l'autre,  de  ne 
point  donner  comme  condamnés  des  ouvra- 
ges qui  ne  l'auraient  point  été.  Nous  croyons 
avoir  évilc  ce  double  écueil  par  le  soin  que 
nous  avons  mis  à  compulser  les  journaux 
judiciaires,  ainsi  que  les  autres  écrits  pério- 
diques où  nous  avions  l'espoir  de  trouver 
quebiues  renseigncmenîs.  Nous  avons  sur- 
tout consulté  le  Moniteur  universel,  qui  a  été 
pour  nous  d'un  grand  secours  dans  l'accom- 
plissement de  noîre  tâche.  On  sait  qu'aux 
termes  de  l'article  26  de  la  L  i  du  26  mai 
1819,  tou'os  les  condamnations  devenues  dé- 
finilives  en  matière  de  déli's  de  presse  doi- 
vent être  légalement  publiées.  Or,  c'est  dans 
le  journal  olïiciel  qu'elles  lonl  été  ,  nous  ne 
dir'.jns  pas  toutes,  mais  presque  toutes.  Aussi, 
après  avoir  indiqué  la  date  du  jugement  ou 
de  l'arrêt,  nous  faisons  toujours  connaître  la 
source  où  nous  l'avons  puisée.  Quaiul  la 
conilamnaîion  a  été  publiée  au  Moniteur, 
fon!orriiémenlàlaloidel819,nous  renvoyons 
au  niimoro  de  ce  journal  qui  en  contient  la 
mention.  Si  el'e  n'y  a  point  été  insérée,  nous 
renvoyons  alors  à  la  Gazette  des  Tribunaux, 
qui  est  le  journal  judiciaire  le  plus  univer- 
sellement répandu. 


STATISTIQUE  DES  DELITS 


Coihmii  par  hi  voie  de  la  presse  contre  l:  i  oi,  le  (jouvcrnement  ,  Us  autorités  consliluéeSf 
In  religion,  la  morale  publique  et  les  bonnes  mœurs,  et  jugés  par  les  cours  d'assises  (au 
royaume. 


Nous  avons  dit  que  la  loi  du  26  mai  1819 
a  [irescrit  la  publication  légale  de  toutes  les 
condamnations  devenues  défini'.ives,  en  ma- 
tière de  délits  de  presse.  A  pjirtirdc  ce.temps, 
la  stalistiquede  cescon  îamnalionsrsl  facile; 
rlc  l'est  devenue  surtout  depuis  182i):  car 
(.'est  dans  le  cours  de  cette  année  que  l'on 
songea  pour  1j  première  foi-;,  an  ministère  de 
la  justice,  à  jiublicr  \o  compte  génér.il  de 
l'admini-lration  de  la  justice  rrimiiielle  en 
France.  Ce  compte  rendu,  qui  a  été  réguliè- 
rement imprimé  depuis,  tous  les  ans,  est  le 
document  le  plus  complet  que  l'on  puis^e 
consulter  sur  la  matière.  Les  renseigncnicnls 
ne  sont  pas  touielois  aussi  certains  |:our  les 
années  anlérieures,  cl  nous  n'avons  pu  com- 
porer  notre  Iravail  que  sur  ceux  qu'il  nous 
a  clé  donné  de  puiser  dans  b  s  archives  ju- 
diciaires des  grelTcs  drs  divers  tribunaux  du 


royaume.  On  ne  s'étonnera  donc  point  de  ne 
pas  trouver  la  statistique  des  années  181 V, 
1815,  1816,  1817,  1818,  1819,  aussi  détaillée 
que  celle  des  années  subséquentes. 

1814 

Malgré  toute  racli>ité  de  nos  recherches, 
nous  n'avons  pu  trouver  pendant  cette 
année  que  ^i-  rondamnalions  intervenues 
en  nî  itière  de  presse.  Sur  ces  4  condam- 
nations, 2  ont  eu  pour  cause  des  délits  po- 
litiques, et  2  des  délits  d'outrages  à  la  mo- 
rale  publique   cl  religieuse. 

1815 

Kn  1815,  le  notïibre  de  ces  condamnations 
est  plus  considérable.  Nos  renseignements 
ne  nous  ont  fourni  aucun  ouvrage  condanuié 
[  our  (lé!il  polili(|ue;  niais  en  revanche,  nous 


1355 


OllVIlACF.S  CONDAMM.S  l)K 


comptons  plus  do  l.">  piildicalioiis  ronilun- 
u<''('.s  pour  ouli'.iH<'s  ;\  la  morale  pi)l)li(|iio  cl 
r«îlit;i(Miso,  aux  Ixinuos  muuir»,  cl  pour  al- 
luqui'S  coiilrc  la  iTli},'ion. 

1816 

V.n  1810,  ce  sont  les  ouvr<T  os  roiulamnés 
pour  (li'lils  poliCciucs  (jui  domincul.  Nous 
trouvons  (>  ( ondamnatious  pour  allai)U('s 
coiilro  la  |.ersonuc  du  roi  cl  conlro  sou  au- 
lorilé,  taudis  quo  nous  avons  soulcmc.  l  .'J 
condamualiou»  pour  oulra^jos  coulro  le» 
bonnes  mœurs  el  conlro  la  religion 

1817 

L'année  1817  piésonto  absoluuiciil  le 
mémo  noml)re  do  condamnalions  quo  l'an- 
née 181G. 

1818 

Nous  trouvons,  pondant  le  cours  ili'  collo 
année,  12  ouvra;;os  cou  lamnés  pour  dé- 
lits poliliiiucs  contre  le  roi  ou  contre  son 
gouvernement,  el  seulonienl  G  publicalimis 
condamnées  pour  délits  d't>utragos  à  la  mo- 
rale publique,  aux  bonnes  mœurs  el  à  la 
religion. 

1319 

11  y  a  eu  pendant  cette  année  10  ouvra- 
ges, pampblots  ou  brochures,  condamnés 
pour  offenses  envers  la  personne  du  roi  et 
attaque  conli  e  son  autorité ,  el  0  seule- 
ment pour  outrages  à  la  religion,  à  la  mo- 
rale publique  el  aux  bonnes  mœurs. 

1820 

En  1820,  les  délits  politiques  se  sont  ac- 
crus, et  nous  comptons  plus  de  15  ouvra- 
ges ,  pa  nphlels  ou  brootiures,  condamnés. 
11  faut  ajouter  10  journaux  poursuivis  pour 
les  mêmes  délits,  et  plusieurs  gravures  el 
lilhograpîiics.  6  ouvrages  soulemonl  ont 
été  condamnés  comme  renrcrmanl  des  atta- 
ques contre  la  morale  publique  et  contre  la 
relijjion  ;  mais  il  y  a  eu  un  assez  gr.ind  nom- 
bre (le  gravures  et  litliographies  poursuivies 
pour  le  n.ême  oljct. 

1821 

En  18^1,  les  publications  atten'atoires  aux 
mœurs  cl  à  la  religion  dépassent  celles  con- 
lonanl  des  délits  «outre  le  gouvernement. 
Nous  comptons  23  écrits  ou  gravures  con- 
damnés pour  le  premier  genre  de  délit,  el 
Î2  seuleuient  pour  le  deuxième. 

1822 

Le  génie  de  l'immoralité  cl  de  l'irréligion 
déploie  une  fécondité  véritablement  cf- 
trayanle  durant  l'année  1822.  Nous  ne 
(omploiis  pas  moins  de  50  livr(S,  pam- 
piilels  ou  brochures  dont  la  destruction  est 
ordonnée,  pour  cause  d'outrages  à  la  morale 
publifjue,  pour  attaques  contre  les  prêtres  el 
contre  la  religion.  A  ce  chiiTrc  il  faut  ajou- 
ter un  grand  nombre  do  gravures  obscènes, 


l'IllS  1814  JUSQU'l  N  i84S.  1554 

dont  11  condaninalion  a  /gah  ment  été  pro- 
noncée judiciaireiui  ni.  Les  délilH  polilii|Uoit 
se  sont  aiiKsi  élevés  daiin  une  pi()()i)rtiun  re- 
mar(|u.ible,  coniparalivemenl  A  l'annéi^  pré- 
célente.  lui  18il,u(ujs  n'en  avons  coiii|)lé 
que  12;  el  pend.inl  l'aniiéo  1822  nous  en 
trouvons  plus  de  2'>,  sans  v  <  (.mpreii- 
(Ire  les  gravures  el  lithographie»  séditieu- 
ses, (]ui  ont  aussi  donné  lieu  à  des  (lour- 
sui'es  juilici.iircs.  Du  re.le,  nos  ren'>ei(;ne- 
meuls  ne  nous  ont  lourni  (pu;  2  jour- 
naux condamnés  |)Our  délits  polili(|ues,  un 
seul  pour  outrages  à  la  morale  pul)li<iuc  el 
religieuse. 

1823 

L'année  182'J  a  vu  ()uelqu»#  condamna- 
tions do  moins,  dans  l'ordre  moral  et  reli- 
gieux. Nous  ne  trouvons  plus  que  25  écrits 
et  quelques  gravures  condamnés  pour  ou- 
lrag<'R  à  la  tnoia!(>  publiciue.  Nous  comptons 
toutefois  25  condamnations  intervenues  en 
matière  de  délits  politiques. 

1824 

Pendant  lo  cours  do  celle  année,  il  n'y  a 
ru  en  tout  que  20  publications  condamnées, 
dont  12  pour  attentat  contre  la  morale  pu- 
bliqucel  religieuse  et8  pour  délits  politiques. 

1825 

Nous  trouvons  pour  Paris  seulement  25 
affaires  conccrnanl  des  délits  de  presse.  Sur 
ce  nombre  plus  de  21)  ont  été  suivies  de  con- 
damnations pour  oulragesà  la  morale  publi- 
que, aux  bonnes  mœurs, cl  pour  attaque  contre 
la  religion  et  ses  ministres.  Parmi  Ii?s  écrits 
poursuivis  figurant  deux  journaux  seule- 
ment. Plusieurs  autres  afl'aiies  ont  été  sus- 
citées dans  les  départements,  mais  nous  n'en 
connaissons  p.'.s  lo  chifl're,  cl  les  documents 
mis  à  no're  disposition  pour  col  objel  nous 
ont  f.iil  dt  faut. 

1826 

Nous  sommes  arrivés  à  une  époque  où  les 
documents  olficiols ,  émanés  du  minislèio 
de  la  justice,  vont  nous  servir  de  règle,  et 
donner  à  notre  travail  lovite  l'étendue  et 
toute  la  précision  dint  il  est  susceptible.  La 
presse  périodique  ayant  pris  vers  celte  épo- 
que un  grand  développeuieiil,  nous  indique- 
rons désormais  la  nature  des  publications, 
ainsi  que  la  qualité  des  délits  qu'elles  renfer- 
ment. 

NATURE  DES  PUBLICATIONS  ET  DÉLITS. 

LIVRES,   BROCHURES,    PAMPULETS    ET   GKA- 
VCr.KS. 

Délits  contre  la  morale  publique,  les  bonnes 
mœurs  et  la  reli(jion.  —  Outrages  à  la  morale 
publique  cl  religieuse  el  aux  bonnes  mœurs; 
à  la  religion  catholique  et  envers  ses  minis- 
tres :  13  poursuivis,  et  11  condamnés;  c.^ 
prévenus,  dont  27  ont  clé  a''quiltés. 

J)éli(s  politiques.  — ExàiaWoîï  à  la  haiuo 


iÔ  5 


DiCTlOM.NAlliE  DES  JlERtSiES. 


1Ô56 


(l  au  nu''pris  du  gouvernement  du  roi;  nila- 
(jues  contre  la  digtiilé  royale,  contre  les 
•Iroils  garantis  par  l'ariiclc  5  de  la  cliarlo; 
■,)rovocation  à  la  désobéissance  aux  lois  du 
royaume  :  5  ou  vraijes  poursuivis  cl  5  rondam- 
nés;  12  prévenus,  dont  '*  sculemenl  ont  été 
iicquittcs. 

J0URNAL1X    ET    ÉCRITS    PÉRIODIQLES. 

Délits  pdiliqnes.  —  Provocation  à  la  dés- 
obciss  ince  aux  lois  du  royaume,  ol  d'e\cit:i- 
tion  à  la  haine  d'une  disse  de  personnes: 
2  journaux  i)Oursuivis,  2  condamnés,  5  pré- 
venus, dont  un  seul  acquitté. 

LIVKIÏS    PRÉCÉDEMMRNT    CO>DAMNÉS. 

11  n'y  a  eu  (]uc  5  affaires  relatives  à  ces 
livres.  Sur  8  prévenus,  6  ont  été  ac- 
<iniliés  et  deux  condamnés,  l'un  à  la  prison 
cl  à  l'amende, et  l'autre  à  l'amende  seulemeul. 

1827 

NATURE  DES  PLIiLlCATlONS  ET  DÉLITS. 

LIVRES,    nROCîILRES    ET    PAMl'IiLETS. 

Délits  contre  la  religion  et  les  bonnes 
mœurs.  — Ou'rages  envers  la  religion  de  l'E- 
lal  et  Us  autres  cultes  légalement  établis  en 
France;  à  la  morale  publique  et  aux  bonnes 
mœurs;  à  la  m  raie  publique  et  religieuse  : 
4  ouvrages  attaqués,  dont  2  condamnés;  9 
prévenus,  dont  6  ont  été  acquittés. 

Délits  polilifjues. — Offense  envers  la  per- 
sonne du  roi;  excitation  à  la  haine  et  au 
mépris  de  son  gouvernement;  provoration  à 
la  rébellion  et  outrages  envers  des  fonction- 
naires publics  :  2  ouvrages  poursuivis,  et  ( 
seul  condamné  ;5  prévenus,  donll  condamné. 

JOURNAUX.  ET  ÉCRITS  PÉRIOnlQUÎCS. 

Délits  politiques.  —  Attaques  contre  la  di- 
gnité royale  et  l'inviolabilité  de  la  personne 
du  roi  ;  provoration  à  la  révolte  et  excitation 
à  la  haine  et  au  mépris  du  gouvernement  du 
roi  ;  diffamation  envers  des  lonclionnains 
|)ublics  ou  des  adnunislralinr.s  publiques  :  o 
journaux  poursuivis,  5  condamnés;  7  pré- 
venus et  G  condamnés. 

PLANCHES,  GRAVURES  ET   LITHOGRAPHIES. 

Délits  contre  In  religion  et  les  bonnes 
mœurs.  —  (Jutrages  à  la  niorale  publique  et 
aux  bonnes  mœurs  :  .'J  poursuivies  et  3  con- 
damnées ;  5  personnes  [irévenues,  dont  3  ac- 
quittées. 

IIVR;  s  PRÉCKDEMMENT  CONDAMNÉS 

II  ny  a  eu  (lue  3  affaires  relilivcsà  la  vente 
de  ces  livres.  Sur  3  prévenus  2  ont  été  con- 
damnés à  rcu)prisonnemenl  et  à  l'amende. 

1828 

N.\TUIIE  DES  PIJIÎLIC.VTIONS  ET  DÉLITS. 

LIVRRS,   BROCHURES,  PAMPHLETS. 

Délits  contre  In  rctijion.  In  momie  piibli- 
q'it  et  les  bonnes  mœurs. — Outrages  à  la  reli- 
gion de  riilat,  et  à  la  morale  publi  lue  et  re- 
ligieuse avec  offense   envers  la  personne  du 


roi  ;  attaque  contre  la  dignité  royale  et 
px  ilalion  à  la  haine  et  au  mépris  du  gou- 
vernement: 1  seul  ouvrage  atia(]ué  et  con- 
damné. 6  prévenus,  dont  i  acquittés.  Outra- 
ges à  la  morale  publique  et  religieuse  seu- 
lement: 9  ouvrages  poursuivis  et  condamnés; 
5  prévenus,  dont  un  seul  acquitté.  Outrages 
à  la  religion  de  l'Etat  et  à  ses  ministres  :  1 
livre  attaqué  et  condamné;  2  prévenus,  qui 
ont  été  condamnés  à  l'amende  ou  à  l'empri- 
sonnement. 

Délits  poliliqurs. — Provocation  à  la  guerre 
civile,  au  changement  du  gouvernement  et 
à  l'ordre  de  succcssibililé  au  trône  :  1  ou- 
vrage poursuivi  et  condamne  ;  h  prévenus, 
dont  3  condamnes  à  l'emp  isonnement  et  à 
l'amende. 

JOURNAUX    ET    ÉCRITS    PÉRIODIQUES. 

Délits  politiques.  —  Excitation  à  la  haine 
et  au  mépris  du  gouvcrnemcnl  du  roi  :  2 
journaux  attaqués  et  2  condamnés  ;  2  pré- 
venus, dont  1  acquitté,  et  l'autre  condamné 
à  la  prison.  Provocation  à  la  résistance,  à 
force  ouverte,  à  l'exécution  des  actes  de 
l'autorité  publique...  1  poursuivi,  1  con- 
damné. 

Délits  contre  la  religion.  In  morale  publi- 
que et  les  bonnes  mœurs.  —  Outrages  à  la 
morale  publitiue  et  religieuse,  et  aux  bon- 
nes mœurs  :  1  journal  poursuivi  et  condam- 
né ;  1  prévenu,  condamné  à  ramende  et  à 
l'emprisonnement. 

GRAVURES   ET  LITHOGRAPHIES. 

23  poursuivies  et  19  condamnées,  comme 
contraires  à  la  paix  publique  et  aux  bonnes 
mœurs;  21  prévenus,  dont  15  condamnés  à 
l'amende  ou  à  la  prison. 

OUVRAGES  PRÉCÉDEMMENT  CONDAMNÉS. 

H  n'y  a  eu  que  2  affaires  qui  ont  été  suivies 
de  condamnations. 

En  tout  pendant  l'année  1828:  37  condam- 
nations intervenues,  soit  à  Paris,  soit  dans 
les   déparlements ,   à   l'occasion    des  délits 


signales. 


1829 


NAILRE  DES  PL'BLIC.VTIONS  ET  DELITS. 

LIVRES    ET    BROCHURES. 

Délits  politiques.  —  Attaques  contre  l'au- 
torjlé  constitutionnelle  du  roi  et  contre  l'au- 
(orité  royale  ;  contre  la  dignité  royale  et  les 
droits  que  le  roi  lient  de  sa  naissance  ;  con- 
tre l'ordre  de  successibilité  au  trône,  et  pro- 
vocation à  un  changement  du  gouverne- 
ment, et  à  la  désobéissance  aux  lois  :  3  ou- 
vrages attaqués  et  3cond  .mnés;  5  prévenus, 
dont  k  acquittés. 

Délits  contre  la  momie  publique  et  les  bon- 
nes HiŒur.s-.  —  Attentais  aux  bonnes  mœurs 
cl  à  la  11, orale  publi(iue  el  religieuse  :  1  écrit 
pour?uivi,  1  comlamué  ;  l  prévenu  condam- 
né à  l'amende  el  à  remprisonnement. 

JOURNVUX    ET    ÉCRITS    PÉRIODIQUES. 

Délits  contre  In  momie  publique  et  In  reli- 
gion.  —  Outrages  à    la  morale  publique   el 


«r>:.7 


OliVllA(;i:S  CO.NItA.MM'.S  Dt;Pi;iS  ISlS  JUSyllMiN  IfMS. 


17.58 


aux  l'omios  niuMirs  :  4  journaux  |>niirsui\  Is, 
(loiil  ;{  t()ii(lamii('is.  Il  iiiï'Viiius,  doiil  7  coii- 
(laiimôs  à  raiiicmlc  on  à  1 1  prison.  Oiitt  aj,'cs 
à  la  r('li;;ii)ii  <-allioli(m(*  rt  aux  autres  <'ullcs  : 
'i  journaux  poursuivis  cl  .'{  condamnai.  Dil- 
l'anialion  (Mivors  les  iniiii.slr<>s  do  la  r(>li|{ion  : 
.'{  journaux  poursuivis  cl  ■"{  condamnes  ;  Y 
prévenus,  donl  •'!  cuiulaniués  à  l'anuMidu  et  1 
à  la  pri.son. 

Dc/ils  i)()liii(iiifs. — OITciiscs  (Mivors  la  piM-- 
sonnc  du  roi  cl  atla(|u*-s  contre  la  di;;nilô 
rojalo;  ronlre  son  auloritc  constilutionne  le; 
excilalion  à  la  liaino  cl  au  nu'^pris  du  {:;oiivcr- 
neincnl  ;  provocation  au  rcuvcrscnicnl  du 
tîouvcrnciui'ul ,  cl  à  la  dcsoboissanco  aux 
lois  :  l'i- journaux  atta(|u6s,  cl  11  c  n  lain- 
nés;  kl  prévenus,  donl  'iii  oui  été  acquillés. 

uuAViiucs  I':t  lariioriitAiMiiKS. 

9  poursuivies  et  S  condamn  cs.oomine  con- 
traires à  la  paix  publique  cl  aux  bonnes 
mœurs;  ik  prévenus,  dont  l'y  acquittés. 

OliVUAGES    l'RI  CKI)1:îMM1'.NT    OOM)AMNKS. 

13  poursuivis  cl  12  condamnés  ;  7  préve- 
nus, dont  2  .seulement  condamnés  ù  l'amen- 
de et  à  la  prison, 

1S30 

NATUUE  DES  lUIiLlCATIONS  ET  DÉLITS. 

LIVRES    ET   «KOCHURES. 

iJélits  contre  h  gouvernement.  —  Allaquc 
contre  la  dignité  royale  et  les  droits  que  le 
roi  lient  de  sa  naissance;  excilalion  à  la 
h.iine  et  au  mépris  du  gouvernement;  ou- 
trages envers  les  cours  et  tribunaux  ;  envers 
des  fonctionnaires  publics,  à  raison  de  leurs 
fondions;  envers  les  cbambrcs  :7  ouvrages 
poursuivis,  dont  k  seulement  ont  été  con- 
damnes; "20  prévenus  ,  dont  15  acquittés. 

Délits  contre  la  morale  publique  el  la  reli- 
gion. —  Outrage  à  la  morale  publique  et  re- 
ligieuse :  1  ouvrage  poursuivi  et  condamné. 

JOCRNAUX    ET    ÉCRITS    PÉRIODIQUES. 

Délits  contre  le  gouvernement.  —  Outrages 
envers  la  mémoire  de  Louis  XVI;  offense 
envers  la  personne  du  roi  ;  attaque  conlre 
Tordre  de  successibilité  au  trône,  contre  l'in- 
violabilité de  la  personne  du  roi,  conlre  l'au- 
torité constitutionnelle  du  roi ,  conlre  les 
droits  qu'il  tient  de  sa  naissance  ;  excitation 
à  la  haine  et  au  mépris  du  gouvernement, 
d'une  classe  de  personnes;  provocation  à  la 
désobéissance  aux  lois  ;  outrages  envers  des 
ministres  du  roi,  des  fonctionnaires  publics 
et  des  magistrats  :3i  journaux  poursuivis  à 
raison  des  délits  ci-dessus.  Sur  Gl  prévenus, 
27  seulement  ont  été  condamnés  à  la  prison 
ou  à  l'amende. 

Délits  contre  la  morale  publique,  les  honnies 
mœurs,  conlre  lu  religion  et  ses  ministres.  — 
G  journaux  poursuivis  ;  8  prévenus,  donl 
2  ont  élé  acquittés. 

GRAVLKES    ET    LITHOGRAPHIES. 

39  poursuivies  et  33  condamnées,  comme 
contraires  à  la  paix  publique  et  aux  boniu  s 
iiunurs  ;  -l'S  pré\(nus,  dont  8  seulement  o\d 
été  C'iiidamués. 


l.tVUES,   DUiHlivn    Kl'    GlUViniES    OltSCl'tlMiS    l'U^'.- 
CÉDIiMMEN  r    (;OM)\MNf.». 

Il  u'y  a  eu  (|ue  V  alTaiics  dans  lo  cour»  do 
l'année  ;  (i  pulilicalions  Heuicmeiil  ont  été 
poinsuivi<'s  cl  condauinées. 

1831 

NATIJUK  DKS  I'II1JUC\  I  IONS  KT  DÉLITS. 

I.ivni;s  ,    RROCIMJRES  ,     PAMI'IILI  IS  ,    (.UAVUllIiS 
ET    LITIIO!;RArilIIiS. 

Délits  politiques.  —  Alla(|uc  conire  les 
droits  (|ue  li;  roi  lient  du  vo'U  de  la  nation  et 
l'ordre  de  successibilité  au  lirtue:  S  allaires 
tanl  à  Paris  (jue  dans  les  déparlcmcnls.  Sur 
2'i  prévenus  ,  W  seulement  ont  été  acquittés. 
OnVnses  envers  la  prrsoiinc  du  roi  :  2  alTai- 
res  ;  V  prévenus,  donl  2  condamnés.  Alta(|ue 
contre  les  droits  cl  l'autorilé  des  (Chambres  : 

2  alï.iires,  G  prévenus,  acquittés,  l'excitation 
à  la  liaiue  et  au  mépris  du  gouvernemcMit  • 
7  écrits  [)oursuivis  ,  IG  prévenus,  donl  \\  ac- 
quillés. l'rovocaiion  non  suivie  d'cflet  au 
cliangemenl  du  gouvernement  :  k  ouvr.iges  ; 
(>  prévenus  ,  dont  2  seulement  condamnes. 
Ditïamaiion  et  outrages  envers  des  lonclion- 
naircs  publics  à  raison  de  leurs  fonctions  : 

3  affaires  dans  les  départements;  G  prévenus, 
dont  2  condamnés. 

Délits  contre  la  religion,  les  bonnes  mœurs, 
In  morale  publique ,  et  contre  les  membres  du 
clergé. — Outr.iges  à  la  morule  publique  et 
aux  bonnes  m(eurs  :  2  ouvrages  attatiués; 
V  prévenus,  dont  2  seulement  condamnés. 
Outrages  à  la  religion  catholique  et  excita- 
tion à  la  haine  et  au  mépris  du  clergé  :  2  ou- 
vrages poursuivis  tant  à  Paris  que  dans  les 
départements;  G  prévenus,  tous  acquittés. 

JOURNAUX    ET    ÉCRITS    P;:RI0DIQUES. 

Délits  politiques  contre  les  autoi  ités  consti' 
tuées.  —  Attaque  contre  les  droits  que  le  roi 
tient  du  vœu  de  la  nation  et  contre  l'ordre  de 
successibilité  au  trône  :  13  aff  lires  jugées  ; 
17  prévenus  ,  dont  10  ont  élé  acquillés.  Of- 
fenses  envers  la  personne  du  roi  :  13  affaires 
jugées  tant  à  Paris  que  dans  les  départe- 
ments ;  21  prévenus ,  donl  IG  acquittés.  At- 
taque contre  les  droits  et  l'autorité  des 
chambres  :  9  affaires  jugées;  15  prévenus , 
dont  9  acquittés.  Excitation  à  la  haine  et  au 
mépris  du  gouvernement.  30  affaires  |ugées  ; 
i5  prévenus,  dont  10  seulement  ont  été  con- 
damnés à  l'amende  ou  à  l'emptisonnemenl. 
Excilalion  à  la  haine  et  au  mépris  d'une 
classe  de  personnes,  et  par  là  atteinte  portée 
à  la  paix  publique  :  k  affaires  jugées  ;  G  pré- 
venus ,  donl  2  seulement  ont  été  condamnés. 
Provocation  non  suivie  d'effet  à  la  gUi  rre 
civile,  au  renversement  du  gouvernement  : 
10  affaires  jugées  ;  10  prévenus  ,  donl  G  ac- 
quittés. Provocation  à  la  désobéissance  aux 
lois  :  2  affaires  jugées  ;  2  prévenus,  qui  ont 
clé  acquillés.  Diffamation  et  outrages  envers 
des  ministrei  du  roi  à  l'occasion  do  leurs 
fondions:'!-  affaires  jugées;  10  prévenus, 
dont  2  seulement  ont  été  condamnés.  Diffa- 
ii;ation  envers  un  tribunal  ou  u:;g  cour  :o  af- 
faires jugées;  5  pr,\cnus,  dont  1  seul  ac- 


liiôa 


DlCTiONNAira^  DES  HERESii.S. 


1340 


quille.  l)iff;inialion  et  oulrnges  on  vers  des  fonc- 
lionnaires  publics  (ic  l'ordre  aiiininislralil' d 
juciiri  ire  :  25  alTiiires  jugées  ;  ;32  prévenus, 
tlonl  11  ont  eléacquillcs. 

LITHOGRAPHIES    ET   GRAVURES. 

Offenses  envers  la  porsoune  du  roi  :  t  à 
Taris  el  1  dans  les  déparlemonls;  2  |>r(';vc- 
nu8,  tous  les  deux  acquillés.  Outrage  à  la 
morale  publique  el  aux.  bonnes  mœurs  :  29 
aiTairvS  jugées  à  Paris  el  22  dans  les  dépir- 
temcnls;  en  lout  62  prévenus,  dont  27  seu- 
lement onl  élé  condamnés, 

LMRES    LICENCIEUX     PRÉCÉDEMMENT    CONDAM- 
NÉS. 

7  affaires ,  dont  3  à  Paris  el  4  dans  les  dc- 
p,irlomenl  =  .  Sur  11  prévenus,  4  seulement 
ont  élé  condamnés. 

1832 

NATUIIE  DES  PUBLICATIONS  ET  DÉLITS. 

LITRES,  BROCHURES  ET   PAMPHLETS. 

Délits  poUtiquca.  —  Altaque  contre  les 
droiis  que  le  r  li  lient  du  vœu  delà  nation  cl 
l'ordre  de  snccessibilité  an  trône  :  h-  ouvra- 
{^es  poursuivis  ;  G  prévc!  us,  dont  3  ont  6  é 
acquillés.  Excilalion  à  1 1  baine  el  au  mépris 
du  gou\crnerticiil  el  aliaque  conlrc  la  di- 
gnité royale,  elc.  :  k  écrits  attaqués;  3  pré- 
venus, dont  un  seul  condamné.  OiTeuses  en- 
vers la  personne  du  roi  cl  provncalion  non 
suivie  d'effet  au  renversement  du  gouver- 
nement, etc.  :  3  publi;  allons  incriuiinées  , 
<)  prévenus,  dont  3  seulement  onl  été  con- 
d  .n»nés. 

Dcliis  contre  la  morale  publii/ue,  les  bonnes 
mœurs  d  la  religion.  —  Outrage  à  la  morale 
publique  el  religieuse  et  aux  bonnes  mœurs  : 
3  piiblj  -itions  at!aqu6<:s;  5  prévenus,  donl  2 
oui  elc  acquillés.  Outrage  à  la  re!ii;iou  :  1 
écrit  poursuivi;  1  prévenu,  qui  a  élé  ;Ji:- 
quillé. 

JOURNAUX    ET   ÉCRITS  Pi.RlOnlQ!  ES. 

Délits  politiques. — Oflenses  envers  la  per- 
sonne du  roi  cl  allaque  contre  ses driiibconsli- 
tulionnels  :  8  journaux  poursuivis  ;  ik  pré- 
venus, dont  G  onl  élé  condamnés.  Excitation 
à  la  baine  el  au  mépris  du  gouvernement  :  G 
journaux  attaqués;  10  prévenus,  dont  7  onl 
été  acquittés.  Provocation  non  suivie  deffel 
au  renversement  du  gouvcrncuienl,  elc.  :  2 
journaux  incriminés  ;  2  prévenus,  qui  onl 
été  acquillés.  Provocation  à  la  désobéis- 
sance aux  lois;  excilati'.)n  à  la  baine  el  au 
njépris  d'une  classe  de  personnes  du  gouver- 
nement, à  la  guerre  civile,  elc.  :  2  journaux 
poui suivis;  k  prévenus,  dont  1  seul  a  clé 
condamné. 

Délits  contre  la  viorule  publique,  irs  bon- 
nes mœurs  et  la  religion.  —  Outrages  à  la 
morale  publique  cl  religieuse  el  à  la  reli- 
gion :  3  journaux  allaques;5  prévenu  ,  dont 
2  onl  été  cond  ninés  à  la  peine  de  l'cmpri- 
sonnement. 


1833 

NATinE  DIvS  PUBLICATIONS  ET  DÉLITS. 

LIVRES  ,    «ROCHUBES    ET    PAMPHLETS. 

Délits  contre  la  personne  du  roi,  contre  le 
goHicrncment  et  ses  agents.  —  Attaque  con- 
lrc les  droits  que  le  roi  licni  du  vœu  de  la 
nation,  l'ordre  de  snccessibililé  au  trône  et 
la  digni'.é  royale  :  33  affaires  jugées  tant 
par  la  cour  d'assises  de  l'aris  que  par  celles 
des  dé()ariemenls  ;  55  prévenus,  dont  35  onl 
été  acquillés  et  20  condamnés  à  la  prison  ou 
à  l'auiende.  Offenses  envers  la  personne  du 
roi  :  9  publications  allaquéfs  ;  22  prévenus, 
d'onl  k  soule'Denl  onl  été  condaumés.  Exci- 
tation à  la  haine  et  au  mépris  du  gouverne- 
mi  ni  :  2  écrits  poursuivis  ;  2  prévenus,  dont 
1  con  iamné  à  l'emprisonn!>menl  el  à  l'a- 
mende. Provocation  non  suivie  d'effet  au 
renversement  du  gouvernement,  à  la  guerre 
civile,  au  pillage,  elc.  :5  écrits  allaqués  ; 
20  prévenus,  dont  G  seulement  ont  élé  con- 
damnés à  l'amende  et  à  l'emprisonnement. 
Diffainalion  et  outrages  envers  des  fonction- 
naires pulilics  en  raison  de  leurs  fonctions  : 
5  écrits  attaques  ;  G  prévenus,  qui  onl  élé 
tous  acquitté-. 

Délits  contre  la  morale  publique  et  les  bon- 
nes )iicrurs  ;  contre  la  religion  el  ses  minis- 
tres,—  Ouirages  à  la  morale  publique  el  aux 
bonnes  mœurs  :  1  afl'aircs  jugées;  k  préve- 
nus, qui  ont  clé  acquittés. 

.10    RNAUX    r.T    ÉCRITS    PÉRIODIQUES 

Altique  contre  les  droits  que  le  roi  lient 
du  vœu  de  la  nation,  l'ordre  i'e  success>bi- 
lilé  au  trône  cl  la  dignité  royale  :  kï  affai- 
res jugées  tant  à  Paris  que  dans  les  dépar- 
lem.nls;  77  prévenus,  dont  14  seulement  ont 
été  condaumés.  OiTenses  envers  la  personne 
(lu  ro;  :  2S  affaires  jugées;  38  prévenus,  d(mt 
8  seulement  onl  éle  condamnés.  Excitation 
à  la  baine  el  au  mépris  du  gouvernement  : 
5;)  affaires  jugées;  (i9  prévenus,  dont  55  onl 
Clé  "cquittés.  Excitation  à  la  haine  d'une 
classe  do  personnes,  cl  par  là  atlaqueporlce 
à  la  jiaix  pvibliijue  :  2  affaires  jugées  cti 
province  ;  2  prévenus,  qui  onl  é!é  condam- 
nés à  l'amenile  et  à  l'emprisonnemenl.  Pro- 
vncalion non  suivie  d'effet  à  la  guerre  ci- 
vile, au  renversement  du  gouvernement  :  2 
affaires  jugées  en  province  ;  2  prévenus,  qui 
onl  été  acquittés.  Provocation  à  la  désobéis- 
"sanco  aux  lois  el  à  !a  rébellion  :  3  affaires 
jugccs;  5  prévenus,  qui  onl  été  acquittés. 
DitT.imalion  et  outrages  envers  des  fonction- 
naires de  l'ordr-  adoiinislratif  cl  judiciaire  : 
2V  affaires  jugées  ;  30  prévenus,  dont  27  onl 
clé  ac(iuilles.  Cotiiplc  rendu  d'une  manière 
infidèle,  de  mau>  aise  foi  el  injurieuse  pour 
la  COU'-,  des  audiences  (l'une  cour  d'assises  : 
8  .ilT  lires  jugées  ;  S  |irévenus,  dont  2  .'<eule- 
inenl  oui  été  acquittés. 

LITHOGRAPHIES     tT   GRAVURES. 

Gravures  s dilieuses  et  conlenanl  offenses 
en  vêts  la  personne  du  roi:  7  affaires  jugées  ; 
7  prévenus,  dont  deux  seulement  onl  été 
rondanmés.  (iravures  obsiénes  conlenanl 
outrages  à  la  niorale  publique  etrclijlcu  e. 


ODVUAr.RS  CO.NDAM.M'iS  WlCrilIS  1814  JlISOllT.N  l8iK. 


cl   nu\  Immios   iiuuis:    lli  .ilT.jins  jii;;''»^ 
tant  A  P.iris  qtio  dans  Ich   (Irp/ifloiiicuts  ;   'S.\ 

\)\i'\Vl\Ui,  (l()llll>H  (Mil   <''t(S    il((|l!ill(''H. 

MVUli.»    ICT     l'kMl'Ill.l  TS    HlUcCIODMMMKNr 
CONlt.UlNKS. 

Il  n'y  n  (MI  <iiriino  seule  .in'aiin  jii;;/mmmi 
pioviiicc.  L<vs  tloiix  prôvtMiUi  ((ui  y  TiK»- 
raicnl  onl  (Mr  a<(iiiillôs. 

lùj  tout  I7H  alïaircs  jup;(i('9  ;  '270  provenus 
dont  101  sciiU'iiuMil  (inlclé  coiul.unnes. 

1834 

NATUUK  DIS  niUIJCAl  IONS  KT  l)l':i  ITS. 

I.IVUf.S,     lUVOCUlUKS     r.T     l'AMIMlI-F/rS. 

Délits  pal  tif/ues.  —  Allaqiies  coiilro  les 
«îroils  coiisliliiliomicls  (Ui  roi  oleoiilre  l'ordre 
do  succcssiliiliié  au  Irôuo  ;  olTciiscs  envers 
sa  dignité  royale  cl  excilalion  à  la  haine  et 
fiu  iiiépris  du  j^ouvcrnemonl  :  0  iM'rils  con- 
damnés; il  prt  venus,  dont  7  ont  élé  ae- 
quil  es.  Acic  d'adhésion  à  une  autre  forme 
de  gouvernement  avec  prov.  cation  à  la  dés- 
obéissance :  2  écrits  poursuivis  et  condam- 
nés; 3  prévenus,  dont  1   seul  a  été  acquitté. 

Délits  contre  la  morale  publique ^  les  bonne:- 
inccurs  et  la  religion.  —  Outrage  à  la  morale 
publinue  et  au\  bonnes  mdurs:  l  pulilica- 
lions  condamnées;  3  prévenus,  qui  ont  élé 
condamnés.  Outrage  à  la  morale  publiq;ie 
el  religieuse:  2  ouvr.-iges  condamnés;  2  pré- 
venus, qui  ont  été  condamnés  à  la  peine  de 
l'emprisonurmen'. 

JOLî\>AUX  ET    ÉCRITS  PâuiODIQUrS. 

Délits  politi<iues.  —  Attaque  contre  les 
droits  que  le  roi  lient  du  vœu  de  la  nation, 
l'ordre  do  successibililé  au  trône  et  la  di- 
gnité royale:  10  journaux  attaqués;  18  pré- 
venus, dont  8  seulement  onl  été  condamnés. 
Excitation  à  la  haine  et  au  mépris  du  gou- 
vernemeni,  avec  oiïense  envers  la  personce 
du  roi  :  5  journaux  poursuivis;  Il  prévenus, 
dont  3  onl  été  condamnés.  Offrnses  envers 
la  personne  du  roi,  et  excitation  à  la  haine 
conire  une  classe  de  personnes,  eu;.:  6 
affaires  jugées;  G  prévenus,  dont  4  ont  élé 
acquittés.  Provoralion  à  la  désobéiss;ince 
aux  lois  et  au  renversement  du  gouverne- 
ment: 5  journaux  incriminés  :  4  prévetius, 
dont  un  seul  a  été  condamné. 

Délits  conire  la  morale  publique,  les  bobines 
mœurs  et  la  religion.  —  Outrages  à  la  mo- 
rale publique  et  religieuse:  1  seul  journal 
condamné. 

1833 

NATLKE  D.:S  PUBLICAT.ONS  ET  DÉLITS. 

LIVRES,  nuOCîIURKS   ET  PAMPîILETS. 

Délits  conire  la  personne  du  roi,  le  gouver- 
nement et  ses  agents.  —  Attaque  contre  les 
droits  que  le  roi  tient  du  vœu  de  la  nation, 
l'ordre  de  successibililé  au  trône  el  la  di- 
gnité royale,  etc.  :  2  affaires,  dont  l'une  jugée 
à  Paris  et  l'auire  dans  les  départements  ; 
()  prévenus,  qui  onl  été  acquittés.  Offenses 
envers  la  personne  du  roi:  *  ouvrages  pour- 
suivis; H  prévenus,  dont  9  ont  été  acquittés. 


Tiil 


OITenstMMi  ver  s  I(>  roi  et  apul(<;.',ie  du  ré^iride: 
2  écrits  a'la(|ués;2  prévenus,  condamnés  A 
l'enipriKonnemenl  el  A  l'amende,  l'rovorn- 
lion  iHMi  suivie  d'effet  au  renversenienl  du 
{.Mjuverneinenl,  A  la  guerre  e. vile,  au  pil- 
lage, elc.  :  2  écrits  poursuivis;  0  préveniiB, 
dont  k  onl  élé  c.dtHlaimiéH  i\  reniprisoniK;- 
iiiciil  el  à  ramende.  hilï.imalioii  et  outrances 
envers  des  foin  lionnaires  publies,  en  raison 
de  leurs  fondions:  :l  éVrils  poursuivis;.'! 
prévenus,  dont  un  seul  condamné. 

Délits  contre  la  morale  pul/liiiue  et  rrli- 
gicnsr,  et  les  bonntH  >ii<ru>x.  —  Ouragesà  li 
iii()ral(<  pu!ilii|it(!  et  aux  bonnes  mœurs:  13 
ouvrages  poursuivis,  donlii  à  l'aris  et  8dai:s 
les  déparlemenls  ;  21  prévenus,  dont  17  onl 
élé  acquiltés. 

JOUl'.NAllX   ET    KC.IUTS  l'ÉUIODÎQUKS. 

Délits  contre,  le  roi .  le  gouvernement  el  sm 
agents.  —  Allacjuo  contre  les  droils  que  le 
roi  lieiit  du  vœu  de  la  nalion,  l'ordre  de  suc- 
cessibililé au  trône  el  la  d.guilè  royale  :  13 
affaires  jugées;  l'i-  prévenus,  dont  7  seule- 
ment onl  élé  condamnés.  Offenses  envers  la 
personne  du  roi,  elc.  :  '»0  affaires  jugées;  51 
prévenus  ,  dont  33  ont  été  acquittés.  Provo- 
cation au  renversement  du  gouvernement 
et  excilalion  à  la  haine  el  au  mépris  conire 
lui  :  24  affaires  jugées  ;  31  prévenus,  dont  11 
seulement  onl  élé  condamnés,  lixcilation  à 
la  haine  d'une  classe  de  personnes,  el  par 
là  atteinte  poriée  à  la  paix  publique  :  1  af- 
faire jugée;  1  prévenu,  qui  a  été  acquitté. 
Provocation  à  la  guerre  civile  et  au  renver- 
sement du  gouvernement  :  9  affaires  jugées; 
9  prévenus ,  dont  5  acquittés.  Provocation  à 
la  désobéissance  aux  lois  c!  a'faquc  contre 
le  resp  cl  qui  leur  est  dû  :  10  affaires  jugées  ; 
12  prévenus,  dont  10  condamnés.  Diffama- 
tion et  outrages  envers  des  fonctionnaires  de 
l'ordre  administratif  el  judiciaire  :  15  affaires 
jupécs;  20  prévenus,  dont  9  ont  élé  acquiltés. 
Outrages  à  la  morale  publique  el  aux  bon- 
nes n>œurs  :  1  affaire  jugée  en  province;  1 
prévenu,  qui  a  été  condamne  à  l'emprisonne^ 
meiit  et  à  l'amende. 

GRAVURES  KT  LITHOGRAPHIES. 

Gravures  obscènes  contenant  outrages  à 
Il  morale  publique  et  religieuse  et  aux  bon- 
nes mœurs  :  •'«■  affaires  jugées  tant  à  Paris  que 
(ians  les  déparlements;  8  prévenus,  dont  4 
seulement  onl  élé  condamnés. 

!{n  tout  142  affaires  jugées;  196  prévenus, 
dont  81  seulcinent  ont  été  condamnés  à  l'a- 
irieivie  et  à  la  prison. 

1336 

NATURE  DES  PUBLICATIONS  ET  DÉLITS. 

I.IViUÎS,  rJUOCilUKES   ET   PAMPHLETS. 

Délits  politiques.  —  Acte  public  d'adhésion 
à  une  autre  forme  de  gouvernement,  et  atta- 
que contre  les  droils  que  le  roi  tient  du  vœu 
de  la  nalion  et  la  dignité  royale  :  1  ouvrage 
attaqué;  2  prévenus,  qui  onl  élé  acquittés. 
Offenses  envers  la  personne  du  roi,  el  exci- 
lalion à  la  baine  el  au  mépris  du  gouverne- 
ment :  1  écrit  poursuivi;  1  prévenu,  qui  a  été 


134" 


DICTIONNAIRE  DES  HERESIES. 


iTril 


acquillt'.  Kxcilalion  à  la  haine  cl  au  mépr's 
d'une  classe  <le  personnes,  avec  outrages  à  la 
morale  pub!i(]ue  :  1  oiivraue  potirsuivi  ;  1 
prévenu,  qui  aélé  rond.mtnéà  lemprisoniie- 
nienl  et  à  l'amende.  UilTaniation  cl  outrages 
cn\ersdes  fonclionnaires  public-*  en  raison 
de  leurs  fondions  :  2  écrits  poursuivis;2  pré- 
venus, donl  un  acquillé. 


lu'sion  à  une  autre  forme  de  gouvernement 
avec  apolo;jio  du  régicide,  et  excitation  à  la 
liainc  el  au  mépris  du  gnuvernemenl  :  1  écrit 
alliqué;  2  prévenus,  qui  oui  élé  acquillés. 
Uxcilalion  à  la  liaine  el  au  mépris  du  gouver- 
nemenl.  avec  outrages  à  la  morale  publique 
cl  excitation  à  la  haine  d'une  classe  de  person- 
nes :  2  ouvrages  ;  3  prév<'nus,  qui  onl  élé  ac- 


Délils  contre  In  religion.  In  morale  publique      (tuitlés.  Offense  envers  la  personne  du  r.i  et 


et  les  bonnes  mœurs.  —  Oulrages  à  la  morale 
publique  et  aux  bonnes  mœurs,  avec  apolo- 
gie de  faits  (]ualifiés  crimes  par  la  loi,  et  ex- 
citation à  la  haine  d(  s  membres  du  clergé  : 
.'î  livres  attaqués;  3  prévenus,  condamnés  à 
l'amende  et  à  l'emprisonnement. 

JOtKXALX   ET  ÉCRITS   PÉlllODlQUES. 

Délits  puliticfiies.  —  Acte  d'adhésion  à  une 
.lutre    forme    de   gouvernement   et    attaque 
(onlre  la  dignité  royale  :  G  journaux  pour- 
suivis; 0  piévenus,  doni  k  onl  élé  acquittés. 
Attaque  contre  les  droits  que  le  roi  lient  du 
vœu  de  la  nation,  l'ordre  de  successibililé  au 
trône  el  la  dignité  royale  :  13  journaux  atta- 
qués; 13  prévenus,  dont  10  ont  été  acquittés. 
Offenses  envers  la  personne  du  roi  :  11  af- 
faires jufjées;  13  prévenus,  dont  9  onl  élé  ac- 
quittés. Attaque  contre  les  droits  des  cham- 
bres   et  le   principe  du    gouvernement   :    1 
affaire  jugée;  2  prévenus,  donl  1  a  été  con- 
damné à  la  prison  el  à  l'amende.  Excitation 
à  la  haine  et  au  mépris  du  gouvernement  : 
17  affaires  jugées  ;  20  prévenus,  don;  8  se::- 
lemenl  ont  été  condamnés.  Excitation  à  la 
haine  d'une  classe  de  personnes,  et  par  là 
atteinte  portée  à  la  paix  publique  :  2  affaires 
jugées  ;  2  prévenus,  qui  ont  élé  condamnés. 
Diffama  ion  et  oulrages  envers  des  fonction- 
naires de  l'ordre  administratif  ou  judiciaire  : 
8  affaires  jugées  ;  li  prévenus,  donl  3  seule- 
ment onl  é  é  condamnés.  Compte  rendu  des 
audiences  d'une  cour  d'assises  d'une  manière 
infidèle  el  de  mauvaise  foi  :  2  affaires  jugées; 
2  prévenus, qui  ont  été  condamnés  à  l'empri- 
sonnement et  à  l'amende, 

I)(  lits  contre  In  religion,  la  momie  publt'jue 
(t  les  bonnes  tnœurs.  —  Ou'ragesà  la  morale 
publique,  r.vec  apologie  du  régicide  :  9  jour- 
naux poursuivis  et  condamnés;  î)  prévenus 
qui  onl  tous  clé  condamnés  à  l'amende  el  à 
l'cmprisoniieuienf. 

GRAVI  RES    ET   LI  rnOGRAPlIIES. 

Délits  contre  la  religion  ,  la  morale  publi- 
que et  les  bonnes  mœurs.  —  Outrages  à  la  mo- 
rale publique  cl  religieuse  el  aux  bonnes 
mœurs  :  2  allaquccs  ;  2  prévenus,  qui  onl  élé 
acquillés. 

En  tout  81  affaires  jugées  ;  95  prévenus, 
donl  57  01)1  été  acquittes. 

1837 

N.ATL'RE  DES  PUnLICATIONS  ET  DÉLITS. 

MVRKS,    BROCIÎIRES,    PAMPHLETS,    ClC. 

Délits  politiques.  —  Atlaquc-;  contre  les 
droits  que  le  roi  tient  du  vomi  de  la  nation, 
l'ordre  de  succcssibililé  au  trône  cl  II  dignité 
royale  ;  1  ouvrage  [xiorsuivi  ;  1  jirétenu,  «jui  a 
*'.é  condamné  à  l'ciiiprisiinnemcnt.  Aclcd'ad- 


d'aulr(  s  membres  de  sa  famille,  etc.;  5  écrits 
poursuivis;  16  prévenus,  dont  13  ont  été 
aci|uiltés,  et  3  sei  lemenl  condamnés  à  l'em- 
prisiinnemenl  ou  à  l'amende.  Excilaiion  à  la 
haine  el  au  mépris  du  gouvernement,  et 
provocation  non  suivie  d'effet  à  son  renver- 
sement :  k  écrits  attaqné>i;  12  prévenus,  qui 
ont  été  acquittés.  Dilîamation  et  oulrages 
envers  des  fonclionnaires  publics  par  pla- 
cards injurieux  :  2  poursuivis;  2  prévenus, 
donl  1  seul  a  été  condamné. 

Délits  contre  la  religion,  la  momie  pu- 
blique et  les  bonnes  mœurs.  —  Outrage  à  la 
morale  [«ublique,  avec  excitation  à  la  haine 
contre  une  clause  de  personnes  et  contre  le 
gouvernement  :2  écrits  poursuivis;  3  pré- 
venus, qui  onl  été  acquittés.  Outrages  à  la 
iTiorale  pu!)lique  el  aux  bonnes  mœurs  : 
1  livre  attaqué;  2  prévenus,  donl  1  seul  a 
élé  condamné  à  l'emprisonnement. 

JOURNAUX    ET    ÉCBITS    PÉRIODIQUES. 

Délits  politiques.  —  Attaques  contre  les 
droits  que  le  roi  lient  du  vo^u  de  la  nation, 
l'ordre  de  succcssit)ilité  au  trône  et    la  di- 
gnité royale,  el  actes  d'adhésion  à  une  autre 
forme  de  go:ivcrnement  :  8  journaux  pour- 
suivis ;  8  préve:iU'i,dont  G  ont  été  condamnés 
à  l'emprisonnement.  Attaque  contre  l'invio- 
labilité royale,  en   faisant  remonter  jusqu'à 
elle  les  actes  de   son  gouvernement  :  k  af- 
faires jugées;   ^1  prévenus,  qui   ont  élé  ac- 
quittés. Offenses  envers  la  personne  du  roi, 
avec  apologie  du  régicide  et  excilaiion  à  la 
haine  et  au  mépris  du  gouvernement  :  11  af- 
faires jugées;   11  prévenus,  dont  9  onl  été 
acquilés.    Acte    public    d'adhésion   à    une 
autre  forme  de  gouvernement  avec  apt)logie 
du  régicide   el  excitation  à   la   haine   et  au 
mépris   du   gouvernement  :  3  journaux  at- 
taqués; 3  prévenus,  donl   2   onl   élé  con- 
damnés à  reniprisoiinenient.  Ex(ilalion  à  la 
haine  et  au  mépris  du  gouvernement  seule- 
nient  :  6  journaux   poursuivis;  G  prévenus, 
dont  'i^  onl  élé  condamnés  à  l'emprisonne- 
ment. Excitation  à  la  haine  d'une  classe  do 
personnes,  et  par  là  atteinte  portée  à  la  paix 
publique  :  2  journaux    poursuivis;   2    pré- 
venus, (jui  onl  élé   acquittés.  Provocation  à 
la  désobéissance  aux  lois  :  2  journaux  atta- 
qués ;  2  provenus  qui  onl  été  condamnés  a 
la   prison.    Diff.im  lion   el  oulrages  envers 
les  fonclionnaires  de  l'ordre  administratif  et 
judiciaire  :  3  journaux  poursuivis;   5  pré- 
venus, dont  3  acquittés  el  2  condamnés  à 
la  peine  de  remprisonncmcnl. 

r.RAVlRES    ET    I.ITIlonn APUIF.S. 

Délits  politiques.  —  Exposition  publiqu» 
degra\ures  séditieuses  :  3  affaires  jugées  ; 
3  prévenus,  qui  onl  été  ai  quilles. 


d3ir> 


OrVUACI'.S  CONDAM.M.S  1)1' 


iJélils  coiilrc  la  relif/ioit,  lu  vuniilc  jin- 
hliqur  el  l  s  lionnes  m(vnrs.  ■-  ()ulr.i!;«  a  la 
inoi.ilc^  |)iil»Ii(|iii<  par  j^iavurcs  ol).st^iu's  : 
10  alliiir  .s  ju^ocs;  10  prévenus,  donl  H  oui 
été  coiulaniiios  à  ranuiulc  ou  à  l'cini)iist>n- 
iiontenl. 

Ku  (oui  'il-  alT.ires  jii{;éos  eu  nialiôrc  de 
prosso  :  01  prtWfMun,  dont  20  s«uiletuiM\l  oui 
6(é  condainnés  A  remprisoiiiictucnt. 

1838 

NATIUIR  DKS  PIIIU.ICA  TIONS  KT  Dl'l.lTS. 

LlVniiS,    IIKOCUIIUKS    KT    l'AMrilLi:TS. 

Délits  potili(iues.  —  Allacjuc  CDiilrc  les 
droits  que  le  roi  lient  du  vu  u  de  la  nalion  , 
el  exiilatiou  à  la  haine  e(  au  mépris  du  i;(iu- 
vorueiuent  : '2  éerits  a(la<jiiés  ;  3  prévenus, 
dont  1  seul  a  été  ((Mulaniné  à  la  peine  de 
l'emprisonneuienl.  DilTaïualiou  et  ouïr  i^-es 
envers  des  nia^^istiats  el  autres  Innclionnai- 
res  publics  :  li  ouvra^ïes  poursuivis  ;  9  pré- 
venus, (jui  ont  été  aequiltés. 

iJélils  contre  la  religion,  la  morale  publi- 
que et  les  bonnes  7nœHrs.  —  Oulr;iges  à  la 
morale  publique  et  aux  bonnes  nueurs  :  G 
écrits  attaqués;  10  prévenus,  donl  2  seulc- 
menl  ont  éié  acquittés. 

JI>UBNA    X    ET    KCRITS    PKRIODIQUES. 

Délits  poliliiUcs.  —  Attaque  contre  les 
droits  (jue  le  roi  lient  du  vœu  de  la  nation, 
el  contre  l'autoi  iié  royale,  avec  excitation  à 
la  baine  cl  au  mépris  du  gouvernement,  eto.; 
6  journaux  poursuivis  ;  8  prévenus  ,  donl  6 
oui  été  acquittés. Oiïenses  envers  la  personne 
du  roi,  ou  d'un  memlire  de  la  famille  royale, 
avec  provocation  à  la  désobéissance  aux 
lois  :  7  journaux  attaqués  ;  7  prévenus,  dont 
3  ont  été  acquittés. Attaque  contre  les  droits 
et  l'auiori  é  de  la  chambre  des  pairs  :  1 
journal  poursuivi  ;  2  prévenus,  qui  ont  été 
acquittés.  Apologie  d'un  fait  qualifié  crime 
par  la  lui  :  1  journal  poursuivi  ;  2  prévenu-, 
qui  ont  été  aequiltés.  Diflamation  envers 
des  magistrais  et  autres  l'onclionnaires  pu- 
blics :  9  affaires  jugées  ;  9  |)révenus,  dont  3 
ont  été  condamnés  à  l'emprisonnenient  ou  à 
l'amende. 

GRAVURES    ET    LITHOGRAPHIES. 

6  condamnations  pour  gravuies  obscènes; 
6  prévenus,  qui  ont  été  acquittés. 

En  tout  43  afl'aires  jugées;  55  prévenus  , 
donl  19  seulement  ont  été  condamnés  à  l'em- 
prisonnemenl  ou  à  l'amende. 

1839 

NATURE  DES  PUBLICATIONS  ET  DELITS. 

Délits  politiques.  —  Attaque  contre  les 
droits  que  le  roi  tient  du  vœu  de  la  nation  , 
cl  offenses  envers  sa  personne  :  2  ouvrages 
attaqués;  k  prévenus,  qui  ont  été  acquittés. 
Excitation  à  la  haine  et  au  mépris  du  gouver- 
nement et  dune  classe  de  personnes  (trou- 
ble à  la  paix  publi(iue)  :  2  écrits  poursuivis; 
G  prévenus,  donl  2  seulement  ont  clé  con- 
damnés à  remprisonncment.  Dilïamalion  el 
outrages  envers  des  magistrats  et  autres 
fonctionnaires  publics  :  7  écrits  incriminés; 


PUIS  1811  Jl'SOU'l  N  tSiR.  \:.Ui 

15  |)révrnuH,  dont  9  oui  et»;  ac(|uillés.  F.'tr 
placards  séditieux  :  2  «ITaireH  jugée»;  2  jiré- 
veniiH,  qui  ont   été  rdiidaiiinés. 

Ih'htH  nnilif  ta  nli'jion,  lu  morale  publi- 
que et  lis  bonnes  tnaiim.  —  Outrage»  à  la 
niorab'  publique  et  au\  bonnes  iiKi-iirs  :  .". 
livres  condamnés  ;  (i  prev  cnus,  donl  .'{  ont  été 
acquittés. 

JOl  MNADX    ET    CiCIIITS    P<^:»IOIHgiJFS. 

Délits  p  lili'inrs.  —  OITenses  envers  la 
pei  sonne  du  roi  et  alla(|ue  contre;  s(;s  droits  : 
G  journaux  poursuivis  ;  (i  prévenus  .  donl  'i- 
ont  éé  accjuiltés.  Mlâmee'  resftonsaliili'é  des 
a(  les  du  gouv(M  nenienl  raiq)ort(S  au  roi  :  2 
journaux  alta(|ués  ;  2  prévenus,  qui  ont  été 
acquittés.  Excilaiion  à  la  haine  el  au  mé- 
pris du  gonverneuient,  adhésion  publique  à 
nue  autre  forme  de  gouvei  nemenl;  aj)ol()gie 
de  faits  qualifiés  crimes  p  ir  la  lui,  et  pro- 
vocation à  conimi  t;r(î  des  crimes  ou  délits  : 
15  affaires  jugées  ;  2V  prévenus,  dont  h  seu- 
lement ont  clé  condamnés  à  remprisonnc- 
ment. Excitation  à  la  haine  d'une  classe  de 
citoyens:  1  journal  attaqué;  1  prévenu,  con- 
damné à  la  prison.  IJilîamation  <vl  injures 
envers  des  magistrats  el  antres  fon-tionnai- 
res  publics  :(»  journaux  attaqués;  8  préve- 
nus, donl  4  SI  ulemenl  ont  été  condamnés. 

Délits  contre  In  r  lifjion,  la  morale  jiuhli- 
que  et  les  bonnes  mœurs.  —  Outrages  envers 
la  morale  publique  et  religieuse,  el  envers 
la  religion  :  4  journaux  poursuivis  ;  5  pré- 
venus, donl  2  ont  été  acquittés. 

GRAVUBES    ET    LITHOGRAPHIES. 

12  affaires  jugées  pour  vente  de  gravures 
obscènes;  13  prévenus,  donl  6  ont  été  con- 
damnés à  la  prison  ou  à  l'amende. 

1840 

NATURE  DES  PUBLICATIONS  ET  DÉLITS. 

LIVRES,  BROCHURES  ET  PAMPHLETS. 

Délits  politiques.  —  Apologie  d'un  fait 
qualifié  crime,  avec  attaque  du  respect  dû 
aux  lois,  et  excitation  à  la  baine  et  au 
mépris  contre  une  classe  de  personnes  :  2 
ouvrages  attaqués;  2  prévenus,  condamnés. 
Excitation  à  la  haine  et  au  mépris  du  gou- 
vernement et  d'une  classe  de  personnes 
(trouble  à  la  paix  publique)  :  k  écri  s  pour- 
suivis; G  prévenus,  donl  2  seulement  ont  été 
acquittés.  Diffamation  et  ou'rages  envers 
des  magistrats  el  autres  fonctionnaires  pu- 
blics :  2  écrits  poursuivis;  2  prévenus,  donl 
1  condamné  à  remprisonncment  et  l'autre 
acquitté.  Provocation  au  pillage,  au  meurt! e 
et  à  la  rébellion  :  (placards  séditieux)  :  3 
alTaires  jugées  ;  7  prévenus,  donl  3  condam- 
/lés  à  l'emprisonnement. 

Délits  contre  la  religion,  la  morale  publi- 
que et  les  bonnes  mœurs. — Outrages  à  la 
morale  publique  et  aux  bonnes  mœurs  :  4  li- 
vres incrimines  ;  10  prévenus,  donl  2  seule- 
ment ont  été  condamnés. 

JOURNAUX  ET  ÉCRITS    PÉRIODIQUES. 

Délits  politiques.  —  Ofienses  envers 
la   personne  du  ni  et  cxci'ation  à  la  haine 


l.JiT 


ot  au  mépris  du  gouvernoiucul  et  d'une  clas- 
se de  personnes  :  1  affaire  jiisée;  2  prévu- 
nus,  qui  ont  été  acquillés.  Diffam.ilion  rn- 
vprs  des  ningislrats  cl  autres  fonclionnaircs 
publics  :  11- journaux,  poursuivis;  9  prévenus, 
dont  6  condamnés  à  l'amende  cl  à  l'empri- 
sonnement. 

LITHOGRAPHIES     ET  GRAVURES. 

2  affaires  jugées  par  suite  de  vente  de  gra- 
vures obscènes  ;  8  prévenus,  dont  2  sculi- 
inent  ont  clé  condamnés 

1S41 

NATURE  DES  PUtJLICATIONS  ET  DÉLITS. 

LIVRES,  BROCHURES,  PAMPHLETS,  ClC. 

Délits  politiques.  —  Apologie  d'un  fait 
qualifié  crime,  avec  attaque  du  respect  dû 
aux  lois  et  excitation  à  la  haine  et  au  mépris 
contre  une  cla-se  de  [icrsonnes  :  2  écrits 
poursuivis;  2  prévenus,  condamnés  à  l'em- 
prisonnement. Excitation  à  la  haine  et  au 
mépris  du  gouvernement,  et  provocation  à 
la  désobéissance  aux  lois  ;  3  ouvrages  in- 
criminés ;  3  prévenus,  qui  ont  été  acquillés. 
Excitation  à  la  haine  contre  une  classe  de 
personnes  et  attaque  contre  la  propriété  : 
3écrii3  atlatîués  ;  o  prévenus,  qui  ont  été 
condamnés.  Diffamation  et  outrages  envers 
des  magistrats  et  autres  fonctionnaires  pu- 
blics :  1  ouvrage  poursuivi;  21  prévenus,  ()ui 
«)nt  tous  été  acquillés.  Provoc  ilion  à  la  dés- 
obéissance aux  lois,  et  troubles  à  la  paix 
publique  par  apposition  de  placards  séditieux 
et  de  tissus  imj)rimés  :  2  affaires  jugées  ;  2 
prévenus,  qui  ont  été  acquittés. 

Délits  contre  la  religion,  la  morale  publi- 
que et  les  bonnes  moeurs.  —  Outrages  à  la 
inorale  publi  |ue  et  aux  bonnes  mœurs  :  k 
livres  incriminés  ;  6  prévenus,  dont  2  seule- 
ment ont  été  condamnés. 

JOURNAUX  ET  ÉCRITS  PÉRIODIQUES. 

Délits  politiques.  — Acte  public  d'adhésion 
à  une  autre  forme  de  gouvernement,  avec 
attaque  contre  les  droits  des  chambres  et  le 
respect  dû  aux  lois  :  2  journaux  attaqués; 
2  prévenus,  dont  un  seul  condamné.  Attaque 
contre  la  dignité  royale  et  l'ordre  de  suc» 
ccssibiliié  an  trône  :  1  journal  poursuivi  ;  1 
pré^enu,  qui  a  été  ac(iuitlé.  Oflenses  envers 
le  roi  et  attaques  contre  l'inviolabilité  de  sa 
personne  :  13  journaux  incriminés  ;  ik  pré- 
venus, dont  1  seul  a  éio  condamné.  Excita- 
tion à  la  haine  et  au  mépris  du  gouvcrno- 
inont  :  8  journaux  attaqués  ;  10  prévenu-;, 
dont  9  ont  été  acquittés.  Excitation  à  la 
haine  d'une  classe  de  personnes  :  1  journal 
poursuivi  ;  1  prévenu,  cnndanmé  à  l'empri- 
sonnement. Diffamation  et  outrages  en\crs 
des  magistrats  et  autres  fonctionnaires  pu- 
blics :  etc.:  5  affaires  jugées  ;  8  i)révenus, 
dont  ij  ont  été  acquittés. 

En  tout  45  poursuites  en  matière  de  délits 
«le  presse,  dont  k  seulement  relatives  à  des 
publications  contraires  à  la  morale  publique 
et  aux  bonnes  mœurs. 


DICTlO^NAl^»E  Tsrô  HERESIES.  1348 

1842 

NATURE  DES  PinLlCA FIONS  ET  DÉLITS. 


LIVRES,  nROCHURES,  PAMPHLETS. 

Délits  politiques.  —  Excitation  à  la  haine 
et  au  mépris  du  gouvernement  et  d'une  clas- 
se de  personnes,  avec  outrages  à  la  morale 
pub!i(jue  et  à  la  religion  :  5  ouvrages  incri- 
minés ;  7  prev(>iius,  doiil  3  seulement  ont 
étéacciuittos.  Diffamation  et  outrages  envers 
des  magistrats  et  autres  fonctionnaires  pu- 
blics :  2  écrits  attaqués;  2  prévenus,  qui  ont 
été  condamnés  à  l'cmiirisonnement. 

Délits  contre  la  morale  publique  et  les  fon- 
nes  mœurs  et  contre  la  reliqion.  —  Outrages 
à  la  morale  pub  iqiie  et  religieuse  et  aux 
bonnes  mœurs  :  plus  do  iOouvrages  attaqués 
et  condamnés;  2  prévenus,  qui  ont  été  con- 
damnés   à   la    peine   de  l'emprisonnement. 

Outrages  à  la  religion,  avec  excitation  à 
la  haine  et  au  mépris  du  gouvernement  et 
dune  classe  de  personnes  :  1  écrit  attaqué  ; 

1  prévenu,  qui  a  été  acquitté.  Outrage  à  la 
morale  publique  et  religieuse,  avec  excitation 
à  la  haint;  cl  au  mépris  du  gouvernement  : 
k  ouvrages  poursuivis  ;  6  prévenus,  doiil  2 
ont  été  acquittés. 

JOURNAUX   ET  ÉCRITS   PERIODIQUES. 

Délits  politiques.  —  Acte  public  d'adhé- 
sion à  une   autre  forme  de  gouvernement: 

2  journaux  attaqués;  3  prévenus,  qui  ont 
été  acquittés.  Attaque  contre  le  principe  et 
la  forme  du  gouvernement,  les  droits  et  l'au- 
torité des  chambres,  le  respect  dû  aux  lois, 
la  dignité  royale  el  l'ordre  de  successibililé 
au  trône:  4  journaux  poursuivis;  4  préve- 
nus, qui  ont  été  condamnés  à  la  peme  de 
l'emprisonnement.  Offenses  envers  le  roi, 
avec  attaques  contre  l'inviolabilité  de  sa  per- 
sonne, el  excitation  à  la  haine  et  au  mépris 
du   gouvernement  :    2  journaux    attaqués  ; 

3  prévenus,  dont  un  seul  a  été  acquitté.  Ex- 
citation à  la  haine  et  au  mépris  du  gouver- 
nement seulement  :  G  journaux  poursuivis  ; 
8  prévenus,  donl  7  ont  été  condamnés.  Exci- 
tation à  la  haine  d'une  classe  de  personnes, 
avec  attaques  contre  la  propriété  :  1  journal 
attaqiié;  1  prévenu,  qui  a  été  oondnnné. 
Diffamation  et  outrages  envers  des  magistrats 
et  autres  fonctionnaires  publics  :  5  journaiix 
poursuivis  ;  8  prévenus,  dont  2  seulemenl 
ont  été  acquittés. 

GRAVURES  ET    LITHOGRAPHIES. 

Il  y  a  eu  8  poursuites,  dirigées,  tant  à  Pa- 
ris que  dans  les  départements,  contre  des 
gravures  allentaloircs  à  la  morale  publique 
et  religieuse,  et  aux  bonnes  mœurs.  Sur  i-2 
prévenus,  4  seulemenl  ont  été  acquittés. 

1843 

NATURE  DES  PUBLICATIONS  ET  DÉLITS. 

LIVRES,  BROCHURES  ET  PAMIHLETS. 

Délit f  politiques.  — 1\  n'y  a  pas  eu  d'ouvra- 
ges poursuivis  pour  délits  politiques  propre- 
ment dits,  et  le  compte  rendu  de  Indininistra- 
tion  de  la  justice  ne  relève  qu'une  affaire  ju- 
gée pour  diffamation  cl  outrages  envers  de»" 


i:>53 


OlVnACliS  C()M)AMNi;S  l»l 


!"  Si-htc:*  (/i'  lioiifitc;  i"  F.xtrnilu  île  IWIiiunin  h  iminl 
pour  iKTiO;  7)"  Triliuliilinin  tlf  l'homme  (/■■  l>i>-u;  ■%"  Ou 
iinnoiici!  lu  recot'ipi'sition  ili'  l'i'inlr  di'  mi'itfi  iin'.  Arn  t 
(lo  l;i  «o(ir  rtiviili'  de  IViris,  ild  I:.  iii:»is  1X27».  piiltl  (• 
mi  Mon  tvnr  ilii  "2  avril  IH'^T..  Arliihi  lai^iiiil  l'ai  oln^K) 
«le  l'assassii  al  roiiiiuis  par  rciiidiaiil  Saml  CDiilrc  la 
piTMiniuï  (In  K(ir/.«îltiio.  Jiini'iiiciil  'lii  triltiiiial  ccirrcc- 
lioiiiicl  (lo  l'aris,  ilii  1!»  IV-vr.cr  IS-il»,  «oiidriiK^par  ar- 
rùl  (l(^  la  coitr  myak;  du  S  aviii  su  vaut. 

Arliflos  iiilildli^s  :  L'une  lu' ni  et  pendu;  Cidlii  et 
M.  Portali»;  l.c  monlon  l'nrdiji' ,  condamiics  pour  (il- 
l'iMiscs  oiivors  la  rcli^'ion  ,  le  roi  cl  un  r(iii('lioniiair(! 
f)nl»  ic.  Jiii^cmciit  du  Iriltiuial  «vnTt'(  limiinl  df  l'aii^, 
du  'i.'i  ju  Util  lS'-i!>,  el  anèi  Cdhliruialif  du  l:t  aoill  de 
la  nièuie  aiuun*. 

AiunM  anecdoiuiiie,  ri-cuoil  léglimisle.  Arlic'os  in- 
sérer au  niitiicro  10  du  recueil  :  urn(|ues  roulrc  les 
(lioils  ediislilulioiiiiels  du  roi  ;  exposition  dans  un  lieu 
public  (le  sijîiies  ou  syuil)(>les  sedilicux.  Antilsde  la 
cour  d'assises  de  la  ^ei^e,  des  4  lévrier,  i~>  avril  el 
'i\  orlobrc  183Ô.  Ce  dernier  arriH  a  niainlcuu  la  sai- 
sie (les  numéros  incriminés  et  ordonné  (|u'ils  sernienl 
détruits,  (llazt'lle  des  iribunaux  des  V  et  ;">  fév  ier, 
il  avril  et  "Il  oclolue  18.">5.  {Moniteur  du  "2i)  avril 
4835.) 

Alcum  liéi lH' que,  nui.  en  vent(î  par  Iléi^nitT  Oe(kiT, 
coniuiissionnaire  en  mnreliandiscs.  Uulra<;e  à  la  nui- 
raie  piibliiitic  et  religieuse  el  aux  boinies  nururs.  Ar- 
rêt de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  9  aortt  IXl'-i, 
([ni  a  ordtdiiië  la  destruction  de  rouviajçe.  La  con- 
damnation  a  clé  mentionnée  au  Moniteur  du  15  dé- 
cembre isn. 

Ai.Gi'.n  cl  les  éleeiions,  arliclo  inséré  dans  !••  jour- 
nal rAï'so  de  la  Médiierraiiéi-,  et  •ontcnait  dilluna- 
lion  CUV  rs  M.  de  Bourniunl.  Ju.emcnl  du  irihun.il 
correctionnel  de  Touion,  du  5  juin  1S5U.  Voy.  Aviso 
(le  la  M édV erronée. 

Aline  el  Yalcour,  ou  Le  Roman  phUosophique,  pnr 
•le  Suie,  auteur  de  Justine,  ou  Les  mnliieurs  de  la 
vertu.  Arrêt  de  la  cour  royale  de  Paris,  du  19  mai 
1815,  (|!ii  ordonne  la  desiiuction  de  l'ouvrage. 

ALMxy.KCW-catéchisme,  manuel  du  peuple,  article  in- 
séré au  u°  4  de  la  revue  intit  .iée  :  L  s  droits  du 
peuple,  revue  sociale  et  polviiue,  par  Jean  Terson, 
journaliste  el  prêtre  catlioUque.  Exriiaiion  à  la 
haiie  cuire  les  diverses  classe-,  de  la  société.  Arrêt 
de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  ^0  novembre 
1845,  qui  a  ordonné  la  suppressi  ,n  el  la  deslruction 
de  l'article  incriminé.  Cet  arrêt  a  été  rapporté  par 
extrait  au  Moniteur  du  9  juin  1846.  Voy.  Les  droits 
du  peuple. 

ÀLiixsxcM-calécliisme,  manuel  du  peuple,  par  des 
infiniment  peiils,  deux  brochures  pnriaiit,  l'une  la 
letlic  C,  et  laulre  la  lettre  D.  Les  articles  iiicriu  i- 
nés  de  ce;  ouvrage  sont  ceux  imituiés  :  Le  con^^er- 
vateur;  La  traite  des  blancs,  cbanson  ;  Es -ce  qu'un 
meurt  de  (aim  ?  Qu  est-ce  que  le  peuple  ?  Législa- 
ture :  L:s  riiiueurs  saluldires  ;  Martyrologe  démo- 
cratique ;  Améii.és  catholiques;  Propagande  popu- 
laire. Kdité  i  ar  lîrée  el  imprimé  par  Delcamlue. 
Provocalion  à  la  baine  entre  les  diverses  classes  de 
la  société  ;  exciiation  au  méjjris  du  gouvernement  ; 
outra;;e  envers  la  religion  catholique,  ei  apologie  de 
faits  (jualifiés  crimes  et  délits  par  la  loi.  Arrêt  de  la 
cour  (J'assises  de  la  Sciiw,  du  31  décem!  re  18i5, 
qui  a  ordonné  la  deslruciion  des  exemplaires  saisis. 
[Gazette  des  tribnnaunlw  !«■■  janvier  1846,  dJ/o- 
m  eur  du  9  juin  184fi.  ) 

Ai.5!\NAcn  de  la  France  démocratique  ,  publié  par 
Paguerre  et  Boulon.  Excitation  à  la  haine  entre  les 
diverses  classes  de  la  société.  Arrêt  de  la  cour 
d'assises  de  la  Seine,  du  7  décembre  18i6,  qui  a  or- 
donné la  destiuciion  des  exemplaires  sais  s  el  de 
ceux  qui  pourraient  Télre.  (  Gazette  des  tribunaux, 
du  même  j'Jiîr,  et  Moniteur,  du  1"  août  i8i7.  ) 

(I)  L'arrt'l  de  la  cour  -J'assises  du  Pas-dc-fal  is,  du  M 
déteiiibre  1H36,  a  é.é  1  objci  d'un  pourvoi  devant  la  cour 

iJlCTlO.NVàlUE   DES  HKIlÉSItîî.    II. 


•Plus  iHii  jnsyr  F.N  ikii.  r.:  i 

AiMvvAcii  de  c \uleiUTi\t,  on  P.indi'inomum  (mu- 
Cai»,  par  lll.inc.  im|irini('>  par  Vtayel  d<!  Suicy.  Ul- 
(fiisc  eovirn  la  pi-rsonnc  du  roi.  el  ixcilalioii  .'i  h 
liaine  et  an  n  i-pris  du  Couver  iiemcnl.  AroU  (le  lîi 
C'Mu- d'ass  scH  de  la  S-iih'.  du  3:)  avril  IHtIi.  (  Gn- 
zelte  lien  tnbunaux  lU'.n  M)  1i  avril  el  1"  mi  (br  l.i 
même  année.)  L»  cour  a  ordonné  la  (b*Hirurli(in  d<i 
l'ouvra(;e.  C.ondaiiinalion  menliounéc  au  Moniteur 
du  9  juin  IHUi. 

At.M,v>A(;ii  //(,'  rorgiiniiiition  torinlr,  (>ar  Alcxaiidre- 
'l'héodore  l)i'/.amy,  lioiliine  de  leltrcH.  il  l  oiivrag'*  a 
été  poursuivi  et  coinlamné  pour  outrages  à  la  morale 
pnbli(|ue  et  rrh^ieiise,  aiia(pic  contre  la  propriété  et 
l('  icspeel  di'i  aux  lois,  et  pr'ivoc.iii(»ii  à  l.i  Inine  cn- 
tr(î  les  diverses  (la  ses  de  la  so(i(''l(';  «•ri(n(;8  k';  u  - 
tant  de  la  publication  des  arii'jlcB  ioliiii'és  :  Quel- 
ques vérité»  primordiiles;  Luit  de  l'union  des  nxei; 
Question  du  mariage;  Appel  aux  Iravaillleurs;  La  ti- 
luiiticn  égaUtiiire  ;  IjOIS  jondameuttiles;  La  définitiim 
r/es  i)i«<.s  pitoi.i^rrA Mlles  fnioi;n(;i:ois.  Anèi  de  l.i  com- 
d'assi^es  d;  la  Seine,  du  "iH  mars  18ii,  (|tii  a  or- 
donné la  suppression  et  la  desirncii«ui  des  (!xem|dai- 
res  saisis  el  (le  ceux  (|ui  pourraient  l'êire.  Celle  on- 
dainiiaiion  a  éié  piililic-e  au  Moniteur  du  ^"3  juin  1815, 
(Voy.  Gazette  des  tribunaux  du  "29  mars  J8ii.) 

AiMANAon  p'ipuliiire  de  la  Frnnee,  pour  18.")7.  I{rn- 
chure  par  Augusie  Baron,  "2*  el  '•*  édition.  Excita- 
tion à  la  iiaine  el  au  mépris  du  gouvernement  du 
roi.  Apologie  du  régicide;  expressions  publiques  du 
V(j;ii,  de  l'tspoir  ou  de  la  menace  de  la  deslruction 
de  l'ordre  monareliiqiie  conslitutionnel  ;  déri>iou  en- 
vers la  religion  caiboliiiue;  attaque  contre  le  respect 
dil  aux  lois;  cl  provocation  à  la  baine  entre  les  di- 
verses classes  de  la  société.  Arrêts  de  la  cour  dass  - 
ses  du  Pas-de-Calais,  du  14  décembre  I8r>(i;  de  la 
cour  d'assises  du  lUiône,  du  1  i  mars  1837.  (les  deux 
arrêts,  qui  ont  ordonné  la  deslruction  dudil  Alnia- 
nacb,  ont  été  publiés  dans  le  Moniteur  da  11  lé  ricp 
el  12  mai  1837  (1).  Héimprimé  en  1838  à  Paris,  par 
les  sieurs  Uoquemaure  el  Desgeorges,  libraires,  l'Àl- 
manacli  populaire  a  été  l'objet  de  nouvelles  poursn  - 
tes,  et  il  est  iniervenu,  à  la  tiale  du  25  mars  1839,  un 
arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  qui  en  a  or- 
donné la  deslruciion.  (Gaz:;l  e  des  tribunaux  des  14 
octobre  1837,^2-2,23  novembre  1838. et "25 mars  1839.) 
Almanacii  populaire  du  l'as-de-Calais,  publié  par 
Gonibeil,  gérant  du  Progrès,  journal  d'Arias. 
Voy.  Almanac  populaire  de  la  France. 
Amant  (1  )  pressant.  Gravure  obscène.  Arrêt  de  la 
cour  d'assi-es  de  Paris,  du  14  janvier  1822. 

Ama.\t  (1)  heureux.  Gravure  ol'scène.  Arrêl  de  la 
coi  r  (l'assises  de  Paris,  14  janvier  1822. 

Amants  (les)  surpris.  Gravure  obscène.  Arrêt  de  la 
cour  d'assises  de  l'aris,  14  j:invier  1822. 

Aménités  callioli.jues,  article  exirail  de  VA'mnnach- 
catécliisme,  par  Biée.  Provocation  à  la  biine  et  au 
mépris  du  gouvernement.  Arrêl  de  la  cour  d'assises 
de  la  Seine,  du  51  dcc  inbre  1845.  Voy.  Almanacii- 
catécliisme. 

Ami  (1')  de  la  cli  rte.  Journal  publié  à  Nanies,  p.r 
Victiir  .\Iangin,  géianl.  Article  intiuiié  :  F.pîire  à  M.  le 
comte  de  Mcnllosier,  suivie  de  cltansons  sur  te  séjour 
des  missionnaires  à  Brest,  par  Alexandre  Bouel,  signé, 
de  l'initiale  L....  (Excitation  à  la  baine  et  au  mépris 
contre  les  ministres  du  cuiie,  et  outrages  à  la  reli- 
gion de  l'Eiat.)  Jugeaient  du  tribunii  correctionn  / 
de  Nanies,  du  2s  juillet  1827  ;  arrêl  de  la  cour  roya  e 
de  Rennes,  du  2u  aoiil  suivant.  Plusieuis  articles  de 
ce  journal  ont  encore  éié  poursuivis,  sous  prévemion 
de  c.ilomnie,  de  diffamation  ei  de  délits  politiques, 
dans  le  cours  des  années  I8ô0,  1831,  1855,  1834, 
1855  cl  1843,  mais  il  n'est  intervenu  à  leur  égard 
aucun  jngemenl  de  condamnation.  (Voy.  Gazette 
des  tribunaux  des  5,  19  et  23  août  1827,  21  juillet  et 
2  août  1830,  26  janvier  el  2  sepiembre  4831,  12  jan- 

de  rassalion.  Mais  à  la  da  e  du  2  février  I8"J7,  ce  pourvoi 
a  été  re  elé.  [Monileur  du  U  lévrier  1837.) 

k3 


iZb' 


niCTIONNAmE  r»ES  HERESIES. 


i3:;o 


y'ioT  183i^,  19  févri  T,  1i  sopicmbro,  2  et  l  nclobre 
i'6TA.  3  juin,  Il  seplcmbre  1855.  !s  mai  1813.) 

A>ii  (T)  des  loh.  Jonrii;il,  Anic'lc  nuenlatoirc  ^  la 
ilijnilé  layalo  et  diffamaloire  cnvcr-i  la  garde  naiin- 
nalc.  Arrcl  d«  la  cour  d'assisis  de  la  Ilaule-Vieiine, 
»l  •  18  a'nH  1831.  (Gazette  des  tribunaux  du  1)  scplem- 
l)re  siiiviMit.) 

Ami  (V)  de  la  vérité.  Journal  publié  par  Codefroy, 
pcrant.  (Ariic  e  conlenanl  excilaiion  à  la  lÉainc  tl  au 
niéjiris  du  gouvernemenl  du  joi.)  Arrôl  de  la  ronr 
d'assises  de  Cacn,  du  5  décembre  1831.  {Gazette  des 
Iribimaux  du  12  du  même  mois.)  Aniclcs  insères 
aux  iiU(ocros  22,  37,  G2,  10.^,  des  15  mars  el  6  mai 
1832,  50  aoùl  el  20  otlobrc  1833,20  el27  avril  1834, 
intitulée  :  Le  drapeau  blanc  est  te  seul  drapeau  fian- 
çais; Adieux  à  l'année  1832;  Encre  une  douceur  du 
juslc-niHieu;  c()nlen:uU  provocalion  à  la  dcs(d)éis- 
saiice  aux  lois.  Arrêis  de  la  Cour  d'assises  du  Calva- 
dos, des  20  fcvriiT  el  14  aoûl  1832,  el  22  novpmi)re 
183i.  (Gaietle  des  tribunaux  i\cs  ô\  mars,  23  aoûl 
1832,  et  2i  novembie  1831.)  Condamnalion  publiée 
au  Moniteur  du  7  aoûl  183?). 

Ami  (T)  du  peuple,  le  sieur  Mord  gérant.  Article 
diiïamaloire  envers  les  forts  de  la  balle.  Jugement 
du  tribunal  correctionnel  de  Paris,  du  7  septembre 
1830.  Ce  jugement  ayanl  été  frappé  d'appel,  le  gé- 
rant a  été  ac  juillc.  (Voy.  Gazette  de»  tribunaux  des 
15  scpieinbic  el  9  décembre  1830.) 

Am.mstik  accordé.'',,  par  l'ordonnance  du  Ko  novembre 
1810,  aux  militaires  qui  ont  suivi  le  roi  à  G  and.  Con- 
damnation par  jugement  du  trtbunai  de  première  in- 
simce  do  la  ^-eine,  du  15  mars  1817.  La  destruction 
de  l'écrit  a  été  ordonné»'. 

Amour  (!')  au  grand  trot,  nu  La  gaudriole  en  dili' 
gence  (vélorilcre).  C'  l  ouvrage,  dont  la  nature  lésulic 
feullisaii;mcnl  de  son  titre,  a  été  Tobjcl  de  poursuiles 
judiciaires;  mais  il  nous  a  clé  impossible  d'en  piéc:- 
ter  la  date. 

AmOlr  (!')  et  la  yucrre,  ou  Thclcne  (4  vol.),  par 
Ducangf".  Oiitrai;e  .î  la  mor.ile  piibli(|ue  et  religieuse. 
Jiigemenl  du  triiiunal  de  premère  instance  do  la 
Si!  ne,  du  2  i  janvier  1821,  puLlié  au  Moniteur  du  7 
novcnibre  18u6.  Dosirnclion  de  l'ciuvrage. 

Ajioubeux  (I')  des  onze  mille  vierges.  11  nous  a 
clé  impossible  d'avoir  la  date  piécise  des  poursuites 
exercées  conire  cet  é'  rii. 

AMOLRi  (les)  de  Bonaparte.  1  V(d.  iii-18.  Juge- 
ment du  tribunal  coireciionnel  de  la  Seine,  du  3 
avril  1823.  Le  tnlmnil  a  (rdoniié  la  dcslruciion  de 
l'écrit,  du  consentement  du  prévenu,  qui  a  clé 
acquitté. 

Amours  de  notre  saint-père  le  pape ,  avec  figures 
obscènes,  publiées  par  le  libraire  Kou.-seau,  à  Pari*. 
Anôl  de  1.»  cour  royale  de  Paris,  du  16  novembre 
1822,  inséré  au  Moniteur  du  20  mars  1825.  La  cour 
a  ordonné  1 1  dcsirnciion  de  l'ouvrage  du  consenlo- 
incnl  du  prévenu,  (|ui  a  éléacquilié. 

Amours  ;les)  des  dieux  païens,  mises  en  vente 
par  Uégnicr  Bccker,  c  'n\niis-ionnaiie  en  man  iian- 
«lises.  Outrages  à  la  morale  publique  et  religieuse  el 
aux  bonnes  mœurs.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la 
Seine,  du  9  aoùi  1812,  <iui  a  ordonne  la  destrt;clion 
de  l'ouvrage,  (ielte  condamnation  a  été  publiée  au 
Moniteur  du  15  dé  cmbrc  lf<'43. 

Amours  (les)  des  roit  de  France,  gravure  obscène, 
publiée  pai  (îom,  imprimeur  en  taille  douce  à  Pans. 
Aiicl  de  la  rliambrc  d'accusation  de  la  cour  royale, 
(le  noveiribte  1832.  En  cour  d'assises,  l'édili  ur  a  éiè 
aciiuitlé.  Arrêt  du  2  »  iléicmbre  18.32  suivant  (  Ga- 
zette des  tribunaux  du  21  du  menu;  nmis.  ) 

Amours  (les)  du  chevalier  de  l'aublas,  roman  al- 
icnialoirea  la  morale piiblii|uc  cl  au?.'  bonnes  mœurs. 
Jugement  du  Iribiiiial  correclioimel  de  Pans,  du 
2i  novembie  1820,  qui  a  ordonné  la  s!ipi)re>sinn  des 
fvcniplaires  saisis.  (Gazette  des  tribunaux  du  50  du 
Miciiie  nitiis  )  Voy.  ir'.vuiiLvs. 

Amours  (les)  scrré.'i's  de   M.   Mnijeur ,  é  rilcs   par 


lui-même,  avec  dessins;  mises  en  vente  par  Pierre 
llou,  coljorteiir.  Omr'ge  à  la  morale  p-iblique  el  aux 
boniii's  mœurs.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la 
Seine-liiféricurc,  du  <S  septembre  1841,  qui  a  ordonné 
la  destruction  de  i'ouviage.  Celle  condamnalion  a  été 
publiée  dans  le  Moniteur  du  3  déiembre  1844. 

Ane  (i')  héni  et  pendu.  Arlii  le  inséré  dans  l'ancen 
Album,  journal,  par  Magallon.  Dérision  enveis  la 
religion  de  l'Etat.  Jugement  du  Iribnnal  correciionuf  1 
(le  Paiis,  du  15  juillet  1829.  (Gazette  des  tribunaux 
des  11  et  le  juillet,  mèn)e  année.) 

Anoiili  E  (P).  clianson  de  Pradel.  (Outrages  aux 
bonnes  mœurs.)  Arrêt  de  la  cour  royale  de  Paris,  des 
H  juillet  el  M  novembre  1822.  Ces  arrêts,  qui  onl 
ordonné  la  destruction  de  l'écrit ,  ont  été  insérés  au 
Moiteur,  sous  la  date  des  20  juillet  1822  el  20  mars 
1825. 

Annvles  dit  commerce,  jnurnal  publié  par  Gilbcit. 
édildir  gérant.  Article  extrait  d'un  pocme  imiiule  : 
Saint  Gu  gnulet,  contenant  outrage  à  la  religion  do 
l'Elai,  à  la  morale  publique  et  aux  bonnes  mœurs. 
Ju;.;etiient  du  tribunal  correct  onnel  de  Paris,  du  Ifi 
juillet  1S2S.  Le  Iribunul  a  oidonné  l'iuserlioii  do  ce 
jugement  dms  les  colonnes  du  journal  c  mdanmé. 
Arrêt  coufiiinatif  de  la  cour  roy.ile  de  Paris,  du  29 
avril  1850.  (Voy.  Gazette  des  tribunaux,  des  7  juillet 
et  21  août  1828,  25  et  30  avril  1850.) 

Anniversaire  (T)  ou  Le  barde  Uradscliin  aux  fêtes 
de  juillet,  par  Cbarpentier  de  Damery.  Offense  envers 
la  personne  du  roi,  excitation  à  la  baiiie  et  au  mépris 
do  son  gouvernement ,  et  attaque  contre  ses  droits 
constitutionnels.  Arrêt  de  la  courd'assisesde  la  Seine, 
du  24  octobre  1834,  publié  au  Moniteur  du  50  déc 
de  II  n^éine  année.  La  de^lruct  on  de  l'écrit  a  été 
ordonnée. 

Annotateur  boulonnais,  journal.  Article  intitu'é  : 
Association  du  Pas  de-Calais  pour  le  refus  des  impôt» 
i'.lécjaux.  Excitation  à  la  baine  et  au  mépiis  du  goii- 
vernemenl.  Arrêt  de  la  cour  royale  de  Douai,  du  1 1 
mai  1830.  (Voy.  Gazette  des  tréunaux,  Ats  27  dcc. 
1829,  9  janvier  et  15  mai  1850.) 

Anthologie  erotique.  Un  vol.  in  8°.  Jugement  du 
tribunal  de  première  instance  de  la  Seine,  du  7  mars 
1823.  Destruction  ordonnée. 

Aperçus  historiques,  par  Nicolas  Billotey,  liomn  c 
de  h  lires.  Provocation  h  la  désobéissance  aux  lois. 
Arrêt  de  1.1  cour  d'assises  de  Paris,  du  2  juin  1820.  Cci 
arrêt,  qui  a  été  publié  au  Moniteur  du  2U  août  Suivant, 
a  01  diintié  l.i  destruction  de-'  evempîaires  saisis ,  ainsi 
que  de  ceux  qui  (lourraient  l'être  par  la  suite. 

ArosTOLiQiE  (1').  Journal  publié  par  .Mercier, 
gérant.  Article  tendant  à  exciter  à  la  baine  el  au 
mépris  du  gouvernement.  Jugement  du  tribunal 
lorreitionnel  de  Paris,  du  28  aoûl  1829.  (Gazette  des 
tribunaux  du  ".:9  du  même  mois.) 

Apothéose  des  quatre  condamnés  de  la  Rochelle  , 
avec  cette  inscription  :  l'ro  p. tria  (gravure  séili- 
lieiiso).  Arrêt  de  la  cour  royale  de  Pans,  du  20  août 
1823.  Destruction  de  la  gravure. 

Ai>oTiiÉOsE  de  Bonapaite  (giavurc)-  An  et  de  la 
cour  royale  do  Paris  à\i  '~G  août  1823.  Dcsiruciioii 
ordonnée.  Cel^e  gravure  a  é  é  reproduite  en  1822  ei 
a  é  è  l'objet  de  nouvelles  poursu  les.  Voy.  la  Gazette 
des  tribunaux  {\cs  1"  juin  et  1 1  juillet  de  la  dite  année. 

Apprêts  (les)  du  bal,  mis  en  venie  par  Uégi.icr 
Decker.  Outrages  à  la  morale  publique  et  religieuse 
Cl  aux  bonins  mœurs.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  de 
la  Seine,  du  y  août  1N42.  Dostruc  tien  nrdonnée.  La 
mention  de  la  condamnalion  a  été  laite  au  .Moniteur 
du  15  décembre  18 13. 

Appui  (V)  des  braves,  cantate  en  douze  chants,  par 
Perrinl,  arcbitecte.  Ecrit  sédiii  iix.  Arrêt  de  la  (oiir 
royale  de  Paris,  du  22  mars  1823,  p  blié  au  Moniteur 
du  21)  mars  1825.  Dostruciion  de  l'écrit  ordonnée. 

AiRi-;si.A  vicroir.E,  gravure,  mie  eu  vente  par 
Desiiayes  et  la  fcmii;e  Couin,  ni.uT.lian<ls  d'.  stampes. 
Oulrage  à  la  momie  publique  et  aux  bonnes  mœurs. 


r.;;7 


()i)vu.\(ii:s  (:oM>A\iNr.s  di.imjis  isii  jus^u  kn  l^ik. 


13:8 


ArciH  du  la  cour  »l*;issis(v<  d^  la  Si'Iik»,  du  "28  ikiv. 
I  i,') ,  qui  a  ordoiUK'  l;<  dciiiiiriion  dir  l:i  nruvmi'. 
Mciili*>iid(^  <'t>lt(;  coiid.iiniialioii:!  fie  laiu;  ;iii  liltiniliiir 
du  U  juin  lHi(i.  (Vuy.  Gtizcite  de»  liibuiunix  du  "il) 
iiov.  ISlfJ.) 

AiiiViiN  (T)  français,  avrc  (IgiircR.  Un  V(d.  puhré 
p:»r  .loiii-llciiKMK!  l5(Miiiii(,  r.iluicaiil  à  l'aris.  Ouvra 
(<;'■  coudaïuiK-  (Oiunii;  alloolaloiiu;  aux  Iiduih-s  Mia:nr-v 
ol  ;\  la  niDialf  puldiguc  i;l  rclinH'US»!,  |»ar  ari(U  de  la 
«'OUI'  royale  dt;  Paii>{,  du  l'J  niai  tS|[>,  cl  parjure- 
iiii-nt  du  Iriliuiial  do  pi'o  :  ièro  iiislaiice  do  laSeiiH-,  du 
"2*)  léviiiT  IS-iri.  L'oxliail  ilii  ju^ciiiciil  a  clé  iii.'-élé  au 
Munileur  du  7  novciiilirc  ISili.  l/ar.è(  cl  L"  jnj'fiiirnl 
oui  ordonné  la  dc^lriiclioii  do  l'oiivraijc.  l/.l;('/i/i  a 
été  r»l)jiH  di>  nouvel  es  pouisiiiles  peiniaiil  le  «ours 
•les  aniiccs  18-2S  cl  iSÔO.  Voy.  Gazelle  des  Iribu- 
iiiitix  des  ()  janvier  IS-iS  cl  IGjanvicr  1X7)0. 

Aiii^.TiN(//i.'>^)Ji't'  cl  vie  de  T)  ou  Entteiiens  de  Made- 
tun  el  de  Julie.  Voy.  /'Aur;;iiN  français. 

Arkkstaiio.n  de  la  mèie  des  eluirpenliers,  arliclo 
puliliédaas  le  premier  nuinérodo  la  revue  inlimléc  : 
Les  droits  du  peuple,  revue  (.octale  cl  poHli(iue,  par 
Jean  Terson.  lixeilalion  à  la  haine  cl  au  nwipris  du 
gouverneinenl.  .Xrrèl  de  la  cour  d'assises  do  la  Seine, 
du  m  novoinlirc  \Siti,  (|iii  ordonne  la  deslrueiioii  du 
numéro  où  le  dll  ailicio  a  éic  in-éré.  La  cotutnmiia- 
lion  ci-dessus  a  élé  menlii  nnéo  an  Moniteur  du  9 
juin  1846.  Voy.  les  Dnons  du  peuple. 

Assassinat  des  prévenus  dans  leur  priton,  article 
inséré  dans  le  numéro  du  17  juillcl  1855,  du  journal 
le  liéformaieur,  par  Jaffreiiou.  Aiiental  conlie  le  gou- 
vernement. Arièl  do  la  cour  d'assises  de  la  Si-inc, 
du  7  0(  tobre  187)5.  La  cour  a  mainienu  la  saisie  du 
numéro  du  journal  cl  en  a  ordonné  la  suppression  el 
la  destruction.  Celle  conda  nnaiiun  a  clé  puLliée  au 
Moniteur  du  2G  juin  1856. 

Association  dit  Vas-de-Calais  pour  le  r  fus  des 
impôts  illégaux.  Article  pnhliédans  V Annotateur  bou- 
lonnais, numéro  du  ...  1.M29.  Arrêt  de  la  cour  royale 
de  Douai, du  1 1  mai  1830.  Voij.  Annotateur  boulonnais. 

Atrocité,  sottise  el  fourberie  pour  le  scalpel  de  rai- 
son el  vérité,  ou  Autopsie  du  monstre  Pankalaphaçfon 
(dévorant  tout),  el  de  toute  sa  famille.  Brocliur.;  sans 
nom  d'auleur,  imprimée  el  publiée  par  Deniu.  Atta- 
ques contre  la  personne  du  roi  el  contre  la  digiiilé 
royale.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  G 
mai  1855.  {Gazette  des  tribunaux  du  même  jour.) 

Attente  (V)  Voluptueuse,  gravure  obscène.  Juge- 
ment du  tribunal  correctionnel  de  la  Seine,  du  7 
mars  1825.  Le  trib;.nal  a  or^lonnc  la  destruction  de 
la  gravure.  L'Attente  voluptueuse  a  élé  de  nouveau 
mise  en  vente  en  184-2,  par  Ilcgnier  Becker,  et,  à  la 
date  du  9  août  de  la  même  année,  il  est  interveau  è 
la  cour  d'assises  de  la  Seine  un  arrêt  qui  en  a  or- 
«lomié  la  suppression.  Celle  dernière  condamiialion 
a  été  publiée  au  Munileur  du  lodéccmbie  ls45. 

Attention,  écrit  séditieux,  par  Bousquet-Des- 
cliamps.  C  'ndamné  par  deux  arrêts  de  la  cour  d'as- 
sisesde  Paris:  l'un  ei  Tantre  en  date  du  25  juin  1820. 
Le  prcniier  condamne  le  libraire,  et  le  deuxième  l'au- 
teur. Cesanêls,  qai  ont  été  publiés  au  3/oHiteMj-  des  13 
et  zO  aoûH8"20,onl  ordonné  la  desirueiion  des  exem- 
plaires saisis,  ainsi  que  de  ceux  qui  pourraient  l'eue 
uliérieuremenl 

Au  ROI,  2^=  satire,  par  Louis  Bastide,  homme  de 
lettres.  OlFense  envers  le  roi,  et  attaque  contre  l'in- 
violabilité de  sa  personne.  Arrêt  de  la  cour  d'as-ises 
de  la  Seine,  du  9  aviil  1854,  (jui  a  ordonné  ia  dos- 
îruclioM  de  la  satire.  Cet  arrêt  a  éié  inséré  au  Moni- 
teur du  50  décembre  de  la  même  année. 

Aujourd'hui  el  demain,  ou  Ce  qui  adviendra.  Cro- 


clinre  polilii|ne,  |):ir  M.  So^léfie  de  la  lloclierdiicuiill. 
Altai|ne  contre  l'aiiloi  ilt-  du  roi.  Aiiêt  de  la  cont 
d'assises  de  la  Sri'ie,  du  "  janv.  \HY).  {(iitZ'lle  dvt 
tribunaux  du  iiiême  jour.) 

Auiioiii;  (I)  d'un  beau  jour,  ou  Kpitode  dft  Vt  ri  (» 
juin  IS.Vi,  pi.ënii;  par  Noël  Parlait.  Kdiié  pir  Cliaii- 
merol,  ({onsiuet  et  (iatnicl  I  (îmIii,  Idtrairc-.  a  Paiis. 
Kxcilation  à  l.i  li.iino  cl  au  ioi'|iri<<  du  [{onvci  ncmcnt 
cl  oll.ii  e  cnvcis  le  ml.  Ariét  de  la  cmir  d'assisjfs  de 
la  Seine,  dn  15  seiil.  1855.  La  cour  a  ordnnni-  la  siip- 
prcs  ion  »lc  l'éeiil,  cl  rimp'CSHion  de  l'arrêt  île  con 
d.imnaiion  an  ninnbro  de  50  cxeinpl. tires.  {Gazelle 
des  iribuiufix  du  1 1.) 

Adti  l's.is.  Article  publié  dans  le  jniinial  la  Gari- 
ralnre,  avec  lithographie.  Allusions  ollen^anlcs  env<  rs 
le  gouvernemenl.  Arrêt  de  la  <(;nr  d'.issiscs  de  l.i 
Sciiie,  do  28  janvier  1853.  {Gazelle  det  tribunaux  du 
50  dn  nièiiii'  mois.) 

Ai'TiiKs  ti  Mi'S  AUTRES  moe'jRS,  OU  l.cs  VcM.T  niois  de 
février.  Article  inséré  dans  le  niinniro  du  10  février 
1858,  du  joarna)  la  Mode,  par  Voillel  de  Saitn-Phi- 
liberl.  OU'ense  envers  la  personne  dn  roi.  Arnt  de  la 
cour  d'assises  de  la  Seine,  du  20  f<'Viier  1858.  La 
cour  a  ordonné  la  deslrncMon  de  toiisie>  exemplaiics 
du  journal  (jni  ont  été  saisis,  et  de  C(riix  qui  pour- 
raient l'être  par  la  suite.  Qcttc  condamiialion  a  été 
publiée  dans  le  Munileur  du  18  m  li  185»;. 

Aventures  divertissantes  du  duc  de  Hoquclaure, 
suivant  les  mémoires  trouvés  daiH  le  cabinet  du  ma- 
réchal d'il..,  publiées  par  Bouquin,  libraire  à  Paris. 
Outrage  h  la  morale  publique  ei  au<  bonnes  mœurs. 
Jugenienis  du  Iribniuil  de  première  instance  de  la  Sei- 
ne, des  12  aoiit  ol  8  novembre  182G.  Ces  deux  juge- 
ments, qui  ont  ordonné  la  destruction  des  exemplai- 
res saisis,  ont  été  in-érés  au  Moniteur  (Ui  10  septem- 
bre 1820.  Béimpriméi'S  en  1842,  les  Aventures  du 
duc  de  Roquclaurc  o:it  été  poursuivies  de  nouveau 
par  le  p  npiet.  {Gazetie  des  tribunaux,  des  10  et  27 
avril  1812.) 

Avcrtissemi;nt  aux  Catholiques  sur  les  danjers  qui 
tes  menacenl  dans  leurs  enfants.  Hrociinri-,  par  M. 
l'abbé  Soncliet ,  chanoine  titulaire  de  l'église  callié- 
drale  de  Saint-Uiieiic.  Efl'orts  teudaiil  à  troubler  la 
paix  publique  en  excitant  la  haine  el  le  mépris  des 
citoyens  contre  une  classe  de  personnes.  Arrêt  de  la 
cour  d'assises  du  Calvados,  du  15  février  1845.  Cei 
îirrêt  ordonne  la  .^nppressio'i  et  la  dcsimction ,  lant 
des  exeiiipl  aies  de  l'écrit  déjà  saisis,  que  de  ceux  qui 
pourraient  l'être  nltérienrenicni.  La  pré-enle  conduii- 
nalion  a  élé  pibliéi-  au  Monilev  du   50   mars  18.6. 

Avis  (T)  au  peuple  el  à  la  chambre  des  députés,  par 
Delpecb.  Cet  écrit  a  été  poursuivi  comme  préseniani 
ui!  caractère  de  sédition,  mais  il  a  é  é  condamné  si'it- 
lerient  comme  ayant  clé  imprimé  sans  nom  d'impri- 
meur. Jugement  dn  tribunal  correctionnel  de  Paris,  du 
ôjanvier  liiôi.  {Galette des  tribunaux  dn  lendemain.) 

Avis  aux  ciloijens  sur  les  événements  dn  5  juin.  At- 
taque contie  le  gouvernemenl.  Arrêt  de  la  cour  d'as- 
sises de  la  Seine,  du  14  juillet  1^20,  qui  a  ordonné 
la  suppression  et  la  destruction  de  l'écrit. 

Aviso  de  la  Méditerranée,  feuille  périodique  publiée 
par  Marque  y,  avocat.  Article  contenant  dérision  en- 
vers la  religion  de  1  Etat,  en  reproduisant  l'article  du 
Coia-rier  français  sur  Ls  croyances  religieuses.  Arrêt  de 
la  cour  royale  d'Aix,  conlinnalif  d'un  jngeinent  de 
premiè  e  instance  du  5  décembre  1829.  Article  inti- 
tulé :  Alg  r  et  les  élections.  Diffamaiion  envers  le  gé- 
néral de  Bourmoni.  Jugement  dn  tribunal  correction- 
nel de  Toulon,  du  5  juin  1850.  (Voy.  Gazette  des  tri- 
bunaux, des  14  et  13  décembre  1829,  4  et  11  juin 
1850.) 


Palai  (le),  poëme  h'jroï-comiquo,  in-18,  p^r  Dti- 
I  luretis.  Cei  ouvrage  a  été  poursuivi  comme  rctdèr- 
:iianl  le  délit  d'outiag';  à  la  inoialc  pubTriue,  mais  il 


B 


n'en  est  po'nt  intervenu  de  eondamnaiion  judielaire. 
BAnD;;(le)  de  llradichin  aux  fêtes  de  juillet,  ou  /.'«?»• 
nversare,  par  Chili  pentier.  Voy.  AnmveesairK. 


i:,:.o  niCTiONNMr.E 

Bataii.lf.  (la)  de  \o;»,  mise  en  voiile  par  Eric  .le;\n 
l<aiiie:Hi,  ouvrier  bijoutier  el  cilpoi  leur.  Oiiirage  à  la 
iiii)r;iic  |)iil»rK|iit'  »l  ;iiix  lioiiiios  iiKi'Uis.  Ant'l  de  la 
cour  trassises  de  la  Se  no,  du  50  mars  t8iô.  D  sirii- 
«lioii  onli)niiéc.  (MoniliU'  du  15  dcccinbre  i8iô.) 
Voy.  les  Gauiiuiolis  de  fl.  liuillard. 

\U  LLE  Ai.MASiu  (la),  ou  Gal'iuicriis  de  Tliérè.^e.  Ccl 
l'cril  doiil  le  caracioie  ressort  snlliiaininenl  du  lilre  a 
éié  robji'l  de  poursuites  de  la  p;irl  du  pitrqncl,  ni;>is 
il  n'y  a  poinl  eu  de  conilauinniinn  iu-crci; au  jUo»il<?i(r. 
lii  i.LE  MAIN  (la),  cliaiisnu  licerc  eus»',  parDebruix. 
Arrèl  de  li  cour  royale  ilo  Pari-,  du  'i\)  niai  Ih23. 
Voi/.  (  iivNSoNS  de  Debraux. 

Ùeli-E  sans  cniMiJE  (la).  Lis  poursuites  di:igérfi 
contre  ceilc  i  ulilicaliou  obbtcne  n'ont  point  été  pu- 
bl  ées  au  Montleur. 

Déiwnceu,  mis  en  vci'lc  par  Btckcr.  Outrages  à  h 
morale  publupic.  Anèi  de  la  cnur  d'assises  do  la 
Seine,  du  0  août  I8i2.  DcsiruLiion  ord  innée  (.l/o- 
uueuT  du  15  décembre  18i5.) 

Bible  (la)  de  lu  iiberté,  par  l'abbé  Cot.stan',  éditée 
par  Legall.iis,  libraire.  Altaipes  contre  la  propriété 
et  outraj;e  à  la  morale  pubTupie  cl  religieuse.  Arrêt 
lie  la  cour  d'assi^es  de  la  Seine,  «lu  II  mai  18 il, 
publié  au  Monileur  du  1"2  mars  4842  La  cour  a  or- 
donné la  destruction  des  cxcmp.laites  saisis  et  de 
ceux  (jui  poiirraienl  l'èlre  par  la  suite, 

I!iuliotiiéqi:e  liiiloriquc,\)Ar  Cbevalicrei  Raynaud. 
i»  4«  el  5*  cabicrs  du  l"^""  vol.;  !'■■,  5«  el  6"  ca- 
biers  du  11*^  vol.  Attaque  con;re  le  goiivernemcnt. 
Arrèl  de  la  cour  royale  de  I*aris,  du  14  décembre 
1818.  Dcstruclion  des  exemplaires  saisis.  L'un  des 
ailleurs,  le  s  cur  Chevalier,  ayant  publié  un  supplé- 
ment il  la  Bibliotliè(iue  bisloripie,  ci^  supplémeni  a 
itisi-iéié  l'objet  de  pouistiiies  de  la  p:irl  du  minisièie 
public,  et  il  est  intervenu,  à  la  date  du  7  janvier  18i!), 
un  ji.gcineiil  du  tribunal  coireclioiiiel  de  la  Seine 
ipii  a  oidoiiiié  la  desiruclion  des  excn.plaires  saisis. 

BiBi.ioiut.QUi.  de  Paillards.  Celle  publication  im- 
niorale  a  é  é  l'objet  de  poursuites  judiciaires  mais  il 
iii'us  a  été  impossible  de  trouver  la  da.e  du  jugement 
i|ui  les  a  suivies. 

BiuiioTiiÈQUE  des  rouans.  Caliier  de  g  avures  re- 
préscnlaiil  des  sujets  (disi  eues,  mi>e  en  vente  par 
iMayer.  Aircl  de  b  cour  d'assises  de  l.i  Seine,  du  H 
avril  1843.  Desiruclion  ordonnée.  (Mouleur  du  15 
déeembre  1845.) 

Bu  V  (le)  de  société.  Arrèl  de  la  cour  royale  de 
Taris,  du  l!)  mai  1815.  La  cour  a  ordonné  la  destru- 
ction de  l'ouvrage. 

Bijoux  (le^)  indiscrets,  roman  erotique  clsaiiriq'ic, 
|ar  Diderot.  Outrage  à  la  moi  aie  publique  el  ruli- 
jjieusc  et  aux  bonnes  mœurs.  Arrêt  de  la  cour  d'as- 
.si  es  du  iNord,  du  2  iésrier  1853,  qui  a  ordonné  la 
ibstiuclion  du  rcihaii,  inculiuiiné  au  Mouiliur  iJu  7 
jioiil  1855. 

BiocKAPiiiE,  ou  Guleriii  historique  des  coulempo- 
raii.s,  par  Barlliélemv.  Article  relatil  au  comte  de 
.MdSl oiiig.  Arièl  de  la  cour  royale  de  Pari>,  d  i  17 
:iviil  I8:i5,  qui  a  oi donné  la  suppres.sion  de  cet  arti- 
»  le  dans  tou>  les  exemplaires  non  vendus  el  l'niser- 
lion  ce  l'..rièt  dans  le  111*  vol.  de  la  Biocjrapliie. 

BiociiAi'iiiE  di's  contniiàsaires  de  police  el  officiers  de 
pni  de  la  ville  de  l'uns,  par  Cuvoii.  Airél  de  la 
.  i.iir  royale  de  I'ari.s,du  12  décembre  182(i,(pii 
oïd  nue  la  deslrm  timi  îles  exemplaires  saisis  et  de 
ceux  qui  pouriaieiit  l'être. 

Bii'GnAi'iiii.  des  contemporains.  Articles  :  frères 
l'anclier,  p.ir  .louy  ;  liutjer  l''i,nl'rrdr,  lar  .lay  ;  conle- 
iiaiit  oxcilitioii  il  II  liaiiie  cl  au  mepiis  du  gouver- 
luinent.  Aiict  de  la  cour  royale  de  l'aiis,  du  lO 
uvHI  1825,  qui  a  ordon  .é  la  .Mipprtt^sion  des  deux 
anicles  iiiciiiiiiné.s.  Ledit  arrci  a  été  inséré  au  Mo- 
tultiir  du  2  II. al  1825  il  2()  iiiirs  1825.  I>eux  autres 
;iili(le?.  de  la  ii  ème  lin  (jrcp'iii  ,\tt\'nu\éy  .a'.Xigcn  on 
il  ISad.  Il,  ont  é  é  coiidaniiiei>  par  jugement  du  irit.iin.il 
cuircC'tioniiel  dcl'ari<,  dj  i2  avrtidc  la  même  aiiuée. 


DF.S  HLBFSIES.  15C0 

La  suppression  des  ar(ic!cs  a  été  égaltmrnl  ordonnée. 

BiO(;kai'!iif,  ds  dames  de  In  cour  cl  du  faubourg 
Sa  ni-liennain  ,  par  Pitou.  Arrêt  de  la  cour  royale 
du  21   noveubre  1826. 

Bior.RAriiiE  di'$  députés  de  la  chambre  septennale , 
par  Massey  de  Tyroniic  el  lien'ii.  Arrêt  de  la  cour 
royale  de  l'aris,  du  2(i  lévrier  1820.  De^riiclion  des 
exemplaires  siisis  el  de  cfu\;  qui  pournieut  l'être. 

BioGUAriiii;  (pcii  e)  des  députés,  par  Baban.  Arrél 
de  la  cour  royale  de  l'aris,  du  b  mais  1827.  De- 
struction dos  exemplaires  siisis. 

BiocRAViiiE  (petite)  dis  gens  de  lettres  vivants  ,  ar- 
ticles :  t'i.'bié  ,  Vinjinie  de  Senancourl  el  Amiaml 
l-ouffé.  Dillaiiiation  el  ouir.ige  à  la  morale  publi  |iie 
el  aux  bonnes  mœurs.  Jugeuienl  du  iribunal  coriee- 
lionncl  de  la  Seine,  du  22  août  I82G,  publié  au  Ho- 
n  leur  du  7  novembre  1826.  Desiruclion  des  exe.i.- 
I  I  lires  saisis. 

Bioghapiiie  des  impriicun  el  libraires,  par  Imberl. 
Ariêi  de  li  cour  royale  de  Paris,  (lu  28  avril  U27, 
ipii  ordonne  la  desiriicloii  des  exemplaives  saisis. 

Biographie  des  médecins,  par  Morel.  Jugenienl  du 
Iribunal  correc  ionuel  de  Paris,  du  17  octobre  1820*, 
q^  i  onliMine  la  desiruclion  du  livre. 

BiocRAPuiF.  (petite)  des  pairs,  par  Raban  ,  1  vol. 
iii-52.  Arrêt  de  la  ci  ur  lOyale  <.e  Pari'i ,  du  12  dé- 
cembre 1821).  Desiruclion  des  exemplaires  saisis  cl 
de  ceux  qui  le  seraient  ultérieiireineiit. 

BioGRAPUiE  des  préfls  ,  par  Delaniolle-Langon. 
Ar  êi  de  la  cour  royale  de  l'aris,  du  21  avril  1827. 
La  cour  a  ordonné  la  desiruclion  de  l'ouvrage,  du 
con-entemenl  du  prévenu,  qui  a  été  acquitté. 

Bi  GRAPHIE  (nouvelle)  pniorcsjue  des  dépuies  de  lu 
chamire  sepiennale ,  par  Lagaide.  Arièt  de  la  coitr 
royale  de  Paris,  du  28  mjven.brc  lt;26.  DeslriicMoii 
ordonnée. 

Biographie  pittoresque  des  pa'rs  de  France,  p  r 
Monigalve.  Arrèl  de  la  cour  royale  de  Pari^ ,  du  28 
novembre  LS2t>.  La  cour  a  ordo  nié  aussi  la  destruc- 
tion des  c.\eiiipla.res  saisis  et  de  ceux  qui  puurtaicnt 
l'être. 

BoNAPARTtANA  ('c)  de  ISlo.  Jugement  du  inliiinal 
de  premiéie  instance  de  li  Seine,  du  2U  mars  1810. 
La  desiruclion  de  l'ouvrage  a  été  ordonnée. 

Bon  Dieu  (le).  Cbanson  de  Béranger.  Arrèl  de  la 
cour  d'assises  de  Paris,  du  8  déembie  1821.  Arièl 
de  la  cour  royale  de  Paiis,  du  16  novembre  1822; 
jugement  du  tribunal  correciioimel  de  la  Seine,  du 
51  mai  1826.  Ces  arrél>  et  jiigeii:eni  ont  oidonnéla 
desiruclion  des  exemplaires  saisis,  et  ont  été  insérés 
par  extrait  au  Moniteur  des  17  mars  1822,  26  mars 
L.25  el  6  août  1826. 

Bon  français  (le),  Almanach  universel  pour  1857, 
publié  par  Ducollet,  libra  re  à  Nantes,  iinpiimé  par 
Bailly.  Exiilatioii  à  la  b  iue  el  au  méj>ris  du  goiiver- 
iieiuenl  du  roi  ;  atteinte  aux  droits  (|ue  le  roi  lient 
du  v(eu  de  la  iiaiioii  frai  çi  se.  Arrêt  de  la  cour  d'as- 
sises du  dé|iarlemenl  de  .Maine-et-Loire,  du  14  lé- 
vrier \i:'51.  Celle  cond  imnaiion  a  été  publiée  au  Mo- 
niteur du  15  mars  1857. 

Bon  sens  (le),  journal,  n*  du  17  juillet  !8."G.  Apo- 
logie de  l'altenlal  commis  par  Alibaud,  le  25  ji  iii 
1856.  contre  la  vie  du  roi;  outrage  à  la  morale  pu- 
blique. Arrêt  de  la  cour  d  ass  ses  de  la  Seine,  du  8 
août  Ls5  >,  piibl  é  au  Moni.eur  du  18  janvii  r  185^. 

Bon  sens  (le)  du  curé  Mcsiirr.  Outrage  à  la  moiale 
publique  el  religieuse  cl  aux  bonnes  mœurs.  Juge- 
ment du  tribunal  c  rrcclionnel  de  l'aris,  du  20  :ioùi 
1824,  (pii  ordonne  la  destruction  de  l'ouvrage.  Ar- 
lêl  de  la  cour  d'a.ssi>es  du  Nord,  du  2  toviier  18.")5, 
de  la  cour  royale  de  Douai,  du  1*^^'  S'  p  embre  l>ô'é  , 
de  la  cour  d'assises  de  la  Vienne,  d.i  12  décembre 
1858.  Ces  trois  arrêts,  qui  ont  aussi  ordonné  la  des- 
liueiion  (le  l'ouvrage,  oui  éié  publiés  au  Moniteur 
des  7  aortt  LSrS,   18  mai  1858  et  !)  juin  1859. 

lloiiA  E  d'un  riche  à  teniimcnts  populaires,  par 
V.iyer  O'Argei  son,  publê  par  Keverclion.  LxciUiliuti 


17.Bt 


onVUAtiKS  COiNDAMNLb  ULI  DIS  I,il4  JllSQlJKN   IH'.S. 


i'(;2 


Ol  allaqiir  :m  droU  diî  luiipricié.  An  «il  Me  l:i  ccMir 
d'assi  ('S  du  lUiAiic,  du  ^22  mars  lK7.i.  (ditii'ttc  ilrn 
liihiitKiiix  du  '2G  du  iix^uic  mois.) 

Ili;ii)'(ns(>is,  j(ttiru;il  pnlilii'  à  l'aris,  |i:\r  llcnr.oii  de, 
Uiissy.  Niiiiiôr»  du  ;">  Juin  I8')2,  ciiiilcuaiil  l(;s  arii- 
f.los  lulitultis  :  /.<'.v  iuijnits,  Irs  imincs  et  les  briiitmds, 
ol  la  inorlamalioH  du  'i  juillet  187»!;  dos  2  ol  2()  «o- 
tdlirc  do  la  iiioino  nniioo.  KxiMlaliixi  à  la  liaini;  ol  au 
UH'liris  du  RouvoriieiHOiil  ;  oiroiiscs  onvors  la  pci- 
souiic  du  roi  ot  dos  iiioiwbros  do  la  faiinlit!  royal''. 
Anâls  de  la  cour  d'assisos  do  h  Soiiio,  du  11  noftl 
187)3,  "ii  ooiobio  185.1,  i:i  janvier  ol  14  mars  iSS'i. 
Lu  doslruclioii  dos  iuiiirmos    iacriii»  nés  a  olo   or- 


donm'-t'.    {  C.iitetli!  (Irn   liihitmim  du  12  août  1 H 7/2  ni 
HloiiHiur  du  7  :  oill  IS.'!.').) 

Itiioi  III  iiK  ])(tliihfni\  |i:ii  iNoirrl,  iiiivrior  lihunra'Kl. 
Atl:ii|iic  coiiIk;  la  p' ii|iri<'ii-  cl  oxnlalMii  ii  la  liaiiii; 
oiiiro  |('s  divorsos  class.-H  d<'  la  sooioit';.  AriAi  do  Va 
oonr  d  assisos  de  la  Soinc-lnfiinouro,  du  7)1  juillol 
ISil.  (  (iiizutte  (/l'a  IribuiKinx  du  2  aui'il  Hiiivanl.) 

I{|ii.i.i;riN  ixililiiiui'.  Aiiio'o  iiisi-ici  d.ins  la  4U»  li- 
vraison du  journal  iiililiili;  :  Les  tuhici  cit  uiiivernelli-H, 
par  Ja('(|uos  (îoslo.  Kxoilation  à  la  liaiiio  ol  an  mé- 
pisdii  g  invoriKtnicnl  du  ni.  Jni^oincnl  du  irilninal 
oornîolioiinol  do  l'aris,  du  "24  (lé>  eiiihre  1825,  ooii- 
liiiiié  par  arnU  do  la  cour  royale  du  2!)  j  invier  1824. 
yo:j.  '('aui.i;i ri.s  uuiveincl'.cs. 


Cacdmonaui;  (la),  ou  Uisloire  du  mal  de  ^apl.i, 
par  Liiigui  t.  Oiilra^^os  au.\  hoimos  niuairs.  Jiigcmenl 
du  liibunal  correcliduncl  do  Pais,  du  H  oclulno 
1822,  condrmé  parairùl  do  la  cour  royale,  du  l(> 
iiovenibro  suivant.  La  lUslriictioii  do  l'ouvrage  a  é  c 
ordonnée   (Monili'ur  du  20  m;irs  1S2'>./ 

Cahu.vn  (le)  de  la  vvluiyié.  1  vol.  publié  par  \\c- 
t:ii  er  Boikor.  Ouvrage  allenlaioiie  à  la  morale  pu- 
i(li(|ue  el  roligiouse  ot  aux  bonnes  mœurs.  Anèl  de 
la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  9  août  18î2,  (jui  a 
rrilonné  la  desiruelion  des  exemplaires  saisis.  (Mo- 
niteur ôii  15  dé(end)ro  IS-iâ.) 

Caducité  des  relitiions  tévéUes.  lîrecbure  par  Mi- 
chel Tonssiinl,  corrocieur  typograplic.  Alliqnes 
contre  la  morale  el  la  religion.  Arrêt  de  la  cour 
d■assi^es  de  la  Seine,  du  l')niars  1844,  qui  ordonne 
la  tle^iruclion  des  exemplair,  s  saisis.  (Gazette  des  tri- 
bunaux du  lendemain,  cl  Moniteur  du  25  juin  i84>.) 
Cancans  anticomédiens,  par  Denis  Capry.  Exciia- 
l'ion  à  la  guerre  civile ,  oil'ense  envers  la  personne 
Ju  roi,  et  attaque  contre  l'ordre  de  successibiiilé 
au  trône.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  des  Bouclies-du- 
Ubone,  du  19  juin  1853,  qui  a  ordonne  la  deslruciiiin 
des  exemplaires  saisis.  (Moniteur  du  30  octobre  1855.) 
Canca.ms  correctionnels,  par  Bcrard.  F'rëventiou 
d'offense  envers  la  personne  du  roi.  Arrêt  de  la  <oiir 
d'assist  s  de  la  Seine,  du  10  mai  1832.  (  Guz-{tte  des 
tribunaux  du  lendemain.) 

Cancans  décisifs,  imprimés  et  mis  en  vente  par 
Deiitu.  OiTense  envers  la  personne  du  roi  ;  exciiaiion 
à  la  haine  et  au  mépris  du  gouvernement,  et  atia  ;uô 
contre  les  droits  constitutionnels  du  roi.  Arrêt  d  ■  la 
cour  d'assises  de  la  Seine,  du  5  février  1833,  qui  a 
ordonné  la  desiruelion  des  exemplaires  sii  U,  ainsi 
que  deiousceux  qui  pourraient  l'être  ultérieu;e  ne:  i. 
Condamnation  publiée  au  Moniteur  du  29  juin  1855. 
Cancans  en  cuur  d'assises,  par  Bérard.  l^réveniion 
d'offense  au  roi.  Arrêl  de  la  conrd'assisesde  laSeme, 
du  10  mai  1852.  (Gazette  des  tribunaux  du  lendemain.) 
Cancans  en  liberté  sous  caution,  par  Bérard.  ex- 
citation à  la  haine  et  au  mépris  du  gou\ernement 
du  roi.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  des  Bouches-dii- 
Rliône,  du  13  mai  1853,  publié  au  Moniteur  du  50 
octobre  de  la  même  année. 

Cancans  fidèles,  par  Bérard.  Offenses  envers  la 
personne  du  roi,  el  attique  contre  ses  droits  con- 
stituiionnels.  Arrêts  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine, 
des  26  mars  cl  11  juillet  183i,  qui  ont  ordonné  la 
destruction  des  exemplaires  saisis,  publiés  au  Mo- 
niteur du  50  décembre  de  la  même  année. 

Cancans  flétrissants,  par  Bcrard,  imprimés  el  mis 
en  vente  par  Den;u.  Offense  envers^  la  personne  du 
roi,  exciiaiion  à  la  haino  et  au  mépris  d;i  gouverne- 
inenl  el  aiiaqnes  contre  les  droits  constiiuiioiinels 
du  roi.  Anêi  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du 
f)  février  1855.  neslriiction  des  exemplaires  saisis 
ainsi  que  de  ceux  qui  pourraient  l'èlre.  i Moniteur  du 
29  juin  1853.) 

Cancans  historiques,  publiés  par  Denis  Capry.  Ex- 
cilaiioM  à  la  Inino  et  au  méjiris  du  gouvcriicmenl  d  i 


roi.  Arrèi  de  la  cour  d'assises  des  B'uiclios-dii-ltlnmo 
du  25  janvier  lcS55.  Destruction  ordonné  •.  (Moniieui 
du  20  juin  1833.) 

Cancans  indiqués,  pa*"  Bérard.  Offense  envers  1,"» 
personne  du  roi,  e  liliiion  a  la  haine  et  au  iiiépris 
du  gouvornomenl,  cl  ait;i(|UOS  conlro  les  droits  con- 
s'iluiioiinols  du  roi.  Arrêt  do  la  cour  d'assistés  de  b 
Seine,  du  5  février  1855.  Destruction  ordonnée.  (Mo- 
niteur du  7  avril  de  la  même  année.) 

Cancans  indomptables,  par  Bérard.  l'réve.lion  d'oo- 
Irage  au  jury.  Anêl  do  la  c  ur  d'assiïCo  de  la  S<im;. 
du  10  uni  lS52.(C«ie/<c  des  tribunaux  du  lendemain.) 
Cancans  in/a/i(jat/cs,  publiés  par  Denis  Ca  in  y.  Excita- 
tion à  la  haine  el  au  mépris  du  gouvernement,  et  offense 
envers  la  personne  du  roi.  Arrêt  de  la  (our  d"a>sises 
des  Bouc!ics-du-Uli6no,  du  24  janvier  1855,  publié 
au  Mo)titeur  du  29  juin  de  la  même  année. 

Cancans  inflexibles,  par  Bérard.  Yoy.  Cancvns 
flétrissants. 

Cancans  militaires,  par  Bérnrd.  Exciiaiion  à  la 
haine  et  au  mépris  du  gouvernement  du  roi.  Arrêt 
delà  cour  d'assises  de  "la  Seine,  du  10  mai  1832. 
(Gazelle  des  tribunaux  du  lendemain.) 

Cancans  persévéi ants ,  par  Denis  Capry.  Âita:]ucs 
contre  les  droils  que  le  roi  tient  du  vœu  de  la  na- 
tion. Arrêt  de  la  cour  d'assises  des  Boucbes-du- 
Bliôno,  du  29  mars  1853,  qui  ordo:;ne  la  destruciio:» 
de  l'écril.  (Moniteur  du  i9  juin  1853.) 

Cancans  persévérants,  par  Bérard.  Olfense  envers  la 
personne  du  roi.  Arrêt  de  la  cour  d'.ssi-es  de  la 
Se  ne,  du  26  mars  1^33,  publié  au  Monilctir  du  29 
juin  1853.  Desiruelion  ordonnée. 

Cancans  révoltés,  par  Bérard,  édités  par  Guillaume 
Gérard.  Offenses  envers  la  personne  du  mi,  ei  exei- 
lat'on  à  la  h:iine  et  au  mépris  du  gouvernfineni. 
Arrêts  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  des  '•22  avnl 
et  11  juillet  1854.  Ces  deux  anôls  oni  ordonné  l.i 
deitiuclion  des  exempl.iiies  saisis.  (Mo^ùtcur  du  5  » 
décembre  de  la  snè ne  année.) 

Cancans  véridiques,  par  Bérard.  Offense  envers  la 
personne  du  roi,  et  attaque  contre  ses  druiis  tonsli- 
tutonnels.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du 
5  février  1833.  Conlisralion  des  exemplaires  saisis. 
(Moniteur  da  7  avril  1833.) 

Canonaiie  (la),  par  Linguet.  Airêi  de  la  cour 
royale  de  Paris,  du  16  novembre  1822,  publié  au 
Moniteur  du  20  mars  1625.  Destruciion  ordonnée. 
Voy.  Chansons  de  Béranger. 

Cantate  en  douze  cha)its  sur  l'appui  des  braves,  par 
Perrinl.Chanlsédiiieux..\irêldela  cour  royale  de  Pa- 
ris, du  22  mars  1823,  inséré  au  Moniteur  du  26  mars- 
1825.  La  cour  a  ordiuiné  la  desiruelion  de  l'é'ril. 

Capucins  (les),  ou  Le  secret  du  cabinet  noir.  Arrêl 
de  la  cour  royale  de  Paris,  du  21  décembre  1822, 
(pii  ordonne  la  desti  iiciion  de  Touvr.ige. 

Caplcins  (les),  clianson  de  Béranger.  Arrêl  de  1;» 
cour  d'assises  de  la  Seine,  du  28  décembre  1821  ;  dt; 
la  cour  royale,  du  16  novembie  1822;  ei  jugem.ei.i, 
du  tribunal  eorreciionnel  de  Paris,  du  51  mai  182ii. 
Voij.  f'iiANSONS  de  liér.inrjrr. 


«3G3 


DICTIONN.V'UE  DES  IILIIESIE?. 


iTM 


Carpinai.  (le)  et  le  cnpKcin.  Arlicle  publié  d.ms  le 
iournni  le  Sain,  rciifernianl  des  otiiraj^es  à  la  mora- 
le piililique  el  religiciisp.  Arrêt  de  la  cour  royale  de 
Paris,  du  '23  jn  n  182"),  in>é;é  au  Moniteur  du  ?À\  no- 
>cii>l>re  l,Si5.  La  cour  a  \aiidé  la  saisie  des  luiniéros 
h,  7,  10,  II,  i'I  cl  liî,  el  a  ortloiuié  eu  même  lenips 
l'insertion  de  son  arrèl  dans  le  journal  le  Aai/i. 

Caricature  (la).  Journal  avec  gravures,  publié  par 
Pliilippoii  el  Aniieil  (u"  8i).  Annie  inliinlé  :  Auto- 
psies; el  lill;o;ra;diie  ayaiil  pour  lilre  :  Projet  d'un 
luoiiunieiil.  Ofïense  envers  la  personne  du  loi.  Aiièl 
do  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  ^iS  janvier  1853, 
(|ui  otdonnc  la  tleslnirlinn  des  exemplaires  saisis. 
[Monil  ur  du  14  mars  1855.)  Voij.  AcTorsiES  t^l  l'no- 
JKT  d'un  tuonumenl. 

Cauicatires  (les).  Arlicle  publié  dans  le  (irondeur, 
journal,  par  (Chabot.  Injures  envers  les  miuislies  du 
culte  cl  elTorls  lendanl  à  troubler  la  paix  !>i)bli(|ue. 
Jugement  du  tribunal  correctionnel  de  Paris,  du  1 1 
juillet  ISfi'J.  V.  ;/,  Grondeir. 

Carline  et  Uelval,  ou  Li'S  leçons  de  la  volupté;  2 
vol.  in-l8.  Cel  ouvrage  licencieux  a  été  l'objet  de 
poursules  judiciaires,  mais  il  ne  nous  a  pas  été  pos- 
sible de  trouver  \\  daie  du  jugement  qui  bs  a  sui- 
vies. Du  reste,  il  n'a  été  inséré  au  Moniteur  aucune 
condamnalinn  qui  lui  soit  relative. 

Carnot,  par  Fliousl.  Arrêt  de  la  cour  roy;ile  de 
Paris,  du  ÔO  aviil  1817,  qui  ordonne  la  deslruclion 
de  l'cciit. 

Caroline  de  Snint-HUaire,  ou  Les du  Palais- 

Boyal.  Cette  publication  licencieuse  a  été  roltjcl  de 
loursuiies  de  la  paît  du  pan^uel,  mais  il  nous  a  élé 
impossible  de  tiuuver  la  date  du  jugement  qui  les 
a  suivies. 

Cartonnages  à  siijeis  obscènes,  exposés  en  vente 
par  Louis-Jules  Guerrier,  imprimeur  liiliogriiplie,  à 
Paris.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  '2!( 
janvier  18 îS.  Dcilruciion  ordonnée.  {Moniteur  du 
!29  janvier  1845.) 

Catacomtes  monarclliquet.  Arlicle  inséré  dans  le 
n"...  du  journal  le  Charivari,  publiéparClaude  Simon. 
Excitation  à  la  haine  et  au  mépris  du  gouvernement 
du  roi.  Arrèl  delà  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  28 
octobre  1855,  q«ii  a  ordonné  la  deslruclion  desexein- 
plaircs  saisis  et  d' ceux  qui  pourraient  l'èlic.  (i»/o- 
nit.ur  du  26  juin  1830.) 

(^viÉciiiSME  du  prolétaire,  ou  Réforme  sociale.  Dro- 
churc  par  Sniriar,  membre  de  la  société  des  droits 
de  l'homme.  Voy.  Uéform  ;  sono/c. 

('a'éciiisme  (le)  véritable  des  croijunls  publié  par 
permistion  de  notre  sainlpère  le  pipe,  et  de  tous  les 
évêquea  et  archevciiues  du  monde  chrétien,  par  Pr  rre 
l'uho  s,  boinine  de  lettres.  Ouirages  à  la  morale  pii- 
l'I  (|iicet  religieuse  et  oinrace  et  dérision  enves  la 
religion  ca  h  lique,  aposloliipie  el  romaine.  An  et 
de  U  cour  d'assises  de  la  Sciii",  du  19  septembre 
1853.  qui  a  ordonné  la  disiruction  de  l'ouvrage  saisi. 
('  uzette  des  tribunaux  du  2  '  seplrnibre  1835.) 

Cécii.i",  ou  La  tiouvelle  FcHcia.  Outrages  aux  bon- 
nes mœurs.  Ju;;ement  du  tribunal  corrcclioiiiiel  de 
Pari-,  du  \±  jiiill(;t  1827,  coiilirmc  par  ;tncl  île  la 
cour  royile  du  5  aoi'il  1828.  La  desirucliiui  de  l'ou- 
vrage a  élé  ord  .nuée. 

(.E.\s:'.i  u  (\c)  européen.  111' vol.,  f.ar  Cumleel  Dii- 
noyer.  Ariêi  de  la  cour  royale  de  Paris,  du  7  octobre 
1S17.  Destiuclion  des  exenij)lnires  sai>is. 

Ce  oi;e  i'ai.h:  et  ce  qle  je  n'aimi:  tas.  Article  pu- 
blie dans  le  journal  le  Sylphe,  par  Houbaud  (ils. 
Outrage  à  la  morale  publique  cl  religieuse  ci  aux 
bonnes  mœurs.  Anèi  de  la  cour  royale  d'Aix,  du  13 
décembre  1823,  qui  a  ordonné  la  destriKlion  des 
exempl. lires  du  jour  al  où  l'artice  incriminé  a  été 
inscré  (Celle  condamna. i'Ui  a  clé  publiée  au  Moni- 
teur du  2  février  18.:l>.) 

C.r.  qu'il  falt  faire,  ou  Ce  qui  nous  menace,  ou  Des 
éitctions.  Ecrit  bcdilicux.  Arrêt  de  la  cour  d'assises 


de  la  Seine,  du  10  novembre   1821,  qui  ordonne  la 
destruction  de  l'éeril. 

C'est  ru  nanan.  Cliansonpar  Dobraiix.  Voy.  Chan- 
sons de  Dehraux.  -_ 

Ci  ST  LE  util,  LE  ROI...  CliausoD  parHéranger.  Vov. 
Chansons  de  Uéranqcr. 

CiiA.MiEi.LE  (la)  d'Arras, poème  en  dix-buit  chants, 
publié  par  le  libraire  Lagicr,  à  Paris.  Outrage  à  la 
morale  publique  et  religieuse  Arrèl  de  la  cour  royale 
da  Paris,  du  21  ilécembrc  1822,  publié  au  Moniteur 
du  26  mars  1823.  Deslruclion  ordonnée. 

Chanson  ccutenant  provocation  à  la  désobéissance 
aux  lois,  par  .Mexandre  Poulet  (ils.  Arrêt  de  la 
cour  d'assises  de  la  Seine,  du  12  juin  1820.  Cel 
arrêt  qui  a  ordonné  la  deslruclion  des  exempl.tires 
saisis  el  de  ceux  (pii  pourraient  l'èlre,  est  ir.eniiunné 
au  Moniteur  du  1«''  aoùl.1820. 

Chanson,  alienialoire  à  la  morale  publique  et  aux 
bonnes  mœurs,  imprimée  el  publiée  .>>ans  l'iiidicaiiou 
des  noms  soit  de  l'auteur,  soit  de  l'imprimeur,  ven- 
due par  le  nommé  Finot,  vigneron.  Arrèi  de  la  cour 
d'assises  de  l'Aube,  du  11  août  i8i3.  {Moniteur  du 
15  décembre  1843.) 

Chanson  (la)  au  xix«  siècle.  Recueil  de  chansons 
publieparCharlesDurand.il'  livr.iison,  compre- 
nant les  chansons  intitulées  :  1°  La  femme  d'un  /lom- 
me  public  ou  le  cabinet  de  M.  lemaire  ;  2"  Le  mauvais 
sujet;  3°  Zon,  ma  Lisette.  Outrage  à  la  morale  publi- 
que et  religieuse  et  aux  bonnes  mœurs.  Arrêt  de  la 
cour  d'assises  delà  Seine,  du  10  février  1817,  inséré 
par  extrait  au  Moniteur  du  U'  ai  ûl  1847.  La  des- 
truction du  recueil  a  été  ord'Unée.  Voy.  Gazette  des 
tribunaux  {i\i  11  février  1847.) 

Chanson,  contcnanl  offense  envers  la  personne  du 
roi.parMiirchal.  Arièide  la  courd'assisesdela  Seine, 
du  (i  novembre  1855,  publié  au  Moniteur  du  26 
juin  1856. 

Chansonnier  (le)  de  la  table  et  du  lit,  mise» 
vente  par  le  sieur  Redonnci.  Jugement  du  tribunal  de 
première  instance  de  Vannes,  du  29  avril  1822,  pu- 
blié au  Moniteur  des  24  et  25  mai  suivant.  Desiruc- 
ti(m  des  exemplaires  saisis. 

Chansonnier  (le)  des  B mis  en  venle  par  Bec- 

kcr.  Outrages  à  la  morale  pulibque  el  religieuse  et 
aux  bonnes  mœurs.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la 
Se  ne,  du  9  août  1852.  Deslruclion  des  exemplaires 
saisis  el  de  ceux  qui  pourront  l'êire  ultérieurement. 
{Moniteur  du  15  décembre  1^43.) 

Chansonnier  (le)  des  filles  d'amour,  i  vol.  in-18, 
mis  en  vente  par  Régnier  Recker.  Outrages  à  la  mo- 
rale publique  et  religieuse  et  aux  bonnes  mœurs. 
Arrèl  de  la  cour  d';issiscs  de  la  Seine,  du  9  août 
1842  ,  qui  ordonne  \.\  desir;ietion  de  l'ouvrage. 
(:)/ojii<f«r  du  13  décembre  1843.) 

Chansonnier  (le)  du  bordel,  avec  gravures  ob- 
scènes, mis  en  venle  pir  la  femme  Goin,  marchanlo 
d'estampes.  Outrages  à  la  morale  publique  el  aux 
bonnes  mœurs.  Airèt  de  la  cour  d  assises  lie  la 
Seine,  du  28  novembre  184^,  qui  a  ordonné  la  des- 
truction de  l'ouvr.ige.  Cet  arrêt  a  élé  mentionné  au 
Moniteur  du  9  juin  18'6. 

(iiiANsoNs  de  liéiaHjier:  Deo  grattas;  Descente  aux 
cnfrs;  Mon  curé;  Les  capucins  ;  Ls  chantres  de  pa- 
roisse; Les  mitisionnaires  ;  Le  bon  Dieu;  Le  roi  Cliri- 
5  ophe  (3*^  cou|ilei),  eic.  Ces  ciiansoiis  onl  été  frap- 
pées de  plusieurs  cniulamnalions,  notamment  par 
:  rrcl  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  8  déceiii-^ 
bre  1821,  par  arrêt  de  la  cour  royale  du  16  novem- 
bre 1822,  et  par  j  gement  du  Iriltiinal  de  pren  iêre 
instance  de  la  Seine,  du  31  m;>i  1826.  Ces  arréis  el 
jogeinenl,  qui  onl  ordonné  la  deslruclion  des  cxem- 
p  aires  saisis  cl  à  sai;ir,  ont  été  publiés  au  Moniteir 
du  17  mars  1N22,  26  mars  1825  cl  6  août  182(1. 
Si  l'PLÉMiNT  :  Le  cri  de  la  Frnce,  commençant  par 
ces  mots  :  Plus  de  //....  cl  finissant  par  ceu\(i  : 
Plus  de  B....  ;  C'est  le  roi,  le  roi  ;  Peuple  français ,  (i- 
iiissant  par  ces  mots  :  ÎN'f  t:ciul'lcnt  p.n  devant  du 


OllVUAf.KS  r.ONDAM.M'.S  DI.I'lîlS  ISli  jisor  [-.N   IJ;:8. 


iMi:; 

émujTh,  etc.  Coii»l;imiH'  |>:>r  :ii«tM  «'»'  li  coim-  d'iis- 
sis«"s  (le  |':ui8,  tin  5t  luiirs  IH'il,  iiiaoït!  :ui  Momliur 
«lu  11  avril  IS'd'-icl  "20  murs  l^^^^.  l.a  tour  u  «r- 
«loiiiH^  aiussi  la  tlcslniclitin  il«  tes  clianscnH.  Ltîs 
<liaiisoiis  de  ltci;iri'^t>r  tlom  tiuMil  cm  t)it>  lien  ;i  |ilii- 
sitMirs  ixinrsuilcs,  tiaits  li-  cours  tlt;s  aiiii<3t'ri  18*2^  t;l 
iS-il».  Voy.  i\  ttj  ft?a'(l  la  Oaiclie  des  tiiliun(tu.t  des 
27  el28  iiovcinbio  IK'iS,  Il  liivricr  cl  il  dticciuUro 
1*52!)  (I). 

Chansons  </t'  Dcbraux,  iiililiilëes  :  (/c«t  (/u  «««'ii; 
La  bille  vxiin  ;  l.isa  ;  Mon  cousin  Jacqiu's,  édilëcs 
par  I.ccouv'  y  ,  liltraiic  à  l'aiis.  (Oiiiriitçcs  ;nix 
bonnes  nu^nrs.)  Ar.tll  tic  la  cour  rnyalt;  tlol'aris  tlu 
rJl)  mai  18"23,  iiiséri- au  Wom7.nr  ilu  'Hi  mars  I82r». 
La  cour  a  ortlonnt^  la  tlcsinit;lit>ii  du  nfiii'ii. 

Cii,VN>ON'i  (te  l'non.  Collé  fl  V.ullit  AirtUtIcla  ct^jr 
rt)y.ile  do  l'aris,  du  "H  décembre  i82i.  Dcslrutloii 
du  recueil. 

(jiANSONS  joueuses,  mises  on  \ci>te  i):  r  le  mûme. 
Jiij^emenl  du  iriliunal  corretlioiinel  tic  Vannes,  dii 
'29  avril  1822,  menlionné  an  Moniteur  des  "2  4t:l'2r> 
mai  dt;  la  nitiine  annéo.  Le  Iribnuul  a  urdoniic  la 
dcsiru  lion  d<-s  exemplaire'^  susdits. 

Chanson  sur  la  girufe  ,  conienanl (  uirage  envers 
la  perst>nnt'.  du  roi.  Arrtil  de  la  cour  royale  de  Paris, 
du  ii  avril  1828.  (Gazette  des  triliunaux  du  23  du 
inônie  mois.) 

Chant  fiario^iquc.  Provocation  à  la  désobéissance 
aiiv  lo  s  et  à  la  guerre  civile.  Arrèl  de  la  cour  d'as- 
sises de  1 .  Senu',  du  12  juin  1820,  qui  a  ordonné  la 
lie  iructioii  de  l'ouvrage.  {ilonilcur  du  1»'  août 
1820.) 

Chvnts  prolétaires.  Offense  envers  la  personne  du 
roi.  Arrèl  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  8  lé- 
vrier 1807.  publié  au  ilonileur  du  25  avril  de  la 
même  année.  Desiruclion  ordonnée. 

Chantkes  (les)  de  paroisse,  par  Déranger.  Voyez 
Chansons  de  Déranger. 

CiUPiTRi:  (un)  de  riiistoire  de  France,  arlic'e  in- 
séré au  numéro  2  de  la  Hevue  intitulée  :  Les  droits 
du  peuple,  revue  sociale  et  poliii(iue^  par  Jean  Ter- 
son.  Pio  ccalion  à  la  baine  enire  les  diverses 
<•!  isses  de  la  société.  Arrêt  de  la  cour  d'as-^ises  de 
ia  Seine,  du  20  novenibre  1815,  qui  a  ordonné  la 
suppression  et  la  desiructWi  du  nuinéro  où  a  clé 
publié  rarti<  le  incrimiué.  Cette  c  ndamnation  a  été 
iMibl.ée  au  il/on  tt'Hr  du  0  juin  ISiO.  Voy. /.«  Duorrs 
du  yeuple. 

Chaugiî  (la)  en  douze  tewps.  Voy.  les  Gaudrioi.es 
de  M.Vailliird. 

CiiARivAni  (le),  journal,  publié  par  Claude  Simon. 
Numéro  du  14  juin  1834,  article  renfermant  le  délit 
prévu  cl  répiimé  par  l'ariice  7,  §  3,  de  la  loi  du  25 
mars  1822  (2).  Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine, 
du  30  juin  1834,  qui  a  ordonné  la  destruction  du  nu- 
méro (lu  journal.  [Moniteur  du  50  décembre  1854.) 
Numéro  81,  ail  cle  contenant  attaque  CMilre  la  di- 
gnité royale.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la  Siine, 
du  H  juillet  1851,  qui  ordonne  la  destruction.  [Mo- 
niteur tlu  30  décembre  de  la  même  année.)  Numéro 
du  M  février  1855,  article  contenant  ortVnse  envers 
la  personne  tlu  roi  Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la 
Seine,  du  15  avril  1855.  [Moniteur  du  7  août  1855.) 
Ntmiéro  du  17  juillet  1835,  article  provoqu  nt  à  la 
ba  ne  et  au  mépris  du  gonvcriioment  durci.  Ariêt 
(le  bi  cour  d'assises  île  la  Seine,  du  28  ocit)bre  185). 
(Moniteur  du  20  jtiin  1856.)  Numéro  du  l'^''  doccni- 

(1)  Une  {çranle  quantité  d'exemplaires  de  ces  chan- 
sons, condamnées  comme  injurieuses  a  la  morale  inilili  |U0 
et  religieuse,  et  comme  tendant  ii  exciier  a  la  haine  f  t  au 
mépris  (lu  gouvernement  du  roi,  ayant  été  saisie  a  la  douane, 
fut  brûlée  dans  la  cour  du  grcIFe,  le  10  juillet  de  la  même 
année. 

(2)  Voici  le  texte  de  cet  article  :  u  L'infid'Iité  et  la 
111 'iivaise  foi  dans  le  ccmple  que  rendeni  les  journaux  el. 
é:i its  périodiqu  s  des  séantes  des  chambres  et  des  a\i- 
dieiices  ficsc'iurs  et  tribunaux  sci  ont  punies  d'ime  ainonde 
du  lOJO  fr,  à  0O"'>  *■-         ^' .•  de  -"-r».-.',,  ouiorsg-je 


rxo 


bic  1858    ailicb't ((niant  olb  iihC  eifvera  ..1  |htioii. 

ne  du  riii.  Arrêt  de  la  coiu'  d'a>>hi«iii  d<i  la  Seine,  du 
10  janvici  1850.  [Muniteur  du  0  juin  de  la  niêoïc  an- 
née.)  Tous  ccH  ariélb  ont  ordonné  la  destruction  dcH 
iiUiiicrus  saisis. 

CiiAi  (le)  chéri,  gravure  obscène.  Arrêt  de  la  cour 
d'assises  de  l'aria,  du  li  janvier  1822. 

CiiEMiSK  (la)  rfij  /«  courtisane,  lilliograiibio ,  par 
Dreuille  ,  édilét;  par  l.i^'iiy  cl  l)ii|iaix.  ()utra</e  aux 
bonnes  mtiMirs.  C< He  litlc^rapliie  cM  aussi  dans  le 
niêuie  cas  (int;  ctdlt;  (|ui  prcccile.  (Voy.  Gazette  d-n 
tribunaux,  du  28  novembre  1852.) 

Chimisk  de  Li  (frisette,  litboxrapbie,  par  Oreuille  cl 
éditée  par  Ligny  et  Dupaix.  ()iitra(;e  aux  bonncH 
nnrurs.  Les  poursuites  tlirij^ées  con're  cette  liilio- 
^r  ipliie  (I  lient  tlu  <  ommcncement  tic  novenbie  1852, 
mais  il  nous  est  inipoK>)ible  d'en  di)nn<  r  la  date  exac- 
te. (Voy.  Gazette  des  tribunaux,  du  28  novembre 
1852.) 

CnicMisE  (la)  de  la  religieuse,  lillio,;rapbii',  par 
Ureiiille,  éddée  par  Ligny  e^  Dupaix.  Outrages  aux 
bonnes  mœurs.  Cette  blbograpliie  est  dans  le  mêim; 
cas  (jne  la  précédente.  (Voy.  Gazette  des  tribunaux, 
du  28  novembre  1852.) 

Cnii  KON  (le),  chanson  de  Prdel.  Provocation  au 
port  public  trun  ^igne  extérieur  de  ralliemeiil  non  au- 
torisé par  la  loi.  Arrêts  de  la  cour  royale  de  Paris, 
des  11  juillet  et  10  novembre  1822,  publiés  au  it/«- 
tiiteur  desiO  juillet  1822  cl  26  mars  1825.  Destruc- 
tion des  exemplaires  saisis. 

CiTATEiu  (le),  par  Pigaull-Lebrun ,  traduclon  es- 
p.>gn  le.  Arrêt  de  la  cour  royale  de  P. iris,  du  20  fé- 
vrier 1827.  La  cour  a  ordonné  la  destruclion  do 
l'ouvrage  du  consentement  du  prévenu  qui  a  été  ac- 
quitté. 

Clémi:ntine  Androgijne,  oii  Les  caprices  de  la  nature 
cl  de  la  fortune,  par  Cuisin,  avec  ligures.  Cet  ouvra- 
i;c,  qui  renferme  des  outrages  aux  bonnes  mœurs, 
a  été  l'objet  de  poursuites  judiciaires,  mais  ii  nous  a 
été  impossible  de  nous  procurer  la  date  du  jugemeni 
qui  les  a  suivies;  il  n'a  d'ailleurs  été  inséré  au  Mo- 
niteur aucui.e  condamnation  qui  lui  soit  relaiive. 

('loître  Saint-Merry  (le),  par  lley  Dusseuil,  homme 
de  lettres,  édité  par  Dupont.  Provodlion  tion  suivie 
d'ed'et  aux  crimes  de  rébellion  et  de  meurtre.  Arrêt 
de  la  COU''  d'assises  de  la  Seine,  du  28  lévrier  185"', 
qui  a  maintenu  la  saisie  do  l'oiivra;^c  et  onloimé  que 
les  numéros  saisis  seri.ient  détruits.  (Moniteur  du  7 
avril  1835.) 

CoMPÈRK  Matthieu  (le),  ou  Les  bigarrures  de  l'isprit 
humain,  par  Dulaureus.  Ce  pampbbt  a  éié  poursuivi 
par  le  parquet  comme  renfermant  le  délit  d'ouir  gi^ 
à  la  morale  publique,  mais  nous  n'av(ins  pu  nous 
procurer  la  date  du  jugement  qui  a  suivi  les  pou; - 
suites. 

CONCORDAT  (le)  expliqué  au  roi  par  l'abbé  Vlnson. 
Arrèl  de  la  cour  royale  de  Paris,  du  28  novembio 
1810.  Destruction  ordoniiée. 

Confessions  (les)  de  Clémentine,  publiées  pirlloiis- 
s 'au.  Arrêt  delà  cour  royale  de  Paris,  du  lO  noveii  - 
bre  1822,  pullié  au  Moniteur  liu  SG  mars  1825.  La 
cour  a  ordonné  la  destniciion  du  livie  du  consente- 
ment du  prévenu  qui  a  été  aciiniilé. 

CoNiESSit)NS  du  chevalier  de  Wilfort.  Ouvrage  ai- 
leniatoire  aux  bonnes  nniiiirs.  Jugement  du  tribun;:! 
conecliomtel,  du  I  •.  juillet  1827,  conlirmé  par  arri  l 

le  comp'e-rendu  sera  ofTeiisant  pour  Tuiie  fu  l'autre  dc-i 
ch;init)rcs,  ou  pour  Tmi  des  pairs  ou  des  dé[niirs,  ou  lu- 
jiiricux  pour  la  cour,  le  tribunal  ou  l'un  des  niauistrats, 
des  jurés  ou  des  lénioius,  les  éditeurs  du  journal  sero. 
en  outre  con<l2ninés  à  un  emi  risouncmcnt  d'im  moi? 
trois  ans. --Dans  l'S  mêmes  cas,  il  pourra  èire  iiiterd 
pour  un  temps  Imulé,  ou  pour  toujours,  au\  proia'iéiain 
ou  éditeurs  du  journal,  ou  ce  rit  périodi  |U0  condamné,  c' 
rendre  couipli!  des  iléb.ils  lé),i.slal',fs  ou  juUici.dres.  l 
violation  de  Celle  défense  sera  punie  de  [ciiics  double 
de  celles  portées  au  piéseul  aili'lc.» 


(367 


Dif.TIO.NiNAlKfc:  Di;S  IlLllESIKS. 


lZ4b 


«le  !a  coiir  rnyale,  du  Saoul    18-28.  La  dcslriiclion  a 
clé  ordonnée. 

Conseil  à  un  awi.  V'  y.  /es  Gaumuolf.s  de  9Î.  Gail- 
lard. 

CoNSF.nvATEiR  (lo),  firiiclc  exirail  de  l'AliiiaiiacIi- 
^■atcclli^me,  par  Dréo.  Provocaiion  à  la  liainc  enirc 
Ifls  diviisrs  cla>^scs  de  la  S'ciéié.  Arrcl  île  la  cour 
d'assises  de  la  Seine,  du  31  déceiubre  184"),  qui  or- 
iloiiiie  la  destiuclion  de  rarlicle.  Voy.  Alha.nach- 
talccliUme. 

Considérations  politiqm's,  brocliiire.  par  deNuçent. 
Allaque  coinre  h-  goiiverneiiifiil.  Arrèi  de  la  ciiiini- 
lire  d'accnsaiinn  de  la  cour  royale  de  Paris,  du  !)  iio- 
veiiilire  1830.  (Gaitltedes  tribunaux,  du  11  du  nièine 
iiiuis.) 

(  o.N^riRATioN  de  la  poire.  Ecrit  publié  dans  le  nu- 
fiiéro  192  du  journal  le  Peuple-Souverain,  cl  C'iUoiiaiit 
evciialioii  à  la  haine  el  î<u  mépris  du  souvcrnctnent 
du  roi,  el  provocalion  non  suivie  d'olTel,  soit  à  dé- 
truire, soit  à  changer  le  gouvernement.  Arrêt  par 
défaut  de  la  cour  d'as  ises  des  Bonclies-dii-Uliône, 
du  tG  novembre  1835.  (Monilenr  du  20  j:  in  ISôO.) 

Cdntes  erotiques  el  poésie:  de  ('>réiourl,  publiés  par 
TliU.senu.  Arrêt  de  la  rour  ro\ale  de  l'a  is,  du  iO 
nov.  1822,  publié  au  Moniteur  du  21)  mars  182.'), 
Doslruciioii  du  ricui'.il,du  CDusentemeni  du  pré- 
venu, qui  a  élé  acquitté. 

Contes  de  la  princesse  de  \avarre;  3  vol.  in-8°, 
avec  figures.  Cet  ouvrage,  qui  renferme  dos  passa- 
ges (ilTensanls  pour  la  morale  publique,  est  encore 
un  de  (eux  dont  nous  n'avons  pu  nous  prociirer  la 
date  du  jugement  quia  buivi  les  poursu.tcs  dont  il  a 
été  Tobjei. 

CoRUESP  NDAScn  adiiiinutra^ive  et  politique,  2^  par- 
tie, par  Kiévée.  Arrêi  de  la  cour  royale  de  Paris,  du 
2')  juin  1S18,  qui  ordonne  la  suppression  tl^  l'écrit. 

ConniPTioN  (la),  article  publié  dans  le  journal  le  Haro 
national  normand,  numéro  du  16  n  ivcmbre  18il. 
OlTenses  envers  la  personne  du  roi,  el  excitation  à 
la  haine  et  an  mépris  de  son  gouvernement.  Arrèl  de 
la  cour  d'assises  du  Calvados,  du  2i  lévrier  1842. 
{Moniteur  lUi  12  novembre  18l2.) 

Corsaire  (le),  journal  publié  par  Yioniiot.  Artidc 
intitulé  :  Sottise  des  diux  prals.  conlenanl,  dillama- 
linn  envers  nu  Iribnnil.  Jugement  du  trib.m.il  cor- 
icdioiiiel  de  Pari>,  du  4  juillet  1829.  ((.azeau  des 
tribunaux  du  lendemain.) 

Coteries  (les),  sailrc  en  vers,  parLagarde(Ale.vis). 
A  rèi  de  la  cour  royale  de  Paris,  du  21  novem- 
bre 1826,  qui  a  ordonné  la  destruction  des  exem- 
plaires saisis  et  de  ceux  qui  pourraient  l'èire  ulié- 
rieurnnent.  L'auteur  avait  joint  à  sa  salira  l'cpitre 
de  Chénier  à  Voltaire. 

CoLP  (le)  de  veni,  gravure  obscè  e.  Jugement  du 
tribunal  correctionnel  de  Paris,  du  7  mars  Î825, 
•fui  a  ordonné  la  destruclion.  Coite  gravure  ayant 
élé  de  nouveau  expo>ée,  en  1842,  par  le  nommé 
itégnicr  Becker,  commissionnaire  en  marchandises 
à  Paris,  il  est  inlervenu  à  la  cour  d'assises  de  la 
Seine,  le  9  août  de  ladite  année,  un  arrèl  qui  en  a 
aussi  ordonné  la  deslruciion.  [Moniteur  du  15  dé- 
cembre 18i3.) 

Courrier  des  chambres  (session  de  1817),  par  de 
Stint-Aulaire  (4''  cahier).  Arrèl  de  la  cour  royale  de 
Paris,  du  3  avril  1818,  qui  urdunnc  la  destruclion 
tie  l'écrit. 

Courrier  (le)  de  la  Sarllic,  journal.  Numéro  du 
'il  décembre  1831.  Article  tendant  à  exci  cr  h  la 
haine  i'X  au  m('pris  du  gonvernomonl  du  roi.  .\rrèl 
de  l.i  cour  d'assises  de  la  Sarthe,  du  16  mars  1835. 
(}loniteur  du  7  aoùl  de  la  mcinc  année) 


rornniîR  français,  journal  pnb'  c  à  P.iris.  Arli  le 
roI.'Uif  à  l.i  nét,'ntiiin  de  la  per,iélnilé  dos  rrnyances 
r.  ligicnsos.  Ju-ement  du  tribunal  corr.ciionnel  de 
Pari^,  du  ....  1S28,  confirmé  par  arrêt  |)ar  délau  do 
la  coin-  royale  de  la  mcnie  année.  Sur  l'opposiiioii 
fo  niée  par  le  gérani  du  journal,  la  même  cour 
(chambre  civile  et  chambre  correctionnelle  réunies) 
l'a  arquiilé.  {Gazette  des  tribunaux  de  juillet  el  aoùl 
18l8  et  18  décembre  1829.) 

CouRRirR  ('e  peliO  de  Lucifer,  journal.  Article  in- 
titulé :  Diab'e  rose,  par  Uucaiige.  Arrêt  de  la  rour 
roy:\le  de  Paris,  du  23  novembre  ii22,  inséré  au 
Moniteur  du  17  décembre  suivant. 

Cours  d'Histoire  de  France  depuis  17S9  jusqu'à 
nos  jours,  p-.r  Albert  Laponner.iye.  ExciUiion  à  li 
haine  ci  au  mépris  du  gonverneme.nt  du  roi;  provo- 
calion non  suivie  d'ellet  à  la  guerre  civile,  au  pillage, 
à  la  haii.e  des  citoyens  conire  une  cl.ssc  de  person- 
nes, elc,  Arrèl  de  la  cour  d'assis-s  de  la  Seine  ,  du 
10  mars  lHàl.  [Gazette  d  s  tribunaux  du  leudemain.) 

Cousin  Jacques  (mon),  chanson  liccnciousc,  par 
Dcbraux.  Voij.  Cuansons  de  Debraux. 

CorsiN  Mathieu  (mon),  par  R  ban.  Oulrage  à  la 
morale  |»ul  liipie  el  religieuse.  Jugement  du  tribunal 
ciirreciiumiel  de  la  Semo,  ilii  19  octobre  I82i,  publié 
an  Mon  teur  du  9()Clobre  182C.  Le  tribunal  a  ordonné 
la  deslruciion  du  livre. 

Cri  (le)  de  la  France,  par  Grand.  Arrèl  de  la  rour 
d'assiiCS  de  Paris,  du  11  octobre  IS21. 

Cri  (le)  de  la  France,  chanson  par  Béranger.  Yoij. 
Chansons  de  Déranger. 

Cri  (le)  de  la  nation,  par  Crevel.  Arrèl  de  la  cour 
royale  de  Paris,  du  2  mai  1/18.  Destruction  de> 

exemplaires  sais.s. 

Cri  (le)  des  peuples,  par  Crevel.  Même  airct  que 
dessus.  La  cour  a  aussi  ordonné  la  destruclion  d  i 
pamphlet. 

CniMRS  des  papes,  deptiis  saint  Pierre  jusqu'à  Pie 
Yl,  par  Lavicomlerie.  Ce  pamphlet  extravagant  est 
encore  une  des  pnblicaiions  dont  n  us  n'avons  pu 
nous  procurer  la  date  du  jngcm  ni  qui  a  suivi  les 
poursuiies  dont  elles  ont  été  l'objei. 

Cr.iMES  des  rois  de  France,  de,  uis  Clov's  jusqu'à 
Louis  XVI,  par  Lavicomlerie.  Cei  ouvrage  esi  dans 
le  même  tas  (juc  le  précédent. 

Crimes  des  reines  de  France,  deptiis  la  monarchie 
jusqu'à  .Marie- Antoinette,  par  Prudhomme.  Cet  ou- 
vrage est  aassi  dans  le  niéuie  cas  que  cel.ii  qui  pré- 
cède. 

Crise  actuelle  (sur  la).  Lettre  à  S.  .-l.  R.  mo'isei- 
gneur  le  duc  d'drtéans  .  par  M.  Cauchois-Lemaire. 
Allaque  contre  l'anioriié  du  roi.  Arrèi  de  la  cour 
royale  de  Paris,  du  14  février  I82'<.  Gazette  des  tri- 
bunaux du  loudemaiu  ,  01  Moniteur  du  18  janvier 
182'J. 

Croyances  rfirersi's,  article  publié  dans  le  joiiru  il 
le  iVfli/i.  Outrages  à  la  morale  publique  el  religieuse. 
Arrèl  de  la  cour  royale  de  Paris,  du  23  juin  1825. 
Voy.  le  Nain. 

Curé  (mon) ,  chanson  de  Déranger.  Voij.  Chan- 
sons de  liéranger. 

Ciré  (le)  capitaine ,  par  Rahan.  Oiilr;  g'  à  la  mo- 
rale publi'i  cet  religieuse.  Trbiinal  corrc»  lionnel  de,' 
Paris,  du  10  oclobre  1824,  publié  an  .Moniteur  du  9' 
o  tobre  1S25.  La  deslriirli  m  de  l'érii  a  é;é  or.loii- 
née.  Voy.  mon  (.iuiJSi.N  Ma  hieu,  p.ir  le  même  au- 
lour. 


IM9 


(DVIUr.l'S  CONDAMNAS  Dr.rUlS  ISIl  JUSQl'r.N   IS'.S. 


r.-iO 


D 


Î>\MK  (lit)''*'  «inii'O";   <"i'^o  •'»  vciiUî  par  Iir';{nicr 
IJ(«(k(r.()iili:in('s  à  l:i  inor.ilc!  |>nlili(pi(î  tM  rclij^ii'iis  •  ci, 
aux  hiiiiiics  iikimis.   AiiiH  iIo  la  rniir  il'iissist's  dii  la 
Si^iiic.  (In  U  aiull  ISi'i.  Ih'slriiclioii  ordonnée   (.Wo- 
viti'tir  lin  I')  (léccnthro  ISi"».) 

hi'.iivrs  piirlnvi'iilnires  ,  arliclc  in-éri!  dans  le  pre- 
mier inniuMO  d.i  lu  rcvnn  mlilnli'i*  :  /<<■.  (Iniits  lit 
prit,  h,  reviii-  sociiilf  et  /xi/iiii/nc  ;  p;ir  Jc:m  Tt;rsiiii. 
Kxcilalion  à  la  liainc  ri  an  iiK'pris  du  {^oiivcrnoint'iil 
du  roi.  ArrAl  de  la  cour  (l'a^sl^(^>  il'  la  Stîine,  dn  "iO 
iiiivciiibio  18 U),  ipii  ordontir  la  suppression  cl  la  dc'- 
slinctioii  (In  iinmoio  où  se  ikmim'  r.uiiclc  iiicriniiiit''. 
Col  0  ooi;d  innalion  a  ôh"  nioniionnéi!  au  Moiii'.cnnUt 
y  juin  184().  Voy.  /es  Diiorrs  du  peuvU-. 

l)i^:ci.,\«ATiON  sur  le  projet  de  loi  relatif  à  remptace- 
mml  de  Vu.chii  arclievèclu'  de  Vniis.  rnldicilimi  on 
Hlgi  l'arolioNfiiino  'to  Qutilon  conlcslail  an  nouverni'- 
in  'iil  le  droit  do  sen  appropriai'  le  lonain.  (iondain- 
iiéo  comme  abusive  par  ordoniiMoeo  dn  cunsiil  d'K- 
lat,  dn  "ly  mars  ^^T^1.  Le  texte  de  cette  onloiinance 
tpii  ordonne  la  suppression  do  la  déclaration  a  cic 
inséré  an  Moniti  ur  du  22  du  même  mois. 

DÉCIU.TS  (lis)  des  sens  sanctiowu's  pur  la  volupté. 
\  vol.  inl8.  Cet  ouvraujc  immoral  est  nn  de  ceux 
dont  la  date  de  la  conilamnatiou  nous  a  manqué- 

Demande  tn  a  torisuion  de  poursuivre  un  m  ire, 
par  M.  B.^llaii<;;er,  déolarée  ahnsive  par  ordonnance 
du  conseil  d'Klai  dn  oO  noùl  I8>2. 

De  la  civilisation,  broi  linre  p^r  Desjardins  et 
Avril,  membres  de  la  société  des  anvs  du  pi?u;>!e.  Ai- 
liqnes  conlrc  le  gouvernement.  Arrèi  de  lachamlire 
il'accnsalion  de  la  cour  royale  de  Paris,  dn  mois  de 
janvier  1835.  En  cour  d'assises,  les  prévenus  on!  é  é 
déclarés  ncm  coupa'  les  et  les  numéros  de  la  brochure 
incriminée  ont  é'.é  rendus.  {Gazjite  des  tribunaux,  du 
25  février.) 

De  i.a  vii:ille  Europe,  des  rois  rt  des  peu])les  de  no- 
tre époque  ,  par  le  général  Donadien.  Oll'ense  enveis 
la  personne  dn  roi;  attaque  contre  b  s  droit-  qu'il 
tient  de  la  nation  et  excitation  à  la  haine  et  au  mé- 
pris de  son  gonvernement.  Arrêt  de  la  cour  d'assi- 
ses de  1.  Seine,  du...  1858.  (Gazette  des  tribunaux, 
dn  7  février  1n58.) 

Délices  de  la  jouissance ,  ou  L'enfant  du  plaisir.  1 
vol.  in-18.  Arièl  de  la  cour  royale  de  Paris,  chambre 
di'S  mises  en  accusation,  du  28  juin  182.^. 

Démocratie  pacifique,  journal  publié  à  Paris,  gé- 
rant le  sieur  Cantagrtl.  Numéro  du...  18^7.  Aiiicle 
in'ilnlé  :  Li  part  des  femmes,  par  Meray  ;  ledit  article 
portant  atteinte  à  la  morale  publique,  et  aux  bumi  s 
mœurs.  Arrê'  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  dn  23 
:'.oiU  1847,  qui  a  ordonné  la  deslruciion  du  numéro 
saisi.  (Gazel  e  des  tribùniux  du  2i  a<nit  18i7.) 

Deo  gr^tias  ,  chanson,  par  Béranger.  Voi/.  Chan- 
S'i.NS  de  Bérantfer. 

De  quoi  vous  plaignez-vous?  Chanson  publ  ée  dans 
lei  lié  public  aines,  par  Pagnerre,  et  cunlenant  olleiise 
envers  la  personne  dn  mi.  Arrèi  de  la  cour  d'apS!S"S 
dîî  la  Sei;:e,  du  (i  novembre  18Ô5.  (.Uojiiieur  du  2(J 
jîîin  I85G  )  Voy.  li>s  Képuulicaines. 

Deîsn LUS  MOYENS  de  défense  de  la  royauté  du 
7  août.  Ecrit  publié  dans  le  numéio  204  du  jouinal  le 
Pcupl> -Souverain  Excitation  à  la  haine  et  au  nié|>ris 
du  gouverm^ment ,  et  atla(iue  contre  la  digniié 
royale.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  d'S  Bouebesdu- 
lîliône,  du  IG  novembre  1855,  publié  au  Moniteur 
ou  2Gj'iin  ISrC, 

Descente  aMX  enfers.  Chanson  par  Béranger.  Voy. 
Chansons  de  Béranger. 

Dc^ClllPïlON  top-xjrapkique,  on  A  bon  enlen-'eur 
■snhii.  Arrêt  de  l.i  cmir  myale  lie  Pari-.,  dn  IG  no- 
viMiibrc  1822.  V(y.  A  B'>n  LwrENDEciv  salut. 


Dr.'l'OTiHiiiic  (le)  en  élut  de  tié(je^  ou  La  rnynuli 
sans  pnmiqe,  par  d(!  Ib-auliirt.  Arièl  de  la  cour  d'.iH- 
hi.Hcs  d,-  la  Se  ne,  du  7  nove nbr'-  IS2t).  I,i:  mê.ne 
arrêt  a  oriloiiné  la  dehlrnction  de  l'onvraj^e. 

Dessins  ohu-èms ,  (abrMpn's  et  vcMidiis  pir  les 
ép  iiix  'Marchai  et  le  sieur  M.idi^né  (I).  Arrêt  de  la 
cour  d'assises  de  la  Seim-,  dn  25  juin  1814,  (|ni  a 
oidonné  la  desirnclion  îles  desiins  saitis.  [(iuietle 
dci  iri'junuux  du  2i  du  même  mois.) 

Dessins  à  sujets  vbfchie,  i'.\\M^i'fi  p.ir  I.nnis-.Iule^ 
(îiierrier,  impi  iinenr  lithographe  u  Paris.  Arrêt  de 
la  c  nr  d^lSsi^eH  de  la  Seine,  du  2!)  janvier  18  l'i. 
Deslruciion  ord.intiée.  (.WoM.N'ur  du  i5  juin  1815.  J 

Dri;xii;ME  lettre  aux  ourriert  ,  orijanisa'iun  du 
travail,  par  Noirci,  lissi-rand  à  lloueii.  Attaque  con- 
tre liî  resjiocl  dii  à  li  pro|n'iélé,  et  provocation  à  la 
liamc  entre  les  divcrsis  classes  de  l.i  sociélé.  Arrêt 
de  la  cour  d'assises  de  la  Seine-liift;  ienre,  du  51 
juillet  I8il,  (|iii  a  ordonné  la  destineiinti  dc^  exem- 
plaires saisis  et  de  ceux  qui  iionriaient  l'êlre  iilti!- 
rieuremenl.  Insertion  de  la  condamna'.iou  au  Moni- 
teur dn  12  mars  I8i2. 

Deuxièmes  pélaciennes.  Brochure  par  Bastide, 
auteur  de  Ti-iphone.  I*révenlion  d'excitati  .n  à  l.t 
haine  et  au  nié()ris  du  gonverncmenl,  odense  envers 
le  duc  d'Orléans  et  la  personne  du  ri.  Arrêt  de  la 
cour  royale  de  P.iris,  chambre  des  mises  en  accusa- 
tion, dn  2  septembre  1857.  F^n  cour  d'assises,  l'au- 
teur a  été  ac(]iiitié  :  arrêt  du  12  septembre  1837. 
(Gazette  des  (rib«jin«.i' dn  leiiiiemain.) 

DivBLE  (le)  au  forps.  6  vol.  in-18,  par  l'auleur  de 
Félicia  et  de  Monrose.  Oiilr.'ige  à  la  murale  piibliipie 
et  religieuse  et  aux  bonnes  mœurs.  Arrêt  (hî  la  cour 
roy.ile  do  Paris,  chambre  des  mises  en  accnsaiion, 
en  date  du  19  septembre  1826,  qui  déclare  n'y  avoir 
lieu  à  suivre  contre  l'édile  r  dn  livre,  et  qui  néan- 
moins ordonne  la  deslruciion  de  l'ouvrage,  comme 
attentatoire  ans  bonnes  mœurs.  Cet  ouvrage  a  élé 
remis  en  vente  en  1842  par  Régnier  Becker,  com- 
missionn  ire  en  marchandises  à  Paris,  cl  le  9  août 
de  la  même  année,  il  a  élé  tendu  par  la  cour  d'assi- 
ses de  la  Seine  un  nouvel  arrêt  qui  en  a  aussi 
ordonné  la  deslruciion.  (Moniteur  du  15  décem- 
bre 1845  ) 

Diable  (le)  rose,  journal,  ou  Petit  courrier  de  Lu- 
cifer, par  D  cange.  Arrêt  de  la  cmir  royale  de  Pa- 
ris, du  25  novembre  1822,  puldié  au  Moniteur  du 
17  décembre  (!e  la  même  aenée. 

Dictionnaire  anccdotique  des  nymphes  du  Palais- 
Royal,  pnr  Lepage.  Jugement  du  tribunal  correction- 
nel de  la  Seine,  du  15  décembre  182G.  Le  tribunal, 
en  déclarant  que  le  sujet  étaii  honteux,  a  pensé  que 
la  publication  de  l'ouvrage  ne  constituait  pas  un  dé- 
lit, dans  le  sciis  do  la  1  i,  et  il  a,  en  conséquence, 
ac(|iiitlé  l'auteur,  qui  a  d'ailleurs  consenti  à  la  des- 
linciion  de  son  œuvre. 

Dictionnaire  féodal,  par  Collin  de  Planey.  Arrêt 
de  la  cour  royale  de  Paris,  du  16  iiov.  18i2,  publié 
au  Moniteur  du  26  mars  1825.  La  cour  a  ordonné  la 
destruction  du  livre,  du  consentement  de  l'auleur, 
qui  a  élé  acquitté. 

Dictionnaire  (petit)  ministériel,  par  Magallon.  Ar- 
rêts lie  la  cour  royale  de  P.iris,  des  5  et  12  déceni* 
bre  1826.  Deslruciion  ordonnée. 

Discours  de  Marat  au  peuple,  alfiche  publiée  p'.r 
Constant  Hilbey ,  ouvrier  tailleur.  Provocalion  à  a 
guerre  civiie.  Arrêt  de  la  cour  d'asiises  de  la  Seine, 
du  9  janvier  1847.  (  Gazette  des  tribunaux  du  lendc- 
man.  ) 

Dix  ans  de  la  n>  d'une  femme,  avec  figures.  Mis 
en  veille  par  le  sieur  Bon,  celportcur.  Uulrage;  à  lu 


(t)  Les  documeiils  jud'oiaircs  ne  uou-  oui  iiojui  fourni  les  li'iies  Je  ces  dessins 


1371 


DICTlONNAlUn  IMS  IlERESIKS. 


1372 


morale  publique  et  aux  bonnes  mœurs.  Arrôi  ile  la 

cour  (lassises  de  la  Seine-lnrérieiirc,  du 

18i',  qui  a  ord'iiné  la  deslructiou  de  l'érril.  Ceiie 
condamnation  a  élé  meniionnéc  au  Moniteur  du  3 
décembre  18  H. 

DiviNiTi^s  (des)  génératrices,  ou  Du  culte  de  Plialère 
chet  let  anciens  et  chez  les  ntodernes  ,  par  Diilaure. 
1  vol.  in-S".  Ce  volume  est  le  deuxième  de  l'ou- 
vnige  qui  a  pour  litro  :  Ahiéijé  dea  différents  cvltcs. 
•Iiiijcment  du  iribunnl  coircciioimel  de  la  Seine,  du 
27  octobre  18:26.  Desl-udiim  des  exemplaires  saisis. 

Doit  et  avoir  du  peuple  et  de  la  société,  arlicle  pu- 
blié dans  le  n°  2  de  la  revue  intitulée  :  Les  droits  dn 
peuple,  revue  sociale  et  politique,  par  Jean  Terson. 
Pro\o<  :»iion  à  la  liaine  entre  les  diverses  classes  de 
la  société.  Arrêt  de  la  cour  d'assises,  du  2G  novem- 
bre iSi"),  meniionné  au  Moniteur  du  9  mai  18i6.  La 
destruction  de  l'article  incrimine  a  élé  ordonnée. 
Voy.  les  Droits  du  peuple. 

Don  (le)  du  mouchoir  mis  en  ven  c  par  Régnier 
Beckei',  commissionnaire  en  marchandises  à  l*aris. 
Outrage  à  la  morale  publique  et  aux  bonnes  mœurs. 
Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  9  août 
18i2.  Destruc  ion  ordonnée.  (Moniteur  du  IS  dé- 
cembre 18i3.) 

Doi;zE  Césars  (Monuments  de  ta  vie  privée  des), 
avec  gr.-ivures.  Arrêt  de  la  cour  royale  de  Paris,  du 
19  septembre  lS2y  (chambre  des  mises  en  accusa- 
lion),  qui  déclare  n'y  avoir  lieu  à  suivre  contre  le 


libraire  inculpé,  et  qui  néanmoins  ordonne  la  des- 
truction du  livre. 

Douze  sujets  du  jour.  Mis  en  vente  par  Heckor.  Ou- 
trage à  la  morale  publique  et  aux  bonnes  mœurs. 
Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  9  août 
18i2.  Destruction  ordonnée  (Moniteur  du  15  décem- 
bre 1815.) 

Dit4PEAU  (le)  blanc  est  le  seul  drapeau  français. 
Article  politique  inséré  dans  le  journtl  l'Ami  de  la 
vériié  in''  du  15  mars  1832),  contenant  provocaliou 
à  la  désobéissance  aux  lois.  Arrêt  de  la  cour  d'as- 
sises du  Calvados,  du  14  août  1852.  (Gatelte  des  tri- 
bunaux du  23  d<i  nicme  mois.) 

Droits  (les)  du  peuple,  revue  sociale  et  politique, 
publication  par  Jean  Terson ,  journaliste  et  prêtre 
catholique.  Numéros  publiés  en  mai,  juin,  juillet  et 
sepiembre  1845,  clou  se  trouvent  ks  articles  intitulés 
Débats  parlementaires  ;  Aux  travaille:  rs  ;  Arrestntion 
de  la  mère  des  charpentiers;  De  rinstruction  supérieure 
des  prolétaires  ;  Doit  et  avoir  du  peuple  et  de  la  société; 
Un  chapitre  de  l'histoire  de  France;  Juste-Milieu; 
Conservateurs;  Almanach- catéchisme  manuel  du  peu- 
ple. Excitation  au  mépris  du  gouvernement  du  roi 
et  à  la  haine  entre  les  diverses  classes  de  la  société. 
Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  26  novem- 
bre 1845,  qui  maintient  la  saisie  de  la  revue  et  or- 
donne la  suppresMOn  et  la  destruction  des  numéros 
incriminés.  (Gazette  des  tribunaux  ,  du  27  novembre 
1845,  et  Moniteur  du  9  juin  18i6.) 


E 


Echo  (1")  de  Paris,  journal  paraissant  deux  fois 
par  semaine,  par  Sonibret.  Ariiele  intitulé  :  La  suite 
d'un  lai  masqué,  contenant  outrage  à  la  morale  pu- 
blique et  religieuse.  Jugement  du  tribunal  corrcc- 
l  onnel  deParis,  du  5  avril  1829.  (Gazettedes  tribunaux 
du  lendemain.) 

Edlcation  de  Laure,  ou  Le  rideau  levé.  Arrêt  de  la 
cour  royale  de  Pari<,  du  19  mai  1815,  qui  ordonne 
la  destnicii'in  de  Touvrage. 

Ecakemknts  (les)  de  Julie,  par  Dornt.  Outrages 
aux  bonnes  mœurs.  Jugement  du  tribunal  correc- 
l  onnel  tie  Paris,  du  12  juillet  1828,  confirmé  par 
.nrrêl  de  la  cour  royale,  du  5  soiit  suivant.  La  des- 
iriicticm  de  l'ouvrage  a  été  ordonnée. 

Egide  contre  le  mat  de  Vénus,  par  Morcl.  Juge- 
ment du  tribunal  correctionnel  de  lu  Seine ,  uu  10 
janvier  1827.  Destruction  ordonnée. 

Eglav,  ou.liHOHr  et  plaisir.  Nous  n'avons  pu  nous 
procurer  la  date  du  jugement  qui  a  suivi  les  pour- 
suiies  dirigées  contre  cet  écrit ,  le  Moniteur  n'ayant 
publié  aucune  condamnation  (|ui  lui  soit  iclative. 

Ei.ECTEUhS  (aux)  des  arrondissements  de  Loches  et 
de  Chinon.  Ecrit  tendant  à  excil<  r  à  la  haine  contre 
les  nobles,  par  Drouin  de  Varcnnes.  Arrêt  de  la  cour 
royale  d'Orléans,  du  7  a<tût  1822,  publié  au  Moni- 
teur du  28  septembre  de  la  même  année. 

Elkctions  (des).  Ce  qu'il  fn.t  faire,  ou  ce  qui  nous 
menace.  Arrêt  de  la    cour  (i"a<si»»'S  de  la  Semc ,  du 

10  II  iveinbre  1821.   La  destruction  de  l'écrit  a   été 
ordonnée. 

\.i,f:Ciu)^s  de  M.  Laffttie  à  Rouen.  Ariicle  inséré 
dans  le  National  ,  numéro  du  25  avril  1834  ,  et 
MHilenant  offense  envers  la  personne  du  roi.  Anêt 
»lo  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  2G  juillet  1834, 
qui  a  ordonné  la  suppression  des  numéros  saisis. 
Insertion  de  la  condamuaiion  au  Moniteur  du  ÔO^dé- 
eeinbre  183i. 

Eli';cie  de  l'Etudiant  en  perspective  des  vacances. 
Article  publié  dans  le  journal  l'ICiudiant.  Outrages  à 

11  morale  publique  cl  relij,'ieuse.  Arrêt  île   la   cour 
d  .issiscs  de  la  Seine,  du  25  février  1839.  Voy.  TEru- 

MANT. 

V.uic.i:  du  sein  des  femmes.  Cet  oinrajic  licencieux 
Cil  cntorc  un  de  ceux  d'Uit  nous  n'avoiis   pu  nou> 


procurer  la  date  du  jugement  qui  a  suivi  les  pour- 
suites dont  ils  ont  élé  l'objet. 

Embarras  du  choix.  (!'),  gravure  obscène.  Arrêt 
de  la  cour  d'assises  de  Paris,  du  14  janvier  1822. 

Encore  des  adieux  à  Rome,  ou  Le  Pape  et  l'Evan- 
gile,  brochure  par  J.-J.  Maurelle,  ancien  curé  de 
Serres.  Voy.  le  Pape  et  l'Evangile. 

Encore  une  douceur  du  juste-milieu.  Article  publié 
dans  le  journal  VAmi  de  lu  Vérité,  n*du  6  mai  1852. 
Provocation  à  la  désobéissance  aux  lois.  Arrêt  de  la 
cour  d'assises  du  Calvados,  du  14  août  1852.  (Ga- 
zette des  tribunaux  du  23  du  même  mois,  et  Moniteur 
du  7  avril  1855.) 

Encore  une  tête.  Article  insé:é  dans  le  Bon-Sens, 
journal,  n°  du  17  jiiillel  1856.  Outrage  à  la  morale 
publique  et  aux  bonnes  mœurs.  Arrêts  do  la  cour 
d'assises  de  la  Mcunlie,  du  4  août  ;  de  la  cour  d'us- 
sises  de  la  Seine,  du  8  août,  et  de  la  cour  d'assises 
du  Nord,  du  26  novembre  1836.  (.Woni«eur  du  18 
janvier  1857.) 

Enfant  (!')  du  bordel ,  2  vol.  in-18,  avec  figures. 
Arrêt  de  la  cour  royale  de  Paris,  du  28  juin  1825, 
chambre  des  mises  en  accusation. 

Enfant  (V)  du  carnaval,  par  Piiaiilt-Lebrun.  Ou- 
trage à  la  morale  publique  el  religieuse.  Juge- 
ment du  tribunal  correctionnel  de  la  Seine,  du  'J5 
juin  1825,  i|iii  ordonne  la  de^lr(l(lion  des  exem- 
ji'aires  saisis,  inséré  au  Moniteur  du  G  septembre  dt! 
la  même  année.  Le  môme  ouvrage  ayant  été  traduit 
en  langue  espagnole,  il  est  intervenu,  à  la  date  du 
26  février  1827,  un  arrêl  de  la  cour  roya'e  de  l'aris, 
qui  l'a  condamné  et  a  ordonné  sa  destruction. 

Enfant  (le  nouvel)  de  la  goguette,  par  Debraux.  Ar- 
rêt de  la  lour  royale  de  Paris,  du  2!)  mai  1825.  Voy. 
Chansons  de  Uebruux. 

Enfant  (T)  du  mardi  gras.  Ecrit  allentaloire  h  !  i 
nu)rale  pub  iqiie  el  aux  bonnes  mœur-.  Jngcmenl  «lu 
tribunal  correeiionnel  de  Paris,  du  18  juillet  18-27. 
conliruié  par  arrêt  rie  la  cour  royale,  du  5  aoiU  182.S. 
La  destruction  de  cet  écrit  a  élé  ordonnée. 

Enfant  (!')  du  plai^iir,  ou  Les  délicei  de  la  jouis- 
sance, \  vol.  iii-18  Anèl  de  la  cour  royale  de  Pans, 
du  -JS  jiiiu  I82."i,  chambre  des  mises  en  a  cusalmn. 
lier'  '    eu  \enle  m  1812,  p;r  Rr^gnicr  Hcckcr    coar- 


1573 


ouviiac;i:sc:().m)smm;s  dki'ijis  isii  jus^d'i^n  i.-iib. 


17.74 


inissioniiairo  Ci»  m  trcliandi^fis.  l\  V.wU.  ('tl  oiivmk» 
liiMMicicMix  a  »l«  ii(iiive:ui  vW'.  coihImiiiih'  |i:ir  :iri<^i  ili-  I:» 
<(iiir  iriissiscs  d»!  la  Si'iimî.  du  li  muM  l«^i.  (.»/<nu- 
tcur  du  ir»  di'ct'inhrt:  iXiS.) 

I';^KAN■|■   iln  réiiiincnl ,   t^i.ivnro.    Juj-oummiI  du   tn 
iMiiial  «oiTiclioiinol  do  la   Siim»,   du    5(ljuiulSIH, 
qui  nrdonnii  la  dostrucùoii  d«  la  ^^ravuio. 

l'iNiitirni'.N»  de  <li'ux  uiiuiuti.  IJiocliuic  mise  eu 
vciilf  |»;ir  l'itMic  Amasse,  inaicliaiid  aniltulanl;  coii- 
i('u;iul  oiilra(j;<i  à  la  uioraic  puliliiiut-  cl  rcli|;i«îusc.  Ju- 
j;ciiiciit  tlii  niliuual  (•orierln'iiiicl  de  Loii^-lo  Saul- 
iiior,  du  li  (lcc(Miil)rc  lSti(>,  (|ui  a  okIhuik!  la  c  n- 
(iscalion  de  la  brocliuie.  ((Gazette  desliibuiiuux  iliirt 
j;unier  i8"27.) 

Entrktiicns  (If  Madclon  cl  de  Julie  ,  ou  Ilisloirc  et 
Vie  de  l'Aiiiin.  Voij.  llisTomic  el  Vie  de  rAiéliii. 

Kntkktii'.n^  du  /'«/(M,v-/{oi/«'.  Cel  ouvra;<«;  conlicni 
(les  (Miliajiji's  à  la  luoia'c  puliliijue  el  a  élé  poursuivi 
p:ir  le  parqiel;  mais  nous  u'avous  pu  nous  prccurcr 
la  daic  du  ju}^emftu  (|ui  a  suivi  l.îs  poursuites. 

KiMTiiALAMF,.  Yoij.  G.vuiniioi.Ks  de  M.  (iaiilard. 

Epirnr.  «  niuii  curé,  par  l.agarde.  Oulraj^c  aux 
mœurs  cl  envers  les  miuislres  de  la  relijjion.  Ariêl 
de  la  cour  royale  de  Paris,  du  15  mai  18^3,  public 
au  moniteur  du  26  mars  1825. 

Ei'Itui:  à  il.-N.-L.  Lemercier,  par  Lesguillon.  Dé- 
rision envers  la  religion  cl  atlaque  contre  la  digni  é 
T'yale.  Ju^emenl  du  tribunal  correctionnel  de  la 
Seine,  d<i  !•'  jnillel  \S'li,  qui  ordonne  la  suppres- 
sion de  Té'  rit.  Ce  jugi-menl  a  élé  meniionné  au  Mo- 
nvcurdn  7  novembre  1826. 

Ei'iTHE  aux  amis  des  missinnnaires,  par  Caliaigne. 
Outrage  à  la  religion  et  aux  bonnes  mœurs.  Arrêt  de 
la  co  r  royale  de  Paris,  da  5  décembre  1826.  Des- 
truction ordonnée. 

Ei'iTRF.  à  Voltaire,  par  M.-J.  Chénier.  Arrèl  de  la 
cour  royale  de  Paris,  du  21  novembie  1826,  qui  a  or- 
donné la  dostrut  lion  des  exemplaires  saisis  uu  de 
ceux  qui  pourraient  Têire. 

Errotica  biblion,  par  Mirabeau.  Outrage  à  la  mo- 
rale publique  el  aux  lonnes  mœ  irs.  Arrêt  de  la  cour 
royale  tie  Paris  (chambre  des  mises  en  accusation), 
du  19  septembre  1826.  L'inculpé  a  ééacquilié,  mais 
la  cour  a  néanuioius  ordunué  la  destruction  de  Tou- 
vrage. 

Espérance  (1'),  courrier  de  Nancy,  publié  par  Ni- 
colas V;igner,  in)primeur  libraire.  Article  inséré  au 
numéro  du  0  février  1846  et  contenant  diirimalicm 
envers  un  foncUonnaire  public.  Arrêt  de  la  cour  d'as- 
sise- de  la  Meurtbe  ,  du  9  niai  1845,  qui  a  ordonné 
Il  suppression  de  l'article  incriminé.  Cette  coiidam- 
iiat ion  a  éié  publiée  au  Moniteur  du  9  juin  1846. 

Est  ce  qii'on  meurt  de  faim?  article  extrait  de 
Y  AlmanachCatéchisme ,  par  Brée.  Provocation  à  la 
haine  emre  les  diverses  classes  de  la  socié'é.  Anét 
de  la  cour  d'as  ises  de  la  Seine,  du  51  décembre  184j. 
Vvy.  A.i.iii\yxcu-catéchhmc. 


KsoDisHKH  moratei,  mises  en  vente  p'r  Ile*  kcr   t)n 
tia^CH  a  l.i  morale    publique  el   aux   bonnes  iiKnirs. 
Airêl  de  la  cnur  (lassises  de  la  Stîiiit;,  du  !)ao("it  I8'j2. 
Desiriiclion  unlonnée.   (Munileur   du   IS  d(-ccnd)io 
1815.) 

IvrAr  de  la  liberté  en  France ,  par  SelielTer.  Arn^t 
de  la  (dur  loyale  d.'  Paris,  du  50  m. «rs  IHIS.Le  niéliu! 
arrêt  a  ordonne;  la  desiiiiciinu  de  l'êtril. 

Eri.NCDi.i.KS  (les),  recueil  de  «:liaiisonH,  pir  Pradel, 
portant  les  t  tr(!s  siiivaiils  :  L'urphi-lin  roifid ;  l.e  chi',- 
[m;  Lcn  prémices  de  Javolle;  IJ'uiufmllc;  l.is  mit- 
sioniiairet  en  qocfuettc.  A  taijue  contre  l'ordre;  di;  suc- 
cessibilitê  au  tiône ,  outraj^es  aux  bonnes  nnniirs  ei 
elTorls  len  lant  à  troubler  la  paix  publique.  Arrêts  de 
la  cour  royale  de  Paris,  des  H  jiidlel  il  16  novem- 
bre 1822.  Ces  arrêts  «ml  ordonné  la  dcstruciion  des 
excin[il;iires  non  vendus,  et  sont  mentionnés  au  Mo- 
niteur des  26  juillet  1822  el  26  mars  1825. 

Etiu  NM  8  aux  iimnleurs  de  Vénus.  Arrêt  de  la  cour 
royale  de  Paris ,  du  19  mai  1815.  Dcslruction  or- 
donnée. 

Etren.nf.s  mignonnes,  cahier  de  gravures  obscènes, 
mises  en  vente  par  Mayer.  Arrêt  de  la  cour  d'assises 
de  la  Seine,  du  11  avril  1845.  Destruction  ordonnée. 
{ilonileurd»  15  décembre  1843.) 

Etudes  législatives,  par  Uonnin.  Outrages  conln; 
toutes  les  religions.  Arrêlde  la  cour  royale  de  Pa- 
ris, du  7  novend)re  1822,  inséré  au  Moniteur  des  17 
décembre  1822  et  26  mars  1825. 

EruDiA.^ir  (T),  journal.  Article  inséré  dans  le  nu- 
méro du  15  juillet  1838,  el  iiiiilulé  :  Kléijie  de  rétu- 
dianl  en  perspective  des  vacances.  Oulrajjcs  à  la  mo- 
rale publique  et  religieuse.  Arrêt  de  la  cour  d'assises 
de  la  Seine,  du  2i  lévrier  1839,  qui  a  ordonné  la  des- 
irucuon  du  ;\uuiéro  incriminé.  {  Moniteur  du  25  fé- 
vrier 1839.) 

Evangile  (!'),  partie  mora'e  el  historique,  public 
par  Touquei,  éditeur.  Arrêt  de  la  cour  roya'e  de 
Paris,  du  26  décembre  182().  La  destruction  des 
exemplaires  saisis  ou  de  ceux  qui  pouiraienl  l'être, 
a  été  ordonnée. 

Evangile  du  peuple,  brochure,  par  Esquiros,  pu- 
blié par  le  libraire  Legallois.  Ouirage  à  la  moralo 
publique  el  religieuse  et  aux  bonnes  mœurs.  Ariêi 
de  la  cour  royale  de  Paris ,  cliambre  des  mises  en 
accusation,  du  8  décembre  1840.  (  Gazelle  des  tri- 
bunaux, du  10  du  même  mois.) 

Extases  (/e  l'aniur,  gravures  obscènes.  1  vol. 
Jugements  du  tribunal  correctionnel  de  la  Seine,  des 
7  mars  1823,  el  25  février  1825,  publiés  au  Moni- 
{.sur  du  7  novembre  1826.  La  desirucion  du  recueil 
a  élé  ordonnée. 

Extrait  de  rAlmnnacli  royal  pour  1850,  par  Ma- 
gallon.  Article  pulilié  dans  le  journal  l  Album.  Ariêl 
de  la  cour  royale  de  Paris,  du  15  mars  1823,  inséiô 
par  extrait  au  Moniteur  du  2  avril  suivant. 


F 


Famillç  fia)  d'Orléans,  d^puîs  son  ortqit,e  jusqu'à 
tios  jour<-f  pir  Charles  .Marchai,  auteur  de  rHistoi  e 
du  peuple  parisien.  Délits  d'offense  envers  la  per- 
sonne du  roi  et  les  membres  de  la  famille  royale; 
al  aqiie  conire  raiilonté  du  roi  et  l'inviolibilité  de 
sa  personne;  apologie  des  faits  qualifiés  cames  par 
la  loi  pénale.  Arrêt  de  la  our  d'assises  de  la  Sriiie, 
du  26  lévrier  1845,  qui  a  orilonné  la  destruction 
laiii  de  Ions  les  exemplaires  dudit  ouvrage  qui  oui 
élé  saisis  que  de  ceux  qui  pourraient  l'êire  ultérieu- 
rement. La  condamnaiioii  ci-des>>us  a  élé  publiée 
dans  le  Moniteur  du  29  mars  1845.  (  Voy.  Gazeite 
des  tribunaux  du  26  février  1845.)  Le  25  avril  de  la 
même  année,  il  est  inlerveim  un  nouvel  arrêt  de  la 
cour  d'assises  (|ui  a  condamné  à  la  prison  le  libraire 
Cauv.lle,  pour  avoir  remis  en  veiiie  !edit  ouvrage. 


Ce  dernier  arrêt,  qui  a  niainlenu  la  saisie  du  livre, 
a  élé  mcniioniié  an  Moniteur  du  25  juin   I8i5. 

Famine  (  Voix  de  la),  brochure  par  l'abbé  Coiistanî. 
Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  8  lévrii:r 
1847.  Voy.  Voix  de  la  famine. 

Fastes,  ruses  et  inlriguts  de  la  galanterie,  on  Ta- 
bleau de  l'amour  et  du  plaisir.  Ouirages  aux  bonnes 
mœurs.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  8 
décenbre  1855,  qui  a  ordonné  la  deslrm  lion  de  l'é- 
crit. Insertion  dudii  arrêt  au  Moniteur  du  7  novem- 
bie 1857. 

Fauplas  (Vie  du  chevalier  de),  8  vol.,  par  Louveî. 
Outrage  à  la  morale  publicpie  et  religieuse.  Cet  ou- 
vrage a  élé  frappé  par  plusieurs  condamnations. 
Jugemenl  du  tribunal  correciionnel  de  Vannes,  du 
2yavril  1822,  pub'ic  an  Moniteur  dcsSi  cl2oinai  delà 


S75 


DICTI0N>A11'.E  UES  IIEIILSICS. 


iSTfl 


iiiêine  année;  jugcmciils  du  Iriluinal  correciioiiiiil 
(le  In  >eiiic,  des  \{\  dôcemlire  1825  cl  2i  novcmlTC 
M~2ii.  Ces  jugcMiiems,  qui  ont  c:c  menlionnés  au 
Moniteur  du  9  février  I82G,  ont  ordonné  la  de>lrin;- 
lioii  des  oxenipliùres  saisis  cl  de  ceux  qui  pourraient 
l'èire.  Le  19  juin  I8"27,  la  cour  roy;»ie  de  Paris  a 
rendu  aussi  nn  arrêt  relatif  audit  ouvrante  ,  et  en  a 
(le  nouveau  ordonné  la  destruction.  La  rotîme  puhli- 
caiion  a  encore  éié,  en  l.S-29,  1800  el  1831,  l'objet 
de  nouvelles  poursuites  judiciaires.  (Voy.  Gazelle 
(les  iiibutianx  des  10  et  11  aoùl  1829,  21  août  18'0 
(l2l  ociohre  1831.) 

Fèlici.v,  ou  Mes  (redaines,  par  l'auteur  du  Diable 
«M  (orp.'î,  4  vol.  Ouirapi's  aux  bonnes  mœurs.  Arrêt 
(le  h  cour  royale  de  Paris,  du  21  décembre  1822, 
publié  au  iloniteur  du  20  m^rs  1825.  Deslruclion 
ordonnée  Le  même  ouvrage  a  élé  remis  en  vi  ii  e, 
à  Paris  en  18-i2,  par  Hcgnier  lieiker,  commission- 
naire en  marrliandises  ;  et  à  la  daie  du  9  août  de 
ladite  année,  la  cour  d'as-ises  de  la  Seine  a  rendu 
im  arrêt  qui  en  a  encore  une  lois  ordonné  la  dcs- 
t'urlion.  (Moniteur  t]\i  15  décembre  1843.) 

Fkmme  (la)  d\in  lionine  public  ,  ou  Le  cabinet  de 
M.  le  maire,  clianson  insérée  dans  la  H*  livraison 
du  rc  iieil  inlilulé  :  La  chanson  au  six»  siècle,  pu- 
blié par  Clia  les  Durand.  Onirage  à  la  morale  pu- 
blique el  religieuse  et  aux  bonne»  mœurs.  Arrêt  de 
la  co  :r  dassi<es  de  la  Seine,  du  10  février  1847, 
qui  a  ordonné  la  desl'uclion  du  recueil.  Voy.  la 
Chanson  au  xix*  siècle. 

Femme  A.\)  jc^uile,  bislnire  véril»ble  par  une  vic- 
time du  jésuitisme.  Aîrêt  de  la  cour  royale  de  Pa- 
ris, di  21  aviil  1827.  La  cour  a  oi  donné  la  desiruc- 
lio.'  (le  l'ouvrage. 

Fi. i  iLi.E  du  commerce  de  Marseille,  journal.  Arl'cle 
inséié  au  numéro  182,  cl  c  menant  atiaque  contre 
la  dignité  nyale;  offense  envers  'a  personne  du  roi; 
excilation  à  la  bainoei  au  mépris  du  gouvernemenl  ; 
jar  Aimé  Blanc,  dit  Hodeau,  (uvrier  impriniinir. 
Arrêt  de  la  cour  d'assises  des  IJouclies-du-l'.bône, 
du  23  septembre  1835,  publié  au  Moni.eur  du  2j 
juin  183G. 

FiG.vno,  journal  publié  par  B(diain.  Ariicle  inséré 
d.ins  lo  numér  >  du  9  aoilt  1829,  el  cnnlenanl  offens.^ 
envers  la  personne  du  roi.  .lugi'inent  du  Inbunal 
cnrreclionnel  de  Paris,  du  28  août  l829.  {Gazette 
des  tribunaux  du  lendemain.) 

Fii.LE  (la)  de  joie,  2  vol.,  publiés  par  le  s'cur 
Bourrui  el  consorts,  à  Paris.  Arrêts  de  la  cour  d'as- 
sises de  la  Seine,  du  29  décembre  1821  ;  de  la  cciir 
roya'e  de  l'aris,  du  IG  novembre  1822;  jugnnenis 
du  iribimal  c.)rrcclionu(l  ,  des  7  mars  1823  et  25 
février  1825.  Ces  ariêls  el  jugements  ont  élé  meu- 
li<u)nés  au  Moniteur  des  2lj  mars  182!)  et  7  novem- 
bre 1826.  De>truclion  ordonnée. 

Fii.Li:s  (les)  de  joie.  Outrages  à  la  morale  publii|uc 
Cl  aux  bonnes  mœurs.  Arrêl  de  la  cour  d'assises  de 
la  Seine,  du  8  décembre  ib2l  ;  de  la  cour  royale  du 


16  novembre  1822,  el  jugement  du  iribunal  correc 
lionnel  de  Paris,  du  31  mai  182J.  Destruction  or*- 
donnée.  Vo;/.  Chansons  de  Bérançier. 

Fii.s  (le)  de  l'hnnnic,  ou  Souvenir  de  Vienne. 
Poème,  par  Barlbélemy.  Attaque  contre  la  di'.;nité 
roy;ile.  Jugement  du  Iribunal  correctionnel  de  Paris, 
du  29  jnillel  1829.  Le  tribunal  a  maintenu  la  saisie 
et  ordonné  iiiic  l'ouvrage  serait  détruit.  (Gazette  des 
tribunaux,  du  30  du  même  moi<.) 

Fi.EUVE  Scamandre.  Gravure  obscène ,  cxp  'sëc 
par  Maurice  Coin,  imprimeur  en  taille  douce.  Arrêt 
de  la  cbaïubre  d'accusation  de,  la  cour  royale  de 
Paris,  du  2;)  novembre  1852.  F.n  cour  d'assises  le 
préveiui  a  élé  acquiiié.  Arrêt  du  20  décembre  sui- 
vanl.  {(azetie  des  tribunaux  du  21.) 

Foi  (la)  et  le  pape  Alexandre  VI  Ariiclc  publié 
dans  le  Grondeur,  feuille  périod  (pie  par  Chabot, 
Binés  et  Pollet.  Outrages  à  la  morale  piibli.|ue  elà  lu 
religion.  Jugement  du  iribunal  correctionnel  de  Pa- 
ns, du  U  juillet  1829.  Voy.  Gront-eur. 

Folie  (la)  espagnole,  l  vol.  in-18.  Ouvrage  atten- 
tatoire aux  bonnes  mœurs.  Votj.  la  tclatiou  des 
poursuiies  dont  ce  le  publication  a  été  l'objet  dans  la 
G  :zelte  d,s  tribunaux,  du  G  janvier  182S. 

F....  manie  (la).  Poème  en  six  chants.  Condamné 
par  arrêt  de  la  cour  royale  de  Paris,  du  19  mai  1815. 
La  destruction  de  ['(.uvrage  a  été  «  rdonnée. 

France  (la),  journal  quotidien,  gérant,  M.  Ver- 
leuil  de  Feuillas.  Article  inséré  au  numéro  du  23  fé- 
vrier 1837  el  int  liilé  :  Marche  civilisatrice  de  la  ré- 
volution ;  pi  0  très  dans  le  rég  ci  Je. Vréycnùon  d':iltaqne 
contre  le  respect  dû  aux  lois.  Arrêl  de  la  cour  d'as- 
sises de  la  Seine,  du  G  mars  1857,  (|ui  a  ordoni;é  l.i 
suppre-isi  n  des  exemplaires  saisis. (Goze/ré?  d.s  lrif)K- 
naux  du  même  jour.)  Numéros  des  10,  12,  29  dé- 
c-mbre  1843.  Aiticle  inlilulé  :  Du  serment.  M.  Fré- 
déric Dolté  alors  gérant.  1'  Offense  envers  la  per- 
soime  du  roi  ;  2°  acte  public  d'adhé-ion  à  une  aule 
forme  de  gouvernement  que  celle  établie  par  la 
charte  de  1830,  en  exprimant  le  vœu,  l'espoir  ou  ta 
menace  de  la  dtstruclion  de  l'ordre  monarchique  el 
de  la  restauration  de  la  monarcliie  déchue;  5"  at- 
tribution au  roi  du  blâme  et  de  la  rcsponsab.lilé  des 
actes  de  son  gouvernement;  4°  aliaque  contre  le 
serment;  5*  attaque  coi  tre  e  principe  cl  la  forme 
du  gouvernement  éiahli  par  la  charte  de  1830.  Arrêt 
de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  2G  février  184'', 
qui  a  déclaré  définitive  la  saisie  des  numéros  du 
journal  qui  faisaient  l'objel  du  [irocès.  (Moniteur  du 
23  juin  1845.) 

Francp:  (la)  galant,' ,  ou  Histoire  amoureuse  de 
Louis  XIV .  Cet  écrit  est  nn  de  ceux  ibuii  la  d  te  du 
jugement  qui  a  suivi  les  poursuites  dirigées  contre 
lui  I  ous  a  man(|iié. 

Fr.EDAiNEs  (mes)  ou  Félicia.  Voij.  Féiicia. 

FuiiET  (le),  pamphlet  séditieux.  Arrêl  de  la  cour 
royale  de  Pans,  du  2  avril  1818.  Deslruclion  or- 
donnée. 


Cm  ANTF.RiES  de  la  Bible.  Ouvrage  faisant  suite  à 
!.a  Gucne  des  dieux,  de  Parny,  piild.é  par  Louis 
'l'eiry,  libraire  à  Paris.  Atla(|iies  comre  la  religion. 
Arrêt  de  la  c  ur  d'assises  de  la  Seine- Inférieure,  du 
24  février  1843,  qui  a  ordonné  l.i  deslruclion  de 
l'ouvrage.  Publié  d.ins  le  il/o/ii(t;ur  du  5  déceuibic  de 
la  o  ême  annét;. 

Galerie  des  gardes  franç-aises,  mise  en  vonle  par 
Bégnier  Bccker.  Outrage  .à  la  morale  publiqui"  el  aux 
Itoimes  mœurs.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la 
S'-ine,  du  9  août  18 1'2.  Deslruclion  ordonnée,  (.l/o- 
uiinir  du  15  dérembre  1843.) 

Galotti  et  M.  l'orinlis.  A  licle  publié  d.ms  /'.W- 
bnni,  joiiinal,  par  Mag.illon  et  BnlTaiii.  Oulraiçes 
tnV'jrs  un  foiii  '.ioi:nairç  public  à  rais<>ii  de  ses  fonc- 


tions. Jugement  du  Iribunal  correctionnel  de  Piris, 
du  25  juillet  1829;  arrêl  conlii  malif  de  la  cour  royale, 
du  19  aoiU  suivant.   Voij.  Aliuim. 

Garde  champêtre.  Voy.  les  Galurioles  de  M,  Gail- 
lard. 

Garue  française,  dessin.  Outrages  à  la  m'ralc  pu- 
blique el  aux  bonnes  mœurs.  Arrêl  de  la  cour  d'as- 
sises de  la  Seiiir-Iulérienre,  du2juill.  l844(.'/()nif(;)(r 
du  ô  décembre  1844).  Voy.  Galerie  des  gardes  (ran- 
cunes. 

GAuninoLFS  (les  petites),  I  vol.,  mises  en  vente  par 
le  sieur  Bedonnel.  Jugcim-Ml  du  iribunal  de  première 
instance  de  V  «nues,  du  29  avril  1822,  publié  ;iu 
Moniteur  des  2i  et  25  mai  1822.  Deslruclion  dcfc 
cxcmil  lires  saisis. 


1577 


01  VllA<;i':S  CO.NDAMM.S  DKI'Ul.S  lili  ilSyl/KN  iviH. 


r*78 


Caimiiiioi.is  (lu-)'/''  '"•  ^'iiiilin'l,  c<Mil('n:>i'i,  \"  l.n 
bntnille  du  A'iiri;  'i.'  SiiHc  de.  lu  biHuilU:  de  Adc/; 
y  M.  ei  Mm,'.  M  itinii  ;  4"  Conx  il  à  un  (tnti  ;  :>'  /'>)- 
tiKtUimc;  (i"  /-<•  il(iidf  c/id.i./iWiv;  7"  //  f<in(  ênuljnr 
pour  /,'  j)lui.-.ir:  H'  l.it  cluiuii-  m  duuu-  Iniips:  îl"  /.« 
/«(/ciiirii/  (/.!  /•«  i.s;  lt>"  llullr  la!  il"  ./.■  «i'  /f  /' r<n 
plu»;  et  H"  l'(i  «'//  citiuse,  inisus  rii  vciiUî  p;ir  II  i- 
iiMMi'i  (tlil  J<';>ii),  oiivriiT  liijoiitior  cA  <(tl|)(irl('iir. 
Oiiliiinds  à  l:i  miniilo  |tiil)lii|U(i  01  aux  Ixmiics  iiiuiui>.. 
Anvl  ili>  la  cour  d'assises  di;  la  Seine,  du  30  mais 
iM'i,  (lui  a  oiddimé  la  dtsliiulion  des  cxeniiiiains 
sai&isdiidilouvraj^e.  {it/o/iik'Hrdii  15 décembre  ^>^^^7^.) 

r.AZKTii:  de  /{i(>(rtf/H(',  jDlirnai.  Numéros  '(!)7,  -l-!», 
r>Or>.  Délits  d'exeilaliiiii  a  la  liaiiicel  au  mé|n  isdiip'U- 
vernemeiil  (lu  loi.  Aiu^is  de  la  ceiir  d'assises  d'Ille- 
cl-Vilaine,  des  t)  cl  10  ttiviier  ISôJ.  (liMid.inuiaiiun 
publiée  au  Monilcn-  du  7  aoiU  18r»5. 

Ga/ktti:  (/('  i'ronce,  joiirii:il,  Auluy  Foiicaiill  gé- 
laiil  responsable.  Suppléiii'iil  au  iiiiiiéro  du  10 
auli  l.Sù'i,  rcnf  rinaiit  des  allaqucs  coiilre  l'ordre 
de  suceessibililé  au  liôie  el  contre  les  droits  eonsii- 
inlioiiiieU  du  roi.  Arièi  de  la  cour  d'assisrs  de  la 
Seiiic,  du  fj  mars  IS^"),  f|iii  a  <  rdoiiné  la  dislnic- 
lioii  do  ce  suppléiiicni.  Niiiéro  du  11  sepiembic 
1S35.  Délit  d'attaque  contre  les  droits  c  Misiiliiiiou- 
nels  du  roi.  Arrcl  de  la  cour  d'assises  de  la  Seiuo,  du 
2f>  janvier  isr>4.  Destrue  ion  ordonnée.  Niiinéios  des 
A  ex  23  mai  lS3i.  Délit  d'excitation  à  la  liaiiie  cl  au 
mépris  du  gouvernement,  cl  d'attaque  contre  les 
dro  is  conslituliomiels  du  roi.  Arrêt  de  la  cour  d'as- 
sises de  la  Seine,  du  10  janvier  lS5o.  Destruction 
des  numéros  incriminés.  Numéros  des  25  septembre 
cl  20  octobre  18'4.  Délit  d'attaque  contre  les  droits 
coiislilulioimcls  du  roi.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  de 
la  Seine,  du  10  février  1855  Suppression  ordoiiiiée. 
Numéro  du  4  février  185(i.  Dell  d'excilalioii  à  la 
liaine  el  au  mépris  du  gouvernement.  Arrêt  (!e  la 
cour  d'assises  de  la  Si;ine,  du  26  février  1856.  Nu- 
uiéros  des  24,  23  el  2S  juin  183'».  Délits  d'altaque 
coiilre  les  droits  conslituiionneis  du  roi,  el  d'exci- 
lati(>n  au  mépris  de  son  gouvernement.  Ariêl  de  la 
cour  d'assises  delà  Seine,  du  11  juillet  I83j.  Sup- 
I)ression  des  exemplaires  saisis.  Numéros  des  8,  9  et 

10  décembre  1856.  Uélls  d'altaques  contre  l'ordre 
de  successibililé  au  trône  el  contre  les  droits  consti- 
tutionnels du  roi,  el  d'adhésion  à  une  autre  forme  de 
p<iuveriiemeiit,  en  allribuanl  des  droits  au  trôu':  de 
France  aux  personnes  b;;nnics  à  perpé  liic  par  la 
loi  du  10  avril  1832.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la 
Seine,  du  U  février  1837,  qui  a  aussi  ordonné  la 
deslruclion  des  numéros  saisis. 

Tous  les  arrêts  rapportés  ci-dessus  ont  été  publiés 
au  Moniteur  des  50  octobre  1853,  25  aviil  1854.  10 
joivicr  el  10  lévrier  1855, 18  janvier  el  12  mai  1S57. 

Nuniérosdes  11)  el20  juillet  1S42.  Attaques  contre 
les  dro. ts  el  l'aiitorilé  des  cbambres;  contre  l'ordre 
de  successiblilé  au  irôiie  et  les  droits  conslilution- 
iicls  du  roi;  excilalion  à  la  liaine  el  au  mépris  du 
gouverne. iicnl  ;  attaque  contre  le  .vcrmeni.  Ariêl  de 

11  cour  d'ass'ses  de  la  Seine,  du  12  août  1842,  «lui 
a  maintenu  la  sai  ic  desdils  n',:méios  cl  a  ordoni.é 
leur  desiruc  ion.  (Mtniieur  du  15  décembre  1043.) 
Numéro  du  13  mars  1844  (Lettre  de  iM.  de  la  Rocbc- 
loucauli,  duc  de  Doudauvillc).  l*  Allaque  contre  les 
droits  que  le  roi  lienl  du  vœ.i  de  la  nation  ;  2°  ucle 
publ.c  d'adiiésioii  à  une  auire  forme  de  gouveriic- 
menl;  excitation  à  la  haine  el  au  mépris  du  gouver- 
nemenl;  4*  attaque  conire  le  sermenl  ei  contre  le 
respect  dû  aux  lois.  Anêi  do  la  cour  d'assises  de  la 
Seine,  du  13  avril  1844,  qui  a  déclaré  délinilive  la 
sai-ie  du  nuinéro  incriminé.  {Moniteur  du  25  jimi 
Î845.)  Nuii.ér.)  du  25  auùl.  Anicle  relatif  à  l'assas- 


ftinaldo  Madame  l;i  diiclie»i«e  du  l'raoliii,  et  |)ourhiiivi 
|i()ur  pM-veiitimi  d  exi  il.ilioii  j  la  liaine  entre  I<ih  di- 
veisi's  c  asses  de  la  hocié-le,  cl  d'cvcitation  an  mépris 
du  niiiivernciimni  (1).  Arrêt  do  la  cour  d'aHhihc»  de  la 
Seine,  du  15  septembre  lvS47.  (Ciiiiltc  det  tribuiiauv 
du  leiideiii:iiii.) 

ilh/.iiti:  (la)  (/(•  l''niiiilie  C.iinilà ,  joiiiiial  piildid 
p:ir  l'iiiomlel ,  ^'ii^iiil  respoiiMiible.  Atla  |iie  cmiii  e  Ich 
tlroilK  ipie  h:  roi  tieiil  du  voit  du  la  nalinii,  el  etciia- 
lioii  h  la  baiiic  el  au  mépiis  du  ^ouve  nemeiil.  Ariêl 
de  la  cour  d'assises  du  lioiibs,  du  M  janvier  IH53. 
{IHouilfur  du  2!)  juin  de  la  même  année.) 

(jA/i;rT;.  du  itdi-l.i.iiijurdoc ,  journal,  Louis  Cou- 
longe  géraiil.  Article  coiitciianl  o^■en^.e  ei.ver->  l.i 
peroime  du  mi.  Arrêl  de  la  cour  d'.issises  du  l'iiy- 
ile  Dôme,  du  2j  lévrier  185:j.  (.Woiii/cur  du  26  juin 
1856.) 

(;,v7.KTrE  du  Ijinijuedr.c  ,  joiirna!.  Articles  iiiséië* 
aux  numéros  518  el  545,  el  conlenaiil  le  délii  d'ex- 
oitition  à  la  haine  clan  mépris  du  gou\crii(;meiii  du 
ri.  Arrê  b  de  la  <  our  d'assi-cs  de  la  llauiit-Ciaroiuie, 
de-.  26  mars  et  24  juillet  1855.  Destruction  oidon- 
iici'.  {MonAcur  du  A)  ociobic  U55.) 

Gazktti:  du  L',onunis,  journal,  piibl  é  par  Pilral. 
Arlides  reiilennanl  le  déiit  d'excilaii.n  à  la  liiiine  el 
au  iné[»iis  du  gouveriicmeiil  du  roi,  el  celui  d'r)u- 
trage  publie  envers  le  jury,  à  raison  de  ses  (one- 
lions.  Arrêis  de  la  Cour  d'assises  du  Uhôiie,  des  24 
décembre  1856,  el  8  mars  1857,  publiés  au  Moniteur 
du  25  avril  1857. 

Ga7.i:tte  f/u  Wai»e,  journal  pubi  é  pir  Marcelin 
Laroze.  Numéro  185,  article  lendanl  à  exciter  à  la 
liaine  Cl  au  inépris  du  gouvernemenl  du  roi.  Arrêt 
de  la  cour  d'assises  de  la  Sarlhe,  du  15  mars  1854, 
qui  a  ordonné  la  suppression  de  l'article  incriminé. 
Numéro  465  (6  aoili  1855) ,  ariicle  renfermanl  des 
attaques  contre  les  droits  que  le  roi  tient  du  vrii  de 
la  nation  française  el  de  la  cbarie  coiistiiuii  niielle 
de  1850.  Arrê  de  la  cour  d'assi^es  de  la  Sartlie  ,  du 
14  décembre  1855,  qui  a  égal,  menl  or.lonné  la  sup- 
pression de  l'écrit.  Ces  deux  arrêts  ont  été  |  uMié» 
au  Momleur  des  50  déc<'mbrc  1854  el  26  juin  1836. 

Gazettf,  du  Midi,  joiirn  il,  gérant  Eugène  Seiss m. 
Numéro  277,  article  contenant  offense  envers  la  |)e- 
soniie  du  roi.  An  et  de  la  cour  d'a.ssises  des  lîot:- 
cbes-du-Ilbôiie,  du  9  mai  1855,  (|ui  a  ordonné  la 
desiiuclon  de  la  feuille  incriminée.  Numéro  281, 
article  tendant  à  exciter  à  la  haine  el  au  mépris  du 
gouvernement.  Même  arrêl  que  dessus.  Numéio  529, 
article  tendant  à  exciter  à  la  liaine  et  au  nié|)ris  du 
gouvernemenl.  Arrél  de  la  cour  d'assises  des  Bou- 
ches-du-Uhône,  du  18  juin  1855.  Deslruclion  ordon- 
née. Numéro  791  (le  25  juillet  1855).  Offense  envers 
la  personne  du  roi,  aiiaque  contre  la  dignité  royale, 
l'ordre  de  successibililé  au  irône,  les  droits  que  le 
roi  tient  du  vœu  de  la  nation  ei  de  la  cliarle  coiisii- 
lutioniielle,  et  l'inviolabilité  de  sa  personne  et  de  la 
charte.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  des  Bouches-du- 
Bliône,  du  9  novembie  1855.  Numéro  792  Exciia- 
lion  a  la  haine  cl  au  mépris  du  gcuvernemeni.  Anéi 
d.'  la  cour  d'.issises  des  l'ouches-du-BIniie,  du  19 
septembre  1855.  Les  arrêts  ci-dessus  ont  Ions  é  é 
publiés  au  Moniteur  des  50  octobre  1835,  cl  26  juin 
1856. 

Gazi;tte  du  Périgord,  j  urnal.  Jose|)li  de  Jo  seliii 
gérant  res|)onsable.  Ariicle  teudani  à  exci  er  à  la 
haine  cl  au  mépris  du  gouvernemenl,  el  allaquani 
les  dro  is  que  le  roi  tient  du  vœu  de  1 1  nation.  Arrêt 
do  la  (our  d'assises  de  l'éiigueux,  du  2!  juin  1855. 
(Moniteur  du  14  mars  de  la  même  année.) 

GiKDAHME  (le)  or(/iorfoje ,  article  publié  dans  h 
Grondeur,  jou:na',  par  Chabot.  Offenses  cnver^  les 


(1)  Plusieurs  journaux  ont  l'ié  poursiivis  pour  le  même 
déiii  ;  oiiire  anlri  s,  l'Union  \nui,a\chiqne,  la  i:é forme,  le 
Cl:ania-i  et  la  Ih'uwcia.ieiHwif'iiue.  La  Ucuicciatjc  ;;ra'.- 


ftque  a  été  acqulltée  par  le  jury,  le  7  septembre,  huit  jours 
n\a;il  la  (oii'lniniialioii  de  la  Gfl:f»e.  Les  autres  oui  ciii 
re..\o\éi  df.'\aiii  l,i   e  ur   d\iS:>i->es. 


ir,79 


DlcrlO^<.^AlU^:  i»ls  iilui:sies. 


lôSO 


minislrrs  de  I»  r<;li>j;iiMi.  .Iii,:;oiiv^iil  tin  liiltunal  cor- 
reciit)imel  de  Paris,  du  U  juillet  i82"J.  Voy.  Gnny- 
PKtn. 

CiRAVi'nF.s  offensnnics  envers  l;i  jiersonne  du  rm  el 
les  iiicml)res  de  la  f;miille  roya  c,  el  ailcnlaioircs  à 
la  morale  ptil)lii|iie  cl  aux  bonnes  niœirs,  publiées 
pir  Alexandre  Colciie,  cl  la  dame  honilly,  femme 
Seignier.  Anèlsdc  la  conr  d'a>sises  de  la  Semé,  des 
2''*  jarwier  el  ^5  mars  1853,  publiés  au  Moin  enr  des 
i  i  mars  el  21)  juin  1853.  La  deslruclion  des  gravures 
saisies  a  été  ordonnée. 

GRAvrnES  à  gujei$  obscène»,  exposées  en  venlc  par 
Louis-JulfS  Guerrier,  imprimeur  lillio^raplie,  à  Pa- 
ris (I).  Anèl  de  la  cour  d'ussises  de  la  Seine,  du  29 
janvier  18 1.^.  Destruction  ordonnée.  {Moniicur  du!23 
juin  I8i3.) 

(ÏRAVURES  attentatoires  aux  bonnes  mrurs ,  par 
Edme  Destnaisoîis  ,  inarcliand  de  gravures  à  Paris. 
Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  29  octo- 
bre 1835,  qui  acquillc  les  prévenus,  mais  né.inniDiiH 
ordonne  que  les  gravures  saisies  seront  détruites. 
(Gazelle  des  tribunaux  du  lendemain.) 

Gr.vvurf.s  cl  recueils  de  gravures,  mis  en  vente  i)ar 
Rocker.  Outrages  à  la  morale  publique  et  religieuse 
et  aux  bonnes  mœurs.  Arrêt  «le  la  cour  d'assis 'S  de 
la  Seine,  du  9  août  1842,  publié  au  Moniteur  du  13 
décembre  1845.  Deslruclion  ordonnée. 

Gravurks  licencieuses ,  exposées  par  les  frères 
Aies.  Jugement  du  tribunal  correctionnel  de  Paris, 
du  1 1  décembre  1829.  [Gazette  des  tribunaux  du  len- 
demain.) 

Gravures  obscènes,  mises  en  vente  par  le  nommé 
François  Carlier,  compagnon  serrurier.  Arrêt  de  la 
cour  d'assises  de  la  Seine,  du  23  mai  1820.  Destruc- 
tion ordonnée.  {Moniteur  du  27  juillet  suivant.) 

Grvvlres  obscènes,  exposées  par  Jean-Marie  Men- 
demenl.  Arrêt  tie  la  cour  d'assises  du  Gard  .  du  27 
novembre  1853.  Destruction  ordonnée.  (Moniteur  du 
18  janvier  1857.) 

Gravures  obs  ènes,  distribuées  par  Peru  et  Bour- 
guin,  ouvriers.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine, 
du  4  mars  18i2.  (Gazettedes  tribunauxd»  lendemain,) 

Gravures  obscènes,  mises  en  vente  par  M.iyer.  Ar- 
rêt de  la  cour  d'assi.«es  de  la  Seine,  du  11  avril  1843. 
Destruction  ordonnée.  (  Moniteur  du  13  décem- 
bie  1843.) 

Gravures  obscènes,  exposées  et  vendues  par  Le- 
rendu,  coloriste  et  coni  ierge,  et  par  Delarue,  mar- 
ciiand  degiavures  au  Palais-Royal  (2).  Arrêt  de  la 
chambre  d'accusation  de  la  <  our  royale  de  Paris,  du 
2  mai  1846.  En  cour  d'assises,  les  prévenus  ont 
été  acquillés  ;  arrêt  du  25  juin  suivant.  {Gazjtle  des 
tribunaux  du  21.) 

Gravures  représentant  plusieurs  images  obscènes, 
mises  en  vente  par  le  nommé  Jacques  Bignon,  con- 


Iclicr.  Arrêt  de  la  ooi:r  d'assises  de  la  Seine,  du 
27  avril  I8'2i>.  DoslrucliDU  ordonnée.  (Moniteur  du 
27  juillet  de  la  même  année.) 

Gravi  RTS  et  ouvraiics  obscènes,  mis  en  vente  par 
le  sieur  Haral.  marcbanl  de  cirage.  Anêtde  la  cour 
d'assises  de  l'Orne,  du  4  jnillei  182'.).  Destruction 
ordonnée.  (Moniteur  du  24  août  de  la  même  année.) 

Gravure  rcpréseninnt  la  séance  du  4  mars  1825,  r/rf 
la  chambre  des  députés.  Attaque  ciuitie  les  droits  des 
rliamltres.  Arrêt  de  la  cur  royale  de  Paii-;,  du  2G 
aoùi  1825,  qui  ordonne  que  la  gravure  scta  dé- 
truite. 

Grondeur,  (le)  feuille  périoilique,  parChabol,  Bines 
el  Pollel.  Ariicles  inliiulés  :  La  foi  el  le  pape  Alexan- 
dre VI;  Une  tête  coupée;  Le  gendarme  orthodoxe; 
Les  caricatures  ;  condamnés  pour  outrages  à  la  mo- 
rale piib'iiue  cl  à  l.t  religion  de  l'Etat,  injures  en- 
vers les  ministres  de  la  religion,  et  efforts  tendant  à 
lroul»li;r  la  paix  publipie.  Jugement  du  tribun;-! 
corrertionnei  de  Paris,  du  2i  juillet  1829.  {Gazette 
des  tribunaux  du  même  jour.) 

GuERP.E  (la)  dci  dieux,  par  Parny.  Ce  sale  pnëmc 
a  été  condamne,  eu  1821,  par  arrêi  de  la  cour  d'as- 
sises de  Paris,  du2)  décembie;  en  182G,  par  juge- 
ment du  tribunal  de  première  insiance  de  la  Seine, 
du  31  mai;  <n  1827,  |>ar  arrêt  de  la  cour  royale  de 
Paris,  du  19  juin  ;  en  1829,  par  jugement  du  tribu- 
nal correctionnel,  rapporté  dans  la  Gazette  des  tri- 
bunaux des  10  et  11  a<  ùt,  jugement  qui  condanme 
les  libraires  Langlms  et  Libailli,  cbacun  eu  une  an- 
née d'empris(»nnemcni  et  500  fr.  d'amende,  pour 
avoir  vendu  des  exemplaires  de  cet  ouvraj;e.  Quoi- 
que ces  arrêts  et  jugements  eussent  ordonné  la  des- 
lruclion de  tons  les  exemplaires  sai^is  et  de  ceux 
qui  pourraient  l'être,  les  mêmes  libraires  C(mtinnè- 
rent  à  en  meure  eu  vente,  el  s'a  lirèrenl  par  là  de 
nouvelles  poursuites,  au  comniencemenl  ei  à  la  fin 
de  l'année  1850.  C'est  ce  que  l'on  peut  voir  dans  In 
Gazette  des  tribunaux  des  25  el  2G  octi»bre  1830.  Au 
reste,  la  liestruclion  de  La  guerre  des  dieux  a  cucore 
été  ordonnée  par  arrêt  de  h  cour  d'assises  de  la 
Seine  du  19  novembre  1834  ;  par  arrêt  de  la  même 
cour,  du  9  aortl  1842;  par  arrêi  de  la  cour  d'assisrs 
de  la  Seine,  du  25  février  1843;  enlin  par  arrêt  de 

la  conr  d'as.sise^  delà  Scinc-lnlérieure,  du 1844. 

Toutes  ces  condauinaiions  oui  élé  publiées  au  Moni- 
teur des  G  août  1826,  26  juillet  lb27,  26  juin  1836, 
13  décembre  18i2,  15  décemb.e  1813  et  3  décem- 
bre 1844. 

Guignolet  (saint),  poème  inséré  dans  le  journal 
tes  Annales  du  commerce,  contenant  oirragc  à  la  mo- 
rale publique  et  religieuse.  Voy.  Saint  Guignolet,  el 
Annalls  du  commerce. 

Guyenne  (journal  de  la).  Voy.  Journal  de  lu 
Guyenne. 


11alte-la!  Voy.  /es  Gaudrioles  Jt;  ,V.  GiiilUvd. 

Henri,  duc  de  Bordeaux,  brochure  imprimée  par 
Dentii.  At;aque  conire  l'auiorilé  du  roi.  Arrêt  de  la 
cour  d'assises  de  la  Seine,  du  6  mai  1853.  (Gazelle 
des  tribunaux  du  n'icine  jour.) 

IIerjiive  (journal  1');  g(!rant,  le  sieur  Hoiibée.  N"* 
40i  el  .^27,  où  sont  ton  emis  les  délits  d'onlrage  pu- 
blic envers  le  corps  de  la  gendarmerie,  el  d'excita- 
tion à  la  haine  el  au  im-pris  du  goiivernomeiil  du 
roi.  Arrêls  de  la  cour  d'.issises  de  la  Loire  Inférieure, 
d'-s  9  mars  el  11  juin  1856,  publiés  au  Moniteur  du 
26  juin  de  la  même  aimée. 

Ilice/  hoc.  1  vol.  sans  nom  d'imprimeur,  mis  en 
veille  par  Terry,  libr.iire  au  l'al.iisB'yal.  Oulra;,'e 
il  l.i  morale  publique  et  aux  bonnes  mœurs.  Ju^re- 
nienl  du  tribunal  correctionnel  de  P. iris,   du  7  jan- 


H 


(I)  r.es docuuiciiîs jii  lipi:iircs  rclalir'i  à  ers 
nous  oui  poiiu  fiHiriii  Icuri  lilres.  Il  en  a  clé 
p:u>ieursaiilrcs. 


L;ra\ures  ne 
de  lll>''lilC  do 


vicr  1840,  cunfiriné  par  arrêt  de  la  cour  roy.dc,  du 
7  inars  suivant.  (Gazette  des  tribunaux  des  8  janvier 
Cl  8  mars  de  la  même  année.) 

IIintoire  abréifée  des  différents  cultes,  furmanl  K; 
onzième  vol.  de  l'ouvrage  ayant  pour  titre  :  Des  di- 
vinités géicralrices,  par  iMiiaiire.  Jugement  du  tribu- 
nal de  première  insiance  de  la  Seine,  du  27  ocl  - 
bre  1826,  qui  ordonne  la  destriicli'm  du  volume. 

IhsToiRE  de  lionaparle,  depuis  sa  naissance  jus(pi'à 
sa  dernière  abdic.ition,  coniciianl  le  détail  desluts 
mémorables  qui  oni  illustré  'e>  Fran(.ais  sous  sou 
rè^^ne;  par  ddlot,  avec  cette  épigraphe  : /»/par/ifl- 

lilé.    Publié    |)ar    Vauqucliu.    Ouviage    conda é 

comme  séliiieiix,  par  arrêt  de  la  cour  royale  do 
Pari>,  du  20  février  1816. 

Histoire  des  cent  jours,  ou  Dernier  règne  de  Cem- 

(i)  Les  documents  judieiairei  que  nous  avo;is  s.ir  ceild 
aîl'aire  ne  nous  oui  p  nul  tounil  les  hires  des  uravnrus  sai 
slcs.  Mais  CCS  gravures  éiaient  ou  irès-graïul  noniLre. 


1581 


()llYllA(il.S  CO.MJAMM'.S  l»K 


pereiir  NaixtL'on.  I.olirfs  «krilts  »l(i  l'.iri»  tlcpuiH  le 
K  avril  I8ir;  jiiS(|M';m  "2(1  juillt'l  .  Iniliiilcs  ilr  l':iii 
t;l;iis  (le,  IIoIiIkmisc  ,  piir  Kcyiiaiiil-Wiiiiii.  Olloiistis 
OnvtMs  |:i  ncisitimn  dti  roi  »Ji  l's  iiiciiibn.s  do  l:i  l:i- 
inill(«  royale.  Arr(H  tle  la  cour  d'assisi-s  iln  l'ar,s,  ilii 
'r'.r;  iiovcmUni  1HI!>.  iiuMilioniKi  un  MonUeur  tUt  "ITt 
juin  !8"2(>.  l)(!Slrnrli()ii  ordoiiiiéi'.. 

Ilisroiiiic  di-s  tHi«s,o;i;j<(in:.s,  suivie  d'iiii  écrit  ayaiil 
pour  litre:  /v<'s  (nis.sioiuiriiM's,  poeuK!  li(''r(»ï-C(»inii|U(', 
par  (iuyoïi.  Oulra^o  ^  la  morale  pultinjui!  cl  reli- 
gieuse. Arrôts  d(;  la  cour  das>ises  de  Paris,  du  '27 
jii  n  1820,  et  do  la  cour  d'assises  de  Draj^ui^rnan,  du 
iH  aofti  de  la  niôuie  année  (".es  arré  s,  dont  le  pre- 
mier ordonne  la  sni>pressioii  tles  e\cm|daires  saisis 
du  poouic  Acs  mi.ssio/MKiix's,  ont  été  rapportés  pir 
cxtraii  au  Moniteur  des  "20  août  cl  7  seplemlire  1820. 

Misroiiir.  (/e /m  inriinne  <iuiniiiine  de  juin  1820,  par 
noos(|nei-l)es«lianips.  Aricl  de  la  ciuir  trassises  de 
la  Seine,  du  2G  juillet  1820,  qni  ordonne  la  dosirui- 
tion  de  récrit. 

ilisToiRK  et  vie  de  rArétin,  ou  Kntretims  de  Ma- 
(lelon  et  de  Julie.  Voy.  /'AutTiN  cl  Kntuktikns  de 
Mailelon. 

lliSToiiiK  pliilosopliiqnc  dn  mal  de  Naples,  ou  La 
cncomonade,  (luldiéc  par  le  libraiie  Uousseau.  Ou- 
trage à  la  morale  puldiiine  et  relij^ieuse.  Arrôl  de  la 
c  lur  royale  de  i'.iris,  du  1(>  novembre  1822,  qui  or- 
«loiine  la  destruciion  de  l'ouvrage.  Voj.  la  Cacomo- 
naue. 

IIiiToiHE  Kuiversetle  hérétique,  mise  en  vente  par 
Decker.  Outrage^  à  la  morale  pid)liqueet  relij,'ieuse 
ei  aux  iKuines  mœurs.  Arrèl  de  la  cour  a'assises  de 


IMIIS  t«ll  JIISOD'I.N   IM4R.  i."ÎS» 

la   Si-inc,    du   !)  août  1842.    Dcilruciion  oidoniiéc. 
(Maniliur  (\\i  1.'»  ilci  emliri'  18'i">.) 

llisrcuiii;  nUitiihlr  dit  Tiln-n  Llirouli,  non  larin  let- 
tré, par  Karginel  ;  «lie/.  Nadeaii,  idtiairc;  'a  l'ari->.  Al- 
laipicH  c  mire  le  roi  (!l  la  lamille  roy  le.  ArnU  do 
la  cour  roy.iie  de.  l'ariH,  dn  1!)  aofil  iH'22,  ra|)porlK 
au  Moïiiirur  du  2  i  mai»  1K2.'>;  ju^emenl  du  IriWuiiMl 
de  prcmiért;  iii~.l;in('(;  de  la  Seim;,  du  2(>  iioveni- 
lire  i82f(.  La  desirneiion  des  evempl.uirs  Kathis  et  do 
ceux  (pii  pourraient  l'elre  ullérieuicjnenl  a  été  or- 
donnée i»ar  l'arré;  cl  par  le  ju^emcMil. 

lluMMi.  (!')  à  1(1  lonijue  barbe.  Hr  xhure  difT.ima- 
loinî,  pir  MM.  KiMiigaray  cl  Amie.  Juiçenieot  du  iri- 
bimal  ciirrecti(uinel  de  l*aris,  du  2  avril  182'),  (pii 
ordonnt;  la  suppres  ion  de  récrit  incriminé.  Le  Iri- 
Ininal  a  aussi  ordonné  riuscilioa  du  jugement  dans 
le  Moiiilcitr,  le  ('.oubtilutionnel,  le  Journal  des  Débalf 
cl  ta  Quotidienne.  (  Gazelle  des  tribunaux  du  3 
avril  182).) 

II0M.M1:  CUIS  (T).  l'ctile  clironii|uc,  par  Fcrrel.  N"» 
G,  7  cl  8  du  i»remier  volume.  Ariôl  de  la  cour  royale 
de  Paris,  du  27  juillet  1818,  (jui  a  ordonné  la  iles- 
Iruction  des  numéros  incriminés.  Les  n""  ô,  4,  5 
et  du  on/.iènie  volume,  par  Crclon,  ont  éié  cond;iin- 
nés  par  arrêt  de  la  même  cour,  du  19  anùi  1822,  qui 
en  a  également  ordonné  la  destruction. 

Huit  années  du  règne  de  Napoléon.  4  vol.  pnltlié-i 
par  Jean  Foret,  liluaire  à  Bordeaux.  OITenses  eu- 
vers  le  roi.  Arrèl  de  la  cour  das>ises  de  la  Gironde, 
du  "1  septembre  1822,  public  au  Moniteur  \i\x  'i6  lé- 
viier  1823.  Destruction  ordonné!. 


I 


Ile  d'amour,  mise  en  vente  par  Régnier  Ueckcr, 
commissionnaire  en  niarchandisi-s  a  Paris.  Outrages 
à  la  morale  publicpie  et  aux  bonnes  mœurs.  Arrêt  de 
l.i  cour  d'assises  de  la  Seine,  dn  9  août  1842.  Des- 
irneiion ordonnée.  (Moniteur  du  15  décomlire  1843.) 

II.  FAUT  SOUFFRIR    POUR    LE  PLAIS)R.     Voy.    ICS   GaU- 

DRiOLEs  de  M.  Gaillard. 

Il  n'est  pas  mort  !  Par  un  ami  de  la  patrie.  Arrêt 
de  la  cour  d'assises  de  Paris,  du  15  novembre  1821. 

Imprimés  à  sujets  obiccnes,  mis  en  vente  par  Louis- 
Juies  Guerrier,  imprimeur  lithographe,  à  Paris.  Ar- 
rêt de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  29  janvier 
1855.  Destruction  ordonnée.  (Moniteur  du  25  juin 
1845.) 

Incréiiulf.  (!'),  ou  Les  deux  tartufes,  par  Raban. 
Outrages  à  la  morale  publique  etaux  bonnes  mœurs. 
Arrêt  de  la  cour  royale  de  Paris,  du  14  mars  1825, 
publié  au  Moniteur  du  26  mars  1825.  Di;s'.rucli  n 
des  exi^mplairt  s  saisis  ou  de  ceux  qui  pourraient 
l'être. 

Indépendant  (1'),  journal.  N*  50.  Article  contenant 
excitation  à  la  haine  et  au  mépris  du  gouvernemcni, 
délit  prévu  et  puni  par  l'article  4  de  la  loi  du  25 
mars  1822.  Airét  de  la  cour  d'assises  de  Maine-et- 
Loire,  du  6  mai  1854,  publié  au  Moniteur  du  7  août 
1855. 

Indiscret  (l').  .Journal  publié  par  Léon  Lauriez. 
Outrages  à  la  morale  publique  et  religieuse  et  aux 
bonnes  mœurs.  Arrêts  de  la  courd'assises  de  la  Seine, 
du  14  janvier  1822;  de  la  cour  d'assises  delà  seine- 
Inierieure,  du  22  dcccm'ire  1835.  Cette  c  ndamna- 
lion  n'a  éié  publiée  au  .^lonileur  que  le  18  janvier  de 
Tannée  1837. 


liXCRATS  (les),  les  impies  et  les  brigands!  Article 
inséré  dans  le  journal  Brid'Oison.  N°  du  5  juin  1S52. 
Excitation  à  la  haine  et  au  mépris  du  gouvernement 
du  roi.  Arêt  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  1 1 
août  1852.  {Gazette  des  tribunaujc  du  12  du  même 
mois.) 

Instruction  (de  1')  supérieure  des  prolétaires,  arti- 
cle publié  dans  le  premier  numéro  de  la  revue  inti- 
tulée :  les  Droits  du  peuple,  revue  sociale  et  politique, 
par  Jean  Terson.  Excitation  à  la  haine  et  au  mépris 
du  gouvernement  <lu  roi.  Arrêt  de  la  cour  d'ass'ses 
de  la  Seine,  du  26  novembre  1845.  La  destruction 
de  la  revue  a  été  ordonnée.  Mention  de  la  condam- 
iialion  a  été  laite  au  Moniteur  du  9  juin  1846.  Voy. 
les  Droits  du  peuple. 

Intérieur  d')  d'une  Grille,  gravuie  obscène,  pu- 
bliée p:ir  Aubert  et  Besnard.  Arrêt  de  la  cour  d'as- 
sises de  la  Seine,  du  31  octobre  1833.  La  cuur  a  or- 
donné la  destruction  de  la  gravure  du  consentement 
des  prévenus,  qui  ont  été  acquittés.  {Gazette  des  tri- 
bunaux du  l*f  novembre  de  la  même  année.) 

Intrigue  dans  les  tribunaux,  par  Piiift.  Outrages  à 
la  morale  publique  et  injures  envers  les  tribunaux. 
Jugement  du  tribunal  de  première  instance  de  la 
Seine,  du  15  juillet  1S24,  publié  au  Moniteur  du  7 
novembre  1826.  Ce  jugement  a  ordonné  la  destruc- 
iion du  livre. 

Invocations  à  l'amour,  l  vol.  in-4'",  contenant  16 
gravures.  Il  nous  a  éié  impossible  de  nous  procurer 
la  dale  du  jugement  qui  a  suivi  les  poursuites  dont 
cet  ouvrajje  a  clé  l'ubje!. 


Jacques  le  fataliste  et  son  maître,  par  Diderot.  Oa- 
irages  à  la  morale  publique  cl  leligieuse  et  aux 
bonnes  mœurs.  Jngemeni  d  1  tribunal  correctionnel 
de  la  Seine,  du  31  mai  1820,  rapiiorlé  par  extrait  au 


Moniteur  du  G  août  de  la  même  année.  Destruction 
orduniice. 

Je   m'abandonne  à  toi.  Cahier  de  dessins,  mis  en 
vente  par  Bon,  colporteur.  Uuliages  à  la  morale  pu- 


i-83 


DICTIONNAIRE  DES  MI-RESirS. 


1334 


bliqne  el  nnx  bonne;  mœurs.  Anèldela  cour  d'as- 

sisos  (le  II  Seiiie-iiiléiieiiro,  do  ...  1811.  Deslruclioii 

ordonnée.  {Monitritr  du  T»  (Icceinlirc  18i3.) 

Je  ne  le  ferai  plus.   Yoy.   les    Gaudrioles    de  M. 

r,ni!l  rd. 

.l;:ROMr.  le  franc-parleur,  pnmplilcl.   Offense  envers 

h  p(T>oniie  du  roi.  Arrcl  do  la  cour  d'iissises  de  1 1 

Soiui\  du  18  juillel  IS52.  [Gazelle   des  tribunaux  du 

18.) 

Ji  u  (le  pc'il)  de  société,  gravure  «séditieuse.  Jngo- 

nion;  du  iribunal  concclionnel  de  l'aris,  du  18  ni;>i 

iS.1'.). 
JiiiJDu  (le)  d,s  dnnoiseltes.  Arrêt  delà  cour  royale 

de  IViris,  du  19  mai    181.^.   La  c^ur  a  ordonné   la 
di'slriKlion  du  volume. 

.fo;  u(!e)c/  la  nuif,  cabier  de  gravures,  mis  en  vente 
par  M;iyer.  Ou(r  gv  à  la  mor  de  publiiiue  ei  religieuse, 
et  a  IX  b  unes  mcenrs.  Arrêt  de  la  cour  d'assses  de 
la  Seine,  du  11  avril  1813.  Le  dit  arrêt  ordonne  la 
desiruclion  des  gravures  s;iisies  cl  de  celles  qui 
pourraient  l'être  uliérieuremciit.  (ilomleia-  du  13 
ilécenihre  I8i3.) 

J(.LR>AL  de  la  Guy,  nne,  publié  par  les  sieurs  Lecon- 
ire  de  Bcauvais  et  Ale\an  Ire  Culié,  gérants.  Arti- 
cles coiiienaiit  les  délit?  suivan's  :  provocaiion  au 
renvorsenicnl  du  gouvernement  ;  oiîonse  publique 
envers  la  pesmne  du  roi;  al  aques  (onlre  les  droits 
qu'il  lient  du  v(ru  de  la  nation  ;  ccilat  on  à  la  baine 
et  au  mépris  du  gouvernement.  Ai  rets  de  la  cour 
d'assises  de  la  Girmide,  des  15  ei  IG  décembre  1852, 
10  juin  1854,  et  de  la  cour  d'a-sises  de  la  Dordogne, 
du  22  janvier  L  55,  publiés  au  Moniteur  des  7  avril, 
20  juin  1853  et  50  décembre  1834. 


Journées  (le>),  eu  La  journée  de  juillet  cl  libéraio- 
métriques,  faites  à  Caen,  le  'i)  juillet  ISÔ'i,  écrit  pu- 
blié dans  le  n'  (i2  de  WAmi  de  la  vérité,  par  Gode- 
froy.  Exeiialion  à  la  baine  et  au  mépris  du  goiner- 
nemenl,  ei  p  ovocaiion  .à  la  haine  et  au  mépris  des 
citoyens  contre  la  garde  nationale.  Arrêt  de  la  cour 
d'assises  du  Calvados,  du  7  décembre  18:2,  pu  lié 
an  Mon  leur  du  7  avril  1833. 

Jt;GEMF.,NT  (le)  de  Paris.  Yoy.  les  Gaudrîoles  de 
M,  Gaillard. 

Julie  ou  J'ai  sauvé  ma  rose.    1  vol.  Outrage  aux 

bonnes  mœurs.  Jngemeni  d  i  tribunal  correciio: I, 

du  12  juillet  1827,   confirmé  par  arrêt  de  la   cmir 
royale,  du  5  août  1828. 

Juliette,  suite  de  Justine  ou  Les  malheurs  de  la 
vertu.  Outrages  aux  mœurs  Voy.  Justine. 

Juste  miliiu  el  conservateurs.  Artic'e  inséré  nu 
n°  3  de  la  revue  intitulée  :  Us  Droits  du  peuple,  re- 
vue sociale  et  politique,  par  Jean  Ter«on.  Provoca- 
tion à  la  haine  entre  les  diverses  clauses  de  la  so- 
ciété. Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  '16 
novembre  184"i,  qui  a  ordonné  la  suppression  ei  la 
destruction  de  l'arliele.  La  mention  de  cette  con- 
damnation se  trouve  au  Moniteur  du  9  juin  18i(j. 
Voy.  les  Droits  du  peuple. 

Justine,  ou  Les  malheurs  de  la  vertu,  4  vol.  Outra- 
ges à  la  morale  publique  et  aux  bonnes  mœurs.  Ar- 
rêt de  la  cour  royale  de  Paris,  du  19  mai  1815,  qui 
a  ordonné  la  desiruclion  de  l'ouvrag-.  Autre  anèl  de 
la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  15  mars  18'>6.  (j/o- 
nileur  du  26  juin  1836.)  Voy.  Nouvelle  Just  ne. 


Lamentations,  ou  Iienaisf.ance  sociale,  par  Marcelin 
do  Bonnal ,  2  vol.  Outrages  à  la  "norale  publique 
et  aux  b  mues  mœurs.  Arrêt  de  la  conr  d'assises  de 
la  Seine,  du  12  mars  1842.  publié  au  Moniteur  du  12 
novembre  de  la  même  année. 

Lanterne  magique,  gravure.  Jugement  du  Iribunal 
correclionnel  de  Paris,  du  25  lévrier  1825,  qui  or- 
donne la  de-truclion  de  la  gravure.  L'ex  rail  de 
«e  jugement  se  trouve  au  Moniteur  du  7  novembre 
1826. 

Législature  ,  article  extrait  de  VAlmanach-Calé- 
cliisnie,  par  Ibce.  lixilatiou  à  la  baine  et  au  mépris 
du  goiivorneuient  du  roi.  Ahrèi  de  la  c  ur  d'assises 
de  la  Seine,  du  51  déiembre  1845.  Voy.  Almanacii- 
ciitéclufme. 

Letirë  nu  roi,  sur  les  imperfec  ions  du  légime 
iiiirodiiit  dans  la  cobnie  de  l'Algérie,  par  le  sieur 
Cappé.  Offenses- envers  la  personne  du  roi.  Ariêtde 
la  cour  de  la  Seine,  du  14  mars  1854,  qui  a  inainlenu 
la  saisie  de  ladite  lelre.  (Gazette  des  tri  unaux  du 
lendemain.) 

Lettre  à  M.  Cnrr'e  e,  pa  D-Mijamin  Conslani.  Ju- 
gement du  tribunal  correctionnel  de  Paris,  dn  28 
novembre  1822,  qui  ordonne  la  destruciion  de  Téeiii. 

Letirf,  à  M.  Decaies ,  ministre  de  la  police  géné- 
rale, par  Cbevalier.  Arrêt  de  la  cour  royale  de  Paris, 
du  17  juin  1817.  Des  ruciion  ordonnée. 

Lettre  à  Mgr  dllerniopolis,  par  M.  l'abbé  dî  L.i- 
nicnnai-i.  Inséré.;  dans  le  Drai  eau  blanc  ibi  22  août 
1823.  Arrêt  île  la  cour  royale  de  Pans,  du  il  déeem- 
bie  1825  Cet  ariêi,  ain^l  que  le  jugement  de  pre- 
mière instance,  ont  ordonié  l'insertion  des  niitifs  et 
du  disjiosilir  de  la  condamnation  dans  le  Drapeau 
blanc  d  <ns  le  délai  d'un  mois. 

Ltttres  à  M.  (.régoire,  ancien  évcque  de  B!oi$. 
.\rrêt  lie  la  cnur  d'assises  de  Paris  ,  iin  29  dércml  le 
1820.  La  c.)ur  a  ordonné  que  les  Icllres  seraient  dé- 
iniiles. 

LErTRi;  (deuxième)  aux  OMvrùrj,  prr  Noirci.  Voy. 
Deuxiè-mi  LLîniK  aux  ouvriers. 


Lettre  aux  pro'étairex  ,  par  Laponncraye.  Dé  it 
d'excitation  à  la  bine  et  au  mépris  d'une  einsse  de 
citoyens  et  de  provocaii  n  au  renversement  du  gou- 
vernement. Ariéi  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine, 
du  27  juin  1853,  q;ii  a  ordonné  la  deslrint  on  de  l'é- 
cri',  publié  au  Moniteur  >u  50  octobre  1853. 

Lettre  conftdentie.le,  écrite  par  tin  chasseur  invo- 
lontaire de  la  garde  nationale  à  l^onis- Philippe ,  sur- 
nommé le  roi  des  B  irricades.  Délits  d'offense  envers 
la  personne  du  roi  el  es  membres  de  sa  lami  le,  et 
d'attaque  cof.tre  ses  droils  constilut  oniiels.  Arrêt  de 
la  cour  d'.issses  de  la  Seine,  di  27  mars  1833,  oui 
ordonne  la  destruction  de  la  Icilrc.  {M.nueur  du  30 
octobre  1835.) 

LrTTRE  de  M.  de  la  Rochefoucaull,  duc  de  Doudan- 
ville,  insérée  dans  le  numéro  du  13  mars  I8i4  de  la 
Gazette dcFrancevlih  la  A'«  JOH,etrenfermanl  lesdéliis 
suivants  :  1*  Attaque  con  re  les  droits  que  le  roi  tient 
du  vœu  de  la  nation;  2"  aeie  public  d'adhésion  à  une 
autre  lonne  de  gouvernement  ;  3"excitaiion  à  la  h  line 
el  au  mépris  do  gouvernement;  4"  atta(|ue  contre  le 
te.rmeiil  el  conlrj  le  re>p 'CL  dû  aux  lois.  A  net  de  la 
cour  (l'assises  de  la  Seine,  du  13  avril  1S44,  qui  a 
mainlenu  la  sais  e  des  journaux  où  ladite  lettre  a  été 
publiée.  (Moniteur  du  25  juin  1815.) 

LnTTRE  de  Mgr  Cévêque  de  Chàlons;  prévention 
d'injures  envers  l'université  et  menai  e-  de  refus  de 
sacrement  contre  les  élèves  des  collèges  royaux,  dé- 
clarée abusive  par  ordonnance  du  conseil  d*l:ilai,  du 
8  novembre  1843. 

Lettre  de  Satan  aux  francs  maçons.  Jugement  du 
tril'.unal  correclionnel  de  Paris  .  d  i  22  février  1826, 
qu'  ordonne  la  desiruciion  de  la  lettre. 

Lettre  d''un  éiudiani,  h  mm-  du  peuple,  aux  aris- 
tncraies  doclrmaires.  Pié\ei.lion  d'excitalimi  à  la 
haine  et  au  mépris  <lu  gouvernement  du  roi  ;  provo- 
cation non  suivie  d'ellei  au  renversement  du  gou\ei- 
nemcnt.    An  et  de  la  conr  d'asssc;  de  la  Seine,  du 


OIVKACI'S  CONOAMNKS  hKI'lJIS  Iftii  JlJSOU'liN  I«i8. 


10  janvier  1S32.  {Gaiclte  des  tribunaux  du  !20  du 
iiK^mc  mois  ) 

1,1  Tiur.  ti'un  vieux  relifiieux.  IViinpIilcl  khiis  ihmii 
d'niiliMir.  rt-iiffrinaiil  des  oiilia^çcH  :»  l;i  morale  publi- 
que (M  rt^linifuso  <'l  aux  Iioihkis  iikimiis. 

l.iTiuKH  tiornianitfs.  l,«'Ur»'  lohilivt!  :iii  service  l'ii- 
lU'Itrtî  du  "21  jîinvicr,  coiiI<mi:uiI  provocaiioii  à  la  dt'-s- 
«iK^issaiico  i\  la  loi  (|ui  a  (Hhii  <|ii(!  <:i'  jour  serait  !('- 
vaS.  Arrôlde  la  co;ir  d'assises  de  l.i  Seine,  «lu  17  mars 

liiCTTRES  (iiouvillcs)  provincialrs,  par  (rKrijij^ny. 
Ouliago  :'»  la  rcli^iou  el  ailaiiuc  conlre  la  di^nilo 
royale,  Arrôl  de  la  cour  royale  de  Paris,  du  "20  juiu 
iSIC*,  qui  ordcuiue  la  de-.lruclion  des  excuijilai'es 
sais  s  el  de  ceux  (]iii  p  un  raienl  l'(Mre.  C-el  arr«H  a  élc' 
inséré  p>r  exirail  au  Moniteur  du  7  m)vcuil)ro  de  la 
même  amiée. 

LiynnES  sur  quelques pnriieularilh  secrètes  de  fliis- 
înirc  penJatit  Vlutirrhin'  dea  liourtwiis ,  par  Harrucl 
de  Hoiuiverl.  Ju^euieiil  du  tribunal  corroriioiiiiel  de 
Taris,  du  17)  août  1811!,  (jui  ordonne  la  dcslruclion 
(iesilites  ledres. 

Lf.ttue  ait  procuriur  (jénéral  de  Poitiers,  par  Ren- 
jamiii  ('onslan'.  An  cl  dé  la  cour  royale  de  Paris,  du 
0  lévrier  1823.  D.siruc  ion  ordonnée. 

I.i,\isoNS  (les)  datuirreusi's,  par  Laclos.  ()ulra';;cs 
aux  bonnes  uueiirs.  Jnsemcnl  du  tribunal  oorrcrtioo- 
iiel,  du  8  novmbre  IS^^,  confirmé  p.ir  arrêt  de  la 
cour  royale,  du  "2"2  j:\nvier  18"2i.  La  destruction  de 
l'ouvr.ige  a  é  é  ordonnée. 

Lir.ÉuATEi'n  (le),  écrit  jcrioiliquo  publié  par  Adam, 
gérant,  imprimé  par  Giossciesle.  Yoij.  Piucmièrk  ru- 
hlic.ation  du  Libérateur. 

Liberté  (étal  de  la),  par  S  biffer.  Arrêt  de  la 
cour  royale  de  Paris,  du  50  mars  1818,  qui  ordonne 
la  destruction  de  réciit. 

LiBERTi':  d'enseignement ,  procè.^  de  M.  l'abbé  Coin- 
balol,  précédé  d'une  introduction  par  M.  Louis  Veuillot, 
rédacteur  en  chef  du  journal  l'Univers  et  suivi  de 
documents  historiques.  Cet  écrit,  qui  a  cié  publié  dans 
rUnivers,  numéros  des  IG  et  20  mars  1844,  a  été 
poursuivi  comme  renfermant  les  délits  suivants  : 
1°  provocation  à  la  désobéissance  aux  lois  du 
royaume  ;  T  attaque  contre  le  resiect  qui  leur  est 


r,M 


i\{\  ;  y  apnloKie  de  l'ails  (|Uil(iés  délits  par  la  loi. 
Anêi  de  la  cour  d'assinen  de  la  .Si-ine,  du  11  ma' 
18ii,  (|ui  a  ord(Min<-  li  dt*Kiruction  de  réeril  Husdit. 
(  Miniiifur  du  "21   juin  ISir,.) 

Liiii  iiri'.  (la)  iudinilurlli'  fum»  le  réqinic  de  la  rliatle- 
vérité  ;  par  l'clix  lto(  kei'.  I><'>lil  d  oITenne  (wiverti  la 
personne  du  roi.  Arrêt  de  la  cour  d'asHiscH  de  la 
Seine,  «lu  !2r>  juin  ISr>r>,  qui  a  nrdonnê  la  dc-lrucliou 
do  l'écrit,  publii-  au  Mouitenr  du  ">()  i  cUdire  de  la 
mêiue  anut-e.  (C.azeUe  (/<'»  (nhuuaiix  du  "2(i  juin  187»7).) 
Liiu;iiTiN  (b^)  de  qualité,  t  V(d.  in-12  av(!c.  fçr.'uurcts. 
(>ilra|{es  à  la  morale  |)nbliqin;  cl  rcli^jeusu  cl  aui 
bonnes  m(i;urs.  Ariêl  de  la  cour  d'assises  de  l.i 
Vn-uoe,  du  12  (bicembre  18~)8,  (ini  a  ordonné  la 
desiru:  lion  de  rouvra;^(\  publn';  au  Moniteur  du  \) 
juin  isrii).  Le  UMMiie  ouviat^e  a  élt';  icmis  en  \eiilo 
en  1842,  à  Paris,  par  lléjçnier  Hecktîr,  commission- 
naire en  marcbandises  :  el  à  la  date  du  !)  aoiU  de  la 
dite  année,  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  à  laquelle 
il  .ivait  été  déféré,  a  rendu  un  arrêl  (pii  en  a  de 
nouveau  ordonné  la  dcslructiou.  {Moniteur  du  l.°> 
décembre  1847).) 

LiiiEiiTiN  (le)  pur  latnlilé,  ou  M(7irose,  suiie  de 
Félicia.  Ouvrage  licencieux.  Voij.  Fi^w.icu. 

Lisiv,  cbausou  de  Debruox.  ()u(ragc  aux  bonnes 
mœurs.  Arrêt  de  la  cour  royale  d'!  Paris,  du  2i)  mai 
1823,  publié  au  Moniteur  du  25  mars  1823.  Dcslruc- 
lion ordoruiée. 

Li  ruo(.iiAi>iiii;s  à  snjels  obscènes,  exposées  on  vente 
par  Louis-Joies  Guerrier,  imprimeur  lilbo;.;raplie,  à 
Paris.  Arrêl  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  21) 
janvier  18i5.  Destruction  ordonnée.  Moniteur  du  23 
juiu  184.T. 

Loi  (la)  JHft'rna/e,  satire,  par  Bastide.  Offense 
envers  la  personne  du  roi ,  et  provocation  au  renver- 
semml  du  g  luvcrriemcnt.  Arrêi  de  la  cour  d'assise» 
de  la  Seine,  du  7  novembre  1855.  [Gazette  des  tribu- 
naux du  8  du  même  mois.) 

Lois  du  monde  physique  et  du  monde  moral,  ou 
Système  de  la  nature.  Attaque  contre  la  religion. 
Arrêt  de  la  cour  royale  de  Paris,  du  29  mai  1825, 
qui  a  ordonné  la  destruction  de  l'ouvrage.  (;l/o/i.(t;itr 
du  20  mars  1>2.').) 


M 


Madame,  Nan'es,  Blaye  et  Paris,  par  Forhmé  de 
r.liollel.  Ouvrage  publié;)  par  livraisons,  l""*  et  2e 
livraisons  incriminée^.  OJfenscs  envers  le  roi.  Arrêt 
de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  6  mai  1855. 
{l'.azelte  des  tribunaux  des  6  el  12  du  même  mois.) 

Malheurs  (les)  de  la  vertu,  ou  Justine.  Arrêi  de  la 
cour  royale  do  Paris,  du  19  mai  1815,  qui  ordonne 
la  destruction  de  l'onvrase.  Voy.  Justine. 

Ma.ndhment  de  MM.  les  vicaires  généraux  de  Paris. 
Chanson  manuscrite.  Jiigcmenl  du  liibunal  correc- 
tionnel de  Paris  du  22  mai  1817,  qui  ordonne  la 
suppression  de  l'écrit. 

M^NDiMEM  de  Mgr  le  cardinal  arcbevèque  de 
Lyon  (Mgr  de  Hooald).  Publié  à  l'occasion  du 
Manuel  du  droit  ecc  ésiiisliiue  frnnç.ins  de  M.  Dupi:i. 
Déclaié  abusif  par  ordonnance  du  conseil  d'Eial  du 
J  mars  1845. 

MiNUscRrr  de  Sainte- Hélène,  in-éré  dans  le  111^ 
volume  du  Censeur  liuropéen.  Arrêl  de  la  cour  royale 
de  Paris,  du  7  octobre  1817. 

Marche  civi  isairice  de  la  révolul'.on,  progrès  dans 
le  régicide.  Article  inséré  dans  le  numéro  du  25 
lévrier  1837  du  journd  lu  France.  Préveniiond'aita- 
que  contre  le  res;  ecl  dû  aux  lois.  Arrêt  de  la  cour 
d'assi.'-es  de  la  Seine,  du  G  mars  1857,  qui  ordonne 
la  suppression  (les  cxempliires  saisis.  Voy.  la 
France. 

Margot  la  ravav.deuse  et  ses  aven'ures  gilantes,  1 
vol.    i;i-18,  publié    pir  P.onisean.  Arrêts  de  h  cour 

DlCriONNAinE   ïiE<   Hl'Rl'SilîS.    II. 


royale  de  Paris,  des  19  mai  1815  cl  16  novembre 
1822,  insérés  par  extrait  au  Jl/onùewr  du  .20  mars 
1825.  Destruction  ordonnée. 

Mariage  Cobourg-Clémcniinois.  Article  pnb'ic  dans 
le  journal /a  3/odc,  numéro  du  25  avril  iSiU.  Oll'ensos 
envers  la  personne  du  roi  et  des  membres  de  la 
famille  royale.  Arrêl  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine, 
du  10  mai  1845.  Destruction  de  r.irticle  incriminé. 
[Moni'eur  du  \b  décembr.;  1843).  Voy.  la  Mode. 

Martyrologe  démocratique,  article  extrait  de  rAl- 
manach-  catéchisme ,  par  Biée.  Kxcicuion  à  la  baine 
et  au  mépris  du  gouvernement  du  roi.  Arrêt  de  la 
cour  d'assises  de  la  Seine,  du  51  décembre  1845. 
y 01/.  khw kytiCw- calée liisme. 

Ma  tante  GENEVIÈVE.  Ouvrogc  immoral.  Yoy. 
Tante  Gi-NEvii-.vE. 

Mauvais  (le)  sujet,  clianson  inséiée  dans  la  11"  li- 
vraison du  recueil  inliln'é  ;  La  chanson  au  xix"  siè- 
cle, par  Cbarles  Durand.  Ouiraue  à  la  morale  publi- 
que el  religieuse  cl  ans  bonnes  mœurs.  Arrêl  de  la 
cour  d'assises  de  l.i  Seine,  du  10  février  1847,  qui 
ordonne  la  desiruclion  de  la  cbanson.  Voy.  la  Ghan- 
so.N  (t«  xix^  siècle. 

Ma  VIE  (/e  garçon,  1  vol.  iu-18.  Ouvrage  licen- 
cieux. Voy.  Vie  de  garçon. 

Mémoire  adressé  aux  évéques  de  France  el  aux  pè- 
res de  famille  sur  la  guerre  (aile  à  r Eglise  et  à  la  so- 
ciété par  le  monopole  universitaire,  par  l'albé  Cnmba- 
lot,  imprime  ,iar  Sirou.  BrocliarL'  oîi  le  gouveriie- 

44 


1"{>7 


DICMUNNAIUK  DES  lirp»!: SIES. 


13S8 


iiipiit  a  cru  voir  une  JifTamalion  Ciivors  l'université, 
Cl  do  |>lii>  une  tendance  à  irotiiiler  la  paix  |iubli(|uc 
l'ii  cl>ercl».mi  à  exciter  la  haine  ou  le  mépris  contre 
une  clause  de  pi-rsomies.  Ariél  de  la  cour  d'assises 
(le  la  Seine,  du  G  mars  IS-it,  iGatet'e  des  Iribunitix. 
des  lî  février  et  29  mars  18*4  ,  cl  Moniieur  du  "lô 
juin  I8Î5.) 

Mi^.MoiRR  nu  roi,  par  Mgr  révoque  de  Moulin^,  dé- 
clare abusif  par  ordonnance  du  conseil  d'lil;»l  du  i 
mars  1835. 

Mémoires  de  la  cour  de  Louh  XIV,  par  Alexandre 
Scliubari,  homme  de  lellres.  Pul)liés  par  le  libraire 
l'onlhieu,  à  Pari>.  Oiiinge  à  la  ULorale  publiiurt  «-l 
rclii^ieuse.  Arrél  de  la  cour  royale  de  l'aris,  du  2u 
juin  18"25,  qui  a  ordonné  la  dcstruclion  des  excni- 
pi?ires  saisis.  Condamnation  publiée  au  Moniieur  du 
2G  mars  18-25. 

Mt^Mi'ir.ES  (les)  de  M.  Levasseur,  ex-conventionnel  ; 
publié^,  iiuprimés  et  mis  en  vente  par  MM.  Uoi  lie, 
Gauiliitr  Laguiouie  et  Rapiily.  2  vol.  Outrage  à  la 
morale  publique  ;  aitatiuc  auvrc  les  droits  que  le  roi 
lient  de  sa  naissance  et  contre  la  dignité  royale; 
outrage  à  la  religion  de  l'Etal.  Jiigemeni  du  tribunal 
ooirectionnel  de  Taris,  du  5  mars  1830,  qui  main- 
lienl  la  saisie  de  l'ouvrage  et  ordonne  ïa  destruc- 
lion.  (  Gazelle  de»  liibanuux  dos  G  mars  et  7   mai 

18".().  ) 

Mémoires  de  Saturnin,  portier  des  churheux.  Ou- 
(r:iges  à  la  morab;  publique  et  reli.'^i.  use.  Arrêts  de 
la  cour  royale  de  l'aris,  du  2!)  décembre  1821;  de 
la  chambre  <les  mises  en  accusaiiiM!  dii2o  j'iin  18:25. 
La  destruction  de  l'ouvrage  a  été  m  donnée. 

Mémoire  de  Suzon.  1  vol.,  mis  en  vcn'le  par  l\é- 
gnicr  IJeckcr.  tcril  allcnlaloire  à  1j  morale  publique 
el  religieuse  cl  aux  bunn.  s  mœuis.  Anèi  de  la  cour 
d'assises  de  la  Scini>,  du  9  août  l'Ail,  qui  a  ordonné 
la  desiruclion  dudit  écrit.  (  Moni  eur  du  15  dccem- 

bre  \U">.) 

Mémoire  jvstilicaiif  de  Foimiier  \  erneuil,  auteur 
de  l'ou\rage  inlitu'é  :  l'aris,  labL'an  moral  et  ]ihAo  o- 
plnque.  (),ilrage  h  !a  fnnralc  publique.  Arrêt  di:  la 
cour  royale  de  l'aris,  du  lôjnin  1.^20,  qui  ordonne 
la  dcliuciion  du  mémoire.  L'extrait  de  cet  arrél  a 
clé  msc  é  au  Moniieur  du  7  novembre  de  lu  nicuie 
année. 

Mémoires  pour  servir  à  riiistoire  de  France.  Pu- 
blié-, par  le  libraire  lloussoau,  à  l'aris.  Arrél  de  la 
«cur  royale  de  l'aris,  du  IG  novcniire  1822,  qui  a 
ordonne  la  destruction  de  l'ouvr.  ge,  «lu  cin-eiile- 
meul  du  prévcim  qui  a  clé  ac  luillé.  (Honitew  du 26 

mars  1825.) 

Mémoires  sur  la  v:c  et  les  ouvra^jcs  de  Diderot,  par 
^'aifeon.  .Ingeinents  du  liibunal  cornet  omiel  de  l'a- 
r  s,°dcs  23  décembre  1823 el  25  n  ivembro  18-24.  La 
de-ilruclion  des  exemplaires  sai-is  a  été  ordonnée. 
Le  premier  de  ces  jugements  a  élé  publié  au  Muni- 
ic:«r  du  7  novembre  182G. 

Mercure  (4:^'^  livraison).  Arrèl  de  la  cf)ur  royale 
ce  l'aris,  du  25  novembre  1814,  qui  urdor.nc  la  sup- 
pression de  l'écrit. 

Ml  RCLRE  du  xix^  siècle,  mis  en  venle  par  Antoine 
Année.  4S*  livraison  conienani  l'article  iiuiiulé  : 
7'ab/c(ie«  romni/icj.  Outrages  à  la  morale  publique  et 
reli''ieuse.  Arrêt  de  la  cour  royale  de  i'aris,  pre- 
mière chambre  civi  e  el  chambre  correetionn  Ile 
téunies,  en  date  du  25  novembre  18-5.  La  desiruc- 
lion des  exemplaires  saisis  ace  ordoni.ce.  {Moni- 
teur du  2G  mars  182*).) 

Mervi  iLLES  du  pouvoir  absolu,  par  le  baron  de 
Saigc.  Ouvra  e  renlermanl  des  doctrines  subver- 
sives di;  la  relii^ion  Cl  ou  gonvcriieuicnl.  (  Gazelle 
de$  tribunaux,  des  7  cl  10  février  182J.) 

(I)  Le  sieur  Gainbarl  tenait  h  r.iris  un  rabinol  de  ler- 
luTC  où  se  irnuvail  une  (pianliiéncl  vros.iitenl'ldircs  ;.ux 
|<>tineH  11  œiirs.  (es  bvns,  <|Ui  ont  ôié  saisis  au  nombre 
do  dnqr.ai  ic-ncnf  volume* ,^Uieiil[>ar  lui  louésaiix  élèv;s 


Messager  (le)  journal  quotidien.  Numéro  du  2  4 
avril  1854,  article  difl'amatoire  envers  des  agents  do 
l'autorité  publique.  Arrèl  de  la  cour  d'jssi^es  de  la 
Seine,  du  12  juin  1854,  ipii  a  ordonné  la  deslruclicin 
des  numéros  saisis.  (  Moniteur  du  7  aoûl  1835.) 

Messaiine  (la)  jrançaise,  mise  en  vente  par  Bec- 
ker.  Oulr.ige  à  la  morale  publique  el  religieuse  et 
aux  bonnes  mœurs.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la 
Seine,  du  9  août  1842,  qui  a  ordonné  la  destmclon 
des  exemplaires  saisis  et  de  ceux  qui  pourraient 
l'être.  (Moniteur  du  15  décembre  1845.) 

Métamorphoses  (les)  du  jour,  ou  Lt  Fontaine  en 
1851.  Prévention  d'oiïense  enveis  l,i  personne  du 
roi.  Arrèldeladiambred'accusalioii  delà  cour  royale 
i!e  Paris  du  51  dé<  e  i  brc  1831.  [Gazette  des  tribu 
nattx,  des  G  et  26  janvier  1852.) 

Meursics  français,  avec  ligures.  Outrages  à  la  mo- 
rale publique  et  religieuse  el  aux  bi:nnes  mœurs. 
Arrèl  de  la  cour  d'assises  de  Paris,  du  29  décembre 
LS2I  ;  de  la  cour  rovale,  du  9  aoCti  1822;  jugemenls 
du  iribunal  correctionnel,  des  G  juin  1822,  el  25  lé- 
vrier 1825.  La  desiruetion  de  l'ouvrage  a  éié  ordon- 
née. Les  condamnations  ci-dessus  ont  élé  puldiées 
au  Moniteur  du  7  novembre  1826.  C  t  ouvrage  ayanl 
élé  remis  en  vente,  en  18i2,  par  Régnier  liecKer, 
cominissiounaire  en  marchandises,  à  Paris,  il  a  élu 
rendu,  par  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  le  S)  a.  ùt 
de  ladite  année,  un  arrêt  qui  en  a  de  nouveau  or- 
donné la  desiruclion.  (Moni  eur  du  15  décembro 
1843.) 

Mille  (les)  et  une  faveurs ,  ouvrage  exposé  par  le 
sieur  G.iinbarl,  ancien  militaire  (I).  Outragea  la 
morale  publique  el  aux  bonnes  mœurs.  Arrêt  de  la 
cour  royale  de  Paris,  du  23  août  1827  (Gazelle  des 
tribunaux  des  6  el  15  juillet,  24  ;.oûi  1827  cl  G  jan- 
vier 1828.) 

.  Aîii-LioN  ^un),  s'il  vous  pluil  !  Anide  inséré  dans  le 
Charivari  el  relatif  à  l'iipanage  du  duc  de  Nemours  el 
à  la  dotation  de  la  reine  des  Belges.  Attaque  contre 
la  digniié  royale.  Arrêt  de  la  cour  royale  ce  Paris, 
chambre  des  mises  en  accusation.  En  C(Mir  d'a-sises, 
le  gérant  du  journal  a  été  acquit. é.  (Gazette  des  tri- 
bunaux, de^  13  et  14  mars  1837.) 

MissioMDE  (la),  par  Cabaigne.  Ouirages  à  la  reli- 
gion elaux  bonnes  mœurs.  Ariôl  da  la  cour  royab; 
de  Paris,  du  5  décembre  182C.  La  cour  a  ordonné 
la  destruction  des  exemplaires  saisis  el  de  ceux  q.ii 
pourraient  l'être. 

Missionnaires  (les),  poème  li'''roï-comi  |ue,  par 
Louis  Guyon ,  cx-lieutenani  au  58«  régimenl  de  li- 
gne. Outrage  à  la  morale  publique  et  religieuse  Cl 
aux  bonnes  mœurs.  Arrêts  de  la  cour  d'assises  de 
Paris  du  27  juin  i;i20;  de  la  cour  d'assises  de 
Dragiiiguan  ,  du  18  août  suivant.  La  destiuclion  a 
élé  ordi  nuée.  Ces  deux  arrêts  onl  éié  menlionnéi 
au  Moniteur  des  20  août  el  7  scptcmbie  1820. 

Missionnaires  (les),  clianson  de  lîéranger.  Offense 
envers  la  religion  et  ses  ministres.  Arrêts  de  la  c  ur 
d'assises  de  Paris,  du  8  décembre  1821  ;  de  la  co  r 
rwyale,  du  IG  novembre  1822;  jugeiiieni  du  tribunal 
CiTrectionnel  de  la  Seine,  du  51  mai  182G.  La  dc->- 
Iruc.ion  de  l.i  chanson  a  été  ordonnée.  Les  condam- 
iialions  lèsuliani  de  ces  arrèls  el  jugement  ont  élc 
publiées  au  Mon:ie:ir  des  17  mars  1822,  2i  mars 
1825  et  G  aoùl  182G. 

Missionnaires  (les)  en  (jogueite.  Chanson  par  Pra- 
del.  Kxcilation  à  l.i  haine  et  :<»  mépiis  de-  citoyens 
contre  une  clas^-c  de  personnes.  Arrêts  de  la  C"ur 
royale  de  P. iris,  des  1  j  jnillei  cl  16  novembre  1822, 
insérés  par  extrait  au  Mnniteur  des  2G  juillet  1822  »;- 
iO  m  rs  1825.  La  d>siruction  de  la  chanson  a  c.é 
ordonnée. 

des  co'légps.  C'est  :air  l:i  ib  nonci.ilion  d'un  ni.itlro  <I«  pen- 
sion, nommé  GnilU  s  de  reniex,  une  la  i  oiice  ■*  fjil  irriq»- 
lion  dans  W  cabinet  du  sieur  Canib..rt. 


oiivuuii.s  r.()\n\MNi;s  diitis  isii  jijsoD'KN  iiu». 


.>8. 

Cos  qiialrodornicrs  arrôls,  qui  oui  or(l(»iimi  la  dof- 

iclioii  (les  immcros  iiiciimiués,  <iiit  è\c  pnl»li.>  an 


ir>S9 

MitiiK(la),  journal,  Marlii»,  permit.  Anichî  ((inic- 
v.M\l  It'S  (l(HiiH  d'alCKiiu)  ((imIio  Ii's  dioils  coiiHlilii- 
ln.iiiuîls  (lu  rtii,  (!l  (l'ollciist!  niviMS  su  iicrsninic.  Ar 
roi  iliî  ht  cour  d'assises  (l(!  I.i  Sfiii»>.  ilii  i  muiI  lS.".i, 
«|(ii  ordonna  la  dcslniclioii  dis  oxciiiplaiics  saisis. 
(Moniteur  d»  Tà\  docoiiihro  i8>l.  ^Ulll(•ro  du  -US 
mars  liSr^G.  Oiïoiiso  envers  la  ikm-somim)  li'i  r(»i. 
ArrtU  de  la  cour  d'assises  de  l.i  Seine,  du  i  aortl 
l.srwi.  Niiniéio  du  T)!  déccndiie  IK."»;».  A|H>'o(;i(!  de 
(ails  (|iialili('S  crimes  par  la  loi  itéiiale  <  l  (dl'enso 
«Mivors  les  ijicinlircs  do  la  lamillo  royale.  Arrél  do  la 
roiir  d'ilssiso^  do  la  Soino,  du  10  j;iiivit!r  IS  )7.  Nii- 
inéii'  du  tO  février  lSr>S.  OlTeii  o  envers  la  personiio 
du  roi.  Do  mè  i  e  du  "iO  lévrier  180(1.  Nmiiéio  du  "> 
mars  ISrtS.  Oll'cuse  en\(MS  la  |io.soiino  du  mijaiia- 
(|iie  otuilro  SCS  droits  cous  ilulioiiuels  cl  aclo  public, 
par  l'allriliuruiii  do  droil  au  irouo  de  rraiiee,  à  uiio 
aulio  loriuo  do  gouvernonieul.  Do  iiièuio  du  ^21  niars 
18r>8. 

C 

iru( _ _  ..._ --,  .  ^        

Moniteur  des  18  janvier,    X"!  mai   1837  cl   IS  mai 
1838. 

Le  numéro  du  2a  avril  IJ-'U)  dudil  journal  a  aussi 
ë  é  saisi,  comme  ci  nlenanl  les  articles  suivants  :  /V- 
tiie  cliroiiiqite;  Absents  pour  le  service  du  roi;  Mariage 
Cobourg-Cléinenliiuiis  ;  l'rop:tg(inde  rotiuliste,  articles 
dans  lesquels  le  mmisière  piii)iic  a  rcICNé  les  délits 
d'olfciise  envers  la  icrsonne  du  roi,  cl  los  memb  es 
de  la  famille  rnyale  ;  d'ace  pulilic  d';idliésioa  à  une 
autre  foi  nie  de  gouvernement  ;  0^  d'excitation  à  la 
liaino  et  au  mépris  du  gouvcrnemeul  du  roi.  La  cour 
d'assises  de  la  Seine,  par  son  arrêt  du  10  mai  1843, 
a  ordonné  la  destruction  du  numéro  saisi.  (Moniteur 
du  15  dé.emhre  18i3.) 

Moeurs  (les)  de  i'ans ,  mises  en  vente  par  Régnier 
Beclicr,  toaimissionnaire  en  marcliaiidises,  à  l'aris. 
Outrages  à  la  mora'e  puliliiiuo  et  aux  bonnes  rnœuis. 
Arrêt  de  la  c  ur  d'assises  de  la  Seine  ,  du  9  .loùl 
ISi'i.  Deslriiciion  ordonnée  (HorAtenr  du  15  décem- 
bre 1843).  Le  mèmeonviage  ayant  été  saisi,  en  1844, 
sur  le  nommé  Bon,  colporteur,  il  ott  intervenu  à  la 
cour  d'assises  de  la  Seine-lniéricure  un  airêi  qui  en 
a  de  nouveau  ordonné  la  deslruciion.  {Moniteur  du  3 
décembre  I84i.) 

MCEuns  frtmçaises,  ou  rAcidénùe  des  daines,  avec 
figures,  publiées  par  le  libraire  Kousseau,  à  l'aris. 
Outrages  à  la  morale  publiijue  et  aux  bonnes  mœurs. 
Arrêt  de  la  cour  royale  de  l'aris  ,  du  iO  novembre 
48:22.  L'extrait  de  cet  arrêt ,  qui  a  ordonné  la  des- 
truction de  l'écrit,  a  élé  inséré  au  Moniteur  du  "iG 
mars  18^5. 

ftloiNER  (les  trois),  publiés  par  Lagier,  libraire  à 
Paris.  Outrage  à  la  morale  publique  et  religieuse. 
Arrèl  de  la  cour  royale  de  Paris,  du  tl  déocmbre 


17>'iO 

iHi-i,  (|ui  a  ordonii';    la  (lo>  ru'ii  n.    Condzninnlioii 
pidiliée  iiii  Munilrur  du  2'»  m  'rs  18i'j. 

MoMin  riiliiiiuf  ,  avec  lit-nrcH  »Uncài  OM  ,  chi-t 
Itonsseaii,  libraire  à  l'ari'<.  Arrêt  de  |:i  cour  rojraln 
do  l'aris,  du  l(i  novembre  182*2,  inséré  p.ir  ex  lail 
an  il/(i>//76>j/r  du  2(i  inar:!  I82'>.  Doilruci^on  de  j'itii- 
vraKC. 

MoMTi:t;i»  (extraits  du) ,  par  Aii;'ni-«.  Arrôi  do  la 
cour  royale  (!<■  Paris,  du  -8  di'coinbro  1814. 

MoMiiosii  iHi  Le  libertin  par  fnmi'é,  oiiviafji;  lieca 
tieux.  \'o\j.  LiiivitriN  par  fatnliié  vl  I-kmcia. 

M.  r.T  MADAMi;  Mayki!x.  Vov.  le:  (iAbORioi  1 8  lie 
M.  (iiiilliiid. 

M.  i.i:  l'iii^'.siin M  (à)  <lu  rolli'nr  l'ierlo'iil  du  rlrpnr- 
lemcnl  de  l'Ain,  leilro  p/lili.iiio,  par  M.  lo  comte  du 
(lOrdon.  l'.xcilalion  'jl  la  liaine  et  au  mépris  du  ({"»- 
vorncmeiil.  Arrêt  de  |:i  cour  d'nssi-es  do  la  Seine, 
tlu  3;)  iiovenilirc  183-2.  (Caieltr  îles  liibiinaux  du  l"' 
décembre  do  la  mémo  anm'e.) 

Mo.mjmi:nts  de  In  vie  privtf  ■  des  douze  Céxars,  avec 
gravures.  Arrêt  de  la  ci  tir  royale  de  P.iris  du  19 
sepcmlire  18  :G.  Destruction  ordonnée  du  coiiscnic- 
ment  du  prévenu,  à  l'égard  duquel  il  a  élé  dédaiô 
n'y  avoir  lieu  à  .'uivre. 

filoM'MiMS  iln  culte  'iecrel des  dames  romaines,  avec 
gravures.  Arrêts  de  la  cour  royale  de  Paris,  des  19 
mai  1815,  cl  10  sc|)tcmljie  l82iG.  Desiruciio  i  ordon- 
née. 

MoiiT  au  tijran  Louis  Philippe,  la  sangsue  du  peu^ 
pie.  Placards  exposés  en  public  par  Lcnoir  (Marie- 
Kngêne-Dominique).  OlTenso  envers  la  personne  ilu 
roi.  Arrêt  do  la  cour  d'a;-.sisos  de  la  Seine,  du  fi  juil 
lel  1842.  Destruition  ibs  exemplaires  saisis  et  de. 
ceux  qui  pourraient  rôtrc  (Moniteur  du  12novcmbra 
1842.) 

MovTos enragé,  (le)  anicleinsércdans  l'/l/ti/w,  jour- 
nal publié  par  Mag;)l!o:i  ,  condamné  pour  outrage? 
envers  le  roi  cl  la  lamille  royale.  Jugement  du  tri- 
bunal correctionnel  de  Paris  du  23  juillet  1820  ; 
confirmé  par  arrêt  de  la  cour  roy  le  du  19  août  sui- 
vanl.  Le  Montai  cn^ajé  fut  encore  l'ol'jet  de  pour- 
suites judiciaires  au  coinnieuoemenl  de  183l>.  (Voy. 
Cazpite  des  irib'viuux  i](is''lS  ic\r:erei5  mars>  1850.) 
Vojj.  Aliu:5î. 

Moyen  infaillible  de  donner  du  travail  et  de  l'aisance 
à  rouvricr.  Délit  doiïense  envers  1 1  personne  du  roi. 
Arrèl  de  la  cour  d'assises  dj  la  Seine,  d  i  14  mars 
1834,  qui  a  ordonné  la  deslinciion  de  l'écrit ,  publié 
au  Mouitenr  du  23  avr.l  de  la  iiiènic  aunéc. 

Musée  des  familles,  mis  en  vente  par  Bccker.  Ou- 
trages à  la  mor;ile  publiijue  et  religieuse  el  aux  bon- 
nes mœurs.  Arrêt  de  la  cour  n'assises  de  la  ieiiie . 
du  9  août  1842.  Deslructiijn  ordonnée.  (Moniteur  du 
13  décembre  1843.) 


N 


Nain  (le),  journal  publié  par  Pierre  Sou'é,  liomme 
de  lelres.  Numéios  5,  7,  10,  11,  12  et  15,  conte- 
nant les  articles  inlilulés  :  Le  cardinal  cl  le  capucin  : 
Croijances  diverses.  Outrages  à  la  morale  publuiue  cj 
religieuse.  Arrêi  de  la  cour  royale  de  Paris  ,  du  23 
juin"  1823,  publié  au  Moniteur  du  30  novembre  de 
la  mêtne  année.  L'arrêl  a  déclaré  bonne  el  valab'e 
]n  saisie  des  numéros  incrimiiiés  el  ordonné  l'insor- 
lion  des  motifs  et  du  disposi  if  de  la  condamnaiioa 
dans  l'un  des  numéros  du  journal. 

Nai.n  (le)  tricolore,  écrit  renfermant  des  attaquer 
contie  le  gouveniement.  Arrêt  de  la  cour  royale  de 
Paris,  du  11  juin  18l6. 

iNation  (la),  j'iuriial  publié  à  Pariî ,  par  François 
Durand,  gér  nt.  Numéros  des  30  novembre  ,  14,  15 
el28  (létembre  18i3.  Acte  public  d'adiicsion  à  une 
autre  forme  de  goiivcrricinonl  qui  celle  éialilic  par  \i 
cbarie  de  1830, 1°  en  ailribuaiu  des  droits  au  iiOuj 


de  France  à  une  personne  bannie  à  pcrpéluilé  par  la 
loi  du  10  avril  1832  ;  2°  en  prenant  une  qualificatio:! 
incompatible  avec  la  cliartc;  3°  en  exprimant  le  vœu, 
l'espoir  ou  la  mennce  de  la  destruction  de  l'ordiii 
consiilulionnel  et  de  la  restauration  do  la  dynaslio 
décbue.  Arrêt  de  la  our  d'assises  de  la  Seine,  du 
25  mars  1844,  qui  a  déclaré  dé.'in  tive  la  siisie  des 
numéros  incriminés,  el  a  ordonne  leur  de-truciion. 
(Moniteur  du  23  juin  1845).  Numéro  du  13  mnrà  I84i 
(Lcilie  de  U.  de  la  Uoehefoucault  ,  duc  de  Doiidau- 
ville).  Attaque  contre  les  droits  que  le  roi  tienl  du 
vœu  de  la  nation  ;  acte  public  d'adhésion  à  une  au- 
tre fornit:  de  g  luvernemeni  ;  exciialion  à  la  baiiie  et 
au  mépris  du  gouverncineni ,  atla(|ue  contre  le  ser- 
ment et  contre  le  re-peei  dû  aux  lois.  Arrêt  de  la 
cour  d'assises  de  la  Seino  ,  du  13  avril  1844  ,  qui  a 
mainicnul  i  saisie  du  numéro  iucriiuiiié.  (Moniteur  d  j 
25  juin  iSio.) 


1391 


l'ICTIO.NNMRK  DES  IlERESlliS. 


nOi 


NvTiONAi.  (lo) ,  jonnial.  Anirles  ifisérés  dans  loi 
inmioros  1,  :2,ôelilu  5  jiiillel  l8-2">,  par  Fortran. I  La 
iiiolio,  coiilen.ml  olleiise  envers  la  personne  du  roi. 
JiigC'iicni  (In  tribunal  corrcciionnci  d>;  P.tris,  du  7 
<icu>l>r<>  18-3,  (jui  ordonne  1.1  dc^lrnclion  de  l'arriclu 
mniniiné.  Ailiclc  ins.^ré  an  numéro  du  li  mars 
^835.  Co:nple  rendu  infidèle,  de  mauvaise  foi  el  in- 
jurie x  d'une  cour  d'assises  de  la  Seine.  Arrêt  de  la 
tour  d'assises  de  Seine-el-Oisc,  du  10  août  183.", 
jiulilié  dan>  le  Momlenr  du  '2")  avril  1834. 

.^ATlo^AL  de  I83i.  Ariicles  conrenus  aux  numéros 
des  8,  31  janvier  et  r'ffcvrer  183  i.  Délits  pitvns  et 
punis  p;ir  dos  ariiolesnti  de  la  loi  du  ^5  mars  18:22, 
^iG  d.i  la  loi  ilu  2(J  m:ii  1819  el  1 1  de  la  loi  du  î)  juin 
1819  (I).  Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la  Si-ine  ,  du 
31  mai  I85i,  qui  a  ordonné  la  desiruclion  des  nu- 
méros incriminés.  Article  inséré  au  numéro  du  25 
:ivril  183i.  Délit  d'offense  envers  la  personne  du  roi. 
Arrêts  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  dis  31  juilloi, 
13  el  29  août  183i,  qui  onl  <  rcloniié  l.i  destruction 
de  rar;icle.  Article  publié  dans  le  nnmé  o  du  l«f 
septembre  1854.  Provocation  uoji  suivie  d'effet  à  la 
dcsirui  lion  cl  au  renversement  du  gcuvcrnemem. 
Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  1G  sep- 
tembre 1834,  qui  a  ordonné  la  destr.ic  ion  de  l'ar- 
licle.  Article  publié  dans  le  numé  o  du  13  juillet 
185G,  l'.ii>anl  l'apologie  de  l'attemal  commis  par  Ali- 
l)aud  contre  la  vie  de  Li  uis-riiilippe.  Arrêt  de  la 
<onr  d'assises  de  la  S.ine,  du  2  octobre  183G  ,  qui  a 
ordonné  la  destruction  de  l'anicle.  Article  publié 
dai;s  le  numéro  du  12  .'•eiitembrc  18 il  ,  tendant  à 
c\ci  cr  à  1.1  liaine  et  au  mépris  du  gouvernement  du 


roi.  Arrêt  de  la  <  oiir  d'assises  de  la  Sene,  du  30  juil- 
let 1812,  (|ui  ordonne  la  destruction  de  l'article. 

Ces  divers  arrèis  onl  été  publiée  nu  Moniteur  d.>s 
2o  .tvril,  30  décembre  183i,  7  aoiU  1835  18  janvier 
1837  et  2C  mais  18i2. 

Nii  osTr.ATA  (la) ,  brocliure  l'olitique,  par  Hasières, 
bomme  de  lettre^.  Provocation  au  renversement  du 
roi.  Jugement  par  défaut  du  tribunal  rorrcclionncl 
di;  l'aris,  du  28  juin  IS32.  (Gazelle  des  Irihunaux  d\i 
lendemain.) 

Nom  de  (umille  (le),  2  vol.,  par  AuRUStc  f.ucliet. 
Outrage  à  la  morale  publiijue  et  relij;ieuse;  exci- 
tation à  la  haine  el  au  mépris  du  gouvernement  du 
roi  ;  provocation  à  la  baine  ci  au  mépris  des  itoyeiis 
contre  plusieurs  classes  de  la  société  ;  dérision  en- 
vers la  religion  catholique.  Arrêl  de  la  cour  d'assi- 
ses de  la  Seine,  du  10  m;irs  18-42  ,  publié  au  Moui- 
tenr  du  12  novembre  de  la  même  année. 

Nouvel  enfant  (le)  rfe  la  goguette ,  chauson  ptr 
Oebraux.  Arrêt  de  la  tour  royale  de  Paris,  du  29  mai 
1825  ,  inséré  par  c\irait  au  Moniteur,  du  26  mars 
1X25.  La  tour  a  ordonné  la  destruction  de  la  tban- 
soii.  Voij.  Chansons  de  Debranx. 

Nouvi  i,Li:  Jt'STiNr,  (la),  mis  en  vente  par  Régnier 
Becker.  Outrage  à  la  morale  publique  ei  religieuse  et 
aux  bonnes  munis.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la 
Seine,  du  9  aoiit  1842,  publié  au  Moniteur  du  15  dé- 
cembre i845.  La  destruction  de  l'ouvrage  a  été  or- 
donnée. 

NouvELLcs  Lettres  provinciales.  Voy.  Lettres 
(nouvelles)  prov  nciales. 


0 


Occitamquc  (V),  feuille  périodique.  Numéro  du  29 
aviil  1854.  Délit  d'excitation  à  la  haine  et  au  mépris 
ilu  pouvcrnement  du  roi.  Anêl  de  la  cour  d'assises 
de  riléraiill,  du  5  aoùi  1854,  publié  au  Moniteur  du 
7  août  lb55. 

Odes  el  stunccs  sur  la  mort  de  Lalleinand,  pnr  Rocb. 
Arrêt  de  la  cour  royale  de  Paris  ,  du  14  décembre 
lh22,  qui  a  ordoimé  la  destruciinn  de  l'ouvrage. 

OElvri;s  badines  d'Alexis  Pirun  ;  ouvrage  licen- 
cieux, condamné  à  être  délruil  par  plusieurs  juge- 
ments et  nrrêls,  notam.nenl  pir  jugement  du  tribu- 
nal correctioimel  de  Pris,  du  13  novend)re  1827  ; 
arrêl  conliriiialif  de  la  cour  royale  du  5  janvier  1828; 
arrèîs  delà  cour  d'assises  de  la  S -ine,  du  24  nnveni- 
bie  1834,  el  de  la  cour  d'assises  du  Nord,  du  2  fé- 
vrii  r  1S35.  Insertion  au  Moniteur  des  7  août  1835 
l'A  2G  juin  1856. 

ŒuvRîS  badincx  de  Grérourt,  Outrage  à  la  morale 
publique  cl  lelig  eu.-e  et  aux  bonnes  mœurs.  Arrêt 
«le  la  (our  d'assises  du  Nord,  du  2  février  1835,  uni 
a  ordonne  la  destruction  de  l'ouvrage.  Condamnation 
publiée  au  Moniteur  du  7  aoîll  1835. 

Œuvres  complètes  de  Déranger,  tome  Y,  Snpp'.â- 
vient,  chansons  éro'.iques,  mises  on  vente  par  Chant - 
pie  lils.  Oulr.ige  à  la  morale  pubUipie  el  rel  giouse  el 
aux  bonnes  mœurs.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la 
Seine,  du  24  octobre  1854,  qui  a  ordoiuié  la  de-lruc- 
lion  des  exemplaires  saisis  cl  deceux  qui  (uiurraieiil 
l'êlic  ullérieuremenl.  (Moni:eur  du  30  décembre 
1831.) 

ŒiiVRES  (les)  de  Varmj ,  en  4  volinnes-,  mises  en 
veille  par  Maurice  Coin,  imprimeur  en  laille-donce. 
à  Paris.  Déiisioii  envers  la  religion  de  la  majorité 
des  Français,  et  outrages  aux  b;)iines  mœurs.  Arrêis 
de  la  cour  d'assi>es  du  Nord,  du  2  lévrier  1835  ,  et 
«le  U  cour  d'assises  de  la  heinc,  du  2i  aot'it  1840  , 
4(ui  onl  ordonné  la  suppression  des  exemplaires  sai- 
sis de  l'ouvrage.  Ces  deux  arrêts  onl  été  publiés  dans 


le  Moniteur  des  7  août  1835  et  23  juin  1845.  Voy.  /<» 
Gi'ERRE  des  dieux. 

Opinion  de  George;  Couthon,  membre  de  la  Conven- 
tion nationale,  sur  le  jugement  de  Louis  XVI,  précé- 
dée d'une  lettre  secrète  de  Louis  XIV  à  Frédér  c- 
Giiillaume,  roi  de  Prusse,  piililiée  par  les  libraires 
Hasard  el  Auffray.  Excitation  au  renversement  du 
gouvernement.  Anêl  de  la  chambre  de  la  cour 
royale  de  Paris,  chambre  des  mises  en  accusation. 
En  cour  d'assises  les  éditeurs  cul  élé  acquittés.  Arièl 
du  13  janvier  1854.  [Gazette  des  tribunaux  du  même 
jour.) 

OPL'SCUi.f - ,  par  Cauchois- F-cmaire.  Arrêt  de  la 
cour  d'assises  de  la  Seine,  du  31  août  1821. 

Oracle  (!')  ,  ci-. levant  CLItra,  journal,  G»,  7''  el 
8*  livraisons.  Diffamation  de  T.  .Arrêt  de  la  cour 
royale  de  Paris,  du  19  juillet  1819. 

Orore  (nouvel)  du  jour.  Chanson  de  Déranger. 
Jnpcinciit  du  tribunal  correclionnol  de  Par.s,  du  21 
aoîll  1824,  qui  a  ordonné  la  destruction  de  la  chan- 
son. 

Organisation  du  iiavail.  Voy.  Di:uxièue  lettre 
aux  ouvriers,  par  Noirel. 

Origine  (Abrégé  de  1")  des  cultes,  par  Diipuis  ; 
rt^dilé  par  Cliaperon.  Arrêl  de  la  cour  royale  de 
Paris,  du  26  juin  1823  el  jugement  du  tribunal  cor- 
reciionnel,  du  51  mai  1826,  inséré  par  extrait  au 
Moniteur  des  26  mars  1825  el  6  août  1826.  Des  ruc- 
tion  ordonnée.  .\  la  date  du  24  novembre  182G,  il  a 
élé  rendu  au  tribunal  correctionnel  de  Pans  deux 
.'lulres  jugements  qui  onl  aussi  ordonné  la  destruc- 
tion d'exemplaires  nouvellement  saisis. 

OniGiNE  (!')  des  pures  ,  ou  Les  pucelages  conquis. 
Arrêt  de  la  cour  royale  de  Paris,  qui  ordonne  la 
deslruetion  de  l'écrit. 

ORi.f;ANAis  (!') ,  Jdseï  h  Hue  gérant  re  ponsable. 
Numéros  des  G  juin,  18  juillet,  19  et  22  aoiU  1832, 
icnferm ml  le  délit  d'excitation  à  la  haine  et  an  ine- 


(I)  Voyez  le   texte  de   lariicle  20  de  la  loi  ilu  20  mal 

1    r»,  pag Quant  5  lariicle  1 1  de  la  l.i  du  9  juin  IHli). 

il  rsi  ainsi  conçu  :  «  Losi^diieursdii  joumal  ou  éi m  pérlo- 
di.|Uti  seront  tenus  diiiscrer  dans  l'une  des  feuillus  uu  dos 


liviaisons  i|ui  paraîtront  dans 
r^irrèl  inlerveiiu  outre  eux. 


In  mois  (In  jugeuieiil  ou  de 
extrait  co.iienanl  les  nioiil» 


cl  le  dispositif  dudit  jugement  ou  arrCl 


011VU.V(;KS  condamnas  DI.PIIIS  IKII  JDSOU'KN  1S48. 


plis  (1(1  j^oyivcriKMiuMil.  \vr(\\  du  la  codr  ir;»ssis(îs  <iii 
l.oirct,  (lu  '-2K  tlcioiiibiti  lMr>'i,  puldic  an  Mvnitnir  du 
7  avril  IK:.!^. 

OiiMiN  (•<  A'Jmn,  piililië  par  Uousscaii,  liliiMiio  à 
l'aiis.  AiitU  (II-  la  lour  i(.yalr  do  l'aiis,  du  l(i  iio- 
v.'iiildi-  iSi'i,  piilili('i  au  Moiiilcur  du  lit  iiiai'S  iH'il'). 
liosirtu'tidii  Didoiiiuic. 

<)kpui;i.in  (1*)  rej/rt/ ,  tliansoii  do  l'iadc!.  Allaipio 
t'oi.lni  loi  lire  do  success.bililo  au  Irôiio.  Aii<ils  do 


llilll 


la  (Oiir  riiyalo  ijo  l'aria,  di;s  11  juilicl  cl  liiii  v.'ii  hro 
\H1-1,  iiiciiliniiiii^s  au  Hliiiiilfur  dcH  'iii  juillol  1X-2  ttt 
-(>  iiiai'ii  18i5.  La  cour  a  ordiiniiM  lu  de»iiuclioii  du 
la  oliansdii. 

Oiviuuic»  roulrnirc»  un  c  hotuti'ii  tncKiirt.  Mi*  fin  vciilo 
par  liMKiiniiii' l(i!d<Miii);l,  du  (iai  ra\«,  (•(iiporlonr.  Jn- 
gouioiil  du  Irilniiial  rtirrocliitiiiiol  do  Vaniios  ,  du  ^i'J 
.iviil  lyi'l ,  (|iii  a  (iidiuiiii^  la  iIcKhiiclitMi  dcti  Iivtoh 
baisi».  (}louili'iir  du  "21  mai  \H±1.) 


V 


I'am>.*.monuim  fin)i(ii's,i  \\  A'Dianndi  dr  rAiilicIniit 
pour  ISif».  AntM  de  la  cour  d'as  tsos  do  la  Sciiio,  du 
■'O  avril  l**i(>,  (pii  a  ordonné  la  do8lru('.li"ii  doscxcin- 
piaii'os  saisis,  ('ctic  ( ondaninaliou  a  oi(!  puliliôi*  au 
Moiiili'ur  du  11  juin  I8i(».  Voij.  Ai,»ian\i;u  (/.■  lAntc- 
ili>is!. 

I'A^01^AM\  rfi's  prt.Z/.ni/.'i,  gravuro  ol)S' ouo  ;  mis  ou 
vonto  |tar  Maycr.  Airôl  do  la  cour  d'assises  de  la 
S.'ino,  (in  H  avril  I8i^>.  !>oslruclioM  ordonnco.  (Mo- 
nteur iUi  lo  dô.  ondiro  I8'<r>.) 

l*Ai'i:  (le)  et  l'Kvaniiitc,  ou  Encore di's  ndieiix  à  Ho- 
me. Hrooliurc,  par  ,I.-J.  Maurollo  (1).  Ouiraj^e  ol  do- 
risioti  envers  la  rcli;^iou  caiholi(|uo;  cxi  ilaliou  au 
uiépris  ou  à  la  haine  contre  une  ou  plusieurs  classes 
de  poi  sonnes  ;  provocation  à  la  haine  cntro  les  diver- 
ses (lassos  (le  la  sociél(!.  Arrèl  de  la  cour  d'assises 
d;:  l'Ariége  (Foix) ,  du  17  mai  18ii,  (pii  a  dcclaié 
bonne  cl  valable  la  sai  ie  de  la  bro(  hure  ci  a  or- 
d(»uné  sa  desiriiction.  {(laze  te  des  tribunaux  du  "25 
du  mè-rci  mois.) 

l*AR,\pi.iir.  (le)  patrimonial  ,  par  (îallois.  Attaques 
coulro  la  dii,'iiil(i  roy;ilc.  Arrèl  de  la  cour  royale  de 
Paris, du  11  noveinlu-e  l8-2"2.  (J/oniiCwr des  17 décem- 
bre 18-2"2  et  "26  mars  iSill) 

Pakcuevins  (les)  et  la  livrée,  par  (îaray  de  Mon- 
j^lave.  Ontiago  à  la  nmi aie  publique  et  religieuse  et 
aux  bonnes  uiaMir-i.  Jujj'oiienl  du  Inbiuial  correclioii- 
tiel  (le  Paris  ,  du  50  juin  IS2o,  qui  a  ordonné  la  des- 
triniion  de  l'ouvrajje.  {Moniiiur  du  '20  septembre 
18"25.) 

Paris,  tableau  monil  et  philosophique,  par  Fonrnier 
Vcriifcuil.  Outrage  à  la  ukumIo  pnbli(|iie.  Arrêt  de  la 
cour  royle  de  Paris,  d  i  15  juin  I82G,  qui  a  oriloimé 
la  deslniclion  derouviago,en  même  temps  que  celle 
d'un  mémoire  juslilicalil  dislribiiô  par  le  prévenu, 
et  qui  a  été  déclaré  être  la  continuation  du  délit.  La 
présente  comlamnalion  a  éé  publiée  au  Moniteur  du 
7  iKivemtire  18-2(>. 

Paut  (la)  dis  femmes,  p:ir  Meray.  Krril  piib'ié  dans 
le  juuMiiil  la  Démocraiie  pacifique.  Outrage  à  la  mo- 
rale publiipie  et  aux  bonnes  mœ  irs.  Ariéi  df  la  cuiir 
d'.'Ssi  e^  (le  la  Seine,  du  ii  août  184".  {(iazel  e  des 
tribunaux  ilu  lendemain.  )  Voij.  Dé.moc!î.vtie  paci- 
fique. 

PASTEun  (ie)  d'Uzès,  on  Valentine  ;  3  vol.,  par  Bra- 
haiu)  Ducange.  Outrage  à  la  morale  publi(|ne  et  re- 
ligieuse. Anél  (le  la  cour  d'assises  de  Paris,  du  2(3 
juin  18'21,  qui  a  ordonné  la  destruction  des  exem- 
plaires saisis  et  de  ceux  (\m  pourraient  l'être.  (.U*;- 
niteur  du  :2i  mars  1822.) 

Patriote  de  la  Meurilie  et  des  Vosges  ,  journal. 
Numéio  coaienaiit  l'article  iniiliilé  :  Encore  une  tête. 
Dé  il  u'outrago  à  la  morale  publique  et  rellgieu^e. 
Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la  Meurtbe,  du  4  aoùl 
1850,  publié  au  Moniteur  du  18  janvier  1857. 

(1)  Mauret'e  a  clé  curé  de  Serres,  dans  l'Ariége.  On 
.se  rapi  elle  ([u'en  1811  il  abjura  la  religion  catliolique,  et 
se  convertit  an  proiesianiisine  ;  depuis  lors,  le  sieur  Mau- 
retie  n'avait  pas  ccssé  d'habiter  son  ancienne  paroisse, 
où  il  avait  ('lé  expnsé  plusieurs  fois  à  des  outrages  et  S) 
des  charivaris.  Il  avait  enfin  pris  la  résolution  de  |  arlir 
pour  le  (Canada,  pour  aller  se  joiuLire  aux  missiounuir 'S 
pioteslanisqni  voiu  prérhor  lEv.^n^ile  dans  ces  contrées. 
Mais  aiiparavaiii,  il  voulut  faire  ses  adieux  à  ses  anciens 
paroissiens,  en  publiant  la  brochure  dont  nous  venons  de 
donner  le  '.lire.  Celle  brocluiro,.,'ril  avait  lail  imprimer  a 


Pami'IIi  Kis  (/('  l'aull.Duii  (.ourrier.  Ai(aqnesronln« 
le  goiivoruenieiil  cl  raiilorito  du  r<)<.  Arréi  delà  cour 
roy  de  de  Paris  ,  du  9  décciiibru  182G.  Ditslruciion 
onlonnéo. 

Pays  (le)  et  le  qoHvernement,  par  M.  l'abbé  dr;  La- 
nuMinais.  Kxcitaiion  à  la  haine  cl  au  nléj>li^  du  g<>ii- 
veriioiiKuil;  auaques  contre  le  respect  dii  aux  luis, 
et  apologie  de  faits  qualilics  délits  par  la  loi  pt'-nalc. 
Arrêt  de  la  cour  d'issises  de  la  Seine,  du  2(i  dé- 
cembre ISitl.qui  a  ordonné  la  dcslructiou  des  exem- 
plaires saisis  et  de  tous  ceux  qui  pourraient  l'olro 
tant  dudit  ouvrage  (pje  de  la  pniface  nianuhcrilo 
qui  l'accompagne,  publié  au  Moniteur  du  12  mars 
1842. 

I'avsan  (le)  perverti,  ou  Les  damiers  de  la  ville,  par 
Rétif  de  la  Urelonno.  ('et  ouvrage,  (|ui  renferme  plu^ 
sieurs  outrages  aux  bonnes  mdiurs  ,  a  été  pouisuivi 
par  le  par(piel  ;  mais  nous  n'avons  pu  nous  pro- 
curer la  date  du  jugement  qui  a  suivi  les  pour- 
suites. 

l'wsANNE  pervertie  (la) ,  ou  Les  dangers  de  la  v  lie, 
par  le  même  autour.  Cet  ouvrage  est  duns  le  même 
cas  qne  le  précédent. 

Père  (le)  la  Poire,  chanson  insérée  dans  les  llépti- 
bliciiines ,  pul)liée6  jiar  Paiincrrc  ,  libraire  éditeur, 
COI. tenant  oflénse  envers  la  personne  du  roi.  Arrêl 
de  la  cour  d'a^s  ses  de  la  Seine,  du  C  novembre  1855- 
(Moniieurdw  "2(5  juin  183(5.)  Voiy.  Hkpubi.icaines. 

PÈftE  (le)  Miclicl,  par  Tarlarin.  Tom.  I,  Il  et  Ilf. 
Jugement  du  tribunal  correctionnel  de  Paris,  du  <> 
juin  1818.  Conliscalion  des  exemplaires  saisis. 

Perfidies  (les)  assaisines.  Arrêt  de  la  cur  royale 
de  Paris,  du  21  décembre  18"22,  qui  a  ordonné  la 
desiruclion  de  l'ouvrage.  L'extrait  de  cet  arrêt  a  été 
inséré  au  Moniteur  du  26  mars  1825. 

Petit  livre  {\e)  à  quinze  sous ,  ou  La  politique  de 
poche.  Voy.  ce  dernier  mot. 

Petite  chronique,  article  inséré  dans  le  numéro 
du  23  avril  1840  du  journal  la  Mode.  Ariêt  de  la 
cour  d'assises  de  I.i  Seine  ,  du  10  mai  1845,  cpii  or- 
donne la  destruction  dudit  article.  (, 1/ (JHi/e«r  liu  l.'i 
décembre  1845.)  Voy.  la  Mode. 

Pétition  à  la  chambre  des  députés,  par  Jean-Paul 
O.'band,  amien  juge  au  tribunal  civil  du  dépariement 
du  Var,  leudant  à  provoquer  une  loi  ayant  piur  oli- 
jet  de  prévoir  la  démission  ou  la  destitution  du  roi. 
A  taque  contre  l'inviolabilité  de  la  personne  du  roi 
et  l'ordre  de  successitiililéan  trône.  Arrêt  de  la  coiir 
d'assises  de  Draguignan  ,  du  31  mai  1820  ,  publié  au 
Moniteur  du  15  juillet  de  la  même  année. 

Pétition  aux  chambres,  par  Tendron.  Arrêt  de  la 
cour  royale  de  Paris,  du  2  avr^l  1818. 

Pétition  d'un  voleur àunroi  son  voisin.  Qiiatiième 
(ouplet  d'une  chanson  publiée  dans  le  recueil  inti- 
tulé :  Procès  complet  de  Lacenaire  ,  et  reniérmant  les 

Lyon,  fut  sùsie  à  la  requête  de  M.  le  procureur  du  roi  de 
Foix,  pariout  où  elle  avait  été  publiée,  comme  renfermant 
les  trois  délits  qui  ont  motivé  sa  condamnation. 

Maiirotte  s'est  pourvu  en  cassatio.i  contre  l'arrêt  de  la 
cour  d'assises  de  l'Ariége,  mais  le  19  juillet  de  la  nièni(i 
année,  la  cour  suprême  a  rejeté  .son  pourvoi.  [Gazelle  dCi 
libunaux,  du  20  juillet  18'ti-.) 

Depuis  lors,  Mauretie,  revenu  à  des  sentiments  meil- 
leurs, s'est  jeté  dans  les  bras  de  Mgr  de  Pamicrs,  et  e>t 
revenu  'a  la  foi  de  ses  pères. 


DICriO.NNAIIΠ DKS  IILRESiES. 


1396 


far.iclcre<  d'une  nflbiise  envers  la  personne  dd  roi. 
Arrèls  «le  la  roiir  ilas^^ises  d"  la  S«'iiie,  tic-  0  liovom- 
lire  1855  et  -26  srpieiiihnî  183(),  i]iii  mil  (inJonué  ijnc 

10  couplet  iniri'.niiic  serait  snppriniô  chtn-i  les  cxeni- 
plnircs  «Imlil  roiiieil  qui  poiirrnicnl  être  saisis.  Cnn- 
<l.:miialion  pnhliéc  ;iii  M onilcur  i\,  s -IG  ']n\ii  1850  ol  23 
:!vr  1  18~>7.   loi/.  Ukpchi.icai.nes, 

PtvMTioN  sur  le  lôliiblisscnieiil  légal  de  In  garde 
nalioiinlede  Paris,  jiar  Diipian,  avocat.  Airaqiie  con- 
trt>  la  dij^iiilé  royale.  Jugement  dn  irihuiial  coirec- 
lioimei  de  Paris,  du  ii  avril  18-2:».  {Gazelle  des  iribu- 
Hflj/xdii  lendeiiiain.) 

Pei:pi,k  (le)  di'-cliiranl  sa  chemise,  par  Bastide, 
homme  de  leilres.  Provocation  non  suivie  d'efliît  au 
rciiverseiiieiil  el  a»  cliangenieni  du  !.oiivernement. 
Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  7  noveinl)ie 
185o,  (pii  a  ordonné  la  destruction  de  l'écrit,  public 
au  Moniteur  {\\\  20  juin  1850. 

Peuples  ('les)  ci  des  gouvernements,  pensées  extrai- 
tes de  Uaynal,  élilées  par  Harraiilt  Roullnu.  Outra- 
ges envers  l.i  religion  do  l'Klat  ;  a't.'ique  contre  la 
diûMiilé  royale,  coiilre  l'ordre  de  siirce-sibililé  au 
trône,  contre  les  (lr(»iis  que  le  roi  lient  de  «a  n;ii.ssancc 
el  contre  son  aiiii.rilé  conslimiioniielle.  Jugement  du 
tribunal  corrc  lionnel  de  Paris,  «lu  i'I  déceinbie 
1822,  confirmé  par  arrêt  oontradictoire  de  la  cour 
royale,  du  12  juin  1825.  ncs;rurtioi)  oïd  uinée.  Cet:e 
condamnation  a  clé  laibiiée  au  Moniieur  du  20  mars 
1825. 

Peitlf.  français...,  chansoi  de  Héranger  Arrél  de 
la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  51  mar  1822,  rpii  a 
ordonné  la  -festruction  de  la  cliansoii,  (Moniieur  des 

11  avril  1822  et  20  mars  1825.) 

Peuple  (le)  soîfurrai;;,  écrit  périodique,  publié  par 
Imbert.  Numéro  11)2,  article  imiinlé  :  Cnnspîralion 
de  la  poire,  renfermaiil  les  délits  d'excitation  à  la 
baitie  cl  au  mépris  du  giuiveriicment  du  roi,  el  de 
prdVDC.tiion  non  suivie  d'iffet  à  son  renversement. 
Ariê:  de  licour  d'assises  des  Boii>  lus-du-IWiône,  du 
16  novembre  1855,  publié  au  Moniteur  du  26  iuiii 
1850.  ^ 

Piiii.irpoiRF,  (le)  Dagoberl,  clianson,  par  deNugeni, 
homme  de  Icllres.  Prévention  d'ofTonse  envers  le  roi, 
d'excitaiion  à  la  haine  et  au  mépris  du  gouverne- 
ment; doiiiiages  aux  bonnes  mœurs  et  d'ollense  en- 
vers un  membre  de  la  famille  royale.  Ariéldela 
cour  royale  de  Paris,  chambre  des  mises  en  accusa- 
ti^m,  du  10  lévr  er  1856.  {Gazelle  des  tribunaux  du 
13  du  même  in^^s  ) 

Pie  VI  et  Lnuis  XVIII ,  ou  Conférence  polit'ifue  el 
ti'iéologique.  {{rochiire  publiée  par  Therry,  lilraireà 
i\r'\<.  Attaques  c  nire  i'anlorilé  du  roi  et  oulragrs  à 
la  morille  pubi'qiie  et  religieuse.  Anèl  de  la  cour 
d'assises  de  Pari-,  du  51  mirs  1822,  (|ui  a  ordonné 
la  desinic  ion  do  l'écrit.  {Moniteur  dus  11  avril  sui- 
va'il  el  20  mars  1X25.) 

PiÈC:  S  (,ulht'n:iq>es  .sur  !e  captif  de  Sainte- II, -Irne, 
par  Dartliélcuiy  Vol.  X.  Art  de  intitulé  :  Napvléon 
dans  l'exil,  ou  Uéclio  de  Sainte  lléli-ne.  Juge  nenl  du 
irib  ;n.i!  corrcctionn-l  de  Paris,  du  i  nnrs  1823,  qui 
•T  l(oine  la  dcsirui  iinn  de  l'ouvrage.  Les  vol.  VI  el 
Vil  du  même  écrit  ont  été  condamnés  par  un  autre 
jugement  du  tnbnuil  correct!,  nnel  de  !a  mémo  ville, 
du  23  décen»!  rc  lb;2i. 

Pir:ci;s  (deux)  impurlanles  à  joindre  aux  nu-iuolr.s 
tl  dornnients  historiqurs  sur  tu  révolution  fiançitise, 
par  \éhée  de  la  Touche.  IMIlama  ion.  Jugement  du 
Il  ibiin  il  correctionnel  de  Paiis,  du  14  a\ril  IS-J-i, 
conhriné  par  arrél  de  la  cour  royil' ,  du  25  i  nveni- 
l-rc  ISii.  Celle  CMidautnalion  a  été  publ.ée  au  Mo- 
niteur du  2b  m  ir>  1825. 

ÏUt.i.Hi  Dolitiqucs  ,  |  ar  Hoiisquei-Descliamps.  Ou- 
ira.L'e  envers  le  ri  do  Portugal  el  du  lhé>il.  Arrêts 
de  la  cour  d'assises  de  Paris,  des  27  ]  lillcl  182)  cl 
13  avil  1821.  La  dostruclioo  de  Tourage  a  é:é  or- 
donnée. 

Plaisirs  (les)  de  lous  la  àgts ,  o.is  en  vcn'c  par 


Régnier  Becker.  Outrages  à  la  morale  pid)li(|ue  et  reli- 
gieuse el  aux  bonnes  mœurs.  Arrêt  de  la  cour  d'as- 
si  esde  la  Seine,  du  0  août  18i2.  (|ui  a  malnleun  la 
saisie  de  l'éi  rit  el  ordonné  sa  destruction.  {Moniteur 
du  13  dccemh.e  18i5.) 

Pla.i  d,'  Paris,  mis  en  vente  par  Becker.  Outrage 
•à  la  morale  juibliiue.  Arrcl  de  la  cour  d'assises  de 
la  Seine,  du  9  août  1812.  Destruction  oi'donnée. 
(Moniteur  du  15  décembre  18-45.) 

Politiqi  E  (la)  de  poche  ,  à  Cumge  des  grns  qui  ne 
sont  pus  rich<'s,<)u  Le  petit  livre  à  quinze  sous,  par  le 
P.  Michel,  devenu  auteur  sans  le  savoir.  Tom.  I,  Il 
et  III.Jn^enlcnl  du  tribunal  coir.  ciionnel  deParis,  du 
0  juin  I8l7.  Destruction  ordonnée. 

l'oPiLAiRi;  (e)  rogalisie,  journal  publié  par  Ma- 
gnan.  Article  insère  au  numéro  du  27  décembre  1850, 
et  coiiien  lit  exdialiou  à  l.i  haine  et  au  mépris  du 
gouvernemeiil,  el  acie  public  d'idhésion  à  une  aiilie 
tiirme  de  gouvernement.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  de 
la  Seine,  du  25  février  \H5'',  qui  a  ordonné  la  des- 
truction des  numéros  saisis.  {Gazelle  des  tribunaux 
du  lendemain.)  Celle  condamnation  a  éic  publiée  au 
Moniteur  du  25  avril  1857. 

PoiiTirri  des  chartreux,  mé  noires  de  Saturnin.  Ar- 
rêts de  la  cour  d'assi-es  de  Paris  ,  du  29  décembre 
1821  ;  de  la  cour  royale,  chambre  des  mises  en  accu- 
sation ,  du  28  juin  1825.  La  destruction  de  l'écril  a 
éié  ordoni'.ée. 

Pouii  le  père  el  le  fils  prions  le  Saint-Esprit.  Gra- 
vure sédineiise ,  publiée  par  Danli,  marchand  d'es- 
tampes à  Paris.  Celte  gravure  offrait  dans  un  Iraus- 
parent  l'efligie  de  ^'apoléon,  celle  de  sa  femme  el  de 
son  fils,  el  portait  ces  mois  :  Famille  impériale.  Ar- 
rêt de  |j  cour  d'asMses  de  P.iris,  du  22  juin  1820, 
publié  au  Moniteur  du  15  août  suivant.  La  destruc- 
tion des  exemplaires  saisis  a  été  ordonnée. 

Précis  de  la  révolution  française ,  par  Rabaut 
Saint- Kiicnne.  Oiïrnse  envers  le  roi.  Arrêt  de  la 
cour  royale  de  Paris,  du  13  mai  1828.  {Gazelle  dei 
tribunaux  du  lendemain.) 

Précis  de  r Histoire  générale  des  jésuites.  Ju.'ement 
du  Ir.bunal  correciionnel  de  Paii-,  du  22  aoAt  1820. 
L'auteur,  qui  a  été  renvoyé  des  fins  de  la  plainte,  a 
consenti  à  la  s  ippre>sion  du  passage  incriminé,  le- 
quel avait  élé  extrait  par  lui  d'un  ouvrage  pu!dié  en 
1720  par  llercide  llasiel  de  Selva. 

PuÉcLRSFtn  (le),  feuille  périodique  publiée  à 
Lyon;  gérant,  le  sieur  Ansel.ne  Peteiin.  iNuméio  du 
2.j  février  1855.  Dclils  d'excitili m  à  la  haine  et  au 
mépris  du  gonveriiemeiil  du  roi,  el  de  provocation  à 
la  désobéissance  aux  lois.  Ar-êls  de  la  cour  d'assises 
du  iUiône,  des  25  nars  1853  cl  25  mars  1855.  pu- 
bliés  au  .Monteur  des  2J  juin  1855  el  20  juin  1850. 

Pkémices  (le~)  d(?,/(Ji'Ot/e,ch.inson  de  Pradel.  Ariêls 
de  la  cour  royale  de  Paris,  de>  11  juillet  ei  10  no- 
vembre 182-?.  Destruction  odonnée.  [Moniteur  des 
26  juillet  1822  et  20  mars  1825.) 

PaE.Mii;r.E  PinLi'.vTioN  du  Libérateur  :  Tout  l'espoir 
des  prolétaires  est  dans  la  république.  Kcr;l  pub'ié  par 
.Ailam  el  inpriiné  par  Grosseie.ste.  Provoi  alnui,  sui- 
vie il'cffi  l,  au  crime  d'allenlat  ayant  pour  but,  soit 
de  ch.iiiger,  soit  de  dclruire  le  goiivcrneiiieul.  Arrêt 
de  la  cour  da>.sises  de  la  Seine,  du  29  avril  185l, 
<|ui  a  ordonné  la  deslruclion  des  exemplaifes  saisis 
cl  de  Ions  leiix  ipii  poiirraieni  l'être  ullcrieiirciiient. 
(>l/o«;f('i/r  du  50  déi  cmhre  1S."4.) 

['a;.NONs-v  GARD!-:,  par  Pontignac  de  Villars.  Arrêt 
de  la  cour  d'assise>  do  Pari.s",  du  1-4  septembre  1820, 
qui  ordonne  la  deslrnction  de  récril. 

Prêtre  (le).  Pamphlet  aiîontatoire  h  la  morale, 
p:  bli(|ue  el  rel'gicn.-e  el  aux  bonnes  mœurs.  Con- 
damne par  jng»'menl  du  iribiinal  correctionnel  de 
Paris,  du  12  juillet  1827  ;  confirmé  par  ariét  de  la 
cour  royale,  du  5  aoiil  1828.  Le  jugement  a  ordonné 
la  di'slru(  lion  de  l'cuvr.ige. 

l'r.i-ci.\«Aiio?i  (la),  ariioie  in^éfé  dans  Brid'aisnti, 
journal  publié  par  llcnriori  du  Uussy.  Nuiiuro  du  5 


\:,'ji 


ODVnACliS  CONhAMNI'.S  DKlUlS  \H\i  JlJSQl /KN  ISiH 


TiOS 


juin  lA^'l.  Kxi  italion  it  lu  li:iiii()  cl  an  iiiH|iriH  ilii 
m»uv(îi  iiciiK'iil  (In  roi.  Arn^l  il(>  hi  <'(nir  diissiscs  do 
i:i  Seine,  (lu  II  inirtl  1K>2.  {(^uictle  de»  liil'Uiiiiii.r  du 
lt;i>(l('iii:i<ii.) 

rKii(;u<:s  (  l(is)  </k  Hherliiiaqc.  Mis  en  v(Mi;r'  pur 
Hocktrr.  ()iilr;it;cs  f»  la  inoinlc.  |mltli(|(i(^  cl  iclininisc 
tM  iuix  ItdiiiMiS  mœurs  Artrl  »l(»  la  (uiur  d'assises  de 
la  Seine,  d(i  !>  aoiU  IKi^i.  Deslnulioii  ordoiiiKie. 
(Moniteur  du  If»  il('('(Mnlii(i  I8ir>.) 

l'iux.iii  SSII  (le)  (/(■  l'ÀitlH',  journal.  Nuniiîro  du  11 
avril  l.s;^4,  (onieinni  les  (UMils  (r.iliai|n(;  einilio  l'an- 
liuilo  coiisiilnli'innclle  dn  roi  cl  rauloriic  des  cliain- 
Lres,  cl  de  iiiovocitliiui  :\  la  des  litiissaurit  aux  lois. 
ArnU  de  l;i  eonr  d'.ivsi-es  de  l'Aulie,  dn  î)  juin  ISÔi, 
l'Uhlié  au  Moiiiieitr  du  7  a(n"ll  18"».'i. 

l'iioiirr  <r(issuriiiicr  iiiuluilli'  cuire  /<■«  nutrura,  \\;\y 
Leiidir.  Alla(|ne  eonlre  le  respeel  dit  aux  lois.  Arrel 
de  la  (our  royale  de  l'aris,  du  (i  mars  1M''27.  La  cour 
a  oi(loiin('^  l.i  d(>sl  uelimi  dis  e\ein|)!;iiies  saisis  cl 
de  een\  i|ni  pourraicnl  l'èlre  ull('>rieuicuieul. 

l'ROJEr  d'un  monument,  lillio^çrapliic.  Voy.  ("aiu- 
c.vTUui:. 

Piiiip.vc\NDK  populaire,  article  extrait  de  VAIma- 
vach-cniécliisme  ,  par  iîrci'.  lixciialion  à  la  lutine  cl 
iiu  mépris  du  j;()nv(!rnemenl  dn  roi.  Arrôt  de  la  eonr 
d'assises  de  la  Seine,  du  31  décembre  184').  \'otj. 
ALSlA^AC^-c«'l.'(;/iis/)^,". 

Pkopacamde  roj/((/isJ('.  Arlicle  puhlicî  dans  le  journal 
la  Mode.  \\°  dn  "i.)  avril  1840.  Kxeilalioii  à  la  haine  et 
au  mcj.ris  du  };;"»verneuu;nl  du  roi,  ace  p-blic 
«l'adliésion  à  une  anire  lornie  de  gouvcrneiHcni. 
Arrèl  de  la  cour  d'assises  <'e  la  Seine,  d  i  10  mai 
1813,  qui  a  ordonné  la  ilcslrucli' n  diidii  arlicle. 
(Moniteur  du  15  décembre  ni43.)  Voy.  la  Mode. 

PiiosPECrus  )  vur  la  n.aladie  de  ni nf  mois,  dislriliués 
par  le  nommé  Lan^lois,  ancien  chef  de  bureau  au 
ininiblère  des  cultes  (1).  Ouir.ige  à  la  morale  publi- 


(pic.  Arr^t  (le  la  eour  d'ashigeB  de  la  Reine,  du  H  rv» 
veudiru  \Hi!i.  ((Muzetlii  dft   Iriliunaux  (\\i  7  du  mi^ne 

l'iioipsi  A  rioN  r/e   la   rlniniliri-  de»  rPjiri'^nntnni»  d,t 
(l'Ut   jours,   Miivi(    d'une   iirovi.ralum    :'i    la    révolte 
Ju|{emi  ht  du  tribunal  corruclioiincl  de  Paris,  du  ÏO 
anûi  isiii. 

PitoviiiKNCR  (la)  </r;Hi7/e/.  Article  iiiHéri^  dan»  le 
jiunnal  In  Mode.  A|i(dr.ni(«  di;  Ihjik  r|ualiliéH  criiui'H 
nar  la  loi  pénale,  v.\  (dlensiî  envers  des  iiieinbies  d(5 
la  l'amille  royal  ••  ArnH  de  la  eonr  (l';iHvises  de  la 
Seine,  du  lO  janvier  1807,  publié  au  Mon  leur  du  li 
niai  1n37. 

Pic.f.i.Ar.i  s  (les)  conquit,  ou  Oiiifnic  des  puer'..  ()n- 
lra;;e  à  la  moiali*  |iubli(pie  cl  aux  lunines  nKitiirs. 
Arn"!  de  l;i  emir  royale  d  ■  Paris,  dn  I!)  m:ii  181'». 

PiiCKi  M.  (la)  d'Orléans ,  :i\oc  {gravures.  Publié  par 
La^ier,  libraire  à  Paris.  ()ulrag(;s  à  la  morale  publi- 
(pi(î  et  relig  euse  et  aux  bonnes  nururs.  Ar  ftls  de  la 
Ciim-  royale  de  Paris,  du  '21  décembre  1822,  de  1» 
chambre  des  mises  en  accii^alion,  du  I!)  srîploinl»'*' 
l<S2'i,  (pii  ont  ordonné  la  deslru(li(m  de  l'onvra;;'. 
Ledit  onvraf^e  ayant  cié  remis  en  vente  en  1812  par 
Péj,'nier  lîeckcr,  romm's^ionnairc  en  narrliandiscs  , 
cl  en  181.'»  itar  Victor  Deshayps,  marciiand  d'eslim- 
pes,  cl  la  nommée  (îabrielle  Despré.iux,  aussi  mar- 
chande d'esiamix'S,  il  a  été  rendu  par  la  cour  d'a^'Si- 
ses  de  la  Seine,  les  9  août  1842  cl  28  novembre  ISi'i, 
deux  arrêts  qui  en  oui  de  nouveau  ordonné  la  des- 
Iruciion.  Ces  deux  derni('^res  condamnation-  ont  été 
publées  au  Moniteur  des  15  décembre  1843  cl  9  juin 
1841!. 

P (les)  ctcitrêes,  avec  figures  obscènes.   Publié 

par  le  libraire  ilou-sean,  à  Paris.  Arrêt  de  la  cour 
royale  de  Paris,  du  ili  novembre  1822,  qui  ordonne 
la'desiriiclioii  de  l'écrit.  (Moniteur  du  26  mars  1823.) 


OuKLQUiîS  MOTS  à  ceux  qui  po<iS('deui,  en  f'^vcur  des 
prolétaires  sans  travail.  IJrocbure  signée  |iar  Barbes; 
Aberny;  Payes,  avocat;  Trinchan,  avocat;  Doux, 
né^ociaui  ;  Paliopy,  au^sl  négociant.  OîlVnse  envers 
un  membre  de  la  lamille  royab^;  attaciue  contre  1> 
propriété,  contie  le  respeci  «lu  aux  lois,  et  excitatimi 
à  la  haine  ei  au  mépris  d'une  classe  de  la  soc  icié 
conlie  une  anire.  Anèi  de  la  chambre  des  mses  en 
accusation.  En  cour  d'assises,  les  auteurs  de  la  bro- 
chure ont  été  acquittés  :  arrêt  de  la  cour  d'assises  de 
Carcassonne,  du  7  août  1837.  (Gazette  des  tribunaux 
du  13  août  1857.) 

Qu'kstce  que  le  pf.uple?  Arlicle  extrait  de  VM- 
luanach-Catécliisme,  par  Brée.  Excilition  .à  !a  bain*; 
entre  les  diverses  classes  de  la  sociéié.  Arrêt  de  la 
cour  d'assises  de  la  Seine,  du  31  clccembre  loi5. 
Voy.  \L^\\^\cn-catécli  sme. 

Question  à  l'ordre  du  jour,  par  Bousquet-Dés - 
champs.  Provocation  à  la  désobéissance  aux  loi^. 
A  rêt  de  la  cour  d'assises  de  Paris,  du  14  juin  18'20, 
qni  a  ordonrié  que  les  exemplaires  saisis  et  ceux  qui 


P«eci;eil  de  poésies  diverses  de  La  Fontaine,  Piron, 
Voltaire  et  Grécouit.  1  vol.  avec  gravures.  Outrages 
à  la  mi  raie  publniue  et  religieuse  et  aux  bonnes 
mœurs.  Arrêt  de  la  «  our  d'assises  de  la  Vienne,  du 
12  (lécemlire  1.^38.  (Moniteur  du  9  juin  1831).) 

Uecueil  de  pièces  authentiques  sur  le  captif  de 
Sainte- Hélène,  par  Barthélémy.  Jugements  du  liibu- 
tiiil  coiretlioniiel  de  Paris,  des  4  mars  1825  et  25 
déeeuibre  I8i4.  Voy.  Pièces  authentiques  sur  le  cap- 
tif de  Sainte- Hélène. 


Q 


pourront  l'èlre  seront  supprimés  et  détruits.  Con- 
damnation publiée  au  Moniteur  du  15  août  de  la 
même  année. 

Quotidienne  (la) ,  journal.  Numéros  des  19  octobre 
1830,  2  61  22  mai  1834  ;  5,  19,  31  janvier  et  1"  adùt 
1835;  8  dérembre  1836,  G  mai  1837;  6,  15,  20  et  28 
décembre  1843.  Lxcilaiion  à  la  haine  ei  au  mépris 
du  gouvernement;  offense  envers  la  personne  du  mi, 
et  attaque  contre  ses  droits  constitutionnels;  provo- 
cation à  la  désobéissance  aux  lois  et  à  la  destruction 
du  gouvernement;  acte  public  d'adhésion  à  une  autre 
l'orme  de  gouvernement,  par  l'altrib  :lion  des  droits 
au  tiône  (le  France  faite  à  des  personnes  bnnies  à 
perpétuité  par  la  loi  du  iO  avril  1832,  elc.  Arrêis  de 
la  cour  d'assises  de  la  Seine,  des  25  novembre  1830, 
Il  octobre  1834;  20,  22  mars,  12  juin,  10  octobrii 
1835;  9  jiinvier  et  14  mars  1857;  9  janvier  1845. 
Tous  ces  arrêts  ont  ordonné  la  suppression  des  nu- 
méros saisis  et  ont  été  publiés  an  Moniteur  des  7 
août  1855,  2G  juin  1830,  12  mai  ib37  et  25  juin 
1845.  Voy.  les  Accusés  de  Niort. 


Réflexions  d\m  ouvrier  tailleur  sur  la  mi.scre  des 
ouvriers  en  général.  Brochure,  par  Sylvain  Court. 
Excitation  à  la  haine  et  an  mépns  du  gouvernement 
du  roi.  Arrêt  de  la  cour  d'as-ises  du  Ilhône,  du  23 
juin  1854.  (Gazette  des  liibunuux  du  20  du  même 
mois.) 

Réflexions  d'un  patriote, ^nr  Cous  juet-DescIiamps. 
Atla(|ues  contre  l'aniorilé  du  roi  et  des  chambres. 
Arrêt  de  la  eonr  d'assises  de  la  Seine,  du  12  juin 
1820,  qui  ordonna  la  .suppressicjj  des  exemplaire.^ 


(1)  Langlois  était  alor<  ^gé  de  89  ans,  et  il  a  déclar(!' k  l'audience  que  depuis  plus  de  40  sns  il  s'occ-pait  de  la 
guéri  ,ot:  d«  la  maladie  en  'licslion. 


i.>o;) 


DICTIONNAllΠ DES   IIEIILSIES 


shIms.  Celle  coiiilamnnlion  .<  éié  publiée  au  Momieur 
un   l*''  Moili  (lo  la  même  année. 

Kfkif.vions  ((jiu'lr|iics)  sur  In  trahison,  \)3r  Dardou- 
%illt'.  Exciiaiion  à  la  liainc  cl  au  mépris  du  gou\er- 
ii<nierit  (lu  roi.  Arrèl  «li;  la  Cfuir  royale  de  Paris,  du 
7  décembre  lii-2,  publié  au  Moniteur  du  2(ï  mars 

IlÉi-LEXiONs  tur  le  procès  de  Sche/fer,  aul<  ur  de  la 
Iroohure  iiilihUée  :  De  l'élnl  delà  liberté  en  France. 
Arrèl  de  la  cour  royale  de  Paris,  du  4  avril  1818. 

IlÉFORMATUR  (le),  joiimal  ;  Yves  Jailrenou,  gérant. 
Numéros  des  21  (  l  25  mai,  9,  H),  21  et  23  juin,  17 
juillfl,  1()  août,  15  el  14  ociolirc  1855.  Provocation 
au  renvirsemcnt  du  gouvernement  et  à  la  giiorro  ci- 
vile; diffamaiion  envers  le  préfet  de  police  et  l'aduii- 
iiisiralioii  dont  d  est  le  clief,  pour  des  iaiis  rclaiifs  à 
leurs  fondions  ;  exiilaiion  à  la  désobéissance  aux 
lois,  à  la  baine  et  au  mépris  du  gouvernement;  el 
injures  envers  les  déposilaiies  de  l'autorilé  publique 
chargés  de  la  répression  des  délits,  pour  des  (ails  re- 
latifs à  leurs  foticlions.  Ai  rets  de  la  cour  d'assises  de 
la  Seine,  des  27  août,  21  juillet,  28  sc|;teinbro,  7  et 
27  octobre,  2^  novembre  1855.  Tous  (es  arrêts,  (jui 
ont  ord  iMié  ia  deslruclioii  des  numéros  saisis,  ont 
été  publiés  au  Moniteur  du  2r>  juin  185G. 

Héfobme  sociale,  ou  Catéchisme  du  prolétaire.  Hro- 
cliure,  par  Sauriac,  membre  de  la  société  des  droits 
de  riiomme.  Provocation  au  renverseuKini  du  gou- 
vernement. Arièl  de  la  cour  royale  de  Paris,  cham- 

l)re  des  m  ses  en  accusation,  du 1^3i.  En  cour 

d'assise'*,  l'auteur  a  élé  ac(|uilté.  Arièi  du  2  avril 
1834.  (Gazelle  des  tribunaux  du  lendemain.) 

Relation  détaillée  des  faits  qui  se  sont  passés  à 
Paris,  le  3  juin,  à  l'occasion  de  l'anniversaire  de  la 
mort  de  Lallentaud.  Publié  par  Cbaries  Lluiillier,  li- 
braire à  Paris.  Excitaiion  à  la  baine  cl  au  mépris 
du  gouverneme  t  du  roi,  à  la  rébellion,  au  renver- 
^emcnl  du  gonvernenienl  et  au  meurtre.  Arrêt  de  la 
cour  royale  de  Paris,  du  IG  novembre  1822,  qui  or- 
donne la  destruction  de  ré(rii.  {.17oH//t>«r  des  l9  dé- 
cembre I8i2  et  2G  mars  1825.) 

Uelation  liisloriiiue  des  événements  qui  ont  eu  lieu 
à  Colmur  et  dan^  les  villes  el  communes  environnantes, 
les'iel  "^y  jaillit  1822,  suivie  de  la  pétition  présent('C 
aux  chambres  par  cent  trente-deux  ctoyens  du  do- 
pai lement  du  llaut-Rliin,  |iar  M.  Kœklin,  dépuié. 
^Ac  talion  à  la  haine  et  au  mépris  du  gouverneiricut 
du  roi.  Arréis  de  la  cour  royale  de  Colmar,  du  22 
mars  1825;  de  la  coui  royale  de  Paris,  du  17  juillet 
de  la  uièine  année.  Ce  dernier  ariêi  a  ordonné  la 
destruction  d'un  mémoire  justilicalif  distribué  par 
M.  Ktï'klin,  el  qui  a  été  considéré  comme  aggrava- 
ti'in  du  dé  il    [Moniteur  du  ^^  mars  1825.) 

liF.LATiON  historique  des  événements  du  30  octobre 
4s3lj.  Le  prince  Napoléon  à  Strai>bourq.  Brochure, 
par  Armand  Laiiy,  ex-lieulenanl  d'artillerie,  ancien 
élevé  de  l'(!cole  polyiei  biTupie.  Atlental  conlre  la 
sûreté  (le  l'Eial.  Air(''i  de  la  cour  des  Pairs,  du  28 
juin  183H,  qui  a  ordonné  la  suppression  el  la  des- 
truction de  la  brochure.  (Gazette  des  tribunaux  du  50 
du  m(;me  mois.) 

HF.MciF.rsF,  (la),  par  Diderot.  Jiigcu'.eni  du  tri- 
bunal toireelionnel  (Je  Paris,  des  20  ai  ûl  i>^2l  el 
2i  novembre  l;2ti.  La  des  ruciion  du  roman  a  élé 
ordonnée. 

Helicion  (de  1 1)  considérée  dans  ses  rapports  avec 
l'ordre  polit  qn^  et  civil,  par  l'abbé  de  Lamennais. 
Piéveniion  d'exriinlion  à  la  (b'sol  éissanc(!  aux  luis. 
Jugement  du  tribunal  correctiunnel  de  Paris,  du  22 
aviil  185(=,  qui  a  ordonné  la  destruction  de  l'ou- 
vrage. (Moniteur  du  31  niailSôG.) 

Renaissance  sociale,  ou  Lamentations,  par  Mar- 
celin de  lîonnal.  2  vol.  Ouir.i.'es  .i  la  morale  pu- 
bli(|ue  e»  aux  bonnes  Heaiirs.  Voy.  Lamentations. 

Ménovati  Lh  Breton  el  Vendéen,  journal.  .Numéro 
du  4  mars  1853,  contcnsi.t  exeiuiion  à  la  iiainc  et 
au  mépris  du  gou\criicnieni  du  roi,  cl  diffamation 


1400 


envers  un  agent  de  l'auioi  lié  publi(|ue,  pour  des  faits 
rel  itifs  à  ses  l'onciions.  Arrêt  de  li  co\ir  d'assises 
de  la  Loire-Inférieure,  du  12  j(Mn  1853.  (Moni  eur  du 
•jO  oelnbre  de  la  môme  anm^e.) 

Riîpublicaines  (les)  ,  écrit  renfermant  les  trois 
C  ansons  suivantes  :  De  quoi  ions  plau,nez-vous? 
Le  père  lu  Voire,  el  Pétition  d'un  voleur  à  un  roi  sor 
voisin.  Offenses  envers  la  personne  du  roi.  Voif.  ces 
chansons  à  leur  tilre.  (Moniteur  du  2G  juin   18'36.) 

Hépubiique  ('/  monarchie,  ou  Principes  d'ordie  so- 
cial, bnKimre  par  Francisque  Nouvel.  Attaque  contre 
la  digniié  royale  el  les  droits  consiituiionncls  du  roi. 
Arrèl  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  5  janvier 
1833,  qui  a  ordonné  la  destruction  de  l'écrit.  [Gazette 
des  tribunaux  du  lendemain,  et  Moniteur  du  7  avril 
de  la  môme  année.) 

HéS!  MÉ  de  l'histoire  des  traditions  civiles  et  reli~ 
gieusrs,  par  M.  de  Semncourt.  Ouiraue  envers  la 
religion.  Arrêt  de  la  cour  royale  de  Paris,  chambre 
des  mises  en  accosaiions.  (Gazette  des  tribunaux  des 
8  el  15  août  1827,  25  janv.  1828.) 

Révolution  de  1830,  et  situation  présente  expliquée 
par  lés  révolutions  de  89,  93,  1814  ei  1815,  par 
M.  Cabei.  Attaque  contre  la  dignité  royale.  Arrêt  de 
la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  IG  novembre  1852. 
La  cour  ordonne  qu'en  exécution  d(î  l'art.  2f?  de  la 
loi  du  20  niai  1819,  les  exemplaires  seront  délruiis 
el  supprimés  ainsi  que  ceux  qui  seraient  saisis  ulté- 
rieurement. (Ga:ette  des  tribunaux  d^\^\'n  jour.) 

Rf.vub  dramatique.  Mise  en  vente  par  Régnier 
Becker.  Outrage  à  la  morale  [!ul)li(|ue  et  religieuse, 
et  aux  bonnes  mœurs.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  de 
la  Seine,  du  9  aoiit  1842.  Desiruclion  ordonnée. 
(Moniteur  du  15  décembre  1843.) 

Revle  démocratique,  recueil  mensuel,  publié  par 
Louis  Bas(piin.  Livraisons  des  5  octobre  el  .5  no- 
vembre 1840,  renfermant  les  délits  suivants  :  pro- 
vocaiion  .à  la  liaine  et  au  mépris  du  gouvernement 
du  roi  ;  ap  dogie  de  faits  qualiliés  criuits  par  la  loi 
pénale;  attafiiie  contre  la  proprié  é,  el  ouirage  à  h 
morale  publiiiuc  el  religieuse.  Arrèl  de  la  cour  d'as- 
sises de  la  Seine,  du  50  novembre  18  iO.  La  cour  a  or- 
donné la  destruction  des  livraisons  saisies  et  de  celtes 
qui  poiirràent  l'être  par  la  suite.  (Monteur  du  12 
mars  1842.) 

Revue  militaire.  Brochure,  publiée  à  Lyon,  par 
S)lvain  Courl.  Offense  envers  la  persioimedu  roi  ;  ex- 
citation à  la  haine  et  au  mépris  du  gouvernement, 
cl  provocation  non  suivie  d'ellet  au  renversement 
dudil  gouvernement.  Arrèl  de  la  cour  d'aisises  du 
Rhône,  du  22  juin  1854.  (Gaietie  des  tribunaux  du  26 
du  mên.e  mois.) 

Ruétoriqlë  (la)  des  p 

Rideau  (le)  levé,  ou  L'éducation  de  Lattre.  2  vol. 
in-12,  avec  figures.  Arrêts  de  la  cour  royale  de 
Paris,  du  19  mai  1815,  el  de  la  coin-  d'assises  de  la 
Vienne,  du  12  décembre  1858.  Ce  s  deux  arrêts  oui 
ordonné  la  destruction  de  l'ouvrage,  {iloniteur  du  U 
juin  lf<39.) 

RrciiEURs  (les)  salutaires,  article  extrait  de  VAIma- 
nucli-Cutécliisme,  par  Urée.  Provoea'ion  à  la  liaine  et 
au  mépris  do  j;Ouvernemenl  du  roi.  Arrêt  de  la  cour 
d'.issises  de  la  Seine,  du  51  octobre  18i5.  Votj.  Ai.- 
HK^scn  catéchisme. 

Roberville(M.  de),  par  Pigault-Lebrun.  Ouirage  à 
la  mor.de  publique  et  religieuse.  Airél  de  la  cour 
royale  de  Paris,  du  15  jainier  1825.  Duslruciiuii 
ordthiiée. 

Roi  (le)  Christophe,  chanson  de  Béranger,  tro'- 
sicine  couplet.  Oulrage  à  la  morale  puldique  el  leli- 
gieuse.  Arrêts  de  la  cour  d'assises  de  P.iris,  du  8 
déciimbre  1821,  de  la  cour  royde,  du  11!  novembie 
1822;  jiigemcol  du  iribmial  correclioimel  du  51  mai 
182C.  Ces  arréis  et  ces  jugements  ont  ordonné  l.i 
destruction  des  exemplaires  saisis  et  de  ceux  qui 
poviriaieiil  èlrc  saisis  ulléiicurcmcm.  [Moniteur  des 


IIOI 


OlVri.Ull'.S  CO.NDAMNKS  DI 


1Î)  mafi  IMi,  iU  inar»  18-25  cl  U  aoùl  IKitl.  V«.»/. 
Chanson»  de  lli'riiiuirr. 

Hoi  (le)  lie  li'iir'ihuix.  Clmiison  pur  <l'!  NiiKi'iil. 
l*r(ivtMilion    (lofloiiso    (invcis    l:i    iicixmm!   ilii    mi, 

iroxiilalioii  :'i  la  Ikihh»  vl  :m  iim'|m i.s  du  K"«ivci m- m 

il  I  roi,  (riMilr;ij<i^s  a  ix  honin-s  mœurs,  cl  irulTfiiso 
eiiviMs  Mil  incmbu!  di;  la  faini  le  rny.ilc.  Arrôl  tit!  la 
«•oiir  royale  iliî  Pans,  cliaiiihn'.  lii'S  mises  eu  accnsa- 
li.>ii,  (lu  !)  lévrier  18."»tJ.  [Ooieile  des  tribunaux  du  13 
du  luiMiio  mois.) 

Ilosi'E  (la),  };ravurc,  inis«  en  veiilft  par  lîockrr, 
coinuiissioniiairi"  en  marcliuudisi's.  Onira^^es  à  la 
lunraie  i)ui)liiiiit!  cl  ru-li^^icust;  el  aux  bonnes  mn'uis. 


Sa  NT  r.iiic.NOi.iT,  poëmo.  Outrigo  ;\  la  r(>lii<ion,  a 
la  morale  |»nl)l  (|ue  ei  aux  lionnes  nui'urs.  Ju'^eiiwnl 
dn  InUunal  eoir«etiiumel  de  Paris,  du  i(>  juil- 
let 18-iS  ;  arrtH  de  !  >  cour  royale,  du  "20  avril  MiôO, 
Voij.  A.NiNAi.i:s  du  connneice. 

SAiNTr.lNrroic.nl,  mis  en  vente  par  Régnier  IJec- 
ker.  Ontiaf^rs  à  la  morale  pnldinue  et  rcliniense 
et  aux  bonnes  mœurs.  Arrêt  de  l.i  cour  d'as  iscs  de 
la  Seine,  du  0  aoiU  lNi-2,  (pii  a  orduinc  la  dc^rue- 
lion.  (:Wo»ii<enr  du  15  décembre  I8i'>.) 

Saints  -  SiMOMicNS.  Cahier  degiavures,  mis  en 
vente  par  Mayer.  Outrage  à  la  nnirale  pubiirpie  et 
aux  bonnes  mœuis.  Arrôl  de  la  cour  d'as^isesdo  la 
Seine,  du  11  avril  I8i^.  heslruclion  onlounée.  (  t/o- 
uileur  un  15  décembre  li43.) 

ScÈ.NKS  de  bourse,  par  Magallon.  Article  publié 
dans  l'Album.  Oiilrages  envers  les  ministres  du  cnile. 
Arrèl  de  la  cour  royaii'.  de  Paris,  du  15  mars  18^3, 
publié  au  Moniteur  du  2  avril  de  !a  mtMiie  année. 

Scènes  de  lavieinlinie.  Ouvrage  mis  en  v<  nie  par 
Bccker,  el  renrermani  des  ouirages  à  la  morale  pu- 
bliipie  el  religieuse  et  aux  bonnes  mœurs.  Arrèi  de 
la  cour  d'as-i.>es  de  la  Seine,  di  î)  août  18.2.  I)e^- 
irnclion  oriloiinée.  (Monil.ur  du  li  décembre  18Sô.) 

Secrf.t  du  cabinet  noir,  ou  Les  capucins.  Aircl  de 
la  cour  royale  de  Paris,  du  21  décembre  18"22.  Dos- 
Irnclion  ordonnée. 

SÉJOift  de  Bonaparte  à  Vile  d'Etbe.  Jugement  du 
tribunal  corre'tionnel  de  Paris,  du  20  mars  ISIO, 
qui  a  ordonné  la  destruc  inn  de  iécril. 

SÉ.MINAIUE  (le)  rfe  Vénus,  ou  La  tourelle  d,-  Saint- 
Eti.nne,  avec  gravures.  Voy.  /a  Touuclle  rfe  Saint- 
Eiienne. 

Senti.nellf.s  (les)  en  défaut,  gravure.  .\rrêt  de  la 
cour  roy;ile  de  Paris,  du  li  septembre  1821.  La 
destruction  de  la  gravure  a  é;é  ordmiuce. 

Seiîsient  (du).  Aniele  publié  dans  la  France,  nu- 
méro du  2)  décembre  18 iô.  Attaque  conire  le  ser- 
ment el  conire  le  princiiie  el  la  forme  de  gouverne- 
menl  établis  par  l.i  charte  de  1830.  Arrêt  de  la  cour 
d'assises  do  la  Seine,  du  26  février  184i,  qui  a  dé- 
claré valable  la  s;iisie  du  numéro  du  journal  conle- 
uanl  rarlicle  incriiuiné.  (Moniteur  dti  23  juin  iii4o.) 

SiÉGE  du  Paradis  (le).  Chanson  par  Becker;  com- 
pagnon menuisier  à  .Méru  (Oise).  O.iirage  à  la  r  1- 
gion  cailiolique  et  à  la  morale  pub'ique  ei  religieuse. 
Jugement  du  tribunal  correctionn- 1  de  SenJis,  du  9 
tié'embre  iS29.  [Gazeite  des  tribunaux  du  15  du 
mèii>e  moi-)  (1). 

SiLHDi  ette  (la),  journal  de  s:ilon.  N°  2  du  s  'coiid 
volume,  conieiiani  une  giavure  ollunsaiile  pour  la 

(I  ;  Le  nommé  Becker  fut  condamné  à  l'emprisonnement 
Cl  il  une  amende  très-considérable.  C'en  lui  ass  z  pour 
reiiilre  sa  positiou  intéressante  aux  yeux  d'un  gramJ  nom- 
bre de  lillér.ileurs  de  carre "our  qui  se  faisaient  alors  rc- 
Tiarquei'  par  U-urs  sarcasmes  coulre  la  reli,i;ion  et  |iar 
eur  o|.f)o-iiion  au  gouvertn  ment.  Les  écrivassiirs  ao.  la 
Sazette  des  tribunaux  ne  manquèreni  pas  de  donner  l'idée 
d'une  sousc'  i|.liou  en  faveur  du  poëte  menuisier.  Celle 
souscri;>!ion  lut  réal  sée,  cl  Becker  s'en  servit  pour  payer 
I  ajueode  «l  sortir  de  ^irison.  Il  s'en  servit  aussi  pour  au- 


■;P1)IS  181  i  JUSXUj'KN   I84S.  HOC 

AriiM  de  l:i  ninr  d'aHsisrii  de  la  SelliO  ,  ilu  \t 
ai.i'ii  IS12.  I)i •^l^m•l■oll  des  exemplaifes  fiaims  ri  «lo 
cenx  qni  poniraiiiil  {'(Sue  ull^-rieMieiii' m .  ()lnleiir 
du  11  déeembni  l>>43.) 

IlosT:!,  (/(•  tuiiICH  .V»  «(()«(»««.  (ialiier  de  (jfa\ur<'K, 
mis  en  ventes  p:ir  .Mayer.  Oulrau»  h  la  morale  pnldi- 
i|ue  el  :in\  bonties  miiturs.  Arrél  de  |.i  cour  d':i>tsi<eH 
de  la  Seine,  du  11  avril  1845.  I)i  hliiirlioii  oidoniiée. 
(Mi)nilrur  {\u  Ci  dcciMiibie  ISir>.) 

Ilov ai;  1 1^;  (la)  siinn  prrslifi'',  ou  l^e  detpniimne  m  l'inl 
de  itii'ije,  par  lieauloil.  Airéi  de  la  cour  d'.>hHi»(!H  «le 
P.iris,  du  7  novembre  1820.  La  destruciioo  de  l'écrit 
u  été  (U'donnéo 


S 


personne  di  roi  (2).  Jugeaient  du  tribunal  correc- 
tionnel de  Palis,  du  2  >  j  lin  18~)t).  {t-otitle  des  tri- 
biinaur  du  lendi-main.) 

SiMi'i.i;  i'i-(;oti!is  (/(•  Paul  Loun,  »innci()ii  île  i:( 
Cliavonnière.  .Vrtél  de  la  cour  d'->ssise8  de  Paris, 
du  28  août  1821. 

Situatio.n.  Arliile  publié  dans  la  (îaze'.te  de 
Frauce,  numéro  du  20  scpicinlire  I.Sil,  el  riMifer- 
inant  les  deliis  d'exiMiat On  à  la  iiaine  el  au  mépris 
du  gouvctrnemcni,  etd'aila|ue  contri;  l<  s  droit>q<ii; 
le  roi  liiiit  du  vœu  de  la  n.ition,  exprimé  dans  la 
déclaration  du  7  août  1  «30,  el  de  la  cliarle  par  lui 
a<He|itée.  Arrèl  de  li  cour  d'as>ises  de  la  Scnie,  du 
li  lévrier  1812.  Dcslrnciioii  du  numéro  saisi.  (Mo- 
uiieur  du  l2  noviMobre  1842.) 

SoiuÉKs  (les)  lubriques.  Mi-esen  venie  par  llégnie.- 
Beckei .  Ou  rage  à  la  morale  publique  et  aux  bonnes 
mœurs.  Airél  de  la  cour  d'a-sises  de  la  Siine,  du 
!)  aortt  I8i2.  Destruction  ordonnée.  (  Moniteur  ilu 
15  décembre  1843.) 

SoLLicirECSE  (la).  Vuy.  les  Caudrioles  de  M.  Guil- 
lar  I. 

S.)MMi.n,  (le)  d.i  lion.  Gravure  sédit'.eiise,  mise  eu 
ven  c  pa>  Gramaiii.  .Ingement  du  tribunal  co>reclion- 
iiel  de  !  aii-,  du  9  juilli-i  1828,  conlirmé  par  arièt 
de  !a  cour  royale,  du  22  novembre  de  la  même  an- 
née. {Gazette  des  tribunaux  du  lendemain  ) 

SoxGE  (le).  Gi-avure  séditieuse.  Jirgemenl  du  tri- 
bunal correciioimel  de  Paris,  du  25  lévrier  1825, 
i)ui  ordoiiiie  la  desiniclion  de  la  gravure.  (Moniteur 
du  7  novembre  1820  ) 

SoNGic  de  Marie-Louise,  gravure  sédi.iuse,  mise 
en  vente  par  (îiamain.  Jugement  du  tribunal  correc- 
lionne!  de  Paris,  du  9  juillet  1828,  conlirnié  par  ar- 
rêt lie  la  cour  roy  île,  du  22  novembre  de  la  ir;èuia 
année.  (Gatette  des  tribunaux  du  lendemain.) 

^o.^■GE  Ce)  Irontpinr.  Gravrrre  obscène.  Airct  de  la 
Cour  d'assises  de  Paris,  du  14  jarrvicr  1822. 

Sottise  des  deux  parts.  Article  inséi'é  dans  le  Cor- 
saire, journal  pulilié  |iar  Vienuid.  Ddlamalion  envei'S 
un  tribunal.  Jugement  du  inbunal  correctionnel 
de  Paris,  du  4  juillet  182 J.  {Gazette  des  tribunaux 
du  lendemain.) 

SouKCE  (la)  des  plaisirs.  Ouvrage  mis  en  vente  par 
Decker,  el  renfermant  des  oulr-ages  à  la  morale  pu- 
blique el  rcligieusf,  el  aux  bonnes  mœurs.  Arrêt  rie 
la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  9  aof  11842,  prr- 
blié  an  .Moniteur  du  15  décembre  1845.  Deslruclior» 
ordoniréi?. 

SiiuiiCES  (Ir-s)  du  plaisi-,  mises  en  vente  par  Becker, 
et  conlenanl  des  outrages  à  la  murale  publique  et  ré- 
tro ch  ise,  car  nous  le  trouvons  plus  lard  devenu  commis- 
sioiirraire  en  uiarchainiises  à  Paris,  pourvu  li'iiir  fouils  de 
librairie  cbs-cène  ,  vérilablemenl  considérable  pour  le 
genre.  C'est  sur  le  môme  Becker  que,  dans  le  cours  de 
l'année  1842,  b  police  saisit  plus  de  200  livres,  ou  litlio- 
graiihies  ,  ou  gravures  a  sujels  l'bsr eues  el  inunoraux. 

{i)  La  gravure  eir  question  re(iréscniaii  un  homme  af- 
fubli  d'un  coflumc  ecclésiastique,  portant  une  cibUi;  et 
un  rabat  avec  celte  inscription  :  Un  jc.suile. 


1^03 


I)ICT!(;NN\mF.  DES  IIERESIF^S. 


UOl 


ligieiise,  01  anv  l)»iiiies  mœiirs.  Arrci  tic  l.<  ooiir 
tl'assiso-.  ili'  'a  Sci!:c,  du  9  aoill  IS'ri.  niisiriiclictn 
»ird»)iiiiO''.  ()lonitcur  du  15  déC'inbre    18>3.) 

SouscKiPTioN  uationcile.  Article  insé  cdaiis  /^  Con- 
ni  uiiounel,  le  Lrtmeur,  l' Inde  pendant,  la  llenommée, 
te  CouTiicr,  l'Arislarque,  les  L  lires  normandes  cl  la 
HibiioOièque  histo  iqne ,  cl  ilans  leinicl  on  propose 
iiiiii  soubcriplion  on  l'.iveiir  des  individus  (lui  seraiciil 
arrèlcs.  Aricl  de  la  cour  d'assises  de  Paris,  du  i"' 
juillet  1  2'J. 

SoLvi.MRS  des  llightanders  ,  voijage  à  la  sn-.le 
(l'Henri  V  en  1832,  i  ar  d'Ilardivilliers,  ancien  garde 
du  corps.  AllaquecoMire  le  roi  el  le  gouvernemetil. 
Arrél  de  la  clia:iil>re  d'ucrusalioii  de  la  cour  royale  de 
raiis.du...noven;bri;  1855.  In  cour  d'assises  le  pré- 
venu a  clé  acquillé.  Arrèl  du  5  décembre  suiv;ini. 
{Gazelle  des  iribiinaux  du  lendeniaiii.) 

Srnoruiis  aux  inâiles  de  LaUemmid.  Jugement  du 
iriliun.il  torreclioiuicl  de  Paris,  du  14  décembre 
1  2-2. 

Suite  de  la  bataille  de  Novi.  Voy.  le$  Gaudrioles  rfe 
m.  l'.aiUard. 


Si  ITF.  (la)  d'un  bal  masqué.  Arlicle  inséré  dans  le 
_()urnal  Cilclw  de  Paris  ,  par  Sonibrel.  Condamné 
pour  outiage  à  la  morale  puliliipio  cl  religieuse,  p;ir 
juj^enieiil  du  Irdiunal  corrcclionnel  tic  Paris,  du  3 
avril  18-2't.  (Gazelle  des  tr. banaux  lUi  lendemain.) 

Si  ppLr^:.MEM  aux  dianons  de  Bêranqer,  ]  ubiié  par 
Tlierry.  AUaipie  contre  l'inviolabililé  de  la  personi  6 
ilu  roi!  Arrèl  de  l.i  cour  d'assises  de  Paris,  du  51 
mars  i82-2.  V(«y.  Chansons  de  Déranger. 

S\LriiE  (le),  journal  publié  par    llippo'yle  Rou- 


baud.  Arlicle  inséré  au  n*  2  el  inlUulé  :  Ce  que  j'aime 
cl  ce  que  je  naime  pas,  conti  iianl  outrage  à  ia  mu- 
rale pul)li(|ne  el  reiigiense,  el  aux  honnes  mœurs. 
Ancl  de  la  cour  royale  d'Aix,  du  13  décembre  182"), 
publié  au  moniteur  du  2  février  18"20.  Suppression 
du   n  méro  du  iy'p/je  où  se  trouvait  l'article  iueri- 


nune. 


S\NnDF.  (le)  eonjuqal,  2  vol.  Arrê  de  la  roiir 
royale  de  Paiis,  d'i  19  mai  1815.  La  destruciion  de 
l'ouviMge  a  été  ordonnée. 

Systeiu  de  ta  naiuraliza.  Arrêt  de  la  rour  rnyala 
de  Paris,  du  15  novembre  I8-23,  (|ui  a  déclaré  bonne 
el  valab  e  la  saisie  de  l'ouvrage. 

SvsTÈME  de  la  nature  cl  des  lois  du  monde  physique 
et  moral,  par  le  baron  d'Hollmck,  4  vol.  Ou>rape 
renfermant  des  outrages  à  la  moia'e  l'ubliipie,  h 
loulcs  les  religions  el  not.immenl  à  la  rt  ligion  c.t- 
Ibolique.  Arrêts  de  la  cour  roya'e  do  Paris,  des  2!) 
mai  1823  el  19  juin  1827,  qui  ordonnent  la  destruc- 
tion de  l'ouvrage.  (Monilcur  du  2(j  m;irs  IS'iîJ.) 

Système  social,  ou  Pnrxipes  naturels  de  la  morale 
el  de  lu  politique,  avec  un  examen  de  l'influf  nce  des 
gouvernements  sur  les  moeurs  ;  2  vol.  ,  par  le  baron 
d'IIolbacli;  publié  par  Niogrel,  librùre  à  Paris.  Ou- 
trages à  la  religion  ;  attaque  contre  la  digniié  roynlc 
el  les  tlroils  que  le  roi  lient  d^  sa  naissance;  ceux 
en  venu  ilesquels  il  a  donné  la  cliaile,  son  autorité 
constitulionnelle  et  l'inviolabdilé  de  sa  personne. 
A  rèls  de  ia  cour  royale  de  P.iris,  des  Iff  mais  1S23 
ei  19  juin  1827,  qui  ont  ordonné  la  diîstrucliou  de 
l'ouvrage.  [Moniteur  des  15  mars  1S23  et  26  mars 
182.3.) 


Taiîlf.au  de  ramour  conjugal,  avec  figures  obscè- 
nes, public  el  m  s  en  vente,  par  Cassé  (ils,  libraire  à 
Sun -Gaiidens.  Ar  cl  de  la  cour  d'as^ises  de  la 
llaule-Lo.re,  du  8  juin  1843,  qui  a  maintenu  la  sai- 
sie de  l'ouvrage  el  a  ordonné  sa  destruction.  La 
iiieiiiiou  de  ceite  condamnalion  a  é;é  faite  au  Moni- 
teur du  3  décembre  18 14. 

Tai;li:ttes  rom  in  s,  p;ir  Antoine  Année,  insérées 
àais  le  Mercure  dixix^  siècle;  48*  livraison.  Ou- 
trage à  la  morale  publique  et  religKîu.se.  Jugement 
du  iriliiinnl  correciion  >el  de  Pans,  du  lo  juiilei  1821; 
;iriclcoiilirm:i;ir  de  la  cour  loyde,  du  25  novembre 
suivant.  La  cour  a  en  cuire  ordonné  la  suppression 
et  la  de«tructie.i)  d.;s  exemplaires  saisis.  {Moniteur 
du  26  mars  1-2  ..) 

Tablett;  s  romaines,  par  Sainlo-Doniingo.  1 
vol.  0(ilr;ige  envers  la  religion  ei  les  ministres  du 
mile.  Jugeineni  du  iribun:il  correciionnel  de  Paris, 
du  23  mai  1824,  confirmé  par  arrci  de  la  cour 
royale,  du  25  novembre  de  la  même  année.  La  des- 
IriM  lion  des  exemplaires  saisis  a  éié  ord  .nnce.  {Mo- 
uiieur  du  215  mars  1825.) 

Tabli  TTES  uniierselles,  par  Coste.  Aj""  livritison, 
oîi  se  Irt.uviî  Tarliele  intitulé  :  Ihillrtin  poiuique. 
Kx(iia:ioii  à  la  haine  et  au  mépris  du  gonvoriiement. 
Arrèl  de  la  cour  royale  de  Paris,  du  G  mai  1824. 
{Moniteur  du  26  ma; s  1825.) 

Tante  Ci  NEvifcvR  (m;i).  1  v>\.  in-18.  Outrages  à 
la  morale  publique  el  religieuse  cl  aux  bonnes 
mœur-^.  La  desirnciion  de  cet  ouvrage  a  été  ordon- 
iK'e  par  jugeiiieiit  du  tribunal  correciionnel  de  Pa- 
ris du  12  juillet  1827,  conlirmc  par  arrèl  de  la  cour 
royale,  du  5  août  1828. 

T*nTrrES  (les  deux),  2  vol.,  par  lîaban.  Outrages 
il  la  morale  publique  cl  r>  ligiense  el  aux  bonnes 
n.(i-iirs.  Anél  de  la  cour  royale  de  Par  s,  du  14 
mars  IS25,  qui  a  onlonné  la  desiruition  de  l'ou- 
vrage.  (  Monuiur  du  "16  mars  182.").  )  Voy.  /'I.ncré- 

E>tl.K. 

Temi^s  (le)  qui  court.  Crocliurc  mi«e  en  vente  par 
îe  li'.Tii'e  A!eï  l'iijie  {^orréard.  Outrage  à  la  morale 
l/t'blii|,jo  ti  icligiciioc  tfi  «ui  bonnes  imc  ir?.    Arrot 


de  la  cour  d'assises  du  28  juin  182  ',  qui  a  o  donné 
la  suppression  des  exemplai  es  saisis  de  l'écrit  dont 
s'.igil  et  de  Ceux  qui  pourra  eut  l'cire  ultérieure- 
ment. (Moniteur  du  20  août  1820.) 

Théâtre  GaiVard,  2  vol.  in-!2,  avec  gravures. 
Piibl  é  par  le  libraire  Roussean.  Jngemeiu  du  in- 
bniial  c  rri'C  ionnol  de  Paris,  du  12  octobre  1822, 
c;  nlirmé  par  arrêt  de  la  cour  royale,  du  10  novoui- 
bie  suivant.  D-sîruclion  de  l'ouvrage,  el  insertion 
de  l'arrél  au  Moniteur  du  26  mar^  1625.  Anêls  de.> 
cours  d'assises  de  la  Seine,  du  24  novembre  1834, 
el  de  la  Vienne,  du  12  déeembre  1838.  Ces  dtiu 
derniers  arrêts  oui  également  ordonné  la  dcsiruc- 
li  n  de  l'ouvrage.  (Moniteur  du  9  juin  1830.)  Ce! 
ouvrage  immoral  a  rncoie  é  é  mis  en  veine,  en 
18  il» ,  par  le  librùre  Teny ,  el,  à  la  date  du  7  j  m - 
vier  do  ladite  année,  il  a  clé  rendu  ,  par  le  tribun. il 
cor'  eelioiincl  de  Paris,  nu  jugement  qui  en  a  de  ikui- 
veau  ordonné  la  destruction.  Ce  jugement  a  aussi 
élé  coulirmé  par  arrèl  de  la  cour  royale  du  7  mars 
de  la  même  année.  (Gazette  des  tribunaux  des  «s  jan- 
vier et  8  mars  1840.) 

Thélène  ,  ou  L'amour  rt  la  guerre  ,  par  Ducange. 
Outrage  à  la  morale  publique  el  religieuse  et  aux 
bgnius  nuriirs.  Jugement  ilu  lribun;il  correctionnel 
de  Pans,  du  24  janvier  1824,  qui  a  ordonné  la  iles- 
truciion  d-  s  exeinpl  lircs  saisis.  (  Sloutieur  du  7  no- 
vcMibre  1826.) 

TiiÉMiDoiv.  ,  OU  mon  histoire  et  celle  de  ma  maî- 
tresse, avec  ligiirs.  P.im;ili  cl  licencieux,  publié  par 
le  libriire  llousseaii,  J»  Paris.  Arrêts  de  li  cour  royale 
de  Paris,  ib  s  10  mai  1815  et  10  novembre  1822,  ipii 
ordoiinenl  la  de>lru  lion  de  l'ouvrage.  Celle  ton- 
damnation  a  élé  publiée  au  Moniteur  du  26  inaii 
1825. 

Théi\èse  philosophe.  Publié  par  Leroux,  libraire  à 
P.iris.  Outrages  à  la  morale  publique  cl  n  ligieiise  el 
aux  biinnes  moeurs.  Ai  rèls  delà  cour  royale  de  Pa- 
lis, des  10  mai  l.Sl),  el  19  aoiU  1822;  jiig.iiieiiis 
du  iribiin.'il  c.  rre>  lioiinel,  îles  6  juin  1822,  el  2()  lé- 
vrier 1825.  La  destruction  du  livre  ;  >he  onbi  née. 
(Moniteur  du  7  novembre  1^2;.) 


OIVK.VUICS  CO.NUAM.NKS  DKITIS   lH\i  JIIS()1;KN  »84^. 


Ttliii    (niH-)  ioi(/)«V.    Aiiirlu  iiiHi^ré  dans   !o  (înin- 
ni'ur,  j   iiiiKil,  pur  (ilnlioi.  Kllorls  Icnduiil  à  d  millier 
lu    |i;iix    |iiililii|iir.  .lii,;iMii  lU  (In  uiliiinil  ciiircriinii 
ii(!l    il«    J'îiris,    (lu    lijiiillri    IXi!).  Voi/.  (iiuiMiKiri. 

'l'oiij<iiiu>  1  loitjonia!  (iiMViiit;  oIisiCik!  ,  piililit'u 
|):ii  Aiiliori  t'i  HiiMiunl.  AimH  tic  lacour  d'iissiHi's  do 
la  Sciin;,  du  7»!  ociului;  l.sr>3,  <|iii  a  il(';r|aio  ii-s  jinS- 
v*>iiii<  iimi  4'<)ii|ialdcs ,  «;l  (|iii  iicaiiiiiiiiiis  a  (niliiiinr; 
(lu  ItMir  cims(Nilcmciil  ipuî  la  ^'laviiic,  sai-ii*  serait 
dolriiiur.  (daZi'ttt:  tîi'H  Iribuiuiux  du  l''''  iiovciiibru  de 
lu  iiil^iik;  uiiikh;.) 

'riuiiu.i.i.i:  (II)  (le  Saiiit-Ktietim',  o»  Le  téiuinaUe 
lie  W'iius,  a\cc,  [gravures  diiiil  IdliKcéiiilé  iTcsl  ('Ka- 
lé(!  (|uo  |)ir  (clltr  du  Uîxlc,  miviai^c;  mis  (mi  vimiI(î 
par  (îaiili**!',  aiK'i(Mi  li(iiM|iiiiiisie.  An^t  do  la  cliaiii- 
brc  d'accusation  de.  la  cour  royale  d(;  l'aris,  du  17 
jiiillc  I8'il.  l'.n  icMir  d'assises,  le  inëienii  a  tîci  ac- 
(|iMl(.».  Arn'l  du  43  ai  iH  suivaiil.  (Gaiclte  des  Iribu- 
uiiiix,  du  uK^iiie  jiiur.) 

'l'iiAiri-.  (la)  (tes  b'ntics.  Oliaiisori  extraite  de  VAl- 
i>taiiaili-ciiU'rliisiiii',  puliiitîe  pai'  Un'C.  Provoi^alioii 
à  II  liaitie  eiilie  les  diverses  classes  de  la  .soi'i<;:(!. 
Arr(ii  de  la  cour  d'asMses  de  la  Seine,  du  31  dé- 
icinlue  ^S^^.  Dctitruclion  ordonntîe.  Voij.  Aima- 
K\cii-culécl:isme. 

Travailleurs  (aux).  Article  publié  dans  le  pre- 
mier numéro  de  la  revue  inliurée  ; /es  Droits  du 
oeuple,  revue  sociale  et  jwliiiijue,  par  Jeun  'l'erson. 
txeitalioii  à  la  Initie  el  au  nuipris  du  gouvernement 
du  roi.  Arrêt  de  la  cour  d' iss.ses  de  la  Sene,  liu  "lii 
novembre  ISi").   L'arièl  (pii  ordonne  la  suppression 


1400 


de  l'éiril  a  (^lé  piiblii'  au    Monilfur  du  0  juin  IHIIj. 
Vny.  len  Ditiiiis  du  in-nplr. 

I  lu.  I  lAiMt.vi  lie  t'hcimiie  (le  Dieu,  |i:ir  MiKailoit 
l'.crii  publie  d.iiiH  le  journal  /'  \lhuiii.  Ouiia^'H  en* 
V(;r8  les  inimslrtM  du  <iill<'.  Jn^emeiit  du  Irilium. 
(orreciioiiiiol  do  P,iri<*,  du  "Il  fi-vrier  tH23,  conlliinti 
par  ainU  de  la  cour  royale,  du  1!i  mars  hu  van'. 
(\loiiileur  du  1  ..viil  1S2*.) 

'luiiiiiM'.  (la),  journal  |iii|ilii-  à  l'aii-i  Numéroti  i\i"i 
•21  mar-t,  5  el  «juillet,  li  si'piemlirr  (iiT.)  ,  Ih.V», 
(Il  4  mars,  "^O  mars,  U,  'in  sepieml)!»,  3  noveniln» 
1^35,  du  30  janvier,  3  lévintr  {'.)i),  l«3.'i.  All;iipie'i 
coiiire  l'iiiviolaliilili';  di>  la  persnmie  du  roi  t;l  contre 
ses  droits  constilnlioniiels;  otleiise»  envers  si  per- 
sonm- ;  provocatiiins  à  lu  dé->ol)Ciss  née  aux  loi-.,  k 
la  haine,  au  mépris  el  nu  r  iiver  cnienl  du  ^onver- 
nenieiii.  Arr(Ms  de  la  cour  d'assises  «le  la  Seimî,  des 
'23  sipieiiibre,  i  octobre,  7  (ît  li  n<iveiniii('  1.S33; 
12G  avril,  l.'i  juillet,  ?.0  aoiV,  U  oclolne  lS3l  ;  10 
janvier,  .(j  mais,  'i'-l  mai,  I-.iju;n,  ir>jiiiliil  l.S3.'i. 
Ces  diver^  aiT(\ts  ont  ordonné  la  desliueiion  de»,  nu 
méros  sa  sis  el  onl  ('té  publiés  au  Moitileitr  di  s  25 
avril,  30  iléceuibre  1834;  7  aoilL  l.S.)3,  et  "ii  jiii.i 
183G. 

Tysipii  ni:,  par  Hastide,  imprimé  par  Mcvrel.  P  is- 
sa}!;e  incriminé  :  Le  peuple  déeliirunl  sa  chemise. 
l'rovocaiion  non  suivi(!  d'effet  à  cban,;er  el  à  dé- 
truire le  gouvernement,  el  à  e.» citer  les  (iloyi-ns  h 
s'armer  coulre  l'iulorilé  royale.  .Arrôl  de  la  co;;r 
d'assises  de  la  Seine,  du  7  novembre  1835,  (pu  a  or- 
donné la  dcslrucliou  des  oxem|)lairc<  saisis  el  do 
t  lUS  ceux  (jui  pourriient  lètre  idlérieuriiiicnl.  [Mo- 
niteur du  "lii  juin  1;.3().) 


Ui.TitA  (!'),  C«,  le  et  8«  livaisons.  Arrêt  de  la 
c  tir  royale  de  Paris,  du  17  jullel  1819. 

In'om  (I)  des  provincei,  journal;  gérant,  Jean-Jo- 
Repb  Martin,  correcteur  typ>grapiie.  NuiitériJS  des 
1:2  et  2l  juillet  ISli.  Aimlogie  d'un  faii  (jualilié  dé- 
lit par  l'art.  413  du  code  pénal  ;  piovocalion  à  la 
lia  ne  envers  les  diverses  ciass  s  de  la  sociéié.  Ar- 
rêt (le  la  cour  d'assises,  du  13  août  !Sli.  Destiuc- 
lion  ordonnée,  [ilonileur  du  3  décembre  ISii.) 

Univers  (I"),  journal  publié  à  Paris.  Numéros  des 
16  et  ^0  mars  ISii.  Ecrit  intitulé  :  Liberté  d'ensei- 
iji^eniciu;  procès  de  M.  l'abbé  Combalot ,  précédé  d'une 


U 


inlroduclion  par  M.  Lou's  Veuillut,  rédacteur  en  chef 
du  jourudl  l'Univers, c<  suivi  de  docunienis  hisloriijues. 
1"  Pri^vocation  à  la  désoiiéissance  aux  lois;  i"  alta- 
(pie  contre  le  rc-pect  ijui  leur  est  dû;  5°  ci  apolog'c 
de  l'aiis  qualiliés  délits  par  la  lei  pénale.  Ai  lèt  de  la 
cour  d'assises  de  la  Seine,  du  M  mai  IK-ii,  tiui  a 
ordonné  ipie  tous  les  exetnpiaires  de  l'écrit  susdit  el 
des  nutu;  rosdes  16  et  20  mars  diidiljournal  seraient 
détruits.  [Moniteur  du  23  juin  1845.) 

Un  million,  s'(7  vouspluil.  Foi/.  Chakiyaki  el  MiL- 
Lio.N  (un). 


Valentine,  ou  le  Pasteur  d'Uzès,  5  v(d.  Arrêt  de 
la  c(uir  ii'.issises  de  Paris,  du  26  juin  ISil.  V'oy.  le 
Pasteur  d'Uzès. 

Veillé;':  (une)  de  jeunes  filL's.  Mise  en  vente  par 
Becker,  commis^ionuare  en  marchandises,  à  Paris. 
Oiilr.ige  à  la  nioraie  i  ublii)ue  et  aux  bonnes  mœurs. 
Arrêt  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  9  ;io:it 
18  i^  liestriiciioii  ci  donnée.  [Muniieur  du  15  dé- 
cembre 1843.) 

Vendéln  (le),  journal,  par  d  '  P.remonl  ;  Hrutiel 
de  la  Grange  gérant.  Article  pulilié  en  1834  et  con- 
lenant  exciiilion  à  la  haine  el  au  mépris  du  gouver- 
nement du  roi.  Arrêt  de  la  cour  d'assises  des  i)eux- 
Scvres,  du  12  jiiillei  1834,  [Moniteur  du  30  décem- 
bre de  11  môme  année.) 

Vérité  (la)  sur  le  parti  démocratique.  Drocliure 
par  Thoré.  .Apologie  de  (ails  (piaidiés  crimes  par  la 
loi;  aitaipie  contre  le  respect  dû  aux  lois;  provoca- 
tion à  la  haine  contre  les  diverses  classes  cle  la  so- 
c  élé;  ailaipie  contre  la  propriété.  Arrêt  de  la  cour 
d'assises  de  ia  Seine,  du  8  iiéiembre  1840,  (|ni  or- 
donne la  desiniciion  di;s  exemplaires  saisis.  [Gnz'tte 
des  iribiinnnx  du  9.)  Celle  condamnaiion  a  élé  pu- 
bliée au  Moniteur  du  12  mars  1842. 

Vie  (ma)  (/e  ^arfon.  1  vol.  in-8°.  Ouvrage  licen- 
cieux, dont  la  destruction  a  élé  ordonnée  par  juge- 
ment du  tribunal  correclio.iiicl  de  l'aris,  du  12  jtiil 


Ici  1827,   et  par  arrêl  de  la  cour  royale,   du  5  août 
IS'iS. 

Vif  du  dandy  en  iLuropc.  M  s  en  venie  par  IKtkcr, 
commissioiinaiie  eu  marcliamlises.  Onliage  ii  la 
morale  publique  et  rel:gie.:se  el  aux  bonnes  mœurs. 
Anèl  de  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  9  août 
lh42.  Desiriiction  d's  exemplaires  saisis.  [Moniteur 
du  15  décembre  1843.) 

Vie  du  chevalier  de  Faublas.  8  vol.,  par  Louvel  ; 
mis  en  vente  pu-  le  sieur  Hedonnet,  dit  Garravé. 
Jugement  du  tribunal  correctionnel  de  Vannes,  du 
29  aviil  ih22.  Anèl  de  la  cour  d'assises  de  la  Vienne, 
du  12  iléceinhre  1838,  qui  a  ordonné  la  de>tiuciion 
de  l'ouvrage.  Celle  dernière  condamnation  a  élé 
publiée  :iu  Mor,i!eiir  du  9  juin  1859.  Voij.  Falbl\s. 

Vil',  (la)  du  soldat.  Mise  en  vente  par  Becker.  Ou- 
trage à  la  morale  publlipie  et  relig  euse  ei  aux  bon- 
nes mœurs.  Arrêl  de  la  cour  d'asMses  de  la  S.^ine, 
du  9  août  1842.  Heslruclion  ordonnée.  [Moniteur  du 
15  décembre  1843.) 

Vingt  ans  de  la  vie  d'un  jeune  homme,  l  vol.,  mis 
en  vente  par  Régnier  Becker  commissionnaire  en 
marchandises  à  P.  ris.  Outrages  à  la  morale  putili- 
(|ue  et  religieuse  et  aux  bonnes  mœurs.  A  net  de  la 
cour  d'assises  de  la  Seine,  du  9  août  1842,  qui  .i  or- 
donné la  desiructio:)  de  l'ouvrage.  [Mvnil>-ur  du  13 
déccinbie  1813.) 


UOÎ 


TABLE  DtS  MAT1EIU;S. 


nos 


Vi>T.T  ANS  de  ta  vie  d'une  femnu'.  1  vd.,  iii;s  on 
voiilo  p.ir  Hégnit-r  iJcoker,  coiimiissir>i'iiairc  en  iiimt- 
«  li;iii.li«os.  Oiivi;i<;e  alleiiiatoire  à  l:i  ii»(ir:i!o  piihlique 
1 1  rtligie'ise  cl  aux  bomu'S  mœurs.  Arrèl  de  la  conr 
tl';iSsises  de  l:i  Seine,  du  J)  aoiil  \cil,  (|ui  a  nia:iit<  nu 
lii  «aisie  dtî  IVi  rit  cl  ord mné  sa  dublraclion.  (Uo- 
iiiuur  du  Ifi  di'rt;njl)ro  18i3.) 

Voix  (la)  de  l,i  lam  ne ,  avec  coliC  épigraplie  :  Le 
peuple  a  faim,  ta  r'iunce  a  p'ur.  BriHliure  par  l'alihc 
Cuiisiaiil.  Excilaliun  au  mépris  ot  à  la  h.  ine  des  ci- 


(oyens  oouiro  une  disse  do  personnes.  Arrêl  de  la 
o..ur  d'assises  di;  la  Seine,  du  8  fovrer  1847,  qui  a 
ordonne  la  desiruclion  de  tous  les  exemplaires  sai- 
si^ dudit  érril  el  de  lotis  ceux  qui  pcurraieiil  rêlrc 
ullérieurcuicni.  Cel  arièl  a  élo  inséré  par  exlrail  au 
Monil  ur  du  l'"-  aoiU  13i7. 

Vols  avez  la  clef,  gravure.  Arrêt  de  la  roiir  roya'c 
do  Paris,  du  I  i  septembre  ISil,  qui  ordonne  la  des- 
truction de  la  gravure. 


ZoN.  vm  Lisette,  clianson  liceiKiense  insdrée  dai:s 
la  11«  livraison  du  recueil  avant  |>our  litre  :  Len 
fliamons  au  xix"  siède,  par  Cl.arlos  D.irand.  Ârrcl 


Je  la  cour  d'assises  de  la  Seine,  du  10  février  I8i7, 
qui  ordonne  la  deslriirlinn  de  la  cliausou.  Voy.  la 
CiiANiON  au  xix*  siècle. 


TABLE 

DES  MATIÈRES 

CONTENUES    DANS    LE    DICTIONNAIRE    DES    HÉRÉSIES, 

AVEC  LE   TABLEAU  SYNOPTIQUE 

DES   ARTICLES  QUI  LE   COMPOSENT. 


Avertissement. 

Notice  sur  M.  I'abbé  PtUQtET. 

lutroduclion. 

Sources  générales  di'S  liéiésies. 

F'unestes  elTets  des  liéié>ies. 

Objet  cl  plan  de  l'ouvrage. 

DiSCOrnS  l'RÉLlMINAIRE. 

Temps  antérieurs  à  Jésus-Christ. 

Ciiapilre  i^'.  De  la  re  igion  priniliive  des 
hommes. 

Cliap.  II.  De  ralléralion  de  la  religion  pri- 
mitive. 

§  L  Des  différents  systèmes  religieux  que 
l'esprit  liumain  éleva  sur  les  débris  de 
la  rrliiiion  primitive. 

§  2.  De  i'extiuciion  de  la  religion  primi- 
tive riiez  plusieurs  icwples,  et  de  celle 
qu'ils  imaginèrent. 

Cliap.  m.  J)e  l'origine  de  la  pliilosopliie,  et 
dis  eliani^emenis  qn'elUr  causa  dans  la 
rtd'pioii  (|ue  les  prêtres  avaient  formée 
sir  les  débris  de  la  religion  primitive. 

§  1.  Des  principes  religieux  des  pbiloso- 
piies  clialdéens. 

5  "l.  Des  principes  religieux  des  pliiloso- 
plies  persins. 

5  ").  Des  principes  religieux  des  pliiloso- 
plies  égyptiens. 

§  i.  Des  piii.c  pcs  religieux  des  pliiloso- 
plies  indiens. 

Cliap.  IV.  Des  principes  religieux  des  plii- 
iosoplies,  depuis  la  naissance  lie  la  plii- 
losopliie  cliez  les  Grecs,  jusqu'à  la  con- 
quête (1(!  l'Asie  par  Alexandre. 

Cbap.  V.  Dos  priiK  ipes  religieux  des  plii- 
losopiies, 'depuis  les  conquêtes  d'Alexaii- 
dic  j'jsqu'à  l'extinction  de  t'Oii  empire. 

'  iiji).  »j.  Dfis  principes  religieux  des  iuifs. 

§  I    Dvîs  pbarisicns. 

i  '1.  Des  sadducéens. 


col.  9-10 

IbiJ. 

Ibid. 

iî5 

58 

29-30 


Ibid. 
39 

42 

43 

SI 
55 
59 
Gl 
02 

es 


72 
78 
Si 
b2 


§  3.  Des  esséhiens. 

^  4.  Des  samaritains. 

Cliap.  Vil.  Etal  politique  du  genre  humain 
définis  I'extiuciion  de  l'empire  d'Alexan- 
dre jusqu'à  la  naissance  du  christia- 
nisme. 

Chap.  viii.  Etat  de  l'esprit  humain,  par 
rapport  à  la  religion,  à  la  luor.ilc  et  aux 
sciences,  depuis  la  dc-li  iiction  de  l'em- 
pire d'Alexandre  jusqu'à  la  naissance  du 
ciiristianismc. 

Temps  postérieurs  à  Jésus  Christ. 

I*-""  SifcCLE. 

Chapitre  i*"".  Naissance  du  christianisme, 
ses  progrès  chez  les  Juifs,  obstacles  (ju'ii 
y  rencontre. 

Chap.  II.  Des  schismes,  des  divisions  et 
des  hérésies  qui  s'élevèrent  parmi  1.  s 
chrétiens  pend.mt  le  premier  siècle. 

Cli:ip.  III.  Coiiséi|ueiices  qui  naissent  du 
progrès  du  chnslianisiue  dans  le  pre- 
mier .Mècle. 

Il*  S  feci.E. 

Chapitre  i^'.  Etat  poliii(|ue  et  civil  du 
monde. 

Chap.  II.  Etat  de  la  religion  pendant  le  se- 
cond sièile. 

Du  polythéisme  pendant  le  second  siècle. 

Chap.  m.  Des  principes  religieux  des  phi- 
losophes, et  de  l'état  de  l'esprit  humain 
p.ir  rapport  aux  sciences  et  à  la  morale 
pendant  le  second  siècle. 

Chap.  IV.  Etat  des  Juifs  pendant  le  second 
siècle. 

Chap.  V.  Etal  et  progrès  du  christianisme 
pendant  le  second  siècle. 

Clup.  VI.  Des  licrésins  cl  des  scelos  qui 
s'éîevèrciil  pcudanl  le  second  s.èclc. 


85 
87 


88 


90 


VÔ'M 
96 
99 

10 

1(2 
IbiJ. 

lOô 
l'tî, 

107 
109 


iHVJ 


■\'\n\.\.  i)i;s  MATH  iu;s. 


nto 


(■.li;i|).  VII.   I)(  s  cfl'fls  (les  «<•(  le»  (|ni  h'cUi- 

Vl'KMll  |)IMIll:illl  lo  |ll<>inUM'  sii^t'lc,  t!l  (lu 
]ii'ii^irs  (te  l:i  |)luli>sii|)lii(i  clic/.  IciiCllHJ- 
lieiis  (luns  lu  .sccuiid  sicclu.  I  '"^ 

III"  Mf;c,i.K. 

(',ll;lllill-CI''^  Dial  polilKiiic  du  iiioiiilc  poii- 

(laiit  II'  trois  ♦•iin'  s;«''(;l<'.  1  l  4 

Clnip.  II.  Kl;il  «If  la  iclij^ion,  sysicnios  re- 
ligieux (les  pliiliisoplics  peiidaiii  le  Iroi- 
sièmo  sn'ïcl»^  1  lf> 

(ili:ip.   III.    Du   clirisiiaiiisiiio  piMiihinl  lo 

liiii  iciiic  siècle.  1  !•*< 

(".Iiap.  IV.  Des  coiiieslMiioiis  <  t  «les  erreurs 

i|tii  s'élevèreiil  clie/.  les  clirélioiis.  1 1') 

iv»  sii!:cLi':. 

Cliapilic  i""f.   Kl:\t  poliiiipie  de  reiiipirc 

peiiduiil  le  (inalrièine  siècle.  120 

Cliap.  II.   l'A.\l  (le  la  religion  pendant  le 

i|u;ttriènie  siècle.  l'il 

Cliap.  m.  Kiai  de  l'esprit  linmain  par  rap 
pori  aux  lettres,  aux  sciences  cl  à  la 
morale  pendant  le  cjualriènie  siècle.  t  -^ 

Des  hérésies  du  (juatiièine  s  ècle.  l-<) 

V»   sikci.E. 

Chapitre  i^'.  De  l'étal  politique  et  civil  do 

rOrienl  pendant  le  cin(iuièine  s:ce  o.  1-D 

Chap.  II.   De  l'état  civil  et   polili(|ue  de 

rtJccidcnt  (end ml  le  ciii(|uiènie  siècle.  13j 

Chap.  III.  Etat  de  l'esprit  liuinain,  par 
rapport  aux  sciences,  aux  lettres  et  à  la 
murale  pendaiu  le  ciiKiuiènie  siècle.  152 

(/liap.  IV.  Des  hérésies  du  ciii(|u.èiMe  siècle.  loi 

VI»    SIÈCLE. 

Chapitre  i*'.  De  l'eiiipire  d'Orient  pendant 

le  sixième  siècle.  i57 

De  l'état  de  l'Occident  pendant  le  sixième 
sièc'e.  i38 

Cliap.  II.  Etat  des  lettres  et  des  sciences 

pendant  le  sixième  ^iècle.  139 

Chap.  III.  Des  héré  ics  du  sixiètnc  siècle.  112 

Ml«    SIÈCLE. 

Chapitre  l«^  Etat  de  TOrienl  pendant  le 

se,  tièm;;  ^.iècle.  144 

(}liap.  II.  Etal  de  l'Occident  pendant  le  sep- 
tième siècle.  147 

Chap.  III.  Etat  de  l'esprit  humain  par  ra)- 
port  aux  sciences,  aux  lettres  et  à  la 
morale  pendant  le  septième  siècle.  148 

Chap.  IV.  Des  héréiics  du  septième  siècle.  161 

Vlll*    SIÈCLE. 

Chapitre  i^'.  Etal  de  l'Orient  pendant  le 

huitième  siècle.  lo2 

Chap.  II.   Etat  do  l'Occident   pendant    le 

huitième  siècle.  153 

Chip.  III.  Etat  de  l'esprit  humain  pendant 

le  huitième  siècle.  156 

Chap.  IV,  Des  erreurs  de  l'es,  rit  humain, 
par  rapport  à  la  religion  chrétienne  , 
pendant  le  huitième  siècle.  159 

IX*   SIÈCLE. 

Chapitre  i*"'.  De  l'Orient  pendant  le  neu- 
vième siècle.  160 

Chap.  II.  Da  l'Occident  pendant  le  neu- 
vième siècle.  161 

Chap.  m.  Etat  de  l'esprit  humain  pondant 

le  neuvième  siècle.  162 

Chap.  IV.  Des  hérésies,  des  schismes  et 
des  di>putes  théologifpics  pendant  le 
neuviè.'iie  si.-'cle.  165 


i*  mI.ci.k. 

Cliiipitre  i"',  Ki.ii  de  l'Oriuiit  pendant  lo 

dixième  Hiéclc  1C6 

Chap.  II.  De  rOicIdeiit  piiidant  h?  dixiè- 
me Hiéele.  |1)8 

Chap.  III.  Eiat  de  l'cspri:  humain  |iriiil.ii.l 

le  dixiè  ne  sit^cln.  lOD 

XI"    hitXI.K. 

Cha-'ilre  f''.   Etat  pnliliqne  (h.'s  iiiipinn 

pciidanl  le  oii/ièine  siècle.  172 

Cli.ip.  II.    Etat  de   r(;sprit  humain  pendant 

le  iiiiïième  Mèeh*.  171 

(ihip.   III.   Des  hérésies  et  des   schisme'* 

pendant  le  onzième  liiècle.  177 

xir  8i(:cLr. 

Chapitre   i"'.    Elit  politiiiiie  et   civil  de 

l'einpiie  leiidaiii  le  diin/,.èine  siècle.  178 

Chap.  II.  Etal  de  l'esprit  iiumuiii  pL'ndanl 

le  donzièiiie  siècle.  180 

Chai'.  III.  Des  hérésies  pendant  le  dou 
/.ièinc  siècle.  181 

XIII»    SIÈCLR. 

Chapitre  i'""'.   Etat   poliii  pic  des  empins 

pendant  le  liei/.ièni(!  siècle.  182 

Chap.  II.  Etal  de  l'esprit  humain  |iend;in' 

le  treizième  siècle.  185 

XIV    SIÈCLE. 

Chapitre  i*"".  Etat  pcdiique  des  empires 

au  (jnatorziè  ne  siè  le.  186 

Chap.  II.  De  l'étal  de  l'esprit  linmain  et 
(les  hérésies  |iendaiit  le  quatorzième 
siècle.  187 

XV»    SIÈCLE. 

Chapitre  i«r.  Etat  politique  des  empires 

pendant  le  qiiivizième  siècle.  190 

Chip.  II.  Des  hé  ésies   pendant   le  qiiin- 

zèine  siècle.  191 

XV1«    SIÈCLE. 

Chapitre  i"'.  Eliît  de  la  société.  198 

Chap.  II.  Naissa.ice  de  la  réforme.  197 

XVII*    SIÈCLE. 

Chapitre  i*"".  Etal  de  la  société  au  sei- 
zième et  au  dix-septième  siècle.  2a7 
Chap.  II.    Etat  de  la  religion  au  dix-.'-ep- 

îième  siè(  le.  217 
Chap,  III.  Des   hérésies  pendant  le   dix- 
septième  siècle,  220 
§  ',  Allemagne.  Ibid. 
§  2.  Angleterre.  225 
Contrasie  que  l'ormaienl  les  sectes  avec  la 
religion  catholique  dans  la  Grande-lWe- 
lagne.  250 
§  5,  Hollande.  25.5 
I  4,  Erance,  235 
Chap.  IV.  Naissance  du  jansénisnîe.  240 
Chap.  V.  Du  quiéiisme.  247 

XVIII*    SIÈCLE. 

Chapitre  I",  Philosophie,  â.'îl 

Chap.  II.  Hérésie   Jansénisme.  2Glt 

Chap.  m.  Etal  du  proiesiaiitisme  en 
France,  en  Pologne,  en  Allemagne  ei  en 
Angleterre  pendant  le  dix  -  huitième 
siècle.  £63 

Chap,  IV.  Sociétés  secrètes.  tQS 

XIX«    SIÈCLE. 

Chapitre  i^"".  Etat  de  la  socié'é  au  com- 
mencement du  dix-nenvicmc  siècle.  276 
Chap.  II.  Sociétés  secrètes.                                    2/8 
Chap.  m.    Proicsianiisine  au   dix -neu- 
vième siècle.  28C 


nii  TAIJI.F.  DES  MATIERES.  U42 

AIITICLES    COIVTtNUS    DANS    LE    DlCTIONiXAIUE    DES 

HÉRÉSIES. 

\  Anlid  com.'trianilps.  Béiylle. 

.,      ,      ,  Anlilulhéiiens,  ou  Sacramnii-    IJiblislrs. 
Auaciiird.  l,iiro<!.     Hissacramenlaux. 

AbeloiHlcs,  Abelonicns    AU-  Anlinomicns,  on  Anon.ions.      Blanchardisme. 

...  ..  '<^"s-  Anlioche.  lîlaslus. 

7^'^^'"^-.  Anîi-Purimins.  IJosomilcs. 

Abr..hainiies.  Anli-Sc  ipiuraircs.  «ohùmicns. 

Absl.noMls.  Aniilactos.  Holin-brokc 

Abj'>Mns.  ou  Llh.op.cns.  Anli-Trinilaires.  Bonose. 

Acace.  Apcllo  lîonosiaques,  ou  Bonosion». 

'î''*"*'?*  II   A  AncII  l;s.  Borhoritcs. 

Accaophor  s  ,    ou    Hydropa-  ^ phiarl  docèlos  Borrélislcs. 

raslales,  ou  Aquaneus.  »'    ç^rilos  BouriuMionislcs. 

Acéphales,  Acéphalilcs.  AnolMn  lirô  BracbUos. 

Acésius.  .^    ,,.   '    .  *  Biownisips 

.  .,  Apol  inarislcs.  j.i  t>w  msies». 

Atuanites.  ."^     ,      .,  „  Biidd.m 

.„       ■•  Anop  lanilcs.  mmuas. 

Acyndineus.  Annï^lnlinups  Bulgare?. 

Adalbc.l.  Aposloiques. 

Adamicns.  Apolacl.ques.  ^ 

AHTrniii.c  Appclanis.  ^ 

A.  »^  1   I  ,  Aiuariens.  Cabal  •,  ou  Cabbalc. 

Adelp  ..us,  ou  Adelplnle.  Anual  qu^s.  Caïniirs. 

Adessena.rcs  ,    ou     Adosse-  Aquai.ques.  Calixlins  de  Bol.ôme. 

Adiapborisles  '"'°''  Carabes,  ou  Ârabien,.  Calklins  lulhcricns. 

Adi.nanibus.  Archonl.ques.  fa  Iv     islos 

Adontien*  Anamsmo.  Lalvi,.islos. 

AdrhntpV  Arislolclicns.  Caméron.cns. 

Ad>iimpnin<j  Arménuns.  (.amisais. 

l^;Xo  fs  Arminius.  Campatois,  ou  CampMes. 

yEÎurus  Arnaud  de  Bresse.  Capwcia/i,   ou  Enrapuchon - 

Aérius  Arnaud  de  Villeneuve.  _  nés. 

AA'ip„l  Arnaud  de  Monianier.  Caputies. 

AI-  Arniiidistes  Carlostad. 

Aesthincs.  Arnaudisies.  nrnnrr-.in 

AA,  „o  Arrbabonaircs  Larpocr.iie. 

AAi"';  Arlemon.ouArlemas.  Caiabaplislcs. 

A        '.  Arlolviics.  Calaphrygi;ns. 

^gaPl^l':^-  Ascios  CaihSires 

Ajiarcnicns.  nsLut;-.  rnih-iiUtos 

AaiiTPpc  Ascodrugiles.  t-amaiisie';. 

A^-      f  A    •  Asconhites  Cacaubardiles. 

Agion.les    ou  Agionois.  A.tXns  ^^^^"^  Asculan. 

A^noiHos  Aihooiens.  Leniuues  de  Magdebouig. 

Agonicéliles.  Audée,  ou  Audie.  Cérinlhc 

Agonisies.  ou  Agonisliqucs.  ;^"J,';'l!;;î.7'-  Chaldéens,  ou  Nesloriens  de 

Agncola.  Auyusunus.  Svrie 

Agrippiniens.  Auxence.  Chalel. 

^i!^f"0'.^-  n  Chazinzarions. 

Albigeois.  .  „       ..  Chercheurs. 

Annbrosiens  ,  ou    Pneumali-  Baaniles.  Chevaliers  do  l'Apnralvpse. 

qucs.  Baculaires.  Chiliasics,  ou  Milléuaifcs. 


Amsdorfien>.  Bagcnius. 


Chrislians. 


Anabaptistes.  Bagnolois,ou  Baguoliens.  Chrislianisme  rationnel. 

Androiiiciens.  Baïanismc.  Chrislolilos 

Angéliques.  Baïanisles.  Chrislomaquos. 

^^"8*:'^,'^V-  5^'"?l':!^'-  „  Chtisto-Sacruw, 

Angélolatne.  Barbcliols,  ou  Baib;iricns.  Chubb 

Angleterre  Barbéliles.  Circumcellions. 

Anglicane  (Religion).  Barbclo.  Claneul.iires 

Anoméens.  Bardcsane.  Claude  de  Thuriu 

Aiilhi.isistos.  Barsanicns,  ou  Sérnidu  iies.  Cléinenl. 

Anlhropomorphiles  ,  ou   An-    IJaniIes.  Clénieniins. 

,..,,.     ,     .     ««Tophii'ns.    Basilide.  Cléobius,  ou  Cléobu'.c. 

Anli-Adiaphorisles.  B.isilnliens.  Cocréiens. 

Anli-CoiKorda'aires.  Béale  de  Cucnça.  Colai  basse. 

Anii  Consliluiionnaires.  Bé^'hards,  ou  Béjiuards.  CoUulhe. 

Anli-CouvuUioiinisles.  Beranger.  Collyridicns. 

Anii-Déinoniaqucs.  Beniar.l  de  Tiiuiiiige.  Coiiinjunicantj. 


Coiiitiiunisine. 
Cuiidorniaiil». 
Conrossiuiinistes. 
C(iiii'oriiiisi(>s. 

^o^lg^(•galio^lali^lc.s      oillio- 

(ioxes. 
Cononitos. 
«ionsriencit'ux. 
Cunslitiilioiiiicls. 
Cuiivulsiuiniaiio:^. 
Coplilos. 
Cornarisles. 
Oorrupticoles. 
r.olcroaiix. 
Criticisrnc. 
Cyniques. 
CyréiiaKiues. 
Cyrlhiens. 

D 

Oadoos. 
Daiiiiaitistos. 
Danseurs. 
David  de  Diiianl. 
Duvidiqucs  ,    Davidislcs  ,   ou 
David  Cioorgicns. 
Déchaussés. 

Dissenlanls,  ou  Opposants. 
Dissidents. 
Docèles. 
Donalistcs. 
Dosilhée. 
Dualistes. 
Dulcin. 
Dunkcrs. 

E 

libionites. 
Eclectiques. 
Effrontés. 

Eglise  Catholique  Française. 
Eglise     Kvai.gélique      Chré- 
tienne. 
Eglise  (Petite). 
Kicèles. 

Elcésaïlcs,  ou  Ossoniens,  ou 
Saiiipséens. 
Encralitcs. 
Endie. 

Energiques,  ou  Encrgisles. 
Ensabâtès. 
Enthousiastes. 
Entichiles.  ou  Eutychilcs. 
Eon  de  l'Eioile. 
Epiphaiie. 
Epi'Copaux. 
Erastiens. 
Esquinistes. 
Eternels. 
Ethiopiens. 
Elhnophroncs. 
Eticoproscopte.s. 
Euchiies. 
Eudoxiens. 
Eunome. 
Eunoinicns. 
Eunonjiœupsychiens. 
Eunucjues,  ou  Valésicns. 
Euphéioilcs. 


i.viîi.i".  DRS  MATii  nr.ft. 

Muphraifl. 

Enjiliroiiuniicns 

Euschiciis. 

liustatiie. 

Eiisladiiens. 

iMilycliès. 

l'^utychianisme. 

Enlycliiens. 

Eiilychiles. 

Exé;;ùse  (Nouvelle). 

Exégétcs  allemands. 

F 

Famille,  ou  Maison  d'amour. 

Fanali(|uc. 

Farcinistos 

Félix  d'Urgel. 

Fialinistes. 

Figuristes. 

Flage.l.jnts. 

Florinicns. 

Fouriérisme. 

Fratricolles,  ou  F.érots. 

Frères  Bohémiens 

Frères  de  la  Pauvre  Vie. 

Frères  Polonais. 

G 

(îaïaniles. 

Galéiiistcs,  ou  Galénites. 

Gcnlilis  Valentin. 

Gilbert  de  la  Porrée. 

Gnosimaque. 

Gnostiques. 

Gomar. 

Gonzalve. 

Gorthée. 

Golescalc. 

Grecs. 

II 

llaltémjsles. 
Hégélianisme. 
Héliciles. 
Helvidius. 
Hémaliles. 
Henry  de  Bruis. 
Henriciens. 
Héracléon. 
Hermésianisme. 
Hermias. 
Hermogénicns. 
Hernhules,  ou  Hcrnhuteri. 
Héshusiens. 
Hésicastcs. 
Hésitants. 
Hétérousicns. 
Hiéracites. 
Hofl'ma  unis  les. 
Hollande. 
Homuncionislcs. 
Hnpkinsians. 
Huguenots. 
Humanitaires. 

Hus  (Jean),  ou  Jean  de  Hus- 

sinels. 
Hussilps 
Hydioparastos. 
Hymèac,  ou  Hyméncc. 


I4W. 


Ibérieni». 
Ir.onoclaHlof. 
l(-<)noina(|UCS. 
Illiitiiinés. 

illiiininés  Avignunais. 
IliiiminiHme. 
lllyricains. 
Impanaleurs. 
Impeccables. 

Incurruplibles,  ou  Incorrupti- 

colcs. 
Indépendants. 
IndilVetenls. 
liidilTerenliste». 
Infernaux. 
Infialapsaires. 
Insermentés. 
Intérim,  Intériiiiislfi. 
Invisibles. 
Islô  iens. 
Isoehrisles. 
Ilbaciens. 


Jacohel. 

Jacobites. 

Jansénisme. 

Jérôme  de  Prague. 

Joachim. 

Joaciiiaiites. 

Josepins. 

Jovinien. 

Judaïsme  réformé. 

Juifs-Chrétiens. 

Julien  l'Apostat. 

K 

Kabale.  Voy.  Cabale. 
Koualvfos.  Voy.  Quaker». 

L 

Labndisles. 
Laïcocéiihalcs. 
Lampétiens. 
Lajses. 
Larmoyants. 
Laliiudinairos. 
Léon  Isaurien. 
Libellatiques. 
Libertins. 
Libres. 

Libres  Penseurs. 
Lollards. 

Louisettes.    Voy.    Blanchar- 

disme. 
Lucianistes. 
Luciferiens. 
Luther. 
Luthériens. 

M 

Macédoniens. 
Macédonius. 

Majorisles,  ou  Majorités. 
Mamili'aircs. 

Mandaïies  ,  ou   Chrétiens  de 
Saiii!-^can 


Mancs. 
Miinichoons. 
M  inilVstaiies. 

Marc. 
Mirrosicns. 

Marcollions. 
Marcion. 

Marlinislos  français. 
]VIarlinistcs  russes. 
M;i8l)o!hôe. 

Massai  cns,  ou  IMcssalions. 
Massilior.s,  on  Marsoill.iis. 
Mulcrialisics,  ou  Matériels. 
Mrïxiiuili.inisles. 
Milanclillioniens,  ou    Luthé- 
riens milices. 
Mclcliisédécicns. 
Melchiles. 
Mclécion»-. 
Ménandre. 
Mrnnai>iaiiisino. 
"Mennonilos. 
Messaliciis, 

Mctamorpljislos  ,  on   Trans- 
formateurs. 
Métangismonilcs 
Méihodislcs. 
Millénaires. 
MinéeiiS. 
Winprélicns. 
Molinosistue. 
Momiors. 
Monarchiques. 
Monaslcricns. 
Monophysisme. 
Monoihcliles 
Monlan. 

Moravcs  (Frères). 
Mocovili'S,  Russes  ou  Roxo- 

lans. 
Multipliants. 
Muntzer,  ou  Mu:ister. 
Musculus. 
Mutilés  (le  Russie. 
Mjthe. 

IV 

Nalivilaires. 
Naz  iréens. 
Nécess.'iriens. 

Néologisme.     Voy.     Exégèse 
(nouvelle). 
Neslorianismc. 
Ncstorius. 
r^icolaïles. 
Noet. 

Non-Conformistes. 
Novalien. 

Nu  pieds  Spirituels. 
Nyrlages,  ou  Nyclazontes. 

o 

OKcolampad.'. 
()mplialo[)liysique9 
Opliiles. 
Opinionistes. 
O.angistcs. 
Orbiharicns, 
Orébiti's. 


TABLE  DF.S  MATIKIIES. 

Origène. 
Oripénisme 
Ori{,'énisles. 
Osiandriens. 
Osianilrisine. 
Osma  (Pierre  d'). 
Osséniens. 
Owen  (Robert). 

P 

Pacificateurs. 

Pajoiii  les. 

Palamiles. 

Panthéisme. 

Parfais. 

Parherinénentes. 

Parliculaisles. 

Passagiens. 

Passai. trynrhites. 

Passioni>lcs. 

Pastoricides. 

Pastoureaux. 

Patarins,  Paterins,ou  Palrins. 

Pateliers. 

Palernii  ns 

l'afripassiens. 

Paul. 

Paul  de  Samosate. 

Pau  inianiïles. 

Paulicirns. 

Paulins. 

Pauvres  de  Lyon.  Voy.  Vau- 

dois. 

Pélaf^e. 

Pélagianisme. 

Pépuziens. 

Péréens,  ou  Pératiques.  Voy. 
Euphrale. 

Perfectihiliié  chrétienne. 

Péiilicns.  Voy.  Donalistes. 

Pétrobrnsions. 

Petlalorynchiles. 

Phalanslériens.  Voy.  Fourié- 
risme. 

Phantasiasliques. 

Philalèthes. 

Phnlin. 

Photitis. 

Phrygiens.  Voy.  Montanistes. 

Picards. 

Pierre  de  Bruys. 

Pierre  d'Osuia. 

Piélistes. 

Pneumalomaquos .  ou   Kune- 

niis  du  Sainl-Hs(iril. 

Poplicains,  ou  IMiblicnins. 

Porphyriens. 

Porrétains. 

Praxée. 

Préadamite». 

l'rédestinatianisme 

l'resbytériens. 

Prétendus  réformés,  Voy.  Ré- 
formation. 

Priscillien. 

Priscilliens.  Voy.  Monlanisles. 

Profliens. 

Prodianites. 

Progrès. 


Protestants. 
Proloctiste. 
Protopascliitcs. 
Psatyrirns. 
Ptolémaïtes. 
Ploloméo. 
Pucrianistes. 

Puritains.  J'('j/.  Presbytériens. 
Pnséysnie. 

Pyrrlionisme.     Voy.     Scepti- 

cisnie. 
Pvrihu-.  Voy.  Monolhclile». 

Q 

O'uadrisacra  mentaux. 
Quakers. 

QuaKers  français. 
Quartodécimans,  ou  Ou'T'"0"- 
décimans. 
Onc«ne!. 
Quiétismc. 

n 

Ration.Tlisme. 
Rebaptisan's. 
Réformalion,  Réforme. 
Réjouis. 
Relaps. 
Remon'ranl*. 
Renégats. 
Relliorius 
Richer  (Edmond). 
lU)scclin. 

RoskolniLs.  ou  RaskoIniLs 
Runcaires. 
Rupitans. 

Russiens  ,  ou    Russes.    Voy 
Moscovites. 
Rustaux. 


Sabbn'aires,  ou  Sabhaihicns. 
Sabellius. 
Saccopliorcs. 
Saciens. 

Sacramenlairos. 
Sagarel.  Voy.  Segarel. 
Saint-Simonisine. 
Samosaciens.   ou   Samosalé- 

nieti8. 
Sampcéens,  ou  Schamséens. 
Sanguinaires. 
Saturnin. 
Scepticisme. 
Schelling. 

Schisme  d'Angleterre. 
Schisme    des     Grecs.     Voy. 

GreCa» 

Schisme  d'Occident. 

Schnliéniens. 

Schwenkfc  dicns. 

Sectaire*^. 

Sccundin. 

Secundus. 

Segarel   ou  Sag.irel. 

Séloucus. 

Semi  Ariens. 

Scu)i  Pél.igii.n  smc. 


!4i7 

Séparatistes 
Sépulcraux. 
KervélisU'S. 
Sclhieii». 
Sévt^re. 
Sévirions. 
Signilicalifs. 
Silencieux. 
Simon. 
Siscidois. 
Socialistes. 
Sociétés  secrèlca 
Socinianisine. 
Spinosisnic. 
Sladinshs. 
Stancanstos. 
Stercoranisto. 
Slevcnisles. 

Slonitos ,    ou  Nouvelles  Lu- 
mières. 
Strauss. 
Subslanliairos. 
Superiiaturalisine. 
Supralapsaires.    Voy.   Iiifra- 
lapsaircs. 
Syni  rélislcs. 
Syuergistes. 


TAnLK  I)i:S  MATIKIIKS. 

Synousiaales.  Voy.  Apolliiia- 

risles. 


Tahoritcs.  Voy.  IlusHitcs. 
Taciturne».   Voy.   Silencieux. 
Tau(  liclin,  ou  l'anclielnie. 
Tascadru^istes. 
T.ilien. 
Torniinislcs. 
Terrie. 
'l'élradilcs. 

riiéobutc,  ou   Thébutc. 
Tliéocalagnostes. 
Théodore  de  Mopsuesle. 
'i'héodote.  Voy.  (lléobulc. 
Tliéodoto  le  Valenliiiieu. 
Tliéodole  de  Hysance. 
riiéopaschitcs.     Voy.    Patri- 

passiens. 
Théophilanthropes. 
Thiinolhéens. 
Tnétopsychiquos. 
Triidi  leurs. 
Trcuiblcurs. 
Trinitairos. 
ïrisacramentaires. 


1418 


Trithéisme. 
'J'r()pii|ue!t. 
Tropit(!M. 
'i  riiHlét'H. 
Turlupina. 


u 


(lliiquistcB,  ou  IJhiquilalrc 
Unitaires. 
IJnivcrsaiistes. 
Utilitaires. 


Valdo.  Voy.  Vaudois* 

Valentin. 

Valésiens. 

Vaudois. 

Vif^ilancc. 

Vinlras. 

Walfrôde. 

Walkéristes. 

Wiclef,  ou  Jean  de  Wiclif. 

Woélicns. 

Z 

Zisca.  Voy.  Hussitcs. 
Zuingic  (Ulric). 
Zuinglicns. 


DICTIONNAIRE  DES  JANSENISTES.  —  ARTICLES  QUI  LE  COMPOSENT. 


Âgicr. 

Aguesscau  (D'). 

Ali'lophilc.  Vvtj.  Couriot. 

Alexandre  (Noël). 

Ariielol  lie  la  Houss;ij'e. 

André  (N...). 

Auiine.  Vofi.  Clémciicel. 

Ain  ukl  (Aiitoine). 

Arnauld  li'Andilly. 

Arnauld  (Henri). 

Arnauld  (le  fau.t). 

Aslcld  (Bidal  d). 

Audran. 

Auger. 

Avocats.  K 

B^.îiis. 

Barbier  d'Aiicourl. 

Barcos  (Martin  de). 

Barrai. 

Barre  (De  la).  F.Maistre  (Antoine  le) 

Kasnage  de  Beauval. 

Baudin. 

Beauleville  (Du  Buisson  de). 

Bellegarde  (Du  Pac  de). 

Bé.iédictins  de  Saiut-Maur. 

Berii. 

Ben-Ezra, 

Besclieiand. 

Benil  (Du). 

Blouiiel. 

Boidot. 

Boileau  (Jacques). 

Boileau  (lean-Jacques). 

Bonnalre  (Ue).  Voy.  Débonnaire. 

Bonucry. 

Boissière  (HcrTieu  de  la). 

lionlieu. 

Bout  (De). 

Borde  (Vi»ien  la). 

Bossucl  (Jacques-Bénigne). 

youcher  (Elie-Marcoul). 

Boucher  (l'h. lippe). 

Bourdaille. 

Bourgeois. 

Boursier  (L-iiirent-Françols). 

Boursier  (Pliiliiipe). 

Kourzéis. 

Boyer. 

Brianne. 

Briquet. 


Broedersen. 
Broue  (De  la). 
Brnn  (Le). 
Buzauval  (Choarl  de). 

Cabrisseau. 

Cadry.  Voy.  Darcy 

Camus. 

Carmélites  de  la  rue  Saint-Jacques. 

Carré  de  Montf^eion.  Voij.  Monlgeron. 

Carrières  (De). 

Cas'.orie.  Voy.  Néercassel. 

Caulet  (De). 

Cavlus  (De). 

Cerveau. 

Cliapi  de  Raslignac  (De). 

Cbauvelin  (De). 

Chevalier. 

Chiniac  de  la  Bastide.  Foj/.  Fleurj. 

Choiseul  du  Plessis-Prasliu  (De). 

Clémencet  (Dom). 

Clément. 

Clt-rc  (Le). 

ClimcLt. 

Clugny,  ou  Cluny  (De). 

Coibaert. 

Codde. 

Coffin. 

Coislin  (De). 

•  olarl. 

Colbert. 

Cordier. 

Couet. 

Courayer  (Le). 

Couriot. 

Curés  de  Blois. 

Cuiés  de  Pans. 

Curés  de  Reims. 

D 
Damvilliers. 

Dantiiie  (Dom).  Voij.  Clémencet. 
Darcy. 
Deljonnaire. 
Detoris  (Dom). 
Deligny. 
Desungins. 

De^hois  de  Rocbefort. 
Desessaris  (Alexis). 
Desessarls  (Jean-Iia|)tisle)T.  Poncet. 
D'sfoursde  Oéneliire. 
Desniares. 


DlCTlONAIRE   DES    HÉRb:SlES.    IL 


Desroques 
Dinouarl. 
Dominis  (De). 
Dorsanne. 
Drapier. 
Diiblineau. 

Duboii   Voy.  Quesnel. 
Duguet. 
Duhamel. 
Dumohi. 

Dupac  de  Bellegarde.  V.  Bellegarde. 
Durand  (Dom).  Voy.  Clémencet. 
Dusaussois. 

Duverger,  ou  DuvergierdeHamanne. 
Voy.  Saint-Cyran. 

E 
Espen  (Van). 

Eiemare  (Lesesne  de  Ménilled'). 
E}kenbooai. 

F 
Fabre. 
Fanvel. 
Feuillet 
Fèvre  (Le). 
Feydeau. 

Fite-Mâria(Dela), 
Fitz-James  (De). 
Fleury. 

Flore  de  Sainte-Fcl. 
Floriot. 

Fontaine  (Claude). 
Fontaine  (Jacques)  Je  la  Roche. 
Fontaine  (Nicolas). 
Fossé  (Du). 
Fouilloux  (Du). 
Foulon. 

Fourquevaux  (Pavie  de). 
Frebue. 
Froidmonl,  ou  Froment. 

G 
Gabriel  (Gilles  de). 
Gaufridy. 

Gaultier  (Jean-Baptiste). 
Gauthier  (François-Loubl 
Gazaignes. 
Genêt, 

Génetière.  Voy.  Dest'our». 
Gennes  (De). 
Gerberon. 
Cery. 
Gesvres  (Dora). 

43 


1419 


TABLE  DES  MATIERliS 


iHO 


Cibieuf. 

Gilbert. 

Girard  (Claude). 

Girard  do  Vilielhicrry. 

Gondrin  (De  Pardadlau  de). 

Goujpt. 

Gouilin. 

Grégoire  (Henri).  ' 

Gros  (Le). 

Gud^er. 

Gueula. 

Cunra'd. 

Guéret. 

Guei  (Du).  Voy.  Duguel. 

Guihaud. 

Guidi. 

Guilbcrt. 

Guillemm.  H 

Haberl. 

Haiiion. 

Hauiefage. 

Havermans. 

Hennebi'l. 

Henri  de  Saint-Ignace. 

Hermaiit. 

Herminier  (L).  Voij.  Ute: minier. 

Hersau.  on  H  rscnl. 

HerxaCit  (D). 

Hngot. 

Huré. 

Huygens. 


Frénée. 
I>le  (L'abbé  de  1'). 
Isie  (M.  de  1'). 
Isolé  (Doni). 


1 


MoUic-Josseval. 


J 
Jabineau. 
.lacquemont. 
.laille. 
Jimséaius 
Jard. 

Josseval.  Voy 
Juuberl. 
Jubé. 
Jnenin. 
Juglar. 
Julliot.  Foi/.  Caj'lus(de). 

Lal>ordc.  Voji.  Borde  (fa). 

Labroue.  Voy.  Brouc  (La). 

Lafoiil  (De). 

Lalane  (De)- 

Lamborl. 

Lanceloi  (Dom). 

I.;n)grand,  ou  Lcngrand. 

Lan>:le. 

Larrière  (De). 

Laligny  (Le  sieur  do).  Voij.  Lalane. 

Laugier,  ou  Loger.  Voy.  Loger. 

Laval. 

Lenel. 

Lequeux. 

Levier. 

Lhernrïinier. 

Lioppe  (Lh  p.). 

Lifçny  (De).  Foi/.  Doligny. 

Lisie  (L'abbé  de).  Voy.  Boucher. 

Loger. 

Lonibcrl. 

Lorraine  (De). 

Louai!. 

Louvarl  (Dom). 

M 
Maislre  (Antoine  le). 
Maisire  (Louis-Isaac  le). 
Mallevillc. 
Malol. 

Manoir  (L'abbé  du). 
Marels  (Des). 
Mariello. 
Masclef. 


Mauduit. 
Mau^uy. 
Maulirot. 
Mégaiiek. 
Mesenguy. 
Mi'zeray  (Eudes  de). 
Mignoi." 

Minard  (L'abbé). 
Min-'rd  (Louis-Guillaume). 
Monlallo  (l.onisdt').  Voy.  P;iscal. 
Moiilazi't  (M  ilvin  dp). 
Monlenipuys.  Voy.  Petit. 
Mdiilgaillard  (De  Percin  de). 
Moniueron  (Carré  de). 
Morel  (Dom). 

Moihe-Josseval  (La).  Foi/.  Amcloi  de 
la  Houssaye. 
Mouton. 
Mullel. 

N 
Nalali. 
Nalle  (De). 
IVavpus. 

Néfrcasscl(De). 
Nicole. 

Noailles  (Louis-Anloine  de). 
Mnailles (Gaston  J.-Banlisle-Louisde). 
Noé  (Marc-Antoine  dtî). 
Noë-Menard  (Jean  de  la). 
Noir  (Le). 

0 
Opstraët. 

P 
Pacand,  ou  Pacot. 
Paccori. 
Paige   Le). 
Paléopliile. 
Paradan. 
Paris. 
Paris. 
Pascal. 
Pasiol. 
Pavillon. 
Pelé. 

Pelvert,  ou  Bon-François  Bivière. 
Perrier  (L'abbé).   Voy.  Maislre  (An- 
toine le). 
Petit  de  Monlempuys. 
Petit-Didier  (Dom), 
Pelil-Pied. 

Philibert  (Emmanuel-Robcride).  Voy. 

Gazaignes. 
Pilé. 

Pin  (Ellies  du). 
Piiiel. 

Plaigne  (La).  Voy.  Lambert 
Pluquet. 

Poitevin  (François).  Voy.  Gerberon. 
Pomart. 

}*oncet,  ou  Jean-Baptiste  Desessaris. 
Ponlanns. 

Pontcbastcau  (Du  Camboutde). 
Pouget. 

Pressigny(Le  sieur  de).  F.  Gerberon. 
Prieur. 
Profeclurus.  Voy.  Nicole. 

Q 
Onesnel. 
Uueux  (Le).  Voy.  Lequeux. 

K 
Racine  (Louis). 
Bastignac.  Voy.  Cbapl. 
Raucourt. 

Rebecq  (De).  Voy.  Quesnel. 
Revnaud. 
Ricci. 

Richard  (L'abbé).  Voy.  Gerberon. 
Rirlicr. 
Kidoin. 

Rigberius.  Fojy.  Gerberon. 
Rondet. 
Rousse  f Gérard). 

II,  90o 


Rnnsse  (N...). 
Roy  (Cli:irlos-Françoi9  Le). 
Roy  (Guillaume  Le). 
Roy.-iumont.  Voy.  Sacy. 
RuiU  d'Ans. 

S 
Sacy.  Voy.  Maislre  (Louis-Isaac  le). 
.'^ainl-Amour  (Louis-Gorin  île). 
Saint-Aubin    (L.   de),    loi/.   Mais  ro 
(Anloiuu  lii). 
Saint-Cvran. 

Saint- lùlien  (L'abbé  le).  F.Gprberrtn. 
Sainl-Marc(Cliarles-Hiig.l.clèvredi). 
Saint-Marc    Voy.  Guenin. 
Sainte-Fol  (Flore  de). 
Sainte-Marthe  (Ahel-Louis  de). 
Saillie-Marthe  (Claude  de). 
Saliite-Marihe(Den;s  de). 
Salaz(N...). 

Saiiison  (N...).  Voy.  Avocaus. 
Sanden. 

Sanson  (Jean-B-ip'iste). 
Saiissois  (Du).  Voy.  Dusanssuis. 
Ségur  (De). 
Serry. 

Sévigné  (Marie  de  Rabulin  de). 
Singlin. 
Siniiicb. 
Soanen. 
Solari. 
Slanoven 


Voy- 


Louva:t. 
T 

Tabar.nud. 
Tailhé. 

Tambnriiii.  Voy.  Zola. 
Terrasson  (G^'pard). 
Thierri  de  Viaixues  (Dom).    Voyet 

Viaixnes. 
Thiroux  (Dom). 
Thomas  du  Fos.sé. 
'rhoma.s>in  (N....). 
Tourneux  (Le). 
Tournus. 

Toiirouvre  (N'....de) 
Travers. 
Treuvé. 

Triperel  (Dom). 
Trouchay. 
Troya  d'Assigny. 

Valentin  (L'abbé). 
Valla. 

Vander-froon. 

Van-de-Veldeo  (Corneille).  Foy.  Gei*- 

berOD. 
Van-Espen.  Voy.  Espen. 
Van-Hussen.  Voy.  Louvarl. 
Van-Roost. 
Varet. 

Varlet  (Dominique-Marie). 
Varlet  (Jacques). 
Vassor  (Michel  Le). 
Vaucel  (Du). 
Vauge  (Gilles). 

Vence  (François  de  Villeneuve  de). 
Verax. 
Verhulst. 

Verkoul.  Voy.  L-^uvart. 
Viaixnes  (Dom  Tl'ierride). 
Villellorc (Joseph-Franc  Bourgoinde). 
Vion  (le  P.). 
Voisiu  (Del. 
Voilasse,  ou  Wiiasse. 

W 
Walerioop. 

Wenilrock.  Voy.  Nicole. 
Wi.lenfeldl. 
Wiiie  (Gilles  de). 
Wiiiolj. 
Wollgaiid-Joeger. 

Zola. 


1332. 


IsDF.x  librorum  prnliihjlornm  qui  n^que  ad  hnnr  dinn  damnaii  fuere. 

CATAUmtt:  complet  et  par  ordre  alphabétique  des  onvra-'es  qui  ont  été  l'objet  soil  de  condamnalions.  solide  pcursui.18 
judiciJir.s,  depuis  lai l  jusqu'au  1"  septembre  1847.  il,  LV29-1 108. 

FIN    DU   SECOND    ET    DERNIUH    VOLUME. 


BT  1313  .P^5  1847  v.2  IMS 

Pluquet.  Francols-Andre-Adri 
Dictionnaire  des  hérésies, 
des  erreurs  et  des  schismes 
47090648 


OW    MKÙiAKVAL.  8TUDIE