ENCYCLOPÉDIE
THÉOLOGIQLE,
on
SEUIIÎ DU DICTIONNAIRES SUR TOUTES LES PARTIES DE LA SCIENCE RELIGIEUSE,
OFFRANT EN FRANÇAIS
la plus cl-airl, i.a plus kaciu:, la plus commode, la plus variée
I':t u.\ plus complktl des tiilologils.
Cr.S DICTlON.NAini.S SOiNT :
I>ÉCIUTl)nF SAINTE, PK PIIII.OLOGIK SACUÈE , HE MTUIIGIE , DE DROIT CANON, d'hÉRÉSIBS El
DE SCHISMES, DES LIVUES JANSÉNISTES, MIS A l'iNDEX ET CONDAMNÉS, DES PROPOSITIONS
CONDAMNÉES, DE CONCILES, DE CÉRÉMONIES ET DE BITES , DE CAS DE CONSCIENCE,
d'ordres RKUatiaiX (hommes et femmes), de législation religieuse, DE
THÉOLOGIE dogmatique ET MORALE, DES PASSIONS, DES VERTUS ET DES VICES,
d'histoire ECCLÉSIASTIQUE, d'aRCHÉOLOGIE SACRÉE, DE MUSIQUE RELI-
GIEUSE, DE GÉOGRAPHIE SaCRÉE ET ECCLÉSIASTIQUE, d'hÉRALDIQUE
et de NUMISMATIQUE RELIGIEUSES, DES DIVERSES RELIGIONS,
DE PHILOSOPHIE, DE DIPLOMATIQUE CHRÉTIENNE
ET DES SCIENCES OCCULTES.
PUBLIEE
PAR M. L'ABBÉ MÏGNE,
ÉDITEUR DE LA BIBLIOTHÈQUE UNIVERSELLE DU CLERGÉ,
00
DIS COUKS COXaPZ.E'TS SIR CHAQUE BnANCIIE DE LA SC1^:^'CE ECCLÉSIASTIQUE.
50 VOLUMES lN-4°.
PRIX : () FR. LE VOL. l'Olll l.E SOI'SCRIPTEIK A LA COLLECTION ENTIÈRE, 7 FR., 8 FR., ET MÊME 10 FR. POUR LU
SOIISCRIPTEUR A TEL Oli TEL DICTIONNAIRE PARTICULIER.
TOME DOUZIEME.
DlCTI0NNA4Riv4a^HÈRI<:SlES; DES SCHISMES. DES AUTÎ URS ET DES LIVRES
"jANSEMSrESn>ES^OUVRArzES MIS A L'INDEX, DES PROPOSITIONS
CONDAMNÉES PAR L'ÊGLÎSE, ET DES 0U^ RAGES
CONDAMNÉS PAR LES TRIRUNAUX
FRANÇAIS.
TOME SECOND.
2 \0L. PRIX : 16 FRANCS.
S'IMPRIME ET SE VEIND CHEZ J.-P. MIGNE, EDITEUR.
AUX ATELIEKS CATHOLIQUES, RUE D'AMBOISE, AU PETIT-MONTROUGE,
UARRIÉKE DENIER DE PARIS.
A8d3
DK/nONWAIIVE
DES HÉRÉSIES,
DES ERIVEURS ET DES SCHISMES,
ou
MÉMOIRES POUR SERVIR A I/IHSTOIRIÎ DES ÉGAREMEî
DE L'ESI'RIT RIIMAIN ,
PAU UAPrOUT A LA UKIJdlON CIlUfiTIKNNK.
R
• RATION ALISMK. Il faul disliiisuor doux
époques : le ralionalismo ancien cl le ralio-
nalisnic moderne.
Rationalisme ancien. Au milieu des cxlra-
v.-i{j;ai)ccs de l'idolâlric, des hommes saj^cs
ont paru. Juslcmenl choques d(; l'absurdilé
du dogme cl de l'abominalion du culte ,
qu'avaiont-ils à faire? à remonter à la source
des traditions. Dieu leur en avait ménagé
les moyens : un homme d'abord, une fa-
mille ensnile, un peuple enfin sont consti-
tués les gardiens de la tradition ; plus les
ténèbres augmentent, plus le phare lumi-
neux s'élève. Mais les sages se fourvoyèrent;
au lieu de recourir aux Hébreux, ils inter-
rogèrent l'Egypte : de là le dégoût des tra-
ditions. Ceux qu'on nommait les sages ont
voulu y suppléer, ont pris confiance en eux-
mêmes, ont renoncé à la foi, ont entrepris
de constituer la vérité sans elle : c'est la
première époque du rationalisme.
Pour en trouver la racine, il faut fouiller
dans les temples d'Egypte, distinguer de la
doctrine exotériquedes Egyptiens leur doc-
trine ésotérique, suivre la marche elles pro-
grès de celle-ci : 1" raison et explication
des symboles; 2° doctrine du principe actif
cl du principe passif ; 3" enfin panthéisme.
Ce qui était théologie secrète en Egypte de-
vient mystères en Grèce. Entre la théologie
cl le rationalisme, l'institul de Pythagore est
la transition. Bientôt l'esprit humain s'élance
par toutes les voies à la conquête des vérités
primordiales : mis à l'œuvre, le raisonne-
ment, la sensation, le sensualisme^échouent;
le scepticisme gagne du terrain; la philoso-
phie éplorée se jelte dans l'éclectisme et s'y
éteint.
Mais, pendant que s'accomplissait celte
épreuve, s'opérait une autre révolution. Les
traditions primitives, concentrées dans la
Judée, commencent à se répandre au dehors
au moyen 1° de la dispersion d'Israël ; 2' de
la captivité de Juda. Plus tard, les juifs cir-
culent en tous lieux, portant avec eux leurs
Dictionnaire des Hérésies, IL
livres sacrés traduits. Un bruit sourd annonce
au monde un libéralcur : il doit sortir de la
.ludée, il rétablira toutes choses. L'avéne-
ment du Messie justifie la prédicliou; le
genre humain rentre dans sa voie ; une
longue période de foi se prépare : cette foi
guidera la science dans les siècles éclairés ,
et vaincra l'ignorance dans les âges d obs-
curcissement.
Rationalisme moderne. Après avoir som-
meillé longtemps, le rationalisme se réveille.
Il marche d'abord parallèlement à la foi :
puis il se hasarde à la perdre de vue; enfin
il rompt avec elle.
La raison devient allièro ; elle cite la
religion à sa barre. Après avoir étendu sa
domination sur les sciences morales et poli-
tiques, la voilà qui s'attaque aux faits. Voij.
Strauss. On avait fait de la religion a priori,
de la morale a priori, il ne restait qu'à faire
de l'histoire a priori : c'est ce qu on a tenté.
Dès lors le rationalisme a dépassé son terme :
il ne peut plus que rétrograder.
Le mouvement rétrograde est déjà com-
mencé ; la lassitude a gagné les adeptes ; de
là, le désabusement et les défections. Quel-
ques-uns se sont jetés dans l'éclectisme; les
plus sages dans l'école écossaise; le reste
erre dans un rêve vague de progrès indéfini.
Le rationalisme antique pouvait donner la
raison de son existence, le rationalisme ac-
tuel ne le peut pas ; c'est un soulèvement
sans motifs de l'orgueil humain contre la foi.
Pour se constituer en dehors des traditions,
Je rationalisme moderne a mis fout en œu-
vre : vains efforts 1 Toutes les facultés hu-
maines ont été mises en jeu : résultat nul !
Toutefois, l'orgueil humain tient bon.
Pour empêcher qu'il n'y ait accord entre
la raison et la foi, que le christianisme et la
science ne se rapprochent, il évoque avec
appareil le fantôme du moyen âge: mais
christianisme et moyen âge ne sont pas cho-
ses identiques.
II s'écrie qu'il faut aller en avant, quoi
DICTIONNAIRE DKS IIFRESIES.
mais , si l'on est mal engagé ,
qu'il arrive
pourquoi ne pas revenir en arrière I
11 s'indigne qu'on propose à l'esprit une
foi aveugle : mais on ne propose qu'une foi
*"i»isonnabIc.
Pondant que l'orgueil philosophique se
débat, la raison publique a pris l'avance :
saturée de rationalisme, elle n'en veut plus.
Les théories a priori sont décréditées : on
demande des faits. 11 y a donc un mouve-
ment réactionnaire, qui doit tourner à l'avan-
tage des Iradilions, et les hommes de foi ont
en ce moment une grande mission à remplir.
Mais il faut qu'ils connaissent l'esprit de
la génération présente, qu'ils se placent
sur le terrain des faits , qu'ils se mettent en
rapport avec la science moderne, sans se
précipiter au-devant des nouveautés, sans
admettre légèrement les faits ni accueillir
des théories équivoques : la science n'est pas
infaillible et ne saurait prévaloir sur la
parole sacrée. Que les apologistes chrétiens
se tiennent fermes sur les traditions : ils do-
mineront la science et pourront l'attendre :
elle arrive, et bientôt elle sera d'accord avec
eux. Qu'ils no craignent point, au reste, de
se trouver à l'élroil. Le champ des traditions
chrétiennes est vaste : qui saura coordonner
ce bel ensemble de faits étonnera toujours
par la grandeur dos tableaux. Le champ des
traditions chrétiennes a de la profondeur :
la
de l'Iiorreur) ne pouvant pas plus se rendre
compte de sa propre nature que de ressencc
divine, les confond toutes deux , soit dans
l'ensemble des êtres , le panthéisme, voyez
ce mot et Spinosisme, soit dans sa propre
apothéose, l'anlliropolàtric I
Nous ne reviendrons pas sur le rationalis-
me antique, nous ne nous occupons que de
ce rationalisme moderne dont la source ac-
tuelle n'est autre que le principe constitutif
de la rébellion protestante : la faculté du
libre examen.
Si cet examen se bornait aux motifs de
crédibilité, rien ne serait plus juste, rien ne
serait plus raisonnable ; mais celte recher-
che ramènerait nécessairement les esprits à
la vérification des faits, donc au témoignage,
donc à l'autorité : des lors le principe fonda-
mental de l'orguoilleusc erreur du seizième
siècle serait réduit en poussière. Mais c'est
aux mystères eux-mêmes que s'attache ce
pernicieux examen, sans s'inquiéter de ce
qu'en rigueur logique, la perception do l'ob
jet étant la condition de la possibilité de
l'examen, celui-ci ne peut s'occuper que
d'objets abordables à l'entendement humain,
ce qui, en saine raison , devrait l'empcchcr
de soumettre les mystères à ses investiga-
tions : l'orgueil ne raisonne pas ainsi, il ne
passe pas à côté des objets qu'il ne peut
scruter, et, conséquent jusqu'.à la mort de
qui saura fouiller dans les cavités qu'il ren- l'intelligence, il les rejette et nie même leur
ferme, fera jaillir des sources d'eau vive qui
s'élanceront vers les cieux. D'autres feront
coûter ce que la religion a d'aimable : ils
feront désirer qu'elle soit vraie.
« Il se prépare une réconciliation entre
toutes les sciences, dit Uiambourg. La phi-
losophie même participe au mouvement :
elle avait mission do constater la nécessité
dune révélation : elle y a travaillé long-
temps d'une manière indirecte ; c'est direc-
tement qu'elle commence maintenant à le
taire; elle ne s'en tiendra pas là. A mesure
qu'elle sondera les profondeurs do îa con-
science humaine, l'accord de robscrvalioji
l)3ychologique avecla révélation ne peut man-
quer de la frapper : à l'exemple de Pascal,
elle signalera ce grand Irait de vérité; arrivée
à ce point, la raisonhumaine envisagera d'un
autre œil ces marques divines qui servent
de sceau à la vraie tradition. Les miracles
lui paraîtront mériter raltention : elle ren-
dra hommage à ceux qui se perpétuent sous
nos yeux ; quant à ceux qui ont servi de
fondement à la prédication évangélique, elle
reconnaîtra que la critique ne peut les
entamer. Les choses ainsi préparées , rieu
existence. Le prototanlisme philosophique
en est venu à ce point inévitable. Ne pou-
vant comprendre Dieu, il le rejette tout au
moins dans sa révélation. Voyez Superna-
TDRALISME.
Nous transcrirons ici de belles considéra-
tions de M. l'abbé de Ravignan.
« On se dimandc avec étonnement, dit cet
auteur, comment il a pu se faire que, dans
tout le ciiuis des siècles, tant d'incertitudes
et tant d'incohérences soient venues entra-
ver et obscurcir les recherches laborieuses
dans lesquelles l'âme s'étudiait elle-même.
L'histoire de la philosophie est en grande
p'ulio l'histoire des travaux entrepris par
l'esprit humain pour parvenir à se connaî-
tre. Ce sont aussi les archives non-seulement
les plus curieuses à étudier, mais aussi les
plus instructives, si l'on sait en profiter.
Quand on veut mûrement y lire cl résumer
alten-tivement les données pîiilosophiques sur
la nature de l'àme, sur la puissance et les
droits de la raison, on trouve alors que deux
systèmes principaux sont en présence.
«Lcsuns, frappés desimpressionsexlérieu-
rcs et sensibles qui accueillent l'homme au
n'empêchera (lue la raison et la foi ne renou- berceau, qui l'environnent etl'accompagnent
vcllcnt le pacle antique. Dans ce nouvel
accord seront nettement posées les préro-
gatives de la raison et la prééminence de la
toi. Alors tout désordre cesse : le rationalis-
me est fini. B
Le tableau que nous venons de tracer
initie le lecteur aux profondes désolations
qu'enfante le rationalisme, système d'orgueil
et de bassesse, qui,
comprendre, se m^l à
lorsqu'il dés(!spcie do
nier; el (ce qui dju io
dans toutes les phases de son existence mor-
telle, frappés de ces relations enlrelenues
sans cesse au dehors par l'action des orga-
nes et des sens, les uns, dis-je, ont cru que
le fondomi'nt de nos connaissances, la puis-
sance réelle de râmc el les droits de la rai-
son devaient être surtout placés dans l'ex-
périence. C'est ce qu'on a nommé l'empiris-
me ; et par ce mot, je ne veux pas seulement
exprimer ici l'abuo, mais encore l'usage de
t5 HAT
robsCrvalion cl do la sousibilité considàrcos,
selon qucIques-uiiH^CDiimic le priacipoinému
do nos connaissances.
« L'aulro sysli^nio,d'un spirilualismc plus
noble el plus élevé, place la nalnie de l'An»;',
ses dioils, son pouvoir premier dans l'idéo
njémc purement inlollecluelle. Ainsi , au
moyen de l'idée pure, l'àine conçoit el déve-
loppe la vérilé par son énergie propre et
intime. C'est l'idéalisme. Kl ici encore , je
no veux pas non plus nommer seulement un
excès. L'expérience donc, l'expérience sen-
sible et l'idée pure, voilà, je crois, les deux
bannières distinctes sous lesquelles on peut
ranger la plupart des théories laborieuse,
ment enfantées pour exprimer le principe do
nosconnaissances,lanaiure même de l'âme et
les droilsde la raison. Les uns ont semblé lout
rapporter à l'expérience, les autres à l'idée.
«Il faut s'arréleravcc l'œil d'une considé-
ration attentive sur ces dispositions exclusi-
ves et contraires des hommes qui furent
nommés sages au sein de l'Iunnanité.
« Des esprils exclusifs el luop défiants
peut-être à l'égard des pures et hautes spé-
culations de la pensée s'emparèrent de la
nialiôre et des sens, cl s'y établirent comme
au siège môme de la réalité, ils crurent pou-
voir y recueillir tous les principes, toutes les
connaissances cl les idées de toutes choses.
Ils adoplèrent l'empirisme : d'immenses abus
s'ensuivirent. »
M. de Ravignan trace l'histoire de l'empi-
risme ou de la philosophie expérimentale en
Orient, en Grèce, en Angleterre cl en France.
11 expose également l'histoire de l'idéalisme,
et rappelle que les plus illustres représen-
tants de celte philosophie furent, avec les
contemplatifs de l'Inde, Pylhagore, les méta-
physiciens d'Elbe, Platon, et depuis le chris-
tianisme , saint Augustin, saint Anselme ,
Descaries, Mallebranche, Bossuel, Fénelon,
Leibnitz. L'école allemande vint ensuite, et
l'oraleur montre qu'elle se précipitât dans
tous les abus de l'idéalisme le plus oulré :
« Des hommes , dit-il, qui ne manquaient
assurément ni de force ni d'élendue dans
l'intelligence, se sont un jour séparés de tous
les enseignements de la tradition. Us ont
méprisé les travaux des vrais sages et loutes
les données du sens commun: ils se sont
enivrés de leurs propres pensées. L'orgueil
de l'esprit el ses illusions, qu'ils se dissimu-
laient peut-être à eux-mêmes, les ont en-
traînés bien loin, bien loin du but. Alors
tout a vacillé à leurs regards, tout a paru
mouvant devant leurs yeux ; leur vue s'est
obscurcie. Ils n'ont plus rien aperçu de sta-
ble ni de fixe. Us n'ont plus reconnu de
bases et n'ont plus retrouvé d'appuis. La
foi était la terre de refuge el de salut. Ces
hommes n'avaient plus la foi. La pierre an-
gulaire, le Christ permanent dans l'Eglise ,
sélail transformée pour eux en vague phé-
nomène, en vaine évolulioa de l'idée , pas
autre chose. >
« Mais alors la vie véritable a fui de ces
âmes, et elles n'ont eu pour dernière conso-
lation cl pour dernière espérance qu'un af-
HAT
14
freux désespoir dans une négation univcr-
8(>ll(! ut absolue, il faut donc « ()urag<:use-
ntent reslor dans son bon sens, il faut éviter
courageusen)(!nt les extrêmes, il faut respec-
ter les hases posées et réfléchir longtempM
avant de prononcer. Il faui r(;connallre les
bornes avec les droits el l'action vérilahlu
de la raison humaine. »
Trois choses, suivanU'oratcur, constituent
la raison humaine, ou du moins peuvent
servir â en déterminer les droits : l'idée ,
l'expérience cl le besoin d'autorité.
« Si l'on veut n'accepter que; les droits de
l'idée pure, on risciuc de s'abîmer dans lu
goulTre des abstractions : si l'on veut n'ac-
cepter que l'expérience des sens toul seuls ,
on courbe la dignité de l'intelligence et do
l'esprit sous le joug des sens el des organes ,
si l'on ne veut en loutes choses que l'auto-
rité el la foi, je le dirai avec franchise, onrend
l'autorité el la foi impossibles à la raison.
« Trop généralement, les philosophes scin-
dent l'homme et le divisent violemment. Si
l'on acceptait l'homme toul entier, tel qu'il
est, avec ses facultés diverses : si l'on accep-
tait l'homme avec sa vue intellectuelle et
pure, avec sa force expérimentale et sensi-
ble, avec son intime et invincible besoin des
vérités divines et révélées, alors on aurait
l'homme tout entier, on aurait la vraie na-
ture de l'âme , les conditions et les droits
véritables de la raison. Mais ce n'est pas Iq
ce qu'on fait : on prend une faculté , une
partie, une force de l'homme , et l'on y
place toute la raison et toute la philosophie.
« Un exemple illustre va éclaircir ce quo
je viens d'énoncer. Quand Descaries parut ,
il voulut pénétrer toutes les profondeurs do
l'âme, sonder la nature intime de la raison,
et recommencer méthodiquement toute la
chaîne de nos connaissances. Ce fut alors
qu'il prononça le mot devenu si célèbre : Je
pense , donc je suis. Quant à moi , il me
semble que Descartes aurait pu tout aussi
bien dire : Je pense zt je suis, ou j'existe et
je pense, car nous avons également la cons-
cience et de notre pensée et de notre exis-
tence. Vous en conviendrez, je crois : ces
deux vérités sont simultanées, elles sont
évidentes au même degré pour la raison.
C'est par une seule et même perception do
l'âme que nous connaissons notre exislcnco
aussi bien que notre pensée.
« Par où, et c'est là que je veux en venir,
par où vous pouvez bien comprendre que ,
pour avoir la notion vraie de l'âme , les
conditions constitutives de la raison, il faut
unir sainement l'un avec l'autre l'élément
empirique et l'élément idéaliste, c'est-à-dire
en d'autres termes, et en termes fort simples,
l'idée et l'expérience ; el pourquoi ? parce
qu'il y a simultanément dans l'homme ces
deux choses, ces deux facultés, ces deux
principes : l'idée et l'expérience. Et c'est ce
que j'ai voulu signifier en associant ainsi ces
deux mois : je pense et j'existe ; expression,
l'une du monde logique ou de la pensée ,
l'autre du monde expérimental cl sensible.
« Voilà donc, si nous voulons en conve-.
IS
DICTIONNAUŒ DES HERESIES.
IG
ïiir, le double élément qui constitue d'abord,
à nos regards, la nature intellectuelle de
l'homme et la force première de la raison ;
l'idée, la vue intellectuelle et pure du vrai ;
et l'expérience, ou la connaissance que les
sens nous donnent des objets cxiérieurs et
sensibles. A la première des facultés, à l'idée,
correspondent toutes ces notions générales,
spirituelles, qui ne peuvent nous venir par
les sens, telles que les notions de l'être, du
vrai, du bon, du juste, auxquelles il faut
i 'oindre l'amour nécessaire de la béatitude ,
e besoin d'agir pour une fin, pour un but ,
pour une fin qui soit complète et dernière.
Et là, vous avez le fond naturel do notre
intelligence et ce qu'on peut nommer les
premiers droits constitués de la raison....
« Qu'arrive-t-il donc et qu'ai-je à dire en-
core ? Ah ! la raison impatiente s'agite, elle
cherche, elle cherche, elle avance et avance
toujours. Tout à coup sa vue s'obscurcit, sa
vigueur s'arrête. Elle chancelle comme un
homme ivre. Elle se débat en vain au milieu
d'épaisses ténèbres. Que s'est-il donc passé?
C'est que, loin de la portée , loin de l'œil
intelligent de l'homme, par delà les limites
naturelles de l'expérience et de l'idée, au
dtià de toutes les lois de l'évidence, au delà,
bien au delà s'étendent encore les immenses
régions de la vérité. Oui, par delà, il y a en-
core l'invisible, l'incoiiiprehensiblc, l'infini!
et vous n'en pouvez douter ; car vous savez
que Dieu habite la lumière inaccessible. Et
même dans l'ordre humain il y a encore loin
de nous, hors de la portée de notre vue , de
notre intelligence, il y a les temps, les lieux,
il y a tous les faits du passé.
a Mais pour nous en tenir à la connais-
sance de Dieu seul, pour en venir à ce ca-
ractère dernier que je vous signalais en com-
mençant, après les premières notions tradi-
tionnelles sur la Divinité, avouons-le , ni
ridée, ni l'expérience , ni l'intuilioii, ni le
raisonnement ne peuvent plus ici nous ser-
vir davantage, car il s'agit de sonder les
profondeurs de l'infini , il s'agit de mesurer
l'éternité. Quel homme alors ne doit trem-
bler? Seigneur 1 qui viendra donc à notre aide?
« Nous avons la foi. La foi, elle avance
toujours, elle ne craint rien, elle ne craint
pas de s'élancer dans les régions de l'infini
et de l'incompréhensible. Enlcndez-le donc,
je vous en prie. La foi, glorieuse extension
^ de la raison, lui apporte ce qu'(>lle n'a pas ,
j lui donne ce «lu'elle ne peut ni saisir ni at-
I teindre. C'est un don du Seigneur, un bien-
I fait de la grâce divine.
! « Oh ! oui, vous ne l'avez pas comprise
la dignité de celte foi, vous qui prétendez
qu'elle veut asservir, étouffer, restreindre
la raison. Vous ne croyez pas, peut-être, vous
qui m'écoutez en ce moment ; peul-êlrc, dans
une de vos heures railleuses, vous avez en
pitié ceux qui croient. Mais , prenez garde;
nous n'acceptons pas votre compassion et
votre pitié. Croyants, et croyants sincères,
nous avons la raison comme vous ; comme
vous, cl avec elle, nous avançons ; et plus
que vous peut-être, nous allons jusqu'à ses
limites ; nous admettons tout ce qu'elle ad-
met, tout ce que vous admettez, et plus en-
core, permettez-moi de le dire. Mais là où
vous vous arrêtez, nous avançons encore ;
là où vous vous épuisez en vain, nous pos-
sédons , vainqueurs paisibles ; là où vous
balbutiez, nous affirmons ; là où vous douiez,
nous croyons; là où vous languissez incer-
tains et malheureux, nous triomphons et
nous régnons heureux. Telle est la foi, et
voilà comment elle vient relever la dignité
de l'homme par les mystères divins qu'elle
révèle. Il est vrai, la foi vous soumet à une
autorité, à l'autorité de la parole divine qui
daigna un jour se démontrer à la raison de
l'homme, parce que la raison avait, on vertu
des dons du Seigneur, le droit de demander
cette démonstration et celte preuve. Un jour,
sur cette terre bénie de la Judée par les mi-
racles et les leçons de l'Homme-Dicn, cette
manifestation de l'autorité divine s'accom-
plit. La raison l'entendit, elle la conçut, elle
la reconnut, et la foi s'établit : foi éminem-
mentraisonnable, puisquenous l'enseignons,
et nous le répétons sans cesse, la raison,
pour croire, ne peut, ne doit se soumettre
qu'à une auloritéraisonnablementacceptablc
et certaine
« Non, la foi ne vient pas, l'autorité di-
vine ne vient pas non plus arrêter l'essor
de la raison. Au contraire, la foi vient ar-
racher l'esprit vacillant de l'homme à l'em-
pire des ténèbres et d'incertitudes infran-
chissables pour tous ses efforts. Et quand
la foi a ainsi établi son paisible empire ,
quand elle règne au fond de nos cœurs ,
alors la raison peut en sûreté parcourir ,
mesurer, pénétrer, sonder cet univers im-
mense, si généreusement laissé à ses libres
investigations. Soit donc que recueillie en
elle-même, elle descende profondément dans
l'âme pour étudier sa nature intime, et re-
monter aux principes premier?, à l'essence
même des choses; soit que, reportant les
regards sur ces mondes visibles, elle en dé-
couvre les phénomènes, elle en saisisse les
lois, elle marque, au milieu du torrent des
faits, la haute économie du gouvernement
du monde, alors toujours à l'abri tulélaire
de la foi, l'homme intelligent est libre cl
vraiment grand, il mesure toute l'étendue de
la terre et des cieux, il ne connaît plus d'obs-
tacles iii de barrières, assuré qu'il est de
marcher à la suite de la parole et de l'auto-
rité divine elle-même. C'est ainsi , et c'est
ainsi seulement que la raison s'élève el
grandit, garantie contre ses propres écarts ;
c'est ainsi qu'elle s'élève jusqu'au plus haut
degré de la science véritable ; oui, elle a con-
quis toute sa dignité par l'obéissance même
qu'elle rend à cette toi, et elle devient le
plus noble et le dernier effort du génie j[e
l'homme, lorsque, en donnant à ses force's
tout leur développement, elle a respecté au«»i
les limites de sa nature, et qu'elle a mérité
de s'unir à la lumière et à la gloire divines.
« J'ai dit tout ce que je voulais dire. 11 me
semble que nous avons, quoique bien en
abrégé, fixé certaines notions suffisantes sur
Vi
RAT
RAI
18
notre nature intollip[(Milo et sur les droits
dc! la raison. .1(5 les rôsuiiKi en peu de mois.
Trois élals, ou trois espùcuvs de connaissance
cl d'affirnialion : l'évidence ou inlnilion, le
raisonnonienl ou dédnilion, la loi. (a-, sonl là
trois actes ou fonctions do l'ânie tjni cor-
respondent à autant de voies ou moyens
d'arriver à une atfirmation certaine : l'idée,
l'expérience, l'aulorilé. Hors de là, je ne
crains pas de le dire, il n'y a pas de vraie
philosophie, il n'y a pas de notion vraie de
l'homme, il n'y a pas de justice rendue à la
nature intelligente.
H Pour achever, s'il est possible, d'écarter
d'injustes répulsions, nous placerons direc-
tement en présence la philosophie et l'auto-
rité catholique ou l'Eglise. Nous demande-
rons franchement à la philosophie et à la
raison tout ce qu'elles réclament et exigent
de l'autorité et de la foi catholique ; et nous
reconnaîtrons que la philosophie obtient avec
le catholicisme tout ce qu'elle a le droit de
réclamer, et que ce qu'elle n'obtient pas, elle
n'a aucun droit de le réclamer
« La raison réclame avec justice pour
l'homme quatre choses : le droit des idées et
des vérités premières; le droit de r expérience
et des faits; des solutions fixes sur les grandes
questions religieuses ; cniin un principe fécond
de science, de civilisation et de prospérité. Par
la foi, et par la foi catholique seule, la raison
obtient ici tout ce qu'elle est endroild'exiger.
« 1° La saine philosophie, d'accord en ce
point avec la théologie la plus communé-
ment approuvée, a de tout temps demandé
que, dans Tanalyse de la certitude, on vînt
se reposer en dernier lieu sur les premiers
principes et les premières vérités qui nous
sont évidemment connues et qui constituent
en quelque sorte le fond même de l'âme.
A ces premiers anneaux doit nécessairement
se rattacher la chaîne des vérités admises,
quelles qu'elles soient, sans quoi elles se-
raient comme des étrangers qui demeurent
en dehors, n'ont point de place au foyer
domestique, et ne sont unis par aucun lien
à la famille même.
« Aussi l'Eglise catholique a-t-elle tou-
jours entendu être acceptée raisonnable-
ment, avoir toujours un lien dans l'intime
raison de l'homme. L'Eglise n'a jamais pré-
tendu faire admettre son autorité , même in-
faillibfe et divine, sans qu'elle se rattachât ,
avec la grâce, à un principe intérieur de con-
viction personnelle. Voilàce qu'il faut savoir.
« Eh bien ! au fond de l'âme vit et de-
meure un intime besoin d'autorité : il est
impossible d'en disconvenir ; il forme comme
la conscience universelle du genre humain;
besoin d'autorité pour les masses, même en
des choses accessibles à l'inlelligence, mais
qui exigeraient des efforts hors de propor-
tion avec l'état de la multitude; besoin d'au-
torité pour les esprits plus cultivés et pour
le génie lui-même, en présence de l'invisi-
ble, de rincom[)réhensiblc, de l'infini, qui
se rencontre sans cesse au-devant des pen-
sées de tous les hommes. Aussi voyez do
toute part celte étonnante propension à
croire le merveilleux ut l'incottnu, propen«
sion (|ni (existe dans la nature cl (|ui n'est
pas en soi un instinct de crédulité aveugle ,
mais bien plutôt la conscience d'un grand
devoir et (l'un grand besoin, du besoin de
l'infini, (|ui man(|ue à l'homme, ({ue riioiume
cherche cl (|u'il doit Irouver.
« L'autorité de l'I'lglise, enseignant (!l dé-
finissant les choses divines (^l inconnues, (;sl
donc, sous ce rapport, en parfaite harmonie
avec ce besoin immense et universel de la
raison humaine, avec le besoin d'autorité,
avec le besoin du merveilleux cl du mystère.
VA n'est-ce pas déjà se rattacher à un
principe intérieur?
«2" Déplus, les fondements de la certitude
morale ou historique appartiennent aux pre-
miers principes cl aux premières vérités de
l'intelligence. Quanta l'acceptation certaine
des faits, il n'y arien dansl'âuie qui soit exigé,
si ce n'eslun témoignage qu'on ne puisse soup-
çonner ni d'illusion, ni d'imposture. Mais, en
vérité, nous prend-on pour des insensés ? et
comment donc croyons-nous? les apôtres, les
martyrs, les Pères, les premiers chrétiens
sont des témoins défaits contemporains ou
peu éloignés. Leurs vertus, leur éminente
sainteté, leur constance, leurs sacrifices,
leur nombre, leur caractère et la haute
science de plusieurs écartent à jamais du
témoignage rendupar eux aux faits divins la
possibilité même de l'erreur et du mensonge.
«Et que voulez-vous donc? qu'exigez-
vous pour des faits? Sincèrement, une tra-
dition historique peut-elle être plus grave ,
plus imposante, plus suivie, plus sacrée que
cette tradition catholique sur les faits mêmes
qui ont fondé l'Eglise et son indestructible
autorité? Qu'y a-l-il ici de vraiment rai-
sonnable et philosophique, devant des faits
immobiles et certains comme un roc ? Après
tout, nous croyons sur un témoignage po-
sitif et irrécusable. Que peut demander de
plus une philosophie saine et éclairée ? Elle
cesse de l'être, quand elle cesse de croire.
« Donc, si nous croyons, c'est autant pour
servir les droits de la raison que pour en
remplir les devoirs. La foi toute seule peut
conserver ici la vérité des idées et la force
de l'expérience, en consacrant et les pre-
miers principes de l'intelligence et la certi-
tude des faits. Or, tous les faits du christia-
nisme sont liés à l'institution de l'Eglise et
de son autorité : un même apostolat, un
même témoignage, une même origine, une
même foi reproduisent les uns, établissent
l'autre. Nous possédons ainsi une logique
invincible ; nous vivons par la force d'un
syllogisme tout divin, type suprême de phi-
losophie véritable. Entendez -le! Ce que
Dieu même garantit et affirme est incontes-
table et certain. Or, Dieu, par les faits avérés
de sa toute-puissance, garantit et prouve
l'institution de l'autorité catholique annon-
cée, établie, exercée en son nom. Donc cette
autorité est divinement certaine.
« Vous le voyez : la philosophie pouvait
légitimement réclamer les droits des idées ou
vérités premières, les droits de l'expérience ou
19
DICTIONNAIRE DES flEIlESIES.
20
(les faits ; Tautorilc catholique les sauvo tous
cl les consacre par sa démonstration même. »
3' Passant ensuite à la troisième subdivi-
sion, M. de Ravignan montre que l'Eglise
donne de hautes et positives solutions sur la
nature de Dieu, de l'âme et de ses destinées,
sur le culte vrai à décerner au Créateur, sur
les conditions de réconciliation et d'union
avec lui, tandis que la philosophie se tour-
mente, se fatigue et ne balbutie que des
chimères ou des erreurs. Seule, l'Eglise af-
firme et définit tout sur ces points entre les
académies flottantes , entre les philosophies
divergentes et incertaines, entre toutes les
ignominies de la pensée. Qu'on ne dise pas
que dans ces solutions il se rencontre des
mystères. Comment n'y on aurait-il point,
puisqu'il s'agit de l'infini ? N'y en a-t-il pas
partout? Les mystères sont un nouveau
bienfait : ils fixent à jamais l'esprit en pré-
sence des profondeurs divines, et ils sont les
flambeaux du monde; car la foi ne se borne
pas à rallumer les flambeaux de la raison
que nous avions éteints, elle y allume de
nouvelles et célestes clartés.
«Dieu se féconde lui-même et trouve
dans son essence intime les termes réels et
distincts de son activité infinie, sans que ja-
mais une création lui ait été nécessaire : le
dogme de la Trinité nous le montre. La sa-
gesse incréée s'incarne pour nous servir de
modèle et nous instruire, mais surtout pour
ie rachat du genre humain par le sang d'un
sacrifice tout divin : le besoin de réparation
et de rachat est le cri de l'humanité... Allez
dire à saint Augustin, allez dire à saint Tho-
mas et à Bossuel que les mystères de la foi
chrétienne entravent cl arrêlenl l'élan de la
raison ainsi que du génio. Ils vous répon-
dront qu'ils n'ont de lumières que par les
mystères, qu'ils n'ont connu que par eux le
monde, l'homme et Dieu; et dans leurs éton-
nanles élévations sur la foi , ils vous ravi-
ront d'admiration cl voris inonderont de clar-
tés divines. Ainsi, la raison veut et doit vou-
loir des solutions sur les plus grandes ques-
tions, sur les plus grands intérêts : elle no les
trouve que dans l'autorité catholique seule.
« It" Enfin, la philosophie cl la raison ré-
clament avec justice un principe fécond de
science, de civilisation , mais d'ordre éga-
lement. Pour la science, que faul-il? Des
points de départ et des données fixes. Sans
oc secours, nul ii;oyen d'avancer, puisque
les découvertes sont rares et que l'intuition
puissante du génie n'apparaîl qu'à des in-
tervalles éloignés dans un bien petit nom-
bre. Ces points de; dép.irl , ces données
fi,xes , c'est l'aulorité catholique qui les
fournil en définissant, d'une manière cer-
taine , Dieu , la création , l'âme humaine ,
son immortalité, sa liberté, sa fin dernière,
le désordre moral et le besoin de réparation.
Jl en va de niênie du principe i\c ciiilis(tlion.
« F/aulorité catholique est un principe ci-
vilisateur, précisément parce qu'elle fixe et
définit. Elle pose des dogmes, des barrières;
elle établit seule dans la société humaine des
^pctrincs arrêtées et fondamentales, Kiquancj
il n'y a plus de foi définie dans les intelli-
gences, quand il n'y a plus d'autorité qui
enseigne souverainement les esprits sur les
vérités religieuses, alors la raison et la pen-
sée retournent à l'état sauvage. Je ne vou-
drais rien dire assurément d'olTensanl pour
personne. J'exprime un fait, la logique du
libre examen et de l'indépendance absolue
de l'idée humaine s'est pleinement produite
et développée de nos jours dans la philoso-
phie de Hegel et dans les philosophies ana-
logues. Mais que sont ces philosophies? La
subversion entière de toute réalité et, par
suite, de toute morale, de toute religion,
de tout ordre social. Et les* peuples remués
jusque dans leurs fondements, toutes les
bases intellectuelles et politiques ébranlées,
ne signalent que trop, dans un grand nom-
bre, les effets de l'abandon funeste où l'on a
prétendu laisser le pouvoir régulateur des
croyances et des doctrines religieuses.
« Il faut hardiment prononcer que l'auto-
rité catholique est le palladium vrai et le
gardien sauveur de la liberté môme de pen-
ser ; car elle lui évite la folie, ce qui est bien
un grand service à lui rendre. C'est donc la
raison elle-même qui accepte l'autorité ca-
tholique, qui l'accepte et l'embrasse élroite-
mcnl, parce qu'elle la voit évidemment
acceptable et certaine... L'Eglise seule au
monde lui apparaît remplissant réellement
les conditions de cette autorité nécessaire.
Antique, pure, sainte, le front ceint des
gloires des martyrs et du génie, l'Eglise
poursuit jusqu'à nous sa marche majes-
tueuse et calme, au milieu des oscillations et
des lempêles. Elle tient déroulées dans sa
main les traditions sacrées de l'Evangile et
de l'histoire , qui ont marqué du sceau de
l'institution divine son origine et sa durée.
L'Eglise parle aux yeux, à la conscience,
au bon sens, au cœur, à l'expérience; elle
parle le langage des faits et des vérités dé-
finies qui rencontrent toujours dans les âmes
sincères, avec le secours divin, un assenti-
ment généreux et paisible. La raison, sou-
tenue de la grâce, attache alors sûrement à
la colonne de l'autorité les premiers anneaux
de la chaîne ; ses convictions les plus inlimes
s'unissent en Dieu même à la foi enseignée.
L'homme, éclairé d'en haut, habile alors
une grande lumière , loin du doute, loin des
recherches et des anxiétés pénibles. ..Wt c'est
ainsi qu'à l'ombre dcl'autorilé catholique et
de la doctrine, la société s'avance dans les
voies régulières de la science et de lacivilisa-
tion, de la force et de la prospérité véritable.»
En outre, il faut prouver que ce que la
philosophie n'obtient pas de l'Eglise, elle n'a
pas lo droit de l'exiger.
Placée on présence de l'autorité catholi-
que , la philosophie n'obtienl pas :
!• La sanction de sa folle et déplorable
prétention de tout recommencer et de tout
créer de nouveau : le monde, la vérilé, la
religion, Dieu, l'Iionune, la société et la phi-
losophie clle-niê>ne; comme si rien n'avait
été trouvé ni défini jusque-là, comme si
l'humanilô n'avait pas yncorq clé enseignée,
9f
WF.r
HKF
'iC,
(rAfri(|iic,ouiincn)(>nac(»(losos(''par(M*(Iosaiiit
Cyprioii ; et o(5 sont ccpiMulmt les dcuv
prcjivcs qu'on .'ipporhî pour ôlahlir (|ii(!
saint KliciiiKM'xcoiiimiinia saint ('ypruMi (I).
Le papo Ktionn(^ inoiimt, ol Sixt<î, son
successeur, ne poussa pas plus loin la con-
testation (le la vahilil6 du baptême des li^;-
réti(|ues, (jni (ut di'ciilcN^ couronnement au
juj!;erncnl du jiapc Klicnnc dans un concile
plénier. Nous n'examinerons point si ce
concile est hr concile de Nicée ou celui d'Ar-
les ; celle (jucslion n'est d'aucune impor-
tance, puisque par l'un et p.ir l'autre con-
cile il est certain (juc le bai)lènic des héréli-
ques est valide.
Saint Cyprien n'apimyail son opinion que
sur des paraloj:;ismes : il prélendail que l'hé-
réliquc n'ayant ni le Siint-Ksprit , ni la
grâce, il ne pouvait la donner ; mais il est
certain que le bapK^une ne tirant son elTica-
cilé que de rinstilntion de Jésus-Clirist , la
foi du minisire ne peut empêcher l'cfl'el du
baptême, pas plus (jue l'état de péché dans
lequel il se Irouvcrait en donnant lobaptême.
Ce qu'il disait que personne ne pouvant
se sauver hors de la vraie Eglise , il ne pou-
vait y avoir de bapléme chez les hérétiques,
est encore un paralogisme ; car, comme on
ne sort de la vraie Eglise que par l'hérésie ,
c'est-à-dire par la révolte à l'autorité de la
vraie Eglise, dans les sociétés chrétiennes il
n'y a d'hérétiques que ceux qui participent
à cet esprit de révolte ; ceux qui n'y parti-
cipent pas appartiennent à la vraie Eglise :
tels sont les enfants et les adultes qui sont
dans une ignorance invincible de la révolte
de la société dans laquelle ils vivent.
Enfin, le pape Etienne opposait à saint
Cyprien une tradition universelle et immé-
moriale, et saint Cyprien reconnaît, dans sa
lettre à Quinlus, la vérité de cette tradition;
il ne remonte pas lui-même au delà d'Agrip-
pin, son prédécesseur.
Mais, dira-t-on, comment donc l'usage de
rebaptiser les héréliques s'élait-il établi? Le
voici :
Il s'était élevé dans l'Eglise des hérétiques
qui avaient altéré la forme du baptême, tels
que les valentiniens, les basilidiens, etc. Le
baptême de ces hérétiques était nul, et on
rebaptisait ceux qui se convertissaient lors-
qu'ils avaient été baptisés par ces héréti-
ques, ce qui n'est point du tout favorable au
sentiment de saint Cyprien (2).
Les donatistes adoptèrent ce sentiment, et
saint Augustin l'a très-bien réfuté dans son
livre du baptême.
RÉF01;MAT10N — réforme ; c'est le
nom que donnèrent à leur schisme toutes les
sectes qui se séparèrent de l'Eglise romaine
dans le commencement du seizième siècle.
L'histoire ecclésiastique ne fournit point
d'événement plus intéressant : tout était
(t) Fot/ez Valois, le P. Alex. Schelstrale. Les protes-
taiils, aussi bien que les callioliques , se sont partagés
sur ce [lOint, mais, ce me semble, par quelque raison de
parti plutôt que par des raisons tirées de l'iiisloirc mônio.
(2) Voifez, dans saint Irénée, 1. i, c. 18, les di(l"'rentes
formules de ces hérétiques; les uns baptisaient au noni du
Père de toutes clioses, qui était inconnu; do la vérité, qui
tran(|uill(5 dans l'I-'urope ; (oulcs le» Eglises
étaient unies [)ir la même foi, |)ar les mêiruis
sacrements, toutes étai(!nl soumises au sou-
verain pontife et lo regardai(Mil cumme 1(î
chef d(î ri'lglisc'.
Léon X., (|ui occupait alors le siège do
Rome;, envoya des indiilgenc(!S en Alh^magne,
<Mi Suisse ; un inlérêl sordiile (mi abuse ; Lu-
ther s'éliWe contre (;(;t abus <;t attarjuc en-
suite les indulgences mêmes, le pape et
l'Eglise ; la moitié de l'Allema'^'ne s'arnu;
pour Luther et se sépare de l'Eglise romaine;
le l)anemar<k, la Suède, une [)artic de la
Hongrie et de la Pologne sont entraînés dans
le schisme. Voyez l'article Lutheu.
Dans le même temps , Zuingle, curé en
Suisse, jirêclie contre les indulgences, at-
taque prestjue toi«s les dogmes de l'Eglise
romaine, abolit toutes les cérémonies et dé-
tache de l'Eglise catholique la plus grande
partie de la Suisse. Voyez l'art. Zuingle.
Luther et Zuingle appellent réforme le
changement qu'ils font dans les dogmes et
dans le culte , et i)rennent la qualité de ré-
formateurs, lis inspirent leur fanatisme et
forment des disciples qui vont port(!r leurs
erreurs dans toute l'Europe ; ils les en-
seignent en Angleterre , et l'Eglise anglicane
en adopte une partie ; ils troublent les Pays-
Bas, occasionnent la formation de la répu-
blique des Provinces-Unies, et font de la re-
ligion do Calvin la religion dominonle de
ces provinces ; ils pénètrent en France , se
multiplient et y obtiennent des temples et
l'exercice libre de leur religion pendant plus
d'un siècle. Voyez les articles Anglicane
{Eglise), Hollande, Calvinistes.
Du sein de la réforme de Luther, de Zuin-
gle et de Calvin, naquirent raille sectes dif-
férentes, aussi opposées entre elles qu'elles
étaient ennemies de l'Eglise romaine : tels
furent les anabaptistes, qui se divisèrent en
treize ou quatorze sectes [voyez l'article Ana-
baptistes); les sacramentaires , qui se divi-
sent en neuf différentes branches; les con-
fessionislcs, partagés en vingt-quatre sectes ;
les extravagants, qui avaient des sentiments
opposés à la confession d'Augsbourg, et qui
se divisèrent en six sectes [voyez l'article
Luther et Luthériens) ; les calvinistes, qui
se divisèrent en gomaristes et en arminiens,
en supra-lapsaircs et en infra-lapsaires , en
puritains et en anglicans [voyez ces articles).
Enfin Servct, Okin, les sociniens, les nou-
veaux ariens.
L'histoire de toutes ces sectes est, à pro-
prement parler, l'histoire de la réforme et
presque l'histoire de l'esprit humain pendant
ces siècles.
Nous avons exposé dans chacun de ces
articles leurs principes , et nous les avons
réfutés ; nous avons réservé pour cet arliclo
l'examen de leurs principes communs.
était la mère de lonles clioses; de Jésus, descendu pour
racheter les vertus; d'autres se servaient de noms bizar-
res et propres à étonner rimaginaiioii; ils b:iptisaienl au
nom de Basyma, di' Cacabasse, de Diarba la, etc. Les Mar-
cioniles baptisaient au nom du Juste, du Bon et du Mé-
chant.
27
DlCTlONNAiRn DES IIERF-SIES.
25
Tontes les sociétés chrclionnes qui ont
pris le lilro d'Eglises reformées se soiil sépa-
rées de l'Eglise romaine. Lo fondcmcnl de
relie séparation est: l"qiie l'Eglise romaine
clnil tombée dans des orrours qui ne per-
mettaient pas de resler dans sa communion;
2° quelEcriturc était la seule règle de notre
foi; 3° que Août fidèle était juge du sens de
l'Ecriture, et avait droit de juger de ce qui
appartient à la foi, de se séparer de la so-
ciété qui est tombée dans l'erreur et de s'at-
tacher à une auire , ou d'en former une
nouvelle dans laquelle il rétablisse la foi et
le culte dans sa pureté.
Nous allons faire voir, 1" que les erreurs
que les prétendus réformés reprochent à
l'Eglise romaine n'ont pu autoriser leur
séparation ; 2° que l'Ecriture n'est pas la
seule règle de la foi ; 3° que ce n'est point
aux simples fidèles, mais aux évéques, suc-
cesseurs des apôtres, qu'il appartient de
juger des controverses de la religion.
§ I. — Les erreurs que les prétendus réfor-
més reprochent à VEglisc romaine nont
pu autoriser leur séparation.
Les réformés prétendent jusliûcr leur
schisme par ce raisonnement.
On ne peut demeurer uni à une socle qui
oblige à faire profession de diverses (Mreurs
fondamentales , et à pratiquer un culle sa-
crilège et idolâtre comme l'adoration de
l'hostie, etc.
Or l'Eglise romaine oblige à faire pro-
fession de diverses erreurs fondamentales,
et à pratiquer un culte sacrilège et ido-
lâtre.
On ne peut donc pas demeurer dans sa
communion, et tous ceux qui sont persuadés
de la fausseté de ses dogmes et de l'impiété
de son culte sont obligés de s'en séparer.
Nous avons f.iil voir que l'Eglise romaine
n'est tombée dans aucune erreur. Y oyez !cs
différents articles Lutheh , Cvlvin, Zl'i\-
GLE, etc., et les protestants les plus éclairés
ont été forcés de reconnaître qu'elle n'ensei-
gnait aucune erreur fondamentale (1).
Nous allons présentement examiner le so-
phisme des protestants, indépendamment de
cette discussion.
Il y a une séparation simple et négative ,
qui consiste plutôt dans la négation (le cer-
tains acies de communion que dans dos ac-
tions positives contre la société dont on se
sépare.
Il y a une autre séparation qu'on peut
appeler positive , qui enferme l'érociion
d'une société séparée, rétablissement d'un
n')uveau ministère, et la condamnalion po-
sitive de la première société à laquelle on
était uni.
Les prétendus réformés ne se sont pas
rontenlés de la première séparation, qui
consiste h ne point c')mmuni(jiier avec l'E-
glise romaine dans les chos( s qu'ils prèten-
(Jaicnt être mauvaises cl défendues par la
(1) Tilloison, Sorm., l. m, snr;n.. Il, p. 71. CliiliDR- une voin sûre.
Yorl, dans l'oiiyrago iiUiluK- : La religion (roloslflnlo enj [%) Pr(^)i)îr(^i»)''gitimc9, p. WS, elfr
loi de Dieu ; ils ont formé une nouvelle so-
ciété, une nouvelle Eglise; ils ont établi de
nouveaux pasteurs, ils ont usurpé le mini-
stère ecclésiastique, ils ont prononcé ana-
Ihèmc contre l'Eglise romaine, ils ont dé-
gradé et chassé ses pasteurs.
La séparation des protestants est donc un
schisme inexcusable ; car l'usurpation du
ministère est criminelle par elle-même et ne
peut être justifiée par la prétendue idolâtrie
de la société dont on se sépare.
Celui qui dirait, par exemple, qu'il est
permis de calomnier toute société qui oblige
à l'hérésie et à un culle idolâtre ; qu'il est
permis d'en tueries pasteurs en trahison et
d'employer pour les exterminer toutes sortes
de moyens, avancerait sans doute une pro-
position impie et hérétique , parce que les
crimes des autres ne donnent jamais droit
d'en commettre soi-même, et qu'ainsi, en-
core qu'une Eglise fût hérétique, il ne serait
pas plus permis de la calomnier et d'em-
ployer la trahison pour en faire mourir les
pasteurs.
Ainsi, quand même l'Eglise romaine serait
hérétique et idolâtre, ce qui est une suppo-
sition impossible, les réformés n'auraient
pas eu droit d'établir un nouveau ministère
ni d'usurper celui qui était établi, parce que
ces actions sont défendues par elles-mêmes,
l'usurpation de la puissance pastorale sans
mission étant toujours criminelle et ne pou-
vant être excusée par aucune circonstance
étrangère.
Car c'est une usurpation criminelle que
de s'attribuer un don de Dieu que l'on ne
peut recevoir que de lui seul : lelle est la
puissance pastorale, à moins qu'on ne soit
assuré de l'avoir reçue et qu'on ne puisse le
prouver aux autres.
Or, Dieu n'a point révélé que, dans le temps
de la nouvelle loi , après le premier éta-
blissement de l'Eglise, il communiquerait
encore en quelques cas extraordinaires sa
puissance pastorale par une autre voie que
par la succession.
Par conséquent, personne ne peut s'assu-
rer de l'avoir reçue hors de cette succession
légitime; tous ceux qui se la sont atlribuée
soirt notoirement usurpateurs (2).
Pour se convaincre pleinement de celte
vérité, il ne faut que se rappeler Télat dans
le(]uel ont été les réformés, selon les hypo-
thèses mêmes des minisires ; car on ne peut
se les représenter autrement que comme des
hérétiques convertis. Ils avaient été adora-
teurs de l'hostie, ils avaient invoqué les
saints et révéré leurs reliques; ils avaient
ensuite cessé de pratiquer ce culte, ils étaient
donc devenus orthodoxes, selon eux, par
changenienl de sentiment, et c'est ce qu'on
appelle des hérétiques convertis.
Tout hérétique perd, par l'hérésie dont il
fait proles.^ion, le droit d'exercer légitime-
ment les fondions des ordres qu'il a reçus,
quoiqu'il conserve le droit d'exercer valide-
29
It[«F
nriF
oO
mont con ordres ; il faut, pour recouvrer
i'oxcMcico l^iiiliine de sou autorité, so rccou-
(•ilier à l'I'^Klis*!.
Mais à (jU(îlIo l''};liso les prétendus rélbr-
niés se sont-ils réconciliés? Ils ont tenu une
conduite l)i(Mi dilTércnte, ils ont coiniiiencé
par assembler des Hf^lises sans autorité, sans
dépendance de personne , sans se inettrc eu
peine s'il y avait ou s'il n'y avait pas une
jEglisc véritable îi laquelle ils fussent obli{;és
de s'unir (I).
Les réformateurs n'ont donc pu avoir
qu'une mission extraordinaire, et c'est la
prétention de lîéze, de (];ilvin, etc.
Mais une vocation extraordinaire ,i besoin
d'être prouvée par des miracles, et les rcfor-
nialcurs n'en ont point fait ; tous les catlio-
liques qui ont traité les controverses ont niis
ces points dans le plus grand jour (2).
Les prétendus réformés ont donc érigé une
Eglise sans autorité, et par conséquent ils
sont schismatiqnes , puisqu'ils se sont sé-
parés de la société qui était en possession du
niinistôre, et de laquelle ils n'ont point reçu
de mission.
§ II. — La tradition est, aussi bien que l'Ecri-
ture, la règle de notre foi.
Les théologiens appellent tradition une
doctrine transmise de vive voix ou consi-
gnée dans les écrits de ceux qui étaient char-
gés de la transmettre.
Jésus-Christ a enseigné sa doctrine de
vive voix, et c'est ainsi que les apôtres l'ont
publiée. Jésus-Christ ne leur ordonna point
d'écrire ce qu'il leur enseignait, mais d'aller
le prêcher aux nations et de l'enseigner. Ce
ne fut que longtemps après l'établissement
du christianisme et pour des circonstances
particulières que les apôtres écrivirent ; tous
n'écrivirent |pas, et ceux qui ont écrit n'ont
pas écrit à toutes les Eglises.
Les écrits des apôtres aux Eglises parti-
culières ne contiennent pas tout ce qu'ils
auraient pu écrire, ni tout ce que Jésus-
Christ leur avait enseigné ou que le Saint-
Esprit leur avait inspiré. On ne peut donc
douter que beaucoup d'Eglises particulières
n'aient été pondant plusieurs années sans au-
cun écrit des apôtres et sans Ecriture sainte;
il y avait donc, dès l'institution du christia-
nisme, un corps auquel Jésus-Christ avait
confié le dépôt de sa doctrine , et qu'il avait
chargé de l'enseigner.
Ce corps l'avait reçue et la transmettait
par la voie de la tradition ; c'était en vertu
de l'institution même de Jésus-Christ que ce
corps était chargé d'enseigner la doctrine
qu'il avait reçue.
Ce corps a-t-il perdu le droit d'enseigner,
depuis que les évangélistes et les apôlres ont
écrit? Jésus-Christ a-l-il marqué celte époque
pour la fin du ministère apostolique? Les
(1) Voiies les professions de loi des synodos de Gap, de
h Uoclieile; MM. de Valleubourg, dans leur traité de la
mission des proiestauls.
(2) l'rélendus réformés convaincus de schisme , I, m,
fiuecesseurfl des apôtres ont-ils oublié la doc-
triiKi (|u'oii UMir avait ronfiée?
M.iis s'il n'y a plus de corps «Jiargé du
dépôt de la doctrine, par quidiu voi(; savons-
nous <lonc t|u'il n'y a (juc ([ualrc; Mvangiles,
que l'Mvangilc contient la doctrine 'le Jésiis-
(^hrisl? Comtn(!nl a-t-on distingué les vrais
l'Jvangiles <le c 'tle foule de faux Kvangihrs ,
composés par les héréli(|U('S des premiers
siècles? Comment aurait-on pu connaître les
altérations laites à l'Iùiriture, s'il n'y eût pas
eu un corps subsist-int et enseigtiant , (|ui
avait reçu et qui conservait par tra<lition co
(jue Jésus-Christ et les apôtres avaient ensei-
gné? Saint Paul ordonne aux Thessaloniciens
de demeurer fermes et de conserver les tra-
ditions (ju'ils ont apprises, soit par ses pa-
roles , soit par ses écrits (3).
Ce même apôtre ordonne à Timolliéc d'é-
viter les nouveautés profanes des paroles et
toute doctrine qui porte faussement le nom
de science ; il veut qu'il se propose pour
modèle les saintes instructions (|u'il a enten-
dues de sa bouche touchant la foi. Les Co-
rinthiens ont mérité d'être loués, parce qu'ils
conservaient les traditions et les règles qu'ils
avaient reçues de lui (k).
Saint Paul regarde donc comme un dépôt
sacré et comme une règle la doctrine qu'il a
enseignée à Timothée et aux Corinthiens.
Or, il n'a pas enseigné à ïimothée seulement
par écrit , mais encore de vive voix ; il y a
donc une tradition ou une doctrine qui se
transmet de vive voix et que l'on doit con-
server comme la doctrine contenue dans
l'Ecriture sainte.
Ce fut par le moyen de la tradition que
l'Eglise confondit les hérétiques des pre-
miers siècles , les valentiniens , les gnos-
tiques , les marcionites, etc. (5).
Tous les conciles ont combattu les erreurs
parla tradition. Ces faits sont hors de doute;
ils peuvent être ignorés , mais ils ne peuvent
être contestés par ceux qui ont quelque con-
naissance de l'histoire ecclésiastique.
Par ce que nous venons de dire, il est
clair que Daillé n'a combattu la doctrine de
l'Eglise catholique sur la tradition qu'en
partant d'un faux état de question , puisqu'il
suppose que l'on ne connaît la tradition que
par les ouvrages des Pères (6).
; Il en faut penser autant de tout ce que les
protestants ont dit pour prouver que la tra-
dition est obscure et incertaine. La tradition,
prise comme l'instruction du corps visible
chargé du dépôt de la foi, ne peut jamais
être incertaine ; son incertitude entraînerait
celle du christianisme.
§ m. — // n'appartient qu'aux premiers pas-
teurs, successeurs des apôtres, déjuger des
controverses de la foi , et non pus auay
simples fidèles.
Jésus-Christ a confié à ses apôtres la pré-
(l) I Cor., XI, 2.
(5) Iren. adversus gnost., 1. m, c. 2.
(6) lUver, Traclatus de IM'. auctoritate; Genevse, 16G0.
Ti ailé (le l'emploi des Pires pour le jugement des dillé-
roiiils en la re!J;^ion, p:ir Jean Daillé; Genève, 17.12.
SI
DICTIONNAIRE SES IIERESIF.S,
32
dicalion do sa doclrinc; il leur a promis
détre avec eux jusqu'à la consommation
des siècles ; c'est à eux qu'il a dit : Ensei-
gnez les nations ; celui qui vous écoute ,
m'écoute.
Il est clair que ces promesses regardent
non seulement les apôtres, mais encore leurs
successeurs, qui sont élablis dépositaires de
la doctrine de Jcsns-Clirist , et chargés de
l'enseigner jusqu'à la consommation des
siècles. C'est ainsi que toute l'iiglise a en-
tendu les promesses faites aux apAtres, et les
protestants ont été forcés de reconnaître
dans celle promesse la perpcluité et l'indc-
fectibililé de l'Eglise (1).
Par l'établissement même de l'Eglise ol
par la nature du ministère que Jésus-Christ
confia aux apAtrcs el à leurs successeurs,
il est clair qu'ils sont seuls juges de la doc-
trine. Le ministère de l'instruction n'est
point différent du ministère qui prononce
sur les différends de religion : comment au-
raient-ils l'aulorilé suflisanle pour enseigner
la doctrine de Jésus-Christ jusqu'à la con-
sommation des siècles , s'ils n'avaient pas
l'autorité de juger et s'ils pouvaient se trom-
per dans leurs jugements? Les confessions
que nous avons cilées dans une noie sup-
posent ce que nous avançons ici.
La doctrine de l'Eglise romaine sur l'in-
faillibililé des jugements dos premiers pas-
leurs est la doctrine de toute l'antiquité :
l'histoire ecclésiastique entière sert de
preuve à cette vtrité , que les protestants
ont reconnue dans presque toutes les con-
fessions que nous avons citées.
Ce n'est donc point au simple ûdèle à
juger des controverses de la foi.
Si le simple fidèle jugeait des contro-
verses de la foi, ce ne pourrait être que
par la voie de l'inspiration ou par la voie
d'examen.
Le premier moyen a été abandonné par
les protestants , et n'a pas besoin d'élre ré-
futé : c'est ce principe qui a produit les ana-
baptistes , les quakers , les prophètes des
Cévennes, etc.
La voie de l'examen , quoique moins cho-
quante, n'est pas plus sûre.
Les sociétés chrétiennes séparées de l'E-
glise romaine prétendent que l'Ecriture con-
tient tout ce qu'il faut croire pour être
sauvé, et qu'elle est claire sur tous ces su-
jets ; d'où ils concluent qu'elle suffit pour
conserver le dépôt de la foi.
Mais, premièrement , je demande à qui il
appartient de déterminer quels articles il est
nécessaire de croire pour èlre sauvé, et si ce
n'est pas à ceux que .lésus-Chrisl a chargés
d'annoncer sa doctrine, à ({ui il a dit : Qui
vous écoule, m'écoule?
Je demande, en second lieu, si , lorsqu'il
s'élève quelque contestation sur le sens de
(I) C.onfrssio nni^iistana, .irl, 5, 7, 8. 21. Confessiosaxo-
nica, F)c Kccit'si,!. Syiitigiua coiirossioniim (iili'i , (|u;n in
•JiVfTsis requis n naiioinlHis fiitTiint cdil:!'; (iniirvc, Ki'U,
In-i", {1. CM, <■.!), 7(». Coiifessio VirleiiilnT^r., Do (»r<linti;
ibid., |.. Il!j !)• Kcricsia, |>. ]7,'2. C.o.ifcssio lioiiemii ;i, ;irl.
8; Jbi.J., p. !«7; .iri.'J, p. 188, 18'J; m. H, !>. ll'G, l',oi»-
l'Ecrilurc, le jugement (îé ccUe contestation
n'appartient pas essentiellement au corps
que Jésus-Christ a chargé d'enseigner, et
avec lequel il a promis d'élre jusqu'à la
consommation des siècles?
.luger du sens de l'Ecriture, c'est déter-
miner quelles idées Jésus-Christ a attachées
aux paroles qui expriment sa doctrine. Ceux
auxquels il a ordonné d'enseigner et avec
lesquels il a promis d'être peuvent seuls dé-
terminer infailliblement quelles idées il at-
tachait à ces mots ; eux seuls sont donc juges
infaillibles du sens de l'Ecrilure.
Ainsi , sans examiner si l'Ecriture est
claire dans les choses nécessaires au salut,
je dis que, par la nature même de l'Eglise
et par l'institution de Jésus-Christ, les pre-
miers pasteurs sont juges du sens de l'Ecri-
ture et des controverses qui s'élèvent sur ce
sens.
Troisièmement, sans disputer sur la clarté
de l'Ecriture et sans examiner si elle contient
tout ce qu'il faut croire pour être sauvé, je
dis que , lorsque le corps des pasteurs dé-
clare qu'un dogme appartient à la foi , on
doit le croire avec la même certitude avec
laquelle on croit que le Nouveau Testament
contient la doctrine de Jésus-Christ. Tout ce
qu'on dirait pour attaquer le jugement de ce
corps , par rapport au dogme , attaquerait
également la vérité et l'auihenticité de l'E-
criture, que nous connaissons par le moyen
de ce corps, comme nous l'avons fait voir ci-
dessus, § IL
Quatrièmement, la voie de l'examen, que
l'on veut substituer à l'autorité de l'Eglise, est
dangereuse pour les hommes les plus éclai-
rés, impraticable pour les simples; elle ne
peut donc êlrc la voie que Dieu a choisie
pour garantir les chrétiens de l'erreur; car
Jésus-Christ est venu pour tous les hommes;
il veut que tous connaissent la vérité et qu'ils
soient sauvés.
Cinquièmement, attribuer aux simples fi-
dèles le droit de juger des controverses qui
s'élèvent sur la foi, c'est ouvrir la porte à
toutes les erreurs, détruire l'unité de l'Eglise
et ruiner toute la discipline.
Pour s'en convaincre, qu'on jette un coup
d'œil sur la réforme à sa naissance; on y
voit une infinité de sectes qui se déchirent et
qui enseignent les dogmes les plus absurdes ;
on voit les chefs de la réforme gémir de la
licence de leurs prosélytes : écoulons leurs
plaintes.
Capiton, ministre de Strasbourg, écrivait
coufidcmment à Farci qu'ils ont beaucoup/
nui aux âmes par la précipitation avec la-
quelle on s'était séparé du pape. « La mulli
tude, dit-il, a secoué entièrement le joug,
ils onl bien la hardiesse de vous dire : Je
suis assez instruit de l'Evangile, je sais lire
par moi-môme, je n'ai pas besoin de vous(2).>»
fcssio argpniinpnsis, c. 13. De otTirio «I dignit. minisir.,
p. ISS. C.ont'ess. llcivet., c. 17, p. ôl , S.*). CoiileiS. g.-illic.,
p ."î, an. "21. Coiifoss. anKiir;ni.i, p. !)0.
(-2) Cap., np. iiil Karcl, inlor cp. Calvin., p. i, édit. de
Genève, rréjugés légilimcs, p. 07.
t).l
ni-; F
HF.F
3«
« Nos Rcns, (lit ]l(^z(>, sont omporl<''S par
loul vcnl (le docliino, tanUM d'un cAlc, taniAl.
(l'un autre : pout-^îllre (jii'on pourrait savoir
(|U('lIe créance ils ont anjourd'liui sur la re-
li|,'iou; mais on ne saurait s'assurer de C(!ll(*
(in'ils auront demain. En quel point de la
rt-li^ion ces l'-f^lises ijui ont (l(:M',lar»'î la p;uerr(î
au pape sont-elles d'accord ensemble? Si
vous prenez la peine de parcourir tous les
articles depuis \v. premier jus(iu'au dernier,
vous n'eu trouverez aucun qui ne soit re-
connu par quelques-uns connue do loi et
rejeté par les autres connue impie (1). »
§ IV. — liéponscs mix ilifftcnltés (pie l'on
fait en faveur de la voie d'examen.
n Ou les catholiques romains, disent les
protestants, supposent (lue rKj,'lise dans la-
quelle ils sont nés est iniaillible, et le sup-
posent sans examen; ou ils ont examiné
avec soin les fondements de l'aulorilé qu'ils
attribuent à l'Kglise.
« Ou ne peut pas dire qu'ils aient attribué
à l'Eglise une autorité iniaillible, telle qu'ils
1.1 lui attribuent, sans savoir pourquoi : au-
trement, il faudrait ap|)rouver raltacbenient
du mabomélau à l'Alcoran.
« Il faut donc examiner ; or, cet examen
est aussi embarrassant que la méthode des
protestants; si l'on eu doute, il ne faut que
voir ce qui est nécessaire pour cet examen;
il faut remarquer que ceux qui font cet
examen doivent être considérés comme dé-
gagés de toutes les sociétés chrétiennes et
exempts de toutes sortes de préjugés; car il
ne leur faut supposer que les lumières du
bon sens.
« La première chose qu'ils doivent exa-
miner dans cette proposition, l'Eglise est
infaillible , qu'on prétend qu'ils reçoivent
comme vérilable, c'est qu'ils doivent savoir
ce que c'est que celle Eglise en laquelle on
dit que réside l'infaillibilité : si l'on entend
par là tous les chrétiens qui forment les dif-
férents corps des Eglises chrétiennes, en
sorte que, lorsque ces chrétiens disent d'un
commun accord qu'une chose est véritable,
on se doive rendre à leur autorité; s'il suffit
que le plus grand nombre déclare un senti-
ment véritable pour l'embrasser, et si cela
est, si un petit no!!;brc de suffrages déplus
ou de moins suffit pour autoriser ou pour
déclarer fausse une opinion ; s'il ne faut con-
sulter que les sentiments d'aujourd'hui, ou
depuis les apôtres, pour connaître la vérité
de ce sentiment : qui sont ceux en qui ré-
side l'infaillibilité; si un petit nombre d'é-
véques assembles et de lu part des autres
sont infaillibles.
« En second lieu, il faut savoir en quoi
consiste proprement cette infaillibilité de
l'Eglise : est-ce en ce qu'elle est toujours
inspirée ou en ce qu'elle ne nous dit que des
choses sur lesquelles elle ne peut se trom-
per? Jll faudra encore savoir si celte infail-
Irbililé s'étend à tout.
« En troisième lieu, il faut savoir d'où
(I) Bèzc, cp. prima. Préjuges Icgit., p. 70.
i-ij Défense Ocs s<;iiliiiie:ils Ucs lliéolo jiciis de IlollanJf,
cetio Eglise chrétieiuie lire son infaillibililé.
On n'en peut pas croire; le» docteurs ({ui ras-
surent, sans en donner d'autres |)reuveH (|ue
la docIriiM! commune, parce (|u'il s'agit de
savoir si cetl(! doelrinc! est vr.iie : c'est ce
(|ui est en (|uesti()ii. On ne peut pas dire non
plus (|ii'il faut joindre l'Ecriture à ri'glisi;,
tout(!s b's (lilii( ultcs (|Ui' l'on vient (h; l'.iiro
n'en subsistent pas moins; il faudrait com-
parer la créance ûr. celle J'igliso de sic-cle en
si(''cle avec ce (jue dit l'J'leriture, (;t voir si
ces deux principes s'accordent; car ou ne
peut croire ici personne (2). »
.le réponds (me ce n'est ni par voie d'exa-
men, ni sans raison, que le catholi(|ue croit
l'Eglise infaillible, mais par voie d'instruc-
tion.
Le simple fidèle a connu par le moyen de
l'instrucliou la divinité du christianisme; il
a appris que Jésus-Christ a confié à ses apô-
tres et à leurs successeurs la prédication de
sa doctrine; il sait jiar la voie de l'instruction
que Jésus-Christ a promis à ses apôtres et
à leurs successeurs d'élre ave*; eux justju'ù
la consommation des siècles ; il sait par con-
fiée] uent que les successeurs des apôtres en-
seigneront jusqu'à la consommation des siè-
cles la vérité, et que ce qu'ils enseigneront
coinme appartenant à la foi appartient eu
efl'et à la foi.
Pour être sûr qu'il doit penser ainsi sur
des dogmes définis par l'Eglise, le simple fi-
dèle n'a pas besoin d'entrer dans la discus-
sion de toutes les questions que propose
le Clerc.
La solution de toutes ces questions est
renfermée dans l'instruction que reçoit le
simple fidèle : cette instruction est donc
équivalente à la voie d'examen, puisqu'elle
met le simple fidèle en état de répondre aux
difficultés par lesquelles on prétend rendre
sa croyance douteuse.
Ce n'est point sur la parole des premiers
pasteurs que le simple fidèle se soumet à
leur autorité, c'est sur les raisons qu'ils
donnent de leur doctrine, sur des preuves de
fait dont tout fidèle peut s'assurer, sur des
faits à la portée de tout le monde, attestés
par tous les monuments et aussi certains
que les premiers principes de la raison; en
un mot, sur les mêmes preuves qu'on em-
ployait pour convaincre l'hérétique et l'in-
fidèle, l'ignorant el le savant; sur des faits
dont Ihommequi n'est ni stupide ni insensé
peut s'assurer comme le philosophe, et sur
lesquels on peut avoir une certitude qui ex-
clut toute crainte d'erreur; et, pour mettre
le Clerc sans réplique sur ce point, je n'ai
besoin que de son traité sur l'incrédulité.
Ainsi, l'Eglise ne conduit point les fidèles
par le moyen d'une obéissance aveugle et
d'instinct, mais par la voie de l'instruction
et de la lumière; c'est par cette voie qu'elle
conduit le fidèle jusqu'à l'autorité infaillible
de l'Eglise. Le fidèle élevé à cette vérité n'a
plus besoin d'examiner et de discuter; il
croit, sans crainte de se tromper, tout ce que
page 5^^
ÙO
nir.TiONNAlIŒ DLS llEllLSItS.
se
lui propose un corps de pasteurs charpies par
Jésus-Christ mémo d'cnsci{;ncr, donl la mis-
sion el l'aulorilé esl allcslée par des faits
hors do toute difficulté.
L'Eglise catholique fournit donc au\ sim-
ples fidèles un moyen facile, sûr, infaillible,
pour ne tomber dans aucune erreur contraire
à la foi ou à la pureté du culte. Peut-on dire
la même chose de la voie d'examen?
Los [irotestanls ont proposé sous mille
faces différentes les difficultés que nous ve-
nons d'examiner : les principes généraux
que nous venons d'établir peuvent résoudre
toutes ces difficultés, au moins celles (jui
méritent queUiuo attention. Nous avons
d'excellents ouvrages de controverse (jui
sont entrés dans ces détails : tels sont lllis-
loirc dos Variations, 1. xv ; la Conférence de
Bossuet avec Claude ; les Préjugés légi-
times, c. l'i-, 15, 16, 17, 18; les Prélondus
réformes convaincus de schisme, 1. i; Ué-
floxions sur les différends do religion, par
Pélisson; les Chimèros de .Jurieu, par le
même, et sos lîéponses à Leihnitz; les deux
Voies opposées en matière de religion, par
M. Papin(r).
REJOUIS, secte d'anabap'istes qui riaient
toujours. Voyez Us différentes sectes des
Anabaptistes.
* RELAPS, hérétique qui retombe dans
une erreur qu'il avait abjurée. L'Eglise ac-
corde plus dilfiLilemcnl l'absolution aux hé-
réii(jues relaps, qu'à ceux qui ne sont tombés
(lu'une fois dans l'hérésie; elle exige des
premiers de plus longues et de plus fortes
épreuves que des seconds , parce qu'elle
craint avec raison do profaner les sacre-
ments en les leur accordant. Dans les pays
d'inquisition les hérétiques relaps étaient
condamnés au feu ; cl dans les premiers
siècles, les idolâtres relaps étaient exclus
(1) I.u réforme arrive a sa (in; sa vie et épuisiie. Sou
ITincipc survit, car cesl lo irin: i|ic étet iicllcment siil)-
8 blaiil de ré\olle couin; l'.iiitoritr'; mais il s"o.--t déjilacé.
Il a passé du leinple aii\ acaJùniies, des académies ;iux
«liibs polili^iucs, el de la aux plac s piibli(iues. Avec ce
lirincipeon avail leiilé do faire des i^glises; ou n'a i as
uiènie t.iil de socles; on a loul au ] lus lail des opinion:).
L'auiorilé des lllals rélorniés voit celle lin irrémédiable
rtii proleslanlismc; et elle la voit sais doute entourée
il'ima;;es sinistres, comme si ce dét)ris de ciirisliauisnie
venant "a man (ucr aux peuples, il ne devait pl;;s rejiler de
Irace de morale humaine, el que le ralliolicisme tiU non-
avenu dans les cmidilions lic I ordre poliliiiuc sur !a Ici re.
Que font donc les LUtU oppressés de c rainlc devant cet
avenir? lis veulent refaire une appannci' de lien social.
Ils r.ijuslent les parties d'un édilice brisé, l.t comme la
réiotnie a rempli sa d':'sliiiée par lui principe de liberté,
ils veuli nt lui faire imc destinée meilleure par un prinrij o
contraire. C esi-à-dire, les Liais appelle ni la force, comme
loi de lenouvcllemeiit de In réforme. Peu leur imiiorie
d'exterminer le prim ipe de la réforme par cela même. Ils
ne font que rcmelire en exercice Ir dro.t prnnitif des ré-
[orm.ileurs, q II proclam 'leuL le droit d'interprélaliou el
de rroynnce, el brûlaient quiconque prenait au sérieux
pour Sun compte ceUe libcné.
l-^l comment le |iroV( sijnli:,me po'itiqne redeviendrait-il
quelque chose sans ces procédés violenls? (.es liais sella
ronriieiil de répnrpillement des opinions linmaines ; ils ont
raisf n : I » harbirie est au terme de celle aniircliic. A ce
prjnd désfirdre, ils ne sauraient opposer l'unité de la foi ;
i s liii opposent riinité de 1 1 force. Ce remède est extrême,
cl s'il u'i'st pas logique, il esl nécessaire; nous ne dirons
pai qu'il sivii efUiaco.
I.e reniédc rMicace et logique h la fois, ce, serait celui
que prodam; le puséysmc cl'0.\fcrl; l'auaaUon public du
pour toujours de la société chrétienne.
* REMONTRANTS, surnom donné aux hé-
rétiques arminiens, à cause des remontrances
qu'ils firent, en 1610, contre le synode de
Dor.lrecht. Voj/ez Ar'Mimens.
* RENÉGATS. On donne ce nom à ceux
qui ont renoncé à la foi de Jésus-Christ pour
embrasser une fausse religion.
* RETHORiUS. Philastre rapporte que
Rethorius enseignait que les hommes ne se
trompaient jamais et qu'ils avaient tous rai-
son ; qu'aucun d'eux ne serait condamne
pour ses sentiments, parce qu'ils avaient
tous pensé ce qu'ils devaient penser (2). Co
système ressemblerait beaucoup à celui des
libertins, des latitudinaires , des indépen-
dants, etc., qui ont dogmatisé dans ces der-
niers temps, et il nous parait que tous ces
sectaires n'ont guère mérité le nom do
chrétien.
* RICHER (Edmond) vit le jour à Chource,
dans le diocèse de Langres, en 1560.
Nous ne dirons rien ici de sa vie, qui fui
longtemps assez orageuse, ni de la plupart
de ses écrits. Le plus fameux de tous, parce
qu'il fit bcat!coup de bruit dans le temps et
qu'il a causé de grands maux, surtout en
France, où il a servi de base à la malheu-
reuse révolution dont ce beau royaume res-
sent encore les pernicieux effets, est le petit
traité (ju'il inlitula: De ta puissance cccicsias'
tique et politique. On dit que Richer le com-
posa pour l'instruction particulière d'un pre-
mier président du parlement de Paris, qui
le lui avail demandé , et pour s'opposer
à une thèse où l'on soutenait l'infaillibilité
du pape el sa supériorité au-dessus du con-
cil(! général. Richer prétendait donner dans
ce traité les maximes que suivait l'Eglise de
France; mais il s'en faut bien qu'il s'en tînt
là. Nous avons rapporté plus haut (3) les
principe par lequel la rélbrme esl arrivée a ses dcrnièrei
(onséque: ces de division el d'épuisem' ni. Car le docteur
l'usey ï,enl aus'<i que riinmanité s'all'aisse par le délaut
d'unité mor.ile. Mais, soigneux de la dignité de l'intelli-
gence, il ne lui impose pas des lois de fer. Il n'appelle pas
à son aide 1 s l.iurg es royales; il ne soumet pas l'unité à
des symboles ticlifs, rédigés par un archevêque politique.
Il leiid il la croyance sa liberté, el à la réunion des fidèles
leur con:ilitnlion nauirelle, in lépendante de la hiérarchie
séculière, laquelle ne saurait pénétrer dans la conscience
sans l'opi resser ( t la dégrader.
Dans le puséysme tout se concilie, le besoin d'ordre et
d'uIliU^ fore secrète (pii survit jusijue dans les derniers
é(iar|iillemenls de l'anarchie, el le sentiment de la liberté,
témoignage intime de la grandeur de riiomme, jusque
dans ses abai-sements extrêmes. Le puséysme réalise
l'nnilé par la doc irne, lors(pie les Kials la réalisent par la
force; si l(^ puséy.<me est proleslaul encore, du moins il
est lo;;ii ien ; car il pnlilie la raismi qu'il a de ne l êlre plus.
Il ne lui maïKjue ou • d'être coii.'^équent, el déjii idusieurs
des docteurs les plus célèbres de celle école sont rentrés
dans le .-eiii de 1 Et;li<e catholique.
(21 l'iiilaslr. .\ug., de llaTCs., c. 72.
(ô) Quoique nous ayons donné en français ces principes
foiidameniaux, nous trovons devoir les rapporter ici dans
la langue dont s'est servi l'auleur, el d après Tournely
(Traité de Ordiiie, p. 7), pour la salisfaclion de nos lec-
leiirs : Omnis commnnilas seu socieias pcrfecia, etian»
civilis, jus liabei ut silii leges imponal, se ipsam gubeniel,
quoi (luideiii jus in prima sua origine ad ipsammclsoi ie-
laiem perlinel, el cpiidem modo magis prol^rio, siugulari
C' immcdialo, (juam ad almiu quemlibel privatum : cum in
ijiSO jure divino ar iiainr ili fuiidainculum liabeal, adversns
qnod nec. annornm traclii, nec loi onim i rivilegiis, nec
di^^iiilale personaruin iirajstribi unquam poiest.
57
SAU
SA»
?A
I)iinci|)(\s foiidanuMilaiix do son syst»''inn cl
qii('l(jutvs-iiiios »lo sus |)ri>|)0!iitit)iis icprchcii-
siblcs. Nous avons [H'ouvc aussi (jnii le l*.
Onosncl a r(issnscil6 co nKÎinc, sysIc-Mu^ dans
tton livre dos Héflcxions morales, cl nous
avons di'inionLrô ([ne co sysU^nie esl opposé
à riOcriUirc sainUt, i\ la Iradillon, aux défi-
nilit)ns do l'I'lgliso, clc.
Uiciicr donna, en 1(>20, uno dùclaralion du
SOS scnlinicnls, protestant (|u'il n'avait poinl
prétendu alta(|U(M' la puissance lé^ilinic du
souverain pontil'e, ni s'écarler en rien do la
foi caliH>li(iuo; mais \o papo n'ayanl poinl
été satisi'ail de celle déclaration, Uiclicr on
donna une seconde cl se rétracta mémo. Dos
auleurs prétendcnl (jue ce dernier acte lui
avail été extorqué, (ju'il ne lui pas sincère,
cl (|u'on mémo temps que Uiclicr l'accordail
par l'ordre du ministre, il écrivait dans soi»
lostanu'nt qu'il pcrsislail dans les senlimenls
qu'il avail énoncés dans son Irailé. Ouanil
toul cela sérail vrai, il no s'ensuivrait rien
autre chose, si co n'est que l'Ej^liso a ou dans
la personne de ce docteur un ennemi opi-
niâlro comme lanl d'autres.
Consullez, dans co volume, les notes (jui
se trouvent au bas des col. 1218-1220. 11
faut lire aussi tout ce (jne nous avons dit du
troisième principe capital do Quosn(ïl, de-
puis la col. 1292 jusqu'à la col. ISiii du
mémo volume.
KOSCKLIN, clerc de Compiègnc, enseignait la partie inférieure du corps : sur coprin-
la philosophie sur la lin du onzième siècle cipo, ils s'abandonnaient à toutes sortes do
(1092). Il avança (luo les trois personnes di- déréiilcments (2j.
vincs'élaienl ilois choses comme trois an- lUJPlïANS, nom donné aux donalistes .
ges, parce qu'aulr.'menl on pourrait duo parce que, pour répandre leur doctrine, ils
que le Père cl le Saint-Esprit se sont incar- i,aversaicnt les rochers qui s'expriment en
Hoscelin abjura son erreur; mais p(Mi (h;
temps après il dit ({ii'il u'avait abjuré son
opinion (|uo parce (juil uvail a|ipréhendû
d'être assommé par lu peuple ignorant.
Saint Anselmi; le réi'ula dans un Irailé in-
lilulé : Ifc la l'oi, de In Trinité et de, l'Incamn-
tion. 'l'ouli; la réfutation di; saint Anselme
porto sur c(; principe si simple et si vrai :
c'est (|u'il no faut pas raisonner conln; ce
(|tie la foi nous enseigne, contre ce tpie l'Ii-
glis<! croit, el (|u<; l'on ne doit pas rejeter C(î
<|ue l'on lu; peut |)as com|)reii(lre ; mais qu'il
faut avouer (ju'il y a |)lusieurs choses qui
sont au-d(îssus de notre inlellig(Mice (1).
' HOSKOLNIKS ou Haskoi.mks. Ce sont
les seuls sectaires de ri']gliso russe, dont ils
professent à peu près les dogmes, les diffé-
rences S(! réduisant à des objets extérieurs
f'I do peu d'importance, à une discipline plua
sévère el à certaines <'outumes et cérémo-
nies sui)erslili(!uses. Ainsi, ils proscrivent
l'usage du tabac, (ju'ils appellent Vherbc, dit
diable. Ces sectaires, au nombre de .'iO0,000,
ont ([uelques couvents el un archiinandrilo
particulier à Niwojalen, sur le JJug. Ils sont
répandus dans la V^'^lacllie et la Moldavie,
en IJessarabie et mémo à Constanlinople.
KUNCAIRES, secte qui avait adopté les
erreurs dos patarins el (jui soutenait que
l'on no cominellailt poinl de péché mortel par
nos; le Père, le Fils el le Saint-Esprit ne
faisaient cependant qu'un Dieu, parce qu'ils
avaient le môme pouvoir et la même vo-
lonté; mais il croyait qu'on pourrait les ap-
peler trois Dieux, si l'usage n'élail pas con-
traire à celte manière de s'exprimer.
C'est l'erreur des Irilhéistes ; elle fut con-
damnée dans un concile tenu à Gompïègne,
en 1092.
latin par rupes.
KUSSIEMS ou Russes. Voyez Moscovites.
RUSTAUX, nom donné à une secte d'ana-
haplisles, formée de gens rustiques et de
bandits sortis de la campagne, qui, sous pré-
texte de religion, excitaient la sédition dans
les villes.
8
• SABBATAIRES ou Sabbatuiens. On a
désigné sous ces noms différents sectaires :
1° Des juifs mal convertis, qui, dans le pre-
mier siècle do l'Eglise, étaient opiniâtre-
ment attachés à la célébration du sabbat et
autres observances de la loi judaïque. 2° Une
secte du quatrième siècle, formée par un
certain Sabbalhius, qui voulut introduire la
même erreur parmi les novalieas, et qui sou-
tenait qu'on devait célébrer la pâquc avec
les juifs le quatorzième de la lune de mars.
On prétend que ces visionnaires avaient
la manie de no vouloir point se servir de
leur main droite; ce qui leur fit donner le
nom de sinistres ou gauchers. 3° Une bran-
che d'anabaplisles qui observent le sabbat
(1) Anselin., I. ii, ep. 3.'j. I
Abaelard
comme les juifs, et qui prétendent qu'il n'a
été aboli par aucune loi dans le Nouveau
Testament. Ils blâment la guerre, les lois
politiques, les fonctions de juge et de magis-
tral; ils disent qu'il ne faut adresser des
prières qu'à Dieu le Père, et non au Fils, ni
au Saint-Esprit.
SABELLIUS, embrassa l'erreur de Praxée
et de Noet; il ne mettait point d'autre diffé-
rence entre les personnes de la Trinité que
celle qui est entre les différentes opérations
d'une même chose. Lorsqu'il considérait
Dieu comme faisant des décrets dans son
conseil éternel et résolvant d'appeler les
hommes au. salut, il le regardait comme
Père: lorsque ce même Dieu descendait sur
iselin., I. Il, ep. 3.'j. Ivo Canioten.sis, ep. 27, Jud. t. III, p. l.Naial. Alex., saec. xietxH,
, ep. 21, ad cjjiscop, i'aris. D'Arji-î.'.rc.. Collc-.l. C2j !!iii>.j xi!i« siècle, i'. iW.
S9
DICTIONNAIRE DES IIEIŒSILS.
40
la Icrre dans le sein de la Vierge, qu'il souf-
frait el mourait sur la croix, il l'appelait
Fils ; eiifiii, lorsqu'il consiticrail Dieu comme
déployant son efficace dans l'Ame des pé-
cheurs, il l'appelait Sainl-Kspril (1).
Selon cette hypothèse, il n'y avait aucune
distinction entre les personnes divines : les
titres de Père, de Fils et de Saint-Esprit n'é-
taient que des dénominations cmprunlccs
des actions dilTérenlcs que Dieu avait pro-
duites pour le salut des hommes.
Sabellius ne faisait que renouveler l'hé-
résie de Praxée et de Noet, et s'appuyait sur
les mêmes raisons : voyez leurs articles. Il
forma un parti qui subsista quelque temps ;
saint Epipliane dit que les sabelliens étaient
répandus en assez grand nombre dans la
Mésopotamie et autour de Home. Le concile
de Gonslanlinople, en rejetant leur baptême,
fait voir qu'ils avaient un corps de commu-
nion en 381. Saint Augustin a cru que cette
secte était tout à fait anéantie au conimonce-
ment du cinquième siècle (2j.
L'erreur de Sabellius a été renouvelée
par Photin dans le quatrième siècle cl par
les antilrinilaires (3) ; nous traitons dans
ce dernier article des principes du sabellia-
nisme.
Denys d'Alexandrie comb.iltit avec beau-
coup de zèle et de succès l'erreur de Sabel-
lius; mais on trouva que, pour mettre une
dilTércnce plus sensible entre les personnes
de la Trinité, il mellail de la différence en-
tre la nature du Père el du Fils ; car il vou-
lait faire entendre la distinction du Père et
du Fils par la distinction qui est entre la vi-
gne cl le vigneron, entre le vaisseau cl le
charpentier.
Aussitôt que Denys d'Alexandrie fui in-
formé des conséquences qu'on tirait de ses
comparaisons, il s'expliqua sur la divinité
de Jésus- Christ el déclara qu'il était de
mémo nature que son Père : il soutint qu'il
n'avait jamai-^ dit qu'il y eût eu un temps où
Dieu n'était pas Père : que le Fils avait reçu
l'être du Père; mais, comme il est impossible
qu'il n'y ait pas une s[)leiuleur lorsqu'il y a
do la lumière, il est impossible que le Fils
qui esl la splendeur du Père ne soit pas éter-
nel ; enfin Denys d'Alexandrie se plaignit de
ce que sescnnemis n'avaientpas consulté un
grand nombre de ses lettres où il s'était
cxpli(iué nettement, au lieu (ju'ils ne s'é-
taient attachés qu'à celles où il réfutait
Sabellius cl qu'ils avaient tronquées en di-
vers endroits.
Nous n'examinerons point ici si Denys
d'Alexandrie avait donné lieu aux accusa-
tions formées contre lui ; nous ferons seule-
ment quelques remartiucs sur le bruit qui
li'éleva à celte occasion.
1" Sabellius niait que le Père cl le Fils
fussent distingués, cl les catholiques soute-
naicnlcontrc lui que le Père el le Fils étaient
(I) TliLodor., llxrel. Fnl)., 1. ii, c. 9. Kuscl)., I. vi, c.
7. Kpiph., h-rr. 02.
ii) Am^usi., dcllacr., c. i.
(Tt) C'csl encore aujourd'liui U docirino dc^ s'>rliiie is.
>r,i i.j
des êtres dislingues : les catholiques, par la
nature de la question, étaient donc portés à
admettre entre les personnes divines la plus
grande distinction possible; puis donc que
les comparaisons de Denys d'Alexandrie qui,
prises à la lettre, supposent que Jésus-
Christ est d'une nature différente de celle du
Père, ont été regardées comme des erreurs,
parce qu'elles étaient contraires cà la cou-
substantialité du A'erbe , il fallait que ce
dogme fût non-seulement enseigné distincte-
ment dans l'Eglise , mais encore qu'il fûl re-
gardé comme un dogme fondamental de la
religion chrétienne.
2" Il esl clair que les catholiques soule-
naient que le Père, le Fils et le Saint-Esprit,
n'étaient ni des noms différents donnés à la
nature divine à cause des différents effets
qu'elle produisait, ni trois substances , ni
trois êtres d'une nature différente. La
croyance de l'Eglise sur la Trinité élail donc
alors telle qu'elle est aujourd'hui , et c'est
dans Jtiricu une ignorance grossière d'ac-
cuser l'Eglise catholique d'avoir varié sur ce
dogme.
3° L'exemple de Denys d'Alexandrie fait
voir qu'il ne faut pas juger qu'un Père n'a
pas cru la consubslanlialité du Verbe, parce
qu'on trouve dans ce Père dos comparaisons
qui, étant pressées et prises à la rigueur,
conduisent à des conséquences opposées à co
dogme.
Sandius,qui veut trouver l'arianismedans
tous les Pères qui ont précédé le concile de
Nicée, prétend que Denys d'Alexandrie n*a
jamais fait l'apologie de sa doctrine contre
Sabellius, ni donné les explications dans
lesquelles il reconnaît la consubslanlialité
du \ erbe, parce quEusèbe ni saint Jérôme
n'en ont jamais parlé, et que Denys d'A-
lexandrie était mort avant que Denis, auquel
elle est adressée , fût élevé sur le siège de
Home [k).
Mais Sandius se trompe, 1" quand il s'ap-
puie sur le silence d'Eusèbe et de saint
•lérômc; car l'un el l'autre parlent des quatre
livres que Denys a composés sur le sabellia-
nisme, cl quand ils n'en auraient pas parlé,
l'abrégé que saint Athanase fait de ses ré-
ponses suffit pour convaincre tout homme
raisonnable (ju'il y avait une apologie (5).
2" Il esl certain que Denys était évoque de
Rome lors(iue Denys d'Alexandrie fit son
apologie; l'erreur de Sandius vient de ce
qu'il a suivi Eusèbe, qui donne onze ans à
lépiscopal de Xisic, prédécesseur de Denys,
au lieu que Xistc n'a été que deux ans
évêque de llonu» , et que par conséquent
Denys a monté sur le siège de Home neuf ans
plus tôt que ne le dit Eusèbe.
D'ailleurs, Eusèbe lui-même assure que
Denys d'Alexandrie dédia ses livres sur le
sabellianismc à Denys, évêque de Rome (G)
• SAGCOPIIORES, c'est-à-dire porte-sacs,
(t) Sandius, de Scripl. Eccles., p. 42. Ncucieus, Hisl.,
1. l,p. 12.
(o) Kusùbe, Hisl. Ecciés., I. vii, c. 26. llieron. de Script,
Bc\ei., r. 09, i>. 83. Albaii, de Synod., p. 91».
('•) Iliid. >
Il
SVl
SAI
4t
l)randio do laliaiiislrs (|iii s'Iiabillaiciil d'un
sac i»()iir riianiucr mieux leur icmoikumiiciiI
aux biens de va inonde. l'A souvent sons cel
liabil, ils eachaii ni uik; coinluile Ir<^s-d6r6-
glée. li'KK'iî*'' M"' »"<)»naissail h^ur hy[)ocri-
»ic, n'hésila jamais do condamner ce vain
appareil do moililicaliun , auquel h; |)etiplo
no sn laisse prendre que trop aisément.
{Codex 77tcor/., 1. 7, 9 et 11; Basil. ^cp. ad
Amphilochuin, can. hl.)
* SACiKNS , nom donné aux anlhropo-
njorphiles. Voi/rz ce mot.
SACKAMKNTMKKS : c'est ainsi qu'on
appela les calvinistes et les zuinglicns qui
iiiaienl la présence réelle.
SAGAUKL. Voyez Segauul.
I * SAlNT-SlMONISiVlE. Secte qui , après
avoir l'ait quelque bruit, est morte dans ces
ilerniéres années, et dont le souvenir se lie à
l'histoire des combats du christianisme au
dix-neuvième siècle.
Kilo a emprunté son nom du comte tienri
de Saint-Simon , qui se donnait comme l'a-
nalogue de Socralc , mais qui , bien qu'il
appelât une explication nouvelle de la doc-
trine du Christ, dil Auj^uste Comte, n'avait
|)oint abjuré le christianisme. Plusieurs de
ses disciples ont avoué que Saint-Simon,
« comme industriel , s'était ruiné ; comme
penseur, s'était épuisé à prendre toutes les
formes , sans réussir jamais à frapper les
«sprils ; qu'enfin, comme moraliste, il s'était
suicidé.» Sur le dernier point, ily aurait bien
d'autres choses à dire : ceux qui l'ont connu
savent en effet comment il a donné le pre-
mier l'exemple de cette émancipation que
ses disciples prêchèrent à la femme. Quoi
qu'il en soit de sa conduite et de ses ouvra-
ges, Saint-Simon n'exerça guère d'influence
pendant sa vie, qu'il termina obscurément
en 1825.
Quelques idées positives exposées dans ses
écrits ou dans ses entreliens avec un petit
nombre d'amis lurenl exploitées après sa
mort, dans le Producteur.
Plusieurs de ces écrivains ne considéraient
les questions que sous le point de vue ma-
tériel ou industriel : Comle essaya de les
régulariser en système. Les principes fon-
damentaux de sa doctrine étaient que le
genre humain avait passé d'abord par une
ère de théologie et de poésie; alors c'était
Vimagination qui régnait sur les hommes.
Puis était venue une ère de philosophie ou
A' abstraction pure : ce qui fut le règne de la
pensée. De Comle, devait dater l'ère de la
science des choses positives, le règne de la
réalité. Quant aux idées religieuses, il sou-
tenait que, salutaires à des époques déjà
fort éloignées, elles ne pouvaient plus avoir,
dans Vétal viril actuel de la raison humaine,
qu'une influence rétrograde, et qu'ainsi il
fallait se hâter de les remplacer par des
idées positives. Suivant lui, on ne pouvait
obtenir une véritable rénovation des théo-
ries sociales et, :parlanl, des institutions
politiques, qu'en élevant ce qu'on appelle
les sciences morales et politiques à la dignité
de sciences pliysiques , et par l'application
DlCTIONNàlUE IJIiS HÉIVÉSIES. II.
convenable de la méthode positive, fondéi
par Hacon, /}escartcs,('\c.
l-a division ne l.irda pas à se meitre parmi
les rédacteurs uu l'rodnrtnitr. Ceux (iui,dans
la suite, fornièrenl la latullh! saint -simo-
nienne trouvaient (|ue (>onil(! et ses amis
s'occupaienl tro|> exidusivenitMit de(|iicstionH
nintéricltes et positives ; qu'ils laissaient un
vide, (jn'ils avaient oublié di; regarder une,
des faces de la nature, la face la plus noble,
<'l la |)liis belbî, celle do l'amour ou de la
f'eiitmr. Ils prétendaient i\\\i\ la religion des
producteurs était lro|) exclusivement pour
l'homme, et qu'il en fallait nn(! qui fût ()0ur
l'homme et |)Our la femme. Kn conséquenrc,
supposant (|ue le christianisme était mort,
ccqu'au reste tous \es producteurs pensaient
aussi, ils entreprirent do le remplacer par
une religion nouvelle : de là la suspension
du Producteur, à la (in de iS-H).
Le silence le plus complet fui gardé par
les suint-sitnoniens pondaml deux ans : c(î ne.
fut qu'à la (in do 1828 qu'une exposition de
la doctrine eut lieu chez lînfantin, devant un
petit nombre d'audileurs. Leurs prédications,
fixées et élaborées chez linfantin , furent
continuées, sous la présidence de Bazard ,
dans une salle qu'ils louèrent rue ïaranne!
Leurs grands mots de réhabilitation du sen-
timent religieux, d'union des peuples , de
bonheur universel, le respect même avec
lequel ils parlaient du christianisme, langage
si différent do celui du philosophisme vol-
tairien, firent alors impression sur l'imagi-
nation du jeune Dory.
A la place du Producteur qui avait cessé
de paraître, V Organisateur eut mission d'in-
troduire l'élément religieux dans la science
positive : aussi le journal prit-il , dès l'a
bord, un Ion mystique et inspiré. Bientôt,
s'aperccvant qu'une religion sans hiérarchie,
sans prêtres, n'était pas viable, les novaieurs
se partagèrent en apôtres et disciples, pères
et fils, la réunion des affiliés s'appela famille,
et leur religion, Eglise saints imonienne ; la
suprême autorité élail concenlréo entre les
mains d'Enfantin et de Bazard, qui portèrent
le titre de Pères suprêmes, mais qui avouaient
n'avoir reçu que par l'intermédiaire d'O.
Rodrigues , disciple do Saint-Simon, les
inspirations du maître dont ils voulaient
continuer et perfectionner l'œuvre. Plusieurs
de ceux que cette organisation laissait dans
les rangs inférieurs, blessésdans leuramour
propre, renoncèrent au titre de fils et se sé-
parèrent des deux pères.
Peu connus avant la révolution de 1830,
les saint-simoniens levèrent la tête aussitôt
après. Le Globe, organe des doctrinaires qui
professaient le libéralisme avancé et intelli^
gent, et dont la religion se réduisait à nu
éclectisme philosophiciue mi-partie de la doc-
trine allemande de Fichte et de la doctrine
écossaise de Rcid, fui acheté par les sectaires.
Comme le Producteur, il rendait justice à
l'action que le christianisme, doctrine bonne
et divine, avait exercée sur la civilisalio;i ,
en déclarant toutefois qu'î7 avait fait son
temps.
43
DICTIONNAIRE DES HERESIES.
*4
Les saint-simonicns, s'ntlnehant à déve-
lopper ce principe , furrnt souvent bien
inspirés lorsqu'ils exposaient leurs vues sur
les destinées passées du christianisme, et ils
apprirent ainsi à leurs auditeurs ce qu'il
fallait penser des ignorants dédains de la
philosophie du dix-huilièmo siècle. Malheu-
reusement , ils ajoutaient : « La religion
chrétienne est mourante : voyez le peu de
bruit qu'elle fait ; elle est iinpuissanle :
voyez la dissolulion des mœurs actuelles ;
elle est morle; voyez le peu de foi de ses
enfants. Donc, il faut la remplacer et mieux
faire qu'elle. » En conséquence, allaient ils
é[iurer les mœurs , dompler les passions,
étouffer la con(U|iiscence? Ce résultat , que
le christianisme ne leur pfiraissait pas avoir
oblinn , ils le trouv lit-nt impossible : ils
vcnilaienl donc, non pas changer la vie, les
iiuEurs, l'esprit des hommes, mais changer
la règle, changer la fji, charger les notions
(lu bien et du mal, du beau et du laiii.Or,
ceci est le changement même de la révéla-
lion, et par consé(|uenl de rhi>toiie, de l'hu-
manité, de Dieu. Ils l'avouaient, et de là leurs
dogmes principaux :
Leur Dieu- Tout , ou panthéisme uni-
versel.
La négation du péché originel.
La prétention de réhabiliter la chair.
L'abolition de l'hérédité.
La su|)pr{Ssion de tout lieu de punition
après la moil.
KnOn, la déification de Saint-Simon et
d'Enfantin.
Tous ces dogmes, qui parlent du môine
principe , celui de vouloir remplacer le
christianisme, se suivi nt et s'enchaînent.
On peut le dire sans crainte à tous ceux qui
veulent nous attaquer et à ceux qui sont
séparés de nous : « Vous ne serez consé-
quents qu'alors que vous aurez, comme les
saint-simoniens, retait le ciel et la terre, Dieu
et l'homme. »
Sans suivre pas à pas les erreurs histo-
riques et philosophiques des saint-simo-
niens, nous ferons ressortir la fausseté de
quelques-uns de leurs principes fondamen-
taux.
Quoiqu'ils dédaignassent la prétendue
science des philosophes du dix -huitième
siècle, ils avaient reçu d'eux un principe
qui leur est commun avec la plupart des
déistes et des philosophes du temps présent:
c'est celui de la perfectibilité indéfinie (le la
nature humaine, ou du progrès continu de
l'humanité. Le christianisme reconnaît bien
un progrès, et un progrès plus réel et plus
grand que celui de tous les philosophes; car
il nous ordonne de marcher de vertu en vertu;
filtre tous les dons, de désirer toujours h-s
flux parfaits; enfin, de nous efforcer d'être
fcnrfnits comme notre Père céleste est parfait.
lais ce progrès doit se réaliser dans le
cercle de la révélation, c'est-à-dire partir du
fait d'un homme créé bon, puis tombé et
funi, relevé et racheté par Jésus-Christ.
,a révélation est assise sur des b.iscs, non-
anulcmcnt religieuses , mais historn^ucs ,
tandis que la perfeclihililé philosophique et
saint-siii onicnno n'a aucune base historique
ou révélée. Au contraire , elle part de \'*ctat
sauvage, et même de l'état de nature dans
lequel le genre humain aurait commîMicé, et
d'où il se serait élevé par ses propres forces;
et l'on conçoit que, si le genre huni.iina en
effet progressé, de Vétat de ntUure où il vi-
vait, sans parole, sans pensée, s.ins Dieu, à
l'état acli;el, on peut espérer qu'il progres-
sera jusqu'à une espèce de déificution. Mais
cet ilal de nature est nou-sculeinenl une
erreur religieuse, une hérésie, mais encore
une erreur historique, laquelle n'est plus
admi^^equc p;ir C(>ux qui. sans examiner ce
point de fait, l(> prennent tel (jue le présente
le commun de nos vieux historiens , ou
plutôt de nos vieux philo'^ophes.Nous avons
donc raison de dire que la doctrine saint-
simoiiienne , fondée sur ce princii)e, n'a
aucune base historique ou révélée.
Ce qui précède fait, du reste, comprendre
pourquoi les saint-simoniens o'il voulu
changer la naltire de Dieu. Le père suprême
Enfantin a formulé le symbole suivant, qui
parait avoir été celui de 1 Eglise saint-simo-
nienne jusqu'au nminenl de sa dissolution :
a Dieu est tout ce qui est; tout csl en lui ,
tout est par lui; nul de nous n'est hors de
lui; mais aucun de no^ts n'est lui. Chacun de
nous vil (le sa vie, et tous nous communions
en lui, car il est tout ce qui est. » En vain
dirait-on que celle proposition : mnj.? aucun
de nous n est lui c\o\gi\c lonle idée île pan-
théisme : elle exclut, il est vrai, toute ido-
lâtrie ou déificatiou huiDaine, et, d ins ce
sens, ceux qui adorèrent Enf.intin et b- re-
connurent pour la loi vivante ^ furent en
désaccord formel avec elle; mais elle n'em-
pêche pas que ceux qui croient que Dieu est
tout ce qui est ne soienl panthéistes, sinon
par identification, au moins par absorption.
Or, ce (]ui amena les saint-simoniens au
panthéisme, c'est que, refusant de croire aux
destinées de l'homme, telles que les a posées
le Dieu de ri''vangile, il fallut bien d'abord
qu'ils rejetassent ce Dieu ; en second lieu,
cou)me ils voulaient faire arriver l'Iiommede
progrès en progrès, jusqu'au parfait bonheur
d'une espè( e do déification obtenue dans C(;
monde, il fallut encore, à mesure (ju'ils fai-
saient remonter l'homme jusqu'à Dieu, qu'ils
fissent desceu'.lie Dieu jusqu'à Ihomine, non
point à la manière des chrétiens, mais par
une espèce d'identité ou de confusion de
nature; ils lurent d'ailleurs entraînés au
panthéisme par une admiration outrée et
une fausse a|)précialion des croyances orien-
tales, où ils crurent voir un Dieu plus graïul
que celui de la Gcmcav?, confondant ainsi les
opinions spéculatives et philo>ophi(jucs des
Hindous , opinions qui n'ont pas plus de
forces ou de fondement que celle d'Enfantin,
ians le avec leurs croyances traditionnelles, les-
quelles, à peine étudiées, et encore impar-
lailcmenl connues, annoncent cependant le
Dii^u même de la Genèse.
Les sainl-sinu)nii'ns venant changer les
rapports des hommes entre eux , et des
i5
S-AI
SAI
40
hotmnos avec Dieu , nnivilenl ilA monder
les preuves de I<'iir iiiissioii. Or, il leur
/'l.iil tliliicile (l'en cloiiiicr. y\ussi cli.iiij^è-
rciil-iU tuiit 00 (|iio nous coniuiisHoiis par
riiisloirc (II* la mission de Moïse cl «le Jésus -
('Jiri.sl,('l i\ «MMix (|ni .s'élounairnl de <•(• (ju'ils
«inu<)nç<ii(Mi( (ine religion nitiivclie ils dirtMil :
« Nous faisons précis; nnnl ce (]ii'a C.iil
Moïse, ce (|u'a l'.iil le (llirisl. Moïs(>esl w.uu
donner aux Juifs un(> reli;;ion nouvelle : l(>
Clirisl, à son tour, esl \enu délruire l'.in-
cicnne r(îIi{j;ion par une religion nouvelUï. cl
renipi.icer Moïse. Ce soiU là des phases
qui arrivent parfois dans rhum/mité. Njus
commrneons une île ces phases : nous faisons
comme Moïse el comme le ChiisI ; nous agis-
sons comme agirenlles apAIres.» M.iis parler
ainsi de la mission de Moïse cl (h- .'éstis-
Chrisl, c'était (nous faisons ici ahslr.iciion
du c:iraclèrc d'iusiiiration divine] n(^ pas
connaître histoi'it/uement ce qu'ils ont fait.
Moïse s'est borné à rappeler aux .fuifs ce
qui leur avait été révélé avan! lui; il n'a
cessé de leur rappelr-r (|ue le Dieu dont il
leur parlait élait le Dieu irAbr.:hani, d'I a;;c
clileJaeol); il est venu en écrire rhis!o;ro
aulhenliiiuo : il n'a donc changé ni le d '{j^me,
ni la nioiale. Jésus n'est pas venu, j)!us que
Mo'ïse, détruire rancienuc r(>ligio;i; il est
venu l'améliorer, la perfcetionnoi ; ni,;is i! a
laissé le même Dieu (l n'a point chai gèles
règles essentielles de la morale. Ce (jui est
capital en ce point, il n'est pas venu amé-
liorer, pcrfeelioiiner à ['improviste , sans
s'être fait annoncer, sans, i)our ainsi dire,
que Moïse eût élé prévenu et le judaïsme
averti : Moïse n'est un vr.ti prophète, le
judaïsme n'est une religion vériiablemenl
révélée (jue p,;rie (juc le Chris! est v; nu ; Il
éiail prédit, uHcndu, contenu ;ians la religion
judaïque; le judaïsme et lu christianisme
sont invariablement unis. Au contraire, les
saint-sia»oniens sont venus élouidituenl ,
sans être annoncés ni prédits , seul-; et de
leur propre aulorilé, non jjoint perfeition-
ner, mais détruire et changt.'r de fond en
comble le christianisme, ils ne pouvaient
donc pas dire historiquement qu'ils éîaient
venus comme Moïse, comme le Christ, comme
les ajjôlrcs; sans compter que les apôtres,
Jésus-Christ et Moïse faisaient des miracles;
mais il faut convenir qu'à cet é^ard les
saint-simoiiiens n'ont jamais prétendu avoir
agi comme Moïse, le Christ et les apôtres.
Les saini-simoniens méconnurent égale-
ment l'histoire et la nature humaine, dans
leur fameuse question de la femme. Ils ;iccu-
saient la religion antique d'avoir opprimé la
feo.me en la tenant esclave, et reprochaient
au christianisme d'avoir cherché seulement
à la protéger et non à l'émanciper , ce que
venait faire enfln le saint-simonisine qui la
proclamait libre et indépendante.
]l est vrai que, dans les temps anciens, la
femme a toujours vécu dans la dépendance
la plus comjjlèle, ou dans l'esclavage le plus
l)u;niliani. Interrogez les traditions histori-
ques des peuples les plus béparès, les Chi-
nois, les habitants de l'Afrique, les Améri-
cains. les peuplades de l'Océanie, partout
vous trouvère/ une sorte de ri'firohnaon un(;
puntlion pesant sur la femme. C'est nïhnK 1.1
un problème histori(itie que le saint-wimonis-
inc auiait dû '•xp!i(|iier. I.e rhriHlianisme
seul rex|)Ii(|U(;, en raconl.inl la pari lro|)
grande qu'eut la femme à la [)remièrcr.iutc. Il
nous apprend d'ail!eurs que si la loi antique
a laissé la femme dans son élal de dépeu-
danc", au moins elle ne lui a p is caché ses
litres d • noble s(« qui l'élèvinl à la droile de
l'homme; il nous averiil (jui' la femme tir»
son origin(! de Ihomux- lui-même, ci! qui
déjà l'égah" à lui ; (die n'est poiiii nommée
son es( lave, mais sou aide, (uijutur, et un
aide semblable à lui, siniilis rjus ; elle est
créée seule, pour un seul, ce qui exclut et
condamne la |)'>Iygauiie, (I proclame le pre-
njier ('roi! d(î la femme, ■( lui d'éir,. |;, yj^lo
C0M)pague d'un s:ul hoiiiuc : tcdle esl l'on'*
gine de la femme, t( Is sont ses droits, d'après
la loi antique et le saint simonisme n'a rien
inventé do plus noble, de plus relevé. Cette
commune origine a été méconnue, C(!s droits
ont été enfreints (diez tous les peu|)le8 ido-
lâtres, et il en est encore ainsi partout où le
^christianisme n'est |)as reçu; mais c'était au
\sainl-simonisme, à en rendre raison mieux
que ne le (ait le christianisme, et il y était
obligé, lui qui préiendait que tout ce qui s'est
fait dans l'humanité n'a jjas él6 bien expli-
quéjusqu'àcejour. Jésns-Chrisl.qui est venu
réparer la faute originelle, est venu aussi
relever la femme de son état de punition.
D'abord, le christianisme a aboli la polyga-
mie et le divorce, et par conséquent éiabli
des droits égaux pour l'homuie et pour la
femuie dans le mariage. Kn second lieu, il a
reconnu !a femme indépendante dii toute au-
lorilé humaine, d.uis sa croyance, dans les
règles de sa conscience, et dans la libre dis-
pi)tilion de sa personne : toute union non
consentie par elle est nulle. Sous l'ancienne
loi, une sorte de réprobation élait attachée â
la feinnie qui n'était pas mariée : le christia-
nisme, en élevant la virginité au-dessus du
mariage, et en permellani ainsi à la femme
de vivié séparée de l'homme el honorée, l'a
émancipée compléiement ; et il l'a émancipée
aussi en ce ser.s qu'il a brisé les liens qui la
tenaient esclave au fond des lentes et des ha-
rems, lui donnant la libre circulation des
places publiques, ce qui est encore aujour-
d'hui un prodige aux yeux de plusieurs peu-
ples de l'Orient. Le christianisme a fait plus:
il a cherché à réaliser la parole antique,
prononcée avant sa chute : Tu es la chair de
ma chair, et les os de mes os. Pour cela, il a
sanctifié la chair, en élevant le mariage à la
dignité de s icrement, c'est-à-dire en le ren-
dant un .signe auquel la grâce , la bien-
veillance, la bénédiction de Dieu sont atta-
cliécs; cl s'il dit à la femme d'être soumise
à son époux, il prend pour expliquer ce
précepte le plus grand amour dont il ait
connaissance, et il le donne à l'homme pour
exemple en disant : a Aime Ion épouse
comioe le Chris! a aifné son Eglise, et il s'eat
livré à la mort pour elle. »
47
DICTIONNAIKE DES HERESIES.
i9
Tout ce quo dit ou fait le christianisme
pour la feiiunc ne tend qu'à un seul but, celui
d«' l'unir à l'hoininc de l'union la plus ni-
lièro et la plus parfailo: au contraire, tous
les conseils du saiiit-simonisuie ne tendaient
qu'à la sép.irer, qu'à réloii;n»r df l'homine.
Il suit de là que, si les conNcilsrt les prjM-cp-
les du chrisiianisiiie étaicnl -uivi"", le bon-
heur df 1,1 foniine, i b ntifiéà celui de l'boinme,
lui >er. il ép il : au roiilrairc, si es enseij^nc-
liienlsdfla relii;ioii nouvelle eussent prévalu,
il n'y aurait plus eu ni union, ni société, ni
bonheur |)Our la fon;nic. Dans celle hypo-
liièse, plus son indéptndan» e, plus son iso-
lement seraient gr.uuls, plus aussi son élat
serait anlinaiurel. I.cs conseils des saint-si-
luonieos, poussés dans leurs dernières consé-
quences, n'aboutiraient à rien moins qu'à
iiielire un ternie aux rapports de l'homme et
de la femme, cl la fin do monde arriverait
forcément, tant il y a d'ab^-urdilés cachées
dans celle tbéorie saint-simonienne.
El pourtant le sàinl-simonisnie se donnait
avecassurance comme allant faire le bonheur
du monde, en fixant les règles nouvelles qui
devaient régir cl satisfaire l'esprilel le corps
de l'homme. Shis ce double rapport, on
peut diviser toute l'œuvre sainl-sioionienne
en deux parties : la partie spirituelle ou
religieuse, el la partie matérielle ou indus-
trielle. Qu'il y ait eu dans cette doctrine
quelques points de vue nouveauxel louables,
sous le rapport de l'industrie el de l'amélio-
ration matérielle des peuples, nous l'accor-
derons sans iieine; mais Us améliorations de
l'industrie ne consliluenl pas une <loclrine
religieuse. La partie vraiment spirituelle du
sailli - simonisme. regarde les nouvelles
notions qu'il essaya de donner de Dieu et les
nouvelles règles qu'il voulait imposer à la
morale. Or, dans celle voie, ou bien les
saint-simoniens ont copié ou parodié le
christianisme; et alors ils ont reçu des éloges
ou des mépris selon que ceux avec qui ils
étaient en rapport croyaient ou ne croyaient
pas à la religion de .lésus-Cbrisl; ou bien ils
ont essayé de sortir du cbrislianisme, et
alorsleurs amismémesse sont éloignés deux
avec indignation ci degi^ûl, el leurs ennemis
les ont regardes rommo des misérables qui
V( naienl pi rvei tir la nature humaine. Ceci
ni'Us suggère une réflexion consolante pi ur
notre loi : c'esl (joe si les an. iennes sectes
ont fait des prosélytes par leur immoraliié,
ici c'est l'immoralité même des piiuiipes
<|ui a éloigné l(Sespril> de lasecie nouvelle.
Ce n'est donc point comme reliyion que le
saint-simonisme a eu queb|ue succès, mais
seulement comnje enseignement ou proyiès
induxiricl. Si ses jeunes adefites s'el.nenl
contentés d'améliorer le ort des jx'uples, en
liicelianl le Dieu et la moralo de-> cbieliens,
leur enseigneiucnl subsisterait peut-être t n-
corc el on leur serait redevable d'importan-
tes amelioialions, tandis (juils tombèrent de
chute en chute, d'excès en excès, de scission
en scission, précisénienl à cause des règles
nouvelles qu'ils prétendirent ajouter a la
révélation chrcUenue.
L'illusion fut grande un momenl, lorsque
\a religion nouvelle, comme ils l'appelaient
eux mêmes , commença à se développer
sous l'iiinuence quasi divine de Bazard-Eu-
fantin. Apiès avoir fondé la hiérari hie , ils
(ondèrenl les cérémonies qui devaient ac-
compagner Il s différents actes de la vie, c'est-
à-dire la communion, le mariage, la mort.
La communion saint- simorxicnne consistait
en une espèce de communication de pen-
sées : Ainsi, à la première communion géné-
rale, en IS-M, Ions les membres de la lamille,
prenant successivement la parole, manifes-
tèrent leur adhésion à la révélation venant
de Saint-Simon par le canal des pères
suprêmes, el leurs espérances dans les des-
tinées progre-^sives de l'honune; en même
temps eut lieu la première adoption des en-
fants, ou leur admission au sein de la com-
munion universelle , ce qui constituait le
baptême de l'égalité. Le mariage saint-simo-
nien, du moins celui d'Alexandre de Saint-
Chéron avec Claire Bazard. n'annonça pas
que la foi fût \ive au cœur de ses apôtres,
qui, ne se contenlatrt pas de la eonsécralion
saint-simonienne, firent leurs diligences
porrr que leur union fiât légitimée, non-
seulement devant l'officier civil, mais devant
l'Eglise catholique. La première céiémonie
de ['inhumation donna lieu à Jules Leeheva-
lier de proclamer que par la mort on ac-
complit dans le sein de Dieu une phase de la
vie éternelle : Dieu est la ne. Dieu esl tout
ce qui est, Dieu est Vamour.
Pendant que la prédicalion saint-simo-
nienne était ouverte aux quatre coins de
Paris, propagée par VOrganisateur et par le
Globe, par la voix el avec la plume d'un
grand nombre de jeunes talents, Dory se
posait à Marseille comme missionnaire de la
religion nouvelle; mais il ferma bientôt son
école, dégoûté, sceptique, ni chrétien, ni
saint-simonien. Comme lui, Hoart à Tou-
louse, Lemonnier à Montpellier, Laurent à
Rennes, Leroux à Lyon, Talabol à Brest,
Boufîard à Limoges, .Iules Leche*alier et
Ailol[)be Gnéronli à Rouen, Duveyrier en
Belgique, dEichlal en Angleterre, etc., vé-
curent, d'abord sur ce quelerrr doctrine aVail
de bon. c'est-à-dire sur ce (ju'ils avaient
emprunté atr chri>tianrsme. Mais les saint-
simoniens dev. rient échouer, moins encore à
cause de leurs dogmes, de leur panthéisme,
de leurs variations sur la naUire de Dieu,
que [)aree que leur morale révolta les esprits,
lu) effet, t|U'imporle le dogme à ce siècle,
qui ne sait plus d'où lui vienrient les plus
grandes vérités ? on n'aura à en rendre
compte que dans l'autre monde. Mais il esl
une partie de la religion qui commence à
porter ses fruits dans celui-ci, à savoir la
nu>ra!e, d après laquille sont réglés nos rap-
ports avec les autres hommes : or, les nou-
veautés qir'Eufintin prétendit y introduire
prodiisaienl de nombreuses discussions, qui
.iboulirenl à une scission éclalanle entre les
deux chefs el les principaux disciples
Rar irdavailéléconstammcnl en désaccord
avec Enlunlin sur la question polilique où il
49
SAI
SM
BQ
vcuilait inlroiluii-fl W'tt'menl de guerre, o\ sur
la (iiicslioii 7««»<i/c où il lolusail de ralidcr
l«'s iil6('s (Jo sou colK^tîuo louchant l'aHrau-
cliisscuicul (lo la Ciunuc.
Kiil'.iuliiMiarlaul du principe pliilosoplii-
quo que l'Iiouiruo n lo droit d« se lairo A
lul-ni^u>o sa morale, soulouait (ju'il était
absurde d'iuiposcr à la Iciunuî cclttî loi (|ui
venait, selon lui, nniquciueut de riioinnu' ;
qu'il fallait (|uo la leouno aussi se fit i\ elle-
uitMue sa loi; eousé(|ueuiineiil, qu'eu lait de
morale ou devait ne lui rien ini|ioser, ne lui
rien conseiler, mais seiilnneiil V<i}fpclrr, eu
allendant la fcmine-messic , Luiuelle révé-
lerait elle-même la loi qui lui était ctuivena-
ble. Le chrislianisnu', n'admeilaiit pas ([uc
riiomme se soit fait ou ait eu le droit de se
faire la loi uu)rale, ne se trouve point eu
cause ici. Quant à ceux qui aduiellenl ce
principe, et (jui ainsi sf font etiiuelque sorte
Dieu, ils ont en t ITet mauvaise grâce de
refuser un tel droit à la femme.
Kn outre, Knf.mliu préleuilil que la femme
devait être mise en participation île la prê-
trise; (]u'il fallait (lune former une prêtrise
nouvelle, qii serait comijosée il'hom lies et
de l'eiiunes ; que c'étaient ces prètress(>s et
prêtres nouveaux (jui devaient diriger et
harmoniser dans l'.ivenir les appélUs des
i'ens et les oppétits intrllcctuels, préparer et
faciliter Tunio.! des êires à uffeclions profon-
de)!, c'est-à-dire ceux qui aiment toujours la
même personne, avec les êtres à affections
vives, lesquels ne peuvent se conlenler d'un
seul amour el ont besoin d'eu clianger sou-
vent robjel : cette doctrine qui n'était au fond
(lu'une hideuse promiscuité, réhabilitait le
vice et ré<!;lem(Mitail l'adultère : elle souleva
lies opposiiions.
Jules Lechevalier , s'accusanl d'abord
d'avoir cru à la possibilité de constituer une
famille et travailler à la réalisation d'une
société avant (lue sa loi fût trouvée, avoua
qu'il n'avait pas tardé à s'apercevoir que les
deux pères étaient en désunion sur la poli-
tique el sur la morale ; qu'il se repentait
d'avoir fait entrer dans celte société un
certain nombre de personnes ; qu'on ne pou-
vait sans loi les diriger; qu'il eût mieux
aimé les laisser dans l'élal où elles se trou-
vaient auparavant. 11 conclut à ce que la
religion sainl-simonienne lût déclarée en étal
de liquidation , ajoutant qu'il revenait à
douter de tout et se disait de nouveau phi-
losophe.
M ligré les oppositions. Enfantin passa outre
à la réorganisa ion de la hiérarchie, telle
qu'eliC devait être sous l'ère de Vappcl à la
femme. \\ y eut donc: Euianliu, père suprême ;
à côlé de sou f;iuleuil un fauteuil vide, re-
présentant la femme absente et appelée; à
côté d'Riifanliu, mais un peu au-dessous,
O. Rodrigues, nommé chef du culte et de
l'industrie, spécialement chargé de l'organi-
salion religieuse des travailleurs el divs in-
térêts matériels. Eu cette qualité, il fit un
appel à la bourse de tous, pour l'aider à
nourrir la famillosaint-simouieune. Du reste,
O. Rodrigues tout en proclamant le père
«uprêmo Vhomme le plus moral de $on tetnpn,
lit s(;s rés<;rves contre; lui, car il stipula <{U(i
les seuls cbangemeutH ii introduire; dans lu
nu)rale ancienne consistairiu h admettre lu
divorce et à décider (|u'au( un individu nu
pouvait être l'époux de plus d'une femme à
hi fois.
r.ii'dis (lue Jules Lechevalier, repoussant
V orientalisme et ses doctrines iVadorntion stu-
pide el de lârluUé sensuelle ijui avi uglaienl le»
cnfunlinistrs, conviait les bouniKs el les fem
mes saines de cœur, d'esprit et de corps, à for-
mer un nouveau christiunisuie. Ita/ard, sé|»ar6
aussi (IKiil intiu, formulait les croyances de
la nouvelle Eglise, (|u'il (uileudait continuer.
Il rendail un solennel hommigeà tout <•;• que
lecliiisliauisme avait l'ail pour la loi morale,
mais arrivait à la mê.ue solution (lue Rodri-
gues, puis(iu'il croyait devoir adiuellre le
divorce. Quaiil à la femme, il ne pensait (las
(ju'elle fût appelée! à rien révéler; elle avait
simplement [)our mission de propager el do
faire acclimcr le (jui aurait été révélé par
riiomin.'.
Les travailleurs ou industriels saiut-si-
moniens, au nombre d'environ trois mille,
divisés en vi:ùteurs, aspirants el fonctionnai'
res , eonsomuiaienl sans produire , malgré
leur litre dep/'of/fjri^xr.s. Les dons volontaires
qui couviirenl les prcinières dépenses venant
à s'épuiser, ils recoururent à un emprunt
pour la garantie duquel ils obligèrent envers
la société tous leurs biens, qu'O. Rodrigues
eut pouvoir d'administrer. Connu à la bourse,,
ce dernier se ch-irgea de négocier l'empruni
c'est-à-dire de faire acte de culte en fondant
la puissance morale de l'argent. Mais la jus--
lice, jusque-là tranquille spectatrice des
doctrines et des actions saini-simoniennes,
prit ombrage de ce leurre offert à l'avidité
des rentiers. Le père suprême et 0. Rodri-
gues furent prévenus d'avoir embrigadé les
ouvriers, cherché à capter les héritages, et
émis des renies sans posséder les garanties
nécessaires pour le payement des intérêlsel le
remboursement du capital.
Il n'y avait p is trois mois que les change-
ments à introduire dans la morale avaient
été fixés par 0. Rodrigues au divorce, ou à
Vunion successive de l'homme et de la femme,
et déjà cette barrière était franchie par En-
fantin. 11 voulait que le prêtre lût un composé
de l'homme et de la fem me, et que l'un et l'autre
usassent de tous leurs moyens pour pacifier
l'humanilé et la rendre heureuse. « Tantôt,
osait-il dire , le couple sacerdotal calmera
l'ardeur immodérée de V intelligence ou mo-
dérera les appétits déréglés des sens; lantôt,
au contraire, il réveillera l'intelligence apa-
thi(jue, ou réchauffi'ra les sens eniiourdis; car
il connaît tout le charme de la décence el de
la pudeur , mais aussi loule la grâce de
['abandon e\ delà volupté, w Duveyrier n'hé-
sita point à annoncer qu'on pourrait bien
trouver la femme qui devait révéler et éta-
blir la morale, au milieu même de celles qui
se livraient à la prostitution publique. Ainsi,
au lieu du progrès (jue les sainl-simonieas
avaient promis à l'humanité, ils la faisaient
51
niCTlONNAIRE DliS HCRKSIES.
52
i«.'«ul('i' JHsqu'i'i cet él.il (le nature animale
(ju'iU lui lioiin.iicnl poui" i)oice.iii.
Après loul, la nioraliMl Eiiraiiliii découlul
»!(> si'S priiicipos. Eu <'fFi'l, les saiiil-sjfiionims
houlenaifiil (|ue Dieu osl loiil ce ijui rxisto,
la iialurc inanimée, aussi bion que nous ,
nalure animée. Mais, si Dicii csl ton! ce qui
exislp, (oui (Si donc divin. Or, où lr()U?cr
dans un loul divin quehjue chose qui soit
ninl (>i par couNéiiuonl défcmlne , (luolque
r lioso (|hi ne suit pas bonne el par co.'..é(pi''iil
permise? Si I)i(u est nous, com r.cnl pou-
viins nous pécher? Dieu i)eui"il péchci? Il est
la règl(> : ne snmnics-nous pas a rèj^le aussi?
La nniiou de défenscvA dr permission rtiifermc
colle d'un(î loi émanée d'un ôlrc supéicur :
or, où ceux (|ui nienl louir conniiuuioalioii en-
tre Dieu cl l'homme, l>ule révélaùnn f .ile par
le créalour à la créature, liouvcnl-ils un
élrc supérieur de qui, |)Our eux, fUMil venir
UJic loi? D'ailleurs une action l'aile contre la
loi est un péché, une chute, une erreur de
l'esprit, une faiblesse i\c la vol.mlé: mais,
quand on nie la chute originaire, (]uarul on
dit que l'esprit d(' l'homme est droil par lui-
même et (lue sa volonic est l'orie et enlière ,
comujenl reconnaître de . péchés, (h s chutes,
des erreurs? Si donc les suinl-simoniens qui
s'éloignaient d'Enlantin élaicnt plus moraux,
ils étaient en réalité moins eonscqucnls. Ou
coniprend, par ce (|ui précède, pourquoi lE-
glise catholique veille avec une sévérité si
grande à la conservation du dogme. O.i a
beau soutenir que la morale en est indepcn-
danle : le dogme et la morale sont, au con-
traire, inséparablement unis; l'un s'appuie
sur l'aulre, et l'expérience prouve que, dès
(jue l'un est renversé, l'aulre ne tarde pas à
s'écrouler plus ou moins enlièrcmenl. i-'lu-
sieurs héréti(|ues avaient fait comme ces
malheureuxjeunesgens, ajoute M. liounelty,
auquel cette appréciation du saint-^imouis-
me est empruntée ; ils avaient déclaré
l'homme bon et iiiipeccable ; el, comme les
sainl-simoniens, ils étaient arrivés à la com-
munauté des femmes elà tous les désordres
qui s'en suivent.
Bazard et O. Rodiigues, que leur qualité
d'hommes mariés et pères de famille rete-
naient naturellement dans de cerl lines bor-
nes protestèrent contre la morale d'Enfan-
tin. Moins explicite , Uodrigues soutenait
bien (|u'il fallait se borner au divorce, mais
il admettait le prélre et la prêtresse; il
attendait encore (|nc la fem«ne revélatrici^
vint promulguer lecorfc de la pudeur. Enfan-
tin , qui était logé au chif-lieu, et qui en
outre disposait du Globe, de la correspon-
dance et de la caisse, lint bon avec ceux (|ui
lui lestaient fi lèles. Ceux-ci acclamèrent en-
core plus vivement à leur pèr«, se félicitèrent
de ce que le chrétien, représenté par Bazard,
et l(! juif par Bodrigm-s, s'étaient séparés
d'eux, et se glonlièrent de ce qu'ils possé-
daient enfin tm Dieu, une foi, nu père.
Cependant la prtss»> comballail, av(>c l'ar-
me du raisonnement et du sarcasme , de
semblables doctrines, publiées de sang-froid
par des hommes de talent. A celle société
sans foi el |»resque sans morale pratique qui
s'élevait contre eux, les nouveaux apôtres,
usant de représailles, disaient qu'elle applau-
dissait l'adultèn' au théâtre, dans lesroin.ins,
(ju'elle tolérait les f mnies léizères dans ses
salons, qu'elle payait et patentait même la
prostitution. Ici encore le débit était entre
le saint sim^uiisme cl le siècle; le cbrislia-
nisnic demeurait hors de cause. On l'accusait
seu'eiiient de n'avoir pas prévenu ou guéri
tous ces désordres; mai^ il répondait par ses
croyances, (îisanlqu'i! n'avait jamais soutenu
que i'homiiie fût bon el saint par lui-n)éme,
el (jiie d'ailleurs, l'homme étant libre, oc
Irisle élal delà société s'expli(iuait facilement
aux yeux du chrétien.
L'accus.ilion d'oulrages à la morale publi-
que, d'attaques à la propriété, et de provo-
cation au renversement du gouvernement
pesait sur Enfantin el sur Michel Chevalier,
gérant do Globe, lorsque le choléra vini mon-
trer l'erficacité du christianisme et le vide des
doctrines saint-siinoniennes , en présence
de Ja plus leirible épreuve. Les sainl-simo-
niens ne surent (]ue conseiller d'opérer une
diversion, au mo>en de grands Ir.ivaux ou
de fêles publiqm s.
L'épuisement de leurs ressources les con-
daiiiuanl à la retraite, ils essayèrent de la
masquer des apparences d'tine détermination
libre, et parodièrent un des actes de la vie de
Jésus-Chrisl. Le vendredi sain! 20 avril 18.32,
j lur où le (f/o<;e cessa de paraître. Enfantin
annonça (|u'une phase de sa vie était ac-
complie: il avait parlé, il voulait agir; mais,
ch irgé d'ap|) 'ler le prolétaire et la femme à
une vie nouvelle, il allait consacrer l'anni-
versaire de la mort du ditin libérateur des
esclaves en commençant i\nc retraite et en
abolissant la domesticité, dernière trace du
servage. lùi elTel, retirés dans une maison
de campagne (lu'fînfintin possédait cà Méuil-
montant, les sainl-simoniens y vécurent sans
domestiques.
Le 6 juin fut choisi pour la prise du nou-
vel babil sous lequel ils devaient se révé-
ler au monde et lui donner l'exemple du
travail.
Les nouveaux apôtres firent à Ménil-
nionlant l'essai de l'organisation de la so-
ciété, selon la capacité et selon le mérite.
Deux fois par semaine, le mercredi < t le di-
manche, leur porte fut ouverte aux fiilèlesel
aux curieux , qui les considéraient occupés
de travaux domestiques, prenant leurs repas,
se promenant deux à deux ou réunis en
groupes, sereins, rayonnants, les yeux ex il-
lés, ou bien chantant des cantiques sur un
ton grave et monotone. La foule avide de les
voir devint si grande que la police lui défen-
dit l'accès de la maison.
Devant la cour d'assises, où l'accusation
d'outrages a la morale pu ''lue et de parti-
cipation à une réunion non autorisée déplus
de vingt personnes amena , au mois d'août ,
Enfantin, Michel Chevalier, Duveyrier,
Barrault et O. Uodrigues , le père supréma
parut au milieu de ses disciples, tous en cos«
luuic Quoique les femoics ne fussent pas
r>z
SAl
SAI
■54
oiu.oro clnHuées , il .'ivait A sa dioid^ Cocilc
Fourncl cl i\ sa fiau» lio Agl.iù Saint- llilairc ,
que l(!s ina^isliMls rcrii.sôi'onl (l'adincltn;
coininc SCS conseils. iNMidaitl dente lietii-<-s,
les nouveaux apôlres icliitrenl la pantic, ol
il y (Mil (lie/ phisitMirs (['(Milre eux des niou-
\eMienls (iéUxituMiee , mais s(Mil(Mni'nl alors
(|n(», se pla(;ant sur !(î terrain ilu cliri^lia-
nisnie , ils re|)ro('liôrent ;\ la socicU'i son in-
cr('Mlulilé el ses viens, son indilTérciic»' cl scîs
nuinirs curronipues. lîn celle occasion
Enlantin oublia (juc, (piand les clicls d(î seclo
ont joué les inspiiés, c'est (]uc leur inspira-
lion était préparée de loiif^oo main, en sorte
(ju'ils étaient assurés (lu'ellc ne leur man-
(|ucrail pas. Pour n'avoir pas pris les n)éines
précautions, il trompa t>ar sa nullité l'avide
attente des cuiienx. Une lé}j;èro auiendi' lui
inlliu;cc A O. Kodrij^iies et àBarr.uilt; mais
iMjl'anlin, Duveyrier cl Mieliel Ciievalier se
viroiil condamnera une année île prison.
La condamnalion du père suprême accéléra
la clinle du sainl-simonisme, en hrisanl tous
les lions d'auiorilé: co sainl-simonismo, qui
se vantail de hiérarchiser l'univers , finit ,
comme toutes les h'résies, par défaut de hié-
rarchie, chaque individu voulant à son lotir
devenir chef cl ré\é!aleur. Les disciples les
plus i.ifluenls ayant déclaré qu'ils voyaient,
d.;ns la condamnation du père une indication
providentielle de lihnic, qui s'accordait avec
nu besoin d'ind pendance qu'ils sentaient on
enx, Enfanlin, pour sauver les apparences,
dé(Mara de son côîé qu'il donnait à ses disci-
ples la permission de suivre leur inspiration
pi opio et leur inipubion native.
Cependant, deux des principales idées vi-
vaient encore au sein des plus fervents: celle
de sunctifier le travail du peuple , en parta-
geant ses fatig:ues, el l'espoir en l'arrivée de
la femme-messie.
Un certain nombre de saint-simoniens se
mrent à parcourir la France, la Savoie,
rAllemagne, la Belgique, l'Angleterre, à
l'elTet de donner au peuple l'exemple du tra-
vail el de lui annoncer l'ère de la réhabilita-
lioi) des travailleurs, de l'affranchissement
de la femme el de la paix universelle. Ils vi-
vaient du produit de leur journée , ce qu'ils
ai)pelaienl recevoir le baptême du salaire ; ils
supiiorlaienl stoïquement les huées et les
coups de la populace, ce qu'ils appelaient
donner à leur foi le baptême du martyre: sou-
venir et misérable parodie de ce qui s'était
passé lors de l'établissement du christia-
nisme.
An mois de janvier 1833, Barrault, Vhomme
le plus incomplet sans la femme, comme le
nommait Cécile Fournel, se mil à la recher-
che de la femme-messie. Uélablit d'abord, à
Lyon, une feuille iniilulée : 1833, ou r Année
de la mère, où il déclara renoncer au titre de
Sdint-simonien, ne pas vouloir de celui d'L^n-
fuhlinien, el prendre celui de compagnon de
la femme. Convaincu que ce messie devait
être en Orient, qu'on la trouverait àConslan-
tino[)le, et qu'elle serait juive de nalion , il
s'embarqua à Marseille. Des agents lurcs ,
fatigués de ses salutations aux /î//es d'Orient,
parmi les(|uell< s il ch(M'( hait la femme libre,
l'eurent hiiMilôt fait Ir.insporter du (ion.slan-
linople à Smyrne.
Tandis qm; Banaull el (|nel(|ijes antres
vomjHiijnotis de la femme ra|)pelaienl rn Tur-
(luic, en Syrie, en l']|4y()le, Cécile Fomnel el
Marii! Talon donnaictnl U\ Livre, des nctes (xiur
oigan(; au sainl-simonisme. Puis une grAcu
abrégea la ca|)livilé (rKulanlin , de Mu bel
Chevalier el de Duveyrier , A la condition
(|u'iU ne se mêleraient [)lu8 de catéchiser la
Franc(! (!l qu'ils iraient au loin exercer l'in-
(|niéle activité de leur cs|)iil. Enfanlin, dont
les idées s'étaient déjà modifiées, passa en
l'Egypte, moin-- «omme ap<)lre (|uu comme
simple indusiriel. Il finit par perdr<! de vue
la femme-messie , que Barrault avait vaine-
ment attendue! vX que Cécile Fouriu;! n'alla
pas moins vainement chercher en Orient.
Quelques compagnons de voyage d'Enfantin
apostasièr> nt autant le sainl-simonisme que
le christianisme, el se firent musulmans.
C'est ainsi (lue le saint-simonisme, en tant
{\\xcreli(]ionnouvelle, ou révélation de Dieu par
Saint-Simon el Enfanlin, alla prendre place
à la suite de ces innombrables erreurs (|ui,
après avoir giMmé dans l'esprit de quehjues
hommes , fait un peu de bruit et séduit quel-
ques disciples, grâce aux lambeaux emprun-
tés par elles à la religion de .lésus-Christ, se
sont évanouies en fumée, comme louies les
pensées des hommes .séparées de Dieu.
Lambert se trouve en Egypie el y est deve-
nu Lambert-Bey ; Duveyrier fait (les vaude-
villes ; Michel Chevalier est au conseil d'Etat
et écrit pour leJournal des Débals des articles
d'économie politique el de critique litl rairc;
Carnot est dépulé ; Cazeaux dirige le dessè-
chement des Landes et se dislingue par ses
entreprises industrielles; Transon el Dugied
sont rentrés dans le sein du catholicisme;
Margerin est professeur à l'université catho-
lique de Belgi(iuc; Emile et Isaac Perreire
sont attachés à l'adminislralionsupérieuredu
cheioin de fer de Versailles; Laurent a ac-
cepté une place déjuge à Privas et écrit une
Histoire populaire de Napoléon : Oiindes Ro-
drigues s'occupe à présent de finances;
madame B izard et son gendre, de Saint-
Chéron , sont rentrés dans le sein du catho-
licisme; Jeaii Reynaud et Pierre Leroux,
panthéistes obstinés, poursuivent en silence
leurs premières études; d'Eichtal est resté
homme du monde après comme avant: c'était
le plus fidèle et le dernier des partisans
d'Enfantin. Quant au père Enfanlin lui-même,
chef de la nouvelle Eglise, il est rentré dans
la vie privée, et se trouve en Algérie, comme
membre de la commission scientifique d'A-
frique.
En rappelant ces noms, nous ne pouvons
disconvenir (ju'il y a eu dans le saint-simo-
nisme des hommes de talent, et même de zèle
désintéressé : mais ils n'ont eu de l'éclat que
lorsqu'ils ont développé des questions pure-
ment industrielles el des théories favorables
à la civilisation des peuples , questions tou-
tes tirées du christianisme ou qui du moins
ne lui sont pas opposées. Toutes les fois
65
DICTIONNAIRE DES HERESIES.
56
«lirusantloiir science ou les affections de leur
cœur nii service d'une cause inprale, ils onl
voulu fiiicde la relii/iou,'\\s sonl loiubés d'a-
liime en abîme, cl c'est ce qui les a perdus.
LK;:;lisc seule est le < hamp où Ion peut se-
mer pour la tranquillité et le honhour des
jïénerations futures. Là seulciniMil le labeur
ncst pas vain, la récolte est sûre, et la ré-
compense magnifique, car rivalise travaille
avec nous et Dieu couronne les travailleurs.
• SAMOSATIENS , ou Samosatémf.ns ,
disci; li'S cl partisans de Paul de Sainosalo ,
évéque d Antioclie vers l'an 2G2. Cet héréti-
que éiait né à Samosate , ville située sur
l'Euphrale, dans la province que l'on nom-
mait la Si/ric l'hiphr aie sienne, et qui confinait
à la Mésopolatpie. Il avait de l'esprit et de
l'éloquence, niais trop d'ori^ncMl, de présomp-
tion , et UMc coudiiiic (oit ciétéi^lée. Pour
amener plus aisément à la foi chrétienne
Zénohie, reine de Palmjie, dotil il avait ga-
gné les bonnes grâces , il loi dégiiis i les
mystères de la Tnnilé el de l'inrarnation. Il
enseijjiia (iii'ii n'y a en Dieu (luuno seule
persotine qui est le. Père; (ju.; le Fils et
le Saint-Esprit sont seulement deux attri-
huls <le la Divinité, sous les(|uels elle s'est
fait connaître aux hommes; (|ue .iésus-Chrisl
n'est pas un Dieu, mais un homme auquel
Dieu a communiqué sa sagesse d'une ina-
nière extraordin.iire et qui n'est appelé Dieu
que dans un sens impropre. Peul-èire Paul
espérait-il d'abord que celte faus<e doclrino
>!emeurerait cachée, et ne sepropo-ait pas de
la [jublier ; mais quand il vil (lu'elle était
connue, el que l'on en était scandalisé, il
cnireprit de la défendre et de la soutenir.
Accusé dans un concile (jui se tint à An-
lioche, l'an 2GV, il déguisa ses sentiments, et
prolesta (|u"il n'avait j imais enseigné les er-
reurs qu'on lui imputait ; il trompa si bien
les évêqurs , qu'ils se contenlèi eut de con-
damner sa doctrine , «ans prononcer contre
lui aucune censure. M.iis coiumi; il conlinua
de dogmatiser, il fut condainncel dégradé de
l'épiscopat dans un concile postérieur d'An-
tiofhe, l'an 270.
Dans la lettre synodale que les évéqucs
écrivirent anx autres Eglises , ils accusent
Paul d'avoir fait supprimer dans l'Eglise
d'.\ntiochc les anciens canliiiu» s dans les-
quels on confessait la diviniléde.lésus-Cbrist,
et d'en avoir fait chanter d'.iulres qui étaient
composés à son honneur, l'our attaiiuer ce
mystère , il faisait ce sophisme : si Jésus-
Christ n'est [)iJs devenu Dieu, d'homme (ju'il
était, il n'est donc pas consuhslanticl au
Père, et il faut qu'il y ait Irois substances ,
une principaliî et deux autres qui viennent
de celle-là (1).
Si Paul de Samosate avait pris le mot de
covsubstanlirl dans le même sens (|U(! nous
lui donnons aujourd'hui, son argument au-
rait éie absurde ; c'est précisément [larce (juc
le Fils est consuhslanticl au Père, (ju'il n'y a
(!) Flriisi, llisi. Knh's., liv. viii, ii. I
11) Voyez Hullus. Dclin. li loi Nicoiii., secl. .î, cli. 4, § o,
gueci. 4,ch. 2, 8 7.
pas trois substances en Dieu ou trois essen-
ces , mais une seule. Il faut donc qu'il ait
entendu autre chose. Saint Athanasc a pensé
que Paul entendait trois substances formée»
d'une même matière préexistante , et que
c'est dans ce sens que les Pères du concile
d'Anlioche ont décidé que le Fils n'est pas
consubslantiel au Père. Dans ce cas, l'argu-
ment de Paul est encore plus inintelligible et
plus absurde. Toujours est-il certain que ces
Pères ont enseigné formellement (]ue le Fils
de Dieu est coélernel el égal au Père, et
qu'ils onl fait profession de suivr(! en co
point la doctrine des apôtres et de l'Eglise
universelle (2).
Les sectateurs de Paul de Samosate furent
aussi ap['clcs iiauliniens , panlianistes , ou
paulianisanls. Comme ils ne baptisaient pas
l(;s c lié' bumènes nu nom du Père, el f/u FUs^
et (lu Saint-Eqnit , le concile de Nicéc or-
donna que ceux de colle secte qui se réuni-
raient à l'Eglise catholique seraient r(>bap-
tisés. Théodore! nous apprend qu'au milieu
(kl cin(]uième siècle elle ne subsist.jit jdus.
De tous CCS faits, il résulte (]u'au troisième
siècle, [)lus de cinciuante ans avant le con-
cile de Nicée , la divinité de .Iésus-Chrisl
était la foi universelle de l'Eglise.
SAMPSÉENS, ou ScHAMsÉExs, sectaires
orientaux, desquels il n'i si pas aisé de con-
naître les sentiments. Saint l-lpiphane CG) dit
qu'on ne peut les mettre au rang des jui.rs ,
ni des chrétiens , ni des pa'i'cns ; que leurs
dogmes paraissent avoir élé un mélange des
uns et des autres. Leur noui vient de l'hé-
breu schemcscli, le soleil, parce qu'on prétend
(]u'ils ont adoré cet astre; ils sonl appelés
par les Syriens , chamsi, et par les Arabes
sheinsi , ou shamsi , les solaires. D'un antre
eôlé, on prétend qu'ils admeltaienl i'unité do
Dieu, qu'ils faisaient des ablutions, cl sui-
vaient plusieurs autres pratiques de la reli-
gion juda'ïque. Saint Epiphane a cru que
(étaient les mêmes que les essénicns cl les
eUésa'ïles.
SANGUINAIRES, secte d'anabaptistes qui
ne cherchaient qu'à répandre le sang de ceux
qui ne pensaient pas comme eux.
SATURNIN était d'Anlioche et disciple do
iMénandre , dont il adopta les sentiments et
dont il paraît avoir fait un système destiné
à expliquer la production du monde , celle
de l'homnie , et les grands événements qui
s'élaient passés sur la terre et que conte-
naient les livres de Mo'ise. C'étaient là les
objets qu'on se proposait alors d'expliquer,
et ce sont en effet les plus intéressants pour
'a curiosité humaine (4.).
Pour expliquer ces laits. Saturnin suppo-
sait, comme Ménandre, un être inconnu aux
hommes ; cet êlre avait fait les anges , les
archanges cl les autres natures spirituelles
et célestes.
Sept de ces anges s'étaient soustraits à la
puissance du Père de toutes choses , avaient
(3) H.vres. .j5.
(4) Ircii., I. I, f. .:0, i' .'i; 1. Il, c. 17, 10. Massucl, Dit
in lion., c. 48.
61
SCE
SCII
(ii
tltMidru (oiijours ses droils contre (ouUvs les
.sprciil.itioii.s ;il)sli'.'iil(.'S. Disons li.'irdiiiiciil
(|it'it <Mi sera do nK^itic de la iclii^ion , piiiii-
()ir('ll(> est onliSc sur la naliirc ; <|uu si nos
iiKi'Uis |inl)li(|iM>^ dovonaiiMit nuMlIcurcs, tons
les in«iédul(\s, sceiilicidcs ou autres, seraienl
méprisi'is ol d6l(î8l6s.
I>.ius les disputes (|ui ont r^'^né enlr(> les
théologiens calli(»li»|ucs et les proleslanls, ils
Se sont accusés niuluclleuienl de l'avuriser le
seepticisnie en l'.iil de reli;^ion. Les premiers
ont (lit (|u Vil voulant décider loules les ({iies-
lions par ri'lciitiire sainte, sans un anlri! se-
cours, les proleslanls ('\|)osaiont les .simples
(idèles à nn iloule universel ; 1* parce (|ue le
Irès-grand nombre soûl ineapahles de s'as-
surer par eux oièniis si tel livre de i'Kcri-
lurc est aulheuliiiue, canoniiiue, inspiré, ou
s'il ne l'est pas; s'il est (iiléleinent Ir.iduil ,
s'ils en prennent le vrai sens, si celui qu'ils
y dDiuu'ul n'est pas contredit par quchpic
autre passa}^e de l'Kerilure; !2° parci' (juNI
n'y a aucune (|uesliou controversée entre les
dilïérentes se( tes sur laquelle clia( une n'al-
lègue des passages de l'iicriltire pour élayer
sou opinion ; (|ue le sens de l'Eorilure étant
ainsi iobjet de toutes les disputes, il est ab-
surde de le r( garder comme le moyeu de les
décider.
Sans prendre la peine de répondre à ces
raisons , les proleslanls oui répliijué qu'en
appelant à l'auloiiiédc l'I^glise, les calboli-
(lues reloinbcnl dans le même inconvéuienl ;
(lu'il est atissi diiririle de savoir quelle est la
véritable Eglise, ([ue de discerner quel est le
vrai sens de riicriliire ; qu'il n'esl pas plus
aise de se convaincre de rinlaillibililé de
l'Eglise que du vrai ou du faux de toute au-
tre opinion. Les incrédules n'ont pas man-
ijuc déjuger que les deux partis ont raison,
que l'un n'a pas un meilleur fondenaent de
SI foi que l'autre.
Mais nous en avons démontré la diffé-
rence (1). l^Nous avons fait voir que la véri-
table Eglise se (ail discerner par un caractère
évident et sinsible à tout homme capable de
réflexion; savoir, par la catholicité, carac-
tère qu'aucune secte ne lui conteste, et que
toutes lui reprochent même comn»e un op-
probre. Il n'est dans le sein de l'Eglise aucun
ignorant qui ne sente que renseignement
universel de celte Eglise est un moyen d in-
struction plus à sa portée que l'Eenlure
sainte, puisque souvent il ne sait pas lire.
iî' Nous avons prouvé que l'infaillibilité de
i'iilglise est une conséquence directe et im-
(1) foyet Diclioiiiiaire ihéologique de Bergier, au mot
{"l) Sur la philosophie do Ficlile, vojezBuhle, hisl. de
Il phil. modevm, t. VI, p. .'S') «le la irad. fram;. —M. I{;ir-
c:iou (Je l'eiihoun, Hisl. de la phil. allemande, l. l, p. .V29.
— Teniieinaiiii, manuel de Vlnsl. de. la phil., t. Il, p. 2i)i.
— (ialuppi, Méiiio:re6 de l'Insl. de Fr. savants élranqers,
1. 1, p. 7y2, in -4°, I8i!.— Hostniiii, Nnovo Suggiu suU' ori-
(jiiiddellc idée, l. lit, p. 120, :2t):i, 2SG, 295, 5Ua. — Siei-
iJiiiger, /i-ramen ciilique d'' la }jltil. allein. depuis Kanl;
Trêves, 1841, p. fil. — Nouv. Revue geriuaniqu!, passiin.
•— 11. Heine, de l'Allemagne, l 1, p. 175. .M. llarchoude
l'enlioên a mduil le livre de Ficlile sur la destinée de
riiomine ; mais cel ouvra,!,'e ne reprôsenle qu'une des
pliases de i'idé:ilisiiie iiaiis ( mlenlal.
Sur la plijlosopuii' de Sclielliny, on pourra consulter les
uiédiale de In mission divine des pasleurn ,
mission (|ui se dém(»iilre par deux lails pu-
blics, par leur su( <:es,i ni el par leiii- o di-
naliuii. Les pifdestaiils ont hU|)|)OHé fausse-
ment <)ue <:elle infaillibili'é ne pouvait fi.lrc.
prouvée antremeiil (|ii(> par ri'xriture s;iint(;;
encon; une fois , nous leur .ivuns déinonlré
le eniilrair«\
(^'esl par l'événement qu'il faut jogi r le-
qtMïl des deux systèmes cundiiil au seepli-
cisme el A l'incréilulilé. Ce n'est |)as en sui-
vant le principi; du calliolicisme, mais celui
do la prétendue réforme, (lUt! les raisonneurs
soiil (1. 'venus sociniens, déistes , scepti(|oes ,
ineiédtiles. Dans vingt articles de ce Diction-
naire , nous avons fait voir (|ue tous sont
partis de là, et n'oni fait (|Uo pousser les
conséi|iiences de e(^ prinrip'' ju~.qu'où elles
pouvaient aller. Les incrédules de loutes les
sectes n'onl pres(|ue fait autr(! chose (jue
tourner contre le chrislianisoie en général
les objections que les proleslanls ont faites
conlre le catholicisme. Ce n'est donc pas ^
ces di rniers qu'il convient de nous reprocher
(lue n()lr(> sysîème ou noire inélhodc condui-
sent au doute universel en fait de religion.
' SCHKLLING (doctrine de). Schelling et
Hegel sont les chefs de toute la philosophie
héiéi'odoxe au dix-neuvième siècle. M. Cou-
sin, fondateur de l'école éelecliciuc, leur a
fait de nombreux emprunts; mais la plupart
des autres rationalistes français, sans l'xccp-
ter ceux mêmes qui l'ont accusé de plagiai,
ne sont guère sur C(! point moins coui)al)les
que lui. 11 est donc nécessaire d'éiiidicr sé-
rieusement ces deux philosophes. Nous avons
parlé de l'un (Voy. Hégicl] ; nous allons,
avec M. de Valroger, exposer l'ancien el le
nouveau système de l'autre.
§ L — Ancien système de Schelling.
I. Sonpointdedépai t. F'nhic, se pl.içanl au
centre du moi, avait voulu en faire sortir tou-
tes choses; il avait posé en principe l'idenlité
substantielle du sujet pensant et de t )us les
objets de la pensée : c'était le |)anliiéis;ne.
Mais Fichte prétendait que les objets de la
pensée étaient produits par le sujet pensant :
c'est ce qui donnait à son panthéi>me un
caractère spécial, un caractère idéaliste et
subjectif (2). Schelling garda celte idée que
la science repose et doit reposer essenlielle-
ment sur l'unilé radicale de ce qui sait et de
ce qui est su; mais il voulait expliquer duno
manière nouvelle cette identité absolue du
subjectif et de l'objectif. Le moi absolu ne lui
ouvrages suivants : Sieininprer, Examen cril'.que delà ptii-
losopliie allema de depuis Kant, p. (K, Trêves, ISll. —
H. ilpiiie, de lAllemagne, t. I, p. 2lo. — M. Bar. ho > de
Peiiiioëu, Hisl. de la vhil. allemande, !. l^, p. 3. — A.
Saintes, Hitl. de lu vie el es ûuvraqe.'i de Spinoza, p. 27'2,
5()s, 519.— Rositiiiii, Nuoro Saggio snlL" origine délie idée,
III vol. de la seconde édition, p. 103, 21*, 2:2, 292, 296,
298— M. WMer, Sclielling el la phil. de lanaiure, hwchnve
in-4», Paris, 1842. — Teiiiiemaî'n, Manuel de riiist. de la
pliil.,{.i\, p. 281-.— M. Cousin indique 1 exposition de
TcniKMiiaun comme excellcnie. La pliilosophie de la na-
ture n\:sl, a propreme:il parler, qu'une partie secondaire
du système de S-heliing: mais comme elle a été (ilus dé-
veloppée (lue les aulre.s panies, elle i donné son nom à
l'eu'j'jmble.
63
DICTIONNAIRE
pnraiss.iil point assez abslrail ; il chercha un
principe plus indéterminé, plus insaisissable
onroie. Au-dessus dp ridé.il cl du réel, du
moi et (le la n.itnre, il pl.iça donc Vahsotu.
II. Notion (le rabsolti. Mais qu'est-ce que
l'absolu? Les l'ormul(>s données par Schelling
pour le faire conce\oir sont très-variées,
soinent poeiiquos cl ambiguës, souvent in-
iiilelligibles, cl quelquefois contradictoires,
du moins en ai'parcnce. Dans son Bruno,
cm|iriM:tanl le lanu''{îe des pnosHijucs, il
l'aj. pelle le saint abîme dnqurl suri tout ce
gui est, et clans lequel tout retourne, Bruno,
p. ('6. Ailleurs il dédire (|u"il est diffu ile
d'en exprimer la nalure dans le l;ing if^o dos
morleis, ihid., p. 132. .le le crois sans p'ine.
Uc( ueiilons pourlanl ses principales défini-
ti'Mis. L'absolu n'est ni infini, ni fini; ni cire,
ni connaîire, ni sujet, ni objet. Qu'esl-cc
donc? C'est <e en quoi «>e confoiubiil et dis-
p.iraissenl toule opposition, loule diversité,
toute .séparulion , comme celle de sujet et
d'objet, de savoir et d'êti(>, d"e>pril cl de na-
tun", d'ideal et de réel. C'est la force univer-
selle à l'élal de simple puissance. Srliciling
lui donne quelquefois le nom de Dieu (1).
Alors il disliiigue en Dieu deux étals : il y a
d'abord Dieu en 'joi, à l'clal d'idée. Dcus im-
plicitus ; puis Dieu , se révélant dans le
inonde et par le monde, arrive à une exis-
tence accomplie, Deus explicilus.
D'aulres fois ScIp lling ne fiiit do Dieu
qu'une des formes de ïabsolu, un des points
de vue sous lesquels on peut le considérer.
Enfin Schellin*; paraît avoir conçu Dieu
comnie 'a raison absolue et impersonnelle,
comnio le monde idéal, l'idée <!e toutes les
idées (2). Celle conception, (|ui peut au fond
se ramènera laprécédente, a. comme nous le
verrons, servi de base au système de Hégel.
Cette force unique qui engendre éternelle-
ment l'univers , on peut l'appeler natura
naturans; elle n'est, à proprement parler,
l'univers, nalura naturata. qu'autant qu'elle
est à l'étal de développement on (raolualilé.
Mais soit (ju'on considère la nature en puis-
sance ou en acte, c'est, au fond et toujours,
une seule cl même chose : c'est l'absolu. La
nature déployée en individus est toujours la
nalure, et les individus ne sonl que ses for-
mes, ses pliénomènes; car tout est U7i et le
même (3).
Traduisant ce principe fondamental dans
un siy!(! mythologique , Schclling appelle
l'univers un animal immortel, et les corps
célestes des animaux intellif/ents, des ani-
tu'tit.r bienheureux, des dieux immortels (^i).
III. Développement de rabsolu. En raison
d'un f.iit priiiiilif, inexplicable, le moi et le
non-moi, le subjectif el l'objectif, l'esprit et
l.j matière, se dégagent du sein de l'absolu;
(1) r.'csl ainsi (luo M. Cxiisiii .T oiilindii Ik fiinoipn do
sou m.iiire. Après .nvoir défini l'ai soin :« La siibsianrii
cumniiiii" »'l le loiiiiniiii iilcal du nii j cl du nou-ruoi, leur
icifiiUlé.i il .-ijftulc- iuissuiM : « t'.i Un ulnulilc absolue du
moi et du uoh-uKii di: l'iiuiiime cl d • la naUire, c'est
h.P't. " tf'ig iIiiIds , préf. île l;i 2' édil., p 28.
(-J) l'.ruiio, \<T^. 15.
(.')) l/iiiniij de lalis' lu esl si rigoureuse, suivant Soliol-
liii;^, <iuc, par rapi'ort aux choses en elles-niême», il n'y a
DES HERESIES. 61
l'un et l'autre vont parcourir chacun de leur
côté une série de transformations et d'évo-
lulJons. De là trois parties dans la scicnco
générale : la philosophie de la nature ou du
réel, la philosophie de rintelligencc ou de
l'idéal, puis au-dessus la philosophie de
l'absolu.
Mais s'il y a distinction el division dans
l'absolu, l'identité universelle n'en subsiste
pas moins. Les lois de la nature se retrou-
vent au dedans de nous comme lois do la
conscience, el réciproqiiemcr)!, les lois de la
conscience se retrouvent comme lois de la
nature d.ins le monde extérieur, oît elles se
sont objectivées. Au moyen drs idées de la
raison, nous pouvons donc connaître l'es-
sence et la forme do toule chose : être et
cornwiîlre él.iul idi'uliciues, la [)hilosophie do
la nature peut être construite a priori.
Le liéveloppement de l'absolu dans l'idéal
el d.ins le réel, ou l'absolu sous sa forme
second lire, c'est ce que Bruno cl Spinosa
appelaient natura nalitrata.
L'univers malériel cA l'ensemble el la
combinaison des puissances réelles Je l'ab-
solu. L'histoire est reusenible cl la combi-
naison do ses puissances idéales.
Scheliing a différentes formules pour ex-
primer le développeii'.enl de l'ab^iolu : il
l'appelle tantôt sa division, sa manière de se
différencier, tantôt sa révélation spontanée,
qu(l(|uefois aussi la chute des idées. Dans
ces diverses formules, couimc <lans toute la
philo -ophie de Schclling, on reconnaît les
influences diverses (|ui l'out fait passer tour
à tour de Spinosa à Bruno, el de Bruno aux
néo-pl,iloniciens.
H". Du réel ou de la nature (li). La maticro
n'est point, comme on l'imagine communé-
ment, quelque chose d'inerte en soi, cl qui
ne peut cire mis en jeu (ju'..ccidenlellement
par une influence extérieure. Tout est force
et activité. Dans la [>ierrc, la force el l'acti-
vité sont en léthargie; mais de ce degré infé-
rieur jusqu'aux degrés supérieurs de i'orga-
nisaliou , il y a une progression continue
d'énergie, de spontanéité cl de liberté. Ce
dévelo()pement progressif ne se fait pas au
iiioyen d'une excitation externe, m.iis par
une spontanéité interne toujours croissante.
Ce que le vulgaire appelle être, matière,
substrdtum des |)hénomènes , n'est autre
chose que celle puissance aclive de la nature
qui s'apparaît à elle-même dans l'homme
sous sa forme la plus pure. La nature active
est avec sa forme une seule et même chose;
elle agit sous celle forme, elle est réelle en
elle et par elle.
La sponlanéité esl donc la loi du monde;
et celte loi, encore une fois, n'a pas été im-
posée du dehors : c'est une loi interne, une
pns do sucrossimi. I,n leinps est pureini'iit idéal. Voir
liruno, p. 76. D'oii l'on a cimclii, par oxpuipli;, que la
lune, considi-n-o en ellp-ni(''ine, est en ni:''inc leiiips eu
conjdnclioii il eu opposiiinn avec le soleil.
((| liruno, pa^'. 72,8;), 9G, 97.
(.*)) Scli(dliii>,' pnrail employer souvrnl le mol nature
coiiiMie synuuyiiic (l'alisLlu; m.iis ici il rosireiiii sa sigaiû-
caiiou, el le prend coinuic synonyme de réel.
C5
SCil
SCII
60
i
Duissaïuo cl nno vie universelle. Mt^me il.ins
a nature oi{,Mni(|(ie, il y ;i une iè}j;le(( mie
puissance, ou, en ti. mires lennes, idér yl
vie. Distinclion dans ce (|ui esl la non-dis-
tinclion, déploiemenl en niniliple de vv. <|ui
»>lai( un. évolution île ee (jui él.iil enveloppé,
en nu mol iiidividu.ilion : voilà la grande
réi;Io qui se révélu dans la nature lonl en-
liéro.
La n.iture, de ce (lu'elle élail d'abord,
germe de tout, niais germe à l'étal de léthar-
gie, se fail monde cl organisme infini, où
l'individu n'est rien par lui cl rien pour lui.
— Chaque objet déi.iché est le symbole, cl la
répétition de l'infini. Au début, la vi»^ do
l'individu csl il'abord env('lopiȎe dans un
germe; elle y sommeille, mais bientôt son
activité s'éveille, se dé|)loic el devient par
elle-même ce qn'ellc doil devenir en vertu
de sa nalurc. Le germe se développe comme
s'il suivait un modèle. Même dans le règne
végétal el dans le règne animal, il s'efforce
de réaliser, dans son développement, un type
ou une idée; s'il suit son idéal aveuglément,
du moins il le suit exactement. Sans doute
nous n'observons ici l'idée que sur un degré
inférieur de l'échelle; tonief'ois elle existe;
cl si le germe s'y conforme de lui-même,
c'est une preuve manifeste qu'elle est sa loi.
Mettez à la place d'un gland ou d'un œuf un
sujet plus développé, l'homme, par exemple,
il suivra avec une parfaite conscience l'idée
de son déploiement, el il comprendra que
celte idée n'est autre chose que son instinct
interne, sa destinée essentielle. Il se révèle
donc dans les individus, aussi bien que dans
le grand tout, une loi qui se fail reconnaître
comme une irrésistible activité, une néces-
sité interne, ou une idée active el vivante.
Le monde réel n'est rien autre chose que le
inonde idéal, passant de la puissance à l'acte,
el s' objectivant^ se manifestant progressive-
ment sous une forme visible el palpable.
Quoiqu'on ne puisse concevoir d'époque
où la raison absolue ail existé seule el sans
l'univers objectif, quoique l'univers soit la
forme élernelle el nécessaire de la raison
absolue, il n'y en a pas moins développe-
ment et perfeclionnemenl successif dans
l'existence du monde. L'imaginaiion de la
nature dort dans la pierre, rêve dans l'ani-
mal, et ne parvient que dans l'homme à une
véritable connaissance de soi-même.
Si l'activité de l'absolu n'a pas conscience
de sa fin dans tous les objets, elle n'en pro-
cède pas moins dans lou* rationnellement, et
tout le système d'org.inisation qui se révèle
dans le monde n'est autre chose que la rai-
son qui y existe. Il suit do là que tout est
bien, chaque chose étant ce qu'elle est en
vertu d'une raison qui l'oblige d'être ce
q\i'elle est, et l'empêche d'être autre chose.
C'est là ce que le disciple le plus célèbre de
Schelling, Hegel, exprimait par ces mots :
Tout ce qui est réel et rationnel. — La raison
humaine csl la loi du monde prenant
conscience d'elle-même au moment où elle
atteint le plus haut degré de son développe-
Il) Yoxtci Maiier, pag. "26, 27. Veber das VerlmUniss
ment. I"'He s'annoru'o déjà dans les règncg
inferii'urs , el devirnl percr()tible cominr;
instinct sur les derniers degrés de l'échelle,
mais c'est s(Mil<'m<-nl en nous ((u'elle arrive
à une existences coniplèle.
Cette loi suprêiiiis et idéal»! cpio suit la na-
luie existe nécessair<!nient et par (;llc-inêtn() ;
elle est le seul Dieu (juc S" luîHing reconnût
autrefois. Il soutenait (Mi ell'el de la manière
la (dus formelle (|n'il n'y a en dehors du
monde ni créateur ni ordonnateur. S'il con-
servait les noms de Dieu ri de Proviib-nce,
c'était en lenr donnant un sens tout dilTériiil
du sens ordinaire. Tout le charme du momlo
re[)osail, suivant lui, sur cette antithèse (pie,
produit par des forces aveugles, il est néan-
moins en tout el partout rationnel. Dire (|uo
la nature est une agrégation d'atomes sans
vie, combinés par le hasard, et dire qu'une
puissance étrangère à la nature et souverai-
nement inlelligeîile a dis()Osè le monde
comnie il est, ce sont là, s'il faut l'en croire,
deux erreurs également insoutenables (1).
y. De ridéfd. Le théâtre des développe-
ments de l'idéal, c'est l'histoire.
Il y a une force supérieure qui dontine el
dirige tous les développements de l'huma-
nilé; mais cette force n'est pis un être libre
comme le Dieu des chrélicns : c'est une loi
nécessaire qui se trouve au sein de l'absolu.
Cette loi étant rationnelle ou idéale, on peut
a priori déterminer tout le plan de l'histoire.
Le développement progressif de l'absolu
dans le temps peut être divisé en trois pé-
riodes : la première est celle de la falalité;
la seconde, celle de la nature; la troisième,
celle de la providence. Nous sommes dans la
seconde période, el l'on ne peut dire quand
arrivera la troisième. Sous ces trois noms,
Destin, Nature, Providence, il faut reconnaî-
tre un même principe, toujours identique,
mais se manifeslanl sous des faces différen-
tes : en un mol, l'absolu.
L'art est la création libre el spontanée au
moyen de laquelle l'esprit humain réalise
extérieurement les intentions de réternelle
raison. 11 n'est pas moins qu'une continuelle
révélation de Dieu dans l'esprit humain.
L'Etat est l'image vivante, animée de la
raison; il est l'œuvre de la raison tendant à
se manifester au dehors à mesure qu'elle
s'éveille dans les masses populaires; il est la
mise en jeu, le résumé le plus sublime dii
toutes les puissances de l'idéal. — La réali-
sation de la notion du droit, voilà le dernier
but que doil atteindre l'humanité. Ce sera la
fusion de tous les peuples en un seul peuple,
de tous les Etals en un seul Etal; on ne con-
naîtra d'autres règles et d'autres lois que ce
qui est bon, juste, légitime ; le droit sera sur
le trône.
Dans l'histoire : Dieu se fait, Dieu devient.
Sortis de l'absolu, le réel et l'idéal viennent
se confondre dans l'absolu. Au dernier terme
de ses développements, l'absolu fait un effort
pour se saisir, se savoir, se comprendre en
tant qu'absolu, en tant que suprême identité.
11 a conscience de cet effort, et alors apparaît
der biltcnden Kunste zur Natur, vol. I, pag. 3*6.
67
DICTIONNMRF DES HERESIES.
r.3
la philnïophio; cllo est la conscience que
l'absolu a de lui-mémi'.
I/absoln dénué de la conscionce de soi-
mémo, voilà \c point do dépari ; l'absolu élevé
à la cojiscicnce de soi-même, ou bien la
pliilosophie, voil.î la conclusion dernière de
loiilrs chose*;.
VI. Dfn étrea finis. L'absolu n'existe pas en
dehors des êtres finis qui sont ses idées et les
formes de ses id/es. Comme il n'y a (iii'un
seul élre, rien de fini n'evislc en soi; le fini
n'a (luune réjili'é ai parente. L'apparilion
des êtres parliculier; dans l'être infini ne
constitue pas une véritable division ; car,
dans l'absolu, le réel et l'idéal se confondent
à tel point, que la différence même entre le
réel < l l'idéal n'est qu'idéal (1). — Le corps
et l'âme de l'homine no sont que deux modes
différents, deux formes d'une essence indivi-
sible. Le moi n'a une existence propre ijue
dans ses actes. Notre aux» ne peut conserver
l'individualilé api es la mort, car sa limita-
tion dépend du corps et finit avec lui. L'idée
de l'âme est seule éternelle (2j.
^ II. Conséquences. Telle est en résumé
celte philosophie de h nature que M Cousin
appelait encore en 1833 la vrai'' philosophie.
La voilà d.nis toute sa r gueur. Or, n'est-ce
pas là du panlhoisme,el même le panthéisme
le plus complet? C'est en vain que Schellin»
et ses amis se sont débattus contre celle
accus.ilion : il est possible qu'ils n'aient
jamais été panlliéisles ailleurs que dans les
écoles et dans les livres; il est possible qu'ils
ne le soient plus du tout; mais, dans les
écoles et dans les livres, ils l'ont été ]• dis, ils
l'ont été longtemps. A la vérité, il est sans
cesse question dans Schelling d'une provi-
dence et d un être suprême; mais qu'est-ce
que celte providence'? C'est une loi néces-
saire. Qu'e>t-co que cet être suprême, cet
absolu? C'est la stibstanco universelle, c'est
tout ce qui est, car tout est un et le même.
Point de création. Si Dieu est quelque chcse,
il n'est pliis que l'àiue du 'iionde; il se dé-
veloppe fatalement dans la nature et par la
nature, el c'est dans Ihunianité seulement
qu'il arrive enfin à l'existence personnelle.
VllL L'idenlité absolue étant posée en
prii cipe, que deviennent la liberté et la res-
ponsabilité morale? Logiquement on ne sau-
rait plus les admrilre. Aussi Schelling s'esl-
il exprimé plus d'une fois en filaliste. Nous
lisons, par exemple, dans Tennemann, (|u'il
définit la vertu : « un éljit dans lequel l'àme
se conforme, non pas à une loi placée en
dehors d'elle-niéme, mais bien à la nécessilé
interne de sa nature.» Cependant ici,coumie
(1) Scitellinj?, doni la prudence c.-.t priAerbialc en Allc-
niif^ne, aviii soin «le dissimuler, i>:ir i^uies sortes (l(> sira-
l igt'iiii s, les fonséquenrcs nnl\irfilt'S d<! ses prinripos ;
[,eiil-(^lre aussi licliail-il cle se faire iIIun on a Im-uitynie.
«L'absolu, disail-d , délruil si peu niiru pcrsonualité,
i|u'au contraire il demeure tonjniirs iii.mani'iit ilaiis les
personnalités qu'il consliiuf; el <lè'' l^rs elles soni ('*ler-
iieMis. Dans Torgaiiismc de i'iMiunie, n'y a-l-il pas d'au-
tres 01 '^îamsities qui oui une sorte de \ie nidé|iendaiilc >•{.
aièiue lie liherté? Ainsi l'œil dans m tre tori s a son cli-
vité, .ses fondions, sa salilé, ses maladies et sa mort à
pan.» Mais INeil n'a de nioiiveninil qu'antaiU qun r.îme
lui PO imprime. Si l'exemple choisi par Schelling est
sur les autres points, Schelling était inépui-
sable en ressources pour échapper aux ob-
jections : lui reprochait-on de détruire la
dislincUon entre le vice el la vertu, les idées
(l(^ hiérite el de démérite.... alors il répon-
dait : « Il y a quelque chose de plus grand
que la vertu el la morale du vulgaire; il y a
un état de l'âme dans lequ-'l les commande-
ments el les récompenses sont inutiles el in-
connue-;, parce que dans cet état l'âme n'agit
que par la nécessité de sa nature. L'âme ,
disaii-ii, n'est vraiment ver;ueuse que si elle
l'est avec une liberté absolue, crst-à-dire si
la vertu est po.ir elle la félicité absolue. Etre
malheureux ou se sentir lel, c'esl la vérita-
ble immoi t ililé, et la lélicilé n'est pas un
accident de la vertu : cesl plutôt la verlu
elle-ii ême (.'}). »
IX. Fichte, Schelling, Hegel et M. Cousin,
entendent la liberté comme les jansénistes et
les ()rolestants. Logiquement ils le doivent :
la liberté, à leur point de vue, ue peut être
que l'affranchissement de lowle coaclion, el
non pas r;iffranchissenient de la nécessité.
Suivant Schelling, il est vrai, dans une sub-
jectivité vérilable, le développement inlerne
ne présente pas le mente caractèie do néce.s-
sité que dans les degrés inférieurs de l'exis-
tence ; le déploiement du moi, par exem-
ple, est spontané et volontaire. — Mais, il
faut bien le remartjuer, la spontanéité el la
volonté ne sont pas le libre arbitre, la faculté
de choisir.
M. M.itter expose sur ce point la théorie
do Schelling d'une manière qui confirme
l'opinion que nous \enouï. d'émettre: « Entre
la liberté et la néccssit. , dit-il, il y a la plus
grande an;;logie. S/ins doute, elles sont ca-
racléri-ées par des ntiances très-sensibles,
mais il n'existe point entre elles de différence
de nature; au contraire, ces deux lermcs
désignent ;iu fond une. même loi, une môme
puissance, une même activité : celle du dé-
ploiement des germes. La nécessité en vertu
do laquelle un objet qui a conscience de lui
( c'est-à-dire tn sujet) se développe d'une
manière conft)rme à sa nature, est la liberté
au point de vue do ce sujet f'i-). »
X. Ainsi donc il n'y a point do libre arbi-
tre : l'homine fait ce qu'il veut, mais il ne
peut pas vouloir ..utre chose que ce qu'il
veut. Dès lors point de responsabilité morale ;
point de vice, mais aussi point de verlu;
poilil d'enfer, mais aussi pjint de ciel. —
L'âme humaine, dit-on, est la raison suprême
datis untî individualité. Voilà qui est à mer-
veille 1 Mais, si nous sommes des dieux in-
carnés, par nialhour nous ne sommes im-
cxa t. on devra donc dire que notre ftnie pareillement re-
çoit de l'ab^olll toutes ses dé erniinations. C'vsi eu vain
(pie Srlicllmjj repousse cette conséquence; elle lui est
imposée irrésisiiblenieut parson prim ipe de l'idenlité, uni -
> ersellc.
(2) l'Iiilos. uni neligion, pag. 68.
(.ï) /'/ij/o.s, i.nd ne igion,\)aii. (!0, (il .Cesidées se trouvenî
aussi <luns I liihiqui" ne Spmo'îa : «IScatitudo non est vir~
tutu pr;ennu.ii,sed ipsa virl\is. .» l'arl. ii, iuline, pari.iv,
propos. 1'.), iS, el part, v, piop. 42.
(i) M. Maller, Schelling el la pliilosophie de lu utMwe,
I ag, 20.
(59
son
SCII
70
mor(ols (lu'cn iili^P r l.i morl, on (!«•( Im.iiil
uotro cnvolopiH' itcrsouiicllc , l'.iil M'ulrcr
noire divinité l\ l'ùlal laUMil. Cela est irislrl
\l. h'xiiliciition de nos })iysli'rcs. Sur (»>
fond tlo doclrincs im|)i«^s, S» li('llii>{< ('-Icndail
pnulcmincnl un vnilodo forinulcs cliiclicMi-
iii's. Il n'y a |)asdaiis noire syniholc (m seul
inysUNro qu'il no prélciidît éclairor (il liaduire
sci<>nti(iqin'mci»' : laTiiuilô, lopé. Iiôorigiucl,
riiicanialioii, la rtMlcniplion, dcvciiaicnl des
iiiélapliDies on des alléf^orics |)aiillii!i,sli(iucs;
cl Ions les lails do l'Iiisloin' rclif^ieuso subis-
saionl les Iraiislonualions les phis inallcn-
du('Ssoiir,Ial)a};iH'lt('puissanlcdc ce magicien.
Essayons rapidoincnl d'en donner (jnelquc
idée.
Dccliéancc. Noire aciivilé, suivant Scliol-
linp, ne peul dériver de l)i(>u loul entière;
elle doit avoir nue racine independanle, «it
tnoins en ce qui concerne la liberté de faire le
tuai. Mais d Où peut venir celle mauvaise
moitié de l'hoinu»;', si elle ne vienl pas de
Dieu? A coKo question, voici la réponse du
philosophe: i^(> monde piimilil" el absolu éiail
tout en Dieu; mais !e monde aciuel cl relatif
n'est ()as tel (lu'il était, et s'il ne l'est plus,
c'est préi iséi;ient p/iree qu'il est dcviMtu
quelque ( bose eu soi (1 . La réaliié du mal
apparut avec le premier acte de la voloulé
humaine, posée indépendante ou dilTérenle
de la volonté divine, et ce premier acte a été
l'origine de loiii le mal qui désole le monde.
lei on entrevoil c mlusémenl deux systè-
mes bit u ditïérenls : suivant l'un , la chule
originelle, source de tout mal, c'est l'indivi-
dualilé, la persounalilé; suivant l'autre, le
péché primilif a été un acte de ia volonté
humaine opposé à la volonté divine. Le
premier de ces systèmes a été inspiré par le
panihéisnic, bien qu'au fond il ne puisse
s'accorder avec lui. (Juant au seeo!)d, il est
bien clairement encore eu contradiction av(C
le princiix'. de l'identilé absolue. Comme les
gnosiiques et Jacob Boehine, dontileiuprunte
souvent les idées et même le langage, Schei-
iing, prétend rattacher ses théories b s plus
bizarres aux textes de nos livres saints ; mais
il donne, bien entendu, à ces textes une si-
guiiicaliou dont personne ne s'était jamais
avisé. — Poursuivons notre ex[)osition.
Réhnbilitalion. « La chule de l'homme ne
brisa pas seulement le lieu qui rattachait ses
facultés à leur centre; elle eut dans le monde
des résultais immenses. Le monde lut en
eiîei, en dehors de Dieu, de Dieu primitif, de
Dieu le P. re. Il agil désormais coiiime élro à
pari, à peu près comme dans les théories
gnostiliqui s , o-oyia, l'âme du monde, et les
génies émanés de son sein. Mais un Sauveur
devait ramener au père ce qui était émané du
v-père; second Adam, il assembla les puissan-
ces disséminées, il rendit à lour primitive
harmonie ia conscience du mondcetla sienne,
(Ij M. MaUer .ijoutc que, suivant Sclielliag, l':ilisolu a
coiului! le monde do telle .soiie, qu'il decîni iiad.jue chose
fcr mi; mais îtlors c'esl donc l'absolu ([ui csi loupahîedu
pôcie'; ori;^iu{'l. Toir ,W.jlia;/er, p. 32, 5 j. Si liuliuig d.aildiL
dans son lirnno : « ^ il ^invr que les cires ijuc nous iioui-
nions iiiu.vi;i>h.'h [larvienneiilà uneconâCietice individueile,
c'est lorsqu'ils »e séparent de Dieu, et qu'ils vivent ainsi
ce!l<' de l'idenlité ; il redevint le l'Un dr. Ditu^
se soumit au I» -re, «'1 réiablil ainsi dans l'u-
nité primitive < I divine tout r»; (|ui «Ht. (^est
ainsi que riuliiii, Dieu, est rentré dans le
fini, l(i uutude. Aussi Dieu, devenu hotni/ie,
le tJirist, aélé nécessaircuiunt la fin des dieux
du p.it;>inisiue (2). »
i< L'unité lélalilie, riiommi; ne piîiit néan-
moins se sauver que parla n)ort delégoïsme,
el en pariici|).iiil au sacrilice du Chiisl. Or,
il laul la puissance divine, l(i Saiut-l*;s|Mil,
j)our fair(! cesser la division de la volonté, cl
de l;i pensée huiii.iine. Ihid.n
Xli. Histoire de la Uelifjion. — TelleestciU
subslauee la théorie de la chute et de la ré-
habilitation imaginée par Schelling. ^L llal-
lanche, M. (Cousin, el surloul M.Leioux ont
imité ce nouveau gnosticisiue d'une façon
plus ou moins timiihî, plus ou moins hétéro-
doxe. Mais les vues du philosophe allemand
sur le paganisme ont exercé parmi nous une
inlluence beaucoup plus profonde. Longue-
ment développée dans la compilatiiui de MAL
Creuser el (iuigniaul, elles ap|)araisseut
souvent dans MM. Cousin, L. Quinct, Leroux
cl une multilnde d'autres écrivains moins
imporlanis. Nous allons do)ic les résumer.
Dans rinlcrvallc entre la chule et la réha-
bilitalit)U,(( les facultés de l'hoiiuneagissaienl
insiinctivemenl dans le sens des puissances de
la nature, el lisaient pour ainsi dire dans
leurs secrets. » C'est là ce qui exj)li(|uc la
divination et le prophélisme^ les oracles et
les mylhoiogles (H).
ïouielasubslauce de lareligionchrélicnne
était cachée dans le symbolisme des myslères
païens : elle se faisait graduellementen vcrlu
de la loi du progrès, et, dans les derniers
siècles <iui oui précédé notre ère, elle élail à
pcinie enveloçipée de quelques voiles trans-
parents. Ainsi ce n'est pas seulcincnt chez
les Juifs el les patriarches que l'on doilcher-
cher les origines de nos croyances. Chaque
peuple de l'antiquité a contribué pour sa
p;;rl à la formation de notre symbole el de
noire culte. Toutes les religions païennes
étaient comme les divers chapitres d'une
vaste et nécessaire inlroduclion au christia-
nisme (i). Dupuis est un des hoiiîmes qui
ont le joieux entendu l'histoire des religions
§ IL — Nouveau système de Schelling.
l. Variations de Schelling. La pensée de
Schelling a subi de nombreuses Irauslorma-
tions. Discip[edeFichte,ilnes'éloignail guère
d'abord de l'enseignemenlde son maître; peu
à peu cependant il se détacha de l'idé iiismc
transcendental et développa sa philosophie de
la nature. Suivant un de ses amis les plus in-
times, c'est pcudanl son enseiguemeul à léna
qu'il s'éprit d'enthousiasme pour le juif
d'Amsterdam, et se lit décidément spiuosisle.
« Mais voilà qu'il incline peu à peu vers le
dans le i écli'. "Jais la vcrlu consiste u faire abnéga;.:oj de
son iu iividnat té, «la retourner ainsi à Dieu, source éter-
nelle, des individualités. » Bruno, p. 58 à US,
(2) Matlei-, pag. 5i.
(5) Idem, ibid.
(4J Philos, uud BMigion, pag. 73.
71
DICTIONNAIRE DES HERLSIES.
n
théisme, snns renoncer pour cola au fond de
Boi> sjsièiuo ; la Inclure dr. Jacob Boohino
parail avoir failsurlui une vive impression.
C'vsl (lc>()rniais dans Sclicllin<T une luUe
entre !•' lliéisme cl Ii* panlhéisnie (•).»
II. Retour an ihéisme. — Peu à peu il s'est
opéré dans son intelligence une révolution
dont les résullits définitifs viennent seule-
inenl d'être connus. Les causes décolle ré-
volulion sont nonihreusos. Vivement attaqué,
Scliolling, lou. en se défendant, lut contraint
do se rapprocher des opinionsqu'on lui oppo-
sait, et sans avoir le courage do reconnaître
fr;incheinent ses erreurs, il devint à la fin si
différenl de lui-même, que beaucoupdc per-
sonnes crurent à sa conversion. Les rationa-
listes l'accusèrent avec violence d'avoirlrahi
leur cause, et de sêtre fait catholique. Mal-
hcuretisomonl ce n'était là qu'une erreur.
TDUlelois sans re^enir complètement à la
vérité, le philosophe modifiait progressive-
ment sa terminologie et sa pensée. Il n'ac-
commodait pas seulement son langage à celui
du christianisme, mais il cherchait à ratta-
cher ses théories les plus audacieuses aux
croyances communes; et bientôt il arriva à
des principes manifestement inconciliables
avec ceux qui servaient de point de déjjart à
son panlhcisme. — De plus un changtMuent
heureux survint dans ses éludes. Aux médi-
tations abstraites, auxrêveries enthousiastes
succédait Tobservation des monuments ctdos
faits historiques. Du jour oùSchelling quitta
le monde fantastique qu'il s'était créé pour
cnlrcr définitivement dans le monde réel, il
dut un peu se désenchanter des utopies qui
avaient absorbé d'abord sa jeune imagina-
lion. Les extravagances dans lesquelles tom-
bèrent ses disciples les plus ardents, et l'in-
croyable confusion d'idées qu'engendrèrent
SOS doctrines, durent aussi contribuer un
peu a le désabuser. Il régnait sur la philoso-
phie allemande, mais son rojaumeétait dans
une anarchie qui présageait une ruine pro-
chaine. Bientôt son école se débanda. Le
plus conséquent de tous ses sectateurs, son
ami Hegel, devintun de ses adversaires les
plus déclares ; Oken et Wagner prirent une
attitude analogue, quoique avec moins d'é-
clat. Outre ces amis, changés en ennemis,
bcholling eut encore bien d'autres antago-
nistes. D'abord Fichle défendit son système
attaqué. Bouterwec elFnos réclamèrent au
nom du kantisme diversement modifié par
chacun d'eux, .lacobi démontra avec une
éloquence chaleureuse que la philosophie de
la nature était au fond un atiiéismo spiritua-
lisé. De son côté, Eschonmayer prouva sans
peine qu(> le principe do l'identité absolue
sapait la morale par sa base, en détruisant
la personnalité et la liberté. En un mot tou-
tes les écoles se liguèrent ensemble pour
combattre l'ennemi commun.
Sehelling fit d'abord assez bonne conte-
nance ; "'race, aux ténèbres dont il avait tou-
jours onvolo,.pé sa jx-nsée et à la llevibilité
de ses formules, il put répondre à (]uel(iues
ubjc( lions d'une manière plurs ou moins spè-
(IJ Histoire de la vie el des ouvrage» de Spiiiosn, par
cieuse;mais il ne réfula complètement aucun
des adversaires qu'il combattit, et, à l'égard
du plus grand nombre, il garda un silence
dédaigneux. Enfin, ilse retira comme Achille,
sous sa tenlo, et s'enveloppa majo>tueuse-
uient d'un mystère impénélrable. Laissant
SOS amis et ses ennemis se disputer entre eux,
il se bornait à dire qu'on ne le comprenait
pas, mais qu'il saurait en temps opportun
iaire cesser le malentendu.
m. Lutte contre Hegel. — Lorsque les der-
nières conséquences du système de l'identité
absolue onl été mises à nu par Hégel, et sur-
tout par ses disciples, une réaction a dû s'o-
pérer et s'est opérée en effet. Malheureuse-
ment les adversaires de l'école hégélienne
partagent trop souvent quelques-unes des
erreurs même les plus graves de cette école.
Ainsi, bien qu'ils réclament en faveur du
libre arbitre, ils conservent au fond des vues
fatalistes, et cette inconséquence paralysa
tous leurs eCforls. Nous ne parlons pas de
l'Allemagne catholique ; la foi y préserve la
raison de pareilles erreurs: mais, dans l'Al-
lemagne protestante, les esprits sont aban-
donnés à eux-mêinos. Un des hommes qui
avaient le plus contribué à égarer la philo-
sophie germanique, entreprit de la ramener
sur la route des vérités morales et religieu-
ses. Scholling, fort de son ancienne gloire el
du secrel dont il avait entouré ses méditation»
depuis trente années se rendit récemment à
Berlin pour y engager une lutte décisive. Le
discours d'ouverture du célèbre professeur
fut avidement lu dans toute l'Allemagne.
Nouveau point de départ. — Depuis Des-
cartes, dit-il, la raison pure avec ses princi-
pes a prioriiiélé l'unique agent de la science
philosophique. Or, la raison pure ne nous
révèle (jue l'être en général, l'être indéter-
miné, et partant impersonnel. Elle ne donne
non plus que le nécessaire ; l'acte libre lui
échappe. Mais ce qui est nécessaire est éter-
nel aussi. Donc avec la raison pure toute
seule, et abstraction faite de nos autres
moyens de connaître, on ne trouvera, si l'on
< st conséquent, (ju'un Dieu impersonnel, un
monde nécessaire el éternel, le panthéisme
on un mot; la personnalité el la liberté,
jamais. L'histoire de la philosophie moderne
le prouve. L'emploi exclusif de la méthode
a priori , l'a conduite de système en système
au panthéisme de Hégel, qui faitde la raison
la substance et la cause de l'univers, Dieu,
lui-même. Dans colle théorie, le concret, le
déterminé, l'individuel n'estqu'un phénomène
éphémère ; s il se montre, c'est pour s'éva-
nouir aussitôt sans retour. Mais heureuse-
ment la raison pure n'est pas le seul moyen
que nous ayons d'arriver à la science. Si la
création à été un acte libre, nous ne pouvt)ns
connaître les créatures qu'a posteriori, par
l'expérience. La méthode expérimentale ou
historique devra donc trouver sa place dans
la philosophie, si la liberié existe. Or, sommes-
nous primiiivemenl portés à concevoir toutes
choscscommc nécessaires? Evidemment non.
« Nous sentons en conlcuiplanl les choses de
A. Saintes, pag. 267
7S
SCII
SCIl
74
ce moiuio, qu'elles p()uriai(>nt no pas ôlrc,
t|iri'll('s |>()iiii;ii«'iil <^lio aulrcmcnt, (|uVII('s
hoiil accidciilcIU'S. l/liumanilo Iciinoi^iKi en
iKilid laveur : le l)i(Mi (lu'ellc adore est un
Dieu prrsoiinrl el liUrc. Nous avous (Mi(;or(\
pour prclorcrla iiicllioiliî liisloriiiuo, tous los
instincts qui protestent ou nous eonlr(5 le
panlli6isine.Nous avous les souveraines rer-
tiludes (le la nu)rale (|ui su|)p()S(ï la liberté do
riioninieel la personnalité de Dieu. »
Inconsâiunice. -- Telles sont les idées que
Schelliut; développe dans une partie de sou
cours d'inlrodncliou : mais après cette vij^ou-
reuseallaqueeoutrelapliilosiiphiepanlliéisle,
il revient, ee semble, à la uiélhod»! exclusive
donl il a montré le vice, el il semble so ré-
concilier un peu avec les sysléoies rationa-
listes auxquels il a l'ail la j;uerre. La tbéorie,
spinosislo qu'il professa aulrelois esl pré-
sentée par lui connue une sorte d'avenue
aboutissant à ses nouvelles doctrines, il ne
la renie pas, il veut seulement la compléter
en la corri{;eanl (1). 11 y fait un chan;,'ement
capital, car il abjure (iérniitivement le pan-
théisme. « On ncdeseend pas nécessairement
dit- il, de Dieu au monde; mais ou remonte
nccessairemenl du monde à Dieu, de l'ellVl
à la cause, cl le Dieu auquel on arrive par
celle voie est un Dieu personnel cl libre. »
Si de rinlroducliou nous passons au sys-
tème, nous apercevrons bientôt que le plii-
losopbe n'y ( si {:;uère fidèle à la nouvelle
mélhoJe qu'il a proclamée ; au lieu de com-
biner habilement la raison pure et l'obser-
vation, il retourne à son ancienne méthode,
et procède par intuition : au lieu de faire de
la philosophie sérieuse el solide, il fait de la
poésie. S'il échappe au panthéisme, il reste
toujours engagé dans un illuminismc sans
règle.
IV . De ta création. — Dieu crée, dit-il, par
un acte libre de sa volonté ; mais si Icdétrct
est libre, une fois prononcé, il se réalise par
un procédé consl.mt. Dieu crée d'après les
lois éternelles que l'existence a en lui. — Le
mystère de la création est assurément impé-
nétrable. — Le [>hilosophe prétend néan-
moins en pénétrer lessecrelsles plusobscurs.
L'analyse s'avoue impuissante à donner une
idée un peu complète des spéculations inac-
cessiblesdans lesquelless'enfonce l'audacieux
penseur; en voici seulement les principales
conclusions :
• Il y a trois principe? ou fadeurs de l'exis-
tence (2). D'abord, un principe de l'existence
absolue, indélerminée, en quehjue sorte
aveugle cl chaoliquo. l'uis une énergie livale
qui lui résiste el la restreint. La lutte de ces
deux puissances, et le triomphe progressif
de la seconde, ont produit la variété des êtres
e'. le développement toujours plus parfait de
(1) «Je suis toujours sur le m^me terrain, mais il et
plus élevé. » Telles sont les paroles que Scliellitig .tdies-
saii^ il y a quel juos années a uu voyageur russe. To/r IHisl.
de M vie el des ouvr. de Spinosa, par A. Saintes, p. 288.
Voici les titres de tin | ouvrages que Sclielling a en porte-
feuille, e! qu'il a résumés dans son cours : 1' Inlroduclion
en (orme û'hisloire de la pliUoxojiliie drpuh Des.urtcs.
— 1" FliHosophie pvsilire, ainsi nonimée [larce qu'ell'î n'e t
pas con.-truiie « priri, mas (|u'elle a sa ratine djiis la
DjCTi:;SNilHE DES ÎIÉUÉSIE*. IL
la création. Ce dualisme esl dontiné pir un
troisième pii iiei|i(> , qni apparaît dans le
mond(; avec riioimiK!, li)r.s(|U(î l'cxisU-nce
aveugle a été vaincue. L'homme, l'osprit,
possèdes Ions les principes île l'existence;
mais la malièreaveuglc! est enlièremini Irans-
(iguréo en lui. Tout <'n lui esl lumièro «t
harmonie, il est l'imige fidèle de; Dieu. A
l'exemple de Dieu, il est libre aussi, il e,l
n)aîlre de rester uni à Dieu, ou de s'en déta-
cher, de demeurer ou non dans l'harmonie.
V. Chili)' primitive. — « L'expérienceseule
nous api)rend ce (jui s'est |)assé. L'étal de
riiomnnî atteste lachule. ICncore ici h; décret
estlibie, mais il se réalise d'apiès des lois
nécessaires. L'homme tomba en s'asservis-
sant au princi[)C de la nïalière. {]\\ conflit
pareil i\ celui (|ui produisit la matière dut
alors so renouveler. Seulenienl i elle guerre,
au lieu d(^ rem[)lir de.'-on trouble les espaces
de l'univers, n'agita plus (jue les pi ofaiideurs
de la conscience humaine. l*endaul de longs
sièch's l'homme fui, pour ainsi dire, dépos-
sédé de lui-même ; il n'était plus l'hAlc de
la raison divine, mais celui des pui-.sanccs
Titaniqnes, désordonnées, qui renouvelaient
en lui leurs anciennes discordes » — Alors
il dut lui apparaître des dieux étranges que
nous ne pouvons plus concevoir ; cl il ne
pouvait s'affranchir de cette lumullu;'use
vision. La lutte qui avait une première fois
produit le monde, produisit les mylhoiogics.
La marche de celle lutte fui la même qu'au-
trefois, el le principe de la matière fui à la
fin entièrement dompté. Après ces vastes
préliminaires, le christianisme parut, créa
l'homme, pour ainsi dire une seconde fois,
cl le rendit à lui-même et au vrai Dii'u.
Diiparjanisme. — Ainsi, suivant Schelling,
les my thologisles étaient pour l'homme dé-
chu une nécessité. Notre nature était alors
dans un étallrès-différenl de son étal actuel;
il ne faut donc point condamner le paganis-
me; il était une conséquence fatale de li
chule, et en même temps une réhabilitalioti
progressive. Les cultes idoiâlriquos forment
une série ascendante d'initiations de plus en
plus iumineuseset pures.
De la révélation. — Ici Scher.iiig arrive à
sa théorie de la révélation, applic ilion assez
bizarre et presque inintelligible des hypo-
thèses ontologiques qui servent de point de
départ à tout le système. En voici le résumé.
— La suite naturelle de la chute était la
ruine de l'homnie. Mais la volonté divine in-
lervint pour nous sauver, et réduisit de nou-
veau le principe de la matière. La force ri-
vale, qui avait déjà triomphé de ce princi()e
dans la création, pouvait seule la soumcltre
de nouveau. Celle force, qui est le Démiurge,
apparut donc soumise à Dieu, et eu même
réalité vivante. — 5° Philosophie de la mii'.holocjie. — 4"
Philosophie de la révélation. — 5" Philosophie de ta nature.
— I^es quatre premiers de ces ouvrages puraîiroiit ensem-
ble, mais le dernier ne sera publié qu'après la mort de
Tauicnr.
(i) Nous soupçonnons que Schelling ne préienii pas
trouver ces trois i)t;iici).es seulornenl da.is le monde, m.'i<8
aussi dans l'csseace divine. Cela fait mie singulière tri'
nilé 1
73
DÎCTIONNAlUR DES IlEUESItS
(ont
75
temps unie a uno race coupable; clic devint
le Serbe inédialeiir. Dans sa lutte contre
la tnalière avouple, cette puissance divine
avait produit d'abord les mytholor/im; mais
c'était pour elle un chemin et nonlc but. Les
dieux des mylho!();ïirs n'exislaient que dans
l'iinagination deriunume. Le Verbe i\ii cliris-
lianisme, au contraire, apparut dans une
chair réelle, et se ttièla aux hocnmes, comnja
une personnalité distincte. Le christianisme
n'est point la plus parfaite des mythologies ;
il les abolit, au coniraire, en réunissant
l'homme à Dieu, en le faisint, comme auire-
fois, souverain, non plus esclave de la na-
ture. Il paraît que Srhelling admet l'incar-
nation,la résurrection, l'ascension : seulement
il les explique à la facondes gnosliqucs. L'I-l-
vanpile est à ses yeux une histoire réelle.
La religion, dil-il, ne sera point dépossédée
par la philosophie; mais le dogme, au lieu
règle
a raison d'être en sou temps. Plus de
éterncle du jusie, et (lar conséquent
plus de conscience, plus de responsabilité.
La liberté n'a donc pu se trouver (jue dans
l'acte de la chute.... Le fatalisme pèse sur
tout le reste de l'histoire; et sommes-nous
bien loin avec lui des conséquences morales
du panthéisme ?
'\ 111. Le christianisme, d'aprrs Schclîing,
se dislingue des mythologies. mais ji ne les
contredit pas ; sans elles, il n'aurait pu s'ac-
complir. Elles ont été comme lui inspirées
par le Démiurge, ou le Verbe rédempteur;
elles le préparent, elles on sont, pour ainsi
dire, les propylées. Evidemment ce n'est pas
là ce que pense le christianisme; l'idolâtrie
elle péché sont pour lui môme chose; il
n'excuse d'aucune manière la mythologie. —
Schclîing n'est pas plus orthodoxe dans ses
vues sur le judaïsme. A vrai dire, on ne sait
d'être imposé par une autorilcexlérieure, sera guère à quoi demeure bon un peuple élu, une
librement compris et accepté par l'intelli-
gence. Do nouveaux temps s'.innoncer.t. Le
caiholicisme relevait de saint Pierre; la ré-
forme de saint Pau! ; l'avenir relèvera du
disciple préféré, de saint .lean, l'apôtre de
l'amour; nous verrons enfin l'homme affran-
chi de toutes les servitudes, et, d'un bout de
la Icrre à l'autre, les peuples prosternés dans
une mémi adoration, unis par une même
c!)!rilé.
VL Schelling paraît considérer ces rêveries
comme une apologie transcendante du chris-
lianisrrie. Mais assurément, si cette religion
ne pouvait être sau^éc que par de semblables
transformations, il y aurait fort à craindre
pour sou avenir ; car Schclîing ne formera
pas même une secte aussi nombreuse que
celle de Valentin ou de Swedenborg. Com-
uicnt, en (ffel, le vent du doute, qui ébranle
tout en Allemagne, n'emporterait-il pas ce
fragile édifice d'abstractions fanlastiqu.s ?
Tout cela ne pose sur ri'-n, ni sur la raison,
ni sur la révélation. Si le christianisme, ce
firmament du monde uioral, menaçât jamais
de s'écrouler, ce n'est pas avec de pareils
échafaudages d'hypothèses arbitraires ([u'on
pourrait le soutenir et empêcher sa ruine l
Si Schelling renonce au panthéisme, il s'ef-
fi)rce crcore de maintenir quelques -uncsdes
erreurs qui en étaient la cunséquence dans
ses anciennes théories.
VII. Fat(disme. — L'idée de la liberté est
le point capital qui dislingue les nouvelles
opinions de Schelling de ses opinions an-
cienntîs. Mais ne semble-t-clle pas oubliée et
même détruite dans les détails, el ne peut-on
pas encore trouvera côté d'elle le fatalisme ?
L'homme, en effet, est après sa chute soumis
au mouvement mylhologiciue, et ne peut pas
.' s'y soustraire ; il n'est plus libre. Le rede-
I vitnt-il avec le christianisme? Nullement.
L'eS[)ril humain se développe dès lors dans
la philosophie, comme autrefois dans la my-
thologie sous l'empire d'une loi inflexible.
Les systèmes se succèdent pour une raison
nécessaire, el chacun apporte avec lui une
Ittnrale dilTérente. Le bien et le mal varient
sans cesse] ou mieux, il n'y anibien, ni mal;
fais que les mythologies annoncent et pré-
parent le christianisme. Schelling se montre
fort embarrassé de ce qu'il eu doit faire.
IX. Conclusion. — Ce n'est là qu'une phi-
losophie apocryi he du christianisme : elle ne
peut satisfaire ni les philosophes rationalis-
tes , ni les théo'ogiens orthodoxes. Aussi
Schelling ne fait pas école à Berlin. Le roi
lui témoigne toujours une hi'.uie faveur;
mais «;on succès ne va pas plus loin.
' SCHISME. Ce terme, qui est grec d'ori-
gine, signfie division, séparation, rupture,
et l'on appelle ainsi le crime de ceux qui,
étant membres de l'Eglise catholique, s'en
séparent pour faire bande à part, sous pré-
texte qu'elle est dans l'erreur, qu'elle auto-
rise des dcsoidres et des abus, etc. Ces re-
belles ainsi séparés Font des schismaliques ;
leur parti n'est plus l'Egiise, mriis une secte
particulière.
Il y a eu de tout temps d ns le chiisli i-
iii^me des cspiits légers, orgueilleux, am-
bitieux de dominer et de devtnir cliels de
parti , qui se sont crus plus éclairés que
l'Eglise entière, qui lui ont reproché des er-
reuis et des abus, qui ont séduit une partie
de ses enfants, et qui ont formé entre eux
une société nouvelle ; les apôtres mêmes nul
vu nallre ce désordre, ils l'ont condamné et
l'ont déploré. Les schismes |-riucipaux dont
parle l'histoire ecclésiastique sont celui des
novatiens, celui des donatist. s , celui des
hicifériens, celui des Grecs qui dure encore,
enfin celtii des protestants ; nous avons
parlé de chacun sous son nom particulier :
il nous re>te à donner une notion du granl
schisme d'Occident , mais il convient d'exa-
miner auparavant si \c schisme en lui-nu'mc
est toujours un crime, ou s'il y a (juclquc
motif capable de le rendre légitime. Nous
soutenons qu'il n'y en a aucun, et qu'il no
petit y en avoir jau)ais; qu'ainsi tous les
sihismatiques sont hors de la voie du sa-
lut. Tel a toujours été le sentiment de l'E-
glise catholique; voici les preuves qu'elle eu
donne.
t ■ L'intention de Jésus-Christ a clé d'éta-
blir l'union entre les membres de son l'iglisc;
SC.Il
il ilil (I) : a Je (Iiiiiiid ni.i vk» pour mos hio-
l)is ; j on ai d'aiilri's (|ui iic smil pas ciicorf
dans lo boicail : il l'iul (puî j« l«'s y aiin\nc,
l't j'<M» forai un S(miI iroupoan sous un ni(*
nasloiir. » Donc coux (jui sorlonl du lioroail
pour l'ornu'r un troupeau A pari vont diroclc
mont contre rintontiou do Jésus (îhrisl. Il
est ovidont (juo co divin Sauveur, sous le
nom do hrebis (jui n'étaient pas encore dans
le hercail, entendail les j;onlils : ntal^ré l'op-
posiliou (lu'il y avait onire les deux opi-
nions, louis niuMus, leurs hahiludos ol celles
clos Juil's, il voulait en lorinor non doux
troupeaux dilïércnls, mais un seul. Aussi,
lorscjne les Juils convertis A la foi refuseront
de fraterniser avec les gentils, à moins que
ceux - ci n'cnibrassassi-nt les lois et lis
mœurs juives, ils furent censurés et con-
damnés par les apôtres. Saint Paul nous fait
remarquer (|u'un dos graniles motifs de la
venue de Jésus -Christ sur la terre a clé de
détruire le mur do séparation qui élail entre
la nation juive et les autres, de faire cesser
par son sacrifioe l'inimitié déclarée qui les
divisait, et d'établir entre elles une paix
élernelle (2). De «luoi aurait servi ce Irailé
de paix, s'il devait être permis à de nou-
veaux docteurs de former de nouvelles di-
visions ot d'exciter bientôt entre les mem-
bres do rE;;lise des haines aussi déclarées
que celle qui avait régné entre les Juifs et
les gentils'?
2* Saint l*aul, conformément aux leçons
de Jésus-Christ, représente l'Eglise, non-
seulement comme un seul troupeau, mais
comme une seule famille et un seul corps,
dont tous les membres unis aussi étroite-
ment entre eux que ceux du corps humain,
doivent concourir mutuellement à leur bien
spirituel et temporel ; il leur recommande
d'être altentifs à conserver par leur humi-
lité, leur douceur, leur patience, leur cha-
rité, l'unité d'esprit dans le lien de lu paix [3] ;
à ne point se laisser entraîner coaunc des
enfants à tout vent de doctrine, par la malicu
des hommes habiles à insinuer l'erreur (i).
De i\)énie qu il n'y a qu'un Dieu, il veut
qu'il n'y ail qu'une seule foi et un seul
baptême; c'est, dit-il, pour établir celte unité
de foi (jue Dieu a donné des apôtres et des
évangélistes , des pasteurs et des doc-
leurs (5). C'est donc s'élever contre l'ordre
de Dieu, de fermer l'oreille aux kçons des
pasteurs et des docteurs qu'il a établis,
pour en écouter de nouveaux qui singé- '
rent d'eux-mêmes à enseigner leur propre
doctrine.
Il recommande aux Corinthiens de ne
point fomenter entre eux de schismes ni de
disputes au sujet de leurs apôtres ou de
leurs docteurs; il les reprend de ce que les
uns disent: Je suis à Paul ; les autres: Je
suis du parti d'Apollo ou de Céphas (6). Il
(1) Jonn. X, lo.
(2) liphes. Il, n.
(3) Ibid. IV, 2.
(il Ibid., 14.
(o) Ibid., 4 el II.
(6/ I Cor. 1,10,11, li
SCII "If
bIfVne toute evpére di- di vi-fions « Si quel-
(|u'(iu, dit-il, semble aimer la dispote, ro
ir<*sl point notre coiiliiiiie ni colle de ri'i^llse
de Dieu;.. . à la vérité il fiul (|iril y ait des
hérésies, afin (|u'on i oiiii.iisse parmi vous
ceux <|ni sont à l'éprenvi! (7) ; » Ou » lil qu ;
l'hérésie est \i\ choix d'uni; doitriue particu-
lière. Il mol l<i dispute, les dissensions , lei
sectes, I(>s iiiiinitiés, les jalousies, au nombre
des œuvres de la chair (8).
Saint Pierre avertit les fidèles « qu'il y
aura parmi i-ux de faux prophètes, des doi>
leurs du nu'nsutige (]ui introduiront dis
sectes pernicieusiîs, qui aur<jnt l'auilace de
mépriser l'autorité légitime, qui, ()our leur
propre intérêt, se feront un parti par leurs
blasphèmes ... (]ui entraîneront h s lï^prils
inconstants el légers.... en leur proinettani
la liberté, pendant qu'eux-mêmes i^ont los
esclaves de la corruption (i)).» Il ne pouvait
pas mieux peindre les schisiii.iliijiies, qui
Vi'ulonl, disent- ils, réformer I Kgiiso.
Saint Jean parlant d'eux les nomme dos
antechrists. « Ils sont sortis d'entre nous,
dit-il, mais ils n'étaient pas des nôtres; s'ils
on avaient élé, ils seraient demeurés avec
nous (10). » Saint Paul en a fait un tableau
non moins odieux (11).
3' Nous ne devons donc pas être élonncs
do ce que les Pères de l'Eglise, tous reinpiis
dos leçons de la doctrine des apôtres, se
sont élevés contre tous les schisinaiicjuos,
et ont condamné leur témérité ; saiiit Irénée
en attaquant tous ceux de son temps (|ui
avaient formé des socles, Terlullieu dans
ses Prescriptions contre les hérétiques, saint
Cyprien contre les novations , saint Au-
gustin contre les donalistjs, saint Jérôme
contre les lucifériens, etc., ont tous posé
pour principe qu'il ne peut point y avoir d<!
cause légitime de rompre l'unité de riîglise:
Prœscindendœ unitalis nulla poLest essejusla
nécessitas; tous ont soutenu que hors de
l'Eglise il n'y a point de salut.
Les notions dos pren)iers chrétiens sur
l'unité sont rappelées par M. de Trovern,
Discussion amicale sur l'Eglise anglicane et
en général sur la réformalion, t. 1, lettre 2,
p. 32 dans les citations suivantes :
Saint Clément, pape, dans son admirable
lettre aux Corinthiens, gémit sur la division
impie el détestable ( ce sont ses mots) , qui
vient d'éclater parmi eux. Il les rapelle à
leur ancienne piété, au temps où pleins d'hu-
milité, de soumission, ils étaient aussi inca-
pables de faire une injure que de 1 1 ressen-
tir. «Alors, ajoute -t- il, toute espèce de
schisme était une abominalion à vos yeui.»
Il termine en leur disant qu'il se presse de
faire repartir Forlunatus, « auquel , dit-il,
nous joignons quatre députés. Renvoyez-
les-nous au plus vile dans la paix, afin que
nous puissions bientôt apprendre que l'u-
(7) ICor. X , If).
(8) (ial. V, tO.
(9) Il Peir. Il, I. 10, li, 19.
(10) i Joaii. Il, l.H.
(11) Il'iiia. m, IV.
DICTIONNAIRE DES IlEUESIES.
se
iiioii cl la concorde sont revenuos parmi
vous, ainsi que nous ne cessons de le de-
mander par nos vœux el nos prières, el afin
qu'il nous soil donné de nous réjouir du
rélablissemenl du bon ordre p.irmi nos frè-
res de Coriiilho. » Qu'aurail dit ce pontife
nposloliquc dos grandes défcclions de 10-
nenl, de l'Allemagne, de l'Anglelerre, lui
(jui, au promit-r bruit d'une conleslalion
survenue dans une pelilc parlie du troupeau,
dans une seule ville, prend aussitôt l'alarme,
Iraile ce mouvemenl de division imjjie, dé-
leslablc ; tout scbisme, d'abomination, cl
emploie lautorilé de son siège et ses instan-
ces paternelles pour ramener les Corinthiens
à la paix et à la concorde.
Siinl Ignace, dicip'.e de saint Pierre et de
saint Jean, parle dans le môme sons. Dans
son épîire aux Smyrniens, il leur dit : «Evi-
tez les schismes et les désordres, source de
tous les maux. Suivez voire évoque comme
Jésus-Clïrist, son Père, et le collège des prê-
tres comme les apôlres. Que personne n'ose
rien entreprendre dans IKglise, sans l'évo-
que. » — Dans sa lettre à Polycarpe, « ^ cil-
lez, dil-il, avec le plus grand soin à l'unilé,
à la concorde, qui sont les premiers de tous
les biens. » Donc les premiers de tous les
maux sont le schisme et la division. Puis
dans la môme lettre, s'adrt'>sanl aux fidèles:
« Ecoutez voire évéqu(^, afin que Dieu vous
écoule aussi. Avec quelle joie ne donneraisje
pas u)a vie pour ceux qui so.\t soumis à
lévêqucaux prclres, aux diacres! Puissé-je
nn jour être réuni à eux dans le Seigneur ! »
El dans son épîlre à ceux de Philadel|)hie :
< Ce n'est pas, dil-il, que j aie trouvé de
schisme parmi vous, mais je veux V(.us pré-
munir comme des enfants de Dieu.» 1! n'at-
tend pas (}u'il ait éclalé du schisme; il eu
prévient la naissance, pour en étouffer jus-
iju'au germe. «Tous ceux qui sont au Christ,
liennenl au parti de leur évoque, mais ceux
(|ui s'en séparent pour embrasser la com-
munion de gens maudits, seront retranchés
el condamnes avec eux.» El aux Ephésiens :
« Quiconque, dit-il, se sépare de l'évoque et
ne s'accorde point avec les premiers-nés de.
l'Eglise, est un loup sous la peau de brebis.
Efforcez- vous, mes bien -aimés, de rester
allachés à l'évéque, aux prêtres el aux dia-
cres. Qui leurobéil, obéit au Christ, par le-
quel ils ont élé établis ; qui se révolle contre
eux , se révolle conlre Jésus. » Qu'aurait-il
donc dit de ceux qui se sont révoltés depuis
conlre le jugeuienl des conciles œcuméni-
ques, et qui. au mépris di- tous les évê(|ues
du monde entier, se sont allachés à quelcjucs
moines ou prêtres réfraclaires, ou à un as-
S'.niblag(' de la'ïqncs?
S.iinl Polycarpe, disciple de saint .lean,
dans sa lellre aux Philippiens , témoigne
idute son horreur conlre ceux qui enseignent
des opinions hérétiques. Or, l'hèré^ic attaque
à la lois (t l'unité de doctrine, (ju'ellc cor-
rouji'l par ses erreurs, el lunilé de gouver-
itcmeiit au(|uel elle se soustrait par opiniâ-
(I) Dijlogue 3» ce Tr.plion.
trelé. « Suivez l'exemple de noire Sauveur,
ajoute Polycari)e ; restez fermes dans la foi,
immuables dans l'unanimilé. vous aimant
les uns les autres. » A l'âge do (quatre-vingts
ans et plus, on le vil partir pour aller à
Rome conférer avec le pajie Anicel sur des
articles de pure discipline : il s'agissait sur-
tout de la célébration de la Pâque, (|nc les
Asiati(|ues solennisaienl, ainsi que les Juifs,
le quatorzième jour de la lune èquinoxiale,
et les Occidentaux, le dimanche qui suivait
le qualorziènie. Sa négociation eut le succès
di'siré. On convint que les Eglises d'Orient et
d'Occident suivraient leurs coutumes sans
rompre les liens de communion et de charilé.
Ce fut durant son séjour à Piome, qu'ayant
rencontré Marcion dans la rue, et voulant
l'éviter : « No me reconnais-tu pas , Poly-
carpe, dit cet hérétique? — Oui, sans doute,
pour le fils atné de Satan. » 11 ne pouvait
contenir sa sainte indignation contre ceux
qui , par leurs opinions erronées s'atta-
chaient à pervertir cl diviser les chrétiens.
Saint Justin, qui de la philosophie plato-
nicienne passa au christianisme, le défendit
par ses apologies, et le scella de son sang,
nous apprend que l'Eglise est renfermée
dans une seule et unique communion, dont
les hérétiques sont exclus. « 11 y a eu, dil-il,
et il y a encore des gens qui, se couvrant du
nom de chrétiens, ont enseigné au monde
des dogmes contraires à Dieu, des impiétés,
des blasphèmes. Nous n'avons aucune com-
munion avec eux, les regardant comme des
ennemis de Dieu, des impies el des mé-
chants (1). »
Le grand évêque de Lyon, saint Irénce,
disciple de Polycarpe, ri martyr ainsi que
son maître, écrivait à Florinus.qui lui-mô.ne
avait souvent vu Polycarpe, et qui commen-
çait à répandre certaines hérésies : « Cn
n'est pas ainsi que vous avez élé instruit par
les évoques qui vous ont précédé. Je pourrais
encore vous montrer la place où le bienheu-
reux Polycarpe s'asseyait pour prêcher la
parole de Dieu. Je le vois encore avec cet air
grave qui ne le quittait jamais. Je me sou-
viens et de la sainleté de sa ctmduile, el de
la majesté de son port, et de tout son exté-
rieur. Je crois l'enlendre encore nous racon-
ter comme il avait conversé avec Jean cl
plusieurs autres qui avaient vu Jésus-Christ,
cl quelles paroles il avait entendues de leurs
bouches. Je puis vous protester devint Dieu,
que si ce saint évêtjue avait entendu des er-
reurs pareilles aux vôires, aussitôt il se
serait bouché les oreilles en s'écrianl, sui-
vant sa couiume : Bon Dieu I A quel siècle
m'avez-vous réservé pour en'endre de lelies
choses? cl à l'instant il se ser.iil enfui d(^
l'endroit (2). » Dans son savant ouvrage sur
les héréaief, l. iv, il dit en parlant des sehis-
maliciues : « Dieu jugera ceux ijui ont occa-
sionné des schismes, hommes cruels qui
n'ont aucun amour pour lui, el (]ui, préfé-
rant liurs avantages proi)res à l'unilé de
l'Eglise, ne balancent point, sur les raisoui
[i.] tuscLe, lliil. Ecdes , lib. t
Kl
SCII
srii
M
les |)l(is frivoles, ilo ilivistsr cl docliircr I(!
giaïul ol glorieux corps de Jésus Cliiisl, cl
lui (loiuu'raiciil voloniicrs la iiioii. s'il ^ilail
en leur pouvoir.... Mais veux (|ui scpaiont
cl (iivisciil riwiilé (le ri'I^^Iisc, rc.'ccvioul le
( liAlinieul (le .lérohoani. »
Sainl Deuys, cvéi|uc tl'Ah'xautlric, dans sa
Icllreà Novalqui venait d'ctiiércr un scliisuu;
i\ Konie, où il avail lait cousacicr Novalien
en opposition an lé;i;ilinu; pape Corneille,
lui dit: «S'il csl vrai, eoniine lu l'assures,
(|U(; lu sois là thé d'avoir donné dans ecl
éearl, njonlre-le nous par un retour prtinipl
el volontaire. Car il aurait filln sonlïiir lonl
plutôt que de se séparer de ll'-j-li.se de Dieu. Il
sérail aussi ^^lorieux d'èlrc martyr, pour .sau-
ver l'Kgliscd'un scliisuic et d'une sé[)aralion,
que pour ne pas adorer les dieux, et hcan-
coup plus {glorieux, encore dans mon opinion.
Car, dans le drrnier cas, on est martyr pour
son âa»e seule; dans le premier, pour rK{,'lise
entière. Si donc lu p(Mix, par d'amicales per-
suasions ou par une comiuile mâle, ramener
tes frères à l'unité, celle bonne action sera
plus importante que no l'a été ta faute; celle-
ci ne sera plus à la charge, mais l'autre à la
louange. Que s'ils rcfuscnl de le suivre et
d'imilcr ton retour, sauve, sauve du moins
Ion âme. Je désire que tu prospères toujours
et que la paix du Seigneur puisse rentrer
dans ton cœur (l). »
Saint Cyprien : «Celui-là n'aura point
Dieu pour père, qui n'aura pas eu l'Eglise
pour mère. S'imagincnl-ils donc ( les schis-
maliques) que Jésus-Christ soit avec eux:
quand ils s'assentblenl, eux qui s'assemblent
hors de l'Eglise? Qu'ils sachent que, même
en donnant leur vie pour confesser le nom
du Chrisl, ils n'effaceraient point dans leur
sang la tache du schisme, attendu que le
crime de discorde est au-dessus de toute
expiation. Qui n'est point d.ins l'Eglise ne
saurait être martyr.» Livre de VlJnité. II
montre ensuite l'cnormilé de ce crime par
l'effrayant supplice des premiers schismali-
qucs, Coré, Dalhan, Abiron,el de leurs deux
cent cinvjuante complices : « La terre s'ouvrit
sous leurs pieds , les engluulit vifs et de-
bout, el les absorba dans ses enlrailles brû-
lantes. »
Saint Hilaire, évoque de Poitiers, s'ex-
prime ainsi sur l'unité: ^< Encore qu'il n'y
ait qu'une Eglise dans le monde, chaque
ville a néanmoins son église , quoiqu'elhs
soient en grand nombre, parce qu'<lle est
toujours tine dans le grand nombre (2j. »
Sainl Optai de IMiièvc cite le même exem-
ple pour montrer que le crime du schisme
csl au-dessus même du parricide el de l'ido-
lâtrie. 11 observe que Caïn ne fut point puni
<le mort, que lesNiniviles obtinrent le temps
de mériter grâce par la pénitence. Mais dès
que Coré, Dathan, Abiron se portèrent à di-
\ isor le peuple , «Dieu , dit-il , envoie une
faim dévorante à la terre : aussitôt elle ouvre
une gueule énorme, les engloutit avec avi-
(\) Eiisèbe, Hist. ecclés., liv. vu.
(2) Sur le psaume xiv.
(,.■>] Homélie; sur l'Kiillreaux Ei)lié.-.ioiis
dite, et se r<-fcrme Nur sa proie. Ces Mli^clJ-
hles, plutôt ensevelis (|U(> morls, iombenl
dans les abîmes de l'enfer Que dircz-vous
à cet <'xcmph', vous <|ui nourrissez le schisiric
cl le dclend(>/ impunément ? »
Saint Chrysoslome : " llien ne provoque
autant le courroux de Dieu, (|U(> de di-
vi.ter son ^]glis(^ Quand nous aurions fait
un bien innombrable, nous n'en périt ions
pas moins pour avoir rompu la comuitinion
«le l'Eglise, et déchiré le corps do Jésus-
Christ (.{). »
Saint Augustin : « Le sacrilège du schis-
me ; le crime, le sacrilège plein de cruauté;
le crim(! souverainement atroce du schisrm* ;
l(! sacrilège du schisme (jui outrepasst; tous
les forfaits. Quicontiue, dans cet univers, sé-
pare un homme cl l'attire à un parti (|ucl-
conque, est convaincu par là d'être (ils des
démons et homicide. » Passim. « Les doua-
tisles, dit-il encore , guérissent bien ceux
qu'ils baptisent de la plaie d'idolâtrie, mais
en les frappant de la plaie plus fatale du
schisme. Les idolâtres ont été (luelquefois
moissonnés par le glaive du S(;igueur; mais
les schismaliques , la terre les a engloutis
vifs dans son sein ('••).)» «Le schisnialiquc
peut bien verser son sang, mais jamais obte-
nir la couronne. Hors de l'Eglise, el après
avoir brisé les liens de charité el d'unité,
vous n'avez plus à attendre qu'un châtiment
éternel, lors mémo que, pour le nom de Jé-
sus-Christ, vous auriez livré voire corps aux
flammes (5). »
11 serait facile d'étendre les citations, en
ajoutant ïerlullien, Origène, Clément d'A-
lexandrie, Firmilien de (^ésarée, Théophile
d'Antioche, Lactance , Eusèbe, Ambroise,
elc, et après tant d'illustres témoins, les dé-
cisions des évêques réunis en corps dans les
conciles particuliers d'Elvirecn 305; d'Arles
en 314; de Gangres vers 360; de Saragosse,
381; de Carlhage, 398; de Turin, 399; de
Tolède, iO); dans les conciles généraux de
Nicée, 325; de Conslantinople, 331; d'E-
phèse, 411 ; de Chalcédoine, 451.
J'aime mieux citer des autorités qui, pour
être plus modernes, n'en seront peut-être
pas moins fortes....
La confession d'Augsbourg, art. 7: «Nous
enseignons que l'Eglise une, sainte, subsi-
stera toujours. Pour la vraie unité de l'E-
glise, il suffit de s'accorder dans la doctrine
de l'Evangile et l'administration des sacre-
ments , comme dit saint Paul : une foi , un
baptême, un Dieu père de tous. »
La confession helvétique, arl. 12, parlant
des assemblées que les fldrles ont tenues de
tout temps, depuis les apôtres, ajoute: «Tous
ceux qui les méprisent et s'en séparent, mé-
prisenl la vraie religion, et doivent être
pressés par les pasteurs et les pieux ma-
gistrats, de ne point persister opiniâtrement
dans leur séparation. »
La confession anglicane, art. 16: «Nous
croyons qu'il n'est permis à personne de se
(4) Liv. 1 contre les Doualisies.
{'6) Eiiîire à i>oual.
S5
DiCTlONNAlUE DtS IIEKESIES.
84
fcotistrairc aux assemblées ilu culte, mais
que lous doivent garder l'unilé de l'Eglise...
et que quiconque s'en écarte, résiste à l'or-
ilre de Dieu. »
La confession écossaise, art. 27: «Nous
croyons constamment que lEglise est une....
Nous délestons enlièrcinent les blasphèmes
lie ceux qui prétendent que tout homme, en
suivant léquiié, la justice, quelque religion
qu'il professe d'ailleurs, sera sauvé. Car sans
le ChrisI, il n'est ni vie ni salut, cl nul n'y
peut participer s'il n'a été donné à Jésus-
Christ par son Père. »
La confession belgique : «Nous croyons
et confessons une seule Eglise catholique...
Quiconque s'é'.oignede celle véritable Eglise,
sa révolte manifcsleraent contre l'ordre de
Dieu.»
La confession saxonne, art. 8 : « Ce nous
est une grande consolation de savoir qu'il
n'y a dhériliers de la vie éternelle que d.ms
l'assemblée des élus, suivant celte parole :
Ceux qu'il a choisis, il les a appelés. »
Ln confession bohémienne, art. 12 : k Nous
avons appris que tous doivent g;irder
l'unité de l'Eglise.... que nul ne doit y intro-
duire de sectes, exciter de séditions, mais se
njonlrer un vrai membre de l'Eglise dans le
lien de la paix et runanimitc de sentiment. »
Etrange et déplorable aveuglement dans ces
hommes, de n'avoir su faire l'applicalion
de ces principes au jour qui précéda la
prédication de Luther 1 Ce qui était vrai,
lorsqu'ils dressaient leurs confessions de foi
et leurs catéchismes l'étail bien sans doute
autant alors.
Calvin lui-même enseigne que s'éloigner
de l'Eglise, c'est renier Jésus-Christ; qu'il
faut bien se garder d'une séparation si
criminelle qu'on ne saurait imaginer
attentat plus atroce que de violer, par une
perfidie sacrilège l'alliance que le Fils unique
(le Dieu a daigné contracter avec nous (1).
Malheureux 1 quel arrêt est sorti de sa
bouche ! 11 sera élernellcunnl sa propre
condamnation.
h' Pour peindre la griôvelé du crime des
scbismaliques , nous ne ferons que copier ce
que Bayle en a dit (*2) : « Je ne sais, dil-il ,
où l'on trouverait un crime plus grief (lue
celui de déchirer le corps mystique de Jésus-
Christ, de son épouse qu'il a rachetée de son
propre sang, de celte mère qui nous engendre
à Dieu, qui nous nourrit du lait d'intelligence
t|ui est sans fraude, qui nous conduit à la
béatitude éternelle. Quel crime plus grand
«jue de se souhver contre une telle nière,
(le la diffamer par loul le monde ; de faire
rebeller lous ses enfants contre elle ; si on
le peut, de les lui arracherdu sein par milliers
pour les entraîner dans les naiiimes éter-
nelles, eux f t leur postérité pour toujours?
Où sera le crime de lèsc-majeslé divine au
premier chef, s'il ne se trouve là? Un époux
qui a nie son épouse cl qui connaît sa vertu,
hc lient plus niortellen)cnl offensé par des
libelles qui la font passer pour une prosti-
tuée, que pour toutes les injures qu'on lui
dirait à lui même.
« De Ions les crimes où un sujet puisse
tomber, il n'y en a point de plus horrible
que celui de se révolter contre son prince
léïilime, cl de faire soulever tout aulant de
provinces qu'on peut pour lâcher de le dé-
liôiier, fallût-il désoler toutes les provinces
qui voudraient demeurer fidèles. Or, autant
1 intérêt surnaturel surpasse tout avantage
lrmpor(>l , autant lEgli-'e de Jésns-Chrisl
remporte sur toutes les sociétés civiles ; doue
aulant le schisme avec l'Eglise surpasse
l'énormilé de toutes les séditions. »
Daillé, au commencement de son Apologie
pour les réformés, c. 2, fait le même aveu
louchant la grièvelé du crime de ceux qui
se séj)arenl d(^ l'Eglise sans aucune raison
grave ; mais il soutient que les protestants
en ont eu d'assez fortes pour qu'on ne puisse
plus les accuser d'avoir été scbismaliques.
Nous examinerons ces raisons ci -après.
Calvin lui-même et ses principaux disciples
n'ont pas tenu un langage différent.
5° Mais, avant de discuter leurs raisons,
il est bon de voir d'abord si leur conduite
esl conforme aux lois de l'équité cl du bon
sens. Ils dir2nl qu'ils ont été en droit de
rompre avec l'Eglise romaine, parce qu'elle
professait des erreurs, qu'elle autorisait dos
siiperslilions cl des abus auxquels ils no
pouvaient prendre part sans renoncer au
salut éternel. Mais qui a porté ce jugement ,
et (jui en garantit la certitude? Eux-mô.nps
et eux seuls. De quel droit ont-ils fait loul à
la fois la fonction d'accusateurs cl de juges?
Pendant que l'Eglise calhorKjue, répandue
par toute la terre, suivait les mêmes dogmes
et la même morale, le même culle, les mêmes
lois qu'elle garde encore, une poignée de
prédioanls, dans deux ou trois contrées de
l'Europe, ont décidé (ju'ellc était cou[)able
d'erreur, de superstition , d'idolâtrie; ils
ionl ainsi publié ; une foule d'ignorants et
(riiomines vicieux les ont crus cl se sont
joints à eux ; devenus assez nombreux et
assez forts, ils lui ont déclaré la guerre et
se sont maintenus malgré elle. Nous deman-
dons encore une fois qui leur a donné l'au-
lorité de décider la question, pendant (jue
l'Eglise entière soutenait le contraire ; «jui
les a lendus juges et supérieurs de l'Egl se
dans laquelle ils avaient éié élevés d in-
struits, et qui a ordonné à l'Eglise de se
soumettre à leur décision, pendani qu'ils ne
voulaient pas se soumeltre à la sienne.
Lorsque les pasteurs de l'Eglise assemblés
au concile de 'frcntc, ou disj^ersés dans les
(lis ers diocèses , ont condamné les di)gmcs
des prolcslanls, el ont jugé que c'étaient des
erreurs, ceux-ci ont objecté que les évêiiues
catholiques se rendaient juges el parUes
Mais, lorsque Luther, et Calvin, cl leurs
adhérents, ont prononcé du haut de leur
tribunal que l'Eglise romaine était un cloa-
(I) liisi., lib. IV.
|i; .Sui'ijlém. du Couiiiieii . i Li:o o, liKiue , iV(;'la(.c au\ OLu\rcs, loin. Il, | a^. iSi^tol.i.
!;5 scn ?cri ««
(jiic (lo vices cl (rcrrcurs, <''l.'jil la n.ibylon»^ nx^ino snnx queUe conuaisxe (fiiJcmmmt ijne
«•( la prosUlu^'C de rA|)()('aIy|).sc, elc, nÏ!- Diau les a rdrdlifcs.Oix \)r('.{e\n\ que. lAiWar, i\
taiciil ils pis iii^<'s <^l parties <laiis c(!Uo l'ai liclo de la inorl, .1 f.iil un ,i\ cii ;i (x u pr(\s
eoiileslalioii ? iNiuniuoi cila leur a-l-il ('Ui si'nihlaltlc : voilA ilonc où ahoiitil la pr/;-
pliis permis (lu'aiix pasUniis calli<>li(|iies? Ils leiulin^ clarté il(^ riùriliin- saiiil(! sur les
ont l'ail (le m os livres pour juslilier leur «luestioiis disputées (Milrc les (ifolcstaiils el
sihisine : jaiiiai' ils ik; se soiil proposé eelto nous.
«Itieslioii, jaiiiiiis ils n'oiil daif^iié y réi)ondr(5. (J" Il y a plus : en suivaiil le prineipc «ur
l/évideiuc, disenl-ils, la raison, h; hou leiiiiel les proleslanls av.iienl Ion. je h-iir
sens, voilA nos jnRes el nos litres conlro schisme ou leur séparation d'avec l'Iif^lisi!
riilfjjliso romaine. Mais eello évideneo pré- romaine, d'aulrcs doeleurs Ictironl résisté,
lendue n'a été el n'est encore (jue pour eux , leur ont sonleiiu (ju'ils étaient dans l'erreur,
personn:' ne Ta vue (ju'eux ; la raison esl la el ont prouvé (|u'il fallait .se sé|)arer «l'oux.
leur el lion celle des autres, le bon sens qu'ils Ainsi Lutlier vil éclore parmi ses iirosélyh;»
réclament n'a jamais été (|ue dans leur cer- la secle des anabaplisUîs el celle des sacra-
veau. C'est de l<ur part un orfi^ueil bien menlaires, el Calvin (il sortir de son écolo
révoltant, de prétendre qu'au seizième siècle les socinien<. lui Angleterre, les puritains
il n'y avait persoi\ne (lu'eux dans toute ou calvinistes rigides n'ont jamais voulu
l'Egliso cbréliennc qui eût des lumières, de f.'alerniser aveclcs épiscopaux ou anu^licans,
la raison, du bon sens. Dans toutes les el vingt autres socles sont successivement
disputes qui , depuis la naissance de l'Kglise, sorties de ce foyer de division. Vainement
se sont élevées entre elle et les novateurs , les chefs de la i)rélendue réforme ont fait à
ces derniers n'ont jamais manqué d'allégut r ces nouveaux schùmaliques les mêmes re-
pour ci:x l'évidence, la raison, le bon sens, proches que leur avaient faits les docteurs
el de défendre bur cause commi! les proies- caliioliques ; on s'est moqué d'eux, on leur
iants défendent la leur. Onl-ils eu raison a demandé de quel droit ils refusaient aux
tous? et l'Eglise a-t-elle toujours eu torl? autres une liberté de laquelle ils avaient
Dans ce cas, il faut soutenir que Jésus-Christ, trouvé bon d'user eux-mêmes, et s'ils ne
loin d'avoir établi dans son Eglise un prin- rougissaient pas de répéter des arguments
cipe d'unité, y a placé un principe de divi- auxquels ils prélcndaicnt avoir solidement
sion pour tous les siècles, en laissant à tous répondu.
les sectaires entêtés la liberté de faire bande JBayle n'a pas manqué de leur faire encore
à part, dès qu'ils accuseront l'Eglise d'être celle objection. Un catholique, dit-il, a de-
dans le désordre el dans l'erreur. vaut lui tous ses ennemis, les mêmes armes
Au reste, il s'en faut beaucoup que tous lui servent à les réluter tous ; mais les pro-
ies protestants aient osé affirmer qu'ils ont lestants ont des enn(;mis devant et derrière;
l'évidence pour eux : plusieurs ont été assez ils sont entre deux feux, le papisme les at-
niodestes pour avouer qu'ils n'ont que des laque d'un côté et le socianisme de l'autre ;
raisons probables. Grolius el Vossius avaient ce dernier emploie contre eux les mêmes
écrit que les docteurs de l'Eglise romaine tirgumenls desquels ils se sont servis conlro
donnent à l'Ecriture sainte un sens évidem- l'Eglise romains (2). Nous démontrerons la
ment forcé, diiïérenl de celui qu'ont suivi les vérité de ce reprociie en répondant aux ob-
anciens Pères, et qu'ils forcent les fidèles jections des protestants,
d'adopter leurs inlerprélalions; qu'il a donc Première objection. Quoique les apôtres
fallu se séparer d'eux. Bayle (1) observe aientsouventrecommandé aux (IdèlesTunion
(lu'ils se sont trop avancés. « Les protestants, et la paix , ils leur ont aussi ordonné de se
d.l-il , n'allèguent que des raisons dispu- séparer de ceux qui enseignent une fausse
tables, rien de convaincant, nulle démon- doctrine. Saint Paul écrit à Tile (3, : «Eviiez
slraiion; ils prouvent et ils objectent; mais un hérétique après l'avoir repris une ou
on répond à leurs preuves et à leurs objec- deux fois. » Saint Jean ne veut pas même
lions ; ils répliquent et on leur réplique ; qu'on le salue {k). Saint Paul dit anathème
cela ne finit jamais : était-ce la peine de à quiconque prêchera un Evangile différent
l'aire un schisme?» Demandons plutôt : En du sien, fût-ce un ange du ciel (5). Nous
pareille circonstance, était-il permis de faire lisons dans l'Apocalypse (G) : «Sortez de Ba-
un schisme, et de s'exposer aux suites af- bylone, mon peuple, de peur d'avoir parla
freuses qui en ont résulté? ses crimes el à son châtiment. » Dans ce
Les controverses de religion , continue même livre, ch. 11, vers. 6, le Seigneur loue
Bayle, ne peuvent pas être conduites au l'évêque d'Ephèse de ce qu'il hait la conduiie
dernier degré d'évidence; tous les théologiens des nicola'iies ; el, vers. 15, il blâme celui de
eu tombent d'accord. Jurieu soutient que Pergame de ce qu'il souffre leur doctrine. De
c'est une erreur très-dangereuse d'enseigner tout temps l'Eglise a retranché de sa société
que le Saint-Esprit nous fait connaître Us hérétiques et les mécréants; donc les
évide. liment les vérités de la religion; selon protestants ont dû en conscience se séparer
lui, l'âme fidèle embrasse ces vérités, sans de l'Eglise romaine. Ainsi raisoane Daillé (7)
qu'elles soient évidentes à sa raison ; et et la foule des prolestants.
(t) Dict. cri;ique, an. Niuvsiu-, Ueui. H. (fî) Gai. i, 8, 9.
(-2) Ibid. (C) Apoc. xviii, A.
(3, Cwp. m, vers. 10. (7) Apolcg., cli. 5.
;ij 11 Joari. 10.
n
DICTIONNAIRE DES IlEr.ESlES.
88
lîêponse. En prcmior lieu, nous prions ces
raisonneurs de nous dire ce qu'ils ont ré-
pondu aux anabaptistes, aux sociniens, aux
quakers, aux latitudinaires , aux indépen-
dants, clc, lorsqu'ils ont allégué ces mêmes
passages pour prouver qu'ils étaient obligés
«Ml conscience de se séparer des prolCblanls
et de faire bande à part.
En second lieu, saint Paul ne s'est pas
borné à défendre aux fidèles de demeurer
en société avec des hérétiques et des mé-
créants, mais il leur ordonne de fuir la com-
pagnie des pécheurs scandaleux i l);s'ensuil-
il de là que tous ces pécheurs doivent sortir
de l'Kglise pour former une secte particu-
lière, ou que l'Plglise doit les chasser de son
sein? Les aiiôlres en général ont défendu
aux fidèles d'écouler cl de suivre les séduc-
teurs , les faux docteurs , les prédicants
d'une nouvelle doctrine; donc tous ceux qui
ont prélé l'oreille à Luther, à Calvin et à
leurs semblables, ont fait tout le contraire
de ce que les apôlres ont ordonné.
En troisième lieu, peut-on faire de l'Ecri-
ture sainte un abus plus énorme que celui
qu'en font nos adversaires? Saint Paul com-
mande à un pasteur de l'Eglise de reprendre
un hérétique, de l'éviter ensuite, et de ne
plus le voir s'il est rebelle et opiniâtre ; donc
cet hérétique fait bien de se révolter contre
le pasteur, de lui débaucher ses ouailles, de
former un troupeau à part : voilà ce qu'ont
fait Luther et Calvin, et, suivant l'avis de
leurs disciples, ils ont bien fait; saint Paul
les y a autorisés. Mais ces deux prétendus
réformateurs étaient-ils apôlres ou pasteurs
diî l'Eglise universelle , revêtus d'autorité
pour la déclarer hérétique, et pour lui dé-
baucher ses enfants ?
Parce qu'il leur a plu de juger que l'Eglise
catholique était une Babylone, ils ont décidé
qu'il fallait en sortir ; mais ce jugement
même, prononcé sans aulorilé, était un blas-
phème ; il supposait qu6 Jésus-Christ, après
avoir versé son sang pour se former une
Eglise pure et sans tache, a permis, malgré
ses promesses, qu'elle devînt une Baby'onc,
un cloaque d'erreurs et de désordres. Toute
société, sans doute, est en droit de juger ses
membres ; mais les protestants qui voient
îout dans l'Ecriture n'y ont pas trouvé
qu'une poignée de membres révoltés a ilroit
déjuger et de condamner la société entière.
Ils peuvent y apprendre qu'un pasteur, un
évêque , tels que ceux d'Kpbèse et de Per-
game, est autt)risé à bannir de son Irotipe.iu
des nicolailes condamnés comme hérétiques
par les apôtres ; mais elle n'a jamais en-
seigné que les nicola'iles ni les partisans de
louie autre secte , pouvaient légitimement
Icnir tête aux é\ê(|ucs, et former une Eglise
ou une société scltisinati(/ue.
De ce que l'Eglise catholique a loujotirs
retranché de sou sein les héréli(iues, les mé-
créants, les rebelles, il s'ensuit qu'elle a eu
raison de traiter ainsi les protestants, et de
leur dire anatlièmc ; mais il ne s'ensuit uas
qu'ils ont bien fait de le lui dire à leur tour,
d'usurper ses litres, et d'élever autel contre
aulel. Il est étonnant que des raisonnements
aussi gauches aieni pu faire impression sur
un seul esprit sensé.
Seconde objection. Les pasteurs et les doc-
teurs catholiques ne se contentaient pas
d'enseigner des erreurs, d'autoriser des su-
perstitions, de maintenir des abus , ils for-
çaient les fidèles à embrasser toutes leurs
opinions , et punissaient par des supplices
quiconque voulait leur résister ; il n'était
donc pas p«)ssible d'entretenir société avec
eux ; il a fallu nécessairement s'en séparer.
Itéponse. Il est faux que l'Eglise catho-
lique ait enseigné des erreurs, etc., et qu'elle
ait forcé par des supplicf^s les fidèles à les
professer. Encore une fois, qui a convaincu
l'Eglise d'être dans aucune erreur? Parce
(jue Luther et Calvin l'en ont accusée , s'en-
suit-il que cela est vrai ? Ce sont eux-mêmes
<iui enseignaient des erreurs et qui les ont
fait embrasser à d'autres. De même qu'ils
alléguaient des passages de l'Ecriture sainte,
les docteurs catholiques en citaient aussi
pour prouver leur doctrine ; les premiers
disaient : Vous entendez mal l'Ecriture, les
seconds répliquaient: C'est vous-mêmes qui
en pervertissez le sens. Notre explication
est la même que celle qu'ont donnée de tout
temps les Pères de l'Eglise, et qui a toujours
été suivie par tous les fidèles : la vôtre n'est
fondée que sur vos prétendues lumières, elle
est nouvelle et inou'ie ; donc elle est fausse.
Une preuve que les réformateurs l'enten-
daient mal, c'est qu'ils ne s'accordaient pas,
au lieu que le sentiment des catholi(jues
était unanime. Une autre preuve (jue les
premiers enseignaient des erreurs , c'est
(ju'aujourdhui leurs disciples et leurs suc-
cesseurs ne suivent pas leur doctrine. Voyez
Protestants.
D'ailleurs , autre chose est de ne pas
croire et de ne pas professer la doctrine de
l'Eglise, et autre chose de l'allaquer publi-
quement cl de prêcher le contraire. Jamais
les prolestants ne pourront ciler l'exemple
d'un seul hérétique ou d'un seul incrédule
supplicié pour des erreurs qu'il n'avait ni
publiées ni voulu f.iire embrasser aux au-
tres. C'est une équivoque frauduleuse de con-
fondre les mécréants paisibles avec les prc-
dicant.s séditieux , fougueux et calomnia-
teurs , tels qu'ont élé les fondateurs de la
prétendue réforme. Qui a forcé Luther, Cal-
vin et leurs semblables de s'ériger en apô-
lres, de renverser la religion et la croyance
établies, d'accabler d'invectives les pasteurs
de l'Eglise romaine ? Noilà leur crime, cl
jamais leurs sectateurs ne parviendront aies
justifier.
Troisième objection. Les protestante ne pou-
vaient >ivre dans le sein de l'Eglise rom.iine,
sans pratiquer les usages superstitieux qui y
étaient observés, sans adorer l'eucharistie ,
sans rendre un culte religieux aux saints,
à leurs images cl à leurs reliques : or, ils
Mj I Ccr. V, tt ; Il Uiess. m. 0, Il
30
SC.ll
Sl.II
')0
|-('Hnr(I;iiei\t tous ces nilloq roinmo anl.inl
d'actes (l'iilolAliio. (Juaiid ils so s«Taiciil
Irompés dans le loiul, (onjours ne pouvaiciil -
ils «ilisi'iviM- CCS prali(|ucs sans aller <',(nili(;
leur conscience ; donc, ils ont ^l6 l"(»rc(''s do
faire bande à pari , alin de pouvoir servir
Di.ii selon les luniii^res de lenr conscience.
Itéiionse. Avant les clameurs de laillier,
do Calvin cl de quelques anlres prédicanis,
p(>rsonne dans lonle l'élendue de l'I'ljîlisc
calholiquo ne regardait son cullo con)iiie
une idolalrie ; ces docteurs ni^ine l'avaient
praliciué pendant lon};lenips sans scru|)ule ;
ce sont eux qui, A lorci^ île déclanialions el
de sopliisnu's, sont parvenus à le persuader
à une foule d'ij^norauts ; ce sont donc eux
qui sont la cause de la i'aussc conscience de
leurs pro>élytos. Ouand ceux-ci serai( nt
innocents d'avoir lait un scliis)ne, ce (jui
n'csl pas, les auteurs de l'erreur n'en sont
que plus coui)al>les ; mais saint P.iul ordonne
aux fhlèlcs d'obéir à leurs pasteurs et de
fermer l'oreille à la séduction des faux doc-
leurs : donc ceux-ci et leurs disciples ont
été complices du ni6;uc crime-
Quand on veut nous persuader que la
prétendue réforme a eu pour premiers par-
tisans des âmes timorées, dos cbrélirns scru-
puleux et pieux , qui ne demandaient qu'à
servir Dieu selon leur conscience , on se
joue de notre crédulité. U est assez prouvé
que les prédicanis étaient ou des moines dé-
g'ûtés du cloître, du célibat et du joug de
la règle, ou des ecclésiasliijues vicieux, dé-
réglés, entêtés de leur prétendue science;
que la foule de leurs partisans ont été des
hommes de mauvaises mœurs el dominés
jiar des passions fougueuses. Il n'est pas
moins certain que le principal motif de leur
apostasie fut le désir de vivre avec plus de
liiierlé, de pi. 1er les égli es el les monastères,
d'humilier cl d'écraser le clrgé, de se ven-
g( r de leurs ennemis personnels, etc., tout
était permis contre les papistes à ceux qui
suivaient le nouvel Evangile.
On nous en impose encore plus grossière-
ment, quand on prétend qu'il fallait du cou-
rage pour renoncer au catholicisme, qu'il y
avait de grands dangers à courir, que les
apostats ris juaient leur fortune et leur vie,
qu'ils n'ont donc pu agir que par motif de
conscience. Il est constant que dès l'origint;
les prétendus réformés ont travaillé à se
rendre redoutables. Leurs docteurs ne leur
prêchaient point la patience, la douceur, la
résignation au mîrtyre, comme faisaient les
apôtres à K'urs disciples, mais la sédition,
la révolte, la violence;, le brigandage et le
meurtre. Ces leçons se trouvent encore dins
les écrits des réformateurs, el l'histoire at-
teste qu'elles furent (idèlement suivies.
Etrange délicatesse de conscience, d'aimer
mieux bouleverser l'Europe entière que de
souffrir dans le silence les prétendus abus de
l'Eglise catholi({ucl
Quatrième objection. A la vérité les Pères
de lEglise ont condainné le schisme des no-
fatiens , des doualislcs el des lucifériens,
iti Coi.'iUiouit. cil. 4 cl 29
pirce (|ue ces sectaires no rc(irocliaient au-
cune erreur à l'ilt-lise catholique, de la(|uel|(>
ils s(> séparaient ; il n'en était pas de mémo
des iirolestants, A (|ui la doctrine; do l'Egliso
romaine paraissait erronée en plusieurs
points.
l{cj)onsc II est faux que les schismaliiiiicê
dont nous parlons n'aient ro|)roché aiicuno
«•rreur à l'I'igliscî calludiquo. Les donatiste»
regardaient comme une erreur de penser (|uo
les pécheurs scandaleux étaient mombres An
l'Eglise ; ils soutenaient l'invalidilé du b ip-
léuie reçu hors de leur société. Les nova-
liens soutenaient (lue l'Eglise n'avait pas le
pouvoir d'absoudre les péclKuirs cou[)able8
(le rechute. Les lueileriens enseignaioiil
qu'on ne devait pas recevoir <à la commii-
mon ecclésiasticiue les évé<iues ariens, quoi-
que pénitents el convertis, «'l (jue le l)ap-
lème administré par eux était absolument
nul. Si, pour avoir droit de se séparer d(;
l'Egliso , il suffisait de lui imputer des er-
reurs , il n'y aurait aucune secte ancienuo
ni moderne qu'on pût juslcmenl accuser de
schisme ; les protestants eux-mêmes n'ose-
raient blâmer aucune des sectes (jui se sonl
séparées d'eux, puisque toutes sans excep-
tion leur ont reproché des erreurs, et sou-
V( ni des erreurs très-grossières
En elTel, les sociniens les accusent d'in-
troduire le polythéisme et d'adorer trois
dieux, en soulenanl la divinité des trois per-
sonnes divines; les anabaptistes, de profa-
ner le baplôme, en l'aduiinislrant à des en-
fuits qui sonl encore incapables de croire ;
les quakers, de résister au S lini-Esprit, en
empêchant les simples fidèles et les femmes
de parler dans les assemblées de religion ,
lorsque les uns ou les autres sont inspirés;
les anglicans, de méconnaître l'institution de
Jésus-t^hrisl, en refusant de reconnaître le
caractère divin des évêques : tous de concerî
reprochent aux calvinistes rigides de faire
Dieu auteur du péché en admettant la pré-
destination absolue, etc.; donc, ou toutes
ces sectes ont raison de vivre séparées les
nues des autres el de s'anathéma!iser mu-
luellement, ou toutes ont eu tort de faire
schisme d'avec l'Eglise catholique ; il n'en
est pas une seule qui n'allègue les mêiries
raisons de se séparer de toute autre commu-
nion quelconque.
Un de leurs controversisîes a cité un pas-
sage de Vincent de Lérins , qui dit (1) que
si une erreur e^t prête à infecter toute l'E-
glise , il faut s'en tenir à l'antiquité ; que si
l'erreur etl ancienne el étendue, il fuit la
ombailre par l'Ecriture. Celle cilalion est
fausse ; voici les paroles de cet auteur :
« C'a toujours été, et c'estencore aujourd'hui
la cojitume des catholiques de prouver la
vraie foi de deux manières, 1° par l'autorité
de l'Ecriture sainte; 2" par la tradition de
lEglise universelle ; non que l'Ecriture soit
insuffisante en elle-même , mais parce que
la plupart interprètent à leur gré la parole
divine, el forgent ainsi des opinions et des
erreurs. Il faut donc entendre 1 Ecriture
91
DICTIONNAIHE DES HERESIES.
93
Kiitilf (inns 11' sens tic TEglise, surîoul (!nns
les questions (jui servent de fondcmenl <à
loul le dopnio cnlholi(iue. Nous avons dit
rncoro que (i;in>< l"F.q;Ii.sc ni^mn il f.iul avoir
r<^,ird à riiniv(Ms.llilé cl à l'anliqnilé; à l'n-
niversalilo, nlîn de ne pas rompre l'unité
par un .'icliisjne; à l'anliqnilé. «afin de ne pas
|)ii'foier uise nouvelle liérésic à Tancicnnc
religion. Enfin nous avons dit que dans l'an-
l^quilé de ri'-jîliso il faut observer deux cho-
ses. 1° ce qui a élé décidé autrefois par un
concile universel, 2" si c'est une queslion
p.oiivclle "inr l,;qi!elle il n'y a point eu de dé-
rision , il laul consulter le senliitienl des
rères qui ont toujours vécu el enseigné dans
la coinmtinion de l'Eglise, el tenir pour vrai
cl call>;>liqiie ce qu'ils oui professé d'un
consonleinent unaninie. » Celle règle, cons-
tamment suivie dans l'Eglise depuis pins de
dix-sept si'cles , est la condamnation for-
melle du schisme et de tonte la conduite des
protestants , aussi bien que des aulies sec-
taires-
Quelques Ihv'ologiens ont distingué le
schisifie (clif i\' avec \o schisme passif: parle
pr( mier ils eniendenl la séparation volon-
taire dune partie des membres de l'Eglise
d'avec le cor[)S, et la résolution qu'ils pren-
nent deux mêmes d(; ne plus faire de société
avec lui ; ils appellent schisme passif hi sépa-
ration involontaire de ceux que l'Eglise a
rejelés de son sein par l'excommunication.
Quelquefois les conlroversisles protestants
ont voulu abuser de celte distinction : ils
ont dit : Ce n'est pas nous qui nous sommes
séparés de l'Eglise romaine, c'est elle qui
nous a rejelés el condamnés; c'est donc el'e
qui est coupable de schisme , el non p;;s
nous. M, lis il est prouvé par tous les monu-
ineiils historiques du temps, el par tous les
écrits des liitliéiiens el des calvinistes ,
(in'.ivnnt l'anatlièmo prononcé contre eux
par le concile de Trente , ils avaient publié
«l répété cent fois que l'Eglise romaine était
la iJabylone de l'Apocalypse, la synagogue
deSalan, la société de l'Anlechrisl ; qu'il
l'allail absolument en sortir pour faire son
salut ; en consé(]uence ils tinrent d'abord
des assemblées particulières , ils évitèrent
de se trouver à celles des catholiques et de
prendre aucune part à leur culte. Le schisme
a donc été actif et Irès-volonlaire de leur
part.
Nous ne prétendons pas insinuer par là
que r^glise ne doit |)oint exclure prompte-
inent de sa communion les novateurs cachés,
hypocrites el perfides , qui, en enseignant
une doctrine conliaire à la sienne, s'obsti-
nent à se dire callioli(]ues, enfants de
I Eglise , défenseurs de sa véritable croyance,
malgré les décrois .'■olenncls qui les llélris-
s>oni. Une triste expérience nous convainc
que ces hérétiques cachés et fourbes ne sont
|)is moins dangereux cl ne font pas moins
de mal que des ennemis déclarés.
• SCm.^.MI-: D ANtiLETElUU:. Voyez \>-
GLi. ihrtuK.
• ^CiUS.MJ.: DKS r.UECS. Vui/rz Grecs.
• Scms.MK DOCCIDI'Nr. C'est la divi-
sion qui arriva d.ins l'Eglise romains au
quatorzième siècle , lorsqu'il y cul deux
papes placés on même temps sur le sainl-
siége , de minière qu'il n'était [)as aisé de
distinguer lequel des deux avait élé le plus
canoniquemcnl élu.
Après la morl de Benoît XI en \"M, il y
eul succcssivemenl sept papes français d'o-
rigine; savoir, Clément V , Jean XXII , Bc
noîl XII . Clément VI . Innocent VI , Ur-
bain y el Grégoire XI , qui tinrent leur
siège à Avignon. Ce dernier ayant fait un
voy ge à Home, y tomba malade et y monru/
le 13 mars 1378. Le peuple romain , très-
séditieux pour lors , et jaloux d'avoir chez
lui le souverain pontife , s'aS'^embla tumul-
tueusement, et d'un ton menaçant déclara
aux cardinaux réunis au conclave, qu'il
voulait un pape romain ou du moins italien
de naissance. Conséquemmenl les cardinaux,
après avoir protesté contre la violence qu'on
leur faisait et contre l'élcclion qui allait se
faire, élurent la 9 avril, Barthélémy Pri-
gnigo. archevêque d> Bari, qui prit le nom
d'Urbain Vî Mais, cinq mois après, ces
mémos cardinaux, retirés à Anagni et en-
suite à Fondi, dans le royaume deNaples ,
déclarèrent nulle l'élection d'Urbain M,
comme fiilc par violence , el ils élurent à sa
place Rolxrt, cardinal de Genève, qui prit le
nom de Clément VU.
Celui-ci fui reconnu pour pape légitime
parla France, l'Espagne, l'Ecosse, Iri Si-
(ile, l'île de Chypre, el il établit son séjour
à Avignon ; Urbain VI, qui faisait le sien à
Rome , eut dans son obédience les autres
Etals de la chrétienté. Celle division, que
l'on a nommée le (jrand schisme d'Occident,
dura pendant quarante ans. Mais aucun des
deux partis n'était coupable do désobéis-
sance envers l'Eglise ni envers son chef;
l'un et l'autre désiraient également do con-
naître le véritable pape, tout prêts à lui ren-
dre obéissance dès qu'il serait ccrlainemcnl
connu.
Pendant cet intervalle, Urbain VI eut
pour successeurs à Rome Boniface IX, In-
nocent \\\ , Grégoire XII , Alexandre V et
Jean XXIII. Le siège d'Avignon fut tenu par
Clément \\\ pendant seize ans , et durant
vingt-trois par Bonoîl XIII son successeur.
En 1V09, le concile de Pise , assemblé pour
éteindre le schisme, ne put en venir à bout ;
vainement il déposa Grégoire XII, pontife
de Rome , el Benoît XIII. pape d'Avignon ;
vainement il élut à leur place Alexandre V ;
tous les trois curent des partisans , et an
lieu de deux compétiteurs il s'en trouva
trois.
Enfin ce scandale cessa l'an 11tl7; an con-
cile général de Constance, assemblé pour ce
sujet , Grégoire XII renonça au pontifical;
Jean XXIII, qui avait remplacé .MexandrcV,
fut forcé de même , et Benoît XIII fui solen-
nellement dépoié. On élut Martin V, qui peu
à peu fut iiniv erscllemeiil reconnu , (]ooi-
que Benoîi XIII ail encore vécu cinq ans,
et se soit obsliné à garder le nom de pape
jusqu'à la mort.
li-
se 11
S(!l
H
Les prolcsl.iiih, lr<>s-,i(t('ntifH A n^lcvi-r
tous les sc;iiiiliilfs (lo rK^^lisc roinaiiie , oui
exagéré les iiiallifiirs (jiic prodiiisil (('liii-ci ;
ils tliscnl (pi<i pondant l- siliisine lonl scnli-
tiuMil (lo r('li|;i»iii s'olci'^iiil on pUisicnrs »mi-
droils, cl (il place aux cxciVs les plus scaii-
(lili'iix; (pio le cl('r;i;6 pcnlil jusqu'aux
.ipparcncivs <l(! la religion cl tU; la dccoiirc;
t|iic les pcisomips vcrlnciiscs l'uicnl (oui-
mciUécs de tloiilcs <'l (riii(|iiicliHlcs. Ils
ajoulcnl que celle division des esprits |)ro-
iliiisil cependant un bon clïel, puisqu'elle
porta ur» coup nioilcl à la puissance des
papes (1).
O lablcau poiinail paraître resseniblanl,
si l'on s'en lapporlait à plusieurs écrits
composés penlail \i} scltisnu: par des auteurs
passionnés d saliiiques, tels quci Nicolis de;
démentis el d'autres. Mais, en lisant l'Iiis-
toire de ces leinps-là , on voit (jue ce, sont
«'es déclanialious dictées par lluaneur , d. mis
lesquelles on trouve souvi lU le blanc el le
noir suivant les circonstances. Il est certain
(|ue le schisme causa des scandales, lit naîlro
des abus, diminua beaucoup les scntÉnienls
de religion ; mais le mal i»c fui ni aussi ex-
cessif ni aussi étendu que le prétendent les
ennemis de l'Eglise. A cette njèine époqiu; il
y cul chez toutes les nations catholiques,
ilans les diverses obédiences des papes el
dans les différents étals de la vie, un grand
nombre de personnages distingués par leur
savoir el par leurs vertus ; Mosheim lui-
même en a cité un bon nombre qui ont vécu,
l..nl suc la Un du quatorzièuiic siède qu'au
commencement du quinzième , et il convient
qu'il aurait pu en ajouter d'autres. Les pré-
lendanls à la papaulé furent blâmables de
nt^ vouloir pas sacrifier leur intérêt particu-
lier et celui de leurs créatures au bien gé-
nérai de l'Eglise; on ne peut cependant pas
les accuser d'avoir été sans religion el sans
mœurs. Ceux d'Avignon, réduits à un revenu
très-mince, firent, pour soutenir leur dignité,
un trafic honteux (tes bénéfices, et se mirent
au-dessus de toutes les règles; c'est donc
dans l'egiise de France que le désordre dut
être le plus sensible : cependant , par ['His-
toire de iEijlise gallicane, nous voyons que
le clcigé n'y élait généralement ni dans l'i
gnorance ni dans une corruption incurable,
puisque l'on se sert dos clameurs mêmes
du clergé , pour prouver la grandeur du
mal.
D'ailleurs, en l'exagérant à l'excès, les pro-
testants nous semblent aller directement
contre l'intérêt de leur système ; ils prou-
vent, sans le vouloir, de quelle importance
est dans l'Eglise le gouvernement d'un chef
sage, éclairé, vertueux, puisque, quand ce
secours vient à manquer , tout tombe dans le
désordre el la confusion. Les hommes de
bon sens, dil Mosheim , apprirent que l'on
pouvait se passer d'un chef visible , revêtu
d'une suprématie spirituelle : on peut s'en
passer sans doute, lorsqu'on veut renverser
le dogme , la morale, le culte, la discipline,
comme ont fait les protestants ; mais, quand
(l) Moilieim, Hisl. I^rclùs., siv*" siède, pari, ii, cli. 2,
on veut les conserver tels que les apAIres les
ont établis, on sent le bestiin d'un chef; uni;
cxpéiicnce de dix-sepl siècles a dû suffire
pour nous l'appretidi'e.
• SCIlOI/rriNIl'NS. sectcî nouvelle, n'e
du [troteslanlisMie en II<>ll.nid>'. Formée sous
l'iiispiralion du poéllit Itilderdjk, mort (Ml
IH't'i, elh; proclama qiK! la b.ise de louliî
sociélé devait être l'Fvangile , et <her( lia à
établir nue espèc*; «le théo«ralie. Piopagéi;
par le juif converti Dacosta , |)rof«vsseur à
Amsterd lin , et par Cappadoce, médecin à la
Haye , ré«;ole fut bientôt une si etc. Elle
adopta la profession de foi du synode «le
Doidrecht, tenu vu KilS et lOlî), pro!e'«tanl
contre le synode «le 1816 (\\ù «léclara <|U(! Ici
ministres n'élai«'nt tenus de jurer les formu-
les du synode de, Dordrechl («u'avec rcilric-
lion et "autant qu'ils ne les croyaient pas
contraires à la consci<'nc«'. Ce synode, en
annulant les formules de 16!!-i, fit prévaloir
le syslème diiulilîér«Mice suivi par beaucoup
de minisires, lesquels, au fond, sont soci-
niens, à tel point qu'en 1834. il n(î restait
[.lus, à Leyde, qu'un seul professeur «|ui ne
le fût pas. Ce fut sans doute celle «léfeciion
qui, réveillant le zèle des proteslanls sincè-
res, donna lieu aux progrès des sectaires
nouveaux , persuadés qu'ils étaient plus
orthodoxes , plus rigides , plus calvitiisles
«jue le commun des réformés. Deux jeuties
pasteurs, de Cock et Schollen, auxquels se
joignirent plus tard trois autres, déployèrent
l'étendard du puritanisme. Il est à remar.
quer, en effet, que la secte forme deux bran-
chcs distinctes : l'une qui a pour chef Da-
costa, et l'autre Schollen. Les partisans de
Dacosta admeltenl la divinité de Jésus-Christ
et montrent plus de régularité dans les pra-
tiques de religion; mais ils ne se séparent
point de l'Eglise élablie, qu'ils veulent ré-
former et non renverser. Les scholténiens,
au contraire, sont sortis de l'Eglise domi-
nante, qu'ils regardent comme défigurée el
corrompue. Le premier acte de séparation
complète des vrais réformés , car c'est ainsi
qu'ils se nomment, fut signé le 13 octobre
183i, et le 1" novembre une proclamalion
oxhorla les adeptes à suivre cet exemple. Le
clergé protestant , frappé au cœur par ses
propres enfants , jeta un cri d'alarme, et
provoqua, de !a pari du synode génécal qui
s'assemble annuellenicnî à la Haye, des me-
sures de répression contre l'audace toujours
croissante des nouveaux puritains. En con-
séquence , ils furent exclus de la commu-
nion du culte établi. L'Etat et l'Eglise se
prêtant secours , le gouvernement donna des
ordres rigoureux contre les dissidents; el le
synode , non-seulement lança la censure oc-
ciésiaslique contre les vrais réformés et ôla
à leurs chefs le caractère de pasteurs; mais,
sur le motif que les temples prolestants sont
à l'Usage exclusif du cuite officiel, ordonna
l'évacuation de ceux que conservaient les
coujmunes schismaliques. Comme elles re-
fusèrent de les livrer , on recourut à l'ein-
ploi de h force. Les nouveaux religionnai-
§ IB.
95
DICTIONNAIRE DES HERESIES.
!>fi
rc.$, poursuivis do (ou(o pirt, so réuniront
dans lies maisons partifuliorrs , dans des
grangos cl môme on plein air. Non conlenl
d'avoir réduit les vrais réformés à col élal
d'isolr-nuMil, le pouvcrncinonl , à l'rffcl d'oni-
péchorloule prcdicalion do leur pari, s'arma
de l'an. 291 du code piMUil français, encore
en vigueur dans ce pays, el le minislôrc
public poursuivit sans rolûche les nouveaux
sectaires du cliof d'association illégale de plus
de vingt personnes. Ceux-ci , frappés dans
leur patrie, inlénssèronl eu leur faveur les
protoslants élrangers. Des pasteurs du can-
ton de \ aud réclamèrent pour eux, cl une
réunion de ministres dissidents à Londres
leur donna aussi des preuves de sympathie.
'SCnWENKFELDlENS,héréliques,qui fu-
ronl ainsi nommés parce (ju'ils avaient pour
chef un certain Schwenkleldius , qui ensei-
gnait entre autres erreurs (jne .lésus-Christ
avait apporté son corps avec lui du ciel , et
qu'après son ascension , son humanité ctail
devenue Dieu.
• SKCTAIIŒS. C'est le nom général que
l'on donne, dans quelque religion que ce
soit , à ceux qui s'éloignent de la commune
façon de penser et du ch<f commun, pour
suivre les opinions d'un maître particulier.
* SECTE, société de p'usiours personnes
qui s'écartent des dogmes universellement
reçus dans la religion véritable; et s'atta-
chent à soutenir des opinions nouvelles el
erronées. La plupart des sectes qui se sont
élevées dans la religion calholique, depuis
la naissance du christianisme jusqu'à nos
jours, ont chacune leur article parliculicr
dans ce Dictionnaire.
SECUNDIN , philosophe d'Afrique , qui
parut \crs l'un 405 cl défendit les erreurs de
Ma nés.
SECUNDUS, disciple de Valcntin , changea
quelque (hose dans le nombre et dans le
système de la génération dos Eons ; mais les
changements dans ces sortes de systèmes
sont si arbitraires et tiennent à des conjec-
tures si minces et à des raisons si frivoles
qu'il est inutile de suivre ces détails (1).
SEGAKEL ou Sagarel (Georges) était un
homme du bas peuple, sans connaissances
cl sans lellres, qui, n'ayant pu être reçu dans
l'ordre de Saint-François, se fil faire un habit
.«eniblable à celui dont on habille les apôîres
dans les tableaux; il vendit une petite maison
qui faisait toute sa fortune, en distribua l'ar-
gent, non aux pauvres, mais à une Iroujje
de bandits el de fainéants.
Il se proposa de vivre comme saint Fran-
çois el d'imiler .lé^us-Christ.
Pour porter encore plus loin que saint
François la ressemblance avec .lésusCbri.st,
il se fil circoncire, so fil oinmaillotlor. fut mis
dans un berceau el voulut être allaité par
une femme.
La canaille s'attroupa autour de ce chef
digne d'elle cl forma une société d'hommes
qui prirent le nom d'aposloli(iues.
(1) »:(>i'li.. liT>r. 32. Pliilasir., Ii.tp. 40
i^j i\ji.il. Alex, iii sa'i-. xin, xiv. D'Ai^ciiirt-, Coliccl.
C'étaient des mendiants vagaboinls (jui pré-
t(Mulaient que tout était commun, el même
les femmes; ils disaient (|ue Dieu le Père
avait gouverné le monde avec sévérilé el
justice; que la grâce et la sagesse avaient
caraciérisé le règne de .lésus-Christ; mais
que le règne de Jésus-Christ était passé et
qu'il avait été suivi de celui du Sainl-Espril,
qui est un règne d'amour et de charilé ; sous
ce règne, la charité est la seule loi, mais une
loi qui oblige indispensablement el qui n'ad-
met point d'exception.
Ainsi, selon Begarel, on ne pouvait refuser
rien de ce qu'on demandait par charilé; à ce
seul mol, les sectateurs de Sogarel donnaient
tout ce qu'ils avaient, même leurs femmes.
Sogarel fil beaucoup de disciples; l'inqui-
sition le fit arrêter, cl il fut brûlé; mais sa
secte ne finit pas avec lui; Dulcin, son dis-
ciple, so mit à la léle des apostoliques. Voyez
cet article (2).
SÉLEUCUS, philosophe de Galatic, qui
adopta les erreurs d'Hermogène. Il croyait
que la matière élait éternelle et incréée
comme Dieu , el que les anges formaient
l'âme avec du feu cl de l'esprit; c'est le fond
du système de Pylhagore; nous avons réfuté
ces deux erreurs à l'article Hermogène et à
l'article Matérialistes (3).
SEMI-AUIENS; c'est le nom que l'on donna
à ceux qui disaient que Jésus-Christ n'était
pas consubslanliel, mais qui reconnaissaient
qu'il était d'une nature semidable.
SEMI-PELAGLVNL^ME; le mol seul fait
entendre que c'était un adoucissement du
pélagianisme; voici l'origine de celle erreur.
Les pélagions, forcés successivement de
reconnaître le péché originel el la nécessilé
d'une grâce inlérieu' e, mais voulant toujours
faire dépendre de l'homme son salut et sa
vertu, avaient prétendu que celle grâce de--
vait se donner aux mérites.
Saint Augustin avait combattu celle der-
nière ressource dans ses ouvrages contre les
pélagio ns; mais cependant le concile d' A friqu(!
n'avait prononcé rien expressément sur cet
objet, soit (|ue saint Augustin, qui fut l'âtrïc
de ce concile, trouvât (jue la matière n'éiait
pas encore cclaircie el craignît de f.iirc naître
de nouvelles difficultés capables de retarder
la condamnation des pélagions et do leur
fournir un nouvel incident sur lequel il y
aurait encore à disputer et qui est en effet
enveloppé de ténèbres; soil enfin que les
pélagions eux-mêmes aient reconnu une
grâce indépendante do nos mérites et n'aient
différé sur ce point des calholi(iues qu'en ccî
qu'ils ont cru que celle grâce consistait dans
les dons naturels.
Celle espèce d'omission, quelle qu'en soil
la cause, put faire croire que l'Eglise n'avait
défini contre les pélagiens que le péché ori-
ginel, riiiipos>il)ililé de vivre sans poché cl
la nécessité d'une grâce intérieure ; el (lu'olle
avait laissé indécise la question de la gra-
tuité de la grâce, comme elle avait laissé
Jiid.. I. !. i>. 272 IJaiiia'd, :ul an. lôOS, ii. 9.
13J l'iiilnfclr . iiar. tii
07 BI'M SF,M 'J:1
iii(l(Mis('S (liflY'rontcs (|ii('s(i<)iis (Hii s'claicnl sur cet rx('m|)Io m/'iiic, (luc la (IiIïïtc'k «; do
clcvôcs CMilio Ic8 |)('!l.i^;i<'iis ri les c.illioliiHK'S leur sorl n'csl I'(>iivim;^(' ni il(! leurs cirirls,
dans W cours de leurs disputes; le do^mc de, ni do lotir volonlé, mais do la uiiséricKidc tJc
la ^çraluilo do la j^iàc.o put dinu; no parallro Diou |l).
(ju'unc <iu('sli()u ])rol>léni,ilt(iiH'. il olahlil les ni/^tucs priiici; os d.ius sa
Siiul Au^,'usliu avail copondanl lrail6 cotlo lollro à Vital; il par.ill daltord y .in^aulir I •
(|ut'>>lii)u dans ses livr<îs sur la ^ràco <l sur libre arbitre; il le conipare .lu iilirrr ;irl)ilr(r
!(• libre arhilre, (Lins son livre sur la c<)rru|)- des douions, il enseimi(î (pi'il no r.iul ();is
liun ol sur la t;râio el d ins sa lettre à Si\le. croire «pio Dieu v^^uiil(î sauver tous les lio.n-
II avail prou\é la j;ratuilé do la {.-irâee par mes el donne dilYéreules expliialinns p<»ur
les pass;i<;('s de riicriture (jui disent (jue nous l.iir.- voir (|uo ciiUcî voloulé do iJieu n'ein-
n'avons rien que nous n'ayons reçu, (|uo ce brasse pas tous les hommes,
n'est pas nous (|iii disci-riions ; l'exiMuple de II eiisei};iu^ (1U(! c'est Dieu (|ui pr<';p.'ir(! la
Jacob cl d'Esaii servait de base à sou senti- volonté et (|ui la (ait voulante, (|ui la cliaii|;o
inenl. par sa toulc-ptlis^aute volonté; si cela n'était
Pour répondre aux (liflieullés des pélagions pas ainsi, pouriiuoi rotiierciorait-on Diou?
coulrecesprincipes, et |)ourjuslilierla justice Les ouvra;ï(îs do saint Au;^uslin p;irur(;iit
de Dieu, il avait eu recours à la comparaison déiruirc la liberlé el désespéran's [)our les
du polior, (jui fait de la inèino masse des hommes; dos moines du mont Adrumol on
vases d'Iionueur cl des vases d'ignominie. conclurent (|uo, tout dé[)cndanl de Dieu, on
linfin, il avail prétendu (lue si l'homme no pouvait reprendre ceux ijui u'observaionl
élait l'arbitre de son salut, ou portail des pas la réjj;lc.
alleiules au dogme de la touic-puissanee de Saint Augustin, pour détromper ces moines.
Dieu sur le cœur de riiomme. Dieu ayant fait leur écrivit le livre De la Carrecliou et de la
tout ce (ju'il a voulu dans le ciel et sur la Grâce; il y confirme cci principes sur la
terre, coaimcut C.iiro dépendre de l'homme préilcstinalion, sur la nécessité *l(! la grâce
son salut? Il fallait donc reconnaîlre une prévenante et gratuite, sur la faiblesse de
prédostination indépendante de l'homme , l'homme; il dit que Dieu a prédestiné les
sans que celui qui n'était pas prédestiné eût hommes au salut do toute éleruité, sans au-
droil de se plaindre. Dieu, selon saint Au- cuno pré\ision de leurs bonnes œuvres et
gusiin, en couronnant nos mériles couronne sans avoir aucun motif que sa grâce el sa
ses dons; ceux qui seront damnés le seront miséricorde.
ou pour le péché originel, ou pour leurs La célébrité que saint Augustin s'était
propies péchés. acquise dans l'affaire des pélagiens répandit
bils sont des vases de perdition, ils ne ses ouvrages; mais beaucoup de personnes
doivent pas se plaindre, parce qu'ils sont considérables par leurs lumières et parleur
tires de la masse de perdition, comme ceux piété furent choquées de la doctrine de saint
qui, tires de cette même masse, deviennent Augustin, el crurent que ce Père faisait dé-
des vases de miséricorde ne doivent point pendre le sort des hommes après cette vie
s enorgueillir. jj'yp, décret absolu de Dieu, porté de toute
Mais pourquoi Dieu delivrc-l-il l'un plutôt éternité. Celte doctrine parut dure el con-
que l autre; traire surtout à la doctrine des Pères grecs,
baiiit Augustin repond a celle difficullé, qui, ayant eu à disputer contre iesmani-
que cesl un mystère, et qu il n'y a point chéens , les marcioniles el les philosoph s
d injustice en Dieu; que ses jugements sont fatalistes, paraissaient plus opposés à ce dé-
impenetrables, mais pleins de sagesse et d'é- cret de sauver les hommes aniécédemmeut
^^"t?''" et ^ toute prévision de leurs mérites.
hn effet, disait saint Augustin, si c'est par Cassien, qui avail passé sa vie en Orient,
grâce qu i! délivre, il ne doit rien à ceux où il avait beaucoup lu les Pères grecs «l
qu il ne délivre pas, et c'est par justice qu'ils surtout saint Chrysoslome, fut choqué do
sont condamnes. ce décret absolu ; il communiqua ses difficul-
Que ceux qui prétendent que Dieu, par c^ tés, et l'on examina ce décret absolu. On
choix, est accepteur de personnes, nous crut que saint Augustin, dans ses derniers
disent quel est le mérite de l'enfant d'un in- écrits contre les pélagiens, éiail allé au deià
lideic ou d un méchant qui est baptisé, tandis de ce que l'Eglise avait décidé, puisqu'elle
que .ehis d'un père homme d,' bien cl d'une n'avait pas décidé la graluiié delà grâce; on
mère verlueuse périt avant qu'on puisse lui regarda le scntimenlde saint Augustin commo
administrer le bapléme. Il faut donc s'écrier une opinion problématique,
avec I apôlre : O proloudeur des jugements On reconnut donc conlrs les pélagiens le
UeUieuletc. péché originel et la nécessité d'une grâce
Ouo diront les défenseurs du mérite de intérieure ; mais on regarda comme une
Ihoinmc, a I exemple de Jacob et d'Esau, question la c;iuse pour laquelle C'ite grâce
que Dieu avait choisis avant qu'ils eussent s'accordait aux uns et se refusait aux aulres
lait rien de bien et de mal ? Diront-ils quo Ou porta donc les yeux sur ce redoutable
cesl le^ bien ou le mal que Dieu avail i)révu mystère; on envisagea l'humanité plongéiî
*^\i 'î"^"'^' dans les ténèbres et coupable, el l'on cher-
Mais alors saint Paul avait tort de dire, cha pourquoi parmi les hommes quelques-
(1) lipisi. aJ Sixl.
Î19
DICTIONNAIRE DES HERESIES.
loa
uns avaîcnl la grâce , tanJis qu'une infinilé
dnntros ne l'avaieiU pas
Saint Auguslin , uiiiqiiomont occupé du
coin d'élablir la graluilé delà 5;râciî,d'a-
haisscr le libre arbilie orgueilleux el de
faire dépendre riiominc de Dieu , croy.iil ne
pouvoir Irouvcr celle raison dans l'homnie
el la supposait dans la volonté do Dieu.
Mais il rcslail dans celle décision un côlé
obscur; car pourquoi Dieu veut-il donner
la grâce à lun plutôt qu'à laulre?
Vouloir, c'est choisir, c'est préférer : toute
préférence est impossible entre des objets
absolutnenl égaux; les hommes plongés
dans la masse de perdition , cl avant qu'ils
aient fait quelque action personnelle , sont
al)solumenl égaux. Dieu ne peut donc en
préférer un à l'autre par un décret antérieur
à l(~ur mérite personnel , et cette prélércnce
ne serait point différente de la fatalité aveu-
gle ou da hasard
Dieu veut que tous les hommes soient
sauvés ; or, comment cel.i sirail-il vrai si
Dieu, par un décret éternel el absolu, avait
choisi quelques homuies pour être sauvés,
s.ins aucun égard à leurs mérites, et s'il avait
laissé tous les autres dans la masse de per-
dition? Il faut donc reconnaître que la pré-
destination cl la vocation à !a grâce se font
en vue des mérites de l'homme.
L'Ecriture nous apprend que Jésus-Christ
est mort pour tous les liommes; (}uc c-îmino
tous les hommes sont morts en Adam , tous
aussi sont vivifiés en Jé^us-Christ.
On ne peut dire {jue saint Paul ail enlcndu
par-là qu'une partie du genre humain pou-
vait recevoir le salut par Jésus-Christ; car,
afin que son opposition de Jésus-Christ à
Adam soit juste , il faut nécessairement que,
comme tous les homnies ont reçu un principe
de corruption el de mort en Adam, ils trou-
vent en Jésus-Chrisl un principe de résur-
rection et de vie <iuils peu^ent se préparer
à recevoir; c.jr le libre ail)ilrc n'étant pas
éleinl dans Ihomme , il peut au moins con-
naître la vérité de la religion , désirer la
sag'sse el se disposer à la recevoir par ce
dernier mouvement, qui serait cependant
stérile cl insuffisant si la grâce no s'y joignait
pas.
blême sur lequel on se partagea sans rom-
pre, ou sans se séparer de communion, et ,
le semi-pélagianisme fut adofté par dea '
hommes célèbres par leurs lumières autant
que par leur piélé: tels furent Fau>te, Gen-
nade, Cassien, etc.
Il y avait d'ailleurs des personnes qui ,
sans prendre parti sur la gratuité de la
grâce, étaient cho(ju6es du décret absolu que
saint Augustin semblait admettre (2).
Saint Auguslin , dans son livre de la Pré-
destination et dans celui du don de la Persé-
vérance, justifia son sentiment sur la gra-
tuité de la grâce et sur la prédestination : il
fit voir qu'elle était clairement enseignée
dans riicrilure; qu'elle n'était point injuste
puisque Dieu ne devait ni la grâce de la
vocaiion , ni le don de la persévérance; que
les hommes naissant pécheurs el privés de
la grâce, il ne pouvait jamais y avoir de
proportion entre leurs actions et la grâce ,
qui est un don surnaturel; que la grâce el
la vie éternelle étaient souvent accordées à
des enfants qui n'avaient aucun mérite; (ju'il
y en avait d'autres enlevés de cette vie pen-
dant qu'ils étaient justes pour prévenir leur
chute; que par conséquent ce n'étaient ni
les mérites des hommes , ni la prescicncL' de
l'usage qu'ils devaient faire de la grâce qui
déterminaient Dit u à accorder la grâce aux
uns plutôt qu'aux oUtres; que l,i raison de la
préférence que Dieu donnait à un honinn;
sur un autre était un mystère; (ju'on pou-
vait en chercher les raisons el (ju'il les
adopterait . pourvu qu'elles ne fiissent con-
traires ni à la gratuité de la grâce, ni à la
toute-puissance de Dieu.
Saint Augustin ne i)rétend.iil donc pas que,
pour défendre la graluiiéde la grâce el de la
prédestination, il fût indispensable de suppo-
ser que Dieu, par un décret absolu et sans
aucune raison, avait arrêté de toute éter-
niléde damner les uns el de sauver les autres;
la prédestination, selon saint Auguslin, pou-
vait donc n'avoir pour principe ni un décrit
absolu de Dieu , ni les ujéritcs des hommes ,
mais une raison absolunienl différente; car
qui peut dire qu'il connaît tous les desseins de
Di u?
Il y a donc un milieu entre le décret ab-
Lorsqu'on pri ssail les semi-pélagiens par soin qui avait rcvullé les semi-pélagiens el
rEi)îire de saiol Paul aux lîomains , ils
avouaient (ju'ils ne découvraient rien qui
les salisflt sur plusieurs endroits de celte
Epître; mais ils croyaient que le plus sûr
était (le se taire sur ces ohjels qu'il est ini-
possible à l'esprit humain de pénétrer; ils
soutenaient que le senîimenl de saint Au-
gustin anéantissait les exhortations des pré-
dicateurs el l'édification publicjue ; que (luaiul
il serait vrai , il ne f.illail pas le publier,
parce qu'il était dangereux de prêcher une
doctrine que le peuple ne comprenait pas,
et (ju'il n'y avait aucun péril à s'en taire (1).
' L'on n'avait point delini contre les pélagieiis
la gratuité de la grâce; le senîimenl des
semi-pélagiens fut donc une espèce de pro-
ie sentiment qui altribiiait la prédestination
aux. mérites des hommes; mais les hommes
de parti ne voient jamais de milieu entre
leur sentiment et celai de leurs adversaires :
le semi-pélagianisme continua donc à faire
du progrès.
Les disputes furent vives et longues entre
les semi-pélagiens et les disciples de saint
Auguslin : les papes Colestin, Gclase, Uors-
mi.xlas, d(>fendirent la doctrine de saint Au-
gustin; mais le semi-pélagianisme dominait
encore dans les Gaules, el la doctrine desaint
Augustin y était combattue par beaucoup de
monde.
Oésairc voyant (|uc ce parti était trop
puissant pour être abattu par les disciples
Mj Prosjit.T, Cj» aj Aug. li.Lr., cp, aJ Au;î
(1) Ibid.
101 SKP
(le saint Augustin , <Mit recours nu papn Fi'-
lix IV, qui lui envoya des exirails des ou-
vraj^cs do saiiil Auguslin.
llésairc uo tarda pas A on fairo usago : le
paliicd Lilx^ro liisail A Orange la d^ilicacn
d'une église; (lésairc, qui 6lail ami de Lil)(>r(!
cl qui avait un grand erédil sur son esjjril
depuis qu'il l'avait guéri d'uiu; maladie, alla
à la cérémonie de celle dédicace. Douze autres
évé(|uos qui étaient aussi à celle cérémonie,
ayant parlé des uKitiéros de la grAce, s'assem-
hlérentel approuveront les articles qui avaient
été envoyés à Oîsaire par le pape Kélix : c'est
telle assemblée <iu'on nomme le second con-
cile d'Orange; il était composé de douze évo-
ques, et huit laïques y assislôrenl.
Ceconcile publiavingl-cint] canons, qui for-
ment une des plus belles décisions (jue l'ii-
glise ait faites.
On décide dans ces cmons le dogme du
péché originel , la nécessité , la gratuité de
la grâce prévenante [)()ur le salut; ou y con-
damne toutes les finesses et tous les subter-
fuges des scmi-pélagions ; ou réj)onJ aux
rei)r()ches qu'ils l'.iisaient aux catho!i(jues
de délruirc le libre arbitre, d'introduire le
destin.
r.e concile déclare que tous ceux qui sont
baptisés peuvent cl doivent, s'ils veulent,
travaillera leur salut; que Dieu n'a prédes-
tine personne à la damnation , et on dit ana-
thème à ceux (]ui sonl dans cette opinion,
sans que ce sentiment puisse préjudicier à
ia doctrine de ceux qui enseignent que c'est
Dieu (lui. nous inspire par sa grâce le com-
inencemenl de la foi et de l'amour, qui esl
auteur de notre conversion.
Lors(iue le concile fui lini , saint Césaire
en envoya le résultai au pape Félix IV;
mais Félix étant mort avant qu'il eût reçu
les lettres du concile d'Orango , Bonil'ace II,
qui lui succéda , approuva ces canons. On
trouve sa leître à la suite du concile, ou à la
têle de plusieurs manuscrits.
Césaire mourut vers la fin du dixième
siècle , et le scnii-pélagianisme diminua in-
feensiblcment.
Le scmi-pélagianisme était surtout puis-
sant parce qu'il s'était attaché un grand
nombre de personnes qui n'approuvaient
pas le décret absolu; lorsque l'Eglise cul
condamné ce sentiment, toute celle portion
abandonna le parti semi-pélagien, qu'elle ne
regardait ^ue comme un parti opposé au
décret absolu et qui défondail la liberté contre
les défenseurs de la fatalité (1).
* SÉPARATISTES. Ce nom fut donné, en
Angleterre, à ceux qui ne voulurent pas se
conformer aux règlemenls d'Edouard, d'Eli-
sabeth et de Jacques, louchant l'Eglise an-
glicane , et qui (iienl une Eglise à pari. Ce
sonl les mômes qui furent appelés puritains,
non- conformistes , presbytériens. Voyez ces
articles.
(t) (I faut lire, sur l'iiistoire du semi-pélagianisme, les
<■[> 220 et 226 (Je saint Augusliu ; saiiil Pros|ier cojiU a
collai. ; Carmen de Irigrai.; les ouvrages lic Fausl(j ;
les Ck>n;érenccs (Je Ca.sieii, Geuuade; l'iUeuionl, Hisl.
' SfvPlILCU.UJX , liéréti.|ues (]ui niaient
la descente de Jésus Christ aux enfers.
Sl'-in É'i'IS ri'lS; (jiMîUiueH auteurs ont
ainsi ncunnu', ceux (|ui ont soiilenn bn n)é-
mes erreurs (jue Michel Servel , médecin
espagnol, chef des anii ti iiiitaires, des non-'
veaux arii;ns ou d(;s socinicMis.
On ne |)eut pas direexacleuM'ul que Servel
ail eu des disciples de son vivant ; il fut hrûlii
â Cienôve avec ses livres l'an l'i.'i.J, à la sol-
licitation de Calvin , avant que ses (Treurs
sur la Trinité eussent pu prendre! raciiu;.
mais ou a nommé servélislcs ceux (|ui dans
la suite ont soutenu les mêmes senlidienls.
Sixte de Sienne a métne donné ce nom à d'an-
ciens anabaptistes do Suisse, donl la doc-
trine était conforme â celle d(' Scirvet.
(]et homme, qui a fail tant de bruit dans I(î
monde, na(iuit à Villanova , dans le royaume
d'Aragon, l'an 1509; il montra d'abord beau-
coup (l'esprit cl d'aptitude pour les sciences ;
il vint étudier à Paris , et se rendit habile
dans la médecine. Dés l'an 1531, il donna la
première édition de son livre contre la Tri-
nité, sous ce lilre ; De Trinitatis errorilnis li-
briscptem, per Michaelem Servclum, alias Rê-
ves, ab Aragonin Uispamtm. L'année suivanie
il publia ses Dialogues avec d'autres traités,
qu'il intitula : Dialogornm de Triuitate libri
duo : de Juslilia regni Christi capitula qua-
tuor, per Michaelem Servetum , etc., anno
15'J2. Dans la préface de ce second ouvrage ,
il déclare qu'il n'est pas content du premier,
et il promet de le retoucher. Il voyagea dins
une partie de l'Europe, et ensuite en France.
ou après avoir essuyé diverses aventures . il
se fixa à Vienne en Dauphiné, et il y exerçi
la médecine avec beaucoup de succès.
C'est là qu'il forgea une espèce de système
tbéologiquo auquel il donna pour lilre : Le
rélablissement du christianisme, ('hristianis-
mi Ilesiitutio, et il le fit imjjrimer furtivement
l'an l.'i5i. Cet ouvrage esl divisé en six par-
ties; la première contient sept livres sur la
Trinité; la seconde trois livres de Fide et
Justitia regni Christi, legis justitiam supe-
rantis, et de Caritalc ; la troisième est divi-
sée en quatre livres et traite de Regmcra-
tione ac Manducatione superna et de Jîeijno
Antichristi. La quatrième renferme trente
lettres écrites à Calvin ; la cinquième donne
soixante marques du règne de l'Anlcchrist,
et parie de sa manifestation comme déjà pré-
sente; enfin la sixième a pour titre : de mys-
teriis Trinitatis ex veterum disciplina , ad
Philippum Melanchthonem et ejus collegas
Apologia. On lui aitnbue encore d'autres
ouvrages (2).
Pendant qu'il faisait imprimer son Chris-
tianismi Restitutio, Calvin trouva le moyen
d'en avoir des feuilles par trahison , et il les
envoya à Lyon avec les lettres qu'il avait
reçues de Servel : celui-ci fut arrêté et mis
en prison. Comme il trouva moyen de s'é-
chapper , il se sauva à Genève pour passer
Eccle'., t. XIM, XIV, XVI; Noris, Hisl. Pélag., I. n, c. U
61 SUIT. ; Vossius, Hist. l'élag., I. vi, p- SiS; Usserius.
Anuquil., c. li; llisl. lili. de France, t. Il el lil.
(2; Foy« Sau.lius, Uibliolli. Anlilrinilar., pug 13.
103
DICTIONNAIRE DES HERESIES.
104
de la en Ilalic. Calvin le fil saisir, et le
défera au c^nsisloirc coininc un blasphc-
iDaleur ; apiôs avoir pris les avis des tiiagis-
trals de Bàlo , de Borne , de Zurich , de
Sciiaffliouse , il le fil condamner au sup-
plice du l'eu par ceux de Genève , el la scn-
li-nrc fui cxéculée avec des circonstances
donl la cruaulé f.iil frémir.
Colle conduite do Calvin l'a couvert d'op-
probro, lui el sa prélonduc réforme, malgré
les palliatifs donl ses partisans se sont servis
pour l'excuser. Ils ont dil que c'était dans
Calvin un reste de papisme donl il n'av.til
«Micore |)U se défaire; que les lois portées
contre les liéréli(|ues par l'empereur Frédé-
ric Il étaient encore observées à Genève. Ces
deux raisons sont nulles cl absurdes.
l'Servcl n'était justiciable ni de Calvin ni
du magistral de Genô\e; c'était un étranger
qui ne se proposail point de se fixer dans cette
\illc ni d'y enseigner sa docirine ; c'était vio-
ler le droit des gens (jue de le juger suivant
les lois de Frédéric II. '1° Calvin avait cerlai-
nemenl déguisé à Servel la haine qu'il avait
conçue contre lui , et les poursuites qu'il lui
avait suscitées , autrement celui-ci n'aurait
pas été assez insensé pour aller se livrer entre
ses mains; Calvin fut donc coupable de trahi-
son, de perfidie, d'abus de confiance et de vio-
lation du secret naturel. Si un homme con-
stitué on autorité parmi les catholiques en
avait ainsi agi contre un protestant , Calvin
et ses sectaires auraient rempli de leurs cla-
meurs l'Europe entière , ils auraient fait des
livres de plaintes eld'iiiveLtives. S'il est fort
singulier que des hommes suscités de Dieu ,
si nous en croyons Us protestants, pour
réformer l'Eglise et pour en détruire les
erreurs , se soient obstinés à conserver la
plus pernicieuse de toutes, savoii' : le dogme
de l'intolérance à l'égard des hérétiques :
c'est la première qu'il aurait fallu abjurer
d'abord. Cela est d'autant plus impardon-
nable, que c'était une contradit lion grossière
avec le principe fondamental de la réforme.
Ce principe est que la seule règle de notre
foi csl l'Ecriture sainte, (jue cliaque parti-
culier est l'interprète et le juge du sens (|u'il
faut y donner, qu'il n'y a sur la terre aucun
tribunal infaillible qui ait droit de déterminer
ce sens. A quel titre donc Calvin et ses par-
tisans ont-ils eu celui de condamner Serv< l ,
parce qu'il enlendail l'Ecriture sainte autre-
ment qu'eux? En France, ils demaudaieni
la tolérance; en Suisse, ils exeiçaient la
tyrannie, k" Quand les catholiques auraient
condamné à mort les héréli(iues précisément
pour leurs erreurs, ils auraient du moins
suivi leur principe, qui est (jue l'Eglise ayant
reçu de Jésus-Christ l'autorilc d'enseigner,
d'expliquer l'Ecriture sainte , de condamner
les erreurs , ceux qui résistent opiniâtre-
ment à son enseignement sont punissables.
Mais nous avons prouvé vingt fois d;ins le
cours de cet ouvrage que les calholujues
n'ont jamais puni de mort les hérétiques
précisément pour leurs erreurs , mais pour
les séditions, les violences, l<s alleiil.ils
(Ij libi. Cic<é«. xvi<^ sii'^cle, seci- 5, pari. 2, cii. i, } (
contre l'ordre public dont ils étaient couv
pables, et que telle est la vraie raison pour
laquelle on a sévi contre les protestants en
particulier. Or Servel n'avait rien lait de
semblable à Genève.
-M;>is,en cond.imnanl sans ménagement l.i
conduite de Calvin , le traducteur de r/7is-
toire ccclési islique de Mosheim a très-mau-
vaise grâce de nommer Servel un savant H
spirituel martyr : Mosheim n'a pas eu la lé*-
mérité de lui donner un litre si rcspeetable ;
tous deux conviennent que cet l)éiétiqnu
joignait à beaucoup d'orgueil un esprit malin
cl (ont< ntieux, une opiniâtreté invincible et
une dose considérable de fanatisme (1);
c'est donc profaner l'auguste no:n de martyr,
que de le donner à un pareil insensé.
QuoNjucs sociniens ont écrit qu'il mourut
avec beaucoup de constance , el qu'il pro-
nonça un discours très-sensé au peuple qui
assistait à soi» supplice; d', mires écrivains
souliennentquc celle harangue est supposée
Calvin rapporte que quand on lui eut lu la
sentence qui le condamnait à élre brûlé vif,
tantôt il parut interdit et sans mouvement,
tantôt il poussa de grands soupirs, tantôt il
lit des lon)enlaiions comme un insensé , eu
criant viiséricorde. Le seul fait certain est
qu'il ne rétracta point ses erreurs.
Il n'est pas ai>c d'en donner une notice
exacte; la plupart de ses expressions sont
inintelligibles : il n'y a aucune ap[);ireuce
qu'il ait eu un système de croyance fixe el
conslant; il ne faisait aucun scrupule de se
contredire. Quoiciu'il emploie contre la sainte
Trinité plusieurs des mêmes arguments par
lesquels les arieis atla(|uaient ce mystère, il
proteste néanmoins qu'il est fort éloigné de
suivre leurs opinions , qu'il ne donne jioinl
non plus dans celles de Paul de Samosale.
Sandius a prétendu le contraire, mais
Mosheim n'est pas de même avis.
Suivant ce dernier, qui a fait en allemand
une histoire assez ample de Scrvet , cet in-
sensé se persuada que la véritable doctrine
de Jésus-Christ n'avait jamaisété bienconnue:
ni enseignée dans l'Eglise , même avant le
concile de Nicée,el il se crut suscité de Dieu
pour la révéler el la prêcher aux hommes ;
conséqucmment il enseigna «que Dieu avant
la création du monde avait produit en lui-
même deux représcnlaiions personnelles, ou
manières d'être, qu'il nonutiait économies,
(lii'pensnlions, dispositions, etc. , pour servir
de médiateurs enlre lui el les lu)minos, pour
leur révéler sa volonté, pour leur faire part
de sa miséricorde et de ses bienfaits; ([ue ci s
deux représentations étaient le \ Crbe el le
Saint-Esprit; (|ue le premier s'était uni à
l'homme Jésus, qui élait né de la vierge Ma-
rie par un acte de la volonté loute-puissanie
de Dieu; qu'à cet égard ou pouvait donner à
Jésus-Chrit le nom de Dieu; que le Saint-
Esprit dirige et anime toute la nature, pro-
duit dans l'esprit des hommes les sages con-
seils , les penchants vertueux et les bons
seniiiuents; mais que ces doux rcpi esc n talions
ion sr-u
ik'aiiroiU pins liru Jiprùs la dohliuclioii du
globo (HIC nous liahilons, <|u'»!l!cs seront ah-
Kui'héi-s dans la I)iviuil6 d'uù ollos ont vA() ti-
rées. » Son sjslùiuo d(i nioralu était A peu
prés lo niénic (|ue celui dus anabaptistes , et
il hlAniail couiniccux l'usagu de baptiser les
entants.
Parce simple exposé, il osl déjà clair quo
l'erreur de Servcl toucbant la 'l'rininé était
la niéuie (jue celle de IMiotin, de l*aul deSa-
inosat(> et de Sabellius, et (ju'il uy avait rien
do diiïérenl (jue l'expression. Suivant tous
ces sectaires, il n'y a réellement tn Dieu
qu'une seule personne; le Fils ou le Verbe
cl le Saini-lCspril ne sont (jue deux dilléren-
les manières d'envisager et de concevoir les
opérations de Dieu. Or, il est absurde d'eu
parier eouimesic'élaientdessubslancesou des
personnes distinctes, et de leur attribuer des
opérations, puisque les prétendues personnes
ne sont que des opérations. Dans ce même
système, il est absurde de dire que le \ orbe
s'est uni à l'iuimanilé de Jésus- Christ ,
puisque ce V^crbe n'est autre chose que
l'opération mémo par laquelle Dieu a produit
le corps ol l'âme de Jésus-Christ dans le sein
de la sainte Vierge. Enfin , il est f.iux que
dans cette hypothèse Jésus-Christ puisse être
appelé Dieu, sinon dans un sens très-abusif;
celle manière do parler est plutôt un blas-
phème qu'une vérité.
Il n'est pas étonnant que cet hérétique ait
répété contre les orthodoxes les mômes re-
prochas que leur faisaient déjà les ariens; il
disait comme eux que l'on doit mettre au
rang des athées ceux qui adorent comme
Dieu un assemblage de divinités, ou qui font
consister l'essence divine dans trois person-
nes réellement distinctes et subsistantes ; il
soutenait que Jésus-Christ est Fils de Dieu ,
dans ce sens seulement qu'il a été engendré
dans le sein de la sainte Vierge par l'opéra-
lioii du Saint-Esprit, par conséquent de Dieu
même. Mais il poussait l'absurdité plus loin
que tous les anciens hérésiarques, en disant
que Dieu a engendré de sa propre substance
le corps de Jésus-Christ , et que ce corps est
celui de la Divinité, il dsiait aussi que l'âme
humaine est de la substance de Dieu, qu'elle
se rend mortelle par le péché, mais qu'on ne
commet point de péché avant l'âge de vingt
ans, etc. Sur les autres articles de doctrine ,
il joignit les erreurs des luthériens et des
sacramentaires à celle des anabaptistes (1).
Il est donc évident que les erreurs deServet
ne sont qu'une extension ou une suite né-
cessaire des principes de la réforme ou du
protestantisme: il argumente contre les mys-
tères de la sainte Trinité et de l'Incarnation,
de la même manière que Calvin et ses
adhérents raisonnaient contre le mystère de
la présence réelle de Jésus -Christ dans
l'eucharistie, et contre les autres dogmes de
la croyance catholique qui leur déplaisaient;
il se servait, pour entendre l'Ecriture sainte,
do la même u»éthode que suivent encore
aujourd'hui tous les protestants. S'ils disent
qu'il la poussait trop loin et qu'il en abusait ,
(1) lii>il. du so-iiii.iiiisiiic, pari ii, pag. 221.
DiCTIDNN IIRIÎ VV.S nrtlÉSlES. II.
.SI.T
m
nousIe.H prierons tie nous tracer parri'iciilum
sainte la lif^nc à la(juel!e Servet aurait di)
s'arréliM-. Ouoi (juils disent, il est déiiioiilre
<|ue leprolestanlisiiie est le père du serve iismo
et du s()';inianisnic, et (|ne les k rormaleurs,
«!n voulant le détruire, ont vainement lâché
d'éloiilTer lo monstre (ju'ils avaient eui -
mêmes nourri cl enlanté. \ oy. Sociivunismk.
SliTIIII'lNS. Les sethicns étaient une scclo
do gnostiques , ainsi appelés [j.iice (ju'iU
honoraient particulièrement Scîtli , ([u'ils
croyaient être Jésus-Christ lui-fiiême.
Ils reconnaissaient, comme lotis les gno-
sti(|ue.s , uu être suprême, immortel , bien-
heureux; mais ils crurent voir dans le mondtî
des irrégularités et des imperfections (jui no
pouvaient, selon eux , avoir pour principe
un seul être sage et tout-puissant; ils allri-
bnèrenl la production du moiule à des génies.
Ce que l'histoire nous apprend des diffé-
rents états par lesquels le monde et le genre
humain ont pas.sé leur parut supposer quo
ces puissances se disputaient l'empire du
monde, les uns voulant assujettir les liom-
mcs, et les autres voulant les délivrer. Ces
coinbats leur parurent difflciles à expli(juer
dans le sentiment qui supposait que le
monde était gouverné par un seul êlre lout-
pûissanl.
Il paraissait que les puissances (jui gou-
vernaient le monde faisaient de leur mieux;
qu'elles se battaient tantôt à force ouverte ,
lanlôi qu'elles usaient de finesse : pour ex-
pliquer tous ces phénomènes , ils imaginè-
rent une foule de puissances propres à pro-
duire tous CCS effets. Voici comment ils ima-
ginaient que tout cela s'était fait.
Ils concevaient l'Etre suprême comme une
lumière infinie; c'était le Père de tout, et ils
l'appelaient le premier homme.
Ce premier homme avait produit un fiis
qui était le second homme et le ûls de
l'homme.
Le Saint-Esprit qui se promenait sur les
eaux, sur le chaos, sur l'abîme était, selon
eux, la première femme de laquelle le pre-
mier homme et son fils avaient eu un fils qu'ils
appelaient le Christ.
Ce Christ était sorti de sa mère par le côte
droit, et s'était élevé; mais une autre puis-
sance était sortie par le côté gauche et était
descendue, cette puissance était la sagesse ;
elle s'était abaissée sur les eaux, elle y avait
pris un corps; mais, revenue pour ainsi
dire à elle-même, elle s'était relevée, et en
tournant vers un séjour éternel elle avait
formé le ciel, et enfin avait quitté son corps
lorsqu'elle était parvenue au séjour de l'Eire
suprême.
La sagesse était féconde : elle avait pro-
duit un fils, et ce fils avait produit six autres
puissances.
Les sethiens attribuaient à ces puissances
les propriétés nécessaires pour produire les
effets qu'on observait dans le uionde : ils
supposaient entre ces puissances des que-
relles, des guerres, et prétendaient expliquer
107
DICTIONNAmC DES HEflESIKS.
108
par ce moyen tout ce qu'on rnconlait des
états par lesquels le monde avait passé ; ils
prélcmlaicnl que le Dieu des armées, qu'ils
appelaient Jnidabnoth , onorpucilli de sa
puissance, avait dit : Je suis le Dieu suprême,
aucun être n'est plus grand que moi.
Sa mère avait blâmé son orgueil et lui
avait dit que le premier homme et le Fils
de l'homme étaient au-dessus de lui. Jalda-
haolh irrité avait pour se venger appelé les
hommes, et leur avait dit : Faisons l'hoiiime
•1 notre i:uaae ; aussitôt l'homme avait été
formé, et Jaldahaolh lui avait inspiré un
soufflo de vie ; on lui avait ensuite l'ora.é
une femme, avec 1 iquellc les anges avaient
eu commerrc, et de ce commerce élaient nés
d'autres .'ir.gcs.
Jaldabaoïh donna des lois aux hommes, et
Kur défcndil de manger d'un certain fruit.
La mère do Jaldabaoth, pour punir ior-
gueildeson fils, descendit et produisit un
serpent qui persuada à Fve de manger du
fruit défendu. Eve, après s'être laissé séduire,
persuada Adam.
Le Oéalcur des hommes, irrité de leur
désobéissance, les chassa du paradis.
Adam et Eve, chargés de la malédiction
du Créateur, n'eurent point d'enfants; le
serpnt descendit du ciel sur la lerre, soumit
les anges et en produisit six autres , qui
furent ennemis des hommes parce qtie
c'était pour eux que le serpent avait quitté
le ciel.
La sagesse , pour adoucir le sort des
hommes, les avait éclairés d'une lumière
surnaturelle ; ils avaient par ce moyen trouvé
de la nourriture, et ils avaient eu des enfants,
Gain et A bel.
Caïn, séduit par le serpent, tua Abcl; mais
onfiii, avec le secours de la sagesse, Adam et
Eve eurent Seth et Norca, d'où sont sortis
tous les hommes.
Les serpents porlaient les hommes à toutes
sortes de crimes, tandis que la sagesse,
empêchait que la lumière ne s'éteignît parmi
les hommes.
Le Créateur, irrité de plus en plus contre
les hommes, couvrit la terre d'un déluge qui
devait anéantir le genre humain ; mais la
sagesse avait sauvé Noé dans l'arche, et Noé
avait repeuplé la terre.
Le Créateur, ne pouvant anéantirlcs hom-
mes , voulut faire avec eux un pacte, et
choisilAbraham pour cela. Moïse, descendant
d'Abraham, avait, en vertu de ce pacte,
délivré les Hébreux d'Egypte, et leur avait
donné une loi; il avait ensuite choisi sept
prophètes, mais la sagesse leur avait fait
prononcer des prophéties qui annonçaient
Jésus-Christ.
La sagesse, par cet artifice, avait fait en
sorte que le Dieu créateur, sans savoir ce
qu'il faisait, fit naître deux hommes, luu
d'Elisabeth cl l'autre de la vierge Marie.
La sagesse était bien fatiguée des soins
qu'elle donnait aux hommes et elle s'en plai-
(I) Irrn., I. i. c. 51. Ei»lti|»li., Iiœr. .31. Ter., do fr.csiri
Daii.asc. bacr. 19,
gnit, et sa mère fil descendre le Christ dans
Jésus afin qu'il la secourût.
Aussitôt qu'il fu! descendu, Jésus naquit
de la Vierge par l'opération de Dieu , et
Jésus fut le plus sage, le plus pur et In
plus ju'itc de tous les hommes ; beaucoup
de ses disciples ne savaient pas d'abord quo
le Christ fût descendu en lui. Il fit des mira-
cles et prêcha qu'il était le fils du premier
homme ; les Juifs le crucifièrent, et alors le
Chrbt quitta Jésus et s'envola vers ta
sagesse lorsque le supplice commença.
Le Christ ressuscita Jésus, qui, après l.i
résurreclion, avait eu un corps glorieux et no
fut pas reconnu par les disciples ; il monta
ensuite au ciel où il attire les Ames des
bienheureux sans que le Créateur le sacijc.
Lorsque l'esprit de lumière qui est chez
les hommes sera réuni dans le ciel, il for-
mera un cou immortel, et ce sera la fin du
monde.
Quelques-uns parmi les sethicns croyaient
quela sagesses'clait manifestée aux hommes
sous la figure d'un serpent: c'est apparem-
ment pour cela qu'on les appela ophites par
dérision, comme s'ils adoraient un serpenl.
Il y eut des ophites différents des selhiens ,
puisque les ophites reniaient Jésus-Christ.
Voyz Ophites (1).
SÉVÈHE vécut un peu après Tatien et fut
le chef de la secte des sévérions.
L'origine du bien et du mal était alors l.i
grande dilficullé qu'on s'efforçait d'éclairer ;
Sévère crut que le bien et le mal qu'on voyait
dans le monde supposaient qu'il était soumis
à des principes opposés, dont les uns étaient
bons, et les autres méchants et subordonnés
cependant à un Etre suprême qui résidait au
plus haut des cieux.
Comme le bien et le mnl sont mêlés pres-
que partout. Sévère s'imagina qu'il s'élait
fait entre les bons et les mauvais principes
une espèce de contrat ou de transaction par
laquelle ils avaient mis sur la terre une
égale quantité de biens et de maux.
L'homme, qui est un mélange de qualités
estimables et vicieuses , de raison et do
passions, avait été formé par les bons et par
les mauvais esprits.
D'après ces vues générales, rien n'était
plus intéressant pour ihonmie que de bien
distinguer ce qti'il avait reçu des puissances
bieufaisants cl ce que les puissances malfai-
santes avaient mis en lui.
L'homme avait, selon Sévère, deux pro-
priélés principales et essentielles , qui fai-
saient en quelque sorte tout l'iiommc ; il
était raisonnable et sensible : sa sensibilité
était le principe de toutes ses passions, et
ses passions causaient tous ses malheurs ; la
raison, au contraire, lui procurait toujours
des plaisirs tranquilles et purs. Sévère jugea
que l'hoinmc avait reçu la raison des puis-
sances bienfaisantes, et la sensibilité des
puissances malfaisantes.
De ces principes généraux il conclut quo
le siège de la raison est l'ouvrage des êtres
pl , c. il. Pliiiastr., de Ifsr., c. 5. Aug., de llœr., c. 7a
10!)
SIM
SIM
no
hicnfaisanls, cl (jiio le si^'Bc des passions . hI
la proiiiirlioii tli's puissances lu.ill'aisaiilcs ;
ainsi, s^lon ScvArc, le corps humain, depuis
la l(H.' jusiprau ii(>nil)rii, élail l'ouvrage du
hon piiiicipe, el le rosle du corps clail l'ou-
vra};o «lu Miaiivai'».
Le 1)011 et le mauvais principe, a|)rùs avoir
ninsi lornu'i l'honune de deux |)arlics si con-
Jraires, avaient mis sur la lerro loul ce qui
pouvait entretenir la vie de l'homme : l'être
hieiir.iisanl avait placé autour de lui des ali-
ments propres à entretenir l'orf^anisalion du
corps sans exciltîr les passions ; cl lYtre
malfaisant, au contraire, avait mis autour
de lui tout ce qui pouvait éteindre la raison
et allumer les passions.
Lorsqu'on étudie l'histoire des mallicurs
qui ont allligé les hommes, on voit qu'ils
ont prcs(iuc tous leur source dans l'ivrcsso
ou dans l'amour ; Sévùre conclut de là que
le vin cl les fenunes étaient deux productions
du mauvais principe.
l/eau, qui conservait l'homme calme et
qui n'allérail point sa raison, était un prin-
cipe bienfaisant.
Les cncralitcs ou tatianislcs, qui Irouvè-
rcnl les principes de Sévère favorutilcs à leur
sentiment, s'attachèrent à lui cl prirent le
nom de sévériens (1).
SÉVÉRIENS, disciples de Sévère, dont
nous venons do parler.
Il y a eu aussi des scvcricns, ainsi nommés
parce qu'ils étaient attachés à Sévère, chef
des acéphales.
* SIGNIFICATIFS. Quelques auteurs ont
ainsi nommé les sacramentaires, parce qu'ils
enseignent que l'eucharistie csl un siuîi)lc
sif^ne du corps de Jésus-Christ.
SILENCIliUX : c'est ainsi que l'on nom-
mait ceux qui ne rendaient point d'autre
culte que le silence.
SIMON, surnomme le Magicien, était du
bourg Gilton, dans le pays de Samarie ; il
fut disciple du magicien Dosithée, qui pré-
tendait être le Messie prédit par les prophè-
tes. Le disciple Gl des efforts extraordinaires
pour surpasser son maître dans l'art des
prestiges, et il réussit : on prétend qu'il pas-
sait impunément au milieu des flammes ,
qu'il traversait les airs comme les oiseaux ,
qu'il se métamorphosait et paraissait sous
mille formes différentes ; sa parole ouvrait
les portes, changeait les pierres en pain et
produisait des arbres (2).
Que ces prestiges fussent des effets du
commerce que Simon avait avec les démons
ou des tours d'adresse, il est certain qu'ils
séduisirent presque toul le peuple de Sama-
rie; que Simon attira sur lui toute l'altcn-
lion du peuple et fil rentrer Dosithée dans
la classe des hommes ordinaires : on l'appe-
lait la grande vertu de Dieu.
Tandis que Simon était dans sa gloire,
sainl Philippe prêcha l'Evangile à Samarie;
(\) Euseb., Ilisl. Kcclos., 1. iv, c. 29. Epiph., huer. 4i.
(2) Niccpliore, 1. u Hisl. Eccles., c. :27. Clem. Rcco-
gnil., 1. 11. IJasnage nie ces faits, mais il ne donne au-
cune raiïOQ de son sentiment.
il y lit des miiacle.s qui dclrompùrent Ich
S.iinariiaiiis : on nconiiul les pi('jitij,'(!s de
Simon, et il fol aliondoniié par beauioup de
monde. Simon l'ut étonné lui-même de la
puissance! des piédic.atciirs di- l'Evangile;
in.'iis il ne les regarda (|ne cotntni; drs ma-
giciens d'un ordre supérieur, el le ha[)léme.
Il s prières cl les ]( ûiioH comme une e'>pèce,
d'initiation aux mystères du chriiii.inisme,
(|ui n'était, selon lui, qu'une espèce de. ma-
gie. U se fit baplis(T, il [iriail, il jcûn.iil, et
ne quittait point saint l'hilippe, dans l'espé-
rance de lui arrac lier son sccrei.
Lors(jue les apAlrcs surent que l'Evangile
avait été reçu A Samarie, ils y envoyèrenl
saint Jean el saint Pierre pour confirmer les
fidèles ; ils h ur imposèrent les m;:in'^, et le
Saint-Ivsprit (lescendit sur eux vi-iblemeni ;
ce qui paraissait par le don de prophétie,
par le don des langues, elc.
Simon, étonné de plus en plus de la puis-
sance des apôtres, voulut acheter de saint
Pierre son secret; car il n'avait pas du don
des miracles une autre idée. Saint Pierre eut
horreur de cette proposition, cl lui fil une
vivo réprimande; Simon, (jui redoutait la
puissance de saint Picrrn, se retira confus,
cl demanda à saint Pierre qu'il priât pour
lui (3).
De l'argent que saint Pierre refusa, Simon
en acheta une courtisane nommée Hélène,
qui apparemment devait servir à ses opéra-
tions magiques et à ses plaisirs (k).
Simon, accompagné d'Hélène, se retira
dans les provinces où l'on n'avait pas encore
annoncé l'Evangile et combattit la doctrine
des apôtres sur l'origine du monde et sur la
Providence. Peut-on, disait Simon, supposer
que l'Etre suprême ail produit immédiate-
ment le monde? S'il avait formé lui-même
l'homme, lui aurait-il prescrit des lois qu'il
savait qu'il n'observerait pas? ou s'il a voulu
qu'Adam observât ses préceptes, quelle est
donc la puissance de ce créateur, qui n'a pu
prévenir In chute de l'homme? Non, ce créateur
n'est point l'Etre tout-puissant et souverai-
nement parfait et bon, c'est un être ennemi
des hommes, qui ne leur a donné des lois
que pour avoir des coupables à punir (5).
Voici le système que Simon substituait à
la doctrine des apôtres, el comment il croyait
prévenir les dirficullés qu'on pouvait lui
opposer.
La philosophie platonicienne était alors
fort en vogue en Orient : ce n'était point, à
proprement parler, le système de Platon, qui
n'en avait peut-être point eu, c'était le fond
du sentiment qui reconnaît dans le monde
un Esprit éternel et infini par lequel tout
existe.
Les platoniciens ne croyaient pas que cet
esprit eût produit immédiatement le monde
que nous habitons; ils imaginaient entre
l'Etre suprême et les productions de la terre
(3) Ad. Tiii, 10.
(i) Tert., de Anima, c. 3i.
(5) Fragments dos ouvrages ae Simon, rapporlés par
Grabc, Spicileg. PP., pag- SOS.
1M
DlCTlONN.VMir: DKS HERESIES.
112
Tinr longue chaîne d'esprits ou de génies,
par le moyen desquels ils expliquaient tous
les phénomènes : comme ces génies n'avaient
pas une puissance infinie, on avait cru pou-
voir résisler à leurs efforts par des secrets
on par des enchantcnicnls, et la magie s'é-
tait incorporel' avec ce système, (|ui, comme
on le voit, et ;it absolument arbitraire dans
les détails; ce fut ce système que Simon
ndopl.i, et qu'il lâcha de rendre sensible au
peuple.
Il supposait une intelligence suprême,
<lont la fécondité avait produit une infinité
d'aulrcs puiss.'inces avec dos propriétés diffé-
rentes à l'infini. Simon se donna parmi ers
puissances la place la plus distinguée, et
bâtit sur celle supposition tout son système
iliéologique destiné à expliquer au peuple
la naissance du péché dans le monde, l'ori-
gine du mal, le rétab'.issement de l'ordre et
la rédemption des hommes. Simon ne niait
donc pas ces dogmes; mais il prétendr.il que
les apôtres les expliquaient mal, et voici
<iuel était son systèuic, dont le fond a servi
de canevas à pltisieu*s des hérétiques des
trois premiers siècles; ainsi l'on croyait
tilors le péché originel, et l'on attendait un
rédempteur.
Du système de Simon.
le suis, disait Simon, la parole de Dieu, je
suis la beauté de Dieu, je suis le Paraclet,
ie suis le Tout-Puissant, je suis tout ce qui
est en Dieu.
.l'ai, par ma touîc-puissanec, produit des
intelligences douées de dinércntes propriétés ;
je leur ai donné différents degrés de puis-
sance. Lorsque je formai le dessein de faire
le monde, la première de ces intelligences
pénétra mon dessein et voulut prévenir ma
volonté; elle descendit et produisit les anges
et les autres puissances si'irituelles, aux-
quelles elle ne donna aucune connaissance
de TEirc tout-puissant auquel elle de\a;t
rcxistcnce. Ces anges et ces puissances,
pour manifester leur pouvoir, produisirent
le monde; et pour se faire regarder comme
des dieux suprêmes, et qui n'avaient point
été produits, retinrent leur mère parmi eux,
lui firent mille outrages, cl, pour l'empêcher
de retourner vers son père, l'enfermèrent
dans le corps d'une femme; en sorte que de
siècle en siècle elle avait passé dans le corps
de plusieurs femmes, comme d'un vaisseau
dans l'autre, tille avait été la belle Hélène
qui avait causé la guerre de Troie, et, pas-
sant du corps en corps, elle avait été réduile
à cette infamie que d'être exposée dans un
lieu de débauche.
J'ai voulu retirer Hélène de la servitude
et de l'humiliation ; je l'ai cherchée comme
un pasteur cherche une brebis égarée; j'ai
parcouru les mondes, je l'ai trouvée, et je
veux lui rendre sa première splendeur,
tyélait ainsi que Simon prétendait justi-
fier la licence de s'associer dans sa mis-
sion une courtisane. Beausobre prétend que
l'histoire d'Hélène est une allégorie qui dé-
signe l'âme ; ce sentiment et plusi-nirs au-
tres qu'il adopic ne ni'ont pas paru suffisam-
ment prouvés; on y voil tin homme d'esprit
qui combat par dinpénieuses conjectures
des témoignages positifs.
En parcourant les mondes formés par les
anges, disait Simon, j'ai vu (jue chaque monde
était gouverné par une puissance principale;
j'ai vu ces puissances ambitieuses et rivales
se disputer l'empire de l'univers; j'ai vu
qu'elles exerçaient tour à tour un empire
lyranniquc sur l'homme, en lui prescrivant
mille pratiques fatigantes et insensées; j'ai
eu pitié du genre humain ; j'ai résolu de rom-
pre ses chaînes et de le rendre libre en l'é-
clairant : pour l'éclr.irer, j'ai pris une figure
humaine, et j'ai paru un homme entre les
hommes, sans être cependant un homme.
Je viens leur apprendre que les différentes
religions sont l'ouvrage des anges, qui, pour
tenir les hommes sous leur empire, ont in-
spiré des prophètes, cl persuadé qu'il y avait'
des actions bonnes et mauvaises, lestjuellcs
seraient punies ou récompensées. Les hom-
mes, intiiiiidés par leurs menaces ou séduits
par leurs promesses, se sont refusés aux
plaisirs ou dévoués à la mortification. Je
viens les éclairer ci leur apprendre qu'il n'y
a point d'action bonne ou mauvaise par
elle-même; que c'est par ma grâce et non
par leurs mérites que les hommes sont sau-
vés, et que peur l'être il suffit de croire en
moi ( t à Hélène : c'est pourquoi je ne veux
pas que mes discipl s répandent leur sang
pour soutenir ma doctrine.
Lorsque le temps que ma miséricorde a
destiné à éclairer les hommes sera fini, jo
détruirai le monde, et il n'y aura de salut
que pour mes disciples : leur âme, dégagée
des chaînes du corps, jouira de la liberté des
purs esprits ; tous ceux qui auront rejeté nia
doctrine resteront sous la tyrannie des
anges (1)
Telle est la doctrine que Simon enseignait :
un prestige dont il s'appuyait subjuguait
l'imagin.ition de ses auditeurs; ils voulaient
devenir ses disciples et demandaient le bap-
tême; le feu descendait sur les eaux, et Si-
mon baptisait (-2).
Par ces artifices, Simon avait séduit un
grand nombre de disciples , et s'était fait
adorer coiume le vrai Dieu.
Simon connaissait l'étendue de la crédu-
lité ; il savait que les contradictions les plus
choquantes disparaissaient aux yeux des
hommes séduits par le merveilleux, et que,
tant que le charme dure, l'imaginalion con-
cilie les idées les plus inalliables. Il soulcnnit
donc qu'il élail tout-puissant, quoiqu'il lût
sujet à toutes les infirmités de la nature hu-
maine; il disait qu'il était la grande verlu de
Dieu, quoiqu'il détruisît toute la morale et
qu'il ne pût délivrer ses adorateurs d'aucun
de leurs maux
Les disciples de Simon perpétuèrent l'illu-
sion par les prestiges qui l'avaient produite,
(!) Ircn., I. I, c. 20, -l-dil. Cral) , ûilil. Massuct, c. 23.
t2) r.ypr., de Baplisiu.
\M
SOC
SOC
118
iii.-iiKl.itioii pour r.iiuhassadriir .•iii;:;l.ii.s , M.
l'arkonhaiii, neveu du duc. Dans une niliç-
vuc (|u'0>ren »^iil avec lo président du M(;xi-
(|u<', l.nuhassade.ur porta la parole pour lui,
«l se donna f^.iranl de sa nioralilé el d(î sa
capaeilc. Les tircoiislanc.es nt; p( riucîllaicnl
|)as au pr6si(l(M»t de con<;Ader le 'l'ex.is A
()\von ; mais il lui olïiil un lerriloire (Mworo
|)lns considérable (d'environ lîiO') milles),
s'clcndanl depuis le {îolfc du I\lexi(|ue jus-
<Iu'A l'Océan l'acifniue , sur la fronlièie des
l'](als-Uuis cl des lillals - Mexicains. ()\\ii\
réclama pour son {^ouveriiemenl la libellé
religieuse ; cl, connue le congrus du lMe\ii|ue
ne put s'accorder avec lui sur ce poinl , il
renonça à son expérience.
De retour en Anglelcrro , Owcn voyng[en
sur le conlinenl, se mil en relations avec les
hommes iiini!Ci\ls,conconrul à rétablissement
de salles d'asile en divers pays, à la propa-
gation de la méthode de I.ancasl( r pour l'en-
.'•eignemenl élémentaire , et à l'amclioralion
do la condition dos cnlanls dans les manu-
factures : mais son but principal était d'ac-
créditer son système, en se formant des dis-
< ipics, qui sont appelés socialistes. Sir Robert
Peel , dont le novateur avait naguère tenté
de faire un adi^pto, mais qui n'a pas do goût
pour les rêveries, ne put être compté parmi
eux.
M. Bouvier, évoque du Mans, précise ainsi
les principaux points du système d'Owen :
1" L'homme, en paraissant dans le mond,»,
n'est ni bon ni mauvais: les circonstances où
il se trouve le font ce qu'il devient par la
suite.
2" Comme il ne peut modiGor son organi-
sation ni changer les circonstances qui l'en-
lourcnt,Ics sentiments qu'il éprouve, les idées
elles convictions qui naissent en lui, les actes
qui eu résuitont sont des faits nécessaires
contre lesquels il rcsto désarmé : il ne peut
donc en être responsable.
3'' Le vrai bonheur, produit de l'éducation
cl de la santé, consiste principaleîîienl dans
l'association avec ses semblables , dans la
bienveillance mutuelle el dans l'absence de
toute superstition.
k" La religion rationnelle est la religion
de la charité : clleadnîel un Dieu créateur,
éternel , infini , mais ne reconnaît d'autre
culte que la loi naturelle , qui ordonne à
l'homiiie de suivre les impulsions de !a nature
et de tendre au but do son exislence. Mais
Owcn ne dit pas quel est ce but.
5° Quant à la société, le gouvernement doit
proclamer une liberté absolue de conscience,
l'abolition complète do peines et do récom-
y>enscs , el V irresponsabilité do l'individu,
puisqu'il n'est pas libre dans ses actes.
G" Un homme vicieux ou coupable n'est
qu'un malade, puisqu'il ne peut être respon-
sable de ses actes : en conséquence, on ne
doit pas le punir, mais l'enfermer comme un
fou, s'il est dangereux.
7" Toutes choses doivent être réglées de
telle sorte que chaque membre do la com-
munaulé soit pourvu des meilleurs objets de
consoMMiialion , en travaillant selon ncs
moyeiiis el son indtisirie.
S L'édtK-alioii doit être la môme pour tous,
cl dirigée de telle, sorte qu'cdie ne fasse éelore.
en nous r|ui- des sentiments conforme» aux
lois évidentes de notre natur<>.
i)' L'égalité parfait(! et la eominuinulé ab-
solu(^ sont les seules règles [)Ossibl(;s do la
société.
10' Clia(iue communauté sera de deux ,'i
trois mill(! Anies , cl les diverses commu-
nautés , se lianl ensemble , se Curmerunt en
congrès.
11 Dans la communauté, il n'y aura (ju'uiio
seule hiérari hie, celle des fonctions, laquello
sera déterminée par l'âge.
l'i" Dans le système actucîl de société, cha-
cun est en lutte avec tous et contre tous :
dans le systènu; proposé, l'assislanc*; dotons
sera acquise à chacun , et l'assistanco de
chacun sera acquise à tous.
Ces priiicipcs se Irouvenl développés d'une
manière fastidieuse dans plusieurs ouvrages
dOwon, notamment dans le Livreda nouveau-
monde moral. Des écrits particuliers ont
d'ailleurs été publiés pour les exposer ou i)0ur
les défendre.
Do l'exposition dos doctrines nous passons
à l'organisalion acluellc de la secte. Son nom
est Société universelle des religionnaires ra~
tionnels. Il y a un congrès annuel, investi du
pouvoir législatif sur toute la communauté.
Ce congrès général s'asson)h!e chaque aiuiéo
dans une résidence différente , el il y vient
des délégués do tous les congrès particuliers,
qui sont au nombre do soixante et un. Outre
ce corps législatif, il y a un pouvoir exécutif
central qui siège à Birmingham, cl qui est en
séance à peu près permanente. C'est lui qui
est chargé de la propagation de la doctrine,
el qui envoie des nussionnaires dans tout le
royaume, divisé en quatorze districts. Les
missions erïibrassenl plus de trois cent cin-
quante iviiUe individus. Les missionnaires
ont un traitement d'environ ironleschellings
par sonialne , sans compter les frais du
voyage: cl l'argent nécessaire est fourni par
des contributions individuelles de quarante
centimes par semaine. Les socialistes ont
aussi à leur disposition toutes les ressources
ordin iiros delà publicitéeu Angleterre; dans
les principales villes, à Manchester, à Liver-
pool , à Birmingham, à Sheffield, ils ont des
salles où ils lienncnl des séances publiques
el régulières ; ils ont un journal spécial, in-
tilulé le Nouveau monde moral, cl disposent
en outre du journal hebdomadaire le plus
répandu des trois royaumes , de Weekly-
Dispatch, qui est tiré tous les samedis à trente
mille exemplaires.
Celle organisation et cette propagation des
socialistes firent naître dos inquiétudes en
Angleterre. On voyait, d'après les antécé-
dents d'Owen, qu'il s'attaquait , non-seule-
ment à l'église établie , mais à la révélation
en général. Son système favorisait d'ailleurs,
les idées révolutionnaires, ajoulail à la fer-
mentation des esprits, surexcitait une oxal-
talion menaça nie. Une pétition do quatre
na
nX-TIONNAIRK DLS liElŒSIES.
m
inilic h.ibilnnls (10 Birniinghmi , cITiMyés ilc
rivs réiiU.ils, fui préscnlée à In chambre des
Un-ds par le doclour Pliillpols, évéïiuc d'Exc-
iter , un des plus zélés champions de l'église
«lahlie, et In chnmbre ndopla , en consé-
Miiencc, In proposition d'une enquête sur la
docirine cl sur les progrès de la nouvelle
secle. Lord Melbourne, alors minisire, moins
.ivisé que Sir Uobrrl Pocl , alla jusqu'à pré-
senior Own à la rrinc Victoria, au mois de
janvier 18:0; démarche «lonl le clergé angli-
can se scandalisa cl qui fit grand bruit. Le
novateur, dans une sorte de manifeste publié
le 2 février suivant , et en léle duquel il se
«innIiUait iVinventeur et de fondateur d'un
sysicine de société et de reUçjion rationnelle ,
parla avec beaucoup de vanité de sa présen-
tition à la reine ; il s'y var.tn aussi d'avoir
été naguère protégé par les torys, et y ren-
dit ((imptcde SCS théories et de sa conduite.
Lord Melbourne , interpellé à ce sujet à la
chambre des lords, convint que sa démarche
n'avait pas été exempte d'imprudince, aveu
dont l'opposition tira avantage pour ait iquer
le ministre. Mais il y avait dans celle affaire
quelque chose de plus grave qu'une lutte
ininisiérielle. Birmingham envoyait une pé-
tition de huit mille signatures pour contre-
dire celle des quatre mille, et il était difficile
«lu'on ne s'alarmât pas de l'extension que
prenait unesectequi nélail pas moins hostile
à la sociéléqu'àla religion. Les déclamations
des socialistes exercent la plus redoutable
influciicc sur cette partie de la popu'ation
«|ue son inexpérience et sa crédulité dispo-
sent à être le jouet des utopistes. Voyez Fou-
niÉRisME cl Saint-Simomsme.
M. (le Luca , rédacteur des Annales des
tcicnrcs relvjieuses , publiées à Rnme , a lu à
l'académie de la religion calholi(}ue une sa-
vante dissertation sur ce suji-t : La condition
économique des peuples ne peut être améliorée
sans le secours des doctrines et des institu-
tions de l'Eglise catholique. Impiété et inuti-
lité des doctrines et des institutions contrai-
res (les prétendus socialistes modernes , Suint-
Simon, Charles F ourirr et Robert Owcn.
• SOCIÉTÉS SKCKÈTKS. { Dix-neuvième
fiècle. ) Pour se former une jusic idée de
Vorganisation des sociétés secrètes de nos
^jours, et bien comprendre leur influence, il
faut les ranger en deux grandes classes, cjui
ont chacune un caractère distinct. L'une,
depuis longtemps subsistante , renferme ,
sous le voile de la franc-maçonnerie , des
agrégations diverses, au sein desquelles sié-
Î^ent les apAlres de la philosophie, rendant
rurs oracles et prophétisant la régénéralion
des peuples : c'est la révolution à l'état de
théorie ; elles francs-maçons peuvent adop-
ter pour emblème une torche qui embrase.
La seconde classe renferme des agrégations
secrètes armées, prêtes à combattre au pre-
mier signal laulorité publiiiue , et où l'on
dérouvre les séides de l'anarchie avec l'al-
titude menaçante do conjurés : c'est la ré-
volution n l'état d'application ; et ces socié-
tés secrètes peuvent adopter pour emblème
un poignard. L:j révolution prend un corps
dans ces républiques occultes, qui font in-
cessamment effort pour passer de l'étiit de
société secrète à celui de société publique,
comme elles y réussirent , notamment en
1821, en Espagne, dans le Piémont et à
Naples. Leur centre est à Paris.
La société des francs-maçons a pcut-élrc
élé l'origine et elle a certainement été le
modèle de celle des carbonari , qui s'est
nouvellement organisée, qui s'est propagée
dans toute l'Italie et dans d'autres pays ; et
qui , bien que divisée en plusieurs branches
el portant différents noms, suivant les cir-
constances, est cependant réellement une,
tant pour la communauté d'opinions et do
vues, que par sa constitution.
Les carbonari affectent un singulier res-
pect et un zèle merveilleux pour la religion
catholique el pour la doctrine et la parole
du Sauveur, qu'ils ont quelquefois la cou-
pable audace de nommer leur grand m.il-
tre el le chef de leur société : mais ces dis-
cours menteurs ne sonl que des traits dont
se servent ces hommes perfides pour blesser
plus sûrement ceux qui ne se tiennent pas
sur leurs gardes.
Le serment redoutable par lequel , à
]'( xemple des anciens priscillianistes et ma-
nichéens, ils promettent qu'en aucun temps
et qu'en aucune circonstance ils ne révéle-
ront (luoi que ce soil qui puisse concerner
leur société à dos hommes qui n'y seraient
point admis, ou qu'ils ne s'entretiendront
j imais avec ceux des derniers grades de
choses relatives anx grades supérieurs; de
plus, les réunions clandestines et illégitimes
qu'ils forment à l'inslar de plusieurs héré-
tiques, et l'agrégation de personnes de tou-
tes les religions et de toutes les sectes dans
leur société, montrent assez, (juand mémo
il ne s'y joindrait pas d'autres indices, qu'il
ne faut avoir aucune confiance dans leurs
paroles.
Leurs livres imprimés, dans lesquels on
trouve ce qui s'observe dans leurs réunions,
surtout dans celles des grades supérieurs,
leurs catéchismes, leurs statuts, d'autres
documents authcnliques, les témoignages de
ceux qui, après avoir abandonné celle asso-
ciation en ont révélé aux magistrats les
artifices elles erreurs, tout étal)lit que les
carbonari ont principalement pour but de
propîiger l'indifférence en matière de reli-
gion, le plus dangereux de lous les systè-
mes ; de donnera chacun la liberté absolue
de profaner et de souiller la passion du
Sauveur par quelques-unes de leurs coupt-
bles cérémonies, de mépriser les sacremenis
de l'Eglise ( auxquels ils paraissent en sub-
stituer quelques-uns invenlés par eux ). de
rejeter les mystères de la religion catho-
lique ; enfin de renverser le sainl-siége, con-
tre lequel, animés dune haine toute pari-
culière, ils trament les complots les plus
noirs cl les plus détestables.
Les préceptes de morale que donne la so-
ciété des carbonari ne sont pas moins cou-
l»ables , quoiqu'elle se vante haulenunt
d'exiger de SCS seclalcurs qu'ils aiment el
<25 SOC
cr<>vanc(! des 6|,'lis»>.s réfoniiècs que parce
qu'ils lie voiilaioiil rrconnatlrocoinmo cnsn-
LMU' dans riù-,iiUini i\W' cci qu'ils coiiipic-
n.iH-ul. Les iinilaircs, (pii l'iMsaKMit lu parli
ilomiuaiil |>aniii les cmu'inis iIc la diviiiil^i (U;
Jôsus-C'.hrisl, rat^K'tî^rcnl i\ leurs relises cl
suivirciil si'S opinions ; plusieurs autres
é}îlises les iniil^renl , et Socin devint le clicl
de (ou(es ces é;'lisrs.
Co nouveau ihel', i)nr ses inslruelions el
par SOS disputes, répandit de l'éclat sur toutes
les éf,'iises, cl alarma les protestants cl les
calvinistes, (liniinant' ministres proleslinls
B'asscnililùrenl cl appelèrent les ministres
princzowiens pour preiulro avec eux dos
moyens df réunion ; mais ceux qui avaient
déjà pris parti pour Fausle'Sxin les cotidui-
sircnlau synoiic ; cl les prétendus réTorni 's,
eîlVayés de se voir en télé un adversaire
comme Socin , abandonnèrent i)Our la plus
•grande partie le synode, sous prétexte qu'il
i\i! leur clail pas permis d'avoir des confe.-
lencos ni aucune société avec dos personnes
qni suivai>'nl les erreurs des ébioniles , des
s:îmosaiiens, des ariens, etc., de tous ceux
qui ont autrcrjis été excommuniés par
riigiise.
Volanus, Némojonius, Paléologuc et quel-
ques autres moins scrupuleux ou plus hardis
attaquèrent Socin personnellement, el pu-
blièrent des thèses qui furent soutenues dans
lo collège de Posnanie : Fauste Socin s'y
trouva.
Les prétendus réformés voulurent y soute-
nir la divinité do Jésus-Christ, mais à la fa-
veur de la tradition des anciens Pères cl des
coaciies. Fau>le Socin opposa à ces preuves
tout ce que les protestants onl opposé aux
catholiques sur la tradition et sur l'Eglise
poar justilier leur schisme. « Los Pères et les
conciles peuvent se tromper, disait Socin, i!s
se sont même trompés quelquefois ; il n'y a
point de juge parmi les hommes qui ait une
autorité infaillible et souveraine pour décider
les matières de foi ; il n'appartient qu'à l'E-
criture de désigner les objets do notre
créance : cV.sl donc en vain que vous me citez
l'auloriié des ho.iunes pour m';;s3urcr du
point le plus important do la religio», savoir
la divinité de Jésus-Clirisl.»
Les réforaiés sentirent que pour arrôîer
les progrès de Sicin il fallait avoir recours
à d'aulres moyens que la controverse : ils
l'accusèrcnl d'avoir inséré dans ses ouvrages
des maxitnes séiitieuses. La patience, le
courage et l'adresse de Socin triomphèrent
de !>es ennemis. Malgré les malheurs qu'il
essuya, il avait un grand nomlire d.; dis-
ciples parn»i les personnes de qualité, et
enfin il obtint la malheureuse satisfaction
(|u'il avait tant désirée : toutes les églises do
l'olognc el de Lithuanie, si différentes en
pratique, ca morale el en dogmes, el qui ne
convenaient que dans la soûle opinion de ne
vouloir pas croire que Jésus-Christ fût le
grand Dieu, consubstanticl au Père éternel ,
so réunirent, cl ne formèrent qu'une sei^'e
église , qui prit el qui porte ciicorc aujour-
d'hui le uoiu d'Eglise socitiiennc.
SOC
l'ifl
Socin ne jouit pas tranquillement du la
(gloire à laquelle il avait aspiré avec tant
«l'ardeur ; les eatholiqui-s et Iih prolcstants
lui causèrent des chagrins, el il mourut dans
le vidage de Luclavif! >ni il s'était retiré, pour
se dérober aux pour^uit(!s de ses eniutiui».
Socin mourut en 100'», Agé de iV't ans ; ou
mil sur son lornbeau celle épitaiihe :
T,il:ilic.'l, lt;il).vl(iii (hislnr il l»'cl:i l.iillicnis,
Minus t iilvliiiis, se i fiiii(l:iiiifiit:i Snciiiin.
I.uilicr :i .It'lniil le loil. (1(! lJ;il>.slou.', (::ilvin en a rcuvcrsS
\m iiiiinilUîS Cl So.iii (!:i a anaili'; les fui lf;iiit;ii;s.
La secte socinicnne , bien loin de mourir
ou de s'aftail.lir par la mort de son chef,
s'augmenta beaucoup, cl devint considéra-
ble |)ar le grand nombre des personnes d(î
qualité el de savants qui en adoptèrent le»
priiieipes ; les ^ociniens furent en étal d'obte-
nir dans les diètes la liberté de conscience.
Les catholiques n'avaient cédé qu'à la
nécessité des temps en accordant aux sec-
taires la liberté de conscience; lorsque les
temps de trouble furent passés, ils résolurent
de chasser les sociniens. Les calholi(iucs
s'unirent donc aux protestants contre les
sociniens, et la diète résolut rcxtinction des
derniers. Par le décret qui y fut fait, on les
obligea, ou d'abjurer leurs hérésies, ou de
prendre parti parmi les communions tolérées
dans le royaume, et ce décret fut exécuté
riirourcusenicnl.
Une partie des sociniens entra dans 1 E-
glise catholique , beaucoup s'unirent aux
protestants ; mais le plus grand nombre se
relira en Transylvanie, en Hongrie, dans Li
Prusse ducale, dans la Moravie, dans la Si!é-
sie, dans la Marche de Brandebourg, en An-
gleterre, en Hollande: ce fut ainsi que la
Pologne se délivra do celte secte, après l'avoir
soufîerte plus de cent ans.
Les sociniens trouvèrent des ennemis
puissants dans tous les Etats où ils se reti-
rèrent ; non-seulcmenî ils n'y firent point
d'é'.ablissemenl,mais la puissance ecclésiasti-
que et la puissance séculière s'unirent contre
eu:î, et partout ils furc'ot coadamnés par les
l.)is do riîglise el do l'Etal. Mais les lois qui
ont projcrit les sociniens n'ont pas réfuté
leurs priiicipes : ces principes se sont con-
servée en secret dans les Etats qui ont pro-
scrit le socinianisme,el beaucoup de réformés
en Angleterre, et surtout en Hollande, ont
passé des principes de la Réforme à ceux du
socinianisme. Voyez les articles Ariens aïo-
DERNKS, Arminiens.
Système ihéulogiqiie des sociniens.
L'Ecriture sainte, et surtout le Nouveau
ïeslamenl, est, selon Socin , un livre divin
pour (oui homme raisonnable : ce livre nous
apprend que Dieu, après avoir créé l'homme,
lui a donné des lois, que l'homme les a
transgressées , que le péché s'est répandu
sur là terre, (lue la religion s'est corrompue,
que l'homme est devenu ennemi de Dieu,
que Dieu a envoyé Jésus-Ciirisl pour récon-
cilier les hommes avec lui et pour leur ap-
prendre ce qu'ils devaient faire et croire
pour être sauvés, Il u'Cil pas possible de
«7
DICTIONNAIRE DES HERESIES.
128
(ioulcr que Jésus-Christ ne soit celui que
Dieu a envoyé pour accomplir l'œuvre de la
réconciliation des hommes , cl pour leur
enseigner ce qu'ils doivent croire et prati-
quer.
Il n'est pas moins certain (juc le Nouveau
Testament contient la doctrine do Jésus-
Christ; c'est donc dans ce livre divin qu'il
faut chercher ce que l'homme doit croire cl
pratiquer pour être sauvé.
Comme il n'y a point de juge ou d'inler-
prtte infaillible du sens de l'Ecriture, il faut
lâcher de le découvrir par les règles de la
critique et par la lumière de la raison. Socin
et ses disciples s'occupèrent donc à chercher
dans lEcrilurc le système de religion que
Jésus-Christ était venu enseigner aux hom-
mes ; cl c'est ce qui a produit tous ces com-
mentaires sur l'Ecriture, qui forment presque
loule la bibliothèque des Frères polonais.
Socin et ses disciples , prétendant ne sui-
vre dans l'interprétation du Nouveau Testa-
ment que les règles de la critique et les
principc-i de la raison, expliquèrent d'une
manière intelligible à la raison tout le Nou-
veau Testament , et prirent dans un sens
métaphorique tout ce que la raison ne con-
crvail pas ; par ce moyen , ils retranchèrent
du clirisliauisine tous les mystères, et rédui-
sirent à de simples métaphores ces vérités
sublimes que la raison ne peut comprendre.
D'après ce principe, ils enseignèrent qu'il
n'y a qu'un S!mï1 Dieu, créateur du monde :
le Père, le Fils et le Saint-Esprit ne sont
point des personnes divines, mais des attri-
buts de Dieu. Ainsi les sociniens renouvelè-
rent l'erreur de Sabellius, de Praxée : nous
les avons réfutés à ces articles, et à l'arliole
ASTITRINITAIRES.
Dieu créa Adam et lui donna des lois ;
Adam les transgressa; Adam, pécheur, tomba
dans l'ignorance et dans le désordre; sa pos-
térité l'imita', et la terre fut couverte de té-
nèbres et de pécheurs. Les sociniens ne re-
connaissaient donc point de péché originel :
nous avons réfuté cette erreur à l'article
Pi'LAGtKNS.
Dieu , touché du malheur des iiommes, a
envoyé son Fils sur la terre : ce Fils est un
homme ainsi nommé parce que Dieu l'a
comblé de grâce ; ainsi les sociniens renou-
velèrent l'erreur de Théodote de Bysauce :
nous l'avons réfutée à cet article , et aux
arliclfs AniKNS, Nestorius.
Jés!!S-Chrisl, inspiré par Dieu même, en-
seigna aux hommes ce qu'ils devaient croire
cl pr.iliquer pour honorer Dieu , il leur ap-
prit qu'il y avait une autre vie, où leur fulé-
lilé à prnii(]uer ce qu'il annoncerait serait
récompensée, et leur résistance punie.
Dieu avait voulu que ces peines on ces
récom[)cnses fussent le prix do la verlu ou
le châtiment du désordre ; il n'avait poinl
choisi parmi les hommes un certain nombre
pour élre heureux, et abandonné le reste à
nn penchant vicieux, qui devait les conduire
ii l.'i damnation ; tous sont libres ; Jésus-
Ctt'isl leur a donné à lou> i exemple de la
. ^<îitu : ils ont tous reçu de Dieu la lumière
de la raison ; ils ne naissent point corrom-
pus, tous peuvent pratiquer la vertu; il n'y
a point de prédestination ni d'autre grâce
que ces instructions et ces dons naturels que
l'homme reçoit de Dieu.
Les sociniens renouvelèrent donc l'erreur
des péiagiens sur le péché originel , sur la
nature et sur la nécessité de là grâce et sur
la prédestination : nous avons réfuté toutes
ces erreurs à l'article Pélxgiamsme
Nous n'entrerons pas dans un plus grand
détail sur les autres erreurs des sociniens ;
elles sont des conséquences de celles que
nous venons d'exposer, et se réfutent par le»
mômes principes.
Toutes ces erreurs ont pour cause géné-
rale ce principe fondamental que Socin em-
prunta en partie de la réforme : c'est que
le Nouveau Testament contient seul la doc-
trine de Jésus-Christ , mais que c'est aux
hommes à l'interpréter suivant les principes
de la raison et selon les règles de la critique.
Nous avons fait voir la fausseté de ce
principe en faisant voir contre Lulher et
contre les réformés qu'il y a un corps de
pasteurs chargé (l'enseigner les vérités que
Jésus-Christ a révélées aux hommes. Voyez,
à l'article Lltuer , ce (]ue l'on dit pour
prouver l'autorité de la tradition, el, à l'ar-
ticle RiÎFORME , ce qu'un dit pour prouver
que l'Eglise seule est juge infaillible des
controverses de la foi , et qu'il cA absurde
d'attribuer ce droit au simple fidèle. Ce prin-
cipe bien établi, le socinianisme s'évanouit, et
ne devient plus qu'un système imaginaire ,
puisqu'il porte sur une supposition absolu-
ment fausse. '
' SPINOSIS.ME. Système d'athéisme de Be-
noît S[iinosa , juif porlug'us, mort en Hol-
lande l'an 1G77, à hk ans. Ce système est
un assemblage confus des idées des rabbins,
des principes de Descaries mal appliqués ,
el des sophismes des protestants ; on l'a
aussi nommé panthéisme , parce qu'il con-
siste à soutenir que Vunivers est Dieu , ou
qu'il n'y a poinl d'autre Dieu que l'univer-
salité des êtres. D'où il s'ensuit que tout ce
qui arrive est l'elTel nécessaire des lois éter-
nelles et immuables de la nature, c'est-à-dire
d'un être infini el universel , qui existe el
qui agit nécessairement. Il est aisé d'aperce-
voir les conséquences absurdes el impics qui
naissent de ce système.
On voit d'abord qu'il consiste â réaliser
des abstractions , et à prendre lous les ter-
mes dans un sens faux et abusif. L'être en
général, li substance en général , n'existent
poinl; il n'y a dans la réalité que dos indi-
vidus el des natures individuelles. Tout être,
touie substance, toute nature, est ou corps
ou esprit , el l'un ne peut être l'autre. Mais
S|iinosa pervertit toutes ces notions; il pré-
tend qu'il n'y a qu'une seule substance, de
lacjuelle la pensée el l'èlcndue, l'esprit et le
C()r|)s sont des modifications ; que tous les
êtres particuliers sont des modifications de
l'être en général.
Il sullil de consulter le senlimenl inté-
rieur, qui est le souverain degré de lévi
tloiuo, pour 6I10 convaiiw.u do l'absurdilô de,
ce lanî;;i};(î. .lo sons qui! jo suis moi ol non
un .iiilro, iino siilisiaïuo s6[)ar6,o do (oiilo
autre, un iiulividii réel, cl non uno inodili-
calion; qiio mes pensées, mes voloiilés, mes
Sfiis.ilions , nu'S aUVclions sont i\ moi el
non A un autre , el (jne relies d'un autre no
sont pas les miennes. Ou'un autre soit un
élre.nne substance, une nature aussi l)ien
que nu)i , eelle ressemlilanco n'osl (ju'uno
idée abstraite, une n)nniùro do noiis consi-
dérer l'un l'autre ; mais «|ui n'élablil point
Videnlité ou une uuilé réelle entre nous.
Pour prouver le contraire, Spinosa ne fait
qu'un sopblsme grossier. « Il ne iieul y avoir,
dit-il, plusieurs substances de même attribut
ou de dilTérents attributs ; dans le premier
cas, elles ne seraient point dilïérenles , et
c'est ce que je prétends ; dans le second, ce
seraient ou d.s attributs essentiels , ou des
attributs accidentels : si elles avaient des
attributs essentiellement dilïércnts , ce ne
seraient plus des substances ; si ces attribuls
n'élaienl qu'accidentellement différents, ils
n'empêcheraient point que la subitauce ne
lût une et indivisible. »
On aperçoit d'abord que ce raisonneur
joue sur l'équivoque du mot même et du mot
différent, cl que son système n'a point d'au-
tre fondement. Nous soutenons qu'il y a plu-
sieurs substances de môme attribut, ou plu-
sieurs substances dont les unes diffèrent
essentiellement, les autres accidentellement.
Deux hommes sont deux substances de même
attribut, ils ont même nature et même es-
sence, ce sont deux individus de même es-
pèce, mais ils ne sont pas le même; quant nu
nombre, ils sont dilTérents, c'est-à-dire dis-
tingués. Spinosa confond l'identité de na-
ture, ou d'espèce , qui n'est qu'une ressem-
blance, avec l'identité individuelle, qui est
l'unité ; ensuite il confond la distinction des
individus avec la différence des espèces :
pitoyable logique 1 au contraire , un homuie
et une pierre sont deux substances de diffé-
rents attributs, dont la nature, l'essence,
l'espèce , ne sont point les mêmes ou ne
se ressemblent point. Cela n'empêche pas
qu'un homme el une pierre n'aient l'attribut
commun de substance ; tous deux subsistent
à part et séparés de tout autre être ; ils n'ont
besoin ni l'un ni l'autre d'un suppôt, ce ne
sont ni des accidents ni des modes ; s'ils ne
sont pas des substances, ils ne sont rien.
Spinosa et ses partisans n'ont pas vu que
l'on prouverait qu'il n'y a qu'un seul mode,
une seule modiflcation dans l'univers , par
le même argument dont ils se servent pour
prouver qu'il n'y a qu'une seule substance ;
leur système n'est qu'un tissu d'équivoques
et de contradictions. Ils n'ont pas une seule
réponse solide à donner aux objections dont
on les accable.
Le comte de Boulainvilliers , après avoir
fait tous ses cfl'orts pour expliquer ce sys-
Icujc lénébroux et ininleliigible , a été lorcé
spi irio
do convenir que le système ordinaire qui
représente Dieu eommi; un ICtre infini , dis-
tingué , premièr(! cause de tous les êtres ,
a do grands avantages , et sauve do grands
ineouvénientH. Il tranche les difficultés de
l'infini (|ui parait indivisible et divisé dans
le spinosisme; il rend raison de la nature dci
êlres; ceux-ci sont tels (juo Dieu les a laits,
non |)ar nécessité , mais nar une volonté
libre; il donne un objet intéressant A la re-
ligion, en nous persuadant (juc Dieu nous
tient compte de nos Iiommag(;s ; il explii|uo
l'ordre du monde , en l'attrihuinl à une,
cause ii\(clligente qui sait ce (ju'elle fait ; il
fournit une règle de morale (jui est la loi
divine , appuyée sur des peines el des ré-
com|)enses ; il nous fait concevoir (lu'il peut
y avoir des miracles, puisque Dieu est su-
périeur à toutes les lois et à toutes les forces
de la nature qu'il a librement établies. Le
spinosisme au contraire ne peut nous salis-
faire sur aucun de ces chefs, et ce sont au-
tant de preuves qui l'anéantissent.
Ceux qui l'ont réfuté ont suivi différentes
méthodes. Les uns se sont attachés princi-
palement à en développer les conséquences
absurdes. Bayle eu [jarliculier a très-bieu
prouvé que, selon Spinosa, Dieu et l'é'.endue
sont la même chose ; que l'étendue étant
composée de parties dont chacune est une
substance particulière, l'unité prétendue de
la substance universelle est chimérique et
purement idéale. Il a fait voir que les moda-
lités qui s'excluent l'une l'autre, telles que
retendue el la pensée , ne peuvent subsister
dans le môme sujet, que l'immutabilité de
Dieu est incompatible avec la division des
parties de la matière et avec la succession
des idées de la substance pensante ; que les
pensées de l'houimo étant souvent con-
traires les unes aux autres, il est impossible
que Dieu en soit le sujet ou le suppôt. Il a
montré qu'il est encore plus absurde de
prétendre que Dieu est le suppôt des pensées
criminelles , des vices et des passions de
l'humanité; que, dans ce système, le vice et
la vertu sont des mots vides de sens ; que,
contre la possibilité des miracles , Spinosa
n'a pu alléguer que sa propre thèse, savoir,
la nécessité do toutes choses , thèse non
prouvée , et dont on ne peut pas seulement
donner la notion ; qu'en suivant ses propres
principes, il ne pouvait nier ni les esprits,
ni les miracles, ni les enfers (1).
Dans l'impuissance de rien répliquer de
solide , les spinosistes se sont retranchés à
dire que Bayle n'a pas compris la doctrine
de leur maître, et qu'il l'a mal exposée. Mais
ce critique, aguerri à la dispute, n'a pas été
dupe de cette défaite, qui est celle de tous
les matérialistes; il a repris en détail, toutes
les propositions fondamentales du système,
il a défié ses adversaires de lui en montrer
une seule dont il n'eût pas exposé le vrai
sens. En particulier, sur l'article de l'immu-
tabilité et du changement de la substance , il
a démontré que ce sont les spinosistes qui no
(I) Dicl, cril. S;iiriOS3.
1.-^1
nicTîONNAiat: dfs iif.resies.
132
s'pnlondonl pas cux-niôinos ; quo, dans lour
syslt'me, Dieu est sujcl à loulcs les révolu-
tions ol les iransformalions auxquelles la
matière première est assujcllic selon l'opi-
nion des péripaléliciens (1).
Daulres auteurs, comme le célèbre Fénc-
5on , ot le père Lami , bénédictin , ont formé
une cliaîno de propositions évidentes et in-
ronloslablcs, qui établissent les vérités con-
traires aux paradoxes do Spinosa ; ils ont
ainsi construit un édifice aussi solide qu'un
lissu do démonstrations géométriques , et
devant lequel le npinosisme s'écroule de lui-
in^me.
Quelques-uns enfin ont attaqué ce sophiste
dans le fort même où il s'était retranché, et
sous la forme géomélriquc , sous l.iqnclic il
a |iréscnté ses erreurs, ils ont examiné ses
définitions, ses propositions, ses axiomes,
ses conséquences; ils en ont dévoilé les équi-
voques ot l'abus continuel qu'il a fait dis
termes ; ils ont démontré que de matériaux
si faibles , si confus et si mal assortis , il
n'est résulté qu'une hypothèse absurde c\
révoltante ("2).
Plusieurs écrivains ont cru que Spinosa
avait été entraîné dans son système par les
principes de la philosophie de Pescarlcs ;
nous ne pensons pas de même. Dcscar'.es
enseigne à la vérité qu'il n'y a que dtux
êtres existants réellement dans la nature ,
la pensée cl l'étendue ; que la pensée est
l'essence ou la substance même de l'esprit ;
que l'étendue est l'essence ou la substance
même de la matière. Mais il n'a jamais rêvé
que ces deux êtres pouvaient être deux at-
tributs dune seule et même substance ; il a
démontré au contraire que l'une de ces
deux choses exclut nécessairement l'autre ,
que ce sont deux natures essentiellement
différentes , qu'il est impossible que la
même substance soit tout à la fois esprit cl
matière.
r.tilemcnl le système de ces raisonneurs.
Ceux qu'on peut accuser de panthéisme avec
le .plus de probabilité, sont les pythagori-
ciens et les stoïciens, qui envisageaient Dieu
comme l'âme du monde , et qui le suppo-
saient soumis aux lois immuables du destin.
Mais , quoique ecs [)hil()so[)hes n'aient pas
établi d'une manière nette vt précise la dis-
tinction essentielle qu'il y a entre l'esprit et
la matière, il paraît qu'ils n'ont jamais con-
fondu l'un avec l'autre ; jamais ils n'ont
imaginé, comme Spinosa , qu'une seule et
mémo substance fût tout à la fois es[)ril et
matière. Leur syslèmc ne valait poul-êlro
pas mieux que le sien , mais enfin il n'était
p.'is ab.solumcr\l le même.
Toland, qui était spinosiste, a poussé plus
loin l'absurdité, il a osé soutenir que Moïse
était pr.nthcislr, que le Dieu de Moïse n'était
rien autre chose quo l'univers. Un médecin,
qui a traduit en ialin et a publié les ou-
vrages posthumes de Spinosa, a fait mieux
encore ; il a prétendu que la doctrine de ce
rêveur n'a rien de contraire aux dogmes du
christianisme, et que tous ceux qui ont écrit
contre lui l'ont calomnié (3). La seule preuve
que donne Toland est un passage de Stra-
bon (i), dans lequel il dit que Moïse en-
seigna aux Juifs que Dieu est tout ce qui
nous environne , la terre, la mer, le ciel , le
monde , et tout ce que nous appelons la
nature.
Il s'ensuit seulémcnl que Strabon n'avait
pas lu Moïse , ou qu'il aVait fort mal com-
pris le sens de sa doctrine. Tacite l'a beau-
coup mieux entendu. Les Juifs, dit-il, con-
çoivent par la pensée un seul Dieu, souve-
rain, éternel, immuable, immortel, Jndœi,
mente soîa , unumque Nimcn intcUifjuni ,
summum illnd et (riernum, ncque mulabilc ,
nequc interilurum (5). En effet , Moïse en-
seigne que Dieu a créé le monde , que le
monde a commencé, que Dieu l'a fait Irès-
D'aulros ont douté si la plupart des philo- librement, puisqu'il l'a fait par sa parole ou
sophes grecs et latins, qui semblent avoir
enseigné l'unité de Dieu , n'ont pas entendu
sous cC nom l'univers ou la nature entière ;
plusieurs matérialistes n'ont pas hésité de
l'affirmer ainsi, de soutenir que tous ces
philosophes étaient panlhéistcs ou spino-
sistes y et que les Pères de l'Eglise se sont
trompés grossièrement, ou en ont imposé ,
par le seul vouloir, qu'il a tout arrangé
comme il lui a plu, etc. Los panthéistes ne
peuvent admettre une seule de ces expres-
sions ; ils sont forcés do dire que le monde
est éternel , ou qu'il s'est fait par hasard ;
que le tout a fait les parties , ou que les
parties ont fait le tout, etc. Moïse a sape
toutes ces absurdités par le fondement. Il
lorsqu'ils ont cité les passages des anciens n'est pas nécessaire d'ajouter que les Juifi
philosophes en faveur du dogme de l'unité
de Dieu , professé par les Juifs cl par les
chrétiens.
Dans le fond, nous n'avons aucun intérêt
de prendre un parti dans cette question ; vu
l'obscurité, l'inrohérenco, les contradictions
qui se rencontrent dans les écrits des philo-
sophes , il n'est pas fort aisé de savoir qm 1
a été leur véritable sentiment. Ainsi l'on ue
pourrait accuser les Pères de l'Eglise ni de
dissimulation, ni d'un défaut de pénétration,
n'ont point eu d'autre croyance que celle
de Moïse , et que les chrétiens la suivent
encore.
I! ne sert à rien de dire que le spinosiatnr.
n'est point un athéisme formel ; que si son
auteur a mal eônçu la Divinité, il n'en a pas
pour cela nié l'existence , qu'il n'en parlait
même qu'avec respect, qu'il n'a point cher-
ché à faire des prosélytes, etc. Dès que le
spinosismc entraîne absolument les mêmes
conséquences que l'athéismo pur, qu'ini-
(juaiid même ils n'auraient pas compris par- porte ce qu'a pensé d'ailleurs Spinosa? Les
(1) Diri. cril. Spinosa, rem. CC, DD.
(2) llooki-, ndiq ualur. et rcvii. Princifin, t" part. olr.
On prul ronsuller encore .Iai(|iielol, TidiK^ de rcxislcncc
de' bien, Le Vassor, Trailé de hi vnHnble rcliij on, elc.
(".) Moslicim.. llisl. Kcclés., xvii» siècle, sccl. Ij, § 21,
noies { Pl w.
(l) (leogr. tib. XVI.
(■>} ilibt. !ib. V, caj'. 1 sei|.
V.
STA
SiK
r,;
<'()iilr;\iiicli<ms do cr r^vour !»<• roméilicnt
point <'iu\ l'aliilos iiinii()ii(-('s (l(t sa dorliiiu' ;
s'il 110 les <'i pas vues , c'ôlail «m insensé
sliipiilo , il no lui convoiuiil pas d'ocriio.
;\!ais roMiprossouKMil de Ions les incr^ilnlcs
à lo visilor pendant sa vio, à (•(uivcrsor avec.
lui, à l'cciioillir ses éciils api'(\s sa mort, à
dévolo|)por sa doclrino, A on faire l'apoloi^io,
font sa condainnaiion. []i\ incondiaiio ^(^
inôrilo pas d'élic absous, paic(î (juil n'a pas
prévu lous los dôgâts (ju'allail causer le l'eu
qu'il alluinail.
STADINl'.lIS, fanaliqucs du diocèse do
Hrènjo, (|ui laisaionl [irolossion de suivre 1rs
erreurs dos nianicliécns. Voici l'origine, lo
progrés cl la fin de colle sciie :
Le jour do l*à(|uos, une dame diî qualité,
foinmo d'un hoiuinc do guerre, (il son of-
frande à sou curé ; le curé trouva son of-
frande trop niod:()uo , il s'en plaignit cl ré-
solut de s'en venger.
Après l'oi'fico, la femme se présenta pour
recevoir la communion, cl lo curé, au lieu
de lui donner la communion avec l'hostie,
mil dans la bouche de celle dame la pièce
de monnaie (|u'elle lui avait donnée pour
offrande. Lo recueillement cl la frayeur dont
celte dame élail pénélréo ne lui permirent
pas de s'apercevoir qu'au lieu do l'hoslic on
lui mellail dans la bouche une pièce do
monnaie , et elle la garda quelque temps
sans s'en apercevoir; mais, lorsqu'elle vou-
lut avaler l'hoslic, elle fut dans le plus ter-
rible tourment en trouvant dans sa bouche
une pièce de monnaie au lieu de l'hoslic ;
elle crul qu'elle s'élail présentée indigne-
inciil à la sainte table, et que le changement
de l'hoslic en la pièce de monnaie élail la
punition de son crime ; elle fut pénétrée de
la plus vive douleur, et Tagilalion de son
âme changea ses traits et altéra sa physio-
nomie : son mari s'en aperçut, il voulut en
savoir la cause , et demanda qu'on punîl le
prêtre; on refusa de le faire, il éclata, ses
amis en furent informés, et, par leur conseil,
il tua lo prôlre qu'on ne voulait pas punir.
Aussilôt il fut excommunié, et n'en fut pas
effrayé.
Les manichéens et les albigeois n'avaient
point été détruils par les croisades, par les
rigueurs de l'inquisition : ils s'étaient ré-
pandus dans l'Allemagne, et y semaient se-
crèlemcnt leurs erreurs ; ils profitèrent des
dispositions dans lesquelles ils virent l'hom-
me de guerre excommunié et ses amis pour
leur persuader que les ministres de l'Eglise
n'avaient point le pouvoir d'excommunier.
On les écouta favorablement ; ils persuadè-
rent que les ministres étaient, non-seulement
de mauvais ministres , mais encore qu'ils
étaient les minisires d'une mauvaise reli-
gion, qui avait pour principe un Etre en-
nemi des hommes, qui ne méritait ni leurs
hommages , ni leur amour ; qu'ils les de-
vaient à l'Etre qui avait rendu l'homme sen-
sible au plaisir et qui lui permetlait d'en
jouir.
(1) irArgenlré, Coliert. jud., l. I, an. 1230, p. 139; Na-
tal. Alex., iiiMsc. xiii; Dupio, xm* siècle, c. VJ.
Lus sladinghs ailoplôreiil donc lo dogmo
des doux primiprH des manie.liéen» , et ron-
dirout nu eulle a Lin il» r ou au démon dans
jrms asseuililéos , où la débaurhe la plu.s
iiilAoïc lui jiour 1 ux un exercice de piéié.
La secle des sladinglis se grossit insensi-
blement; on leur envoya des mi sioiinaires;
les stadiiigli.s les iiisuilèrenl cl los (ircnl
mourir. De cos crinu^s, ils passèrent ;\ |,-|
persuasion (ju'ils feraient une aciiou agréa-
ble à Lucifer ou au bon [iriucijio en faisant
mouiir lous les miiii-ties du ehrislianisme.
Ils couiurcnt la caiiipaguo, [)illèrciit les
églises et massacrèrent les prêtres: ou avait
brûlé los manichéens, [)areo qu'on croyait
(ju'il fallait brûler los horotiiiuos; les inani-
cliéous ou les sladinghs massacraient les
préires, p irco qu'ils croyaioiil (ju'on devait
délruire les ennemis du Dieu hieufaisaut.
Leur progrès effraya les eatholi(iues; le
pape (irégoire IX fit prêcher une croisade
contre les sladinghs, et il accorda aux croi-
sés la même indulgence qu'on gagnait dans
la cioisade pour la terre sainie. Ou vil eu
Frise une multitude de croisés ([ui arrivaient
de Gueldre , de Hollande et de Flandre , et à
la tête desquels se mirent l'évêquo de Brème,
lo duc de Brabant , le comle do Hollande.
Los sladinghs, instruits dans la discipline
militaire par un homme de guerre qui avait
donné naissance à la secte , marchèrent à
l'armée dos croisés, lui livrèrent bataille, se
ballirent en braves gens , et furent totale-
ment défaits : plus de six mille sladinghs
reslèrcnt sur la place , et la secte fut
élcinle (1).
Ainsi, il y a dans tous les peuples igno-
rants une disposition prochaine au fanatisme
qui n'attend que l'occasion d'éclater; et celle
occasion se trouve presque toujours dans les
lieux où le clergé est ignorant.
STANCARISTES, secle do luthériens. Votj.
l'article des sectes qui sont sorlics du luthé-
ranismo.
STERCORANISTE : c'est celui qui croit
que lo corps eucharistique do Jésus-Christ
est sujet à la digestion et à ses suites, commo
les autres aliments.
Vers le milieu du ix' siècle, les Saxons
n'étaient pas encore bien instruits des vérités
de la religion chrétienne, et Paschase fil pour
eux un traité du corps et du sang de Noire-
Seigneur. Il y établissait le dogme de la pré-
sence réelle, et il disait que nous recevions
dans l'eucharistie la même chair et le même
corps qui était né de la Vierge.
Quoique Paschase n'eût suivi dans ce livre
que la doctrine de l'Eglise, et qu'avant lui
lous les catholiques eussent cru que le corps
et le sang de Jésus- Christ étaient vraiment
présents dans l'eucharistie, et que le pain
el le vin étaient changés au corps et au sang
de Jésus-Christ , on n'avait pas coutume du
dire si formellement que le corps de Jésus-
Christ dans l'eucharistie était lo même que
celui qui était né de la Vierge (2).
Ces expressions de Paschase déplurent; ou
(2) Mabilon, Prx-f. in iv sx'c. Bencdict., [an. ii, c. l,
p. 4.
435
DICTIONNAIRE DES UFRESICS.
130
les altaqua , il les dcfeiulil ; celte dispulc fit
(lu hruil, les liommcs les plus célèbres y
prircni pari, cl se partagèrent entre Pachasc
cl SCS atlvcrsaircs.
Les ailvcrsaires de Pacliasc reconnais-
s.iicnl aussi bien qun lui la présence réelle
(le Jésus-Christ dans l'eucliarislie , ils no
oondaninaienl que sa manière de s'exprimer;
tous reconnaissaient donc (pie Jésus-Christ
ctail réellement présent dans l'eucharistie.
Il y a dans tous les hommes qui raisonnent
un principe de ciiriosilé toujours actif, que
les (luerellcs des hommes célèbres dirigent
toujours vers les objets dont ils s'occupent:
Ions les csprils furent donc portés vers le
vlognu" do 1.» présence réelle de Jésus-Christ
dans l'eucharistie.
De là naquirent une foule do questions sur
les conséquences de ce dogme : on demanda
cnlre autres choses si quelque partie de l'eu-
chari->>lie était sujette à être rejetée comme
les autres aliments.
Quelques-uns pensèrent que les espèces
du pain et du vin qui subsistent même après
la consécration étaient sujettes aux différents
changements que les aliments éprouvent;
d'autres, au contraire, crurent qu'il était in-
décent de supposer que quelque chose de ce
qui appartenait à l'eucharislic passât par les
différents étals auxquels les aliments ordi-
naires sont snjeis, et donnèrent à ceux qui
soutenaient le contraire le nom odieux do
slercoranislcs ; niais injustement, puisque
personne ne croyait (jue le cor{)S de Jésus-
Christ fût digéré: on ne peut citer aucun au-
teur qui l'ail soutenu, et tous les monuments
de l'histoire ecclésiastique supposent le con-
traire (1)
Les Grecs ont aussi été traites par quel-
ques Latins comme des slercoranislcs: voici
ce qui a occasionné un pareil reproche. Les
Grecs prétendaienl qu'on ne devait point cé-
lébrer la messe dans le carême, excepté le
samedi et le dimanche, qui sont deux jours
pendant lesquels les Grecs ne jeûnent ja-
mais; ils prétendent même que c'est une pra-
tique contraire à la tradition des apôlres de
dire la messe les jours de jeûne.
Le cardinal Ilumbert crut que les Grecs
condamnaient la coutume de célébrer la
messe les jours de jeûne parce que l'eucha-
ristie rompait le jeûne; il leur reprocha de
penser que noire corps se nourrit du corps
de Jésus-Christ, et les appela du nom odieux
de slercoranislcs ; mais il se trompait : les
Grecs défendaient la célébration de la messe
les jours de jeûne, parce (|u*ils les regar-
daient comme des jours de douleur et <le
tristesse, pendant lesquels on ne devait point
célébrer un mystère de joie, tel que l'eucha-
ristie (2).
II paraît donc certain que le stercornnisme
rsi une orreur imaginaire, comme le recon-
naît Basnage , mais non pas une hérésie,
et qu'on l'a faussement imputée à ceux qui
(1) AlliT, Tréf. do l.i Ir.id. do Hali;imiio. Iîu.I.mii. Vri't.
iiir leiii,'iiii! autour. Mabill-jn, l'rx-f. u\ iv sxc licucdiil.,
iia:l. Il, c. 1, i, 5.
ont nié la présence réelle, comme il le pré-
lend (3).
Les auteurs du neuvième siècle, qu'on a
taxés injustement de stercoranisme , aussi
bien que les Grecs, reconnaissaient la présence
réelle ; et quand leurs écrits n'en fourniraient
pas des preuves incontestables, il est certain
(|uon ne pourrait, sans absurdité, réfuter un
homme qui nierait la présence réelle, en lui
reprochant qu'il suppose que le corps de
Jésus-Christ se digère et passe au retrait.
A l'égard de la question que l'on forme sur
le sort des espèces eucharistiques lors-
qu'elles sont dans l'estomac, les uns ont
imaginé qu'elles élaienl anéanties, les autres
ont cru qu'elles se changeaient en la sub-
stance de la chair qui doit ressusciter un jour:
ce senliment fut assez commun dans le neu-
vième siècle et dans les suivants ; depuis co
temps, les théologiens n'ont point douté que
les espèces eucharistiques ne puissent se
corrompre et être changées.
Peut-être faudrail-il résoudre ces questions
par ces mots d'un ouvrage anonyme public
par dom Luc d'Acheri : Il n'y a que Dieu qui
sache ce qui arrive à l'eucharistie lorsque
nous l'avons reçue. {SpicUeq.^ t. XII, p. k\.)
• STIiVENIS'i'ES. Ln 1802, Corneille Sle-
vens,qui avait administre le diocèse de Na-
mur, en quali'é de vicaire général, reconnut
sans difficulté la légitimité du concordat et
la mission des nouveaux évêques ; mais
comme on demandait aux ecclésiastiques de
souscrire une formule de soumission, non
pas au concordat seulement, mais à la loi du
18 gernjinal an X, ce qui comprenait les
ariiclrs dits organiques, il protesta contre
les peines ecclésiastiques dont le nouvel
évêque de N.imur menaçait ceux qui refusc-
r.iient de se soumettre. Depuis qu'il eut c. ssé
ses fondions de vicaire apostolique par
suite do la prise de possession des nouveaux
éxêiiues de Namur et de Liège, il continua,
comme docteur particulier, d'adresser au
clergé et aux fidèles, des lettres, des avis et
des instructions où il condamnait tout ce
qui avait la moindreapparence d'une appro-
bation tacite de la loi de germinal.
En 180.], quelques fidèles du diocèse do
Namur, qui avaient à leur lêle trois prêtres,
ayant fait un schisme véritable, Slevens blâ-
ma leur opposition schismatique ; et, connue
ils ne voyaient qu'en lui leur chef spirituel,
à raison de son ancienne qualité de grand
vicaire, il déclara aux prêtres qu'il leur re-
tirait tous leurs pouvoirs. Quoiqu'il ait tou-
jours rejeté ces schii-matiques, on les appela'
stcvcnistcs , par une méprise qui a été l.i
source de jugements erronés portés sur
Stevens. Plus tard les trois schismatiqucs
s'appelèrenl les noncommuniamls.
Slcvcns traita d'illicite le serment de la
légion dhoniK ur, comme renfermant la h i
de germinal. Quand parut le catédiisme de
l'empire , non-seulement il enseigna (pie
les curés ne |)0u voient i'adop'er, mais il
(i) M.iImIIui), lUd.
(.') lî.iMi.ij,'!', Uhi Je l'église, l. il, I. vi, c. G, p. njC.
17
STR
SIU
isâ
voiilail (nrim ciirA aïKiucl on I onvoynil do-
rl.uAt ouviMli'inciil son opposilioii. I.ors du
(iï'crct (Iii IH IVniicr iH{)\), sur les liospila-
lii^rcs, il soutinl '|U(^ ics aucicuncs liospit.'!-
lièrcs ne pouvaicMit eu consrienco acccplrr
l«'s statuts impériaux. Il sVIcva avec, force;
fontro les (lécrcls (lo 180!) (|ui ('lablissaicul
l'iinivcrsitr. Après la builod'cxcomuuiuicalioii
coniro l'tMnpcrcur, il rcrivil qu'il ne com-
f)roi)ail pas coinnuMit un cure vpii coiiliiuiail
es prières publiciucs pour Napoléou pouvait
étrelran(]uille dovaiit Dieu et devant ri'l-^lisc.
Les écrits de Slevcns l'onienlèrenl le mé-
contciiteuiciit en iiel;^ii|ue, aussi la police
mil-ellc sa lêle à prix. Il écliapj)a aux re-
cherches en vivant, depuis la lin de 1802,
dans une profonde relrailc à Fleurus, cl
l'année ISl'i- lui apport.» sa délivrance :
mais il ne reprit point de fonctions, cl conli-
nua, dans sa résidence de Wavre, une vie
simple cl modeste qu'il ne termina qu'en
1828.
Stevens avait toujours protesté de sa sou-
mission au sainl-siége. Il envoya même à
llomelous ses écrits imprimés et manuscrits,
en priant le pape d'examiner sa doctrine cl
de décider quelques questions : mais le
saint-siége ne paraît point avoir voulu reve-
nir sur CCS questions épineuses dont la so-
lution n'étail plus nécessaire. Le Icslamenl
de Stevens est un nouveau témoignage de
son obéissance au pontife romain, et, s'il
poussa l'opposition a l'excès, du moins on
n'est pas en droit de le ranger parnii les an-
liconcordataires. ) oy. ce mot cl * Blan-
CnARDISME.
* STONITES , ou Nouvelles lumières
{New lights), tirent leur nom de Slone leur
chef, el suivent la doctrine des ariens. C'est
une des sectes si nombreuses des Elals-Unis.
♦ STRAUSS ( Doctrine de). David-Frédé-
ric Strauss, né dans le Wurtemberg, étudia
à l'université de ïubingue. Disciple de
Schcliing, il quitta son école pour celle des
illuminés dont il adopta, de son aveu, les ex-
travagantes erreurs. Par une transition dif-
ficile à expliquer, il passa du mysticisme à
la plus froide incrédulité. L'interprétation
des livres saints par l'allégorie était de mode,
el l'on reste stupéfait à la vue de l'insou-
ciance de la théologie d'outre-Rhin en pré-
sence d'une révolution qui substituait aux
antiques croyances une tradition sans Evan-
gile, un christianisme sans Christ. Strauss,
qui complétait à Berlin ses éludes Ihéologi-
qaes, devint jaloux de surpasser ses devan-
ciers dans la carrière du rationalisme. Us
n'étaient à ses yeux que des raisonneurs
pusillanimes, qui ne savaient pas tirer tou-
tes les conséquences de leurs principes.
Allanlplus loin qucles naturalistes et les ratio-
nalistes,il faisaitressorliravccforce leridicule
de Icursinlerprétalions arbitraires, et s'égay ail
sur tous ces docteurs qui ont deviné que l'arbre
du bien et du mal n'est rien qu'une plante
vénéneuse, probablement un mancenillier
sous lequel se sont endormis les premiers
hommes; que la figure rayonnante de Moïse
descendant du mont Sinaï était un produit
Dictionnaire des Hérésies. IL
naturel de rélrclricilé;Ia vision de Zacliaric,
l'efTc!! de la fumécî des candélalirj'H du tem-
ple; les rois nia»^eH, avec, leurs olTraud<!s do
myrrhe, d'or el d'en(<Mis, trois marchand»
forains qui apportaient (|ne|i|U(:(|uincaillerie'
A l'enfant de Kelhléhiin ; l'étoile qui m.irchail
devant eux, un domesliqiu; [torleur d'un
n imbeau; les anges dans la scène de la ten-
tation, une caravane (|ui passait dans les
déserts chargée de vivres. Dans le fiit, il
faut être possédé ^\^'. la manie du sy-lèuui
pourdébiter sérieusement (jue, si Jésus-Christ
a marché sur les fiots (l(! la mer, c'est cju'il
nageait ou marchait sur ses bords; qu'il no
conjurait la tcmpêlcî qu'en saisissant le gou -
vernail d'une main habile; qu'il ne rassasiait
miraculeusement plusieurs milliers d'hommes
que parce (ju'il avait des magasins secr<;ls,
ou que ceux-ci consommèrent leur pro[)ro
pain qu'ils tenaient en réserve dans leurs
poches ; enfin (ju'au lieu de monter au ciel,
il s'était dérobé à ses disciples à la faveur
d'un brouillard, cl qu'il avait passé de l'au-
tre côlé de la montagne : explications étran-
ges, qui n'exigent pas une foi moins robuste
que celle qui admet les miracles. A ces par-
tisans de l'exégèse nouvelle, Strauss eût vo-
lontiers demandé, comme autrefois les so-
ciniens aux protestants, pourquoi ils s'é-
laienl arrêtés en si beau chemin. Plus hardi
qu'eux, il traça le plan d'un ouvrage destiné
à faire envisager l'histoire évangélique sous
un nouveau jour. M. Guillon, évéquc de Ma-
roc, explique ainsi ce plan : Examen criti-
que des doctrines de Gibbon, du docteur
Strauss et de M. Salvador, sur JcsUs-Chrislt
son Evangile et son Eglise :
« Parce que notre foi chrétienne repose
sur les Evangiles où sont consignées la
vie et les doctrines du divin Législateur,
M. Strauss a cru que, celle base renversée,
notre fdi restait vaine èî sans appui, et il a
conçu le dessein de la réduire à une ombre
fantastique. Dans celle vue il commence par
saper l'aulhenticilé des Evangiles, en la
combattant par l'absence ou le vide des té-
moignages soit externes, soit internes, qui
déposent en sa faveur. Selon lui, la recon-
naissance qui en aurait été faite ne remonlo
pas au-delà de la fia du deuxième siècle.
Jésus s'était donné pour le Messie promis
à la nation juive : quelques disciples crédu-
les accréditèrent celle opinion. Il fallut Té-
tayer de faits miraculeux qu'on lui sup-
posa. Sur ce type général, se forma insensi-
blement une histoire delà vie de Jésus, qui,
par des modifications successives, a passé
dans les livres que, depuis, on a appelés du
nom d'Evangile. Mais point de monuments
contemporains. La tradition orale est le seul
canal qui les ail pu transmettre à une épo-
que déjà trop loin de son origine pour nié'»
riter quelque créance sur les faits dont elle
se compose. Ils ne sont arrivés jusqu'à ello
que chargés d'un limon étranger. Le souve-
nir du fondateur n'a plus élé que le fruit
pieux de l'imagination, l'œuvre d'une école
appliquée à revêtir sa doctrine d'un sym-
hoic vivant. Toute celte histoire est dong
r,9 ' DICTIONNAIRE DES IIEHEPIES lîO
sans roalilc ; lotit le Nonvonu Toslnmcnt doit il pas s'ccroulcr au premier scufnc do
n'est plus qu'une Ionique ficlion mjlliologi- la Icmpètc?
que, substituée à celle de l'ancienne ido- 0"^ j'' ''s*" l'Iiistoiie de la naissance cl de
lâlrip. l'enfance de Jésus dans Strauss, au lieu de
« Toutefois ce n'est encore là que la moi- me faire voir dans les récits simples et lou-
liédu système. chanls de l'Kvanj^ilo les j)reuves frappantes
« Dans l'ensemble de l'Iiisloirc évanpéli- de sa véri;c, il no me présentera partout que
que, M. Strauss doc >nvre un prand mjllic, dos inyllics : mylbe bistoriqiic dans la nais-
un mythe philosophique, dont le fond osl, sance do .iean-HaplisIe, donl le berceau aura
dit-il, l'idée de l'hutnanilé. A ce nouveau été embelli de traits mervoilloux pour re-
lype se rapporte tout co que les auleurs sa- hausser la grandeur de Jésus; mylhe philo-
crés nous racontent du premier âge do l'E- so[)hi(juo ou plutôt dogmaliqiie dans la nais-
plise chrétienne, à savoir: l'hunianilé, ou sanco do Jésu^-Christ. Selon Strauss, le (ype
l'union du principe fiuinain et du principe du Messie existait déjà dans les livres sacrés,
divin. Si celte idée apparaît dans les Evaii- dans les traditions du peuple juif; et, Jésus
giics sous l'enveloppe do l'histoire, et de ayant inspiré pendant sa vie vl laissé après
l'histoire do Jésus, c'est que, pour être ren- sa niorl la croyance qu'il était le Messie, il
duo intelligible el populaire, elle devait être se forma parmi les premiers chrétiens une
présentée, non d'une manière abstraite, mais histoire de la vie de Jésus où les particula-
sous la forme conerèle do la vie d'un indi- rites de sa doctrine et de sa destinée se com-
vidu. C'est qu'ensuite Jésus, cet être r.oblo, binèrent avec ce système. Mais, dès le pro-
pur, respecté comme un dieu, ayant le pre- mier pas, le docteur allemand peut être
inier fait comprendre ce qu'était riioiiuno et arrêlé par ce raisonnement :
le but oi!i il doit tendre ici-bas, l'idée del'hu- « ^'oiro théorie, avec tout son échafaudage
manilé demeura pour ainsi dire attachée à sa d'érudition pédantesque, tombe par terre si
personne. Elle était sans cesse devant les l'histoire de Jésus est composée par des té-
yeux des premiers chrétiens, lorsqu'ils écri- moins otulaires, ou du moins par des hom-
vaicnt la vie de leur chef. Aussi reportèrent- mes voisins des événements. Vous convenez
ils, sans le savoir, tous les attributs tlo celle vous-même qu'une fois admis que les apôtres
idée sur celui qui l'avait fait naître. Eu ou leurs disciples immédiats ont rédigé ces
croyant rédiger l'histoire du fondateur de Livres qui portent leur nom, il est impossible,
leur religion, ils firent celle du genre humain que le mylhe, qui ne se forme que lentement
envisagé dans ses rapports avec Dieu. et par des ad.iilions successives, y puisse
«Il est clair que la vérilé évangéliquc prendre place. Or, qu'opposerez-vous à la
disparaît sous cette interprétation; que les tradition constante, universelle, immémo-
œuvres surnalurclles dont elle s'appuie res- riale, à la foi publique de la société chré-
tcnt problématiques et imaginaires; que, tienne, aux aveux non équivoques doses
mémcdans l'hypothèse d'une existence physi- plus ardents adversaires, à l'impossibilité
que, Jésus-Christ ne l'ut qu'un simple homme mc.'.e d'.issigner une époque où ces litres
étranger à son propre ouvrage et dépouillé primitifs du christianisme auraient pu être
de tous les caractères de mission divine qui supposés par un impo4eur? Quoi ! une so-
lui assurent nos adorations. » riélé entière aurait admis des écrits qui con-
En Allemagne el en Suisse, l'apparition de tenaient la règle de sa croyance et d' sa
cet ouvrage excita une profonde indignation : conduite, des écrits qu'elle révérait comme
de l'aveu de Strauss, ce scnlimrnl alla jus- inspirés et auxquels c'.lc en appelait dans
qu'à l'horreur de sa personne. A Zurich, toutes ses controverses, sans prendre la
40,000 signatures protistèrent contre la no- peine do s'informer, sans examiner avec le
niinatioii de l'aufcnr àlacliaire de théologie: plus grand soin el la plus grande sévérité
on ne voulut point y introniser le déisme, s'ils étaient les ouvrages des apôtres, de qui
souriant avec orgueil au renversement de seuls ils pouvaient emprunter ce caractère
toutes les religions. Néanmoins, quatre édi- sacré qu'on leur attribuait! A'ous ne doute?
lions de Vllistoire de la vie de Jésus portèrent pas dos tragédies de Sophocle, des harangues
jusiju'aux extrémités de l'Europe, a veclcnoiu de Démoslhone, des ouvrages philosophiques
do Strauss, le poison de ses doctrines, et de Cicéron, des poëmes de Virgile, parce
M. Liltré, membre; de l'Institut , en donna qu'une tradition remontant jusqu'au temps
même une triiducliou française. où vivaient ces écrivains atteste qu'ils sont
Le principe essentiel et fondamental du les véritables auleurs des chefs-d'œuvre qui
livre de Strauss, c'est que les Evangiles n'ont ont rendu leurs noms immortels. Est-ce donc
aucun caractère d'authenlicilé , cl qu'alors quand une société entière élève la voix pour
il faut nécessairement recourir à l'interpré- déposer sur un livre d'où dépend son exi-
lalion mylhi(iuc. 11 développe sa Ihôse en stonco comme so( iété, que vous rejetez cette
citant une foule d'objections cent fois ex- sin)ple règle du bon sens? Cilerez-vous en
posées et cent fois réfuté s parles apologistes faveur de (luelquc livre que ce soit une opi-
ilu christianisme. On peut lionc lui répondre, nion aussi ferme, aussi unanime, aussi ré-
soil eu |)rouvanl que son princi[)C est faux pandue que celle des chrétiens à l'égard des
eu lui-mémo, soil en détruisant les preuves livres du Nouveau Testament? Certes , jo
par lesquelles il làdie de l'établir. Si les conçois (ju'ils aient nnonx aimé souffrir la
londemenls d'un édifice «lu'ou veut élever mort la plus cruelle (juc de livrer aux ido
foni bâtis sur le sable mouvant, lédiPce ne lâtres les litr's augustes de leur foi.
m STR RTR iS2
« y\vanl vos r;is(iili<Mis(\s ('•Inciihrnlions , il los r(>|)rorVii^i-ont aux r.liiriirns; plus lard,
«'élail rciicoiilré des cnncinis ardciils du (|iit'l(|U('s (UmsIcs aiif^l.iiH, Moi^.iii , ()liul)l) et
clnislianism»^ aussi li.ihilcs aussi rusés (jikî d'aulics le» rcli'vôrciil A li'iir loiir, l.cssjiifj
VOUS cl hitM» plus |)fùs (ju»! vous de l'ori^iiuî vu exposa dix, (ju'il dôclar.iil iuconcili.ililcs,
(les faits. Onl-ils jaiu.'iis laisse cnlievoir lu et sur lcs(iucllrs il appcdail l'alltulion des
nioiudrc soupc^ou sur raulliculiciti! do l'Iiis- lli6olo{^i('us. Do leur (616, l^'S apolo^islcs
loiro de Ji'sus-Chrisl? Crise, en aecusaul de la rcli{>;iou y Irouvaicul une nouvello
sans preuve les clirélicus d'avoir alléré les preuve de la véracité dos écrivains sacrés.
livanj^iles, ue rcc>)uua!t-il point, par-là uié- Des iuipo. leurs, répli(|uaionl-ilsàleiirs advci-
nie, un li\le priuiilil' ou aullienli(îuo do nos saires, n'oussonl jtas manqué, apn'-s avoir
livres sainis? Porphyre élève-l-il sur leur conierlé leur l'ahlo, de rassembler dans uu
ori}?ini! le doule le plus léj^cr? Mais coiubieii siul livre les faits cl los points d(^ doclrin(5
le lcnioif,Mia^o de Julien a enoore plus de donl ils soraieul convenus; et, si les afjôlres
force! Il avait élé élevé dans le ehrislianisujo, oui né<^ligé celle préeaulion, c'est (ju'ils so
cl avail clé promu au ^radc de leclour, dont sont reposés sur la vérité elle-même du soia
la fonction est de lire au peuple los Kcrilures. do résoudre los difficullôs qu'ils n'avaient pas
Non-soulomonl, il n'a pas nié l'aulhenlicilé d.iif^né [)révoir.
dos Evangiles , niais il en nomme expressé- Api)li(iu()ns celle règle du bon sens aux
nicnl les autours. «Maliliicu, Mare et Luc, doux généalogies de Jésus-Chrisl, si conlra-
dil cet aposlal, n'ont pas osé parler delà dicloiros au [)remier coup d'œii, el contre
divinité de Jésus - Clirisl; .loan a élé plus lesquelles Strauss a dirigé les traits dosa
hardi que los autres, cl il a fait un dieu do crili(iue cnvonimée. No serait-il |)as plus
Jésus de Nazareth.» Comment expliciiiez- raisonnable d'attribuer les difficultés (|ui
vous cet accord unanime dos chrétiens et de s'y rencontrent à l'ignorance où nous soin-
Icurs ennemis naturels? Croyez-vous résoii- mes de quoique circonstance propre à les
dre l'objection en disant que los chrétiens, éclaircir, ((uc de supposer dans les évangé-
ayanl fait la supposition des livres sacrés, listes une contradiction si grossière , si ca-
ont eu le pouvoir de les faire adopter à leurs pable de décrier leur histoire dès le début, et
adversaires, ou qu'ils se sont accordés pour qu'il était si facile d'éviter 1 Que d'obscurité le
commettre celle infidélité? On vous laisse le temps et les coutumes des Juifs ont dû ré-
choix enlre ces deux absurdités. pandresur leurs généalogies! à peine pou-
«El, d'ailleurs, assignez, si vous le pouvez, vons-nous quelquefois concilier avec les
une époque où un faussaire aurait tenté monuments publics le témoignage dos hislo-
de fabriquer nos Evangiles. Apparemment, riens contemporainssurplusieursfaits incon-
cene sera pas le temps où les apôtres vivaient tostables qui se sont passés il y a un ou deux:
encore : leur réclamation eût dévoilé l'im- siècles. Combien plus soinmes-nous sujets
posture et confondu le faussaire. Voulez- à nous méprendre, dit le savant Pridcaux,
vous placer la fabrication de l'Evangile après quand nous portons les yeux sur des objets
la mort dos apôtres? Alors, eoiuine ces livres qui sont éloignés de nous de près de 2000 ans I
étaient déjà reçus vers le milieu du second Bullot, dans ses réponses critiques, en rap-
siècle, ils auraient été imaginés vers le com- porte un exemple bien propre à justifier Ja
mcnccmenl du même siècle. Mais,àcrllc judicieuse remarque do l'auteur anglais:
époque, vivait encore Jean l'évangélisli; ; c'est la discordance de toutes les médailles.
Polycarpe, disciple de Jean; Ignace; l'Eglise frappées pour le sacre de Louis \IV avec io
était remplie d'évèques qui avaient vécu témoignage des historiens contemporains 5
avec les apôtres, el qui n'auraient pas mau- ces médailles le Gxanl plus tôt que IcSi hislo-
que de s'opposer à l'admission de ces livres riens. La conciliation de ces monuments sc-
invenlés à plaisir. Au reste, plus vous reculez rail insurmontable, si dom lUiinart .ne nous
la supposition, plus vous la rendez incroya- avait avertis que le sacre fut difïôré par un
ble el impossible, puisque vous faites un incident cl qu'on ne changea rien aux m6-
plus grand nombre d'Eglises, d'évcqucs, de dailles qui étdienl déjà frappées. A l'obscurité
peuples complices de l'imposture. » et à i'éloignement des temps se joignent
Ainsi est établie l'origine apostoliiiuc des aussi les usages du peuple juif, selon !es-
Evangiles, c'est-à-dire le fait qu'ils ont été quels la môme personne pouvait avoir deux
écrits peu après la mort de Jésus-Christ, par pères différents, un père naturel, un père
des apôtres ou par des disciples immédiats légal; un père d'affinité, un père d'adoption,
des apôlres; ce qui réprouve tout système cl où la même personne avail souvent deux
mythique que leur prêle le réformateur, noms. Cette duplicité de pères, d'aïiux, de
Ainsi est renversé le principe fondamental noms, n'a-l-cUe pas dû laisser des difficultés
de Strauss. qu'on ne peulenlièremml éclaircir dans les
Toutes ces objections do détail reposent généalogies des Juifs? Nous ne pouvons donc
sur les contradictions que lui présentent les présenter que des explications qui donnent
Evangiles el sur le caractère surnaturel dont un dénoûmenl plausible ; mais aussi jamais
ils sont empreints. les incrédules ne prouveront que les deux
Il y a longtemps qu'on a invoqué ces con- généalogies sont contradictoires.
Iradiclions apparentes comme un argument Strauss regarde les généalogies de Joseph
invincible contre la valeur historique des el de Marie comme invenléos à plaisir ; car,
récits du Nouveau Testament. Celse , au demande-l-il, où les évangélistes auraient-
deuxième siècle, Porphvrc , .-îu iroisicme, i'- tvi découvrir la suite des aïeux de persou^
145
MCTIONNAIKE DES IIERESIICS.
^ii
ne» nussi pauvres et aussi obscures que Ma-
rie et Joseph? Faut-il donc apprendre nu
critique allemand, que jamais peuple ne fut
plus soigneux de conserver ses généalogies
que le peuple hébreu? L'Ecriture raconte
quelquefois les généalogies des personnes les
plus obscures; et on voit dans Néhémie
que tous ceux qui revinrent de la capli-
vilé de Babylonc , à l'cxccplion d'un petit
nombre, prouvèrent qu'ils descendaient de
Jacob. Cù n'est qu'au temps de Trajan que
les Juifs négligèrent de conserver leurs ta-
bles généalogiques, et le Talmud se plaint
amèrement qu'on ait laissé perdre un dépôt
aussi précieux.
Strauss croit triompher parce que saint
Matthieu annonce 14 générations pour cha-
que classe, tandis qu'il n'y en a que 13 dans
la seconde. Qui ne voit que cette différence
n'en est pas une, quand on met David diins
la première classe qu'il finit, et dans la se-
conde qu'il commence? La raison de ce dou-
ble emploi est que l'évangéliste veut com-
mencer chaque classe par un personnage
important ou par un événement remarquable.
Il commence la première par Abraham, la
seconde par David, la troisième au renouvel-
lement de la nation pour la terminer à Jésus-
Christ. Danscettesupposition, dont personne
ne peut démontrer l'impossibilité , il y aura
IV personnes engendrées ou engendrantes
dans chacune des trois classes.
Une autre objection dont le critique alle-
mand se montre très-fier, c'est que saint
Matthieu fait preuve d'une grande ignorance
en disant que Joram engendra Osias, et en
omettant dans sa généalogie les rois Ocho-
sias, Joas et Amasias. Strauss nous permet-
tra sans doute de croire que saint INIatlhieu,
qui avait dessein de convaincre les Juifs par
le témoignage de leurs Ecritures, devait les
avoir lues et connaître un peu l'histoire de
sa nation. Donc, s'il a omis quelques per-
sonnes dans la généalogie qu'il rapporte, il
n'a fait en cela que suivre l'usage des livres
saints, oîi il y a une multitude de généalogies
dans lesquelles on ne rapporte (juc les per-
sonnages nécessaires au but qu'on se pro-
pose. Joram n'a pas engendré Oaias immé-
diatement, mais bien médiateinenl, et, en
montrant l'ordre de la succession , sans
énumérer tous les personnages, l'écrivain
sacré a composé tout au plus une généalogie
imparfaite, et non une généalogie fautive.
Selon Strauss, toutes les tentatives pour
concilier les deux généalogies sont inutiles.
Saint Luc donne à Jésus pour ancêtres des
individus tout autres, pour la plupart, que
ceux que saint Matthieu lui attribue. Qu'eu
conclure? qu'un évangélisle nous donne les
ancêtres de Marie, l'autre ceux de Joseph,
et que les deux généalogies sont différentes
sans être contradictoires ; que Jésus est vrai-
ment, selon la chair , fils de David et de Sa-
lomon, puisque les branches de Salomon et
de Nathan se sont réunies dans Zorobabcl,
un des ancêtres de Marie, sa mère; qu'il est
fils par adoption et par éilucalion de Joseph,
par consÉqucnt l'héritier légitime du scep-
tre d'Israël, qui appartenait de droit à son
père adoptif et nourricier. Mais Joseph, selon
sniiil Matthieu, est fils de Jacob, et, selon
saint Luc, il est fils d'Héli : donc, il y a con-
tradiction. Non : seulement, Joseph était fils
de Jacob par nature, et d'Héli par alliance,
pour avoir épousé Marie qui en était la fille.
Saint Matthieu, écrivant pour les Juifs, osa
donner la généalogie de Joseph, père légal
de Jésus ; saint Luc, qui s'adressait aux gen-
tils, celle de Marie.
Nous ne nous arrêterons pas à répondre
aux objections que Strauss élève contre
l'histoire de l'Annonciation et de la Visita-
tion. Personne, à moins d'être rationaliste
allemand, ou partisan du système mythique,
ne croira qu'il y a contrndiction dans le récit
des apparitions faites à différentes personnes,
dans des temps différents, pour différentes
fins et avec des circonstances différentes.
Disons seulement que bien absurde est celui
qui prétend dicter à la sagesse divine la
conduite qu'elle devait tenir pour accomplir
ses grands desseins de miséricorde sur le
genre humain.
Strauss ne nous apprend rien de nouveau
quand il prouve longuement, d'après les an-
ciens historiens, qu(î Cyrinus ne fut procon-
sul de Syrie que douze ans après le dénom-
brement dont parle saint Luc, à l'occasion
de la naissance de Jésus-Christ : mais Strauss
aurait dû ajouter que, selon Suétone, Au-
guste avait rétabli l'office des censeurs, dont
une des fonctions était d'opérer des recen-
sements du peuple, de noter la naissance,
l'âge et la mort des individus; que, selon
Tacite, le mémo empereur avait confié diffé-
rentes commissions à un certain Sulpicius
Qairinus, qui ne diffère pas beaucoup du
Cyrinus de saint Luc. N'y a-t-il pas tout
lieu de penser que Cyrinus, avant d'êlro
proconsul, fut envoyé en Syrie et en Judée
par Auguste, pour opérer un simple dénom-
brement de personnes? H n'était pas alors
proconsul, mais simplement préteur ou pro-
cureur do Syrie, comme saint Luc lui en
donne le nom, et comme il le donne aussi
àlMlatc, qui n'était que /jrocureur et non
proconsul de Judée. Il faut nécessairement
supposer que Cyrinus fut envoyé deux fois
en Judée, d'abord en qualité de procureur ad-
joint à Saturninus, ou de censeur dont l'opé-
ration se borna à un simple dénombrement
du peuple juif, populi ccnsio ; et ensuito
conmie proconsul, quand il fit entrer au tré-
sor impérial les richesses d'Archélaùs déposé
de la royauté, et qu'il leva une taxe sur les
propriétés d'après le premier dénombrement:
taxe qui occasionna dans la Judée de grands
mouvements que connaissait très-bien saint
Luc, et dont il parle dans ses Actes.
Strauss n'avait garde d'oublier la con-
tradiction apparente qui se trouve dans
le rapport chronologique de la visite des
mages et de la fuite en Egypte racontées
par saint ALitthieu , avec la présentation
dans le temple qu'on lit dans saint Luc. Au
lieu de ne voir, comme le critique allemand
dans les deux récils qu'un caractère my-
II.'
STR
HR
140
flii(juc, il serait plus iiadircl ot pins ron-
foniuî à la vi'iilci do penser avec, les inler-
jiièles (lue I<'S ma[i;cs vinrent adorer .Kvs lis -
C.lirisl treize jours après sa iiaissanee ;
qu'Uérodc ne eoniinaniia pas aussilAl le mas-
sacre des enl'anls de ({etiilélicni, pare(î (ju'il
crut que les nia}^(>s, dont il n'avait nulle rai-
son <lc suspecter la sincérité , n'avaient pas
^>t6 heureux dans leurs recherclies |)our
trouver ce nouveau roi des Juils (ju'ils étaient
venus adorer de si Io!i\, cl qu'ainsi la lionle
les avait empêchés <le repasser à férnsalern
et de lui rendic comple de l'inutilité de leur
démarche. Mais, ce (jui se passa à la Puriti-
calion ayant l'ail du bruit dans le temple et
s'ctant répandu jusque dans la ville, Ilérode
comprit que reniant roi des Juifs existait
véritablement et que les m;i{jfes l'avaient
Ironipô. Alors, c'est à-dire après la Purili-
cation, il ordonna le massacre des Innocents.
Cette solution, que nous empruntons à saint
Augustin, n'oflVe rien que de plausible et
conserve aux deux récits leur caractère his-
loriquc. Nous ajouterons, avec le même
saint docteur, que, dans ces paroles : «Aus-
sitôt que Joseph et Marie curent accompli
ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils re-
vinrent à Nazareth , » l'évangéliste lie les
faits qu'il raconte, sans parler des intermé-
diaires, et qu'il faut rapporter à cette époque
la fuite en Egypte.
Strauss ne se borne pas à signaler les con-
tradictions apparentes des Evai»giles pour
incriminer leur valeur historique : il voit
encore dans le caractère surnaturel dont ils
sont empreints un produit mythique de l'é-
poque, étrangère à l'esprit de l'histoire et
tout avide de merveilleux. Tout ce qui sur-
passe l'ordre nalurcl, il le répute pour faux,
expliquant les Evangiles par des traditions
ou desaccommodalions de passages parallèles
de l'Ancien Testament, opposant à nos récits
sacrés les absurdes légendes des Evangiles
apocryphes, réfutant les ridicules interpré-
tations des théologiens naturalistes pour
aboutiràdesconclusions non moins absurdes,
non moins révoltantes, lecaractère mythique.
Mais ici sa haine le sert mal, et il va plus loin
qu'il nepense; car, en refusante Dieule pou-
voir de faire des miracles, il tombe dans lo
panthéisme, ou, si on l'aime mieux, dans l'a-
théisme. Quand on a réduit son livreàsa plus
simple expression , qu'y trouve-t-on? Un
Dieu sans vertu, sans force, sans puissance,
un Dieu qui n'agit pas, un Dieu qui n'existe
pas. C'est donc après avoir ravi à Dieu sa
loutc-puissance, sous prétexte de lui con-
server son immutabilité (comme si Dieu, en
réglant les lois de la nature, n'avait pas
aussi pu régler les exceptions qu'il voulait
y apporter) , qu'on se vantera d'être chré-
tien, d'expliquer le christianisme d'une ma-
nière philosophique , de respecter les Ecri-
tures, de regarder l'apparition de Jésus-Christ
sur la terre « comme un phénomène unique
en son genre, qui ne doit plus se présenter
à la terre, et dont personne ne pourra éclip-
ser la gloire , parce que les vérités qu'il
révéla au monde sont de l'ordre le plus rélevé
et qu'il n'y a rien au dcIAl » Mais lo Ihéolo-
{^ien ailcniand croit-il expier l'iiiipudence d(5
ses l)l.is|)hèincs p.ir <|url(|ues hominagr's hy-
pocrites, et ne jjourra-t-on pas le ren filmer
toujours dans (u; dilemme au<|ucl il lui sera
(lil'licih! d'écha|)per? Ou Jésus -Clirist est
Dieu, ou il est le derni(^r des hommes : il n'y
a pas de milieu. S'il n'est pas Dieu, les Juils
ont fait un acie de justice en le mettant <i
mort; s'il n'est pas Dieu, il est effacé par lo
propfiète de la Mec(|ue, et la religion rnaho-
métancî l'emporle sur le christianisme; s'il
n'est pas Dieu, la religion (ju'il a prêchéc
n'est <|u'nMe absurde superstition, un jeu de
Ihiâtre. Car, vous le savez, il se dit Fils de
Dieu, égal à Dieu, Dieu lui-même : il exige
les adorations dues à Dieu ; et, puisque d'a-
près vous ce sont là des titres qu'il usurpe,
c'est donc un visionnaire qui nous donne
pour des vérités les rêves de son imagination,
ou un impie qui cherche à disputer à Dieu
ses tem[)Ies et ses autels; dans tous les cas,
le rebut du monde. Nous défions tous les
partisans du système mythicjue d'éviter ces
conséquences, à moins qu'ils n'abjurent les
premières règles du bon sens et de la logique.
L'antipathie pour tout ce qui porte un
caractère surnaturel est Un des premiers
motifs qui ont conduit Strauss à la négation
du récit évangélique. Mais, l'Evangile une
fois rejeté, il est loin d'avoir fini avec les mi-
racles. Le livre des Actes, les principales
Epîlres des apôtres nous restent encore , et
ces monuments de l'antiquité chrétienne
suffisent, sans aucun doute, pour rétablir les
faits les plus importants qu'il a cherché à
ébranler. Le docteur Tholuck, dans sa réfu-
tation de l'ouvrage de Strauss, démontre la
vérité de cette assertion :
« Si nous passons, dit-il, de rjffîs^oîVe (fvan-
géliqiie aux Actes des apôtres, il semble que
sur ce terrain nouveau les miracles doivent
cesser de nous apparaître. L'Eglise primitive
avait tout épuisé pour composer le portrait
du Messie : quel front aussi élevé que le sien
pouvait rester à couronner encore, et où
prendre des lauriers ? on serait donc porté à
n'attendre plus , dès lors, qu'une histoire
dépouillée de tout ornement , remplie uni-
quement d'événements naturels. Mais cette
transition brusque ne se présente pasà nous;
loin de là : les Actes et les E pitres des apô-
tres ïovmenl, a\cc le vècii évangélique, une
suite de miracles non interrompue et tou-
jours prolongée. Il n'en fut pas de Jésus-
Christ comnse du soleil des tropiques, qui
paraît sans être précédé de l'aurore, et se
dérobe aux regards sans laisser aucune trace
après lui. Les prophéties l'avaient annoncé
mille ans avant sa naissance; les miracles se
multiplièrent après lui, et la puissance qu'il
avait apportée dans le monde continua long-
temps encore d'être active. Que la critique
entreprenne jamais de faire disparaître lo
soleil de la scène du monde, il lui faudra
faire disparaître aussi l'aurore qui le précède
et le crépuscule qui le suit. Comment y par-
viendra-l-elle?elle ne l'a pas encore décou-
vert. Pour nous, en attendant cette décou-
1 17 DICTIONNAIRE
vorlc, montrons que l'hisloirc de l'Eglise est
comme une cli.iiiie continue ; et, si nous
voyons rélcclricilé se propager dans toute
sa longueur , concluons que le premier
annc.iu doit avoir été frappé par un coup
descendu du ciel sur la terre.
« Où commence, d'après le critique de la
Vie de Jésus, l'histoire de celui que le monde
clirclien adore comme son sauveur cl son
Dieu?— Au tombeau taillé dans le roc par
Joseph d'Arimatliie. Del)oul sur ses bords ,
les disciples tremblants, éperdus, ont vu leur
fspèrance sengloulir dans son sein avec le
tadavrc de leur maître. Mais quel événement
\inl se placer entre celte scèwe du sépulcre
et le cri de saint Pierre et de saint Jean ;
«Nous ne pouvons pas laisser sans témoi-
gnage les choses que nous avons vues et
entendues. Act. apost., iv,20. » — «Quand on
embrasse d'un coup d'œil, dit le docteur
Paulus, l'histoire de l'origine du christianis-
me, pendant cinquante jours, à partir de la
dernière cène, on est forcé de reconnaître que
quelque chose d'extraordinaire a ranimé le
courage de ces hommes. Dans cette nuit qui
fut I;i dernière de Jésus sur la terre, ils étaient
pusillanimes, empressés de fuir; et, alors
qu'ils sont abandonnés, ils se trouvent éle-
vés au-dessus de la crainte de la mort, et
répètent aux juges irrités qui ont condamné
Jésus à mort: « On doit plutôt obéir à Dieu
qu'aux hommes (1).» Ainsi, le critique d'Hci-
delberg le reconnaît, il doit s'être passé
quelque chose d'extraordinaire : le docteur
Strauss en convient lui-même. « Maintenant
encore, dil-il, ce n'est pas sans fondement
que les apologistes soutiennent que la tran-
sition subite du désespoir qui saisit les dis-
ciples à la mort de Jésus et de leur abatte-
meni, à la foi vive et à l'ardeur avec laquelle,
cinquante jouis après, ils proclamèrent qu'il
était le Messie, ne peut s'expliquer, à moins
de reconnaître que quelque chose vraiment
extraordinaire a, pendant cet intervalle,
ranimé leur courage. » Oui, il s'est passé
quelque chose; mais quoi? n'allez pas croire
que ce fut un miracle. On sait comment les
rationalistes, précurseurs de Strauss, posant
en principe que les léthargies étaient très-
iréquenles dans la Palestine, à l'époijuc ou
vivait Jésus, ont fait intervenir la syncope et
l'évanouissement , afln d'expliquer sa mort
apparente, et par suite sa résurrection. Depuis
l'ifSO, le rationalisme n'a pas suivi d'autre
tactique, et, s'il enlevait au monde chrétien
le vendredi saint, il lui donnait cependant
encore un joyeux jour de Pâques. — Strauss
se présente : il admet aussi, comme nous
l'avons vu, quelque chose, mais peu de chose.
— La résurrection était tropl Contrairement
é ses précurseurs, il arrache donc par frag-
ments aux chrétiens le jour de Pâques, et
leur laisse le vendredi saint. Noici comment:
Les apôtres,- des lonmies , les cinq cents
Galiléens dont parle saint Paul (2) s'ima-
ginèrent avoir vu Jésus ressuscité, et ce sont
ces visions (jui, dans la vie des apôtres, do-
it) Doriour I^anlus, Kommenlw, etc., ili. ô, pag. 867.
il] l Cor. XV, 6.
l")ES HERESIES. 148
terminèrent la transition soudaine du dés-
espoir à la joie du triomphe. Pour rendre
raison de ces visions, on a encore recours
aux explications naturelles données déjà
des miracles; on vent bien nicme, pur coti-
descendance (•'{), faire intervenir les éclairs
et le tonnerre; mais le mieux serait de s'en
débarrasser. Saint Paul, il est vrai, dont le
témoignage présente un certain poids, parle
de la résurrection comme d'un fait ; mais ce
fait n'existe que dans soyi ima(/inaiion et celle
de ses compajnons. Il faut bien cependant
admettre aussi dans sa vie quelque chose, si
l'on veut comprendre l'impulsion qui lui est
imprimée ; on admet alors ces visions , au
moins comme quelque chose de provisoire,
qui fera l'effet d'un pont volant pour passer
de VEvangite aux Actes des apôtres, jusqu'à
ce que la critique, se plaçant dans une
région plus élevée, puisse, sans intermé-
diaire, franchir cet abîme.
« Passons donc sur ce pont volant, bâti
on ne sait si c'est par l'imagination de l'orien-
taliste novice, ou par celle du critique alle-
mand; passons de l'histoire évangélique aux
Actes des apôtres. Suivant alors dans l'exa-
men de l'hypothèse de Strauss, la loi pro-
posée par Gieseler (4), afin de juger l'hypo-
thèse sur l'origine des évangiles , nous de-
mandons : quelle conclusion l'histoire qui
nousreste du corps de Jésus-Christ, c est-à-dire
de son Eglise, nous fail-cltc porter sur celle
de son chef? — Deux voies différentes, dit-il ,
se présentent à quiconque regarde l'histoire
des miracles évangéliques comme le produit
de l'imagination de l'église primitive, pro-
duit qui fut déterminé par le caractère de
cette Eglise elle-même. Peut-être jugera-t-il
que, frappés par ces visions récentes et par
la croyance que ce ressuscité était le Messie
d'Israël , les chrétiens se mirent à l'œuvre,
recueillirent ce qui avait paru d'extraor-
dinaire dans sa vie et parvinrent ainsi à
fabriquer une histoire merveilleuse. Toute-
fois si, comme le prétend Strauss, la vie de
Jésus ne présenta rien d'extraordinaire , on
ne conçoit pas trop comment les disciples
purent s'imaginer avoir remarqué dans leur
maître ce qu'ils n'avaient jamais vu. Mais
voici une autre opinion qui lève cette diffi-
culté.—L'Eglise primitive alla chercher dans
l'Ancien Testament toutes les prophéties re-
latives au Messie, les réunit afin d'orner
avec elles quatre canevas de la vie de Jésus;
elle se mit ensuite à les broder à l'aide d'a-
rabesques miraculeux. Contente de son
œuvre, elle termina là son travail , auquel
elle ajouta cependant peut-être encore quel-
ques volutes isolées. Cette prétendue con-
duite de l'Eglise chrétienne sert de point de
départ à Strauss. Le grand argument sur
lequel il s'appuie pour justifier son interpré-
tation mythique de la vie de Jésus, c'est
qu'on ne pourra jamais démontrer « cju'un
de nos évangiles ail été attribué à l'un des
ai)ôtres cl reconnu par lui.» Il pense que,
pour celle composition mythique, ils oui dû
(5) Das Lcheii Jesu, lli. 2, pag. 657.
lij] Vi-'isucii wOirdic EiuklmiQ dçr EiwigeUen,\>. 112,
149
Si II
STIl
150
réunir loiirs forces. Oii.ml aux lUidiils (|uils
iKi réussiiciil |»;is à l.iiri' ciilrcr dans l.i vio
(le leur inallre, ils les lY'.serv^rcnl pour l.i
leur. Deld, ces aveulures dans dis Iles eii-
cliaiilées, ces leiup^^les «pii les jeli>reul eulli»
sains «l saufs sur tiu riva|,'e fortuné; eu un
ntol, toules les r6uiiiiisc(Mu;es prosaùpies des
anciens Icnips, l<i vio des couipa|,'uons du
Sauveur nous le préscule.
« Hcurenseinenl nous avons l'Iiisloire des
apôtres écrilo par un coui[)a}în()u di; saint
l'aul, cl plusieurs lellres apostoliques (Hio
les critiques, ni<^u»e protestants , regard(!ut ,
m général, connue aullienti(ju(>s. \.c carac-
lùre de ces écrits nous |)erniet de |)orter un
jufçeincnl sur ces deux opinions, et parlant
sur l'hypolliôse relative au caractère mythi-
que de VEvniKjile. Si la première opinion est
vraie, les Actes dcx apôlrcs, ainsi que leurs
Fpilrcs, nous les représenteront coinnu! i\cs
hommes aveuglés, guidés par le fanatisme,
cl qui Iransformenl en miracles des faits na-
turels. Si la seconde est fondée, ces docu-
ments nous montreront dans les Apôtres des
hommes qui sortent si peu de l'onirc ordi-
naire (lue le miracle n'occupe aucune i.)lacc
dans leur vie. Or, le caractère de leurs Actes
cl de leurs II pitres renverse ces deux liypo-
thèses. Nous y trouvons, il est vrai, dos
miracles ; mais la conduite de leurs auteurs
esl si prudente et si sage, qu'il nous est im-
possible de concevoir le moindre doute sur
la modération et la véracité de leur témoi-
gnage. D'un autie cô(é, toute leur vie se
passe au milieu d'un monde que nous con-
naissoiis déjà; nous voyons des personnages,
des événements qui ne nous SOlit pJlb èlran-
gers ; mais, de plus, ils opèrent des mira-
cles (jui semblent jaillir comme des éclairs
du sein d'un monde plus élevé.
« Nous avons à déuiontrer d'abord le ca-
ractère historique des Actes des apôtres.
On est forcé de reconnaître, el l'auteur
lui-même le déclare formellement, qu'ils
ont été composés par un ami el un compa-
gnon de l'apôtre saint Paul : pour prétendre
Je contraire, il faudrait soutenir que l'ou-
vrage tout entier esl supposé, ce à (juoi on
n'a pas encore songé. D'ailleurs, l'impression
qu'il laisse dans l'esprit du lecteur est assez
décisive, et, si elle s'était effacée de sa mé-
moire, il lui suffirait de lire le chapitre xvi
depuis le verset 11 jusqu'à la ûu, pour ne
conserver aucun doute sur ce point, et se
convaincre que le narrateur a dû vivre sur
les lieux où les faits se sont accomplis Sou-
vent même, notamment quand il l'ait la re-
lation du trajet vers l'Italie, on éprouve une
impression semblable à celle que fait naître
la lecture d'un journal de voyage. On suit les
stations , on mesure la profondeur de la
mer, on sail combien d'ancres ont élé jetées;
eu un mot, louH les événemeuls sont rap-
piulés a\ec tant d'ordr(' (jue l'on [)eul de-
Miaudcr i\ tout historien : l'isl-il vraiseni-
hlal)le (pi'aprèH plusieurs années une des-
cii|)tinii aiis^i détaillée, eût pu être, com[)Oséo
d'après les docutU(Mits transmis oralement?
Ou saint l,uc, favorisé par uik; liiurcîuso
ménu)ire, doit avoir écrit la relation de co
voyage aussilôl après l'avoir achevé : ou il
doit avoir eu entre se* mains un journal do
voyage (1). 11 u'a pas été lénioin dc8 événo-
menls consignés dans la |)renMèr(; partio
des Actes des apôtres. Ouni (jue préleiidenl
Sclil(Mern»a(hcr et lliehui (2), le style tou-
jours le même (jue l'on rcuiar(|U(î dans tout
cet ouvrage, rend inadmissible, ainsi quo
pour V\'jvan(]ilc, une collection de documents
inaltérés. Mais WohI ne parle pas seulement
du caractère liistoricjue de la première [)ar-
lie; il examine aussi le caractère du siyh;, et
il soutient que saint Luc. a employé des notes
écrites, ou s'est attaché à reproduire assez
exactenjcul les r<'lalions des Juifs; car, dit-il,
il est inégal, moins classique que dans les
autres morceaux, depuis li; chapilre xx, où
i'.iuteur par.iît avoir été abandonné à lui-
même. Bieck,dans l'examen de l'ouvrage de
Mayerhoff, a embrassé la inêfoe opinion, et
il cherche à prouver que saint Luc doit
s'être servi d'une relation écrite (3^. C'est
aussi le senlimenl d'Ulrich (4).
a Examinons mainten.ini le caraclère
historique des Actes des apôtres. Plusieurs
|)oin(s difficiles à accorder, et notamment des
différences chrouologicioes se présentent à
nous, il est vrai, (juaud nous les comparons
avec les L".Hres ilc Gdiid Paul; mais aussi
nous y trouvons une concordance si frap-
pante, que ces deux monuments de l'anli-
quilé chrétienne fournissent des preuves de
i'authenticilé l'un de l'autre. Que l'on con-
sidère surtout les Actes des apôtres dans
leurs nombreux points de contact avec l'his-
toire, la géographie et l'antiquilé classiques,
on ne lardera pas à voir ressortir les qua-
lités de saint Luc, comme historien. La scène
se passe tour à tour dans la Palestine, la
Grèce et l'Ilalic. Les erreurs commises par
un mylhographc grec, sut les usages el la
géographie des Juifs, el, à plus forle raison,
par un mylhographe juif sur les coutumes
des païens, n'eussent pas manqué de trahir
leur ignorance. — Ici la vie est pleine d'inci-
dents divers dans les églises de la Palestine,
dans la capitale de la Grèce, au milieu des
sectes philosophiques, devant le tribunal des
proconsuls romains, en présence des rois
juifs, des gouverneurs des provinces pa'ïen-
nes, au milieu des flots bouleversés par la
tempête; partout cependant nous trouvons
des indications exactes, dans l'histoire et la
géographie, des noms et des événements que
(l) Meyer, dans son Commentaire sur les Actes des apô-
tres, p. 35o, l'ail aussi la remarque suivante : « La clarlé
qui règne dans loui le récit de cette navigation, son éten-
due, i)orl('nt a croire que saint Luc écrivit cette relation
imérussaule au-sitôt aprcs suii déb:irquenieiit , pi^'idant
l'In'ver qu'il passa à Malte. Il n'eul qu'a consulter ses im-
pressions récentes encore, consignées pcut-OUe dans son
journal de voyage, d'où elles passèrent dans son histoire.»
l\ap[ielons-no'us maintenant (lue 1 écrivain q\i\ montre tant
d'exactitude est aussi l'auteur de VEvangile.
(2) De toniibus Aciorum apostolorum.
(ô) Slitdieii nud Krilihen, lb3(j, h. 4.
(i) Ibid., 1837, 1). 2,
(51
DICTIONNAIRE DES llLRESIi:S.
Isa
nous connaissons d'ailleurs ; ce serait là
surloiil (jue l'on pourrait découvrir le my-
lln'frrapho fanatique. Nous avons déjà eu
l'occasion (1) de soumettre à un examen
approfondi les détails donnés par saint F^uc
sur les pouverneurs juifs et romains qui vi-
vaient de son temps; il a résisté victorieuse-
ment à oettc épreuve. Elle a fait ressortir la
vérité historique de son Evangile, il nous
reste à parler encore de quelques antiquités.
« Il nous suffira de parcourir trois cha-
pitres de l'ouvrage de saint Luc, les cha-
pitres XVI à XVIII, où il se présente à
nous comme le compagnon de voyage de
l'Apôlre.
« Nous trouvons dans ces chapitres, comme
dans tous les autres, des indications géogra-
phiques exactes, conformes aux connais-
sances que nous possédons d'ailleurs sur la
topographie et sur l'histoire de celte époque.
Ainsi la ville de Philippes nous est repré-
sentée comme la première ville d'une partie
de la Macédoine, et comme une colonie,
Nous pouvons laisser les exégètes disputer
quant à la manière d'enchaîner -pôjT»? d.ins
le corps du discours. Il suit de là 1' que la
Macédoine ét;iit divisée en plusieurs parties :
or, Tite-Live (2) nous apprend qu'Amelius
Paulus avait divisé la Macédoine eu quatre
parties, 2' que Philippes était une colonie.
Cette ville fut, en effet, colonisée par Octave,
et les partisans d'Antoine y furent trans-
portés [li). D'après le verset 13. dans cotte
Tille se trouvait, près d'une rivière, un oia-
loirc, itporrzyjyri. Le nom de la rivière n'est pas
indiqué, mais nous savons que le Strytjion
coulait près de Philippes. L'oratoire était
placé sur le hord de la rivière; nous savons
que les. luifs avaient coutume de laver leurs
mains avant la prière, et, pour celte raison,
ils élevaient leurs oratoires sur le bord des
eaux (V). — Au verset H, il parle d'i'nc femme
païenne dont les juifs avaient Sait une pro-
sélyte. Josèphe nous apprend que les fem-
mes païennes, mécontentes dcletjf religion,
cherchaient un aliment pour l/'ur intelli-
gence dans le judaïsme, cl qu'à Jamas, par
exemple, plusieurs l'avaient embrassé. Celte
femme s'appelait Lydia :, et nom, d'après
Horace, était usité. C'était une vendeuse de
(t) GtaubwuriUgheil (1er eiaigdisc lien GcscliidUcii, pag.
IGO.
Il) I.ib. xi.v, 2').
h) Dio Cass., !lv. li, png. 41j. Pline, liisloire nalurcllc,
IV, 11. Digosl. I(>K , ô6, rJO.
(4) r,ar|p/ov, A))])nriil. witiq., p. Ô20. — Pliilon, (K'cri-
vatil la I ondtiltc «Jrs .liiil's dAlcxatidriu dans coi liiiis jours
solpimels, raco;ile (jiio, * <lc {çiaïul malin, ils foriaieiit en
foule hors des pories de la ville pour aller aux rivages
voisins (or les proicuques élaienl uéuuiis), ci la, se pla-
çant d;uis le lieu le plus couvciialiK;, ils élevaient leur
VOIX d'un tominnn acrord vers le ciel. » l'Iiilo, ju F/rtfC,
p. 5S2. Idem, De vila Mos., 1. m, el De leqat. ad Caiwn,
possim. — Ces sorles d oratoires se noiuniaieul en grec
«f>».u)ii(, »fo»wxTTJf,ioy, et en latin prosciicha:
Idc ubi ronsistas, in qun le qu.Tro prosenclia.
(Juven.Sat. m, i'.iii.)
Au rapport de Jos^phe, Anliq , I xiv, r. |0. ç 2t, la
fille d'Ilalir iriia>se [icimil aux .luils de liai ir des or.iloi-
ras: « Nous ordonnons fju ■ les JuiK, hommes ou leiiinns,
fui VQudruut observer le sabbat el s'jcpiiiier des riies
pourpre de la ville de Thyatirc. Thyaiire se
trouve dans la Lydie; or, la coloration de la
pourpre rendait la Lydie célèbre (5). Une
inscription trouvée à ïhyatire atteste qu'il
y avait des corps de teinturiers (6). Le verset
1G fait mention d'une fille possédée d'un
esprit de Pyfhon, tivsOuk nOSuvo?. nûGwv esl
le nom d'Apollon, le dieu des prophètes,
appelés pour aetle raison n\jO',>vty.oi et ttuOo-
)u7rTot; les ventriloques recevaient aussi le
même nom lorsqu'ils s'occupaient de la
divination ;7). On lit, verset 27, que le geô-
lier de la prisoH dans laquelle se trouvait
saint Paul voulut se tuer, croyant que les
prisonniers s'étaient enfuis. Le droit romain
condamnait à ce châtiment le geôlier qu.
laissait les détenus s'échapper (8). Vers. 35.
Les magistrats de la ville sont appelés arpuT-n-
yrti. C'esl,en effet, le nom qu'on leur donnait
à celte époque, surtout dans les villes colo-
nisées. Ces magistrats n'envoyèrent pas des
serviteurs ordinaires, les Û7r>j^£Tot, par exem-
ple, que le sanhédrin de Jérusalem (9) en-
voya dans la prison de saint Pierre ; mais,
d'après la coulumedes Romains, ils envoyè-
rent des licteurs pc<Cooyxo-jç.— Vers. 38. Les
magistrats furent saisis de crainte en appre-
nant que les prisonniers étaient citoyens
romains. On se rappelle ces mots de Cicéron:
«Cette parole, ce cri louchant, je suis citoyen
romain, qui secourut tant de fois nos con-
citoyens chez des peuples barbares el aux
exlrémilés du monde (10). » La loi Voleria
défendait d'infliger à un citoyen romain le
supplice du fouet et de la verge.
» Nous arrivons au chapitre xvii. Au
commencement de ce chapitre, nous voyons
placées près l'une de l'autre les villes d'Am-
phipolis et d'Apollinie , puis Thessaloni-
que. — Le verset 5 rappelle celte foule des
ùyopcKtoi, subroslrani, siibbasilicani, si com-
muns chez les Grecs el les Romains; dans
l'Orient, les gens de celte sorte se rassem-
blentaux portesde la villc.V^ers.7. Nous trou-
vons un exemple des accusations de déma-
gogie portées si fréquenmienl alors devant
les empereurs soupçonneux. Vers. 12. Nous
voyons de nouveau un certain nombre do
femmes greciiues qui embrassent la croyance
des apôtres. Mais ce qui surtout esl remar-
quable et caractéristique, c'esl la description
sacrés prescrits par la loi, puissen' bàlir des ortitoires sur
le lord de la incr. » Tprliillicn ad Nai., I. i, c. 13, parlant
de leurs riics cl de leurs usages, tels que les f.'les, sab-
bats, jeûnes, pains sans levuiii, < te., meulionne les prières
faites sur le bord de l'eau, ornlioucs liilorales. Nous ajou-
terons que les Samaritains t'ux-uu^mes avaient, n'après
saint Epiphanc, hœres. 8ll, cela de commun avec les Juils.
On peut voir l'ans la stinngcqiie judaïque ie Jean llnxlort
les presrniilions des ralibius, <pii délendaient au\ Juifs de
vaquer à li prièie avant de s'c^ln» (nirifiés pir l'eau. Voir
M. rabi)é lilaire, Inlroduclioii à l'Ecriture sainte, t. Y,
p. 5!»8.
i'i) Val. l'iaccus, iv, 3f)8. Claiidien, Rap. Proserp. i, !27l.
Pline, Hist nalurctte, vu, t)7. Klien, llisl. animal., iv,
m.
(G) Sponius, Miscci. erud. anliq. tu, 05
(7) Plular., de or;icul Deleclu, c.ip. 2.
(H) S(ianlieim, de l su el l'rasi. numismal., tom. I, djsi.
9; l' ni. Il, diss. t."). ( asaubon, Sur Atliénée, v, 14.
('.)) .\cl. ap<ist. V, 22.
(lu) Cicero iii Yerrctn oral, 'i, num. 57.
IKS
srn
STR
ir>4
du séjour au (çrnnd apAtro dans AUit^ncs.
Comiup toul se i6uiiil alors pour nous per-
suader (|no nous soinincs au sein in^inu di>
celle villel il parcourl Icsrufs, il les trouve
pleines de monuuuMils de l'idolAlrie, el re-
marque une: multitude innoinbr.ibic de sta-
lues el d'aulels ( au temps des (Mn|)ereiirs,
ils encouïbraienl Home, au poinl qu'on pou-
vail i\ peine traverser les rues de cette ville).
Isocrate, Ilini6rius , l'ausanias, Arislidi; ,
Slrabon parlent do la superstition, SstdtSat-
povîa, des Athéniens, et des olïraniles sans
nombre «v«0(jp«T« sus|)en(lues à la voûle des
temples de leurs dieux. Welslein. Sur la
plaee |)ublii|ue, où se rassemblaient les
pbilosoi)bcs, il rciu^outre des épieuriens el
des stoïciens; des paroles d(! dédain sortent
de leur boucbe. Mais le nombre des euricux
est encore plus j^rand que celui do ces
hommes hautains. On se rappelle le reproelie
adressé autrefois aux Athéniens par Déinos-
Ihène et Thucydide, el renouvelé par saint
Luc : Vous dcmundez toujours quelque chose
denoHvenn.M paraît devant Taiéopap;»'; mais
quel l'ut le discours de saint Paul? Qoel my-
thographe juif eût pu mettre dans la bouche
du grand apôtre des paroles si propres à
peindre son caractère ? Il a vu un autel élevé
a un dieu inconnu. Pansanias el Pbiloslrale
parlent de ces autels (1); son disiours nous
présente le comineneemeul de l'hexamèlre
d'un distique grec, et nous trouvons jusqu au
yàp lui-méinc dans «n poc-x composé par
un compatriote de Vapôtrc, Aratusde CHicie,
Phœnoniena, v. 5. Un grand nombre d'hom-
mes ne se convertirent pas à ce discours,
comme des niythograpbes n'eussent pas
manqué de l'imaginer, afin de relever da-
vantage la première prédication de saint
Paul dans la capitale de la Grèce; quelques-
uns seulement s'altachèrenl à lui. Quant aux
philosophes, les uns se retirèrent avec le
dédain des épicuriens sur les lèvres; les
autres, véritables stoïeiens, contents d'eux-
mêmes, dirent : « Nous nous entendrons
une autre fois.» Sommes nous sur le terrain
du mythe, ou sur celui de l'histoire ?
« Chap. XVIII. Le deuxième verset rap-
(1) Pai'sani;is, qui ôcrivail avant la fin du ii"" siècle, | ar-
laiH,ilansla;(lcscri|)liond'Ailièiie , dun aiiicl éliivé h Jupi-
ter Olympien, ajmiie : El près de là se trouve un nulcl ds
dieux inCOUnHS.Ufhi alza S'Ui\-> i-tvCnm-, OtOv puni; : I. V, c. 14.
n. 6. Le nit"'!!!!' écrivain parle, dau-i un auUe eiidroii (.Vaii-
tels de dieux appelés in onnus. diu;/.oi si Omv ce ivonaÇi;jiévwv
éjvioTuv, 1. I, cl, n. 4. l'hiloslralc, (pu ilorissait au coiii-
inciicenicnl du ni'' siècle, fait dire a Apoil:)iiiusde'rhyane,
« qu'il èlail sage de parler avec respocl do Ions les dieux,
surtout à Ailiène:i, oh fon clevail de;; mCels aux çjénies in-
connus. i^ Vila ApuU. Tliijan., I. vi, c. 5. — L'auleur du
dialogue Pliilopalris, ou\r ipiC ailriliué par 1 s uns a Lu-
cien, qui écrivait vers \ .m 170, cl par d'autres a un païen
anonyme du iv' siècle, l'aii, jurer Criiias p:tr les dieux in-
connus d'Alliènes. et sur la lin du dialogue il s'cxpi im«
ainsi : « Mais làcliotis de découvi ir le dieu inconnu à
Athènes, el alors, levant nos mains au ciel, oirroïK-lui nos
louanges el nos actions de grâces. » (Juant a l'inno lue-
lion de ces dieux inconnus dans Athènes, voici. comment
Diogène Lairce raconte le fait. Au temps dÉpiménide
(c*esl-U-dire, comme on le croit comiiiunémenl, vers l'an
HOO avant Jésus-(,hrisl), nue pesle ravaqeml celle ville, et
l'oracle ayant déclaré (|ue pour la laire cesser, il fallait la
purilier ou l'expier («aS^pai), on envoya en Ci ète pour l'aire
venir ce pliilosopln-. Arrivé a Allieues, l^ijiniénide prit des
i»rcl»is blanches et des brebis noires, el les condiiisit nu
poife nu fait historique : l'expulsion des
Juifs d(! Home , par l'empercuir (llaudc, cl
Suétone dit : u Jitdrox iiiipuhore Chresto ai-
siilur. tuinulluantcs Homa rxpidit ('lnu~
ditis (i). » Le Iroisièiiu; nous rappelle uno
coutiune des .luii's, chez les(]uels l(;s savants
s'occupaient à faire des lenltîs. (lettc profes-
sion n'eût pu s'allier dans un philosophe
grec avec l'enseignement ; parmi les Juifs
les savants avaient coutume de l'i^xercer;
les rabbins se livraient alors aux ouvrages
manuels {'.Ij. L'apAtre sainl Paul avait mémo
un motif parli(;nli(;r pour choisir celte pro-
fessi(»n. Dans la Cilicic;, sa patrie, on l'exer-
çait géiUMahMuenl, parce (lu'on y trouvait une
espèce do chèvres dont on employait le poil
dans la fabrication des toiles appelées pour
celte raison v.ù.iy.tc/. {^). Les versets 12 el L'î
présenleul aussi avec l'histoire un rapport
frappant...
« Nous avons examiné quelques passages
seulement de l'ouvrage de sainl Luc; sur
tous les points les résultats seraient les
mêmes... Si nous passons aux derniers cha-
pitres des Actes des apôtres, il est impossi-
ble do ne pas admettre que Théophile con-
uaissail l'Italie, quand on voit l'auteur, lors-
qu'il parle, chap. xxvii,des rivages de l'Asie
cl de la Grèce, indiquer avec soin la situation
et la distance relative des lieux qu'il men-
tionne, tandis qu'à mesure qu'il s'approche
de l'Italie, il les suppose tous connus ; il se
contente de nommer Syracuse, Rhégium,
Pouzzoles, et môme \e petit marché d" Appius
dont parle Horace (5), el les Trois-Hôlelle-
ries [très tabernœ) que Cicéron (6) nous fait
connaître. Lorsque Josèphe cl Philon nom-
ment la villedePouzzoleSjilsn'empIoientpas,
il est vrai, la dénomination romaine norioî.ot.
Josèphe racontant dans sa Vie, chap. 3, son
premier voyage à Rome, cite cette ville et lui
donne le nom grec Atzc<tc<jo;^î«, mais il ajoute :
Yi-j rioTtô).oyf "ItvIoi z«loij(Ttv. Le même nom se
présente encore deux fois dans ses Anti-
({uités (7). Il eu est de même de Philon (8).
'( Et remarquons comme tout rappelle
exaclcmonl les usages de cette époque. Saint
Paul, transporté par un vaisseau d'Alexan-
haul de la ville où était l'Aréopage ; de là il les laissa al-
ler, ayant eu soin toutefois de les faire suivre, parlout où
elles voulurent aller. 11 ordonna ensuite de les initnoler
lors(iu"elles se seraient arrêtées delles-mèmes, au d:eu
le plui voisin ou an dieu qui conviendrait; il parvint
ainsi a faire cesser la peste. Diogène ajoute : «De là vient
qvi'encore aujourd hui on voit oans les laubourgs d'Athè-
nes des autels sans nom de d^eu (àvujviiJiouî), érigés en mé-
moire de l'expiation qui tut faite alors. » Diogen. Laert.
in Epimen. 1. 1, § 10. D'après ces témoignages divers, esl-
il permis de douter (pià 1 époque où s-aint Paul se irou-
v.iit i> Athènes, il y eût des autels portant ceUe inscrip-
tion ? Comme, d'nu autre, cèté, aucun monument histori-
que ne montre ailleurs rexisience dun autel semblable,
penl-on concevoir qu'un faussaire eùl saisi une circon-
stance aussi extraordinaire. Voy. M. Glaire, ib., p. 579-400.
(2) Sueton. in Claud. cap. 25.
(3) JVcrf/L Wiener Realwœrlerbuch ueber das Wor.
Hawdwkrke.
(4) IMinius, Ilist. natur., xxni. Servius, rem. sur Vif
gile, Georgica. ni, 313.
(;i)SaC 1,5,0.
((}) Ad A'iicum, i, 13
(7) Lib. xvii, cap. 12, § 1, et xvui, 7.
(8) In l'iaccum, i, n, pag. y2l, vor». IS
Mil
DIGTIO.NNAIRK DES IIERF.SIES.
186
tlric, (lébaïqu.i à Pouzzoles. Or nous savons
que les vaisseaux dAlexandric avaient cou-
tume d'.ibordcr dans ce poii (1) . d'où, au
rapport de Strabon. ils dislribnaicnt leurs
marchandises dans toute lllalie. Il du! aussi
se diriger de là vers Uome. «Sesair.is, re-
marque Hug, raltcndaifiil, les uns au mar-
ché d'Appiiis ( Forum Appii) , les autres aux
Trois-Hôtelleries. Il s'embarqua app :rein-
ment sur un canal que César avait creusé au
travers des marais Ponlins, afin de rendre
le trajet plus facile; il dut par cela même
passer au marché d'Appius, qui, à l'extré-
mité de ce canal, en était le port. » Une
partie de ses amis l'attendait aux Trois Hô-
telleries. Elles étaient situéi^s à dix milles
romains plus près de Home (2j, à peu
près à l'endroit où la roule do Velletri
aboutissait aux marais Pontins, La foule y protecteur dans le Iribnn de la ville (7)
nous le présentent. Saint Luc fut le lémoin
oculaire de tous les miracles opérés par
saint Paul, et personne assurément ne l'ac-
cusera d'une trop grande pi opension pour
les miracles. Un jeune homme a[)pelé Euly-
que, accablé par le sommeil, étant tombé du
troisième étage, fut emporté comme mort ;
on s'attend peut-être à le voir ressusciter
avec pompe ; mais saint Paul se contente de
prononcer ces paroles consolantes: «Ne vous
troublez point, car la vie est en lui (6).»
Plus de quarante Juifs réunis à Jérusalem
firent le vœu de ne boire ni manger (ju'ils
n'eussent tué saint Paul! On s'allend peut-
éire qu'une apparition va descendre du ciel
pour avertir l'Apôtre et le défendre : loin de
là : le fils de sa sœur se présente pour lui
révéler la conspiration , et Paul trouve un
était moins nombreuse cl moins remuante;
les embarras y étaient moins grands qu'au
marché d'Appius (•'};; aussi paraîl-il que là
se trouvait une hôtellerie pour les classes
élevées [k). A'oilà pourquoi celle partie des
amis de saint Paul l'allendait à cette station
plus convenable à son rang. Ainsi, tout se
trouve exactement conforme aux circon-
stances lopographiques, telles qu'elles étaient
alors (5).
« D'après ces documents, il est impossible
de douter encore si, en parcourant les Actes
des apôtres, nous sommes sur le terrain de
l'histoire; et nous devons reconnaître que
saint Luc se trouvait placé, pour écrire l'his-
toire, dans des circonstances aussi favora-
bles qu'un Josèphe. Si ce rapport frappant
qui existe entre sa narration et les connais-
sances que nous possédons sur l'histoire et
la géographie des .luifs et des païens, parais-
sait à quelqu'un d'un faible poids , qu'il se
représente la vive impression qui nous sai-
sirait si, entre les mille points que nous
pouvons comparer à d'autres documents, et
où nous croyons découvrirdes contradictions,
nous allions découvrir la même harmonie.
« Or, cette histoire qui se trouve, sur tous
les points, conforme aux faits et aux usages
que nous connaissons d'ailleurs, nous pré-
sente des miracles sans nombre. Plusieurs
fois des critiques de la trempe et du gé-
nie du docteur Paulus ont désiré que
deux classes de personnes (un assesseur de
la justice désigné ad liuc et un doctor mcdi-
cinœ) eussent pu faire l'inslruction des mi-
racles du Nouveau Testament. Il satisfait à
celte double exigence. L'histoire de l'aveu-
gle-né rapportée par saint Jean , chap. ix,
fut examinée par les assesseurs du sanhédrin
((e Jérusalem; et quel fui le résultat de
l'enquête? Cet homme est né avcufjlc, et Jésus
l'a guéri. Quant au doctor medicinœ , chargé
d'iusiruirc les miracles, les Actes des Apôlres
« Poussé par la tempête sur les bords de
l'île de Malle, il y débarqua, et une vipère
s'élança sur sa m.'.in ; on s'attend peut-être
à le voir prononcer des paroles magiques :
« Mais Paul, dit saint Luc, ayant secoué la
vipère dans le feu, n'en reçut aucun mal (8).»
Toutefois, nous savons, par le témoignage
de cet historien et de ce niédecin prudent,
que « Dieu faisait de grands miracles par les
mains de Paul, et qu'il lui suffisait de placer
sur les malades les mouchoirs elle linge qui
avaient touché son corps, et aussitôt ils
étaient guéris de leurs maladies et les esprits
impurs s'éloignaient (9). » A Malte, il guérit
par ses prières et par l'imposition des mains,
le père de l'homme le plus influent sur celle
île, et beaucoup d'autres s'approchèrent de
lui et recouvrèrent la santé (10).
« Saint Pierre et saint Jean furent traduits
devant le sanhédrin pour avoir guéri un ma-
lade. Saint Pierre eut le courage de repro-
cher aux puissants du peuple le meurtre du
Messie : l'homme qu'ils avaient guéri était
debout au milieu d'eux, et les membres du
sanhédrin s'étonnèrent; ils furent saisis de
crainte, voyant que ses disciples possédaient
encore la puissance qu'ils croyaient avoir
anéantie en tuant Jésus, et qu'ils pouvaient
rendre la vie aux morts. Ils n'essayèrent pas
de réfuter l'accusation portée conlrc eux par
saint Pierre ; ils ne purent nier le prodige
qu'ils avaient vu, et condamner à mort ceux
qui. l'avaient opéré. L'impression de la mul-
titude avait été si grande, qu'à la suite de
ce miracle cinq mille hommes embrassèrent
la foi nouvelle, et il ne resta d'autre moyen
aux tnembresdu sanhédrin que de faire sai-
sir les deux disciples de Jésus et de leur
commander le silence (H). Et tous les mira-
cles qu'ils opéraient, ils les faisaient au nom
d'un seul. « Je n'ai ni or ni argent, disait
saint Pierre , mais ce que j'ai je vous le
donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth^
(I) Pirab. lib. xvii, |aj. 793 édii. de Cnsaubon. Sonec,
Cj'isl 77, in priiic;|ii()
(i) Aiilnnliii lUtuîrar., cdil. Wcss'liug, prig. 107, opud
IIil^ ,:|)i<l.
(.')) Moral. ,S;it. i. sal. .►;, .1.
(t) Ciccr. al Aiiinim i, 15.
tjj llii^' , tLinUniuiig, i!i. I, poj 2!i,
(fi) An. yposl. xn, tO.
(7) lliid., \-2 se<i.
(8) ilml , xxvm. Tj.
(9) Il.id., XIX. 12.
(10) Ihiil , xxMii, 9.
(11) IL'id., IV.
187
S'Ill
STR
ïî;8
levez-vom et marchez (I). » Nous lo voyons,
celui (|ui .iv.iit promis A son l<:^;;liso de iMîsIcr
tiV('(' clic jusqH'A la lin du iiioudo, a l(Mni sa
|)rouicss(î. D'apiès les oioyaiUs , l'aclioii
cr^atric(î cl cousiMvalrico de Dieu dans lo
f^ouvfinomciil do runiviM's csl absoliiim-nl
uiu* ; il (!ii est lie m^iiic dans son l'I^^lisc. Jô-
sus-(]hrist ne. Inl pas coiunio Ui soleil des
lropi(|U('S «lui paraît â l'Iiorizou sans ÛUn
précédiMlc l'aurore, cl se dérobe aux rcf^artls
sans laisser aucune traee après lui. L'aurorcî
des propliélics l'avait aiiuoncé au monde
mille ans avant sa naissance, les miracles
opérés dans sou K^lise lonj^lenips après sa
disparition lurent comme le crépuscule qui
constata son passaj^e. Celle puissance do
produire des nuracles sans cesse agissante
dans l'Eglise de Jésus - Christ , pcut-cllo
avoir manqué à son fondattuir?
« Dans les Actes des apôlrcs, saint l'aul
nous est apparu comme un homme (jui ravit
l'admiration aux esprits les plus IVoids. (jui
Sieul la refuser à son courage en présence de
«'eslus, alors qu'il est devenu si imposant
au gouverneur romain lui-même que le roi
Agrippa veut connaître cet honimc extraor-
dinaire (2) ? (Jui peut s'empêcher d';idniirer
le courage et l'adresse qui éclatent dans son
discours au roi Agrippa (3) ; le courage, la
prudence, la modération qu'il fit paraître
alors que le vaisseau sur lequel il se irou-
vait était si violemment battu par la tem-
pête (4). Quand une fois l'histoire de saint
Paul , ses paroles qui nous ont été transmi-
ses par une main étrangère, nous l'ont fait
connaître, comme on éprouve un désir pres-
sant de l'entendre lui-même! Ce caraclère
plein de courage n'est pas celui d'un fourbe;
cette modération, celte prudence n'indiquent
pas un fanatique ; les faits du christianisme,
le fondateur de celte Eglise, doivent être
réellement tels qu'ils nous les présenle.
Nous avons de saint Paul treize Epîlrcs qui
nous révèlent suffisamment ses pensées. La
ûouvelle critique a reconnu l'authenlicité
des principales d'entre elles. Or, quel rap-
port présentent-elles avec les Actes des apô'
1res? Confirment-elles le jugement que nous
portons d'après les Actes, sur lo caraclère
de l'histoire évangélique ? Elles nous mon-
trent saint Paul toujours le même dans tou-
iCi ^cfl «îrconslancos : inébranlable, pleiîi do
courage et de joie au milieu des cbaineH.
(jiKî l'on parcoure; en ji.irliculier la l,<'llr<; .lUx
l'hilipinciis , el <|u«î l'on se ra|)pelle «jue
l'homme (|ui écrivait : lit'jduiiisrz voux , mes
bien aimés l'rèr(;s ; n' j oui sscz-vo us Hiius ccAsa
dans le Seigneur ; je h; dis (-ncore une fois,
ri'Jouissez-voHs {'.')), t\in'. cvA honnne» nvnit. alors
les mains cliirgik's de charnus ((>). S.i modéra-
lion, sa prudence, son aclivilé [)araisscnl
dans tonics ses Lellr<'s,et surtout dans <i 11»
aux Corinthiens, tandis «|U(! dans son Epilre
aux (Jolossicns (7j on voit éclater son indi-
gnation contre; une piélé extérieure et des
observances superslitieuses. Et ce même
homme, plein (le modération , nous repré-
sente les prodiges, les miracles cl les pro-
phéties comme des é\éncment8 (lui ont uiar-
(lué presque tous les instants do sa vie. Les
Actes des apôtres avaient parlé des visions
pendant lesquelles Jésus-Christ était apparu
à cet apôtre ravi en extase (8). 11 rapporte
lui-niêmi! ces apparitions miraculeuses et
ces extases (9), et nous voyons encore ici
une preuve de sa modération, puisqu'il n'en
parle que dans ce passage. Les Actes des
apôtres lui ont attribué le pouvoir de faire
des miracles: il parle lui-même «des œuvres,
de la Vertu des miracles et des prodiges qu'il
a opérés afin de propager l'Evangile (lOj.»
— Les Actes des apôtres rapportent le don
miraculeux des langues accordé aux pre-
miers disciples du Sauveur , et saint Paul
reiid grâces à Dieu de ce qu'il possède ce
don dans un degré plus élevé que les au-
tres (11). D'après ses discours, rapportésdans
les Actes des apôtres, l'apparition de Jésus-
Christ détermine toute sa conduite (12) ; dans
ses Lettres il parle de cet événement comme
du plus important de sa vie, — tantôt avec
un noble orgueil, car il fonde sur lui son
droit à l'apostolat (13) , — tantôt avec l'ex-
pression de la douleur que lui inspire le
souvenir de ses persécutions contre le Fils
de Dieu lui-même (l'i). Il commence presque
toules SOS Epîtres en déclarant qu'il a été
appelé à l'apostolat non par la volonté des
hommes , mais par un décret miraculeux de
Dieu. Les Actes des apôtres nous le mon-
trent toujours le même au milieu des alflic-
tiuns, toujours sous la protection miracu-
(1) Act. apost., m, 6.
(-2) Ibid., XXV, -22.
(3) Ibid., XXVI. Comparez Tliotnck's AbhamUuncj in den
Sl'Utien und Krililicn, 185o, li. 2.
(4) Acl. aposi. xxvu.
(5) Piidipp. IV, 4.
(ti) Acl. aposl. \\\\i\, 20.
(7) Coloss. Il, IG, lu.
(8) Act. aposl. XXII, 17; xxm, 11.
(9) il Cor. XII, 12.
(10) Rom. XV, 19. II Cor. xiii, 12. « Que l'anlipalliie
pour les mirai-.les fasse rejeter on masse, comuie non
I isiori'iues, tous les passages de lEvangilc el des Actes
(les apôlres dans lesfiuels ils nous apparaissent, pluiùt
(lie de céder à l'évidence de la vérité, devon>-rious eu
e;re surpris, quand nous voyons les ex6gèl(;s alla(iuer
avec 1' ne tous les poims d<; celle o;uvie miraculeuse
que les "■'■ . -1 anchaiiles de la critique ont été impuis-
santes à reucrser? Ainsi , d'après lleiclie, les prodiges
(niHita), et les mirai les (tlçata) dont saint l'aul allirme
Oirt! i'aiileu!' , ij'c;ai(.'ul (juc dus lôvfs des nouveaux
convertis. Le docteur de Welle n'a pas cru pouvoir ap-
prouver celle prétention des exégèles; il reconnaît que
saint Paul, dans ces deux passages, parle de s(>s miracles;
toutefois il se Irâie d'ajouter : «. Mais pour déierminer la
v^ileiir de sou témaiguage dans uu lait personnel, el même
la signilicalion oxai te des (T^inia, ii(«To, les moyens nous
mai queiit, vu (jue les données sont trop peu considéra-
bles. » Maisciuoi! le même apôtre ne tan-il pas une lon-
gue énuméraiiondes prodiges et des mirai les opérés dans
l'Eglise? Celle indication précise ne répand-elle aucune
lumière sur ce point? NVsl-on pas forcé d'avouer que les
miracles retranchés par la critique du corps des Evangiles
reparaissent dans les Acles des apôtres, et, (pian I ou les a
arrac'aés avec beaucoup de peine, ne laut-il pss recoi)-»
naître encore qne les Eiiities de saint Paul nous les pré-
sentent en si grand nombre qu'ils délient et la liuie des
exé^ètes el les ariif.es tranchantes de la critique? .
(11) 1 Cor. XXIV, 18. »
(12) Acl. apobl. XXII, 10; xxvi, V6,
{!.-)) I Cor. IX, 1.
(U) Ibid., XV, 1,^,
159
DICTIO.NNAIUK DES HERESIES.
Icusc de Dieu; loi il nous apparaît dans ses
EpUrcs au Corinlliicns (1). Plusieurs fois, les
Actes des npôlres parient du pouvoir de
faire des miracles accordé à l'Kgliso, et saint
Paul présente comme un fait bien connu
cette puissance dont jouissaient les premiers
chrétiens (2). Et ce qui est le plus grand
des miracles, c'est qu'alors même qu'il les
montre s'opérant ainsi continuellement , il
ne conipte sur la production d'aucun. Il sait
qu'nne ap|)arilion céleste a fait tomber les
chaînes des mains de saint Pierre; il n'a pas
oublié qu'à Philippes, pendant un tremble-
ment de terre, les portes de sa prison s'ou-
vrirent, et les fers de tous les prisonniers
furent brisés (3), et cependant à Rome, il
porte les chaînos sans songer à l'interven-
tion d'aucun événement extraordinaire, —
il ne sait pas s'il sera mis à mort ou rendu à
la liberté (4). Dans tous ses discours, depuis
Césarée jusqu'à Rome, dans les Lettres qu'il
écrivit pendant sa captivité, on ne trouve
pas un seul mot qui indique qu'une appari-
tion miraculeuse le délivrera peut-être... Cet
homme ne pouvail-il pas, aussi bien que 1rs
Juifs, constater l'existence d'un miracle (5)?
« Nous avions donc raison de dire , en
commençant, que l'on peut, indépendam-
ment des Evangiles, reconstruire l'histoire
de Jésus. Voyez, en effet : Strauss les re-
jette, et avec lui nous les retranchons pour
un instant du canon des livres saints; puis
nous plaçons les actes en lète du Nouveau-
Testament. Leur caractère historique une fois
prouvé, nous les ouvrons, et une nouvelle
série de miracles opérés par les apôtres se
présente à nous; et si nous leur demandons
qui leur a donné le pouvoir de semer ainsi
les prodiges sur leurs pas, ils nous répon-
dent : « Jésus de Nazareth. » Leur deman-
dons-nous al()rs quel est ce Jésus de, Naza-
reth? ils proclament que « c'est un homme
à qui Dieu a rendu témoignage par les mer-
veilles, les miracles et les prodiges qu'il lui
a donné de faire (6) ; » puis ils nous racon-
tent sa naissance merveilleuse, sa vie, si
mort sur une croix, sa résurrection, sou
ascension dans les cieux. Que voulez-vous
encore?»
Dans le système de Strauss , le christia-
nisme demeure un effet sans cause. Si le
Christ n'a été qu'une ombre, comnienl, à son
nom, l'ancienne société s'est-elle écroulée
pour faire place à la société nouvelle? L'u-
nivers s'est ébranlé, mais le moteur échappe !
Quoi I ces mille témoins dont le monde ad-
mira la constance et les vertus, cl qui scel-
lèrent de leur sang leur témoignage immor-
tel, ils expiraient dans les tortures pour une
ombre, pour un fantôme sorti des imagina-
tions populaires 1
Que sert au rationaliste Strauss d'avoir
dépouillé le Christ de tous les rayons de sa
gloire. Sa grandeur personnelle n'est pas
seulement dans l'Evangile; elle apparaît
fl) H Cor. VI, l; IX. n ; xiii, 28.
2) I Cor. XII, s, m, 1 1.
•'i) Ad. apobi. XVI.
» l'iiiljpi.. I, -20.
encore majestueuse cl toule-puissantc dans
la conversion de l'univers, qui a suivi son
dernier soupir sur la croix. Siràuss n'a rien
gagné à rejeter les miracles. 11 doit savoir que
le prodige n'est pas tout entier dans l'eau
changée en vin aux noces deCana;mais
plutôt dans le changement du monde païen,
dans l'empire des Césars frappé de stupeur
comme les soldats du sépulcre, dans les bar-
bares dominés par le dogme des peuples
qu'ils ont vaincus, dans les efforts des païens,
des sectaires des différents siècles, et, en
dernier lieu, des philosophes et des révolu-
lionnarires, pour anéantir l'Eglise du Christ,
tandis qu'ils n'ont fait que l'affermir sur le
roc antique et inébranlable où il l'a fondée.
Qui pourra jamais croire que l'incompara-
ble originalité du Christ ne soit qu'une imi-
tation perpétuelle du passé; que le person-
nage le plus attesté de l'histoire n'ait eu rien
de réel ; que l'Evangile , si frappant par son
unité, ne soit qu'un composé de doctrines
assorties au hasard I
S'il n'y a rien de réel dans la vie de Jésus,
quelle certitude trouverons-nous dans les
autres parties de l'histoire? où s'arrêtera ce
scepticisme désolant? Voilà donc où sont
enfin arrivés ceux qui ont secoué le joug
de l'Eglise catholique 1 Voilà donc où en
serait le monde, si Dieu , pour le salut de la
pauvre humanité , n'avait pas établi sur la
terre une autorité visible et toujour : subsis-
tante!
; SUBSTANTIAIRES. Secte df luthériens
qui prétendaient qu'Adam , p":? sa chute ,
avait perdu tous les avantages «lîsa nature;
qu'ainsi le péché originel avait corrompu en
lui la substance même de l'humaiîité, et que
ce péché était la substance même de l'homme.
Nous ne concevons pas comment des sectai-
res , qui ont prétendu fonder toute leur
doctrine sur l'Ecriture sainte, ont pu y
trouver de pareilles absurdités.
* SUPERNATURALISME. De même que,
sous l'expression de rationalisme , exégèse
nouvelle, exégèles allemands , on entend
V incrédulité absolue, \e. refus de se soumettre
même à l'aulorilé des faits , dès que , dans
leur nature ou dans leurs conséquences , ils
offrent un caractère merveilleux, réputé,
impassible, parce que l'orgueil humain,
dans son impuissance de les reproduire ou
de les comprendre, leur décerne son mépris;
de même , sous le nom de supernaturalisme ,
on entend Vincrcdulité relative qui , en
admettant ces faits , non pas précisément
comme divinement manifestés, niais connue
historiquement et par conséquent suflisam-
menl constatés , en appelle encore aucrité-
riuir de la raison individuelle, afin de se
construire un svslème sur ce qu'il convient
d'en conclure.
Entre ces deux camps ennemis, gouvernés
par les Hegel, les Feuerbach, les R luer, les
Marheineck,les Bretschneidcr et autres Ihéo-
(ij) riioliick, GlaitbwitriUiikcildcr evangelischenGcscInch
d'il, t' éilil., p:ig. 570, .Î9I.
(G) Acl. apo:>l. XI, ii.
m
SYN
STTN
Vit
logions philosoplios, quilous, plus ou moins,
i)isci|)I(!s (lo Spinosa, rcconnaisscMil aussi
plus ou moins Kanl pour6van^(''Iisl(>, se posa
!(• pasU'ur Si liIcicrmarlKM-, arborant l'élcn-
(larii (l'un écloclisuKi pac.iliraleur, do sa créa-
lion ; admcllanl ici It's droits scrulaliMirs de
la sculo intclli}:;('iice, là les douceurs piélis-
ti(|uosdcs convictions du cuMir. (iOuunu il ar-
rive toujours aux in^énicuv inventeurs de
routes moyennes entre erreurs et erreurs,
entre (blies et folies, entre menson{îes et men-
son{;es, Sclilciermaelier l'ut acca!)lé des traits
que lancèrent sur lui les deux camps enne-
mis. Accusé ii'illo(jisinc par les uns, de mau-
vaise foi [lar les autres, il ne (U [i;uùre écolo
do modérantismc phi!oso|)liit;o-relit;ieux.
•SUrUALAPSAillliS. Voyez Iisfualap-
'SYNCRÉTISTKS, conciliateurs. Ou a
donné ce nom aux philosophes qui ont tra-
vaillé à concilier les diiïéronlcs écoles et les
divers syslôuies de |)hilosophie, cl aux théo-
lofriens qui se sont appliqués à rapprocher
la croyance des diiîércntes communions
chrétiennes.
Peu nous importe desavoir si les premiers
ont bien ou mal réussi : mais il n'est pas
inutile d'avoir une notion des diverses
tentatives que l'on a faites, soit pour accor-
der ensemble les luthériens et les calvinis-
tes, soit pour réunir les uns et les antres à
l'Eglise romaine ; le mauvais succès de tous
ces projets peut donner lieu à des réflexions.
Basnagc (1) et Moshcim (2) en ont fait un
détail assez exact ; nous ne forons qu'abré-
ger ce qu'ils en ont dit.
Luther avait commencé à dogmatiser on
lol7; dès l'an 1529, il y eut à Marpourg une
conférence entre cerélormateur et son disci-
ple Mélanchthon, d'un côté, Olicolampadeet
Zwingle, chefs des sacramentaires, de l'au-
tre, au sujet de l'eucharistie, qui était alors
le principal sujet de leur dispute; après
avoir discuté la question assez longtciDps,
il n'y eut rien de conclu, chacun des deux
partis demeura dans son opinion. L'un et
l'autre cependant prenaient pour juge l'E-
criture sainte , et soutenaient que le
sens en était clair. En 1536 , Bucer, avec
neuf autres députés, se rendit à Wirtem-
berg, et parvint à faire signer aux luthé-
riens une espèce d'accord; Basnage convient
qu'il ne fut pas de longue durée, que l'an
154'+ Luther commença d'écrire avec beau-
coup d'aigreur contre les sacramentaires, et
qu'après sa mort la dispute s'échauffa au
lieu de s'éteindre.
En 1530, il y eut une nouvelle négocia-
lion entamée entre Mélanchthon et (Calvin
pour parvenir à s'entendre ; elle ne réussit
pas mieux. En 1558, BèzeetFarel, députés
des calvinistes français, de concert avec Mé-
lanchthon, firent adopter par quchjucs prin-
ces d'Allemagne qui avaient embrassé le cal-
vinisme, et par les électeurs luthériens, une
application de la Confession d'Aufjsbourrj,
(1) Hist. deri:glisc, liv. XXVI, ch. 8 cl 9.
{i) lliil. Ecclés., xvu' sic. le, scct. 2, prirl. i.
qui semblait rapprocthor les deux sccleA ;
niais Flaccius lllyric.ns écrivit avec chaleur
contre ce Irailé di- paix; son parti grossit
après la mort (h; iMi'iaiicliliion ; celui-ci ne;
rem[)orla, pour fruit de son esprit concilia-
teur, (|ue la haine, les re|iroch('s, les invec-
iÏM'H des théologiens de sa .secte;.
L'an L')7() et les années suivantes, les lu-
thériens et les calvinisles ou réformés confé-
rèrent encore en l'ologne dans divers .syno-
des tenus à cet effet, et convinrent de qiiel-
(|ues articles ; malhenreusement il se (roijv.i
toujours des théologiens entélés et lougaeux
(|ui s'élevèrent contre ces tentatives (le ré-
conciliation; l'arlicle de l'eucharistie fut
toujours le principal sujet des disputes et
des dissensions , (iuoi(|uc l'on eût cherchô
toutes l(;s tournures [)ossibles pour conlen-
1er les deux partis.
lin 1517, l'éli cleur de Saxe fit dresser par
ses théologiens luthériens le fameux livre de
la Concorde, dans lequel le sentiment des
réformés était condamné; i! usa de violence
et (le [)einos afflictives pour faire adopter cet
écrit dans tous ses Etats. Les calvinistes s'en
plaignirent amèrement ; ceux de Suisse écri-
virent contre co livre, et il ne servit qu'à ai-
grir davantage les esprits. L'an l.'iTS, les cal-
vinisles de France, dans un synode deSaintc-
Foi, renouvelèrent leurs instances pour ob-
tenir l'amitié et la fraternité des luthériens ;
ils envoyèrent des dépuiés en Allemagne, ils
ne réussirent pas. En 1631, le synode de
Charenlon fit le décret d'admettre les luthé-
riens à la participation de la cène, sans les
obliger à faire abjuration de leur croyance.
Mosheim avoue que les luthériens n'y furent
pas fort sensibles, non plus qu'à la condes-
cendance que les réformés eurent pour eux
dans une conférence tenue à Leipsick pen-
dant cette même année. Les luthériens, dit-il,
naturellement timides et soupçonneux, crai-
giianl toujours qu'on ne leur tendît des piè-
ges pour les surprendre, ne furent satisfaits
d'aucune offre ni d'aucune explication (3).
Vers l'an 16V0, Georges Calixte, docteur
luthérien, forma le projet non-seulement de
réunir les deux principales sectes protes-
tantes, mais de les réconcilier avec l'Eglise
romaine. Il trouva des adversaires implaca-
bles dans ses confrères , les théologiens
saxons. Moshcim [h) convient que l'on mit
dans cette controverse de la fureur, de la ma-
lignité, des calomnies, des insultes ; que ces
théologiens, loin d'être animés par l'amour
de la vérité et par zèle de religion, agirent
par esprit de parti, par orgueil, par animo-
silé. On ne pardonna poinl à Calixte d'avoir
enseigné, 1° que si l'Eglise romaine était re-
mise dans le mémo état où elle était durant
les cinq premiers siècles, on ne serait plus
en droit de rejeter sa communion ; 2° que les
catholiques qui croientde bonne foi les dog-
mes de leur Eglise par ignorance, par habi-
tude, par préjugé de naissance et d'éducation,
ne sont point exclus du salut , pourvu
(ô"> Hist. Ecdés., ibid., ch. t, Ç 4,
(0 Ibid., § 20 el suivants.
iC3 DICTIONNAIRE DES IIKRESIES. 1G4
qu'ils oroionl loulos les vdrîlés conlenuos Cependant, m i68V, un mînîslre lulhé-
tl.ins le symbole des npôlros, cl qu'ils là- rien, nommé Praloiius, fit un livre pour
client do >ivre conformcment aux picri ptrs prouver (|ue la réunion enlrc les calholiques
de riivangilc. Moslicim, qui craignait encore et les prolcsianls n'est pas impossible, et il
le zèle f()U|;îiicux des iheologions de sa secte, proposait plusieurs moyens pour y parvenir;
a eu grand soin de dc<:lar(M- qu'il ne prclon- ses confrères lui en ont su très- mauvais gré,
dail point justifier ces maximes. ils l'ont regardé comme un papiste déguisé.
Nous sommes moins ligoureux à l'égard Dans le même temps un autre écrivain, (|ui
des hérétiques en général; nous n'hésiions paraît avoir clé cal\inistc, fit un ouvrage
point de dire, 1" que si Ions voulaient ad- pour soulenir que ce projet ne réussira
mettre la croyance, le culle, la disi ipline (|ui jainais, et il vn donnait diflércntcs raisons,
éiaienl en usage dans l'iiglise catlioliiiuc Biyle a fait un extrait de ces deux produc-
pendanl les cinq premiers siècles, nous les lions (1).
regarderions volontiers comme nos frères ; Le savant cl célèbre Leibnitz, luthérien
2* que tout hérétique (|ui croit de bonne très-modéré, ne croyailpoinl à l'impossibilité
foi les dogmes do sa sccle , par |)réjiigé de d'une réunion des prolestants aux calholi-
naissance et d'éducation, par ignorance in- qucs; il a donné de grands éloges à l'esprit
vincible, n'est pas exclu du salut, pourvu conciliateur de Mélanclilhou cl do Georges
qu'il croie toutes les vérités contenues dans Calixle. 11 i)cnsail (jue l'on peut admettre
le symbole des apôtres , cl qu'il tàcbc de vi- dans Ifigiise un gouvernement mon:M'chique
vre selon les préceptes de l'Evangile, parce tempéré par l'arisiocralie, tel que l'on con-
qu'un des articles du symbole des apôlres çoil en France celui du souverain pontife ;
est de croire à la suinte Eylise catholique, il ajoutait que l'on peut tolérer les messes
Pour nous récompenser de cette condesccn- privées et le culte des images , en relran-
dance, on nous reproche d'être intolérants, chantles abus. Il y culunc relation indirecte
Fn iliio, Uladisliis IV, roi de Pologne, fit enlrc ce grand homme et Bcssuel ; mais
tenir àThoru une conférence entre les lliéo- comme Leibnitz prétendait faussement que
logiens catholiques, les luthériens et les ré- le concile de Trente n'était pas reçu en
formés; après beaucoup de disiuîles , Mos- France, quant à la doctrine, ou aux définl-
heim dit qu'ils se séparèrent tous plus pos- lions de foi, Bossuelle rél'uia par une réponse
sodés de l'esprit de parti , cl avec moins de ferme et décisive (2). On conçoit aisément
charité chrétienne qu'ils n'en avaient aupa- que le gros des luthériens n'a pas applaudi
ravant. En IGGl, nouvelle conférence à Cas- aux idées de Leibnitz.
sol, enlrc les luthériens et les réformés; F.n 1717 e' 1718, lorsque 1rs esprits étaient
après plusieurs contestations, ils finirent par en fcrmenlalion , surtout à Paris, au sujet
s'embrasser et se promellre une amilié fra- delà bulle Unigenltas, et que les appelants
ternelle. Mais celle complaisance de quel- formaient un |)arli très-nombreux , il y eut
ques luthériens leur attira la haine et les une correspondance enlrc; deux docteurs de
reproches de leurs confrères. Frédéric-Guil- Sorbonne et Guillaume Wake, archevêque
iaume, éleclcur dcBr, ndcbourg, et son fils de Canlorbéry, touchanl le projet de réunir
Frédéric I", roi de Prusse, ont fait inutile- 1 Eglise anglicane à l'Eglise do France. Sui-
menlde nouveaux efforts pour allier lesdcux vaut la relation qu'a l'rile de cette négocia-
sectes dans leurs Etals. i\!osheim ajoute que lion le traduclcur anglais de Moshcim, tom.
les sijncrétisles ont toujours élé en plus VI, p. G'j- do la version française , le docleur
grand nombre chez les réformés que parmi Dupin, principal agent dans celle affaire,
les luthériens; qie tous ceux (l'entre ces se rapprochait beaucoup des opinions an-
derniers qui ont voulu jouer le rôle de con- glicanos, au lieu que rarchevêijue ne vou-
cilialeurs, ont loujoiirs élé viclimis de leur lait céder sur rien, cl demandait pour préli-
amour pour la paix. iSon traducUur a eu minairede conciliation que l'Eglise gallicane
grand soin de faire remarquer cet aveu. roiniTÎl absolument avec le pape cl avec le
Il n'est donc pas étonnajit que les lulhé- sainl-siége, devînt par conséiiuent schisma-
riensai(nt porté le mémo esprit d'cntêtc- tidue et hérétique, aussi bien que l'Eglise
ment, de défiance, d'animosilé, dans les con- anglicane. Comme dans celle négoeialion
férences qu'ils ont eues avec d(<s théologiens Dupin ni son confrère n'étaient revêtus d'au-
catholitiues. Il y en eut une à Ralisboniu! en cun pouvoir, et n'agissaient pas par des mo-
1601, par ordre du duc de Bavière et de l'é- lils assez purs, ce qu'ils ont écrit aété rc-
lecteur palatin; une autre à Ncubourg en gardé comme non avenu.
1()15. à la sollicitation du prince pnlalin; la iMifin en 1723, Chrislophe-Mallhieu PfafT,
troisième fut celle de Ihorn en Pologne, de théologien luthérien et chancelier de l'uni-
lai|uclle nous avons parlé ; toutes furent inu- versité de Tubinge, avec quelques autres,
liles. On sait qu'après la conférence que le renouvela le projet de réunir lesd(>ux prin-
tninistre Claude cul à Paris avec Bossuet en cipales sectes protestantes; il fil à ce sujet
1GH;J, ce ministre calviniste, dans la relation un livre intitulé : Collectio scriploniin Irc-
qu'il enfil.se vanla d'avoir vaincu son ad- nicornm ud unionrm intcr prolcalantes fn-
ver.saire. cl les prolestanîs en sont encore c/ouia»», imprimé à Hall en Saxe, ih-V.Mos-
aujourd'hui peisuatlés. heim avertit que ses confrères s'opposèrent
(1( NoiiT. (le 1.1 rcj'ul li<iiic des Icorr?, ^.j e '. r;^ lO^S, . 2) F.^Iril le I.ri'.).i u, '. U, l>arl. vi el suiv , p. 97
art. 3 el 4.
iGS
SVN
SYN
ii;i;
\ivomcul n co pr(»jol p.irirninc, et qu'il n'eut
aucun cflVl. Il av.iil«'M',iil oii 17:');) «lue les lii-
Ihéricns ni les .iiiiiinicns n'ont plus aujour-
d'hui aucun sujt'lde coulrovcise avec l'Mfirliso
léloruiéci (1). Sou Iradunliuir soiilicul (jin!
cela est Taux , ((uc la ilorliine des lulliériens
loucliaiit reuc.haiislie est rejel6o par toutes
les é|,'liscs r6roiiiu'',cs sans exee|)tion ; (juc
dans rK}«lise anglicane, les trente neiil' arti-
cles (le sa coufcssion de fui couserveul louto
leur aulorilé; (jue dans les églises r^'lorniétis
de Hollande, d'Alleniai;ne ( t de la Suisse, on
regarde encore certain(>s doctrines des a:iui-
nions cl des lulliériens connue un juste sujet
de les exclure de la communion , quoi(|iio
dans ces differeutes eonlrées il y ait une in-
finité de particuliers qui ju{]çcnl qu'il faut
user envers les uns et les autres d'un esprit
Je loléranec cl de chai ilé. Ainsi le lojei- de
a division subsiste toujours prêt à se rallu-
mer, quoique couvert d'une cendre légère
de lolérauee et de charité.
Sur lous ces faits il y a matière à ré-
flexion.
1" Connue la doctrine ehrélicnne est révé-
lée de Dieu, et qu'on ne peut pas être chré-
tien sans la foi, il n'est permis à aucun par-
ticulier ni à aucune société de modifier cette
doctrine, do l'exprimer en Icrinos vagues,
susceptibles d'un sens orthodoxe, mais (jui
peuvent aussi favoriser l'erreur; d'y ajouter
ou d'en retrancher quoique chose par com-
plaisance pour des sectaires, sous prétexte
(le modération et de charité. C'est un dépôt
confié à la garde de l'Eglise, elle doit le con-
server et le transmettre à tous les siècles tel
qu'elle l'a reçu cl sansaucune aitéralion (2).
« Nous n'agissons point, dit saint Paul, avec
dissimulation, ni en altérant la parole do
Dieu, mais en déclarant la vérité; c'est par
là que nous nous rendons recommandables
devant Dieu à la conscience des hommes. »
Nos adversaires ne cessent de déclamer
contre les fraudes pieuses; yen a-t-il donc
une plus criminelle que d'envelopper la vé-
rité sous des expressions captieuses, c.'.pa-
bles de tromper les simples et de les induire
en erreur ? c'a été cependant le manège em-
ployé par les sectaires toutes les fois qu'ils
ont fait des tentatives pour se rapprocher. Il
est évident que ce qu'on appelle aujourd'hui
loléranec et charité, n'est qu'un fond d'in-
différence pour les dogmes, c'est-à-dire pour
la doctrine de Jésus-Christ.
2" Jamais la fausselé du principe fonda-
mental de la réforme n'a mieux éclaté que
dans les disputes et les conférences que les
protestants ont eues ensemble ; ils ne ces-
sent de répéter que c'est par l'Ecriture sainte
seule qu'il faut décider toutes les controver-
ses en malière de foi ; et depuis plus de djux
cent cinquante ans qu'ils contestent entre
eux, ils n'ont pas encore pu convenir du
sens qu'il faut donner à ces paroles de Jésus-
Christ : Ceci est mon corps, ceci est monscnj.
Ils soutiennent que chaqueparticulier est eu
droit de donner à l'Ecriture le sens qui l\i[
parait vrai, et ils se refusent mnînellement
la eommuniftn, parce (|ne cha(iue parti vcul
user de ce |)rivil('gc.
;{" Lorsipie les hérétiques proposent de»
ntoyens de réunion, ils sous-tMilciidenl lou«
jours qu'ils ne rabattront rien de Icuis sen-
liineiils, et (|ii'il est permis à eux s( uls d'élre
opiniàtrcrs. Nous le voyons par les [jrétcii-
lions de l'an hevé(|uo de Cantorbéry ; il (!xi-
geait avant tontes choses (|U(! l'Iiglise galli-
cane commençât par av. condamner ellc-
nièine, (|u'etle reconnût (iu(^ jiisfju'à présent
elle a été dans l'cMi.'ur, en attribuant au
souverain [)onlife mm priniaulé de droit di-
vin cl une autorité de juridiclif)n sur loule
l'Egli c. Cette proposition st'ule était une vé-
ritable insulte, et ceux à qui elle a été faite
n'auraient |)asdû l'envisager autrement. H est
aisé de forujcr un schisme, il ne faut pour
cela qu'un moment de fougue et d humeur ;
pour en revenir , c'est autre chose ;
r'acilis doscciHiis A verni,
Sevl rcvocarii findiin
h-" Le caractère soujjçonneux, défiani, ob-
stiné des hérétiques, est démontré non-seu-
lement par les aveux forcés que plusieurs
d'entre eux en ont faits, mais par toute leur
conduite. Mosheim lui-même, en convenant
de ce caractère de ses confrères, n'a pas su
s'en préserver. Il soutient qiie toutes les
méthodes employées par les théologiens ca-
tholiciucs pour détromper les proleslaùls,
pour leur exposer la doctrine de l'Eglise
telle qu'elle est, pour leur montrer qu'ils en
ont une fausse idée et qu'ils la déguisent
pour la rendre odieuse, sont des pièges 61
des impostui'cs; m.iis des hommes qui accu-
sent tous les autres de mauvaise foi, pour-
raient bien en cire coupables eux-mêmes.
Comment traiter avec des opiniâtres qui ne
veulent pas encore convenir que l'Exposi-
tion de la foi catholique par Bossuet présente
la véritable croyance de l'Eglise romaine,
qui ne savent pas encore si nous recevons
les défiiiitions de foi du concile de Trente,
qui semblent uîcme douter si nous croyons
tous les articles contenus dans le symbole
des apôtres ? S'ils prenaient au moins la
peine de lire nos catéchismes et de les com-
parer, ils verraient qu'on croit et qu'on en-
seigne de même partout; mais ils trouvent
plus aisé de nous calomnier que de s'in-
struire.
5° Comme chez les protestants il n'y a
point de surveillant général, point d'autorité
en fait d'enseignement, point de centre d'u-
nilé, non-seulement chaque nation, chaque
société, mais chaque docleur particulier croit
et enseigne ce qu'il lui plaît. Quand on par-
viendrait à s'entendre avec les théologiens
d'une telle université ou d'une telle école, on
n'en serait pas plus avancé à l'égard des au-
tres; la convention faite avec les uns ne, lie
pas les autres. L'esprit de contradiction , la
rivalité, la jalousie, les préventions nationa-
les, les petits intérêts de politique, etc., suf-
fisent pour exciter tous ceux qui n'ont point
(l) Hist. Ecclés., XMii' siicl.;, § n
(2^ ; t;;!i
H Tim. I, 14.
Uû
DICTIONNAIRE DES IILULSILS.
1C8
eu do pnrl a ccdo ronveniion, a la traverser
de loul leur pouvoir, C'obl ce (jui est arrivé
toutes les fois qu'il y a eu quelque espèce
d'accoril couclu entre les Itilhériens et les
calvinistes; la tnènic chose arriverait encore
plussûrcnienl,si les uns ou les autres avaient
traité avec des catholiques. La confession
d'Aui^shourp présentée pompeusement à la
diète de l'empire ne plut pas à tous les lu-
thériens ; elle a été relouihcc et changée
plusieurs fois, cl ceux d'aujourd'hui ne la re-
çoivent p.is dans tous les points de doctrine.
il en a été de mémo des confessions de foi
des calvinistes : aucune ne fait loi pour tous,
chaque éf^lisc réformée est un corps indé-
pendant, qui n'a pas même le droit de fixer
la croyance de ses membres.
G" Bossuel , dans l'écrit qu'il a fait contre
Leibnilz, a très-bien démontré (jue le prin-
cipe fondamental des protestants est incon-
ciliable avec celui des calholiqu s. Les pre-
miers soutiennent qu'il n'y a point d'autre
règle de foi que l'Ecriture sainte; que l'au-
torité de l'Eglise est absolument nulle, que
personne ne peut être obligé en conscience
de se soumettre à ses décisions. Les catho-
liques, au contraire, sont persuadés que l'E-
glise est l'inlerprèle de l'Ecriture sainte,
que c'est à elle d'en fixer le véritable sens,
que quiconque résiste à ses décisions en
matière de doctrine, pèche essentiellement
dans la foi , et s'exclut par là même du sa-
lut. Quel milieu , quel tempérament trouver
entre ces deux principes diamétralement
opposés ?
Par conséiiuenl les syncrétistcs, de quel-
que secte qu'ils aient été, ont dû sentir
(ju'ils travaillaient en vain , et que leurs ef-
forts devaient nécessairement être infruc-
tueux. Les éloges que les prolestants leur
prodiguent aujourd'hui ne signiiient rien ;
le résultat de la tolérance qu'on vante
comme l'héroïsme de la charité, est qu'en
fait de religion chaque particulier, chaque
docteur, doit^ne penser qu'à soi, et ne pas
s'embarrasser des autres. Ce n'est certaine-
ment pas là l'esprit de Jésus-Christ ni celui
du christianisme.
SYNEUGISTES, théologiens luthériens qui
ont enseigné que Dieu n'opère pas seul
la conversion du pécheur, et que celui-ci
coopère à la grâce en suivant son impulsion.
Le nom de synergistes vient du greccruvsiiysw,
je contribue, je coopère.
Luther et Calvin avaient soutenu que par
le péché originel l'homme a perdu toute
activité pour les bonnes œuvres; que quand
Dieu nous fait agir par la grâce, c'est lui
qui fait tout en nous et sans nous; que, sous
l'impulsion de la grâce, la volonté de l'homme
est purement passive. Ils ne s'étaient pas
bornés là ; ils prétendaient que toutes les
actions de l'homme étaient la suite nécessaire
d'un décret par lequel Dieu les avait pré-
destinées et résolutts. Luther n'hésitait pas
de dire que Dieu produit le péché dans
l'homme aussi réellement cl aussi positive-
ment qu'une bonne œuvre, qu'il n'est pas
moins la cause de l'un que de l'autre. Calvin
n'avouait pas cette conséquence, mais il n'en
posait pas moins le principe.
Telle est la doctrine impie que le concile
de Trente a proscrite (1) en ces termes :
« Si quelqu'un dit que le libre arbitre de
Ihommc excité et mû de Dieu ne coopère
point, en suivant cette impulsion et celle
vocation de Dieu , pour se disposer à se
préparer à la justification ; qu'il ne petit y
résister, s'il le veut; qu'il n'agit point et
demeure purement passif; qu'il soit ana-
Ihèmc. Si quelqu'un enseigne que par le
I-éché d'Adam le libre arbilr(« de l'homme a
été perdu elanéinli, que ce n'est plus qu'un
nom sans réalitéou une im.igination suggérée
pnr Satan; qu'il soil analhrMiie. Si quebiu'un
soutient qu'il n'est pasau pouvoirde l'homme
de rendre mauvaises ses actions, mais que
c'cil Dieu (jui fait le mal autant que le bien,
en le permettant non-seulement , mais réel-
lement et directement, de manière que la
trahison de Judas n'est pas moins son ou-
vrage que la conversion de saint Paul; qu'il
soit anathème. » Dans ces décrets, le concile
se sert des propres termes des hcrétique-;. Il
paraît presque incroyable que de prétendus
réformateurs de la foi de l'Eglise aient
poussé la démence jusque-là, et qu'ils aient
trouvé des sectateurs; mais lorsque les es-
prits sont une fois échauffés, aucun blas'
phème ne leur fait peur.
Mélanchlhon et Strigélius, quoique disci-
ples de Luther, ne purent digérer sa doctrine;
ils enseignèrent que Dieu attire à lui et
convertit les adultes, de manière que l'im-
pulsion de la grâce est accompagnée d'une
certaine action ou coopération de la volonté.
C'est précisément ce qu'a décidé le concile
de Trente. Cette doctrine, dit Mosheim ,
déplut aux luthériens rigides , surtout à
Flacciusillyricus et à d'autres; elle leur parut
desiruclive de celle de Luther louchant la
servitude absolue de la volonté humaine et
l'impuissance dans laquelle est l'homme de
se convertir cl de faire le bien; ils attaquè-
rent de toutes leurs forces les synergistes. Ce
sont, dit-il, à peu près les mêmes que les
semipélagiens (2). Moshcim n'est pas le
seul qui ait taxé de semi-pélagianismc le
sentiment calholicjue décidé par le concile
de Trente; c'est le reproche que nous font
lous les prolestants, et que Jansénius a
copié; est-il bien fondé?
Déjà nous en avons prouvé la fausseté au
mot Skmi-pûlagianisme. En effet, les semi-
pélagiens prétendaient qu'avant de recevoir
la grâce, l'homme peut la prévenir, s'y dis-
poser et la mériter par de bonnes alToclions
naturelles, par des désirs de conversion, par
des prières, et que Dieu donne la grâce à
ceux qui s'y disposent ainsi; d'oii il s'en-
suivait que le couuncncemenl de la conver-
sion et du salut vient de Ihomme et non do
Dieu. C'est la doctrine condamnée par les
huit premiers canons du second cuncila
(1) Ses». C fie Justifie, can. i, i>, 0
(2) lliî-l.Kccli's., XVI' siècle, iect.5,pnrt. n, di, 1,§30
m
SYN
il'Oranpo, Icnij rau.V2l) Or, soulonir, coiuinc,
les s(Miii-péI.ifïi<ins,(iuii l.i volontcMlcriioiume
prt'vionl la i;ràc(! par ses Ijoiiucs disposilions
ii.ilnrcllcs, <'l oiisoij!;m!r, comiiic lo concilo
ii(« TrciiUî, <iiu! la vi)l(Mit(i prôvcmu!, excitée
et mue par lu (jrdcr, «•,()op(\ic A cciU) luoliou
oti <i c.ilc iinpiilsioii, osl-oo lu iiu^iiio chose;?
Le coui'ilc d'Oraiiffo on condaiiiiianl I«8
erreurs dont nous venons do parler, ajoulo,
can. 9 : « Toulon los lois i\\h) nous l;iisons
(|ucliiuo chose de, hou, c'est Dieu (jui agil eu
nous et (ivre nous, aliii que nous lofas-
sions.» Si Dieu a}j;il avec nous, nous ap;is-
sons donc.iussi avec Dieu et nous no sommes
pas purcuieni passifs. Il osl évident que le
concile de Trente avait sous les yeux les
décrets du concile d'Orango , lors(iu'il a
dressé les siens.
C'est ce qu'enseigne aussi saint Augustin
dans un discours contre les pélaççiens (1).
Sur CCS paroles de saint Paul : 'l'ous ceux
qui sont mus par l'esprit de Dieu (2), les
pélagiens disaient : « Si nous sommes mus
ou poussés, nous n'agissons pas. Tout au
contraire, répond le saint docteur, vous
agissezet vous êles n)us ; vous agissez hicn,
lorsqu'un principe vous meut. L'esprit de
Dieu qui vous pousse, aide à votre aciion; il
prend le nom d'aide, parce que vous faites vous-
niômes quelque chose... Si vous n'élicz pas
agissants, il n'agirait pas avec vous, si non
esses operator, itle non esset cooperator. » Il
le répèle, cap. 12, n. 13 : « Croyez donc que
vous agissez ainsi par une honne volonlé.
Puisque vous vivez, vous agissez sans doute ;
Dieu n'est pas votre aide si vous ne faites
rien, il n'est pas coopéraleur où il n'y a
point d'opération. » Dira-t-on encore que
saint Augustin suppose la volonté de l'homme
purement passive sous l'impulsion de la
grâce? Nous pourrions citer vingt autres
passages semblables.
H nous importe peu de savoir si Mélanch-
thon et les autres synergistes ont mieux
mérité le reproche de semi-pélagianisme ;
mais nous aimons à connaître ia vérilé.
Dans une lettre écrite à Calvin, et citée par
Bayle, Dictionn. crit. Synergistes, A, Mé-
lanchlhon dit : '(Lorsque nous nous relevons
d'une chute, nous savons que Dieu veut
nous aider, et qu'il nous secourt en effet
dans le combat : Veillons seulement, ûii saint
Basile, cf Dieu surtout. Ainsi notre vigilance
est cxciiée, et Dieu exerce en nous sa bonté
infinie; il a promis le secours et il le donne,
mais à ceux qui le demandent. » Si Mélanch-
Ihon a entendu que la demande de la grâce ou
la prière se fait par les forces naturelles de
l'homme, et n'est pas l'effet d'une première
grâce qui excite l'homme à prier, il a véri-
tablement è(é semi-pélagien , il a été con-
damné par le deuxième concile d'Orange,
can. 3, et par celui de Trente, c^,n. k. Voilà
ce que .Mosheim aurait dû remarquer; mais
mais les théologiens hélérodoxes n'ont ni
SV.S
«%
des notions claires , ni des expressioLiH
exaeles .sur aucune (|u<'Nliou.
Lu l'iindenuMit Kur ln(|nel Ich proteslanls et
leurs copistes nous accusent de semi péla-
giaui-me est des plus rnlieules. Ils suppo-
senl qu'en disant que l homme vnopèrc à la
grâce, nous enltMidons (|u'il le l.iil p,-ir ses
forces n.'ilurelies. M.iis commeni peut ou
appeler forces n'iturelles (telles (jue la volonté
reçoit par un secours surnaturel? C est une
contradiction palpabhî.Si lis. s/y /ic/v/i'.v/c» luthé-
riens y s;)nl lointiés, nous n'en sommes pas
responsables. Sup[)()sons un malade réduit
à une extrême faiblesse, qui ne peut plus so
lever ni marcher; si on lui donne un remèdu
qui ranime lo mouvenient du sang , qui
remet en jeu les nerfs et les muscles , il
pourra peut-être so lever et marcher pen-
dant quelques moments. Dira ton qu'il le
fait par ses forces naturelles , et non en
vertu du remède? Dès que celle vertu aura
cessé, il retombera dans son premier état.
Hayle, d.ins le même article, a voulu très-
iiiutiiement jnslilier ou excuser Calvin, en
(iii-aut que quoi(ju'il s'ensuive de la doctrine
de ce novateur que Dieu est la cause du
péché, cependant Calvin n'admeltail pas
celle conséquence. Tout ce qu'on en pt ut
conclure, c'est qu'il était moins sincère que
Luther qui ne la niait pas. Qu'il l'iiit avouée
ou non, il n'en était pas moins coupable.
Son sentiment ne pouvait aboutir qu'à ins-
pirer aux hommes une terreur siupide, un<s
tentation continuelle de blasphémer contre
Dieu, et de le maudire au lieu de l'aimer. Il
est singuier qu'un hérétique obstiné ait eu
le privilège de travestir la doctrine de l'L-
giise, d'en tirer les conséquences les plus
fausses, malgré la ré<l imation des catholi-
ques, et qu'il en ait clé quitte pour nier
celles qui découlaient évidemment de la
sienne, ^'il avait trouvé quelque chose de
semblable dans ses adversaires, de quel
opprobre ne les aurait-il pas couverts?
Le traducteur de Mosheim avertit dans
une note (3) que de nos jours il n'y a pres-
que plus aucun luthérien qui soutienne,
touchant la grâce, la doctrine rigide de
Luther; nous le savons : nous n'ignorons pas
non plus que presque tous les réformés ont
abandonné aussi sur ce sujet la doctrine
rigide de Calvin, il reconnaissent donc enfin,
après deux cents ans, que les deux patriar-
ches de la réforme ont été dans une erreur
grossière, et y ont persévéré jusqu'à la mort.
Il est difficile de croire que Dieu a voulu
se servir de deux mécréants pour réformer
la foi do son Eglise; pas un seul proics-
tant n'a encore daigné répondre à cette ré-
flexion.
Mais ces mêmes réformés sont tombés d'un
excès dans un autre. Quoique le synode de
Dordrecht ait donné en 1618 la sanction la
plus authentique à la doctrine rigide de
Gomar, qui est celle de Calvin; quoiqu'il ait
(1) Sorm. lî)6, de Ve.bis Aposloli, cap. II, nuiii. 11.
(2)Hoin., VIII, 14.
DlCTIONNAIUE DES HÉRÉSIES. II.
(ô) Tom. IV, pa-. 333.
ii
171
nicTioNNAiiŒ m:s iikhesies.
172
prosrril colle J'Annitiius, qui est le péla-
jîi.iiiisme, 0(llc-ri a clé ciiibras^ée par la
Vliiparl (ios llicolo|^iens reformés, mémo par
h's anslicins (1). CoiiséqucmmoiU ils ne
rcconnuissonl plus la néccssilé de la grâce
intérieure; an lieu que Calvin ne cessait
de filer saint Augustin , les réformés d'à
présent reg;ir(lent ce Père comme un noya-
tcur. Voyez AnMi>MENS, Pélagianismk.
* SYNÙUSIASTIiS. Voyez Apollinari'^tes.
rwn
I
* TABOHITKS. Voyiz ïîu^mtics.
TAC1TUUNKS, secte d'.-inabaplistcs; voyez
cet article; voyez aussi SiLKNCiiiLX.
TANCIlIiLIN, ou Tancuelme, était un
laïtiue (pli s'érigea en prédicaul au cornmen-
reoicnl du douzième siècle, el qui publia dif-
l'ércnles erreurs.
Les incursions des barbares elles guerres
vivaient <inéanti les sciences dans l'Occident
cl corrompu les mœurs; le désordre et l'i-
gnorance régnaient encore dans le onzième
et dans le douzième siècle; on ne voyait
jiarnii les laïques que meurtre, que pillages,
que rapines que violences ; le clergé se res-
sentait de la corruption générale ; les évê-
ques, les abbés el les clercs allaient à la
guerre ; l'usure el la simonie étaient com-
munes, l'absolulion était vénale, le concu-
binage des clercs était public et presque
passé en coutume; les bénéfices étaient de-
venus bérédilnires ; quelquefois on vendait
les évèchés du vivant des évéqucs, d'autres
fois les seigneurs les léguaient à leurs fem-
mes par teslamcnl ; beaucoup d'évéques di-
saient qu'ils n'avaient besoin ni de bons
ecclésiastiques, ni de canons, parce qu'ils
avaient tout cela dans leurs bourses.
Ces désordres élaienl portés à un plus
grand excès dans la Flandre qu'ailleurs (2).
Ce fut d.ins celle province que Tanchelin
publia les erreurs qui commençaient à se
répandre en France depuis près d'un siècle
conUc le pape, contre les sacrements et
contre les évoques. Il préclia qu'il fallait
compter pour rien le pape, les évéques et
tout le clergé ; que les églises élaienl des
lieux de prostitution et les sacrements dos
profanations ; que le sacrement de l'autel
n'était d'aucune utilité pour le salut ; que la
verlu des sacrements dépendait de la sainielé
dos ministres; et enfin il défendit de payer la
dîme.
Le peuple, sans instruction el sans mœurs,
reçut avidement la doctrine de Tanchelin ,
et le regarda comme un apôtre envoyé du
ciel pour réformer l'Kglise. Ses disciples
prirent les armes et l'accompagnaient lors-
(ju'il allait prêcher; on portait devant lui un
étendard et une épée; c'était avec cet appa-
reil qu'il prêchait , et le peuple récoutail
romme un oracle.
Lorsqu'il eut porté le peuple à ce point
d'illusion, il prêcha qu'il était Dieu el égal à
Jésus-Christ; il disait que Jésus-Christ n'a-
vait été Dieu que parce qu'il avait reçu le
Sainl-Ksprit, et Tanchelin prétendait qu'il
avait reçu aussi bien que Jésus-Christ la
(J) Trarl. (le Moshcim, lom. VI, pag. 32.
(i) llist. I.Uérjire de l'rjncc, l. Vil, p. Ti, elCj
(3J DArgciiiré, Collecl. juJ , l. i, p. 11.
plénilnde du Saint-Esprit; que par con
sé(|ueMt il n'était point inférieur à Jésus-
Christ.
Le peuple le crut, et Tandielin fut honoré
comme un homme divin.
Tanchelin était voluptueux : il profita do
l'illusion de ses disciples pour jouir des plus
belles femmes de sa secte, et les maris et 1rs
pères, témoins avec le public des plaisirs de
Tanchriin, rendaient grâce au ciel des fa-
veurs que l'homme divin accordait à leurs
femmes ou à leurs filles.
Tanchelin avail commencé sa mission en
préchant contre le désordre des mœurs :
l'austérité desamorale, son extérieur mor-
tifié, son aversion pour les plaisirs, son zèle
contre les dérèglements du clergé, avaient
gagné les peuples; cl il la finii en faisant
canoniser par ce même peuple des désordres
plus monsirueux que ceux contre lesijuels
il s'était élevé, et il fil canoniser ses désor-
dres sans que le peuple s'aperçût de celle
contradiction.
Tanchelin, à la tête de ses sectateurs,
remplissait de troubles et de meurtres tous
les lieux où l'on ne recevait pas sa doctrine.
Un prêtre lui cassa la tcle lorsqu'il s'em-
barquait; ses disciples se répandirent alors
du côlé de Cologne el dUlrecht; quelques-
uns furent brûlés par le peuple, cl les autres
pnrai'îsenl s'être confondus avec les divers
hérétiques qui attaquaient les sncrements,
les cérémonies do l'Église el le clergé (.1).
TASCADHUGISTES; c'était nnobranchedo
monlanistcs qui , pour marque de tristesse,
menaient les doigts Rur le nez durant la
prière : c'est ce que signifie le nom qu'ils
prenaient; ils mettaient encore ler.rs doigis
dans leur bouche, pour rocommiindcr le
silence : colle secte fut peu nombreuse; ou
en trouvait quelques uns dans la (ialatie {k).
Ils se nommaient ausi passalorinchites ,
palalolinchitos, ascrodrupiles, etc.
TATIHN, était Syrien de naissance; il fut
d'abord élevé dans les sciences des Grecs et
dans la religion des païens. Il voyagea
beaucoup , il trouva partout la religion
païenne absurde, elles philosophes Hoitanls
entre une infinité d'opinions el de syslèmes
contradictoires.
Lorsqu'il était dans celle perplexité , les
livres des chrétiens lui tombèrent entre les
mains ; il fut frappé de leur boaulé : « Je fus
persuadé, dil-il, par la lecture de ces livres,
à cause que les paroles en sont simples, qu(i
les auteurs en paraissent sincères el éloignés
de toute affectation, que les choses qu'ils
(i) Dama-ccn., de IKxr. Ilieron., Comnieni, in Fi». aj
Galal. Pliilaslrius, de UaT., c. Tl*.
173 TAT
(lisciil se comprcMUicnl .'lis^îitinil, q\U'. l'on y
îroiivo l)('aii(ou|) do piédiclimis ;i(C()Mij»Ii(!s,
qiio les précopli'-s (lu'ils doniuMil soiil ailini-
r;il»los, ol (jii'ils ^lablissciil un ni(in,ii(|ii(i
imi(ju(! (lo loutcH rliosivi... cl (|U(> <-.(ïU(î tlitc--
liiiKî nous délivre d'un {,'iand notubivi de
iiiallics cl de Ijians aux(iuels nons 6lions
assijjellis (I;, »
CVl.iil donc en (|nclque sorte par lassilnde
cl non pas par une conviclion l'orle ([ue
Talicn avait embrassé le cbrislianisnic ; il
restait encore au ioi\d do son esprit des idées
platoniciennes. Poor déranger son orllio-
doxie, il ne lui lallail que renconlrcr dans lo
christianisme des obs( urilés : c'est eu elTet
ce qui lui arriva, coiuuie on le voit par son
livre des Problèmes ou des Questions (jn'il
composa pour monlrcr l'obscurité de l'K-
criture cl la diliicullc d'en comprendre divers
passages.
Talien alors, aussi peu content de la doc-
trine dos chrétiens que de celle des philosophes,
choisit dans les dogmes des dilîérentes seclcs
tout ce qui lui parut propre à éclairer la
raison sur la nature de l'Klre suprénie, sur
l'origine du monde, sur l'histoire des Juifs,
sur le christianisme.
Il imaginait, comme Valcnlin, des puis-
sances invisibles, des principautés et d'au-
tres fables semblables : il admetlail avec
Marcion deux diflerents dieux , dont le
créateur était le second; c'est pourquoi il
prétendait que quand le Créateur avait dit:
Que la lumière soil fuite, c'était moins un
commandement qu'il faisait qu'une prière
(lu'il adressait au Dieu suprême qui était
au-dessus de lui. Il allribuait l'auciuMi Tes-
tament à deux dieux diflerents, et rejetait
quelques-unes desEpîtrcs de saint Paul.
Il condamnait l'usage du mariaga ..ulant
que l'adultère, appuyé surj un passag»; do
saint Paul dans son Epîire aux Gaiales ,
qui (lit : Celui qui sème dans la chair mois-
sonnera la corruption de la chair (2).
Il avait beaucoup d'aversion pour ceux
qui iriangeaient de la chair des animaux cl
qui buvaient du vin, fondé sur ce que la loi
défend aux Nazaréens d'en boire, et sur ce
que le prophète Amos fait un crime aux
Juifs de ce qu ils en avaient fait boire aux
Nazaréens consacrés à Dieu : c'est pour
Cela (juc l'on appela encratisles et hydropa-
rasles ses sectateurs, parce qu'ils n'offraient
que de l'eau dans la célébration de l'eucha-
ristie (3).
Talien forma sa secte du temps de Marc-
Aurèle, vers l'an 172 : elle se répandit par-
ticulièremenl à Âulioche, dans la Gilicie , en
Pisidie, dans beaucoup de provinces de l'A-
sie, jusqu'à Rome, dans les Gaules, daus
rA(juitaine et en Espagne.
Talien avaitcomposé beaucoup d'ouvrages
dont il ne nous reste presque rien.
Ses disciples s'appelèrent lalianistes , en-
cratisles, continenls,sévériens,apotaciiques,
saccophores.
fl) Tat., Oral, ad Grajcos, c. 46.
(2) Calai VI. 8.
p) lliniiU. Aiig., de Hacr, c. 23. Cyprian., ep. G">,
TIIK 171
' TI'lU.MINISri'.S Ou a ainsi nouiiné cer-
tains calviniHt(rs (|iii iii(;llent un termi; i\ la
miséricorde; de Dieu, lis (MiNcigni'iit : 1" qu'il
y a be.iuc.tup de jx-rsonnes dans ri']glis() et
hois d(! l'Egiis*!, A (|ui Dieu a (ixé un c(;rlaiii
terme avant leur mort, après l(M|U(d il n(; veut
plus les sauver, (|U('l(|uo long (|U(; suit la
temps pendant li'(|U(d elles vivronl cneore
sur la terre; 2' qu'il l'a ainsi résolu par un
décret im|iéuétrable et irrévocable; •>" (|uo
ce terme une fois expiré, Dieu n(! leur donne
plus les moyens de se repentir cl do se
sauver, qu'il Ole même à sa parole tout
pouvoir de les conv(;rlir; i' que Pharaon,
Saiil, Judas, la plupart des Juifs, bu.iucoup
de geulils, ont été do ce nombre; 5" (juc Dieu
souiïrc encore aujourd'hui beaucoup de
réprouvés de cette espèce; que s'il !eur ac-
corde encore; des grAces après le terme (lu'il
a marqué, ce n'est pas dans l'inlcnlion do
les convertir.
Les autres protestants, surtout les lulhé-
riciis, rejettent avec raison ces sentinicnts,
qui sont autant de conséquences des décrets
absolus (îo prédestination soutenus par Cal-
vin et parles gomarisles; à proprement par-
ler, ce sont autant de blasphèmes injurieux à
la bonté infinie de Dieu et à la grâce de la
rédemption, deslruclifs de l'espérance chré-
tienne, formellement contraires à l'Ecriture
sainte.
TERRIE ; c'est un de ces prétendus apos-
toliques qui s'élevèrent en France dans le
douzième siècle; il se tint longtemps caché
dans une grotte à Corbigny, au diocèse de
Nevers, ou il fut enfin pris et brûlé. Deux
vieilles femmes, disciples de Terrie, souffri-
rent le même supplice. Terrie avait donné à
l'une le nom de l'Eglise el à l'autre celui de
sainte Marie, afin que lorsque ses sectateurs
étaient interrogés ils pussent jurer par sainte
Marie qu'ils n'avaient point d'autre foi que
celle de la sainte Eglise (4).
* TÉTRADITES. Ce nom a été donné g
plusieurs sectes d'héréliqucs , à cause du
respect qu'ils affeclaienl pour le noa^bie de
quatre, exprimé en grec par zi-zpx.
On appelait ainsi les sabbataires , parce
qu'ils célébraient la pâque le quatorzième
de la lune de mars, et qu'ils jeûnaient le
mercredi qui est le quatrième jour de la
semaine. On nomma do môme les mani-
chéens et d'autres qui admettaient en Dieu
(jualre personnes au lieu de trois; enfin les
sectateurs de Pierre le Foulon, parce qu'ils
ajoutaient au trisagion quelques paroUs par
lesquelles ils insinuaient que ce n'était pas
une seule des personnes de la sainte Tri-
nité qui avait souffert pour nous, mais la
divinité tout entière. Voj/ez Patripassiens.
THÉOBUTE ou Thébute. Après la mort
de sainl J;!cques, surnommé le Juste, Si-
méon, fils de Cléophas , fut élu évêque de
Jérusalem; Théobute , qui aspirait à celte
dignité, se sépara de l'Eglise chrétienne, et,
pour se former une secte, réunit les senti-
i. vni, édt. d'Evasme.
(i) Dimit), liisi. des cor.ir. du xu' sk'cle, C- 6.
1 75 mCTIONNAlRE
mcnls dos iJifTércntcs sccics des Juifs : c'est
loul ce qui' nous savons de ses erreurs.
Voilj donr, un disciple dos apôlres mémos
qui se sépire de Tligliscî île Jérusalem, que le
dosir do la vongoanco éclaire ot anime contre
les apôlres, qui conuaissail.à fond la religion
(hrélionne , qui aur.iit dévoilé l'imposture
des apôlres, s'ils en avaient élc coupables .
(jui aurait triomphé aveo. éclat dos premiers
chrctions qui l'avaient refusé pour évoque ,
et dont la secte aurait anéanti la religion
chrétienne : repondant la religion chrélienn •
s'établit à Jérusalem, se répan>l par toute 1 1
terre, et il ne nous reste de Thcobu-te quo
le souvenir de son ambition cl de son apos-
tasie, qui forme un monument inconlesldllo
de la vérité du chrislirinisme et de celle des
miracles sur lostiuds les chrétiens fondaient
la divinité de leur religion.
Si la religion chrétienne eût élé fausse,
elle ne pouvait résister aux allaqnos de celle
espèce d'ennemis qu'autant que la puissance
temporelle leur aurait imposé silence, et
aurait empéohé qu'ils ne découvrissent l'im-
posture dos chrétiens.
Mais celle autorité temporelle persécutait
les chrétiens, protégeait et encourageait leurs
ennemis.
Il n'y a que deux moyens d'expliquer le
progrès de la religion chrétienne et l'exiinc-
tion totaledes sectes qui se séparèrent d'elle
et qui l'attaquèrent à sa naissance ; ces
moyens sont, ou l'impossibilité d'obscurcir
l'évidence des faits sur lesquels elle s'ap-
puyait, ou une attention continuelle de la
puissance séculière à empêcher tous ceux
qui se séparaient de l'Eglise et dos apôtres
d'en révélerla fausseté : or, s'il y a quclqi;e
chose de certain, c'est que la puissance sé-
culière employait contre les chrétiens toute
sa vigilance et toutes ses forcos.
Ainsi , si la religion chrétienne était
fausse , SCS progrès et l'cxlinclion de 1 1
secte de Théobute et de plusieurs autres
sectes qui l'ont attaquée à sa naissance se-
raient non-seulement un effet sans cause,
mais un fait arrivé malgré le concours de
toutes les causes qui devaient nécessaire-
ment l'empêcher.
•THÉOt:AT.VGNOSTES. C'est le nom que
saint Jean Damascènc a donné à des héré-
liqucs, ou plutôt à des blasphémateurs qui
blâmaient des paroles ou des actions de Dieu ,
el plusieurs choses rapportées dans l'Ecri-
luie sainte; ce pouvaient être quelques restes
Je umnichcens; leur nom est formé du grec
«£Ôf , Dieu, et xvrK'/tvwffxoj, je juge, je con-
damne.
Quelques auteurs ont placé ces mécréants
dius le soptiôine siècle; mais saint Jean l)a-
inascène, le soûl qui en ail parié, ne dit rien
du temps auquel ils parureul. D'ailleurs,
dans son Traité des Hérésies, il appelle sou-
vent hérétiques dos huumies impies el per-
vers, tels que l'on en n vus dans tous les
temps et qui n'onl formé aucune secte. Ja-
mais ils n'ont élé en plus grand nombre que
nrs iiF.itF.sirs.
iTfi
parmi les incrédules do nos jours; s'ils
étaient moins ignorants, ils rougiraient peut-
être de répéter les objections de Celse, de
Julien, de Porphyre, des marcionites, dos
manichéens el (le qûel(|ues autres hérétiques.
• THÉODORE DE MOPSUESTE , écri-
vain célèbre qui a vécu sur la fin du qua-
trième el au commoncement du cinquiè uo
siècle de'i'Eglise. Dans sa jeunesse il avait
élé le condisciple el 1 ami de s.iinl Jean Chry-
sostome, et il avail cuibrassé comme lui la
vie monastique. Il s'en dégoû'a quelque
touips aprè<, rcprii le soin des aff=iires sécu-
lières et forma le dessein de se marier. Saint
Jean Clirysostomo , affligé de cette incon-
stance, lui écrivit doux lettres très-tou-
ch intes pour le ramener à son premier genre
do vie. Elles sont intitu'écs ad Tlieodorum
Inpsum, et se trouvent au commencement du
premier tome des ouvrages du saint doc-
leur; ce ne fut pas en vain. Théodore céda
aux vives et lendics exhortations de son
ami, et renonça de nouveau à la vie sécu-
lière; il fut dans la suite promu au sacer-
doce à Antiochf', et devin! évêquo de la ville
de Mopsuoste en Cilicic. On ne peut pas lui
refuser beaucoup d'esprit, une grande éru-
dition, et un zèle très-actif contre les héré-
tiques ; il écrivit contre les ariens, contre les
apollinarisies et contre les cuuomions; l'on
prétend même que souvent il peussa ce zèlo
trop loin, et qu'il usa plus dune fois do
violence contre les hétérodoxes.
Mais il ne sut pas se préserver lui-u)êiiio
du vice qu'il voulait ré| rimer. Imbu «le la
doctrine de Diodorc de Tarse son maître,
il la fit goûter à Noslorius, et il répandit les
premières semences du pélagiani'jmo. Oa
l'accuse eu effet d'avoir enseigne qu'il y avait
deux personnes en Jésus-Christ; qu'entre la
personne divine cl la personne humaine il
n'y avait qu'une union morale; d'avoir sou-
tenu que le Saint-Esprit procède du Père et
non du Fils; d'avoir nié, comme Pelage, la
communication et les suites du péché ori-
ginel dans tous les houinics. Le savant Itti-
gius (1) a fait voir que le pélagianismc de
Théodore de Mo; suesle est sensible, surtout
dans l'ouvrage qu'il fil contre un certain
/Ira;?» ou Aramus, et que sous ce nom, qui
signifie syrien, il voulait désigner saint Jé-
rôme, parce que ce Père avait passé la plus
grande partie de sa vie dans la Palestine, vl
qu'il avait écrit trois dialogues contre Pé-
liige. De plus As»émani (2) reproche à Théo-
dore d'avoir nié rélernité des peines de Ttii-
fer, et d'avoir retranché du canon plusieur.s
livres sacrés. Il fil un nouveau symbole et
une liturgie dont les nestoriens se servent
encore.
Il exerça aussi sa plume contre Origène el
contre tous ceux (jui expliquaient l'Ecriture
sainte comme ce Père d ins un sons allégo-
ri(iuo. Ebcdjésu , dans sou Cnlnlogue des
écrivains nestoriens, lui ailribue un ouvrage
en cinq livres, contra Allegoricos. Dans ses
Commentaires sur l Ecriture sainte, qu'il ex-
t\\ D'sspn. 7, 5 i'-
(2) Ril'li Ih. orientale, lom. IV, di 7, §2
«;7
1111'.
TilE
iVti
pliqiia , dit-on, (oui ciili(>i<! , il s'ad.Kii.i
coiislaininoiil au seul sens lilU'ial. Il (mi a ^Mé
hcaucoup loué [)ar IMusliein» (I); et ((^liiici
hKInic d'autanl les l'ères di; l'I'l^lisc (pii en
ont a^i aulreuuuit. Mais s'il i'aul ju^(m- di; la
lionlé (run<^ inélhode par le succès, celle de
'J'Iiéodoie el de ses itnilaleurs n'a pas tou-
jours 6l6 lu'ureuse, puistiu'j'lle no l'a pas
[iiéservii do loinlier dans des (MTeurs. Il
donna du Ciinli(]nc des Canfiqucs une expli-
lalioii toute profano (|ui scandalisa hcau-
<oiip ses coi\t(>nipoi'ains; en inleiprélant l(\s
jMopliètes, il détourna le sens de plusieurs
passa{;os que l'on avait jus(]u'alors appliqués
à Jésus-Cluist, el il favorisa ainsi l'iiicrédu-
lilé dos Juil's. On a lail parmi les uiodcrnes
le niôuic reproche à llrolius, el les socinicns
en {général no l'oiil (juc trop mérité. Le doc-
teur Lardner (jiii a donné uno liste assez
longue drs ouvrages do Théodore de Mop-
suesle (-2), en rapi)orle un passa^'o liio do
son ConnncnUiirc .vu?' rEvaiii/ile de sainl Jeun,
qui n'est pas favorable à la divinilc do Jésus-
Christ; aussi les nestorions n'admoUaioul-ils
ce dogme que dans un sens trés-impropre.
C'est donc une aflVctalion lrès-in)prudente
«le la part des critiques prolestants de douter
si Théodore a véritablement enseigné l'er-
reur de Ncstorius, s'il n'a pas été calomnié
par les allégorisles contre lesquels il avail
écrit. 11 n'est pas besoin d'une autre preuve
de son hérésie, (juc du respect que les nesio-
liens ont pour sa méuioire; ils le regariiei\t
comme un do leurs principaux docteurs, ils
l'honorent, comme un sainl, ils font le plus
grand cas de ses écrits, ils célèbrent sa li-
turgie. Il est vrai que cet évoque mourut
dans la communion de l'Eglise, sans avoir
élé flélri par aucune censure; mais l'an ti53,
le deuxième concile de Conslanlinople con-
damna ses écrits comme infectés de nesloria-
nisme.
Le plus grand nombre est perdu, il n'en
reste que des fragments dans Pholius el ail-
leurs; maison est persuadé qu'une bonne
partie de ses commentaires sur l'Eciilure
6onl encore entre les mains des nostoricns.
On ajoute que son Commenlaire sur les douze
petits prophètes esl conservé dans la biblio-
llièquc royale; el M. le duc d Orléans, morl
à Sainlc-Gcneviève, en 1752, a prouvé dans
une savante disscrlalion que le Commentaire
sur les psaumes, qui porle le nom do Théo-
dore d'Anlioche dans la Chaîne du P. Cordior,
est do Théodore de Mopsuesle.
THÉODOTE, hérétique associé par les au-
teurs ecclésiastiques à Cléobule, el chef de
secte du temps des apôlres. Voyez à l'articlo
Cléodule les conséquences qu'on peul tirer
de l'exlinclion de ces sectes en faveur du
chrislianisme.
On confond mal à propos ce Théodole avec
Théodotc de Bysance (3j.
THÉODOTE LE Valentinien, n'est connu
(1) Hist. Ecriés., v siècie, part, ii, c1i. 3, § 3 el o.
(i) CredibilUy ofllte Gospel II. slorii, lom. l\, pi^ 399. ■
(.">) Tliéodorei, H;erot. Fah., I. i\, \)\x\'. luiseb., Hist.
Kcclôs., I. IV, c. 22. iNoles d Lsaer. sur 1 Ep. de saint
Jgnace aux Tralli< us.
<|ue par ses églo^ucs que le PAre Cumbén»
nous a données sur le mauuHcrit de la hi-
liliotliè(|u(; des Pères dominicains de la rue
Saint-ilonoré : e(!s éf;lo}',ui's ne conlieiiii»rnl
qu'un(; a|ipli( alion do t'Iùrilure au sy&lème
d(^ N'alenlin. Théodole préltMid y prouver les
dilTérents points d(î la doclrini; d(; Valenlin
par «|uel(|ue8 passagers do l'Iicriture : col ou-
vrage a été commenté par le Pèr(! Combélis ,
cl se trouve dans la Hibliolhè(jue grecque do
Fabricius, lotn. V, p. l.'{5.
Tlir^ODOri"] i)K Hysanci:, surnommé le
Corroyeur, du nom do sa profession, pré.
tendit (iue.lésus-Christ n'était (ju'un homme :
il se fit des disciples qu'on nomma Ihéodo-
liens.
Ce n'e>l point ici une erreur de l'esprit ;
c'est une hérésie dans la<iuelle l'amour-pro-
pre de Théodolo se Jeta cornme dans un asile
pour éviter les reproches qu'il s'était attirés
p.ir son apostasie.
Pendant la persécution (|ui s'éleva sous
!\larc-Aurèle, Théodole fut arrêté avec beau-
coup de chrétiens, qui confessèrent Jésus-
Christ et remportèrtMil la couronne du mar-
lyrc. Théodole renonça à Jésus-Christ ; les
fidèles lui firent tous les reproches que mé-
ritait son crime el que le zèle inspirait dans
ces temps de ferveur.
Pour se dérober à l'indignalion des fidèles
de Bysance, Théodole se relira à Rome ; mais
il y fut reconnu, et fut regardé avec horreur.
Théodole représenta d'aboid que Jésus-
Christ mémo traitait av( c moins de rigueur
ceux qui l'offensaient, puisqu'il avait déclaré
qu'il pardonnait ce qu'on dirail contre lui ;
et enfin que son crime n'était pas aussi grand
qu'on le prétendait , puisqu'on reniant Jé-
sus-Christ, il n'avait renié qu'un homme né
d'une vierge, à la vérité, par l'opération du
Saint-Esprit, mais sans aucune autre préro-
gative que celle d'une vie plus sainte cl d'une
vertu plus éminenle (i).
Cette doclrine souleva tout le monde, et
Théodole fut excommunié par le pape ^'ic-
tor : Théodole trouva cependant dos disci-
ples qui prétendaient que la doclrine de leur
maître avait été enseignée par les apôtres
jusqu'au pontifical de Zéphyrin, qui avait
corrompu la doclrine de l'Eglise en faisant
un dogme de la divinité de Jésus-Christ.
Les catholiques réfutaient ces difficultés
par le témoignage de l'Ecriture, par les hym-
nes el par les cantiques que les chrétiens
avaient composés dès le commencement de
l'Eglise , par les écrits des auteurs ecclésias-
tiques qui avaient précédé Victor, tels que
sainl Justin, Milliade, sainl liénée , Cléuicnt
d'Alexandrie, Mélilon, qui avaient tous en-
seigné cl défendu la divinité de Jésus-Christ,
enfin par l'excommunication même que \'ic-
tor avail prononcée contre Théodole (5).
Pour se défendre contre l'évidence de ces
raisons , les Ihéodotiens retranchèrent de
(l) Auctor Appcnd. ad Ton., de Prœscrip., c. ullimo
E|ii|)li., tiser., 5i. Tliéodoret, Ha;ret. l-'aj., I. ii, c. 5.
{")] Théodorel, ibid,, c. "2. Eusel)., Hisl. Kcclés., t. iv
c. 2
i7J
DICTIONNAIHE DLS HERESIES.
180
l'Ecrilure loul ce qui était contraire à leur
«loclrinc : « Ils ont corrompu sans ptidnir
les saintes Kcrilures, dit un auteur qui ccri-
fail contre eux, ils oi\l alutli la règle de
rancicnnc foi,... et il est aisé à ceux qui en
■» oudront prendre la peine de voir si je dis la
vcri(é : il ne faut que conférer ensemble les
exemplaires, et l'on verra bienl<M la dilTé-
rcncc , car ceux dAsclépiadc ne s'accordent
pas avec ceux de Tliéodote, et il est fort aisé
d'en trouver des copies, parce que leurs dis-
ciples ont un grand soin de Iranscrirc les
correclions ou plutôt les corruptions de leur
maître; les copies d'Hermophile sont encore
différentes dos autres, et celles d'Apolione
ne s'accordrnl pas même entre elles, y ayant
bien de la différence entre les premières et
les dernières. 11 est bien difficile qu'ils ne
s'aperçoivent eux-mêmes combien celle té-
mérité est criminelle ; car en corrompant
ainsi les Ecritures ils font voir, ou quils
n'ont point de foi , s'ils ne croyaient pas que
le Saint-Eprit les a dictées , ou qu'ils se
croyaient eux-mêmes plus babiles que lo
Saint-Esprit : et ils ne peuvent pas nier que
ces changements ne viennent d'eux, puisque
les exemplaires où ils se trouvent sont écrits
de leurs propres mains , et qu'ils ne les sau-
raient montrer dans aucun exemplaire plus
ancien qu'eux , pour diic qu'ils les ont pui-
sés de ceux dont i!s avaient d'abord reçu les
premières instructions du chrisliai»isme.
Quelques-uns d'entre eux n'ont pas même
voulu prendre la peine de corrompre les
Ecritures ; mais ils ont rejeté tout d'un coup
et la loi et les prophètes , sous prétexte que
la grâce de l'Evangile leur suffit (1). »
Ia'S Théodoliens joignir<nl à ces infidélités
toutes les subtilités d'une logicjue conten-
tieuse el minutieuse. «Ils ne connaissent pas
Jésus-Christ, dit l'auteur que j'ai cité, d'au-
tant qu'ils ne cherchent pas ce qu'on lit dans
la parole de Dieu, mais qu'ils examinent
curieusement par quelle figure du syllogisme
ils soutiendraient leur hérésie; quand on
leur propose quelque endroit de l'Ecrilurc,
ils regardent s'il fait un argument conjonctif
ou disjonctif (2). »
Les théodoliens appuyaient leur sentiment
sur tous les passages de l'Ecriture dans les-
quels Jésus-Christ parle comme un homme,
et supprimaient tous ceux qui établissent sa
divinité.
Un des principaux di^ci|)les de Tliéodoîe
de Byzancc fui Théodote le B inquier, (jui,
]io;;r elabliiplusincontestablemenl (jue Jésus-
Christ n'élaiten effet qu'un liDUime, prétendit
qu'il était inférieur à Melchiscdeeh et forma
ia secte des melchisédéciens. Asclépiadc el
les autres dont il est parlé d.ins le fragment
que nous avons rapporté ne lircnl [loinl do
sc(.le.
Il est certain, par ce qu'on vient de dire,
qu'il j a eu sur la fin du second siècle un
Théodote qui renia Jésus-Chnst, (jui en-
courut l'indignation de tous les fidèles, qui
lut evcomniunié. parce qu'il prélcndail n'a
voir renié (ju'un nomme né de la Vierge et
doué d'une sainteté el d'une vertu éminente
1" Par le nioiif qui porta Théodole à nier
la divinité de Jésus-Christ, il est évident que
cet hérétique n'accorda à Jésiis-Chiist c,uo
les qualités qu'il ne pouvait lui refuser; il
était donc incontestable que Jésus-Christ
éiait né d'une Vierge, par l'opération du
Saint-Esprit, el qu'il était d'une sainteté
éminenie; car Théodote avait un grand in-
térêt <à refuser ces prérogatives à Jésus-ChrisI,
et il avait beaucoup de lumières et peu do
délicalesso sur les moyens de déf<'ndre son
scnlimcnl, puisqu'il corrompait *rEcril;irc
pour combattre avec plus de vraisemblance
la divinité de Jésus-Christ. Les faits el les
miracles qui prouvaient que Jésus-Clirisl
élail né dune ^"ierge , par l'opération du.
S;iinl-E>pril, étaient donc incontestables, cl
l'aveu de Théodote est à cet égard beaucoup
pins fort que le lémoign.igc des auteurs
païens; j'ose dire que le pyrrhonisme le plus*
scrupuleux n'en peul exiger de plus sûr.
2" L'excommunication de Théodote prouve
inconlestablement que la divinité de Jésus-
Christ était un dogme fo:ulam'ntal di; la
religion chrétienne très-éxpressé nent ensei-
gné dans l'Eglise; qui faisait la base de la
religion chrétienne, puisqu'il entrait dans
li's cantiques et dans les hpnnes composés
presque à la naissance du christianisme, el
qu'il avait été enseigné par les apôtres; car
i! est impossible que des gens grossiers el
ignorants, tels que les premiers prédicateurs
du christianisme, se soient élevés tout A coup
à la croyance de la di>ini!é du Verbe, et
qu'ils s'y soient élevés par les seules lù-=
mières delà raison : c'est une vérité qui ne
sera contestée par aucun de ceux (jui ont
réfléchi sur la marche de l'espril humain et
qui en connaissent tant soil peu l'histoire.
Quelle est donc la témérité de ceux qui
soutiennent que la divinité du Verbe est un
dogme platonicien introduit dans le christia-
nisme^ par les platoniciens 1 Les Epîlres de
saint l'aul, où la divinité dii Verbe est si
clairement enseignée, sonî-ellcs l'ouvrage
d'un plalonicen?
3' l.es théodoliens avaient corrompu l'E-
crilurc ; la doctrine de 1 Ecriture sur la
divinité de Jésus-Chri^l était donc alors si
claire, que la subtilité do la loglcjne ne pou-
vait l'obscurcir.
k" li élail aisé de découvrir l'imposture des
théodoliens euconiparant leurs exemplaires
de l'Ecriture avec le canon do l'Eglise; les
calholiqucs avaient donc conservé l'Ecriture
pure el sans altération.
5° On oppose aux Ibéodotiens tous les
auteurs ecciésiasliques qui ont précédé le
pape Victor; on ne doutait donc pas alors
(lUi- ces Pères n'eussent enseigné la divinité
de Jésns-Cluisl, el l'on élail vraisemblable-
ment alors aussi en élat de juger du sens
de^ Pères que l'auteur du Plalonisine dé-
voilé, Sandus, Jurieu, Wislhon, etc.
Cr On voit des ibéodotiens qui, pressés par
(1) Caius, apuJ tuscb. Hisi. licilès , I iv, c. iS.
[2] Ibia.
m
TIIK
Tiir:
182
les proplirliis, nicril leur anloriK-; les pio-
pli6lic8 «lui aiiiUMiccnt Icî Mcssit^ cl «|ui 6l.i-
Misscnt SI (Iivinil6 ^'t.iiiMH donc claires alors
vi f.icilcMicnl a|)|)li(al)lcs à Jé'ius (Ilirist ,
puisiiu'on les cotroinpl ou qu'on 1rs nio
ior(|u'ou a(l.i<|uc la «liviuilc do .lcsus-('lirist.
Tous les juifs cl les infuiùlcs.'laus ces Icuips,
nvaieul donc, assez de luuiiùics pour cou-
iiaflro la verilc de la relij;iou cinY;li(Minc.
7"Couuiic'rii6odoloousei};uailccll(;docli iuc
dans un t( lups de perséculiou, il n'est pis
élonnanl (juc, inaltéré l'évidcnco de la doc-
Iriue calliolique sur la divinili; de Jésus-
Chrisl, il S(> soil fait des disciples, mais il
jiarail impossible qu'il ne se soil |)as alla-
flié lous les cluétiens, si la divinité deJésus-
Chrisl n'élail pas un dojçujc iuconhslable
dans riî};lise : dix chrétiens qui auraiful
résisté à la dnelrine l'o Théoilote seraieiil,
en laveur des laits qui établissent lu divi-
nité de Jésus-Christ, un ténioignajçe inlîui-
luoiil plus siîr que celui de dix mille Théo-
(lolieiis contre ce fait. Or, il est certain que
Théodote ne i)ervertit que peu de disci()les
cl qi:e sa seclc s'éh ignil, tandis que les chré-
tiens se niulliplièrcnt à l'infîiii, même au
milieu des persécutions ; quelle osl donc la
philosciiliic, la critique ou l'équité de ceux
qui préieiidentque ladivinitéde Jésus-Christ
n'était p,;s enseignée clairement pendant les
trois |)remiers siècles de l'Eglise?
• TIIÉOPASCIIITKS. roî/ez Patrivassiens.
' THÉOrHlLANTlIIVOl'lïS. Lorsqu'après
le règne de la terreur, la religion chrétienne
conuucnça à rassembler ses débris, la secte
impie qui n'avait pas renoncé au projet
depuis longtemps formédo ladétruirc résolut
de lui opposer le déisme. Ce fut alors qu'on
vil succéder à la burlesque idolâtrie intro-
duile en l'î93, un culte nouveau, qui n'élail
autre chose que la religion naturelle revêtue
de formes liturgiques. Les disciples de celle
religion prirent le nom de théophilanthropes,
mol dérivé du grec , et qui signifie amis de
Dieu et des hommes.
Diverses tcnialivcs avaient déjà eu licji ,
tant en France qu'en Allemagne, en Hollande
<-t en Angleterre (1), pour faire du déisme un
culte extérieur; mais c'est à l'an V de lère
républicaine qu'il convient de rapporter l'o-
rigine positive de la thcophilanthropic pro-
prement dite.
On regarde généralement comme les fon-
dateurs do cette secle,cinq habitants de Paris,
nommés Chemin , M ar eau, J ânes ^ Jlaiiy et
(1) Dès l'année 17?)G, l'remonlval, qui avail aharirionné
!('. caiholicisine pour se laire [iroiestanl, pulilia un livre
i.'ililulé : l'uniigiaua Pannrijkd, ou le faux Evcingélise,
iciidanl il prouver la nécess ic de doiner nu rite a la reli-
pion naliiielle. Eu 1776, David Williams mil au jour, avee
ie niftriie Lui, une liturgie fondée sur les principes univer-
sels de religion et de morale. Il ouvrit m^^mc une (liypelle
il Lcn^ires, [,o r y réunir les libres pi;nscurs de toutes les
relii^ions, ei s'annonça comme vvétre de la nature. Mais son
I rojel avorta bientôt, parce que la plupart de ses d sciples,
cunt gradiiellemei.t arrivés du dcisnit h Valliéisn^e, consi-
dérèrent dès lors t';utc espèce de culte comme iriu!il.\
Plus tard parurent suocessivement une fouli^ d'ouvrages
connus dans le mAime dessein, et parmi les^piels on en
I eiii.irqiie un ()ii précéda de peu de teuips la llicophilan-
(liiopie. Il a\aii vmrUUc: ILxlrail d'un maimscrtt inlitulc:
VI/h«</<//, les(|uelh, ayant adopté le M iiuel
rédigé par Clic/niii , l'un d'eux, se réu irenl
pour la première fois le iifi nivAsO «m V {l.'j
janvier 17!)7), rue Saint-Denis, à rinstiliilioii
des aveugles des deux sexes , diri^réc par
llaiiy, frère; dti physicien (2).
Avant de tracer l'hisloire du cult(! éphé-
mère des lliéophilantliro[)es , nous allons
exposer l'abrégé de leurs dogmes , de leur
morale et de leurs cérémonies et praTmues
religieuses, que nous jvons tiré de. leurs
propres livres , dont nous reproduirons le
texte inéiue. Dans plusieurs provinces, h; rite
tliéophilanlliro|)i(|U'- diiîérait de celui usité à
l'aris ; il ne sera ici (jucîsliou (juc de ci", der
«lier, aKeiidu qu'il a élé plus généraleuicu
suivi (.'{).
Dogmes.
« V existence de Dieu cl i immortalité dn
l'dmr, voilù les seuls dogmes reconnus par
les Iliéophilanthropes ; dogmes (jui n'ont pas
besoin tlo longues démonstrations, [tuis(jue
ce sont des vérités de sentiment que chacun
trouve dans son cœur, s'il y descend de
bonne foi.
« Convaincus qu'il y a trop de distance
entre le créateur et la créature , pour que
celle-ci prétende à le conn.iître , ils ne re-
cherchent point ce qu'est Dieu, ce qu'est
l'âme, ni comriicnl Dieu récomiiensc les bons
et punit les méchants.
« Le spectacle de l'univers, rasscnlimcnt
unanime des peu[)les, le témoignage de la
conscience, voilà pour eux les preuves de
l'existence de Dieu. L'idée de Dieu entraînant
nécessairement l'idée de la perfertioîi infinie,
ils en concluent que Dieu est juste et U'^u, et
qu'ainsi la vertu seca récompensée elle vice
puni.
« Comme l'erreur est inhérente à la fai-
blesse humaine, et que nos opinions dépen-
dent d'une foule de circonstances dont nous
ne sommes pas les maîtres , les tbéopbilan-
Ihropes sont persuadés que Dieu , juste cl
bon, ne nous jugera pas d'après nos opi-
nions, ni d'après les formes de nos différents
cultes, mais d'après le fond de nos cœurs et
d'après nos actions. Ils se gardent bien » en
conséquence, de haïr, encore moins de per-
sécuter leurs semblables pour des opinions
qu'ils ne partagent pas ; ils cherchent seule-
ment, s'ils les croient dans l'erreur , à les
désabuser par une douce persuasion. S'ils
persistent, ils conservent pour eux les mê-
mes sentiments d'amitié. Ils n'ont enhorreur
1,E CUITE DES AnonATEiB*, coMenanl des fruqmenls de leur .s
différents livres, sur rinsliiulion du eu le, tes observances
religieuses, Cinslruclion, les préceptes et C adoration. L'au-
teur anonyme éia t d'Auhernienl, dépuié.
(2) Si l'on eu cro t une relation tiisiorique de la Tliéo-
I hi|jnihrO|iie, donnée par un de ses fon<lateurs mêmes, et
iuséri'e au tome IX de la nouvelle édilion de l'ouvrage
intitulé : Cérémonies et contiimes religieuses de lous les
peuples du monde, les | remières réunions de la secte se
seraient lormées vers le milieu de l'an III (1795).
(3) Voyez lo Manuel des Tliéoplrlantliropes réiligé par
C..., 2' édition. Par. s, .-m V; VinslrucUon élémentaire sur
la morale religieuse, rédigée par l'auieur du Manuel , Pa-
ris, an V ; VAimée religieuse des Tliéophilanllirope$, par le
niOme, 2 \ol, ia-18, Paris, an V, etc.
iHT,
DICTIONN.UnE DLS HERESIES.
18.4
tliic les actions criiniiicllts ; ils plaif^nonl los
coupables, cl font lous leurs cIToiis pour'.i's
ranu lier nu bien. »
Morale.
« Toule la morale des Ihéophilantbropcs
rsi fondée sur ci' seul précepte: i4f/ore- Dieu,
chérissez vos semblables , rendez-vous utiles à
la pairie.
« La conscience, toujours infaillible quand
il s'a|;il dojugf^r la moralité de nos actions,
«•'esl-à-dire, l'intenlion qui les a produites ,
pouvant s'égarer quelquefois sur la nature
du bien el du mal en lui-même, les Ihéopbi-
lanlhropes, pour ne pas se tromper à cet
égard, ont une règle sûre renfermée dans
la maxime suivante :
« Le bien est ce qui tend à conserver l'hom-
me ou à le perfectionner.
« Le mal est tout ce qui tend à le détruire
ou ù le détériorer.
« l/applicalion morale de ce principe ap-
prend aux théopliilanthropes qu'il n'y a de
bonnes actions que celles qui sont utiles, et
de mauvaises que celles qui sont nuisibles.
Faire une chose utile à soi-même et nuisible
aux autres est toujours un crime. Faire une
chose utile aux autres el nuisible à soi seul,
"voilà l'héroïsme de la vertu.
« De ces principes, les théophilanlhropes
font dériver une foule de devoirs qu'ils divi-
se nt en trois classes, savoir : 1° les devoirs
envers Dieu ; 2' les devoirs cnveM's nous-
mêmes, qu'ils appellent vertus individuelles;
3' el les devoirs envers nos semblables.
« Ceux envers Dieu consistent dans l'ado-
ration.
« Ceux envers nous-mêmes se composent
de la science, de la sagesse, de la prudence,
de ta tempérance, du courage, de l'activité
cl de la propreté.
a Enfin, les devoirs envers nos semblables
sont de deux sortes : 1° les devoirs de famille
ou vertus domestiques, c'est-à-dire, [écono-
mie, l'amour paternel, l'amour conjugal,
l'anjour ûiial, l'amour fraternel , les devoirs
respeciifs des maîtres el des serviteurs ;
2° ceux envers la socé!é,ou vertus sociales,
telles que la jusiic, la ehaiilé, la probité ,
la douceur, la modestie, la sincériié, la
simplicité des mœurs et l'amour de la pa-
trie, etc. »
Pratiques journalières.
« Toute la religion des théophilanthropes
consistanldansTaccomplissemcnt des devoirs
qui dérivent des principes ci-dessus posés ,
ils n'attachent pas une imporlanre supersti-
tieuse aux pratiques extérieures qu'ils sui-
vent, cl qu'ils ne jugent nécessaires que
parce (pie les unes leur servent à meltre de
l'ordre dans Umit conduite, el (jue les autres,
en frappant leurs sens, les rappellent d'une
manière plus cffic ice à la Divinité et à la per-
fection de leur être.
« Voici le plan adopté par le théophilan-
thrope dans sa conduite habituelle :
a 11 n'accorde an sommeil que le temps
convenable pour réparer ses forces ; lors de
son réveil, il élève son âme à Dieu , el lui
adresse, au moins par la pensée, l'invocation
suivante:
« Père de la nature, je bénis tes bienfaits ,
je te remercie de tes dons.
« J'admire le bel ordre de choses que tu as
établi p'ir ta sagesse, et que tu maintiens par
(a providence , et je me soumets à cet ordre
universel.
0 Je ne le demande pas le pouvoir de bien
faire ; tu me l'as donné ce pouvoir, et avec
lui la conscience, pour aimer le bien; laraison,
pour le connaître ; la liberté, pour le choisir.
Je n'aurais donc point d'excuse si je faisais
le mcl. Je prends devant toi la résolution de
n'user d^ ma liberté que pour faire le bien ,
quelques attraits que le mal paraisse me pré~.
scnter.
« Je ne t'adresserai point d'indiscrètes
prières : lu connais les créatures sorties de
tes mains, leurs besoins n'échappent pas plus
à tes regards que leurs plus secrètes pensées :
je te prie seulement de redresser les erreurs du
monde et les miennes ; car presque tous les
maux qui affligent les hommes, proviennent
de leurs erreurs.
« Plein de confiance en ta justice , en ta
bonté, je me résigne à tout ce qui arrive ; mon
seul désir est que la volonté soit faite.
« Le théophilanthrope fuit l'oisiveté et
s'applique au travail.
« Il se soulicnt dans la pratique du bien
par la pensée qu'il est toujours en présence
de la Divinité.
« Il boit el mange sobrement, et au mo-
ment de ses repas, il témoigne intérieure-
menl sa reconnaissance au Tère de la nature.
<f II fuit la singularité, et porte partout la
franchise et la sérénité qui caractérisent les
gens de bien.
« A la fin de la journée, il s'adresse à lui-
même les <|ueslions suivantes ;
« De quel défaut l'es-tucorrigé aujourd'hui?
« Quel penchant vicieux as-tu combattu f
« /i"n quoi vaux-tu mieux ? etc. , etc.
« Le résultat de cet eTsamen de conscience,
est la résolution de devenir meilleur le len-
demain. »
Félcs religieuses et morales.
« Alix jeux des iheopliilanthropes , le
temple le plus digne de la Divinité , c'est l'u-
nivers. Ils ont toutefois des temples élevés
par la main des homnies. où il leur est plus
huile do se recueillir et d'entendre les leçons
de la sagesse, et dans lesquels ils se réunis>cnt
le matin des jours consacrés au repos.
« Quelques inscriptions morales, un autel
simi)le, où ils dé[iosinl en signe de reeon -
naissance pour les bienfaits duCréaleur, des
fleurs ou des fruits, .suivant les saisons ; une
tribune pour les lectures el les discours .
voilà tout l'ornenuMit de leurs temples.
« Un chef de famille, proprement et sim-
plement vêtu (1), et tête découverte, lit les
deux premiers chapitres du Manuel théophi-
{l)Par siii fi, fifs pie res «Irvcrius llieopliil;mllir(i|ics fiieiil adopicr un cos'.unic qui était lialiil l)!c'ii, reiiaiiro
rose robe WûiicIuj ou m.riieju.
185
tuf;
TIIK
180
IanHir<)|)ii|uo, coiiccniaiil Its (Jo;itu(',s cl la
inoiale.cl le paragiaplie rclalilà iacoiiduilo
journaliOîro.
« Ensuilo, ol lors(ino la lÏMiiiioii csl coin-
phMc, le chcl" (le famille , doboiil du cAlé do
l'aulcl, récite à liaulc voix l'iiivoealioii :
Pcrcdala nulurc, elc. ; les as^islanls, dans
la môme allilude , répélaul à voix basse.
fl (^elle iiivocalioii est suivie d'un momciil
de silence, pendant lequel chacun se rend
compte de sa conduite clepuis la dernière lete
religieuse ; [)uis l'on s'assied pour enlendre
des lectures ou des discours de morale, (|ui
s'accoidenl avec les principes ex|)osés dans
le M inuel, principes de re!i}j;ioM, de bienveil-
lance et de tolérance universelle, principes
également éloif^nés et de la sévéril6 du stoï-
cisme, et du relâchement des épicuriens,
« Ces lectures et discours sont entrecoupés
par des chants analogues.
«Les tliéophilanthropes ne cherchent point
à frapper les regards par des assemblées
nombreuses ; le père de famille peut se faire
lui-môme ministre de son culte, et l'exercer
au milieu des siens. »
Célébration de la naissance des enfants.
Le nouveau-né est apporté dansl'assemblée
à la fin de la fêle religieuse. Le père, ou, en
son absence, un de ses plus proches parents,
déclare les noms qui lui ont clé donnés dans
l'acte civil de sa naissance , et le tient élevé
vers le ciel. Le chef de famille, président de
la fête, lui adresse les paroles suivantes :
« Vous promettez devant Dieu et devant les
hommes d'élever **" dans la doctrine des
théophilanthropes, de lui inspirer, dès Vaii-
rore de su raison , la croyance de V existence
et de rimmortalité de Vâme, et de le pénétrer
de la nécessité d'adorer Dieu , de chérir ses
semblables, et de se rendre utile à la pairie.
« Le père répond : Je le promets.
« Il est bon que celui-ci se fasse accompa-
gner au temple, lorsqu'il en aura la possi-
bilité, par deux personnes probes de l'un et
de l'autre sexe, qui conseiitenl à être parrain
et marraine de l'enfant, et qui sachent ap-
précier les devoirs que ces titres leur inijfo-
scnt.
« Lorsqu'il y a un parrain et une marraine,
le chef de famille leur dit: Vous promettez
devant Dieu et devant les hommes de tenir lieu
à cet enfant, autant qu'il sera en vous , de ses
père et mère, si ceux-ci étaient hors d'état de
lui donner leurs soins, lis répondent : Nous
le promettons.
«Le chef de famille fait ensuite un discours
sur les devoirs imposés aux père et mère et
ïceux qui élèvent les enfanls.
a Ce jour est une fête pour la famille. »
Mariage.
«Les deux époux, après avoir rempli les
formalités prescrites par les lois du pays , se
(rendent à l'assemblée religieuse de la famille
ou du domicile de l'épouse. La fête finie, ils
s'approchent de l'autel ; ils sont entrelacés
de rubans ou de guirlandes de (leurs dont les
('xliéMiilé<i Koiit tenue» do c.h.Kpie côté des
é|)()ux par les ancicMis de liMir famille.
« Le chef (I(î i'amilb' «lit à l'époux : Voiif
avez ])ris "" ixiiir riionsc. L'époux répond :
Oui. Puis s'adrcssani à ré[)ous(! : Vous nvet
pris"" pour époiix. Mlle répond .• Oui.
«On peut ajouter à ces formalités la pré-
sentation de l'anneau à l'épouse par soit
é()onx, la méilailU; d'union donné(î [)ar le
chefdiî faniille à l'éijouse, ou autres de en
genre, suivant les usag(!S du pays, lanl ()ue
ces formalités ont un but mural et le même
caractère de simplicité.
« Le chef de famille fait ensuite un discours
sur les devoirs du mariage.
« La famille célèbre dans ce jour l'union
des deux époux. »
Devoirs rendus aux morts.
« Los Ihéoi'liilanlliropes rendent les der-
niers devoirs aux morts suivant les usages
du pays. Après la (été religieuse (jui suit le
décès, on place dans le temple un tableau sur
le(|uel sont inscrits ces mois: La mort est le
commencement de l'immortalité.
«On peut melire devant l'aulel une urno
ombragée de feuillage.
« Le chef de famille dit: « La mort a frappé
un de nos semblables (à quoi il ajoute, si le
décédé était dans l'âge de raison -.Conservons
le souvenir de ses vertus, et oublions ses fau-
tes) : que cet événement soit pour nous un
avis d'être toujours prêts à paraître devant
le juge suprême de nos actions. » Il fait en-
suite quelques réflexions sur la mort, sur
la brièveté de la vie, sur rimmortalitô de
l'âme, etc., elc. (1).
« On peut chanfcr des hymnes analogues à
loutescesdilTérenles institutions religieuses.»
Telles étaient la doctrine, les pratiques et
les cérémonies de la nouvelle religion.
Cependant, malgré l'esprit de douceur et
de tolérance qu'affectaient les Ihéophilan-
thropes, la plupart de leurs discours étaient
semés de traits dirigés en apparence contre
le fanatisme et la superstition, mais qui
avaient réellement pfuir but le christianisme.
Il leur est souvent mê ne arrivé de se livrer
ouvertement à des déclamations violentes
contre les prêtres. Au reste, on ne saurait
douter aujourd'hui que celle institution n'ait
élé fondée en haine de la religion chrétienne.
Le respectable abbé Sicird, instituteur des
sourds-muets, étant un jour entré, par cu-
riosité, dans l'église de la Visitation Sainte-
Marie, au faubourg Saint-Jacques, où s'était
établie une réunion de théophilanlhropps,et
n'apercevant ni croix, ni tabernacle, ni or-
nements, il dil à un de ses voisins : «Je vois
bien à quoi tend tout ceci; ces messieurs
ne veulent point innover, mais ils ont à cœur
d'éteindre les cierges et de tarir l'huile dans
la lampe du sanctuaire.»
Les théophilanthropes réunis rue Saint-
Denis, ne voulant pas se borner à des réu-
nions parliculières, s'adressèrent à l'aulorilé
civile, afin de partager avec les ca hulKiues
(1) On voit, (i'jjrès ces di-iiosKions, qu'il n'y ava l iiriini de |Tt-senlalion d' corps iu le.niiU'.
187
DICTIONNAIRE DES HERESIES.
ISd
la jouissance dos églises. Il clait toul simple
tl'iilTcclcr loi ou lel édifico à leur usage ex-
clusif, mais comme on rhcrchail snrloul à
abiouvor de dégoûls ceux qui professaient
la "religion calliolique , les magistrals, en
accédant à la doruiiidodos lliéopliiianlhropes,
décidèrent que les uns et les autres auraient
la jouissance commune des temples, et que
les attributs, décorations et emblèmes de
chaque culle seraient enlevés lorsque l'autre
officierait. L'exécution de cet arrêté offrait
de grandes difficultés; la première élait l'em-
barras du dérangement dos objets consacrés
ciu culte cbrétion, cl qui pour la plupart se
triMivaieut placés àdcineuro; mais la princi-
p.ile consislaii dans la ré[)ugnance qu'éprou-
vaient les catholiques à célébrer le service
divindans les mêmes lieux que leurs ennemis.
Le cas leur parut mémo lollomcnt grave,
qu'ils crurent devoir soumettre la question
ù des docteurs. Ceux-ci, après une mûre
délibéraiion, levèrent leurs scrupules, et les
iirent consentir au partage des églises, par
la considération que, sur leur refus, on
pourrait les forcer à abandonner tout à f lil
le lieu saint; ce qui comprometirait néces-
sairemcîit los intérêts de la rclif^ion. II fut
donc réàolu qu'ils se n^ainticndraicnl dans
los églises, sauf à transporlor la sainte eu-
charistie dans quelque lieu isolé, pour la
dérober aux profanations.
Saint-Etienne du Mont, Saint-Jacques du
Haut-Pas, Saint-Médard, Saint-Sulpico, Saint-
Tiiomas d'Aquin, Saint-Gervais, Saint-Ger-
main l'Auxerrois , Sainl-Eu>l;)clic , Saint-
Nicolas dos Champs et Saint-Uoch, furent
les premières églises dont les tliéopliilan-
Ihropes eurent l'usage commun avec les ca-
tholiquos. Ils en oblinront successivement
d'autres, et parvinrent mène à s'établir à
Notre-Dame, dont ces derniers abandonnè-
rent le chœur, ne se réservant que la nef.
L'heure assignée aux théophilanlhropes était
de onze à deux; cependant ils ne commen-
çaient guère avant midi. Leur office durait
environ une heure et demie. Vers le mois
de pluviôse an VI (février 1798), il fut fixé au
décadi; mais eu l'an IX, le dimanche étant
redevenu le jour do fête pour la plus grande;
partie des cilojcn.e, lei îhéophilanlhropos dé-
clareront « (]no, sur la demande do plusieurs
sdciélaircs à qui leurs relations ne pormet-
taient pas de célébrer le décadi, ils feraient
désormais leurs exercices los jours corres-
pondant aux. dimanches dans le temple de la
Victoire (S linl-SuIpicc), tandis qu'ils seraient
continués le décadi dans cdui de la Ilocon-
naissance(Sainl-tjorniaiu l'AiiXfrrois) ;qu'ils
n'entendaient pas pour cela adopter dauir.*
calendrier que le ré|)ul)Iioain, mais setiloineiit
•so prêter aux vœux dos |)er>onncs qui, no
pouvant suspendre leurs travaux, seraient,
f.ans cet arr.inge.ucnt, hors délai d'assister
aux oxerric<'s <lo la religion n.ilurelle. »
La Ihéophilanlhropio ne resta pas ronfermée
d.Tus Taris, elle s'éteuilil aussi (lans plusieurs
provinces. (>est aux environs de la capitale
que los disciples conioieuf orent à exercer
leur apostolat. Ayant obtenu la rhapeliodu
château de Versailles, ils y établirent le
nouveau culte, ce qu'ils avaient déjà inutile-
ment essayé de faire à Argenleuil, i)alrio
d'un d-s coryphées de l'ordre. A Andresy,
près de Versailles, un vitrier-peintre présida
une petite société de la même secte. A Choisy-
sur-Soine et à Montreuil, on vit aussi se
former de pareilles réunions. Dans ce dernier
lieu, le directeur de l'institution était un
nomiiié Bcauce-Lnhrcltc ^ qui avait été l'un
des plus ardents disciples de la déesse 7îaj.son.
Aux cérémonies assistaient des filles du bou
levard du ten)ple, qu'il [)ayail pour chanter.
On assure que parmi les spectateurs, qui,
dans le commencement, étaient assez nom-
breux, la plupart recevaient par séance,
savoir: les hommes et les femmes trenle sous
chacun, et los enfants, dix. Mais la ruine de
Beiiuce-Labrette l'ayant mis dans l'impossi-
bilité de continuer les payements, il fut forcé
de céder sa place à un autre. Dès lors le
nombre|des disciples diminua graduellement,
cl à Ict point, que se trouvant réduits à dix,
la société fut tlissoute.
Les théophilanthropes s'installèrent égale-
ment à Bernay, à Soissons, à Poitiers, à
Liège, à Cliâlons-'-ur-Mariie, à Bourges, à
Sancorre, etc., etc.; et dans presque toutes
ces villes, les catholi(iues furent en butte aux
vexations les plus odieuses. .\près Paris,
Auxorre et Sons ont été los lieux où le nou-
veau culte jeta de plus profondes racines et
se maintint pendant plus longtemps. Dans
cette dernière ville, il n"y eut pas de moyena
qu'on n'employât pour dégoiîicr les catholi-
ques, avec qui les sectaires avaient la jouis-
sance commune de la cathédrale. Le dépar-
tement de l'Yonne se distingua de tous les
autres par son zèle persécuteur. Cependant,
partout où s'élablit la théophilanthropic
on put remarquer, dès l'origine, un refroi-
dissement, qui en annonçait la décadence
inévitable.
Si les disciples parvinrent dans plusieurs
villes à se faire dos prosélytes, ils échouèrent
dans beaucoup d'autres. A Nancy, Jeandel,
procureur syndic du district, fil distribuer
une circulaire dans laquelle il vonussail
contre le catholicisme et les prêtres les in-
jures les plus grossières, et manifestait l'es-
pérance de voir bionlôt prospérer la religion
nationale, fondée par la raison; c'est ainsi
qu'il appelait le nouveau culte. Mais les
Lorrains demeurèrent fidèles à la foi de leurs
pères. Au Havre et à Château-Thierry, les
tentatives des commissaires délégués à la
prop.Tgalion de la thoophilanlhropie n'eurent
aucun résultat, et à Bordeaux, le prêtre
apostat Latapy. partisan de la secte, ot qui,
pour l'y établir, avait obtenu dos autorites
léglise de Saint-liloi, fut obligé de renoncer
à son projet.
Les tliéophilanlhrop'-s. non conlenls de fon-
der leur culle on France, eurent aussi la
prétention de l'établir chez l'étranger. Un
nommé Siauvc alla on Suisse pour y jouer le
rôle de missionnaire, rôle qu'il parait avoir
été forcé d'abandonner. Dans le cours de
l'an N'II on imprima à 1 ui'o une trailuoiioo
f{-9 Tiir.
Il.ilitMUU* (lu Mdiiutl (lis lltroiihilanthropm ,
|.iit)li('(' par a. tlciitvijori, (|ui", ilans sa pié-
lacc, chcichail A proiivcM- (pio le n()nv«'au
cuKo ir<^lail pas conlraircî an cadiolici-im-.
Un pr(^iro, nomm^ Mormda, d^iiia à (îiti-
{.'uoiié, anihassadciir de Kraiicr en Sardai^^iic,
une brocliiiro iiilituléc : Pensées lihres sur le
culte et ses ininislies; ()iivia;i;e qu'on pont
rcf^aidor oommo uno apologiti de la lliiM>[»lii-
Iaullii(»pi<',el (iniaéli' vidoiicuscmcnl rélulô
par le \)f'.iv. Délia Valle, dans la rô()OMV(. ayant
pour litre : Quatre mots à liuspard Morurdo.
On assure (|u'nn Français, ayanl porlù on
Aniéiiiiue les livres des llié(»pliilaiillii()|)es,
tonla, mais sans succù.s, d'en établir le cullc
publie à l'hiladelpbio.
Ile venons mai nlenant aux Ihéophilanl II ropcs
de la capitale, où sciait fixé le foyer de la
nouvelle religion. Uix-luiil mois étaient à
peine écoulés depuis son établissement, qu'un
schisme éclata parmi les disciples. Ceux qui
élaicnl en possession de Saint-Thomas d'A-
quin avaient donné à leur culte le titre de
«Oïl catlioli(]iie. Les adoiinislraleurs de ce
temiile, dans un acte officiel du 10 thermidor
an VI, consignèrent la déclaration suivante :
« Les adujinislrateurs, etc., déclarent qu'ils
n'ont pas secoué le joug d'une secte pour on
adopter une autre; que néanmoins ils n'ont
pas cru devoir refuser les services que leur
ont offerts les locteiMS du culte qui prend le
le nom de culte des théophilanthropes, parce
que leur morale cl leurs pratiques leur ont
paru raisonnables, et qu'il importe à l'ordre
public qu'il s'élève un culte nouveau, de
quelque nature que ce soit; que, malgré la
pureté des dogmes et le pur déisme que les
Ihéophilanthropes professent, il faut qu'il n'y
ait dans la discipline d'une religion quel-
conque, rien qui puisse devenir contraire
aux lois ; qu'ils ont cependant remarqué que
les lecteurs des Ihéophilanthropes paraissent
se former en secte, se resserrent en commu-
nion, se distribuent exclusivement des mis-
sions, et reconnaissent entre eux un centre
de doctrine et de police. Cette manière de se
propag:er leur paraît contraire au régime
républicain, qui ne doit avoir d'autre lien
poiiticjue que celui de la patrie, d'autre ju-
ridiction que celle des magistrats, et d'autre
censure que celle de la loi. Les anciennes
républiques avaient des cultes libres, mais
leurs ministres ne formaient point entre eux
une sorte de hiérarchie, de communion, etc.
Pour obvier à ce que les lecteurs Ihéophi-
lanihropes ne dégénèrent pas du culte qu'ils
professent, et qui est dans sa pureté prinii-
live, lesdils administrateurs ont pris posses-
sion du temple de leur canton, poury établir
un culte sans mystères, sans superstition,
sans dogmes outrés, et par conséquent autre
que celui des catholiques. En conséquence,
les administrateurs du culte du temple du
dixième arrondissement se constituent libres
cl indépendants du comité des théophilan-
Ihropes séant à Catherine, et du tout autre.
Les cérémonies, chants, lectures et jours de
fêles indiqués par la loi, seront réglés par
les susdits administrateurs, lis adopteront,
TIIK
ly»
s'ils le jngeni eonvcnable, les céiéiiioiiics cit
chants des antres leiiiplis, par imitation et
non |)ar jiiridir'ion. Ils n'admettent d'aiilres
juridictions et relations qii<' (elles des auto-
rités constituées, et conscnlent à r.e (|ii(' h-
culte (]ui sera pi-ole-^sé dans le terniile s'in-
titule ; (Uille priniilif. n Signé Naraigille ,
Sobry, De^forges et Uaignier l'aîné.
Lu général, til était l'espi il d'indépcndancn
qui animait les zélateurs de la nonvelle S(!( te,
que la plupart conçurent des in(|uiétudes et
témoignèrent mémo leur méconlenlenieiit ,
lors(iuc les disciples choisirent des ministres,
et que ceux-ci |)rirent un cosluine et elier-
chôrent à exercer de rinduence sur le peuple.
Ainsi (ju'on avait lieu de s'y attendre, on
vit figurer parmi les sectateurs de la théo-
philandiropie une foule d'hommes qui, pen-
dant la révolution , avaient joué les r6!es les
plus odieux, par exemple, des adorateurs de
la déesse liaison, cl des partisans du culte
Marat. On y remarquait aussi quelques per-
sonnages alors assez célèbres; tels étaient
Crouzé-Lalouchc, .Tnlien de Toulouse, Rc-
gnault, du conseil des anciens; Dupont de
Nemours, etc., etc. Kn général , c'étaient
presque tous républicains. Si l'on en croit
un historien de la théophilanthioijie, Bernar-
din de i-aiiii-Pierre aurait été du nombre des
adeptes, cl aurait même été parrain d'un
nouveaù-nô de celle secte à Saint- Thomas
d'Aquin. En l'an VL Palissol dédia aux ihéo-
philanlropcs une édition nouvelle de la bro-
chure de Boucher de la Richardière, ayant
pour titre : De l'Influence de la Révolution
sur le caractère national, el oiî se trouve un
pompeux éloge du nouveau culte. Il en fit
même distribuer des exemplaires à l'institut.
Mercier, qui, dans l'Homme sauvage, avait
annoncé que l'univers se soumettrait à la
morale évangéliquo, s'écrie, dans son Nou-
veau Paris, à l'occasion de la Ihéophilan-
thropie : nGrâces immortelles soient rendues à
la philosophie, là raison triomphe! »
On croit con'imuncment que Larevcillère-
Lepaux, alors l'un des membres du directoire,
a élé l'un des propagateurs les pins zélés du
culte lhéophilanlhropi(jue,elqu'en raison de
rinllucnce que lui donnait sa dignité, il en
était considéré comme le patriarche , et
exerçait une espèce de potilificat. Les disci-
ples ont repoussé celle assertion, prétendant
que leur religion s'élail éiablie sans aucun
concours de la puissance. A leur chute, ils
nièrent positivement que l'ex-directeur eût
élé un de leurs coryphées, et ils consignèrent
leur désaveu dans des placards imprimés. Il
ne rcsle point aujourd'hui de documents
d'après lesquels on puisse jug<r la question ;
ce qu'il y a de certain, c'est (jue dans un dis-
cours que Lareveillère-Lepaux prononça à
l'inslilul, le 12 floréal an V, c'est-à-dire cinq
mois après la naissance delalhéophilanthro-
pie, il se déchaîna violemment contre le
catholicisme, qu'il accusait d'être <lestruc-
leur de toute liberté, et témoigna le désir de
voir s'élever un culte simple, qui aurait un
couple de dogmes cl une religion sans prê-
tres; choses assez difficiles à concilier. Ou
i:)l
DICIIONNAlRt: DtS lltRESlES.
\'3l
sait aussi qu'il assistait quelquefois aux
réunions de la nouvelle secle, et qu'il con-
triluia ù une nioiliquo offrande, lors d'une
oolloclc que firent dans l'arrondi'^semrnt du
directoire los a<iii)inislraloins théophilan-
ll»ropes de Sainl-Sulpice, On peut donc con-
clure que si ce dirrcleur, qui se vantait
d'avoir h :niiiiô le pnpe ol le sultan, et qui fut
lin des ennemis les plus ardents delà relipion,
ne suivit pns publiquement le nouveau culle,
il en professa du mo ns les principes (1).
On a vu qu'en divers endroits les aulorilés
locales favorisèrent les théopliilanlhropes au
préjudice même di s callioliiiues. Quant au
pouvernemenl, s'il ne leur a pas accorde une
firoteclion spéciale, du moins a-t-il usé à
eur égard d'une tolérance bienveillante. En
cfff l, plusieurs de ses agents prêtaient ou-
vertement leur appui à la nouvelle secte, et
le ministre de l'inlérieur lui-même envoy;iil
gratuitement \c Manuel desthéophilanlhropes
dans les départements. Une aulre preuve do
cette tolérance existe encore dans le traité
avec la cour de Nnp! -s,
par Chnrles
e cor|)s législatif le 3
rédigé
Lacroix, et ratifié pa
brumaire an V, dont l'article 9 porte : Tout
citoyen français et tous ceux qui composent
la maison de l'ambassadeur ou ministre, et
celles des autres agents accrédités et reconnus
de la république française, jouiront dans les
Etats de S. M. le roi des Deux-Siciles, de la
même U'ierlé de culte que celle dont y jouissent
les individus des nations non calholiques les
plus favorisées à cet égard. Si l'on considère,
d'une part, que dés le mois de vendémiaire
les fondateurs deîa lliéophiîanlliropieavaient
adopte le manuel de Chemin, et, de l'autre,
(lue le gouveniemen', d'ailleurs fort m;il
disposé pour les catholiques, ne pouvait pns
ignorer les projets d. s nouveaux sectaires,
on ne saurait douter que la clause ci-dessus
n'ait clé insérée au traité dans la vue de
favoriser ces derniers. 11 est à remarquer
que la môme clause fait partie du traité né-
fjocié avec le Portugal, et qu'elle n'a point
été stipulée d;ins ceux passés avec les nations
i.on c.itholiiiues, tels que les Etats-Unis ,
l'Angleterre, la Hollande, etc., où la liberté
tics cultes n'éprouve aucune difficulté.
Les réunions Ibéophilanlhropiques, qui,
dans le commencement, furent lrés-nom~
hreuses, parce que la curiosité y attirait une
foule de spectateurs, finirent par se dissoudre
d'elles-mêmes. On voit qu'à l'époque du 18
brumaire an VllI, la société n'occupait plus
que les temples de la Heconnnissance (Siinl-
Germain l'Auxerrois), de l'Hynicn (S.iint-
Nicolas des Champs), de la Victoire iSainl-
Sulpice}, et de l.i Jeunesse (Saint-(iervais).
Enfin, le 12 vendémiaire au X [k octobre
1801), un arrêié des consuls prononç i que
les théophilantbropes ne pourraient plus se
réunir dans les édifices nationaux. A cette
occa'^ion parut un opuscule sur i Interdiction
du culte de la reliqion naturelle, dans lequel
lauleui; se plaint de ce que l'autorité civile
(I) Vu rio s^s collègiips, diUoii, le; raill;iil un jour an
tui>'i (If 1.1 tii'o[>hilaiii!iro|i'e, ri IC i;,Mqn.M , pour m
^<6t'.<riM 2c lrioiii(>lie, !) se '.airr iioii ho c> i icssusritcr
leur a refusé acte de leur déclaration pour
continuer dans un local qu'ils auraient loué
et où il réclame cette liberté.
Ainsi tomba à Paris, après cinq ans d'exis-
tence, le culte tbéopbilmlhropiquo, qui, dans
les provinces, eut une durée moins longue
encore, et dont il ne resta bientôt plus au-
cune trace.
iM. Isambort a vainement essayé de res-
susciter cette secte décrédilée, à une époque
rapprochée de la révolution de 1S30.
' TIMOTHÉKNS. Ou nomma ainsi , dans
le cinquième siècle, les partisans de Timo-
tliée .îiliire, patriarche d'Alexandrie, qui .
dans un écrit adiessé à l'empereur Léon,
avait soutenu l'erreur des eulychiens ou
monophysites. Voyez EuTYCniANtSME.
• TNETOPSYCHlQUIiS , hérétiques qui
soutenaient la mortaliic de l'âme; c'est ce
que signifie leur nom.
• TUADITKURS. On donna ce nom , dans
le troisième et le quatrième siècle de l'Eglise,
aux chrétiens qui , pendant la persécution
de Diorléîien , avaient livré au\ pa'Von^ les
saintes Ecritures pour les brûler, afin d'évi-
lei' ainsi les tourments et la mort dont ils
étaient meuacéa.
Ce n'est pas la première fois que les païens
avaient fait tous leurs efforts pour anéantir
les livres sacrée. Dans la cruelle persécution
excitée contre les Juifs par Anliochus, les
livres de leur foi furent recherchés, déchirés
et brûlés, et ceux qui refusèrent de les li-
mis à mort, comme nous le
premier livre des Machahées,
furent
vrer ,
voyons dans
c. 1, vers. 5;»,
impiété , par
coméiiie, l'an
que tous les
Irùlés , leurs
Dioclétien renouvela la même
un édit qu'il fit publier à Ni-
303, par lequel il ordonnait
livres des cbrcliens fussent
déiruiles , et qui les
ises
privait de tous leurs droits civils et de tout
emploi. Plusieurs chrétiens faibles, on ajoute
même quelques évéques et quelques prêtres,
succombant à la crainte des tourments,
livrèrent les sainUs Ivritures aux persécu-
teurs ; ceux qui eurent plus de fermeté les
regardèrent comme des lâches, et leur don-
nèrent le nom ignominieux de traditeurs.
Ce malheur en produisit bientôt un aulre.
Un grand nombre d'évêques de Numidie
refusèrent d'avoir aucune société avec ceux
qui étaient accusés de ce crime; ils ne vou-
lurent pas reconnaître pour évê |ue de Ca; -
thage Cécilien , sous [irétcxte que Félix ■
évêque d'Aplonge, l'un de ceux qui avaient
sacré Céciien , était du nombre des tradi-
teurs , accusation qui ne fut jamiis prouvée.
Donal , évêqiie des Cases-Noires , était à la
lète de ce parti ; c'est ce qui fit donner le
nom de don ilistcs à tous ces schismali<iues.
Le concile d'Arles, tenu Tan 314, par ordre
de Constantin, pour examiner cette affaire,
décida que tous cru\. qui se trouveraient
réellement coupables d'avoir livré aux per-
sécuteurs des livres ou des vases sacrés,
seraient dégradés de leurs ordres et déposés,
lin\ jours apr." s, i'.issiiran! (|iic, rfans ce cas, le succès >c«
ra:l iurailiililu
n:
THK
MU
id;
pourvu (|ii iis (Ml fiissont conv.iiiiciis |)ar des
acics piihlirs , «'l n<m accnsAs .par do simples
paroles. Il coiulaniiia ainsi les donalistcs (|ui
iM'. pouv.iiciil prodiiin) aïKMiiic preuve drs
crimes (lu'ils reproe.liaienl A Félix d'Ap(on{^(;
et à ijuelfnies aulres.
• riVK\lUI,i;i)llS , stiafccrs. Seclo do qua-
(<ers aux Miats-Uuis. Ils reeoMuaissenl (|U(!
leur orij^'iue esl potérieure à l'année 171)0 ,
i>t Anne Lee, née en Anulelerre , esl eonsi-
iléréc couunci la niére (Ici leur religion. Ils
possèdent dans le ci)m(é de IMereer un éla-
blissenient qui ressemble à uiio pelile ville
habitée par des lioinnies ol des i'emines en
Irùs-j^rand nombre; ils sont {,'ouvernés p;ir
un liounnc et par une femme (jui |)orle ,
comme la fondatrice, le nom de mère, et
pour laquelle ils ont la vénération la plus
profonde. Lorsqu'elle sort de la maison, ce
qui n'arrive que rarement, ils la |)rcniieat
et l'enlèvent entre leurs bras, afin (pion la-
pcrçoive à une plus grande distance.
Ils rojotlont le mystère do la sainte Trinité,
les mérites et la divinité de Jésus Christ, la
maternité de la sainte Vierge, la résurrection
de la chair, et les autres articles de foi ; ils
p(;ussenl même le blasphème jusqu'à sou-
tenir que le Père cl le Saiiil-Espiit sont deux
êtres incompréhcnsildcs, mais dans la mémo
essence, comme mâ!c ol femelle, quoiqu'ils
ne forment pas deux personnes. Suivant eux,
le Sainl-Ksprit esl du j^enre léminin, cl mère
lie Jésus-Cliri.il. Ils ariirmont encore que le
Verbe divin se comnuinitiua à l'homme Jésus,
qui pour cette raison fui appelé le Fils de
IJieu , cl que le SaitU-Esprit se communiqua
de mémo à Anne Lee qui devint aussi lillc
(le Dieu. Ils condamnent aussi le mariage
eouune illicite , cl cependant , indépendam-
ment des danses (ju'ils forment av» c les
femmes, ils vivent en communauté avec elles
dans l'élablissemcnl ilonl il a été question
plus haut. Ils s'y app!i(iuent beaucoup au
iravail, cl excellent dans ditîércnts métiers.
11 y en a parmi eux qui maintiennent la
nécessité de la confession ; n)ais non aux
prêtres ni en en secret.
Le culte des tremblexirs consiste princi-
palement en danses reli{5ieuses, assez sin-
gulières. Les ho;nmes vont rangés sur une
ligne, cl les femmes, placées vis-à-vis, en
forment une seconde; tous sont disposés
avec beaucoup d'ordre et de régularité : un
homme bai la mesure, on frappant ses mains
l'une contre l'autre. Comme le mouvement
est d'abord très-modéré, et qu'il est fidèle-
ment suivi par ceux qui dansent, ils ne font
au commencement que jeter les pieds à
droite el à gauche, sans les croiser, comme
dans les danses ordinaires ; mais ensuite, le
mouvement devenant de plus on plus vif,
ils sautent aussi haut qu'il leur esl [xissiblo,
quelquefois jusqu'à trois ou quatre pieds de
terre. Cet exercice ne finit que lorsque ceux
ou celles qui y prennent part sont épuisés
de fatigue el baignés de sueur. G'esl alors
qu'ils sont pleins de l'Esprit. Dans le fort de
l'action , les hommes se dépouillent de leurs
habits et de leurs gilets, tandis que les robes
des femmes voliigenl à droite cl à inauclio.
Nous n'avonn pas besoin d'en Indiquer les
Con^équou^es.
• TIlLMTAlUilS, terme qui a reçu dilTé-
rentes signiticalioiis /irbitr.iiros. Souvent on
s'en est servi pour tiésigiier (oud s \v.^ so( tes
héréli(|uos ({ni ont ons(vgné dos erreurs ton*
chant le myslèro do la sainte Trinité , on
particulier les sociniens ; mais il est ho.iu-
cou[» mieux do les appeler uiiildircs , romuK!
on le lait aujounl'liui. (]o sont eux <\ui ont
coutume do donner I<î n(uu do Irinilaii es et
(Vdlh :n(isi<'ns aux caiholiquos ol aux jiroles-
lauls ()ui recounaissout un seul Dieu en trois
personnes , ol qui professent le symbole do
saint yMhauaso. Voyez Socinikns.
• TUISACUAMENTAIUES. Parmi les pro-
testants, il s'est trouvé quoliiues sectaires
à (|ui l'on a donné ce nom , par(e qu'ils ad-
meltaienl Irois sacromonis , le baptême, la
cène ou l'cncharislie, cl l'absolution, au lieu
que les autres ne reconnaissent que les
deux [)remiers. Quelques auteurs ont cru
qut! les anglicans regardaient encore l'ordi-
nation comme un sicromcnt , d'atUres ont
peuf^é que c'était la confirmation ; mais ces
doux f.iits sont contredits i)ar la confession
de foi an(j Hernie, art. !25.
• TUnilÉISME. C'est l'hérésie de ceux
qui ont enseigné qu'il y a non seulement
trois personnes en Dieu , mais aussi trois
essences, trois substances divines, par con-
sé(]uent trois dieux.
Dès que des raisonneurs ont voulu expli-
quer le mystère do la sainte Trinité , sans
consulter la tradition cl l'enseignement de
l'Eglise, ils ont presque toujours donnédaus
l'un ou l'autre des deux excès : les uns ,
pour ne pas paraître supposer Irois dieux ,
sont tombés dans le sabelliunisnic ; ils ont
soutenu qu'il n'y a en Dieu qu'une personne,
.«avoir, le Père; que les deux aulres no sont
que doux dônominalions ou deux dilTéreuls
aspects de la divinité. Les autres, pour éviter
celle erreur, ont parlé des trois personnes
comme si c'étaient trois essences, trois subs-
tances ou Irois natures distinctes , et sont
ainsi devenus trilhéisles.
Ce qu'il y a de singulier, c'est que celte
hérésie a pris naissance parmi les eutychiens
ou monophysites qui n'admettaient qu'une
seule nature en Jésus-Christ. On prétend quo
son premier auteur fut Jean Aousnage ,
philosophe syrien ; il oui pour principaux
sectateurs Conon , évê(iue de Tarse, et Jean
Philoponus , grammairien d'Alexandrie.
Comme ces deux derniers se divisèrent sur
d';iulrcs points de doctrine, on distingua les
Irilhéislcs cononites d'avec les tritlidiutcs phi-
loponisics. D'une autre p;irt, Damien, évêtiue
d'Alexandrie, distingua l'ossonce divine des
trois personnes ; il nia cjuc chacune d'elles,
considérée en particulier et abstraclivement
dos deux autres, fût Dieu. Il avouait néan-
moins qu'il y avait entre elles une nature
divine et une divinité commune, par la par-
ticipation do laquelle chaque personne était
Dieu. On ne conçoit rien à ce verbiage, sinon
que Damien concevait la divini;é comme uu
rj5
DICTIONNAIRE DKS IIERESiLS.
1%
t(Uil dont chaque personne n'clail qu'une
partie. Il cul néanmoins des seclaleurs que
l'on nomma damidnistes.
Les arions qui niaient la divinilc du Verbe,
et Ips macédoniens qui ne reconnaissaient
point celle du Saint-Esprit , n'ont pas man-
qué d'accuser de trilhéismc les catholiques
qui soulenaicnt l'une cl l'aulro. Aujourd'hui
les unitaires ou sociniens nous (ont encore
le méiiic reproche très-mal à propos, puisque
nous soutenons l'identité nuniérique de na~
lure et d'essence dans les trois personnes
divines. Le seul moyen de garder un juste
milieu et d'éviter toute erreur en parlant de
ce mystère ituompréhensible est de s'en tenir
scru[)uleusemenl au langage et aux expres-
sions approuvés par l'Eglise.
•TROPIQUES. Saint Alhanaso , dans sa
hltre à Sémpion , nomme ainsi les héré-
tiques m.îcéjoiiicns , parce qu'ils expli-
quaient pardcs^ff^pes, ou dans un sens figuré ,
les passages de rEcrilurc sainte qui parlent
du Saint-Esprit, afin de prouver que ce n'é-
tait pas une personne, mais une opération
divine. Les sociniens font encore de même,
et répètent les interprétations forcées de ces
anciens scolaires.
Quehpies conlroversisles calholiques ont
aussi donné le nom de tropiques ou de tro-
pistes aux sacramcntaires qui expliquent les
paroles de l'instilulion de l'eucharistie dans
un sens figuré.
* TROPITES, hérétiques dont parle saint
Philaslre, liœres. 70, qui soutenaient que
par l'incariialion, le \ erbe divin avait été
changé en chair ou en homme, et avait
cessé d'être une personne divine. C'est ainsi
qu'ils entendaient les paroles de saint Jean :
Le y crbe a été fait chair; et Verbum caro
/actum est {Joan. i, ik). Ils ne faisaient pas
attention , dil saint Philaslre, que le Verbe
divin est immuable, puisqu'il estDieu cl Fils
de Dieu ; il ne peut donc pas cesser d'être
ce qu'il est. Lui-même a formé par sa puis-
sance la chair ou l'humanité dont il s'est
revêtu, afin de se rendre visible aux hommes,
de les instruire et d'opérer leur salut. Ter-
luUien avait deja réfuté cotle erreur (1); elle
fut renouvelée par quelques eulychiens au
cinquième .«iiècle.
• TRUSTEES. AuxElals-Unisd'Aujérique,
le gouvernement , veillant seulement à la
police et à l'ordre extérieur et matériel j
laisse les habitants libres dans leur religion
et dans le choix de leurs pasteurs. Il ne leur
demande point d'argent pour le donner en-
suite aux ministres des différents cultes ,
après en avoir retenu une partie entre ses
mains. Quand une congrégation ou paroisse
s'éialilit, les membres choisissent un nombre
fixe de personnes à qui est confiée l'admi-
nisîralion temporelle de l'Eglise; c'est ce
que nous appelons le conseil de fabrique. Ces
fabriciens ou marguilliers sont nommés
trustées, c'est-à dire hommes de confiance.
Au nombre de leurs fonctions est celle de
fournir aux dépenses du cuUe et de subvenir
aux besoins des prêtres ; ils font en consé-
quence les collectes et les quêtes, fixent et
payent le trailemenl des pasteurs. Mais ,
dans quelques localités , notamment à Plii-
ladelphie, ces trustées, se prévalant de la
distribution qu'ils sont chargés de faire des
fonds communs, ont élevé des prétentions
intolérables. Ainsi , ils ont essayé d'usurper
le droit de clioisir ou de rejeter les pasteurs,
de régler ou de délerminer l'ordre et les cé-
rémonies du service divin , elc. , fonctions
qui n'appartiennent qu'aux évéques et aux
prêtres qui reçoivent d'eux la mission. Les
prélats se sont toujours déclarés contre ces
préienlions, soit individuellement, soil réu-
nis en concile (1829) ; car partout et toujours
l'Ei;lise a soutenu ou réclamé la liberlc
du choix de ses pasteurs , de son enseigne-
ment et de sa di^cipline.
TURLUPINS, fanatiques débauchéidu qua-
torzième siècle, qui joignirent aux erreurs
des béguards les infamies des cyniques; ils
furent excommuniés par Grégoire XI; les
princes chrélicns les punirent sévèrement ;
on en fil brûler un assez grand nombre :
celte sévérité et l'horreur qu'excitait leur in.
faniic anéantirent bientôt celle sccle (2).
u
UBIQUISTES ou Ubiquitaires, luthcrieiïs
(jui croyaient qu'en consé(iucnce de l'union
hypostaliquc de l'humanilé avec la divinité,
le corp? de Jésus-Clirist se trouve partout où
la divinité se trouve.
Les sacramcntaires et les luthériens ne
pouvaient s'accorder sur la présence diî Jc-
sus-Chnsl dans rcucharistie : les sacrameu-
taires niaient la présence réelle de Jésus-
Christ dans l'eucharistie, parce qu'il était
impossible qu'un même corps fût dans plu-
sieurs lieux à la fois; Cluslré et quelques
quos antres répondirent que cela était faux,
(|iierhumanité de Jésus-tJhrist étant unie au
Verbe, son corps était partout avec le Verbe.
Méianchthon opposait aux ubiquistes quc-
cclte doctrine confondait les deux natures
de Jésus-Christ, le faisant immense selon
son humanité et même selon son corps, et
qu'elle détruisait le mystère de l'cueharislie,
à qui on ôlait ce qu'il avail de particulier,
si Jésus-Christ, comme homme, n'y était
[trcsent que de la manière dont il est dans le
bois ou dans la pierre.
• UNITAIRES. C'est le nom que prennent
aujourd'hui les nouveaux aniilrinilaires ,
parce qu'ils font profession de conserver la
gloire de la divinité au grand, seul, uniqtio
et souverain Dieu, Père de Notrc-Scigncur
Jésus-Christ.
(t) I.ih. (It! C.irne Chrisii, cap. 10 scq.
(2) fralcole, Elciiclius ',iaîp.siu;;i I3criiaid Je Luliciibourg Oaguio, Hist., 1- tx.
1.17 UNI
• UNlVKKSALISTliS. L'on nomme ainsi
|jarmi les prolcst.itits cvnx qui sonlicmioiit
que l)i» u donuo des ^vAv.i's à tous les lioin-
incs pour parvenir au salul : c'est, dil -on, le
senliuieiil a( lue! de lous les arininiiiis , cl
ils donnent le nom tic puriicuUtrislcs à leurs
,1(1 versaires.
l»()ur eoneevoir la dilTérenco qu'il y a en-
tre les opinions des ttns cl des antres, il faul
se rappeler qu'en lOIH cl Kili), le synode;
tenu par les calvinistes A Dordiecht on Dort
on Hollande. ad(qjta solenncllemenl Uî sen-
limenl de Calvin, qui cnsei;,MU! que Dieu,
par un tiécrel 6lernel cl irrévocable, a pré-
destiné certains hommes au salut, cl dévoué
les autres à la damnation, sans avoir aucun
égiird à leurs niériics ou à leurs démérites
futurs ; qu'en consécinence il donne aux
prédestines des grâces irrésistibles par les-
quelles ils parviennent nécessairemenl au
bonheur élernel, ilu lieu qu'il refuse ces
grâces aux réprouvés qui, faute de ce se-
cours, sont nécessairement damnés. Ainsi,
selon Calvin, Jésus-Ghrlsl u'csl mort et n'a
offert à Dieu son sang que pour les pré-
destinés. Go même synode condamna les ar-
triiniens qui rejetaient celle prédcslinalion
et celle réprobation absolue, qui soutenaient
que Jésus-Christ a répandu son sang pour
lous les hommes et pour cliacun d'eux en
particulier; qu'en vertu de ce rachat, Dieu
donne à tous, sans exception , des grâces
capables de les conduire au salut, s'ils sont
fidèles à y correspondre. Les décrets de Dor-
drechl fuient reçus sans opposition par les
calvinistes de France, dans un syriode na-
tional tenu à Charenton en 1633.
Comme celle doctrine élail horrible et ré-
voltante , que d'ailleurs des décisions on
matière de foi sont une contradiction for-
melle avec le principe fondamental de la ré-
forme, qui exclut toute autre règle dj foi
que l Ecriture sainte, il se trouva bientôt,
même en France, des théologiens calvinis-
tes qui secouèrent le joug de ces décrets im-
pies. Jean Caméron, professeur de lliéolo-
Ifie dans l'académie de Saumur, et Moïse
Amyrant, son successeur, embrassèrent sur
la grâce el la prédeslinaîion le sentiment
des arminiens. Suivant le récit de Mos-
heim (!), Amyraul, en IGS'i- , enseigna,
1 1" que Dieu veut le salul de lous les hom-
mes sans exception; qu'aucun mortel n'est
eKilu des bienfaits de Jésus-GIirisl par un
décret divin ; 2° que personne ne peut par-
liciper au salut et aux bienfaits de Jésus-
Christ, à moins qu'il ne croie en lui ; 3" que
Dieu par sa bonté n'ôle à aucun homme le
pouvoir et la faculté de croire, mais qu'il
n'accorde pas à tous les secours nécessaires
pour user sagement de ce pouvoir; de là
vient qu'un si grand nombre périssent par
leur faute, el non par celle de Dieu,
Ou le système d'Amyraul n'est pas fidèle-
meiit exposé, ou ce calviniste s'explicjue ft)rt
mal. 1' il devait dire si entre les bienfaits de
Jésus-Christ il comprenait les grâces acluel-
(I) Hist. Ecclés., xvir siècle, secl. ? «art. », cli. 2,
§14. ' ' '
UNI
m
les intérieures, el prévenante, nécessaire!)
soit pour eroir»! «'u Jéstis-tllirist, fioil pour
faire une bonne (entre quelconque. S'il ad-
mellail celle nécessité, ».i première pro()OHi-
tiou n'a rien de reprélicnsible ; s'il nt* l'al-
meltail pas, il élail pélagien, cl .Moslieim
n'a pas tort de dire que la doctrine d'Amy-
raul n'était ({u'un péiagianismi; déguisé. Fn
parliiit de celle hérésie, nous avons l'ail voir
(|ue Pelage n'a jamais admis la notion d'une
grâce intérieure et prévenante, (jni consisto
d.ins iMU^ illnniination surnaturelle de l'es-
pril cl dans uixa motion ou impulsion de l.i
volonté; (ju'il soutenait qut; celle motion
détruirait le libre arbitre. C'est c(! que sou-
tiennent encort; les arminiens d'aujonnl bui.
2" La seconde proposition d'Amyraut con-
firme encore le reproche de Mosheim; elle
affirme que personne ne peul participer au
salut cl aux bienfaits de Jésus-Chrisi, sans
croire en lui. C'est encore la doctrine de Pe-
lage; il disait que le libre arbitre est dans
tous les honunes, mais que dans les ctiré-
liens seuls il est aidé par lu grâce (2). Cela
est incontestable, s'il n'y a point d'aulrc
grâce que la loi et la connaissance de la
doctrine de Jésus-ChrisI, comme le soute-
nait Pelage; mais saint Augustin a prouvé
contre lui, que Dieu a donné des grâces in-
térieures à des infiilèles qui n'ont jamais crû
en Jésus Christ, el que le désir méfne de la
grâce cl de la foi est déjà l'clTel d'une grâce
prévenante. El, comme la concession ou le
refus de celte grâce ne se fait certainement
qu'en vertu d'un décret par leciuel Dieu a ré'
solu ou de la donner ou de la refuser , il est
faux que personne ne Soit exclu des bien-
faits de Jésus-Christ, en vertu d'un décret
divin, comme Amyraut l'affirme dans sa pre-
mière proposition.
3" La dernière y est encore pins opposée.
En effet, qu'entend ce théologien piw le pou-
voir et la faculté de croire? S'il entend un
pouvoir naturel, c'est encore le pur pélagia-
nisme. Suivant saint Augustin cl selon la vé-
rité, ce pouvoir est nul, s'il n'est prévenu
par la prédication de la doctrine de Jésus-
Christ, el par une grâce qui incliné la vo-
lonlé à croire. Plusieurs milliers d'infidèles
n'ont jamais entendu parler de Jésus Christ,
d'autres auxquels il a été prêché n'y ont pas
cru. Ils n'ont donc pas reçu de Dieu la grâce
intérieure el efficace de la foi, ou le secours
nécessaire pour user sarjement de leur pou-
voir. Or, encore une fois, il est impossible
que Dieu accorde ou rcifuse une grâce, so t
extérieure, soit intérieure, sans l'avoir voulu
el résolu par un décret; donc il est faux que
les infidèles n'aient pas é!é exclus d'un très-
grand bienfait do Jésus-Christ en vertu d'un
décret divin. Mais il ne s'ensuit pas de là
qu'ils n'en aient reçu aucun bienfait. Ainsi
le système d'Amyraut n'est qu'uti tissu d'é-
quivoques cl de contradictions.
Le traducteur de Mosheim l'a remarqué
dans une note. 11 convient d'ailleurs que la
doctrine de Calvin touchant la prédeslina-
(-2) Saial Auguslin, de Graiia C.hrLii, cap. 31, uum. 33.
im DICTIONNAIRE Di:S IIERESIIIS. 200
lion absolue csl dure cl loniMe, fondco sur de connaîiro l<i quaiililé el la nalure desgrâ-
los nol;ons les plus indignes de l'Elre su- ces qu'il leur donne; mais nous n'avons pas
pièmo. « Que fera donc, dil^il, le vrai cliré- plus besoin de le savoir, que de découvrir
lien, pour trouver la consolation qu'aucun les ressorts par lesquels Dieu fait mouvoir
syslùmu ne peut lui donner? Il détournera ccl univers, ou de savoir les motifs de l'iné-
si s yeux des décrois cachés de Dieu, qui ne galilé prodigieuse qu'il met entre les dons
sont desliués ni à régler nos actions iii à naturels qu'il accorde à ses créatures. Saint
nous consoler ici-bas; il les fixera sur la mi- Paul dans son Epîlre aux Romains, ne fait
sérieordc de Dieu manifestée par Jésus- pas consister la prédi slinalion en ce que
r.htist, sur les promesses de l'Evangile, sur Dieu donne beaucoup de grâces de salul aux
l'équité du gouvorncmcnl actuel de Dieu el uns, pendant (ju'il n'en donne point du tout
(le Sun jugement fulur. » aux autres, mais en ce qu'il accorde aux
Ce langage n'est ni plus justeni plus solide uns la grâce actuelle de la foi, sans l'accor-
quc celui d'Amjraut; 1° Il s'ensuit (]ue les ré- der de même aux autres. Nous ne voyons
formateurs n'ont été rien moins que de vrais pas en quoi ce décret de prédcilination peut
chrétiens, puisqu'au lieu de détourner les troubler notre repos el notre confiance en
yeux des fidèles des décrets cachés de Dieu ; convaincus, par notre propre expé-
Dieu, il les ont exposés sous un aspi-ct hor- rience, et de la miséricorde cl de la bonté
rible, capable de glacer d'effroi les plus infinie de Dieu à notre égard, nous lourmen-
hardis ; 2° il est absurde de supposer que les lerons-nous par la folle curio^i;é de savoir
décrets cachés de Dieu peuvent être contrai- comment il en agit envers tous les autres
res aux desseins de miséricorde qu'il nous a hommes ?
ninnifeslcs par Jésus-Christ; or, ceux-ci sont En troisième lieu, il y a une remarque
é\ ideoimenl destinés à nou« consoler et à importante à faire sur les progrès de la pre-
nons encourager ici- bas ; li" il ne dépend sente dispute chez les prolestants. En par-
pas de nous de fixer nos yeux sur les pro- lant des décrets de DordrcchI, Moshcim a
messes de lEvangilc, sans faire attention à observéquequalre provinces de Hollande rc-
ses menaces et à ce que saiiU Paul a dit ton- fusèrent d'y souscrire, qu'en Angleterre ils
ch ;nl la prédcslination cl la réprobation; furent rejetés avec mépris, el (jue, dans les
î* il y a tîe l'ignorance ou de la mauvaise foi églises deBrandebourg, de Brème, de Genève
à supposer qu'il n'est aucun milieu entre le tnême, l'arminianismc a prévalu; il ajoute
sysièmc pé!agien des arminiens d'Amy- que les cinq articles de doctrine condamnés
r.iul, clc, el la doctrine horrible de Calvin, par ce synode sont le S(>nlimenl commun
Nous soutenons qu'il y en a un, c'est le scn- des luthériens et des théologiens anglicans,
liment des théologiens catholiques les plus De même, en parlant d'Amyraut, il dit que
modérés. Fondés sur l'Eerilure sainte et sur ses sentiments furent reçus non-seulement
la Iradilion universelle de l'Eglise, ils cnsei- par toutes les universités huguenotes do
gncnt que Dieu veut sincèrement le salul de France, mais qu'ils se répandirent à Genève
Ions les hommes sans exception, que par ce et dans toutes les églises réformées de l'Eu-
i!iolif« il a établi Jésus-Christ victime de rope, par le moyen des réfugiés français,
propitialion, par la loi en son sang, afin Comme il a jugé que ces sentiments sont le
de démontrer sa justice, cl aCin de par- pur pélagianisme, il demeure constant que
donner les pécliés passés (1). » Consé- cette hérésie est actuellement la croyance de
queminenlque Jésus-Christ est mort pour tous les calvinistes, et que du prédeslinatia-
lous les hommes et poiir (hicr.n d'eux en nisme outré de leur premier niaî're, ils sont
particulier, et que Dieu donne à tous l>)mbcs dans l'excès opposé. D'autre pari,
des grâces intérieures de salut, non dans puisqu'il avoue que les luthériens el les an-
la même mesure ou avec la même abon- glicans suivent les opinions d'Arminius, et
dance, mais suffisamminl pour (juo tous qu'après la condamnation de celui-ci ses par-
ceux (jui y correspondeni, parviennent à la lisans ont poussé son système beaucoup
foi el au salul. Dieu les distribue à lous, plus loin que lui, nous avons droit de con-
non en considération do leurs bonnes dispo- dure, que les protestants en général sont
sillons naturelles, des bons désirs qu'ils (Mil devenus pélagiens. Mosheim confirme ce
formés, ou des bonnes actions (ju'ils ont fai- sonpçon par la manière dont il a parlé de
tes par les forces nalurelles de leur libre Pelage el cJc sa doctrine (3). Il ne l'a blâmée
arbitre, mais en vertu des mérites de Jésus- en aucune façon. Pour comble de ridicule ,
Christ ré(iem()Ieur do tous , et victime de les protestants n'ont jamais cessé d'accuser
propiliation [loiir tous (2). C'est une erreur l'Eglise romaine de pélagianisme. Ce phéno-
grossière de Pelage, d'Arminius, d'Amyraut, mène (béologi(|ue est assez curieux ; le ver-
des prolcslanls , des jai\sénisles , clc. , de rons-nous arriver parmi ceux de nos Ihéo-
croire qu'aticune grâce de Jésus-Christ n'est logiensauxquels on peut jusienieni reprocher
accordée qu'à ceux (jui le connaissent et ie sentiment des prédeslinaticns?
qui croient en lui. * UTILITAIRES, seclc qui esl née en An-
A la vérité, nous ne sommes pas en étal glelerre, dont Jérémie Bt'ntham a été le pon-
de vérifier en délai! la manière dont Dieu tife, et <iui a pour devise, pour règle, pour
met la foi el le salul à la portée des Lapons décaloguc de ses pensées et de ses actions,
cl des nègres, des Chinois el des saunages, l'utilité pratique et positive.
(t) Po II. II, 2.'». (.-) llisi. liccié-i., v s.ède, pari, ii, c'j [>, 1 23 c\ suiv.
(2) I iiin. Il 4-0
àoi
VAL
VAL
SUS
A A 1.1)0 Voijrz N'a 11 1)01 s.
\ ALI'IN TIN , luMClinuo qui parut vors l(i
milieu (lu scioml siècle. Il lonna uik; sectiî
ronsiiléraltle, el les Pères ont hcaucou;»
(!•( rit contre lui cl contre ses erreurs.
Ce qui nous reste do sou système a paru si
obscur à qucl(jues critiiiues (ju'ils u'oiil
|)()iul Iiésil6à re|;arder Valenlin et ses di^c.i-
ples comme des insetiscs, cl ses erreurs
comme un assemblaj^e d'exlrava^çances (jui
ne méritaient pas d'è re examinées.
Ces critiques ne prétendent i)as, jecroi^,
que les erreurs des valenliniens aient été des
ahsnrdités palpal)l(S, el des coulradiclions
manifestes, l/espril humain n'est pas capa-
ble d'admettre de pareilles coulradiclions;
il n'y a point d'iiomme qui puisse croire
que deux et doux lonl cinq, parce que l'es-
prit humain ne peut pas croire qu'une chose
Cit cl n'est pas en même temps.
Les erreurs dos valenliniens n'étaionl
doncqtie des erreurs appuyées sur des prin-
cipes faux, mais spécieux, ou des consé-
quences mal déduites des principes vrais.
L'étendue de la secte de \alenlin,le soin
avec lequel les Pères ont réfuté ses erreurs,
supposent(|ue ces principes élaient analogues
aux idées de ce siècle; j'ai donc pensé que
l'examen du système de Valenlin pouvait
servira faire connaître l'élal de l'esprit hu-
main dans ce siècle, les principes philosophi-
ques qui dominaient dans ce siècle, l'art
avec lequel Valenlin les a conciliés avec le
christianisme, cl la philosophie des Pères,
dont on parle aujourd'hui si légèrenienl cl
souvent mal à propos.
Je crois mé;ne qu'indépendamment <le
ces considérations, le sysième de Valenlin
peut former un objet intéressant pour ceux
qui aiment l'hisloire de l'esprit humain.
On voil, par ce que nous venons de dire,
que le système de Valenlin était un système
philosophique el Ihéoiogique , ou son sys-
tème philosophitjue ajjpliqué à la religion
chrétienne : examinons ces deux objets.
Des principes philosophiques de Valenlin.
LcsChaldéens reconnaissaient un Etre su-
prême qui était le principe de tout; cet Etre
suprême avait, selon eux, produit des génies
qui en avaient produit d'aulres moins par-
lails qu'eux; ces génies, dont la puissance
avait toujours élé en décroissant, avaient
enfin produit le monde ei le gouvernaient.
Leur philosophie s'était répandue chez pres-
que tous les peuples qui cullivaienl les
sciences. Pythagore avait adopté beaucoup
de leurs idées, et Platon les avait exposées
avec tous les charmes de l'imagination ; il
avait, pour ainsi dire, animé tous les allri-
buts de l'Etre suprême, il les avait personni-
fiés.
(1) Iren., 1. n, c. 10; 1. i, c. 3.
(2) Tcri , de l'iaesciipL, c. 7 Epipli., Iwer., 3!. Per-
8011., iii viiiiliciis Ijjnai.
Dl«Tl.»>NAlRE DES HÉnisiBj. IL
La philosophie do Pythagore, rcllo de
Platon el le nyslème des émanation.^ s'é-
taient fort ré()andus dans l'Orient ; on i-n
lrans|)orta les principes dans le christia-
nisme, comme ou peut le voir par un gr.md
nombre d'hérésies du premier et du sei oiid
sii'^ele ; on ne conuaissail [)oinl d'autre phi-
losophie dans l'Orient, el surloul ày\!exin-
drie, où Valenlin avait étudié (\).
Valenlin avait élé salisfail d(! ces princi-
pes, el il entreprit de les transportcîr dans
la religion cliréiiennc ; mais il suivit une
mi'lhode bien dilîérenle de celbî des gnosli-
qui's et des autres hérctiqnes (2j.
Le spectacle des malheurs qui affligent
les hommes, leurs vices, leurs crime-;, la
barbarie des puissants envers les faibles,
avaient fait sur \alenlin des impressions
profondes, cl il ne pouvait croire que des
hommes aussi méchauls fussent l'ouvrage
d'un Dieu juste, saint el bienfaisant. Il crut
que les crimes des hommes avaient leurs
causes dans les passions el que les passions
naissent de la matière; il supposa qu'il y
avait dans la matière des parties de différen-
tes espèces et des parties irrégulières qui
ne pouvaient s'ajuster avec les autres. Va-
lesUin crut que Dieu avait réuni les parties
régulières cl qu'il en avait formé des corps
réguliers; mais les parties irrégulières que
Dieu avait négligées étant reslées mêlées
avec les productions organisées et régulières
causaient des désordres dans le monde ; Va-
lenlin croyait par ce moyen concilier la Pro-
vidence avec les désordres qui régnent sur
la terre (3j.
Mais tout existant par l'Etre suprême,
comment avait-il produit une malière indo-
cile à ses lois? Comment celle malière pou-
vait-elle être la production d'un esprit infi-
niment bon ?
Cette difficulté délermina Valenlin à aban-
donner sou premier sentiment, ou à joindre
à ses premières idées les principe^ du sys-
tème des platoniciens.
On supposait, dans ce système, que tout
était sorii du sein même de l'Etre suprêmo
par voied'é!ï)analion, c'est-à-dire comme la
liimièro sort du soleil pour se répandre dan>
toule la nalure, ou, en suivant une autre;
comparaison prise chez les Indiens, corn nie
les fils de l'araignée sortent de son corps.
La production du monde corporel est une
des grandes difficultés de ce sysième ; car
tout venant de rinlelligcnce suprême par
voie d'émanation, comment en é!ail-i! sorii
.lUlre chose que des esprits? couunenl la
matière pouvait-elle exister?
Pour expliquer, dans ce systènie, la pro-
duction du monde corporel, on rechercha
tout ce qu'un esprit pouvait produire; on fit
(•3) Valent., Disserl. apud Grab. Disserl. PP sxe. ti,
p. 35.
:u,>
nCriONNAlRK l>KS iii.iu;siF.s.
(lins I nomme nv(^!iic lonlcs Ir-s ol)S(>rvnlions
qui |)>ii\ ;iiiMU l.iiro roiiuiiîlrc Ifs produc-
liujî'^ (loiU un rspiil osl r.ip,-il)!e.
On rom,nr(]i!a que noire espiil rotinnissnil
qu'il l't)r!i);ii( des idéos ou des im:i£;os des
nhjels : ces im.iiïcs éiaienl des élies réels,
prodnils par l'o-pril. ri dislinjiçiiés de lui,
pu sqii'il les coiJ'idiM-.til comimk^ des lal)lo.:iix
places hors de lui. On rrnl, par ce iiinjcn.
expliquer comment lElro suprê ne avait pro-
duit dos esprils.
Nous n'avons pas seulement des idées ,
nous sentons en nous-mêmes des passions
qui nous IransporlcMil , des désirs violenls
qui nnu-- agilcnl ; ces désirs, ces passions ne
nojs éclairent point el ne représentent rien ;
ce sont donc, à proprciiienl parler, des tor-
rcs motrices qui sortent du l'onl de noire
âme : connue l'âme après ces agilali^ns ren-
tre dans le calme , on crut que ces désirs ou
ces forces moirices en sortait ni, el l'on crut
concevoir par là (|u'nn esprit pouvait pro-
diiiicdes forces moirices ou des esprits mo-
teurs et agités sans cesse.
Nous ne sommes pas toujours agiles par
les passions ou jouissant d'un ciltne !«erein ;
nous éprouvons des états de langueur, de
hislesse, des sentiments de haine ou de
«■rainle, qui obscurcissent nos idées et sem-
blent nous ô'.er louie action : ces alîeclioiis
qui sortaient encore du fond de noire âme
parurent avoir avec, la matière hrnlcelin-
^ellslble une analogie complèie, cl Ion crut
pouvoir f.iire sortir d'un princii'C spiriluel
«les esprils el de la matière.
Mais, comme l Intelligence suprême n'était
point sujolie aux passions humaines, il né-
lail pas possihie de faire sortir le monde
)n)médialomenl de cette inlelligrnce, et l'on
im:igina une longue cl'.aîiie d'es[)rils, dont le
nombre éliil , comme on le \oil , absolu-
ment arbitraire.
Voihà, ce me semble, la suite des idées qui
conduisirent l'esprit des philosophes au
système des émanations que Valentin adopta :
voyons comment il ou appliqua les princi-
pes au christianisme.
Application des principes de Vaîenlin à la
relifjion cliiélienne.
La religion cîirélicnne nous apprend que
l<i première production de l'Iiltre suprême est
son Fils ; (jne c'est par ce Fils que tout
a été crée , qu'il y a un S tinl-Kspril , une
s.igesse el une inlinilé d'esprits de différents
ordres.
Voilà le premier objet que ^'alenlin envi-
sagea dans la religion cbiéiienne; il ne com-
mença donc pas 1 explication de l'origine du
momie comoie Moïse nous la <lécrit, mais
par la production du Verbe, de la s.igesse el
des e>prits intérieurs ; il (il ensuite .sortir des
premièn s productions le monde (or()Orel el
les esprits iiumains ; enfin il exp iqua com-
ment ces esprils sont ensevelis dans les Iciiè-
bres, comme ni ils s'unissent à un corps el com-
iiienl parmi tous les esprits purs il s est formé
un Sauveur (|ui a délivré les hommes des lé-
iièjres cl les a rendue capables de s'elcvcr
jîisqu'nux espril.s purs e( de jouir de leur
bonheur : voici tontes ses explications.
L'Iilie su;)rème est un esprit infini, tout-
puissant, cxislanl par Ini-nn'mo; lui seul est
par conséiiueiil éiernel , ( ar tout ce (]ni
n'existe pas par lui même a une cause cl a
commence.
.\vanl l'époque oiî tout a commencé, rKlre
suprême existait seul • il se conlempi lit dans
le silence et dans le repos, il exislait seul avec
sa pensée; il n'y avait, selon les plaluùciens,
rien autre chose d'esscnlicl à un esprit, el ils
pensaient que nous-mêmes, lors(juc notis
nous examinions, nous ne trouvions eu nous
rien de plus que noire substance el notre
pensée.
Après une infinité de siècles, l'Flrc suprême
sortit |iour ainsi dire de son repos; il vou'u.l
communi(juer l'existence à d'autres êlres.
Ce désir vague de communiqucrrexisteuce
n'aurait rien produit si la pensée ne l'avail
dirigé el ne lui eût fixé p ur ainsi dire un
objet el tracé un plan : il fallut donc (jue lE-
Ire suprême coafiàl pour ainsi dire son dés:r
à sa pensée, afin qu'elle pût en diriger l'exé-
cution ; el c'est ce que \ alenlin exprimait
d'une minière figurée en disant r|ue l'ICire
suprême ou le Bijlos avait laissé loaiber ce
désir dans le sein de la pensée.
La {)cnsée avait donc formé le plan da
monde : ce plan est le monde inlelligible que
les [)Ialoniciens imaginaient en Dieu.
L'Etre suprême , trop grand pour oxécnler
lui-même son dessein, avait produit un esprii,
el l'avait produit par sa siule pensée; car
un esprit qui pense pro luit une image di«)lin-
giiée de lui, et cette image esl une substance
(lans le sysième des valentiniens, comme elle
parait l'avoir été dans le sentiment de quel-
ques platoniciens.
L'esprit produit par la pensée étaii une in-
telligence capable de com, rendre son des-
sein, cl douée d'un jugement infviillihic pour
en suivre l'exécution.
Ainsi, selon A alcntin, l'esprit et la vérité
étaient sortis du sein de la pensée ; c'était eu
quelque sorte le fruil du mariage de l'E're
suprême avec la pensée.
L'espril, ou le (ils unique, connut qu'il
clail destiné à produire des êtres capables de
glorifier l'iltre suprême, et vit qu'il fallait que
ces -êlres fussent capables de penser el eus-
sent la vie : c'est ce que \ aientin exprimait
encore d'une manièie figurée, en disant que
le mariage de l'esprit el de la vérité avdil
produit la vie el la raison.
La raison cl la vie étant produites, l'esprit
rréaleur connut (|u'il pouvait former de-
bomines. cl avec les hommes compo'^er une
so:iété d'êircs pensants capables de glorifier
l'Etre suprême; el c'est ce (jue Nalentin
exprimait en disant , que du mariage de la
raison et de la vie étaient sortis l'homme
cl l'Eglise.
Voilà les huit éons ou les huit premiers
principes de tout, selon \ alenlin : il préten-
dait les trouver dans le commencemcul do
rHvangile de saint Jean.
Tuus ces éons connaissaient Dieu ^ mais
la connaissance «ju'ils en nvaionl ^^lail bion lioaut*') de rinldli-^cnro qui l'avail doti/rc <!(•
iiilV'iicuic .i (('lie ([u'cn avait icspi il ou lo la lacullc di; connaîlic, «•,(ll(! itua<,'(! '•> «^î^
lils iiui(iu(>. jouissait, cl sa joio produisait la luniicri^;
La sagj'ssc, qui (Mail U\ (Icrnicr dos éoiis, cnlin vWv. lolonibail diiis la iiisicssc.
vil avec peine la prci<)î,Mtiv(; du fils nni(iuo 'l'oiites ces produelioiis sont de» suhslan-
ou de l'espril; elle s'elVoira de ('oru»er uno ces S|)ii iluelles, mais (pii n'ont point la l'a-
idée qui representiU rKtie Knpi<\ine; mai» cullé de coiinaîlio ; ce sont des mouvemciilH
l'idée qu'elle s'en loiina n'était qu'une ima[;e ou des l'orces motrices, (lui bc lessein m ou
eonluse. Ainsi, tandis que les piudnclions qui se dilatent.
des aulrx's éons étaient des substances spi- Pour raire cesser les offorls ol les an{,'ois-
riluclles cl inlellipenles, l'elTort (jne la sa- ses de la fille de la sa<,M;sse, rinIciliKencc eii-
ycssc fit pour lornier l'idée de l'I'ltre supréute voya le Sauveur vers ylrAnjno/, le Sauveur
no produisit (lu'une substance spiriluiile, l'éclaiia el la délivra <le ses [jassions ; Aclia-
informe, et d'une nature absolumonl dilTé- mol délivrée de ses passions conmiença i\
renie des autres esprils. rire, cl son rire fui la lumière.
La sagesse, étonnée des léiiôbrcs dans les- Dans le moment où Aifuimnl fui délivrée
quelles elles'étail ensevelie, sentit son erreur de ses prissions, elle pioduisit un être siinia-
ol sa léinérilé ; elle voulut dissiper la nnil turel qui lut le fruit de la lumière dont elle
dont elle était environnée ; elle fil des elToi Is, avuil été éclairée cl de la joie qu'elle en avait
cl ces etïorls produisirent dans la subslanre i cssontie.
informe des forées; elle seiiiil (lu'ellc ne pou- L'âme (lu'elle produisit fut donc une âme
vail dissiper ses ténèbres, cl qu'elle devait sensibl(> cl inleliipcnic.
attendre de Dieu seul la force nécessaire Toutes les passions produites pnrAcli(imi>t
pour recouvrer la lumière. élaiont encore confondues et formaienl le.
L'Etre suprême fui touché de son repentir: chaos: le Chiisl les réunilelformala maliére,
pour la rétablir dans sa première splendeur il sépara la lumière des autres passions, et
et pour prévenir ce désordre dans les autres la lerre parut,
éons , l'esprit ou le fils unique produisit lo C"? nouveau monde corporel fui donc com-
Chrisl, c'est-à-dire une intelligence (juiéciai- [>osé de deux parties, dont l'une renfermait la
rait les éons, qui leur apprit qu'ils ne pou- iiimièrc et l'autre la lerre.
valent connaître l'Etre suprême, et un Siinl- Dans la région de la lumière était l'âine
Esprit qui leur fit sentir tout le prix de leur i]uAchamol avait produile cl qu'elle avait
étalcl tout ce qu'ils devaient à l'Elie suprême; douée de la sensibilité cl delà faculté de con-
il leur apprit à le louer el à le remercier. nuUrc.
Les éons , par ce moyen , furent fixés dans La première affection de celle âme fui lo
leur élal, et formèrent une société d'esprits sentiment de son existence; avant d'avoir
qui étaient parfaitement dans l'ordre. rien connu, elle sentit qu'elle existait.
Ces esprits connurent leurs perfections ; cl Comme toutes les affections de l'âme pro-
comine la connaissance d'un esprit produit duisent hors de l'âme des cires semblables à
une image distinguée de cet esprit, les cons, ces affections, l'âme qui habitait dans la re-
çu connaissant leurs pcifections réciproques, gion de la lumière produisait une âme qui
produisirent un esprit qui était l'image de n'était que sensible.
leurs perfections et iiui les réunissait ^c/fomof unit à cette âme sensible une âme
toutes. spirituelle, et de la réunion de ces deux êtres
Cet esprit était donc le chef naturel des il se forma un être sensible el intelligent.
éons; ils connurent qu'étant leur chef, il Les sentiments de joie, de trisiesse, etc.,
fallait des ministres pourexécaler ses unires: ne sont, dans les principes de Valenlin, que
ils en produisirent, el ces minislres sont les dos efforts ou des forces motrices; ainsi uno
anges. âme sensible est douée d'une force motrice :
Cependant l'esprit que la sagesse avait l'âme sensible el l'âme spirituelle réunies
produit restait enseveli dans les ténèbres ; forment donc un être capable, non-seulement
le fils unique ou l'intelligence, après avoir de connaître cl de sentir, mais encore démet-
éclairé les éons, donna à cet esprit informe tre en mouvcmcnl la matière, d'agir sur elle
la faculté de connaîlre : il ne l'eut pas plu- et d'en recevoir les impressions,
tôt reçue qu'il aperçut son bienfaiieur ; mais 11 connut les différentes manières dont il
le fils unique ou l'intelligence se retira, el pouvait agir sur la matière et dont la uiatiCK;
laissa cet esprit, ou la fille de la sagesse, pouvait réagir sur lui ; il forma donc des
avec un désir violent de le connaître : mais corps organisés, il ylogea les âmes sensibles
son essence ne le lui permettait pas. Elle fit, et spirituelles, et produisit sur la terre les
pour se le rcpréscnter,lesplus grandscfforls, plantes, les animaux, les hommes. Cet esprit
en sentit l'inutilité et fut accablée de tris- est le créateur, selon Valenlin, et non | as
lesse. l'Etre suprême, qui, étant un es[)ril exempt
Un esprit ne fait point d'( ffort sans pro- de toute passion, ne peutagir sur la malière
duire quelque chose hors de lui ; ainsi de et la façonner.
l'agitation de cet esprit (ou de i'entymc) se L'esprit qui habitait dans la région luini-
produisil la tristesse : elle sentit ensuite (jue ncuse, et le créateur qui occupait la région
ses efforts l'avaient affaiblie , elle craignit de de la terre étaient composés d'une partie spi-
nioirir, et produisit la crainte, l'inquiétude, rituelle ; ils ne connaissaient pas l'Etre si;-
i'angoisse. D'autres fois elle se lappclail la jjrémc; ils ne voyaient rien au-dessus d'iux.
t07 DICTlONNMIli: DHS liKUr.SIKS. 2llR
jiinsl le /)ri»tur7i<r » oiiliil (^Iro rrwardé d,ui9 pour foire cxi^tor cl(>s espi il-; ni des corps
les riciix coMiiDC le s«miI Dieu, cl le créalctir ol (]u'\\ poul iniprimcr à la lUrtlièrc tous le?
4:1 1.1 nièm<^ chose >ur la torie. mouvomenls po-sihlcs.
I-rs hommes sur la lerre vivaient donc L<\s Pères oui réfuté solidcmonl ces erreurs,
l'ans iiuc i^norniice profonde de rF''lrt' su- el fail voir l'abus (jue les valentiniens fai-
prètne; le Suiveur est (les(enilu pour les saieiil des saintes Ecritures en faveur do
erlaircr : lorsque les liommes spirituels se leur sentiment. Il n'esl pas possible de co-
'f.eront perfectionnés par la doctrine (ju'il a pier ici tout ce qu'ils ont dit ; mais nous ne
ciiseiiînée, la fin de toutes choses sera, di- pouvons nous dispenser ilc l'aire (|uel(iues
saicnl les valentiniens ; alors, tous les esprits remarqties sur leurs ouxrages contre les
avant reçu leur jierfertion, Achnmot, leur valentii!iei\s. 1 " Ils y lonl voir une mél.ipliy -
iiière, passera de la région moyenne dans le sique piofonde cl une ^'rande force de rais'ii-
t'iéromc, el sera mariée au S.iuveur formé nemenl. 2" Ils prouvent que loulc l'Iiglix;
»par les éons cl Icurchef: voilà l'époux cl chrétienne professait la croyance qu'ils dé-
i'épouse donl l'Kcriture nous parle. fi ndenl, et qui est la même que celle d'au-
I.es liommes spitilucls, dépouillés de leur jourd'hui. 3° Il esl évident que ces 5'ères n'é-
Ame cl devenus esprits purs, entreront aussi taienl pas des platoniciens, et que les chré-
Ml.'.ns le IMérome , cl seront les épouses des liens n'avnienl point emprunte leurs dogmes
tinges qui environnent le Sauveur. de ces philosophes : car, je le repèle, c'e>r,
L'auleur du inonde passera d ins la région si je poux, jti'exprimer ainsi, par la masse
•moyenne où était sa mère;il y sera suivi des de la doctrine de l'Eglise qu'il faut juger de
{'iir.es des justes qui n'auront point éîé élevés celle des Tort s, et non pas par qu< I pies p.is-
-i\\\ rang desesprils purs, cl qui conserveront sages déiachés de leur place el dépouillés des
-leur sensibilité; ils ne passeront point la explicaiions que Us Tèrcs eux-mêmes ont
-in(«yenne région : car ri€n d'animal n'entrera données de leur sentiment (2).
dans le P.érome. On ne sait quelle éîail l'origine de Valen-
Alors le feu, qui est caché dans le monde, lin ni piécisémenl (ji-aud il enseigna S'ii er-
paraîtra, s'allumera, consumera toute la rcur ; il paraii qu'il fui célèbre vers le milieu
matière, el se consumera avec el!c, jusqu'à du seeofl I siècle {-i).
».'ar.canlir. Il eut beaucoup de disrijiles ; les plus cé-
Dans le système de Valenlin, l'Elrc su- rbresfnrcnl IMoIomécSecundus, Héracléon,
pn^me élait un pur esprit (|ui se contemplait, Mate, Ctdarbasse, Bassus, Floiin, Blastus.
et qui trouvait son bonheur d.ms l.i connais- qui répandirent sa docirine. et formèrent des
.sauce de ses perfe( lions : c'était là le modèle sectes souvent étendues, et qui étaient fort
<]ue tous les esprits devaient imiter, tous <lc- nombreuses dans les Gaules du te.nps do
vaicnl tendre à cette porfcclion sans y pré- saint Irénéo, qui nous a donné le plus de lu-
lendre ; mais ils en approchaient autant qu'il mières sur celte secte (i .
était possible à une créature lorsqu'ils s'é- Y oyi'z , à l'article Marc, les changements
taienl délivrés de toutes les passions. qu'on fil d msce système.
Dans le système de V-alenlin, ces passions ' VAlÉSIENS, ancienne seclc dhéréliques
étaient des puissances aveugles cl di s sub- donl l'ojigiiie et les crriuis sont peu cou-
s'ances étraiigères à l'âme; il fallait que nues: saint Epiphine, qui en a f.nl men-
i'homme veillât sans cosse pour les chasser lion (o), dit qu'il y en avait dans la Piilestine,
<le son cœur ; par ce moyen l'homme deve- sur le teiriloi:e de la ville de Ph;lade!|ihie,
nait un pur cspril, c'esl-à-dire une intelli- au delà du Jourdain. Ils tenaient quelques-
•" - • • ' * . . , . ■ iu
- _ qi ,
mère de toutes choses, de Jésus-(]l)risl qui rêvaient quelques-uns, ils I ur intenlis.iient
éiail descendu pour racli;lerlcs vertus. Ce l'usage de la viande, jusqu'à ce qu'ils se
.vont vraiseniblablejuent ces manièresd'ailmi- fussent mutiles; alors ils li ur p rmcllaienl
iiisîrcr le baptême qui ont donné nais-^anc e toute espèce de nourriture , parce (ju'ils les
a la coulume de rebaptiser cl à l'erreur des ( royaienl dès ce n-oment à couvert des
rebaptisants. mouvements déiég'és de la ch .ir. On a nu
Il est inutile de; s'arrêter à réfuter ces cr- aussi (ju'ils mulilaienl (juclquefois par vio-
reurs, qui portent loules sur une fausse idée Icnce les étrangers qui | assaieul chez eux;
de la loute-puissanee de l'I-'lre su[)réme.Ti)ut el que jamais retraite de brigands ne fui
h; système valenlinicii se dissipe lorsa.u'on é\i(ée avec plus de soin par le^ voyageurs ;
f .il altcnlioh que l'I'^Ire suprême existant mais ce fail n'est guère [iroba'.de ; b s peu-
ples voisins se seraient armes contre eux, cl
les auraient exterminés.
(1) Ircii. I. I. r. 1. Terl. adversns Valenl. Kpipli. Mas- c 7 ; Dodvvul; lUig., du Harcs...; (■.r.-ilil)e. Spirilcu.
4111-1. pilil. (le S Ircii. I)..s>eri.. ail. 1. (le.ii. Alex. ( (1 llioiiia.Niu.s a inéiendu (pie l:i socle des vy'icii i i cim
^irorn., I. Il, |>. 4()9. riiil.is:r lliôodoroi, I. i !l;i rei. a cle si iio.ntirciifC quelle avait prcstine fail iV)' ial i •
Fail., c 7. Aujç., de User. c. .11. Daiiiasei-ii., de Hmt., sver I K^l >^e rallioli'Hit?; mais c'ol im senlinuMii disii i.é
:. 37. do (ireiiM's dans ThoiHJ iis el rou r jii e à tous Its iiio.iu-
i4\ r..rl \rnr, P.n», >i_. I.'..:,J. :i.:i .. .1.. II. ... r.. I '.. i N..I >. i >> .>
par liii-oéine doit avoir nne puissance infi-
nie, et n'a besoin que d'un acle de sa volonté
(2) TiTt Iren. Ciem. Alex. F-ipIpli , ilii I. iiiinlsdo 1 iii>i() re eoi I •si.'^iUiiue.
(i) \v\jt:, »ur leli, IV-arsvii, Vin!. Ign.it., i'3rl. ii, (")lla?iKj J8.
20*)
VAU
V\ll
'ilO
Comme saint I''|>i|>h.inc n placé c<lto ni;-
r(''si(; (Milm i(^llc îles imk'Iîimh cl crllo (!«'»
iiovaliciis, on picsiioïc qu'» Ho cxisiail ver»
l'ail "M) ; mais ollo n'a pas po srlciulro
hcaiicotip, ni snl)sisl(>r lon'^lcmps (1).
N'AIJDOIS. ilisri|)l(!s lie l'icrrc Valtlo, riclio
ni.'irriiand de l.yon.
i,a morl snbilc d'un ami (^ui lomha pr.-s-
t]\)v à SCS picils lui lit laiic de |)r<>rondt s ic-
licxions snr la fra^^ililé d« la vie humaine cl
sur le néaiil des l)icns de la Icrre. Il voulut
y renoncer pour ne s'«)ccuper (jue de sou
^alut, cl dislrihua lous ses biens aux pau-
vres ; il voulut inspirer aux autres le déia-
cliemeul du momie et le dépoiiilleinenl tics
richesses; il exhorta, pr<!cha, et, à force de
prêcher le d6sinl('ressemenl , il se [u-rsuada
«lue la pauvreté évaufïé'.iiiue, sans laquelle
ou ne pouvait ôlrc chrétien , ne pcrmcllait
do rien posséder.
l'iusieurs personnes suivirent l'excmplo
de Pierre Vaido, cl formèrent, vers l'an iloO,
une secte de };ens (lu'on appchtit les pauvres
de Lyon, à catisc do la pauvreté doui ils
l^aisaiont profession. VaIdo leur cx[)'ii|uait
le Nouveau Testament en langue vul^'iire ,
i;l devint l'oracle de ce petit troupeau.
Le zile do ses disciples s'échauffi l.ionlô',
f t ils ne se conten'.èrcnt pas de pratiquer la
lauvrilé, ils la préchèrenl, et sérigèicnt en
apôires , quoiiju'ils ne fussent que de sim-
ples laïques sans mission. L'Iîglisc de Lyon,
sans condamner leurs motifs cl leur zèle,
voulut les renfermer dans de justes bornes j
mais VaIdo cl ses disciples avaicht une trop
haute idée d'eux-mêmes pour déférer aux
avis de l'Eglise de Lyon. Ils prétendirent
que tous les chrétiens devaient savoir l'E-
f.rilurc, que lous élaionl iirêircs et que lous
éîaienl obligés d'instruire le prochain. Fon-
dés sur cl's principes qui tenversaient le
gouvornemenl de toute l'Eglise, les vauilois
continuèrent à prêcher cl à se déchaîner
contre le clergé. Si l'Eglise leur imposait
silence, ils répondaient ce que les apôtres
avaient répondu au scnaldes Juifs, lorsqu'il
leur défendait de prêcher la résurrcciion de
Jésus-Clirist : Faut-il obéir à Dieu ou aux
hommes ?
Les vaudois savaient l'Ecriture; ils avaient
nn extérieur morlifié, leurs mœurs étaient
austères, et cha(iue prosélyte devenait un
docîeur.
D'un autre côté la p'us grande partie du
clergé , sans lumière cl sans mœurs, n'op-
I osait communément aux vaudois que son
autorité. Les vaudois firent des progrès ra-
pides, cl, après avoir em[)loyé lous les nié-
nagements possibles, le jiape les excommu-
nia , et les condamna avec tous les autres
hérétiques qiii inondaient alors la France.
Les foudres de l'Eglise irrilèrenl les vau-
dois ; ils allaquèrenl l'aulorilé (lui les con-
damnait.
Fondés sur la nécessité de renoncer à
loule possession pour cire vraiment chré-
lien. \aldo el ses di«.ciplci prélendireiil «pio
ri'll^iise roMiaine avait cessé d'être la vrai •
Eglise depuis qu'j'lU^ avait des poisesMoos et
d(;H biens lemporels ; «pie ni le papi*, ni Ictt
évêques, ni \r.H abbés, ni les clercs, ne de-
vaient po'iséd r ni bieus-fouils, ni digiiilét
temporelles, ni fiels, ni droils rég iliens ; (|uo
les papes , (jui avaient afiprouvé ou excilé
les [)rinces pour faire la guerre , élaicul do
vrais liDuiicides, et par consé(iuenl sans au-
torilé dans l'Eglise.
De là les vaudois concluaient qu'^-nx souU
élaienl la vraie Eglise, puisqu'cux seuls
|)rali(|uaieul cl cnsi igiiaieiil la pauvrcio
cvaugélujue.
Après s'être ainsi établis comme la seulo
vraie Eglise, ils prélendireni que les fiilèles.
élaienl égaux, (|ue lous élaienl |)iêlres, (pio
tous avaient le droil d'instruire, que le*,
prêtres cl les évoques n'avaient p.is celui d»i
les en empêcher. Ils prouvaient toutes ((;«*..
prétentions par quelques passages de l'E-
crilure : tel est le [lassage de saint Mil-
tliieu, dans le(iuel Jésus-Christ dit à ses dis.,
ciples qu'ils sont tous frères; celui de sainf
Pierre qui dit aux fidèles : lien Icz-voiu-
r.>ulue!lemcnl service, chactin selon le doa.
qu'il a reçu, comme et ml de fidèles dispen-
sateurs des différenles grâces de Dieu; le
passage de saint Marc où Jésus- Christ dé-
fend à ses disciples d'empêcher un hommo
de chasser les démons au nom de Jésus-
Christ, quoique cet homme ne suivît pas ses
apôtres (2).
Les vaudois prétendirent donc former uu;y
Eglise nouvelle qui était la vraie Eglise ila
Jésus-Christ, qui, par conséquent, avait
seule le pouvoir d'excommunier cl de dam-
ner : par ce moyen , ils calmèrent les con-
sciences alarmées par les foudres de l'E-
glise.
Pour détacher plus efficacement les fidèlca
de l'Eglise, ils cond;imnèrenl toutes ses ré--
rénionies : la loi du jeûne, la nécessité de l;t
confession, les prières pour les morts, le
culîe des saints, et en un mot tout ce qui
pouvail concilier aux pa&leurs légitimes le
respect et l'allachement des peuples; enfin ,
pour entretenir les peuples dans l'ignor
rance, ils condamnèrent les études el les a<a-
démi( s, comme des écoles de vanité.
Tel fut le plan de religion que les vaudois
imaginèrent pour se défendre contre les ana^
thèmes de l'Egiise cl pour se faire des pro-
sélytes.
Ils ne fondaient cette prétendue réforme,
ni sur la Iradilion, ni sur l'autorité des con-
ciles, ni sur les écrits des Pères, mais .sur
quelques passages de l'Ecriture mal inter-
prétés ; ainsi Valdo et ses disciples ne l'or--
mèrent point une chaîne de Iradilion (jui
remontât jusqu'à Claude de Turin.
Les vaudois renouvelèrent : 1* les erreurs
de Vigilance sur les cérémonies de rEgli>e,
sur le culte des saints cl des reliques, ei su.r
la hiérarchie de l'Eglise ; 2" les erreurs dos
nyiillenionl, Méituiires poui 1 h si. coi lés , loin, llî.
(2) Mallh. xiiii. I relr. iv, 10.
5!|
niCTIONNAirj. DES HEnnSIES.
212
iloii.ilisips s'.ir In nullité dos sacromonls con-
fères par (|p mauvais ministres el sur la na-
liire (le l'Kiilise ; -V l<'s erreurs des icono-
flasles ; '»•" ils ajoiit(^renl à res erreurs que
IFiïlise ne peul posséder des biens lem-
|toreI>:.
Nous avons rôfi'lé ces erreurs dans les
arlicles des différents hérétiques qui les ont
avancées, et l'erreur qui est particulière aux
vaudois ne mérite pas une réfutation sé-
. rieuse.
Les vaudo's n'appuyaient leurs erreurs
(;ue sur quelques pibsa^^os de l'Ecriture pris
à ! « lettre. Plusieurs hérétiques, avant eux,
avaient déjà suivi cette mélliodc; mais ces
liéréiiques avaient fait peu de proférés dans
les premiers siècles de l'Eglise, parce que les
lidèles et les ministres de n'^^j^lisc étaient
éclairés dans ces siècles. Mais, au coinmcn-
cement du douzième siècle, les peuples et les
erclésinstiques étaient ifjnoranls, et le so-
jihistne le plus grossier était, pour la plu-
pari des ecclésiastiques, une difficulté inso-
luble, et pour le peuple une raison évidente,
il y avait cependant des hommes respec-
tables par leurs lumières et par la régula-
liiédc \cur< mœurs; mais ils étaient rares,
et ils ne purent empêcher que les vaudois
ne séduisissent beaucoup de monile.
Comme la doctrine des vaudois favorisait
les prétentions des seigneurs, et tendait à
remettre entre leurs mains les possessions
«les églises , les vaudois furent protégés par
les seigneurs chez lesquels ils s'étaient ré-
fugiés après avoir été chassés de Lyon. Ces
s igneurs, sans adopter leurs erreurs, étaient
hien aises de les opposer au clergé, qui con-
•lamnail les seigneurs qui avaient dépouillé
les églises.
Les vaudois, chassés du territoire de Lyon,
trouvèrent donc des prolecteurs, et se firent
un grand nonibre de prosélytes.
\alilo se retira avec quelques disciples
dans les Pays-Bas, d'où il répandit sa seeto
dans la Picardie et dans différentes provin-
ces de la France.
Les vaudois n'étaient pas les seuls héré-
tiques qui troublassent la religion de l'Etat;
les albigeois ou les manichéens, les publi-
«ains ou popélicains, les henriciens, etc.,
avaient formé de grandes sectes en France.
Louis VII fil venir des missionnaires pour
les c invertir; mais ils prêchèrent sans suc-
( es contre les erreurs des vaudois. Philippe
Auguste, son fils, eut recours à l'autorité; il
fit raser plus de trois cents maisons de geu-
ti'shoinmes, où ils s'assemblaient, et entra
eiisnile dans le Berri f)ù ces héréti(jnes com-
inetlaienl d'horribles eruautés. Plus de se[)t
mille furent passés au fil de l'épée ; beaucoup
d'autres périrent par les llimmes, et, de
ceux <|ui purent écbaiiper, les uns qu'on
nomma dans la suite turlupins allèrent dans
les pays vallons, les autres en Bohême ; les
seiialeurs de \'al<!o ••e répandirent dans lo
Languedoc et dans le Dauphiné
Les vaudois qui s'étaient jetés en Langue-
doc et en Provemo furent détruits par ces
Icrribles croi^aJos «juc l'on c.nployn contre
les albigeois et contre les hérétiques quj
s'étaient si prodigieusement multipliés dans
les provinces méridionales de la France.
Ceux qui se sauvèrent dans le Dauphiné, se
voyant inquiétés par l'archevêque d'Em-
brun, se rciirèrenl <à V'al-Louisc et dans les
autres vallées où les inquisiteurs les suivi-
rent. Tous ces efforts n'aboutirent qu'à ren-
dre les vaudois plus dissimulés ; enfin, fati-
gués des poursuites de l'inquisition , ils se
joignirent aux débris des albigeois; ils se
retirèrent dans la Gaule cisalpine et entre
les Alpes, où ils trouvèrent un asile parmi
des peuples qui étaient infectés des hérésies
du neuvième et du dixième siècle.
Alphonse, roi d'Aragon, fils de Béren-
gor IV, comte de Barcelone et marquis de
Provence, ayant chassé de ses Etats tous les.
sectaires qui ne se convertirent pas, les sec-
taires provençaux se retirèrent au>si dans
les vallées.
Ils n'étaient pas poursuivis avec moins dtf
vivacité en Bohème et dans toute l'Allema-
gne, d'où ils se sauvèrent aussi dans les val-
lées , où se rendaient tous les jours d'autres
hérétiques chassés de Loinbardie et d'Ita-
lie ; ainsi ces différents bannissements for-
mèrent dans les vallées de Piémont un peu-
ple d'hérétiques qui adoptèrent la religion
des vaudois.
Le pape exhorta le roi de France, le duc
de Savoie, le gouvernement de Dauphiné et
le conseil delphinal à travailler à les enga-
ger à renoncer à leurs erreurs , et même à
les y forcer. Les exhortations du pape
eurent leur effet , on envoya des troupes
dins les vallées.
Quelques années après, Louis XII, pas-
sant en Italie, se trouva peu éloigné d'une
retraite de ces hérétiques ap{)eléft Valputes;
il les fit attaciuer, et il y eut un carnage hor-
rible. Louis XII crut avoir anéanti Ihéré-
sie, et donna son nom à la retraite où il
avait fait périr un si j)rodigieux nombre
d'hérétiques : cette retraite se nomma Val-
Louise.
Les vaudois se retirèrent dans l'intérieur
d(S vallées, et dans ces retraites bravèrent
la politique des légats, le zèle des mission-
naires , les rigueurs de l'inquisition et la
puissance des princes catholiques.
On^vit des armées entières consumées dans
ces affreuses retraites des vau lois, et enfin
on fut obligé de leur accorder dans ces val-
lées le libre exercice de leur religion sous
Philippe ^'II, {\uc de Savoie, vers la fin du
quinzième siècle (H8S).
Les vaudois, se cr(»yant indomptables, et
non contents du libre exercice de leur reli-
gion , envoyèrent des prédicateurs dans les
cantons catboliciues. Pour réprimer leur té-
mérité, le duc d(! Savoie envoya à la tète do
cinq eents honnnes un officier qui entra su-
bileinciU dans les vallées des vaudois, où il
ml tout à feu et à sang. Les vaudois prirent
les armes, surprirent 1rs Picmontais et les
luèieiit presque tous; on cessa de leur faire
la cuerre.
\ ers le milieu du seiz'èine siècle, OTÎco-
0.\'S
WII
vu;
'iii
l;iiii|>,i(l(' t>l IliM'or i!i:iivir('iil «iiix v.iiidois
|»i>iir li's t'ii;,';i^;ii' A se it'-unir .iiix l'];;Ii.sos iv-
l< niKM'.s , «'l n.i;il;;ié la iliUVitMifc iU> leur
tioyfinco ruiiioii so lit. I.(^ t'aiiiiiilaiiu tl** loi
|i(>i'(;iil :
I" Oiic 1« service <lo Dieu lu* [lourrait <ilrc
Ciil t|ii't«n <'S|iril cl en véi itô ;
::i" Oiic ceux ijui sont el 8('r(»iil sauvés oui
^!le élus (le Dieu avaul la créaliuii du imnide;
."}" Que <|uieiMi(iue élablil le libre arljilre
iii(^ la piédchlinaliou el la {^liîiedc l)i<'U ;
k' (Jue l'on ne pcul appeler bonnes (cuvres
nue celles iiui sonl eoMiiuamlées de Dieu, el
<|u'<>n ne peul appeler mauvaises (juc cclbs
«juil ilélVnd ;
5" Qu'on peul jurer par le nom de Dieu,
pourvu (jue celui (jui jure ne prenne poinl
le nom de Dieu en vain ;
G Que la conlession auriculaire u'eslpniul
lommandée de Dieu, cl »|ue niiand on a pé-
rbé publi(iucmcnl on doil conlcsscr sa l'uule
I ul)!i(|iiemenl ;
7" Qu'il n'y u poinl de jours arrogés pour
le jeiiMC du cluétien ;
8" Que le mariage esl permis à loules s^r-
{e> de personnes, de quebiuc qualilc el con-
dilioii (ju'elles soienl ;
9" Que celui qui n'a pas le don de conli-
iiencc esl obligé de se marier;
10^ Que les niinislrc s de la parole de Dieu
|)eiivenl posséder quebiue chose eu parlicu-
licr pour nourrir leur l'imille;
11° Qu'il n'y a que deux signes sacraineii-
laux, It; baplème el l'eucharislie.
Les vaudois ayanl reçu ces articles avec
quelques aulres de peu de conséqueiice, cl
se croyanl plus forts par celle union avec
les protestants d'Allemagne el les rélormés
de France, résolurenl de professer celle nou-
velle croyance : ils chassèrenl d^s vallées
<ioiil ils étaient les maîtres lous les curés et
les autres prêtres; ils s'(>mparèreiit des égli-
ses el en firent leurs prêches.
La guerre de Frarioois 1 ' contre le duc de
Savoie favorisait leurs entreprises; mais
aussiiôl que ces deux princes eurent fait la
paix, Paul 111 fil dire au duc de Savoie et au
parlement de Turin que les ennemis qu'ils
avaient dans les val éa étaient beaucoup
plus à craindre que les Français, el qu'il
Tallait pour le bien de ^Egli^e et de riilal
travailler à les exterminer.
Sa Sainteté ayant envoyé, peu do tcinps
apiès, une bulle qui enjoignait aux juges de
ce parlement de punir rigoureuseaient tous
ceux qui leur seraient livrés par les inquisi-
teurs, ils exécutèrent cet ordre , suivant eu
cela l'exemple des parlements de France :
on vil brûler tant de vaudois dans la ville
de Turin , qu'on eût dit que son parlement
voulait se distinguer des autres par cette
ntauièrc de procéder.
Les vaudois se mainlinrentcepend.ini dans
les vallées , et le duc de S:ivoie , trop f.iible
pour 1( s détruire, eut recours à François I' ■ ,
j i\ni envoya des troupes en l'iéinoul puor
telle expédition; ces troupes arrélèrcnt un
niMiibrc prodigieux de vauduiit (|iii fuiiMil
bi liés.
François T mourut : IfiMiri II l:ihnn le»
vaud(»is ru paix, et iK lu j<)iiir<iil jus(|u'à la
paix «lui Iciiiiina la gucnr ij Lsp.i-tie cl de
la France, et (|ui rétablit le duc de Savoi»
dans SCS Fiais.
Le pape (it faire au duc de Savoie des re-
proches sur son peu de zèle contre les vau-
dois, et ce |)riiice envoya coiilre eux des
lrou|)es; mais i'ji (ireiit une; ré.sislance (|iii
détermina le duc à leur accorder encore uin-
fois la paix dont ils j(»uirenl jus(ju'eu l'iTO.
épo(|uc où l(! duc Kiiiinanuel entra dans uiio
ligue oITensive avec plusieurs princes do
rFurojje contre les protestants. Dès ({u'i-INj
fut signée, il défen(iit aux vaudois de s'as-
sembler, à moins (|U(! le gouvernement n'as-
sistât à l( urs assemblées.
Ils éiaienl Irailés bien plus sévèrement eu
France, el ils se retirèrent dans les terres
iKMives, d'où ils furent bientôt chassés par 1»
zè'e des missionnaires, aidés et ^oull!nus par
les gouverneurs des provinces.
Cis expéditions el les guerres du duc de
S,ivoi(! avaient dépiuplé ses Flats, il était
dans l'impuissance de réduire les barbets ou_
vaudois ; il prit le parti de les tolérer, mais
à condition (|u'ils n'auraient poinl de temples
cl (ju'ils ne pourraient faire venir de minis-
tres étrangers.
(]romvvel demanda pour eux une toléraiH;(;
plus étendue, et leur envoya de l'argent ,
avec lequel ils achetèrent des armes, el l.i
guerre recommença entre le duc de Savoie
et les vaudois ; les vallées furent encore
inondées du sang des caiholi(jues et des vau-
dois; les cantons suisses proposèrent eiiGn
leur médiation, et les vaudois obtinrent en-
core la tolérance civile.
Les vaudois ne purent se contenter d^î
celle tolérance : ils chassèrent les mission-
naires, et l'on apprit qu'ils avaient des iu-
teiligenccs avec les ennemis du duc de Sa-
voie.
Amédée prit donc la résolution de chasser
les vaudois de ses Etats; Louis XiV secondi
ses projets et envoya des troupes en Piémont
contre les vaudois ; le duc de Savoie donna
alors un édit par lequel il faisait à tous ses
sujets hérétiques des vallées défense de con-
tinuer l'exercice de leur religion.
Les vaudois ne voulurent point obéir, et
la guerre recommença avec beaucoup de vi-
vacité; mais enfin, après bien des fatigues et
beaucoup de sang répandu, les vaudois ou
barbets se souaiireut, et les Français se re-
tirèrent.
Quelques années après, le duc de Savoie
s'élant uni à la ligue d'Augsbourg, révoqua
ses édits contre les barbets, rappela les fu-
gitifs et leur accorda le libre exercice de leur
religion ; depuis ce temps, les barbets se
sont rétablis el onl été très-utiles au duc de
Savoie contre la France (1).
VKjILANGE, |»rctre el curé d'une par isse
de Barcelone, au commencemenl du cin-
fl) ilisl. des albigeois et des vaudois, par le P. Benoit D'Argculré. Collecté juil., 1. i. RcKinaid, Du; in, Flcury, d«j
Tijou. Jis!. cielYuiice*
215
DICTIONNAIRE DES llKIŒSIEa
SI6
<|iiièmc siî^cle ou sur la fin du quatrièmp,
coniinc le pensciit les snvanls aulcurs (\o.
riiisloire liHcrairc de France, enseigna dif-
férentes erreurs.
Les ouvrages dans lesquels il les cnsoi-
gnait ne sonl point parvenus jusqu'à nous ;
c'esl par saint Jérôme que nous connaissons
ses erreurs, et voici ce que saint Jérôme en
dit :
n On a vu dans le monde des monstres de
différentes espèces : Isaïc parle des centau-
res, des sirènes et d'autres semblables : Job
fait une description mystérieuse du Lévia-
Ihnn et de Bchémolh : les poêles conlcnl les
fables de Cerbère, du sanglier de la forêt
d'Erymanlhe, de la Chitnère et de l'hydre à
plusieurs tôles ; Virgile rapporte l'histoire de
Cacus ; l'Espagne a produit Gérion qui avait
trois corps ; la Franco seule en avait été
exemple, et on n'y avait jam.iis vu que des
hommes courageux et éloquents; quand Vi-
gilance, ou plutôt Dormitnnce, a paru tout
d'un coup, combaltmt avec un esprit impur
contre l'esprit de Dieu; il soutient qu'on ne
doit point honorer les sépulcres des martyrs,
ni chanler alléluia qu'aux fctes de Pâques ; il
c. indamne les veilles ; il appelle le célibat
une hérésie, et dit que la virginité est la
source de l'impureté. »
Vigilance affectait le bel espril ; celait un
homme (|ui aiguisait un Irait et qui ne rai-
sonnait pas; il préférait un bon mot à une
bonne raison; il visait à la célébrité; il vou-
lut écrire ; il attaqua tous les objets dans
lesquels il remarqua des faces qui fournis-
saient à la plaisanterie.
a. Est- il nécessaire, disait-il, que vous
respecliez ou même que vous adoriez je ne
sais (juoi que vous porlezdans un petit vase?
Pourquoi baiser et adorer fie la poussière ,
une vile cendre enveloppée de linge qui étant
impure souille ceux qui en approchent et
<|ui ressemble aux sépulcres blanchis des
pharisiens, qui n'étaient que poussière et
que corruption au dedans ? Il faut donc que
les âmes des martyrs aiment ei\core leurs
cendres ; apparemment qu'elles sont auprès
d'elles et roulent à l'enlour, de peur que s'il
venait quelque pécheur elles ne pussent pas
entendre ses prières étant absentes.
« Nous voyons que les coutumes des ido-
lâtres se sonl presque introduites dans l'E-
glise sous préiexte de religion. On y allume
de grands cierges en plein midi, on y baise ,
' on y adore un peu de poussière; c'esl ren-
dre , sans doute, un grand service aux mar-
tyrs que de vouloir éclairer avec de méchants
cierges ceux que l'Agneau assis sur son trône
éclaire avec tout l'éclat de sa majesté.
« Pendant que nous vivons , nous pouvons
prier les uns pour les autres; mais ajirès
nuire mort les prières que l'un fait pour
(I) Hieroi. contr. Vigilaril.
(2)1,0 (Jt'rc, Itibijoili. imivors., an. 1(!80, p. 169, ac-
ciisH Niiinl Ji'rôriic ilc in.iuva se foi loiiire Vij^il.uirc i\u'i\
regrtrdc comme un habile lioinnio; niais on ne voil jioinl
sur «fJoi il fonde soii n|(iriinii. Ka^n.ige , llisl. Krcl(''s ,
t. II. I Kx, r 7, prétend l.t niûmo cliose, mais sans le
jia'uvcr.
l'antre ne sont pas écoulées ; les martyr»
mêmes demandent sans l'obtenir cjue Jésus-
Chiist venge leur sang.
« Commenl peut-on concevoir qu'un peu
de poussière produise tous les [irodiges qu'on
raconte , et quel serait l'objet de ces mira-
cles qui se font au miieu des fidè'es ? Les
miracles ne peuvent servir qu'à éclairer les
inlidMes ; je vous deujande que vous m'ex-
pliquiez comment il se peut faire qu'un peu
de poussière ail tant de vertu.
« Si tout le monde se renferme dans des
cloîtres, par qui les églises seront-elles des-
servies? »
Vigilance attaquait ensuite le célibat et lc9
vœux comme des sources de désordres (I).
On pcul donc réduire à trois chefs les er-
reurs de Vigilance; il attaquait : 1° le cul'o
des saints ; 2" celui des reliques ; 3° le ccli-
b.it (2).
Les protestants ont adopté toutes ces er-
reurs : nous allons les examiner.
§ L — Du culte des suints.
Le culle des saints a deux parties , l'hon-
neur qu'on leur rend et l'invocation.
Le culte des saints était généralement éta-
bli dans l'Eglise lorsque Vigilance l'attacjua
p.ir des plaisanteries et par le reproche d'i-
dolâtrie.
Les protestants ont combattu ce culle par
les mêmes raisons et ont prétendu qu'il était
inconnu aux premiers siècles.
Il n'est ni possible d'entrer dans le détail
des différentes difficultés que les protestants
ont entassées contre le culle des saints , ni
nécessaire d'examiner ces difficultés en par-
ticulier, pour meltre le lecteur en état do
prononcer sur leurs sophismes : il suffit di»
donner une idée précise de la doctrine do
l'Eglise sur le culte des saints :
1" L'Eglise catholique suppose que les
saints connaissent nos besoins et (ju'ils peu-
vent intercéder pour nous , c'esl un point do
doctrine fondé sur l'Ancien et sur leNouve lu
T( stament : Jacob prie l'ange qui l'a protégé
d > protéger SCS enfants ; il invoque Abraham
et Isaac (3).
Dieu dit lui-même dans Jérémie que quand
Mo'ise et Samuel intercéderaient pour le peu-
ple, il ne les écouterait pas (4).
Sa^nt Pierre promel aux fidèles de prier
pour eux après sa mort (5 .
lin un mot, l'.Vncien et le Nouveau Tesla-
raent supposent évidemment (jue les saints
connaissent nos besoins, qu'ils s'intéressent
pour nous ; Kemnilius vl la confession de
\irtembeig reconnaissent que les saints
prient pour l'Eglise.
Vigilanci' dit que, pendant que nous vi-
vons, nous pouvons prier les uns pour les
autres. Saint Jérôme répond : Si les apôtres
B:irl)Ovr.ir. ijui n'a /-lô que IVctio de l.e Clerc ro-i-
Ire les Pères, a renouvelé ces accusaMous ci a vniih
les prouver p;tr des passajc^^s <)ui élablis>eni le conUare-
llarlieyrar, l'ràf. de ruirciid. I'»'p. à H. Coll.er.
(.")) (ienes., xlmm.
(l) Jerein., iv.
ç,) i I^elr. Il, i.
217
vir.
\ir.
2lg
ri l( s ni.irlfrs , cncoi c i«'U'lii-< (11111 ( oi ps cl
dans l'ithligaiioii do prendre so\\\ di; Inir pro-
|»ro sailli, pciivcnl prier pdiir li's Iioiiiiiks,
Il |du.s l'orle raison ils |)(Mivriit le Tumî après
avoir reinporlô la victoire el avoir 616 eoii-
n)miés. Moïse i|iii seul (tlili;;ea Dieu à par-
d Mil lier à six ce ni mille coiiiliallanls, el >aiiit
Miimiie le premier des n».irl}rs (|ui iiiii^a si
parriileiueiil Jésiis-CJni^l cl (im demaiMli
pardon pour ses bourreaux , auronl-ils moins
«le pouvoir élanl avec le Sauveur qu'ils n'en
avaienl en ce monde ? Sainl l'aiil , (|\ii assure
(lue Dieu lui a accordé la vie; de deux ceiil
soixante -seize personnes (|iii navi;:uaienl
avec lui, fermera la 1)()U« lie (iiiand il sera
dans le ciel, cl il n'osera pas dire un mol
pour ceux qui uni reçu l'Kvangilc [lar loule
lalerro(l)'?
Dans ce passade sainl Jérôme répond à ce
que \'ipilaiice avail dit sur l'invocation des
saints, que leurs prières n'étaienl point écou-
lées , et saint Jéiôme fait voir par plusieurs
exemples que leurs prières sont écoulées.
(^)mmcnt donc HiSMaj^o a-l-il pu dire que
sainl Jérôme n'a pas cru que liavocalioii
des saints fût légitime (2) ?
Sainl Jérômi! sup})Ose que la tradition de
l'Eglise est unanioie cl constante sur le culte
des saints, cl Vigilance ne s'est point fondé
sur la tradition pour attaquer ce culte ; ce
qui prouve qu'en effet la tradition n'était
pas favorable à \ igilance, comme B isnage
l'a prétendu, fondé sur des conjectures con-
traires à toute l'antiquité ecclésiaslique cl
aux principes de la logi(|ue et do la critique.
En effet, au commencement du troisième
siècle, Origône parle expressément de l'in-
vocalion des saints (3).
Eusèbe de Césarée, qui a passé une parlic
de sa vie dans le troisième siCc!e, cl (jui cei-
lainemenl n'était ni ignorant, ni super- ti-
lieox . Eusèbe, dis-je, assure que l'on visi-
silait les tombeaux des martyrs, el que les
fiilèles leur adressaient leurs prières.
Sainl Hilaire, saint Ambroise. sainl Eplirem,
saint Basile, sainl Grégoire de Ny.sse , etc.,
sont tous unanimes sur le culte des saints,
cl l'Eglise grecque est parfaitement d'accord
sur ce point avec lEglise latine ('i).
2* Les catholiques invoquent les saints et
ne les adorent pas. O iéte insensée 1 dit saint
Jérôme, qui vous a dit qu'on adore les mar-
tyrs (5)?
3" Les catholiques ne prient point les sain's
comme ayant un pouvoir indépendant de
Dieu, mais comme dis médiateurs cl comme
des intercesseurs puissants auprès de Dieu ;
ils reconnaissent que les mérites des saints
sont des mérites acquis par la grâce de Dieu ;
ils ne rendent donc pas un culle idolâtre aux
saints, el le culte qu'ils leur rendent n'e^l
11) Hieron. conir. Vigilant.
(2) Basnyge, Hist. I^lcules., t. H, 1. xix, c. 7. -
(3) Kxliori. ad marijr. Hoin. in tlzei h.
(i) Hil., c. 18 la Muiili. Ambr., l. II, p. 200. Ef.lircm.,
de Meiisa, etsenn. in sancl. qui def. |{;isl.. oral. 20, de
40, fiiart. i.rcg. Njss., Or. in Thcod. Periél, de la foi,
l.V, p. 401.
(.H; Il eioii. coîlr. Vigilant,
(r) llies., (\.: C'jI'.u Cl Irivoc.
pas d'une nature sembl.ible au Mi'lr (|(rj[«
rendeiil â Dieu : il cil faux (|ue ce culte soit
de même espèce, el (|u'il ne diffère que du
plus au iiioiiis , comme le prelundtnl le*
llté dogiens ((>).
!,(î ( iilli' (pie les c.atli()!i(|ues rendent aux
saints n'est donc pas un irime, cl les ihéo-
logieiis de Saumur recoiinainsaiiMit (]ui> co
culte !)(> s(M'ait point coiidamoaide s'il diffé-
rait essentiellement du culle ((u'on rei.d H
Dieu.
(](! double culte est évidemment marqué
dans loule l'anliiiuité, (|uoi ({n'en disi; Bis-
nage, ou il faut i|U°il fisse di; tous les chré-
tiens lies trois [iremii'rs siècles autant d'ido-
lâli(*s, puis(|u'ils ont rendu un culte aux
martyrs (7).
C'est ddiic à tôt t que les apologisles de la
confcision d'Augsliourg disent que les doc-
teurs anciens, avant saint Grégoire' \r, (ïrand,
n(; parlcnl point de l'invocation des saints ,
cl l'on trouve dans saint (îrégoire do Na-
zianzeune oraison sur sainl (^yprienqui lait
voir que le culle des saints était établi avant
le quatrième siècle.
Calvin n'était détourné d'admettre l'invo-
calion des saints que parce (ju'il ne conce-
vait pas commonl les prières peuvent leur
êlre connues : c'est aussi le fondi ment de la
répugnance de \ ossius pour ce culte (8).
Grolius répond que cela est cependant fort
aisé à comprendre. « Les prophôîcs , tandis
qu'ils étaient sur la terre, dit-il, ont connu
ce qui se pissait dans les lieux où ils n'é-
taient pas. Elisée connaît tout ce que fait
Giési, quoiqu'absenl ; Ezéchiel au milieu de
la Chaldée voit tout ce qui se passe dans Jé-
rusalem ; les anges sont présents à nos as-
semblées, et s'emploient pour rendre nos
prières agréables à Dieu : c'est ainsi que ,
non-seulemenl les chrétiens, mais aussi les
Juifs, l'ont cru dans tous les temps. Après
ces exemples, un lecteur non prévenu doit
croire qu'il est bien plus ra-sonnable d'ad-
mettre dans les martyrs une connaissance
des prières que nous leur adressons que non
pas de la leur ôlcr (!);. »
C" que nous venons de dire met le lecteur
en étal de juger si c'est avec quelque fonde-
ment que Calvin, Charnier, Hospinien, Daillé,
A'ossius, Bisnage, Lenfanl, B irbeyrac, etc.,
ont annoncé que le culte des saints est une
béiise. une rage, un blasphème, une idolâ-
trie (10).
Si le culte des saints est une idolâtrie . les
païens , Julien l'Apostat, V^igilance, ont donc
mieux connu ce culte que les Pères des (|ua-
trième et cinquième siècles qui l'ont défendu ;
el tandis que ces Pères comballaienl avec
tant de zèle el lant de succès les novaiiens ,
les ariens , les manichéens, les donatisles,
(7) îîasnag., His'. Erctés., i. Il, I. xix, c. 10,
(8| < roiius, aniiol. aci to suli. Cassand.
(9) G rot., Vo'.um pro |);ice.
(lOj C:dvii)., Inslil., I. ii, c. 20. Cliamicr, 1. xx, c. I.
Hospin., Hisl.sacr.,part. ii. Dallé, advcrsus Laiii., de rf;-
liq. Ciilii). V. ssius, de Idol. 1,'oiifant, Prcservalil. lîa.Miage,
Hisi. Ecciés., t. Il, I. XIX, c. 10. Barbcyrac, Hep. au 1*.
Cellier.
2i;'
DICT'ONNAIRK DrS ilLRnSIKS.
sse
1rs piM.iiïiens. ils claiont 1rs promoloiirs et
1rs priMliraleurs do riilolâlrie . cl coiilri-
Im.ii.-nt (le loules leurs foicos à éleimJrc la
leiigiun et la piclc.
§ II. — Du ciilU des reliques.
J.o cu'lc (les reliques est un scniimcnt n.i-
lurel que la religion autorise : Moïc eni-
poiia les os de Joseph lors(iu"il sorlil de l'ii-
Le rcspcrl de Josias pour les corps des
piophcles , les miracles opérés pir les os
«r^lisée el par les liabiis de saint Paul jusli-
ficnl le res[»ect dos chrétiens pour les reli-
ijiies des samls (1).
Les chrétiens qui accompagnèrent sainl
Ignace dans le lieu de son niyrlyre recueil-
lirent avec grand soin re qui re^la de ses os,
les mirent dans une châsse, gardaient ce dé-
pôt comme un trésor inestimable, el tous les
ans s'assemblaient le jour de son martyre
pour se réjouir au Seigneur de la gloire de
te saint (2j.
Les fidèles de Smyrnc ne négligèrent rien
pour recueillir les reliques de sainl Poly-
carpe (3).
L'Eglise de Lyon a toujours les reliques
des saints en grande vénération [k).
Ce respect était généralement établi d.ins
ILglisc lorsque ^ igilance osa l'altaiiucr ;
c'esl un fait prouvé par saint Jérôme. « Nous
rommellons donc des sacrilèges, dil-il à \i-
gilance, quand nous entrons dans l'Eglise
des apôties ; Constantin en commit un en
rappoilcinl les saintes reliques d'André, dt;
Luc et de Timolhée à Conslantinople , où
les détnons rugissent auprès d'elles, cl où
et s esprits doni Vigilance esl possédé avouent
<|u'ils sentent l'effet de leur présence ; l'em-
pereur Arcade est un impie, qui a transféré
en Thrace les os du bienlieureux Samuel ,
longtemps après sa mort ; tous les évé(iucs
(jui ont porté dans un vase d'or une chose si
a b;ecleel des cendres répandues dans de la soie
sont non-seulement des impies, mais encore
des insensés ; c'a été une folie aux peuples de
toutes les Eglises de venir au-devaiil de ces
rc'.iques avec autant de joie que s'ils eussent
vu un prophète vivaiit , el en si grand nom-
bre (|ue la foule en augnenle depuis la V:i-
lc>line jusqu'à la ALicedoine, chantant d'une
commune voix les louanges de Dieu (5). »
C'est donc dans flarbeyrac une ignorance
grossière de riiist()ire ecclésiastique d'assu-
rer (jue le culte des reliques commcnçail à
s'établir au temps de saint Jérôme.
I>c respect des fidèles pour les reliques a
clé général depuis Vigilance, dont l'erreur
ne fil point de prcgrès ; et le culte des reli-
ques depuis Vigilance n'a été attaqué (juc
par les pélrobusiens , les vaudois el les pré-
leadus réformés, ({ui en ont fait un des fon-
dements de leur schisme, prétendant que
(I) IV Rcf;. XIII. V.ccli. \j.Mii, Ail. x:x.
(.) Kiiiiian, .\r.la iiui'lyru o.
(3) Uiid., p. 35.
(i) IIm.I , |). 67.
('.')) H;pron. ronir. Vigil.
t«>j r.llii;!)«,'n, Scrm. sur rçs p.irolc.s de ^.litii Fai.l . Us
l'Eglise «aiholique rendait aux reliques un
culi(> idolâîre.
Mais il esl certain que jamais l'Eglise ca-
tholique n'a rendu aux reliques un culte qui
se bornât à ces reliques et qui eût au( im
rapport à l'idolâtrie , comme M. de Meaux
l'a fait voir dans sou Exposition de la foi.
Le culte des reliciues n'était donc pas un
motif suffisant pour se séparer de l'I'^giise
catholique, et Tiliotson a été oblige de re-
connaîlre que les proleslanls n'ont pas dû
se séparer de l'Eglise catholique pr.rce qu'elle
était idolâtre, mais parce qu'il était très-
difficile de n'y cire pas idolâtre (0).
Il y a sans dunle des abus dans le culte que
Ton rend aux relicjues , et il y en avait peul-
éire p'us avant la Uéforme qu'aujourd'hui ;
mais l'Eglise sic les approuvait pas, elle Us
coixlamnait.
Mais quelques abus introduits parmi les
fidèles sont-ils un motif suffisant pour rompre
lunilé ? a[)partient-il à des particuliers de se
séparer dt; 1 Eglise parce qu'elle n'empêche
pas CCS abus? que deviendrait la police de
l'Eglise si des liommes sans autorité se
croyaient en droit d'y établir la Réforme?
Les difficultés de Basnage contre le culte
des reliques portent toujours sur cette
fausse supposition , savoir : que les catholi-
(lues honorent les saints el leurs reli(iues
d'un culle semblable à celui qu ils rendent
à Dieu. On peut voir sur les rcli(j'!cs les sa-
vants et judicieux auteurs que nous citons
eu note (7).
§ III. — Du célibat.
D'anciens hérétiques regardaient tous les
obji'ls (|ui procur» nt du plaisir comme des
bienfaits de l'Elre suprême, el la loi qui dé-
fendait d'en user comme l'ouvrage d'un être
mairaisj'.nt, qui voulait contrarier Dieu et
rendre les hommes ma'heureux ; ainsi , ils
faisaient en quelque sorte un devoir de reli-
gion de se procurer nn plaisir défendu; chez
eux la fornication était une action vertueuse
el la ci'ntineiice une imbécillité ou une im-
p été 8).
\'igilanre regardait au contraire la forni-
cation CiMiime un crime, el le célibat comme
un elat qui rendait ce crime inévitable.
Luther, au commencement de la Ueforme,
préidia un sermon où il s'exprimait ainsi :
« Comme il n'est pas en mon pouvoir ilo
n'être point homme , il n'est pas non plus eu
ma puissance de vivre sans femme, el cela
m'est plus néces-aire que de manger, de
boire e! desatisfaire aux nécessités du corps ..
Si les femmes sont opiniâtres, il est à propos
que le mari leur dise : Si vous ne le voulez
p;is, une autre le voudra; si la maîtresse no
vent pas venir, la servanlo \iendra fî)). »
Zuiiigle, lîèze, etc., suivirent l'exemple
de Lui!>er : ce qui fil dire à Erasme que la
scrniil s.inv(>>, m:iis co unir («sr \c U\\.
(7) IVi|icl)roi , Alla sancl. , t. V. Mnli lion. |)r;i.f. act.
SS. Ileiirv, <l:sronrs .ï sur i'bsloirc ccclés.
(S) l.rs'Aiil.i;t. Ips.
(9; ^crin. Luliicr.
2>1
Vie
vir.
*ia
lUM".)i-mo n'rt.lit qu'uni' ctMin'ilit^ cniiliiiiicllt' .
|)Mis(iim lo in.ui;i},n! en (Uail loiijoiiis lir ilo.-
iioùmiMil. _ ^
l,('S n()UV(«/iux réformes n oui pu jusliln-r
li«s expressions (le l.ullier. Ilisn;r;;i' cl les
autres |>r()leslanls (•onvienuenl (lu'elles ne
s<M\l pas Irnp (lii:;nes d'un palriarclie ; mais
ils ont ilélcmlu ses principes sur la loi «lu
«eliUal. Ils ont prélcnilu que colle loi élail
injuste, «in'il élail iinpossiltlc; de l'observer,
ilù'ellc élail inconnue i\ la priniilive KjAlise ,
qu'elle nvail causé des désurdrcs infinis , et
que c'était pour rcrinulicr à ces dés«)rdres
(;ue les rérornialeiirs avaient allaqué la loi
du célibat : tels sont les principes de Cba-
inier, de Keumitius , des lliéologiens de Se-
dan et de Saunuir , do Juricu, deUasnagc,
(le Lenfanl.
Uarboyrac, qui, dans la préface de sa tra-
duction de l'iilTcndorr et dans sa réponse à
di)n) Cellier, a coiîiô tout ce qu'il a pu trou-
ver dans lo Clerc contre les IVmos, a reiuui-
velé toutes ces diffiiullés . cl il a mémo |)ré-
Icndu que le célibat est coniraire au hi(in de
la sociélé luiniainc on général et à celui des
sociétés particulières ; c'est par ce côl6 (|ue
la loi du célib.il principalement a élé alla-
quéc dans noire siècle. Pour juger de ces
difficultés , examinons : î" ce que rK^lisc
primitive a pensé du célibat ou de la conti-
nence ; 2' si elle a pu oblit^^er ses ministres
à l'observer ; 3' si le célibat de l'Eglise ro-
maine est nuisible à la sociélé civile.
l^REMiùRE QUESTION. — SuF ce qiie rp.gUse in-imilive a
peiisi du cé'ibal cl de la coniineuce
L'Ecriture nous représente la continence
voloniairc comme un état de sainteté paili-
culière ; il ne faut, pour s'en convaincre,
que jeter les yeux sur le chapitre vu de la
première Epîlre de saint Paul aux Corin-
thiens. Il serait iuulilc, pour le prouver, de
citer les théologiens catholiques ; les théolo-
giens protestants le reconnaissent. Groiius
cl Forbcsius avouent que l'Evangile et saint
Paul préfèrenl la continence au mariage (1).
11 ne faut qu'ouvrir les Pères des premiers
siècles pour se convaincre que le célibat et
la virginité furent très-communs dans les
trois premiers siècles du christianisme.
Uodwel reconnaît que, depuis les con-
seils do sainl Paul , l'estime àc la virginité
s'était généralemonl répandue, et que, dès le
temps de saint Clément , la virginité était en
Inmneur (2).
On ne tarda pas à s'obliger par des vœux
à garder la continence, el ces vœux sont
piosquc aussi anciens que le christianisme :
ou le voit par saint Justin , Aihénagore,
siinl Clément d'Alexandrie, Terlullien, Ori-
gène (3j.
(I) Grolius in I Cor. vii. Forbesius, 1. 1 Tbeol. moral.,
t. I, c. 12, |). 19.
{2| Dodwel, disserl. 2 sur la chronologie des paiics,
da.is 1"S ouvrages postliu'nes de Pearson.
(3) Jiisln, Àpol. Allienagore Lcgat. pro Ctirist. Clein.
Alix., I. m Slrom. Terl. Apol., c. 9 Origen. conlr. Ceis.
1 4) Periiét. de la loi, l. V, p. 209.
('ji Ma! l'Ion, orsf in i sa'i". Bcnedicf-i n. 5, elC.
Il est inulil(f d'examiner ce i|u on a pi-ii'./;
de la citntiiienc»! dans 1rs hit'cle» huiv.ml^ ;
tout le inoud<> s.iit qu'au lompH do saint
Antoiiw; les déserts d'Ivijple cl de Syri(î
étaient remplis de religieux i|'ii Idisaieiil
|)rofos8ion de vivre dans le célilial : deptiiH
VA\ temps, la vie mouasli(iue s'oit conseï \('n
vu Orient (4)
La vie monasli(|ue n'esl donc [las un abus
introduit par l'Eglise romaine! ; elle a coui-
uicncé pres(iue avec le christianisme (ii^.
Sk(;(im)k 0' e''tion. - l-'K^lisc! a-l-clie. imimsé i sf s nii-
insircs la lui du célibal, el celle loi o»l-elli' liijuslo?
Le célibat i»'est point une condition né-
cessaire et de droit divin pour recevoir lo
sacerdoce.
Cependant, de lous les apôtres nous ne
connaissons que sainl Pierre (lui ait eu une
l'emnje, et si les autres en ont eu, il l.iul
qu'ils aient renoncé à l'usage du mariage,
puiscjuc dans riiistoirc il n'esl fait aucniu!
mention de. leurs enfants : ro|)iiiiou,du temps
de Tcrtnllien et de sainl .léiôme, élail que
sainl Pierre seul avait élé marié (G).
Les auteurs, il esl vrai, paraissent parta-
gés sur lo mariage de sainl Paul ; mais lout
le monde convient que, lorsqu'il écrivit son
E[)îlre aux Coiinthiens, il faisait profession
de vivre dans la cunlineuce, |)uis(iu'il le dit
lui-même (7).
Le concile di' Nicée suppose col usage éta-
bli dans l'Eglise, pui»qu'<m y défond aux
prêtres d'avoir d'autres femmes que leurs
sœurs, leurs mvres, ou dos personnes (jui
les mettent hors d'étal de soupçon : ce qui
suppose que les prêtres n'avaient point de
femmes ; car on ne peut pas dire que sous
le nom de sœur le concile ail compris la
femme (8).
Saint Ep'phane parle du célibat des prêtres
comme d'un usage généralemont établi et
observé dans tous les lieux où Ton observait
exaclcmcnl les canons de l'Eglise. 11 recon-
naît pourtant que le contraire se pratique
en quelques lieux ; mais il dit c|uc celle ex-
ception n'est pas fondée sur l'autorité des
canons, ne se tolère que par condoscondanco
pour la faiblesse, et ne s'est iulroduile (lue
par négligence.
Le célibat esl ordonné dans les canons
des apôtres, el l'on sait (luo la discipline,
contenue dans celle collection a éléohsorvéo
par les Orientaux pendant les trois premiers
siècles de l'Eglise (9).
Celte pratique n'esl pas moins générale
dans l'Eglise laiinc : on le voit par le trente-
troisième canon du concile d'Eliberi , (lui
délond aux prêtres et aux diacres, sou-;
peine de déposition, de vivre avec leurs fem-
mes.
(6) Tort., de Monogam. Tlicron. contr. Jovinian.
(7) Tnl., ibid , c. 3. Kpiph., hxv. 58. Hierou., ep. 2*.
Aiig. , De Gial. el lili. Art)., c. 4. 'Itieorloiel, in l'atil.,
disent q'ie s:iiiil Paul a élé marié. Clem. Alex., 1. m
Slrom., c. 30. Kus" l»e ei sa iii Mclliode le uieui.
(8) Conc. Nie, eau. i.
(9) Caii. 27
Î-2Ô
niCnONNAlRK DES liLPu'SlES.
221
Sur In fin dti quniriômp sit>r,'c, le srcotid
roncilf de Cirlh.ige ét.il)lil la mètne loi (1).
il osl vr.ii quo dans le Icni[ s de la persc-
riilion TEglisc latine ne fil point de lois ponr
l'nnir les clnrs qui n'oh-ervaicnt pas la loi
de la rontinonre, et qu'il y avait des prêtres
qni s'élaienl maries nu qni, ayant été ordon-
nés mariés, conlinuaicnl à user du mariage ;
les uns parce qnils le crojaicnl permis, les
anlres parce qu'ils prélenilaient que le ma-
riage était aussi hien permis aux prêtres du
chrislianisun; qu'à ceux di' l'ancienne loi.
Le pape Siricc ayant élé informé de ces
désordres, lorsque la persécution cessa, par-
donna aux premiers , à condition qu'ils
n'avanceraient pas dans les ordres, cl qu'ils
ne feraient la fonction de ceux qu'ils avaient
ri eus qu*en observant la loi de continence :
il déposa les seconds, et défendit d'ordonner
des gens mariés, et à ceux qui étaient or-
donnés de se marier.
Il est évident que le pape Sirice ne fais.iit
qne remettre en viguour une loi déjà établie
et reconnue dans l'Kgiise.
Au commencement du cinquième .'•iècle,
Innocent ] confirma le décret de ?irirc (2).
Au milieu du sixième. .Tusiin fit une loi
pour confit uicr, dit-il, les saints canons
«lui défendaient aux prêtres de se ma-
rier (3).
Par ce que nous venons de dire, il esl cer-
tain, 1" que l'on a toujours eu dans l'Eglise
ime vénération singulière pour la vertu de
continence : 2" que celle vertu n'est pas au-
dessus des forces de l'homme, aidé du se-
cours de la grâce : 3° que l'Eglise ancienne
l'a prescrite a ses ministres.
La loi du célibat imposée aux pictrrs et
aux diacres par le pa[;e Siric;', et ensuite
aux sous-diacres par saint Léon, n'est donc
[)oinl injuste, à moins qu'on ne prélemlc que
lEglise n'a point le droit de Tiire des lois,
et d'exiger de ses ministres certaines verius
ou certaines qualités, selon qu'elle les juge
nécessaires au temps cl aux circonstances.
C'est donc de la part des premiers réfor-
njaleurs une révolte inexcusable d'avoir
violé les vœux de continence qu'ils avaient
faits et d'avoir condamné la prali(iue de
l'Eglise.
La réclamation de Papbnuce contre la loi
du célibat, dans le roncile de Nicée, est un
fait trop douteux pour autoriser un simple
lidèlc à se révolter contre une loi générale-
ment observée dans l'Eglise ; il n'est rap-
porté, ce fait, que par Socrate et par Sozo-
inène ; Eusèbc n'eu parle point, et Hayle
le croit faux. Au reste, ce fait, aussi bien que
(I) r.an 2.
(î) Innoronl op. .%.
(T) I,. V, cap. I)e npisoopis el clericis, CdllocL i, l. F.
(i) roi/C2, sur cutle (jnehlion, Sylvius, l. IV, supplcm.,
ilii;i'Sl. rii.
•Iiienin, De imped. mnlrim.
I errand, ^l'-poiisc l\ I ?|ifi|njrin rlo Jiirieii.
I cUres sur «liiï/'rectis sujets «le coiilioversc, par M.
I .tlil>é de Cordonioy, loiires 5 l'I t.
Ilsi. (les ponc.les g^nérjiu ; on tryuM'ii i;i lin un (;\ccl-
l. ni Irjiilc du r)Mih;il.
Cdiier, Apologie pour l.i inoraie des PI'.
différenls canons cilés par les protestant-:,
|)rouve (lue la loi du célibat n'a |)as toujours
o'-l gé d ins l'Eglise, mais non pas que li'^-
glise n'a pu la i>oi 1er.
C'est principalement sur les désordres du
clergé <\u(' les réformateurs oui ap|)uyé leur
infraction de la loi du célibat.
Il esl certain que ces désordies élaient
Irès-grauds, quoiqu'ils aient élé excessive-
menl exigeras p.ir les protestants, et stir-
lout par Jurieu, (jui, d.in^ sa défense d»> la
Héforme. entasse sans choix, sans di.>^cerne-
nienl, sans crili<iue et sans pudeur, une
fonle de fables cl de caloainies absurdes.
Mais ces <lésordres du clergé venaient du
désordre général que les incursions des bar-
bares avaient porté dans l'Europe. Le clergé
|)longé dans la plus profonde ignorance, in-
capable de s'occuper de ses devoirs et d'élu-
dier, fut entraîné par le torrent du désordre
général et devint vicieux par les- mêmes
causes qui avaient rendu tous les peuples de
l'Europe vicieux,, ignorants et féroces. L'E-
glise gémissait sur ces désordres, et elle
seule avait droit de proscrire les lois pro-
pres à les réprimer (k).
L'usage de l'Eglise grecque n'aulorisait
point la libcrié des réformateurs ; celle
Eglise permet le mariage des prêtres; mais
Connue il s'agil d'un point de disciplim* ,
cliacun,.penl ( tdoit suivre l'usage de lEgli.'-e
dans laquelle il se trouve.
'iiioisÈ.ME PARTIE. — T..-» loi du r('lib.il Gît-elle coiilraiia
01 ItDiiiicur de> Kluis?
La population esl liée Irès-élroilem n-t
avec la puissance et le bonheur d'un Etal, et
le célibat esi, dil-on, contraire à la popula-
tion ; les législateurs les plus s.iges en ont
fait un crime ; t(uit ie monde sail comment il
élait puni à Sparte
On s'appuie sur ce principe pour condam-
ner la doctrine de l'Egliso sur le célibat.
(( le mariage, dii-on, est honnête et néces-
saire dans loiiles les sociétés civiles ; ofi sait
que Ions les sages législalenrs onl cniplo\é
les expédients les plus nécessaires ponr y
ong.;g''r les ci'.oyens ; ce'a étant supposé, uu
peuple composé de cbréliens, Ions persuidés
(]n.!il y a dans la continence un degré do
sainleié qni r«M»d les hommes plus agréables
à Dieu que l'étal du mariage, les chrétiens
ne se marieraient point ; car toutes les
exhorlations des écrivains sacrés letuleul à
imposer l'obligation indispensable de se per-
fection iu<r el do se rendre plus agréable à
Dieu (.")). j»
IliM. (liidivoiTpde n(-nri vin, .' vcl. in-I2, IfiK^, dici
l'diidni : 011 iKiu^i- il 11 lin d>; lionnes disserialioiis aur U
Cl lil;ii.
l)i)[ii (,(>rvaiso a ausi Irai é celle malii'rc d»n<* ipoiî dis-
sorl:ilt() I (piil ;i uiiM'. ft II lin do li Vie de sanl Cviiri(»ip.
Il V :i (li's llit'ologioiis qui prJlendent que le ciJiiliiii est
(il- droil di\lii.
yoijez SyUiiH, Inc. cil ; mais ce n'est qu'une opinion el
•pii pàrail sans roivlrnienl.
(.')) narticM-a -, TimIU- de la morale des Pèics, c. 8, pa^ft
tt.1. clc.
«>(»*
V!\
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On .1 rclouriu' le («md »lt' i es 'iiflff nllôs tic
riMil m;iiii(Ni('S, il l'i»!» < si Jillc jiis(|u'i\ pr»'-
«lirc, d'aprcs ces priiicipi-s , i\\H'. I<vs inolcs-
lanls siihni^iicraiciil les Mlals (mHioIhhics :
taisons (ni('l(|iu's irlloxioiis sur ces diKii nlU's.
l" l/Kuli.siî callioliiiuo ciisci^îiio <|U(! la
cnnlinciicc rsl un clal plus pailail (|nc relui
(iii mariage, mais rllc «-nsci;;!!»' aussi que la
conliuonce (is( un don pailieulicr, (pju (uul
I(> ujonilc n'csl pas a[)p('lé A ccl élal, <|u<' fcl
^!lal, si rcsptulalilo t'u liii-niôuic, osl tiiV-
dan^crcux pour le salnl lorstju'on uy osl
pas liitMi appelé ; elle impose dos épremos à
ceux ({iii veulent s'_> consacrer ; elle ensei;;no
que le mariaii;e est un étal sainl cl atn|uel
le grand lunnhre des hommes est ap[)i'lé.
Ainsi la doehine de l'Iî^lisc calhoUtjue ne
porte pas tous les chréliens au célibal, cl la
|iersuasioi\ de l'exeellence de la continence
nempèclieia pas le mariage dans les lilals
Ctillu)li(iiu<s
2' Un homme qui se marie produit plus
d'un homme : ainsi, suivant les lois <K' la
iialure, les hommes doivent se multiplier
assez pour ne pnuvoir suhsislcr dans le
même lieu et pour èlre lorcés do former do
nouveaux éia!)litseiucnls.
Les émigralioHS, qui ne sont que la sura-
lioiulance des snjels, ne sont pas contraires
au bonheur de l'iilal; elles sont même né-
»cssaircs, mais elles sont perdues pour riilil.
La loi du célibat ne serait donc j)i.inl cou -
traire au bonheur d'un lilai, (juaiid on sup-
poserait (luc le cé'ib.il absorbe celte sura-
l)ondance : elle ne peut éire nuisible d.iiis
un Eial où l'on sait eniourager et lavoriscr
la population ; il est môme certain ([ue le
célibat, qui absorbe cette surabondance de
sujets qui se lrou\e dans un Elal bien gou-
verné, est beaucoup plus utile que l'usage
d'envoyer des colonies, puisque cesctiloniis
sont [erdues pour l'K(al dont elles snrl..'nt,el
que le célibat de l'tiglise calho^ique conserve
à IKlat les ciloycns qu'elle perdrait par l'en-
voi des colonies.
Ce n'est donc point sur le célibat de l'E-
glise romaine (|u'il faudrait rejeter la dé[)0-
pulalion des Eials calholi(;iies s'ils élaienl
«lépeuplés ; leur iJépo[)u'ation aurait d'aulies
causes. Unauieur qu'on ne peul soupçonner
lie manquer d," zi-le pour lo bonheur de l'E-
tal, l'Ami des homiiu s. a prouvé celle vérité
pour loul lecteur éiiuilable.
Le célibat, qui élail d'abord défendu à
Sparte et à Kome, y fut toléré dans la suite.
Ou sait d'ailleurs (jue les gymnosoidiisles
chez les Indiens, les hyéroplianles chez les
Alhénieiis, une partie des disi iples d..- Tylha-
gore, vivaient dans le céiibal (i).
Le célibat n'est donc contraire ni à 1 1 puis-
sance des E'ais ni au bonheur des parlicu-
liers.
• VINTUAS (ricrre-Miehel), chef d'une
nouvelle secte de monlauis es, qui se forma
M) Ilisl. criliq. du célibat, A(«;l, des iiuSCri|.t., l"!5.
('») Luc. 1, r>;;.
(5j ivnliol. apObl.
vers l'année IH'iO '«I, dans le iliocexe d»»
iJayenx, sous la dénominalion &()Jùnrc ilr
ht inisthicitnlr. Elle seiévéia Miitoiil par un
(f/msntlr sur des c.ommuui(-alioiis annon-
çant celle (jeuvredoiil vtjici la subsiance :
Aurici.K niicMiKii. - Ol'.uiic ilc lu uiiscii-
corde.
La mission de Pierre-Michel v-l appctiée
par lui Olùirrc de hi miu'riconir. |)arce qu'c lie
a [)oiir bul. dil-il, de jh'cUir lu culi'ir de l)ini
et {{'(tidcr à la conversion des pr'cltcurs. Il an-
non(;e (ju'après un giaml bouieverNefoent
dans la socielé, le rèyne du Suiiil- lispi il i om-
iiicuceru sur ta terre épurée. Ces! ici ausai <|tio
coniu)ei;cc l'erreur.
Il enseigne (jue « le premier règne , celui
(lu Père, élail le rcijnn de la crainte (sous la
loi mosa'ique).
« Que le second rè^^ne, celui du Fils , élait
\i' rè^nt^ de la (jiâcc, de la com iliation , (jui
devait loul |)urifier pour nousconduire à celui
de l'amour.
« Que le troisième règne, celui du Saint-
l]-pril, est le rcijne de ramour. C'est aussi
celui dont l'ierre-Mchel a élé élu le predi-
caleur, ainsi que iMonian. »
Il suppose donc , par celle distinciion
bien formelle, que le règne du Père n'était
pas en nièuie temps celui du Fils, et que
celui du Fils n'élait pas on ti Cine iimps ce-
lui du Père et du Sainl-Espi il. Or, c'est la
doctrine catholi(iuc que la Irèi-sjinle Tri-
niié. Père, Fils et Sainl-Espril , n'a |)as
moins régné sous la loi de Moïse que sous la
loi de giâce; que, quoi(iue les Irois person-
nes soient pail.iitement dislincles les unes
des autres dans leurs opérations rclalivrs
(ad intra , suivant l'expression des théo-
logiens), elles ne le sont point dans leurs
Opérations extérieures [ad extra), et (lu'ellos
y coneoureul toutes trois également. |)'où il
suit que le règne du Père est tout à la fuis
celui du Fils el du Saint-Esprit.
Qui ne sait d'ailleurs que l'inspiral'o'i
des prophètes, partie essentielle do l'ancienne!
loi, est allribuée spécialement au Saint-Es-
prit, ainsi que celle dos apôtres sous la loi
de grâce? N'esl-ii [las é\ident qu' le grand
mysière de rincarnalion est regardé coin ne
l'ouvrage du S lint-Esprit : Spiritus sanclus
supencniet in te (2)... Conceptus est de Spi-
rittt sancto (3) ; que c'est le Sainl-Espril qai
a enseigné aux apôtres tonte vérité (4), qui
leur a donné le don des langues (5) , eic
Mais, encore un c )up, toutes ces merveilleu- '
ses opérations du Saint-Esprit lui élaienl
communes avec le Tcre et le Fils, quoique
Il puissance soit principalement attribuée au
Père, la sagesse au Fils et la bonté au S »in -
Esprit, dans les sainte» Ecritures. Qiie de-
vient donc le nouveau système imaginé par
Pierre-Michel , ( l qu'il a, comme nous Is
verrons bientôt, emprui»îô à un célèbre hé-
(l) Jonnn. xxvi, 15
(;;) Al i. Il, 4.
5Î7 ni(.TK)NNAIi;K \)VS IIKRESIF.S 223
iiVNiarquo ? En pnsfign.int , comme il I« pré- nouvoau Ct/rns cl Conslnnlin. Cn prince,
tend, des vérités i;;iioiées jusqu'à présent, appelé moiiariiuc, do.l ensuite, conjoiiiie-
ne (lop.no-l-il pas un démenti à Noire-Sei- inenl avec un nouveau s.iinl pape, élalilir
pncnr (]ui a déclare à ses apôtres que le «iéliniiiv; menl le rè{;ne de Dieu sur louio
Sainl-Ks()ril leur cnsei!;n(>ra toute vérité? la lerre. Ce prince doit prophétiser cl faire
Pararleliis Spiritus snnctus vos docebil om- des miracles. Le duc do JJordeaux, qui se
via (1). Ne seniblc-t-il p.is supposer (jue le démeltra de ses droits au Uône de Fiame,
Sauveur du niondea jugéà proposde cacher à postérieurs à ceux du duc de N.irrnaudit',
Ses dise pies certaines vérités de la plus haute devientlra l'auxiliaire de ce dernier pour
importance, que le Saint-ICspril a tenues lexpansion de la religion calholi(jue sur
comme en réserve, jtis(|tr;ni jour où son tous les peujiles.
grand prophète Pierre-Michel les annonce- « Après ces événements, un concile doit
r.iil tie sa pirl? exfiminer et adnu-llre les nouvelles projio-
Nous voyons <lans ce même premier article sillons de Pierre-Michel. »
que Pierre-Michel a employé, pour l'aire ae- Voilà certes bien des merveilles, et, à
croire à ses (li>cip'ies (pi il esl vériiabli-menl l'c^xeeplion de la dernière, Pierre-Michel n'a
rorjiaue du Sainl Kspril, des moyens de ar- pas eu he^oin, connue on le voit, de Tinspi-
diiclion qui annoncent un homme adroit, ralion du Saint-lispril pour les annoncer,
loiil simple ouvrier qu'il csl, à manier les f^^,^ 2. — Nécessité de celle OEiivre.
'''' Voici le premier. C'est un bruit assez rc- ^ .J^'^'^i'^-^i'^^,;:' Prétend la prouver par la
n'<ralemenl répandu dans la société, que la ^^-'f'-'l'on de, I Eglise catholique.
France csl menacée de grands malheurs. ,." l-'»/')' PC'due, d.t-il , les crimes mnlii-
])e sinistres prophéties, propagées partout p'"^^» , es docleursf mieux discuiant sur
le royaume depuis bien des années, ne ^"^ n.ots, ayanl oul.l.e le sens des letlr.s
nous prédirent que désastres, incendies. ■"''!"'(•«. fiourdis dans leur mollesse; \ h~
bouleversement général dans Paris et autres (f'"' "^ ''^■'"^ P""' toujours mouirce fnicle
grandes villes.... Pierre - Michel a profité T"'" '"''"""^ """^ premiers jours de son
adroitement de ces imprevsions si générales «/'t;»rc, rendent celte OLuvre indispeu-
de teneur, pour effrayer ses disci|)les el les sab.e. »
engager à s'en préserver en adoptant ses ré- , ^ ^"^^'^ prétexte allègue par presque lous
veries : « L'OEuire de la miséricorde, dit-il, ^"S;'''Ciens cl mm.crncs réformateurs pour
annonce que Dieu, irrité des crimes de la J"^''''^''- leurs sacnleg- s innovaiions , cl no-
lerrc, va la frapper; elle prophétise des mal- l^i'^'^'cnl par Luther el C il vin, el toutes les
heurs inon-is, la destruction des villes, el des s^^'»^,^ cornes de leur sein. Les uns affirment
événements effroyables, au milieu desquels q."*:,' »'''-e<J>- s est miroiluile d.ins I Eglise au
la lutte s'élèvera puissante, acharnée entre «ixicme siècle, les autres longtemps aupara-
les hommes, les anges el les démons sur ,V'"^ *:^ ''T'''' ,'^ ^ premier siècle : c csl
la terre, el parmi les éléments. Vers la fin * opinion de quelques anglicans,
de celle lutte, les anges vaincront les dé- H est trcs-certain que puisque Jesus-Christ
mons à face humaine, l'archange Michaël ««' venu au monde pour enseigner aux l.om-
enchaîncra Lucifer, cl le renne du Soiut- ""i^ la manière donl D.eu veut être honore,
i:spril commencera sur la lerre. ., La cou- ^} '«^ moyens de i.arvenir au salul clerne ,
séquence est facile à tirer : Venez à moi et '', s ensuit necess iiremenl , 1^ qu e'ant la
vous serez à couvert. verile même, la doctrine qu il nous a ensci-
," .. I /, • ^ , gnéedoildemeurer ùivoriM^/cdanslous lessiè-
Deuxieme moyen de .<!educlion. On s esl Hesjusqu'à la fin du monde ; -2" qu'ila dû fon-
.îccupé pendani nombre d années, surtout ,,e,. ^,,0 société, une Eglise chargée de l'en-
depuis la mémorable prophétie de Martin, s,.ig„er à toutes les nations, sans craindre de
de (.adardon, cl sa visite au roi, du sort du .a,„ais ,omher dans l'erreur. S'il n'avait pris
prétendu diuphin, fils de Louis X\I. Les celte précaution, nous serions fondes à dou-
ons assurent qu il esl mort au lemple : les ^ nou-£enIement s'il a élé le Fils éternd
autres qu il csl eiuorc vivant, el qu il doit ^^, [^jç^^ ,„.,i, ^„j.,,r,, ,.j, ^ (,.,, vniial.lein. ni
reparaître tôt ou lard dans une crise polili- „„ ^ législateur ; car c'* ûl été bien inu.
que pour monter sur le troue. C est aussi ce ,,|omenl qu'il aurait fiit tant de miracles ,
qu assurent certaines prophéties qui ont aurait ver>é Inul son sang sur la croix, .lu-
circule a Pans el dans les i.rovinces. Pierre- ,.,,1 duxn^é la lace do lunivers pour établir
Michel se dcclare en laveur du dau(»lim vi- sa doctrine
vaut. Pour se concilier eu même lemps ce ' « Alle^ , "dit-il à ses apôtres, enseignez
grand nombre de légitimistes qui ne reon- i^ules les nations, leur appren.inl a' ol)-
I naissent que le duc de Bordeaux pour vrai et ^^,,^, t„j,,pj. |p, ,,,,,5, s que je vous ai pre-
nnique héritier du Irôue, il annonce que ce scriles. el nssurcz-vous une je suis toujows
jeune prince reconnaîtra les droits antérieurs „^.,<, t,^», (, nseignants) jusqu'à la consom^
du dauphin el deviendra son auxiliaire. ,„„^,-^,j ^/.^ „^^,/,, (.^j. Comme mon Père ma
« Au fort de ces événemenls terribles, dit envoyé, je vous envoie (■'!). Celui (jui >ou'J
Pierre - Michel, Dieu doit se servir du duc écoule m'écoule, celui qui vous méprise me
tic IS'ormnhdte , le convertir el le rendre méprise [k). » Il dit aussi à sainl Pierre:
(I) Joinn. Mv. 20. (;^) .|i>ann xx
0)L
(ij .M Uli. 1 XVIII, 19,20, (4) Luc. x.
2:^9 MN VIN 2:0
« Tu es l'iciic, «'1 siii' relie pierre je liAlir.ii cl préleitdil (|n'il ('•l;iil !• P.imclcl. -< J/;sijs-
iiioii Ilailisc, ol les porli^s d 1 roiifcr (ceslA- Clirist, dil-il, n promis à ses «pAlr»'» l'espiit
(lire loiiles Uis forces lii"* ilénions ) nci)!^^- l'iii<irlt'l 011 coii.solaleiir ; v'vsl moi (|iii .siii««
v.mdroul pas ciHilri! elle (I). » \'A celle l'l^,'li- (;el cHvoy»' du cii-l. » lil il «(• foiidail sur ro
80 osl .•i|»pel6o p.'ir sainl IV.ul hi colonne cl (|uo ilil saiol Paul : /l'x parte enim co jnoici-
l(t Ihi!(c (le lu ri'iiti'{'l). vinx rf r.r jxv le projihcttnmis. Cumanlnn
L'l";;;lisc calli()li(|iiO, ninsi ^'lablic» par son vciinil ({iiol p(M leclutn est, cvdcnnbilnr
divin l'ondaleiir, n'a jamais ccss^ d'cnseiniicr (i^nnd ex p irlc. est (.'>). C/esl moi. disail-il
la virile, de repousser cl lie coiulaumei' Ter- a peu pic'^s eoiiime PicrreMicliel, «pii suis
reur. Li* premier concile leiiu par les apA- choisi de Dieu pour pi^'clicr la perfctliou.
Ire.s a Clé le moilèli- de Ions ceux (lui ont . „ ... ,. .
<^lé le.uis depuis. Ils s'élaienl asseoll»lés à . ^''^- ^ " ^"■1'"''' ^-^«^rieurs.
Jérusalem |)our ju|;er la iju'sliou des céré- Faisons dahord rcmar(|unr ici un hoi-
inonies lé^ ilos. Leur décrci l'ut a<lrossé à si(hne moyen de séduclioii. Qiù ne sait que
(ouïes les K{;lises parliiuii(>rcs comm,' un lîouapario a ima{,Mn6 la fj'fjinn d'h'iunrur
«racle du Saiul -Kspril. « Il a semblé bon , pour mulli|dier le nombi-e de ses créiiiires,
leur mandent ils, au S lint-f^ipril et û nous laiil dans l'ordre inililaire (|ue dans l'ordre
<le no vous point iuiposer d'autres charges civil , (t s'assurer ainsi de leur dévoûmeni ?
que celles-ci (3). ec. » A son lour, Pu'rro-jMichi'i a ima[,'iné, [)our
Pierre-Michel, on accusant l'H^îlise calho- cet offel le linb m bleu , mais d'un ordre bien
liijue do ne s'èlre pis munliée (idèle éjjou- supérieur; car c'esl celui de l'Iumiaculôi^
se, a donc accusé Jésus-Christ lui-môme. Concojjlion de la sainte V.erjçc. 11 y a aussi
Quant à sa nussion pour réform r l'En'i- une croix de (jrdcc qui lui a clé révélée par
se, il l'a reçue, à l'cnlendre, dans des cxlit- un arciianjje. Cette croix a doux grands pri-
ses, des sommeils extdliiiues, où il plaîi au vilégos: l'un au [irofit d(>C(Mi\ (jiii la porleul.
Sainl-Ksprit de léclairer, de lui révéler tout car elle est pour eux un piésrrvatif, au fort
ce qu'il doit cusei<^uor aux aulres. Celte pré- dos cvéncmeuls terribles (p.'it a prophétisés;
ICiition ne paraîtra pa> nouvelle à ceox (|ui l'autre, au prolll de lierre-Michel , car celle
connaissent l'histoire des hérésies qui ont croix est pour ceux qui en sont décorés ?^n
affligé ri'-glise : nous en citerons un ou deux indice deTubandon de leur volonté a Dieu u^^i
CXeiupleS. 'A PERSONNE DE PlEnilE-MlCUliL !
Montan, célèbre hérésiarque du deuxième Voici quel(|ue chose de plus mystérieux
siècle de lliglise, était sujet, comme Pierre- encore. Pierre-Michel, d.ius ses souim(>ils
Michel, à des convulsions, à de^ mouvements ext.iliques, s'élève au plus haut do^ré d'élo-
exiraortlinairos, à desoxlascsdins lesquelles quence , et des Oilcurs oxtrêmem ni fortes,
il recevait, disait il, l'inspiration divine. Il mais suaves, se font alors sentir d» lou.s
se présentait couiiue prophète envoyé do côtés. Il a de plus, sur la région du cœur.
Dieu pour donner un nouveau degré d' per- un sti/gmote en forme de croix qui, par mo-
f<'ction à la religion et à la morale chré- nienl , est tout embaumé El l.iulos ces
tiennes. Il s'appelait le Paraclel promis par merveilles sont présentées par Pierre-xVIirhel
Jésus-Christ à ses apôtres pour enseigner à ses disciples, comme des preuves autlienti-
les grandes vérités qui étaient réservées pour qucs de sa mission!!!
lu maturité de lE dise. . , , ,, , . .
t„ • • • „ r.^\^c^c 1..: oi,:..\..„„, AuT. 4. — Apôtres, latrines, onctions.
bes visions et ses exlascs lui attirèrent ' ' / »
une foule de disciples. Les évô lues d'Asie, C'esl on l'hinneur dos sept dons du Saiuf-
après l'avoir examiné , s'assemblèrent elle Espritqu'ila partage ses apôtres on sep^rt/ne.ç,
condamnèrent dans le concile d Hiéraple. chargées d'annon<-or par le monde le r« gue
î\lalgrc celle condamnation, on vil en peu de de l'Esprit, comme s'il n'avait pas régné sur
temps une multitude innombrable (\c pro~ la terre depuis la création du monde! Miis
pliètes monlanisles de l'un cl de l'autre sexe, il y a une seplaine dite sacrée, co:nposée de
L'Eglise de Thyatire fut ciilièremenl per- neuf membres , dont tes noms ont été vus
veriie ; la religion calholiciue y fui éliiute inscrits sur le cœur mène de Jésus- Clnist !
pendant près de 112 ans. Les montanistcs se ^'us par qui ? Sans doute par Pierre-Michel
répaudiren! dans tout reai[)ire rooiaiu, quoi- dans un sommeil extaliiiue.
que excommuniés dans plusieurs autres Ces personnes ont été vues aussi, dans une
conciles. autre vision, parmi les douze étoiles qui
Priscilla et Maximill.i furent les premiè- forment Vauréole glorieuse de la très-sainte
res et les plus célèbres disciples de Monlan. vierge Marie!
Ou osl porté à croire que Pierre Michel en Ce n'est ici, on le voit, que merveilles
compte déjà trois qui lui soûl en ièremeul sur merveilles. En voici une encore plus
dévouées, puisqu'elles r)rmenl partie de son admirable. Durant son sommeil extatique ; ,
grand conseil : c'est ce qu'il appelle une mys~ Pierre- Michel a reçu une croix miraculeuse j
térieuse Irinilé de trois femmes vénérées {'i). renfermant du baume dit de la croix. Ce
Environ un siècle après. Mines, pire des bcume est gélatineux et sanguinolent. C\ si
manichéens, se vantait aussi d'être inspiré avec ce baume que Pierre-Michel cons.icre
par le Saint-Esprit ; il alla même plus loin, les chefs des seplaines cl leur confère la
tl) Mallh. XVI, 18. (1) Viviez Art. 4.
[i) Il Tim. III, 13. '-M 1 Cor. xiii, 9, 10.
di Ad. XV, -M.
Ijl
DICTIONN.VIUE I)RS linUF.SîKS.
851
mission. II leur impose aussi les mains : pra-
tiques qu'il a ouipruiilées à l'Fglisc callio-
liquc; car le poniifi*, lors do l'ordinalioii des
firélres , leur impose les mains, el consacre
PS leurs i)ar une sainte onction. Les chefs
tIcs soplaines ont le droit de consacrer de la
même manière les membres dont ils sont
présidents. El malheur à ceux des septénaire^
qui refuseraient leur coneoursà l'œuvre, api es
avoir reçu l'onction ; car il y a des menaces
terribles prononcées contre eux! C'c.'t ainsi
qu'en agissent la plui)arl des chefs de sectes
fanali(jues, pour s'attacher irrévocablement
ceux qu'ils ont séduits.
Ce n'est pas tout : dans la seplaine géné-
rale, composée de neuf personnes , Pierre-
^lichel el deux autres forment à eux trois,
par une co'i^binaison voulue de Dieu, un seul
groupe trinaire, sur lequel plane un reliijie'ix
inijstcre. [ N'est-ce p,is ime in)age de la Irès-
sainle Trinilé?) Quand à ce septénaire se
joint : 1" une myslciicuse trinilé de trois
frmvxes vénérées; -1° M. B.r.. (apparemment
un des chefs de la nouvelle l''glise ); o' le
grand monartiue ( duc de Normandie ) ;
U" le duc de Bordeaux ; 5° le souverain pon-
tife d'alors, cela forme les douze étoiles, vues
autour de la sainte Vierge; el ces personnes
forment alors le conseil de V Immaculée Con-
ception de Marie, se rattachant à ï'OEutre
de ta miséricorde.
Mais voici le plus curieux de celle grande
révélation. C'est que ces membres de la sep-
tainc sacrée, réunis en assemblée dans ce
(ju'un nrmme le cénacle, sont infaillibles
dans leurs décisions, parce que l'Esprit-Saint
préside à leurs délibérations!
Ce mélange de visions ( qui n'ont d'autre
origine i\uc l'imagination déréglée ou la su-
percherie d'un prétendu prophète ) avec les
gainls mystères du christianisme et la pra-
liijue de l'Kglise catholique; — cet indigne
liavcstissemenl de la sainte Trinilé et du
s.iint concile tenu par les apôtres; — celte
infaillibilité accordée au grand conseil de
Pierre-Michel , cl refusée par lui à Tlilglise
catholique, qu'il accuse d'infidélité; — ces
lr()is femmes vénérées parlageanl le don de
l'iiifaillibililé ; — ces douze membres du
grand conseil logés, pour ainsi dire, dans
les ( toiles de la coui onne de la sainte ^'ier^e;
— toutes ces inventions absurdes, ridicules
cl blasphématoires, ne peuvent qn'exciler
une piofund(^ indignation cunlre l'auleur de
parei.Ies impiétés.
A HT. 5. — Visions et sang de Notre-Sci-
(jnrur Jésus-Christ.
Il n'y est (|nestion (]uo de \isioiis de l'ar-
change saini Michel , de sain! Josefib, de la
sainte Vierge, du sang de Jesus-Christ sorti
de son cœur, plus préeieitx, dit Pierre-Michel,
que celni (jui a ensangliiilo la miraculeuse
hnslie d'Agen ; comme s'il y aya'l une por-
lioi du sur.; de .léius-llhiisl (|u"oii puisse
(Jiie plU' piéeicuse q»i'mie aulre 1
Un mirac'e assurément fort plaisant, c'est
cclm (l'un ange à lîgnr;' hiin)aine. qui, él.inl
descendu d.i cul. \a ouvrir le iruiic d'une
église pour y pr.nnre de l'argent , et se rend
eiisuiie chez un bijoulier pour y faire (Oii-
fei tionner des médaillons miraculeux, Ir.iiis
mis ensuite aux sujets pieux que le nouveau
prophète veut en gralilierl — Pierie-Michel
el deux de ses plus intimes adhérents possè-
dent eux seuls trois de ces médaillons , qui
renferment une étoffe imbibée du sang
de Nolre-Scigneur , qu'il fait baiser aux
fidèles !!I
Aht. g. — Marie, Vierge immaculée.
Quatrième moyen de séduction, enipIo3é
par Pierre-Michel pour augmenter le nom-
bre de ses adeptes. Il sait (pie, dans ces der-
niers temps, la dévotion à l'Immaculée Con-
ception de la sainte Vierge a fait de grands
progrès en Fiance, d'abord par suite d'uiu!
multitude de guérisons el de conversions
miraculeuses Irès-aulhentiqiies, opérées par
la verlu d'une médaille dont la forme a été
révélée à une sainte fille de Sainl-A'incent di;
Paul, el, [lins lard , par suite d'autres mi-
racles de ce genre, dont on trouve le récit
dans le Manuel de l'archiconfrérie du très-
saint Cœur de Tl/orh?. C'est une grâce spéciale
accordée à la Franc e, dans ce siècle d'incré-
duliié et d'immtu'alilé , pour ranimr la foi
des (i lèles. l ierre-Michel s'est emparé adroi-
tement de c lie dévotion pour assurer plus
de crédit à ses extravagantes visions ; mais ,
en voulant lui donner plus d'éclat, il l'a dé-
naturée.
Tous les théologiens , tous les docteur;
s'acciiident à dire (jue la Irès-sainle Vierge
fut, a\anl sa naissance, purifiée du pécln^
originel. Les uns pensent (ju'elle ne le fui
qu"a()rès sa concepiion ; les autres, el c'e-t
la très-grande majorité , soutiennent qu'elle
fui imuiacu'ée dans sa concepiion même.
Plusieurs papes ont défendu d enseigner hî
conlraire ; mais ils ont également défendu
de nullriî publiquement celle dernière opi-
nion au nombre des articles de fui enseignés
par l'Lglise, comme aussi de censurer ceux
qui , en particulier, soutiendraient que la
conception de la sainte Vierge n'a pas été
immaculée. Bossuet disait, en pariant de ce
mystère: « Après les articles de foi, je ne
vois guère de chose plus assurée. » ( Sermon
sur la Conception. ) Enfin, t(»ut récemment,
S. S. le pape Grégoire XVI a aut()ri»é plu-
sieurs évôiiues à faire célébrer dans leurs
diocè-^es, la foie de ITmmaculée Conception,
et à faire insérer dans les litanies de la liès-
sainte Vierge, celle prière: ) i€r(je conçie
sans tacite, priez pour nous.
l^Liis ce n'est pas assez pour Pierre-^rclnl
d'admettre l'inniaculée Conception de Marie
cl de vouloir même qu'elle soit un article de
foi. Il veut nous obliger de croire que la
très -sainte N'iergc a été réellement conçut
du Saint-Esprit , qu'elle a par consé.iuei.l
une mère, mais point de père: il aTirniî
qu'il a lui-même été témoin de l'opéialioii
de ce grand mystère ; qu'il n vu le Saint-
Esprit dépnmr un petit corps tout formé
dans celui de sainte Aunel!
■ >.>
VIN
WVI.
Ï7.I
AiiT. 7. ~ AïKjes et lioiiimeH selon Pirnr-
Miehvl.
l'itMTc-MiclM'l a ;i|i|>i'i'<. il.nis une vision
cxialiqnc , qut', dans l'orij^iiui , les ;lnM!S des
hommes uni <!^lé ('icocs (mi ui^um^ temps <|iie
les anj!;('s ; (pie nos Aoies ont <'i(<'î cliissiM^s
avec <'nx (lu ciel pour n'avoir pas voulu re-
connaître Marie (unnmo reine des an[;(îs , et
(jue Dieu a placé une partie de ces an|^es et
des âmes dans des corps litimains, alitl (|ii'ils
puissent recouvrer le ciel par un hoii usa^e
de leur liberté. Il prél(Mul aussi (jue la cou-
tlamiialion de laiciler n'a élé irrévocable (|U(5
depuis la cliute d'Adam , duni il a séduit la
femme.
Tout ce qu'il raconte h en sujet cstj fort
curieux; mais voici «jui l'est bicMi davanla;;e,
Pierre -Michel est un des an}i;es déchus , et ,
qui mieux est, «n arclunuje ddiis les i^éra-
pliins. Dieu, en rap|)elanl son Yarbc, le hé-
raut, \c chtiron de SCS volontés sacrées , \i\'\
ciinleia des pouvoirs tels (ju'ii ne faut ni
résister, ni répiicjuer à sa parole. Lui seul a
droit de juger en dernier ressort : quand il
e^ldans ses fonctions d'ext.isc et de visions,
il est dit et cru entièrement infaillible. Il y a
danger pour l'àmc de celui qui résiste et
n'ohcil pas incontinent aux ordres ou con-
seils donnés dans ses extases ou visions.
11 est cependant une autorité su|)éricure
à colle de Pierre- Miciiel dans ses extases ;
c'est cello de l'Eglise catholique , qui, dans
le concile de Constanlinoplo, cinquicini! ^à-
néral, en 553, a condamné et analhémalisé
les origénisles, qui soutenaient que la peine
des anges rebelles chassés du ciel n'a pas élé
une damnation éternelle, et. que les âmes
des hommes ont préexisté avant la créalion
du monde. Quant à ce que dit Pierre-Michel,
qu'il a élé jadis archange dans les séraphins,
que Dieu l'a appelé son \ crhe.., qu'il est
seul juge en dernier ressort, enlièrcmcnt in-
faillible, etc., il faut nécessairement en con-
clure , ou qu'il est tombé en démence , ou
qu'il est l'organe de Satan pour séduire les
fidèles : car qui ne sait que les ravissements,
les extases, les mouvements extraordinaires
d'une certaine éloquence dont il fait parade,
les parfums et une foule d'autres prestiges,
ne sont qu'un jeu pour lui ? Saint Paul se
plaignait de son lemps de ces faux apôtres
ouvriers trompeurs gui se transforment en
apôtres de Jésus- Christ ; et on no doit pas
s'en étonner, conlinue-t-il , puisque Satan
même se transforme en ange de lumière (1).
Concluons donc avec ce saint apôire écri-
vant aux Galales : « Il y a des gens , mes
frères, qui vous troublent et qui veulent
renverser l'Evangile de Jé^us-Christ... Je
vous l'ai dit et je vous le redis encore une
fois. Si quelqu'un vous annonce un Evan-
gile différent de celui que nous vous avons
annoncé, qu'il soit anathèine » [ Galat. i,
7, 9); c'est-à'diie retranché du corps de
Jésus-Christ , séparé de la communion des
saints, banni de la société des fidèles.
Mgr. l'évoque de Bjyeux , dans une cir-
(1)1! Cor. xi,t3, li.
Dictionnaire dus IIi'.ué>ies. 11.
ciilaire ù son clergé , du 8 novembre IKVI .
condamna en eUVl |,i nouvelle doctrine, en
ces lenoes : « Après avoir enicnilu le rap-
port circonstancié «-l moiivé d'un liabilu
tliéologien , après un inûi- ex;iinen de notr<!
part, (i de l'avis unaniuK; d(! notre conseil,
nous déclarons cjue l'opuscule sur des com-
munications annonr inl l'œuvre de la miséri-
corde , conlient des [jiincipes conlraires '\
renseigneuM'Ut cl h la foi d(! l'I^glise «-alho
li(|iie ; (jue les révélations et les miracles
dont on veut se piévaloir, ne sauraient ve-
nir de Dieu; nous réprouvons et condam-
nons l'association élablic; [)Our !a propaga-
tion de ce.') révé!ations et de ces principi s. »
Celte association fut condainnée pareille-
uj'-nl par un bref du p m"' Crégoire XVI,
adressé \i\ 8 novenibie IS'i.'J à Mgr. l'évéq-io
de Payoux.
WALFUfiDI';, homme obscur et ignorant,
qui soulen.iit (|ue l'âme mourait avec le
corps : il parut vers la fin du dixième siôc'e.
Durand, abbé de Castres, le réfuta sans ré-
pli(|uo, et son erreur n'eu! point de suite.
" VVAl.KÉKISTKS. Les restaurateurs du
christianisme i)rimilif, qui se dél.ich,' rcnt
de l'Eglise anglicane A la (in du dix-liui(ièmo
siècle, sous la direction du sectaire Prown,
recurenl le nom de walkéristcs, de Walker,
auxiliaire de Brown, dont la prépondérance
a fait donner son nom à la socielé.
Les xcalkérisles repoussent l'idée d'un corps
sacerdotal; mais ils ont des anciens ou in-
specteurs dont les fonctions sont s.'ulemeut
administratives ou de surveill ince.
lis sont opposés à toutes les sociélcs chré-
tiennes, surtout aux arniinien.î , aux slricls-
calvinisles, aux anlinoméens, aux baplisles,
et plus encore à lEglisa anglicane, qu'ils
regardent coaune un système antichrétien
établi par l'intervention des lois humaines.
Pour trouver la religion vériîable, il faut re-
monter aux temps aposîoîiqucs; car s'éloi-
gner de la tradiiion apoiio'ique et des pré-
ceptes de Jésus- Christ, c'est se placer crimi-
nellement au-dessus d'eux. En partant déco
principe, dont iis dédu seul desconséquenci-s
et tirent des applications, ils rejcltent le
baptême. Si, dans les preiuiers siècles, ou
l'administrait, c'était à des gens qui avaieni
professé le juda'ïime, le paganisuie ; mais
nous , qui sommes nés de parents chrétiens,
n'en avons pas besoin. 11 suifit, d'après la
recommandation de saint Paul aux Ephcsiens,
de bien élever les enfants. On n'est pas plus
obligé de se faire baptiser que d'aller dans
tout le monde, comme les apôtres , baptiser
et prêcher. D'ailleurs , saint Paul se félicite
d'avoir bapli.-é peu de personnes. Ces sec-
taires ne considèrent pas que le but de saint
Paul n'est pas de rejeter le baptême, mais
de combattre l'esprit de parti d'après lequel
certaines gens se disaient , les uns du parti
d'Apollon, les autres de celui de Paul, les
autres de celui de Céphas.
Ils s'assemblent le premier jour de la se-
maine en n'ié;noire de la résurrcctioa du
8
2'.:; MCTIONNAIUE DES HF.RF.SIES. o-,»
Sauveur, ri prcnnciil cnsoinhie du pain cl d'ouvrnîros qui avaionl altaquc succrssivc-
ilii ^ iu, symbole ilf son c.ups Pl de son s.ing, otcnl l'E^ïliso de R(tine , lois qiio les écrits do
CoMimo l'S (luaki^rs , ils rcjcllenl le sor- M. irsillr de l'adoue cl do .Ican dOIivc ; Wi-
nicnl.niênic lor>qu'il csi exigé |)ar le ma- dof aiiaqua la cour de Uonio dans ses Ic-
jîisliat. Kn pcnoral, les sociélos chrclioniios, çons de lliéologic , dans ses sermons cl dans
•Vaprès la iradilion, cxpliqiionl en quoi sons ses ccrils ; il réunil loul ce qu'on avail dit
)l est défendu ou permis do jurer; mais ils contre sa pui-^sance et conire ses richesses ;
allègiienl que la défense est scripturale, cl , il attaqua son autorité dans les choses pu-
(juand on leur nbjoilo que, d'après leur m,i- rcmenl spirituelles ;il prétendit Irouvord.ms
nicre dinlcrprélcr le loxle sacré, l'obliga- sa docirine des erreurs fondarnenlalos.
lion de liver les pieds aux hô!os est égale- Le clergé d'Anglelerro avai! toujours pris
monl scripturale , ils prolmilcnt qu'on no le parti des pape> conirc les rois et contre le
doit pas iei se fixer sur le sens littéral, mais parlement, il avail retenu le peuple dans la
sur i'ospril du texte. et reiitondre des devoirs lidolilé au saiiit-siégo. Wiclof entreprit de
de chanté, quel qu'en soit Tobj.'!. ruiner le crédil du clergé en allaquanl ses
Les sexes sont séparés dans leurs assem- prétentions cl tout ce qui pouvait lui con-
l)lées. Elles finissi-nl par un baiser de paix , cilior le respect cl la confiance des peuples,
recommandé, disenl-iis , dans l'Ecriture- Les démêlés vifs et fréquents de la cour de
Sainle , car ils prennent dans un sens ma- Rome cl de rAnglelerrc, depuis Jean Sans'
tériel < l non mélaiiboi ique hs expressions 'J'erre, avaient indisposé les esprits corilre
de lentiressc ciiiployées p.ir saint P.iul et p.ir celle cour ; on ne se rappelait qu'avec beau-
saint Pierre ti la (in de diverses Epîtres. Ls coup de peine rcxcommunication el ladépo-
vculent même que le baiser de paix soilobli- sillon de ce prince , sa couronne mise aux
gatoin; dans cci laines circonstances, entre pieds du légal et remise par ce ufinislre sur
des parents, dos amis; par exemple, en la lêle du roi , la cession de l'AnglcIcrre au
parlant pour quo'ciuo \oyage, cl au retour; pape, et le Iribiil imposé sur ce royaume par
à plus lorlc rai-on, disonl-ils , à la fin du le pape; enfin les Angl.iis voyaient avec
service lilurgi(iue. En conséquence, à la fin chagiiii les bénificcs donnés par le pape aux
«ie l'assemblée, aprèi les prières , les frères étrangers. Comme dansées démêlés le cierge
embrassent les fières, les sœurs diibrassenl avail onlinairement pris le parti de la cour
les sceurs. Cependant des disputes s'étaient de Home, il sciait attiré la haine d'une par-
clevéos de la part de quelques membres (jui lio du peuple, (]ui d'ailleurs regardiiil avec
s'y refusaient. envie les richesses que les ecclésiasliqucs
En 180G les tcalliéristcs étaient environ possédaient,
cent trente personui's à Dublin, et ils avaient Wiclof trouva donc dans lc5 esprits des
dix à douze petites réunions aiûliées, dont dispositions favorables au désir qu'il avail de
une à L' ndres. soulever l'Anglet<rre contre l'Eglisi deWom-.
WiCLEF, ou plulAl Jean de AViciif, na- 11 fut secondé dans celle entreprise parles
quit à Wiclif ilans la province d'York, vers Lollards qui s'étaient fail des partisans en
l'an 1329; il étudia au collège de la reine à Angleterre : il se fit des disciples el donna
Oxford, et fil de grands progrès dans l'éUide de l'inquiéliide au clergé,
de la [)liilosopliie el de la Ibéologie. On envoya au p.ipe Crégoire XI plusieurs
Kn 13G1, l'archevêque de Canlorbcry fil à proposilions de AViclef qui renouvelaient
Oxford une fondation pour l'élude d<' la !o;;i- les erreurs de Marsille de Padouj de Jean
que et du droit ; il devait y avoir un gardien de Gaïul, etc.
et onze écoliers, trois moines de l'Eglise de Le pape ordonna à l'archevêque do
Christ à Canlorbéry, les huil autres du clergé Cantorbéry cl à ro\é(iue de Londres d.> faire
séculier. emprisonner Wielef, s'il était vrai (ju'il eût
Le fondateur donna lui-même la place de enseigné une doctrine si déleslablo (!'.
«»ardien cà un moine qu'il déplaç i peu de Edouard mourut dans ces cntref.iiles, et
iemi)S après pour faire Wiclof gardien. Richard II lui succéda; l'archcxê-iue do Can-
Après la mort du fondaliiiir, Simon Lon- lorbéry et l'évcque de Londres cxéculèrenl
gliim, son successeur, rendit aux moines leur commission , ils eilèrenl de\aiileiixWi-
Ics places qu'ils avaienl perdues : Wiclef en def, el il comparut : il clail accompagné du
appela, et le pape confirma l'expulsion de ce duc de Lancaslre el du lord Piercy. Coux-ci
docteur el tout C(! <iuo Leii;;ham avait f.iil. voulurent «juo Wiclef répondit assis , les
Deux an> après, Wiclef devint professeur évêques voulaient qu'il fût d. bout ; on s»
en Ibéologie ; il remplit celle fonction avec dit de pari cl d'autre des paroles assez
beaucoup do dislinclion, cl fil dans le cours \ives, et l'on se sépara sans avoir rien fait
defréquenles declamalionscoiilre les moines; sur raflaire de >N'irlef. qui, à la faveur di;
il leur reprocha même des erreurs capitales. celle puissante proleclion, continua à ensci-
Wiclef n'était pas dans des dispositions gncr sa doctrine cl fil des prosélytes (jui In
plus favorab.es [»our la cour de Rome , soil répandirent; mais le clergé le condamna el
que sou mccontentemcnl vint de la période le força de quiller sa cure.
s(»ti procès , soit qu'il fût caus • par les do- La ilisgrâce do Wiclef no fit qu'augmenter
mclés dos papes avec l'Angleterre, soil enlia sa haine contre le pape el contre lo clergé,
(ju'il fût produit par la lecture de celle foule 11 compos.i divers ouvrages pour insinuer
(I; C(»uc. Dril.nnia', t. III, p. 12'» ri pas iin.
257
WIC
WIC
23i
scsscMiliinciilsel les coinmiinitiuor dans loulc
l'Allf,'lcUMT('.
Dans c^^ Iciiips, llrhain N I •'! ('.IrnwMit \ Il
se (lispiilaicnl le si(!jî<i (In lUnnc. I.'lùiropo
(«lait parCa;;(''c «Miln^ «os deux pimlilcs. Ilr-
Itaii) ôlail reconnu par rAii;;I('l»'rr»; cl CU'.-
iiKMil par la Kianie. Urbain VI (il |)r(^cli(M-
on An{çIi't(Mie une croisachMonlrr la l''raii(c,
cl accorda aux croisés les mêmes indul^çeu-
ccs «|uc l'on avait accordùes pour les j,'ueir(S
de la terre sainte.
Wiclof saisit colle occasion pour soulever
les esprits coulre l'aulorilé du pa|)eolcoiu-
posa contre celte croisade nu ouvra^jc i)k'iu
(l'ouïjiorlcMicnt ol de l'orce. «11 est houleux,
dil-il, que la croix de Jésus-Cliiisl, qui est
un numuuient de paix, de miséricorde et de
cliarilé, serve d'étendard et de sij^ual pour
tous les chiéliens pour l'amour de deux taux
prélros, qui sont manireslemeul des AiUe-
ihrists , afin de les conserver dans la gran-
deur mondaine en opprin»aut la chiélieuîé
plus que les Juifs n'opprimôreni Jésus-Cluisl
lui-même el ses apôires... Pour(|uoi est-ce
que l'orgueilleux prê:re de Uome ne veiil
pas accorder à tous les hommes indulgence
plénière à condition qu'ils vivent en paix et
en cliarilé, pcmlant qu'il la leur accorde
pour se batirc et pour se délruiro (i : 1 »
Urbain VI envoya en Anslelerre une mo-
nition pour ciler Widef à Uo:nc ; mais il fut
attaque d'une paralysie el mourul [leu de
temps après, l'an 138V, le 28 décembre.
Doctrine de Wiclef.
Wiclef avait beaucoup de sectateurs; le
clergé , pour arrêter les progrès de ses er-
reurs, renouvela les condamiwitions portées
contre sa doctrine, el l'Uiuvcrsilé d'Oxford,
après avoir examiné les livres de ce Ihôolo-
gieu, en lira deux cent soixante-dix huit
propositions (ju'ells jugea digues de censure,
el qu'elle envoya à l'archevêque de Cantor-
béry (2).
Ces conclusions contiennent toute la doc-
trine de W.clef et le plan de réfoimniiou
qu'il avait formé, s'il est vrai (]u'il ait eu un
plan ; car je vois bien dans ces propositions
un bul , celui de rendre l'Eglise romaine et
le clergé odieux, d'exciter contre eux l'in-
dignation publique et d'anéanlir leur auto-
rité; mais je n'y vois point de système, point
de corps suivi de doctrine , point de forme
tle gouvernement qu'il ail voulu sublituer au
g(»uvernen)(Mit de l'Kglise romaine. L'anar-
chie , le désordre , le fanatisme des aua-
l)aptisles , me paraissent les consé(|uences
les plus naturelles de la doctrine de Wi. h f.
La voici telle qu'on peut la voir dans l'ex-
trait que rUiiiversitô d'Oxford fil de ses dif-
férents ouvrages, dont la plus grande [larlie
est inconnue.
Il alla(jiie dans ses dialogues le pape, les
ordres religieux, les richesses du cLrgé,
les sacrements , les prières pour les Ciiorls.
Il dit que le pape est siuioniaque, héréti-
que, (ju'il n'a point d'ordre dans l'Kglise de
(1) Dans le livre iiUilulé : i'iixiilicjlion du grand airôt
de uialé'.lici.uu.
Dieu , mais dans la société des déuion»; que,
depuis la dol.ilion de ri'',;;lisf , ton-. I< s papcH
Noul les piécuiseiir s de l'Aiitij-hrist el les vi-
caires du démou ; (|(ie les pa[ics et cardiiiauK
sont inslilués , non par ,!eMi, (!hrisl , mai-<
par le diable; (|u'il iaui (oiisciller aux lid'--
les do ne point demander d'iiidnlgeiices au
[)ape, parce (jne la bouté cb' l)i(Mi n'est p.is
renfernuHî dans l'enceinte di-s murs ib; IWjme
ou d'Avignon ; <|U(! ni h; papi- ni auconcî
puissance sur la terri; n'a le |)ouvoir d(; nous
cmpêcluîr di> |noliter des moy(!ns lie salut
(|ue Jésus-(]hrist à établis; (jik; I(î paf.-e et
ses «o'.lègues sont des [tharisi<'iis et des
scribes, tiui prétiMulent avoir droit de ferm(;r
la porte du ciel où ils n'eatrcroul |)oinl cl où
i!s ne veulent jjoinl [lermellre d'cnlrer.
Les é\ êques n'ont (ju'une puissance ima-
ginaire; un simple prêtre; , dont b'S uuturs
sont réglées, a |)lus de pni.'saïue S[)ii iluille
que les prélats élus par les cardinaux et
nommés par le ()aj)e.
Il donne aux ordres religi(!UX le nom de
secte. Il se déchaîne surtout contre les cjua-
tre ordres lîicndianis ; ces ordres sont fondés,
selon lui, sur rhypocrisie : les S.irrasins (jui
rejettent l'Evangile sont coupables devant
Dieu , mais moins que ces (jualre sectes; le
musulmanisine cl la vie des cardinaux c »n-
duiscut, par des roules dilïérenles, mais éga-
Icujent sûres, à l'enfer. Si les fidèles sont
obligés d'honorer le corps de l'Eglise leur
sainte mère, il n'en est |)oint qui ne doive
travailler à la purger de ces sectes, qui sont
quatre humeurs mortelles dont son curps est
infeclé.
La confession est une pratique inslitiée
par Innocent III , el rien n'est plus inu-
tile ; il sufiit de se repentir : il con ianme
l'usage du chrême dans r.idministralion du
baptême; il attaque le di)guie de la Irans^ub-
slanliation.
Le livre du sermon du Seigneur sur la
montagne contient quatre parties : là il pré-
tend que les apôtres ayant travaillé de leurs
mains pour vivre, et n'ayant pris sur les
aumônes que le simple nécessaire, il est clair
que les clercs ciui entrent dans l'état ecclé-
siastique avec une intention diffcrenle sont
simoniaques.
Les seigneurs temporels Fonl en droit de
dépoui.ler tous les ecclésiaslicjues de leuis
possessions ; ils n'ont pas besoin, pour user
de ce droit, d'un décret du pape; c'est favo-
riser l'hérésie que de ne pas s'élever contre
les possessions de l'Eglise : (juoiijue les an-
cêtres des fidèles se soient dépouillés de la
propriété de ces biens, leurs descetidanls eu
corrigeant leurs erreurs recouvrent tous
leurs dioils, et ce litre est bien plus légiliir.e
que le droit de conquête. Tous les dons qiu;
l'on fait au clergé devraient être des aumô-
nes libres et non pas des impositions for-
cées ; le peu|)!e est obligé en conscience do
refuser la dîme aux mauvais ministres, et
l'on ne doit point craindre les censures que
l'on encourt pour avoir rempli ce devoir.
(2) Dai.s lj culleiliou des coiici'es d'Anglc-lerre.
933 n:CTIONNAIRi: DF.S IlERnSIF.S. 2;0
WiL-lif prcicnd qtio pour iioninior légili- Dans le Irailé (!e l'Arl i!u sopliislo, Wicicf
niciDoiil aux béiiélices il f.Mil rolablir \vs porte de nouveaux coups aux possessions
«•celions par le sorl : c'est Josus-Chiisl seul l( nipord'.es de l'Elise ri s'élève jusqu'A
(lui ordonne quand il vcul el comnie il veut ; l'iice primiiive du droit des hommes sur la
nu homme à qui sa conscience rend léuioi- Icrrc ; tout appartenant à Dieu, lui seul
t,Miaj;e qu'il remp'it la loi de Jesns-Christ p;Mil donnera l'homine un droil exclusif à
t'sl Mil- d èli-e ordonné préhc par Jésus- quelque chose, et Dieu ne donne ce droit
'••"■'Si- qu'aux justes el à ceux qui ont la grâce. La
Le livre de la snnonio n'est qu'une répéli- qualité d hérilior, les litres, les concessions,
lion de tout ce qu'il a dit con'rc les religieux. les donations , n'élahlirenl donc jamais un
Dans le livre de la pcrfeclion des Etats, il droit légitime en faveur du pécheur ; il est
prétend qu'il ne devrait y avoir dans l'K- usurpateur tant qu'il est privé de la justice
glise que deux ordres, le diaconat el la prè- h ibiUielle et de la grâce.
Iriye ou le sacerdoce ; les autres ordres sont Un père qui meurt dans la justice ne donne
des insliluli.ins monstrueuses. pas à son fils le droit de lui succéder, s il
Dans le livre intitulé De l'ordre clirélien, ne lui mérite pas la grâce nécessaire pour
il all.Kjue ledigme do la présence ré Ile et vivre sainlemenl : les hommes n'ont donc
renouvelle l'erreur des bérengiriens. Il as- point sur la terre d'autres droits ni d'autre
sure que les enfants morts sans baplémc loi (jne la charité.
sont sauvés ; il répèle ce qu'il a dit sur les Ainsi un maître qui ne traite pas son do-
moines et sur Ie.= ordres ; il regarde comtne mestique comme il voudrait être traité s'il
un concubinage le mariage c )nlracté par de s él.iit à sa place pèche contre la charité , perd
personnes (jui ne peuvent avoir des enf.ints; la grâce ; il est déchu de tous ses droits et
il nie que l'extrême onction soit un sacre- dépouillé de toute autorité légilime sur son
Il eiit. Il prétend que l'Iiomme le plus saint serviteur. Il faut en dire autant des rois, des
e>t celui (lui a !c [ilus de pomoir dans l'E- [>ap(S el des évèqnes , selon Wiclef , lors-
glise et la seule autoiilé légitime. qu'ils commcUent un péché mortel.
Il avance que pour a>oir un droiîlégitime La pau\reté étant la {iremière loi du
de posséder qucUjue chose sur la lerre il christianisme , personne ne doit avoir de
faul être juste, (t qu'un homme perdait ."«on |>rocès pour les biens temporels, il ne doit
<lroil à ses possessions lorsqu'U commctlail s'occuper que du ciel; il ne peut donc sans
un péché mortel. péché s'occuper h juger des affaires profa-
11 est étonnant que Wiclef, qui n'avançait nés. Ainsi, lorsque les barbares ravagent un
cotte maxime qu(' pour autoriser 11 s fidèles à p-iys, il est plus conforme à l'Evangie do
dépouiller le clergé de ses richesses, n'ait [)a9 supporter cis malheurs que de repousser la
vu qu'elle établissait le clergé maître absolu force par la force,
tic tous les biens limporels, puisqu'il n'aj)- Dieu, selon Wiclef, n'approuve point que
partienl en effel qu'a l'Eglise de juger si un les catholiques aient de domination civile ou
homme est coup ible d'un |)cché mortel; car religieuse; et la colère, quelque légère
abandonner ce jugement aux particuliers, qu'elle soit , lorsqu'elle n'a pas pour objet
comme Wiclef le faisait, c'éiail ouvrir la la gloire de Diea , devient un péché mortel ;
porte à tous les vols cl à tonies les guerres. il altaciue ensuite la prière pour les morts.
Les furi urs des hussiles et des anabaptisles. Le livre du ])omaine ci\ ii contient trois
<liii désolèrent l'AUemiîgne après Wiclef, livres : les docteurs d'Oxford n'ont extrait
sont les effets de celle doctrine. que quelques. propositions contre les moines
Wiclef soutient dans le même ouvrage que et deux propositions dont on ne voit pas le
loul arrive nécessairement. sens.
Le Trialogue contient quatre livres , qui Toul ce que nous venons d'exposer des
ne sonl(iue la répétition de loul ce qui a été principes de Wiclef, il le répèle dans son
dit contre les possessions l<rnporelles du Irailé du Diable, dans son livre de la Doc-
clergé; il y condamne la con^éeralion des Irine de l'enjpire , dans son livre Du ciel ,
églises, les céréiiionies, et répèle loul ce (ju'il dans celui De la confession,
a dit sur la nullité «les censures et des ex- Voilà la doctrine de Wiclef telle qu'elle
coininunications d<' l'Eglise. esl exposée dans la collection des conciles
L'ouvrage intitulé Didhxjnai^ mule lout d'Angleterre , donnée par les Anglais mêmes
entier sur la niélaphysi(iue abslraite : il est depuis (lueliiues années; on ne trouve rien
<lesliné à combattre la croyance de la pré- dans les monuments recueillis par les édi-
.sence rcelic par des difficultés tirées de la leurs de ces conciles qui suppose qu'on ail
nature même de l'étendue, parce qu'il esl imputé à Wiclef des sentiments qu'il n'avait
impossible que les accidents eucharistiques pas, ou que l'extrait de ses livres ait été
subsistent sans sujet, parce que deux corps infidèle.
ne peiivenl exister dans le même espace, C'est donc sans aucun fondement que le
parce que Dieu ne peut produire en même docteur Ilurnet dit qu'on ne sail au vrai si les
lemps un corps dans deux dilTérenls e:i- senliments qu'on lui attribue étaient vérita-
<|,-,,ils. blement de lui: « puisque nous n'en savons
Il y renouvelle les erreurs d'Abaelard sur rien, dit -il, que par ses ennemis, qui ont
lis born«-j df la puissance divine; il pre- écrit avec une passion à lendre douteux toul
lend qrn '^'^ -e pouvait fa^re ce (ju'il a fait, rc (ju'ils ont avancé ( 1) »
(t) lVi»f "^ !o \i ili'formc il'Angl., I. i, p. !j'J.
t\\ ^'11
/.l I m
|,(>s socl.ilours tli' Wii'I(>r, (jui él/iiciil en l,nis(|n'(»ii cul ;il)allii l.i mt.Io iI«s lni*fi|-
irraïul noiiiliro cl .l'issi ennemis du clii'^é Ich, on n'.mi'Miilil p.is d.ins les c^piiU I.i
nuo le (lei'^c! l'olail (1(1 Wiclcl'; les scclalciiis (loclrinc de Wirlel, el celle docliiiie |>r<idiii-
de Wi('>'cf r '''^-i'' ' n'auraient pas nian<|n6 sil coh dilTérenlcs sceles d'ai>al)a|di les (jui
d(> r(devcr les inillcliics des exliails, (»( l<'iir dr'vsn'j^i cnl rAlleniiî,'Me luiMpie l.iiilier eut
,silei\co osl une a|»|ifolialion loiniille de la doiui^* l(! .si;;nal de la i (''Vollc i (tnli e IM^^lisc,
ridclilé de ces (>xlrails. Voiiez l'ail. ANAftAprisiics.
Des eiïHs de la doctrine ,lr Wiclef. , Nous avons .ïdnlé les errems d- s wi.Icfi-
""Il ri,- 1 les sur la présence ic(dlc, a I arlicle |{i;iii,N-
Lcs onvra^es (le Wiclcl conlcnaienl donc ^.^.^^ ^., n^,,,,;^,;,^,,,,,^» ; ses erreurs sur la
des principes assortis anx di lerenls carac- .j>.,.^ ^^jj^. |^.^ „|„rls, sur les c('Mcmonies d,>
l(Vres, proporhonn^rs aux ( hnerenles sortes ,-,; Hj.,.^ .,„r |,. sacrenieiil de l'ordre el sur
d'esprit, el favorables a l ind.spusilion assez ,., ,„,,,'.,j,„-ii6 des évô(iucs, aux articles Afc-
{;6n(^raleen yVn-lelerre contre le pape, con- ^^^^^^^ \„;M.ANr.K; son erreur sur la toule-
Ire le cler-^>, contre les moines : on con(;(Ml ,,„i,sance do Dieu, h larlicle Aiiaki.aiid ; son
donc (lu'il se lit des disciples. scnlimenlsur les indulgences, à l'artichî
l.o cler{;(« n'oubh 1 rien pour H(n.ner celle , ^j^.,„.„ . ,„„ senlimcnl sur la confession, a
secte naissante ; »l anathcmalisa les wicleti- pyrij^-i,. Qsma
les el les lollards (jui se conlondircnl en ^ rôjrard do son opinion sur les posscs-
«,uel(ine sorte, il oldinj contre «mix des (idils ^.^^^^^^ temporelles du clergé, elle n'a de fon-
li^ourenx. el Ion brûla les Nvicleliles et les ,,(.,j,^,„i ,,„(> i',^!,,.^ ,,„,. ),. ,.i,.,g^ pourra. t
lollaids(l). , f f • -, I faire des biens temporels (lu'il [lossède; (t
Cependant la doctrine de WicU I laisait du ^^^^^ dissertation (jui prouverait (jut' le clert,'ô
pro-.ôs, et la chambre des communes pre- , posséder lé-ilimemenl des biens lem-
senla.en IWs une adresse au roi, p()ur h; ' ^^^j^ „^. porsuaderail à personne que lii
prier de s'emparer des revenus du clerf^c; ^,^,^ , ,,p f.^-, ^^^ ^^ mauvais usage do ses
mais le roi n'y conscniit pas. La chambredes ^^-^^^^^^ ^-^ ,^q^^ .^Ij^^g j^,,^. ,^. ^.^^ ,j„.^,,, |,^-,j
communes prcsenia une nouvelle adresse en ..(.prêcher nu clergé qu'il fail un mauvais
UIO; mais lo roi la rejeta el défendit a ^^ ,^- des biens ecclésiastiques,
la chambre des communes de se mêler des ' . . • • . >i r -,
affaires du clergé; la chambre des commu- , Les albigeois qui enseignaient qn il fail-
nes demanda ensuite qu'on révoquai ou '«'t depouii!(;r les ecclésiastiques de leurs
qu'on adoucît ledit qui condamnai! les loi- possessions n eurent point de partisans plus
lards et leswicléfites : cela même fut refusé; zélés que quelques usuriers cl quelques sei-
ct pendant la tenue du parlcmenlle roi fit Sneurs avides et tyrans A(t leurs vassaux.
brûler un loHard O" entend souvent renouveler ces anciennes
Henri V ne traita pas les lollards avec déclamations contre le clergé; mais il est
moins de rigueur; mais il n'éKMgnil ni celle '«'e de les trouver dans la bouche d un
secle ni celle des wiclélites qui lit des pro- homme d espnt , désintéresse, modeste et
grès Secrets, mais considérables, dans la charitable.
chambre des communes . et prépara tout * WOÉTIENS, hérétiques ainsi nommés,
pour le schisme de Henri VIH. parce que leur chef était un ceilainWoétius,
Les livres de Wicb f fuient portés en Aile- qui enseigna qu'il fallait se conlenler dob-
magne : Jean Hus adopta une partie de ses server religicusemenl lo dimanche, sans ce-
erreurs, el s'en servit pour soulever les peu- lébrer aucune lôle.
pl( s contre le clergé.
ZISCA. Yoy. HussiTES. Tandis que Zuingle s'orcupait à corriger
ZUIISGLE (Ulric), né à Tackenbourg en ces abus, Léon X faisait publier en Aile-
IVS'i-, fit ses éludes à Rome, à Vienne et à magne des indulgences par les dominicains,
Bâle, où il prit le bonnet de maître es arts ; et en Suisse par Bernardin Samson, corde-
après avoir fait son cours de théologie, il fut lier. Zuingle s'éleva contre l'abus que le
curé à Claris, en 1505, et ensuite dans un cordelier Samson faisait des indulgences, et
gros bourg nommé Notre-Dame des Hermi- il fut approuvé par l'évêque de Constance,
les : c'élail un lieu de dévotion fort fameux, qui élait mécontent de ce que le cordelier
où les pèlerins venaient en foule et faisaient Samson é'ait entré dans son diocèse sans sa
beaucoup d'offrandes. permission et n'avait point lait vidimcr ses
Zuingle y découvrit d'étranges abus, et bulles à Constance.
vil que le p^^uple était dans des erreurs Zuingle fut alors nommé prédicateur do
grossières sur refficacilé des pèlerinages el Zurich, et il peignit si vivement les abus et
sur une foule d'autres pratiques: il alla- même les excès du cordelier, que le cnn-nl
qua ces abus dans ses inslruclions et dans de Zurich fil fermer les portes au porteiir
ses discours. d'indulgences. Tous ces abus étaient fondés
■o'
(Ij Abrt^gé des actes de Rvnner. A 1 1 sui e de l'ilisl, de Rimin Tliolros, t. II, p. GO. Conr. Britan., t. IH.
L43 DimiONNMnF, DES IirRF.SIES. 2ii
^ur (!os Irndilions inooiiiiioos , smcvchI sur londil qu'il napparicnait quà l'Eglise <!e
i!ps f.iMcs; Ziiiiip;lc. pour coiipi r la r.MJiio jugir des rorilrovci ses tli? I.i religion, et offrit
drs Jibiis, jin.iqii.i lt)ul>*« les Irjuiilions, cl de répondre par «'"crit anx articles de Zuin-
pré^oiulil quil faliail n'adinoltro c.'unmo viai gle; qu'au reste, indépendamment de sa ré-
el coininc apparlcn.Tiit à l.i religion rliié- ponse, il fallait attendre le concile qu'on
tienne que ce (jui éîait ensi'igné forinelli- devait assombler.
iiîeul dans l'Kcrilure; qu'il fiiTail rejeter Sur le refus (jue Faber fil de se soumettre
• omme une invcMilion luitnaine (oui ce qui au jugement du conseil de Zurich sur les
ne pouvait s;* prouver p.nr 1 l'écriture. points de doclrinc ou de discipline alla—
Le in.igistral de Lausiiuie crut voir (I;:ns que'» par Zuinglc , le conseil fil publier un
la doctrine (!<• Ziiingie un nioven sûr pour édil par UMjuel il défendait d'enseigner autre
f.iire lo;nl)cr tous les abus, cl une voie f.iciic chose que ce qui était contenu dans l'E-
pour déterminer les points sur U squels on criture.
devait obéir. -.u pape et à la puissance ecc!é- En conséquence de ce décret, Grégoire
fiiasiiqu". On adressa donc à tons les curés, Luli se mil à prêcher contre les cérémonies
prédicateurs (l autres bénéficiers chargés de l'Eglise rum.iine cl contre le faslc du
du soin des âmes un édil du conseil, par le- clergé. I/adminisIralcur des terres des clie-
i]uel il leur était ordonné de ne prêcher (jue valiers deSainl-Jean de Jérusalem s'en plai-
cc qu'ils pouvaient prouver par la parole de gnit, cl le magistral condamna Luli à la
Dieu, et de passer snus silence les doctrines prison ei à l'exil,
et les (irclonnarices humaines. Zuirigle censura vivement en chaire la
Les livres de Luther conire les indulgen- conduite du sénat: le grand conseil cassa
ces, contre l'Eglise romaine, étaient pas- celle sentence, et ordonna que désormais
ses en Suisse el on lesy avait lus avidement. les affaires de religion seraient portées de-
Zuingle, de son côté, avait communique vaut lui : bientôt Luli fut promu à une au-
scs senlimcnls <à beai:coup de personnes : on Ire cure.
vil donc tout à coup une foule de prédica- Carlostad, chassé de Saxe par Luther, se
leurs qui attaquèrent, non les abus, mais les retira en Suisse et y apporta ses erreurs sur
indulgences mêmes, le culte des saints , les l'eucharistie; il enseigna que le corps de
vœux monastiques, Je ( élibal des prêtres, le Jésus- Christ n'y était point réellement,
carême, la messe, etc. Zuingle saisit avidement une opinion si
L'évêque deConstanfo, qui avait approuvé favorable au dessein qu'il avait d'abolir la
Zuingle lorsqu'il n'avait attaqué que les messe.
abus, donna un mandiinent contre les nova- Carloslad avait appuyé celle opinion sur
tours et envoya des députés aux autres can- ce qu'il est im'possible qu'un corps soit en
Ions pour se plaindre de la licence des nova- {)Iusieurs lieux à la fois. Luther avait op-
Icurs. posé à celle difficulté l'autorité de l'Ecriture,
Les cantons assemblés à Lucerne firent un qui dit expressément que les symboles eu-
décret, le 27 mars lo-22, pour défendre aux charisliques sont le corps de Jésus-Christ :
ecciésiasiiques la prédication de la nouvelle cette raison était péremploire contre Zuingle
doctrine. qui établissait sa réforme sur ce principe
Zuingle ne déféra point aux ordres des Ion. lamentai, savoir : qu'on ne doit rien cn-
ranlons, il continua si s déclamations : les seignerquecc qui estcoulenu dans lEcriture.
cat!ioli(iues de Zuri( h combattirent les réfor- Cet argument tourmentait Zuingle nuit cl
maleuîs. et le peuple était partagé entre jour, et il y cherchait une solution.
Zuingle et les ministres catholiques, Copendanl il prêchait avec sa véhémence
Par le principe londamenlal de la réforme ordinaire contre l'Eglise romaine ; son parti
de Zuingle, toutes les disputes de religion devenait le parti dominant ; les esprits s'é-
devaieni se décider par l'Ecriture seule: cbauff.-reiil, on brisa les images, et comme
ces di-puSs devenaient donc de simples le trouble augmentait dans la ville, les :ua-
fai's ; et pour les décider il ne fallait qu'où- gislrats ordonnèrent des conférences sur les
vrir lEcrilure et voir, de deux |)ropo.>iiions matières controversées. Après plusieurs con-
opposécs, laquelle était contenue dans l'An- férences, les magisirats abolirent snccessive-
cien ou dans le Nouveau Testament. Le ment la messe et toutes les cérémonies de
magistrat ét.iil donc juge compétent des dis- l'Eglise ron)aine ; ils ouvrirent les cloîtres,
putes de religion, el le conseil de Zurch or- les moines rompirent leurs vœux, les curés
«lonna aux minisires des églises de sa jtiri- se marièrent, el Zuingle lui-même épousa
diction de se rendre à Zurich, et supplia une riche veuve. Voilà le premier effet (lue
l'évêque de Constance d'y venir ou dy en- produisit dans le canton de Zurich la réloru»c
voyer ses théologiens. de Zuingle.
I>es minisires obéirent au conseil, el l'é- Il était fort occupe de la diffieultc de con-
voque de Constance envoya Jeati Fabcr. cilier le sentiment de Carlostad sur i'( uch i-
sou grand vicaire avec ses théologUMis à ristie avec les paroles de Jesus-Chrisi, ()ui
Zurich. dit expressément : Ceci esl ninti cnrpu. Il cul
Zuingle présenta sa doctrine contenue en un songe dans lequel il croyait dispuler avec
soixatUesept articles; mais P'aber, (jui vit le secrétaire de Zaricli, i|ui le press.iit vive-
quo le conseil voulait s'établir juge de la nient sur les parolo de linslilulion : il vil
doctrine, r»>fusa d'entrer eu conlerence de- paraître tout à coup un fantôme blanc «ui
v.iiil le conseil assemblé pour jtiger ; pré- noir, qui lui dit ces mots: «Lui lie, que ne
2i:; zi]i 7.H m
rciumils - lu «;o (jui ««si <^rril (lins lllxodc, ne po-ivail h'< n (li>.|i('iiM'r, cl il ii" (l'iii.i l
Wlqttcduest 1(1 pdiiuc, pour ilin; iju'il on c-,1 pa-» (ju'il n'y p^'iii. Uim; coiiu^Ii! (|iii par il
le sieiic. » alorn lo cdiilinna il ms la iicrsnasioi» qu'il
Cclli' réponse (In rantAinc lui iiM lii()M>plii>, sciail lii/« ; il s'en pliii^nit iIuim! iiiiiii r(!
(;| /iiiii'Mc n'eut pins tl.' diriicuilc sur l'eu - lainriilal)Uî. cl puldi.iii (|ui' la cnimMc nu-
( harisli»'^; il <M»sci};na (jircllc n'olail quo ta nnnrail sa inoil cl tic nrnu\s iiiallicnr» sur
li^urtMin'corps cl (lu saii}; (le .I('sus- Chrisl ; Zurich; ni.il|,'ic les p'aiiiics Ar /,iiiif,'!c, la
iTlrouva daus rKcriliirc d'aulri-s cxcuipics guerre lui rcssuliic ; Ziiiii|;I(! a» CDrjipuéiia
où le mol est s'cinployail pour le mol si|çui- Tarméo
lie: lotil lui i).iru( alors l'acilc dans le scn- I>cs callioliiini's a!la(io('>r<ul r- Z iri |ii.. ■
tiuicul dcCarloslad. uuvcndiMli, llocloh.r l.'iil, a (:a|)|.cl , cl
J/cxplicalion de Zuin{;Ic , lavorahle aux l(;s dclircul : Zuiii;;lc l'ut Inc.
scnsclà l'ima;,Mnalion, l'ut adopl(''e par beau- Après la balaille dl'ajtpcl. Is callinli -
coup (l(; rororMu''s; ils voulaicul tous aliolir (\ut'> cl les Zuriquois IIk-uI la paix à coiidi-
la iiicsso, cl ledo-;nie de la prtîsoncc réelle, lion que chacun conservcrail sa rcli^'ion
forujail un cniliarras sur col arliclc, l'cxpli- Nous a\ous rt'îl'ulô la doc rinc de Zuirif^h;
cation do Zuinulo le levait; OKcol impade, sur la C(''lil)at :\ l'arliclo V'K.ir.ANcic ; son
Capilon, Btiecr radopli^rcnl ; clic se répan- scuiiiucnl sur l'cuchari^lio, à l'arlichî \i(:~
i\\[ vu Allcnja';;iie, en l»ol(»|:;ne, on Suisse, en hkncjkii ; son erreur sur la m 'sse, à r.irlic.ii!
France, dans les Pays-Uas, cl lorma la s- clo LurniaiANiSMK ; son erreur sur le culti des
des sacranuMilaires. saints, j\ l'arlcle Nicilance ; son erreur sur
Lulher, qui, aussi bien que Ziiinglo, avait les indu'j!;cnces, à l'article I.UTni':»AVi>!Mn:.
établi l'Kcrilure comme l'unique règle de la II laiil appliquer à la ré-forme (pic Zuin'„'le
l'oi, Iraita les sacramenlaires comme des hé- établit en Suisse ce (lue nou-i avons dit delà
r(;li(iues, cl l'on vit cnlrcles sacramenlaires reforme de Lulher cl de la Uéfornie en g(î-
cl les luthériens la même opposition (jui éla;l néral.
enlrc toutes ces sectes et i'Kgliso romaini! : Nous avons peu de chose à dire sur les
aucun iiilorét n'a jamais pu les réunir, et Inlents de Zuiui^Ie et sur ses ouvrages; il
les lulliériens ne persécutaient pas les sacra- n'était ni savant, ni grand théologien, ni
mentaires avec moins de fureur (|ue les ca- bon philosoph", ni excellent lillcrateur: il
Iholiqucs. avait l'esprii juste et borné; il exposait avec
I.a réforme inlroduile en Suisse parZuin- assez d'oidre ses pensées, mais il pensait
g'e se répandit ; plusieurs réformateurs S(;- peu profjndéra.'nl si on en jugt- par ses ou-
condèrcnl ses efforts à Berne, à Baie, à v rages.
Constance, elc. Toute la doctrine de Zaingle est renferméa
Plusieurs cantons restèrent constaramonl d ins soixante-sept articles, comuie nous
attachés à la religion catholique, et cou- l'avon» déjà dit : il a fait ua ouvrage pour
damnèrent la prétendue réforme des autres jaslifier cl pour prouver ces arlioles ; cet oa-
canlons ; ils leur écrivirent pour leur re- vragc ne contient que les raisons employée >
présenter que la réforme de la religion n'ap- par tous les réformateurs.
parle.nail ni au peuple, ni à un p.iys parlicu- Zuingle, uu peu avant si mort, fil une,
lier, mais à l'Eglise, à un concile général, confession de foi qu'il adressa à François l';
Les prétendus réformés n'eurent aucun égard là. en e\pli(iuanl l'arliclo d^ la vie éler-
aux représentations des calholi(}ues ; on nelio, il d.t à ce prince qu'il doit espérer
omplo)a de part et d'aulre dos expressions de voir l'assemblée de tout ce qu'il y a eu
dures et la guerre fut sur le point déclater d'hommes saints, courageux et vertueux
plus d'une fois entre les cUho'iques et les dès le cimmcnce;neat du monde. Là, vous
prolcslanls ; enfin les cantons de Zurich et verrez, dil-il, les deux Adan. le Uacheté et
de Berne défendirent de transporter diis vi- le Rédempteur, vous vorr( z un Abcl, un
vres dans les cinq cantons calholiiiucs, el Lnoch... vous y verrez un Hercule, un Tîié-
l'on arma de part cl d'autre. sée, uu Socrate, Aristide, Anligonus, etc.
Zuingle fit tous ses elTorts pour éteindre le Les ouvrages do Zuingle oui élé recueillis
feu qu'il avait allumé : il n'etail pas brave, eu cinq volu.ucs iu-foiu) (1).
Cl ii fallait qu'on (lualité de premier pasteur * ZUlNGLllîNS. ÏIéréli(iues, sectateurs do
de Zurich, il allât à l'armée ; si sentait qu il Zuingle.
(I) On peut, avec ces ouvrages, voir Bossuet, Hisi d s Var.; SiiOiid. ad. an. !j17; l!is!. de ia [\c;irnio. par le
Dutliat, Supplément de lt3}lt', ait. /.ui^gle.
■«^Mf
isr.xé
AVERTISSE3IENT DE L'ÉDITEUR
On ronnais^nil nu livre inliliilé : Iîiiil oti'Tcqi k j\\s!':m-tk, on Calalnipie alphabétique des
principaux libres jnnsc'nistcs ou snsi/ects (Je jansénisme , qui ont paru depuis la nai-san e de
irtte Lé ésie , avec des noies crilit/ries sur les véritables auteurs de ces livres, sur les erreurs
qui y sont contenues el sur les condamnitions qui en ont été faites parle saint-siéqc, ou par
t'Kg ise guliiane , ou pur les évéqucs (iioiésains (!); sans indication du lieu de l'iinpression
ni de celui du liiiraire, mais porlanl la date de 1722.
Cf livre (Mil plusieurs c dilious. Nous avons snus les youx la quatriôine, revue, corrigée et
auginrntée d' plus de la moitié. L'auleur y a fait cnlrcr les livres quesnrlUstcs , baiariistes,
ou suspect'i (le 'es erreurs , avec un traité dans lequel les cent et une propositions de Quesnel,
sont q'ialifi''cscn détail, (ille est de Bruxelles, 17*4, Simon V Sertelevcns, imprimeur de son
excellence Mgr Carchevéque de Mnlinrs, cl forme 2 vol. in-12; le 1"", d>' 351 pages sans
comp'.er la préface cl la iisie <hronologi(iue des livres, et le 2% où se trouve aussi la Biblio-
thèque des livres quirlistes, de 315 pages, sans compîer la table alpliabélique des ouvrages.
La^ Bibliotlicqiic jatisér.iste a pc-r auleur le V. Dominique de Colonia , jcsuile , né à Aix
en IGCO, mort à Lyon en 17ii , qui ny mil pas sou nom. Il est auleur de plusieurs autres
<.u\ragc> qui alleslcnt ses (onnaissances étendues en lilléralure el en anliquilés. Sa Reli-
gion chrétienne autorisée pur les tnnoignnges de - (tuteurs païens, plusieurs fus réimprimée,
lail f:arlir de la collection des Démonstrations évangéliques.
Dans la Bibliothèeiuc janséniste le P. de Colcnia iie resle pas toujours d.ins les bornes
de la modéraliun; il emploie quelquefois des épillicUs un peu dures, et qualifie de jansé-
nistes des auteurs estimables, di s ouvrages exempts de cette (aclie, et des opinions non con-
damnées. Son livre fut mit à Vindex à Home, par décret du 20 septembre 1749.
Le P. Louis Palouiilel, né à Dijon en 1G9.), mort à .Avignon vers 1771), refondit el aug-^
nienla considérablement Touviage du P. de Colonia. Il élail accoutumé à déployer la plus
vive ardeur contre le janscni.>me (2); nul ne l'ég ila dans la guerre qu'il lii à celte hérésie.
Son zèle la lui montrait, non-seuleMicnt où elle [louvait se trouver déguisée, mas encore
où clic n'était réellement pas. Ainsi, au lieu de corriger le livre du P. de Colonia . il le
rendit plus répréliensil le. Son édition de ce livre parut sous le tit.e de Dictionnaire des li-
tres jansénistes ou qui favorisent le jansénisme ; nous ignorons en quel lieu et en quelle
.'.iinre elle fut publiée, el nous conjecturons qu'elle était en 4 \ol. in-12. Quoi qu'il en soit,
elle fut aussi njisc à Wndex à Home, j)ar un décret du tl mars 17oV.
L'année suivante, et sous le litre que îjous venons de transcrire, une nouvelle édition de
l'ouvrage du P. Palouiilel fui p\ihV\.'.e ii Anvers, chez Jcan-Jinptise Verdassen, aux Deux-
Cigognes. Nous en avons sous les yeux un exemplaire, 4 vol. in-12, le 1"^' de xx-o08 pages ;
le 2* de 552 ; le Irois èmc de 504, et le 4" de 4G7. Au premier abord nous avions pensé que
celte édition postérieure au décret de VJndcx avait été corrigée ; mais l'examen que nous en
avons fait nous a convaincu du contraire. Le nom du P. Patomllet n'y est pas.
L'ouvrage que nous donnons sur les auteurs janséiiiï.tes et sur leurs livres nesl pas I.i re-
production de celui du P. de Colonia ou du P. l'alouillet ; cela esl visible pour la parii.; bio-
graphique dont ces écrivains ne se sont pas occupés. Quant à la partie liblingraphi jue, nous
avouons que nous avons tiré beaucouj» de choses de l'ouvrage du P. Patoui.lei. lin cela
nous n'avons fail (jue suivra l'exemple de Feller el d'autres auteurs, qui lui oui fait aussi
des emprunts plus ou moins considérables. Kl dans ces reproductions partielles, ii nous esl
arrivé souvent d'adoucir les expressions de l'écrivain et de rectifier ses jugements. On trouve
dans son ouvrage la critique de beaucoup de livres dont il n'esi nulleuinit que>lion dans lo
nôtre ; mais en revanche nous nous occupons de ceux dont il ne pnuv.i il parrer, [niis(]u'ils n'ont
été mis au jour qu'après la publication du sien. Nous avons puisé les articles l.iographi(jues
des auteurs, et les appréciations critiques de leurs livres dans des ouvrages et des recueils
«'siimés des amis de l'orlliodoxie : c'était le meilleur moyeu pour nous assurer de metiro
dans un paroil travail plus d'exaciitude et i!e justice, el d assumer moins de responsabilité.
Au reste, les livres dont nous a\oiis donné les litres, nous ne les considérons p is tous
cnmme enlaihes de jans nisme, bien (ju'ils aient été composés par des janséiiisles déclares.
IMusieurs partisans de ctle hérésie ont fail de lorl bons livres; Arnauld, Nicole et surtout
Ddguel en ont publié d'excellents. Nous ne blAinoe.s pas les ccrils de Débonnaire el da
«luelques aulres contre l'ineroyable Iclie des convulsions. Nous considérons comme dange-
reux les livres condamnés soii p.ir le sainl-siége, soit seulement par des prélats, gardiens
vigilants de la foi calholi(]uc ; cl nous confessons (jue ces livres, ainsi llétris. ne nous ont pas
paru (lignes de beaucoup de ménagement. Quant à ceux qui n'oul pas élé l'ohjel d'une telle
"elrissure, mais «lui nous ont paru répréheiisibles , nous avons cru pouvoir user à leur
>'gard d'une eiilique (jue nous croyons permise, et qu'on exerce librement en cITet da; s
t.)ul(s les écoles, dans tous les partis, dans Ions les journaux. Or, ici livie, dont on relève
quelques proposiii 'ns, peut être bon d'ailleurs, au jugement même de celui qui les relève.
(1) Iji voliimo in 12 de 507 png(^s , plus la prc- ilo fanon) nie, [WpoUHjiti (te t'.arionehe, ou le Scâlcrai
Urc fil la ial>l<'. jiii ijii' par tagràec du l', QucmcL
(î) Ku ï'ioÔ, il .iv.iil fiit par.dlrc, sous le voi'c
!i!^'.!31!
E'IT'Mrgi
lit ;- ,'5T>:
DICTIONNAIRE
DKS
JANSENISTES,
CONTKNANT UN API-lirU IIISTOIlIOUK I)K lAMW Vlli l'T UN KXAMKN CIUTIQUB
J)K IJ'iUlLS LIVUKS.
-♦«^a>*
ACiIlUl (PiEuuu-TEAPf , ou JfwVn-Pikuhu)
naquit à Paris le 28 (K'comhrfi 17/iS , d'un
procureur au parlemenl de celle ville, fut
d'abord avocat et parvint à être l'uu des pré-
sidents de la cour rojale de Paris. Il fut dé-
puté suppléant aux Ktats - (iénér. ux , «t
membre de la commune de Paris. L'esprit
révolutionnaire s'est plus d'une fois iiiani-
fesié dans ses discours et dans sns écrits.
C'était un grand partisan des principes de
Porl-Uoyal , et il embrassa avec beauc up
d'ardeur la cause de l'église constilulionnclle.
Il écrivit un grand nombre d'ouvrages dans
lesquels il défend le jansénisme quil profes-
sait franciiemcnt et sans détour; il publia en
outre beaucoup de brocbures de circonstance
et fournit des articles à la Chronique rcli-
giusp, qui parut de 1818 à 1821. Voy. (îrk-
(ioiRE. Il nioDiut le 22 sopicmbre 1823. Il
entretenait des relations avec lu petite église
d'Utrecht, et avait été exécuteur testamen-
taire de l'abbé JMouton. On sait aussi qu il
faisait passer des secours aux opposaiils de
Hollande. Quand il mourut, il y avait trente-
trois ans qu'il occupait des places dans les
tribunaux, d'où il suit qu'il possédait le se-
cret d'être conservé sous tous les régimes.
Du MARIAGE dans ses rapports avec les lois
françaises. 1801, 2 vol. in-8".
Dans cet ouvrage, l'auteur transporte à la
puissance civile toute l'aulorité sur le ma-
riage , et il eniploii! une longue dissertation
par hujuelle il essaie de prouver que le con-
cile de Trente n'est point reçu en France, ni
quant à la discipline, ni quant à la doctrine,
et qu'il n'a aucun caractère d'œcuménicité.
En présence d'assertions si téméraires, il n'est
pas besoin de dire que ce livre est mauvais.
Justification de Fra-Paolo Sarpi , ou Lettres
d'un préire italien à un magistral français
sur le caractère it les sentimenls de cet
homme céUbre. 1811, in-S".
Cet ouvrage en faveur de Sarpi était digne
d'un homme qui l'imitait dans son méjtris
pour le concile de Trente. Voyez Amelot.
Vues fur le second atcncment de Jéfus-Cnrist,
ou Analyste de l'ouiraje de Lmunza. i818,
;n-8". — L'ouvrage do Lacunza , jésuite ,
fut publié sous le faux nom de Ben-Ezra.
Voyez ci-après l'article Ben-Ezua.
Le mi'lcuarisme est ouvetlemynt exposé
et enseigné dans cet ouvrage et dans lava-
///se qu'eu a faite Agicr. Voyez d'Kti iniAm;.
Vi\w\\iiv\m concernant J es is-Christ et F E (iHno,
épnrsrs dans les litres sciitits, avec des ex-'
plient i'.ms et des notes. 1819, iu-8'.
L'aiileur, en recnelll inl ces prophéties
parait n'avoir eu d'ai.lre but que de conso-
br de SCS perles le parti auquel j| s'élail li.
vré. Il y donne ses eonjertures sur la con-
version (les Juifs e' sur 1." jugen eut dernier,
deux événomenis (]u'il prétend devoir êlr.' se-
parés par un long inlerv Ile, et il s y déclare
pour le iiillcn.'irisme. Voyez d'Ktticmare.
Agier a donné aussi beaiico p d'ouvrages
sur l'Ecriture sainte: /.m Psaumes, nouvel^
lement tnduits sur VUcbrcu, et mis dans hur
ordre naturel. 1809, 3 vol. in-8'; les Pro^
phctcs , nouvellement traduits sur l" Hébreu ^
avec des explicitons et des m tes critiques*'
haie, 1830. 2 vol. in-8'; Jérémie, 1821 , 2
vol. in-8°; Ezéchicl, 1821 , 2 vol. in-8'; Da-
niel, 1822. 1 vol. ir.«^8'; les petits Prophète ,
1822, 2 vol. in-S" ; Cowmentaire sur V Apoca-
lypse, 1823, 2 vol. in-8». Dans tous ces ou-
vrages Agier défend le jausénisaie ; il suit
les eirementsdes appel, :n!s les plus faueus
pai- leurs illusio: s, u'Ette;. are, elc.
AGULSSIiAU (HeMii-FuAN'çuis n") , que
nous ne plaçons ici qu'à cause de son édi-
teur. Voyez An'oré.
ALETOPUILE , pseudonyme de Jean
CoURT!)T.
ALEXANDRE (Noël), savani dou)inieain,
naquit à Rouen en 16;J9, fut doc'eur de Sor-'
bonne en 1075, provincial en 1706, cl mou-
rut à Paris en 172V. Il avait, en 170V , sous-
crit au cas de conscience, et fut, pour ce
fait, exilé à Châleilerauli ; mais il se rétracta
et il lui fut permis de revenir. M. Picof, qui
mentionne ces circonstances , ajoute : « Il
avait pris part aux (roubles qui divisèrent
lEglisc (le son temps ; ce qui fut cause que
le clergé de France lui retira une pension
(ju'il lui avait accordée. Ce théologien était
habile , estimé , laborieux. Il passait pour
n'être pas Irès-favorablc à la cnur de Rome
Il eut des démêlés avec le i». Frassin, le P
Daniel, et écrivit contre les maladies chinoi
ses. » Et Fêler : « Le pape P.enoît XIII no
'l'appelait que son maître, quoique quelques-
lins de ses ouvrages cuss(nt été proscrits ,
eu 10^4. par un décrt,! de riuquisition ilô
Sol
niLTlONNMRE Dr:S JANSK.MSIKS.
Vil
Rome, contre lequel il se jnslifia avec autant
do uiodcsiie ol do calme, que de diguilé et de
ïoroe liien qu'allai ho aux sentiments dts
llié ilouiens de son ordre , il était juste cl
modéré à l'égard de ceux qui f.e les adop-
laieiit |(;is. Je ne puis souffi ir,^\i-iï dans s iî
Hislo.re eco'ésia«li(iui', aux qui, à icx'in-
jUe de Janscnius, conservent tcméiaircment
lies opinions qui ne sonl point condnmnécs
dans l'Efjtise, et qu' ^ fais mt de miuvnis p:i-
rnlliles de Iti doctrine moliai nnp nvic les er-
reurs des pf'lrifjiens, blrs<ent 1 1 venté, violent
la rh'irité, troublent 1 1 paix de l Eijlise.
AMEl.OT DE LA IlOi SSAVE (Nicolas,
ou, selon quelques-uns, Aiihauam-Nicoi.as) ,
naiiuil à Orléans au mois de lévrier U)3i,
dans un état voisin de rindigence, et mou-
rut à l'aris le 8 décembre 1705. Dans les
premiers temps qu'il lut à Paris , il vécut
tantôt (les aumôni-s qui! rocevail des jésui-
tes, el tantôt de ce qu'il gagnait à copier ces
éciiis pour eux. Il lui seciéiaire du prési-
dent de Saint-André, ambassadeur de Franco
à ^'cnise , el , à co qu'il paraît, s'allira
quelque disgrâce. Dans son séjour à Venise,
il recueillit des documents dont il se servit
plus lard pour son Histoire du gouvernement
de Venise, avec le Supplément et l'examen de
ta liberté originaire (iiaité traduit de l'italien
de Marc V^eilerus), avec des notes historiques
et politiques, Aiiisterdam, 1705, in-12, 3 vol.
Cet ouvrage, assez mal lait et peu judicieux,
déplut au sénat qui s'en plaignit à la cour
de France, et on prétend (jue l'auteur fut
pnferuié à la l'asiille. Amelol a publié beau-
coup d'ouvrages donl le P.^Niceron a donné
la liste dans le tome XXXV de ses Mémoires.
Nous ne parlerons ici que du suivant :
HiSTOiRE du concile de Trente, de Fra-Paolo
Sarpi, traduite par le sieur de La Molhe-
Josseval, avec des remarcjues liistoriqucs,
politiques el morales. Amsterdam , G. P.
el J. i)iaeu, 10S3, in-'*'. — Seconde édition,
portant le nom d A.i elol de la Iloussaye ,
revue cl augmentée. Amsterdam, G. P. et
J. Blacu, ItitiG, \n-k\
« Amelot, dit M. Bouchot [Biogr. univers.),
qui se cacha sons le nom de La Mothe-.los-
seval, ne lit pas sa traduction sur loriginal
italien; mais sur la version latine, peu lidèle
de Newton. » Yoi/ez Domink.
« La Iraduclion d'Ame. ol cul de la vojrue
avant que celle de Le Courajcr i)arûl. Èl!e
lut geiicralemenl imjjrouvée ; on trouva
niauvais (lu'il se fût avise de Iradui e l'ou-
vrage d'un moine t'.iclieux , qui, suivant la
remarque de Ilossuet, couvrait sous un Ir c
res])rH el 'es sentiments de Calvin, et qui n'a-
vait eu d'autre but que de rendre odieuse celle
grande assemblée de prélats catholiques. »
« i.oin d'adoucir, dit un autre écrivii.in, ce
que Fra-1'aolo dil , avec tant d'allcclalion
«Il faveur des hcreliqucs , Amelol de la
Houssaye ne perd aucune occasion, el dans
8a jiréface cl d.ins ses noies, de publier tout
ce qu'il a pu trouver ou imaginer qui pût
t.ivoriser les sentiments enonés d un si dé-
le.'ti'.ble liisloiien. « ]'<iyr:. t'.oinvyi.u ,'ie).
V." Histoire du cr.ncil<' de Trente de Fra-
Paolo, l.i Traduction qu'en a faite Ainel.)l, el
l'Abrégé qu'en a donné Jurieu , « son; trois
livres, dil le même auteur, que les J.iUsenis-
tes autorisenl et qu'ils re|)aiulent partout.
Leur but est de rendre le concile de Trente
odieux . el d'anéantir ses décisions sur la
grâce, (rélait là une des maximes londa-
montales de l abbe de ?aint - l^yran : Çit'j/
fnltiiit tout mettre en œ tvre pour décréditer
le concile de Trent'', qui , selon lui , a été fuit
par le pape et par les scholast qu, s, qui y ont
beaucoup changé la doctrine de l'Eglise. Tels
sonl les |)ropres termes de ce novateur dans
sa vingt-qualnème Maxime.
Les prétendues Lettres de Vargas sur le
concile de i rente , ou la prétendue version
française qui en a clé Tiite , sont encore un
artifice du parti p :,ur prévenir les |)euples
contre ce saint concile. C'est l'ajoslat Le
Vassor, auparavant prêtre de l'Oratoire, et
depuis réfugié en Angleterre, qui en est l'é-
diteur. » Voyez Vassur (le).
ANDRÉ (N...), ex-oratorien , bibliothé-
caire du célèbre d'Agnesseau , donna deut
bons ouvrag s contre Rousseau, et, entre
autres sur lesquels nous ne nous prononçons
pas, V Esprit de Buguct. 11 pulilia les OEu-
vres de d'Aguesseau , 13 vol. in-i", dont lo
dernier ne i)arul qu'eu 1789. « 11 esl bon de
prévenir, dit l'auieur des Mémoires pour
servir à l'Histoire ecclésiastique , iomc IV,
page 230, seconde édition, qu'à la léte de ce
treizième volume, l'éditeur a placé un Aver-
tissement , des Remarques ei des Extraits
dont il doilseul être responsable. .\ndré, qui
n'avait pu in^inu(r s s idées d .iis les précé-
dents volumes , a voulu apparemment s'en
dédoiiuii.;ger dans celui-ci, qui fut publié (ii
1789. 11 y a inséré des léllexiuns et des ojji-
iiions qui n'ont aucun ra poit avec son su-
jet, et qui n'ont d'autre but (jue d'insinuer
les principes de son parti. Il prétend (jue plu-
sieurs de ces lii marques et Extraits oui éle
trouvés dans les papiers du chancelier, et il
veut bien convenir néanmoins que cela ne
prouve pas que telle fût la doctrine de ce ma-
gislral. C était , dil-il , ou des extraits qu'il
faisait de ses lectures, ou tes réponses de théo'
togiens et de jurisconsultes qu'il avait con-
sultés. J'ai peine à croire que l'éditeur lui-
méuie n'y soit pas aussi pour quelque chose.
Le plus pur jansénisme respire dans ces
Extraits. Les miraclesmcmesdu diacre Paris
y sonl memioiinés avec honneur. On y dé-
bite toutes les maximes les plus chères au
[.arii. Nous y lirez, par exemple, que le plus
grand nombre des pasteurs, qui a te pape à Sii
léte, po-scdc à la vérité une plus grande auLiy-
rite de juridiction, mais non une plus gronde
autorité en />c/"su«Aion ; distinction fausse,
ri iicule, inconnue à l'antiquité, et nianile>-
temenl inventée par le besoin. Enlin le ton
aigre et tranchant do la plupart de ces Ex-
traits aurail dû les faire exclure d'une col-
lection à laquelle ils ne tiennent par aucun
côté, dans la<|uelle ils sont doubiemenl dé-
placés, et où ils conlraslent avec la réserve
el la modération de l'illustre auteur, à l'abri
£53 AKN ARN îr.l
(îii nom <liiquo] on scinblo vouloir los faire ^Ics (Irvoii/' :\ Inir p.irli, ne vous moltor. \\n%
passer. » <''i pi-iiic ir.-it i|ii<-iir i\r l.i <ap;i<-il('', «le I.i pro-
AN I INIÎ (Mauii-Fiiançois i>'}. Voyez Ci./c- hitô. Vt>lr«' il^voncirinil vou«* licndra lieu (!(•
MiciNiKr. •ont !•' rrsli». (l.ir.icU^rc ii.irliculicr de; I licr/^-
AUNAUM) ( Antoiink) , le viiif^lièmo des «ic, iloiil U« propre a Idujdurs <'•(<; d < U-vir
vinul-dt'ux ciihmls d'Aiiloiuc Arnauld cl de JU'^^|ll^•^ll ciel ses faiileiirH el «e« hoclnleiirs ,
('allieiiiic Mai ion, el fri^re de Uoluti Arii.iiild el d'aWaisser jusciu'.iii iiraiil ceux (|iii osaicnl
d'Andilly , de Marie - An^-éMcino Aniaiild , I allaiiner el la coniltallre. I,a manie des \U'.~
«Ithessc do Porl-Uoyal-des-C.lianips, el do résiar(|ues ^-lail de; s'eri^er eux-ni^nies pre-
Ilenri Arnanld, évè(]ue d'An<;ers. — Anioino niit^renienl, el puis lenrs parlisans el leurs
Arnanld, le p^re de Ions cenv <mi viennent associés, ou liomines rares el < xlraordinai-
d'cHie noinmés, élaillils d'Auloinc Arnanld, res ; loul (o <|iii s'allacliail à eux dewnail
avocat général de la reine Marie de Mé(li( is; prand ; le seul lilrc d'éir(! datis lenrs inlérëls
il fui avocat au Parlenienl, où il a((|iiil une «Mail un élof^c achevé; il n'y avait parmi eux,
grande célébrité , moins par son mérite i\uc. i\ les enlendre, quv des génies suhlienes, (|uo
par les circonstances où il se (rt)uva. Il avait des prodiges de science cl de vertu. » iiour-
do l'éloiiucnec; l'avocat «général M nion ai- (\n\.. Sermon sur rareu(jli'-né.
mail à l'cnlcndio cl lui donna sa (iile aînée « Arnauld, dit un auteur, hérita de son
on mariajïc. Il plaida, en 159^i- , pour l'Uni- père une haine aussi implacable qu'injusio
lersile contre les jésuites. « Son plaidoyer contre les jésuites, il ne fut admis dans la
esl ce qui le lit connaître, dil l'aulenr dis maison de Sorbonne qu'après la mort du car-
l'rois siï'chs iifléraires; les circonstances dinal de Uichelien , ce ministre pénétrant
d.jns lesquelles il le f^rononça contribuèrent ayant empêché, tanl qu'il vécut, (lu'on reçût
beaucoup à le mettre en vogue chez les en- un sujet dont certains actes annonçaient lo
ncmis de la Société. Si on le lit aujourd'hui déplorable rôle qu'il remplirait dans la
do sang-IVoid, on y remarquera plu ((M ce ton suite. Alexandre VII l'a appelé enfant d'ini~
de chaleur el d'emportement qui naît de la qnilé et perturbateur du repos public. Ar-
prcvcnlion. que le caractère de celle vcrila- nauld, de son côté, n'a jamais mén.igé dans
ble éloquence qui réuni! la vérité des faits à ses écrits les pui'-sances de l'Eglise el de l'K-
la force de l'expression, il publia contre la tat. Il n'a cessé de représenter les papes , le
Société de .lé us un autre ouviajie inlituié : roi, les évoques, comme étant unis ensemble
Le franc el véritable Discours du roi sur le pour persécuter la vertu el la vérité. Il a été
rétablissement qui lui est demande pour les chassé de Sorbonne comme un hérétique
Jésuites, in-8". Henri H', aui^nel il était obstiné, qui opposait perpétueliemcnl son
adrj'ssé, n'en fil asicun ras, cl rétablit les évidence prétendue et fiarticulière , faillibla
jésuites. — Son fi!s Antoine , sujet di* cet ar- et pleine d illusions, à l'aiilorilé infaillible de
lide, naquit à Paris le C lévrier 1G12. Il vou- l'Egise. Aussi aucun bachelier n'esl-il reçu
lui, dit-on, se livrer à l'élude de la jurisi)ru- dans la faculté de Paris qu'il ne s'engage par
dence, mais le vœn de sa mère elles consi ils serment à rejeter constamment el pour Ipu-
de l'abbé de Saint-t^jran , son directeur, le jours la doctrine hérétique d'ArnanId, cen-
décidèrenl à préférer la théologie. Elevé surée par celle facu'lé dans sa délibération
dans la haine des jésuites par son j)ère , et du mois de septembie 170i. Enfin il est mort
d rigé par Sainl-Cvran, quel rôle jauer.i Ar- en persistant dans ses hérésies, connue il pa-
nauld ? Nous ne donnerons pas ici son his- raît par son Testament, où il a soin d'avcrlir
loire; nous rapporterons seulement quelques qu^on doit regarder comme un faux bruit que
jugements tirés de différents auteurs. Le lec- In calomnie pourra répandre, de supposer que
leur peut lire l'arlicle biograpiiique sur Ar- c'est lui faire grâce que de croire pieusement
nauld dans le Piciionnaire historique de Fel- qu'il se sera reconnu avant que de mourir.
1er. Tout le monde sait qu'Arnauld a beau- Ce doclcur , ignominieusement retranché
coup écrit, qu'il a fait plusieurs br.ns ouvra- du corps dont il faisait partie, fut cependant
ges el une grande quantité de mauv lis, dont considéré comme un triomphateur ; c'esl-à-
nous ne mcnlionnerons qu'une partie. On dire, son parti, malgré cette fâcheuse aven-
sail aussi qu'on lui en a attribué qui ne sont ture , voulut, dans la suite , le présenter
pas de lui ; nous éviterons, autant que pos- comme lel. On avait, «fans un imprimé,
sible, de le chari^er de ceux-là. H prit la avancé ou insinué sur M. Arnauld, entre
part la plus active dans les aiTfaiies Ihéologi- j.lusicurs choses véritables , deux faits qui,
ques de son temps , et fut l'oracle et le chef étaient faux : l'un, que ce docteur avait été
des jansénistes ; sa vie fut tristement agitée, chassé de Eraiice ; l'autre, qu'il avait été
et il mourut à Bruxelles , entre les bras de nommément excommunié. La famille de
Quesnel , le 8 août ÎG9i , à l'âge de quatre- M. Arnauld s'en plaignit et ( blinl une lettry
vingt-trois ans. Les jansénistes l'appelaient de M. d'Aguesseau, par laquelle ces laits se
]c grand Arnauld. Il lut j^ant/ , si l'on veut ; trouvaient détruits el rétractés. Celte (ir-
mais de quelle grandeur? Lulbcr el Calvin consUmce parnl favorable aux jansénistes,
avaienî. été fyronr/savanl lui. Il fui donc grand ; ils voulurent en profiter [our renverser d'un
nous l'avouons en pensant aux Uaphaïm , à seul coup tout ce qui avajt jamais éié fait
ces géants dont parie l'Ecriture. «Parmi les contre Arnauld. C'est dans cetîo vue qu'ils
esprits i'.ictieux , dit un célèbre orateur , être firent im[)riu)er el qu'ils j)ublièrenl un écrit
leur adhérent, c'esl le souverain mcrile ; intitulé : Triomphe de M . Arnauld.
u'ea cire pas, c'esl le .souverain décri. Si vous A [oine cet tci il outil vu te jour, qu'il fufe
r.5
nCTIONNAIRE DKS JANSl'.MSTES.
2:;6
»iip]irim6 ]>ar un urrél du conseil dont voici
1.1 toncur :
<T Le roi ayant été informé qu'on répandait
dins lo public un érrif intitulé : ï.r Triomphe
de. M. Arnnuld, Sa ISIajosIé .'lurait reconnu,
par le compte qui lui m a été rendu , qu'< n
y avait eu la témcrilc do publier dos faits qui
s'él.iionl passés sous ses yeux, et mémo une
lettre écrite par son ordre au sieur ; bbé de
Pomponne , doyen de son conseil eî cbaiiCC-
lier de ses ordres, ce qui aurait en Mijé cet
abbé à porter ses jilaintes î'U roi d'une im-
pression faite à son insu, qui l'offen ait per-
sonnellement, autant qu'elle étiit contr, ire
au respec! qui est dû à Sa Majesté, et d )nl il
\\ supj)liait de ne laisser exi>ter aucun ves-
li^'e; que, d'ailleurs, le titre même qu'on a
donné a cet écrit suffirait seul pour faire voir
manifestement qu'on avait chercbé à abuser
d'une lellre qui n'avait pour objet que la ré-
tractation de quelques faits injurieux à la
personne de feu sieur Arnaubi, sans qu'il
fù: question de ses sentiments; l'auteur , qui
se rétractait, ayant seulement déclaré sur ce
point qu'en les combaltanl, son intention
n'avait jamais été d'offen-er la famille ni la
personne du sieur abbé de Pomponne, et que
cependant on avait voulu présenter au public
celte rélrarlalion comme une justification so-
lennelle des sentiments de feu sieur Arnauld,
malgré la censure toujours subsistante qu'ils
ava ont éprouvée de la part de la farullé de
Ihéolj-^ie de Paris; en sorte qu'il étiit visible
que ceux qui ont fait imprimer cet éciit n'a-
vaient eu en vne que de troubler de nouve.'Mi
la paix de l'Eglise. A quoi étant nécessaire
de pourvoir, Sa Majesté étant en sriu conseil,
n ordonné et ordonne que l'écrit qui a pour
iWrti : Triomphe de M. Arnauld, imprimé
sans privilège ni permission, sera et demeu-
rera su; primé : enjoint à tous ceux qui en
ont des exemplaires de les remettre in.es-
samment au greffe du conseil pour y être suj)-
[)rimés. Fait Sa Majesté, très-expresses inbi-
bilions et défenses à tous impriir.cuis , li-
braires, coli)orleurs ou autres, de quelque
état ou condition qu'ils soient, d'<'n imprimer,
\endre , débiter, ou au rement distribuer, à
peine de punition exemplaire, etc. Fait au
conseil d'Klal du roi. Sa Majesté y étant, tenu
à Versailles le 27 avril 174.8. »
Peut-être sera-t-on bien aise d'avoir une
lonnaissance plus p;irlicu!ière de la censure
toujours subsistante dont il est parlé dans cet
arrêt. Elle porte en substance que depuis
quelf/ues mois M' Antoine Arnnxdd (niant
écrit en français et publié une certaine lettre
intitulée : Seconde Lettre, etc., les docteurs
députés pour Vcraminer ont rapporté qiCcnlre
nuircs choses qu'ils y ont trouvées très-dignes
d'être censurées , ils yen ont principalement
remarijué quelques-unes qui semblaient pouvoir
se réduire à deux questions, dont l'une po}ir-
rail s'npp'^ler de fait cl raiitre de droit. Sur la
(I) « Kl, dis.til à celle oci.tsion un écrivain de re
l'"ni|>s-là ; el ce (|ui rend enrore relie rondMnin.Tlion
d<* 1.1 Siiil)ipiine (tins singn iére. el pbis éi lal;tnle, c'esl
«l'iaurun lim iiriier ne peut cire rrrn qn'il ne l'aif
aui>nrn> ani signée; de soric qti'a pcrjioUiilé, cl lai.l
preirière on rapporte plusieurs propositions
tirées des pages W, 130, U9 el f52. Sur la
seconde, on cite la fameuse proposition de la
page "220, qui assure que l'f'vnngite et les
Pères noîis montrent dans li personne de foint
Pierre un juste â qui la grâce, sans laquelle on
ne peut rien, a manqué dans une occasion où
l'on ne peut pas dire qu'il n'ait point péché.
il est (lit < iisuile que la sacrée faculté {qut
pendant deux mois entiers s'est assemblée so-
lennellem(nt en Sorbonne presque tous les
jours) a délibéré sur tonte cette affaire, et
après une exacte discussion, n déclaré que la
première question r/ui est le fait, est téméraire,
scandaleuse, injurieuse au pape et aux évéques
de France ; et même qu'elle donne sujet de re-
nouve'er la doctrine de Jansénius qui a été
ci-devant condamnée: et que la seconde, qui
regarde le droit , est téméraire, in pie , blas-
phématoire, frappée d'anathème el hérétique.
On ajoute que le sieur Arnauld n'ayant
pis voulu se soumettre, la faculté njugé qu'il
devait être rejeté de sa compagnie , effacé du
nombre de ses docteurs, et tout à fait retran-
ché de son corps; et le déclare en effet rejeté ,
e'.faeé et retranché.
Enfin, continuent les docteurs, pour em-
pêcher que cette pernicieuse doctrine dudit
Arnauld, qui comme une peste a déjà sais»
beaucoup d'esprits, ne fasse un plus grand
progrès, la faculté a ordonné qu'on n'arlmel-
trait () l'avenir aucun des docteurs aux o'-
scmblées, ou autres droits et fonctions quel-
conyues, concernant ladite faculté, ni aucun
des bacheliers aux actes de théologie, soit pour
disputer ou pour répondre; ni aucun de ceux
qui se présentent pour entrer dans la faculté,
à supplier, comme l'on dit communément, pour
le premier cours, ou pour répondre de tenta-
tive, qu'ils n'eussent auparavant souscrit à
celte présente censure.
En outre, que si quelqu'un ose approuver ,
soutenir, enseigner, prêcher on écrire les sus-
dites propositions dudit Arit^u'd, il sera ab-
solument chassé de ladite faculté.
Et de plus, la faculté a ordonné que celte
censure serait imprimée et publiée, afin que
tout le monde sache com'iien elle abhorre celle
pernicieuse et pesfilente doctrine. Fdil à Paris,
dans l'assemblée générale tenue en SorOonne,
le dernier jour de janvier, l'an de Jésus-
Chiist l()oG, et confirmé le premier jour de fé-
vrier de la même année.
M. l'abbé de Cloisi, dans le dixième vo-
lume de son Histoire de l' Eglise , rapporte
la inanière dont ]\I. Arnauld lut cbassé de la
faculté après celte censure. Le pape (ajoule-
l-il, page k'i9) approuva tout ce qui s'était
fait en Sorbonne, et condamna la h tire d'Ar-
itaiild et les deux apologies de Janséniiis (1).
Le mcnie auteur, d;ins son tome II, impri-
mé en I72.'{, avec apj rob; lion et j rivilé^e
du roi, s'e\i rime aii si sur le C( mple de ce
(licteur : Il devint, dit-il, le chef des nouveaux
que subsistera la céiclire, f.ncnllé de Paris, on saura
q' 'il v eiil aHircibis un doi lem, nommé Anioinc
Ainaûld,qiii avançn el sonliril une liéicsio Irès-
(tniipeicnso, cl qu'on crul devoir à jamais |>réiniiiiir
1 -s candidals contre sa pcrnicieu>c dodiiiif. »
rsi
ARN
Ar.N
Î.'.S
treUunn. On ritpiicln pmiui eux le p^n' iiblx",
Jitic (jtii fut sitiiprimé oprcn su ino>t,hi
I'. Qiifsitcl , i/iti lui stircrdtt dans lu diriuliun
de leurs ulftiires, s'clunl conlnilr de celui de
|;^r(> |iriciir, 71»'// se (hiltuil peul-êtic de ren-
dre aussi illustre. Aiirèslu piiix de Clément 1 X,
<) Intiuelle M . Anutuld eut lienueouf) de part,
il ne se crut pas eu sùrelé à Paris {\) : il ne
pouruit pas s'eiupdcher d'aooir t«»i cominenc
condnnel avec ses amis des Pans-lias, et ce
commerce qui sentait la cabale , déplaisait à lu
cour. Il se retira en Flandre, et y demeura
toujours caché.... Il craitjnait si fort d'élre
reconnu, de peur qu'on n'exifjcdl de lui une
soumission parfaite aux décrets de l'Kqlise,
que, sentant approcher sa dernière heure, il
n'osa jamais facrc appeler tin prêtre approuvé
de l'ordinaire, et aima mieux expirer entre les
bras du P. Quesml, son disciple, qui lui ad-
ministra le viatique et l'exlréme-onction ,
quoiqu'il n'en eût pas le pouvoir Comme
Tertullien, il eut le malheur de s'écarter de la
foi dans des articles essentiels. L'imaqinatiun,
le feu, l'éloquence, le savoir, ont été à peu
près égaux; l'obstination, l'entêtement ont été
pareils.
« Avec du génio, (iil rauteur des Trois
siècles littéraires, do l'éloquence el ui\o lillé-
ralureélendue, Arnauld a |>r(!uvé combien un
homme sage doil se délier de si s prévenlions,
el combien il est essentiel , pour le bonheur
el la véritable gloire, de s;ivoir les réprimer
lorsqu'elles nous einporleni Iroploin.U élail
né avec loules les qualilcs qui formi n( les
grands écrivains ; mais son esprit, naturelle-
ment p lémique, rengagea dans des disputes
qui aigrirent son humeur el dégradèrent ses
lalents. il lui fallait absolument des adver-
saires. Eniiemi des protestants, il écrivit
eoiilre eux avec celle vigueur el celle viva-
cité (jui caractérisent autant le talent de la
dispute que le zèle de la vérité. Dans ses C' n-
Iroverses contre le minisire Claude, on ad-
mire une dialeqliq e profonde, une méthode
lumineuse, un ei chaînement de preuves, une
variété d'imag» s, une force d'expression qui
capti'. enl l'esprit et rattachent a;;réablement.
Ce qu'il a éiril contre les jésuites est de la
mêiiie magie de style, de la même éloquence,
sans pouvoir néanmoins y méconnaître une
jimeilume, un acharnement bien éloignés de
ce ton qui fait valoir les raisons et prouve
l'impartialité. On doil par conséquent se gar-
<ler d'adopter inconsidérément tout ce qu'il
leur impute dans sa Morale pratique el dans
ses autres écrits, où l'animosilé étouffe le
(iiscernemcnt et laisse une libre carrière à
l'exagération, à la fausseté, aux contr.idic-
• ions. Ce n'est pas par des imputations
étrangères à la question qu'on réussit à ré-
futer ou à confondre ses antagonistes. — Tel
était le caractère de M. Arnauld : une hu-
meur prompte à s'enllammer, une grande fa-
cilité pour écrire el , plus que tout cela, le
(1) Racine nous apprend dans la Vie de son père, Tépée au rôle,
pag. 177, que M. Anau'd no p.missail alors à l'hô- (i) Le vrai portrait de Guillaume Henri de Nassnu,
lel de Longucville, où il s'étail leiiié, (ju'avec nii no ■lel Absalou , nomel II éi ode, nouveau Néron, nou-
hah;l séculier, une grande perruque sur la tète, <îl veau Cronnvcl.
di'air de la réiéhrité, désir tbinl on «ail si ra-
reiiiciit se garanlir, le précipitèrent dans leH
<lispules d«î son leiiii)» , el ronsunièrcut den
travaux (jn'il »nl pu rendre inliniineiit plus
nlih.'s. — Il lie .se boi na p.is a des diseu8si(»n»
lhéologi(|ues ; il écrivit contre le prince d'O-
range, el le litre (2) de son oiivra^M! sullil
pour faire connaître la trempe; de son espnt.
I. 'auteur du Siècle de Louis XIV prétend (|u«
ce livre n'esl pas de M. Arnauld, à cause du
lilrcî <|ui tient du sljli' du I*. Gurrsse. (ici
historien n'a pas lu sans doute tons les ou-
vrai;es de cv, docteur; il en a composé incnn-
teslablemenl tant d'autres où le style du i*.
(iarasse se fait souvent sentir, que l'on est
aulnr s6 à lui attribuer celui-ci jusqu'à ce
(pie l'on ail des preuves plus ïolidis du con-
traire. »
« M. Arnauld, dit M. de Loménie (His-
toire du jansénisme), a le corps petit el n'eut
jamais les grâces en partage. Il n'a de vif
que les yeux. Tous les autres trails de fon
\isage ne marqucMil (jnede lastupidilé... il a
le nez assez gros el d'une forme peu agréa-
ble, les dents fort laides, les lèvres pâles ,
nul embonpoint, les u-ains fort petites, les
jaujlies grêles, les pieds de pygmée ; mais
sa léle est fort grosse, ses épaules larges el
sa poitrine à proportion Quand une fois
i! a chaussé quelque chose dans sa forte
tête, il revient dilficilement de ses premiers
préjugés, el trouve toujours des raisons pour
les défendre. »
« La passion de M. Arnauld, dit un autre
écrivain, fut d'élre l'idole d'une grande fac-
tion. 11 fut d uis l'Egli-e ce qu'était le cardi-
nal de Relz dans l'Èlal , ne cherchanl dans
la rébellion que le personnage de rebelle.
Lutter contre Rome et Versailles, contre les
papes et le roi , c'était le point de vue
dans lequel il voulait être envisagé. Avec un
caractère si vain, on est bien éloigné de (a
simplicité chrétienne. Aussi la seule idée do
se rétracter, d'avoir tort, le faisait frémir.
Ce naturel dur el allier le brouillait souvent
avec ses amis. On l'a vu aux prises avec
Nicole et Mallebranche : Pascal, quelque
temps avant de mourir, éprouva aussi sa
mauvaise humeur. C'est que d.ns Arnauld
le cœur n'avait pas de moindres défauts que
l'esprit. Si l'un était rempli de suffisance ,
l'autre élait pétri de haine el de colère. Sa
bouche et sa plume distillaient le fiel éga-
lement. Jamais les injures ne lui parurent
assez fo. tes, ni les inveclives assez \iolen-
tes. il fit même un livre pour prouver géo-
métriquement que les écrivains en peu\ent
user sans scrupule contre ceux qui combat-
tent leurs sentiments. On sait que, dans le
cours de sa vie, il eut un grand nombre d'ad-
versaires ; mais ceux qu'il a le plus forte-
ment haïs, et, si l'on peut parler de la sorte,
le plus solennellement, ce sont les jésuites.
li avait hérité de toute l'aversion de son
*-,n ncTioNN.Mui: des J.vNSKMsrns. ««o
piVe contre eux, cl (le t(Milo celle dp Janséniiis Cet arr(^t se frouve Jans les Ordonnances
«•I de Saini-Cyran : de sorte (\up, d.ius l'exacte tlu comté de Bouriroçiie, approuvées cl cou-
vérité , s'e>«litner soi-n)éiue rt h.iïr les je- firmées yuir Louis le Ciraud.
suites, c'élail Aruiuld tout entier. » Kn IfiOO, plusieurs projiositions qui étaient
Lis |)1us daui;ereuv ouvrajjes d'Antoine extraites du livre de la Fréquente comnm-
Arnauld ou du grand Aruaulà soûl les vioti furent (lélries par le décret d'Alexandre
Miivanis : AMI, du -20 décembre ; en lG'.>o, I»' 15 jan-
Diî LA FnrQUKNTE coMMiMON, PÙ Ifs' 5(?nf/- vicr, M. HuuiIxmI Guillaume de Précipieu,
vievtx des Pères, fies papes et des roncihs, archevêque de Malincs, eu dcfendil la lec-
laiiclinnt luanije des sacmnenls de pévUen- lure ; el la F.iculté de Louvain se déclara
ce et d'enr}iiir)>tie sont fidilement exposes, contre ce livre en 170o. Telle est l'Iii'^toire
Paris, l'iV3, in-V'. — Sixième édiiioi», Pa- de e(>t ()U\ra{;e. l'^n voici les erreurs i\\i\
ris, Ant. Vitré, l()'i8, iu-i". — I ra(!uctiou Furent si'j;i<alées dans divers écrits du icmps.
latine de ce uuîuie liire, faite par l'auteur. 1 Dans la préface, à la pa^tc 27 de la
Paris, Aiil. Vitré, 1GV7, iu-i". première édition, ou trouve l'hérésie des
Ce li^re parut avec l'approbation de quel- deux chefs qui n'en fovt qu'un. 1:11e se
qui s évéques et de vingt-quatre docliurs de trouve aussi dans la table des matières
Sorbonne. Nous n'avons pas besoin de dire (!c la cinquième édiliDU, chez Vitré, el mémo
quel'ai leur ;;urail pu lui donner un titre tout elle y est i)rouvée assez au long à la letlic
opposé ; car on sait qu'il rou'e contre là fré- P.
quen<e communion. 11 sembla dirigé contre 2" Ou li dans la même préface, page HG,
les jésuites el ji la le trouble parmi les fi- ces paroles remarquables: L'Ecn/urc sainte
dèles. Attnqué vivement, il fui défendu plus nous apprend qn' li lie et Enoch (1) viendroi.t
vivement (ticore. Une foule d'écrits furent à la fin du monde pour prCcher la pénitence
publiés à celte occasion. De ceux qui récla- , et que trouvant tes hommes endurcis et
nièrent pour la doctrine de l'Lg'isc, nous incapables de se convertir, ils seront touches
citerons M. d'Abra de Racouis, évé(',ue de d indignation centre leurs péchés ; et par-
Lavaur {Examen et jugement du livre delà ce que les hommes ne pourront alors ni faire
fréquente communion, Paris, Cr.unoisi, IGV'i., la pénitence à laquelle Elle les exhortera, ni
in-V' ; le père Yves de Paris, capucin (7'rç.<f- supporter celle qu'il leur imposera malgré
humbles removlrauces présentées à la reine eux, ils concevront une telle haine contre lui,
contre les doctrines de ce temps. Paris, IC'iV, qu'ils le tueront enfin, vie. C'est i( i le dogme
ïn-'i") ; C.imus, évêque de Belley [Pratiques (avori de M. Arnauld, rimpossibililc des coîh-
de la fréquente communion, etc. Paris, Bru- niandeuienls de Dieu dans les circoustances
net, IGVV, in-8"; Exposition des passages des mcwneoù l'on uèche eu ne les observant pas.
Pères, etc. Paris, Allioi, IGV.'i, in-8°) ; le P. Les h^uiimcs, dit-il, seront incapables de se
Pelau, jésuite; Isaac Habert , théolojî;al de convertir ; ils ne pourront fair • pénitence,
Paris, dep.us é\è(jue de Vabres. ^ et cependant iU seront coupables eu ne fiii-
L'abbé de Rarcos ayant public, en 16V5, saut pas ce qui n'était poiiU en leur pou-
deux traités pour souteuT l'hércsio des deux voir.
chefs qui n'en font qu'un. Innocent X, par 3- A la page 107 (encore de le préface).
un décret du 2'i. janvier 1GV7. comLinina M. Arnauld donne de l'Eglise une idée fort
pon-seulemeulces traités comme héréliijues, étrange : C'est aujourd'hui, dit-il, le temps de
inaLs encore tous les autres livres où celle .son altération, de sa vieillesse, de sa défail-
propositioii est établie el soutenue , tint lance et de son couchant. Aiii-i, selon ce {Ws
ceux qui étaient déjà imprimes, (jue ceux qui dénaturé, la Mère des (idèles, la sainte Lpuu-
le pourraient être à l'avenir. Clause si re- se de Jésus-Christ, n'est plus qu'une viei le
niari|uai le ()ue M. du Pin, dans son IJist. (]écré|)ile, presqu'eu enfance el en délire,
ecclés. duxvir siède, tom.ll, [>. l'i^G, recon- malgré les prouiesses qui lui ont été faites
nail de bonne foi (pie l'inquisition avail eu dindéfoclibilité, d'infaillibilité el de saiu-
vue dans ce decr( l la proposition qui est icté.
dans la préface du livre de la Fréquente covi- /^^ \ la page G?8, il assure que la pratique
munion. de l'Eglise aujourd'hui la plus commune dans
Le n)ème livre, en IG'iH, fut cotulain'é le h» sacrenienl de pénitence favorise l'impC-
£7 mai par larcbev è(iiie de Hesançoii, l'Iaude nitnce générale de fout le monde,.... quelle
d'Achey. Quatre mois auparavant, le 27 j m- ji'est ni la plus excellente, m la plus sûre. Il
vitr de la même année, le par.emenl du s'agit de la | ratique d'abso dre le puitcn!
comté de l)Ourg.)gne avait rendu l'arrêt sui- \.\çn .ivposé sans attendre qu'il ail accompli
vanl : Pour prévenir les pernicieux incon- \o\Ac la i)énilence qui lui est ordonnée. L'IC-
vénients qui peuvent naître de certains livres glisc autorise cvtle p.rali"|ue, el l'audacieuv
imprimés drpuis peu, contenant les œuvres uovaieur ose la blâmer el la censurer.
spirituelles composées tant par te sieur Ar- 5» \ |a page hS'd, on lit : La grâce est iv-
nauld, ]irrlre piuiiien, que jiar le sirur l>u- séparahle de l'exercice des bonnes œuvres,
rergier, nhbé (le .Suinl-Cgrnn . il rsl défendu C'est-à-dire avec Calvin, qu'il n'y a point
() tous d'apporter fu ce jtai/s, lire el ouïr lire, do grâce suflisanl".
rrl'uir en sa Miriivon. débiter on acheter les- (;<• \ |;, page oG2, il s'élève contre ces pa-
dits livres imprimés ou manusirits, sur peine r(»!es : in quocum-'jue hora ingcinuerit pecca-
d'en répondre el de l'amender arbitrairement. ^„,-^ salvus crit. Il dit qur//c.< ne sont point
(I) (".1I.1 esl I;hi\ : l'Ecriinrir ne les nnininc jioiiil.
îfil AllN AUN 2-5
(Jf l'i'.crHnre, qiCon ne /<•< troniirm j'unuiiti d'en cxlrain'; «•'csl sur clic i|u'il f.iiil juj^cr
ut dans notre édtliun Yiiliinlf, ni dans l'> n- cl tU'-ciilir ; or mi m; le pcnl l.iir(! s.nis pro-
cin<d liéhicu, ni dans lii version drn .S'r/;- iioiiccr (|iii' « 'csl une proposilion aussi cal-
tnnlv ni dni'is ht Parniihrasc ('h:ddiivjuv, ni viuisic (pic celle .le «c bciicilicliu ((loin Mo-
(/fi;i.<i ttncHni: (inln: m sion soil nouveUv. un vi\) i\y\\, i\A\\s skux hniiiilmn de J('suH-('hri»l .
<ui(<>»i/jr. Vcrlii.ifîc iiiiililo. C'csl là chicaner dil neUciuenl : Je possède VL'rit<d/lcmrnt it
sur les mots .ilin de nier le sens de l'Iù-ii- j'adore crlid-là tiime (fur le» <in(jrH <ido-
liire. Car eiilin ne lii-on pas dans Kzi'chid, rcnt dans le ciel; nini^ je ne possàl,: ijue pur
WWll, il : Iinpielas inipii non norebil ei, la foi.
iaqmcnnuiae die conversas facrit abimpi- 8 M. Arnauld {\\:vs.. '-W.) cl, iVl'-\) appelle
f i/t' saut Ne lil-on pas dans haïe, \\\, Jans(''nius an des plus savants prélats d>: ru
15, selon la version des Seplante : Cum Con- siècle et des mieux insirnits dans ta science de
versas imjrmtieris, salvus crisY Ce sens n'esl- V lùjlise. C'est ccpendanl ce piélal si bien
il pas le nièine (jue cc^lni du passaj^t! con- inslruil *1\.' la science de rivalise , (jui a l.iil
leslé ? C est donc nnt> insit^ne mauvaise loi un livre condamné par l'K^lise clIe-nKiine.
de s'arri'lcr precisc'inenl aux mois et d'y von- H faut donc, ou (juc rK;;'ise ail lorl dans sa
loir lixcr la dispute, taml:s (jn'il s'at;il du eondainnaliun ,\) i (pie iM. Arnauld ail lorl
sons (pli, sous d'anlres te; mes, se trouve en dans ses 6h)|;e8. Y (liez Janséml's.
cITel dans riù-rilure, cl (pii i'videinmcnl esl 9" Cet auteur (mauvais crili(pie) cilo le
contraire aux piéleiilions du novateur. livre do la U éiarchie ecvléiasliqae contmo
7" On lit à la pajie 1)80 ces paroles si con- é!;inl de sainl Denis rAr6opaj,Mle, et en cou-
Iraires à la réaliié et si souvent reprochées sé(pi; ncc il viul qn'oa c'.loimie de 1 1 coinmu-
à M. Arnauld: Comme i lùtcharislie eslla mcnie nion ceux (/ni //'o d pas enctre t'amour du in
viande (pie celle qui se mange dans le ciel , (/ pur et sans nié' an je ( p irt- 1 , cli. 'i-, p. 2V ).
faut nécessairemnt que la pureté du cœur Proi)Osition (lui (Moijçne ious les lioinines des
des fidèles qui la mangent ici-bas ait de lu saints aulels , cl qui fui condamiu'e pai*
convenance et de la proportion avec celle des Alexandre Nil!, le 7 d(îceml)re IGDO. C'esl la
bienheureux, et qu'il n'y ail autre différence 23' des 31 qui fuient censuréei pur son de-
qu'autant qu'il ij en a entre la foi et la claire cret.
vision de Dieu, de luqudle seule dépend la 10" Le môme tiécrel a condainnf' la propo-
différcnte manière dont on le mange sur la silion suivante (c'esl la î8e) : L'Eglise ne
terre et dans le ciel. 1\1. Arnauld parle, (omme tient point pour un usage, mais pour un abus
on voii dans ce passa},'e, de la manière dont la coutume moderne en ce qui regarde iadini-
on mange le cor[;s d(^ Jésus-Christ sur la vistraiion du sacrement de pénitence, encore
terre et de celle dont on le mange dans le que cette pratique soit soulcnie par l'autorité
ciel. Il doit, dit-il, y avoir de la convenance de plusieurs, et confirmée par un ■ longue suite
enlre ces deux manières ; cl loule la diffé- d'onnéis. Or celle (TopoLilion t^e trouve lr(^s-
rcnce qiù doit s'y îrou\er est ci lie qui est clairement e\pri:née dans la préface du livre
enlrclafoi el la vision béalifique. La foi est de la Fréquente communion, page 67.
donc, selon cet écrivain, la seule manière 11° M. Arnaul i (pag. 2'i'2 el 2V3) prétend
dont on mange ce corps adorable sur la qu'auliefois la pénilence ptsbitquc était pour
terre, comme la vision est la seule manière les péchés même secrvt>. Faux el |)ornicieux
dont on le mange dans le ci I. système (Voj/ezV \nin). Mais ce i igorislo on-
Mais est-ce là | arb r en catholique? N'y tré n'em()loio de si fortes couleurs pour dé-
a-l-il donc |)as, enlre la mauducalion des peindre Tance no (liscijliue, qu'ifin d'ai-
fidèles et celle des bienheureux, une autre laquer, comme on l'a vu , la conduite pré-
difféience, que celle qui se trouve entre la sente de l'Eglise. Pour le confondre, il suf-
♦bi el la vi-ion béaliliquc? Ces deux man- (\[ de dire que l'ancienne discinline n'él;;il
ducalions ne sont-elles pas des manduca- bonne que parce qu'elle était approuvée d^
lions purcu'.enl métaphoriques? El n'y a-l-il l'E^lis;', el <p:e , couune celte même Eglise a
pas une manducalion véritable et propre- jugé à propos de l.i changer, il faut aussi
ment dite (!a mandiicalion orale) qui est in- approuver ce changement, l'Église étant
dépend. inle de la foi? 11 faut dune convenir aujourd'hui aussi infaillible qu'elle l'était
(jue M. Arnauld s'est expriiné là en vrai cal- alors.
vinisle. S il ne l'a fait que par inadvertance, 12" Enfin , pour finir l'examen de ce pér-
il devait rétracter, modiiier, changer ces nicieux el méchant livre, nous nous conlen-
jcandaleu^es expressions, dès qu'on les lui lerons de dire ijue c'est un ouvrage destiné
a reprochées ; or il ne l'a point fail; et toutes spécialement à combattre , uon-seulomenl la
les editi,)ns qui ont paru de son ouvrage communion fréquente , mais la communion
poiteni, comme la première, celle emjireinte môme, dont ou cherciie à éloigner, à priver
de calvinisme. Et (ju on ne dise pas que les fidèles : de sorte qu'il n'est guèrede livres
l'auleur de lu Perpétuité de la foi ne peut jansénistes plus dangereux que celui-ci, et
être soupçonné d'en vouloir à l'Eucharistie : qu'un directeur éclairé doive plus soigneuse-
car, 1" M. Arnauld n'est pas seul auteur de meni retirer des mains de ses pénitents.
te lami ux livre; on sait que M. Nicole y eut Au surplus, il n'est guère d écrit plus mal
une grande pari; 2" il ne >'agit pas des au- conçu qtie le livre de la Fréquente comma-
1res écrits de 'S\. Arnauld; il s'agit du livre nion. M. l'cvéque de Lavaur (Raconis) re-
de la Fréquente cojtm.tinion, el dans ce livre mar(pie avec raison que 1 s trois parties (jui
il s'agit de la proposition que nous veaous le compoic:ilue sont riHacliéc-- runeArau'ra
405 DICTIONNAIRE nF.3 ,1 ANSF.MSTKS. 2]|
(idf aucun lien; qu'elles n'ont rapport à au- nous fait afjir. D'où il s'ensuit que cduiqui
cun projet général , cl (lu'ellcs peuvent être ne veut pas et qui n'agit point na pas reçu la
transposées iiulilTerointnenl ; et qu'aucun oh- grave.
jil n'y a sa place deterniinée où il se doiNc
rapporter : ce qui fait que l'auteur revient
sans cesse sur ses pas pour traiter les mômes
matières qu'il a traitées pié^é iemment.
Le prél. il examine ensuite les équivoques ,
les déguisements et sinistres interprétations,
les fni'ilesies et défauts de ju^cmut, les ca-
iomnies, \es défauts de candeur et de sincé-
rité, les ignorances en log que et en théolo-
gie, les contrailicti ns , les conséquincs
dang reuses, les propositions qui vont à
rcrrenr, les propositions scandaleuses et in-
jurieuses contre i Eglise , qui ^e trouvent
dans cet ouvrage. Et tous ces points sont si
bien discutés , prouvés, démontiés, qu'on
s'éionne qu'un livre si mauvais à tou> égards
'^' Si saint Augustin avait admis cette grâce
su^fisnnle, que quelques nouveaux theulo ions
prétendent él' e donnée sans erceplion à tous
eux qui tombent dons le péché, il n'eût eu
qu'un m)t à dire pour résoudre la difficulté :
mais il prend une roule toute contraire.
(Saint Au!;ustin l'a dit , ce mot , en disant :
Perseverares sivctles.)
h" Saint Augustin assure qu'on reprend avec
justice ceux qui ne persévèrent pas ; parce que.
c'est à cause de leur mauvaise volonté qu'ili
ne persércrent pas; et, s'ils ne reçoivent pas
de Dieu la persévérance , cela vient de ce que
te don de la grâce divine ne les a pas séparés
de celte masse de pe dition , d( nt Adam est
l'auteur. C'est pourquoi, si le secours san^ le-
ait pu avoir dans le monde queliiue répula- quel on ne peut demeurer dans le bien, leur
tion. manque, c e<l tme puniiion du péché. { On
Ajoutons à cet article un crliantillon du voit que cette proposition renferme tout lu
style d'Arnauld. 7/ raiif m/ewo; (dil-il, p. 239) venin de la nouvelle hérésie.)
pour retrancher les discours superflus, que
nous nous résolvions tout d un coip, de vous
aller attaquer dnns vos retranchements , et
que la vérité, i tii esf plus foi te et plus invin-
cible que l'Hercule des poêles, aille étouffer ce
mensonge grossier, comme le monstre de la
fable, au milieu de cet antre obscur d'une
5" Les saints à présent n'ont pas , comme
l'avait Adam , une grâce qui dépende de leur
libre arbitre , mais une grâce qui soumet leur
libre arbitre.
6' La volonté du premier homme eut le
libre arbitre pour persévérer ; mais àp ésent
la nôtre est mue par la grâce divine, d'une ma-
fausse dislinclion , oii il se retire et se ren- nière inévitable et insurmontable.
ferme. Telle est la façon d'écrire contrainte, 7° .4 présent les mérites des saints sont les
endée, profane, indécente, de ce fameux au- mérites de la grâce et non pas du libre a»--
teur. C'est ainsi que s'ex.orime sa piété. Kn bitre : c'est-à-dire ce sont des mérites qui leur
nous parlinl du plus auguste de nos mys- $ont donnés par une grâce qui soumet le libre
Hères, el de la plus sainte de nos actions , ce arbitre. Mais le prem er homme eiit eu des
grand théologien nous cite l'Hercule des viérites qui n'eussent pas été spécialement des
poêles, le monstre de la fable, l'antre obscur mérites de la grâce, mais du libre arbitre;
d'une fausse dis.inction, oii se relire tt se p:irce <fu ils eussent été propres d'un libre ar-
renferme un mensonge grossier qu'on va '
étouffer. Quel ridicule et impie galimatias!
Analyse du livre de s int Augustin, de la
Correction et de la grâc. IG'iV. chez An-
toine Vitré , à Paris , réiinprimé en IGOO ,
chez François Muguet.
Cet ouvrage fil beaucoup de bruit.
Les Pères bénédictins, par reionnaissance
pour Porl-Koyal , qui avait fourni à dom
lilampain des mémoires pour sa nnuvelle
édition de saint Au.;uslin , placèrent cette
analyse à la tète du livre de Corrcptinie cl
çra/ia, qui est dans le dixième volume. Mais
elle y causa tant de scandale , qu ils ont été
obligés de l'en arr icher el de la faire dispa-
raître autant qu'ils uni pu. On y enseigne
que Dieu ne veut pas sauver tous les hom-
mes, ni aucun des réprouvés, q. k, n. 9. Si
Deus omnes omnino homines vcllel salvos
bUre, aidé à la vérité par la grâce, mais par
une grâce qui donnait la puissance d'agir, et
non pas l action et la volonté même.
En faut-il davanlag;- pour conrlnre que
ce libelle ne contient autre chose que le
jansénisme?
AeoLor.iE RE M. JANsÊNtts , évêque d'Tpres ,
et de la doctrine de saint .{ugustin , expli-
quée dans son livre (Z'Augustinus), contre
trois sermons de M. Hubert, théolo al de.
Paris, prononcés dans Notre-Dame en 10.2
et IGW. 16VV, in-^*°de 430 pages.
La srcle jansénienne fut toujours féconde
en apologies. Celle-ci, coniiiosée pai Ar-
nauld pour répondre à M. Haberl, qui s'otail
élevé avec force contre Janséi\ius et qui de-
vint évoque de Valircs , peut passer pour
èlre le premier ouvrage que le parti ail pu-
blié pour défendre Ihérésiarque. On y lit ces
ficri, omnes omnino salvarentur : (/nia vohnli propositions héréliiiue^ et déleslables.
salvum facere nullnm hominis rcsistit arbi-
trium.
Autres propositions erronées, tirées du
même libelle :
1* La giâce n'est rien autre chose que l'in
spirntiondc l'amour, arec Iniuelle les hommes
uccomplissent les préceptes de Dieu /ni»" la
charité.
2' Dieu , par la grâce, nous fait vouloir et
Si le diable avait te pouvoir de donner quel-
que grâce aux hommes, il ne leur rn donne-
rait point d autre que {\a snifisanle ) , ;>nj>-
qu'elte fivorise tant le dessein qu'il a de l s
damner (pag. 88).
Elle peut éirc appelée une grâce de damna-
lion (pag. 89).
Une grâce raine , inutile au salut des hom-
mes , que l'firangilr ne reconnaît point , que
w.>
A KM
AltN
n<\
tatnt Paul iijnore, t/w saint Augustin réfntr,
qui ne te trouve point dnnf les nainls Pères,
C'ost .linsi «iiio co lianli nova!(Mir ose s'cK-
lpli(Hior sur lo {lo^^mti <l(i la grAco sullisaiilc.
i>i'U)u lui , c'est une ilortrine pHiKjienne. de
•dire (/ue les lio)nmcs sont justifies par Ji'siis-
•Christ s'ils veulent. On peut bien juf,M!r qiK!
dans un aussi ;>:ros livro, il y a bion d'aulics
erreurs; mais cet ccliaulillon suKil |)()m- ap-
'j précicr (oui l'ouvrai^c. M. rarrlu'v<\(iuo (1(5
S llouon l(^ condanina ixir un mandement du
'20 mai 1(161, cl en d^londil la Icclure sous
■' peine d'excommunication encourue par le seul
fait. \a^ papt^ Innocent X l'avait condamné
lo "l'A avril 1()5Y.
SiccoNDK APOLOcin de M. Jansénitis , e'véque
d'Y près, etc. 16^i5, en quatre livres, in-^r
(lo 'i2() pactes.
M. llabcrt ayant rtipondu ;\ la prcmicMC
Apologie de .lanscMiius par un livre inlitulé
ta Défense de la Foi de r Eglise, .etc, Arnauld
répliiiua par celte Seconde Apologie , où se
trouvent, comme dans la première, toutes
les erreurs de l'évoque d'Yprcs contre la
grâce suffisante , contre la possibilité de
rélal de pure nature. On y lit entre autres,
à la page 212, ce dogme affreux de Caivin :
Dieu a voulu positivement exclure de la vie
éternelle et de son royaume ceux qu'il n'y a
pas prédestinés. Cette réprobation n'est pas
seulement négative, mais positive.
M. l'archevêque de llouen condamna cette
Seconde Apologie comme la pren)ière , et en
défendit la lecture sous peine d'excommuni-
cation encourue par le seul fait , lo 26 mai
1661.
Le pape Innocent X l'avait aussi condam-
née le 23 avril 1654.
Considérations sur l'entreprise faite par
M. Nicolas Cornet , syndic de la faculté de
théologie de Paris , en l'assemblée du \" juil-
let 16W. ln-V°. Plusieurs éditions. — Ar-
nauld dit, dans cet écrit, qu'on n'a pu con-
server la première des cinq propositions ,
sans se déclarer ouvertement contre la doc-
trine de saint Augustin.
Par ces paroles, Arnauld se déclara hau-
tement pour l'impossibilité de quelques com-
mandemenls de Dieu , et ne se montra pas
plus soumis , pour le droit que pour le fait,
aux décisions de l'Eglise.
Apologie pour les saints Pères de l'Église,
défenseurs de In grâce de Jésus-Christ ,
contre les erreurs qui leur sont impo-
sées, Ole. Paris, 1631 , in-i" de 1009 pages ,
avec quelques approbations , mais sans
privilège.
Les approbateurs attribuent cet ouvrage
au sieur (ie La Molhe, docteur en théologie :
mais ce prétendu de La Molhe n'est autre
que M. Arnauld qui composa, en 1630, celte
ap()Jt»giech z M. Hamelin, pour prouver par
l'Kcriture, par la tradition, par les Pères, et
surtout par saint Augustin, que Dieu ne
veut sau\cr que les élus, et qu'ils sont aussi
DlCTlONNÂlKE OKS HÉRÉSIKS. II
les seuls pour le salut desqueln JéHiis-dhiisl
ail vers(; son sang.
l'armi uixr inlitiilé d'erreurn dont ce livre
est (insu, ou y tnnive, [)ag(î2!M», celh; pro-
position liéreliipie, qui «-hI la cin(|ul(\Mie de
Jansénius : Jésus-Christ n'agunt point fait
de prière qui n'ait été accomplie , on ne peut
p(ts dire qu'il ait prié pour le sidut éternel
des réprouvés, ni par conséfiucui qu'il ait 4
offert ])Our eux le sacrifice de son sanq , qui X
rcrifirmc en soi la plus divine de Uiulis h s *
prii'rrs qu'il ail jatnais faites.
On y trouve aussi, page lit, ce dogme de
(Lilviu : L'i volonté antécédente })our l<' salut
dr tons les hommes n'est qu'une simple relléité
et un simple souhait qui ne renferme aucune
préparation de n^oyens. L'aulcur s'était ex-
primé d'une mani("'rc encore [lus forte et
plus indécente à la i)age SH.où on lit ces
paroles : Aon peut dire tout de même que
J)iru , par cette volonté a)i(écé'lenie de désirs
et de souhaits , voudrait que les démons fus-
sent sauvés aussi bien que les hommes.
Ce livre fui condamné par M. rarchcv(^quo
de ltouendanssonmandemenldu26mai 1661,
où il en inlerdil la lecture sous peine d'ex-
communication encourue par le seul fait.
Lettre d'un doitteur de Sorbonne à une per-
sonne de condition, du 2k février 1655,
.sur ce qui est arrivé depuis peu dans une
paroisse de Paris ( Sainl-Sulpice ) à un sei-
gneur de la cour (le duc de Liancourt).
Paris, 1635, in4°.
Le duc de Liancourt faisait élever sa pe-
tite-fille à Port'-Uoyal; il donn.iil asile à
l'abbé de Bourséis, janséniste déclaré; il ne
( royail pas que les cinq propositions con-
damnées fussent dans le livre de Jasisénius,
et Arnauld l'avait exlraordinairemenl si-
gnalé dans sa défense de ce livre : en con-
séquence, un prêtre de Saint-Sulpice lui re-
fusa l'absolution. C'est à cause de ce refus
qu'Arnaud publia la lettre dont on vient de
lire le titre. On lui répondit solidement par
différenis écrits. Alors il publia une Seconde
lettre du 10 juillet 1655, pour défendre la
première.
Or, dans cette seconde lettre se trouvaient
deux propositions qui furent également l'ob-
jet de justes critiques, et qui furent déférées
à la Sorbonne ; la première qu'on appelait
de droit, était conçue en ces termes : Les
Pères nous montrent un juste dans la per-
sonne de saint Pierre , à qui la grâce, sans
laquelle on ne peut rien, a mav.qué dans une
occasion où l'on ne saurait dire qu'il n'a
point péché. La seconde, qu'on appelait de
fait : L'on peut douter que les cinq proposi-
tions condamnées par Innocent X et par
Alexandre VU, comme étant de Jaiisr'nius^
évêque d Ypres, soient dans le live de cet a t-
leur.
A celte occasion, Arnauld publia diier*;
opuscules :
1° Considérations stir ce qui c'est passe en
l'assemblée de lu faculté de théologie de Pa-
ris, tenue en Sorbonne le 4 novembre 1655
9
M7
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
268
sur le sujet de la seconde lettre de M. Ar-
nattld. In-4°.
Dans cet écrit, Arnauld attaque vinlem-
meni et rassomblôe et ce qu'olle a fait. Sa
co'ôrc ne lui fait voir que cabale et injustice,
et ne lui dicle que des invectives et des in-
jures contre ses juges.
2° Epistola et scriptum ad sacram Fncullnlem
Parisiensem in Sorbona congregntam die
sexta dccembris 1655. In-4".
3' Epistoi.\ et aller apotogelicus ad sacram
Facultatem Parisiensem congregatam die
il janunrii 1056. In-4°.
Ces écrits ne restèrent pas sans réponse.
Mais il y eul quelque chose de plus fâcheux
pour Arnauld : la Sorbonne censura les deux
propositions renfermées dans sa seconde let-
tre : la première, comme téméraire, impie,
hlnsphémaloire, frappée d'anathème et héré-
tique ; et la seconde fîit déclarée téméraire,
scandaleuse, injurieuse au pape et aux écê-
qws de France, et comme donnant sujet de.
renouveler entièrement la doctrine de Jansé-
nius, ci-devant condamnée. La censure est
du dernier jout d> janvier 10 iO. En coiisé-
quonce, Arnauld, refusant d'y souscrire,
fui exclus de la fa( ulté. De- (ioi leurs, dfs
licenciés et des bncliolicrs qui l'irnihicnt
dans son refus opiniâtre, éprouvèrent 'a
méii.e disgrâce; et il fui déridé (]uc (jui-
conque ne souscrirait pas à la condamna-
tion d'Arnauld ne serait pas reçu dans la
faculté.
Ar: auld prit une très-grande part à l'af-
faire des religieuses de Porl-Roy;)l. Il pu-
blia, avec quelques ann s chefs du parti,
sur ont avec Nicole, les ouvrages suivanls :
Lettre écrite au roi le 6 mai 1661, par R. AI.
Agnès, abbesse de Port-Royal , sur un i^r-
dre de sa mnjesté de renvoyer les postulan-
tes et les novices de ce monastère. In-i".
Celle loUre et la suivante sont d'Arnauld et
de Nicole.
Lettre écrite le 25 mai 1661 par la mère An-
gélique Arnauld, ancienne abbessc de Port-
Royal, à la reine mère, dans la lUelle elle
justifie les intentions el lu conduite des re-
ligieuses de ce monastère. ln-'i-°.
Copie de deux lettres; la première de M. Ar-
nauld, en date dn 3 juin 1001, à M. Du
Hariiel, curé de Saini-Méry , au sujet des
cinq proposHions ; la seconds, de M. Ni-
cole, écrite en 1079. sur la défense faite aux
religieuses de Port-Royal d'avoir (/es pen-
sionnaires. \n-k\ en manuscrit, à la bi-
bliolhèquo dn roi.
Jugement équitable sur les contestations pré-
sentes, pour éviter les jugements téméraires
et criminels; tiré de saint Augustin. 1001,
\n-k\
Cet écrit, qui est du seul Arnauld, fut réim-
primé cà la suite de la nouvelli' édition du
pamphlet intitulé : Les Imaginaires et les
Visionnaires, par Nicole; Cologne, 1'. Mar-
teau, 1683, in-8°.
chevéque de Paris a donnée aux religieuses
de Port-Royal po tr e.rpli'/uer la signature
du formulaire qu'il leur demande. In-i".
Arnauld paraît être seul auteur de celte
pièce.
Mémoire pour les religieuses de Port-Royal,
du 13 juin 166i, sur la signature du for-
mulaire. In-4".
Lettre de M. d'Angers, du 12 avril lOG/i., à
M . l'archevêque de Paris, au sujet des reli-
gieuses (le Port-Royal. h\-k".
Elle esl d'Arnauld cl de Nicole.
E\AMKN de la conduite des religieuses de
Port-Royal, touchant la signature du fiit
de Jansénius, selon les règles de l' F g lise et
de la morale chrétienne. iQCik, in-i°.
Avec Noël de La Lane, el probablement
Nicole.
Factum pour les religieuses de Port-Rounl.
1664.
D'autres l'altribueni à Le Mai>tre.
Apologie pour les religieuses de Port-Royal,
contre les injustices et les violences du })ro~
cédé dont on a usé envers ce tnonastère.
1065, in-iv
Avec Nicole et Saintc-Marlhe.
Lettre d'un théologien sur le livre de M
Cliamillard. 1605.
D'autres l'altribuenlà La Lane.
En général, le grand objtl de tous ces
écrits apologétiques, c'rsl de prouver qu'on
no pout sans injuslire obliger des vierges
consacrées à Dieu de signer qu'elles croient
que le- cinq propositions condamnées sont
dans un livre latin qu'elle irenlendenl pas.
Mais bien loin que leur prétend. le ignorance
fiîl pour elles ut) titre iégitir.ie pour ne pas
signer, elle devait les rendre encore plus
soumises à la voix de leur pasteur, l'; n'est
pas nécessaire d'être savant ni d'entendre le
latin pour obéir à l'Eglise, il ne faut qu'être
docile. Ce n'est point par leuis kimières
personnelles, c'est sur la foi de leurs pas-
leurs que les personnes du sexe croient
que Calvin, Luther, Neslorius et Arius ont
enseiirné <les hérésies.
2" Les fill( s du Porl-Hoyal n'étaient pour
leurmalheurqnelropinslruil es des dogmes de
Sainl-Cyr.in et d'Arnauld, son disci, le. Elles
ne refusiicnt de signer ])uremenl cl sim-
plement le formulaire (jue parce qu'elles
Siivaient bien qu'en le signant ainsi, elles
abjureraient la dnclrine de Jansénius.
On leur avait api)ris à se moquer des dé-
cisions (les papes, parce qu'ils sont failli-
bles ; à compter pour lien une conslilulion
dogniiilique acceptée par le cori'S des pas-
teurs, parce que le ijrand-prétre Caiphc, les
scribes et les docteurs de lu loi avaient cruci-
fié Jésus-Christ; à ne pas suivre l'exemple
du reste «les MdiMes , parce que la foi ne se
couservait plus que dans le petit troupeau
dont elles étaient l'élite; à ne pfis s'embar-
rasser de la privation des sacrements, parce
que le juste vit de la foi, que In citnir ne sert
BéFi.Exio?i9 sur une déclaration que M. l'ar- à rien , et parce que sainte Marie Egyptienne,
î«0
AltN
ARN
270
et plusieurs autres saints onachorHes ne nont
passés (lus sarirturtils ; A ne; pas craiiulri' une
cxc.()minuiii<Mli(»n iiijiisic, parvc (/ut; c'est là
une cspccc de marli/re tri's-uuhitoire.
Trois ou (|ualre d'cMiIrci vWvs ayaiit onnii
obéi à rM^lisc ; I oks élcs bien simples, leur
(lisaJRiit les autres, de croire que Jésus-
Christ soit mort pour Cain cl pour Judas;
ces réprouvés n'ont pas plus de part à la ré-
demption que 1rs démons (.lans. l. .'{, I. 5,
c. ^1 ). l)crez-vous être surprises , après
l'exemple et la chute de Lilx're et il' Honorius,
si de nos joiirs deux papes ont injustement
condamné 1rs cinq propositions?
;}" Los religieuses de l'orl-Koyal ayant été
transférées et dispersées eu divers monas-
tères catlioliqnes, l'au 170!), eu v<'rlu d'uuo
bulle du pape et d'un ordre du roi, ««lies so
soumirent inseiisiblcuicut toutes; et ({ualro
ans après cottc! dispeision, il n'eu restait
plus qu'une seule qui n'eût poini abjuré ses
erreurs.
Nous dirons ou particulier qucl(iue clioso
toueliaut \'Apolo(jie pour les rcliqieuscs de
Port-ltoi/nl- Klle est en quatre parties, dont
chacune a uiu» paa;inalii)n particulière : la
première rculVnnc 1.12 pages; la deuxième,
101; la troisiôi!i{>, Xll— 90, et la qualiièuie,
qu'on dit ètro d'Arnauld seul, XVI— -251.
Ou .! ctu que Nicole avait eu une grande
pari à cet ouvrage , mais cela n'est pas cer-
tain. 0;i a dit qu'il élait raute;;r dos trois
premières pariios ; niais on voit , ch<i(). Il ,
pag. 28, que l'auieur était prêtre, et Nicole
n'était pas prôlre. Ik'loyne , Hist. de Port-
lioyal , ton). V, pag. 2W, assure qu'il n'a
point ou de pari à l'Apologie, et (ju'olle est
de Sainte-M.'irtlie.
Il serait dilficile de se faire une idée de la
muliiplicité et môme de l'étrangelé des me-
sures cl des moyens employés par les direc-
teurs du monastère de Port -Royal, pour
prévenir l'esprit des religieuses , pour leur
fournir des réponses sur tout re qu'on pour-
rait leur objecter, pour les animer au comhat,
pour intimider celles qui s'y porteraient avec
lâcheté. Copendanl les auteurs de ['Apologie
disent hardiment qu'il nest rien de tout cela,
et que. leurs directeurs n'ont eu qu'à les sui-
vre , à les modérer, et non à les pousser
(Préface de la deuxième partie, p. .3). Mais
on connaissait plusieurs exemplaires ma-
nuscrils d'Instructions étudiées , par les-
quelles ces messieurs préparaient ces reli-
gieuses à la plus surprenante résistance, (^es
instructions étaient intitulé s : Règles pour
le temps de la persécution, en 20 articles , ou
Règles que nous devons garder en ce temps ,
en 24 aiiicles, ou Avis sur la conduite (jn'il
faudra tenir au cas qu'il arrive du changement
dans le gouvernement de la maison. Oii y lit,
par exemple, ces paroles -. Il ne faut point
craindre toutes les menaces qu'on vous pourra
faire et tous ces commandements qu'on vous
fera, soit par l'autorité du pape, soit par
celle de M. L. , etc.
Pcul-on dire que ce soit là modérer ces reli-
giiues? N'est-ce pas au contraire les <'ugrir,
les exciter, les pousser à la résistance? !);iiis
tous ce» ècrils, il n'est parlé quo'de» porsécu-
leurs (le la vérité, d.- la Icrnieté A résister a
l(»Nt, (h>H pasleurs (|iii lioniixnt cl séduisonl
leurs tioupeaux, de l'état (lé[d()ral)le où l'Ii-
gliso gémit d(> se trouver, ol''.
Pour mieux faire valoir ces séditieuses
maximes et pour prendre nui l'esprit do ces
religieuses un plus grand aseend.inl , on cni-
plnyail des moyens dont nous ne | arlorons
pas. Mas nous dirims (lUt! cette volumineuMi
Apologie fut (orlemeni alta(iuée par Jeati
Des Murets Sainl-Sorlin. C.ri auteur publia
(Outre elle un ouvrage en (|uaire volumes
iu-12, intitulé : Réponse à I insolente Apo-
logie des religieuses de l'orl-Rognl , avec la
découverte de la fausse Eglise des jansénistes
et de leur fausse éloquence, 16!;0.
l\l. Louis Ablielli, évé(|iio de Uodcz, pu-
blia aussi, en 11160, un livre iniilulé : /></-
fense de l'honneur de ta sainte Mère de iJiiu,
contre un attentat de l'apologiste de Port-
Rogal , avec un projet d'examen de son Apo-
logie. Paris, Florentin Lamherl, 1 vol. in-t2.
Ces! là que ce prélat, plein de xèle et de
piéié, combat avec lorcc ce que l'écrivain de
Porl-iîoyal avait avancé de contraire à l'im-
maculée conception , dans la Préface de la
quatrième partie de son Apologie.
Auus et nullités de l'ordonnance subreptice
de M. l archevêque de Paris, contre le
Nouveau Testament de Mons. Paris , 1667.
M. Arnauld publia cet ouvrage pour en-
tretenir les religieuses de Porl-Royal dans
leur révolte. Il y débile cet'e maxime per-
nicieuse : Que les personnes qui connaissent
par leurs propres lumières que l'ordonnance
de M. l'archcvcque de Paris contre la tra-
duction de Mons est nulle, ne peuvent pas
en conscience s'y soumettre. On voit (juelles
sont les eu équciices d'une tel e doctrine.
Les sujets n'ont qu'à se p-rsuaderque leurs
supérieurs ont tort, ils feront une bonne
œuvre, selon M. Arnauld, de leur refuser
l'ubéissance qu'ils leur doivent.
Ce libelle a été condamné par l'ordonnance
de M. l'arciicvèque de Taris ( Péréfixe) , du
20 avril 1G68, portant défense, sous peine
d'excommunication encourue ip.«;o laclo, de
le vendre, publier, distribuer on débiter. '
DÉFEMSK de la traduction du Nouveau Tes-
tament, imprimée à Mons, contre le sermon
du Père Maimbourg, jésuite, prêché en 1007
En sept partie^:. 1608, in-4°. — Autre édition,
Cologne, J. Dubuisson, 1008, in-12 de 462
pages. Ou y trouve la Réponse aux re-
marques de P. Annat. — Nouvelle Défense,
ou autre édition , Cologne , N:c. Schoulen '
1609 , in-8'. — Autre , Cologne , Siiiion
Schoulen, 1680, 2 vol. iii-12. — Goniinualion
de cette Défense, ibid. 1681, in-12. Toutes
ces Apologies de la version de Mons furent
faites en société avec Nicole. Voyez Sacy.
MÉMOIRES sur la distinction du fait et
du droit.
Diî Mémoires furent publiés sur ce sujet.
Les uns sont de Nicole, ks .lulres do La
Lane ou de (iuelque ,'iulre ; deux ont Arnauld
pour auteur; le neuvième, du V juillet 1008,
Î71
niCTiONiN.\n;i: des jansenistls.
272
où l'on rapporte en ahréjc les injustices du
bref contre les quatre évoques, et on l'on fuit
voir qu'on ne le pourrait recevoir sans re-
connaître le tribunal de l'inquisition. In V°.
— Le dixième, du i" juillet l(i68, ori l'on
soutient la distinction du droit et du fait
contre les chican'riis ef les faussetés d'un
écrit intitulé .- Eclaircissements nécessai-
res , elr. In V.
Ces dix Mémoirrs furent enveloppés dans
la niéiue cnndanmalion que la di^liuciion du
fait cl du droi .
11 y a emore d'Arnauld , sur ce sujet :
Lettre circulaire écrite par MM. /e< évéques
d'Alet, de Pitwiers, de B 'aurais et d'.ingrrs,
à MM. les 'rchrvéques et évéques de France,
le 2") avril !GG8, sur le bref obtenu contre
leurs mandements. In-i".
Morale pratique des jésuites, représentée en
plusieurs histoires arrivées dans toutes les
parties du monde; extraits de livres três-
autorisés et fidèlement trad'tits, et de mé-
moires très-sûrs et indubitables, 1G70.
Ce livre, dont le litre présente quelques
variantes, parut d'abord en 1069 ou 1670, en
un seul vol. in-1'2. Il en eut huit dans la
suite; le dernier parut en 169"). Le |)reniier
et le deuxième, ou du moins une parlie du
deuxième, sont dcCambaut de l'onl-CluUeau,
qui fil exprès le \ oyago «rEspagni-, <i non
pour débiter des bihle^, eoinmi' le candide
M. Georges Borrow,» dit M. Va'ery, mais
pour y acheter le Theniro jrs nlico. Tout le
resie de l'ouvrage est d'Arnauld. M. Créti-
neau-Joly attiibue aussi à Arnauld le tom.
P', où se trouve le Théâtre jésuitique, mais
c'est à loi I, dit M. Valéry.
M. l'archevêque de Paris ayant fait exa-
miner la Morale prn ique par quebjues doc-
teui-s de Sorbonne, li'ur avis unanime fut
(ju'il était tout rempli d'injures, d'imp^slures
et deca!omnies,de lalsificitions.d'ignitrances
c'était, onces tempsde malheureusesdisputes,
le livre le filus nécessaire aux évéques, aux
princes, aux magistrats pour lei détromper
une hrnne fois de toutes les fausses idées qu'on
leur avait fait prendre de ce fantôme. Par
mallieur p ur l'auteur, l'assemblée du clergé
de 1700, en a juj^é tout autrement, car elle a
cond miné celle proposition : le jansénisme
est un f.ntôm», comme fausse, témériire,
scandaleuse, injurieisr au clergé de France,
aux souverains pontifps, à l Fglise univer-».
selle, comme schismatique et favorisant les
erreurs condamnées.
Au reste, si le véritable Arnauld imposa
quelque temps aux simples par le livre dont
nous parlons, le faux Arnauld quelques
années après sut détromper le public (te
toutes les fuisses idées qu'on lui avait fait
prendre, et le convainquit par une preuve
sans réplique, que le jansénisme n'était cer-
tainement point un être de raison.
La douleur qu'eurent les jansénistes de
de s'être ainsi démasqués, leur fit jeter pen-
dant sept ou huit mois des plaintes lamcn-
lables {'.i). On en fut peu touché; on savait
bien à quoi s'en tenir au sujet du fantôme;
d'un c<)lé on plaisantait, de l'autre on rap-
pelait certains laits et on raisonnait. Partout
on croyait à l'existence réelle du jansénisme,
partout ou voyait et on entendait des jansé-
nistes.
Après tonl cela, il était surprenant que les
écrivains du parti osi'isent encore parler de
fantôme. Ils le faiairnt cependant tous les
jours, ils le font encore, sans considérer
ils détruisent ce (ju'ils
liucîenr
que par Sa même ii
avancent, et qu'en publiant sans
qu'il n'y a point de jansénistes, ils ne font,
au rc chose que prouver évidemment qu'ils
le sont eux-mêmes.
Mais allons iihis loia, et ne leur laissons
à cet égard aucun subterfuge; qu'enlend-
on par le nom de jn.fe'/u'.N/e? On entend ceux
grosières, de propositions fausses, scanda- H"'» ^ l'occasion de Jansénius et des cinq
leuses et héié:iques. Cet avis doctrinal fut ])roi)osilions ou de Quesnel et de la bulle
Unigenitn^, relusenl di> se soumettre à l'E-
glise. Cela posé, "n demande s'il n'y a per-
sonne qui soii dans ce cas, personne qui
rejette 1 ■ formulaire, ou la coMsli.uiion. iN'y
a-l-il ni appelant, ni réapiielant? Le ;.arli
n'tMi a-l-il pas lui-mémo publié la liste? Ne
ce
la
livre à être lacéré et brûlé
main du bourreau, ce (|ui
en
fui
«uivi d'un arrêt du parlement de Paiis qui
condaiiina
Grève par
cxéctiié.
Quelques années après, \;\ Morale pratique
fui ctinlamnée à Uome, et delendue sous
peine d'exco nmiinie ition. Le décret en fut
publié le 27 mai 1687.
Le FANTOME d: jansénisme, ou justification
des prétendus jansénistes, par le livre même
d'un docteur de Sorh'tnnr .luvoyird infKulé
Préjugez lè'^'ilimes rnnlre le |;uisenismc(l j.
Cologne, 1686, 108S et 171V.
Arnauld ne mit pas sou nom à ce livre; et
voici en quels termes un écrivain en a parlé
ilaas le temps. C».' livre est de .M. Arnauld. Si
nous en croyons l'auteur de la Question cu-
rieuse (2j c'esl-à-dirc M. Arnauld lui-même,
(1) Pit'j'iqet léq limes ronire le jiinsénisme. , arer
une liiulo re iibiéfiée de celé erreur -ilepiiin l, cumimn!-
ermetit det t ouh!rs que Jaménins el M. XrwiuH ont
rnuii'% danf le monde, jusqu'à leur pncifi a ion, et les
tonitituiiom d'Innocent X il d'Mrximdrc Yll, et la
l'a-t-il pas i;rossie le |dus qu'il a pu? El li
diacre Paris el ses prétendus miracles, el les
convulsions et les ( onvulsionnisles, tout cela
n'est-il qu'un sonijo? El ces personnages vils
el obscurs, dont le gazctier fait dans ses
f.uillesde si fades éloges, n'ont-ih pas existé?
,\près loul, ne nous étonnons pas (jue ces
nova;eurs rougissent de leur nom, de l'ur
origin;», do leurs s nlimeiUs, do leur con-
duite. Il n'y a ri n là en cITcl qui puisse être
avoué sans honte el sans confusion. .Mais ils
ont beau se déguiser el se renoncer, pour
ainsi dire, eux-mêmes, ils sont toujours éga-
ern^ure de Sorhouiit, par un doeieur de Sorbonfu:
(M. de La Ville). Cologne, Ahr. du IJois, i68(î, in-8».
(-2) Question curieuse si M. Arnauld est hérilique
(|i;(r M. Ani.Tiilil Im-inèinc). P.ig. 159.
(5) Quatre l'iainta de M. Arnauld.
57!^ AKN AUN '274
IriiKtnt coii|(al»I<'«, «''(;al«'in<'iil rliiir(j;<^H d'nnn- A \n \ui\ic n'i.'l cl .'l'iV, il nvanr(î (\\u'. innifii
lln^incs (Icvaiil Dit^ii «-l devant les iiointncN. jios nrliotis VDlonluirtu ont pour principe
(Hiscivoiis nno rlio.sw assez sint;uli«>ro. iinnaur dv Diinon iamuur de la rrt'alure
O'csl (jiic laiidis tjiio les pniK ipaiix écri- ;">((/ r//r-»i^-»ir; c'rsl-à- dire, seUtn l'ocolc da
vains (lu parti, les Duquel (I ), les l.c (lr(>H(2) l'ort-Moyal, la c.liarilé on la cupidiK;; «t-
el lant d'anfres, s'elVorcent de |)irsnader reiir condarnni'M; dans les propiiHilions kk-kS
«m'il n'y ont jamais do jansénisles, une in- de Ouesnel,
finilé do pers(>nna;;es médiocres so |)i(]nent I.(;h neuf parlics di; ret ouvrage furont
an contraire i\v. l'èln' et en t'ont parade: r()iidanin<''es A Komo par tin (iï;cr(;t du '.i
l'ignorant, par C>mulaliun ; le demi-sav.inl, mars 170!).
l)ar orLMieil : les l'eninies, |)ar lo"(^rel^; ; le dé- ,, , , ,.,.■, ^ ,.
lol.par.-nléle.neni; cl le'ibrrlm par intér^l. ' ""^'V"' /;';"'• ''''"^"^"''^r a Jien Inj/rAce d une
Kn cela is snivent à la lellre lo conseil vhUablrconvcrsu,u.\n-\UiW. .(, p;,^,M.s --
qne !\I. Uacin,' donnait anirefois en plaisaii- Ju-lancssnnmls sur >,url,,ue8 di/f,cuUé(>
tant (;i) : Si vous n'Clcs point, disait-il, de loucfianl la i,râce. kk pa^^cs.
J'ori-liuj/iil, fuites ce (ptc vous pourrez pour Ce petit livre n'est (|n'nn [)ré(is dos cr-
y étrr reçu. Vous n'arez que celle voie pour renrs les pins chères au parii.TonI le jar^oa
vous disliiu/uer. Le nombre de
damnent Janséiiius, est trop qi
vous distinguer. Le nondrre de ceux (/ni con- dn jansénisme s'y Irouve, mais d'une ma-
fjrond ; le moyen nière sédiiisanle cl (rés-'anf^ercuse.
de se faire contiaitrc dans In foule? Jetez- L'impuissance totale de la volonté e! l'état
vous (latis le petit ni>ml)re de ses défenseurs ; purement passif 'le notre liltre arbitre so
commencez à [(tire les importants, nirttez-voxis renconirent à clwKiue |)age. Par exemple,
dans la tête (/u on ne parle (/ue de vous, et que pape 51 : Cest en assujettissant pleinement
ion vous cherche p(.rlout pour vous arrêter; la liberté à la servitude de la justice et au
déloqez souvent, chan:,cz de nom... surtout règne de votre grâce que vous la soutenez et
lonez vos messieurs, et ne les louez pas avec la proléqez.
retenue. l'aide kS. Lorsque vous la faites mouvoir et
Au resie, le fniitômc dn jansénisme n'a été agir, c'est la même chose que si elle se mou-
imaiiiné, que pour n pondre i\u\ j)réjiujés vait et af/issait toute seule et par elle-même.
légitimes contre te jansénisme, du docteur De P.ige 38. Elle ne se possède jamais davan-
la Ville. tage que lorsque vous la ftitts mouvoir. Vous
Question curieuse ; si M. Arnauld , docteur f'<^Onczjur elle sanr, vi lence, sans contrainte,
de Sorbonne, est hérétique. A monsieur.... •''■""•'' '^//«^'^ (»' "^ dit pas sans nécessité), mais
conseiller de Son Altesse l'évéque et prince P"^ ^'"/ P"^^ vic.oneuse, par une douceur
de Liège. A Cologne, chez Nicolas i^cliou- «"«r/îCfWe, par une facilité toute puissante.
ton. La première édition est de 1090, in-l'i, , ^'\^^ '^^- ^""« /«''«•'' ^out ce que vous voit-
paecs 228. '^^ "^ ^''^'^ volonté, et dans cette volonté, et
., ,,„y^i ,. . , I AT « Il P^"* celte volonté, sans qu'elle puisse jamais
une Question curieuse est de M. Arnauld j;,,^,,, ^, ,,^,,, ^^^ ;„ J^.^ ^^ ' ,^^,^ J .^^^
^ R h ihA "'" ''"'.^"'.""r «. ^\':*^^'T) ''•''"^ retarder un seul moment Pexécution de vos
sa B.Dl.othèquc,mais il s est rétracte dans desseins. Saint Liienne disait : Vos semper
*^It i ?i".'-. , . ' .. , Spiritui sancto resistitis.
i.n;;^.''H'''",f.''''';"'r^ '"""''' '.T~ ^^''ge 30. réprouve en toute occurrence,
tenir et de justifier (ouïes les erreurs qu il a ^,,, „^,, pensées et ma volonté ne sont point
avancées dans tous ses autres ouvrages , et ,„ ,„„, ^,^,,,^., . -, „.^^ -, ^.^ /
H e P'"„"/'"''^7' P'-»?? ' ^ \<ine / apologie -, ,,,,^/:,j-, -, J -, ^/^ ^.^^^J -^ „^ •
des saints Pères défenseurs de la grâce, est (,„, commander. L'itcri ure dit : 5»^ teerit
un excellent traite delà grâce, i]uoure ce appetitus ejus, et tu domnaberi< illius.
so.t un livre cond.mine par 1 hglise, comme p ^^^jyj^ ^^/^„^^ ,,^ ,^ ^„.^ ,^^^,.^ ^^ ^^
hercl.que. 1 sout.ent ans-, de toutes ses servitude, si vous ne régnez absolument sur
rZtJJr ''\^'?T''''' '''.'■«"n»e ^"' e ,,/e par votre grâce. Vius snd pouvez lui
Llôrlïod'' ' ^"'■^onne, na r.cu .iue de donner une véritnble et parfaite libmé en
" ^' exerçant sar elle votre puissance souveraine
DiFFiccLTÉs proposées à M. Stegnert en neuf et infinie de Créateur et de Rédempteur,
parties, dont les trois premières sont pour Los Eclaircissements sont encore plus
la justification des Pères de l'Oratoire de mauvais : les erreurs et les héréios y sont
Alons 1G92, 3 vol. |)!us entassées et plus crûn»cnt énoncées. Il
Arnauld dit, p;'ge 287 el snivanios, que la st<rail diifici'e de les exposer sans copier tout
bulle Ineminenti, publiée par Urbain Vlll, l'*»"Jvrage.
est suhrepliie et clandestinement fabriquée; Ha été condamné par un mandement de
qu'on y a mal pris l'esprit du pape; qu'on ne ^'- ''^' t'i^véquc de Uouen, du 20 mai IGOl,
fait pas qrand cas de. cette bulle à liome même; °'' ^^ Prélat eu défond la lectur(! sous peine
que le déc'-et d'Alexandre V 111 contre les ^i' ^^communication encourue par le seul fait,
trente et une propositions extraites des an- Instulctions sur la grâce, selon l'Ecriture
teurs jansénistes, est aussi subreptice (pag. r-Mes Près par Arnauld ; avec PExposi-
2'^^)- tion de la foi de l'Eglise romaine, louchant
il\ If "'^/',^^- ^^ ^ï"nlPM pag. 4 ei 11. (7,) Seconde lettre de M. Racine à l'auteur des
(i) Uep. a la Uibl. Jans. Imaginaires.
«75
DICTIONNAIRE OliS JANSENISTES.
276
lafirâce et la prédestination, pirMarliii (ic
Haicos; et plusieurs antres pièces sur ce
sujrf, p;ir QiHsnel. Cologne , P. M.iilonu ,
1700, in-8'. — Conilainné à Home le H
mars 170i.
Lettres de M. Antoine Artiauld. Nanri ,
1727, liuil volumes iu-12. Le lu uvième est
de 17i3.
Los lellres d'un homme t 1 qu'Arnanld ne
peuven qu'exprimer un leiidrc oUaclie-noiit
à Jansénius et à ses dof^iiies : une révolle
opiniâlre contre les papes < t leurs déci-
sions ; une opj»o>ilion in\ incible à la siî^iia-
ture du loniiulaire, et une haine implacab e
contre tous ceu\ qui oui com!);\ttn ses er-
reurs; c'est là en effet loul ce qui résulte des
neuf volumes dont il est ici question.
Arnauld a fait beaucoup d'aoties ouvraires
en f.iveur du jansénisme; tous sont répié-
hensibles. Nous mentionnerons seulement
les suiv.inis.
CoNsici BATIONS stiV unc csusure prétendue
de lu Faculté de Théologie de Paris, contre
quelques propositions touchant la matière
de la grâce et du franc arbitre, en 15G0.
IfiU, in-V".
RÉPONSE àt I*. XîiîixT. provincial des jésuites,
touchant les cinq propositions attribuées à
M. Vevêque. d'Yprcs ; divisée en deux par-
lies. lO.oV, in-'i".
LrLAiRCissKMENT sur quelques nouvelles ob-
jections touchant les cinq propositions at-
tribuées à M . l'évéque d'Y})res ; où il est
aussi montré qu^- ce que les jésuites s'ef-
forcent de f.iire ne peut qu'allumer le feu
d'une très-^raiide division dans l'Eglise.
16oV, in-i°.
Dissi;rt\tio theologica, in qua confirmatur
pivpo^itio Angustiniana : Defuil Prtro jira-
tia, sine qu;i nihil possumus. 1656, \i\-k*.
DiKi-ici'LTKs proposées à l'assemblée du clergé
de 1G()!. le G uusi de celle année, sur les dé-
libérai ons louch ni le formulaire. In-i".
Lks jcstes plaintes des théologiens contre la
délibération de l'assemblée des évêques te-
nue aux Auguslins en 16G3, et la défense
des évêques improb.ileurs du formulaire,
conlre renliepiise de cette même assem-
blé. 1663, in-V .
Les dessbins des jésuitks, représentés à
messieurs les prélats de l'assemblée tenue
aux Augustins le 2 octobre 16G3, in-V".
LiTTRB D*i N KCCi.ÉsiASTiQUE (ï suii évéque,
touchant la signature du formulaire du
clergé: en date du 19 miii 1G57. in-'»".
rLMNTK à M. l'évéque dWrrtis, contre les im-
posteurs qui ont fiiil écrire sous snn nom
un ',;r,ind nor)»hro de lettres aux Ihéolo-
!?iens de Douai. 16'Jl, in-12.
Seconde piainti: aux PP. jésuites, sur le
bruit qu'ils font couiir que c'est le vrai
Arnaulil qui a écrit les lettres, et que c'est
un faux Arnauld (|ui a fait la plainte.
K/Jl, in-12.
TiroisièicE pLAiMi cl M. Cévéquo de Liège,
contre le P. Payen, recteur du collège des
jésuites de Douni. 1691, in-12.
JrsTiFicATioN de la troisième plainte conlre
le P. Pogen ; avec la lettre écrite à ce doc-
l<'ur, de la pari du pape Innocent XI, par
le cardinal Cibo. 1C92, in-12.
Courection f'iite ati P. Pagen, sur saréponse
à ta justification de la troisièi7ie plainte.
1G92, in-12.
QUATRIÈMK PLAINTE aUX PP. jésuHes, SUT la
prétendue lettre qu'ils viennent de publier
sous le nom d'un inconnu qui se déclare
élie auteur des lettres du faux Arnauld.
1G92, in-12.
NoTATioNES in decretum romanœ inquisitio-
nis de aurtoritate principum apostohtrum
Pétri et Paul i : iGM/iu-S".
Traduction d'un écrit intitulé : \n decre-
tum romana; inquisitionis de aucloritale
principum apostolorum Pétri el Pauli no-
laiiones. 164.7, in-12.
Sentence du prévost de Paris ou de son
lieuienant civil, du 6 mai lGi7, portant
condamnation du libelle sous le litre de
Remarques sur un décret de l'inquisition
de Rome, touchant l'aulorité des jirinccs
des a.pôires, saint Pierre et sainl Paul.
Paris, Scbast. Cramoisy. 16i7, in-8°.
L'abbé de Bellegardc a donné une collec-
tion lies œuvres d'Arnauld, de 1775 à 1782,
/»o vol. in-V, y compris la Perpétuité de la
foi, publiée en 5 volumes. Le soin en fut con-
fié à l'abbé Haulefan;e, l'un des coli.hnra-
leurs du Scélérat obscur qui rédige<\it les
Nouvelles eccléfiastiqins (Voyez Fontaine).
Cette collection esl accompagnée d'une Vie
d'Antoine Ariîauld , par Larrière , à qui
Rellegardc fournil les matériaux. Celte Vie
fut impiiméeà part. Paris, 1783, 2 vol. in-8°
ARNAULD d ANDILLV (Roukrt), fils aîné
de l'avocat Antoine Arnaud et frère du fa-
meux Antoine Arnauhl , n iquil à Paris en
1589. lldonna plusieurs traduclionsquieurent
beaucoup de succès, mais dont plusieurs sont
plus élé^';antes que fidèles. On peut voir son
article dans Feller. 11 mourul le 27 septem-
bre 167V, laissant dos Mémoires de sa rie
écrits par lui-même, publiés par l'abbé Gonjef,
à HiMibourg, 173i, 2 vol. in-12. M. d'An-
dilU/, rainé des Arnauld, quitta la cour pour
se retirer à la maison de Pomponne où il
me: a, sous la conduite de l'abbé de Saint-Cy-
ran, une espèce de vie qui n'était ni tout à
fiit chrétienne, ni tout d fa t profane... Las
de jouer à la longue paume avec les paysans
de son village, et de tailler les arbres de son
verger qu'il avait plantés de sa main , il prit
le premier la résolution de s'aller coujiner
dans le désert de Port-Royal-des-Champs.
Ce sont les propres ternies île M. de l.omè-
nie, comte de Briem e, secrétaire d lUal, et
depuis Père de rOr;itoire.
Les Mémoire-! dont il est ici qneirtion, sont
pleins de la \anilé la j)ius puérile, el dev élo-
ges les p,lus outrés de Sainl-Cyran, de Port-
Roy.il et de tout ce (jui appartient au jan-
.- scuisuic. Quual aux, iuvcclives viokules qui
277
A UN
AllN
278
i
y sont répandiios coniro les jésuites, ou uo
(toit pas cil ^Irc surpris. Lo s.in^' liuKOfiiol
qui coulait diiis Itvs vriiKvs dc^ Ariiauld, 'i vail
fait passer dans loulc leur raiiiill<> une liiiiie
iiiiplacaldo el liérédilaiiiï |)(»iir celle société.
Vii^o. i',\\) (l(> 1.1 seconde p.'ir(i<>, il iiisiiiuo
celle proposition, depuis condamnée, i|iie le
jansâiisine csl un [(tntôiite, lors(|u'il dit , ce
pn'tfiuln j<ms(!nisinc, et (|u'il ajoute i|u'ou uo
peut dire ce t/nc c'est.
Pai^e l'iS. Il iiisisle Ibit sur les prétendus
miracles opérés, dit-il, A l'ort-Uoyal. Il pré-
tend que tous ces minicles étaient comme, la
voix du ciely par laquelle. Dieu se iléclaiait
en faveur de l'innocence de ces bonnes reli-
gieuses. On voit par là <jue ce u'esl p.is d'.iu-
jourd'hui que l(^ parti a employé l'imposture,
e prosli{j;e et l'illusion pour se soutenir d.ins
sa révolte, eu se ilisaut extraordinaire i. eut
appuyé du ciel.
Ces Mc'moùes (inisseut eu ItiSG ; ils sont
dalés de 1G07. L'auteur les commença à
Porl-Uoyal, el les acheva à Pomponu»;.
AHNAULl) (Henui), Irère d'Arnaud d'Au-
dilly, et du ^raud Arnauld, na(|uil à Paris eu
1597, fut faitévéque d'Angers en IG'iO. Ami
du monastère (ie Port-Royal où il avait été
sacré, et où il avait sa mère, six sœurs, cinq
nièces el plusieurs de ses proches, il prit à
certaines affaires jansénienucs une part,
dont, malgré ces circoiislauces , il serait dif-
ficile de le justiPK r ; il lut un des quatre évé-
ques qui s'opposèrent à la signature du for-
n)ulaire : il le signa cependant, et iit sa paix,
non sans quelque subterfuge, avec le pape
Clément IX. Ce poulife souhaitait ardem-
mint que la paix lût rétablie dans l'Eglise
(le France. Les quatre évéques, c'est-ù-di e
ceux d'Angers, de Beauvais , d'Aleth et de
Pamiers, qui avaient montré la plus grande
opposition à la signature pure et simple du
formulaire d'Alexandre VII, voulant rentrer
dans la communion du saint siège, assurè-
rent Clémeni IX qu'ils y avaient enfin sous-
crit sans exception ni lestriction quelcon-
que Cependant, malgréces protcslalions, ils
assemblèrent leur synode, où ils firent sous-
crire le formulaire avec la distinction ex-
presse du fait et du droit, et ils en dressèrent
des procès-verbaux qu'ils eurent soin de te-
nir secrets. Dix-neuf évoques se joignirent à
eux pour certifier au pape la vérité de ce
que ceux-ci lui avaient mandé. Des asser-
tions aussi positives déterminèrent Clément IX
à recevoir les quitre évéques à sa commu-
nion en 1668; mais à peine cette réconcilia-
tion fut-elle rendue publique, que les quatre
évéiiues el leurs partisans publièrent les
procès-verbaux qu'ils avaient dérobés jus-
qu'alors à la connaissance du clergé; et ils
en inférèrent que le pape en se réconciliant
avec eux, avait approuvé la signature avec
l<i (lisinclion du droit el du fuit. C'esl ce
qu'on a appelé, assez mal à propos, la Paix
de Clément IX. Voyez les brefs de Clément] X
à ce sujet, l'un adressé au roi, l'autre aux
quatre évéques, le troisième aux évéques mé-
diateurs; la Relationdii cardinal Uosj)igliosi;
la Harangue du cardinal Esliœus dans la
cou^réi^atiou du conHi^l(»ire , du V janvier
H)'.).'); el la Défense de l'histoire de» cinq pro-
positions, p. .'15)6. Henri Arnauld avait cer-
laineinent d'exeellenhîs (jualilén, el c'chI à
cause d(ï lui el de (|uel<{ueH autres person-
na;.>es, que nous allons rap|i irler l<>s lignes
suivantes, empruntées d un théologien jndi-
ci(MJX etuu)déré. « Il ne faut pas, dit-il, ju;.;er
trop sévèremeni (|uel(|nes hommes célèbres
qui, dans le pritmier temps du j.inséuisine,
ont témoi;4né du goût pour cel'e hérésie
naissante. lUlc avait tellement alors réussi h
prendre les deh irs de la| iéé, de l'auslérilé,
du /èle, et mèuKt de l'attacluinenl à l'Eglise
catholique, que bien des perso nés oui pu
être les dupes (h; rhyp(»crisie. Les siènes
scandaleuses dcS inl-Médard, les larc(!s sa-
ciilégts de: secoui isirs, le schisme f.rmel
de la l'.réiendut! Eglise d'L'Irecht, n'avaient
pas encore eu lieu. Le jugcmi'ut de l'Eglise
s'est manifesté par dés dérisions jilus for-
melles el [) us boulenues, ( ar de; décrets
l)oulilicau\, solennellemeiil et universe Ic-
liient reçus, par la c iivie i in coinplCl!; el
générale de tous les catholiques; tous les
subterfuges du parti, toutes hs subtilités des
dogmatisants opiniâlr. s liaus I' rreur ont été
confondus; les apparcnr.es de la iéle ont
fait plac(; au liberliuage et au , iiilosophisme.
L'illusion qui a pu exister d'alt rd s'esl dis-
sipée, et il ne faut pas douter qu' biea des
gens, qui ont paru favoral.'les au parii, se
garcîeiuient bien de 1 être aujourd'hui. -> On
sent I icii (jue celle réfic-ion ne regarde pas
les fondateurs, les chefs et les priiîcipaux
ugeiits. Henri Arnauld moarul le 8 mars
1692, à l'âge de 9o ans. Voyez Pavu.lon.
L'aïuien catalogue de la iJiliIiolhèque du
roi mentionne les titres de divers écrits,
dans 1! s termes suivants, tome II :
N' 798. Lettre de M. ré\êque a'Angers au
roi, louchant la si n;ilure du form ilaire du
G juillet 1661, par MM. Arnauld el Nicole.
In-k\
N' 79Î). Lettue écrite au roi par M. l'évé-
que d'.'mgers, le 25^ juillet 1662, touchant la
signature du formulaire. In-k-".
N" 800. Troisième lettre de M. l'évéque
d'Angers au roi, touchant i:s sigr.ature du
formul.iire, en daie du 17 septembre 1662,
par MM. Arnauld et Nico e, avec la réponse
du même évêque à la lellre de monseigneur
le nonce, du 2') août 1662. In-h°
N°804. RiiPONSE de M. d'Angers à uno lel-
lre dé M. de Lionne, du :i:l août 1G6I, j)ar
MM. Arn;;uld et Nicole. ln-k\
N 958. LETTREde .'^1. d'Ae.gcrs, du Î2 avril
1664-, à M. l'archevêqtie de Paris, aiî sujet
des religieuses de Port-lloy;i!, par MM. Ar-
nauld et Nicole. ln-h°.
N° 162i 6îs\ Censure d'un livre intitulé:
Apologie pour les casia'.sfes, faite par M. l'é-
véque d'Angers le 11 novembre 1658, diessée
par Antoine Arnauld el Isaac le Maislre de
Sacy. Angers, Pierre Avril , 1658. Jn-k\
ARNAULD [le faux), personnage sup])usé
sur lequel l'Histoire ecclésiastique publie les
détails suivants, (ju'il est important de con-
naître. Le jansénisuje était fort accrédilé à
270
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
280
Douai; mnis il se ton.iit c.iclié. sutioul de-
puis la comlamn.'ilion cl IVxil, en 1()87, du
siour fiilhcl. professeur do tliéolojîie dans
l'uuivcrsilé do c lie ville. Un doclour de
Paris , que le roi avail à Douai pour y pro-
l'osser la Ihéologie, forma le dessein de dé-
n)as(|ucr les partisans du jansénisme, el y
réussit ; le moyen qu'il ima;;iha pour les faire
expliquer iieilemciil. fûurécnreà quelqu'un
de ce parli, comme il se fip;nra qu'aurait pu
le faire le célèbre Antoine Arnauhl, et sipna
A. A M. Delisny, bachelier en théolo-
gie, reçut la première lettre du faux Ar-
nauhl, croyant qu'elle était du véritable,
dont il ne connaissait pas l'écriluro. Il ré-
pondit sur-le-ch.imp, avec une grande affec-
tion de cœur, à l'adresse qu'on lui avait
donnée; rien ne lui paraissait plus honora-
ble que d'avoir mérité l'altcntion d'un per-
sonnaufe si fameux, que les puissances ecclé-
siastiques et séculières n'avaienl pu abattre.
(Voi/ez DiaiGNv). Ce premier succès encou-
ragea le faux Arnanid, qui par le moyen du
sieur Deligny, établit en peu do temps un
cotiimorce réglé avec les sieurs Gilbert,
Laleu, Rivoltc, professeurs royaux, cl avec
le sieur Malpoix, chanoine do Douai, tous
liés par leurs communs sentiments. Dans
toutes leurs lettres, ils ténioiguaient la plus
haute vénération pour M. Arnauld cl le plus
prand zèle pour soutenir la bonne cause
dont il était l'appui. Ce commerce dura plus
de deux ans sans qu'on sou| connût la su-
percherie. Non content de savoir que ces
messieurs é aient de chauds partisans de
1\!. Arnauld, l'iujposleur voulut <|uelque
«hose de plus: et, vu la disp!)silion où l'on
élriit à son ép:ar(l, il ne lui fut pas difficile de
l'oblenir. Il dressa une sorte de thèse, telle
que Porl-Roijdl laurait pu concevoir, et la
leur envoya avec une h ttre où il leur mar-
quait qu'il avait beoin de leur approbation
p;)ur faire triom[)iier la vérité. Cette thèse
l'ut signée le 2 novembre 1690, par les cinq
personnes qu'on a nommées et par quatre
autres. (Juand le faux Arnauld eut assez de
documents pour convaincre ces messieurs de
leurs mauvais sentiments, il les fit imprimer
sous le litre de Secrets découverts. Le mys-
tère parvint à la connaissance du roi, qui
n'eut rien de plus pressé que d'éloigner ces
sujets de l'université. Mais lorsque le véri-
table Arnauld eut appris toute ( ette intrigue,
il en fut hors de lui-même; il traita l'auteur
«l'imposteur, de filou, de fourbe, de menteur,
de fripon, de faussaire, d'ange de Satan,
d'organe du démon. Tous ces traits se
voient dans les écrits que sa plume onfanto
sur ce sujet, dans sa requête à M. d'Arras,
en l(j'.)l, dans celle à M. l'évéque et prince
de Liège, et dans deux lettres aux jésuites,
qu'il accusait d'éire les auteurs de cette me-
née. Mais il se trompait djius cette accusa-
tion, car on sut que M. Tournely en était
l'auteur, celui-là même qui a été professeur
royal en Soi bonne, et (\i\'\ se distingua lant
dans l;i f.ieullé ou faveur de la constitution
Unigevitiis.
ASFl'Xl) (Jacqies-Vincent Bidal d'J, na-
quit en IfiGV, frère du maréchal de France
Claude-François Hidal d'Asfeld, fut abbé de
la Vieuville en 1G88 el docteur de Sorbonne
en 1602. Il se démit de son abbaye en 1706,
et mourut à Paris en 17^i.5. Son attachement
au jansénisme, qui le rendit réappelanl , lui
attira une lettre de cachet, en \i2i. Cepen-
dant il ne donna pas dans la folie des con-
vulsions ; il provoqua même et signa la con-
sultation qui les condamnait.
Il fit longtemps des conférences à Saint-
Iloch sur l'Ecriture-Sainle; Duquel lui en
fournissait la matière. Ces conférences
étaient très-fréquen!ées. 11 eut part à l'expli-
cation de plusieurs psaumes de Duquel, à celle
des vingt-cinq premiers chapitres d'isaie, el
à celle des livres des Rois.
11 est auteur de la préface des Règles pour
iintellif/ence des saintes Ecritures, par Du-
quel. Paris, Jacques Ktienne, 1712, un vol.
in-12. Telle est du moins la pari que lui al-
tribuenl à ce livre les Nouvelles ccclésiasti'
qups du 18 décembre 17'i5.
On a reproché à l'abbé d'Asfeld de favori-
ser el d'insintjoi- dans celle préface l'hérésie
de Quesneisur l'impuissance et l'insuffisanctï
de l'ancienne loi ; il s'exprime ainsi, page 23:
Pourlecorps de Innation Juive, /a/oi n étéune
occasion, quoique innocente, de méprise, en
exallant avec pompe les biens temporels, el en
tenant cachés les biens éternels. Mais la ré-
flexion qu'il fait là-dessus est encore bien
plus Quesnellistc. Les Israélites, a']onc-{-i\^
étaient dignes par leur orgueil de cette espèce
de séduction.
Au reste, ce livre a été réfuté par un rab-
bin converti, cl l'on trouve un excellent ex-
trait de celte réfutation dans les journaux de
J révoux, janvier 1728.
Dom La Tasle attribue à l'abbé d'Asfeld,
fonlre les convulsions, le Système du mé-
lange confondu et le Sgstème des discernants
confondus, 1735 et 1736. On le dit égale-
ment auteur dos Vains efforts d s mélangis-
tcs et des discernants confondus, 1738, où il
réfute Poncel, IJoursior, d'Elemaro. il pa-
raît que Besoigne le seconda dans ces écrits.
Il existe une Relation deTinleirogatoire de
M. l'abbé cV As feld,c\c., sur laquelle un écri-
vain s'est exprimé dans les termes que nous
allons rapporter.
La puissance ecclésiastique et la puissance
séculière sont également attaquées dans cet
écrit. Le docteur qui y parle ne ménage ni
le cardinal de Noailes, dont il est le diocé-
sain, ni le roi, donl il est le sujet, ni les pré-
lats dont il traite indignement le caracièreel
la doctrine, dans la personne des^uu/a/j/e de
l'assemblée do ITl'i..
L'insiructwn des quarante prélats (dit-il,
page 4) cl le nouveau corps de doctrine, qui
sont venus au secours de ta bulle, n'ont fait
qu'ajouter de nouvelles erreurs aux preinières.
Page 5. Je n'ai pu apprendre qu'nvec un
sensible déplaisir, (jue jmr une drnuirchc pré^
muturée. on jetât l'autorité royale dans un
Inbi/rinllie donl elle ne pourra sortir qu'en
relourninl aux règles, c'est -à-dirc eu ré-
ilHJ
AUl)
IroniMtlanl, ou 8o rtlraclaiit, en délruisanl
lonl (•(' qu'cllo a l'ail.
Ainsi, ri'luliso ot le roi se sont trop av.in-
rôs : ri'',nlis(' «mi (mis( ij^iianl (les (Miciirs, cl
le roi (Ml les apituyaiil de son auloril6. C'est
lA ce (iiM> ponso (io l'iiii cl di- l'aulio lo doc-
U'iii- Itidal.
Veiil-»»ii savoir cv qu'il pense de lui m<^ino?
C'esl bien ici (in'on va voir celte laluilé plia-
risaïtiue. e<lte |)léiii nde de soi-oii^ine, eello
lionne opinion de sa capacité cl de ses lu-
mières, ce mépris de celles des aulros, celle
idoiâlric de ses pensées cl de sa rai -on; celle
adoi-alion de son propre espril, (jui lonl lo
caraclôre propre et spécilique des pharisiens
de nos jours, les jansénistes cl les quesnel-
listes.
Jl V fl quarante ans (dit l'abbé d'Asfeld, pa^.
Cet 7) que f étudie la religion, et que fij em-
ploie constamment huit ou dix Itetires par
jour, sans en avoir jamais rien soustrait, par
la grâce de Dieu, ni pour l'intrigue, ni pour
faire ma cour à ceux qui peuvent donner, ni
pour la bonne chrrc, ou pour le plaisir. Quils
en disent autant, ajou(c-t-il fièreinenl, et
qu'ils produisent des preuves de leurs pro fon-
dée connaissances dans les Ecritures saintes
et dans la tradition. Je suis du métier. Nous
nous connaissons. Je sais ce quils font et ce
qu'ils savent; et qu'ils me permettent \n ceci
de ne les point re'jarder comme mes muîlres.
Quel lonl quelle insulte! quel fanatisme! Les
successeurs des apôtres, le corps épiscopal,
cette Eglise enseignante, avec laquelle Jé-
sus-Christ sera jusqu'à la consommation des
siècles . l'abbé d'Asfeld ne les reconnaît
point pour ses maîtres : il croit en savoir
plus qu'eux. Le voilà donc livré à son es-
prit particulier, et sans autre guide que
l'ange des ténèbres qui l'inspire.
AUDUAN (Prosper-Gabkiel), professeur
d'hébreu au colléf^e de France, naquit à
Romans (Dauphiné) en 1743, de la famille
des célèbres graveurs de ce nom. Il entra
dans la magislraluro , d fut reçu conseiller
au Châlelel de Paris, le h- août 1768. Dégoûté
de sa charge, il la vendit , se livra à l'élude
de l'Ecriture sainte, prit des leçons d'hébreu
sous Rivière, professeur de Cilte langue au
collège de France , et fut nommé à sa place
le 15 novembre 1799. 11 n'était cependanl pas
très-fort dans l'hébreu. Il mourut le 23 juin
1819, laissanl une Grammaire hébraïque en
tableaux; Paris 1805, in-i°. On n'inséra pas
dans le catalogue de sa bibliolhèque les li-
vres jansénistes dont il possédait, à ce qu'il
paraît, un nombre assez considérable ; à cet
égard , il poussait loin ses préventions. 11
avait une grande réi)ulation de piété dans ce
parti , que l'avocal R;iudin {Voyez ce nom ),
son ami, était parvenu à lui faire embrasser;
il en avait épousé avec passion les erreurs
et même les singularités. Le nom de la sainte
Vierge semblait lui élre en horreur, et il ne
voulait point parliriper au culte que l'Eglise
lui rond : aussi le remarquait-on dans les
ofûccs divins, abandonnanl le lieu saint au
moiucul où l'on commençait à invoquer la
AVO Î8i
Mèrn de Dieu. Il n'aimait pas non plus à nii-
Kisler aux salu'.s. On dit, aprcH sa morl,qu'"il
avait lonl laissé aux pauvres; mais on ne
tarda pas dr savoir que, lidèlc au\ leçons cl
aux exemples de son parli, il avait tout laissé
A une ««Tlainc caisse desliiiée, non pas loul-
à-fail pour les pauvres, mais pour il'aiilres
UMivres bien ()lus importantes «!t plus (iré-
cieuses. Qui encore à < etl(> é|)0(HU! ne con-
naissait la boîte à Perretle, grossie 8UC(-e8-
sivi'ment parles largesses des jansénistes les
plus fervents, et sur laquelli* M. Picot a
donné des renseigneiiuMits dans ses Mémoi-
res, tom. lil, pag. 021 ? Audran ne | ouvail
oublier cette pelilc et chèn; église; d'Ulrecbl,
objet de tant de préiileclions.
AUC.ER (Atmanask), naquit à Paris le 24
décembre 1734, se lil une grande réputation
par ses traductions françaises de plusieurs
ouvrages grecs; il fut grand-vicaire de Mgr
de Noé,évéqu(> de Lescars.qui appartenait au
parli janséniste, tantôt par le ricbérisuie et
tantôt par le millénarismc. Auger , dans un
de SOS ouvrages, se déclara ennemi de la lan-
gue latine par des raisons très-peu satisfai-
santes. Il se signala grandement en faveur
de l'I'lglise constitutionnelle, et on peut dou-
ter qu'un autre cc( lésiasiique eût mis dans
celte lâche autant de chaleur et de persf vé-
rance. 11 comballit dans cotte arène jusqu'à
sa mort, qui arriva le 7 février 1792. Quel-
ques symptômes avaient paru annoncer qu'il
s'y distinguerait lorsqu'elle serait ouverte :
un prêtic qui u'aimo pas le latin ; un grand-
vicaire d'un évêque qui prophétise des cho-
ses étranges et contraires à la nature de l'E-
glise ; un orateur qui dans ses sermons sub-
stitue d'autres versions latines à la Vulgate,
etc., promettait bien de ne pas se perdre dans
la fuute des prêtres du Seigneur, quand l'o-
rage gronderait sur le sanctuaire, en disper-
serait les ministres.
AVOCATS. L'esprit d'opposition avait en-
traîné un grand nombre d'avocats , surtout
du Parlement de Paris, dans la voit' jansé-
nienne. On les vit jouor dans bs affaires du
parli nn rôK> doublomonl intéressé. Nous
allons mentionner ici plusieurs pièces qui
attestent leur goût pour les nouveautés et
leur amour du scandale.
Consultation de MM. les avocats du Par-
lemenl de Paris, ru sujet du jugement rendu
à Embrun, contre M. t'évêque de Senes,
1727.
I. — Cet ouvrage , signé de 50 avocats de
Paris, tend à établir que l'infaillibilité pro-
mise à l'Eglise, que le pouvoir spirituel qui
lui a été donné par Jésus-Christ, que l'auto-
rité qu'elle a de décider les conloslations qui
s'élèvent dans son sein, résident dans la so-
ciété entière en lant qu'elle renferme les
pasteurs et les simples fidèles; de manière
que les évéques ne peuvent rien faire que
dépendammeni de celte société à laquelle ils
sonl subordonnés.
Les avocats entreprennent de justifier celte
proposition de Quesnel , que ccst l'Eglise qui
a l'autorité d'excommunier par ses premier§
^v»
DICTIONNAIRF, 1)F
pasteurs, (lu consenlemcnl , du moins pré-
stiruô, (!p tout ce cor'ps. Ils s'éciicnl que ceux
qui se fi)iil un devoir d'oludicr It'S principes
de \i\ liiérarcliie el la fori.ic du gouverne-
ticnt, >e Irouxenl déconcertés p.ir la ron-
d.ui.na ion de celte proposition, lis se iblent
refîJirder ri"gli>ic co i.nie une rchublique po-
pulaire, doiil tout' l'aut liié léui>l;itive el
roaclive réiile dans la sociolo ei'.lière 1 1 dans
le consenlemen! exprc's ou i)ré>uiné de la
niullitude , ce qui est le pur s\slènie de
M. Antoine de Dorninii;. Deus Spiriium siiiim
loti Ecclesiir prom sil , non alliqando mm
ccrlis personis. Sunt luici Jn Eccicsia, ipsius-
que solidam et inajorem partein cons!itutint.
De Ucpubl. Eccl. 1, cap. i'2.
I.es mêmes avocats, en parlant de la bulle
UnigenituSy disent que le chréti n, le citoyen
et ceux qui ont cludié les principes de la hié-
rarchie en sont effrayés, consternée, indignés.
l'A\ p.'iriant des Ci iisur( s m gtoho , qu" ces
sortes de jugements ne sont qa^injoug hon-
teux,qui ne présente que téne.res et que con-
fusion.
En parlant des conciles généraux, que c'est
In fausse politique de la cour de Rome qui
t'oppose à letir convocation.
lui parlant du concile d'Embrun, que tou-
tes les démarches qui ont été faites dans ce.
concile ne sont quxm tif^su d'irrégularités ,
dont il y a peu d'exemples dans l'antiquité ,
et que la postérité aura peine à croire.
H. — Le roi, informé du trouble que cette
consultation j.iail dans les esprits , et des
plaintes qu'elle e\cilait dans le public , de-
manda sur ce sujet l'avis et le jugement des
cardinaux , archevêques et évoques qui se
trouvaient pour lors à Paris. Ce fut pour
obéir à cet ordre (ju;- les prélats écrivirent à
Sa Majesté une lollrc signée par trente el un
cardinaux, arcbevêqucs et évêques, à la télé
desquels on voit les cardinaux de Roli.'n, de
Bi^sy el de Fleury. Ivlle est datée du k mai
1728. En voici le résultat :
« Il résulte de nos observations. Sire, que
les auleurs de la Consulation se sont éga-
rés en des p ints très-^imporlanls ; nous
déclarons à V. ]\I. (ju'ils ont avancé, insi-
nué, favorisé sur lEglisi', sur les conciles,
sur le pape, sur les évoques, sur la forme el
i'antorilé de leurs jugements , sur la bulle
Unigenitus , sur l'.ippel au lulur conci'e, et
sur la signature du Formulaire, des maximes
el d'S propositions téin;'>r.iire8, fausses, ten-
dantes au schisme, el dont la plupart ont été
déjà justement proscrites comme injurieu>es
à l'Mglise, destruetives delà hiérarcliir. sus-
pe( les dhé(ésie, el même hérétiques. Ils ont
attaqrjé le concile d Embrun léméraireinenl,
injustement et au préjudice de l'autorité
ro\ali', el du resperl t;ui est dû à un nombre
considérable de prélats el au pape uu'me. »
l']ii conséquence il y eut un .irrél du con-
stil d'I'^lal h\i '.] juilif l 1728, où le toi déclare,
qu'au jugement des évéques. Ie> véritables
idées (|u'on doit avoir de ll'glise el de Stl
puissance spiriluelie sont a'ierérs et ohs-
cnrci s dans la Consultation des avoc ;ls ;
qu'on y réduit le corps des pasleurs, en qui
S JANSENISTES. 28V
réside la puissance spirituelle, A ne pouvoir
l'exercer que du consentement du reste de
l'Eglise; ce qui ne peut s'entendre que des
ministres du second ordre el drs laïques
mêmes , snume'iant ainsi le paslcur au trou-
peau I t donnant lieu par là de révoquer ou
donle l'au'orilé de toutes les décisions de
l'Eglise; que celte doctrine affaiblit lautorilé
des conciles généraux et favorise le dogme
de l'esprit particulier; que de simples laï-
ques, s'érigeanl en juges mêmes de la foi, y
font une déclamation injurieuse; conte une
Constitution coriGrmée par trois souverains
pontifes, .cceptée en France par cinq assem-
b ées du clergé, reçue par toute l'Eglise, et
revêtue tant de fois du sceau de lautorilé
royale; qu'il n'est pas surprenant, après
cela, que le souverain pontife soit si peu
respecté dans celte ro»(.5ft//r//io», qu'on alTecte
de ne lui donner que ie nom cl la qua'ité de
de chef\isible dans l'Eglise, au li u de celle
de chef visible de l'E'jlise. Qu'on réduit sa
primauté, qui < si de droit divin, à une simple
prérogative d'honneur et de dignité, qui n'est
fondée que sur un droit pure . eut positif et
non pas sur l'institution de Jésus-Christ
même.
Sa Majesté ordonne que ladite Consu?/a/io«
sera et demeurera supprimée, défend de la
retenir el de la distribuer, à peine de puni-
lion exemplaire.
III. — Celle Consultation a reçu de toutes
parts les Irailemenis qu'elle méritait. Le 9
juin 17i8, le pape rieiioîl XIII la condamna
par un bref, comme contennnt des proposi-
tion.'; scandairiises, téméraires , séditieuses,
pernicieuses, injurieut^rs à l'autorité du suinî-
siège et des érêgues, favorisant l'hérésie^ schis-
matiqne-^ el hrrétiqws. il défend de l'impri-
mer ou d • la lire, sous peine d'cxcommuni-
calio'.i ipso facto, sans autre déclaration, et
dont on ne pour; a être absous que par lui
ou par le poalifi' régnant.
Le même écrit a été condamné avec les
qualifications les plus fortes, par des mande-
ment particuliers de plusieurs grands pré-
lats du royaume.
M l'évêque de Sois>ons (anjourd'hui ar-
chevêque de Sens) a proscrit la C'w».>'N^ a'^^on,
conjD^e suspec'e d'hérésie el niême c me
hérétique.
M. i'évêquc d Marseille qualiG ' d'auda-
cieuse >l de fanatique une enlrejirise par
laquelle des laï(ju«'s sans iniNsion, sans con-
naissance de CviU'ii», sans autorité, au mépris
de toutes les puissances et au scandale des
peuples, ont osé donner des règles aux fidè-
les sur leur croyance, faire la loi aux évé-
ques, prétendre assujettir un concile à des
formalités arbitraires, instruire el conduire
leur propre pasteur, el enseigner ri'>glise
même.
M.révê(iuedeCarcassonne(deUochebonne)
Vrrliieiix el zélé prélat, que la terre ne nié-
ritail pas de posséder plus longtemps, père
des p;iuvres, évêquo digne îles premiers siè-
cles, a dit dans sa I. lire à M. le ( ardinal de
Bissy , qu- colle Cons dtalion sapait les
londemcnis les plus inébranlables de la rcU-
285
AVO
AVO
'2n6
f;ioi) et (■onlcnail dos iiropoNilioiiH qui luiit
lÏMiiir. Il l'a ((milaiiint'c «Misiiilc, par iiiniiaii-
dcmoul (lu t> mars 1728, comme lémérnire,
st'diliiusc, scandaleuse, injurieuse au curps
(les jmsteurs, à l'autorilé de notre S. P. le
pape et à celle du roi, tendante au schisme, et
hérétique.
M. l'art'hcvéquo do Cambrai l'a fouîroyée
par une inslrurlion pastorale de 2.)() pii{î<s,
DÙ l'on trouve t'iut ce qui a 6(6 (iil d<; plus
solide et de plus énergique sur celle ma-
tière.
M. l'évoque d'Evreuv ( Le Norm.iud ; suivit
les cinquante avocats jusque dans les snur-
ccs où ils étaient allés puiser tout ce qu'ils
avaient avancé contre le concile d'iiiubiun ;
el (pour nous servir des paroles do M. do
Sisleron) il démontra, ou que, par la plus
grossière ignorance, ils n'avaient eu nulle
connaissance des lois, des règlements et des
exemples g l'ils avaient rapportés dans leur
Consultation ; ou que, par la plus insiijnc
perfidie, ils avaient supposé, troiu/ur et fal-
sifié généralement toutes les autorités dont ils
s'appuyaient.
Le mandement di' M. l'évéque de Valence
(Milon) , contre la niêii.e Consultation, est
du 1" oolobre 1728. Celui de iM. de Boulogne
(Hoiiriant), est du 13 août. Celui de M. de
Tours (Chaslignac) est du 22 novembre.
Celui de M. de Vcnce (Surian) est du 10 no-
vembre. Celui de M. de Saint-Brieue ( De
Monclus) estdu 3 février 1729. L'ordonnance
el l'inslruclion pas'oralos de M. l'évêque de
Luçon (de Rabutia de Bussy ) est du 27
août 1728.
Le mandciucnl de M. de Cbâloiis ( Madat)
est du 18 aoûl. Celui do M. do La Rochelle
(Brancas) est dis 15 novembre. Celui de M. le
cardinal de Bissy ( st du 23 décembre. Celui
de l'archevêque d'Einiiium (depuis cardinal
de Tencin ) conlre un libelle intiîulé Représen-
tations, etc., qui était une ;îpol>gie de la
Consultation, est de novembre 1729, el la
lettre du même prél •( à ses diocésains, pour
leur communiquer I iiislrucli .n di' M. l'évê-
que d'Kvroux,est du mois d'août 1731, etc.
Tel fut le sort de la Consultation, cet ou-
vrage si cher au parii. A peine ce monstre vit-
il le jour, d'il M. de Tcuci'», qu'il fut étou/jé
par le concours des deux puissances.
Consultation de messieurs les avocats de
Paris, au sujet de la canonisation de saint
Vincent-de-Paul. Voyez Boursier [Lau-
rent-François.)
Consultation du 1" septembre 1739 , au
sujet du mandement de M. l'archevêque
de Sens, du 6 avril 17.')9, qui ordonne, sous
peine de suspense , d'enseigner le nouveau
catéchisme.
Celle consultalion est signée par douze
avocats. La France, àiscn\-'\\Sy ne reconnaît
point d'excommunication encourue par le
s^eul fait, el elle conserve encore sur ce point
l'ancien droit de l'Eglise dans les premiers
siècles ; l'excommunication ne pouv it être
prononcée qu'après une accusation suivie
d'une conviction juridique et par une sen-
tence. C'est ce di ait primitif, ajoulent-il», que
le rmicile de Constance a réiabli par la proi-
criptitiu lies iditis i/ui l'avaient ofiseurri dans
des siècles d'ifjnorauce, el par la défense de
regarder personne comuie ejcomnninié avant
(/ur la sentnice d'exeoniiiiunirntiou ail été
rendui' nommément i outre lui... \.l plu» hits :
On ne reconnaît point en France d'e.irommu-
niratinn encourue parle seul fait , et c'est un
alias d'en prononcer.
C'est ainsi que les jurisconsulies eonlre-
disonl tous le> lliéolo'/ieiis el caiioriisl.s fran-
çais ; ils auraient sans doute dû savoir que
Vipso facto isl plus ancien en l-'iame qu'en
H.ilio. et qu'il ;t été en usage dans nos con-
ciles a\anl (juc d'clre employé dans les Dé-
créta les.
Mais l'ignorance sur Ions ces f)oints ne les
a rendus (|ne plus téméraires : ils osent nicT
le pouvoir de l'Eglise, renverser ses règles,
insulter aux premiers pasteurs , el cho(|uer
leur juste aulorilé. Ils n'alUKiuenl rien do
moins (juc la bulie Ad evilanda du concile de
Constance, le concile de Bàle , l'assemblée
des Etats du royaume tenue à Bourges en
l'i3S,l;i pragmati(jue-sanclion do (Charles \'il,
le coniiie de Latran sous Léon X,el le con-
cordat entre ce souverain pontif • el lo roi
François I" ; car enfin lus ces a tes connus
el autlientiquos supposent de véritables ex-
communiés de droit ou de sentence pro-
noncée. Quoiqu'on y établisvo qu'ils ne
sont à éviter qu'après la publication et la
dénosaiiiation , est-il permis de conclure
qu'ils ne sont pas réelli menl < xcor.irnunies
dev;iiil Dieu, el que la France ne reconnaît
p: iiit dexcoiiimunications encourues par le
seul f.iit ? Il s'ensuit seulenienl (jue les ex-
coiP.iiîuniés de droil ne sont à éviter qu'après
une sentence qui déclare cl (jui dénonce,
qu'ayant fait l'aclion défendue, ils ont en-
couru r-i'xcommunica'iion dont le droit punit
celle action. Il est vrai que dcjuis le concile
de Co ;stance, on n'encourt point extérieu-
rement les pc ines de l'excommunicati n
ipso facto, :i\ni\l la dénomination; n;ais il
n'est 1 as moins vrai qu'on les encourt inté-
rieurement, et (]ue la censure opère réelle-
ment sur l'intérieur du coupable, avant qu'il
soit i-iommémcnl déclaré cl dénoncé excom-
munié.
Telle est en particulier la doctrine de
Frailce. Elle parai! dans ses conciles, dans
les statuts de ses évé(jues, dans les résul-
tats de ses assemblé, s, les rituels , l.'s fur-
mi;le;i de prôae, où partout le législateur
suppose que les censures portées lient inlé-
rieureiricni le prévaric<:letjr à i'inslant de sa
prévarication, sans autio jugement. Reste à
discerner et à conno'îlre les excommunica-
lions qui sont en vigueur, et qui ont force
dans l'Egliso de Fiance; mais c'esl ce que
l'on n'entrcprenii pas d'examiner ici.
CONSULTAT! Ns à l'occasiou du refus des sa-
crements fait au célèbre Coffin, à l'arlicle
de la moil. Voyez Coffin.
Consultation ou Mémoire pour les sieurs Sam-
soUf curé d'Olivetf etc., diocèse d'Orléans^
2<Î7
niCTIONNAllU-: DES JANSENISTES. 288
et autreu ecclr'siastiqnes de différents dio- un nutie arrêt du conseil. Mais les évêques
cèsrs,apprlantscomme d'abus: contre M. IV- n'eurent pas sujet d'être contents, puisque
réqtic d'OrIrnns et autres orchrvéf/ues et cette même déclaration contient une propo-
H'érjues de différents diocèses, intimés : sur ''' ' "
l'effet des arrêta des parlements , tant provi-
soxres que dé fiiùtifs ^enmalière d' nppel comme
d'nbus des censures ecclésiastiques.
Ce mémoire est de sept pages, imprimé k
Paris, chez Lotlin, délibéré et signé les 27
juillet el 7 septembre 1730, par quarante
avocats du parlement.
Depuis rétablissement de la monarchie,
on n'.i jamais porté plus loin l'esprit de ré-
volte, de s('l)i'>me et d'indépendance, ni ou-
tragé plus indii^ncmeni la pu séance royale.
I.es quarante avocats ensoigiienl dans ce
libelle que les parlements ont reçu du corps
de la nation l'autorité qu'ils exercent en ad-
ministrant la justice; qu'ils sont les asses-
seurs du trône, et que personne n'est au-des-
sus de leurs arrêts. Ils appellent le parlement
le Sénat de la nation, el ils éa;;ileiil en (|uel-
que f çon sa j)uissancc à celle du monariue,
à qui ils ont l'audace de donner le simple
titre de Chef de la nation.
La puissuice ecclésiasiiqne n'y est pas
moins ouirapéo. On y taxe les évêques de
tyrannie et do vexations à l'égard de ceux
qui leur sont soumis. On prétend (|tie s r les
simples appels comme d'abus, les arrêts lic
défense relèveni des ccnsi!ros,el qu > leur
effet est non-seulcnieiit dévolulif. niais en-
core suspensif.
L'assemblée générale du clergé se tenait
alors : elle en porta ses plaintes au roi ; et lui
ayant représente dans les termes le-; [)lus
touchants et les plus respectueux, f/.w'à )/(n//?s
d'un prompt remède, la foi se perdait, les hé-
rétiques triomphaient : que le déisme même et
l'athéisme profitaient de cet esprit d'indépen-
dance qui r/agnait chaque jour ; cl qu'en nu
mot il ni/ avait qu'un pas à faire pour embras-
ser le calvinisme et pour saper les fondements
de la monarchie : le roi, par \\\\ arrêt de son
conseil d'Elal, supprima le mé:Mo re des avo-
cats comme injurieux à son aulorité, sédi-
lieux et tendant à Iroublir la tranciuillité
publique. Sa Majesté ordonna que ceux qui
1 avaient signé eussent dans un tnois à le
désavouer ou à se rétracter, faute de quoi
ils demeureraient par provision interdits de
leurs fonctions.
Il faut observer que des quarante avocats
dont les noms étaient au bas du mém >iie, il
n'y en avail que treize qui l'eussent signé,
que la signature des vingt sepl autres éta t
enlièremenl supposée; que des treize même
qui l'avaient signé, il n'y en avait que deux
(jui l'enssenl fait avee t onnaissaiUM; de cause,
el rjue de «-.es deux encore, le premier, qui
jc trouvait ;e doy<'n de Ions, était aveugle.
Dès <|ue l'arrél liu conseil eut paru, les
cpiar.in e a\()cals (ieiiiandèrenl la permission
de N'ex|ili(|ner. el celte grâce leur tut accor-
dée. On fui saiisfail de leurs explications
dans cr (|ui était relatif à l'autorili' inoiiar-
rhiiiue. sur laciuelle ils ne laissèrent rien h
désirer, et on inséra leur déclaration dans
silion formellement hérétique qui anéantit
totalement leur juridiction.
f-e mémoire des quarante avocats fut for-
tement attaciué par les prélats. M. larchevê-
que d'Embrun (deTencin) parut le premier
sur les rangs cil le condamna par un mande-
ment dans lequel il établit solidement la dis-
tinction des deux puissances, la dilTérence
de leurs fonctions, et ne laissa aucun sub-
terfuge à l'erreur.
Cette même annop (1731), M. l'archevêque
de Paris ( de Vintimille , fil paraître un man-
dement dans lequel le fameux mémoir*; est
censuré el condamné, comme renfermant sur
Il puissance el la juridiction ecclésiastiques,
et sur le pouvoir des cbels, plusieurs princi-
pes respectivement faux, p rnicioux, des-
tructifs de la j)nissance el de la j,nridiclion
ecclésiastiques, erronnésel même hérétiques.
DÉFENSE de la Consiilt ttion de MM. les avo-
cats de Paris.
Malgré les justes anathèmes donl la con-
sultation des cinquante avocats avait été frap-
pée, un anonyme entreprit de l<i justifier et
d';iltaquer le formulaire, sans respect ni pour
les bulles el les brefs des souverains pontifes,
ni pour les délibérations des ass'Mublées du
clergé, ni pour les édils et déclarations du roi.
Il ose dire, page 69, ijue ce n'est point
l'Eglise quiexiqe la signature du formulaire...
que c'est xine loi dans l'Eglise, mais que ce
n'est pas une loi de l'Eglise.
M. le cardinal de Bissy, par son inslruc-
ti-ir. du 1:2 novembre 1729, condamna ce li-
belle, comme contenant des propositions té-
méraires, fausses, scandaleuses, injurieuses au
saint-siége. aux assemblées du clergé de France,
aux édiis et déclarations de Sa Majesté, et
qui ne tendent pas moins qu'à rctiverscr l'au-
torité du formulaire, etc. il défendit en même
temps à tous les fidèles de sou diocèse de
lire et de garder ledit écrit.
QuKSTioN nouvelle. A-t-on droit d'uccuxer
MM. les avocats du pnrletnent de Paris,
d'avoir passé leur pouvoir, el d'avoir traité
des matières qui ne sont pas de Ifur com-
pétence dans leur célèbre consultation sur
le Ingénient rendu à Embrun contre M. de
Senon. 17*28. 15 pages in-4'.
Les IS'ouvelles ecclésiastiques, du 20 avril
1728, OUI annoncé cet écrit. La réponse à la
question qui y esl proposée se trouve dans
la lettre de .'Jl cardinaux, archevêques et
évêques au roi. du V tnai 1728 ; dans l'arrêt
(lu conseil du .'{ juillet ; dans le bref du pape,
du 9 juin ; dans les mandements de MM. do
Soissons (Langiiel). de Marseille (Belsunce),
di^ Caicassonne (Uoclu bonne), (le Cambrai
(Saint-Albin), d'Evreux (Le Normand), de
Saint-Papoul (Ségur), de Tours (Uaslignac),
de Locloure (de Ifcauforl), etc.
Natckk (I)' la] de la grAre, où l'on fit voir
ce q>ir c'est que la grâce de Jésus Christ,
considérée en général, et indépendamment
289
AVO
AVO
!2f)0
du sHJel, c'est- à-(lirr de l'Hre parlic.ulier
où rlia coiisisle : en H.'}'.), in-l'i, IVI |)ii|i;(>s.
l/(Mivr<ijj;(' est (I6cli«! aux avocals, cl l'cpi-
tic (Icdicaloiro est des plus siiiKnli'^rfS.
l,'au((Mir se donno pour nii homme du peuple,
uaiurclleinent peu rcl(iiit'\ jii'iis destiné de
Dieu pour inatruirc les plus fironds docteurs
sur les motièrcs de lu (jrûce. (les grands doc-
Iciirs soûl los avt)cais. Dini, dit-il, a mis uu
nombre de vos clients l'huilise méiuc de Jésus-
Christ. Soiu/ez (jue rFi/lise, réduite à Vexlré-
ini'é, n'a presfjue plus d'nuires défenseurs que
vous, et quelle implore votre secours et votre
foi avec larmes. Sonqcz que c'est à Pieu même
que vous devez répondre d'une si grande
cause, qu'il n remise entre vos mains.
On aurail pcini» à croire que ce discours
fûl sérieux, si l'auloiir ne se donuail pour
un sincère janséniste. Selon lui, Unité la
grAce de Jésus-CItrist est cflicace. infaillible
dans SOS opérations cl dans ses effets, par sa
pro|;re ftucc. L'elficacilé lui est tellement
a'tachéo, qu'elle en lait la différence essen-
tielle d'avec la grâce de l'état d'innocence.
La foi et l'espérance ne peuvent élre sans
charilé. Depuis cent ans, les théologiens ont
jclé une horrible confusion dans les matiè-
res qui concernent la nature et les opéra-
lion:; do la grâ< e. Tout y a été rempli de té-
nèbres; et néanmoins par une fatalité digne de
lannes, la foi a été jugée, sans que la vérité
ni l'erreur eussent été éclaircies. Aussi le Sei-
gneur, par ime providence et une bonté admi-
rables, n'a pas permis qu'il s'assemblât jus-
qu'ici nn concile général.
C'est faire enlendre clairement que rEgli>;e
dispersée n'est point infaillible; qu'elle a
condamné injustement la doclrine de Jansé-
nius et de Quesnel,el qu'on est en droit d'ap-
peler de son jugement à celui du concile gé-
néral. Il n'est pas surprenant que l'anonyme
déclame à toute outrance contre les théolo-
giens SL'holasliques, et que, pour les décrier,
il leur impute des erreurs chimériques. C'est
là le Ion et la pratique de tous les novateurs.
MÉv;oiBE pour M. François-Jacques Fleunj,
curé de la paroisse de Sainl-Vielor d'Or-
léans , prisonnier à la Hasdilo , accusé
d'avoir imputé une lettre à M. l'évêque
d'Orléans , en imilanl sa signature, et de
l'avoir adressée à M. le duc d'Orléans ,
régent; contre M. le procureur général de
la chambre séant au château de l'Arsenal,
accusateur. Paris , Jean-Michel Garnier.
lu-fol.
Consultations de MM. les avocats du Par-
lement de Paris , au sujet de la procédure
faile contre M. Villchrun, curé do Sainte-
Anne de Montpellier, et du mandemeni de
M. revenue de Montpellier, du 7 mars 1739,
concernani la signiture du formulaire d'A-
lexandre VII. 17i0, in k'.
i\ Ens ÉCRITS sur l'affaire de M. le curé de
Carvin-J'Jpinaij : 1° Examen de la senlence
étendue de M. le vice-gérant ; 2° Letlre sur
la réponse de M. le promoteur ; S" Letlre
sur la désolalio.n de la paroisse de Garvin ;
k" Requête et quelques attestations des
paroissiens de Carvin. 1715, in-12.
I.KTTKi': lie M. Clémrnt iValerlofipe , curé de
(arvin-Fpinag, A M. de (laninclc , vice-
gérant de l'cdlic ialilé de i'ournay, où il sn
justitie conlr*; la senlence rendue «ur le
refus d(! publier la coiislilulion llniqenitns ;
avec un(! autre lellr(; du même cure ,i
M. l'évéqnc de 'I'ournay, et un mémoird
où l'on examine s'il est pcimis de publier
celle conslilulion. 1711), iii-r2.
Recueil f/rs Consultations de MM. tm avo-
cats du parlement de Paris , au sujet de |,i
procédure exiraordinairo, instruite à l'of-
fKMalilé de Cambrai , contre le; sieur Har-
don, chanoine de Leuzc, sur son refus de
souscrire aux bulles c-nlre Haïus et .lau-
sénius et à la bulle Uniqenitus. ilii), in-'i*.
Requêtes présentées au parlement de lirc-
tagnc et à M. l'évêque de Hennés, au sujet
d'un refus de sacrements, en sa leltre cir-
culaire écrite en 1731 aux cvêques do
France, par ordre du roi. 1789, in-4*.
MÉMOiuii où l'on prouve l'injustice et la nul-
lité des excommunications i\{in[. on menace
ceux qui ont appelé ou qui appelleront de
la conslilulion Unigenitus , et où l'on
marque les moyens de s'en garantir.
1719, in-i«.
MÉMOIRE sur le refus public des sacrements
au lit de la mort, qu'on fait dans plusieurs
diocèses aux fidèles de l'un et de l'autre
sexe qui ne reçoivent point la conslilu-
lion Unigenitus, in-^i-''.
Requête de la demoiselle Sellier, sœur du
sieur Sellier, chanoine d'Orléans , à mes-
sieurs de parlement en la grand'chambre,
pour se plaindre du refus des sacrements
fait par le chapitre d'Orléans audit sieur
son frère, à l'article de la mort. Paris,
Ph.-Nic. Lollin. 1739, in-4°.
Consultation des avocats du parlement de
Paris , pour la cause de M. l'évêque de
de Senez, du premier juillet 1727, in-4°.
Consultation des avocats du parlement de
Paris, du 30 octobre 1727, au sujet du
jugement rendu à Embrun , c )ntre M. l'é-
vêque de Senez, in-i'.
On publia à cette occasion, enlre autres
ouvrages, les pièces qui suivent :
Lettre de M. l'évêque de Senez à M. Du
Perray, doyen des avocats du parlement de
Paris, du 23 novembre 1727, pour le re-
mercier de la consultation dressée par lui
et ses confrères en faveur dudit évêque.
In-4».
Cinq letpres d'un avocat de province à
M. AuBRY, avocat au parlement de Paris ,
au sujet de sa dernière consultation en
faveur de .M. de Senez. In-k".
M. Aubrg, avocat au parlement de Paris ,
réfuté par lui-même dans le parallèle qu'il
fil en 1721, au sujet du prieuré de Merîon,
pour M. l'abbé de Tencin.
Question nouvelle. A-t on droit d'accuser
les avocats du parlement de Paris d'avoir
outrepassé leur pouvoir, et d'avoir traité
des matières qui ne sont pas de leur com~
291 DICTIONNAIRE DES J\NSENISTES
pétence, dans leur consultation sur le juge-
ment contre M. de Senrz. In-4 .
Apoi.or.iic (le In Consultation des avocats jan-
sénistes de Paris, contre le concile ti'Ém-
202
brun , sur l'air de Jean de Vert en Fran-
ce, elc. , Pl Uomercicmenl des j.iiisénislGS
auxdits nvocats, sur l'air de Joconde. In-
8* cl in-V
B
BAIUS (Michel de BAY, plus connu sous
le nom de , né en lol3 , au village de Melin
dan- le Il.iinaul, devini un docieur Irop fa-
meux d l'universilé de Louvain. Il mourul
au mois de «^rplembre liiOO, lo 16, suivant
les uns, le 19, su vanl les autres. On peut
Toir son article dans le Dict. hist. de Foller.
B.iius se soumit aux bulles des papes qui
condamnèrent ses principes cl ses erreurs.
« Sa soumission, (il Tabaraud. ne termina
pas les disputes dans l'université do Louvain ;
mais leur histoire .'•e rallaclie à celle du jan-
sénisme. )< liiogr. univ, de Michaud , art.
Batus.
Oper\ Michaelis Bah celeberrimi in Lova-
niensi acndemia Iheologi , cum Bulli< Pon-
tificum , et aHis ejus causam spectanlibus.
Colof^ne, 1696.
Celte édition fut donnée par les soins du
Père Gerberon , qui finit p;ir apostasier.
Plusieurs des pièees dont il l'augme la n'a-
▼aienl point encore vu le jour. Iiaiocenl XII
la coudanin i en 1697.
BAILLET (Adrien) , né à Ij* Neuvil!e-cn-
Hez , village peu éloigné de Beauvais, le 13
juin 16V9, de parents pauvres, il reçut les
ordres on 1076, et devini, en H)82, à la re-
commandation d'Hermani, bibliolbéeaire (\o
Lamoignon. Celait un savant exlrêmomen
laborieux ; il mourul le 'il janvier 1701». Il
doil à quelques-uns de ses ouvrages une
place dans celle triste galerie, non pas [)ré-
risément , si on le veut , comme janséniste
déclaré, tnais à cause de ce qu'on va lire.
De i.a dévotion 4 la sainte '\ ieu^ïe '/ du
culte qui lui est dû. P.;ris , Cl. Cellier,
1()93, in-12. Autre édition, 1G90, in 12.
Notis connaissons une critique de ce livre;
mais, comme clli> nous pir.iît exagérée,
nous ne la rapportcron pas.
Tabaraud , dans la /iioyraphie UDiverselte,
de Michaud trouve que l(> li\re ' <• Baillei
est un « ouvrage solide el in.>tru til , où
l'auteur tient un juste milieu entre les pro-
testants qui traient d'idolAlrie I nille qu'on
rend à la mère de l)ie,i et Us ''évols indis-
crets qui le surchargent d(î pratiques iiiinu-
licuses, souvent mèuii' supei viiiieuses. (', t
ouvra.:e fut dénoncé à l'arclier^que de P.: ris
(de Harlay), (jui n'y trouva rien à répoiulr ,
et à la SoriioniHî (jui , au lieu de faire droit
à la dénonciation, censura le livre de Marie
u'Agréda , où ce culte est pou>isé à des excès
riiliciiles. » — Après ces paroles (|ui ne nous
plaisent pas du tout , voici sur le même sujet
cell» s de Feller, (]ui ne nous piaiseni guère :
« Maillet désapprouvfl dans ce livn; bien
des pratiques que l'Iiglise semble autoriser
r>u du moins lojicror : inai& ronunc il ncul )
avoir dans celte matière, comme dans toute
autre, des abus et de- excès, l'ouvrage de
Baillet était, à bien des égards, propre aies
corriger cl û les prévenir. On l'a peut être
jugé tm peu liop sévèrement , sans doute par
la crainie que d'une e\lrenii\é il n'eniraînât
dans une autre. » — l'eller, par ces dernières
paroles, entend, nous le croyons, la critique
dont nous avons dit un mol. A cet égard ,
nous sommes de son avis.
S'I est vrai , comme le dit Tabaraud , que
M. l'arebevéque de Paris ne trouva rien à
repr( ndre dans l'ouvrage de Baillet, il est
vrai aussi que le pape mit cet ouvrage à
Vlndex deux fois, 1° par le décret du 7 sep-
tembre 1695, et 2° par celui du 26 octobre
1701. Ainsi furent frappées les deux éditions,
chacune avec la clause donec corrigatur.
Si la Sorbonne, au lieu de censurer cet
ouvrage, censur ! celui de Marie d'Agréda ,
elle rencontra dans son sein une vive oppo-
sili'tn, et ne fit en cela qu'imiter la congré-
gaiion de ['Index, qui avait censuré la Cité
niiisti(/ue , dès 1681. Feller ne dit pas que
l'ojivrage de Baillet fut censuré , et on pour-
rail lui reprocher à lui aussi de p sser les
bornes d'une juste critique , en parlant du
livre de Marie d'Agréda.
Jugements des savants sur les principaux
oiivra'/es des auteurs.
Cet ouvrage forme 9 vnl. iu-12, el n'est
pas achevé , tant s'en faut.
Il y a deux manières, dit un auteur or^
Ibodoxe, d'inspirer l'erreur aux lidèlos : eu
avançan! di s eceurs contre la foi, en louant
sins iesricti>n les auieurs qui les i o-
seigr.i ni. D'à, l' es cda, on a rcpioché à
Baille' d'avo r fait de i ompeux é oges de
P.rl-Uojal, ans o\ibl er I abbé de Sainl-
Cyran ( ti m. il, i ag. 2!)3; l m. IV, p. 562).
Il célèbre l s A nauld. Quant au fameux
diicleur de ce nom, il pas^e sous silence le
d(TC' par lequel la Sorb.)une l'expulsj, lui
C( tous ceux (\u'\ refusère l de signer sa
c iida-Mnatio::. Le Maisire de Sacy avait
dioi à l'iu e!!S de Bail. e| , (jui lui consacra
génértusement quinze pages, tom. IV, p.
593. Le P; re Gerberon en a si part , tom, III ,
p. 536. Qui'i l'iU'un vouant savoir pourquoi
Baillet !<' piod giiaii aiu>i aux jansénistes ,
n'en t ouva d'autre raison que ces paroles
de lîaiilel lui-même , loin. 1 , pag. 95 : C'est
(jue le jiin>icnisme est une hérésie imaginaire.
Baiilel demande qu'on lui définisse ce que c'est
que la société des jansénistes , qu'il a prise
ton /temps p nir une chimère à Id^nrlle on n
attaché un nom de secte qui est rejeté de tout
le monde. — Or, c'est iiik" proposition con-
damnée par rassemblée de 1700.
ViK d'Kumond Kiciieh , docteur de Sor-
29S
nAR
i\\l\
2f)1
bonne, 0(0. ïii/'{:;o, 1711i., in-12 de '«07 p/i[i;os.
- Aiilro ôililioii, n.Ti , iii-t2 df .{HO |iiij,'('i.
On alti'ihuc coiuiuiiii^Miont cette liio^ra-
pliic à itaillot, (|ui sfiul>l(i n'avoir «in (i'.iulro
bill que (lo Liiio l'.i|)Ml();;;i(» du livir l)r l'Jclc-
sidsl vu fl polifici i>i)lvslale. Ilicltcr, .'IuI<mii-
do rc livre, lo rcliaclt», el Ifaillcl s a II. ici 10
A iiifinncr c<Ml(^ rélraiialion. INmip)' r^^iiis^ir,
il adi'plc iiiic caloiniiie ass(^/ mal (-oiicim'U'm',
^avoir : que If IVrc Joseph força lUrhcr à se
rélraiior, cii lui l'aisatil in(.'((r(t par dciiv
assa'^sins le poi|,Miard sur la g()r{,M'. Il ajouic
(|U(> Uiclier niouriit sept mois aprrs, de dou-
leur do s'tHre rélracle ; mais cclie retr.cla-
liuii de Uiclier fui donnée en lG2i), el sa
mort arriva plus lon^^lemps apr«;s, c'est-à-
dire le 21) novembre 11)31. Celle iiorriblc
tineedole est viclorieuseuii'ut prouvée ca-
lomnieuse par le Journal de Trévoux, jan-
vier 1703.
ViRS DIS Saints, composées sur ce (/ui 7ious
reste de plus antlicnlK/ue et de plus assuré
dans leur histoire, disposées selon l'ordre
des calendriers et les martyrologes. Paris,
Ilouland, 1704^, ^1^ vol. in-fol.
Cet ouvraj'e fui eond;imn6 par l'évéque de
Gap, «jui en défendit la Icctuie, sous ; ein-
d'excommunication encourut; par 1(; seul
fail, dans son mandement du 4 mars 1711. Le
prélat y dit, paj^e 12, que ce iivie, outre les
sentiments de Jr.nsénius, inspire encore ceux
de la prétendue réforme sur un grand nombre
d'orliclcs, tant de dogme que de discipline.
Ce n'est donc pas un iivre (ju'on {luisse met-
tre entre les mains des fidèles. Il esl moins
propre à édifier ou à instruire , qu'à }';iir ;
douter. Adulateur perpétuel des auteurs
protestants, il copie leurs ouvraf^es avec peu
de discernement, sans savoir démêler le bon
du mauvais, l'aule de lliéolo;',i(>, Caule de pré-
cision et do reciilude dans l'esprit; il marche
d'un pas assez sûr qu ind il a pour guide le',
Bollaiidisles, dans les ouvrages desquels il a
puisé presque tout ce (|u'il a de bon. Hors
de là, il chancelle, il s'égare fouvenl, il dit le
pour el le contre et i! s'enveloppe dans un
dangereux pyrrhonisnie.
On trouve dans cet ouvrage un grand
nombre d:) f.>ules grossières, comme quand
il dit (1) dans son discours sur la Quiixjna-
gésimc, en parlant de l'aveugle de Jéricho,
que la gur'rison de cet aveugle fut le dernier
miracle (jue Jésus-Christ fit de son vivant
Il voulut donner celte dernière preuve de sa
puissance divine.
BAHBIl'.Il D'AUCOUHT (Jean), avocat au
parleaienide Paris, né à Langres,de parents
pauvres, vers l'an 1G41. « Une aventuro qui
lui arriva en IG63, dit Auger, dans la Biogr.
univers, de Michaud, parut décider de la
nature de ses liaisons el de ses écrits. Tous les
ans, les Jésuites exposaient dans l'église de
leur collège une suite de tableaux énigma-
ti(iue8 dont les spectateurs étaient invités à
donner l'explication en latin. Barbier, ayant
laissé échapper quelques paroles peu décen-
les, le jésuite qui présidait à l'exercice l'en
(1) Tome IV, p. 15, seconde colonne.
reprit, en lui ra|)p(diint la nainlclé du lieu.
Il répiiudil brus'iui'rncnt : .S'j locfn eut sa-
crus, ijnare fj-iimniiH. ...Y On ne lui laisHa
pas If («Mups (I arinvcr ^a pliraNc : tous hs
écoliers su mirent a réjjéter son harbarisinc,
el l«( 8obri(|Ui l iVavoeal sacrus \u\ eu resta.
On prétend (luc celte petite; miirliiicalion le
jeta dans le | arli opposé aux Jésuites, (|ue
depuis il aila(|ua (mi corps ou individuelle-
ment d.iiis ses di\('rs écrits.... Il ne lui paa
plus heureux aux excrci(cs du barreau, (|u'à
ceux des jésuites : la première lois qu'il
pliiida, il resta court an bout d(; quehpies
phras«;s. » Il mourut le 13 septembre; I(il)4.
0\<jii;Ni' l'oiiu I, \ nuui.iiiip,, i>n secret pour
empêchrr les Jésuites de briller les livres^
en vers burles{|U(;s. ItiGV, in-4" - Satire
d'environ îîJOO vers, divisée en trois i)ar-
lies ; la deuxième est iulilulée : Ce que
cest que le jansénismr^ que l'on prétend
brûler dans tous les livres qu'on brûle.
L'auteur, voulinl faire l'apologie de celle
satire, publia : Lrttrc d'un avocat à un de ses
omis , sur l'Onguent pour la brûlure ; d\$
1" avril 1G()/|., \\\-h". C'est sans doute contre
cette même satire; (|ue fui publiée une pièce
qui a pour titre : V Etrille du Pégase jansé-
niste, aux rimailleurs de Port-Royal : en
vers, in-/i-°. La satire de Barbier d'Àncourt
est plate el des plus insipi 'es ; ce qui n'a
pas empêche qu'on ne l'ail réimprimée, en-
core contre les jésuites, en 182G ou 1827,
in-32.
Lettuk n'u\ AVOCAT à un de ses amis, da
4- juin IGîi'i', .mr la signature du fait con-
tenu dans le formulaire, avec différents mo-
tifs de signer le formulaire; en vers, in-4".
(iau!)in!-:ïtes , ou lettres à M. Gaudin^
officiai de Paris, sur la signature du for-
m daire. 1G6G.
Lv.TinK KN VK s lib:es a un ami sur le
mandement de M. l'arkevéque de Paris
contre la traduction du Nouveau-Testa-
ment imprimé à Mous ; avec un madrigal
adressé à ce pré'.al, et un autre sur le P.
Maimhourg; in-4".
BAIU^.O i (M\kt;n de), né à Bnyonne en
1600, était licveu, par sa mère, du fameux
abbé de Saint-Gjran, (jui l'envoya éUidier la
théologie sons Jansénius, alors professeur à
Lonvain, et plus tard évéque d'Yprc';. Ayant
des liasons ave-c les Arnauld, il fil l'éducatiou
du fils d'Arn;;uld d'Andilly; il revint ensuite
auprès de son oncle, auquel il succéila dans
l'abbaye de Sainl-Cyran. Son atlaciiemenl à
Porl-Uoyal lui valut une lettre de cachet,
qui l'exilait à Boulogne; mais il se cncha,
el ne reparut qu'après la paix, en KiGO. Il
revint dans son abbaye, où il mourut en 1778.
Voyez son article dans Feller. De ses ou-
vrages, tous oubliés, nous ne u»enlionnerons
que les suivants.
Autorité ( de L' j de saint Pierre et dh
saint Paul qui réside dans le pape, succes-
seur de ces deux apôtres. Sans nom d'au-
teur ni de ville ; 1G*5, in-i" de 77 pages.
205
DICTIONNAlKb: DES JANSENISTES.
206
Martin de R.ircos composa cet ouvrage
poiir.elablir l'Iiérésic Pa (leur ch^'fg qui n'en
font qu'un, en i)rouvaiil à s.i inaiiiôic que
siiiil l'.iulav.iil clé, aussi bioii que saint Pierre,
10 chef visible do l'Kglisc, et pour anéantir
par là le (It)gmc fomlaincnlal de la primauté
(le saint Pi rre ol de ses successeurs, qui,
après lui, ont été les vii-aires de .lésus-Christ.
11 paraît évident <|ue de Barcos en y tra-
vaill.int, avait devant les yeux le livre (le In
Jîc publique ecclesidstique , composé par l'ar-
chovèque de ï^palatro, Marc-Antoine de Do-
niinis • tant il y a de conformité entre les
raisonnements, les preuves , la doctrine el
les citations.
Percyret, qui dans ses écrits combattait pu-
bli(|ucmenl les cireurs de J insénius, cl qui
par celle raison csl si maltraite par le P. Gcr-
beron dans le S' vol.de son Histoire générale
du jansénisme, p. 71.
IJn des grands objets de ce livre est de prou-
ver que l'autorilé de l'Eglise doit céder à celle
de sainl Augustin : proposition condamnée
par Alexandre Vill.
Parmi les erreurs dont il est rempli, on y
trouve (p. 1 17)celle-ci, qui a été souvent pros-
crite : Que les cinq propositions ont par elles-
mêmes un sens c ilholiquc, quoiqu'elles pour-
raient cire délournccs à un autre sens par
une fausse interprétation : Vero per se et ca-
Le pape Innocent X, par tin décret du 2i t/iolico sensu prœclilas, sed qnœ prava inler-
janvier 1GV7, condamna le livre de rAuto- prctatione alio deflecli possint.
rite de suinl Pierre et de sainl Paul, et celui
de la (irandeur de l'h^glise mtnaiue, autre
ouvrage de de Barcos, publié dans le même
temps et ([ans le même but ; et censura
comme hérétique la proposition Des deux
chefs qui n'en font qu'un, dans quelque livre
qu'elle se trouve.
Recui,il de divers ouvrages touchant la
grdce. Eu 16Vo.
Ce recueil a été publié par les soins de
l'abbé de Barcos. On y trouve divers écrits
dangereux.
L'Abréjc du pèlerin de Jéricho, de Con-
rius.
Le Mémoire présenté au pape et aux car-
Dkfense de feu m. Vincent de Paul, insli-
tutinr (t premier supdrirur-général de la
Mission, contre les faux discours du livre
de sa Vie, publier par M. Abelli , ancien,
évéquc de lîodez , cl les impostures de
M. Des Marcts, qu'il fait dans son livre de
l'Hérésie imaginaire, imprimé à Liège; rt
quelques autres pièces irès-ciirieuses de M.
de Sainl-Cgran. Revue et corrigée en celte
dernière édition, 1672, in-12, p. 27G, sans
la Préface et la Table des chapitres.
M. Abelli, évéquc do Rodez, avait publié
la Vie de saint Vincent de Paul. Différents
traits qu'il y rapporte prouvent évidemment
que ce sainl était ennemi du jansénisme, et
dinuux, par les docteurs députés de Louvain qu'il regardait l'abbé de Sainl-Cyran comme
le Jansénius. ''" dangereux novateur, lout ce que dit la-
pour la défense di
La Juslificatinn générale et particulière de
la doctrine de M. l'évêque d'Ypres.
La Lettre sur la prédestination et la fré-
quente communion, pour justifier M. Arnauld.
La Censure ( c'est-à-dire la criti(iue ) d'un
livre intitulé : Prœdcslinatus ; laquelle est
uniqncincnt destinée à prouver, comme si
cela était passible, qu'il n'y a point eu de
Prédestinaliens, el que cette hérésie est un
fantôme.
Qu E siT SANCTi AuGiJSTiNi et doctrincp ejus
auclnritas in Ecclesia : opus propugnan-
dis(\\ hodiernis rrroribus, conlroversiisque
elucidandis el componcndis accommodatum,
in qno excutitarTractatus dedratia publiée
tradilus in collegio Navarrico a M. Jacobo
Pereyret, llieolofio ac professore Parisimsi,
iG'rtO. G est-à-dire :
Quelle csl dans l'Eglise l'autorité de saint
Augustin et de sa doctrine : ouvrage utile
pour combattre, pour édaircir el pour ter-
miner les erreurs elles disputes de nos jours,
dans lequel on examine le Traité de la (Iràee,
dicté pul)li(iuemriil dans le collège do Na-
varre, par M. Jacques Percvret, professeur
de théologie de la Faenlté de Pari>*, Ki.'iO.
Un écrivain janséniste, I ahbe Goujel , dit
que Giiillebert, docteur de Sorbonne, a aussi
travaillé à cet ouvragi», qui renfci nie lout le
venin des erreurs janséniennes.
L'adversaire qu'allaijue l'abbé de Barcos
csl nu docteur de Sorbonne très-orthodoxe,
(1) Il voulut (lire, oppugnandis.
dessus M. Abelli a été confirmé par René
Aimeras, second général de la Mission. Le
même fait résulte encore de la déposition de
M. l'évéque d'Héliopolis ; et il est démontré
par le fragment de la lettre que saint Vincent
écrivit, en 1651, à un prélat au sujet du livre
de Jansénius. Cependant tout le parti se ré-
cria contre cet endroit intéressant de la vie
de saint Vincent. L'.ibbé de Barcos, neveu de
Saint-Cyran, publia la prétendue Défense de
feu M. l'incent de Paul, et il y soutint que
M. ^ incenl el son oncle étaient restés amis
jusqu'à la fin. C'est donc, comme on voit, la
défense de l'abbé de Saint-Cyran que de Bar-
cos entreprenait. Il n'y réussit pas ; el mal-
gré son faible ouvrage, il est demeuré si cons-
tant (lue saint Vincent délestait la doctrine
de ]'abbé de Saint-Gvran , et qu'il travailla
plus que personne k faire condamner la nou-
velle hérésie, que es jansénistes aujourd'hui
s'allachenl beaucoup moins à nier ce fait qu'à
décrier le sainl lui-même.
Le libelle de de Barcos a été réfuté par
M. Abelli, qui fit imprimer, en 1658, la Vraie
défense des senliments du vénérable srrvi-
leur de Dieu Vincent de Paul, etc., louchant
quelques opinions de feu M. 1', bbé de Siinl-
Ciyran, contre les discours injurieux d un li-
belle anonyme faussement intitulé : Défense
de feu M. Vincent de Paul.
Exposition dk r,v Foi CATHOi.i(^t;R touchant la
Grâce ri la Prédestination, nvei tin recueil
des passages les plus précis et les plus fort$
297 Ï5AU
(le l'Iù-riturc sainte, sur U'sqnrh est fnudi'r.
cette iloelriiic. A Mous, chez Caspayd Mi~
grol, 1(>iU), in-12. p. IVS, sans coiuplfr W;
recueil iU'8 pass.ipcs.
(>l écrit, piihlié nnon ymc, cl (jui a fait tant
«h' bruit, csl rouvra^c do Martin de limcos,
neveu (io l'abbc (le Sainl-(]}ran. On A pour
garant de ce fait l>ni<inrrl, <lans une de ses
lettres A rarcliev<^(iue de Séhasle (Cadde), d,(-
l6odu7 juin ttlDH. Juricu, dans son Traité
historiqtie sur In l'Iinilogic vntslif/ne, p. iVi'l,
Inltiibuc laussouicnl à M. Pavillon, évcquc
d'Alct.
Celle cxposi ion renouvelle loal le jansé-
nisme, cl présente clairement toute la doc-
trine renfermée dans les cinq propositions.
1" Pages 190 cl 191, l'auteur enseigne en
termes exprés la première proposition : Que
les ju tes innnqurnl (lucUiuefois des (jrâccs né-
cessaires pour éviter de tomber dans le péché
mortel, ce qui fait qu'ils y tombent effective-
ment: cl il ose môme avancer ([uc c'est là une
vérité de foi.
2° Pages 4^3, l'iTi, l'i9, il parle toujours de
la grâce comme d'une inspiration qui ne
manque jamais d'avoir son effel de persua-
der le cœur, de former la bonne volonlé, de
faire agir.
Pages 158, 159, 163, 1G9, il dil que tou!e
grâce de Jésus-Cfirist est efficace; qu'il faut
reconnaître qu'il n'y a point d'autre grâce suf-
fisante que cille qu'on appelle efficace.
3° La troisième proposition, savoir, que
pour mériler el démériter, il n'est pas besoin
que l'homme ail une liberté exemple de né-
cessité, se trouve depuis la page 'ill jusqu'à
la page 224.
4° La quatrième proposition se trouve
pages 137 et 138 ; mais elle y est enveloppée
dans des expressions délournéesel ambiguës.
5° Enûn l'auteur enseigne que Dieu ne veut
pas sauver tous les hommes, el que Jésus-
Christ est mort pour le salut des seuls pré-
destinés. C'est la doclrine qui règne depuis
la page 197 jusqu'à la page 220.
J'omets beaucoup d'autres sentiments er-
ronés qu'on trouve dans ce livre, el qui ont
i:ai\
î')'<
lie
parallèle des Hé flexions mùriilrt (U; ^)uf'
a|i|)rouvée8 l'année préccdeule par M. de
Noaillc», el de Vh'jpositiou (ju'il venait de
condamner. On montre cl lirciiuiit (|ti(; la
doctrine; en est la même : on piélend (|u'il
n'est pas possible d'accorder enseml»!e l'évé-
quc el l'archevéciue, puisque ces deux ou-
vrages sont si semblables, ([u'oii ne (leul a()-
prouver oii censurer l'un (\m\ l'aijprobaiion
ou la censure ne relombe sur l'aulre.
Le Problème ecclésiastique lut déféré au
parlement par M. d'Aguesseau, alors avocat
général, depuis pro(ureur général et ensuite
chancelier, cl sur son récjuisitoire, il lut con-
damné à éire l.xéré cl brûlé par un arrât
du 10 janvier 1()9!); ce qui fut exécuté h; 15.
I/auleur de la Solution de divers problèmes
cl quebiucs autres fictits auteurs du parti ont
prétendu (jue c'était le P. Daniel, jésuile, qui
avait composé le Problème ecclésiastique.
Calomnie absurde, puisqu'il csl constant,
comme l'a prouvé le P. (ierlxMon lui-même,
que cet écrit venait d'un Auguslinien,et qu'en
effet on l'a trouvé dans les papiers de dom
Thierri de Viaixries, écril de sa propre main.
Voyez NoAii.LiiS, Viaixnks.
Pour revenir à V Exposition de la foi, etc.,
ce livre a été condimné le h mars 1711, par
M. l'évêqut) de Gap; le 5 août ri07, par M.
l'évéque de Ncvers. Il l'avait été par le pape
Innocent XII, en 1697.
lîAURAL (l'abbé Pierue) naquit à Gre-
noble, vint de bonne heure à Paris , se char-
gea de quelques éducations, se fil janséniste
pour tenir à quelque chose , et mourut le 21
juillet 1772.
Les Appelants célèbres , qui parurent en
1753, sont, à ce qu'il paraît , le premier ou-
vrage qu'il publia.
DiciioJiNAiRE portatif de la Bible. 1756, 2
vol. in-12.
C'est une compilation superficielle, pleine
de fautes de tous les genres , qui ne peut
donner une idée juste des livres saints. On
dirait que l'auteur s'est attaché de préférence
aux traits qui, dans un état isolé , sans
nuance el sans ensemble, peuvent alimenter
l'esprit de dérision et de satire. Un Ihéolo-
été censurés, ou auparavant dans Baïus, ou gien appelle ce dictionnaire le persiflage de
depuis dans Quesnel
L'Exposition ayant été rendue publique,
M. le cardinal de Noailles.par un mandement
du 20 août 1696, la condamna comme con-
tenant une doclrine fausse, téméraire, scanda-
leuse, impie, blasphématoire, injurieuse à Dieu^
frappée d'anathème et hérétique; enfin comme
renouvelant la doctrine des cinq propositions
deJunsénius, avec une témérité d'autant plus
insupportable, que l'auteur ose donner comne
étant de foi, non-seulement ce qui n'en est pas,
l'Histoire sainte. « Gémissons, ajoulc-l-il, de
ce que des ouvrages de celle nature donr
l'objet présente tant d'attraits à la piété et
au zèle , sortent si souvent des mains de
gens de parti , qui ne peuvent que disserte;-
ou narrer d'une manière froide et aride ,
pour lesquels l'onction , le langage de con-
viction el do sentiment sont des choses étran-
gères et ignorées , cl qui n'ont d'ardeur et
d'industrie que pour les marottes de sectes.)»
Lettres sur des querelles littéraires , de
mais même ce que la foi abhorre et ce qui est l'abbélrailb, qu'il fit avecClémcnt elLeîloy
détesté par toute l'Eglise.
Une si juste condamnation irrita le parti. On
vil paraître le fameux li belle inlilulé:Pro^/è»)e
ecclésiastique proposé à M. Boileau, de l'arche-
vêché de Paris:àqui l'ondoit croire deM. Louis-
Antoinede Nouilles, évéque de Chdlons en 1695,
SoEViGNiANA , in-12. C'est un recueil de
pensées tirées des Lettres do madame de Se-
vigne, avec des lettres calomnieuses.
On lui allribue communément le Diction-
naire hisloriijuc , littéraire et critique des
hommes célèbres , 1758, 6 vol. in-S" ; mais il
oude M . Louis-Antoine de Nouilles, archevêque ne fut guère, à ce qu'il paraît, que l'éditeur
de Paris, en 1696. Dans ce librllc, on fait uu de celte compilation rédigée à Soissons , rai'
Dictionnaire des Uî;ré:sies. II. 10
St» DICTIONNAIRE DES JANSENISTES
riuiV.niul, Valla et Chabot. Quoi qu'il en
soil, voici en qu'à propos de ccl ouvrage
(lom Cliamloii a dit do Barrai. qu'il en croyait
ruiiiiiiie aulcur, mais que , pour les mêmes
niolifs , on est bien aulnrisé à dire aussi de
(iuibaiid , Valla et Chabot : « Il était un de
reu\ qui ccriv.iionl avec le plus de violence
rotilre les ennemis de Porl-Iloyal. Il déve-
loppa ses scnlimt'uts dans son Dictionnaire
hislorique , liltérnire et critif/ue des hommes
cctcbres. L'enthonsiasme et l'anitnosité , ces
deux passions si ridicules dans un ht)mme do
lettres, si dangereuses ('ans un historien,
ont dirigé l'auteur et l'ont égaré. Les éloges
les plus outrés ol les injures les plus atroces
se présentent tour à tour sous sa plum •.
Dans les articles des ennemis de sa bulle, il
emploie loules les hyperboles des oraisons
funèbres. On a dit avec quel(|ue raison que
ce livre était le martyrologe du jansénisme ,
fait par un convulsionnaire. >)
I{AUHE(De la). Voi/.'Slx\srnE{AntoineLe).
BASNAdE Dli BEAUVAL (.Iacques) na-
quit en 1653 , fu! ministre à Rouen , sa pa-
trie, et ensuite en Hollande. Il donna plu-
rieurs ouvrages, et mourut en 1723.
L'oMTÉ, la visibilité , l'autorité de V Eglise
et la vérité renversées par la constitution Uni-
genitus, et par la manière dont elle a été re-
çue. A Amsterdam^ 1*3 15. In-S", page 291.
Quoique ce livre soit d'un protestant,
nous lui donnons place dans cet ouvrage,
parce qu'il est, comme les écrits des jansé-
nistes, contre la bulle, et qu'il a donné occa-
sion à nn libelle jansonien, intitulé : Lettres
à M. Basnage , pour servir de réponse à son
livre de l'Unité , etc.
M. Basnage, liomme d'esprit, qui avait de
la capacité , mais qui écrivait en protestant ,
et toujours selon les principes de sa srcte ,
suppose, par exemple, que la doctrine de la
grâce, efficace par elle-même, de la manière
«Quelle est enseignée par les calvinistes et
par les jansénistes, est un article de foi.
De là il conclut qu'il n'y a plus û'unité
dans l'Eglise , parce que le pape et les évè-
(jues pensent et parlent d'une manière, cl les
jansénistes de l'autre; qu'il n'y a plus de vé'
rité y puisque le chef des jjasteurs et les pas-
teurs sont dans l'erreur. Enfin , que l'Eglise
n'est plus tisi7//e, parce qu'on ne la reconnaît
jilus dans les pasteurs qui sont des héréti-
<l ues , cl qu'on ne peut s'assurer qu'elle soit
ilins le petit nombre des évéqucs qui se sont
séparés des autres. Voilà des raisonnements
i|ui sont bons pour Amsterdam.
Voici comnu; l'auteur s'exprime (page 10)
.«;tir la voix et le cri des fidèlds , en tant
nu 'elle est opposée à celle des pasteurs : Quel
tonlrasle et guet scandale, si l'Eglise est ré-
duite à des Ini'ines, si ces loiques ont droit de
300
bléc de Paris. Il le fait en divers endroits ,
mais voici ce qu'il dit à la page 18: // faut
dire les choses comme elles sont; on n'a point
vu à Paris l'autorité royale plus dominante
qu'à iVireV. Ainsi , si l'on juge de la chaire de
vérité par les apparences extérieures, il faut
conclure que l'assemblée des quarante prélats
avait raison , aussi bien que le concile de Ni-
cée, et que c'est la chaire de vérité que le petit
nombre des évéques opposants n'a pu renver-
ser , comme Euscbe de Nicomédie , avec ses
amis, ne put le faire sousConstantin;ou bien,
si l'on veut que le roi, en déclarant ses inten-
tions, a fait un excès de violence , qui a ôté si
visiblement la liberté aux prélats qu'ils ne
pouvaient se soutenir sans miracle , on pourra
dire la même chose de Constantin à Nicéc.
Enfin, il dit encore : Trouver le témoignage
perpétuel de la vérité dans un très-petit nom-
bre d' évéques opposants , et faire dépendre ce
témoignage éblouissant de certaines circons-
tances qui peuvent être douteuses et contes^
tées , comme l'influence de l'autorité royale ,
l'amour de certains prélats pour les dignités ,
la haine des autres pour un certain parti , et
conjecturer avec certitude que le petit nombre
n'a ni entêtement, ni passion, ni intérêt, c'est
faire dépendre la vérité et le témoignage de
l'Eglise de nos conjectures et de l'effet de l'i-
magination des particuliers.
On voit que l'ancien protestant presse fort
les nouveaux sectaires , et qu'il leur fait iei
des arguments ad hominem , auxtjuels il ne
leur est guère possible de répondre.
BAUDIN (Piehre-Charles-Lolis), avocat,
né à Sedan, le 18 octobre 17i8. Il avait dos
préventions sur certaines matières théologi-
ques qu'il fit partager à Audran ( Voy. ce
nom ). Il passait dans un parti pour un
ho II me religieux et régulier. Il fut membre
de l'assemblée législative cl de la conven-
tion ; il épousa les opinions de l'Eglise cons-
titutionnelle , à lequelle il fui fort attaché. Il
fit un livre du Fanatisme et du Culte, ci mou-
rut le 17 octobre 1799.
HEAUTi. VILLE (Jean-Louis dd Buissox
uk) , évêque d'Alais , naquit à Beautevillc,
dans le Uouergue , en 1708. D'abord cha-
noine et grand vicaire de Mircpoix.il fut en-
suite dcpu'é du second ordre à l'assemblée
du clergé de 1735, où il se rangea du côté
du cardinal de la Uochefouciuld , devenu
ministre do la feuille des bénéfices : ce qui
lui valut, dit-on , l'évéché d'Alais. Le IC
avril 17(ii, il donna un mandement au sujei
des Extraits des Assertions, qui excita le plu?
grand mécontentement parmi ses collègues,
M. de Brancas, archevêque ri'Aix, lui écrivi'
à ce sujet ; mais il ne put en obtenir aucune
satisfaction, t'.lémenl XIII lui adressa aussi
un bref pour blâmer sa conduite , cl ce bref
' opposer au souverain pontife et aux évéques lut condamiié au feu par le parlement d'Aix;
lui sont les dépositaires de la foi! Quel ren
versement si les laïques ont aujourd liai l au-
torité de juger que la bulle est remplie de
choses monstrueuses qui choquent la fui et qui
abolissent les droits de Pieu!
Il se moque de la violence que N pré-
tciid qu'on a faite aux évoques de l'asscm-
ce qui indisposa encore davantage les évé-
ques contre lui. Enfin , son nia:idemcnt lui
déféré à l'assemblée du clergé, dont il refusa
de reconnaître la compétence, et il prolesta.
Il no put cependant faire prévaloir son sen-
timent parmi son clergé. Plusieurs de ses
prêtres se déclarèrenl contre lui. Après sa
501
DEL
im:n
rm
nioii, (lui <Mit lieu le 25 mnrs 1770, ^ si^na-
lurcdu lormul-iii»' fui r»M.il»Iii' par les uraiuls
vicaires du cli.ipilrc ; cl (luclqucs sujets do
KO» conseil , (lun l'on ret,Mrilail ( (miiiie dan-
porcux . lurenl éloignùs. On osl clonné (juc
inali^ri'; la .sévéri!(''! de S(N priiici(i('S, cet év(^-
(juo cûl deux abhay s oiilro sou 6vèclié. La
Biographie univirscUe dit , on no sail Irop
sur «jucl fondenieul, nu'il avail 6lo cii cor-
res|)oiulaiice avec ('.louieiit XIV sur los
moyens de lerminer les divisions qui déclii-
raienl rK-;lisc de Franco. l'Ile failausilo
plus praiid éloge do S(>s vcrUis , que nous
sommes loin do vouloir contredire ; mais il
nous semble que som peu de déféiencc pour
les avis du souverain pontife , cl sa dissi-
dence d'avec la lrès-(^rande mnjuri!6 des
évoques de Fiance, niénlenl (luehiue blâme.
On allrihue à un abbé Lauol,auii de (lour-
sin, le maiulomonl qu'il a donné sur les As-
sertions , ainsi que les écrits qu'il a publiés
pour le défendre.
BKLLKGAUDK (Cacuiel du Pag de) na-
quit le 17 octobre 1717 au château de IJelle-
garde, près de Carcassonne, laissa le monde
où il eût pu briller , et entra dans l'état cc-
clésiasli!|uc. Malheureusement , lié dés ses
premières éludes Ihéologiqucs avec dos dis-
ciples de Port-Royal , nou-sculernenl il en
embrassa la doctrine et la professa ouverte-
ment, mais encore il mit tous ses soins à la
répandre. 11 fit de frcquenis voyages en Hol-
lande, où s'étaient retirés les principaux ap-
pelants pour y écrire p^us librement et tra-
vailler , sans qu'on pût les empêcher , à la
propagation de leurs principes. Dans ce des-
sein , ils avaient formé à llhinwick un sémi-
naire à la tôle duquel se trouvaient Le Gros,
Poncet-Dcsessarls , et Etemare. Bellegarde
s'y rendit pour la premiôi e fois en 1741 ; et
depuis il ne passa guère d'années sans y
faire un voyage cl d'assez longs séjours.
C'est là qu'il comm nça <à écrire en faveur
du parti. Non content de se servir de sa
plume, il eniployail, au soutien de sa cause ,
son crédit cl des sommes cou idérablos. 11
avait, en 1741, été nommé clianoinc-comle
de Lyon. H craignait que les devoirs aux-
quels ce bénéfice l'obligeai ne le déluurnas-
senl tro.) de son occupation favorite ; il s'en
démit en 1703. La même année il assista au
concile d'Ulrcchl, qui s'ouvrit le 13 septem-
bre , sous la présidence de l'archevêque,
Plusieurs jansénistes de France s'y étaient
rendus en qualité de théologiens; mais Bel-
legardc en fut un des membres les plus ac-
tifs. Il en rédigea les acles ; il composa la
préface qui les précède. 11 ne tint compte du
décret de Clément Xlll,da 30 avril 1765,
qui les condamne. Il sembla au contraire
redoubler de zèle. Il parcourut l'Allemagne
cl l'Italie pour y faire de nouveaux pruscly-
îes. On assure qu'il fit passer dans ces pays
pour plus de dix millions de livres de son
parti : à Vienne, il était en relation avec van
Swicten, de Stock, de Terme, et les canonis-
Ics el jurisconsulles qui montraient tant de
xèle pour changer renseignement en Alle-
magne , el il n'était poinl étranger aux ré-
formes (entées d ms en nays. Kn Italie , il
était lié avec Kicci , ranihurini , /ola et leii
autres théologiens de C(!'lo école. Il avait
aussi (les amis en l'spM;j;no et en Poitugal ,
cl élait très au laii do c(! qui se passait d.ins
les églises étranj;(^res. C'est lui qui fournis-
sait auv lyoïivcllrs crclésiiisLijurs lis (!élail»
qu'o'i y trouve â cet égard. On nous le re-
présonlo comme .-.coalilé sous \v. ptdds d'un(î
correspondanc(; énoriiu;. 11 iiontrail pour
ri'igiisc d'I'trecht une prédilection [)arlic(i-
li(''ro.Si l'on on croit un auioiir, il avait cou;»!
l'idée d'éleindre le schisme de Hollande : pro-
jet louable, s'il a existé; mais le moyen, ce
semble, était bien [)liis la soumission que la
résistance aux. décisions du chef de l'F-glise ,
adopté par l'imnicnsc majorité des évé(jues
L'abbé do Hel'cgardc mourut à Ulrcchl,lel'*
dt^'cembre 178i).
]\lî;MniuE pour servir à l'histoire do la bul'c
dans les /'(//ys-Z/a.*, depuis 1713 jusqu'en 17 0.
1753, k voi. iu-12.
JoL'UNAi, de rahl/é Dorsannc, donl il donna
une seconde édition en 175G.
Aux cin(| volumes de cet ouvrage, l'abbé
de Ik'lhgarde en ajouta un sixième, conçu
et écrit dans les mêmes vues el dans le rnctne
genre. Il y joi(;^nit une préface, el le grossi',
d'anecdotes empreintes de l'esprit de parti
sur les personnages qui avaient joué un rôlu
dans les affaires de laballo. Voj/. Duhsann!:.
IliSTOiun: de l'Eglise d'Ulrccht. 1765. in-12.
Recueil de témoignages rendus à l'Egliss
d'Utrccht.
Il donna aussi un supplément aux œuvres
de van Espcn. Il est plus connu encore par
l'édition des œuvres d'Antoine Arnauid, kï
vol. in-k-", qu'il fil faire à Lausanne, de 1755
à 1782, par les soins de l'abbé Haulefage. il
four lit à Larrière les mémoires avec les-
quels celui-ci composa la Vie d'Aj'nauld qui
acc<!mpagne celle édition, 11 traduisit eu
français les acles du synode de Pi^toie.
BENEDICTINS f/e la congrégation deSaint-
Maxir. Beau( oup de Bénédictins se laissèrent
aller au jansénisme. Plusieurs se distinguè-
rent par le zèle qu'ils déployèrent en sa fa-
veur, et méritèrent ainsi une place particu-
lière dans celte triste galerie. On a fait une
Histoire de la constitution Unigenilus, en ce
qui regarde la congrégation de Saint-Maur.
Utrechl, 1736 , in-12 de 333 pages. C'est la
catalogue, dressé par une main janséniste ^
des Bénédictins de Saint-Maur qui, comme
appartenant à la secte, se soulevèrent scan-
daleusement contre le saint siège, contre ses
décisions les plus solennellement reçues par
l'Eglise univers lie, contre l'aulôrité du
prince, souvent contre celle de leurs propres
supérieurs; et qui, en punilion de leur
schisme et de leur ré\o le, ont été ou exilés
ou emprisonnés, ou qui, pour éviter la peine
due à leur conduite criminelle, se sont réfu-
giés en Hollande, couvrant leur apostasie du
spécieux prétexte de zèle pour la vérité.
On peut bien s'imaginer que l'auteur de co
libelle n'omet rien de ce qui peut donner
l'air de persécution à la conduiie des pui;:-
sances à l'égard de ces novateurs , et l'air
303
(rinnocencc à ces religieux iliscolcs qui ont
bravé loulc aulorilé.
Au roslc, les jaiiscnislcs font en v.iin tro-
phée du prand nombre de IJcnédiclins qui
oui, disent ils, rendu lémoignagc contre la
bulle. Il n'y a qn'à lire là-dessus la troisième
partie de la H' Lettre tkcologique , pages
1GV1 cl 1G'*2, pour n'être plus la dupe de
leurs exagérations.
Tels et tels (dit M. de Kctliléem, alors dom
de la Tasle) ont de la régularité, de l'esprit,
'de la capacité; cest dommage que le parii les
ait fascinés. Tels et tels autres (ceux-ci sont
en grand nombre, dans la liste au moins des
^adhérents à M. de Senez) n'ont jamais m si-
gné, ni charge pirsonne de le faire en leur
place. Si on y voit leurs noms, c'est une fri-
ponnerie des éditeurs : qaelqiics-uns mêmes
de ces religieux étaient morts avant la con-
vocation du concile d'Embrun. Pour les au-
tres ( et le nombre en est aussi fort grand ) ,
J)icu leur a fait la grâce de reconnaître leur
faute, et de revenir de bonne foi à l'obéissance
et à l'unité. Ceux-ci ne savent pas seulement
de quoi il s'agit : ce so^it des esprits borné'' à
l'extrême. Ceux-là {je veu.c croire qu'il y en
ait peu, mais je sais qu'il y en a), pour être au
iaroe, vou'aient le trouble dans la congréga
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES. "04
dites cl contradictions. 94 pages in-i*;
1731.
Ç.C titre annonce un ouvrage des plus fa-
natiques, et l'attente n'est point trompée.
L'auteur (pages 11 , 12 , 3i, 52) prend en
main la délcnse du baïanisme , du jansé- ■
nisme , du richérisme , d'un appel schisma-
tique el de toutes les hérésies qui troublent
depuis tant d'années l'Eglise de France. Il
les renouvelle ouvertement ; il les assemble ;
il les appuie par mille faussetés et par mille
horreurs, que toutes les rigueurs du cloître
ne peuvent expier.
lîKN-KZRA (Jevn-Josapuat) , faux nom
sous lequel îut pul)lié le fameux ouvrage do
Lacunza, jésuite. Voici, en français, le titre
de ce livre, 3 vol. xn-'*" : Venue du Messie
tion, el aiiraient désiré quelle fût délruile.
dans sa gloire et dans sa majesté. M. Jérôme
Castillon y Salas, évéque de Tarazona cl
inquisiteur général, « le condamna, dit VAmi
delà Religion, tom. XXI, pag. 12, par dé-
cret du 15 janvier 1819. La nature de cet ou-
vrage, est-il dit dans le décret, son introduc-
tion furtivc, sa publication clandestine , tes
troubles el l'anxiété que produit sa lecture,
ont alarmé notre ministère attentif à prévenir
toute innovation dans la doctrine et dans l'ex-
plication de nos mystères. Après en avoir
^^,,, _. , , conféré avec les conseillers du roi pour l'ia-
Enfin tels el tds ont toujours fait la sollici- quisition. le prélat a ordonné l'examen scru-
tude et le supplice des supérieurs par leur puleux de l'ouvrage par des» théologiens
caractère et pur leur conduile. Il en est même éclairés. Ce que Von a publié du travail da
qu'ils avaient été obliges de senlencier. faux Ben-Ezra , les conjectures et les rêve-
Ce ^cul trait, tiré des Lettres théologiques nés de l'auteur, les interprétations bizarres
d'un Bénédictin môme , est la véritable 7/(5- qu i» se permet , justifient suffisanirnent la
toire de la constitution Unigenitus , en ce qui «"csurc pr.se par M. de Cas .lion. S. le pou-
reqarde la congrégation de Saint-Maur. Yoy. voir de l inquisition est leg.time , c est sur-
' î' j j .7 ^^^j lorsqu.l s agit de réprimer les niau-
L.01VARD. „ y , , / vaiscsdoctrincs;cetribunalpiocèded'ailleurs
BERTI (ALEXANunE-PoMPfeE), clerc régu- ^^^^ l'autorisation dM gouvernement; l'in-
lier de la congrégation des bervileurs de la qujgiteur général est conseiller du roi , cl il
Mère do Dieu , n.quil a Lucques en Ibbb , ^^^ marqué dans le décret du 15 janvier qu'il
professa la théologie a Naples, se rcnd.t, eu ^ ^j- ^^^j^ j-ompte de celle affaire au roi ,
1739, à Home, ou il devint assistant du ge- qui a auionsé le décret. Les deux puissances
néral de son ordre. 1 traduisit en ita.ien les concourent donc ici , parce que toutes deux
Essais de morale et d autres ouvrages de M- onl également intérêt au mainlien des saines
cole ; raison pour laquelle Zachar.a lui re- *?
proche d'avoir introduit le jansénisme en
Italie.
Tnfcs-UL'MBLES RKMONTUANCIS dc flusicurs
Bénédictins de la congrégation de Saint-
Maur, à S. E. M. le cardinal de Bissy, à
i^. l'archevêque d'Emhrun et à MM. les
évêgues de Sainl-Flour, Amiens , Saint-
Malo, Angers, Soissons , Québec, Saintes,
Laon, Alet, Sainl-Pons, Bayonne et Senez,
au sujet des approbations qu'ils ont don-
nées à la srconde lettre de dom Vincent
Thuillier; dans laquelle ces quatorze pré-
lats ont autorisé pur leurs suffrages, l" tine
acceptation feinte, simulée el frauduleuse
de la constitution Unigenitus ; '2" plusieurs
erreurs contraires aux saintes Ecritures et
à la tradition ; 3" des semences et des dé-
clarations dc ce schisme dans l'Eglise de
France; k" des calomnies atroces contre des
évéqucs et des personnes respectables de
lun el de l'autre sexe; 5° plusieurs absiir-
doctrines
BESCHERAND (l'abbé), eut l'avantage et
la gloire d'êirc le premier convulsionnaire.
En 173!, raichevé(\uc dc Paris venait, après
une information juridique, dc déclarer faux
le miracle d'Anne Le l'ranc. Les chefs du
parti, asseiiiblos à ce sujet , furent , dit-on ,
[Journal des Coniuls., par inadanie Mol),
d'avis (ju'il fallait détruire l'eiTct du mande-
ment par quelque coup d'élal, cl jugèrent
que rien ne sérail plus efficace qu'un mi-
racle. Ou le demanda donc hardiment à Dieu.
Bescberand se fit porteur dc l'appel qu'oiî
inlcrjetait dis mandemeiil , cl se présonla sur
le tombeau du diacre, ne doutant pas que sou
infirmité (il était boiteux) ne dispaiûl à la
fin dc la neuvaine; mais il s'en passa deux,
el sa jambe ne se redressait point. Alors les
convulsions le prirent; des mouvements vio-
lents, des sauts, des élancements, des a,',ita-
tions furieuses : Ici était le caractère de C0«
sortes de scènes. Il fui décidé qu'elles équi-
.■^o:; DES
valaioitl au miracle alloiulu. rondaul qn«
Dcschcraïul doimail ce divnlissfiiunt à la
f«)uIo des curieux, des scribes décrivaicnl
cxac(ein(MU toutes les variantes «le s(;s con-
vulsions , et ces descriptions s'envoyaient
dans les provinces. Cependant le boiteux
rcslail toujours tel. ('e n'est pas qu'il ne s'o-
p6rAl dans sa jambe de;} clianj;ements nota-
bles ; il y eut telle sCanvie où il fut constaté
qu'à force de sauter, elle avait alloni^6 d'une
ligne; piodijje dont on eut soin d'instruire le
public dans de pompeuses relations, ('e con-
vulsionnaire se donna lonj^tcmps en spec-
tacle , sans s'en trouver mieux. Tous les
jours il venai.t do mettre sur le tombeau, et
là, représentant l'Kulise (car on ne craignait
pas de lui appliquer ces mois : l'crsonam
ijerit Kcclcsiœ), il se déshabillait et recom-
mençait ses sauts et ses t;;amb;ides. Les
louanges qu'on donnait à ce ridicule fou,
l'accueil et les caresses qu'il recevait, firent
naître à d'autres le désir d'avoir des convul-
lions. Ils en eurent. La folie gagna, el la
tombe devint un tbéâire où accouraient des
malades et des gens en santé qui briguaient
l'avaniage d'être couvulsionnaires. Cepen-
dant , dès le principe , on écrivit contre ces
folies , et personnellement contre Besche-
rand; les jansénistes répondirent \)ar d'au-
tres cirits , el, à ce sujet , un critique ex-
prime en ces termes sa façon de penser :
« La meilleure réponse eût été l'allonge-
ment de la jambe (le Bcscbcrand , mais celte
réponse est encore à venir, et tout porte à
croire qu'elle ne viendra jamais. Le fana-
tique , après avoir donné les scènes les plus
ridicules sur la tombe de Paris, retourna
(fans sa province aussi boileux qu'aupara-
vant. Depuis ce temps-là il n'a plus éié
question de lui : il s'est confiné dans une re-
traite obscure, et il n'a laissé au monde que
l'odieux souvenir de son impudence et de sa
fourberie, avec une juste indignation contre
la sccle c mvulsionnistc dont il a été le pre-
mier et le plus méprisable instrument. » On
a de Bcscherand ou à son occasion :
Lettre de M. Vnbbé Bescherand à M. l'abbé
d'Asfeld, et la réponse de M. l'abbé d'As-
feld. ln-i°.
Trois lettres au sujet des clioSës singulières
et surprenantes qui arrivent en la personne
de M. Vahbé Bescherand, à Saint-Médnrd ;
écrites les 18,28 octobre et 9 novembre
1731, par l'abbé Favier, 1731, in-V°.
HÉPONSE à tous les écrits qui ont paru contre
M. l'abbé Bescherand , et les miracles qui
s'opèrent à Saint-Médard ; première lettre,
en date du ik janvier 1732. \n-k\
RÉPONSE du IG février 1732, à tous tes écrits
qui ont paru contre M. l'abbé Bescherand,
et les miracles qui s'opèrent à Saint-Mé-
dard; seconde et dernière lettre, in-4°.
BESOGNE ou BESOIGNE (Jérôme), doc-
leur de Sorhoiine , un des dépositaires des
fonds assignés pour le soutien du parti ,
■s'attira plusieurs lettres de cachet à cause
do son opposition à la bulle , cl mourut en
ItKS
500
1703, à IMgo de 77 ans. De ses ouvragca
nous mentioniUM'ons les Huivaiil*! :
OiiKsrioNs sur le concile d' Kmbrun, 1727.
OiEsiioNs importantes sur les inalière$ du
temps, 1727.
Lettre de l'auteur de la tradition des pro-
blèmes, du 21» octobre 1737, à un ecclésint-
lif/iie, au suj<îl de la tradu<',lion d'un ();is-
sage do saint Augustin, rapporté dans
cette tradition. In-V".
JiJ^TK Mii.iKU qu'il faut tenir dans les disputes
de religion. 173."i, in-'»". — Suivi d'un .lulro
ouvrage intitulé : Catéchisme sur riùjUsé
pour les temps de troubles.
lllSTOIUE DE PORT-ROYAL. 1752, 0 VoI. iu-O
remplis de détails très-peu irïléressanla
pour quiconque n'a d'autre parti , coiiini»»
s'exprime M. de Bancé, que celui de Jésus-
Christ.
Vies des quatre évoques engagés dans Ut
cause de Port-Boyal, 175G , 2 vol. in-12 ,
faisant suile à V Histoire ci-dessus.
Principes du la perfection chrétienne et reli"
gieuse, etc., 1748, in-12 de 502 pages.
Un critique s'exprime en es termes sur
ce livre dans le temps même où on le pu-
bliait :
A la page 13, dit-il, l'auteur parle ainsi
de Nicole et de l'abbé Duguct: Ecoulons deux
auteurs de notre siècle, également estimés
pour les lumières qu'Us ont puisées dans l'é-
lude des Pères, et pour la fidélité qu'ils ont
eue à nous présenter la doctrine pure de la
tradition. Un écrivain, s'il était catholique ,
parlerail-il ainsi de deux hommes si fameux
par leur attachement au parti, et qui ont,
rempli de tant derreurs celte mulliiude de
volumes qu'ils ont mis au jour? D'autre
côté un censeur royal, s'il était catholique,
ou s'il lisait les livres qu'il approuve, ou s'il
faisait attention à ce qu'il lit, accorderait-it
son suffrage à un écrit où Nicole et Duguet
sont dépeints sous de si belles couleurs? Ce-
lui qui a approuvé cet écrit ignore-t-il celte
longue suite de maximes fausses, erronées,
hérétiques, qu'on a relevées récemment dans
les ouvrages de morale de Nicole? Ou bien
a-t-il passé lui-même dans le camp des en-
nemis de l'Eglise , et en est-il venu aujour-
d'hui jusqu'à estimer les chefs des philistins?
A la page 426 l'auteur insinue la nécessité
de lire l'Ecriture sainte.
Les pages 378 jusqu'à la page 400 sont
d'une doctrine outrée contre les dots des re-
ligieuses. Mais tout passe, tout est approuvé
aujourd'hui , quand la morale en est exces-
sivement sévère. Terlullien, s'il vivait dans
ce siècle, serait à la mode ; et le censeur dont
il s'agit ne manquerait pas d'approuver toui
son rigorisme.
Selon le principe de la pag • 3, il n'y a ,'!u-
cuiic différence entre l'obligation du chrétien
et celle du religieux, puisque, selon l'auteur,
tout chrétien est obligé indispensablcment de
tendre à la perfection.
Au reste, ce livre est fort sec, comme tous
ceux de l'auteur cl du parti.
■">"^ DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
PaixcirF.s de la pénitence et delà conversion,
ou Vies des pénitents. 17G2, in-12.
l'niMciriîs (/c la justice chrétienne, ou Vies
des justes. 17G2, iii-t2.
Voyez l'arliclc (I'Asfeld. et le Mémoire
s'<r la Vie d 1rs ouvrages de Bcsoi(/ne , par
508
prières; et de donner une nouvelle édiiicn
des Vies des saints, de Goujet et Mésengny ;
puis il niotinil en ITiO.
lîOJDOT (IMulippe), supérieur du sémi-
naire des Trenlc-Trois, cl doclcur de Sor-
bonne, exclu en 1729, fui éditeur du Traité
... théologi(/ue, dogmaii(/ue et crilvjue des indul-
lloiulct , a la lèle du calalo^-uc c!c ses livres, gcnccs et du jubilé, de Loger ( Voyez ce nom),
lUaiL (m), pr^(?ur de; Sain(-Val. faux curé de Chcvreuse, 1731. Gi)Uget revit cet
nom sous kquel Louis-Isaac le Maiste de
Sacy, un des solitaires de Porl-Hoyal, publia,
m 1()G2, sa Iraiiuclion de Vlmitntion de
.fcsus-Christ. Barbier suppose qu'il y a eu
• en cin(|uan(e éditions de ccUc Ir.iduelion ;
<e n'esl po rl.tnl pas qu'elle soil parfaite,
l/auleur a négligé bien souvent la fidé-
lilc pour courir après l'élégance : il porle
duvrage. On allrihuc à BoiiJol une Lettre, du
18 mars 1736, sur les imputations faites ù
l'abbé Débonnaire, dans les Nouvelles ecclé-
siastiques. Il tenait cliez lui des conférences
sur les matières ecclésiastiques, et était le
chef d'une société particulière d'appelants.
C'est de là que sortit le Traité des prêts de
commerce, publiés en 1739, par Aubert, curé
inômcJ'c\plicalion jusqu'à la paraphrase; de Chânes, d augmenté depuis par Mignol.
^ " '^ ' ' * " " Cette société des Trente-Trois passait auprès
du reste des appelants pour élre assez har-
die d.ins sa manière de penser, cl presque
pour socinicnnc, parce qu'elle ne voulait pas
se soumettre à l'autorité de leurs deux ou
trois évèques. Hoidot mourut en 1731.
IK)1LKAU (Jacque><), frère de Boilcau Des-
préaux, naquit à Paris en lG3o, fut doclcur
de Sorbonne, doyen et grand-vicaire de Sens,
ch.moine de la Sainle-Cbapelle, doyen de la
facnilé de théologie, cl mourut à Paris en
1716. Comme son frère il av.iit l'esprit porté
à la saiirc, el son frère dis;. il de lui que s'il
n'avait été docteur de Sorbonne, il aurait été
docteur de la comédie italienne. Il a donné
un assez grand nombre d'ouvrages, qu'il
«1 M. Genu, en rendant justice à son élocu-
Jion abondante el facile, avoue que c'est par-
fois une in.iiatioi libre, assez semblable,
«lans son genre, à celle de Corm ille en vers.
Il n'esl donc pas étonnant que celle traduc-
lion ail essuyé des crili(|ues , el M. Barbier,
qui en f.iil un crime ;iux jésuites, cl qui
leur reproche à celle occasion de la jalousie
el (le l'iimcrlume, montre, ce semble, à leur
égard une bien grande sévérité.
Les jansénistes ont voulu que VJmitation
de Jésus-Christ, comme le Nouveau Tcsta-
^nent, scrvll à inoculer cl à consacrer leurs
«Treurs. Un tradîjcleur infidèle a rendu ce
litre (!u cliap. XV du premier livre : De
< pcribus ex caritate faclis, par celte sen-
lence, qu'il faut faire toutes ses œuvres par écrivit en latin, de crainte, disait-il, que les
nn motif de charité ; un autre écrivain de la évéques ne les censurent.
même école, qui n'avait pu se résoudre à
traduire de la mai iôre la plui simple et la
p'us n.ilurclîe \c. litre du chip. 3 du iv li-
vre : Quod utile sit serpe communicare, avait
imaginé de le rendre ain-.i, qu'il est souvent
utile (le communier. Vu a .1 e avait même élé
encore plus loin, el liouvanl encore cette
CiAun. Fo.NTiiii Opus de antique Jure presby-
t rorum in re;,imine ecclesiastiro. Taurini,
Batlbol. Zappala , 1676, in-12. — Edilio
se. unda, correclior, 1678, in-8".
Boileau se cacha sous le faux nom do
Claude Fontaine.
Jl est clair (dit-il, page 31 de la deuxième
•lernière version troj» conlraire à ses préju- édition) par les Actes des apôtres, que saint
gés, il l'avait remplacée par celle périphrase
Comment l'âme pieuse doit trouver dans la
sainte communion sa force el sa joie. On rc-
inarjue ce trait dinfitiélilé dans une édition
*'c 1 Imitation de Beiiil, ou plutôt de Sacy,
donnée à Paris, chez Desprez, en 1736. 11 est
[leut-ctre à propos de signaler ces inexacti-
«udo", el nous pourrions relever d'autres
expressions aussi peu correctes qui se Irou-
\ei)t dans les Ilrflexions, les Pratiques el les
Vriùrcs dont sont accompagnées 1 1 plupart
iCs trailu( lions enfantées parce même parti.
lîLONDEL (Laiu'.evt), naquit à Paris eu
i672, fut lrès-alT( cionné pour l'ort-Royal ,
Paul commande à l Eglise de garder les or-
donnances des prélres comme celles des évé-
ques ou des apôtres. C'est pourquoi le docteur
de Sorbonne, auteur de 1 1 version du Nou-
veau Testament imprimé à Mons, et qui, plein
d une éloquence douce , nette el non variable,
exprime toujours les pensées de Dieu d'une
manière qui les égale, a traduit ces mots de
saint l'nul d'une façon qui me fait plaisir ;
Conllrinans ecclesias, |)rœeip eus cuslodire
prfccepta aposlolorum el scniorunt, ordon-
nant de garder les règlements des apôtres et
des prélres.
Mais 1° n'esl-ce pas faire injure à l'épi-
l.iurnil beaucoup de matériaux aux nom- scopal que de prétendre égaler ainsi les or-
Irreux compositeurs iV Histoires et de Mémoi-
res sur Port-l'oyal, el se chargea de la di-
rcclion de l'imprimerie du sieur Desprez, qui
imprimait beaucoup de livres jansénistes, cl
riiez leqijcl il vint demeurer en 1715. il re-
voyait les manuscrits de Timpression des-
quels Desprez se chargeait. Il trouva cepen-
dant le temps de composer de nouvelles Vies
des saints, 1722, Paris, Desprez el Dcscssarts,
in fol. ; des Pensées éiangéliques, praliqucf et
donnanees des piètres à celles des évêques?
2" De telles louanges données à la version
de Mons (version condamnée par plusieurs
papes et par plusieurs prélats françiis,
voyez l'article Maistre (Lk) ne sonl-eilcs
pas léméraires el scandaleuses?
Autre pi()|)osilion allenlaloirc à la juri-
diction el à la dignité épiscopalc : Un évéque
n'est point autrement juge d'un prêtre que
d'un autre évéque (page 33J.
3()9
IlOl
nOiN
zu\
On voil pnr l;\ qur, dc^s 1078, Ic8 Jniisô-
iiislos élaienl (lt'j;\ |»r«'sl)j(^'ii('iis.
DisQiiisiTio irsTOHicA (!e librorwn circn rm
thcolotjicds npprolxtlionc. Disscrlalion his-
torique louclianl r.ii»|)r()liati<m des livres
eu inaliùre de lli6i>l()^i('. Anvers, 1708.
Il est probable (juc ce livre a él6 imprima
à Taris. Le «locleur Hoileau le dislnbuiil
lui-in^ine à ses amis et à (jui voulait lo
voir.
Ou y Irouve des proposiliotis contraires
aux in(ér<">ts de l'Elal, et qui uV'Ialtlissenl
pas moins la supériorité des 6tals au dessus
du roi (juc celle du concile au-dessus du
pape.
r.ipe C8, en parlant du livre d'Edmond
Ilichcr, sur la J'uissunce ecclcsiaslùiuc , son
^yslè^le est (|iialilî6 de tcmpérmuenl louiihle
entre deux c\lrémilés opposées, landubili
tempcramento; et à la paj^e G9, il est dit que
ce S3sléine ne louche poj»l à la foi; in re
(juœ per se ad fidcin non spcctat.
Ce()endant dès (lue le livre de Richcr pa-
rut, n n-seulemeiit il fut censuré par la Sor-
bonne, mais par deux conciles, l'un de la
province de Sens, tenu à l'aris, auquel pré-
sida le savant cardinal du Perron, l'autri- de
la province d'Aix. Et la doctrine de Richer
fut déclarée fausse ,' scandaleuse , erronée,
schisinatique, hérétique impie, etc. Après
quoi la cour étant informée que ce dccteur
songeait à écrire pour la défense de son sys-^
terne, Louis XllI lui fit faire défense expresse
par le cardinal de Ui( helieu, sous peine de
la vie, d'imprimer les écrits qu'il se prépa-
rait à publier. Ce sont ces mêmes écrits, qui
ayant été conservés par ses héritiers, fu-
rent iinpriiné-i clandestinement à Heinjs par
D. Thicrri de Viaixres, Bénédictin de la
congrégation de Saint-Vannes, que le roi,
pour C( lie raisoii-là même, entre plusieurs
autres, fit enfermer à Vincennes.
Voiià ce que les tieux puissance< ont pensé
du pernicieux système que l'auteur de la
IJisscrIation historique ose appeler un loua-
ble tempérament, une doctrine qui n'intéresse
point la foi.
A la page 97, en parlant des théologirns
de P<;ris, approbateurs de Y Augustin de Jan-
sénius, l'auteur dit : Ces docteurs ont pissé
sans contredit pour les plus habiles en théolo-
gie. Ils n'o'it jamais été soupçonnés d'aucune
erreur; au contraire, par leur vertu sans re-
proche qui les a distingués jusqu'à la mort,
ils ont rendu célèbre la faculté de théologie de
Paris.
IllSTORU C INFESSI INIS AUIUCLLARIS , CX Ontî-
quis scripturœ, patrum, ponliflcum et con-
ciliorum monumcnlis expressa.Piivis, Edm.
Martin, 10S3, in-8°.
^ Celte histoire a été approuvée par mes-
sieurs Chassebras et Antoine Fabre, et con-
tient des erreurs capitales. En voici deux
entre autres très-pernicieuses, qui se Iroa-
vcnl réunies dans une seule proposition, à
la page 55 : Raro jam, ecclesiœ œtate provccta
et ad scnium vergcnfe, tnalas cogilationes esse
lethalf». C'est-A dire, malnlenanl que l'Kgli-.o
est sur son dériin et (|u*elle vieillit, il arri\(f
rarement que les mauvaises pensées soient
des pét liés mortels.
L(! doeleur aurait dil se ressouvenir de ce»
paroles de l'Iùriture (l»rov. xv) : Aboininnlio
Ifomiui cogitatiours malw. Il n'aurait pas iii-
culfjué dans ()lusieuis antres endroits de sou
livre une morale si corromptK! et si détesta-
ble. Facile est (dit-il page 5'i) respondere mi-
nus crcbro peccuta cogilatiouum esse lethalia.
Une telle doctrine est à la vérité digne do
l'auteur de l'Histoire des Flagellants et du
livre intitulé: DcTactibus impudiris; luiùs ou
denjande si des hommes (jui publient hardi-
ment des propositions si abouiinahles ont
droit d'affecter après cela le [)lus outré rigo-
risme et de crier sans cesse contre la morale
relâchée des casui.stes. Voyez l'article do
Boilrau dans Fcller.
ROILEAU ( Jean-Jacqlmcj ), chanoine do
S.iint-Honoré, à Paris, naquit près d'Agen,
en 1G49. Il occupa d'abord une cure dans son
diocèse natal; ensuite il vint à Paris, eut
beaucoup de part à la < oiifiance du cardinal
de Noailles, et joua un rôle dans les disputes
et les négociations relatives au jansénisme,
auquel il était assez favorable, il mourut eu
17^5, laissant des ouvrages où l'on trouve
quelquefois un peu de prévention. Ce sont :
Lettres sur différents sujets de morale et de
piété. 1737, 2 vol. in-ll
Vie de madame la duchesse de Liancourt, ei
Abrégé de la Vie de madame Combé, insti-
tutrice de la maison du Bon-Pasleur.
BONNAIRE (de). Voyez Débonnaire.
BONNERY(N...),curédeLansarqucs, dans
le diocèse de Montpellier. Lorsqu'il fut mort,
on trouva dans ses papiers un écrit contenant
les plus intimes secrets de la secte jansé-
nienne. Cet écrit est parfaitement semblable
à celui que le P. Quesnel envoya confidcm-
mrni, en 1699, à une religieuse janséniste de
Rouen, etque celte religieuse remit, en 1719,
à M. d'Aubigné, son archevêque, avec la
lettre qu'elle avait reçue du P. Quesnel.
L'évêque de Montpellier (M. de Charancy)
crut devoir profiter d'une si belle occasion
pour inspirera ses diocésains une juste hor-
reur du jansénisme: il rendit public l'écrit qui
s'était rencontré chez le curé fanatique, et il
y joignit une leUre pastorale , où il montra
que, tout affreux qu'est cet écrit, il n'attri-
bue rien au parti qui ne soit prouvé par
d'autres actes bien authentiques et par un
détail connu de ce qui s'est passé depuis la
naissance du jansénisme.
Un anonyme, non moins fanatique que le
eu é Bonnery, voulut attaquer la Lettre du
prélat; et c'est ce qu'il fil dans un gros livre
intitulé :
DÉFENSE de la vérité et de l'innocence, outra-
gées dans la lettre pastorale de M. de Chi-
rancy, évêque de Montpellier , en date cf?i
2'i' septembre 17i0. Utrecht, ilkh, in-4°, de
h2(j pages, sans la préface qui en a 230.
L'autcor s'élève avec violence conlre ia
r.ti
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
"12
f.pllic pastorale; mais la fanssotô et In fai-
l)!o5SC de ses réponses ne srrl qu'à mieux
faire sentir la force cl la vcrilc des accusa-
tions (if M. de Charancy.
1° Il lâche, mais on vain, de justifier sur
divers points la personne de Janséniiis, et de
montrer en parliculicr qu'il a clé toujours
irès-cloignc de vouloir innover dans la foi.
Les propres aveux de révcquc d'Yprcs prou-
^('nl le contraire. On a ses lettres. On sait ce
cju'il a écril à l'abbé de Saint-Cyran, son in-
time confidonl. Il ne lui dissimule pas qu'il
nose dire à personne du monde ce qu'il pense
des opinions d& son temps sur la grâce et la
prédestination; que ses découvertes étonneront
tout le monde ; que si sa doctrine vient à être
éventée, il va être décr.é comme le plus extra-
vagant rêveur qu'on ait i;u;qu"i7 en est effrayé;
qu'iV ne sera pas facile de faire passer son livre
aux juges; et qu'il est surtout à craindre qu'on
lie lui fasse à Rome le même tour qu'on a fait
à d'autres, c'est-à-dire à Hcssels et à Baïus.
Il iijoutc qu'au reste le pouvoir ultramontain
est ce que l'on estime lu moindre chose; que,
7ie pouvant espérer que son livre l'oit approuvé
au-delà dfs Alpes, il est d'avis qu'on ne peut
réussir à lui donner cours qu'en formant un
puisi:anl parti, et en gagnant surtout des com-
viunautés; qu'il fera en sorte que son ouvrage
ne paraisse pas de son vivant, pour ne pas
s'exposer à passer sa vie dans le trouble. Ce
sont de pareils aveux qui avaient autorisé
M. de Char.incy à dire que Jansénius était
convaincu de la nouveauté de sa doctrine : cl
ces preuves si frappantes de la mauvaise foi
de es novateur, l'auteur du libelle n'a pu ni
les détruire, ni même les infirmer.
11 ne réussit pas mieux à justifier le sys-
lème doctrinal de l'évcque d'Yprcs. 11 a beau
le dépuiser à la fav> ur du Ih miisme, il ne
peut le soustraire aux cinsures réilérées de
l'Kglisc. Aussi (C zélé défenseur de Jansénius
cl de (Juesnel n'oppose à la notoriété cons-
tante des faits qu'avait allégués M. de Mont-
pellier que de vagues et f.iussos déclamations,
des injures grossières et des imputations évi-
demit ont calomnieuses.
IJOIS (du), faux nom sous Icriucl Godcfroy
Ilermand a publié un ouvrage.
BOIS (Pnii.irPE Goihai n sieur nu) , na-
quit à Poiiers, commença par être matlre de
danse, devint ensuilc le gouverneur de .M. le
duc de Guise, auqu( 1 il avait trouvé le moyen
de plaire; apprit le laiiu à rài^e de trente
ans, par le conseil de MM. de Poil- Royal,
qu'il avait choisis pour les directeurs de sa
ronsciencc et de ses éludes. H a traduit en
d'Olivet dans son Histoire de l'Académie fr an-
çai$e. Du Bois fut reçu dans celle académie
en 1693, une année avant sa morl. La longue
préface qu'il mit à la télé du sermon de saint
Augustin est assez bien écrite, mais Ircs-mal
pensée , suivant l'abbé Trublet. Le docteur
Arnauld en fit une critique judicieuse. Nous
mentionnerons ici spécialement l'ouvrage
suivant :
De la piiédestunation des saints et du don de
la persévérance. A Paris, in-12, 1G76.
Le traducteur de ces deux ouvrages do
saint Augustin explique plusieurs passages
de ce Pèr(> comme le font les calvinistes, et
en particulier comme le fait Pierre Dumoulin.
11 y débite en beaucoup d'endroits avec Dû-
moulin, le dogme détestable delà réprohation
positive. El dans la iraduclion de la lettre de
saint Augustin à saint Paulin , il adopte
l'explicalion hérétique du Nouveau Testa-
ment de Mons : Ce n'est pas moi, mais la grâce
de Dieu qui est en moi (page 395).
BOISSIÈKE (Simoin-Heuvieu de la) naquit
à Hernay, en 1707, embrassa l'état ecclésias-
tique, publia plusieurs ouvrages , dont l'un
est m[\[u\é: Préservatifs contre les faux prin-
cipes de Mongeron, 1750, et mourut à Paris ,
en 1777.
DouuLE HOMMAGE que la vérité exige par rap-
port aux contestations présentes, 1780.
Cet ouvrage, qui ne parut qu'après la mort
de l'auteur, semble lémoigner qu'il apparte-
oaii au parti appelant.
BONLIKU , faux nom pris par Lalanc.
BONI (Charles de), licencié en théologie
de la Faculté de Louvain, jouit des bonnes
grâces de M. de Sébaste, qui cependant ne
put réussir à le maintenir dans l'un des postes
jniporlantsqu'il lui avait successivement con-
fiés : l'opposition des catholiques fut plus
forte. De Boni dut se conlenter d'une cure;
mais au bout de près de douze ans, ses pa-
roissiens le chassèrent comme hérétique, et
M. l'archevêque de Malines le punit comme
tel, en l'excluant d un lénéficc où il s'était
fait nonmier dans le Brîtbant. Le livre inti-
tulé ; La \'éuité catholique victorieuse, im-
primé, non pas à Amsterdam, comme le titre
le dit faussitment, mais à Ypres, porte son
nom. Or ce livre est l'un de ceux où le jan-
sénisme déborde ; on en va juger par ce qui
suit.
Pages 170, 177: La doctrine qui enseigne que
Dieu veut sauver tous Us hommes sans excep-
tion, et qu'en conséquence de cette volonté, il
leur a communiqué la grâce nécessaire pour
faire leur salut, a été la doctrine de tous les
français plusieurs ouvrages de saint Augus- hérétiques et de tous leurs sectateurs qui ont
lin, cl en parliculicr ses Confessions, in-8°, et
SCS Lettres, en 2 vol. in-folio; mais les notes
savantes et curieuses dont il a accompagné
SCS traduclioMs sont de l'abbé de Tillemont,
son ami particulier.
Du Bois donne à saint Augustin et à Cicé-
ron , dont il a aussi Iradnil (juelques ou-
vrages, le même style, le même tour, le mémo
combattu la grâce de Jésus-Clirist, et parce
qu'ils étahlissaient cette doctrine comme le fon-
dement de toutes leurs erreurs; de là est venu
aussi qu'aucun des saints docteurs qui ont sou-
tenu la nécessité et la vertu de la grâce contra
les susdits hérétiques et leurs adhérents n'a^
jamais reçu cette doctrine, mais qfi'au con-
traire ils tout tous rejetée et eue en abomina- 1
ariangemcnl , c'est-à-dire qu'il en fait deux tion. D'où il s'ensuit qu'elle doit au moins
grands fais( urs de phrases , (]iii disent tout être regardée comme trcs-suspccte d'hérésie.
6ur lu même ton. Celle remarque est dr l'abbé Page 130 : Ces parole^, je ne prie pas pour
7>\:
ilOK
nou
su
lo moi\{\i\monlrcnt manifcltlcmrnt qu' il y avait
un movde et des hommes pour lesquels Jésus-
Christ n'avait pas dessein de mourir, et pour
lesf/ueh il nu offert à son père ni son sanij ni
ses prières.
l'a^o l'IV : Qui est-ce qui peut entendre dire
sans horreur que Jésus-Christ soit mort pour
chacun des hommes en particulier?
On potirr.iil rapporter un f^rand nombre
de [)ro|)i)silions semblables, tant surc( lie rua-
lièrc (|ne sur la liberté et la ^râce, mais il
sullira de <lirc que depuis la pai^o 'i80 jusqu'à
la page 'iHfi, tout le jansénisme so trouve cxac-
lemiînl rculermé en cinq pages; le reste du
livre est un tissu de calonuiies, d'injures et
de paroles méprisantes, d'accusations d'Iié-
r(-sios , telles que pourrait f.iire le calviniste
le plus outré contre la dnclrine catboliiiue.
C'est ee qui a fait dire au célèbre protes-
tant Le^deLer, dans son histoire du Jansé-
n:sn)e (page ':i75), que Hont est un janséniste
gincrre et plus ingénu que tes autres, et qui
vaut pour le moins son maître et son patriar-
che Jansénius, si même il ne le surpasse pas.
HiccCarolus (JontiuSjqucm laudamus ul jan-
senislam ingonuuin pra^ ca^leris, ipsoquc
patriarcha meliorem.
BOllDIil (Vivien la), prêtre de l'Oratoire,
naquit à Toulouse, en 1680, fui envoyée
Rome avec l'abbé Cbcvalier , par le cardinal
de Noailles , pour les affaires de la constitu-
tion, devint supérieur du séminaire de Saint-
Magloire, à Paris, où il mourut le 15 mars
1748. Outre les ouvrages dont il va ciro ques-
tion, le P. Laborde est auteur de plusieurs
Mandements et Instructions pastorales du
cardinal de Noailles cl de l'évcque deTroyes,
Bossu( t.
ExàMEN de la Constitution, etc., selon la mé-
thode des géomètres. Première dissertation,
contenant des maximes générales. Février
1714, in-12, 67 pages, publié sous le voile
de l'anonyme.
D'abord raverlissement est un amas d'in-
Veclives contre Rome, contre les jésuites,
contre les cardinaux, surtout contre le car-
dinal Fabroni, et contre les évéques ortho-
doxes. L'auteur vient ensuile au\ louanges
du livre de Quesnel , el il ose dire que pen-
dant 4-0 ans ce livre a été lu avec Vapprobalinn
des plus grandi évéques de France, et l'édift-
cation générale des pasteurs et des peuples
(p. 11), quoiqu'il eût déjà été condamné et
a Rome cl en France, ainsi que nous l'avons
dit ailleurs.
Ensuite, le prétendu géomètre, après quel-
ques préliminaires lorl inutiles, attaque (p. 9)
les condamnations in glubo , par ce raison-
nement absurde cl celte façon de parler in-
solente : Qui se chargera de' faire la distrilja-
liondes qualifications énoncées, et qui démêlera
co chaos? Ou le pape lui-même a pu le démê-
ler, ou il ne ia pu. S'il l'a pu, que ne Va-t-il
fait? S'il ne l'a pu, qui le pourra? L'auteur
n'a pas vu qu'un hussile auia droit de tenir
le même langage sur le concile de Constance,
puisque ce conc«ile œcuménique a employé
pour la condamnation de Jean Hus la même
sorte do censure don! s'esl servi Clément XI
contre (hiesnel. Il n'a pas vu qu'on excitant
(p. i:i) les magistrats à altaqurr la biilb- I ni-
geuilus ^ parce (pur la r(!iisure (pi'cllc porto
est générale et n'applicpie pojnl les qualifi-
cations , il soulevait par roiisé<|uint les mê-
mes magisirats cinilre le concile de (Cons-
tance, dont la <ensure coiiiro Jean llus est
précisément dans la même forme.
Toul le reste du libelle n'est pas moins
méprisable : toul y porte à faux; le jargon
géométrique de l'auteur n'éblouit personne.
S('sma\imes,S'scnrollaires,sesréll('xions,scs
exemples, tout annonce un écrivain peu sensé,
leciuel ou avanc«' hardiment les |)rincipes les
plus faux, ou, s'il en pose de vrais, n'en tire
qu(! de fausses conséquences.
TÉMOIGNAGE de la vérité dans l'Iùjlise. Disser-
tation théologique, où l'on examine quel est
ce Témoignage, tant en général qu'en par-
ticulier, au regard de la dernière constitu-
tion, pour servir de précaution aux fidèles
et d'apologie à l' Eglise catholique contre
les reproches des protestants. 1714, in-12,
333 pages.
L L'auteur protestant du Journal litté~
raire s'élève avec justice contre la fin de ce
lilre. J'Jn effet, dit-il, qu'avaient affaire là les
protestants? N'ont-ils pas assez fait connaî-
tre qtills entrent volontiers avec les enne-
mis de la constitution dans toutes leurs vues
contre cette décision? Venir après cela mettre
froidement à la tête d'un livre qu'il n'est fait
que pour servir de précaution aux fidèles et d'a-
pologie à l'Eglise catholique contre les repro-
ches des prolestants, n'est-ce pas leur chercher
degaîté de cœur unevraie querelle d'Allemand?
surtout lorsque c'est un livre dont le principe
est tout prolestant.... où l'on est continuelle^
tuent obligéderecouriràla voie de l'examen...,
el où l'on dénonce hautement : a Malheur à qui
n'entre point dans cet examen avec cet œil
simple et droit que la crainte n'effraie point,
que les espérances n'éblouissent poinl, que
le désir de plaire aux hommes n'altère point,
que la vérité seule peut fixer, parce qu'elle
seule a droit de plaire! malheur, en un mot,
à qui néglige d'observer en ceci le précepte
de l'Apôtre : Omnia probate, quod bonum est
tenete : Slxaminez tout, et ne retenez que ce
qui est bon ! » Si c'est dans la vue de paraître
éloigné des protestants qu'on en agit ainsi^
continue le journaliste de La Haye, c'est en
rechercher les occasions, ce semble, avec trop
d'affectation. C'est maintenant une mauvaise
finesse qui ne peut plus surprendre personne.
On sait trop aujourd'hui en quoi les réformés
et les jansénistes se ressemblent ; et il y aurait
peut-être de l'avantage pour ceux-ci à en con-
venir de bonne foi : cela leur serait à tout le
moins plus glorieux que la dissimulation qu'ils
affectent depuis si longtemps à cet égard.
(joiirnal littéraire, 1714, p. 434.)
Tels sont les reproches d'ami que le jour-
naliste protestant fait à l'auteur oratorien, et
l'on d )il convenir qu'ici le protestant a toute
la r.iison de son côté.
II. Parmi les excès oîi l'aulour du Témot-
T I '
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
315
gnnge, etc., s'csl porld, il y on a qui lui sont
c.imtu'ins avec uaulres (Icfcuscurs du P.
(Jiicsncl.el il v en a qui lui sont parliculirrs.
Non conlonl de dire avec plusieurs des
quosiicllislos que la ronslilulion i'nigcnitus
lOiulamue dos vcrilés ol qu'ollc auloiise des
rirours; que l'acceplalion de colle bulle par
le c!( rgé de Franco » si l't ITel de l'ignorance,
('6 la surprise, d>'. la faiblesse, do la poliliquc;
r,uc c'esl l'autorilé de la cour qui a eniraîné
1 s suffrages des prélats, de; non rontenl
de semblables expressions, loul injurieuses
qj'olles étaient, cet auteur a porté l'oulrago
« l l'insolence jusqu'à oser dire que la consU-
lulion e7y;7z?iYc les fondements de la religion,
cl qu'elle'a//ère sans ménagement le dépôt sa-
cré : jusqu'à soutenir qu'en accoptanl colle
hullo, les prélats onl dil anathème à Jésus-
Christ; qu'ils se sont chargés d'une iniquité
plwi criante que ne le fui la prév trication de
coi!\ qui signùronl contre la divinité du Verbe
à lliniiiii : jusqu'à meltre en parallèle la con-
duite du roi, dans l'affaire de la conslilulion,
avec colle d'un empereur arien, l'ennemi dé-
claré des catholiques, et à la représenler
même comme plus injuste et plus yiolonle.
C'esl-à-diro que l'on n'ajouterail rien à la force
des ex pressions de l'auteur, (juanl avec Luther
L'I Calvin on donnerail au pape le nom d'^ln-
techrist, au siège de saint Pierre le nom de
la prostituée de V Apocalypse, à l'assemblée
du clergé le nom iie conciliabule et de bri-
gandage, au roi le nom de persécuteur cl de
tyran.
Pour comble de tant d'excès, l'auteur en
ajoute un qui lui est propre et qui tend à
les justiOer tous. Tandis qu'il accuse fausse-
rijenl le pape et les évêques d'avoir ébranlé
les fonilemenls de la religion , il fait lui-
même très-réellement ce qu'il leur reproche.
Car, pour défendre le livre cl la docirinc du
V. Quesnel contre les analhèmcs du corps
des pasteurs uni à son chef, il entreprend de
leur Mev le droit sacré qui leur a été donné
par Jésus-Christ de décider souverainement
«les questions de la foi, pour attribuer ce
droit aux peuples. Au lieu d'ob'igor le trou-
peau à écouter la \oix des pasteurs, il assu-
jeitii au contraire les pasteurs à écouler celle
(lu Irtiupeau. Eu vain le pape avec les évo-
ques, en vain les conciles généraux pronon-
ceront sur un point de religion, si le suffrage
unanime des peuples ne précède ou ne suit
le jugement des pasieurs, c'est le jugement
(11! la inullitu'Ie, et dou le leur, qui sera la
règle do la vérité.
En cas de partage enlrc les évé(iuos,si l'on
voit d'un côlé le chef avec le corps, et de
l'autre un petit nombre qui s'en sépare, loin
que col accord entre le chef et les membres
soil une preuve ou même un préjugé pour
la jusiice de leur causo et pour la vérité,
selon l'auteur, c'est t lUt le contraire; pourvu
que ceux du petit nombre puissent alléguer
que le plus grand a ru les puissances de son
cùlc, qu'il a mis en œuvre les intrigues, les
menaces, la violence, cl que la chose est
noioirc;: intrigues, violences, noloriélo, ([uc
nulle bcttc hérétique n'a maniiuc de repro-
cher à ceux qui l'ont condamnée, el dont lo
polit nombre, pour qui parle l'auteur , se
regardera toujours comme seul juge.
Tel est le système de cet écrivain, dans les
principes duquel ce n'est plus aux apôtres
cl à leurs successeurs, mais au peuple qu'il
est dit : Allez, enseignez ; et qui vous écoute,
m'écoute : ce n'est plus eux qui sont établis
les dépositaires cl les juges de la doctrine ;
enfin, jiar la même raison, ce n'est point en
eux, mais dans le corps des fidèles que ré-
side l'autorité de faire des lois qui obligent
la conscience, de punir les rebelles, de re-
trancher les membres gâtés, etc. Idée mons-
trueuse de rr'glise, suivaiit laquelle ce ne
serait plus qu'un assemblage de fanatiques,
où les disciples deviendraient les maîtres,
et où, pour mieux dire, il n'y aurait propre-
ment ni maîtres ni disciples, etc.
C'est ainsi que, pour sauver le jansénisme,
l'auteur en est réduit à désarmer l'Eglise, à
donner gain de cause contre elle aux pro-
Icsianls, à justifier leur schisme, à rendre
désormais interminables toutes les disputes
en matière de religion , à introduire par
consé(iuenl la tolérance de toutes les sectes.
Principe abominable, qui est la destruction
non-seulement de la catholicité, mais dcloul
le christianisme.
111. Le parlement sentit le danger de cet
ouvrage, cl le proscrivit, par un arrêt du
21 février 1715.
Les Nour^etles ecclésiastiques ùu 25 mai 1715
triomphent de ce que ni le pape ni les évê-
ques ne se sont point élevés contre le Té-
moignage de la vérité. Le parti n'a pas eu i
longtemps celle satisfaction. Ce livre a été
condamné par le pape, par l'assemblée du
clergé, par M. l'archevêque de Lyon, par
M. de Mailly, archevêque de Reims, etc. , et
réfuté i)ar le père Daniel. — Le père laBordc
désavoua cet ouvrage dans la suite, en adhé-
rant à !a constitution.
MÉMOIRE sur une prétendue assemblée de
l'Oratoire, etc. , juin 1746 in-4*, pages 16.
Avant que la congrégation de l'Oraloiro
tînt son assemblée, en 17iG, on fil paraître
deux imprimés; l'un intitulé: Mémoire, etc.,
l'autre ayant pour litre : T-cttre au R. P. N.
de Ut congrégation de l'Oratoire, etc. Ces
doux tocsins tendaient à entrclonir cette con-
grégation dans la révolte contre les deux
puissances. Le premier, plein d'impiété et
d'audace, a passé pour être do la même main
(jue le fanaticjue ouvrage du Témoignage
de la vérité. Le second, [jIus modéré en appa-
rence, est au fond aussi pernicieux. Ce sont
dos poisoiis apprêtés diffère. iimcnt , mais
également mortels.
Phincipes sur la distribution des deux puis-
semccs. 1753, in-12.
Cet ouvrage, qui renferme des principes
pernicieux et destructifs de la juridiction
ecclésiastique, fut condamné par le clergé
de France ; il fui au>si proscrit par llenoll XIV,
dans son bref du 'i mars 1755.
:^17
nos
nos
7>18
CoNri'.uicNCic sur ht jK'nitmce. , petit in 12 ;
(MiviM(;(î (l'iino morale sévère et mémo ri-
Kiile.
lU)SSlir;r ( JA(;giiKS-l{i:M(iNiO, év^qtio de
Troyes (1), né en lOti^i', neveu île l'illustre
évoque (le Meaiix, entra dans l'élat eeclé-
Kiasliqne, et .se trouvait à Uoine avec l'alihô
l'hilippeaiix (pii l'avait (liri!j;édans ses études,
lorsciuc le {,Man(l Hossuel le eliar;;ea (2) do
poursuivre la condaninalinn du livre des
Maximes de Fénélon. l/abbé Hossuet montra
peu de délicatesse dans cette alTaire, et mit
plus que du zélé à la faire réussir. Il oublia
que s'il est glorieiix de faire trioinplier la
justice , il est plus beau encore de n'em-
[)!oyer, pour y parvenir, que de la modéra-
lion et des moyens di^înes de la cause pour
laquelle on aj^il. Sa volumineuse correspon-
dance sur cet objet, publiée par Deforis, fit
peu d'honneur à sa sajressc et à son carac-
tère. A son retour, en 1()*.)9, il fut ordonné
prêtre, et pourvu de l'abbaye de Saint-Lucien
de Heauvais. Il devint grand vicaire de son
oncle, qui désira l'avoir pour coadjulcur, et
en lit la demande à Louis Xl\ , en parlant do
lui avec élof^e, ce qui prouverait sans doute
gu- l'abbé Bossuet avait su se contraindre de-
vant un juge si éclairé. Le roi n'accéda point
à colle demande, elle tint toujours éloigné de
l'épiscopat (3). Ce ne fui que sous la régence,
cl par le crédit du cardinal de Noailles, qu'il
cul lévêché de Tro}Cs en 171G. Signalé
parmi ceux dont la doctrine était suspecte,
il n obtint ses bulles que deux ans après, sur
une attestation d'orthodoxie que le cardinal
(le la Trémouille donna en sa faveur. Le
nouvel évoque adhéra à l'accommodement
de 1720. En 1725, il se déclara pour l'évéquc
de Montpellier, et maintint son opposition
à la bulle. L'année suivante, il donna un
mandement contre l'ofiice de saint Gré-
goire VII, et défendit (4) contre un abbé
Fichant (5) l'authenticité de quelques-uns des
ouvrages posthumes de son onde, qu'il avait
publiés, tels que les Elévations sur les mystè-
res, les Méditations sur VEvangile, le Traité
de l'amour de Dieu, celui du Libre Arbitre et
delà Concupiscence et celui de la Connaissance
de Dieu et de soi-même. Le parlement de
Taris décida en sa faveur (6). Il eut ensuite,
avec iM. Langue!, archevêque de Sens, son
inclr.)poIitain , de longues disputes , d'abord
sur (iiielqucà-unes de ses instructions pas-
torales, ensuite sur un nouveau Missel qu'il
(1) Celle notice est lirée de la Biographie univer-
selle tiv: Feller, éiiilion de Bcsiiiiçon, Gauthier frères.
(2) Jamais choix ne fut plus mnllteureiix et neut
dea sui es plus déplorables, dit M. de Beausscl , his-
toric n (le Bossiiel.
(5) (>'est tn 1705 que l'évoque de Meaux préscnla
au roi un placet pour qu'il lui donnât son neveu pour
coa Ijiilcur ou pi ur successeur. Ce piacel a été im-
pnnit; dans les Mémoires de Trévoux, eu 17G5. On
assure quo lors de l'afî'.iire du cas de conscience,
l'abbc Bofsuel se donna beaucoup de luouvenoent
pour engager les doclcurs signataires à se relracler.
Cl Fouillou, dans son Histoire du Cas de conscience ,
(lit qu'il s'a'lira à celle occasion dos reproches assez
vifs sur son auibiliori et sur son désir d'clrc cvcquc.
donna et dans le(|ti('l on (roura des inno-
valions. Il se défciiilit avec |)eii (h; modéra -
lion, et liiiit cependant |)ar relranchir (|U(;I-
ques-unes des dispositions hlAoïéc^H. Le ÎIO
mars 17V2, il se démit kW. >.oii évêché, et
mourut le 12 juillet de l'année suivante.
riio.iicT de réponse à M. l'archevêque
d'Embrun. In-'i ", 42 pages.
Voici l'occa ion et h; sujet de cet ouvrage.
Au <;ommenceincnt do 17.'{'{, on vit paraître
un écrit de !)2 pages in-4" intitulé : Instruc-
tion pastorale de M. l'évéque de Montpe'lier,
adressée au clergé et aux fidèles de son dio-
cèse, au sujet des miracles que Dieu fuit en fa-
veur des appelants de la bulle llnigenitus.
L'auteur, zélé partisan du tigurismc mo-
derne, y insinue clairement et établit autant
qu'il |)eut la supposition impie d'une défec-
tion générale du sacré n»inistèrc , et par
conséiitient de toute l'Eglise. Pour appuyer
son système, il cite en sa faveur les il/c(/i7a-
n'ons posthumes de M. Bossuet , évêque do
Meaux , et lui impute d'avoir enseigné la
même doctrine.
M. le cardinal de Tencin, pour lors arche-
vêque d'Embrun , s'éleva justement contre
une opinion si monstrueuse , dans son in-
struction pastorale du 5 août de la môme an-
née. 11 s'expliqua , à l'égard de M. Bossuet,
d'une manière qui ne devait pas déplaire à
M. de Troyes. Celui-ci néanmoins s'en of-
fensa ; et, dans une lettre datée du 26 avril
1737, il reprocha vivement à l'illustre arche-
vêque d'avoir supposé gratuitement que cette
erreur (de la défection générale de l'Eglise
des nations) était imputée à M. Bossuet par
M. de Montpellier. M. d'Embrun répliqua
par une lettre adressée à M. de Troyes, da-
tée de Paris le 27 octobre 1737, in-4» de 40
pages, où il démontre évidemment, 1° que
M. de Montpellier a réellement enseigné la
défection générale du ministère dans l'église
des gentils; 2° qu'î7 s'est appuyé pour prouver
son opinion, de l'autorité de M. Bossuet.
Or, dans le Projet de réponse, on prétend
encore justifier là-dessus M. de Montpellier.
Mais il s'en faut bien qu'on y réussisse. Les
preuves alléguées pir M. de Tencin sont
toujours triomphantes et subsisteront à ja-
mais dans toute leur force.
Rien n'est en effet plus décisif contre
M. Colbert que le texte même de son instruc-
tion jiastorale. L'ancien peuple, dit-il, est la
figure du nouveau dans ses malheurs, aussi
Après la mort de l'cvêque de Meaux, l'abbé Bossuet
parut oublié. Ou voit pourtant qu'il présenta à Louis
XIV un exemplaire manuscrit de la Défense de la
Déclaration de 1682. Celte note est lirée des Mé-
moires de M. Picot, lom. IV, p. 198.
(4) Dans une autre édition de Feller, celle de
Paris, Méquignon-Havard , 17 vol. in-8°, on lit : //
prit à partie les journalistes de Trévoux, qui avaient
jeté du doute sur quelques ouvrages de son oncle.
(f)) Le prélat fil paraître contre cet abbé deux in-
structions pastorales, où on regrette, dit M. Picot,
qu'il n'ait pas prescrit à ses rédacteur? de uieitro
pins de modération.
(0) Depuis lors l'auihenticilé de ces cciils n'a plus
été que faibicnioui coi'iesiée, dit M. Picot.
ÎI9
niCTIONNAlRE DES JANSENISTES.
bien que danà ses avantages. Ce sei'ait se trotU'
per yrossiêremenl que de hisser an peuple
figuralif tous les mallieurs, et de ne vouloir
le reconnaître comme figure du peuple tiow-
reau que dans ce qui lui arrive d'avantageux.
Il ajoute : Isaie voit un temps où les étoiles
du ciel seront languissantes. Les deux se plie-
ront et se rouleront comme un livre, tous les
nslres en tomberont , comme des feuilles tum-
usape à l'aulel des nouvelles
I enferme ce scnndalcux Missel,
Voici une partie de ce <|u'il y
r^préhensible.
1" Dans les douze messes A l'honneur
320
messes que
a trouvé de
de
Marie, on en a retranché tout ce que l'an-
cienne liturgie conîienl à son honneur. On
ne parle presque plus d'elle aux messes de
la Purification , de l'Annonciation et de la
de
bent de la vigne et du figuier. Qui peut dou- Circoncision. On a retranché tout ce qui est
ter que le ciel , dans toutes ces prophéties , ne ' -^^^-i a .» •
désigne l'Eglise ; que le soleil, la lune, les
étoiles, ne soient le symbole des pasteurs que
Jésus-Christ a établis pour être la lumière du,
monde? Peut-on marquer et dépeindre plus
dairem nt la défection générale et l'aposla-
sie universelle de l'église des gentils? Voyez
Etemaue.
Instruction pastorale du i" juillet 1733.
On trouve ici le plus pur quesnellisme;
par exemple, page 83 : Notre dépravation syslène janséniste des deux délectations in
propre et spécial à Marie, aux musses
l'Assomption et de la Compassion ;
2" On n'a i)as n)is une seule fois dans les
douze messrs, destinées à l'honneur de Ma-
rie, ces paroles : Ave Maria, gratia plena ,
Dominas tcciim, benedida tu in mulieribus....
Mater, ecce Filius tuus; Fili, ecce Mater tua:
tout cela a été retranché;
3° Dans l'oraison marquéf adpostulandam
caritatem, pour demander la charité , on va
insinuer, par une ridicule affcct ition , le
est telle, qu'abandonnés à nous-mêmes, nous
n'éviterions aucun mal, ou nous ne l'éviterions
qu'en nous jetant volontairement dans un
autre. C'est là, comme on voit, l'imiuissance
de l'homme porir tout bien , établie dans les
cinq premières propositions de Quesnel , et
surtout dans la première. N'est-ce pas aussi
la Ircnti'-huitirme proposition : Le pécheur
n'ett libre que pour te mal , sans la grâce du
libérateur.
Page 99. Voici le titre d'un paragraphe :
Que la foi n'opère que par lu charité. C'est
«opier visihiem-nl la 51' proposition de
Quesnel : La fui justifie quand elle opère;
mais elle n'opère que par la charité.
Instulction du i" février 1734.
Que doit-on penser de cette proposition
(n" 63, p. 88) ? La volonté spéciale de Dieu,
par laquelle il sa tve efficacement qui lui plaît,
est la source et le principe de tout ce que nous
dem:ndons à Dieu, et te fondement de notre
espérance.
Ces paroles ne délruisent-dles pas totale-
ment icspérance chrétienne? Car enfin si
uolre espérance n'a i)Our fondement que la
volonté spéciale de Dieu, par laquelle il sauve
efficacement (jui lui plaît, si c'est là \c prin-
(ipe ôc toutes nos prières, comme personne
n • sait s'il sera sauvé efficacement, et si Dieu
a pour lui celtiî volonté spéciide, toutes nos
' I rières sont donc sans principe , et toute
noire espérance sans fondement.
MissAi.r: sanclœ ecclesiœ Trecensis. Typis Pé-
tri Michelin, an. 1730. Missel de la sainte
église de Trot/es.
Lorsque M. hossuet eut publié ce Missel,
son nielropolilain, M. l'archevêque do Sens,
examina les rilcs nouveaux que ce prélat in-
troduisait dans son église ; il les expo-a dans
nn mandement du 20 avril 1737, et il déclara
que, j)our remplir son ministère, il ne pou-
vait se dispenser de les improuver, de Ifs
»:ondimner, cl de défiiidre , sous peine de
uu'p'iisc, à tous ceux qui sont soumis à sa
j'jridicti>n , de s'y conformer, cl de faire
vincibles, la charité et la cupidité, qui,
comme les deux poids dune balance, entraî-
nent nécessairement notre volonté. Detts....
da cordibus nostris, ut déficiente rupiditate^
de die in dicm in tuo amore crescamus ;
k' On y qualifie grossièrement et injuste-
ment de livres étrangers les livres liturgi-
ques de l'Kglise rom ^ine, mère de tous les
fidèles, et maîtresse de toutes les Eglises;
5° On y retranche toute la sainte décora-
tion de nos autels , crucifix, chandeliers,
flambeaux , reliques de saints, tableaux. On
n'y voit ni tabernacle, ni retable orné. On
ne laisse qu'une simple nappe sur l'autel, de
sorte qu'on le prendrait pour une table do
cène calviniste, et toute l'église pour un
prêche.
On dirait presque qu'on veut faire revivre
de nos jours l'hérésie de Vigilantius , que
saint Jérôme combattit avec tant de force, et
qui condamnait les flambeaux et les lumières
dont on décorait de son temps les tombeaux
des saints martyrs et les autels élevés sur
ces tombeaux.
Saint Paulin, mieux instruit de la pratique
do l'Eglise que tous ces novateurs, nous l'ap-
prend dans un seul vers :
Clara decoranlur ctaris attpria lychnis.
Sidonius Apollinaris , qui florissait dans
le cinquième siècle, raconte, dans une de ses
lettres (1) que, le second de septembre, étant
allé a^ant le jour assister à l'office dans l'é-
glise de Sainl-Just, évéque de Lyon, dont on
célébrait la fête , il fut obligé d'en sortir
après l'office, avec quelques amis, pour aller
un peu prendre l'air en ait ndanl l'heure
de tierce : Cor, ajoute-t-il, nous avions souf-
fert une cxces.tive chaleur causée par le grand
nombre de flambeaux al'umés et par la grande
foule du peuple.
G" Le nouveau IMissel de Troyes favorise
ouvertement I s nouvelles erreurs. On y a
inséré tout ce qui peut les insinuer. On a af-
fecté d'y placer les textes dont li\s jansénistes
abusent, et do les rapprorliei ps uns des au-
(I) C'est 1,1 17 du V'Livie, adroosce ;i son ami Eripliins.
341
nos
nos
7,n
dos. On n'a p.is manqua d'y faire entrer l«
Qtieinvult iniluntt (Ui saint Taul (1), ol lu
Non inrenit pœnilcnliœ tocum , ^(«inr/wdm
cwn iacrymis iruiuisissct rr/m (-l-).
On y a ins6r6 l'iTreiir lavorilo (l(S nou-
veaux sectaires : (|iic la eliaiil6 osl la scuU;
vertu (les clir«'licns, cl par conséciiiont que
la loi cl l'espéranco no sont rien : Quudnou
liât virginitds, snpplel soin caritas , virtus
omnis, dil-on, pa;:i;e M\').
On alTecle d'y dire que Dieu no doil sa
grâce A personne. Mais ne la doit-il pas du
MJoins à titre de promesse, de lidélité, d'cn-
gat^enicnl? On y dôbito (.'{) oiiycrliMncnl le
do<;inc calviniste de l'inaniissiltililé de la
prijcc : Non potest peccare, quoniain ex Dco
nains est.
7" On a relranclié ces deux textes si ho-
norables à la chaire de saint Pierre : Ta es
Peints, et super lutnc pelram ivdifuabo h'ccle-
siam meam : >'ous <!'tes Pierre , ci c'est sur
celte pierre que j'édilicrai mon l'fîlise; Quod-
cunqxie Ugaverit super terram, eril ligutum
et m cœlis , etc., quoique ces paroles se
trouvent dans l'ancien Sacranicnlairc de
saint Gr(''goire. L'oraison pour le pape a 6lé
retranchée dans les fériés, el la messe pour
son élection a été supprimée.
iÎANDEMENT poiir recommander au clergé
et aux fidèles de son diocèse, la lecture cl
la pratique du Traité de l'amour de Dieu,
nécessaire dans le sacrement de pénitence,
suivant la doctrine du concile de Tiente ,
composé par feu M. J. B. Bossuet, évêque
de Meaux. Du 1" juillet 1735.
Ce mandement , comme la plupart de ceux
qui portent le nom de ce prélat, est fait pour
insinuer et accréditer le jansénisme. Tantôt
ttn y exprime les sentiments catholiques avec
un langage Lins^n'on, tanlôl on y débite les
sentiments janséniens avec un langage ca-
tholique. D'abord on dissimule le véritable
étal de la question, et l'on affecte de répandre'
les plus odieuses couleurs sur les théologiens
el les évéques qu'on se propose de réfuter.
Voici de quoi il s'agissait, et ce que l'au-
teur du mandement aurait dû exposer.
Grand nombre de théologiens prétendent
que, pour être réconciliés dans le sacrement
de pénitence, il suffit d'avoir la foi, la crainte
surnaturelle, l'espérance du pardon, l'amour
, de concupiscence qui fasse préférer la pos-
, session de Dieu à toutes choses, la délesa-
tion sincère de tout péché mortel , la ferme
résolution d'accomplir tous les commande-
ments, et par conséquent de produire, quand
le précepte y obligera , des actes d'amour,
de bienveillance, par lesquels on aime Dieu
pour lui-même el au-dessus de tout.
D'autres théologiens soutiennent qu'outre
toutes les dispositions que tous les docteurs
catholiques exigent , et même outre un
amour de bienveillance qui ne serait point
encore porté jusqu'à un certain degré, il
faut, dans le temps qu'on reçoit le sacre-
il) M Rom. cap. ix, 18.
\^'^) Ad Ucbra:os, xu, 17,
ment , un acte do charité théologale , qui
soit un a(-t(! d'aiiidur de l)i(;u aiiné pour lui-
même ; un acte, l»'(|uel, un vertu de son
molif lr(^s-(lifitingué du motif dt; l'espérance,
fasse actu(;llfmenl prélércr Dieu à tout autre
objet.
(l'est là ce (jue M. de Troyes devait d'a-
bord dévelo|)per. Il devait ensuilo .ijoulcr :
que ceux (luiMi'embrassent pointée dernier
sentiment, ne s'en éloignent <|ue d.ins l'ap-
préhension ou de dégrader la charité a|)pr6-
ciatiV((pour me scrvirde ce termede l'école),
s'ils avouaient ([ii'cile ne snflit pas pour
justifier toujours, même hors du saereineni,
ou d'anéantir la vertu du sacrement , s'ils
convenaient qu'il requiert pour disposition
une charité qui juhlilie avant qu'on le re-
çoive.
Il était encore de rétjnité de dire : que
ces docteurs sonl calholi(|ue3 , que l'iilglise
leur permet d'enseigner leurs sentiments ;
que le pape Alexandre VU, par son bref du
5 mai 1007, défend à lous les fidèles, aux
évéques , aux archevêques , <tux cardinaux ,
sous peine d'excommunication lataî Scntentiœ,
de censurer l'opinion de ceux qui nient la né-
cessité de quelque amour de Dieu dans l'atiri-
tion conçue par la crainte des peines de l'enfer ^
opinion qui paraît être aujourd'hui laplus com-
mune (/ans /f s (^co/es, et qu'en 1725, Benoît XI li,
dans une Instruction qui se trouve sur la
fin du concle romain, après avoir défini
la contrition et l'attrition en ces termes :
Contritio dolor est perfectus caritate, cum
quo , ex solo amore Dei tanquam summi honi^
peccatum prius admissum displicet super
omnia mala. Attritio dolor est communiter
conceptus vel ex inferni tnelu, rel ex para-
disi jaclura , vel ex peccati fœdilnte, s'ex-
plique ainsi sur la suffisance de l'attrition :
Sententia hodic communis est perfectam con-
tritionem esse bonam, sea non esse necessa-
riam ad confessionem, cum sufficiat dolor im-
per fectus,sive attritio, aut pura,jam super lus
explicata, aut ad summum conjuncta cum
aliquali inilio amoris benevoli erga Deum ;
quod remanet hue usque indccisum a sancla
Sede.
Voilà encore une fois ce que M. de Troyes
devait expliquer avant que d'élablir son
sentiment. Mais , au lieu de tout cela , il dit
d'abord , page 5 , ligne 5 : Il est vrai quil
est presque incroyable que des docteurs aient
osé révoquer en doute , et même nier la né-
cessité d'aimer Lieu pour être justifié et ré-
concilié avec lui; qu'il est étonnant qu'une
telle vérité ait besoin d'être prouvée, je ne dis
pas à des chrétiens, mais à des hommes ti^ut
soit peu raisonnables! Or, ce langage s'ac-
corde-t-il avec celui d'Alexandre Ml et de
Benoit XIII? Peut-on même, en s'exprimant
ainsi , éviter la censure portée par le pre-
mier de ces deux souverains pontifes? N'est-
il pas évident que l'un el l'autre de ces papes
ont osé ou nier ou du moins révoquer en
doute la nécessité d'aimer Lieu d'un amour
de charité appiéciative, pour être justifié
(3) Page 527.
323
dans lo sacrement, et que par cons(!*quent,
sel tii M. de Troyos , ils ne sont ni des chré-
tiens ni des hommes tant soit peu raison~
niihles.
Lo prélat continue en ces termes : Mais
aussi , c'est parci qu'il s'est trouvé de tris
hommes... qui ont porté la licence jusqu'à en-
seigner qu'on n'est point obligé d'aimer Dieu,
pas même pour être réconcilié avec lui; qui
DICTIONNAIRE DCS JANSENISTES. 524
mugis peccant et affîciunlur suis peccatis.
auœ coguntur, non autem volunt odisâe. Et
hœc est illa contri'tio, quam illi vacant extra
cnrilalem non meviloriam, ulii vacant atlrir
lionem proxime disponentem ad contritio-
nem : sic cnim ipsi opinantur, quam opinio
nem errorcm ego judico; 2° Paratur pc\
inluitum et conlemplationem speciosissim i
justitiœ, qua quis in pulchriludine et specii
par là ont réduit la vie chrétienne à une jus- justitiœmeditatusineamardescitetrapitur,iu-
tice tout humaine et tout extérieure , et la cipilquecumSalomoneficriamalorsapientiir,
pénitence à quelques formalités , ou tout au cujus pulchriluàinem viderat. Hœc facit veie
plus à quelque frageur passagère; c'est parce pœnitentem, quia amore justitiœ id facit ; et
qu'il s'est trouvé des prêtres , des pasteurs et hi sunt digni absolutione.
des chrétiens qui ont écouté ces faux docteurs On ose ici défier les partisans do M. do
et qui se sont formés sur leurs leçons empoi- Troyes de montrer la plus léj^ère différence
sonnées de pernicieur préjugés, d'où s'en sont entre le premier article de son mandement
ensuivis un relâchement déplorable dans la cl le sermon de Luther. Dirn-t-on que Lu-
disciplincy une effroyable corruption dans les Hier est allé trop loin quand il avance que
mœurs, un renversement presque général dans la crainte deslituécdecharilé rend le pécheur
la face du christianisme, et la perte d'une hypocrite et plus coupable qu'il n'étail ?
infinité d'âmes; c'est , dis-je, pour cela même Mais M. de Troyes ne donne-l-il pas dans le
que rien ne peut être plus important qu'un même excès quand il soutient qu'on ne
ouvrage tel que celui que nous vous mettons y,eut nier la nécessité de la charité pour étro
aujourd'hui entre les mains. justifié dans le sacrement de pénitence, sans
Qui parle ainsi dans ce long texte? N'est- réduire la vie chrétienne à une justice tout
ce pas Luther? 1° N'y voit-on pas les mêmes ' -' ' -w • - - . > ■■
calomnies dont le moine apostat chargea les
docteurs les plus cilholiques, lorsqu'il disait
(I resol. contr. Concl. Eck. Concl. 2) : L'go
scio€tconfiteormealiudnondidicisse[\n'lhcO'
logia) quam ignorantiam peccati, baptismi et
totius christianœ vitœ. Ncc quid virtus l)ei,
gratiaDci, fuies, spes caritns sit. Breviler,
non solum nihil didici [quod ferendum erat) ,
sed nonnisildediscenda didici. Miror autem si
alii felicius dedidiccrint. Christum amiscram
illic, nunc in Paulo reperi.
2" Ne sont-ce pas les mêmes erreurs sur
le dogme, si, comme l'.issnre le prélat, on ne
peut nier la nécessité d'aimer Dieu d'un
amour de charité parfaite, pour être justi-
fié dans le sacrement, sans réduire la vie
chrétienne à une justice tout humidne et
tout extérieure, et la pénitence à quelques
formalités, ou tout au plus à quelque frayeur
passagère? L'hérésiarque n'avait-il pas droit
de condamner la crainte cl l'espérance des-
tituées de charité, et de s'exprimer ainsi
dans son second sermon sur la pénitence.
Contiiiio (sic enim cœpit vocari pœniten-
tia interior) duplici via paratur : l" Per di-
scussionem, colleclionem,detestationem pecca-
torum, qua quis, ut dicunt, recogital annos
humaine et tout extérieure, et la pénitence à
quelques formalités ou tout au plus à quelque
frayeur passagère. Qu'est-ce qu'une justice
tout extérieure et une pénitence réduite à
quelques formalités, sinon une véritable hy-
pocrisie?
On a vu, dans la notice extraite de Feller,
que l'évcque de Troyes, possesseur dos ou-
vrages manuscrits de son oncle, en aviil
publié plusieurs. Le Traité de l'amour de
Dieu, pour la publication duquel il donna lo
mandement dont il vient d'être question, est
un de ces ouvrages posthumes. On a vu
aussi, dans la même notice ( t en note, que
plusieurs de ces ouvrages firent naître des
doutes sur leur authenticité. Les critiques
remarquèrent qu'il y avait des traces de jan-
sénisme; principalement dans les Elévations
sur les m-jstères, et les Méditations sur les
évangiles; nous rapporterons (luclcjuc cho^e
de ce (ju'en ont dit ces criiiques, lorsque
nous aurons parlé d'un autre ouvrage to-
talcnient imputé à l'évéque île iMeaux. c'(St-
A-diro, de la Défense de ta Déclaration de
iG^'2 , que cet illustre prélat avait aban-
donnée, comme il avait abandonné, répudé,
envoyé promener la Déclaration elle-même;
mais que son neveu ne craignit pas de pu-
suos in (imaritudinc animœ suœ, pond ranlo blier, après avoir osé l'altérer et la falsifier,
pcccatorum gravitatem, damnum, fcditatem, Nous terminerons cet article par un aperçu
muUitudinein; dcindc amissionem œlernœ bea- des sentiments des jansénistes à l'égard do
tiludinis, ac œternœ damnationis acquisitio- l'évêquc de Mcaux, et un autre des senti-
ncm, et alia quœ possunt tristilinm et dolo- ments de l'évéque de Meaux à l'égard du
rem cxcitare, spc salisficiendi per bona opéra, jansénisme.
Jlœc autem contrilio facit hypocntam , imo
magis peccalorem, quia so!um, timoré prœccpti
eldolnre damni id farit, et taies omnes indi-
gne absolvuiitur cl communicantur. Et si li-
h;redeberent {remoto prœcepto acmin'spœnn-
ritm) confiteri, certe diccrcnt sibi non displi-
cerc'oam vilam prœteritam. quam sic cognntur
diiplicere et confiteri. Imo quo magis tim.re
pœnos et dolore damni sic conteruntur , eo
DicFKNSio DECLAKATiONis ceUbcrrimœ quam
de poteslale ecclesiastica sanxii clerus gal-
licanus , nnno 1082. Luxembourg, 17J0,
2 vol. in-4'.
Fùl tinn faite lurtivcmcnt, à ce qu'il paraît,
très-défectueuse, et qui donna lieu à l'évé-
que do Troyes de publier cet ouvrage sur la
copie qu'il possédait. Voilà ce qu'on a ditj
7,'i:i
U05
nos
',i(i
mais on n tlit aussi que TcW^ciiic <lo Iroyos,
voulant, conlrairoinciil i\ la voloiilé «le sou
oiu'lc, puhlior ce livio, (il l.iirc, sans avoir
l'air (le s'en ni^lcr, l'cdilion de Lux(Mnl)oui^!f,
afin do se Irouver obligé d'en donner une
inoilleure, ol de se niellre ainsi à l'altri du
reproche d'avoir violé la dôlcnse «luc lui
avait l'aile son oncle.
L'abbé I.o Koy, ex-oralorien cl janséniste,
adonné nue Ira'luclion française de ce livre,
cl l'abbé (loulon, ancien j^rand vicaire de
Nevcrs, un Ahrn/é, en un vol. in-S', l'aris,
Méguignon-Junior, annoncé dans l'.l»)* de
la religion, toni. III, 181.'). Ccl Abrégé a élé
fiublié do nouveau, réccnuneni, par M. de
îenoude, sous ce tilrc faux et Ironipeur :
Défense de l'Eglise (jidlicane, par liossucl, on
un voluiuc in-18, au format Charponlier, do
k-l!p pages.
« Soardi (1) prouve assez bien, dil Fcl-
Icr (2), que celle Défense, Icilo que nous l'a-
vons, n'est pas de Hossucl, (iuoi(iu'il soit
vrai qu'il a fait un ouvraji^c sur ce sujel,
revu et beaucoup cbani^é quoique temps
avant sa niorl. Il y avait, comme l'assure
ÎM. d'Aguesscau, une péroraison où le livre
était dédié à Louis XIV, et qui ne se trouve
pas dans ce que le neveu du célèbre prélat
nous a donné comme l'ouvra^îe de son on-
cle. » — « Le pariement de Paris, dit encore
Fcller (3), puissamment sollicité par les amis
de l'évêque do Troyes accusé par Soardi
d'avoir altéré la Défense de la Déclaraiion,
donnée sous 1' nom de l'évêque de Meaux,
supprima l'ouvrage de Soardi par un arrêt
du 25 juin 17't8;mais il n'a sans doule pas
prétendu dérober par là aux très-bonnes
raisons de l'auteur (k). En général, dil un
critique cité ici par Fcller, on ne peut re-
garder comme étant réellement et lolaUment
de liossuet, que les ouvrages imprimés de son
vivant^ parce que les papiers de ce grand
homme ont passé par les mains des Bénédictins
jansénistes des Blancs- Manteaux, qui les te-
naient de l'évêque de Troyes dévoué à la sede. »
Ces Bénédiclins jansénistes voulurent don-
ner une nouvelle édition des œuvres de Bos-
9uct; Claude Le Queux en fut d'abord spé-
(1) D.t supre lia Ilomnni PoiUificis auclorilate ho-
dicrna Ecclesiœ quUicanœ doclrina. Avignon , 174'',
I vol. iîi-4*. • M. de Uruininck, conseiller dorélecleur
palatin, en a donne une nouvelle cdiiion , Ileidel-
berg , 17'j5, avec une préface inléressanie cl nue
épUre dé iicaioire au pape Pie VI. Dans ce livre plein
d'énidilion 01 d'une sage critique, Soardi montre
que la doctrine aciuelie du clergé de France n'est
point du tout opposée, mais au conlraire irès-favo-
rable à l'autoriié du pape, et que, dans la pratique
suriout, ce clergé semble regarder la fameuse Décla-
ration de i682 connue non avenue. Un observ:iieiir,
rapprochant l'époque de la déclaration avec celle de
la révoluiion, voit dans les événements un conlrasie
qui prèle plus d'une matière à des réflexions utiles.
II voit, après la révolution d'un siècle, le respectable
clergé du royaume lrè->-clirélien,iersé; ulé, dépouillé
exilé par les suites de ce même ricliérisme, aui)uel,
peul-élre sans le vouloir et sans s'en douter, il avait
cru devoir accorder quelque chose dans des temps
difficiles, par déférence pour les volontés d'un mo-
uurquo absolu el les iiisiaiices d'une ui'^isirature
cialcm(>nl chargé. Voyez Queux ( Claïuftt
Lv ) , l't Diforis.
M. Picol, dans V Ami de la religion, h'e»l
occupé au moins trois foi» de la liéfensc <in
la Déclainlion : la première, lom. III, pag«
278, en rendant compte de l'Hisioirc de lion-
suct, |)ar M. de Ucaiisset; la d(!uxième, tom.
W, page 21, en rcndanl cotnple dd icnno
XXXI des OEurres de Bossart, publiées par
l.ehel; cl la troisième, loin. XV, pag. '22(i et
suiv., à l'occasion des tomes XXXII cl
XXXIll de cette mémo édition. Nous allons
rapporter ici ce (|u'il dit par ra[)porl à la
Drfcnse, à l'i-xccption de ce qui se trouve
dans le tom. III, |)arcc (|ue cela ( st n oins
complet (jue dans les comptes-rendus subsé-
quents, cl y est répété.
« Au tome XXXI, dil M. Picol, commence
la Défense de la Déclaration du clergé, qui
doit faire 3 volumes. L'éditeur a mis en lé e
du volume la Préface faite [)ar Le Koy, pour
son édition de 1745. Cette Préface, rédigée
par un homme exact cl laborieuVï, qui aval
beaucoup étudié les ouvrages deJJossuei,
nous fait connaître les diverses formes que
prit sa Défense, et M. le cardinal de Beaus-
si t, dans son Ilistoire, a achevé de porter la
lumière sur tout ce qui a rapport à ce grand
travail. Nous voyons, par l'un, (jue Bossiiet
commença la Défense en 1G8V, cl lui donna,
cette année et la suivante , une preniièro
forme; mais après l'accommodement de 1G93,
il sentit la nécessité d'y faire des change-
ments. Il supprima alors le titre de Défense
de la Déclaration du clergé, cl y substitua
celui de la France orthodoxe, ou Apologie de
l'école de Paris et du clergé de France. C'est
le litre que Bossuel donna à une dissertation
préliminaire qu'il mit à la place des trois
premiers livres do son ancien plan. Là, il
n'est plus question des quatre articles, et
Bossuet môme dit, n" 10 : Que la Déclaration
devienne ce qu'on voudra, car ce n'est point
elle que nous entreprenons de défendre ici, el
nous aimons à le répéter souvent . Il paiail
assez étonnant, conmie le remarque Le Roy
lui-même, qu'après une manière de s'expri-
mer si forraeile, l'ouvrage porte encore le
qui n'avait pas encore dévoilé tout le plan de ses
Ojérations. Il voit ce même clergé se jeter s:ui>
réserve entre les bras du chef de l'Eglise; deman-
der, attendre ses décisions , les accepter comme des
décrets irréfragables, les prendre pour londemeiit
des instructions adressées au peuple et de la juslo
réclamation de leurs sièges envahis ; promener la
profession pratique de cette doctrine dans toutes les
régions de l'Europe , confondre, par les paroles, les
écrits, les exemples et l'aspect seul de leurs per-
sonnes, les lichéristes des pays étrangers; efiacer
ou, si l'on veut, expier toutes les traces d'une décla-
ration qui , peut-être avec d'autres causes, a con-
couru pour sa part à préparer sa démocrate acé-
phale qui a désolé l'Eglise de France. Feller ,m\\
nous a fourni cette note, renvoie ici à Innocent XII
el à Sfondrale. »
("2) Article Bossuet, évéque de Meaux.
(5) Article yoarrfi.
(4) Voijex le Journal historique et littéraire, du
1" décembre 1790, pag. 541.
5-27
DlCTIOMNAmi-: DES JANSENISTES.
52»
lilre de Dcfcnsedc la Déchirnlion. Mais Dos- la bibIiolh(''quc du roi, et où se trouve joint
s'iet n'cul pas le temps de faire à l'ouvrage un mémoire qu'il présenta égalemeni au
lous 1rs changements qu'il avait projetés, roi. 11 dit dans ce Mémoire que son oncle
Nous voyons par le journal de l'abbé Ledieu, lui avait recommandé de ne rcmeltre >on
son secrétaire, qu'il entreprit d'y mettre la manuscrit qu'au roi, et il rappelle les divers
dernière main en 1701), sous le nouveau motifs (1) qu'avail eus ce grand évoque de ne
litre de ^r'aZ/m o/7/iorfoj:a. Il fil à la disserta- pas souhaiter que son ouvrage fût rendu
tion préliminaire quelques additions. 11 se public. Voyez ce Mémoire dans VHistoire de
proposait d'en faire d'autres <i tout l'on- Bossuct, par M. de lîcausset, tom. H, p. 417.
vrage. Il comptait retrancher le livre où il Nous remarquerons encore, avec l'élégant
est parlé de la conduite et dos préleniions et fidèle historien, que l'abbé Bossuet ne
de Grégoire Vil, dans la crainte de mal édi- présenta point à Louis XIV la dissertation
fier ses lecteurs. L'abbé Bossuet, l'évéque do préliminuiie: et on présume, avec assez do
Troyes, confirma à Le Roy qu'en eflet son fondement, que cette espèce de soustraction
oncle avait formé le projet de revoir encore était motivée par un passage de cette disser
son ouvrage, mais qu'une multitude d'af-
faires, et plus encore ses infirmités, l'avaient
empêché de l'exécuter (page 19). L'abbé
Le Queux, qui avait travaille à l'édition des
Blancs-Manteaux, dit également, dans des
notes manuscrites, qu'on ne petit guère dou-
tation, qui n'a pas plu aux jansénistes. Bos-
suet veut prouver que la doctrine gallicane
n'ôte rien à l'autorité des décrets apostoli-
ques, et il ajoute : « Dans quel lieu ou dans
quelle partie de runivert la constitution
d'Innocent X et les autres, sur l'affaire de
ter que le dessein de Bossuet n'eût été de chan- J'insénius, ont-elles été reçues avec plus de
ger son ouvrage tout entier, comme il avait respect ou exécutées avec plus d'efficacité
changé les trois premiers livres. Le Woy, dans qu'en France? Il est notoire que les secla-
sa Préface, semble avoir été tenté de faire le
travail de ces corrections telles qu'il suppo-
sait qie Bossuet les aurait exécutées ; mais
il craignit de passer en cela les droits d'édi-
teur, et il laissa l'ouvrage tel qu'il l'avait
trouvé dans les dernières copies que lui
avait remises l'évéque de Troyes.
« De tous ce.s renseignements recueillis
leurs, soit serrets, soit déclarés de Jansénius^
n'ont pas la hardiesse de dire le moindre mot.
En vain ils appelleraient mille fois aux con^-
cites œcuméniques, ils ne seraient pas écou-
lés; et la constitution qui les condamne, étant
une fois publiée et acceptée partout, a toute
la force d'un jugement irréfragable que le
souverain pontife a droit d'exécuter avec une
par les plus zélés admirateurs de Bossuet, il autorité souveraine, ou par lui-même, ou par
est aisé de conclure que nous n'avons pas
son ouvrage dans l'état où il l'eût mis, qu'il
y manque une dernière révision, et que le
titre même de Défense aurait dû être changé.
A ces détails, M. le cardinal de Beaussel en
ajoute d'assez précieux. Il nous apprend que
le ministère de tous les évéques. » 11 faut ren-
dre justice à Le Roy, il rapporte Irès-Gdèle-
ment ce passage, qui nous prouve assez ce
que Bossuet aurait pensé de ces appels au
futur concile qui firent tant de b:uit après
sa mort, et de celte opposition si animée de
l'évéque de Meaux avait permis au cardinal la part des gens qu'il se flattait de voir ré
de Noailles et à l'abbé Fleury de prendre une duils au silence. Disons encore, à la louange
copie de son ouvrage, tel qu'il l'avait com-
posé d'abord en 1683. La copie de l'abbé
Fleury est à la bibliothèque du roi : ce fut
sur la copie du cardinal de Noailles qu'on
fit imprimer, à Luxembourg , en 17i{0, une
de Le Roy, que, tout janséniste qu'il était,
il blâme les excès de quelques théologiens
français, qui, proposant les quatre articles
comme des points de foi, déclament contre
les papes, et s'efforcent d'avilir l'autorilé la
première édition do la Défense. Cette édition, plus respectable qui soit sur la terre. Il les
inexacte el pleine de fautes, ne contenait
point par conséquent la dissertation préli-
minaire, ni les additions faites en IfiOQ et
en 1701. Ce fui alors que l'évéque de Troyes,
déposiliiire des manuscrits de son oncle,
conçut le projet d'une édition plus complète
de la Défense. Il avait présenté lui-même à
Louis \IV, en 1708^ une copie manuscrite
renvoie à l'école de Bossuet..
« .... Bossuet fait l'éloge des pères de Con-
stance et de leurs décrets; il ne distingue
poi-nt les sessions et les temps. Ainsi il
trouve insoutenable l'opinion de ceux qui
n'admettent comme œcuméniques que les
sessions postérieures à l'élection de Martin Y.
Il parle convenablement de ce pontife el do
de cet ouvrage, copie qui est déposée aussi à sou zèle pour maintenir l'autorité du concile
(1) Dans son comple-rendu de r//ij.'oirtf de Dos-
tuet, M. Picoi (lil, traprés celle Histoire : * Bossuet
seml)lail laisser ilc Côlé la Déclaration sur laquelle ,
(lisail-il, le pape esl ionleiit et le clergé ne dit mol.
Dossiicl (railleurs ne publia jamais ni son prcmit;r
tr.iviii. ni la révision qu'il en (il. il n'en laissa pren-
dre qu'une ou deux copies. Il ne les nionlra niènie
pas à Louis XIV. Nous pouvons conjecturer, avec
bciucoup de fondement , que ce grand évèi|ue éiait
asseï (l'avis do ne pas faire paraiire un ouvrage de
celle nature, la paix ayant éié conclue enire les
deux puissances. L'al)l)e Bossucl le îlil nièine for-
meilemcnl dans un Mémoire préscnlo à Louis XIV
en 1708. Son (émoignage n'est pas suspect. Il dé-
clare que son oncle, sentant approcher sa fin , lui
reniil l'original ilo son ouvrage, en lui ordonnant
expresscnienl de ne le confier (juau roi, ei en lui
njoiilanl (pie S. M . persisterait sons doute dans la
résolut'.on de ne le point publier, qu'elle avait cm poui
cela des raisons qui subsistaienl toujours , cl qu'uui
considérations importantes qui détournaient S. M. de
faire paraître ee travail, il la pri.iii de jindre celle
de ménager sa réputation... Nous devons donc croire
que Bossuet n'eût pas approuvé la publicanou do
sou livre, «
529 nos
do Con-Hlnnco. Il ost vrai que, poii nprc^s
{\y,v^i' t>70), il lui (•cli.ipixi un mol .'issrz ai'^ro
conlro lo pa[)e, mol m(^m(^ (loulilcintnl (:(^-
placc' par la lournuro inuiiinic ((ik^ r.mhMir
lui a tlonnt'c, cl (jiii no sied i^Ui^ir. dans mu;
mali^rc aussi grave qu'une discussion II160-
lo^i(^u«^
« Le loxle est aocompagné de notes «lui
ont paru néecssaires jiour expliquer «|uel-
qucs endroits, ou ni^^nie pour rcelilier (juel-
ques erreurs; car il n'est pas Irt^s-élonnanl
que, dans un ouvraj;e de si longue haleine ,
rempli de tant de laits et de cilalions, il
se soit jilissé par inadvertance ou aulre-
mcnt des incxacliluiles, (lue l'auleur eût 1' il
disparaître, s'il eût eu le temps de mcllre la
dernière main à son travail. Le Uoy, dans
son édition de \Tili, n'a pas fait dillicuUé do
relever quel(iu( s-unes de ers fautes
« llossuet n'est jamais plus éloquent que
lorsqu'il célèbre la puissance et la dignilô
du saint-siège. On en pourrait ciler une
foulo d'exemples dans son heau Sermon sur
i Unité de VEtjlise. La Défense de la déclara-
tion en fournirait aussi plusieurs. Lo para-
graphe X du Corollaire esi iniilulé : Majesté
et puissance du saint siège. Arrêtons-nous id,
dit l'illustre auteur, à considérer avec admi-
ration la puissance romaine, instituée pour
unir toutes les parties de VEglise, et pour
nous faire entrer dans cette charité éternelle
par laquelle nous ne serions quun en Dieu :
El après avoir montré avec quelle vigueur
les papes ont terrassé les [iérc>ies : Tout le
droit que nous attribuons aux Eglises, ajoute-
t-il, consiste à reconnaître et à déclarer si
Vintcrprèle commun leur paraît avoir décidé
conformément à la tradition, afin qu'après
s'en être convaincues, elles acquiescent à sa
décision, qu'elles regarderont désormais avec
une foi ferme comme l'ouvrage du Sant-
Esprit, qui ne cessera jamais d'être le maître
et le docteur de l'Eglise. 11 paraît (jue ce pas-
sage avait scandalisé (juelques gallicans , et
l'éditeur de 17i5, Le Koy, qui assurén^ent
n'est pas suspect d'ullramonlan'sm:^, a cru
nécessaire de metlre dans cet endroit {iJefen-
êio declaralionis , tom. Il, pag. 313, édition
de 17i5) une noie pour réfuter ceux qui pré-
tendaient que Bossuet avait affaibli la doc-
trine gallicane. Il est vrai (ju'il a pris sur lui
d'ajouter en marge, à la pa-;e citée, quelque
chose au texte de Bossuet; addiiion que le
nouvel éditeur a sagement fait de sujjprimer.
« Nous aimerions encore à ciler la profes-
sion de foi qui termine ce Corollaire. Bos-
suet y prolfsle, dans les termes les plus
foris, de son respect et de son dévouement
[pour le saint-siége, et promet d'obéir, si on
JQiposait silence aux deux partis. Il prie le
saint-père de le regarder comme une humble
brebis prosternée à ses pieds. Quelques per-
sonnes se sont étonnées, aj^rès cela, ^\uc Bos-
suet ait tant insisté, dans le livre ix , sur ce
qu'il a[ipelle les chutes des pontifes romains,
lisl-ce par de tels moyens (lu'il faut défendre
la doctrine gallicane, dit le nouvel éditeur
d.ns une noie du tome XXXIll ? Tournely
Convenait que ces arguments n'étaient pas fort
Dictionnaire des IL'uûsies. H.
ne»
7.7,0
<\ propox dans cette controvfl-'x^ . et l'nssucl
avait dit lui-même dans son Srrrrion fur l'U-
nité de V Eglise : Que, contre, la coutume de toun
leurs prédécesseurs , un on deux toureraniK
pontifes, ou pur violence, oti par gurprise ,
n'avaient /kis ai-sez rons aminent soutenu oh
assez pleinement expliqué la doclrinedela foi :
consultés de toute la terre, et répondant durant
tant de siècles à toutes sortc't de questions de.
doctrine, de discipline, de cérémonies , qu'une
sente de leurs réponses se trouve notée par lu
soui eraine rigueur d'un conrilc weuniénique ,
ces finies particxdièrcs n'ont pu fiire aucune
impression dans la chaire de saint Pierre.
Un vaisseau qui fend les eaux n'y laisse pu»
moins de traces de son jiassage.
« Dans une r.ulre n()le,(iui suit de prAs
celle-ci, le nouvel éditeur remarque que do
sitvants catholiques ont écrit pour hiver
entièrement le pape Libère de reproche. II
cile la Disfcrlalion critique et historique sur
le pape Libère, dans la^juclle on fait voir qu'il
n'est jamais tombé, [)ar l'abbé Corgne ,
Faris, 173G; cl, comme plus direct encore,
le Commentaire critique et historique sur saint
Libère, pape, par le P. Stisliîig, dans ses
Acta sonctorum ; au 23 seplembre, il renvoie
encore à ce que Bossue! avait dit lui-même
à ce sujel dans sa seconde Instruction pas-
torale sur lespromesscs de l Eglise, tome XXII
de cette édition , page 580. Enfin, l'illustre
auteur de VHistoire de Bossuet dit dans une
note, tome II, page 39G : Je trouve également
dans les notcsde l'abbé Lcdieu,g}ie Bossuet lui
avait dit qu'il avait rayé de son Traité do ecclo-
siaslica Polestate, tout Vendroitqui regarde le
pape Libère, comme ne prouvant pas bien ce
qu'il voulait établir en ce lieu; ce qui montre
que ce grand évêque avait, après un mûr
examen, fait à son ouvrage des changements,
ou du moins qu'il voulait en faire, et qi 0
ces changement n'ont pas tous élé insérés
dans les éditions de la Défense.
« A la fin du tome XXXIll est l'Appendice,
de la défense , avec une préface, qui est ceile
du premier travail de Bossuet. Car on sait,
el nous l'avons dit ailleuis, qu'il revit plu-
sieurs fois son ouvrage. Il le composa d'a-
bord vers 1683 et 1685; en 1696, il fit la Dis-
sertatio prœvia; en ilOO et 1701, il revit l'ou-
vrage, et des notes manuscrites de l'abbé
Lequeux portent qu'on ne peut guère douter
que le dessein de Bossuet n'ait été de changer
son ouvrage tout entier fHisloirede Bossuet,
lome II, page 'lOO). Il avait même laissé des
brouillons pour l'exécution de ce plan ,
comme M. de Bausset le rapporte au même
endroit ; brouillons que l'abbé Lequeux avait
vus, mais qui n'exislent plus, soit que le
temps ou la révolution les aient détruits, soit
que des dépositaires infidèles les aient fait
disparaître. Quoi qu'il en soit , ces délails
expliquent comment plusieurs personnes ont
pu concevoir des doutes sur l'aulhenlicilé de
la Défense, lilles ne connaissaient qiie l'é-
dition qui parut à Luxembourg en 1730, el
qui ne fut imprimée que sur une des copies
du premier travail de Bossuet. Alors l'évé-
que de Meaux ne donnait pas l'ouvrage sous
11
r,-| DICriONNAlUt DKS JANSKMblKS. 332
son nnri ; il no pnr'.iit (?o lui (ju A ''i • oi- damner formolioinoiil, et nn s'on ab<lint que
siOruo p("Siim)P. I)an<i la /'rt'/'.'f , il no se p:\rln double cnuside'r'ilian dex égards dus à '
uori iiu'> que corn:i;e d'aulres évc'cjues rio l'as- »'« Imnune comme Bossuet ' qui avait si bien
j;oml)!('i\ Dans le chafiilrc 12 du livre m , il tnérité de la veligio», et pur la crainte d'eict-
rapprKe les élo;îes donnés à l'exposition ter de nouteniix irouhb s. Ce ^oi\[ les T^tropros
de la doctrine de l'E jlise cnlho'i'jue , par |)arolcs du pape Henoîl XIV, scion lequel
l'i'v^que de lileniix. Di'puis, Dossuei ciian;;ca il eût été difficile de trouver un autre ou-
<l'a\is el se dédara l'anli ur de l'ouvrage , vrage aussi contraire () ta doctrine professée
i\y\ lieu '^ue, dans le premier travail, il ne se pnr l'auioriié du sainl-siége , par toute l'E-
prcseiilail qne co.nnie un députe qui av;iil gllse ca'ho'ique.
assisic aux discussions , cl qui en exposait « La Dpfrnsio fui réfutée pied à pied par le
les nioiils. Ndus devons ces remarques ù cardinal Orsi, qui porta sur l'ensemh'e du
W.locardiii.ildeP>auss"i,clnoussnuimcs b:en livre ce jogemenl nrjalheureuscmtnl trop
niscs de les irîsércr ici [jour d ssiper les dou- fondé : // n'g a pas nn Gr^c , il n^ ^ .•» vas nn
les qui nous ont été qielquelois exposés. » éiéqne anglican qui n'adopte avec etnpressr-
Tel!c esl l'histoire que l'estimable rédac- »'*'"' '" inierprclaiions que lijrsvei donne
leur de VAmide la r, Union a faite, il v a déjà "«^ P'issages de l Errilure et dfs Pères, dont
lonRlemps, de la Défense de la Déclaration, on se sert po-^r soutenir In suprématie du
Ou le voit. M. Picol l'i reconnaissait aulîien- P"P^- '^" nuinicre est de proposer Ui textes
liqnc , mal-rc tant de raisons qui s'y oppo- V"^ nom cdons en faveur de la prérogative
sent. Alors M. de Maisirc n'avail pas publié /^««"A<-^;e comme d s objections qu'il doit
rex.imon qu'il a lailde cet ouvrage dans son '^Z''"^- Les textes , an contraire , qw les lie-
Iraiîé de VEqlise grdlicnne. Col ce livre reliques emploient contre le d gme catholique,
qu'il faut lire, pour savoir à fiuoi s'en tenir «' 7"* »^o"'' tàc'^'^ns d accorder avec notre
sur le compte de celte fa:i;èuse Défense, doclrinc , Oossuel s'en empare et nous les
Aoici , au re>le, un fragment où elle esl ap- donne pour drs règles entames dintrrpréta-
préciée à sa juste va'cur. Nous le tirons du ^'"" dans l examen des textes de l i.rritu «
journal V Univers, dans la polémique qu'il a ^^ "e la tradition. Or, cette méthode mcn-. loin
récemment soutenue contre la Gazette de en théologie.
J-rcnce; ce fragment nous paraît renfermer « Telle esl la Défense de la Décla>ation. Si
l'opinion de M. de Maisire, (pii a é:udic la Bossuet en est 1 auteur, il est certain tout au
question (Linslintérêt de la gloire de Dos. uel. »»>«'ns qu'ii n'y a pas travaillé seul ; les jar-
« On sait que Bossuet, dit VUnirers, ayant senistes y ont mia tour a tour la plu-ne et le
entrepris ce livre par Tordre de Lou s XIV gralloir. Il e^t plus certain encoe que l'il-
pour verger du mépris de tous les Ihéolo- '"^Ire écrivain a renie son ouvr ge, comme
piens de l'Europe et de son propre mépris '' avait rente la Dalaration e.l -même (1),
les odieuses (celte épiihète est de Bossuet puisqu il na pu se décider a le publier de
lui-même ) proI)0^itions de 1G82, y travailla, sou vivant, m a le laisser après sa mort, à
ou plutôt le relit pendant les vingt dernières '""ins que le ro«, suivant l express-on de
.-înnées do sa vie, y revint à cent reprises, ^^- ^^ Maislre, n enjut en quelque sorte l'édi-
le soumit à cent métamorphoses, changea ('"'"• I^" lous ras ç esl un livre mal f.iK, un
le titre , fil du livre la préface, et de la pré- ''"'c sans autorité , un m.iuvais livre pour
fare le livre; el que, toujours mécontent la religion, un mauvais livre pour la monar-
d'unc œuvre qui trahissait son génie, parec c'^"'. c^"!''^ laquelle il lournit des armes
qu'elle était fondamenlalement contraire à terribles, et ce ser.iit honorer Boss.ei ^ue
la sincérité de son âme et de sa foi , il mou- ^^ 'e l>ruler au pied de sa statue. »
!ut en recomm.-indant à son neveu de n'en VUmvers, après s'être expl que sur le li-
remeltre qu'au roi les oatériaux fort mêlé<. vre publié, comme étant de Bossuet, par
On sait que ce neveu de Bossuet, entière- M- de Genoude, termine son article par
ment soumis aux jansénistes de la seconde quelques lignes extraites de l'ouvrage de
j;cnéraiion, pire que la première, était ca- M.-de Maislre sur l'Eglise gallicane. « Elles
p;.l)le de toutes les indélicaiesses de l'esprit sont, dil-il, à l'adresse des habiles gens qui,
de secte, et qu'il Iraiia les manuscrits de son dej.uis IGS.2, <nt tant trafi.jué de l'erreur dn
oncle comme Port-1'.oyal a traité ceux de Bossuet, oubliant ou voulant oublier que
Pascal, comm • M. Cousin, plus récemment , I évè lue de Meaux avait lui-même condamné
a traite ceux de JouHroy. On sait (jue les ca- par avance en cent endroiis de ses immnr-
hiers de Bossuet, refusés pendant six ans lels ouvrages, et qu il condamnerait bien
par Louis XIV, alors bien refroidi pour la P'ns encore aujourd'hui les conséquents
0«fr/arnr/on, ne lurent imprimés qi.e sur une fiincsles qu'on oserait tirer de son e.aie-
ropie iurlivc, delo\alemenl livrée au« li- «"''m et de ses malheureuses condesccn-
braires de 11 dlande par I évêqne de Troves, dances. »
nuaraiite el nn ans après la mort de levêque ^ « ^^us devons a se^ merveilleux talenis ,
de Menux. Ou sait, enfin, que cet ouvrage, d't M. de Maislre {(/e <'/fy/(>fi .7«//iranf, liv. ii,
voué.n'oiiMi par lecardin.l Fleury.oommo ch. 9, p. 237), nous devons aux services
par son auteur, fut reçu a- ec alll ciioii dans inestimables qu'il a remius a I Lgl:se et aux
loulc rtglise. Clémcnl XII voulut le con- lettres , do suppK cr a ce qu il n a pas cent
(\) On connntl ccUc phrase sigiiific:ilivo de In q) o i.iiniKniT! cVsi-Ji-dirc , comme Iraduil M. do
bi^enêio Ucclaralwnis: Aukat icitur DiiCLAiiATio Mmiic: Qu'elle aille se promener !
(33
nos
nos
3:.i
dai!9 son (osl.nnont. Il /ipparliciit à tout
homme juste cl (•v\a r{*. do co'idnmiicr Joui
ro «m'il ;i coiuLimiié , do m(^'|)risor (ont co
qu'il a mOpiisc'*, quand m^mo hMtar.icJèrc ,
;iu(iu('l un n'écliippc jamais ouliorcmont,
l'auiail om[)(''cli(' de parler assez clair pen-
dant sa vio. (î'esl à nous, surtout (pi'il ap-
partient dt* dire â tout éditrur in(li<]nc , quel
que soit sou nom cl su conlcur, \ut (jm» i.i-
«Diiusl II n'appartient à aucun de ces fana-
tiques obscurs 'renlaclier la mémoiro d'un
prand lionuno. Parmi tous les ouvrages qu'il
n'a pas puhliés lui-m('me, tout co (lui n'est
pas di};ue de lui ncsl pas de lui. »
On ne peut donc louer les éditeurs qui
continuent d'admettre parmi les ouvrai^es
(le Hossucl la Dcfensio, qui no peut <^'tro con-
sidérée comme son œuvre; et il faut espérer
que le public, par respect pour la mémoire
tic ce f^rand homme, cl par reconnaissance
pour les services qu'il a rendus à rKglise et
aux lettres, fera ( ntendre assez haut désor-
mais ses réclamaîions pour que cet ouvrage
ne soit pas réinqjrimé dans la collection de
ceux de Bossucl.
On a vu, dans l'article biographique de l'é-
Têque de Troyes , que quilques-tins des ou-
vrai;es de piété composés par l'évêquc de
Meaux furent publiés après sa mort par
son neveu, et que l'autlienlicilé en fut coii-
lestoe par plusieurs écrivains ortîiodoxes;
nous menîionncrons seulement deux ouvra-
ges, et, comme nous l'avons annoncé, nous
citerons quelques passages de la critique
que ces écrivains en firent.
Élévations à Dieu sur toxis les mystères de In
religion chrélienne,Varis, Mariette, \1H,
deux petits volumes in-12» avec un man-
dement de M. Vévéque de Troyes.
Cet ouvrage posthume, attribué à M. Bos-
suet , a paru à bien des gens, ou supposé en
entier, ou altéré et falsifié par l'éditeur. En
le publiant, M. de Troyes était trop livré au
jansénisme pour ne pas profiler d'une occa-
sion si propre à le favoriser. De plus, les
Nouvelles ecclésiastiques de 1728, page k, di-
sent que le mandement qui est à la tête des
Elévations, comme les Elévalions elles-mêmes,
contredit la bulle dans tous ses points. Voici
quelques propositions qui ne juslifient que
trop ce jugement de la Gaze te janséniste.
Pensez que lagrâcequivous fait chrétiens....
n'est point passa , ère, quelle vous fait justes,
persévérants , marchant couragcusejnent et
humblement sous les yeux de Dieu durant
toute la suite de vos jours (1). Peut-on plus
clairement exprimer l'inamissibilité de la
grâce?
P Le propre de la foi, selon ce que dit
saint Paul, c'est d'être opérante et agissante
par amour (2). Saint Paul ne dil point cela;
il dil : La foi qui opère par amour, pour la
distinguer de la foi qui n'opère pas par
(\) Pag. 20 du Mandement. Item, t. 111, pag. i2G.
(-2) Pit^. 10 (Ju Maiid. , el l. 1 , p. 3.
(3) ïoin. Il, p. 331.
(4) Torn. I,p. 111.
(:>) ïom. I , p. 173,
amour, el <[ui en eflct peiitélresansla charité.
l.a f)i rst nue lunivllr rcrtu qui renfirini;
toutes les autres... Qui nr croit point 'V t »/«,
na ni qrâceUiii vérité, ni vertu {',]). iri 'a Toi
renferme toutes les vertus, celui (]u" ii a pan
la charité n'a donc, |;;:s la foi. Ai';.; dit-on,
pag(! ilid, qu" la foi est feinte en ce,(x où elle
n'est jxis soutinue par tes honiirs œuvres. H
s'ensuit de toute ceittî dociriiKî (|ue les inli-
tléles [lèchent dans toutes leurs actions, [arciî
(lue, n'ayant pas la foi opérante par la ( ha-
rilé. ils n'(inl ni gidre, ni vérité, ni vertu.
Satan n'avait poiru, comme nous, â com-
battre une niauvaise concupiscence qui l'en-
traînât au mal comme par force {k). Si l'au-
teur avait dit simi)lemciit, par force, il au-
rait parlé contre le bon sens, [)uisque la
volonté ne peut être forcé", el qu'une volonté
fitrcéi', comme le dit Luther lui-même, ne
serait pas une volonté, mais plutôt une non-
volonlé : essrt potius, ut ita dicam, noluntas.
Mais en ajoutant comnie, il insinue l'hérésie
de la nécessité inévitable, qu'il veut accorder
avec la liberté et le démérite. On n'a.jias
manqué de faire valoir ce bel endroit, dans
le mandement. On y dil, page 10 : La tyrannie
de celte malheureuse concupiscence appesan-
tit son joug sur les coupables enfants d'Adam y
et les entraîne au mal comme pc.r force.
Adam pécheur, tu ne peux que fuir Dieu et
augmenter ton péché (5;. L'homme laissé à
lui-même n'éviterait aucun mal (G). Le man-
dement donne un nouveau jour à ces propo-
sitions. On y lit, page 17 : // fallait que
rhommc laissé à lui-même sentît par une
longue expérience qu'il ne peut que s'enfoncer
de plus en plus dans son ignorance et dans
son péché. C'est dire comnie Quesne!, que
sans la grâce on n'a de lumière que pour s'é-
garer, d'ardeur que pour se précipiter, de
force que pour se blesser. Proposit. 39.
Il est de l'efficace de votre volonté... que
tout ce que vous voulez soit, dès que vous le
voulez, autant que vous le voulez, quand vous
le vutdez (7). Cette proposition est vraie,
lorsqu'on l'entend de la volonté absolue de.
Dieu; mais les jansénistes en abusent, pour
nier que Dieu veuille sauver aucun de ceux
qui ne sunl pas sauvés, et pour soutenir
(ju'on ne résiste point à la grâce, el qu'on
ne peul y résister; la grâce de Dieu, selon
Ouesnel, n'étant autre chose que sa vulonle
toute-puissante.
Voici quelques passages qui paraissciU
être d'une main jansénieune.
Toute la face de l'Eglise semble infcciée.
Depuis la plante des pieds jusqu'à la tête, \l
n'y a point de santé en elle (8).
La régularité passe pour rigueur : on lui
donne un nom de secte, et la rè Je ne peut plus
se faire entendre. Pour affaiblir tous l,:s pré-
ceptes dans leur source, on attaque celui de
l'amour de Dieu, etc. (9).
(G) Pag. 202.
(7) Pag. 7-i et 75.
(S) Tdtn. Il, p. 211.
CJ) Toni. lî, pg. 212.
5:.s
i)ir/iiL).\.\AinE m s jansénistes.
53fl
On ne rccnnnnîlra pas moins une main
{ans6iiii'nno(lans les porlraiîs des rois et de
eurs niinisliTS, cl dans drs allus ons niali-
gncs (ju'on fait en parlant do Pharaon, d'Ho-
i(ulo, elc. C/osl la coiilumc do ces Messieurs,
de se. donner pour des gens de bien, pour
dos saints poisécnlrs. et de so serv r de i'K-
crilure sainte pour dire loui ce qu'ils veulent
contre ceux i\\\'\ ne favorisent point leurs
«'rreurr., fût-ce les puissances les plus res-
pcclabl s.
ftIt:DiT*Tior(S .«'/r les Evawjiles , par feu
M. Hn9suet,évèquedeMt'aux. Paris, Pierrc-
.'Jean Mariette, 1731, 4 vol. in-12.
rinsieiirs évoques ordonnèrent que cet
onvrasze fût relire des mains des Gdrles. Ils
rlaioni loin d'èlrc satisf.iiis du mandement
de l'cvôquc de Troyes, dont il était précédé.
On pensait aussi que certains passa,:.es du
livre éiaient répréiiensibles. Voici ceux t^fi
ijian Irmcnt qui ont déterminé ces prélats à
prolîiber cette édition des Médilations dans
Icui s diocèses.
p., g. 1') : THen rsl le snil moteur des cœurs.
Pag. 32, 33 : La qrâce de la nouvelle al-
liance.... c'est Vii:spiration du soiul amour,
c'est le don de In bonne volonté. Tous Irs au-
tres dons, s'ils sont sa".? amour, ne nuérissent
point la maladie de l'homme. Comme ils ne
touchent point au cœur, où est le mal, ils le
l isent dans sa misère, dans sa faiblesse, dans
son impuissance. Car (juand il s'ar/it de vivre
c.'iréliennemenl,de prendre la résolution ferme
(le marcher après Jésus-Christ, de l'imiter, de
le suivre, pouvoir, c'est vouloir. Mais sou-
vrncz-vous que c'est vouloir fortement, que
c'est vouloir invinciblement.
Pag. 3'* : Une volonté faible ne peut rien.
Faut-il conclura de là que l'illustre évèque
de Meaux favorisait le jansénisme? Il serait
plus vrai, plus juste, de conclure que lé-
véquc de Ttoycs a falsifié les manusci its que
(son oncl> lui avaii laissés. La fais firation
dis ouvrages de piété et la falsification de
la Défense de la Déclaration se confirment
muluellemcn'.
Il ne nous reste plus qu'à faire connaître
les sentiments des jansénistes envers l'é-
Aéqtic (le Meanx , cl ceux de ce grand pré-
lat à l'égard du jansénisme.
Les jansénist s ont fort varié sur le
compte de lîo^suel ; ils ne tiennent pas à .«ou
G>ij<'I un langage uniforme. Kn cent endi cils
ils ftlèvcnt son savoir éminmt et sa res-
p.cctable autorité ; ils Iriompb "ni en allé-
gnaiil la prétendue jusiification des lié -
flejiors morales . et i s la regardent comme
lo boulevard des cent une propositions Mais
ce prélat ayant avancé dans cet c même
justification V/ii'// fiut reconnaître li volonté
de fnuvcr tous les hommex justifiés , comme
ripressément définie p'ir l'i'.ijlise r(ithi:li(jue
rn dirrrs conciles, notamment dan^ celui de
Trente, et encore trcs-expresément par la
constitution d'Innocent X du dernier mat
l!>.')3, alors iU cliangenl de langage, «l
M. Jîosuet, selon eux {/ixam. Theol. , t. Il ,
p. 31'i. et suiv. , ne traite ce point (,u'cn pas-
sant, e! n'approfondit pris la difficulté. Il a
joint ensemble, ap; aremmeut sans s'en aper-
cevoir, deux questions ou deux idées di[}\-
rcnles, dont l une appartient à la foi et est
expressément définie , ce qu'on ne peut poi
dire de l'autre. Méprise grossière, qui ne se-
rait pas partionnab'e dans un thé.) ogien de
trois mois , surtout en matière si impor-
tante.
'i'elle est la conduite que les jansénistes
tiennent d-pui^ longtemps à l'égard de ce
prélat. Quand il justifie les Réflexions mo-
ral s , il est notre savant prélat; c'est un,
prélat Irès-éclairé , c'est un illustre auteur,
c'est le grand Bossuet , c'est enfin Vtllustrp
défenseur de la foi catholique (1). .Mais s'il
avoue avec franchise que c'est un excès
d'avoir laissé dans les Réflexions morales
celte proposition : La grâce d'Adam était di,e
à la nature saine et entière ; s'il n'approuve
pas plusieurs autres choses dans ce livre;
si, dans l'assemblée de 1700, il presse la
censure de cette proposition : Le jansénisme
est un fantôme ; s'il paraîf. peu favorable au
janséni-me ; enfin s'il regarde la volonté oe
sauver tous les hommes justifiés comme et-
prossément définie par l'Eglise catholique ,
drs lors il est exact au delà du nécessaire (-2) :
il faut que la tête lui tourne; on lui fait des
menaces, on a eu par le passé trop bonne
opinion de cet évoque de cour; c'est un uès-
pauvre homme, un prophète, qui claulicat
in utramque partem (3) ; il ne traite les
choses qu'en passant et sans approfondir les
difficultés; il joint ensemble, sans s'en aper-
cevoir, deux questions d ffé^ entes , dont l'une
appartient à la foi, ce qu'on ne peut pas dire
de l'autre.
Ainsi a-!-on toujours eu dans le parti deux
poids et deux mesures, ce qui, selon lo
Sage, est abominable aux yeux de Dieu.
Prov. XX, 10, 23.
On vient de voir^ue l'évêque de Meaux a
justifié les Réfl'Xions morales. Il paraît qu" 1
existe une lettre de Bosquet, fort curieuse,
dans laquelle ce grand prélat déclare ne
ln)uver aucun reprcjche à faire au livre de>
Réflexions morales, si ce n'est du coté du
si} le. Cette lettre est rapportée par M. Va-
léry dans la Correspondance de Mnbillon ,
etc.,nrfc l'Italie. P. iris, I8VG.
La Justification de< Ueîlexions morales sur
le Nouveau Testamenl, fie, composée en IGi)!)
contre le Problème ecciesiastique, etc., /)'./•
feu Mcssire Jacques-Bénigne Bossuet, elc,
1710, in-12 de 1C4- pag., fait partie des omi-
vrcs complètes (le Bossuet. L'aulenr du Dir-
tionnaiie des livres jansénstes a mis celle
Justification dans son ouvrage; m.is il s'ex-
prime en ces termes :
» Si nous mettons ici cet écrit à la suiîc
t\\ Ouosiicl dans VXvert. de ta Jtni., pi;?. T», C. 1*00, .\pud civt.
lu. 1-2. ( >) UiKMicl, p. 3'M. Lettre du 12 septembre l^d%
{i) Litire de TaLiic Diinlierl. F.cimt du 11 aoùl H)i<t. i>. ôii>.
7.-7 IU)S
(les livres ]ans/'iii»(«s , vo n'ivsl corlaliXMncnt
pas (jiK» nous voulions accuser M. Itossnvl
(le jaus(^iusin(^, lui quia ('•lalili des |iriu<'i|)e4
f,\ ((inlrain s à celle liéi(''si(^. (le n'est pas non
plus (|ue nous doulioiis «|ni^ cet éoril n(^ soil
en ( ITel l'ouviaiio de ce {;raud évèqu»! : la
cl:ose nous paraît incoiileslal>l(\ Nous vou-
lons stfuleux'iil (]ue les lecleurs soient iiis-
Iriiits des articles suivants :
« 1' (Jne M. Uossuel n'a pas pnl)li('! cello
pillée de son vivant ; mais (pio c(! sont les
jansénistes ({ui l'ont l'ail iniprinier après »a
mort ;
« 2" Que jamais il no l'a iuli!nlé(î : Jnsfi'
[■cnlinn (les lio/haions sur l> Nonvciu icsla-
iicni, cl (lue te lilie a Clé imaginé par le
parti;
« 3* 0"'' l'<?"t «' peiiio composéo, qu'il
^^^{[ijca de scntimeni, et que depuis il n'en
0 plus cliani^é sur ce point;
v< 4° Que le parti l'ut instruit de ci< dian-
gement, eli^u'il n'a pas laissé, pirunn mau-
vaise l'oi insif^ne, de produire l'écrit du pré-
lat, comme s'il avait persisté dans ses pre-
uiiers sentiments ;
-« 5° Qu'ils ont traité M. BdssucI avec le
dernier népris, toutes lis fois qu'il s'est dé-
claré contre eux ;
« G° Que, quelque respectable qu'ait tou-
jours été M. Bossuel pour son savoir, on ne
doit pas croire que sou autorité puisse en
aucune façon balancer celle du souverain
pontife cl de tant d'évèques à qui elle serait
opposée; et qu'ainsi on ne la pourrait pro-
duire qu'à pure perte pour le livre du l'.
QucsncI;
« 7° Que les évoques de Luçon et de la
Rochelle ont publié au sujet de cette Juslifi-
calion, une instruction pastorale du ik mai
1711, qu'il est importml de lire. On y voit
que le sieur Wil'arl, dès le 30 janvier 1700,
écrivit au P. Quosnel qu'il venait d'appren-
<!re que M. de Meaux parlait mal comme
l);en d'autres des quatre frères ; c'esl-à-dire,
dci V tomes drs Réflexions morales; et que
l'a! béCouel éciivit à M. de Meaux lui-même
en ces termes : On connaît des personnes à
gui vous aicz dit que les cinq propositions
S( n dans le livre du P. Quesnel... Vous n'au-
rez pas apparemment oublie'. Monseigneur,
que vous avez encore avoué (le])uis peu à un
archevêque de l'assmOlée, que l'on tiouvait
dans ce livre le pur janséni^^me.
« De tout ce que nous venons de dire, il
résulte qu'on a cherché contre sa pmpre
conscience à imposer à la crédulité du public,
en imprimant cette prétendue Justification du
P. Quosnel par M. Bossuel, et qu'elle n'est
d'aucune autorité. »
Voici également ce que, sur le même su-
jet, nous lisons dans les Mémoires pour ser-
vir à ritistoire ecclésiastique, par M. Picot,
lom. IV, pour l'année 170'i-, pag. 15 : « Bos-
FUt>t lut auteur de la partie dogmatique de
l'ordonnance du cardinal de Noailles, du 20
r.ofa îîi%, conlre V Exposition de lu foi , de
rai)l)C de Barcos. Celte ordonnance ayant été
Jiiaquée par Dom Tliierri de \'iaixnes dans
\tà l'roblème ecclésiastique^ Bossuel se trouva
nos
i:,t
engagé a en prendre la défense. Il lit un
écrit pour nmn'rer la ililTérence (|ii'il y avait
(•nlr(* la doctrine du livre- de V Exposition, et
celle du livio dcH Uéflexionit morales.... Ji
ahan !onna ( et écrit à son ami pour la juuli-
(ication dmiuel il élail fait, et il se (»!ai,it'I,
dit l'alibé L<dieu, son sci-rétaiie, (pi'i n In
publiant ou eût i mis 'e me llrur de son écrit,
c'est-à-diri! , des ron ections iniiioi liivtes et
riéces.saires un livre de (Juesncl. Il (il dans 'es
mêmes vues un avertisse, nenl (\ui devatétnî
joint à une nouvelle édition d(;s Uépcxio)in
morales. Il y répondait, suivant le méirn; sé-
crétai e, aar écrits des jésuites et des jansé-
nistes, et il se propisait de débrouiller ces
matières, à cause des jansénistes qui les avaient
embrouillées par leurs chicanes, ('e travail est
certainement diriqé contre tous le< excès des
jansénistes. Bossu t voulait (|u'ou mît un
grand nombre de cailons à l'ouvraççe do
Quesiiel. Il en indiqua le nomliri* et l'objet
dans un méu;oirc (lue Déforis a eu eiilre les
mains, ainsi qu'il paritl par une noie de Ini
nui s'est troa\éo dans les manuscrits do
B 'ssuet. Ce mémoire a disparu, ainsi qu'un
écrit sur le lbrn)u!aire, un pané;^yri(|iie de
saint Ignace, et peut-èlre eirore d'auires
pièces contraires aux i réjugés des édileurs.
Bossuel relira son avirtissemcnt parce (|L.a
l'on ne voulut pas se soumettre à ses cor-
rections. C'est l'écrit qu'on a publié après sa
mort, sous le litre de Justification des Ité-
fl xions morales, en supiuiuiml la deiiiande
des cartons. »
Sentiments dô liossuet, évéque de Meaux, à
regard du jansénisme.
Ce. qui suit est cxtrail de l'Ami de la re'.iqivHi tom. Ht,
pag. 3-21.
a M. de Baussot a recueilli avec soin tout'
ce q"i, dans l'histoire et les écrits de Bossuel,
indiqu» sa manière de penser sur les qne--
relles janséniennes.II a rendu par là un ser*-
vice iinporlani, en fa sant sortir la vérité
tout entière du milieu des nuages dont on
s'était cff(;rcé de la couvrir. L'historien re-
marque que l'évcquedc Aieiux, élevé par le
docteur Coriiel , ne montra jama's de pré-
ventions contre les personnes, mais aussi
qu'il attaqua, en plusieurs rer.contres, le*
opinions des théologiens de Port -Royal.
Dans l'éloge de Cornet, il le lo le beaucoup
de s'être signalé dans les troubles de l'E-
glise ; un docteur, ajoute-il, ne pouvant 89
taire dans la cause de foi. Il disait souvent^
écrit l'abbé Lcdieu, qu'il n^avait jamais seu-
lem nt élé tenté par aucun des mai res ou des
disciples de Port-Royal , (jue jamais son es-
prit navait admis le plus faible doute sur
V autorité des décisions de l'Eglise qui avaient
condamné la doctrine de Jansénius ; qu'il
avait lu et relu son livre, et qu'il y trouvait.'
les cinq propositions condcmnées. Dans sa
letîre aux religieuses de Port-Royal, il éln-
b il la régularité du jugement rendu sur le
bvre de l'évêque d'Ypres, et dit que la dis-
tinction imaginée entre le fait et le droit est
inouïe dans les souscriptions ordonnées par
l Eglise. Il rcproclie aux guides de tes reli-
KD
DICTIONNAIRE l)F.S JANSENISTES.
319
picn-rs de: srmhter mettre toute leur défense
à décrier hnntcincnt, de rive voix et pnr
énitf tout le gouvernement présent de l'E-
(jlise. Ce sont lex jnnscnisles, dis;iil-il à l'abhé
i-odioii, qui ont accoutumé le monde et sur-
tout les f/ ic/c«r.< à avoir peu de respect pour
les censures de l'Eglise, ou moins dans les
matières qui 1rs toitclient et surtout dans les
fai!s. Oïl connaissait depuis longtemps sa
lollc (In 30 sci)leinbiT 1G77, an m irôchal de
iîcllofonil. Je cro!s donc, y dil-il, g'ie les pro-
posiiion^ sont vérit iblnnent dans Jansénius,
et qu elles sont l'âme de son livre. Tout ce
qu'on a dit au contraire me paraît une chi-
iTine.
« Dans sa Défense delà Déclaration, Bns-
siicl {larlc (oujotirs de l'affaire du jansé-
'lisine comme d'une chose irrévocablement
vlécidée. Dans la Dissertation préliminaire,
r!ia[)ilre Lvxvin, il s'exprime ainsi : Dans
quel pays la huile d'Innocent X , etc.. (j as-
sage cite ci-dc>sus ). On sait avec quel zèle
Bossuol s'éleva contre le docteur du Pin et
le publiant, on eîit omis le meilleur de son
écrit, c'est-à-dire des corrections importantes
et nécessaires au livre de QucsneL 11 y répou'
dit, dit Lcdieu, aux écrits des jésuites et des
jrnisénislrs, et il se proposait de débrouiller
CCS matières , à cause des jansénistes qui les
C7it embrouillées par leurs chicanes. Ce travail
est certainement dirigé contre tous les excès
des jansénistes. Bossuel voulait de plus qu'on
niîl un grand nombre de carions à l'ouvrage
dcQnesnel. Il en indiqna le nombre et l'ob-
jet dans un mémoire que D. Defoiis avait
entre les mains, ainsi qu'il paraît par une-
noie de lui que M. de Baussel a vue. Mais
on n'a point retrouvé ce mémoire dans ses
papiers; el il en a été sans doute de celle
[lièce comme de queicjucs autres dont nous
parlerons bientôt, cl qu'on a fait disparaî-
tre. Bossuet relira son avertissement, parce
que l'on ne voulut pas se soumettre à co
qu'il exigeait. On trouva nioyen de se lo
procurer après sa mort, et c'est récrit qu'on
publia sous le litre de Juslificalion des lié-
contre la légèrdé a\cc laquelle ce critique flexions morales, en dissimulant, comme de
téméraire yyrlai'l ^'•'s [lapes et affaiblissait lu raison, U\ demande des cartons el les autres
primauté du s;iinl-siége. C'était un des rc- circonst inces (jni produisireol cet écrit, di-
prochcs les plus graves qu'il lui faisait, rigé certainement, dit l'abbé Lcdieu, contre
Dans un mémoire qu'il préseiilaàLouis X.1 V, tous les excès des jansénistes.
-ivanl l'assemblée de 1709, il expose le péril « B .ssuet était si peu dis[)Osé à les mena-
e.rtri"me de la religicn entre deux partis op-
posés : cdui des jansénistes et celui de la mo-
rale relâchée. Q;:anl aux premiers, il se
plaint d'éciits nombreux qui viennent des
Pc.ys-Bas, ou l'on renouvelle les propos tior.s
trsplus crjndamné- s de Jansénius , avec d'S
tours plus ariificieux et plus dangereux qir.
jam(.is. 11 déférait entre auUes un livre inti-
tulé : L'i Doctrine nugustinienne de l'Eglise
romaine, où, sous pré cxle de faire le procès
au s slenie du caidiiuil Sfondraîe, on rame-
nait, dit Bossnel, le janséni^ine tout entier
.*o?/s de nouvelles couleurs. Il apporta beau-
coup de zèle à le faire censurer. Il avait da-
iioril noté ciiu] propositions sur le jansé-
liisme ; elles furent réduites à quatre par
iss niouvemrnis que se donneront quelques
docleu.s jansénistes, et entre anires Kave-
cliet. qui s(! s gnala depuis lors des apjiels.
Bo!>su'M, dont ils exertèrent pins d'une fois
la [i.iliencc, et qui sus|)ectail leurs senli-
iiienls , consentit à onicllre une de ces pro-
positions |)lul6t (]ue de manquer la con-
damnation des quatre autres.
« Ce fui Bossuet ({ui fut l'auteur de la par-
tic dogniatiq'.ic de l'ordonnance du cardinal
de Noaillcs, d'i 20 août lOOO, contre Vlîxpo-
fition de la foi, de l'abbé de IJarcos, neveu
^\c ?ainl-Cjran. Celte ordonnance iiyanl été
attaquée par l). Tliierry de Viaixnes, autre
janscn se, dans le t'roblèine ccc ésiastique,
l'ossuei, (|ui était le vérit. ilde auteur de l'or-
donnanc, se trouva engagé à en prendre la
délen^e. I! fil un écril | our montrer la diffé-
rence qu il y avnii entre la docirine du livre
de VExposiiion et celle du livre ib\s Ré-
flexions morales^ (juc le cardinal de Noaiiles
avait api rouvees. Il abandonna cet écril à
Son nnii, ;ionr la juslilication du({uel il était
fait, cl il se plaignit, dit l'ubbé Lctiicu, qu'en
ger que dans sa Défense de la tradition et
des saijits Pères, il censure Vexcès insouie-^
noble avec lei/ucl Jansénius s'est permis d'é-
crire que saint Augustin est le premier qui a
fait entendre aux fidèles le mystère de li
grâce. Il n'avait doue lias changé de senti-
ment sur la (in de ses jours, comme on l'a
dit. Lors de l'aff ire du cas de conscience,
s'élant mis à relire les principaux ouvrages
sur le jansénisme, il adressa au cardinal de
Noailles un mémoire sous co titre : Réfle-
xions sur le cas de conscience, et on con-
jecture (juc c'est d'après son conseil qu'on
se contenta de demander aax signataires
une rélraclalion. Le journal de Lcdieu nous
ap5 ren I qu'il fut cha;gc par Louis \IV de
ramener à la soumission l'abbé Coud, un
des principaux signataires du cas de con-
science, el que Ion soupçonnait même d'en
être l'auteur. Il se concilia la conliancc do
ce docteur, et réJigea une déclaration que
('ouel signa. Il y disait (|ue l'Eglise est en
droit d'obliger tous les tid,'le.< de souscrire ,
avec une approbation et une soumission en-
tière de jugement, à lu condamnation, non'
seulement des erreurs, mais encore des au-
teurs et de leurs écrits qu'il faut aller fus-
qu à une entière cl absolue persuasion que le
sens de Jansénius esf jnsienient condamné.
Bossuet fu (lus : il commença un ouvragt
sur l'aulorilé des ji.gements ecclésiastiques
et la soumi sion due à ri'!gli>c même sur les
fails. Il voulait encore, disail-il, rendre ce
service à l'Eglise. Je viens de relire Jansé-
nius tout entier, c'est 'ui qui parle h son se-
crélaite, comme celui ci le rapporte, j'y
trouve les cii^q propositions très-neitement,
et leurs ])rincipcs répandus par tout le livre.
Il ajoutait i|u'/lr/ifiu/f/ était inexcusable di
n'avoir cnpioyé ses grands talents qu'A s'ej^-
forcer de faire illusion au puhlic ni cher-
chant (1 pt-rsiKulcr anv J(i)is('tiii(!i n'avnit //ai
lUé ctnulitinné; (/u'd n avait écrit sa fantnisr.
If lire â un dut: vl pair (/ai' jniur stntlenir ce tin
du mire, vl que sa proposilion de smit l'ic ro
n'avait eu pour oh, et qur de défendre celle de
J ansénias sur riinpossitiilité de raccoinptis-
< cment des préciples dirins. Il^ne pouvait
comprendre comment les (/uutrc vvétfUiS, Ar-
nauld et les rvlii/icus s de l'o; l-lloi/al aviiiciit
consenti à se servir d'tine n striction aussi
grossière, qui lui paraiy.s lil un ncnsoiifje f.r-
tncl. Il (iMv.iillail donc alor^ n nu irailéaur
l'anlorilé des juijemciits vcclésinslifiues. Il y
UH'llait l)t'aiiiu)ui) (l'aiilciir. // fini, disai -il,
faire (juch/ue vltose qui frnjtpe un qrand coup,
et ne reçoiv pus de répliq te. 11 (oiuluisit ccl
éciil jiixiu'A la pai^c 107. Forcé do l'inlei--
ri)mi)r(' par la maladie dont il lui alla(iii6, il
le lopril à la lin de 1703. 7/ se scnlait excité
à Idchever, snivanl le léinoi{^iia};e de l'abbô
Ledicu, vyanl qu'aucun évvque n'a touché (c
principe de décision sur celte matin c , qui est
que l'Ecrilme ordonne de noter l'homme hé-
rétique, de le dénoncer à l'Eglise; ce qui s'est
toujours fait pur voies d'inforii alions ou de
jugements ecclésiastiijues auxquels on s'est
toujours soumis, quelque raison qu'on puisse
alléguer pour les croire sujets à défectibdilé.
Il ajoutait qu'outre les choses de foi, qui de-
Duindenl une entière soum ssion , il y a celles
gui appartiennent à la foi, et de m' près, que
la lumière de In foi se répand sur cl es, et
exigent par conséqxicnt une soumission même
de foi. Malgré ce zèle et celle ardeur, l'ou-
vrage ne put être terminé, et l'on doit re-
gretter que nous ayons éié privés d'un (cl
travail. On a même perdu le manuscrit ori-
ginal du commencement de cet écrit. Ce ma-
nuscrit exi.stait encore en 1700 entre les
mains de l'abbé Leiju.Hix, qui prépara les
premiers volumes de !a dernière édition de
Biissuet. Il a disparu depuis , et il ne reste
qu'une copie du préambule avec le plan de
l'ouvraçio, écrits de la main du même Le-
queux. 11 est assez facile de deviner le mo-
tif qui l'a porté, lui ou I). Déforis, à suppri-
uïer un ouvrage en faveur du formulaire.
On prélend niéme qu'ils se sonl vanics de
celle infidé.ité. Ils ont anéanti égaliMuenl un
l'onégyrique de saint Ignace, composé par
lî'jssuot, avec des éloges pour les jésuites.
RI. de Baussel ciie une lettre de drosley,
académit.'ien de Troyes, à D, Tassin, bénédic-
tin des Blancs-Manloaux, et l'un des collabo-
raleurs de la dernière édition de Bossuel.
(Irosley y etigageail les éditeurs de Bossuel
à conserver intacts el à publier même l'c-
crii sur le formuliire et le jiaiié^yrique de
tsainl Ignace. Le vœu d'un homme qui ne
(levait p.!s être suspect à ces éditeurs n'a
pu l'cniporler sur l'esprit de parti. Il y a
tout à parier (jue les deux écrils son' ancan-
Us pour toujours. Pour réparer celle perle,
aulani qu'il était possible, M. de BiunscI a
inseié à la Cn\ d' son histoire le précis de
l'oijvriige sur le formuLiiie, qu'il a trouvé
écrit de la main de Lcqueux. Bossuet y dé-
fviid le droit de l'Eglise de diei^cr des for-
r;(!iJ
stî
mules (le docliioe, montro l'ohligaliou d'y
(lélércr, el réptuid aux objections (('l'ou pciil
éU'vi'r «•(•ulre. Il ( iU; des exemples de seui!-
blables jugenKMits, el en o&t renié uu vingl-
(lualrièriMi exemjtli'.
« Nous avo.is ri'uni, sous un s ni point
de vue, tout ce qui a rapport aux srnli-
menis de Bossuel sur des (jue>.lions Itop
louglemps agitées. Plus on .s'eiall elTorré de
dénaturer ces senliuients , plus il élaii iiu-
porlant de montrer ((ikî ce graïul honitno
n'avait point à cet égard une autre manière
de voir (|ue la majorité d(î ses collègues.
Assurément [)erson;n! tie connaissait mii-ux
que lui les droits de l'ICgîise; et (juand il
pioclame si fortement la nécessité de lui
obéir, ou ne sait couiiuent |)ourraient se
soustraire à celle oljligijon ciiix (|ui b.nt
profession de révLMcr l'aulorilé d'un si sa-
vant évé<iue. Il sera donc cou.slaul (jue la
mort l'a Iroivé l<-s armes à la main pour
couii) ilîre ceux qui ne voulaient point su
soumftlre à l'anlorilé, el ses dernieis tra-
vaux ont élé dirigés contre un parti que,,
d'après plusieurs années de lran(|uillilé, ou
civait pu croire éloull'é, ou au moins dépé-
lissant sensiblement, mais qui venait «lu
montrer, dans l'aiïaire < u cas de conscience,
son existence, sa force et ses moyens. 11
faut savoir gré à l'iiislorien de B issuel du
sain avec lequel il a reciicilii toui ce qui
avait rapport à une mat. ère trop souvent
obscurcie par l'esprit d; parti. Tous les faits
qu'il a rassembles convaincront les esprits
de bonne foi: il y a peu d'espérance de ra-
mener les autres. »
BQUilHEll (ELit:-MAncoL'L) travailla aux
Nouvelles Ecclésiastiques, ()UijIia des relation.*
des assemblées de la faculté de ihéolojie, cl
mourut le 19 mars 1754.
BOUCHER (PuiLîrPE), né à Paris en 1G91,
mort en 1768, ûl ses éludes au collège de
Beauvais, el se destina à i'ct il ecclésiaslique;
mais il ne fui jamais que diacre. Il est connu
comme un des au'eurs des Nouvelles Ecclé-
siastiques, ou Mémoires sur la constitution
Unigenilus , 1727. Il est aussi connu par
quatre lettres sur les miraclis de Paris, pu-
bliées sous le nom de l'abbé Deiisle ; il doniui
de plus une Ana'yse del'épitre aux Hébreux^
et qudques autres écrils. 11 mourut le 3
janvier 1768. Voy z H varier {Philippe}.
PnEMiàRE lettre de M du 10 septembre
1731, à un ami de Paris , pour lui faire part
de ses réflexions sur les miracles opérés au
loml eiu de M. Paris. \\\-\'.
Seconde lettre de M. l'abbé Deiisle, du 27
noieinbre 1731, sur les mirai les de M. Paris.
TiioisiÈME el QUATr.iKftiE lettres de M. l'abbé
Deiisle, des mois de janvier et firier 173i,
sur les miracles de M. Paris, contre un écrit
qui a pour litre: Discours sur les miracles,
par un théologien. \u-k°.
AiuiÊT du conseil d'Rtat du roi, du 24
avril 1732, qui ordonne que les deux libelles
i!>tiiufés : Seconde et troisième lettres de
M. l'abhé Dells'e sur les miracles de M. Paris,
seront lacérés et brûles, eic. Paris, impri-
merie royale, 1732, in-\\ ~ « On trouve dans
343
DICTIONNAIRE DES JANSFNISTE5.
344
ces dcii\ libcUos, csl-il dit dans l'arrùt, lotis
les caroctcrrs iie.< libelles diffumntnircs et sédi-
tieux, suit par lu licence et la mn!i(jnilé avec
laquelle rarchevéque de la capitale de ce
r( yauine y e>t atlaqaé témérairement, sans an-
i un respect ni pour sa personne ni pour sa
dignité, soit par tes iraiis artificieux que
r auteur de ce libelle // a semés, pour révolter
les inférieurs entre les supérieurs.
BOUHDAILLE fMicnEL), docteur de Sor-
bonne, prani vicaire et ciianoino dignitaire
do l'église de la Horholie, mourut dans celle
ville le 20 mars 1G9V, la ssanl plusieurs ou-
vrages, dont le suivant fil quelque bruit.
Théologie morale de saint Anqntin, où le
précepte de l'amour de Dieu est traité à fond,
et les autres maximes de l'Evanqile sont
expliquées et démontrées. Paris, Guill. Dt s-
prez, 1080, in-l*2.
Cet ouvrage ne fut pas publié sous le nom
de l'auleur, mais sous ces initiales pseudo-
nymes : E. B. S. M. U. D.
l'ellor nous fait croire que re livre mérifail
La charité peut donainer et subsister habi-
luellomenl au fond du cœur, lors même
qu'elle est d uninée actut.lemcpt par la
cupidité. Alors elle garantit le juste des feux
de l'enfer, malgré les désordres où il s'al)an -
donne, et par-dessus tout cela elle lui lienl
lieu de toutes les autres vertus (pages 582 et
suivantes). L'cs|)érance n'a plus d'acte qui
lui soit propre. Elle n'a ni olijel ni devoir
particulier (pages 1GI, 162). Il en est de même
des autres vertus clirélieimes.
C'est là en substance le système de Bour-
dai!le. Voi'.'i ses propres paroles :
Il y a un fonds de cupidité qui demeure
toujours habituellement avec la charité; et
comme ces deux inclinations habituelles de-
meurent ensemble , on peut fort bien en faire
la comparaison, cl dire que l'homme est juste
s'il a unplus grand fonds de charité permanente
que de toute autre affection, si la charité dans
son cœur est habituellement la plus forte (page
2'i9).
Ce qui fait l'état de justice, c'est Vamoxir de
la justice au moins dominant habituellement.
le jugement sévère qu'en porta un critique c'est-à-dire plus grand que tous les autres
orthodoxe.
C'est une Ibéologii' entière, donl les maxi-
mes, l'ées ensemble et exposées successi-
vement, se lorniir.ent enfin aux plU'* grandes
abominations du quiclisme, cl au renver-
sement de la morale de Jésus-Christ.
La (lo'.lrinc des faux disciples de saint
Augustin ne peut .subsister qu'elle ne con-
duise SOS sectateurs à la morale la plus cor-
lompue cl à un dérèglement général, dès
qu'ils veulent nppli(\uer leurs principes, soil
aux jiécliés, soil aux vertus, et en faire des
règles de nvrurs. La Théologie morale, du
docteur Bourdaiilo, ne prouve que trop sensi-
blement celle vérité.
L'auleur, en elTet , n'y entreprend rien de
moins que de mettre les plus grands crimes
au rang des péchés véniels.
Ouelque péché que l'on commette, fût-ce
idolâtrie, homicide, empoisonnement, forni-
cation, etc., pourvu qu'on ne se laisse aller
à quelqu'un de ces désordres qu'a?; c une ex-
lrrmerépugnanc€,elcommemalgrésoi, ou forcé
par la crainte d'un grand mal, ou cédant à
la violence de la tentation, il ne s'ensuit pas ,
selon lui, qu'on perde la grâce ni qu'on mé-
rite l'enfer (pages 582, 583).
Le plaisir de s'occuper en idée des plus
cruelles vengeances ou des plus grandes im-
pure tés, lorsque /'flC7U(e5cc»ien<7ue /'on (/onne
à la siiqq'stion ne va qu'au plnisir de penser
aux choses défendues, et qu'on n'en veut
])oint venir à l'effc l ; toutes les complaisances
les plu>; volontaires pour ces objets si capa-
bles d'allumer la passion, et qui sont autant
o.'»o!(rs , préférant habitueilemenl la justice
à tout autre objet et à tout autre intérêt;
d'où il s'ensuit évidemment qu'il n'y aura de
péché mortel que celui qui, détruisant entière-
ment, ou du moins affaiblissant extrêmement
l'amour de la justice, jusqu'à rendre la cupi-
dité habituellement la plus forte, sera un état
de cupidité dominante, et fera préférer à la
justice, non-seuUmenl dans le moment d'une
action passagère, mais même habituellementy
queUjue objet que ce soit; ou, pour parler
encore plus nettement et plus positivement, qui
augmentera l'amour des biens périssables jus-
qu'au point de le rendre habituellement plus
grand et plus fort dans la volonté, que l'a-
mo}ir de Dieu ou de la justice (page 572).
[ Ceux qui ne se laisseraient aller à quel-
qu'un de ces désordres qu'avec une extrême
répugnance , et comme malgré eux, ou forcés
pur ta crainte d'un grand mal qui les mena"
cerait, ou ce lant à la violence d'une passion
qui les emporterait , de sorte qu'ils en eus-
sent un extrême déplaisir tout aussitôt qu'ils
seraient hors de ces fâcheuses conjonctures, on
ne pourrait pas dire si assurément qu'ils au-
raient perdu la grâce et qu'ils aurdient en-
couru la damnation; car, encore que la cupi-
dilé-ail dominé dans ce moment, ce peut n'a-
voir été qu'une domination passagère, qui ne
change pas absohiment le fond et la disposi-
tion du coeur (1) ]. .S'i la charité a cédé à la
violence et comme plié sous le poids, elle n'a
peut-être pas laissé de subsislerloujours pour
se relever d'elle-même, quand elle n'aura plus
été opprim''c par une violrnce étrangère ; c'est
d'occasions pro( haines, ne font qu'un péché comme un arbre que l'on courbe avec violence^
véniel, suivant le casuiste de la scclc (pages
5D2 et 5.>3).
(1) Fcller , oblifrc d'élre cnnri, r.ipporie sculc-
n^enl le pns nt;»; que nous niellons entre crocliits , et
il dil: I Celli^ |>r'|)<isiii"n fui. Tllaqiicc dans nn écrit
on DM l'allriliiiait à lO'is les disciples de saml Angus-
«in, qui ponri.inl la dé^avonaiem. (ici écrit, inliuilc:
Moi aie rdàihU des prélendtn ducipla de i>fiinl Au-
ct qui se redressera de lui-même, pourvu qu'il
ne soit point corrompu : il se courbe parce
fius'iti. etc. , donna lifiii à ileiix Icllres du dncleiir
Arni.ulil. où il li réliiiail. De son côië, le docienp
liidouv, nn drs approlialcurs du livre, déc!;ira qiiil
la dés.ipproiiviiil, el (prit n'avait donne son appro-
bation qu'à coudiiiun qu'on la rclraiKhcrait. »
545
non
non
T,.(j
au'il u'<t pan tout <) fnil la force de ri'nhlrr à
la ri()lriitr(iii'()ii lui ftiil : indis crjicuilinil il ru
(•(Htsci rr iis.tfz poiif st' redresser <jiiiiud nu ne
la lui fera plus; c'est nue éclipse (/un la clin-
rilé sou/fririiil dtnts rin^lmit, i/ni n'cteiudruit
pas la lumière, c/u« V/u'c//*; la fil disparaître :
on bien, pour me sert ir duue autre comparai-
son plus morale, c'est comme des sujets (/ni,
ciaitjiiant de s'e.rposer au pilhifje, son/jient
pour un temps la domination i'traïujère, (/uoi-
</u'ilscon'<erreiit toujours beaucoup d'affection
pour leur prince (|)a!.',o t)H2).
Co ne sont point là des propositions
6( liappéos ; c'est un plan , un tissu de maxi-
mes, de raisonneiiuMils, de fonipaiaisons,
qui ne ponvcnl abnulir qu'A lendic véniels
les p('Tliés inorlcils les phis énornu'S.
Quel rcnvessiMiicnl de la morale de Jésus-
Christ 1 Si Jose|)h se lût laissé vaincre |)ar
les lurcurs de la i'emme qui le lenla , son
adultère n'eût été qu'un péché véniel, puis-
qu'étant saint comme il I était , il ne Icûl
sans doute commis i]u'avcc une extrême ré-
Jmijnance, ou comme malijré lui , et forcé par
a crainte d'un grand mal qui le menaçait.
Ainsi CCS apostats, dont parle saint Cy-
prien, qtie la vue des échafauds (it chanceler
dans la lui et sacrifier aux faux dieux , mais
qui venaient aussitôt pleurer leur faute aux
])ieds di s évéqui s, n'avaient poinl commis
d'olïense uîoi telle.
De malheureux domestiques, qu'un ordre
violent et absolu force de servir la passion
de leurs maîtres; des débiteurs prêts délre
accablés s'ils ne font de faux actes ; des fem-
mes que la crainte de la mendicité la plus ex-
trême porte à prostituer leur pudeur; des
captifs ( hez les infidèles , destinés aux trai-
tements les plus rigoureux s'ils ne renoncent
à Jésus-Christ : tous ces fidèles, en succom-
bant à la violence de la tentation avec une
extrême répugnance, et par la crainte d'un
grand mal, n'auront fait qu'un péché ^é-
iiiell etc.
Voilà donc ce qu'on appelle la Théologie
morale de saint Augustin! Voilà ce qu'osent
imprimer des hommes qui crient encore plus
haut que les autres contre la morale cor-
rompue! Voilà ce qu'approuvent les doc-
teurs Le Fcron, Piques et Hideux. Voilà ce
livre dont ils disent, qu'après l'avoir lu exac-
tement, ils se sentent obligés de rendre ce té-
moignage, qu'ils n'ont jamais lu de livre où
In morale chrétienne fût si solidement établie,
et où le sentiment de saint Augustin fût si
clairement expliqué. Or, toute la secte ne de-
vrait-elle pas se trouver humiliée et se ré-
duire au silence en voyant ses chefs ensei-
gner une telle doctrine?
BOUUGROIS(Jkan), docteur de Sorbonno,
rha Ire et chanoine de Verdun , abl)é de la
Aîerci-Dicu, confesseur des religieuses cl des
domestiques de Port-Royal, mourut au mois
d'octobre 1687, à l'âge do quatre-vingt trois
ans. Il élait un des approbateurs du livre de
la Fréquente communion, et fut jugé digne
(l'aller le défendre à Uome. 11 a publié l'his-
toire de sa misgion sous l: titre suivant ;
I11':i.at;u\ r/c M. llourgeni», docteur de Si>r-
Ixmiie, th'i'uté () linine pi.r vingt évéqnes de
l-'itince pow ta défense du livre de la Fié-
quente communion, composé par l\l . Ar-
niuhl , conlen ut ce qui s'est passé d Uonn
en Uul'i et KiV ■', pour la justification de ce
livre. Nouvelle édilion, 17Ii(), in-li, 1'»/*
pages, sans comjjler raverfissement, (|ni
est de 'Ik pages.
Cette relation fui imprimée cti 1(105, à la
suite de la liemontrance à !\l ■ I/umberl de
Precipiano, arclievéque de Mtdines, composée
par 0"<-'>«'l. On ne Ht la nouvelle édition
que I our faire revivie le livre pernicieux do
la Fréquente communion, l/avertissernonl
est presque tout entier à la louange d'Ar-
nauld ; rauleur y rap|)orte les éloges (|uo
lui ont décernés ses partisans, IJoilcau eniro
autres. Au contraire, il déchire les prélats
qui lui ont été opposés, surtout IM. Ilaconis,
évéque de Lavaur.
CoMDiTioMîs propositœ ac postula tœ a dodo-
ribut farultotii theologx'œ Parisiensis, art
examen dort inœ gratiœ , avec Noél do
La Lane, 10 1!), in-'i".
Il paraît qu'il y a de c lie ] ièce une tra-
ducîioïi fraiiç;iise, qui est de l}our:;eois seul.
BOUllSlM.l (l.AijRVNT FnANç is) , na(iuit à
Ecouen, en lG7i), fut prêtre et dodeiir de la
ni.iison et socé é de Surboiino. Il joua un
grand rôle dans les alî ires du jansénisme, cl
eut beaucoup de crédit d ns ce parti. S(mi
premier ouvrage fut le livre de l'Ac ion de
Dieu sur les créatures, dont il ^a être ques-
lio:) dans un moment. Il rédigea de()uis des
Mémoires contre la constitution Unigenilus;
l'Acte d'appel des qualre évêijues en 1717;
divers autres écrits des mêmes ; les articles
de la laculté de Ihéoloiiie en 1718 (il en fct au
moins le principal rédacteur) ; VActe d'appel
des quatre évêques pour la huile Pastoralis
officii; leur Mémoire en 171'J; leur rerjou-
vellemenl d'appel en 1720; la Ldtre de trois
é\êques au roi en 17-21, et celle do sept évê-
ques au pape et au roi la mè.'ne année ; la
répon e de sis évêques an cardinal de Bissy
en 1723, et beaucoup de mémoires pour
Soanen lors de son jogetnenl à Embrun.
Boursier déploya surtout son zèle dans cette
aiTaire, et mit en mouvemciU les théologiens
et les avocats pour la défense de Soanen. Il
fut des principaux arcs-bootants de la Sor-
bonno depuis 1716 jusqu'en 1729. On le fit
sortir de ce co'ps en 1729 avec les autres
opposants. Boursierdressa la Lettre de douze
évêques au roi contre le concile d'Embrun ;
V Instruction pastorale de Soanen sur l'auto-
rité de i Eglise; la Lettre du même au roi en
1729, et plusieurs autres écrits au nom des
docteurs cl des curés de Paris. 11 rédigea en
grande partie l'Instruction pastorale de Col-
berl, en 1730, où il est parlé des secours. On
a donc eu raison de dire qu'il était l'oracle de
tout ce parti. Il dirigeait les évêques oppo-
sants, et les faisait parler à son gré. C'était,
ce semble, une grande faiblesse à des prélats
d'être ainsi asservis à un théologien exalté.
La fin de la vie do Boursier lui marquée par
Jn DlCTIONNAIUE bZS JANSEMSTF.S. -'i^
d'iiuîres broclmrcs sur les convulsions , sur sur Us raisonnables. Toute la différence qiCil
l'espérance cl la confiance, sur les secours, y a, c'est que ['obéissance des autres est éctai-
sur les verlus lliéoloffales. Il y rut parmi les rée et libre. Mui- Dieu doit opérer l'un et
flpi'.clanls, sur ces dinVrenls points . dos dis- l'autre. ISo'.re être tout entier, celui de
pilles dans lesquelles Boursier joua un grand iâine, celui du corps, celui de leurs wodi-
rôle, et qui lui occasiunnèrenf, de la j^arl ftcations, est uniquement iouvraije de Dieu.
des siens des cli.iprins et (les coritradiclions JSotre âne, nos actions, nos délermina-
auxquellcs il fui fort sensible. Cel hnnunc tions , tes plus petites parties de nous-mêmes
était inslru I, laborieux et fécond , mais en qui doivent être asservies à ses lois, sont l'ou-
inôtne toinps ardcul et opiniâtre. On le voit vrnge de la puissance souveraine. Notre âme
présider à loules les assemblées des appe- n'rst donc qu<> le ihéâlre des cliangeirenls
lanls, dicter leurs démarches, exciter leur arbitraires qu'un autre prodiii? en elle. Mais
zMe. Il fut surtout des asscuiblées de 1732 et quelles idùcs éiran-,' -s que ccJes J'un asser^
1733, sur les convulsions, et s'efforça d im- risscmcnl de toutes les parties de :-.,ous-mémes
po>er (iuel(|uc frein à ce délire, dont il ne lui sous les loi^ déterminantes e'i ab ^^iues us la
fut pas dor.ué cependant de sentir toute la puissance souveraine? Lûihrîi r:- st-ii jamais
lioiile. .Mad.'.mc. Mol le peint comme un liomine cxpiimé plus durement? .VcU-on oouter
t-autilcux et rusé, qui aimait à domiiicr. S( s après cela des extrémités ou les novateurs
amis lonl loué m plus ni moins qu'un Tore de ce siècle s ni prêts à se porter, et où il
de l'Eglise. n'. si que trop évident qu'ils se sont déjà
De L'XcTwyvEDiKusurlescréatHres: traité porlés depuis longtemps.
dans lequel on prouve la prémo'ion plnjsi- \"'Ci encre ce que la docirmc de Cahin
que par le raisonnement, et où Ion exa~ renferme de plus dur et de plus un- .e. Comrnc
tninc plusieurs questions qui ont npportà Dieu prédestine certaines personnes parce
la nature des elprits et à la qrâcr! Lille. ''" '' ' ^'^" '^ ''^ ""^ *"'^^ aus^iqa il veuille
J.-H. Brovellio, 1713, Gvol. ïn 12; Pari : , "'''^^'jonncr les autres parce qu il te veut...
François Babuly, 1713, 2 vol. iu-V. ^^ '' f" ?«' ^" ''^"/f '' Pj'\ «^'"^ f<^ ^^'^
•^ qinnd même, avant la prévision du péclié
Ce livre séduisant, sous le voilcd'un faux originel, il aurait prédestiné les uns et ré-
tbouusmc , sape la foi par les fond, tiienls, prouvé l s autres. Il a pu le fa re ainA. Il n'y
soumet la religion à la raison humaine. 11 a pas néanmoins d apparence qu'il l'ait fait.
inniiuc d'un bout à l'autre le jr.nsénisme, le Rien ve te gêne ni le contraint dans ses dé-
calvinismc et le spincsisme. crcts. Il a pu les faire comme il a voulu. Il a
i Le jansénisme. La balance est penchée, pi prédestiner et réprouver les hommes, sans
dit l'auteur d(Mis la secl. ll.parl. Il, chap.2,/e les regarder comme tombés dans le péché ori-
poidsdelacupidilé l'a enlrainée vosle vice. La ginl. Il a pu les prédestiner et les réprouver^
volonté, tandis qu'elle sera livrée d elle-même, en les considérant comme tombés dans le pé~
suivra l'impression de son poids jns'ju'à ce ché originel, en conséquence du décret qui a
qu'elle ait achevé de tomber dan:i l'abîme. p'rmis ce péché. Tout cela est paiement arhi-
11 s'explique encore plus neltemeni en fa- traire en Dieu (Secl. A'I, pari. III, ch. 4).
veur de celle aKeriiative nécessitante de la C'esl, comme l'on voit, une véritable répro-
cu] idité ou de la grâce, dans la secl. V, b jlion positive, une prédestination au péché
chap. IV, art. 3 et 'i. diiecle el immédiate, donl il s'ag l ici, (luoi-
II renouvelle ailleurs les propositions 23, qu'on s'eîïorco de persuader le contraire à
24 el 25 de Ouesnel, en disant, (|uc l'opéra- la faveur de (juelcjues expressions ménagées
lion de Dieu Créateur el de Jésus-Christ Ré- avec arl. Mais quelle affreuse impiété (juo
dempienr sont aussi efficaces l'une que l'autre ; dédire (;ue Dieu, considérant la créature
cl que, comme dans la création la créature est innocente, a pu par un décret enlièrement
produite et déterminé- à l'être, dans la ré- arbitraire, la destiner à des supplices éler-
dcmptionelleest produite el déicrminéeau bien nels. Siiint Augustin pensait bien différem-
(Secl. II, part. Il, cha(). k). nxi-nl : Ronus est //c»s, disait-il, dans sa ré—
Enfin la grâr c suilisantc qu'adme! l'auleur ponse à Julien ; justus est Deus. Potest ali~
est la petite grâce j in.->éuii;nne. Se on hii, la quoi sine bonis 'meritis liberare, quia bonus
firâce sulfisanle est, par rapport à la leiila- est; îion potest quemquain sine malis meritis
lion, c»; qu'est par rapport à un poids damnare, quii justus est (lib. II, cap. IS).
de kO'') degrés une force de 399 degrés 3' Le spinosisme. Nos connaissnnns, *iit
(Si'ct. VII, |)art. I ). l'auteur, contiennent certaines perfections
2" Le calvinisme. Suivant cet auleur, au- qui sr trouvent en Die.t.
cune détermination ne v eut de l'hoonne. C'est L'n connaissant nos (Unes et les autres êtres
iJieu qui est le seul et unique auteur du mou- créés, nous connaissom quelque chose de te
renient le plus léger et le plus délicat, du plus qui est Dieu (Sec(. Ili, ch. 3). Carl'S créa-
jKtil acte, d'un soufjlc, pour ainsi dite, d'un tures (Ij ne sont que des écoulements el des
rafjon de volonté (secl. 1, chap. 3, sect. H, participntions de l'être ou de celui qui est
p. 1, ch. 5). D'où il s'ensuit que l'âme n'est comme l'abîme et l'océan de l'être, n'étant par
plus qu'un cire [)assii, inagissanl, iiece.ssité. elles mêmes {'2) qu'un néant uniiersel et sans
Dieu, dit-il dans un a'.ifre endroit , exerce réserve, et n ayant pour tout partage rra'un
un empire égal sur les créi, turcs inanimées et être emprunté.
(i) Sert. IV, rhnp. 8. Sert. VI, p. III. ch. S. 1_ arl. I.
{i) iecf. Il, part. ï, chcy, (>. ii t. V, ihup. l, art.
3iî)
i;()U
IU)U
350
Dini ncul rsl V Kl rr premier (I), Vlilrr des
^Ins sans icslriclnivs. Il c<( unit n sc'lnnnif
J'Urc, iinis.ju'il possàh: fl i/ii'it conlii lit loulcs
1rs ]iei fcclinns et tous les dnjri's d'Hrc. (jui
vont (liiiis 1rs criftiturrs , loiitis nos rannitis-
eiiiccs n't'tunl ({ur drs jxrrt.es ilv ce lonl sdus
bornes. Dieu est ilClrv, ri tout est renfermé.
(Idus l'F.tre. Cvst là (/ne nous puisons noire
nature ^ notre jiassibilitr , notre ('trc. I.'rirf.
que Dieu donne aux créatures , il te possède
en prentier; il le ])oss'(h duns son tout, et
le n'unit à ses autres perfections, el par cou-
séifuenl il le possède d'une manière l'minrntc
el in/inintent supérieure () celle des créalures.
II csl aisé lie reconnaître dans celle doc-
Irine le pur spiiiosisinc, c'esl-à-dire, la plus
impie el la plus oxlravaj;;anle tics erreurs.
H s'ciisuil en elïel ilc tous ces i)assa[;es, (luc
Dieu conliout forinollemenl lous les êlres ilc
l'univers; el que s'il lis conlient énuticm-
inent, ce n'esl (jne dans le sens qu'il les pos-
sède chacun en ]);irlieulier, selon leur enlilé
véritible el i ropre, el quehiue chose de plus.
Or, Spinosa se lui accommodé d'une pareille
doclrinu ; d assurément il n'a pas élé plus
loin, lorsqu'il a osé avancer que l'univers
onlier n élail (lu'un seul loul, qui couipo-
sail toul l'Elre divin.
Au resle, l'auicur procè îe dans loul son
ouvra'r^e en géonièlrc, cl ne i)arle que par
tliéorcme, propositions, démonstralions et
corollaires; ce qu'il y a de singulier, c'est
qu'il prouve la péniotion physique p.irdes
passages entassés d'auletirs païens, grecs el
latins, comme Homère, Hérodote, S(»phoc!e,
Aiijiile, Slace, Juvénal, Térencc et Caiulle.
On ne s'attendait p;is à voir ces païcr.s, la
plupart lrès-lubri(iues , cités comme Ihéolo-
gicns thoiiiisles.
L'auleur ne mil pas son nom à son livre
(el en cela il fut plus sage que ses app oba-
téurs, M. Van lirlhou , le P. D(lbtH(iue ,
prieur des dominicains de Namur , le P.
IJenri de S lint-lgnace de ror^-re des C.irmes,
et M. d'Arnaudin).
l\ parut, en 1716, une réfutation inlilulée :
Le Piiilosophe exiravagnnt dans le traité de
l'Action de Dieu sur les créatures...
Un janséniste, parlant du livre de V Action
de Dieu, a dit dans une lettre insérée dans
les Nouvelles Ecclésiastiques depuis la const.
jusqu'en 1728, pag. 2 : « Ha toute la force
du raisonnement cl toute la solidité dont
peut être susceptible le système des tho-
mistes. Ce syslècne, assez décrié depuis quel-
que temps, avait besoin d'un pareil avocat
pour le soutenir. Le jargon de leur école en
donnait de l'éloignemcnt. Cet auteur leur
f ra de nouveaux prosélytes ; mais je ne
gais s'il ne vérifiera point une parole (ju'on
a di e il y a longtemps, et qui paraît bien
uu paradoxe, c'est que de to-js les théolo-
giens, les thomistes sont les plus pélagiens. »
L'auleur des Trois Siècles lilléraires s'est
exprimé en ces termes sur le môme livre :
a Boursier employa la métaphysique la plus
profonde en faveur de la prémotion phy-
sique; c'est-à-dire qu'il travailla beaucoup
(1} Scct. Yl, part. 111, elmp. 8. Secl. V.l.cliap. 9.
pour établir un ^ystèlnc dont le moindre dé-
i.itil est d't'lr<' inicrlain, et d<inl les ( onsé-
(iuiiiee!(, de l'iveu des meillrnrs lliéologiciis,
Hont de |,oi leralleinle à la libirrlé de riiomine.
Ces SOI II s de (|iicsl ions, nouM 1(* remarque-
rons ici, ï\('. sauraient élre agilées (ju'avec
de grands ineonvénienis. On instruira beau-
c()ii[) p'ns ut lemcnt les hommes, et on rem-
plira plus ( (M taineiiient les vues de la reli-
gion, en leur apprenant i\ ré(»rimer re<-pril
de dis[)nle, à respecler les (lo;.'mes, A prati-
(|uer la morale évangéli(jne,(|u'eu employant
toutes les ressources de la Iogi<|uei à et jblir
dis systèmes (jui peuvent bien rendre les
hommes pointilleux , mais raiem<>nt meil-
leurs. Sans prononcer sur le fond du livre do
AL lioursier , nous fiouvons assurer ([u'il
nous a paru inintelligible en bien des (en-
droits, et que trop de subtilité y lait perdre
le fil du raisonnement. »
Le roi, par un arrêt de son conseil du 27
août 1714 , ordonna qu'on saisit tous les
exemplaires du livre de Boursier, et en ré-
voqua le privilège. L'arrêt porte que dans
cet ouvrage on trouve répandus plusieurs
principes qui tendent à renouveler des opi-
nions condamné(S, et à iv.spircr de danrjereux
sentiments, dont il est nécessaire d'arrêter les
suites pernicieuses.
LiiTTRii des curés de Paris et du diocèse, etc.
du 15 décembre 171G.
Nous mentionnons ici celle lettre, parce
que, comme on va le voir, lioursier la dé-
fendit.
M. de Mailly, archevêque de Reims, con-
damna cet écrit par une ordonnance du
k janvier 1717. Voici les propositions qu'il en
avait extraites :
« Qu'en remonlantjusqu'aux premiers siè-
cles de l'Eglise, il ne se trouvera jamais uno
constitution semblable à la bulle Unige-
nitus.
«Ouoloin de connaître dans celte constitu-
tion la doctrine de leurs Eglises, ils ont la
douleur d'y voir cette doctrine proscrile, la
sain!e morale décréditée, les règles de la pé-
nitence abolies, la lampe des divines Ecri-
tures é einte pour le commun des fidèles, les
principes de la tradition bannis, la justice et
l'innocence opprimées , l'Eglise de Franco
privée d'un trésor qu'elle a possédé long-»
lemps avec fruit (c'est-à-dire le livre des
Réflexions morales) •,\es plus durs anathèmes
l;incés indistinctement contre tant de propo-
silions qui ne contiennent que ce qu'ils ont
appris de leurs pères, que ce quiis ont en-
seigné à leurs peuples ;
« Que le décret du pape porte sur son
front un caractère de surprise, qui n'esl pas
moins contraire à toules les lois du saint-
siège apostolique, qu'opposé à la saine doc-
trine, etc. ;
« Qu'ils uemandenl à Dieu de ne point
pcrnulîre que jamais celte consliiulion soit
reçue, puisqu'elle ne le peut être en aucune
manière , sans s'écarter de la simplicité
de la foi, sans faire uu mélange indigne de
Secl. I, ch. 4.
351
DiCriONNAIllE Di:S JANSENISTES.
la virile o( <Ic rorrcur, snns jclor dans l'K-
g'isc ur.p somcnrc do di\ision éîcnu'IIo, et
ji.ins s\ loip;iH'r di' rcxcmilc des anciens dé-
fcîi^oiirs de la foi. »
ToKlrs Icsqncll'S propnsiliotis c<^ pr.ind
I)H'l.it déclare rcspeclivfiincnt témémirrs ,
scniiilnicuses, fausses, erroti(fe<, scliisit)aliqiie<,
hérétiques ^ injurieuses nu sniiil-sié ,e et à
l'épiscopnt. Il (léf'nd en conséquence, .vous-
peine de suspense^ qui sera encourue ) ar le
S''ul fait , à tous ecclésinsliques de lire, ni
de retenir Indile lettre iinpriuiée ou manus-
(rite. El défend pnrtiUimenl à tous autres
fîdè'r^, sous les peines de droit, de lu lire ni
de la conserver^
Apologie des ci7rés du diocèse de Paris, con-
tre Cordonnnnre de wonseii/nenr Vr.rchrvê-
que de Reims, ^\epuh c;ir(iii);il de M.iilly, rfu
k janvier illT, portant condamnation d'un
imprimé, intitulé : LeUro ('e> curés de
Paris cl du diocèse, eic. 1717, jo-i».
H y en a en, en 1718, une seconde édition
revue, corrigée, augmentée.
Om trouve, dans ce peiil ouvrage iii-V%
plusieurs pro[iosilions léinéraires, «caiid, lieu-
ses, fausses, erronées, schisin.iliquos, héré-
tiques, injuriiuses au saint-siép;e et à l'épis-
cojiat II fut sup;)rimé par un arrêt du parle-
ment, le 23 octobre 1717.
Consultât. ON de Mrssieurs les avocats du
parlement de Paris, au sujet de la bulle de
votre saint-pcrt le pupe^ a date du iG juin
1737, qui c pour fj/re „• Cnnonisalio hcali
Vinceiilii a Paiilc,, avec l opposition de
Messieurs le: curés de Paris, qui ont pré-
senté r^cuête au parlement contre Tinstruc-
îion dt M. î'a cheiéquc de Sens au sujci,
des miracles.
Si fincenl de Faut eût favorisé le jansé-
nisme, ke parli n'eût poinl trouvé d'a!)us dans
la bul e de sa canonisaiion. Mais ce servi-
teur de Dieu se déclara haulement conirc
celle hércNie, et vii\l à bout de la faire solen-
iiellem( nt condamner; voilà ce qui a porté
))is disciples de Jansénius à se déthaîner
i.^ans pudeur contre le nouveau saint et con-
tre le pape qui a dunué ta bulle de sa cano-
nisation.
Dix avocats, des moins célèbres et dos
moins e>timé**, ont prèle leurs noms à la
consulialion qui a paru sur ce sujrt. f.a
IiuIIp marciue que lu Providence a fait relater
la minlelc de Vincent de Paul, dans \in temps
où les novateurs en France (âcfiant, par des
miravles faux et controuvés, de répandre leurs
erreurs, de troubler lu paix d' l Eijli-c cntho-
lique, et de retirer les fidclrs de la communion
(lu :aint^siéqp. Tel ( si le premier •^r\c\ des
atocals, p. k. Les autres grcfs diMes juris-
consultes excitent encore plus, et la pitié
|our li'ur igiKiraitce, il findignalion conlre
leur mauvaise foi.
Celte téméraire consullalinn fui condam-
née, avec deux aulres écrits sur le nième su-
jet, par un man'Iemcnt de M. rarcliexiMjne
de Cambrai du 10 janvier 1730, comme con-
tmt'.vt des propositions resprciircmrnt fniis-
sn, Icnidrnirts, scavduleuscs, injurieuses au
051
cierqé de France, aux souverains pontifes,
et à toute l'ht/lise, et d Vautorilé du roi, er-
rances et favorisant une liérésie pernicieuse
que toute i Eqlise a condamnée, elc-
La lettre de M" à M", au sujet de saint
Vincent de Paul, nous apprend que la con-
sultation a loiirauleur le f.mieux Hoiirsier,
ce i^raitd palriarcle du parti cou vulsionnistc,
rap()!oi;i-le de toutes les propliétcsscs insen-
sées de nos jours.
Hoursier publia une foule de brorliiires
conlre les décrets des paprs dans les malièrea
de la grâce.
I.ETTur.s à un ecclésiastique sur la justice
chrétienne et sur 1rs moi/ens de la conser-
ver ou de la réparer. 1733, in-12 de 266
pages.
On avait allribué à lort ce livre à Gas-
pard Tenasson, de l'Oratoire; mais si on en
ignore l'auteur, ou sait qu'il avait élé revu
I)ar lîoursier.
Il fut censura pir la facnllé do théologie
de Paiis le 1" septembre 173V.
Le but principal de lauteur est de calmer
la conscience des sectateurs du jansénisme,
sur le Irouble où peut les jeter la privation
des racrtment^.
Pour y parvenir, il enireprend d'éloigner
les justes et les ijéclieurs de l'usage de la
confession sacramentelle.
Il prétend que la justice chrétienne dont
le juste vit esi tellement stable, qu'elle peut
se conserver sans les secours extérieur»
que Jésus-Christ a établis dans l'I'glise pour
soutenir et accroître la piélé des fidèles.
Il adm;'t dans l'honune justifié une espèce
d'iiiipi'ccabililé, qu'il appelle morale; sur
quoi il s'expliqua à peu près ccnnie les dis-
ciples de Calvin.
Il impronve com;ne inutile, et même dan-
gereux, l'usage cla!)!i dans l'Eglise de con-
fesser ses I celles véniels.
En établissant des règles pour distinguer
les péchés moriols d'avec les véniels, il fait
enlendre (|iîe quel(|uefois on commet un pé-
ché en matière grave avec un plein consente-
ment sans pcrlre la justice.
violon lui, quand on doute si un péché est
mortel ou véniel, tout juste est son propre
juge, et n'est pas obligé de consulter soa
coihfesseur ou les casuistes ; parce (lue dès
là qu'il est juste, il a l'esprit de sagesse et de
discrétion, et un pouvoir suffisant pour se
décider lui-même.
Enfin, riea n'égale son déchaînement
contre l'étal [>résenlde l'Eglise. A l'exemple
des héi cliques des derniers siècles, qui l'ont
si indigJiemenl outragée, il la noir» il sans
pudeur [jar les cabunnics les plus atroces.
L«'s endroits les plus pernicieux de ce
livre sont: 2' lettre, p. 39 et M, 58, 59, fiO;
V lettre, p. 7'*, 75, 79, 53; 9' loi Ire, p. 210,
211, 19S. 197, 19V, 195, 200; 12' lettre,
p. 201, 20-2, 20V; 11' lettre, p. 2:)S, 2;)1, 2V7,
2;vV et 255; 1" leilre, p. 12; 10' lettre,
p. 221, 223; 1" lettre, p. 12 et 13 ; 10' lettre,
p. 231, 232. 23.3, û'-Vi ; 7* lettre, p. IVV, l'»o»
U7, 1V8, 15V; 0' leltre, p. IJO.
ZUT»
IlOl]
non
T.i
C'csl (lo cos <liv<'r.s cikIiiuIs (jtic soni ox-
f""nlt's Uvs ii'i |)r()[) isiiioiis (|ii(' l;i lariillr de
lli(Mil();;i(' ;» cciismécs. Kilo los (|ii;ililii', clia-
nniccii |»;M-liciili(M-, avec loiili! la sa;j;('ss(» cl
la iiiiHicialioii possiliU^s , les tiiii's (■(Miiriii!
Ii('r('lii|ii('s, les aulros coimiik* rnon^'cs,
i.(liisinali(iiics, etc. M. rarchcvt^iiiic de Sens
a adoplt' cclU; ccnsiiro (U l'a insère»! «'ii eii-
lier iliiis son inaiulciucnl du 1"' mai ITIili,
par le(]iiel il ( (Miilaiiiiu! les Icllres sur la
justice chrétienne, de.
C.vi mauvais livre n'avait pas ^'chapp^' *' ''•
vii^ilaiiec o( .m /(Me de M. de Tenciii, alors
tTriiievi^iHied'liiiibitiu. Dès le 15 février I7.'{V,
il le coudarnua comme contenant des maximes
et (les ])roi)Osi(inns resf)ec(ire lient fausses,
scauilaleuses , téméraires , injurieuses aux
usafjes de l' h'(jlise, nétlilieuses, favorables aux
hérétiques, aux hérésies et au scliisme, crto-
nées et même hérétiques.
Lettres de M. Boursier, docteur de la mai-
son et société de Sorbonne, sur l'indéfei li-
bi'ité de l' lùjlise dans la tradition de sa
doctrine, et sur Siin infaillibilité dans les
jugements quelle porte concernant la
foi et lis mœurs; contre ta huiiième let.re
pastorale de M. Lanquet, archevêque de
Sens. Ouvrage poslliunie, 1750, in-V" do
79 pages.
Boursier avait composé (dit-on dans l'a-
verlisscDieiit) ces deux lillres, pour défendre
Vinstruclion pastorale de M. de Senez sur
VEqlise. C'est déjà faireassez connriître com-
bien ces leilres sont mauvaises, puisqu'elles
tendent à soutenir un ouvrage pernicieux,
foudroie dans un concile, et pour lequel
M. de Soiicz a été flétri el suspendu de tou-
tes ses fonctions épiscopa'es et sacerdoiaies.
D'ailleurs, on reconnaît dans ce livre-là eelte
main dangereuse de Boursier, de ce génie
fourbe et captieux, de cet homme d'erreur,
si plein de fiel et d'asidace, qui a conîbaitu
l'Kglise par tant d'écrits où tout respre
l'hcrcsie et le fanatisme.
BOURSIER (Philippe) naquit à Paris en
1693, fut diacre et dévoué, comme son ho-
monyme dont il vient d'être qui;>lion, à la
secte qui a causé lant du maux à l'Eglisp.
Il fut un des premiers aute;irs des Nouvelles
Ecclésiastiques, où tous ceux qui tienn'nt à
la caiholicié élaicîit calomnies de la manière
la plus odieuse. II rédigea aussi les discours
qui précèdent cha({iie aniséo, depuis 1731,
cet ouvrage de parti. Voyez Fontaine
{Jacques). Philippe Rousii r est peut-être le
même que Philppe Boucher, <ionl on a fait
par inadvertance deux personnages diffé-
rents.
Ces discours sont au nombre de dix-liui' :
ce sont des déclamations, dont les un. s sont
courtes, les autres plus étonlues; les unes
sont des lamcntalions, les autres des apolo-
gies; les unes ne contiennent que h s ca-
lomnies et les injures de l'imposteur le plus
olîronlé , les autres ne prés(inlent que les
fougues el les f.reurs d'un frénétique. Toiî-
les sont remj)lies du poison le plus subtil ;
cha(iue pag ; est coniagieuse el empestée.
A l'oiiverlurc du livre, on est si'ir de rencon-
trer des liurre-irs «-t de.s lilasiiliAiiies. iv l'ou-
vre, par exemple, à ja page i>(J!), fi dam
ciAUy [la^e je \\^ ces paroles : Mille fuis on
l'a dit, il l'an ne peut trop ir répétry : la bulta
e.it affreuse; ma s c'est purce qu'elle est af-
freuse qu'elle porte avec elle son préseiratif.
L''s propositions qu'elle condamne sont si éi (•
demment vraies, leurs contra lictuirea si évi-
drinoient puisses, que quanil un anqe descendu
du ciel i tendrait nous annoncer vne (mire
doctrine que celle que contiennent les 101 pro-
positioiis ])rises dans leur sens naturel, il fau-
drait lui dire anathènie. On juge; aiséinent
quelle sorte d'ange a inspiré à l'auleur de si
affreux sentiiiienls cl de si horrihles exprcH-
sions. 'l'ont le reste du libelle e.sl dans lo
rnémc goût; tout est marqué au mémo
coin ; tout porle également l'empreinte du
I)ère (In mensonge.
lîOllRZi'llS (Amaule de) naquit à Volvic,
près lie Rion), en l(Jt)r), fnl ahhé de Saini-
Marlin-de-C ires, el l'un des quarante do
l'académie française. Il entra d'abord ave
he.iucoiîp (le chaleur dans les disputes du
jansénisme; mais e[t ItiOl, revenu de cet
enlhonsiasmo, comme on 'a le voir, il si'Mia
le formulaire. 11 mourut à Paris en 1072."
Lettre dhm abbé à un abbé.
L'abbé de Bourzéis y avance, page 3, en
termes formels, la première des cinq fameu-
ses propositiiius. Le sens de ces parobg
(dil-il), Dieu ne commande pas des c/ioses im-
possibles , est que Dieu ne commande pas des
choses imposs.hles à In nature saine, quoi-
qu'elles soient par accident impossibles â la
nature infirme, comme elle l'est miintenant.
Lettre d'un abbé à un prélat de la cour de
Borne, 1G49.
I! traite ici la cour de Borne avec la der-
nière insolence. Il l'appelle, page 21, une
retraiie de larri)ns, latibulum latronum. Il a
1 au'Iacf! d'avancer que les cardinaux el les
théologien'', qui ont qualifié les propositions
déférées, n'y entendent rien pour la plupart.
Lettre d'un abbé à un président.
Il avance ici, page 79, cette proposition
manif stement héréli(|ne : Un juste peut être
tenté d'un péché mortel, et n'avoir pas la
grâce de résister à la tentation, ni la grâce
même de demander celle de résister.
Propositiones de Gratia in Sorbonœ Fa^
Ci'ltale prope d em examinivdœ, propositje
calendis Junii 16^9, in-i° de 40 pages.
On y trouve tout au long, page 24, et sans
nul ménagement, la iroisième proposition
do Jansénius, en ces termes : Sola libertas a
coaclione ad veram libertalem, et proinde ad
rnerilum est necessaria.
Saînt Augustin victorieux de Calvin el de
Molina, ou Béfutntion d'un livre intitulé •
Le Secrel du jansénisme. Paris, 1652, gros
in -4°.
De tous les livres de Bourzéis en faveur
du jansénisiDO, c'est le plus considérable. 11
y veut juslii'icr ces trois dogmes capitaux de
555
DICTIONNAIUE DES JANSENISTES.
Î,ms6iiiii<? : 1° On-' Jt'sus-Clirist n'. si pis
mort pour lou-* les homrnrs; 2°(jno l'honiinc
pèche m(^me dans les cliosps qu'il f;iil iiccos-
saircmcnt ; 3° que la contrainte seule est op-
posée à la liberlé
On y trouve, pafïe 17V. ccito proposition
lièrrliqne, qui r^l la troisii^mc de Jaiisénius :
Le péché est dans nous volontaire et néces-
sairB^ volontaire, puisque c'est Veffcl de la vo-
lonté qni le produit; nécessaire . pnisija elle
le produit, étant forcée par la tyrannie de aa
convoitise.
Pa'j;. li, il avanoe cette proposition calvi-
niste : Les élus sont les seuls qui reçoivent
des moyens suffisants pour se sauver.
Knlin. dans la pajje 1V2, il se dép;ui<e si
peu qu'il ose mettre parmi les principes de
iiolro créance cet affreux principe do Cal viu :
Que les hommes (/ni pèchent dans cet état de
la nalure blessée le font nécessairement , et
que néanmoins ils sont véritablement coupa-
bles pour ces crimes, et que Dieu les punit
avec justice , pi' C" que celte nécessité de pé-
cher n est point l'ouvrage du Cré'deur ; mais
une suite de la désobéissance d\idam, qui a
déréglé et corrompu toute notre nature.
Apologie du concile de Trente et de s'iint
Augustin, contre les nouvelles opinions du
censeur latin de la Lcllre française d'un
abbé (labbé dt» Sainle-AIarlhe] à un évo-
que. 1G50, in-4°.
De l'aveu de ses amis, l'abbé de Bourzéis,
avant la constitution d'Innocent X, avait éla-
bli le fait de Janscnius, [)crsuadé qu'il était
que les propositions se Irouvcnl dans l'Ati-
gustinus, du moins en termes équiva'enls.
C'est celte persuasion qui fat cause do sa
conversion : car dès qu'il vit que les jansé-
nistes n'osaient plus contester ouvertement
le droit, ni défendre les cinq propositions, il
fut détrompé lo'.alemenl ; il renonça de bonne
foi à ses erreurs, et rétracla, te i novembre
1661, tout ce qu'il avait fait pour les soute-
nir. [1 protesta en sisnanl le formulaire, qu il
voudrait pouvoir effacer do son sang tout ce
qu'il avait écrit, et qu'il aurait toute sa vie
lin souverain et inviolable respect pour les
décisions du sainl-pî^ie, qui est, dit-il, le vi-
caire de Jésus-Christ sur In terre et le mtiilrc
commun des chrétiens en la foi. Le P. Cicrbe-
ron n'y pensait pas, lorst^u'ii a d.t d iiis son
Histoire générale du jansénisme, sous l'an
16'il, que cet abbé avait s gné (le k novem-
bre) par complaisanc»; poar \o cardinal .Ma-
zarin, qui était mort h il mois aup.iravaiit,
le 9 mars IGlil.
11 fautob^erver quel'/l/Kj/ogr/e dont il esl ici
question a été condamnée par le sainl-siégf,
et qu'on y trouve cette hérésie formelle: Ln
grâce ophe dans nous pur une douce, mais
forte nécessité.
l\0\l'A{ (l'iEnnE), prêtre de l'oratoire, né à
Arlanl, le 12 Octobre 1()77, m ri le IS ja i-
vier IT.iii, s'est distingué par s 'U lanatisme
pour les saltimbanques de Suinl-Médard, qui
lui priinira d'abord un interdit en 1720, [)uis
le (il reléguer au mont Sainl-Mirhcl, et en-
lin enfermer à Vinccnnes pendant quatorze
an«. Il eut de la répntalion comme prédica-
teur. Dorsanne dit de lui : On l'a accusé (t^a-
voir souvent avancé dans ses sermons des pro-
positions dures. Il était suivi par tout ce qu'il
y avait de plus zélé dans le parti. Dans les
conversations il parlait beaucoup et fort in-
discrètement, et paraissait par si condnite
vouloir s'attirer une lettre de cachet ; lom. III,
pag. 66. Hoyer joua un rôli* dans le Journal
des Convulsions. Comme ilatait l'avantage!
de posséder la ccinluce du diacre l'àris ,
cette relique lui donnait de la consid'ra'.ion.
Il présidait quelquefois aux assenjblées de
c ;nvulsion!iaires, fut quelque temps direc-
teur du fameux frère Augusiin, el finit par
le dénoncer au parlement.
La solide dévotion du Rosaire, oul'idée, Vex'
cellence et les pratiques de cette dévotion ;
avec une exposition des saints mystères
qu'on y médite, et une paraphrase du l*aler et
rfe/'Ave Maria. Paris, Loliin, 1727.
La doctrine qu'on débite dans cet ouvrage
est évidemment conforme À un grand nom-
bre di; propositions condamnées par la bnlîo
Unigenitiis, surtout au sujet d • la prédesti-
nai ion, de la grâce et de la charité théolo-
gale.
Page l'Ah^. On restreint aux seuls élus la
volonié di! Dieu el de son Fils Jésus-Chrisl
pour le salui de tous les hommes. O mrn
Diei, vous nous donnez li confiance que nous
sommes du monde élu, que vous aves aimé jus-
qu'à donner pour lui votre Fils unijue. Sépo'
rez-nous donc sans cesse de cet autre monde,
justement maudit, et pour lequel votre Fils
ne daigne pas même vous prier.
Page '61. On suppose qu'il y a des justes
qne Dieu abandonne le premier. Nous vous
prions, Seigneur, de ne nous abandonner ja-
mais, apn que nousne nous abandointions ja-
mais nous-méines.
Dans la page 135, oii il fallait parler de
rAs>oni[)tion de la sainte \ ierge, on met une
exhortation au silence et à ne point hono-
rer la sainte Vierge par la témérité el par le
mensonge. L'auteur voudrait qu'au lieu des
Ave Ma'ia qu'il regarde comme une prière
superflue après le Pater, ou récitât pour le
îxosare les 130 psaumes. Il y enseigne à ne
paHer jamais de la sainte N iergc el de ses
grandeurs, que pour lui rappeler L' souve-
nir de sa bassesse. On peut ji ger par là que
l'auteur, quoi(]u'il se dise enfant de saii;!
Dominique, a entrepris de ruiner la forme el
l'espril du Rosaire, sous le vain prétexte de
réformer l'ouvrage de son saint patriarche.
On renouvelle dans la page 132 les erreurs
de IJaïus : Sans vous et sans cet amour que
vous donnez scid, tout n'est que péché dans
l'homme. Page 15'J. J'Jn vain on vous appelle
Père, si ce n'est pas v:)tre esprit dr grâce et
d'amour qui crie dans nous et qui vous fait
appeler de cet aimable nom.
Le P. Joseph Houx, prieur du couvent de
la rue Saint-Jacques, qui était un des cinq
approbateurs «lu livre, révoqua son appro-
bation au bout de iiuil mois, déclarant qu'on
avait inséré dans le livre bien des choses qui
5:;7
imi
ri'iS ainl pn* <Iaiis 1»* in.'Miuscril qu'on lui
«v.iil (loiiii^; ;\ cxaiiiiiicr, cl '|ni ne se lioii-
vaitMil p.is iii<^ino dans le voliiine imprima!
(lonl on lui (ilcnsuilc pr^scnl ; prrvaricalion
f(au(lnlousc cl Irop ordinaire aux. écrivain*
(lu parli.
MixiMKs et avis jirnprrx pour concinire nu
pécheur <) vn« vériuibli' conversion. Paris,
seconde édilion, 173'.), .'149 pa;;cs.
Dins la proiiiirTo (wlilion lo jaiiscoistjic y
était plus crùtncnt cxpriinc ; on y a()pelail
noire liberté tine misérnbl: liberté ; on y di-
sait à Dieu: j'appldiidirai à votre puis-
sante main qui aura lié dans inui le pouvoir
tnéme que je me sentirai de vous résister. On
a corrigé ces termes dans la seconde cdiiion,
mais ce qu'on y a laissé suffit bien encore
pour nous autoriser à en inspirer aux (iilèles
un juste dé[^oûl cl un salul.iire éhii^neruenl.
Pai^e 15. Avec <piel(|ue dextérité (i;»'on ait
traité ici l'article de la justice cl<rétiei>ne, il
est aisé d'y apercevoir ce penclianl qu'onl
les jansénistes à croire que la grâce sancli-
fîanic est presque inamissible quand on l'a,
et pres()Ue impossible à recouvrer quand on
l'a perdue, ainsi (jue l'a ensei,i,M;é l'auteur di::;
lettres sur la justice chrétienne.
Pag. 39. Avant la loiilc Moï d'homme /r/t-
sait le mal comme sans le connaltre.Où l'auteur
a-t-il pris cela ? avant Moïse, ignorait-on
les principes de la loi naturelle, et n'avail-on
aucune connaissance de ce qu'elle défend?
Pag. 46 cl 47. On conseille la lecture de
plusieurs livres infectés de jansénisme.
Pag. 07. Le pécheur doit consentir yqxioique
commençant de n'être plus sous la loi, de de-
meurer un juste temps sens la nain viédi-
cinale de la grâce, afin qu'elle achève dans lui
tout l'ouvrage qui doit précéder la réconci-
liation. Vrai galimatias, destiné unique-
ment à faire entendre que la satisfaction
doit précéder l'absolution, ainsi que l'a en-
seigné Quesnel. C'est aussi la doctrine des
pages 74 et 73.
Pag. 81, l'auteur prétend qu'après avoir
reçu l'abolution, il conviendrait <;ue pciur
se préparer à la communion on prît l'inter-
valle d'une quinzaine de jours ou d'un mois.
C'est, comme l'on voit, détournerlesâmes les
plus ferventes de la communion hebdoma-
daire, cl à plus forte raison de la commu-
nion journalière.
Boyer fil le Qaitricme gémissement sur la
destruction de Port- Royal, 1714, in-12; une
Vie de M. Paris in-12, et u'autrî s ouvra^fv-s
de parti. On lui adr hua le Paridule de la
doctrine des païens et des jé^uile'^, ii!-8°;
mais il paraît que ce pamphlet est d'un laïque
nommé Péan.
BRlANNli (N ), curé appelant.
MÉMOIRE pour le sieur de Brianne, 1737.
On entreprend de prouver par ce mé-
moire que tout curé a par son litre le. droit
de pouvoir être commis par ses confrères
pour administrer le sacrement de pénitence
dans leurs paroisses, sans qu'il soit besoin
d'avor pour cela 1 agrément de l'evéque
diocésain. Prclcnlioii chiaicrique et sans
fondcnicn!. FninI Cliarlcs Ilorromér, le con-
cile .le Mil.in cl la (aciilic dr; llicologic iff>
Paris, onl décidé (|u'iin curé ne ix-iil ap((clcr
d'autres curés du diocèse pour confesser dan»
sa paroisse, si ces curés ne sont pas ap-
fjTouvcs géncralenient pour tout le diocèse.
La raison est que les curés, précisément
par leur insliluiion et en (inalité dt? curcH,
n'ont de jtiiidiclioii (jue sur leurs propre»
paroi'isicns.
IMUOIJI'; T, excellent prêtre janséniste, qui
mourul en 177\>, après avoir passé les cinq
dernières années de sa vie sans célébrer le
saint sacrilice de la messe et sins commu-
nier. Cette dévotion n'el.rit pas rare dans lo
parli. Voi/cz Lk (inos, Touhnls.
liUOKDl'.USKN (Nicolas), pasteur à Deirt,
puis doyen du chapitre sehismaticjue d'U-
Irecht, composa, en laiin.un Irailé en faveur
des prétenlior.sde cecbapilre; un Court irai é
des contrats rachctahles des deux côtés, 172'.),
cl un autre sur les Usures permises et non per-
mises, 1743. Il s'était déclaré pour les prêts et
contrais de rentes usités en Hollande. Il y
eut à ce sujet de vives disputes dans co
clergé, en 1728 et années suivantes. D'un
côlé étaient Broedersen,Tbierri de Viaixnes,
An oine Cinesl, Godefroi Vaskenburg, cha-
noine d'Ulrechl, Méganek, etc ; de l'autre
Barchman, Pelilpied, Le Gros. Chaque parti
pulîlia plusieurs écrits.
BKOUE (PiERKE DE la), évéquc de Mire-
poix, naquit à Toulouse en l0'+3. Il fut un
des quatre évéques qui formèrent en 1717
l'acte d'appel par eux interjeté contre la
bulle Unigenitus ; on verra plus bas le
nom des trois autres. M. de la Broue ne vou-
lut pas même souscrire à l'accommodement
de 1720. 11 mourut à Bellestal, village de son
diocèse, en 1720.Le grand Bossuet avait été
trèi-lié avec l'évêque de Mirepoix.
Catéchisme du diocèse de Mirepoix. Tou-
louse, Douiadoure, 1G99, in-12.
M. de la Broue y enseigne, page 181, que
la grâce actuelle n'est en nous que quand
nous faisons qne'qne bonne action pour notre
?alut. Celle proposition , commeon voit, ex-
clu! la grâce sufiîsanle. et renferme en peu
de mots tout le venin des cinq propositions.
Son mandement a été condamné à Boir.e le
12 décembre 1714, comme contenant des pro-
positions et assertions an jnoins fausses, sédi-
tieusrs, scandaleuses, injurieuses ausaint-siége
apostolique, et surtout aux écfques de France
et aux écoles catholiques ; présomptueuses,
téméraires , schi^matiques et approchantes
de l'hérésie.
Pro.ikt de Mandement et d'Instruction pns'o-
rale — au sujet de la constitution de
N. S. P. le pape du 8 septembre 17Î3.
1714, in-12 de 58 pages. — C'est comme
un préliminaire de l'Acte d'appel qui suit
Acte d'appi^l au futur concile par MM. les
évéques de Mirepoix, de Senez, de Mont-
pellier et de Boulogne, arec un recueil de
pièces pour justifier cet appel, ou qui y ont
rapport, 1717.
La tfâduclion latine de cet acte sous ce
.ViO
T)I{:T ONN.UP.E D[:5 JANSEMSTFS.
SCO
litre: Instrume»liim appellationis , etr, per
quatuor illiistrissimox (inlliie episcnpns inter-
])usitœ in comiliis sncrœ fnrultddx Parisien-
sis, quœ et ipxn nppdlalioni adhœsil insulis
Flamiorum, 1717.
Il y eut aussi I'acti-: d'apprl de M. de
Noaillcs au pnpr mirux conseillé ri nu futur
concile; — I'acte des quarante-huit curés
de Paria, par lequel ils adhèrent à l'appfl
du Cardin il de Mouilles, etc ; — deux actes
DE l'appel interjeté de la constilulion Uiii-
(;oiii(iis nu concile qénéral, par le P. Quesnrl.
Amsloriiain , Jean Polgiclcr, 1717, in-12 de
18i page*, elc.
Il y eut bcauroiip d'autres actes d'appel
iulcrjolos do la bulle Uiiigcjiitus dont il serait
iiuiiile (le taire mention, par exemple, celui
des Sœurs grises d'Abbcville, celui des Frè-
res tailleurs, etc. Nous ne rappelons ici tous
ces neles d'appel qu'à roccision de celui
des quatre éyé(]nes, et pour dire que tout
appel d'une bulle dognialiiiuc, reçue du corps
épisropil, est un a|)pel schismalique cl hé-
rélique. L'histoire de l'I^giise n'eu fou riil
point d'aulres exemples (jue ceux des [)cla-
giens et di- Luiber. C'csi ce que l'abbé Fleury,
auicur de VHistoire ecclésiastique , assura
positiveuient à M. le Uégenl,(iui lavait con-
sulté là-dessus.
Le crime deci's sortes d'appel est do vouloir
anéantir les pro neses de Jésus-Clirist, en
niant l'inlaillibiiité de l'Kglise dispersée.
Aussi l'appol des quatre évéques fut-il con-
damné en 171S par un docrei du sainî-siége,
qui l'a noté d'h'r.'sio cl de plusieurs autres
qualilicaUonsflélrissanles.Osont les sept évo-
ques a[)p.'lants qui nous ont instruits de
ce fait, lions leur Icllre commune au pape
Innocent Xlil : Tacerc non possuinus, disent-
ils , prœter alias horrendus qualificaliones,
inustam hœreseos notamijusmodi instrumenta.
Celui du cardinal de Noailles fui aus^i con-
damné, en 1710, comme a,iprocbant de l'Iié-
résie : et en général tous ces appels furent
déclarés scbismatiques par les mandements
de quarante ou cinquanle évèques.
Voici les noms des quatre prélats qui don-
nèrent le premier signal de la révolte contre
ri'^glise, en publiant, le o mars 1717, de con-
ccrlavcc l.iSorbonne, leur appel : de la Broue,
cvô(|ue de Mirepoix , Colbcrt de Croissi/,
évoque de Montpellier, de Lnnqle, évé(pic de
Biuilngne, Soancn, év.que de Scnez. Noms
qui ne seront guère moins détestés par la
postérité (jue ceux d'un Spifnme, évè(|ue de
Nevers, ou d'un Odel de Chatiilon, cvèque
de Bcauvais.
Le moyen qu'on prit pour grossir la liste
des appoliints qui se mirent à leur suite
fut digne d'une si mauvaise cause. On em-
prunta jus(iu'à dix-huit ccnl mille livres
P'uir acheter dos appels , cl avec celle
somme on ne put faire que dix-buil cents
ap[)elants. (]ette manœuvre fut déceu-
verle par les plaintes des créanciers qui
ne furent jamais rembour es. Un nommé
Scrvien, prêtre, qui était secrétaire de M. de
Noaillcs, évèque de Châlons, et qui avait
f,\it la plus grande parlie des emprunts, lui
arrêté et condamné aux galères, où il trouva,
dis.iil-il, Iti morale trop sévère. Voyez V II is~-
toire de la Constitution, par M. l'évêque de
Sisteron, au commencement du livre IV.
Il convient de mentionner ici un in-V de C8
pages, intitule : Actes et exposition des motifs
de l'appel interjeté par l'université de Paris le
5 octobre 1718, elc, avec le discours prononcé
par M. Coffin, recteur, etc. Ces actes scbis-
rnaliques furent révoqués depuis par la fa-
culté de théologie et par la faculté des arts.
Ainsi dès-lors la flétrissure qu'ils avaienl
méritée ne porta plus que sur les lacull/îs
de méilecine et de droit, et sur CoTin,qui
persévéra jusqu'à la mort dans son appel.
Défense de la qrôcc efficace par elle-même.
Paris, liarois, 1721, in-!2.
M. de la Broue fit ce livre contre lo père
Daniel, jésuile, et Fcnclon, arcbevéïjue dj
Cambrai.
On le mil en vrnlc le 20 février 1721, et
dès le lendemain le libraire reçut déicnse
de le di'biler.
On y trouve le plus pur jansénisme, c'est-
à-dire, le système des d^'ux déledalions in-
vincibles. \ oici L's paroles de M. de la Broue,
pag. 2o5 : Il s'ensuit manifestement que
quand la gràee est plus forte que la délecta-
tion opposée de In concupiscence, il arrive
infiillihlement 'lu'elle l'emporte. Et à la page
258 : L'i délectation victorieuse est, au sent -
ment de saint Augustin, la grâce efficace.
BUUN ( Jea\-Baptiste Le ), connu aussi
sous le nom de Desmarellcs, naquit a Bouen,
fui é!evé à Porl-lloyal , resta simple acolyte;
posséda la confiance de Colberl, archevêque
de H ouen, cl du Cardin al dcCoislin,à Orléans;
fil plusieurs ouvrages liiurgi(\ues, une Con-
corde des livres des Hais et des Pandipo-
mènes, à laquelle on a fait des reproches, et
divers Iravauv d'érudition ; enfin, il s'attira
des disgrâces à caus:* de son atlachcmcnt à
Port-Boyal, cl moiirut à Orléans.
liU/ANVAL (Nicolas Cuoaht de ), né à
Paris, en 1011, lut sacré évoque do Heauvais,
en IGoO, après avoir rempli plusieurs postes
dans la magistralure.il tut l'un des quatre
evêqnes (lui d'abord s'opposèrenl à la sigm-
lure du formuiaire , mais qui ensuite le
signeront : ce qui amena la i aix dile de C'c-
monl IX. ]'oycz Aunaiiid (// nri), et Pavil-
lon. M. de liuzanval mourut en 1079, el Mc-
zenguy, bon jausénistc, écrivit sa vie.
c
CABr.ISSEAU (NicoL4s) naquit à Belhel
On lliM), fut curé de Sainl-E icnnc, à Ueims,
appela de la bulle cl fut exilé. Il mourut I lis-
lanl des Discours sur ics vies de$ saints de
l'Ancien Testament, 0 vol.; des Insrurtions
c'nétirnnet sur Ir sacrement de maringe et sur
les huit béatitudes ; d'autres Instructions
courtes et familières sur le >ym'jole, cl des
Z(i\
CAR
CAR
-02
lir/Ir:rions nioraics sur le livre de Tohie, 1 v.
(lADUY ^ JicAiN-IUiTisiK ) , auliciucul dil
Daucy. Voyezvc nom.
CAMUS (Aiimaini)-('i-vston) na<|n!t à Paris,
le "1 avril 17'iO, lit dans sa jcuncsso uiki ôlmU;
a|)|)r()riM>(liii (les lois ccclésiasîicjiios , cl dc-
viiil avocal <ln clcrt^ô de France. Il 6t(iil jan-
sénisle; lors(|ue la itîvolulion cclala , il s'(mi
inonira pailisan oulliousiaslc. Il f.il (IcpiiU!
aiiv Klals-f^i'iUMauv par la vilUî de Paris cl
envoyé à la Couvinliou [)ar le (lé|)arl('m(Mil
de la llaulc-Loire. Dans telle dernière as-
semblée, il s'annonça en soIli( ilanl dos me-
sures rigoureuses. (Juoicine abseiil l(.rs du
procès (le Louis X\ 1, il voulu! parlicipcr au
régicide, et écrivit <juil volait la mort du ty-
ran. Professant le jansénisme le plus outre,
il fui irréconciliable adversaire de la cour de
Itome, et contribua le plus à la réunion du
ronilal Venaissin; il lit (itcr au pape les an-
nales cl autres avantages pécuniaires dont il
jouissait en France. 11 mourut à la suite d'une
attaque! d'apop'cxie, U' 2 novembre IHOY. On
le regarde eomnio un des principaux rédac-
teurs de la Conslitiition civile du clergé, en
faveur de laquelle il éirivil. On le croit édi-
teur de l'ouvrage suivant, dont Le Ridant
av;;il, en l'7(3G , donné la première édition. ,
Code matrimonial, avec des augmentations.
Paris, 1770, \n-k°.
Ouvrage qui n'est pas favorable au pouvoir
de l'Eglise sur le mariage. Voyez Tabaraud.
CARMÉLITES ds ta rue Saint-Jacques.
L'irrégularité a été dans tous les siècles une
suite certaine de la désobéissance des fidèles
aux décisions de l'Eglise. La conimwnaulé
des Carmélites de la rue Saint-Jacques en a
fourni un triste exemple. Elle crut que ce
n'était pas violer les luis de la clôture que de
pratiquer secrètement au-dessus de son égli-
se, dans la cbarpenle , une petite porte par
où les externes pouvaient entrer dans le mo-
naslôre. Arrêtons-nous et supprimons les
réflexions qui naissent naturellement de ce
sujet.
LesCarméliies ont dissipé des sommes con-
sidérables et des elTets très-précieux. Un en-
tretien sobre et frugal de trente religieuses
n'est pas d'une fort grande dépense. Cependant
le revenu de [)lus de dix mille écus ne leur
suffisait pas.Elics empruntaient chaque année
viugl mille livres ; quel usage ont-elles fait
de cet argent? Dirons-nousqu'ellcs en ont se-
couru les pauvres de la paroisse, ou des ec-
clésiastiques fugitifs et mutins? Nous disons
seulement, pur discrélion, que ceux-ci exci-
taient plus leur pitié que les autres. On ne
reconnaissait plusparmi elles celte piétévive,
cette charité ardente , ce recueillt-ment par-
fait, cet esprit intérieur, qui caractérisent si
bien les enfants de sainte Thérèse ; une direc-
tion ténébreuse ne leur en avait laissé que
l'ccorce, les exemples de cette sainte étaient
oubliés, SCS maximes méprisées, ses consti-
tutions négligées. Elles adoraient l'erreur,
le mensong -, le fanatisme. La séduction les
avilit insinsiblemenl réduites à cet affreux
état.
Leur nouveau supérieur , M. l'évéque de
UiCTIONNAir.E DES HÉUÉSIKS. H.
Relhléem (La T.islej, ne put se le irs Jmub r.
Il était de sa relij^iou d'.y r( ini'dier promjite-
inenl ; mais <|ii<l travail <iue de ramener i
leur dev«»ir des lilles indocibîs, (|tii se I'd it un
mérite de leur imlocilité 1 H eu >inl à bout;
il chassa do c(;ltu maison l'homux; ennemi,
cl la secte, au désespoir, gémit .sur celle iuj-
poitante perli , et li il a ce sujet les discours
les plus insensés. Elle publia sous lu voilu
de Fanon, me un livre intitulé :
l^icrriiiis n])ulo(jrlii/ttcs puar les Carmélites du
fuuboui y Saint Jacques de l'aris, 1748, ciuq
brochures in-12.
(]'est l'abbé Jean-Raplisie Gaultier qui eu
csl l'auteur.
1" On doit, dit- il page 2, on doit cette jus-
tice aux Carmélites du fauljoury, que, dès le
premier jour qiie lu bulle l]u\^iii\'àus])ar ut dan s
le royaume, elles la regardèrent comme uti
des plus grands scandales qu'on eût vu dans
l'Eglise.
Sainte Thérèse s'alfligenil des maux que
faisaient de son (emps les erreurs de Luther
et de Calvin, et voici ses filles qui en sont
venues à ce degré d'aveuglenu;nt, de s'affli-
ger sur un décret de l'Eglise qui condamne
dansQuesnel les erreurs de ces hérésiarciucs.
Elles n'ont pas même attendu que les évè(iucs
eussent parlé : dès le premier jour^ elles ont
décidé que la conslilution était un des plus
grands scandales, etc. Mais depuis ce premier
jour, l'Eglise en a jugé bien autrement. La
bulle qui leur déplaît a été reçue aulhenli-
quement par le clergé de France, par trois
conciles, par quatre papes, par un consente-
ment plus que tacite de tous les cvêques de
l'Eglise^ Elle a été reconnue comme un juge-
ment de l'Eglise universelle en matière'^dc
doctrine, par la déclaration de S. M., du 2t
mars 1730,el par l'arrêt de son conseil d'Etal
du 21 février 1741. Celle bulle, si respecta-
ble en tout sens par elle-même et ainsi re-
vêtue de tout ce que l'Eglise et l'Etat ont de
plus auguste, sera-l-el!e dégradée parce
qu'elle n'est pas du goût des Carméli;es de la
rue Saint-Jacques? La grande autorité dans
l'Eglise de Dieu que celle des Carmélites de
la rue Saint-Jacques , et de leur apologiste !
2" A la page 4 et 5, on compare AL de Bé-
Ihléem à Alcime, que crurent les Assidéens.
Le jansénisme est en possession depuis sa
naissance de noircir les gens de bien qui le
réprouvent. Chez eux , les Sainl-Cyran, les
Arnauld, les Gilbert, sont les Elie et les Jean-
Baptiste de leur temps : au contraire Pilate,
Hérode, les scribes, les pharisiens et les
princes des prêtres se retrouvent dans ks
personnes les plus respectables de l'Eglis;f,
cl de l'Etal. Que de fanatisme dans toules ces
ligures !
3" Page 8, l'apologiste exalte le nombre
des Bénédictins qui ont rendu et rendent té-
moignage contre la bulle. 11 faut lire là-des-
sus la troisième partie de la 21' lettre Ihéol.,
p. 1G41 et 1042, que nous avons citée dans
l'article des Bénédictins de la congrégation
de Saint-Maur. On verra quels sont les reli-
gieux de la congrégation de Saint-Maur
que l'apologiste canonise pour avoir rendu
12
r,to"3
DICTIONNAIRE DES JANSI.NISTliS.
"Ci
lén«oi;:n;ij;e contre la bule. Los Mr.ntfaucon,
les Confiant, les Marl-ne, les Ki.iiiarl , cl
plusieurs aiil.cs des plus iiabilos , se sont
l(uijo;irs distingués par une sincère cl par-
faite soumission à ce décret.
Il j a encore dans ces Lettre.^ Mon d'aulrcs
chnses, je r.c dis pis répn hcnsiblos, 1 • L-mic
est trop faible, mais condaninal.les, m lis dé-
lesiables.
CAUUÉ DE MONTGEKON. Voyez Montge-
noN .
CARRltUES (Louis de) n iquil en IGG2, à
Auvilé, près d'Aiigers, enira dans la con-^ré-
galion do TOraloirc, où il remplit divers eii.-
plois, cl mourut à Taris le 11 juin 1/17.
Commentaire littéral sur toule la Bible ^ in-
séré dans la troduclion française, avec le
Icxte latin à la marge. Paris, 1701-1716, 2'i-
vol. in-12. — Autre édition, Nancy, 17i0,
aussi in-12. — AuUc, l'ciris, 1750, 6 vol.
in-'»-», avec caries et figures. — Autre, Tou-
louse, 1758, 10 vol. in-12. — Encore d'au-
tres, dans ces derniers leuip», à Lyon, à
Besançon, etc., auxquelles on a joint le
coasmcnluirc de Ménochius.
a Le Commentaire de Carrières, dit Fcllcr
{arl.Carricrcs),ncconsi le pre que qucdans
plus eurs mois adaptés au Irxto pour k- rcn-
crc jiîus clair cl plus inlelligil.le. Ces courtes
phrases sont distinguées du texte par le ca-
radère i!ali(iue... Il a eu beaucoup de suc-
cès cl il est d'une utilité journalière. » — Ce
CoiTiraenlaire ne méritait ni lel éloge ni ce
succès; on en va trouver ti-après plus d'une
preuve.
Le libraire Méquignon-Havard a donné,
en 1828, une édilion de la Bible de Vcncc (la
cinTu:émc), où se trouve le Commentaire de
Carrières. Il publiait en môme temps une
édilion du Dictionnaire histori'juc de Feller.
Le travail de Carrières y et l'objet de plus
d'une réclame; à l'article Maislrc (Louis-
Isaac Le), plus Ciinuu sous le nom de Sacy,
auteur d'une traduction de la Bible, qui, elle
aussi, n'a jamais mérité l'cslime dont elle a
joui parmi les catholiques, on en trouve une
qu'il faut signaler. On y lit : « La traduction
du père Carrières, .'lujourd'hiii plus répandue
que colle de Sacy, est moins élégante, mais
plus fidcle et surtout plus orthodoxe. » Et im-
médialenienl après : « La Bible de Sacy r,e
doit être lue qu'avec précaution : l'aulcur,
attaché au parti deJanséniu^y laisse percer
quebiuelois sa doctrine, en interprétant à .'•a
manière les passages qui y onl rapport. »
Cela o:.t vrai; n:ais l'auteur de colle redame
el de celle observation, continuateur do Fel-
ler, ne s'est pas souvenu ai)paremu;cnl qu'il
avait laissé dans l'article de Torr/cVcs, ces
mots, qui sont de Foller:«// (Carrières) s'est
servi de la traduction de Sacy. » En efTet,
Carrières n'a f.iil autre chose que d insérer
quelques mots, de courtes phrases, qu'on ; p-
ollc son Commrn'.airc, dans la traduction de
ary, dont il a con ervé les fautes, quant A
la traduction, el les erreurs, quant à la doc-
trine, de telle sorte que les fautes cl les cr-
S
reurs de l'un sont les fauU s et les erreurs de
l'autre.
Copcui'anl il faut avouer que la prétcr.due
traduction do Carrières dans cette cinquiènjc
édilion de la Bible de Vençc a été corrigée
dans bien dos endroits, et dire que M. Drach,
qui donna ses soins à colle édilion à parlir
du cinquième volume, asuiiprimé en grande
partie le Co??îHicnfajre de Cairièrcs inséré ^\ans
le Icxle français. Mais écoutons, sur la va-
leur de ce précieux coaimen'.airc , M. Drach
lui-même.
« Dans le principe, dil-il, j'ai pensé conser-
ver en enlici la paraphrase du B. V. de Car-
rières, sauf à y faire ijuelques changements ;
mais je n'ai pas lardé à m'apereevoir que
cette paraphrase n'est le plus souvent qu'un
verbiage fatigant , incompatible avec la noble
simplicité qui fait le sublime, l: majestueux
du texte sacréf et qui lui imprime, si j'o-e
m'cxprimer ainsi, le cachet de l'Esprit-Sainl.
On est parfois tenté de croire que de Carriè-
res avait pris à tâche d'augmenter le nombre
des mots dans tous les versets où cela était
possible. D'autres fois, aux événements la-
conlés dans la Bible, il mêle des circonstances
qui n'ont aucun fondement, ou qii'il n'a pu
prendre que dans son ima'jination. »
Mais ce n'es là quelenioindreinconvénient
de la prétendue Bible de Carrières ; c'est sur-
tout, comme celle de Sacy, dans la traduction
du Nouveau Testament que le | oison csl
répandu souvent avec un art qui le dérobe
aux esprits pou alleniifs. Mais, répétons-le,
la traducliou du Nouveau Testament dans la
Bible de Carrières est, comme celle de l'An-
cien Testament, la traduction qu'en avait
donnée Sacy. Or k la traduction du Nouveau
Testament par Sacy, dit M. Picot dans l'Ami
de la Reliijion (tmi. XII, pag. 296), n'est rien
moins (jue parfaite, et on lui a reproché avec
raison sa conformité en plusieurs points avec
la vc sion de Mons, condamnée à Rome cl
en France , et même quelque ressemblance
avec les traductions proleslanlcs. » Voyez
Maistre [Louis-lsaac Le).
>'oici quelques exemples dos erreurs qui
se trouvent dans les éditions de la Bible de
Carrières, antérieures à notre époque; par
quoi nous rn\ prélcudons pas dire que les
dernières soient exemples tic fautes doctri-
nales.
Jban. I, 1 : Verbum erat cpud Deum. La
Bible de Carrières porte , comnic avaient
traduit Genève, Mons, Uuré, Quesnel : Le
Verbe était avec Dieu; au lieu de : Le Verbe
était dans Dieu: ce qui prouve sa divinité.
Ibid., 27 : Jpse est qui post me vcntni us
csf, qui anfe mr factus est. Flic dit avec les
mêmes hérétiques : qui via été préfère. Il
fallait dire : Qui est avaîxt moi; pour ne pas
favcriser les ariens et les sociniens, parce
que toule préférence, selon saint Augu^otin,
murqw comparaison.
1. Cor. W, 10 : Aon ego nulrm, sed gra-
tin Dii mccum. Elle porte : Non pas moi
toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec
moi; il fallait : ./liais la grâce de Dieu avec
moi.
r.Gr> CAD
2. TIii'SM.iI, il, 10 . /'/''« miUat illis Demi
oi'.cralionein crroris itt crodant tuenducio :
lillo (lil : r"c.v/ ponniHoi Dieu leur cnverid <t( s
illusions si (//ic<ices, iiu'ib croiront «« iiun-
sonijc : il lallail : 6"m/ pourquoi Dieu leur
tnverra ccl ouvntijr de l'erreur, en sorte qu'ils
wjonteronl foi au nirnsonijr.
Ihcssal. Il, 13, ces parolos : Vcrhum
Dei (jui operntnr in vobis q i crcditis , sont
ilraduilrs ainsi : Lu parole de Dieu, qui nyit
cffiatcement en tous qui élcs fidèles. On voil
sans iicino (|ue co mol effuncement osl une
ailililion inali(ncusi'ni(M»l lailo au Icxlc.
. ' Voyez. los arli( les \\\)\\t, IMaistuk (Louis-
Isaac), 1.0 (juicsNia , ol vous U» uvere/ une
conrorniilc parfaite entre la Hiliie du T. de
Carrières cl ces versions liéréu<iues. Au
reste, il f.mt r; marquer qu'elles 6lai.nl
déjà eondamnées eoinnie telles (juand le l*.
de Carrières a livrera Bible à l'iujpression ;
faut-il en conclure <iuc c'est avec connais-
sance de cause et a\ce un plein atlaclienient
à l'erreur qu'il a reproduit tout ce qui avait
été flétri, réprouvé, eoinlaïuué comme hélc-
rodoxe dans ses prédécosseurs? Que le Id:-
Icur prononce. Voyez Chevalier.
CASTOIUE (L'ÉvÉguE de). Voyez Néer-
CASSEL.
CAULET ( Epienne-François de), né a
Toulouse en IGIO, d'une bonne famille de
robe, abbé de Saint-Volusien do Foix à 17
ans, fut sacré évéquc de Painicrs en 1C45.
Il donna une nouvelle face à son diocèse,
désolé par les guerres civiles et parles dérè-
glements du clergé 1 1 du peuple. Son cha-
pitre était composé do douze chanoines ré-
guliers de Saiiite-Geiieviève, quo Spoiide,
son prédécesseur, appelait douze léopards ;
il les adoucit et les réforuia. Il fonda trois sé-
minaires, visita tout son diocèse, prêcha et
édifia partout. Louis XIV ayant donné un
édit en 1G73, qui éîendail la régale sur tout
son royaume, l'évéque de Pamiers rt fusa de
s'y soumettre. On lit saisir son temporel
pour pouvoir lébranler. L'arrêté fui exé-
cuté à la rigueur, el le prélat fut réduit à
A ivre des aumônes de ses partisans ; car, les
jansénisles lui étaient dévoués , quoiqu'il
eût maMraité un de leurs chefs (l'abî.é de
Saint-Cyran), et qu'il eîil essuyé plusieurs
variations dans les affaires de celte secte.
On sait ce qu'il avait déposé, le 16 juin
1638, contre ce premier saint du parti ,
lorsqu'il n'était encore que l'abbé Caulei, cl
quelle idée il donna alors de la bonne foi et
des sentiments du nouvel apôtre. Mais, de-
venu évéque, il se déclara pour le silence
respectueux sur le fail de Jansénius, et l'ut
dès ce moment un saint à placer dans le ca-
lendrier de l'ordre. « Tant il est vrai, dil
là-dessus un historien en plaisantant, qu'il
ne faut désespérer de la conversion de per-
sonne. Mais il me semble, après tout, qu'a-
vant de procéder à la canoiiisalion, mes-
sieurs de Port-Royal auraient bien dû tirer
une rétractation en forme de ce qu'il avait
attesté juridiquemcnl ; car enfin , s'il a dit
vrai, qutl homme étail-ce que l'abbé de
Saint-Cyran? El s'il a rendu un faux lémoi-
CAY
306
f^n.ige, où a èié un conscijMice de ne. [»as ré-
parer la calomnie? C'est une nécessité qu'un
des deux saints sorte du calendrier. » Caulel
fui l'un d(rs (juatre évèques (|iji refusèrent
d'abord de signer le formuliiii(;, mais (|ui lu
signèrent avec une restriction doni il c.st
parlé dans l'article! Ahnauid (Henri). Voyez
celarlicle d celui do Pavii.l<jn. (<aul(;t mou-
rut en 1080, après avoir donné le paradoxal,
('xenq)le d'un év< <iue (jui se sacrifie pour les
droits du sainl-siége et rc livre en rnémo
temps avec, ses plus cruels ennemis. On a
de lui un Traité de la r^j/n/c, publié en 1681,
in-V°.
(]AVLUS ( Daniei.-Ciiari.ks -CiAiiniEL De
Pestei., J)e Levis, De Tuiui^nEs, Di;), naquit
à Paris en 1()6'J, d'une famile illustre, fut
disci[)le de IJossiict , le grand èvèque de
Meaux; devint grand-vicaire du cardinal de
Noailles, en 1700, évéque d'Auxerre en 1705,
el mourut en 175Y.
Ce prélat eut le malheur de se laisser al-
ler à tout vcnl de doctrine. D'abord les pre-
miers temps de son épiscopal furent assez
paisibles. Le 22 mars 1711, il publia une
lettre pastorale pour condamner une thèse
soutenue par des Bénédictins de son diocèse,
el où on renouvelait les erreurs de Baïus.
De Caylus exigea du professeur une rétrac-
talion de sept propositions, et dus jeunes re-
ligieux un acte de soumission aux bulles
contre Daïus et Jansénius. A celle démarche
éclatante, il ajouta racceplntion (ju'ii fil, en
1714, de la bulle Unigenitus. Il la publia par
son mandement du 28 mars. Membre de l'as-
semblée du clergé de 1715, où l'on censura
les IJexnples, il y parla encore dans le mémo
sens. Telle avait élé sa conduite sous
Louis XIV ; la mort de ce prince lui appofîa
apparemment de nouvelles lumières, il signa,
avec seize cvcques, une lettre adressée au
régent pour demander des explications, et
en souicrivit, dit-on, une seconde plus forte
encore avec Ircnlc-un de ses collègues; mais
celte deuxième iellreestune chimère, el on
n'a jamais pu en montrer les signatures. En
1717, il suspendit dans son diocèse l'accep-
lation de la buile, et, peu après, il se mil au
rang des appelants, et depuis on le vit lou-
jouis un des plus ardents du parti anti-con-
slituticnnaire. Il prit part à toutes ses dé-
marches, signa plusieurs lettres communes
aux autres évoques opposants , interdit les
Jésuiies de son diocèse, défendit leurs con-
grégations, et signala chaque année de son
épiscopal par des traits d'un dévouement
entier à la cause qu'il avait embrassée.
Toutes les autorités furent fatiguées de ses
lettres et de ses remontrances. L'assem-
blée du clergé de 1730 le fil exhorter en vain
à tenir une autre conduite. Son château de
Kégoiincs était pour les opposants un rendez-
vous el un asile. Les canonicals, les cures
tous les emplois à la nomination de l'évéque
étaient réservés à des prêtres en guerre avec
leurs évcques, el le long gouvernement de
M. de Caylus lui fournil le moyen de faire
ainsi de son diocèse une place forte du jan-
sénisme. Il conférait les ordres aux jcuaea
3C.7 DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
pcclésiasliqacs qui ne voulaient pas signer
le formulaire. Kn 1733, il publia avec oslen-
talion un miracle opère dans son tlio<cse
par rinlcrccssion du diacre l'àris, el il alla
rhanler en grande pompe un Te Deum au
lieu où le prodige avail eu lieu. Il changea
le Bréviaire, le Missel, le llilucl, cl le Caié-
cliisme de son diocèse. Ses disputes avec son
niélropolilain, M. Langucl, lurent longues
cl produisirent de pari et d'autre beaucoup
décrits, l/évèque avail toujours auprès de
lui des conseillers destinés à nourrir el for-
tifier son zèl<', et dont quelquiîs-uns deu\
se laissèrtnl aller à des actes de fanatisme,
comine on h; voit dans la Vie même de
M. de CcyliiS, tome 11, page 92. Celui de
CCS prêtres qui mérite le plus d'être cité à
cet égard, est Henri Julliot, curé de Coiirgy,
appelant liès-exallé, qui ne manquait pas
de prêcher ses paroissiens contre la bulle.
Ses services ne se bornaient pas à sa cure ••
en 1727, il avait parcouru les cantons de
Tonnerre, de Chablis cl de Noyers pour y
chercher des adhésions à la cause de M.
de Soanen. Forcé de quitter sa cure à cause
de son ex;igératio:i, il devint l'agent de M.
de Caylus, tantôt allant par son ordre dans
le diocèse de Sens exciter les curés contre
leur archevêque, tantôt arrangeant adro te-
mcnl quebiues miracles, tantôt visitant les
couvents de religieuses du Calvaire, el souf-
flant parmi elles la résistance el l'insubor-
dination. Celle dernière affiire est une de
celles qui occupa le plus M. de Caylus. Un
bref de C émen.t Xil, du 1" aoûl 173J, avait
nommé de nouveaux, supérieurs pour celle
congrégation. Les évoques d'Auxerre et de
Troycs, qui étaient les anciens s'opposèrent
à celle nomination, et excitèrent les religieu-
ses à ne pas la reconnaître. Ils l.s échauf-
fèrent par leurs lettres el par leurs émis-
saires. On dicta à ces filles des remonlranccs,
des prolestalions , des significations.^ Des
avocats prouvèrent diserlemenl qu'elles
avaient toute raison de se plaindre. Les no-
taires ne pouvaient suffire à rédiger leurs
actes et les huissiers à les signifier; car,
c'était ainsi que l'on procédait, et il y eut
sur cette seule affaire des écrilur. s sans fin.
M. de Caylus ne parut pas approuver les
convulsions. Ou rite |>lusieurs de ses lettres
contre les derniers volumes de Mongeron,
contre le livre des Suffrages cl conlrc les
f'iccours violents. En 17. )3, on lui présenta,
dil sa Vie, un projet pour perdre les jésuites.
11 s'agissait de les dénoncer au parlement.
L'évèque ne voulut pas donner les mains à
elle ievi'e de boucliers, et le complot fut
différé. Le duc d Orléans lui écrivit sur sa
conduite. Le chancelier d'Agucsseau lui fit
également dis représentations inutiles. Col
évéquc s'était iiéclarc pour le schisme de
Hollande, el avait donné son avis pour la
conséi ration d'un archevêque dUtrecht, et
ensuite pour celle des évé(|ucs de Haarlem
el de Dcveiiter. Il mourut à Hégeiines, étant
depuis quatorze ans le seul évêque en op-
position avec les décrets de l'Eglise. Ses
Oeuvres , en i vol., furent condamnées à
368
Rome par un décicl du 11 mai nSV. On
Cl oit (|u'il n'y avait mis que son nom, et
qu'elles étaient soit de Duhamel, chanoine
de Seignclay , (|ui lui prêta plus d'une fois sa
phuue, soit de Cadry, qui fut son théologien
el son homme de confiance, surtout depuis
17'»S. Ces détails sont tirés principalement
dune Vie de l'évoque, 1765, par Detley, cha-
noine d'Auxerre. Cotte Vie, panégyrique
continuel, est surtout remarquable en ce
qu'on y fait de grands éloges de la déclara-
lion du 2 septembre 175'i-, tandis que l'ou-
vrage est, d'un bout à l'autre, une infraction
continuelle de celle loi.
IMande^ient... pour auapendrc Vcffct de l'ac-
crpialion et publication de la Conslitulion
Lnigenilus, 1717.
Il dil , page 1, que la Constitution ne peiii
être regardée que comme itne loi d'économie
el de police. Mais dans quel aveuglement ne
faut-il pas être tombé pour s'exprimer ainsi?
Bannir, comme fait la Conslitulion, la faus-
seté, l'erreur, l'impiété, l'hérésie, et non-
seulement l'hérésie, mais un amas de p'u-
sipurs hérésies , esl-ce donc ne régler que
la police?
LnTTRE à M. révéque de Soissons, à Vocca-
siondc ce que ce prélat dit de lui (évoque
d'Auxerre) dans sa première lettre à M.
Vévêque de Boulogne ; du 13 novembre
1721, in-i", 37 pages.
L'objet de celle lettre schismalique est de
se défendre de l'accusation de schisme, et
d'en rejeter le crime sur M. Languel lui-
même el sur les aulres évéquos calholiques.
On y voit, page 25, Ihcrésie favorite de
Quesnel sur la décadence el l'affaibissemenl
de l'Kg'ise : C'est, dil M. de Caylus, un mal-
heur attaché à l'aff ihlissemenl proJigii'ux
des derniers temps, qui sont la lie des sircles,
qui approchent drs moments où l'iniquité
doit être consommée. Les jansénistes ne
sont jamais si contents que quand ils dé-
crient l'Eglise présente cl qu'ils annoncent
comme prochain le jugement dernier. Celle
décadence prétendue de l'Kglise les autorise
à se révolter contre elle, el c«tle proximité
supposée du jugement dernier .et du retour
d'Elie, les confirme dans leur fanatisme el
les jette dans toutes sortes d'illusions. l'cj/ z
Et i:\iA m:.
M. de Caylus insinue, page 5, l hérésie de
la grâce nécessilanle par ces paroles: //*
ai t.ent la loi sainfr, cl tout le bien quelle
leur présente, rt que la grâce leur fait faire.
(a!s messieurs Mipposeni toujour.'i que la
gràceseulefail tout, etquenous nesommes que
des inslrum mis passifs en Ire les mains de Dieu.
Cette lettre a été condamnée à Rome ,
conjm,' pleine de l'opril de schisme el d'hé-
résie, par un décret du IV juillet 1723.
Il j a une seconde lettre du même préla\
à M. de Soissons, au sujet de l'infaillibililé
que ce prélat attribue aux jugements de Kom'.
Elle est daléc du K) mai 1722. C'est un iii-ît*
de 'i-O pages. On y apcrçoil aisément le même
esprit, qui depuis son appel, lui a diclé tous
ces ouvrages.
560
CAY
CAY
■,70
Mandkmbnt... pour lo r.ir.^iiui »!.« H-'M. 11
rciircriiH' ttiilc proposition Ii6icli(ni«î «mui-
(laiMiWM» : A>'i s!/n(iii<>iiw u'etifunluil f/ue des
cscldrrs inditjneH de l'h('ri((i(]e. crlcslr.
Manukmknt... sur un pn'lcndii miracle de
Seignehnj, 17.'J.'J.
On n(> p(>ul iloimer une plus jusio idro de»
<>(• lilx'ilo (car c'»>u est un, im|rinié smts
ti(niid'itn])riinrHr,S(tn!ijtrivilr(it' ni permission)
qu'en riipp<irt,in(c(Mju'('n(lil l'aircMdu consoil
d'iaal du i>K mars M'.Vt . Sa Majcslé déclare
« avoir reconnu (jue l'aulcur do cel onvra;;o
a voulu établir dos principes capables d'é-
mouvoir les esprits o( de les révolter cou!rc
l'aulorilé d'une constitution émanée du sain!-
siéfîo, acceptée par le corps des pasteurs et
rc<;ue solennellement dans le royaurue avec
le concours de la puissance royale, qui en a
ordonné lai\t de fois l'exécution ; qu'on
trouve d'ailleurs d ins ce maudeinenl dos ap-
plicaiions odieuses de faits hisloricmes, dont
le principal objet est de faire entendre que
dans le temps présent la vérité souffre une
espèce de persécution, et qu'elle ne réside
que dans l'esprit de ceux qui combattent
une décision de l'Eglise. »
Instui CTiON PASTORALE de M. Vévéque
d'Auxerre au sujet de quelques libelles ou
écrils répandus dans le public contre son
mandement du 2 > décembre 1733, d l'occa-
sion du miracle opéré dans la ville de SJ-
gnelay.
Genève cl Londres peuvent admirer dans
cette instruction les traits suivants : Que
Vesprit de la cour de Rome est un esprit de
domination et de hauteur; — qu'elle n peu
d'égrirds daiis ses censures pour la vérité et la
justice; — que les condamnations in globo
sont peu dignes de la charité de l'Eglise et de
la majesté de la religion; — que les auteurs
de ces décrets sont des téméraires qui se por-
tent à des excès inlolérabi s; — que la consti-
tuiion Unigenitus est un décret scandaleux,
gui, par la plus lâche flatterie, autorise des
erreurs très-évidentes et très-pernicieuses ; —
que la cour romaine n'est plus touchée, ni de
son propre honneur, ni de celui de l'Eglise,
ni de l'édification des fidèles, ni de leur salut.
Expressions dignes de la réprobation de tous
les callioliques. Aussi, M. l'évêque de Laon
(La Fare), pour apprendre une bonne fois à
ses diocésains ce qu'ils doivent penser (ie la
doctrine de ces prélats réfraclaires et de
leurs adbéranls, crut qu'il devait les décla-
rer tous séparés de sa communion. C'est ce
(lu'il exécuta, le premier avril 173G, dans un
mandement où, après avoir défendu sous
peine d'excommunication encourue par le
seul fait de lire les derniers ouvrages de
MM. les évéques d'Auxerre, de Montpellier
et de Scnoz, il déclare qu'il ne regarde point
comme vrais enfants de l'Eglise ceux qui
sont appelants de la bulle Unigenitus, ou qui
lui sont notoirement opposés; qu'il les lient
tous pour des schismatiques et des liérétiques
qui se sont séparés d'eux-mêmes, et qn en
conséquence il rejette leur communion jus-
qu'à ce qu'ils viennent à résipiscence. ( Jlist.
de lu Conslilufian, par M. révé(|uc de; Si»le-
rou, loin. IL)
(]AT^f.cniHMH, <'U Iiistrurlinn »ur le» princii.a-
Irs vérités de lu rrli iati riifl.i)lltiite,iiii])rimé
par ordre dr M. l'éré(/itc d' An i erre, pour
rusage. de son diocèse. 17.3'i. iil7 pag.
l'ag. (iO, on dcm.'fnde : Qu'est ce (jur la
vertu chrétienne? l'A l'on ré[iond : (l'est une
vertu qui nous porte à faire le bien par amour
P'ur Dieu, cl m rue de sa gloire ; délinilio •■
fausse et errotiéo, vehm lafiuelle l'csi éraii ci»
ne serait plus une \erlu clirétionue , f)uis-
(lu'elle nous porti^ au bien pour ni'riler I •
ciel, et (|u'elle n'a pas pour niolif Vamovr
pour Dieu et la vue de sa gloire.
On demande à la (>a;4e 10 : Qu'eiilendez--
vous quand vaut dites que Dieu peit tout?
Kt la réponse est : J'entends que Diei peut
et fait tout ce qu'il veut, et que nulle créature
ne résiste à sa volonté. C'est une des béré-
sies du p.irli, que la volonté de Dieu est
toujours efficace; que jamais l'homme n'y
résiste ; et en conséquence que tous ceux
que Dieu veut sauver sont en ( ffet sauvés, et
qu'il ne veut sauver que les seuls prédesti-
nés. M. d'Auxerre, pour écarter ce mauvais
sens, devait ajouter, surtout dans les cir-
constances préscnles, que Dieu peut et fait
tout ce qu'il veut absolument, et que rien ne
résiste à sa volonté absolue.
Il est dit à la pag. 2j : Nous devons re-
garder tous les maux qui nous arrivmt , et la
mort même, comme les effets du péché, et
comme des peines que nous avons méritées.
Cette doctrine favorise la 70° proposition
condamnée dans Quesnel : Dieu n'afflige ja-
mais les innocents, et les afflictions servent
toujours à punir le péché ou à purifier le pé-
cheur. Dogme faux et erroné, puisque Dieu
a affligé la sainte Vierge, sans que ses af-
iliclions aient servi à punir le péché ou à
purifier le pécheur , et qu'Abraham et Tobic
furent éprouvés, parce qu'ils étaient agréa-
bles à Dieu.
Page 66, on définit ain^i l'Eglise : C'est
l'assemblée des fidèles qui, sous la conduite
des pasteurs légitimes, ne font qu'un corps
dont Jésus-Christ est le chef. U fallait dire
que Jésus-Christ est le chef invisible de l'i';-
glise, et que le pape en est le ciief visible.
Or nous avons eu occasion de montrer com-
bien M. d'Auxerre est ennemi du pape et du
saint-siége.
]\L\NDEMENT... pour la publication du jubilé
de l'année sainte. In-k" de 2o pages.
?iL de Caylus, évêque d'Auxerre (l'unique
cvêque du monde qui se soit déclaré pour la
secte jansénienne), a jugé à propos du pu-
blier la bulle du jubilé. Personne néanmoins
ne la lui avait adressée, ni le pape, ni la
cour, ni les apents du clergé. iMais il était
de son intérêt de ne paraître pas exclus des
grâces accordées à tous les enfants de l'E-
glise. Quoiqu'il n'ait plus celle glorieuse
qualité, il faut, selon le système jansénien,
f.iiie illusion ct'parler comme si l'on tenait
encore à l'Eglise romaine, jusqu'à ce que
des circonstances plus favorables permeKeul
371
niCilONNAIRE DES JANSENISTES.
ri
de lover le masque cl de se révollc r ouvcr-
Icnicnl.
/.pprrpc, dit >T. d'Auxoirp, paï^. 1, exhorte
1rs évéquos, et m(^me lot)r enjoint de publier
iplip bulle aussitôt qu'ils l'auront reçue. Il
est bon do remarquer iei avec quelle adresse
ce prélat supprime (iiielques paroles de la
bulle, qui auraient montre Irop évidemment
que cette e^borlalion ri cet ordre ne le re-
gardent nullement. Q'-p'^ sont en effet les
ov qiies que le saint Père exhorte, et à qui
îl ordonne de publier sa bulle? Ce sont
ceux qui sont dans la grâce et la commu-
nion du siège apost()li(|ue : Episcopos...
groliam et a mmutiionein scdis opostolicœ hn-
Ùer.tes .. hortnmur, rognmns... ipsis injunyi-
inns. Or M. d'Auxerre est-il ('ans la grâce et
dans la communion du sainl-sicge? lui qui
a si scandaleusement ap^ elé et réappolé des
décisions dogmatiques, les plus solennelle-
ment re. ues de touie l'I-lg {•«e; liii, dont tant
d'ouvrages ont été chargés d'anaibèmes par
les souveraitis j)ontifes; lui qui ne reçoit
plus depuis longtemps aucune marque de
communion de la part des papes ; lui qui,
dans les d, lires de sa révolte et dans les ex-
cès de son fanatisme, n'a paa craint d'en-
seigner dans une instruction pastorale adres-
sée à lous les fidèles de son diocèse, au su-
jet de quelques écrils contre les prétendus
miracles de Sei2;ne!ay : que les décrets de.
Rome ne respirent rn l'esprit, ni la charité, ni
la doc'.rine apostolique; que les auteurs de ers
décrets sont des téméraires Qui se portent à
des excès intolérabirs; que l'esprit de la cour
de Borne est tm esprit de dmnir.aton et de
tidîiteur; qu'elle a peu d'égards dans ses ccn-
cures pour la vérité et In justice; que la con-
stitulion UnigeniUis est un décret scandaleux,
(jui, pir la plus lâche fïalt-.rie , autorise des
erreurs très-évidentes et très -pernicieuses ;
que la cour romaine n'est plus touchée ni de
son propre honneur, ni de cdui de l Eijlise,
ni de l'édification de.i fidèles, ni de leur sa-
lut. De si m MistriM'us s expressions, un lan-
gage y\ digne de Luth r, une conduite si pu-
l)li(iue;i:ent schismal:q;ie, lout cel;i ;,nnor!Cc-
l-il un cvéque qui soit dans la grâce el dans
la communion du sainl-siépe? Aurtsie, il
faut bien s"al!endre à trouver dans ce mande-
ment, comme dajis toas les autres écrits qui
portent le no n de M. Ca}lu-i, tout le jargon
»)c la secte. Comme ce prélat est fort avancé
en â^e, on met, tant iju'on p'ut, son exis-
tence à profil, il n'y a pas lu.siju'auv per-
inissi )ns de manger des œufs qui r.e soient
pour le pari um' occasion précieuse, (|u'il
ne laisse pas 6 liapper, de déhiler ha doc-
trine, cl de décniicr à beJ s dents tous ceux
qui lui sort opposé^. C'est (|U(' le tomps ap-
j)roche où il n'y aura plus de noius d'évéques
à mettre à Ii léte de leurs écrits, il faut
donc les multi[>lier à présent, afin qu'on
[•uisse se soutenir dans la suite |)ar des nom-
breuses citations du grand Caylus.
Manoemunt... pour le carême de 1730.
On fil, à l'occasion de ce mandement, les
observations suivantes : 1* M. d'Auxerre
veut faire accroire dans ce mandcnienl que
répiscopai est partagé sur ce décret, et que
tout l'ohxlarlc à la paix est qu'on ne veut pas
s'entendre ; 2° il vante son éluignement pour
toute erreur, la p ;reté de sa foi: lui qui a
signé, publié, répandu, ou en son nom, ou
conjoinleuient avec les autres évèques appe-
lants, une infmiléd'éeriis où les erreurssont
multipliées, accumulées, enta'^sées ; 3" par
un abus manifeste des termes, il apprlle
schismntiques ceux qui refusent les sarre-
ments cà ces péi heurs publics, lesquels ont,
comme lui, par des signatures solennelles et
desa(t s publies, montié 1 iir scandaleuse
dé-;obéissance à une loi de l'Eglise et de
l'Etat ; k" il fait valoir une prétendue union
avec lîenoîl \[\\ sans faire attention que ce
pape, étant archevêque de Boulogne, a ap-
prouvé [ar une lettre connue de tout le
monde tout ce qui s■e^l f;iit au concile d'Em-
brun ;que, dans son livre sur XaCanonisation
drs saints il a loué les évcques de France
d'avoir comballu les faux mir.^cles de Paris ;
et qu'à l'occasion du Jubilé de l'an 17'i5, il
écrivit une 1, lire au roi, où il m.'irquait à Sa
Majesté que, si dans sa bulle du Jubilé il
n'avait pas nomméme il exclu les réfractai-
rcs à la constitution, c'est qu'il est évident
que ceux qui ne rendent pas à l'Eglise
l'obéissance qui lui est due ne participent
point à ses faveurs ; 5° il s'applaudit d'une
prétendue conformité de sa doctrine avec les
évcques de France, quoiqu'il n'y en ait au-
cun qui ne déteste sa résistance; G° il se ré-
pond, à son ordinaire, en violentes invec-
tives contre les jésuites, semblabl > aux sé-
ducteurs (!onl pailo le Prophète , çh» »;or-
dent dentibus et prœdicant pacrm.
CERVEAU (Rénk), naquit à Paris en 1700,
fut prêtre et appelant zélé, el mourut en
17.^0. Il eul la docilité de porter quelquefois
les s;icrcments à des malades, en vertu d'ar-
rôls du parlement.
Recueil de cantiques. 1738.
Nkcrologe des plus célèbres défenseurs el
conf(Sseu>s de la vérité des 11' et 18 siè-
cles. Paris, 17G0 el années suivantes, 7 vol.
in-12.
C'est un catalogueparticulièrement destiné
à exalter ceux (lui se sont opposés au for-
mulaire el à la constitution ; il renferme un
très-grand nombre d'hounues obscurs, dont
on C'Minaît h peine le no:n. (]epenilant il y a
quelques articles qui peuvent servir à l'his-
toire littéraire.
EsrnîT de N'cnlr. ITGa, in-12.
CITAPÏ DE RAFTir.NAG (Lons-JACorKS
nr.) naquit en 1G8V, dans le l'érigord, fut
évêque rie Tulles en 1722, el arche\êque de
Tours deux ans après. 11 s'illustra par sou
savoir cl son éloquence. Il montra d'abonl
beaucoup de zèle contre le jansénisuîi^, fut
approuvé par un bref de Benoit XIII, du 22
août 172o, présida avec honneur à plusieurs
assemblées du clergé, et parut faire cause
commune avec ses collègues, pour les inlé-
r'Is de l'Eglise. C'est sans doute ce qui
excita le parti c )i.lre lui.
:,73 (.11 \
lin nnoiiyino pnltli.i: T.ftlre. d'un enlt'~
.sitis!it/uc (le l'ours () M. da Itiisiiqiine, son
/(r<7/7't'^7i*e, de, (laléo (In (0 juin 17i7.l/nu-
l(»ur lui l'ail un criinc do hou /Me en l'ivcur
«le la huile, y'ous rtcs entré (lui dit-il,
paifci '2), dans ce diocèse, pour (linsi dire, la
fer et le feu à la nuiin, poiir ij fiirc rerevoir
à i/ueliiuc prix (/ue ce fùl lu eonstlddion Uni
t^cnitus, nnii;ue objet de votre zèle; voiis if
<ire- nnno)icé ce décret comme une loi de
l'Iùjiise et de l' lîlnt ; voua ave- ])'tru humer
toutes vos VI es, vos soins, votre sollicitude, à
soumettre tous les esprits () celte lai. (]t't ano-
nyme a l'andacc de dire, pa'^c 2, (in'on m;
veut pas faire connaître la bulle , \)nrco.
(lu'elle porlc avec elle sa rélnlaliin. ('e n'est
pas le prciniiM' janséniste (]ui ail avancé
celle absurdité. On a inj[)rimé parlonl ce
(îécret; on l'a puhlié dans Ions es diocôs s ;
on l'a répandu avec pro usion; on l'a mis
enlre les mains de loul le moiuh; : deux ans
même avaiil celte lellre, M. de Camilly en
avait envoyé un cxenjplaire dans cl)a(|uo
doyenné dn diocèse de Tours ; et cependant
l'ecclé-siastique pousse ici l'imposture jus-
qu'à dire, page 3, qu'on tient la bulle ca-
chée, parce que ses défmeurs se décrieraient
en la mettant entre les mains de tout le inonde.
Il faut avouer que ce sont là de ces trails (|ui
caractérisent bien le parti, et qui annoncent
à toute la terre ce front d'airain que lesprit
du mensonge sait d nnor à ceux, qu'il in-
epire.
L'audacieux écrivain reprociie ensuite à
son arcliovêque, pige 6, des conlradiclions,
par exemple, de regarder les appelants
(omme scîiisnuTliques, et néanmoins de leur
l'aire part du jubilé, ot désigner une de leurs
églises pour licudc station, lil'acciise, pagc8,
de s'être occupé au jeu pendant le service, le
jour de la fête du saint apôtre de Touraine ;
tl après avoir avancé celle calomnie, il s'é-
crie que ce sonl là les malheureux fruits de
la fatale bulle. Il lui reproche encore dans la
même pnge d'avoir un attachement public et
déclaré pour Vécole molinienne , de les appe-
ler des hommes apostoliques, puissants en
œuvres tt en paroles, etc. Sur quoi cet écri-
vain, fécond en outrages, entre dans de vio-
lents transports c mtre la Société, et finit sa
lettre par exhaler contre elle tonte sa haine.
Plusieurs années se passèrent, cl, dit-on ,
M. de Uastignac eut avec quelques jésuites
des différends qui commencèrent à i'aigiir.
Dans son dépit, il donna sa confiance à des
gens qui en abu?èrcnt pour lui faire tenir ce
langage. Ce fut à l'occasion du livre du
P. Pichon que ces dispo liions du prélat
éclatèrent. 11 cond;mina ce livre, et en cela
on ne peut que louer son zèle ; mais on
trouva qu'en parlant de la rétractation de
l'auteur, il n'était ni modi'ré ni équitable.
Pour combattre ces faux principes, l'arche-'
vêque donna successivement, en 17i8 et
1749, trois Instructions pastorales : une
sur la pénitence, une autre sur /a communion,
et une troisième, plus fameuse encore, du
23 février 1719, sur la justice chrétienne par
rapport aux sacrements de pénitence et d'cu-
CIIA "■'i
churtsiie. Il s'était d'abonl adressé, pour la
réiliger, à lloiirsicr; mais celiii-ci étant,
niuri, Non travail fut ac' cv6 par sun disciple,
<<t son ami (innrliii, (|iii y insinn.i Ich ré-
(lexi ns et les maximes les plus (hères aux
appelants. Aussi nul ouvrage n'a é(6 plus
loné pireux. Sur les [ilainles (in'on en fil,
l.> cardin il de Uohan nunil, par onjic du
roi, (luehpjes évécjues chargés d'exam lier
C'Ile fnstrjiclioii. (]es évéque/i éiaietil
MM. lierlin. évé(iue de Vannes, La 'i'.irle,
6v(^(iue de Hetliléem, Uobiisto, évé([iie deNi-
(tie, et Hillard, évé(iue d'Olymiiie, qui s'ad-
joignirent le dnc'enr Monlagne, de Saint-
Siil[)icc. On écrivit à l'arclievê(|uc di- Tours,
pour l'engager à expliciuer son Instruction.
i,e cardinal de U(jlian, l'archevêque do Sens
cl d'autres prélats le solliciièrenl à cet elTd ,
mais en vain. Un anonyme, qu'on dit être un
abbé Cussac, ayant publié, en 17V9, une
Lc/(re contre VJnstruction pastorale, l'arche-
vêque condamna cet écrit par un mandensent
très-vif, du 15 novem!)rc 1749. Cependant il
lit paraître une leltve, du 5 février 17.iO, où
il protestait de sa soumission aux décisions
de l'Kglisc. Il assurait, dans d'autres lettres,
que, s'il était condamné, il saurait imiter Fé-
nelon dans soii obéissance. Un nouvel écrit
de Cussac, sous le titre do Réponse, excita
les réclamations du prélat, qui le dé'cra aux
magistrats et à l'assemblée du clergé. L'écrit
n'était pas modéré j mais les plaintes de
l'archevêque ne le furent guère non plus. Sa
mort, arrivée en 1730, uiit lin à (elle dis-
pute.
CllAUVELIN {ÏÎENni-PniLiFPE de), abbé
de Monlier-îlamey, conseiller-clerc au par-
lement de Paris, et ch inoinc honoraire de
No!r;'-Dam?, joua un rôle très-actif dans les
querelles sur le re:us d> s sacrements {Voyez
CoFFiN, etc.), et dans l'afi'aire des jésuiies.
il fut un des plus ardents so liciieurs des
mesures prises en ces deux occasions par
les parlements, dénonça un grand nombre
de prêtres, l'anhevêqu.' de Paris, les évê-
ques, etc., prononça contre les jcsuiles, er»
17G1, deux discours fameux, et devint par
là le coryphée des jansénistes. Marmontel,
dans ses Mémoires, le montrn membre d'un
comité de théâtre avec mademoisc-le Clairon,
cl occupé à décider du mérite des pièces.
Voltaire avait été lié avec lui. L'abbé lui
ayant envoyé son i>orlrait en 1765, le philo-
sophe lui Gt passer en retour les premiers
rogatons quil trouva sous sa main, c'est-à-
dire, apparemment quelques-uns des pam-
phlets et facéties qu'il enl'antail alors
avec tant de fécondilé contre la religion. La
lettre de Voltaiie, du 1 ) novembre 1765, qui
nous apprend ces délails , ajoute : Je me
flatte quon entendra parler de Vabbé dans
l'affaire des deux puissances, et que ce Bel^
lerophon écrasera la chimère du pouvoir sa
cerdotal. L'abbé Chauvelin méritait ces élo-
ges et ces encouragements. Il était fort vil
contre les papes el les évêques. Outre ces
comptes rendus contre les jésuites, il les
poursuivit encore par un discours au parle-
ment, le 29 avril 1767, pour de;uander uuo
MO
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
576
pût ^iro regardée comme vn iexfe corrompu.
Voilà jusqu'où allaient les iumi^ros de cet
av'cil: il ne comprenait pis que In VnJqate
Hnnt approuvée par rKïIisc. on p'*:l en faire
en franc is une traduction infiilèln et héré-
tique! bans la môme page il prélomi que
l'Instruction pastorale des quar.mlc a été
faite pour servir de contre-poison à la biilie.
•le 1.1 Tradition des faits, pamphlet publié en Voilà quel est son respect pour le pape qur
1753, pour déprioier les év(Mjues et exalter a donné, et pour le corps des premiers pas-
es prérogatives du pari ment. Il é ait de la leurs qui a reçu celte bulle.
seconde fiis leur expulsion. On lui allrihua
I s Lettres: ye repugnnle vestro bono, pu-
bliées c>ntrc le clergé en 1750. cl aux-
quelles Caiitel, évêque de Greno' le, et Du-
ranlhon, docteur de ï^orboiine, on' répondu.
La Biographie universrlle d )nne ces lettres
à l'avocat Rargeton, riiorl en 17'i9. On ne
sait si l'abbé Chauvein n'est point auteur
.société de madame Doublet, surnommée la
Paroisse, où, dit Grimm, on était janséniste,
'lu du moins parlementaire : mais où on né-
fait pas chrétien. Aucun croi/anl, selon lui,
n'y était admis. Cela prouve du moins l'opi-
lion qu'on avait de celle coterie, qui joua
un rôle, lors des disputes du parlement. On
sait qu'aux discours de l'abb > Cbanvelin, les
jésuites oppcsèrent l'Apologie de l'Institut,
le Compta rendu des comptes rendits , l'Appel
a la raison, etc.
L'abbé Cbauvelin mourut en 1770, à l'âge
de 5i ans. Il était plein de feu, petit et ex-
trêmement contrefait. On connaît cette épi-
gramme du poète Roy :
Ouolle est celte grotesque (^hauclie,
Jisl-ce un homme? est-ce un sapajou?
Cela parle.... une raison gauche
Sert de ressort ii ce l)iiou.
Il veut iouer un personn.np;e :
Il pn'te aux fous son l'rèle appui;
Il cares"5e sa propre imnire
Dans Usridiculi's d';iutriii,
El s'extasie a rhique ouvrage
Hors de iialnrc comme lui.
CHEVALIER (Louis), avocat, consacra sa
narole et sa plume au service des appelants.
De ses mémoires cl de ses plaidoyers, nous
mentionnerons :
Pkaidoyer... en trois séances différentes.
Avril 171G.
Il s'y emporte contre la btille, et y montre
un grand mépris des ('écisions du saini-siége
«t même du souverain pontife. Il y pose des
]irincipes qui tendent à détruire l'universa-
lité, la perjjétuilé, la visibilité de l'Eglise.
P AiDOTER... pour 1rs trois chanoines de
lieims, appelant comme d'abus de la sen-
tence d'excommunication prononcée contre
eux par l'official métropolitain de la même
ville. 1710, in-12.
Un des justes reproches que l'on a faits à
Oucsnel est d'avoir employé, dans ses fté-
flexions morales, la traducl on de ISIons déjà
condamnée. Aussi l'abbé de Lande» e. grand
^ icaire de M. de Mailly, dans tin mandement
<lii 27 avril 17 IV, contre le livre des Ré-
flexions, app rle-t-il pour un d s motifs de
!»a condamn.ilion que l'auteur s'était servi
d'un texte corrompu. Or, Chevalier, dans le
plaidoyer dont il s'agit, ou n'a pas entendu
•M't endroit du maudiinent , ou a fait sctn-
blant de ne le \ a^ ewW.nArc. Apparemment,
Mcssirurs, (dit-il, pa^e H), qu'on voulait
P'f»7er de la Vulgate. Jusqu'à présent je ne
troi/nis pas qu'une version approuvée et 'dé-
clarée authentique par le concile de Trente,
:l qui est rntic les mains de tout te monie,
CHINIAC De La Bastide, avocat. Voyez
Fi Eunv.
CHOISEUL Du PLÏÏSSI^-PRASLIN (Gii-
nr.RT De), fui reçu docteur de Sorbonne en
lO'i-O, nommé à l'évêché de Comminges en
IfiiV, transféré à celui de Tournai en 1071 ,
mourut en 1089. « Il avait clé employé,
eu 100.3, dit Fcller, .ans des négociations
pour r'accommodemcnt des disputes occa-
sionnées par le livre de Jansénius. II avait
eu aussi beaucoup de part aux conférences
qui se linrcnl aux Elals du Languedoc sur
l'alTaire des quatre évoques. Toutes ( es né-
gociations n'aboutirent à rien, et ne servi-
rent qu'à conlaster l'opiniàlreîc des défen-
seurs du livre de Jansénius, cl les liaisons
trop étroiles que Choiseul avait toujours
eues avec ceux de ce parti. »
A l'égard des négociations dont Choiseul
ful(hargéen 100.3, nr.us dirons qu'à celle
époque les jansénistes faisaient semblant de
vouloir se récrncilier avec l'Eglise. Girard
cl Lalane dre^sèrenl en conséqur-nce cinq
articles, moyennant quoi i!s abandonnaient
les cinq propositions, quant au droit, mais
sans parler du fait. Ce sont ces cinq articles
que ^I. de Choiseul présenta au pape .\lexan-
dre VII, qui les fit examiner, et qui, sur le
rapport qui lui fut fait qu'ils étaient ambi-
gus et suspects, ne les voulut point admet-
tre, ne répondit point à M. de Comtïiinges,
et affefla de n'en pas dire un mot dans le
bref qu'il envoya aux évoques de France, le
29 du mois suivant. l'I cependant, ces mêmes
articles, les jansénistes osèrent as^^orcr que
le saint-siége les avait approuvés , et ils
allèrent jusqu'à cherch r à accréditer ce
mensonge par la publication d'un écrit inti-
tulé :
ExPOSiTio augustiniana circa materiam quin-
quc proposiiionum, nlim Alexandro VII,
nunc dcnuo S. P. Alexandro N'III ohlata;
simulque eorum quœ ad eam publican"
dam impulrrunt brcvis nar ratio. 1C90,
in-12 de 16 pages.
CLEMENCET (Pom Cn\Ri.rs) naquit en
1703, à Painblane.dioci's-d'Autun; entra dans
la congrégation de Saint-Maur , enseigna la
rbéloriq'ie à l^)ut-le-^'oy, fui appelé au mo-
nastère des Rlancs-Maiileau\, et, né avec
l'amour du travail, écrivit jusquM sa mort,
qui arriva le 5 avril 1778. C'était un homme
ardent, attaché à ses opinions, ol souffrant
avec peine qu'on les couiballll. Au rapport
de dotn Chaudon, « il ne falla'l dire en si
présence ni du mal de messietns de l'orl-
Itoyal, ni du bien des jésuites. ■
577
CLE
CI.K
J78
Aux Dic vi'niiii i\ Lies patics des faits histori-
qurs, (les chartes, dos chroniqHes et autres
an lens motinmenf!', de; par dos roIij,'i('UX
{)i'nc(l:(lins il»? la ((mj^rtgalion tic Saint
.Maiir. Paris, 1750, in-'i".
Ce livrcî fdl cotninomé par doni Maiir Dair
Une, (iiii en lit la plus {Jir.nule partie, si
wôiuc il ne le (il l()ul entier. Il fut mis an
jour par dotn Dur.ind el doni CK'niei.cet ;
puis, an;;n»ei\té, il en fut publié une nou-
velle édition en 1770, 1 vol. in-lol.; puis en-
core au^^nionté, \u\c autre édition en 178V,
iî vol. in-ibl.
Pour f lire jnpor de la faron do penser do
(lom Durand cl di" dom (lléinencct, un criti-
que, considérant les traits qu'ils avaient mis
ou laissés dans cet ouvrage, publia les obser-
va ions suivantes.
1* Sur (îollescalc. — (iotlescalc (dit-on,
pa;;. .'i92, liv. 19.) moine d'Orbais, très-versé
dans les écrits de saint Augustin, avait donné
cccasicn par quelques expressions un peu
dures, clc; et, à deux cents pap;es de lA,
dans une addition ou crra'a, p. 7i;{, liv. 19,
on s'exprime ainsi : Dures : ajoutez, po)ir
ceux qui ne sont pas au fuit du lanqnqc de
saint Paul et de aint Auçustin. Il résuùc de
celle odieuse suporchrric, que l'auteur de
rArt de vérifier les dates veut faire pas-
ser Uaban, et tout le concile de Mayence;
Hincmar, cl tons les pères du concile de
Kiersy ; et en général tous les catholiques,
pour des ignorants et des imbéciles, q' i ne
sont au fait ni du langage de saint Paul, ni
de celui de saint Augustin: tandis qu'il nous
donne au contraire le moine prédcslin.Tlien
pour un h^mme très-versé dans les écrits du
docteur de la prâce.
2° Sur le pape Victor. — On met ici, sars
aucun fondement, au nombre des conciles
non reçus, le concile que ce pare tint à Rome
contre les asiatiques Quarto decimans; el on
fabrique un passage latin , pour faire croire
aue saint Irénée a blâmé et repris Victor
d'avoir séparé de sa communion de si gran-
des Eglises.
3° Sur le pape Libère et le concile de Ri-
mini. — Tout janséniste se croit en droit
d'allérer la vérité sur ces deux articles. No-
tre auteur n'y manque pas. Libère a signé
îa première formule de Sirmich, qui n'était
point formellement hérétique; et il lui fait
signer ici la troisième formule, qui étiiit
arienne, sans se ressouvenir qu'il a mis le
retour de Libère à Rome sous l'année 358,
et qu'ainsi oc pape n'a pu signer à Sim ich,
en 358, la formule du Iroisièoie concile qui
s'est tenu en 359, sous les consuls Eusèbe et
Hypatius.
11 assure, p. 2V2, que Vempereur engagea
les députés catholiques à signer à Nice en
Thrace un nouveau formulaire arien, qui fut
envoyé à Rimini, et enfin reçu par tous les
évéques du concile. Il y a là une insigne
(1) Toiicliaiit les papes el les conciles, les ailleurs
rie l'Art de vérifier les dates ont comniis beaucoup
rrautres erreurs , que M. Guériii, rcdacleur du Mé-
morial Caih'lique, a relevées, du moins on grande
fausseté. Le formulaire dont on p.irle, con-
sidéré en lui-même, el selon la teneur des
termes, n'était nullement arien. L'atileur
aurait liitMi fait de (-onsti'ler là-dessus Haint
JerArne, el de lire la Dissi rl.ilJDti XXXII du
père Alexandre sur Ir (|ua(riém(; siècle.
\" Sur le ciiu|ni; ine (oncile o (-.iiinénique.
— Les liéréliques n'aiment pciinl <•(; crineilo,
(]ni a condamn.'* les trois cliapiires el décidé
sur les lails d(ii;maliriues, L'aiileiir de l'Art
de vérifur les dates sontji ut (p. '28(5) (|ue v.n
concib* n'a cgi que des persunnes. Ilévui*
grossière. Les Irois chapitres élaicnl-ils des
personnes? Il asstirc enciire qiu^ saint (Iré-
goirc le (îrand n'avait pas la même vi'néra-
tion pour le cinquième concile que pour les
quatre premiers. VA quatre pages après, il
dit que saint (iré^o re porte le même respect
au cinquième c(ncile, (\u\iux (in.lre premiers
conciles, (lonlradiction pitoyable!
5" Sur Honorius, — Ni. lie auteur est trop
bon janséi»i.ste pour ne pas adopter tout
ce qu'on a avancé de plus dur contre co
pape.
(;" Sur d'aulres paprs. — On peut remar-
quer ici bien des omissions affeclées. L'au-
teur avait promis, page iv de la préface,
pour ch'.que pontificat, la plupart des événe-
ments considérables ; et, sous le ponlifical de
Clément XI, il ne dit pas un mol de la con-
stitution Unigrnilus. Au lieu que, sous le
ponlificat de Clément IX, il ne manque pas
de parler de la préîcndue paix de ce pontife.
Pag. 380, en parlant de Grégoire \ II, il ne
fait nulle nenlion du titre de saint qu'il a
d-jns l'Eglise. Pag. 192, il appelle saint
Pierre le premier des apôtres. Pourquoi n'use-
t-il pas du terme consacré dans l'Eglise, de
prince des apôtres? Pag. 355, il dit que Jésus-
Christ lui donna le premier ran ; et la préémi-
nence. Pourquoi n'ajoute-l-il pas, d'honneur
et de juridiction?
7° Sur le concile de Florence. — Il dit,
pag. 336, que quelques-uns ne le regardent
plus comme général depuis le départ des
Grecs. Et ensuite il place une étoile, ou asté-
risque, qui est, selon lui, la marque des
conciles non reçus. Mais qui lui a dit que le
concile de Florence, dans ses dernières ses-
sions, est rejeté, et que le décret ad Armenos
n'es' de nu'le valeur (1)?
8" Sur le Porl-Royal. — Pag. 5V8, l'aa-
teur, donnant un prospectus du siècle de
Louis XIV, dit que la France a vu des théo~
logiens dont les sublimes lumières, la pro-
fonde science et le nombre prodigieux d'écrits
donnent de l'étonnemcnt et causent une espèce
de surprise, selon l'expression du P. Petau^
parlant d'un de ces grands hommes : « Stupor
incessit lot ab unoconfecia fuisse volumina. »
Telles sont les expressions enflées el hyp -
boliques que le parti sait si b en employer
quand il s'agit de ses héros. Celui dont 1 s
écrits I rodigieux ont cau«é, dit-on, l'élo.ine"
ment du P. Petau, est l'abbé di- Saint-Cyrau.
partie, dans scn Manuel des Conciles , Paris, 1846 ,
un vol. in-8*. Ces erreurs avaient déjii ocriipé l'au-
Itur (iei Mélanges d'Histoire, imprimés tliz Leclero,
1800, lom. I.'png. 400.
o'é[)
DICTIONNAIRE DES JAKSEMSTES.
>80
Mais ce qu'il y a ici ilc singulier cl de ridi-
cule, c'est que noire auteur prend le conti-
nuateur du P. Petau iiour le P. Petau lui-
même, et qu'il allrihuo à ro savant luunruc
c^ qui n'est et n.^ pont êiro l'ouvrag • que de
son ni'''pri^ahle ron inuilour.
9" Sur fJotii Dantinn. — Les édiîeurs, dans
Il prôf.'ce, pan. 10, ''i-^enl qno dom D.mliiip,
faits, ils donnent encore lieu par ce libelle
même de les regarder comme les jansénis-
tes les plus décidés, soit par ce (pi'ils avan-
CLMil, pige 12, p')ur jusliiicr la doctrine du
moine préd<slitialicn cindatnné au rnncile
de Kiorsy , soit par les clopes indécents
(^uils donnent, pi^e 17, aux Porl-Uoyalis-
tcs qu'ils appellent des asircs rjui oui brillé
proniier auteur de r.Xrt de vrrifin les dates, jxir ta lu i ière de leur foi
lut obligé d(> quitter Ilcims pour un sujet
qui fera toujours honneur à sa mémoire. Or
c> sujet n'est autre, à oc qu'on sait d'ail-
leurs, qun son appid; on peut jupor parla
de l'estime que font ces éditeurs d'un appel
rufsi sohismatique que celui de la bulle
Vniqenitns au futur coTicile.
— Feller parle en ces termes de VArt de
i(f-i{hr les dates : « M. de Sainl-AIlais en a
donné une nouvelle édition avec quelques
cli.inseiiients et des aufjmcnlations. Dans cet
ouvras'*, •' y '' beaucoup de recherche-; et
d'érudition, mais aussi beaucoup d'i'lcî's sin-
fîulières. de calculs exotiques, et pour ain i
(!irf arbitraires, revêtus d'un appareil de
crili(jue propre à subju;!;u('r les âmes admi-
ratrices des choses nouvelles. On v^ il sans
peine cus^ les réilactours ont moins chcrclié
n iiisiruire qu'à se distinguer, plus atîentifs
à quitter les routes batlues qu'à saisir la vé-
rité et l'ordre exact do l'histoire. L'édition
de 1788 surtout est infectée de l'esprit de ce
parti qui a produit les c mvulsions de Sainl-
P.Icdard , et qui, snus des apparences oppo-
sées, se réunit à la philosophie du jour pour
travailler, chacun à sa manière, à démolir le
prand édifice de l'Eglise catholique-, comme
les pharisi»-ns et les saducéens travaillèrent,
sous les auspices de Thypocrisie ( t du liber-
tinapre, d'une orthodoxie factire 'l du plus
grossier malérialisme, à déshonorer et à
perdre la synagogue. »
Dom François flémencet fut un des Béné-
dictins qui travaillèrent à l'.-lr.' de vérifier les
dates. Cvsi lui qui publia l'é.lilion de 1770,
et la suivante, en 2 vol. in-fol. ('et ouvrage
fut publié de nouveau en 1820, in-8' et in-i",
précédé de VArt de vérifier les dates avant
.Tésus-Christ,iiar dom Clémoncet ; c'est M. de
Saint-Allais qui donna celte dernière édi-
tion. On voit que VArt de vérifier les dates
eut beaucoup de succès; un critique a
nommé ce faeneux ouvrage VArt de vérifier
les dates et de falsifer les faits.
Feller dit que la lettre contre l'Art de vé-
rifier les dates esl pleine de b >nnes observa-
tions, dont (Quelques- unes ont été insérées
dans les Mémoires de Trévoux, 1750, no-
vembre, pag. 2655. Il renvoie aussi à son
Journal historique, 15 fcv.'-ier ITS'i, pag.
2il ; — 1" octobre 1785, pag. 2V0 ; — i"
octobre 1790, pag. 185. On trouve, dans ce
dernier n°, la réponse à la prétendue apo-
logie des auteurs.
Histoire 7^n<^ro/erfe Porl-Royal, 1755-1757,
10 vol. in-12
On en a une autre de Hacine, et encore
une autre publiée en 1786*
Toutes v.y'S histoires se réduisent à nous
apprendre que l'esprit de dispute et de parti
amena enfin la deslruciion tolile et la dé-
molition de ce monastère célèbre « Louis XIV,
à l un auteur, lassé do voir des fillettes in-
la;i;',ablcm('nt argumenter sur la <^râce et la
prédestination, rejeter les décisions de l'E-
glise, faire de leur maison le rendez-vous de
tous les f.. dieux d'un parti fana'ique et dan-
gereux, a pris enfin, de cor.certavecle pape,
la sage résolution de mettre ces pauvres et
inquiètes créatures dans une situation plus
pasible, en les dispersant en divers mona-
stères, et de faire raser leur maison. La
charrue y a passé et on a vu croître de bona
épis là ou l'on n'entendait (juc de Iri&les cr-
goleries sur saint Augustin. »
La v<^;rité et l'innocence ttc/on'e»s''s de /'rr-
reur et de la calomnie, ou huit lettres sur
le projet de Bourg-Fontaine. 1758, 2 vol.
in-12.
Jean Fil'cau av;,it publié une Relation
juridique de ce qui s'est passé à Poitiers,
touchant la nouvelle doctrine des jansénistes,
imprimée par le commandement de la reine
Poi;irrs, ltV5'i^, in-8'. C'est dans le second
chapitic que l'on trouve lanecdole connue
sous le nom de Projet de Jiourtj-Fontaine.
Filleau raconte que bix personnes qu'il n'ose
Lettre de M à un ami de province sur ... , , , • •.- , , ,
le désir qxiil lémoiqne de voir une réponse ^'ésigner que par les lettres m. i.des de leurs
à lu Leltrc contre IWrt de vérifier le' dates ."?'"*' ' ^''*",^"^ assemblées en 1G21 pour de-
ifli
etc.* décembre l"i50, in-4* de 'Q.ï pages.
Cet'e L?//rc critique con^rf r.4rf de vérifier
hs dafc< avait été pu])'.iée au mois d'.ioût
17nO. L'auteur y démontrait que plusieurs
endroits de cet ouvrage étaient marciués au
coin du jansénisme ; il y relevait les traits
faux et perfides sur (lotliescalc. etc., dont
il a élé question ci-dessus. Or c'est à celle
Lettre que les auteurs irrités ont lâi hé de
répoudre par la lettre apologéti(iue «lont il
s'agit. Mai^ bien loin de dissiper les jus!es
npruchcs de jansénisme qui leur avaient été
libérer sur les moyens de rcnerser la reli-
gion el d'élever le déisu'.e sur ses ruines. On
a imprimé en uo'i : Li réalité du projet de
IJourg-Fontainc, 2 v(d. in-12 ; ouvr;igc au-
quel C'.émeiicel opposa son livre de la ] é-
rité et rinnoccuce victorieuses, dont il s'agit.
« Ce livre qui est écrit chaudement, dit
D. Chaudon, n'est pas le seul dans lequel
r.iuteur ail réfuté les jésuites. Il donna di-
verses brochures contre eux a\ant et après
l'arrêt du parlement de 17r)2. Il aurait élé
sans doute [ilus généreux de ne pas jeter des
pierres à des gens qui étaient à terre. Mai3
881
cle:
CI.K
ZVl
puisiiu'un r(!ligi('ux vimlait ('«criro cotitro dos
roli;;;i(Mix, il niiniil dO inciidro un Ion plus
ni()d(''r('' ; l(} sien 110 l'('!l.iil nssiirriiiciil pas.
(Jn'oii en jn^o p;»r en lilio d'iiiio d(! .s(îs \n(\-
clliii'cs : Àiidintlicilé (les ])irfrs du pioci's vri~
viiml lie rclifjlon cl d'hlut ([ui s'inslniit con-
tre les jt'siiilcs, ilcpnis deux cnils (tns, di'inon-
Iri'c, (7(iO, iii-hi. >.
Oii.iul au proji.t (i(> Rourfr-ronlaiiioi '"
plus fil ar-îumoni qno Doin C^mimmiccI <'•»-
ploie (l.iiis ?a r6rii|;i(iou est que la lindih' a
6!o l)iû!ô(» par arnM du parlcmonl de Paris du
21 avril IT.'iS ; mais Dimu Clriuoncct ne son-
Çc.iit pas que los Provinciales avaient él6
brûlées par arrêt du parlement do Proveiiro
du 9 février M;77. « Q„oi qu'il en soit, dit
Feller. la li(i„lité, mal à propos altril)\iée au
P. Palouili,.( ,^ {.[{, réimpriin^îo plusieurs
fois, traduiio ^^n latin sous le titre de Vcrilcif!
coucilii II iirgc fonte iuili, en allemand, en
llaMunand <.( autres lanjïues. » Dans les der-
nières éditions, ou trouve une, lon<!;ue ré-
ponse aux liu't lettres. La meilleure édition
est cello (Je Li.''ge, 1787, 2 vol. in-8'. « Li
postérité ayant sous les yeux les évéiieuicnts
qui lui sont réservés, ju,n;era peut-être mie-x
que nous si ce projet à existé ou non. » Voilà
ce que nous disions en VIS?,. Ces dvdncmen's
n'étaient pas bien loin. Peu d'années après
on vit le jansénisme, inli;r.ement uni au pbi-
losoplii«mc, transmettre <à celui-ci ses er-
reurs propres, ol ce fanatisme de secte qui
porta la dévastation dansl'Efïlise de France.
Un auteur mod.'rtic a porté de la llécdité le
jugement suivant : « Je suis loin de garantir
toutes les conjerturps, combinaisons cl rap-
proclienicnts d:* l'auteur. Quoique rcnscmble
présente un labl au frappant, et que les cvé-
neinenis ncsoient pas trop propres à lui con-
cilier Il confiance des lecteurs , je crois
né 'unoinsquerauteur a trop légèrement dé-
signé quelques coopéralours de cette œuvre,
d'abord si mystérieuse et au ourd'bui si ma-
nifeste dans ses efTets. Des liaisons d'amitié
ninsi que des démarches ou écrits inconsi-
dérés, ne suffisent pas pour accuser ces in-
(enlions. surtout dans un temps oiî le véri-
table esrrit de la secte était peu connu et
où les gens de bien ont pu éîre les dupes dos
apparences. Quant aux six principaux ac-
teurs dont il est question dans le projet,
nous en abandonnons le jui^cment à ceux qui
auront comliiné sans prévention leurs ou-
vrages et leur conduite; avec la tâche res-
pociive que la Relation de Filleau leur
allribuo.»
Extrait DES assertions danqermses et perni-
cieuses des ouvrages des jésuites.
Clémcncet n'est pas seul auteur de cette
f.mieuse collection, mais il est celui qui y
a le plus contribué. Dans cet ouvrage, on
voit partout, selon l'archevêque de Sarlat
{Instructions pastorales ^«28 novembre \1G'*),
î'empreinle d'une main ennemie de Dieu et
de ses saints, de l'Egl se cl de ses ministres,
do roi el de ses sujets. Foy., cette instruc-
tion, celle de l'archevôque de Paris du 28
octobre 1703, où cet ouv! âge est rcfuté avec
asuez de «lél lil. Vai/. encore II Itépon^e de»
extraits aux assertions, t7fi'l, .'l vol. lu-V",
où l'on nioulre les falHilicatioiis el l s altéra-
tions de toute; ( spéec dont b s h'jtniitH sool
remp'is.
I.es autres nviuiiineuls (eir <•(« n'est "pan
tout) des f)réveulii)ns ol du fanatisme jansé-
nieu de (llémeivet sont : \' Aui'ienlicilt' nen
pièces du firDCcs rrimiiiel de rcli'juiu et d' Edt
qui s'instruit contre les jésnifen depuis dnir
cents (int ; -- la Justification de l'Ilistnire
ecclésiastique de rnhlié Itncine ; — les Lettres
de (irammr et (riius(V)r Phil<dètlie sur l'His-
toire de Morénar, 17">.'{ et 17.i'.) ; — les Con-
fcrencex de la mère Angélique Arnauld ; —
les OKuvres posthumes de l'nblié Jiucine; —
el, en manuscrit, une Histoire littéraire de
Port-Ttnyal, (jui fer;:il, d l-on, 'i^ vr)l. in-V».
Cl.FMMNT (AiT.usTiN Jimn-Cii vui.es), na-
qu l à Crcteil eu 1717, embrassa l'étal ecclé-
siastique, m lis ne fui pas ordonné sous-dia-
cre A Paris, prjrce qu'il refusa de signer le
formulaire. Il se rndit alors .i Auxerre, où
révé.}ue Cayltis lui co:'féra la prêtrise, el le
nomma trésorier d - so:i église. L'abbé Clé-
ment se montra très-zélé pour la cause de
l'appel. Eu 1758, on l'envoya à Rome pour
essayer d'y faire nommer un pape agréable
au parti. Clément se donna beaucoup de
mouvement à cet effet, el alla aussi à Na-
pl s. Ces voyages nf^ furent pas tout-cà-fait
inutiles à la cause qu'il souleuail, cl on dit
qu'il contribua par ses menées, à dévelop-
per l'esprit qui se manifesta peu après parmi
quelques théologiens d'Italie. En 17G8, il fit
le voyage d'Espagne, où il se lia avec Clé'
ment, évêquc de lîarcelonne: de Bernaga,
archevêque deSaragosse, les ministres Cam-
pomanez et Roda , et se remua beaucoup en
faveur de son parti, prêchant sans cesse contre
la cour de Rome cl contre le molinisme. U
était allé quatre fois en Hollande : d'abord
en 1752,avecrabbéd'E(émare; puiseul762,
avec une mission spéciale pour l'Eglise d'U-
trecbl ; en 1763 et en 1766, pour assister ea
qualité de canoniste aux assemblées des
jansénistes de ce pays. Tant de courses ne
satisfirent pus le zèle de l'abbé Clément, qui
entreprit encore, en 1769, un nouveau
voyage en Italie, pour influor sans doute
sur l'élection d'un pape, et ausi pour obte-
nir une exposiiie.n de doctrine, dont ce
parti snliieilait l'approbation depuis long-
temps. Il ne réussit pas dans ce dernier but,
mais i! renouvela ses liaisons, à Rome, àNa-
ples el ailleurs, avec plusieurs théologiens
qui passaient pour se rapprocher de ses sen-
liments.Ii entretenait avec eux une corres-
pondance très-suivie, e! dont la collection se
montai!, d-t-on, à vingt-quatre volumes. Ces
correspondants étaient Bottari , Foggini,
Del, Marc, de l'Oratoire; Palmieri, Tambu-
rini. Zola, Alpruni, Pujati, Nanneroni, Si-
mioli, etc La révolution vint ouvrir un nou-
veau champ au zèle de l'abbé Clément. Il
s'attacha à rî'iilise constitutionnelle, el
s'élant fait élire, par je ne sais qui, évêque
de Seine-el-Oise. il fut sacré le 12 mars 1797,
assista aux deux conciles des consliluliou-
383
dictionnaire: des jansénistes.
58i
iipis, et prit pnri à loules les démarclics de
ce parti. Il se fendit riiiiriile, aux yeux dos
srens mênv s, par les puérililés de son zè!e
ri les petitesses de sa vanité. Voulant rra-
îrnrrle pipe de vitesse, il annonça en 1800,
ie jubilé à son diocèse. Mais ce qui p.irnl
pins bizarre, ce sont les dian'ioments qu'il
votilul introduire dans l'adminislraton des
sacrements. l>e concile de 17î)7 avait ordon-
né la rédaction d'un rituel français, dont
les paroles sacrainenlelles seulement de-
vaient être en latin. Franc ois-Louis Pousi-
5Tnon, vicaire épiscopal de Clément, que Ion
«liargea de ce travail, mit tout en français,
lîl même des chanpom^nls en traduisant, et
eommença à administrer les sacrements de
relie manière. A Tenlendre, la religion
allait beaucoup pnpiner à cette innovation,
dont il s'applaudit dans une lettre (U 19
juillet 1799. Clément secomia son vicaire de
tout son pouvoir et donna sur ce sujet deux
lettres pastorales en septembre cl octobre
suivants. L'iv^lise conslilulionne!Ie se di-
visa : Le Coz, Saurine, Rover et Desbois se
déclarèrent par écrit contrôles innovations.
D'un autre côté, leurs collèfj;ues Grégoire,
Drugière, Duplau, Renaud , les fiivorisèrenl
el écrivirent dans ce sens, et les Nouvelles
ecclésiaaiiqnes soutinrent aussi ce seuli-
inenl. Les événements qui suivirent firent
loniber à j'iat celte tenlat ve. Clément a
laissé un Journal de correspondances , et
Voyages d' Italie rt d'Espaqnc, 1802,3 vol.;
ouvrage risible pour le st^Ie, plein de minu-
ties , et oi'i l'auteur se rei)résente comme
(barge de la sollicitude i!e toutes les églises.
On publia en 1812, des Mémoires secrets sur
la vie de M. Clément, qui sont dénués de
tout intérêt.
On s'est quelquefois prévain, à propos de
la suppression (les jésuiles et de la pari fiu'y
curent les jansénistes, du journal de rabi)é
Clément et d'une lellrc du cardinal de Ber-
nis. A ce sujet, un écrivain ortbodoxe, qui
( onnaissait et ce journal et celle lellre, a
fait des considérations qu'il est utile de re-
produire ici. Llles soni diri^^ées contre cer-
taines assertions d'un ancien magistrat, jan-
séniste déclaré.
Puisqu'on invoque l'aulorilé du journrd
de l'abbé Clément, nous allons, dit l'écri-
vain (M. Picot, A>ni de la religion) que nous
citons, y recourir aussi ; nous en présente-
rons des extraits où l'on verra se soulever
une partie du voile qui couvre les moyens
et les efforts par lesquels s'opéra l'exlinclion
le la so( iété. Nous joindrons plusieurs au-
tres témoignages à celui-là, et nous exami-
jerons ensuite la lellre du cardinal, qu'on
nous a présentée comme si terrassante.
La cour de Lisbonne cl les souverains de
la maison de Rourbon av.iient proscrit la
cociélé dans leurs Liais, cl en av.iit banni
ou laissé bannir les membres. Les jésuitt s
français étaient errants en Allemagne; les
au'res avaient élé jetés sur les C(Mes de
IM-ial de l'Ilglise. I\Liis l'ordre existait encore :
Clémoni XIII fut vivement sollic té de l'abo-
lir. Au mois di- janvi» r 17('>9, les iM'nislrcs
de France, d'Kspagne et deNaples, à Rome,
présentèrent cb.icun au pape un mémoire
sur ce sujet. Le mémoire du marquis d'Au-
belerre, ambassadeur de France, semblait
indiquer que Louis XV ne faisait cette dé-
marcbc que par complaisance pour Char-
les III. Cependant le ministère insista, et la
Gazette de France dii2'i. février 17G9, e!i an-
nonçant la mort de Clément X'II, parla des
mémoires pré(édents, comme proposant
l'une des conditions dont les (rois cours fai-
saient dépendre leur réconciliation avec la
cour de Borne. On s'était en effet emparé
d'Avignon et de Rénévenl. Le Portugal sur-
tout, en rupture ouverte avec le dernier
pape, et le> brouilleries entre les deux cours
duraient depuis liuit ou dix années, et
avaient pris un caractère d'aigreur et d'ani-
mosilé.
Clément XW laissa voir, dès le commen-
cement de son pontificat, l'intention de se
rap rocher des souverains. Nous sommes
loin d'adopter l'idée répandue par quelques
his'oriens d'un pacte secret par lequel cî
pape eût promis, dans le conclave, de dé-
truire la société, pacte dont son exaltation
aurait élé la récompense. Cette imputation
déjà imaginée dans d'autres circonstances
par des détracteurs du saint-siége n'est ap-
puyée sur aucune espèce de preuves, et est
regardée par l us les hommes sages, impar-
tiaux et éclairés, en Italie et ailleurs, comme
une fable ridicul •. On peut croire sans doute
que les couronnes firent tout ce qui était en
elles pour obtenir un pape favorable à leurs
vues. Mais il y a loin de là à la transaction
absurde et honteuse qu'on prête à leurs
partisans dans le conclave et à Ganganelli.
Ce qui est plus vrai, c'est que, dès l'éléva-
tion de ce dernier, le ministère espagnol re-
prit ses instances pour la destruction.
MM. d'Aranda et de Roda, l'un président du
conseil de Caslille, l'autre chargé des affai-
res ecclésiastiques, profilèrent de leur cré-
dit pour renouveler les sollieitalions. Char-
les III parut bien quelques temps vouloir se
contenter d'une simple sécularisation des
membres de la société : c'était l'avis du Père
d'Osma.son confesseur, et du premier mi-
nistre Crimaldi ; mais l'influence du comte
d'Araixda fil revenir avec plus de vivacité au
projet d'une extinction absolue.
Le 21 novembre 17G9, l'ablié Clément ar-
riva à Rome. Issu d'une famille parlemen-
taire, dévoué au jansénisme, il se vante
dans son journal que son voyage était con-
ccré avec un des ministres, M. de l'Averdy,
et avec quelques magistrats allachés .''u
n)éme part-. Tout son /ourHn/ dépose du zèle
a^ec le(|uel on poursuivait al ms la lUviruc-
lion de la société. Le conseil de Castille, y
lit- )!), donna avis au roi Charles III de ne
rien terminer avec la cour de Itoiiir, viénie
sur la nonciature, gn'apr.rs avoir obtenu c
point cssrntirl (la destruction). Le V avril
17.0, j'appris qu'à lu suite de ce plan 1rs
cours réunies venaient de donmr ordre de ne
plus rien traiter à Jtomc qu'elles n'eussent oh-
( nnrcxliniti(.ndcsjésu\Ws{{om.i\i,jpi\g.\0].
SSô CLE
Les ministres (Un trois cours rcçnrcnl l'ordre
de faire (lU pape des inslanees nouvelles plus
précises pour l'extinction pivc cl simple {\)i\<^.
hH). IM. tlo ncriiis a reçu «le noiivr.mx rcpro-
rlics (li^ sa cour, ( l tics onlrc plus piccis
il'accoléror la coiiclusiou fpa^c iil). // est
vraisenihlahle, dit r.ihhc ('UMiicnl.à la pa|;(^
siiivaiilc, (/lie le pape, ennemi d'un côté des
mesures violentes, et de l'autre résolu de pro-
curer, durant son pontificat, la paix avec les
cours, n'a promis (/ue par nccessité l'extinc-
tion si demandée; que cependant il n'a pas
été sans espérance, en même temps, que quelque
événement pourrait survenir, cl faire dicer-
sion ou modification à une demande à laquelle
il ne se portait pus de lui-même. L'abbé C!6-
incnl voulait donc qu'on envoyât un sollici-
teur plus puissant et bien décidé au nom de
tous les princes. Un bon solliciteur ne quitte-
rait pas prise qu'il n'eût emporté In place, si
bien armé de l'autorilé d'un bon plan adopté
et applauili par le concert des princes, qu'il
en résultât une sorte de coaction DiiiiENTu et
KFFiCACE auprès du pape, soit que pareille
coaction ne lui serve que de prétexte contre
les objectionSfSoit qu'elle soit nécessaire pour
l'entraîner lui-même. Serait-ce trop faire
four une démarche si forte que de lui accor-
der, s'il tj consentait, l'approche de quelque
régiment c/e Corse? (pages 52 et 53).
L'abbé Clément ii\sl-il pas fort plaisant
avec sa coaction décmte? Il rapporte quel-
ques détnarcbcs du pape pour éviter une ex-
tinction absolue, en accordant une extinc-
tion partielle et coimne provisoire. Ce pon-
tife, naturellement porté, par caractère et par
système, à faire tout le monde content, s'était
lîatlé de satisfaire par là l'Espagne et la
France, qui sallicilaient avec plus d'instan-
ces ; mais la cour de France voulait l'extinc-
tion absolue et universelle, et ir.enaçail de
retenir Avignon en reiid.mt le lomial. La
dissolution de la société devait être portée au
comble, et même être ignominieuse (page 61).
On trouvera un peu plus loin, dans le
même volume, de nouvelles preuves Je l'ar-
deur des cours pour l'extinction absolue. Au
mois de mai 1770, les quaire ambassadeurs
de Naples, de France, d'Espagne et de Por-
tugal, eurent successivement des audiences
du pape pour cet objet. L'abbé Clément pré-
tend qu'à celle époque le pape avait déjà
promis par écrit l'extinction si désirée; mais
on ne savait ni quand ni comment elle s'exé-
cuterait {pa<^.8S). Le Portugal et l'Espagne
ne voulaient point recevoir le nonce sans celle
condition préalable.... La reddition de Béné-
vent et d'Avignon ne tenait plus qu'au carac-
* tère irrévocable qu'on exigeait de celte extinc-
tion. A la page 96, il est fait mention d'in-
stances plus pressantes de !a part de l'Espa-
gne ; elles redoublèrent en avril 177L Le
roi d'Espagne faisait en ce moment de si vives
instances, que le pape ne paraissait plus occu-
pé d'autre chose que de la grandeur de cet
embarras, et il n'attendait que de pouvoir al-
léguer une coaction suffisante pour en sortir...
Le ministre de I^ortugul dit que si les délais
duraient encore plus longtemps, il avait ordre
CLK
7j3fi
de préparer ses équijxiqes pour quitter Itomi
(pages DM et •.)'.;).
L'abbé Clément ayant quille lloine pour
revenir en l'ranre, son ]ou)v(tl ne nous of-
fre plus aucune lumière! sur la «uile des né-
gociations. Mais ce <|ne nous avons rajiporlè
Miflil jiour nous faire; juger (b; la vivanlè cl
de la\aletirdes poursuites. On b.ircelail le
pape par des sollicitations réitérées, on le
« ;u;;iit, on lui gardait qiicl(|nes unes di»
SCS jio.ssessions, on lelusail de recevoir ses
nonces, on no voulait entendre à aucun at -
toininodement ([u'il n'eût [tromis ce qu'on
soiiliaitait. C'est par celle sorte de coaction
décente et efficace, comma le dit naïvemenl
l'a .bé Clément, que l'on arracba le décret
de suppression. D'autres témoignages conlir-
nienJ à cet égard le sien; les Nouvelles ecclé
siasliques prouvent assez les mouvement;»
que l'on se donna pour la dcsirnction des
jésuites. On peut consulter entre aulrcs les
feuilles du ik mars 176i»; 28 août 1771 ; '2ï
oriobre 177^1^ ; 12 mars 1776, et I* décembre
1779.
Le diplomate Bourgoing, qui avait été à
Rome, et qui avait vu de près les ressorls
des événements, fait un mérite a > ministre
d'Espagne, don Jo>eph Monino, depuis
comte de Florida Blanca, de son activité et
de sa persévérance pour entraîner Clément
XIV. Ce fut lui, dit-il dans ses Mémoires his-
toriques et philosophiques sur Pie VL et son
pontificat, qui arracha, plutôt qu'il n'obtint ,
le bref de 1773. Plus loin, le même bislorien,
dont l'aUacbemcnt à sa cause pli.losopbiqne
n'est pas é juive jue, loue Monino de sa fer-
meté à poursuivre les jésuites après leur
extinciion. Il rapporte, tome 1", page 43,
des preuves du despotisme que le ministère
espagnol exeiçait à Madrid. Le pape ayant
promis au roi de Prusse de ne pas troubler
les jésuites établis dans ses C'tats, les minis-
tres d'Espagne et de France lui en firent les
reproches les plus sanglants. Bourgoing con -
vient que la cour d Espagne était exigeante
et ombrageuse. Florida-Blanca fut appelé au
ministère en 1777; nuis le pape ne gagna
point à son dépari, et Azara, qui était char-
gé des détails sous le duc de (irima di, ne se
montra pas uio;ns sévère et impérieux, il
tourmenta Pie VI pour raflairo de l'évéque
de Mallo; c'étaient des piainles et des re-
proches sans fin ; ou en tiouvcra les détails
dans les Mémoires de Bourg ung, chapitre
IV, et on ne poui ra s'élonuer assez de celle
rigueur imptoyable avec laquelle le minis-
tère espagnol poursuivait jusqu'au fond de
la Russie les faibles restes d'un ordre reli-
gieux, cl cherchait querele au pape parce
(jue cet orere conservait encore (juclques
branches à l'extrémité de l'Europe. Cette in-
tolérance tracassière annonçait assurément
un autre mobile que l'amour de la religion
et l'intérêt de l'Etat que l'on mettait en
avant.
Nous trouvons encore deux autres his-
toriens qui s'accordent à rapporter la des-
truction des jésuites à la même cause. Ca-
raccioli, qui, par ses liaisons avec les jansé-
3£7
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
588
Tiislcs, di'vail être au courant dos sccrcisdc
fo parti, (lit, dans sa >'ic de Clément XIV ,
1775, iii-Ti, que si ce pape nci\l consulté (/ne
son ccvur, il n'y a pas de doute, comme il l'a
tcmoirjné lui-même plusieurs fois, qnil n'eût
adouci letr sort an lieu de les détruire; mais
de suppression, qui fui communi.^ué au roi
d'I'^pagno, puis revu, corrigé cl augmenté
par Monino, de conrcrl avec l'ambassadeur
de France. Depuis Clénicnl XIV fui livré
aux inquiétudes cl aux regrets. Il disait
soiw cni Compiilsus fec. Sa mort réveilla les
il s'était décidé par des raisons puissantes; craintes cl les agitations du roi d'Kspa;:;ne.
et l'auteur réduit ces raisons à la persévé-
rance inflexible des sollicitations des couron-
nes (page ilk). Il ajoute que Charles III se
déclara leur accusateur auprès du saint-
siége, cl qu'il poursuivit leur destruction
avec cbaleur ; ce qu'il attribue à rinllucncc
de quelques ministres puissants.
L'abbé Georgol, dont on a publié réccin-
ment des Mémoinss pour servir à r Histoire
des événements de la fin du 18* siècle, n'est
pas moins précis sur celle ligue des c> urs
contre la sociélé, e! si nous n'adoptons pas
tout ce qu'il r.ipporle à cet égard, nous
pouvons du moins faire usage de son témoi-
gnage quand nous le trouvons conforme
aux données historiques que nous fournis-
sent les autres monuments du temps.
Charles iJl, dit-il, toujours apilé des
frayeurs qu'on lui avaient inspirées (1),
écrivit aux rois de France et de Porlugal
pour les presser de se réunir à lui aOn d'o-
bliger, par un commun effort, le pape à sup-
primer la société. La cour de Lisbonne ne
demandait pas mieux. Louis XV fui plus dif-
ficile à gagner; mais les instances do Char-
les lil et les insinuations du duc de Choi-
scuil oblinreni enfin sou cunscnlemcnl, et
l'ambassadeur de Franco eut ordre de s'unir
a ceux de Madrid et de Lisbonne pour de-
mander la suppression. Les démarches com-
mencèrent sous Clément XIII, mais elles dc-
La seule idée de voir les jésuites ressuscites
le faisaient trembler. Son ministre à Rome
eut ordre de travailler à prévenir l'élection
d'un pape favorable à la sociélé. Monino s'y
porta avec plus de zèle que de succès. Ce
minislrc était lui-même fortement préoccupé
do la crainte des jésuites, et le prince de
Knunilz se moquait de ses terreurs exa-
gérées. Telle est la substance du récit de
l'abbé Georgel , qui était alors seerétairo
d'ambassade à Vienne, et qui a pu être in-
struit de [dusieurs circonslances d'une affaire
qui occupait l'attentio!) publique.
Aux témoignages déjà prononcés, nous
joindrons celui d'i;n évê(iuc respectable d'I-
talie, que son caractère, ses vertus cl son
5ge mettent ar.-dcssus de tout soupçon, et
qui nous a adressé des observations et des
6 laircisscments sur qu( biues endroits de
nos Mémoires. Il est certain, nous marque
M. C, évéque de M., que Clément XIV,
avant d'accorder la suppression, exigeait le
consentement de Marie-Thérèse. (L'abbé
Clément le dit aussi dans son Journal). Il le
demandait, et croyait que celle prin» esse le
refuser, iit. Ont eut en effet de la peine à
l'obtenir. Les ambassadeurs de diverses puis-
sances eurent ordre d'insister là-dessus, et
tous les iioyens furent mis en usage pour
vaincre la répugnance de l'impératrice. Ua
de ces moyens fut l'intervention de la reine
vinrent bien plus actives sous Clément XIV; de Naples, sa fiile, qui la pressait dans ses
le roi d'Fspagne désira que le cardinal de lettres par toutes les raisons qu'elle pouvait
Bernis restât à Rome pour presser Icxécu- imaginer, ou qu'on lui suggérait. Marie-
lion de la mesure. Le cardinal eut besoin de Thérèse, harcelée ainsi par ce qu'elle avait
toute son adresse pour réussir. Il ne donnait de plus cher; sollicitée d'un autre côté par
aucun relâche au pape , et savait mémo
l'effrayer au besoin. Les cardinaux italiens
n'approchaient plus Clément XIV, qui
av.iil tous les jours des conférences avec les
deux ministres de ï'rancc cl d'Lspagne. La
cour de ISIadrid se plaignait de la lenieur du
pape, et l'impatience de Cliarlcs III ne s'ac-
commodait pas de tant de délais. Clétnent
XIV faisant valoir l'opposition des autres
cours, et surtoul de Marie-Thérèse, on tra-
vailla <à gagner cette princesse. Le ct;mlc
Mahoni, ambassadeur d'Espagne à Vienne,
«ut ordre de suivre ( clic affaire, et la cour
de France donna la même commission au
prince Louis de Uohan, coadjutour de Stras-
bourg, ambassadeur auprès de r.mpèratiice.
Cliarli s il! écii\il lui-même à Marie-1 h rèse,
qui résista d'abord, et ne so rendit qu aux
instances de son fils. 11 fallut même que le
pape y jf)ignil les siennes, cl on dit (ju il alla
jusqu'à faire à rim[)éralrice un cas <le con-
gciencc de ses refus. Alors on dressa le bref
les théologiens qu'on avait mis aiprôs d'elle,
se rendit. La reine de Naples a raconté
elle-même ce fait à plusieurs personnes, de-
puis que le roi Ferijinand eut rap; clé les
jésuites , eu 180i, et elle ne faisait pas dif.'i-
cullé de dire quelle voulait réparer par cet
aveu le tort (iu'ello avait eu de contribuer
à la suppression. I c même prélat raj'portc
plusieurs particularités qui se lient avec tout
ce qui précède. Après le bief de suppression,
le pape avait prescrit aux évê(iues, par une
encyclique, les condilions sous lesquelles ils
doivent employer les jésuites dans le minis-
lèie. Cette enc3cli(iU' ne fut point publiée
en divers Fiais; et le duc de Mo.iène, Fran-
çois III, fut un (le < eux qui ne l'admirent
point d'abord. Mais peu après, comme il dé-
sirait obtenir de Rouie des lettres appelées
Sanatorin, au sujet de l'cnviihissemcut des
biens ecclésiastuiues (pi il se reproi bail,
Monino, toujours à l'aflùl de ce (]ui pouvait
étendre cl consommer la proscripliou, lui
(l) Gcorgel cile le marquis de Moiilalègrs , le
comlo (i'AraïuIn , Campcnianez Cl Monino, ccmino
ceux <iui curc-iu le plus de part , en Lsi<a^'tic , à la
doiniclion des Jésuilus , et qui furciii seuls dans lo
sccrci des mesures prises contre eux.
589
CLM
CLR
J90
(iC croire (pi'il n'oliliciKliall pris ces IcKrrs
s'il lui consrulait à luire «'xiM-ulcr l'eiicycli -
<Hift. l.o. vieiiv (lue saciid.t donc sa r^i|)U-
giiaïuuj sur ("0 point au (l(\sir dtî lraii(|iiillis{'r
sa coiiscifiico sur iiii aulrc; arlick;; c'fst
aiiihi, (lit r('v(*'<|U(! (|tii nous «pprcnd ce lail,
(luo les ministr s élraii[;ors (liii;j;f'ai(î l l( s
alTaircs dans les (icniicrs tciuiis du [)i)nli-
lical do CUmuciiI XIV. Ce p >pe los rraii^nail ;
cl, à CorCi' de lonr (édcr, il en (.'(ail venu i\
ne plus oser rien l'aire sans leur aulurisalion.
Sa couiplai>an(« pour ou\ avait tous li-s
caracli^res de la peur (m'inspire un maître
sévère à un disci|ilc timide. M. C. en rapporte
un trait (lu'il tient d un de ses C()lli>gu(>^
M CostaL!;uli, prinlicalcur dislinj";iié, «<epiiis
évoque de Hor{.',() san Sei)olcro. Celui-ci, à (jiii
le pape témoignait des bontés, lui demanda
un jour à ôlre autorisé à se confesser à un
jésuile (ils étaient tous interdits) : Clément
XIV refusa d'abord; mais le prédicateur in-
sistant, et représentant que celle ji;râee no
lirerail point à conséqv.ence, cl ([u'elle ne
serait que pour lui seul, lo pape regardant
aulour de lui, comme s'il eût craiiil d'è re
entendu, et mellatil son doigl sur sa boucbe,
lui dit tout bas : Je vous te penncls f mais
qu'on n'en sade rien. Les Nouvelles ceclé-
si'dstiqnes rapportent ellcs-mê:n:> une preuve
de l'empire que la cour d'Espagne exerçait
à Rome. On lil dans la feuille du 19 décembre
1774-, qu'immédiatement après la mort de
Clément XIV', le minisire dlUspagne a'.la
trouver le c.irdinal Albani, doyen du sacré
collège, cl lui dit que le roi son maître eit~
tendait qu'on lui répondît des jésuites alors
enfermés au château de Saint-Ange , et qu'on
ne les mît point en liberté. Tel élait le loi» au-
(juel le dernier pontifical avait accoutumé
les minisires étrangers ; telle était la persé-
vérance de la guerre qu'ils avaient déclarée
aux jésuites, uiême après les avoir anéantis.
En résumant li's renseignements que nous
venons de prcscn!er, et qui nous viennent de
voies non suspectes, on apprend à se faiie
une idée juste des causes qui déterminèrent
l'cxlinclion de la société. 11 est clair que celte
mesure l'ut dictée par les cours étrangères;
qu'on effraya un pontife faible et liitude, et
qu'on lui arracba un consentement que sa
conscience repoussait. On a vu combien de
démarcbes, de sollicitations, d'efforts, de me-
naces furent mises en œuvre pendant pu-
sieurs années ; el si nous avions un journal
suivi de tout ce qui s'est passé à cet égard,
pendant toul le pontificat de Clément XIV,
comme nons en avons un pour quelques
mois seulement ; si labbé Clément eût con-
tinué sa 1 dation, où il no!e si bien le con-
cert des minisires, cl leurs plaintes, et leurs
instances, cl leurs plans de conciion, cl leur
poursuite opiniâtre, nous saurions plus de
détails peul-élre; mais nous ne serions pas
plus convaincus que nous le somme-; de l'in-
lluence que les ministres étrangers eurent
sur la suppression. C'est à ce but que se
rapportèrent toutes les négociations des
cours sous ce pontifical; c'est de là que l'on
faisait dépendre la réconciliation, ainsi que
la reslilulion îles domaines du sainl-sié^c,
envahis sous 1(. drniier rè^nc.
L'autfrnr aii(i(jel nous réj)()n(lon9 ici, a l'air
d'ignorer lonl cela. Il nous renvoie au jour-
val iii^ l'abbé (iiéinenl, el l'on dirait (lu'il no
l'a pas lu; car comment aurait-il pu ne pas
vi>ir tout ce (|ue nous avons cilé, ou s'il l'a
vu, comment peul-il se prévaloir d'im id
témoignage, (|ui conl'ond enli''r(!incnl mu
système? Q.ianl au bref do Clément XIV, <>i
à la lettre du cardinal de Hernis, (pie nolr<^
adversaire nous oppose, com;n(! il invoque
encore, à cet égard, l'abbé Cîémcnt, nous
avons eu recours nu journal de cel al)bé, ( l
nous y avons trouvé, tome III, page 17V, que
madame Louise présenta au roi son p(^re un
mémoiie en laveur des jésuites; que ce mé-
moiie fut examiné dans le conseil du roi, et
que, pour parer le coup, M. de Monla/et,
archevêque de Lyon, conseilla au duc d'Ai-
guillon de donner ordre au cariiinal de Bcr-
nis de solliciter du pape un bref d;;ns lequel
il exposerait au roi les motifs qui l'avaient
porté à abolir la société. Le papes'élant re-
fusé à cette demande, le cardinal le pria de
lui adresser au moins à lui-même un bref
dont il se servirait [)our cujpécber le réta-
blissement de la société en France. Ce fut
alors que Clément XIV adressa au cardinal
le bref du 9 mar» 1774, dont M. S. veut tirer
avantage, nîais dont il ic donne pas le lextf.
Ce bref en eflct ne dit rien de plus que le
bref de suppression. Il n'en était que la suite,
cl il avait été so lic;t6 C(,mme le prem cr.
Nous savons l;èi-bie.i quo le pape ne pou-
vait pas alléguer les m tifs que nous avons
présentés plus haut; il de\ait en présenter
d'autres, pus conformes à la dignité de son
siège el aux convenances; et c'est ce qu'il a
fait, tant dans le bref du 21 juillet 177-3 que
dans Celui du 9 mars 1774.
La lettre du cardinal de Bernis au duc
d'Aiguillon, que M. S. donne, presque en en-
tier, à la suite de ses dissertalions sur
Henry IV, les jésuites et Pascal, est suscepti-
ble de plusieurs observations. Nous vou-
lons ad{netli e qu'elle soit authentique, quoi-
que nous n ayons à ci l égard aucune preuve,
el que M. S. ail négligé d'établir la vérité do
ce document: mais que peut-on conclure de
celle lettre? Le cardinal de Bernis avait été
un des instruments de la des ruction des
jésuites, puis(iu'il avait été chargé par sa
cour de lairc tant d'instances à ce sujet.
Esl-il bien étonnant (ju'il cherchât à soute-
nir son ouvrage cl à inter,)réter d'une ma-
nière favorable une mesure à laquelle il
avait pris tinitiie part? N'élail-il pas naturel
qu'il s efforça l de persuader aux autres, et
de se persua;!er lui-même que celle mesure
avait été commandée par de graves considé-
rations? lo soin de sou honneur n'exigea. l-il
pas qu'il ne parût point s'êVre prêté à sa
dostruclion par complaisance ou par poli-
tique? Son langage éiaiit donc commande par
les circonstances et par sa position ; et l'abbé
Clément lui-même lui reproche le person-
nage politique qu'il faisait (ians cette affaire.
Nous n'avons garde de vouloir manquer à
SOI
DI( TIONN.VIRE DES JANSENISTES.
392
la mémoire du canlinol do Horii'S ; mnis,
sans parler <In reproche que lui faisaient les
italiens, d'être un peu lé^er, y aurail-ii
beaucoup d'injustice à rappc'er qu'il eut
pliilôl la répuia'ion d'un homme de heaii-
coup d'espril, d'un litléialour agréable,
d'un grand seigneur généreux, d'un diplo-
mate habile, que d'un évéquo austère ou
d'un théologien consommé? Chez lui, le
poète et l'hoiume de société parurent faire
lement et ce grand mal, qui n'ont été que
trop sensibles. Le canlinai ajoute que, sites
jésuites se fusseiH humiliés, au lieu de mon-
trer la plus grande audace, et de se présenter
toujours l'épce à la main, S. S. ne les aurait
jamais supprimés. Et où se sont- ils donc
présentés Cépée à la main ? quand ont-ils
donc montré la plus grande audace? quelle
est celle grande résistance par laquelle ces
hommes redoutables ont signalé leur pou-
ouhliei- quehiuefois leprinccde l'I-glise, etic voir? En PorluîTal, en France, en Espagne,
rôle d'ambassadeur et de courtisan put à Naples, ils ont été proscrits avec une faci-
nuire à celui de cardinal et d'archevêque, lité ^ui étonnait leurs ennemis r.i^mes. Ou
Quoi q l'il en scil, un homme avec autant lésa vus en un instant enlevés de leurs mai-
d"e tact, n'était pas assez maladroit pour ap- sons, dépouillés de tout, bannis de leur pa-
plaudir au rétablissement des jésuites après trie, frappés des lois les plus rigoureuses,
avo r passé cinq ans à solliciter leur sup- insultés dans des milliers de pamphlets,
pression. 11 se serait décrédilé lui-même en
changeant ainsi d'opinion, suivant les con-
jonctures. En voulant justifier t^.lémnnt XIV,
c'était donc sa propre apologie qu'il faisait.
Il n'était pas moins intéressé que le pape
dans celte cause, et dès lors son témoignai^e
perd un peu de son poids. Cette pièce capi-
tale, et dont on nous fait tant de bruit, n'est
plus que le plaidoyer d'une des parties,
(ju'un mémoire dicté par la position même
du cardinal, (juc la manifestation d'une opi-
nion «lu'il ne pouvait se dispenser de profes-
ser en public
trai'és comme des criminels. Qu'ont-ils op-
posé à la proscription et aux outrages?
Quelques écrits, dont la haine leur a fait
même un crime. Leurs ennemis avaient tout
droit de les accabler ; pour eux, on leur in-
terdisait jusqu'à 1.1 plainte. Les jansénistes,
leurs implacables a '.versuires, comme le dit le
Cardinal, ameutaient contre eux les minis-
tres, les parlements, les écrivains et loppo-
silion; les faisaient déporter en masse, les
emprisonnaient, cherchaient même à leur
ôlcr tout asile; et cependant ces ;:rands dé-
fenseurs du précepte de la charité trouvaient
Au surplus, celte lettre même, toute dé- encore qu'on n'en faisait point assez. Tout
favorable qu'elle est aux jésuites, laisse ce- le monde, disait leur gazetier, a remarqué
pendant entrevoir les efforts qu'il fallut dans la manière dont le fameux bref d'extinc^
faire pour les détruire , et le concert dont tion a été exécuté, à Rome même, que les par-
nous avons j,arlé. La cour d'Espagne, dit le tisans des jésuites étaient venus à bout de sur-
cardinal, pria le roi (Louis XV) de s'unir à prendre en plusieurs choses la religion du
elle pour obtenir la suppression entière des saint père. {Nouvelles ecclésiastiques, feuille
jésuites. S. M., par amitié pour le roi d'Es- du 2^ octobre 1774-)
pagne, promit d'appuyer efficacement de son
concours l'instance projetée. S. M. C. étant
le premier mobile de la négociation, devait en
être le directeur.... L'instance pour l'extinc-
tion totale fut donc faite au nom ds trois
monarques. M. S. s'est bien gardé de citer ce
passage, et l'on peut soupçonner quelles
raisons il a eues de l'omettre. Nous le réta-
blissons d'après la letirc telle que l'abbé
Clément !a rapporte dans son Journal. PUh
bas, le cardinal dit : Mais si Clément XIV
n'ri j'tmais eu de doute que la société r/es jé-
suites méritât d'rlre réformée, il a été long-
temps bien éloigné de penser qu'il fût sage de
la supprimer. Outre les services qu'elle avait
rendus à la religion, en combattant les héré'
t ques, m s'opposant aux novateurs, en dé-
fendant les droits rt lex prétentions du saint-
siégr, en portant la foi chez les infidèles, m
instruisant la jeunesse et le public par plu-
sieurs ourra'/es dignes d'estime, et par des
prédications éloquentes, le pape considérait
que, maîtres de presque tous les collèges de la
catholicité, d'un grand nombre de séminaires,
d'établissemenl^ pieux et des missions les pins
importantes, ce serait risquer un ébranlement
gcnér'.l que de détruire une compagnie si em-
ployée.... Il appréhendiit surtout de com-
mencer à faire un si grand mal, sans avoir le
trmiis de procurer le bien. EllVclivement le
pape u avait pas tort dé craindre col ébran-
Assurémcnt on ne se serait pas attendu à
un tel reproche , et il falli. il être bien diffi-
cile pour trouver l'excès de la douceur et de
la mo.iération dans la manière dont on en
usait alors à Rome même, epvcrs les mem-
bres de la société. M;:is telle est l'influence de
l'esprit de parti, qu'il éteint jusqu'aux
senlimcnls les plus communs d'humanité et
de piété pour le malheur.
Pour en revenir à la lettre du cardinal do
Bernis, il est assez clair qu'elle est l'ou-
vrage d'un homme qui, pour se justifier
lui-niême, cherchait des torts aux jé>ui!es,
et qu'elle n'expose que les motifs apparents
d'une mesure dont on ne voulait pis dire les
causes véritables. Ces causes nous parais-
sent bien établies par les détails que nous
avons extraits de divers auteurs, el par les
rapprochements qi:e nous avons présentés;
et il nous semble que ce point d'Iiistoirc sera
désormais hors de doute pour quiconque
cxanuuera les faits sans préve/ition.
Cli":MENT ( DoM Erançois) Voyez Clé-
MENT.
CLEIU] ( Pierre Le ), sous-diacre du dio-
cèse de Uouen, mort vers 1773. Il se fit con-
naître on 173.'{ par un acte de révocation de
la signature du formulaire, et donna dans
les illusions d'un parti qui reconnaissait
comme prophète un prêtre nommé Vaillant.
Son zèle pour cette cause lui a^ant occa-
303
r.LU
ciu
Î04
Bio:Hié quclquo (lésnprrmiMil, il se roliiM en
llollamlc, où il clicfclia à so f.iirc des p.iili-
s.iiis p.ir »o< rciits. Apn^s avoir public les
Mes (les rc/iV/H'itsM de Port-Uoyiil , HiiO ,
/i. vol. in-l-ï, il donna ;"» Anitilcrdam une
noiivollo édiiioii des IS'nivclU's crclrsitisli-
(iHi'S, cl ""(> (in Jourridl <1« Dorsanno, en
IT.'i.J. Il lit paraîtif, on 17:i(i. 1« Itnwcrsr-
mcnl (le la rclif/ioii par les huiles et les brefs
contre llàius, jaiisénins, (Me. 2 volumes, et,
ou t7.iS, un l'rrcis de dénoneialion (I(ï C(>s
liuiles. \.c. Clerc n'y reconnaissait pour (L'cu-
in(>ni(iues que U^s scpl premiers coneiios gé-
iK<raux, el assaisonnait ses erreurs d'invoc-
lives contre lo p i:C el les t;v(''(iues. Kn même
lenips il lâchait de se faire des partisans,
prêchait, écrivait, menaçiil. ('e fut à son
sujet que les prêtres d'Ulrccht s'assemhlè-
renl en 1703. On lui fil dire qu'il pouvait sn
présenter cl donner «-es défenses, mais il le
refusa avec hauteur et publia de nouvelles
lettres, attaquant lo dofïmc catholique sur
la procession du Saint- l^'sprit, la primauté
du pape cl le concile de Trcnlc qu'il trai-
tait d'assemblée de novateurs. Sa condamna-
lion à Utrecht ne fil (lUC l'irriter davantage.
Il fil paraître, en 17G4., un écrit sous ce ti-
tre : Jiomc redevenue païenne et pire que
païenne, où il l'appelait une synagogue de
Satan; plus une courte Apologie, cl Vidée de
In vie de M. Witte. La même année, il pu-
blia un acte dappel au concile œcuménique,
cl, le 24- mars 17G5, un acte contre l'excom-
munication de l'évêque Van Sliphout. Ces
écrits respirent la colère et l'eniportcmeut.
Tel fut l'abîme d'erreurs où l'habitude de
mépriser l'autorité entraîna cet appelant. Il
ne fil qu'abuser des maximes quil enten-
dait débiter. 11 est remarquable qu'il se dé-
fendait à peu prî's comme avait fait autre-
fois Quesnel. Comme lui, il se plaignait
qu'on l'eût condamné sans l'entendre; cl
l'auteur des Nouvelles lui répond, comme
on avait répondu autrefois à Quesnel, que
ce n'est pas sa personne, mais seulement sa
doctrine que l'on a condamnée. Toutes les
raisons que Le Clerc alléguait conlre l'as-
BcrablécdUtrecht, les jansénistes les avaient
données avant lui contre le concile d'Em-
brun; et tout ce qu'on \i objectait pour le
convaincre, les catholiques l'avaient opposé
dans le temps aux défenseurs de Soanen.
Ainsi ce parti se condamnait lui-même. Ou
le vit faire, en 1764, contre Le Clerc, tout
ce qu'il avait reproché à l'Egiise d'avoir fait
( n 1727. De même encore que les jansénis-
tes continuèrent, malgré les décrets de l'E-
glise, à enseigner leurs erreurs universcl-
lemenl condamnées. Le Clerc coniinua d'en-
seigner sa mauvaise doctrine. Quels repro-
ches, api es tout, pouvaieat-ils lui faire?
CLLMEN T ( Joseph ) naquit dans le
royaume de Valence en 1700, devint évêquc
de Barcelone en 1 IGo , et donna, le 2G mars
17»j0, une Instrucli n pastoral" siîr les étu-
des, qui fut dénoncée a cause d'un pass.:ge
fa\orable à l'I'lglise d'L'trechl.
CLUGNY ou CLUNY ( Pierre ou Fra>çois
VB) naquit en 1037 à Aigues-Mortes, entra
DICT^0^NAIRE DES HÉRÉStES. 11.
dans la congrégation de l'Oraloiro, onsei
gna dans divers coMéges cl fut envoyé , riy
1(»(>f), à Dijon , où il deinei ra jusqu'A sa
mort i\n\ arriva en lOO'i. Il a laissé dix vo-
limxis {i'Ol'.'urrrs spirltarltrs, '< (pTon lit peu,
dit l'eller, parce (jn*(;ll(;«! sont pleines d'i-
dées singuli(\res cl bizarres, el dex()res-
sious [leu assorties à la dignilé des choses, n
Il suffira de mentionner ici deux de ses ou-
vrages , avec les observations critiques (juo
lircnî, sur eux des écrivains orthodoxes.
La ni'.voiioN drs pécheurs pénitents; par im
pécheur. Lyon, Ant. IJriasson, l(i8.'j, in-lJ
de 292 [jages.
L'auteur dit, dans la préface : Après que.
Dieu, tout bon, a comme attrapé une âme,
oserais-je dire avec le saint homme Job ,
qu'il change bientôt de conduite et qu'il de-
vient tout cruel. Dire (îe Dieu qu'il a attrapé
une âme, est-ce une expression sérieuse el
décente? A la page Vo, il dit que tout ce qu"
fait Dieu dans la conduite in érienre drx
âmes, aussi bien que dans l'ourrage de notr^.
rédemption, n^est que pour nous faire en
quelque façon perdre l'esprit et la raison.
Au chap. 5, il [)rélend qu'^1 un pécheur rien
ne doit être plus aimable que le poids du pé-
ché. Il l'appelle le bienheureux poids du pé-
ché. Il ne voudrait pas condamner un pé-
cheur qui, moins hardi que l'enfant prodi-
gua, voudrait pendant quelque temps per-
ter le poids de son crime. Selon ce système,
il ne faut plus que le pécheur ait aucun em-
pressement de se réconcilier avec le Sei-
gneur. Le Père de Ciuny ose ensuite blâmer
la conduite de Dieu même, en blâmant lo
père de l'enfant prodigue, i/ semble, dit-il,
que l'enfant prodigua en fut trop tôt quitte.
Le droit du jeu et la justice voulait qu'il de-
meurât au moins pendant quelque temps
exilé de la maison de son père. Insolent et
impie réformateur! qui, en blâmant ce bon
père de s'être laissé fléchir trop prompte-
ment fait retomber ses reproches sur Jésus-
Christ lui-même, lequel absout sans délai la
femme adultère, et accorde sur-le-champ à la
pécheresse de l'Evangile la rémission de tous
ses péchés. Telle fut aussi la hardiesse du
traducteur de Mons, qui, ayant à rendre en
français cet endroit du chapitre XV de saint
Luc : Cito proferte stolam, apportez promp~
tement la robe ■ fit disparaître dans sa tra-
duction ce mol, cito, vite, promplcmeni,
parce qu'il n'était pas favorable à son er-
reur. Rien n'esl sacré pour ces rigoristes fa-
natiques, ni l'Eglise, ni l'Evangile, ni même
la personne adorable de Jésus-Christ.
Ecoutons encore l'oratorien sur le compte
de l'enfant prodigue. Il fallait, continue-t-il,
le laisser un peu avec ses pourceaux, en-
foncé dans leurs ordiircs , el le bon de l'af-
faire aurait été de l'y tenir noyé si long-
temps, que, crevant d'infection, il en conçût
un dégoûl éternel. // est vrai, ajoute-t-iî,
çu-? la bon'é de Dieu, qui parait extrême dans
toute cette parabole, tint une autre conduite;
m-iis cela n empêche pas qii'H ne fasse tou-
jours des merveilles, lorsqu'au lieu de nouf
13
Sfft
dictionina;rf. dls jansénistes.
396
ronsiiJércr comme ses (nfants, il voudra nous
traiter nicc la Cananéc comme des chieus.
Le même auteur n'est ni moins bizarre,
ni tiioiiis impie, à la pai^e 79, lorsqu'il veut
»Mi>|)Oclu'r les pécheurs de demander pardon
à Dieu, en leur disant que c'est liop di-man-
cler, et ( pa^e 80 ) qu'ils doivent (lorter, au
moii s quelque lrm[ s, par disposiliou inié-
ricure, la grande pcinr qui est due nu pcchd,
(jni est de ne recevoir jdinnis le pardon. Ainsi
col écrivain veut d'un côlé enipèclier le pé-
cheur de s'adresser à Dieu , et de lui d man-
der le pardon de ses péchés; et de l'autre il
veut que Dieu ne se laisse point aller à une
bonté extrême; qu'il tienne les pécheurs
noyés longtemps et crevant d'infection , et
qu'il fasse toujours des merveilles en les
traitant comme des chiens. Ful-il jamais sys-
lèiue plus désespérant cl plus oulrageux à
l'égard de la divine miséricorde?
Le Père de Cluny, à la page 87, pour mon-
trer que la vie de l'homme est peu de chose,
dit (/uc Dieu, qui connaît si bien le prix et la
valeur des choses, a donné la vie de saint
Jcni- Baptiste pour une ijambnde et pour un
pas d'une petite baladinc; et, à la page 89,
que Dieu, qui règle tout arec tant de justice,
n donné la tête du plus saint et du plus grand
de tous les hommes pour la danse d'une pe-
tite effrontée. Quel raisonnement et quelles
expri ssions 1 A la page 93, il prétend qu'on
d it beaucoup se déjier de la dévotion d'ému-
lation. Dieu seul, dil-il, pagf 9V, doit êtie en
vous toute chose. Quand nous remarquerions
quelque sainteté, que'que grâce et quelque
don extraordinaire! dans une âme, il ne laut
pas l'admirer ou s'en occuper. D'où l'on
doit conclure que c'est faire mal (jue d'ad-
mirer, de méditer les venus de la sainle
Vierge et des plus grands saints, et de s'ex-
citer à les imiter, p.irce que c'e^t une dévo-
tion d'émulation ilont il faut se délier. En-
fin, pages 98 et 99, il donne dans une mysti-
cité outrée, en p niant du néant du pécheur,
néant volontaire qu'il appelle admirable ,
par lequel le pécheur ne se meut point, ne
résisie point, et se trouve par là propre aux
opérations de U.eu. N'est-ce point là cet étal
passif si souvent el si justement reproché
aux quié islus.
Sujets d'oraison pour les pécheurs, tirés des
L'pître.i et des Evangiles ; par un pécheur.
Lyon, Hriasson, 1(J95.
On trouve dans ce livre des propositions
qui fav<irisenl les erreiiis du temps; par
exemple : Achevez en moi, Seigneur, votre
■miséricorde, 1 1 faites-moi bien faire le bien
<;ue votre grâce r,ie fait faire. i.eUc propo-
vilion c;l captieuse et mal sonnante; ele
insinue l'herésic de la grâce irrésistihie ; il
Nc/nblc que l'hoMime soit puremc t passif, ( t
tel (\uc le prét( nd M. de Sacy, quami il dit en
lirmes exprès : Dieu seul fait tout en nous.
(1) A celle occasion, nous mcnlinnncrons:
I>:ri.\nAiio el Itesjioiisiones Aicliiciiiscopi Sebax
teni, Apostolici in Hollaiidiw missione Yicarii, super
pturibu», qiiw titm ad ipsitm, tnin ad illam penincni,
inlnrogntionihHS. 1701. "liH pages.
Ce libelle lui condaiiiiié, le 3 avril 1701. n^r un
COnRAi:UT(rn:nnB).
RfiVTUMiCA c^NsiDiCRATio altitudinis consilii
divini super sainte genrris humani , ex
sanctissimo rt irrefragabili Eclesiœ doc-
tore Augustino episcopc Ilipponcnsi, pro-
posila pir D. ac frutrem Velrum Cobbaert
S. Theol. licentiatum, c usdemque quon-
dam lectorem, abbutiœ /Vm/ien.s/*- cononi-
cum i\t>rhcrlinum, pastorem in Lie de Ker-
che. Bruxellis ex officina Martini de Bos-
suyt. t6'i7.
Considération harmonieuse de la profon-
deur des desseins de Dieu sur le salul du
genre humain, etc.
Ce livre, qui contient les erreurs de Jan-
sénius, les met, selon la coutume des nova-
leurs, sur le con)ple de sainl Augus in. L'é-
vcque d'Anvers le censura [)ar un mande-
ment du :25 février l(5i7, comme contenant
une doi liine réprouvée par la bulle d'Ur-
bain > 111, el défendit de l'imprimrr, de le ré-
pandre, de le lire ou de le garder.
CODDE (Pierre) naquit à Amsterdam en
l(j/i^8, entra d.uis la congrégation de rOra»-
tuire, et, après la mort de Neercassel {voyez
ce nom), arrivée en 1G86, fut choisi pour
lui succéder <Ians le vicariat des Provinces-
Unies. Il fui fait archevêque de Sébasle. Mais
à son sacre il refusa de signer le formulaire;
ce qui lit jug^r qu'il ne vaudrait pas mieux
que son prédécesseur. Il ne justifia cjue trop
cette idée par la conduite qu'il tint en Hol-
lande. Les choses allèrent si loin, qu Inno-
cent XII, en étant informé, établit une con-
grégation de dix cardinaux pour vaquer à
l'examen de celte alTaire. On donna ordre,
en 1G99, à M. de Sébaste de venir se justifier
en personne ; il f.illut obéir ma gré toutes
ses répugnances. 11 arriva donc à Uome sur
la fin de 1700. On lui remil les chefs d'accu-
sation rédigés en 21) art des. Il fournil ses
dépenses six mois après (1). Enfin la dernière
congrégation s'ét ml tenue en j)résence du
pape, le 7 m.ii 1702, toutes les voix allèrent
à suspendre M. de Séba>le, el M. Cock fut
nommé vicaire par intérim. Le clergé jansé-
niste de Hollande n'< n fut pas plutôt in-
formé, qu'il s'adressa à M. Heins.us, pen-
sionnaire, el aux bourgmestres d'Amster-
dam, el en conséiuence les Liais Généraux
défendirent à M. Cock de f.ire aucune fonc-
tion de son vicariat. Ainsi les prétendus
augustiniens, sous la protection des puis-
sances séculières et hérétiques, se crurent
en droit de braver le saint-siége. Le pai>e,
informé de cet odieux iirocédé, écrivit aux
catholiques des Provinces-Unies el des pays
voisins pour les exhorter à l'obéissance ; el
queb] ne temps après, M. de Sébaste étant re-
tourne en Hollande, Sa Sainteté Clément XI
publia un décret du 3 avril 170'i- par lequel
co prélat était absolument déposé du vica-
décrct (le ITiquisilion , comme conlenani une doctrine
Cl des as.'itrhi m pour le nioinx .•suspectes, siuçiulières ,
conriiiret aux lionsiiliitions ecclésiosiiqites , tapables
d'infecter 1rs cspnti de mmnaises opinions el d'erreur
rfi'ià condani'H'cs.
Z'.'l
con
cor
if)«
riat. Alors la furctii- des jaiisônislcs n'ciii
jiiiis «le Itonios. On vil pauiUrc uno loiilc! (I«
iihi llos plus iusoltMils les uns (pic les .nilrcs,
où l'on (liM-iilail sans pudeur que M. Coddc,
nonolis(aiil sa d^posiiion, jonisoail de la
pIciiK! auloiilé alticlico A son cnijjloi.
r.c lurent (Ji"'S"<'l, •>« Wille cl \ un Kspon
qui, à la uHv. du parti, d(!>eid<\r<.Mil (jue (loddc
pouvait (•onlii\uir ses loncli(Mis, v.i\ so nicl-
laiil sous la proleclion des Klals (lénéraux.
Cudde erut (juil no pouvait mieux l'aire, cl
ce lui à celle oceasion que les jaiisénisles
frrenl IVapner une niédaille qui mil le sceau
à leur révolte. D'un crtlé on voit le liusle do
RI. de Sehasie en roehel et en camail, avec
colle inseriplicn au has : Jlhistrissimus ac
reverendi^simtis D. doininns Pclrus Coddœus,
arcliirijiscopus Sehaslcnus , per [œderalnm
licUjium vicurius apuslolicus ; pour marquer
que M. de Sébjisle, nuilt^rc sa déposilinn,
était toujours regardé par le parti comme
légitime * icairc f»posloîique, en vertu de la
protection que lui donnent les Kla'.s de Hol-
lande; ce qui est encore pl«s clairement
exprimé par ces p.iroles de la légende : Non
sumit aut ponit honores arbitrio popularis
ourœ. Au revers de la médaille est un agneau
Couche, auprès duquel le lion belgi lue de-
bout tient d'un côié l'épée haute, el de l'au-
tre des javelols, en action de le défendre. On
voit en l'air la foudre lancée, qui se délour-
nanl de dessus l'agneau va tomber sur le
palais du Vatican qu'elle met en feu. La lé-
gende, Insontem fi uslra ferire parât, dévoile
tout ce mystère.
Les choses avaient éié portée* à un tel
point sur le vicari.U apostolique de M. Codde,
que les prélres jansénistes administraient
les sacrements en langue vulgaire, récitaient
en flamand toutes les prières du Rituel ro-
main. Au reste, les différentes apologies
qu'on a publiées en faveur de M. de Sébastc
ont été défendues sous peine d'excommuni-
cation.
Parmi les pièces qui parurent en faveur
do ce schisme, nous connaissons :
DÉFENSE de messire Pierre Codde... contre le
décrei de Rome porté contre lui le 3 avril
170i.
Causa Codd.ean4, sive collectio scriptionum
quibus Pc tri Coddœi, archiepiscopi Sebas-
ieni, vicari> njjos'olici in fœderato Belgio,
fides orlhodoxa, vivendi disciplina, regendi
ratio, jurisdictio et potestas ordinaria in
Ecctcsia Balava roniano cathotica contra
obireclntoriim calumnias adserunlur. An-
tuerpiœ, sumptibus socielatis, 1705.
On ne trouve dans ce llecueil que les
plaintes, les clameurs, les fausses excuses
d'un hérétique condaumé. Il ( si composé do
différentes pièces : la premièie, après une
courie préface, est intitulé- : Responsio ad
hreve Mémorial e, etc., pag. 88; la seconde
a pour litre : Declaratio et responsiones ab
arcliiepiscopo Scbaslcno, cum in Urbe esset,
EE. DD. curd nalibus truditn, etc., pag. 259.
Les autres pièces sont : Arch. Sebasteni no-
tationes : Epistolœ ; tria memorialia: Defensio
Pétri Coddiit afivrrsits drciclum \n(jiiiBUio-
iiis : Jnui l'ui rliasii noiœ in dccretnrn : don-
stiltdiio.
Il parut ene(»r(' d';iu're» écrits, (pii, lout
scliismati(|iies (|u'ils él.iii-iil, eurent le; sort
(]u'ils méritaient; ils furent eoiidainiiég par
un décret du |)ape, en date du 'i^ octobre; 1707,
cl c'est contre ce décret (pic s'éleva, en 1708,
le séditieJiv aut» m du livre intilulé : Diver»
abus et nullités du décret de Hoirie, du k octo'
brc 1707, au sujet des affaires de V Eglise cu'
tliolK/ne des Provinccs-llnirs , 1708, volume
de ii.'i'i- pages, plus la table.
L'anonyme, le 1*. Quesnel, dans la pag. 53
el les suivantes, altaciue les condamnations
générales et les censures in globo c immc
contraires à l'usage des successeurs des apô-
tres, peu dignes de. la majesté de l'épouse du
Sauveur, éloignées de son esprit, peu propres
à édifier et à instruire les fidèles, propres au
contraire à les induire en erreur, etc. On voit
p.ir là h' cas que cet hérétique écrivain fait
de la condamnation de la doctrine de WicIciT
et de Jean Mus, publiée par le concile de
Constance; de la bulle do Léon X contre
Luther; de celles de Pie V, Grégoire XIII, et
Urbain VIII, contre lîaïus. On reconnaît, à
la page 115, le jargon des protestants dans
cette phrase de l'auteur janséniste: J\ii peine
à croire que Sa Sainteté ait trouvé le don des
langues dans la succession qui lui esi échue
du côté de saint Pierre et de saint Paul.
Au reste, Codde mourut le 18 décem-
bre 1710; et comme il mourut dans son ob-
stination et dans ses erreurs, le pape par un
décret du 14- janvier 1711 condamna sa mé-
moire, el défendit g'o prier pour lui. Les jan-
sénistes publièrent un libelle contre ce dé-
cret, intilulé : Justification de la mémoire de
M. Pierre Codde, etc.
COFFIN (Charles) naquit, en 167G , à
Buzancy, dans le diocèse de Reims, devint
principal du collège de Beauvais en 1713,
recteur de luniversilé de Paris en 1718,
et se rendit célèbre par de belles produc-
tions en vers et en prose, et, ce qui vaut
encore mieux, par de belles actions en fa-
veur de la religion et du prochain. Malheu-
reusement il était janséniste, et janséniste
ardent et opiniâtre. 11 mourut dans la nuit
du 20 au 21 juin 1749. Sa mort fut le com-
mencement des disputes entre le parlement
et l'arrhevcque de Paris. Quand on demanda
pour lui les derniers sacrements au curé de
Sainl-Elienne-du-Mont, ce digne pasieur,
instruit des règles et des usages du diocèse,
exigea préalablement un billet ou certificat
de confession. Les jansénistes trouvaient
assez de prévaricateurs pour les confesser,
mais ils en trouvaient peu qui voulussent
s'exposer aux suites de celle prévarication.
Celui qui avait confessé Colfin no jugea pas
à propos de se déclarer; el de son côte Coffiu
ne voulut pas le faire connaître. Ainsi ce fa-
meux principal de Beauvais, qui, depuis
1713, avait établi dans son collège l'éloigné-
ment des sacrements, y mourut sans les
avoir reçus, et laissa à ses disciples le scan-
daleux exemple d'une constante révolte cou-
ï<)9
DlCTlONNAiRF. DFS JANSENISTES.
400
(re l'Eglise cl ses décisions. Ce refus des sa-
rrt'meiits solcnnellonicnl fait à un héros de
la sec!o, nl.irmn toiil ce qui restait encore
(rappelants à I\iris. Ils ongau^ènnl les pa-
rents du défunt à suivre celte aiïaire au par-
lement ; lin ma};istrat porta plainte pour eux,
cl quelques avocats, s.iisissanl l'occasion de
se dislini^iicr par le scandale, rédigèrent
quatre cotisiiltcdona. La première qui p.irul
est du 2 juillol 17V9; elle est si;;née de
28 avocats. La seconde, qui est du 10 juillet,
est signée de 13. La troisième l'est de 9, ri
lerie. Il n'y a m<?mc que le gazcticr jansé-
niste et M. fiuéret , qui puissent la porter
jusfiu'à ce point.
K!i quoil on n'a pas fait de réponse à ce.
(Ir'fi insensé des jansénistes? Quoi 1 les Sup-
pifmcnis mtx A o nielles ecclésiastiques n'ont
pas été remplis du détail , soit des erreurs
cen-);rées par la liulle, soit des vérités qu'en-
seipne ce s.nnt décret? Quoi! dans la lettre
du P. Corbcr de 'Oratoire, qui fui imprimée
sur la fin de ITVG, sous ce titre : Lrltre d un
Père de iOraloire à un de ses confrircs , sur
la soumission aux dcniières décisions de VK-
3a quatrième, de h seulement. Ces quatre
consultations ne virent pas plutôt le jour, glise, et princi paiement à la bulle Unigenitus
«lu'tlles furent supprimées par un .irrét du de Clément XI , avec une réponse à quelques
conseil du 1'' août 17'i9, comme renfermant difficultés nouvellement proposées ; dans celio
des questions et des propositions dangereuses, lettre, dis-je, pape 2, on ne trouve pas la
et capables de troubler la tranquillité pu- liste des principales erreurs que la buUc
bliquc. condamne? Quoi! dans tant d'autres écrits
C'est pnr celle plainte portée au parle- solides et instructifs qu'on a coniposés pour
ment, el par ce qui s'ensuivit, que corn- comI)attre les réfraclaires, on n'a pas mille
incnça (elle longue suie de dénonciations et mille fois représenté el détaillé les erreurs
dont hs tribunaux retentirent contre les pro'^crites par la bulle ? Et l'on ose encore
refus des sacrements faits aux appelants. là-dessus faire un défi! et l'on ose dire que
Quel.ques autres éirils furent publiés à la ce défi est accablant pour les catholiques ! et
même occasion que les Consultations dont il l'on ose assurer que les catholiques n'y ont
:i été parlé ; nous allons en miMilionner un
qui concerne le neveu de M. Corfin.
Lettre de M. L à M. B , ou relation
circonstanciée de ce qui s'est passé au sujet
du refirS des sacrements fait d M . Coffm ,
conseiller au Châtelct, par le sieur Bouet-
tin, curé de Saint Etienne- du-M ont. La
Haye, 1751, in-12, 9'i. pages.
Un écrivain des plus méprisables du parti
a publié ce libelle , dit un auteur. En voici
l'occasion , dit ce même auteur, contempo-
rain des faits , et que nous laissons parler.
M. Coffin, principal du collège de Beauvais ,
si connu par son attachement au jansénisme,
et par le profil immense qu'il a fait dans
jamais fait de réponses 1 Oh ! qu'il est bien
vrai que l'esprit d erreur Ole à ceux qu'il do-
mine, non-seulement la foi et la probité, mais
encore la pudeur et le bon sensl
En voici une autre preuve. L'Anonyme ,
page 2k, ne craint pas d'avancer que le pape
Benoît XIV^ na jamais fait grand cas de la
bulle, qu'il dit tout rondement n'être pas de
son bail. Mais où l'imposleur a-l-il pris ce
qu'il ose attribuer si hardiment au saint-
père? Ne sait-il pas au contraire que ce même
poniife, n'étant encore que le cardinal Lam-
berlini, a écrit la lettre la plus forte et la
plus énergique pour féliciter M. de Tenciii
de tout ce qui a été fait au concile d'Embrun
en faveur de la constitution, et contre l'évê-
l'adminislralion de ce collège (où il a gagné, que réfractaire qui y fut condamné? Est-ce
dit-on, plus de cinq cent mille livres) , l.iissa
en mourant un neveu , à qui il avait acheté
une charge de conseiller au Châlelel. Ce ne-
veu, nommé Daniel-Charles Coffin, fut atta-
qué, dans le mois d'octobre 1750, d'une ma-
ladie dont le public a su le nom , la nature,
la cause el les effets. Quelque dangereuse
là ne pas faire grand cas de la bulle? Ne
snil-il pas que Sa Sainteté, dans son ouvrage
sur les Canonisations, donne de grands élo-
ges aux évoques de France qui ont attaqué
el confondu les faux niirades de Paris, par
lesquels on voulait infirmer l'autorité de la
bulle? Ne sait-il pas encore que dans les
<iue fût celle mal.idie, on n'avertit le curé trois jubilés qui ont été accordés sous le
de Sainl-Eiiinne-ilu-Mont que le 20 novem- ponLilicat de Henoîl XIV, ce pape a toujours
hre 1750, el (C digne pasteur se transporta déclaré, soit dans la bulle môme du jubilé ,
sur-le-c!iamp chez le m.iladc.
C'est ici que commence la fausse relation
'contenue dans ce libelle en question. Les
faiis quf son auteur avance pages 9, 12, 21,
27, 3't, îiO, 52, 55, i^G, 62, etc., ne sont que
fansso4és, njeusong(s, calomnies.
Cet écrivain sans pudeur ne craint pas de
dire, pag'* 22, que depuis plus de trrntc-scpt
uns. In Ijulle, ce sanglier cruel de la forêt, dé-
fo'p riirnlaf/e du Seigneur. Il ajoute : On se
fatigue (\ défier ses fauteurs d'articuler une
seule vérité catholique qu'elle propose à croire,
nu une seule erreur quelle veuille que l'on
condamne. A un défi st accablant pour les bul-
Hfle$, point de répomes. Je défie à mon lour
qui que ce soit de pousser plus loin l'effron-
.«oit dans des brefs au roi , que c'est une
chose évidente que ceux qui sont rebelles à
la constitution Vnigcnitus ne peuvent nullc-
meul partie ijier aux grâces et aux faveurs
de l'Eglise? Est-ce là , encore un coup, no
pas faire grand cas de la bulle? Mais finis-
sons. C'est trop longtemps parler d'un mi-
sérable auteur (loiil la ruslicité, l'ignoranîc
cl la mauvaise foi sautent aux yeux, et n'iii-
.spirenl pour lui cl pourson libelle que mépris
cl que pitié.
COISLIN (HENRi-CuAniKs nu CAMnnii«T ,
duc de), nnqiiil à Paris le 15 septembre iG{\h,
devint évèque de M( tz, ville qui lui doit des
casernes et un sémin.iire. Il avait des vertus
el des lumières? il légua à l'abbaye de Saint-
^01
COI,
cor.
«02
<ieim.i!n des Pri's la r.uiioiiso hihliollirijiio
ilu ( li.iiicclicr S(''!;iiiiîr, doiil il avait liôriU'. Il
iitoiinit (Ml iTtll. Noms .liions parler de sou
JMaiiiltMJKMit. (|iril publia pour l'aiircpialion
tl(< la [>iillc Uniijenitus i;l ({ui (il du hruil.
M.VNDKMKNT et Justniclion pasloralc , clc.
l/l'i.
M. do Coisln a rondamné par ce inaiido-
nit'Ul les Héflexions morolen du P. Quesucl ,
comme C'jitlciiitn' (Ins proposilions Irh-dnn-
(jereuses, surtout IcnUintes i) renouvrlcr l'hé-
résiei des cinq l'iopnsiiions, Mah il i\'acrep(o
la constilutioii (]iio rdativ (miumiI au sons (|u'il
lui plaîl (le donner aux pr>)[)Oi;it!o.is ccusu-
rées, el il déCeud de leur d;)iiner toute jiulro
inlerprétalioii Or un évôiiue particulier est-
il en droit do roslreiuilre ainsi à un certain
sens (les proi)osilions condaniiuîcs par le
( orps des pasteurs? (les sortes de restrictions
purement arbitraires n'anéantissent -elli s
p;is la condamnation qu'on avait aduptéo?
Un (?vê(iue (jui ne recevrait les canons du
concile géncîral, (jue rolativetn nt aux expli-
cations (ju'il voudrait leur donner, serail-il
regardé comme un év(*qiie orthodoxe?
Aussi le mandement de M. de Metz fut-il ,
l" supprim«j par ua arrêt du conseil d'E-
lat du 5 juillet 17H-, comme injurinix à Sa
Saiiitelé et aux prélats de iassemb'ce du
clergé; 2° censuré à Home, comme étant
au moins scandaleuXy présomptueux , lémé-
raircy injurieux au saint-.iéye, propre à con-
duii e au schisme et à Cerreur.
COLART (N ).
Li'TTRE à M. V été que do Trf.ycs , en réponse
à sa Lettre paslonde aux communautés re-
ligieuses de son diocèse, en date du 23 no-
vembre 17i9. 1750, in- 12, 53 pages.
M, l'évêque de Troyes (Poncet de la Ri-
vière) , en succéiiant à M. Bossue!, trouva un
diocèse depuis longtemps infecté de jansé-
nisme. Le maléîail si grand qu'il ne fut j as
permis au nouvel évéque de le dissimuler. II
se vil donc, dès Icî premier instant de son cpi-
scopat, dans l'obligition de travailler sans
re pcct humain à détruire l'erreur et à ra-
mener les esprits à l'obéissance due à l'E-
glise. Touché surl0!jt de ropiniâlrelé de
plusieurs religieuses, il leur adressa, en no-
vembre 17W, une Lettre pastor(de, pleine
d'instructions sag<>s, lumineuses, éloquenti s,
capables de fa re de salutaires impi essions
sur d'au'res cœurs que des cœurs endurcis
dans le jansénisme. Dès ce moment la secte
irritée songea à décrier de tout son pouvoir
un prélat si contraire à ses intérêts, el si
zélé pour les saintes décisions qu'elle déîese.
Klle chargea ;iussil(jl son gazeticr de répan-
dre sur lui toute la noirceur de son fiel ; et
celui-ci, occeututné à ces affreuses coaiii:is-
sions , a parfr.itemrnl suivi, et peut-être
même surpassé la méchniccté de ses maîtres.
Dans ses Nouvelles ecclésiastiques, du 11 sep-
tembre 1750, il a pulilié contre M. d ; Troyos
les plus atroces calomnies, avec cet air hy-
jvocrile que sali prendre un scélérat du pre-
mier onJrc, y.iand il veut j)!us sriremeut cl
plus profondisneiil ciifuncj r le poignard. On
voit par 1;^ s'exéi nier de nouveau l'cxécra-
bliî projil dont un ; ut ur j.inséni.sl<! n'.i pas
crainl d'infortDcr le public , dan» de» Hé-
flexions sur l'ordunnanre itit -n janvier M'il,
qui oTiloiine ijHi: la porte dti j.elil ciinetihe île,
Sainl-Mrdiird sera et demeurera fermée. Nous
avons triché , disait ce fanaii(]ue dans sou
Avcrtisseniont ; nous avons lâché , et nous
tâcherons de plus en plus d'attirer sur le»
évéqurs l'infamii: publique. Eu coiisé(|uenci!
(loncdecet liorriblet ompbil, oulre \vs Nouvel-
les ecclésiusli']ues, on rcî)audil dans le i)ublic
d'autres impostures é;,'alemenl '^rossi^ros el
faciles à décriie. Ainsi pendant que le prélat
<innon(;ait A la cour du roi de l'olognc les
vérités de l'Evangile, il apprit (|ue Idule la
ra;;e de l'enfer se déchaînait contre lui.
La conjuration ne se borna point à ces
excès. Le parti jugea à propos de publier en
même temps contre le même évêtjue la lettre
qui est l'objet de cel arlicte ; |)ersuadé que
par des coups si ^ifs et si redoublés, il inti-
miderait enfin le piélat. il y réussit au bout
de quelques années; car la guerre que ce
digne év6<iue faisait r.ux doctrines jansé-
niennes lui méiita l'exil, el le força, en 1758,
à donner la démission de son siège. La lettre
de (llola) l est pleine d'insolences , de choses
ridicules el d'erreurs, qui, toutes, furent re-
levées par les écrivains orthodoxes de l'épo-
que. Nous ne mentionnerons ici que les er-
reurs.
L'auteur dit, pag.8: Un concile même, qui
prendrait le nom de concile ijénéral et qui
enseignerait contre l'Eglise, il faudrait le re-
jeter. On ne doit donc pas interdire aux sim-
ples tout usage de leur raison , puisqu'ils en
ont besoin pour discerner celai qui parle ait
nom de V Eglise.
Ce texte est cl lir : il altribuo sans détour
a(jx plus simples fidèles le droit de discerner
la doctrine de l'Eglise de celle qui est er-
ronée, le concile qui est général de celui
(jui ne l'esl pas, les évêques qui enseignent
bien de ceux qui enseignent mal. En un
mot, il ne s'agit plus de la voie d'autorité;
tout esl réduit à la voie d'examen cl de dis-
cussion.
Pag. 6 et suivantes, il canonise la doc-
trine de la Morale chrélinne sur le Pater,
de Y Instruction sur la pé)iitini:e, par ïreuvé,
de l'Année chrétienne par Le Tournoux, des
ouvrages de Nicole , etc.; c'est à-dire qu'il
adopte celle prodigieuse multitude d'erreurs
dont tous ces livres sont infectés; car, dit il,
pag. il : Je suis de bonne composition. J'a-
voue, je confesse, je reconnais que la doctrina
des livres de Port -Royal est précisément la
même que celle des cent et une propositions
condamnées par la bulle Unigenitus. Pag. 14:
Non, dit-il, l'affaire du P. Qucsncl n'est pasju'.
fyee.Pag.27,ilîail profession ouverte de croire
plusieurs erreurs de Quesnel, qu'il entasse el
(lu'il s'imagine autoriser sui'fisammcnl par
quelques passages mal entendus. Pag. i2, il
prétend que pour être libre, il suffit d'être
exempt de la nécessité de contrainte el de
la néct'ssllé naluroPc. Pag. k\ , il soutient
405
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
iQl
que Néron , Domilien, Caliguîa éla'icnl néces-
sités à tous leurs crimes, et, parce que les
c.ilholiques assurent le contraire, il prc-
lend que les c.ilholiques excusent de péché
ces empereurs féroces. Quoi! dire d'un
homme, que sans nulle nécessité, de quel-
que espèce que ce soit, par sa détermina-
tion \\ plus libre, la plus déijajîéc de toute
impulsion étrangère, il a commis un crime
affreux, c'est l'excuser 1 l'ap. ko, le blasphé-
mateur s'exprime ainsi : Convenez avec moi
que votre bulle renverae toute la monde et
anéantit la rdiqion.
COLBEUT (Ckarles Joachim) , fils du mar-
quis de Croissy, rr»'Te du grand Colberl, na-
quit en 1C67, cl fut nommé a l'évêché de
Montpellier en 1G07. Il édifia le diocèse
confié à ses soins, travailla à la conversion
des l)éréliques, et en ramena plusieurs à
l'Eglise. Cependant, M. Colberl donna tête
baissée dans le jansénisme , cl y joua un
grand rôle. Lors do la bulle Unigcnitus.W s'a-
visa de montrer celte Oj)positi()n ardiMileel in-
flexible qui a rendu son nom cher aux appe-
lants. On le vil pendant vingt ans accumuler
aux calomnies, aux invectives qu'ils n'ont
cessé de meitre en œuvre contre nous, nous
n'avons opposé qu'une modération dont
nous n'éprouvons que lro{) l'inutilité et le
I)réjud:ce. Mais pourrons-nous, Sire, ne pas
nous élever contre une lettre téméraire et
séiiiticusi', écrite à V. .M. pir M. de Mont-
pellier, dans laquelle il s'efforce de décrier
ses adversaires el de les rendre suspects au
roi ; dans laquelle il prend des auteurs pro-
testants les faits et les expressions les plus
odieuses jjour détruire dans l'esprit des peu
pies le respect qu'ils doivent au chef de l'E-
glise, et dans laquelle enfin il éiablit des
principes capables de ruiner tous les fonde-
ments (le notre foi. » Après avoir écrit contre
les évéques, Colberl attaqua le pape el pu-
blia contre Clément XII une Lettre pastorale^
dalée du 21 avril 173'». Las de s'agiter et
d'agiter l'Eglise en faveur d'une secte in-
quiète el trucassière , il mourut ai 1738,
à soixante el o ze ans. Les ouvrages don-*
nés sous son nom ont été recueillis en 3 vol.
in-V°, 17'j0. Son Catéchhtne , qui est à bien
des égards un très-bon ouvrage ( voyez
des écrits tous plus vifs les uns que les au- PouJET),et la ])!uparl de ses Instructions pas
1res: mandements, lettres au pape, au roi,
aux évéques, écrits de toutes les formes. Il
paraît qu'il était dominé ( ntièremenl par
deux ou trois jansénistes. On lui avait donné
pour théologien un abbé Gaultier, dont il
sera parlé dans cet ouvrage; cl on croit
que p'usicurs des é; rits, publiés sous le nom
de l'évêque, étaient de ce Gaultier. Colberl
avait encore auprès de lui un prêtre, nojnmé
Croz, dont les Nouvelles ecclésiastiques font
un grand éloge. La môme gazette nous
ap[)rend qu'il avait un agent à Paris, Léo-
nard Dilhe, mort le 10 juin 1769, qui ne
s'était laissé ordonner prêtre par lui qu'à
condition de ne janiais dire la messe. Avec
de tels conseillers , l'évêque de Montpi Hier
ne garda plus de mesure, et fatigua toutes
les autorités de ses écrits. La chose alla si
loin qu'un arrêt du conseil du roi, du 2'» sep-
tembre 172'i, saisit les revenus de son évê-
ché, et déclara ses autres bénéfices vacants
el impétr. blés. L'assemblée du clergé de
1725 demanda la tenue du concile de Nar-
bonnc, et elle l'aurait sans doute obtenue
sans les so'.li; ilalions d'une famille accrédi-
tée. Cette année même, l'évêque avait écrit
deux lettres violentes contre le décret qu'il
avait pris en aversion. En 172!), il adressa à
Louis XV une leHre remplie d'invectives
contre les évéques de France, qu'il peignit
comme de mauvais citoyens, parce qu'ils
étaient soumis aux jugements de l'Eglise.
C'est cette lettre qui esl si vigoureusement
réfutée au \\l' tome des Actes du clergé.
« Nous souffro s, dis(!nl les évê(iues on s'a-
dressanl au roi, nous souffrons depuis long-
temps avec la plus vive donbur tout ce que
la licence cl la mauvais;- foi ont jusqu'ici
fait entreprendre aux ennemis de la consti-
tution Unifjcnitus pour anéantir, s'il était
possible, ce ju;;emenl de l'Eglise. Nous at-
tendions que le temps et la réflexion pussent
ramener ces esprits inyuiets. Aux arlilices,
torales, ont été condamnés à Home, el quel-
ques-unes de ces dernières par l'auicrité sécu-
lière. » Voyez Broue {P. de La). Il mourut
sans avoir donné aucune marque de rési-
piscence et de retour à l'obéissance qu'il
devait à l'Eglise, ei qu'il lui avait si long-
temps cl si scandaleusement refusée. La lisle
de ses écrits serait longue , fastidieuse et
inutile; nous parlerons seulement de quel-
ques-uns qui nous donneront une idée du
reste. L'évêque de Montpellier élail de plus
abbé de Foidmont el prieur de Longueville ;
i'.uistérité de ses principes n'allait pas ap-
paremnienl jusqu'à lui interdire la pluralité
des bénéfices. Un appelant disait de lui, dans
un écrit publié en 1727 : M. de Minlpellier
est d'un caractère à ne reculer sur rien. La
fermeté dégéncre en cntêtrment quand on a
pris Jin mauvais parti. Le prélat saci i/icra
l'intérêt de la vérité, le bien de l'Eglise, sa
propre gloire plutôt que de revenir sur ses
premières démarches. Il paraît que cette opi-
niâtreté formait le caractère du prélat. Il est
bon de prévenir, au surplus , que dans les
écrits de .«es partisans il est désigné sou-
vent sous le nom de Grand Colbert : exagé-
ration r dicule quand elle s'applique à un
évéquc qui très-probablement ne fil qu'a-
dopter la plupart des écrits oubliés sous son
noui.
Manoemt.nt de M. l'évrgue de Montpellier au
sujet de l'appel interjeté par lui et tes
adhérents au futur concile général.
Ce mandement est daté du ^Omars 17 7.
Le prélat y joignit l'Acte d'appel. Voyez
Bnoi'i: {P. de La).
Cet Acte cl ce Mandement ne sont qu'une
énumération odieuse de différents chefs d'ac-
cusation contre la bulle. Il n'appartient qu'à
l'hcresie de supposer que le pape, avec la
très-grand • i)luralité di s évéques, peut cn-
sc £ner des erreurs capitales cl les proposer
40»
cor,
COI.
i')9
A la fi)i (les (iilMcs. (,)ii(î dovlunarau'iil Ira
proiiicsscs (lo J^siis-dlnisl ?
M. ilo \!(>iii|>clli('r, |)a{;c 2f'> ri iH, s'olTi-p
pour clu'C A Ions «eux qui voïKiioiit ap
polor , c'csl-à-iliro (jiii voiidronl sor6\<)II('r
oonlic iiiio loi (l« riv^liso cl tic l'I'llil.
('omini- Lullicr, il se in^iiapo inic: rcssouicc!
|)our ^"1 idt'i- U's (lôcisious du conciio on cxi-
j»(Mnt des coiulilioiis i^'nuivotiiics pour la va-
iidilédu ju^ciuiMi!. I^foits tii)pcli)ns, dil-il, du fu-
tur coitrilc (/('nrral ,</iii seid assrinhh; lôqit ine-
tnen', et en lien st'ir, au vous cl nos drpnlrs
puissent (tllcrtibremcnt et (ircc suret'!, et à
celui ou à ceux, auquel ou uiufjuels il njtpar-
ticnt (le JKjer de cette sorte de cause. (Vvsl de
couciilions (ouU'S sciublabli'S que l.ulluT ac-
cotnpaf^iia sou appel.
RIkimohik (fui accompagnait le Mamlcmenl
deM .de Montpellier, pour la public -tion
de son Acte d appel du 19 avril 1719, dans
leqae' on fait voir la nécessité d\m concile
général pour remédier au.T maux de l' lu/lise,
et où l'on déd-it les m itifs de /'Appel inter-
jeté au futur concile de la constitution, etc.
Tout est à relever dans ce mémoiie. Nous
n'en rapporterons (ju'un seul Irait, qui e>,l
le précis de tout !'> uvraij;e. Continue: a-t-on,
dit M. Coiherî, à vouloir que nous condam-
nions des propositions orthodoxes, sous pré-
texte d'abus insensés qui n'ont point de par-
tisans, tandis que leur censure favorise des
erreurs subsistantes qu'un formidable parti
veut ériger en do:/me de foi (page 223) ? C'est
comme ou voit, accuser la bulle, 1" de con-
damner des propositions orlhoiloxes ; 2' de
les condaniner sous préicxie d'ahus insen-
sés qui n'ont point de partisans; 3" de Tjvo-
riser des erreurs subsist mies. Cepend.int
c'est le corps pastoral, dont Jésu>-Clirist or-
donne d'écouhr la voix avec docilité, qui
propose cotte bulle aux fidèles, comme une
règ'e de leur croyance. Kn faut-il davan-
tage à de véritables enfants de l'Eglise
pour délester une si énorme arcusalion?
Celle réllexion, si naiurelle et si julicieuse,
est tirée de VJnstruclion pastorale, que M.
le cardinal de Tencin, alors archevêque
d'Embrun, donna en 1730, portant défense de
lire et de garder dicers écrits publiés sous le
nom de M. l'évéque de Montpellier. Instruc-
tion excellente, que nous copions presque
mot à mot dans la pliiparl des articles où il
s'agit des ouvrages de M. Colbcrl, évoque de
Monipellier.
RÉPONSE à l'instruction pastorale de M. le car-
dinal de Bissy au sujrt de la bulle Uiiige-
nitus, du mois de féiriir 1723.
Celte réponse porte le nom de M. Colberl,
évéque de Montpellier. Voici le tiiredu der-
nier chapitre : La doctrine de M. le cardin :l
de Bissy sur l'équilibre fait disparaître la fai-
blesse de l'homme tombé; elle lui donne d s
forces égales à celles de Dieu; elle attaque le
dogm t la morn/e (page 213;. Apiès quoi,
ep .- la page 213 jusqu'à la page 2ii;j, %n
fait un détail d'excès monstrueux que l'on
assure être des suites nécessaires de la dcc-
Irinc de M. de Hissy, cl l'on finit par ces
paroles : AV nous ai lé on pas datanlaje d
découvrir les tvutrvs < duséqucncef de celle
pnnicieuse erreur (page 2J3). C'i st ainsi
qu'est traité*' la dociriiM^ du cardinal (|ui
élaii une d(ïs [irincipales colonncH di^ ri'!;^li!>e
d(! I''r.in('e.
CcpcMidant cel'e doctrine, 1' louelia;it II
for. e de la tentation, n'est autre chose (]ti(^
la do(irin(> de sa ni l'aul, (|ui assure. (|ue
JJi'une permettra jamais que nous toyonn
tentés au-dissus de nos forces : c'est- à-diro
que, sous la plus forU; Imlalion, nous au-
rons toujours assez de l'orct; [)otir résisU-r,
ou par la fjrAce déjà reçue, ou par cclh?
(ju'une humble [)riôr«^ pourra nous obtenir; 2"
touchant la force de la gr/ice, la doctrine d»;
M. (!e IJissy est précisément celle du concile
de Trente, qui a déîini (jue, sous la moliou
de a t.',râce, la volonté conserve toujours I.'.
pouvoir de résister. Kn conséquence <le (|iioi
l'ICglise a encore décidé que, pour mériter el
démériter, il nesuffit pas d'être i xeni|)l decon-
liiiinle, mais qu'il faut l'èlre encoie d(! né-
cessité. Telle est la doc rine d ' ISi. de Hissy.
L'en eur pernicieuse ncsl donc pas de son
côté, mais du côté de celui qui donne cette
quciliiication à la doctrine de ce prélat.
RemonthancilS eu roi an sujet de l'arrêt
du conseil d'Etntdn 11 mars 1723; pu-
bliées par M. de Montpellier en 172'i-.
Cet écrit a été condamné par un arrêt
du c inseii, du mois de se|)tembre 172'»-, à
être lacéré. Il a pour but de jusiilier la pré-
tendue nécessité de la distinction du fait et
du droit dans la condanmalion du livre do
Jansénius, quoique cette distinction ait été
réprouvée par la bulle d'Alexandre VII et
par celle de Clément XI, Vineam Doniint
Sabaoth.
Il résulte de ces remontrances de M.
Colbert et de sa lette pastorale, une convic-
tion manifeste de désobéissance, non-snde-
ment auxdites bulles, mais aux édits du roi.
CVst ain-i que Sa Majesté s'exprime dans son
anêt. lille y ajoute que ce'le entreprise est
ci])fdjle de rallumer le feu d'une hérésie qui
l'Eglise a formellement condamnée, de troubler
la tranquillité de l'Etat, et qu'il est nécessaire
d'y pourvoir d'une manière capable de conte-
nir la témérité de ceux qui voudraient, comme
M . de Montprllier, se souslrai) e à l'observa-
tion de celte loi.
A la page 20, M. de Montpellier ne craint
pas de dire que le fait consiste à savoir si la
doctrine des cinq propositions est renfermée
dans le livre de Jansénius, el si cet auteur a
eu intention de l'enseigner. Comment ose-l-on
s'exprimer ainsi? Est-il un théologien qui
ne sache que l'Eglise n'a jamais exigé qu'en
signant 'c formulaire on condamnât l'inten-
tion de Jansénius, m.iis seulement le sens
naturel de sou livre? Pages 4-9, 50 et 51, de
ce que, sur le fait de Jansénius, les uns ont
admis une foi divine, les autres une foi hu-
maine, il conclut des deux qu'il suffit d'a-
voir pour le fait de Jansénius une soumission-
de discipline. Paralogisme grossier; comme
si l'on disait : selon plusieurs catholiques,
407
DICTIONNAIRE DES JANSENISTE^
408
la pn Josliiiatioii Joil jlrc aiilécédenle ; se-
lon li'.aiiros, t'Ilo n'est que ronsoquenîe ;
«loue il n'y a roini de préiics'iiiation. L'E-
f:iise prononce que le tCkli' du livre de Jansé-
III us eslhérélique. Celle dérision apparlicnl au
iiroiletexigelafoidivine. lillej rononre conse-
il ucmmenl que le sens de ce Icxleeslle même
que celui des cin 7 proposilions : le vrai dis-
«•plc de Jésus-Clirisl ne se laisse point
ébranler par les disputes de l'école, sur la
nature ( l sur le nom de la croyance due à
celle dernière décisio:i, disposé à se soumet-
tre a\cc la même docilité, quand l'Eglise ju-
gera à propos de prononcer sur ces disputes.
Lettîje circulaire aux évoques de France, du
2 mai 17!23, nu sujet de In demande d^itn
concile proposé dans l'assemblée provinciale
de Narbonnef pour juger monsieur de
Montpellier.
On peut remarquer, dans la page 4, deux
erreurs capiiales : t° AI. de Montpellier attri-
bue à l'Eglise (le sountellre les Gdèles (par le
formulaire^ à une croyance qu'elle n'a pas
droit d'exiger et, par conséquent, d'exercer
sur ses cnlanis un pouvoir lyrannique ; 2' il
dispense les fidèles ('e la soumissi m, à
moins qu'il ne soit pruuvé que les évêques
ont lu les livres que l'Eglise con.lamrc, ot
(lu'en même temps iU ne déclarent y avoir
reconnu les erreuis qu'elle réprouve; fausse
maxime, qui annulerait toutes le? décisions,
et ouvrirait la parte à toutes les hérésies.
Qu'importe (2 l'Eglise et à VEtul, dit M. de
Montpellier, page 8, qu'on croie ou qu'on ne
croie pas que Jansén'^^s a enseigné cinq Itéri-
siesl « Il importe bfe,-Ucoup à l'Eglise, ré-
pond un grand prélat (1), que l'on condamne
les cin(] proposi ions dans le sens du livre i!e
Jansénius, parce que ce sens est celui qui a
été nommément condamné. L'Eglise a per-
sisté constamment à vcu'oir que l'on sou>cri-
vU à la coiidamnalion de trois chapitres, cl
par là elle a fait connaî're (ju'il lui impor-
tait, non-seulement quel'on condamnât telles
erreurs, mais encore que l'on reconnût
»iu'ellcs étaient contenues dans tel livre.
(Quoique celte décision renfermât un fait
nouveau, elle n'a pas jugé qu'il fût inutile ,
et en a fait dépendre la catholicité; et elle a
cru qu'il pouvait devenir rt)l)jet de noire
( réance. »
Page 9, M. de r>IontpeIlier fait entendre
que l'Eglise p )ur>uit depuis |)lus do quatre-
vingts ans U!i fantôme. I'ro;.os:tioa ceiiburée
en 1700, par le clergé de France.
à s'obstiner à s'appuyer sur un appel schis-
n)aii(]ue et illusoire, censuré |)ar l'Eglise,
déclaré de nul elTet par la loi du souverain,
et par conséquent criminel devant Dieu et
devant les hommes.
LicTTivE pastorale..., du 20 octobre 1725, au
sujet du miracle de riiémorrftotsfc, arrivé à
Paris.
Cette Lettre pastorale a été supprimée par
arrêt du parlement de Paris, du 15 avril
1726. Les paroles de cet arrêt sont remar-
quables : Sous prétexte de célébrer le mira-
cle que le bras tout-puissnnt de Dieu vient
d'opérer soies nos yeux, on entreprend de pé-
nétrer dans les secrets impénétrables de la
Providence : on ne se contente pas de l'e:n-
ploijer contre les excès les plus énormes,
condamnables par eux-mém?s, on s'en fait
un argument de parti et une vaine idée de
triomphe.
Il s'agissait d un miracle qu'on disait avoir
été opéré sur une m ;la(ie par le saint sa-
crement, porté par M. Goy, curé de Saintc-
Mijrguerite. Conime ce curé était appelant,
le parti prétendait que le miracle avait été
opéré en faveur de la cause des appelants :
prétention téméraire et sihismatique. Ce mi-
racle, s'il est vrai, rendrait témoiy;nage à la
foi vive de i'hémorrhoïssc, miis il n'en ren-
drait aucun au prêtre qui ])ortait le saint
sacrement. Avec la même foi, la malade eût
pu obtenir sa guérison »'u saint sacremont
entre les mains du plus mauvais prêtre,
comme entre les muins du plus saint.
Lettue pastorale, du i' décembre 1725, au
sujet de la protestation de M. de Monfpel^
lier contre ce qui s'était passé par rapport
d lui dans l'assemblée du clergé.
A la page 10, M. de Montpellier, parlant
des chartreux qui sont allés à Utrecht, les
appelle ces illustr(S fugitifs que la crainte
des plus grands maux a forcés de chercher un
asile dans une ferre étrangère. Comment un
évêque peut-il ainsi se dégrader, jusqu'à
louer une tr upe de religieux apostats, qui
sont allés chercher dans un pays hérétique,
et auprès d'un évêque schisn^atiquc et intrus,
un appui à leur révolte contre l'Eglise et
contfe leurs supérieurs légilimcs ?
Cette lettre a été supprimée par arrêt du
parlement de Taris, du 13 avril 172G. En
voici les termes : On oublie ce que l'autorité
royidea fait de plus solennel, soit au sujet du
formulaire, soit sur la constitution Unigeni-
Lktthe circulaire.... à plusieurs évéques, à lus. On s'élève contre la constitution, rt il
l'occasion des proj ts d'accommodement on semble qu'on se fasse un devoir de la combat-
l'on s'éta t flatté que Hume a!l:it entrer ... . - -
vers les m is d'avril et de mai 1725, datée
du 2;) juin 172.3.
Tenons-nous-en à notre appel, dit M. Col-
berl, i)a|,'e o ; c'est la seule voie qui puisse
nou:/ mettre à couvert devant Dieu et devant
tes homme!<. C'est ain.'i que ce prélit coiiti
nue ettju'il continuera p uj.inl toute savio,
ire. On ppUuuit, dans cette vue, jus/u aux
écrits les plus outrés, qui sont moins ime npo-
/' gic du s aiidale qu'a causé la faite ae qiie!-
q iCS re'igieux sortis du roij nime, qu'une dé-
clamation contre la const.tution Unigenitus.
iNfrnucTioN pastorale adressée nu clergé
et aux /îdèlrs de son diocèse, à l'occasion
d'un écrit imprimé, répandu dats le publiCf
(1) M. de Te. ciii , artlivviiiMi; >J'E'i:l)ruii.
400 COI.
sous le lilie de .MaiidoMiuiit tin M. l'i!vCi|iiu
lie SaiiiU's...., (I01U16 h l'uris le 2G uoveiu-
bie 172:i.
C.clto iiislruclioii csl du 10 mai 17-20. I.'aii-
leur y pientl, coiilri; M. do S.iinlcs, la (Ic-
r«Mis(> (le doii/e articles (|ii("i M. le rainliiial liî
INoaiiies avail pioposj's au paiie IU-ikjU :\11I,
pour en 6lic approuvés.
u (](vs ailich'S (dit M. de Sistcroii, llist. de
la Coiist., I. v), riaioul tous é(|iiivo(|ti('.s dans
les (ermos, cl sus|i(>cts d'uu mauvais sens.
()u('l(|ui's-uiis t'taic;;! Iau\ par la trop
^raiule ^cuiMalilé dos cviiri'ssioiis dans les-
quelles ils ctaieiil conçus; quelques autres
enseignaient des erreurs man. lestes ; jdu-
.sieurs donnaienl lieu à des cunse({uouces
ni'cessaircs, mais pernicieuses ; cl la plupart
étaient oontiaires aux sentiments les plus
eomuuiiis des IhéologicnSj et à la liberté des
écoles callH)li(iues. »
De tels articles ne pouvaienl manquer de
trouver dans I\l. Colberl un zélé défenseur.
Il prodigue ici, sur ce sujet, les déclaujations
les plus outiees, les ligures hs plus vio en-
tes, les termes les plus emportes el les in-
veclives les plus amères contre M. l'évéquc
de Saintes (M. do BcLiumonl), digne neveu
du grand Féneluu.
Ordonnance et instniclion pastorale...., du
17 septembre 172G, porlanl condamnation
du livre intitulé : lusliii-.tiones calbolicœ.
Ce livre, condamne par M. Colberl, évê-
que de Montpellier, esl le Catéchisme qu'il
avail lui-uiéme publié, el qu'on avait depuis
traduit < n latin.
Pages 38 el 39, illrouvemauvais qu'on ait
corrigé dans son C técbisme celte proposi-
l on : Que la crainte seule des chûtimenls éter-
nels dont Dieu punit le péché ne chunijc
point la disposition du cœur. Doctrine qu' 1
prétend avoir été enseignée dans CEcjlise pen-
dant 17 siècles. S'il se bornait à d're que 1 j
crainte ieule des cbâtimenls éterne's ne su;'-
fit pas pour justifier le pécbeur et le remet
tre en étal de grâce, il n'avaiuerait rien
que (!e vrai; mais il est manifestement faux
que celte crainte ne puisse exclure la vo-
lonté actuelle de pécher. Le concile de
Trente suppose le contraire, et la raison le
démontre. Celui qiii craint efflcacemonl i s
châtiments éteriieli veut conséquem:iieiil
éviter tout ce qui peut Icà lui attirer. 11 ne
conserve donc pas la volonté actuelle de pé-
cher, qui les lui attire:aiî. Le môme prélat,
page 28, parle ainsi : Saint Augustin pose
pour principe sur celle matière, que ce que
veut le T oui-Puissant, il ne peut le vouloir
vainement. Et à celle occasion il entasse
plusieurs passages de ce Père et des autres
pour prouver que Dieu n'a aucune sorte de
volonté intérieure et réelle, non pas même
conditionnelle, de sauver aucun de ceiix «lui
ne «ont pas réelleiuenl sauvés. C' lie doc-
trine renferme, au moins par une con.-é-
«liience nécessaire, les im[)iélés, les bl. s-
pliAfues el l'hérésie de la tinquièuie propo-
silion de Jansénius.
C.0\, 410
LKniiiM.... à M. de Suinsuns.
Ln première esl du <» noviMnbre 172(5; la
secomh', du H décembu! ; la (roihième, du
.'j j invicr 1727, à l'occa inn du miracle opértî
à Paris, dans la paroisse Siiuic-.M.ir^uerile ;
la (|iiatrièiiie, du !i mars 1727 ; la ci quièmc,'
en I72H, kl pages in-V'. Ces lelties, comme
tous les ouvra;;t's d(» M. (lollterl, ne rehpirciil
i\\H' l(! jansén sme. Il eu veut 'urloul au lor-
mulaire, quoitju'il l'tîûl s gué lui-inèmi; plu-
sieurs fois. Il dit (ilans sa (|uatrièiiie l<;ttre,
page 2.'}), (|u'il l'a signé, sans savoir ce (/u'il
faisait. Il (xuivait, avec plus de justice, en
dire autant (*e luus les écrits qui ont paru
sous son nom.
UÉPONst;.... â M. l'évéquc de Chartres , daléo
du 17 juillet 1727.
On y trouve, pages 13 el \hy une déclama-
lion visiblement diciée par l'esprit du men-
songe : Vous ê.es bien bon de supposer qu'une
cause qui est portée au tribunal de Cl^glisc.
universelle, par un appel reconnu pour légi-
time dons tous les parlements du roijaumc ,
puisse être terminée dans un concile de quel-
ques évéques....; vous ne connaissez d'autre
mal que celui de m pas recevoir la bulle Uni-
genilus, et de ne ])as souscrire purement et
simplement au formulaire d'Alexandre VII;
mais c'est déjà un des grands maux de l'E-
glise de renfermer dans son sein des j.a-teun
qui donnent au bien le nom de mal, et au mal
le nom de bien..... Si les conciles provinciaux
sont si nécessaires , pourquoi n'en pas tenir
pour y examiner la doctrine de ceux qui nom
donnent aujourd'hui leur équilibre insensé
pour îin dogme de foi; qui ajoutent aux pro-
messes de l'Eglise, en lui donnant des privi^
léges que Jésus-Christ ne lui a pas donnés.
i" M. de Montpellier appelle ici légilitne
un appel illusoire, schismatique et nul de
plein droil, que les évéques de France ont
condamné comme tel, el que toute l'Iigiise a
en horreur. 2° Il impute aux parlements du
royaume, d'avoir reconnu pour légitime cet
appel, qui a été réprouvé et déclaré de nul
etlet par !a déclaration du roi , qu'ils ont
enregistrée. 3" Il accuse le pape, les évéques,
c'est-à-dire le corps des pasteurs, el par
conséquent l'Eglise elle-mêaie, d'entretenir
le mai el l'erreur dans son sein, el de don-
ner au bien le nom de mal. et au mal le nom
de bien, en ordonnant qu'on reçoive la bulle
Untgenilus, et qu'on souscrive* purcme;;l et
simplement au formulaire d'Alexandre VII.
h-" Il donne le nom d'équilibre insensé à la li-
berté exemple de toute nécessité antécédente :
liberté qu'on ne peut nier sans tomber dans
l'hérésie de la troisième proposition de Jan-
sénius.5" 11 ose dire que conserver à l'Egliso
le dioit incontestable qu'elle s'attribue
d'exiger la créance intérieure de l'iiéréticiîô
d'un livre, c'est ajouier aux promesses (îes
privilèges que Jé.-us-Ciirisl n'a [)as accordée.
Il i»'y a guère que M. Colberl, ou celui
qui lient sa plume, (;ui ait été capable d'en-
las-;cr en si peu de lignes tant d'erreurs ci
de tijeaiunge:^.
411
LiMTRE pai^tomle.... dn 31 décembre illl ,
contre un mandcineiU de M. de Carcas-
s)nne.
Tel est, dit M. de ^lontpcUi ^r, /" mnlhenr
fî j temps OH lions rirons-, que l'on fait con-
sister /ri piété à bnnnir de Vlùjlise les ou-
vrnffes les })lus propres à Vij entretenir. La
vérité méconnte. méprisée^ contredite par
ceux mé-na qui sont chargés de l'cnsei/pirr.
L'Kglisc roiTiaino esl donc , srion ce prolat,
une Bibvloiio, où il n'y n plus que tonfu-
Fion cl qu'erreur. Un minisire de (Icnèvc se
locnnn lilrail dans ce discours sédilieux cl
fanaiiq ic.
Instuuction pastorale... au sujet du juge-
ment rendu à Embrun contre M. l évéque
de Senez , du 25 janvier 17-28.
L'esprit de parii n'inspira j imais de plus
violent enlhoîisiasme que celui dont paraît
saisi l'auteur de celle instruction. Il prolane
d'abord (paires 3 et 5) par une application
sacrilège les paroles de l'Ecriture , pour
peindre sous les plus noires couleurs un
concile universellemenl applaudi. Il accuse
(page9)li'S évêques de presque loulcsls
nations catholiques, ou d'èirc les apologistes
de propositions monstrueuse:^ et abominables,
ou de les fomenter par le silence : calomnie
digne d'un protestant, lia le front d'avan-
cer (p. \h] que les évoques assemblés à Em-
brun ont avoutî que M. de Montpellier n'a
enseigné a^tcune hérésie : imposture si gros-
sière quelle est intoncevab c, puisque la
d'»ctrine de .M. de Sciiez, adoptée par M. de
Montpellier, a été condamnée à lùnbrun ,
comme témé' aire, scandaleuse, séditieuse^ in-
jurieuse r) l' Eglise, aux évêques et à l'aulo-
riié roi/ale, scfiismatique, pleine d'un esprit
hérétique, remplie d'erreurs , et fomentant
des héré ie^. Il mcl (pa£;e 19) le (émoi-^nagc
de (incluante avocats au-dessus des suiïrages
d'un concile, muni de l'autorité la plus res-
pectable. Un témoignage d'.ivocaîs sur des
points de religion, é re iloniié comme une
preuve de la vérité 1 et cela dans un ouvrage
qui porte le nom d'un évc(jue! Quelle honte
pour répis( opal! Les pages 20 et 21 font
frémir, par le fana'isme, le mensonge et
l'outrage qui y régnent. On y app Ile
noiiveauié la doctrine opposée au\ erreurs
de Baïus, Jansénius cl Quesnel. Les moyens
mis en œuvre par l'Eglise pour piociirer l'o-
béissance due à ses décidions sont qualifiés
àe mensonges, d'intrig}ics, de r«se>, de vio-
lences, cic. On assure ([ue les os des morts
prophétisent i'i\ faveur des d(»gmes du parti ;
c'csi-à dire (ju'on s'autorise ties miracles faux
cl supposés (lu'iin- troupe d'impost(>urs aal-
tnbués à l'inlircession (lu sieur Pans, mort
rebe le à l'Eglise. Pages 2'* cl 25, M. de Mont-
pellier renver>e toutes les régies de supério-
lilé qui constituent la hier.irchie ccclésias-
lii]uc. Il anéantil la jur. diction des conciles
provinciaux sur les évêques de leur pro-
vince. Il cxcilc ses dioiesains à la révolte
conlrc tout ce que pourraient statuer ceux
qui ont une autorité supérieure à la sienne.
4JÎ
de saint Atlia-
par le corps
DlCTIO>iN.\ir.E DES JANSENISTES.
Il compare sa cause à celle
nase; et la doctrine cnseign
pastoral dans la bulle Uniqenilus, il la com-
pare à l'hérésie ari. une. Enfin les excès de
celle Instruction ne peuvent eux-mêmes
être n)icux comparés qu'aux fougues cl aux
fureurs de Luther.
Lettre.... au roi
Du 19 juin 1728.
On n'a guère vu d'ouvrage où l'emporte-
ment et la fureur régnent davantage, cl où
les expressions soient moins mesurées q' e
d ins celui-ci. L'objet de celte Lettre esl de
décrédiler le concile d'Embrun cl d'anéantir,
s'il se peut, la bulle Unigenitus.
On dit, page .'i8, que c'est la force, victo-
rieuse de la vérité , qui a produit le témoi-
gnage des cin(|uanle avocats en laveur de M-
de Senez. Ensuite on tait la peinture la plus
affreuse de la consiituiion, pages 39 et iO.
Cent cl cent fois, M. de Montpellier répèle
dans ses déclamai! ms que la religion esl
ébranlée jusque dans ses fondements par
la bulle, et que les premières vérités y sont
condamnées, que le blasphème y esl porto
jusqu'à nier que Dieu soit lou(-puissant.
I.es plus grands, les plus savan s et les plus
s linls évêques sont chargés des injures cl
des calomnies les plus atroces. Il n'y a sortes
de noirceurs qu'il ne publie contre les jé-
suites. Dans la lettre que nous examinons,
il avance que ces Pères ne mettent pas lo
Nouveau Testament entre les mains de leurs
novices et de leurs jeunes profès , et comme
une fausseté si maiiifcsto excitait contre lui
l'indignation publique, il adressa une autre
lettre au roi, où il rétracta cette calomnie;
m :is il eut grand soin de ne rétracter que
celle-là, afin de confirmer par son sileiica
les autres imputations qu'il ne rétiaclail
pas.
Lettre pastorale. . au clergé et aux fidèles de
son diocèse, au sujet d'un écrit répandu, dan$
le public . sous le titre d'Instruction pasto-
ra'e de M. l'éiéque de Marseille,et co> davi'
nniiond un livre intitulé : Moralechréiienno
rapportée aux i nsl ru cli on s que Jésus- Christ
nous a donnée- dans l'Oraison domini-
cale, etc.; du 30 déceuibie 1728.
L'auteur, dans cet écrit, et (cpiiis la page
12 jusqu'à la page 15, parle avec si peu lio
pr. ciçion, cl use de tant d'expres^ions équi-
voques, qu'il donne un juste motif de le soup-
çonner d'avoir voulu insiuuer que tout aclo
qui n'est pas amour de Dieu esl poché, ou du
moins qu'il n'y a point d'aulr.î acte surna-
turel cl cliréiicn que cet amour, ni d'aulr(j
grâce acluellc que celle qui nous excite à le
former.
Pages 31 cl 32. Le pape était revêtu comme
les autres de l'autorité de Jcsus-Clirist ,il càl
(picslion do la bulle Unigendus); mais elle ne
lui ai ait pas été donn-e pour remployer con-
tre Jésus-Christ. Pcul-ou bl.ispliémer plus
scandaleusement contre le vicaire de Jésus-
Cliril cl C'>nlr.' une décision d > l'Eglise '/
i'in générai , il faut coinenir que M. do
Moiilicllier a élra igemcnl ab isé de la pa-
tiente lie ri'glise ; qu'il n'a point ms d" bor-
J13 COL
lies à SCS il6(IainalioMs, à as iiivccllvos cl à
8('S injures, ri (iira.ictitu! voilii, aucun siik-
luairc n'a clé a l'altii d s Irails bulii'i<iues
cl onvcniiiiés de; sa i)lunu'.
Lictthk pastorale.. . nu sujet d'ui écrit répandu
dans le > uhlic, sous le Ittrc de Codicille ou
sii|)|ilenienl au Icstanienl spiriluel de AI.
l'ancien (Menue d'Api, clc, du 15juinl72!>.
Vn<^(i !2. Non, certainement, dil M. de Monl-
pe'lier , Jrsas ('lirist nupprllera j) is de la
constilalion ; iiuiis pour marquer la condu'it-
nation qatl fait de celte balle, après 1rs mira-
cles (/u'il a dai(/né faire entre les mains des
appelants, il en fera cussi sur leurs tonilteaux
et par leur intercession, en attendant qud fasse
triompher leur cause au tribunal de l'iùjlise
universelle (/ni en est saisi.
M. C()ll)orl s érijj:e donc on propliAlo. Il dé-
clare aKirinalivenient (jue Jésus-Clirisl con-
damne la bulle; il annonce des miracles fails
et à fai e en preuve de ceUc cond.'mnalion.
Impiélé, blasphème, lémérilé fanaliqu '.
Instulction pastorale... nu sujet des miracles
que Dieu fait eu fw eur des app lii7its de lu
bulle Unig;enilus. Dalée du 1^ lévrier 1733.
In-4° do 50 pa^es.
C'csl peul être, a-l-on d 1,1e plus fanali ;nc
des ouvrages ( ci ils ou i.doplés par M. de
Montpellier.
1" L'aulcur, après avoir lancé mille blas-
phèmes coiilre l'Eglise do Jésus-Christ, cnn-
Ire son autorité et ses décisions , vient aux
niira( les, la dernière ressource de loule secte
désespérée. Enfin, dil-il, Dieu parle mainte-
nant conlie la bulle par des miracles et des
prodiges, dont la voix pleine de magnificence
attire l'attention des peuples, console l\h:ie
mi était dans la détresse, et jette l'eijroi dans
le caiip ennemi. C'est ainsi que M. Colbert
porte un faux témo gnage contre Dieu mémo,
en lui allribuanl des au\res qu'il n'a pas
faites, el même en lui altrib.iant les opér.i-
lions du démon, suppo é qu'en elTet il y ait
dans ces prétendus miracles quelque chose
de réel. 11 ne savait pas que les appelants
eux-mênies travailleraient à le réfuter, el
qu'ils le chargeraient de c infusion. L'auleur
du J'ian généial de l'œuvre des convulsions
(l'abbé de l'isle), avoue que cette œuvre est
accompagnée de mouvements violents, bigar-
-'<', douloureux, /aù/s ; de quelque chose de
bus el de p/<er/7; d'indécences, de faux, tant
dans lu doctrine et dans In morale, (|ue dans
les prédictions : el ciiûn de défaut de raison.
Ne \oilÀ-l-il pas une voix bien pleine de ma-
gnificence, el qui doit bien jeter l'effroi dins
le camp ennemi. 2^ Quand la vérité n'a plus la
liierié de paraître { dit M. de Monlpe.lier,
p. 6), les hommes ne pa: lant plus de la vérité,
la vérité doit parler elle-même aux hommes.
Voilà la cause de toutes les merveilles qui s'o-
pèrent sous nos yeuv. Les hommes ne parlent
plus de la vérité : c'est d me à dire que la
prédication commune de l'Evangile a cessé*
el c'est de ce blasphème contre les promesses
de Jé^us-Chrisl que le prélat lire la cause des
préUndues merveilles qu'il vante. 3" M. de
COI,
^ti
l
MonlpelliiT coiiliiincr ainvi : .S'i noun nions ii
doalear de voir dnns les jireini?res plncen (jurl-
ques pastrars [\tK)i\vi\\.i^t'\ \n'. pas dir<î f itiq pa-
pe», toute l'Eglise romaine, tous le» (ardi-
naiix, tous les é\ finies des p.ij» étrangers,
tous l<-sévè(|uesd.|"iaiu-e,exce|)léa|iirs Iroi»
ou (juairo) tellement déclarés pour tes fijux
dogmes de la lialle qu'il ne ]iermellciit pas
qa'on enseigne sous leurs yeux la iloctrine. du
salut : d'autres en plus grand nombre, au moins
en France, ne reçoivent que le nom de la bulle,
et prêchent d"s vérités contraires aux faux
dogmes autorisés par ce décret. One le alroco
injure faite à des ^.véiiues, qui' de les dépein-
dre comme des hommes sans honneur, sans
bonne foi, sans conscience et sans religion,
qui reçoivent [)ar lâcheté de faux dogmes, <t
qui, sans les rétracter, jjrêchcnt les vérités
contraires? Comment M. de Monl()ellier a-l-il
osé has.irdor une pareille calomtne, sans
même essayer d'en rapporter aucune preuve?
Tous les évéques ont reconnu d'une voix
commune et avec joie la doctrine de riigli^e
dans la conslilulion Unigenitus , et ils l'ont
acceptée dans le même sens et avec les mêmes
gualtfications que le pape l'a donnée. Quoi de
plus unanime? Leur conduiie est conforme à
cette démarche : les dogmes janséniens n'ont
p !S la liberié de paraître dans leurs diocèses :
ils sont renfermés dans les antres et les ca-
vernes. Où M. de Montpellier a t il pris
qu'une acceptation, qui a des conséquences
si suivies, n'est qu'uue acceptation apparente
(page 6) ? Quelque prophélesse convulsion-
naire lui a-l-elle révélé qu'après avoirsondé
le cœur de ces prelais, elle y a trouvé des
sentiments contraires à leurs paroles?
Tout le reste de l'ouvrage est marqué au
même coin d'erreur, de violence cl de fana-
tisme, il a été condamné par le pape, le i"
0( lobre 1733, avec les plus fortes qualifica-
tions, el par un arrêt du Conseil du 25 aviil
de la même année.
Lettre... au roi, datée du 26 juillet 1733.
Le prélat dit, page G, que sa cause est visi-
blement celle de Dieu, cl toute sa pièce tend
à justifier, aux dépens de la bulle, son in-
struction pasior.ile du 1" février 1.733, et è^
autoriser les miracles de Paris.
Lettre pastorale de M. l'évéque de Montpel'
lier, pour prémunir son diocèse contre un
bref de N. S. P. le pape, du 21 avril 173i.
M. Co bert répand ici son fiel, 1° sur lo
pape et sur ses brefs. Le liire seul de la leliro
[lastorale en est une preuve. C'est, di'.-i1,
pour prémunir les fidèles de son diocèse contre
un brifde N. S. P. le pape. El, p.iges 4, 5
elG, il ose appliquer au bref même la plu-
part des qualifications dont le pape a chargé
son instruction paslora e. II dil que c'est le
bref du pape qui doit être argué de faux ; que
c'est le bref qui a scandalisé, que c'est lo
bref qui est téméraire, parce qu'il nie des
faits aussi évidents que le soleil. Ensuite,
adressant la parole au pape même, il lui re-
proche son aveuglement en ces termes :
Quoi ! vous ne voyez pas les miracles, el vous
^''^ DlCTIONNAmE DES JAN5EMSTKS. ilg
voyez des I,éi é.îcs iiololresdans noire instnic- feuilles tvmheixl de la tirjne et du Squier
don! On ve dira pus de vous : Heureux les Qui peut douter que le ciel dans toutes ces
yntx qui ont vu ce que vous voyez ! Mais il prophéties ne désiync l'Eulise ; que le ,oleil
est à craindre qu on ne dise : Vous reqarderez la lune et les étoiles ne soient le siimbole des
drvos yeux et vous ne verrez point. 2' St.r docteurs que Jésns-Christ a établis pour être
I huliscde Uomool stirsos .oulumcs.pïgo 39, la lumière du monde. \o\\îi donc la ilcrcclion
II .'!ltnqui> les <ii^|)eMSl'S que donne le pape, géiioralc prédi'e p,ir Is.iïe. Or, srion le pré-
( onibten obtient-on lou<! les joursde dispenses lai Hj^iiris o, celle défcclion est déjà arrivée
(i abstinence, de vœux simples, d'empe'cheiucnts par i'inciéduiilc des premiers pisleurs qui
dirimnnls du mariage, sur des prétextes fri~ marclienl sur les Iraces des juils. Voyez
voles, ou même sans alléguer aucune caue, Etemaue.
pourvu qu on satisfasse à la taxe? Paire 31, r
il rapporte un passage de Contorin conire la 1-»-ttr:... à M. l'éi cque de Babylone et à
Dalerle; il parle hii-oième contre la conluine ^^' '-'' ^'"o*'- «l'^c la réponse.
de l'EijIise ron\n'n\ç ,qui exiqe de Vargent pour Lf.ttre àN. S. P. le pape. Clément XII. 173'k
les résignât on. etc.; il taxe celte cou;un)e Hecuuil dfs lettres de messire Cliarles-Joa-
cc.le ]^^opo.a^on^.C est une erreur de soutniir gne, ITiO, in-.V%9;]0 pa-es /an; con.pler
(]H il est permis de np s donner gratuitement l'avcrliss. m.nt qui esl de 6 pages. - Autre
l^r'i "" " '■'^," '^' J<;'^'-''-(^'^r,sfqraluile- ^Ji(i„„ ,|^s n.èn.e. lettres en Quatre volu-
me in'o 'LT"'rr i"' "^''""n' *^^^'"' ''"- "'^^ i"-12. publiée sur la (lu de 17iJ, ou
na.ne. 3' bur I E,'l sa umverseUe el «ur ses au commentemcnl de I7i2.
dérisions, page V3, il » xpli jue les prophéties,
comme si elles avaient annoncé la défclion ^ «ic ser.-^il pas surprenant qu'.ipres la
dans les pasteurs mêmes. Pages 'lOel 4G, c'est mort de M. Coll erl on eût fail p.iraître sous
la même prétention. Page 50, il accuse l'E- son nom des écrils qui n'étaient pas de lui ;
pli-;c universelle de tolérer les prêtres répun- puisque, même de son vivant, la cho.se était
dus par tonte la terre, qui enseignent des cr- or inairc, et que souvent le prélal ignorait
reurs exécrables, el qui les enseignent partout pendant [)lu>ieurs jours les mindemVnt-; et
avec une opiniâtreté invincible, et pnr là de se îi'S instructions qu'on publiait à Paris, déco-
rendre complice de leurs iniquités. Qnnnl aux rcs d;» son nom et de ses arme-. Mais quoi
décisions de l'Eglise universelle, voici comme H-'' p" ^il de ces lettres, il faut rojivenir
il les traite, pige 54 : Ln bulle Unigenitus est, qu'elles ^oiit dignes de lui, c'esl-à-diro d'ur,
selon !ui,7in funeste décret qui anathémali^e h mine dont l'emportement contre la ennsti-
les vérités saintes. lut on el les cohslituiionnnires n'avait ni
En un mol, ce qui forme le tissu de tout bornrs ;i mesure, le serpent symbolique qni
l'ouvrage, ce sont, ainsi qu'on vient de le <^st à la tête du Recueil n'exprimant qu'in-
iiionlrer, r.on-seuicment les plus horribles parfaitement le venin qui y est répandu, et
déclamali;)ns contre le vicaire de Jésus- «l^i l'infecle d'un lo t à l'autre.
Chrisl el contre le saint-siéze, miiis encore Nous ne relèverons ici que l'imposture des
les contradictions les plus pa!p;ib!es , les plus éditeurs qui ont adapté de prétendues lettres
monsirueuses hérésies, lesabsurdités les plus du cardinal Oavia à M. de Montpellier, et
grossières, les principes de murale les j)lus ensuite de pié endues réponses de M. de
relâchés cl les plus pervers, le figurisine et Montpellier à ce carlinal, et qui ont eu lo
le fanatisme le plus outré. front de faire imprimer les unes el les aulres
Qu'il est malheureux celui qui en mourant dans le liecueil dont il est ici question, eu
a laissé à la postérité de si affreux iiionu- < ilanl les Nouvelles ecclésiasliques du 20 fév.
raenis de so:i existence, de si scandaleuses 17V0, ddù ils ont extrait les fausses pièces,
leçons de révolte, el de si contagieux exem- pourenrég;ilerunesecondefoislepublic.C"cst
pies d'impiété! à la pageiSOo etsuivantes qu'on les trouve. Le
IvsTRtCTiON pastora'e... datée de 1737 ''';''"V;' \^''^ ^' .?^ TV'^ voulo:rdé.ruire,
' uaiiL ui, iioi arj</';tjfrr les jésuites. Le faussaire (le gazelier
Le figurisme partageait alors, comme l'on ecclésiastique), pour rendre plausible ce men-
sait , la secte des jansénistes. L'auteur de son:;e, a a t iu.ité le style d'un élranger qui
cette instruction, (lui en est z lé partisan, parie mal fratçais. et sous cet!e enveloppe
insiniic clairement el établit une défection il av.Tit cru débiter impunéinent les noirs
considérable de toute l'Eglis." qui doil arri- sentiments de son cnur.
ver ayant la fin du monde. C'est un système Dès (|ue la feuille où sont ces lettres ima-
fanatique el monstrueux, mais il 1. ur esl ginaires cul paru à Home, elle fut rondam-
nécessaire potir soutenir leur [larli ; laulo- née au f;Hi par un déeret du 15 ;,vril 17V0,
rite du corps des premiers j aslcurs e'I un comme élanl un écrit (/c7m/«/;/c, qui contient
poids qui les accaide. L'unique rc-source des reludot. s fausses et cnlom'iieuses, tendant
esl donc d'anéanlir l'E , lise enseignante, par à scdulr.' les simples el à ternir la réputation
une apostasie prciicpie universe;lc, alin de d'une personne constituée dans une éniinenti
décréditer p.ir là s s décidons. dii/uilé ; comme si celte personne avait été eu
ivaic.dit .*,L de Menlpcllicr, voit un temps liaison d'amitié el en société d'erreur avec (es
ou Ifs étoiles du ciel seront languissantes, les hommes réfraclaires.
vieux se plieront el se rouleront comme, un Pics de deux ans après, le faussaire Ini-
fjrrp, (vus Irj a 1res en tomberont comme les môme (lega/clier janséuisle) fui l'bligétl'a-
«17
COI.
roii
iw
vouer d.iiis s.'i l'(Miil!(' du V fi'vrifr l"î'i2, qiu!
les lettres t) M. de Motiliicllirr, r/vi parlent te
nom (l,\ rariliiuil Ifavin, ne sont pus de lui.
(]'osl ainsi qu'eu I7'i'.), un aulrt! jauscuiste,
IM. Poiiri'l, r.Mileur des Observ/ttions sur le
l>ref(tii piipe (iii (/riiiid iiii/iiisilrur <l'J'J'^p<ii/ne,
y a aj(»ulo nu • préloiiilue Iclt. o du 1'. I)au-
hcnlau, jésuite, au P. (Iroisol, (iii'il a euiii Iro
(le <iueli|iies uotcs. Celte fausse le Ir • avait
déjà été puhliee en 171V : les jauséu sies la
lessusciléroul en 17"il). lùiliu, en 17'iî), ils lui
oui r.iil \<)ir le jour pour la troisième lois,
sans se ressouvenir de» écrits pul)iics |)ar
les(]uels un avait conlbudu riui|iosiure. On
peut ju;;er par ees Iraits eoinhien la calouinie
est au fond inépuisable pour les liéiéli(|ues.
Mais (juels iioniuies nuceeiixquides.in^-rnii I
faliriqueiil ainsi dans leur eabinel i\vs Icltrcs
durardiiuU />aij;/,(les réponses de M. Collxrl,
des lettres du P. Daubcnliin, el qui ensuite
rn inondent le publie, en s'écrianl d'un ton
hypocrite (]m'iIs ne clierchonl (juc la vérité
et la cliariie I
L'hércs e jansénienne, après la morl de
Colbert, eul quel(|ucs défeuseurs dans le dio-
cèse de iMonIpellier. Voyez Gailtikh. Voici
une pièce entre autres qui le prouve.
Lettue de plusieurs eurés, béné/iciers et au-
ti es prêtres de In ville et du dior.he de
Montpellier, à M. Georges Lazare de Chn-
raney leur évêijuc, au sujet de son mande-
ment du l"^ juillet il't^, pour la publica-
tion de la bulle Uiiip;. nitus , et mé: aire
apologétique pour la défense des ecclésiasti-
ques de ce même diocèse, accuses dans leur
fo! par M . l'évéque dans ce même mandement
17-V4, in-k' 102 pages.
La lettre est datée du 25 août 1742. On
ajoute qu'elle a été sig:iée par vinj^l-sept
curés, bénéficicrs ou prêtres (qu'on ne
iioiiimo pas), el qu'elle a été remise le 2 no-
vembre à iM. le promoieur pour être présen-
tée à M. l'évéque.
1° Ces presbylérie;is ne font que répéter
ce qui a été dit cent fois par le parli contre
runanimilé des évêques acceptants, el con-
tre les censures in ijlobo. Ils osent vaut, r au
contraire l'unanimité des oppo^anls , dont
les uns ont soutenu que les cent une propo-
f-ilions étaient cent Uf:e vérités f miiamen-
lal'^s; et les autres, que plusieurs d'entre
elles étaient très-mauvaises el très-condam-
nables (M. de Hélhune, évêquo de Verdun,
appelant;; les uns que la bulle pouvait êtie
rt çue avec des explications (M. le cardi-
nal de Noailles); les autres que c'était une
pièce déto'-table, que nulle e\f)Iicalion ne
pouvait faire passer (M. tie Montpellier;
2- Au reproche qu'on fait au parli qu'il est
sans chef et sans évéques, les vingl-sej:l
(\) La disf-e-lalhm du P. Le Counyer sur l;i siic-
cessioiide-. é-.cqiie-ans!;iis et sur la vuliiiiié de leurs
oriliinijons , rein é"; en dcMX parties: l'iiiiH ronrer-
naiil la qncsiidij ilcj lail , cl l'îiiur»; celle de flniit ; par
le l'ère H.irdouin, jésiijie. Paris, Ant. Dib. CousiCr
lir;r, 17-2 i., iii-l2, i vol.
(^) Nullité des ordinations aniiHcnnci, ou rcfii-
laiio'i de la diji^ciialion du Père Le Couruycr sur la
minisIroH janséniens répondent qn'ili ont
pi'ur eux Ïdus les évèqujs ajipelants qui
Hout ujoits. Par cel ingénieux moyen, ren
messieurs se pas eut d( h év^(|ues vivants,
et réduisent toul le eorijs pasloial aux seu-
les ombres d'une (|u nz.iine de [)asleurs Ik^-
passés. ."J" lu prétendent que l'a* ee(dalion
(les (|uarante a été relali\e, el ils s'ellurfent
(l(î l(! prouver : 1 " p.ir le tissu méinc dcn
ujandeuients où il n'y a p is un se I m l
(|ui puisse le faire son()(;oniier ; 2 par la le -
Ire de plusitîurs évé(;ues à M. le duc d'Or-
léans, de janvier 17i() : lettre fausse, sup-
posée, dont la fausseté a été démouirée i)ar
le cardinal de Hi>sy, dans son ins:rucli()fi de.
1721), pages 220 cl 227; eu un luol, Iclfro
cbiméii(iue, qu'on a déîié les jansénistes do
produire, et qui ne subsiste que dans leur
imagination.
La leitrc des curés est suivie d'un mé-
moire apologétiqe de quatre-vingt quiloize
pages.
COUDIEU (Jean), un des pscudcnymes da
Jean (lonrtot.
COUET, chano'ne et grand-vicaire de
Paris, possédait ia confiance du cardinal de
Noailles, du chanceler d'Ague^s'au et de
plusieurs autres personnages. Il fui d'abord
partisan de l'appel, mais ensuite il contri-
bua même au retour du cardinal. C'est lui
qui est l'auteur des lellres -.Si l'on peut per-
mettre aux jésuites de confesser et d'absoudre.
Il mourut en 173G.
COIUAYEK (PiEnBE-pRA^fÇois Le) na-
quit à Rouen en 1G8Î, fut chanoine régulier
(le Saint-Augustin, bibliothécaire de Saintp-
Geneviève à Paris, opposant à la bulle Uni-
çeni'/its, apostat, cl mourut le lGoc!obrel77G.
Voici ses ouvrages :
Dissertation sur la vulidi'é des ordinations
des Anglais et la succession des évêques de
l'Eglise anglicane; avec les preuves justi-
ficatives des faits avancés. En deux par-
ties, Bruxelles, Sim n ï'serstevens, 1723,
in-12.
Les hérétiques cherchent à réunir leurs
forces ; c'est leur iniérêt, ils espèrent par là
se rendre redou'.ab'es aux catholiques.
Louis Eliies du Pin avait conçu un projet
de réunion avec l'Eglise anglic.me; Le Cou-
rayer, réfugié en Angleterre et fait (iocieur
d'Oxford, suivit le même système, et le poussa
encore plus loin.
Dès que ce religieux eut publié sa Disser-
tation, les fidèles en furent alarmés, et pli.-
sieurs savants prirent la pUime pour com-
ba'lre un si pernicieux ouvrage. Les journ i
lis'es de Trévoux, D. Gervaise , le Pcie
Hardonin, jévuite (1), le Père Le Quien ,
jacobin (2), Fennell(3j, entrèrent en lite, et
vnliiliié des ordinalioiis dos Anglais, par le Père Le
Qnirn , de l'ordre de Saint-Doinin que. Paris, Si-
inut, 17-25, in-12, 2 vol. — LanulUié des ordin-lium
anghami's, démonlrée d« nouveau, tant pour les laiis
que |:our leilioi;, contre la dcif nsedn Père Le Cou-
rnyer, par le 1 ère Li; Qnien d , i'oidre de baini-
Domiiiiqne. P;iris, l'V. Hdjwt), 1")0 , ;ii-l2, 2 vol.
(5j Mémoircr,, on disscrlr.l'on sur la validi;é dos
419 niCTIONNAmE DE5 JANSENISTES
nllaqiK^rcnl avec force le nouveau sjsli^mc.
l'^nnii un nnonyiue y opposa tics olisa valions
iwiioriavtcx 1 . Mais le jio\arur élai! bien
6loiL:nc de rcconi'aîire ses loris ; il les aug-
monln an conlrairc considér ihlomenl par
la scanilaleu>e <lélVnso d • sa disscrlition,
qu'il publia en 1720, imprimée d Bruxelles
clirz Simon T^sfmlevrnx, vn qualrc \ohimos
in-12. Llli" est ctrile avec toute la hauieur
et l«)U e la présomption que le calvinisme et
le jansénisme fonrius en>omble peuvent in
120
saintes cérémonies, et contre la primauté et
r.ailorité du clicf visible de l'Kglise. M.'is de»
qui" M. de Noaillcs sut que les évoques s'as-
seiiiblaienl à Paris contre le P. Le Courayer,
il se hâta de les prévenir; il conilanitia la
JJisscrtiidnn et la Drfcnse par un court man-
dement, le 18 août 1727; et, le dernier or,io-
bredela mèmcannéi", il donna sur le même
sujet uni- assez longue Instruction pnstornle.
Cependant les condainnatio:is se multipliè-
rent. Le miindemenl de M. l'archevêque do
spirer à on écrivain nalurellenii'nl auiiacieux Cambrai (de Saint-Albin) est du 13 seplem
et plein de lui-même. Alors M. (Claude Pelle-
tier, chanoine de l'Kglise de Heims, dénonça
aux é\êques de France et la Dissertation cl
la Défense , et M. l'évêque de Marseille
(Hemi-Fraiiçois-Xavicr de B; Isunce de Cas-
tel-.Moron), condamna ces deux ouvrages
dans une Instruction pastorale publiée le
jeuiii saint 1727. Celte alTair.- ne put faire un
si grand é( iai sans qu(' le roi en fût infor-
mé. S. M. fit remclre aussitôt les deux livres
du P. Le Courayer entre les mains des évo-
ques que leurs affaires avaient appelés à
Paris. Les prélats au nombre de vingt s'as-
semblèrent, et après un sérieux examen ils
rcnsurèienl les deux ouvrages sur les Or-
dinations des Anglais: ils déclarèrent que
bre. Sa première réflexion est que ce n'est
pas d'aujourd'hui qu'on a reproché aux no-
vateurs, qui depuis près de quatre-vingts ans
troublent la paix de l'Eglisr, qu'ils étaient
d'intelligence avec les calvinistes, et qu'ils
tritvaillaient secrètement à faire revivre toutes
leurs erreurs. Le m.mdemeni de M. de Boulo-
gne est du 10 octobre , celui de M. de Soissons
(Lanuuet) est du 15 septembre. Ce prélat re-
marque, comn.e M. de Cair.brai, que celui
qui s'est précipité dans de si grandes erreurs,
est un de ceux qui se sont élevés contre la
cons:itulion : et qu'en effet ceux qui fran-
chissent avec hardiesse la barrière sacrée de
l'autorité ne mettent b entôt pins de bornes
à leurs innovations. Le mandement de M. de
l'auteur y avait avancé un grand nombre de Beau\ais (de Saint-Ai^nan) est du 8 décem-
praposilions contraires à la pureté du dog-
me sur plusieurs points essentiels de la rc-
ligi n ; contraires à la discipline aussi bien
qnà l'autoiilé de l'Eglise et à la primauté
du pape, et ils les condamn'rcnl comme
respectivement fausses, téméraires, captieu-
ses, mal sonanles, scandaleuses , injurieuses
à rivalise, au saint-siégi», favorisant le
scbi-me et l'bérésie, erronées, condamnées
par le saint conci'e de Tri nte, et liérél;qu s.
Le roi rendit ensuite dans son conseil un
arrêt (le 7 septembre 1727) par lequel il or-
donna que les deux livres seraient la érés
rt supprimés, à peine contre les conlrcve-
n.ints tic 3,000 livres d'amende cl de plus
grande piin lion s'il y échoit.
Il y avait irois ans que ces dangereux
écrits se débit.iient à Paris, et dans l'abbaye
même (le Sainle-Cicneviève. Le P. Le Cou-
raj cr s'en était iléclaïc lui-même l'aulcur,
cl cependant M. le cardinal de Noailles ne
l'avait point poursuivi par les censures. Ce
religieux était aispelant, et ce litre était pour
lui une sauvegarde. On souffrit qu'au milieu
de Paris il montai à l'autel , el qu'il célé-
brât l'ius les jours nos saints mystères,
après avoir publitinemenl dogmatise contre
/a trans>ubslan!iaiion cl la présence réelle
dans l'auguste s .cnficc de nos aute s, contre
la (orme de nos ordinations, contre nos
rrilin:»' '■>is des Anglais, el sur h succession d.s
cveijiies aiglicaiis, en rcpunse an livre ilu l'ère l,o
(Imiriiyer. p;<r M. K. Kciinell. l'aris, Nict)las Lcclere,
17-/(;, ni 8», i vol.
(I) Un pulila eir t)re d'an'.rcs ouv'ages conirc F^c
(".(.uiayer; iioiis imliq (;rm)s les si-ivauis : — Tiaiié
(toijum iquc de la me»se, pixir servir de juslificMlion
à la ieii>iiro di-s cvc iiies, t oiilrc le l'ère !,»! (Courayer,
par (.1. le P.llelior. Paris, de Lu^seiix, 1721, iii-|-2.
'-•Le'Are d'un tliéoloQ'cn à un ccclcsiaslnpio d" ses
bre. Il gémit, ainsi que les autres, île ce que
les novateurs, non contents de détruire la
possibilité des commandements de Dieu, la
coopération du libre arbitre à la grâce, la vo-
lonté dans Dieu de sauver tous les hommes, en
avançant des erreurs tant de fois condamnées
par l'Eglise, osent encore douter de la pré-
sence réelle du corps et du sang de Jésus-
Clir st dans l'augusie sacrement de nos r/u-
tcls. Celui de M. de Noyon (Châteauneuf diî
Rochebonne) est du i de novembre; celui
de M. de Luçon (Rabulin de Bussy) est du
l" octobre, etc.
L'année suivante (le 18 septembre 1728),
les lieux livres du P. Le Courayer ayant été
dénoncés au concile d'Kmbrun par le promo-
leur du concile, M. Gaspard d'Hugues, M. do
Marseille fil là-dessus son rapport, et, en
conséquence , le 20 du même mois, le concile
dans sa 28' cl dernière sessit)n (ondanma les
deux livres coiiune renou\clanl des dt)gmes
liéiéliques sous une fauNse couleur de c m-
cilier les dt)gmes catbolii|ucs avec ceux des
Angl lis ; coiume comballanl la primante do
la chaire de sainl Pierre el i'aulorile des
évolues; comme allaiiuanl la doc'rir.e ca-
tholique sur le caractère imprimé par les
sacrements; comme délendant sur l'encha-
rislie le> erreurs des Anglais condamnées pa.
le concile de Trente ; comme soutenant quo
amis, sur une disserlilion touchnnl la valididi des
ordiiiaii'MS dos Aiit;lais. Pans, Galjricl Ainaiiry ,
17-2'f, iM-l"2. — Lfltre an K. P. Le (-'oHim/rr, sur si>n
irailé des oriliiiinions des anglais, par un religicui
IJéiic liciin. l'aris , J. H. i^auieslc , 17'2(> . in-l2.-
Jiisilir(Uion de l'é(jlise liomaine sur li n'Drdinaiinn
tics angl.ns é|iisciipaiix , on ro(niusi; à la dl^serlali()n
sur la validité des oitliiialioiis angl.\i>«'S du P. I.e
(Ioiirayt>r, par h'. II. P. Tliéidonc de Saiul-Kcrié.
Pans, Paul du .Mcsiiil, l7-2:<, in-l:2. 2 vol.
401
COU
1(1 s.'icrifiro (le la mcsso n'osl point r^-rl ,
ninis qu'il n'est (lu'unc piiro (igiiic cl niio
siniplo i'('|)r(''s('nlali(>ii ; coininc itMidanl .su^-
pi'ctc la loi (le railleur sur la pi^sciice rvv.'.li".
«le Jésus-Cliiisl dans l'ciicli.iri.iliiî , vi sur
lin {;i'un(i noinhro d'anlros dogmes calliuli -
qiii's, Ole Au reste, le I». L" (louiayer n'a
pas él6 6hiaiilé parlons cis «nages. 1,'opiniA-
Iretô de cet a|ipclaiil a lonu bon contre tous
les éclaircissements «l loiiles les (M-nsuros.
Vaincu par une luiilliliide de s.ivants, il a tou-
jours «itteclé un air de Iriuinplie au milieu
de ses défaites. Condamné par les pii;s>-ances
ccclésiasli(|ues, il s'est lait glo re de niépri-
.«ser tons leurs an. illiémes. Vingt pi c lai a, i\iVi[
dans sa lettre au V. de Uiliecolles, abl é de
Saintft-tîcneviéve , ne m'ont pas effrayd : le
livre (tes Uénexions morales conilmnué pnr
cent c'vc(/ucs, en iTl'i, n'en est pas moins pré-
cieux à tous les (imaleurs de la xéiilé. On
voit par ces expressions que les appelants
sont des hommes aguerris, que leur résis-
tance à la liulle les a mis en goût et en eiat
de ne plier sur rien; et qu'en «'ITit , ils ne
sont pas plus dociles sur la présence réi-lle
et le sacrifice de la messe, que sur la grâce
et la liberié.
Relation historique el apologétique des senti-
moi ts et de la cond <ite du P. Le Courat/erj
avec les preuves justificatives des faits avan-
cés dans r ouvrage. Amsterdam , 1720 ,
2 vol. in-12.
Le P. Le Courayer prétend faire son apolo-
gie, et il ne fait que jusiificr les censures de
son livre. Ce sont ici des erreurs formelles
sur la présence réelle, sur la tolérance des
religions, sur l'iiglise, la grâce , etc. Daiis
toutes ces matières, cet appelant va un peu
plus loin que ne voudraient ses collègues
dans lappi l.Ua développé trop tôt les prin-
cipes qui lui sont communs avec eus. La
présence corporelle de Jé'!us- Christ dans
l'eucharistie, est selon lui, une chimère. Les
janscnsies n'ont eu garde de s'expliquer
encore si crûment, quoi ju'ils aient l<iis«é
connaître plus d'une fois qu'ils ne pensaient
guère mieux sur ce point.
Jusqu' ci, ils n'ont appliqué le nom de
chimère qu'au prédestinaiianisme, au baïa-
nisme, au jansénisme , el, dans les Nou-
velles ecclésiastiques, à l'acccptaliuii de la
bulle Unigenitus. Le Courajer, en enfant
perdu, est le premier qui dise si hautement
que la préseiice léelleest une chimère; aussi
doit-il s'attendre que celle imprudente fran-
chise ne sera pas du goût du parti.
Un auîre artirle, où ils n'osent le soutenir
ou vertement, est ce qu'il dit des conciles gé-
néraux. Il ne pense pas que la décision des
conciles généraux dispense d'examiner, et ce
n'est point à son avis une preuve certaine
qu'un dogme soit de tradition , parce qu'un
concile général l'a adopté. Voilà ce que «lit
des conciles généraux un appel int au futur
concile. On voit par là quelle soumission il
a'urait pour ses décisions, el en cela il a bien
de» secr( ts imitateurs, lesquels, si on tenait
le concile, n'en feraient pas plus de cas que
COU 439
lit I.ullier du concile de Trente, auquel \]
avait ajipeU;. L' s i|nesiiellis!es ne sonl plus
même I<m l résiMvés sur cet article. L'anleiir
de VAooriit du diable, livre ini|)r iné en 17'»."{,
dit en se moi|ii,int : Voilà iinr dé iginn hirn
sensée, aussi est-elle du concile de J rente. Le
même auleur iiiv.ile d jeter tes j/in.r sur Iih
h' tais, dont le sage et chrélun goui ei nanrnt
tolère toutes les religions. Les janscnis es ont
prouvé, dans le cours des événements |i<dili.
(pies qui depuis lors se sont passes en lùi-
rope, (lu'ils pensaient tout comme VAvocat
du diable el l^e Courayer, (|noii|u ils no
s'expiiinassent pas alors aussi neitemenl
«lu'eux. Ils ont bien ronlrihué à (lonmr â la
France un gouvernement (ini lolèrc toutes
les religions et n'en {.rolesse aucune.
Uisloire du concile de Trente, écrite en italien
pnr Fra-Paolo Sarpi, de l'ordre des Ser-
viles, et traduite de noureau en français
avec des noies critiques , historiques et
thé logiques. Londres, Samuel Id'le, 17'J(),
2 vol. in-fol. — Autre édition , à Amster-
dam, J. Weslein et G. Smilh,173G, 2 vol.
in-4".
Le concile de Trente, comme nous l'avons
déjà dit, concile auguste, quia foudroyé les
erreurs de Luther et de Calvin, ne pouvait
être du goùl des jansénistes; c'est pour cela
que Le Courayer, appelant de la consiitulion
Unigenitus, crut entrer dans les vues de son
parii, en chercliant à renouveler les c-;-
lomnies de Fra-Paolo contre ce dernier con-
cile œcuménique. Il publia donc une nou-
velle traduction delà fameuse Histoire, com-
posée parce moine servitc, qui n'était autre
chose qu'un vrai protestant, et il y ;ijoii!a
des notes plus scandaleuses encore que le
texte, dans lesquelles il s'efforce d'établir vn
système qui tend àjuslificr toutes tes reli-
gions, et à ravir à ta seule véritable tes carac-
tères qui t:i di tinguent.Ce sont les expres-
sions de M. le car..inul de Tencin , alors ar-
(hevêque d'Embrun, dans l'excellente In-
s'.ruclion qu'il a publiée contre ce pernicieux
ouvrage.
Les premiers égarements de Le Courayer,
dit ce grand prélat , nous avaient préparé au
scandale que nous déplorons. Engagé dans le
p irli funeste qui cause uujourd iiui tant de
troubles, il s'était accoutumé à mépriser l'en-
seignement des premiers pasteurs : flétri par
son arclu vaque , par une nouihreuse assemblée
d'évêques, par le concile de cette méiropoU
(d'Embrun),... il s'était raidi contre les cen-
sures, et il avait vu, sans être effragé, l'ex-
comntunication lancée sur lui par le général
de son ordre. Faut-il donc s'étonner qu'il ail
foulé aux pieds les engagements les plus s<:-
crés , ctc Quand on vient à méconnaîlm
la règle qui seule peut fixer noire foi, quand
on se livre entièrement à sa passion, quand il
n'g a plus que l'orgueil, que l'opiniâdeié qui
décident de ce que l'on doit croire, dans cette
déplorable situation d'esprit, dan^ cette pri-
vation de toute saine lumière , quelles bar-
rières ne franchit-on point? N'est-on pas en-
traîné d'abîme en abîme ?
«23
DiCTIONNAlRE DES JANSENISTES.
m
Ce qui est nrrivé (Va-no mnnii-ro si écla-
tante au P. Le Cntirayer, arrive souvent en
effet d'unt* nianôrc plus sirrète à une in-
fniilc (le jansénsles. Ils cnnimcnrcnt par
Sf* révolter conlrc la bulle l'virjenitus, et iis
finissent par n'.ivoir plus aucune espèce dô
rolijjion. Quoi qu'il on soit, M. l'archevêque
d'Eîiibrun, après avoir fait connaître à fond
Fra-I'aolo, après avoir montré ce que l'on
doit penser du sictr Le (]oura\er Ini-inême,
rondauina le livre dont il s'agit comme éta-
blissant un sj/sti'me de rcli(jinn impie et hérc
la Fréquente communion, page 080, dit, qut
comme l'euchnristie est la même inando
elle qui se mnn'je dans le ciel, il faut n'ccs-
sairement. . . 7»'// n'// ait antre différence
qu'autant qit'il y en a entre In foi et la claire
vision de Die i,de laqurlle seule dépend Indif-
férente manihe dont on le maïuj • sur la terre
et dans le ciel. Expressions fausses et très-
suspectes, puisque entre ces deux tnanduci-
lions mét,iph()rique< , l'une .sur la terre par
la foi. et l'autre dans le ciel par la vision
béalifiiue.il y aune troisième inanrluralion'.
tique, comme con'ennvt un très-qrand nombre la manducalion orale, la seule propre et vé
deproposidous respecliv ment fausses, témé
raires, scandalruses, captieuses, sédiiieures,
et déjà condamnées; injurieuses aux évoques,
nu. pape et à rEqlise, erronées, schismatigucs
et hérétiques. Voyez Amelot, Domims et le
Dicion. liist. de Fellcr, aux articles Sarpi.
Vo ci un livre qui concerne parlirulièrc-
nirnt le P. Le Courayer; c'est la raison pour
laquelle il va en être question à la suite de
son article.
Calommf. {1m) portée aux derniers excès, con-
tre les appelants, par MM.de Marseille,
de Cambrai et de Bcauvais. 1728 , in-i" de
23 pages.
Le but de cet écrit est de justifier les jan-
sénistes accusés par ces prélats , dans leurs
mandements contre le P. Le Courayer, de ne
pas croire la présence réelle; mais celte ac-
cusation n'est a^'Surément rien moins qu'une
cdomnie, et nous allons montrer par quel-
ques arlieles curieux et importants qu'elle
nVst que trop bien fondée.
1° Dans la fameuse assemblée de Bourg-
fontaine, les chefs de la secte délibérèrent
s'ils aboliraient l'eucharistie. 2" Dans les pa-
piers qui furent saisis chez M. Du Pin, il était
dit qu'oa peut abolir la confession auricu-
laire, et ns plus parler de la Iransubstnntia-
tion dans le sacrement de Veucharistie. Voyez
Pin [Du) cl V Histoire de la constitution ,
par M. (le Sisleron, liv. V. 3° Un oralorien,
nommé le P. Mioly, dans une thèse à Mar-
seille, et M. Cally, curé de Caen, ont sou-
tenu que reucliaristic était un sacrement ^r^^^; 'à'troirbiïefs'lôûrrèrkurr'bicns
où 1 à:i;c de Jcsus-Chnst s unit a la matierij saisis.
du pain, lequel devient ainsi le corps (ie
Jesus-Clirisl. i' yidcSaci, dans les Heures
de Port-Royal, veut qu'à rélév;ilion de l'hos
rilable manducation qui est indépendante
delà foi, et dont M. Arnauld dcv;iit parler,
s'il voulait parler juste , ou s'il pensait ca-
llioliquemenl. 8 Le V. Le Courayer, appe-
lant, soutient dans sa Dissertation c[ dans In
/>'^/en5c de sa Dissertation, que le sacrifice
de la messe n'est que figuratif et commé-
moratif, sans aucune immolation réelle ; et
que rcucharis'ic el chez les Anglais tout ce
qu'elle e.^t dans l'Eglise romaine.
Voilà, do la part des jansénistes, des textes
formels et pn cls qui déposent contre eux,
attestent leurs sentiments, et qui confondrnt
le té:néraire écrivain qui ose ici crier à la
calomnie.
COUilTOT (Jean), prêtre do l'Oratoire, a
publié divers ouvrages sous des noms sup-
posés.
La Calomnie CONFONDUE por la démonstra-
tion de la vérité et de l'innocence opprimée
par la fiction des jésuites, pour servir de
justifiation de la personne et de la doctrine
de Janséniiis. In-i", publié sous le nom
supposé de Jean Cordier. Autre édition,
1G63, in-8", publiée sous le même pseu-
donyme.
Manuale catholicorum, autorc A'elhopliilo
Ckaritopolitano, 1651.
Le Manuel des catholiques par Alclho-
T hile de Cbaritopolis, autre faux nom sous
lequel se cacliait Jean Courloi. Cet ouvrai^o
fut brûlé le h janvier IGG'i- par la main du
bourreau, et l'autour, aussi bien que I im-
primeur, furent condamnés à être pris au
corps, si appréhendés peuvent être; sinon, af
lie, on dise : Je vous adore nu jugement gé-
néral, et à la droite du Père éternel, l')" Le
P. Morel, bénédictin de la congrégation de
Saini-Maur, dans son Imitation de Jésux-
Christ, il il luite avec une pr. ère affective, dit
à la page 3S7 : A la messe je possède vérila-
blemmt, et j'adore re'ui-là même que /c.v r;»-
ges adorent dans le ciel: mais je ne le possède
que par la fo>. G' Dans la Morale du Pater,
nn lit res paroles : Nous mangeons ici le
corps de Jésus-Christ . par la foi, en atten-
dant que nous soyons pleinement rassasiés de
lui en le voyant dans le ciel à face découverte.
l'ropobitioiis que (Calvin hii-inèmc eût adop-
tées sans pcine.7".>L /Ir/uju/d, dans le livre di'
CURES DE HLOIS. Un assez grand nora-
bre de curés de la vi le et du di,;ccse do
lîlois se livrèrent au jansénisme, et crurent
même au faux IhaumaturgedeSaint-Médard.
Nous connaissons d'eux l.i pièce suivante,
qui en supp, se d'autres.
Skconde requête préscTlée à M. l'éréque de
Ulois, à la fin de février 173:), par qua-
rante-deux curés cl autres ecrlésiasti-
quesde son diocèse, au sujet do la guérison
miraculeuse opérée A Moisy par l'in-
lercession du bienïieureux diacre Fran-
ç is de Pais, en ia personne de Louisa
frimasse, veuve de Jean .Mercier, avec uiifl
addition aux pièces justificatives de ce
miracle, iiujirirnécs l'année dcrn ère 1738,
et do nouvelles réflexions importâmes
i25
CUR
CDU
42(1
conlonniU la réfulalion «les nrliclos «le la
viii^;li(''m(! Iclliode (loin la Tasto, ({iii coiii-
l)al((Mil celle niorvoillc, el les preuves (I(î
la iiécessilé do la socondc leiiuôle. IT.T.),
in-k'.
CIIIU^S DE PARIS. Il est parlé, dans plu-
sieurs articles de cet ouvra^M", de messieurs
les curés de Paris, à raison de divers écrits
(jue les habiles du parti oui faits pour eu\.
Ici nous allons mentionner quelques autres
pièces qui les rej^ardenl cl doiil nous ne con-
naissons pas les auteurs. \'oy Avocats, Hoijiv-
sii'.us, etc.
Lettue des curés du diocèse de Paris, du 15
décembre \1[{j, à M. le cardinaldc Nouilles,
nu sujet de la conslilution Unigenilus.
In- 1-2.
Letthe du clergé de l'église paroissiale de
Sainl-liocli, à M. le cardinal de Noaillcs,
au sujet des bruits répandus que Son Emi-
nence était sur le point de recevoir la con-
stitution llnigenitus. ln-8".
Le Témo gnage de MM. les curés de la ville
et du diocèse de Paris, au sujet de la con-
s/i^ufion Unigenilus, dans leurs lettres pré-
sentées à M. le cardinal de Noailles
1717, in-i».
TÉMOIGNAGE du clergé séculier et régulier de
la ville et du diocèse de Paris, au sujet de
la constitution Unigenilus. 1717.
Pour balancer l'autorité irréfragable du
corps épiscopal uni à son chef, on a em-
prunté et mis en œuvre l'autoriléde queîcjucs
curés et de quelques supérieurs de commu-
nautés régulières et autres, parmi lesquelles
on n'a pas manqué de placer les frères Tail-
leurs de Paris, et les sœurs Grises d'Abbe-
ville.
Apologie des curés du diocèse de Paris ,
contre l'ordonnance de M. l'archevêque de
Reims, du k janvier 1717, portant condam-
nation d'un imprimé intitulé : Lettre des
curés de Paris et du diocèse, etc., dans la-
quelle ils déduisent les causes et moyens de
l'appel par eux interjeté de la conatitu-
tion Unigcnitus. 1717, in-4°.
Voy. Boursiers.
Conclusions du chapitre de l'église métropo-
litaine de Paris, du 23 septembre 1718, par
lesquelles il adhère à l'appel de M. l'arche-
vêque, du 3 avril précédent. In-i*.
Voy. Noailles,
Acte des quarante-huit curés de Paris, par
lequel ils adhèrent à l'appel du cardinal de
Noi'.iHes, etc.
Liste des chanoines, curés, docteurs et ecclé-
siastiques séculiers et réguliers de la ville
et dudiocèsede Paris, qui ontdéclaré par des
actes envoyés ànos seigneu's les évêques appe-
lants, qu'ils persistent dans leur appel, et
protestent de nullité contre tout ce qui
pourrait avoir été fait , ou qui pourrait se
faire, tendant à infirmer leur dit appel.
Il y eut plusieurs éditions de celte pièce ; la
trolbièrn.', corrigée etaugmcntce, est de 1721,
in-i\
DiCTIONN
DRS HÉRÉSISS" II.
UEOiJiVrp de MM les cwés de la ville et fnu-
bow gs de Paris, du V.i mai 1720, ri .Von
Emincncc M. le rurdin<d de Noailles, «a
sujet du mandement de M. l'évêque de
Saintes, du 2(> novcmhre 172.'». In-lt". Ci;
mandement de M. 17!vé(nie de Saintes
condamne l'écrit intitulé : Héjhxiotts en-
voyées de Home en France touchant les ex-
plications demandées par les appelants de la
bulle IJnigonitus, lues dans la congrégation
des cardinaux , en présence du pape, et qui
ont déterminé Sa Sainteté à n'en point ac-
corder.
Mf-iMOiuE de trente curés de la ville de Paris,
présenté à Son Eminence M. le cardinal de
Noailles, au sujet du bruit qui s'est ré-
pandu d'une prochaine acceptation de la
bulle Unigenitus. Le 10 mai 1727. In-4."
de 20 pages.
Les trente curés, dans ce mémoire schls-
nialiquc, rappellent au cardinal sa fermeté
passée, et l'encouragent à se soutenir. Ils lui
disent qu'on ne peut ni publier la bulle, ni
racoeptor;ques'ils la publiaient, leurs parois-
siens s'élèveraient contre eux, et que par
une méprise pou honorable à la bulle Uni-
genitus, les simples croiraient que les pro-
positions qu'elle condamne sont des instruc-
tions qu'elle donne.
Un arrêt du conseil d'Etat, du ik juillet
1727, supprima ce mémoire comme scanda-
leux, et comme contraire aux décisions de
l'Eglise et aux lois de l'Etat. Le roi, par cet
arrêt, ordonna que les exemplaires en se-
ront lacérés. Par des lettres particulières, Sa
Majeslé commet le lieutenant général de po-
lice, pour informer contre les auteurs de
ce mémoire et pour leur faire leur procès
définitivement et en dernier ressort, selon la
rigueur des ordonnances.
Les très-humbles remontrances des curés de
Paris qui ont présenté à M. le cardinal de
Noailles un mémoire au sujet du bruit, e[c.
Dans ces très-humbles remontrances, mes-
sieurs les curés de Paris répèlent toutes les
erreurs contenues dans leur Mémoire et
dans leur Lettre, lis y renouvellent leur ap-
pel schismalique au futur concile œcumé-
nique; et, pour colorer leur révolte, voici
comment ils s'expliquent:
Ce n'est pas, disent-ils, une cause particu-
lière aux curés de Paris; elle leur est com-
mune avec un nombre d'évêques très-respecta-
bles ; avec M. le cardinal de Noailles aux
actes duquel ils ont adhéré, avec des universi-
tés, avec un nombre prodigieux d'ecclésiasti-
ques du second ordre, tant séculiers que
réguliers, dont l'appel a lié irrévocablement
cette grande affaire au tribunal de l'Eglise
universelle. Leurs personnes, leur honneur,
leur liberté sont sous la protection de Dieu
et du saint concile. Nul tribunal inférieur,
nul concile particulier ne peut infirmer cet
appel, ni juger définitivement une des plus
grandes causes qui aient jamais été dans
l'Eglise.
Les trente curés ajouient que la bulle
Uni'jcnilus ne peut jamais être par elle-même
427
DlCriONiNAIUE DES JANSENISTES.
42S
une loi de l'Etal. On ne poiinail, discnt-i.s,
lui donner ce nom, qu'en conséque.icc cl dans
lisupposiiioii que ce fût une loi del'Eylisc :
ce qui ne peut pas se vérifier de la huile Uni-
goiiiius.
Los curés osenl insinuer dans celle rc-
inonlr.iuce, 1° le dogme impie de Marc-An-
loinc de Dominis cl do Riclier, que dans le
gouvernement de l'Eglise tout doit se régler
en comniun; en abusa ni grossiiiremcnl de
colle parole de Jésus-Chri>l : quo loul cs-
pril de dominalion y doit élrc inlcrdil;
2'' l'hérésie du presbylcranismc, c'csl-à-dire
l'égaillé des prèlres avec les évoques ; et
enfin, faisanl armes de loul, ils autorisent
leur folle prétention par la conduite du pape,
qui ne doit rien décider d'important, disent-
ils, sans le conseil des cardinaux.
Celle remoiilrance des trente curés a été
flétrie par un arrêt du conseil d'Elalduroi,
donné à Fontainebleau le 11 oclobre 1727.
Le roi déclare que c'esl par un esprit de ré^
volte et d'indépendance que ces renionlrances
ont été faiic>.... qu'après avoir méprisé lapuis-
sauce ecclésiasti(iue, l'auteur de ce libelle ne
respecte pas davantage l'autorité du roi^ à
laquelle il conteste le droit de faire une loi de
VEtat de ce qui est déjà une loi de l'E'jlise,
comme si le roi avail excédé les bornes de son
pouvoir en ordonnant que celte loi reçue
par le corps des pasteurs tmis à leur chef, se-
rait inviolablement observée dans ses Elats-,
comme si les curés formaient un corps qui fût
en état de faire des remontrances au r>ji. Sa
Majesté ordonne que cos remontrances se-
ront supprimées, comme injurieuses à l'au-
toritéroyale, contraires aux lois de l'Etat, à
peine de punition exemplaire contre ceux qui
se trouveront saisis desditi exemplaires. Le
roi ordonne que le procès sera fait à l'au-
teur, à r imprimeur et aux distributeurs de ces
exemplaires, suivant la rigueur des ordon-
nances.
Lettui: des trente curés de la ville, faubourgs
et banlieue de Paris, à Son Eminence M. le
cardinal de Noaillos..,, au sujet de la let-
tre écrto à Sa Majesté par plusieurs pré-
lats, à ia lélp desquels se trouve Son Eini-
nonri\ sur Ip jui^emcnt rendu a Kinbrun
contre M. l'évèque de Senez(Soancn), 17:i8,
in-lt'".
Témoignage du clergé de Paris à l'occasion de
la lettre écrite à Sa Majesté par plusieurs
prélats, au sujet du jugement rendu à Em-
brun contre M. deSenez. 1728, in-i^".
Seconde requête da curés de Paris à leur
archevêque, au sujet des Miracles de M. de
Paris, k p. in-'i", 1731.
Les vin(;t-deax curés de Paris, qui ont si-
gné colle rcquèle, présentent à M. l'arche-
vêque treize relations de guéiisons extraor-
dinaires, dont ils se sont tr uvés, disent-ils,
en étal d'assurer. Ils ajoulenl, i\\i'cl(cs sont
si considérables en ellcs-tnémes, si évidemment
attestées par un grand nombre de témoins
dont la êincériié est connue, et revêtues de ca-
raclires si éclatants, qu'ils espèrent que Sa
Grandeur voudra bien en prendre connais-
sance, etc.
Le lecteur peut juger do loulos ces préten-
dues gucrisons par la quatrième, qui est
celle du sieur Le Doulx, fils du procureur du
roi au grenier à sel de Laon , et demeurant
alors à l'aris, dans la communauté de Sainl-
llilaire. Ce qui doit char^^er de confusion
les auteurs de celle rcviuéle, c'est que le
sieur Le DouU celui-là menu- sur le(iuels ils
prétendent que le miracle s'est opéré, celui
que le parii s'est pnssé de conduire dans
tous les quartiers de Paris p ;ur y publier
de vive voix, sa guérison miraculeuse, est
celui-là mémo qui, de r tour à Laon, louché
de Dieu, cl ébranlé par la lecture publique,
qui se fil dans la calhédrule, d'un luande-
ment de M. de la Fare, a découvert à ce
prélal tous les sccrt^ts ressorts de celle dia-
bolique manoîuvre.
Voici le fait, tel que nous l'apprennent, et
la lettre que le jeune homme écrivit à son
évèquo le k mars 1732, et le mandement que
le prciat publia sur ce sujet le 10 avril de la
même année. Le sieur Le Uoulx fut attaqué, le
dimanche 17 juin 1731, d'une lièvre causée
par un rhume qui le lourmenlail depuis
quelques jours ; quoique la maladie fût lé-
gère, on eiiliepril de lui faire entendre qu'il
était en très-grand danger. On le confessa
le lundi , et le confesseur lui déclara que
c'était pour contenter messieurs de la maison.
Le mardi ujulin, le môme ecclésiastique (de
Sainl-ElicMjuc-du-Monl) lui apporta le via-
tique et l'exlrême-oiiclion, et lui dit encore,
que ce n'était pas qu'il le trouvât plus mal,
mais que c'était pour satisfaire messieurs de la
jnatsoH. Ces messieurs de ia maison avaient
donc leur dessein; et ce dessein était de
grossir en apparence la maladie. Dans celle
vue, ils firent faire au malade de fréquentes
saignées; il en fallait multiplier le nombre
pour embellir les cerlificals. Mc»is pour faire
bicntôL courir le jeune homme dans tout
Paris, il ne fallait pas épuiser ses forces; le
moyen de satisfaire à tout fut de réitérer
souvent les saignées, et de ne lui lirer pres-
que point de sanj;. J'avais déjà été saigné
tjuat e fois, (lit liîsioor Le Doulx, mais on ne
ire lirait presque pain! de sang, ceqnifit que
fp.s saignées ne m'affaiblirent point. (]oiome le
malade prit le parti de no point répondre
< ux discours imporlnns qu'on lui leiiait sur
M. Paris, on en pril occasion de publier
qu'il avail perdu la connaissance, et ce fut
alors ({u'on mit suus son chevet un morceau
do bois de lit du prétendu saint. Le lende-
main, le ieurLeDouK commença à craclier,
ce qui If soulagea. Aussitôt on cria miracle.
Le malade ru lut d'autant plus étonne, qu'il
ne s'éiuil point adressé au sieur Paris, et
qu'il n'avait point de confiance en lui.
Pour meltie à profit cette inlri|iuc, il fallait
des cerlificals. Le médecin (Lo iMoinc) dit
qu'il n'y a\ail qu'à on dresser un, cl ille
signa, tel <iij'il lui fui présenté. Les chirur-
giens (Coulavo et Hailly). r;sislèrenl quel-
que temps, mais enfin ils succombèrent. On
fil faire au jeune houuiic une i dation, qu'on
4Sd
ClIR
CUl
àZO
corrigea plusieurs fois, lùiliu, on le condui-
sil ilaiis une inlinilé de; maisons, pour y ra-
conter le miracle imaginaire el donner vo-
gue à limposlure.
Tel est le miracle que les vingt-deux curés
de Paris ont eu l'audace de présenter ù leur
arihevéi|ue pour en informer. M. raiclie-
vôquu eu prit en elTel connaissance, et le
sieur Le Doulx, par un acte du 30 mai,
lui déclara que la relation présenlee par les
cuiés et faite par lui môme, à l'insligalion
de cou\ (lui l'environnaient alors, ne conle-
iiail point vérité, et qu'il persistait dans celle
qu'il avait faite à M. de Laon.
Le 2 avril suivant, le jeune homme, plein
do courage el de zèle pour réparer sa faute,
écrivit encore à AL de la Fare, et le pria do
vouloir bien donner son mandemeni, pour
désabuser le peuple sur ce prétendu miracle.
Ce fut en conséquence que ce prélat publia,
le 10 du mémo mois, un maïuicmcitl im-
primé, avec les lettres du sieur Le Doulx :
monuments immortels et du zèle de ce
grand prélat, el de la sacrilège imposture
du parti.
CURKS DE REIMS. Glaude-Remy Hil-
let, Jean-François Debeine, et Louis Geof-
froy,curés à Reims, esprits discales, perturba-
teurs de la tranquillilé de V Eglise, ministres
d'iniquité; Nicolas Le Gros, Claude Baudouin
et Jean-François Maillefer, chanoines de
Reims, refusant de se soumeilrc à la bulle
Unigenitus, furent excommuniés par sen-
tences rendues le 17 juin 1715, en l'officia-
Iitc de Reims. Ces sentences furent publiées
avec le mandemeni du vicaire général de
M. l'archevêque (de Mailli), à Reims, B.
Multeau, 1715, u\-k°.
A celte occasion plusieurs pièces furent
publiées par les excommuniés, ou par leurs
avocats, en leur nom.
MÉMoïKE pour les irois docteurs et curés de
Reims, appelant comme d'abus d'une sen-
tence d' excommunication prononcée contre
eux, etc. Paiis, Damien lieugnier, 1716,
in-i".
Mémoire des trois docteurs et curés de Reims,
pour obtenir le renvoi nu parlement de la
cause intentée conir' eux, on sujet de la
ronstitulion Uni^'ciiitus. Paris , Damien
Beugnier, 1716, in-k".
Remontrance à Nosseigneurs de parlement^
pour les trois curés de Reims, au sujet de
l'excommunication; avec le plaidoijcr de
M' Chevalier, avocat. Paris, Imb. de Bals,
MÉMOiixE pour les trois chanoines, docteurs
de la faculté de théologie de Reims, ap-
pelant comme d'abui d'une sentence, elc.
avec quelques pièces qui onl rapport à
celle affaire. Paris , Fr. Jouenne , 1716,
in-4''.
. Plaidoyer de M' Joly en faveur des trois
chanoines et des trois curés, pour être dé-
chargés delà sentence, elc. 171(3, in-4'.
MÉMOIRE pour les curés delà ville el du dio-
cèse de Reims, oppe'ant comme d'abus des
ordonnances île M. l'archev^(/uc de Ticitns,
f/c'sii octobre 1716 et liO ukiis 1717, au su-
jet de la constitution Unigcnilns ; par M*
Clievalier, avoial; avec des hîllres el aclcj»
de i)lusienrs ciirt's du diocèst; de Reims.
Paris, Fr. Jouenn<s in-'*".
MvMonw.pour le chopitrc de l'Eglise métro-'
polilaine de lirims, rt nuirez , appelant
comme d'abus des ordonnances de Si . iar-
chevégue de Reims, <les 5 octobre rt 9 dé-
cembre 1716, et 20 mars 1717; par M° (juil-
let de Rlaru, avocat, avec un recueil de
pièces (lui y ont rapport. Paris, Fr. Jouenne,
1717, in-4-».
MfmoaRE pour la faculté de théologie de
lieims, appelant comme d'abus des ordon-
nances, etc.; par M*" Chevalier, avocat;
avec la proieslatlon de la faculté de théo-
logie de Reims , etc. Paris , Fr. Jouenne.
1717.
Tous ces écrits sont répréhensiblcs à plus
d'un litre; les trois derniers mémoires sur-
loul respirent d'un bout à l'autre le presby-
téranisme.
Un manilemenl de M. de Mailli, du 5 oc-
tobre 1716, était dirigé contre le livre du T^-
moignuge de la vérité'^ el le prélat ordon-
nait qu'on fît lecture de ce mandement. Les
curés, le cliapiire et la faculté de théolo-
gie, refusèrent de faire celle lecture, quoi-
qu'elle leur fût prescrite sous peine de sus-»
pense encourue ipso fado.
L'hérésie est, comme on voit, peu d'accord
avec elle-même. Mille fois on a entendu les
jansénistes soutenir que chaque évêque en
particulier, indépendammenl et du pape et
du corps des évêques, est le maître absolu
de la doctrine dans son diocèse. Cn homme
s'est depus élevé, et, dan.i un ouvrage fana-
tique iulilulé : le Témoignage de la Vérité , il
est allé jusqu'à vouloir que le cri tnmultueiix
du simple peuple fûl la régie de notre foi. Ici
l'on prétend que la voix des évêques est inutile,
sans le suffrage des ecclésiastiques du se-
cond ordr;', el c'est cn particulier l'unique
but que s'esî, proposé l'aulenr du troisième
mémoire. Voici qiJo!qu'\s-unes de ses propo-
sitions :
Pi\go'?(M. Jlnr croient pas (lpso'ool;nrs, cha-
noines et curés de Reims) qu'on doive re-
garder comme une chose constante que les
évéfjues sont les seuls juges de la doctrine.
Page 270. Doit-on regarder comme une vérité
décidée ce qu'avance M. l'archevêque que
les évêques sont de droit divin les seuls juges
de la docirine? Page 27L Nousy lisons (dans !e
Deuléronome) que dans les questions difjiciles
il faut s'adresser au sanhédrin, et suivre le
jugement des prêtres. Tou!e celte paj;e el la
suiva:)te sont employées à (iévelopper cette
doctrine erronée, que les pasteurs du second
ordre ont voix décisive dans les conciles.
C'est ainsi que le jansénisme détruit toute
la hiérarchie. Dansceltesecle,révêqueestan-
lanl que le pape, le prêtre autant que î'c-
véque, et le laïque autant que le prêtre;.
Voijez Rousse.
iM
DICTIOjNNAIRE nts jansemstes.
iôi
D
DAMVILLIERS, pseudonyme dont Pierre
Nirole a fait usage.
DANTINE dom). Voyez Cl^.mencet.
DARCY ou CADRY (Jean-Baptiste). Un
do ces den\ noms est l'anagramme de
l'aulrc; mais lei^iul? Les uns diront que
Darcy esl le vrai nom de cet hoimcle jan-
séniste, qui, par anagramme, l'avait ciiangé
en celui de Cailry. D'auirt-s prétendent le con-
traire; M. Picot croit que le vrai nom et
Cidiy, et D in y le nom de guerre. Quoi qu'il
en soit, Da cy ou Gadry naquit en Provemc
en 1680, et fut tour à tour théologien de
'Wrlhamon, évoque de Pamiers, de So.inen,
évéque de Scncz, et de Cayius, évcquc d'Au-
xerre. il mourut à Savigny près de Paris le
25 novembre 1730.
Il eut p.irt à VInsIruction paatornle de
Soanen, qui donna lieu au concile d'Embrun.
Il est auteur des Apologies, du Témoignage
et de la Défeme des Chartreux réfugiés en
Hollande.
Histoire du livre des Réflexions morales cl de
ta Consdlulion Unigenitus. Amsterdam,
1723-1738, k vol. in-4.% dont le premier
est de Louail (Voyez ce nom).
Histoire de la condamnation de M. de
Soamn, évéque de Senez, 1728, in-4°.
Réflexions sur l'ordonnance de M. de Vinli-
mille, du 29 septembre 1729. —11 publia
beaucoup d'autres écrits de ce genre.
DEBONNAIRE ( Louis ). prêtre appelant,
naquit à Troyes ou près de celte ville, entra
dans la congrégation de l'Oratoire, qu'il
quitta dans la suite. Il a écrit plusieurs ou-
vrages, dont quelques-uns contre la consli-
tuiion ; il était cependant un des adversaires
des convulsions, qu'il attaque même assez
vivement dans son Examen critique, physiijue
et ihéologique des contuisions, et des carac-
tères divins qu'on croit vordans les accidents
des convulsionnaires ; en trois parties, 1733,
in-4°. Débonnaire mourut subitement dans
le jardin du Luxembourg, le "28 juin 1750.
De ses ouvrages en faveur du jansénisme,
nous citerons :
Essai du nouveau conte de ma mère l'oie; ou
les Enluminures du jeu d' la constitution
avec une estampe qui représente le jeu de
la constitution. iT22 , in-8'. Ecrit bur-
lesque.
On a cru, non sans raison, que Débon-
naire fut l'é'iiteur du Discoxirs de l'ieury .vwr
les prétendues libertés de l'Eglise gallicane,
avec (les notes assez amères. Voyez Fleuuv.
Delionnaire publia quilqucs lettres aux
évéïpies de Montpellier et de Senez. Dans
tine lettre du 29 août 1735, à M. Colherl, il
lui dit : On dit qu'il y a dans Paris un homme
chargé d'une procuialion f/mcrale de siqner
pour vous tout ce qu'il plail à certaines gens
de publier sous votre nom. 11 écrivait ai M.
Soanen, le 12 février 1736 : Vous pouvez vous
rrss uvenir qu'au mois d'octobre 1729, vous
n'aviez point encore ouï parler d'un ouvrage
condtiiné le l" août 1726, dans une instruc-
tion pastora'e qui porte votre nom. Par où
l'on voit que Débonnaire croyait , comme
d'autres, que les écrits publiés sous le nom
de ces prélats n'étaient pas d'eux, (^est lui
que Soanen attaque dans sa Lettre du 20
juin 1736.
DEFORIS (DoM Jean-Pierre), bénédictin
do la congrégation de Saint-Maur, né à
Montbrison, en 1732. Il se prononça forte*-
ment contre les principes révolutionnaires»,
dans une profession de foi courageusement
exprimée dans une lettre qu'il adressa au
Journal de Paris, et formant 28 pages in-8'.
Il y fut fidèle, et la scella de son sang, le 25
juin 179-1-. Arrivé au pied de i'échafand, il
demanda et obtint d'être exécuté le dernier,
afin de pouvoir oflrir à ses compagnons il'in-
foriunc tous les secours de son ministère.
Cependant , ce religieux était janséniste;
nous aimons à croire qu'il avait cessé de
l'clrc à la vue des malheurs que les principes
janséniens avaient contribué à faire toml)er
sur la France. C'était un écrivaii» laborieux;
ses écrits sont en général solides, et annon-
cent beaucoup d'érudition; mais on y re-
marque un ton d'âpreté et d'aigreur qui ré-
volte. Tout ce qui n'est pas janséniste y esl
fort maltraité, il ne va être question ici que
de l'édilion des ceuvres de Bossuet, à laquelle
il eut une grande part, et ce qui va eu étro
dit est extrait de l'Ami de la lieligion, n* 58,
lom. III, pag. 85.
« Les manuscrits de Bossuet , après la
mort de l'évèque de Troyes étaient passés au
président de Chazot,son neveu, rî, après lui,
aux Bénédictins desBlancs-Alanleaiix de Pa-
ris. Ceux-ci formèrent le projet d'une édition
pi us ample et pi us complète que celles qui exis-
taient.Le pmspeclus en fnldistrihué, en 1766,
in-i". L'abbé le Queux, qui s'était associé àcettc
entreprise, prépara, dit-on, les premiers vo-
lumes. Mais il mourut avant qu'il y cûl rieâ
de publié. D. Déforis, bénédictin des Blancs-
Manteaux, se trou va chargé seul de l'édition. Il
en publia 18 volumes de 1772 à 1778, qui com-
prennent principalement les écrits de Bossuet
qui n'avaient pasencore élé réunis, ses lettres
et ses sermons. L'éditeur se servit pour cela
de tout ce qu'il trouva dans les manuscrits
de l'cvêque de Meaux. Il rassembla les ser-
mons et même les canevas de sermons, le»
lettres et les fragments de lettres. Il y joignit
des préfates, des notes en grand nombre, des
tables, et parvint ainsi à fa re des V(dumes.
On est forcé de dire (lue ni le goût ni un zèlo
bien entendu pour la gloire de B )ssuet n'ont
présidé au travail de l'éditeur. Il a conjpiiiB
sans choix des fiaguionls qui auraient dû
rester dans les cartons. Ce n'est pas rendre
scrvicr <) un graiid homme que de publier i»-
dislinclcmcnt tout ce que l'on trouve dans ses
i)Kr- i)[;i, i'4
papiers (I), cl co (pli nV'Iail dcsliné <|u'à son
usas;»'. <'<'s essais iiiloiiiKis, le plus souvcnl,
prolcssctir de Soiboiiiip, cliaiioiiu! <-l lli/'ola-
plus souvcnl, f,Ml (!(• Kducii , narpiil à l'aristMi 1()72. lixilé
alloiulaiciil d'ôlio mis «ii (t'uvrc^on n'éliicnl à IV^ri^ucux, lors du l/V/» <le conucienvc dont
quo dos iiiattîriaux. I). Délbiis n'«Mi ju'^ca pas il ^'itail un des si(,'nalaircs, il se r^îliacta et
ainsi, et (grossit son éililion de (ous ces moi- obtint son raftpel. 11 prit [larl aux déinarclics
coaux. Un autre délaut de son travail, c'est de la Sor!)onno sou"< lu réfrénée, fut exclu
la longueur de ses pr6laees, la profusion d(5 des asseinblces de la faculté , en 172Î), et
ses noies, et surtout l'esprit dans le(|uel (ïllcs sit^na \a ('onsultulion , du 7 janvier 17.15,
sont rédi$>;6cs, la partialité des juKemenls, contre les convulsionnaires. Il se déclara
l'iierelé du slyle, et la vivacité liarf^neuso aussi contre les Nouvelles ccclésiastif/ues [).ir
avec laquelle l'édileur altaipie, A droite et à vin{;l lettres, qui parurent, en 17;j()cl«n 1737,
gauche, ceux qui ont lo malhour de ne pas sous lo nom do Héflrxions judicieuses^ ol
penicr comme lui. Il les gourmande vcric- dans lcsquelle^ il atta(|ua aussi les iioutcnios
ment, quand il les rencontre, ou plutôt il s'é- écrivains cotuhallus par Soanon. Il avait
loigne de son cliemin pour aller les chercher, donné précédemment deux Kxamens du fi-
Vous ouvrez un volume que vous croyez do gurisme moderne, et faisait ainsi à la fois la
Hossuct, cl vous y éles fatigué des inlernii- guerre aux ISoxivcUcs, aux l''iijuristis et à
nablf s notes, éclaircissements, apologies cl Débonnaire, chef du parti opposé. On eile
récrimiuiitions de l'éditeur. Vous comptiez encore de lui une iJissertniion tliéoloriiqxie
parcourir un monument élevé à la mémoire sur les convulsions; V Examen de l'usure
d'un grand évêque, cl vous ne voyez souvent sur les principes du droit na/ure/, 1753, conlre
qu'une construction informe cl pesante, dres- Formey ; la Défense de la différence des vertus
sée maladroilement en l'honneur d'un parti, théologales d'espérance et de charité, 174'>,
Ce n'est plus Bossuet tout seul, c'est trop sur la dispute qui s'éleva à celte occasion
fréquemment un disciple tout plein des pré- entre les appelants ; VAulorité de l'iiglise
jugés de son école et qui rabâche à tout et de sa tradition défendue. Delan parait
propos la doctrine et les arguties de son avoir été modéré dans le parti de l'appel.»
maître. DELIGNY (N...), bachelier de la faculté
« Aussi tousles gens sages et modérés s'ac- tle théologie de Douai, disciple du fameux
cordèrenl-ilsàblâmerlacompositionindigeste Gilbert, fut envoyé en exil pour avoir ensei-
de l'édition nouvelle. L'Assemblée du clergé gné à Douai le pur jansénisme
de 1780 l'iinprouva d'une manière très-ex- Lettre à M. l'évéque de Tournai,
presse (2), après un rapport qui lui fut fait On peut en juger par cet échantillon ;
par l'abbé Chovrcuil, et en porta ses plaintes On rendrait, dit-il, un grand serviceàl'' Eglise,
au chancelier. Dom Déforis avait déjà reçu si l'on en exterminait le rosaire et le scnpu-
l'ordrc de n'imprimer que le texte de Bossuet. taire. Proposition téméraire, scandaleuse.
On dit qu'il eut défense de continuer, et il offensive des oreilles pieuses, et qui ne
paraît que le régime même de sa congréga- prouve que trop celle horreur impie qu'ont
lion lui interdit de s'en occuper. C'est ce qui les jansénistes pour le culte de la sainte
explique pourquoi les derniers volumes. Vierge, et pour tout ce qui tient à une si so-
publiés par le libraire , n'ont pas reçu la lide dévotion.
dernière main. On essaya néanmoins de Les auteurs du ii6c//e tnfî7u/e; Le venin des
continuer cette édition. En 1790, on donna écrits contre les ouvrages du P. Plate! et
les volumes XIX et XX, contenant la Défense du P. Taverne, découvert à MM. les doc-
de la (/cc/i.rrt'ion du clergé, et il se répand leurs de la Faculté de ihéologiede Douai,
en ce moment (1815) quedeux autres v(lumes convaincus de calomnies parles lettres et
Tiennent d'être présentés au roi. Mais on a la déclaration de M. Deligny adressées à
beau faire; il n'est pas à croire que celte trois prélats plus de deux ans avant qu'il
édition se relève du discrédit où elle est revint rfe son ej:rî7. 1704, in-12 de 87 pages,
tombée. Elle esl jugée a jamais, non-seule- Les ouvrages des PP. Platel et Taverne,
ment par ceux qui n'ont pas l'honneur de jésuites, ayant été attaqués par divers écrits
penser comme Dom Déforis sur certaines jansénistes, on y répondit par une brochure
matières, mais par tous ceux qui ont un peu intitulée : Le venin des écrits, etc., dans la-
de goût, de jugement et de mesure. C'est une quelle le bachelier Deligny se trouva fort
collection entier» ment manquée , et les maltraité. Ce fut pour se défendre, qu'il pu-
ellorts qu'on a faits en dernier lieu pour la blia le Libelle dont il esl ici question. Ce
réhabiliter ne réconcilieront pas le public n'est qu'un/ecueilde quelques-unes deseslet-
avec elle. C'est une compilation informe et très dont la première esl à M. d'Arras, la
un ouvrage de parli: deux défauts majeurs, deuxième à M. de Cambrai, et la troisième
qui sont sans excuse el sans remède. » à M. de Pârig; vient ensuite une déclaration
DELAN (François-Hyacinthe), docteur et de ses sentiments. Enfla la quatrième lettre,
(1) Et c'est, ajoutons-nous, lui en rendre un fort goût, avait dit: Qu'elle aille se promener: Abeat quo
mauvais, que de publier des ouvrages qu'il avait /itwerit; car elle était le louruieiil de sa foi, dp ton
condamnés lui-mtMne à ne jamais voir le jour ; des cœur el de son esprit. (V'oj/ea Bossuet , évèiue de
ouvra^jes tels , par exemple, que la Défense delà Troyes. )
dédiirai on de 1082, doiu Hossiiet, qui favait cuire- (ïj) Ce sont les termes du procès-verbal. Note de
pi ise, travaillée cl retravaillée niaiiiic ei niainle l'ois ï Ami de la lidigion.
s^iis pouvoir jamais la lenuiner ou la trouver de son
45rî
mCTIONNAlRE DES JANSENISTES.
iS6
qui cbI la plus longue, est encore à M. d'Ar-
ras, et renferme quelques lettres du P. de la
Chaise.
Ce Dcligny dont il s'agit est ce bachoiicr
de Douai si connu par l'aventure du faux
Arnauld, dont voici en peu de mots la fa-
meuse histoire.
Quelques théologiens de Douai déguisaient
avec grand soin leurs sentiments erronés, et
disaient, avec les autres jansénistes, que le
jansénisinen'élait qu'un fantôme. Tn inconnu
eut l'adresse de les faire sortir de leur se-
cret. Il écrivit au sieur Deligny, en prenant
le noin de ISI. Arnauld; et par ce moyen il
re:;gagea à se trahir lui-mônio, ( t à conve-
nir de s( n intime adhésion à la doctrine de
Jansônius. Ce bachelier, croyant écrire à M.
Arnaald, ouvrit son cœur, et dévoila ses vé-
ritables sentiments.
Je suis enlicrcmerJ persuadé, lai dit-il dans
une de ?os lettres, que M. Vévêque d'Ypres a
été condamné par tine faction d'une bande
rnoliniejnc, et qu'il n'a jamais tenu d'autre
doctrine sur la grâce que celle de sain! Au-
gustin : je crois même que nul pape n'a ja-
inai< donné de plus évident''^ marques de fail-
lihiiité, que dnna la condamnation des cinq
propositions in sensu a Jansenio intenlo.
Je suis persuadé, dit-il dans une autre let-
tre, que les papes ont manqué en condamnant
Jansénitis, et ainsi je n'ai aucun scrupule de
lire les livres qui traitent du jansénisme.
VA dans une autre il sCxprime ainsi :
Quant à la grâce suffisante, je vous dirai ou-
rerlemenl mn penser ; jr, suis persuade' qu'une
personne savante en a porté un jugement trrs-
juste et trh-équitahte, quand elle a dit que la
grâce suffisante des molinistes est une erreur,
moi je la crois une hércsir^ et que la grâce
suffisante des thomistes est une sottise.
Enfin, dansuneautrclettre, voici comment
il parle : Je déclare dtcant Dieu que j'ai une noms que nous venons de citer annonçaient
sionnc cet article, il en rétracte et condamne
quelques-uns; il veut justifier les autres:
ei il a l'audace de dire qu'il n'a avancé ces
projjosilions que dans le sens des tho-
mistes, lui qui, en parlant à cœur ouvert,
avait traité deux fois ce sens des Ihouiisle»
de folie et d'extravagance. Voyez Arnauld
{le faux).
Dl SANGINS, prêtre dont on voulut faire
un thaumaturge pour relever le crédit de
Paris.
Relation des maladies et des guérisons
miraculeuses de Marie Gautt, et surtout
de la dernière opérée par l'intercession de
?.I. Desanuins, prêtre, mort à Paris en
1731, et enierré à Saint-Scverin. 1735,
m-k". Voyez Rolsse, etc.
DESBOÎS PE ROCHEFORT (Élkonork-
MARiE) naquit à Paris en 17i9, fut docteur
de Sorbonne, vicaire général de la Rochelle,
et ensuite curé de Saint-André des Arcs à
Paris. Il embrassa les principes de la révolu-
lion , et fut évoque constitutionnel de la
Somme; il subit néanmoins des persécutions:
lorsqu'on l'eut arrêté, on le mit, pour l'hu-
milier, iivec des prosliluécs. Au bout de
vingt-deux mois de détention, il fut rendu à
la liberté; alors il se Gl imprimeur, ei c'est
do ses presses que sortirent les différents
écrits en favetir du clerjjé constitutionnel. Il
fonda les Annales de la religion, ou mémoires
pour servir à l histoire du xviir siècle, par
nue société d'omis de la religion el de li paix.
Ces amis de la religion et de la paix étaient
Desbois lui-même el ses confrères Grégoire
et lloyer. D'après le |;ro peelus qui parut
au mois de juin 1795, il lut aisé de prévoir
que le nouveau journal ne serait guère que
la suite àcs Nouvelles ecclésiastiques, et n'ob-
tiendrait pas la confiance du clergé. Les
attache inviolable â tous les sentiments de M.
Arnauld, etc. Que je crois que la liberté d'in-
différence dans In nature corrompue n'est
qu'une chimi're et une invention hu':iainc, et
le reste d'une philosophie pélagirnne. Que
depuis la chute d'Adam il n'y n plus de grâce
'^ffisnnte, mai^ seulement efficace, etc. Que
', sentiment des molinistes sur ce chapitre est
demi-pétagien, et que l'opinion des ttiomistes
est une pure sottise et iine cxtrava'j(tnre. Que
sans In grâce efficace, non seulement nous ne
faisons rien de bien, mais encore nous ne
pouvons rien faire, et que c'est être demi-pé-
lagien que de penser le contraire. Qti'cntre
les dévotion^ populaires qui se bornent à un
culte extérieur et demi-juditque, on peut
compter le scnpnlnire, le rosaire, le cordon, et
d'autres confréries, (t que ce serait faire un
service à l' Eglise que d'abolir ces dévotions
fantastiques qui tiennent plus de la niome-
rie que de la véritable piété.
L'inconnu proposa encore au bachelier
Deligny de signer une thèse de sept articles,
purement jansénienne, el le bacnclier le (il
de tout son cduir.
Or c'est «.ur tous ces aveux indiscrets que
revient Deliguy dans le libelle qui occa-
assez que le jansénisme et l'esprit révolu-
tionnaire brilleraient également dans les
Anna'cs. D'autres amis de la reli(iion e' de la
paix concouraient à ct Ite publication ; nous
nommerons Saint-Marc , ancien lédacteur
des Nouvelles ecclésiasli/ues, Servois, Daire,
Pile! etSauvigny. Minardel Grapiiin y don-
naient quelquefois des article-*. Ces Anndes
cotumenoèient en 1795 et durèrent jusqu'en
180'J, epo(|ue où elles furent supprimées par
la police, comme tendant à perpétuer les
tro'i! les. Ce recueil forme dix-huit volumes
in-o \ C'est tout dire, qu'il peut être regardé
conmjc la suite de la gazelle janséniste. Les
rédacteurs étaient pres(jue tous attachés
à ce parti. Desbois mourut le 5 scplen)hrc
1807. (/l»»i.t. XVII, p. 71.)
DISI'SSARTS (At i:\is), naquit à Paris ea
1(')S7, entra dans l'étal eccle>ia'>lique, fut
appelant et concourut aux écrits publiés
contre la luille, en 1713 el ni'». Il avnil
quatre frères, tous ecclésiasti(|ues et jansé-
nisle>; l'un deux est fort connu sous le nom
d;> Poucet. Leur maison était un lieu do coii-
férence, et comme le bureau d'adresse du
parti. Les réfugiés do la province y en-
voyaient dos bulletins à la matu, 'jui furcnl
.137
DKS
DKS
4.'S8
l« prcinlor pornm «les i\(>nvellrs ecch'Hiasti-
qitcs. Alexis prit |>;irt .'i toiilcs Ich qiiorrllos
)niis(^iii(M)ii(is , ot fut un <l(*s plus chatul.s ii.ir-
lis.'iiis (lu li;;urisii)o. Il ('^crivil coiilro l>(i-
boiiiinii'o, jaiis^Miislo uiissi, mais qui ali.i-
qu.iit ce sy.sN^ni(>. Il conih;)!!]! aussi l'<>lil()i('(l
Jors (ifs (li.spii((>s sur la conliaiico cl la
craitilo, ou |)lut('it sur les v<m'Uis lli(''(>io^alc8 ;
car la coni inverse avait ( liaiiré d'objel, et
ce lui le Iroisit'^Mie élat de cctlo dispute. 11
mourut le l'i uiai \T7lt.
Voyez KTiiMvuK.
\){:v N^K du SOI liment des snints Pi'rrs sur le
retour futur d'i'Hir, et sur ht véritable in-
telligence (hs écritures. 17.'J7, 1n-12. — .\ vcc
uno Suite, 17^»0, 2 vol. in-12.
ExAnsi'.N du seniiweiit des Itères et des anciens
Juifs sur la durée des siècles. 17,'}9, in-12.
DissEUTATiON oi) Von prouve que saint Pnul
n'enseigne pas que le mariage puisse être
rompu, lorsqu'une des parties embrasse la
religion chrétienne. 17G5, in-12. !Uie fui
mise à Vindcx le 6 seplenibrc 1759, cl ue
fut pas approuvée dans le parti môme de
l'auteur.
DiKFicuLTKS proposées au sujet d'un dirnier
éclaircissement sur les verius liicologales.
17il.
C'est le premier ouvrau;e qu'il donna
dans la dispute dont il a été question. ï'oti!-
pied réponilit, et sa réponse, datée du 5
février IT'i'i, lut mise à l'index par décret du
il septembre 17i)0.
DocTKiiSE de saint Thomas sur l objet et la
distinction des verius théologales, i7'!2; et
défense de cet écrit, 1743.
DESESSARTS (Jean Baptiste). Voyez Pon-
CET.
DKSFOURS DE GENETIÈRE (Claude-
François) naquit à Lyon, en 1757, du der-
nier président de la cour des monnaies de celle
ville. Sa famille, alliée au prince de Mont-
barrey, s'était jetée dans les opinions de Port-
Royal; élevé dans ces idées, le jeune Des-
fours y fui affermi par les oraloriens de
Juilly, où il Ht ses études. Les jansénistes
s'étaient divisés en plusieurs sectes ; Des-
fours adopta celle des convulsionnaires. Il en
fut un des plus chauds partisans , et le con-
vulsionnisme fut l'unique afTaire qui l'occupa
toute sa vie. 11 y consacra tout son savoir,
sa fortune, sa tranquillité; entreprit de
longs voyages pour trouver ou former de
nouveaux convulsionnaires, et pour recueil-
lir les failsdes anciens sectateurs, dont plu-
sieurs étaient vénérés par le parti, comi-ic
autant de prophètes. iJesfours fut un des
ennemis les plus déclarés de la révolution ;
il la regardait coiurae un châtiment du ciel
infligé à la France et aux Bourbons, « pour
avoir persécuté la vérité dans les dodeurs
( t les disciples de Porl-Pvoyal. » Pour soute-
nir et propager cette vrrité, il avait, à celle
même époque, des presses clandestit,es, d'où
sortaient des ouvrages qui se ressentaient
de l'impérilie de l'imprimeur. Le parti con-
vuhiovnmre fui intimonenl uni jusqu'au
concordai d» 1H02. Un hc divittérent alori;
DestourN fut un de ceux qui reluH«Vent do
rer<Minattre la nouvelle organiHalion de l'I'i-
glise gallicane, 'l'oujours a la K'cherclie des
convulsiouniiirPH el do leurH partihun», Uci-
fours se rendit en Suisse; ntais à son retour,
ce voya;:»' ayant év<'ill6 les hou()çonB du
gouvernement d'alors , il lut reiilermé au
'rem|)l(; où il resia six nuiis. <.)uel<|u<>>v-uns
donnèrent pour principal motif de cet empri-
sonnement une brochure sur te jugement du
duc d'Knghien , (|ue Deslours avait distri-
buée eu secret. Maigre leur profession de
morale, les illuminés di; tous les pays s'a-
bandonnent souvent aux excès les |dus blâ-
mables ; un certain nombre de convulsion-
naires avait cela de C(unmun avec eux; mais
il faut rendre à Deslours la justice de dire
qu'il eut toujours des mœurs pures et mémo
austères, pour imil(;r sans doute ses maîlres
de Port-Royal , (jue leurs partisans pei-
gnaient comme» de pieux anachorètes. S il ne
partagea pas les désordres de plusieurs con-
vulsionnaires, il en avait embrassé néan-
moins toutes les opinions avec une exalla-
Jion peu corimune. Gomme eux tous, Des-
fours était préoccupé du but de leur grand
œuvre, c'est-à-dire de la future conversion
des juifs au christianisme; cet espoir de sa
pari lui inspira un tel amour pour le peuple
d'Israël, qu'il allait épouser une jeune juive;
mais les remontrances de sa famille el celles
de ses collègues empêchèrent qu'il ne con-
clût ce mariage. Vers les deniières années
de sa vie, il tomba dans la plus profonde mi-
sère, ayant dépensé son patrimoine dans des
voyages sans fruit, des entreprises biKjrrcs,
à riitîpressiou de ses livres, et enlin en des
secours réitérts à ses amis les convulsion-
naires. Pour comble de chagrin il finit par
être divisé d'opinion avec etJ\ : bientôt il se
vit abandonné de tout le monde. Une demoi-
selle de Lyon, d'un âge avancé, qui regar-
dait Desfours de Génelière comme l'homme
le plus verlueuxjl; recueillit chez elle: il y
mourut le ÎIO août 1819, à l'âge de soixante-
deux ans. D(sfours n'ayant voulu recevoir
les secours de la religion que d'un prê-
ire dissident, le clergé de sa paroisse refusa
d'assister à ses funérailles. Ses partisans, de
leur côté, se disputèrent ses vêlements, se
partagèrent ses cheveux, le regardèrent el
l'invoquèrent comme un saint.
Les trois étals de lliomme. 1788, in-8°, sans
indication de lieu. Ces trois étals sont :
Avant la loi, Sous la loi. Sous la grâce.
11 est inutile de dire que l'auleur les pré-
sente d'après ses opinions erronées.
Rkcukil de prédictions intéressantes, faites de-
puis 1737, par diverses personnes, sur plu-
sieurs événements importants. 1792,2 vol.
in-12.
Nous n'affirmons pas que celte date soit
exacte.
C'est un ouvrage singulier sous tous les
rapports , el qui n'est qu'un recueil d'ex-
Irails de discours de différents convulsion-
naires , que les -gens du parti vénèrent
15»
DICTIONNAIKE DES JANSENISTES.
410
comme prophètes. Ces fragments indigestes, dioccses. Ainsi ce n'est poinlfUeîon Initie troU'
placés par ordre chronologique, portent peau qui doit obéir an paslcur; mais c'est le
chacun la date du jour et de l'année, depuis pasteur qui doit se conformer à (a volonté du
le 20 mars 17-53, jusqu'au 30 mai 1792. Us troupeau.
apparlieMnonl en grande part o au frère
Pierre (l'avocst Perrault), au frère Thomas,
à la sœur Hlgrie, et à la saur Jloldn (made-
moiselle Font.in) , qui est consiciérée par
les convulsionnaires comme la prophélosse
de la révolution. D'autres de la même secte
en parlent aussi, et leurs amis et dévots y
trouvent des prophéties sur le rétablisse-
ment des jésuites, l'invasion étrangère, la
consiiintion civile du c'ergé, etc. On remar-
que dans le style de ces prétendus prophi tes,
une aiïeelation visible do vouloir imiter les
vrais piOiihètes de la sainte Ecriture. Mais
en su[)posant même que les amis de l'OEuvre
n'aient pas altéré les dates, toutes ces pro-
phéties se trouvent noyées dans un fatras
d'éloges I our les jansénistes, de choses et
d'expressions si incohérentes qu'il faut tout
raveunlcmcnt de la foi convulsionnnire pour
y déterrer ces obscures prédictions. Celles
de la sœur Holda , par exemple, sont dé-
layées dans l'original , en 36 vol. in-12.
M. Grégoire s'es-l plu parfois à citer le livre
de Desfours dans son Histoire des sectes re-
ligieuses.
DES.M ARES (ToussAiNT-Gui-JofEî'n), prêtre
de l'Oratoire, naquit en 1599 à Vire en Nor-
mandie, fut député à Rome pour défendre
les opinions de Jansénius. Il prononça à ce
sujet, devant le pape Innocent X , un dis-
cours qu'on trouve dans le Journal de Saint-
Amour. Son attachement aux idées de l'é-
^'oici quelques traits qui découvriront on
mém:' temps lo ridicule et l'impiété de cet
ouvrage :
Le tribunal des évéqties, du pnpe et du
concile même particulier so^t, dit l'auteur,
page 49, les bailli'iges; le tribunal so?<ve>atn,
où l'on ju'/e m dernier ressort, c'est l'Eglise
ou le concile oecuménique.
Jl attaque ensuite avec une violence ex-
trême les censures ipso fado, et sa grande
objection contre elles, c'est qu'i/ serait ridi-
cule de dire que, dès le moment qu'tm scélé-
rat a volé ou tué sur un grand chemin, il est
dès lors roué en effet, ipso facto, page 51.
11 continue sur le même ton, et dit qu'a-
jouter Vipso facto à l'excommunication, c'e-t
comme ajouter à la livre le mot de st?rling,
ainsi qu'on fait en Angleterre.
11 compare ailleurs (pag. 98) l'Eglise dis-
persée aux conseillers d'un parlement qui
sont dispersés chacun dans leur logis. En un
mot, tout dans celle misérable brochure fait
paraître un esprit également bas cl auda-
cieux, burlesque et impie.
DINOUART (Joseph-Antoine-Toi:ssài:<t) ,
chanoine de Saint-Renoîl à Paris, naquit à
Amiens en 1716, rédigea pendant quelque
temps, avec l'abbé Cl lude Jouanet, de Dôle#
les Lctlres sur les ouvrages de piété, appelées
depuis le Journal chrétien, et entreprit datis
la suite le Journal ecclcsiaslique, qu'il con-
tinua jusqu'à sa mort, qui arriva en 1786.
vêque d'Ypres lui attira des disgrâces méri- Ce Journal ecclésiastique est un ouvrage
técs. On le chercha pour l'enfermer dans la utile où l'on trouve souvent des articles in-
Baslille; mais, s'élant échappé, il se retira ténssants et instructifs. L'ensembîe en eût
chez le ducdc Liai)courl,un des plus ardents été mieux lié et ])lus consé(iucnt, si , captivé
dévols du parti dans le diocèse de Beauvais. par les partisans de la Petite église, l'auteur
Il y resîa jusqu'à sa mort, qui arriva en ne s'é!ait laissé entraîner par .les préven-
1687. C'est à lui que le parti doit le Nécro- lions d'une secte artificieuse, et n'avait ré-
loge de Port-Hoyal, il'l'-i, in 4°, auquel Ira- pandu à pleines mains la calomnie contre
vaiila aussi Dom Rivet. ceux qui la démasquaient. L'édition qu'i! a
DESROQUES iN ) , chanoine régulier, ùounéc àeVAbrégé de l'histoire ecclésiastique.
On lui a attribué un livre intitulé :
Instruction pour calmer les scrupules, au
sujet de la cons/»f ufi'on Unigenitus, et de
l'appel qui en a été interjeté. 1718; seconde
édition, 1719, 119 pages.
Cet ouvrage de ténèbres fut supprimé
par arrêl du Parlement de Paris, le IV jan-
vier 1719. On pourra se former une jnsle
idée de celle Instruction, par le caractère
qu'en a fait M. ra\ocat j;éiiéral de Lamoi-
gnon dans son plaidoyer où il requiert la
CD' damnation de cet écrit.
L'auleur, dit c<' magistrat, propose les
maximes les plus perniciruses ù la rcliqion
et au bien de l'Iital. Il conduit par les mêmes
vues qui dictèrent le livre du Tcmo\qn<ige de la
de l'avocat Macquer (mort en 1770], à la-
quelle il ajouta un volume, et la Vie de Pu-
lafox, évêque espagnol , que les jansénistes
ont réclamé comme un de leurs partisans ,
portent l'empreinte de cette fâcheuse situa-
tion qui, en faisant le tourment de l'écrivain,
envoie encore le trouble et la défiance dans
l'esprit du lecteur. Notamment , le volume
qu'il ajoute à l'ouvrage de Macquer est visi-
blement calqué sur les livres jansénistes.
DOMINIS (Makc-Antoine dk), mort en
162'», à l'âge de soixante-quatre ans, au
château Saint-Ange, où le pape ra>ail fait
enfermer. Après avoir appartenu à la so-
ciété (!e Jésus pendant en\iron vingt ans,
il la quitta pour monter sur le sié^e épisco-
pal de Segnia en Dalmaiie. Depuis il obtint
véritr, condamné si solennellement par /V/r- l'archevêché de Spalatro, par la faveur de
réi (lu 21 frvrirr 1715. // ne craint point de l'empeicur Rodolphe. Il était ami des nou-
rcndre 1rs peuples dépositaires de la foi, con- veaulés, inquiet, vain, changeant et onlre-
j9inlrment arec les évéques. I.a seule préroqa- prenani. Il soulTrail les caresses des prolcs-
tirc qu'il accorde aux prélats est de 1rs faire tants, ol avait dos idées qu'il prévoyait bien
marchrr d'un pas égal avec les curés df leurs ne dev- ir pas être partagées par les calholi-
m
DOM
DOIl
m
(|U('S. Pour los rcndiiî puliliqiios, Il passa on
Ani^U'torii'. Kà, il puhlia <l« ii\ oiivinj^cs dont
il va ^Irc quoslion, cl, apnVs plusieurs an-
nées <lo •<(^j()iir (l.'iiis <-o pays, il ohliiit <lii
pape (ii'i'îioiio XV th» so rci\(lr<' à Udiiie , où
il désavoua ses ouvia};<'s cl rciracla ses er-
reurs ; mais il (il de nouvelles fautes, cl Ur-
bain VMI le m en fermer.
De m iMiiMC/V crvlesidslien. Londres , 11517
el t(i'20, ,'{ voliMiics iii-fol. — Aulrc édilion,
Francfort, lO.'iS.
« 1,0 prindp.il but do cet ouvrajîo, dit un
crllifiue, dom Feiler cite quehiue rliose, est
d'anéantir, s'il se |)ouvail , non-seuleinenl la
monarehio de l'I^t^lisc et la |)riuianté du
jiape, mais encore la iiécessi'é d'un chef vi-
sible. \h\ (cl ouvra<ii;e ne pouvait manquer
de plaire aux puritains d'An;;lct(rrc; mais il
est surprenant que Jacques !"■ l'ait sonlYeit,
et qu'il n'ait pas vu qu'un homme qui ne
veut pas de chef dans rEtj,liso n'en vent pas
dans l'I-t l... Dominis prétend prouver (iiv. I,
ch. 4-), (juc saint l'ierre n'élail pas le seul
chef de rt'glisc, et que saint Paul lui était
6p;al en auiorité. Il dit ailleurs que l'I^lKliso.
n'a point de vériiahlc juridiction, cl il lui re-
fuse tonte puissance coactive, ne lui lais-
sant que la dircclive. Il confond l'Egliec cn-
St>iîj;nante avec l'Kfilise cnsei;.;née. Kl po;:r
peindre cet auteur d'un seul Irail, on peut et
on doit dire que le système de Hicher, ce-
lui de l'auteur du Témoignage (h la vérité,
et celui des cinquante avocats, rentrent par-
faitement dans celui de Marc-Antoine de
Dominis. Aussi Richcr refusa-t-il toujours
de souscrire à la censure que fit de cet ou-
vrage la faculté de théologie le 15 décem-
bre 1617. »
Nicolas Coeffeteau réfuta savamment lo
livre de Dominis , lequel livre fut brûlé avec
la 1» présentation du corps de son auLeur au
Champ de Flore, par sentence de l'inquisi-
tion. Plusieurs écrivains , les uns jansénistes,
les autres gallicans, ont adopté plusieurs
idées de Dominis , non-seuieuu-n! dans le
siècle dernier, mais encore dans celui-ci. On
peut nommer l'évêque constitutionnel Gré-
goire, l'abbé ïabaraud et M. Dupin. Voyez
le Dict. histor. de Feiler, au mot Dominis.
Environ deux ans après l'appari ion de son
livre sur le gouvernement de l'Kglise, Marc-
Antoine de Dominis publia l'Histoire du con-
cile de Trente de Fra-Paolo Sarpi , sous le
nom de Pietro Soave Polano, anagramme de
Paolo Snrpio , Veneto , c'est-à-dire Paul
Sarpi de Venise. Il y eut plusieurs éditions et
plusieurs traductions de ce livre ; nous avons
parlé ci-dessus des traductions françaises;
et ici nous mentionnerons seulement *:
HisTORiA del concilio Tridentino ; nella quale
si scoprono tutti gl'artificii dolla Corlc di
Koma, per impediro die ne la verità di
dogmi si pales.isse, ne la riforma di pa-
pato, et della Cbiesa si traitasse; di Pie-
tro Sonre Polano, pnblicala, etc. In Lon-
dra, Giovan. Billio. 1619, in-fol.
Pétri Suav.'s Polani Jlisloriœ concilii Tri-
denlini, libri octo ; ex ilalicis summa fide
c( accur/illono lalini facii : hludio et lalioro
Addini ISiU'taiii et (i iiillrlini lidiili. K\X*
gU!)({U Trinohaiitnm, 1620, in-fol.
Pi'.TFii Sunvis Polani Uistoritp conciliiTriden^
Uni , libri ocio, ex ilaliii'i sinuma fid.- ac
cura latiiii lacti. I.dilio nova, ab ipso auo-'
t<»re tiultis locis cnicnda'a clauc'a; ex
\crH\(nw. A 'ami IS'cwt on fsed poster iorern
maxime libroruiri nicliorein vcrsioneni
adornavit (inil. Itrdellus, Sarpii amicus,
ca-lcrortim M. Ant. de Dominis). Lugduni
nalavoruni, 1622, \u-!r.
Nous avons dit , dans d'autres ailicles,
pourcjuoi les jansénistes recommandent l'ou-
vrage d(! Sarpi. Voi/rz AMti.or, ('oi,nAVi;rt.
On sait que celte histoire mensongère a
été victorieusement réfutée par l'ouvrage
dont voici le titre :
HisToniA del concilio di Trevto , scrilta dal
Padre Sforza Pallaricino, dclla conipagnia
di Ciicsu; ove insieme rcfiulasi con anto-
revoii testirnonianzc un'istoiia f;ilsa, divol-
g.ita nello slcsso argomonlo sotto nome di
Pietro Soave Polano. In Roma, Angelo
Bernabù dal Verme, credo del Manelfi,
1(56, 1657, 2 vol. in-fol. —Antre édition,
in Roma.Piagio Diversin,etc., 1664, 3 vol.
in-4°. — Traduite en latin, sîudio et iabore
Joan. Bapl. Giaitini, Anvers, ex offirina
Plantiniana Ballhasaris Moreli , 1670,
3 vol. in-'t°.
DORSANNE (Antoine), natif d'Issondun
en Berri, docteur de Sorbonno , chanirc do
l'Eglise de Paris, fut grand vicaire et officiai
du même diorèsc, sous le cardinal de Noail-
les. Il eut part à la confiance de ce cardinal,
et fut un dos principaux insligateurs-. des
mesures qu'il prit, el de son opposition à la
bulle Unigenilus. Il mourut en 1728 , de la
douleur que lui causa l'acceptation pure et
simple que ce même cardinal de Noaillcs
avait faite enfin de la bulle. Nous avons de
lui un .Tournai très-minutieux, contenant
l'histoire el les anecdotes de ce qui s'est
passé à Rome el en France, dans l'aflaire de
la constitution Unigenitus, 2 vol. \n-k' , ou
6 vol. iu-12, en y comprenant le supplé-
ment. L'auleur s'y montre très- prévenu,
très-partial el Irès-ardenI ; il a tout vu , tout
entendu, et mêle à quelques faits intéres-
sants les détails les plus minutieux et les
anecdotes les plus suspectes. Ses amis seuls
ont le sens commun ; les autres sont des
imbéciles ou des fripons. Dorsanne est à la
fois, dans ce journal, fort crédule cl fort
malin ; il ne dissimule pas qu'il fit tout ce
qu'il put pour empêcher le cardinal de
Noaillcs d'accepter. Villefore , auteur des
Anecdotes de la constitution Unigenilus, s'é-
tait beaucoup servi de ces Mémoires dans la
composition de son ouvrage; aussi relrouve-
t-on dans le journal une bonne partie des
faits, faux ou vrais, rapportés dans les Anec-
dotes. L'auteur des Anerdotcs ne conduit son
histoire que jusqu'en 1718, le journaliste S'a
conlinuéc jusqu'en 1728. La narration du
premier est \ive el coulante, celle du second
est simple el fort négligée.
HT,
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
444
DRAPIER (Gui ) , naquit à Bcauvais, fiil
cuié (le celle ville, soutint les id/'es jansé-
nieiinos , et écri\ll en faveur des lirflpxiotit
mornirs cl contre la constilulion Unigevilus.
nUliLINEAU (N....) , (iorloiir «le So'rhonnc
Ivhi'iTATiON de In lir'pnnse de M. Véi-njnt
T l < I _ I . . ... ■■; r^ II- . .
mourut en celte dernière ville en octobre
1733, dans sa qua(rc-vin«rt-qua(ri('me année.
De sa plume, aussi in^ïénieuse que chré-
tienne, sont sortis un grand nombre d'ou-
vrages, écrits avec pureté, avec noblesse,
avec élégance ; c'est le caraclère de son stf le.
d'Ànijeis à la lettre ' e J/. Bublincan , doclcur II serait parfait , s'il était moins coupé, plus
de Sorbonne, du faux système de M. Vcvnjxie ""-•- -' --=- -- ' •
de Soissons , dans ses deux arertissements , et
des pernicieux principes sur lesquels ou pré-
tend établir l'ncccpt'ilion de la bulle Unigo-
nitus. 1719. Iii-iS' de 1^2 pagcîs.
Dulditieati , vieux docteur janséniste, s'é-
tait avisé d'écrire à M. révèque d'Angers
( Poncol do la Rivière) , pour l'inviter à ap-
peler au futur concile. Ce prélat, qui, |)ar
la publicité de ses sentiuienis sur ce sujet,
varié, plus précis : on lui reproche aussi un
peu d'ullectalion.
Nous venons de rapporter ce que Feller
dit de Duguct ; nous allons citer égaicmcnl
une partie de l'article que lui a consacré M.
Picot, dans ses Mémoires,{o\\\. IV, pag. Ii8.
« Duguet ne renonça jamais à son appel ;
il réappcla même en 1721 , et mit beaucoup
de zèle à engager d'autn s à faire l.i même
di
emarche. Sa lettre à 1 évêque de Monlpel-
se croyait à l'abri d'une pareille proposition, lier, en 172'i-. mérita d'être flétrie par arrêt,
répondit avec force au docîctir, le 10 de dé- Ses auircs ouvrages sont nombreux. Les voici
cembre 1718, et fil imprimer sa réponse, dans l'ordre des dates ; 1° Jrair^ f/e /« Prjcre
pour détourner les fidèles de son diocè>e des publique et des Dispositions pour offrir les
pièges que leur tendaient les novateurs. Or, saints mystères. 1 vol. iu-l2. Paris , 1707; i"
c'est de celte réponse qu'un anonyme a en- a été réimprimé fort souvent. 2' Traité sw
1
sur
les Devoirs d\in évéque, Caen, 1710. 3" ^e-
fjles pour l'intelligence des saintes Ecritures.
1 vol. in-12. Paris, 171G. L'abbé Asfeld y a
travaillé; elles ont été attaquées par l'aca-
démiricn Fourmont et par un anonyme.
k' liéfulalion du système de Nicole, touchant
In grâce universelle , brochure in-12. 1716.
5° Traité des Scrupules, in-12. Paris, 1717.
G" Lettres sur divers sujets de morale et de
piété, 10 vol. Pari<, 1718, souvent réim-
primé. 7" Pensées d'un magistrat sur la dé-
claration qui doit être portée au parlement,
brochure in-V». 1720. H" Conduite d'une dame
chrétienne, in-12. Paris, 1725. 9" Disserta-
et, peu (le temps après, la théologie à Saint- tion théologique et dogmatique sur les exor-
Magoire à Paris : c'était en 1677. Au mois cismes et autres cérémonies du baptême;
de septembre de celte année, il fut ordon- Traité dogmatique de l'Eucharistie ; liifuta-
nc prêlre. Les eonférenccs qu'il fit pendant tion d'un écrit sur l'usure, in-12. Paris, 1727.
les deux années suivantes, 1678 et 1679, 10° Caractères de la Charité, in-12. Pans,
lui acquirent une grande réputation. Tant 1727. M" Maximes abrégées sur les décisions
d'esprit, de savoir, do lumièr;,- et de piété, de C Eglise, et préjugés Ugitimes contre la
dans un âue si peu avancé, surirenaienl et
charmaient les personnes qui venaient l'eiî-
(endre,ct le nombre en était considérable.
Sa sanlé, naturellement délicate, ne put sou
trcpris la Réfutation, par un assez long écrit
qu'on [leut appeler à jusli; lilre une misé-
rai)le compilation de tous les lieux communs
des Qu( siiellisles.
DUIJOIS. Voyez Bois fnu^
DUBOIS, prêlre à Dcifl.' Nom emprunté
par le Père Quesnel.
pUGDET (.1 ACQUES-JosRPii ) , né à Mont-
brison , en 16i9, commença ses études chez
les Pèies de l'Oratoire de cette ville. Il les
étonna par 1 "étendue de sa mémoire et la fa-
cilité de son esprit. Devenu tnembre do la
congrégation à laquelle il devait sou édu-
c ilion , il professa la phi!oso])hie à Troyes ,
tenir Ionglem|)s le travail qu'exigeaient ses
coiiférences. Il demanda, en IdKO. d'être dé-
chargé de tout emploi, et il l'obtint. Cinq
ans a[)rès, en 1683, il sortit de l'Oratoire,
pour se retirer à lîrtixelles , aupiès du doc-
leur Arnau'd , son ami. L'air de ce'lc ville ne
lui étant pas favorable, il revint en France,
à la fin de la métne année, et vécul dans la
plus grande relraite , au milieu ( e Paris.
Quciquc temps après, en 1()90, le prési lent
de .Ménar>, désiranl avoir chez lui un homme
d'un si grand mèrilc, loi ollril un ap|)arle-
ment dans s,a nunson. L'abbé Duguet l'ar-
cepla , et ca jouit jii'^qu'à la mort de ce ma-
gislr t. Les années qui suixircni celle perle
lurent moins heureuses pour cet écrivain.
Son opposition à la constitution Uni ;enilus,
et son allachenicnl à la docirino de Qutsnel,
snn aini, i'obligèreni de rhangcr souvent do
demeure et uiémo de pays : on le vil succes-
sivcmen' en Iloll.inde . à Tmuos, à P.tris ; il
constitution, 1727. 12" Explication du mys-
tère de la Passion , 2 vol. in-12. Paris, Tir^S.
Cet ouvraiie , dont il a été fait plusieurs édi-
tions, n'est qu'une portion d'un plus grand
ouvrage qui parut sous le méfiie litre, en
ik vol., 1733. 13° Rr/hxions sur le mystère
de la sépulture ou le tombeau de Jésus-Christ,
2 vol. in-12, 1731. IV LOuvrage des six
Joun^, ou Histoire de la Création , 1 vol. in-
12. 1731. Sou\ent réimprimé. C'est 1(» com-
meneemenl de ['Explication de la Genèse,
(jui parut l'année suivante, à Paris, i n 6 vol.
in-12. lo° La même année, Explication du
livre de Job , \ vol. in-12. 16° Explication
de plusieurs psaumes, Vvol. in-12. Paris,
1733. L'.dibe d'A>feld y a donné un su|)p e-
mcnt. 17" l'explication des x\v premiers
chapitre-: d'isnie, 6 vol. in-12. Paiis, 173V.
L'abliè Asield y a eu sa |iarl. 18" Traité des
Principis de lu fol ihrélirnne, 3 vol. in-12.
Pa is, 1736. 19" Explication <les livres des
liais , !i vol. in-12. P.iris, 173 -i. L'abbed'As-
leld y a eu sa part. 20' Iniitilution d'un
prince, !*■ vol. in-12, 1739. Cet ouvra{;c fut
comp.''sè pour h* duc de Faveic, depuis roi
Air. miG
(le Sanlaijrno. 21' Confier once a rcclhian-
ti(/nrs , '2 vol. in-V". On voil cimibifii Duquel
<ilail fécond; il l'^^lail niôinc trop- Du rf'Hlc; ,
plusieurs de sfiS ()nvratî<s soûl esliniés d-s
ecciéHi.isliiiiies ; il y n^'^iic un loii d'oiirlion
qui n'csl pas comniiiii dans celui école. Les
Fxiilicdlioiis (le rKcrilnre sainlo mArileul
surloul lyC'ivr rouiarciuécx. C'est le Iruil des
coiiréreuc<s (iu(^ l'auteur faisait A Sainl-Kocli,
avec l'abbé d'vsIVId , et qui euiont dans le
temps beaucoup d(i vopue et do répulalion.
On a encore do l)u^alet une lellro h \ an Ks-
pcn, en faveur d.^ l'.ippel, tribut (|u'il a payé
au\ préjuj^és de sou parli. Il était néan-
moins bien éloigné do l'àcrelé et do la pas-
sion (pii douuuent dans tant d'écrits publiés
vers ( oie épO(iue. Dans une lellre du l) lé-
vrier 17;i-2 , qui fut imprimée, il s'olôvo for-
teuuMit contre les Nouvellrs eccléai'tsfiques ,
et cararlérise di<;nonuMit relie juisérable [ga-
zelle et son auleur. Il ne blâmait pas moins
la folio des couvulsions , l'oppiobro do ce
parli. Celli' maniôr(> do voir di iiinua son
crédit sur la (in de ses jours, el l'oxposa à
quelques désaj^rémcnts de la p;irt do roux
dont il avait épousé jusque-là les inléréis. »
Maintenant, nous allons faire connaître
les critiques de (;uclque3-uns des ouvrages
de Duguet.
Traité de la prière publique, etc. Voyez la
citation de M. Picot.
T.e style de cet ouvrase est diffus, dit Fel-
1er, qui ajoute que l'auteur se rapproche
des principes si opiniâtrement défendus par
Messieurs de Port-Royal.
Los catholiques, dii un autre écrivain, ont
trouvé quantité de choses réprébensibles
dans ret ouvrasje. En voici quelques-unes :
1° L'erreur de la grâce irrésistible , c'est-à-
dire, la second' des cinq propositions héré-
tiques de Jansénius, se trouve formellement
dans le Traité de la prière, partie II', nom-
bre 9 : Nous ne devons lui demander (à Dieu),
que cette grâce qui nous apprend à user hirn
de toitt le reste, et dont nous ne saurions ja-
mais abuser,
2' Il est visible qne Duguet ne pense pas
autrement que le P. Quesnel sur la charité.
Il prélend avec lui que toute action qui ne
procède pas de la charité parfnit" est ré-
prouvée de Dieu. On jugera p r ce court pa-
rallèle de l'uninimilé de leurs sentiments.
Le P. Quesnel dit (1) : C'est la charité seule
qui parle à Dieu, c'est elle seule que Dieu en-
tend ; et Duguet dit : Dieu ne prête Voreille
qu'à la charité (S" moyen, nombre 8).
Le P. Quesnel dit (2) : La charité'seule ho-
nore Dieu, ft M. Duguet dit après lui : La
chnrile seule le peut louer (Ibidem).
Le P. Oucsnel di! (3) : C'rst en vain qu'on
crie à Dieu ; Mon Père, si ce n'est point />>•-
prit de charité f/ui crie... La seule charité fait
les actions chrétiennes... Dieu ne couronne
que la charité. Qui court par un autre mouve-
ment et par un autre motil" {lc\ que !a foi ou
respér.inc), court en vain... Il n'y a point
d'espérance où il n'y a point d'amour... Il n'y
(1) Prop. 8i.
(2) Prop. 5<i.
DUG
44n
a ni Dieuni reliqion où il n'i/ a point de. rh(i~
rite, M. DngurI débile la luéme iloehiiio en
termes plus précieux : l.a charité nrule sait
qémir, tout le reste n'est qu'un son scvi'dnble.
i) celui d'un (lirai u relentissunt , oh un bruit
importun; rien n'est mesuré, rien n'est dans
le Ion. rien n'est d'accord, que ce que pro-
nonce 1(1 charité, tout est insupparlnhle sans
elle, et discordant: nous ne devons demander
que la charité. On affecte d'insinuer d.iis lo
dixième moyen, l'hérésie (h; l.i eailucilé et de
la décadence préteuiltii! do l'I'lglix!, (mi disant
que Dieu l.i rcMiouvellera dans sa vieillesse.
Voyez IvrioMAHic.
Dans le Traité de la préparation aux saints
mystères, on ne permol A un chanoine Irés-
homme do bien ol Irés-fcrvenl de ne dire la
messe que trois fois la semaine.
Ri\(jLi':s pour l'intelligence des saintes Kcri-
tures. Paris, Jacques Etienne, 1710, petit
in-12.
Nous avons déjà cité ce livre à l'article
de l'abbé d'Asfold , qui on a fait la préface.
Voyez cet article.
L'auteur de la Préface générale sur rAn->
cien Testament, tome I de la Pible de Vence,
5' édition, page 275, reproduit en partie ou
en abrégé le-; règles de Duguet, mais sans le
nommer ; il semble qu'il on ajoute quelques
autres, et il dit en note: « La plupart des
règles qui vont être ici présentées se trou-
vent dc\ eloppées avec beaucoup plus d'élen-
duo dans l'ouvrage inlilulé : ïlègles pour
Vintellifjencc des saintes Ecritures. Paris ,
Etienne, 1716, petit in-12. On les trouve
aussi sommairoment présentées dans le Dis-
cours préliminaire qiù se trouve à la tête de
Védition de la Bible de Sacy, \mpr\mée à Paris,
chez Des[irez, en 1759, in^fol. Il est permis
de répéter ici ce qui a été dit dans ce Z)/5-
co!/rs d'après l'auteur de l'ouvrage que l'on
vient de citer. Ces règles soliiies ne peuvent
être trop répandues ; et le précis que l'on ( n
donne ici, ne peut qi'inviter le lecteur à lire
l'ouvrage même d'où elles sont tirées. »
Conduite d'une dame chrétienne pour vivre
saintement dans le monde. Ce livre fut
composé pour Mme d'Aguesseau, vers l'an
1680, el imprimé en 1725 ; Paris, Jacq. Vin-
cent ; in-12.— Autre édition, iT^O , ibid.
On a reproché avec raison à l'auteur de
conseiller dans ce livre la lecture des lettres
de l'abbé de Sainl-Cyran. Elles sont, dit-il,
écrites d'une manière un peu sèche ; mais les
maximes en sont admirables. Voyez Saint-
Cyran.
Lettre... à M. de Montpellier (Colber!), au
sujet de sps remontrances au roi; in-V".
A l'occasion de cette lettre, un crili(iue
s'exprima, dans le temps , ainsi qu'il suit :
M. Duîruef, après avoir été longtemps un
janséniste assez modéré, lève enfin enlière-
menl le masque. Sa lettre est datée du 25 juil-
let 1724- ; au lieu de s'envelopper comme il
faisait auparavant, elde mesurer ses expres-
sions, il y prend le ton de M. de Wilh , du
(3) Prop. 55 et suiv.
i\:
DICTIONNAIRK DEè JANSENISTES.
il8
P. Cicrberon et du P. de la Borde; c'était
s'accommoder pnrfailcmcnl i)[i caractère du
prélat à qui il écrivait. Il ne se contente pas
d'apnlaudr en secret au nouveau chef du
parti : J'ai cru, Munsei ^U'ur, lui diî-il, que
la vr'rH'é :jue vous défendez exifjeait de jnoi
quelque chose de ;;/«,«... et qw je devais pren-
dre vt^me quelque pa' t à votre combat et à
votrf. victoire, en vous rendant compte de mes
fcntimeiifs dans une leilrc qui deviendra pu-
b'iquc, s'il est nc( e^saire.
C'est donc M. Diisuet qui veut que le pu-
blc soit une fuis bien inslruit de ses senti-
ments: cl quels sonl-ils ces senlimenls? C'est
que If j.insénisme n'est qu'un v;iin fan'ôme
«jne ri'^gl se combat. Plus on s'est efforcé,
dil-il, page i, de réaliser le fantôme du jan-
sénisme, [lus en a démontré le mcnaonqe et
l'imposliue ; et il est désormais indubitabh,
après une infjuisition si longue et >i ardente,
que tout se réduit au simple fait de Jansé-
nius... 0} lui attribue des propositions qui
tr? sont pas de lui. On a réduit sa doctrine à
un simple extr.tit , et en cria on a fait une
chose inouïe et d'un très-danqsreux exemple.
On a sur cet extrait très-court, très-informe,
très-infuîèle , condamné toute sa doctrine.
11 ne s'explique pa<î moins clairement sur
ce prétondu fantôme d ins la page onzième. H
ne fiiii p.'is façon d"y avancor que les .iccusa-
teurs de .lansénius sont eux-n.émes persua-
dés que la qràce nécessitante n'est qu'une er-
reur abstraite sans sectateur.
Explication des qualités oxi des caractères
que saint Vnul donne à la charité. Paris
Cil. La Roilière, 1727, 'loG papes. — Autre
é'iition, Paris, Louis Gucrin, 1727, in-8°. —
Autre, Hruxcili s , sans nom d'auteur ni
d'imprimeur. — Autre, Amsterdam, Henry
AVander Hagen, 1731; iii-12, 4-C8 pages.
Un passage du chapitre xiii de la pre-
mière Epître aux (Corinthiens sert comme
de texte à tout le discours. L'abbé Duguet,
en paraphrasant les traits dont saint Paul a
formé le caractère de la charité, décrit les
délauts que l'Apôtr.» oppose à celte vertu.
Mais il paraît que son but principal est d'y
établir un point important de la doctrine
jansénienne.
Cette nouvelle religion consiste dans la
seule charité; la charité seule y est tout le
culte, tout le mérite, toutes les vertus. Les
dons que l'on appelle vertus, comme la foi,
l'espérance, la pénitence, etc., s'ils sont avec
la cliarilé, ne font que par elle leurs fonc-
tions, ne réussissent et n'obtiennent que par
elle ; et s'ils sont sans elle, ils sont non-seu-
lement .«ans mérite, mais même sans utilité ;
ils sont criminels, et daulant plus criminels
qu'ils sont en un degré plus excell nt.
Au reste, cette charité, qui seule est tout,
est le pur effet de la volonté de Dieu , et la
grâce n'est autre chose que l'infusion de
celte charité. Ou ne peut guère mieux s'y
prendre pour faire des déistes el des quié-
tistes.
Toutes les éditions de ce livre ne se res-
M. Duguct va jusqu'à asurer (page 2) ,
que le pape Clément XI n'a point condamné semblent point. Il y en a quelques-unes d où
le Silence^ respectueux dans la bulle Vineam l'on a retranché les endroits les plus perni-
"" " '' ' cicux. Il y en a d'autres où ou les a laissés
Domini Sabaoth, quoique ce soit là un des
grands objets de cette bulle, quoique le P. Ger-
boron cl M. de With , déterminés jansé-
nistes, aient eux-mêmes reconnu que la dé-
cision contre le silence respe.lueux était
iielie, précise ci évidente, et ne laissait ni
suhierfuge ni ressource. Ce sont les termes
d.'M. de With. Mais M. Duguel s'enloriille et
s'enveloppe dans un pi:oyal)!e galimatias,
pour sauver le silcnre rcspcdueux de l'at-
teinte mortelle que lui a portée celte bulle.
Il dit, p ige 3, (|ue, puisque les autres évè-
ques gardent le silence ou.ind ils devraient
parler, leur devoir est de col u d M. de Mont-
pellier, et que Vépiscopat solidaire dont il est
revêtu Vobliqe à parler el à agir au nom de
tous ses confrères.
Jl est inoui fajoute-t-il pap- C) que lors-
qu'il n'q a personne qui ensei.jne ou qui dé-
fende l'erreur, qu'il n'y a ni chefs ni disci-
plfs , qu'il n'ij a pas om'ire de secte ou de
pa) ti, et que les preuves en sont aussi éviden-
tes que le soleil, on ait établi un formulaire
pour faire signer à tout le monde la con-
damnation d'une erreur qui est rejitée de tout
le monde, etc.
Celle lellrc fut supprimée par un arrêt du
conseil du U novembre 172V, et l'auteur,
obligé de se cacher, a eu une vie depuis
for! agitée. C'csl alors (|u'on le \ il surces-ive-
meut en Hollande, à Troyey.à Paris, et dans
plusi> ur:i autres livui ditTcrents.
tels qu'ils ont coulé de la plume de l'au-
teur.
Un critique a signalé un passage où Du-
guel, à riiiiilation des chefs du parti, tâche
d'atYerniir les disciples de Janséoius et de
(juesnel dans leur révolle contre la bulle
UiiiyenituSyvn supposant faussement, et mal-
gré la plus grande noloriélé, que l'Eglise
n'a point parlé dans ce décret que les con>-
titutiounaires sont injuslemenl persécutes
par les deux puissances , et qu'ils doivent
mépriser comme nulles toutes les censures
lancées, contre eux. Ce qui suit , a, ouïe le
critique, n'est ni moins séditieux, ni moins
schismalique.
« Tant qu'ils demeurent dans ces senli-
menls ;les quesuellistes) , leur charité les
rend martyrs de la vériié qu'ils prefèieiit à
tous les avantages, et à ceux même que la
pieté met au-dessus de tout ce que les hom-
mes peinent lui oUj»: e' elle les rend aussi
martyrs de l'uniie, qu'ils préfèrent à tous les
inlérèls publics ou secrets qui seraient capa-
bles de les en détacher. Le Père célcsle les cou-
ronne en secret, pendant (ju'ils sont rejeté»
par des hommes (jui ne loiinaissi nt pas leur
innocence, ou qui en sont les ennemis; et
il prépare les récompenses éternelles à leur
allachemenl iuviol ilde à ri-iglise. Les hom-
mes spirituels, comme les appelle saint Au-
gustin, qui demeurent attaches et soumis à
449
Diir.
hVC
450
ri^j^hsc, lors(|u'il «i» iiaiaissoul cliassf'S pni-
la maliiui des laclicux cl pir la l'ail>l(isH«» lUrs
autres, soûl alVciiiiis dans rclU! disposilion
par liMO cliarilé qui iic s'ai;j;rU jamais, etc. »
Pi>iirrai(-(»n cmiiloycM- des cimiIcuis |)Ius
fausses pour pciudrcî les partisans cl les cn-
neuiis du janséuisino? Ctnix-ci sonl traités
û'/ioiiinu's factieux cl d injuHics prrsrriilcnrs ;
ceux-là soûl eauouisés coinuie aulaul d'il-
lustres inarti/rs de lavérUé et de l'unité. Les
prolcslauis ont-ils rieii avancé do plus inju-
rieux, à ri'^i^liso nunaino?
Dans le seizième ailiclc, M. Duquel prirlcà
peu pr(\s (•omiue Jansénius el Ouesnel , sur
l'étal des Juifs cl la loi aneieuuo, sur la dil"-
férencc des deux alliances, sur la crainte cl
la cliarilé.
Le livre des ('araclcie.t de la charité a clé
condamné à Rome le 7 oclobrc 17V0, donec
conigatur.
Expr.icATios du mystère de la Passion de
Aotre-Seigneur Jésus-Christ , suivant la
Concorde. Paris, 1728, Jacques-IUienne et
François Babuty. Eu deux parties ; ap-
prouvé par M. Touinely, qui apparem-
menl ne l'avait pas lu avec assez d'allen-
lion.
Ce même livre est imprime à Amsterdam
chez flenry Wander Hagen, Mil. La iire-
niiôre partie est inlilulée : La croix de Notre-
Seifineur Jésus- Christ. La seconde a pour
(lire : Le mystère de Jésus- Christ crucifié, dé-
voilé par saint Paul.
Un critique orlliodoxe a signalé dans la
première partie beaucou() de passages où
l'efficacité de toute grâce est établie.
\ oici un endroit où l'inamissibilité de
la justice est assez clairement exprimée ,
page 106 : Zachurie.... nous dit que le ser-
ment que Dieu avait fait à Abraham.... avait
pour objet un peuple nouveau ce nouveau
peuple.... n'est plus captif.... sous la malé-
diction de la loi. Il est saint et juste. Il l'est
également tous les jours de sa vie ce peu-
ple nouveau n'est autre que nous.... c'est no-
tre sainteté et notre justice qui ont été pro-
mises à ce père des fidèles , mais une sainteté
et une justice non interrompues.
Voici une autre erreur, page 99 : La voix
du Père et la manière dont il enseigne , sont
infailliblement suivies de la persuasion et de
l'obéissance. La conséquence immédiate de
celte doctrine est que ceux qui n'oni pas été
persuadés, qui n'ont pas obéi , n'ont pas été
enseignés, ou ce qui revient au même , n'ont
pas eu la grâce.
Le théologien que nous citons relève, dans
la seconde partie, les passage-^ où l'auteur
établit le système erroné qui refuse aux Juifs
les forces pour accomplir la loi.
Page 5:î (édiiion de ïioWande): La doctrine
de Jésus-Christ, précisément comme doctrine ,
est la même chose que la loi. C'est la grâce
seule qui l'en dislingue : expression qui an-
nonce clairemeul le syslèmo de l'auleur sur
la dilïércnce des deux alliances. La correc-
tion qu'on a f;iile à Paris est juste, en met-
tant : C'est l'abondance seule de la grâce qui
l'en distingue: mais il la fallait r.ilre au<isi dans
liius les aiiti''s cndroilH où l'aulitur répi'io
la même i;ricur eu d'autres termes, el où ,
sous prétexle de dite que l'ancienne lui n(i
donnait point la grâc(> |)ar cl (; niéme , il dit
(|(i(< l)i(!U dans ran( ienne alliance nt; don-
nait aucune grâce (|iii rendît l'accomplisHc-
mcnl d(^ la loi possible, el qui; dans la nou-
velle il donne une grâce cflicace qui f.iil ac-
complir la loi.
]*age Î)H. Dans une alliance , dil-il,... où
Dieu se contente d'exiger l'obéissance sans la
prometire, et où le peuple se charge d obéir
sans connaître sa faiblesse... il n'y a rien de
certain que la prévarication du côté du peu»-
pic, et que le chdtimcnt du côté de Dieu. Il lient
le même langage, p. 108, 119, 120, 121.
Pour ce qui est de la nouvelle alliance, il
dil, pages i'I'i, 12'i-cl 125, que Jésus-Christ s'y
charge lui-même de l'obéissance de l'hoiiime ;
et page 120 : Que l'homme parlait seul dans
l'ancienne alliance ; mais (juc Dieu agit seul
dans la nouvelle.
Page a-IO. Jésus-Christ fait en nous par sa
grâce tout le bien que nous faisons, agissant au
lien dcnous. TcWc est la docirine janscnionne.
Quand nous faisons le bien , Jésus-Chrisl le
fait en nous, agissant au lieu de nous. Quand
nous faisons le mal , le diable le fait en nous,
agissant au lieu de nous ; moyennant quoi
nous sommes purement passifs ; et les deux
principes, le bon cl le mauvais, fonl tout en
nous. Or qu'est-ce que ce système, sinon le
pur manichéisme ?
Explication littérale de l'ouvrage de six
jours , mêlée de réflexions morales par
M. **', à Bruxelles, chez Foppens. — Autre
édition ; Paris , Babuiy , 1736 , avec les
explications des chapitres xxxviii el xxxix
de Job, et des psaumes xviii, cni,in-12,
kkS pages. — Autre édition , ou plutôt la
même, augmentée du second sens du
psaume cm , et d'une table des matières.
Paris, Babuiy, 17i0, in-12 de 527 pages.
« L'abbé Duguet, dil un théologien , insi-
nue avec adresse dans cet ouvrage le dogme
impie de Calvin el de Pierre Dumoulin sur
la réprobation. Il y enseigne que le juste ne
contribue en rien à sa sanctification ; el que
si l'impie se damne , c'est que Dieu a voulu
le laisser dans la masse de corrui lion. »
« Seigneur (dil-il, page 106 el 107, éditions
de Paris), oseronl-its vous demander pour-
quoi vous avez préféré certains jours à tous
les autres, et pourquoi vous avez discerné les
mois et les années, en laissant les attires dans
l'obscurité et ilans l'oubli ? Y a-t-il eu du côté
des jours, des mois et des années, quelque mé*
rite particulier
« C'est moi seul qui les ai séparés depuis la
création du soleil. C'est ma seule faveur qui
a fait le mérite et la gloire des uns, sans que
les autres aient droit de se plaindre... Mon
dessein a été d'instruire, par ce (hoix si visi-
blement libre et gratuit , toute la postérité
d'Adam, à qui je ne dois rien depuis sa chute ^
mais dont je discernerai mes élus pour me les
consacrer d'une manière particulièrct et où je
451
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
452
laiiserailes autres dans l'état profane où je les
trouve.
« Il csl ôvidenl par ce passage que, selon
Duguet, le jusle ne contrihiie jias plus à son
salut que le jour, qui est choisi de Dieu pour
être brillaul, ne conlribue par lui-même à
celle gloire ; cl que le pécheur ne coiitiihue
pas plus à son malheur que le jour, qui est
laissé dans l'oubli, ne contribue à sou obs-
curité. »
Malgré cela, Feller dit que l'explication de
l'ouvraije des six jours est un ouvrage es-
timé ; « l'uiile y est mêlé à l'agréabli', dit-il
encore : c'est un dos meilleurs commentaires
que l'on puisse lire sur l'histoire de la créa-
tion. »
« Il est bien à regretter que Duguet n'ait
pas été , comme il devait l'être, soumis à
l'Eglise, en toul, partout cl toujours. Les
explications qu'il a données sur divers livres
de l'Ecriture sont cdilianles, instructives, di-
gnes d'être lues ; cependant elles n'ont joui,
et on le conçoit, que d'une médiocre faveur
auprès des catholiques (idèles. « Duguet, dit
Feller, s'attache moins à lever les difficultés
de la lettre dans ses différents commentaires,
qu'à faire connaître la liaison de l'Ancien
ïestamciU avec le Nouveau, et à rendre at-
tentif aux figures qui représentent les my -
tères de Jésus-Christ et de son Eglise. Mais
il ne néglige point absolument le sens de la
Réimprimé en 1743 avec ce nouveau titre :
La vérité rnidtie sensible à tout le monde , ou
Entretiens familiers d'un ruré cvcc un )nar-
ch'tndy i<ur les contest.itions dont VEcjlise est
afjitée^ ef en particulier sur la constitution
L'uigcnilus. Ou y a joint la constilulion elle-
même, avec des remarques, ce (jui loruie
deux volumes in-12. Cette édition fut don-
née par Griilot. Voyez ce nom.
Si jamais l'erreur fut rendue sensible cl
palpable, c'est dans re livre fanati(juc. Il est
composé eu forme de dialogues. Il a été con-
damné par une sentence de l'olficial de Cam-
br.ti, rendue le 13 avril 17 'S, comme renou-
velant les erreurs conlan.née's , injurieux à
i Eglise et à l'épiscopal, scandaleux et tendant
à ei citer de nouveaux troubles en matière de
doctrine; et en vertu de celte sentence, il fut
lacéré et brûlé par la main du bourreau, à
Mons, hi 17 du même mois.
On peut dire que ce malheureux ouvrage
est un tissu perpétuel de sophismes et de pa-
radoxes , de mensonges, de principes perni-
cieux, de faussetés débitées avec un air de
hauteur el de confiance capables d'éblouir les
simples. Tout y est injurieux aux papes, aux
évêqu' s, et à toutes les puissances.
L'auti ur ose dire dans son avertissement
au lecicur, et il affecte de répéter plusieurs
fois dans le corps de son livre, que les au-
leitre, el il s'arrête quelquefois à des cxpli- l^urs de la conslitution Unigcnitus la ca-
calions plus pieuses que solides; ell s ne dé-
rogent en rien à ce qu'il dit d'ailleurs de sa-
tisfaisant sur les mêmes objets. »
DUHAMEL (Robert -Josi-i'h-Alexis), cha-
pel.iin de Seignelay, el théologien de Caylus,
évoque dAuxerre, est auleur d'un Projet
d'instruction pastorale contre Berruy-r ; des
Lettres sur les explications de Buffon, 1751 ;
des Lettres flnmanles, ou Histoire des varia-
tions et contradi' lions de la prétendue rdi-
fjion naturelle, {"roi', i\c l'Auteur niaU/ré lui
à l'auteur volontaire, Miil , sur l'éiilion du
Discours de Kleury, cl le Commentaire de
Gliiniac de la Bastide. Voyez Fleury ; et d'une
Dissertation sur iauloriiédu saint->iége , pu-
bliée par Maustruten 1779. Il assista ;iu con-
cile d'IJtrechl avec ti'Elemare, Pelvcrt, Paris-
V\T(|iiicr, Mercad.er, etc.
DL'MONT, pseudonyme de Le Maislre de
Sacv.
J/UPAG DE BELLEGARDE. Voyez Beli.e-
GAIIDIC.
I)IJR\ND (Dom). Voyez Clémencet.
DUSAIJSSOIS (N... , né vers l'an 1G87, fut
chcnl .ivec grand soin , conime un ouvrage
capable de révolter les fidèles. On a remarqué
dans différents endroits, dit-M, page 7 de, son
avertissement, que les faute. trs ue cette pièce
n'ont garde de la mettre entre les mains de
ceux qu'Us veulent engager dans leur parti ^
parce qu'elle est seule capable de les trahir, et
qu'on y aperçoit du premier coup d'œil les vé~
rites de la religion proscrites et censurées. Les
opposants au contraire re craignent point de
mettre au jour celte bulle, q i suf'jit pour les
justifier et pour détromper ce ix qu^on s'efforce
de séduire par des discours vagues, et par de
grands principes qu'on applique à tort cl à
travers... On a donc cru qu on ne pouva<t
mieux faire que de 1 1 mettre entre les mains de
tout le mon fie, en la faisant imprimer d !■: tête
de cet ouvrage.
Mais par quelle audace l'n écrivain ose-
l-il avancer (jn'on cache a^ocsoin nnecous-
titulion (|ui se voit à la télc de lanlde nian-
demenls d'ilrchevêque^ et d'évcques ortho-
doxes, el en particulier à la tôle du maudc-
n)enl commun que (juarantc proLits firent
curé d'ilaucourt, dans lediocèsede Rouen, en Hl'i ; une cou-litulicn que les curés onl
mourut dans sa paroisse au mois d'octobie eu ordre de publier dans leurs piônes; une
1727, après avoir, dans un zèle mal ente idu
et alors trop commun, publié l'ouvrage sui-
vant :
La vérité rendue sensible à tout le monde,
contre les défenseurs de la conslitution
Unigonilus, par demandes cl par réponses;
constitution dont on a «iistiibué une infinité
d'exemplaires, el dont louh s les (larlies onl
Ole délaillees et mises sous I s yeux dos fidè-
les par une infinité d'auteurs qui onl écrit
pour la souienir ?
Le pur prcsl))téranisme el quelque chose
ourrngr dans lequel on dét'uil clairement do pire se Irouve dans la page277. 7<; (/i*'/;/m#,
foules les difficultés qu'on oppose à ceux li'A Vnwlcur, non-scuhmi ut les prêtres sont leg
qui rejettent cette huile. T!roisii:mc cdiùon, successeurs des soixante-dix d'sciples, elles
1720. Cinquiènx', 172'i., avec une partie qui pasteurs de l'Eglise, mais ils sont méiu' les
coiAimentc d r.irliclo 6. vicaires de Jésus-Clirtsl. Voilà le second or-
45$
F.TK
ETR
m
(lio placé tout [au moins au niveau dii pre-
niici'.
Notre auleuravanco, pa^o 2()l. rommo un
l'ail (le iu>Uui('16 piihliiiiu), (|uo l'ac roplaliou
des t'vù(|U("!i (Iti Kraiicc n'a pas olé libre, cl
qu'uiidoil uni(|ii»'nHM)l rallrihucrà la craiiilo
(ju'ils tunenl d\ n( ouiir rinili;,'n,illon du roi.
Laplupart des cvniucs, dil il encore, p. i()2,
craUjnant de chmjriiicr lo roi et de moi (i fier
trop le pape, i d.oturviU de recevoir la cons-
titution. iMais pour anéanlir (cUc cliinii <•<;,
on n'a qu'à jelcr un coup d clmI sur co (|ui so
passa après la niorl du roi Louis le (iranl,
arrivée le 1" septcinhro 17l!i. Ce lui ccrtai-
ncmcnl pour lors (luc la scène aurail dû
changer, cl que les suHraf^es, s'ils n'eussenl
pas élc lilircs, comme on le prelend, auraienl
dû se réunir el s'expliquer on faveur do
M. le cardinal de Noailles qui élail le maîlro
des grâces. Cependant tout le contraire ar-
riva aux yeux de toute l'Iiurope ; les évôtiucs
sollicilés, pressés et menacés, (irenl éclater
plus de zèle et de courage qu'auparavant ;
ils ralillèrent cl cunlirmèronl plusieurs lois
leur acccplation , soit par la condamnation
du perni<:lyijx livre «Ich llcxiiplen, N<iil par
1(! Mémoiif t\\\'\U iircsiMiién'iii a M. I(î ré-
gent, 'l'oulcs les coiitraliclions (|u ih (eurent
a essuyer ne servirent i|u','i Icm .ilVerniir da-
vantage dans runanimité do leur foi.
On aliribne au mémo Dusau^iBois uu du
Saussois :
1" Une litlrc d'un philosophe âM.t'éié'
que de Soissons, sur son premier nverltssc-
tncnl , 171G, in- 12 de prô^ d(î 200 pa^es ;
2" Une lettre d'un théologien, au mémo,
M. de Soissons répondil à ses deux lellrc]
par sa sixième leliri^ pasiorale, (il h; tli<'olo<
gien répli(|ua , en 1723, par une troisième
lettre de 80 pages.
3" Une liste ou ciittdofjuc des principales
erreurs, sophismes , calomnies, fidsi(ic'ttions ,
faussclcs et conlradiciious , qui se Irouretit
dans les écrits de M. de Soissons; 1722, in -4°
de kS pages.
DUVKUCEK ou ])UVE1\C11E11 Dii UAU-
IIANNE. Voyez Saint-Gyuan.
E
ESPEN (Zeger-Bkrnard Van), naquit à
Louvain le 9 juillet ICW, fut docteur en droit
en 1075. Il était ecclésiastique et rem-
plissait avec distinction une chaire du col-
lège du pape Adrien VI. Ses liaisons avec
les ennemis de l'Eglise, ses sentiments sur
le Formulaire et sur la bulle Unigenitus,
l'apologie qu'il fit du sacre de Steenovcn,
archevêque schisasaiique d'Ulrccht, rempli-
rent de chagri; s ses derniers jours. 11 é ait
le ^rand casuiste du parli. C'est lui qui, de
concert ave le P. Qucsnel, fit cette étrange
décision : que le clergé de Hollande pouvait
en bonne conscience s'adresser aux supérieurs
protestants pour avoir un vicaire apostoli-
que à son gré, et pour faire interdi^'e et reje-
ter ceux que le pape leur avait donné:;. Ce
qu'il écrivit sur le sacre dos évêqucb! et leur
juridiction conlentieuse obligea le recteur
de l'Université de Louvain de rendre contre
lui «ne soîilence par laquelle il l'interdit a
dirinis et a fiinctionibus academicis. Van Es-
peu se relira à Maëstrichl, puis à Amers-
fori, oCi il mourut le 28 oclobre 172S. Sui-
vant M. l'archevêque d'Embrun, dans son
Instruction dogmatique sur !a juriiiiclion,
Van Espen est un canonisle flétri, scntentié,
apostat, et mort dans si révolte. Voy;;z son
article dans Fellcr. On a donné plusieurs
éditions des œuvres de Van Espen. Les ma-
nuscrits de ce canonisle fureni remis à
l'abbé de Bellcgarde, qui fil un choix el pré-
para un supplément ; il y joignit la vie de
l'auteur, el forma de tout un cinquième vo-
lume in-folio, qui fil suite aux quatre de l'é-
dition do Lyon de 1778.
EÏEMARE|(.Iea\-BaptisteLesesne de Mé-
NiLLE d'), prêtre appelant cl qu'on peut con-
sidérer comme le chef de ceux qui, vers
1720, commencèrent à forger, à accréditer
et à développer un système de prophéties
sur un second avènement de Jésus-Christ et
un renouvellement de toutes choses. C'est
pourquoi nous donnerons, à la suite de son
arlicle, un précis historique de ce système.
D'Etemare naquit au château de Ménilles,
en Normandie, le ^i^ janvier 16P>2, fit ses élu-
des che« les oraloriens de Saumur, puis vint
à Paris, au séminaire de Sainl-Magloire, où
l'ab.é Duguet était alors professeur de Ihéo-
loi^ie. Il lut ordonné préire en 1709, la
même année où Port-Koyal fut détruit; il pa-
raît cependant qu'il eut encore le temps de
visiter le berceau du jansénisme, el que dans
ce pèlerinage il se dévoua à la défense de
cette cause. .11 fut envoyé dans le midi de la
France, afin d'y exciter les évêques à se
plaindre de quelques arrêts du conseil con-
tre les écrits des évoques de Bayeux et de
Montpellier. En 1725, il se rendit pareille-
ment à Rome, dans l'espérai-ce d'y obtenir
une buîle r/oc/rma/e favorable à son parti;
mais il ne réussit pas dans ces deux mis-
sions, et son peu de succès à Bome n'aug-
menta fpas son respect pour l'autorité uu
sainl-siégc. Ou le regarda avec raison comme
l'un des principaux promoteurs de celte es-
pèce de système qu'on ai)pelle^^?<n'sme, dans
lequel on voit dans tous les passages de l'E-
criture sainte des figures et des prédictions
des temps présents el à venir. D Elemare
avait puisé ses principes dans les leçons de
l'abbé Duguet, mais il les outrait d'une ma-
nière bizarre et ridicule. 11 ne voyait partout
que des figures de la défection de l'Ej^Iise et
de laconversion des Juifs; el il parait certain
que C! s illusions amenèrent les scènes déplo-
rables des convulsions. D'Etemare se mon-
tra chaud partisan de cette œuvre qu'on appe-
lait (//ijrje, et eut le trisle honneur d'être un
desdirecleurs cie ces farces, où, à des dérisions
sacrilèges, se mêlaient d'impudentes prophé-
43D
DlCTIONNAmi: DES JANSENISTES.
il^G
lies'(l). Les plus modérés du parti dcsapprou-
vorciil Vœiivre divine, cl d'Elemarc, nialprc
son zèle pour le souiion de la cause, vit di-
minuer sa considération. Il finit par s'apor-
cpvuir que Vœurre n'était pas aussi divine
qu'il l'avait cru d'al)ord. La honte qu'il en
eut l'engagea à se vouer à la retraite pen-
dant quelque temps. Il ;,vail fait en ITIV,
dans un voyage on Hollande, la connais-
l'erreur de condaire à l'illusion, et l'esprit
de révolte pousse insensiblement au fana-
tisme : des hommes opiniâtrement attachés
à dos opinions proscrites, et qui se sentaient
frappés par l'aulorité, cherchaient un refuge
dans l'avenir. Puisque l'I'glisc les condam-
nait, il était clair que c'était de sa part une
prévarication dont il falhiit qu'elle fût châ-
tiée. On ne rêvait donc qu'obscurcissement,
sanre du P. Quesnel, cl prit part à l'établis- défection, apostasie. La genlUilé é\a\l tnau-
semonl d'un épiscopat dans ce pays, il as-
sista aussi à l'espèce de concile tenu à
Dtrechl en 176.3. Vers la fin de ses jours, il
alla se fixer dans cette petite église, et il
mourut au séminaire de Rhinwick, le 20
mars 1770, âgé de 88 ans. 11 a laissé :
Lettues TiiÉOLOGiQUES cotilre une instruc-
tion pm^t orale du cardinal de Bissy, où on
entrevoit déjà son système de figures ;
]\!ÉMoiiiEs, au nombre de neuf, sur les
propositions renfermées dans la constitution
Uiiigciiiliis qui regardent la nnlure de l'an-
cienne et noxivelle loi. ni/i, 1715, 1716.
Essais des parallèles des temps de Jésus-
Christ avec (es noires;
Explication de quelques prophéties:
La TuAniTioN de V Eglise sur la future
conversion des Juifs ;
MÉMOiuE envoyé à M. Petitpied le 20 août
1736, au suj t de deux écrits intitulés : Sys-
tème du mélanqe, etc., et système des discer-
nants, etc., in i'.
Eclaircissements .««r la crainte servileet la
crainte fdiale, selon les principes de saint Au-
gustin et de saint Thomas. 173'i-, in-'i-°.
Précis histouique nu figurisme et du mil-
LÉNARISME IMAGINÉS PAR LES JANSÉNIS-
TES (2).
L Vers l'an 1720, comme il a été dit ci-
dessus, on vit sortir du milieu des contesta-
tions qui tronldaient alors l'Eglise, un sys-
tème de conjeclurcs et de prédictions sur les compter d'Etemare, liomn^e ardent, qui pu-
derniers temps. C'est un effet naturel de blia successivement, en 172i et années sui-
dile et corrompue, et devait s'attendre à être
totalement abandonnée. Dieu devait venir
au secours de son Eglise par quelque moven
extraordinaire; cela était sûr. Mais quel
était ce moy( n? Vaste champ aux supposi-
tions et aux chimères. Rien n'était si aisé
que de s'égarer dans une telle route, de la
p irl des gens qui n'avaient d'autres guides
que leur imagination; qui, <le plus, étaient
aveuglés par l'esprit de parti, et nui cou-
raient eux-mêmes au-devant des illusions.
Aussi mille rêveries se succédèrent : on an-
nonça la venue prochaine d'Iillie, la conver-
sion des .Tu ifs et le renouvel lemeni de VE-
glise. Pour Elie, rien n elait plus ceriain. il
était en loute; les uns l'avaient vu, les au-
tres parlai(Mit pour aller au-devant de lui.
II. On reproche à Dnguet d'avoir favorisé
ce mouvement des espdts. Cet écrivain in-
stri.il et habile avait aussi adopté, dil-on,
ces id/;es d'un renouvellement nécessaire, et
il a poussé un peu loin dans ses ouvrages
l'usage dis applications et des figures de
nos livres saints. 11 était trop judicieux cl
trop modéré pour donner dans les excès de
ses disciples ; mais il leur a peut-être ouvert
la roule. Altaché au même parh, il voulait
aussi trouver un contre-poids à l'auloi ité qui
le condamnait. Sis amis rapportent de lui ce
mot qu'ils citent souvent : // nous faut un
nouveau peuple, et c'est là-dessus qu'ils ont
hâti laiil d'hypothèses el appelé les juifs à
leur secours contre les conJamnalions de
l'Esïlise. A la tête de ces enthousiastes il faut
(I) Un écrivain du temps dit k ce sujet: « HTilc-
mare nous appreiuj qie le jour di; son onlinnliDn ,
entre li;s ilcnx élév:tiii)iis ilc 1 1 messe, t)ieii lui d nna
riiiielii^cncc dfs Etriliirps et le don de les iiUcrprc-
tcr. Or. qiit;ll.s soiii ii-s liimièies (le ce docte ir li;.;u-
risic? S'l"n lui, l'histoire des M.tc!ial)cos ciait la
fijime (le tout ce uni :• iirctéiié, accmnpaijdé et .suivi
la desirncli:in ilc Porl-l{oy:tl. Sninl Cyian est rcpré-
Scii é par M;»iliniliia*, Bn cns parSinnni, el Arnnuld
par .Inijis Alacli Ix-e. L'fint'sse île l?al:tnin lipnro le
clergé tlii sciomi oidre, ipie les nianvais Iraiicrncnis
du pri'tnicr ont force (l'ouvrir la liouche coiMre la
bulle Uiiificnitnt. Celle inènio ànesse avait lignré la
mèie Anséliipio Aniaml , ahllCâ^e de l'ort-iloyal.
Eflc fi pré?cnti; cm oie loiiie-. les religieuses qui ont
réc amé cou re la con>iitniinn.
« Li pcnôiralnin de iiolic illuminé est si proiligieu<;e
en fait lie lij^ures, qu'il a vu rpie la promotion f.iitc
par Louis \IV, apics la biiaillc d'Moclisiet , dans
la(piell.; il comprit es oflicicrs prisonniers, éliii
l'iinaje cl la limire lie celle prnmolion Hc; martyrs el
de ciuifesscurs,que Dieu a f'itcdepuis l'arrivée de la
bulle. Kniiii il voit dans PCcrilure que le proplicte
Elle doit $.0 meure ù la lèlc des coavuleionnaires,
et commencer sa mission avec ce d gne corlé?e, afin
de rétablir louies clioses en faveur (lu (|iiesnellisnie.
Telles sont les rar s (iéconveries dn sieur d'i.l mare.
ISoui^sier son contre e el son munie auti, n'avait pas
(l'aulres idées (pie lui, en matière oc ligiirisiiie el de
c<)iiviil.sii)nnisme.
i Lu aiiire lanaliipie, le diarro Paris, nétiil pas
moins savaiiidansle liî^urisme. .Si on ( ii cioil un (l< s
ameuis de sa vie, i7 croyait voir dans loule Cœuvre
de la coiisiilHtion , /V/;),i»((/.m"c prédite par saint Paul,
el pins nihirtvtement p:é(lite it figurée duns tesiincieiis
livres. Il élaii aussi picii euicnl peisiiailc qu'd (al-
lait que le prnplièle Elie parùl pour repaier totilcs
choses.
< Un docteur aussi inscn'^é qu'eux tous (le sieur
le Gros) , lelugio (>ii hollande, a prédit dans des
érrils ipi'il a diclés pnl Inpiemeni à Uireciit , que
nous '.Mirons bienlôl un pape juif, suivant ces paroles
d(' Dieu au jeun; Samuel: Sutcilabo milii sacerdotem
fidelem. i
{•!) Nous donnons ce tilie an morceau qu'on va
lire, et quo nous avons tiré de [Wtni r/e /.i licligion,
loin. XXV, n"^ du 15 et 20 septembre 18-20.
ESP
(livr'rs .■Symboles , elc. D'iaomaïc jouissait
d'une uraiule inlliicncc parmi les si(!ns; dans
SCS discours, daiui ses écrits, dans ses (on-
viîrsalions, il inculquait son sys'.éuio do (i-
giiros, cl colle n>anio so propa;;oa parmi dos
hoinuios quo lo luôconlontcmont disposait à
roxallali<in.lloursior,lo(;ros,|{oycr,Ji)ul»crt,
Poncol.Fourqucvaux, Fernanvillccl d'autres
appelants donnèrent pleinement dans cis
idoes.
111. Les convulsions cl les miracles
conlrilnu''rcnl oncoro à écliaulïer les es-
prits. On voulait du merveilleux. Les re-
lalions du cimetière Saint - Médard , les
journaux dos convulsionnaires, les écrits
n)6mc des Ihéolosiens appelants, (oi-t rclen-
lissait de prédiclions cl de prodijijes. Cliarun
voyait clair dans l'avenir, cl trouvait dans
les livres saints les preuves du système qu'il
s'était fait. L'Apocalypse surtout leur four-
nissait un texte immense cl commode aux
hypothèses les plus bizarres. Le Gros et
Fcrnanvillc donnèrent chacun une explica-
tion de ce livre : la Connaissance des temps,
par rapport, à [a religion, 1111; le Caté-
chisme historique et dogmatique , 1729; /'/n-
Iroduclion abrégée à l'intelligence des pro-
phéties, 1731 ; l'Idée de la Babylone spiri-
tuelle, 1733 ; in-12 de 660 pages avec la suite,
favorisaient ce goût pour les conjectures.
L'un, dans un pamphlet plein de fanalisn.e,
de \ Avènement d' Elle, ilZï, établissait que
la bulle avait introduit dans l'Eglise une
apostasie qui ne pouvait cesser que par la
venue de ce patriarche. L'autre, dans un Ca-
lendrier mystérieux, exactement supputé sur
V Apocalypse, 1732, avait découvert que relie
bulle était la bêle qui avait reçu le pou-
voir de faire la guerre pendant trois ans et
demi ; celle époque avait évidemment com-
mencé à la déclaration du 2i mars 1730, et
devait 'finir en septembre 1733. Dans les
Conjectures des derniers temps, sous le nom
du cardinal de Cusa, on trouvait que le re-
nouvellement de l'Eglise devai'l arriver de
1700 à 1750. Une Lettre, imprimée en 1739,
fixait le retour des Juifs à l'an 17i8 ou en-
viron. Toutes ces supputations étaient entre-
mêlées de déclamations et d'invectives contre
les pasteurs. On voit par le Journal des Con-
vulsions, de M'ne Mot, combien ce fanatisme
était commun dans le parli. Une foule de
convulsionnaires prédisaient l'arrivée d'Elie
pour l'année, pour le mois, pour la semaîno
qui devaient suivre. Un M. Auffrai , bon
bourgeois de Paris, fit plusieurs voyages en
1732, au-devant du prophète; un autre, nom-
mé Pinault, allait le chercher de son côté ; un
autre se donnait pour le précurseur d'Elie.
On envoya à Metz un soua-diacre appelant,
le Cle c, avec quelques frères, pour disposer
les .luifs à bien recevoir le patriarchç. Les
Nouvelles ecclésiastiques cUcs-mémvs, quoi-
Dictionnaire des Hlrësics. Il,
I.SP 458
(lu'ollcH fussent fort réservées sur cet arli-
clt!, cl (|u'elli's cliercliassoiil à s.nncr I'Immi-
iiour do l(>ur |)arli en disHiinulant com iin-
posturoH, les avouent copondanton doux ou
trois endroits. « On apprend, disenl-<-lles,
(|U0 (juel(|ues personnes, mallioureusiiiifiil
séduites <'t livrées à l'illusion, se noril ré-
panilues on diverses provinces pour y déltilor
qu'Elio o.st venu ; quo ( ol lllio est Si. Vail-
lant, prêlro appelant, né de nos jours, au
milieu do la Franco, le(iuel est aeluellefiient
à la Ifaslillc pour la seconde fois ; <|u'il
sortira de sa prison par iniraoU; ; qu'il sera
mis A nu)rt, etc. On aurait (I(! la i)i'ino à
croire (pie des personnes, (|ui jus(jue-lA n'a-
vaient pas man(|u6 do sens ol de raison,
pussent ajouter foi à (le par* iilcs extrava-
gances, les proposer et les oxi)li(|upr par des
dénouements non moins absurdes, si l'on ne
savait que ces absurdités ont en effet des
partisans et des sectateurs à Paris, et qu'un
curé d'une des principales vil'es du royau-
me, appelant et homme d'esprit, les a tout
récemment .-innoncées à son peuple. Cet
exemple et celui du frère Aui!;nstin , qui
s'est dit le prrcurscur (?u vérilahle lillie, et
dont il a été parle dans les Nouvelles cl ail-
leurs, ne prouvent (|ue trop quel pouvoir
reçoit aujourd'hui le (Jémon pour lro:nper les
hommes. » {Nouvelles, 173V, page 172). La
môme gazelle parle encoie (1735, page 3) de
la secte du frère Augustin, et de ceux qui
donnent follement M. Vaillant pour E lie. Une
lettre deColbert, évêquo de Montpellier, in-
sérée dans les Nouvelles, feuille du 22 no-
vembre 173V, dit que le fanatisme augmente
parmi les disciples du frère Augustin ; qu'on
en rapporte des choses horribles, et que le
Vaillantisme fait aussi des progrès. Ces éga-
rements du frère Augusiin sont de plus
constants par plusieurs autres écrits, par la
procédure qui fut instruite contre lui au
parlement, et par un arrêt rendu sur celle
affaire le 21 janvier 1735.
IV. Ce prodige de séduction cl de délire»
qui, il faut le remarquer, fut restreint au
parti de l'appel, et ne fit de ravages que dans
son sein, révolta cependant dans ce parti
quelques hommes plus modérés. De là une
scission éclatante: les appelants se partagè-
rent en figuristesct en antifiguristes. Tandis
que les premiers, et c'était le plus grand
nombre , applaudissaient à des diatribi s
odieuses et à des prophéties ridicules, le.<i
autres y opposèrent de vives réfutations.
L'abbé Débonnaire fil paraître successive-
ment des éciits contre le figurisme et ses
défenseurs ; la Lettre à Nicole; V Examen cri-
tique, physique et théologique des convulsions ;
des Observations, des Défenses, dos Lettres,
etc. ; car il montra autant de fécondité que d'ar-
deur dans cette con'roverse, où il fut seconiîé
par Boidot, rtiignol, Lalour et quelques
autres. Dans sa lettre du 22 septembre 1735
à l'évêque de Montpellier, il signale particu-
lièrement les prédictions d'aposlasie générale
faites par les écrivains ci-dessus nommés,
et il demande comment on peut concilier de
telles menaces avec les promesses de l'Eglise.
lo
i.'iO DlCTIONiNAIRE DES JANSENISTES." 400
Il donna, avec JJoiilot, des Traités histori/iies bcauroup la fin Jti mondo. Nous rapportons
'•I vo'éiniques de (a fin du monde, de la venue.
d'ÈUe, cl du retour des Juifs (on no sait si
ce Iroisiômc Irailé a paru). Ces ouvrages
leur .illirèrcul une nuée d'advorsairts, loiil
le camp des fipftirisles s'ébranla; les évéques
(\? Scnoz, de Monipcllicr cl d«' iJabylonc ; de
«jinnrs, Foncet , d d s écrivains plus
obscurs oncorc, enfanlèrenl force brocbuics
on faveur de leur syslènie ; les plus romar-
<)u;>bles de ces écrits sont la Lf^/»"c du 20 juin
173G, publiée sous le nom de Soancni, mais
qui élail «lu P. de Gcnnes, ot où l'on aulo-
risail le fiinalismc des Cipui isles sur la venue
(l'Elie, la défeclion de lEglise el la (onvei-
^ion des Juifs; dix-neuf Lettres sur VOKxivrc
des convulsions, par Pontel ; iJéfense du srn-
(ini nt des saints Pères sur le retour futur
d'Elie, par Alexis Desessarls, 1737, in-12 ;
Suite de celte défense ^ n'tU, in-12 ; Examen
du sentiment des Pères sur la durée des siè-
cles, oit l'on traite de la conversion des Juifs,
1731), in-12 de 5G5 pa^^-s. Débonnaire réj'on-
dil à (DUS ces écrits : il soutenait que la ve-
nue (i'Rlie n'ct. it qu'une opinion particu-
lière. Nous ne déciderons point si, dans la
< baleur de la dispute, il n'est pas allé trop
loin; mais 1rs excis inlo'érablcs de ses ad-
versaires atlénueraiiitt un peu ses torts.
Celui de ses oc; ils, qui va le plus directement
à notre sujet, est le'J^iyrm' ni sommaire de Vcvê-
i/ne de Sénez, troisièiuo partie, où il traite de
la conversion des Juifs et de la venue d'Elie.
V. Au milieu do ces disputes , lo fa-
talisme des coiivul.'ions el (ies propbé-
les continuait et enfantait des écrits ridi-
tules et des scènes déplorables. Un nom-
mé Otlin, dont !a conduite était aussi lior-
rible que la doctrine, annonçait toujours
l-llie. Fn [ère Pon(bard, appelant, écrivait
dans le mén)C tcns. Le 10 scptenibre 17o2,
on déféra au parlement de Paris une prédic-
tion d'une jeune convuisionnaire à MM. du
parlement sur les affaires présentes. .L'abbé
Joubei t, autre appelant, disciple do Duguct,
cl auteur de quehjues écrits cités plus liaut,
appliquait les propbéties à tort el à travers.
Ses trois Lettres sur rinter^rétation des Ecri'
tures, 17VV, autorisent celte manie de.s fi-
gures. Son Explication des principrdes pro
au môme temps Vlloroscopc des temps, ou
Conjectures sur l'avenir, par le père Pinel,
appelant fameux par des égarements de
plus d'un genre, llondet, éditeur de la Bible
d'Avignon, ayant remarqué avec assez de
raison que toutes ces idées conduisaient
aux erreurs des millénaires, un autre appe-
lant, l'abbé Malot, le comballil dans une
Dissertation sur iépofjue du rappel dcsJuifs^
177G, in-12. Kondet s'était un peu moqué
des règles de Duguet et des explications do
Joubert, et il soutenait que la conversion
des Juifs elses suites devaient être renvoyées
à la fin du monde et à la persécution du
dernier anîecbrisl. Matot , au contraire,
adn)ettait un long intervalle entre la conver-
.sion des Juifs et cette persécution. Rondct
développa son sentiment dans une longce
Disscrliiiion, 1778, in-12 do 7D6 pages, et
ensuite dans un Supplément à cette Disserta-
tion, ou Lettre à iïusèbe, 1780, in-12 de 70'i.
pages: I\latol, d'un autre cô!é, donna une
seconde édition de sa Dissertation, 1779,
in-12 de 2G'* pages; puis un Supplément,
1780, in-12 de 50 pages; puis une Suite et
défense de la Dissertation sur l'épojue du rap-
pel de Juifs, 1781, in-12 de 200 pa-ics ; puis
une Lettre à l'auteur des Nouvelles, datée du
10 juin 1782. Dans ces écrits Matot assignait
le rappel des Juifs en 1849, et établissait un
avènement temporel de Jésus-Christ sur la
terre; et ce qu'il y a de bizarre, c'est que
Roiidel, tout en combaitanl ce millonarisme
el ces calculs, voulut aussi assigner l'époque
de la doslruelion de l'antechrist qu'il an-
nonce pour 18G0. Toutes ces prédictions re-
posent sur des rapprocbements arbitraires,
et on peut se conienter de leur opposer ces
pa. oies de Notre-Seigneur : I\'on est resirur:*
nn>sc tempora tel momcnta, etc. Quant à
l'avènement intermédi-iire, on a défié tes
millénaristes de citer un seul auteur ecclé-
siastique qui ail admis plus de deux avène-
ments extérieurs el sensibles deJésus-Christ,
le premier dans son incarnation, et le se-
cond lorsqu'il viendra juger le monde.
VI. La mémo controverse produisit quel-
ques écrits en Italie. 11 parut à Hre>cia, on
1772, une dissertation sous ec tiire : du Rr-
phéties de Jérémie, d'Ezécliiel et de Daniel, tour des Hébreux à l'Enlisé, cl de ce qui doit
disposées selon l'ordre th s temps, i1ï''},b \i)\. y donner occasion, in-12, de loi. pages.
in 12, cl soi\ ('(Vimentaire sur les douze pe- L'auteur (1), qui paraît s'être nourri de la
lits prophètes, 17o'i.-17o9, G vol. in-12, sont lecture des écrits de nos appelants, par-
p'.oiiis d'.illusions malignes el de rêveries ;
il n'y cst (lueslii'U (lue d'oliscu' ci^scmenl,
de vérité- proscrites, d'erreurs qui infectent
le sanctuaire, tle pasteurs infidèles et deve-
nus des idoles ; el l'on y ap[)elle les juifs
pour renouveler l'Eglise. Depuis, Jouliort fit
lait ta peu près comme eux de l'obscurcisse-
mcnt des vérités de a grâce, de la défection
«les gen;ils, de la venue d'Elie, de la corrup-
tion de la morale, cl fiisait des allusions
malignes <'ldes menaces elTrayanles. L'.ibbé
Mozzi, cbanoine de liergame, réfuta cet au-
i«nrorc paraître un Commentaire sur l'Apo- tour d.ius trois /.(?/frr.«, imprimées .1 Luc([iics,
co/j//35f, Avignon, 17G2, 2vid. iu-12, où il 17î . iu-8' ; il y élal lit qu il est faux et er-
dévcloppe les idées chères aux siens sur la rnné qu'Elie doive venir longtemps avant
venue d Elie el la conversion dtsiuifs; il ranleelirisl, et il montre que le système de
prétend comme d Elémarc et les autres fi- décad ncc de l'Eulise est iiangereux dans la
guristes, que ces événements orécéderonl foi. Une Lellre d'un théoloijien aux auteurs
(!) NoiH croyiins cpic c c-^l le P. Piijoti , b'iic-
«l.ci n Uc .Mont tasbin , connu par d' autres écriis où
il inonirc .-)us>i quelques pcr.cb.inispour les nouvelles
doctrines.
ri
i(;i
ESI»
ESP
/,,t
des Ephéim' rides liCldntires de Uoinc, 177H,
.M i),i};('s iii-l'i, |iiil l;i (lofciiso d.' la Disscr-
lalioii, tloiil raulfur réjxmdil lui-in^ine par
uu« iiouvt'llo tli8S(5ilalioii sur l'ilpoi/ue du
tfloitr des Juifs, Vi'niso, 1771), in-8' do '!7.*{
l)anrs.
Vil. On pcul rapporter au in^^iru; sujet
les ()iivra|;cs ciioihuîs dans lo premier ar-
li(;!e, le l>iscouis sur l'élnl futur de l' lùilisc,
que .M. de Noé, évéïiue do Lcscar, devait
prononcer A rassemblée du elerj^^ d(! 17H5,
et dont l'idée et le Tonds paraissent lui avoir
él6 fournis |)ar lu I'. Lunibert, dominicain :
il est certain du nutins (lue le Recueil des
passages, {\u\n\ a depuis imprimé avec le
Discours, est de ce relij^ieux. L'cvéquc, dans
ce Discours, annonçait la défection de la
geiil'lilé et rétablissement d'un nouveau
rôpne de Jésus-Christ; comme on fut averti
qu'il s'y livrait à des conjcctuies arbitraires,
il fut invité à ne le point prononcer. On lui
dédia quelques années après un ouvrage
rédigé dans le ménic esprit ; c'est l'Avis aux
catltoli(jues sur le caractère et les siyiies des
temps où nous vivons, ou de la Conversion des
Juifs, de raicnemcnt intcrmcdiairc de Jésus-
Clirist, et de son règne visible sur la terre;
Lyon, 1794, in-12. L'auteur ne se nomn)a
point; mais on sait que c'est M. Dulour de
Gennetière, qui demeure à Grangcblanche,
près Lyon, cl qui passe pour être attaché au
même parti que la plupart dos écrivains pré-
cédents. Dans le uiême len!| s le V. Lam-
bert avait composé son Avertissement aux
fidèles sur les signes qui annoncent guc tout
se dispose pour le retour d'Israël, 1793, in-8*
de 12G pages. Mais comme les circonstances
où était alors la France empêchèrent que
cette brochure n'. ûl toute la publicité qi.e
désirait l'auteur, il l'a refondue da.'.s VEx-
(i) On peut voir là-dessus un ouvrage qui parut
anonyme, sous le lilre de ISoiion de l\invre des con-
vulsions el des seconrs , siirlout par rappon à ce qu'elle
est dans nos provinces du Lyonnais, Forez, Maçon-
nais, CiC, à l^occas on du crucifiement public de Far-
cins. (Lyon, 17o8, in-l:2 de ^Ui p.iges.) L'cuvr;ige
est divisé en (juiiize cliapiires, di'i l'auieur , le P.
Crêpe, dominicy.n, enlieniéle les (ails et les raison-
neinenU pour montrer rabsurdilé dus convulsions.
Il donne l'Iii-loire abiéi;ée de ces folies, au moins
pour son temps, ei insiste surtout sur la branche
<les coiivuisionnaires dont le I*. Pinel était le
cliel^; c'est celle qui était le plus répandue dans le
midi. Ce Pinel était un ancien oralorien, né en
Amérique, (jui vivait dans le monde, el qui était
riche. 11 gagna une soeur Brigitte, du grand liôpiial
de Paris, qu'd enleva, et qu'il prétend. lil être la
lemme marquée dans l'Apocalypse. Il débitait sur
elle mille rêveries, parcourant les provinces, et
menant une vie scandaleuse. 11 mourut, sans secours,
dans un village où la malad;e le surprit, laissant son
bien à Origine, qui rentra à l'hôpilal , el ne lit plus
parler d'die. O.i crut qudque temps quj Pinel res-
su^cileiail pour raccou)p!issement des prophéiie^
qu'il avait laiies , mais il lallul renoncer à cet espoir.
Angélique succéda à Brigiae; c'était la femme d'un
marChaïKj de Par.s, qui avait beaucoup d'apparitions
Cl proi.liétisail aussi. Sajrit-Golmier eut également
une (onvulsionnairc; mais elle bit reiifcrm e, et le
en:é qui la prônait fut flétri el exilé. Le li2 octob.e
1787, crue fiemenl de Ticiiicon Thonias.on, à Far-
position des prédictions rt des promnsu;»
faites ù r l'^iilist! j)i)ur te» deruierit timjis de la
grntililt', IHiHt, 2 vnl. in 12. Lo P. I am-
beii, (|ui s'y était noirimé, n'y parle quo de
meiiace.s : « Nous louchons aiiv dernierf
temps ; il ne restera liitMiKU plus di- ta ^(;nti-
lilé<|uun résidu infeot et une lie corrom-
pue; le royaum(! d- Dieu va nous être 616:
l'.lic! va venir; il sera (jroscrit f)ar tout |:)
corps de la gentililé , le pa[)C à la lêle : la
conversion dos Juifs so fera au milieu des
temps ; el l'intervalle qui doit s'écouler de-
puis celte époque Jusqu'A 1 1 lin du inondi*
sera inlinimenl |)lus long ({uc la période; de
leur réprobation : Jérusalem reilevic.ridra le>
centre de la religion ; Jésus-(,hrist y établira
son trône, et y régnera d'une manière toute
particulière; son peuple convertira toute»
les nations, et régnera lui-mênuî sur la
terre; le saint-siége sera l'antechrisi... »
\ oilà lo système du P. Lambeit, (|ui non-
seulement reproduit ici les idées folles et les
expressions insultantes des figuristes, ses de
vanciers, mais (jui ne craint |)as de renou-
veler ainsi les odieuses imputations des
protestants; il essaie vaineiiuMit do se jusll-
iier du reproche de millénarisnio ; ciilin, il
divinise les convulsions, et, dans un long
morceau, il rapporte avec admiration les
scènes les plus horribles el les plus ridicules
de celle œuvre ho!»ieuse. Si un homme in-
struit, un prêtre, un religieux, un théolo-
gien, donnait d ms de toiles rêveries, à quoi
ne fallait-il pas s'attendre de la part de la
foule enthousiaste et crédule? Aussi le dé-
lire y était extrême, comme ralteslenl quel-
ques écrits de ce temps (1).
VIIL Aujourd'hui même, la manière do
prophétiser sur les derniers tenips règne
parmi les adhérents à celte cause, u jusque
cins, cnpréseiicede quarante personnes; il fut dirigé
par deux curés as^ez cnniuis, les sieurs B. Aîerlinot,
avocat de Trévoux, dénonça le (ail. L'r<rclievêquo
envoya sur les lieux un de se^ {^ranJs-v caires, i'abbé
Jolyderc , p mr assoupir l'allaire ; il oblint une
leiire de cachet contre le curé de Farcins, qui fut
enfermé chez les Cordeliers de Tanlay. Boujour
avait prédit qu'il viendrait (aire les Pà(iues dans sa
paroisse, en 1788; ce qui n'eut pas lieu. Toutefois
il parvint dans la suite à s'écha|)per. bon frère avait
été relégué au Pont-d'Am, leur pays natal. Les pro-
phéties des convulsionnaires annonçaient une grande
persécution qui devait coniinencer en 1802 et durer
trois ans et demi ; Elle, Pinel et Origine devaient y
périr. Clément XIV et Pie VI élaien! les antechrists.
Le P. Crêpe donne aussi quelques détails sur la
licence des mœurs daiis l'œuvre. Lnlin, il pr^ipos^ à
ses partisans des difficultés sur l'appel, sur lemillé-
narisnie. sur la substitution de l'œuvre à l'Eglise, et
à la fin du volume, tur les prophéties et les miracles.
Le témoignage du P. Crêpe sur ces matières mé-
rita d'autant plus de confiance qu'il avait éié d'abord
iiiil;é à ces (olies. il avoue, page 48, qu'il a été au
noviciat de l'œuvre, et il rappelle, là et ailleurs, ce
qu'il y a entcndii. Il paraît que les absurdilés et les
cruautés dont il fut témoin le ramenèrent au parti
de la soumission. Il abandonna, nonseuleineni lei,
convulsionnaires , mais le paUi d'où ils éiaient
sortis, el il parle toujours comme fort opposé à touu
leur secte, et hunieux de sc5 e.\cés.
«5:^
DICIIONNAIRE DES JANSENISTES.
46i
dans ces dernières nnnécs on a vu paraître
plusicuis écrits pleins de conjectures les
plus hasardées. De ce genre est un Discours
.tuf les promesses renfermées dans les Ecri-
tures, et qui concernent le peuple d'Israël,
1848, in-8' de 81 pages. Ce Discours, qui n'a
doux rcrivnins prcccdenls, et ne fait guère
que ié[)élcr ce qu'on avait dit avant lui. 11
soutient le système de M. Dufour, du P.
Lambert et de M. Agier, qu'il nomme les
millénaires calholiques, et cherche à répon-
dre aux objections qu'on leur a faites, et en-
jamais été prononcé, paraît être d'un honimn tre autres à la liéfutation do l'ouvrage du
' ~ ' ~ " —-:. j j :-— . p piijati, Bénédictin du iMont-Cassin, qui,
tout favorable qu'il éiait à nos appelants en
général, avait blâmé le système du Domini-
cain fiançais. Le livre de l'abbé Giudici est
fort superficiel, et l'auteur a la na'ïveté de
convenir ()u'il étudie la matière à mesure
qui a beaucoup écrit dans ces dernieis temps
••n faveur de son parti. L'auteur appelle les
.iuifs de tous ses *œux; il les voit rassem-
bles en corp^; de nation, rebâtissant Jéru-
salem, et élevés en gloire et en puissance;
il ne vont pas, dit- il, se prononcer sur la
question du règne visible de Jésus-Christ sur qu'il compose ; ce qui e l un bien mauvais
la terre , et néanmoins il regarde comme
tiès-crojal)Ic que U vrni Joseph se manifes-
tera d'une manière sensible à ses frères; que
les Juifs verront celui qu'ils ont percé, et que
JésusClirist viendra lui-mr"me en personne
instru re son pet:p!e. Voilà donc un avène-
ment assez clairen)eiit marqué : ce qui ne
surprendra point roux qui savent que cet
auteur était disdp c et ami du P. Lam-
bert. On va plus loin dans un écrit jjIus ré-
cent cncoro, qui a paru sous le titre des
moyen de donner quebiue chose d'instructif
et de solide.
X. Ces trois ouvrages, comme presque
tous les précédents, étaient sortis du parti de
l'appel ; mais il en a paru récemment un au-
tre qui est remarquable en co qu'il semble
avoir été composé par un Jésuite. Emma-
nuel Lacunza, né h Saint-Jacques du Chili,
en 1T31, el Jésuite profès en 1766, ayant été
déporté l'année suivante, ainsi que tous ses
confrères, fut envoyé à Imola, dans l'Etat
Prophéties éparses concernant Jésus-Christ et de l'Egliso, où, peu après, il se séquestra de
.son Eglise, 1819, in-S" sans, nom d'auteur,
ma s qui est do M. Agier, auquel le parti
doit d'autres ouvrages. Dans celui-ci >L
Agier se plaint beaucoup du pharisaïsme et
de l'ullramontanisme, qu'il regarde appa-
remment comme les deux plus grands fléaux
de notre temps : pour nous en garantir, il
toute société, se servant lui-même, se cou-
chant au point du jour, el passant la nuit à
travailler. Le 17 juin 1801, on le trouva
mort sur les bords delà rivière qui baigne
les murs de la ville; on présuma qu'il y était
tombé la veille en faisant sa promenade ac-
coutumée. Soit ([ue la solitude et le goure d(!
ne trouve pas de meilleur moyeu que la vie bizarrequ'il avait adoptécussent échauffé
conversion des Juifs ; aussi ramènc-l-il à cet sa tète, soit que son système tînt à d'autres
objet toutes les prophéties et même ce qui causes, il a laissé, ou du moins on lui at-
n'est point prophétie, el il prè-cntc les Juifs tribuc un ouvrage sous ce [\{rc '. Avènement
rassemblés en corps de peuple en Palestine, du Messie avec gloire et majesté, l.'auleur d\s'
rétablissant l'ordre dans l'Ljilise, convertis- lingue plusieurs sortes de millénaires, et
sani les mabomctans , et portant partout prétend laver de ce reproche ceux qui ,
l'Evangile. Le chef de l'Eglise sera pris par- comme lui, admettent dans le reçue de mille
mi eux, et sera infaillible; ce qui nous a un ans une félicité spiriluello.il entre ensuite
peu étonné dans un adversaire déclaré de dans une explication des prophéties, qui est
l'infaillibilité romaine. Au surplus, l'auteur trop longue et trop minutieuse pour que
trace l'histoire des Juifs dans ces lemps à
venir d'une manière si précise et si détaillée,
que nous n'en saurons pas davantage quand
les événements se seront passés sous nos
yeux. Jésus-Christ descendra sur la terre
nous entreprenions d'en donner uneanaivse.
Nous nous contenterons de dire que La-
cunza n'admet point précisément un av6-
ment intermédiaire de Jésus-Christ. Il sup-
pose que le Fils de Dieu descendra plein de
visiblement, et y établira son règne, qui gloire sur la terre pour exterminer l'ante-
dorera mille ans; mais l'auteur est si ré- christ, el tirer ses saints do l'oppression;
serve qu'il n'ose pas assurer si ces années qu'il y aura une résurrection el un jugement
seront les mêmes que les nôtres. (,)uanl aux
gentils, il les accable de fléaux, et leur ap-
jilique ce qui est dit dans l'Apocalypse des
sept coupes de la colère du Seigneur. Tel
est cet ouvrage, où M. Agier a laissé bien
loin derrière lui les autres interprètes, cl où
il a bravé les reproches de millcnarisme, de
hardiesse et de nouveauté , qu'on pourrait
justement lui faire.
IX. Un troisième ouvrage a paru en Italie;
ce sont des Lettres sur l'arénement intermé-
diaire et le règne visUde de Jésus-Christ; Lu-
partitl, el qu'il établira un règne de mille
ans; qu'après cela Satan, ayant été dél é,
cl rccommeoeanl à troubler la paix, Jésus-
Clirist le vaincra sans remonter au ciel, el
commencera le jugement universel. Sans
nous arrêter à celte explication, qui n'est ni
plus ni moins plausible que tant d'.iulres, cl
repose, comme elles, sur des rapproche-
ments et des inductions fort arbitraires,
nous remarciuerons un endroit où l'auteur
dans uno dc> bêles citée dans l'Apocalypse,
voil le Sacerdoce ou l'ordre sacerdotal cor-
gano, 1816 et 1817. Il y a huit lettres, dont rompu dans sa majorité au temps de Vante-
la plus ancienne rcn:onte pour la date jus- christ; explication assez peu séante, [ourno
qu'on 1811. L'auteur est l'abbo C.iudici, frère rien dire do plus, dans la bouche d'un prêtro
du conseiller d'I.lat de ce nom, qui est ausii Ce singulier ouvrage n'a point été im-
ccclésiaslique. Il abonde dans le sens dos prime du vivant do Lacunza ; il s'en répandit
^'
mi
Fvn
soulomoiil dos copicB incomplcMcs. (-'osl san»
«l«)iilo sur une de ces copies qu'on en (il
1IUC édition «n deux voluino», tl.ins IMIo do
L<''on, pit^s (ladiv, do temps <|uo les rort(^s
y sié{;eaiii(. Depuis, l'tMivoyé de la répiiMi-
'juo do llii^iios-Ayres à l,oiidies, on ay.inl
ï5ii un manuscrit plus coni[)lol, l'a fait irU'
primer en ospa^!;iiol, à l.ondrcs; IHK), h vol.
in-8'; l'auteur y osl nomm6 Joan-Jos )p''<'H
Bon-K/ra, nom sous le(|McI les cofiies nia-
nuscriles ont circu'6 ( roz/r's Hk^-I^zha). I'Iiis
récemment on a traduit i't>uvraj;o on latin :
fllcsfiin' (idvcutHs r.ii'n (jlona ri VMJcxlate. ;
lo traducteur est Mexicain, et il demand»!
jîrAcft pour son latin, qui en elï( t paraît a^-
Boz barbare. (]eite (raduciion est encore n)a-
nuscrite; mais ou dit qu'il eu existe beau-
coup de copies.
(l'est sur une de ces copies qu'a 616 r6ili});éo
la brocburo intitulée : Vues sur le second avé-
vemsnt de Jésus-Vi hist, ou Analyse (le l' ouvraje
de Lncunza sur cette impnri unie ma'ièrc., Pa-
ris, 1S18, in-S (le 1-20 pa^jes. L'auteur, qui
n'y a pas nus sou nom, n)ais qu'on sait élre
RI. Agier, pi use an fond comme Lacunza, et
approuve ses principales ci)rijc(;lures. il ne
s'écarte de ses sentiments que sur des ac-
cessoires de son système. Il a l'air tout
étonné qu'un Jésuite ait des idées justes sur
la roli{^ion;il lui reproche seulement d'a-
voir parlé des erreurs folles et dangereuses
de (Jiiesnel, et ce zélé partisan des lié/lexions
mo7'ales est scandalisé qu'on traite ainsi un
livre si précieux. C'est une tache, dit-il, dans
l'ouvioiie de Lacunza ; et il est horrible, en
elTei, (jue cet lilspagnol ail mieux aimé s'en
tenir au jngcMiiiinl du sain(-siét(e et h celui
«les évécpics, qu'à l'opinion do M. A^ier et do
M. Silvy. A cela prés, l'anonyme fait lélo^'e de
r^acuuza et de ses <-xplications, <-l il parait
goûter entre autres .sa manière d'entendre lo
régne de mille ans.
il est à |)r(qios >!o faire observer i\\n'. la
(Uironique rcliijieuse a parlé avec éloge d»
tous ces derniers écrits en faveur du mille •
ranisujo; les rédacteurs de cette feuille [)a-r
raisseni voûter un tel syslèiiM;. Mériti«Ms de';
l'esprit des ()remiers appelarits, ils en perpé- 1
tuent les illusions et les <'himères, comme
les erreurs et ropiniû'rcté. ('eux qui se-
raient bien aises de voir reproduire de nos
jours tous les pfinci[)es de parti, n'ont qu'à
consulter entre autres dans cette ('hronviue '
des lie flexions sur les interdits arbitraires, par
I). A. E. i). il., tome I", page VXl-, un article
sur la Lettre de M. Jean à M. Itodet, page
205; un article où l'on rend compte de Diu"
logues sur la grâce efficace pur ellc-mnne, en-
tie Philocaris et Alethazetle, même volume,,
page 3.")i); le Jansénisme dans tout son jour,
page 512; ou plutôt il leur suftira d'ouvrir
uu cahier de cet ouvrage pour s'assurcir
qu'on y suit fidèlemenl les traces des Nou-
velles ecclésiastiques. H aurait été trop fâ-
cheux que le gazelier n'eût pas eu un suc-
cesseur.
EYKI':NB00M (Ignace), nom supposé sous
lequel on a publié un livre intitulé : Idée gé"
néra'e du catéchisme, et qui est une critique
assez pauvre de la doctrine catholique sur
tous les points contraires aux erreurs de
Jausénius.
F
FABRE (Claude Joseph), naquit à Paris
le 15 avril 1GC8, entra dans la congrégation
de l'Oratoire, y piolessa avec disiinction,
fut obligé de la quitier, y rentra en 1715 et
y mourut le 22 octobre 1753.
D^CTI0NIVA1RE de Jiichelet, dont il donna une
édition, dans laquelle il laissa insérer plu-
sieurs articles sur les matières de théolo-
gie, et des satires odieuses dictées par
l'esprit de parti. C'est ce qui l'obligea de
sortir de sa congrégation.
Continuation de VHistoire ecclésiastique de
Fleury.
L'esprit de parti s'y montre souvent; c est
d'ailleurs un travail mal fait., « sans correc-
tion, sans élégance. Rondet,qui l'a continuée
après lui, a encore i)lus mal réussi, et donne
au fanatisme de la Petite Eglise un essor
plus libre. Cet cependant cette Continua-
tion de Fleury qui est con!inucl!emeiil citée
par les compilateurs du jour; le fanatique
Fabre, le fanatique Uondet, s «ni sans cesse
allégués comme des autonlés légales, par
des g. ns mêmes qui veulent avoir des litres
à la philosophie. Tel est lo sort de l'histoire
dans ces jours de subversion et do men-
songe. » Ces obseï valions sont fort justes.
Ou il donné, vers 1835, une nouvelle édition
de Fleury avec celle Continuation do Fabre*
et on y a ajouté quelque chose da même
Fabre, dont on avait trouvé un manuscrit..
L'entreprise réussit mal; le public ne vint
pis en aide à l'éditeur. Fleury lui-mèmo
n'est plus goûté; il n'est pas loîijours exact,
et il est souvent partial. On préfère avec,
raison VHistoire de l'Eglise, par M. l'abbô
Rnhrbacher. Mais revenons au P. Fabre.
Il mit là la tête de sa Continuation un dis-
Cîîurs où la critique orthodoxe a trouvé plu-
sieurs choses répréhensibics, entre autres :
uno proposition injurieuse à IRglise, et qui
heurte de front la promesse que Jésus-
Christ lui a faite, que les portes de l'enfer ne
prévaudront jamais contre elle. C'est que
dans le l'r siècle les pasteurs de l'Eglise ro-
maine n'avaient ni règle sûre, ni instruction^
so'ide pour se conduire.
On fait aussi, dans ce même discours, un
précepte indispensable de rapporter positi-
vement à Dieu toutes nos actions, parle mo-
tif de l'amour divin : doctrine condamnéo
dans Quesnel.
C'est ce même P. Fabre, continuateur de
Fleury, qui, dans le livre c\xxi,n''74,p, 522
et 523 du tome XXVI, édition in-12, de 1727,
a traduit ainsi ces paroles d'Erasme, qui vou-
lait mettre l'Ecrilure sainte entre les mains.
4G7
DICTIONNAIRE DES JANStMSTES.
;Ic tout le momlL' : Me auclore, sacros Jibros
icgel Agricola, Icget Faber , Icgct Lntomus.
La troisième proposition d'Erasme (condam-
née p.ir la Sorbonnc) est qu'il sera eau e
qu" Agricola, que Faher, que Laiomus, liront
les livres sacrés. L'oraloricn en délire a cru
que ces mois Agrico'n, Faber cl Latoinus,
étaient ici trois noms d'hommes, et que la
Sorb:)nne pouvait condamner ol condamnait
en eiïcl une proposilion, parce qu'on y con-
seillait à trois personnes de lire ri'"criUiie
sainte.
On peut juger par ces différents traits
quelle est la foi et quelle est la science da
P. Fabro. Aussi lui fut-il défendu de pousser
plus loin la Continuation de l'Histoire de
Fleury.
FAÏJVEL l'N...), docteur on théologie de
l'université die Caen. On a de lui divers ou-
vrages.
Kii ITI'i, et à Coulances, Fauvel renouvela
le richérisine. Il avança que le pouvoir do
faire des lois appartient à la multitude ou
à relui (lui en a soin : Perlinet ad multitii-
dinem Irges conhre, vcl ad eum qui caram
habel multitudinis. Voilà la multitude de pair
et de niveau avec le roi, puisqu'elle a, aussi
bien que lui , la puissance léj^islalricc
Fauvel nous apprend ensuite de qucl'c
manière les rois peuvent faire les lois. Ce
pouvoir, dit-il, appartient à C( lui qui peut
les faire observer par la voie de contrainte.
Or, il n'y a que la multitude, ou le prince,
ou le sénat, au nom de la multitude, qui
aient ce pouvoir de contrainte : donc eux
seuls peuvent faire les lois: Ad eum perlinet
tantuin leges condere, qui vim habct cogendi
ad obsprvalionem legis ; ntqui soin tnultiludo,
tel i>rinccps^ ve'. senalus noiuine mulliludinis,
vim habet cogcndi ad o'.servalioncm legis.
SrijO...
Il ajjule que Dieu a immédialeuicul donné
à la muliitude le pouvoir dont les rois sont
revêtus par la multitude : Polesias quam re~
gcs liabrnt, calenus in ip.'-is reperitar, quatc-
nus popiitis a Deo immédiate conccssa est, et
a poputis regih}is ipsisdata. Selon ce système
séditieux, puisé dans Uiclier et dans Marc-
Antoine de Dominis, le prince ne lient donc
son pouvoir que de la multitude, et ce n'est
qu'au nom de la muliitude qu'il gouverne.
L'Ef^lise n'est pas mieux traitée qi;e les
rois par Fauvel. Voici son raisonnenienl :
Jn omni rcpuhlica brne ordinala exislit hœc
potrslns condendi leges ; atqui Ecctesia est
rcspublica liene ordinala. Ergo, etc. Il con-
«lut do là (juc ce pouvoir ne se trouve que
dans le concile recuméniq;ic, parce (juil re-
ITé'cnte la répuhlijue universelle, à la-
f|uellc Jésus-Chri-t l'a donné immédiate-
ment, et d' la^iuelle le pape cl les évéques
lont reçu.
Une si dangereuse doctrine fut ccnsurtc
par M. l'arcliivéque d'Embrun, dans son
excellente Insiruc'ion pastorale sur le Mé-
moire des quarante avocats, du 2G janvier
iTU.
Mais nous devons dire que Fauvel revint
à résipiscence et qu'il rétracta sa mauvaise
4C8
doclrine, dans récrit dont voici le titre :
Déclaration du sieur Fauvel... sur certaines
propositions tirées de ses écrits de philoso-
phie. Paris, imprimerie royale, 1722, in-V».
FKUILLET (N...), chanoine de Saint-
Cloud.
Histoire abrégée de la crnversion de M. Chan-
tcau. Paris, Simart. 170G
A la page 101, on confond la crainte ser-
vile avec la crainte servilement servile.
C'est une adresse jansénienne, afin d'avoir
un préles^le de llâmcr toute crainte.
Page 170, on ose avancer « que des pré-
dicateurs et des direrteurs dans les chaires,
dans les confessionnaux , disent tous les
jours aux amateurs du monde: Communiez
souvent, quoique vous soyez tout remplis
de l'amour du mond << ; quoique vous ne
pensiez qu'à vous divertir, qu'à aller au bal,
au jeu, à l'opéra, à la comédie. » C'est une
calomnie absurde. Les évê^ues souffriraient-
ils qu'on tînt dans les chaires un pareil lan-
gage?
Page 180, cet ennemi de la communion ne
craint pas de dire à un grand prince : « Médi-
tez bien ces vérités ; vous verrez qu'il se
trouve presque autant de meurtriers de Jé-
sus-Christ qu'il y a de communiants au
monde. «C'est ainsi que,])ar les exagérations
les plus outrées, l'auteur tache d'inspirer
aux fidèles de ne point communier, afin do
ne point faire de sacrilèges ; comme s'il n'y
avait point de milieu entre communier indi-
gnement et ne poinl communier du tout;
comme si le même Dieu, qui a défendu de re-
cevoir indignement la sainte Eucharistie,
n'avait pas aussi commandé expressément
de la recevoir.
Pages 107 et 103, Tous ceux qui commu-
vifiit, si nous en exceptons un petit noihbre,
qui n'est connu que de Dieu, ne croient point
comme il faut la réalité du corps de Jésus-
Christ dans le saint sacrement. Peut-on rien
ajoutera une pareille extravagance? Sera-ce
donc une preuve de la foi qu'on a en la pré-
sence réelle que de ne poinl communier?
KE\'UK (Iacqi ks Lk), né à Lisieux, doc-
teur de Sorboiinc, grand vicaire de Bourges,
auteur de plusieurs ouvrages, passe pour
avo[r travaillé aux J/exaples. H mourut à
Parfs.
FKYDEAU (Matthiei) naquit à Paris en
Kilo, fut docteur de Sorbonnc, théologal
d'Alet, puis de iîcauvais, cl mourut en exil
en 109V, à Annonay, dans le Vivarais.
Gatéchismk de la grâce. 1G50, in-12 de 40
ou 45 pages.
Sanmcl Des Marets attribue cet ouvrage à
M. Duh.imel, second curé do Saint-Merry ;
mais (ierberon, historien de la seclc, nous
apprend ini'il est de Fejdeau.
Ce p(Mil Catéchisme est nn précis fort
cxacl de l'Augustin de Jansénius. il a été
reimprimé plusieurs fois, en Flandre, à
Paris, à Lyon; on l'a fait aussi paraître sous
le titre iV Eclaircissement de quelques difficul-
'<•'.%• touchiiut la grdcc. Il a été traduit en plu-
sieurs sortes de langue^', ri en parliculi. r eu
JCO
ILV
HT
-tTO
lalin, «oiis en liln- : Catcrlusnins, sni liinnA
Inslructio de (iiatia : ri sons «cl aulio :
Cowpnnlinm doctrinœ chrislmnœ qntiud
prœdeslinatii'nnn et (jrttlUnu.
Voici quelques- unes des erreurs th; co
pernicieux ouvraj^e :
La (pdce nécessdira p'nir croire cl pour
prier n'est pns donnée à tous.
Les juntes n'ont pas toujours les secours
néccssiiires pour sitrnionlcr les tmldUotts.
J('sus-Clirisl nest pas mort, ajUi </ue tous
les homiucs reçussent le fruit de su mort.. .
■mais à dessein d'offrir le prix de. son sanij
pour sauver ses élus, et donner à (lucUiues
autres des grâces passagères
// suffit pour que la volonté soit libre,
quelle n'oqisse pas par conlrainle, ou par une
nécessité involontaire, ele.
l.e Caléchismc de la ijrdcv fut condamné le
0 octobre IGoO, par Innoccnl X, comme re-
nonvelant les erreurs condanmées par (rois
de ses préiiccesseurs. il a aussi 6l6 condamné
par plusieurs évèques de Fiance el des l'ays-
IJas.
Au con!raire, il fui adopté par les calvi-
nistes de Genève, sans qu'ils y chanj^eassenl
un seul mot : el ce fut surlout alors que les
prétendus réformés de Hollande olTrirenl
aux jansénistes des Pays-Bas el à ceux de
Franie, de les recevoir dans leur commu-
nion.
Samuel Des INIarets, français de nation,
profess ur de théo'ogie à Groningue, en pu-
l>|ia une traduction latine (voyez Makets),
el le fil soutenir en forme de thèses par ses
écoliers , comme contenant clairement la
doctrine décidée dans le synode de Dor-
dreclit.
Dans sa préface, il loue Jansénius d'avoir
puissamment défendu la cause, de Michel
Baïus, que l'autorité cl la force avaient plutôt
opprimé, dil il, que la vérité et la roison.
Bains, ajoute-l-il, élait un homme de mérilCy
pf'U éloigné du rot/aume des cieux.
Enfin i-1 a5^nre que ces disputes sur la
grâce servent beaucoup à ébranler le siège de
ianteclirist, qui est sur le penchant de sa
ruine, et qu'il faut espérer que ceux qui ont
embrassé la défense de la vérité sur ce point,
éclairés d'une nouvelle lumière ^ abjureront
enfin les autres erreurs de leur communion ,
et se déclareront ouvertement contre le con-
cile de Trente, qu'ils n'osent encore rejeter
tout à fuit, se contentant d'adoucir ses ca-
nons, de les plier comme de la cire molle, pour
l'ur donner un sens favorable, et les ajuster à
leurs opinion.';.
D'un côté on a publié contre le Catéchisme
de la grâce un ouvrage ialitulô : Réponses
catholiques aux questions proposées dans ce
prétendu caléeliisme, par le P. Dorisy, jé-
suite. Piris, lî:50, in-12; et : Les j .nsénixles
reconnus calvinistes par Samuel ï)es Marcis,
par Jean Brisacier, jésuite. Paris, 1G52 ,
in-12.
VA d'un autre côté on en fit l'apologie sous
ce titre : Fraus Calvinislaruni retccti; sive
catechismus de gratia ab hœreticis Sam. Ma-
resii corruptelis vindicatus; pcr ïJicrony-
niwni al) An^elo l'orti, (Codefioy lleruianl,
do IJeauvaiii), doi lor( ni tlie<do(^nm. Paris,
Ki.'ii, in-V». Arnaiild, prés de deux ans aupa-
ravant, «vail déjà déf.ndu le iiiétne ouvraj;e.
RlKurrAiloNS des principales ohliqutions des
chrétiens, tirées de la sainte h'criiurc, de»
conciles et des Pères. Paris. KiV'.).
l'\'ydeau y 'élablil ouvertement, pai?. \ï,
le système des ileux amours, tel (m'il esl
dans Baïus el dans (Juesnd. Dans l'édition
de Ki;')!, il y insinue en cent enlroils «juc la
grAee est irrésistilde.
Tom. Il, [) 'g. 183 : Personne n entend cette
voix qu'il ng vienne. Pai?. 0'* , on dit (lue la
grâce n'est donnée qu'.iux él. s; que tnul le
monde n'a pas la gràtc nécessaire pour le
sain! ; «-t pag. '}'i8, que notre libre arbitre no
peut pas faire le bien, si la grâce ne le lui
fait faire.
]Mî;nrrATioNS sur i Histoire et la concorde des
Evangiles. Lyon, Iw^G, 3 vul. in-12.
L'auleur y établit avec aflectation plu-
sieurs articles de la duclrinc jansénienne.
Tom. If, I ag. 95 : Ce n'est pas assez pour
commencer à se convertir à Dieu, que d'enten-
dre les vérités chrétiennes, d'g appliquer son
esprit, et d'en comprendre le sens, sans xme
grâce particulière que tout le monde n'a lias,
11 est donc des personnes (jui n'ont ni la
grâce nécessaire pour commencer à se con-
vertir, ni le pouvoir prochaii» ou éloigné do
faire un pas vers Dieu.
Pag. 385 : L'Ecriture ne commande que la
charité. Antre erreur. L'Ecriîu e ne com-
»mnde-t-ellepas aussi la fui, l'espérance, etc.?
P.ig. 388 el 389, l'auteur enseigne, sans
aucun détour, le système hérétique des deux
amour-i, unique piincipe de toutes nos ac-
tioiis. Selon lui, tout ce qui vii ni de la cha-
rité, (Si bon; tout ce qui vient de la cupi-
dité, est mal; toutes nos oruvres sont des
fruits qui viennent de l'une de ces deux ra~
dues,
Tom. ni, pag. 160, on demande : Faut-il
que je fasse toujours des actes de l'amour de
Dieu? el l'on répond : vous y êtes obligé tou-
jours et à toujours en sorte que toutes nos
actions doivent être fuites en vertu de l'amour
de Dieu.
Quel affreux rigorisme , suivant lequel
tous les actes de foi, d'espérance, de com-
misération et des autres vertus, soit nata-
reîles, soit chrétiennes, sont des péchés, dès
qu'ils n'ont pas pour motif l'amour actuel de
D eu!
FiTE-MARIA (N... De La), frère de lîenri-
Anloine, qui était né à Pau, qui fut abbé de
Sainl-Polycarpi-, réforma ce moiiasière cl y
donna l'exemple de toutes les vertus de
l'etal religieux. « Il paraît, dit M. Picot dans
.ses Mémoires, éJil. de î8iG, tom. IV, pag.
120, qu'on voulut l'attirer à un p^rli re-
muant. Tournas, appelant zélé, fii le voyage
de Saint-Poiycarpe, et n'omit rien pour com-
muniquer ses sentiments à l'abbé, qui y
monira toujours do la répugnance, et per-
sévéra dans la soumission. Ce ne fut qu'a-
près sa mort que ce parti, étant revenu à ia
emporta; ce qui amena la dissolu-
cet élaWisscmenl. On s'y écarla bien-
471
cliu
lion cJc cet élal^lîsscmenl. Un s'y
tAt des règles cl de l'esprit <Iu sage abbé, et
l'on s'y livra à de vaines dispiiles. Un autre
la Fite-Maria, frère du pieuv réformateur,
vivait dans l'abbaye, et y déclamait sans mc-
nagomenl contre la bulle et contre les évè-
L'auteur que nous citons plus bas
ques
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES. 472
et de Saint-Pons donnèrent sur le même su-
jet des Mandements que les raflenionls de
Paris et de Toulouse cherché eut à flétrir
par d'odieuses condamnations. I! y eut une
commission de quatre évoques nommés pour
inslruire cctîe affaire, ei ce fut à ce sujet
que l'abbé le Gras rédi'.'ca son mémoire pour
prouver que revécue de Soissovs avctil passé
avoue qu'il avait donné prise sur lui par un les bornes de l'enseignement épiscopal. L'é-
rptp rt/>>il-/f/ iP pyressiT On fut ntllipr^ dp l'éloi- V(^miO v rônonrlif llnli: crM> »i<>;ilniif onnui
zèle peut-être excessif. On fut obligé de l'éloi
goer. Mais d'autres appelants y venaient
secrètement. En 17ii, on fil défense de rece-
voir des novices. On sut qu'on y avait des
reliques du diacre Paris el de Soanen. Le
1" septembre 17V7, les trois religieux rcs-
lanls appelèrent de la bulle Unigenitus. Le
fi avril 1773, le dernier religieux, D. Pierre,
fut assassiné dans l'abbaye qu'il n'avait pas
■voulu abandonner. Les biens furent donius
au séminaire de Narbonne. Voyez VlJistoire
de rahbaije, î)ul)liée, on 1785, par Rejnaud ,
curé de \ aux, au diocèse d'Auxerre. Appe-
lant lui-même, il fait assez connaître les re-
lations étroites des religieux de Sainl-Poly-
carpe avec le parti. Il est remarquable que
la maison alla en décadence de ce moment. »
FITZ-JAMES (François, duc de), évoque
de Soissons, né en 1709, était fils du duc i!c
Berwik, fils naturel du roi d'Angleterre,
Jacques II. Ayant embrassé l'état rcdésias-
lique, il fut nommé, en 1738, à l'évéché de
Soissons, et f.iit peu après premier ai;môni< r
de Louis X^ . Ce fut en celte <iualilé qu'il
administra les sacrements à ce prime d;irs
sa maladie de Metz, el qu'il exigea de lui,
avant celle cérémonie, l'éloignemcnt de I i
duchesse de Cliâleauroux. L^s amis de celle
dame critiquèrent celte démarche du préla',
<jui ne fit en cela que son devoir ; el Voltaire
qui s'élève contre lui à ce sujet n'aurail
.sûrement pas man(iué de se moquer de lui
s'il eût toléré le .scandale. Quoi qu'il en soit,
il paraît que la conduite de M. de Filz-James
lui attira une sorte de disgrâce. Il dev.iii
avoir le chape;iu à la présentation du pré-
tendant; celle dignité passa à un autre. Il
donna, en 1748, sa démission de la première
aumôncrie. Depuis il partit se raftprociier
de plus en plus des appelants, donl il em-
prunta la plume en plusieurs occasions. Le
1*. la Horde rédigea son Instruction pastorale
contre le P. Picbon, en 17i8. Goursm com-
posa son long Mandement en 7 volumes
contre Hardouin et IJ-rruyer, on 1759. M.
de Filz-J.imes donna V(rs le même temps à
son diocèse un Catéchisme et un Rituel avec
des Instructions sur les dintanches et fêles
en 3 vol. in -12, qui sont priil)ab cment aussi
«le Goursin. 11 se dériara contre lo-^ Jésuili s
a l'assemblée des évêques, en 17(»1, et |)n-
hlia, le 27 décernl)re 17(i-2, au sujet du rc-
rueil lies Assertions, une Inslruction pasto-
rale qui éta-.t du mètue Goiirsin, qui fui c n-
damnéfi par un bref do (^Jé uent Xlll, du 13
avril 17()3, cl <|ui indisposa contre lui Ions
ses coIlè;,Mies. De Monlesquiou, évêque de;
Sarlat, la réfuta dans une Instruction pasto-
rale, (lu 2'i novcmlire 17()V, qui est bien faite,
solide cl modérée. Les évêques de Langros
vêque y répondit. Mais sou meilleur appui
fui dans l'esprit du ministère qui influa sur
l'avis de la commission. Elle se déclara, dit-
on, pour M. de Fitz-James. Ce prélat paraît
avoir été guidé dans ces diff renies occasions
par quelque ressentiment secret. Il s'était
entouré à Soissons d'appelants, quoiqu'il ne
pensât pas en tout comme eux. Il faisait si-
gner le formulaire dans son diocèse, et nous
retrouvons de lui une lettre du 31 mai 1759,
à Meindariz, archevêque d'Utrecht. C'est une
léponso un peu tardie à une autre Icltre
que Meindariz lui avait écrite, deux ans au-
paravant. De Fitz-Jan)es s'y expliquecontre
l'appel, cl conseille à Meiudiirlz d'y renon-
cer el de recevoir la l)ulle pour le bien de
la paix. Ses Ot^uvres posthumes, publiées par
Goursin, 17G9, 2 vol. in-12, sont plus de ce-
lui-ci <|ue de révêciue.
FLEIJKY (Claude) , auteur fameux d'une
Histoire ecclésiastique , sur laquelle nous
n'avons pas à nous expliquer ici, mais qui
est heureusement remplacée par VHistoire
universe'le de T Eglise caiholiquc de M. lahbé
llohrbacher. Nous vouions parler d'un des
discours de Fleury, du neuvième, qui tiaile
des libertés de r Eglise gallicane. Ce diseours
ne fut point publié du \ivaui de l'aulour, qui
mourut en 1723. « Il ne parut qu'a[)rès sa
mort, en 1723, dit M. Picot {Mémoir s, lom.
IV, pag. 10'+, édil. de 18IG). L'édition fut
clandestine. L'éditeur, peut-être l'abbé Dé-
bonnaire {voyez son ariicle), y joignit des
notes qui annoncent un homme de parti ; ce
qui fut cause que le discours fut supprimé
par un arrêt du conseil du 9 septembre 1723,
portant (lue les notes sont pleines d'une doc-
trine Ircs-dangereuse pour la religion. Il fut
aussi mis à l'index à Home, le 13 février
1725. En 17G.3 , Anioine-tiaspard Boucher
d'Argis (avoeal, mort vers 1780) donna une
noui^elbî édition de ce distours, où l'on so
permit des aliéralions considérables, qui ont
clé relevées par M. Emery dans ses Nou-
veaux opuscules de Fleuri/. Celui-ci y donne
le toxio du discours, conforme à un manus-
( rit qu'il avait entre les mains, el on voit
avec surprise que Boucher d'Argis avait al-
téré précisément les passages les plus favora-
bles à IFglise et au saint-siège. Un autre
avo(at, Chiniae de la Hasiide, fil encore im-
primer le discours de Fleury, en 1705, avec
un commentaire si violent, qu'il déplut même
a«i parti auquel l'éditeur clail attaché. (Voyez
Di HAMKi.). Ainsi co discours avait toujouri
été altéré en lui-même, ou déparé par de
niauvaies noies, quand M. lùnery le publia,
on 1H07, dans sa pure:é primilive. Il lit voir
que Fleury n'était pas aussi opposé à la
cour de Home qu'on a voulu le persuader. »
173
FI.O
FI.O
471
I l.dHK DK SAINTI':-F()I. im dos pseudo-
nyme-^ doiii iis.'iil le !'■ (îci licroii.
FIJ)KU)T (l'ii:nni:), |)r(^tio du diocrsc do
raiifïres, lut ( onlVsseur des riïiijîicusos de
l*orl-!U>yal, puis <uré des Lais, à cincj ou
six lieues «le Taris, et nioiirul le 1" déceui-
bro lG9l,à l'dgc do 87 ans.
MouAi.K rnu<^^-.iii;NNK ropporlée aux instruc-
tions que Jésus-Chrisl nous a (tonnées (tans
l'oraison dominicale. Ilouen, ICustachc V i-
rct, Uil'l, iu-i"de 10"20 pages.
Les titres les plus saints et les plus sp<'î-
lieux furent toujours employés par les jan-
sénistes pour faire passer plus facilcuicul
leurs erreurs.
Cette piétenduo Morale chrétienne qu'on
appelle ordinairement la Murale du Pater,
fut souvent réimprin)6e à Paris. La cin-
quième édition est ccllo quo nous suivrons
dans nos remarques.
L'auteur enseigne, liv. V, sect. 2, png. 500,
que dans l'étal où nous sommes , malgré
l'impossibilité des commandements de Dieu,
no'S péchons eu ne les observant pas.
L'homme, d:l-il, est tombé par son péché di ns
un si effroyable désordre, qu'il se trouve dans
l'impuissance de les accomplir...; par le dérè-
glement de sa volonté il est devenu cornu e
perclus, et a contracté une certaine paralysie
spiriturlle qui est cause qu'il ne peut plus de
soi-même faire le bien que Dieu lui ordonne :
te 'lui n'empêche pas que Dieu n'ait toujours
le droit de lui commander, et que Vhomme en
celte infirmité où il est tombé par sa faute ne
p'che en ne faisant pas ce que Dieu lui com-
mande. Il faut remariiuer qu'il ne s'agit pis
ici de la grâce qui est nécessaire pour faire
un bien qui est surnaturel : l'abbé Floriut
n'en doute pas ; mais il suppose le comman-
dement d'une part, et de l'autre l'impu s-
sance de l'accomplir depuis le péché origi-
nel, l'homme, depuis ce péché, manquant
dos grâces nécessaires pour lui rendre pos-
sibles \e< commandements : et il prétend
que, malgré cette impuissance, l'homme
pèche en ne fai-ant pas ce que Dieu lui com-
nande. Telle est donc l'idée qu'on nous
donne de no'.re Dieu. Il ordonne d'agir; il
ne donne foint de secours pour agir; et
1 homme pèche en n'agissant pas et il est
damné pour n'avoir pas fait ce qu'il lui éta t
i 1 possible de faire.
Le même auieur ne reconnaît point d'au-
tre grâce actuelle, que l'inspiration eliicace
de la charité et de l'amour de Dieu, par la-
«luelle le Saint-Esprit nous éloigne du mal,
et nous fait faire le bien (2' Traité, préamb.
art. 1, 3" point).
Il embrasse aussi le système jansénien
des deux délectations alternativement néces-
sitantes. La même action (dit-i! au même
endroit, page 6V) de la volonté humaine étant
d'aimer, elle ne se meut et ne se porte à ses
objets que par ce plaisir; c'est-à-dire qu'elle
n'aime que ce qui est agréable. Partout c?t
elle trouve son plaisir, elle s'y attache : et de
deux plaisirs qui se présentent à elle, le plus
fort remporte. De là vient que la conversion
d'uhe dmc pécheresse n'riit autre chute dur.» la
vérité, que le ch(in,einenl d'un plaisir en un
autre plainir plan fort. Peul-on exposer et
adiiiclire plus «-laircincot le -jsl( nu' inventé
par les novateurs, pour détruiic la liberté
de l'hoMime; pour lui Aler toute forccî dans
l;i <'0(»péralion de la \ (don lé; pour l.i rédi.iro
à suivrez en esclave les luouvcmcnls élr.iti-
gcrs qui la déterminent invinciblement ; et
pour ét.iblir le mérite et le déméril); de nos
actions dans la nécessité même qui nous
emporte?
Ibid., page 02 : Notre vie, di'-il, considérée
comme nôtre, n'est que péché. Si elle est
bonne, elle, n'est point de nous, mais de Dieu
en nous. Kl page 01 : Notre salut ne dé/end
point de nous, ynais de Dieu seul. A (luel li-
bertinage, ou à quel désespoir ne conduisent
pas naturellement de pareils principes ?
On enseigne, liv. 111, sect. îi, art. k, qu'ur»
pécheur qui assiste à la messe, lait un nou-
veau péché, et qu'assister à la messe et com-
munier , dimamlent les niêmes disposilious.
On dit, page h\i, que la prière du pécheur
se tourne en péché ; que le pécheur impéni-
tent qui assiste à la messe, mêfne un jour de
couimaiidement, faii un nouveau péché :
mais que ce péché n'était p s encore assez
connu, étant couvert du spécieux prétexte du
commandement de V Eglise.
Cette hérétique doctrine, on la prête faus-
sement à saint Chrysostome : et c'est ici que
nous allons faire voir une de ces falsifica-
tions atroces dont il n'y a que le parti qui
scil capable.
Floriot, page 405, fait parler ainsi ce saint
docteur : En vain nous assistons à l'autel,
puisque personne ne communie Ce que je vous
dis, non afin que vous alliez à la communion,
îuais afin que vous vous en rendiez dignes. Co
qu'il y a d'inconcevable, c'est qu'il met à
côté le texte latin qui le condamne. Car voici
les (ermes de saint Chrysostome : « Hoc dico
non solum ut participctis, sed ut vos dignns
reddatis. Ce que je vous à'is ,non-seuletnent afin
que vous alliez à la communion , mais en-
core afin que vous vous en rendiez dignes. »
Le faussaire, comme on voit, met simple-
ment non, au lieu de non-seulement, et par
là il change totalement la proposi'ion cl y
substitue un sens tout différent. Or, fut-il
jamais une plus monstrueuse infidélité?
La page suivante nous offre une autre su-
percherie. L'auteur finit le passage de saint
Chrysostome par ces paroles : Ainsi, afin que
je ne vous rende pas plus coupable devant
Dieu, je vous conjure, non pas de vous trou-
ver simplement aux sacrés mystères, mais de
vous rendre dignes d'y entrer et d'y assister.
Et dans le texte latin, qui est encore cité à
la marge, il a soin, cette fois-ci, de ne pas
rapporter les termes de saint Chrysostome.
Il a raison ; car ils font un sens absolument
différent de celui qu'il leur donne d.ins sa
traduction. Le saint docteur ne veut point
détourner ni les pécheurs, ni ceux qui ne
communient point, de venir à la mosse ; ei il
les en avertit; mais son désir est de les voir
toujours prêts et dignes de conimuoier au-»
475 DICTIONNAIRE DES JANSENISTES. iTC
lant Uc fois qu'ils vienncnl à \\ messe : liogo théologiens , le saint nom de Dieu invoqur.
quidem vos. non ut non orf.-wVis, serf ut prœ- nous avons condamné et condamnons le di/i
senlia el oilitn vos rrddalis dignos. Je vous écrit, comme rempli de sentiments contraires
conjure, non pas de toi«< absenter d«s sacrés à la doctrine et aux décisions de l'Eglise , et
mystères, mais de vous rendre dignes d'y contcnmt plusieurs erreurs condamnés dans
entrer et d'y assister (pag. 888 du Comment. Luther, dnnsCalvin, dans Baïus, dans Jansé-
<le saint Chrysostome sur l'cpîre de saint nius et dans Quemel; défendons sous les pei'
Paul aux Ephési<>ns. Homél. 3, chap. 2, de nés de droit, de lire le susdit livre, de le
l'impression (rKliiMinc Cramoisi , eî de !a garder, de le donner, de In prêter ou de te
tradiicl. de Fronton le Duc). vendre; ordonnons sous la même pe ne d'en
On trouve à la pipe 330 (liv.lll , sect. 1, rapporter hs exemplaires huit jours aprcs lu
art. 7 , celle profiosition condamnée dans publicftion de notre présent Mandement ou
Baïus, que loutes li>s v.Ttus prétendues des greffe de notre officialité, où il sera enregitré
païens n'étaient que des vices et des péchés, pour servir aux jugements ecclésiastiques.
Nous avons souvent dit et prouvé que les FONTAINE (Claude), faux nom sous Ic-
chefs du parti ne croient nullement à la pré- quel le docteur Jacques Boilcau publia un
sence réelle. Kn voici encore une démonstra- de ses ouvrag-^s.
lion. Floriot dit en termes exprès :-Nous FONTAINE (Jacques) dit de La Roche,
vinngeons ici le corps de Jésus-Christ par lu prêtre appelant, fut pourvu, en 1713, d;ins
^01, en attendant que nous soyons pleinement le diocèse de Tours, où il était venu se fixer,
rassasiés de lui, en le voyant dans le ciel à de la cure de Mantilan. A celte époque, la
fac découverte. Calvin eût-il fait difficulté bulle Unigenitus avait causé en France une
d'adopter une telle proposition? Et si noire grande fermenlation dans les esprits , cl
auteur eût cru la présence réelle, n'eût-il formé deux partis opposés qui se dispul.iient
pas dit que nous mangeons ici le corps de et qui écrivaient suivant leu's opinions dif-
Jésus-Chrisl réellement cl substantiellement férentcs. Fontaine fut un des plus chauds
dans l'Euiharibtie , en attendant que nous adversaires de celte bulle ; son zèle à la dé-
soyons [)leinemenl rassasiés de lui, on le créditer, el une lettre imprimée , adressée
voyant dans le ciel à lace découverte? Mais à un M. de Rastiçrnac, lui firent perdre sa
un calviniste secret n'a garde de s'exprimer cure. S'étanl rendu à Paris.il y recul un
ainsi : iVous autres (îdèles , dilFloriol, qui gracieux accueil des frères Desessarls, (jui
sommes éclairés de la véritable lumière, nous avaient ouvert leur maison à tous les prc-
ne devons concevoir qu'une manducation spi- très inquiétés pour li méms cause. Plu-
rituelle (Morale chrélienne, I. VI, sect., 2, sieurs d'entre eux avaient, divpuis 1727, en-
article 2, page 6GJ). Voyez Feydeau, Ma- irepris un Bulletin qu'ils envoyaient im-
rets , etc. primé chaque semaine à leurs partisans, soit
Combien d'autres erreurs ne pourrait-on pour exciter leur zèle, soit pour les avertir
as relever, tant sur la loi naturelle et sur de ce qui se passait. C*' Bulletin n'était autre
a loi de Moïse, que sur la loi chrétienne? chose que le fameux journal, alors roiitwj
Mais en faut-il davantage pour donner une sous le nom de Nouvelles ecclésiasti /urs.
juste idtc de l'affreuse doctrine répandue Les principaux rédacteurs étaient Boucher,
di\ns \a Morale sur le Pater, ci de l'otrance Troya, auxquels se joignit Fontaine, (|ui
religion du gazelier janséniste, qui ne rougit prit alors le surnom de f.a Tîoc/ie. D. puis
pas de se faire le défenseur et le panégyriste 1727, il demeura seul chargé du journal,
d'un tel ouvrage dans les Nouvelles ecclé- sous l'inspection d'une sorte de conseil ,
siasliques du 11 décembre 17-V7? composé des membres les plus ardents et
Tant d'impiétés cl de blasphèmes ne pou- les plus éclairés du parti. Pour éviter les
vaienl manquer de faire tomber sur ce livre poursuites. Fontaine se condamna à une
pernicieux les foudres el les analhèmes de profonde retraite que peu de gens connais-
l'Eglise. M. de Marseille, cet évèquc illustre, sa ent. On cite une dame Théodon , très-
digne par ses talents et ses vertus héroïques attachée au parti des appolanls , comme la
des siècles les plus heureux, flétrit cet ou- preuiière qui imagina les imprimeries se-
vrage de ténèbres, le 23 février 1728. Il (sl crclcs, oii l'on confectionnait ce journal,
vrai que M. Colberl, évéque de Montpellier, ainsi que l'on confectionna ensuite tant d'é-
chefdc ia secle, et connu par sa révolte crils divers, notamment lors de nos troubles
persévérante contre l'Eg ise, s'éleva publi- révolutionnaires. On avait établi cette im-
quemenl contre celte censure; mais ce fut primerie près de la rue de la Parcheminerie,
au grand étonncmenl el au grand .«.candalo au faubourg Saint-Jacques. Hérault , alors
des fidèles. M. le cardinal de Tencin , alors lieutenant de la police, mit tout eu œuvre
archevêque d'Embrun, fit éclaler sa juste pour connaître l'auteur des A'o»i''7/f.< ecclé-
indignation à ce sujet , par un mandement s/as/j/yue.s-; mais Fontaine, protégé par le zèle
(lu preniier mai 1742, dont le dispositif est de ses partisans malgré la surveillance ac-
coneu en ces termes : Après avoir fait toutes {\y^(^ de Hérault , (onlinua à j)ulilier sa ga-
lesréflrxions que demandait V importance de. zetle une fois chaque semaine (1). Deux de
(n matière, après avoir pris l'avis de plusieurs ses colporteurs furent arrêtés, interrogés,
(1) On dil qu'elle s'imnrim.V.t près de l.i rue do ia comme ayant forme les imprimeries secrètes , d'où
«•archomineri'e , quarlieV Sai..l-J.UMp.es. t'no «Inn-o p;.rli.o.U col ccr/l cl. tan d a„ ros de celle espèce.
ll.U'doM, livrée au earti, et morte on 1730, est cilcc N<'lc inee .les Mémoua île M. 1 n-.l.
[.
181
FON
FON
48S
plos, n'ont (\u\\ lir(5 la Supp'âncnt aux IVon-
velles vcch'siiisai/iirs , oiivr.'mc iiiliiiiiiiciil
lililo , ot qui |)t>iHl,iiil (Hiin/f .nis (dcpuii
iT.ik jiisi|ii'i\ r.iniu'c, 17'iS, intlusiv(MUfiil) ;i
servi tl'asilc à riiuioceiico si {«msl.iimncnt
noiK-ic cl otilranoo dans ii; lihclld ix'iiotlicino
t«l (lin'amaloiio dont il osl ici ijucslioii.
V. Fdu.r miKicIcs rt convulsions. On sait
conibicM» d(î laussos incrvcillcs la l'oiirhcric
des janstMiisIcs a invonlres pour rlayrr leur
canso dôscs[)6réo. !>(• j^a/olicr n'a pas man-
qué de leur donner un(! |)la(H; lionorahlo
dans ses Nouvelles, lénioin, cnlrc nno inli-
nilé d'autres, la feuille du l'i jnillcl IT.H : les
convulsions mêmes, il les autorise avec un
zèle dislinj;ué. Il ne rougil |)oint de confon-
dre Dieu el le démon, Jésns-C.hi isl et llélial
dans cfile œuvre exécrable, qui révollc non-
seulement le christianisme , mais la raison
el riiuinanité. Il a rempli son libelle de longs
et ennujeux plaidoyers pour leur défense.
Dans la letiille du i'2 novembre 1733, il copie
avec c mplaisanco rinfâino doctrine conte-
nue dans la l'iainle de Charlotte, et par là
cet empoisonneur public cherche à répandie
la corrupiion jusque dans les provinces les
plus éloignées.
VI. Erreurs palpables et cent fois con-
damnées. Toutes les erreurs de Kaïus, de
Jansénius et de Quesnel stsnl répétées, re-
nouvelées, ressassées, inculquées, défendues
et justifiées à chaque instant par le secret lire
du parti. Son but principal est en elTet de les
faire revivre, el d'inspirer un souverain mé-
pris pour tous les papes , tous les évêqucs ,
tous les tribunaux qui les ont condamnées.
Pour ce qui est de la doctrine catholique sur
la grâce, s^ur la liberté, sur l'amour de Dieu,
il ne la rapporte qu'avec élonnement, comme
si c'était une doctrine nouvelle, alsurde, in-
soutenable.
Vil. Traits odieux qui caractérisent un
faussaire. J'a{)pelle un faussaire du premier
ordie celui, par exemple, qui &upposerail à
un cardinal des lettres qu'il n'a jamais écri-
tes, et à un pape des dise urs qu'il n'a ja-
mais tenus. Or c'est jusqu'à cet excès de liri-
gandage qu'est allé l'auteur des Nouvelles
tcclésiostiques.
1' Dans l'édition des letlrcs de M. Col-
bert, évêque de !\IonlppIlicr. on avait inséré
des lettres du cardinal Davia à ce prélat, et
des réponses du prélat au ordinal. Les
prétendues leltrc'i de cette éminence imi-
taient les fautes de langage et d'orthographe
que peut faire un étrani^er qoi a très-peu
d'usage d'écrire el de parler en français. Du
reste on s'y déc'arait ouv( rtemeni en faveur
du parti janséniste. On y approuvait le eu le
saer lége et les faux miracles de Paris. On y
adhérait à la cause schismatique et à tous
les sentiments hétérodoxes de M. Colbert.
On s'y déchaînait à toute outrance contre la
cour de Rome el la société des jésuites. Ces
Pères y é'aient traités de bigots, de fripons ,
û'enfar'ts d'Afjag, d'ennemis de l'Eglise, et de
gens qui nieraient la fin des templiers. Le ga-
zelier janséiii-te, dans sa feuille du 20 féviier
17'i0, donne d'iimples extraits de ces lettres.
Il assure (|ue ces extraits sont fidrltmenl
iransci iti sur les originaux, de la main mémo,
du cardinal , parce; <|iic, dans uti roininercc
aussi secret, il n'avait pas la liberté d'cm-
p'ni/rr un secrétaire.
(hi'arriva-l-il? dette feuille des Nouvelle»
cccléiilasliqucs eut 1(! sort qu't l'o méritait ;
elle fut fondaiDiiée par la cngrég.'iliou du
Saint-Oflice à être lirû ce dans l,i pj.icj; de
SainleMarie sur la Minerve, le lî) avril 17.0,
comme contenant des ce \\sfau.r, calomnieux,
propres à séduire les simples, et contraires à
la réputation dudit cardinal
Alors (jue ne dit [)as le fougueux nouv 1-
lisle dans sou libelle du o septembre; de la
même année, pour ;;p()uyer(l soutenir •■c»
premiers mensonges? Il méprisa les plus
fortes objections (jue divers ce ivaiiis lui
avaient proposées. 11 leur répondit d'un Ion
insultant. Il répé:a sans cesse que les origi-
naux des lettres exis'aient cerlainenienl ;
qu'on était tu état de les prc.duire, et qu'elles
étaient véiilablement écrites par !c cardinal
Davia ; que nou>. sommes dans un siècle où
l'on nie tout ; et que quelque chose qu'on dise
et qu'on fasse, il en est de ces letires comme
des miracles qui y sont reconnus par te cardi-
nal Davia; aveu remarquable et dont l'im-
posteur n'a pas senti la conséquence.
Cependant, la fausseté de ces mêmes let-
tres devint enfin si sensible cl si palpable,
que celui qui peut-être les avait fabri(juécs,
ou (lu u oins qui en avait soutenu avec tant
d'impudence la vérité, fui obligé, dans sa
gazelle du '» février Mkî, de se rétracter. Il
le fil donc, mais dans les termes les plus ra-
doucis, et avec tous les détours et tous les
artifices qu'il jugea les plus propres à dimi-
nuer sa honte et à pallier son crime.
2° Dans les Nouvelles ecclésiastiques du 7
octobre 1729, le même gazetier fait dire au
pape Benoît Wllqu'il voudrait pour beaucoup
que le concile d Embrun n'eût jamais été tenu.
Il assure comme un fait certain que c'est à
un gentilhomme français, présenté par le car-
dinal Polignac, que le saint-père dit cette parole,
et que c'est ce gentilhomme qui a publié ce
fait à son retour en France. Or tout ce récit
est faux; et ce même genlilhomme(le marquis
de Ah'.gnane) qu'il a osé citer, donne sur ce
sujet un démenti public et solennel par une
déclaration faite par-devant notaire.
Contentons-nous de produire ici ces deux
traits d'imposture. II n'en faut assurément
pas davantage pour inspirer une jus ti- horreur
du faussaire insigne, qui s'en trouve si au-
Ihentiquemcnt convaincu.
VII!. Partialité^ bizarres et contradictions
révoltantes. Nous nous bornons à un seul
exemple. L'auteur du Supplément du S août
1747 avait prétendu que Le Tourneux, dans
son Année Chrétienne , avait avancé un dou-
ble t)lasphéme , lorsqu'en parlant de Jésus-
Christ, il a (lit en termes exprès : Jl délibéra
s il prierait son Père de le dispenser de mourir^
ou peut-être même qu'il lui fit en effet cette
prière; mais il se corrigea aussitôt. (Jue ré-
pondit à cela le gazetier janséniste, dans la
feuille du 4 décembre de la même année? li
4S3
DICTIOiNNAlUE DES JANSENISTES.
484
convint que ces expressions étaient dos im-
piélés; mais il soulint qu'elles n'clsicnl point
dans Le Tourneux ; que ces impiétés étaient
(U l'invention dusupplémenteur; qu'on Ht tout
le contraire (/ans Le Tournrux ; qu'on doit
frémir de cette calomnie!... Calomnie atroce,
par laquelle on prétend noircir un auteur mort
dans la paix de l'Eglise.
Il fut aisé à l'auteur du Supplément de ré-
pliquer. Il monlrn que les paro es en question
se trouver.l au qualriôinc tome de VAnnre
Chrétienne , dans l'explication de l'Evangile
pour le samedi de la semaine de la Passion,
à la pa^i^ 368, seconde édition chez Josset en
1G83, dernière lig;n('de cette page, folio verso.
Tout autre que l'effronté nouvelliste aurait
avoué son tort. Celui-ci ne s'est pas décon-
certé. Il a reconnu, dans sa feuille du 9 j in-
vior 17^8, que les expressions étaient ea effet
dans Le Tourneux ; mais il a nié qu.' ce fus-
sent des impiétés. Ainsi donc les mêmes
expressions sont, selon lui, des impiétés, si
elles ne se trouvent pas dans Le Tourneux ,
ft si elles s'y trouvent, elles sont alors bon-
nes, louables d édifiantes. Or n'est-ce pas là
une partialité révoltante et une contradiction
si bizarre, qu'en la voyant on a peine à con-
tenir son indignation?
IX. Phliludes méprisables. Il semble en vé-
rité que le nouvelliste veuille réunir en lui
tous les vices et tous les défauts. Il n'est pas
seulement hérétique dans sa doclrine , im-
posteur dans ses écri's , séditieux dans ses
plaintes , forcené dans ses invectives, témé-
raire dans ses soup;.ons; il est encore fado
et insipide dans ses plaisanteries. Diraii-on
que ce coryphée du parti , cet oracle d'une
si ingéniensemcnt parlegazctier à laFaculté i
de théologie de Paris, et de celui de carcas-
sien attribué de même à tout docteur caho-
llque? Ces termes lui ont paru si spirituc s,
qu'il n'y a guère de mois (ju'il ne les emploie
dans ses feuilles pour y tenir lieu de sel et
d'enjouement.
Parirrons-nous encore des éloges funèbres
qu'il fait à tout. propos des premiers venus,
maîtres d'école, servantes, etc., qui sofit
morts dans le parti? Toutes les inepties qui
s'y trouvent pourraient en effet rendre cet
écrivain méprisable; mais d'un tel homme,
ce n'i'st pas seulement du mépris, c'est de
l'horreur qu'il en faut inspirer.
Ecoutons un appelant qui le connaissait
pour le moins aussi bienque nous le connais-
sons.
X. Caractère de l'auteur par M. Petit-Pied.
Voici comment s'exprime M. Pclit-Picd dans
une lettre imprimée, qui parut en 1735:
L'auteur insensé des Nouvelles ecclcsiasli-
qu( s est celui qui , abandonnant tes voies de
la charité, n'a point trouvé celles de la vérité.
C'est un impruient qui reçoit des mémoires de
toute 7nain. et les imprime sans discernemeni.
C'est un historien partial, dès là indigne de
toute créance, qui ignore les premières règles
de son métier; qui ne fait point ou qui fait
infidèlement et acec mépris les extraits des li~
très de ses adversaires, et qui transcrit au
long, et comble de louanges insipides les ou-
vrages de ses partisans. C'est un ingrat, qui
commet malicieusi'mcnt les personnes à qui
l'on a de singulières obligations. C'est un j«-
docile, qui n'd aucun égard aux sages cor-
rections que lui ont faites et lui font fnurnel-
socte qui .se pique tant de sérieux et de gra- lement les plus célèbres théologiens. C'est un
vite, s'amuse néanmoins à faire des anagram
mes, et qu'il croit régaler le public en lui pré-
sentant des puérilités de celte nature? Dans
l'année 1731, page 27*, il fait l'anagramme
de M. de Sons, et dans ces mots : Joannes Jo-
sephus Languet, il trouve ceux-ci : Oh 1 Pe~
lagius Senonas venit. Ce profond théologien
croit donc avoir pulvérisé les avcrlissc:nents
et tous les ouvrages de M. Languet , en for-
mant, par un arrangement arbitraire des let-
tres de nom, je ne sais quel sens impertinent
et absurde? Oimment n'a-l-il pas compris
qu'employer un anagramme pour prouver la
vérité de la doctrine jansénienne , c'est être
autant au-dessous destaiseuisdanagramujes,
que les faisi urs d'anagrammes sont eux-mê-
mes au-dessous du reste des écrivains ?
Mais le même gazetier, pour faire le bel es-
prit, ne tire pas toujours ainsi de son propre
fonds ; il sait aussi profiler de ses lectures et
îes appliquer à son sujet. Dans la feuile du
30 octobre 172i), pour in.sulter M. l'archevê-
que de Paris, ol pour attaquer son instruc-
tion pab'oralc, il dit qu'elle a été publiée par
les crieurs et afficheurs de ces ouvrages que
Despréaux dit être souvent peu recherchés du
public nonchalant , mais vantés à coup s: r du
mercure galant.
0"'il y a d'esprit dans une pareille applica-
tion?
ParUrons-nousicidumol de f«rco5Sf, donné
rebelle qui, après la juste sévérité du ministère
public, a marqué encore un plus vif acharne-
ment. L'esprit de vertige s'est saisi de lui avec
tant de violence, qu'il a déshonoré dans ses
feuilles jusqu'à M. de Senez. C'est xin furieux,
qui attaque toutes les puissances ecclésias-
tiques et séculières; tous les corps et tous les
particuliers, abbés, évvques,archecéqu's, car-
dinaux, papes, ordres religieux, magistrats,
ministres, princes, rois:rien n'est épargné par
ce frénétique; le fiel coule de sa plume; le noir
sang qui bout dans ses veines se répand dans
tout l'univers sur les personnes de tout état,
de tout sexe, de toute condition. C'est un con-
vulsionniste, qui met tout en œuvre pour dé-
crier les écrivains opposés à son fanatisme.
En un mot, c'est un enrage, qui déchire à
belles dents depuis le simple clerc jusqu'au
souierain pontife, depuis Ncntelct jusqu'à
Louis XV, et tout ce qui est entre ci s deux
extrêmes. Le sie ir Lenoir, Chavigni, moines
de Saint-Maur , ce fameux gazetier de Hol-
lande, avaient-ils commis de pareils attentats ?
T(;l est le portrait qu'un appelant f.iuicîix
a fait de l'auteur des Nouvelles. Il estalTrtux
ce portrait, mais il est ressemblant,
XI. La Condamnation des Nouvelles ecclé-
siastiques par le pape, les évéques et le parle-
ment. (^)uoi(jue les léuil es dont nous parlons
l)r)rlenl avec elles leur pi opre condamnation,
étant évidemment contraires aux premiers
485
l'ON
priiicipos lie la foi, (I(i \;\ raison, île; la cliarilc
cl (li^ la prohilô, la puissance! S|)iritMcll(! cl
la puissance Icmporcllc oui ccpciul.inl ']u>^('.
à piopos (II! les lléliir cucore par des eou-
ilauiuaiioiis e\|)resses, .iliud'en Taire conce-
voir aux litlùlos loule l'horreur (ju'ils eu doi-
vcul avoir.
Home les a condatnn^ies au feu par un
décrcl du 15 avril 17W. i'Iusieurs évOqucs
les ont proscriles : M. de ImUiu, par son
inaïuieuyeul du 1'' décembre I7.J1 ; M. l'ar-
e(iev(^(]ue de Paris, par un uiandeniciil du
27 avril I7;{2 ; M. do Marseille, par un aver-
lissemenl du C» juin 17I52 ; M. l'év^'que de
Chartres, par une ordoouauco cl iuslrue-
tion pastorale du 7 avril 17.U), etc.
Le parlemenl 'de ,l*aris, par un arrêt du
9 lévrier 17.H, les a condamnées à élro
lacérées d brûlées en la cour du Palais^ par
Vexccutvur de la haute justice.
\ll. Ce qu'il (nul penser de la lecture de
ces Nourelles. N'esl-il pas élonnanl après
cela qu'il y ait encore des };cns assez préve-
nus cl assez aveuglés pour se peraicUre la
lecture de ces horribles f(uillcs? Qu'ils sa-
chent que, selon toutes les lois divines et
humaines, on i\e peut sans péché et sans
encourir les censures portées par la consli-
tulion, ni les lire, ni les entendre lire, ni
les vendre, ni les distribuer, ni les garder,
ni les prêter, ni concourir en aucune ma-
nière, directe ou indirecte, à leur cours et à
leur distribution ; que si on a eu le mal-
heur do se rendre coupable de quelqu'un de
ces articles, on doit s'en accuser exactement
dans le sacrement de pénitence; el que, sur
co point, la vigilance el l'aUeniion des con-
fesseurs est un devoir essentiel , auquel ils
ne peuvent manquer sans une ciminelle
prcvaricaiion. »
— Tel est le jug<:!'.icnt porté il y a cent
ans contre les Noiiielles ecclésiastiques , par
un auteur que plusieurs personnes ont pu
croire prévenu et exagéré. Un aulic écri-
vain voulant savoir à quoi s'en tenir, et rec-
lilier ensuite ce premier jugement, crut que,
dégagé de toute prévention, il lui apparte-
nait d'examiner cette affaire, de se livrer à
des recherches et d'en publier le résultat.
Or voici ce résultat dans les ligne- sui-
vantes, où l'on retrouvera des passages lires
de ce qu'on a déjà lu ci-dessus; mais le lec-
teur voudra bien pardonner ces répétitions.
« En comparant, dit l'auteur que nous
voulons citer, les témoignages des jésuites,
des janséi)is;cs et de ceux cjui se moquent
des uns et des autres, il sera aisé de déter-
miner au juste le mérite de la Gazette et du
gazclicr. ëi l'on pouvait s'en rapporter aux
jésuites, le nouvelliste réunit tous les vices.
Jl est impie dans sa morale, hérétique dans
sa doctrine , calomniateur dans ses imputa-
tions, séditieux dans ses plaintes, imposteur
dans ses écrits, ridicule dans ses déclama-
tions, forcené dans ses invectives, téméraire
dans ses soupçons, absurde dans ses rcison-
ncmcnts, faussaire dans ses citations, furieux
dans ses satires , fade dans ses éloges, insi-
pide dans ses plaisanteries. Son libelle pério-
I-'ON 48C
dii/ur est un trésor de merisonqcs qvossiers,
de lildsphnnrs horribles, d' impostures atroCrs,
de fid SI fient ions ]iatpal)lrs, de <ontrii(ltcti(ini
sans -.loinbre, di- ptutifudrs ftitoi/iiblet. (''ml
là que des con^Julsiovs dinbotiqms sont niifca
sur le. compte du 'foul-l'nissaiif , rt qu'on
vomit contre les vicaires de Jénus-Chi ist et
leurs décisions, contre lis primicis pastmrs
et leurs instrticlions, contre les qnis de bien
et leur sounnssion à l' lùjlise, 1rs calonuiirs lei
plus atroces^ assaisonnées de tontes les ex-
pressions indécentes q le peuvent sui/qércr la
rnqe et la fureur à un frénétique t/iii nu ni
âme, ni éducation L'infernal qazetier, dans
sa retraite obscure, se nourrit de son infamie;
il s'enveloppe de sa noirceur, il s'applaudit
de sa méchanceté. Jl ne s'humatiise que lors-
qu'il faut faire l'oraison funèbre de quelque
maître d'école, de quelque seiv mte, qui au-
ront eu le bonheur de mourir en disant dc.<
injures au pipe , en faisant décréter leur
pasteur, en se faisant porter leur jugement
et leur condamnation, en vertu d'un expljit
et sous l'escorte des huissiers. Kn un mot, si
l'on en croit les jésuites, la Gazette ccclé-
siasti(|ue est contraire aux premiers prin-
cipes de la foi, de la raison, de la charité et
de la probité.
Si l'on s'en rapporte aux écrivains qui ne
sont ni jésuites, ni jansénistes, en particu-
lier à M. d'Alemberl, le gazctier est un scî:-
LKRàT OBSCUR, qui sc rmd tous les huit jours
criminel de lèse-majesté , par des libelles mé-
prisés; qui est tombé dans un excès d'avilis-
sement auprès de gens sensés, en donnant le
nom de miracles à des tours de passe-passe
dont les charlatans de la foire rougiraient ; en
faisant l'éloge de ces iillcs séduites que des
imposteurs ont dressées dès l'enfance pour
jouer à prix d'argent cette farce abominable.
C'est un blasphémateur, qiti calomnie le vi-
caire de Jésus-Christ en citant l'Evangile ;
qui ne parle que de la charité dont il viole
toutes les lois, qui vend toutes les semaines
un libelle qui déi/oilte aujourd'hui les lecteurs
les p'us avides de satires ; qui ne respecte ni
les oints du Seigneur, ni les premiers pasteurs
de l'Eglise, ni les ministres des souverains;
qui distille, en un mol, so7i venin sur les ta-
lents el les vertus qui honorent la rclig'on.
Si l'on consulte enlin les jansénistes, dont
il est le secréiairc et l'entrepôt, ils n'en font
point un portrait plus flalleur. Le célèbre el
modéré Duguet dit que ï'auieur inconnu des
Nouvelles ecclésiastiques se rend coupable
d'un attentat énorme. M. Petit-Pied, appe-
lant, le caractérise ainsi : L'auteur insensé
des Nouvelles ecclésiastiques, abandonnant
les voies de la charité, n'a point trouvé celles
de la vérité. C'est un imprudent qui n'a
aucun discernement c'est un historien par-
tial indigne de toute créance c'est un
ingrat c'est un indocile c'est un re-
belle l'esprit de vertige s'est saisi de iiii..^..
c'est un furie -x qui attaque toutes les puis-
sances ecclésiastiques <t séculières, tous les
corps et les particuliers. Abbés, évcques, ar-
chevêques , cardinaux, papes, ordres reli-
gieux, magistrats, ministres, princes, rots,
487
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
488
rien nV.«< r'pnrgné par ce frénétique; le fiel
coule de sa plume, le noir song qui bout dans
ses veines se répand sur tes personnes de
tout état, de tout sexe, de toute condition.
C'est un convubionniste fanatiqtie. En
un mot, c'rst un enragé, qui déchire à be'les
dents depuis le simplr clerc jusqu'au souve-
rninpontife. depuis Ncuteletjmtqu'à Louis XV,
et tout ce qui est entre ces deux extrêmes. De
CCS Irois portraits, on pourra clioisir relui
/OKS. Après ces poiTrailM divers tracés par des
mains non suspectes, ceux qui sont condam-
nes et calomniés dans ce libelle peuvcntdirc
avec Terlullien : T(di dedicatore, damnntio-
nis nnstrœ etian gtoriamur, Apoloj»., c. 5.
• — La mort de Fontaine ne fit point cesser
sa gazelle. Giiénin , dit De Saint-Marc , lui
succéda , et continua les Nouvelles jusqu'en
1793. Il avait d'abord eu , comme réviïïCÙrs :
Gourlin, May.Maultrot ; él dans les dérnief-s
qui paraîtra le plus ressemblant et le plus temps il était secondé par Lar. iore et Hau-
fla'.lcur
En voici un quatrième, tracé par une main
re.'peclable à tous éfîards, par un des plus
grands prélats qu'il y ait en en Franco.
iSI. de Mon;illet, archevêque d'Auch, dans son
instruction vraiment pastorale, du 2i jan-
vier ITOV, apprend ainsi à ses diocésains à
se former une ju>lc idée du gazclier ecclé-
siaslique : C'est un écrivain caché, incnnu:
on ne sait oii il habite; cependant, du fond
de son repaire, il Ic.nce incessamment les traits
les plus envenimés contre tout ce qui lui dé-
plaît ; monstre déguisé sous les dehors d'un
défenseur du grand précepte de la charité, il
en viole toutes les règles ; c'est un fourbe, un
imposteur, un calomniateur décidé : vertu ,
mérite, puissance, autorité, tout est en pr. te
à la mn'ignilé de sa plume; vrai ou faux,
tout lui est égal, pourvu qu'il nuise, qu'il dé-
thire, qu'il mette en pièces ; rien ne le décide
que l'intérêt de la cause à qui il a vendu sa
plume, son honneur et son âme ; il est connu
par les siers mêmes sous ce caractère : mais
on a besoin d'un tel homme, on le paie, on le
méprise et on s'en srrt.
Ecoulons encore M. d'Alembcrt {Dicl. en-
cyc!., art. Nouvelles ecclénast.). Nouvelles
ECCLÉsiASTiQLEs cst le HtTc très - impropre
d'une feuille ou plutôt d'un H' elle périodique.
tefage. Depuis 1793 , les Nouvelles furent
continuées à Ulrecht, par Jean-Baptistc-Sy!»
vain Mouton , prêtre , né à la Charité-sur-
Loire. Elles ne paraissaient plus «lue tous
les quinze jours, et elle^ cessèrent totale-
ment en 1803. Le parti les trouva avanta-
geusement remplacées par les Annales des
constitut onnels, et ensuite par la Chronique
religieuse, donWc fameux Grégoire et Taba-
raud étaient rédacteurs. La CVjrorKg^ue cessa
de paraître en 1821. Le parti a maintenant
pour organe la Revue ecclésiastique , qui pa-
raît une fois par mois, et a pour rédacteurs
une petite coterie de laïques, M. Dec..., maî-
tre de pension ; M. Rav... , espèce d'homme
d'affaires ; M. J..., avocat ; etc.
FOrsTAlNE ( Nicolas), naquit à Paris d'an
maître écrivain , fut confié à l'âge de vingt
ans aux solitaires de Port-Royal. Il se char^
gea d'abord d'évei 1er les autres ; mais dans
la suite il eut le soin plus nob!e des études
de quelques jeunes gens qu'on y élevait. Les
heures de loisir qui lui restaient, il les em-
ployait à transcrire les écrits des savants qui
habitaient celte solitude. Il suivit Arnauld
et Nicolle dans leurs diverses retraites Après
l'expulsion du docieur Arnauld de la Sor-
bonne, Fontaine suivit le sort des jansé-
nistes, qui étaient obligés de se tenir ca-
chés. Ils avaient entre eux des conlérences
0
sans esprit, sans charité et sans aveu, qui
s'imprime clandestinement depuis 1728, et qui secrètes pour la rédaction de leurs ouvrages :
parait régulièrement toutes les semaines. Font.iine assistait avec son ami Sacy à celles
L'auteur anonyme de cet ouvrage, qui vrai- qui se tenaient à l'hôtel de Coqueville, où
'.mblablemenl pourrait se nommer sans é:re l'on s'occupait de la tradu; lion de la Bible.
se
plus connu, instruit le public, quatre fois par Ces réunions déplurent au gouvernement ,
»/ioi5, des aventures de quelques clercs tonsu- qui Gt enfermer Fontaine et Sacy à la Bas-
rés, de quelques sœurs converses, de quelques tille, en 16G6, d'où ils ne sorlirenl qu'en ICCH.
prêtres de paroisse, de quelques moines, de Ces deux amis ne se quittèrent plus. Après
quelques convulsionnai r es, appelants et réap- la mort de Sacy, en 1684-, Fontaine changea
pelants; de quelques petites fièvres guiriespar plusieurs fois de retraite. Il se fua enlin à
l'intercession de M. Paris; de quelques mala-
des qui se sont crus soulagés en avalant de la
terre de son tombeau, parce que cette terre ne
les a pas éi'ouffés, comme bien d'autres. Quel-
ques personnes parais}<ent surprises que le gou-
vernement,qui réprime les faiseurs de libelles,
et les magistrats qui sont exempts departiatité
comme les lois, ne sévissent pas efficacement
contre ce ramas insipide et scandaleux d'ab-
surdités et de mensonges. Un profond mépris
est sans doute la seule cause de cette indul-
gence : ce qui confirme cette idée, c'est que
Melun, où il mourut eu 1709, à quatre-vingt-
quatre ans.
Homélies de saint JeanChrysostome , sur
saint Paul, traduites en français. Paris,
1682, 5 vol.
Le traducteur fut accusé de tendre , dans
cet ouvrage, à la réalisation du fameux pro-
jet de Rourgfontaine, qui était d'attaquer le
fond de la religion, la Trinité, l'Incarnation,
le péché originel, la liberté, la grâce, la pos-
sibilité de ces préceptes et la mort de Jésus -
Christ pour tous les hommes. Fontaine ajojile
l'auteur du libelle périodique dont il s'agit est exprès, disail-on, au texte de saint Chrys»)S
$i malheureux , qu'on n'entend jamais citer
aucun de ses traits ; humiliation ta plus grande
qu'un écrivain satirique puisse recevoir,
puisqu'elle suppose en lui la plus grande
infiplie dans le genre d'écri< e le plus facile de
tome, ou en retranche des termes essentiels,
qui font paraître ce Père grec, tantôt jansé-
niste et lanlôt nestorien.
Peut-on, par exemple, favoriser plus ou-
verlemenl le soc uianismc et le nesloria-
480
F(>?«
FON
400
iiismc (Hi« lo f.iit c(>t InfKl.Mc (raduclour ,
loisiu'il iaildin' A saint Cliiysoslomc, |.a[;<î
170 • SfU/if /'«'«' confond ici l'.t jnijs , pu
fdonfni.if 7i«'<7 // n deux personnes en J,<sus-
ChrLst : cl lois(|u'il aJMilo , siv lifîncs apn^s :
Sa nt hdid confond itu^si Marcel el Irtt antres,
monfrant que les deux pe sonnes (jui sont en
J(is,is-(Uirist sont subsistantes par elles-mâ.mes
et si< parées entre elles. Ce sont là des blas-
pli^mcs. ,
Dans un autre endroit, il se sert de celle
expression : C'est non-scHlement Jésus-Christ,
mais Dieu même (/ai Va dit. I':ûl-il par!6 ainsi,
s'il eûl cru que Jésus-Christ était Dieu lui-
niémo?
Ces erreurs capilales, ces hérésies réelles
et sensibles , ayant été dévoilées aux jeux
(lu public par une lellrc du l'c^rc Daniel, tou-
chant une hérésie renouvelée depuis peu , et
ensuite par une disserlation latine de ce
môme Père, le P. Uiviére, autre jésuite, dé-
nonça en forme coite hérésie, dans un ou-
vra;;e inlilulé : Le Nesiorianisme renaissant.
Sur celte dénonciation, M. rarchevé(jue
de Paris (de Ilarlay) examina el condamna
la traduction de saint Chrysoslome, malgré
tous les elTorls que lit le parti pour soutenir
cet ouvrage et pour encouraj^cr le traduc-
teur à ne se point rétracter. Celte même tra-
duction fut aussi condamnée à Rome par uu
décret du 7 mai 16S7.
Fontaine ne resta pas sans défenseur. Oa
publia en sa faveur i'écr.l qui a pour tilre :
Le Roynan séditieux du Nestorianisme renais-
tant convaincu de calomnie et d'extravagance,
libelle généralement attribué au P. Qucsnel,
cl qui, indépendamment de la doctrine, à
n'en regarder que le style el le goût, ne fit
pas honneur à son auteur.
Pour ce qui est de Fontaine , il reconnut
ses erreurs. Il écrivit à M. l'archevêque de
Paris le k septembre 1G93, et lui envoya une
rétracl ilion solennelle qu'il promit de faire
mettre à la tête de son dernier volume (pro-
messe néanmoins qui ne fut pas exécutée),
et en conséquence il fit mettre plusieurs car-
tons en différents endroits de sa traduction.
11 parut aussi sous son nom un écrit in-
lilulé : Avertissement de l'auteur de la tra-
du<:ion des homélies, etc., dont on fut Irès-
mécontcnt et contre lequel le P. Rivière écri-
vit encore. Goujct, auleiir du Supplément
au Dictionnaire de Moréri, atlvibucccA Aver-
tisseihent à Fontaine. C'est une méprise (}u'il
pouvait si facilement éviter, qu'on a lieu de
croire qu'elle est très-volon'airc. Car enfin
il n'avait qu'à lire le Recueil historique des
bulles, il y aurait trouvé une sec<;nde etlre
de Fontaine à M. rarchcvèqiie de Paris, du
12 mars 169'*, dans laquelle il assure co
prélat que cet Avertissement n'esl point de
lui el qu'il n'y a jamais eu de pari. 11 est
probable en effet que c'esi M. du Pin qui com-
posa cit Avertis^emtnt, et qu'il le publia
trauduleusement sous le nom de Fon'aine,
pour servir de contre-poids à sa réiracla-
lion doiil tout le parli avait été extrêmement
morlific.
Quoi qu'il en soit, Goujet soulinl cet .Ivcr-
DrcTiON.NAinr: dks IIéuésibs. II.
tissement ncslorien, ol re.sHUscila môme au -
l.'inl <|u'il |)Ouvait le nestot iaiiisme, <|ij()i(|tie
NOUS des mots aml)i(j;iis. C/cst à la pa|i;e •'{'{V
du second lome de sa llihliothèf/ue /• rançuisr,
cl à l'arlicl» de fontainr <l.inH h; Siipplé-
nuMitau Dclionnairr lie Morén ,'i\u \\ délend
<'t qu'il absout le mieux (pi'il lui isl pos-
sible el h; tradncleur el la tradiiclioii de»
homélies do saint (Ibrysoslome, et que par
là il semble vouloir faire; revivre l'impiclé.
Psautier de David, traduit en français
arec des notes courtes, tirées de saint Au-
(justinet des autres /'è/cs. Paris, lilie Josset,
1702.
Réimprimé en 170.1. — La traduction cl le»
notes sont de Nicolas Fontaine.
On nous y représente comme néec8si(,îs
à faire le mal. Psal. 100, v. IV.
Comme incapables de ré-ister ni à la cu-
pidité ni à la grâce. Ps. G, v. 3, ps. 2i, v.
2 ; ps. !>0, i'. 1. Premier cantique de Moise,
V. 11, 12.
On y donne à entendre que, soit qu'il
faille vaincre une tentation ou surmonter la
difficulté d'une bonne œuvre, i\ous n'avons
nulle part à la victoire. Ps. k'i, v. 7 ; ps. 90,
V. 1,2 ;ps. 59, V. 1 ; ps. 112, v. 3;ps. 144,
V. 16,
Que tout se fait dans nous. Ps. 3, v. .'î ; ps.
88, V. 23; ps. 97, v. '2; premier cantique dâ
Moïse, V. 17.
Mais rien par nous. D'où il suit que
nous ne sommes que des inslrumonls ina-
nimés, qui n'ont aucune part ni au bien ni
au mal. Ps. 43, v. 10. Voyez la premièro
édition. Ps. 17, v. 23 ; ps. h3, v. 3 ; deuxième
cantique de Moïse, v.il.
On y restreint axix seuls é'us ce qui est
écrit du saint éternel. Si David dit : Je n'ai
point vu le juste abandonné ; on ajoute par
forme de commentaire :Secour> rff D eu pour
les élus.
Si Jésus prie avant que d'aller à la mort ,
on mel pour litre : Jésus prie pour le salut
de tous ses élus. Ps. 3G, v. 20.
A côlé de ces paroles d'un psaume : Sei-
gneur, sauvez votre peuple , on mel : // faut
prier pour les élus.
Ktsur CCS autres : Le Seigneur est doux
envers tous; on dit : Elus : Dieu les pré-
vient de sa miséricorde. Ps.21, v. 12 ; ps.
144, V. 9.
La plus grande parlie des notes margi-
nales ne sont que des allusions aux préten-
dues persécutions qu'on fait aux disciples
de Jansénius, aux prétendues injustices de
Louis le Grand, à la destruction de Port-
Royal, à la dispersion des religieuses obsti-
nées. On leur annonce que Dieu humiliera
les méchants, les persécuteurs, les impies qui
les ont calomniées.
Dans la note sur le psaume 73, on insinue
cette erreur de Quesnel, que la lecture de
l'Ecriture sainte doil être permise à tous les
fidèles sans nulle distinction. On y dit que
la derni>'re ressource de ceux qui avaient en-
trepris de détruire la religion chrétienne fut
16
401 Dli.TIONNAIRE DRS JAKSIiNlSTES
iVôterles livres saints d'entre les mains des
fidèles.
Dans le Cnnliquc : Audilr, cx'i, quœ lo-
quor^ on calomnie rEp;Iise par celle no e
uiarginale : Nouveauté que l'on nime dans
l'Eglise. Noiiielles opinions que l'on a insti-
tuées à la place de l'ancienne r^rj/e. (Noie 27.)
iYori rccenlesquc venerunt quos noncoluerunt
patres eorum.
Le 48' verset du même canliquo est ac-
coinpa{»né de celle noie condamnée dans
r.aïuscl dans Quesnel : Ofùivrcs des païens,
toutes empoisonnées ; fruits de mort.
Dans une noie du psaume 77, verset, 651,
voici comme on s'explique a»cc Quesnel :
Prières des pécheurs ; Dieu les entend, mais
il les méprise.
Ce psautier fui condamné par un mande-
ment de M. l'évoque de Gap, daté du k mars
1711.
MÉMOIRES pour servir à l'histoire de Port-
Jioyai. Utrecht, 1736,;2 vol. in-12.
Esprii d'erreur et de révolte, tel est le
fond de cet ouvrage. Les détails y abondent
et vont jusqu'à la n)inutie; tout paraît pré-
cieux dans les saints d'un parti auquel on
est dévoué.
AnnÉGÉ de l'histoire de la Bible. Voyez
Maistre Dfe Sacy.
Heures Chrétiennes ou Paradis de l'âme,
contenant divers exercices de piété , tirées
de l'Ecriture sainte et des saints Pères ,
traduites du latin, intitulées: Paradisus ani-
me» chrislianœ, com/)os^cspar M. Uorstius,
docteur de l'Université de Cologne et curé
dans la même ville, 1G85, et nouvc'le édi-
tion, revue, corrigée et augmentée. A Pa''is,
1715, vol. in-12.
Celle traduction dont M. Fontaine est l'au-
teur, a élé cond.imnéc par plu^^ieurs cvè-
4î)2
FOUILLOUX (Jacques du) naquilà Lu Ro-
chelle, fut diacre cl licencié en Sorbonne, se
donna beaucoup de mouvement en faveur
du jansénisme et mourut à Paris en 1736, à
l'âge d(> 66 ans.
Il cul une grande part à la première édi-
tion de V Action de Dieu sur les créatures.
Voyez P.ouRsiER.
DÉFENSE de tous les théologiens, et en parti-
culier des disciples de saint Augustin, con-
tre \'ordonn;\ncc de M. l'évcquc de Char-
tres du 3 août 1703, portant condamnation
du cas de conscience (1), avec une réponse
aux remarques du même prélat sur les Dé-
claraiions de M. Conet, 1706, in-1-2. Dos
exemplaires portent le millésime de 170V.
Le grand o'njet que s'était proposé ici l'é-
lève de Quesnel était de combattre de toutes
ses forces l'infaillibilité de l'Eglise à l'égard
des faits dogmatiques.
Voici quelques-unes des scandaleuses pro-
positions dont celte prétendue Défense est
remplie.
Page 243 : La bulle d'Urbain F///, In emi-
nonti, bien loin d'être un jugement définitif,
est certainement subreptice. De même, pages
246, 266, 270. 281.
Page 513 : Il n'y a peut-être point d'affai'
re dans toute l'histoire de l'Eglise, où tout(»
les règles oient été plus violées , et où l'on ait
fait paraître plus de bizarrerie, d'injustice
et de cet esprit de hante ir et de domination,
qui est si opposé à l'esprit de Jésus-Christ,
que dans l'affaire du Formulaire.
C'est ainsi que parlent ces liommcs qui se
retranchent dans le silence respectueux. Tel
est donc leur silence, et tel est leur respect.
La première de ces proposition»^ futcondamnée
en lerri-.es exprcs parle décret d'Alexan-
dre VllI, du 7 décembre 1690. Bulla Urba-
qucs comme favori:iant en bien des endroits ni VIII, In eminenli, est subrcptitia. La se-
les nouvelles erreurs. En clTel, à toute oc-
casion on affecte d'y insinuer que Jésus-
(;;iirisl n'est mort que pour les élus. El dans
les prières que l'on doit faire avant et après
l'élévation de la sjinle hostie, on n'y re-
garde jamais que Jésus-Christ assis à la
droite de son Père ou mourant sur la croix,
jamais Jésus-Christ présent réellemont sur
nos autels. Comme M. Fonlaine était fort
attaché au jansénisme, il n'esl pas surpre
condcest un tissu de calomnies atroces con-
tre la conduite du pape et de l'Eglise.
Aux pages 7, loi, 409, V90, on représente
les évéqucs, le pape, tous les supérieurs ec-
clésiastiques, comme des tyrans, dos persé-
cuteurs, qui obligent des chrétiens, des prê-
tres, des docteurs, à se rendre sourds à la
voix de Dieu, en siî^nant le Formulaire.
cet autour, p. 517, 510,
Selon ce (jue dit
b2Q\ soufj'rir pour ce sujet, c'est souffrir le
nant qu'il ait pris les Heures de Purt-lioyal martyre, non pour un pdnt de fait, mais pour
pour son modèle. L'original, le Paradisus \q dogme : et c'est sur ce f>iiulemcnt qu'il
(inimœ clirislianœ, est pur de jansénisme, exhorte les gens du parti à la constance au
Fontaine, en le Iraduivant, le défigura et y
mil ses poisons. H )r^lius était un vertmux
et savanl prêtre, toujours fidèle à pratiquer
cl à enseigner la doctrine catholique. Son
paradisus respire la piété la plus suave et la
plus pure. Une nouvelle traduction française
(le ce charmant ouvrage ne manquerait pas
U'élrc favorableiucnl accueillie.
FOSSÉ /P.EURE Thomas du). Voyez Tho-
mas.
milieu de leurs disgrâces.
Voici deux auires propositions qui relcrn-
bent évidemment dans les dogmes condam-
nés.
Quand on supposerait (dit l'auteur, p. 44'»)
que des justes n'ont aucune grâce actuelle qui
leur rende possibles 1rs commandements, et
qu'on nr rouilrail pas faire valoir la possibi-
lité que leur donne la grâce habituelle, selon
saint Thomas, on »jc pourrait encore prélen-
{\)l.c Cas (te conscience fui égalcnicnl cnnd.imné
[>.>r jilnsiciirs .tiiIics prélats : les 6vc<|iics de ^oyoll,
de \encc, <lii Mans, de Marseille, de La Uoclielle, de
Sarlal, les archevêques d'Arles, de Vienne, de Cam-
brai, etc.
A03
lOll
ion
4U1
(frp que ce ferait It) soulrnir le ncns cotulumnii
(h ht jifiunihc proposition: car le sens ron-
(Itinini' (le cette proposilion est de nier toute
possibilité . or ce n'est pas nier toute possihi-
lit(' (/IIP (le ne vier ijue In p(>ssihilit(' (/ni
rient (le In (jrdce ; /)i//.sv/u'i7 fondinit pour
cela prétendre qu'il ny n point de posstbil té
où il ni/ (i point de (jrdce.
Sur quoi jo (Ifinaiulo (|U(>lli' puissance un
iKunme donné (le (oiilo (îrâcc conserve cn-
roro pour une .iclion do la pi6l6 clirétionuo,
qui lui est rorntuaudée. Il 'ui rcslc la faiMillé
naturelle de son libre arliilro; ruais cetlo
farulié naturelle ainsi abaiuloiinée A cllc-
m^Mue, (jue peut-elle pour une action do la
pi6lé chréliinne?
Le premier des rommandemcnls de Dieu
osl de l'ainicr, cl de l'ainuT d'un aiixujr sur-
naturel. Que peut en cela le libre arliitre dénué
de toute «îraïc? Ksi-ce donc là«]u'aboulissent
les ((ïoris des prétendus disciples de saint
Augustin? à renouveler une erreur que ce
grand saint acombatlue avedant de force et
de succès! à soutenir que s;ins la grâce les
coinniaudenienls ne laissent pas d'être pos-
sibles 1
Certainement quand les pélagiens (1) ob-
jectent à ce saint docteur, que, selon lui, les
commandements de Dieu seraient impossi-
bles, et par consénucnt tyranniqttcs , il est
bien éloigné de répondre qu'ils sont encore
possibles avec les seules forces naturelles du
libre arbitre. C'est au contraire ce qu'il re-
garde comme une impiété, qui rendiait la
croix de Jésus-Christ vaine et inutile. Par où
trouve-t-il donc les commandements possi-
bles? (2) Par le secours de la grâce que
Dieu nous donne ou qu'il est prêt à nous
donner, et qu'il nous avertit de demander.
Les défenseurs de Jansénius, comme on
voit, s'éloignent étrangement de saint Au-
gustin. Les voilà obligés à parler en péla-
giens, pour éviter le dogme impie de l'im-
possibilité des commandements de Dieu.
C'est donc ici que l'erreur se confond e!le-
même. Tout le parti depuis cent ans accuse
de pélagianisme des théologiens très-caibo-
liques. L'aversion qu'il a pour eux le fait
courir à une extrémité tout opposée à leurs
sentimeïits; et c'est là justement qu'il va
tomber lui-même dans le pélagianisme, et
qu'il se voit réduit à dire que la possibilité
d'accomplir les commandenients de Dieu se
trouve encore oit il n'y n point de grdce.
Mais l'erreur ne saurait se soutenir. Du
pélagianisme, voici qu'on revient au jansé-
nisme. Page 38Ï, l'aulrur s'exprime ainsi :
On dit d'un homme qui a les pieds liés, qu'il
lui est impossible de marcher, d'un prisonnier
enfermé dans un cachot, qu'il ne peut voir....
marque-t-on par là une entière et absolue ira-
(i) Magnum aliqiiid Pt'l:igiani se scire puiant,
qiiando dicuiit , non jiil)erel Deiis qiiod sriiei ihmi
posse aij liominc (icri. Qiiis hoc rjescial? Seil ideo
jiihel aliqiia q<i,v. non possinniis , ni noverinnis qnid
hb illo petere ilehcanuis. De Grat. cl lil). Ai l)it. c. 15.
(2j Praeccptuin De! lyrannicnni non csl , sed ul
linidcainr, Ipsc nit;i:i(liis'es'.<)p. imo. 1. ni, n. "7.
possibilité? Point du tout... Or ce n'est qn'i'U
I e sens que le» dmrijilrs de saint Auqustin <>"'
dit (/ueli/uefois i/ii'il était imponsible (le faire It
bien s ins l i qrdce dti Jésus-Christ.
Il s'ensuit d(î là (juc le jusl<! ()eut accom-
plir les <;omrnan(leiii( nls, couMie un liornmn
(|ui a les pieds liés peut inarclir-i ; comme
celui (jui est dans nu ca* bol, où la lumière
ne pénétre pas, [icul voir. N'est-ce f)as dire
<|u'il ne le peut pas, mais qi:'il le pourrait,
s'il avait la grâce (jni lui manque ; «omrne
celui qui est dans un c icbot pourrait voir,
i la lumière y pénétrait? Oue iirail-on d'un
SI
juge (jui coudamiierail à ia mort un | Tison-
nier, parce qu'étant dans les ténèbres il ne
lirait paff, et qu'étant dans les l'ers il ne
conrr'Ut pas ?
Au rest", ce livre si fort accrédié dans la
secte a été condamné par M. l'évcque d'Api
le \\\ mai 170(), et par un décret du saint
olfice, le 17 juillet 1709.
IIiSTOinn: du cas de con'c'cncesi7»^/;)«r qua-
rante doctnirs de Sorbonne; contenant les
brefs du pope, les ordonnances épiscopales,
censures, lettres et auires pièces pour et
contre le cas, avec des réflexions sur plu-
sieurs ordonnances. A Nancy ( ou plutôt
en Hollande ), chez Joseph Nicolaï, 1705,
1710, 1711,8 vol. in-12.
Quel est donc ce fameux cas de conscience
à l'honneur duquel on fil une si volumineuse
histoire? C'est ce que d'abord nous allons
voir, et ensuite nous reviendrons à son ///*-
toire. Voici :
Cas de conscience proposé par un confesseur
de province touchant la constitution d'A-
lexandre VII, et résolu par quarante doc-
teurs de la Faculté de Paris, 1701.
Il fut proposé à la Sorbonne en 1701. Le
canevas en fut envoyé par M. Perrier (nevea
de Pascal, et chanoine de Clermont en Au-
vergne ), à MM. Uoul.ind et Anquetil qui y
travaillèrent, et le dressèrent tel qu'il fui
imprimé à Liège, chez Broncart. Comme ils
y avaient inséré la nécessité de la grâce suf-
fisante des thomistes, cela déplut au parti,
et engagea M. Petit-Pied à ch mger cet en-
droit, et à publier une seconde édition, qui
fut signée par quarante docteurs.
Le plan de cet écrit renferme plusieurs
articles. C'est un confeS'-eur de province qui
a quelque difficulîé au sujet d'un ecclésias-
liviuo auquel il a donné longtemps l'abso-
lution sans scrupule, mais qu'on lui a di'
avoir des sentiments nouveaux et singu
tiers. L'ecclésiastique qu'il a examiné sur
diffirenls points, lui a répondu : 1° qu'il
condamne les cinq propositions dans tous le»
sens que l'Eglise les a cond imnécs, et rnêmo
dans le sens de Jansénius, eu la manière
Dico esse possihile volnntali liominis detleciere .i
malo, el faccie honiim, se I ei volunlali quain Deu^
adjnval gratis. Ibid. n. 115.
Iinpcrat Deiis mise (ierl possiinl : sed ipse dédit,
ut faciant, eis qui l'acrre possunl el faciunl , eî eos
qui non possinil , inipeiandj adiuonei a se cos eio
ut possinl. Ibid. n. 1 [0.
4'>3 DiCTlONNAIUC DES JANSENISTES iOQ
qu'InnoccnlXlIlcs a oxpliquéosdnnssonbrcf sont ; les Lettres de l'abbé de Suint-Cyran ,
aux évoques dos Pays-Bas; mais que sur le /'• Rituel dWlelh, le livre de la fréquente
fait, il croit qu'il lui suffit d'avoir une sou- Communion , Heures de Port-Royal , le Nou-
mission do silonce el de respect, et que tant venu J'estament de JJ/onv, etc.
qu'on ne le pourra convaincre juridique- Venons maintonant à V/Iiitoire de ce fa-
ïncnl d'avoir soutenu aucune des propisi- mou\ cjs. Eilefutallribuécà Fouilloiix; mais
lions, on ne doit point l'inquiéter, ni tenir elle est de Louail et do madomoiselle de .lon-
sa foi pour suspecte, etc. Il y a sept autres cau\. Fouilloux ne fit que la revoir et y
ariiclos, que nous ne rapporterons pas ici, ajouter dos notes.
de pour d'clre trop long; : d'ailleurs celui-ci Tout l'objel de cet artificieux ouvrage est
éianl le plus iniporlanl, il suffit pour donner d'anéantir, s'il le pouvait, l'infaillibilité do
une juste idée de tout l'ouvrage. rE;^lisc dans la décision des faits dogmati-
Cc fameux cas, avec la décision des qua- ques , de soutenir la décision^des quarante
ranle docteurs, qui autorisait le silène* res- docteurs jansénistes, et par là de faire aller
pectucux, a été censuré premièrement par en fumée tout ce que l'Eglise a fait contre le
M. DossuoI, évoque de Meaux, et par M. l'c- jansénisme, selon l'expression du sieur Z>«-
vêiiue de Chartres ; ensuite par MM. de Cier- vaucei, dans une do ses lettres au V. Quesncl.
mont, de Poiliers, de Sarlal, el par plusieurs ( Causa Quesn., p. 40j.)
antres archevéïjuos et évoques. Enfin, à la Dans cet amas de pièces el celle suite d'é-
sollicilation des rois de France et d'Espagne, vcnenienls, Fouilloux nous apprend quel-
ct de l'Eglise gallicane, il fut solennelle- ques fails dignes de romar.jue : il assure :
ment condamne, le IG juillet 1705, par la 1* Que M. le Tellier, arcbcvoque de
bulle Vineam Dom'ni Sabaoth , de Cic- Reims, répéta plusieurs fois, dans un cnlre-
mintXI, qui fut enregistrée par le parle- lion qu'il eut avec M. l'abbé d'Argentré,
ment, accepice parlecler.é deFrance, reçue qîi'il n'y avait rien dans le cas de conscience
par l'Eglise universelle; el dans laquolle le (juM ne fut prêt à signer. Ce trait, s'il élait
saint-siége a ilécdé l'insuffisance du silence vrai, ne ferait pas honneur à ce prélat ; mais
respectueux. 11 y eut aussi une délibération quel fond faire sur des anecdotes de parti?
de la FacuPé de Paris contre cet écrit, le 2' Que M. le cardinal de Noailles avait vu
1" seplembrc 170i. lo cas avant qu'on le rendît pubic, et qu'il
Les plus célèbres d'entre ces docleurs fu- avait mémo permis à quelques docteurs do le
renl MM. Petit-Pied elBourret, professeurs signer, pourvu qu'ils ne le commissent point,
de Sorbonne; Sarrazin, Pinsonal, Ellios Du- El pour rendre probable cette duplicilc du
pin. Hideux, curé des Innocents ; Blampi- cardinal, il rappelle mali^nrinenlla conduite
gnon, curé de Sainl-Merri ; Feu, curé de qu'il avait, dit-il, tenue en d'autres occa-
Sainl-Cervais ; de Lan, théologal de Rouen ; sions. C'est ainsi que les écrivains du parli
Picard, curé de Sainl-Cloud; Joly, Gueslor, onl exalté ce cardinal, quand il leur a été
chanoine régulier de Saint- Vic'or; le favorable, el qu'ils ont tout mis en usago
P. Alexaniiroi dominii ain, cIc. Celui-ci, on- pour le décrier, dès qu'il a paru se déclarer
se gnaiit le cas hérétique, avait sans doute contre eux.
oublié la doctrine catholique qu'il avait en- 3° Que l'abbé Bossuct, depuis évoque de
soignée dans ses dissertations sur l'Histoire Troyes, se déclara alors pour la cause ca-
occlésiasliiiue du vi' siècle (disserl. ,^). En lhoV\(\{n;. Cette démarche , dit Fouilloux, lui
' effet, il y dit en termes exprès que l'Eglise, attira de la part de ces docteurs (du parti) des
éclairée par l'Esprit do vérité, no peut se reproches assez vifs sur son ambition et sur
tromper en prononçinl sur les textes des son désir d'être évéqu% à quoi ils attribue-
^ivres dogmatiques ,* et la preuve qu'il en rent tout le mouvement qu il se donnii>.
apporte os-l que si elle pouvait error dans j^^-stifioatio^ du silence respectueux, ou ré-
ces occasions, c,le n aura.l pas tout ce qui! p^^se aux Instructions pastorales et autres
faut pour nourrir , guérir el conduire les fi- ^^^.^^, ^^ ,^J V archevêque de Cambrai, 1707.
dcles : comme un pasienr qn, ne saurait u'^is lom. iM-12. faisant en tout 139i pages
pas discerner les bons et les mauvais palu- ' .
ragos no serait pas propre à faire paître les Les chaoilres 50 el 51 sont de M. Pelii-
brcbis , cl comme un médecin qui piondrail Pied.
du poison pour de l'antidolc ferait un fort L'illustre Fénelon avait fulminé quatre
mauvais méilvcin. Instructions pastorale<, soit contre le cas de
Le père Alexandre rétracta le premioc sa conscience, so.l à l'occasion de col écrit, et
signature. Tous les autres en firent autant, sur l'infaillibilité de l'Eglise, à propos do la
excepté M. Pelil-Pied; dcmpto une Parvo- nécessité de signer le formulaire. Il publia
pp//R, dit M. (lilberl, prévôt de Douai , dans aussi une Instruction pastorale contre la
l'hisloire anocdo'e cl allégorique qu'il a faite Justification du silence respectueux.
«le ce cas. Ce qu'il y a de singulier, c'est que Ce livre, dit le grand prélat, porte pour
M. Pclit-Piod, quand il signa le cas de con- ainsi dire la révolte écrite sur le fiont. Y ou-
science, n'avait jamais lu Jansénius, comme loir justifier le silence respectueux que VE-
il l'avoua, la veille de la Féle-Dieu 170;î, glise a condamné avec tant d'éclat, c'est oser
dans sa maison, à un célèbre docteur. condamner la condamnation même quelle en
Il faut aussi remarquer qu.- dans la déci- n prononcée, lionchez donc vos oreilles, con-
sion des quarante docteurs , on autorise des linue ce prélat, en parlant aux fidèles de son
livres très-pernicieux el condamnés, tes que diocèse, bouchez vos oreilles aux paroles in»
J
4'J7
l'Ol)
lOU
wr
siinianlcs ri (lullaiscs du Icnlalew. (^eil .e
draiion oui imite lu voix de l'tKineiiu. l/illus-
tro arclu'v<^(|ii(î lôluie (Misiiilci ce sraiula-
li'ux oiiviaK*^ avec ccllo l'oïc « de raison,
celte clarté d'iilécs, ces f^rAces de laii};a^;o
4|ui lui élaient propres; son rnsiritction jxts-
tor<de sur ce sujet est du 1" juillet 170M.
Nous ne ra|'|)orlerons ici (ju'un trait de la
prétendue J».s7(//crj/<o» : il suKira pour laire
connaître toute l'audace de son auteur. />a
suffisance du silence respcelunix , dit-il ,
S)i\'^G li'iO, demeurera démontrée, <iuel(/iic
mile et (jucl lues mandements qnon public.
C'est ainsi que ce novateur loule aux pieds
toutes les decisinns du saint-s'ége cl des évo-
ques, et endurcit son cœur contre l'Kglise
jusqu'au point de rejeicr avec mépris toutes
les bulles cl tous les mandements pubiés ou
à publier.
CniiMisUE nu JANSÉxrsMK, ou Dissertation sur
le sens dans lequel les cinq propositions ont
été condamnées , pour servir de réponse à
nn écrit {\) qui a pour r/7re ; Deuxième
défense delà Consiitulion, Vineam Domini
Sabaoth. 1708, in-1'2.
Lorsque l'hcrésie de Jansénius eut été so-
lennellement condamnée, en KiSS, ses prin-
cipaux défenseurs s'assemblèrent pour déli-
bérer sur le parti qu'il y avaii à prendre. Les
uns opinèrent pour la soumission à la bulle,
les autres préiendircnl qu'il en fallait appe-
ler au futur concile. M. Arnauldqui ne vou-
lait ni abandonner celle doctrine, ni avouer
qu'elle eût été pr(iS( rite, ouvrit un troisième
av s, qui fut de distinguer le droit du fait, et
de dire que les cinq propositions étaient lé-
gitimement condainnées dans un certain
sens ; mais que ce sens n'était point celui du
livre de Jansénius. On ne nous tirera jamais
de /d , ajouta-l-il. Ensuite il développa si
bien les avantages de son système, qu'il en-
traîna toute l'assemblée dans son sentiment.
Ce fait , qui sulfil seul pour montrer que
le jansénisme n'est rien moins qu'une chi-
mère, est incontestable. On l'a appris de
M. Robert, docteur de Sorbonne, élevé à
Port-Royal, et qui s'était trouvé à l'assem-
blée dont I s'agit. Son frère, M. Robert, con-
seiller cieic au parlement de Paris, le con-
lirma depuis à M. le cardinal de Fleury ; et
le même fait est encore constaté par une
lettre très-curieuse de M. d'Hillerin, docteur
de Sorbonne cl doyen de La Rochelle , dont
voici un fidèle extrait.
Ce docteur (2) raconte à un de ses amis ce
que lui avait ilit autrefois le P. Thomassin ,
savoir: « qu'après la bulle d'Innocent X,
l'assemblée des principaux du parti s'était
tenue au faubourg Saint- Jacques , qu'i s
étaient au nombre de trente-deux , que lui,
père Thomassin, y était présent ; que la dé-
libéraiion fut ouverte par ces paroles : Qui l
facifmus, viri fratres ? que l'avis de M. Pas-
cal fui que les cinq propositions ayant été
{\) De M. Deker, doyen de l'égiisede Matines.
(2) L'orii^iriiil de celte lellrc. , dit l'éciiv.Tin qui
fournit ces détails, esl entre les mains de son neveu.
condamnées l<l!es (pTon les noulenail, il un
croyait pas <|u'«)n pût cliieaner, et (|u'ainsi
il n'y avait ixtiut d'.iulre parti à ()reiidrc que
celui d'acce|)t<'r iiunihlerneiil la bulle, ou d en
api)el(!r au futur concile ; (ju'.ilors M. Ar-
nauld s'apercevant de riMi[)resHion que fai-
sait l'avis de M. Pascal , représenta avec
force (pie la voi« d'ai)pel étail 1res - dange-
reuse, et suggéra la distinction du fait et du
d'ol, dont on a fait depuis un si grand usa-
ge ; (ju'il parla fort longtein[)s v.l qu'il
trompa (eux qui en elTet voulaient être trom-
pés. » Le I'. 1 homassin ajouta A AL d'Hil-
lerin qu'il avait été clTrajé d(! cette délibéra-
tion, et qu'il comtnença dès lors à se (lén(!r
d'une sociélé de gens si peu sincères. /Jéfiez-
vous-en aitssi ^ mon cnlanl , lui dit- il en le
congédiant, ce sont des fourbes qui trompent
V Eqlise.
Ce conseil venait fort à propos pour ache-
ver de convaincre M. d Hillerin de la mau-
vaise foi du parti. Il faisait alors son sémi-
naire à Sainl-Magloire, où le P. de La Tour
était supérieur. Comme il entendait répéter
sans cesse, dans les conversations , que les
cinq propositions avaient été fabriciuces à
plaisir ; que jamais elles n'ont été soutenues
par aucun d( s disciples de Jansénius, et que
ce n'est que par pure calomnie qu'on les
leur impute , sa surprise fut extrême d'a-
percevoir dans sa chami>re dlTérents écrits
qu'on y glissait, et dans lesquels on mettait
en thèse ces mêmes propositions qu'on disa t
n'être soutenues par personne. Fatigué de
voir ces manuscrits renaître Ions les jours
sur sa table, il en fit la confidence au P.
Bordes, l'un des directeurs du même sémi-
naire : ce père s'écria, outré de douleur:^
Ahl Von veut perdre notre congrégation! En-
suite il exhorta le jeune abbé à ne pas se
laisser surprendre à ces sortes d'écrits , e{
il lui promit de lui faire avoir une conver-
sation avec le P. Thomassin , f'ui était alors
retirée l'inslitutio!!. V ous (ipprendrez,\\\\ dit-
il, de ce savant homme, que le janénisme est
une véritable hérésie, conjurée en faveur des
cinq propositions , et qui ne fait semblant de
les condamner que p:ir pure superchtrie. Ce
fut là l'occasion qu'eut M. d'Hillerin de ren-
dre visite au P. Thomassin, et d'en appren-
dre,ainsi q;;e nous venons de le dire, tout ce
qui s'élait pas é dans l'assemblée des doc-
leurs du parti.
Mais pour revenir à celte assemblée , à
peine se lul-e!Ie séparée, que ceux qui la
composaient publièrent partout, c. nformé-
menl à la résolution qu'ils y avaient prise,
que le jansénisme n'était qu'une chimère ;
que l'Eglise avait pris un fantôme pour une
chose réelle; que les cinq popositions
éiaieut des propositions en l'air, des erreurs
imaginaires , et que la doctrine qu'on avait
censurée ne se trouvait nulle part.
Le pape Alexandre Vil fut instruit de ce
nouveau langage des docteurs de Port-Koyal
M. d'Hillerin , trésorier et grand vicaire de La Ro-
chelle.
409
DicTioNNAira': des jansknistes.
500
rt il le cnml.imnn dans sa consliiniion ('u IG
DClnbic l(;5f». Il y Irailo i\' enfants J'iniqnité
cl (Irt perturhalcnrs du rrpox public ceux qui
osaient dire que Im cinq proposition<i ont été
fbrqéex à plaisir. Voici sps paroles : Cum....
sicut nccrpirniis, nonnulli ini'/iiilalis filii prœ-
diclai quinque propos tiones f)cte et pro
arhitrio composilas esse a<serere non
reformident.
Ces expressions du souverain pontif ■ au-
raienl dû faire impression ; elles n'empéchè-
renl pourtant pas un ou deux évêques or-
thodoxes de considérer cux-nièmes le jan-
sénisme comme une chose dont on se faisait
peur.
Arnnuld publia de son côté le Fan'ôine du
jansénisme. Nicole mil an jour les Imaqinai-
res et les Visionna res. Ijiîin Jacques Fouil-
louï publia le livre inlilulé : Climh-c di
jansénisme, on, par un aveui^lemenl incon-
cevable , en voulant prouver que les cimi
propositions ne se trouvent nulle purt , il
avança lui-même la troisième pres(|uc en
propres termes. C'< si dans la page 217, où il
s'exprime ain i : La nécessité n\niprche point
que la ro'onlé humaine n'agisse avec une vé-
ritable indifférence.
Alais toutes ces propositions, qui font du
jansénisme' une hérésie abstraite et sans
sectalcîirs, furent condamnées en 1700 par
l'assemblée générale du clergé , comme
fausses, téméraires , scandaleuses , injurieuses
bic. Julien autorisait autrefois le pélagia-
nisme du témoignage' de saint Jean Chry-
so-tome. Lulhrr disait que saint Augustin
était tout pour lui, Au',uslinxis totus meus
est. El Ca vin alla jusqu'à se vanter que s'il
lui fallait faire sa confession de loi, elle se-
rait tonte lissue des propres termes de saint
Augustin, fluqustinn^ adeo tolus noster est ,
ut si mi/ii confessio scribenda sit, ex ejus
scripiis contexteim proferre abunde tni/ii suf-
ficiat. (Lib. de îrterna Dei Pra^desî., p. 09.'].)
Il faut observer ici que, quand même cer-
taines propositions se trouveraient en pro-
pres termes dans quelques ouvrages des
saints Pères, il ne s'ensuivrait point de là
que l'Eglise ne fût pas en droit de les pro-
scrire ; car I' les mêmes termes, détaehés de
ce qui les amène et de ce qui les suit, peu-
vent avi ir un sens fort différent dans les
originaux d'où ils sont empruntés; 2' il y a
des temps où certaines expressions sont fort
innocentes, lesquelles dans d'autres temps
deviennent dangereuses par l'abus qu'eu
f int les n (Valeurs, et alors l'Eglise ne peut
rien faire de plus sage que de les interdire
à ses enfants. C'est là précisément ce que
saint Augustin disait à Julien, qui se préva-
lait de l'aulori é des Pères grecs, comme
M. Fouilioux de celle des Pères latins. Yobis
nondum litiqantibus securius loqu:bantur.
(Lib. I contra Julian., c. 22.)
L'auteur des Anii-Héxaples (le P. Paul do
ow clere/é de France, aux souverains pontifes Lyon, capucin) rapporte dans la préface de
et à rjifflise universelle, comme schismati'jues
et favoriseint les erreurs condamnées. Yoy z
AllNàLLD, GinAUD, NiCOLK, Ql ESNKL.
lÏKX.vPLïïs, ou les six colonnes, sur la consti-
tution Unigenilus, 1714-, un vol. in-'i-° ou
in-8\
Telles sontles premières éditions. Au mois
de mars 1721, il parut une nouvelle cdili n
des Hexaples, en 7 vol. in-i".
Cet ouvrage est un amas prodigieux de
textes tirés de l'Ecrilurc cl des Pèr.s, dont
on abuse indignement pour affaiblir dans
l'esprit des fidèles la soumission qu'ils doi-
vent aux dérisions du souverain pontife et
de l'Eglise, pour s'en faire un rempart con-
tre la consl.tulion. Il y a longîcmps que
M. Racine a n proche aux jansénistes d'uer
de cet artifice. Je ne doute point (leur di-
sait-il, dans sa jiremière lettre à l'an'eur
des Visionnaires) que vous ne vous fus i/iiez
par Vexemplr de quelque Père: car, qu'est-ce
que vous ne trouvez point ilans les Pères?
M. Fouilloux a su en effet y trouver tout
ce qu'il souhaitait; mais c'est on commel-
l.'ut les infidélités les plus criantes, en ajou-
tant aux passages qu'il rite, des paroles es-
sentielles qui ne furent jamais dans le texte;
en les faisant même imprimer en gro- ca-
ractères, pour imposer plus sûrement aux
lecteurs.
Au reste, ce n'est point précisément par l.i
conformité des passages qu'on doil juger du
véritable sons (les auteurs, puisqu'il n'y a
jimais eu d'Iiérétiiue qui n'ait assez ra-
massé de passai^cs pour f.iire croire aux
ignorants que la tradition lui cl lil favora-
son livre un fait remarquable, qui est une
muvelle preuve de la mauvaise foi du parti.
L'auleur des Iléxaples avait osé calomnier
le cardinal Cassini, en publiant dans sa pré-
face que ce cardinal s'était allé jeter aux
pieds du pape, pour le conjurer de ne point
faire paraître la constitution Unigenitus. Le
P. Paul prouve évidemment la fans-eté de ce
fait, p ir deux témoignages authentiques du
cardinal Cassini lui-même. Le premier est
lire (l'une lettre de ce ca; dinal au général des
capucins, où il lui dit expressément que,
bien loin de s'être jeté aux pieds de Sa Suin^
télé pour l'empêcher de pulilicr sa constitution,
il s'y serait jeté pour l'y engager. Le second
lémo'gnngeesltiré d'une lettre de ce cardinal
à I\L l'évêquc de Crasse. Il l'assure posiiive-
ment qu'(Y s'est attaché sincèrement à la con-
stitnlion comme à un dogme de foi , et qu'il
est prêt à répandre son sang et à donner sii
vie pour la défendre.
Il résulte de tout ce que nous venons do
diîc que P'ouilloux est un infâme calomnia-
teur, qui impute aux personnes les plus res-
pectables des faits faux et controuvcs , et
un insii;ne faussaire qui altère et falsitio
grossièrement les passa^îes'qu'il cite. Aussi le
livredcs lIexaplesi\-',-\\ été censuré'par l'as-
scmbléedu clergé, le25octobre 1715,ro;a»ir ?\--
nnnvclantleserreurssi souvent condamnéespar
les nnl'Siége,et nommé^nrnt par lacon titul\()n
Unigeniluse/ par les évê /ucs, cl contenant une
doctrine injnicuse au snint-sicqe et aux évé-
qurs, scandaleuse, erronée, hérétique, et au
surplus un grand nombre de pissaqcs falsifiés
de l' F cri turc sainte, des conciles et des Pères.
';oi
roij
FOU
:m
l'IuMiciirs ^'vc^ipics »li> l''t;iiu:(» ()!\l fait des
inandcinriils pailio.iilicis pour la piibliralion
ilci coUo cciisiiro : cntiii aiiln-s, M. rryi^cm»
(l»i Marseille, U; M mars 1710; M.-rarclic-
\(<i\\u^ (lu Vii'iiuc, lo 12; M. de Toulon, le
til); M. «rAu;,'ers, le. 1"" d'avril; M. l'arclievô-
<iuedc Lyon, li^ 1<); M. !'év<^(]ue de l.aii'^rcs,
lo '20; M. l'archovâiiue d'Arles, 1» 1" mai;
M. rév<^(iue de (Irasse, dans le nu^iiio moi» ;
M. révèque do (lliâlotis-sur-Sat\ne, le .'{ ;
JSI. l'évoque d'Orléans, le 1 1 ; M. l'év^uue de
Nantes, le 17, elc.
FOULON (Nkîoi.as), bénédictin de la con-
préfïiUion de Sainl-M.uir, né i\ Marcilly-sur-
SaAne, lo 1r mars 17V2, était parcnl de dom
r.lémeni, savant bénédictin di^ la maison des
lUancs-Manteaux de Paris, où le jansénisme
eommcnrait ;\ donuner. Il en adopta non-
seulonienl les opiniot\s, mais donna encore
dans les folies ties convulsions. Son ^oûl
pour la liturfîic le (il clioisir pour un des
rédacteurs du nouveau bréviaire de la coii-
{;ré!;alion de Sainl-Maur, lixéc au monaslère
des Blancs-Manteaux , et c'est là qu'il en
prépara l'édition, publiée en 1787, en k vol.,
où l'on ne trouve aucuns des saints jésuites,
cl où l'on fait un grand éloge de llondet. 11 ren-
ferme aussi un tableau de la religion, où l'on
reconnaît les idées cl le langage des jansé-
nistes. La manie des innovations a porté les
auteurs jusqu'à composer de nouvelles lita-
nies de Noire-Seigneur et delà sainte Vierge :
aussi ce bréviaire n'est accompagné d'aucune
approbation du général des Bénédictins, et il
ne fui pas adopté. Peu de temps après, dom
Foulon, qui s'était élevé avec force contre
les prêtres qui ne remplissaient pas îes de-
voirs de leur état, changea tout à coup de
conduite : après s'être montré si sévère dans
ses principes, il sortait continuellement et ne
conservait presque plus rien des habitudes
d'un religieux. Ses supérieurs, lui ayant f.iii
des représentations inutiles, se disposaient
à l'envoyer dans une autre maison, lorsqu'il
s'évada et se retira à Montmorency, chez le
V. Cotte, de l'Oratoire, curé inhus de ce
lieu, avec lequel il était lié. Peu après il
contracta des liaisons étroites avec la demoi-
selle Marotte du Coudray, fille d'un ancitn
conseiller au Châlelct, élevée dans les prin-
cipes rigides du jansénisme, cl qui n'avait
pas voulu se marier : elle épousa cependant
dom. Foulon, et sa sœur, le P. Coite. On
ignore ce que devint Foulon pendant la ter-
reur, mais il paraît qu'il vécut dans une po-
sition très-gênée ; plus tard il obtint une
place d'huissier au conseil des Citiq-Genls,
puis au Tribunal et enfin au -Sénat ; il la
conserva jusqu'au 13 juillet 1813, époque de
sa mort. On a de lui : Prières particulières,
(H forme d'office ecclésiastique, pour dcmnn-
d r à Dieu la conversion des Juifs cl le renou-
vellement de l'Eglise en France ; 1778, in-î2,
Voyez d'ExTEMARE, etc.
FOU11QUEVAUX(Jean-Baptistf,-1Uymond
PAVIF df), acolyte appelant, né à Toulouse
en 1693, fut d'abord militaire, puis entra à
Saint-Magloire, et se mit sous la direction
de Boursier et de d'I'tlemarc.
Son l'niiti' (If lu nnifidncc cliriftimun, p'j •
blié en 172M, lut la premières origiiu: ilcH
disputes Hur la conlianc(! et ta crainte, l'elil-
Pied l'ait i(|ua dans neuf letlies HUccc<t^i ves.
l''()ur(|U(;vau\ h(; défcMidit par deux aulren et
fut secondé par d'Fttemare, Le (Iros cl au-
tres. H Joua un r<M(! dans les cf)iiviilsions cl
mérita f|U(î son i'lo(/e lui lait dans h;;; Non-
vellcH licrlésinHiiqucf : on le trouve dans lo
n" du 7 février 17(»'.). Il était mort, l'année
précé le.ite, au château de l'our(iuevaux,
LKrruK d'un prieur, au sujet de la nouvelle
réfutation du livre des Bègle;} pour l'inlel-
ligencc des saintes lilcriliires (de Duguel)
Paris, 1727, in-12. -- Nouielles Lettres sur
le même sujet, 1729, iVt-12.
UÉiXExiONs sur la captivité de Ifabijlone,
1728.
C'est un de ces écrits dont les fanatifiues
auteurs croyaient voir à cette épfxiue la
défection générale, et qui ne voyaient d'au-
tres ressources et d'autres remèdes que le
retour des Juifs. Ils s'imaginaient aus-i trou-
ver dans .lérémie et la petite troupe qui lui
était attachée, de quoi autoriser le uclil nom-
bre de leurs adhérents.
Traité de la confiance chrétienne, ou de l'u-
sage légitime des vérités de la grâce ; nou-
velle édition plus amplu et plus correcte que
la précédente, et pour servir de supplément
à l'idée delà conversion du pédieur.
Quand les jansénistes rccommandenl la
lecture de ce traité, iis proïncttenl qu'on y
trouvera la réfutation complète du rejiroche
que leur fonl les calholinues de soutenir des
opinions contraires à l'espérance chrétienne;
mais rien ne justifie mieux cette accusa-
tion que la doctrine du traité même dont il
s'agil.
On lit en eiTet, dans le chapitre 5, les pa-
roles suivantes : La disposition où nous de-
vons entrer pour faire un usage Icgiiime des
vérités delà grâce, c'est la confiance ou l'espé-
rance chrétienne Elle fait que nons regar-
dant comme étant du nombre des élus, nous
espérons que Dieu nous conduira au terme de
notre élection, en nous rendant justes et
saints, si nous ne le sommes pas encore, et en
nous conservant la justice et la sainteté, si
nous en sommes déjà en possession La con-
fiance, dit-on encore, chap. 16, à la prendre
dans toute son étendue, consiste à se regardei"
comme étant du nombre des élus, et à espérer
en conséquence toutes les faveurs que Dieu
répand sur ceux qui appartiennent à cet heu-
reux troupeau.
Ces propositions se trouvent répétées bien
des fois en termes formels ou équivalents ,
dans plusieurs autres endroits du même ou-
vrage; d'où il suit évidemment que la seule
miséricorde et bonté spéciale par laquelle
Dieu conduit ses élus à la gloire céleste est
le fondement de notre espérance.
Or, comme nous ne savons point si nous
sommes du nombre des élus, nous ignorons
conséquemmenl si nous avons quelque part
à celte bonté spéciale. Quelle est donc celle
8'i3
DICTfONNAIUE DES JANSENISTES.
50 i
osprrancr qui u'ist fondée que sur un sc-
co rs que j'ignore s'il me sera accordé ou
le usé?
Lp nombre (1rs élus est très-pelit on com-
liar.iison de ceiui drs réprouvés : par con-
séquent, le fhrélirn dont l'espérance n'est
londée que sur l'amour spécial en faveur
des élus n'espère le saliit éiernel qu'autant
nu'il pi ul se trouver dans ce i et l iionit re.
Il n'est pas assuré d'en cire exclus, c'est-à-
dire (ju'ii n'o-l pas dans un désespoir ab-
solu : voilà lou!e son espérance. Mais est-ce
là cette espér.ince qui, selon l'Apôtre, ne
confond point, qui doit nous servir comme
d'un ca que contre les traits eiiflammés do
l'ennrmi, e! qui, comme une ancre ferme et
assurée, nous rend forts (l inébranl ibles
jusqu'à la fin? Est-ce là cette espérance
très-ferme que tous doivent avoir dans le
secours de Di( u, selon le concise de Trente ?
L'espé:ance du chrétien ne peut être so-
lide; il ne peut espérer personnellement
pour lui la grâre et la gloire qui es', pro-
mise, s'il n'a une assurance, pour ainsi dire
personnelle, que la promesse le regarde et
lui appartient.
C'est parce qu'il sait que Jésus-Christ est
mort pour son salut, que Dieu veut sincère-
ment le sauver , qu'il ne l'abandonnera pas
le premier^ et qu'il le secourra par sa grâce,
de manière à lui rendre son salut possiî.le ;
de sorte qu'il dépendra de lui de parvenir
au lionheur promis , en répondant aux
moyens qui lui seront donnés ; c'est parce
que toutes ce-; vérités consolantes loi sont
connues par les lumières d.^ la foi, et
\|u'e'.les le regardent personnellement, qu'il
i spère sans hésiter, et qu'il se confie ferme-
ment dans le Seigneur. Otez-lui la certitude
de ces vérités qui ne sont reconnues d'au-
cun janséniste , Atez-lui la part personnelle
qu'il y a, et ne lui montrez que les pomes-
ses spéciales qui sont fait( s pour le petit
nombre des élus, ces promesses particuliè-
res, n'ayant j-lus pour lui d'iipplicalion cer-
Jalnc, il ne poi:rra sans témérité espérer
avec assurance d'être de ce nombre heu-
reux, car aucune de ces vériiés de la foi ne
l'assure qu'il en est, et elles lui font même
envisager ce nombre comme si petit, qu'il y
a plus lieu de craindre de n'en être pas, que
d.' croire qu'il y est compris.
Selon le janséniste, Jésus - Christ n'est
roort pour le salut éternel que des prédesti-
nés seu's; Dieu prédestine à la rcprobalion
les fidèles qui ne sont pas sauvés, cl en ron-
séquence il leur refuse les moyen» suffisants
pour qu'ils puissent parvtnir au salut. Le
nombre des élus est petit, parce «lue Dieu
veut que le idus grand nombre périsse; et
cela d' it arriver uniquement p irce que tel
est son bon plaisir. Le moyen de pouvo r
concilier avec relie doctrine une tendre et
ferme confiance I
I/autenr du Traité ne dissimule pas que
la (lif/icullé csl lrr.i-<iriin le : et pour se tirer
d'embarras, il répond que la confiavce est une
«ipire dr nn/slri-e an l'on se fie en Dieu pour
espc'icr en lui conlrc toute cspcraïue.
Mais que doit-on penser d'un prétendu
mystère, dont l'exposition contredit ouverte-
ment et détruit visiblement divers points de
la créance catholique? Qu'est-ce qu'un mys-
tère fondé sur l'erreur et inalliable avec
plusieurs vérités de notre sninl(! religion ,
un mystère qui favorise le libertinage ou le
désespoir, et qui tend à ruiner les fonde-
ments de la précieuse vertu qu'il faudrait
établir? voilà ce que les nouveaux sectaires
osent nous donner pour un traité orthodoxe
de la coufïunrr chrétienne.
Caiécuisme historique et dogmatique sur les
contestations qui divisent maintenant
l'Eglise ;oà l'on montre qwlle a été l'ori-
gine et le progrès des disputes présentes, et où
Von fait des ré flexions qui mettent en état de
discerner de quel côté est la vérité. Tom. I, à
la Ha\e, aux dépens de la Société, 1729,
in-12de387pages.Tom.II, 1730, 42i pag.
Ce livre est par demandes et par répon-
ses, en forme d'entretien entre un maitre et
un disciple. C'est le même plan que (elui
de la Vérité rendue sensible. Voyez Dlsais-
sois. L'ouvrage entier est divisé en trois
sections. La première conduit jusqu'à la fiu
des coiigrégalions de Auxitils : la seconde
contient ce qui regarde le formulaire et les
autres affaires du Port-Royal; la troisième
traite de la (onslitution Unigenitiis et de ses
suites, jus(iu'à la fin de l'année 1729; le tout
est assaisonné des contes et des fibles usi-
tées dans le parti. Tous les objets sont mis
dans un faux jour; tous les faits sont alté-
rés ; tout est dirigé à détourner les fidèles
de l'obéissance due à lEgiise. L'enchaîne-
ment des mensonges est fait avec art. Les
contrastes sont ménagés : après les noires
couleurs doni on a dépeint les jésuites dans
la première section, suivent les brillants
éloges (ju'on prodigue, dans la seconde, aux
messieurs de Port-Uoyal. En un mot, c'est
un des plus pernicieux livres que la secte a
publiés , et il a une suite qui va jusqu'en
17(50. Il y a une édition de 176G, 5 volumes
in 12, avec les suites
FRESNE (De), faux nom que prenait quel
quefois le P. Quesnel.
FUOIDMONT ou FROMONT (Libert),
Fromondus, naquit à Harcourl, village du
pays de Liège, en 1387, fut ami intime de
Jansénius, son suc esseur dans la chaire
d'interprète de rE( ritiire sainte à Louvain,
et son exécuteur testamentaire avec Calé-
nus. Il fit imprimer \'.\ugustinus de ce pré-
lat, sans av ir pour le saint-siège la dé!e-
rence que Jansénius avait exigée d'eux, en
les chargeant du soin de puMier son livn*.
11 donna un commrntaire latin sur les Epttrcs
de saint Paul, 1(170; c'est proprement un
abrégé de celui d'Estius; puis des commen-
taires sur le Cantique des cantiques et sur l'A-
pocah/pse, peu utiles et (|ui se ressentent
des erreurs qu'il avait adoptées. U donna
aussi, en faveur des mèn)cs erreurs, plu-
sieurs ouvrages de j olémique, avec des titre»
bizarres et ridicules, comme on va le voir. H
mourut à Louvain eu 1G3"5.
A>AroMi4 hoiiiinis. Louvain, IG'ii.
fiC6
GMt
CAD
.';o«
Oiivi'.i(:;c coiiiiflini)^) par Ih'lt.-iii) Vlil, dans
Ka liulld In eiiiincnti, en Ki'il, et par Ii»no-
(onl X . «I('ci<^l (lu 'il avril lOîiV, en mi^inii
loinps (pic le ('onvrnlKs (tfiicdiuts, (|iii lut a(-
tril)ii6 A lùoidiiionl, puis A Sinnicli, puis à
SlocKinans, cl (|uo nous placerons parmi les
anonymes.
lù'isioi.A IJherli Fromoridi et llcnrici Cn-
Irni, Lovanii, 10 junii, ICi'il , ^ua* incijnt
'Jheses V es Ira s.
Celle leliro lut eondanuu-o par le décret
d'innoconi X, déjA meniionm!».
(]uuYsiri'i)s, seu de libcro Arbilrio, adplii-
losophos prtii^nlrticos. liOuvain, HVih.
Condannié p.ir le môme décret (tomme les
pri'cédenls. l/auleur y enseigne la Iroi iùm(5
proposition de Jansc'uius, que la nécessité est
incompatible avec la liberté.
LiicKim.v AïKiusriNiANA, (/un hreviler et di-
lucide declmatur concordia et disrordid , qua
duo tiiiper ex 1)0. doclores S. Th. Dunccn.
convcniunt aut rccedunt a cœteris hodiesancli
Au'/UHliiii discipuUs. - La lam[i(; d»; saint
yVu;;uHlin, de.
(londamm'M-, comme les précédcnles, parle
décret d'Initoccnl X.
TiiiciiiACA yinvcnlii Lents (la Tliériaquo de
Vincent le Doux) advemus Dion, l'rlnvii et
Aiit. Hicardi libros de lihcro Arhitiio. l.an-
vain, ll)/(.7, in-'*". L'auteur y fait rcvinir la
troisirmc [jropdsition d(; .lansénius. Il dit (\\u'.
loiiles les lois que la volonté a(,'il ncc(!ssai-
rcmeni, mais [jir une nécessiîé volontaire cl
suivant son inclination, elle aj^it lihrcrneni :
'folles necessilas est volunturia, ncc libcrta-
lem consensus evcrlit.
I^MUNcroiuiJM iucernœ Aii(/Hstinian(i\ quo
fuUijincs a qnihusdnm aspnsiv eiminfjuntur ;
c'cst-A-dire à la leltrc : Moucltellès de In
lampe de sninC Augustin, pour empêcher lu
fumée dont certaines gens tâchent- de l'obscur-
cir. Ouvrage condamné par le décret d'in-
noconi X, du 23 avril IGS'i.
G
GABRIKL (Giu,E9 de) ou iEr.mius GA-
HUIELIS, licencie de runivorsité de Lou-
vain, prêtre, religieux du tiers-ordre de
Saint-François, Icdeur en théologie, etc.
Bpkcimina mouams christi mœ et morulis dia-
bolicœ in praxi. Bruxelles, Eug.-Henn
Fricx,1675; in-8". — Autre cdilOn , Rome,
Tirroni, 1680. — Autie, Lyon , Jean (]eî te,
1683,in-12.
Ce livre, où d'abord se montraient trop à
découvert le baïanisme et le jansénisme, fil
dénoncé à lEglise , et !e 27 septembre 167i),
il fut condamné par un décret d' rin,;uisi-
tion comme capable d'infecter d'erreurs le
veuple fidèle. L'auteur fut obligé d'aller à
Rome; il y donna une nouvelle édition de
son livre en 1680; mais il déguisa encore si
mal sa pernicieuse doctrine, qu'on parla
aussitôt d'en fair*: une seconde condamn ;-
lion.
L'.innée suivante, 1681, l'inquisition d'Es-
pagne, par un décret du 28 août, condamna
ce livre, comme contenant des propositions
hérétiques de Michel Bains, et des proposi-
tions jatisénistes , sentant l'hérésie svhismati-
que, erro7\ers, fuisses , téméraires , scanda-
leuses, malsonuntrs, injurieuses à Notre-Sei-
gneur Jésus-Christ, aux conciles et aux SS.
Pères.
L'an 1683, le 2 septembre, ma'gré les sol-
licitations de personnes puis«anies , et lent
ce que put alléguer pour sa justification le
P. Gabrielis lui-même, qui fut écoulé en per-
sonne, après une longue discussion de la
pari des examinateurs, le même ouvrage fut
condamné à Rome, en quelque langue et dans
quelque endroit qu'on pût l'imprimer; et ce
décret fiil rendu, non par la congrégalion
de rindex , mais par celle du Saint-Office ,
comme le remarque DnvauccI dans une
etlre da 19 novembre suivant , ce qui rend ,
dil-il, la censure encore plus atroce et plus
authentique. Vuyàucd , ou Walloni. fut poa-
dant plus de vingt ans agent du pnrli h
Rome, cl c'est à ses nmis des Pays-Ras (ju'il
écrivit la lettre que nous citons.
Les Pères du tiers-ordre, toujours invio-
lablement atlacbés au sainl-siége , furent
eux-mêmes les premiers et les plus ardenls
à solliciter la condamnation d'un si dange-
reux écrit.
Voici quelques-unes des propositions er-
ronées du P. Gabrielis. Elles sont tirées de
l;i seconde édition de son livre, faite à Rome
en 1680.
1" Page 335: Duo sunt amores,qid de cordis
humani n gno, adeoqite de imperandi jure in~
ter se contendunt, nempe amor Dei, et amor
mundi... Qualenus autem alteruter istorum
amorum prœvalct , deliberotioncm et opéra-
tionem vel ponit, vel inipcrat ; sic ut omnis
humana volitio, sivevoiuntas, omnis delihera-
tio et actio Vil ah anore Dei procédât , vel ab
amore mundi.
C'est, comme on le voit , la doctrine de
Baïus dans sa 28' proposition, de laquelle on
peut inférer aussi une aulre proposition
condamnée, savoir que toutes les actions
qui ne sont pas faites par un njotifde clia-
rilé sont vicieuses, et que toutes les actions
des infidèles sont des pèches.
2° Pages 113, 120, 125 , Gabrielis veut qu'on
diffère toujours l'absolution jusqu'à ce que
la pénitence soit accomplie; et la raison qu'il
en apporte, c'est que sanatio spiritualis p:c-
catoris de lege ordinaria non minori tempon
indifjet quam corporalis, imo majori. Il va
plus loin, et, dans la page 133, il assure que
dans les Irois premiers siècles on refusait
l'absolution et la communion, à l'article do
la mort, à ceux qui n'avaient pas fait péni-
tence.
3° Pages 227 et 305 : lllud apostolicum r
Sive manducalis , sive bibitis, sive aliquic
aliud facitis, omnia ad gloriam D( i facile :
prœccplum nutur. le est ab Apoalolo rénova-
r.07
DICTlONNAIPxF DKS JANSENISTES.
K(:8
/wm, 7irc sine rnritnle impJeri potcst, id est,
sine amore L)ri super own»Vi , et per conse-
q}icns xine qrn'in q\iœ avit 'lis pi inripiuin
est. — Jirit ejgo peccatnm ex inordinalione
mnoris nnlurœ cori uptœ , qnod homo non
ownia referai in Dcnm, tanqiiam in iiltimum
finem.
f est encore là la doctrine de Baïus» pro-
position 17 : A'wn est verti obediin'in let/is
quœ fit sine fnrjfrz/e ; doctrine qui fait des
actions d(S inlidèles autant de péchés.
Le P. Gabriclis enseigne, — que quelques
commandements de Dieu sont impossibles ; —
que dans l'étal de la nature tombée, on ne
résiste jamais à la grâce intérieure; — que la
grâce était due à Adam; — qu'il n'y a que
lieux amours, la charité et la cupidité, etc.
Toutes ces erreurs, et encore d'auires ,
furent relevées et combattues dai.s un livre
imprimé à Liège, en 1683, sous ce titre :
H. P.Mgidii (iabrielis moralis dnrtrinœ rcitc-
ralum examen , ejusqiie c.tholica repetitci
castigatio : et dans un .luIre ouvrage im-
primé à Cologne en IGSO et in;itulé: Scrii-
pii'i ex lectione speciminum moralium P. F.
(Jabrielis Leodiensis, oborli Corneiio Zegers.
GAUFRIDY, avocat général au p.Trlement
d'Aix, fut un adversaire passionné de !a
constitution. Il eut un apo'ogisic qui l'égala
et même le surpassa dans sa haine, comme il
."pperl d'un livre intitulé :
DÉFENSE du discours de M. deGaufridt/, avo-
cat général du purlemenl d'Aix, du 22 mai
1716; des ar'êts des parlemenls de Paris,
dWix, de Dijon, de Douai, et de la con-
duite de la S'irbonnc, ou Réfutation lie la
lettre du prélendxi, ablié provençal, adressée
aux RR. PP. jésuites, 1616, in-12, 117
pages.
Cet apologiste prétend (page h) que la
constitutii'n établit un nouveau pélaginnisme :
qu'elle a été arrachée du pape, qu'elle com-
met également, et Vhonmur de sonpontificat ,et
la dignité de son siège. Quelle douleur pour
ce déclamatcur insensé, s'il vit cr.corc, de
voir cette même constitution ( ontre laquelle
il a blasphémé, autorisée par le snffrage de
cinq papes, d'un concile romain, d'un con-
cile d'Avignon, duconcil" d'Embrun, par
le témoignage des Kglises étrangères et de
tous les évéques de France, n connue pour
un jugement dogmatique et irréforniablc
de l'Kgiisc universelle par cette même 8or ■
bonne, qu'il ;ippellc(pa^e 32) le Concile pr-
pé lu» l des Gaules , enfin devenue une loi de
ri-llat par plusieurs déclarations de nos rois,
enregistrées au jtarlement!
\ GALLIIKH ( Ji an IIaptisti: ) naquil à
F.vrenx en KîSo, fut d'abord théoio<;icn de
dcLaiigic, évéquc de Houlognc ; s'altaelia,
en 172i, àColbert, évêque de ^lo^îtpclller,
pour lc(|iirl il ronjposa be.iucoup d'écrits. La
France Littéraire de 1756 le donne formelle-
ment comme auteur des écrits qui parurent
soDS le nom de MM. de I. angle et (!)olberl.
Après la mort de ce dernier, (ïaullier se
cil. lige. I de l.iircla guerre à M. de Chareiuy,
f>oii successeur. C'est «le lui «lu'csl ta l.ciire
adressée à ce prélat, et qu'on appelait agréa-
blet.r.ent dans le parti les Verges d'Héliodore.
Il composa dans te même genre le Mémoire
apologétique des curés de Montpellier; deux
rages
nouvelles Lettres à M. de Charency, en
cl 17V5; Altrégé de la Vie et idée des ouv
de M. Colbcri ; cinq Lettres pour les Carméli-
tes du faubourg Saint-Jacques {Voyez Car-
mélites) ; la Vie. de M. Soanen ; des Lettres
à l'évéque de Troyes,à l'évéque d'Angers, à
l'archevêque de Sens, etc. , dans lesquelles
il ne faut pas chercher de modération. L'abbé
Gaultier consentit cependant quelquefois à
laisser les évêques en repos, cl à tourner
son zèle contre les philosophes. On lui doit
dans ce genre l'Essai sur l'homme convain-
cu d'impiété, la Réfutation de la Voix du
sage et du peuple, de Voltaire, et les Lettres
persanes, convaincues d'impiété. Eu(\n, il est
encore auteur de dix-sept Lettres Théologi-
ques contre Oerruyer, et de la Lettre à un
duc et pair, sur les affaires du parlemeni,
du 26 octobre 1753. Ce der.iier écrit est un
libelle contre les évoques, et fut condamné
au feu par un arrêt du parlemeni de r.ouen,
du 20 février 17.tV.
GAUTHIKS (François-Louis) , naquit à
Paris en 1696, fui nommé curé de Savigny-
sur-Orge par le cardinal de Noailles en 1728.
Sa paroisse fut longtemps un asile pour les
appelants qui avaient des raisons de se ca-
cher. C'est pour cela que nous le plaçons
ici, et non pour ses écrits, qui sont irrépro-
chables. Il se démit de sa cure, et se relira
au Val-de-Grâcc, à Paris; ce qui ne contri-
bua pas peu à fortifier les soupç ns qu'on
avait de son opposition aux décrets de IK-
glise. Il mourut en 1780, un mois après sa
retraite au Val-de-Grâcc.
GAZAIGNES (Jean-Antoine), plus connu
sous le nom de PHILIREUT, naquit à Tou-
louse, le 23 mai 1717, fut chanoine de celte
ville, devint chanoine de Saint-Bernard de
Paris. 11 était appelant, et néanmoins il
désapprouva la constitution civile du ( lergé.
Il mourut le 29 mars 18)2. On connaît de
lui l'ouvrage suivant :
Annalesjde la société dessoi-disant Jésuites,
1764 et années suivantes, 5 gros vol. in-V\
Ce livre parut sous le nom emprunté
d'Emmanuel Robert de Philibert, ancien cha-
noine de Toulouse. C'est un recueil de 'ont
ce qui s'est écrit d'injurieux contre les Jé-
suites. On prétend qu'outre ces cinq volu-
mes Gazaignes en avait préparé trois autres
qui n'étaient pas moins outrageants, mais
qui n'ont point paru. .\u reste, il n'épargnait
rien pour que sa diatribe fût complète : il
entreprit, dit-on, plusieurs voyages, et no-
tammenl cilui île Vienne, dans l'espoir de se
procurer de nouvelles anecdotes dans le
genre de celles qu'il avait déjà recueillies.
GKM'/r (FnANçois), né à .\vignon en 16V0
«l'un avocat, chanoine et théologal de la
cathédrale d'Avignon, cl ensuite évëquc de
\ aison, eut le chagrin d'être enveloppé dans
l'affaire des Filles de l'Enfance de Toulouse,
qu'il avait rci^uos dans son diocèse. 11 fui
arrêté en 1683, conduit d'abord au Ponl-
Sainl-f'.spril, (MisnilcA Nhncs. cl de \h i\ l'IIo
U(i \U\ où il passa fîimo's. Hcndu A son dio-
C(\st', à la priôro du p ipc, il s»î nova dans nii
polit lorrctil vi\ rcloiiniant d'Avii^non i\ V ai-
son, l'an 1702.
THÏioi.otiin Morale, on rt'solution des cas de
co7iscieiirr, selon VlUr'iture saiute, 1rs ca-
nons et 1rs saiii(s Pries, composer par l'or-
dre de M. rév('(]nc et prince de drenolilr,
seconde édilion. A Taris, chez André Pra
lard,U177, 7 vol. in-li.
Celle tlu'olof^io pariil snspcilo à plusitMirs
grands prclals. M. de la Horclièro, arciuMY'-
<1U(' d'A'X, la défonilK dans son s6n)inaire, ( t
lit lire à sa pi ce la llicoio{îie d'AbcUy. M. Le
Camus lui-niômc suUstilua à sa place les
Instrnclions du cardinal Tolet. Knlin, la fa-
culté delhé()lop,ic de ! ouvain, dans un juf,'c-
lîionl doclrinal qu'elle rendit le 10 mars
1703, au snjil du fameux cnsdi* cnnscience
que M. l'arclievéïiue de Malines lui avait
proposé, rangea la Théologie Morale de Gre-
noble parmi li-s livres suspects, à cause du
rigorisme (jui y csl aflocié.
La moins mauvaise édiii >n de cette théo-
logie est de 1715, 8 vol. in-12. Les deux vo-
lumes de lîemarqiies, jiuhlié-i sous le nom de
Jacques de Remondc c ntrc la Morale de Gre-
noble, furent censurés par le cardinal Le Ca-
mus, et mis à VIndex à Rome : le zèle du
critique a paru le conduire à une extrémité
contraire. La Théologie de Grenoble a élv^ tra-
duite en latin, 1702, 7 vol. in-12, par l'abbé
Genêt, frère de révé(|uc et prieur de Sainte-
Gemme, mort en 1716, qui est auteur des
Cas de conscience sur les sacrements, 1710,
in-12.
GENETiEHE. Voyez DESFOURS.
GENNES (Juijen-Uenk BîîNJAMiN djî), na-
quit à Vitré en Rretagne le IG juin 1C87, fut
prêtre do la congrégation de î'Oratoi/o, pro-
fessa la néologie à Saumur, soutint ui:o
thèse sur la grâce, qui fut censurée par l'é-
véque et la faculté d'Angers, écrivit contre
ces censuras, fut exclu de sa congrégation
par lettres de cachet, se réfugia au village de
Millon , près le Port-Royal, vint à Par. s et
fut mis à la Bastille, et envoyé, quatre mois
après, en Hainaut, dans un couvent de Bé-
nédictins. 11 obtint sa liberté à cause du dé-
rangement de sa santé, et alla voir l'évê-
que de Scnez à la Chaise-Dieu. Retiré à Se-
mcrville, dans le diocèse de Blois, il vivait
comme un laïque, ne disant jamais la messe,
et passant même plusieurs années sans faire
ses pàques. Voyez Briqlet. Il mourut le 18
juin 1748. C'était, dit un biographe, un
homme vif, véhément, emporté. Son ard.ur,
dit un autre, son ardeur pour l<i vérité des
prétendus mii acb s de Paris et pour les pro-
diges des convulsions passait les bornes
d'un fanatisme ordinaire. Nous citerons de
lui :
Sentiment des facultés de théologie de Paris,
de lieims et de Nantes sur sa thèse soute-
nue à Saumur, et condamnée par un mav-
dément de M. Vévéque d'Angers, du 30
septembre 1718; avec deux dissertations ,
cr.N
MO
1(1110 sur l'aiilorilé des bulles contre HaiiiH,
l'aulri^ sur l'étal de pure nature; ou LeIlrCH
du P. de CirniKvs pour sa jusIiOcalion conlre
la c(Misnr(! de la tiu^se soutiMiuc h Saumur.
1722, '2 vol. in-12.
Coup n'oicii, en forme de lettre sur les conrul-
sions ; (»ù on examine ci'Wi- onivre dèH
son principe, et dans l(;s dilïércnts «arac-
lères qu'elle porte., et on éclaircit ce qui
peut s'y apercevoir de désavantageux.
173 { , in-12. l'ublié anonyme.
DissKii rATioN sxir les bulles contre liaius,
où l'on montre gurllex re sont pas reçues
par riùjlise. litrecht, 1737, in-8', en deux
parties, dont la première de 318 pages, et
la seconde de 310.
Ouvrage publié aussi sous lo voile de l'a-
nonyme.
L'auteur cherche à persuader que I E-
glise n'a reçu ni expressément ni tacitement
la bulle contre Haïus. Entreprise aussi value
que téméraire et folle.
1° La bulle contre Baïus, publiée |)ar 1
saint pape Pie V, a été confirmée par Gré-
goire Xlll et renouvelée par Urbain VMIL
2° Nous avons l'acte de la j)ulilicatii)n so-
lennelle de ces bulles dans Rome e! par toute
l'Italie.
3° On a de même les actes et les mande-
monts d'acceptation des évéques de l'Eglise
de Belgique; les décrets des deux universi-
tés de Flandre , et l'édit de Philippe iV, roi
d'Espagne, qui en ordonna la publication.
4° L'inquisition générale d'Esp;igne porte
un décret , qui ordonne la réceplion de ces
bulles dans tons les Etals de cette vaste mo-
narchie.
5° On a l'acte par lequel ces mêmes dé-
crets ont été acceptés dans li Pob gne.
G" La bulle d'Urbain Vlll en 1G4V fut lue
en Sorbonne par l'ordre exprès du roi, et la
conclusion fut, d'un consentement unanime,
que, dans ce qui regarde la .ioclrine, on re--
cevaii la bulle avec un ])rofond respect. En
ccmséquence on défendit à tous et à chacun
des docteurs d'oser soutenir aucune des ])ro-
posilions condamnées. L;i même bulle fut
publiée dans la capitale du royaume par
M. de Gondi, archevêque de Paris. M. d'A-
cl'.ey, archevêque de Besançon, déclara dans
un statut synodal de IGVS, qu'il recevait avec
respect la bulle d'Urbain Vlll contre Baïus,
et que personne ne serait pourvu d'un bc-
UiMice à charge d'âmes dans son diocèse,
qu'il n'eût signé un forjnulaire conçu en ces
termes : Je N. proteste que je reçois avec
so}imissionla bulle d'Urbain VIII et sans res-
triction. Je déclare que je n'ai point d'autres
sentiments que ceux qu'elle approuve.
"r Quaire-vingi-cinq évêques de France
marquent au pape Innocent X, dans une
lettre commune, que tous les mouvements
qui agitent ce royaume auraient dû être
.'ipaisés, tant par l'autorité du concile de;
Trente, que par celle de la bulle d'Urbain
Vlll, dont Votre Sainteté, Ci\oulrui-\\s,aétabti
par un nouveau décret la force et la vérité
Sli
8 Los qiiarniilc évéïnics assemblés à Pa-
ris on ITIV supposent h chaque page de
leur inslruclion pastorale l'aulorité incon-
testable des bulles contre Baïus.
0' Enfin, qu.itre-vingl-seizo cardinaux,
archevêques et évoques citèrent en 1720 1a
huile de Pie V comnc une loi dojjmnlique di»
rEiïlise. Il en est de même des viiiul-huit
prél.;ls assemblés p.our donner leur avis
contre la consullalion des quarante avocats.
('ommenl aprôs cela osc-t-on avancer que
ces mêmes bulles no sont reçues dans l'E-
plise, ni oxprossément ni taci'omont ot que
cela ojl démontré avec la dernière évidence ?
GEUBEUON (CiABniEL), né à Saint-Calais,
dans le Maine, en 1G2H, fut d'abord do l'Ora-
toire, et se (it ensu te bénéd ctin dans la
conn;rép;alion de Saint-Mauren 1GV9. Il y en-
seigna la théologie durant quelques années.
Il s'expliqunit avec si peu do ménagement
en faveur de la doctrine du jansén sme, que
L<iuis XIV voulut le faire arrêter dans
l'abb.iye do Corbie,on 1082 ; mais il échappa
aux pcursuilcs do la marécliausséc, et se
sauva en Hollande. Sa vivacité et son en-
thousiasme l'y suivirent. L'air de Holbin 'e
étant contr;iire à sa santé, il passa dans Jes
Pays-Ras. L'arrhovéquc de Ma'ines le fit
saisir en 1703, et le condamna comme parti-
san dos nouvelles erreurs sur la grâce. Le
P. Gerbcron fui ensuite en "orme par ordre do
roi dans la cit del'e d'Amiens, puis au châ-
teau de Vincennes, s ins que ni les prisons
ni les châtiments pussent modérer la cha-
leur de son zèle pour ce qu'il appelait la
bonne cause. L'on no doutait pas qu'il dût
mourir dans l'opposition aux décrets de i'E-
glise, lois |u'il revint à des sentiments plus
catholiques. Il (iemanda avec empr.ssemcnt
de signer le Formulaire, ce qu'il fil le 18
avril 1710, rélraclanl la doctrine do tous ses
livres, et témoignant beaucoup do douleurde
son attachement aux opinions condamnées.
On le mil en liberté, cl le 30 du même mois,
rendu à ses frères, il ratifia de son pi in
gré, d.ins l'abbaye de Saint-Gcrmain-des-
Prés. ce qu'il avait fait à Vincennes. II était
temps qu'il se reconnût. A une obslinationde
cinnunnto ans, enfin désavouée, il ne survé-
cut pas dix mois enliors, étant mort le 20
janvier 171 1, à l'âge de 82 ans , « non sans
de cruels remords, dil un historien, surtout
a cause du grand nombre d'âmes qu'il avait
égarées ; mais en même temps avec une
ferme confiance dans les miséricordes du
Seigneur, ci avec une vivacité de repentir
qui a pu en expier le délai. »
• Le p. fiorhoron avait dans ses ouvrages,
jcommc dans son caractère, une impéluosilé
'qui faisait de la peine h ses amis , mais en
même tomp quoique ( hose do plus franc et
de plus (Iroil que n'oil ordinairomeiit les
gens de parti; et c'est peut-ê!re ce qui le
délarha enfin de sa faction à laquelle il
avait sacrifié ses talents et son repos les-
l)are d'un demi-sièclo.
Ses o .vrages on f.nour du parti sont au
nombre 'c plus do quar.inlo volnmos, qu'il
publia sous dix ou douze ;noms diflér nls.
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES. 5»
Tantôt il se masquait sous le nom de Flore
de Sainie-Foi/, tantôt sous celui de lliobrrius
«•» r</» r/..-,^„„.„ «..•/....„ _.. .1.. .• J r^ ■'
ou de François Poitevin, ou du s/e«r de Pressi-
gny ; quelquefois sous dos noms flamands;
d'autres fois sous celui iii' rabOé Richard, clc,
MinoiR de la piété chrétienne, ori Von consi-
dère, avec des réflexions momies, Venchai-
nemcnt des vérités catholiques d" la prédes-
tination et de la grâce de Dieu , et leur al-
liance avec la liberté de In créature. Ger-
beron se cache ici sous le faux nom de
Flore de Sainte-Foy, 1G70. Il y en a eu une
s:conde et une troisième édition, à Liège,
chez Pierre lîonard, en 1{)77.
Ce prétendu Miroir de la piété n'est pro-
pre qu'à faire regarder Dieu comme un ty-
ran. H ébranle la foi, renverse l'espérance,
éteint la charité, et précipite l'âme dans le
désespoir, ou la pousse au libertinage et à
l'irrél gion. De sorte que pour donner à ce
pernicieux libelle un litre qui lui soit conve-
nable, on peut avec vérité et avec justice le
nommer, le Miroir de Vimpiélé.
Ce n'est, en effet , qu'un précis du livre
de Jansénius, mis en lambeaux et tourné en
réflexions et en senlimonts. Chaque page est
marquée par quelque hérésie. Nous allons
réduire à quelques points principaux ce oro-
digieux nombre d'erreurs.
I. Sxir la prédeslinalion et la réprobation.
— Page 121 : Dieu, sans avoir égard aux mé-
rites ni aux démérites, a, dès l éternité, formé
xin dessein absolu et efficace de séparer quel-
ques-uns de la musse du péché, et leur don-
ner sa grâce et sa gloire, abandonnant les au-
tres et lesprédeslinanl aux supplices de l'enfer.
Page 12'»- : Après le péché originel, D eu n'a
eu dessein de sauvrr que ceux quil a choisis
par sa miséricorde.
Page 126 : C'est la volonté de Dieu qui fait
le discernement des prédestinés à la gloire,
d'avec celui des prédestinés aux supplices de
Vtnfcr.
Page 127 : // est incontestable que Dieu ne
veut pas sauver tous les hommes.
Page. 13V; Si ceux que Dieu laisse dans la
masse ne se sauvent pas, ce n'est pas toujours
parce qu'ils ne le veulent pas, mais parce que
Dieu n''les veut pas sauver.
Ptigc 13G ; Dieu les abandonne ù leurs
cupidités et ne les préde.'-tine qu'à la tnorl
éternelle.
Affreuse doctrine, enseignée auparavant
par .lansénius, lom. 3, lib. 3 et 10 ; par (Cal-
vin, /i7>. 3. Jnst. cap. 2'*, et hb. deœlern. Prce-
dest., ci par son disciple Bèze dans son Apo-
logie du colloque de Monlbéliartl.
II. Sur la mort de Jéstis-Chri t. — P. 125.
Jésus-diritit n'est point mort dans le dessein
de mériter à chacun des hommes les grâces né-
cessaires pour le salut. Doctrine déleslible
qui détruit tous les sontirnonts de piété ol
cl de reconnaissance envers Notre-Scigneur
Jésus-Cliri^l.
III. Sur la grâce. — Page 101 : Sans un se-
cours qui suit efficace, c'esl-à-<lire, qui par la
force dr sa douceur fassr. invinciblement faire
t;n
C.V.R
(;i:n
fiU
le bien dont il inspire l'amour, on ne peut en
cet état de corruption, ni éviter aucun mal
que pur un autre imil, ni faire aucun bien vd-
ri table
l'a^ii lî)5 : La i/râce (jui donne le pouvoir
donne aussi ruction.
ra{;o 11)7 : On ne rejette jamais la grâce
qui donne un plein pouvoir de faire, clc.
// n'i/ a point en cet état aucune grâce gui
soit purement suf/isanle , c'est -l'i- dire gui
donne «/i pouv.nr achevé, gui n'ait besoin
d'aucun outic secours pour vouloir et pour
faire, et gui toutefois ne donne pus la volonté
ni r action.
Paiço 158 : C'est assez de dire gue la grâce
gui nous donne le pouvoir de faire, nous donne
aussi radian, pour faire comprendre qu'il ne
se donne plus de grâce suffisante, ni de pou-
voir achevé gui demeure sans action.
Pernicieuse erreur, qui Halte les senli-
nients corrompus de la nature , cl sert de
prétexte aux pécheurs [lour di!ï(''ror leur con
version cl mèuie pour y reuontcr cutièrc-
luent.
IV. Sur la l berté. — Page 80 : Lhomme
criminel, sans l'aide de la grâce, est dans une
nécessité de pécher, et néanmoins il pèche
avec une entière liberté.
Page 183: La volonté fait nécessairement,
guoigue avec ime inlière liberté, te qui lui
plail davantage.
Page 185 ; Lorsgue le pldsir gue la grâce
nous inspire est plus grand gue celui gue la
cupidité nous donne pour le péché, nous sui-
vons nécessairement , guoique trcs-libremen' ,
son attrait, gui nous porte au bien; comme
au contraire lorsgue le plaisir du péché est
plus fort que celui de Injustice, nous sommes
nécessairement vaincus et entraînés au mal.
Page 207 : Pour mériter ou démériter il
n'est pas besoin d'avoir la liberté gui met la
volonté hors de toute sorte de nécessité.
« Opinion hérétique, dit saini Thomas, qui
Ole tout le mérite et démérite des actions hu-
maines...., et qui ne choque pas seulement
les principes de la foi, ma s qui renverse i n-
core (ous ceux de la vraie morale ; parce que
si notre volonté agit nécessairement, il ne
doit plus y avoir de délibérations, d'exhoria-
tions, de préceptes, de châtiments, de louan-
ges, ni de blâme. » Quœst. disp. Quœst. G.
y. Sur la nécessité de pécher. — Page 80 :
Dès lors que le péché s'est rendu maître de
notre cœur, nous ne pouvons plus aimer que
le péché.
Page 82 : L'homme criminel, qui est aban-
donné à lui-même , n'a plus de liberté que
pour pécher.
Page 91 : L'homme perdant la grâce par le
crime de sa naissance, qui est le péché origi-
nel, il a perdu la liberté, et s'est engagé dans
la nécessité de ne plus faire que le mal.
Page IGi : Que de pécheurs qui gémissent
sons le poids de leurs crimes, voudraient pou-
voir briser les chaînes qui les attachent ou
péché dont Us se s nt faits captifs; mais ils ne
ie peuvent.
l'eniicieux lau^.i^c, (|ui favorise l'inipl'iii-
len('(; de ceux qui soiil ilaiis l'élal du iicclié.
VI. .Sur t'iinpiissibiliié d'ob^^ener les com-
niinidrmrnls de Dieu. —■ Page Kil : Il aiiiva
(luehjnifois (ju'un juste n'a jkih une grâce gui
lui diinne un pouvoir prochain et suffisant
pour garder un commandement de Dieu, guoi-
gu il en ait le désir , et qu'il fasse mf.ine quel-
gue effort , mais trop faible pour salis''aire à ce
gui lai est commandé.
Pa^;e 1()2 ; Un juste gui vioie guelgue com-
mandement de Dieu, n'a point eu de grâce
gui lui donnât un pouvoir prochain de le
garder.
Page 205 : Ponrguoi donc rechercher si on
a pu ou si l'on n'a pas pu éviter la péché^
pour trouver en son impuissance de faussa
excuses ?
Page 1.'18 : Ce gui me fiit trembler, c'est la
rigueur de celte justice, gui, laissant dans la
masse du ])éché t iis ceux gue sa m séricorde
n'a pas choisis, ne leur prépare aucun secours
gui puisse les sauver.
Doctrine exécrable, qui porte à l'impiété,
au désespoir il an blas| lièmo.
On trouve quelquefois des jansénistes as-
sez elYronlés ( par exemple, l'auteur des Nou-
velles Ecclésiastiques) pour assurer que per-
sonne n'a jamais soutenu aucune des cinq
propositions; après l'extrait que nous ve-
nons do faire du Miroir de la piété, oscront-
ils encore tenir un pareil langage? Au reste,
c'est ici un des livres que le parti prône le
plus.
Il est peu d'ouvrages qui aient été frappés
de plus d'anathèmcs.
Il a été condamné par le cardinal Grimal-
di, archevêque d'Aix; par le cardinal Le Ca-
mys, évoque de Grenoble ; par l'archevêque
de Rouen , par l'évêque de Gap , le k mars
1711 ; par l'évêque de Toulon , Jean de Vin-
timille , le 19 février 1078, comme contenant
une doctrine fausse, téméraire, scandaleuse et
hérétii.ue , et renouvelant les erreurs de Mi-
chel Baïus , condamnées par les souverains
pontifes Pie V, Grégoire XlUet UrbainVIlI,
et [es propositions de Jansénins , condamnées
par Innocent X et Alexandre VII.
La mémo année, 1678, il fut brûlé par la
main du bourreau, en conséquence d'un ar-
rêt du parlement d'Aix , du 14 janvier. L'in-
solent auteur s'en fit une gloire et un mé-
rite. Ne vous imaginez pas, dit-il, gue cet ou-
vrage passe pour l'ouvrage de guelgue démon,
parce gu'it a subi ce gue les démons souffrent ,
c'est-à-dire, gu'il a été bridé. C'est ce qui fait
aujourd'hui la gloire de cet ouvrage , puisgue
c'est en cela gu'il a eu le sort qu'ont eu les
plus excellents livres , et ceux mêmes que le
Saint-Esprit a dictés. Procès Gerb. , eh. ii ,
p. 35.
Miroir sans tache, où l'on voit queles vérité»
gue Flore enseigne dans le Miroir de la
piété sont très-pures , par l'abbé Valeulin.
Cette apologie du Miroir de la piété mé-
rite à peu près les mêmes censures que le
livre dont elle prend la défense. On a lieu de
croire qu'elle est du P. Gerberon. A certains
515
DICTIONNAIRE DES JANSENISTF.S.
516
Irails marqués on rcconnaîl son sl)Ie cl le
caraclcre de soi) esprit (1).
Lettre d'un théologien à M. l'archevêque de
Reims.
M. le Teliicr, archevêque do Ucims, ayant
censuré, en i()77, le Miroir de la piété chré-
tienne y fut irailé par le P. Gerberon avec le
plus prand mépris. C'est , (ii!-il , cet enflé
(l'orgueil dont parle saint Faut ; ce docteur
qui ne sait rien de la science des saints , et ce
possédé d'une maladie d'esprit d'oii naissent
les envifs, les mcdisunces , les tnauvais soup-
çons et les disputes pernicieuses.
CATÉcnisME de la pénitence , qui conduit les
pécheurs à tine véritable conversion. Paris,
Jossel, 1677, in-12 de 204- nages.
C'est la traduction d'un ouvrage latin de
Pxaucourt, curé de Bruxelles ; ouvrage tissu
ries mémos erreurs qui firent condamner le
CaiéchisDie de la grâce. Voyez Fkyoeau.
Les Entretiens de D'eudonné et de Romain^
où l'on expliq te la doctrine chi élienne lou-
chant la prédestination et la grâce de JésuS'
Chr.st , etc. Cologne , 1G91 , in-12 de 186
pages.
Le protestant Leydeker, dont nous faisons
queîquelois mention dans cet ouvrage, ayant
accusé l'Eglise roinaine détr'^ pélagienne, le
P. Gerbcron, sous le voile de l'anonyme, en-
Irepril de le réfuter , cl composa pour cela
ces En:retiens, d.\ns lesquels ce<iu'il appelle
la Doctrine chrétienn" sur la prédestinali n
et la grâce n'est autre th:)se que le calvi-
nisme mitig:'; ou le pur jansénisme.
C'est donc ici une espèce de calocliisme <lc
la secte, un peu plus étendu que le Caté- c'est qu'elle fait elle-même qu'on ne le veut
chisme de la grâce dont nous avons déjà parlé, pas.
il faut; .. ous-entcnd qui^ la giAcc de prier
de demander comme il font, n'est pas donnée
à tous. Quand il dit tout haut que la grâce
fsl donnée à tous ceux qui veulent et s'eff'or-
cent autant qu'Us doivent de garder les com-
mandements, il dit tout basqu'il y en a plu-
sieurs qui ne veulent pas , el qui ne s'effor-
cent pas de les garder, parce qu'ils n'onl pas
la grâce de vouloir et de s'efforcer.
A la page 112, sur la seconde proposition,
savoir: qu'en l'état de la nature corromput
on ne résiste jamais à la grâce intérieure , il
(lit, à la vérité , qu'il la condamne de cœur el
de bouche , et il avoue qu'i/ y ades grâces in-
térieures auxquelles on résiste. Mais com-
ment leur résislc-t-on ? C'est précisément
parce qu'on ne fa t pas le bien qu'elles nous
inspirent, et dont elles forment en nous quel-
ques désirs, mais trop fa blrs pour pouvoir
vaincre notre cupidité. Il s'agit là.com i e on
voie, de la petite grâce de Jans^Mii us, de la délec-
tation qui est inférieure en degrés à celle de
la concuj)iscence; cette déicctaùun, quo que
inférieure, a son pouvoir intrinsèque et qui
inspire que'qnes faibles désirs , m;iis elle ne
peut pas en inspirer de plus forts, relative-
ment à la cupidité prépondérante. Elle a
donc tout l'effel qu'elle peut avoir dans les
circonstances présentes ; on ne lui résiste
donc pas à proprement parler; quand donc
l'auteur convient qu'on lui résiste , il entend
seulement qu'elle n'a pas tout l'cllet qu'elle
aurait dans une autre circonstance, où la cu-
pidité lui serait inférieure en degrés.
Il dit aussi sur la quatrième proposition ,
que quelque forte et efficace que soit la grâce
qui nous prévient, on la peut toujours rejeter,
si ion veut, et que si on ne la rejette jamais,
et que les calvinistes oui adopté sans y rien
changer (Voyez Fevoeau el MA«ET);mais un
peu moins ample que V li!xposition de la foi
que M. le cardinal de Noailles a censurée
(Voyez Barcos). On y a joint une approba-
tion anonyme , invention trés-commoile par
laquelle un auteur se donne à lui-même età
son ouvrage toutes les louanges qu'il dé-
sire.
Outre que les erreurs jausénicnnes sont
ici crûment exprimées, el (|ue l'anonyme n'y
met pas en usage les déguisements ordinai-
res aux auteurs du parti , on a encore la sa-
tisfaction de voir rlairem. nt quels sont leurs
sublei furies secrets, lorsqu'ils fout semblant
de condamner les cinq propositions de Jau-
sénius.
Quand par exemple il dil (page ll.'l) qu'il
condamne de cœur et de bouche la première
proposition, (juand il assure que la grâce est
donnée à tous ceux qui la demundcnt comme
A l'égard de la troisième proposition , qui
assure que pour mériter et démériter , c'est
assez d'être exempt de contrainte, el qu'il n'est
pas nécessaire d'être exempt de nécessité, il
dit, page lli, qu'il la condamne trîs-sinccre-
ment avec toute i Eglise; mais c'est en la fal-
sifiant el en y ajoutant Ks termes de néces-
sité de la nature qui fuit agir, non par choix,
mais par impulsion, comme on le voit dans les
bêc-es . d(t>is les petits enfants et dans les fous
ou frénétiques, il convient donc que pour
être libre, il faut être exempt de la nécessité
de la nature , de la nécessite absolue , n'être
pas comme les bêles et les fous ; mais il ne
convient pas qu'il faille être exempt de la
nécessite relative. An contraire, il dit, page
T.), que la volnnié est libre, et qw l'homme pè-
che avec liberté , parce qt'il ne pèche et ne
commet le mal que parce (/u'd le veut . fnl-il
nécessité <à le vouloir par la cupidiiéquil'en-
traiue au mal.
(i) Il y a iiiic aiilrc apologie du même oiivra^^c;
elle o>l inliUiléc : oompat dis deux clefs, on défense
du Miroir de la piclé clinHicnne : rrcmil d'onvrajes
dnn% lequel, oppofntil la clef de la science à celle de
la pnmsnnce, on (ait voir l'abus des préliiidnei cciisiiies
lie queliiHCf évcqucs contre ce lirre, l(>7-{, A. Diiro-
corlore.
Le seul (itre de ce livre en mai que a-seï I esprit
ei l'objet. C'esl de jusuCicr, lar des raisons cnipi mi-
lées de Calvin, les erreur:? répaiidiiCj lians le Miroir
de In piélé cluélunne.
517
r.Kii
r.iu
ii«
Knlin, sur la cinijiuNmc propos. t/on , i\i\v.
Jdsns-i'lirist n'rsf mort (/ne. pour les prédcs-
tims, il (lit, pa^o 111, (ju'il la dôtasfe. comme
nue impiété cl comme nue. erreur : mais c.'o.sl
ru y aioutanl : comme si nul des réprouves
ne recevait aucune <pâcc, oxi comme si ces
qràcet qu'ils recevaient ne leur avaient pas
été nyrtées par Jésus-Christ ( t n'étaient pas
le fruit (le sa mort. Il convienl donc que
Jésus-(>lirisl a mérité par sa mort, éï plusieurs
réprouvés même, diverses (jràccs dont ils se
serrent pour un temps, ol "dans ce sens qu'il
csl morl pour «ux ; mais il dit posilivcnu'iit
(ju'il n'a pas prié pour leur salut , et qu'il n'a
pas offert sa morl pour leur obtenir les grâces
sans lesquelles ils ne pouvaient être sauvés
(pas. 110 cl 111).
Toiles sont les indif^ncs subtilités par les-
quelles des esprits fourbes clicrcboiit à éluder
les décisions les plus torn>ellos de l'K^lise.
Il ne les faut donc croire qu'avec de faraudes
précautions, quand, pour en imposer, ils
déclarent qu'ils condamnent les cinq propo-
sitions de Jansénius , mais surtout lorsqu'ils
ajonlcnt : partout où elles se trouvent ; car
on a lieu de soupçonner-quils nient éjjale-
inent le droit et le l'ail, et qu'ils ne les croient
ai mauvaises en elles-mêmes , ni tirées du
livre de Jansénius.
Manifeste pour dom Gabriel Gerberon,
adressé à M. le marquis de Selgnclay, 1683.
Le 1*. Gerberon , pour juslitier sa fuite de
Tabbaye deCorbie, publia ce manifeste, dans
lequel il ne déguise aucun de ses sentiments
sur ia religion.
Opeiva Micliaelis Baii celeberrimiin\Lovani(n-
si acadeniia iheologi , cum bullis pontifi-
cum et aliis ejus causam spectantibus. Co-
logne, 1096.
1" Les 79 ou 80 propositions de Ba'ius
sur la grâce, sur le libre arbitre , sur les
bonnes œuvres, etc. , ayant été solennelle-
ment proscrites, en 1566, par une bulle de
Pie V, confirmée par celle de Grég ire XIll ,
Baïus rétracta toutes ses erreurs avec une
soumission qui édifia l'Eglise.
Il dit lui-même, dans l'acte qu'il en donni,
que, pleinement persuadé par les raisons de
François 'l'olet, jésuite (depuis cardinal),
député de Su Sainteté à Louvain,el louclié
par les différents entretiens et les commu-
Dilations qu'il avait eues avec lui, il recon-
naît et il confesse que c'est à bon droit , et
après un jugement mûr cl un examen très-
diligent, qu'a été failc et décernée la con-
(1) Phantasma Baï(aiismi Ce n'est pas seulement
le jansénisme qu'on a Iran&foriné en fantôine : on en
a taii aulanl des hérésies prccédeiiles aux(iueiles il
doit sa naissance. Mais le par. i n'a p;is l'iionneiir cic
celle invention. Usscrius {Uisi.Colliescalci et l'rœde-
slinalianœ ccniroversiœ ab eo motœ. Vublini , 10")1)
lui en av;iit donné l'exeniple. Ce fameux calviniste
U'iriandc a soutenu le premier que le l'réde-.iinalia-
nisme était une cliimere, ei que la doctrine des Go-
ihescale était irréprélicnsible.
Une si helic découverte cliarnia Jansénius , et il
en sut proliier. Tout le diapiirc 'iù de son liuilièinc
livre est employé à prouver qu'il n'y a jiimais eu
«l'iiérésie prédcsiinalicnne et que c'est une cliiinère
U -b scnii-péiasiciis.
damnation de louirs les opinions ex|triini es
dans la bulle tic IMr V. J'avoue, dit-il, qu'il
y a beaucoup de ces erreurs qui sont contc^
nues (hins (/nrhjues écrits (jue j'avais mis au
jour avant celle censure du siège aponlolique,
et j'avoue que je les ai soutenues dans le même
sens dans lequel elles sont conilnnniér.i
Ivnfiu je déclare que je renonce à loale^ ces
opinions, et (jue j'acquiesce d la condamnation
qu'en a faite le saint-siéqe. E;;o Micliel do
Uay agnosco et proliteor.
• I^es (lisci[)U!S de IJaïus n'imitèrent pas la
docilité de leur maître. Ses di lérenles er-
reurs sur la grâce et sur U\ libre arbitre
lurent renouvelées environ (luaranle ans
après, par Cornélius Jansénius, qui donna
d'abord à sou livre le titre iï Apologie de
ïidius , avant que de l'intituler : Augustinus.
I" Au reste , ccite nouvelle édition do
lîaïus, faite i)ar les soins du I». Gerberon ,
et augmentée par ce Père de j)lusieurs pièces
qui n'avaient point encore piru , a été
condamnée par le pape Innocent XII , en
i(:97 (1).
DiiFiiNsiî de l'Eglise romaine contre les ca-
lomnies des proies tanls, 1691.
Le dessein de l'ouvrage n'est autre que
d'anéanlir les constitutions les décrets et les
brefs des soiiver;iins pontifes, et de prouver
qu'ils n'ont jamais défini le fait de Jansénius.
On y avance sans détaur que Josus-Clirist n'a
pas offert son sang pour ceux qu'il savait que
son Père ne voulait pas sauver.
On y dit (page 107 ) : Les sémi-pélagiens
tenant comme une vérité catholique que Jésus-
Christ est mort pour tous les hommes qui ont
jamais élé , qui sont et qui seront , il ne faut
pas s'étonner qu^ils soutiennent pareillement
que telle a été de toute éternité la volonté de
Dieu tout-puissant. Mais quand nous mon-
trons clairement que celle doctrine n'est ni
celle de saint Paul , ni celle des saints Père^ ,
ni celle de la sainte Eglise , je ne puis m'' per-
suader que nous soyons obligés de croire que
Dieu veut sauver tous les hommes s ns ex-
ception.
El dans la seconde partie , entretien 2 ,
p. 21, Dieudonné, qui est un des interlo-
cuteurs, fait celle demande : Jésus-Christ ,
en mourant , n'a-t-il pas donc offert sa mort
pour le salut éternel de ceux qui n'étaient pas
prédestinés? Et Romain répond ; Non. 11 est
aisé de reconnaître là l'hérésie de la cin-
quième proposition de Jansénius.
M. Mauguin , président à la cour des Monnaies,
qui s'est avisé d'écrire sur ce sujet. Ta aussi traité
û'imuginaire. Enfin le P. Gerberon a lait un ouvragu
pour nseitre aussi le Baïanisme au nonibre de plian-
lômes. C'est le manuscrit dont il est parlé dans le
procès de ce Père, et qui lut trouvé |>arnii ses pa-
|)iirs. l/ouvrage était tout prêt pour timpression,
avec l'approbation du P. Blanquaert. Le P. Gerberon,
(jui a avoué qu'il en était Taulour, veut v prouver
que les erreurs de Daïus n'ont jamais existé que
dans la tète de ceux qui les ont condamnée;, c'esl-
ùilire , du saint pape Pie V et de Grégoire Xlli. Ce
(pi'il y a encore de plus extravagant, c'est qu'd dit
sérieusement qu'il ne démas lee ce pliaiuème quo
pour suutcn.r l'iionncur de ri'lglise romaLie.
519
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
S90
Ce livre a èle condamne à Rorae, par un
d(»crcl du 11 mai 170V.
Defensio Ecclesiœ Homanœ cnlholicœque veri-
talis de graliaadversHsJonnnis Lej/dcclnri,
in sua Htsiorinjansrni^mi, lndlucinntiunes
injiix((ixf/ue crnninntiones rindics hjnntio
Evckenboom theoloijo , 169(5. Dcfi-nse de
l'Eglise romaine et du dogme calholiqiie
sur la grâce conlro les erreurs el 1rs iu-
jusl sacciisatiousde Jean Iv yderkrr, dans
$on !Ii.-(oire du Jnnsc'visme , par Ignace
Ejckcnhoom, tlicoldgion.
Leydeckpr publia, en 1G95 , uie histoire
latine du jansénisme. Comuic c'était un bon
prolcsiant, il avança une infinilcde cluses
contraires à la doctrine de l'Eglise; mais il
y mêla aussi un grand nombre do traits qui
incomn.olèrent fort les janscni>tcs. 11 leur
reniii, par exemple, sous les yeux la ressem-
blance de leur doctrine avec celle des pro-
professeur en théologie, le p^ro Gerberoii
présente, dans ce livre, en forme de médi-
tations chrétiennes, le jansénisme le plus
cru el le moins mesuré.
On peut en juger par les propositions
suivantes :
Page 153 el suivantes: Dieu n'a eu dessein
de sauver que ceux qu'il a choisis par sa mi-
séricorde.
Page 150 : Pour tous les autres quil laisse
dans la niasse du péché, el pour lesquels il n'a
poiut de pensées de salut, il ne leur prépare
point ds secours avec lesquels ils puissrnt, au
moins d'un pouvoir prochain, airiier où Une
1rs destine pus.
Page 161:7/ est hors de doute quil ne leur
prépure point de qrâce-i qui puissent leur mé-
riter ce qu'il ne leur veut pas donner.
Page 155 : Le sens de i Apôtre n'est pas que
Jésus-Christ, qui est louj nirs écoulé de son
Père , aitd mindé le saut de crux qui se pcr-
lestants; il leur reprocha de ce que, peu- drnt,r,i qu'il ait offert sa mort pour leur salut
sanl à peu près comme eux, ils voulaient éternel.
cependant laire bande à Pp^^' ^j J[p'p"t Pag. 211 ef 212: Powrçuoi rechercher si
assez ingrats pour méconnaître une relii;ion
qui était la source et le modèle de la
leur.
Les disciples de Jansé.ius ne crurent i as
devoir laissersans réplique cet ouvrage. C( s
messieurs veulent bien penser comme les
prol^stanls; mais ils ne veulent pa.i que ni
les catholiques ni les protestants s'e:i aper-
çoivent. Le P. (ierbcron se chart;ea donc
de répondre, et, travesti sous un nom em-
prunté, il publia cette prétendue apologie
de l'Eglise romaine, qui fut condamnée à
Uome en 1696.
DisQcisiTiONES duœ de gratuita prœdeslina-
tione et de qralia per se ipsam efficaci.
Kotterdam.
Ces deux dissertations sont une csp u e d'a-
pologie du baïani me el du jansénisme; le
sainl-sié^e le condamna le 8 mai 1097.
Traités historiques sur la grâe et la pré-
destin-ition , etc. S'us, Louis Pressurol,
1G9J.
11 s'agit, dans ces IruHcs historiques, des
mêmes matières que l'auteur avait déjà
traitées dans ses deux di'^quisitions sur la
grâce, mais arrangées un peu diversement. l!s
font donc une nouvelle apoh.gie du baïa-
nisme et du jansénisme.
On peut appliquer à ces disquisitions et
à ces traités cette eélébrc parole du savant
Groiiiis : Que si VEglifC catholique romaine
adoptait les sentiments de ce Père, elle serait
bientôt réunie avec les églises proUslnnles.
Les traités historiques ont clé eondamnés
par M. Précipiano, aichevéque de Malines,
le 2 janvier 170V.
Méditations chrétiennes sur la providence
et la miséricorde de Dieu, el sur lu misère
et lu faiblesse de ihiihme, pour les per-
sonnes depiéié qui aiment à connaître leur
fuiblcsse et In force de lu grâce, pt.ur mettre
en elle toute leur confiance, avec des exer-
rices.
ëous le fauï nom de sieur de Pressigny,
j'ai pu ou si je n'ai pas pu éviter tes crimes
que /ai commis, pour trouver en mon im-
puissance de fausses excuses ? Je l'ai voulu:
c'est assez, je suis coupable. Cette puissance
de vouloir ou de ne j as vouloir n'est point
ce qui fera la gloire ou le reproche de mes
actions.
Page 137 : Les secours qu*on appelle suf-
fisants, dont l'usage soit soumis au choix de
notre volonté, ne se donnent poini dans l'état
de l'homme corrompu, auquel Dieu a réservé
les secours efficaces qui triomphent de nos
cupidités.
Page 135 : Sans un secours qui soit effi-
cace, l'on ne peut en cet état de corruption,
ni éviter aucun mai que par un autre mal, ni
faire aucun bien véritable.
Page. 81 : // ne se peut faire qu'une action
libre, qui est faite sans la foi qui agit par la
chanté, ne soit tm péché.
Le litre ou sujet de la 3' méditation est,
que fa volonté fait nécessairement ce qui lui
pliiîl davantage ; el ci lui de la 13% que l'es-
sence de la liberté ne consiste poini dans l'in-
différence.
Ces piopositicns et autres semblables
font presque tout le Ivre. Il fui imprimé
à Anvers, en 1692, et ensuite dans j)lusieurs
endroits du royaume ; mais toujours furti-
vement. Il fut répandu avec affectation en
France, en Flandre , surtout dans les
nuisons religieuses , et enfin condamné par
M. l'éiôque de Gap, le 4 mars 1711.
Le chrétien désabusé sur le suj t de la
giâce, 1698.
11 est fait mention de ce livre dans l'His-
toire cl les Actes du procès que M. larcbc-
véquedc Malines fit faire au père (ierbcron.
Ces méiiies actes font voir évidemo>enl que
l'érrivain janséni te n'entend autre chose
par 1* litre du Chrétien dé:^abusè, que le
rlirétien bien convainru que Dieu n'a ni
donné, ni olTerl de-; moyens de salut à aucun
de ceux qui se damnent.
821 CI a
Tiu)i8 cofivknKW.vi (1rs Dames favantct, KJRO.
Los deux prciniAros dr ce» ('oiircroncrs
loul coiih») le I'. Alexandre, dominicain. La
lioisit^nic est sur l«' Problème ecvWsinslique,,
cl l'on y Iroiivo entre anlres ilioses un lail
Binunlier; c'esl i\yn\ ee laineux prohh^nn', {\u\
avait lanl iniripné les jésuites, est l'ouvrage
d'un des nouveaux disciples de saint Au-
gustin.
Le 1*. Gerberon suit, dans co% Conférences,
les traces do Man ion, do Monlanus, d'Ariu*,
do l'éla}>e et de tous les hérétiques (jui, se-
lon la belle rcnu»r(iue de saint Jérùine, so
sont toujours ciïorcrs d'engager les leninies
dans leurs erreurs, parce qu'elles sont plus
faciles à tromper, plus (lifftcilcs à détromper ^
cl plus propres à Iromper les autres.
CoNKi\N<,K chrétienne appuyée sur quatre prin-
cipes inébranlables, d'où s'ensuivent nécea-
s:iirement les principales vérités qui rc(jar-
denl le salut des hommes. 1703.
Cet ouvrage fut premièrement censuré par
les deux universités de Louvain et de Douai,
à la ré(|uisilion de M. l'archevêque de Ma-
tines ; il fui ensuite condaniné par M. de
Malines lui-même, et par l'électeur de Co-
logne. Le P. Van Hamme de l'Oratoire de
France fut arrêté et puni pour en avoir dis-
tribué les exemplaires. Enfin ce livre fut
condamné par le saint-siége, le 11 ntiars 170V.
C'est un des ouvrages où le prétendu fan-
tôme du jansénisme est le plus sensiblement
réalisé. Le P. Gerberon y établit la confiance
chrétienne, en enseignani comme une vérité
incontestable, et même comme un article de
foi, que Jésus-Christ est mort pour les seuls
prédestinés. Il y établit pour principe dans
la page 25 et les suivantes, que Dieu ne
veut sauver que ceux qu'il a donnés à son
Fils ; et voici les affreuses conséquences qu'il
lire de ce principe.
Donc, dit-il, si quelques-uns ne reçoivent
point de grâces, et ne se sauvent pas, la foi
nous oblige de croire que Jésus-Christ n'a
ms prié vour eux, et n'a pas demandé leur
salut.
Donc, s'il est sûr que tous les hommes ne
sont pas sauvés, il n'est pas moins sûr que
Jésus-Christ n'a ni voulu généralement le sa-
lut de tous les hommes, ni offert ses mérites,
ni donné sa vie généralement vour le salut
de tous.
Donc, si qu'lques-uns se perdent, le Fils de
Dieu ni son Père n'ont pas voulu les sauver.
L'Eglise de France affligée. 1690.
Dans ce livre scdiiieux, publié sous le
pseudonyme de François Poitevin, le P. Ger-
beron se déchaîne avec fureur contre Louis
XIV, el exhorte vivement les évêques de
France à s'opposer à la prétendue persécu-
tion subie par les janséni>les. Suivant ce fa-
natique, le roi el ses minisires élaient cou-
pables des plus grandes violences.
L'archevêque de Toulouse, dil-il, a em-
ployé l'autorité du roi pour faire mourir un
juste et un innocent... L'on assure qu'un prê-
tre de Paris, plus noble par sa vertu que par
DlCTlONNAinE DES HÉUESIES. II.
GI.K
12
son nom, est auisi enfermé (dans la Ilaslilh )
])(n(r le même crime ; c'est- à-dire poil) nviir
(limé ri'.'glisc it lu grâce de Jésus-('hri$t ...
Files ne voyent (les religieuses de l'orl-
lloyal) que des soldats prêts t) 1rs imnioler à
la fureur de leurs }H'i net ulcurs, ni elles v
s'immolent elles-mêmes au parjiiie et d la ca-
lomnie pur un faux sermmt... Cm Hiiinta
filles sont cluissées de leur maison jiitr une
injustice qui frappe les yeux de tout le monde...
L'on ne persécute pas dans la France seule-
ment l'Frungile de Jésus-Christ, en bannis-
sant ou faisant mettre en prison, sans <ih-
cnne forme de justice, tons ( eu.x qui en sou-
tiinnmt les vérités les plus saintis... L'on
poîisse les conquêtes qu'on a entrepris de faire
sur l'Fglise, jusqu'aux lieux les plus inviola-
bles et les plus sucrés, dont nos rois se faisaient
autrefois une piété d'être les protecteurs.
Le même novateur honore du nom do
uKirlyrs ceux que le roi jugeait à (»ropo3
de punir connue rebelles à l'iiglise. C'est re-
présenter le prince comme un Néron et un
bioclélien. La plupart des livres jansénistes,
et surtout ceux du P. Gerberon, sont remplis
d'ù ces traits justes el polis.
Mk^orial uiSToniQi;iî de ce qui s'est passé
depuis l'année IGkl, jusqu'à l'an 1G53, tou-
chant les cinq propositions, tant à Paris
qu'à Rome. lG7(i.
C'est ici un abrégé assez fidèle, que le
P. Gerberon fil du Journal de Saint-Amour ,
journal qui fut brûlé par la main du bour-
reau, après avoir été examiné par plusieurs
des plus notables prélats et docteurs de la Fa-
culté de Paris.
Histoire abrégée du jansénisme, avec des
remarques sur l'ordonnance de M. l'arche-
vêque de Paris. Cologne, 1G98, in-12 de
176 pages.
M. l'archevêque de Paris ayant condamné
['Exposition de la foi calholique, de l'abbé de
Barcos, le P. Gerberon publia celte Histoire
abrégée, dans laquelle il déclama avec sa
violence ordinaire contre l'ordonnance da
ce prélat.
Histoire générale du jansénisme, contenant
ce qui s'est passé en France, en Espagne, en
Italie, dans les Pays-Bas, etc., au sujet du
/ivrema'fit/e.-AuguslinusCornelii Jansenii.
Amsterdam, Louis de l'Orme, 1700, 3 vol;
in-12. iî/on, 1701, 5 vo!. in-1'2; par M.
l'abbé *** Dumanoir.
Le P. Gerberon a recueilli dans ce livre
presque tout ce qu'il a écrit ailleurs sur
cette matière. Mais bouillant el impélucus
comme il était, el incapable par son carac-
lère de déguis, r ses sentiments, il y a peu
ménagé les expressions.
H y enseigne à découvrir les erreurs con-
damnées. Il avance sans détour, en diiïé-
renls endroits , que le Sauveur du monde
n'est mort que p ur les élus; que toute
grâce médicinale est efficace par elle-même;
el qu'il n'y a aucune grâce sufiisanle qui
17
.V2'> DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
soit donnée â lous, et avoc laquelle ils poiir-
raienl se convcrlir s'ils vonl.ncnl. Il nie la
possiliililê (les comniandotnonls ; il ancanlit
\» liborlé; il refuse ouvcrleinoul de se cou-
vrir du manlonii des thomistes, comme le
faisaient les autres préleiidus di-ciples de
siinl Augustin. Il déclame contre lentes les
niissanc(S c clési isti(iu( s cl séculières. Il
iraite avec mépris les plus uraïuîs hommes
de son siècle. Selon lui, AI.M. Vincent, Kudcs
et Ollicr, si disiinpués i)ar leur éminei-.tc
piété, et dont le premier a été ranosiisé, le
I*. Dubosc, ccrdelier, le I*. Josepli, feuillant,
l'archiduc Léopold et saint François de
Sales lui-même, sont des molinistcs outrés
des disciples de Pelage ou des demi-pé-
lagiens.
Le P. Sirmond, si estime des savanls, n'a-
vait point do théologie, et était plus propre
à amasser des inanuscrils, qu'à en pénétrer
le vrai sens. Si le caidinal Mazarin et
M. de Marca, archevêque de Toulouse, se
déclarèrent contre les nouvelles opinions,
c'est que le pn niier n'aime pas le cardinal
de Kel/ , et l'autre cherche à se raccommoder
avec Kcme. Si 1\I. l'avocat (,a'néral Talon
invective en plein parlement contre les jan-
sénistes, c'est uniquement parce qu'une fille
qu'il aimait s'était faite religieuse à Port-
Ro>aI.
Ce fut une conduite aussi peu mesurée,
qui empêcha le P. Gerbcron de deven r le
patriarche du parti.
Essais de la théologie morale, par le R. P.
Gilles Gubrielis. Troisième édition , Am-
r.o
21
Juste discernemicnt cnlre la créance catholi-
que ef les opinions des protestants et autres
touchant la prédestination el la grâce. 170J,
in-12 de 30 pages.
Ce discernement prétendu juste est en quel-
quesortcune nouvelle édilioiidu fameux Ecrj7
à trois colonnes. 11 n'y a en effet presque
point de ditUrcncc entre ces dcu\ libelles,
si ce n'est que le P. Gerbcron , auteur du
Juste discernement, est plus hardi que l'au-
tei:r des Trois Colonnes, et qu'il déguise
moins ses erreurs. Co libelle a été imprimé
trois fois en flamand. On y voit les proposi-
tions suivantes : Le sens des paroles de l'A-
pôtre : Dieu, veut rjue tous les hommes soient
sautés, n'est pas cette interprétation pcla-
gienne, il n'y a aucun homme que Dieu, en tant
quil est en soi, ne veuille sauter, donnant
pour cela à tous tes hommes , srms exception
d'aucun, la grâce suffisante. A tous ceux que
Dieu veut sauver, il leur a préparé antécé-
demment des secours efficaces, qui leur don-
nent la volonté de croire en lui et la persévé-
rance finale.
Item. Dieu ne fnt point d'injustice à ceux
qu'il a résolu de ne point sauver. Celte ex-
pression ne marque-t-elle pas une réproba-
tion positive et anlérédenle?
Item. Sans la grâce que Jésus-Christ nou$
a méritée par sa mort, nou.i ne pouvons put
faire le inoindre bien. Dieu ne donne pas cette
grâce à tous les hommes ; mais comme il ne la
doit à personne, il la donne ù qui il lui plaU.
Arec le secours de cette grâte , l'homme peut
accomplir les commandements de Dieu, et par
slerdam, 1G80, in-1-2, jiorlanl qu'elle est conaéqucjit ils ne sont pas impossibles, \dm\-
faite suivant l'imprimé à Rome, et qu'elle
est augmentée.
C'est la traduction du livre latin du P. Ga-
hrielis ; elle ne fut pas plus heureuse que
l'original, car elle fut condamnée avec lui,
par décret du saint office. Voyez Gabrielis.
Instruction courte et nécessaire pour tous
les catholiques des Pays- Ras, louchant la
lecture de i Ecriture suinte. Cologne, Ni-
colas Schuulcn, IG90.
Cet ouvrage, qui fut publ é sous le pseu-
donyme de Corneille \ an-do-Vclden , fut
brûlé en Flandre el condamné à Home.
Centurie de méditations. 1G98.
Livre publié sous le faux nom de Vabbé
Hichard, et condamné par le sainl-siégc.
CiTiccnisME du jubilé et des indulgences.
Livre également condamné.
Occ\$vs jansenismi, ou la chute du jansé-
nisme.
Cet ouvrage, à la léle duquel on voit un
titre si exlraonliuaire et de si mauvais au-
gure, est une violeiilc déclam.ilion (|ue fait
le P. Geiberon contre les jansènisles de
mauvaise foi. qui, sans être intérieurement
persuadé', o«( ' u, dit notre auleiir, la lâcheté
de fignir te formu aire; ce qui annonce,
aioule-l-il, la ruine prochaine du jansénisme.
rable conséquence I Non , sans doute , ils ne
sont pas impossibles à celui qui a cette grâ-
c ' ; mais puisqu'elle n'est pas donnée à lous
les himmes, ni mémo à lous les jus es , les
couimandfinents de Dieu sont donc impossi-
bles à pluNieurs justes ; ce qui est l'hérésie
de la première proposition de Jansénius.
Remarques sur l'Ordonnance et sur l'Instru-
ction pastorale de M. l'archevêque de Paris
(le cardinal de Noailles), portant condam-
nation du livre intitulé : Expos il ion de la
foi.
La condamnation de V Exposition de la foi,
parM'abbé de Harcos , piqua au vif les jan-
sénistes. Ils ne se contentèrent pas de pu-
blier sur cette condamnation le Problème
ecclésiastique , ils firent encore paraître
d'injurieuses Remarques, dans lesquelles ils
pr* nncnt hautement la défense du livre (fc
Jansénius.
.' i la pénétration d*esprit de M. de Paris,
iV.l le l*. Cicrberon, lui rend l'intelligence du
nuiuiais sens des cinq propositions si claire,
il aurait r<nd\i un très-grand seivi<'e à l'E-
glise, s'il avait eu la bonté de lui faire part
de ses lumières, e: de nous découvrir ce qu'il
voit si clairement , et ce que tous les théolo-
giens voient si cunfusémrn! ('e que les uns
pensent y voir comme hén'tiqw les autres
le voient cnnme une doctrine lrés-$aine at
lrès-calholi(j'ic.
I
ÎI20
on
fidio. Il |)r(''((Mi(l onsnilo (|ii(! It* nom de j.iii-
stMiisti" csl nu i\(>ni liiMioralilc. Lccoips du
l'ouvrai^e a dcuv parlios. Dans la picniit^ro,
il s'a{^il do II v()l(>iil(' {•('ix't.iIi! d(! Dieu di;
nuinvn- (oiis les liotiiinos , v.\ d.iiis la scm-oiuIc,
il (Aclio de répondre aux ohicctions de l'abbé
u\ivn):\iu\.
On s'iiiia^ino aisémenl que l'apoloi^islc
d'Arnauld combal de loulcs ses forces la
volonté «générale de Dieu de sauver tous les
lioiiinies ou de sauver (luebju'un des ré-
prouvés. La coiidainnalion de la cinqnii ino
proposition no l'cniltarrasse pas ; il etiiploio
là-dessus loiiles les cliicanes, lous les arli-
riccs de la socle, il so plie et replie pour
éluder les raisonnoincnls victorieux do l'au-
leur de riiistoire des cinq |)rop()silioiis.
Voici une partie dos subterfuges qui lui
sont connnniis avec M. \rnauld el les parti-
sans les plus subtils du jan«énisni;>.
Le lc\lo formel de saint P.iul : Dcuk vhU
omnrs homines sn'iu>s [ieri (1 Tiin,, n, ^i), est
décisif contre la doctrine jansénicnne. Co
passage est clair par lui-même, et l'on sait
l'interprétation s inple et naturelle que lui
donne l'Eglise- Dom Gesvres en pense autr -
mont. Il soutient (pag. 2) que omnes ne si-
gnifie point là la Uiénie chose que sint/ulos ;
que (pag. 8) omncs homines ne signifie pas
les prédestinés, parce qu'il y a des prédesti-
nés do tout s'xo, (îc tout Tige, de toute condi-
tion ;que (png. 10, iSjces parolesd'InnoctîntX
(qui condamne Li cinquième proposition,
Inlelkclam eo sensu, iil Clirislus pro salule
dxviiioxat prœdfislinatorum iiiorluns sit, ne
Bignifient pas entendue en ce sens^que Jésus-
Chrisl soit mort pour le salut des seuls pré-
destinés ; mais que Jé^Ui Chriitsoit mort seu-
lement pour le salut des prédestinés : en
sorte que lt> terme dumlaxat a| partient ,
dit-il, au mot salute et non pas au mol prœ-
destinatorum. Par cette pitoyable cbicane,
il convient que Jésus-Christ n'est pas mort
seulement pour le salut des élus, mais qu'il
est mort encore pour mériter à d'autres
homires non préiie tinés une justice p;:ssa-
gère et des grâces; el qu'avancer le cnn-
trnire, c'est u!ie erreur ; mais il persifle à
nier que ce soit errer dans la foi, que do
dire de Jésus-Christ qu'il est mort pour le
salut des seuls prédestinés.
11 est bon de connaître par cet échan-
tillon jusqu'où peut aller la mauvaise foi
des esprits orgueilleux qui, quoique con-
vaincus qu'on les a condamnes réellement,
ne peuvent se résoudre à en convenir, et
cherchcnl à tromper les autres et à se trom-
per eux-mêmes p;ir de misérables faux-
fuyants dont ils sentent eux-mêmes dans
leur conscience l'insuffisance et le ridicule.
GllilEUF (Glillaume) naquit à Bourges,
entra dans la congrégation de l'Oratoire, fut
docteur de Sorbonne, et mourut à Saint-Ma-
gloire, à Paris, après l'an 1650.
Dans un de ses ouvrages intitulé : De H-
Cil, W()
heildle Dei et irculunr, l'.n I , 1030, le P.
(îibieuf enseigiH; des choses (|ui paraissi-ul
approcher des erreurs condamnées dans Jan-
séiiius.
Le savant évé(|uo do Vahrcs, fsnac /fa'^erl,
ajaul'daus sa j<'unos8c approuvé le livre du
V. (l'iliiiuf, a rélra<;lé ensuite rcll(î appro-
hatioii dans sa Ihéoldgie des l'éres (iri(;s,
pag. l'iS (1). 11 y avoue avec celte candeur
qu'oit aime si fort dans les savants, qn'i t.int
encore; jeune Ihéoiogien, il ne croyait pris
que ce fût une hérésie de ni(>r dans l'Iiomine.
la liberté d'indilTércnce pour faire le bien ou
le mal, pour a'.'jr ou pour no p.is agir; mais
qu'il so détrompa en lisant une censure de
la Sorhonne faite en lO.'iO, le 27 juin, par
laquelle elle condamnait comme héréti(|uo
cette proposition : Liberum liominis ai bitriuvi
non hnhet potrstalem ad opj.osita.
Quoi(|UC le l*. (iibieuf eût avancé bien des
erreurs dans son livre, il aimait cependant
la religion et la vérité. 11 n'eut donc pas
idulôt vu le jansénisme condamné par le
sainl-siége, qu'il chaugi'a de sentiments cl
de conduite, et rompit avec Port-Uoyal. Il
écrivit on Kii!) aux religieuses carmélites
une lettre circulaire, par laquelle ii leur dé-
fend , en qualité de leur supérieur, do lir(;
auiun des livres du parti sur la grâce, la
pénitence, la fréquente communion; de liro
leur Apologie, leur Vie de saint lUrnanl.
Cette lettre est enregistrée dans toutes les
communautés des carmélites, et M. l'abbé
Jiochctte, un de leurs visiteurs, avait un
exemplaire de cette lettre écrite de la ma ii
même du P. Gibieuf.
GILBERT , professeur royal en théologi; ,
dans l'université do Douai, publia un livre
ii\l\[\i\é: Tractatus de gratin; mais ce livre
excita des inquiétudes el des réclamations.
Cinq célèbres docteurs el professeurs de la
Faculté de Paris, MM. Pirof, Saussoy, J. Ro-
bert , B. Guichard el de l'Esloc(] , furent
chargés d'examiner le Traité de la grâce;
ils déclarèrent, le 28 janvier 1687, qu'après
une exacte discussion ils avaient reconnu que
la doctrine de Jansénius, condamnée par les
constitutions d'Innocent X et d'Alexandre
VII, reçues de tous les cathodiques, y était
établie, et non pas d'une mcmière obscure et en
passant, ou en peu de mots, mais ouverlement,
de dessein formé, avec un empressement et une
obstination extrême, sans y ouhlier les ex-
pressions injurieuses el pleines d'aigreur, qui
ressentent l'esprit des novateurs ; que par des
interj. rétalions chimériques on y éludait les
décisions des souverains pontifes, en les dé-
tournant à un sens étranger et entièrement
éloigné de leur pensée. Enfin que ce poison,
aussi dangereux qu'il y en puisse avoir pour
les écoles, était lellemenl répandu dans tous
ces écrits, qu'il serait impossible de les corri-
ger, et qu'il n'y avait p s d'autre moyen de
lever le scandale qu'ils avaient causé, que de
les abjurer expressément. Ce qui leur a fait
(1) liliiis (Gibiefii) ego probaliilem aliquando «eii-
leniiarn junior ilicologus jiidicabam; judiciiiin islud
vero ciiitiiidare ac relraciare post Faculiaiis iiiairis
meoe agniliini Decretum, ac siiccresconlia ab ea op.-
nione erronm» priiis laientiuin gcrmiiia, JuirJnie pa-
dere aul niolesiuui esse dcbe/.
nir.TIONNAUUC DES JANSENISTES.
jufjer qii'iyu ur pinn-nii m.s- souffrir, snn^
perdre rutitv.rsité de Douai, gnc celui qui les
a compostés lontiuue d'y ensciyner l'ail à
Paris II- -8 do jaiuicr 1GS7
On n'a puôic vu de vnrialions plus grande-
quo colles du docteur Gill)rrt. Déposé do sus»
emploi de professeur et chassé de Douai, il
fît sa relractalio:i à Lille, le -27 jul'el de celle
même année, et il rocnnnul en parlicnlier le
loil qu'il avnit eu d'cnsci^^ncr que la grâce
purement sunîsaiiio éiait une grâce pcla-
gicnne; mais on vit lientùt qu'il n'y allail
pas de bonne f.)i. Il s'éleva conlre la cen-
sure dc< doiU'urs de Sorboiine, cl il soulinl
ses jMxiennes crrcirs dans une lellre qu'.l
écrivit .u P. Ouesm 1, < t qui porte p -ur titre:
Lettre w-tificnlive de M. GiV erl, prêtre, doc-
teur en lliéotog'e, c!c. Il fit signilior à l'évo-
que d'Airas qui l'avail aussi condamné, U'i
appel dans lc(iu(l i! soutient qu'il n'y a rien
que de lrès-orl!iodo\e d.ins tout son Tr^iité
de la grâce; cl il continua d'infecter luiiivcr-
silé de Douai par l'ascendanl que sa capaciîé
lui donnail sur l'esprit des professeurs. Il
dogmatisa dans la ville de Saint-Oueiitin et
dar.s les antres lieux où il fut relégué, et il
mourut enfin à Lyon, dans le château de
Pierre-Encise.
Dans un gros ouvrage manuscrit, qui fut
supprimé par les ordres du roi, il a o^é en-
seigner que depuis le ce.neordat passé l'an
151G, entre I- pap • Léon X et le roi Fran-
çois I", il n'y avait plus en France de vérita-
bles évoques; et il n'a point ror.gi d'y corn-
part r les quarante docteurs, qui signèrent le
fameux c is de co;iscier.ce, avec les quarante
martyrs qui, sou« Icmpire de Licinius, mou-
run nt à Sébasle pour la confession de la foi
de Jésiis-CIirisl : il/'i»s avec cette différence,
dit-il, que les gnaranle martyrs du troisième
iiccle perséiérèrent tous, excepté un seul:
nu lieu que les quarante confe seurs de nos
jours ont tous enfin préiari-jné, excepté le
seul Petit-Pied , dcmpto uno Parvo-Pede ,
7it'ou n'a jamais pu ébranler. Voy. Aknvuld
{le faux).
GIUAIID Ci.Ai de), liceecié en Sorbonne,
fut , dès le commoncemrnl des troubles , dv-
l)Uté à Uome avec Sain'-Amonr, Brousse et
Angran. C'est de lui (ju'il est tant j)arlé, s )!is
le nom de Denis Ruimond, dans les écnîs
des jansénistes, à cause des servie s qu'il
rendait au parti.
Fcr.MncissE^iKVT du fait et du sens de Jan^é-
iiiiis, en quairc parties, avec un parallèle
de la doctrine du P. Amclolte, avec celle de
Janséni's, et ht réfutation d i livre de I)om
Pierre di' Saint Joseph, feuill .nt, IGOO, in-
k". 1 ublié sous li nom supposé do Denis
lUiimond.
L'a! bét'laud (iirard n'est pass'ul l'au'cur
de celi\ re;uu .lulredocleurj.'.nsénisle, nommé
aus>i Gérard, y cul beaucoup de part. Tout
le sv stem» (le Denis Uaimond et de s -n niailrc
Jansénius sur la mort de Jé>us Christ pour
tous ka hommes est parfaileinent dé\clo:>ué
5:2
par M. le c;irdinnl de Bissy, dans son mnnde-
mcnt coût e 'es Institutions tliéologiqucs du
P. Juenin. Voici comme il parle p.ig. 37G :
Selon Doiis Rnimond, Jansr'nius réduit toute
la volonté (/ue Jésux-Christ a eue de sauver
les réprouvés, même baptisés, à trois choses.
La premièri' à avoir voulu leur donner dc\
(jrdres passagères. La seconde à leur avoir frit
proposer Cusage des sacrements ét(d)lis pour
le salut des hommes. La troisième, à avoir eu
quelque penchant naturel à les sauver, consi~
dérés en tant qu'hommes. Et comme il est
certain que ces trois choses jointes ensemble
ne forment aucune volonté actuelle , positirc
et effective en Jésus-Christ de sauicr ces hom-
mes, il est constant que cet auteur établit par
es textes, quejansénus n'a reconnu en Jésus-
Christ aucune volonté de sauter les réprouvés,
même baptisés.
En lénéral, le dessein de Raimond est de
se révolter ouvertement contre les constitu-
tions apostoliques, en proleslant que ni lui
ni ses confrères ne croient point (jue les cinq
propositions soient de Jansénius. J'espère,
dit-il, que le lecteur demeurera j>leinement
convaincu que les disciples de sa nt A^igustin
ont toujours traité les cinq provosilions da
faites à plaisir.
Quand il dit toujours, c'est une insigne
fausseté qu'il avance; car il est cenain
qu'avant la condariination des cinq propo-
sitions, les .lansénisies et leurs adversaires
reconnaissaient d'un commun accord, qu'el-
les étaient véiil ibiement dans VAuqusiin de
Jansénius. Les uKS,dil le grand Fénelon,
attaquaient ces propositions , et les autres les
défendaient comme la doctrin' de Jansénius.
Les agents du parti auprès du pape tâchaient
de les justifier comme la doctrine catho'iqui
qw Jansénius avait puisée dans saint Augus-
tin. Et dès le ntonunt que l'an-i h'me de l'E-
glise est tombé, elles disparaissent par un pa-
radoxe incroyable dans iin livre où les amis
et les ennemis d^ Jansénius les avaient vues
jusqu'alors.
Ce paradoxe et tout ce que dit là-dessus
Denis Hai:r.ond n'est qu'une suit»'! de la ré-
solution prise quehiues années auparavant
dans l'assemblée dont nous avons déjà parle
à l'occasion de la chinièredu jansénisme ( Voyez
Fouii-Loux). Les chefs y décidèrent, comme
nous avons dit, que, quoiqu'avant la con-
danuialion on eût soutenu les cinq propo-
sitions comme étant de Jansénius, il fallait
après la condimnalion dire hardiment qn'e'-
les n étaient p;;s de lui. Le parti oui d'abord
(jnelque peine à se faire à ce nouveau sys-
tème. Un cliangement si subil ébranla lion
des snltaltcrnes, et jeta de l'iiiquiélude même
dae.s Port-lloyal. C'est, comme l'on sait, ce
qui opéra 1 1 conversion de la sœr.r Fla\ie,
religieuse de ce monastère. Celte linnnc fille,
dit un auteur célèbre (1), était janséniste de
tout son cœur, cl avait cru ju>quc-là, ainsi
qu'un le lui avait toujours dit, que les cinq
jjiopositions élaicnt autant darliclcs de foi.
Quand donc elle apprit que lo résultai de
(I) Lettre à un «cignciir de l.i cour.
tir>3
CON
l'assomliUM' l'Iail d» los ahaiuloiiuor h Inir
inauvais(i roiliiiiiî, cl t1« so iïmIiiIio A sonU^
nir (lu'cllds ii'rlaitMil poiiil (l<i JaiiN/'uiiis ,
clli* (Il (lit sca idalis^'O au ticlà do cd (iii'oii
|)(Mil (liri>, ri prolcsla (|n'c!liî li's rc^artlc-
lail tDiijoiirs curnnid la plii.s piiiu ddclrinc
(le sailli Aii^Misliii. Sa siiiccriU'; ciiiliarrassa
I)(\'iii(u>iip. On lui (lil (|U() (oui (>l;iil pcrilii si
(■ll(^ lu! laisail av(ui|<;li'ii)i>iil ce (ju'oii dosirail
d'elle ; cl on lui lit (Milctulrc qu'il fallait dissi-
iiiulor dans la conjoiu lurc prcsonlc, cl (jne
les cinq proposilions ne seraienl pas [oii-
imirs inallicurenscs. Mais c nniiK» clic avait
l'(\spril droil cl (M'Iairt^', elle reconnut aussi-
tôt la fiiurberie des docteurs, ol pril en in(^ine
li'iniis la rc'soiulion do renoncer aux cin(i
propusitions, à Jansénius el aux j<ins(''nisU;s,
el d'abandonner le niailre, les disciple « et la
d();lrine.
Mais (|uoique ces priilendus augusiiniens
perdissent par là quelques amis, ils ne se
di'parlirenl pas néanmoins de leur nouveau
sjsl(^mo : au conlrairc, Denis llaimond l'ap-
j)uie ici de loules ses forces; dans lu tiire
inèine de son livre, il ose assurer que les cinq
propositiuns condamnées ne sont contenues
4ans le livre de Jansénius, ni quant aux ter-
7nes,ni quant au sens. Ainsi, il s'est ran^'é
de lui-même au nombre des cnfunts d'ini-
quité et des perturbateurs du repos ptibtic ,
dont Alexandre VU avaiî parlé qualre ans
auparavant; cl son ouvrage, en prépara; t
les voies à la chimère du jansénisme , aux
imaginaires cl au fantôme du jansénisme, (jui
n'en sont qu'une ennuyeuse ré|)élilion, a été
enveloppé comme ces libelles dans la cen-
sure portée en 1700 par l'assemblée géné-
rale du clergé.
ïîcLAincissEMENT sur quei.qucs difficultés lou-
chant la signature du fait, en IGG'i.
Ce libelle est du même docteur, Claude
Girard, masqué encore ici sous le noai do
Denis Raimond. .
Dialogues entre deux paroissiens de Saini-
Hilaire-du-!\l ont , sur les ordonnances con-
tre la traduction du Nouveau Testament,
imprimée à M on s, 1GG4.
Ces deux dialogues ont pour but d'avilir
l'autorité épiscopale, de rendre ridicules les
ordonnances de M. de Paris et de M. d'Em-
brun, de faire mépriser les excommunica-
tions, el de justifier une traduction infidèle,
proscrite par les deux puissances, ils ont été
condamnés par l'ordonnance de M. l'archc-
véquc de Paris du 20 avril 1GG8, portant dé-
fense sous peine d'excommunication en-
courue ipso facto, de les vendre, publier, dis-
tribuer ou débiter.
GIRARD DE VILLETHIERRY (Jean),
prêtre de Paris, mort en 1709, passait pour
être atlacbé à Port-Royal, dit M. Picot, et a
laissé beaucoup d'ouvrages dont Fellor parle
fort bien.
GONDRIN (Louis-HF.Nni he PAUDAILLAN
i)Ej,iié;iucliale ■.udeGon«Jrin,diocèïied'Auch,
on 1620, d'une famille ancienne, fut nommé
v.n iCjQï coadjutcur d'Octave de Hellegarde,
;ii( lievêi|ue d(? Sens, son l'onsin. Il j.ril \i(m~
Hcssion Je cri arclievéclié en IG'iS, et lo
^•ouverii.i jus(|u'A sa iiiori, arrivée le 20 «cp-
leiiibii' 1G7V, à ciiiiniant»!-(;iialro ans. Il oiM
(le grands démêlés avrc les jésuite», qu'il
int(M(lit dans son diocèse pendant plus de
vinj^t-cinq ans. I.(! p irti de Jansénius le r(!-
g'irdail coiiiiik; i:n appui; c(>|i('ndanl (ion-
drin signa en 10!) {, la lettre de l'asHcmbléc
du clergé au [>ape Innorcnl X, où les prélats
reroni'aissaienl : « (Jue les cinq fameuses
proposilions sont dans Jansénius , el con-
d.iiiinées au sens de Jnnséniut , dan» la con-
stilution de ce l'onlife. » Il signa aussi le
formulaire, sans distinction ni explication;
mais eiiMiile il [)arul. s'en rcfXMilir, et se
j ti;;nit aux qualre évêques d'AIel, (le Pa-
iniers, d'Angers el de IJeauvais, [)0ur écrire
à (élément IX, « (in'il ('tait nécessaire de sé-
parer la question de fait d'avec r(îrc de droit,
(jui étaient contenues dans le Formulaire. >»
l/abbé îléraull rappelle un « caméléon qui
prenait la cnulour de tous les objets inté-
ressants (jui l'environnaient, ei la quiltail
aussitôt (ju'ils cessaient de; l'intéresser. » On
a de lui : 1° des lettres; 2' p'usiciirs ordon-
nances pastorales; 3° on \a'\ al r.b'ie la tra-
duction des Lellros clioisiL'sde saint Grégoire
le Gran i, publiée par Jacciiies.Boilcau Dans
sa Lettre pastorale à l'occasion de la bullt
d'Innocent X, publiée en 1G53, il soutient
q'io les cinq proposilions avaient été fabri-
quées par les ennemis de la gtâce du Sauveur,
dans le dessein de décrier la doctrine de
saint Augustin, qI qu'elles ont été condam-
nées par le sainl-siége dans le sens héré-
tique qu'elles renfermenî, et nullement dans
celui de Jansénius.
On peut dire que M. de Gondrin fut cause
que le jansénisme repandit ses poisons dans
le diocèse de Sens. Sous M. Languel, ces
nouvelles doctrines y exerçaient encore de
grands ravages; ce grand prélat rencontra
une vive opposition, qui produisit beaucoup
d'tcrits; nous parlerons (les suivants.
Letthe de plusieurs curés, chanoines et autrei
ecclésiastiques du diocèse de Sens à M. leur
archevêque (Languel), datée du 1" juil-
let 1731, et forujant quatorze piges in-4°,
y compris ra\ertissemenl qui a huit
pages.
Les esprits révoltés qui écrivirent celto
lettre avaient pour objet principal de dé-
fendre el d'établir la prétendue obligation de
rapporter toutes ses actions à Dieu par un
motif de charité. Celle erreur, qui détruit
toutes les vertus, el qui élève sur leurs dé-
bris la jeule charité, est la plus chère au
])arli, parce qu'elle est la plus spécieuse, et
qu'elle donne à ses suppôts un plus beau jeu
pour déployer leur éloquence, el pour s'é-
crier avec emphase qu'on veut abolir le grand
précepte de l'amour de Dieu. Mais rien n'est
plus aisé que de les confondre. Il sufûi pour
cela de leur opposer simplement la doctrine
de l'Eglise sur cet article. Elle enseigne l'in-
dispensable obligation d'aimer Dieu; elle re-
connaît la cîmrité pour la reine des vertus ;
855
DlCTiON^ÏAinE DF.S JANSENISTES.
niviis elic nous apprend que la cliaril'é n'csl
pas la seule vcrlu , qu'il y en a d'autres,
comme la foi el l'espérance, qui oui leur
uiolif propre el dislinj^ué do celui de la ciia
rilé ; el que par conscquenl on prul produire
des ados de fui, des aclcs d'ospérance, elc,
qui sont bons el Irès-bons , quoiqu'ils n'aient
pas pour molif la charité.
Voici quelques proposiiions du libelle que
nous examinons.
I. — Avertissement, p^^ç^o 5 : Nous lui aban-
donnons volontiers (à ^l. Lan^çuel) la con-
'ililution. Elle est pour lui, et il est pour elle,
contre le pre.nicr comtnandement du Déca-
lofjue, dans sa por ion la plus considérable.
II. — Ibid. page G : // est donc vrai que la
constitulion restreint le premier el le grand
commandement. Quelle confusion pour les
conslitutionnriires ! quel secours pour les ap-
pelants ! Il est donc vrai qu'on en veut res-
treindre la ne'essilé (de l'amour de Diî'ujl
C'est donc le premier el le grand commande-
ment de In loi que l'on attaque! C'(Sl à la
substance de ce précepte que Von en veut! On
ne prétend pas moins que d'y faire un retran-
chement qui le réduise presqu'à rien.
III. — Ibid. y oiU\ de ({uoi il s'agit ; il ne reste
plus ni voile ni obscurité. Il n'y a plus qu'à
choisir entre mon catéchisme, ou plutôt entre
l'Evangile et la constitution.
IV, -- I. (litre, page 10. 5» c'est une er^
reur d'enseigner que toute action délibérée dont
la chirilé au moins actuelle n'est pas le prin-
cipe, est xin péché ; si c'est une erreur de dire
que celui-là pêche en ses actions qui nu pas la
chariié théologale commencée, il f ut aussi
regarder comme une erreur de tenir pour
fnaxime que les chrétiens doivent dans toutes
leurs actions aimer Dieu, el qu'il n'y a point
d'action vertueuse, si elle n'est commandée
par la charié.
Ce quatrième article, extrait du libelle dont
il s'agit, mérite une alteulion parliculière. Il
renf rrac trois propo liions qu'on prétend
semblables. Les deux premières sont de
I\î. Languel, archevêque de Sens, et la troi-
sième, i]u\ est de VApologic des casuistes, a
été censurée par M. de fioiidrin, archevêque
de Sons, el pir sept ou huil autres évêques.
Los propositions do M. Languel sont : C'est
une erreur d'enseigner que toute action déli-
bérée, dont la charité au tnoins actuelle n'ist
pas le principe, est tui péché.
item. C'est un^ erreur de dire que celui-là
pèche en ses acti< ns qui n'a pas la charité
théologale commencée.
La I roposiiion censurée par M. de Gon-
drin est collo-ci : C'est un'' erreur de tenir
pour maxime que les Chrétiens doivent dans
routes leurt actions aimer Dieu, el qu'il n'y a
point d'action irrtueuse si elle n'est comman-
dée par la charité.
Or les deux propositions de M. Languet
sont appu)6(s par le [irélal sur la condam-
nation que l'Lglisc universelle a faite de la
lôG
doctrine de Baïus. Il fallait donc (supposé i.i
coiiformilé dos l-ois propositions ) lâcher de
moiilrer conlro M. Languel, que la docirine
qu'il traile d'erreur n'a point é!é réellement
condamnée dans liaïus. Mais l'autour de l,i
leliro, sans avoir seuL-ment essayé de ré-
futer sur ce point ce prélat, a le front d'op-
poser sérieuscineniraulori lé do M. de Gondriu
et de sept ou huit évêques à celle de trois
fouverains poiiliOs (le saint el savant pape
Pie V, Grégoire XllI el Urbain VIII), qui
ont proscrit la docirine de Baïus, et do tout
l'épiscopat qui a applaudi à celte condamna-
tion.
D'ailleurs, compto-t-on pourrien l'autorité
d'Alexandre VIII, qui a condamné, en 11)90,
trenle-une propositions des jansénistes?
Les propositions 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, li,
15, rvssemblont fort à celle que M. Languel
qualifie d'erreur.
Nous ne disons rion ici de la bu'lc Unige-
ni<u5; l'auteur labandonne à M. Languet.
c'est-à-dire qu'il méprise quatre papes qui
l'ont confirmé)', presque tous les cardinaux,
archevêques el évôqu s de France, qui y ont
reconnu avec une extrême joie la duclrinc
de l'Kglise ; et tous les évêfjues du mondo
qui regardent la bulle connue la règle de
leur foi ; et au contraire il veut nous assujet-
tir à l'autorité do M. de Gondrinelde sept ou
huil évêques. Fut-il jamais prclenlicn plus
absurde? Mais nous ne saurions omellre lo
brof d'Innocent XII, en 1G99, contre les pro-
positions 1, 2, h, o, 6,23, de M. do Fénelon.
l.e pape y décide, dit un savant prélat (1),
que le molif de l'intérêt propre 7i'est pas in-
compatible avec l'état de perfection; que dans
cet état, on ne perd pas tout molif intéressé de
crainte et d'espérances que ce n'est pas une
chose contraire à cet état de vouloir son salut,
comme salut propre, comme délivrance éter-
nelle, comme récompense de nosmérites, comme
le plus grand de nos intérêts, etc. Sur e>!
principe, cunlinue M.' de Saléon, nous pou-
vons raisonner ainsi : Une œuv e faite en ré-
compense de la vie éternelle, sans se proposer
actuellement aucun motif de charité pure el
désintéressée, n'est pas incompatible avec l'état
de perfection: elle n'est pas contraire à cet
état : le pape Innocent XII l'a décidé, cl l'E-
glise entière s'est soumise à cette décision.
Nous devons donc, à plus forte raison, dire
qu'une œuvre de celle sorte n'est pus un pé-
ché, comme Jan.iénius l'ose assurer. Il est vrai
que désirer le ciel dans la rue d'y glorifier
Dieu esl un acte plus parfait que de le désirer
dans la vue de son propre bonheur. Mais ce
niolif intéressé , quoique moins parfait, est
nécesstire quelquefois, même aux plus par-
faits, tantôt pour y trouver des forces contre
la tentation, lonlôt pour ranimer leur fervur
dans le bien. Les plus grands saints se sont
servis de ces motifs intéressés. C'e^t donc unt
erreur que de vouloir les exclure de l'état de
perfection, comme avait fait feu M. de Cam^
(I) M. de S.iIeon, cvêqii.> rl'Ajçen , depuis évô.jue Lesusihne eiilice dcJanséniun ctdcsJunsniiilesrenoii.
de Uoilez cl ensuite ,Trclic\è |iic tie Vienne; d;ins celé jur Qucsncl. Troisième p;utie , cliap. 2, pagi.'
wn ouTrage qu'il a puMic, on 1710, soui ce lilre : 249. "2.^0.
lis? (;oN
brni dans »on explication des Maximes (1rs
saints. Mais c'est eue are une rrrrur bien pi ii^
(jrossii'reilcpr('lrn(lrc co mine. /<tiis(' nias ((jiics-
IK I, les riirôs de Sons <|iii oui si(;ii6 la IcIIkî
en (iiicslioii) (/ne toutes les tictions /'dites par
de srmhlidilcs motifs soient autant de péclii's,
et (fue pour exempter de péclu'. tontes nos
ouvres et tous les luoiireiiienls detiotrc Cd-ur,
il fai le leur donner l'amour de Diea pour
motif et pour principe.
Or rcv(Mi(iiis. (IcUc auU)rU6 il» pape Iiuio-
ccnl XII (luo M. (le Salron l'ail si h Cm valoir
dans ci'l oiulroll, cl celle ih; loiile l'Myiis.î (jiii
a ailoplé sa ilccisiou, ne vanl-ollc i)as lâiii
colle de M. de (iondriii cl dos scpl ou huit
prélals qui ont coiulainué une proposili»»
qu'on proloml élre seml)lal)lc à celle de
M. Languel?
pECONDE i.KTTUK dcs cwés, clinnoines et au-
tres eccli'si(is!i<]ues du diocèse de Sens , fi
Al. rarchev(''ine, avec un Mémoire (/a ils lui
ont présenté le '2 mars 17.'J2, pour servir de
réponse à ta lettre pastorale iju'il leur a
adressée en date du ili août 17.'îl, do sopl
pajîcs in-'t-" pour les douv Ictlros, et do
cinquan'e paires pour leMciuoirc.
On trouve dans la lellre da 25 février 17 2,
ciUe proposilion, p. k. Si rohligation de rap-
porter toutes nos action > à Dieu par un prin-
cipe de charité au moins commencé , est une
erreur empruntée de Luther et condamnée par
le saint concile de Trente, de quel œil dcvuns-
nous regarder le savant cardinal llosius
tt le célèbre llesselius '/... que devons-nous
penser en particulier de M. Nicole, cet homme
si distingué par 1rs servicc< quil a rendus à
V Eglise, et par les excellents ouvrages de mo-
rale dont il l\i eniichie?
On pouvait joindre au célèb'e Hesselius,
le Ciimeux liaius, compagnon de ses égare-
ments. On pouva l aussi ajouter à iSficole
cet homme si distingué dans le parli jans;-
niste, le siour Arnauld, (jui en a élé le clief
avant Quesr.el. Mais pour le savant cardinal
Hosius, piésidont du concile de Trente, c'est
bien mal à propos que le citent les neuf cu-
rés ou chanoines, à l'exemple des quatre pi e-
miers évêquos appelanis. Ce grand cardinal
est bien éloigné de leur erreur.
En effet il admet une vraie foi dans ceux
qui par le péché mortel ont perdu la charité.
Est igitur vera fuies etiam in lis qui peccat'.s
aliquibus gravioribus obstricti tenentur, si,
tum alios articulas fidei, tum sanctnm cre-
dant Ecclesiam calholicain (Confes^io catho-
licœ fidei chrisiianœ, c. G2 , folio ce. recto,
edit. Vicnntnsis anno 15G1). Il dit (ihid.) que
l'espérance et la chaiilc peuvent se trouver
dans un voleur. Quemadmodum igitur, si quis
furtumadmisit, exclusif isquidem char ilatem...
sed iterutn nihil impe lit quominus in eo ma-
neat habitus castitatis: ila nulla est ratio quœ
impediat quominus qui fur est, idem, amissa
charitate, fidei relineal habitum et spei. Il ad-
met même, cap. 73, folio 227, rocto, des œu-
XTes exemptes de péché avant la foi, suivant
la doctrine de saint Augnsljn. Num secum
r.oN
'ZH
ipse pu'/nat Auqustinus c/mi von diieiss,
rei uin eiium rnilem (diquando in loeo, impii ,
hoc est, infiitrli^, et liona et von bona opéra
esio diclt? Nulla dissinsio, nitUa jjugna eut,
]'ri nm qutid idicu'ii ilicit Anf/nsliintH ubi fidea
non ei ut , l/onum opus non fuisse, nefiuiiju .m
sic intclligerc loluisse, crcdi ndas est , qiasi,
(jito'l lidietici l'Ostri tempni is fieiuul , njiern
omniim infiilelium esse veie peceaUi ju'lin-
rerit.
Dans la h^llrc dul"" m.irs 17.12, signée pir
soixante el un prélres du diocèse de Sens, p. 0,
on lit ces paroles : Instruits par notre caté-
rhis)nc de l'importante oblignlion que lu rhu'
rite i}ous impose... de faire tout en esprit d'a-
mour et de charité... plusieurs d'entre iious...
ont... soutenu... qu'il n'gapoinf debon fruit
(c'esl-à-diro d'action exemple do péché ) qui
ne laisse de la charité, ou parfaite, on impar-
faite, ou achevée, oxi commencée. Ouanl au
Métnoire, il a pour litre : Mémoire de plu-
sieurs curés du diocèse de Sens.... tourhunt
Vobligalion de rnpj.orter toutes nos actions à
Dieu par le motif de lu chorifé.
Voici quol({ues-unes des propositions er-
ronées dont (0 libelle esl rempli.
I. — Pige 'i- : 5/... le précepte de rapporter
tout à Di u est fondé sur le précepte de la
chnrité , il est clair que ce r pport doi: couler
de la source même de la charité; et que nos ac-
tions ne sont pas faites comme Dieu le com'
mande, quand elles ne s nt pas faites var rim-
prcssion de cetc divine vertu.
Quelle difl'Mcnce y a-l-il enlie coite pro-
position el la (|uar,in!e-r>optiomo de Onosnel?
II. — N" 29, p. 2't. Puisque, selon les théo-
logiens, il n'y a que la charité habituelle qui
donne le mérite, le prix et la bonté complète à
l'habitude delà foi et des autres vertus, il n'y
a parla même raison que l'impression actuelle
ou virtuelle de la charité qui rende 1rs actes
des vertus entièrement boiiS et exempts de
lo'ite faute.
Cotie proior-ltion, entre le pitoyable rai-
sonnement qu'elie renferme, est tola'emenl
somlilible à la proposilion condamnée par
Alexandre VU!. Omne quod non est ex fide
christiana supernaturali , quœ per dilertio-
nem operalur, peccalu:n est.
ÎH. — Ibid. n. 3, p. 33 : Ici (c'est-à-dire
dans la tlièse soutenue au séminaire de Sen»;,
les 12 et li septembre 166G, en présence de
M. de Gondrin ) tout esl décisif en faveur des
curés... on y pose pour principe que tou'es les
actions proviennent de la charité ou de la cu-
pidité.
L'admirable triomphe que celui des curés
de Sens, qui est fondé sur une thèse sou-
tenue en présence de M. de Gondrin ! Il e:U
vrai que la proposilion de la thèse a éé
censurée dans Baïus ; mais que leur iui-
porie? Elle a été soutenue devant M. de
Gondrin ; c'en esl assez. M. de Gondrin leur
tient lieu du pape, du sainl-siége cl de toute
l'Eglise.
IV. — N. ko, p. 33 : La Morale sur le Pa-
ter, disont-ils , est devenue en quelque sorte
projire à ce diocèse par l'approbation qu'elle
a reçue du même prélat [M. do Gondrin], qui
539
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES
j40
exhorte les curés et Us ecclésiastiques à s'at-
tacher aux vinximrs de ce litre, et à s'en ser-
vir pour rinstruction des peuples... lu doc-
trine qi les curés défendent... est enseignée
en jilusi urs endroits... de cet ouvrage si rc-
comn:andahle pour la pureté de ses principes
et t ni recommandé par plusieurs savants ar-
chevêques et évrqiiC't du drrnirr siècle.
Voilà un gran I olo_:;(' de la Moraia sur le
Pater: mais des curôs qui ont choisi M. de
(îondrin pour leur oraclo, peuvent liicn n'é-
Irc jias connaisseurs en bons livres. Ils ci-
tent de nii^nie, n. 22, p. 19, M Nicole ; n. kS ,
p. 'il, le célèbre Hcssclius ; n" VO, p. VI, l'In-
struction Tastor.ile de 1719, de M. le cardinal
de Noaillcs. Voyez à l'arlidc Flouiot, ce
qu'il lant penser de la Morale sur le Pater,
cl ce qu'en. jiensent Ic'* savants arclicvcMiues
et évoques de ce sièclo. Nous nous conten-
terons dt* dire i i qu'on trouve dans ce per-
nicieux ou\rage li proposition suivante:
positions condamnées dans le P. Que^nel,
lesquelles cnstigncnt que toiles les actions
qu'on ne f.iii po nt par le lîiotif di la charité
sont des péclié^.
Mémoire justificatif des remoyilrances du
cl'rgé de Sens, nu sujet du nouveau caté-
chisme de M. l'archevêque, pour servir de
réponse à la lettre du curé du diocèse de
Sens à un de ses confrères, 1733, in-V,
page V'i.
Cet écrit ( dit M. l'archevêque de Sens
dans son mandement du 29 mai 173V) n'est
qu'un tissu monstrueux d'erreurs grossie-»
res ; cl si son auteur les enveloppe quelque'
fois sous des tours captieux, plus souvent il
les expose sans déguisement. Sans crainte
de révolter la loi et la piété des fidèle?, il ose
avancer :
Que Jésus-Christ est mort pour le talut des
élus seulement ( pa_'. 3, 8 <'i 9 ) ; que c'est
Notre salut ne dépend point de nous, mais de donner dans le semi-pétagianisme, de sou!c
Dieu seul.
V. — N" iG, p. ik : Puisque V Eglise n'n ja-
mais connu que deux principes des actions
raisonnables, la charité et (a cupidité, il faut
conclure que toutes 1rs actions qui nont pas
la charité pour principe sont souillées p. r
la cupi li é.
On voit ici que l'erreur f'cs deux amours
n'est point déguisée ; Iqu'ellc est clairement
cxjjriméo. Mais combi.'n est-elle contraire
aux [irincipes de sa nt Augustin I Opus est
crgo, dU le saint docteur , ut intrct timor
primo per quem veniat charitas. Timor medica-
mentum : charitas, sanitas (Tract. 9, in pri-
niam Joan., n. k, t. 1!I, nov. cdit,, part. 2,
p. 888, 1° 9, lege numéros 4, 5, G). Or un re-
mède qui conduit à la santé de lâmo, qui
conduit à la charilé, vient-il de la charité?
Non, sans (ioule. V'icntil de la cupidité? i'^n-
core moins. Il y a donc un milieu entre la
charité et la cupiilitô?
Lettre de plusieurs curés du diocèse de Ne-
vers à Mgr leur évéque , à l'occasion de
la lettre des curés du diocèse de Seris à
Mgr leur archevêque, au sujet de la cha-
rité, 2^ novembre 1731.
n:r qu'il est mort pour tous les hommes ;
que ce n'est [tas sincèrement que Dieu veut
le salut des fidèles qui périssent ; qu'il ne
veut pas les sauver; quoique Jésus-Christ
aii dit si expressément : voilA la volonté ch
mon l'ère, que quiconque croit en moi n<
périsse pas, mais qu'il ail la vie éternelle.
Saint Jean, chap. iii ;
Que toute grâce accordée pour faire le
bien et pour éviter le mal ( p. 7 et 17 ) con-
siste dans une inspiration de charilé; qu'il
n'y a point d'autre grâce que celle-là. Ainsi
les m')i;vemen:s de la crainte de l'enfer ne
vicnilraieul p<is du S.iinl-Ksprit; ce qui est
formciicment condamné par le saint concile
de Trente;
Que les mouvements mêmes de l'espérance
(piges 19, 21 cl 22 ) ne sont bons qu'autant
qu'ils sont ex sancia charit.ite, qu'ils ont
pour motif la charilé théologale, el que tout
acte qui n'a pas cette charilé pour principe
et pour motif naît de la cujiidité vicieuse,
el qu'il est par consétjucnl un vrai péi hé.
Erreur dojiuis si longtemps condamnée dasis
Luther et dans iîaïns;
Que toutes les vertus, nômc cciles de foi
cl d'espérance ( pag. 2V) ne sont autre chose
Lr.TTnE des curésdpltivilledeTroi/esâMqrlrnr 7"^ l'amour et la charité, amour auquel on
évêque, au sujet, etc., 2 novembre 1731. donne divers noms : erreur directement op-
, posée à ce mot de l'Apôtre (I Cor., XIII ): ce
Item. Lkttre des cures du dioc^esc de Troyrs, ,^,^',f ^, „ininlenant de permane>:t, c'est la foi,
etc., -o novembre 1/31. l'espérance el la charité ; ce sont trois choses.
Ces ûrux écrits sont une suite et une
preuve de la conspiration formée par les
jansénistes dans la province de Sens , pour
y établir les erreurs sur l.i chaiiié, et po;.r
combattre à tonte ouirance les inslruclioi.s
lumineuses de M. l'archevêque sur une ini-
lièrc si importante. La doctrine est ici la
Il ême que dans les doux lelires dont noua
avons parlé ci-dessus , et où nous avous
traité ce sujet avec assez d'étendue
MÉMoiRR d'un grand nombre de curés et d'<C'
rlrsiastiqncs présmié à M. l'archevêque de
Sens, 1732.
On renouvelle ('.i;js ce ntémoirc les pro-
tria bœc. Kl quoique cet écrivain paraisse
par une coniradietion manifeste avouer en-
suiie la distinction réelle de ces trois vertus,
cependant l'erreur n'en est pas moins avan-
cée par lui en termes piécis ;
Que y I âge G ) tout ce qui est énoncé dans
le symbole de Nicce, qu'on réeite à la messr,
n'est pas objet de notre foi ; mais qu'il y a
des choses qui n'> sont qu'un objet d'espé-
rance. Dans tri endro l de ce symbole, dit-il,
c'est un acte de foi qu'il faut fiire; dans tel
autre c'est un acte d'espérance ; ce qui est
contraire au texte même de ce symbole ;
dont lonles les parties sont renfermées sous
ce mol : credo, je crois ;
vm«
till CON (JON 842
Qu'on -.y {oc\ de. i\\ii' i\ui'. tes pastnim (lu se Iruv du calrcliiiiiic (|u'()ii v<'ul dôcr dilrr
voiid ordre sont f/otucnu'H cl conduit» pur ici, |>;irc,c «jn'il sape le j.'iiis^Miisiue pir l<;s
Vdutorili' souverain <• du pnpc et des érCqnrs roMilcriK'nis.
( pa};<; 2(> ) ; que li's KiinpI^'S [jr^lics sont l.c iloiiiiciir d'avis av.iiicc h.irdifiiciil (|ii'i'l-
ju<.;cs d(« la docliiiic, coiijoiiilcintMil avec les les ni' p( incul p.is <mi r.onsciciKo ('iisci|{ii<'r
c\(W|iu'8 ( pa;,'!' 2!) ); (ihÙs ont voix ddcisire aux ciif mis li' imuvi'aii caléclii fim de Inir
eu inttlièr.- de doctrine; (]iio r'osi \\ une pré- arcluM ('tjuc ; < l la pn-iivc (ju'il en a|'()i)rt<!
roijntive atincUéf an carnci'rc du second or- cN'sl (]uc I\I. l'év^ijnc d'Auxtr o cl feu M. Vô.
dre ( papo3() ) ; «M il (ia;lo avec mf'pris (p 't;o vô(|Ui! di; 'l'roycs ont assuré dans JeurH ou-
ti7 ) un coririli^ di- IJordcaux (jni a conilaiiinô vim^^cs nue ce ( aU'clilsinc ne \.ilail rien,
celle ni;i\in»e ; L'Anonyme acJK^ve de si- déuia>><|ii(;r dans
(Jue c'esl Calsincr le lexlo de l'Apolre, j)o- .a seizième pa^'c. On ne peut pms dire sans
suit cpiscopos refjei fi Hrvledoin Pei, de le erreur, dil-il, (jhc révé(/uc dit si ut te droit
traduire ainsi : Le Saint- l'!spril a étiddi tes d'inseii/ner, et que tes prètra ont t'oh(us8:\nec
l'réques pour (jourerner t' lùjlise de Dcu; pour tenr parlaije. Ce que Jé.-us-(^lirist a dit
qu'il Calliil Ira luire le njol eiiscof)os, par aux apôtres, ne t'a-t-il pas dit aussi aux dis-
celui de snrveillints , pasteurs ^ en (|uoi il ciptes '{ Les paroles de tu promesse reijardent
se coniorine auv ro.iunenlatenrs calvinis- aussi le prélre (tu second ordre.
lesi (1); et il va nif^nie plus loin (jue les IJi- (]'esl là, cotnine l'on voit, renouvî-lcr l'Iié-
Mes de Grnèvc où le mol de l'ApiMre esl lésie il'Aérius, elenseignerlopurelparr.il
rendu en français yar relui d'ev6i|ne; presliylérunisine.
Oiio ce n'est p.is fl t'driuiu'- seul qu'il ap- „ . , ^ , ,/ ,•
partienl de décider; que le droit de décision I^i^makouks importantes sur le caléchis
arparticnt à rLqtise, on tant qu'elle ren- '^' ^^- ^ (^rctievéque de Sens.
r rnie tons les lidèles , que seuIemonM'exer- Le la;sour do rotnarcjues ne pont d'gérer
*\co yindi^iuc de taulon té de décider ;i[)\)!iv- doux réponses du catécluMnc , où il (;.-,t dit
lient aux pasieurs, et que ta propriété des que Dieu veut sincèrement sauver tous les
fiefs appartient au corps entier; ce qu'il liommcs, et que Jésus-Christ est mort pour
(!(»nne d'abord fp;ige5) pour une opinion tous, sans exception. Celle doctrine esi colle
libre ; usais il déi ii!e bienlôl a|)tès que c'esl de saint Paul, niais te n'est pas celle de no-
/<; lantjatje reçu auquel il faut s en ler.ir , t.e aiionyme.
quoique ce! e erreur ait été depuis long- 11 ose assurer dans le mêoie ondroi!, q'iç
temps lléliie dans un contilo de la provime le décret de la réprobation des hommes dé-
'^'^ î^ens ; pend unijuemenl du choix de Dieu. Ainsi
Qna la btille contre la doctrine de Ba'ius (i.-ns le même i!isl«Tnl de raison que Dieu
n'est point reçue en France, et ne peut passer fait choi'c d'un certain n mbre d'hommes
pour une décision de nùjlise universelle; pour les tirer de la o.asse de i)erdilion et
quoique les évcques de France dans cent oc- p ,ur les sauver, il prédestine tous les autres
casions aient déclaré le ontraire; qu'elle a;tx supplices élernels en vue du seul péché
a.t élé pulliée dans Paris, d que la Sor- ori^-incl ; ( t il les réprouve posilivenienl par
bonne, dès l'année îCV*, ay;:nl reçu les or- „„ a^rêl immuable de sa jus ice. D'où il suit
dres du roi, dé:e!uiîl à tous ses membres nécessairement que depuis la [révision ab-
d'approuver ou de soutenir nucu'.'c des pru- soluo du péché d'origine, Dieu n'a jamais
josiiions condamnées dans ladite bulle... voulu d'une vraie et siu; ère volonté sauver
En conséquence de ces erreurs, lant de aucun des réprouvés. L'aboaiin;ibl • doc-
fois proscrites par l'Eglise, M. l'archevêque t,.jj,e | El faul-il être surpris si elle eiifanlo
de Sens cor.damna ce libell;i anonyme, ^^us les jours dans le royaume lant d'im-
comme conenant et insinuant des proposi- piéiô et tant d'irréligio . ?
lions respectivement fausses, captieuses, té- L'observateur trouve fort mauvais qu'en
méraires, calomnieuses, scandaleuses, erro- parlant du gouverncmont de l'Eglise, on ne
nées, sentant l'hén'sie ; impies, blasphéma- fasse meMtion que du pape el des évêqucs ;
toires , dérogeant à la. bonté de Dieu, ji prétend, comme l'hérélique de Z)ommîs cl
schismatiijues et hé, étiques. comme Bicher, que le pouvoir de gouverner
Avis aux personnes chargées de l'instruction est donné à toute l' lùjlise en corps, c'esl-à-
de la jeunesse dans le diocèse de Sens, tou- dire à la société entière, en lant (}u'elle reu-
chant l'usage du nouveau catéchisme, m-k", forme le peuple avec les pasîeiirs,
20 pag., sans rom d'auleur, de ville et il b âme la pratique de consulier son pas-
d'imprimeur, 173V. leur, lorsqu'il s'agit d,' lire l'Ecrilure saiiiie.
C'esl aux. maîtresses d'école du diocèse de Prescrire une telle pratique, c'ei^ ^'^-'U
Sens qu'un adresse Ircnle-six avis qui e.e une innovation bien hardie et bien téméraire,
peuvent venir que de la plume d'un près- L' gn oraui écrivain ne sait pas ({uo les coii-
bytér en. ciles de Aiilaa, en 1585, sous saint Charles;
L'auteur annonce à ces maîtresses d'é- de Rouen, en 1581; de Bordeaux, en 1582; do
cole qqe, si elles ont le courage de se con- Tours, en 1583 ; de Bourges, en 158i ; d'Ar-
former à ses avis, elles verront bientôt Sa- les, en 1585; de Cambrai, en 1588 ; de î ou
tan brisé sous leurs pieds. Or, ce Satan louse, ea 1590; d'Avignon on V6\)k ; d'Aix,
n'e-st autre que M. l'archevêque de Se;is, ao- en 1595 ; de Malincs, en 1G07 ; de Narbonne,
(1) Bible imprimée à Genève, 1G38. Bible de De^marets, i» Aiiisterdam, Hi 9.
sn
DlCTIurOAIRE DKS JANSENISTES.
on lfi03, ont servi de modèle et de rrple à et dont il parlageait les ^ontimon
M. I.auîîuot. ! st-cc donc une innovation har- de la constitution Unigc.iitus
di? et témcrnire, que ce qui est copié d'après
Ml
s à l'égard
douze ( oiicilcs ?
Tous les sectaires en veulent à la sainte
Virrgo, et lui disputfMil aut int quils peuvent
les privilèges de grâro et les [)rérofrailvcs de
gloire que l'Kglise rom.iine fait {)rof ssion
(le rcconnaîlre dans cctlo Roinc dos cieux.
Le misérable censeur osl du nombre de ces
ennemis de la Mère de Dieu. Il ne peut souf-
frir que ^r. Langucl se soit clairement ex-
pliqué en laveur de l'immaculée conception
et de la glorieuse assomption de Marie. A
cette occision il ose traiter ce prélat do no-
vateur. L'imbécile ne voit pas que c'est af)-
peler aussi novateur M. Bossuel, évéque de
Meaux, dont le catéchisme établit et déve-
DiCTiONNAiRE clc Movéri.
L'abbé Goujot fournit plus de deux raille
corrrcdonsoudddilions pour ce diclionnaire,
édition de 17:32, la plupart relatives à la secte'
dont il plaidait les intercis ; ce qui a changé
ce volumineux dictionnaire, que l'impartia-
lité du I ninicr autour avait rendu d'un
usage général, en un ouvrage de parti et un
répertoire de convulsionnaires. Dans la
même vue, il a fourni plusieurs dissertations
au P. Desmolels, pour la continuation des
Mémoires de littérature, el un grand nombre
d'articles au P. Nicéron, auteur des Mémoi-
res des hommes illuslrej.
joppe ces deux articles plus au long que ce- Supplément au grand Dictionnaire histori-
que, gc'néalogigue, gcorjrapliique, elc. , de
M. Louis Moreri, pour servir à la der-
lui de Sens
Enfin, suivant les observations de l'ano-
nyme, on est obligé, sous peine de péché,
d'agir toujours par le mo if de la charité
théologale ; et il ne peut y avoir de milieu
cn're les actes propres de celte vertu et ceux
de la vicieuse cupidité. Nous avons déjà
montré plus d'une fois qutlie foule d'cr-
rcuis ce principe monslrucux entraîne avec
lUi.
GOUJET (Claude-Pierrf) naquit à Paris,
d'un tailleur, en IG)"?, fui chanoine de Saint-
Jacques de rilô;)ital, et passa toute sa \i2
dans les travaux lilléraires. Il mourut à Pa-
ris en I7()7, après avoir été quelque temps
de la congrégation de l'Oratoire.
Goujot croyait (]u'ii avait été guéri d'une
maladie en 1735, par l'inlercession du diacre
Paris. II fournit des articles aux Aoutelles
Ecclésiastiques, e' des préfaces el des noies à
beaucoup d'ouvrages du parli. C'est lui qui
rédigea le prospectus pour l'edili^n des
OEuvres d'Arnauld, faite à Lausanne. II
écrivit à l'archevêque dlJirecl.t pour adlié- Ilr.RÉsiES. Dans le vr siicle on compte, dms
rer à son concile et tr<.vailler an\ Extraits Moreri de 1725, parmi les hérétiques, les
des As.<erti;ns des h'suili's avec Minacd el le prédeslinatiens, qui n'ont jamais existé. Un
vicre édition de 1732 et aux précédentes...
Paris, 1735, arec approbation (de M. Gal-
liot) du 27 octobre 1735, 2 vol. in-fol.
Nous rapporterons ici quelques proposi-
tions de cet ouvrage en y joignant de courtes
remarques.
Première proposition. Pa;ze 1 de l'aver-
tisseuient. Que'ijue préférence que l'on doive
donner à l'édition de Moreri de 1732, sur
toutes (esprécédentes.... (Il faut observer que
de toutes les éditions, c'est la [)lus favorable
au jansénisme.)
Seconde proposition, t. I, page G9, arti-
cle d'AiBERY. Il ne manquait pas aussi de
savoir ; mais il n'avait pas puisé sa scienct
dans des auteurs du premier rc.n /, et il s'é-
tait fait un mérite de s'élever contre les jan-
sénistes. [Ce fut toujours un véritable mérite
dans les enfants de l'Eglise, d'attaquer avec
zèle les par.isans de l'erreur.)
Troisième proposition. I. 1, p. 123, art.
conseiller Roussel de la Tour. Il donn i quel-
ques nulres écrits contre les Jésuites. Il
fournit lerécit de quelques miracles de Paris
dans le ridicule recueil de Montgeroii ; il (i!
une Vie de ce prétendu thauinalurge. Il
donna aussi les Vies de Vialart, de Singlm,
(tuteur moderne en a fait une histoire pleine
d'absurdités et de suppositions fausses, (Les
absurdités et les fausses suppositions sont le
p;!rlage de ceut qui, contre la ft)i do l'hi-
stoire, osent nier l'existence des prédeslina-
tiens dans le sixième et le neuvième siècle.
de Nicole; les Eloges de Levier, de Gihert, Ces suppositions et ces absurdités appariicn-
de La'hbcrl , de Floriot , de Thomas du
Fossé, etc., etc. Il donna beaucoup d'autres
ouvrages ; nous uous arièterons sur les sui-
vants.
Biiii.i THÈQUE des écrivains ecclésiastiques ,
3 vol., pour faire suite à celle de du Pin.
Dans cet ouvrage l'abbé (îoujet se montre
constamment grand admiralcur de l'évc-
quc d'Vpres.
Discours sur le renouvellement des études
depuis le xiv* siècle.
On le trouve dans la continuation del'flis'
tnire ecclcsi:slique, par le P. Eabre [Voi/rz
ce nom), que l'auteur avait beaucoup aidé,
lient siirloiil d'une manière spéciale au pi;-
sanl compilateur dont mius examinons ici
l'ouvrage).
Q}tairième proposition. Ibid. Gotescalh
a été accusé faussement d'hérésie, et plusieurs
auteurs très-c nnus l'ont justifié dans des ou
vraijes publiés (ajoutez, ouvrages remplis (!o
l'esprit d'( rreur et d'hérésie).
(AUjuèmc proposition. I. I . pag. 12i-.
M. de lléricourt, doi/cn de l'Kf/lise cathé-
drale de Soissons, mort appelant de la consti-
tution Unigenitus, le 10 février 1731, a été
sincèrement regretté et pleuré des gens de bien
et des personnes rnisonnahlcs de tout sexe el
de toute condition. Dès qu'il fut mort, toute
la nllc alla avec empressement lui baiser la
■.Ifî
(iOli
(;oiJ
KiG
pieds f faire toucher qmhinr, chose a son corps,
dtviander de ce qui luidvait iti>\)ttrtcnu pour
le conserver avec lu'ncrdtion. (On vciil ici f.iirc
un saint (l'un vieux h/'iélicpic. l'insdo (|uiii7.o
rh.inoiiu's no vduluronl point .issislcr à l'eu
tcrrcnicnt dii M. de lléi icoiiil, <>l li) cli.iit lid
^'hil pour doyen un do ceux <(ui «iviiiciil
(liiniic ii'.M^ iu<'ir(]uc si .'tiilli(M)li(i(io d'aversion
pour les erreurs du delunt.)
Si.iièmc proposition, t. l, p. 188. Jurnin
ifiaspurd), tlit'ologien ct'Irhrc de notre temps.
A'S Institutions ilicoloj^iiiues de cet auteur
ont été enseignées librement , et même par l'au-
torité des évéqaes dans plusieurs séminaires
deFrance. (On no dit rien du ni.indenienl do
M. l'évôquo de Nojon, qui a con(!anin6, le
22 niars 1708, les Institutions du i\ Juenin,
ni du décret de lloiue eu 1708, qui les a
proscrites).
Septième proposition, t. I, ]). 118. ïfen-
nebcl {l.ibert), V un des plus grands ornements
delà faculté de Louvctin. (Apparemment que
le sieur Ilenncbel n'( si ici décoré do ce titre
flatteur que parce qn'W fut, en KiO'i, député
à Rome par les jansénistes do Flandre , et
qu'il y lij^ura avec },Mande dépense comme
un ambassadeur. Mais on auniit dû ajouter,
ce (jui est rapporté dans les Mémoires chro-
nologii/ucs, que, les fonds venant à lui man-
quer, il fut obligé de diminuer son train,
puis d'aller à pied, enfin de quitior llomc
presque tout nu, et d'arriver en Flandre
fait comme un vrai pèlerin).
Huitième proposition, t. II, p. 49, art.
de M vL'GuiN. // ne faut pas dire non plus que
M. MauQuin entra en dispute avec le P. Sir-
mond, jésuite, sur l'hérésie prédestinatienne,
qui est une pure chimère ; mais sur le Prédesti-
xïàlus publié par ce jésuite. (Voilà encore le
prédestinalianisme traité de chimère. Sans
doute que M. Goujet ne regarde aussi le
jansénisme que comme un fantôme : l'un est
assez ordinairement une suite de l'autre.)
Neuvième proposition, t. Il, p. 173, art.
d'OpsTRAET. Antiquœ ficultatis theologiœ Lo-
vaniensis discipuli, ad eos qui Lovanii sunt,
de declaratione sacrœ facultatis Lovanie.nsis
recentioris, circa constitutionem Unigenitus
in-12, 1717. La troisième et dernière partie de
cet excellent ouvrage est contre l'infaillibilité
du pape. (Cet ouvrage, que l'on appelle excel-
lent, est contre la constitution Unigenitus,
comme le titre même le donne assez à en-
tendre ; et quand il ne serait que contre l'in-
faillibilité du pape, nous serions assez en
droit pour le déclarer mauvais.)
Dix' ème proposition, t. II, p. 63, de M. du
Pin. Dans le même temps, M. du Pin était aux
prises avec M. de Hurlay, archevêque de Pa-
ris, que l'on avait prévenu contre lui. Ce pré-
lat fit contre la nouvelle Bibliothèque un
bruit qui intimida l'auteur et qui le porta à
donner une condamnation de quantité d': pro-
positions de son ouvrage qui étaient inno-
centes, et qui n'en fut pas moins supprimé
par une ordonnance publique du 10 avril
1G93. (M. Goiijet se consliluc, comme on
voit, le vengeur des jansénistes qui ont été
condamné». Témoin encore, t. Il, p. i75,
l'article de M. Voisin, et p. I.'JO, celui du
P. 1,0 Ouicn, où il donne tout ravanla^e au
P. LeCourayer.) Le mccè», dit-il, a été bftiu^
coup )noindre dans la disfiutequctc P. Le (Juirn
H eue sur lu fiu de sa vif avec le /'. /,c ( uu-
rayery chanoine régulier de .Sainte-dmeviève
et bibtiothi'caire de la maison dr Suintr-dine-
viève du Mont, à Paris, maintinant en An-
gleterre, mais toujours catholique Voyez
(Ioihavkh). ('omm- feu M. le cardinal de
Nouilles avait cru devoir dé<ider contre le
chanoine régulier, le P. Le (Juien dédia son
ouvrai/e à cette vminence. Il est sorti dans
celte dispute du caractère de douceur et de
modération qui éclate dans ses autres écrits,
et qui ciU, ce semble, été d'autant mieux placé
ici, qtte ses écrits sur cette matière paraissent
fort inférieurs en tout à ceux de son adver-
saire.
\]n aulro article plus odieux encoie est
l'approbation que M. ("loujet |)araîl donner
aux propositions nestoriennes (pie Fontaine
avait avancées, cl qu'il fui obligé de ré-
trac't, r.
M. Goujet, dans son second tome, page ."6,
en parlant de M. Le Pelletier, abbé de Saint*
Aubin, avance une fausseté, quand il dit qua
cet abbé prononça, le 26 novembre 16. »2,
dans l'acadéoiic d'Angers, l'éloge de M.
Henri Arnauld. Le plaisir de faire louer un
prélat, du nom d'Arnauld, par un homme
aussi catholique qu'était M. l'abbé de Saint-
Aubin, lui a fait trop aisément ajouter foi
sur cet article à l'éditeur jansénien des qua-
torze lettres tiiéologiques contre M. le car-
dinal de Bissy
M. l'abbé Saas a publié d'excellentes let-
tres contre ce premier supplément dont nous
venons de parler, il y relève une infinité do
bévues de M. Goujet, et il lui reproche avec
raison cette quantité prodigieuse de faux
jugements qu'il porte à torl et à travers, au
gré de ses préventions.
On voulut l'obliger à y mettre dos cartons ;
il s'y refusa, et l'abbé Thierry, chanoine et
chanceiiir de l'Eglise de Paris, en fut chargé
à sa place. Cet ecclésiasiiquc instruii, et qui
refusa depuis l'évêché de Tulle, flt plusieurs
changements , dont Goujet fut très-mécon-
tent. On peut voir dans ses Mémoires, l'im-
portance qu'il met à raconter ces détails, où
perce la vanité dun auteur.
En 1749, Goujeldonnaun second supplément
au Morcri , également en 2 vol. in-fjl. On
n'en retrancha que les arlicles de Quesncl,
do Peiitpicd et trois ou quatre autres. C( s
deux suppléments onl été refendus dans l'édi-
tion de 1759, en 10 vol. in-fol. Etienne
François Drouet, avocat, mort le 11 septem-
bre 1779, fut chargé de ce travail. Celle
compilation a un défaut choquant. Tous les
appelants y sont loués avec une prolixité
f.iiigante. Des brouillons, qui déchirèrent
l'Eglise par leur obstination et perpétuèrent
de malheureuses querelles, y sont vantés
comme des Pères et des lumières de l'Eglise.
547
DICTIONNAIRE DES JANSEMSTFS
GOURUN (l'ir.nr.F. -Etienne) naquit h
Pnris en 1G95, fui onlonné prôlro on 1721, cl
s'arquil do la rélélirilé par sa vive opposition
aux (Iccrcls dopm.iliqncs <lc TKfïIiso. In'rrdit
par son archovoqiic, M. do Viiilirni!l(>, il vé-
cut cnclio.no s\»c. Ufiaiit (ju'à ccriro on favour
du parti qu'il avait oiubras^ô, et inourul le
15 avril 1775, à Pa^ is. Le curé do sa parois c
lui refusa 1;"S derniers sacremcnls; mais p.ir
ordre du parlrmenl et des huissiers exécu-
teurs, il fut administré.
Elève de IV.iurs or, Ciourlin lui sucréda
/lans la I.mIi;' de composer des écrits pour
les évèques et les curés qui lui en deman-
dai ni, ot peul-étro pour ceux qui ne lui en
demandaient pas. Son premier ouvrap;c en ce
genre fut un Mémoire pour des prêtres du
diocèse de Sens contre Vlnstniclion pasto-
rale ût M. Languet, du 15 août 1731. Celait
alors l'usage d'exciter les curés à réclamer
contre la doctrine de leurs évoques. Ce Mé-
moire, publié en 17.'}2, fui suivi d'un second,
publié de 17i2 à 1755, en 2 vol. in-V. <lour-
lin interrompit quelque temps ce travail, par
l'ordre de Roursier, |)our composer Vinslru-
clion pastorale sur Injustice chrétienne, pu-
bliée en 17W, sous le nom de M. de R;isli-
pnac. Depuis il donna successivement les
Appelants justifiés; (juelques écrits contre
l'abbé de brades (car Gourlin est de ces gens
qui, à la honte de l'esprit humaiiu combat-
tent la vérité et l'erreur, l'impiété et la foi
avec une ardeur égale) ; citKf lettres aux édi-
teurs (les œuvres pnslliumes de Petit-Pied,
1756; Examen des Réflexions sur In foi adres-
sées à M. Varchecêque dePa>is, 1702; h tires à
un duc et p ir fur rinslruction pastorale de
ce prélat, du 28 ( clobre 17G3; requête contre
les actes de 17G5, etc. Nous avons vu qu'il
fut auteur de ['Instruction pastorale, publiée
par .M. de Filz-James conlrc liar.louin et
iJerrnyer en 17G0, 7 vol. Il le fut aussi de
Vordonnance du même au sujet des asser-
tions et des écrits faits pour la défense de
cette pièce, et on 1769, il donna les OEuvres
poslliumes de cet évoque, en 2 vol. ; du moins
il le-i annonça ainsi; mais il y avait sans
doute ici quelque roslriclion mentale ; car ses
OEuvres poslhwi es étaient de l'éditeur mémo.
G était enrnrc Gonrlin qui rédigeait ce qui
parut sous le n(;m de Al. île Beauleville, évé-
que d'.Mais, dont il a\ait gagné le grand vi-
caire de confiance, et dont par ce moyen, il
dirigea les démarches, comme il avait dirigé
celles de M. de Filz-James. Le môme l'ut éditeur
du Traité de la nature de l'âme et de l'origine
de ses connaissances, par Roche, contre le
système de Locke. l'^jlin il est auteur do 1'/»-
slUntion et imtrurtion chrétienne, dite .le
Catéchisme de IS'uples, cl dédiée à la reine
dos l)eu\-Siciles, .'3 vol. m 12 : ouvrage par-
ticulièrement (h r au\ ap[)i>lanls, p irco (jue
leurs maximes y sont dévelop[)éos avec une
proférenre et une affect.iliou marijuées.
<ioiirlin présidait aux Nouvelles Ecclésiasti-
ques, et a même eu pari, »lit-on, à tous les
écrits sortis de sou parti dans les trente der-
nières années de sa vie.
Gl'.i:(iOl!\K (Hi;nri), évêquc conslitution-
Ô43
nel, naquit .1 Vébo, près de Luncvillc, le
k (iocemb-e 1750, fut proresse:;r au collège
de l'onf-à-Moussoti, puis curé d'Embcrmes-
nil , dans le diocèse de Nancy. C'est de là
qu'il lut envoyé aux Elals-Géiiéraux. Nous
n'avons pas à nous occuper de sa vie poli-
tique ou des faits qui sont la conséquence
de ses opinions. Nous dirons seulement que
lorsque la constitution civile du cleigé eut
été déerotée, il fut le premier ecclésiastique
qui prêta le serment, et que deux déparie-
monts l'élurent pour évoque, la Sarthe cl le
Loir-i l-Cbor. Il opln pour ce dernier et fut
saeréle l.{ mars 1791. Sa carrière ecclésias-
tique fut terminée p ir le concordat. Il écri-
vit braticoup pour la défense de l'Eglise
constitutionnelle, dont il était la plus ferme
colonne : ou rc un grand nombre dartic'.es
dans les Annales de la religin {voyez Des-
uois),il publia aussi un gr.iiid n-)mhre de
brochures. Non-seulement il fit beaucoup
parler de lui, mais il en parla beaucoup lui-
même, et il mourut le 23 mai 1831. On peut
voir son article dans la Biographie de Fel-
Icr. Nous noterons ici quelques-uns de ses
oiivragcs, et d'abord nous parlerons de sa
Chronique religieuse qui parut de 1:18 à
1821, ei dont la collection forme 0 vol. in-8".
Celle Chronique oontinuait dignement les
Annales de la religion, qui avaient continué
de même les Nouvelles Ecclésiastiques. Ceux
qui y travaillaient avec Grégoire étaient
Doberlier, ancien évéque de l'Aveyron; le
président Agier {voyez son article); le pair
de France Lanjuinais ; l'abbé Tabaraud,
dont nous parlerons plus loin ; l'abbé
Orange, qui avait clé aussi rédacteur des
Annales, ttc.
Légitimité au serment civique exigé des
fonctionnaires ecclésiastiques ; in - 8° de
33 pages.
RiiiNE> de Port-Royal ; 1801. — Autre édition,
1809, dont la vente fut interdite.
Essai historique sur ^es libertés de VEglise
gallicane, etc.; 1818, in-8°.
11 y a dans VAmi de la religion deux ar-
ticles sur cet ouvrage. Nous allons extraire
(jiulques passades liu premier (tom. XIV,
n" ;>G1, paue 337). « Jo (iéfioraisle plus hab.lo
faiseur d'analyses, dit l'auteur, de parvenir
à en faire une bonne de cet ouvrage incohé-
rent ot confus, as'^emhhige infiirme d'anec-
docles vr.iics et fausses, de réHexioiis dé-
cou^uc-i, de SOI lies dépiacées, de digressions
ennuyeuses. On ne sait jamais où en est l'au-
teur ni où il va; il confond perpétuellement
les époques ; il cite à lorl et à travers les
au'orités les plus suspectes. C'c'^t dans des
recueils décriés qu'il va le plus souvent
chercher ses témoignages , et c'est là-dessue
qu'il fonde ses plaintes ot ses reproches. Pas
plus de criticiue que de méthode, ni do rai -
s.Jnnemonl que de style. Essay^ms cependant
de distinguer (iu(d(iuc chose dans ce chaos;
et si nous ne parvenons p is à bien analyser
celte production sintrulièrc , délachons-cP
KiO
(:iii<:
r.riR
Kt.
r.o
quol(itirs iraits. Nous n'avons (vnnio «orlior-
rhor A rôlulcr loiili's les assertions do l'an-
l(Mir; il fandrait pour rcla des volumes, cl,
en v('ril6 (ola n'en vaul pas la peine. Ni»ns
nous bornerons donc \ des ronianiues qui
leronl jn^er des prineipos et du {,'()ûl de
M. (liréh'oiro, ainsi que do la conliancc qu'il
inérile.
M. (■ir('';ïoire s'est proposa; de faire l'his-
toire des libertés d(^ I'Kjî ise {gallicane.... D'a-
bord nous aurions voulu qu'il eût dai};n6
nous expli(juer ce <ju'il enicnd par ces liber-
lés;car on en p irle si (liverseuK iil, el lai»l
do }!;ons ont pris plaisir à ombroniller la
matière, qu'on ne sait pli'S qu'en penser.
Sont- ce les Irb rlés de rilliou ou celles de
Bossuel , d> Durand de Maillannc ou de
Fleury, des parlemenls on de la Sorbonnc ?
Sonl-ic les Mierlés en verlu desquelles on
forçait, par arrél.los prêtres à porter les sa-
crements aux uj.il.ides, ou bien celles qu'on
tiéduit des quatre articles, cl (jui sont ensei-
gnées dans les écoles? (Jui sera ju^e en celle
matière, des jiirisconsiilles ou des Ibéolo-
gicns?car 1» s premieis diiïèrcnt beaucoup
des seconds dans l'expl catictn qu'ils donnent
de nos libertés. Il faudrait danc , ce semble,
commencer par s'enlcndrc; mais je serais
Icnlc de croire que c'est ce dont se soucient
peu ceux qui ne font sonnor si haut nos li-
b nés que pour avoir le plaisir d'y trouver
toui ce qu'ils veulent, eldc faire passer sous
ce nom des systèmes funestes à l'Kglise, et
subversifs dosa discipline. Je {gagerais même
que M. Grégoire, tout évêque et tout gros
de citations qu'il est, aurait de la peine à
nous spécifier bien nellement en quoi con-
sistent nos libertés. Il a l'air de regarder
comme des autorités à peu près égaies les
quatre atliclcs de 1C82, ou un arrêt du par-
lement; il n)et presque sur la même ligne
Hossuel el Durand de Maillanne; il a sous
la maio un tas (^'écrivains junscnistis donl il
étale complaisamment les passages, et qu'il
nous donne bonnement comme des espèces
d'oracles. Ainsi , vous le voyez s'appuyer
tour à tour sur Caylus, l'évêque d'Auxerre ,
sur Colbert, l'évêque de Monliiellier, el sur
des hommes lout à fail obscurs ou décriés ;
Le Gros, Gauihier, Minard , V Avocat du
diable, elc. Ce dernier recueil, aussi insipide
qu'impertinent, est un triste témoignage à
invoquer, et j'ai bien mauvaise opinion de
la sag;;cilc et du discernement de celui qui
écrit l'histoire sur de telles garanties.
M. Grégoire a la prétention de savoir
beaucoup de choses, et d'avoir fait des dé-
couvertes qui avaient échappé aux recher-
ches faites avanllui. Ainsi il fait grand bruit
des pièces curieuses qu'il a trouvées dans
les archives pontificales amenées à Paris, et
ii est tout fier d'y avoir délerré des protes-
tations occultes; par exemple, l'acte par lequel
Clément XllI cassa, le 3 septembre 17i)4-,
les arrêts du parlement contre les jésuites.
Il a fait là véritiblement une trouvaille
bi. n préiicusc; il aurait pu .^'apercevoir
(jud le niêrne fa't osl rapporlé dans les Mi'-
mnirrs pour servir A l'histoire rcrlt'xiniliffue
du wut' siihde , tome 11, p.ige 'i.'l.'i, v.[ (pie
lo pape, dans un bref aux canlinaiix fran-
«•ais, annonçait cet acte si mystérieux el si
occulte.
ï/nuteur, après avoir tracé à sa manière
l'histoire d(>s prélenlions ultratnoniaincs , et
être redescendu de (saint * ') (îrégoire V II i\
I*ie \ 1, puis remonté de ce dernier ,1 Honi-
face VIII el mèmi* |)lus haut, raconte avec
le même ordre ce (|ui est relatif aux quatre
articles. Il blâme avec sa verdeur ordinaire
la faiblesse (ju'eul Louis XIV de négocier
avec le pape. 11 s'y serait pris, lui, d'une
manière plus expéditive. // éluit plus simple
cl plus saye, dil-il, d'en revenir sur-le-champ
à l'usdfje de la primitive Jùjlise. Ailleurs il
tranche la question avec la même facililé. Il
fallait, selon lui , faire donner l'inslilution
par le métro|)olitain. Cela est plulôl fait
dans le fond. A la vérité, il en sérail résulté
un schisme, mais ce n'est pas ce qui peut
effrayer I\I. Grégoire, il est aguerri à cet
égard. Il a vu un schisme, il y a coopéré; il
se consolerait d'en voir un second, comme
Buonaparte lui en avait donné quelque temps
l'espérance. Louis XIV, qui n'était pas si
épris de ce doux moyen que l'évêque consti-
tutionnel, fit donc la faute d'écrire au pape,
le 24 septembre 1G93, une lettre où il lui
annonçait qu'il avait donné des ordres pour
que les clioses contenues dans son éd.t du
2 mars 1G82 ne fussent pas observées. Plu-
sieurs évêques nommés écrivirent aussi dans
le même temps, el chacun en son nom, une
lettre où les uns ont cru voir une ré'racta"
tion, tandis que les autres n'y ont trouvé
qu'une excuse générale. Ce qu'il y a de cer-
tain, c'est que les signataires y assurent
qi:e leur intention, non plus que celle du
clerfjé de France, n'a pas été de rien déiermi'
ner sur la foi, et de proposer aucun doqme
comme appartenant à la foi. Laissons M. Gré-
goire se récrier sur la pusillanimité drs évo-
ques
M. Grégoire aurait pu se dispenser de
faire < ntrer dans son Essai ce qui s'est
passé en France à l'occasion du livre de
Quesnel el de la bulle qui le condamnait, et il
aurail bien dû nous faire grâce d'une foule
d'anecdotes apocryphes, de réflexions niai-
ses et ds déclamations vagues qu'il a trou-
vées à cet égard dans les écrivains jansé-
nistes du temps. Les Hexaples, \es Mémoires
sur Port-Royal, la Vérité rendue sensible , la
Vérité persécutée par l'erreur, et autres pam-
phlets de cette force, sont de tristes sources
el de pauvres garasits. On est tenté de rire
d'ailleurs quand on voit M. Grégoire si
chaud en faveur du jansénisme, qui ne se
félicitera pas beaucoup d'un pareil apolo-
giste. Il y a lel avocat que je paierais pour
ne pas se charger de ma défense
'Nous ajoutons ce mol, que M. l'icol à oublié louics les fois qu'il a nommé ce grand poniife canonisé
par l'Egli^.
5S1
DICTIONNAIRE 3ES JANSENISTES.
•iî)2
GROS (Nicolas Lk), docteur en (licologie
de l'université de Reims, ué d.ins rctie \'\\\c,
K's derniers jours do r.innée IGTi), de pnrents
obscurs, s'est fait un nom par le rôle qu'il a
joué dans le parti des nnliconitlilulionnairc:^.
Après avoir élé chargé par l'arclievéïiuc di;
Reims, Le Tellier , du petit séminaire de
Saint-Jacques , il devint ensuite chanoine de
la calhédrale; mais son opposition à la bulle
l'nigeiiitus ayant déplu au s^ece^seur de Le
Tellier ( Mailli ) , ce prélat] l'excommunia cl
obtint une lettre de cachet contre lui. Le
chanoine, obligé de se cacher, parcourut
différentes provinces de France , passa en
Ital e, en Hollande, en Angleterre, cl enfin
se fixa à Ulrecht , où il s'ab tint , pendant
quelques années, de célébrer la sainte messe
(Voyez Briqukt, diî (Iennf.s). Le soi-i'i^ant
arebevèijue d Uirechl , nommé Barckman ,
lui confia la chaire de théologie de son sé-
minaire d'Amersfort , emploi quil remplit
avrc tout le zèle d'un enlhousi iste jusqu'à
sa mort, arrivé»- à Rhinwik , près dUlrecht,
le i décembre ITol, à soixante-quinze ans.
Du RENVERSEMENT tlpx Hbcrlés de VEglisc
gallicane , dans l'affaire de la conslilulion
Unigenilus. 1710 ou 17i7, 2 tomes in-12.
I\L Le Gros fait ici montre d'un zèle qu'il
n'a pas pour la conservation de nos droits
légitimes (1). il a cru qu'en se couvrant de
ce spécicuv prétexte, il séduirait plus aisé-
ment le peuple, et surprendrait même des
personnes plus éclairées, il s'est trompé. A
peine son livre parul-il , qu'on publ a une
Lettre à un sei(j7ieur de la cour, qui dissipa
en peu de mots cet amas de chicanes et tout
ce vain étalage d'érudition. On y démontra
les trois propositions suivantes.
Première proposition. Le jugement porté
à Rome par la constitution Unigenilus n'a
rien de contraire à nos libertés, d'où il suit
que la première pailie du livre duRcnvcrse-
vient des libertés, etc., laquelle contient plus
de trente abus prétendus de ce jugement,
n'est qu'un tissu de faussetés.
Seconde proposition. La constitution a été
reçue en France d'une maiiière très-con-
forme à nos lilx'rtés. Par conséquent, qua-
rante autres abus qu'on impute à celle ré-
ception dans la ^econde partie du livre sont
autant de chimères.
Troisième proposition. Dan^ l'éiat où sont
les choses , par rapport à la constitution
Unigenilus , on ne peut refuser de s'y sou-
mettre,sans violer les lois fi)udament,iles do
Vl'Aal , ( t sans faire à l'Kgli.se gallicane le
plus grand outrage (lu'elle |)uisse recevoir.
Ces trois propositions, si clair, s et aisées
à établir, renversrrcnl de fond en »0!i\l)le tout
l'édifice du chanoine ;i|M)slat.
En général, Le Gros et île ouvertement,
dans ce livre*, le système de Ric.her ci do
Marc-Antoine de Doiiiinii. On y .il , tom. I ,
page 346, que « tous les pasteurs cl tous les
peuples fidèles possèdent en tout temps le
f md et la propriété des clefs. »
Mémoiue sur les droits du second ordre du
cierge, 1718, in-i".
Cet ouvrage , qui renferme le même sys-
tème que le précédent, fut proscrit par arrêt
du conseil du roi de France , du 29 juillet
173.3.
DiscoiRS sur les Nouvelles Ecclésiastiques.
Sans nom d'auteur, de libraire, ni de ville.
ln-4% 7 avril nSo!
Voici le jugement que porte de cet ou-
vrage, écrit avec emportement cl malignité,
un des plus grands jansénistes, M. Petit-
Pied, dans sa fameuse Lef-re, imprimée en
décembre! 17.'}o : « C'est une chose incom-
prihensible, dit-il, p. 4, (jue l'apologie
qu'un célèbre théologien des nôtres a osé
entreprendre de Vautcur des Nouvelles Ecclé-
sinsiiqups. L'air de la Hollande est CDUla-
gieux. Le convul-ionismc, monté sur le figu-
risme a pénétré dans celte province; il y a
infodé presque toutes les tétes : le bon cœur
de notre théologien fait illusion à son esprit.
Parmi les appelants qui ont de la réputation,
il est le seul qui ait l'ail une si t inéraiie en-
treprise ; aussi n'esi-il avoué d'aucun de ses
conlr.''res, et nous sommes ici bien autorisés
de leur part à la désavouer. »
Pour montrer combien cet écrit ae Le Gros
est indigne d'un chrétien , nous en allons
rapporter ciueiques traits ; ils sont si mons-
trueux , que leur difformité suffira pour en
inspirer une juste horreur.
Page 2. La bulle, considérée par le fond,
se décrie d'elle-même. L autorité d'une pré->
tendiC acceptation universelle dont on la pare,
les interprétations et les commentaires dont
on In courre, ne font qu'augmenter sa diffor-
mité et sa laideur naturelle.... Le nom du pape
ne fait que lui imprimer une efficace d'erreur,
qu'elle n'aurait point sans cela. Combien do
protestants rougiraient d'employer des ex-
pressions si atroces?
Ibiil. Mais A qui en veut ce monstrueux
décret? Il va insulter le Tout-Puissaîit jus-
que dans sa redoutable sainteté. Ksl-ce donc
Luther qui parle de la lulle de Léon X?No:i,
c'est le .^ieur l.e Gros: et ce même homme
qui vient de vomir ( outre la constitution de
si affreux blasphèmes, nous vante après cela
tranquillement la candeur^ la simplicit-' , ta
douceur, la patience des gens de si secte. 11
ne lui man(iue plus (pie d'eu vanter la mo-
destie, lui qui a l'audace de dire, page 4,
(|u'un jaiisenisle esl un homme qui réunit
d ns sa personne, avec la foi et le mérite , lu
jirobité et la piété.
>'eu!-on savoir si à tant de vertus le jan-
séniste ajoute le respect pour les puiss.inces
ecclé.siasiiques ? Qu'on écoule le Réfugié.
L'épiscopat, dit-il, page "i, était avili et rem^
pli de sujets qui n'avaient d'autres lumières
(I) F/;iiileiir de ces rént;xions caiploie. en parhnil falLiil bitn (cuir, il y .1 cent :uis, dans un journal ou
des (iréleiiducs lib. rlés g.iliicancs, nn langage qu'il dan^ nn livre qn'on vonl.iii pultii.r.
r:r.
tuo
(:\\o
■>H
qtie celles (luils (traient j)ui!i('es à Saint~Sul-
pice ou dans îles écoles cnore plus stispeclcu.. . .
Au milieu de la capitule du royaume, a'éte-
vnient des séminaires et des écoles pnhliijuvs ^
où l'on faisait profession d'cnsei ,ncr les fables
vllramont lines avec le molinisme: et c'était
dans ces sources empoisannées que la 7iohlesse
française qui se deslinail à iéiat ccelcsias-
tiiiiie allait puiser, et c'est là que se formaient
les évéqucs.
Unlin , pour joindre nux vices du cauii'
ralisnidilé el les défauts do l'esprit, Lo Gros
nous donne, pa^o 17, conuno t«ne chose ca-
pable do rajeunir l'I^gliso ou du moins do la
consoler dans sa vieillesse ( le croir.iit-Oii ? ) ,
l'abdication volontaire de l'évéque de Saint-
l'apoul , de col infortuné prélat qui fut lo
jouet et la viclinii; du parti. Au reste, Lo
(iros est un des chefs du parti des (iguristes.
11 n'a pas rougi d'onsoip;ner publiquement,
dans les écrits qu'il a dictés u Ulrcclit, qco
le grand prêtre //(//, déposé du sacerdoc,
nous marquait clairement quo le pape serait
bientôt déposé, parce qu'il a prévariqué à
l'exemple à'JIéli. Dans celte ridicule pensée,
voici comme il a expliqué ces paroles du
premier livre des Rois, chap. 2, Suscitnho
mihi sacerdotem fide'em : Nous aurons bien-
tôt un pape juif {Voyez Etemare). Avouons,
après cela, que tous les fanatiques ne sont
pas dans les Cévcnncs, et qu'un pareil appro-
bateur des Nouvelles ecclésiastiques est î)ar-
faitemenl assorti au mérite du libello tlont il
a pris en main la défense {Voyez Fontaine).
Réponse à la Bibliothèque Janséniste, avec
des remarques sur la réfutation des cri-
tiques de M. Bayle , et de^ éclaircissements
sur les lettres de M. de Saléon, évéque
dellhodez, à M. Jiossuet, évêjue de Troi/es.
Nancy, ausdépcnsde Joseph Nicolai, 1740.
I11-I2, 408 pages.
Le Gros , dans cet ouvrage, veut faire
passer le jansénisme pour un fantôme. Il dit
toujours : Les prétendus jansénistes , ceux
(ju'on nomme, ceux qu'on appelle, ceux à qui
on donne le nom de jansénistes. 11 rougit de
son nom ; il a raison. i
Il ne veut pas non plus que le système de
la délectation victorieuse soit l'Iiérésie de
Jansénius ; il trouve mauvais que l'on con-
ïonde la délectation victorieuse avec la né-
|cessitante. 11 va plus loin; il prétend qu'il en
est peu qui tiennent le système de Jansénius
sur cet article, et que presque tons font pro-
fession de suivre t'écoh de saint Thomas
(p. 5).
11 appelle triviale l'accusation do confor-
mité avec Calvin et Luther^ etc. Mais si cette
accusation est triviale, n'est-ce point parce
que le crime qui en ( st l'objet saule aux
yeux de tout le monde ? Los catholiques , les
calvinistes, les luthériens, la voient tous,
cette con/bnm7^, parce qu'elle est en effet
Bensible et palpable. On définit quelquefois
un janséniste, un huguenot qui va à la messe.
Pourquoi? parce qu'il est évidi nt qu'à la
messe près , le janséniste b'accordi* avec
le huguenot. Encore, sur la messe même, i i
Dictionnaire des HénÉsiES. II.
dilTéronco n'est-clle pas aussi grande qu'on
le pense.
11 est, (page 0) extrêmement embarrassa
des excommiinicalious ipso facto (]un l'on
encourt eu lisant lei» livrer dont la lecture
est (lérendue sous cette peine. Pour &'y sous-
traire, lui et les siens, il pr/lend que celte
défense est dans ces bulh.s uwe clause abusive.
11 loue ( page 80 ) Saint-Cyran aux dépens
de .«ialnl Vinrent de l'aul, sur (|uoi il a été
solidement réfuté par M. Collet, dans son
livro intitulé : Lettres critiques sur différents
points d'histoire et de doyme , adressées à
l'auteur de la liéponse à la liibliolhèqxie Jan
séniste , par M. Le Prieur de Saint-lîdme
nkh. Ces lettres nicttonl en pouirc tout ce
quo dit iM. Le Gros, soit en faveur de Saint-
Cyran, soit contre saint Vincent de Paul.
11 prétend ( page 15 ) que c'est une imper-
tinence { car il aime beaucoup ce terme) de
dire que le système do la délectation victo-
rieuse conduit' au quiélitme, cooime si la
chose n'était pas démontrée.
ra;.îe 18, il attaque lo saint et savant arche-
vêque de Vienne, M. De Saléoti, sur les trois
Lettres qu'il a adressées à M. Bossuel, évéquc
de i'royes.
Page 67, en parlant de M. l'( véque de Mar-
seille, il dit : Un M. de Belsunce; mais quel
autre qu'un Le Gros peut parler avec si peu
de respect d'un des plus respectables prélats
du royaume?
Il suppose que c'est le sens de Calvin , qui
a été canilamné dans les cinq Propositions, el
il ne dit sur cela que ce qu'a dit sa secte ,
dans l'écrit à trois colonnes, etc.
Ce vieux hérétique a l'insolence de pré-
tendre que quand on transgresse une lo*
souvent, elle n'oblige plus, et qu'ainsi,
parce qu'on a transgressé la bulle d'A-
lexandre VII, il n'en doit plus être question,
C'est donc pour cela que la secte ne cesse
de se révolter contre les lois les plus solen-
nelles ; c'est afin de pouvoir ensuite tirer de
sa révolte même le droit d'infirmer la loi ,
comme si la multitude des prévaricateurs ,
des pécheurs , prescrivait contre les com-
mandements qu'ils violent.
Page 63, il dit avec complaisance, qu'au-
cun évêque n'a excommunié.... n'a fait pour-
suivre par les officiaux , n'a fait refuser les
sacrements t etc. Proposition fausse, mêuiC
dans le temps qu'il osait l'avancer; mais
devenue bien plus fausse encore , depuis
l'impression de son livre. On voit par là
combien il est nécessaire que les évêquea
agissent avec vigueur, combien sont loua-
bles ceux qui l'ont fait, quelle conséquence
tirent les novateurs des ménagements qu'on
a pour eux : on fie les écrase pas, donc ils
n'ont pas tort; c'est leur raisonnement.
Il soutient en plein le richérisme, et il est
surpris, dit-il, page 80, qu'on ail souscrit
en France à la condamnation de la 90* pro-
position de Quesnel.
Manuel du chrétien, contenant le livre
des Psaumes, le Nouveau Testament et l'Imi-
tation de Jésus-Christ, avec l'ordinaire de
18
555 DlcriON.NAlUE DES JANSENISTES.
la me$$e. A Colofïne, aux dépens de la com-
pa^^nie. 17i0, io-lS.
li a été imprimé à Utrecht, sous le nom
de Cologne, el réimprimé à Paris.
Tout le monde sait qu'on a fait une inQ-
nilé d'éiilioos du Nouve.iu Toslamenl do
Mons ; qu'un a publié aussi de'^ psautnos al-
tores et corrompus, el dos traductions in(i-
ùèles de l'imilalion de Jésu^-Cllrisl. Le Ja-
nuel dont il s'agit réunit ces trois olijcts
dans un très-pelit volume d'une impression
nompareille. La traduction du Nouveau Tes-
lameot est plus mauvaise, plus inGdèlo
que celle de Mons. Pour la version des Psau-
mes, on avertit dans la préface qu'elle est
f.iile sur le texte hébreu. Mais pourquoi
abandonner la Vulgale, seule version au-
thentique, et dan? un livre qu'on adresse
aux lidèies, sans excepter aucun état, leur
856
présenter le texte hébreu? Pourquoi, puis-
que c'est une œuvre du pirti, si ce n'est
aûn de traduite plus impiinément, d'une
n>anièrc qui favorise l'erreur; le texte iié-
breu étant beaucoup moins connu que celui
de la Vulgate?
GUDVEll (N ), curé de Saint-Pierre-
le-Vieux, à Laon, dépouillé ensuite; do ■= i
euro, en punition de sa révolte contre l'E-
glise, connu depuis en plusieurs endroits et
pen<lant plusieurs années sous le nom de
M. Duchd(eau, mort dans le lieu de sa re-
traite, le 3 septembre 1737, après avoir re-
nouvelé son appel ot son adiiésion à MM.de
Scnez et de Montpellier, el mis dans son tes-
tament toutes sortes de lilasphèmes conlro
lu bulle.
La coNSTiTUTtON Unigcnitus, avec des re-
marques et des noies. In-i2.
Il parait qu'il y eut plusieurs éditions de
cet ouvrage; celle de Paris, 1713, 220 pages,
Il ne fallait pas moins qu'une tète aussi
folle el aussi impie que celle de Gudver
pour concevoir l'idée fanatique qui remplit
tout ce libelle.
Gudver prétend que, par la Constitution,
Jésus-Cîirist est excommunié ; et, en consé-
quence, il a dressé des prières pour honorer^
dit-il, page Gl, le mystère de Jésus-Christ ex-
communié. Un autre siupôt de la secte a fait
faire une estampe qui représente Jésus-Christ
dans le désert, el le diable, qui, pourten.cr
Notre-Seigneur, lui présente la Constitution.
On voit, par ces traits odieux, que Jésus-
Ciaist lui'Uiémc est devenu le jouet de ces
hypocrites, qui font a leur gré servir sou
nom adorable, ses paroles, ses actions, à \\\-
>ilissemcnl de îa religion, sous prétexte de
déciier la bulle.
Gudver (pag. 10 de l'Avcrtissemont) ose
avancer que toutes les fois qu'on attaque un
janséniste, on attaque Jésus-Christ même;
et que, comme Jésus -Christ (ut lapidé
dans la personne de saint Etienne , il est,
par exemple, emprisonné dans la personne
du sieur V^aillant, qui se disait Elie, de M. do
Montgeron, cl de tant d'auires dont les infâ-
mes convulsions ont mérité et les anathè-
me de l Eglise, et l'horreur des fidèles, et
l'animadversion des magistrats et l'exécra-
tion de la postérité.
Au reste, chaque page de ce détestable
écrit est remplie de blasphèmes, de calom*
nies atroces el de tout ce qui peut révolter
un cœur chrétien cl un homme raisonnable.
GUENIN (Marc-Claude), connu sous le
nom d'abbé de Saint-Mauc, naquit en 1730 à
Tarbes. Elevé au séminaire d'Auxerre sous
l'épiscopat de M. de Caylus, il y suça les prin-
cipes que favorisait ce prélal(t?oye«MouTON),
après la mort duquel il se retira en Hol-
lande, oii il termina sesé'udes. Il fut ensuite
porte au titre... : Aigmentée du système des appelé à Paris pour y rédiger les Nouvelles
jésuites opposé à la doctrine des propositions
du P. Quesnel, et d'un parallèle de ce. système
avec celui des pélagiens. L'éditeur dit, dans
son Avertissement, que ;^on but est d'mspi-
rer toute l'horreur que mérite ta bulle.
Entretiens sur les miracles de M. Paris.
173G.
Gudver, écrivain peu sensé, s'étend fort
au long dans le troisième de ses Entre-
tiens, sur les prétendus cîianjçoments arrivés
à la jambe de l'abbé Dcsciieranl; et, après
avoir entretenu le public sur cette imperli-
nence, il ose dire, page 110, que la jambe de
(et abbé s'allongea de cinq pouces. Qin) penser
d'un auteur qi'i conte séricuscmenl de pareil-
les fatuités? Ne sait-on pas qnocet abbé, par-
tisan ridicule du d acre Paris, après s'être
donné si longtemps en spectacle, et avoir
été la fable du public, par tant de scènes
indécentes, a eu la confusion de s'en re-
tourner dans son pays, avec la jambe aussi
défectueuse qu'auparavant , et la répulati >a
plus (létrio que jamais? Voyez Bescuerant.
j£su8<CoRisT sous Vanalhèmc.
ecclésiastiques; il y travailla sous Je norn
iVabbé de Suint-Marc, el se montra le digne
successeur do son devancier Fontaine de La
Roche; la feuille n'en fut pas plus modérée
ni plus respectueuse pour le saint-sicge.
Coinme il ne pass;iil pas pour un habile
théologien, Gourlin, Maultiol cl l'ahbé Moy
revoyaient les articles théologiiiues. Gucnin
rédigea les Nouvelles cccisiastiquesyAsquen
1793. A celle époque désastreuse, quoique
cette feuille eût constamment défendu la
constitution civile du clergé et prôné toutes
les innovations, le paiti crut qu'il était pru-
dent de cesser de l'imprimer dans la capi-
tale.Elle fut Iranp H.eeà Liirecht, où l'abbé
Mouton la fit n paraitro dans le même sens
et le même format, el la rédige i jusqu'à sa
mort arrivée en 1803. Les Nouvelles ecclésias-
tiques finiront avec lui. Lorsquo les temps
furent devenus plus calmes, Guenin tra-
vailla ux Aniales de ta religion, qui s'im-
])rim;:oni chez Desbois, cl qui étaient dignes
en tout de siiccédcr aux Nouvelles. {Voyez
Dksbois.) 11 parait qu'il n'était pas dans les
ordres sacrés, ou qu , tout au plus, il avait
Libelle de 07 pages, sans compter l'Aver- reçu Icsous-diacoual. Gucnin mourut à Pan*
li>5cmcnt et la Préface. le 12 avril 1801 •
j£)7
CUK
GMV.
8S?.
CiUFRAUD (noiiicur) n.i(|iiit en 1041 i\
Houcn.oulia dans la coiij,M-6galion dt^Saiiil-
Maur, eut part au livre inlilulé VAbbécom-
menduldire, et lut, pour cola, exilé A Au»-
bonrniii, dans la Hresso; de U\ il fut envoyé
à Fécan)p, puis à Uoueu, où il mourut eu
1715.
Ahiuogk dr la sainte Bible en forme de ques-
tions et de réponses familières avec des
éclaircissements tirés des SS. Pères et des
meilleurs interprètes, divisé en doux par-
ties, l'Ancien et le Nom eau Testament ,
troisième édition revue et augmentée.
Uousn, Nicolas le Boucher, 1711, deux v<»-
lumes iu-12. Publié en latin avec des prolé-
gomènes, à Anvers, 3 vol.Jin-8".
Tout n'est pas exact dans cet ouvrage, dit
Feller. On y trouve, eu effet, plusieurs pro.
positions condamnées dans Baïus et dans
Jansénius; par exemple, à la page 17 du
premier tome, après celte demande : Dieu
était donc obligé de donner la grâce au pre~
mier homme f il répond : Dieu ne peut faire un
corps parfait sans toutes ses parties, il ne peut
faire une créature intellecluelle, qu'il ne lui
donne sa grâce. Voilà l'erreur de Baïus, qui
disait que l'clat de la nature pure était im-
possible. Erreur inconcevable : car , si la
grâce était due à l'homme avant sa chute,
ce ne serait plus une grâce, mais une dette.
Le pélagianisme se trouve donc ici uni avec
le jansénisme; et c'est ^ainsi (]ue les extré-
mités se touchent, selon la remarque de
saint Jérôme.
2° L'Eglise nous enseigne que Jésus-Christ
veut sauver tous les hommes : Onmes homi-
nés vidt salvos fieri. I ïim., c. Il, et que Jé-
sus-Christ a prié non-seulement pour les
élus , mais aussi pour ceux qui ont le mal-
heur de ne l'être pas. Le P. Guérard insi-
nue .une doclrioe toute contraire, dans la
page 187 du second volume. Jésus-Christ,
dit-il, finit ses instructions en demandant à
son Père l'esprit d'amour et d'union, et la
grâce de la persévérance pour ses apôtres et
généralement pour tous ceux qui devaient
croire en lui, et à qui il devait donner sa
gloire.
GUÉRET (Louis-Gabriel) naquit à Paris,
fut docteur de Sorbonne, se fit connaître par
quelques brochures eu faveur des réfractai-
res aux décrets de l'Eglise, et des moyens
qu'ils employaient pour soutenir leur ré-
bellion. Il mourut à Paris le 9 septembre
1759, à l'âge de 80 ans.
MÉMOIRE sur le refus des sacrements à la
mort, qu'on a fait à ceux qui n'acceptent
pas la Constitution, et une addition con-
cernant les billets de confession, 1750. Bro-
chure, in-12 de 60 pages.
Tout ce libelle se réduit à deux proposi-
tions.
La première, que le refus d'accepter la
bulle est une faute trop légère pour mériter
la privation des sacrements.
La seconde, que quand même il serait
questioi) ici d'une raule grave, un curé n'tm-
rait pas droit pour cela do refuser l<'8 •acrc-
nients.
NouH ne parleront ici que du ce qui re-
garde la f^onslitutioM.
1. M.Guéiet a grand Hoin de répéter en
que les quesuellisles ont dit inilh^ et mille
lois, que la bulle est uniqucnuMit !(> tVuitdei
intrigues de la société; que les 101 proposi-
tions sont susceptibles d'un $ens vrai et or-
thodoxe (pag. 32); que ce n'est qu'fl forer de
glos(S cl d'interprétations sinistres qu'on a
pu leur attacher un tens faux et condam-
nable : qu'on peut les défendre, sans être
hérétique en aucune manière (pige 12);
qu'on n'est schismatique , que lorsqu'on
refuse de reconnaître le pape pour pape
et l'Eglise pour l'Eglise (pages 2'i.el25);
que ce n'est que par droiture, par déli-
catesse de conscience, par un inviolable at-
tachement à la vérité que ces opposants
refusent de se soumettre à la bulle (pige 37j ;
qu'i/s sont soumis à toutes tes décisions de
l'Eglise; qu'ils embrassent et qu'ils professent
tous les dogmes et toutes les vérités que
V Eglise enseigne, et qu'ils condamnent de
tort leur ccBur toutes les hérésies et les .';-
reurs que l'Eglise proscrit et condamne
(page li2).
Expressions, comme on voit, purement
janséniennes, et qui montrent évidemment
que l'auteur ne regarde nullement la Con-
stitution commo une décision de l'Eglise;
qu'au contraire, il approuve ceux qui refu-
sent de s'y soumettre.
Il les comble en effet d'éloges ; il les re-
présente comme les meilleurs de tous les
• chrétiens, et en un sens comme les seuls
vrais fidèles, tandis qu'il n'épargne ni les
invectives, ni les traits satiriques, à ceux
qu'il dit être leurs uniques adversaires.
11. Il prétend que les opposants ne sont
point coupables d'hérésie , et voici comme il
s'exprime, page 22: Quoique le pape et les
évêques aient pris les propositions du P.Ques-
nel dans un sens mauvais, condamnable et
même hérétique, en les proscrivant sous ces
qualifications ; cependant ceux qui n'y voient
point ces sens mauvais et hérétiques, et qui
ne les soutiennent que dans des sens vrais et
orthodoxes , ne sont point coupables d'hé-
résie.
L'auteur affecte ici d'ignorer que c'est ,
dans leur sens naturel que l'Eglise a con-
damné les 101 propositions, et que les ap-
pelants les soutiennent aussi dans le même
sens : d'où il s'ensuit que, si les appelants
ne soutiennent aucune erreur, l'Eglise est
elle-même dans l'erreur.
A la page 23, il dit qu'on n'a qu'à interro-
ger les opposants sur les questions dont il
fait le détail, et qu'ils y répondront d'une
manière qui ne laissera aucun doute sur leur
catholicité. L'écrivain^ qm parle avec tant
d'assurance, veut donc nous faire croire que
l'Eglise combat un fantôme, etqoe les er-
reurs qu'elle proscrit n'ont aucun défenseur.
m. Page 2*, il croit justifier les oppo-
sants accusés de schisme, en disant que le
schisme renferme toujours une séparation vo*
55^
lentaire de l^unxlé de l'Eglise, soil en se reti-
rant, soit en ne voulant pas en reconnaître le
chef. Or, ajoulo-l-il, il est visible que ceux
qui n'acceptent pas la bulle Uniç;pnilus, re-
connaissmt le pnpe comme le chef de VEylise,
etc. Etrange illusion de l'auteur I il ne veut
pas apercevoir la conlradiclion sensible qui
se Irouvi' entre le langacçe des op()05anls et
leur conduite. Ils reconnaissent le pape, et
cependant ils lui désobéissent, comme on rn
convient, page 2o, c'esl-à-dirc qu'ils parais-
sent le reconnaître en paroles , m.iis qu'ils
le méconnaisscnl en clïet ; et que s'ils ne
sont pas toujours sciiismaiiqnes par leurs
discours , ils le sont toujours par leurs
actions.
L'auteur avoue qu'ils désobéissent au
pape; mais désobéir au pape ncst-ce pas
désobéir à l'Eglise, puisqu'il est le chef de
l'Eglise, et que sans lui l'Eglise n'est pas?
Une pareille désobéissance est, selon l'ex-
pression île l'Ecrilure, une sorte d'idolâtrie:
Quasi stelus idololatriœ est, nolle acquiescer e;
mais, selon M. Gucrot, c'est droiture, c'est
délicatesse de conscience, c'est inviolable at-
tachement à latérite.
Et quelle hérésie ne peut-on pas excuser
par les principes qu'il avance? Selon lui,
page IG, il n'y a qu'à contester le sens des
propositions : c'en est assez. VEglise ne pré-
tc7id pas le fixer par sa condamnation Ne
pas se soumettre au jugement que VEglise pa-
rait faire du se)is de ces propositions, en les
condamnant , ou même le contredire, ne fut
jamais la matière d'une hérésie, ni l'objet des
censures de VEglise.
Y a-l-il après cela aucun concile, aucune
décision, uuciuiecensure, quelcs réfraclaires
Dc puissent éluder et même contredire iuipu-
néaienl? Toute fau.se conscience en celle
matière s'appellera délicatesse de con-
science, tout éclat se nommera droiture,
toute opiniâtreté sera inviolable allachement
à la vérité.
IV. Ces mauvaises raisons sont noyées
dans un tas dc paroles, et appuyées de diffé-
rents traits d'une inutile érudition, par les-
quels il rapproche assez mal à propos des
objets dont les circonstances sont tout à fait
dilTérentes , et quelquefois dlamétialement
opposées.
il met toutes ses forces dans riII>toire des
trois chapitres; conm.c si les auteurs catho-
li(iues n'avaient pas déjà suffisamment ré-
pondu à celle Iriviale liilticuUé.
Il convient lui-même, pa;;e 30, que si les
Occidentaux ne voulurent pas d'abord sou-
gcrire à la condamnation des trois chapitres,
c'était, suivant saint (îrégoire, par une er-
reur (le fait, et faute d'entendre la langue
grecque. Les opposants à la Constilution
ont-ils à alléguer une excuse dc cette na-
ture?
Les Occidentaux refusaient de souscrire,
parte que d'un c6té ils étaient attachés au
dernier jugement de l'Eglise, dans le concile
œcuménique de Chalcédoine, en quoi ils
avaient raison, etdel'aulre, ils supposaient
faussement que ce concile avait approuvé
DiCriO.NNAlUt, f)L6 J.'.iNSEMàTES.
5CC
les écrits do Thcodovet et d'Ibas, quoiqu'il
n'en eût justitié que la personne. En est-il
de mémo des opposants ? En rejetant la bulle
Uniyenitus, onl-ils quelque autre bulle sur
le jansénisme, dont ils puissent s'autoriser?
Ne rcjcltcnt-ils pas toutes celles qui ont été
auparavant publiées sur cette matière?
Les Occidentaux, qui refusaient de sou-
scrire, n'étaient nullement nestoriens ; ils
détestaient même le nestorianisme, et ne
soutenaient aucune des erreurs contenues
davis les tnis chapitres ; au contraire, les
opposants d'aujourd'hui ne rejettent la bulle
que pour soutenir, pour répandre leurs er-
reurs, contenues dans les Réflexions morales
du P. Quesncl.
L'Eglise toléra les évéques Occidentaux,
parce qu'ils n'étaient, comme je viens de le
dire, que dans une erreur de fiit, et que
celte tolérance ne pouvait avoir de mauvai-
ses suites. Mais l'Eglise peut-elle aujour-
d'hui tolérer des hérétiques, opiniâtrement
appliqués à îa propagation de leur perni-
cieuse doctrine ?
D'ailleurs, l'Eglise, qui tolérait en Occi-
dent les opposants au ciaquième (oncile,
gardait dans l'Orient une conduite toute
contraire; elle y poursuivait vivement ceux
qui n'adhéraient pas au jugement de ce con-
cile, parce qu'elle savait qu'ils ne refusaient
de se soumettre que par allachement à l'er-
reur proscriie. Or, tel est aujourd'hui le cas
cil se trouvent les opposants à la bulle Uni-
genitus.
V. Dc tout ce qu'on a vu dans celle pre-
mière partie il résulte que l'auteur est aussi
opposé à la Constitution que les autres rc-
fractaires; qu'il en a copié tout le langage ;
et que, s'il se dit acceptant, s'il a adhéré en
elTel au dernier décret de Sorbonne qui re-
connaît la bulle Unigenitus pour un juge-
ment dogmatique et irréformablc de l'Eglise
universelle, il n'a donc fait de cette bullo
qu'une acceptation fausse et frauduleuse.
Alors cominent faut-il le considérer?
Aussi, en parlant de la condamnation que
la Constitution a faite du livre des Réflexions
Morales, ose-t-il dire, page 31, que jusque-
là la piété des fidèles n'avait rien vu dans ce
livre que d'orthodoxe ; que les plus saints évê-
ques et les plus habiles théologiens, tels que
M. Bossnet, n'y découvr, tient que la doctrine
de la grâce efficace nécessaire pour toute
bonne œuvre, et une morale pure et exacte.
Mais croit-il donc que la doctrine de la
grâce efficace nécessaire pour toute bonne
oeuvre, soit une saine doctrine ? Ne délruil-
clle pas la grâce suflisanle, et dès lors n'est-
ce pas une doctrine hérétique?
Que dire encore de la hardiesse avec, la-
quelle il avance que jusque-là les fidèles
n'avaient rirn ru dans ce livre que d'ortho-
doxe f N'est-il pas de notoriété publique que
liî livre tles Réflexions Morales a dans tous
les temps été allaijué; qu'il a toujours scan-
''alisé les fidèles , Ci que M. liossuet, après
avoir essayé de le rectifier, à l'aide de six
vingts cartons qu'on lui promit de mettre,
>G1
GCll
renonça à lo dossein, et Almnilonna l'ou-
vrage à son malheureux sort?
VI. Quant à la seconde proposition de M.
Guérot, savoir (|ue (|iiai»ti in(^niii il s«'rait
question d'une laiitc gr.ive, un «-uré n'aurait
pas droit pour cola do refuser les saere-
nioiits, ce docteur n'emploie pour la prou-
ver «lucsi^pliisnies, p;iralo;!,isme9, faux piio-
cipes, conlradictioiis. Tour lo conl'ondre il
ne faul que ce raisonnement. On peut, selon
lui-même, p.i{!;c 'it>, à l'ailiclo de la uiorl.
l'cliiser le viaiique à un pcclicur publie, s'il
ne veut pas réparer le scandale qu'il a
donné. Or celui qui est noloiremenl opposé
à la bulle, est un i éthcur, est un j^rand jié-
clicur, un pécheur scandaleux, un péchiur
public; donc on doit lui refuser les sacre-
ments tant qu il refuse de se soumellrc à «e
jtipcmenl do^^matiquo de l'Ugliso univer-
selle.
GUET (Le chevalier Du), un des noms de
guerre de l'abhé Dui^ucf.
GUIBAUD (KLSTAC.nE), de la congrégation
de rOialoire, né à Hièrcs le 20 seplcmiiro
1711, élail par sa mère pelit-cousin de Mas-
sillon, qui chercha à l'altiier dans son dio-
cèse; mais Guibaud élevé dans d'autres
principes refusa de se rendre auprès de ce
prélat. Il ne voulut pas même prendre la
prêtrise, pour ne pas signer le Formulaire.
Après avoir professé les iiumanilés et la
philosophie à l'ézénas et à Condom, il fut
appelé à Soissons par M. Filz-Jamcs, et il
rédigea avec Valla et Chabot, le Dictionnaire
historique, littéraire et critique, publié sous
le nom de Barrât : c'est lui qui fournit l'ar-
ticle Sainl-Cyran. Il passa ensuite à Ly n
sous M. de Moniazet, et devint préfet des
éludes au collège de l'Oratoire. Après la
mort de cet ari hevêque, il fut accusé de jan-
sénisme et chassé du diocèse à l'âge de 77
ans : il se relira dans la maison de repos de
Marseille qui appartenait à son ordre, et il
Gl ie serment. 11 mourut à Hières, dans sa
famille en 1704. Il était ami de l'ablié de
Bellegarde, et fort ardent à répandre les li-
vres de son parti. Ses ouvrages sont '.Ex-
plication du Nouveau Testament, à Vusage
principalement des collèges^ 1785, 8 ternes
en 5 vul. in-12. Il y a fait entrer beaucoup
de passages des Réflexions morales : GémiS'
semenls d'une âme pénitente in-18, souvent
réimprimé. La 3^ édition a été augmentée
des Maximes propres à conduire un pécheur
à une véritable conversion. Ce livre à été tra-
duit en italien. La Morale en action, ou
Elite des faits mémorables, etc., contenant
le Manuel de la jeunesse française, 1787, in-12,
ouvrage destiné a faire suite au livre publié
par Bérenger, sons le même titre, mais qui
n'a pas eu le même succès. 11 a aussi rédigé
le^ Heures du collège de Lyon, et publié une
nouvelle édition du Catéchisme de Naples.
Il avait commencé une Histoire abrégée de
Port-Royiil, qui n'a pas vu le jour : tant
<!'aulres histoires com])Iètes et histoires
abrégées l'ont vu, qui n'auraient pas dû le
r.ui Jifiî
voir; mais qui, en le, voyant, ont manifesté
la hoiilo do icurii auteurs I
Gllini (Louis), piètre appelant, naquit à
Lyon en 1710, fut iiuelquo icmps de l'Ora-
toire, servit avec beauioup «le /èle le [)arli
desconvnlsiotinairesparsa('ollal)or;iti{»n iu\
Nouvelles crctésiaslifjues, et mourut au moi»
de janvier 1780.
Vi'ics proposées à l'tivfrur den Lettres pacifi-
quo (Le Faige) 17iJ3, in-12. - -
Il eut avec le même une eonhoversc sur
la loi (!u sileîice. (]et avocat avant publié, en
17î)8, un écriliiililulé : Lalénitimitéet luné-
ccssilé de la loi du silence, contre les Réfle-
xions d'un docteur en théologie, Gui<li l'atta-
qua dans u:<i lettre à V auteur de cet écrit,
dans le Jug/mrnt d'un philosophe chrétien
sur les écrits pour et contre la léijilimité de la
loi du silence, 17G»), in-12, et dans une let-
tre à i a'! leur des Nouvelles. Le Paige répon-
dit par le Vrai point de vue, cl Jacques
ïailhé, prêtre, écrivain peu exact, et hornnio
de p.'irti, publi i des Rei arques succinctes et
pacifiques sur les écrits pour et contre la loi
du silence. Celle controverse, qui est de 1759
et 17G0, prouve que ces gens, oui parlaient
tant sur la loi du silence, ne robservaient
guère. I
i)iAi.0GUF- entre un évêque et un curé sur les
mariages mixtes des protestants. 1775.
Dans cet ouvrage superficiel et déclama-
toire, Guidi plaide avec beaucoup de cha-
leur la cause des calvinistes. Ses sophismes
fuent dévoilés par le dominicain Charles-
Louis Ri; hard, dans Les protestants débou-
tés de leurs prétentions par les principes et
les paroles mêmes du curé leur apologiste.
Liège, 177G, in-12. Guidi fil une suite à
son Dialogue qui fut réfuté ingénieusement
par le iv.ême religieux, dans les Cent ques-
tions d'un paroissien, Liège, 1776, in-12-
ïout l'ouvrage du prêlre janséniste, de-
venu avocat des calvinistes, fut mis au néant
par le livre de Jean Pey, intitulé : La tolé-
rance chrétienne, opposée au tolérantisme
philosophique, ou lettres d'un patriote au
soi-disant curé sur son Dialogue au sujet des
protestants. Fribourg, 1784, in-12.
GUILBERT (Piebre), tonsuré, naquit à
Paris en 1C97, fut précepteur des pages de
Louis XV, donna les Mémoires historiques et
chronologiques sur l'abbaye de Port-Royal,
3= partie, de 1G68 à 1752, Utrecht, 1755,
7 vol. in-12; et la première partie des mê-
mes Mémoires, depuis l'origine jusqu'en
1G52, Utrecht, 1758, 2 vol. La deuxième n'a
pas été imprimée. Ouvrage minutieux et
empreint d'esprit de parti. Guilbert donna
encore la traduction de l'Amor pœnitens de
Ncercassel,3 vol. in-12, eiJésusau Calvairet
1731, 1 vol. in-12. Il mourut en 1759.
GUILLEMIN (Pierre), religieux bénédic-
tin de la congrégation de Suint-Vanufs et de
Saint-Hudulphe.
Commentaire littéral abrégé sur tous les li-
vres de l'Ancien et Nouveau Testament,
563 DICTIONNAIRE DES JANSENISTES, 5G*
avec la version française. Paris, Emcri , sau, insinue le dé(c8(able dogme de Calvin
1721. sur la réprobation positive; cl, à l'occasion
Commentaire abrépé de celui de dom de l'arrhe, «ne des principales erreurs de
Calmet, n)ais fort au-dessous de l'original. Qnesnol, savoir que l'Eglise n'est composée
Le P. Guillemin, parlant de Jacob eî d'E- floc des seuls prédestinés.
H
HABERT (Louis) naquit en 1675, à Blois; et de persévérer, s*ITs sont dâtis la vertu,
fu! successiveniont iirand vicaire do Luço», que de leur persuader que la résistance au
d'Auxerre, d Verdun et de Châlons-sur- plus grand plaisir, est au nombre des choses
Marne; puis il vint à Paris et se r( tira en moralement impossililes, qui n'arriveront
Sorbonne, où il décida des cas do conscience jamais; qu'en un mot, celte résistance est
jusqu'à sa mo;t, qui arriva on 1718. L'aulonr dans la pratique une chimère, dont il serait
du Dictionvaire des livres jartsénistfs, dit ridicule de se flatter?... Nous sentons, di-
Feller, l'appelle un janséniste radouci, qui^ rcnt presque tons les hommes, que nous
par des routes obliques^ revient toujours au fioûiotis un plus grand plaisir dans le vice
système jnnséni-n. Haberl «ivait appelé , il que dans la vertu....
mourut dans son appel. i>a résistance de notre volonté à ce plai-
_,.,.. ... I- j sir toujours victorieux est chimérique. Elle
Theolofjui dogmattca et mornlts, adusimse- ^^^ au nombre des choses qui ne furent cl
rntnarii Caihcdaunmsi^.i i09.- Autre édi- „^ g^ront jamais. Quœ movaWer imjwssibilia
lion, 1 ans, biliiol, 171/1. ^^^^j^^ nunquam existunt. Il al c]a\r comme
Aussitôt que ce livre parut, on publia le jour que ce principe mène droit au dése-
suc'ossivement trois écrits (la Dénonciation, spoir de la vertu, cl aux vices les plnslio !-
la Suite de la dénonciation, et la Nouvelle toux sans aucun romoids: Desperantessemet'
dénonriallon de la Ihéoldgie dogmaliqiic et ipsos Iradideruntimpudicitiœ.
morale) où l'on fit voir combien cet ouvrage En vain (continue le prélat) le sieur Hs-
est infecté de rhérésie de Jansénius. Voyez bert, qui a fait un pas si dangereux, voudra
IPastel. re: uler, en criant aux hommes prévenus du
C'est aussi pour ce sujet que plusieurs goûl de leurs passions: vous avez le pouvoir
évéques le condamnèrent: M. l'évéque de physique de les vaincre. Les comman-
Gap par son mandement du 4- mars 1711, et déments de Dieu, lui répondront-ils, nous
M. de Cambray, le gr md Fénclon, par sou sont, de votre propre aveu, moralement
ordonnance et instruction pastorale du 1'' impossibles. Il nous est moralement im-
mai de la même année. D'autres se conlen- possible d'être chastes, sobres, justes etmo-
tèrent de l'ôter aux jeunes chrc.de leurs dcrés, c:îr nous seu'ons beaucoup plus de
séminaires, ainsi que fit M. l'évéque d'.V- délectation ou déplaisir à suivre nos pas-
miens, sions, qu'à nous faire une violence cotiti-
Pour l'illuslre Fénclon, il condamna celle r.uelle. A quoi nous «ert votre pouvoir
théologie, comme renouvelant le syi^tême de physique qui ne sera jamais d'aucun usai',c?
Jansénius., sous un langage d'axitant plm c'est de vous-même que nous avons appris
contdfjieu^x qu'il rst plus flotteur, et co^.'nie que tous nos efforts seraient vains, cl (juc
fournissant un parti des fucililés pour parai- les vertus sont pour nous au nombre d s
tre nnli-jant'éniste , en soiitenant tout le 'an- choses qui ne furent, ni ne seront jamais,
séniime. (pngc 10.) quœ nunqunm exxstu„t. » (Pages k cl 5.)
Il dit (page 1) Vw'il a reconnu qu'on ne l'ieu n'est donc plus illusoire que ceteiine
peut ici tolérer le texic du sieur Jfaberi, sans de irorale qu'emploie Ha! ert pour insinuer
tolérer celui de Jansénius, ni rond 'Viner celui plus doucement celui de Jîf'cf ^lïe qui esl si
de Jeinsénius, sans condamner cusu celui du odieux aux catholiques. M. i:i laissons les
«iVjir // bert. mos «lui ne sont rien tout seul», cl venons
Que Itmiquc différence qu'il y ail entre au fond de la chose.
Jansénius et lui, se réduit aux seuls terme < de Ilahcrt lui-même présente de sa propre
morale, et de moialement. Jetnscniu^ a ad- mai;! la clef de tout son système, en nous
mis une nécessité et u'c impuissance quil dis t la raison sur laquelle il se fonde [H)ur
îfommp sim; les: yif. Unheri admet une néces- donaer le nom à'i morede à sa nécessité.
site et une impuissance qu'il nonme morales. C'est que cette nécessité est sans violence,
(Pige 2.) ni cotirainic, et qu'elle opère eu délectant,
Cette nécessité morale est, selo) ce doc'eur, quia delcctundo opcratur. \ oilà donc Ja^sç-
c elle que nous ne vaincrons jamais, quoique nius autant justifié que Habcrl, puisqu'il
n^us puission', la vaincre. M;is, s'écrie ce n'admet, comme le théologien, qu'une né-
giand prélat: « Qu'y a-t-jl de pins penii- cossilé, qiii ne doit être nommée que mo>o/e,
cirux que dViiseigner au monde qu on ne parce qu'elle vient du pl;iisir. Voilà les cinq
résille jimais ni en bien ni en mal, au plus pro|)osition9 qui sont pures et innocentes,
grand plaisir, qimiqn'on .-lil je ne sais quel Eu conséquence de ces principes, II, iherl
pouvoir plivsiquc d'y résister? (ju'y a t-il do dit en parl.int des hommes damnés, que
plus cap.>l)lr (r<Meraux honune» toute cspé leur volonté étant mal disposée, et privée eJe
i.ince de «n corriger, «'il» font dans Iq vji e ( (oi4t fcCQUrs iif qrdiç, €ft (Qttjow'f d^fCfW"
aOfi
IIAK
Il Al)
Sfcfl
née à pécher, par une ccrtninc nércs-sUé, ri'^n
absolue, mais morale. Sclcu lui donc, une
n6c('88il6, quelque in^vi'.ihlo cl invincible
nuVllc 9i)i(, n'«nl q»'o morale, pourvu (jn'cllo
oph-fi en ilélcctanl ; ol lo8 damnés (roiivanl
uno (U'iedalion iWc révolter centre Dion, I.i
nécessilé qui les emnéilio de se cunvorlir,
esl une nécessité morale. Suivant ce langage,
riuMirouse uécossilc, où sont les bienheu-
reux d'aimer Dieu, n'es! ;iU8si que vwralc,
puisqu'elle vient d'une suprême délcilalion.
Ainsi, selon M. Habert, il n'y a dans lo eiel,
ni dans l'enfer, qu'une néi:essilé morale,
(juclque invincible qu'elle soit; et la néres-
silé qui détermine les hommes sur l;i terre,
nest nommée morale que comme celle qui
détermine les bienheureux au ciel, et les
damnés dans l'enfer.
Ce système étant ainsi développé, M. de
réneloii représente combien il est capable
de renverser les régies de la piété, de la pro-
bité, et de la pmleur. Sur quoi il s'écrie:
N'e.-t~il pas déplorable que les théologiens qui
déclament sans cesse contre les moindres ap'
parenccs de relâchement, établissent par leur
syslcme des principes qui mèncitt à l'épicu-
risme le plus impudent?
Feller, après avoir rapporté ce qu'on vient
d ' lire, dit, article IIabert: la partie dogma-
tique et la partie morale sont traitées dans
cette théologie avec aulaîit do solidité que
de précision ; il y a cependant des choses
qui prêtent à la critique, Fénelon l'a censu-
rée avec sévérité.
Pratique du sacrement de pénitence , ou Mé^
thode pour l'administrer utilement, im-
primée par l'ordre de M. Vévéque de
Verdun (Hippolylc de Bélhune, mon appe-
lant). Paris, 1714, 1729, etc.
Cet ouvrage est partagé en six Traités,
dont le premier regarde les qualités du con-
fesseur, qui sont la puissance, la sainteté,'
le zèle, la science et la prudence. Nous
n'observerons rien dans le premier chapitre,
sinon que l'auteur a fort mal traduit le quin-
zième chapitre de la 23' session du concile
de Trente; car au lieu que le concile dit que
les Rép;uliers ne pourront confesser sans
l'approbation des evéques, le sieur Habert
dit qu'î7« ne le pourront faire à iinsuetmémû
contre la volonté des pasteurs. Or, par le
terme de pasteurs (comme il est visible par
la lecture du livre), il entend les curés, dont
assurément l'approbation n'est nullement
nécessaire pour rendre l'absolution valide.
C'est par le second chapitre que M. Haber
commence à montrer que ra pratique est
impraticable, dit le théologien de qui nous
empruntons cette appréciation; il faut con-
venir néanmoins, est-il dit dans le Diction^
naire historique de Feller, tom. Vlll (Paris
Méquignon-Havanl , 1828), que ceiie pra-
tique est fort propre à corriger la pratique
contraire, devenue commune, et qui le de-
vient tous les jours davantage, à mesure que
l'esprit et li s sentiments d'une vraie péni-
tence deviennent plus r;)res. Habert d(;nc,
f uivnnl Je théojoîîior!, vent ni'p tout confes-
fleur ne «oit plus «njct ni nu p/ubé morlol,
ni au péché véniel ; et quot(|u'il avoue que
cette obli^alion est comme celh' du premier
conimanileuieiii , (|ui no s'accomjilira par-
failemoMt qu'en l'autre vie, cependant il fait
tellement dépendre de là le fruit de ce ainl
ministère quo, s'il en est cru , perHomie
n'osera s'y cngaper. H en exclut même lei
bons reliqieux, parce qu'ils ne font qu'a$pirer
à In perfection, et qw les confess'urs (selon
lui) doirenl l'avoir acquise page 30, et dans
l'édition de 17:29; page W).
Pour la science, qui est la matière du
quatrième chapitre, le sieur Habert veut qu<i
le conlVsseur soit si savant que, s'il a ob-
servé la règle qu'il donne lorsqu'il a été
grand vicaire, il n'a permis à personne de
: confesser.
Le second Traité est de la confession.
M. Habert y charge le conlesseur de faire ut
si grand nombre d'interrogations inut les,
qu'avec sa méthode il n'est pas possible de
I confesser plus d'une personne en un jour.
Nous ne croyons pa:> (in'on puisse mettre ce
Traité et le suivant enire U'^ main d'un
'jeune curé, sans se rendre cuupaMe de l'abos
'qu'il en peut faire.
r Dans le quatrième Trailé, qui est de l'ab-
! solution, l'auteur ne veut ])as qu'on la donne
à ceux qui ont des procès, jusqu'à ce que
leurs procès (page 395) aient exterminés
Etrange pratique! car de là il s'ensuit (jue
le tiers ou la moitié d'un diocèse ne fera pai
ses pâques. H s'ensuit encore qu'une bonne
partie des prêtres et des évêques ne doiven'
' point dire la messe, puisqu'ils ont des pro-
cès. M. Habert dira sans doute que les évo-
ques et les prêtres savent plaider sans bles-
ser la charité; mais, si cela est vrai, les
laïques le peuvent donc aussi , et c'es»
ce que M. Habert devait leur apprendre
dans le confessionnal, plutôt que de leui
interdire les sacrements; car, enfin, si le
procès dure toute la vie du pénite it, le voilà
donc excommunié pour toute sa vie.
Notre docteur prétend que, quand on re-
marquerait dans pelui à qui on a différé l'ab
solution beaucoup d'amendement, il ne (au'
pas l'absoudre (page 307). Quand ess-ce
donc qu'on l'absou ra? Peut-être qu'il re-
tombera encore, dit M. Habert ; mais si l'on
n'absout que ceux qu'on esl parfaitement
sûr qu'ils ne retomberont pas, à qui d jn-
nera-t-on l'absolution ? doit-on s'attendre
qu'elle rendra les hommes impeccables?
Dans le cinquième Traité, il parait que
M. Habert compte pour rien l'efficacité de la
prière pour expier les pécliés ot pour obtenii
la grâce de s'en corriger. Il compare les con
fe.ssours , qui donnent des chapelets à 61 e ,
à des médecins d'eau douce qui ordonnent
de boire de la tisane (page 399, édition de
1729, p. 475, p. 4-12). Mais s'il avait confessé
des paysans, quelle prière leur aur;i!-il
donnée à réciter qui vaut mieux que 10; ai-
son dominicale ,ct i'invocaiion de la sainte
Vierge?
Ce docteur prononce, à la page 395 (édi-
tion de 1729, page 475), (^li'une absolution
567
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES*
'^ft
(?S
tnlide est inutile à un homme qui ne se cor-
rige pas. Coite proposition est Irès-fausse ,
piiisque l'abso ut on valide confère la grâce.
Kiifin M. Habert montre, dans tout ce
Trailé, le peu d'cxpérienrc qu'il a dans l'ad-
minislralion du sacrement de Pcnilencc. Il
ordonno (paac 411) à des gens de travail do
faire des abstinences, des jours de fèlcs et
de dimanches. Il dit que la pénitence doit
durer tout autant (jue la tonlaiion ; où cola
va-l-il? Ignorc-t-il donc ([ue la pénilcnce
quo je fais aujourd'hui, si je suis en étal de
grâce, est nioriloTC pour l'avenir? 11 e\igc
que tous les confe>seurs aient une expé-
rience consommée. Idée bizarre. Comment
s'acquiert celle expérience? C'est sans doute
en cun'essant. Pour confesser, il ne faut
donc pas attendre qu'on ail une expérience
consofuir.ée. Or, noire rigoriste la-t-il ja-
mais eue celle grande expérience? Ceux
i|ui louent ses principes doivent donc em-
pêcher qu'on ne fasse des prêtres à 25 ans,
et qu'on ne donne des cures à de nouveaux
prôlresl
CoîtsiLTATiON sur Vappeh imprimée à Châ-
lons, in-12de2V pages.
Celte faible Consultation en faveur de
l'appel suppose partout l'héréliquc doctrine
que l'Eglise dispersée n'est pas inlaillible,
qu'on en peut appeler à 1 Eglise asspml)lée ,
et que cet appei est non-soulemcnt décotutif,
mais encore suspensif. Elle est (!u 21 mars
1717, cl se trouve signée par Habcri, J. Le
Mcur, Lomhcrt, L. Ëlics Diipin, de la Caste,
curé de Saint-Pierre dos Arcis, et /.. Hideux
curé des Saials-snnocenls. Elle est apnrou-
rée par trois grands sjcaires de Châlon?,
L'iigv.eau de V ancienne, *Taignier et J. Gillot.
IIAMON (Jean), docteur en médecine de
la faculté de Paris, né à Cherbourg en Nur-
manîlie, vers 1C18, mourut à Porl-Royal-
dcs-Champscn 1C87. Il était depuis 30 ans
dans ce te reirait ', à laquelle il se consacra
pour acquérir des vertus ; mais il ( choua tou-
jours devant celles qui sont nécessaires pour
se soumettre aux décisions de l'Eglise. ^ es
ouvrages, fort recherchés du parti jansé-
niste, renferment dos maximes étrangement
propres à affermir les esprits dans la rébel-
lion contre l'Eglise ; car elles portent à re-
garder comme méritoire et prolilable la pri-
vation des sacrements et autres peines dé-
cernées contre ceux qui refusent d'écouter
la mère commune des ûdèles.
EriTRKTiKNS d'une âme avec Diru, (^ui com-
prennent un grand nombre de prières plei-
nes de Cesprit des divines Ecritures et des
saints Pères, etc.
C'est un in-12 de 58'»^ pages, petit carac-
tère. Si l'on s'en rapporte au frontispice, il
a clé imprimé à Avignon, en 17Vi), mais ou
n'y voit aucune approbation, ni permission.
H est dit dans l'Averlisscmenl que cet ou-
vrage est la suite de celui qui parut la pre-
mière fois à Paris, chez Elie Jossel, en 1G85,
sous le WiTQ û(^ Soliloque sur le Psaume c%\\\if
et qui a éié réimprimé en 1731, sous le litre
de Gémissement d'un cœur chrétien. On ajoute
que l'original latin a été composé par M. Ha-
mon, médecin de Port-Royal, en deux ?ol.
in-12 [1).
Tout le venin des principaux dogmes du
jansénisme y est ré;iandu avec beaucoup
d'artifiee. L'auteur se démasque surtout à
1.1 page 210, à ro( casion de ces paroles de
l'Apôtre : La volonté de Dieu est que tous les
hommes soient sauvés, et qu'ils viennent à la
covnnissonce de la vérité ; et il insinue clai-
rement que ce terme tous ne doit point s'en-
tendre sans exception, mais d'un certain
nombre d'hommes choisis, de tout âge , do
tout sexe, de tout état, répandus par toute
la terre. Le Seigneur est prié de rassembler
seulement quelques uns de nos frères vrais
fi'^èlcs, cl quclqurs-uns de nos frères égarés,
cl quelques-uns de nos ennemis, qui sont les
hérétiques, les païens el les Juifs. Ce terme
quelques-uns est employé trois fois pour
restreindre la volonié de Dieu au salut du
petit nombre des élus ; et jamais, dans toute
la prière, le mot do tous n'est employé,
quoique le texte de l'Apôtre le demande ex-
pressément, el qu'il doive s'entendre d'une
vraie cl sincère vo'on'.é de Dieu et de Jésus-
Christ de sauver tous h s hommes. Car, se-
lon l'Apôtre, il doit évidemment avoir la
»méme étendue à l'égard de ceux que Dieu
veut sr.uver, qu'à l'égard de ceux dont il est
Dieu. Or Dieu est Dieu de Ions les hommes
sans exception : Dieu veut donc, selon la
doctrine de saint Paul, sauver tous les hom-
mes sans exception. C'est aussi la tradition
constante de l'Eglise.
Selon le novateur, il n'y a point d'autre
verlu que la vertu théologale, point d'actions
b'inncs ([ue celles qui procèdent de la cha-
rité; on n'accomplit point tous les autres
commandements, si on ne les accomplit par
la chaiité; la volonié de Dieu est toujours
efficaee , el la grâce efficace est la seule
grâce de notre étal. Ainsi, il n'y a point de
grâces suffisantes qui rendent l'observation
du précepte possible au juste qui le viole,
point de grâces suffisantes qui rendent le
salut éternel possible à d'autres qu'aux
prédestinés. Dieu est l'uniiiue auteur de tous
nos mérites ; la couronne de justice el la
récompense des justes sont de purs dons du
Saint-Esprit, c'est-à-dire que les mérites de
l'hoinmc ne sont que des mérites de non),
des mérites où la coopération libre de la
volonté n'a aucune part, et que l'on acquiert
en cédant précisément à l'altrait nécessitant
(1) jf^qrœ nn'imm et dolorem suum lenire couaiUis les finroln du Psaume c.x\u\, ncali immr>cnlali. Nou-
pia in l'siil. c\\n\ soliloquia. Liège iC84. Ouvrage veile éiliiion, Paris, P. N. Lollin, 1751, in-12 de
iraduil sous le tilre de :
Snlitoquen iur le Pinuwe cxvin. P-iris, FJio Josset,
HîS.S, Ccue iiadiiciion csl de Fontaine, selon les uns,
de Conjet, srlnn les aulres.
Let ijémiêtemenit d'un cœur chrétien exprimât dans
591 pages.
Joli, llamon cin'nlinni cordis gemitun feu (rfjrœ
aniimr el dolorrm mum leniic conanlis pin in Ptalmuni
e.xvni tiilHoquin : accesscrunt ejusdcm preces. Paris,
P. N. Lollin. I75i, 2 vo'. in-12.
B(iO
Il A M
IIAM
,10
(le 1.1 f^rAco. CVst i\(^ Olflii flciil qiio vient
itoU'o salul, et tout lu bioit qiio nous l'aisoiis
est un (Ion (le sa |hm(' lihéraliU'i, parcti (pio
nous 1(1 i'.tisons iiivimiblciuciil di^luiniinés
par sa grAcc.
C'est ainsi que, sous les titres los plus
S(''(luisanls et les voiles les plus siiéeieux ,
l'esprit (l(î nicnsonpe s'étudie à eouvrir
Ujules les horreurs de la nouvelle luMésic.
'faAiTÛ de pénitence. Paris, Ild-rissanl, Vr3ï.
Voici plusieurs des passades qui ont 6lô
signales comme renfermant des erreurs jan-
sénicnnes :
Page 8. Nous obéissons à Dieu pour nous
snuver, ou «otjs ohéissons à noire propre cn-
nemi pour nous perdre. Il)id. Toute action et
tonte parole^ soit du cœur, soit de la langue^
qui n'est point marquée du sceau de r Agneau,
est mise sous la dominution de ce tyran gui
lui imprime son caractère. — Pap;e 30. Si
nous notis faisons cette sainte violence gui
ravit le ciel, afin d'entrer dans le sanctuaire
de l'humilité, et de nous anéantir devant Dieu,
notre péché nous sera remis tout aussitôt.
— 67. Nous pouvons même les effacer (nos
p(''cl>6s) en y pensant, c'est ce qui est le
remède le plus parfait du monde. — VIS.
îin nous ressouvenant de celui (du mal)
que nous avons fait , nous l'effaçons. —
iSï. La priire de la foi gui a la force
seule de nous délivrer de toutes nos infirmi-
tés. — 409. Soyons assurés que Bien nous
pardojinera notre péché , si noiis le prions
instamment qu'il nous le }iardonne; il ne faut
que l'en prier, etc. — 410. Jl nous pardon-
nera tous nos péchés, si nous l'en prions.
— 413. // nous pardonne nos péchés quand
nous l'en prions, et cette prière fait notre mé-
rite. — 506. Y a-t-il un chemin si abrégé que
celui-là, et un remède qui soit si facile ? Ea
se croyant le plus malade on n'est plus ma-
l'ide, et on n'a qu'à se plaindre sincèrement
plus gue les autres pour recouvrer sa santé.
— 53J. Vous ne me demandez pour me guérir
et pour me rendre heureux que de voir avec
amour ce que l'amour gue vous avez pour moi
vous fait souffrir. V ous vous contentez de vos
souffrances pourvu que je les voie. ..vous vous
en contentez. Seigneur, pour me pardonner et
pour me donner votre royaume. — 31 . On ne l'ob-
tient (la rémission de ses péchés) que par
SCS prières. — 76. Non-seulement les pénitents
n'ont rien donné les premiers, mais ils ont
même perdu tout ce gnon leur avait donné.
— 116. Diru n'exaucerait jamais leurs prières
et même ne les entendrait pas, pour ainsi
dire, s'ils ne s'efforçaient de surmonter le
bruit de Viniguité par le cri de la charité. —
398. En effet, il n'y a gue l'esprit de charité
qui nous empêche d'être muets. — 131. Les
enfants de l'Eglise seraient inexcusables si
les ruines de la maison de Dieu les empêchaient
• de la respecter, et s'ils avaient moins de ten-
dresse et d'amour pour leur Mère , parce
qu'elle est fort mnlade. — 132.] Nous devons
dire avec une ferme confiance, lorsque nous
ne voyons que des ruines et que tout pa-
rait renversé , quia œdilicavit Dominas
Sinn. — l.lfl. Les paiens dont toutes lei
(vuvrei vluiv.nl dignes de mort, et qui ri" mé->
rituieut ijuc l'enfer. — ii37. Quand les vnue-
mii sant {iluH firtu/uenotis, comme ils le sont
toujours (iraut la (/rare, noua ne poiivom
qu'offenser Lieu. — 2 10. On voit iii un (exie d<î
ri'lciiluro, cousu d'un pass.i;;o di s Ihoy.
cil. x\i V. 27, et d'un autre du ch. x, v. 11.
ho preuiier , llostiœ impiorum abomiuabi^
les, est tronqué, car il y a dans la IWUlc :
(Juia offerunlur ex scelere. — !i4S. Ces pré-
tendus mérites ycpnrés des vôtres (S( igneur)
sont des péchés. — ITiO. La loi, si elle est
seule, ne peut causer que la présompion ou
le désespoir. — 103. Nous devons tirer de la
grandeur même de nos péchés un plus grand
sujet d'espérer. — 172. tJ'c.it comme une rai-
son d'espérer en lui de ce qu'ils (nos péchés)
sont si grands. — 164. DivAi fait tout en
nous, et c'est lui qui nous sauve, et non pas
nous gui nous sauvons. — 228. C'est cette
volonté gui est adniiredjle, et non pas ces
ihncs saintes, puisgue c'est cette divine vo-
lonté gui opère toute la sainteté. — 2G0. C'est
lui gui nous fait marcher dans ses sentiers,
parce gue sa grâce fait tout. — 170. Un innocent
même ne peut être exaucé en vertu de sa jus-
tice, mais dans la seule justice de Jésus-Christ
qui est devenue la nôtre par le don et l'appli-
cation qu'il nous en fait. — h-n el 418. Lors-
que nous ressentons notre fiiblesse ou que
nous voyons celle de nos frères , croyons
que Dieu peut les rendre forts et nous aussi,
et cette créance nous sera imputée à jus-
tice, et Jésus-Christ deviendra notre justice à
proportion que nous la croirons, elc. — 1B5.
Dieu n'enseigne sa volonté qu'à ceux qui sont
véritablement à lui. — 253. Ces peines, ces
sécheresses, ce trouble, cet abattement et ce
renversement de cœur ne sont que comme lu
voix de nos péchés et l'expression de nos cri-
mes c'est le poids de nos péchés qu'il 'nous
fait ressentir. — 255. Jésus-Christ ne prie
son Père que pour nous montrer à le prier.
— 262. Soit innocent, soit pénitent, il faut
que les mains soient nettes avant que le cœur
soit net. La perfection commence par les
mains et se termine au cœur. — 351. Quand
Dieu parle et que le tonnerre de cette voix
divine se fait entendre dans son cœur, quelque
injuste que soit un homme, il devient juste. —
532. Je vous ai fait attendre si longtemps
ô mon Dieu faites attendre cet ingrat qui
n eu la témérité et la présomption de vous
faire attendre. — 418. Appuyons-nous entiè-
rement sur Jésus-Christ, voilà ce gu' il nous
demande pour nous guérir; et y a-t-il rien
de plus aisé ? Est-ce travailler que de se repo-
ser sur Jésus-Christ ?
Tbaités de piété composés pour Vinstruclion
et la consolation des religieuses de Port-
Royal, àl'occasion des épreuves auxqm lies
elles ont été exposées. Paris, 1675. Am-
sterdam, Nicolas Polgieter, 1727.
1° La préface qu'on voit a la tête de ces
Traités est de la îaçonde M. Nicole, qui les
a recueillis et qui a prodigué à l'auteur dont
il était le ban ami, les plus magniûquei
S7I
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
572
lonançrcs. Son seul nom, dit M. NicoUe, fnil
Véloijè (le loul ce qui rsl parti de sa p/timc,
ou. pour mifu.r dire, de son cœur : fous ses
ouvrages portent un caractère de piété ^ d'onc-
tion et de lumière, etc.
2' Gos ouvrages, malgré leurs prétcnflucs
Iiimirres, onction et pié é, eut ctécondainnés
coiiiniescdilieux, impics et pleins d'un esprit
liéioliquc, dans un excellent mandemont pu-
blié le la juin 1737, par M. Henri-François-
Xavicr de Bcizuncc de Caslelmoron, évèquc
de Marseille.
3° L'esprit de révolte, dit ce grand et saint
, pr(''Iat, s'annonce dans le titre même. On y
traite ù'cprenves la sage conduite du roi
dnns la manière dont il a traité ces réfrac-
nons ne pouvons plus nous confesser à nos
Pères. Il me semOle, ajoulc-t-il ( ibid. ), que
je semis aussi lovgtem) s que vous sans aller
à confesse, pourvu que je connussf une pcr-
sonue qui fût à Dieu et qui voulût bien me
donner conseil. Il les console de la privation
de l'eucharistie par ces parole-; dignes de
Calvin : On communie toujours en aimant ,
au lieu qu'on n'aime pas toujours en commu-
niant. Quand il n'y aurait qu'une per.'^onne
qui communiai en un jour, si nous avons la
fri de ta communion des membres de Jésu^-
Cftrist, telle que nous devons l'avoir, nous
communions. . . . Toutes les fois que nom
croyons l'avoir reçu comme il faut, nous le
recevons (page 236).... Lu confinnoB qu'on
laires. On y enseigne, pngc d, pour nffer- a dans la confession snrramenlelle fmt qu'on
viir tes religieuses dans leur obstination, qu
c'est un bonheur d'être privé des sacrements
pour la défense de l'Kglise ; que ce relus
injuste qu'on leur fait ties sacrements est
l'absolution de tous t urs péchés. « J'ose
dir', ajoute M. Hamon, que \r- refus seul
qu'on fait d'admettre le péuiti ni à la con-
fession, est capable do le laver. II y a un
double mcrilc à ne point se confesser quand
c'est pour Dieu qu'on vc se confesse pas ;
car jo ne doute pas qu'il n'y en ait un ren-
luple à se priver de ccl avantage le seul
relus du sa( rcmonl de pénitence pour-
rait sufGre pour faire des martyrs : cela suf-
firait quand môme je n'aurais pas été bap-
tisé. Les Por-Hoyalislcs souffrent , dit il,
n* 398 et 399, pour une action de vertu. Ils
sont les ''nfants de la vérité et de l'amour ;
ils peuvent devenir une espèce d'eucharis-
tie. »
M.Hamon^page 14, inspire du mépris pour
toii'i s les luissances de la terre. Nous de-
vons, dit-il, mépriser toute ta puissance des
hommes. Jésus-Christ était abandonné de son
Père de telle sorte qu'il ne l'était point, et cda
nous convient bien. (Page2V2.) Nous devons
prendre patimce, parce que notre ennemi a
viigt mille homm'^s, cl nous n'en avons pas
même dix mille. (Page 2G.) Nous avons le
temps de consulter. La privation des sacre-
ments est pour nous une confe^sicn plus puis-
sante que celle dont onenti éprend de nous pri-
ver (page 114).
4° Le n)cd( cin de Porl-Rt»yaI, m rehaut
sur les traces d-; Calvin , substitue hardi-
ment à la confesï'ion sacramentelle, la con-
fession faite à Dieu eul. Les hommes mius
refusent l'absolution confessons-nous à
Dieu humblement et dans l'amertume de notre
coeur, et nous sommes assurés qu'il nous ab-
soudra. Il donne même la prcforence à la
confession fiitc h Dieu seul. Il arrive sou-
vent, dit-il (page 172),yî<e la confession qu'on
fait à Dieu dans l'amertume de son âme, est
plus avaniageuse que celte quon fait aux
prêtres Nous pouvons nous confesser à
gémit moins en la présence de Dieu fpnee
172). ^^ ^
PnmciPFs propres à affermir et à consoler
dans tes épreuves présentes. Et la Consti-
tution Unigenitus avec des réflexions sric-
cincles et (les pissages de l'Ecriture et de fa
Tradition, après chaque proposition con-
damnée, 1741, in- 12, 118 pages.
Ce que Jean Hamon appelle ici la défense
de la vérité, est la défense de l'erreur ; les
temps d'<'preuves et de persécution sont ceui
où la puissance séculière et la pu'ssance
eccl!"sia>tiqiie concourent à punir les réfiac-
taires ; et les principes de conduite aboutis-
se»! à ne pas plier sous l'autorilé légitime.
Voyez Le Roi.
Rkcueil de lettres et opu.^cules de M. Ha-
mon, etc.; Amsterdam, 1734,in-12, deux
tomes; le premier, de 412 pages, le se-
cond, de 432.
Dans les deux tomes de ce recueil , on
sent à chaque instant le zélé port-royaliste.
Vu voici un singulier exemple tiré du ic-
C'ind volume, page 413. Hamon veut y
prouver qu'il faut s'approcher de l'eucha-
ristie avec joie; et tel est son raisonne-
ment ; Si toutes les personnes, dit-il, çru«
vous aimez le plus, étaient à Paris, et que
le roi leur ordonnât à toutes et à vous aussi,
de venir demeurer ensemble ci Port-Royol-des-
Clinmps, dans quel transport de joie ne se-
rions-yious point? Lt si tout ce qu'il y aurait
de plus fâcheux consisdiit en ce que nous se-
rions obligés d'aller quelques-uns par Ver-
s'iilles pour y recevoir une grande somme
d'argent qui serait toute p' été , et pour y re-
cevoir aussi un remède excellent que l'on nous
donnerait en même temps, qui nous guérirait,
et nous et nos amis, de toutes sortes de maux;
en vérité, mon trèi-cher frère, aurions-nous
sujet de nous plaindre, principalement étant
assurés que nous arriverions tous le même
jour a Porl-Iinyal, et que nous y snuprrions
avec nos pères et nos mères?... nous allons
bien à un autre souper et à un autre Port-
Dieu s ul qui est le grand prêtre (page 9.')).
.So7i roufrfionnal est votre cirur;c'e.U là qu'il lloynl que celui-là.
entend la confession de nos fuites. Ne voilà-t-il pas un homm" rtrai gcmcnl
■>• M. Hamon va même jns(;u'à conseiller infatué de son Fort-Royal, et des pères et
la confession faite aux laïtiues. Confessons- des mères (jui s'y trouvent? Y a-t-il rien do
fiom à nos frèret f dit-il (page 08). puisaue plus plat et de plu'» pitoyable nn'nn* pa-
t>73
IIAU
HAU
B7«
rolllc fnron do ponsor et do s'exprimer T
Ksl-co iUmc ainsi i\\i'ou Irailo le plus .'lu-
pusto do nos mystiNrcs? L'indiccnl paralliMo
eniro la divine ourharislio cl iin souper <ircc
les pères et les mères do Porl-Hoyil 1 Qu'on
jupe de loul lo livro par col échantillon.
Ilamon a enroro composé d'autres on-
vra;;cs , égalomcnt niarqués au coin do
Porl-Uoyal.
Explication du Cantique des cantiques, etc.,
en 'i. volumes i 11-12; l'.iris, lilionno, 1708,
avec une longue préface de Nicole.
Traité de piété; P.iris, Despnz; 1GS9, doux
vohimos in-8".
Eerit toneliant re.TCoynmunicition , composé
vers iunnée 1CI)5,<1 l'occasion des troii'
blés excités datis Vlùjlise, par rapport au
Formulairc;'\i\-k" 'ih- pag's, clc.
Delà solitmh: Amsterdam, 1734.; in-12.
Pensées diverses sur les acanlmies de lu pau-
treté;iT39, in-12.
HAUTEFAGE (Jean) . nnquit en 1735 à
Puy-Morin, d;ins ledioc'èse de Toulouse, fut
destiné à l'état ecclésiastique dès sa jeu-
nesse, et se dévoua i(;s(;u'à la mort an
parti jansénion. On publia en 1816 un lilofjo
de M. l'abbé llaniefaije , ancien chanoine
d'Auxerre; in-8" de 2V pages. C'est de col
éciit, moins intéressant par ce qu'il appresid
de i'ahbc ïlaulefige, que par ce qu'il révèle
du parti auquel col abbé fut attaché, qu'est
tiré col article. Jer^ii Hautofa^c eut le mal-
heur d'étuilier d'abord chrz les jésiiitc:. , et
l'auteur de la notice le dit très-sérieusement;
il ajoute que l'abbé Haule.'age, au sortir (!u
sénunairc, ayant lu les ouvrages de Duguet,
se fit lui-même une iheologic. Nouveau con-
verti et plein de zèle, il paraît qu il donna
prise sur lui dans des prônes où il insinuait,
sans doute, les soulimcnts qu'il veniil d'à-
'dopler. 11 fut mai.ïdé par un grand vicaire
'qui reconnut bientôt à qui il avait affaire,
et qui l'interdit. Des amis zélés de la même
cause s'cmprossôrenl ô'accuei !ir ce confes-
seur, et comme le dit i'autour de la nolii e,
Vaciivité des relations qui existaient alors
d'une extrémité du royaume à l'antre, entre
les gens de bien attachés à celte cause, pro-
cura, en fort peu de temps , à l'abbé Haute-
f'tqe, une place au eollége d'Auxerre, où il
fut admis et agrégé, en 1766, comme sou>
principal. Il exerça ces fonctions pendant
iiiiit ans dans un établissement oi!i les paiti-
saiis de l'appel avaient trouvé le moyen de
s'insinuer après la destruclion des jésuites, et
qui était alors fort accrédité parmi tous ceux
qui tenaient aux mêmes idées. On y envoyait
de toutes parts des ( nfants puiser les princi-
pes de Nicole, do Mézenguy et de Gourlin. Ce-
pendant M. de Cicé, alors évoque d'Auxcne,
iioniïrait avec peine dans son diocèse et sous
ses yeux un élablisscmenl où l'on précb ;il
ouvertement une doctrine opposée aux dé-
cisions de ri glise, et où sa propre con-
duite était censurée. Il crut pouvoir pro-
pier de la chute do la magisiralure, tw
1771 , pour anéantir an foyer d'opposi-
tion , ol , do con(ort avec les auloritéf
d'Auxerre, il Ht nommer d'antres profes-
flours; et l'abbé Ilaulofage, ou paiticulior,
fut obligé de quillor la inaiHon. On no s'en
tint pas lA; lo .'{ février 177M, une sentonco
du hailliago [lorta décret de prise do corpi
contrôle sous-principal ol contre (|uc1(iii«b
autres maîlros. M. Ilautofago étant conlu-
niaco, la procédure continua copendant; ot,
le Ik août 177^, une sonlencc cxtrémomont
sévère bannit lo principal, lo sieur le Hoy,
cl condamna les sieurs flaulofago otl«' Franc
au fouet, a la marque ot aux g iléi os à porpé-
tuilô. Les autres étaient condamnés i\ diver-
ses peines. On les accusait d'avor «listribuô
de mauvais livres, et tenu des propos sédi-
tieux. La mémo scnlcnre condamnait au feu
la fouille dos Nouvelles ecclésiastiques , du
16 juin 1773, et quelques écrits relatifs aux
circonstances. La plupart des maîtres surent
se soustraire à rexéculiou de la senlcnce.
I/abbé Hautcfage se cacha à Paris, à l'ab-
baye de Gif, à Alais; et à la tin il se rendit
eu Hollande, auprès de l'abbé Duparc de
IJellegarde, qui y était comme l'agent géné-
ral de tout le parti, et qui, par sa fortune,
ses relations et son zèle, avait acquis une
grande influence, l'abbé do Djllegai de s'at-
tacha M. Hautefage, et l'emmena dans le
voyage qu'il fit, en 1774-, en Allemagne et en
Italie. Ils séjournèrent ensemble à Rome,
sur la fin du ponli-icat de Cléjnenl XIV, et
ils passèrent aussi quelque temps à Vienne.
Ce voyage. les exhortations de ces deux
hommes, les livres qu'ils répandirent, les
intrigues qu'ils formèrent , les partisans
qu'ils se firent influèrent beaucoup sur l'es-
prit qui prévalut peu après à Vienne et ail-
leurs.
Pendant l'absence de M. Hautefage, ses
amis profitèrent du retour des parlements
pour faire casser la sentence rendue contre
lui. Ils pensaient avec raison que les magis-
trats rappelés ne demanderaient pas mieux
que de révoquer ce qui avait été fait par les
tribunaux de la création du chancelier Mau-
peou. On avait déjà publié un Acte de noto-
riété en faveur des anciens professeurs. Ou
fit paraître, en 1775, un il/e'mojre signé par
plusieurs avocats en leur faveur; et le
25 janvier 1776, le parlement de Paris ren-
dit un arrêt qui cassait tout ce qui avait été
fait.
Cependant l'abbé Hautefage ne revint pas
en Fran(e, et l'abbé de Bellcgarde l'employa
à un travail auquel le parti attachait beau-
coup U'imporlauce; c'était une édition des
œuvres d'Arnauld, dont on s'occupait depuis
fort longtemps. Un libraire de Lausar.ne
avait publié, en 1759, un prospectus d'une
édition d'Arnauld. Cette entreprise n'ayant
pas eu lieu, Grasset, de la même ville, fit 'pa-
raître un nouveau prospectus, en 1767; mais
il se désista de sou projet, et l'édition fut
annoncée chezd'Arnay, ibrairc à Lausanne.
C'était l'abbé de Bellegarde qui était à la
tele. Il avait rassemblé do toutes parts ies
écrits d'Arnauld, et il charg^oa M» î|aM'«f'»|«
975
do surrcillor levéculion. Celui-ci se fixa
pour cet cfTet à Lausanne, et y passa sept
ans, uniquement occupé de ce travail. H
cntrelcnail pour cela une correspondance
suivie avec l'abbé de Dcllegardc , préparait
les malcriaux, revoyait les épreuves, enlr it
enfin dans tous les délai's qui appartiennent
à un éditeur. Les deux premiers volumes
parurent en 1775, et le dernier en 1781. Uy
avait alors 42 tomes, qui peuvent se ré-
duire à 37, par la réunion de quelques-uns
qui se trouvent moins foris. La Vie et la
table des matières parurent dans un autre
volume en 17S3. La première est do Lar-
rière, et la seconde de M. Hautefa^e. Lau-
îctir de r£'/o(;c nous apprend que son ami
fut trè -mal payé de sa peine. A peine rc-
çul-il la moitié do ce que lui avait promis
l'imprimeur. Il est vrai que celui-ci ne retira
pas non plus de Péililion tout ce qu'il en
avait espéré. Les volumes ne se vendirent
point; et on a fini par les donner au rabais,
et peut-être même par les vendre au poi is,
tant le mérite d'Arnauld était mal apprécié
dans ce siècle.
Libre do ces soins, et rentré en France,
M. Hautefage s'appliqua encore à des ira-
vaux à peu près du même genre. H rédigea
un Abrégé du catéchisme de M//;/es; il tra-
vailla dans lesdcrnières années aux Nouvel"
les ecclésiastiques, dont l'abbé de ï"ainl-Marc
était le principal rédacteur; e^] tels étaient
le mystère et les précautions que l'on met-
tait encore à celle gazette, que l'abbé Ilau-
tefagc qui y travaillait et qui voyait journel-
lement l'abbé de Saint-Marc , ignora long-'
temps que ce dernier fût attaché à la même
entreprise. M. Hautefage dressa la dcuxicmo
table des Nouvelles , depuis 17G1 jusqu'en
1700, où, pour éviter la prolixité de la pre-
mière, il est peul-élre tombé dans un défaut
opposé.
Pendant la révolution , il entra comme
précepteur dans la maison de M. C, ft il y
resta, l'éducation de son élève étant finie.
Dans ses dernières années, il faisait le ca-
téchisme dans (jue'qucs pensions, el s'occu-
pait encore à re\oir et à mettre en état
d'être publiés des écrits anciens et nouveaux
sur les d.sputes auxquelles il s'était voué. U
a laissé aussi plusieurs ouvrages pour l'in-
siruction des enfant-, entre anties une expli-
cation du Décaloguc. Il faisait le dimanche
un cours d'instruction pour les jeunes gens,
cl on dit (pi'il remplissait cette lâche avec
intérêt et fruit. Il mourut à Paris, sur la
paroisse des Blancs - Manteaux , le 28 fé-
vrier 1816.
L'auîeur de VEloge vante la simplicité de
ses mœurs, son désintéressement, sa droi-
ture, sa douceur, sa coriiplaisancc. On dit
en effet que l'abbé Ilautefagr était un bon
homme. Il avait cru remlie service à l'Kgliso
par son dévoûment À la cause (|u'il avait
embrassée. Il n'est |kis bien sûr que tous les
omis (le l'Kgliseon soient persuadés, et que
la postérité conserva une grande recon-
Paifsancc de tous les travaux, d'ailleurs
DICTlONNAlUt: DES JANSENISTES.
57C
obscurs, d'nn homme qui eut le malheur de
suivre une telle direction.
IIAVIRMANS (M.vcaiue), né à Bréda, le
30 septembr.' IGii , chanoine régulier de
J'ordre de Prémontré, était né avec un génie
prématuré , vif , pénétrant , mais avec une
santé extrêmenicnt délicate, qu'il acheva de
ruiner par son ap[)lication continuelle à l'é-
tude. 11 mourut en 1080 à Anvers , âgé seu-
lement de ;iG ans. Ses ouvrages sont ••
1° Tyr CIW1U5I ifipologiœ moralis , Anvers,
1G75, 2 vol. in-8' ; 2" la Défensr de ce livre,
Cologne, 107G; 3^ LeHre apologétique nu
pape Innocent XI ; k" Disquisilion tliéolo-
gi que sur /'t/mottr du prochain; 5° Disqui-
sition, où il examine quel amour est néces-
saire et suffisant pour la justification dans
le sacrement de pénitence ?
Tous ces ouvrages sont en latin. « C'é-
tait, dit Foppens dans la Bibliothèque Bel^
giqusy un homme savant, mais auquel quel-
ques critiques crurent trouver une teinte de
jansénisme. »
HENNEBEL (Libert) , Flamand, fut long-
temps l'agent du parti à Uome.
Thèses theologicœ'j 1G80.
On leur a reproché de l'extravagance et
de l'impiété. L'auteur ose y calomnier saint
François do Sales et l'accuser d'avoir donné
dans le semi-pelagianisme. Franciscus Sale-
sius, dit-il, fuit infectas crrore soni'pelafjiu"
no. Le trait qu'il lance contre saint Jean
Capistran n'est pas moins impie, et ne pou-
vait partir que de la i))ain d'un hérétique.
Jean €apislran, dit noire docteur, a été ca-
nonisé par le pape Alexanrlre VII J; mais sa
doctrine n'en e.^t pas pour cela ntoins perni-
cieuse : et si nous doutons de sa sainteté^ nous
ncn serons pas pour cela moins bons catho-
liques : Joannes Cap'stranus fuit ab Alexan-
dro VIII canonisatns, yed non ideo doctrina
minus porniciosa est ; et si de ejus sancti-
tate dubitamus, non ideo sumus minus boni
calholici.
Les 'l'hèscs d'Henncbrl ont été condamnées
par un décret du saint-siège, du ik octobre
10^2.
HENRI DE SAlNT-ir.NACE , carme ao la
ville d'Ath,cn Flandre, enseigna la théologie
avec réputation, et pas a par les charges les
plus considérables de son ordre. Il fil un
îosg séjour à Uome, au ( ommenccmcnt du
pontificat de Clément XI, et mourut à la
(]avée, maison des carmes près de Liège ,
vers 1720, dans un âge tiès-avancé. Sa prin-
cipale proiliiction est un corps complet de
théologie morale, intitulé :
Ernicà nmoris (la Morale delà charité), .ïm«
Thfologia sanclorum mngni prœsertim Au-
gusiiui et Thomœ Aqu natis , circa uni-
vcrsdm amoiis et morum doclrinam, adrer-
sus nmilias opiniones strfvuc propugnata.
Liège, Bromarl, 1700, 3 vol. in-fol.
Le P. Henry de Saiol- Ignace rcDOUvello
f)77 lien
dans Cet ouvr.ifio lo baïanisiuo ot le jansé-
nisme. Il V av;inc(M",<'H« proiiosition condam-
lu'îo dans Uaïiis : l^liitosophontin vtrltitea mtul
vitia. Dans (ont lo second voliinie, il 6(alilil
la r()nipalil)iiil6 du la nér«?sstU> volonlairu
avec lo libre arbitre. II s<» déclare haulcnniit
)ioiir la proposition liéréliiiuede M. Ariiauld :
il dit qu'on a vu dans saint IMerro un juste
à qm lu (jidcr <i vxnu/ur. II cite avce élojjje
les licfJcxiuns morales do Oucsncl , el il ose
dire que la condainiiati»)» «le ces inômos llé-
llexions a été IV//cf d'une cabale. (Juehiue
mal écrit que soii cet ouvra;:;o, qui pourtant
est assez niétliodiquc , le parti lui prixli^^uo
les plus prands élop;cs. Mais les IN'res car-
mes en ont jnj^é bien dilVéreninicnt. Ils l'ont
fait réfuter par un savant auteur do leur
ordre; ils l'ont dénoncé eiix-inénies, et ils
disent dans leur dénonciation qu'ils n'ont pu
le voir sans horreur. Le I vri* aeule sort que
souhaitaient ces relii^ieux zélés. Il a été con-
dannié par le sainl-siége en 1714 el en 1722,
cl par rarclicvé(iue de Cologne; el il a été
supprimé par le parlement de Paris.
On a encore du P. Henri de Saint-Ignace
un autre livre de théologie, intitulé :
TuEOLOGiA velus, fondamcntalis, ad mentem
lesuluti docloris J. de Bachone , Liège ,
1677, in-folio ; '2° Moliniymus profligalus ,
Liège, 1715, 2 -vol. in-S"; 3° Arles juslitiœ
in suslinendis novilalihus , laxitatibusijue
sociorum, Strasbourg, 1717; i" Tuba magna
mirum clangens somim. De necessitale re-
formandi socielalem Jesu, per liberwn cun-
didum.
C'est un recueil de pièces pleines d'animo-
sité et peu conformes à la doctrine de VE -
thica amoris. Les gens du parti janséniste
eslimenl l'édition de 1017, en 2 gros volumes
in-12. Henri de Saint-Ignace se déclare bau-
temenl dans «es écrits pour la cause et IffS
sentiments du docteur Arniuld et du P.
Quesnel.
HKKMANT (Godefroy), docteur de Sor-
bonno, naquit en 1617 , à Beauvais , où il
obtint un canonicat. Il fut recteur de l'uni-
versité de Paris en 16i6, et mourut en 1690,
après avoir été exclu de la Sorbonne et de
son chapitre pour l'affaire du Formulaire.
Ses vertus et son savoir firent regretter à la
s.Tge partie du publicun dévouement si dérai-
sonnable à des opinions condamnér-s. Her-
manl était intimejnenl lié avec les soîiiaires
de Port-Royal , notamment avic Sainte-
Beuve et Tillemont. Des nombreux ouvrages
qu'il a composés, nous ne mentionnerons
que ceux qui rentrent dans notre plan.
Fraus calvinistarnmreteeta; sive Catechismus
de Gratta ab hœreticis Samuelis Marezii
corruptelis vindicatus per Hieronymum ab
Angelo Ford doclorem Iheoloauin. Paris
1652, in-4».
Samuel Des Marets (voyez ce nom), miris-
irc calviniste, avait traduit en latin le Calé-
chisme de la Grâce [voyez Feydkau] , avec de
grands éloges jiour les théologiens jansénis-
tes. Ces derniers sentiront que de telles
iir:R
m
louanges donr.ées si libéralement par UD en-
nemi déclaré de la relinjon, pouvait leur
luiire dans l'esjirit des vrai» calholiijue-.
Pour on piévenir l.s suites , lo docleur (io-
drfroy llcnuanl adressa trois letlr(!H h W. de
Sainle lleuvc, sous le titre de Fruus, etc.
Les clToits de cet auteur ont été innlib-s;
tout Cl' qu'il y a eu de pins habiles et de plus
lionnéte< gens parmi les calvinistes, ont tenu
le mémo langage que Des Alarets; cl les au-
teurs catholKpies , intimement convaincus
que Calvin et Jansénius ne pensent pas en
clVel dilTéremiuent sur ce (ju'il y a d'essen-
liel dans la matièrn do la grAce et de la li-
berté, ont fait voir évidemment que les jan-
sénistes n'ont point d'aulres ar/nes pour at-
taquer cl pour se défendre (jue celles des
calvinistes. C'esl ce qu'on peut voir dans
les ouvrages de 1\I. Ilaeonis , évêquc de La-
vaur, de M. Haberl , évéque de Vabres, du
P. de Saint-Joseph, fcuil!aat,du P. Potau,
du P. Deschamps, clc.
Ai'oi.oGiE pour M. Arnauld, docteur de Sor-
bonne, contre un livre intitulé : Itrmurqucs
judicieuses sur le livre de ta Fréquente
Communion, IGïï, in-h% de 398 pages.
i Cclivre cstl'éloge d'Ainawld,de sa famille,
de Saint-Cyran, de Duhamel, de l'eirus Au-
rciius, du livre de la Fréquente Communion,
de Jansénius , et de sa doctrine. C'est au
contraire une satire perpcluelle de ceux qui
ont attaqué les erreurs pernicieuses do ces
quatre novateurs.
TiîKSEs pro quarta sorhonica. Herjiiant y
soutient celte proposition blasphématoire :
Que Dieu avait donné l'ancienne loi aux
Juifs pour les porter au péché : Lex lata est
ut reos faceret.
DÉFENSE des disciples de saint Augustin con-
tre un sermon du P. Bernage, jésuite, prê-
ché le 28 aoict 1630. Paris, 1650, in-V°.
Lettre pastorale de M. iévvque de Beauvais,
du 12 novembre 1638, contestant sa réponse
à une requête présentée pur les curés de son
diocèse, contre le livre intitidé : Apologie
pour les casuistes, etc., et son ordonnanct
pour la condamnation du même livre, dres-
sée par Goiieiroy Hcruiant. Paris, Ch. Sa-
"^ vrcux. 1638, in-4".
RÉi LExioNs du sieur Du Bois (Godefroy Her-
inanl) , sur divers endroits du livre du P.
Petau, où il approuve la doctrine de celui
de la Fréquente Communion, composé par
M. Arnauld. 1644, in-4\
Hermant eut part avec Biaise Pascal el
l'abbé Perrier, au Factum pour les curés de
Paris contre un livre intitulé ; Apologie pour
les casuistes , et contre ceux qui l'ont com-
posé, etc. 1638.
Plusieurs lui attribuent la Répense à la
remontrance du P. Yves, t\\xe d'autres recon-
naissent pour être d'Antoine Le Maistre.
HERMINIER (L'). Voyez Lherminier.
IIERSAN ou plutôt HERSEiNT (Chaules),
parisien, docteur de Sorbonne, etc., se fit
connaître, en 1640, par l'ouvrage fameux et
579
riCTIONNAlflt: DES JANSENISTES.
580
peu commun, intitulé: Oplatus Gallus de ca- bien relie pièce est étrange dan» toutes ses
vtndo schismale, in-S", librlle sanglant parlies.
rnntre le cardinil de Richoliou, qui parais- 11 fil voir que dans la première partie on
sait, au jngcnjenl de plusieurs, vouloir se suppose trois faussetés cviiieiites ; 1° quo la
faire déclarer patriarche. Ce livre, qui était bulle est l'ouvrage du pape soûl, comme si
adressé aux prélats de l'Kglise de France, elle n'avait pas clé reçue p.;r tons les évé-
fiit condamné par eux , comme propre
à troubler la paix publique et à révol-
ter les sujets contre leur souverain , sous
le malin prétexte d'un schisme imaginai-
re. Cept'iidnnl voicice que dit à ce su-
jet l'abbé Bérault : « L'auteur violent et
déclamatcur de son naturel , qui l'a-
ques du monde; 2' qu'une bulle reçue par
presque tous les évoques du monde, peut
être une bulle falale à la Coi, à la morale et
à la discipline; 3" qu'il li'y a quo le concile
qui puisse décider et juger inrailliblcment;
ce qui est uno hérésie formelle, censurée
comine telle, il y a plus de cent ans, et con-
^ait réduit à soriir de la congrégation de damnée formellement par saint Augustin, il
rOratoiro, pouvait avoir des lorts dans les y a treize siècles.
tours et les saillies de sa chaude éloquence. Passant à la seconde partie, il prouva que
mais ses alarmes à l'égard du schisme n'é- les raisonnements y sont aussi peu solides,
talent pas tout à fait imaginaires. Le prince aussi absurdes que ceax de la première.
du Condé qui, tout attaché qu'il était à la
HUGOT (N...), simple acolyte, qui appela
de la bulle Unigenitus; il était né a Paris, et
faisait des conférences de théologie et eipli-
Ïuait le catéchisme aux enfanis. Mais M.
e Vinlimille lui interdit ce double ensei-
gnement. Il est auteur d'une Retraite pour
les enfants ; ii' Jus fructions pour préparer à
la mort; d Avis aux riches, et d'Instructions
sur les vérités de la grâce et de la prédestina-
tion.
HURÉ (CuARiEs) naquit, en 1639 , à
Champigny-snr-Yonne, d' it« laboureur, fut
professeur d'humanités dans l'université de
Pari s, et devint principal du collège de Bon-
coîirt. Il était lié avec les jansénistes, mais
qu'ils les suivent volontairement. 11 débita le n'adoptait pas toutes leurs erreurs; on eu
plus pur baïanisme, et le plus cru jansé* trouve plusieurs dans ses ouvrages, notaui-
nismc îlans le centre même de la relisïion. mont dans son A'^o'(t'e«ur''s/rj''ienMl concou-
Le P. Gerberon fait là-dossus une curieuse rut avec Pierre Thomas du Fossé à l'édition
remarque, il dit que ces vérités parurent d'une Bible complète avec des noies, publiée
nouvelles à quelques romains qui avaient été à Licge.Bromart, 3 vol. in-fol. Voyez Tuo-
foi et à l'unité catholique, n'avait assuré-
ment pas l'imagination visionnaire, parlait
de sihisme redouté comme d'un malheur
presque inévitable dans la situation où
étaient les chosis. »
Quoi qu'il en soit, Hersent passa à Rome,
où son génie bouillant et emporté ne lui fit
pas plus damis qu'à Paris. Ayant prêché le
Pdnégijrique de saint Louis, il fut décréié
d'ajournement personnel, pour y avoir mé;é
quelques erreurs janséniennes, savoir: Que
di^puis la chute d'Adam, notre volonté est si
corrompue, qu'elle ne peut que pécher, si elle
n'est aidée de la grâce. Que les élus suivent
les mouvements de la grâce librement, parce
nourris dans les sentiments d'orgueil qu'in~
spire la nature corrompue, et qui ignorent la
doctrine de saint Augustin sur ces matières.
Hersent, aveili de l'orage qu'il allait attirer
sur sa léte par des propositions si scanda-
leuses, se réfugia dans le palais de l'anibas-
sadeur de Iran» e, et eut l'audace de faire
imprimer son sermon avec une épilre dédi-
catoire au pape Innocent X, dans laquelle
il soutint de nouveau que toute action libre
qui ne vient pas de la grâce, est un péché.
Afirès ce coup. Hersent, refusant do répou-
dre au décret d'ajournemoni, c'osl-à-dire de
co iparaître, fui excommunié; il revint en
France pour se dérober aux poursuites do
l'inquisition, et mourut en 1G60 au château
de Largoue, eu Bretagne.
UERVAUT (IsoRB d'), archevêque de
Tours, publia, sous la date du 15 février 1714,
un Mandement qui fut ( oudamiié à Uome lo
2Gmars 1714-, comme étantau moins captieux,
icandaleux, téméraire, et injurieux au suiut-
tiéqe apostolique.
Peu d'années après, iliiirut unMANnF,>fi;NT
du chapitre de la sainte église méirupolitaiue
deTouigpour la publicai ion de l'appel. 1718.
M. Languet, <'V^(iiio do Soissons, publia
lue lettre kur eu niandemont, et montra com-
MAS DU Fossb). Huré mourut en 1717.
Le Nouveau Testament de Notre-Siigneur
Jésus-Christ, en français, selon la Vulgnte,
avec des notes, (^Ic Paris, 1702. 4 vol. in-12.
Un théologien, à propos de cet ouvrage,
s'est exprimé dans les termes suivauts:
M. Uuré est un Quesnel un peu miligé.
Il établit clairement le même sysiènïe héré-
tique que ce novateur, et sa version est celle
de Mons un peu retouchée. Aussi le Nou-
vi au Testament de M. Huré a-t-il été con-
damné par plusieurs évèques do France, et
en particulier par M. l'archevêque d'Ailes,
MM. les évêques d'Apt, do Marseille, de
Toulon, etc.
Voici quelques-unes des erreurs que ren-
ferme cet ouvrage. M* Huré, sur.<^ainl Marc,
c. IV, 28, dit (|ue l'âme par la grâce que
Dieu lui donne , produ.t d'elle-même tout
le bien dont cette même grâce la rend ca-
pable. C'est la seconde propoMtii>n do Jausé-
nius. Interiori gratiœ nunquam resistilur
Act. XV, -2: C'est dans les concilts qu'il
faut que l'on décide les grands dijfi'renùs sur
le fait de it religion. Cette proposition est
héréli(iue. Il est de foi que < es dilTérends le
décident aussi par les constitutions des sou-
verains pontifes, acceptées par l'Eglise,
Sfil
J/Ml
JAU
M*
comme on n vu dans los liérAsies do Jans6-
nius, de ïVîlaR'', des inanicli^îons, clc.
1 i'cir. I, ïJ^: L(i seconde naissance, ayunl
pour principe la vie et Vétcrnilé de Dieu
même, renferme en soi une vertu (jni la rend
immuable et (Uirnelle. Osl li\ préciséiiicnl
ce dogme c;iIvini8to do In justice iiiamissiblc.
On (rouvo cello m<^mo livrés iiî dans Irois au-
Iros cndroils du livro do M. lluré.
H Thessal .11, G: D'autres croient que l'An-
techrist ne jmraiiru point que quand on ver-
ra cesser la profession publique de la foi or-
thodoxe. Celle proposilion osl h6r(îii(iui\ Il
osl de foi que la loi no sera jamais élcintc
dans l'KfîIiso qui subsixtcia toujours, selon
celle parole do Jésus-Christ: Ecce eijo vobis-
cum sum omnibus diebus usque ad conswnma-
tioncm saeuli....
Sur saint Mallhicu, vu, 4, 2, à roccasiou
du I<>prcu\ giuMi par Jésus-Christ, M. Huré
établit clairement le dogme de la grâce né-
cessitanle et irrésistible, par ces paroles
calvinistes: il n'est pas plus possible axx pé-
cheurs de résister à la t/rdce ou d'y coopérer,
qu'à ce lépreux de résister ou de coopérer à
sa guérison miracideuse Notre coopéra-
tion n'est autre chose que l'ouvrage de Dieu
en nouSf dit-il sur l'épitre aux Ëphés. 11, 9.
EiiGn il renouvelle, sur saint Marc,
G. Il, 27, celte déteslable proposilion du
P. Qucsnel : L'homme peut pour sa cotiser'
vation, se dispenser d'une loi qui n'est faite
que pour son utilité
HUYGENS (Gommare) naquit en 1631, à
Lier, dans le Brabant, fut professeur de
théologie à Louvaiii, et mourut en 1702. U
était intimement lié avec Arnanld et Quesnel,
dont il défendit la cause avec enthousiasme.
Metiiodus remitlendiet r tinendi peccata.—
Deuxième édilinn, aiif^mentée d'un Iroi-
f.li'^iiic Ir.iilé. Louv.jin, 1<17V. iii-K*. —
l'raduclion rranç.iiie, Pari», 1077, in-12.
Ccttft méthode, où le janséniimo est ré-
pandu comme A [deiucs maius, fui censurée
p.ir rin(iui ition de Tolèdi-, le 2S août HiHl,
comme contenant des propositions condanméei
dans Jansénius, et commr enscv/nant une
doctrine également pernicieuse, et aux fid'les
qui approchent du sacrement de pénitencr et
aux confesseurs qui l'administrent.
Cet ouvrage fut aussi eondamné, en 1G!)5,
par M. l'archevêque de M.ilines (Précipi.in))
avec le livre de la Fréquente Com)nunion. l'A
ce fut surtout celle eondamnaiioii (jui pro-
duisit l'injurieux libelle de Quesnel, inti-
tulé: Très-hwnlile remontrance, qui fui brûlé
par la main du bouricau, en lGi)5, el où il
emploie contre ce grand archevêque, primat
des Pays-Bas, los termes de lâche, d'indigne
et de malhonnête homme.
Apologia Dfo melhodo sua; adrersus re<pon-
sionein brevem Fr. Car. lieymukers. Lou-
vain, 1674-, in-8°.
CoMPENDiuM theclogiœ. Louvain.
Condamné par le saint-siége.
Brèves ohservationes theoloqicœ; seu cursus
theologico-moralis. Ces courtes observa-
tions n'ont pas moins de douze ou quinze
vol. 10-12. Leodii, IGO^i- et suiv.
CoNPERENTi^ theologicœ. 5 vol. in-12.
Lettre ai* pape, en latin, du 10 février 1797.
Diverses THÈSES sur la grâce, in-h'.
Tous ces ouvrages sont empreints do
l'esprit de la secte où Hujgens s'était engagé.
I
IRÊNÉE (Paul), faux nom sous lequel le ISLE (M. de L'), un des noms de guerre
fameux Nicole a publié quelques ouvrages. de l'abbé Duguet.
ISLE (L'abbé de), faux nom emprunté par ISOLÉ {Dom), autre nom de guerre de
Boucher. l'abbé Duguet.
J
JABINEAU (Henri), dortrinaire, puis avo-
cat, ué à Eiaiiipcs, é^ail iirotess ur au col-
lège (les Doctrinaires àVilry-le-Françuis, où
il restai! sans prendre les ordres, pour ne
pas souscrire le Formulaire, lorsque Poncet
Dcsessails obtint de l'évéque de Châlons-
sur-Marne (de Choiseul) qu'il lui conléreriiit
les ordres sans exiger sa signature. On dit
que cette complaisance fut payée 20,000
francs, que Poncet Ucsessarts avait profiiis
à cette condition pour les incendiés de la
Fère-Champenoise. Après la mort de M. de
Choiseul, Jcibineau fut interdit par son suc-
cesseur et obligé de s'arrêter dans la car-
rière de la prédication, qu'il avait emiir :ssée
el où il s'était fait quelque réputation. Il se
rendit à Paris, y dogmatisa à sa manière, et
se flt interdire de nouveau par M. do Beau-
mont. Ce fut alors qu'il abandonna sa con-
grégation et obtint le prieuré d'Andelot,avec
le litre de chapelain de Saint-Benoît. Il con-
tinua, malgré son interdiction, de prêcher
dans des réunions particulières et de col-
porter de province en province ses louchan-
tes homélies. Dégoûté de ce ministère, il se
flt avocat en 1768, fréquenta le barreau et
donna un grand nombre de consultations
sur toutes les affaires du parti ; on l'entendit
même plaider. Le parlement ayant été dis-
ea 1771, il embrassa avec chaleur la
•,{<5 BIC'llONiNAllŒ DES JANSENISTES. 584
cause des magistrats venvoyés, cl son ardeur C'est, d'un bout à l'autre, un plaidoyer en
à déclamer contre le i)résidenl Maupeou lui faveur du jansénisme, cl qui se termine par
ouvrit les portes de la Bastille. Rendu à la une justification dos propositions condam-
liborté, il jouit du Iriomplie des magistrats nées parla bulk Unigenilus.
exilés et rentra avec eux au barreau. Ami j^^^^^ ^>, J^J^J. i^ cardinal Fesch,sur la ;n/-
dc l'opposition par caractère, cl accoutuma lUcation 'du nouveau calécliisme. Paris,
1815, iu-12.
par la doctrine qu'il professait à fronder
l'autorité, il professa les innovations de 1789 ;
mais les désordres dont elles ne lardèrent
pas à élrc suivies le firent changer de sys-
tème, et il traita assez mal les évêques de ce
parti, sans renoncer cependant à ses senli-
Maximes de VFglise gallicane victoriiuse
des attaques des modernes u'Jranionldins.
Lyon, 1818, in-8' de 130 pages.
Celte brochure parut sans le nom de l'au-
avait pour litre : Réflexions sur le respect dû
au pape et à ses décisions dogmatiques; et
l'autre : Précis des vérités catholiques.
JAILLE (N....).
Vie de Jésus-Christ.
ments sur l'appel. Il mourut au commence- {^^^^ qui se contenta de mellie : Par un curé
ment du mois de juillet 1792, laissant de dg campagne. Elle avait pour but de répon-
nombreux mémoires sur des questions de jrc à deux écrits publiés à Lyon, dont l'un
droit ot plusieurs écrits conlrcMes innova-
tions de la constitution civile du clergé. Le
Î15 septembre 1791, il commença un journal
intitulé : Nouvelles ecclésiastiques, ou Mémoi-
res pour servir à l'histoire de la constitution
prétendue civile du clergé, qu'il voulait op-
poser aux anciennes Nouvelles ccclésiasii- , -. ., . n -i ^ ..
ques, rédigées par Saint-Marc, qui étaient Explication des LpHres et Evangiles de l an-
favorables au schisme constitutionnel. Jabi- ; née. 7 vol.
neau releva leurs inconséquences et leurs D'un côté , les Nouvdles ecclésiastiques
erreurs, et son journal est assez curieux, firent, en 1729, l'éloge de ces deux ouvra-
Deux autres avocats, qui travaillaient avec gcs; et d'un autre côté, M. l'évéquo d'An-
lui, Blonde et Maullrot, entreprirent de le pers les condamna, la même année, par un
continuer; ils paraissent avoir cessé au U Mandement.
^'^î^^ î™.w^KTa, /n ' ^ •. « A^K-, ' JANSENIUS (ConisÉLius), évêque d'Ypres,
JACQUEMONT (François) naquit en 1-757, ^^^^ , j .^ ^^ ^^^^ confondre un autre
à Boen, dans le diocèse de Lyon, fut eleve (j^rnélius Jansénius, évcque de Gand, mort
dans les opinions janséniennes et embrassa
l'état ecclésiastique. Il fil et bientôt après
rétracta le serment prescrit par le pouvoir
révolutionnaire , et resta caché dans les
montagnes du Lyonnais et du Forez. Sa
principale résidence était à Sainl-Médard,
petite paroisse de l'arrondissement de Mont-
brison , d'où il se répandait dans les envi-
rons , en encourageant les prélres et les
fidèle» de son parti. En 1802, à l'époque du
concordat, Mgj de Mérinvillc, évêque de
Chambéry, se rendit à Lyon pour organiser
l)rovisoiremcnt le diocèse. Jacquemont se
présenta à lui et refusa de signer le Formu-
laire. Tant que Napoléon régna, Jacqucmunl
dogmatisa avec beaucoup de circonspection ;
mais à la restauration il se gêna moins et
rompit le silence. On a tout lieu de croire
qu'il ne fut point étran^^er aux pLiinlcs
amères répandues en 181Geten 1819 contre
l'administration du diocèse de Lyon. Il y eut
à celle époque des péli:ions présentées aux
chambres à l'occasion de divers refus de sa-
crements cl de sépulture : comme ces refus
eurent lieu précisément dans les cantons oîi
il exerçait de l'inlluonce, il est vraisemblable
que les renseignements venaient de lui. 11
mourut à Saint-Etienne le i^ juillet 1835.
Instructions sur les avantages et les vérités
de la religion chrétienne , suivies dune
instruction historique sur les maux qui
affligent l'Eglise et sur les ranidés que
Dieu promet à ces maux. 1795, in-12
quelques années avant que celui dont il est
ici question ne vint au monde, en 1585,
dans le village d'Acqaoy, près de Lurd.im en
Hollande; ses parents étaient catholiques;
en IGO'i', il se rendit à Paris, après avoir
étudié à Utrechl et à Louvain. Les mêmes opi-
nions sur certaines matières Ihoologiques
uniienl Jansénius et Sainl-Cyr.m, qui lo
plaça, en qualité de précepteur, chez un
conseiller. Saint-Cyran l'api-ela quelque
temps après à Bayonne où ils étudièrent
ensemble pendant plusieurs années, cher-
chant dans saint Augustin ce qui n'y était
pas, mais croyant ou voulant l'y trouver. Ils
avaient pour buld'inlroduire des nouveaiilcs,
l'un dans la théologie, l'autre dans la disci-
pline de riilglise. Jansénius, revenu à Lou-
vain, en 1G17, prit le bonnet de docteur en
1G19, et on lui donna le gouvernement du
collège de Sainic-Pulcliérie. 11 futchoisi pour
professeur do l'Eerilure sainte en 1G30, e!
composa le petit livre intitulé : A/ar5 Galli'
eus, sous le nom emprunté, /l/exauffrt Patri-
cii Armacani,o\i il lait la plus indigne satire
de la personne et de la majesté des rois de
France. {Voyez Hr;»SAN). Enlin il fut nommé
à l'évcclié d'Ypres pnr Philippe IV; il fut sa-
cré en K'i.'îG, cl il t;ouvcrna celte église jus-
qu'en 1G3S, qu'il mourut frappé de la peste,
à l'âge de 53 ans, après dix-huil mois d épis-
copat.Nous n'avons pas ài>arler icidos Com-
mentaires laiins qu'il a laissés sur le Pcnta-
m
Iriiqne ,
les Proverbes, VFcclésiaste et les
Atis aur fidèles sur la conduite qu'ils doivmt Evangiles. Nous mentionnerons ses lettres à
tenir dans lei disputa qui affligent r Eglise, l'abbé de Saint-Cyran, Irouveos parmi les
17'JG in-12. papiers decetabbéetpubliées sousle titrede:
îisrj j\N
NiissANCK (lu jitusnii'iinc (W couver te, on le(-
lies de Junséniun à l'ahlie de SiiinlCi/Kin
depuis l'an 1017 jitsfju'cn KiUIi. I.ouv.iiu,
IC.tiV. in-8».
> oiums itiiiinlcnaRl à l'ouvrage si célèhro
cl lio|) oolôbic, <iui csl iuliUilc :
ConNicMi Janmcnii, lîpiscopi Yprensis, All-
(iUSIINllS , xcu doctrina s(tncli AïKjusiini
de htiniaïKr vattirœ satiitole , œf/riludine ,
tuedicina, adveisiis pclayidiios et Ahtssilien-
ses. L(iv;\nii, Jac. Zc^cmus, Ki'iO, in-lol. ."5
toin., 1 vol., c'osl-à-dire : l'Auf^Uhliii <lc
Coriu'lius Jaisénius, év<^qut>(l'Vpics; ou la
doclrine (le sailli Aiijçuslin sur rinuocciuc,
la corruption cl la j^ucrisou de la iialuro
humaine, conlre les pélagicns cl les .Mar-
seillais.
Celle édition de Louvaiu, IGiO, est la pie-
miùre. L'année suivante, on fil la seconde à
Paris, aupinenléc d'un pel l Irailéde Florent
C«)nrius:,4cce5.si/ liuic cdilioni Florentii Con-
rii, at'clni'pincopi 'J'hudinensis, traclalus de
Slntu partuliriim sine bnptismo decedcnlium.
Paris, Midi. Saly, etc., ICil, in-lul., 3 loin.
2 vol.
En 1GV7, on publia : Cornelii Jansenii En-
chiridion, continens erroris Massitiensium et
vpinionis (juoriundam recenliorum Tap«.llr,'ko-j
et staleram. Lovanii, vidua Jac. G avii, 16Y7,
in-12, Oans <et éciit, où Jansénius faille
parallèle des senlirnenls et des maximes de
quelques Ihéologiens jésuites, et des prin-
cipes des somi-pélagiens de Marseille, il ne
dislingue pas assez ce qu'il y a, dans les
é. rils de ces Marseill.iis, d'opposé à la saine
doctrine d'avec ce qui peut se concilier avec
elle. Ce jugement est <!e Feller.
Enfin, on donna, en 1652, à Rouen, une
troisième édition de VAugustinus, à laquelle
un ajouta l'Enchiridion dont nous venons de
parler.
Si l'on en croit Jansénius, il travailla pen-
dant vingt ans à son Augustinus. Cela est
douteux {Voyez le Dict. hisl. de Feller).
Quoi qu'il en soit , Jansénius, peu de jours
avant sa mort, pressé par les remords de sa
conscience, écrivit au pape Urbain Vlll qu'il
houmeltait sincèrement à sa décision et à son
autorité VAujustinus qu'il venait d'achever ;
et que si le saint Père jugeait qu'il fallût y
f.iire quelques changements, il y acquiesçait
avec une parfaite obéissance. Cette lettre
6 ail édifiante ; mais elle fut supprimée par
sr>s exécuteurs lestament.'iires (Cal nus et
Fromond),et selon toutes les appa ences,on
non aurait jamais eu aucune connaissance,
si après la réduction d'Ypres, elle n'élait
tombée enlre les m lins du grand prince
Louis de Condé, qui la rendit publifiuc (1).
^ Jan'^énius, quelques heures avant que de
mourir, et dans son dernier lestamen!, sou-
mit encore et sa personne et son livre au
jugement et aux décisions de l'Eglise ro-
maine. Voici les propres termes qu'il dicta
(1) Lettre de Janséciiiis, évôino d'Ypres, au pape
IJrt)aiii Vlll, co.ilenaiil la déJicice de son livre inii-
\ix\é Aag'is'inui, Ci supprimée dins la première ôdi-
Ï>1CTI0NNAIBE UEg HK[<f';'ES -.It
JAN
:nf\
iiiM> demi heure avant que d'expirer. Hrvlii
idiijuid di/lii idlri iiiiilon po/^sr; si famin tio ■
vtima sedes tilnjidd tnutdri vêtit, sitm oledieut
(iliui, it illiiiH lù-rl(siit\ in i/uii snvper viui ,
its(/ur (id liiinf lectnin imulis oludienx kwn .
Itd jioslietnn tnea vuluntas est. Actum nexlu
Maii Ki.'m.
Tout U; système de ce fameux ouvrage k*.
réduit à c(^ point capital, (|iie d puis la chiil ■
d'Adam l(> plaisir est l'oiiiiiui; lessoil i|ii
remue le coMir de rhornnw; ; (|ue ( e [ilaisir
est inévitable, (|uanil il vient, et invincible,
(|uand il csl venu. Si C(; plaisir ( si cébslt', i^
porte à la vertu; s'il est terrestre, il déter-
mine au vite; et la volonlé se trouve néces-
sairement entraînée par celui des deux (lui
est actui lleiiienl le plus fort. (>c.s i\i)\\\ délcc-
lali<»ns, dit l'auteur, smit comme les deux
plats d'une balance; l'nn ne peut monter,
sans que l'autre ne descen'e. Ainsi l'hommo
lait invinciblement, (|uoi(iU(î voionlairemeni,
le bien ou le mal, selon qu'il est dominé p.ir
la grâce ou par la cupidité. Voilà le fond (.'e
l'ouvrage, et lout le leste n'en est qu'uno
suite nécessaire.
Au reste, Jansénius prétend qu'avant saint
Augustin, tout ce systèi:ie de la grâce éla.t
dans d'épaisses ténèbres, cl qu'il y est de
nouveau retombé depuis cinq ou six cents
ans. D'où il s'ensuit visiblement que, selon
lui, l'ancienne tradition sur un point de foi
essentiel s'est perdue dans l'Eglise depuis
cinq à six siècles.
Ur, ce système du plaisir prédominant
détruit visiblement tout mérite el lout dé-
méiile, tout vice el loute verlu. H livra
l'homme à un libertinage affreux et à un
désespijr certain ; entin il fa;t de l'iiomme
une bêle, cl de Dieu un tyran. C'est le pur
calvinisme lant soil peu dégui é. L'un et
l'autre s'appuienl sur les mêmes principes,
et se prouvent [)ar les mêmes arguments ; de
sorte quC; le jansénisme peut être défini en
deux mois : Le Huguenotisme un peu mitigé.
V Augustinus lie l'évêque d'Ypres fut con
damné par la bulle /n eminenli d Urbain VI!I,
en 16il. L'université de Louvain résista huit
à neuf ans; mais depuis ce temps-là, elle a
donné constamment toutes les preuves de la
foi la plus souuiise. Pour l'universilé do
Douai, elle a toujours été inébranlable,
malgré tous les artifices qu'on a mis en
œuvre pour la séduire.
Douze années après, les cinq propositions
el le livre d'où elles sont extraites furent
solennellement condamnées par une bulle
d'innocenl X, avec les (lus fortes qualifica-
tions.
Nous rapporterons ici les cinq fameuses
propositions et les textes de Jansénius qui
y répouJent.
Première proposition. «Quelques comman-
dements de Dieu soni impossiblesàdc s justes,
lors même qu'ils tâchent de les accomplir,
selon les forces qu'ils ont alors, el la grâte
lion de ce livre, avec les réflexions dn Pèr*- Aneas,
j« uile. Paris, Sébast. Ciaiiioisy, lt()6, in -4".
13
5S7
DICTIONNAIRE DES JAN3EMSTES.
55^
h'ur in.inqnc. pir l.iiiuolle ils leur soient
ieiid(i9 |'0->si;ilpsu »
JansénJHit. Tom. di Grnlin Christi, lib. m,
rap. 13, [^n<r. 138, col. -2, Ii(t. lî, de l'cdilion
de Ivouoij , 1032. « IJa-i; i;;iUir omnia plcnis-
siine planissiaion.ue domoiistratit iiihil esse
in sancii Aii'^uslini dotirina corliiis ac fmi-
dalins (luam css;' prœceptn qnœdam qnœ ho-
Hunj';j«" , non (anluui irilidclibus cxiîccatis,
obdu'alis, seil fidelibtts qiioqne et jitslis, vo-
lentihis, comiiUihiis,s('ciindum prœnrntes quns
hahenl vires, sunl inip'.ssihilia; déesse quo'iue
grnlinm qiin finiit possihilia. n
iNosil ce poinl là mol à moi la première
pro|) silioii? J.inséiiius ajoute, pour confir-
malioiidela même doctrine : f/oc eniin sancii
Pelri eaemplo, nliisq)ie mttllis quotidir mani'
festum essr, qui teiilanlnr, nllrn qnnin possint
sustinerc.... Citin erqo nec omnihus qraliam
fervenler pelendi, vcl omnino petnidi , Drus
Inrgintur , aperii<siivutn est fulelibus miiltis
déesse illam sufficientem graliim, et ronse-
qnenter illmn perpvtnnm, qunm quidam prœdi-
cant ficiendi prœcepti potpslnlem.
Seconde proposition. « i) ins l'étal de la na-
ture corrompue, on ne résiste jamais à la
grâce intérieure. »
Janse'nius. Le 2' deGr. Christ, c. 2i, p. 82,
C>l. 2, leltr. H. August nus gratinm Dei ita
victricein s.'atuit, ut non r<iro dirai hominem
operanti Deo per gratiani non posse resis-
tere.
Ne voilà-!-il pas presque en propres ter-
mes la seconde propositi m? La même doc-
trine n'est pas m ins clairomcnt exprimée
dans les paroles suivantes du mémo livre,
0. h, p. 41, coi. 1, lettre G. Gratin vero lapsœ
œgrotœque lohinlatis , nullo modo in ejus re-
iinquitur arbitrio, ni e un deserat aul arripiat
si volueril; scd ipsn sic potius illa postrema
gratin, qiiœ inriclis.<iine facil ut velit, et a vo-
luntate non desrralur.
Troisième prop>sit on. « Pour mériter et
démériter d ins l'état de la nature corrompue,
la lil ei té (pji exclut la nécssité d'agir n'est
pas nécessaire, mais il suffit d'avoir la liberté
qui exclut la contrainte. »
Jansénius. Tom. I!l. lib. vi, cap. 6, p. 2G7,
col. 2, litl. B. Endem illa (sancti Aufïusiini)
doclrinn, quod sala nerrs.silns roartionis adi-
mat librrintem, non neces^iilm illa simplex rt
volunlarin, ex aliis rjus locis non difficile de-
monstrnri polesl.
Peut-on îU! pas reconnaître là le sens de la
troisième prop «silion? La même doctrine se
trouve dans le p.issajîe suivant, tiré du chap.
2V, 6' livre, sur la prâce. Jansénius y prouve
que la liberlé consiste (la:is la S'MiIc exemp-
tion de ronlrainle. /l//yt/rjum//rt//ji»j.'î dictum,
quia non cogitiir... ncressilntrm simplireni ro-
hmtalis non rrpngnarr hhcriati... tihcrum ar-
Inlrium non esse amissum prr peccnlum, quia
rrmansil lihcrum a conclionr. Ajoutons en-
core ui passa!;e tiré du liv. viii, ch. \\), p.
3Gt), col. 2, litt. 1). Nulla neressiins aclibns
voluntalis liheris formidnndn est, sedsola vis,
coartin el vrersutas riolrndœ.
Quatrième proposition. Les semi-péla{ïiens
•dnicttnieallanéccssilédc la grâce intérieure,
prévenante pour chaque acte m parliculic ,
même pour le commencement de la foi; ol ils
élaicnt hérétiques, en cr qu'ils vnulai fil (|ue
celle jjràce fût lelle, que ia voit nié pùi lui
résister, ou lui obéir. »
Jansénius. Celle proposition est dans le
livre v\i\,de lltrresi Pelagiava, ch. 0, p. 188,
col. 1, lelt. B. In hoc ergo propie Mnssilim-
siam error silus est, quod aliquid prinuoœ li-
brrlalis rctiquum pulant, quo sicul Adam, si
voluisset, poteral perseveranter operari bo-
vum, ita lapsus horno posset sallem credcre,
si rellrt, neutrr tamen absqun inlerioris grntiœ
adjnlo'io, cujus usas vel abusas rclictus esset
in uniuscujusque arbilrio.
Voyez èncovc de Grat. Christi, \.n c. jo.
Cniqiiicme proposition. « C'est une erreur
dessemi-pé!a;.;iens de dire que Jésus-Christ
soil niorl ou qu'il ai' répandu son «iingpoi;r
tous les hommes sans exception. »
Jansén vs. Celle proposition est si claire-
ment, si nettement exprimé" dans les paroles
suivantes, qu'il ne laul <iu'avoir des yeux
pour en être convaincu. En voici d'abord la
première partie. Nom illa exiensio tom vaga
modernorum scriplorum non alio ex copitr,
quam ex isla generidi indi/ferenti voluntalc
Dri erga salutem omnium, (t ex illa sufficien-
tis gratiœ omnibus c nfrrcndœ prrrpwotionu
flux t : quorum utrximque Augistinns, Pros-
per, Fulgenlius et antqua Ecclcfia. vrlui ma-
c'iinnm a srmiprla ,ianis introductam repu-
diavit, t. m. de(,ra!iaChrist., lib. iii.c. 21,
p. IGG, col. 2, litt. D. La seconde partie do
la proposition se trouve dans la même page,
el à la même colonne, et à la lettre A. Qnœ
snne cnm in Augustini doclrina prrspicua crr-
taque sint, nu lo modo prinripiis ejus con-
senlunrum est. ul Chr stu , vri pro infidelixim
in infidelitate morientium, tel pro juslorum
non pereeveranlium irlernn silule, morluu»
e se, sanguitiem fnd'Sse, semedpsum rtdewp-
tionem dédisse, Patrem orasse sentialur... Ex
quo factnm e^t, ut, juxta sanclissimum dor-
turem, non magis pro œlerna librrationc ipso-
rwn, quam pro diaboli depreralus fuerlt.
On pourrait rapporter cent antres endroits
oii Jansénius établit encore clairement la
doctrine des cinq propositions. Il faut d.'.nc
convenir que c'est de ia part du parti le com-
ble de l'impudence el de l'elTronierie, de nier
que Jansénius ait jamais enseigné les pro-
positions condamnées par la bulle d'Inno-
cent X.
Depuis que VAugusiin de Tévêque d'Yprcs
a été si solennellement proscrit par |)lusieurs
souverains pontifes et par l'KpIise univer-
selle,on est obligé indispinsablement, el sous
])eine d'encourir tous les analhèmes, de croire
«piatre choses à l'égard de cet ouvrage :
1" que les cinq propositions sont hérétiques;
2' (lu'elles sont dans le livre de Jansénius;
3° qu'elles sont condamnées et hérétiques
dans le sens même de l'auteur, c'esl-à-dire,
dans le sens que Ip livre tout entier présente
nalurellement; k' quo le silence respectueux
ne suffit pas ; mais qu'on est obligé de croire
sincèrement, avec une soumission intérieure
d'esprit et de cœur, qiic les cinq propositions
rp.o
JdU
JIJE
5fM)
tioni liAiViliquPS dans le s(MIS iii/'iik» do I<mii-
il (il (MIT.
Nous mcnlionnorons ici les ouvifif^cs doiil
voici los lilri'S :
Dii'vici'i.Ti s sur lu huile i/iii porte défense de
lire le litre dedoriuHius Jaiisdnius, l'ic. l'a-
ris, lOW), in-Vl do :J7 |)af?cs.
Ce. sont vin{5(-!niil arliclos injurieux à \'\'.-
^liso cl pleins de frivoles «d)iecli«»ns contre,
la bulle /n eminenli d'Urbain VIII, (juc l'au-
tour appelle, paj;e ."J, une pièce informe.
Al'OI'STIni s Yprensis vindicatus , «/<//<(• c
damnntionc romanoruin pnntijienin , l!r-
himi VIII, Innocenta X, Alexandri Vil et
Clemcntis XI, ereptus et crtttw^ : sire apo-
logeticns i)crilluslris ac reverendissinti do-
miui Cornclii Jcinscnii, ele. in </uo con-
troversiœ Jaiisenianœ prima elemenla cl
principia statuuntnr , etc. Pcr Aùjidium
Albannm niiper, in civitatc mrtropolitica
Mechliniensi decununict pnstorcm licclesiœ
colleqiativel parocliialis bealœ Mariœ Irons
Dilinm, nnno afjlictœ graiiœ 70, aerœ vul-
gnris 1711, in-V°, 516 pages.
C'est ici une criminelle a|)olo{;ie dcJansé-
nius et de sa doctrine : il faut donc s'atten-
dre à y trouver toutes les erreurs de celui
qu'on entreprend de justifier; mais comme si
ce n'en était pas assez , on y en ajoute encore
de nouvelles, qui ne niérilent pas moins tous
les analhèmes del'Kglise. Nous n'en citerons
qu'un exemple. A la page 112, ch. 23, l'au-
teur établit (cl il en fait la matière du cha-
pitre ( niier) que tout chrétien est obligé, par
un précepte divin , de croire fermement (/u'il
est du nombre des prédestinés. N'e>t-ce pas
donner un démenti formel à saint Paul, qui
veut que nous travaillions à notre salut avec
crainte et tremblement? N'est-ce pas inspi-
rer, n'est-ce pas même ordonner aux fidèles
une fausse sécurité, qui no peut que produire
en eux l'orgueil et la présomption, tarir la
source des bonnes œuvres, détruire la vigi-
lance chrétienne et enfanter le plus honteux
quiétisme et le plus affreux libertinage.
JARD (François), prêtre de la doctrine
chrétienne, prédicateur, né près d'Avignon
en 1675, mourut à Auxerre, la ssant des ser
rnons en 5 vol., et la Religion chrétienne mé-
ditée suivant le véritable esprit de Sfs maxi-
mes, qu'il fit avec l'abbé Débonnaire {Voyez
ce nom). Il avait été exilé à Tours, et ne fut
pas étranger au changement de dispositions
de M. de Rastignac, dans les dernières années
de la vie de ce prélat {Voi/ez Chapt de Ras-
tignac). Cet article est de M. Picot. Mémoires,
lom. IV, p. 327.
JOSSEVAL. Voyez Mothe-Josseval.
JOUBFRT (François), théologien appe-
lant, né à Montpellier en 1C89, est auieur
d'ouvrages qui, sous le masque de piété, res-
pirenl le plus grand fanatisme. Tels sont sa
Connaissance des temps par rapport à la re-
ligion , 1727; Concordance et explication des
prophéties gai ont rapport à la captivité de
Ba'jijlone. 174-5; le Comnentaire surl'Apoca^
hip*e, 1762, 2 vol.; nluj sur irs fjttiia pr<,~
phrirs, fS vol. in 12, cl V h'.xjilir.ation ///?<
piophélie» de J'rémic, l'.xéihiel et Daniel,
!) vol. in 12. ('/rsl |(r('S(|iu. loujour» n e h.jl
lir«« (oniro If.s paslcur.s. On se pl.iint qu'il»
enseignent l'irrciir, qu'ils é(,';ii«nl It; IrciU-
[jcaii. On dé» lame conln- les p.ipc», d on
parait avoir iii |)iin( if)alciiicnl en vue de
rendre méprisalihï le coi p épiscop.il. On y
parle sans ((îssi- de vérités piON<;riles, d'-ibn»
d'autorité, de l'esprit d'oigueilel de domina-
tion des pasteur» (|ue l'on appelle dis idoles,
etc. ; enfin ce sont ()arl()ul des allusions ma-
lignes et souvent méonî odieuses. Tels sont
ces ouvrages qu'on donne pour des livres de
piété, .loubert en a fait d'autres du méiiKj
genre, et une lettre au V. de Saint-Uenis
sur les indulgences, 1759.
Jlinf':(JACQUKs),curéd'Asni<kes, néà 'Van-
ves le 27 mai 167V, mort à Paris l<; 20 dé-
cembre niii, fameux pour les changements
qu'il s'avisa de faiiC dans la liturgie. Voyez
à ce sujet son article dans le Diction, histor.
de Feller. Celait un appelant fort zélé. Lo
diacre Paris habita quelque lcri)[)s chez lui.
Jubé se donn i beaucoup de mouvements, eii
1714. et les années siivaiites, pour lomenler
l'opposition à la bulle. Il paraît qu'il par-
courut une gramle partie du diocèse de
Paris, pour exciter les curés, et qu'il sa
chargea de l'édition de plusieurs ouvrages.
Kn 1725, révè(|ue de Montpellier l'envoya
à Rome pour lâcher d'éc airer le pape et le
coiit ile. Jubé déguisé accompagna en Hol-
lande les Cliartreux fugitifs, et prit le nom
de Lacour. 11 voyagea aussi en Angi. terre
en Allemagne, en Pologne et se nudii eii
Russie. Après un séjour, co;nme précepteur,
il revit la France, retourna eu Hollande, et
revint à Paris où il mourut dans la misère à
IHôtel-Dieu.
JUENIN (Gaspard), naquit en 1640, à Ya-
rcmbon, dans la Bresse, fut prêtre de l'Ora-
toire, professa longtemps la théologie dans
plusieurs maisons de sa congrégation, sur-
tout au séminaire de Saint-Magloire à
Paris, ville où il mourut le 16 décembre
1713. Des divers ouvrages qu'il a laissés
nous mentionnerons :
Lnstitutiones iheologicœ ad usum seminario^
mm. La troisième édition est de Lvon
1704,7 vol. iu-12 -^ '
Le malheur à jamais déplorable de la con-
grégation de l'Oratoire est que, malgré les
précautions des premiers supérieurs qu'elle
a eus, et l'exemple des plus savants d'entre
les particuliers, l'erreur s'est pour ainsi dire
fixée dans son sein, el s'est ensuite répan-
due presque dans tout le royaume.
L'ouvrage du P. Juéuin n'est pas un
des moins funestes présents que cette con-
grégation ait faits à l'Eglise. Le jansénisme,
quoique déguisé avec quelque art, s'y ren-
contre à chaque instant; tout y est semé de
propositions entortillées, capiîeuses el leu-
591
DICTIONNAIRE RKS JVNSKNbTLS.
î;9s
«laul a renouveler les erreurs (ondam-
iiées.
L'auteur, par cxe;nplc, en parlant des
rinq proposilions , nu lieu de dire qu'elles
sonl do Jansenius, et condiiniuées dans !•;
sens de Jansenius, dit avec tous les nova-
leurs de ce temps quelles sont condam-
nées dans le sens de Calvin : in lensu Cat-
vini.
Kn parlant du cinquième concile général,
le P. Juénin d t qu il f.iut respecler par un
.«silence religieux les décisions des conciles
généraux qui re-rardenl les faits dogmati-
ques. C'est là, (:on)mc l'on voit, ce silence
respectueux si solennellement condamné
par l'Kgli»e. Il insinue ailleurs artificieusi'-
inent la même hérésie par ces paroles du
premier tome, page .'JOi : In iis eliam quœ
mère snnt Inimnni facii, exliibendn est hutni-
lis, fuhmissa et relUjiosareverentin.
Enfin le même auteur, comme M. le car-
dinal de Bissy l'a remarqué dans son îns-
intction, ensi'igne aux ecclésiastiques l'art
pernicieux de tenir xm double lanrjaje en
matière de foi.
Un si mauvais ouvrage ne pouvait échap-
per aux censures ecclésiastiques. 11 fut pros-
crit à Home par un décret du 25 septembre
1708. il le fut en France par M. le cardinal
de Bissy, évéqu ' de Meaux, qui fil, en 1711,
contre les Jnsiitutions du F. Juénin, un
mandement ei u;ie instruction pastorale de
♦)24. pages, qu'on regarde comme un chef-
d'œuvre. M. de Cliarires (Godet Desmarets)
publia aussi, le tio juin 1708, une excellente
instruction pastorale pour précantionner
le» fidèles de son diocèse contre celle dan-
gereuse Théologie.
Plusieurs autres prélats condamnèrent
les Institutions ihéologiques ; cnire avi[res :
Le cardinal de Noailles, par une ordon-
nance du 12 juin 1700; l'évéque de Nevers,
par un mandemeiil du 5 août 1707; l'évéque
de Noyon (d'Aubigné), par un mandement
du 22 mars 1708. Ce mandement fut attaqué
par un anonyme, partisan des erreurs de
Juénin, dans un écnt intitulé : Dénonciation
des mnndements d- Mi/r. l'évéque de Noyon....
au pape, aux éiêifuas^ aux facuUéx de théo-
logie et â lo'is les pasteurs de l'Eglise, in-12
de 39 pages. L'auteur prétend surtout tléfen-
(irc celte erreur : que toutes nos actions
doivent être rapportées à Dieu par un motif
(le charité, et que si elles ne se font pas p ir
quelque impression de ce divin amour,
elles sont des péchés. D'où il s'ensuit évi-
demment que les allions des infidèles n'é-
tant pas rapportées à Dieu par un motif de
charité, sont louies des péchés : ce qui csl
cxpresséincnt condamné dans Baïus.
Les autres prélats qui se prononcèrent
ég.ilemeni, malgré cette dcnonriaiion contre
lès Institutions de Juénin, furent : l'évéque
de Soissons (de Sillery!, pir une ordonnance
du 18 décembre 170H; l'évéque d'Amiens
(Sabbatier), par une constitution du 28 juin
170'J; l'évéque de Laon de Clermont), par
une ordonnance du 30 juillet 170U; révé(nic
de Cai", par un iiiande(ncnl du '* mars 1711.
Remarques sur le mandement et instruction
pastorale de M. Henri de ms^fij, évéque d
Meaux, touchant les Institutions théulogi-
if'ics du P. Juénin.
C<' libelle est du P. Juénin. M. de Bi-sy l'a
condamné parson mandement du 3 ) mars 1712,
comme rrnouvelant une partie des eireurs des
Institutions théologiques, ef comme excusant
l'autre: comme contenant tous Icsmoyensartifî-
cicuxdont les jansénistes se sont sercis pour
soustraire, s'ils le pouvaient, leurs écrits aux
censures deVE'jUse; comme ffe.'oi«/nnn/ lesfidè-
les . . .'/e la défércn ce qu ils do ivcn I aux décisions
de l'Egl se et des pasteurs légitimes: et comme
tendant à cloulfer dans le cœur des diocésains
(le Meaux, par une foule de calomiies et d in»-
jures, le; s ntimenls de respect et de confiance
qu'ils doivent avoir pour leur évéque.
C'est ici l'occasion de mentionner quel-
ques aules ouvrages faits en faveur des
Institutions du P. Juénin.
Remarquas sur Vordonwince et instruction
pastorale de M. Ptul Desmarets, évéque de
Ch'irtres, touchant les Institutions théolo-
gif/ues du P. Juénin, 1709, in-12, 3C5 pa-
ges.
M. Desmarets, évéque de Chartres, fut un
des premiers qui, à l'occasion des erreurs
contenues dans les Institutions théologiques
du P. Juénin, signalèrent leur zèle pour la
foi. Il i)ublia, le 25 juin 1708, une ordon-
nance et instruction pastorale de 320 pages.
Le pape l'en félicita par un bref du 7 sep-
tembre 1709, et toute l'Eglise catholique lui
applaudit, ^lais la se( le en pensa bien diffé-
remment. Outrée du coupqui lui était porté,
elle chargea l'auieur obscur des Retnarques
dont nous parlons, d'attaquer cette ordon-
nance, et do tirer vengeance d'un prélat qui
avait si peu ménagé une des plus chères
productions du parti. On trouve dans «es
Remarques auouymcs, comme dans la plu-
part des libelles composés pour la défense de
Jansenius, beaucoup de hardiesse et de té-
mérité; peu de respect, ou plutôt beaucoup
de mépris pour les supérieurs; quelques
objections proposées avec assez de subtilité,
une grande facilité à répéter en différents
termes, et avec de nouveau tours, des cho-
ses cent lois réfutées; mais au tond, nulle
solidité, ei encore moins d(! sincérité et do
bonne foi. C'est ce que demontr.i, ( n 1713,
M. Marécaux, auteur des Lettres d'un doc-
teur de Sorbunne à un de ses amis; in-12,
Paris, Sim. Langlois.
Lettres théologiques contre le mandement ri
l'instruction pastorale de M. Henri dr
Thijard de Uissij, évéque de Meaux, sur le
jansénisme, portant condamnation des In-
structions théologiques du P. Juénin.
Ces lettres sont au nombre de 14. Elles
ont été condamnées par un mandement de
M. de Bissy, du 10 novembre 1715, comme
contenant une doctrine fausse, téméraire ,
captieuse, scandaleuse, injurieuse au saint-
siége, aux évéques de France et aux écoles
catholiques, erronée, hérétique et déjà con^
r)!»5
LAI,
{latnoée comme telle pur tnute l' l:'(jtisi' : enfin
roiinnc renoiivchinl tes cinq j)rojii>4tlii>ii» de
J(ins('niHs ihtns te sens condamné, en rejetant
le» cinq véiilés de foi qui y sont contraires.
lli'PONSi': (/.<••>■ uonvranx articles de foi île !\f.
le Cardin' l de Kissy réfutés, on] ijénéralc à
te^ mindnnents du, aO mai \l\l, et dn 10
novrmhrc 1715, canlenne en deux écrits,
1718, iii-12 (1(! ,171 iiiigcs.
M. ilo Rissy, {;v<\q(io do Mcnux , puldia, lo
10 nvril 1710, un cxccIUmiI m.iDdcmcul con-
iri' les Institittions théologiqursilu V. Jii^Miiii.
L'oralorien piqué fil à (■« sujcl dos Remar-
ques que le prélat condamna lo 31) mai I71'2.
11 parut aussi vors ce louips-là dos Lettres
tliéoloijiques, au nombre do ik, contre le
môuïc mandoment ; et M. de Moaux les
proscrivit lo 10 novombro 171Î). Or, ce sont
CCS deux dorniéros condamnations, c'est-
à-dire ces deux mandements, l'un de 1712,
et l'autre do 1715, qui sont attaqués dans le
1. belle dont il est ici question.
Les prétendus nouveaux articles de foi, que
l'auteur anonyme trouve dans ces deux ou-
vrages, et qu'il vntroprend de réfuter sont :
« i° Que Dieu veut d'une volonté sincère et
réelle sauver tous les fidèles; que celto vo-
lonté n'est ni une volonté de si;;nc ni une
volonté métaphorique , mais une volonté
proprement dite, qui, pour cet effet, leur
donne tous les moyens nécessaires et suffi-
sants pour y pouvoir parvenir ; 2' que tous les
fidèles justifiés ont toujours, lorsqu'il s'agit
de l'accomplissement de quelque précepte,
une grâce actuelle , suffisante , qui leur
donne un pouvoir prochain, parfait et com-
plet de l'accomplir, ou du moins de deman-
der ce pouvoir par la prière. »
f.Af, r.'i4
Vériti^s Kainlci, qui nout Irailei s de uon-
vruntés par ce léuiéruire et oITioulé nova-
teur.
JIUW.AH (Jkai"»). né A Saint-André, dan» \n
(liocèso deSoni'/,lo 17 juillol 17.'M, rorut los
ordres sacrés el l'ut (uro de Coiin hou, piii»
curé d'An};leH, el vint A Paris. On a publié
s>ir lui, CM 1H2(), une notice lii'iloi iqiie de
'il piig(;s. On y dit ^\\iil fat assez tiearmx
jiaar jouir du (Icrnirr rayon de celte lumière
ijui liritla d'un si beaa^joar sous l'épscopat
de M . Soanen, et qui s'éclipsa presque aussi-
tôt après que Dieu eut appelé à lui ce diqne
prélat pour le récompenser de ses vertus el de
ses souffrances. (]«ci indi(|uo assez dan»
quoi esprit cette notice a été écrite, mais ce
n'est pas fort exact ; car M. Juglar, étant né
eu 1731, n'a pas vu l'adminisli alion du M.
Soanen, qui avait été suspens de sa juri-
diction on 1727. Nous ne reprocherons pas à
la notice de manquer d'exactitude à propos
dos fails que nous allons relater. Jugtar fut
uunnbre du presbytère sous l'épisconal con-
stiiulionnel de Uoyer, député au conseil de
ce parti en 171)7 cl en 1801, ot ami de Le Coz,
Grégoire el autres coryphées. Il était sur-
tout lié avec le conslilulionnel Sauriuo,
mort évéque de Strasbourg, el on ajouli;
qu'il combattait avec lui contre l'ullramon-
tanisme et pour les vérités de la grâce e. la
doctrine de Porl-Koyal. C'est dans ces senti-
ments qu'il mourut le 20 décembre 1819.
Nous ajouterons à sa louange qu'il avait
fondé à Paris une école gratuite et chré-
tienne.
JULLIOT (Henri), curé de Courgy.
Voyez l'article de Cayli s, évêque d'Auxerre,
cii il est parlé do lui.
LABORDR. Voyez Rorde (Vivien Lu).
LABUOUE, é.êque de Mirepoix. Voyez
Bri'LE.
LAFONT fN... Dk), prieur de Valabrègnc,
ancien officiai d'Uzès, naquit à Avignon, fut
un homme de Dieu, ce qui est assez dire qu'il
ïjc professait par les erreurs condamnées,
et mourut au commencement du xvur siè; le,
laissant quelques ouvrages estimés. Cepen-
dant une de ses pro:iuctions a prêté un pou
à la critique ; on a cru trouver, dans la pré-
face même, une erreur condamnée dans
Baïus et dans Quesnol. Le premier homme, dit
Tailleur, dans Vheureux état de lajustie.e ori-
ginelle, où il fut créé, avait une droiture
d'esprit et de cœur qui lui suffisait pour la
conduite de sa vie, et n'avait pas besoin d'au-
tre lumière que celle de la raison. Sur quoi le
criti'que dont nous parlons dit que c'est là
le pur pélagianisme renouvelé par les jansé-
nistes mêmes.
LALANE (NoKL de) , fameux docteur de
Sorbonne, né à Paris, fut le chef dos députés
à Rome, pour l'affaire de Jansénius, à la dé-
fense duquel il travailla toute sa vie. On lui
attribue plus de 40 ouvrages différents sur
ces maùères, sur lesquelles l'aulorité de l'E-
glise eût dû lui donner des sentiments diffé-
renis. Il mourut en 1673, à 55 ans. Outre
les ouvrages dont Lalane est seul l'auteur,
il en esi d'autres qu'il fit en commun avec
Arnauld, Nicole, etc.
Conformité des jansénistes avec les thomis-
tes sur te sujet de cinq propositions contre
le P. Ferrier, jésuite, avec la conviction de
ses falsifications et imposttires, et In réfuta-
tion de ce que le P. Annnt a allégué dans
son ticre de la conduite de l'Eglise touchant
ce point. 1688, in-i° de 132 pages.
Dos ouvrages composés par Lalane, celui-
ci e>t dos plus méprisables. Il y ci'e de mau-
vaise foi les objections ol les réponses du
P. i->rn'er; el dans l'infidèle parallèle qu'il
fait (le la doctrine des jansénistes avec celles
dos thomistes, il impose à ceux-ci avec la der-
jiièro elTrnnlerie, eu leur atlriimant des scn-
lirnents diamétralement opposés à ceux de
leur école.
.Montrons ici au contraire les différcncct-
t^5 mCTIONNArRR Dl-
csscnliolics qui sr Iro vent cuire lejnnsé-
iiisiiio et le lliomisme.
Thomistes.
S JANSENISTES.
590
JaNSÉMSTE5.
!•
Los(linmist(\s,apr(^s Lr$ jansénistes pré-
Biinl Tlioinas. sou- lenthnl qu'il est im-
lieiinonl que l'étalclc possible.
pure naiurc est pos-
sible.
2»
Les thomislcs re- Les janséntstrs snu-
connnissenl la néces- ticnnnetit qu'Adam
silo de la grâce effi- avait ibs ardces suffi-
caco, cl do la grâce sanles soumises au li-
suffisaiile, non-seule- bre arbitre, mais qu'il
int'ul dans l'élal où n'avait point de grd-
nous sommes, mais ces efficaces; au lieu
aussi dans l'clat d'in- que dans l'éiat pré-
uocence. sent les grâces suffi-
santes sont inutiles ,
ft il n'y en a plus que d'efficaces.
Les tliomistes pré- Jansénius au con-
teiidenl que Oieu ne traire, ayant rejeté
connall rien hor-; de de l'état d'innocence
lui-rncme , mais qu'il les décrets efficaces,
voil loulcs choses dans lesquels Dieu eût
dans son essence , prévu les actes libres
coninie dans la cuise, des angps et d'Adam^
et, pour me servir des il est obliqé, 1° de re~
termes de l'école, in connaître dans cet état
mcdio prias coynitn ; la science moyenne qui
que la science de vi- dirige les décrets in-
sion, en lanl qu'elle différents ; T de dire
est unie avec le dé- que Dieu attend le con-
cret cfiirace de la vo- sentement de la volon-
lonlc de Dieu, est la té créée; 3" de soutenir
cause de loiilos cho- qu'il connaît 1rs cho-
ses : qu'e le est la rè- ses en ellestnémes, et
gle el la mesure de la dani la vérité objec-
vérilé et d • la cerli- tire qu'elles ont ijuand
lude ; que Dieu con- on suppose l'érénc-
naîl 1rs choses fulii- ment futur ; k' d'assu-
rés dans son décret rer que la science de
«■fficace, cl cela dans Dieu n'est point la
les deux élals ; et cause de toutes cho-
qu'ainsi il n'y eut ses, mais qu'elle en dé-
jamais ni science pmd, et que les chosfs
moyenne, ni décrets sont la mesure et ta
indifférents. règle de la science de
Dieu, quant à la réri'
té et à la certitude.
Les thomistes en- Les jansénistes au
seignent que Dieu a contraire rcconnais-
mainlcnanl, (ommc sent en Dieu, avant le
.ivanl le péché d'A- prentirr péché, une vo-
dam. une volonlé an- lonté nnléeédenlepour
técédente , véritable le salut des hommes,
et sincère de sauver mais depuis le péché,
tous les hommes, par ce n'est plus qu'une
laquelle il leur oITrc volonté de signe et mé-
et [iréparc ou leur taphorique, qui ron-
donne tous hs se- siste dans la précision
cours suflisanls pour de notre esprit. Cette
faire leur salut. volonté n'a plus pour
objrt la grâce médici~
nnle, qui seule rend le salut possible à Vhom-
nie, mais la grâce de l'état d'innocence qu'il
eût donné à tous les hommes, si Adam n'eût
pas péché, et qu'il donnerait encore, si elle
suffisait pour résister à la concupiscence. Ih
prétendent que lette volonté antécédente de
Dieu est à présent stérile et oisive, et qu'il ne
veut sauver que les seuls prédestinés.
5-
Les thomistes re- Au contraire, selon
connaissent en Jésus- les jansénistes. Dieu
Christ une volonlé n'atjant ))as une vo-
réelle et véritable de lonté aniécédmtc de
mourir el d'appli- sauver tous les hom-
quer le prix de sa mes, et Jésus-Christ
mort pour le salut de étant très-conforme à
tous les hommes, et de la volonté de son père,
leur mériter les grâ- il n'a pas non plus
ces suffisanies puur une volonté réelle et
faire leur t,alut. véritable de répmd» e
son sang pour rache-
ter tous les hommes »ins exception.
Comme les jansénistes n'admettent que.
des grâces efficacrs , ils sonl obligés da re-
connaîire qu'on ne résiste jamais à la grâce :
le-i thomistes regardent ce sentiment comme
une hérésie.
7*
Les thomistes en- Les jansénistes so»-
seignenl que l'hom- tiennent que l'homme,
me, soit qu'il soit do- nécessaii emcnt domi-
minc par la grâce ou né par la grâce ou
parla cupidité, petit par 1 1 cupidité, ne fait
faire, sans le secours aucune action qui ne
d'aucune grâce sur- soit bonne ou mauv':i-
naturelle, avec le se, et (/ue sans la grâce
concours général de (/ ne peut vouloir ou
Dieu, des actions bon- faire aucun bien »no-
néles et moralement ralement bon dans l'or-
bonnes dans l'ordre dre naturel.
naturel.
8'
Sur la grâce suffisante.
Les thomistes sou- Les jansénistes pré-
liennenl 1° que Dieu tendent, 1* qu'elle est
ne refuse jamais la refusée à de< jus es
grâce suflisantc à un tentés, lorsmême qu'ils
jusle tenlé.ou lorsque font de pieux efforts ;
le précepte oblige; 2° qu'on ne ta prive
'2° Que celte grâce est jamais de l'effet qu'e le
toujours jirivée de peut obtenir, eu égard
l'eilet pour lequel aux circonstancrsdans
Dieu la donne, si la lesqtielles elle est don-
grâce efficace ne vient née; '^° qu'elle ne donne
à son secours ; 11° (jue pas pour prier ou
la grâce suflisanle pour agir un pouvoir
donneun pouvoir pro- prochain, dégagé, re-
chain, immédiat, le- latif, et prop.rli nné,
lai if, tiégagé cl pro- si elle n'est dans un
portinniie A la vie- degré égal ou sujié-
loire de la coucupis- rieur «u degré de la
cence la plus lorie. cupidité.
Minima gralia, dit iiainl Thomas, potest re-
sistere cùilibet concupiscentiœ. (De Th. in 3,
q. 70, arl. 1, ad '», item 3, p. q. G2, art. G,
ad 3).
{i'J7
I.AL
0*
I.U,
rm
Sur ,(t (jrAcc cffiruce fxtr elle-même.
î.oslliomislos (lisent hrs jiDut'tiixlvn di-
1" (|U(' la î^f.lco cfli- sent ,i"(in'rllc est )i('rr»-
r.icc |i.ir cl If 111(^1110 snirc, afin i/nr ihnm-
ii'csl pns /ibsoluiiiciil vu- puisse provlmitir-
iit'cosair»', .'irm (liin ment faire le lien;
l'Iioimiic puiise pro- '■2' (/u'an nunneiit (jh'cI-
jJiaiiMMiHMit lairt' lo le est donnée, elle vé-
liion ; ii" (|ii<î (iii(>l(]ii(> rrssile ù coia^eiilir, à
JorUî (iircllo soil, la ccnise île stt sujério-
volonlc y consciil li- rild à l'éf/ard de la
biMMiKMit ; îl" (pic la cotict/pisceuce (ipjio-
VolonU' consi'ivo lou- sée; .'{" (jw ht volonté,
jours le ])unvoir do eu égard A la snpério-
résislcr à colle piAcc, rilé d' cette iirâi e et
qurl'jno supcricurc à l'inféi iorité de In
qu'elle soil à lu cou- tentation opposée, n'a
cupisceiice pas le pouvoir nlalif
et proportionné d'y
résister.
Coiunienl donc les jaiis6nisles o>>enl-ils
dire qu'ils sonl unis aux Ihomislcs scr la
*giâco cincace par elle-même?
Selon ceux-ci, la prcdélerminalion physi-
(jue est loiijours cflicace, c'esl-à-diie que,
dans quelques circonslances que se trouve
la volonté, celle };râce surmonie loujours la
résistance, cl lui l'ail produire infailiiblemenl
le bien.
Au lieu que, suivant Jansénius et son
ccole, la (léleclalion victorieuse, ou la prâce
eflicace, est seulement rclalive, c'est-à-dire
que la môme grâce est tanlôl efficace, el
lan'ôt elle ne l'est pas. La même grâie qui
n'a pas son elTet dans Pierre, lorsqu'il a trois
degrés de cupidité, aurait tout son elïet dans
le même Pierre, s'il n'avait que deux degrés
de cupidilé.
Prœdetenninatio physicn , dit Jansénius,
talis esse dicitur, ut in (juibuscutnqiie circuin-
stantiis voluntas collocetur , s mper facial
facere, et opcretur effeclum suum, ornncmque
gitpcret resistentiam : Christi adjutoi ium nullo
modo. Nam délecta tio victrix, quœ Au/us tino
est cfficax adjutorium, relal'xva est. Tanc
enim est victrix quando alleram superat.
(Juod si continuât alleram ardentiorum esse,
in solis inefficnvibus desideriis liœret animas,
nec efficacitrr urnquam volet, quod volenduin
est. (Jans. deGr. Christ. Salv. 1. un, c. 2.)
Il met encore sept sortes de différences en-
tre la grâce vicluricuse et la prédélermina-
tion physique. 11 se moque de celle-ci comme
d'une spéculation sortie de la philosophie
d'Arislote, qui répu;.'ne à la grâce de Jesus-
Chiisl, dont on ne trouve aucun vestige dans
«ainl Augustin, et qui met une cofjfusiou
inexplicable dans la doctrine de ce Père.
Que d.re après cela de l'abbé de Lalane et
de son livre sur laConformité des jansénistes-
avec les thomiste^, au sujit des cinq pr> posi-
tions? Ceilc cbimi'rique conformité qu'il a
pré:c!!du établir n'est-ele p.:s d'ailleurs
délruiîe par le-; témoignages les plus déci-
sifs d'une infinité d'écrivains?
Gonet daîis sou livre, Apologia thomista-^
rum, sc-u caliinismi et junsenisini depulsio,
ail. M, fait voir la grande dilTcrciite qu'il y
a i'uirv \('H d«MJx êc(»le»i. 'l'humislnrum tcuteu-'
tiatn a jansrniaua iloctrina iltHcrepare plnri-
viiitn, riiliihfiie nnn va hahci e ( onioiercii , lirt-
viter (Innonslrandant sasripin. Il romlial les
cin(| iriiposilioiis p;ir (le> textes iDniich de
saint Augiivliii ei de s.iint '1 lioniaH.
IM.issouli'é en lait autant d.iiiH hou Savvlu»
Thomas sni inlerpres. (lonteiison dnim le
fi' t. (le In Ihcologie , disserlalion !>. I.o
V. Jean Nicolaï, Pnefat. ad '2 pailrm pau-
theolo<iiœ. Le I* Alex.indre Sybile dans le fi-
vre du Libre arbiire,< oriifiosé contre les jan-
sénistes. (Jn autre doininicain dans un livr<;
iiii[iriiné â (^ologne en 1712, sous ce litr(' :
Prœdicalurii ordinis fuies el retiqio vindi-
cata. Le P. François Yan-llanl de l'iiniver-
s lé de Lnuvain, dans son ouvrage, Veritas
in medio, imprimé à Anvers en 1718, (ait
voir que la (bicirinc de saint Thomas con-
damne les cent une propositions
Le 1*. Charles de l'Assomption , rarmo
déchaussé, dans son ouvrage, 'J homistarinn
trinmphus, id est, sanctorum Auguslini et
TfiO'œ, gemini Jicclesiœ solis, suntmâ con-
cordii; el dans un autre, intitulé: Funiculuit
triplex, fait voir (jue lîaïus et Jansénius ont
erré pour n'avoir pas suivi les lumières de
saint Augustin el <!(> sainl Thomas.
Le cardinal de liissy montre la même
chose dans son mandement de 1710.
Le P. Annal dans l'opuscule qu'il fit im-
primer <à Home, sous ce titre : Jansénius a
thomistis qratiœ per seipsam e.fficacis defenso-
ribus condemnalus, circa quinque propositio-
nes quœ Jtomœ exnminantur. Il ne cite que des
thomistes qui ont assisté aux congrégations
de Auiiliis, comme Diadacus Alvarez, Joan.
Gonzalez de Atieda, ou qui onl écrit pendant
le temps des congrégations, cou. me Pelrus
Ledesma; ou qui ont lail imprimer leurs ou-
vrages peu après, comme Paulus Nazarins,
Diducus Nuguez, Cabezudo el Ualtazar A'«-
varrclle.
Le P. Annal prouve la même chose dans
son livre de la Liborlé; dans Informatio de
quinque proposilionihus ex Jansenii doctrina
cidleclis : el surluul dans lu conduite de rE-
glise, où il montre dix-huit différences entre
les Ihoiriistes el les jansénistes. Ce qui fait dire
à Gouct (Apol. Thornist. ait. 9.) : Unde plu-
plurimum illi dibct sctiola Ihomislica, quod
eam ajansenidna sejunxerit.
Un docteur de Pa.is a fait à peu près de
même dans le livre Observationes docloris
Parisiensis in libellum cui titulus est ; Doc—
trinœ augustinian oraux erposilio circa ma-
teriam quinque proposiiionum quinque arti-
culis comprehensa, 1692,
Jansénius lui-même ne dit-il pas, Let-
tre XVI, que quand toutes les deux écoles,
tant des jésuites que des jacobins, dispute-
raient jusqu'au bout du jugeaient, poursui-
vant les truiis qu'ils ont commencés, ils ne fe-
ront autre chose que s'égarer beaucoup, l'un
et l'autre étant à cent lieues loin di; la vérité.
Il appelait par railUric l'école de saint Tho-
mas, la ihondsteric.
Gcrboou, éditeur de ces IcUrcs, fait ceitsi
590
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
600
romnrqnc sur les paroles que jo viens d'in-
diquer : Et c'est ce que jur,ent tons ceux qui
nr sitnt pas prévenus, ni de l'opinion (Ici do-
viinicnina, ni de celle des jrsHtlrs, et qui li-
»cnt saint Augustin sans prévention.
Aussi le cardin.il lîarhorin ayant donianilé
•nux députes du parli pour soutenir les cinq
proptîs lions, pourquoi ils ne s'uni saienl
pas avec les doininiciins? ils répomiirenl,
selon Saint-Amour : Dominicnni res suas ge-
runt, et Augustini suas (Journal de Saint-
Amour part. G. chap. 13).
Sa nt-Cyran disait que saint Thomas avait
ravage la thoologic {ibid. p. 517).
Pascal dans sa première lettre se rnnque
du pouvoir proch'iin : dans la s"Conde il
attaque directement la grâce SDffis.-inte et
l'opinion des Ihomislcs sur ce sujet. A'nsi
l'exclusion de la grâce suffisante étant d'un
côié comme le fondement des cinq proposi-
tions, et d'autre part, les thomistes admet-
tant une grâce suffisante qui donne le pou-
voir prochain ou dépaîré, de faire le bien ou
d'éviter le mal, la diflerence entre eux est
sensible cl palpable.
Que les j iuscnisles ne reror>naissenl d'au-
tre grârc <\uc celle qui est efficace, cela est
^i constant, que Saint-Amour nous appicnd
(Journ., p. k8ï) que le P. Desmares, député
à Rotiie, prononça un discours, le 19 mai
1653, en présence du pape, des commissaires
et consulteurs, dont le but était de montrer
(juc la grâce efficace par elle-même, qui fait
vouloir et agir, est nécessaire à tout bien;
et que toute grâce, qu'on peut imaginer hors
celle-là, n'est point la grâce de Jésus-Chrisi,
mais une grâce polagienne.
Fouilloux dans le livre qui a pour litre :
Défense drs théologiens, etc. p. 405, s'ex-
prime ainsi : Qui a dit à M. Dumas que
M. Arnauld est en tout conforme aux 7iou~
veaux thomistes? On avoue sans peine qu'il
l'ur est opposé en ce quils veulent que sans la
grâce suffisante les commandements seraient
absolument impossibles ; en quoi ils se sont
éloignés des sentiments des saints Pères.
Cet endroit est important. On expose la
iloctrine de M. Arnanld et du parti, et l'on
avoue san< peine que cette doctrine est op-
posée à celle des Ihomisles.
Le bachelier Vera.r, dans le livre intitulé :
Difficulté'' sur l ordonnance, et instruction
pastorale de M. l'arclievéque de Cambrai, etc.,
p. fil, ()2, (7», se moque du poiivor pro-
chain au sens lhomisli(jue. Il assure que ce
sens d'Alvarez esl un sens dont on ne trouve
pas le moindre vestige dans les ouvrages de
naint Augustin; un sens qui n'est pas moins
contraire aux idées de suint Thomas qu'à
celles de saint Augitslin.
(jonet s'exprime ainsi dans le livre Apol.
Thomistarum, art. 8 : Doctrinam de gratta
jier se cfficaci nihil cum jan^cniano dogmatc
hahere rowmercii , e.reo pntet quod Jnnoc. X,
pntt editam ailvcrsus quingiie Jansenii pro-
positinncs constitution! m, sœpii(S vivœ vocis
oraculo declaravit se non intendisse dnctri-
n'im de gratia per se ipsam efficaci directe
tel indirecte allirigerc, sed id duntaxat defi-
nirc, in quo thomislœ ei jesnitœ conveninnt.
Id in quo convenimus, sancivit pontifex,
et id in quo dissidemus, disputalioni nostrœ
reliquil, dit le P. Annal : Cavilli jansenio-
rum, p fgc 29.
Toutes 1"S écoles donc, tbomises, scolis-
les, molinisles et autres, conviennent dan»
les dogmes suivants :
1° Qu'il y a des grâces extérieures et des
grâces intérieures suffisantes, outre la grâce
efficace; 2" que la grâre n'a pas toujours sor«
effet ; 3' que la grâce efficace n'agit pas seule,
mais avec la coopération du libre arbitre;
V" que la grâee efficace ne nécessite jamais
le libre arbitre à coopérer; nviis que le libre
arbi're y coopère toujours sans nécessité et
librement; 5' qu'il n'y a point de grâce ef-
ficace, quelque foric qu'ell" soit, à laquelle
la volonté ne puisse réisler; 6"- quo c'est
(!ans le consentement tOijonrs libre et ja-
mais néressilé, donné par l'houime au mou-
vemenl de la grâce, que consiste le mérite
de la bonne oeuvre, revêtu des ttiériles de
Jésus-Christ; 7° que non-seulement il peut
résister, et résiste très-souvent en effet à la
grâce, mais encore qu'il ne se damne qui
par celle résistance, qui est un pur effet do
sa mauvaise volonté; 8" que Dieu a une vo-
lonté sincère et véritable de sauver généra-
lement tous les hommes , el que Jé^'Us-Christ
est mort dans l'intention de les sauver et de
leur mériter les grâces suffisantes avec les-
quelles ils peuvent faire leur salut.
V^oilà des principes sur lesquels toutes
les éc )ies catholiques sont réunies. Or ces
dogmes renversent de fond en comble le sys-
lème de .lanséniiis, de Quesnel el des théo-
logiens de Port-Royal. C'est donc une insi-
gne mauvaise foi dans l'abbé de Lalanr ^
auteur de la Conformité d^'s janséni'^irs, e C,
dans M. Petilpied, auteur de ï'Jixamen Ihéo-
logigue, cl dans plusieurs aîitres, d'avoir
forgé une union, une concorde, une pirfaito
intelligence entre l'étole de saint Thomas
et lasecle jansénienne.
De la GRici': victorieuse de Jcsus-Ch'isf, ou
Molina et ses disciples convaivcu<> de l er-
reur des pélagiens et des semi-pélagirn<,
sur le point de la grâce suf/isante soumise
au libre arbitre.... pour V ex riH cation des
cinq j)roposilions; par M. de Bonlieu, doC'
teur en théologie. 1650.
C'est l'abbé de Lalane qui s'est caché sons
le nom de Bonlieu. On trouve, à la pai'e 55
de son livre, cette proposition si semblable à
la qualrièoie de Jansénius : Grnnade, un des
chefs des semi-pélngiens, a reconnu la grdre
suffisante intérieure, et il a reconnu qu'il rst
en notre pouvoir d'y acquiescer ou d'g ré-
sister. C<"t auteur convient, page 309, que
son maître, Jansénins, a enseigné, que la
i:râce manque au juste qui pèche. Ce prélat,
i\.[-\\, n'entend point qu'il y ait d'autre im-
puissance dans le jttste qui pioche, que celle
gui procède de l'absence de ta grâce néces-
saire pour ne point pécher. C'est ce qui lui
fiit ajouter en rxpli'innnt cette impuissance :
Non polesl provime, uni pnl' si comuiclis-
eu (.\r-
siiiio. lùiliii, iliiiis la paj^'R 'MO, l'.iblx'î tl»
i.alaïui Irailo le jansoiiisinc (l'iinat,'inaliuii
et (le l'aiiUMiic.
D^iTKNSK de la conslilntion du pape Inno-
crnC \ cl de la foi de l'Iù/tixc contre deux
livres, dont Vnn a pour titre : Cavilli
janseiiiaiioiiim, el raitlre : Ué|)<)»se à
<|iiel(|ues (iciiianiles, de. Paris, KHi;).
I.'ablié (le Talano s'y (iiMiarc liautcmoiil
rcmlie la grâce surii^anle. Saint Am/astni,
(lil-il, pa;;. 7, n'a jamais eu recours à une
(jrdce sul/isante qui donn<}i un pouvoir pro-
chain, pour soutenir contre l'eliu/r et con-
tre Cclestius que Dieu ne commanile rien
d'impossible.
lU:i>()NSic au P. l'crrier , ou réfut.tion delà
Relation du P. l'crrier , de ce qui s'est
passé depuis un an dans {'a/J'aire du jansé-
nisme.
I/abbédc Lalane y alUVe parloul la vc-
rilc; il y soiilioiil (ipiiiiâiréiiuMl le dogme
proscrit de la grâce luîcessilanlc.
V'iNDici.K sancti Tliomœ circa grali(tm suffi-
cientem, adversus fratrem Joannem Sico-
Idi ordinis fratrum Prœdicatorum et doc-
torem Parisiensem. lG5G,ii) k°.
Lft P. Nicolaï, jacobin, eslimc des gens
de lettres pour son érudilion, fut un des
zi'lcs défenseurs d(3 la loi orthodoxe. Voilà
pourcjuGi Lalane, Arnaiild et Nicole, sn dé-
terminèrent à l'attaquer ouvertement dans
cet ouvrage.
Dkux iettrks au P. Amelotle, de l'Oratoire,
sur les souscriptions.
Le P. Denis Amelotle, dont il s'agit dans
ce libelle, se signala par son zèle et par ses
ouvrages pour la défense de la foi orllso-
doxe; sa traduction française du Nouveau
Testament fut opposée par l'Kglisc à la
version hérétique de Mons, el i)ar là il de-
vint inûiiimeni odieux aux jansénistes.
Mensonges lus el enseignés par Alphonse
Lcmoine.
Celui que Lalane attaque dans ce libelle
était un savant docteur de Sorbonnc, des
plus orthodoxes.
Distinction du sens des cinrj propositions.
1GG4.
Cctérrît fut condamné.
lîÉFLTATioN du Uvrc du li. P. dam Pierre de
Saint-Joseph, feuillanl, intitulé : Défense
du Formulaire. 1GG2, in-i".
Le feuillant qui est ici atlaqué est lo pre-
mier auleur qui ait écrit en France contre
le jansénisme : du moins c'est le P. derlie-
ron qui nous l'assuredans le premier volume
de «on Histoire.
Outre celle Défense du Formulaire, le P.
Pierre de Saint Joseph publia «-n faveur de
I;» bonne cause d'aulres ouvrages. Lalane
entreprit de lui répondre.
il convient, à propos de Lalane, de par-
ler de VEcrit à (rois colonnes, 105.3. Ce fa-
meux L'ait à trois colonnes, ou De la dis-
r.M r.ol
liitrlidii il,-s nrn$, est celui {\\\c les depiilé*
des janséiiisic.s présenirrciit au pape Iniio-
cent \ et (pic l'abbé di> Lal;iiie lut mol .i
mot à Sa Saiiil(îlé dans la (clélirc au lieiire '
(|u'ell(' liMjr accorda U; 1!) m,ii l(;;').{, douze
jourH avant la constilulion. Cam occasione.
Ou donna à cet ouvrage h; nom iV lùrit à
trois colonnes, parc(î «lue l'on y voit Iroi'*
ccdonncs, Irois sens d lïérenls sur chacune
des ciiKi proposiliitns. La première contii-nt
le sens reconnu |iar eux pour hrretKpn! el
(]u'ils a)i[)elleiit un sens étranger. La seconde
ronlieiit le sens dans Ie(|url ils soulii-niienl
chaijue proposilion, el nuils appelCnt le
vrai sens, le sens naturel et légitime. La troi-
.sièriie conlicnt un sens op[)Osé an leur, el
qu ils allribuenl faussement aux cilholi-
qu s. Saint-\mour et ses rollègucs, en pré-
senlant cet érrit au pape, lui déclarèrent, au
nom de lout le [)aiii, (|ue jainais ils n'a-
vaiint eu d'autres sentiments sur la matièro
des cin(j proposilions, (jue ce (jui est ex-
primé dans la seconde colonne.
Or il csl aisé de piouver (juc ce sens do
la seconde colonne est précisémenl celui
qui est condamne par la bulle; voici les ar-
guments ad hominem qu'on f.iil là-dessus à
ces messieurs, cl (jui les confondronl à ja-
mais.
1' Le sens condamné par le pape dans les
cinq propositions est. selon vous, le sens pro-
pre, naturel et littéral, que les termes n-n-
fermcnl selon la significalion ordinaire qu'ils
ont parmi les hommc'^. Or le ;ens propre
el naturel est celui que vous avez exposé
dans la seconde colonne, comtne étant vo-
tre sens et celui de .lansénius. Donc lo sens
condamné est celui de Jansénius et le v()lre.
2" Le sens naturel cl lilléial des cinq pro-
posilions est, selon vous, le dogme de la
grâce nécessitante. Or celui qui est compris
dans votre seconde colonne est le sens na-
lure! et littéral des cinq propositions. Donc
ce qui est compris dans votre seconde co-
lonne est le dogme de la grâce nécessi-
tante.
Comme ces raisonnements sont en bonne
forme, et que les jansénistes ont avancé eux-
méu)csdaus toutes sortes d'écrits la m.ijeurc
et la mineure de chacun de ces arguments,
il est éviiient qu'ils ne peuvent se défendre
de la conc usion qu'on en lire.
L'Ecrit à trois colonnes csl donc un mo-
nument authentique qui fail voir (Qu'avant
la condamnation des cinq propositions, les
jansénistes défendaient le droit, cl souîe-
n.iienl ;iu'elles éliiienl bonnes dans leur
sens naturel et Utiéral; cl que ce n'est qu'a-
près la condamnation qu'ils ont .ibandonno
le droit, (|uiis sont convenus que les pro-
positions dans le sens litlérnl el naturel
étaient condamnables, et qu'ils se sont re-
tranchés sur le fait.
Les disciples de Quosncl s'avisèrent aussi
en 172G de faire un écrit à trois colonnes.
Dan*^ celle du milieu ils exposèrent les cent
el une proposilions condamnées. Dans la
priMiiière ils marquèrent le sens propre et
naturel de ces proposilions ; mais dans lu
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
COt
troisi(>ine Ils donnèrent à ces propositions
un sens favoraMe, à l'onibri' di)qiieion pou-
vait se sauver. Cet écrit, attribue à iMM. Hri-
sacier et Tliiberue, fut rojelc par les évèques
«le France, conuno insullisant cl lavorisanl
l'hérésie. On a encore de Lalane :
DÉFENSE des propositions de la scconile co-
lonne. IG'JG.
L'ablié de Lalane faii, ('ans l'article li,
un aveu soleniu-l et rcinarnuable, savoir,
(|iic les dép tés des jansénistes à lloinc ,
ilont il était If clief, s'clnienl trompes, en ce
iju'ils craignaient que leurs adiersaires ne
voulussent faire établir la (jrdce suffisante
de Molina, ei fiire donner atteinte à li (/rdce
efficace par elle-même, par la condamnation
ijuih poursuivaient contre les cinq proposi-
tions : ce quon a vu, dit-il, acoir été éloi-
fjné de leur intention.
EcuiT DU PAPE Clément VIII, et conformité
de la doctrine soutenue par les disciples
de saint Augustin sur les controverses pré-
sentes de la grâce, avec la doctrine conte-
nue dans l'écrit de ce pape, et confirmée
par plusieurs témoign iges de saint Au-
y sont rapportés. Cologne,
gusiin ,
qui
16G2, in-V.
CoNDiTiONES puoposit.t; nc postulatœ a docto-
ribus l'acultittis theologicœ Parisiensis, ad
examen doctrinœ gratiœ, avec Jean Bour-
geois. 16^9, in-i-
Lettrk diin théologien à un éréqne de l'as-
semblée du clergé, sur la voie qu'il fau-
tirait prendre pour étoulTcr entièrement
les contestations présentes. Sons le pseu-
don)m(; de Latigny. 1661, in-k".
DiFFiCLLTÉs proposées à MM. les docteurs
de la Faculté de théologie de Paris, sur la
réception qu'ils ont faite du Formulaire
du clergé, (ians leur assemblée tenue cii
Sorbonne le 2 de mai 1661, \u-k".
Lettre d'un docteur, du premier juillet 1605,
sur le serment conlenu dans le Formu-
laire du pape, in-i".
îliÎMOinE pour justifier la conduite des théo-
logiens qui ne se croient pas obligés à
condamner les cinq propositioirs au sms
de Jansénius, sans explication. 1663, \u-k".
Examen de la conduite des religieuses de
l'ort-Rnyal touchant la signature du fait
de Jansénius, selon les règles de l'Eglise
et de la morale chrétienne. 166V , in-'»-".
Lettre d'un théologien à un de ses amis, du
22 septembre 1663, sur le livre de M. Cha-
nnllard contre les religieuses de Port-
Uoyal, in-V".
DÉFE^isE de la foi dis religieuses de Port-
Itoi/al, et de leurs direcieurs , contre le
libi'Ue srandaien\ et dilTamaloirc de M.
Chamiil.ird , inlilnlé : Péclaration de la
conduite, etc.; en deux parties, 1667,
inV.
RiiKUTATioN rftt titTc du P. .innat, contenant
des réflexions sur le mandement de M.
l'évéiiue d'Alais, et sur divers écrits, où
l'on défend contre ce Père les mandements
cl les procès-verbaux de plusieurs prélats
qui ont distingué le fait et le droit, sans
exiger la créance du fait. Avec Pierre
Nicole. 1666, in-V".
RÉCIT de ce qui s'est passé ati parlement au
sujet de la bulle de N. S. P. le pape
Alexandre VII, contre- les censures de
Sorbonne. 1665, in-i".
LA!\IRFUT (RERNAno) naquit à Salernes,
dans la Provence, en 17;]8, et entra dans l'or-
dre de Saint-Dominiqno. Il fit ses vœux dans
le monastère de Saint-Maximin, dont les re-
ligieux avaient éié interdits pour cause de
jansérusmc, par M. de r)rancas, archevêque
d'Aix. Il prit l'cspril et les principes de
cette maison, et en soutint la doctrine dans
des thèses publiques. Devenu professeur au
couvent de Limoges, il l'enseigna dans ses
leçons. Il avait soutenu à Carcassonne, le 8
mai 1762, une thèse qu'on vanta beaucoup ;
il en lit soutenir une autre à Limoges, le 1'»
août 1765, qui cul encore plus d'éclat : eile
fut mise à V Index le 19 lévrier 1766, et obli-
gea Lambert <à(juiller Limoges. M. de Beau-
teville voulut le fixer à Àlais ; mais le P.
Lambert alla peu après à (jrenoble, où il fut
})rofesseur jusqu'à \i\ mort de ISI. de t'aulel.
Alors M. de Moniazet, (jui aimait à s'entou-
rer de la plus pure fleur du jansénisme, rap-
pela à Lyon et le mil dan< son conseil. Le do-
minicain avait pris lenom de La Plaigne. Il e«t
fameux par le nombre de ses écrits et par
son dévouement à la cause jansénienne ; et
il esl regardé comme le dernier théobvgien de
cette école. Il vint à Paris sous M. de Bcau-
monl, qui ne voulut pas le souffrir dans son
diocèse, et il n'y rentra qu'à la sollicilalion
de quebines évéques, qui proo)irenl qu'il
n'écrirait plus (]ue contre les incrédules; à
cette condition, qu'il ne viola point pendant
la vie du ferme et jjieux archrvé(iue, il lui fut
permis de se rendre dans un couvent de la
capitale. On va voir, par la liste de ses ou-
vrages que nous allons donner, combien le
P. Lambert était fécond ; malheureusement
il n'en est pas beaucoup qui soient à l'abri
de la critique ; dans le plus grand nombre il
se montre plus ou m 'ins homme de parti.
Outre les erreurs de secte, on | eut encore y
reprenilre une hauteur et une âcfelé de
style (lui n'annoncent pas beaucoup de mo-
dération et de charité. « Le P. Lambrl, dit
un écrivain judicieux, avait du snvoir et des
connaissances en théologie. Si parmi ses ou-
vrages il s'en trouve qui contiennent une
doctrine réprchensible, et parmi ceux-là il
faut (omjiter non-seulement ceux qu'il a
composés en faveur du par i auquel il é'ail
atlaché, et dans I squcls il essaie de justifier
une résist.ince ct)U()able aux déiisions du
chef de l'Eglise, mais encore ceux où il re
nouvelle les erreur^ du millén.irisme, il en
est d'autres dont le but est ouable ; lels sont
ceux où il poursuit l'incrédulité à outrance,
ceux où il combat l'Fglisc consliiuti 'nncl'e ,
805
r.AM
f AM
nos
ceux où il (lAfiMJiI IV'liil rclii^icux, «'le. Tous
( es éciils loiil regret Ici' <iii<^ It' I' Laiiibcrl^
s'il csl poriiiis do se si'ivir tïii collo cxprcs-
pi(Mi, ait scini'î riviai(î avcr. le hoii ^'raiii. On
aimerait A n'avoir |)a.s à lui rcpidclKir d'avoir
l'ail revivre d'aïuieimes erreurs, et d'en
avoir soutenu de nouvelles ; tl'avoir n)an(|ue
do respect envers (les ecelésiasliiiues «oiisli-
lués en dif^nité, (|uand ils n'étaient ftoint do
Non senlinicnl ; d'avoir tretnpi' sa plume dans
le (ici, (|uaiid il éerivaii contre ses adversai-
res, et enfin d'avoir fait l'apolofjîif* absurde
des folies du scroiiiisnie, qu'il a défendu opi-
niâtrement, (iuoi(|uc mé|)risé<'s et rejiîtées de
ceux avec lesquels il faisait cause com-
mune. » Au resie, le I*. F. nnbert était un re-
ligieux attaché à sa profession ; il en rem-
plissait les devoirs, nu'me apr("^s y avoir été
arraché. Il mourut à Paris d'une attaque
d'apoplexie, qui lui 61a la coiinaissauco , et
il ne reçut point les sacrements ; ce fut le
27 février 1813. Ses ouvrnj^es sont nom-
breux, (^est lui qui fournit les matériaux de
Vlnslntction pastorale contre l'incrédulité,
publiée par RI. de Montazel , archevêque de
Lyon, en 177G.
Apologie de Vétat religieux. Sans date. In-12.
Requête aux fidèles de France p')nr deman-
der Vabolition du Formulaire. 1780,
Recueil de passages sur V avènement inter-
médiaire de Jésus-Christ, soumis à Cédiieur
du discours de M.l'évéque deLescar (de Noé) ,
sur l'état futur de l'Eglise. Paris, 1785,
iii-12.
II fit aussi dos Remarques sur ce même
discours do M. de Noé, dont il était l'ami.
Idée de l'œuvre du secours selon les senti-
ments de ses véritables défenseurs. Paris ,
1786, in-4°.
Il y préconise les Convulsions ; ce qu'il
fit encore dans VAverlissement aux fidè-
les, etc. Il eut sur cette matière une contro-
verse avec llegnault, curé de Vaux.
Lettre à M. l'abbé A. (Asseline), censeur et
approbateur du discours à lire au con-
seil du roi sur les protestants. 1787.
Traité dogmatique- et moral de la justice
chrétienne, 1788.
Adresse des Dominicains de la rue du
Bac, à l'assemblée nationale. 1789.
Il y en eut une autre la môme année, des Do-
minicains de la rue Saint-Jacques.
Mémoire sur le projet de détruire les corps
religieux. 1789.
Mandement et instruction pastorale de M.
Vévêqiie de Saint-Claude (de Chabot), potir
annoncer le terme du synode, et rappeler
aux pasteurs les premiers devoirs envers la
religion. 1790, in-i-" et in-8*.
Avis aux fidèles, ou Principes propres à diri-
ger Uurs sentiments et leur conduite dans
ls8 circonstances présentes. Paris, 1791,
in-8°.
Pii<'.>iim A rii' contre le tchisme (t\i' f-arriém)
convatniu dcgiave» erreurs. 1791, in-K*.
L'AiiToiin É de l'église et de set ministres dé- ,
frndue contre rouvra^e de I. arrière, iiili- '
luIé: Suite; du Préservalil, etc. I7!)i, in H'.
AvMiii.ssKMicNr aux fidèles sur les signes qui
annoncrnl i/ne tout se dispose pour te. re-
tour d'Israël et l exécution des menaces
faites aux iîmlils apostats. 179.<, iii-H .
On peut raj); orter au même objet VAvis
aux catholiques sur le caractère et lis siqur.s
du temps où nous vivons, ou delà Conversion
dfs Juifs, de l'avéïiement intermédiaire de
Jésus-Christ et de son règne visible sur la
terre^ dédié à M. de Noé, évéquc de Lescar
(par Desfours), Lyon, 179'*, in-12.
Devoirs du chrétien envers la puissance pu-
bli(jue, ou principes propres èi diriger les
sentiments et la conduite des gens de bien
au milieu des révolutions qui agitent les
empires. Paris, 179'} , iii-8''
Réflexions sur la fête du2l janvier. In-8* de
32 pages.
Réflexions sur te serment de liberté et d'é^
galité. 1793, in- 8°.
Apologie delà religion chrétienne et catho-
lique, contre les blasphèmes et les calomnies
de ses ennemis. Paris, deuxième éd. lion,
179G,in-8''
Lettres atix ministres dr la ci-devant église
constitutionnelle, 1793 et 1796, in-8'. Il y
en a cinq.
La vérité et la sainteté du christianisme
vengée contre le Imre de /'Origine des cul-
tes, de Dupuis. 1796, in-8".
Essai sur la jurisprudence universelle. 1799,
in-12.
Lettre à l'auteur de deux opuscules intitu-
lés, l'un : Avis aux fidèles sur le schisme
dont la France est menacée; l'autre: Sup-
plément à l'Avis aux fidèles, in-8°.
Cet auteur cmI le P. Minard, doctrinaire,
partisan de la constiluiiou civile du clergé.
Remontr4NCes au gouvernement français sur
la nécessité et les avantages d'une religion
nationale. 1801, in-8".
Manuel du simple fidèle, où on lui remet
sous les yeux, 1° la certitude et l'excel-
lence de la religion (hreiienne; 2" les ti-.
très et piérogaiives de l'Kglise catholique ;
3* les voies sûres qui niènenl à la vérita-
ble justice. 18j3, 1 vol. in-8°.
Lettre d'un théologien à M. Vévéque de
Nantis (Du Voisin^. 1803. il y en a qua-
lie.
On y fil deux réponses qui se trouvent dans
le tom. IV des Anmdes littéraires.
Exposition des prédictions et des promesses
faites à l'Eglise pour les derniers temps de
la genlilitd. 1806.
601
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
60 j
On assure que lo fond (le celle Exposition « Claude I.ancolol, né on 16IG, est bien Ij
esl do l'iivoo.it PincauU, grand partisan des plus cntélé jansénisle elle, plus pédant qce
C.onvulsions. Ses manuscrits ayant élé ache-
tés par un nommé (juihaul, passèrent entre
h'S mains du P. Lambcrl, qui adop'a cet
r.iivraiîe, rarran;;ea à sa manière el le pu-
tilia. Il n'en esl pas moins responsable des
folies et des erreurs qui s'y trouvent. Aussi,
^î. Picol, qui nous fournit celle anecdote,
s'exprimo-l-il en cos termes à ce sujet: Le
P. Lambert, dans cet ouvrage, embrasse le
miliénarisme, et soulicnt, comme les protes-
tants, que le pape esl l'anti christ. Il n'a
p;is h mie d'y préconiser les Convulsions
comme une œuvre surnaturelle et divine, et
dans un morceau fort loiin, il veut faire ad-
mirer, comme des prodijies, un mélange
honteux de folies, de farces et d'impiéics.
Aussi ce passage fut-i! blâmé dans le parti
même de l'auteur, el l'on y a mis des cartons.
On ne peut assez s'étonner qu'au \iX' siè-
cle, un homme qui no passait pas pour fou,
un religieux, un théologien, ail iuiaginé
d'exalter encore des scènes révoltantes , des
imposliires manifestes , des blasphèmes
monst'ueux. L'auteur avait déjà insinué les
mêmes idées dans r.-li;erfi.ssemcnf aux fidè-
les, en 1793. Rien n'est plus propre à desho-
norer sa cause que celte ténacité à soutenir
des folies et des excès, que le bon sens, la
morale et la religion s'accordent à pros-
crire.
Cet ouvrage fui vivement attaqué dans les
Mélanges de Pliilosopliie, \om. I, pag. 193 ;
et le P. Lambcrl donna une Réponse.
\.\ PURETÉ du dogme de la morale vengée
contre les errrurs d'un anom/me (l'abbé
Lassausse, dans son Explication du ca-
téchisme), par P. T. Par>s, 1808
Le P. Lambert ne s'y montre ni modère
ni charitable.
La vérité el l'innocence vengées contre les
erreurs et tes calomnies de M. Picot, au-
teur des Mémoires pour servir à l'his-
toire du XVIIP siècle. 1811, in 8\
Il faut ajouter à celte liste : Lettre à la
maréchale de.... sur le désastre de Messine et
de la Cidabre, pubWcc à une date que nous
ignorons, et deu^ autres ouvrages restés
manuscrits, savoir : Traité contre tes théo-
philanthropes, et Cours d'instruction sur
toute la riligion.
j'aie jamais vu. Son père était un mouleur de
bois a Paris. Il fut préeeph ur de m< ssei- ,
gneurs les princes de Conli, d'auprès des-
quels le r i le chassa lu'-méme, après la
morl de la princesse, leur mère, ce 'qui l'o-
bligea de se retirer en l'abbaye dé Saint-
Cyran, où il avait déjà reçu le soùs-diaco-
nal. Depuis son retour dans celte abbaye, il
y faisait sa cuisine el très-mal ; ce quil con-
tinua jusqu'à la morl du dernier abbé de
Sainl-Cyran. »
MÉMOIRES toucnant la Vie de M. de Saint-^
Cyrnn, pour servir d'éclaircissement à l'his-
toire de Port-Roya'. Cologne, 1738, 2 vol.*
in-12.
ap-
Ouvrage d'un cnlhousiasle, qu'il faut
précier sur la vie et les qualités connues de
son héros. Voyez Saint-Cyran.
LANtjRAND ou Lengrand (N...).
Catholicité du système suivi par les sieurs
Langrand, Maréchal et Michaux, etc.
En 1722, les cahiers de philosophie des
sieurs Lengrand et Maréchal ayant éié dé-
noncés à la fa ullé de théologie de Douai,
comme contenant les principaux dogmes du
jansénisme, la faculté les examina avec
s in, et eu réduisit toute la doctrine à sept
articles que le censura. Or cette censure est
c > qui a donné occasion au libelle anonyme
dont il s'agit. L'auteur, en bon jansénisti-,
\ ienl au secours de ses confrères attaqués,
et fait les plus grands efforts pour les dé-
fendre.
1" Dans la préface, il tâche de renouveler
celte proposition condamnée par l'Kglise,
que le jansénisme est un fantôme ',2° \c \)rin-
cipal moyen de défensequil emploie, ce sont
les fameuses censures d<' Louvain el do
Douai; comme si l'on ne savait pas que ces
censures furent désapprouvées par le pape
Sixte V, el que ce souverain pontife approu-
va au contraire, comme contenantuue saine
doctrine, les propositions qui étaieni l'objet
(le ces censures. [Voy. M. Habert, évécjue
de Vabres, Defens. fidei, r. H § 3).
3" Il ose dire que le système des deux dé-
lect.tlions nécessitantes, enseigné parJansé-
nius, et suivi par les sieurs Lengrand, etc.,
a été soutenu par un gr;ind nouibre de théo-
LANCELOT (Dom Cl4i;dk) naquit à Paris, logiens les plus distingués et les plus orlho
en 1<)L), fut employé par li s solitaires de
Port-Koyal, dans une école qu'ils avaient
établie à Pans, et enseigna les humanités
e' les m.itliématiques. Il fut ensuite chargé
de léducaiion des princes de C.)n;i. Cette
(>ducalion lui ayant élé 6lee par la morl de la
princesse, leur mère, il pril l'habil de saint
IJenolt dans l'abbaye de Saint-(>yran. Ayant
contribué à élever quelques li oubles dans ce
monastère, il fol exilé à (Juitnperlé en Basse-
Krelagiic, où il mourut en 1()!),^, à 79 ans.
Les \erlus(jue lui attribuent les Mémoires
tiir l'nr;- lingal ne s'.icconlrnt guère avec
ce •■u'en disait le (omlc de Hrien le en 1685:
loxes, mais surtout par saint Auguslin.
f^'ausseté insigne, puisque s'il est vrai (\ue
^aint Augustin donne souvent à la grâee le
nom do délectation, il n'est pas moins vrai
qu'il prend .souvent le mol de délecter ou do
délectation, comme il esl presque toujours
pris dans l'Ecriture sainte el dans les au-
teurs latins, pour une délectation conse-
il uente el délibérée, pour le choix libre qu'il
plaît à la vidonté de faire. C'fsl dans ce sens
que nous avons coutume de dire, K'^rsque
uous préforoiis une elioso à une autre, /loc
me dclcclat, hoc ptacct : c'est comme si nous
disions : hocelign, hoc voio.
COÎ)
I.AR
MO
311
I.ANdl.l'] (l'iicuaïc in:), ^«vAiHio (hr Hoiilo-
piio, iia<|uH à Kyrcux m Ki'i'i-, dcviiil dur-
iuiii'do Sorboiiiio «mi 1()7(), tl l'ut (lioisi, ;'i la
Hollicil.ilioM (In ^'laïui K;)ssii<<t son aiiii, |i(»iii'
pr('C('|>(t'ur «lu comlo (l(^ l'oulitnsi'. Louis
\IV lo récompensa eu KlDHd»; ses soins au-
pii^sdo von ('>li>ve, |)ar l'cvéi Ii6 dti lloulop^no.
i-i> iiKDidriunit qu'il publia on 1717 iMI miji-I
»l(' 8011 .tpi»'! de la bulle Unùjeniliis, scanda-
lisa les callioliciMcs , causa sa disf^râce à la
cour, cl «>\(ila des (roubles violcnls dans
son (lioc(\se. Les h ibilanis de (Valais se sou-
Icvt^rent; ceux de Oucrncs, en Artois, le re-
çurent dans une visite à coups de pierres cl
à coups de bâion. (le prélat s'op|)Osa av<'c
l'év^Mlue de Montpellier, (lolberl , à l'accotu-
inoieuienl ('c 17-20. Celle déuiart Ite irrita le
régeni, qui l'exila dans son diocèse. Il y
ujourul en 1724, à 80 ans , ayant sacrifié les
douceurs de la paiv, les avanlaf^es de la sou-
mission à l'Kj^lise, la salisladion allacliée
aux devoirs vl'un paslcur (idéle, à l'espril de
dispute et de parti. (FuLLiiu.) Voyez Gaul-
tier.
Lettre pastorale et mandement... au sujet
de la conslilution de i\. S. P. le Pape , du
S septembre 1713. Boulogne, le 12 mars
17U.
Acte d'appel, etc. YoyezBROVE (La), évéque
de Mirepoix.
Mandkmeivt... pour la publication de l'Ap-
pel, etc. 1718.
LARIUÈUE ( Noël Castera de ) naquit à
Aillas, près de Bazas, en 1735, s'occupa
toute sa vie, quoique laïque, de matières
ecclésiasliques. Elevé dans les principes des
appelants, il s'occupa particulièrement de
défendre les intérêts de ce parti, et prit Ja
plus grande part aux querelles du temps.
Député en Hollande par le parti, il y tra-
vailla longtemps sous les yeux de l'abbé
Arnauld, qui lui faisait, dit-on, une pension.
La révolution ayant éclaté, Larrière, qui en
épousa les principes, revint en France et
soutint avec un zèle particulier la constitu-
lion civile du clergé. Il assista, en 1797, au
concile des constitutionnels, et appuya leur
cause de toutes les ressources de son esprit
et de ses connaissances. La persécution du
directoire l'obligea de retournera Aillas, où
il mourut d'une allaque d'apoplexie fou-
droyante, en sortant de table, le 3 janvier
1803. On l'appelait communément l'abbé
Larrvre, et il portail l'habit ecclésiastique,
quoiqu'il ne paraisse pas avoir été même
ionsuré. Ses ouvrages sont :
Entretiens d'Eusèbe et de Théophile sur le
sacrifice de la messe. 1779 , brochure
in-12.
Observations sur le Pastoral de M. de Jui-
(jné , archevêque de Paris. 1786 1787 ,
in-12.
Elles sont au nombre de trois.
Vie d'Arnauld, jointe à l'édition des œuvres
de ce docteur, donnée par l'abbé de Belle-
gai'd(>, à Lausanne. lilli; forme un Toluina
in-'i",
Pnivni'i.s sur Vitjiprobnlion d< i conffsreur».
17.s:i.
On lui allribiuî ce livre.
Ses ouvrages relatifs ."i la constilnlioii ci-
vile (lu cierge sont :
PiiKSMRVAiiK contre Ir schisme, ou (luesHorin
rrliilircs au décret du 27 novembre 1790,
in-H".
Atlaqiié par Lanib(;rl.
Le Pr^o-^euvaiik cotitic le schisme accuse
et non convaincu de (jruves erreurs. 1791.
Réponse à Lambert.
Suite du Piésetvatif, ou nouveau dévelop-
pement des principes (jui y sont établis.
1792, in-8 .
Attaquée aussi par Lambert dans L Auto-
rité de VEylise, etc.
Lettre à l'auteur de L'Aulorilé de l'I]-
glise, etc.
Jean-Erançois Vauvilliers altaciua aussi
ces mêmes écrits de Lai rière dans Le Témoi-
gnage de la raison et de la foi sur la consti-
tution civile du clergé, ou réfutation du Pré-
servatif, etc., Paris, 1792, in-8° de 364. pa-
ges ; et dans la Doctrine des Théologiens, ou
deuxième partie du Témoignage, etc., 1792.
Larrière publia trois Lettres en réponse à la
critique de Vauvilliers.
Larrière travailla aux Nouvelles EcclésiaS'
tiques dont l'abbé de Saint-Marc était chargé;
il y inséra plusieurs articles en faveur de ses
ouvrages. Il fut aussi l'un des rédacteurs des
Annales de la re'.igion fondées par Desbois
de Rochefort, évéque constitutionnel et im-
primeur. En 1798, il commença, sous le li-
tre à'Annales religieuses, un recueil pério-
dique dont il ne parut <iue huit numéros, et
qui fut supprimé par le directoire. On a dii
qu'il laissa en manuscrit un Traité contre le
le Contrat social , et une Théologie d'Ar-
nauld, qui ferait six volumes.
LATIGNY (Le sieur f/c^, un des faux nom»
empruntés par Lalane.
LAUGIER ou LOGER, curé de Chevreuse.
Voyez Loger.
LAVAL, un des pseudonymes de Le Mais-
ire de Sacy.
LENET ( Philibert-Bernard ) naquit à
Dijon en 1677 , fut chanoine régulier do
Sainte-Geneviève, travailla au Missel d.;
Troyes, donné par Bossuet, évéque de celle
ville, et qui était son parent. 11 lut éditeur
de quelques ouvrages de Daguet.
LEQUEUX ( Claude ), bénédictin jansé-
niste des Blancs- Manteaux, mort en 1768,
auteur de plusieurs ouvrages, entre autres
d'un Mémoire justificatif de /'Exposition de
la doctrine chrétienne de Mcscnguy; mais
plus connu par le prospectus d'une édition
des œuvres de Bossaet, abandonnée, après
611
DICTIONNAIRE DliS JANSENISTKS.
6;s
«..1 mort qni no larda pas a arriver, à dom
Dôloris ( Voyez ce nom ); « éHilion proscrilo
pnr le cierîïé de Franco, dil Fellcr, d onlre-
prisc prériscmenl pour corrompre les écrits
de ce prand homme, cl rendre sa foi sus-
peclp. On racoulo, an snjr-l de l'abbé Le-
quoiix, l'anecdote suivante, que nous Iran^-
crivoiis ( c'est Fellcr qui parle ) telle qu'elle
nous a été communiquée. Feu M. RihnUier,
syndic de In faculté de Paris, parlant à M.
l'nblié Lequeux du petit ouvrage qu'avait fait
ce prélat sur le Formulaire d' Alexandre VU,
lui dit que sûrement il avait dû le trouver
parmi si'S manuscrits. L'nbbf' r^ pondit qu'ef-
fcctivemenl il l'avait lrou\é, mais qu'il l'a-
vait j lé au feu. .1/. Riballier lui fit à ce su-
jet une réprimande convrnablr.Nous pouvons
citer les personnes les plus respectables qui
vivent encon», et à qui M. Riballier a lail
part de cette anecdote. Il n'en revenait pas
toutes les fois qu'il raconlail cette imperti-
nente réponse. »
Oi a encore de Lequeu\ : Le Verbe in-
carné, i vol. in-12; les Dignes Fruits de pé-
nitence dawi un pécheur vraiment converti;
un Mémoire sur la vie de Mésenqui/ ; une
édition abrépée en six vol. de V Année chré-
tienne de Le Tournoux ( Voyez Toirneiix) ;
une Ira uclion des Traités de saint Augus-
tin sur la grâce, le libre arbitre et la prédesti'
nation; une nouve le édition des Instruc-
tions chrétiennes de Singlin, avec sa Vie.
LEVIER, prêlre habitué de la paroisse de
Saint-Leu, bachel er en théologie, mort le
12 mars \1 .k, fut considéré, par le parti,
comme un sainl et un Ihaumalurge.
Vie de M. Levier..., et Relation du miracle
opéré par son interiession en la personne
de Marie Grognât.
Un écrivain du siècle dernier, à l'occasion
de Levier, s'exprime en ces termes : « On a
voulu suhsliiuer ce nouveau thaumaturge à
la place du f mieux diacre de Sainl-Méilard,
donl les prétendus miracles sont abandon-
nés par les plus sag 's du parli. Le mystère
d'iniquité s'est développé de toute part. Le
célèbre miracle de Pierre dautier de Peze-
nas. dont M. de Montpellier se donnait dans
sa Lettre au Rui pour témoin oculaire, et
sur quoi il o^ail assurer Sa Majeslé qu'il ne
craignait pas de succomber, se trouve au-
jourd'hui juridiquetnenl reconnu pour une
pure supercherie. On a reçu d'Espagne une
sentence authenlique de l'officialité de l'Es-
curial, où il est jui idiquemenl déclaré que
loul ce qu'on a publié de l'infirmité et de la
puérison miraculeuse «le dom Palacios est
un pur mensonge; il en esl ainsi des au-
tres.» Voyez Rrsciieràni), La NoE-ltlcNAiiD,
RoUSSK.
LIIERMINIEIl (Nicolas), docteur de Sor-
biuuic, théidogal et archidiacre du Mans,
(!) Tom. I, p. 5ô8 ol suiv.
{'2) Ihul. cl cdii. l'rci'., t. Il, Tract, degral., p.
5M, ail) el s'iiv., p. «()->, 60S et suiv.
(t) Ibtd., etc.. p. Itll cl oSJ, p. Gij cl suiv
t 049.
naquit dans le Perche, en 1657, se fil res-
pecter par ses vertus et ses lumières, et
néanmoins censurer à cause des erreurs
qu'il enseignait; après quoi il mourut en
1755.
SuMMA TUFoiocrr: ad itsum schniarum ac-
commodatœ. Paris, Delaulne, 1709, 7 vol.
in -8"
Le système de celle théologie esl nn jan-
sénisme radouri, un demi-jansénisrni' , qui
n'en esl que plus dangerenx. Dès (pie l'ou-
vrage cul paru, il fut allaqué pir une bro-
(hure intitulée: Dénonciation de la théolo-
gie de M. Lherminier , à Nosseigneurs les
évéques. 170;). L'auteur , en consénucnco
d'une si vive altaque, donna une seconde
édition de son Traité de la grâce, où il mil
plusieurs carions pour faire disparaître les
propositions les plus révolianles; mais h?
théologien calholiciue ne se contenta point
de ces pallialils, et il publia, en 17il, une
suite de sa Dénonciation, où l'on voit en
quoi consiste lu nom elle hérésie, et quels sont
les subterfu'/es de ses sectateurs. Les eff )rls
de ce théologien ne furent pas inutiles :
quel(jues évéques censurèrent la Somme
Théologique de Lherminier, enire autres,
M. révf'qiie île Gap, dans sou onaudenicnl
du ï août 1711.
« Nous avons, dit ce prélat, reconnu et
jugé, jugions el déclarons que l'ouvrage du
sieur LhirminiiT, inlilnlé : Somme de Théo-
logie réduite à l'usage de l'école, même de-
puis la nouvelle correction, est contraire à
la doctrine calholiiiue el conforme à cellu
de Jansénius sur les matières de la liberté cl
de la grâcr (1).
« 1° Eu ce qu'il fait consister la grâce da
Jésus-Christ dans une délectation spiriluello
el indélibérée, à laquelle la volonté ne piul
refuser sou consimtcment, à moins qu'elle
n'y soit nécessitée par une plus vive délec-
tation charnelle également iniléiiberée ("2).
« 2° En ce qu'il ne connaît point dans
l'< lat présent d autre grâci' sulTisaue que
celle même d< lectalion spirituelle, dont l'iin-
pnssion suffirait pour déterminer la vo-
lonté à la bonne œuvre, si la chair, par une
impression plus puissanie, ne la néressila.l
à prendre une résolution contraire (3j.
« .'{" lui ce qu'il enseigne qu'aucun des
justes (jui lumlienl n'a eu une grâce donl le
mouvement pùl l'emporter sur celui que la
tentation donnait pour lors à la volonté ('*).
« k" En ce (juil soutirnl que null- grâce
de .lésiis-Chrisl n'est jamais privée de l'effet
qu'elle peut aviir dans les circoiisiances où
elle I si donnée (5).
(( 5' En ce qui' Dieu, selon lui (0), ne veut
d'une volonté effcctivi" le salut clerncl d'au-
cun de ceux qui périssent.
'. ()° En crqu'ilsullit (7). pour que l'homme
soil libre de la libellé requise au mérite cl
(i) Ihid., etc., p. G55 el suiv.
(:i) Ibid.
((il Ihiil., iMC. p. îiOl 01 smv.
(7J Ibid, p;ig. 08 ), 038 cl .-uiv.
f13
i.nc
I,OG
Cil
Qti (l('rn('Til(<, Mu'il f^^^ touiMC nvoc rôdcxion
U"t plaisir vers l<' l)i<'H on vers \o mal. »
An rcsio, «mMIc (h('ol»ifio v-l des plus sii-
pcrrKM'llos. l/anl(Mir n'a t>i (lisciTiu'imnl
dans ses pronvcs, ni foicc dans ses imim»ii-
ntMiioiils, ni intollii^cnro dans l'inlcrpréla-
lioii de l'iMM-itnio sainlii cl des Pt^rcs, ni
(MMliludr dans srs principes, ni liaison dans
SCS idi'os, etc.
LIKP.UÎ (le P Ji)SKPn), léuédiclin.
Mandi;mi:nt pour le jiihild finns l'exemption
(le l'ccamp, en 1751.
Quft les jans^nislos fassent p(>n do cas des
jubilés, c'csl une chose que personne n'i-
pnore. Voyez là-dessus les ^otcs criiiiiues
d'un anonyme .sur /-■ mnndrment de M. Vm'-
cheièqne d'Arles du 7 septembre 17.T2, vous y
trouverez un U\le reniirquable d'un écri-
vain de la secle : (Juand on a dit (ce sont ses
termes), (iiiand on a dit que le jubilé était un
mol de trois si/lldbes, c'était peut-être In dé-
finition lit plus propre à donner une juste idée
de sn nature et de sa valeur.
Aussi la plupart do ces novateurs n'ont-ils
l'ail attention au jubilé de l'année susdite,
que pour eu décrier les indulgences, en les
représenlanl dans leurs écrits, non comme
une remise des peines temporelles ducs au
péché, mais comme une relaxation précisé-
ment d'une partie des peines canoniques , les-
(juelles, comme l'on sait, ne subsistent plus
(lepuis longtemps. Or. ce système sur les
indulgences, tout faux qu'il est, le P. Jo-
seph Lieppe, bénédictin, l'a clairement adopté
dans le passage 3 de son prétendu mande-
ment. Ce bachelier en théologie (car il nous
apprend qu'il l'est) a jugé encore que le ju-
bilé pouvait être pour lui une occasion fa-
vorable de renouveler quelques propositions
proscrites par la bulle. 11 a donc avancé sans
pudeur ( pages 5 et 6) les principes erronés
de Quesncl sur l'inuiililé de la crainte. C'est ,
dit-il, à l'amour pénitent qu'il est accordé de
changer le cœur.... Il n'y a que le changement
d'amour qui fasse le changement du cœur. Son
maître avait dit avant lui : La crainte n'ar-
réie que la main , et le cœur est livré au pé-
ché, tant que l'amour de la justice ne le con-
du.t point. ( Propobilion 61. j
LIGNY (N... de). Voyez Deligny.
LISLE (L'abbé de), pseudonyme emprunté
par Boucher.
LOGER (N....), curé de Chevreusc, laissa
un livre, dont BoiJot (Foî/z ce nom) fui édi-
teur. Ce livre a pour titre :
Traité théulogiq le , dogmatique et critique
des indulgences et du ju'iilé de l'Eglise ca-
tholique. Aiignon, 1751, in-12 de 280 pages.
La doctrine de l'auieur est que les indul-
gences ne sont qu'une relaxation des peines
canoniques et de la discipline extérieure de
l'Eglise , cl que s'imaginer qu'elles sont une
remise des peines temporelles duos au pé-
ché, c'est donner dans uni; chimère , c'est
igaorer la sainte anli(iuité. Cet e docirine,
que lis jansénislcH tiennent des c .Ivinisles,
leurs prédécesseurs, le sieur ()|)>»lr. ici l'a an-
trelois avanc<'«i eu llandre, quand , lar uiio
liassiM'l (^lossièri; plaisanterie, il a 0"<é dire
dans SCS llièscs ilc I7(l() : Mi mr non i rfriqrrnnt
animas in puigatorio , scd in ri'fertin ut, vl In
sictir Krançois Van-Vianen , l'a ans i ensei-
gné(! dans ses llièses de IhcMlof^ic , où il s'est
exprimé en ces lermes : Mire commcntitia
est indnlijentinrum libéral i(n$
Mais (jiielle, est an contraire la docirine
cat'iioliq 10, sur 1 1 nature et IcsclTets de l'i -
dulgence ?
1" l,ors(|ne nous péchons, de quebiue de-
gré de malice que soit notre péché, non-S'u-
lemenl nous devenons dés lors conijahli-s
d'une |)révaricalion (|iii nous rend désagréa-
bles aux yeux de Dieu, et produit (mi nous
ce que les théologitMis af)p(! Uni la coulpe,
reatum r i<//;^r, mais encore dignesd'une cer-
taine peine due à notre péché, leatnm j œnœ.
2" Par la vertu de la cjnlrition parfiilc,
ou par l'opération du sacrement de pénitence,
toute la tâche et t(ujte la coulpe du |)éclic
nous est remise ; mais toute la peine uc. l'est
pas ; la peine éternelle est seulement changée
en i)eines temporelles , qui restent à subir
ou dans cette vie ou dans l'antre.
3° Ces |)eini s temporelles sont de deux sor-
tes ; les unes regardent le for externe, ei ce
sont les i eines can )niques, ou celles (ju'im-
pose le confesseur, et les autres le for in-
terne , et ce sont celles du purgatoire.
4° Les satisfactions infinies de Jésus-Christ
et les satis'aclions surabondantes de ses
saints ne sont point perdues, elles subsis-
tent très-réellement aux yeux du Seigneur,
et composent le trésor précieux dont Jésus-
Christ a confié la dispensalion à son Eglise ,
ainsi que la décidé le concile de Troue.
5* Quelques anciens auteurs dont parle
saint Thomas ont cru que l'indulgence ne
romell.iit que les peines canoniques qui re-
gar<lenl le for externe. Mais ce sentiment a
été re,elé par ce saint docîeur el par saint
Bonavenlure, et universellement par le tor-
rent des théologiens catholiques, qui sont
venus après ces deux granJes lumières de
l'Eglise. Ils enseignent tous que l'indulgence
remet aux fidèles vériiablement pénitents et
justifiés la peine tempori lie dont ils restent
redevab'es à la justice de Diu dans le for
intérieur, et qu'ils devraient subir, ou dans
celle vie, ou dans le purgatoire. Le cardinal
Bellarmiu établit celte docirine sur les preu-
ves les plus convaincantes. M. Bossuet, que
ses disputes avec les ministres protestants
obligeaient à parler sur cesujel avec la der-
nière réserve , et à ne rien avancer que do
certain, l'appuie sur une raison qui paraît
sans réplique. C'est dans la considéraiion du
. septième point des méditations pour le temps
du jubilé : « La doctrine de ce concile ( de
Trente) , dit-il, est que l'indulgence est très-
utile et très-salutaire ; mais, 6 Seigneur!
quelle serait cette utilité, que'.le serait cette
humanité et cette douceur, si en exemptant les
pdèles des rigueurs de la justice de l'Eglise,
ce n'était que pour les soumettre à de plus
615
niCTlONNAmE DtS JANSEMSTKS.
610
(jf-iïtiiles rigneHn dnna la tic future? » f.ellB
raison est décisive , cl la doclriiie du concile
de Trente ne saur;iil suhsisler, si i'indul-
j^encc n'cxpmptnit qtic des peines canoni-
ques, cl n'avail pas la vorlu de remellre cel-
les du purgaloiro. Le mt'ine aulcur ajoute
quelques lignes plus bas : « Que sert de nous
objecter q>ie les pc'nilences qu'on cilge dans
les indulf/ences et 1rs jubih's son/ trop légères
pour faire une misonnnble compcnsnlion des
pénilenccs de l'autre rj>, puisque tant de gra-
ves aulcHr'i, dout on a vu quelques-uns élèves
à la chaire de sa nt Pierre, ont enseigné que les
œuvres pénilentiell"S qu'on donne comme
pour viatière nécessaire à rindntgcnce, quoi-
que petilrs en elles-mêmes , sont tellement re-
haussées par raccroisscment de ferveur que
rindulijence inspire aux saints pénitents ,
qu'associés au prix infini du sang de Jésus-
Christ et aux mérites des saints par la grâce
de l'ind Igence , elles peuvent être élevéfs jus-
qu à produire une parfaite purification , »
c'e t-à-dire umi rémission entière de toule
la peine due au péché, soit dans le for de
l'Iiglise, soil dans le l'or intérieur et devant
Dieu ; c'est ce qui se trouve expressément
décidé par l'Kxtravagante l'nigenitus de Clé-
ment VI. Voici comme parle ce saint ponlife
dans celle constilulion^rcçue certainement
dans rKfjlise universelle.
Ce trésor (il parle du trésor des mérites
infinis de Jésus-Christ) n'est point enfermé
dans un linge, ni caché dans un champ; mais
Jésus-Chrisi ena commis la garde à son Eglise
pour être salutairemrnt dispensé aux fidèles
par le bienheureux Pierre, qui tient les clefs
des deux, cl par les successeurs de Pierre, ses
vicaires sur la terre, et afin que les mérites de
ce trésor soient miser icordieusement appliques
par eux à ceux des fidèles qui seraient vérita-
blement repentants de leurs péchés, et qui les
auraient confessés au tribunal de la pénitence ,
leur remettant, tantôt toute la peine tempo-
relle pir laquelle ils doivent encore satis-
faire à la justice de Dieu, tantôt une partie
seulement de cette peine, soit généralement,
soit spécialement, scion qu'ils le jugeraient de-
vant Dieu. Nunc pro totali, nunc pro p;irtraii
remissionc pœnae tcmporalis pro peccalis de-
bilan, proul cuin Deo cxpedirc cognoscnrcnt ,
vere pœnitentibus cl cuulrilis miscricorditer
applicandum.
Telle est l'idée qu'onl tous les fidèles ré-
pandus dans riiglise universelle, de la grâce
«|u'ils espèrent d'obtenir en gagnant le ju-
bilé, et qu'ils obtiennent en cflVl, lorsquo par
une conversion véritable cl par les disposi-
tions qui sont requises, ils se mctlent en élal
de le gagner dans toute son élcndue.
C'est donc une fol in accompagnée d'une in-
solence extrême d'entreprendre dans un li-
belle d'anéantir 1 indulgence que 1rs papes
accordent à toute l'I'^glise, cl de choisir c\-
près le temps sacré où toute l'Kgiise s'cm-
pres'*e à en profiter, pour répandre dans le
public lin si scandaleux écril.
I.OMBKUT ( rii:i\nK) naquit à Paris, cl de-
vint avij;Ml au parlement do celle ville; il fut
uni aux solitaires de I\)rt-Rù3al, el demeura
(|iiel(iue icnips dans leur maison; il Iradui-
.sil plusieurs ouvrages des saints Pères, et
mourut en 1710. On peut lui reprocher ce
(ju'on a reproché à Du Hois, autre traduclcur
de Porl-Royal : saint Bernard, saint Aujçus-
lin et saint Cyprien ont chez lui à peu près
le même style, les mêmes tours et le mémo
arr.ingemenl. Sa traduction de saim Cyprien
a donné lieu à des observalions crilitjues que
nuus allons rapporter.
OEutresde saint Cyprien, traduites, de. f\u-k*.
Ce sont d'étranges ho nmes que les jansé-
nistes. Obligés de convenir que saint Cyprien
défendait contre le pape saint Etienne une
mauvaise cause, ils s'ob^tinent néanmoins à
louer sa résistance. Si le sentiment de ce
saint doclenr se fût Irouvé véritable, (ju'on
exaltât sa fermeté à le soutenir, je n'en se-
rais pas surpris ; mais ce même sentiment
ayant été déclaré faux, peut-on faire autre
chose que de chercher à excuser le saint sur
cette résistance? Le louer sur ce point n'est-
ce pas une absurdité doni il n'y a que les
sectaires qui soient capables? Qu'ils appren-
nent que la seule résistance des pélagiens à
Innocent 1 peut être comparée à leur oppo-
sition à la bulle.
Au reste, .M. Lambert était un avocat uni
à messieurs de Porl-Royal ; el dès lors il
n'est pas étonnant que son ouvrage se res-
sente de celte liaison. Je vais en extraire huit
ou neuf propositions, el je mettrai à côté
quelques réllexions qui en feront sentir tout
le venin.
/. Proposition.
P;ig. 52. Le ir.iducleiir
pose celle max inie : «L'F.gli-
se caiholique n'étanl (lomt
divisée, coinnuiin(|uer avec
. un évoque callioli(iue^ c'est
communiiiuer avec i'tglise ;
el se séparer d'un évéque
cjlliolitiue, c'esi se séparer
de l'Kghse. » Pour prouver
celle maxime, Il rapporte
les paroles que l'évùque
l''ii'milien osa eci ire au p;ipe
sainl Elienne. « * Excidisii
enim le ipsum, noii le fal-
lere, si qtiideui ille esl vere
scliismalicus <|ui se a com-
iiiiiiiionu Ixclesiaslicae uiii-
I ilis apiisl.ilam fcceril , duin
eniiii pillas ciiuk^s a le ah-
blinpre posse,soliim le al)
omnibus ahslimilsli » : d'iù
a lire la conséquence sui-
vanle : « " l'our nioDircr
([u'uii évéque quel (|u'il soil,
(jiii so sépare ilc la commu-
II on iriin autre évéque, qui
esl ilan, l'Egl.se cHholique,
(levionl lui-même scliisma-
tique. »
Réflexion
* La preuvede celle
maxime esl aussi sus-
pecte que la maxime
même. On peut faire
voir que cette Eptlre
de Firmilien, comme
grecque, a été iticon-
nuc à Eu èbe, qui a
ramassé toutes les
épîtres écrites sur la
matière du baplème
des héréli(|ues ; el
comme latine, incon-
nue à saint Cyprien à
qui elle s'adresse, à
sai. il .Augustin etaux
donatislcs,ses adver-
saires.
■* Si le pape est le
chef visible de l'E-
flise , il doit être le
centre de la commu-
nion de tous les évé-
ques , .lussi bien que
le juge. Or le juge qui condamne les autres,
ne se condamne pas soi-même; le bras qui
coupe v\ qui retrancbo ne se retranche
pas; le centre qui attire n'est i»as attire.
Oui détruit ces principes détruit le chil
visible de l'Eglise ; qui n'y connaît point
celle subordination, n'y coiinait point
d'hiérarchie, ni do règle pOur séparer U
C17 LOM
liien iravcc lo mal. Il y u dans rK«ll>e une
»6p,ua(ion de ((nninanileiiuînl , cl il y «-n
(I une au(r« d'obéissance : la prcuiitMo
réside dans le chcl" qui s^'paie, sans se sépa-
1-. r ; la seeonde dans les membres qui se
fép.irenl, sans séparer les aulres.
H(' flexions.
' Celle roclicrclio
(|ue l'on cslime si i)eu
imporlante n'a pas
é\o. néanmoins jn'^ée
indigne dos .«oins do
sainl An}»Mslin. Il csl
vrai qu'il n'a pas as-
suré posilivernenlquo
saint Cjprien evîl
changé de senlinicnls
avant que de mourir,
il s'csl conlenle de
nous laisser la chose
dans le doule.
*' Il est inouï que
l'innocence d'un juge
dépende de la grâce
que lui voudra fairele coupable.
Nous voyons à la vérilé dans l'hisloire
plusieurs exemples d'évêqucs qui , se
voyant retranchés de la communion de VE-
glise romaine, ont fait lous leurs efforts pour
mériter d'y rentrer, mais on n'a jamais vu
dans tous les siècl* s précédents un seul
pape rechercher la communion de ceux
<|u'il avait une fois retranchés de l'Eglise.
JJJ' Proposition.
Môme page. « 0;i peut dire au coniraireque le sonti-
menl véiil:ilil ■ qu'..v;iii le pape Elieone loucliaii: ie bap-
lème des hérélitiues, ne lui aiiraji pu taire reuii orler la
couronne (in m:irl>re, parce qu'il n'a<ail pas soufierl pa-
lieriunenl les reuioiiir nci s de plusieurs évoques ralholi-
qurs, e s'éi;'il séparé de leur coaniiuuiua. si, avaul que
tic mourir, il n'eùi fiil la paix avec eux, el n'eûirenoué
les liei.s de la cliariié el de l'uiiilé. »
lOM
//" Pr< position.
ra;;e 7S 11 dit, « tpi'il est
nè^ peu iinpurlanlile savoir
M s;iii>i ('.>prit'n et s iiil l"'n'-
iiiilicn rliaiif^rreiil de sculi-
iiipuls, ou 0(111 ; leur saiuteu'^
esl in(10|ieiidaiiie de cela ,
ol elle esl aussi assurée,
que leur rliaiigt'nieul esl
douleuv. •■ r.e qui pourrait
faire le sujet d'une ipiesùon
plus iaiso:uial)le, c'est de
savoir si le p'pe Kliciuto
s'est réconcilié avec eux
avam ipic de inouiir, et esl
rentre »lans leur coiuuui-
nion. Kl d n'en faut point
douter, vu que 1 L;;,'lise l'ho-
nore comme un martyr, el
que le maris re csl inconipa-
litile avec le schisme el la
division. »
IV' Proposition.
Pag. 7o. « * Ainsi saini
Cyprien conservanl toujours
sa modéiaiion ordinaire, el
ne rompant point avec Llien-
ne , (|uoique Kiienne eût
rom(in avec lui , demeura
ferme dans l'unilé de l'E-
glise. »
Réflexions.
' Saint Augustin
nous assure en plu-
sieurs endroits que le
pape Etienne ne rom-
pit point la paix avec
saint Cyprien, cepen-
dant une si grande
autorité n*a pas pu persuader ce Ir-iduc-
leur. Il sérail dilfK ile d'en deviner le motif,
à moins que, suivanl ses bons sentiments
pour l'Eglise romaine , il ne se soit fait un
plaisir de nous représenter un évéque ,
qu'il croit excommunié par un pape, révéré
néann.oins dans toute l'Eglise comme un
grand saint.
Si le pape Etienne eût rompu avec saint
Cyprien, il n'eût plus dépendu de saint Cy-
prien de vivre dans la communion d'Etien-
ne; el si la validité d'une sentence dé-
pendait de l'acceptation de celui qui esl
condamné, on n'en verrait guère d'exé-
cutée.
V' Proposition. Reflexions.
Vtiiom. fCenefuKpio * Jl ne faut pas dc-
joubliiei c tpje cdte que- mander après cela à
DiC'iON'vAUii: i)t:s IIkk'siis. II.
•Iiou (</« laplêi e (/ci hi'ié-
/((/(/(•«) lui «Kilée .rti-c cha-
linir, cl ipie ce pape l'ivnil
prise l'xlicineinciil U cn'iir,
* cl vdulaiil ipiii hon sciiLi
MKMil servit (le renli" il h uli!
ri':;.;l se, il - fil ' aiisé iiidii-
hilalileiiiciil un siliisnie, s'il
n'iîftt lrou\éd(>^év(^ipics(pii
n'claieiii jias iiioin • ciinemiH
(l(> la disn.rde (pie de coilo
nouvelle diiiuina.ion. v
y I' Proposition.
Pane 72. o II cftl été li
soiiliai er (pic hi pape Elieii-
iie en eût usé de son cftlé
avec, la même iiio éraliori.
l'ar (|Uoi(prd dél iidil le Ih»!
parti , el celui auipiel loiiie
rK;^lise se raii^Mia depuis;
coiiime elle n'avait eiieore
rien déliiii là-dessus, il ( ta.t
lihre a chaque évèiiue de
tenir ce qu'il croyait le jil s
véritable , coinmc S. Aii-
mislin le reconnaît. ' Cepeii-
(lanl ce [lape s'aliachanl un
peu trop i) sou seiiiiiiie t ,
c'est h-dire , le déleiida t
plutôt avec la ( haleur d'une
personne qui le regardait
coirime sien, (ju'avec la dou-
ceur do;it on esl ol)lit;é de
détendre loule vérilé, com-
me étant plus à Dieu qu'a
nous, " il pjssa jusquelii
(ju'il ne voului pas ^ n érer
avec les évéïi'ies dé uiés
d'A!ri(iu . "
VII* Propos, ion.
Page 7i. « Car qiioiqueS,
t'ypri'en re speclil , comme
il devait, révêque du pre-
mier sié^'e d'Occident, il ne
croyait pas qwe ce respect
dftt aller juscpi'ii une com-
plaisance servile, * ni qu'il
dfit considérer dans celle
rencontre .son sentiment
plus que celui d'un auire
évê()ue, puisque la question
dont il .-.'agissiii ayant par-
tagé les prélats de l'Eglise,
elle ne pouvait être décidée
q e par un concile œcumé-
nique, conme le reeounut
de.nis le pape Léon sur uw
senihlalde sujet, au concile
de Chalcédoine. >
ni8
ce Iradurleur ( e (lu'tl
pense do la i)rél( n-
lion des papes liuio-
eeiit X et Alexaii-
die VII, l(ttH(|u'ils ont
voulu f.'iire sonsrrii o
tout le iiKMido à la
condamnation dcH
cinq pro()osilions ; ccî
sera, suivanl lui, uiuv
nouvel le dom nulioii.
Réfl'xions.
' Nous n'avons au-
cun onviage de ce
pape, où Ie>ieur Loin-
hert ait pu voir cet
cntélerr.eitl préicndu.
Saint Augustin nous
le représente eomnio
ayant toujours voulu
conserver la paiv
même avec ses ad-
versaires. Cet enlélc-
menl donc ne peut a-
voir d'autre fonde-
ment que I imagina-
tion de ccl auteur.
** Cela ne se justi-
fie que par l'épî ro
de Firmilien : encoio
les paroles en soiit-
elles incertaines, et la
(a (iiiial Baronius est
d'un autre senlimonl.
Réflexions.
' Quand il serait
vrai que saint Léon
eût reconnu que ce
fût au seul concile
œcuménique à déci-
der al)Solurne:it les
q restions agitées dan s
rEj:lise,s'en suivrait-
il pour Cil i que l'on
ne dût pits considérer
davantage le senli-
mcnl du pape, que
celui d'un aulre évè-
que? Ne pourtai;-il
pas y avoir quelque
préféreiK ('? .Niais T. m
leur des Jugements cnnoinqucs ihs été e
a lait voir dans son ouvra;;e, pag. 308.
sur la fin, la supposition de celle a lej'a-
linn; en découvrant les circotisianees par-
ticulières dans lesquelles ce pape lit celle
reconnaissance , si l'on peut s'expruner
ainsi, et par où il j>araîl que bien loin
que ce pape ait été dans le sentiuient de
ce traducteur, il en a soutenu un tout con-
traire.
VIII' Proposition.
Pag. 78. * <( Celle parole,
([uc nous venons de ra(>[)or-
i(,'r de saint Cyprien e^t
très-vraie, que nul év('(iuy
lie peut contraindre ses col-
lègues à lui ob'ir, puis(iuc
Réflexions.
* L'auleur des Jii-
geinents canonifjues
des évéques, ch.ip. 1 ,
art. 1, l'ail voir le*
étranges conséijucn*
20
C'O
du.t:onna'rk d::s jansénistes.
c:o
t m (Sri-jo rsi lilrft l'a cPS qui 5e penvcnl
! lire rc ci.i, lui pUl. Pt n^' ,,• ,, ,, propo-
lu :.mrc.'iiieiiii.'er 1 snu- S!liO'\ Oii ri'm;ir(Hic
iit's. Il iiVxcepti- de coll.' inainl{>nniil de plu< ,
r.>>:l.« Mu.un .•v6,iuprio:i pup (.ucIillK» envie
i).is mi^nii' colin de Uo;n , c..;..i 4.,„.,ci:.,
I
ou,- monir.T que le papL) <|Ue saitll Anpuslin
làicniic p:iss;iji en ((•!!•; .•iil fait paraître t!e
rcnroiiTp l s boinrs deson ilcfondre s.iinl C^-
|.o..voir.elonliPi.ren.il..iu. j,„ j, . ^
JiÎM.s-r.l.rivl. comme le (lil «IlSpCllScr do n )US
encnri' notre saint au nifrn;^ faire connaîlro «^u'il
(Midroii, cVsl-a-tlire a l E- y avait quoique (liosc
;;l.se assomblée dans un j^ surprenant dans
concile universel, ei lOspi- '
rée de Jéius-Oirisi.» <cUe proposition, et
(■,ue pour la rendre
80 ilenaMc , elle demanilail d'élie rc -
trcinlc dans un cas particulier.
JX' Proposilion.
Paf;p tti. Ce l'adnoloiir
ricfî\ri ns.
* Ce fait n'est pas
demamie poun|uoi s.iui Cv- véritable : et si le Ira
prieu avant couiliallu lo S!'ii- , _ r-i i n
\\weui\ui m<^ Kneniu- snr Huctciir se ful donné
le b;ipi<*rne îles luîrétiiiic; la pciiic de lire le (!é-
avcf toiiio yori.^ de liborié crot do ce pape dans
jusqu'à le la crd'i-norauce o, courre et non m«;
ei (I iudis.T,'iio;i. ses ûcrits ^'^ source, Cl non pas
n'onl pas lasé d'èire en si seulement dans Gra-
Uraivlp vvniTaUon iljns l'Ji.- lien, il Clit VU ou'a-
Klise • (|np 1.^ papeliél.se p^ès que CC pape a
enr a lail < cl honneur de ' • •' ' ' .
Irsu,eire>ausd.,.sli;.liona '"'.S les (rUTrcS de
la II* le des omniges des saint C}l)ri<'n u la
r(>res ue l'ICfilise rdinaine Jêie des Pèrcs que
rcçoi el «fM'-ouve- •• « ' « lE-lisp reçoit, il met
la rei onse (lu il y a a fa.ie a ■• • .»
oM r deinaid', c'( 51 (pie, enSU:te parmi h-s ll-
rnmiiie led l^ai;ll Aiigtisuii, vrcs apocrypiies les
lorsque saint rypri.n rejr- œuvres du même saint
la le lapiemc des licreli- p,,n_;p„ . « i .
qucs, ce le qucsiion n'av:>il '^-'j P» '^'' » «^C que 1 '.
pas (iicoe éi'- 1' rniiuôofi cardinal Baronius a
définie par iiu concile (l'Cu- expIii-,Ui3 des ici res
n.éni,ne; oi .iM'ai,.si il M ^.^■^^^^ Cyrrien a
ftlaii liur.' (le icmr la-u - ?.. i ■ , .
sus ce q^i'il rri.yaii de plus ccriles sur le l)apleiuc
xrai, qui'iipi'lc p:i[ic Eiii'ii- des licroliqiîps.
rieH;i,runaiitreseniirn(nl.» •• gj (.çHg réponse
{Et plus bas). -^ Xn^si sMui conlicnl I-s véril'i-
Ai^usiin était bieu éloi^-ne ^"""«-la l>S VtrilJ-
de s'imaj^iuir (pie le senti- blcs S( nlmioijîs de cet
inrui (lu pipf iMi^nce 'iùi aulciir, il est ai£c de
être celui des autres évô- conclure de là ce qu'il
(Pii'S s r ce pouil, l'irs ;u il •. i • '
rec(uniaitque ceux nui n'en <f'_>ll UL'S Cinq pr()po-
('•laieul point, ne l.iisaienl silious condamnées;
pas dôire catholiques; et ^ puisilU clIeS n'onl
«luoiiuc ce pane enl parle ' /, /
la-deksi.s. câuuie Ton dii, P'^^ «^"^Ore été con-
il ne la sse pis de regard, r (laninecs [.ar un con-
oujoursceileiiuesiiincnui- cile œciimi'niqu:', il
lue indécise, parce (pic ri:- p,.,,^^ sans doiiti»
slise n avjil pas encore par- ',.,,. , , ■
«iiKUiuc ce pane enl pane - _ • /, /
hwJeksi.s. câuuie Ton dii, P'^^ «^"^ore été con-
il ne la sse pis de regard, r uaninecs [.ar un con-
101 " ''
II
1 5 , ' qu il lui est permis
de croire sur cela ce
qu'il Irouv.^ le plus véritable. Mais on
peut le coiiidiidfe sur le sentiment qu'i': at-
tribue h saint Augustin; el faire \oir que
'lans tout ce qu'il a écrit contre le (!onn-
'isics sur le sujet <Iu baptême des liciéli-
nues , il a toujours supposé pour fondc-
iTienl de son raisoiineiiienl , (|iie le pape
liiienne, en s'expliquanl sur cette ma-
nière , avait néanmoins laissé toujours
celte q-icslion comme inceriaiiie et duu-
■ euse dans l'Egise, el avait toléré dans sa
communion ceux qui soulenaicnt l'opinion
contraire. Ainsi, dans cette supposition d'ir-
'1) M. Lain-'iiei, 7» Icllre |a*lorale.
résolution de la pnrt du sninl-siége, il n'est
pa.s surpiennnt qu'il ait cru que jusqu'à ro
q e le concile pléiiier eût entièrement dé-
terminé celle question, il était permis à
clinqiic évéque de croire ce qui lui pa-
raissait le [ilus vérital)le ; mais c'est une
illusion à cet auteur d'avoir voulu nous
exprimer par là le xérilabie sentiment do
saint Auguslin, parce qu'il est certain que
lorsiiue ce Père a parle , sans aucune
supposition particulière, de l'autorité du
sa:nt-siége, comme il l'a fait en écrivant au
pape saint Innocent, après le concile de ,Mi-
iève , pour lui demander la condamna-
tion de l'erreur pélagienne , il n'a (dus eu
retours alors aux dclinilions d'un concile
œcuménique, niais il a regardé les défini-
tions du siéfre apost.)li;ue loirmie (levant
servir de rèjjle à la crc.iuce générale do
l'I'glisc.
LOllUAINT'^ (Fhançois- Armand), évéquo
de Hayeux, mort à Paris le 11) juiu 17:23.
Louis XIV avait refu-é de le nommer évé-
(lue; la régenre n'y regarda pas de .">i prè».
M. de Lorraine fut un des douze [)rélals qbi
signèreiil la lettre cor.tre le (oucile d'iîm-
brun, et un des neuf qui firent signifier au
[)rocureiir général un acte pour dénoncer lo
bref api robaiif de ce concile. M. de Lorraine
avait mis toute sa conlianeo dans l'abbé Pelil-
Pie i, qui, au diri* du gazeiier janséniste, est
l'auteur des maudemenis dj piélat.
Manukment..., contenant le jugement qu'il
porta sur différcne.^ propositions qui lui
(iv'iient élé dénoncées par le P. de Ge.ncs,
jésuite. — Au're Man; dment, portant ap-
probation et confirmation de la censu'e de
ta faculté de lliéoloqie de Caen, du 31 dé-
cembre 17'20, contre dix-sept propositions,
tirées tant des cahier.-t que des thèses pu-
bli'jues des jésuites que du collège de Caen,
Ce double mandement, qui est de IIV pages,
pî^rte la date du 25 janvier 172-'. Uomele pro-
scrivit comme contenant quelques opinions et
docliine'i téméraires , suspectis, injurieuses
au saint-iiéije apostoli'/iie, et favorisant des
erreurs condamnées. Ce décret est du 14 juil-
let 1723.
L'assemblée du clergé, do 1725, s'éleva
Ijiulemenl contre le même é( ril et demanda
au foi 11 pcrm ssi n de t- nir un concile
provincial contie M. dj Bayeux, puur lui
faire sur cela son piocès.
Ce piélat, dans ce niamlemenl, autorNe el
déclare catlio i(|ues les maxiiucs suivantes.
qui font horreur à ceux qui sont instruits
des vérités de la foi (1): Un homme qui dé-
leste sa faute, préciscmenl à cause de ta lai-
deur du péché et de son opposition tl la rai-
son, commet un uouienu prché en pleurant
son péché, parce quil ne rapporte point son
action à Dieu.
L'homme aqit toujours suivant la plus
grande déiettution, et une déicclation indé-
i Itérée.
La seule nécessité naturelle et invariable est
^1\ ron
oppnsi'e à l'fssfHie <lr hi Uùetlé : c't'sl-.\ (Il o
qur la lilxrl»' pcul siil)sisl('r dans imi- jk li ii
ilaiis laiiiM'IU' riioiniiio sera ii^'Ci'ssilc ,
pourvu que ce no soil quo d'une néccssilo
passnj^t^rc.
Umminr, in(J('prn(.nmmcnt de la jy âcc, peut
accowplir Icn pri'crplai de Pini. Il le peut,
s'il vrtir. Ce potirnir cft ri'rit(d)!e e! t\'fl, stni.i
avilir recours à lu (jrâce. La (jrdce n'est pas
n;'crssaire pour que riioinvie ail un vrai pon-
roir. Calvin, sur la lihrrlc, ol IV>la<;c, sur la
giâco, en cusscMU-ils doinandé d ivanla^"' ?
C'est à tonte In multitude (juc Jcsus-Clirisl
a dit . Ce <jue vous lierez sur la lei re, sera hé
(!a»s le ciel. Kn sorle qui; les évi^^iucs cl les
|irêtrcs n'ont de plis que les aulus lidèles
quo le ministère rt l'oxorcice de ce pnuvdir:
pouvoir qui au fond réside dans Ions los
inem'.ros de TK^^Iisc, laiquos.. ftntncs et en-
fants. C'est niônie du coiiseiileinent au moins
tacite (le toute l'Eglise, et par consiMiucnt dos
laïques et des ren»nio>«, que ce pouvoir o:.t.
rxircé I ar It'S ôvcmiihs et p.T les pr(}lr('s.
Voilà ce que le grand Bi'ssuot appelait au-
trefois mettre en pièces te christianisme et
préparer la roie à l' Antéchrist.
Ordïn-anck et Inlrurlion pastorale.. .y du 17
juillet 172V, 30 p;i}îosin-i°.
Celle Ordonnance f.il flétrie par un arrêt
que rendit Sa IMajcsté, sur le rappurl cl
l'avis diî son consoil ccciésiasiique. iille li.l
en incine temps cotnbalUie par divers érri s
l!iéo!ogi(ju(S, où l'on faisait voir que ce'' e
pièce éiail égaknicul injurieuse aux deux
puissances.
Selon M. de Rayeuv, !e sens simple et natu-
rel des 101 propositions cond mnées par la
bulle Unigenitiis ne contint que la doctrim
même de l'Eglise.
IissTRCCTiaN pastorale..., du 13 janvier 1727,
22 pag. in-V".
Le prélat y prend la défense des douze ar-
ticles, et soupire après la célébration du
concile général. Tout ce qu'il y dit n'est pro-
pre qu'à rendre susptcîos 1 s véiités de la
reli'^ion , à inspirer du mépris pour les dé-
cisions de ri''glisc, à soulever los suj!>ls con-
tre l'autorité du roi. Il attaque ouverlemeiit
la consli'ulion Unqenitas, les leltres pa-
leiil;s du \k février 171i cl la déclaration du
IV août 1720, enregistiées dans tous :cs par-
lemcnls du royaun e.
La faculié d • tiiéologie de Caon opposa à
celle Instruction wxi écrit de 23 p.-îgês in 4",
sous le tilre de Remontrances. 11 fut prcsenic
au pré'.at par deux docteurs, le 2S juin 1727,
ei rendu public, avec la permission du rtti.
On y démontre que tous les eiïorîs do Yln-
stiuction conire la bulle se reluisent à lui
opposer, ou des vérités auxquelles elle ne
donne aucune atteinte, ou des opinions de
BaïUî et de Janséaius déjà plusieurs fois
proscrites.
Le parlement de Rouen supprima Yln-
slraciion, par un arrêt du 8 juillet 1727.
LOUAIL (Jean), prcire, prieur d'Auzai,
fTpp lan', i;aquit à Mayenne, dans le Maine,
L';u
tn
<''ri I: milieu du XMi'si^i'e, (t r::Ourut eu
172V.
liisro uK du litre d n Itéllcxioi « rnctralcH «ur
le Nonvau Tr.Hiamrnt (nar le 1*. OneHiiol),
cl de la ronstilution IJnigenilus, l'orififirnt
de Clément XL Première; parlic, Aiiisler-
dam, Nie. l*o;^ieter, 172."{, (> vol. in-Ti. —
Si'Couile [)arlie, snile du pontifical de (]lé-
menl XL Amslcrd.im, Nie. l'o^ieler, tt vol.
in-12. — 'rroihième p riie , conlennnl le
ponlilical d'innoi-ent Mil ; ll'M,k (oni.,
8 vol. 111-12. — Qna'riènu! parlie, (pji com-
nienc a^ec le [)onlilical (le neuoîl XMl,
173^1 et 17;}<, .'5 loin., 5 vol. iii-12 — (ju :-
Irième partie, sixi(''iiic, septième et liui-
lièmo seelion, 173.S, 3 vol. in-12.
Autre édition de la première parti » : IJis-
toire du livre des l'éllexions morales sur
le Nouveau Testament, par le /*. (Jnesne', et
de la consliluîio \ Unigenilus, .servant do
préface aux llexuples. Première pariie.
Amsterdam, Nie. l'ogieter, 1723, in-V. —
Autre Cilition, Amst. Nie. Pog., 172G, in-V°,
Autre éditi >n de la seconde i)arii.'. Ainsi.,
Nie. Pog., 1730, in-V».
La première partie seule est de Louail ;
les suivanles soiil de Cadry ou Darcy, et
deN....
Feller dit: « On petit considérer cet ou-
vrage comme la base et'le modèîc des Non-
veltes hcclc'siustiqites.W c-l écrit dans lemê.ne
goût, avec 11 n:èine véracité et la même nio-
déraiion que les feuilles du Sclérat ob c/r,
comme l appelé d'Alembei t. Cadry a coisli-
nué cette prétendue Histoire en 3 vol. ifi-V%
et l'a conJuiie presque jusqu'au temps
où ont cummcuié les Nouvelles Ecclésiasti-
ques. »
Mais, d'après les rcnsrigncmcnts biî)Iio-
grapbiijues que nous avons (io:inés ci-dessus,
il paraît que cette prétendue Histoire a été
po isséc plus loin que no roui pensé FeMcr
et quelques autres, puisjue les Nouvlles
Ecclésiastiques ont commencé Mvant 172-''.
Oiioi qu'il eu soil, voici en queis teriP.cs uni'
éirivain compéUnl a jugé le travail de
Louail el de Gadry :
« Celle Histoire, si on peut lui donner ce
nom, n'est qu'un amas informe de faits la
plupart conlrouvés ou altérés, mis à la suite
l'un de l'autre par une main peu tiabile. Lcj
talents de l'auteur sont une imbécile cré-
dulité, une envie cffiénée de calomnier, ua
goût décidé pour e fanatisme, uu efprit
gauche, un cœur ulcéré, un style décousu et
pei propre à soutenir son lecteur daiir, une
si longue suite d'eneurs et de mensonges. »
Voyez Fontaine (Jacques).
11 y a encore de Louail :
IlÉfLEXioxs sur le décret du pape, du 12 fé-
vrier 1703, ia-V°.
Histoire abrégée du jansénisme et remarques
sur l'ordonnance de !\1 . rarchevéque de Pa-
ris y du 20 août ICOu. Avec Françoise-
Marguerite de Jomoux. Cologne 1098.
Histoire du cas de conscience signé par
8:3
D'.CriO.NNUU'^, i»rs janslisistes.
en
Jntarante docteurs de Sorbonne. contenant
es brefs du pape, ordonnances l'piscopalcs,
etc.; Rifl-'X.uns sur ccspi'ces. Avec inadc-
inoisclle de Joinoux ; noies l'e Fouilloiix,
Polilpicd, de. N;iucy, 17U5, 1700, 1710,
1711. 8 vol. ia-12.
LOUVART (tlom François), bcnrdirlin de
5 inl-Maur, appelant, n;iquil en 1G()2 à
i:iiamp-tiénéreu\, diorèse du Mans : il fut le
premier de sa con^rôgalion qui s'éleva con-
tre la conslilulitMrL)uV/eM7i«s. Ce religieux,
qui aurait du rester dans la retraite cl d;ins
l'ub-curilé, écrivit à quelques prélats dos
Icilres si séditieuses, quL> le roi le fil enfer-
mer à la B istille cl en d'aulrcs maisons de
lorcc. Enlin il se refui^ia à Selioonaw, près
n'Uircchl, où il mourut en 1733.
Lv.r\n\î. de communion, écrite en frar.ça's et
en latin, à larchece'que d'Uircihly le 31
juillcl 1727.
Celle lettre est souscrite par trente-trois
jansénisîcs de Nantes, pré'.rcs, clercs, nn)i-
nes de Sainl-Maur, etc. Elle est adressée à
M. Corneille Jean Bnrchman, arcl)evc(|ue
dUlrechl, intrus et schismaliqu's coinmo
l'était son prédécesseur, M. Stanoven.
Par cet e lettre les jansénistes lui décla-
rent quils s'unissenl à lui de commun on ;
et voici les motifs qu'ils en apportent. C est
quil rejelie la (Oiis-itu'ion Uniçjenitus, qui
combat, disent-ils, la foi, la morale de Je-
sus-Clirisl et la discipline, et quil a refusé
de signrr le formulaire qui cause tant de
lïiaux à l'Eglise. Dom Lou\ard, bénédicun
de Sainl-Maur, est l'auteur de la ie.lro lu-
tine, signée par plusieurs de ses confrères.
La prétendue église dUireclii, dont il est
ici qnest on, n'elaii pas sculeinent unie avec
les jansénistes de Nantes ; elle avait un com-
me; ce in'iinc avec l'évêquc do b^enez (Soa-
ncn) qui, à la prière du P. Que->nel, s'enga-
gea à ordonner, e'i ordonna tlïeclivemeni en
1713 cl 1719« les sujets envoyés dUlrecbt,
où il n'y avait po ni alors d evè(iue, ni in-
trus, m légitime. Cet e ordination csl con-
s!a ée par les registres des ordinations du
diovèse de Smez ; et M. Corneille-Jeau
Jinc.'.mnn (depuis archevêque scbismaliqne
(i'U reehl) est un de ceux qui reçurent de te
prélat, en 1719, la tonsure et tous les ordres
jusqu'à la prêtrise inclusivement, en irenle-
ficpl jours.
D> ux prétendus grands vicaires d'Uirccnl
donnaient à cet effel les dinnssoires. Le pre-
mier d'entre eux était M. Van-IIusscn, nom-
mément excommunié parle pape; cl ce qu'il
y a encore de singulier, c'esl que le prétendu
chapitre d'Ulrocht, dans les dimissoircs des
sieurs narclntsius et Verkenl,doj^r\a l'Extra
irmpora; ce qui n'appartient qu'au pape,
comme personne ne l'ignore. Tout irrégu-
lers, tout informes qu'étaient ces dimissoi-
ri s, M. de Senez (qui ne pouvait pqs ignorer
que le chapitre schismatique d'Clrecht avait
c;énomnîémcnt excommunié par trois papes)
ne laissa pas de les admettre. Il fit encore
quelque chose de plus étrange. Dans trois de
ses ordinations il ne célébra point la messe
lui-même, ma's il la fil célébrer par de sim-
ples prêtres. C'est ainsi que ce prélat fanati-
que se mettait sans remords au-dessus de
toutes les règles. Mais quand on a perdu la
foi, il n'est plus de barrières que i'ou ne
franchis>c aisément.
Cependant, comme c'était pour les jansénis-
tes d'Utrecht une chose très-incommode de
faire traverser toute la France à leurs élèves,
pour venir chercher dans le fond de la Pro-
vence M. de Senez, le seul évéquc qui voulût
leur prêter son ministère, M. Varlet, évêquo
de Babylone, pour lors relire à Ulrecht, les
délivra de cet embarras. Tout interdit qu'il
élait par le pape cl suspens de toutes ses
fonctions, il n'hésita point d'imposer ses
mains sacrilèges sur les sujets présentés par
le clergé sihismatitjuc cl excommunié, et il
ne |:iissa plus à M. de Senez que le mérite do
la bonne volonté.
Par l 'ul ce que nous venons de dire, o:»
peut voir ce que c'est que cdte église d U-
l eehl dont les jansénistes de Nantes recher-
chaient avec lanl de zèle la communiiin.
Lettre de dom Lonrard à un prélaf, daléa
du 19 oclobre 1727.
Lettre du même dom Louvard à un prélat,
du 22 février 1728.
Dom Louvaril , dans sa première Icîlrc,
exhorlv! en ces termes un prélat à se déclarer
enfin hautement pour le jinsénisuie : Aujnur-
d liui il faut aller contre le fer, le feu, h temps
et les princes. Audacieux langage cl tout à
fait semblable à celui de dom Thierri, qui ne
craignait pas de dire qu'il fallait lâcher de
meltic nos rois hors d'éiat de pouvoir exécu-
ter d s injustices pareilles à celles quil avait
éprouvées.
Dans la seconde letlro,dom Louvard dc-
m ludc qu'on exige comme une chose essen-
tielle, 1° que la bulle ne fa^se jamais loi dans
ri'lglise; 2" que l'appel demeuie dans son
entier ; 3" que la signature du formulaire soil
abolie et ne ferme plus la porte du sanctuaire
aux plus saints ministres. Il avait dit, quel-
ques lignes auparavant, qu'une bonne d ri-
(joureuse (/ucn e valait mitux qu^un mauiuis
(iccoiiimo(Ument.
m
MMSTRE (Antoine ir), né à Paris en
lG08,d'Isaac le Maislrt-, maître des comptes,
cl (le Catherine Arnauid, sœur du fameux
Arnaul 1. Il fut avocat au parlemenl de l'iris
el se relira à l'ort-U")aI où il mourut eu
tCjj. Le Dcirli lui doit :
Lf.tthf. du 27 décembre 16-38, A M. le car-
dinal de Hicliclieu , po.ir la dffensc de
Al. l'i.bié de Suint-C'uran. In-4*.
Ai'oio IK p nir feu M. l'abbé de Saint-Carafl
contre i extrait d'une information vréten-
t'y
M\1
lui
(n
due que l'on fii courir cofUr>
Kcril iiublio eu lOV'i, n\-h\
U) titre lui lun llî.']l3.
i\i'Oi()(iiu poir Jeun <ln Ytrq'rr d- Ihtu-
rnnnr, nhlié île SaintCi/run, ilirist't; ni f/ud-
(/•(• parliez, conleiiunl, olc, iWS, iii-8".
Letthiî ilu \" juin 1G")7, lourhmit Viuqui^i-
tion qu'on veut élublir en France, à locen-
sion (le lit uouccllc bulle du pape Alexan-
dre VII. \i\ !*"'
En soiiolùavcc un nbbé Pcrricr, dit-on.
Factcim pour h s religieux de Port-Iiof/'if,
pour servir de réponse à une lettre impi iiiiée
de Mme du Crevecœur. 1G03, in-V».
Letthiî de L. de Suint- Aubin ù une personne
de condition ; par laque, Ir on jastifi' l<t tra-
duction des Injmnes en vers français dans
les Nouvelles Heures , contre les reproches
du P. Labbe et d'autres. 1051, in-V'.
RÉPONSE au livre de M. Vévêqiie de Lavaur
(U-uonis), intitulé : Examen et jiigcincnl
du livro de la Fréiinonle Gooimunion (par
Arnauld). lOVi^, ux-k".
On aliri uc colle réponse à de la Barre
aussi bien (^uà lo Maislro.
Aiiloino lo IMaisirc osl l'nn des autours de
la f.iiiiouse version du Nouvoau Testament
dite de Mons, dont il sera question dans lar-
liclc de le Aluis'.rj de Sacif, son frère, ci-
après,
MAISTUE (L uis-Is'.AC te), pins connu
sous le nom de SACl ou SACY, frère d'An-
toine le Maisire, dont l'article précède , et
neveu du fameux Arnauld, naquit à Paris
en 1613, fit ses éludes sous les yeux de
S.rnl-Cyran, reçut le sacerdoce en 1648, et
fut choisi jioiir diri -er les religieuses et les
solitaires de Port-Royal. Le jansénisme l'o-
bligea de s;> cacher en 16G0, et le fit renfer-
mer en 1G61, à la Dastille, d'où il sortit en
1668. Après avoir demeuré à Paris jusqu'en
1675, il se relira à Port-Royal, qu'il fut obligé
de quiller l'année suivante, cl alla se fixer à
Pomponne, où il mourut en 1684. Le nom de
Sary, qu'on écrivait primilivemont Saci, lui
vient, dit-on, de l'anagramme d'un de ses
prénoms, d'isaac [Isac).
Le Nouveau Testament de Notre-Snqmur
Jésns-Ckrist, traduit en français selon l'é-
dition vulgate, avec les différences du grec,
Mons, Gaspard AJigeol, 1667, 2 vol. in-:2.
Il paraît que cette traduction eut un grand
nombre déditions.
11 paraît aussi que Bossuot no lui avait
trouvé d'autres défauts que d'être d'un style
trop relevé. Voyez à ce sujet la Correspon-
(I) t F^o premier niitcur de I;> tradiiciion du Non-
ve:\ii Tcslnmeiii de Muns, dililoin Calmet {Diction,
de ta liible, :'U mol Bible), csl M. le Muistre, qui,
ayani uiidtiit e;i IVaiiçais les qii;Ure livangiles ,
RJ. Anioiiic Arnaud cl M. le !U:iislre diîSacy y (ireiu
lic:iiif:()ii|i de ' orreoiioiis. M. «Je S !oy en composa la
prélace, aidé île M. Mcolc ei de M. (Claude de Sainie-
M;irlli';. Mais M. Arnaud scnl osl (l(;-ii;,'i;é dans le
l[tn\ilogo, qiii |ior 0 (pio la irailiicloii csl i'inivia^îo
li'un docteur de Suibonne. Lo inaiiuscrt, di,' h m. dit
dnnce inélile dé Mabillon. elc, avec l'itfdir,
récrMimoul puldiro par M. Valéry, 2 vol.
in-H". Si cela est vrai, (-es (ollè^ines cl !••
saiiit-siépe, conimc on vâ le voir, la jugèrent
bien (l<ff M euMiieut.
il paraît encore que ( e n'est pa« A Mon»
(|ue ce livre fut iu)|)rimé, mais eu llidl.iude.
Ou a reinar<iué que <lu Pin en convient dans
la liiblio'hèque.
Celle traduction parut sous le vollo île l'a-
niMïyme; mais ou no larda pas de ^atoir que
Louis-lsaac le Maislr»- de Sacy et Anloiu"
le Maistre , son frère aîné, qui était avocat,
en élaiiMit les aut'urs; elcouune ou sut aussi
qu'Arnauld et ISioole l'av.iionl reloucbée,
on la regarda comuic l'ouNtagc de loul
Porl-Uoyal (I).
Nous avons sous les yeux un exemplaire
d'une nouvelle édition en polit cara<lère et
on jelil formai, mais sans millésime. Li pié-
face, divisée en deux |)arlies, est suivie d'uno
permis<!on de Mgr l'arclievéqtie de Cambrai,
pour la publication de ce livre. En voici ij
texte ;
O'itspar JVemins, elc. Cum a sarrosanclo
concilio Tridenlino decrctnm dt ne cui ti/po-
grapho liceal imprimere quostis libres de ré-
bus sacris, nisi priinum ab ordinnrio exumi-
n!ili,proba!ique fmrinl; Itinc csl qnod Novuui
Te.stamenlum e Vulgata Lalina editione per
unum doctorcm Sorbonicum in idioma galli-
cum fideliler Iranslatum, et ut taie a librarui)t
censore approbatum, Gaspari Migeot impri-
mcndi et evidgundi licentiam damns et imper-
timur. Datum Cameraci... die i2 mensis octv
brs anni 1GG5.
Vient ensuite une approbation de monsei-
gneur révéque de iSamur, conçue en ces ter-
mes :
Scriplura divinn nihil temere vel fortuite
l iquitur; sed, ut ail sanctus Chrysostomus, et
syliaba et apiculus unicus reeonditum habet
tliesaurum. Hinc periculostim est interpréta-
tionem aut vers onem ejus suscipere. Porro
guisquis hanc Novi Testameuti translationem
in gnllicam linguam cum annotationibus ad
caUem eu jusque paginœ scripsit , genuinnm
ejus sensum clarissiui'^ expressit, et s icri lex-
tus obscurilat-bus verborum proprielate dc'
tecliSf lectorem movet ad omne opus bonum.
Quare utiliter publicaii posse ccnsemus. Da-
tum Namwci posiridie calend. octobrii 1GG6.
Vient enfin une approbation de M. Pon-
tanus, docteur cl professeur en tliéologie, cic,
censeur roi^al des livres, etc., conçue aiu»i
qu'il suit :
[Jœc Novi Teslamenli gaJlica trcndatio
fo'ili suo (lleliter re>^pondel , et claiiiale sua
ac verborum proprielate obscuriora saciH
de M. le Maisire, avec i!es rnrre lions à la marp-e de
RI. Arnaud el de M. do, Sacy, fui donné à M. Toy-
na'd, par nu des elzévirs qui l'avaient imprimé;
car quoiqu'on fronlispice on lise qu'il a été imprimé
à Mous, clii z Gaspard Rligcol, il esl vrai qu'il n'y ont
jamais aueu!) de ses i xempl iies imprimé à Mons. L«
lui M. dc Cam!)()nt, ablié iln l'onlCIuueau, qui allji
expros à Amslordani, pour l'y Caire imprimer par
le-i l'-lzévirs. »
C27 DlCT!0.\:^\mt DES JA:tStNiSTi:S
leri is loca nultum illustrât, atijxie inlellertu
((iciliorn retldil. lia cen.^ui Loianii die IV ju
tiij IGOO.
(^('llc drrnit^ro nj^prnltjjilon dofim liou à
tin cnliqiic (le (iiro ers p.iîolt'S : « Le fforiciir
(II- Loiiv.iii), lioin 1 (' Poi'liiims, rpii dan'* son
a-proîniifit» as^in- qiio l.i ver^ici française
répon I f) if'Ienieril an Icxie pror, ôlail' un
Tiommo irès-iLîtioraiil il.iiis ces dt-nv langues.
i"é'ail (l'.iillcurs U'i pnriisan doclaré do Jaii-
léniiis. el il fut dôçrr.iilô pour celle raison
• !o son emploi de ceiistur dos livres. » Voyez
Pontams.
Nons allons faire connaîiro. en suivant
l'orilre des d.ilos, les comliinmaîions p;!r Ics-
jnelles relie (radnciion a clé lictrie. Nons
rapporleron> in citrvso les deux orilounnncns
de .M. ■ e Pei éfixe, ai chovéqne i e Pi ris , qui
forent publiées à six mois d'inlervalie.
La jireniière est du 18 novcnilirc 1GG7 , et
•îonçne en ces termes :
« Hardcuin de Péréfixe, e(c. De lous les
nrlifices <le l'esprit de lén('br( s, il n'y en a
(loint de plus danijercux qnc celui qni ins-
pire le mauvais us/ige des choses sainle^;
loi sqii'abus;int de (c qu'il y a de plus véné-
rable dans la religion, il fiil servira la ruine
de la foi ee qni en doil être le mainlien, el à
la peiledcs âmes ce qui a été i)arlieulière-
mont f a t pour leur salut. C'est ainsi qu'an
«énioignai;e des Pérès, il a souvent abusé
les saintes KcriMires de l'Ancien cl du
c:s
Nouveau Teslamml, faisant par une élrangc
oorru|il;on ser\ir à rétalilis>emen! de l'er-
reur les sacrés oracles de la parole de Dieu :
de sorle qu'il n'y a point il'liérésie qui ne
soit redevable de son origine et de ses
progrés au mauvais usage de l'I'lcrilure
mal expliquée e! mal entendue. L'expérience
fnne^tc des temps passés a fait paraître
iiue pour «n i ei venir l'inte Ii:-'enee, il n'y a
point darliliC'! pareil à celui des versions
cl traductions en langue vultaire , soit à
'•ause que jtarce moyen le mensonire se con-
fond d'une manière inipcreepliiil<> a\ ee la vé-
rité, soil à cause (jue ILcr turc lombanl
p.Tr celte voie indiffcremnienl enlrc; les mains
«le to'itf s sortes de perxinn s, cluse d'élran-
{,'CS impressions dans les Ames faibles ou
n;;l disposées, faisant sonveul monrir par la
leitie qui tue, c(ux auxquels elle dounciail
Lt vie par l'espril de son véritable sens. De
.«^orl." que l'on peut dire «inc Lullier et Cal-
vin, avec les autres novateurs du siècle pré-
« édeni, oi t plus séduit de peuples par un
.'iitilire si mauvais f;ue p.'.rloul ce (ju'iK ont
fait onvc rlemenl cl écril eonire les maximes
induhilables de la vraie religion. C'est pnur-
'iuni la sainte Ivrlise,(ini veille incessam-
mcut au salut des âmes, qui sont le jirii
du sang adorable de Noire-Seignenr Ji;su -
Christ son divin époux, a toujours tenu ( es
•-orles de v(r.ti()ns pour susi-ecies el dange-
icuscs, ayant ménie de temps «'n lemps ré-
(;ron\6 rusa;;c de celles «lui ont paru el eu
• ours dans les diocèses ^a s aucune autorité
r.i permission des ordinaires. Le sai ré coU'
« i'i- de Tren'e a tics-expi e>séiiii ut di fonlr,
tl kous peine d'diiailjùajc, (ualcs S'jilc.< d i. i
pressions des livres sacrés, voulant par ce
moyen mettre des bernes aux entreprises de
C'Ux (jui prenaient la liberté de les faire
iii'piimer sans la permission des supérieurs
ccclesiasiiqiies . sans nom d'anlenr ni d'im-
pri.iiei'r, o;i bien sou-i dos noni'» supposes
des uns et des autres. L l'glise de France a
jiiué ce le discipline si nécessaire et de si
grande conséquence, (ju'<'IIe en a fail plu-
sieurs décrets dans ses conciles, soit avant,
soji après Ui célébiatio;) de celui de Trente,
ainsi (prou jx'ul rirnarqier pariiculièremenl
dans l< s conciles de Sens, tenu en 1528; de
Poorges en luS't, et de Nai bonne en l(i09,
celui do Sens ayant décerné la peine d'ex-
commiinicilion, j;j>o /ficfo. Contre ceux qui
oseraient imprimer, vendre et publier ces
mèiin'S iivnvs sai rés, sans aulorilé el fjormis-
s on spéciale des éiéqucs dans leurs diocèses.
Une dis(Mpline si nécessaire au bien de l'E-
glise et si utile au salui des âmes doil rete-
nir ceux qui font gloire délre du nombre de
Si's enfanls, de rien attenter conlr»^ les or-
donnanC'S faites avi'C lant de justice el si
souveni réiiérées. Nous avons toutefois ap-
l)ri-i avec douleur, qu'an préjudice de cel
ordre el d'une police si sainleinent élabl.e,
on dcliil.iit dans la ville méiropolitainc et
antres lieux de n(dre diocèse, sans noire
permission, une nouvelle Iraduclion du Nou-
ve.iu Tes'.ament en français, sans nom d'au-
teur, que l'on préiend avoir éié imprimée
d.ins les pays éirangers.en la viile de Mons,
ch 'Z le nommé (ias|>ard Àligeol. Ce qui tourne
au mépris de Tliglise el de noire autorité,
étant une contravenlion manifeste aux or-
donnances et dérrels des saints conciles, qu'il
est nécessaire de réf)rimer, tant pour em|)ë-
clici le scandale qu'en souffrent les person-
nes de piélé et Conscience timorée, (lu'afiu
de jjrévenir les mauvaises ^uitcs qui en sont
à craindre; a ci:s causas, ]>our ne point dif-
férer davant.ige l'application que Dieu amis.î
en notre pouvoir, eonire une oiitrepriso si
dangereuse el de si mauvaise conéiuence ,
nous avons fail el faisons Ircs-expiesses dé-
fenses el inliibitions à tontes personnes do
noire diocèse, de quelque qii.ilile el couiiilion
qu'elles soient, de lire ni retenir par devers
soi ladite traduction du Nouveau Teslamenl
en fr/inçais, imprimée à Mons ou réimpiiméi!
cil qnelqu'autrc ville el lieu quece|)uisse éire,
voulant que ladile traduction « u version n(;
soit d aucune aulorilédaiis notre diocèse; ainsi
qu'elle soit ré|iulce pour un livre suspecl ol
(l.'fendu. l']iijoigiions à tons les supérieurs
(b-s nionasiére» d'en retirer pardcvcis eux
toutes les copies (jui |)euvent être entre les
mains des icli;;ieu\ el religieuses qui sont
sous leur conduile. Défendons à lous im|iri •
meurs, libr.iirts el autres, d'imprimer, »en-
dre et débilt r 1 nlile Irailm tion, sous peine
d'excommuncali >n : la(|Uolle nous ont- n~
dons être encourue, ipso ficlo, par les prê-
tres, curés, vil air( s. confesseurs et dii cctenri
des âinos, qui en permellronl ou en consci-
leront la lecture. Kl sera la présente ordon-
nance imprimée, publiée aux prônei don
tnesses d;d {garnisses, ;;ificbcc aux porici
Cl!)
MAI
MAI
CôT
dis ét;lis('S (lo cello ville, f.nihonrgs ol ilio-
r(\sc8, à ce ([lie personne u't'ii proleml*! c.iuii;
criu;iioraiic('..-. »
i>cii ilo jomvs «près In date de la prcmii^rc
( riloiinaiiôo »lo l'aichcv^^iliio lio l'.iiis, c'ivl-
.•".-dire le ^'2 noveiiilirc, le edusiil d'Elal r» n -
dil un arr<\i dans lemicl il esl dil (|iio ^a
M ijesié « défend à Imis lilir.iires el impri-
neurs do vendre ou déhiU r lad le V'-rsion ,
sous peine do punition; ordonne à (uules
personnes qui en auionl d s exeni[)lairc.s do
les porter inci'ssanunenl au gitlTe, pour y
<*;rc supprimés , à peine de (juinze cents
irancs d'amende. » Il est rneorc dil, d.ins le
Il orne anél, que cet ou\ ra{;e a pour anliuîs
des îçens notoirement désobéissat.ts à l' i^glise.
De son côté, Arnanhl publiait son écrit
iiililulé : /1/xKs- el nu'lilés de t'ordonnance su-
Or 'ptice de M. l'arclicvéquede Paris ccnlie la
Iradurdmi , ah'.
Le '27 novenihie, M. l'cvèquo (i'iivrcux ,
Henri de Maupas du Tour, condaMin.iil aussi
cetie traduction, comme M. l'an lievéque de
Paris.
Au mois de décembre, M. Lambcrl , giand
vicaire d'Kmbrui>, la condamnait égaleujonl,
cl quelque temps après, il parut un.- Requeste
présentée au roi par M. Georges dWubusson ,
archevêque d'Embrun, contre les libelles dif-
famatoires di- Port-Royal , touchant la tra-
duction condamnée... précédée de l'ordon-
nance de M. Antoine Lambert, grand vicaire
d'Iîriîbrun... portant défense, etc. Plusieurs
écrits furent publiés par Arnauld, Nicole, elc,
à l'orcasion de cette requête, qui d'aiileuis
fu' défendue.
Le k jajivier 1CG8, II. le cardinal Barbcrin,
archevêque de Reims , condamne aussi la
veision de Mons.
Le 20 avril suivant, M. l'archevêque de
Paris la condamne pour la seconde fois.
Nous avons annoncé le texte de celle secondo
ordonnance; le voici :
« Hardouin de Péréfixe, elc Comme il esl
do l'obligation des cvêqucs «lue Dieu a établis
j.uges dans «on Eglise, d'ordonner des peines
contre ceux (jui sécartenl de leur devoir, il
esl aussi de leur prudence el de leur charité
pastorale de ne les décerner pour l'ordinaire
que peu à peu et comme par degrés, aiin de
faire voir à ceux mêmes qu'ils entreprennent
de réprimer, que s'ils se servent contre eux
de la puiss.inceque Jésus-Ciirist leur a don-
née, ce n'est qu'avec regret et par le zèle
qu'ils ont pour lear salul et pour l'édifica-
tion des fidèles.
C'est ainsi que l'Apôtre des nations so
conduisit à l'égard de ceux de Corinthe ,
puisqu'après les avoir traités avec indul-
gence, il les avertit enfin que s'ils ne se cor-
rigeaient des fautes dont il les avait repris,
i. ne les épirgnerail pas, comme il avait fait
auparavant, çuoMia;?! Al lencro ilciwn,n'jn
parcam»
(/est la conduite que nous a^ons gardée
dans l'obligaiion i!idisj>cnsable où nous nous
sommes trouvés, de nous déclarer sur la
traduction du Nouveau Tcslamenl impriniée
à Mons. Clic l'.e parut pa» plulùl que nous
reçtlmcH do tontes parts dcH pIaint(*H du
trouble, du He.fiilali' el do la division (|n'el|ii .
causait parmi b-s lidrics. Nous dcmetiiAmes
néanmoins quelque lenips d ino le silence,
f)Our nous éelaircir de la vérité, el afin de no
lien précipiter dans une aflair»' de cctic im-
portance. Mais ces plaintes continuin!, ci
ayant considéré que celle traduction avai
été mise au j'tur par des per-iOiines snspic te.»,
s.ins observer les règles que l'Eglisi- |)res-
crit , louchant les virsions et la publica-
tion des livrts sacrés «le l'Iicrilure sainte, en
langui; vulgaire , nous nous résolûmes à la
vérité d'ei» défendre la lecture aux peu; les
de eoire diocèse , mais avec toui<! la modé-
ration (jui so pouvait apporter dans une af-
fairiî de cette conscquiMu e , et cjne chacun
a |)U rcmarcjuer dans l'ordonnance que nous
fîmes publier alors sur ce sujel, n'y ayant
[)as Uiême nommé les auteurs d'une entre-
prise si conlraire aux règles el aux formes
prescrites par l'Eglise, quoicju'ils ne nous
iiissenl pas inconnus.
Nous avions suj "l d'espérer , par roKo
conduite pleine (!e douceur el de modéra-
tion, qu'ils ne s'engageraient point davan-
tage à soutenir leur nouvelle traduction ni
même à la débiter el en conseiller la lecture,
el que les peuples qui nous sont soumis
comme à leur pisleur, écoutant noire 'oix
dans la défense que nous leur faisions de liro
cet ouvrage suspect et dangereux , ne la
mépriseraient pas , afin de ne pas méprisi r
en noire personne celui qui nous a envoyés.
Cependant nous apprenons qu'au préju-
dice d'une ordoiitiance si lég time , qu'au
mé|)ris de noire autorité cl de celle des
saints déciels el conslituiions canoniques,
oi\ ne laisse point de débiter celle nouvelle
traduction , c,ue l'on prend soin d'en con-
sci b r la leelure, et que d'auîro pari il y
en a qui écoulent la voix de l'étranger, su
laissant séduire par des libelles d'autant plus
té.r.éraircs et scan ialeux , qu'ils offensent
ouvertement l'autor-té que Jésus-Christ a
confiée aux évêques, el même la puissance
souveraine que Dieu a rai;e en ro les mains
des rois.
Mais ce qui fait \oir bien c'aircment jus-
qu'à quel point les auteurs de celte nouvoile
liaduction po:tenl l'ur désol)éi>sance , c'est
que dans les libelles qu'ils ont publiés, Us
prétendent faire servir à la recommandation
do leur ouvrage la même ordonnance par
laquelle nous l'avons cond imnce, sous pré-
lexli! que nous n'y avons marqué aucuJio
erreur, ni même aucp.ne infidé i!c , conunc
ti la condamn;;tion d'un livre en géiiéral
pouvait ère prise pour une approbation do
tout ce qu'il contient.
En (luoi il est évident qu'ils censurent sans
aucun respect la couiluito do l'Eglise, qui se
( ontente assez souvent de prononcer en gé-
néral contre des livres notoirement suspects
cl dangereux. Tout lo monde sait que le |)apo
Urbain VllI, d'heureuse mémoire, ne con—
damna d'abord qu'en général le livre de Jan-
séiiius, san-. spécifier aucune proposition en
piiliculicr, quoique les erreurs qu'il conliciil
rz\
DICT.O.N><.\ir.i: DES JANSEilISltS.
GZ'l
«icn( aUlré tle|)ui8 Jl's cond.imnnSions sp6- qu'ayant presque loujoirs substitué le sens
ci.ilt's el plus précises des deux souverains
t^onlifes »|;ii l'uni suivi. El en elTot , il est d •.
la priidciico despasieurs de lEglisede ne p.is
iitii nlrc Idujouis les rfiiièdcs dont la pré-
paration ne peul êirc que lente eldiltirile,
du grec viilp^aire à celui de la Vulgale dans
les lieux où il y a nuplque diversilc entre l'un
et l'autre texte ; ils doivent plutôt lui donner
pour litre : Le Nouvenu Trsininrnt i' aduit fn
français selon te qrcc , avec 1rs diffé enccs de
lorsqu'il y eu a d'aulres dont l'applicilion /'eV/t/'jon rii/r/ofe. Et cequi esl de plus éirargc
est plu< promple, et qui peuvent arrêter le dans celle imposture, c'est qu'ils n'ont sui\i
cours du mal , ou du moins empêcher qu'il ni la Vulgate ni le grec d.ms une infintlô
ne d.'viennc incurable. d'endroits, ainsi que les personnes hab les
C'était donc assez pour nous obligera in- cl intelligentes peuvent aisément le remar-
lerdirc l'impression et la lecture de cette qucr, en conférant leur version avec les
nouvrllc traduction, qu'elle eût les défiuls textes grec et latin.
que nous avons marqués dans notre dite or- En second lieu, celle nouvelle traduction
donn.mce du 18 novembre 1G67, el cela était suit en beaucoup de choses les autres ver-
fiu Tisanl pour mettre en repos les âmes dont sions rejetées par l'Eglise , et principalement
J)ieu nous a donné l.i conduite, sans entrer celle de Genève, lors même qu'il s'agit de
alors dans une plus grande discussion de ce quelques points controversés, et que les ca-
inème ouvrage; ce qui ne se pouvait faire tholiques soutiennent contre les hérétiques.
«lu'avec beaucoup de temps el avec touie
l'application que nous y avons dû depuis
apporter, non-seulement par nous-mômc ,
mais encore y ayant employé plusieurs per-
sonnes recomtnan ables par leur doctritie
et par leur piété, dont il y en a qui sont
•locleurs en Ihiologic, avec lesquels nous
étant fait représenter , el ayant mûrement
fonsi léré diverses censures que la faculié «le
lliéologie de celle ville de Paris a faites de
lemps en temps contre les versions de la
Bible cl autres livres sa rés en langue vul-
gaire , el parliculièrcmenl celle qu'elle fil
publier, au siècle passé, contre la Iraduclion
En troisième lieu , les auteurs de cette tra-
duction ont fait quelques changemen s dans
le toxle de l'édition vulgate , y ont ajoué et
retranché ce qu'ils ont voulu, f.iil quantité
de transpositions, attiré à leur fantaisie,
et perverti le sens de l'Ecriture en divers
endroits.
En quatrième lieu , ils ont , contre la cou-
tume ai\cienne ol commnnémeni reçue dans
l'Eï^lise, divisé ce qui devait être joint, et
joint ce qui devait être divisé dans le tex^e ,
n'ayant à cet effet gardé aucune exactitude
dans les points ni les virgules ; ce que l'on
sait assez êlre de conséquence , lorsqu'il
de Uené Benoisl et celle du k janvier 1661, s'agit des dogmes el véri es catholiques
nous avons reconnu que celte nouvelle Ira- En cinquième lieu, ils ont fait entrer de
duclion du Nouveau Testament en français, toutes parts dans le texte de l'Ecriture des
injprimée à Mons , chez Gaspard Migeol ,
contient Ans choses qui la rendent en soi
très-condamnable dans tous les chefs el par
les mêmes raisons qui obligèrent il y a cenl
ans la faculté de Paris de censurer celle de
René Benoisl , laquelle fut aussi condamnée
par réminentissime cardinal de (îondy, l'un
de nos prédécesseurs, el même par le pape
Grégoire Xlll , qui la mil au rang des livres
défenlus, sous peine d'anaitième, el la re-
jeta de l Eglise, par un bref exprès, adressé
à ladite faculté, en date du 3 novembre 157/>.
Car, en premier lieu, cjIIc nouvelle tra-
duction , imprimée à Mous, n'est point con-
forme, non plus (|ue celle de Hené Benoisl ,
au texte <le la version latine, comniunémenl
appelée Vulg :le, en ce que souvent elle lui
choses qui n'en sont point. El comme ils
aiment la nouveauté, ils suivent en cela le»
ministres de Genève, favorisant ainsi li ur<i
erreurs en plusieurs endroits. Mais ils n'en
sont point demeurés là , cl ne se sont pas
contentés d'y faire entrer seulement quelques
mots; ils y ont mêle de leurs explications ,
des paraphrases cl quelquefois des lignes
c:ilières, sans aucune différence de carac-
li-res , et sans les distinguer d'avec le texte ,
ainsi qu'ils avaicnl promis. El quoique d'ail-
leurs telles additions sy trouvent souvent en
moinilres icllrcs, en caracière-; différents cl
italiques , ccst toutefois une cho.-.e qui est
contre l'usage de l Ei;lise , et qui n'avait
poinl été pra!i(',Uv^e avant Calvin. De plus,
ces sortes d'adiliîions ne sont point sans
préfère le grec vulgaire, quoique l'Eglise ne quelque péril, parce qu'il peut arriver dans
l'ail joint déclaré tTuthentique, le substituant
même presque toujours en sa place, et reje-
tant à la marge ce (jni est de la Vulgalc.
\'.t\ quoi ils nia::()uent manifestement au res-
pect qui est dû au saint concile de Trente,
lequel a déc'aré 1 1 version vulgale authen-
linue , avec défense expresse de la rejeter,
sntis quelque prétexte qui; ce soit, ut ne:»o
illum rrjiccre sub quovis prœlexhi audeat tel
prœsnnutt.
lu imposent encore étrangement, par ce
1 Ire qu'ils donnent à leur ouvrage, te Nou-
tenu TcstamroL de .\otre- Sritjnciir Jésus-
r.nnisT, traduit en français , selon l'édilion do
ta YnlijiUe, atcc (c? dilj'r'rencçs d<i Qrcc, puii-
la suite des lemps qu'elles seront imprimées
en mène caractère que le texte, cl qu'ainsi
on ne pourra plus en faire le disrernement.
En sixième lieu, ces mêmes auteurs ont
rejeté tous les titres ou sommaires des livres
cl chapitres de la liible, qui de toute ancien-
neté se trouvent communément dans les édi-
tions de la Vuli.ate, lesquels, dans l'opiniou
commune, ont été rédigés par saint Jérôme,
et ils ont mis dans leur place des sommaires
de leur invention , en coupant et divisant les
vh ijiilres à lear fantaisie.
On re loules ces choses qui ont été obser-
vées par la faciilé de Paris, ei condamnéts
djns li.i vers on de la Tiblo <[ui parul au
9z-\
MAI
sUMc pa su, sous le ii'ini (le HcMié nciiol ( ,
nous avons (Micorc rnn ;i(ju(^ tl.ins l;iililc Ir.i-
(liiclion, im{)rii>:^i« à Mous, |,lusit'ur» iiitcr^
piclaiions (|iii l(Mi(l<'nt i\ favoriser cl r* non-
vclei- les rrroiirs du j ii>.s«'nistno. Do fins,
lums y aw)ns Iroiné pliisiiurs Tarons tir pir-
Icr (lès-in.iuwiiscsel (lan^n-icnscs, Icsqu lies,
(léiournanl rKciilui e do son vôrilablo sons,
Icndonl i\ diininuor la oroyancc cl à allai Mu-
les preuves do plusiours ini|»orlaule8 véiil6s
do la roli;;ioM.
Mnlin, nous y avo:is vu el exnruiu*'': tino
prolacoqui conlicnl quanhlôdo propositions
conlrairos aux sonlimonls do ri<;|;lise, el donl
il y en a qui londenl à faire croire qu'il osi
iion-soulenxMil permis , mais ahsoiurnont
iiéressaire à louies sorîos do personnes ,
mOnie les plus simples, de lire IKcrilnro
î'ainte , ce qno la facultô do Paris eondanixe
cxpros^én)onl dans ses censuics conlie Uoné
Bonoist < l eonlre Krasme, du 17 (U'cnn rc
1327, comme une doilrino mauvaise, con-
formo aux erreurs des Vaudois , des Albi-
geo-s el auiros.
A CKS CAUsKs.nous croyons qn'il est du
devoir de no'rc charge et do nolie vigilance
pa»lorale dinipronver el condamner, coinine
do fait nous iinjirouvons ot condamnons, la
5usdi!e lradu<liiin du Nouveau Teslanienl
en français, iinprimoe premièrement eu, la
Tillo de Mous , « l du depui^ on qneUjues au-
tres lieux. El alin d'en empêcher le cours
autant qu'il nous est possible , nous dé-
fendons, sous peine d'excommunication, à
toutes personnes de notre diocèse, de lire ni
retenir ladite traduction. Kl parce que nous
avons appris que certains malintentionnés
n'avaient pas laissé de la distribuer, vendre
ou débiter du depuis, au mépris de notre dile
ordonnance et au grand scandale de l'Eglise,
nous voulons que la peine de l'oxcommuni-
cation, dont nnus avions seuicment menacé
les imprintours , libraires et autres, ^oil
désormais encourue, ipso fado, par ceux
qui oseront imprimer, vendre ou distribuer,
publier et débiter ladite traduction , ronou-
velajit en cela l'ancien décret du concile de
la province de Sens, tenu en cette ville do
Paris, l'an 1o28. Laquelle excommunication,
conformément à notre première ordonnance
du 18 novembre 1667, ^era aussi encourue,
ip 0 facto, par les prêtres, curés , vicaires,
confesseurs et directeurs des âmes , qui en
permettront la lecture. Nous entendons pa-
reilli menl que la même peine soit encourue,
ipso fucto , par tous ceux qui entreprendront
de vendre , publier , distribuer ou débiter
trois libelles imprimés sans nom d'auteur,
d'imprimeur, ni du lieu de l'impression,
donl l'un a pour titre : Abus et nullités de
l ordonnavcc subrcptice de monseigneur i ar-
chevêque de Paris , par laifuelle il a défendu
de lire et de débiter la Irnduclion du Nouveau
Testament , imprimée à Mons ; el les deux
aulrex inlilulés : Dialogues entre deux pa-
roissiens de Saint- Il ildire du Mont , sur les
ordonnances contre la traduction du Nouveau
'J'estiiment imprimée â Mons comme aussi
par ceux qui oseront à 1 avenir écrire
WAl «Se
de goujl.lables libelle» contre noi ordon-
nances, et par tr)ti8 c< ux qui les lumrlmeronl,
les déliiliMont i<o en r.norlseronl rimprcs^ioi»
ou le déliit. Dérendons h tous (lulros qu'A
nos v'eairos généraux, {\ noiie p/'ulleiir 1er
on à Ceux qui auront pouvoir «pécial du
nous pour cet effet, d'abvoudro ceux (jui nu-
rniit rnconio Icsdites excomrnnnicatlonH. Kt
attendu le danger (|u'il y a de lire celle tra-
ducli )n, nous révoi|U'>ns tous les pouvoirn
qui ont été ci-devinl arconiés, soit par nom
ou par nos graïul-. vicaire" , i"i (luelque per-
sonne que ce soil , de lire ladite traduction.
Exhortant au surplus les pasteurs, confes-
setirs <'t (lirecleurs qui doivent travailler avec
nous à la sanct firaiion des âmes, de porter
les poupes à nous rendre obéissance , ot de
les détourner 'le cet esptitde nouveauté qui
èes engage trop opiniàirément à passer par-
dessus les ordres do leurs suiéiiours, au
péril de leur salul. El sera , la prosenle or-
donnance, imprimée, publiée aux prônes des
messes de f)ar()!sse , et affictioo aux portes
des églises do e<'lte ville , fauhouigs et dio-
cèse, à (e que personne n'en puisse prendre
cause d ignoranco. »
lait à Paris, le 21) avril 16C8.
Siçjné HARDonm,
archevêque de Paris.
I,e20avril,le jourmême où Mgr l'are hevéqnc
do Paris doiin iit sa seconde ordonna icc, le
papeClénJont IX donnait son brol;el nous
lisons à ce sujoi, dans nn ouvrage donl nous
parlerions plus bis {E rntnrn de (pielques
])asso(fes , clc, pierre du dernier roiueil,
pag. kkl et suiv.) les lignes qui suivent :
« Le souverain pontife qui a été élalli de
Dieu pour veiller sur son Eglise, a ( ru qu'il
était de son devoir do prendre connassanoe
de la traduction de Mons. el qu'.iprès avo r
observé toutes les choses que sa raison el sa
prudence demandent dans une affaire de si
grave conséquence, il a enfin donné son
jugement définitif qu'il a fait publier û P.omo,
et dont il est à propos d'en peser ici les [)a-
roles parce qu'elles sont l -è^-nolablos.
« Cleniens Papa IX. Ad faturamrei menw-
riam. Dehitum paxtoralis officii quo Ecclesiœ
catholicrc, pernniversum orbcm diffusœ, régi-
mini, divina dispositione, prœsidei)ius,rxigit
\it sacrœ Scripturœ, in en puritaf, in qui per
lot sœrula,in(jenti divinœ bonitatis bénéficia^
conservalœ fuerunt, illibatas cusiodire omni
studio atqnc tigilantin sotagamus.
« Ce n'est pas l'innnisilion de Rome qui
parie ici, c'est le chef de l'Eglise (jui pro- ,
nonce lui même et qui nous déclare d'abord
l'importance du sujet dont il est questioi!, tu
nous disant qu'il s'agit de main'enir la pu-
reté de la parole de Dieu, que la provi- '
dence divine a conservée depuis tant do siè-
cles jusqu'à présent par la prolection sin- .
gulière qu'il a donnée à son Eglise. Il ajoute '
ensuite que, pour procéder dans une affaire
de telle coaséq'îcnco, il veut prendre tontes
les précauiions nécessaires, et que pour coî
effet il a choisi quelques cardinaux « t d'an-
tres jiersonnes éminesiles en piéié, en doc-
(riiie et ' n Scigessc pour examiner celle Ira-
DICTIONNAIRE DLS JANSr:NKSILj.
«iiiction lîc Mons, ri li:i en f.iire rulèlomciit
lour r-ipiiori. comino il par.ît par ces |;a-
lolcs (]ui si;ivci)l :
a Cnm iia fW, sicul ad aure^ nostrns pT-
icr.il, lihcr q :i(l m vnsionis (jallicœ Novi Te-
stnineDli ciii titnlus esl. lcN<>u\oau Tcslnincnt
<lo Notic-SriuMionr .lôsiisChrist, ir.idaH en
Irnrçais soIdu l'cili ioa vi.li^iiic, avec les
(iiiïérenccs du uroc, J\I<'nlibus llitnnoni(c et
Jjiqduni, ut insnihitur, tijius impressiis ac
in lucnnedi u>- fucril. Nos iihrwn httjnsmxli
1 enrrahilibii^ fratiibus no^trh S. R. E . cnr-
(iiudlibiis (tlirgur vir s piclatp, doctriim n-
qup. fapientia prœstnutibus, mature, quiniuin
ici gravitas posliilnt , discnticnclum at'jiie
exa II nuridum commisimus.
« Il n'y a point liiu de d !u!or que le ju-
gement qne le pape a donné sur un sujd qui
regarde lellcfncnl l'inlérèl de l'église, conmi^
csl la p'ircîé de. la parole de Dieu, el dans
If-qu •! il a procédé avec lanl de circonspec-
lion, ne soii (rcs-légilitnp, et qu'il ne do ve
faire une foric impression sur l'es, ril des
rallioliques qui oni tant se l peu de irainte
de hasarder leur salut. Voici donc ce qu'il a
prononcé :
« Quorum snïlentiis aiidilia at/ue consi-
deralis, eumdcm l brum rersonisgntlicœNovi
Tcslaiiirntif ut supra, et ubirumqne imprcs-
fum, sive in poslerum imprima ndum, lin-
qnam temerarium . danmosura, a vulgaia
edilione prœdicla difformera, el offendicula
simplicium contineniein , aulhoritate apo-
siolica, tenore prœsentium , damnamus et
prohibemus.
« Il n'est point nécessaire de se mellrc en
peine de jii>.lilier toutes les no'es de cette
censure «jui coiidamne !a traduction de Mons,
ri qui la dé lare lémérairo, dommageable,
diflércnie du texte de la Vulgale el dange-
reuse aux personnes simples qui y trouve-
ront d.'S occasions de scandale et de chute,
puisque 1rs passages que nous venons d'exa-
n)iner, el beaucoup d'autres que nous avons
omis, de crainic u'ôite cnnuyeut, en sont
des preuves trop coiivaincautes; car quelle
I lus grande téinériié peut-on commettre en
lait de rel uioo, que di» se rendre juge du
lexl'.' de ri'>rilure sainte, d'ahandonnor la
Vul;:ale dans une inliniie d'cndroiis pour
<]onner des inlerprclations dilTércnlcs el
quelquefois eutièiemcnl opposées ; mais
peiil-il y avoir rien de plus dommaj;eabIe el
de plus dangereux que de corrompre la pa-
role de Dieu et de sutisliluer en sa place les
dépravations de Bè/c et de Genève, qui ont
falsilié riiciilutepour insinuer leurs erreurs ?
Aussi le saint-siege a jugé celle Iraduclioti
si pernicieuse, qu'il a délendu à tous les fi-
deUs de la lire, de la garder, de l'imprimer ou
de 1.1 vendre à peino d'cxconimunicailon
actuelle.
(I) I S'il n'est p int de pnpf, dit un Idsiorien, que
les jin-<''nislos :ii(;nl lanl cxiillé, c'esl ipi'il csl iiiiln-
rnl de lé.^lpr son rslimc sur son niiéic'. Il n'y a iiniiil
déniai tin'is n'aienl dil d'AlexiuiiIre Vil, iire|iro-
« lialilc d.ins ses mœurs, ainsi qui; des aiities pa; Ci
«l'ii les onl C"ni!ainné-< ; cl point de lonaii;,'es (lu'iîs
UitiC'l t'iodi^ucci à Inunr'.Mil M, i|Ui u'.i p'ibli'i
c:ir
a Ita ut nemo deiiiccps, cujitsciinique gra-
dus et coi}dili inis existât, eli vi si)eiiali et
.uiiip'icissima nota digiius, sub pœna excom-
mutiicaiionix latœ senleniiœ, ipso facto in-
rurrciuhr, iltum légère, relinrre, rendcre
(tut impriincre , aul imprimi facere awleatf
1 el prœsumat sub eadem po-na.
« Je lais'^e à juucr à tout homme sage el
pnidenl si l'on peut, sans une grande témé-
rité, do 'ucr ici le dés;;vcu au souverain pon-
tife, et si après une cond imnalion si ex-
presse el si sévère, ou peut encore avancer
que celte (raduclion e l légiiime, el (lu'on
la peut lire hardiment sans s'exposer à au-
cun danger. »
Le20 uclohrc 1G73, Mgr l'évéqne d'Amiens
,' François Faure), el le 19 février 1678,
Mgr l'évéque do Toulon (Jeasi de Vintimille),
proscriviionl la iraduction de Mons, ce der-
l'.icr, comme téméraire, dangereuse, différeule
de la Vuli/ale dont elle s'éloiqne pour suivn
ta version des liérétiques et l^ s dépravations
de la Biblc.deGenèie; il ajoute q-i'e/Ze insi-
nue les erreurs des propositions condamnées
can:i Jansénius.
Le 19 soplemhr.' 1G79, le pape Innocent
XI, dont les jansénisscs faisaient assez sou-
vent l'éloge (1), condamna aussi cette ver-
sion; or, il la condamna d'une manière Irès-
cxpresse, \uisque de tous les livres désignés
cl censurés dans son décret, c'esl le seul
sur lequel il ré; èle en particulier ces pa-
roles : Vel nbique locorum et quocumque
idiomale impressns et ii>'primendus.
Le k mars 1711, .\?gr l'évéque dedap pros-
crit cgalemrnl la traiiuciion de Mons.
En 1713, Clément XI, d ins sa conslilulion
Uniqinilus, reçi;e par toute l'Kuliso, déclare
qu'une des raisons qui l'obligent à con-
damner le livre du P. (Juesncl, c'est que le
texte françiiis de son livre est conforme en
beaucoup d'endroits, è celui de Mons. Sa-
crum ipsum Noii Testamenli texium damna-
biUlrr vitialum comperimus, et alteri dudum
rcprobatœ renioni (Jallicœ Monlemi in muUis
conformem.
Beaucoup d'écrits furent publiés conirc la
traduction de Mons ; sans parler des sermons
piéchés contre elle par le P. Mai nbourg,
qui furent attaqués d'une p rt cl défondus
de l'ayUc. Nous indiquerons :
RiîCUEiT, de quarante passages où In traduction
du Nouveau TeiHament faite par les jansé-
nistes,el imprimée à Mons, favorise les Itéré-
sis de Lulhrr et de Calvin , suit les traduc-
tionsde(ienève,etrenGuvellela doctrine con-
damnée de Jansénius. 1G88, in-i".
Examen de quelques passages de la Irnductinn
français/' du Nouveau Trstamrnt imprimé à
Mons, divisé en plusieurs reçu ils selon
la diversité des malièrcs, etc. Ilouea, Fus-
nurnnc Indle conlrn eux. Ce n'cH pis lonU^r.'if.
qu'il api«rouv;Ulonr(Ioelrinc : la r. iiMirc qu'il a hiile
di; leur Nouveau 'lesiaincnl de Mons il ili; plusieurs
autres pK.iluciions do mèiuc csjcce en osi nno preuve
qui n'en tieuiaïulo imini d'aulre. Mais ils avaiml enfin
iruuvo le secr<'i tréeliapper à son 7.è e, on {japiwut
(picl'lucspT-onno-- ijui :i\j:cu; burpi i, sa conii.uicc.»
(;:7 MAI
MM c.:r,
t.ulio Vil cl, 1070, in-t2(l(' 405 pnRos, plus loiijours nv<r rcMo do (Icrôvc, ni^nn dun»
22 n.iL'fS pour les litres cl l'avaul-propos. I<s passjinc» csscuticlH donl le» I7mcIi(|iics
.... se st'ivciil, «'1 (|i'i.ii leur a n-pioclio H.iiii
r.lia.iuc fPf nr// a une pr/'f.iro p;irliniIi(Vo. ^,^,^^^^ d'avi.ir lalsiliés. lin voici (luciqucs
Lo [(KMiii r osl sur lu chasicld it I iinjuidici i! ^.^^ mplrs.
<n (/('lierai, l/aiiicur y ••x.itnino dix pasHanc. « Onini.i qui irascilnr frntri sno, reus eril
de la lia. ludion, ri lail voir N's («rrcuis j,„li,io. M.ill., v, 22. Il» Iraduiscul : Qni-
([u'ils r(Mifrinicnl : puis, sur la clidstcté <I(S (-(nu/un snvs stijcl s(; itir.Urd ni ( (dire, r.oul. e,
érC<i es pl (les pnUrcs, huï[ iiassa'pM'ii du on- ^un frire ; ce mol. sann sujet csl ajoiil»;;
zi(^ni(' au ili\ lniiii('iiie; (Misuilc, sur /« r//av- j^,,, coiiséqucMl c'est uni- fau^sclé mani-
tc(é (les diacres, ou passa;;», le i\)'';surle ^■^.^^^,^ I)*aii|/urs , c'est donner II lib-rto
vau de rhiistelé, eiii<i pass;ij;es. les SO-SV'; ,|,. ^o venj^er d'uu lioioinc (|U(r nou-. cioin us
sur In cliaslifd (les vieillards, u\\,\i\'-2')'; ('\\i]\\, ,,^,,55 en "avoir donné sujet, ce ((ui csl un
sur rintpnilicHi' des héréti(jucs, trois, les 2()- ||;,,ril>le relàclienieiil.
2'^.'. Le<l<u\itMne reeoeil e.sl .sur /(» r«»7/(nt/^' nHiVtrbum ernt npud iJeum. Joan. i,
de la mère de Dieu. L'auteur y relève douze 9 ^^ \\^,^^ ,1^. traduire en Dieu, ce (jue si|,'ni-
passaRcs. Le troisième, sur V eucharistie; jj^, „p,^^l^^•^ 1,. ^rrcc, Tr/iô,- t^v o.Ôv ils nieHeul,
— seize passa{;es. Le quatrième, sur la pré- ,|p ^^^^^^^Q q„o (jenève, arec Dieu, ce i\u\ ne
destimUion et la réprohation des hommes; — p,-oiivi' point In divini'é dti Jé'>us-Cliri»l ,
liuil pass.-pes. Le cinquième, sur ta mort de ,..,„, „i(, i(> prclenJ saint Jean contre libion
Jcsus-t'krist pour le salut de tous les humiaes ; ^^ (^,crinlhe.
— huit pass;iges. Le sixième, sur la grâce et ^^ j,iii,malnr quis in vobis, inducat preshy-
la liberté; — douze passa{;es. Le s<'i)li('me, ^g^.^^j. i.:(;lesiœ, et oreni saper eum, unt/entes
sur la justificntion. In récompense des s lints ^,j„j y/g^^ j;,,._ ^ y^ ^4.. Purl-lloyal' tra-
ft le cliâiiment des d.mnés ; — dix passades. ^^^■^^^ qu'ils prient pour lui au lieu de'.n<r lui,
Le huitième, sur la dirrnilé du fifs de Dieu, c„inme il y a même dans le grec, ètt' «ÙTiv,
tn personne de Jésus-CInisr, nù/lts, les pré- ^.ç. ^^^^^ marque que la piire est saccrdolalo
lois de VKgllsc, rinlercession des saints, les ^^ sacramentelle , et non pas une prière
œuvres sitisfactoires et l'assurance du sa- commune, qui se peut faire môme pour un
lut; — onze passa;;es. absent.
Le dernier recueil contient d'abord, dans « Millet illis [Dcus] oprrniioncm erroris
la préface, le bref de Cléaient IX, d nt le tit credarit mendacio. 11 Thess. , 11, 11.
texte se trouve rapporlé plus haut; ensuite, L'Apôlie parle des illusions de l'Anlechrist
l'ordonnance du cardinal Barberin, les deux et des impostures qu'il en)ploicra pour trom-
de Mgr l'arcbevêque de Paris , que nous per les Juifs, et Mous a traduit comme Ge-
avoiis aussi reproduites ci-dessus; celle de nève : Jl leur enverra wn esprit d'erreur si
l'évèque d'Evreux ; celle de Tévêque d'A- efficace, qu'ils croiront au mensonge ; on met
miens et celle d'Antoine Lambert, grand en marge : L. une efficace d'erreur, pour.
vicaire d'Embrun ; enfin l'arrêt du conseil Tirons de ceci les coiisoquences qui en sui-
d'Etat. vent nalurcllomenl»
Nous avons vu plus haut, dans la citation « Dieu est l'auteur de 'oui le bien que
d'une partie de la préface de son dernier nous faisons , parce qu'il nous donne la
recueil, que l'auteur déclare n'avoir pas giâce efficace pour le faire; il sera donc
relevé tons les pass lîies répréhensibles et en l'aulcur de l'impiété des Juifs, pnrce qu'il
.'«voir omis beaucoup, de crainte d'être en- leur enverra nn esprit d'erreur efficace, e!
nuyeux. Conime il est possible que ce livre une efficace d'erreur, pour croire au mcn-
soil réimprimé, nous n'allons pas lui em- songe ; et parce (jue, selon ces messieurs,
prunier d'exemples des falsifications repro- on ne peut résiscr à la grâce, qui esl tou-
chées à la version de Mous; nous nous bor- jours efficace, les Juifs ne pourront résister
nerons à ciier ceux que nous trouvons dans à cet esprit d'erreur efficace, et à celte effi-
un autre auteur, qui dit ce qui suit. cace d'eireur; ils seront donc impies par né-
« La raison qî>i attira tant d'anathèmes cessiié, cl ne pourront garder le commau-
sur cotte malheureuje version, c'est que, (lemenl de Dieu, qui les oblige au coiilraire;
par elle, les novateurs ont prétendu, si o;i cl ensuite n'ay.inl point de grâce pour le
l'ose dire, engager Jésus-Christ même dans garder, Jésus-Christ ne sera pas mort pour
les intérêts de Jausénius , ou du moins, per- eux. Voilà quatre proposiii(!ns de Jansé-
suader aux fiilèles que le jansénisme esl la niusetunede Calvin, dans un seul passage
pure doelrme de l'Evangile. mal Irailuit.
«Tour y réussir, les traducteurs ont altéré « Verbum Dei qui opérât r in vobis qui
la version latine, qui est la seule authentique credilis. I ïhess., 11, 13. Mous tr.uluit:
dans ri'-gli«e ; c'est ce qui a fait dire à M. de La parole de Dieu qui agit efficacement en
Péréfixe (ju'on aurait dû intituler cette ira- vous qui êtes fidèles. Ce ii\oi, efficacement esl
duction, non pas le Nouveau Testament ira- encore ici une addition ujalicieuscmeiil faile
dnit en français, selon l'édition ruigale, avec au texte.
les différences du grec, mais plutôt, le Nou- (.( Abundf}ntius illis laborati, non ego au-
veau Testament traduit en français selon le (cm, sed gratia Dei mecnm. 1 Cor., xv, 10.
g' ec, avec les différences de l'édition vulgnle. J ai travaillé plus que tous les autres, non
« El de là vienl cette malheureuse confor- pas moi toute fo s, mais la grâce de Dim (lui
11). le qut) la Iraduclion de Aîons a presque c:l avec moi. Ces mîls, qui est, sont ajoi.lcs»
c^)^
D!CTIONN\ini' DF-S JANSRMSTF.S.
Clô
Il fallait traddiro, mnis In grâce de Dien arec
moi. Piir celle falsifira'ion , ot> donne loul à
la ^râce, et on ne laisse à la volonté que la
lUMe^s lé d'affir.
« Vu un mol, toute la traduction de Mons
osl pU'ino d'aliéraiions, de dopravation>< et
deiT(Mirs semt)lai)los à celles que nous ve-
i;oi»s de rapporter. »
Le Nouveau Testament de Nolre-Seignenr
Jcsiis-Christ traduit en français sur la
Vit'gale. Paris , Dcsj rez et Dcsessarts.
1713.
Cette traduction porle le nom de lo M.iis-
tre lie Sacy. La grande conformité qu'elle a
av c celle d le de jMons la rend ciière au
parti. Que de traiis favorables au dogn;c
jansénien ne renferfiie-l-elle pas? Elle a été
souvent réimpriniée, même par des libraires
qui ne ci ercli. ient pas à favoriser le jansé-
nisme. Nous connaissons des éilitions qui
semblent n'être que la reproduclion de la
version de Mous. Ce n'et p; ut-êlre qu'une
édition de la vcrsio:) de Mous un pou reiou-
clice. La tradiict on de Sacy fut examinée
p'riiciile nisi par la pailîculc sed, commt;
s'il y avait sed tantum fifis ferd,ti mis:
aucun de ceux que vous m'avez donnés n'a
péri ; il n'y a que Judas, lequel no m'avait
pas élé coiiGé, et qui était un enfant de per-
dition; explication digne de Calvin, Iciiucl
a prétendu prouver parce passage de saint
Jean, ainsi corrompu, que Dieu n'a voulu
sauver que les élu-, et que Jésus-Clirisl
n'est mort qne pour les prédestinés. Le tra-
ducteur de Mons , iM. di* Sacy, et la plufiarl
des écrivains quesnellistcs, se sont allacbéi
à cette interprétation de Calvin, p"ur ap-
puyer le sens hérétique condamné dans la
cin(]uième proposiiion de Jansénius.
Ces paroles de l'Apôtre, 1 Cor., xv, 10 :
Non ego, sed gratin Dei mecum, sont ainsi
traduites : Ce n'est pas moi qui fais le hieUf
vvds la grâce de Dieu... qui est avec mot (3) ;
il fallait traduire : mais la grâce de Dieu
arec moi ; ce qui donne clairement à enten-
dre la coopération lilire de la volonté à la
grâce. On sent de quelle importance i! est
pour la doctrine de Jansénius que l'on tra-
duise ce passage comme a fait le traducteur
iSii Mous, et après lui M. de Sacy. C'est faire
dans le temps par un tri ique qui releva les dire à saint Paul qu'on ne coopère pas libre-
passages suivants.
Saint Jean, \i , 45 : Tous ceux qui ont oui
la voix du Père^ et ont élé enseignés de lui.
Viennent à moi (1). 11 y a dans la Vulgale,
quf M. de Sicy fa l profession de suivre fi-
ment a la grâce, mais qu'on y consent par
nécessité, et qu'elle srulo fait loul en nous,
comme le système de Jansénius cl celui do
Calvin îc supposent.
Kom., XIV, 23 : Tout ce qui ne se fait
dèlernent : 0»(nis qui audivit a Pâtre et didi- pas selon la foi est péché (k). Il fallait Ira-
Ci7, tenit ad me. il fiillail traduire : Tous
ceux qui ont oui la voix du Père, et ont ap-
pris de lui, riinnent à moi. En ( ffel, tous
ceux qui ont reçu la {^râie intérieure, qui
oi;l oui la voix de Dieu, ont é;é enseignés de
lui ; mais il n'y a qjc ceux qui se sont ren-
du!: do' iles à la grâce, et qui en ont prufiié,
dont on pusse dire qu'ils ont appris. La
trad cticn de AL de Siiey rentcnne l'béié ic
d(« la seconde piopo>ittoii de Jansénius, que,
dans leial de la nature corrompue, l'un ne
résiste jamais à la grâce iniéri<ure.
Saint Jt-an, XVII, 12 : J'ai conservé ceux
que vous m'avez donnés, et nul ne s'est perdu;
il n y a eu de perdu que celui qui était en-
fant lie j erdilion (I), afm que l'Ecriture fut
(i. complirM y a dans la \ ulgaie : Quos dc-
d^sii mihi, custodivi; et neino ex iis periit,
nisi filius perditioni. Il fallaii traduire :
J'ai conservé ceux que vous m'avez donnés,
el nttl d'tux ne s'est perdu, sinon le fils de
du ire : Tout ce qui ne se fait pas selon la
conscience est péché; car il est constant,
par toute la suite du discours de l'Apô-
tre et par le consentement général des
plus savants inlerprètes, que le mot fides^
qui est dans la A'ulgate, ne signifie nulle-
ment ici la foi, qui est la première des trois
vertus tbéologales, mais qu'il signilie le té-
moignage de la conscience, qui nous dit que
ce que nous allons faire est permis ou ne
l'est pas. La Iraduclion de M. de Sacy donne
lieu de conclure naturelleniv nt que toutes
Ilvs a( lions des infidèles sont de véritables
péchés, puisiiu'elles ne sont pas fdiies selon
la foi ; doctrine condamnée dans Baius et
renouvelée par Jansénius.
11 Tliess. 11,3: Cet homme de péché qui doit (5)
périr misérablement. Il y a dans 11 Vulgale :
flomopeccnti , filius pcrdilionis. 11 fallait
traduire : Cet homme de péché, cri enfant de
perdition. Le traducteur de Mons a traduit :
p-rditinn. Ce texte a toujours extrêmement Cet homme de péché, destiné à périr 7»iscra-
» nibarraj^séceux qu ne veulent point qne Je
sns-Cbrisi soit mort pour le saint des ro-
|ri)u\é'<. Car si Judas a élé du nombre de
ceux que le Père l'ilernel a donnés à son
Fils, cl dont le S.iuvenr a pris hoiii, il h'en-
Riiil nécessaireme 1.1 que le Père Eternel a
(!onné â son Fils des réprouvés qui se
dituncni malgré ses soins. Tel csl le raison-
nement des saints l'ères.
Quant aux novateurs, ils expliquent la
(I) De même dans la version de Mons.
(•i) l.a version de Mons dit : Mais celui-là seule-
mnit qui éUtii e>i(am de perdition.
i'>) l'e m»''mc dans M vrrsion de Mons.
blcmc7ii : c'c.st favoriser visiblement le dogme
de Jansénius :« Qu'il y a des hommes desti-
nés à l'enfer par une volonté de Dieu posi-
tive el absolue, qui n'a point supposé leurs
péchés particuliers, mais le seul péché d'A-
dam, el qui les met dans la nécessité inévi-
table de se |)erdr.', en les jtrivanl des se-
cours sans lesquels il leur csl impossible
d'éviter la damnation. »
M. de Sacy favorise encore ouvertement
(i) Encore comme d.ms l.i même version.
{■)) Au lien de qui doii, la version de Mons dit,
dtil lié à.
(141
IIAI
MM
f.ll
l's uouvollcs rircurH, pnv la cnauiùio iii(i-
I^imIoiU il liacliiil pliisicnr.s aulrcs tndroiis
(!u loxic 8acr6, nol.immoiil los virsils H) cl
Il (lu cliapitre \i\ do sainl MallIiitMi ; le
vci'scl IV (lu cliapilie n lie saint l.uc ; le vci-
sfl 10 du chaiiiiie m de I l'pîlrc au\ Ko-
niaiiis; l« vcrscl IV du c.liapilro vji diî la
iii(''iiie K|>î(r('; le vcrsi'l 22 du chapitre xi de
cette iiiôiiie Kpilie; le \eis(l l) du diapitie
VII de la preiuirie ICpîlre aux (^oriiilliiens;
le versel il du eli,ipilr(> ii de la seconde
l''[»ilre aux Tliessaloiii( ictis.
La sainte miu.i'. en taliii et en français,
nvec des iidIcs liUcrali-x pour VialvlHijcncc
(les endroits les plus difiiciles, et la concorde
des qiatre cvan(jclistcs: par M. le IMaislre
de Sacy ; divisée en trois lonici (in-lolio),
avec un quatrième loiue contenant les livres
apocryplies, en latin cl en Irançais, cl plu-
sieurs autres pi(ices. A Paris, chez Guillaume
Desprez, et Jean IJesessartz. 1717.
C'est une noutelle édition. La permission
d'iinpi iiner, de débiter et de lire celle traduc-
tion de la saillie Bible est du cardinal de
Noaiiles, arcbcv(3iue de Paris; elle a élé
doniiiie à Paris le treizième jour de mars mil
sept cent un. 11 y est dit : «vu les approba-
lioi;s des sieurs Courcicr, chanoine el Ihco-
10L;al de noire église njclropolitaine , le
Caion , curé de Saiul-Picrre aux bœufs ,
r.Uoulland, IJlampignon, chcfcicr cl curé de
Sainl-Merri, d l'h. Dubois, docleurs en ihéo-
logie do la faculté de Paris, dune Iraduciion
franc ise de l'Ancien cl du Nouveau Tes:a-
ment, nous avons permis, elc. »
Vient ensuite l'approbaiion de M. l'abbé
Courcier, qui allesle (lue tout le monde con-
naît la fidélité et l'exactitude du traducteur.
Celle approba'.ion est dalce du 6 du
même mois el de la même année. Le lende-
main MM. Le Caron, Blam ignon, T. Koul-
land el Pb. Dubois donnaient ensemble leur
approbation el cerliliaienl avoir lu et cxa-
mi. lé celle même Iraduciion. «Nous l'avons,
disent-ils, Irouvée conforme au texte de la
Vulf/ale, traduit en langue vulgaire.»
Lnlin vienl une dernière appiobalion, dont
la date est du IV avril 1712, et qui a pour au-
teur M. Quiiiol, d. cleur de Sorbonne, profes-
seur en ihéologie.el censeur royal des livres.
«J'ai lu, (lit-il, colle nouvelle éd.lionde la tra-
duction de laBibledeM. deSacy, je lai trou-
vée de.> plus correctes et des plun eractes qui
aient encore paru; les noies en sont beaucoup
jdus lillèraU's el mieux choisies; on a même
rccherdié loul ce qui pouvait rendre celle
ciition plus agréable (l plus utile, etc.»
Voilà di;s docteurs qui lisent, examinent
cl approuvent, el la triiduction dont ils font
: i i)i n IcUige en style de réclame est semée
iVernurs janséniennes.
Ccite parole de Nolre-Seignenr : Omnis qui
irasciiar fruiri suo, eîc. , Mat., v, 22, esl tra-
duite en ces termes dans le Nouveau Tesla-
ruenl de Mans : Quiconque se mettra en colère
{sans sujet) contre son frère, etc.; Sacy la
roiui liiins les niêines termes, à l'exception
qu'il met en noie les mois satis sujet, qui sont
cnlro parenthèses dans la traduction de
M iH. C'ritt djoH ci-s mots iiii^meB (|ue con-
bi-ti' l'cm'iir. Vtiij'z ci dcSMiis.
Siiiiit .U'/iii, 1 , 27 : /psf est qui port mi
vrnturus est, qui unie tue fuctus est. Sacy Ira-
diiil : <i(]('lui i|ui (l<til mut .iprc-s moi »i'« é é
piéféré.» L'erreur de cctt»! lr.i<liji tion, qui
ettt aussi dans lo Nouveau J'eslament do
M n>. a èu'i ci pice par U; l'i're di,- Carrière».
\oqrz t^\niiii',ui;s.
1 Thessal., ii, 13 : Vcibum Dei, qui opna-
tur in vol/is, qui credidtsiis. S.iey tra luii ;
La parole de Dieu qui lujii eficacement ^n
tons qui êtes fidèles; il ajoute lo mot effictcc'
ment, qui n'est pas dans le texte latin, et
(pu; le grec ne suppose pas, quoi qu'il en dise
dans sa note sur ce mot.
I riiess:il., V, î) : Non posait nos Deu$ in
iram. 11 le rend en ces termes : Dieu ne nous
a pas choisis pour être des objets de .sa colère.
C'est dire en français ce (|ne n'exprime ni lo
latin ni le grec, tant s'en laul. Il e&l parlé
ailleurs de celle Iraduciion hérétique.
II Thés., Il, 10 : Miilel illis iJeus opcratio-
ncm erruris, ut credanl inendacio. Il Iraduil:
Dieu leur emeira des illusions si e/fiaees
qu'ils croiront au mensonge. Ccle lra(lticli(in
diifèie un peu de celle de Mons; mais C3
n'est (lue dans les termes : elle exprime les
mêmes bCiésies. Sa note, plus lo: gue que
ccl e qui se trouve dans le Nouveau Tesia-
meul (ie Mons, porte : « Lettr., une opération
d'erreur. Grec, une énergie, une veitu, ou
une etlicace d'erreur.»
lî^aint Jacques, v, iï : Infirmalur quis in
vohis, inducal presbqleros lïcclesiœ, el orent
super eum, unqentes ewn oleo. Sacy traduit:
Quelqu'un parmi vous est-il malade? qu'il
appelle les prêtres; et qu'ih prient sur lui.clc;
mais il met en note: «.4ufr., pour lui.» C'est
en celte explication (|ue eonsisle i'eireur,
qui se trouve primilivement dans la version
de Mons.
Si à propos de celte traduction de la Bible,
nous ne donnons que des exemples d'erreurs
janséniennes semées dans le Nouveau Testa-
ment,c'est que leNouveauTesiameni e>l beau-
coup plus répandu que l'Ancien. <- Depuis le
temps (où piirut pour la première fuis la ra-
duclion de a Bihle parSacy) on y a fait, dit
dom Calniet(/>i!Cf. de /(f /?îi/c, art. Z/«o/e) beau-
coup de corrections. Celui qui a piocuie l'é-
dition delironcarl, en 1701, l'a revue ei cor-
rigée en plusieurs endroits. Nous l'avons
aussi retouchée dans l'édiiion de ce tex o
qui est à la tèle de noire commentaire litlé-
ral.» De Carrières reproduisit la Iraduc.iou
de Sacy, qui se retrouve dans la Bible de
Vcnce; AI. Drach, dans la cinquième éditiuo
de celle Bible, a fait aussi de nouvelles cor-
rections à la traduction de Sacy, et a fini par
supprimer presque tout à fait la paraphrase
peu utile, quelquefois inexacte, de Carrières.
Après toutes ces coirecti(»ns faites à la Ira-»
(iuclion de Sacy, il en rcsieeiwore beaucoup
à faire. Le style eu esl d'ailleurs suranné.
liiSTOîRK du Vieux et du Nouveau Testament^
avec des explications édij.untes, tirées des
saints Pères p nr rcq'er les mœurs dans
643 Dir.TIONNA'.RE D!
loxilu » r'es de conditions. Par le sirnr
lloi/numont, prieur de Snmhreval, eu 1GG9,
1G81, etc. cl iii-4% en 1G87, etc.
Sacy composa cet ouvr.ifrc pend.Hit (es
d.MJx années et rlcini qu'il fil à la Bisiille
par ordre de Louis XIV. Quchidcs-uns (lisent
que l'auteur de ce livre est Nicolas Foniaitie,
«pii éi il à la B.isiillc dans le même temps
<{ut' Sacy. Cepen uiiil on l'alliii'ue tréncrale-
luent à Sacy; quoi qu il cd soil. on trouve
souvent dans cet oi!vra;;e de mali'^nes allu-
sions aux prcicnluos per^ié; ulinns que les
janséni^es avaient à soulTrir. Un écrivain
lii à ce sujet les remarques suivantes.
I.n prison ronde, dont i'aul' ur parle dans
la (ii;. 31, est la Haslillc où il était ; il insinue
qu'elle n'rsl dcveniie son [larlagc, qnr. parce
<jiiit n'a pas voulu êire radultère de lu foi et
de la vérité (1).
S'il se plaint des frères, qui persécutent
leurs propres frcre<, il entend par là les ca-
llio icjuos qui sopposoiU au j;ln^énisnle.
Les Messieurs de Porl-lloyal et ceux nui
roMiballcnt leurs erreur.* sont re[)rcs('nt('S,
dans la fij. 92, les premiers par David, et
les seconds par Saul.
Le lloboam de la fer. IIG, !a Jéz.i'ol de la
fi;r. 130, l'Assuérus des (ig. liS et 150, et le
Darius de la fig. 1G2, son', dans l'intention
du malicieux auteur, le roi Louis XIV. De
peur me ne qn on ne puisse s'y méprendre,
il a .-oin do se si-rvir de tcrtnes intelligibles
à tous ceux q li sa\en" la fdi;on de penser et
de parler des jansénisles.
Au rt'sie, qnand il veut dite à ses préten-
dus pcrséciiteuis quelnie injure grossière,
c'e>l l-ujonrs par le-* s.iiuts Pères qu'il la
leur fait dire; mais avec ia sage précaution,
<le ne tiier jamais les endroits de leurs ou-
vrages d'où il a lire ce (ju'il met sur leur
C0nq)le.
Feller dit qne cet ouvrage de Sacy (ou de
Fontaine, peu importe) est sèclienient tcrit,
d'une narrjiiion froide et {)arasite, (]uoIiiue-
fois indiscrète et peu assortie à l'âge pour
lequel il fui lait. Quoi(|ue les erreurs du parti
n'y soient pas prodiguées, el es ne laissent
pas de se montrer à l'oeca^^ion. On a ans^i
reproche à l'anleur d'avoir falsiiié llxrilutc
samle en qniLiues endroits et d'en avoir
omis certains textes qui devaient passable -
ntent importuner Porl-lloyal. \ oit i ce que
dans le temps on a relevé de plus essentiel.
Ces paroles de la Genèse : Suh le erit ap-
prdlus fyuv, ei tu di)mi»(iberis illius, Sacy les
liadiiit de celte m mièie : Dieu dit à (laïn,
que son péché seul lui nuirait, S'ins qw. le
h en ou le mal des autres le regardât en au-
cune sorte.
Le passage était en effet par lui même
trop lavoralde à ia Lherié, pour i^u'un bon
janséniste put s'en accomnio 1er on le pré-
setiter aux fnlèles.
Selon le môme auteur, J 'Sus-Cnrist a dit
(i)Fig. rj. i(j, n. -0.
(■-') Ke/. fji. (In ^o.lv i'e-i.
(ô) Fi;». r»-2, :',i Pi .M, du N .iiv. Test.
(i) Vii- 71, de lAiiC. Ifbl.
:s JANsr.MSTr.s.
C41
à saint Pierre que le démon avait demandé
de le tenter (2). Il y a dans le latin : Ecce
Sdlanas r.rpeiiiit vos ut cribrnrct sicut tri-
ticiim. Pourquoi vos esi-il traduit par le sin-
gu'iei? ponr(]uoi l'autour ailribiie-t-il à
sai'it Pierre en larliculi' r ce qui lui est com-
mun avec les autres apôires?
D'ailleurs il supprime tout ce qui est favo-
rable au pape el au samt-siégc. Il ne fait
n:en:ion nulle part, ni de ces paroles : l'(bi
dabo claies rrgni cœ'orum; ni de celles-ci:
Eqo auiem rognvi pro te, ut non deficiot pdes
tua, el tu a'iqnnniJo couvrrsiis confiima fra-
tres tuos ; ni de ce bel endroit du cli. xxi de
saint Jean, où Noli e-Selgneur dit à saint
Pierre: Pasce ci/nos ineos,...pasce oies mens.
Mais pour dédommager le lecteur de ces
omissions, il rapporte (3) Irois l'ois le renuu-
cenicnt de saint Pierre.
Oue doit-on penser de ce qu'il dit au sujet
de la sainte Vierge? 11 l'audrail, s 'Ion lui,
élrc siir qu'on est du nombre des oins, pour
avoir (iroit ('e reconn.iilre Marie pour sa
mère. Jésns-Christ, dil-il, voulut déclarer
d'ab'ird pur le premier de ses miracles que
la grâce. >c ait donnée à tous les élus, par les
prières de sa mère: que ce s'rait par son
entremise qu'il sanctifierait ses élus Il lui
donna depuis son disciple bien-aimé pour être
son fils, afin que tous les élus reconnaissenf...
qu'ils la doiveul considérer comme leur m're.
h'sl-ce là le langajie de l'Lglise? Mie nous
fait ap|)elcr Marie, A ixihum cliristianoruin,
et non pas, Auxili im electorum.
La lig. 18 ne renferme pas une dncirine
plus ortbndoxe. On y dit (|ne l'endurcisse^
ment liv ceux de Nazareîb et :nl invincible,
Jésus-C/trisl se contenta de faite parmi eux
quelques miracles pour leur tcmoiijn'r qti'il ne
tes méprisait pas; et qu'il n\n fit pas davan-
tnge, afin de ne les p is rendre plus criminels.
Qiielle opposilion d idées! Si l'endurcisse-
ment de ces peupi s élail irnincible, ils n'a-
vaient donc aucune grâce intérieure qui leur
rendit leur conversion possible ; mais s'il
n'était pas en leur pouvoir de croire en Jé-
sus-Cbrist. comment seraieul-ils devenus
plus criminels, à la vue de ses mira> b s?
Dans la (ig. li>7, l'autour avance celle pro-
position qui ressemble fort à la vingt-iroj-
sième de (Jnesnel : Comme Dieu a tiré d'abord
l'âme du itéanl de l'être, il l'a tirée ensuite du
néant du péché ; et cette seconde création est
encore plus admirable qie ii première. D'où
il s'ensuit (|ue le pécheur ne conlribi;e pas
plus à sa conversion que le néant à la créa-
lion. '
Les quatre propositions suivantes ne sont
pas moins contraires à la vérile el à la fo'.
C est le Snint-Esiirit seul (/ui remue les
C'iurs (kj ; c'e^t lu gidce de Dieu qui fuit tout
en nous W). Quelque ouvmgc q te nous ayons
fait pendant nottevie, D'i^u ne couronnera
que >« dnns (G). C'est Dieu seul qui fait loul
en nous (7j,
(••;) Fe.r, 4n. du N.) V. Tesl.
((il FlJ. (">.
(7) F» 50.
Ci:s
MAI
M-.1
C(3
Celle dernière |)roposilion exclut, rofiimc
l'on voif, (le 1(1 iii(-mi(\re l.i p'iis nclie iil la
plus |)r(''rise, loutc c.ooiu'iiilion cl linil iiuS-
lilc (le riioiniiic, ol ii'adiuel d;iiis les justes
qu'un élut lassif, suus tino grAco nccrs-
Sll.llllo.
Selon Sary (I), le rrinciiio qui rend nos
ne! ions niau valses n'esl pas moins néccssi-
t.inl (|iie celui (jui les rcuil lionnes: Là ■ c
d'un péchcw est, dil-il, vérilnblnnenl cinmnc
un corps vwit, qui est prcsiiuc inrnpnhlc (h
se roini r si les (iéuions ue la puriciit et ne la
remuent, connu:! on dit qu'ils rnnncnt quel-
qni l'ois (les (liarop;nes, pour p, traître risihln-
ment â nos (jeux. C<'lle pioposilion nés leii-
fci inr-l-ell>' pas ;iu moins (oui le venin de la
|iremiî^i-(' di' Que^iel ? el n'esl-ellc pas abo-
iniiiahle à lous éj;ari!s?
I nfin venl-on une propos! iin non-seulc-
moiil janséniste, mais caivinisio? On la trou-
vera dans la 11}». l\) de l'Ancien Teslaiii(Mil,
où l'on insinue caircnicnl la réprohaiion
positive de Calvin, trest Dieu seul, dit Sacy,
gui rend les uns en finis de elle qui est libre,
et les antres di- celte qui est esclave.
Ce livre, que les janséiiisles répandaiciil
avec profusion, a été aviniageiisemoni rem-
placé par d'autres (jui valcnl mieux sous
tous les rapports.
ÏIcunES TE PouT-lloYAL (qu'oM appelait avec
raison (lIi'Uui s a la ja\ ÉMSTr;), ou l'Of-
fice de l' hJq Use et de la Vierge en latin et
en fronçais, avec les hymnes Iraduiles en
français el dédiées au ro^, par M. Dumont.
lit clans plusieurs exemplaires de ces
inéines Heure-, par M. Laval.
Ces Heures furonl condamnées par M. de
Gondy, arrliovcq ic de Paiis, en H;43, el à
Rome en 1G54, uia'gré les mouv( niMils ex-
lraordin;;iresq;ic se donncreul lesjanscnisles
pour parer co coui).
Les principaux n.oMfs de celle condamna-
lion, scion le raj-purl de M. de bainl Amour,
pages 100, etc, de son Journal , (urcul : 1°
parce que dans le calendrier de ces Ilfu-
res on avait placé eu qualité de bienheu-
reux, le cardinal de Bérulle, iiisliluieur de
la congrégation de rOraloire, ce qui est un
allentai contre l'antoriié du sainl-siége. Au
reste, dans ce calendrier, il y a encore bien
des choses à reprcn<!re, aiisi (Ju'd » le peul
voir dans unebrociiu: e do59 pages, iiititulée;
Le calendrier des Heures surnommées à la
janséniste, revu et corrigé par François de
Saint-Rvmain, prêtre catholique , à Paris,
1(.50. 2" Dans la traduction du Dé.-alogue,
on a afieclé de suivre la version de Genève,
el de dire avec Calvin, avec Bèze el avec
Marol : Vous ne vous frez point d'ini- ges ,
au lieu de dire avec l'iîglisc : Vous ne vous
ferez point d'idoles. 3" Dans la prière pour
IVlevalion de la sainle hitslie, on y dit: Je
vous adoie au jugement général et à la
drct'i du l'ère étrnd. Oii afTec;c de n'y
pas dire un seul mot de la réalité ; comme
ia rcmaniuc le calviniste Lcidcker dans
ii)Fi;;.23.
son fliflolre lalino du junf'nluiir, ( ù il .-n-
gnre, [)a;»e (ilS, (|n<» Calvin lui-iii<*n!C n'au-
rait eu no'l(« peine à tliic.ner M. ('c Sacy :
A I ri) II' rieifituin in cuce, iu e rireino juiii~
cio, et (td deilirani l'iiliis a>tnni.
Oiilre les inlidelilés (|U(! le 'rourneuv a
commises dans sa Ira'hicliou du Ifrév aire
romain, el (|ui se roiroiiveni <laii» les t/ru •
rcs, nous in relèverons ici (piatre aiili es.
Dans la |) einère liymuc , pa^je .'J7G rJo
la seconde édi ion : Christe Jledcniptor om-
nium, est ainsi Iraduii :
Jésus divin Sauveur, cLiir flimbeiu den ft^
dèles.
Dan» l'hymne de Noi'I, pap:e 3S'0, il est tra-
duit avec encore moins de lidétité :
J yui éi/al au l'ère, et le même en su'j~
stdncc.
Dans l'hymne pour l'Ascension, page 408,
llidnnptor el fnUlium, est rendu par ces
mots :
Sauveur, notre unique support.
lùtliu dans l'huiine de la 'l'ous^ainf, pa^o
WiQ), Christe Jîedrmiilor omnium est IraJuit :
JJieu, qui t'es fait ce que nous sommes.
Voilà donc (pialre endroi.'s. Ions dilTé-
renls, dont aucun ne réjond au latin el où
Ton a évité av( c affecati in de dire commis
le lalin l'exigi ail , et comme le croit l'I:-
glise universel!.', J^siis, Sauieiir de tous l s
fiomuies.
Dans une orason, page 332, on insinue
ainsi avec Jau'-énius l'hérésie de la giâco
irrésistible : Se gncur, nous vous offrons
nos prières pour, ete.. afin que rous les con-
vertissiez pir la force invincible de votre eS'
prit à qui r.ulle liberté de l'homme ne résiste,
lorsque vous voulez les sauver.
Dans le psaume cxsxviii , Domine, pro'
basti me, en Iradui-^ant ces paroles : Miki
auiem nimis hnnor.ficuti sunt nmici lui ,
Deus, nimis confo: tiius est principntus eo-
rum; au lieu de dire avec les ca holi(jnes :
Vous comblez, ô mon D.eu, vos amis de gloi-
re et vous ajferudssez leur puisse nce , on
s'enveloppe daiis un aiïrcux galimaibias ,
pour ne point autoriser par une fidi le ver-
sion le culte que l'Kglise rend aux saints ,
et Ton dit avec Bè7e et avec }^lavi.i: 0 Dieu
que la sullimité de vos autres el de vos pn-
sées m'est précieuse! l'eul-on lalsilier plus li-
siblement un texte ?
Dat»s la Prose Veni, sancte Spirihis, pour
le jour de la Fcnl-côte, on dit avec Baïus :
ïdi 'C'il Pons f.iU ce qnn tirii'î snm-ii'i-;.
Sans loi lien n'esl. limi diiiis les Iioui.iks.
'lOUl CSl UUliUI', lOUl Cil |.écini.
Au reste, la Faculté d^^ Ihéo'ogie de Paris
censura par un avis diiCtrinal. le 4 janvier
1 GG 1 , ces //ci(rc5 à la janséniste, publiées
sous !e lilre de Prières pour faire en commun
d'il s les fimilles chréiimnes. Elle y trouva
plusieurs choses ti adultes de tnuuvaise foi ,
fausses, qui ressentent lliérésie et y portent
ceux qui les lisent, louchant la doctrine des
sacrements, et qui renouvillenl les opinions
(iil
DlCTIONNAIl.E Dl.S JANSEMSTF-S.
C4S
1 nnJarnnt'es acputu peu sur la qiiicf, sur le
lih' e arbitre ri .sur les actions humaines.
L«'s Ilriirrs de Port-Iioi/nl onl été aussi
roiiil.irnncps sous le litre d'Ofice de VEqlise
ri de la Vierge . rtc., pir un iti.TndefrnMil de
M. de Toulon, Jean de Viiiliniille, du 19 fé-
vrj'T 1{)78, cnnnne contennnl des versions
fausse^ de t'I.crittirr sainte, des fn/mnes et
Uei prières p thliqn'sde V Eqlise, en des points
essentiels d»" lu foi ; iusi^iuant aussi en divers
enlioils t^s irre us d s proposition^ condam-
ti^'es de. Jansenius, et [avoris mt d'autres hé-
ré irs.
M. l'évêqnc de Carcis«o no (de Rotho-
bonne) condnnma ic même ouvrage le 18
novcnibre 1727.
Prièrks pour faire en commun, le matin et
le soir, dans une famille r/ué'/ïenne, com-
posées par M. de L ival, c'i'st-à-dire l«iaac
le M.ii-iire, dil de Sacy, qui emjtrunla ce
faux nom.
M. l'arclievôque de Rouen a condamné
ce-i Prières par un maniltMnciit du 20 mai
IGGl, où il en d'reiKl la leclure sous peine
d'excommntiiraiion encour e par le seul fait.
Le même livre a élé cond nnné par M. l'é-
véque de Gip le '* mars 1711.
La Facullé de lliéo ogie de Paris le cen-
sura le i j;invier IGOl, y ayant trouvé ylu'
sieurs choses trada tes de mauvaise foi, faus-
ses, qui ressentent riérésii'. et y portent ceux
qui les lisent, louchant la doctrine des sacre-
tnents, et quirenoarelenlles opinions condum-
vées drpnis peu de la (jrdce, dulibrcarbitre
et des actions liumaines.
SeNTEX' ES. PiUÈnES ET INSTRUCTIONS chve'-
liennes tirces de l'Ancien et du Nouveau
Testament, p.ir le sieur Laval. Paris, 1G87,
in-12 de 5i)9 p.iges.
L' s infiilélilés delà vision de Mons se rc-
trouvenl d.i:is C" livre, noiamment , page
392, Cilalion de llCor., \v,dans ces paroles :
Non pas moi toutefois , m lis la yrdce de Dieu
qui est avec moi ; el pages 4-37, aulre citalion
de l'Apôire, dans ce lexle : C'est pourquoi
Dieu les i iondonnera à un esprit d'erreur
ti efficace, qu'ils croiront au mensonge. L'infi-
délilé esl dans les mois qui est, de la pre-
mière cil.ilion, el si efficace de la deuxième,
qui ne sunl pas dans 1^' icxle latin.
Imitation ie Jésus-Curist; traduction faitu
sons il' r.iux nom de du Deuil, priiur de
Sainl-Val. Paris, 1GG3.
F^o liii c du IroiNièiiie chapili e du livreiv de
I linilalioiH'sl : (Juodulile sit sœpe rommutiica-
rc,ce queSary a rendu de celle manière: (^m'i7
eut oucent utile de communier ; mais cela ne se
liouve pas ainsi dans loutcs les éditions, cl
il se peut que ciMle singulière traduction <lu
lilie dont il s'agit soil d'un autre que de
Sary. 11 y a une cdil.on, celle de 173G, Paris,
Desprcz,oùce lilreesl Iraduil dansleslermts
suivants : Comneni l'âme pieuse doit trou-
ver dans la sainte communion su force el s(i
joie. C'osi à ces Iraib, (jui en font soupçon-
(t) Vnyoz Nicole.
lier d'autres, que l'on reconnaît les édilious
j iiiscniennes de l'Imitation en franc. lis.
Le poi^ME DE saint Prosper sur les ingrats^
Iraduil en vers cl en prose. In-1-2.
Un théologien a fait un gravo reproche à
celle Iraduc-ion. 11 a dit que la proposi-
tion (le lî.iïus ri de (Juesncl, que tnites les
œ ivres d s infidèles sont des p('chcs , était
(laircment énoncée dans ces quatre vers:
Car si no; aclions, quoique bonnes on soi,
No sunuies l'uils n.Tis«;tn's des i;e'nicsde la foî,
l'^IJps soiil des p.^Alié.i qui nous re;ideul cou;'al.les,
yuclque ailraii spécieui ([ui nous les rende aimables.
LNr.uMiNi RE3 (Le.'!) du faneux Alinnnach des
Je uites, intitul;' : La déroule el la confu-
sion des jansénistes, 1654, pelil in-12 do
91 pages, réimprimé en 1733.
H avait paru, en 1653, une estampe repré-
seiiiani la déroule du jansénisme foudroyé
par les deux puissances, et la confus on des
disciples d'Ypr s, qui von» chercher un asile
chez les calvinistes. Celle estampe irrita
I eauconp le parli. Coinh) ■ dès ce icmps-là
tout ce qui paraissait contre Porl-Hoyal
élail altiibué aux jésuites, .M. Isaac le Maî-
tre fit en mauvais vi rs le libi l e dont il .s'a-
git, el où il aliaquait grossièrement les jé-
suites, lâchant de défendre en morne temps
J.inscnics el ses erreurs. Il croyait faire to n-
ber l'esiampo.
Le celèhre Racine a parlé des Enluminu-
res dans lune de ses lellres aux MM. de i'orl-
Hoyal. Vous croyez, leur di ai.-il, qu'il est
bien honorable de faire des Enluminures, des
Chamillndcs (1), des Onguents pour la brû-
lure (2). Que voulez-vous? Tout le innde
n'ist pas capable de s'occuper à des choses si
importantes : tout le monde ne peut pas écrire
contre les jésuites. C est ainsi qu«î cel hihile
écrivain se moquait des occupaliuns suliri-
r,ues de ces a[)ôires de la charilé, et des li-
tres ridicules que donnaient à leurs libelles
ces lioQiines qui prélendaunl passer pour
les plus heaux i spriis du royaume.
Les Enluminures ont clé condamnées par
Innocent X. le 23 avril 165V.
MALLLVILLE (Guillaume) , prêtre, né à
Domine, peiile \ille du haut Péiigord, en
1699, s'est fait connaitre par divers ouvra-
ges pieux ou utiles à la religion, dit Feller.
(lependanl nous trouvons dans un recueil
littéraire un <om|)te rendu où le criliqiic,
écrivain orthodoxe, re|)roche au prem er
ouvrage de Malloville des choses .issez gra-
ves, reul-étre C( t écrivain esl-il un peu sé-
vère dans sa critique ; quoi qu'il en s^il,
nous allons indiquer l'ouvr.igo et lappoiter
le compte rendu (|ui en fut fait.
Lettres sur Tadminislration du sacrement de
pénitence, où l'on montre 1rs abus des ab-
solutions précipitées, et où l'i n donne des
principes pour se conduire dans le': plus
grandes difficultés qui se rencontrent dans
le tribunal. Rruxelles , 1740, deux tomes
in-12.
(2) Voyez Baudier u'AicoimT,
CiO
MAL
UAL
O.'iO
l/aut(Mir a raison m1«! diro dans son avnr-
lissciiii'iil (lUc «'0 rvcuril de liUlrcs sciait un
service rendu à l h'f/lise si le desHi-in l'iail
(tivn c.n'cuK'. Il parle tMico: e Iri^s-juslc »iuaml
il ajoute M"" ''' /'"'"■'■'•'•' intcnliiiiis tic sont
pus une bonne a}uilo(]ie d'un mi'clianl <>u-
vr(iiji\ M.iis |!uis(iuo lu dessein qn'il |)ro|K)so
dans son lilre esl en elTel Irès-mal cxrculi!^
cl que so!» ourragc est réclIcnicMil Irès-inau-
vuis, (iui'l(jues/;/('(t.sf's iiiteiilionsqn'ow veuille
bien lui supposer, il est consl.inl (lu'il n'a
rendu service ((u'à Vc(jlise pKarisaïquo des
ri;:;oiistes (!<« nos jours. \ la vérité, c'est lo
moyen le plus aise pour se faire des parti-
sans. (Juiconciue porte la morale (;liréliennc
à un point où personne ne puisse atteindre,
cl tâclie de rendre l'usaf^e des sacreinenis
presque impossible, est sûr d'avoir des ad-
mirateurs. Le siècle le plus corrompu se
piijuc! d"exi{;er les nia\inies de vertu les j)lus
sublimes. La raison en cl sensible. Plus
elles sont sublimes, ces maximes, plus il se
croit raisonnablomoul dispensé do les mel-
Ire en pratitiue.
Mais quand un écrivain favorise ainsi, par
une sévérité oui; ée, la làclietedes chrétiens,
n'a-t-il pas à se reprocher d'avoir fait déser-
ter la voie du salut en la rendant plus
étroite encore qu'(lie ne l'est ; en ajoutant
de sa propre autorité dos ronces cl des épi-
nes à celles dont le Seigneur a voulu qu'elle
fui semée; et eu cherchant à effrayer par
des idées gigantesques ceux qui voulaient
sincèrement y entrer? Celte réHexion doit
sans dou e inquiéter l'auteur des leilres. S'il
a eu une envie lée.llc de sertir rJujU-e,
pourra-t-il, sans se faire à lui-même les plus
vifs reproches, apercevoir les excès nuisi-
bles auxquels il s'est porté?
Tome premier. — Depuis la page 55 jus-
qu'à la page Go, l'auteur s'efiorce de prou-
ver qu'un chrétien , dans qui si reste après
la communion quelque amour du monde, et
qui ne vil pas dans un étal fervent et cruci-
fié, a profané le sacremeni. Il couunoncc
même par présumer le sacrilège dès que dans
une paroisse le Irès-grand nombre des parois-
siens a fait ses pàques. Dans l'article second,
il dit, après saint Thomas, que toutes les ver-
tus morales surnaiurelles sont inséparables
de la charité. D'où il conclut que si chacune
de ces vertus ne se nianifesle souvent par
des effets, si on tombe souvent dans des fau-
tes même vénielles qui leur sont contraires,
il est certain qu'on n'est pas en état de
grâce, il assure ensuite (pag. 78) qu'un
homme qui tombe dans un péché mortel un
mois ou deux après sa communion, a fait,
selon toutes les apparences, un sacrilège en
communiant. Et page 79, il suppose un
homme qui est tombé dans le p.'ché, entraîné
par une tentation ordinaire, et il décide (jue
celte facilité à tomber prouve qu'on n'était
point en grâce, parce qu'on ne passe point
subitement de la domination d.' la charité
sous celle de la cupidité, et qu'il faut pour
cela un grand effort.
Page 83. Il veut prouver que la multitude
des fautes vénielles est toujours une pnuve
DiCTION.NAIRE DES HÉRÉSIES. IL
que la ( Iiarilè ne domine pas dans le cirur.
l*a',;e H7, il avaiH e ()ue la coii'luile (ji/i est
nécessaire pour Hm un disi iple de JesuH-
(".hri.sl, m<*me du jihu Ims c'tiu/r, doit de iioi
jouis lendre un Immmi' extrèmeiiu nt sinf/U'
lier. D'où il conclut (|ue si on ne remari|ue
r;en d(! sinf/ulicr d nis un chrétien, HÛre-
menl il n'est pas disciple de Jésus-t^hrisl.
L'ailii'le .'Mend tout enliei' â prouver que
l'un n'est point <'n étal de giâee si on n'a pas
un désir ef/ieace de faire peiiileoce; (ju'on
ne saurait avoir ce désir si l'on < herthi! en-
core ses ommodilés el ses aies; (lu'il est
ceilain (pie presque loul li; inondi- les cher-
(lu) après comme avant la confession, cl
que par conséquent presjue louti» les con-
fessions sont des saer i'é,;es.
L'auleur, page 129, dit que la cessation du
péché est la première marijue de conver-
sion, mais qu'elle n'est (ommunément p.is
suflisaulc. Page 132, il assure qn'il fiut que
(ont plie, que tout cède sous l'empire de iin-
clina'.ion dominanle. ^
Dans loul cet article, qui csl le 2" de la
cinquième lellrc,il prétend qu'on ne dot
jamais admettre au sacrement qu'après s'ê-
tre assuré 1° que le péché ne se commet
plus ; 2° (jue la passion dominanle est plei-
nement vaincue; 3" qu'il y a un accomplis»
sèment effectif et non iiilerroiopu de tîntes
les obligations gé;ié aies et particulières;
k" qu'on remarque dans l'extérieur un chan-
gement sensible ; 5° qu'on est dans l'usago
de se nourrir de la parole de Dieu par les
instrucii ns, les lectures el les réilexions,
chacun selon sa portée; G" que l'on a un dé-
sir ardent et effectif de se perfectionner dans
le bien; 7° qu'on est déterminé à s'interdire
les plaisirs mêmes qui sont permis ; 8° que
l'on a véritablement l'esprit de prière.
Sans toutes ces assurances on ne doit ja-»
mais donner l'absolution, si ce n'est en cas
de mort. Mais tout cela supposé, l'auteur se
llalle-li d'être absous lui-môme avant les
derniers moments de sa vie?
Dans l'article 3, il mol pour principe quo
l'on ne doii point absoudre ceux qui n'ont
pas le véritable esprit de pénitence. Or on
n'a point, selon lui, cet esprit, 1° si on ne
souffre pas toutes sortes d'allliclions sans
impatience ; 2^ si l'on ne fuil pas tous les
plaisirs qui ne sont pas nécessaires (et à
cette occasion il avance que c'est un desor^
dre de jouir d'un plaisir sans une vraie né
cessité, el que toute action où l'on agit sim-
plement en vue du plaisir et de la satisfac-
tion qui en revient est criminelle dans un
chrétien, et qu'il n'y a de plaisirs légitimes
que ceux qui se trouvent sans qu'on puisse
les éviter) ; 3" si l'on ne gémit pas dans l'u-
sage des plaisirs nécessaires cl inévitables ;
cl ici il exagère la sévérité de l'antienne pé-
nitence; il peint les plaisirs comme les amor-
ces de la cupidité, faisant sans cesse con-
traster les deux amours, dont l'un perd tou-
jours autant que l'autre gagne.
Page 2G7, il cite le livre du sieur Huygens;
et conune ce livre a été censuré par un dé-
cret de l'archevêque de Malines, au mois dç
21
C5I
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
652
jinvicr 1695, il attaque ce décret. Il loue le
livre (lo la Fréqienle Commimini; il rit' là-
dessus l.i rel.ilioii (lu >ii'ur UDurj^eois : ail-
leurs il cite M. Diij;iu'l. Eu un mot, ou re-
inanjui» dans loul le cours ilo son ouvra};*'
<iuil s'est nourri de la li dure des mauvais
livres, el que par là il s'est mis eu état d'eu
faire un de la mém" espèce.
MAI.OT (François) naquit en 1708, dans
le di (cse de L.mjjrcs, fui orduiiné prêtre
par M. do Caylus, év(M]uo d'Auxcrre. qui
n'avait sur lui aucune juridiclion, (M dont il
fut I agon! à l'ans. Il puldia, eu 177G, une
nisger(alion sur le rappel des jiiif!>, conire
Rou'lt'l. éditeur de la Bibl'' d'Avignon. Il y
dof'-nd Dufjuet, d'Asfelil el Mcssengui. 11 s'a-
visa depuis de fixer l'époque du retour dos
juifs, el il soutint un avencmeni iniermé-
diaire de .Icsus-Christ sur la terre avant le
jugement drrnier. Malol avait trouvé par dos
calculs, ou plutôt |)ar des conjeelures, que
le r. lour (le> juifs aurait leu en 18V9. Ces
.sortes de fixations sont devenues si rid cules
qu'on n'a plus liei,o;n de les rcfuler. Uondel
renvoyait la conversion des juii's ( t ses suites
à la fin du monde, .^ialot la place longtemps
avant li perséiuliou du dernier Antéchrist.
En 1779, il (il |)araî;re une deuxième édition
de sa Disserlaliim, avec une rép;i(|ue à Hon-
del, oij il se déclare |)lus forlemenl pour le
règne de mille ans. Malol est de [)lus auteur
d'un ouvrage sur les Psaumes, et d'un autre
cur les avantages et la nécessité d'une foi
éclairée,
MANOIR [l'abbé Dv), un des pseudonymes
de Qucsnel.
MARETS (Samcel Desj naquit à Oise-
mont, en Picardie, l'an 1j99, lut ministre
protestant et professeur de théologie, no-
tamment à Groniiigue, où il mourut en 1073.
Charmé de voir d.ms les jansénistes de nou-
veaux disciples de Calvin, des iMar( Is ne
cessa de leur donner des louanges, et de
prendre en main leur défense. Celait avec
raison; car il est évident que, par exemple,
dans la matière de la grâce et de !a liberté,
Calvin et .lausénius sont d'accord sur ce
qu'il y a d'essentiel; el que les cinq articles
dans lesquels l'évéque d'Vpres prétend dif-
férer du chef des sacramentaires n'ont été
imaginés que pour en imposer aux simples,
et ne pas paraître rompre brusquement avec
l'Eglise catholique.
AroLor.iA novissimn pro savclo Aiignstino,
Janscnio el jansenistis , coritrn ponlifircm
et jesuilus; sive examen ifieolofjicuii con-
sliiutio'iis nuprrœ Innocrnlii X , qua (h fi-
"liunlur (jniuf/ue proposiliones m maieria
pdei, contra Augnstiiii et Jansenii sefiuaces,
in f/ratam jesnit.irum : praMuitiilur [ira*-
fatio ad janst nistas, et adjiritur ad calcem
i;erala editio planctus AugiislinianiO veri-
t.itis m Belgiu patienlis , anle aliquol an-
no< m li.abantia emissi. Groninga?, lG5i,
iîi-4".
r.ciie apologie fut condamnée le 23 avril
1C51.
SvNOPsis verœ catholicœque doctrinœ df gra-
tia et nnncxis quœstionibus, proposiia ni
cnlechismo graliœ a jansenistis anno 1650
edilo, et in scholiis ad illuin Iheoloijicis.
Groninga;, 1034, in-i".
Ce n'est presque qu'une traduction du
Catéchisme de la grâce, de Feydiau, jansé-
niste fameux. Dans son ouvrage, des Marets
soulieul que les jansénistes sont unis de sen-
tiincnis avec les caivinisies, sur la grâce.
Il vante exlraordinairement Jansénius ,
Saiiii-(]yrau et Amauld. Il dit de Jansénius
qu'il a puissamment défendu la cause de Mi-
chel Bains el d'Arnauld, qu'il s'est proposé
de réta'.lir la pénitence publique, d'abroger
rasage de la friquente communion, et d'asso-
cier saint Paul à saint Pierre dans lu fonda-'
lion du sir'ge de Home. 11 ajoute en parlant
des jansénistes en général, qu'il faut espérer
qu'ils alijureront enfin les autres erreurs do
leur conimunion, et qu'ih se déclareront
ouverlemenl contre le concile de Trente,
dont ils ont déjà soin d'adoucir les canons,
et de les pi er comme de la cire molle pour
les ajuster à leurs opinions. Voyez Feydeau.
MARIETTE (François dk Paule), de l'O-
raloire, né à Orléans, en 108i, a été re-
garlé par les appelants mêmes comme un
homme har.li. Lors de la dispute qui s'éleva
dans ce parti, en 173i, sur la confiance et la
crainle ( Voyez FornQUKv aux), Marieile entra
dans celte conlroverse , et fil naître une
deuxième dispute plus vive que la première.
Il publia un Examen des éclaircissements de
l'abbé d'Elemare; des difficultés proposées
aux théologiens défenseurs de la doctrine du
Traité de la confiance, 1734- ; de Nouvelles
Difficultés. 1737; trois Lettres à l'auteur des
Nouvelles Ecclésiastiques , t\u\ avait repré—
seule son s\slème comme subversif de la
religion; une Courte Exposition de sa doC'
trine et de ses griefs couire Peiilpied el Four-
(juevaux, el deux derniers écrits contre la
lettre de Boursier sur l'espérance et ta con-
fiance chrétienne, 1739, qui paraît avoir ler-
nmié la controverse. Alariette ne fut pas
moins hardi dans deux ou trois brochures
qu'il publia en 1759, sur les indulgences el
le jubilé; Lettre d'un curé à son confire;
Réponse du curé; Discours d'an curé, où il
attaquait la doctrine de l'I-lglise sur les in-
dulgences. L'al'bé Joubert y répondit par
une lettre au P. de Saint-Genis. Enfin, Ma-
lielle donna dans des erreurs plus graves
encore dans l'écrit intitule : Exposition des
principes qu'on doit icnir sur le ministère des
clefs suivant la doctrine du concile de Trente.
Il y disait que l'absolution ne remet pas de-
vant Dieu les pérbés, et insinuait (jue la
confession é^ait d'inslilulion récente, il n'y
eut que le commencement de cet écrit qui
fut imprimé. On arréla 1 impression qui se
faisait à Orléans, et une sentence do la po-
lice, du 12 janvier 1763, suppr.ma la feuille
et brûla l'édilio;!. L'auteur, dont il n'est pas
quesiion dans la «enlence , resta encoro
quelque temjjs dans l'Oral' ire, et résista aux
ius'ances (lui lui furent faites pour se ré-
CK7 »n:s
|)osée avec assoz d'élfiuluc et pou iUi iii<^n;i-
^tiinMil; on y tlil <|iio I(^ jnslc ni;ii( lie ron-
slummcnt dans la voie do la jnslico ; iiu'il
vA rare qu'un jnsl', après sVirc rolovii ,
retombe dans (inciiin'un do ces p/'rhAs qni
ilimncnl la nioii à rr'inc. Les voilà dune, ces
sectaires qui, qucNiiicfois, ox<n;;(>renl avec
lanl d'ciiiitliase la faiblesse de riioinnic, les
voilà qni font i('i i'hoinnic si fort , si con-
Btanl, qu'il no lui arrive pros(iuc jamais dd
relomlirr quand il s'est relevé : telle csl l'Iié-
lésie; uiiiqiienienl apimyéc sur le nicns()n}:;e,
il csl im|)»)ssihle que scuvonl elle no se eoni-
liaKo elle-iiuMno ; la vérité seule a le privi-
l('lî» (fètre toujours iuvarialdo , toujours
iiuiroruic.
Page nVS, on onsi'i;2;ne la même docti ino
que iVu M. rarchevèque de 'Jours sur l'a-
mour de lUeu; on suppose; que dans cet
.iinoiir il n'y a point de dc}.^ré, qui ne soit
4 omniandé ; el l'on prétend que Dieu veut
hien ne nous point iinpuler à péché de ce que
r.oiis n'y atteignons pas. Les calvinistes cm-
jiloienl cotlo inènie expression, (juand ils
disent que les niouvcmenls de la concupis-
ecnce, ménie involontaires, sont des péchés,
mais que Dieu ne nous les impute pas.
Page hGï et suiiantes, le janséniste auteur
s'échanlîe beau oup à prouver la l:.utc-
jHiissance do Dieu sur le cœ if de l'homme;
vérité (|u'assi!rémcnt personne ne conteste,
el dont néanmoins la preuve lui coûte neuf
ou dix pages : veul-on sa\oir quelques-uns
des arguments viclorieux sur lesquels il
.s'appu}e? C'est, dit-il, que le roi, dans les
lettres écrites aux évêqxies durant la dernière
(juerre, a reconnu que la divine providence
gouverne le cœur et les armes des sauverai. s.
Ou voit par là jusi',u'où Mésenguy porte
Térudiiion. Il a jugé même cet arlicie si
imporiaiit, qu'il lui a donné place dans sa
table, p. 533, eu ces termes : Le roi Louis XV
rend hommage au dogme de la toute-puissance
de Dieu sur tes conirs. Mais qu'en veul-il
conclure? est-il persuadé cr.mmc les autres
î;u|ipôls de sa secte, que les constitulion-
naircs renversent le premier article du
symbole?
Dans le tome IV, en parlant de Saloînon,
il 'nsinue clairement (p. 470) que la grâce
intérieure néce>saire lui a n.anqué dans !e
It'mps de la tentation : La raison, dil-ii,
L'autorité divine , la vue des bienfaits, lu
crainte des menaces de Dieu, l'exemple de
David, son père, tout c.nspiruit à rendre ce
prince attentif el fidèle : cependant il oublia
Dieu et ses devoirs.... Tant il est vrai que, si
la grâce ne vient au secours de l'homme, et si
l'Lsprit-Sainl ne corrige par sa vertu le pen-
chant vicieux de noire volonté , tous les
moyens extérieurs joints aux plus grandes lu-
mières de l'esprit ne peuvent rien, ni pour
nous détourner du mal, ni pour nous appli-
quer au bien.
S-'Ion le méiïie auteur, p. 36, Oza, en
portant la main à l'arche pour en prévenir
la chute, se trouva dans une situation, où,
de quelque côté qu'il se tournât, il ne lui cl;iit
11» S
cr,«
pas possible de n'être point prévaricateur cl
t (inpab'o.
f'agc iillH, dans une dis^erlaiion, où sont
< itées ccw i)ar(>les du conci c d'Orango : i\c-
ino habit de suo visi virmtaciuvi el jirccalum,
Mrseufruy les traduit ainsi : J^'hommr par sa
prévarication est tombé dans une si e.rtréme
pauvreté à l'égard de tout bien, qu'il n'a de
son fond que le mensonge et le péché. Un ca-
lhnli(iue aurait expli(]ué le vrai sen^ des pa-
roles du coneilo. Il aurait montré l'abu- (|ue
iJ.iïiis en a fait, on avançant ces dcîiix pro-
positions : Liberum arbilrium sine gialiu et
Dci adjutorio no7inisi al peccandum volet....
.... l'clag.a)ius rrror est dicere quod liberum
arbilrium ad ullum pcccnlum titandum valet.
Il y a;irail établi que la coopération de la
créature, qui travaille avec le secours de là
grAec à l'ouvre du salut, ne con istc pas
uniquement à recevoir avec reconnaissance
ce qui lui est départi avec provision. Lnfin,
il aurait dit clairement que Dieu, en cou-
ronnant ses dons, récompense de vrais mé-
rites.
Après cette suite d'erreurs rédéchies, il ne
faut pas s'étonner que notre au'eur cite avec
éloges la Bible de M. de Sacy , la prière pu-
blique de M. Duguet; et qu'en parlant da
celui-ci, p. 60 du lom. IV, il ra[ipelle tm
grand homme. Tout bon janséniste doit pa-
r îiro grand à M. Mésenguy. Mais aussi
après toutes 1 s choses que nous avons re-
prises, el tant d'autres encore qui méritent
d'être relevées dans cet ouvrage, on ne doit
pas être surpris que des docteurs Irès-éclai-
rés aient refusé de l'approuver
Exposition de la doctrine chrétienne, tn-
struclions sur les principales vérités de la
religion. Utrechl, aux dépens de la com-
pagnie. 1744, six volumes in-î2.
Voici quelques-unes des principales er-
reurs qui sont répandues dans cet ouvrage.
Tome I, page 203, l'auteur cn-oigne clai-
rement que louie volonté de Dieu réelle cl
sincère est toujours accomplie et ne peut
jamais être frustrée de son cfTel. J^n Dieu
vouloir et faire, c'est la même chose, dit-il,
pag. 219, el il consacre lo ou 16 pages à dé-
velopper ce princifie fontlamental du jansé-
ni me. Couime si l'Ecriture, les Pères et les
docteurs de l'Eglise , en particulier saint
Augustin et saint Thomas, ne connais-
saient pas en Dieu, oulre la volonté tonte-
puissante cl absolue, une volonté formelle el
promplemenl dite, à laquelle néanmoins on
résiste ; une volonté réelle el sincère, qui
n'est que condil onnclle ; une volonté, en i;n
mot, que la créature libre prive de son effet
par le mauvais usage qu'elle fait de sa li-
berté.
Tome II, page 231 : Nous n'avons aucun
mérite qui ne soit un don de la pure libéralité
de Dieu; ainsi point de coopération de notre
part : Dieu seul fait tout el nous détermine
invincibl.'ment au bien p.ir sa grâce : et
noire volonté n'a (/e force que pour le mal,
et elle ne peut ni faire ni vouloir aucun bien
659
DICTION.NAir.E DP:S JANSENISTES.
6«n
^ue par la grâce qui donne te vouloir et l'uc-
iion (..u sens île J.insénius ri de Quesn«;l ).
Depuis la pngc l'i-2 jusqu'à la p.igc 152,
i^clui>i^ ement, on s'élève avec auilacf coiilic
le- censures in gloho. L'autour ensuite pré-
sente aux fidèles une fuule de prétextes poiir
refuser leur soumiss'on à toutes les (iéei-
sions do l'iiglise, au moins de l'iiglise dis-
persée.
Papje 138 : F^p pouvoir (Vexcommunier a clé
accorde par Jéaus-Christ à l'Eglise; pour
être exercé par les premiers pasteurs, c'esl-à-
dirc, les cvé(jues. O» reconnaîi là le riciié-
risme, qui ne regarde l'Iiglise que comme
une république populaie, dont toute l'au-
torité réside dans la société entière et dans
le consentement exprès ou tacite que ccte
société donne aux actes de juridicli )n excr-
cé"< par ?rs minisires.
Page 183 : On ne d)i( pas aller contre son
devoir par la crainte d'une exconvnunicalion
injusie.
Page 18V : La crainte qaa un citrctien
d'une excdinmunicntion injuste ne doit ja-
mais l'empêcher de faire son devo'r. C'est là,
omiDe l'on v.ïii, reuouvcicr sans ; udeur la
proposition 92 do Quesn; I.
La dorlritie de Mésetiguy sur le sc'iisme,
pages 188 et 189, répond parfaitcnienl à
l'étal présent de la sei li'. On ne peut (dii-il,
page iDO), être schismatique malgré soi....
QiiicoïKjuc est attaché à l'unité et prît à tout
ionffrir p'utôt q.ce de se séparer , ne peut
être s.hismatiqne. Ainsi l'on ne pourra re-
g.'rder comme scliismali jues 'os pélagieu'*,
les m ;n chi.''cns, les prisiillanistes , puis-
qu'on ne Ircuve nuil: pari (ju'ils ai ni l'ait
une £éi)arulion voîoalaiîc, et qu'en cIT^l ils
ont élé séparés malg: é eux Les ari( ns de
même n' i:r ,:it [inint élé sépa.é.s de l'Lglise,
parce qu'ils ont là* lié piir des formules
trompeuses d'éviter l'appaience (Je la Si^pa-
raiion. Tous ceux qui font schisme se llat-
linl toujours de n'i n point l'air.-, et ils sont
depuis 1 Miglemps se ares de rii^lise, (ju'ils
se persuadent encore el ta lient de pe.-
suader aux autres qu'ils y demeurent aila-
chés.
Tome troisième. Que d'erreurs dans ce vo-
lume sur !a loi naturelle, la lui de .Moïse
cl la loi n uvel e, surtout [).iges 25, 20, 271
Depuis la page 12 { jus(iu'à la page l'»l,
on s'efforce d'éial.lir que nous devons sous
peine de péihé rapportera Dieu chacune de
nos aciiius p r le uiolif de la charité tliéo-
lo;,'ale.
Page 71 : Le culte que nous rendons à Dieu
pur la foi, l espéra me, la vertu de religion,
u'est véritable et chrétien qu'aulnnt qu'il a
[our principe l'amour.
Page 77 : No}is ne connaissons que deux
amours, la charité et la cupidité. Tout vient
de l'un ou l'autre de ces deux principes, et
l'on ne peut pas en assigner un troisième qui
soit mitoyen entre l'un et l'autre. La chanté
étant donc tr bon amour, tout ce qui découle
de crtte source est bon : au contraire tout ce
tjui ett produit pir la cupidité, qui est le
muuiais amour, est mauvaii.
Peul-on adoptrr plus crûment l'i rreur de
Ba'ius, de Jansénius cl de Qucsnei sur les
deux amours?
Jomc cinquième, à la page 50! , on lit ces
paroles : Le sairifice de la messe est offert
par les prêtres, au nom de toute l' Eglise.
Car le prêtre n'ojfre pas le sacrifice en son
propre !:om. Jl est à l'au el comme ministre
public de l' E.jUsc, choisi et député par elle
p )ur cette auguste fondion. C'est en son nom
quil parle etquil agit. .Ainsi le sacrifice est
off rt par tous les fidèles ensemble et par cha-
cun en paniculier.... D'où l'on conclut (page
5l'i) ijue tous ceux qui savent lire doivent
[lire usage de l'ordinaire de ta messe, et suivre
le prélre surtout depuis VOffv.rloire jusqu'à
la ( omninnion; pt que le prêtre de son
côté ne peut rien faire de plus conforme à
l'esprit de l'Eglise, que de prononcer toutes
les jiaroies de la incsse d'une voi.r capable
d'être entendue des assistants. C'tst aux
femnies et aux artisans à remercier l'auteur
des singulières prérogatives qu'il veut bien
leur attribuer contre l'esprit et la doctrii:e
de l'i^giise.
Totne sixième. Vingt pages sont employées
à inculquer en diverses manières que la
cr.inte des cliâ iments étemels la plus effi-
cace n'arrête que la main el ne peut ja-
m.iis exclure la vuionlé actuelle de pécher.
C'est une suite nécessaire du sysième jansé--
nieii; car celle crainte ne venant pas de la
chariié, il faut d<ins ses principes qu'elle
vienne de la cupidiié vicieuse el qu'elle soit
mauvaise elle-même.
Si les i;ouvelles erreurs sont moins répan-.
dues dans le quatrième tome de l'écrivain
qucsneilisie, c'est que Ici matières qu'il y
Iraite n'en élaienl guère susceptibles.
Cet ouvrage a été souvent réiiî:primé;
cependant il y a contre lui un décret de Vin-
dex du 21 novembre 1757; et le pape Clé-
ment Xlil le condatima par un bref particu-
lier du If» juin 17G1. Un llaiien nommé Ser-
rao, (linsuue brochure intitulée Deprœclaris
catechistis, fait de cet ouvraj;e de iMcsetiguy
un élo;;e immense et amphigourique : c'est,
seloa lui, le catéchisme des catécliismes, a|!-
paremment paice que l'auteur en élahlissanl
l'existence des miracles, en trouve l;i preuve la
plus évidente dans ceux du bien heureux di aère
Paris (tom. IV, pag. 393,édii. de Paris, 1777,
en ^ vol.). A ces miracles, il faut joindre
sans doute celui que .M.Serraodil irès-sé-
rieusemeul être arri\é lors de la condan)na-
lion du Catéchisme de .Mésenguy. Le cardi-
nal Pass onei ayant eu la faiblesse de si-
gner le bref de Clément Xlll, qui proscrivait
cet ouvrage divin, entra tout à coup dans
une espèce de manie, cl mourût peu de
jours après : Aliena.'œ mentis indidum in eo
apparaisse, sudoremque consecutum feruut :
ex eoque die cum corruisset , morbo levari
deinde nunquam potuit, nequc ita m'iltoi
post dies exstinctus est (p. 2.'<3). « C'est, dit
un auteur orthodoxe, au milieu de la cor-
rnplion el de la séduction de ces temps
nialh. urcux, que ce parti inquiet, actif et
fccond on artiliccs, cherche surtout à dé--
BCi
Ml'Z
MIO
CCÎ
critT les source» coiuiuos d'iino Inslriulion
KÛi(>, pour loin- suhsliliicr telle (»ù coiilr,
st)u> l'app.ircucc d'une onde pure, le poison
(le l'orn'iir. »
On atlribue A Mésonniiy une dos Vies con-
damiié<S(lu diacre l'Aris. Il se mC\iï aussi de
la pdlcmitiue jans^niennc. Kn ce genre, il a
donné :
La constitution Uiiigonitus, avec des rc-
in(ir(itics, in l'i.
Lettiuî à un ami mr la constitution llni-
gcniUis, in-1'2.
Kld'autrrs écrits. Voyez le Mémoire abrégé
sur sa Vie ri ses oiivrogcs, par Lcqucux, ((ui
était aussi de la secte.
« On pedi, dil un criliquo, louer les ou-
vrages de Mescnguy do côté du savoir, du
slyle et do l'onction; mais ceux, qui aiment
l'exaclitiide dans le doji;ine, la conséquence
dans les principes, la l'ranclii^c dans la
manière d'exprimer SCS pensées, ne Irou-
veroni pas ces qualités dans son Abrégé de
l'histoire de rAncien Testament, non plus
que dans son Exposition de la doctrine chré-
tienne, cond.iinnee par le pape. Ceux qui
exigent rimpirlialilé dans les scntimcnls,
la soumission à l'aulorilé, la modération
dans la dispute, goû eronl encore moins ses
ouvrages polémiques, où il est aisé d'aper-
cevoir qui' les illusions du préjugé l'empor-
tent sur sa raison et peut-être sur ses pro-
pres senlim nts. «
MKZERAI (François EUDES df), naquit
en IGIO, au village de llye, près d'Argentan,
en Basse-Normandie, vint se fixer à P.iris où
il se fit appeler il/ ^zrrnî, du nom d'un hameau
de sa paroisse. Il se rendit célèbre par ses
travaux histnriques. Plusieurs passages de
ses ouvrages et plusieurs tra ts de sa vie
ont la t penser qu'il aurait joué un rôle
dans la révolution française. Il mourut en
1G83. Nous ne ment.onnerous de Mézerai que
l'ouvrage suivant :
Mém'Ires historiques et critiques sur divers
points de l'Histoire de France, et plusieurs
autres sujets curieux. Am-terdam, Jean-
Fred. Bernard. 1732, 2 vol. in-12.
Cet ouvrage, publié par le parti, a été con-
damné [)ar M. rarchivéqno d'Embrun (de
Tenein). Il contient le Mémoire sur le Judi-
cmin Franrorum, dont nous parlerons dans
la suite (pag. \{\k).
On voii ici avec frayeur les suppôts du
jansénisme aliaquer avec la dernière audace
le irôiie i!e Sa Majesté; l'ébranler jns(iue
dans ses fondemenis; dégrader la personne
sacrée; là soumettre à son parlement; dé-
velopper ainsi le système des quarante avo-
cats, et b; sens affreux de ces paroles énig-
maliques de D. Tliierri qui écrivait en 1712,
à M. Pelilpied, quil fallait mettre nos rois
hors d'état de pouvoir exercer, soit par eux,
soit par leurs ministres des injutices pareilles
à celles qu'il prétendait avoir éprouvées.
Ces libelles apprennent à tout l'univers
que ce n'est pas au pape seulement, mais
(liio l'est rncori' an roi qu'en tcuI le jaiiHé-
nismc; ijue ce n'est pas sen'emenl l'autoriti'
(le ri'^;li<e, main eiwore l'aiilorité du souve
rain (|i:'il prétend renverser; (|ue son de«'
sein n'est pas nr'uiement de iiieilre la Fraim
an poi'iton est l'An'/lr-leire, (juaiit à la reli-
gion, mais (l'en fair(\ et pnur l<; lcm|)orel et
poi;rl('SpiMturl,uneré[)ul)li(iuemonslrueii»e,
où la eommui anléail seule loule la puissance
ctt()uIer;iutorilé.(^sli;:nessi nlécril<'sdepuiH
I)lus de cent ans. Aujouidliui, il est certain
i\ut' le jr.nsénisme a contiiliuc û amener la
révohilinn de 171):{. C'est ce que fait voir
M. Louis Blanc, dans le 1" vol. de son His-
toire de la ) évolution.
MIGNOT (Etirnne), docteur de Sorbonno,
et membre de l'Acadéinii; des inscriptions,
naquit à Paris en 1098. Les diciionnaircs
historiques citent de lui les ouvra;,es sui-
vants : Paraphrases s^ir les psaumes, surlcsli->
vres sapientiaux et sur le Nonreau Testa-
ment, 175/* et 1755, 7 vol in-J2; Jiéflcxions
sur les connaissances préliminaires au chris-
tianisme; Amtlt/sc des vérités de la re'igon
chrétienne, 17o5; Mémoires sur i s libertés de
l'Eglise gallicane; Uistoirc des démêlés de
Henry II avec saint Thomas de (juitorbéri;
Traiié des droits de l Etat el du prnee sur
les biens du clergé, 2 vol.; Histoire de la ré-
ception du concile de Trente datis les Etats
catholiques, 2 vol. Ces derniers écrits sont
de 175G. Le choix des sujets, et encore plus
la manière dont ils sont traites, et dont Vuu-
teur parle, soit des droits du pr nce, soit de
ceux de l'Eglise, ne font pas toujours bon-
neur à sa modération. Outre tes écrits, il
entra dans plusieurs controverses qui firent
du bruit de son temps. Appelant, iié ave(^
Débonnaire, Boidat, de la Tour et les autres
membres de la société dite des Trente-Trois,
il prit pari aux écrits sortis de cette société,
et on lui attribue entre autres trois lettres
publiées en 173G, contre le juste milieu à
tenir dans les disputes de l'Eglise, par Besoi-
gne. Lorsque Soancn eut adopté la le tre du
P. de Gennes, Sur les erreurs ai ancées dans
quelques nouveaux écrits, Migiiot prit la
défense de ces nouveaux écrits, qui étaient
ceux de l'abbé Débonnaire, et doit le grand
défaut aux yeux de l'évêque était de cou!-
battrc le figurisme et les convulsions. Mi-
gnot fit donc paraîire une Réponse, du 22
septembre 173G; une suite, du k novembre;
l'Examen des règles du figurisme moderne, et
successivement, en 1737, trois autres écrits
suite des précédents, pour combattre l'abus
de ce système et en montrer les illusions.
Une lettre de plusieurs théologiens aux évê-
ques de Senez et de Montpellier, en date du
6 février 1737, et une dernière lettre à §oa~
nen, du 28 février 1738, sont encore de Mi-
gnol;qui y combat d'Etemare, Delan el
Alexis Desessarts. Ces productions, qui
réun es forment un petit volume in-i", firent
partager à l'auteur les atiaihèmcs dont on
accablait Débonnaire et sa société. On les
appela des socinianisants, el tout le parti
figuriste se souleva contre eux. Mignol ne
rcr in verbn mnqistri. Il le prouva dans
unv aiilre dispute qui ne fut guère moins
^i^oqui^la préroilonîo. Il av.iil paru, en
1739, un Traiff' des prêts de commerce, qii
passait pour cire sorti de la société des
Trenlo-Trois ci dont Aubcrt,curc deCliân'S,
an diocèse de Mâcon , élaii regarde comme
rodilenr. Mais divers renseignements nous
persuadent qu'il en était véritablement
i'aiilpur, et qu'\ s'il avait consulté Boidat et
W>5 DICIIONNAIRE DES JANSENISTES. 6S4
se laissa point offrayi'r pai' <'ps plaintes. 11 motif, le firent interdire par M. de Beau-
fais it profession d'avoir des o;)inii)ns très- mont. Retiré au Polit-Bercy, il y faisait des
déci'lées, et nul n'était moins disposé à ju- instrur lions familières qui curent de la ré-
ptilalion parmi ses parlis.ins. Il dirigeait
boauroiip de personnes, et exerçait sans
pouvoirs un ministère secret. C'était un
usa'jje introduit parmi les appelants, pour
éluder les règles de l'Eglise. Le confesseur
approu\é n'était en quchiuc sorte que pour la
form?; on ne lui ronliail queee que permettait
ledirocienr véritable ( ro//ez Sa?!so\). Partisan
déclaré de la c )nslilnlion civile du clergé,
Minar 1 devint, après la terreur, membre
de ce qu'on appelait le presbytère de Paris,
ot publia. e!i 1796, l'Avis aux fidèles sur le
schisme dont C Eglise de France est menacée^
in-8". Le P. L^inibort écrivit conîre ce livre.
Minard répondit p.ir un supplément à l'Avis
aux fidèles, in-12. 11 voulait (jue sans disco-
ter la cou liîutinn civile du clergé, on ne fît
point sriiisme jusqu'à ce que l'Eglise cû(
prononcé, et feignait d'ignorer qu'elle s'éta t
déjà décl iréo. Il se donna beaucoup de mou-
vement pour faiie nommer tin successeur à
Gobel, éloignant ainsi la p.iix au moment
oii il paraissait la prêcher. Il contribua aux
Annales de la religion, de Desbois à Uocbe-
fori, cl riiourul le 22 avril 1798; peu de
temps après son étage fut donné dans les
Nouvelles Ecclésiaslignes, qui d;^puis plu-
sieurs années s'impriuiaienl à Utrcclit.
ses amis, le tond de l'ouvrage était de lui.
Quoi qu'il eu soit, après la mort de d'Au-
bert, Mignot revit son Traité, l'augmenta
beaucoup, et le fit paraître comme sien en
1759, k ici. in-12. Il s'y déelar.iil pour le
|>iêl, et prétendait que les scolasliques
avaient cmlirouillé la matière par leurs sub-
tilités, il a mis à la fin quelques consulta-
tions non signées. On doit convenir que son
livre n'est pas mal fait, cl il a servi à la
plupart de ceux qui ont adopté depuis le
même senliinenl. L'abbé de la Porte soutint
la thèse contraire dans ses Principes théolo-
ijigucs, cnuonigurs et civils sur Vusure, Paris,
17G9, 3 vol. in-12. 11 y a dans le 3* volume. «ta;
/c//re.s-, dirgées contre le rraf/(ffye.<; prêts de
lommerce. C'est pcut-êlro le mcillenr ou-
vrage qui ait été l'ait sur celte m itièrc. Mi-
gn >i so (Jéfei'dil par do courtes observât' ans ^
ei) I7G9, et l'anr.ée suivante par une réponse
qui forme le cinquième volume do son
Traité. De la Porte de .son côté donna six
nouvelles lettres à un ami, ot en 1772, il ajou-
ta un (jualrième volume à ses Principe^-.
Miunol était mort alors; mais d'autres l'.éri-
tèrcnl de ses senlimcnls, ol c'est depuis ceîîe
époque que l'on vil paraître un plus grand
nombre d'écrits en faveur du prél. l\Iignot
paraît assez hardi et tranchant dans ses
assertions. Il ne faut pas le conf)ndrc avec
Jean-André Mignol, chanoine el grand vi-
caire d'Auxorre sous M. de (".aylus, qui eut la
principale part au iMarlyrologe, au Bé-
viaire et au ISIissel donnés par ce prélat, et
qui est éditeur du discours de saint Victrice,
traduit en Ir.inçais par Morcl. Celui-ci était
mort le ik mai 1770.
MINARD (l'abbé) Iravailla aux Extraits
drs assertions avec Goujol, et publia V/lis-
foire dis jésuites en France, 17G2, in-12. On
lui allribue aussi divers écrits des curés de
Paris, de linuen, etc., contre la morale des
jésuites. Cet abbé Minard est p!o!)al)lemcnt
le même que celui dont parle Rousseau dans
1." dixième livre de ses Confessions^ et qu'il
avait connu à Montmorency. Minard y pas-
sait les étés avec un abbeFcrand, tous deux
déguisés el porianl l'épée. Rousseau croyait
qu'ils rédigaient la Gazette ecclésiaitique.
MINARD (l.ouis-Gni.LAUME) , naquit à
Paris en 172.T, entra dans la congrégation do
la doctrine chrétienne, prononça un /)'/n^-
gyri(fue de saint Charles, où l'on reconnut
•i<'s traces de jansénisme. Ses opinions et
•on zcie, cl pcut-ôirc encore «juclque autre
MONTAiyrE (LoMs de], faux nom soui
lequel s'est caché l'aulcur des Lettres pro^
vinciales. Voyez PasC4L.
MONTAZET (Antoînf. Malviv oe), arche-
vêque de Lyon , naquit au diocèse d'A-
gen,en 1712. Liant entré daiisl'élat ecclésia-
sliqie, il s'ailacba à M. do Filz-.lamos,
évc(iue de Soi^sons, qui le fil chanoine éco-
lâlre de son égli>e,el son grand vicaire, elcjui
lui procura une placv* d'aumônier du roi,
cet évoque étant alors premier aumônier,
L'ahbé de Monlazel fut député du second or-
dre à l'asscmbiée du clergé de 17'i2. Nommé,
en 17'i8, à l'évèclié d'Autufî, il fut sacré le
2o août de celle année. Il lit aussi partie de
l'assemblée du clergé de 1750, el fut chargé
d'y prêcher le discours d'ouverture, où il s'o-
lova conire l'incrédulité naissante; il en si-
gnala les causes, qui étaient, dit-il, les pro-
grès lie la corruption, l'orgueil et l'amour de
l'indépendance. On se servit plusieurs fois
des talents du prélat dans celte assemblée,
qui fut assez orageuse, cl qui se trouvait en
opposition avec le ministère. Ce fui l'évéquc
d'.Aulun qui rédigea les rcmonlrauees sur le
vingtième, aïKjuel on voulait assujc tir les
biens ecclésiastiques : il y réclamait forte-
ment en favi urdos iuimunilés qu'une longue
possession semblait avoir assurées auclei gé.
En 17o2, il adl. éra, ainsi qu'environ qualre-
viîiKls do ses
collèguoîv a une
lettre du
27 jiiin,avlrcsséc au roi par dix-ni uf évéciueg
réunis à Paris, conire un arrêt du parlement,
injurieux à M. Langiiet, archevêque do Sens.
M. (!o Montazet no se moiUra j as moins
aiiaché aux m.ixinics de .««on corps dans l'as-
semblée de 17'i5; il rédigea un mémoire bo-
C6B
MON
MON
CCG
li(io cl picssanl sur im iwrH ihi parlcincnl
(le l'aris, dans mu; aiïairo qui faisait alors
Iicaui oiip <h> b»-iiil, savoir le icliis de sacrc-
iiiciil fait i\ un cliauoino d'Oilôans, appel ini,
in>i»un<f'! Coui^uiou. Lf piï-lal fui, d.iis cctlc
asseuiblée. du paili (lu'nn appel. i des l'eidl-
limts, parce (luo le miuislre de la Feuille
^>lail à sa (<^le : |»arli (jiii d'ailleuis se pro-
iionçail aussi en l'av eur de la huile llni<jc-
»/iMt*, el contre ceux qui refusaient de s'y
souinellre. I/ev(^(!ue tl'AuUiu liaran^ua lo
roi |>( ur la cUUure, el <laus sou discours, il
déiilorn les maux de l'KpIise et les prdreii-
(ins (Ifs parlonent'', (juon nvnii rus s'i'lcvcr
cnntre nos juf/cnienls t'S plus irréroiables en
n\atière de duclrine, usurper la (lispensalion
de nos saints viijslcrrs , jiif/c des disposilions
(/u'ils exiijeiU, suppléer tu missi< ii le'i/itii.e
des pasteurs, irouldcr la paix du sanciuaire,
et disposer en nuiîtrcs de ce ini'il y a de jilus
spirituel dar.s la religion. Il exprima la dou-
leur de rassenililce, de n'avoir pu oblenir lo
rappel de l;inl de victimes d'une proscrij)tion
litïoiireuse, el insista sur la néeessiié d'ex-
pliquer une loi dont on abusait (la déclara-
lion du 2 septemlire J7oY), d'effacer des ju-
(/rmcnts désavoues par la justice comme par
la religion, et de firmer les portes du sanc-
tuaire à la tache t/u'on voulu t lui imprimer
par l'arrêt rendu dans l'affaire d'Orléans.
Nous rcniarciuuns ce hinfiage et ce zèle de
M. de Monlazel à dé endre les droits de VU.-
(jlise coiilre d'injus es enlieiriscs, parce que
nous allons le voir prendre subitement une
autre couleur. On était alors au [)lus fo! t des
«lispules en re le cierge et le parbmont. La
cour, f.ible il iu(erta!ne d;ins sa marche,
exilait lanlô: des é\ê(iiics, lanlôtdes magis-
trats. Ou suscitait des liacassrries à M. de
Beaumon! , circlsevêque de Paris, el un cou-
vent d'hospita ières, établi rue MoufTetard et
poussé s;in> doulc par d'insidieux conseils,
harcelait obstinément ce prélat. Le parle-
meul s'empare de l'affaire, el onîonne aux
loli^ieuses de procéder à l'élecliou que l'ur-
ilicvéque leur défendait de faire; eilcs se
lia eut de déférer à un ordre qu'elles avaient
peut-être provoqué. Le prélat les menace
de censures c;:no i(|U8s, et inlerd t leiir
église. La cour veut qu'il rétracte celle me-
sure ; el , sur son reUis , il est exilé dans le
l'érigoid. Le caidina: de Tencin,<'irehevéque
lie Lyon, étant moil sur ces entrefaites (le
12 mars 1758), on imajiina de profiter de celle
ciiconstance [lour pioléger les fil'es opi-
niâtres auxquellis on prenall un intérêt si
\if. Le bruit public dan-, ce temps-là lut qu'on
;.vail offert à M. dcMonlazetle siège de L)on,
à condition qu'il easserait, comme prima! ,
iordonnance de l'arclievé(|ue de Paris. Le
i'i mars, l'évt que d'Autun fut nommé par le
roi à l'archevêché de Lyon ; les hospita-
lières lui préenièrenl de suiie leur requôie,
cl. le^le était l'impatience (ju'ou avait de les
soutenir, (lue le 8 avril, avant (i'avoir reçu
ses bulles p()urL}on,]\l. de Monlazel les
autorisa à passer outre à l'ordonnance cl
aux monitions de leur archevêque, et à pro-
céder à leurs élccàons 11 pi éicn.iii qu'il avait
ce droit, comme évê(iue d'Aulun el ndnii-
nislrateiir du s|)irilue1 el du lemiiorel do
Lyon, le siège varanl. l\Iai^ qiiaïul il en au-
r.iil «'Il 1(! drctit rigoureux, ce «pii i lail loin
d'être ■ énéralement avoué, ce ji gemenl pré-
C'|)ilé h l'égard d'un «•ollègiie, sou atnieii
dans l'épiseopit, et alors exilé, parut bles-
ser toutes les convenarires. Il y eut dans lo
clergé nu soulôvemenl général contre lM.de
Monlazel. Les assemblées des provinces, (|ui
S(; tinrent peu a[)rès, potir nommer h l'iis-
semb'ée extraordinaire du clcgé de IT.'iH,
voulaient qu'on obligeAt ce prélat à réfor-
mer son ordonnance; M. d" Heaumont sur-
tout réclama contre un acte qui protégeait
la désobéissance el favorisait la révolte. Ses
Uiémoires furent peu écoutés, el la cour fit
eu sorte (lue les ass. niblées du clergé qui
suivirent ne s'occupa^^scnt |)as dccetlc alïaire.
Le nouvel archevcque de Lyon, car M. de
Monlazel fut inslit é en celle (jualilé", le
25 août 1758, trouva dans la faveur de \n
cour, dans l'api-ui du parlement et dans les
applaudissements d'un parti, uneconsolaiion
du b âme de ses collègues. Il essaya de sejus-
lifier dans une lettre de M. l'archevêi,ue de
L!;on,primalde France, à M. rarclievéï/w de
Paris; Lyon, 17(i0, in-'t-de IGS pages. Dans
cetie lettre, qui fut attribuée aux abi.és Unok
el Mey, on exposait les laits tout à l'a\antage
de M. de Monlazel, et on exaltait les droits
de sa primat. e. M. de Montazet crut les re-
lever encore en prenant le litre de primai de
Frf/??ce, tandis que ses prédécesseurs s'inti-
tulaient primats des Gaules. Les parlements
el les jansénistes apjîU} aient ses prvtenlio;is ,
ci le prélat, devenu ainsi l'inslrument de
ceux mêiîics dont il avait auliefois signalé
les écaris, se tiouva engagé dafis une route
d'où il ne lui fut plus passible de s'écarter.
Il faisait cause commune avec M. de Lilz-
James et avec une trè^-petiie minorité d'é-
vèques ; il avait aiiopté un système particu-
lier sur les affaires de l'Lgiise , roconnais-
siit r,.utorité des conslitulions des papes, et
favor sait néanmoins !e parti qui leur élail
coi.tr.iire.
Celle conduite lui attira quelques morti-
fications de lu part de ses collègues, entre
autr; s, à l'assemblée de sa province, en 17G0.
En 17G4, il fil un nouvel essai do ses prélen-
tions contre rarchevêrpie de Paris. Celui-ci
ayant refuséou plutôtdifférél'exliumationdt s
ossem.enls déposés dans les chapelles tle (jUeU
ques petits collèges que l'on venait de sup-
primer , on tut recours à larcbevêquc de
Lyon, qui rendit, le 19 octobre 17Gi, une or-
donm.nce pour autoriser l'exhumaliou , et le
parlement le seconda par ses arrêts. M. (ie
lieaumoat fil à ce sujet des représentations
au roi, el se plaignii de la précipilalion qu'on
avait mise à celle affaire; et il est vr i i-uo
le parle:!, enl ne le ménageait guère, en même
temps qu'il couvrait rarchevêquc de Lyon
de touie sa prut.ction.
Ce prélat avait eu, (-n 17G3, des démêlés
avec les olficiers delà sénéciiausséede Lyon,
relativem.ent au choix des maîtres qui de-
vaient remplacer les jé.uites dans les col-
Oli7
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
ôdS
léges lie celle ville. Il exp«)sa les molifs de
sa coiuluile dans une Lcllrc pastorale, du
30 juin 17(3, n-V* do 39 p;ii,'cs ; ol le |) rle-
mcnl de Paris, se hàlaiii de venir à son se-
cours, sup rima, par un arrèl du 18 juin
(l la même année, un écri imprimé à Lyon
conlre rarclicvcque dins celle alTaire. Au
surplus, ce lut celle letlre pastorale, pour le
dire en pass.int, i,ui donna lieu ù la Irltre
de Varchetvque de Lyon, dans laquelle on
traite du prêt à inténl ; 17G3, in-8% allribuéc
à Prosl (te Uojer. Le prélat y disail inci-
demmeut (|uc l'Oraloire n'avait sur le dépôt
de l'argeai d'aulr doctrine que celle du
clergé de France, docliine In seule sûre, la
seule qu'il faut .suivre indépendamment de
t' til incoiivenieut lempord. L'avocat lyonnais
on prit occasion de défendre les pratiques
des négociants sur le prcl.
On ne voit point que I\L de Monlazet ait
pris part publiquement à ce qui se fit pour
ou conlre les jesuiles, lors de la prnscripUon
de 1.1 socieié ; m.iis il donna, le 2k décem-
bre 17G2, un mandement et insiruclion pas-
torale contre CilUloire du peuple de Dieu,
par Berr; yer, in-12 de 212 pa.^-es. Il y carac-
térisait fort sévèrement cet ouvrage, et con-
damnait, ainsi {jue le Ce mmentaire latin du
P. Haidouin sur le Aouteau Testament, et
reuToyait à la censure de la Faculié de
théologie de Paris et à rinstruclion pasto-
rale de M. de Fiiz-Jara s, sur le méine oh et.
Il parut un Examen du mandement de l'ar-
clievcque, 56 pages iii-V°; cet écrit fut con-
damne au fi u, par arrèl du parlement de
Paris, du 22 lévrier 17Gi, comuic tous ceux
qui paraissaient alors en laveur (CS jésuites.
M. de Monlazet lut un dei quatre évcques
qui n'adliéièrenl point aux actes du clergé
de 17(35; il a\<iit bcauioup de confiance en
l'abbé Mey, avocat tanouisle, qui jouissait
alors d'une grande réputation, et qui élait
du même âge (jue lui. ALy, né à Lyon, était
un des écrivains les plus feciuds du parti
appelant; il avait part aux Nouvelles Ecclé-
sia tiqui's, et on croit (|u il prêta sa plume à
rarchevéquc en plusieurs occasio s. Il pas-
sait souvent ^es vacances à sa campagne
d'Ouliins. Le prélat appela aussi à Lyon
plusieurs théologiens déclarés pour la même
cause, comme les oratoriens Valla , Guibaut
et Labal , et les dominicains Caussanel ,
Cbaix et (]rêpe. Il lit donner à l'Ojatoirc le
collège de la ville occupé autrefois par les
jésuites. Le séminaire Sainl-lrénée, dir:{;é
par MM. de Saint-Sulpice, avait joui de la
confiance des précédents ai cluvôques. M. de
Monlazet les molesta en toute rencontre. 11
établit pour les séminaristes l'armée de ville,
(1) Le 2-2 juillet n(»5, une sentence de la séuc-
cliaii^sée (l(! Lyiin rondaïuiia au IfU une lirocluire in-
titulée ; Les (lénoncia'.eurs seœls iléiwiiccs uu public,
48 pag«!s iu-l-i; broctnirt; diri-^ée conlie revc pic
d'Egée, siiiïiag.iiil de l^you, et roiiln; 1,-s tliifCleuis
du séininane >aiiii-liéiiee. Ce sénaiiaire était agréi^é
à l'uinvcrsilc tlo Yalein e. Ecnr.^ enueniis, U (pii ccie
a;;rc};aiioii dcplaisait, s'iiï' rcéreni de la faire casser.
Ln al)l(é Ilillfl, j^radué en l'univorsiié. ayant jcié Snii
UcTola oUi une cure, clic lui lui dispulcc. Ou pru-
usage dangereux pour la dissipation et la
perle de temps : avant d'enlrer en théologie
a S.iint-Irénee , il Tillail une année chez les
jacobins ou à l'Oraloire , el avant de rece-
voir la preirisc, les diacres elaient encore
obliî'és d'aller plusieurs mois à Saint-Joseph,
où la doctrine élait la même que il .ns les
deux autres maisons. M. de Monlazet pré-
tendit qu'il élait le premier adminisiraleur
des biens de son séminaire, et il s'en fil ailju-
gcr les revenus, donl il disposait à son gré;
plus tard mcuie il voulut renvoyer MM. de
Saint-Sul[)ice; une puissante intercession le
força de les laisser traïuiuilles (1).
Les mandements publiés par ce prélat sont
nombreux et généralement assez étendus.
Nous n'indiquerons (joe les plus remarqua-
bles : le mandement du 12 février 1737, .sur
la pénitence, a^ec un mandement pour le
jubilé ( M. de Monlazet élait encore alors
évêqued'Autun) ; une lettre pour la convocn-
liond'unsjjnode,\ndnmQ pour Ie30avril 17G0;
les mandements pour les carêmes de 17G8 et
17G9, et pour les jubilés de 1770 et 177G : ces
derniers surtout sont tout à fait d.ins le goûl
des écrits que les appelants ont [lubliés «ur
celte matière : on y rappelait les quatre ar-
ticles de 1G82, qui n'avaient ceprndanl aucun
trait au jubilé-, on s'y élevait contre les
maximes ultramouta nés , cl on y afleclait
d'atténuer l'elTet des indulgences. Il est assez
vraisemblable que le 1*. Lambert a eu part à
ces mandements : on le regarxle aussi comme
l'auleur de l'instruction pastorale sur les
sources dej'incrédulité et les fondements de la
relifjion, \i\-k° de 200 pages, que l'archevêque
donna sous la date du 1'' février 117G. Il y
a de belles choses dans celle instruction , et
elle fui fort applaudie, jusqu'à ce qu'on eût la
malice de la faire imprimer, en mettant en re-
gard des passages du traité des l^rincipes de
la foi chré tienne f i\e Duguel, 3 vol. in-12,
avec titre : Plagiats de M. l'archô^éque. Il se
trouve en elTel qu'en plusieurs endrots, Du.
guetavail éléassezexaclemcnl copié, et qu'e.i
d'autres il élait abrégé d'une manière tiès-
reconnaissable. C'est le u.ême ordre, ce sont
les mêmes rèllexions , les mêmes preuves et
souvent les mènifs expressions. Nous avons
été curieux de faire nous-même la compa-
raison, et nous avons trouvé l'emprunt trop
visiBle el trop fréquent pour être contesté.
Cependant, M. de Monlazet se lassait d'étro
divisé do ses collègues. La disgrâic des par-
lements, en 1771, le laissait sans appui. Il fil
donc (juehiues démarches pour se rappro-
cher de M. de Bcaumcnt, et depuis, ces deux
prélats se virent. Le premier résultat de ce
changcuient fut que M. de Montaxol, qui n'a*
tendit (pi'il n'avait | as toules les conilitions requises
Cl on aiia(pia rmiion du séminaire de Lyon .i l'uiii-
versilé de Valence, coniuie n'ayant été prononcée,
en 1757, (jue par des Icltro-paientes non enregis-
liées. Ce lut l'objet d'un nténioire piildié en 17Si, el
s^né Mcy, C.crbicr, Tar^ci. Blondel, Picirl el du
Uiuiiiicre:'. Le pirlemcnl d.- Paris rendit, le 18 mars
17bj, un arrct .|ui rondil nuis les grades de l'alibo
Dillol.
ti('9
MON
MON
C70
vail ét6 (raiinine .isscmlilrc du ( lorfi;6 «Ic-
puis nr)!), lulôlii pour relie (le 1772. Il iit
(les r.ippoils sur (les mesures prises contnî
Unehiiies onlros relip;ieii\ ; il pr(''senl.j un
iiienioiKî au rui sur les in.iuv.iis livres. On
reiiiiiniua au-si (ju'il s'éleva ronlrc uu jirrôl
du p.irleiiieiil de {»aris, eu 17(10, eu f.tveiir
d'uiir( li}îieiix (|ui reclaniail roulre si-s vieux.
L'areliev('Miue dil ((u'iin ici arrél élail un(;
inlraeliou aux principes qui assurent aux
juf^t'sd'et'lisc seuls la connaissance descaiiseu
conccriianl l(;s sacrenuMils, les vœux cl au-
tres niaticMCS pureuu'ut spirituelles. Il se
plai|;iiil aussi d'arrêts rendus par les parle-
ments (le Uouen et de Bordeaux, en faveur
d'ecclésiastiques aux(iuels leurs 6v6ques
avaient refusé le visa.
Ce langage aurait pu faire croireriue I\I. de
Monlazei revenait sur ses pas; mais sa con-
duite dans radniinistraii(»n de son dioci'se
tut toujours la même , el il continua de fa-
voriser le parli qui l'avait fait li)ml er dae.s
SCS filets. lîin HtS, il donna un Catcdiisme,
qui ne parut pas cxeui|it d'affcclation sur
quelques points, el q :i lut adopté en 178G,
par Ricci et par trois autres chèques de Tos-
cane, Iors(jue l'on travaillait à introduire le
jansénisme en ce l'ays. Ce Calécliisme ayant
été attaqué par une crilii/ue en (orme de dia-
îo'(jtie, le prélat la cond mina par un mande-
ment et iiistniclion pastorale, du G novem-
bre 1772, in-i° de lo7 pages, el in-12 de 29o
pages, qui fut fort loué par quelque^ jour-
naux du temps. Il y a lieu de croire que
celte inslruction, ou au moins le fond, est
encore du P. Lambert, lille donna lieu à
quelques obse valions qu'une feuille non
suspecte assurait avoir élé accueillies avec
une espèce de triomphe par le plus grand nom-
bre des ecclésiastques du dioche; et il est
vrai qu'avec de l'esprit , d. s qualités esti-
mables et un caractère généreux, M. de
Monlazet élail peu aimé dans son dioc;se,
à cause de sa prédilection pour des gens de
parti et de son penchant à innover et à do-
miner. II eut de longs différends avec son
chapitre, dont il voulut changer les usages
et abolir les privilèges ; ce fui l'oiijel du .e
ordonnance du 30 novembre 1773 (1), qui
statuait sur la résidente des chanoines, sur
l'assistance aux ofHces sur les di^tributions
et l'égalité des prébendes. Le cliapiire qui se
prétendait exempt, ajipcla comme d'abus de
ce règement, el fil jaraitre, en 1774, un
mémoire rédigé par l'avocat Courtin, el qui
ne peignait pas la conduite du prélat sous
des couleurs très-favorables. 11 y cul un
autre mémoire en réponse, sous le nom du
syndic du clergé, '\n-k de 130 p:igcs, et un
mémoire pour l'archevêque. Les tribunaux
rel'.ntirenl de ces querelles.
M. de Monlazet, qui avait à cœur de chan-
ger tous les livres lilurgi(]Uis de son dio-
cèse, donna en 1776 un nouveau Bréviaire,
<i(i(|uel le chapilri! inèlropolilain <<e soumit
le 13 novemlin 1770. Plusieurs se monlrè-
rent < pposanis A celte dèlibéi alion, et il |)a-
rnl un éi rii iniilulè : Motifs de v point ad~
nirtfrr In iioiddlr Hiuri/ir iln M. t'iirilicv^rfUf,
de /.//o/i, i 1-12 do 13(i pag-^.C i écrii, qui
ne p.ir. Il pas d'un ton niodé è, fut coniliumé
au feu par nn an et du parlement de Pari.s,
du 7 février 1777. l/aiclievèijue avait un
autre i rojet amiuel il attachait beaucoup
d'importance : c'él;iil (h; donner de nou-
veaux livres pour l'enseignement des sémi-
naires. Il chargea le P. Joseph V'alla, do
!'()■ aloire, de comixiser uiic lhéologi(î et uno
pbil Sophie, en recommandant seulement à
ce |)i()lesMnir de moilérer sou /èh^ el de ne
point trop lai-ser par.iilre ses senlimenis en
faveur du jansénisme. Les amis de Valla
assurent que ce sacrifice lui fut Irès-iéni-
ble ; cependant il trouva les moyens d'insi-
nuer en plusieurs endroits ses idées favori-
tes. Les Institutions ifiéolof/iques parurent
eu lalir), Lyon, 1782, G visl. in-12, sans ap-
I robation et sans mandement ; ce n'était
qu'un essai. Les professeurs, et môme ceux
de Saint-Sulpice fur ni i ivités à présenter
leurs oi scrvations sur l'ouvrage ; ils le
Gr.nt, et on leur promit d'y avoir égard.
Mais les corrections auxquelles l'auteur
consentit dev nreni illusoires par ses artifi-
ces : s'il ôta dans l'exposé des thèses ce qui
paraissait favoriser trop ouvertement le jan-
sénisme, il eut soin de l'inculquer plus bas
dans la réponse aux objections, et l'es; rit
de cct'e théologie resta le même. On y évita
de s'expliquer sur des questions import in-
les el de parler des décisions les plus solen-
nelles. En 178i parut la seconde édition ,
amsi arrangée (2) : elle porte en tête un
raand ment de l'archevêque, en date du IG
août de celle année. On y ordonnait l'ensei-
gnement de celte lliéol"g:e dans les écoles
du diocèse, et on assur.iit qu'elle avait élé
rédigée avec h; soin, rexa( tilude, la matu-
rité et la sagesse nécessaires. Peut -être
élail-ce Valla (jui faisait ainsi l'éloge de son
propre ouvrage. Ou liouve à la suite du
mandement une li le des livres à consulter
sur les différentes questions de théologie. Il
y a une certaine affectation à citer dans
celle liste des ouvrages des appelants el des
auteurs favorables à ce parli : Serry, Du-
guet, Drouin, Juenin, etc. L'instruction pas-
torale contre Uardouin el Berruyer, rédigée
par Goursin, sous le nom de l'évêque de
Soissons, y est indiquée sept ou huit fois
sur des questions différentes. On y noinme
aussi Vinstruction pastorale d • M. de Kasli-
gnac sur la justice chrétienne, les ouvrages
de Piihju el de le IMcrre, un recueil de piè-
ces sur le mariage du jwif Borach-Lévi, les
Lettres théologiqui s sur la distinction de la
religion naturelte et de la religion révélée, et
d'autres écrits sortis du sein de l'apoei. La
(1) Ordonnance de M. l'arclievêriue de Lyon, por-
tant règleiuenl pour le chapitre de l'église printaliale,
tur le réquisitoire du promoteur; Lyon, 1773, ia-4* de
4.5 l'agcs, ei iu-l'i de 1)3 pages.
(2) Elle a pour litre : Jnsliluliones thcologicœ, a»-
cloriiate D. D. ar$liiepiscopi Liujdunensis, ad tisum
iclwlarum suce diœcesis editce ; Lyon, 1734, 0 vol.
in-12.
G7I
DICTIONNAIRI-: DES JANSENISTES.
672
iiK^ine année, les fnslitutions philosophiques, les pannes oit>riers qui manquenl de travail,
aussi ( n I;ilin, parurent à Lyon, tn 5 vol
in-!-2, dont -2 pour la physique; il y avait
aussi au conimcncemenl un iiian emenl de
rarclievèijue.
Il avait exigé que les professeurs du
«émiuaire Saint- Iréiice cnseiLinnssent sa
llieoIoj;ie, cl ils ne s'y soumirent (in'après
avoir pris l'avis des prélats les plus éclairés,
enlro autres de M. de Pompi;;nan, évétiue de
Aieiinc; mais ils y joignirent des explica-
tions qui suppléaient à ce qui était omis
dans l'ouvrage, ou qui en redressaient les
inexactitudes. Les jeunes gens prenaient
note de ces explications, et l'.irclievèque ,
qui en fut insirr.it, se montra trés-blessé de
« e correctif, qu'il ne put empêcher. On pt)rla
bie.ilot un aiitre coup à la nouvelle produc-
tion, d,:ns des O'/serialions siv la Th oloqie
de Lyon, ITSB , in-12 de 127 p.iges. Klies
étaient de l'abbé Pey, chanoine de l'Kglise
de Paris et auteur du tra.lé De l'nutorité des
deux puissmccs. Il y signalait dans <iuatre
lettres le- arlifices, les réùi ences et les prn-
cijics faux du nouveau lliéologii n, et il fai-
sait Vijir que le jansén sme s'y retro:iv.'iit
sous d'adroits déguisements (1). L'a';teur des
Aouvclles Ecclésiastiques a\nnt cri iqiié ces
Observations dans ^cs feuilles des 11 e' 18
décemlre 178ô, l'abbé Pey joignit en 1787, à
une di'uxièn e édition de ces mémos O'iser-
valions, une Réponse au (,aze!irr janscitisle;
le tout forme un in-12 de 243 p.iges, en y
)mprenant la Lettre d'uu sémin iriste, (]ui
it à la suie. On pn tend (]ue c'est Valla
1788, in-i*. La (in de s.T vie fut troublée par
des chagrins domestiques et par les éclats
scandaleux de quclq'ies convulsionnaircs.
11 s'aperçul peut-être alors des Iris'es résul-
tats de i'imprudenle protection qu'il avait
accordée à un parti. Lyon , Monibrisou ,
Sainl-Gaimier, eurent des convulsionnaircs
et des proi hi'tes; une fill' fut crucifiée, le
12 octobre 1787, à Fareins, près Trévoux, en
présence de qu irante personnes, et le curé
du lieu. Bonjour, fut accusé d'avoir présidé
à cette scène. Un cri général s éleva contre
cet excès de fanatisme, et l'auiorité en
poursuivit les auteurs. Ce fut au milieu de
ces scandales que M. de Monlazet mourut à
Paris, le 3 mai 1783, à l'âge de soixante-
seize ans. Il avait occupé le siège de Lyon
pendant trente ans, et eut le malheur d'y
avoir fomenté des disputes que l'on n'y cun-
naissait pas, et dont les suites subsistent en-
core. Outre l'ardievèrhé de Lyon, il jouis-
sait de l'abbaye de Mousticr eu Argon ne et
de celle de Saint-Victor (!e Paris, dont In
palais abl)atial lui procurait une résidenco
agréable d;ms la capitale, il avait été rrç;i à
l'Acadéaj ê française eu 1757. Le dioct'se do
Lyon, vu son étendue, avait le priviléga
d'avoir des évoques sulïrag.inls pour aider
l'archevêque dans les fonciions éi'iscopales
Deux prélats eurent successivement ce titra
sous M. de Montaz t, s iv(.ir : M. liron, évé-
que dligée jusqu'en 1770, et depuis cette
époque M. de Vienne, évêqie de Sarepta.
L'un cl l'autre ne partageaient pas les sen-
co
est _ .. , _ - . „ - .
lui-u'.éme qui avait l'.iit les deux articles ci- timents de l'archevêque, et s'eltorcèrenl en
dessus dans les Nouvelles. D'un autre côt." il plus d'une rencontre d'atténuer les elTets du
parut u:.e Défmse de lu Théologie de Lyon, systèmi; rju'il avait adopté. Dès qu'il fut
ou Réponse aux Observations d un anonyme uîorl l'ordre ancien fut rétabli. M. de Mar-
contre celte Théol (jie, 1788, in-12 de k\'ô beuf, évéque d'Autun, ayant été nommé à
pages. On dit que I auteur était un augusti- l'archevêché de Lyon , envoya dans cette
nien, mais souuiis aux conhlilutions contre ville l'abbé Hcmey, archiiliacre d'Auiun et
le janséuisnic (2). S()n grand \iciire, qui se c mcerta avec
Lnfin, en 1787, M. de Montazet donna un l'évêque suffragant. On rétablit la s gnaturc
nouveau Rituel; il l'annonça par un mande- du Formulaire, on .'-ujjprima l'enseignement
imnl du .'ÎO mai. On remarqua (ju'il n'enjoi- de la nouvelle Théologie, on éloigna les plus
gnait pas do s'en servir, comme il l'avait lait ardents des opposants, on changea b s nro-
pour le lîrévi.iire et pour la Théologie, et fesseurs, et ce diocèse, dont on avait fait la
qu'il se contentait de /c /;ro/>o.svr pour 5errir place forte du jansénisme, se retrouva en
de rifjle dans l'excrciie du ministère. Le der- harmo ne a\ec le reste de l'Fglise de France,
nier écrit du prélat paraît être une Lettre Quelques clameurs se firent entendre, et au-
pastorale pour exhorter les fidèles à secourir jourd hui même quelques v.)ix, rares cl fai-
(I) Cps Obserraiions ne sont cependanl pas parM-
lemiMil exactes. Pi-y y picsenlail comme nu article
de loi la volonic de i>iuii de sauver tous les hommes.
Voyez sur ce que l'on doit croire, i» cet c^çard,
V Avertissement sur le livre des Iléflexions morales,
p:ir lto>Miet, § IG.
(-2) La Théologie de Lyon, proscrite en France, se
réliigii d;iiis 1rs piys clniiigers, on l'espru de parti
liii (1 iina iiti iiislaiil de vugne. Iticci l'iiuroduisit en
Italie; mais (lie fui condainiice par un (UuT'-t de
rinilt'x, du 17 décemlir • 1702, et le pran I duc Fer-
diM:iiMl, eu T()>caiie, la fil rciircr des scmiuiire^, à
la sollcil ilioi) lin noiici! el des évèi|U('S b.eu init*ii-
lir;iiiiés. A N;ipl<'S, («ù On i'.iv;iil imprimée, elle fui
ir.icfilile lors (le rarrani.'e.nii ni de Krnlinaiiii IV avec
l'ie VI. En Espagne, elle >'o ail insinuée dans les
iini\ersilr's, grâces à l'cspril ipii aiiimail plubieuiï du»
ministns de Charles III; elle a été proliibée récem-
meiil par les soins d'un prélat aussi zélé qu'inslrmt,
M. Casliilon y S.ibis, évèiiuc de Tarazont. Dans les
Pays-bas, F< lier ailxina plusieurs lois celle llico-
logie dans son joiunal ; i.ous avons vu une réponse
qui lui fui faile par l'alibé Bigy, l'rèlrc fiançais, dé-
porié pir suiie de la réviduiion. CeUe réponse, peu
connue en France , consiste en doux Itlires, du "lo
iiovtMubre 17l)j el du 17) février l7i)J. l^'auieur ren-
voie îi la Défense de la Théologie, ciiée plus haiu; il
esl d ailleurs modéré, el li e avaniai;c de (pu'l.pies
a-senioiis peu exactes de Feller. I.a tli»>olog:tt de
Eyon esl j.ujounriiui al)nndoiuiée; elle n'avail pas
même le même d'inie bonne lalinilé. Ce n'esl, à pro-
prement parler, cpic du laiin en français, el on n'y
douve ni inversions, ni lourniircs des lions aulcnis.
671
MON
MON
o-;^
Wos, ;\ la v6ril<^, viomionl de sViIovcr poin*
oxallcr l(' syslc'iiK» suivi par i\l. ilo Moiitazcl.
Mais les l'ails parlcnl plin liaul(|no ces élo-
ges inlorcssés : il csl iioloirt* i|iic h» prélat
avait roinrn lui le plus (>;iai»il iioiubrc! des
oeclésiasiiqin's do sou dioc(^o,cl nous avons
vu ses partisans ni(\mes l'avoiHM*. Il avait
éf^alcineiil eimtro lui ses c()ll(^;;u s; et les
illusions ot los oxc(\s (|ui éelalèrcMil à la lii)
do sou ^'piscopal (lé|)ttS(M»t forlemeiil contre
la luarche de son a>lniinistratio:i.
MONTl'lMl'UYS. Voyez Picrrr.
MONVC.AILLAU!) (I'iekuk-Jf.an-Fuançois
DK FKKCIN o: ),cvè(iii(> do Saiui-Pous, naquit
le 21) mars 1(.'{;5, de l'ierre do l'ercin, baron
de Moulfjaillanl, i^onvernour de lUôaio dans
le IMil inaisel dé.apité pour avoir rondo celle
place faute do icuuit ons. La mémoire du
iièro ayant clé réiablie, lo fils l'ot clcvé aux
lonneurs ecclosiasliiiues. Il termina. sa car-
rière en 1713.
Du DROIT ET OU nF.voiR dm év'qiies de régler
les offirrs divins dtuis leurs dioi cses, suiiuint
la tradition de tous les siCrlfs, depuis Jésus-
Christ jusi/u à iirrsenl , in-S".
Mis àVindex, donK^c corrigatur.
Mandemknt d?. M. Vcvêque de Saint-Pons,
touchant rarcrplalion de la huile de i\. S.
p. le pape Clément XI sur le cas signé par
quarante docteurs ; avec la justification des
vinijt- trois évcques qui , voulant procurer
la paix à l'E/lise de France en iGGl, se
servirent de ie> pression du silence respec-
tueux , pour marquer la soumission qui est
d te a :x décisions de l'Eglise sur les faits
non révélés, avec les ni' yens de rétablir à
présent cette paix. 17CG, dernier octobre.
Le seul litre de ce maniement est une
preuve indubi ab'e qu'il est faii pour com-
battre la bulle de Clément XJ, Vineam Do-
mini Sabaoth , et pour justifier ce qu'elle a
condamné dans le fa ; eux cas de conscience.
Voici les (juatro principales erreurs auxquel-
les se réduit tout cet ouvrage. 1" Selon M. de
Saint-Pons , l'hérésie du livre de Jaiisénius
n'élaii pas encore condamnée, el la question
de droit était encore en son entier. On n'avait
condamné que le pur calvinisme. 2° On ne
doit aux décisions de l'Eglise sitr les fails
dogmatiques non révélés aucune soumission
d'esprit, mais seulement celle du silence res-
pectueux (Première édition, in-i", p. 3,34-,
50, 69, 77). 3° On peut jurer en signant le
formulaire purement et simplcmoni, quoi-
qu'on ne croie pas ce qui y est contenu tou-
chant le livre de Jansénius (pag. kl, 48, 49).
4° Le fait de Jansénius étant une question
des plus frivoles, elle ne peut être un fonde-
ment légiiitne à l'Eglise pour fulminer au-
cune censure.
Ainsi M. de Saint-Pons ne recevait la buile
<',u'après avoir justifié tout ce qu'elle con-
damne, et apès avoir rétabli tout ce qui luit
le jansénisme.
Il est encore bien d'autres articles à rele-
ver darrs cet ouvrage ; mais pour n'être pas
trop long, on se liorno à indiquer rcii\ qui
suivent :
Il dit, page i:i, que rE^liae n[ipiouvi' cl
désapprouve? les infinies auli iiri». Vnf^cs 3, IV,
2:1, 2.'», 20 ot t; {, (|ue l'éviloMee d'un parlj-
culior lo peut dispenser de la croyance inté-
rieure.
I'ag(! 0,il donne comme un nouveau dogme,
.'jui|iiel il a ou raisDii de s'opiio^ej-, l'insépa-
ratiililéiiu ilrnii ol du fa ( de Janséniii». quoi-
que l'Egliso, par ses (léci>ions réitérées, les
ail unis d'un lurud iiidssolnble. I.iilin, page
7(i, il prétend (plo , selon piusicrs théolo-
giens, saint Thomas n'a i)as cru d'autre nô-
cossilé opposée à la lilier 6 el au niérilo, que
l'impiiissance de vouloir el i\v ne pas voulo.r.
El nou-;;eul;'nuMit M. do Saint-Pons donna
ainsi alleinle au droit, sur la trnisièmo pro-
position ; mais, ce qui est p us [)ernici ux, il
fournit encore dos «!x; édier.ls pour lossoule-
liir touies, parla liste qu'il niit à la iiii de sou
maitdc r.ent ûc.s lormcs équivoque, dont, se-
lon lui , sont con)poséci le. cinq [, roposi-
tions.
Parle précis du maniement de .",1. do Mont-
gaillard, il est aisé de connaîlre que l'accep-
tation (|u'il seiiilile faire d(> la bulle de Clé-
ment X5, étant accomi)agnée d'une si hardie
justification du silence respectueux, est une
vraie décision; et eu un mol, que cet écrit
est une espèce de loanilcste (]ui ton.l à per-
pétuer le trouble de rEj,-liso et, i^el'i 'lat. Aussi
fui-il condamné par un bref du J8 janvier
1710, avec trois autres écrits du même pré-
lat adressés à M. de Cambrai, il fut même
question, dit M. Picot, de spurnellrc l'aai'eur
à un jugemiMit canonique.
Lettre... à Mgr V archevêque de Cambrai^ oiK
il justifie les dix-neuf évéques qui e'.CJWt-'
rent, en 18G7, au pape et au roi, etc.
RÉPONSE à la lettre de monseigneur l'archeié-
que de Cambrai.
Nouvelle lettre de monseigneur l'évéque de
Saint-Pons, qui réfulecelles de monseigneur
l'archevêque de Cambrai, etc., 170.J.
Ces trois écrits ont été condamnés par un
bref de Clément XI, du 18 janvier 1710, comme
contenant des doctrines et propositions faus-
ses, pernicieuses, scandaleuses, séditieuses,
téméraires, schismatiques, sentant l'hérésio,
et tendant évidemment à éluder la constitu-
tion récemment publiée pour l'extirpation
de riiérésie jansénienne.
Feller dit : a Montgaillard , qui dans l'af-
faire du Formulaire se déclare pour les qua-
tre évéques réfradaircs, et qui écrivit en f<i-
veur du Rituel d'Alais , paraît cire revenu
sur la lin de ses jours à d'aul. es sentiments,
comme le prouve y ne leltre de sa main trou-
vée dans les archives du Valican. »
MONTGEUON (Louis-Basîle CARRÉ dej,
na(}uit à Paris on 1G86, d'un maître des re—
quétoi. Il n'avait (jue vinq-ciu] ans lorsqu'il
acheta une charge de couse lier au parle-
ment, où il s'acquit une sorte do réputation
par son esprit et ses q"alilés extérieure*
C7:
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
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Plongé dans rincréilulilé et tous les vices qui
la font naîire, il en soiiil tout à coup pour
se donner en spectacle sur le ciint'tiire de
Siiiut-Médard. 11 alla , le 7 sppttMnbrt* 1731 ,
au lonibcau du diacre Paris. Son but (à ce
qu'il nous apprend) était d'examiner, avec
les yeux de la plus sévère crit que, les m ra-
cles qui s'y opéraient; mais il se sentit, dit-
il, tout d'un couj) terrassé par niillo tr,;its de
lumière qui réc airèreiit. D'incrédule fron-
deur, il devint tout à coup cbiélien fervent,
et de détracteur du fameux iii.icrc, il devint
son apôtre. 11 se livra depuis ce moment au
f.uiatisrne des convulsions avec la même im-
pétuosité de caractère qui l'avait plongé dans
les plus lioiileux excès, il n'avait été jus-
qu'alors que confesseur du j insénisme, il en
fut bientôt le martyr. Lorsque la chambre
des enquêtes fut exilée en 1732, il fut lelé-
jrué dans les montai^nes d'Auvergne, dont
l'air pur, loin de refroidir son zèle, ne lit qu3
l'échauffer. C'est pendant cet exil (ju'il forma
le projet de recueillir les preuves des mira-
cles de Pari-;, et d'en faire ce qu'il appelait
la démonstration. De reioiir à Paris, il se
prépara à exécuter son projet , et il alla à
Versailles présenter au toi, le 29 juillet 1737,
un volume in i°, magnificjuemeut relié. Ce
I ivre, regardé par les cou vulsionn aires comme
un chef-d'œuvre d'éloquence, et par les au-
tres comme un prodige d'ineptie, le fit ren-
fermer à la liastille quelques heures après
qu'il l'eut présenté au roi. On le relégua en-
suite dans une abbaye de bénédictins du dio-
cèse d'Avignon, d'où il fut transféré peu de
temps après à Viviers. Il fut renfermé en-
suite dans la citadelle de Valence, oîi il mou-
rut le 12 mai 1754. L'ouvrage qu'il présena
au roi est intitulé :
La vérité (les 7mracles opérés par l'interces-
sion de M. Pâlis et milres appelants , dé-
Viontrcs contre M. l'archevé /ue de Sens.
Trois vol. in-V', h; premier eu 1737, les
deux autres en 1747.
Le l" volume contient une Epîire dédica-
toire au roi ; la relation du miracle de con-
version opérée sur l'auteur, et les prétendues
démonstrations de neuf miracles de guérison.
II est parlé de ce volume av«;c les plus grands
éloges d ins les lyouvelles lù-clcs,osli(iues di's
31 jiiilb't, 13 et 31 aoiit, 14 s piembre, 5 oc-
tobre 1737. Bien plus, le frontispice des Nou-
telles l'Icclcsiastii/ues de celle même année
lep ésente M, di; iVlonlgeron écrivant sou li-
vre, et ay.inl au-dessus de s » tèle le Saint-
iîsprit en forme de colombe, au tnilieu d'une
lumière céleste, qui semble lui inspirer ce
rju'il écrit.
Le célèltre Racine, ayant un démêlé avec
MM. de Porl-Koyal, leur disait dans sa pre-
mière lettre : Quelles exclamations ne faites-
vous point sur ce (/uun homme i/ui confesse
/u'i7 a mené une vie déréglée, a la hardiesse
d'écrire sur lea innti(''res de la religion (il s'a-
gissait alors de S linl-Fortin , qui, après sa
conversion, aila(iua vivement la secte). Voici
d • mémo d ms NL de Monigeron, un homme
•^n'i se don;i'' lui nié. ne jtnur avoir et" un
grand scéléraf, pour une dme basse et timide,
av'C un orgueil ridicule, et qui ne craint pas
d'écrire sur les matières de la religion. Cepen-
dant on lui prodigue les louanges les plus
outrées, et on le représente comme inspiré
par l'Espril-Saint. Pourquoi cette différence?
C'est que M. de.Mon'geron.après avoir quitté
SI vie déréglée, a consacre sa plume à la dé-
fense du parti, et que le parti fait profession
de changer de maximes selon ses intérêts, el
de blâmer sans pudeur dans ses adversaires,
les choses qu'il admire dans ses suppôts.
Au reste, les prétendues démon tralions de
neuf rniraclrs, qui composent ce premier
tome, ne sont que des assertions nouvelles
de neuf impostures, et par conscqucnl ce ne
peut être que l'esprit de mensonge et d'er-
reur qui les a dictées. Voyons ce que le même
esprit a inspiré à l'auteur dans les deux to-
mes suivants , qui , comme nous l'avons dit ,
ont été imprimés dix ans après le premier,
en 17V7.
Nous ne parlerons ici que du troisième
tome, qui est un gros in-quarto de 882 pa-
ges, et dont le dessein est de tra ter des se-
cours violents donnés aux convulsionnaires,
et des prétendus miracles qui en résultent.
Si nous voulions montrer jusqu'où peut aller
le fanatisme, il n'y aurait qu'à rapporter
plu^'ieurs traits de V/tssai de dissertation sur
les instincts divins. Cet essai commence à la
page 355, et pour me servir des termes du
supplément du 27 août 1748, il contient des
réciis si dégoûtants, si affreux, des réilexions
si extravagantes et si impies, que si ce n'é-
tait la nécessité de faire connaître les enne-
mis de l'Eglise tels qu'ils sont, on rougirait
d'en parler, même pour les condamner et les
délester.
« M. de Monigeron dit, page 409, que M
Le Paige, avocat au parlement, lui a écrit
une lettre où il raconte qu'une jeune con-
vulsionnaire de dix-huit ans, pendant vingt
et un jours entiers, n'a bu que de l'urine et
n'a mangé <iue de l'excrément d'Iiomme.
Une fois elle en prit la quanlité d'une livre ;
quelquefois l'excrément élait sec, quelque-
fois délayé avei: de l'urine, quelquefois on
faisait bouillir le tout. Ces liorribles potages
composaient une chopine,une pir.le ou trois
cliopines. M. /,<? Paige les a mesurées (étran-
ge occupation pour un avocat!). Un de ces
breuvages était, dit-il composé d'excrément
d'homme, de cheval, de vache, d'urine, defiel^
de jus de fumier^ de suie de cheminée, de che-
veux, de crachats, de rognures d'onghs, d'or-
dure d'oreilles el de nez.
L'extravagance de MM. Le Paige el Mont-
geron est d'assurer, cou me ils font, que
tout cela se changeait en lait véritable qu^î
celle tille reiulait sur-le-cham[> par la bou-
che. M /.(' P.;t/c déclare qu'il conserve de
ce lait dans une iiole bien lermée, et il entre
ik cet égard dans un détail où nous n'avons
garile de le suivre.
ISIais voici l'impiéié et le blasphème. M.
de Monigeron, page 401, compare ce mi-
racle au changeuicnl d'eau en vin fait aux
noces de Caua. Il ojoule, pago 40;?, que ce
f.77 MON
chan|;(Mnonl est syiulioliquc, el qiio r«\cr6-
incni inar(iuail la doclrino <l«.s moliiiislcs.
Or so |)(Mil-il lii'n (l(î plus (l(''loslahl(i (|ii('lo>jl
co laiialisiiio ? Mu Liiil-il davaiiLiKO pour
fairo ouvrir les yeux aux personnes sé-
duites qui ont le malheur de tenir «neoro
au parti? (îartlcronl-elltis (jneliiuc alVcrliou
et (jnclque estime pour une secte qui eiil'anlo
de si nwmstnieux excès ?
L'aut(>ur vient ensuite aux diiïércnls se-
cours dont il est l'admirateur c». qu'il veut
diviniser. Nous no torons qu'en donner la
liste ; les nommer, c'est cliar{;;er de confu-
sion ceux qui les font valoir. Ces secours sont:
1* Un coup cxlri'incmrnt violnil d'un ijros
chenet donné dans Ccstomac ; "i" un poids
énorme soutenu : '-i" un coup terrible donné
sur le sein d'uncdilloux pesant vingt et une li~
vrcs ; i" deux clefs de pairie co chère enfon-
cées dans /'e.s/6'moc;5"(/es Iringlesdc fer poin-
tues, den pèlrs coupantes contre le sein ; G" iin
coup d ins l'estomac aiec un pilon de fer pe-
sant quarante-huit livres ; 7" cent coups de
tranchant d'un très-grand mirtiau de fer; S'
tin très-grand pilon de fer dont la tuasse se
terminait en pointe ; 9" une bûche ; 10" une
pierre (piipèfc soixante livres; 11" des cpces ,
des broches; 1-2» du feu, ttc. De tout cela iJ
CDHclut que les antisecouristes résistent
à la voix de Dieu. Le livre est terminé
par doux, miraclrs opérés par l'inicrcission
de madame !a marquise de Vieux-Pont. »
Un auteur janséni>lo a publié, en 174-9,
un écrit intitulé: Illusion faite au public par
la fausse description que M. de Montgeron
a faite de l'état présent des convulsionnaires.
Il rapporte les liorribles impudicités des
fllles convulsionnaires (paqes 4, 5, etc.) ,
les meurtres qui sont arrivés par les secours
(pages 18, 19, e!c.). 11 prouve la lausseté de
plusieurs miracles que produit M. de Mont-
geron. Mais le comble de Villusion est de
cunvonir, comme il fait, de tout cela et de
rester encore allacbé au jansénisme.
Plusieurs écrits furent publiés à l'occa-
sion de l'ouvrage de Montgeron. Nous men-
tionnerons : Réflexions sur 1 1 démarche de
M. de Montgeron, h\-ï\ — Lettres à un ma-
gistrat sur la démarche de M. de Montg".-
fon, in-i". — Lettre d'un théologien, du ik
août 174.7, où /'on montre ce que l'on doit
penser d'un petit écrit qui a pour titre : Ré-
flexions sur la démarche de M. de Montge-
ron, in-4'^. — Réflexions en forme de lettre
sur la démarche de M. de Montgeron, in-4°.
— Suite des lettres à un magistrat, où l'on
montre que M. de Montgeron n'a fait que ce
qu'il était indispensablement obligé de faire, q{c,
in-4". — Le magistrat trompé, ou la victime
du parti janséniste ; réponse à un écrit inti-
tulé : La vérité des miracles, etc.; Lettres de
M. de 1737, in.4».
C'est surtout par dom La Taste, bénédic-
tin, dc[)uis évêque de Bethléem, que l'ou-
vrage de Montgeron fat solidement et peut-
être trop sérieusement réi'ulé, dans ses Let-
tres théologiques, 2 vol. in-4*, dirigées en
général contre les convulsions cl les miracles
allribués à Paris. Lllcs sont au nombre de
S101
«78
vingt-uno ; la dix-neuvième, fut, dit-on, Nup-
primé(! par nrrtU du parlement et censuré»
p,ir la Sorboiiiie, parce (|iio railleur allri-
liiiail au\ deoions h; pouvoir de f.iire dos
miracles bii-nf.iisants et dos guérisoas mi-
racnleiiKos. On y trouve des (ails ciiricMix
et des ohservalions péremiiloires coirro les
farces du ciiruiiére do Saint Médard. Ces
Leilros ne tardèrent pas à <^lre atla(|iiécs
parles dévols dupaiti, <|ui. dan s leurs écrits
a |)pelèronl liunnélemenl l'auteur « béte do
rApocalyi)se, blas[)hémaieijr, mauvaise bêle
do l'ilo do Crète, muino im|)U(leiil, boulli
d'orgue I, écrivain forcené, auteur abomi-
nable d'imposlurf's atroces et d'ouvrages
monstrueux. » Voilà le sel délicat (ju'on a
répandu sur l'ouvrage d'un religieux et d'un
évéi|ue respec'able, qui, aux yeux mêmes
do la socle, n'a commis d'autre crime que
celui de ne pascroireà la vertu miraculeuse
de ses saints.
On sait que le cé'èbre Duguef [Voyez ce
nom) rrgarlait aussi les prétendus miracles
de Paris comme des scènes lie s()ltise cl do
Scan laie. « Ne vous imaginez pas (dit un
écrivain protestant qui a examiné par lui-
même le pliénor.MÔno des convulsions) que
la ycrlu émanée du corps du bienheureux
Paris ail la force de ressusciter des morts,
de rendre l'ou e à un sourd, de donner la
vue à un aveugle de naissance , de faire
mar( hcr un cul-de-jalie ; jamais elle ne s'esl
avisée de pareil^ prodiges; non. C'est ua
abbé Bécberan (|ui, cou( hé sur le tombeau,
saule à se br ser les os, et dans des accès
convulsifs, fail le saut de carpe sans se faire
mal. Ce sont des fous(iui avalent des char-,
bons allumés, qui gobent comme pèches des
cailloux gros comiiie le poing, que Ion
frappe des demi-heures sans i]u':ls parais-
sent le sentir, qui souffrent dis hommes
marchîinl sur leur ventre , e c, (le. J'ai vu
dans mes voyages vingt joueurs de gibe-
cières qui feraient nargue à la vertu mi-
raculeuse émanée du corps do l'abbé Pa-
ris Nos camisards en France se sont avi-
sés de débiter de pareilles b ilivernes, ei la
plupart des faits que M. Jurieu rapporte dans
ses lettres pastorales ont beaucoup d'affinilé
avec les relations des miracles de l'abbé Pa-
ris. Les a-t-on crus? Le petit peuple adonné
là-dedans pendant quelque temps : les sa-
ges en ont gémi et ont vu avec déplaisir
ces extravagances. Les jansénistes ne se
font pas honneur de vouloir s'accréditer par
des voies aussi frivoles et des moyens aussi
opposés au caractère de la religion. Cicérou
leur prescrit une leçon qu'ils devraient ob-
server : Ut relifjio propaganda saperstitionis
stirpes omnes elidndœ. Ce n'est pas de la
manière qu'ils agissent que l'on concourt à
l'avancement de la religion. » Recueil de
litt., de phil. et d'hist.; Amsterdam, 1730,
pag. 123. Quelques speclaleurs, même phi-
losophes, ont cru dans certains cas y voir
l'intervention du père du mensonge et de la
puissance des ténèbres, à laquelle celle sccio
devrait être moins indifférente que toute an-
tre. Le sage cl pieux papo Clément Xlll
GTO
6d0
cro)ail qîic coé f.nces ridicules cl sacrilépes
n'éliiicnl (]iu' le fruit loul n ilurcl de l'aveu-
glomciii doiii Dieu avail frappé une socle
qui s'clail pins que loule autre couvoiîe ilu
voile de la pieté il de la v'crlu : Quas [œdila-
tes ciim leiieremiis , in vientnn nobis renit
janseii'duontm , per simitlnlioncm pielnlis
jcictaiesc volnidnm in Eiclesij,q ia>i> (/ravi-
ter superbia.n Dcus percnle.rit , (t pesdluntis-
simœ spctiv conatus ad liœc (Udecorn tandem
rediis^e permiseril; ifuasi dixiiit Domntis*:
ReVICI An) PLDliNDA TUA, ET OSTKN I) AM GKNTI-
BLS NI I> TATKM TL'AM, El I\Et;N;S IGNOMIMaM
TL AM. Nidiinn III. l?ief à révoque de Sarlal
(lu l'J novcinbie 17G*.
i\IOUKL (Doni Uobkrt;, bénédictin de
Sainl-Maur, né à la Cliaisc-Dicu , en Au-
vergne, l'an IGoo, fut supérieur de différen-
tes maisons de son ordre, et se retira à S.iinl-
Denis, où il conii osa des «uivriigcs a>céli-
ques, cl où il moiirul en 17»31. On prétend ,
dit Fcller, que l'on trouve dans quelqies-
iins de ses < uvragcs des propositions qui ne
sont pas assez exactes et qui se ressentent
du ]i<irti auquel il avait été attaché pendant
quel(iuc temps. Il avait appelé, mais il re-
nonça à son appel, en 1729, lorsque M. le
cardinal de Noailles eut faii son aceeptaiion.
Les ouvrages dans lesquels surtout on a
cru trouver des propositions inexactes sont
les deux suivants ;
Effusions de cœur, ou Entretiens spirituels
et affectifs sur chaque verset des psaumes
et des cantiques de l'Eglise; Paris, 1716,
k vol. iii-12.
Tome I , pafçe 339 : Hlon esprit sans le vô-
tre, 6 mon Dieu! n'est capable que de vi'éga-
rer et de me perdre.
On ) a vu la 39* proposition de Qucs-
ncl.
La volonté que In grâce ne prévient point
n'a de lumières que pour s'égarer, d'ardeur
que pour se précipiter, de force que pour se
blesser, etc., page kkd :
5aiis vous., toutes mes démarches seront des
égarements ou des chutes. Page 489 : Faites
que f agisse toujours par la charité ; car tout
ce quelle ne sanctifie point est une semence
perdue.
Toutes propositions qui paraissent copiées
de Quesncl.
L'lv.:lisc nous enseigne que, sans la grâce
du Réde i pleur, l'homme peut opérer quel-
ques (ruvrcs dans l'ordre naturel, (jui sont
inoralenient bonnes; et que c'est un senti-
ment impie de dire que la connaissance
naturelle de Dieu dans les païens ne pro-
duit qu'orgueil, que vanité, qu'opposition à
Dieu.
Imitation de Noire-Srignrur Jésus-Chrisf ,
traduite nonvrllrment, avec une prière af-
fective , au rffnsions de cœur à la fin de
chaque chapitre; Paris, Jac.Niiicent, 1722,
172'*,ii.-12.
1" Pagr :j87, on lit ces paroles si contrai-
res au dogme de la réalité : Je possède véri-
Il s
DlCTIONNAmE DES JANSEMSTEfx
tablement et f adore celui-là même qiie
ange< adorent dans le ciel, mais je ne le possède
que par la foi. Ne voilà-t-il pas le dogme im-
pie de Calvin, qui est que nous ne recevons
dans l'eucharistie le cjrps de Jésus-Chnst
que par la foi.
2' Pige U3 , on trouve
ce dogme
favori
des novateurs : Je travaille beaucoup , et je
ne fais rien; car f appelle riin tout ce que je
fais qui nn pas votre amour, ô won Oieit ,
pour principe. C'est la 55* piopo.sition de
Quesnel : Dieu ne couronne que la charité;
qui court pir un autre mouvement et un au-
tre motif, court en vain. Comme si Dim
n'ét il pas honoré par la foi, par l'espé-
rance et par les autres vertus cliréiiennes.
3" Page •l'o'ô, dans une effusion de cœur
devant Dieu , on lit ces paroles : fiisnnt
glaire de vous devoir tout, de n'aoir point
d'autres mérites que cenxqur vous créez dans
moi. On sait que les janscnisles emploient
vo'oiitiers le terme de créer, de création; la
raison est qu'ils sont persuadés ()ue rhommc
est purement p;issif, et qu'il ne concourt pas
davantage aux mérites qui sont en lui, que
le néant à la création.
Au reste, « doni .Morcl, né avec un esprit
vif cl fécond, excellait, dit Feller, dans les
matières de piété, dans la connaissance dos
mœurs et des règles de conduite pour la vie
spirituelle. »
MOTHE-JOSSEVAL (La), pseudonyme
d'Ame ol de La Houssaye.
MOUTON (Jean-Baptiste-Syi-vain) , prê-
tre , né à la Charité-sur-Loire, fui éle\é au
séminaire d'Auxerre, sous M. de Caylus , et
y puisa les principes de Port-Hoyal (Voyez
Giémn). Après y avoir achevé ses éludes et
pris les ordres, il passa en Hollande, el s'y
fixa près de l'abbé du Pac de Bellegarde.
Atiaché au parti janséniste , il voyagea en
Italie el en France pour Ut soutien de cette
cause. Lorsque l'abbé Guénin , en 1793,
cessa de travailler aux Nouvelles Ecclésiasti-
ques qui s'imprimaient alors à Paris, Mou-
ton les continua à Utreclit, sous le même
format cl dans le même espril; seulement
elles ne parurent plus <!ue tous les quinze
jours (Vof/cz (lut;NiN). L'abbé Moulon mou-
rut le 13 juin 180 5, el avec lui finirent les
j\'ouve!l(S Ecclésiastiques. ( Y oyez Fontaine
Jacqies.)11 les rédigeait [lendani les longues
souffrances et la captivité de Pie NI. Quel-
ques personnes ont remarqué qu'à peine
a-l-il parle deux ou Irois fois de ce vénéra-
ble cl inforlune ponlife, et qu'il ne lui était
pas échappé le moindre signe de pitié pour
ses malheurs, ni la moindre mar(iue d'impro-
Itatioii du cruel tr.iilcment tl.mt usaient en-
vers lui ses persécuteurs. Moulon fut le der-
nier des Franç.iis établis en Ilollan le par
suite de leur a'iachement au jansénisme , el
à sa mort se trouva dissou'c « elle colonie
formée autrefois par Poucet et plusieurs
autres apprUuits. el soutenue succcssi\einenl
par d Elemarc et llelicgarde.
MUl.LET, professeur de phi'osophic au
C8t NAT
rolI^(?« (lu lU)i, «Imus l'univorsilé d(5 Douai,
«HNuilc président du s^Mniiiairo Moulart.
OiisKitVATioiNS lin sieur Miillet pour lui xrrvir
(le défense contre les Cdlomnies conlenueH
dnnit un imprimé du 22 aoxU 1722, qui a
pour titre : Censura , clc.
Los docicurs do Douai ayant pul)li6 uniî
ooiisuro coulrc dos jausônislo» oui dû s'.it-
tondro à élro Irailés par lo parli couimo
I.iillicr (raila les doclours «le Colopuo, dt; Paris
cl de Louvaiu, «|i»'il appela des ânes el des
sophiilcs: cdUMUO Mélautlhou Ir.iita les doc-
Icursdo l'aiis dans uu ^cril qui a pour litre:
Adversus furioxnin l'urisiensinm thcohxjns-
Irorum dccrclum ; coiunio les Arnauld , les
Gcrberou, les do Willo et leurs partisans
Irailùroiit les Il.iberl, les Desuiarel/, les Ni-
colaï, les Stejacrt; enfin eoinino le» Ii6r6li-
ques de tous les temps ont Irailô dans leurs
écrits tout ce qu'il y a de plus nspeclab c
au nicudc.
INAV
682
L'auteur des Ohservuliotis ne d^im niNre
point (le la li/iulcur el de la dureU) de ses
pr/'dcceHseurH. l,<!s nianii'^res ni6pri»;inl(S ,
les l(Mirs ni.'iliiis, les ruKOK, lu r.ir<l du dis-
(ours , les vaines (U'clani.ilions , h's ^.^ros-
sii^res injures r('rn|)lisseut son ouvra^^e. I.es
docteurs qui ont si^n^ la ccnHuro do Douai,
sont, à l'eu croire, des vjnordntH , des men-
teurs, des cnlonuiiiitrurs ^ des sophistes , des
t('mdr(iires, des meurtriers, des tjens de man-
tdise foi el d'un zèle nmer, qui n'est aecom-
})tii]ne ni de science, ni de charité ni de jus-
lice ; ci leur censure est pleine d'ohscitrité ,
d'équivoques (/rossii'rcs , de faux raisonne,
ments, de sophism'S pulpobles , de faussetés^
d'abus et de nullités.
Toi est lo langage do l'ii^-rifisie démas-
quée et vaincue. Les docteurs catholiques
confondirent le faiseur d'observations ' par
un iniprim.' qui a pour titre : Justification
de la censure que la faculté de théoloqie de
l'université de Douai a faite le 22 aoiit 1722.
1^
NATALI (Mahtin; naquit dans le diocèse
d'Albenga, Etat de Gènes, en 1730, fut clerc
régulier des écoles pies, enseigna la tbéolo-
gie au collège nazaréen, à llome ; manifesta
des opinions suspectes el perdit sa chaire;
fut appelé à Pavie, où on lui donna une
chaire, el où il afficha ouvertement le jansé-
nisme qu'il dissimulait à Uomc; refusa, en
qualité de censeur, son approbation au ca-
lécbisme de Bellannin, déjà ancien, et fort
autorisé; eut à ce sujet des démêlés qui lui
attirèrent une sentence d'excommunication
de la part de l'évêque de Pavie, le 5 mai
1775. Protégé par It^ système de Joseph II,
qui prévalait en Italie, Natali fut maintenu,
malgré le pape, dans sa place, et on bannit
un dominicain qui l'avait attaqué. Il mou-
rut à Pavie le 28 juin 1791.
Sentiments d'un catholique sur la prédestina-
tion. 1782.
Prièues des Eglises pour obtenir la grâce.
1783.
De l'injuste occuMf ton de jansénisme, plainti
à M. Habert; par Petil-Pied. 1783.
Ouvrage auquel il mit des notes où il
parle avec éloge des appelants français. Son
zèle le porta aussi à publier, en Iialie, un
ouvrage de d'Etemare. On ne sait comment
qualifier la manie de reproduire de tels
ouvrages et de telles disputes.
CoMPLEXiONEs AugustiniaucB de gratiaChristi.
2 vol.
Traité de l'existence et des attributs de
Dieu, de la Trinité, de la création et de
la grâce. 3 vol.
Et quelques autres ouvrages.
NATTE (De), ecclésiastique.
Idée de la conversion du pécheur, ou expli-
cation des qualités d'une vraie pénitence.
Dictionnaire des IIiri'sîe? II.
tirée des santés Ecritures et de la Iradi-.
tion de l'Eglise. 1731, in-12 de 334 pages.
Autre édition. 1732, 2 vol.
Les additions qui sont dans celte édition
ne viennent point de M. de Natte ; ou croi(
qu'elles sont de M. d'Etemare. Ce livre,
qui a été loué dans les Nouvelles ecclésias^
tiques (in 21 avril 1731, est une explication
étendue do la dissertation latine de M. Op-
slraet, De conrersione peccatoris, imprimée à
Louvain en 1C87.
La seconde partie de co livre établit et dé-
veloppe les preuves du système monstrueux
de Bourdaille [Voy. ce nom). On a ajouté i)
la fin de louvrage un Traité de la confiance
chrétienne, qui suffit seul pour ruiner la pré-
cieuse vertu qu'il faudrait établir. La con-
fiance, dit-on, ch. IG, consiste à se regarder
comme étant du nombre des élus, et à espérer
en conséquence toutes tes faveurs que Dieu ré'
pand sur ceux qui appartiennent à cet heu-
reux troupeau : d'où il suit évidemment
que la bonté spéciale par laquelle Dieu
conduit ses élus à la gloire, est le seul fon-
dement de notre espérance. Or comme nous
ne savons pas si nous sommes du nombre
des élus, nous ignorons conséquemment
si nous avons quelque part à cette bonté
spéciale, qui seule, selon les jansénistes,
nous fournil les secours nécessaires au sa-
int. Quelle est donc celte espérance qui
n'est fondée que sur un secours que j'ignore
s'il me sera accordé ou refusé? Une (on-
fiance appuyée uniquement sur un peut-
être est-elle l'inébranlable confiance d'un
chrétien?
NAVEUS (JosEpn\ né dans le pays do
Liège en 1651, fjil licencié de théologie à
Louvain et devint chanoine de Saint-Pau!
à Liège. Il était lié avec Opstraet, Quesnel
écrivit contre les jésuites,
22
DICTIONNAÎRE DES JANSENISTES. CS".
conirilion par l.i vcrlu cl la grâce du sacro-
mcnl, de maniorn que l'amour do Dieu nous
e.sl donne avec la jusiilication cl la ch'arilc
hal)iluclle : et c'csl peu'-clre le vr.ii sens
du concile de Trente, qui dit, en parlant de
l'ail rilion : Ad I)ei gratiam in sacramenio
pœnitrnliœ impelrnmlam d sponit. C'est cer-
laincmcnl le sens raisonnable qu'on peut
donner à ccl adage de l'école : Attritus in
sacramenio fit coniritus; comme c'est le seul
encore qui se présente nalurcllcnicnt ilans Kî
titre du paragraphe 4-7 de i^cenùen/fV?, dans le
calérhisme romain : Contrilionem prrficit
confessio, tilre mal expliqué dans le para-
graphe , selon loqu(l il faudrait supplel-
« Le Seigneur (dil un théol' gicn\ toujours
riche en miséicorde, accueille le pénitent
timide et craintif; louché de sa canieur, do
ses aveux et de sa volonté d'appartenir à
Dieu d'une minière quelconque, il achève,
purifie et perfectionne tout cela , fait naîtro
son amour dans un cœur qui se montre dis-
posé à le recevoir, et tout cela se fait dans
le sacrement même. » Quoi qu'il en soit, on
trouve dans VAmor pœnilens quelques en-
droits favorables aux erreurs de Jansénius,
et c'est ce qui la fait censurer par Alexan-
dre \ 111, et défendre par un décret de la
sacrée congrégation. Innoccnl XI, à qui il
avait été déféré, ne voulut pas le condam-
ner ; mais ce qu'on a fat dire là-dossus à
ce pape : // libro e buono, e l'autore e un
santo, est une fable. {Voyez sur ce sujet
l'ouvrage imprimé par ordre de Tarcheve-
que de Malines, sous le titre de Causa Ques-
nelliana; ainsi ([ue V Historia Ecclesiœ ultra-
jectinœ, Cornelii Iloynck van Papendrechl ,
canonici Mechliniensis.) Il ne faut nullement
croire ce que dit Heus-^énius dans sa Bata-
via sacra, part. 2, pag. 482 : on sait qu'il
était totalement livré au parti. Nétrcas^cl
ne doit cependant pas être compté parmi
les coryphées du jansénisme, non-seulement
et fontrib a à quolqucs-ans des ouvrages
publics par ses amis.
NRERCAS^EL (Jean De), évéquc de Cas-
Inrie, ne à Gorcum en IG23, entra dans la
congrégation de l'Oraloire à l'iris. Après
avoir professé avec succès la théologie dans
le séminaire archiépiscopal de Malines, l'an
1G52, et dans le collège des SS. Willibrod et
Boniface à Cologne, qui était le séminaire
de la mission hollandaise, il devint provi-
caire apostolique. Alexandre VII le nomma
en 1GG2 coadjutpur de Baudouin Calz, ar-
chevéq le de Philippes, vicaire apostoliquo
en Hollande, auquel il succéda l'an 16G3,
sous le titre d'éiéqiie de Castorie. En 1070, il
se rendit à Rome pour rendre compte à Clé-
ment X de l'é al de la reli^iion catholique
en Hollande. Il fut bien accueilli du pon-
tife, et souscrivit solennellement et avec ser-
ment au formulaire d'Alexandre VII. Il no
s'arrêta guère à Rome, et revint en Hol-
lande, où l'on ne s'aperçut que trop, par ses
liaisons avec les chefs du parti, que son
adhésion n'avait pas été sincère. Il mourut
ù Zwol en 1G86, et eut pour successeur Pierre
Coddc [Voy. ce nom). On a de lui trois trai-
tés latins : le premier sur le culte des Saints et
de la sainte Vierge (1), traduit en français (2 ;
le second sur la lecture de r Ecriture
sainte (3), et le troisiè:ne intitulé ['Amour
pénitent, qui est un traité de l'amour de
Dieu dans le sacrement de pénitence. La
meilleure édition de VAmor pœnilens de recto
usu clavium, est celle do 1G84, 2 vol.
in-12 [k). Il parut en français, en 1740, en
3 vol. in-12 (o). Le but de cet ouvrage est
d'établir la nécessité de l'amour de Dieu
dans le sacrement de pénitence, contre les
théologiens qui prétendent que l'attrition
suffit. On sait que les deux sentiments sont
appuyés sur des raisons imposantes : si,
d'un côté, il paraît absurde qu'on puisse
être justilié cl devenir l'ami de Dieu sans parce qu'il a souscrit au formulaire, mais
charité, de l'autre le sacrement de pénitence
semble perdre son efficace, si la charité est
nécessaire, parc e qu'elle suffit seule pour
couvrir la multitude des péchés. Peut-être
concilie-t-on heureusement les deux opi-
nions, en disant que l'attrition se change en
parce qu'il n'adoptait pas la plupart de leui s
opinions, et qu'il était zélé au contraire
pour des choses qui leur sont pour le moin»
indifférentes : comme on voit dans le traité
du Culte des saints et de la sainte Vierge. On
assure qu'.l a élé longtemps très-opposé à
(1) Tractalui quatuor de Sanctorum et prœcipuc li.
V. Maria cultu. IJUrajccli, Arn. ab Eyiiden. 1675,
in-8".
On y trouve, dès la cinrinièmc page , dit un cri-
liipic, celle étrange proposiiioii, à laquelle les calvi-
nistes souscrivent sans peine : « Que nous ne devons
rendre aux saiiils régnant dans le ciel, que le même
honneur que nous rendons aux justes viv:inl sur la
icrre : Cailiulici colunt sanclos in cœlo cortmoranles,
to modo que culunl sanctos hir in terra exulantes. >
(2) Du culte des saints, et principalement de la li. V .
Marie, par Jean yéercassct... ; de la tradncii m de
U. Le Ii0}i (Voyez ce nom), abbé de Haute- Fontaine.
Paris, Guil. Desprez, IGT'J, iii-8» {Vo\jez Rdï {Guil-
laume Le).
(3) Tractatut de leclione Scrip'urarnm ; in quo pro-
le'^tinlium eas legcndi praxis re[eUilur : acccdil dis-ier-
latio de inierprcte Scriplurantm. Euibric», Arn. ab
Kyiidcn, IU77, iri-8°.
Traduit en français, par Guil. Le Roy, abb<i de
Ilaule-Fontaine :
Traité de la lecture de rEcriture-Sainle., oit l'on ré-
fute la pratique des protestants dans celte lecture, et oit
l'on montre la solidité de celte des catholiques ; avec
mit' dissertation de l'interprète de C Ecriture-Sainte.
Cologne, 1088, in-8".
(i) Awor pœiiitens; stve libri duo de d:iini amrrix
ad pœniieniiam necessitnte, et recto clavium usu;
cum appendice, in quo quorumdam iheologorum d«
rcmissione pcccatorum nonnuUa difficultates proponun-
lur. Euiliric.T, Jo. Arn. 'Mus, 1()S5, in-8».
(5) L'amour pénit,nl ; on traité de la nécessité cl de»
roniliticns de l'amour de Dieu pour obtenir le pardon
de tes péchés, et de l'usage légitime des cle[i; ou con-
duite des confesseurs et des pénitents par rapport au
sacrement de pénitence. Uireclit, Corneille Lefèvre,
17il, 3 vol. in 1:2.
Celle traduction est de Pierre Guilbert.
CS")
NIC
M<:
GSC
la scicfo, nviis (ju uiio alïairo où l'inl6rAt cl
l'ainhition sont intervenus l'en onl rappro-
ili6. Ou croil (|ii(i IM. Aiii.Mil.1, qui a de-
meura (lucliitio liiniis cluiz lui, a ou pari
à ses ouvrj{{cs.
NICOIJÎ (riFiiuK) naquit A Chartres, le
1.') octobre 1(>2!>, <lo Jean Nicoh» , avocat au
parlcim'iit de l*.iris cl jni^e de l.i (liarnltrfi
épisro|)ale de Cliartrcs. A|>rè.s avoir Ifrniiné
SCS luunanilés sous les yeux de son pcrc, il
\inl A Paris , siir la fui de KiV-J, jiour faire
8011 cours de philosophie cl do thc )lo<;ic. Il
fut reçu maîlrc-ùs-arls le ii.'J juillet KiV'i. 11
Connut les solitaires d(^ Port-Uoyal, qui (rou-
V(>renl eu lui ce (lu'ils chercliaienl avec tant
d'einprcsseuieiit, l'esprit et la docilité. Ni-
cole donna une partie de sou (crni)s à l'in-
slruction de la jeunesse qu'on élevait dans
celle solitude. Après ses trois années ordi-
naires de théologie, il se préi)arail à entrer
eu licence; mais ses sentiments n'étanl pas
ceux de la faculté de tiiéologie de Paris, ni
d'aucune université calholi<iue, il se délcr-
mina à se contenter du baccalauréat, qu'il
reçut en 1GV9. Plus libre alors, ses engage-
ments avec Port-Royal devinrent plus suivis
et plus élroils; il fréquenta cette maison, y
ût même d'assez longs séjours, et travailla
avec Arnaud à plusieurs écrits pour la dé-
fense de Jansénius et de sa doctrine. Kn
IGGV, il se rendit avec lui à Ghâiillon, près
de Paris, et y employa tout son tem|)s à
écrire contre les calvinistes et les casuistes
relâchés. Il sortit de temps en temps de celle
retraite, pour aller tantôt à Port-Royal, tan-
tôt à Paris. A u commencement de 1676, solli-
cité d'entrer dans les ordres sacrés, il con-
sulta Pavillon, évêque d'Alelh, et après un
examen de trois semaines, la conclusion fut
qu'il resterait simple tonsuré. Une Lettre
qu'il écrivit en 16'77, pour les évêques de
Sainl-Pons et d'Arras, au pape Innocent XI,
attira sur lui un orage qui l'obligea de quitter
la capitale. La mort de la duchesse de Lon-
gueville, la plus ardente prolectrice du jan-
sénisme, arrivée en 1679, et plus encore la
crainte des suites que pouvaient avoir ^ses
démarches imprudentes et factieuses, l'enga-
gèrent à se retirer aux Pays-Bas. Il revint
en France en 1683, et s'y tint caché pendant
quelque temps. Il entra, à la fin de ses jours,
dans deux querelles célèbres; celles des
éludes monasli(5ues et celles du quiétisme. il
défendit les senUments de Mabillon dans la
première et ceux de Bossuet dans la deu-
xième. I-es deux dernières années de sa vie
furent fort languissantes, et enfin il mourut
en 1693, à 70 ans. On raconte de lui plu-
sieurs anecdotes. Une demoiselle était venue
le consulter sur un cas de conscience. Au
milieu de l'entretien arrive le P. Fouquei,de
l'Oratoire, fils du lameux intendant ; Nicole,
du plus loin qu'il l'aperçoit, s'écrie : Voici,
mademoiseUe , quelqu'un qui décidera la
cftose; et sur-le-champ il lui conte l'hisloiro
delà demoiselle qui rougit beaucoup. On fit
des reproches à Nicole de cette imprudence :
il 3'excusa sur ce que cel oratoricn était son
cotifosseur : l'uiHauc, dil-il, yc n'ai rien il-,
caché pour ce J'rrc, tnadcmoigelle nn doit
f)itn ('tic ri'srrn'e pour lui. (le Irait bien
aitprolauili doiiiK; ih; cet écrivain célè-
bre une idée au tnoins Hin;;ulière. Il fui
logé très-li)ngteinps au faubourg Sainl-.Mar-
cel. (juand i>u lui en dcinandail la raison,
c'est, ré[)ond.iitil, que les nincmiii qui ravn-
(/eut tout en l'iandre, et miviicnt Paris, en-
trt'ront par la porte Saint-Martin avant qii2
de venir citez moi, « Kor.s(ju'il marchât
dans les rues, dit la comtes-e d(' Kivière, il
a^ait toujours peur (jue (luelque débris d;»
maison ne lui tombât sur la tète. Ouand il
allait en voyage sur l'eau, il avait toujours
[leur d'èlre noyé. » [Lettres de M. L. c. de
la It., Paiis, uni).) Un auteur judicieux a
remarqué (jue cette lerreur avait beau(t(n.'p
d(î r.ip()orl avec le fantôme (|ui troubl.wt
Pascal. Ou dirait qw) ces chefs du parti n'a-
vaient pas l'âme bien rassurée et bien caimo
à la vue des agitations qu'ils (irépuraient à
l'Kglise. C'est Nicole qui est le {)remier fon-
dateur de ce dépôt si avantageux aux affaires
du jansénisme , nommé communément la
boite à Perrctte, dont le produit annuel ét;iil
en 1780, deiO.OOO livres, comme nous l'ap-
prend iVi. le président Rolland, dans un Mé-
moire imprimé en 17.51, mémoire où, en
se plaignant des grands legs faits par sou
oncle à la môme fin, il ajoute, page Jo, ce»
paroles remarquables : « J'avais beaucoup
dépensé avant la mort de M. de Fontrer»
rièies, et l'affaire seule des jésuites me coû-
tait de mon argent plus de 60,000 livres. Lt
en vérité les travaux que J'ai faits, et surto-, t
relativement aux jésuites , qui n'auraient
pas été éleinls si je n'avais consacré à celle
œuvre mon temps, ma santé et mon argen',
ne devaient pas m'altirer une exhéréda.iou
de mon oncle. » Nico'e fit plusieurs de S' s
ouvrages avec Arnauld, Lalane, Ant. le
Maistrc , Charles Dufour, etc. Il en publia
d'auiics sous des noms supposés, tels quii
Profuturus, Paul Irénée, le sip.ur de Dum-
villers , Wendrock , un Avocat au parle-
ment, etc.
Belga percontator , ou les scrupules de
François Profuturus, théologien, sur la
narration de ce qui s'est passé dans l'as-
semblée du clergé de 1636.
DisQuisiTiONES ad prœs ntes Ecclesiœ tumu!-
tus sedandos opportunes : Prima, an sinl in
Ecclcsia novœ alicujus haîresis sectiitorcs ;
secunda, de vero sensu Jansenii, et muitis
cominentitiis sensibus iili affictis circa
priinam proposiiionem; terlia, sive Ecclc-
sice lurbiB Fr. Annalo, jesuila, judice corn-
positee. 1637, in k".
Publiées sous le faux nom de Paul Irénée;
il y en a trois autres, et dans toutes Nicolo
soutient les cinq propositions.
F. JoAN. Nicoi.Ai,... Molinisticœ thèses, 1 ho-
miiticis noiis expunctœ; i. e. : Thèses mo-
linisles du P. Nicolaï..., effacé s par des
notes Ihomistiqucs. 1G56.
Le P. Nicolaï, savant dominicain, et u:i
687
DICTIONNAIRE DES JANî^ENISTES.
C88
dc9 plus zélés (lc(oiispurs de !a-sa-:ne doc-
trino, [lortn, on S >ibonno, son sulTraG;e con-
tre Ariiauld, et le publia même par la loie
lie Timpression ; r'éiail plus qu'il n'en f.illait
pour sal tirer la haine tin parli. C'est du
moins ce qui délciininc Nicole à al'aq'ier les
Dièses catholiques du P. Nicolaï, par des
notes rcniplios d'orrjurs cl de malignité.
Id^e GÉîiÉnAi.E de t'cspril et du livre du P.
Amclotte. I608, in-4-".
T,e livre du P. Amelotle était un Traité d'K
fouscrip'ions e 1 faveur du formulnire. 11 ne
fallait rien m;)ins que la plume de Nicole
pour soutenir la cause jansénienno cunire
le P. Amclotte. Lalane s'en mêla aussi par
deux ouvrages.
De la foi humaine, en deux parties. 161,4,
in-i".
Ce livre est qualifié d'ixrellenl par le
P. Gerberon; aussi est-il un des plus enve-
nimés et des plus séduisants qui aient paru.
L'aut. ur y enseigne ouverteaienl que l'Eglise
n'a pu exiger la créance d'un fait dogma-
tique, tel que celui de Jansénius; que celte
créance eniraîne mille inconvénicnls; et que
par le motjen du formulaire l'iniq.iité triom-
phe, la calomnie est à couvert et l'innocence
opprimée (page 57). — Feller dit cependant
que ce livre, plusieurs fois réimprimé , est
plein de vues vraies et solides.
Les imaginaires, ou Lettres sur l'hérésie ima-
ginaire. Dix lettres furent successivement
publiées sous ce titre en 166'* et 1665.
L'année suivante on en fit circuler huit
autres sous le liire de ]'iiionnaires. On les
réunit cl on publia :
Les imaginaires et les visionnaires, ou dix-
huii h tires srt'- l'hérésie imaijinaire. Liège,
Ad. C(>)ers, 1667, 2 vol. in-12.
Elles p.'ir.irenl sous le pseudonyme du
sieur de Dnmvil'iers. — Aulrc édition, aug-
nientéi' de diverses pièces. Col ;)gne, l'ieirc
Marteau, 16S.'3, in-S". — Autre édition aug-
mentée d'un plus gran I noaibre de pièces,
Rions, Antoine Harbicr, 1693, 3 vol. in-12.
Le principal but que Nicole s'est pro-
posé dans cet ouvrage est de faire du
jansénisme une chimère; et c'est sur cela
que M. Uacine écrivit en ces termes à l'au-
teir : Il y a vingt ans que vous dites tous
t3s jours que les cinq propositions ne sont
pas dans Jansénius, cependant on ne vous
croit pas encore. Que l'on regarde ce que vous
avez fait depuis dix ans, vos disquisitions,
vos dissertations, vos réflexion'^,, vos considc-
raiions, vos observations, on n'y trouvera
nu re chose, sinon que les propositions ne
sont pas dans Jansénius. Uél mnsieu s ^ de-
meurez'en-ld ; ne le dites plus. Aussi h en, à
vous parler franchement, nous sommes résolus
d'en croire plutôt le pape cl le clergé de
J'rance que vous.
AI. Nicole avait vou'u dans ces lettres
allraper le genre d'eerire de Pascal; m.iis
il n y réussit pas. On ne pciil rien de plus
insipide que la manière dont il plaisante dès
l'enlrrc de son livre sur le capuchon des
cordelicrs.
Cet ouvrage, ainsi que tous les autres qui
font du jansénisme un fantôme, a été con-
damné par l'assemblée générale du clergé
de 1700. Voyez Fouilloux, Chimère du jan-
sénisme.
Au reste pour justifier celle rensnre, et
pour se convjiimre que l'hérésie dont il
s'ag.l n'e>!t pas tant imaginaire que le pré-
tend iM. Nicole, il ne faut que se rappeler un
fait où il a ou lui-même beaucoup de part.
En 1677 cl 1678, le P. de Cort, supérieur de
rOraoire de Malincs, ot un des enfants spi-
r tuels (le la fimcu c fanatique, Antoinette
Jjourignon, acheta au nom des jansénistes
de France ot des Pays-Has la plus grande
partie d'une île c!e Danemark, nommée
Njrdsîrand. Ils avaient unanimement résolu
(l'aller s'y établir pour y trouver un asile
contic la porséeution du pape, du roi et des
é\cques; car c'est a nsi qu'ils parlaient. Ils
S; upiraient tous après cet heureux séjour,
ospérat\l y pra!i(]uer bientôt sans obstacle
le nouvel Evant;ile. Mais les grands incon-
vénients qu'on trouva d.ins l'exécution, em-
pêchèrent la réussite d'un si beau projet.
Les terres turent donc revendues au dur de
Holslein, on 1678, pour la somme de cin-
quante mill ■ écus.
Cependant comme elles avaient beaucoup
plus coûté, et que le duc de Holstein ne paya
pas en argent comptant, il fallut faire la ré-
partition (le la perte commune, entre tous 1rs
particuliers qui avaient contribué à l'acqui-
sition. La chose ne fut pas aisée, et peu s'en
fallut que la cupidité plus forte que la cha-
rité n'occasionnât dans le parti un procès
sérieux entre ceux qui avaient acheté leurs
p )rlions de 1 ilo à bon marché, rt ceux à qui
les leurs coûtaient un tiers plus cher.
M. Niciile, intéressé dans celle dispute cl
mécontent, écrivit sur ce sujet à un de ses
amis une lettre assez singulière. Pour lui
il ne voulut point que sa famille profilât de
ce qui pouvait lui revenir de cette vente. 11
le légua par forme de codicille à madame
de Fontpertuis, une des principales dames de
la grâce et I héroïne du parli ; voici les
termes du codicille, qui a été imprimé, et qui
est du 4 juin 1695 : Je donne à madame de
Fontpertuis tout ce qui pourra me revenir,
laiû en principal qu'en intérêts de M. le duc
de Holstein, pour l'acquisition qu'il a fiile
des terres que nous lui avons vendues en
commun dans l'ile de Nordstrand, par con-
trat passé par-devant Boucher et Lorinier,
notaires au Châlelet de Paris, le 18 ou 20 no-
vembre 1678.
Le voilà donc bien réalisé ce parli pré-
tendu imaginaire. H s'agissait là d'homme»
et de femmes très-réels, Irès-réellomcnt atta-
chés aux sentiments de Jansénius (tels que
M. Nicole, M. de Pon'.châieau, madame de
Fontpertuis), et qui, pour se soustraire aux
suites (le leur révolte, voulaient so canton-
ner d.ms une région éloignée et y faire un
corps à pari, une sorte de fépublique indé-
pendante, une nouvel'c rionèvo.
689
NIC
NIC
GOO
Ouaiit aux visiofinaires , ou pailioulier, oh
Beconde parité des lellra nur l'/icrésic imaiji
nuire, nous nous conlcnlcrons ici d« rap-
porlcr un Irait de la réponse (pie lit M. Ua-
cino à l'auteur: Pourrons, mousieur, lui dit-il,
qui entrez maintctumt en lice contre Desmi-
rcts (i)--- ci emploi/ez Vaulorité de saint Au-
gustin et de saint licrnard pour le déclarer
visionnaire , établissez de bonnes rc:/les pour
nous aider à reconnaître les fous; nous nous
en servirons en temps et lieu.
Si M. Racine eût v6cu dans noire temps,
aurait-il eu hcsoin de ces règles qu'il dc-
niaudait inali<;nemcnl pour décider si les
prophélcsscs, les convuisionnaires, les cou-
vulsiunni^es, les inéIa:iKi>lcs, le Irèrc Au-
gustin, N aillant, VlnvisiOlc, la Rosalie, etc.,
tii tous leurs partisans et protecteurs sont, ou
ne sont pas des vi!>ionnaires et des iana-
liques.
Le l*ort-Uoyal, sous prétexte do quelques
écarts d'une iinagiualiun trop vive, voulut
faire passer M. Desaiarots pour ua Ibu.
Qu'aurait-il dit, si ce morne Desmarels avait
fait la millième partie des extravagances
dont nous sommes témoins?
En vériîé, les jansénistes ayant pour pa-
triarche en France un Sainl-C}ran, et ne
cessant encore aujourd'hui de donner au
public les scènes les plus ridicules, il leur
Bicd mal de parler de fous et de visionnaires.
Les chamillardes ou lettres à M. Chainillard
sur la signature du formulaire.
L'esprit d'erreur et de sitire dicta ces
trois Icilres, et le parti les publia en IGCo,
contre M. Chamillard, docteur de Sorboiine,
qui travaillait à la conversion des religieuses
de Port-Uoyal, dont il avait été faii supé-
rieur. Bien des gens ont attribué ce libelle à
M. Barbier d'Aucourt ; mais il est certain
que c'est l'ouvrage do M. Nicole.
M. Racine s'est moqué avec raison des
froides plaisanteries dont il est rempli. Vos
bons mots, dit-il à l'auteur, ne sont d'ordi-
naire que de fausses allusions. Vous croyez
dire quelque chose de fort agréable, quand vous
dites, sur une exclamation que fait M. Cha-
millard, que son grand 0 n'est qu'un O en
chiffre; et quand vous l'avertissez de ne pas
suivre le (jrand nomWe, de peur d'être undoc-
teiir à la douzaine, on toit bien que vous vous
efforcez d'être plaisant; mais ce n'est pas le
moyen de l'être. Retranchez-vous donc sur
le sérieux ; remplissez vos lettres de longues
et doctes périodes ; citez les Pérès ; jetez-
vous souvent sur les antiéhèses : vous êtes
appelé à ce style; il faut que chacun suive sa
vocation.
Des traits si piquants mortiGèrent tout
Porl-Roy.il. MM. Dubois et d'Aucourt furent
chargés d'y répondre. Ils se récrièrent sur
ce que leur adversaire avait confondu les
Chamillardes avec les Visionnaires, comme
si c'eût été faire tort à celles-ci (2), que de
les comparer li celles- lii. ^f. Itacine réplicpia
par un(; laillcrie dt-licate. Il lit .semblant do
(Icfeiulrc lui-inéine \vs Cliamilli.riles. Il sou-
tint <|u'(;lles n'élaicnt pas aussi infériciin-»
auv tmaginaires (ju'on voulait le p('rsua<ler.
Savez-vous , dit-il aux deux a[)ol()gis(es ,
qu'il y a d'assez bonnes choses dans ces Cha-
viillardes'f Cet homme ne manque point de
hardiesse. Il possède assez liien le cmnctère df.
Port-Royal. Il traite le pape familièren>eni .
il paile aux docteurs avec autorité : que dis-
je/ Savez-vous qu'il a fait un grand éciit
qui a mérité d'être bnilé?
Dici'i'NSic de la proposition de M. Arnaulit,
docteur de Sorbonne , touchant le droit,
contre la première lettre de M. Chamil-
lard.
M. Arnauld ayant élé chasse de Sor-
bonne, pour une proposition hérétique (|uil
avait avancée, et qu'il a soutenue jusqu'à la
mort, et M. Chamillard ayant écrii que!qucs
lettres contre cette hérésie, Niiole prit ca
main la défense des erreurs de son ami, et
fit celte apologie, où il rappelle plusieurs
fois et soutient la fameuse proposition dont
il s'agissait : savoir que la grâre sans la-
quelle on ne peut rien, manque à quelque juste
dans une occasion oic il pèche.
MÉMOIRES sur ta cause des évêques qui ont
distingué le fait du droit. 16C6-16G8, in-
4^
Ces Mémoires sont au nombre de dix : Ni-
coleesl l'aulcurdu premier, 16C6 ; du second,
2V mars 1G66; du sixième, 1" décembre, et
du septième, 20 décembre.
LiTTER^ provinciales , e gallica in lati-
nam linguam translaiœ, et theologicis no-
tis illustratœ studio Willelmi Wendrockii.
La première édition parut en 1638; la
quatrième, beaucoup plus ample, en 1065,
Cologne, Nie. Schouten, in-8°. La sixième
est de 1700, Cologne, 2 vol. in-12.
Une délica!esse qui n'était pas sans fon-
dement engagea Nico'e à se cacher sous le
fau^. nom de Guillaume Wendrock; ses notes
sont pires que le texte. On verra dans l'ar-
ticle Pascal, ce qu'il faut penser des fa-
meuses Provinciales, Nous ne relèverons ici
qu'un trait de la mauvaise foi de Nicole.
Tout ce qu'il dit de meilleur contre la p:o-
babililé, il l'a pris dans le livre du P. Comi-
tolus , jésuite, et cependant il ne le cite
point ; de sorte qu'il se sert des armes d'un
jésuite pour combattre un sentiment qu'il a
le front d'imputer à tous les jésuites sans
exception.
Les notes de Nicole ne restèrent pas sans
réponse : on publia : Bernardi Stubrockii
(Honorati Fabri) societatis Jesu, Notœ in no-
tas Will. Wendrockii, etc. Cologne, J. Bu-
sœus, 1G39, in-8°.
Les notes de Nicole furent traduites ca
(I) Desinnreis de Sairil-Sorlin, qui avait dit trop
du inal des jansorii^lts jour ne pas s'altiicr l'indi-
gnation du parti, el en particulier de >i(;ole.
(2) lillcs •étaient les unes el les aiiirt^s du mêma
auteur; ainsi la méprise ôtaii p;irdoiinal»ie.
601
DlCTlONNAlilE DES JANSENISTES.
en
français par Françoise Marguorito de Jon-
coux, pour l'ôdiliou du Provinciales, 1700,
2 roi. in-12.
DÉi'ESSK des professeurs en théologie de Vu-
niversi'.é de Bordeaux contre xin écrit inti-
tulé: LcUre d'un llicolonicn à un offiticr
du parlement sur la question si le Ii\re
intitulé: L. M. littcrœ proiinricdes, elc,
esl héréliquc. IGGO, in-i". — Seconde Dé-
fense... contre divers écrits dictés par tes
jésuites , où Von fait voir rabstirdilé d.; la
prétention de ces Père?, que le fait dr Jan-
nénius soit inséparablemrnt joint à la foi.
IGGO, in-i°.
Uemarques sur la requête présentée au roi
par M. l'archevêque d'Embrun (Gcoigcs
d'Aubusson), contre la traduction du Nou-
veau Testament, imprimre à Mons. 1GG8,
in-i". — On répondit par : Réflexions sur
les remarques que l'on a imprimées à côté
de la requête de M. l'archevêque d'Em-
brun. Paris, Cramoisy, 1GG8, in-i".
Kéfdtation de la Lettre à un seigneur de la
cour (par le P. Bou'iours) servant d'apo-
logie à M. V archevêque d'Embrun. 1GG8,
in-i°.
Jacques Brousse et Guillaume Le Koy
écrivirent aussi contre la Lettre du P.
Bouhoiirs, et ils ne furent pas les seuls.
Celte Lettre fit beaucoup de bruit.
Causa janseniana, sive fictitia hœresis. scx
disquisitionibus theologice, historiée expli-
cala et explosa a Paulo Irenro; adjecti
sunl super camdem matcriam atii tractatus
et epistolœ; edenle Antonio Arnaldo. Colo-
gne, 1682, iû-S».
Essais de morale, contenus en divers traites
sur plusieurs devoirs importants. — PubI es
successivement , réimprimés en divers
eniiroiis, et parvenus à treize volumes in-
12 ou in-18. Paris, Desprez.
II y a un quatorzième volume, contenant
la Vte de l'auteur. Celle collection r* nferme
1rs Essais proprement dils, et la continua-
tion des Essais.
« Il y règne, dit Fcller, un ordre qui plaît,
et une solidité de réflexions qui convainc;
m.iis l'auleur ne parle qu'à l'cspi il ; il est
6 c et froid. »
On a fait aux Essais de Nicole des re-
proches i)lus graves; le loclcur décidcia
s'ils sont justes. Voici donc en quels termes
un crili(ji!c orlliodoxc en a p.irlé.
l'remier volume. Nie -le, jjage 77 (édit. do
1715), appelle M. Pavillon, évéqucd'Alais, un
grand prélat qui a été la glaire de l'Eglise de
France. Or, ce grand prélat fut l'un des
quatre évjîqucs qui refusèrcnl de signer le
formulaire; il fut aussi r.iulciir du tirncux
Hiiuel , condamné solennciloment par un
décret de Clément IX, du 1) avril 1GG8.
A la page GO, il s'agit de ces jiaroles for-
mellenienl coîilraires au syslèiiic jaiisénii n :
t^rnl lux vcra qnœ iltum mit omtiem hominem
xenicntem in hune mundum. Que fait Nie le?
Par un adroit commentaire, il restreint ce
texte au système de son ni.iilre. // y a, dil-il,
une véntible lumière, qui reluire tout homme
qui vient au monde : C'est-à-dire que les
Iwmmes ne sont éclairés qu'autant qu'il plail
à cette lumière divine et incréée de luire duns
leurs esprits.
Cet écrivain, comme tous les jansénistes,
c\ag:"'rc les suites du j écliô originel. Il insi-
nue que Dieu ne veut sauver que quelques-
uns d'eulrc les hommes; que la grâce qui
élève vers le ciel n'est donnée qu'à quelques-
uns. Tous les autres sOiit abandonnés , à
cause du péché originel ; car, selon \? sys-
tème de la secte, ce ne sont point les péchés
personnels des réj.rouvés qui sont cuise de
cet ahandon, c'est au contraire cet abandon
qui esl cause de leurs péchés persor.m U.
La faiblesse de l'homme (dit Nico'e, page 37,
premier Traité do la faiblesse, ch. XI ), con-
siste d.ns l'impuissance où sa volonté se
trouve de se conduire par la raison.
Pa^e kS et k't : La nature corrompu"...
précipiterait tous les hommes dans ce centre
malheureux {l'enfer), si Dieu par sa grâca
toute-puissante n'avait donné à quelques-uns
d'entre eux un autre poids qui les élève vers
le cid.
Page 130 : Tous ces gens aveugles et aban-
donnés à leurs passions sont autant de preu-
ves de la rigueur de la justice de Dieu. C'est
elle qui les livre aux démons, qui les domi-
nent, qui se jouent d'eux , qui les jettent dans
mille désordres, elc.
Second volume. \'oici un portrait bien ou-
tré du pécheur, page 85 : « Qu'est-ce qu'un
pécheur? C'est un aveugle, puis(ju'il ne par-
ticipe point à la véritable lumière.... Il est
dans les ténèbres, puisqu'il tombe à tout
moment, et qu'il ne sait où il met ses pas
(page 86). C'est un sourd, c'est-à-dire qu'il
n'entend point la voix de Dieu C'est un
paralytique, parce qu'il esl toujours abattu
à terre, et dans l'impuissance entière de se
relever. C'est un hor.ime réduil à l'extrémité
do la pauvreté, puisqu'il est dépouillé de
toutes les vraies richesses spirituelles, qu'il
a perdu tout ce que Dieu lui avait donné
dans son baptême C'est un esclave, no!i-
seulemenl de ses passions qui le dominent,
m lis du diable qui le possède, qui le remue,
l'agite, lo secoue, le fait agir à sa fanlaisic.
C'est aussi un esclave des élus de Dieu it
dos justes, c'esl-à-dire que tout son office
en ce monde, pendanl qu'il deiueure en cet
état, est de travailler pour autrui, et non
pour soi, et de contribuer à quelque avan-
tage des élus. »
Ne pput-on pas conclure de ces expres-
sions qu'en perdant la chariié on perd aussi
la foi et l'espérance, puis(iu'on perd toutes
les vraif'S ricliesscs spirituelles, tout ce que
Dieu a donné dans le haiiléme?
N'y trouverait-on pas do quoi justifier
plusieurs proposilion? /a Quesnel;la prc-
inièie : Que reste-t-il à un pécheur qui a
perdu Dieu et sa grâce, s. non le ptché et ses
iuitcs, une orgueÀleusc pauvreté et une indi-
(jince farcsfcusc : c'estàdirc une impuis-
b9S NIC
iKiuce (jétidrnle au travail, à la prUrc, lï tout
(lien, {aï 'i5'" ol la kH" : (Jtic peut-on fliv antre
chose que létuhra^, (jué(jttrvnunt et que pé -
cIk!, sans la Imnièrc de la foi, sans Jdsus-
i'/n'ist, si.ns la charité 'f I,a 57' <H la I)H° : //
fj'v a ni Dieu ni religion où il n'y a point de
iharitt'.
Troisirine valnmc. Papes ir.2 ol lO.'l, lr<)i-
si^nic traili^ où il s'aj;il des vmniircs dont
on tente Dieu, ci», iv. Les saints pcrsuad(^s
que Dieu est le vmUrc des ctrurs et qu'il
opère en eux tout ce qu'il veut par une force
invincible et toute- puissante. C'est (lire
que riioimnQ ne peul résister à la prâce,
«ju il ne coopi^re avec elle que passivement,
et que les saints en étaient persuadés.
l'ago Vôk: Quelque honnêteté qu'on se puisse
iniaqtîier dans ramour d'une créature mor-
lille, cet amour est toujours vicieux et illé-
gitime, lorsqu'il ne naît pas de l'amour de
Dieu. Quesnel en dit autant ( Prop. 45 ) :
Quand l'amour de Dieu ne rcqne pas dans le
cœur du pécheur, il est nécessaire que la cu-
pidité charnelle y règne et corrompe toutes
tes actions. C'est une suite du la iV' prop.
Il n'y a que deux amours, etc.
Tout ce volume est reii:pli de p;opositions
jansénicnnes, mais la plupart sont envclop-
I éos avec tout l'art im.tgiitable ; quelque-
io s même Nicole leur donne un air de ca-
tholicité.
Çulricme volume. Traité l-^', des quatre
dirnières fins, I. i, chap. 13. // faut que Dieu
o i le diable règne en nous ; il n'y a point de
milieu.
Dieu a tenu cachée à toute la terre l'espace
de quatre mille ans la grande et heureuse
nouvelle du royaume des deux. Tr. 1, des
quatre dernières fins, 1. m, du Paradis,
cha;). 2.
L'Eglise n'est presque plus composée que de
monceaux de subie , c'est-à-dire de membres
secs. Ibid., chap. 6. N'est-ce point là le
dogme impie de Saint-Cyran, d'Arnauld, et
de tous les nouveaux sectaires, sur la cadu-
cité, le dépérissement , ou même l'entière
destruction de l'Eglise? Voyez Etemare.
Dieu conduit tous tes hommes à la fin à la-
quelle ils sont destinés, par des voies infailli-
bles. (Page 259. ) Il conduit donc aussi par
des voies infuillibles les réprouvés en
enfer.
Page 221, 1" traiîé des quatre fins, 1. m.
du Par., ch. 12. Rien ne s'est fait dam le
monde que pour les élus. Les réprouvés n'ont
donc eu aucun moyen de salut.
Ibid., ch. 3 : Celui qui n'aime point Dieu
n appartient jpoint à la loi nouielle. C'est ce
que dit Quesuel dans les propositions 8, 72,
73, 74, 75, 7G, 77, 78, etc.
Pag. 2G8, second traité de la Vig. Chrét.,
ch. 6 : Dieu nous montre par la rareté de ces
vertus que la grâce est rare. Quand un ca-
tholique considère la rareté des vertus, il en
conclut que les hommes résistent souvent à
la grâce. Un janséniste, nu contraire, en
conclut que la grâce est rare, jiarce qu'il ne
reconnaît point de grâce qui ne soit eKicacc;
que, selon lui, dès que la grâce est donnée,
MC
C'jI
lii vertu est donn/e; (ît (pic lA ou il n'y a
point de v/tIu, il n'y ;i point de grâce.
Cinquième roluinr. l'.ig. llil, l.'-i2, traité 9,
drs SupérieurcH, n. 20 : Itien êonvrnt on ne
fait des fautes... que jxnre qu la cournpis-
cence est plus forte que la grâce, dit saint
Augustin. 1" Eausso citation. S.iint Augus-
tin n'a dit cela nulle pari; 2° c'est exfirimcr
assez claircn)enl les deux délectations né-
cessitantes. Il en est de même de ce (}u'on
lit à la i)agc 222 : On ne résiste aux attraits
des sens que par un attrait spirituel plus fort
et plus efficace.
Page 22'), traité 10, de l'emploi d'une
maîlressc des novices. On peut se servir pour
cela d'un livre intitulé : In-^lruclions sur les
dispositions qu'on doit ajjporler aux sacre-
ments do pénitence et d'eucharist e, çui est
dédié à madame de Longueville ; chez Guil-
laume Desprez,à Paris. Ce livre que conseille
Nicole j)our la lecture des religieuses no-
vices est tri'^s-propre à en faire les plus ou-
trées jansénistes, lîlles y apprendront par
exemple, que l'esprit de l'Eglise est de n'ac-
corder la grâce de la réconciliation pour les
péchés mortels qu'une seule fois dans la vie,
et jamais plus. Que quand on est pécheur, on
ne peut suivre que les mouvements du pé-
ché ; que le pécheur irrite Dieu au lieu de
l'apaiser, quand il assiste au sacrifice de la
messe, etc.
Page 153 du traité neuvième des Supé-
rieures, il appelle Sain!-Cyran un homme de
Dieu. Donner ce titre glorieux à un homme
atteint et convaincu par ses propres aveux
de toutes sortes d'erreurs, de folies et do
blasphèmes, c'est un abus si étrange, que
pour s'en rendre coupable, il faut penser
presque aussi mal que celui à qui l'on donne
un éloge si déplacé. Quand on parle d un
homme dont plusieurs ouvrages ont été con-
damnés , qui a été arrô'é par l'ordre du
souverain , qui a été interrogé par auiorité
des deux puissances ; dont les réponses sont
publiques et pleines d'extravagance et d'im-
piété, peut-on, sans se rendre suspect, l'ap-
peler dans des lettres, dans des discours,
d.ins des livres, un homme de Dieu, un servie
teur de Dieu, un digne serviteur de Dieu, son
bon serviteur, «n vertueux prélat ? Le moins
qu'on puisse d re, c'est que de pareilles ex-
pressions marquent bien de l'imprudence,
peu de respect pour le souverain, et peu de
soumission pour les puissances ecclésias-
li juos.
Ibid. 2' poin',parag. 9 : Nulle action n'est
exemple de péché quand elle n'a pas pour
principe l'amour de Dieu.
Sixième volume. Pensées diverses, n. 17 :
Dieu cache les péchés aux hommes et par juS'-
tice, lorsqu'il veut les aveugler. Ibid., Les
hommes, avant Jésus-Christ, n'avaient point
In science du salut. Quoi donc! le saint roi
David, le chaste Joseph, le fidèle Abraham,
le juste Enoch, e'c, ignoraient-ils les voies
du s.ilul? Il)id., n. 95 : Un minisire de la
justice de Dieu sur les hommes, destiné à les
aveugler, ne laisse pas d'être , à l'égard ds
plusieurs , minisire de sa miséricorde. Les
005
DICTIONNAIRE DES JANSENISTKS,
606
jansénistes aiment les expressions dures.
Dieu veut avcuyler; il a (hms son Eijlise des
ministres destinés à aveugler.
Septième volume. Page 93, Icltrc XVII :
« Combien y a-l-il peu de paroisses pour-
vues de bons pasteurs, cl de diocèses de
son Fils unique, et par là il s'est engagé à /e«
sauver par une espj^ce de justire. x On voit
que notre auleur resire nt ici ces paroles de
l'Ecriture : />/eu a tellement aimé le monds ^
el qu'il les explique de la même manière
que s'il y avait: Dieu a tellement aimé les
bonsévêques? On fait quelquefois des pro- élus. C'est qu'en efTct Nicole, en bon jansé-
viiices entiires, sans trouver un homme à niste, croyait que Jésus-Christ n'est mort
, qui l'on puisse confier sa conscience... Ka que pour les élus.
■*- disette i st encore plus grande dans les au- Page 140, sur l'épîlre de la messe du
très royaumes ; et une religieuse brigilinc point du jour, n. 9 :« On aurait sujet de dé-
in'a dit à h..., qui est une ville où il y a en- sespérer, si notre salut était remis à nos
core di» la piété, qu'il leur était presque im- soins, à notre vigilance el à nos efforts:
possible (le trouver des prôlres qui ne s'eni- mais étant en re les mains de Dieu, d^nt la
vrassent point. Ce mal si ordinaire n'a pas force e t invincible el la miséricorde infinie,
commencé à ce siècle, il a été de tous... qui aime ses élus el qui les veut sauver.
Quels pasteurs avaient tant de bons chré- toutes les marques que nous avons d'étro
liens, qui ont vécu dans l'Orient , pendant de ce nombre heureux, nous doivent rera-
que presque tous les évoques el les ecclé- plir d'espérance que nous surmonterons
siasliques et ient ou ariens, ou eutychéens, tous les obstacles de notre salut. »
ou monoibéliles ou iconoclastes ?» On a raison de dire que le quiétisme est
Comme Nicole ne reconnaît pour bons une suite du jansénisme. L'espérance dos
pasteurs que les jansénistes, il a raison de jansénistes est fondée, comme on toit, sur
dire que la disette en est encore plus grande la force invincible de Dieu qui veut sauver les
dans les autres royaumes. Mais un auteur élus : et comme ils ont toutes les marques
c;itholique exagérerait-il ainsi la disette des d'être de ce nombre heureux, ils laissent aux
bons pasteurs ? avancerait-il, sur le seul lé- autres les soins, la vigilance et les efforts.
moignage d'une religieuse, que tous les pré- Les chrétiens qui n'observent la loi de Diru
Ires d'une ville sont des ivrognes? Ce qu'il y que par crainte ne sont point di-.tintjués des
a de plus condamnable dans ce passaj^e , juifs, et doivent plutôt passer pour juifs que
c'est que Nicole ose assurer que dans l'O- pour chrétiens. (Sur le dimanche dans l'oc-
rient, pendant qu'il y avait lant de bons lave do Noël, n. 2).
chrétiens, presque tous les évoques et lej cc-
clésiasli(iucs étaient ariens, etc.
Ibid. Il avance celte étrange propo>iti )n :
Quelque grande que soit l'utilité d'un con-
fesseur, elle n'est pas telle que sans ce se-
cours on ne puisse se sanctifier dans les
monastères. Car pendant les premiers siècles
de Vlùjlise, non-seulement les religieuses
n'avaient pas de bons confesseurs, mais elles
n'en avaient point du tout.
Huitième volume. Dans la lettre LXXX,
Ceux d'entre les chrétiens déchus qui obsef"
vent ext rieurement les lois du christianisme,
mais pir un esprit de crainte et par des mo-
tifs intéressés, sont ejfectiiemcnt de ces ju fs
charnels qui n'appartenaient qu'à l'Ancien
Testament. {Ibid., trois pages a; rès).
Ces deux textes ne font-ils pas clairement
entendre : 1' que tout chrétien qui n'ob-
serve la loi évangélique que parce qu'il
craint l'enfer, quoique celte crainte soit sur-
naturelle et un don de Dieu, cesse dès là
I âge 142, Nicole parle de M. de Pontchâ- d'élre chrétien? 2" que c'est agir en juif, et
teuu, mi)rl à Port-lloya', où il avait été, d l-
il, un modèle de pénitence et d'humilité.
Puis il ajoute : Je vous avoue, au resle, que
\e ne f lis pas un grand fond sur ce concours
dépeuple à son tombeau, ni sur les miracles
qu'on lui attribue. Je ne sais p'is même s'is
snivant l'esprit de l'ancienne loi, que d'agir
par la crainte des peines éîernellcs : ce qui
est absolument f lUx , puisque cette crainte
n'eslpastellcmentleproprede la loi ancienne,
qu'elle ne convienne aussi à la loi nouvelle,
et que sous celle loi on ne puisse encore
sont effectifs... ne paraissant pus de lu qualité au;ourd'iiui suivre le mouvement qu'elle in-
de ceux où l'opération particulière est in- spire.
contestable ; il eût été bon , ce me semble, de Qui doute qu'il ne faille que toutes nos ac-
nen pas faire du bruit. On voit par là que le lions aient lu charité pour principe, puisqu'on
poùt pour les miracles a été de tout temps ne rend le culte à Dieu que par la charité?
dans le parti ; qu'on en publiait qui n'étiiient Sur ré|)itre du dimanche dans l'octave do
pas effectifs; qu'ainsi le diacre l'âris n'est l'iili.iphanic.
pas le premier thaumaturge de la secte; el
qu'on en a essayé plusieurs autres avant lui.
Neuvième voïnme. A ia page IGI, sur l'é-
pîtrc de la messe du jour de Noël, n. 3 :
« Quel autre moyen, dit notre auleur, que
Nicole prétend que le juste dans noire étal
n'a point de mérites propres. Ce néant de
niénles propres , dit-il , qui subsiste dans
l'homme régénéré, même avec l'abondance des
grâces et des dons de Dieu , l'oblige de se re-
l'incarnalion nous eût pu marq ler autaul la garder toujours comme pauvre et dépourvu do
bonté el l'amour infini de Dieu envers ses tout bien. Sur l'épitre de la messe du point
élus, puisque, pour les sauver, non-seule- du jour.
meiii il leur a donné son Fils, mais il l'a li- .Mais saint Paul, avec l'abondance des gr ":-
vré à une mort cruelle pour eux? Il a telle- ces qui lui ont fait |)rati(iuer les |)lus émi-
nienl aimé L; monde, dit le Sauveur même iienlt s vertus, "'avail-ii ] oinl de mrVjVes ;)>o
(^ins ri'Tantilc de saint Jean, qu'il a donné ires? litait ce une pure grâce, un don de la
C07 NIC
seule in)Aralil6 de Dieu, qno colle K^coin-
pense (|ii'il ulleiilait comme inéiiU-e , el
comme une antranne de justice?
Sur CCS paroles ne l'aii{i;e : Je viens vaux
apporter une nouvelle qui seru pour tout le
peuple le sujet d'une grande joie, Nicole (lil :
« Kllc est en oITel pour loul le peuple, mais
c'est pour tout le peuple des justes... nul
autre qu'eux n'y a pail. » (Sur l'évangile de
Id niesse de minuit).
Dixième volume. Dans r^'pîlrcdu troisi(>tno
dimanche de Cari^me, il s'aj^it do ce passade
de l'épître aux Kphésiens, ch. ti, v. 8 : lîralis
aliquando teiicbrœ. Nicole altère et corronipl
«e passage, afin d'y insinuer l'erreur que
(Juesnel a depuis développée d.ins sa pre-
mière proposition; cl au lieu de tr.iduire
tout iifiturellemcnt : Vous étiez autrefois les
ténèbres mêmes, il traduit avec les traduc-
teurs de Rions cl Sacy : Vous n'étiez autre-
fois que ténèbres.
Dieu qui n'est que charité est incapable
d'approuver autre chose que la charité. Sur
l'épftrc du dimanche de la Quinquagcsimc.
Jiien de mercenaire ni d'intéressé ne peut
avoir lieu (dans le temple que Dieu veut
avoir dans nos âmes), puisque Dieu est cha-
rité et qu'il ne peut approuver que la charité.
Sur l'évangile du mardi de la première se-
maine de Carême.
Ceux en particuliir qui ne font éloignés des
celions criminelles que par la crainte, sont
nécessairement hypocrites en celle matière.
Car n'ayant point d'amour de Dieu, ils ne
sauraient aimer que la créature... ainsi ils
sont bien éloignés de pouvoir être justifiés
dans cet é.at, puisque c'est celui que Jénis-
Christ reproche aux Ph irisiens et pour lequel
il les condamne comme hypocrites. (Sur l'é-
vangile (iu mercredi de la troisième semaine
de Carême). N'est-ce point là dire avec Qiies-
nel, que l'oliéissance à la lui n'est qu'hypo-
crisie, quand la charité n'en est pas le prin-
cipe? l'ropos lion condamnée par la bulle
JJnigenitus (c'est la 47«), déjà proscrile au-
Ireiois dans les propobi'ions 25 et 33 de
iJaïus , et contradicloirement opposée au
concile de Trente, qui a frappé d'anatlième
ceux qui enseigneraient que la douleur du
péché conçue par le motif de la ciainle de
l'enl'er nous rend hypocrites et plus grands
pécheurs.
Onzième volume. Notre auteur en parlant
de la résurrection du Lazare et du fils de la
veuve de Naïm, dit, page GG, sur l'évangile
du jeudi de la quatrième semaine du Carêmp,
n. i : Il n'y a pas lieu de douter que Jésus-
Christ ne nous ait marqué par les circon-
stances d' ces deux résurrections de quelle
manière il opère cède de^ âmes dans le cours
des siècles. C'est à peu près ce que dit Ques-
uel dans sa 2i' proposition : Dieu nous a
donné lui-même l'idée qu'il veut que nous
ayons de l'oj.eration toute-puiss mte de sa
grdr-e dans nos caiirs, en la figurant par celle
qui tire les créatures du néant et qw redonne
la vie aux morts. Ces novateurs veulent per-
su.ider aux fidèles que le pécheur qui se
cuDTcflit ne contribue pas i)lus de son tôle
NIC
000
n sn conversion, qu'un niori à sa résurrec-
tion.
Iliid., n. k, ]). 71 : ot Dieu essuiera quoi-
que; jour loules les l.irmes (te M'iglise, lors-
qu'il l'aura transpot lée dan.i le <iel. Klle n'y
pleurera |)lus, ()arci; (|ue tous ses enfants se-
ront sauvés. » Les fidèles (|ui ijénronl ne
sont donc point enfants de l'h'glise, puis(|uo
tous les enfants de l'Jù/lisc seront sauvés.
« Dieu, ajoute M. Nicole, veut redonner la
vie à certains morts ; ntais il veut que ce soit
par les larmes de l'I'^gli.se. Sa charité est tou-
jours efficace dans tous ceux que le l'ère a
donné à Jésus-C'nist. » H est évident par ces
passages, que, selon cet auteur, les seuls
élus sont ces certains morts, à qui Dieu veut
redonner la vie par les larmes do l'itglise, et
(juc Jésus-Christ n'est morl pour le salut
éternel d'aucun autre.
On pèche en assistant au sacrifice de la
messe sans les dispositions qui y sont essen-
tielles, lesquelles consistent dans l'amour. Sur
l'épitre du dimanche de la Passion.
Douzième volume. Toute notre activité pro-
pre ne p.eut être que mauvaise. Sur l'épître du
dimanche dans l'octave de l'Ascension.
Sur l'épître du sixième dimanche après la
Petilocôte, n" 8 : « La grâce chrétienne n'est
point un état inconstant, comme bien des
gens se l'imaginent. C'est un état durable,
qui a de la fermeté el de la stabilité. C'est
une chose inouïe dans lou« les Pères qui ont
connu l'esprit du christianisme, que ces vi"
cissiiudes de vie et de mort dans lesquelles
plusieurs se persuadent qu'un chrétien peut
vivre. L'esprit de Dieu ne prend point pos-
session d'un cœur pour si peu de temps, el il
n'y rentre point si fa( ilenienl quand on l'en
a banni. » La stabilité de la justice est un
dogme favori des novateurs. Bourdaille le
développa fort au long dans sa Théologie mo-
rale de saint Augustin. Il prétendit (tomme
fait ici Nicole) que l'esprit de Dieu ne prenait
point possession d'un cœur pour si peu de
temps, et que la chaiiié était un état si du-
rable et qui av.iit tant de fermeté, qu'un seul
pcclic, même mortel, n'en détruisait pas tou-
jours totalement le fond et l'habitude; d'où
il s'ensuivait que le péché mortel et la cha-
rité pouvaient subsister ensemble. Mais ce
système abominable fut condamné par l'as-
semblée de 1700.
Page 159 , sur l'épître du dimanche dans
l'octave de l'Ascension, n° 8 :iVous devons tou-
jours nous considérer à l'égard du bien comme
de purs instruments qui ne peuvent rien faire
d'eux-mêmes, s'ils ne sont appliqués et remués
de Dieu. Toute notre activité propre ne peut
être que mauvaise..., celles de nos œuvres qui
viennent de Dieu sont bonnes...; mais celles
qui sont purement de nous , ne peuvent être
que mauvaises. N'est-ce point là la 39* propo-
sition de Quesnel? « La volonié que la grâce
ne prévient poinl n'a de lumière que pour
s'égarer, d'ardeur que pour se précipiter, de
force que pour se blesser; capable de loul
mal, iu)puissante à tout b en. »
Page 192 el 193, sur l'évangile du jour de
la Pen'ccôle, u' 5 : Celui qui ne m'aime point
t>99
DlCTIUNNAmE DES JANSENISTES.
700
ne garde point mes paroles...; il ne les garde
poinl , parce qu'il est néce^siircment dominé
par la cupidité dont il préfère toujours Ici
désirs aux commandements de Dieu. On au-
rait bien (le la peine à mon'rcr de la (liffc-
«piice cnlrc celle propos tion et la ho' de
OuesncI : o Quand l'amour de Dieu ne repue
plus dans le cœur du prcheur.il est nécessaire
que la cupidité cliarnelle y règne el en cor-
rompe toutes les actions. »
freizième volume. Le motif de la charité
étant nécessaire dans fouies les actions , Vest
par consé)/upiit dans la pratir/ue de tous les
commandements... Il n'y a point d'autre prin-
cipe légitime que l'amour de Dieu. Sur 1 évan-
pile <!Ù dix-.>eplième dimanche après la l'en-
Iccôle.
Saint Paul ne reconnaît que deux principes
de nos actions, le vieil homme ou l'homme re-
nouvelé...; toutes les actions du vieil homme
f ntmauvais''s...; toutes celles du nouveau sont
bonnes... : il n'y en a point par conséquent
qui tiennent le milieu entre ces deux sortes
d'actions, parce qu'elles portent toutes le ca-
ractère du principe qui les produit. Sur l'épî-
Irc du d.\-neuvièmc dimauche après la Pen-
tecôte.
Tom I, ch;ip. 12 : Il n ij a que l'amour qui
appartienne à li loi nourelle. D'où il faut con-
clure que la crainte de Dieu, si fort rccom-
iiiandre dans l'Kvaniïile, la foi et l'espérance
no sont poin! du ressort de la loi nouvelle.
Dans la quatrième instruction de la péni-
tence, ch. 8, on fait cette, demande (c'est la
qu.ilrièmc) : Tous ceux à qui la grâce donne
quelque désir de se convertir, n'en ont-ils pas
le pouvoir? Rien sans doute n'éiait plus aisé
que de répondre à cette question. Il n'y avait
qu'à dirn que ces hommes en avaient un vé-
ritab'c pouvoir, el que c'était leur faute s'ils
no se convertissaient pas. Voici donc la cap-
tieuse réponse que fait Nicole : Si ces désirs
sont encore faibles , ils ne mettent l'âme que
dans l'état où saint Augustin dit, que la nou-
velle volonté qu'il avait reçue de la grâce de
Dieu n'était pas encore capable de surmonter
celle du péché, fortifiée par une longue habi~
tude. C'est dire assez clairement que cis hom-
mes n'ont point le pouvoir de se convertir.
Ainsi pcnsailOuesnel, quanl ildisait quesans
la grâce efficace, non-seulement on ne faitrien,
mais on ne peut rien faire. Seconde proposi-
tion.
Ibid., demande sixième. Le langage par le-
II n'y a point d'action qui ne doive être rap- quel on dit qu'on ne peut pas certaines choses
portée à Dieu; et comme nous ne lui saurions
rapporter nns actions qu'en l'aimant, l'amour
de Dieu doit être le principe de toutes nos ac-
tions. Sur l'évangile du vingt-deuxième di-
manche après la Pentecôte, n° 9. C'est tou-
jours le sysième erroné, qui ne reconnaît
commandées, est-il autorisé dans l'Eglise?
Réponse. Le concile de Trente l'autorise for-'
mellement..., et il n'y a rien de plus commun
dans les livres des SS. PP. cl surtout de saint
Augustin, que ces sortes d'expressions. Ceci
est pour justifier la proposition d'Arnanld, et
d'autre vertu que la charité, el qui veut que la première des cinq de Jansénius : c'est au^si
toule action soit péché, quand elle n'est pas
produite par on molif de charité; d'où l'on
conclut avec Baïus que toutes les actions des
infidèles et des pécheurs sont des péchés.
Nous nous sommes f )rl étendus sur cet
ouvrage; mais le Iccîcur doit considérer l°de
quelle importance il est de bien connaître un
auteur que les novateurs niellent entre les
mains de tout le monde ; 2" qu'il est néces-
ce qu'a préiendu le P. Quesnel dans ses neul
premières propositions.
Ibid., ch. 12, réponse première à la qua-
trième demande. La crainte, quoique bonne
en elle-même , n' est qu'une dispositionjudaique:
car la crainte fait les jxiifs, comme la charité
fait les chrétiens. Ne voilà-l-il pas les propo-
sitions 1)3 et C3 de Quesnel? Un baptisé est
encore sous la loi comme un juif, s'il accom-
saire, pour le bien connaître, de rapprocher „//f /„ /^i par la seule crainte... La seule cha
toutes les fausses idées qu'il a dispersées lui
même avec art dans un grand nombre de vo-
lumes, afin qu'elles fussent moins sensibles,
mais qui, étant réunies, se donnent un jour
mutuel les unes aux autres, cl, comme autant
de parties d'un sysième suivi, forment un
tout frappant, cl un corps d'erreurs aussi
complet que celui de Le Tourneux dans son
Année Chrétienne, el celui de Quesnel dar.9
ses lie flexions morales. 0\\ va voir la suilc à
propos des Instructions du même auteur.
Instri CTiONS Tnr.oi.oGiQi'ES. Après ce qua
nous avons dit de M. Niolc, à roccasion de
f.os Essais de moiale, on doit s'attendre à
trouver bien dos erreurs dans les différentes
Instructions qu'il a publiées. C'est ce que
nous allons examiner.
I. — l-ssTtircT'ONS théologiques rt mnrntc.i
furies sacrements, 2 v., La Haye, Adrien DIort-
jens, 171 i), approuvées en 1G!'8 par M. Ccr-
tiais, et en 1700 par M.M. lllampiffnon. Hideux
ti d'Arr.audin, fameux approbateurs do mau-
vais livics.
rite fait les actions chrétiennes chrétienne-
ment.
Ibid., réponse neuvième à la même de-
mande. Il est nécessaire que la contrition
naisse de l'amour de Dieu, afin que les œuvres
qn'illç produit ne soient pns des œuvres de
ténèbris. Etrange décision ! Quoi 1 les œuvres
q.i'un [iécheur pénitent fait par la crainte
s!irna!ure le de l'enfer , comme les prières,
les aumônes, les restitutions, les réconcilia-
tions, etc., sont des œuvres de ténèbres! ce
sont des péchés! Le bon sens el la raison ne
réclamenl-ils pas également contre une si
dangereuse doctrine?
Tom. 11, inslr. 8, ch. 21, réponse à la
qu itrième demande. Jésus-Cbrisl, dit Ni-
cole, n'a été prêtre parfait qu'iprcs sa résur-
rection. C'iH' veul-il di:e, et quel sens rai-
sonnable'donner à de si indécentes expres-
sions ?
II. Instrittions théologiques et morales sur
le premier commandement du Déralogue, etc.
La Haye, Adrien Moetjcns, 1719. Livro
7Ci
NFC
NIC
702
ni)prouv6 p.ir M. lU^rcs, le 2V sppicnjbrc
1708.
Tdine 1. Pc r.imoiir de Dieu comme jus-
tiro , arl. H. On doit recounaUre que par
iious-iiio'ttics nous ne saurions faire autre
c'iosc (jiic pécher.
CM. a. Do la crainte. Cmx qui sUibstien-
iinit (le faire (/iKh/iie ptU'Iu' par la seule crainte
lie lu dai),na!i<)n ne sont pas exempts du
péché qu'il y a <) ne rnpportcr pas tontes ses
aciions à Dieu, cl â nUujir pas par principe
d'amour de Dieu actuel ou vir[ael ; car une
action faite par la crainte des peines n\i pas
ramour de Dieu pour principe, et par con-
séijxicnt est défccttteusc.
Ibid. Ucmaiule troisième. Mais celte c 'ointe
de Dieu y quoiqiie servile , n\st-ellc point
bonne ahsoltiiiient, et na-t-clle point quelques
ut m les ? Ucponsc.... Elle empêche l'œuvre ex-
téi irure du péché, et pur là elle rend le péché
moindre. On roconnaSl ici le langage de Jan-
sénius cl (>iicsnel. Nicole n'admet aucune
action excunptc du p6clic, que colle qui est
faile par un motif d'amour de Dieu. Observer
un conimaiidomcnl de Dieu par le seul mo-
tif surnaturel de la crainte de l'enfer, ou
de l'espérance , vertu liiéulogale , c'est
pédier.
ïom. H, Instr. 8, de la charité envers soi-
même; sccl. 1, cil. 3, réponse à la huitième
demande : La grâce, dit Nicole, nest autre
chose que l'cmour de Dieu, l'ar conséquent
le pécheur n'a point de grâce.
Jbid., ch. 9. réponse à la cinquième de-
mande: La grâce n'est autre chose que l'amour
de la vérité.
Jbid., sert. 2, ch. G , réponse à la seconde
d mande : Toutes nos actions doivent être
rappariées à Dieu, et être faites par l'impres-
sion de son amour. C'est encore ici, comme
l'on voit, l'erreur mille fois répétée sur la
charité.
Sect. 1 , ch. G, part. 3, art. 1, Réponse à la
qî.alrième demande : Jésus-Christ a été le
seul qui ait souffert comme innocent : auciin
des autres ne peut s'attribuer ce privilège.
La sainte Vierge n'était donc ni pure, ni
innocente, puisqu'elle a été, surtout au ( icd
de la croix, percée d'un glaive de douleur.
Ibid. On ne souffre rien en ce monde que
l'on n'ait mérité par ses péchés, et qui ne soit
le remr'de de ces mêmes péchés. C'est la 70'
proposition de Quesnel : Dieu n'afflige ja-
tnais les innocents, cl les afflictions servent
toujours à punir le péché, ou à purifier le
pécheur. C'est la 72' de Baïus : Toutes les
afflictions des justes sont des châtiments de
leurs péchés. Principes généraux avancés
exprès pour ternir la gloire de Marie; car
les héréli(iues, et surtout les jansé: ijles,
comme nous l'avons déjà vu, sont ks enne-
mis nés de la Mère de Dieu.
Ibid., sect. 2, diap. 3, part. 1, art. 3, de-
mande deuxième» On prétend que la lec-
ture de l'Ecriture sainte, et surtout di; Nou-
ve u Testainenl, est pour tout le monde de
droit et de nécessité.
lîl. I.NSTRUCTiONs thévloQiqws ct moralcs sur
t Oraiion dominic(de, l'ic. Parif, et se vend
à liruxcllcs chez Eugène- llcnrg i'rick.
Inslruction ciiH|tiièrne, ch. 3, réponse h
la septiènie dciuaiide : Nous n'ai ans pas le.
pouvoir de demander à I) eu Kon assistance^ <ï
moins qu'il ne nous fasse prier. Ainsi \{\ com-
mandement <l(; prier est im|)Ossilili' à I(mi9
ceux (jui n'ont pas la grâce ellicace qui fait
prier.
Instruction septième, ch. G, réponse :\ la
septième demande : Dieu veut sauver les
élus, comme fiisant tous ensemble un corps
ct une société qui est l'Eglise. K[ à la page
suivante : L'Eglise comprend les saints vi~
vantset les saints morts, (^est définir l'Iigliso
comme a fait Quesnel dans les propositions
72.73, 7V, 7;>, 7G, 77, 78.
Instruction quatriènie , ch. 2, réponse à
la première demande : Le peuple, dit Ni-
cole, coopère avec le prêtre à l'oblalion de ct
sacrifce. Le même auteur, dans ses instruc-
tions sur le Décalogue, ch. k, de la charité
envers soi-même, réponse à la douzième
demande, avait dit : Tous les chrétiens sont
aussi des prêtres, puisqu'ils ont le pouvoir da
s'offrir... en s'unissant au sacrifice de Jésus-
Christ, et en le sacrifiant lui-même avec les
prêtres. C'est sur cette flatteuse idée que lea
femm s janséniennes ont grand soin de
prononcer avec le prêtre les paroles de la
consécration , afin de suppléer à son dé-
faut, au cas qu'il ne fût pas en étal de con-
sacrer.
IV. Instructions théologiques et morales sur
le Symbole. La liage, Adrien Moeljcns^
1719, deux tomes. L'approbation de M. Bi-
gres est à la fin du second tome , en date
du 9 août 1705.
Le premier volume er4 'employé tout en-
tier à expliquer le premier article du Sym-
bole, et à établir sous ce prétexte l'hérésie
iiinsénienne, en sorte qu'on pourrait l'inti-
tuler : ['Augustin d'Ypres mis en français.
Nicole y enseigne la réprobation positive:
Qu'il n'y a que deux amours, d'où nais-
sent toutes nos actions , la cuoidilé et la
charité ;
Que les commandements de Dieu sont im-
possibles au juito même, lorsqu'il ne les
accomplit pas;
Que la liberté de notre état consiste dans
l'exemption de contraints ;
Que l'ignorance invincible n'excuse point
de pèche;
Que Dieu ne veut sauver élernellcment
que les seuls élus, et que Jésus-Christ nesl
mort pour le salut éternel d'aucun ré-
prouvé, etc.
Voici entre autres une proposition bien
étrange. Llle est tirée du premier tome,
sect. 5, de la Grâce et de la Prédestination,
chap. 4 : Dieu, dit Nicole, a fait par sa seule
volonté cette effroyable différence entre t s
uns et les au'res {les élus et les réprouvés).
L'affreux langage 1 si la seule volonté de Dieu
a fait la dilîéreucc qu'il y a entre les élus
elles réprouvés, ceux-ci n'y ont donc con-
liibué en rien de leur part : c'est donc Dieu
rOS
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
roi
sfH> qui a fait en »ni\ le pcclié, l'obstination
dans le pérlié , et les terribles suites du pé-
c!ié ; car c'est en cola que consiste /'e///wj/a-
ble difj'drence dont il s'agit.
Traité de roraison et de la prière, divisé en
sept livres. Josset, 1G79.
Nicole dans cet ouvrage réfute solidement
le quiclisnie, mais il y insinue adroitement
le jansénisme.
1» Dans la préface, page 3, lig. 13 : C'est
par la seule grâce (de Dieu) que nous y pou-
vous arriver (aux biens spirituels). Où est
donc la coopération de la volonté? Saint Paul
dit : Non e(jo, sed graiia Dei meciim, el saint
Augustin, sur ces paroles de «saint Paol :
(I Cor. XV, 10; 1. de Graiia et Lib.Arb. c. o) :
Acper/ioc nec (jratia Dei sala, nec ipsesolus,
sed gratia Dei cum illo.
2* Dans la même préface, p. 'i., I. 1 1 : Lt foi
renferme toujours quelque amour des biens
élerne's ; et plus cet amour est vif, c'est-à-dire
plus ta foi est vive el aijissante par la charité,
p'us nos prières sont vices et animées. Mais
si je fais un acte de foi sur les peines éter-
UL'lles de l'enfer, cet acte renfermera-t-il né-
cessairement quelque amour des biens éter-
nels ? D'ailk'urs, l'expression c'est-à-dire
marque visiblement que l'amour que l'on
prétend être renfermé dans la foi, est un
amour de chanté. Il n'y a donc point de foi
où il n'y a point de charité: en perdant la
charité on perd donc la foi? C'est là le lan-
gage de Ouesnel et de Luther; mais celui du
concile do Trente et de tous les évèqucs qui
r.nl accepté la r.onsliiution Unigenilus est
bien différent.
3" Dans le corps de l'ouvrage, page 39,
ligne 28 : Quand celte intention est droite, ce
n'est aut'e chose que la charité qui tend à
Dieu. Notre intention n'est donc pas droite,
quand ce n'est pas la charité, mais l'espé-
rance, la religion, l'obéissance, etc., qui tend
à Dieu. Moïse n'avait donc pas une inten-
tion droite, lorsqu'il envisageait la récom-
pense : Aspiricbat enim in nmuneralioncm
[Hebr.w, 26). David avait donc une inte.-
tion perverse, quand il gardait la li>i de Dieu
m vue de la récompense : Jnclinavi cor
meum ad faciendas jusiipcationes twis in
alernum, p' opter rctrihutioncm (Ps. cxviii).
Saint Paul (Il Tim. iv, 8 ava t donc une in-
tention perverse, (juand il se proposait d'ob-
l<Miir(lu juste Juge la couronne; de justice:
Jn r cliqua reposita est mihi corona justitiœ,
guam redde.t mihi Dominas in illa die juslus
Judex. Jésus-("hrist nous suggère donc une
inienlion perverse, quand il nous exhorte à
nous réjouir el à tressaillir de joie {Matlh.
V, 12\ fiarce que la récompense qui nous
attend dans le ciel est abomlante : Gandelc et
exsultate, quoniam merces tesira copiosa est
in cœlis S'en dis autant de la crainte des
peines de lenfer {Luc. xii, ij) : Oslcndam au-
tem robis qurm timralis : limite eum qn>,
posliiwim occidrrit, hahrj poleslatnn niilKre
in If hrnnam. lia dico vobis , hune timclc.
Cuiiifjo corpus meum cl in scrvilutem redigo
(I Cor. IX, 27) : ne forte cum aliis prœdicavc^
rim, ipse rrprohus efficiar.
k° Page 39, ligne 31 : // (Dieu) ne se tient
honoré que par la charité. Il ne compte nos
actions qu'à proportion de la charité qu'il y
voit. C'est ainsi que parle (juesncl, proposi-
tion 56.
^^ Page 1.^3, ligne première : L'abondance
des qrâccs que Dieu avait versées dans l'âme
de l'homme en sa création, le mettant hors de
la nécessité de prier, ne lui laissait point
d'autre occupation que celle de louer Dieu.
Non orabas, sed laudabas. Aiigust. in psalm.
XXIX, ICnar. 2, pag. 318, I. 8. On appuie la
même pensée du même passage de saint
Augusti:i. l"' Dire que l'homme, dans l'étal
d'innocence, n'était pas dans la nécessité de
prier, c'est avancer une hérésie formelle, et
soutenir le pélagianisme par rapport à l'élat
d'innocence. Quelque parfaite qu'on suppose
la créature, elle est toujours essenlirllement
dépendante du Créateur. Elle a besoin de son
secours , elle doit le demander. 2' Pour
étayer cet'e hérésie, on cile saint Augustin ;
mais on le rite à (aux sur cette matière
comme sur toutes les autres ; car saint Au-
gustin, en parlant de l'homme innocent, n'a
jamais dit: Non orabas, sed laudabas. On
défie l'auteur du Traité de l'oraison, de mon-
trer ces expressions, non-seulement dans
l'endroit qu'il cile, mais encore dans aucun
autre endroit de saint Auguslin. Il est vrai
que le saint docteur, sur le psaume xxix,
Enar. 2, en expliquant ces deux versets :
Avertisli faciem tuum a m ', et factus sum.
conturbatus ; Ad le. Domino, clamaboj et aà
Ueum meum deprecabor, s'exprime ainsi:
Avertit erqo faciem ab illo, q.itm emisit for.is
de paradiso. Juni hic posiius clamet et dicat,
ad le. Domine, clamabo, et ad Dcum mcunt,
deprecabor. In paradiso non clumalias, sed
l.xulabas, non gem'bas, sed fruebaris: (orii
posiius qeme et clama. Mais 1° il est évident
que ces deux expressions, non orabas, non
clamabas, ne sont point synonymes. La pre-
mièi'e, non orabas, exclut toute prière ; la
seconde, non clamabas, exclut seulement la
prière d'un homme qui gémit sous le poids
de la concupiscence: non clamabas, sed lau-
dabas ; non gemebas, sed fruebaris. Adam in-
nocent goûtait toutes les douceurs du para-
dis terrestre, et en bénissait le Seigneur.
Adam coupable, était privé de ces chastes dé-
lices, et il gémissait d'en être privé. Voilà
tout ce que dit s;Hnt Augustin. ()n peut bien
conilure de là que la prière dWdam inno-
cent n'était pas la même que la prière
d'.\(iam coupable; mais non pas qu'Adam
innocent n'avait aucun besoin de prier.
2° Saint Auguslin, dans le même sermon,
nombre premier, coniredit manifestement
notre auleur : car en expliqu mt ces paroles
du proiihète: Exallabo te, Doniine, quoniam
susrepi^li me, il les applique à Jésus-Christ
en tant (lu'homme, et il dit : /'r/mo ipsuni
Dominnm consiileremus qui, srcundum td
quod homo esse dignalus est, potuit sibi per
privrcdcnle)n prophrtiam von incongrue
rcrb'i ipsa conptare. Ex quo cnim homo, ex
70fJ
NIC
MO
'm
hoc e.( injirmus: dr quo iiifiriniis, r.r hoc. cl
urans. Selon sniiit Au^iisliii, il sullil donc,
(l'être l'aihlc ponr avoir recours A l;i piii^rc;
il n'esl |».is iiéci'ssaire d'cMi-e conpabl •. l/an-
(eur (In Traité (U Voraison iinil(! donc les
jaiis('Miisles. Il ci(c (mi sa faviMir saiiH Au-
gustin, lors \\\('\\n\ ((n'il Itii osl ronlraiio, cl
no craiiil pas il'al érer, de lalsilicrses (o\lcs,
pour Caire accroire (in'il lui est l'avoraldo.
(;■• I»a^!;e 11)',), li<>;n, IV : Celte adoration vé-
ritable et spiritaclle est propre à la loi nou-
velle, et elle n'appartient qxiaax vlirédins, et
non pas au r j tri fa. Ia{;nc '2,1: (Ju'i'sl-cc donc
que cette adoration véritable, qui ne convient
point aux jaif's, et qui fait le caractère des
chrétiens? C'est l'adoration d'amour. Lo
premier précepte du décalopuo, pronuili^né
par Moïse, n'obli<:;(>ail-il point les Juifs ;\
C( tte adoration d'amour? N'ol)ii{;eail-il pns
tnéine toute créature inlellipente, indépen-
dainnuMit de la promnI|z;alion extérieure?
Pourquoi donc no conviendrait-il [loint aux
juifs, mais aux seuls diréliens? Ksl-ce que
les clirélicns sont les seuls qui aii ni la f^rârc
nécessaire lour l'accomplir? Voyez Qucsncl,
Prop. G ol 7.
7" Pas:. IGO, 1. 1 : Les Juifs n'ont point
adoré Dieu vérilablement, parce qu'ils ne le
iervaient que pour des récompenses charnelles,
et qu'ils ne l'aimaient point pour lui-même.
II n'y a donc point eu un seul Juif de sauvé ;
car on ne peut être sauvé sans aimer Dieu
pour lui-même. N'était-ce que pour des ré--
compenses charnelles que IVÎoïse abandonna
la cour de Pi)araon ; que les Machabées
soulTiircnl le plus cruel martyre ; que tant
d'au*res, dont, selon saint Paul, le monde
n'était pas dio[ne, furent lapidés., sciés en
deux, etc. Lapidati sunt, secali sunt, in occi-
sione gladii perierunt, etc. Saint Augustin se
trompait donc, ou nous trompait, quand il
disait que la crainte ot l'amour conviennent
à l'un et à l'iiutre Testament {L. de Morib.
Eccles., c. 28): Utrumquc in ntroque est. Il
nous trompait, ou il se trompait, quand il
.ajoutait {De peccato oriq., c. 2.o) : Erant et
legis tempore homines Dei non sub lege ter-
rente, convincente, puniente, sed sub qratia
délectante, sanante , libérante Eadem
quippe et i))si mundabantur fide, qua et nos
unde Apostolus dicit : Habentes eumdem spi-
ritum fidei et tune ergo illa gralia media-
toris Dei et hominum erat in populo Dei.
Voyez Qucsnel, Prop. 65.
8° Page 100, li;?,. 24: Tous les amateurs du
monde sont incapables d'adorer Dieu.
Quoi donc, quand on est coupable d'un pé-
ché mortel, ne peut-on plus faire aucun acte
de religion, de foi, d'espérance, de crainte,
de contrition, d'obéissance, ctc?
9° Page 161, ligne 4: Aimons donc Dieu, si
nous voulons l'adorer en chrétiens; que tous
les respects ^ue nom lui rendons naissent de
la charité. N'y a-t-il donc que l'amour, et
l'amour de chnriié, qui soit une vertu chré-
tienne? Pourquoi donc saint Paul nous dit-il :
j.\unc autem manent fides , spes , charitas ;
tria lupc; mijor autem horum est charitqs.
lU" Page i ol, ligne 2ï : Dimne nous donne
point une vte temporelle comme à den Juifn,
mais une vir éte.nellc, rounite à des rhrélicun.
V(;ul ou <liri; (|ue nul Jmf na oblenii la vii;
él(^rii('ll(> ? (jiicl Korait donc le sort de tant
«le p.ilriarclies, de tant ih; [jrophèles, etc.
11" Page in.S, ligne 21 : La vnilé n'e ï que
loi ancienne, lorsqu'ele 71'est que dani
l'esprit ; mais e'ie devient loi nouvelle et éran-
gé'.iquc, lorsqu'elle est qruvrc da\ts le, aiur.
1° La loi ancienne n"élait-clle que dans
l'esprit? Pour(|uoi donc saint Cyjjrien sur
ces paroles d'Isaïc : (Juomodo merclrix fa ta
est Sion, (lit-il, perindeesi ac si diceret : Sion,
quœ ad inlelliqcndum occasiones accepit, imo
vero, qua; spintualibas adjnmeniis abanda-
vit, in defcctioneni et aposlasiam dejluxil ?
Pourquoi saint Prosper,lii). 2, De voc it. dent.
c ip. !•'{, assure-t-:l que 1'» s rit de Dieu con-
duisait le peu[)Ie d;* Dieu : llef/ehatur ergo pri-
musillepopulasDeispiritu Dei? Pourcpioi saint
Augustin, 1. III ail Honif., cli. V, dit-il qu'au-
cun catholique ne soutien! que le secours du
Saint-Esprit ait manqué dans l'aiu; ennc loi :
Quis catholicus dical quod nos dicere jaclitant
(pclagiani) Spiritum sanctum adjittorem vir-
tutis in Veteri Téstamcnto non fuisse ? 2" La
vérité n'est pas gravée dans le cœur d'un
chrétien qui e^t en péché mortel. La vérité
cc'ise-l-elle pour cela d'être loi nouvelle et
évangélique? Le chrétien, dès qu'il est pé-
cheur, cesse-t-il d'appartenir à la nouvelle
alliance? C'estce que prétend Qucsnel, pro-
position huitième ; mais saint Thomas en-
seigne le contraire, 1-2., q. 106 à 1 ad 3.,
per fidem...: Christipertinet homo ad Novum
Testamentum.
12' Page 281, lig. 27 : Si nous avons de la
foi, nous pouvons communier partout , parce
que nous pouvons adorer Jésus-Christ par-
tout Il suffit de l'aimer et de savoir qu'il
y est pour l'adorer. Il suffît de l'adorer pour
y communier. L'auteur aurait pu se passer
de citer et d'adopter ces paroles tirées d'un
livre intitulé : des trois Communions, parce
que ces trois paroles, prises à la lettre, ne
favorisent pas trop la présence réelle, du
moins elles peuvent ralentir l'ardeur des D-
dèles pour la sainte Eucharistie.
13" Page 283, lig. 2 : Saint Augustin ne
nous assure-t-il pas que les personnes qui s'é-
loignent de Vautel pour un temps, avec une
foi aussi vive que ceux qui s'en approchent^
n'honorent pas moins Jésus-Christ, D'où il
est aisé de conclure que ceux qui s'en éloignent
avec une grande foi, l'honorent davantage que
ceux qui s'en approchent avec une foi médio^
cre. l' Il serait à souhaiter que l'auteur eût
indiqué l'endroit où saint Augustin dit ce
qu'il lui fait dire : car nous avons déjà mon-
tré qu'il n'est pas exact dans ses citations;
2" ce qu'il dit ici n'est rien moins qu'une
exhortation à la fréquente communion
H" Page 317, lig. 22 : La prière chrétienne
n'est point une action intéressée Toute au-
tre prière, quelle qu'elle fût, ne serait point
celle que Dieu a promis d'exaucer ; et comme
elle aurait un autre principe que la charité ,
elle serait incapable de toucher !e cœur de
Dieu, qui ne se tient honore que par la cha-
7C7 niCTIONNAlRK DES
rite : non colilur nisi amando. t" L'espérance
ne prie donc point, car rcsp-crancti csi inié-
rensre ; 2 s\ Dieu n'exauce (jue les prières
desintéressées, si toute prière qui n'a pas la
charité pour principe est incapable de lou-
cher le cœur de Dieu, la vinfçl-qu.itriè.no
proiiosilion de Quesnel, quoi pic condamnée
par toute l'Eglise, est donc véritable : C'est
elle seule (la charité) qui parle à Dieu: c'est
elle seule que Dieu entend. Comment d;)nc
saint Augustin peut-il dire, épît. loG, que
la foi olitient la charité? Ilanc fidem vulumus
h'.ihe:int qua impeticnt charilntem. Car si la
foi obliint la charité, la charité n'est donc
pas le principe de toute prière capable de
toucher le cœur de Dieu ; 3" si Dieu ne se
fient honoré que par la charité, pourquoi
donc saint Hcrnard dit-il (Serm. 72, de Di-
vers : {Ctittus Dei in tribus consistil : fidr,
spe et charilate? Pourquoi saint Bonave;;-
ture ajoute-t-il (1. wi, dist. 2, dub. 1) : Deus
non tantum colilur dilectione, sed ctiinn fide ?
k" 0\\ cite un texte de saint Augustin (tiré de
la lettre à Honorât.) : Non colitur ille nisi
amando; niais il faut expliquer es paroles
du culte le plus parfait par ce que saint
Augustin dit ailleurs, qu'on doit honorer
Dit u par la foi, par l'espérance et par la
charité : Fide, spe et charitale colendus Deus.
15" Page 318, lig. 22 : Comme c'est la cha-
rité qui le rend sensible au péché et aux mi-
sères qui en nais ent, c'est elle aussi qui lui
fait pousser ces cris ver.» Dieu , pour hii de-
mirider miséricorde. Si cette proposition si-
gnifie, comme il y a tout lieu de le croire ,
que la charité seule rend le cœur de l'homme
sensible au péché, etc., elle revient à la
proposition cinquante-quatrième de Qucsnel
dont nous venons de parler.
16° Page 319, lig. 32 : L'état du péché où
nous sommes ncs renferme une incapacité
de tout bien, une pente à tout mol, une priva-
tion de tout droit aux lumières et aux grâces
de Dieu. De sorte que lorsque Di<u en donne
maintenant aux hommes, ils n'ont point de
droit ni à celles qu'ils reçoivent, ni à celles
qui sont nécessaires pour y persévérer, l" La
première partie de cette proposition rentre
dans la trente -neuvième proposition de
Qucsnel : La volonté que la grâce ne prévient
point est capable de tout mat, impuis-
sante à tout bien. 2* L'état du péché où nous
sommes nés nous rend-il incapables des
vertus morales? 3* Quand une fois Dieu nous
a jus'.ifié par sa grâce, nous sommes ses en-
fants adoplifs , nous avons droit à son héri-
tage, et par conséquent aux grâces néces-
saires I our y parvenir. Saint Augustin , sur
le verset U du psaume vu, ne dit-il pas que
le secours que IMou donne aux pécheurs
est un secours de miséricorde , mais (jue ce-
lui qu il donne aux justes, est un secours de
justice? Juslum adjutorium quod jam juslo
iribuilur.
17' Page 332, i g. 20 : Ce dés'r (marqué par
ros prières ) n'y est souvent { dans le cœur )
que comme un désir humain, qui te termine à
notre intérêt, lou» ce qui se termine à notre
ialéiél n'est donc qu' humain , n'est donc
JANSENISTES.
703
point surnainrcl? Que devient donc l'espé-
rance chrétienne, essentiellement dislingnéo
de la charité?
18° On ne se présente pont assez à Dicst
dans la prière avec les sent n}ents de son im-
puissance; l'on ne désespère point assez de
soi-même et l'un n'est point assez convaincu
que nous ne ferons rien de bien s'il ne nous le
fait faire par la puissance de sa grâce, i" ()u
doit se défier de soi-même : mais doit-on
aus>i en désespérer? 2'' Le terme d'iw/)iti'5-
sance employé dans la première partie de ce
le\te ne modifie-t-il pas ces termes de la se-
conde, nous ne ferons rien de bien s'il ne nouait
le fait faire; en sot te que ces dernières pi-
roles signifient : Nous ne pourrons rien faire
de bien s'il ne nous le fait faire. Si c'esl-là ta
pensée de lauteur, il n'admet point de grâce
suffisante qui ne soit clficaee ; point de grâic
qui donne la puissance d'agir sans donner
l'action même.
19° Page kl'ô, lig. 10 : Toutes les vertus na
sont que divers mouvements de l'a:nour ds
Dieu. 1° Cela est-il b:en vr;ii de la foi? par
exemple : la volonté de croire qui précède
la foi, et que les théologiens appellent pina
credulitatis affcctus, est une espèce d amour;
mais cet amour n'a pas Dieu jtour objet,
mais la crédibilité du mystère propose à
croire. D'ailleurs, quand le pius cedulitatis
a/fectus serait un acte d'amour de Dieu, il ne
s'ensuivrait pas pour cela que l'acte de (A
fût un acte d'amour de Dieu. C est l'enten-
dement qui produit l'acte de foi, puisque ce
n'est autre chose qu'assensus rei' revelnict
dalus, au lieu que l'acte d'amour n'est pro-
duit que par la volonté; 2° quelqe.es lignes
plus î)as, cet amour de Dieu est appelé chn~
rite. On prétend donc que toutes ies-veitus
ne sont que divers mouvements de la cha-
rité. Rien de plus conforme aux erreurs de
Quesnel, de Jansénius et de Luther. Voyez
Quesnel, propositions 52, 57, 58.
20" Page WO, lig; 6 : La grâce n'étant
qu'une impression de cette lumière et de cette
charité qui est Dieu même, elle produit tou-
jours dans les âmes et la lumière et la charité.
11 paraît par tonte la suite du discours que
l'auteur parle ici et de la grilcc actuelle , et
de la charité délibérée que cette grâce pro-
duit. H veut donc que la grâce soit toujours
efficare, et qu'on n'y résiste jam;iis : c'est la
seconde des cinq hérésies île Jansénius.
21° Page '^87, lig. 20 : La grâce (il s'agit
de racluelle) n'étant autre chose que la clia-
lité, il y a plus de grâce o« // y a plus de
chariU\l\ est faux que la grâce actuelle ne.
soit autre chose que la charité. La grâce
est nécessaire pnur produire des actes de foi,
d'e;'pérance, de crainte, de religion, d'obéis-
sance, etc., mais il n'est point nécessaire que
cette grâce soit un act • iudelibéré de ciiarité.
Si cela était, en consentant à la grâce, je ne
produirais jamais d'actes de foi , d'espé-
rance, de crainte, etc., mais seulement des
actes de charité.
Traita de la grâce générale.
Tant que Nicole soutient la doctrine do
709
NJC
NO.V
710
Janséniiis, les j.iiiséiiislos i»Vn parlcul t\u'a~
vcc ^'lofîo ; ils l« ic{,'.it(Itinl comino un des
principaux dé'ouscuis (1(5 l:i vi rilc; mais s'il
s'écailc (aiil soil peu des pinuipcs d(j iiuir
srclc , pi)ur lors il se (rompu , il a loi l , il
KouliiMil uiwi (locli'iuo (jui n'est |>as soul(Mia-
l)lo. iVcsi VA) (|ni csl anivô par ra|)porl A son
^)'slô;llc do la lirâcc (/nit'rdit'. S(îlon eux , il
n (^'cril sur ct^ supH iiuo (l'une mnninii dblonix-
ganle, (/iioiiiue plus cajKiblc que personne de
bien défendre ce nijslcnief s'il élnil soulcnabic
(Kxatn. llii!ol., t. Il, cliap. Il, pago 187).
Que ( es MM. s'accordent avec cux-njôrnos.
Ils citent en cent endroits ce tli6olop;i(Mï pour
établir ce qu'ils avancent , |)o»iri5Uoi donc
disont-ils à ptéseni (ju'il ('?cril d'une nutnivre
éblouissante , ([u'il soutient ce qui n'est pus
soutenabb'! C'osl qu'en ciTet son sysliiine sur
la grâce générale ébranle tout le jansé-
nisme. On y reconnaît (pag. 9, 10, 11 et 12)
que la volonté de Dieu pour le salut des
lioainies est la même à l'égard de riiomuic
innocent et de l'homiuc tombé. On y admet
des grâces su fisantes; un véritable pouvoir
physique d'observer les préceptes sans une
grâce efGcacc, un pouvoir piociiain el immé-
diat de résister à la grâce; une volonîé véri-
table et sincère on Dieu et en Jésus-Christ
de sauver tous les hommes.
Cela posé, ou ce théologien élut d ns les
niômcs sentiments, lorsqu'il a écrit en faveur
du jansénisme, ou il ne les avait point. S'il
était dans ces sentiments, que faut-il penser
de lui pour avoir soutenu pendant tant d'an-
nées, et avec tant de chaleur, une doctrine
qui était très-opposée à ses véritables sen-
limenls, et qu'il croyait insoutenable? Mais
s'il n'était pas dans ces sentiments , il faut
donc avouer qu'il a changé sur la fin de sa
vie. Et en effet, on doit regarder le système
de Nicole sur la grâce générale comme un
vrai testament spirituel , puisque c'est une
déclaration solennelle des sentiments dans
lesquels il voulait mourir, et dans lesquels il
est mort. On assure qu'ilavait souhaité qu'on
le lit imprimer après sa mort ; cependant ce
traité n'a été donné au public que longtemps
après. 11 fut imprimé à Cologne , chez Cor-
neille Egmont en 1700, et depuis en 1715.
Or, tout cela étant connu des jansénistes ,
où est leur équité d'alléguer le témoignage
d'un auteur, pour établir un sentiment qu ils
savent certainement qu'il ne croyait pas vé-
ritable, ou qu'il avait abandonne? Que di-
rait-on d'un homme qui citerait sérieuse-
ment saint Augustin pour établir une doc-
trine, sachant très-bien que ce saint docteur
l'a rétractée sur la fin de sa vie? Pourquoi
donc emploient-ils en plusieurs endroits (1)
le témoignage de M. Nicole, du P. Thomas-
sin, du P. Luc Wadingt, franciscain, et de
l'abbé de Bourzeis, pour appuyer leir pré-
jagé, quoiqu'ils n'ignoreni pas que ces
théologiens ont solennellement rétracté les
sentiments favorables qu'ils avaient pour lo
jansénisme?
Au reste, quoique M. Nicole se soit ici
ouvertement déclaré con'rc le «ylèmo do
IM. Arnauld sur la grâce, el (|uoii|U il se soit
litrt rappioclié 'le la doclriru; il(! ll'lglise , il
IM5 s'est |)aH néanmoins cxpliiiué d'uni! rua-
ni(V(î a^scz cal!ioli(|U'', comme! l'a liémonlré
le l'ère général des cliartrcux, dans s«!S deux
Lettres sur les systèmes de M. ^lcol(•.
Nous croyons devoir mentionner ici l'ou-
vrage intitulé :
Li/rTiiK (i M. Nicole sur son princ'pn de In
plus (jrande autorité visible, dont il fuit la
vraie règle de foi.
(]et ouvrage e4 daté iln la solitude de l'au-
teur, le 1'' se()tcmlire 172<», et il a 12 (). in-V".
Comme le jirincipede M. Nicole sur la plus
grande autorité visible, incommode fort les
appelants, l'auteur de la Lettre prend uu
autre système et donne â tous les (ideles,
pour dernière règle. Je texte de Tlicriture.
C'est, selon lui , une règle, par laquelle i.s
doivent el peuvent juger de la doctrine que
tout ce qui est sur la terre leur enseigne;
par-là il érige à chacun un petit tribunal sa-
périeur à tiute l'Eglise.
Voici ce qu'on y avance, page 10 : // suffit
pour mon dessein de vous avoir montré que,
ni dùHs la Synagogue , ni dans l'Eglise , la
vraie règle de foi ne fut jamais ce que vous
appelez la plus grande autorité visible : ja-
mais les Juifs n'en connurent d'autres que
l'Ecriture sainte.
S'il parle de la tradition, ce n'est que fai-
blement, et comme un homme qui tient à
peu près sur ce point la doctrine des protes-
tants. On voit donc que l'auteur de celto
Lettre ne craint pas de tirer tout haut des
principes jansénicns les conséquences qui eu
suivent nalurellemenl. Ce qui a déplu aux
appelants, c'est qu'il dévoile avant le temps
leurs intentions secrètes. Ces intentions sont
de réduire tout à l'examen particulier, ainsi
que les calvinistes, l'Eglise n'ayant, suivanî
eux, quand elle est dispersée , aucune auto-
rité pour décider, et ne se trouvant presque
jamais assemblée.
NOAILLES (Louis-Antoine de), né en 1631 ,
fut élevé dans la piétéetdans les lettres. Après
avoir fait sa licence en Sorbonne avec distinc-
tion, il prit le bonnet de docteur en 1676. Le
roi le nomma à l'évêché de Cahors en 1679.
Il fut transféré à Ghâlons-sur-Marne l'année
d'après, et l'archevêché de Paris étant venu
à vaquer en 1693, Louis XIV jeta les yeux
sur lui p»ur remplir ce siège important.
Noailles parut hésiter à Taccepier ; mais
quelque temps après, non content d'acquies-
cer à sa nomination, il demanda et obtint
encore son frère pour successeur, dans le
siège de Châlons. L'archevêque de Paris fit
des règlements pour le gouvernement de s(în
diocèse et pour la réforme de son c!e gé ;
mais il ne ménageait pas assez les jésuites.
Il ne voulait pas être leur valet, suivant sea
expressions, et ceux-ci crurent , de leur
côté, avoir sujet de se plaindre de ce prélat.
Noailles avait donné eu 1683, n'étant encore
(l) Paix (Je Clcin. IX, p. 53.
7H
DiCTlONNAlIie DF.S JAWSENiSlE^:.
"12
qu'evé luo Je Cliàlons , une approbation aii-
Ihcnliquc aux liéflexions mornlex du P^rc
Quosiiel, ou plutôt il «mi avait continué l'-ip-
probalion ; car son prédécesseur, Fé ix Via-
lart, l'av lit ac.iordée pour son dio è e. De-
venu arclicvé(|uc de P. iris , il condamna , en
1()9G, le livre de l'abbé dd K;ircos , intitulé :
Exposition de la foi catholique touchant la
grâce. On vit paraîtr.> à celte occasion le
fameux Problème ecclésiasii'juc , allribué au
P. Do'.icin, mais que le P. Gcrberon croit avec
plus de vra soinblancc être d'un écrivain du
parti de Jansénius, dom Thierri de Viaixne*,
j insénisle des plus outrés, dit d'Aguesseau.
On examinait dans ce Problème : (i Auquel
fallait-il croire, ou à M. de Noailies , arche-
vêque de Paris, condamnant l'Exposition de
la foi , ou à M. de Noailies , évéque de Ch fi-
lons, approuvant les Réflexions morales? »
Il est ai<é de concevoir que l'archevêque fut
irrité; et comme il ne doutait pas que ce ne
fût l'ouvrage d'un jésuite , il en fut animé
contre ces religieux. DansPassemblée de 1700
à laquelle il présida, il fit condamner 127 pro-
positions tirées de différents casuisles, parmi
lesquels plusieurs étaient jésuites , mais qui
n'avaient fait que suivre et répéter de plus
anciens [Voyez Arnauld). La même année il
fut nommé cardinal. On proposa en 1701 un
problème théologique, (ju'oii appela le ras
lie conscience par excellence. « Pouvait-on
donner les sacrements à un homme qui au-
rait signé le formulaire, cii croyant dans le
fond de son cœur que le pope et même l'E-
fîlise peuvent se tromper sur les faits?»
Quarante docteurs sii^nèrent qu'on pouvait
donner l'absolution à cet homme. Le cardi-
nal de Noailies ordonna qu'on crût le droit
d'une foi divine et le fait d'une foi humaine.
Les autres évêques exigèrent la foi divine
pour le fait, disant que ce fait étant le sens
d'un livre, il était nécessaire que l'Eglise
pût en juger avec certitude ; que les faits
doctrinaux ne peuvent cesser d'être du res-
sort de la foi, sans que le dogme en lui-
même y soit également soustraii. Cément XI
( Tut terminer la querelle en donnant , en
170o, la bulle Vineam Domini , par laquelle
il ordonna de croire le fait, sans s'expliquer
si c'était d'une foi divine ou d'une foi hu-
maine. L'assemblée du clergé de la même
année recul celle bulle, mais avec la clause
que les e'véques V acceptaient par voie de ju-
(jemnt. Celte clause, suggérée par le cardinal
de Noailies, indisposa Clément XI contre lui.
Cependant le cardinal voulut faire signer la
bulle aux religieuses de Porl-Koyal-des-
Champs. Elles signèrent, mais en ajoutant
/ que « c'était sans déroger à ce qui s'était fait
à leur égard à la paix de Clément IX. » Cette
déclaration fut mal interprétée. Le roi de-
manda une bulle au pape pour la suppres-
sion de ce monastère , et en 170!) il fut dé-
moli de fond on comble. Le cardinal (jui avait
dit plusieurs fois que Porl-Hoyal était le sé-
jour de l'innocence, se prêta à sa dcsiruction,
parce qu'il rrni voir cnsuile q«Jc c'était ce-
lui de lOpiniàireté. L'année d'auparavant
tlT08; , Clémejil XI avail por;c un décret
contre les Réflexions morales; mais le par-
lement de Paris y ayant trouvé des nullités,
il ne fut point re«-u en France. Les foudres
lancées contre Quesnel ne produisirent leur
effet qu'en 1713, année dans laquelle la con-
slilulion Vnifjenilus vil le jour. Le cardinal
de Noailies révoqua, l- 28 septembre 1713.
l'approbation qu'il av.jil donnée étant évé-
que de Châloiis au livre de Occsnel. Une
nombreuse assemblée d'évêques fut convo-
quée à Paris; tous acciptèreiit la bulle , les
uns purement et simplement , les autres
nioyenn !nt quelques ex|,lications , exceplo
sept qui ne vouldrent ni de la bulle , ni des
commcnlaires. Li- cardinal de Noailies se mit
à la lèle de ces derniers, et défendit par un
mandement du 2o février de recevoir la con-
stitution Uniijenitus. Louis XIV, irrité, lui
défendit de paraître à la cour, et renvoya les
évêques ses adhérenîs dans leurs diocèses.
La bulle fut enregistrée par la Sorbonne et
par le parlement. Mais après la mort do
Louis XIV, en 1715, lout changea de face.
Le duc d'Orléans, régent du royaume, mit le
cardinal de Noailies à la tête du conseil de
conscience. Ce prélat étant bien accueilli à
la cour du régent, les évêques opposés cà la
bulle appelèrent et réappelèrenl à un fu ur
concile, dùt-il ne se tenir jamais. Noaillea
a[)pela aussi en 1717, par un acle public, qui
fut supprimé par arrêt du parlement , le 1"
décembre de la même année. L'archevêque
renouvela son appel en 1718; et le H jan-
vier 1719, il donna une Instruction patto^
raie, qui fut condamnée à Kome le 3 aoûl
1719, par un décret du pape. Le régent con-
f)ndant l'erreur et la vé;ilé , ordonna le si-
lence aux deux partis. Cette loi du silence,
toujours recommandée et toujours violée, no
fil qu'encourager les opposants. L'expérience
de tous l»is siècles apprend que c'est toujours
à l'ombre du silence que les sectaires se for-
tifient : bien résolus de ne pas le garder, ils
envisagent comme un triomphe 1 crdic qui
l'impose à leurs adversaires; et c'en est vé-
ritablement un pour l'erreur, que de voir la
vérité captive, tiependant le moment du Sei-
gneur arriva pour le cardinal. Il reconnut
tout à coup, comme il s'en expliqua haute-
ment, qu'on l'avait engagé dans un parti de
factieux. Les remords qu'il éprouvait depuis
longtemps, joinis à près de quatre-vingts
ans d'âge qui le menaçaient d'une mort pro-
chaine, le déterminèrent a écrire au pape
Benoit XIII, en termes trop édifiants , pour
qu'on les trouve déplacés, quelque soit l'en-
droit où on les rapporte. Après avoir dit que
son grand âge ne lui permettait guère do
compter sur une vie plus longue, et que les
approches de l'éterniié dcmandaicnl de lui
qu'il se rendît enlin aux désirs du chef de
l'Eglise : « Dans cette vue, poursuivait-il,
je vous atteste, en présence de Jésus-Chri>l,
que je me soumets sincèrement à la bulle
Ùniijrniius , que je condamne le livre des
Rrpcxions morales , et les 101 proposilioiis
qui en ont éié extraites , de la même ma-
nière qu'elles sont (ondamnées par la coii-
slitulion ; cl que ie révoque mon Instruction
745
NOA
NOA
7U
pistoYdU, ;\vcr. (ont cr qui a p.ini soiH ii>()n
nom coMlio ( «Mlo hiillc. Je piotncls ,\ N Oiro
S'inU'l6, conlimic-l-il , d(! (xihlicr .m plus
tAl un iii.iiniciiiciil pour I.i laiic ol).sorv('r
dans mou (li()(H>.s('. Jo dois encore lui avouer
que depuis que , par la ^ràco du Seifçueur,
j'ai pris celle r^'soluliou, je me sens inlini-
nuMit souiap;^! ; (iiie les jours sonl devenus
plus sereins pour nu)i ; que mou Aine jouit
d'une paix el d'une Ir.uujuiilil^ que je iuî
goûtais plus de|)!iis lou;i[len)|)S. » l'ouïes e.os
1)ronjesses furent poiicluellcuuMit remplies,
.e cardinal archevêque se prcMa à tout; il
léiracla son appel, et son mandement d(i
rélraclaiion fut afiiché le 11 octobre 17:}H.
Les jansénistes, allerrés de ce coup inat-
tendu, (herchèrcnt à en allénuer l'cllet.
Voyez ci-après, dans le catalogue des livres
doiii on ne connail pas les riUlcurs, l'arliclo
Actes, lellres et discours, etc. M. le cardinal
de Noailles mourut en 17-21), à 78 ans. Ses
charités étaient iminvnses; ses meultles ven-
dus et toutes les lUilres dépenses payées, il
ne laissa pas plus de 500 livres. 11 aimait le
bien et le laisait. l)ou\, jigréable dans la so-
ciété, brillant même dans la conversation ,
sensible à l'amitié , plein de candeur el de
franchise, îl attachait le cœur et l'esprit. S'il
se lai sa quelquefois pré\enir, c'est qu'il
jugeiiit les autres p ir l'elévaiioii de son âme,
ci celle âme était incapable de tromper. Ses
adversaires crurent voir eu lui un mélange
de grandi ur et de faiblisse, de courage et
d'irrésolution. Plein de bonne foi , il soute-
nait des gens qu'on accusait d en manquer.
Il favorisiiit les jansénistes, sans l'être lui-
même. Quoiqu'il luttât contre le pape et
contre tous les évêques du monde catho-
lique, à quelques appelants près, on élait
parvenu à lui persuader qu'il n'avait pour
adversaires que les jésuites ; ce qui paraî-
trait incroyable, si on ne voyail celte sin-
gulière persuasion consignée dans ses pro-
pres lettres et celles de ses correspondants.
« 11 n'y a contre vous qu'un soupçon , »
(lui écrivait madame de Maintenon, en ré-
pondant à une de ses lellres) , « est-il impos-
sible de l'effacer? Tout ce qu'on dit contre
vous se réduit à la proti clion secrète que
vous accordez au parti janséniste. Personne
ne vous accuse de l'être; voudricz-vous plus
longtemps être le chef et le martyre d'un
corps dont vous rougiriez d'être membre?
Jamais les jésuites n'ont été plus faibles
qu'ils le sonl. Je vois la force que vous au-
riez si ce nuage de jansénisme pouvait se
dissiper. On est averti que vous avez des
commerces directs el indirects à Rome, avec
des gens qui ont été les plus acharnés pour
Jansénius et contre le roi. Croyez , mon-
seigneur, que tout lui revient, el qu'il n'a
aucun lort de vous soupçonner. Ce n'est
point sur les discours de votre Père de la
Chaise, etc. »
Des mandements, instructions, etc., de
M. le cardinal de Noailles, nous mentionne-
rons les pièces qui suivent :
M^i^DEMENT.... du 15 avril 1709 , portant
Dictionnaire des Hérésies. JI.
pfrmism'on (Vimprimer unn lettre th. frit
M. l'cK^ijuc (le. Aleiiux aux mlitjieu.'-en de
Port-Uoyal. i'aris, Josse, 170".», in-'»*.
I.i'.TTUK.... aux relii/icuscs de l'ort - [loyal
dis Clinwps , qui ne se sonl punit ciieorr
soumises , avec divers actes el lellres de
celles qui sonl rentrées dans l'ohéissaucc à
VJùjlisc. Paris, Josse, 1711 , in-l:i.
Lkitiik... à M. Véreijue d'Af/en, en dote du
20 décembre 171 1 , pour se plaindre de iac-
cusalion de jansénisme , intentée contre lui,
(i rorra ion principalement de r approbation
qu'il a donnée au livre des Uéllexions mo-
rales. Paris, I\luj;uel, 1712, in-8".
OunoNNANCE... du 28 avril 1711 , portant dé-
fense de lire les ordonnancs cl mandements
de M!\I. les évéïjiies (c Luron, de la Ilo~
chelle et de Gap. In-8".
Mandemknt... du 28 septembre 1713, portant
défense et condamnatiim du i\ouveau Tes-
tiiment en français , etc. Paris , Josse, 1713,
in-4°.
Lkttrk pastorale cl Mandement... du 25 /V-
vrier 171V, ait sujet de la constitution de
N. S. P. le Pape, du S septembre il 13.
Paris, Goignard , 1714, in-i».
Lorsque les docteurs de Forbonne s'as-
semblèrent le 1" jour do mars 1714, pour
faire insérer la Constitution dans leurs re-
gistres , suivant les ordres du roi, M. le
cardinal de Noailles leur lit distribuer à l.i
porte de leur grande salle, à mesure qu'ils
entraient, le mandement dont il est ici
question.
Cet ouvrage est donc un signal de révolie
contre une constitution dogmatique, accep-
tée par le corps épiscopal , revêtue de l'au-
torité royale , enregistrée dans les parle-
ments ; et M. de Noailles est peut-être le pre-
mier évêque du monde, qui ait osé dans ses
mandements défendre , sous peine de sus-
pense, de recevoir une constiluiiou si au-
thentique. Cependant celte menace de sus-
pense fit une si vive impression sur un doc-
leur nommé ^/gres, qu'il s'écria avec frayeur:
Nolo mari suspensus ; et pour le coup, la
crainte d'une excommunication injuste , et
même nulle, l'empêcha d'e faire son devoir.
Ce Bigres était censeur royal, et ne voulait
approuver aucun livre où il fût dit que la
sainte Vierge est au ciel en corps et en âmf
et qu'elle a été conçue sans pé( hé. Un l,
homme ne pouvait manquer d'obéir volon-
tiers au schismaiique mandement dont nous
parlons. Au reste , ce mandement fut con-
damné à Rome, le 2G mars 1714, comme étant
au moins captieux , scandaleux , téméraire,
injurieux au saint->iége apostolique, sentant
le schisme et conduisant au sc/nsme.
Ordonnance du 12 novembre 1716, portant
révocation des pouvoirs de coniésser et de
prêcher dans le diocèse, ci-vlevanl accordés
aux religieux de la Compagnie de Jésus.
Paris, de Lespine, 1716, in-12.
Acte d'appel... du 3 avril 1717, de la Cons-
titution du 13 septembre 1713. ln-12. Il fui
23
715 DICTIONNAIRE DES JANSENISTES
ronJaninc à l\o:ne. — Autre éililion : Acte
d'appel... du 3 avril 1717, au pape mieux
conseillé , et au futur conci'e général , de
la constitution de N. S. P. le pape Clé-
ment XI, du 8 septembre 1713. en français
et en latin , arec l'acte d'adh.ésion fî'' feu
M. Vévéqu^ de Lectoure (T. L. de Polas-
lion), du i'' juin 1717, àcet appel ; sa le'.lre
à M. le cardinal de Noailles , du \ juillet ,
en lui enioi/ant son acte d'adhésion , et la
réponse de cette éniinence , du id juillet de
la même année 1717. In-4°.
716
nouvel appel au futur concile, comme étant ^
dil-il, le seul moyen de recouvrer la confiance
de ses diocésains.
LErjuE... du premier orlobre 172i, àN.S.P.
le pape Hcnoil XIII , au commencement de
son pontifient. En lalin et en français ,
in-i°.
Mandement... du 3 avril 1717, pour la publi-
cation de l'appel quil a interjeté de la cons-
titution Unigcnilus. Pjris, J. B. de Lcspine,
1718, in-V".
Lettre... à N. S. P. le pape, da'2, juin 1717,
en réponse à celle de Sa !' ainletc. Paris, J . B.
de Lespine, 1717, \n k".
Mandement... du 3 octobre 1718, pour la
publication di: l'appel qu'il n interjeté des
lettres du pape Clém nt XI, du S septembre
illS, qui commencent par CCS mots : Piist >-
ralis olficii, Paris, J. I>. de Lespine , 1713,
iu-V.
pREMiÈnE ivsTRUCTioN postoralf... d i \ï jan-
vier 1719, surit coustitulidn Unij^cnilus.
Paris, J. B. de Lespine, 1719, in-i".
Elle fut condamn 'e ù Home , le 3 août
1719. Le décret por;c que N. S. P. lo p ;pc;
ayant appris qu'il paraissait un livre inii-
lulé : Première Inilruction de S. E. M. le
cardinal de N.»ailles , etc., après ravoir fait
examiner J etc. Sa Sainteté condamne ce lirre,
comme contenant une doctrine fausse , cap-
tieuse, séditieuse, scandn'ense, présomptueuse,
téméraire, injurieuse aux évéquis, surtout de
France , et à la chaire apostolique , erronée ,
qui favorise les liérétique< , les hérésies, les
sctiismitiques , et même hérétique et scliisma-
tiijue , etc.
' Le 6 .septembre 1719, intervint un arrêt de
la cour de parlement, qui ordonne la suppres-
sion rf'un décret de Tln/uisition de Rome, du
3 août 1719 , condamnant cette première ins-
truction pastorale.
Seconde ivstriction pastorale... au sujet de
l'appel qu'il a interjeté de la constitution.
1719, in-V.
Mandement... dn "iaoïil 172 >, po\(r la publi-
cation et acceptation de lu constitution Uni-
genilus, suivant les explications approu-
vées pir un grand nombre d'évêiues de
France. Paris, J. B. du Lespine , 1720 ,
in-V.
Au mois d'avril 1721 , il parut conlro ce
inandi-mcnl un écrit iulilulc : Projet d'ins-
truction pastortUc de S. L'n>. M. le cardinal
de Noailles, où l'on expose les motifs qu'elle
n d'appeler des erpHctlions sur la bulle Uni-
genilu-., publiées le '2 août 1720. L'auteur at-
taque raicoiijinodiMncnt par les propres pa-
ru.es de M. le cardinal do Noailles, lirées de
dilTtHMts écrits (lu'il a publiés depuis la
coQililuti'.'n. 11 lui conseille d'iulcrj' 1er un
Déclaration... dans laquelle il explique te
désistement qu'il a donné au sujet de son
opposition au bref de Sa Sainteté, du 17
décembre 1727 , eonfirmalif du concile
d'Embrun , et désavoue et proteste contre
tout acte, mindement , ins,ruction pasto-
rale, déclaration qu'on pourrait tirer de
lui , et qui serait contraire à ce qui est con-
tenu dans la lett c des douze évêques au roif
du 2S octobre 1727, 1728 , in-k \
Mandement... du 11 octobre 1728, pour l'ac-
ceptation et publication de la constitution
du pape Clément XI , du 8 septembre 1713,
avec ladite, constitution. Paris, Fr. .Muguet,
1728, in-V.
Ordonnance... pour lever les défenses portées
par celle du 12 novembre 1710, contre les
Jésuites. Paris, J. B. de Lesoine , 1729,
in-i".
llixuEiL de mandements , ordonnances , ins~
tractions et lettres pastorales. Paris J.B.
de Lespine, 1718, in-i°.
Recueil de plusieurs écrits importants , au
sujet des différends de M. le cardinal dé
A'oailles, tant avec (es évêques de Luçon et
de la Rochelle, qu'avec les jésuites, ln-12.
Les écrits du M. de Noailles en ont occa-
s onnc bcauiotip d'autres ; plusieurs sont
mentionnés dans divers articles de cet ou-
vrage , noIaminiMit dans r.iriicle Curés de
Paris. Nous parlerons ici des ouvrages sui-
vants :
Lettre en vers libres à un ami, sur le
mandement de M. l'archevêque de Paris,
portant défense de lire le iSouveau Tes-
tament , traduit en français , imprimé à
Mons.
C (St une des plus insipides i)roduclions de
la secte. En voici le début :
Puisque vous désirez qu'ici je vous expose
Le n(iu\('au tnaii lenieul qui taittle l'imbarras,
Tout (ie lion ci' u'csl pas grand' cliose,
l",l cel.i ni; luénle pas
Que jt! vous en écrive eu prose ;
Mais dans quelques vers seulement
On peut examiner ce nouveau niaudcment.
Telle est la poésie de Port-Uoyal.
1\em 'NTRANCE dcs fidclcs du diocèsc de Pari»
à /!/. leur archevêque, au sujet de son or-
donnance du 29 septembre 172-). A Paris,
2(i octobre 1729.
On ne peut donner ici une idée pliis exacte
de ce libelle , qu'on niellant sous les yeux
du lecteur quc!tiucs-uns des traits remar-
qiabies dont le peignit M. Gilbert de Voisins»
avocat général , en rc(jucrant sa condam-
nation.
■17
M)A
NOE
713
VnanUxir ntionijinn , dit co in,'i{?istr.it , du
fond de son obscurit.', cnlirpiead de faire
pmlcr un peuple entier; et en lui prêtant ses
paroles , /■/ entreprend de lai insjiirer en vjj'et
SCS pernicieux sentiments. On n'aperçait dans
cet onVKige que téniérilé , qn'emporiemenl et
que scandale: il ne se contente pas de se dé-
clarer contre l'ordonniince de M. l'arcluvéque
de Paris, du 1i » scptendtre dernier, il attaque
en même temps sa prrsonne et lu droiture de
ses intentions, ^ous vous plaindrions, dit le
libelle , si vous ii'élicz (jui; séduil ; mais vutro
loi s'est apciçuo du piof^i^ (ju'ou veut lui
londre. Le^ reproches injurieux d'affectation ,
de dêquisenient , de manvaise foi, de fausses
insinuations , de dclours artificieux , sont les
expressions qu'on ij trouve à chaque paqt
contre ce prélat. Les êvê(iucs de France sont
encore moins épargnés. Sans égard ni pour
leur dignité, ni pour leurs pcrst.nnrs, on met
en œuvre les couleurs les plus noires pour les
décrier. Il n'est point d'invectives ni de traits
enve7iimés qu'un ne rassemble contre eux.
Pour comble d'attentat, on ose s'élever contre
le (orps de l'épiscopnl , et il semble qu'on
aspire à le rendre odieux et m 'prisablc.
L'auteur s'abandonne à des déclamations et à
des inieclives conlip. la conflilution Unigc-
nilus. // avance sans détour les maximes les
plus dangereuses. Il est faux, dit-il, qu'on
loule circonstance, l'autorité du chef cl du
corps des pasteurs doit rendre notre sou-
mission tranquille et exemple de S(ru[iule.
Après tout, dit-il encore, et ce sont ses pro-
pres termes, pourquoi ne défendrions-nous
pas la vériic contre le pape el contre tous
les évoques qui la combattent en clïel?//
annonce ouvertement que le corps de Vépis-
copat peut tomber dans l'erreur, et rensei-
gner ; qu'il peut être instruit , corrigé , jugé
par le peuple même. C'est là le but que l'au-
teur semble s'être proposé d ms son ouvrage ,
où il renverse les fondements de l'autorité in-
faillible de l'Eglise.
Eu conséquence de ce réquisitoire, un ar-
rêt du parlement rendu le 23 février 1730,
condamna ce libelle , rempli du plus pur
presbyléraiiisme, à être lacéré et jeté au feu
au bas du grand escalier du palais.
Actes, ht très et discours de feu M. le cardi-
nal de Nouilles, qui montrent l'opposition
qui se trouve tntre les sentiments constants
el uniformes qu'il a conservés jusqu'à la
mort, et le mandement d'acceptation de la
bulle du 11 octobre 1728, qui a paru sous le
nom de S. E.
Ce recueil, daté du 12 septembre 1729,
contient 23 pages in-4% y compris l'averlis-
scment el la conclusion.
La soumission do M. le cardinal de Noail-
ies à la bulle Unigenitus, et son mandement
d'acceptation, furent un coup de foudre pour
les novateurs. Ils tâch rent de l'éluilcr en
pubiiant deux déclarations de ce cardinal;
mais ces déclarations furent démontrées
fausses; et MM. les vicaires généraux, le
siège vacant, publièrent une lettre imprimée ,
Où ils prouYèieal avec la dcr.wç.çQ évideace, ,
1" que (c mandement du 11 ix lobro al le
véritable ouvrage du cardinal, le fruit de sei
marcs et loni/acs réflexions , et l'e.réciition
d'une volonté délenninée et cnislantc ; 2' que
les déclarations que l'an oppose à ce mande-
vient solennel portent tous les caractères dé-
crits supposés.
C'est contre de si aulli('nii:încs témoigna-
ges (|ue le parli a dressé ce recueil artinc.icux
de pièces fausses ou sur[)riscs : mais pour
me servir des paroles du nouvellisie de la
secte, en les appliquant mieux (|u'il ni; fait
et en les loui n.int contre lui : // est difficile
à l'erreur de se soutenir, même avec tous les
appuis de l'art, contre les charmes naturels de
l'ingénue vérité.
NOAlLLliS (Gaston-Jean-IJaptistk-Louis
de), frère du précédent, auquel il succéda
sur le siéi^e episcopal de; Châlons ; il le sui-
vit dans son opposition à la conslitulion Uni-
genitus, m.iis ne l'imita point dans sa réunion
avec le corps des pasteurs. Il donna : Lettre
et mandement.... au sujet de la constitution,
te 15 »?uir.« ni^î-, Cl'I éoril fut condamné à
Rome, avec une pareille piùce de l'évéfiuo
de Boulogne et une aulre de l'évéïiue do
UajOime; ces trois écrits donc furent con-
damnés à Ilomc le 2 mai 1714, comme cap-
tieux, scandaleux , téméraires , injurieux au
sainl-siége, approchant du schisme cl ij in-
duisant, erronés et sentant l'hérésie. Gaston
de Noailles mourut en 1720, à l'âge de 52
ans.
NOÉ (Marc-Antoine de), naquit en 1724,
au ehâleau de la Grimaudière , près de la
Rochelle. Il fut dépué à l'assenillée du
clergé de 1762, el sacré évê lue de Lescar en
Béarn, le 12 juin 17G3. Pendant la révolution
il se relira en Espagne, puis en Angleterre,
où il publia, en 1801, un - édition de ses
œuvres, en un vol. in-12. Il donna !<a démis-
sion la n.êine année, lorsqu'elle lui fut de-
mandée par le pape pour faciliter l'exécu-
lion du concordat, el repassa peu après
en France. Au mois d'avril, il fut nommé
à l'évêché de Troyes, oii il ne fit, pour ainsi
dire, que paraître ; car il mourut le 21 sep-
tembre 1802.
M. de Noé fut un des quatre évêques qui
n'adhérèrent point aux actes du clergé de
1765, et celte affectation à se séparer de l'im-
mense majorité de ses collègues parut tout
au moins une sing larilé. Les tr is autres
évoques dont M. de Noé suivit l'exemple
passaient pour ê re favorables à un cert.iin
parti, et s'il ne l'était pas lui-même, il eut le
tort de céder dans cette circonstance à une
influence domestique. Le chevalier de Noé,
son frère, qui avait beaucoup d'ascendant
sur son esprit, se conduisait, dit-on, par les
conseils du P. Lambert ; c'est ce qui explique
quelques démarciies du p élat, c'est ce ([ui
rend raison enire autres de ce discours sur
l'état futur de l'Eglise, oik M. de Noé a re-
vêtu d'un beau style 1 s idées du millcna-
risme. Ce discours devait être [)rononcé à
l'assemblée du clergé de 1785; mais il ne lo
, lut paS; parce qu'on sut qu'il y était qucsliou
710
DICriONNAmE DES JANSENISTES;
720
de (léfi'Clion, de menaces et de conjoclures de Nalhan cl do Jean-Paptiste, cl qu'il leur
;irl)Hr;iircs ot non approuvées. Il nurail 6lé
fort déplacé qu'on eùl avancé devant ras-
semblée du clergé des opinions inventées ou
liropaçées par des novateurs et des sectaires,
et les évcques (irenl leur devoir en empc-
chant ce scandale.
Oi a donné en 1817 on 1818. une nouvelle
édition des OEuvres de M. de Noé. Paris, l
■vol. in-8".
Ces (VHvres se bornent A quatre dii^coxirs
de quelque étendue, à tiois mandements un
adressâmes vérités les plus dures. C'est une
supposition Irès-fatisse, comme on peut le
voir par le discours même. Nous avons dit
pourquoi il no fut pas permis à M. do Noé de
le prononcer. L'éditeur n'est pas mieux in-
formé sur le Recueil des passages dont il 'n'a
pu, (lit-il, découvrir quel est l'auteur. Ce Re-
cueil est du P. Lambert, dominicain , qui
fournil au prélat l'idée cl probablement les
matériaux de son discours. Le môme théolo-
gien est auteur do r/s'aposj/ion des prédictions
peu importants, et à d'autres pièds. Les dis- cl des promesses faites à l'Eglise pour les der
cours sont : 1" celui dont il a été question niers temps de la genlilité, que l'edileur cite
loul à l'heure, sur l'état futur de l'Eglise; ég.iloment sans savoir à qui l'attribuer. Liifin
2° celui qui fut prononcé à Auch en 1781, il fail mention de VAvis aux catholiqurs, pu-
ponr la benéiiiciion des guidons du réjïiment blié à Lyon, par Desfours de la Gcnelière, et
du roi; 3" celui pour le jubilé de 1775; cl il a l'air d'ignorer que ces divers ouvrages
1" celui pour une confirmation à Londres, en viennent d'un parti condamné pour ses er-
1799. Le |)remier cl le second sont les plus reurs, ot non moins condamnable pour les
travaillés de tous. illusions où il est tombé dans ces derniers
Le discours sur l'état futur de l'Eglise est temps.
divisé en doux parti s, les promesses et les
menaces. Chacune renferme des choses bel-
les et vraies, mais mêlées de conjectures ol
d'idées particulières. L'auteur exagère le he-
Boin d'un renouvellement qui doit, selon lui,
s'opérer par les juifs; il s'étaic de l'autorité
de liossuel, sur lequel on ne ciio que des
anecdotes sans autorité (1). 11 annonce l;i dé
Parmi les autres pièces qui composent la
collection des OEuvres de iM. do Noè, nous
mentionnerons sa traduction ou plui 61 sa para-
phrase dt; l'Epîlre do Sc'gnl Paul aux Romains.
Il ajoute ot supplée beaucoup de choses
au texte de l'Apôtre, et on voit clairement
dans ce travail l'inienlion d'insinuer les
mrmes doctiines que dans le Discours sur
rctioii do la geiitilité,el l'établissement d'un l'ctat futur de l'Eglise. L'auteur fail en plu-
nouveau règ ic do Jésus-Christ, lîn in il ré- sieurs endroits vi lenco au texte pour auto-»
chaurfc à ce sujet les idées dos anciens mil- riser son i-cnlimcnt.
lénaires et de quelques écrivains modernes
qui, condamnés par l'Eglise, s'en vengent
en laccusant de vieillesse ot de siéri ilé. et
appelli-nt des changements à 1 couvre du Fils
de Dieu même. L'éditeur loue beaucoup ce
discours, qui est effectivement bien écrit,
mais dont le mérite est au-dessous dos éloges
qu'il lui donne : il y a lieu do croire qu'é-
tranger aux tnalières ecclésiastiques et aux
notions de la théologie, il n'aura pas rem.ir-
qué dans ce discours co qui s'y trouve de
singulier ol de systématique. Il se montre
mal inslruil de <iuelquos faits qu'un pou p us
de recherches lui aurait fail ci-nnaîtro. 11
dit : Ce discours ne fut pas imprime ; je n'en
rapporterai pas les rais ^ns, parce que l'éloge
d'un liommc; vertueux n'a pas besoin de s'é-
taytr de la satire du vice. Il y a bien do la ma-
lignilé dans celle discrétion prétendue cha-
ritable, qui laisse croire qu'api)aromment
M. de Noé tenait à ses collègues le langage
NOE-MKNAIID (Jka\ de la) , prêtre ap-
pelant, n iquit on 1650, fut avocat, entra
quebiue temps dans 1 Oratoire , reçut la
prêtrise cl fit des conférences à la c im-
munaulé de ï><iinl-Clémenl, à Nantes, où il
fond i une maison de refuge. Il avait du
mérite et des verlu>. Le parti le revendi-
qua, il on voulut f lire un saint, un thauma-
turge. Outre un article dont il est l'objet
dans le Morvri de Coujet, et dans lequel il
est lo»ié avec une aiî;ctalion prononcée,
un écrivi.iu du paili le présen a à l'admira-
tion du monde, dans un livre inlilulé :
\)v. de M. de La Noë-Menard, prêtre du
,diocè^e de Nantes, elc, avec l'Histoire de
son culte et les relations des miracles opè-
res à son tombeau, liruxelles, Vandcragen,
iTSk, in- 12, 238 pages.
, Cet ouvrage ne put oaraître en 1718 avec
(I) iBoss»el,dilM. Picot (Ami de la Heli{iion,lom.
VI, pag. lt)5), clioqué d'erileiidre les décl;nn.ilions
«les proleslanl^ de son temps, (\m prétendaienl irou-
ver la l{al»yloiie de sainl Je.i.i dans I Ap icaiypsc,
cnirc|)ril de venger l'Ei^lise de Jeslls-(,h^i^l cl la
cii.iirc de sainl l'icrrc, et il esl rem uquablo que de-
puis les plus célèbres pioic^tinis oui à peu près
abaiid >iinc leur odieiis • inierprélaiion, qu'un lioinmc
qui se disait caiii()li(|iie, a puuriaiil o^é recueillir et
renouveler dans un écril rèceiil enfanU; par le plus
firodigieux égarrnirni (M. l'ic>l veiii sms douic par-
er du P. I>;nnl)erl). Kl Ce qui :ijoule le ridicule au
délire, c'eSi (jne m lionimii de paili cl 1rs sien^ n'ont
pas craini de s'appuyer de l'aulonlé de li<issiiel. Ils
tyo\X5 racoiUcm partout une convor«a'ion «nppnsée de
Rossuel avec Dngiict, oîi ils le font abonder dans
leur sens; mais, comme le dil l'abbé Ilémey, ce
n'esl pas niènv Diiguet qui rappone cette conversa-
lion, c'csi Snaiten, dans nne leilre qui n'esl pas de
lui, ei qu'on stil être l'ouvrige d'un convulsionnaire,
nonuiiè le P. de Gennes. Voila l'aiiloriié sur laquelle
on prèle à Btosiiel une opinion indigne d'un homme
si judicieux, si éclairé el si e\aci. Le niillénarisme
de Bossiiet esi un»- siippo-itinn dénuée de fonde-
nienl el (l(> vraiseinblaiico. Quant à l'application qu'il
fan de> diflcrenles parues de la propliéiie aux évé-
mmenls de l'hisioiie, il ne propose ses conjectures
qu'avec ime mndcsde (pu fiil voir encore combien
il ciH clé éloigné daiitoriser des hypothèses liardiei
cl contraires .'i l-i tradition. »
721
NOl
OPS
(>>
privilf^lïo, pnico qu'oii oxifïi'.jit dos coiuli-
iioi\H (|ii(> i'aiil<>iit' lie voiiliil p.'is .icci'pttM'.
II n'a 6U'> pultlio (iu'i'ii I7.!'i, sans |)rivil('u;o
ni .'ipprobiitioii, cl toi (pi'il osl sorli des
m.'iius (lo son raii:iii(|ii(^ a<it>'iir. I.o- p.-i;;os
155 ol suivantes sont oni'.loyoos à c«!l(; 'fcr
l'app 1 du sii'urde La N(»(«. // sonhlr, dil-on,
|)aj;o liiO, (/ne /}/. (/(• La N<>i'' nrliiil retenu
dans ce momie que pour i/ faire, celle sainlc
nclion. Après cela, on cnlicprond do lui faire
faire dos niiraclos. l.a scclo. coniino un s.iil,
cherchait à tnulli[>lior sos Ihaumalurj^os ,
mais inntilomoni : Paris était lotnhô, ol sos
petits copistes a'eureat aucun succès. Voyez
Levieu, Uousse,
NOIU (Jk\n le), fameux riianoino et lliéo-
lo«;al de Séoz, était (ils d'un consoillor au
présidial d'Alençon. Il prêcha à Paris et on
province avec réputation. Il eût pu conti-
nuer d'employer utileuionl ses la enis, si
une 0()posiiion tout à fait déra sonnabic aux
décisions de l'Kglise no l'eût brouilli' avec
son évoque, qui avait donné un mandeniout
pour la publication du formulaire. Il eut
l'audace de l'accuser do })lusiours erreurs
dans des écrits publics. Ses excès indit!;nô-
rent les gins de bien. On iioiuma des com-
missaires pour le jufjer, et, sur la repré-
sentation de ses libelles, il lut condamné le
2i avril 168i, à f.iro amende honorable de-
vant l'église métropolitaine de Paris, et aux
galères à perpétuité. Quelques jours après
ce jugement, les jansénistes qui l'avaient
éftaré à ce poit.t, firent courir une com-
plainte latine, dans laquelle on disait «(|u'il
était noir de nons, mais hinic par ses ver-
tus et son caractère. » Cependant la peine
des galères ayant été commuée, il fut con-
duit à Saint-Malo, puis (ians les prisons de
Brest, et enfin dans celles de Nantes où il
mourut en 1692.
L'ÉvÊQUE DE covn opposé d Ve'céque aposto-
lique. Premier entretien sur ^ordonnance
de M. réi éque d'Amiens contre la traduc-
tion du Nouveau Testament en français, im-
primé à Mons.
Cet Entrelien est daté du 2 janvier 1674.
Item, Second entretien, du 9 janvier de la
même année. Brochure in-i", lune de 30,
l'autre de 31 pages. 11 y a six Enlretinxs
dans l'é'iition in-12, en 2 volumes. Co-
logne, 1682.
Kion n'es! plusméprisal)lecn soi, ni plus
injurieux à l'épiscopat que ces Entreliens.
L'abbé qui y joue le rôle principal, trouve
sept nullités dans l'ordonnance de M. d'A-
miens.
l.a [iromière, parce qu'elle est émanéfi d'un
ér^qui' (fui II passé de lé vérin' de (ilandèves à
celui d'Amiens.
La socondo, parce qu'elle dp vku que dann
le livre (ui< un endroit sur lequel pnle la con-
damnation.
La troisième, parce qu'elle f.iit mention
(!'((/( bref du pape contre la traduction de
Mons, locjuel est peut-être nul. Or, exposer
un bref du pape aux dnutes qu'on doit avoir
de su vérité et de su validité , c'est une con-
duite injurieuse à Sa Sainteté.
La (|ualriômo, parce qu'elle est injuricU'-
$e au roi,i\\x\, à la vérité, a snpprifué par
un arrêt du conseil, la tiaduclion de Mons,
mais qui depuis a donné la paix à ces me$-
s leur s.
La cinquième, parce qu'elle est injurieuse
à tous les évéques i!e l'Eglise, la traduction
de Mons ayant été approuvée par M. l'évéque
de Namur et M. l'archevêque de Cambrai.
La sixième, parce qu'elle est téméraire et
précipitée, M. d'Amiens n'a}ant peut-être
pas lu l'arrêt du conseil et le bref dupape dont
il parle. \
La septième, parce que dans cette ordon-.
nance il est dit que les traductions de l'E-
criture sainte imprimées sans permission sont
dangereuses. D'où il faut conclure quo la
Iratluction de Mons, que condannie ISI. d'A-
miens, ayant été imprimée avec permission,
Tordonnance se contredit elle-même.
Tout le reste do ce libelle est un tissu de
raisonnements de la même force, toujours
exprimés de la manière la plus indécente.
HÉnÉsiE de la domination épiscopale , ou
Lettre de M. Le Noir, théologal de Séez, à
Son Altesse Royale madame la duchesse de
Guise, 1682, in-12, sans nom de ville.
Jean Le Noir franchit ici toutes les bornes
de la pudeur, non-seulement à l'égard de
son évêque et de son métropolitain, mais
encore à l'égard de tout le corps épiscopal
et de l'Eglise elle-même. Jamais peut-être
hérétique n'a parlé de l'épiscopat d'une
manière plus injurieuse et plus outra-
geante. On en jugera par cet échantil-
lon qui se trouve à la page 152 : Les
hérétiques nous demandent tons les jours,
madame, où est donc notre E<]lise? Nous ne
saurions leur en montrer d'autre qu'une dé"
chirée et déshonorée par ses propres enfants,
Jl y a plus de deux cents ans que l'Eglise a
éié réduite à un si pitoyable état par la
domination épiscopale, que ce proverbe est
devenu commun dans la bouche de tout /«
monde, que l'Eglise ne pouvait plus êtro
gouvernée par des réprouvés.
o
OPSTRAET (Jean), né à Déringhem, dans
le pays de Liège, eu 1631, professa d'abor l
la liiéologie dans le collège d'Adrien VI, à
Louvaiu, ensuite au séminaire de Malincs.
Humborldo Précipiauo, arcliovêque de cotte
YJUe, instruit de son ailaehctuciil ù Jansé-
nius et à Quesnel, le renvoya, en 1690;
comme un homme dangereux. De retour éi
Louvain, il entra dans les querelles exci-»
lèes par les nouvelles erreurs, et fut banni
par lettre do cachet, en 170V, de tous lei
Etals de Philippe Y. Ikvcnu à Louvaiu àe\i%.
Dr.TlONNAIUE DFS JANSr.N'STES.
754
ans npr^s, lorsquo celle ville pns-ia sous la éclai.Elle adonné depuis. Jnns l'affaire ile la
(loinio.ïlion il > l'emnorour, il lui fiit princi- cnnsiitiilion . un acte authenlijue de sa sou-
pal du rollégi' (lu Faucon. Il mourut dans mission pure el simple à celle bulle, sans
ecl emploi en 1T20, ap'è* avoir reçu les sa- cxcoplion. sans inoililkalion, sans cxplica-
cremonis, moyennant une tléclaralion de lion. Or «cet acte si orlliodoxc ne pouvait
oumission à l'Kg ise. Cepend.inl plusipurs manquer di> déplaire infiniment aux jansé-
;olléKes et corps de l'universilé rofusèrcnt nisics. Ils avaieni toujours anlomment dé-
siré .l'avoir dos intelligences dans celte fa-
culté ; ma s enfin voyant (juc cet acte était
passé t 'Ul dune voix, ils prirent le parti d'é-
crire contre, sous le nom de disciples de Tan-
cienne ficulté de Loitvain : a/j«, disent-ils,
de faire connaître à t>ut /'uniiers qu'il y a
en Flandre dis opposants à la consiUution.
Dans la première partie de leur ouvrage,
ils prétendent prouver que les premiers
principes de !a religion et de la morale cliré-
tienne sont renversés par la condamnation
des propositions de Qu'esnel. On voit parla
que ce sont des jansénistes rigides, uuirés
cipuli, ad eos qui hodi'' Lovnnii sunt theo- cl extravagants. Dans la seconde partie, ils
logos. dedpclarationesacrœ facullntis theol. s'efforcent de justifier Quesnel ; et dans la
Lovaniensis rcccntioris circa constitutio- troisième, ilsallaquenll'infaillibililé du pape,
nem Unigi-nitus D -i Filius, édita 8 julii comme s'il s'agissait de cette infaillibilité
1715, 1717, in-12 de 37i pages. dans une affaire où il n'est question que
La célèbre université de Louvain a eu d'un décret dogmatique de rEglise unive»-
s
collèges et corps
d'assister à son enterrement. Ses lumières
l'avaient rendu l'or.iclc des jansénistes de
Hollamlo.
DissERTATio théologien de conrersione prc-
ratoris. Louvain, 16^7, in-V, et depuis
in-12. Voyez Natte.
Thèses theologicœ. 1706.
On y trouve ce sarcasme digne de Lulh^rt
Mis ce non réfrigérant aninns in purgaforio,
scd in rcfcctorio.
Antique facultntis Iheologiœ Lovaniensis ,
quiadliKC p r Belgium superslites sunt dis
aussi ses éclipses. Au commencement du
baïanisme, plusieurs de ses membres se
laissèrent entraîner aux nouvelles erreurs ;
mais elle reprit bientôt après son ancien
selle.
Quand nous disons ils, nous entendons
Opslraèt, qui rédigea cet écrit el y mani-
festa leur façon de penser.
P
PACAUD ou PAGOT ( Pierre ), prêtre de
l'Oratoire , naquit en Bretagne , s'acquit
quelque réputation en préclianl el mourut
en 17G0.
Discours de piété, ou sermons sur les plus im-
portants objets de la religion. 17V5 , 3
vol. in-12.
Comm^ le nom de l'auteur pouvait élrc
Un obstacle au privilège nécessaire pour lim-
pre-sion , le parti jugea à propos de les faire
présenter sous le nom d'un Père capucin.
Ainsi masqués ils furent examinés et ap-
prouvés par le censeur. Le public s'aper-
çut bicnlôl des erreurs contenues dans cet
ouvrage. Le gouvernement en fui informé.
11 fil saisir ce qui restait d'exemplaires , et
n'en p rmit le débit qu'après y avoir fait
nieilre trente-cinq cirions. Celle affaire est
détaillée dans les Nouvelles Lcclcsiustiques
du 20 juin 17V5.
Laduttrine de ces sermons ne méritait
que l 0|) toul('s ces coniradiciions. Le P. Pa-
caud. p. IT.'l, n'*, IT.'i du premier lome, en-
sci;;ne que si rb>)inme n'a point la cbarité,
SOS actit)ns sont vicieuses. Sans l'amour (/(-
t/n ( dit-il, dans le sermon sur l'amour de
Dieu ) l'dnir nrst plus, pour ainsi dire, qu'un
C'idnvrc inanimé , qui n'a ni sentiment, ni
mouvement , s ce n'est un mouvement confus
cl désordonné, gui ne tend (/u'à la corrompre de
plus en plui.... qui n'exhale que la mauvaise
odeur dupéehé et la contagion du srandale...
lé'Uommn sans la charité est sans intelligenco
pour ses devoirs ; la lumière ne l'éclairé points
les conseils de la sagesse ne le louchent point,
les règles de la justice ne le frappent point. 11
est évident que ces propositions doivent
s'entendre, ou de la charité habituelle, qui
n'est point distinguée de la grâce sancii-
fiante ; ou de la cliarilé actuelle, qui est un
mouvement de l'âme lequel nous porte à
aimer Dieu pour lui-même. Or, en quelque
sens qu'on les prenne, elles sont dignes do
censure, et déjà proscrites. Si on les expli-
que dans le sens de la charilé habituelle ,
elles énonieront clairement qu'un juste qui
a pcrdii l'amitié de Dieu, ne trouve en lui
(|ue ténèbres, égarement, impuissance géné-
rale à tout bien, et que loutcs ses actions
soiil criminelles. Si on les tixc au sens de
la charité actuelle, il s'ensuivra que la-
luour de Dieu pour lui-même est absolu-
menl nécessaire pour faire une bonne ac-
tion, et (jn'oa esl obligé sous peine de pé-
ché d'agir toujours par ce motif. Aussi dit-
il, page 101) du lome II, que le jeûne ne s ri
quà accumuler les péchés , si on le fait dans
l'état du péché ; et page 9V du lome III, que
inum hic se change en péché, si on ne la rap-
porte pis à Dieu.
Il (lit encore, dans le même sermon ; Dieu
ne récompense que ce qui est fait pour sou
amour; el dans le dis -ours sur la lèle de la
Purification, pageO.jdu lome 111 : liien n'ho-
nore Dieu, que c qui se fitit pnur son amour.
D icirine de Quesnel dans sa liO' proposition
cl dans i)lusieurs aulrcs qui expriment Iq
iiiêuïc erreur.
TÎX
PAC
PAC
720
Par.uul lonouvrllr aussi la fil' ot la 02* pro-
posiiioii ni (liH.iiil, A la (in de la p. 'l'^Kdti I. il,
Lr fii'chrnr n'ii(iiss<int ijuc [Kir lit iiitiiilr (iIch
maux ^MiTiicIs ), le itrclié vit lonjuuis diins
son nriir. (l'csl piï'IcMidio (|Ut^ vvAU'. crainlo
saii^ la cliarilô m^ sauiail (•\c.Iur(î la viiloiili!
acluclU^ tic p(M lier ; (|U e le ancU; souIcidimiI
la mail), <■ (|ii(! le cœur, laïKlis qu'il n'a^il
(HIC par ccl 0 iin|)ri ssioii, osl lnu,oiirs Iivi6
au nimc. !<]( voilà ce (|ui l'ail diic au iik-iuo
auteur, (pio l'c^pril de Jrsiis-Clirist n'est pas
un esprit de viuinie, mais un esprit de eha~
rite. (lomiiKî si Jésus-dlirist cl ses a|i6lios
n'avaicul pas mis coiiliiiucllcmcnl (levant
les jeux (les premiers (i(l('>lcs la rii^ueur des
jugements de Dieu, pour les cnga;;er à vivrd
sainleinenl. l/amotir et la crainlc, dit saint
Auguslin, se Irouvenl dans les deux Tesla-
menis; aveccclttî dincrcnco (pie la crainlc a
prévalu dans raucien, cl (juc l'amour pr(j-
vaui dans le nouveau.
Selon ce qucsncllisle prédicateur, loutc
grâce de Ji'sus-dhrist est cflicace. h'ile opère
tout en nous, dil-il dans son pan(''gyri(nie de
saint Geimain, et noire volonté mulnde, lan-
guis onte, captive, sous ta li/runiiie d'une ini'
nérieusc cupidité, ne peut plus se porter au
uien sans le secours de cette même giâce, clfi-
cace el victorieuse. 11 ne reconnaît point
dans Dieu de volonté r(}ellc, qui n'ait tou-
jours son (fie t. Le suprême arbitre qui tient
en main les esprits et les cœurs, dit-il sur la
fêle de Pâques, en ccnctrle les mouvements
avec tant de sagesse, et les manie arec vn tel
empire, qxie, sans les contraindre en rien, ils
ne font précisémsnt que ce qu'il a réglé et
ordonné dans ses conseils éicrwls. A-t-il donc
réglé el o; donné que l'homme péchera, qu'il
persévérera dans le crime et mourra dans
i'impénilence?
A la p;ige 273 du premier volume, l'an-
lourartVcte de dire aux simples ruièle> : Vous
devez offrir le saint sacrifice comme prêtres
et comme victimes. C'es[ ainsi que les héré-
tiques de ce siècle, après avoir mis les prê-
tres au niveau des évéïiues, élèvent les laï-
ques et les l'emmes mêmes à la qualité de
prêtres. Ils es: èrent surtout que les person-
nes du sexe se laisseront séduire à ce dan-
gereux artifice, et que l'envie d'être prêtres-
ses les attachera à une sectcqui leur accorde
libéralement une si haute prérogative.
PACCORl (Amuroisë ), naquit à Céaacé,
dans le bas Maine, et, après a\oir élé prin-
cipal du collège de celte ville, fut appelé,
par le cardinal do Coislin, évêque d'Orléans,
à la tête du peiil séniinaire de Mcung. M.
de Coislin mourut en 1706. Peu de temps
après, Paccori fui obligé de sortir du diocèse
d'Orléans, à cause de son « pposition aux dé-
crets de l'Eglise, e celle opposition fil naî-
tre quelque soupçon sur l'orthodoxie du
prélat qui lui avait donné sa confiance :
d'un autre côté les gens du parti Taisaient
l'éloge du cardinal de Coislin ; mais ce n'esl
sans doute qu'une nouvelle preuve du dan-
ger qu'il y a pour les t;ens de bien d'être
^oués par des seclaircs; el d'ailleurs il se
peu' (pie Paccori ( rtl caché bps «Jentirnenls .)
Ni. de Coislin. P.iccori vinl A Pari, où il
mounil «'Il I7;J0, /igé de prèn d(« fiualre-viiiglH
ans. Il n'était pas prêtre, mais seuloiin-nt
(I acre, ne voul.int point recevoir le saccr-
diicc, suivant un ima-je assez commun par-
mi les (liscifiles (h; .lanséniim. F.cs Noiivelln
KcclésiastiiiuesiUx \\ mars 17.|(), disent «[u'il
laissa à sa mort, en forme (h; tcstameni spi-
I itnel, deux décl.irations de ses sentiinr'ii's do
révollo) cwnlre la (■onslitiilioii et le formu-
laire. Il composa un grand iiomlirc d'otiv ra-
ges tenus pour suspects ; nous mcniionnc-
rons les suivants :
Anur':(;i'; de la loi nouvelle. Dernière édition,
Paris, iMugu(!t, 17111, in-lK. Suite de cet
ouvraf;e, >ii Paccori traite de la char i le se
Ion suint Paul, 171^i.
A\\5 salutaires aux pères et mères pour bien
clcv r leurs enfants. Orléans.
Dkvoîrs des vierges chétiennes, tirés de VE-
cri'tire sainte et des Pères. Paris, Lottin,
1727, in-18.
Entrktif.ns nir la sanctification des diman-
elles et des fêtes. Orléans.
Dr l'honneur qui est dû à Dieu el à sfs saints
dans ses mystères. Paris, 1726, in-12, de
3V2 pages. Kmprcint d'un rigorisme
outré.
JouiiNKE cnnÉTiEN?(E, OÙ l'on trouve des rè-
gles pour vivre saintement dans tous les
états et dans toutes les conditions. Paris ,
Desprez, 1730, in-12,
Livre qu'il ne faut pas 'confondre avec la
Journée du chrétien , excellent livre de
prières.
Pensées cnnÛTiENî^r.s potir fous les jours du
mois. Paris, Desprez, in-18.
Il ne faut pas ro:i plus le confondre avec
un autr'' livre qui porte le même litre el
qui est du P. Houhours. Les Pensées chré^'
tiennes du jésuite sont courtes, excellentes;
cellesdudiacre Paccori sont prolixes, pesana
ment écrites, e!c.
Regrets sur l'abus du Pater. Orléans, in-12.
WiiGLES pour travailler utilement à l'éducation
des enfants. Paris, 1726.
Vie de Jésus-Christ. Orléans.
Ri''GLEs chrétiennes pour faire saintement tou-
tes ses actions.
Ce n'est pas, a dit un criti(iuc orthodoxe,
dans les ouvrages du diacre Paccori , qu'il
faut chercher les principes de la véritable
pi;'lé ; on y Irouverail ceux de l'erreur.
Parcxcmple, suivant Paccori, dans ses Règles
prélenduesc/i/e/tVnTiCô'. p. 5 de l'avant-propos,
ne faire pas pour l'amour de Dieu le bien que
l'in f.it, c'est un sujet de condamnation,
c'est méiiier d'être jeié pieds et mains liés
d ins les prisons lé-ébnuses de l'enfer. Ainsi,
toutes les actions dos intidùles, touies celles
727
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
728
des pt'chours, mêni(^ loules cellos dos jusics,
lesquelles n'uni p.is |.oiir niolif l'iiniour de
Dieu , sonl des péchés mortels. Peul-oii
pousser plus loin l'cxiravjgance el le fana-
tisme?
Pages 31, 3-2. 33, 35, 39, W, 52, 55. Pac-
corl excite généralement, cl par conséiiui-nt
très-indiscrèlemenl, tous les fi(lél»«* à t.i lec-
ture de r/Ccriluie sainte : il dit qu'une seule
di' ses p.irolos suflil pour ress.isiiier une
âme morte par le péché, lorsque Dieu veut
bien y joindre une opéraliin de g: are et
(l'tnnonr, non tnoin^ puissrtntt- e! efficace que
celle par Inq -telle l'un vers a été créé. Les
jansénistes aiment celte comparaison, parce
qu'elle delruil toute coopéralioii lie notre
pari, el tout usage de la liborlé.
Page 130 : D'oii vient que l'on tombe si
souvent dan^ le péché, et qu'un s'm relève si
rarement: qu'on y devient insensible, et qu'on
y m>wt à la fin? C'est qu'on ne reçoit point
le secours de la grâce sans lequel on ne peut
éviter le péché. Par conséquent, point de
grâce sufli-^anle, toulo grâce est eflicace; et
celui qui pèche, manque du secours qui lui
est nécessaire pour pouvoir éviter le péché.
Page 246, l'auteur insensé défend do se
confesser les" jours de fctes. La confession
dil-il, se devant faire avec douleur et devant
être précédée et suivie des exercices de péni-
tence, on doit se confesser les jours de devant
la fêle, parce que cette douleur et cette péni-
tence ne sont point convenables aux diman-
ches et aux fêles, qui sont des jours d'une
réjouissance toute céleste.
Page 25.) : Quiconque va à la messe en état
de péché n'est capable que de profaner de si
saints mystères.... faire mourir Jésus-Christ...
répandre son sang divin.... et attirer sur soi
la malédiition de Dieu. Cotte maxime, qui
est aussi celle de Quesnol, suit nécCMsaire-
menl des principes janséniens, selm lesciuels
un homme en étal dépêché moi tel n'est pas
membre de l'Eglise el par conséquent n'a
pas droit d'assister à la messe.
PAIGE (Lotis-Adrien Le), avocat et bailli
du Temple , né à Paris vers 1712, mort dans
la n.éme ville en 1802 , donna plu-icur>i ou-
vrages dans lesquels il défond les ,i|)pelants
el se dédare virement pour les prétentions
de la magistrature. En voici les 1 1res :
Lettres historiques sur les fonctions essen-
tielles du parlement. Amsterdam , 1753 , 2
parties, in-12.
Lettres pacifiques. Paris , 1752 , in-12 ,
1753, in-4'.
Mémoires au sujet d'un écrit de l'abbé de
Chaiipy , inIiti)lé:OI)Scrvations sur le refus
que fait le l'.hâlclet de reconnaître la cham-
bre royale. 1754, in-12.
Hertrand Cipmarlin de Chaupy fut banni
pour cette brochure , el se rot.ra à Kome. Il
liiouriil à Par. s (>n 1708. Son ouvrage lui al-
«rihué duns Ir temps a D. La l'arc ou au P.
Patonillet,
Le l'a.jje donna encore Vflist liie delà dé-
tention du cardinal de Uctz , à Yincenncs ,
1755, in-12; et la France Littéraire lui attri-
bue : La téfiitimilé et la nécessité de la loi du
silence, 1758, in-12; et un Mémoire sur la né-
cessité d'une exposition de doctrine , 1758,
Voytz M-ON rfjERO.N
PALEOPIÎILE ( Jean ) , faux nom sous le-
quel se cacha l'auteur d'un livre intitulé:
Apolo.jiapro clero Ecclesiœ Batavorum.
PAUADAN ( Pu: nni: ) , abbé du monastère
d'IJIieriiech en Flandre, diocèse d'Anvers.
On publia ses Sentiments en 172S. Or il fut
convaincu d'avoir enseigné et publié : 1° que
ceux qui ont accepté la cmsiilution i'nitje-
nitus ont péché plus grièvement que les
Juifs en crucifiant Josus-Chrisl ; 2" qu'on
avait trois exemples illustres de la vengeance
di>ine sur les fauturs de celte bulle. Ces
trois exemples so. t ceux de Clément Xi lui-
même , de M. l'archevèciuo de Ueims , et de
Louis XIV, mort comme Anlioclius ; 3* que
les évoques qui auloi isenl celte constitution,
cherchent, comme Hérode, à perdre l'Enfant
Jésus; k° (|ue la doctrine di; cotte bulle est
l'abomination «le la désolation prédite et
annoncée dans l'Ecriture. En conséquence
de ces chefs el de <iuanli;é d'autres suffisam-
ment prouvés, l'abbé a été suspendu de tout
ordre el juriiliclion , et privé de la commu-
nion laïque , avec quatre de ses . dhérenls.
Cette sentence a é.é porlée par M. l'évéque
d'Anvers, dépulé du saiot-siége.
PARIS (François), prêtre, né à Châlillon,
près de Paris , fut domestique de M. Varet ,
vicaire général de Sons , qui le fil instruire
el élever dans le sacerdoce. Après a\oir des-
servi la cure de Saint-Lamberi el une autre,
il vint se fixer à Paris, où il fut sous-vicaire
de Sa nl-Elienne-du-Monl , poste dans le-
quel il mourut fort âgé en 1718.11 avait pu-
blié, par ordre de M. de Gondrin , quarante
ans auparavant, un livre intitulé : Traité de
l'usage du sacrement de pénitence et d'eucha^
ristie. Sens, 1678.
Ce livre avait été revu et corrigé par Ar-
nauld el Nicole.
PARIS (François) , fameux diacre, était
fils aîné d'un conseiller au parlement de Pa-
ris , où il n quit le 30 juin 1690. Il devait
nalurelicmcnl succéder à sa ch.irge, mais il
aima mi( ux embrasser l'étal ecclesiasli(juc.
Après la mort de son père, il aban oniia ses
biens à .'>on frère. Il fit pondant quelque
temps des catéchismes à la paroisse de Sainl-
(^ôme, se chargea de la conduite des clercs ,
el leur lit des conférences. Le cardinal de
Noiilles, à 11 cause duquel il était attaché,
voulut le faire noMimer curé de C( tte paroisse;
mais un obstat le imprévu rompil ces mesu-
re.'. L'abbe Paris, après avoir essayé de di-
verses solitudes, se confina dans une maison
du faubourg Saint-Marcel. Il s'y livra au
travail des mains , cl faisait des bas au mé-
tier p ur les lauvres. Il mourut dans (et
a.^ilo en 1727, à trente-sept ans. L'abbe Pa-
ris a>ail adhéré à l'ap; el de la bulle Unige-
nitus , interjeté par les quatre cvêques ; il
mail icnuuvelo son appel en 1720. Ayant
72!)
PAR
«luo (lo f.'iiro (les bas, il avait «'iiranl('^ dos li-
vres as^e/ médiix rcs, Oiicltiuc-uiis disent
qu'un les lui a supposés pour lui fuir» uu
nt»m. Nous eu parlerons ci-aprAs. Son Crèro
lui ayant fait 6n}j;er un (ointie.iu dans le pe-
)il cinicliôre do K(»inl-Médard , tous les de-
vais du parti allèrent y l'aire leurs prières. Il
y cul des ^uéri.sous (ju'on disait merveilleu-
ses , il y eut des convulsions (ju'on trouva
dangereuses cl ridienles ; la eonr fui enlin
obligée de taire cesser ee spect.iele , en or-
doi'uani la eUVuredu einielière, le 27 janvier
1732. Counneni , après uu tel éelat , les jan-
sénistes onl-ils prétendu passer pour un
faniônie , pour une secte qui n'existait (|ue
dans l'ima^Muation des jésuiles? Leur sé|)a-
raiion n'esi-elle pas d'ailleurs nuinil'i sic dans
la prétendue Kgiise d'Ulreclit , méeonniio do
tous les caiboli(jues de l'ufiivers ? Ce tom-
beau du diacre Paris fut le loinlieau du jan-
sénis ne dans l'esprit de bien des gei\s. Le
célèbre Diiguct, quoi(iuc d'ailleurs tiôs-alla-
ché au parti, regardait ces farces avec indi-
gnation et avec mépris. Petit-Pied (n (il voir
la soitise dans un ouvrage compose exprès.
{Voyez son article.) Le fanatique Mésengny,
au contraire, ne craint pas de les associer
aux miracles de l'Evangile , et à ceux qiii
dans tous les siècles ont illustré l'Eiilisc c.i-
Ibolique. Uu philosophe anglais , de déiste
redevenu chrélicn par des réllexions faites
sur la conversion et l'apostolat de saini Paul,
milord (jcorjie Liltlelon.a parlé ainsi de ces
prétendus niiratles : «Ils étaient soutenus
de tout le parti janséniste , (|ui est fort nom-
breux et fort puissant en Fraitce , et com-
posé d'un côté de gens sages et habiles , et
de l'autre de bigots et dcnlhousiasles. Tout
ce corps entier se réunit et se ligua pour
accréditer les miracles que l'on disait s'o; é-
rer en laveur de leur parti ; et ceux qui y
ajoutèrent foi étaient extrêmement disposés
à les croire. Cependant , malgré tous ces
avantages, avec quelle facilité tous ces pré-
tendus miracles u'onl-ils pas été supprimés ?
Il ne fallut pour réussir que murer simple-
ment l'endroit où celle tombe était placée...
Si Dieu eût réellement opéré ces miracles ,
aurait-il souffert qu'une misérable muraille
eût traver é ses desseins? Ne vit-on pas des
anges descendre autrefois dans la prison des
apôtres , et les en tirer , lorsqu'ils y furent
renfermés pour les empêcher de faire des
miracles? Mais l'abbé Paris a été dans lim-
puissance d'abattre le petit mur qui le sépa-
rait de ses dévols , et sa vertu miraculeuse
n'a pu opérer au delà de ce mur. Et sied-il
bien après cela à nos incrédules modernes
de comparer et d'opposer de tels miracles à
ceux de Jésus-Christ et des apôtres ? Aussi
n'est-ce que pour leur fermer la bouche à
cet égard que j'ai attaqué l'exemple en ques-
tion, et que je m'y suis arrêté.» (Voj/.Mont-
GEaox.)
Explication de VEpitre de saint Paul aux
ja'ales; par te bienheureux François de
Paris , diacre du diocèse de Paris , 1733 ,
in-12de 22'«- pages, avec une analyse de
^8 pafjco,
r.NR
« La s<'e(e jaiisénieiine , dit un ri il
renilanl coriiple de < r livre, après avoi
un saint d'un liéréti(|ue entêté i|ui ne faisait
pas Sis p/i(|ii('s , a eiilrepiis au si de faire
U'un idiot un aut(Mir <;! un Hav.iiit. l'illi: ne
s'est donc |)as eonlenléede strppuser des mi-
racles ao sieur Paris , elU- lui a encur*' sup-
pose des livres ; de sorte (jin; cet iinliècile
qui ne savait (juc; faire des bas , se Irouvo
tout d'un coup Ir.in formé en docte eom-
menlaleiir de i'Eerilure. Après tout, on n'a
pas f a l un grand présent à sa méfnoirc, car
le livie ({u'on a publié ^ous son nom n'est
(lu'une rapsolie (le lausxtes et d'erreurs,
où la oonslilulion , le saint-siége et ceux
(|ui SDiil soumis aux décisions de ri''glise
.•iUlU l ailés, (ommc t n doit s'y altemlre de
la part des bérêliques modernes , ennemis
nés do la foi et des fidèles.»
Voici ce qu'on lit dans ce livre, sur le eba-
I iire u , verset 11 de l'Epîire aux (lalaies ,
ainsi con(;u : Cum antem vcnissel Ckimias An'
liochiam, etc., et ainsi traduit : Or, I>1EKUE
étant vc u à Anlioclte , je lui résistai en face ,
parce (ju'il était réprchriisible.
Dans ce verset et les trois suivants qui
cou iennent le fait dont il s'agit, «saintPauI,
dit l'/iuteur, remarque, 1" la faute de saint
Pii rre ; 2" les suites lâcheuses (lu'elleeul;
3" on y voit la liherlé avec laquelle il le re-
prit.— Je lai résistai en face. Nous apprenons
de celte conduite libre (Je saint P.iui qu'il y a
des occasions dans lesquelles non-seulement
ou peut, mais dans lesquelles on est obligé en
conscience à résister en face , à tenir tête aux
évêques, et même au premier d'entre eux , au
pape, et qu'on ne doit pas toujours regarder
comme des hérétiijues qui méprisent l'épi.'»-
copat , ceux qui tiennent cette conduite...
Nous voyons ici dans saint Paul un rare
exemple du courage et de la liberté chré-
tienne. Il lient tête et résiste en face à saint
Pierre, sans consiiiérer qu'il était au-dessus
de lui. Il a élé généralement approuvé en
cela : car ce restiti in faciem marque que
sa m Pierre disputa quelque temps le terrain
avant que de se rendre... Je lui résistai en
face parce qu'il était répréhensible. Nous pré-
tendons prouver par ce mol et par toute
celte histoire ce qu'on doit penser de Vinfail-
libilité des papes. Saint Paul n'en était pas
assurément persuadé lorsqu'il reprit saint
Pierre , et saint Pierre ne roconnaissail pas
en lui ce droit si fort au-dessus de l'huma-
nité quand il se soumit avec tant de modes-
tie et d'humilité à la répréhension de saint
Paul, son inférieur. c^
«Mais quand je vis qu'ils ne marchaient pas
droit , etc. Nous apprenons de ce fait à ne
pas non plus juger de la vérité par le grand
nombre. Saint Pierre avait assuiément avec
lui le plus grand nombre, puisqu'il avait
avec lui tous les Juifs convertis , et même
saint Barnabe, l'aide de saint Paul dans l'a-
postolat des gentils, et saint Paul se trouvait
seul. Donc le sentiment du pape , joint au
plus grand nombre, n'est pas toujours celui
de l'Eglise. Cependant saint Paul avait rai-
son, et saint Pierre se Icompail.»
n\
DICTIONNMI'.K DE5 JANSLI-ilSlES.
752
« Ce l;in<ingc est clair , dit M. l'abbé Ja-
mes , il lait pnrfailciniMil voir pouKUioi on
aUribue une si piranlo iiuporianco a:i fait en
p,ucslion , poiiri|iioi on soutient qi'C Cépbas
repris par saint Paul est le mrine que saint
pierre , et pour(|noi on iiiandail à doni Cal-
inel qu'il était iiuporl.inl (rarrèlcr le pro-
grés de l'opinion conlr, ire.
«Mais ce lanjiaiie est logique aussi, et dès
que vous adtn( liez le fait conuDe on >ons le
prévente, il faut nécessairemcol en admellre
les eonsétiuences. »
M. rat)bc James a encore remarqué
que le passajïe qu'on vient de lire a été
c 'pié dans la Diiu-iplinc de r Eglise de Qucs-
nel . loin. I, pap;. 22V--229. N us pouvons
ajouter que tout l'ouvrage atlribuc au dia-
cre Paris n'est qu'une compilation de passa-
ges tirés des divers ouvrages composés par
les jansénistes , et arrangés de manière à
remplir le plan tracé par l\E'/;i/;e elle-même,
et à donner de nouveaux aliments à l'esprit
de parti. M. l'abbé James a parlé do ce li-
vre à l'occasi n de la (jnestion de savoir si
le Cépbas repris par sa nt Paul est le même
que saint Pierre, qu'il voulait exami'.MT pour
répondre aux gallicans , qui se trouvent
quelquefois, trop sou\eîit, d'accord avec les
hérétiques sur certains points. \ oyez son
opuscule, intitulé : Diserlallons on il estir-
rrfragablement pruuvé que suint Pierre seul
décida la question de foi soumif^e au concile de
Jérusalem, et que Céplias, repris i;ar saitJ
Paul , à Antioclie , n'ist pas le même que le
prince des apôl es. Deuxième édition. Grand
in-H" de GO pages. Paris , Périsse et Camus ,
18i6.
On a encor»' fait honneur au diacre Paris
des ouvrages dont voici les litres :
Plan de la religion, parle bienheureux diacre
François de Paris. En France, 1740, in-12.
Science du vbai. qui contient les principaux
mystères de la foi. Par feu M. de Paris,
diacre. lin France, in-12 de 55 pages.
Lettre à un de ses amis, écrite en illï, in-h'.
Publiée à la suite d'une lettrt' de M. Du
Mont à il/, l'uljhc '", en date du 2 Janvier
1733, au sujet d'un ouvrage de M.Pdiis in-
titulé Science du vrai.
Explication de l'Epilre aux Romains.
Analyse de l'Epilre aux Hébreux.
On a imprimé diflérenles Vies de Paris ,
dont on n aurait pout-élre jamais parlé, si
on n'eût voulu en faire un thanmalïirge. lilles
fur( ni puliliécs presque en même teni|)s. Vie
de M. J'dris, diacre. liruxcllos, Fo|ipens,
J731, in-12, avec utie préface. — Vie de
M. Paris, (li .ire du diocèse de Paris. Fn
France, 1731, iM-12 de 175) pa;:cs. — Vie de
M. Paris, diacre, il'.iï. M. de la Fare, évéque
de I^aon, est le peniicr évêcjne qui ait con-
damné ce 1 vrc finali(iMe. il le (il d'abord
pr un mandement du premier décembre
1731. Il dévoila dans un autre ujandemenl
l'iniposlure du fameux mirai le que l'on prc-
Icnda l avoir été opéré en lu personne du
sieur Le Doiilx, et il défendit de rendre direc-
tement ou indirei temrnl aucun culte religieux
an /retendu Thaum iturge; de célébrer ou
fiire célébrer d'-'S messes en son honneur; de
gardir ou lire l'écrit intitulé :\\c de M. Paris,
d'aucune des éditions gui ont paru; le tout
sous peine (rrxcommunication.
M. rarcbevê(iuc de Paris, Vinlimille ,
ciindamna aussi ces lroi>^ Vies, le 30 janvier
1732, comme contenant des propositions res-
pectivement fausses, scandaleuses, injurieuses
à l'autorité du snint-sié le et de l'Eijlise; té-
méraires, impies, favorisant les hérétiques,
erronées, schismatiques et hérétiques; défendit
de tire lesdits écrit' ou de les fjarder, sous
peine d'excommunication; déclara ill gitime
et milite le culte rendu au sieur Paris au
préjudice des lois générales de l'Eglise ou
desdites défenses.
Plusieurs prélats en firent autant. M. l'é-
vcq':edc Marseille, M. de V.iugiratild, évé-
que d'Angers, M. de Saint-Albin, archevêque
de Cambrai, etc.
Par une s nionce de l'officialité de Cam-
brai, rend e le 25 avril 173', il fut ordonné
que les fragments des prétendues reliques de
Francis de Paris, diacre, trouvées chez xtn
nommé iiosquet, avec quiire images en pa^
pier , et un prlit mémoire contenant l'abrégé
de la Vie dwiit Paris, si raient lacérés et brûlés
en p'ace publique, par l'exécuteur de la haute
justice : ce i,ui fut exéculc à Mons, sur la
plate, cnsiiits d'autorisation de la cour, le 6
mai (!e la même année.
Ces uiêmcs Virs ( aient le même sort à
Rome. Elles y furent cbargécs des plus fortes
qualilicaiiiins, cl (ondamnécs au feu.
Vtîici les principales raisons qui ont attiré
tant d'an atbcmes sur ce ma I lieu reux ouvrage.
1" L'objet de ces trois libelles est d'éloi-
gner les fidèles des sacrements, de leur ins-
pirer la révolte contre l'Eglise, d'accréditer
le jansénisme, et de soulever les ouailles
contre leurs pascurs.
2° On O'C y a^ ancer qu'il peut se faire que
tous les évêques de l'univers, de concert
avec le pape, combattent la voix de l'Eglise,
ou ce qui est !a mên)e chose, dit l'une de ces
Vies (Edition de Bruxelles, préface, p. 31),
la voix (le l'Evangile et la tradiiion. Dans la
même édition de Bruxelles, page loi, on
l'ait un meiile au diacie Paris d'avoir dé-
noncé la bulle au concile rt'cun>éni(iue, par
des actes réiiérés; de l'avoir regardée comme
un décret qui avait ailoipé la colère de Dieu,
qui ;:U orisait des erreurs, des relâcbements,
des scandales; qu'on ne pouvait y sonsi rire
.sans n noncer à la fo ; qu'il avait vu dans la
biille l'aiiosiasie prédite par saint Paul.
3' Paris prône l'Eglise scbisniati(|ue d'U-
Irccbt, autant qu'il avilit et qu'il décrédilo
celle de Jésus-Christ. Celle-ci lui paraissait
telle que cette Sion, autrefois remplie, riche,
maîtresse des natiins, dans la gloire et dans
l éclat, et depuis déserte, appauvrie, foulée
aux pieds de tous les pa.<snnts, et enfin asservie
à la tyrannie de liabglone. Au contraire, les
réfugiés d'I'trecbt lui étaient infiniment chers.
L'Eglise d'Uollande ioccup'^' beaucoup. I(
7r.5 l'.u i>An 7:4
(1(71(7 put le projet (le partir â pied pour aller \^v.i\{'vn\, présonlèrcnl uuc. rc(\\iho. h M. l'/ir-
risitcr (Vite lùjUsc, tjni lui ('tait in/inimcnt rlicv('(|ii(' de; P.iiis, dans I.J(|iu'II(î Ils le; sup-
cliic. Il (trait uw vénéiation inlime panr les |)fi:ii('iil do (aiic ii»"i)iiii('r jiiri(li<|ijriiioiil do
illustres ciiufcsscurs ilc Jhus-(Jlirisl qui s'i/ ions cou prodi^'cs cl ces miracles. Ils .«V'ti'ii-
tUdinit rrfitf/irs. daiciit lorl an Ion;; iioii-himiIciikmiI dans vv.Ue
l/autciir do la tr(Msi(>iiic Vio avance rcKo rccuu^lc, mais rncoïc dans plusieurs autres
élraii[,M' |)r()|>()silion, (]n\' par le n)()}'en d(? la à< rils pour (U'iiiontrer (|u*(»n n(! (jouvait cui-
bnllc, on a él ibli le indaïsnic /(«.sv/uf; (/an.v /r p<^clier un cullc priv/; ; (jnc celui <ju(! l'on
snncludirc : que l'Iùjlisc chrrlifnne, si'ditite r(Mitlail an diacre l'Aiis élail de rellcî na-
pnr ses propres pasteurs, a (ibiiiHiotinr la vraie lure, (luniijue ce lui en |iul)lir. Ils ne ccssô-
/■«i, et (juà riinittilion de la S!iiKtf/o(/ue, elle renl onlre. cela d(^ prndnir(Miuanlilé d(5 rai-
persrcute le Sauveur et ses diseiples , et fait .sons pour constaler la vérilé de ces prélondus
unepiofessinupulilii/ae du patianisinc. mir.iclcs, cl pour prouver que les gné.-isons
i'Onapplaudilàl'ârisiétliliondelîrnxelies, (pi ils donnaienl pour cerlaines , surpas-
p. ().'{) pour avoir Iransi^ressé deux fois le saiinl les forces de la nature ; mais plusieurs
prcMU'ple de la communion pascale. On dil prc-lats de France, aussi rccommandahles
qu'il avait passé prrs de deux ans privé des p<ir leur science (|uc par le zéh; de leur foi,
sacrements, et (jue son inclinalion aurait été entre autres iMM. les ar(liev(5(iues de Paris
de pou>*ser celle privation jus(in'à li iiK.rl. et (!e Sens s'opposèrent à ces enlro[)ri es ; de
5" Ajoutons que dans diflérents écrits pu- leur côté les médecins démontrèrent dans
bliés par !• fiarli, au sujet de l,i \\v el des lurs écrits que les miracles qu'on publiait
miracles de Paris, on trouva cette pio|)osi- de tous côtés étaient fatix,ct(juc les {,'ué-
lion impie , scandaleuse el blaspbématoire, risons qui pouvaient être vraies, n'excé-
quc si on avait examine les niirnrles de Jésus- daienl en rien les forces de, la n;ilurc. I,.es
(Christ covime on esantine ceux (jui sont atlri- thé'ilogiens (M. lé^éque de IJélliléem, etc.),
bues à M . Pdris, les m racles de Jésus-Christ dont uims avons rapporte les paroles dans
et la résuri ecdon même des morts n'auraient co cbapilrc, confirmèrent celte vérité par
point tenu contre une pareille critique, des arguments invincibles. Le roi très-chré-
tien, vraimoni héritier de la religion de sus
MIRACLES Diî PARIS. .incétics, bien convaincu par le ratiport des
On ne saurait dire le nombre des écrits médecins , que les miracles attribués au
qui ont été publiés à l'occasion de ces pré- dacrc Paris ne pouvaient pas soutenir
lendijs miracles. Avant de donner la liste la preuve du grand jour, comme il est
de ceux dont nous avons les litres, nous aisé de le-rcmarqucr dans les édils du
nous contenterons 1° de remarquer en gé- 27 janvier 1732, el du 17 février 1733, ap-
néral que tous ces prestiges qu'on a opposés puya de toute son autorité M. l'arcbevéquG
à des décisions du saint-siége reçues par le de Paris, et fil fermer le cimetière de Saint-
corps épiscopal, sont la dernière res^ource Médard. Le très-saint pape Clément XII
d'une canso désespérée; 2° de ^epré^enter condamna pareillement, sur le rapport que
aux novateurs ce qu'a pensé de leurs faux lui en fit la congrégation de la sainte inqui-
miracles Benoît XIV, dont ils font semblant siiion, la Vie du diacre Paris, comme con-
de respecter le mérite. Ce savant ponlife, tenant des propositions et diS assortions
dans l'ouvrage sur la Canonisation des saints fausses, olTensives des oreilles pieuses, scan-
dont il a enrichi l'Iîglise, après avoir d )nné daîeuscs, injurieuses, tant à l'auîorilé du
des règles pour discerner les vrais miracles s.iint-siége qu'à l'auto.'-ité de l'Kglise et des
des prodiges sédiicleurs, s'explique ainsi sur évoques, surtout des évoques de France; té-
lés miracles du diacre Paris. mérairos, impics, favorisant les hérétiques,
« Il nous reste, pour achov(îrce chipilre, erronées el lucme schisiiiatiqucs el héréti-
à dire quelque chose sur ce qui a donné lieu ques, pleines de l'esprit d'hérésie, comme
à ces écrits. On sait (lu'il esi mort d.ins ces on le peut voir dans le décret donné' le 22
derniers temps, un certain diacre nommé «'loûl 1731, affiché et publié le 29 du même
Paris, et que son corps a été inhumé dans le mois , et p;ir des lettres apostoliques en
cimetière do Saint-Medard de la ville de Pa- forme de bicf datées du 19 juin 173i. Il pro-
ris. Sa Vie a été imprimée, et il s'en est fait scrivit par une semblable censure une or-
différenlcs éditions dans divers endroits, donnance de Icvéque d'Auxerre, qui annon-
L'auleur qui l'a composée ne dissimule pas çait et approuvait un certain miracle que
quelle fui l'opposition du diacre Paris à la l'on disait s'être fait dans son diocèse par
constitution. Les ajipels qu'il interjeta plu- lintercession du diacre Paris , dont nous
sieurs fois au futur c ncile, celui qu'il re- avons parlé.
nouvela dans les derniers moments de sa vie, « Toui le but de cette histoire élail de
y sont préconisés cl célébrés comme des faire passer pour un homme d'une solide
marques d'une vraie foi : non-seulement on vertu el d'une piété éminen'e, à la faveur
y dépeint la multitude qui accourut à ses des faux miracles qu'on lui atiribuail, un
'unérailles et à son tombeau, mais on a réfractaire au saint-siége, un schismatique,
^."^core imprimé quantité d'autres volumes, un hérétique, un ennemi (Jcchiré de la bulle
contenant les miracles el les prodiges qu'on el un partisan entêté des jansénistes. Le^
dil s'être opérés sur sa tombe par son inter- évoques de France, dont nous avons parlé,
cession. Ceux qui favorisent les appelants de se sont donc comportés avec toute la sain-
la coDslitijlion Unigeniius au fuUir concUe tcté et la prudence possibles, quand ils oui
IJO
refusé Je recevoir des Informalions juridi-
ques, el qu'ils se soûl opposés à un culte
insensé, scandaleux el léméraire. »
Voici niaiutenanl la liste des ouvr.-iges
puldiés à l'ociasion des f;iux prodiges du
diacre Paris; c'est-à-dire de ceux seule, lenl
dont les lilr<>s nous sont connus : car sans
doute on en publia encore d'aulres.
Noos nienlioiinerons d'abord dix recueils
drs miracles opérés an tombeau de M. Parts,
diacre, ou opérés sur le toml/cau et par l'in-
trcssion de M. l\d>bé de Paris; car ces le-
cueils. publiés séparément el à des époques
dilïércnles , présentent cette variante. Les
deux prcmiois son: in-12, l'un de IVO pajifs,
l'auire de 153, et portent la date de 1732.
Les huit autres sont in-i°.
Dissertation sur les miracles et en particu-
lier sur ct'ux qui ont élé opérés au tom-
beau de M. Pars, en l'église d(' Sainl-Mé-
dard de Paris, avec la relation et les
preuves de celui qui s'csl fait le 3 no-
vembre 1730, en la personne d'Anne Le
franc, de la paroisse de saint Barthélémy.
1731, in-V°.
La fausseté de ce miracle, tant vanté par
le parti, a été aullieniiquemenl constatée
par le mandement de M. l'archevcque de
Paris (de Vinlimille) ; ouvrage ex( client ,
qui a confondu à jamais les f.ibricatcurs et
les partisans de cette imposture. On peut
voir, à l'article Curks de Paris, où il s'agit
DICTIONNAmE DES JANSEMSTtlS. 736
Rpr. vTioN de la manière dont Gabrlelle Gan-
tier, veuve Delorme, a élé fr.ppée d'une
l)aral\sie subite au tombe.îu de M. île Paris,
le -V août 1731, aver un délail des circon-
stmces qui ont j. recédé et suivi cet évé-
nemen' ; recueillies par M. François Cliau-
lin, docteur en théologie de la faculté
de Pans, 1732, in-ï".
Il existe en manuscrit, à la Inbliothèque
royale : Déclaration faite le 7 août 1731, par
Gahrielle Gantier, tciiie de P. Delorme, des
dispositions dans lesquelles elle est allée au
tom!)eau de M. Paris, in-k"; avec la copie
collationnée de ladite déclaration, signée de
deux noiaires, in-fol.
Lettre de M. Vévéque d'Auxerre, du k mai
1732, el de M. de Senez, du 12 desdits
mois el an , à -M. Chaulin, à l'occasiof»
du miracle opéré sur la veuve Delorme.
ln-k\
Lettre du iG janvier 1732, écrite au sujet de
la mort surprenante du garçon chirurgien
de ;)/. Lombard, nommé Jean de La Croix,
1732, in-k'.
DiccLARATioN de Madame Le Moine , reli-
gieuse de Haulebruière, ordre de Fonte*
vrault, au sujet de sa guérison opérée aa
tombeau de M. de Paris, dans le cours d'une
neuvaine, commtMicée le 20 septembre
1731, avecles certificats des médecins, etc.,
qui ont eu connaissance de sa maladie.
Jn k"
Lettre (/e M'" à un de ses amis, touchant
les informations (jui se font à l'officialilé
de Pans, au sujet du miracle arrivé le
3 novembre 1730, en la personne d'.lnne
Le Franc. 1731, in-i*.
Lettre du 25 juillet 1731, à il/*** au sujet
du concours qui se fait à Sainl-Médard, et
d'un écrit intitulé : Dissertation sur les
miracles, el en particulier sur ceux qui ont
élé opérés au tombeau de M. Paris, en ré-
glise de Saint-Médard de Paris; avec la
relation et les preuves de celui qui s^est fait
le 3 novembre 1730, eu la personne d'Anne
Le Franc, de la paroisse de Suinl-Barllié-
lemy, in-k'.
Acte tiappel au parlement , interjeté par
Anne Le Franc, du mandement de M. l'ar-
chevêque de Paris du 15 juillet 1731, in-^'.
Lettre d'un chirurgien de Saint-Cosme à un
autre chirurgien de ses amis, en date du
8 sc[)leinl)re 1731, au sujet du cerlilicat
des sieurs Petit, Gucriu et Morand, joint
au mandement de !M. 1 arclie\é(jue de
Paris sur le miracle opéré à ^aint-Médaid,
en la personne d'Anne Le Franc, in-'r.
I^i.i.ATiON dn miracle opéré sur un jeune Sa-
voyard, v\\r t'wc delà lettre de M. le duc
de Châtillon à .Madame *", religieiisc.
1731. inA'.
Cantique sur le miracle opéré en la pcrsonnt
de Mademoiselle Uardown, par ('interces-
sion du B. F. de Paris, diacre, /n-12.
DÉCLARATION de Madame de Mégrigny, reli-
gieuse bénédiciine de î'abbaye de Notre-
Dame de Troyes, au sujet de sa guérison
opérée par l'intercession de .M. de Paris, le
23 mars 1732, in-k'.
Lettre du 2 avril 1732, au suiet du miracle
opéré eu faveur d'une religieuse béné-
dictine de la ville de Troyes, par l'inter-
cession du B. H. François de Paris, in-ï';
avec deux estaiii|,es représentant l'enléve-
menl de ladite religieuse, fait par ordre
du roi.
DÉCLARATION dit révcrcud P. Colinet, prêtre
de l'Oratoire, sujiérieur du collège de
Troyes, au sujet de la guérison miracu-
Icunc de madame de Mégrigny, religieuse
bénédictine de l'abbaye de Noire-Dame de
Troyes, obtenue par l'intercession du bien-
heureux François de Paris, in-V".
Di iix LETTRES de M. Vévéque de Troyes à
M. l'évéijue dWuxerre, du mois d avril
1731, au sujet de la guérison nura-
culeusc de madame de Mégrigny, reli-
gieuse, in-'*'.
pÉCLARATio,> de Guilluume Dourdonnay, au
757
t\R
V\K
7-.8
8ii|('l (10 sa pii(''risoii iiiiiactihiiisi^ opôiV-o
au (omlicaii (ic M. Jf l'.bis, la l(» so|il«in-
hrc 17JI,avec IcscorUlicalsddsi liiiuru;i(MiH
et aiilrcs pcrsoiiiuvs (|ui oui uti (H)niiais-
saiico (lo sa lualixlio, I7.{2, in-h .
Uki,/vti()n du miracle opéré par rintorccssioii
(1(5 M. (lo PAris, sur Charlotte HcijHdnlt:
n\ov, louli^s l(!s |)i(>(cs ntîi'ossairrs scrvaiil
à lo couslalcr. 17;{2, ia-h".
A(MK passé par-dcvanl notaires au sujet do
la {^uérisou niiraculcuso «le dame Muri/uc-
ritc Ij)i/scI, diio do Saiiilc-Clolilde, leli-
gieuscdu Cilvairc, i uo de V augirard,opiTc
le 8 juiu 173,{, m-'i".
La vKuiTÉ du miracle opéré en la personne
do Manjucritc llulin, (ill(; native de la
ville de Keiiiis, couiuie sous le nom de
sœur Marguerite, estropiée du bras droit
])endant lrent(; ans [lar une mauvaise
saignée, et guérie par rinlercession du
hienheuicuv François de Paris, au mois do
juin 17;J2, en la ein(iuanlième année de
son âge, justiliéi! contre les impostures et
Itts caloinnies d'un libelle intitulé": Démon-
stration de la fausseté d'un miracle qu'on
a publié s\'lre fait par l'intercession du
sieur François de Paris , dans la personne
de Marguerite Jlulin; et prouvée par l'S
aveux mêmes et les contr.idii lions sans
nombre (le l'auteur du libelle. 1734, in-k".
DÉci.ARATi m de M. Tessirr, président au
présiJial do Hlois, du 23 février 1733, au
sujet de la guérison do son fils. 1733, in-k".
Relation faite par M. Trxier (sic), président
au présidial de Clois, de la mai ;die et de
'la guérison miraculeuse d'Alexandre-Au-
guslin Texier, sieur de Gallery, son fils,
opérée au mo«s de février 1733, parlMnler-
cession de M. de l'âris; avec les certificats
des médecin, chirurgien, apothicaire,
curé et confesseur du malade, le tout dé-
posé à Lambert, notaire de la même ville,
le 23 dudit mois 1V,j3, in-k".
Un auteur a doané dans le temps un dé-
menti formel à ces deux dernières pièces,
bien qu'il ne parle que d'une lettre de M. Tes-
sier. « Cette lettre^ dit-il, avec toutes les dé-
clamations, les invectives et les impostures
qui la composent, n'a abouti qu'à couvrir de
confusion ses auteurs, c'est-à-dire, et M. Tes-
si'er, sous le nom duquel on l'a publiée, et
M. JPomar^ , ancien curé de Saint-Médard,
qui l'a composée à Blois, où il était relégué
pour sa désobéissance à l'iîlglise et au roi.
Voici quelques-unes des impostures dont
fourmille cet écrit.
1* 11 est faux que M. l'évêque de Blois (de
Caumarlinjait béni Dieu et ailété l ansporlé
à la vue de ce prétendu miracle. Tout Blois
sait au contraire que ce prélat répondit à la
troisième dépulalion qu'on lui fit pour auto-
riser le miracle : Ne me parlez plus de cette
affaire. Il ne sera pas dit dans le monde que
iévéqut de Blois soit le premier qui ait donné
dans le panneau des miracles de Paris,
2" Il est faux que M. Gharlicr, cjrnnd vi-
caire, ail anloriné séricusenjcnl le miracle.
Il se nio(|(i,iil ih; M. l'essicr, cl il dit iinrloul
qu'il u'i'.Cii jamais cru que cri h'nnmr fût ansfi
niinplr pour ne jkih dislinqurr l'iratiie du ton
sérirax.
.T 11 est faux (]U'' les corlilical» du cliirur-
gien et d(; l'apolliicaire soient aulli nli(|ii(>!t,
el ils prouvent si |»(!ii, (|ue M. 'Fessier n'a
pas osé les lair(^ paraître. Mais ce (|iii acliévo
de eonfoudre l'iinpiistine. c'est (|ue le chirur-
gien ( iManois ) et l'aftotliicairi' ( Saloiiié ) ne
voulant [las (ju'on ciûl «ju'ilH s'étaient prêtés
à l'imposture, sont allés de port(î en porte dé-
clarer (|u'ils n'avaient ni cru ni cerliiié h; mi-
racle, ei (jue leur attestation, (|u'ils avaient
accordée à l'imporlunilé d«! M. Tessier, n'at-
testait rien (]ui tint du miraelo.
h' 11 est faux qu(î M. Boussel, prêtre ir-
landais, précepteur du fils, soit un laiialique.
Ou l'avait regardé jusijue-là comme un
homme respeciabh? par «-a piété, sa modéra-
lion et ses rnœurs irréprochables. Mais il est
devenu un fauati(|iie cl un homme indigne
de son caractère, parce que, pressé de certi-
fier le miracle, il a constamment re'.usé de
sacrifier si conscience el sa religion à l'im-
posture el à l'hérésie, le n'ai pas, dit-il quitté
catholique l'irtante, ma pairie, pour devenir
fanatique en France.
Extrait d'une leltre du lî. P. Le Sueur, clia-
noiiio régulier, curé de S iut-Ku\erle a
Orléans, à un de ses ami- ; daléi; du 7 fé-
vrier 1733, ati sujet du miracle opéré le 28
janvier 1733, à Orléans sur mademoiselle
liicliome, in-k".
DÉCLARATION de Pierre Gfru/j>r, habitant de
Pézenas, au sujet de sa guérison miracu-
leuse opL'rée par Tint rcession le M. l'ablié
Paris, diacre du diocèse de Par;s, le 22
avril 1733, in-k\
Relation de la maladie et de la guérison mi-
raculeuse de Marie Elisabeth Giroust, opé-
rée par l'intercessiondu bienheureux Fran-
çois de Paris, le 26 août 1732-1733, in-k\
RaLATioN du miracle opéré en la personne
de Pierre Doucmplle, habilanl de Chaiilol,
faubourg de la Conférence, malade depuis
quatre années, el guéri subitement de pa-
ralysie à l'Hôtel-Dieu do Paris, le 28 août
1734, à une heure après midi. 1734, m-i".
Relation do la maladie el delà guérison mira-
culeuse de made noiselle Dumoulin, opérée
par l'intercession de M. de Paris ; avec les
pièces justificatives des faits contenus dans
ladite relation. 1735, in-'*".
Relation du miracle opéré le 10 juin 1735,
par rinlercession du bienheureux Fran-
çois de Paris, sur Jacques Violette, maître
tapissier, demeurant rue des Gravillers,
in-4°.
Relation de la maladie de mademoiselle Le
Juge, fille de M. Le Juge, conseiller du
roi, correcteur en la chambre des comptes
de Paris, et de sa guérison miraculeuse,
arrivée le 9 mars au soir de la présente
année 17:'7. In -h'. , .. :>
?39
blCTiONNAlUE DES JANSf^MSTES.
743
Certificat de M. le Jufie, corrertour di'S
coniples.du 17 mai 17;J7, p;ir I.miucI il i\-
cuiinail la vciiU^ Je Ions !cs faits coiitoiius
dans la rolalion de la <;uci ison ii'.iraciilcusc
de mademoiselle sa (ille. 1737, in-v".
Copie de r.icle passé dcvanl le iiolairo de
Moisy, diocèse de Blois, [)ar Loni-!'- Trc-
niasse, guérie au mois d'oclohro 1737, par
l'inlercossion du B. Paris, in-4'. Voyez Ce- Lettre opologéli'iucau su cl des miracles que
et qu'on a lieu de le craindre dans !cs prin-
cipes srmés dans U'S derniers mandements
do MM. les are.lievéqucs de Paris, éc Sens,
de Cambrai, d'Embrun, etc., auxqnels ou
répond, eu rélulanl toutes les aulres dif-
(iciillés qu'ils fonl pour ôler crcau e aux
miracles des Appolanls, et cacher le sceau
qu'ils portent. ïTôk, in-i°.
RÉs de Blois.
Réflexions importantes sur le miracle ar-
rivé au boui-^ de Moisy, en Heauce, diocèse
de Blois, on la personne de LouiseTremass ,
\eu\e Mercier, par rinler( ession de M. de
Paris ; avec des [)ièces servant de preuves.
1738, iii-i*. Voyez la pièce ci-dessus et
Cuuiis de Blois.
Lettre d\in tiottvcaii converti à son frère
encore protesianl, résidant en Angleterre,
au sujet des miracles de M. de Paris. 1732,
in-i*.
Extrait d'unr lettre d'un chartreux de Hol-
lando(Dom Aspais) à unde ses plus proches
parenis, du 3 septembre 1731, au sujel des
miracles (jui s'opèrent journellement au
tombeau de M. de Paris, in-i".
Discours sur les miracles, par un théologien ;
attribué au P. Jacques Loiigueval , jé-
suite, \n-k'.
Dissertation physique sur les miracles de M.
Paris ; dans Inquelle on prouve que les gné-
risons qui se font à son tombeau, ne sont que
les effets des causes purement naturelles,
et qu'elles n'ont aucun caractère des vrais
miracles. In-l".
RéciT au sujet de la mort funeste du sieur
Robert, prêtre, arr vce à Issondun à la fin
de novembre, après qu'il se fut fait mettre
sur la télé de la poussière du tombeau du
sieur Paris. 1732, in-i".
L'apothkosf. de Vnhbé Paris rnconléeen détail
par le fidèle témoin Vifvinfras, in-V°.
Paocts-VEiuiAUX de plusieurs médecins et chi-
rurgiens, dressés par ordre de Sa Majesté,
au suj(;t de quelques peisonnes soi-disant
agitées de convulsions. Pans 1732, in-i°.
Premikii discours sur les miracles de M. de
Dieu opère Mir le tombeau de M. de Paris;
pour S' rvir de réponse aux dillicullés que
l'on objecle contre ces miracles. Iii-4.".
DÉMONSTRATION dc la vérité et de Cautorité
des miracles des .l/)/;e/n>i/a',suivanl les prin
cipes de M. P.iscal. 1732, \i\-%".
La cause de Dieu reconnue par les miracles
chez 1rs Appelants, suivant les principes
établis par le P. Lallcmant, jésuite, dans
ses Réflexions morales avec de> notes sur
le Nouveau 1 estament. 1737, wvk".
Elévation de cœur à Dieu sur tes maux de
l'Eglise et sur les merveilles qui s opèrent
au tombeau du bienheureux de Paris, in-S"
Prière d'un malade qui demande à Dieu sq
guérison par l'intercession du saint diacre,
M. Paris, iu-8».
Relation des miracles de saint Paris, av8fl
un abrégé de la Vie du saint, et un dialogue
sur les neuvaines : troisième édition aug-
mentée dune chanson nouvelle; a\ec des
remarques par le docteur Malhanasius.
Bruxelles, 1731, in-12.
RÉFLexioNS sur les miracles que Dieu opère
au tombeau de M. de Paris, et en particu-
lier sur la manière étonnante dont il les
opère depuis six mois ou environ, in-^i-'.
Arrêtons-nous, car il faudrait mentionner
les ccriis sur, pour et contre les convulsions,
etc., dont le nombre est incroyable.
Voyez Bescherant, Bolcher, Caylus,
CoLHEHT, Curés de Paris, CuuÉs de Blois,
Montgeron, Folilloux, Rousse, etc.
PASCAL (Blaise), né le 19 juin 1023, à
Clermont en Auvergne, d'un président à la
cour dos aides, mort à Paris le 19 août 1G62,
se rendit fameux comme savant et comme
janséniste. Nous n'avons pas à nous occuper
Paris, où l'on répond à tons les prétextes >ci du savant; Fcllor nous paraît l'avoir jus
qu'on allègue pour les rejeter, in-'»".
Seco-hd discours sur tes mirachs opérés au
tombeau et par l'intercession de M. de Pâ-
lis, diacre; oîi l'on répond aux objections,
in-4".
L'autorité des miracUs des Appelants dans
V Eglise ; ou traité ilogtnati(|ue, dans leiinol,
en examinant la malièrc de-; miracles ( n
elle-même et moniranl que saint Augu><tin
est l'inlorprète de l'I'^glise sur ce point, on
f.iit voir l'abus que les Coiislitutionuaircs
font du lémoi|fnago de ce Père ; que les
niiratles étant la preuve des preu\es, on
ne peut donner alleinle à leur autorité
jans ébranler Icr fondements delà religion;
lement aiiprécié sous le rapport de la science.
Pascal prit une gra de part aux affaires
janséniennes. Il va être question, en pre-
mier lieu, de ses fameuses Provinciales;
ensuite nous mentionnerons ses divers
écrits polémiques ; enfin il s'agira de ses Pen-
sées.
Les Phovinciaif.s, ou lettres de Louis de
Monlatle à un provincial de ses amis, cl
aux pères jésuites, sur la morale et la poli-
ligue de ce.< Pères. Cologne, Pierre de la
\ allée, 1057, in-4*.
Il y a dix-huit lettres; elles parurent
lo Mes \y\-i\ lune après l'autre, depuis le
mois de janvier lOoG, jusqu'au mois de mari
7.1 PAS
1G57. L'ôdilion do CoIo.,mic, dont nous vo-
noiiH d(' Jiiiiisrriio le tilio, csl s.uis dont»»
la piciuiùio M"' »'l ^^^ ''''^•' ''"' dix-lmit
li'llrcs réunies.
Il y a uiienulnW'ililion.quo nous ci-oyons
élrc la douxièine (ou la .{', «mi considérant
coninic la picniièir cello des Icllics publiées
sépaiénuMit ) ; celle «liuxiéine, mec les avis
lies cur<!s de Paris, par Arnauld cl Nicole,
aux curés des autres diori-ses, sur les j/uiit-
vaises niaxiines de (jucli/ucs nouv <iux ca-
saisies. Coloyne, rieno de la N'allée, 1057,
in-12.
Les niéincs : scpliéine édition, anf/menléc
de la lettre d'an avocat du parlciiiciit à un de
SCS amis. Cologne, Nie. Sclioule, KKii), in-12.
Les inénics; avec les notes de Guil. y^m-
dro,/i (I*. Nicole. Voyez ce nom), traduites
en français pur Fiançoisc Marijucrile de Jon-
cour. 1700, 2 vol. in-1'2.
Les mêmes ; arec les notes d' Gnil. Vm-
drock, traduites par l'^r. Marg. de Joncoux:
nouvelle édition, augmentée d'une lettre de
Polémarque à Eii.:êl)c,:r[ d'une lettre d'un
théologien à Polémarque. 1700, 3 vdI. in-12.
On sait que Pierre Nicole Ir.-.duisil en la-
tin les Provinciides, et y ajoitta des noies la-
tines, encore pires (lue le texte. Voyez Ni-
coiE. On sait aussi que le Prov ncial auiiuel
ces lettres sont adressées est le hcau-IVère
de Pascal, M. Pcrrier, dévoué comme lui au
parti.
Parlons maintenant de ces fameuses I,e^'res,
qui nous donieront l'occasion de raipeler
quelques faits qui concernent l'auteur.
1. Dans les deux premières ^e//res, Pascal
a(ta>iue vivement la Sorbonno et les Domi-
nicains. D'abord la ^orhonne, ou plutôt
toute la faculté de théologie de Paris, assem-
blée par les ordres du roi, en présence du
chancelier de France, est traitée avec un
mé|)ris, avec des outrages, avec une inso-
lence do'.it on n'avait point vu jusqu'alors
d'exemple. On dépeint les Dominicains
comme des prévaricateurs qui, pour conser-
ver leur crédit, déguisent leur ducirino en
matière de foi, et font semblant d'admettre
une grâce suffisante, quoiqu'ils soient per-
suadés qu'il n'y en a point. On se moque de
la grâce qu'ils admtltont. On dit que leur
grâce suffisante est une grâce insuffisante : on
les exlione à faiie publier, à son de trompe,
que leur grâce suffisante ne suffit pas.
Dans les treize lettres suivantes, l'auteur
se rabat uniquement sur les jésuites. Dans
les dernèi es, il se mei sur la défensive, et il
revient à la matière delà grâce qu'il avait
abandonnée.
11 se (îéclare hautement dans la troisième
lettre pour l'hérésie qui fil chasser M. Ar-
nauld de la Sorbonne. On ne voit rien, dit-il,
dans celte proposition de :)J. Arnauld: les
Pères no s nsonlrent d ns la personne de
saint Pierre, un juste à qui la grâce, sans
PAS
744
lai|uell() on ne peut rien, a manqué; qui ne
soit si clairimml exprimé dans tes jinnsagci
des l'éi es que M. Arnauld a rappoi téu, que je
n'ai vu personne qui en pût comprendre la
différence.
Au surpins, c'est le lilxMIe dilTainaloire,
où la calomnie csl répandue avec le plus do
prolus on, apprêtée avec le pli.s de sel e; le
plus (le niali;^nité, el porléc; jii'-qnà l'oulra'^o
avec le plus de violence et le plu-, de noir-
ceur.
La partialité rt l'injuNtice y éclatent à
chacjue |);i;;e. Ou allnbne aux casuisles jé-
suites, comme leur ..[)parlenant spéciale-
ment, les opinion'^ ([ui éaient alors les plus
communes, et (|u'ils avaient puisées dans
Ions les casnislcs (jui les avaient précéilés (1).
Il est évident que tout ce que dit là-lessus
le malicieux écrivain, est [)illé du livre de
iJumodin quia i)Our litre: Catalogue, ou
dénondircmenl drs traditions romaines. D'ail-
leurs les passa^jcs des auieiirs jésuites (ju'il
cile, sont ou altérés avec in(id( lilé, ou tron-
qués sans pudeur, ou interprétés avec la plus
noire méclianccté.
Voici ce que I\I. Racine pensait de ce fa-
meux écrit (2) : Vous semhlc-t-il que lesLelUes
provinciales soient autre chose que des corné'
dies? L auteur a choisi ses personnages dans
les couvents et dans la Sorbonne. Il intro-
duit sur la seine tantôt des jacobins, tantôt
des docteurs, et toujours des jésuites. Combien
de rôles leur fait-il jouer! Tantôt il amène un
jésuite bon homme, tantôt un jésuite méchant,
et toujours un jésuite ridicule; le monde en
a ri pendant quelque temps, et le plus austère
janséniste aurait cru trahir la vérité que de
n'en pas rire.
Ce t là en effet le vrai caractère des Pro-
vinciales. Outre l'erreur, l'hérésie, et l'im-
posture, qui y régnent, on peut dire que ce
qui y domina le piu>, est une raillerie pleine
de fiel el d'amertume. Il est surprenant après
cela que le gazetier jansénis'e (3) ait assuré
dans sa feuille du 27 février 1744, que le ton
moqueur ne convient qiià celui qui est assis
dans la chaire de pestilence. C'est bien là
d'un seul Irait faire le procès à Pascal.
Il convient de rapporter ici ce que Vol-
taire a dit du même ouvf'ige: « On tentait
par toutes les voies de rendre les jésuites
odieux. P.scal fit plus, il les rendit ridiciiles.
Ses Lettres provinciales, qui paraissaient
alors, étaient un mod; le d'éloquence et do
plaisanterie. Les meilleures comédies de
Molière n'ont pas plus de sel que les pre-
n>ières Lettres provinciales: Bossuel n'a rien
de plus sublime que les dernières. Il est vrai
que tout le livre portait sur un fondement
faux. On allribuail adroitement à toute la
société des opinions extravagantes de plu-
sieurs jésu les espagnols et flamands. On les
aurait déterrées aussi bien chez des ca-
suisles dominicains et franciscains; mais
(1) Voyez Tarlicle MoY.v dans le Dictionn. liistor.
de Feller, et ceux (lu'il y indi ]iio.
(2) Lettre de M. Ilacine, ou réplique aux réponses
de MM. Dubois el Barbier d'A'icourt, daiis VAijréo4
de r histoire de Port-Royal, Cologne, 1770, pag. 73.
(1) Le rédacteur dos Noiaei.es ecclésiastiques. S ov*
Fontaine, ci-d-'ssus.
145
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
744
c'était aiii seuls jésuites qu'on en voulait.
On tâcfiaii, dans ces lettres, de prouver (lu'ils
avaient un dessein formé lie corrompre les
mœurs des hommes; dessein qu'aucune
secte, aucune société n'a jamais eu cl ne
peut avoir; mais il ne s'.igissait pas d'avoir
r.iison, il s'agissait de diveriir le public. »
Siècle de Louis XIV, chap. 37.
« Pascal n'avait lu aucun des livres des
jésuite? dont il se m'ique dans ses lettres.
C'éiaicnl les manœuvres littéraires do Porl-
Royal qui lui fournissaient les pa* saines
qu'il tournait si bien en ridicule. » Tradu-
ction d'une lettre de milord Bnlinf/hrol^e;
pièce qui est de Voltaire, dans s.-s Ol'Juvres,
édiilon Beucliol, tom. XLIII, ou VIII des
Mélanges, pag. 208.
« Les Lettres provinciales sont la plus in-
génieuse, aussi bieu (jue la plus cruelle et,
en quelques endroits, la j.'lus injusic satire
qu'on ail jam-ùs faite. » Temple du gonl,
notes, toin. XII de la même éiiilion, pag. 373.
leuses: comme étant une apologie d^ la doc-
trine de Jansénins, condamnée par l'Eglise^
au mépris de ceux qui suivent les écoles des
llihmistps et des jésuites: comme faisant à
saint Thomas la dernière injustice, et tâchant
de persuader qu'il est du sentiment de Jansé-
nius: enfin parce qu en traitant des matières
de la morale, il est plein de calomnies contre
la compagnie de Jésus.
l'A\ France, (jualrc évoques et plusieurs
docteurs porlènni sur ce livre le jugement
Siiivanl : « Nous soussignés, députés du roi
pour juger d'un livre iulitulé : Lettres Pro-
vinciales de Ljuis Montnlte, etc., après l'a-
voir examiné avec soin, certifions que les
hérésies de Jausénius cond muées par l'E-
glise sont soutenues et défendues, soit dans
les lettres de Lou-s de Mon'alte, soit dans
les notes de William Wendrocl;, soit dans
les disquisilions de Paul Jrénée (1) qui y
sont jointes; qu'au reste cela est si évident
que, jiour en disronv( nir, il faut ou n'avoir
« Je ne cesse de m'étonner qu'où puisse point lu ce livre, ou ne l'avoir pas entendu,
accuser les jésuites d'une morale corruptrice.
Ils ont eu, comme tous les autres religieux,
dans des temps de ténèbres, des casuistes
qui ont tr.nlé le pour et le contre des ques-
tions aujourd'hui éclaircies, ou mises en ou-
bli. Mais, de b!)nnc foi, est-ce par la satire
ingénieuse des Lettres provinciales qu'on
doit juger leur morale? C'est assurément
par le I*. Bourdaloue, par le P. Chemi-
nais, par leurs autres prédicateurs, par
leuis mis'ionuaires.
« Qu'on metie en parallèle les Lettres pro-
vinciales et les Sermons du P. Bourdaloue,
ou même, ce qui est encore pis, ne pas tenir
pour h -rétique ce qui est condiimné conjme
tel par les souverains pontifes, par le clergé
de France et par la sacrée fai ulté de théolo-
gie de P.iris. Nous ceriilions de plus (jue ces
trois auteurs sont tellement accoutumés à
mé lire et à parler insolemment , qu'aux
seuls jansénistes près, ils ne ménagent per-
sonne et n'épargnent ni le roi, ni les prin-
cipaux ministres d' l'Etal, ni la sacrée fa-
culté de P.^ris, ni If s ordres religieux; et
qu'ainsi ce livre mériie la peine portée par
le droit contre les libe les infâmes et héréli-
on apprendra dans les premières l'aride la ques. Fail à Paris le 7 septembre de l'aunée
raillerie, celui de présenter des choses in- 10(30. »
dilTéreutcs sous des faces criminelles, celui
d insulter avec éloquence: on apprendra
avec le P. Bourdaloue à cire sévère à soi-
même et indulgent pour les autres. Je de-
mande alors de que! côié est la vraie mo-
ral *, cl lequel de ces deux livres est uiile
aux hommes.
« J'ose le dire; il n'y a rien de jjIus con-
tradictoire, rien de plus honteux pour l'hu-
mauiié, que d'accuser de morale relâchée
des hommes qui mènent en Europt^ l.i vie la
plus ilurc, et qui vont chercher la mort au
bout de l'Aie et de rAméri.]ue » Lettre
au P. de la Tour, du 17 février 17'i-G, im-
primée celle même année in-i" et in -8".
OKuvres de Voltaire, édition Beuchot,lom.
LV, Correspondance, tom. V, lettre 1385,
pa
n"
90.
II. — Les deux puissances concoururent
sans délai à foudroyer les Provinciales.
Le G septembre lGi)7, ce livre fut con-
damné à Komc par Alexandre VII. Dans le
décret on spécifie chaque leltrc nommément,
en comuiençaul par la jiremière, et en les
mar(|uant toutes les unes après les autres
jusqu'à la dernière.
Le 5 juin il fut proscrit par l'inquisition
dKspagiie, comme contenant des propositions
Hcury de la Molhe, évêque de Rennes. —
H.irdouiu, évèiiuî; de Uodez. — François,
évéïiue d'.\miens. — Chai les, évéquc de Sois-
sons. — Cbapelas, cure de Saint-Jacques. —
C. iMorel. — L. Bail. — F. Jo. Nicolaï, de
l'ordre de Saint-JJominique. — M. Grandin.
— Saussois. — V' Mallliit-u do Gangi, de
l'ordre ues Carmes. — Chamillard. — G. da
Lest )cq.
En conséquence de ce jugement, le con-
seil d'I'ital, S. iM. y étant, rendit un arrêt le
2j septembre de la même année, qui con-
damne les Lettres Provinciales à être lacérées
et hru'ées à la croix du Trahoir par les mains
de l'exécuteur de la haute justice.
Trois aus auparavant, le 9 février 1657, le
pailemeut de Pro\ euce les dvail déclarées
diffamatoires, calomni(U,x,s et pernicieuses au
public; Ql comme telles les avait fait brûler
par la main du bourreau.
Pendant plusieurs années on combaltil de
touic part les Provinciales par un grand
nombre de très-bons écrits. Le plus connu,
et en effet le plus estimable, est la réponse
du P. Daniel , intitulée : Entretiens de
Cléandrc et d'Eudoxê, Cologne, 1G9G, in-12.
ilL — L'auteur des Provinciales était Un
bel esprit, grand maihémalicien, bon physi-
lii rétiques, erronées, séditieuses, scanda- cicn , mais Irès-ignoranl en matière de Ihéo-
(I) On sait que sous ces noms P. Nicole s'était carié.
7«
PAS
PAS
740
logif, et Io(;icien si piloyahlo, qu'il so con-
Ircdisnit «an» s'en aiiorccvoir. I*.ir r xrniplo,
dan» sesprciiiiôics Letlrrs il rcjçanlft les llio-
ini.stes comme ses farauds advcrsairos sur
les mali(W«'» ilo la giAco. Il dit qiio les tho-
mistes fe hrouiUfnt avec lu rainon , les moti-
nisles nvec la foi, et (/ne les scxits jansénislrs
savent accorder la fui arec la raison.
Copcudanl, dans sa dernic^ro lettre, il sou-
tient que les jansénistes sont, sur la f^rAee,
du sentiment des iliomistes. Y a-t-il coiitra-
dielion plus sensible et |)lus |).'ilpablc?
Il s'er)il)arrassail peu si ce qu'il avançait
lie plus injurieux au prochain était vrai ou
non, pourvu qu'il fût tourné avec es()ril. La
marquise de Sablé lui ayant un jour deman-
dé s'il savait sûrement tout ce qu'il mettait
dans ses lettres, il lui répondit qu'il se con-
tentait de mettre en (euvre les mémoires
qu'on lui fournissait, mais que ce it'était pas
à lui d'examiner s'ils étaient lidùlcs. Klrange
morale I avec laquelle on s'associe aux plus
grands imposteurs, on est complice de leurs
plus atroces calomnies, on les colore ces ca-
lomnies, on les assaisonne, on les répand
dans tout l'univers, et cela sans scrupule,
sans inquiétude cl sans remords.
Quoique Pascal eiîl ainsi sacrifié au parti
tout sentiment de foi, d'honneur et de pro-
bité, il n'eut pas la consolation de trouver
dans ces messieurs des cœurs reconnais-
sants. Il eut même dans la suite les plus
grands démêlés avec eux. Il prétendit qu'ils
avaient varié dans leurs sentiments, ou du
moins dans l'exposition de leurs sentiments.
Eux, de leur côté, firent de lui un portrait
peu avantageux. Ils dirent qu'on ne pouvait
guère compter sur son témoignage, qu'il ne
voyait que par les yeux d'autrui; qu'il était
peu instruit des faits qu'il rapporte...; qu'en
écrivant les Provinciales il se fiait absobt-
ment à la bonne foi de ceux qui lui fournis-
saient les passages qu'il citait, sans les véri-
fier dans les originaux; que souvent, sur des
fondements faux ou incertains, il se faisait
des systèmes d'imagination qui ne subsistaient
que dans son esprit. Anecdotes importantes,
confirmées par les jansénistes eux-mêmes,
dans un écrit intitulé : Lettre d'un ecclé-
siastique à un de ses amis, pag. 81, 82.
Mais ce qui achève d'ôtcr toute créance à
€Xi satirique écrivain, c'est ce que dit de lui
M. l'abbé Boileau dans ses Lettres sur diffé-
rents sujets de morale et de piété. Lettre 29,
t. I, page 207: Vous savez, dit-il, que M.
Pascal avait de l'esprit , qu'il a passé dans le
rnonde pour être un peu critique, et qu'il ne
s'élevait guère moins haut, quand il lui plai-
sait, que le Père Mnllebranche. Cependant ce
grand esprit croyait toujours voir un abîme
à son côté gauche, et y faisait mettre une
chaise pour se rassurer. Je sais l'histoire d'o-
riginal. Ses amis, son confesseur , son direc-
teur avaient beau lui dire qu'il n'y avait rien
à craindre: que ce n'étaient que des alarmes
d'une imagination épuisée par une étude ab-
straite et métaphysique, il convenait de tout
cela avec eux; car il n'était nullement vision-
naire, et un quart d'heuie après il se creusait
Dictionnaire des Hti;KÉsiii:s II.
de nouveau le précipice qui l'effrayait. (Jue
sert-il de parler à des im'iginnlioHA alarmées?
vous voyez bien qu'on i/ jirrd toutes xes rai-
nons, et que l'iinngiiuilton la toujours lun
train.
Pascal, (lit Voltaire, croyait toujours, pen
dont les dernières années de sa rie,roii un
a'iinie à côté de sa chaise. OL'uvres do Voltaire,
é<lit. Ileurliot , lotri. LIV, Correspond., tom.
IV, lettre IlOC) à M. de S'tjravesande, |>;ig.
350.
Son cerveau, dit ailleurs Voltaire, se dé-
rangea sur les dernières années de sa vie, qui
fut courte. C'est une chose bien singulière que
Pascal et .\bba(lie, que l'on cite le plus, .soient
tous deux morts fous. Pascal, comme vow:
savez, croyait toujours voir un précipice (\
côté de sa chaise. Traduction d'une lettre à
niilurd Holingbroke, déjà citée plus haut.
Pascal était donc, comme l'on voit, un
cerveau blessé, aussi bien qu'un cœur ulcéré;
or quel fond peut-on faire sur le> décisions
et sur les récits d'un pareil écrivain? Un
hypocoiidre, qui voyait sans cesse un abîmo
h son côté gauche, a dû voir dans les li\res
des câsuistes bien des choses qui n'y étaient
pas.
Lettre au Père Annat... au sujet des câ-
suistes. 1657, in-i°.
Pascal essaya de répondre par celle lettrt
au Père Annat, qui avait publié un écrit in-
titulé : La bonne foi des jansénistes en la ci-
talion des auteurs , reconnue dans les Lettres
au Provincial. Paris, Flor. Lambert, 1656,
in -4°.
Factum pour les curés de Paris contre un li-
vre intitulé : Apologie pour les câsuistes,
etc., et contre ceux qui l'ont composé, etc.,
avec Godefroi Hcrmant et l'abbé Pcrrier.
Janvier, 1658, in-i".
RÉPONSE des curés de Paris pour soutenir le
Faciuui par eux présenté à MM. les vicai-
res généraux pour demander la censtire de
/'Apologie des câsuistes; contre un écrit
intitulé : Réfutation des calomnies nou-
vellement publiées par les auteurs d'un
Factum sous le nom de MM. les curés de
Paris, etc., le 1" avril 1658, in-4".
Censure du livre intitulé : Apologie pour les
câsuistes, faite par M. l'archevêque de
Rouen, le S janvier i(\6d, dressée par Biaise
Pascal. Sur l'imprimé à Rouen, chez Lau-
rens Maurry, 1659, in-4*.
Censure de M. de Chery, évéque de Nevers,
de /'Apologie des câsuistes, du 8 novembre
1658, in-4°.
Sixième écrit des curés de Paris, où l'on fait
voir par sa dernière pièce des jésuites, que
leur sociéié entière est résolue de ne point
condamner l'Apo'ogie, et où l'on montre,
par plusieurs exemples, que c'est un prin-
cipe des plus fermes de la conduite de cei
Pères de défendre en corps les sentiments
d;' leurs docteur» particuliers; le 2i juillet
«^ 1658, in-i". •
24
la
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
748
tlSQuâTB âeê curés d'Amiens, présentée à
lear évêque le ?> juillet 1658 , contre le li-
vre intitulé : Apologie pour les casuistes;
avec le Facium qu'ils lui ont présenté le
27 du mémo mois, et les o\troils des écrits
dictés dans le collège d'Amiens par trois
jésuites, conlonant les mémos erreurs que
VApologie, attribué à Biaise Pascal. 1658,
in-4'.
Requête des curés de Nevers, présentée à
leur cvéque le 5 juillet 1658, contre un li-
vre intilnlé : Apologie pour les cnsnistes;
avec \cFactum qu'ils lui ont aussi présenté,
et la censure de mondil seigneur contre
le même livre, in-4*.
fiONCLUSiON des curés de Paris , du 22 no-
vembre 1658, pour la publicaiion de la
censure (lu livre de V Apologie des casuisles^
faite par les vicaires {généraux de l'ar-
chevêque do Paris; attribuée à Biaise Pas-
cal. ln-4°.
Arukt du conseil d'Ktat, du 7 juin 1659,
contre le libelle intitulé : Journal de ce
qui s'est passé tant à Paris que dans les
provinces, sur le sujet de la morale et de
l'Apologie d^s casuisies. Paris, Cramoisy.
1659, in-iv
Ordonnance de MM. les vicaires généraux
de M. le Ciir''inal de Retz, archevêque de
Paris, du 8 juin 1661, po r la signature
du Formulaire de foi , dressé en exécution
des conslituUons d Innocent X et d'A-
lexandre VII. Paris, Ch. Savreux, 1661,
DÉCLARATION des curés de Paris, du 20 juillet
1661, sur le mandement de MM. les vicai-
res généraux, louchant la signature du
Formulaire, in-'i-°.
Peîi.-ées.... sur la religion et sur quelques
autres sujets, recueillies et données ou pu-
blic depuis la mort de l'auteur, en 1670, un
roi.m-12. —Nouvelle édition, augmentée de
plusieurs pensées du même auteur. Paris,
Gnill. Desprez, 1678, in 12.— Nouvelle édi-
tion, augmentée de phisieurs pensées, de sa
Vie et de quelques discours. Paris, Guill.
Desprez et Jean Desessarls. 1714.
Ces pensées sont différentes rénexions sur
le ( hrislionisme. Pascal avait projeté d'en
faire un ouvrage suivi; ses infirmités l'em-
pêchèrent de remplir ce dessein. Il ne laissa
que quelques fragments, écrits sans aucune
liaison et sans aucun ordre : ce sont ces frag-
ments qu'on a donnés au public. Condorcet
en a donné une édition incomplète, oii plu-
sieurs pensées sont mutilées et d'autres fal-
sifiées. Voltaire les a attaquées ; non content
d'avoir traité l'auteur de misanthropt sublime
et de vertueux fou, il a beaucoup déprimé
son livre. On sent comuienl un ennemi for-
cené du christianisme a dû parler d'un ou-
vrage qui en contenait d'excellentes preuves.
Il faut convenir néanmoins qui- l'auleur y
est trop occupé de lui-même, cl qu'à de !)on-
îies réflexions il môle des égoïsmes dont il
semble avoir pris le modèle dans les Essais
déplacés, que la nature du livre et de la reli-
gion ilonl il traite, les exclut positivement.
Ceci regarde les Pensées en général. Un cri-
tique orthodoxe a relevé divers passages des
Pensées et du Discours sur les Pensées, édi-
tion de 171i, et voici comment.
Apres avoir cité et loué ces lignes extrai-
tes de la page 207, et qui sont très-rcmar*
quables , parce qu'elles saut de Pascal :
Toutes les vertus, le martyre, les austérités
et toutes les bonnes œuvres, sont inutiles h'>rs
de l'Eglise et de communion du chef de l'E-
glise, qui est te pape; le critique réfute les
passages oiî le jansénisme se montre et do-
mine.
Page 339 (Discours) : Après la chute d'A-
dam, il ne lui resta d'usage de sa liberté que
pour le péché, et il se trouva sans force pour
le bien. Proposition fausse. Il est faux qu'A-
dam après sa chute n'ait pu faire que des
péchi's, cl que le bien dans l'ordre naturel
lui ail élé impossible. Il ne lui fut pas même
impossible dans l'ordre surnaturel, puisque
la i^'râcc nécessaire ne lui manquait pas.
Non : le Seigneur ne se cacha pas pour
Adam dans une nuit impénétrable (comme le
dit le disciple de Pareil). Dieu ne lui parla-
t-il pas après sou péché, et ne lui promit-il
pas un Rédcuipteur?
Pascal, con)me tout janséniste, se fait un
devoir de dégrader l'ancienne alliance. Une
plénitude de maux sans consolation, dit-il,
c'est un état de judaïsme Car, Seigneur,
vous avez laissé languir le monde dans le»
souffrances naturelles sans consolation avant
la venue (le votre Fils unir/ue. Vous consolez
maintenant et vous adoucissez les souffrances
de vos fidèles par la grâce de votre Fils uni-
que (page 311). Il est visible que, selon celte
proposition, les Juifs étaient sons cette conso-
lation qui est par la grâce de Jésus-Christ,
c'est-à-dire (ju ils étaient sans grâce; au lieu
que celle coHSo/ofJon et celte grâce se trou-
vent dans la nouvelle alliance el parmi les
chrétiens. Telle est aussi la doclriue de Ques-
nel dans ses propositions 6 et 7, el telle est
celle de tous ses partisans. Dans leur systè-
me, les Juifs étaient obligés d'accomplir la
loi sous peine de damnation; mais Dieu leur
refusait la grâce sans laquelle cet accom-
plissement était impossible : cette grâce
était réservée à la nouvelle alliance; S}S-
tènàe affnux, où Dieu, comme un tyran in-
sensé, exigeait l'impossible de ses sujets; et,
comme un tyran cruel, les punissait par des
feux éternels, pour n'avoir pas fait (e qui
leur élail impossible.
Page 128 : On n'entend rien aux ouvrages
de iJieu , si on ne prend pour principe qu'il
aveuqle les uns et éclaire les autres.
Page 362 ( Di-courN ) : // (M. Pascal)
commença par faire voir.,, que l'Ecriture a
deux sens, qu'elle est faite pour érlairtr le$
uns et aveut/ler les autres.
Page 3U ( Discours ) : Dieu laisse courir
les hommes après les désirs de leurs cœurs , et
il ne se veut découvrir qu'à un petit nombre
de gens qu'il en rend lui-même dignei, et ca-^
de Montaigne, mais qui sont d'autant plus - pablea d'une véritable vertu
7i9
PAS
PAS
7.Vi
Il n'est pns n6cossairo d'être hicn p<Mi<:-
trant, pour .iporccvoir dans ces liiiis piopo-
Ritioiis lu venin du Jan86iiittiii(>. Pascal (!l sou
(lis(i|il(5 lie su l)oriu ni pas A y insinuer (jno
Du'u i»'a aucune bonne volonté pour ceux
qui p6rissen(. Ils voni plu» loin : ils prô-
lendcnl que Dieu les aveiK/lc , que ses sain-
tes Kcriturcs sont faites pour les aveiKjlci ,
et qu'/7 ne veut se découvrir (ju'nu jielit
nombre des élus.
Page hl : On ne croira, jamais d'une créance
utile et de foi, si Dieu n'incline le cœur, et on
croira dès qu'il l'inclinera.
Page 'i8 : C'est Dieu lui-même qui les in-
cline à croire, et ainsi ils sont trrs-cfjicacemcnt
persuadés.
C'est faire entendre assez clairement que
l'on ne résiste jamais à \i\ grâce.
Page 303 : ISi les discours, ni les livres, ni
nos hJcritures sucrées , ni noire Evanijilc, ni
nus mystères les plus saiuts, ni les aumônes ,
ni les jeunes, ni les mordficalinns, ni les mi-
racles, ni l'usage des sacrements, ni le sacri-
fice de notre corps, ni tous mes elf'orts, ni
ceux de tout le monde ensemble^ ne peuvent
rien du tout pour commencer ma conversicn ,
«} vous n'accompagnez toutes ces choses d'une
assistance toute extraordinaire de votre grâce.
Quoi 1 sans une grâce toute extraordinaire y
c'est-à-dire sans une grâce efûcace , je ne
puis rien du tout pour commencer ma con-
version ! Quoi ! mes aumônes, mes jeûnes ,
tous mes efforts , avec une grâce ordinaire,
qu'on appelle sulfisante, ne peuvent rien, et,
encore une fois, sans la grâce efficace /e ne
puis rien du tout ! Si celle doctrine était vé-r
rilable, que de propositions d^ Quesncl eus-
sent été à l'abri de la condamnation !
Page Ik : H y a deux principes qui parta-
gent les volontés des hommes , la cupidité et
la charité.
Page 34.2 (Discours) : La crainte, l'admi-
ration, l'adoration même , séparées de l'amour,
ne sont que des sentiments morts otî le cœur
n'a point de part.
Page 138 : Sans Jésus-Christ il faut que
l'homme soit dans le vice et dans la misère...
et hors de lui il n'y a que vice , misère, ténè-
bres, désespoir.
Que penser de ces propositions , sinon
qu'elles ont été condamnées avec la plupart
des propositions de Quesnel sur la charité et
la crainle ; entre autres avec la 46' : La cu-
pidité ou la charité rendent l'usage des sens
bons ou mauvais. El la kH' : Que peut-on être
autre chose que ténèbres, qu'égarement et que
péché, sans la lumière de la foi, sans Jésus-
Christ, sans la charité?
Page 46 : Les hérétiques nous reprochent
cette soumission superstitieuse. C'est faire ce
qu'ils nous reprochent, que d'exiger cette
soumission dans les choses qui ne sont pas ma-
tière de soumission. Pascal, fidèle écho du
parti, parle ici de la condamnation de Jan-
sénius.
PASTEL, docteur de Sorbonne, avait ap-
prouvé la théologie de Louis Habert. Cette
théologie fut attaquée par une Dénonciation
qui la présent.iit comme remplie d'un janné-
nisiiK; iiiiligé, et (|ui était adressée h M. lo
eanlinal de Noaill(;s, .irclieviciue de Pari».
Pad.e' lit itii|iriiiier une Hép'insc h celle Dé-
nonciation ; Paris, iJillicil , 1711, in-12. Ou
publia bientAl après une Suite tin la Oénov-
ciation ; Pastel voulut i:ouiinu(>r de se dé-
fendre, el de défendre eu mcnK! temps la
théi>logie (ju'il .ivail approuvée ; il (il doue
parailre une iu)uvelli' Itéponse; Paris, Emery,
1712, in-12 <l<! près (le 600 pages. Os di ux.
Uéponscs dePaslei firent voir (ju'il ne pensait
pas pliis caiholiiiuement que l'auteur nu me
de la tliéologi(; dont il avail pris la défense
avec tant do chaliMir. Sa 8econd(;/f^'//onsc pa-
rut nu'îriler uno Troisièmr Dénonciation, qui
no se fit pas longtemps allendre. Voyez
IlABiinr ( Louis).
PAVILLON (Nicolas), évéqne d'Alelh, fils
d'Eliennc Pavillon, correcleur de la chambre
des compt<s, et pelil-fils de Nicolas Pavillon,
savant avocat au p.irlemenl de Paris, niquil
en 1507. Elevé à lévéciié d'Aleth, il aug-
menta le non)bre des écoles pour les (ilies
et pour les g/treous ; il forma lui-même des
maîlr( s et des maîtresses, el leur donna des
instructions et des exemples. Ces actions de
veilus et de zèle ne rempéehèrent pas de s'é-
lever contre les décrets du saint-siége. Ce
prélat était lié avec le docteur Arnauld et
avec ses amis et ses partisans, et plusieursde
ses actions en furent les conséiiuences. 11 se
déclara contre ceux (ini sii^naicnt ie Formu-
laire, et cette démarche pVéviut Louis XIV
C(mlre lui. C^ monarque fut encore plus ir-
rité lorsque l'évêque d'Aletli refusa de se
soumettre au droit de régale. Saint Vincent
de Paul écriiit souvent à son ancien ami
pour lui faire de sages observations ; elles
parurent d'abord faire sur la; quelque effet ;
mais après la mort de saint Vincent, il pro-
fessa ouvertement ses opinions. On l'accuse
d'avoir mis tout en œuvre pour brouiller
Louis XIV avec Innocent XI , afin qu'au
moyen de ces divisions le parti fût tranquille
et S' fortifiât, en quoi il a malheureusement
réussi. 11 mourut dans la disgrâce en 1677,
âgé de plus de quatre-vingts ans.
Lettre ^cr//e au roi. 16')4. — Celle Lettre,
sur le réquisitoire de l'avocat général Talon,
fut supprimée par un arrêt du parlement,
le 12 décembre 1C64.
Ce magistrat, qui n" devait pas être suspect
au parti, parlant d'abord des einq proposi-
tions,dit qu'ellesont elénoriées àRome comme
extraites des livres ds Jansénius , qu'il est de
notoriété publique que lorsqu'on les a soute-
nues, elles ont été principalement appuyées
sur l'autorité du nom ei de l'érudition de cet
auteur, et sur les grandes lumières qu'il avait
puisées dans les œuvres de saint Augustin,
dont les sectateurs éblouis, ou plutôt abusée
par l'éclat du titre de son livre, y prétendaient
avoir fait revivre la doctrine; qu'après néan-
moins que ces propositions ont été si solen-
nellement condamnées, et que leur défense ne
pouvait plus être ni licite, ni innocente, on
n'a pas laissé d'inventer une nouvelle iubtilité
181
niCTIONNAlHE DES JANSENISTES.
751
four en réveiller la dispute; quon a pirtagé
autorité des bulles et le pouvoir de l'Eglise,
et prétendu que la soumission des eprils à lii
décision des papes, qu'int au droit, ne portait
aucun préjudice, et ne tirait (tucune consé-
quence pour Iti (jueslion du fait ; qu'ainsi l'on
pouvait soutenir que ces mêmes propositions
tant de fois soutenues sous les étendards de
J insénius, avaient comme par un art magi-
que disparu de ses écrits.
M. Talon, venant ensuit • à la letlrc de
M. trAlolh, fait voir que le but de l'auteur est
de battre en ruine la déclaration pur laquelle
le roi a ordonné la souscription du Formu^
laire , d'éliil)lir comme un principe certain
que l'hérésie des jansénistes est une chimère
sans fondement, et que le Formulaire n'étant
ni l'ouvrage du p ipe, ni des éiéques assem-
firmrr dans les sentiments où j'étais sur ce fu-
jet, me disant plusieurs fois qu'il ne pouvait
y avoir en ce monde ni repos, ni salut, qu'en
écoutant et recevant sa parole dans une par^
faite dépendance. Il me lut lui-même des écrits
les plus forts qui lui avaient été envoyés et
qui avaient été fait^ contre la signature du
Formulaire : il me dit : Il n'y a rien de plus
savant, ni de plus éloquent ; cependant mes
sentiments subsistent, et il n'y a rien qui soit
capable de les ébranler. Et il m'exhorta fort à
la persévérance.
La vérité est , madame, que je n'ai jamais
été plus surpris que quand je sus qu'il avait
changé d'avis, et qu'il était dans le parti des
adversaires de la souscription. En un mot, je
crus, et je le crois encore, qu'il y aurait plus
de sûretédc suivre monsieur d' Aleth , qui n'avait
blés dans un concile, personne n'eut obligé d'y en ce temps-là consulté que Dieu seul, et écouté
souscrire. Le magistrat foudroie ces pré- sa parole, que d'embrasser ses pensées lorsqu'il
tonti )ns avec beaucoup de force cl d'élo- eût prêté l'oreille, et qu'il se fût laissé aller
quence, et démontre qu'il ne se peut rien aux instances pressantes de ceux qui entre-
figurer qui choque plus ouvertement que cette prirent de lui faire changer sa première opi~
Lettre, et l'honneur du saint'Siége, et la di- nion,qu il avait prise uniquement dans lapré-
gnité épiscopule, et l'autorité royale; que sence de Dieu, et qu'il avait conservée jus-
ïévéqne, protecteur des jansénistes et lié d'in- qu'alors avec tant de fidélité et de religion.
tel et ace eux, rompt toutes les mesures du Je vous dirai , madame, une circonstance
devoir et du respect, et passe par-dessus tou- remarquable, cfui est que la première fois qu'il
tes les règles de la mo lesiie et de la bien- me parla de la signature , fut quelques jours
séance; que men'içnnt d'anathcme les ecclé-
siastiques de son diocèse qui signeront le For-
mulaire, il sonne le tocsin de la guerre pour
renouveler un combat d'autant plus dange-
reux, qu'il s'adresse directement à la piété et
à l'autorité royale; qu'en un mol c'est un
libelle rempli d erreurs et de propositions pé-
rilleuses. Telle est la juste idée que donne
M. Talon du scandaleux écrit de M. l'évêque
d'Aletli. Aussi fut -il supprimé, avec ordre
après que je fus arrivé à Aleth; et que la veille
de mon départ il fit porter deux sièges à trois
cents pas de sa maison , sur le bord d'un tor-
rent , où , après un entrelien de deux heures ,
il me répéta ce qu'il m'avait dit sur cette ma-
tière, me conjurant de demeurer ferme dans
les sentiments où il me laissait , nonobstant
toutes les conduites qu'on pourrait prendre,
et les raisons dont on pourrait se servir pour
m'en faire changer. Par la grâce de Dieu j'y
d'informer contre ceux qui l'avaient imprimé ai été fidèle, et je le serai jusqu'au dernier sou-
ou fait imprimer.
Mandkment... au sujet du Formulaire, 1''
juin 1665.
M. l'évêque d'Aletli fut si persuadé, durant
plusieurs années, de la nécessité indispen-
Bable de signer le Formulaire, qu'il en fai-
sait aux auires les leçons les plus touchan-
tes. Tout chrétien, disait-il, à l'abbé de Rancé
(Projet d'une lettre de M. de Uancé à M. de
ïillemonl) , est obligé de suivre les décrets et
les déclarations de l' Eglise ; il faut demeurer
Jerinc et mourir dans celte conviction, et les
raisons contraires ne valent pis la peine d'être
écoutées. Je sais, ajoute cet abbé, qu'il chan-
gea depuis. Mais je s lis aus-i de quelle adresse
et de quels artifices on s'est servi, et quelle di-
ligence a été faite pour l'y porter.
Le même ablié écrivit en ces termes sur le
même sujet, le 2) janvier 1697, à madame de
Saint-Loup : Je vous dirai avec sincérité que
ma joie fut entière, quand je trouvai M. d' Aleth,
non-seulement vivant selon les règles d'une mo-
rale exacte, et passant sa vie à les apprendre
aux autres et à les faire observer dans tout
son diocèse ; mais quand je lui reconnus une
soumission entière aux ordonnances et aux dé-
cidions de l'Eglise, et que je vis qu'il s'animait
d'un sainl zèle pour m'approuver et me con-
pir de ma vie. Vous pouvez prendre ce que je
vous dis, malame, au pied de la lettre, car je
vous parle dans la dernière sincérité.
Nous rapportons ici avec d'autant plus de
plaisir cet extrait de la Lettre de M. de Rancé,
qu'on y trouve trois choses clairement expri-
mées : 1' les senlimenls orthodoxes où était ,
M. l'évêque d'Alelh en 1660; 2" la surprise où
fut M. de la Trappe , de son changement ;
3" les pensées vraiment catholiques de ce fa-
meux abbé sur le Formulaire.
M. d'Aleth,après son changement, enseigne
en termes formels dans le Mandement dont
il est ici question , l'héréiique disiinclion
du fait et du droit. La soumission que ion doit
aux décisions de l'Eglise, se renferme, dit-il,
dans les vérités révélées. .. Quand i Eglise juge
si des propositions ou des sens hérétiques sont
contenus dans un tel livre, elle n'agit que par
une lumière humaine, et en cela elle peut être
surprise: et dans ce cas il suffit de lui témoi-
gner son respect, en demeurant dans le silence
Ce mandement fut adopté par M. de Hciu-
vais (Buzanval) le 23 juin; par M. dAngors
(Arnauldj le 8 juillet ; el par M. François de
Caulct, évéque de Pamiers, le 31 du même
mois.
Tous ces mandements schismatiquos fa-
rent condamnés par lepape le 18 janvier 1667,
1M PAV
«l supprimés par un arrAt du conseil rendu
le iiO juillcl 1005. Peu s'en fallut que l'opi-
niâlroté do ces prélats ne leur Ht |terdre leur»
sièges, et no bouleversât l'Kglise.
l\irv«Lrom(iin du pape Paul V, à Vus(t(fe du
diocèse d'Aleth, avec les instniclions et les
rubriques en français, imprimé à Paris en
H'ST ; ou Itilucl d'Aleth. Ou Inslnu lions
du Rituel (lu diocèse d'Aleth. Paris, 1()(»7. —
Seconde édition. Paris , veuve Charles Sa-
vreux, 1070.
Du Pin assure (|ue c'est Arnauld qui est
l'auteur de ce fameux Rituel et du Factum
pour M. l'évoque d'Alc(h.
Le calviniste Melchior Leydcckcr.dans son
Histoire du Jansénisme, paj^e 57ii, l'ait une
remarque siiiguliôro sur ce livre. Il dit
qu'il va à la destruction de la religion catho-
lique et de ses sacrcmenls; et il le prouve
par ce qui est prescrit dans la page 91, savoir,
que la satisfaction doit précéiler l'absolution :
Satisfactio débet absolnlionim prœcedere.
Le pape Clémenl IX , ayant fait examiner
le liilael dont il s'agit, !c condamna solen-
nellement par Uii décret du 0 avril 1GG8,
comme contenant des senliments sinijuliers,
des propositions fdusKes, erronée*, d iKjereu-
ses dans la pratique, contraires à la coutume
reçue communément dans Hùjlise , capables
de conduire insensiblement les fidèles à des er-
reurs déjà condamnées.
Le même ouvrage a é!é proscrit par l'évéque
de Toulon (Jean de Viniimille), comme conte-
nant des choses contraires au Rituel romain
de Paul V, des propositions fausses, singu-
lières, dangereuses en pratique, erronées et
opposées à la coutume générale de l'Eglise;
la lecture desquelles peut insinuer les erreurs
condamnées dans l'esprit des fidèles, et les in-
fecter de méchantes opinions. L'ordonnance
est du 17 février 1678.
M. d'Aleth, malgré la censure de Rome, flt
observer toute sa vie son Uiluel dans son
dioièse ; et la IcKre de soumission qu'il écri-
vit avant sa mort au pape Clémenl IX est
plutôt une apologie qu'une soumission et
qu'une réltac ation.
L'ordonnance dont nous avons parlé de
M. l'évéque deToulon conlrelcRilueld'Alelh,
occasionna une dspute assez vive entre lui
et M. de Monigaillard, évêque de Saint-Pons.
Celui-ci, cniièrement livré au parli , ne put
louffrir Iranquillemcnt que l'évéque d'Aletli,
son ami et son confrère en Jansénins, fi'il
allaqué après sa mort par un évéque parti-
culier Il écrivit donc une lettre piquante à
M. de Toulon, qui lui répondit avec fermeté.
5f. de Saint-Pons répliqua par une autre
le Uv d'une longueur énorme, datée du 19
.'■OUI 1078, ('ans laquelle cet adroit prélat
fhc:chcà donner le change et ne vient jamais
à son ^ujcl. On a réuni toutes les pièces de
celte dispulc dans un petit in-12, intilulc :
Jiecueil de ce qnt s'est passé entre MM, les
éiéques de Saint-Pons et de Toulon, au sujet
du Rituel d'Aleth. La dernière pièce de ce Re-
cueil est cxcellenle : elle met en poudre les
deux lellresde M. de Saint-Pons, el dévoile
l^EL
m
parfaitement le mystère odieux des appr(»-
hations de plusieurs évé({ues données après
cou|> au Rituel d'Aleth.
Nous utenlionnerons encore de M. Pavil-
lon :
Licrrits^l M. Ilardouin de Péréfixe, arche-
vêque de Paris , sur la soumission qui est
dtte à i ICglise à l'égard des faits quelle dé-
cide. ln-12. I"]lle est du 7 novembre 1(107.
Vogez NicoLic, où il s'agit des Imaginaires,
édition do (Pologne, P. Marteau, 108 {, in-8°.
Phojkt de lettre pastorale, publié par M.
(hiesnel, dans les Avis sincères aux catho-
liques des Provinces-Unies, MOh, iii-1-2, où
Ion trouve aussi une Lettre circulaire des
quatre évéques en 1008.
PLAN (N...) , laïque, auteur, à ce qu'il pa-
raît, du livre suivant, qu'on avait attribué ^
Pierre Boyer.
Parallèli^: de la doctrine des paiens avec celle
des jésuites et de la Constitution. Amster-
dam , 1726.
L'auleurqui a fait les Nouvelles Kcclésias-
tiques depuis la Constitution jusqu'en 1728,
page 1.39, dit que cet ouvrage //Cu< servir de
second tome aux Lettres Provinciales.
Ce qui est certain, c'est (ju'il vient d'une
plume grossière, à qui les expressions les
plus atroces ne coûtent rien. M. le cardinal
de Bissy , M. l'archevêque de Malines , M.
l'évéque de Soissons (Languet), les jésuites,
Clément XI y sont traités de la manière la
plus indigne.
L'objet d'une si affreuse satire est de
prouver que la doctrine des païens était
encore plus pure que celle de la bulle Uni-
genitus.
On dit , page 166, que la bulle condamne
la foi de nos pères. On avance, page 167,
qu'elle favorise l'infamie, l'impiélé, le blas-
phème; qu'elle fait le procès à un innocent,
à un saint prêtre , à un docteur de la vérité;
qu'elle contient un mystère d'iniquité, qu'on
se flatte de dévoiler au public.
Le 29 août 1726 , le parlement de Paris
rendit un arrêt par lequel il condamne ce
détestable livre à être lacéré et brûlé par
l'exécuteur de la haute justice. Ce qui fut
exécuté le même jour.
i*ELÉ (Julien), bénédictin
Relation abrégée de la maladie et de la mort
di: M. Ravechet.
V
Sous le syndical de M. Le Rouge , la fa-
culté de théologie de Paris avait reçu pure-
ment et siinpiemcnl la Constilnliun. Hya-
cinthe Ravechet, (!e\cnu syndic el soutenu
par quelques docleurs hétérodoxes, entre-
prit de faire regarder comme nulle une si
solennelle acceplalion ; et, pour y réussir, il
ne craignit pas de se rendre coupable de la
plus indigne fourberie, ainsi qu'on le démon-
tra en 1716 par des faits certains el incon-
testables. Ce fougueux docteur ayant été ,
pour çrix de ses criminelles manœuvres ,
exilé a Saint-Brieuc en 1717 el passant par
765
DlCnONNAIRE DES JANSENISTES.
75C
Rennes pour se rendre au «leu de son exil ,
logea chez les PP. Bénédictins. Ce fut là que
la justice de Dieu l'attendail. Il y tomba ma-
lade , cl il y mourui le 2k avril 1717. Tel est
l'événemeni qui fait la matière de I écrit doot
nous parlons.
Les religieux de labbaye de Sainl-Melaine,
qui passèrent dans le teiui)s pour en être les
auleurs, traitent le sieur Kavechet de confes-
seur de Jésus-Christ, d'Iionime (jui a rendu
d'imporlants services à rEylise, c/ni asoujjert
pour la cause du Seigneur, et qui lui a été
immolé comme une victime d'agréable odeur.
El comme ce réfraclaire renouvela à la mort
son appel au futur concile, et confirma tout
ce qu'il avait fait on Sorbonne pondant son
syndicat, ces mêmes auleurs parlent de cet
acte comme d'un monitmenl éternel de son
atlacheinent à la foi de l'Eylise, et de son zèle
à la défendre jusqu'au dernier soufiir. C'est ,
comme on sait. la coutume de la secte de
traveslir en héroïques vertus les plus grands
crimes de ses suppôts.
On tenta à Rennes de faire passer pour
saint Ci5 novateur; mais comme il ne se
trouve point dans cette ville autant de dupes
qu'à Paris, et que d'ailleurs les plus habiles
fourbes du parti étaient occupés à Saint-Mé-
dard, la lentative n'a point léussi.
On attribue cette relation à dom Julien
Pelé, bénédictin.
PELVEKÏ (Bon-François IIIVIÈRE , plus
connu sous le nom de), théologien appelant,
naquit à Rouen en 1714, et se fit ordonner
prêtre en 1738, par M. de C lylus, qui réu-
nissait précieusement les réfractaires des
autres diocèses. Pelverl fut professeur de
théologie à Troyes, sous M. Bossuet. Lors de
la démission do ce prélat , il se relira à Paris,
el fut reçu dans la communauté des prêtres
de Saint-Josse, ou le curé Bournisson ras-
semblait des appelants de Paris et des pro-
Tinces. La mort de ce curé, en 1753, engagea
Pelvert à se joindre à l'abbé Mesnidrieu ,
et à former avec lui et quelques autres
une autre communauté secrète; cardans
ce parti on aimait beaucoup les rassem-
blemenls et le mystère , et pour cause. Pel-
vert assista au concile d'Utrecht, en 17G3.
V^oici les titres de ses ouvrages : Disserta-
(!) Ces deux ouvrages ont rapport à une coniro-
verse qui s'éleva entre le petii nombre de théologiens
appeliinls qui exislaienl encore. En 1778, l'abbé
Plawden , Anglais d'origine, mais demeurml (!n
France, avait |inl lié Uii Tra'ué sur le sacrifice de Jésus-
Christ, en 3 volumes. Il y prétendait que !;i réiililé
du sacrifice consisl.' précisément, non (l;ins i'iniiuo-
iaiioii, mais d;tns l'ollrande faite à Dieu de la victime
immolée. Selon lui, la réaliié du sacnlice de la croix
consisiait dans l'olliande (|ui; Jé>us-Clirisl faisait de
sa vie, et non (buis l'immolation même, »t le sacri-
fice de la miî>se n était (|ii'uiie -«impie olfrandc de la
croit. Pelverl S'Uiienl que c'était la dénaturer le si-
critire de la messe, el tomber dans l'erreur de Le
Coiirrayer. il combailit ce >ystème d ins sa Disserta-
tion sur la nutuie et i'ctsencc du sacr ficc de la mette.
M lib Plawden tnmva (ie> laiiisans (|ui iiéfeudirenl
n»n opinion, i'.r lut l'obji t d'une donziii^edc bro-
clinres qui parurent ctiU(. sur coup. Lcb print. pales
6out : Lettre dun ihéologxeni Lettre à un ami de prt'
lions théolof/iques et canoniques sur l'appro-
bation nécessaire pour administrer le sacre-
ment de pénitence, ilb^, in-12; Dénonciation
de la doctrine des jésuites, 1767; Lettres
d'un théologien sur la distinction de religion
naturelle el de religion révélée, 1770; six
Lettres d'un lhéolo(jien où l'on examine la
doctrine de quelques écrivains modernes con-
tre les incrédules, 1776, 2 vol. (ces écrivains
sont Delamarre , Paulian , Floris el Nonotte,
tous anciens jésuites, qui avaient le malheur
de ne pas penser comme Pelvert sur beau-
coup de malières, et qu'il criliqui^ en consé-
qiience avec la sévérité la plus minutieuse) ;
Dissertât on sur la nature el l'essence du sa-
crifice de In tnesse, 1779, in-12; Défense de
celte Dissertation , 1781, H vol. in-12 (1);
E .position succincte, et comparaison de la
doctrine des anciens et des nouveaux philo-
sophes, 1787, 2 gros vol. in-12. Pelvert mit
la dernière main au traité posthume de Gour-
sin .sur la grâce et la prédestination, en 3
gros vol. in-4*.
PERUIER (L'abbé). Voyez Maistre {An--
toine Le).
PETIT DE MONTEMPDYS (JEAN-GàBR»EL),
recteur de l'Université de Paris.
Ohatio habita die 22 mensis junii anni 1716
in comitiis generalibus L'niversitatis, ad-
versus libellum cui titulus : Déclaration de
M. lévêque de Toulon au clergé de son
diocèse; cum conclusionibus tmiversita-
lis, etc.; latine et gallice. Paris, 1717,
in-i".
11 y fut répondu par une Lettre d'un ancien
professeur, in- 12.
Délibérations et conclusions de l'Université
de Paris sur la proposition d'appeler de la
constitution Unigenitus au futur concile
général, 1717, petite brochure in-12 de 33
pages.
M. de Montempuys présida à ces délibéra-
tions.
Cet écrit n'est pas l'acte d'appel de l'Uni-
versité, mais la résolution qui fut prise, le
12 mars 1717, d'envoyer des députés à M. le
duc d'Orléans , régent du royaume, pour le
supplier de lever la défense qu'il avait faite
vince; Réponse à l'auteur de la Dissertation ; de l'Im-
molation de Notre-Seigneur Jésus-Chriit aans le sacri-
fice de la messe, etc. Cette dernière brochure était du
I*. Lambert. Les atiires ipii écrivirent dans le mémo
sens furent Ja ineau, Masbillon, Larrière, et;. D'un
autre côte, Mey prit parti pour PelviTl, <l.ms une
Lettre sou^ le nom d'un Minime, contre l'écrit du P.
Lambert. Plu.^ieurs de ces écrits se faisaifîiit reniar*»
quer | ar une ex rèine vivacité. On s'accusa t de part
el d'autre d'erreui>, de nouveautés , d'injures, de
mauvaise loi, d'eutètemenl. Pelvert publia, en t78t,
la Défense de s<> Dissertation, en 5 gros volun»es in- 1:2.
Il y lélutt; longuement et miiuitieusement ses adver-
saires, et y nonnne quatorze écrits publiés contre sa
Dis erta'ion. On trouve sur ce sujet, au tome XV de
l'é'lilion de l<essuet par Déloris, un écrit de ce béné-
(lieliii, sons le litre de Dissertation sur la nécessité
d'une immolaliou rcelle, uciutUtmtnt prétenle dan$ U
sacr i lice de la messe.
757
rii'f
PKT
758
à rUnivcrsi(6 d'adliéror A l'appel dos quatro
év6(|ue.s.
Dans les J)eli()énttions,i\oul il est ici quos-
tion, (haquo nation (l(> la l'acullo (l(\s ails
parlo du la (]()iislilulion (riiiic iiiaiii^ro in-
dii^iio cl av(H" la jilus {^r.mdo indi'ccnco. La
nation de Picardie dit (pa^;. 17) (|ue colle
bulle est contraire aux droits du roi el du
royaume , <l Vaulorité des évéqucs el aux
dogmes de la foi et drs mœurs. La nalinn do
Normandie assure (paj?. 19) que ce décret
paraît contraire à la parole de Dieu, à la pra-
tique de iEijlise catholique touchant l'admi-
nistration dis sacrements de la pénitence el de
reucharislie,à la discipline de la mémelùjlise,
et aux libertés de celle de France. Les fa-
cultés de droit et de méiecinc n'opinèieal
point dans celle occasion.
Mi'MOinE: présenté à monseigneur le duc d'Or-
léans , régent du royaume, pour la défense
de l'Université , contre un mémoire de quel-
ques prélats de /''rance, daté du 7 juin 1717.
On s'efforce ici de combattre les solides
principes sur lesquels sont appuyés les
évoques acceptants ; mais on ne les combat
que par dos principes hérétifjues, tels qu'é-
taient ceux des Pélagiens, de Wiclef et de
Lulber. L'auteur de ccMémoire est le même,
M. de Montcmpuys, qui , quelques an-
nées après , fut surpris à la Comédie Fran-
çaise, habillé en femme, et qui, pour avoir
donné au public une scène si scandaleuse,
fut exilé par lettre de cachet.
PETIT-DIDIER (Dom Matthieu), bénédictin
de la congrégation de Saint-Vannes, naquit à
Saint-Nicolas, en Lorraine, l'an 1G59, devint
abbé de Sénones en 1715, président de la
congrégation de Saint-Vannes en 1723, évê-
que de Macra in partibus en 172^, et as-
sistant du trône pontifical en 1726. Be-
noît XIII fit lui-même la cérémonie de son
sacre, et lui fit présent d'une mitre pré-
cieuse. Pelil- Didier mourut à Sénones en
1728, avec la réputaion d'un homme savant,
grave, sévère el laborieux. Nous le voyons
à regret dans cotte triste galerie jansénienne ;
mais il fit l'apologie des Provinciales, et fut
appelant de la constitution Unigenitus. Hâ-
tons-nous d'ajouter qu'il désavoua cette apo-
logie, qu'il révoqua son appel, et rompit
loutes les liaisons qu'il paraissait avoir avec
quelques-uns du parti.
Apologie des Lettres provinciales de L. de
Montalte, contre la dernière réponse des
PP. Jésuites, tn(ifw/^e: Entretiens de Cléan-
drc etd'Eudoxe(par le P. Daniel). Rouen
(Delft, Henri van Rhin ) , 1697 et 1698 ,
tom.II en 1 vol. in-12.
Nous avons déjà dit qu'il désavoua cet ou-
vrage ; on y avait fait beaucoup de change-
ments. Après cela, el après s'être déclaré en
faveur de la bulle Unigenitus, Petit-Didier fit
imprimer une Dissertation sur le sentiment
du concile de Constance sur l'infaillibilité des
papes; Luxembourg, 1724-1725, in-12; tra-
duite en latin sous ce titre : Tractatus theo-
logicus de auctoritale et infallibilitate sum-
morum puniificum ; Intihilale donutu» por
P. (iallum Cartier; udilio prima, ah aucloro
revisa. Augu.sla^ Vindelicoruin , (1. Scliliiler,
1727, in-K". L'auteur y soutient t|U(! h;.*» Tères
ne décidèrent la supériurilé du conciU; sur le
pape <|ue relaiivrnienl .m tenips de double
el de schisme où scî trouvait rivalise. Il y a
dans cet ouvrage des extraits d'un traité do
Ger80ii,<iui ne répond guère à l'idée (jiie l'on
avait ordinairenunt du cet homufie célèl)r<; ;
mais des crili(|ues judicieux ont pensé avec
r.iison, ou qm- ce traité n'est pas de (îerson ,
ou qu'il a été substantiellement altéré par le
luthérien Vander Uart, (|ui le publia le pre-
mier, quoiqu'on puisse excuser tei laines
expressions par les circonstances tout à fait
pénibles et alarmantes où était l'Eglise du-
rant le grand schisme.
PETIT-PIED (Nicolas), né à Paris en 1065,
fil ses études et sa licence avec distinction.
Ses snccîès lui mérilèrenl en 1701 une chaire
de Sorbonne, dont il lut privé en 1703, pour
avoir signé avec trente-neuf autres docteurs
le fameux Cas de conscience. On l'exila à
Beaune. Dégoûté de ce séjour, il se retira
auprès de son ;imi Quesncl, en Hollande. Il
y demeura jusqu'en 1718, (ju'il eut permis-
sion de revenir à Paris. Il établit son domi-
cile et une espèce nouvelle de prêche, dans
le village d'Asnières, aux portes de Paris. II
y fit l'essai des règlements et de toute la li-
turgie (jue les frères pratiquaient en Hol-
lande. La renommée en publia des choses
étonnantes. On y accourut en foule de la
capitale ; et bientôt Asnièrcs devint un autre
Charenton. « On s'éionnera sans doute, dit
l'abbé Bérault, que de pareils scandales se
soienldoanés hautement aux portes do Paris;
et par là même ils pourraient devenir in-
croyables. L'archevêque (M. de Noailles ) ne
se donnait pas le premier souci pour les
arrêter, ne dit pas un mot qui les improuvâl.
La Sorbonne, contre ses propres décrets et
les déclarations du roi, réintégra dans tou-
tes ses prérogatives ce réformateur scanda-
leux, tandis même qu'il donnait ces étran-
ges scandales. Mais, au défaut de la puis-
sance ecclésiastique, la puissance civile in-
tervint, el voici dans le châtiment la preuve
incontestable de l'attentat: le dépositaire de
l'autorité royale s'indignait enfin , contrai-
gnit les officiers de la faculté à comparaître
par-devant les minisires, fil biffer la conclu-
sion qui réiiabiliiait le docteur, et chassa
plus ignominieusement ce perturbateur du
repos public. » L'évêque de Bayeux ( M. de
Lorraine) le prit alors pour son théologien.
Ce prélat élant mort en 1728, Petit-Pied se
relira de nouveau en Hollande. Il obtint son
rappel en 1734, el mourut à Paris en 17W.
Pendant son séjour en Hollande , près de
Quesnel, Petit-Pied publia les Lettres sur les
excommunications injustes, — sur le Formu-
taire f — sur le Silence respectueux; — la Jusi
tification de M. Codde ; — de l'Injuste accusa'
tion de jansénisme, plainte à M. Hahert; —
les Réflexions sur un écrit du dauphin; — les
Lettres ihéologiques , contre le cardinal da
l
Il y nie précisément tous les faits allégués ; et
voici en particulier comme il s'exprime sur
le jansénisme.
Quoique je ne sois pas bien profond dans
la théologie, je sais assez que la doctrine de
Jansénius rend quelques con\mandemenls de
Dieu impossibles aux justes ; qu'elle éla'lit
une nécessité d'agir, selon la détermination
de la grâce intérieure ou de la concupiscence^
sans qu'il soit possible de résister, se rcstrei^
759 DICTIONNAIRE DES JANSENISTES. 7C0
Bissy, en faveur de Juénin, — et l'Examen
tliéologique.
Revenu en France, il écrivit contre M. Lan-
uet et contre le carps de doctrine de 1720.
I donna, sous le nom de l'évéquc de Bayeu\,
deux Mandements, en 1722, sur des proposi-
tions de théologie ; deux Instructions pasto-
ra'es , l'une du 17 juillet I72'i, et l'autre du
13 janvier 1727, et des Remontrance-^ au roi.
Le Mémoire des curés de Paris [Voyez Clrés
de Paris], du IG mars 1727, et la Lettre des dix gnan't à la seule exemption de contrainte pour
évéqucs au roi, du 14 mai 1728, sont encore l'action, soit méritoire ou non; qu'elle f.it
de Peiil-Pied. Dieu injuste lui-même, puisque, contre la dé^
Retourné en Hollande en 1728, il travailla cision expresse du concile de Trente , elle le
avec Le Gros au dogme de l'Eglise touchant fait abandonner le premier, tes justes lavés
l'usure, ouvrage lalin. dans le baptême de la tache du péché originel
Revenu de nouveau en France en 1734 , et réconciliés avec lui; en sorte que, tout par^
il composa ses iro\s Lettres sur les convul- donné qu'est ce péché, Dieu en conserve encore
sions ; plusieurs écrits sur !n dispute agitée nssez la mémoire, pour, en conséquence, leur
dans le parti tou; hani la crainte et la cou- refuser la grâce nécessaire pour pouvoir ne
fiance chrétienne, dispute dans laquelle il pas pécher, ce qui, établissant une contradic
joua le principal rôle; les Instructions pasto- lion manifeste en Dieu, va directement contre
raies de Bossuet, évêque de Trojes , du 8
septembre 1737, du 28 du même mois, et du
1" mai 1738, sur son Misse! ; VExamen paci-
fique de la bulle; le Traité de la liberté , qui
donna lieu à une dispute dans le parti ; entin
d'autres brochures sur idivers sujets. Il va
être question plus au long de quelques-uns
de ces écrits.
Réflexions sur le Mémoire attribué à M. le
dauphin, 1712.
Ce libelle anonyme est de M. Petit-Pied.
V'oici quelle en fut l'occasion.
Deux mois avant la mort de M. le dauphin
(duc, de Bourgogne], arrivée le 18 février
1712, ce prince tut informé, par des lettres
sa bonté et sa justice ; qu'elle détruit entière-
ment la liberté et la coopération de l'homme à
l'œuv)^ de son salut, puisqu'il ne peut résister
à la prévention de la grâce, ni pour le com-
mencement de la foi, ni pour chaque acte en
particulier , lorsqu'elle lui est donnée; et que
Dieu agit alors en l'homme, sans que l'homme
y ait aucune part , que de faire volontaire-
ment ce qu'il fuit nécessairement ; que ce sys-
tème réduit la volonté de l'homme au seul to-
lontaire depuis le péché d'Adam, et qu il mé-
rite ou démérite nécessairement, ce qui ne
peut être un véritable mérite ni démérite de-
vant Dieu, toujours infiniment juste; enfin
qu'il enseigne que de tous tes hommes. Dieu ne
veut le salut que des seuls élus , et que JésuS'
écrites de Rome, qu'on y débitait diverses Christ, en répandant son sang, n'a prétendu
faussetés sur son sujet : par exemple , qu'il sauver que les seuls élus.
s'était entièrement déclaré contre les évéques
«le La Rochelle et de Luçon, dont le procédé
l'avait extrêmement indigné ; qu'il était dis-
posé à favoriser hautement les jansénistes ,
qui trouveraient dans lui un protecteur d'au-
tant plus éclairé, qu'il possédait parfaite-
ment les Pères et surtout saint Augustin ;
que le P. Le Tellier lui ayant présenté un
ouvrage contre les Réflexions morales du
P. Quesnel, les Pères Bénédictins , quelques
semaines après, lui en avaient do)iné un au-
tre, où ils faisaient voir que celui-là était
plein de fausses propositions et de passages
tronqués ou altérés ; qu'il avait fait là-des-
Je sais que tout ce système, supposant en
Dieu de l'injustice et de la bizarrerie, si j'ose
ainsi m'exprimer, porte l'homme au liberti-
nage par la suppression de sa liberté. Je sais
aussi que les jansénistes, après avoir soutenu
hautement le droit de la véritable doctrint
des cinq proposiiions , et ayant été condam-'
nés, se sont rejetés sur la question de fait du
livre de Jansénius; qu'ayant encore perdu ce
point ils sont venus ù la suffisance du si~
lence respectueux; et que, forcés dans ce rc»
tranchement par la dernière constitution de
N. S. Père le pape, ils ont recours à mille
subtilités scholastiques poxtr paraître simples
sus une forte réprimande à ce jésuite, et un thomistes, mais qu'ils gardent dans le fond
éloge des jansénistes et de leur doctrine. tous les mimes sentiments; qu'ils sont schis-
Le prince apprit en même temps que ces maliques en Hollande; et que, soit qu'ils sou-
bruits avaient été non-seulement répandus tiennent ouvertement la doctrine, soit qu'ils
dans Rome depuis plusieurs mois, mais qu'ils se retranchent sur le fait, soit qu'ib s'en
J faisaient impression sur le peuple ; que des tiennent à ce silence respectueux, ou ù un
prélats, des cardinaux, et le pape même, ne prétendu thomisme, c'est toujours une cabale
laissaientpasd'enétrealarmés, vulahardiesse très-unie et des plus dangereuses nu' il y ait
avec laquelle les émissaires du parti don- jamais eu et qu'il y aura peut-être jamais
naient ces prétendus faits pour constants, sur Je crois qu'en voilà bien assez, dit le
les lettres qu'ils se vantaient d'avoir de per- prince en finissant, pour détruire les soup-
çonnas d'une grande distinction qu'ils nom- çons que l'on a répandus si mal <ï propos sur
inaient. Tout cela détermina M. le dauphin mon aujet, mais dont je ne saurais être que
A composer, avec l'agrément du roi. un Mé- (rès-nlmmé , puisqu'ils sont arrivés jusqu'aux
moire , pour l'envoyer au souvt rain pontife. oreilles du chef de l'Eglise.
761
PEÎ
PKT
7flt
Je voudrais flro à portée de pouvoir Us
dissiper moi-même, et d'expliquer plus au
lonq que je ne ne fais ici ma soumission à
l'tfqlise, mon altachement au saint-siéqc, et
mon respect filial pour celui qui le remplit
aujourd'hui, (''est donc afin qu'il connaisse
mes sentiments que fat cru devoir donner
co Mémoire, oà, répondant article par article
aux choses que l'un a avancées sur }non cha-
pitre , j'espère qu'ils ne demeureront plus
douteux f et que non-seidemcnt par mes dis-
cours, 77uiis par toute ma conduite , on me
verra suivre les traces du roi, mon qrand-pèrc,
au témoiqnaqe duquel je puis m'en rapporter,
i'il en est besoin
Le prince élail sur \c point d'envoyer cet
écrit à Kome, lorsqu'il tomba malade. Apn^s
sa mort, on le trouva parmi les papiers do
sa cassette, tout de sa main, avec dos ren-
vois et des ratures, qui ne permellaiisnt pas
do douter qu'il n'en tût l'auleur. Le roi, pour
suivre. les pieuses inlenlions du prince, fil
présenter le Mémoire au pape par AI. le car-
dinal de la Trémouillo, et Sa Sainteté mar-
qua dans sou bref à Sa Majesté, en date du
k mai, « qu'elle l'avait reçu avec plaisir, lu
avec empressement; et qu'en répandant des
larmes do joie, elle avait rendu {grâces au
Très-Haut d'avoir inspiré au prince de si
beaux et de si religieux sentiments, pour
maintenir la pureté de la saine doctrine et
la soumission due aux constitutions aposto-
liques ; qu'on pouvait lui appliquer ce qui a
été dit autrefois d'un grand monarque : //
s'est expliqué comme l'aurait pu faire, non
pas un empereur, mais un évêque. » Le pape
ajoutait» que, quoique les personnes équita-
bles n'eussent jamais eu le moindre sujet
de douter que la foi de M. le dauphin ne
fût pure et sans tache, il était néanmoins
très-important pour la doctrine orthodoxe
que le Mémoire dissipant tous les nuages ,
découvrît l'artifice elles tromperies de ceux
qui semaient des discours pleins d'impostu-
res; que cet écrit serait un monument plus
durable que l'airain, un monument éternel
de la piété et de la gloire du prince. »
On le répandit donc à Rome et en France;
il fut imprimé par ordre de Louis XIV, et
envoyé à tous les évêques et intendants
des provinces. Il est aisé de s'imaginer que
ceux dont on attaquait la doctrine dans le
Mémoire souffrirent fort irnpatieinraent qu'il
fût devenu public par l'ordre exprès de Sa
Majesté. Aussi mirent-ils tout en usage pour
le faire tomber dès qu'il parut; et c'est le
but du libelle qui donne lieu à cal article.
Comme il y aurait eu de la folie à le pren-
dre sur le ton dédaigneux, en parlant du
prince, après les louanges qu'on lui avait
données en loute occasion, cl qu'on sentait
malgré soiqu'il méritait dans toute leur éten-
due, l'auteur prit le parti de le com!)ler do
nouveaux éloges ; mais ce ne fut q io pour
en conclure qu'il n'avait nulle pan au Mé-
moire, qu'on supposait peu co ivcnable à sa
dignité el indigne de lui. C'é ait, disail-on,
l'ouvrage de la cabale molinienne, (|ui avait
Uché de lui inspirer ces frayeurs; et qu'il
n'avait fait que transcrire, encore d'une ma-
nière (|ui prouvait (|u'il n'entendait |)afi ce
qu'il écrivait : en sorte (|u'il eût été a dési-
rer, pour son honneur, <iue l'écrit n'eût ja-
mais paru.
L'auda(Meu\ calomniateur [)ouvait-il ne
conlnîdiro d'une manière; plus alisurd»; et
plus grossière? A|)rès avoir parlé do M. le
dan|)hin, comme d'un princi! qui avait l'es-
prit infiniment élevé et pénétrant, il uc rou-
git pas de le représenter aussitôt comme un
Ijomme faible el crédule à l'excès, ou plutôt,
comme un imbécile, qui ne» sait ()r('sque ce
qu'il dit, ni ce qu'il fait. M. Joly de Kleury,
l'un (les avocats généraux, ne man(|ua pas
de faire sentir celte coniradiclion. L'arrêt
qui condamna le lilielle a être lacéré et
brûlé par la main du bourreau lut rendu le
17 juin 1712, el exécuté le jour suivant, avec
les plus grands el les plus justes applaudis-
sements de tous les catholiques.
M. le Normant, évéquc d'Evreux , publia
cet arrêt dans son diocèse par une lettre du
1'^ septembre de la même année.
Kîic.Lus de l'équité naturelle et du bon sens ,
pour l'examen de la Constitution el des
propositions qui y sont condamnées, comma
extraites du livre des Uéflexions morales
sur le Nouveau Testament. Décembre
1713, in-12de255 pages.
L'auleur prouve parfaitement par cet ou-
vrage qu'il ne connaît lui-même ni les règles
du bon sens, ni celles de la religion.
RÉSOLUTION de quelques doutes sur le devoif
des docteurs de Sorbonne, par rapport à
l'enregistrement de la Constitution^ etc. ,
1714 ; in-12 de 56 pages. '
L'auleur, dans l'avertissement, page 4 ,
convient que la bulle a été reçue et enregis^
trée à la pluralité des voix, par la faculté de
théologie de Paris : cependant il ne laisse
pas de publier son libelle, pour consoler^
dit-il, ceux qui n'ont pas été de l'avis d'ac-
cepter et d'enregistrer. Pour lui, il prétend,
page 53, que l'on ne peut ni accepter ce dé-
cret f ni l'enregistrer, même avec des explica-^
lions, parce qu'il n'est pas possible d'en trou-
ver aucune qui soit en même temps conforme
à la raison, à la religion, à l'équité.
Examen théologique de l'instruction pastorah
approuvée dans l'assemblée du clergé de
France, el proposée à tous les prélats du
royaume pour l'acceptation et la publi-
cation de la bulle du pape Clément XI
du 8 septembre 1713, 1715-1716, 3 vol.
in-12.
Le P. Honoré de Sainte-Marie , carme dé-
chaussé, répondit à P(;til-Pied par quatre
tomes de difficultés qu'il lui proposait, et
il lui démontra qu'il soutenait les cinq
propositions de Jansénius , el qu'il avait
réalisé le prétendu fantôme du jansénisme.
Uien n'égale le style mordant et chagrin
de Petit-Pied. Son ouvrage est un diction-
naire d'injures et de calomaies. On ne sait
îs'il n'a p.is surpasjié dans celle sorte de lit-
7G3 DICTIONNAIRE DES JANSENISTES. 764
«ératnre odieuse et infamante, les Zoïle, les procès-verbal du 11 décembre, el paraphe
Bcaliser et les ï^tioppius de Torl - Royal, par M. le licutonanl général de police.
Vouez lom. I, page 1 , 2, i, 5, G, 9i , 95, 97, On peut meniionner ici un autre écril qui
()^ elg n'est pas de Petit-Pied; c'est celui dont voici
On dit quo Petit -Pied composa cet ou- le tilre :
vrage en Hollande sius les yeuïdu P. Ques- Second Mémoire pour MM. les plénipoten"
ncl.
11 débute
on ces tonnes : Si on ue peut
donner u le plus juste idée de la cnnsiituiion
du 8 septembre 1713, qx'en disant tjuclte
renverse les notions commiines de la religion
et de la théo'ogic chr tienne, on ne peut
mieux carartiriser l'instru/iion pnsorale ap-
prouvée par quarante évêques de France,
qu'en disant qu'elle choque toutes les règles
du bon sens, de l'équité et de la bonne foi.
Tel est le iU'j;ement que ce téméraire écri-
vain, assis sur la chaire de pestilence, a
prononcé contre ces deux objets dignes de
la vénération de tous les siècles , par les
grandes lumières qu'ils répandent, par les
dogmes qu'ils affermissent, et par les er-
reurs qu'ils condamnent.
(iaires a':semblés d Soissons, en leur adreB-
snnt la Dénociation des jésuites et de leur
doctrine In-V.
On se propose dans cet imprimé, comme
dans le prérédcnt, d'engager ÀIM. les pléni-
potentiaires à se mêler des afl'iirosde l'Hgiise,
el en particulier à soutenir contre les jésuites
le parti quesnolliste. Ce libelle fui lacéré cl
brûlé pararrôl duparlomenl du 8 mars 1728.
Les auteurs inconnus de celte lettre, dit l'ar-
rél, semblent adopter iinnom de parti, et sou-
mis aux lois de l'Etat par le litre de sujets du
roi, ils ne craignent point de réclamer des
pu s^sances étrangères par un libelle anonyme
et scandaleux.
Qu'on ajoute à ces deux Mémoires ce que
nous avons dit de la lettre à M. d'Avaux (1),
VExamen théologique fut censuré par le et l'on verra que les jansénistes , malgré
suffrage de près de trente évêques en 1717
RÉPONSE au premier Avertissement de M. l'é-
vêque de Soissons, imprimée en 1719, et
publiée en 1721, 516 pages in-12, outre
nn Avertissement qui n'est pas de l'auteur
de la réponse.
Ce sont là les deux premières parties de
l'ouvrage. Deux mois après ont paru la troi-
sième el la quatrième partie, en 528 pages
in-12.
Rien ne prouve mieux la bonté des ou-
vrages de M. Langue!, évéque de Soissons
et depuis archevêque de Sens, que l'embar-
ras où ils ont jeté le parti , l'empressement
qu'ont eu les jansénistes d'y répondre, et le
peu de succès de lous leurs elTorls. Il est
évideni qu'on n'a opposé jusqu'ici à ce pré-
lat que des erreurs, des sophismes et des in-
jures.
Mémoire en forme de lettre pour être présen-
té à MM. les plénipotentiaires de Soissons.
In-V.
L'objet de cet écrit est d'intéresser le
congrès de Soissons dans la cause com-
mune des nouveaux sectaires, el par là
ils se flattent, disent-ils, de rendre jansé-
niste toute la terre, jasqu^au Mexique et au
Pérou, jusqu'au Paraguay et aux jésuites
mêmes. Ils s'efforceiil de faire reoiarquor à
MM. les pléni|)olrntiaires el à leurs maiires
une infinité de maux auxq els lo seul con-
cile général peut remédier. Ils leur repré-
sentent les abus de la cour de Rome. Ils
leur exposent la décadence dos bonnes élu- d'un Parisien à M. l'archevêque ; et une tra-
des, el spécialement la négligence des fidèles dm lion des Livres de saint Augustin à Pollen-
dans la lecture des livres saints, et les abus tius.
qui en résultent. PIX (Louis Elues du), naquit à Paris en
Ce Mémoire, daté du 2V avril 172S, a 1G57 ; il fut docteur de Sorbonne, granJ ap-
clé trou>é dans les papiers de Polit-Pi' d, probalourdes mauvais livres (pir exemple,
saisii par le commissaire Cuurcy, suivant le des liéflexwns de (juesnel, des ouvrages de
l'envie qu'ils ont de se cacher, prétendent
cependant dans los grandes occasions se dis-
tinguer du reste de la nation, el en être,
pour ainsi dire, une portion séparée qui
puisse figurer dans l'Luropc el traiter avec
les minisires des ])uissances étrangères.
VExamen pacifique de la bulle et le Traité
de la liberté ne furent publiés qu'après la
mort de l'auteur. On remarque que Petil-
Pied el son éditeur y miti^eaient sur plu-
sieurs points lado( trine des appelants. Gour-.
lin le réfuta dans cinq lettres où il leur re-
proche défavoriser le molinisme. Plusieurs
Lettres do Petit-Pied, une enlre autres du
13 mars 1737, où il se déclare contre les con>
vulsions et blâme liauleinenlles convulsion-
naiies ; sa con roverse avec Boursier sur
les vertus théologales, qui produisit plu-
sieurs écrits ; celle sur la crainte el la con-
fiance, qui en enfanta encore davantage ,
mécoutentèrenl le gros des appelants. On
ne trouvait plus Peiil-Pied assez ardenl. 11
parait que d.ins sa querelle sur la crainte,
il abandonnait les principes rigoureux des
jansénistes.
PUiLIBElir (Emmanuel-Robert de), pseu-
donyme de /c«» Artfot/jc Gazaignes. Voyez
ce nom.
PILÉ (Dems), préire du diocèse de Paris,
suivait pour la liturgie l'exemple de Jubé,
curé d'Asniôres. Il est auteur de plusieurs
ouvr;igos donl nou^ citerons un(> Réponse
aux Lrttres thcotogiqurs de La Tasie ; un
écrit en l'honneur du diacre Paris ; la Lettre
(I) VoyM I rariicIcQuEssKL, l'endroit oix il s'agit do la Lairé à un député du $ec9ni ordre.
vnr; pet î'KT 7fl«
Fontaine , etc.) ; of il ou fil lui-in<Vrno do 'f.i(;()n do |)«nHor cl dd h.i rondiiitc.on ne peut
trAs-|»«'rni(ii<Hiv. Il lui «xiln en 1701 pour lui refuser un esprit net, pr<''ciH, niélliodi-
avoir signé le lanuMiK Cas d(^ consci(M)C(>, et que , uiio lecture intniunH» , une ménioiro
le pape en r<Mnercia lu roi daui un bref du lieiireu.s);, un Htyle i\ l.i vérix'* peu rdrrcct,
10 avril 170.'{, où il a|ipello ce docteur un mais facile et asHex noble , et un caractère
homme d'une très-mnuvnise doctrine et cou- moins ardent (|ue celui qu'un attribue d'or-
jxihlr de plusieurs excès envers U\ 8i«S(j;e «po dinairo aux ('•crivains du parti awc lerjuel
stiili(|lre : A'fï/iuwr/s dortriuœ homiiiem, te- il él.iit lié. » Il mourut à l'aris en 171'.), à
nier<iiœ(iur sœpius apostolicœ sedis reuin. Il l'Af^e de soixante-deux ans.
était dans une élroil(» liaison ot dans une re- „ , , , 1 1 • .■
lation c.nlinuelle avec l'arcbevéque de Can- «"';"» '"/^Q;!" '^"•^- ""^«'^'f eccUsinsique,.
lorbéry.r.u.llanmeWake. Onic sut, et on "''!' ^/l"""' = "'"'•' '•""''' ' ^"""^ «"
finit par dérouvrir (lu'il exist lit entre eux *^ '^'" '"'
un projet pour réunir à rEylise aïK/liciiue le (Vesl un livre seine («erreurs capitales.
parti des jansénistes opposants, rédigé par Aussi a-l-il été llélri par plusieurs évécjues
du Pin. Mais écoutons la-dessus M. L.li- du royaume, et en particulier i»ar M. de
teau, évéquc de Sisleron. « Le docteur du Uarlay, archevêque d'' Paris, (|ui le cou-
Pin, d'\l-\\ {Il ist. de ta Constitution, tom. U, dauui.i le Ki avril l(i93, comme contenant
liv. v), si connu en Sorbonne par ses excès, plnsieurs propositions fau-^ses , téméraires^
avait fait un traité exprès sur ce projet de scandaleuses, capables d'offenser les oreilles
réunion. H y avait lomjlemps qu'on le savait pieusis, tendant à a/faiblir les preuves de la
dans une étroite liaison et dans une relation tradition sur l'aulorilé de livres canoniques^
continuelle avec M. l'archevêque de Cantor- et en plusieurs autres articles de foi, injurieuses
bérij, c'est-à-dire avec l'homme que l'Iiglise aux conciles œcuméniques , au saint-siégt
anglicane a le plus distingué par le rang, apostolique et aux Pères de l'Eglise, erro-
D'abord on supposa que ce commerce était nées et induisant à hérésies respeclivement.
un devoir de pure civilité. Dans la suite on Voici une partiedes erreurs que l'on trouve
y soupçonna du mystère, il transpira quelque dans ce volumineux et pernicieux ouvrage.
chose : on y eut l'œil, iîn/in on parvint à la 1° M. du Pin répèle cent fois dans son
connais,". ance du plus abominable complot Cinquième siècle, qu'on peut appeler Marie
qu'un docteur catholique ait pu tramer en mw mère de Dieu, et que cette expression est
tière dereligion. L'apostasie n'eut jamais rien tolérée et vraie dans un sens ; mais il affecte
de plus criminel. (Voyez CovRXXER.) Le iOfé- d'inculquer que celte expression n'est pas
t'/ ier (1719) l'ordre fut donné en ma présence ancienne et qu'elle a été introduite parle
d'aller chez le sieur du Pin et de saisir concile d'Ephèse. Il affaiblit tout ce qui fa-
ses papiers. Sur l'heureils furent tous enlevés, vorise le culte d'hyperdulie que l'Eglise
Je me trouvais au Palais-Royal au moment rend à la mère de Dieu. Il accuse le concile
qu'on les y apporta. Jly était dit que les prin- d'Ephèse de précipitation et de politique. Il
cipes de notre foi peuvent s'accorder avec les ose avancer que ce concile a donné dans
principes de la religion anglicane. On y des excès qui n'ont pas été suivis; et il faut
avançait que, sans altérer l'intégriié du dog- bien remarquer que ce qu'il appelle excès
me, on peut abolir la confession auriculaire dans ce concile, c'est d'avoir dit souvent que
et ne plus parler de transsubstantiation dans Dieu est né , qu'il a soufjerj et qu'il est mort,
le sacrement deV eucharistie, anéantir les vœux 11 supprime tout ce qui peut rendre Mes-
de religion, permettre le mariage des prêtres, torius odieux, et il accuse au contraire saint
retrancher le jeune et l'abstinence du carême, Cyrille de cabale et de partialité. Il le peint
se passer du pape et 7f avoir plus ni commerce comme un homme inquiet, brouillon, em-
avec lui, ni égard pour ses décisions. porté, faux et mauvais politique. Et voilà
« Les gens qui se croient bien instruits, ce qui a donné tant de cours en Hollande
dit Feller, assurent que sa conduite était aux ouvrages de du Pin, et ce qui l'a
conforme à sa doctrine ; qu'il était marié, et tant fait vanter par les sociniens, surtout
que sa veuve se présenta pour recueillir sa par Le Clerc.
-succession. Si ce docteur était tel qu'ils nous 2" Notre auteur affaiblit autant qu'il peut
le présentent, le pape devait paraître mo- les preuves de la primauté du saint-sioge ;
déré dans les qualiticalions dont il le charge, il traite de purs compliments tout ce que
Ses amis ont voulu faire regarder son projet saint Augslin dit là-dessus,
de réunion de l'Eglise anglicane avec l'E- 3' Il dit dans son V' tome que le culte des
glise romaine plutôt comme le fruit de sou images n'a été introduit que par les igno-
esprit conciliant que comme une suite de ranis ei par les simples, et qu'il a été fortifié
son penchant pour l'erreur ; mais comment par les faux mira les qu'on a attribués à ces
accorder ce jugement avec ce que l'évêque images. Il ajoute qu'on ne doit point traiter
do Sisteron dil avoir lu de ses propres yeux d'héréuqiies ceux qui rejettent les images,
dans les écrits do du Pin? On sait d'ailleurs el qu'il n'en f<iui point souffrir qui reprô-
qu'il était partisan de Richer, et qu'il prô- scitent ni Dieu, le Père, ni la très-sainte
nait son déinocralii]ue système, lotaleuienl Trinité : proposition condamnée en parlicu-
deslructif de la hiérarchie et de l'unité de lier par Alexandre VllI.
l'Eglise, et cela même après que le syndic i" H p^rle des saints Pères et des plus
eut solennellement abjuré ses erreurs. Du gr.;ntis docteurs de l'Eglise de la manière du
reste, <lQel(|ue idée gue l'on se fasse de sa monde la moius respectueuse , ou plutôt
767
avec autant et plus d'audace que n'en ont
fait paraître Le Clerc, Bayle et Barbeyrac.
Il dit quo saint Grégoire de Nazianze a eu
trois évêchés sans avoir jamais été légitime
évêque , qu'il était chagrin, railleur , sati-
rique, n'épargnant personne, etc. ; que saint
Augustin s'esl f;iil un nouveau système sur
la grâce ; que saint Thomas citait les saints
Pères avec beaucoup de négligence et fort
peu de discernement. Selon lui, le pape
saint Etienne était un homme fier et empor-
té ; saint Paulin, un esprit faible, qui ho-
norait les reliques et croyait facilement les
miracles ; saint Léon ne cherchai! qu'a faire
valoir son autorité ; saint Epiphane n'avait
ni conduite, ni jugement, etc. Et tandis
qu'il traite avec si peu de respect les Pères
et les docteurs, il prodi'juc au contraire
ses éloges à Eusèbe de Césatce, et il dit
qu'on ne peut sans injustice lui disputer le
litre de saint, quoiqu'il avoue qu'il a rejeté
Vhomoousion, et qu'il n'a pas reconnu la
consubstanlialité du Verbe.
5° Il ose soutenir avec les hérétiques des
deux derniers siècles que le célibat des prê-
tres n'est pas une pratique ancienne. Il
avance qu'il est douteux si les six derniers
chapitres d'Kslher sont canoniques, quoique
le concile de Trente ait formellement pro-
noncé là-dessus.
G" 11 a attribué aux saints Pères des er-
reurs sur l'immortalité de l'âme et sur l'é-
ternité des peines de l'enfer ; et il a paru fa-
voriser ces erreurs.
HisTomz ecclésiastique du xwr siècle. Paris,
4 vol.
Dans cet ouvrage, du Pin se déclare ou-
vertement pour la doctrine jansénienne ;
comme dans le supplément au Diction-
naire historique de Moréri, auquel il a eu
beaucoup de part, il comble d'éloges les au-
teurs jansénistes.
Mémoires et réflexions sur la constitution
Unigenitus de Clément XI et sur l'insiruc-
tion pastorale des kOprrlnts acceptants, par
M. D,, docteur de Sorbonne , avec plu-
sieurs lettres très-curiruscs de quelques
évêques contre celte bulle, et deux mémoi-
res, l'un sur la cnnvocnlion d'un concile
national, par le célèbre M. Nouet, avocat
au parlement de Paris , et l'autre, sur les
libertés de l' Eglise gallicane, où l'auteur,
en défendant ces libertés, réfute la préten-
due infaillibilité du pape, et censure avec
sévérité la conduite des jésuites. Amster-
dam, 1717, in-12 de 192 pages.
La Constitution rt l'instruction des qua-
rante sont traitées comme elles le peuvent
élre par un demi-protestant. On veut sur-
tout faire accroire que la bulle est contraire
aux libertés de l'Eglise gallicane . quoiriu'il
soit notoire, 1° que cette bulle a été deman-
dée par les évêques mêmes, Icscjucls ont
dénoncé le livre du P. Qiisnel au souverain
poiilife, et par le roi qui a f.iit instance à Sa
Sainteté pour(»l>tcnirsonjugcment ; 2 qu'elle
A été rc(;ue purement et 5imj)lcmenl pir ,
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
758
l'assemblée du clergé, et qu'elle a été ac-
compagnée de lettres patentes enregistrées
dans tous les parlements du royaume. Fut-
il jamais rien de plus conforme à nos usages
et à nos libertés? C'est en ces termes que
s'exprimait, sur l'ouvrage dont il s'agit, un
ccrivam du siècle dernier.
OesERVATior^s sur le livre intitulé : Eclair-
cissements sur quelques ouvrages de théo-
logie, par M.... (Gaillande), docteur, etc..
1713.
Du Pin prétend ici infirmer l'autorité du
bref de Clément XI, en 1708, contre le Now
veau Testament du P. Quesnel, et donner au
contraire un grand poids à la prétendue jus-
tification (le ce même ouvrage, publié sous
le nom de M. Bossuet, après sa mort.
Il trouvait mauvais que M. Gaillande as-
surât qu'il y aurait bientôt une nouvelle
constitution contre le livre de Quesnel ; ce-
pendant elle parut, celte constitution, dans
cette même année 1713, au grand étonne-
mcnt et au grand regret de l'abbé du Pin,
qui depuis en appela, et qui mourut dans
son appel.
l'^nfii», il ne pouvait souffrir que le doc-
teur Gaillande donnât comme de foi le
pouvoir relatif aux circonstances actuelles^
nécessaire pour agir. Il appelait cela un sys-
tème nouveau. C'est que le docteur du Pin,
en bon janséniste, n'aduietlait dans l'homme
qu'un pouvoir absolu qui, dans les circon-
stances où la cupidité est plus forte en de-
g es, cesse d'être un véritable pouvoir, uu
pouvoir prochain.
Traité historique des excommunications, (\oni
le second volume fut supprimé par arrêt
du conseil, du 8 janvier 17i3.
Du Pin donna encore d'autres ouvrages.
« Cet écrivain, dit M. Picot {Mémoires, t. IV,
p. 8'»), n'est ni toujours sûr, ni bien exact.
Il n'était pas très-favorable au saint-siége.
Ses ennemis lui ont reproché des torts plus
graves encore, qui ne paraissent pas fon-
dés. » Nous avons cru devoir terminer son
article par cette citation.
PINEL (N....), originaire d'Amérique, était
entré dans l'Oratoire, et professa les classes
danâ les collèges , suivant l'usage de ce
corps. 11 remplissait les fondions de régent
de troisième à Juilly, en 1732, et c'était à
lui qu'était adressée la lettre de Duguci, tiu
i) février de cette année, contre l'auteur des
Nouvelles Ecclésiastiques. En 1736, il était à
N'endôme, et la même gazette loue sa tendre
et solide pirié, <|ui le portail à faire des in-
structions aux domesti(iues et aux enfants,
et à leur distribuer des livres. Il rut ordre
de cesser ces instructions. En 174(», lors-
«ju'on lit recevoir le Formulaire et la Con-
stitution dans l'Oratoire, le P. Pinel, car ou
croit qu'il était alors prêtre, prolesta, le
30 août, contre ces actes, et quitta son
corps. La délicatesse de sa conscience ne lui
permettait pas de se souiller par une signa-
turc qu'il regardait comme une véritable
prévarication. Il était riche, il vécut dans
7fi9
PI.U
PON
T70
le inoniio avec pliii do liborl<'*. l*oul-<^lro
é(ail-il (iéjA iiilatu» (l<^s illusions du iiuIUmi.'i-
riiino oi »l«vs convulsions {ynycz n'Ivri:-
MAUb). On In regarde (-ornmrt Ui londalcur
d'une (lasse do eonvulsionuaiies (|ul doini-
naienl princiiiaienienl à l.yon, à MAcon, à
Sauuiui' el dans le midi, il avait avec lui
une s<eur llii;,Ml(e, (|u'il avail enlevée du
({rand hôpital de Paris, cl (jui joua un r^h;
dans Vainvre. L'illusion, le scandale el l'iiu-
piété présidaient à leurs préliMidues prophé-
iics. Pinel s'elïorea de leur donner queUiiie
couleur par l'écrit intitulé : Horoscope des
temps ou Conjectures sur l'uvenir. Nous
n'avons point vu cet écrit, qu'on dit curieux.
Cet appelant courait de province en pro-
vince, débitant d'absurdes prophéties, an-
nonçant Elie, le retour des Juils, etc. La
mort le surjirit au milieu do ses folies, aux-
quelles il joi-ïnail des scandales de plus
d'une sorte. It Unit ses jours dans un village,
sans aucune espèce de secours, et laissa la
moitié de sa fortune à la convulsionnaire
lirigide, qui abandonna bientôt Vœuvre et
rouira dans son liôpilal. Une si triste fin ne
détrompa point les sectateurs insensés de
Pinel. On dit qu'ils lui rendaient encore un
culte, et qu'ils attendaient sa résurrection.
Voyez la Notion de Vœuvre des convulsions,
par le P. Crêpe, dominicain, Lyon, 1788. On
trouvera sur Pinel quelques autres détails
dans une note de l'article Etemare.
De la primauté du pape , en latin et en
français, Londres, 1770, in-8°;— 1770, in-12,
on français seulement, avec un avis de
l'éditeur, en réponse <iu\ Nouvelles Ecclé-
siastiques du 22 mars 1770.
L'auteur attaque, dans ce livre, la lettre
de Méganck (voyez ce nom) sur la primauté
de saint Pierre el de ses successeurs, dans
laquelle il soutient, tout appelant qu'il est,
que cette puissance est non-seulement
d'honneur, mais encore de juridiction. Pinel
prétend, au contraire, que saint Pierre n'eut
jamais d'autorité sur les autres apôtres, et
que la primauté qu'affectent depuis long-
temps les papes , non-seulement n'est ni
divine ni de juridiction, mais qu'elle est dé-
nuée de tout fondement.
PLAIGNE (La), nom emprunté par le
P. Lambert.
PLUQUET (François-André-Adrien), na-
quit à Bayeux le iï juin 1716, vint à Paris
en 17i2, lut bachelier en 1745, et licencié de
Sorbonne en 1750. On dit que les encyclo-
pédistes cherchèrent à l'attirera eux ; mais il
évita des gens dont les prinripes lui étaient
justement suspects. Il publia son Diction-
naire des hérésies en 1762. Il donna d'autres
ouvrages estimés, et il mourut le 19 sep-
tembre 1790. «C'était un homme instruit
dans l'histoire et dans les antiquités, cl
dont les ouvrages annoncent beaucoup d'a!-
tachement à la religion et une sorte de mo-
dération. Il passait pour être attaclié au
p;irti, mais il n'en épousa pas tous les tra-
vers et les passions. Une fois cependant il
paya sa dette aux firéventions dans les-
(|uelles il ;ivail été noiini : c'est dans le
livre posllnime, Op la Supirstition et de l'iCn--
Ihonstnsmr, où il emploie un diapilio en-
tier', ot un chapitre de tiiMite pag(!^, à dé-
clamer contre un corps célèbre par les «er-
vices qu'il a rendus i\ riC^lise fl à l'Etat.
Il semjil(> (|U(; l'auteur ait voulu moiilrer
dans ce morceau un exemple de ce fanaliHinc
contre lequel il s'élève ailleurs. iNul-élre
cependant n'cst-il pas le plus coupable ; car
enlin, Pluquet n'avait pas publié cet écrit ,
il l'avait gardé dans son portefeuille. Oui
sait s'il ne s'était |)as repenti de ce qu'il
avait écrit, el s'il ne l'avait pas condamné
à ne pas voir le jour? 11 en aurait sans doute
retranché ce chapitre, et son indiscret ami lui
a rendu un bien-mauvais service en ne faisant
pas celle suppression; car il y a d'ailleurs
dans ce traité d'assez bonnes choses, sur-
tout à la fin, où l'auteur montre les sinistres
efl'els de l'athéisme et de l'irréligion, et ou
il dissipe les sophismcs el repousse les ca-
lomnies du Système de la Nature. Plu(iuel
n'a point parlé des erreurs postérieures au
xvr siècle; il n'eut garde de placer le jansé-
nisme dans son Dictionnaire, et il n'a pas
assez vécu pour voir le schisme des consti-
tutionnels » Cet article est tiré d'une
notice de M. Picot , Ami de la religion ,
loin. XX, pag. 337 et suiv., 24- juillet 1819.
POITEVIN (François), un des pseudo-
nymes dont faisait usage le P. Gerberon.
POMARÏ, curé de Saint-Médard, fut reié^
guéàBlois pour sa désobéissance à l'Eglise
et au roi. Il composa dans le lieu de son exil
un ou deux écrits au sujet de la miraculeuse
guérison du fils de M. fessier, président au
présidial de Blois , par l'intercession du saint
diacre Paris. Ces pièces sont pleines d'im-
postures. Voyez l'article Paris, dans la lisle
des écrits publiés à l'occasion de ses préten^
dus miracles.
PONCET (Jean-Baptiste DESESSARTS ,
plus connu sous le nom de ), frère d'Alexis
Desessarts, naquit à Paris en 1081 ; il était
diacre et fut un zélé jansénisle. Plusieurs
fois il fit le voyage de Hollande pour voir
Quesnel , entreprit l'apologie des convul-
sions, sacrifia sa fortune à son fanatisme, et
mourut à Paris, le 23 décembre 1762, avec
la réputation d'un enthousiaste et d'un vi-
sionnaire, même dans l'esprit de plusieurs
personnes de son parti.
Apologie de saint Paul contre l'apologiste de
Churloite. 1731.
Lettres sur récrit intitulé : Vains efforts
des mclangisles, par Besoigne et d'Asfeld.
1738.
Lettres, au nombre de dix-neuf, sur Vœu-
vre des convulsions. 1734-1737.
De la po^iSiBiLiTÉ des mélanges dans les œu-
vres surnaturelles du genre merveilleux.
Illusion faite an public par la fausse descrip"
lion que M. de Monlgeron a faite de l'éia^f
présent des convulsionnaires. 17W.
771
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
Autorité des miracles et usage qu'on en doit
faire. 17i9.
Traité du pouvoir dit démon. 1749
RBCut:iL de plusieurs histoires très-autorisées,
qui font voir l'étendue du pouvoir du dé-
mon dans r ordre surnaturel. Ilk9.
Observations sur le bref de Benoit XIV au
grand inquisiteur d'Espagne, etc. 174.9.
Dans la conlrovcrse des convulsions, qui
enfania tant de brochures de toute espèce,
Poncet combattait à la fois, d'un côté Monl-
gcron et les parlis.ins des secours vioîents;
de l'autre Delan, d'Asfeld, Débonnaire et
autres ennemis des c nvuisioiis en général.
Il prétendait faire un discernement dans
l'œuvre, et y trouvait beaucoup de choses
admirables et divines. C'est cette illusion
et la confiance avec laquelle il la soutint,
qui le rendirent de plus en plus ridicule aux
yeux des plus sensés. Débonnaire et Mignot
parlent avec beaucoup de mépris de sa cré-
dulité el des principes étranges qu'il avan-
çait pour justifier de honteuses folies. Ils le
peignant comme un enthousiaste opiniâtre,
intrigant, présomptueux, livré aux visions
du figurisme, et voulant faire recevoir ses
décisions comme des oracles.
PONTANUS (Jacques), né à Hermalle,
village sur la Meuse, entre Liège et Maos-
Iricht, mort en 16G8, fut censeur des livres
à Louvain, et approuva avec beaucoup d'é-
loges VAiigustinus de Jansénius. Cela lui
suscita quelques difficultés, mais il déclara
qu'il n'avait approuvé cet ouvrage qu'à
cause de la réputation de l'auteur et à la
sollicitude des éditeurs, el qu'il était éloi-
gné des sentiments qu'il renfermait. Il donna
lieu de soupçonner que sa déclaration n'é-
tait pas sincère, puisqu'il approuva dans la
suite différents livres pour la défense de Jan-
sénius et la fameuse version du Nouveau
Testamentde Mons ; ce qui fit (jue l'archiduc
Léo|)old , gouverneur des Pays-Bas, et le
nonce du pape le suspendirent de ses fonc-
lious. Voyez Maistre [Louis-Jsaac Le).
PONTCHASTEAU ( Skbastikn-Joseph du
CAMBOUTde), né en 16.3i, d'une famille
illustre et ancienne, était parent <lu cardi-
nal de Richelieu. Singlin, d.recleur des reli-
gieuses de Porl-Uoyal , i'atiira dans celte
maison, mais il n'y resta guère. .\pr>s di-
vers voyages en Allemagne, en Italie et
dans les différentes parties de la France, et
après plusieurs aventures, il rentra de
nouve lu à Port-Royal, et s'y chargea, en
1G68, de l'office de jardinier, dont il lii pen-
dant six ans toutes les foiulions. 01)li;^é de
«ortir de sa rettaile en 1679, il alla à Rome,
où il agit en faveur du parti. Il y demeurait
sous un nom emprunté, lorsque la cour de
France le découvrii et obtint son expulsion.
Pontchasltaa se retira dans l'abbaye de la
Haute-Fontaine, en Champagne, puis dans
colle d'Orval, où il vécut pendant cinq ans.
Quelques affaires l'ayant rappelé à Paris, il
y tomba malade et y mourut en lfi90, à 57
772
ans. On a de lui, les deux premiers volumes
de la Morale pratique des jésuites, dont Ar-
nauld a fait les six autres : ouvrage que
le parlement de Paris condamna à être
brûlé et lacéré par la main du bourreau, et
que Rome défendit sous peine d'excommu-
nieation, par un décret publié le '27 mai
1G87. Voijrz Arnauld. Pontchasteau a encore
donné une Lellre à M. de P.éréfixe, 1G6G, en
faveur de xM. de Sacy, qui avait été misa la
Bastille; et il a traduit en français les Soli-
loques de Hamon sur le psaume cxviii.
Voyez Hamon.
PORTE (Etienne de La), prêtre du diocèso
de Nantes , connu par les excès de révolte et
de scan;lale où il se porta après le concile
d'Embrun, sous le faux titre de vicaire géné-
ral du diocèse de Senez , et par la sentence
solennelle qui fut portée contre lui à Caslcl-
lane , le 2 octobre 1728, par laquelle il fut
excommunié.
Instruction pastorale du vicaire général de
M. de Senez, dans laquelle il établit l'injus-
tice et la nullité de la sentence prononcée
contre lui par m'sscignenrs lesévéques as-
semblés à Embrun, et prescrit au clergé et
au peuple la conduite qu'ils doivent tenir
dans les conjonctures présentes.
Cet écrit est daté du premier novembre
1727. Le prétendu grand vicaire y exalte la
piété, la régularité, la charité, l'austérité de
vie de M. de Seuez. Il prétend, de son auto-
rité privée, anéantir tout ce qui a été fait
contre ce prélat, d;tns un concile provincial,
approuvé par le saint-siège et par le roi.
Lettre de M. de La Porte à la Soeur"', reli-
gieuse à Costcllane, du 16 mai 1729.
Ce prétendu grand vicaire de M. de Senez
n'a écrit cette séditieuse lettre que pour
exciter les religieuses de Castillane à la ré-
volte contre le roi , contre les évoques et
contre t^mtes les puissances. // faut , leur
dit-il, résis tir jusqu'à l'effusion du soiig aux
lettres de cachet qui doivent les exiler ^ef souf-
frir de se foire traîner, il les assure que le
roi n'avait point d'autorité pour les faire sor-
tir de la clôture, sans la permission de M. de
Srnez ou la si ru ne.
On reconnaîi là (dit M. de Tencin , alori
archevéïjue d'Embrun, dans sa sixième let-
tre à M. de Senez, page 3) les expressions
(lui furent employées par les premiers émis-
saires du calvinisme d.ins les discours sédi-
tieux qui soufflaient le feu de la division et
de la lévolic.
Le sieur de la Porte pousse l'emportement
et le fanatisme jus(|u'à dire, dans sa lettre du
19 avril 1729 , qu t7 tst important de bien
comprendre et de savoir que nous devons nu-,
jourd'hui confesser la foi devant les évoques ,
.sur 1rs mêmes principes qur les martyrs ont
confessé la vérité (levant les tyrans.
Les traits suivants ne sont pas moins re-
marquables; Dans sa lettre du premier avril
il (lit aux m(''mes religieuses :
Qu'elles doivent regarder comme des tenta*
T7J
POR
roR
774
tions (lu démon le désir qu'elles ont d'nppro-
eher den aacrcmrnts;
Qu'elles peuvent faire dire In viessr chez
elles, (jnoiijue liur é(/l!se soit interdite;
Que si elles vutnquenf de prô'lres, elles pour-
ront sortir de liiir monastère pour aller Cen-
{emlrc ailleurs ;
(Ju elles peuvent transporter le saint sacre-
nenf ellrs-m(hnes;
Quelles peuvent s\i(hnimslrer la commu-
nion.
Sa charité lui fait ensuite souliailor île
s'enriMuur avec elles; el sa sai.',csse (liMuaiule
un souterrain pour se bien caclier en cas lic vi-
site. J'ai peu <■' , leur dil-il dans la lettre du
27 (léecinhre, adressée à la eoniinunauté, si
vous ne pourriez pas me faire une petite cel-
lule de Votre chapelle de Saint-Fraucois , au
haut du jardin, pour pouvoir ni enfermer et
vous rendre tons les services qui dépendraient
de mot :.... cette solitude ne m'effrayerait pwi.
Ce que l'abbé de La Porte dit aux mêmes
religieuses dans sa lettre du 12 juillet 1729
est encore plus étrange. Il leur fait entendre
que le pape n'a pas plus d'autorité que les
antres évéques. 11 leur conseille de s'encou-
rager pa;- la lecture de bons livres ; et les li-
vres qu'il leur dési;;ne, sont : les Réflexions
morales de Quesncl ; In Morale du Paler ; le
Nécrologue de Port-Royal ; les Relations et
les Gémissements ; la Vérité rendue sensible;
le Mémoire des quatre évéques ; rinslruction
de M. le cardinal de NoaiHes de 1719; les Let-
tres de M. de Montpellier à M. de Soissons ;
les Remontrances au roi sur le Formulaire.
II devint enihousiasfe dans la lellre du 6
juin. Il déclare à c-s (iiles que le petit trou-
peau dont elles font la gloire est assuré de
la victoire ; qu'il verra tous ses ennemis à
ses pieds ; qu'il fait lui seul toute la force et
les richesses de l'Eglise : il leur annonce que
le nouv(au pape prendra leur parti; que
l'assemblée du clergé se déclarera en leur
faveur ; qu'on attend de jour à autre un
grand changement, el qu'un certain mouve-
ment, qu'il aperçoit dans ies évéques, en est
un garant assure.
Il leur apprend , dans sa lettre du 12 juil-
let, que l'approbation .que le pape Binoît
XIII a donnée au coiicile d'Embrun a été fa-
briquée en France... que le saint-père a été ob-
sédé; qu'il avait de bons sentiments pour elles
et pour le bon parti : mais qu'en tous cas
Rome , qui est le siège de l'unité, n'est pas le
siéije de la vérité, et que depuis plusieurs siè^
des elle enseigne de mauva ses maximes.
II ne faut pas oublier ici que les instruc-
tions pastorales qui ont paru sous le nom de
ce prétendu grand vicaire de M. de Senez
ont été condamnées, avec celles de son évê-
que, par un bref de Benoît Xill , du 16 avril
1728. Eadem scripta , auditis venerabilium
FF. nostrorum S. R. E. cardinalium niffra-
giis , nec non plurimorum theologoum sen-
tentiis, languam tcmeraria, Ebrtdunensi con-
eilio nique liuic sedi injuriosa, spiritu schis-
tnatico et hœretico plena^rejicimus et damna-
mus, districte interdicimus ac prohiOemus,
Pi.iN v'I'.rvnv. au sujet des contestations im-
portantes qui agitent aujourd'hui l'Egtisi;
univei gelle.
(l'est une planche gravée en forme de
carte, qui représente «mi abrégé le nystéme
héréti(iiic développé dans le pernicieux li-
vre it\iiiu\à : ('atécliisme iiislariquc el dog-
matique.
l'ilienne (N; l,a Porle composa ce Plan d'é-
tude piiur eiiiii'lcnir le goût de nouvcmlé
el l'esprit de réi>ellioii parmi les religieuses
(ie Casiellane. Il y traite en [)ariiculier deux
points principaux , qu'il dit lenferuier tout»
la scienc<> que doit avoir un quisnelli.ste :
1" De (luelles souiccs soi t [)H)venus tous les
trouilles qui agitent I Eglise ; 2' (piels sont
ceux qui soutiennent la vérilé, depuis tout
le temps qu'elle se trouve si vivement atta-
quée?
Il convient d'abord que les dis[)Ute9 qui
nous divisent aujourd'hui se sonl foroiées
depuis plus décent cinquantenns.Ccisl avouer
ingénument que les erreurs de Baïtis ou de
Calvin même y ont donné lieu. Mais, ajoule-
t-il , ce mal a des racines plus anciennes. Se-
lon lui , les dissensions qui nous troublent
viennent des fausses reliques qu'on a exposées
sur nos autels à la vénération des fidèles;
des fausses histoires qu'on a données dans la
Vie des saints ; des fausses Icyendes qu'on a
insérées dans les bréviaires ; des fausses dé-
crétales des papes ; des fausses opinions ihéo-
logiques , ieUes , dU-ï\ y qu'eA celle de dire
que les enfants morts sans baptême vont aux
limbes; et des fausses pratiques de piété pro'
poséis aux fidèles. Or de pareilles leçons na
sont-elles pas dignes d'un minisirc protes-
tant?
Les seuls noms qu'il met à la tcte du parti
devraient suffire pour en détacher toute per-
sonne tant soit peu instruite. Quels sont en
effet les héros de la secte, qu'il appelle les
défenseurs de la vérité? Premièrement yû\i-\\^
ce furent des hommes épars en différents en-
droits : tels apparemment qu'étaient les pre-
miers sectateurs de Luther et tie Calvin qu'il
n'a osé nommer. Dans la suite , ajouie-l-il ,
Jansénius est venu : puis , messieurs de Port-
Royal; et aujourd'hui c'est le clergé de Hol-
lande , qui soutient l'Eglise contre l'Eglise
même.
Ainsi, le zélateur du nouv< 1 Evangile
donne pour appui de l'Eglise ceux précisé-
ment que l'Eglise a frappés d'analhèmes. U
convient que leur nombre est petit, el qu'ils
ont conlre eux les bulles et les brefs des pape»
Urbain VlII, Innocent X, Alexandre \llt
Clément XI , Innocent XIII, Benoît Xill, les
assemblées du clergé de France, etc.
Pour nous , à un plan d'étude si confus et
si hétérodoxe , nous en opposerons un autre
qui sera clair, simple el catholique.
I. — Pour l'histoire des faits, il faut lire les
livres suivants :
Uistoire du prédestinatianisme , par le P.
Duchesne. In-4".
Histoire du baïanisme , par le même.
In -4°,
tVi
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
TTC
Histoire des cinq propositions, par M. Du-
mas, conseilItT-cierc au parleincnl de Paris ,
cl docteur de Sorbonnc. Trois petits tomes
in-t2. Trévoux, Ganeau, 1702.
Lettres d'un docteur sur les hérésies du
xvir siècle, in-12. Paris, Louis Jossc, 1707.
Mémoires chronologiques et dogmatiques ,
pour servir à VHistoire ecclésiastique , depuis
idOO jusqu'en illl^avec des réflexions et des
remorques critiques , 1720. Quatre volumes
in-12. Ouvrage excellent cl généralement
estimé par tous ceux qui ont de l'esprit , du
goût et de l'amour pour la vérité.
Histoire de la constitution Unigenilus ,
par M. l'évcquc de Sisleron. 2 vol. in-V, ou
3 vol. in-12.
Réfutation des Anecdotes, par le même.
173i, in-8'.
Réfutation de l'Histoire du concile d'Em-
brun, par le même. In-8°.
Recueil historique rfe« bulles, constitutions,
brefs, décrets et autres actes concernant les er-
reurs de ces deux derniers siècles , etc. In-S".
Causa Quesnelliana, ou Procès du P. Ques-
nel. Bruxelles, 170i.
Exposition historique de toutes les hérésies
et des erreurs que l'Eglise a condamnées sur
les matières de la grâce et du libre arbitre.
In-12. Paris, 1714-.
Relation fidèle de% assemblées de Sorbonne
touchant la constitution Unigenilus, arec /e
Mémoire des sieurs Charton et consorts.
La Vie de saint Vincent de Paul, par M.
Abelly, évêquc de Rodez. Paris, 16Gi, in-4%
souvent réimprimé^.
La Vie du même saint, par M. Collet. 2 vol.
in-4v
On trouve, dans ces Vies, des fai(s ina-
portants et singuliers, qui découvrent les
desseins pernicieux du parti jansénite,et
qui font sentir l'extrême horreur qu'eu avait
conçu le saint homme.
Le Supplément aux Nouvelles ecclésiasti-
ques. Ouvrage périodique où, pendant quinze
années consécutives, on a confondu les calom-
nies et combattu les erreurs du gazetier jan*
séniste. Il a commencé en 173'i' et a fini en
17i8. Voyez Fontaine,
La Vie de Pelage, ouvrage important, oîi
l'on apprend à connaître tout à la fois, et la
doctrine des pélagiens, et la conduitedes jan-
sénistes.
II. — Pour la controverse cl le dogme.
Témoignage de l Eglise universelle en faveur
de la bulle Unigenilus. Bruxelles, 1718. C'est
un recueil des mandements et lettres dos
évê lues d'Italie, d'Allemagne, d'Espagne, de
Portugal, de Pologne, de Hongrie , du Pié-
mont, des Pays-Bas, de France, etc., en fa-
vetir de la Constitution. Monument le plus
foinpU l contre l'erreur qui soit dans l'his-
toire t!e l'Eglise.
Recueil des mandements et instructions
pastorales de nosseigneurs les archevêques et
évéques de France pour l'acceptation de la
Cnnslitution. Paris, 1715, in-i". Ce recueil,
imprimé jiar les or. lies du clergé, contient
ce ni trenlc mandements, à la télé destiucls
est l'InstructioD pastorale des quarante évé^
ques de rassemblée.
Stephani De Champs, e Societate Jesu, de
Uœresi Janseninna ab apostolica sede merito
proscripta libri très. Lutelise Parisiorum,
1661, in-fol. Le parti, qui sepiquede répondre
à tout, n'a jamais répondu à cel excellent ou-
vrage.
Les opuscules théologiques du P. Annat sur la
grâce. 3\o\. io-i". Paris. Cramoisi, 1666. Rien
de plus solide, do plus clair, de plus profond et
de mieux écrit.
Les sentiments de saint Augustin sur la
grâce, opposés à ceux de Jansénius, par le P.
Jean le Porcq, prêtre de l'Oratoire de Jésus.
Paris, 1682, \i\-k\
Le P. Fontaine sur la Constitution- In-fol.
Lesinstructions et les Mandements du grand
Fénelon, archevêque de Cambrai,
Les ouvrages de M. le cardinal de Rissy ;
surtout son mandement contre Juénin, en
1710, mandement qui est un chef-d œuvre,
où tout le système de Jansénius est très-clai-
rcment dévoilé cl très-solidement réfuté.
Les Avertissements et autres ouvrages de
M. Languel , évéque de Soissons, et depuis
archevêque de Sens.
Les Mandements et Lettres de M. le cardinal
de Mailly, archev. de Reims.
Le Concile d'Embrun cl tous les ouvrages
de M. de Tencin , archevêque d'Embrun, et
depuis cardinal et archevêque de Lyon.
Les ouvrages de M. de Saint-Albin, arche-
vêque de Cambrai. Ceux de M. l'évêque do
Marseille. Ceux de M. de Saléon, évéque da
Rodez, et depuis archevêque de Vienne.
Les Anli-IIéxaples du P. Paul de Lyon, ca-»
pucin.
Lettres instructives, parle même.
Les Artifices des hérétiques, par François
Simonis, traduits en français parle P. Ra-
pin.
Le Traité du schisme.
Les Caractères de l'erreur.
La seconde Lettre de dom Thuillier, béné-
dictin.
Les lettres de dom La Taste. 2 vol. in-4*.
La Vérité et l'équité de la constitution Uni-
genilus.
Lettres de M. l'évêque de N. à son Emi-
nence M. le cardinal de Noaillcs, au sujet da
son Mandement pour lu publication de l'ap-
pel, etc. Ces lettres sont au nombre de six.
La seconde et la cinquième sont les plus cu-
rieuses cl les plus iniéressa»les.
Objections et réponses au sujet de laconstin
^ifion Unigenilus, in-12.
Instruction familière sur la prédestination
et sur la grâce, par demandes el par répon-.
ses. Liège, 1721.
Exposition de la doctrine janséniennr.
Les Nouveaux Disciples de saint Auauslin.
3 vol. in-12.
Entretiens au sujet des affaires présentes.
y petits vol. i -12.
POUCE r Fkançois-Aimic), naquit à Mont-
pellier en 106'*, fui prêtre do l'Oratoire, doc-
teur de Sorbonnc cl abbé de Cliambon. Ap-
7 l'Ol)
>ol<^ p.ir (IdIIiim-I, 6v<^quo (1(5 .M()iili)clii(!r, h
.1 (^lo (l(> son sôiiiiiiaiiM;. il loinplil avoc. /(Mo
es lonrlioiis ;illii(li('îcs ;'i <",(! | (>>-i(', c: \inî à
l'aris, (l.iis la maison do Saiiil-.Maj^loim , où
il nioui'dl en 172<>.
iNsTHucTioNSf/^'/tf'rrt/c.» cn forme de ctitilr/iisme,
on l'on exi>li /ue par l' Ecriture rt /xir lu
tradiiùoii riiisloirc et Ifs do-fiiifs de l<i re-
ligion, la morale chrétienne, tessacrnnenl.s,
1rs prirrrs, les cérémonies rt 1rs usuf/es de
r lùjlise : imprimé i)(ir ordre de messxrc (lutr-
Ls-Joachim ddbert, éré</uede Montprilirr :
anlioincnl (]a(t>cliisMic de Montpellier. I*.i-
ris. 170-2; !,yon, riait^nard , 1705 et 17i;{,
iu-i" et in-12.
Colbcrt, c'v<î(inc d(; Moulpellier, adopla cd
ouvrage, ajtpiouvé par le cardinal de Noail-
les.
LoCal('ih;smcde MoMlp(>iIler, quoique bon
à ceilains é;;ards, a été coiidamiié par un
ûccxci de C'C'ni lit Xi, dtil"^ lévrier 1712 (1).
CcKo condamnation est un des tjrirfs dont .se
plaip:n(Mit les sept évécinos oppiîtauls , qui
éciiviroiit une leUrd cunimniie an pajie In-
nocent XIII, datt'edu 9 juin 1721 : L'n eliam,
sitnclissime Pater, dumiiare au livimus Cate-
clii.smum J\Iontispessu!ensis h'cclcsiœ, de </uo
id unum dicemtis, acerbissiinum dolorem bo-
nis omnibus njj'erre scandidosam ejusmodi
damnaliuneni. Plusieurs prolals ont depuis
condamné ce même livre, à lexcmple du
saint-siégo.
Le sainl-siége aussi le condamna depuis,
c'est-à-dire par décret du 21 janvier 1721.
Le mêine docicl porte condamnation d'une
traduction italienne du même ouvrage. Nous
prenons ce renseignement dans le catalogue
des livres mis àVindex. Ce catalogue nous
apprend que le Catéchisme de Monlpelli( r
fut aussi traduit en anglais et en espagnol,
et que ces deux, traductions furent également
condamnées : l'anglaise , par décret du 15
janvier 1725, et l'espagnole , par décret du
2 septembre 1727.
On remarque en eiïel dans ce catéchisme
plusieurs propositions évidemment mauvai-
ses eî quelques autres suspectes, qui favo-
risent les erreurs janséniennes. On en jugera
par les traits suivants ;
Tom. I , part. 1, sect. 1 , ch. 4, § 1 : Si un
grand nombre de peuples se sont perdus avant
la venue du Messie, c'est, que Dieu l'a voulu
pour faire sentir aux hommes la corruption
de la raison abandonnée à elle-même , et l'im-
perfection de la loi, qui n était écrite que sur
ta pierre. Celle proposition est fausse, erro-
née suspecte d'hérésie : elle renouvelle la
sixième et la septième des propositions de
Quesnel.
Ondébiledans lesecond tome, part. 2, sect.
2,ch. 2, §3, quelalecluredel'Ecrilure sainte,
tant de l'Ancien que du Nouveau Testament,
doit être l'occupation ordinaire des fidèles.
Celle proposition, ainsi prise d'une manière
r»)i)
r:3
inih'diiie, (••,1 fausse, injuiicu.se à l'Iiglifce et
c n'r.iire i\ sei ns igen.
On s'expliq'M! anl.ur. d'wne u, an. ère fort
suspiM te , en di'<anl : C'eut Jr'.uts Clirnt qui
furmontj lo t» lis joui h dans nous le démon
dam nus Irntutiuns. Conini*; si nouit ne c(.o-
}»i Tioiis iiiille(Menl à tctlf victoire. L'a(jleiir
devait dire (juo c'est p.ir la grilce dr Jcsu8-
Clirist (l'ic Moas surfnontoiis lo de. non dans
nos lenialions.
Dans le petit catéchisme, imprimé pour les
enfants, et dont I i |)renii('''rc le»; )n est sur
la grâce, on demande : Quel e grâce est né-
ce saire pour vivra suintement / El l'on ré-
pond (|(ie, pour pouvoir vivie siiinlemenl,
il faut une grâce; <[ni éclaire l'esprit , (jui
touche le cœur rt q'ii fasse arjir. Cette propo-
sition est suspecte (^lléré^ie, uu iikÎum! Iié-
réli(|ue, puisqu'elle exclut la grâce sulli-
saule, «lui sullit pour faire agir, mais qui na
fui! pas agir elfeclivement
•M. d,î Aiontpeliiec, dans son Instruclion
paHoride du 17 septembre 172iî, dit des cho-
ses assez siiiguli(:'r(S sur le catéchisme pu-
blié sous son nom. Il déclare ; 1" qu'il ne re-
coniiaîi pour légilimo que la première édi-
tion de ce catéchisme faiie en 1702 et toutes
celles qui y ^onl conformes, ciffcnr/a, dit il,
que dans Us éditions postérieures de notre ca-
téchsme français, il s'est fait divers chanr/e^
ments cl additions dont nous nous sommes
;;/aùi<5 , c'est-à-dire qu'on en a relranchô
quel(|ties erreurs.
2" Le tiiéme pré'al condamm; l'édition la-
tine publiée sous Ci; lilre : Inslitutiones ca*
tltoUcœ in modum cattche eos, in quibus quid-
quid ad religionis historiam, Ecclesiœ dog-
mata, mores , sacramenta, preces , usus, cœie
manias pertinet, brevi compendio explanntur,
ex G:dlico idio natein Latinum translatie. Les
deux moiifs de celle condamnaiian, c'est, dit
M. de Mont;; ellier, qu'on y a retranché noire
nom, et qu'on y a mêlé beaucoup d'erreurg;
c'est à-dire, à bien apprécier ces dernières
paroles, que l'édilion latine a été reiouchée
par une main calholique.
Fellerdit : a Pouget avait lui-même tra-
duit cet ouvrage en laiin, et il voulait le pu-
blier avec les passages entiers, qui ne sont
que cites dans l'original français; la mort
l'empêcha d'exécuter ce dessein. Le P. Des-
molets , son confrère, acheva ce travail ei "
le mil au jour en 1725, sous le titre û'insti-
tutiones lalholicœ , 2 vol. in-fol., Lou- ■
vain, 1774, et en ik vol. in-8°. Cet ouvrage l
solide peu! tenir lieu d'une théologie enlière. :
Il .Y a peu do productions de ce genre où les
dogmes de la religion, la morale chrétienne, i
les saci ements , les prières , les cérémonies i
et les usages de l'Kglise soient exposés d'une '
m inière plus claire et avec une simplicité
plus élégante, il y a cependant quelques on-
droits qui ont essuyé des difficultés, et qui
firent condamner l'ouvrage à Rome en 1721.
L'auteur cite toujours, en preuve de ce qu'il
avance, les livres saints, les conciles et les
J'i,trJ:i;re\rôitti?;;uûr '™"™"»*"» '••"""■' <!»"• «««^ «i-™-"™ -* ng-s ; „,.u -ou.
Dic:rio.\XAiRE des ÏIjîhesies. IJ.
23
'70
DICTIONNAIRE DES JANSi.NISTES.
780
l'ôrt's; riin s l'on romnrqu > ilans (juelijuos
cil.ilK lis non sculcm ni une préiMcclion qui
semble lenir à r('.s[)nt de parli, m.iia cncnre
(les applications qui ne ti nncnt pas au sens
lilléral, ce qui est cepcndanl essentiel d ins
lin calôch snie. Cli iianiy , suece^siiir de
Colbcrt, le fil imprimer avec des correclions
qui firent dispir.iîlrc ce qui se ressentait des
préventions de l'auteur et par.iissait favoriser
les opininns condamnées par l'Ki;lise, et c'est
rie cette 6 lilion (in'il liot entendre les éloges
que les callioliiiucs ont faits du l'ouvrage. »
QUESNEL (Pasquier^ né à Paris en 163'^
il'une faniille lioniicle, fil son cours de tliéolo-
gie eiiSorbonne avec beaucoup dedislinclion.
Ap>ès l'avoir achevé, il cnlra dans la con-
gréiîOtion de l'Oraloireen 1657.Consa: réloul
eniier à l'étude do l'Ecriiure et (ics Pères, il
cou posa de bonne lieure des livres de piélé,
qui lui tnérilèrenl, dès Và^c de :8 ans, la
place de premier directeur de riiislilulion de
Pari-. Ce fui pour Pus ipe des jeunes élèves
I onfiés à ses sn us qu'il com osa ses Ré-
flexions mo>' /(?*•. Ce n'étaient d'il burd que quel-
ques pensées sur les plus belles maximes de
l'Evangile. Le marquis de Laigue a^atit g'ûté
cet essai, en fit un grand éloge à Félix Via-
lart, évêquc de Cliàlons-sur-Marn(>, qui ré-
s(dul de l'adopter pour son diocèse. L'or.ito-
rien flalté de ce suffrage, augmenta beauroup
hon livre, il fut imprimé à l'aris eu 1G71, avec
vn mandement de l'evéïiue de Cliâlons et
l'apjirobaiion des docteurs. Quosnel travail-
lait alors à une nouvelle édition dos œuvres
de saint Léon, pape, sur un ancien manuscrit
apporté de Venise, qui avait appartenu au
card;nal (Irimani. Klle parut à Paris en lOTo,
eu 2 vol. in-4% fui réimprimée à Lyon en 170!),
in -fol, et l'a élé depuis à Kome en 3 vcl.
in-fol., avec des augmenlatians cl des eban-
gemenls. Oiie'que elogc ([u'cn fasse M. du
Pin, l'oraiorien semble ne l'avoir ciilreprisc
que pour aiia(|uer les prérogatives du saint-
siége : d'ailleurs il s'est donné des peines
inul les pour prouver que sainl Léon est au-
teur de la Lettre à Démétriade et du livre de
la Vocntion des Genlils. Le repos donlil avait
joui jusqu'alors fut troublé peu de temps
après. L'archevêque de Paris (M. de llarlay),
instruit de son atta'^hemeiit aux nouveaux
disciples de saint Augustin, et de son oppo-
sition à la bulle d'Abîxandre ^'1I, l'obligea
de quitter la capitale et de se retirer à Orléans
en 1681; mais il n'y resta pas longtemps. Ou
.•vait dressé dans rassemblée générale de
>'Oraloire, tenue à Paris en 1(378, un formu-
laire de doetrinc qui déleiiilail à lous les
membres de la congrégalion d'enseigner le
jansénisme cl qu Iques nouvelles opinions
en philosophie, dont on se défiait alors,
parce (ju'elles n'élaient pas encore biencclair-
cies. Dans l'assemblée de 1()8'i', il Fallut
quitter re corps ou signer ce formulaire.
(Voyez AnNAi LU.) Quelques membres de la
congrégation en sortiront; Quesnel fui de ce
PKLS-IGNY {Lesieur (le), un des pseudo-
nymes dont tierberon faisait usage.
PIllKUll. Le P. Quesnel, après la mort
d'Arnaubl, le pape des jansénistes, ne voulut
pas prendre le titre de père ahhé ; il se con-
tenta de celui de père prieur. Et fjuelquefois,
ne voulant pas décliner son vrai nom, il di-
sait qu'il s'appelait /tpè/c/;r»cur. \ oyez son
article.
PUOFECTURUS. pseud inymc dont s'est
servi le fameux Nicole.
Q
nombre. Il se retira aux Pays-Has en 1G85,
cl alla se consoler auprès de M. Amauld à
IJruxelles. C'est alors qu'il commença à jouer
un rôle. Ayant un talent singulier pour écrire
facilement, avec oncl ou et élégance, jouis-
sant (l'une santé robuste, que ni l'élude, ni les
voyages, ni les peines continuelles d'esprit
n'altérèrent jamais ; joignant à l'étude le dé-
sir dediriger les constiences, personne n'était
plus en élit que lui de remplaci r Amauld.
Il en avait recueilli les derniers soupirs. Un
auteurprétend « qu'Arnauld mour.int l'avait
désigné chef d'une faction malheureuse.
Aussi les jansénistes, à la mort de leur pnpe,
de leur père abbé, mirent-ils Quesnel à la
tète du parti. L'ex-oratorien méprisa des
titres aussi fastueux, et ne porta (jue celui di;
père prieur. 11 avait choisi Bruxelles pour
sa retr ,ite. Le bénédiclin Gerberon, un prê-
tre nommé Brigode, et trois ou quatre autres
personnes de confiance co it]:o>aient sa so-
ciété. Tous les ressorts qu'on peut mettre en
mouvement, il les faisait agir en digne clief
du parli. Soutenir le courage des élus per-
sécutés, leur conserver les anciens amis et
pritcfleurs ou leur en faire de nouveaux,
rendre neutres les personnes puissantes
qu'il ne pouvait se conc lier, entretenir sour-
dement des correspondances partout, dans
les cloîtres, dans le clergé, dans les parle-
ments, dans plusieurs cours de l'Europe :
voilà quelles étaient ses occupations conti-
nuelles. Il eut la gloire de traiter par ambas-
sadeur avec Uome. Ilennebel y alla charge
des affaires des jansénistes. Ils firent do
leurs aumônes un fonds qui le mit eu étal d'y
représenter. 11 y (igura quel(|ue temps : il y
parut d'égal à égal avec les envoyés des tètes
couronnées; mais les charités viMiantà bais-
ser, soii train baissa île même. Hennebel
revint do Uome dans les Pays-Bas en vrai
pèlerin mendiant. Quesnel en fut au dé-
sespoir ; mais , réduit lui-même à vivre
d'aumônes, comment eût-il pu fournir au
Lixe d • ses depuiés? » Co fut à Bruxelles
qu'il acheva ses Réflexions morales sur les
Actes et les Epitres des apôtres. Il les joignit
aux Répétions sur les quatre Erangih s, aux-
quelles il donna plus d'élenduc. L'ouvrage
ainsi complet parut en 1093 et 1094. Le car-
dinal de Noailles, alors évèque de (>liûlon»,
successeur de Vial art, invita par un man-
dement, en 1G95, son clergé et son peuple
7«1 01 IK
i\ le lire. Il In propos I aiiv liilt'Ii'S comau' h;
jinin (les fort» et le luit (1rs fuiOlrH. Les jé-
suites, voyant (in'on imillipliail les éilidoiis
<lt' te livre, y s(>iip(;oim<'>r(!Ul un poison c.i-
»liô. I.c sifçiiai (le la {guerre se donna en 1(19 >.
No lillrs, tli'veiui .iiclifViUpKMlc Paris, pnlilia
me insiruetion pa^lorale sur la prétlcstimi-
tion, i|ni occ'asionna le Prohhhnc ecclésiiUi-
(jiie. [Voijfz ItAïu'.os, NoAii.i Ks.)
(]ct(e broclmre roulait presiiui^ entiùro-
inenl sur les llvjl xim» morales. {i\W. donna
lieu à exaniiinr et' livr<î. I.e cardinal d ^
Noailles convint (jue la critique était londée,
ol lit faire des corrections; l'ouvrag»; ainsi
rorrij^é i)arnl à Paris en KiDti. I.a rclrailo
(ietjnesnel à IJiuvcllcs ayanlélé découverte,
Philippe V donna un ordre pour l'arrêter :
l'archevêque de Matines, llunihcrt de Pré-
ci|)ian ), le lit exécuter. On hï trouva au ic-
lu^e de Forêt, caché derrière uw tonneau.
« Comiiie l'U avait de la pi'ine à le rcconaî-
Ire, dit l'abhé IJérauU, sous l'hahit séculier
qu'il perlait, on lui deinamia s'il n'était pas
le P. Quesnel. Il répondit qu'il s'ai>peiail de
Rehocq, Do Fresue, de Uehecq, le P. prieur,
c'étaient là pour lui autant de noms de guerre
cl de pieux expédients pour éviter les re ■
sîrictions mentales et l'abominable équi-
voque. » On ne laissa pas de saisir de Ue-
hecq, el on le conduisit dans les prisons do
r irclu'véclié, d'où il lut lire par une voie
inespérée, lo 13 septembre 1703. Sa déli-
vrance fui l'ouvrage d'un gentilhomme
espagnol réduit à la misère, (lui, pic: nù'csjioir
en la boîte qui vaul la pierie philoso[)hale,
jierça les murs de la prison el brisa ses
cliaîiics. Eu l'arrélant, on s'élail saisi de ses
papiers ctde ceux qu'il avaitd'Arnauld :1e jé-
su.le le Tellior en til des exlr.iils, dont ma-
dame de Mainlenon lisail tous les soirs quel-
que oIjosc à Louis XIV pendant les d Tnières
anné'^> de sa vie. Le monarque y trouva des
moiifs nouveaux de ne pas se repentir des
clïorls qu'il avait faits pour abattre celle
secte naissante. QuesncI remis en liberté
s'enfuit eu Hollande, d'où il décocha (luel-
<iues brochures contre l'archevêqu;! de Mix-
4ines, un des plus sages et des [)lus zélés
prélats qu'eût alors 1 Kgl se callio ique. Ce-
pendant dès le 15 octobre de celte année,
Foresli de Cologne, evc(iue d'Api, proscrivit
les liépexions morales. L'année suivante, on
dénonça l'auteur aij public comme un fié-
rélique et comme séditieux. 11 était effecti-
vemoiil l'un el l'autre. Le P. Quesnel se dé-
fendit ; mais ses apologies n'empôchèronl pas
que ses Réflexions morales ne fussent con-
damnées par les deux puissances, à diverses
époques, et en dernier lieu solenndlement
analheinalisées parla consliluliou Unigeni-
ius, publiée à Kome le 8 septembre 1713, sur
les instances de Louis XIY. Celte bulle fut
iiccepiée, le 21 janvier Hl't, par les évoques
assemblés à Pans, enregistrée en Sorbonne
le 5 mars el reçue ensuite pai le corps épi-
siopal, à rexce])tion de quelques évéques
Lançais (jui en appelèrent au futur concile.
De ce nombre élait le cardinal de Noailles,
qui dans la suite abandonna le parti avec
orK
751
éclat. Om-snel survécut peu i\ ces évéïic-
inenls. ApréH avoir «'inployé na vieillesse à
former à Amsierdam (|uelqii(';j é;;li.ses jau -
Héuisles, il mouriil dans celN* ville eu 171U,
iiH'tiinn.\ityr/.('nus(iQuriinrlliiin(i, Hruxelles,
ITO'i, in-/!.', et llisloim h'.i'clesid- llllrajc.clinœ
a tciniiore nnitatu; ri liijioniH, par lloyiicfc Van
Pajiin Drecht, Malincs, 17:i:i, in-foliu. L,|
manière <lont Oiicsnel s'exjjlKpia dai'S se»
deriii(>rs mom(;nls est rem ir(|ual)lr>. || dé-
clare dans une profession de loi : t/u'il von-
lail vionrir, (oinine il avait toujours vécu,
dans le sein de i Eijlisc cntholii/ue ; (/u'il
croi/iiit toutes les vérités qu'elle ensci(/ne ;
qu'il condamnait toutes les erreurs qu'elle con-
damne ; qu'il reconnaissait le souremin pon-
tife pour le premier vicaire de Jésus-i^hrist, el
le siéqe apostolique pour te centre de l'unité.
Dans le cours >Jo la même maladie, il rap-
pela à une personne qui était auprès de lui
les accusations (ju'on avait formuices contre
lui à Louvain, touchant ses moîurs,el assura
qu'elles étaient mal fondées. Ouelque temps
auparavant, son neveu Pinson lui ayant de-
mandé conseil sur le parti à prendre dans les
disputes qui l'avaient tant occupé, il lui re-
commanda de rester a taché à l'Fglise : Les
manières outrageantes des jésuites, ajouta t-il,
m'ont engagé à soutenir avec opiniâtreté ce
que je soutiens aujourd'hui, (le détail se
trouve dans une lettre de M. Pinson, scul-
pteur, à M. Poucet de la Rivière, évôquo
d'Angers.
Oeiî.sA suncti Leonis Magni omnia auc-
tiura expurgata illuslrata a Pas-
casio Quesnel parisino, presOytero congrrg.
Oral. D. Jesu : Parisiis, apud Jounnem
Coignard, 2. vol. in-i".
OEuvres de saint Léon le Grand, augmen-
tées, corrigées el éclaircies par des no'es.
Par lo P. Pasquier Quesnel, parisien, prêtre
de la congrégation de l'Oraloire. A Paris
chez Jean-Baplisle Coignard, 2. vol. in-4°.
Les notes du P. Qisesnel sur les ouvrages
de saint Léon le Grand lurent condamnées
à Rome, le 22 juin 1G7G.
Quesnel écrivait à Magliabechi le 30 avril
1677 : « On m'a envoyé plusieurs mémoires
de Rome des choses que l'on a trouvées
mauvaises dans le Saint Léon que j'ai fait
imprimer; mais pour vous dire la vérité,
tout cela est bien mince el n'est guère capa-
ble de me faire leur. M. le cardinal Barberin
m'a fait la grâce de ni'envoycr des varie lec-
tiones sur les ouvrages de ce Père, et Son
Eminence me témoigne bien de la bonté. »
Et le 7 mai de 1.» môme année : « J'ai
même été obligé à répondre à plusieurs ob-
servations que M. le cardinal Barberin ,
doyen du sacre collège, m'a fait la grâce da
m'envoyer sur mon ouvrage de saint Léon.
Il y en a de Mgr Suarès, d'autres de Mgr
l'archevêque de Rozzane, et d'autres enOn
d'un prêtre de l'Oraloire de Saint-Philippe,
nommé le P. Marquez. L'honneur que l'ou
m'a fait de me melire dans {'Indice de Rome
m'a attiré la connaissance de celte Ëminenca
(|ui me témoign;î beaucoup de bonté, el m'a
7S3
nit^TlONNAlRE DES jAN-KNISTi: S.
io4
envoyé Icaticoiip de diverses If^çous [varie
lecliuijes) p nir corrif^er ou pliiiéi pour cou -
firmcr les correcîiaus (jiie j' >i f.iics dcUis le
Icxle do sainl Léon. )i> Corrcspon. iné Itte ^^\
Mabilioii, elc, avec l'ilnlie , publiée par
M. Valéry, loin. III, pp. -i'tO, -i'iV.
Le P. Lupus, religieux a'.iguslin, dont le
témoignage nesl pas suspccl au [)arii, n'.i
pas cr.iinl de dire dans son ouvrage sur ks
Appellaiions, dédie à Innoceul XI, |ueQucs-
nel dans son livre parle de l'auloriie du
sainl-siege, comme rn o.'.l parlé (lalvin ,
Marc-Anioinc de Dominis. el les autres en-
nemis de la primaulé du pape.
Le P. Clirelien Lupus était né à Yprc>
rn 1612, el parut montrer, pendant (juclque
temps, une certaine propension pour le jan-
sénisme ; mais il abandonna ce parti el mou-
rut bon catholique, en 1081, à Louvain, où
il avait clé professeur. Son Trailé des Appels
an saint siège eU en laiin, in-i% et dirij;o
contre Qucsnel. Dans rel ouvrage, ranlcuc
réfijle d'avance la triste compilation du f ;-
metix Fébronius (Hon^heim); il y prouve
le droit d'appeler au pape, par la nature
de sa primaulé el par l'Iiistuirc ecclé>ias-
lique.
Uien n'égale rcinporlement avec lequel le
P. Quesnel éclata contre le décret de Rome,
dont il prétendait donner l'idée la plus
alroce, dans une espèce d'analyse suivie qu'il
en (il. Selon lui, ce n'est pas un décret
émané d'tin trihuiial respectable : Ccsl un
li'jelle diffamatoire, contraire à la loi de Dieu
et aux bonnes mœurs, plein d'impostures et de
fausf€l(^s. ... C'est une entreprise schismrjti-
que, une erreur plus qu'intolérable, qii nne
congrégation trllc qie celle de l'inquisiiion
ait cnirepiis de condamner et de défendre les
avis salutaires de la sainte Vierge. C'est une
insolence insupportable, qu'unf. con'irégalion
de vioinrs présidée par un clerc habillé de
rouge ait la hardiesse de proscrire des livres
approuvés par des évéques. C'est un attentat
nouveau, un renversement horrible, qii'un pe-
tit viaine appelé inquisiteur se donne une
parei le hardiesse, ele.
C'est dans ce même esprit de rébellion que
Quesncl accueilit le décret de li congréga-
tion de VJnlrx contre son travail sur les
œovres de ^ainl Léon. Il écrivit au pa[)e
Innorent XI et au cardinal Cibo des lettres
où il protestait avec une irrespectueuse li-
berté contre ce (ju'il appelait l'injustii e avec
laquelle on avait mis son ouvrage à V index;
et lorsqu'il eut appris, par un coi Tpspondanl
qu'il avait à Uome, que Seliclslrate et Lupu j
avaient été chargés de le réfuter, il «lit dans
une lettre : Le décret de l'indice n'est donc
pas capable de réparer le tort qu'ils préten-
dent avoir reçu de moi, et il fuit qu'ils louent
de l'auteur; celui de Sch'slrale fut publié
dans l'année même où l'édition {S{^>. œuvres
de saint Léon eut éié mise à Vimlcx.
DoGMKS de lu discipline et de l.i vtorale de
l'Eglise. ÎGTG.
Q.i.'sncî y renouvelle l'hérésie des deus
chers (]iii n'en fout qu'un. Votji'z Arnauld
(Antoine)
Lettrk fi un député du second ordre.
Le P. Quesnel prétend prouver dans celte
1 tire qu;' le jansénisme est une illusion et
un f.inlômc. Nous réfuterons ici celle pré-
tention par un autre écrit (ju'on a trouvé
dans ses papiers.
C'est la lettre que les chefs du parti corn -
posèrent en commun en IGS'i-, et (jui fut
adressée à M. Da* aux, plénipotentiaire do
France à UatisLonne, pour se faire com-
prendre dans la trêve qui fui faite avec l'Es-
pagne, après !•' .siège de Luxembourg. Elle
cMimmenç lit par ces termes : Monseignnir,
le pouvoir si ample, vie. Kl elle es' signé?,
vos très-h^iml/i s et tics-otéissanls s'rvileurs,
les disciples de sa nt Augus in. Crllo piècn
existe encore aujourd'hui. Elle fui trouvée
en ori;.;inal parmi les papiers du Père Ques-
nel, quand il fut arrêté à Bruxelles; el ou
l'a insérée tout entière dans le procès de ro
Père (pag. 2oG) , imprimé par Tordre de
M. l'archevêque (!<« Malines en 1704. Aussi
le l'ère Ou snel n'a-l-il eu garde de la trai-
ter de suppo.-ilion el dî caionuiie. Il savait
qu'on était en élal de prouver le fait. Il se
coutenle de dire dans VAnatomie de la Scn-
ieiice de M. de Malines, qu'on n'avait jamais
eu dessein de publier celle lettre; que en
n'est dans ie fond (jii'une pure badinerie q i
n'a jamais ele faite que pour se divertir. lis-
pôee de justili( ation aussi singulière (jue la
pièce même qu'il prétend excuser
Dans cet iiisolent écrit les disciples de
saint Augustin marquent à M. Davaux les
huit conditions so s lesquelles ils souhaitent
d'èîre comfiris dans la trêve générale. La
première est qu'il leur s ra permis de so
justifier par de bonnes apologies. La
deuxième, que Sa Majesté sera suppl ce de
faire cesser les voies de fait el l'usage des
let'res de cachet, (jui décrient sa justice. La
irojsième, qu'il leur accordera une amnistie
générale. La quatrième, que les disciples de
saint Augustin ne lui demanderont jamais
aucun béuéfice. La cinquième, qu'ils tra-
vailleront à convertir les hérétiques par de
bons livres qu'ils compo>eronl. L i sixième,
qu'ils souliendronl de toutes leurs forces la
grâce de Jésus-Christ , préchée par saint
Paul cl expliquée par saint Augustin. La
septième, (ju'ils s'opposeront au cours de la
(1rs bravos pour me battre et in'assassiner : mauvaise doctrine. La huitième, (lue Sa
// ne leur est guère honorable d'être réduits à »*--■ '■'■ ' "-•• -'- -- •-•"" -i^r.^.wi..»
armer contre mai un bon h'ianiand qiii n'est
;m» le plus lerii'ile homme du monde J'at-
tendrai le loup (le Père Lupus dont il vient
d'être question), et j'espt^rp, faire si bien, qu'il
ne me man fera pas. Le livre du Père Lupus
parut en IGSl, peu de temps avant la mort
Majesté leur permeilra de se bien défendre,
et i|u'ellc s'obligera à punir leurs calomnia-
teurs.
Telle est la lettre que les jansénistes écri-
virent en commun, et qui prouve, avec In
dernière évidence, (ju'ils font un corps et un
corps considérable , »iui veut marcher de
7(Î5
oris
(41F.
J.'C
pair av(îc l(!> (^los roiironiitu's ; qui piôloii I
Ir/iilcr avec sim roi, oUiui ose proposer les
coiidiliiins nuxqiioiloH ils oITriMil (rciilrci*
«luis une (r^vo };YMi^M'a!<'.
Thapiiion (lcii'(ilhe- romaine sur la pnl.lrs-
tiiialiou (1rs saillis et sur la ijvâcc efficace.
Cologne, 1087.
Collo tradition [in^lcudwn roinainn csl l'oii-
vr.ifje (11' Qtiosi e\ coinmo on l'-ipprciul fi.'ir lo
prot't^s l'ail à ce l'ùre (pat^e 't-OO, daus r (Jurs-
iirl.), cl coiniiie le t'inoigiic l'aiitour de
VE.ramcn Ihcol'xjifiae.
Le troisième loine coiilicnl plosicurs er-
reurs sur la c;râc(> : 1" on v rejele la gr;)t;(î
(iullisanle. On y dit (|oe c'est un nionslrc
t!l un uKinslie d'erreur, et non pas une
(trace de Jésus-Chrisl; 2" on y sonticnl que
l'efficace est n<>cessi(anle; .■{" on y jnslifîi' la
proposition de M. Arnanid sur saini Pierre...
On y fait l'apologie des cinq propositions.
Voici comme l'auteur parle dans la page
335 : Celui â qui la grâce efficace manque, ne
peut accomplir te commande nent, il ne lui est
pas ])ossible de l'accomplir. Adieu, grâce due
aux pécheurs, dit le P. Quesnel dans la tni-
nnle d'une de ses letires, où il tourne en ri-
dicule la grâce suffisante, adieu grâce néces-
saire pour pécher ; alieu grâfc qui n'a janwis
aucun effet, et qui ne sert qu'à rendre l'homme
criminel et condumnalile; adieu adieu, vitis
adieu sans regret : car vous ne servez de rien
aux réprouvé^, et les élus 7i'ont que faire de
vous, conteiifs de leur patrimoine, qui est ta
grâce toute-puissnnle du Sauienr. Vous ne
. faites jamais de bien, et vous faites toujours
du mat. Allez vous promener. Causa Qties-
uelliana, page *9I.
Le P. Quesnel, dans ce livre de la Tradi-
tion de l'Eglise romaine, élabUl lui même,
ronime un principe inconteslahle, que loui
jugeuienl dogmalique du saint-siége accepté
par (luelques églises particulières doit passer
pour un consentement général et doit être
censé le jugement de l'Eglise entière, si les
autres Fglises demeurent dans le silence,
ïom. 1, pag. 217.
Apologie historique de deux censures de
l'université de Douai, par M. Gerij, b< chc-
lier en théologie, 1G88. Cologne, tu-I2, 47J
pages.
L'ouvrage dont il s'agit a été censuré par
un décret de I uniiersité de Douai, en 1090,
et GontlaiDné par le pape LnoceiU XII, le 8
mai 1097. Le P. Quesnel en est l'auteur, et
le iiom do iierg n'est qu'un nom supposé.
Celle entreprise de Quesnel pour gagner
l'université de Douai fui, romme 1'^ n voit,
assez mallieiircus(> : cependant il fit encore
(Jins la suite «le nouvelles tetitUives , mais
elles ne lui réussirent pas mieux. Voyez ci-
après.
ftÎKMoïKcs importants pour servir à l'histoire
de ta facullé de ihcolante de Douai, etc.
1G95.
La faculté de théologie de Douai ayant
f usure V Apologie d<s deux censures de lou-
lain et de Douai, dont il vient d élie ijufs-
lion , cette censure lut al(a(|ué(^ dans les
.Mémoireu importants do;il il «'«gil Ici ; mais
la faculté no laisHa pas ces Mémoires «anii
llétrissnre : elle rendit ( outre eux un juge-
ment do( triual cl les ceusuia le 4 juin 1090.
Les jansénistes, de leur ( Até, ne restèrent
pas dans le silène*? : ils j ulilièriMil un aii'n;
libelle ayant pour litr(' : Sniledes Méimiirrx
importants, et un au ire intitulé : Aviii à In
faculté de théologie du Douai, etc., (pi'on dii
élrc aussi du P, Quesnel V^ogez Amnaulo {Itt
faux), (jiLuiinT
HlSTOinic abrégée de la Vie et des ouvrages d*
M. Arnauld. Cologne, l(i9:i, in-12 de 290
pages; Liège, 1097, in 12 de 373 pages.
Si la Vie de M. Arnaulil était écrite arec
fidélité, ou la pourrait lire a ver Iruil. Ci;
qu'on y verrait de son orgueil, de ses em-
portements, de ses erreurs, de ses calom-
nies, de ses intrigues, de sou opiniâtreté
dans l'hérésie, donnerait à coup sûr un juste
éloignemenl pour sa personne , pour ses
écrits et pour ses scctaleors. Mais l'Histoire
dont il s'agit ici est dans un goût tout op-
posé : c'est un panégyrique coniinuel de la
criminelle conduite et des pernicieux écrits
de ce novateur; et dès l')rs on ne peut î)as
plus II laisser entre les maiîis des fidèh s
que la vie de Calvin qui serait écrite par m\
zélé calv nisle, pour la défense do la religion
prétendue réformée.
Arnauld mourut le 8 «l'août 169V. Non-
seulement il ne s'est point reconnu à la
ujort, mais il a mém,^ rriint de paraître
alors revenir à rési|)iscence. C'est pourquoi
dans son tcslan eut il s'exprime ainsi : Je
veux prévenir les faux bruits quil est aire de
prévoir que la calomnie pourra répamire ,
soit en me traitant d'hérétique mort dans son
erreur, soit en supposant- que c'est me faire
grâce que de croire pieusement que je tm serai
reconnu av mt que de mourir.
Le lamL'ux abhé de la Trap- e, écrivant
sur cett> mon à IM. 1 abbé Nicaise, se servit
de ces t rmes remarquables : Enfin voiUï
M Arnauld mort : après avoir poussé .«.e
carrière aussi loin qu'il a pu, l a fallu qu'eH?
se soit terminée. Quoi qu'on en' dise, voilà
bien drs (inestions finies. Son érud tien et son
autorité étaient d'un grand poids dans le
parti : heureux qui n'en a point d'autre que
celui de Jésus-Christ , et qui incitant à part
tout ce qui pourrait l'en séparer ou l'en dis-
traire, même pour un moment, s'y atCoche.
avec tant de fermeté, que ritn ne suit capaOte
de l'en drprendre.
Nous avons assez parlé d'Arnauld dans
d'autres articles surtout dans celui de V Apo-
logie de Jansénias et celui de la Fréquente
Communion. Mais [.our répondre aux épila-
phes et aux éloges en vers qu'on lit à la fin.
de V Histoire abrégée, nous allons donner ici
i;n p'.)r(rait fidèle de ce docteur, si tant est
qu'on puis e encore l'appeler rfoc/eur, après
qu'il a élé chassé de la facullé c*t de la Sor-
bonne à cause de ses erreurs e* de ses hé-
résies.
:37
nicTioN.N.vinr. dis janskmstf.s.
7S8-
flic jaccl
■ Antotiius Al nnldus :
Vif inâoL' prœfervidus, prœcep^ tngenio,
Moribua anceps, ut doctrinn :
Norœ in (iniliis anlor srclœ, vel faulor,
Augnstini discipnlus , Ilatavi, non Afn ;
J(tnscnionns fama, re Caliinianiis,
?Io!inœ hoslis, œinulus Molinœi, prœcnrsnr
[ Molinosi.
Graliie Chrisli oslenlator
Ul irrilam rcddent Chrisli morlem.
livangcliuin rrrtit, ni penertcrrl :
Ecclesiam diim reformare vull, pêne defor
[ mnriï :
n cip'lcm fecil , ul fnreret acepludnm.
l'ontijices guosdnm landarit vingnifce ,
Lit aliis Uberius vicdediceret.
Scripsil, rct exscrîpsit multa, de suo ferme
[ nihil,
Prœler vnam, illœsa charitate , conviciandi
[ artenr,
Metbodo qeomelrica démons! rnlnm;
Magnus ro7iviciindi Magislcr^
Major calumniandi.
Tarn teritalis contempi.or, quam affeclnlor
[ severttatis,
Censor novii'^l
MoUem vitœ cullum amans in suis; nspenim
[ in ali: nis.
Suh simplicitatis larra secuniis fnllax;
Modesiiœ vdo periinociam obtegens;
PtiUlius p'tiens potestntis, willi parcens
Nid (juœ rebe'li parceret.
Solitarius secessu , arcanis commerciis /n
[ oui a tolus;
Non minus cnronœ inimicus, quam tiarœ,
Lucis ihctuens, tcnebris confions;
Exul tihi.ne, vel in pnlria;
Vilaril faga carcerem, merilus œlerniim.
Ita ohiil.
Ecrira Gnllicam (1) Mnrtem Gnllicutn,
Inira Ecclcsiam, hœresim spirnns.
Causa Arnaîdina seu AnloniuH Arnaldus a
calumniis vindicalus. Kcverlimiiii ad juli-
cium. D;iM. xiii. lGi)7.
Co livre, qui est du l\ Qufsnol lui-même,
Pl qui est une violente apo-Oj^ic de M. Ai-
nauld et de toutes ses cirents, a élé con-
damné par le })ape Innocent \11 en 11)99.
On y (rouve (page 119; la seconde des
■ cinq pro[)()silions de Jansrn us : (îratia niin-
(junm Pi) cll'ccin civet ad quein a l)co ordi-
nal w.
A la [a<,'c loV, l'aulenr y débile celle pro-
position b ai^plicmatoire et .si souvent cou-
• lamnée : Je ne refuserai jamais d'avouer que
ù tons /es jushs peuvent loxijou' s observer 1rs
commandrmrnls de Dieu , lors même qu'ils
manquent de la giâce efficace, de la même ma-
nière que les hommes (jui ont de bons yrux
ptuient voir, lorsqu'ils sont dans les lénr-
biet, en vertu de la puissance intérieure qu'ls
vnt de voir. ^ oici les termes nicmcs de l'au-
leiir : Nec unqunm fiteri recusabo omnes
iustos manditn semper observare posse, quem-
ndmodnm homines visu prœdiii in tenebris
1 idrre possunt ob intcrnam ridendi polesta-
tem.
Dkfensf, des deux brefs d'Innocent XI J aux
évéques de Flandie. 1G97. Sous le pseudo-
nyme de l'abhé du Manoir.
HisTOiRK du Formulaire qu'on a fait si iver r?t
France, et de la paix que le pape Clément
IX a rendue à celle EoUse en 1688. iGD8,
in-12.
Histoire abrégée de In paix de r Eglise.
Mons, P. Marlcau, 1C98, in-1:>.
Le grand objet de es liisloires scliism ti-
ques est d'imposer au public en lui persua-
dant que le papo Clément IX avait conscnlî
que les quatre cvcques (savoir : d'Aîel, de
Pamiers, d'Angers et de Beauvais) distin-
guassent dans leurs oiandements le fait d'a-
vec le droit; et à i'cgard du fait, qu'ils s'en
tinssent au silonce respectueux. Mais rien
n'est plus faux : et pour s'en convaincre, il
ne f<iul que lire le bref du pape aux évéques
médiat urs. Sa Sainteté y parait entièrement
persuadée de la parfaite et entière obéifs ince
des quatre évêqucs, cl de leur sincérité dans la
signnture du Formulaire, sans exception et
S'ins restr ction. Voyez ci-après la Paix de
Clément IX, et l'article Arnalld {Henri).
La paix de Clément IX, ou démonsiraton
des deux faussetés capitales avancées d'ivs
l'Histoi' e des cinq propositions contre la
foi des disciples de saint Augustin et la sin-
cérité des quatre évéques, arec l'histoire de
leur accommodement , et plusieurs pièces
justificatives et historiques. I)ei»x vol. in-1-.
A Chambénj, chez Jcan-Bnptiste Giraud,
1701. C'est-à-dire à Bruxelles.
1° L'ouvrage conire lequel on s'inscrit in
en faux avec tant de hauteur, est {'Histoire
des cinq propositions de Jansénius, donnée
au public par M. Dumas, docteur de Sor-
bonne et conseiller clerc au par'ement de
Paris. On a fait plusieurs éditions de son oti-
vragp, et c'est, de l'aveu de toutes les per-
sonnes équitables, une histoire exacte et fi-
dèle de tdUl ce qui s'est passé cl de tout co
quîs'e.sl écrit au sujet de celle importante
affaire; histoire qui ne renferme aucun lait
conire lequel l'un et l'autre parti puisse jus-
tement se récrier ; histoire sincère, qui no
dissimub' ou n'affaiblit rien de tout ce que
lis principaux éciivainsde l'un et<le l'autre
ont avancé; (pu n'y tnèle aucun lait élran-
ger au sujel, i ien enfin qui marque de la pré-
vention ou qui a l l'air de partialité.
2" Oiui qui s'insci il on faux c(mtre l'his-
lo.re de I\I. Duojas est le P. Quesnel lui-
même (jui, dans cet écrit comme dans ses
antres ouvrages, paie d'injures et d'audaro
bien p'us que de raisons. Il n'esl point d'ar-
tifice, point de paralogisme et de mensonge
qti'il ne n>elte en reuvic pour s'aul- riscr par
(!) Janiciiii ojjus adveisiis reges G:«lli.C.
?«9
011 1^:
récolc «le sailli Tlioinas cl pour f.iirt! illiisii>it
aux if^noiaiiJs en I(mii- faisant ci oiir «iiuî les
JHUsôiiisl's n'oil point d'aiilics s<Mitiiii(inla
sur la ^ràcc ([uc ceux des ihoniistos, (iiioi-
qu(; le l*. Kcrrirr ail si bii'ii lait sentir les
«lix-iuMildilTcrcnres «>ss('nliill<'s <|u'il y a ni-
(rc les uns et les aulrcs. Janséniiis se van-
tail souvent ([u'il s;turait hien reiidic si-s
adversaires semi-péla{;iens, inal^;ré (|u'ils eu
eussent el en (!é|)il d'eux-nUMues : Valint,
nolii t, fdcinm illos scinijivhuiiduos. Le l*.
Qiicsnel veut di' in<Mne remlre les lliomislcs
janséiiisles iiial{;r('î eux : Vclinl^ nolivt, (n-
ciivn illos jnnsen sins.
[\ A l'oerasiou de la préleiulue paix dont
il est ci (ineslion {yoi/rz. ei-dessns iminédia-
lenuMil), il ( si bon (le r.ii»peler le souvenir
d'une lourlieric des jansénistes. Cvs incs-
sienrs se servant (dit M. Dumas) du crédit
qu'ils avaieni auprès des ininisires, lenr
persuadèrent de l'ai.e frapper une médaille
sur une paix si {glorieuse à Sa Majesié. Ils
fournircnl le dessin de la médaille, et il fut
cxéciilé.
D un côté élaiLMU la figure et le nom du
roi; de l'aulrc on y voyait sur un antol un
li\ re ou\ erl, et sur le li > re les clef < de saint
Pierre avec le sceptre et la main de justice
du roi passés en sautoir; au-dessus de? tout
cela un Saint-Esprit rayonnant, avec ces
mots à l'entour : Gratin et pax a Deo; el
ceux-ci dans l'exergue ; Ob rtstitutam Ec^
clesiœ concordiam.
Le nonce s'en plaignit au roi. Sa Maj;'s'.é
le mena dans la chambre du conseil, où les
ministres é'aienl alors assemblés, el leur
demanda en sa pré-^encc oui d'enire eux
avait fait frapper la médaille. Quand ils eu-
rent VII ce que c'étai!, ils déclarèrent tous
qu'ils n'y avaieni point do part, et qu'ils es-
timaient que c'était une contravention à la
parole qu'avaient donnée les jansénistes de
ne faire aucun éclat sur cet ac< ommode-
inent. Là-dessus le roi fit donner ordre au
sieur Varin de rompre Is coin, afin qu'il ne
fût plus tiré aucîine de ces médailles.
Depuis ce temps, l'Académie (!es inscrip-
tions, dans ses recueils, a cbangé cell(> mé-
daille cl y a mis simplement pour légende :
Restitula Ecclesiœ Gullicnnœ coiivord<a. Elle
a aussi changé, dans l'édition de 1723, l't'x-
plication qu'elle avait donnée du suj 't de
cette médaille dans l'édilion de 1702. C'est
de quoi se plaint amèrement le gaz* lier jan-
séniste dans sa feuille du 7 octobre 1729.
Lettre d'un évêque à un évêque, ou consul-
tation xur le fameux cas de conscience,
170V, in-12 de i;îO pages.
Quand le cardinal de Noailles eut con-
damné, en 1703, la décision du fameux cas
de conscience, et que les docteurs qui l'a-
vaient signée se furent presque tous rétractés,
îe P. Quesnel fil paraître cette lettre. Il y
traite ces docteurs (k'. fourbes, de lâches, lï'fnj-
pocriles, de parjures scandaleux, qui sacri-
fient leur conscience à des vues humaines. Il
dit que puis(iu'ils l'avaient reconnu j)our
leur chef eu signant le cas, il élail en droit
OUK 7'JO
de les (railer commu des déserleui'H. Il kou-
lient ('pagt; 'M>} (|iic c'est (h'qrader la utison
Intiiminc ijuc de vouloir lui/ioscr à un hoiniiif
t'vlairt' Il %jou(i d'une créftice arnii/le à l'éfiord
d'an autre liomuie, dont la laisan rut aussi
capaldc et peat-Hre plus cajiable de sr trom-
per (/ue la sienne.
'roiirnaiil ensuiUî le discours sur le carili-
nal de Noailles : Ne nous flallonu point, dit-
il. En matiire de raisonnement la mitre et tr.
crosse n'i/ font rien. Une laison ci ossde ri
niitrde est toujours une raisou humaine su-
jette à se tromper, et d'autant plus que la mi-
tre et la crosse nous enfjaf/etit à tant d'oec po-
tions di/fcreiites que souvent nous n'avons pas
le temps d'otudier. C\-fi{ ainsi que ce nova-
teur veut donner le change aux calhoIi(iues.
Est-il donc ici question si un évêque, si dix
ou vingt peuvent se tromper? Tout le mond»?
ne convient-il pas qu'ils le peuveni? Il s'a-
git desavoir si tout le corps éjiiscopal uni à
son chef, qui est le pape, peut se trom[)eren
prononçant sur un lait dogmali(iue. (^0-1 là
ce que nis-nt tous les calholicjues, clcc (lu'oii
ne peut avancer sans ren\ erscr tous les fon-
d-ements de la religion.
PKifcKiîS chrétiennes en forme de méditations
s rr tous les tni/stères de iS'otre-Sdqneur,
delà sainte Vierge, et sur les dimanches et
les fêles de l'année. Paris, 1G95.
Les partisans de Qncsnel ont fait faire
grand nombre d'éditions de ce livre. Dans
les prièr(>s sur la fête de saint Bernard, il in-
sinue l'hérésie de la décadence el de la vieil-
lesse de l'Eglige, <t il fait un magnili(|n(5
éloge des religieuses de Port-Royal, ouver-
temenl révoltées contre les deux puissances.
Cet ouvrage se reconnaîtra aisément a celle
façon singulière de commencer : // est donc
vrai, ô mon Dieu, etc.
Jésus- Christ pénitent, ou Exercice de piété
pour le temps du carême et pour une re-
traite de dix jours , avec des réflexions fur
les sept psaumes de la pénitence, sur la
Journée chrétienne, etc. Paris, 1697.
Jour évangélique, ou trois cent soixante-
six vérités, tirées de la morale du Nouveau
Testament, etc., pour servir de sujet de mé-
ditation chaque jour de l année; recueillies
par un abbé régulier de l'ordre de Sainte
Augustin, pour l'usage de ses religieux.
Liège, 1699.
Dès la troisième page on trouve cette pro-
position condamnée dans Quesnel : // n'?/ a
de bonnes œuvres que celles r^ue l'homme rap-
porte à Dieu l'.ar lu charité.
A la pige 316, on lit celte proposition
fausse et injorieu-'^e à l'Eglise, que les fidèles
doivent lire l'Ecriiurc sainte tout entière et
dans toutes ses parties.
Ce livre fut défendu par Mgr l'évêque de
Marseille, en 171i, sous peine d'excommu-
nication encourue ipso fado.
Conduite chrétienne touchant la confession
et la communion. Paris, Jossel.
Les approbations, dalccs de lG7o, oui été-
DICTIONNAIUE DES JANSEMSTF.S.
7i;-2
w»
7;)|
'loiinéps par de bons 'anscnislcs,Ms;r(ler>ii-
ziiival, év((iue do Beaiivai-i, l»*^ dodeurs
Merli;!, Rlanipi;Tnon cl (ii'oyn. Nous connais-
sons l'édition de 1720, qui csl la huilièmc.
làÉVATiONS à Jésus-Christ sur sa passion cl
sur SI tiiort. 1088
IdAe (/(i sacerdoce et fin sacrifice de Jésni-
Christ, nvec quelques éclnirasscments et
une ex/ liraliun des pri res de la messe.
Paris, 1G88.
Analyse drs Proverbes el de l'EccIé^iasfeAfS'^'A .
I.E noNHix'R de la mort chrétienne. lirtruile
rfc /i»// you/5, A Paris, lo93, in-12. _^ . ._
Los évaniïiles et 1 s éiiîtrcs (lui s'y Jron- s'M'î des hérétiques, cl no se laissa point
vcnl pour chaque io.r d.« la retraite sont l'ompor par I hypocrisie. Los honnêtes gens
toutes de la traducii..n de Mons. "'^" «""""e-'t P''»s "on plus fort touchés. On
ne pul so persuader qu il fut permis a un
KxERCici'S de piclé pour le renouvellement prôlrc de sortir de l'Eglise par le schisioe et
annuel des trois cnnsécralions du baplênir^ l'hérésie ; de se soustraire à l'obéissance du
de la jirofession religieuse et du sacerdoce, roi p.ir la rébcl ion ; de recevoir et d'écriro
Paris, 169V. des lettres injurieuses aux doux couronnes,
On reconnaît ici les tuaxinii^s di« l'abbé de do Franc et d'Espa;:ne ; de soulever les
î-^aint-Cvran , que personne n'a peut-être fidèles contre le souverain ponlif<« ; de dé-
plus fiilè:ei)ieiit suivies que Qiiesn •!. chirer la répuialion d'im çirand archivéque
U FO! et l'innocence du clergé de Hollande (.*'<' ^''-^li^^^) <'"* ^'^ IcmprisoMnanl n'avait
Fnsieren. II exige de lui une réparation
(l'h >nninir, < t dans toul le cours de la loi-
tie, il lui parle avec la hardiesse el l'inso-
lencc d'un criminel nouvellenicnl échappé
(les mains de la justice, el tout fier de sa
liberté el de l'indépendance (ju'il s'est procu-
rée.
Lktthe au roi. Liège, 170V.
Les émissains du P. Qucsnel réftandirviril
cette lettre avec profusion dans Paris. Ce
novateur y assure Sa Majesté de son inno-
cence el de colle du siei r NVillarl. Mais
celle prolosialion fut fort inutile à tous les
deux. Louis XIV connaissait le génie el le
défendues contre un libelle diffamatoire //?-
/j/h/^ : ISletnoirc louchani le pro.;«é^ du
janscninie eu liollande. Délit, Henri Vas-
Rhin, 1700.
Publié sous le nom de M. Dubois, prêtre à Motif de droit du révérend Père Qucsnel, di-
fait qu'exé<;uter les ordres des deux rois,
el de calomnier enfin avec une fureur incon-
cevable tons ceux qu'il croyait forlemon^
allachés à l'Eglise.
Delft. Quesnel l'a reconnu lui-mènni p„nr
tien dans VAnatomie de la sentence portée
contre lui (page 109).
il y soutient de toutes ses f «rccs. page 20,
que le jansénisme est un faniôme. Je le d.s
rucore une (ois, s'écrie-I-il, le jansénisme
consiste dans itrreur des cinq propos lions.
J'it comme il n'y a personne dans l Eqlise qni
les S')utirnne, la srcte du jmsénisine est une
chimère; un janséniste est un fanlômcque l'on
dit qui apparaît partout, et que personne n'a
encore rencontré.
Dans les pages 109 et 110, il dcbile sans
(iéionr ces erreurs c indamnées : [m doctrine
qui evsc'(jr>e que Diru veut sauver tous les
Il wtn s, a été la doctrine de tous les héréti-
qws...Tous les hommes n'ont pas la yrdce né
cessaiie pour leur salut.
Lettise au P. de la Chaise, confesseur du
roi, iu-12, GO pages.
Ce sont ici les plus sanglants reproches,
les [)lainles les plus vives el les plus amères
c,ue l'on f.iit au conlesseur du rdi. Le P.
(Juesnei lui impute tous les prétendus man-
» ais II ailemeuls ((u'onl soufferts ses amis. On
l'O inaïuiue pas d'y faire à l'oriiinaire nn
luagniliqne élotre de ce (|ue les novaleurs
;'pp<lleni d,ini leur langage 1rs martyrs de
In j érité.
i.ETTer () M. Van Fusieren, vicaire t énéral
(le M . l'archevêque de Malincs, du 5 dé-
cembre V'tQ'.i, 111-12, ij.l page.N.
Le P. Quesnel se félicite d'abord lui-méu)e
HT son évasion des pri>ons de Hruxelles. il
redein.indc ensuite ses [)apipis ù M. ^ <iii
visé en di'ux ptriies, etc. 170V, ia-12, 29J
paries.
A^AT0MlE de la sentence de M. l'archriéq e
le Malines c.ntre le P. Quesnel, où l on
découvre les injustices et les nullités fondées
sur les calomnies et les artifices de son
fiscal, et sur les défauts essentids de lu pro-
cédure. 1703, 2;)'i- pages, iu-12. sans notu
de ville ni d'auteur.
Le Père Quesnel ayant été arrêté dans les
Pays-Has, son procès lui fut fait dans toutes
les formes, et une sentence fui portée contre
lui à Bruxelles, le 10 novemlire !70V, par
M. l'archevêque de Malincs, Huinberl-Guil-
lauiiic de Precipiano.
C'e^l contre celle s.'^ntence qu'il s'élève
dans 1(! libelle »lont nous parlons. Il emploie
toute la furre de sou esinil el toute son éru-
dition pour défendre cl pour jislifier ses
erreurs et ses excès. Il reconnaît lui-même
dans celte audacieuse apologie que les prin-
ci[)aux chef^. iloul ou ()rcteiuiail l'avoir
convaincu, étaient, 1" d'avoir fait entrer
partout dans ses écrits les hérésies enser-
{^nées par J.insénius et proscrit<s par l'I']-
glise ; :-• d'avoir refusé de souscrire simple-
meiil la formule doclrinale prescrite dans
l'assemblée générale de l'Oratoire de France,
quoi(pi'il en fût sollicite et presse avec iii-
slaneti pir ses supérieurs ; refus dont la rai-
son priuciiale élaii que celle (ormule con-
tenait la condamnalion de Jausénius et (le
Hiïus ; 3' de s'élre enfiide France en 168o,
«t du lieu de sa reiraiic (qui fut d'abord les
Piivs-Has. ensuite la Hollande) d'avoir reni-
I li le monde de ses livres hén liqucs ; V^d'a-
im
QllK
QUF.
704
voir écrit (I'uik; iiwiMii^ro '.iiUii^iiu coiilrt; les
|.)<'i|ies, les /'VccjiM's, les rois ol h'iirs iniiiis-
Ircs, cl (i(> les avilir <)iilra}j;(''.s sans pmlcur ;
'>" d'avoir souUmiu opiiiiâlri'iiiKMil (|(ic lo j.iti-
sonisiiu; n'clail (lu'iiii raiilAnic ; (>' d'avoir
rai( des noies l'orl iiijiiriiusi's CDiiir» l(; dé-
crel de la sacrée ('oiK^roi^alion du '■l-l juin
1(»7G, par lequel ses disserlalioiis sur le»
"ïuivres de sainl li'ou soiil iiroiiiliécs ; 7° d'a-
voir approuvé, loué el répandu les écrils du
I*. <lerl)or()M, cundaninés i)ar le saiiil-sié<,Mî ;
8* d'avoir ecnl (pic le leinps do rendre jii.sliee
à Jansenius, el de réparer le lorl (ju'on lui
;,( l'ail, n'était pas encore ariivé; \)' d'avoir
soutenu que plusieurs des propositions ct>!i-
dainnces dans Baïus renlerMienl la vraie
doctrine de saint Augustin ; 10" tl'avoir mis
l'iiiimaculéc conccpliou de la IMore do Dieu
au rang des opinions conlraires à la vérité,
d'où l'on peut tirer de pernicieuses consé-
quences ; ll"d'av()ir soutenu assez ouvcrlc-
inenl l'opinion condatnnéc des deux cliefs
de i'Kglise ; 12" de s'être fait, de sa pro|)re
autoriie, un oraloiiC doniestiquo, et d'y avoir
(iil 1,1 messe quand il lui a plu ; 13° d'avoir
rxeiié d'une manière séditieuse le clerpé
d Hollande contre un décret de Clément XI,
par un écrit insolent, etc.
Idke générale dxi libelle publie en latin sons
ce titre: Causa Quesne'liana, sive Aîoti-
vum juris pro procuralore curiaî ecclc-
siasticaî Mec hlinionsis, adore contra Pa-
Irem Paschas um (^tuesnel, Oratorii Berul-
liani in Gallia presl)}(erum, citatum fugi-
tivum, 1696, oii sont exposés les artifices et
les calomnies de ce libelle, et 1rs nullités de
la sentence de M. rarchevé/jiie de Matines.
Avec un Mévioire sur une ordonnance de
M. l'éiéciued'Apt, insérée dans lemotif, etc.,
170:5, in-1-2 de 138 pages. Le Mémoire en
a 50.
Cet insolent liî)i lie est une suite de celui
qui est intitulé: Anatomie de la sentence de
M. l'archevêque de l'Jalines, de. Dans l'un et
dans l'autre on voit paraîlrecet emportement
et celle hauteur, qui l'ont le caractère parti-
culier de ce presbytérien.
Dans la Préface, qu'il apprUe nécessaire ,
W fait, page x, riii>loire de son év.ision, et
ce criminel échappé des mains de la justice
a le l'ioiit de s'appliquer, pages xii, xni et
MV, ce que saiiil Athanase, dans l'Apologie
qu'il a faite de sa fuite, répondait aux ariens
qui la lui reprociiaienl.
Le corps de l'ouvrage est une i^eitre à un
de ses amis. Après avoir consacré à l'hypo-
cnsie les pages -2, 3 cl*, il se manifeste
dans la cinquième, et il avance, en parlant
de la seuîence de M. l'archev; que di; Mali-
nes et du livre qui en expl q, e les niolifs,
<,ue«'j/ y (i des monstres entre les livres , comme
ilyen a entre ter, animaux, on peut direque ce-
lui-ci en est un des plus extraordinaires qui
nient paru dans le raunde.
Le reste de l'écrit est de la même vio.ciicc,
et contre le |)rc!al qui a j>orté la s<'iilence,
tl c iuUe SCS ofGci' rs , el contre les jrstiitcs,
aux(|uels, Holun la couluuu; de la secte, il /
ai(nhu<; tout ce qui s'est l.iit contre lui.
Di':sAvi:u (Van Ubi'lle r(dininneur. attribué au
l\ Qiicsiicl diins In denunc instruction
pastonde de M. i archevêque, duc de Cam-
brai, 170'J, in-12,7() [),iges.
Il avait paru un libelle intitulé : L'an-
cienne hérésie df s jésuites, nnouvclée dans un
mimdcmcnt public sons le nom de M. l'évéqiie
d'Arras, du 30 décembre l()î)7, dénoncée à tous
les évéques de France. Va', libelle était incon-
testablement une production de la secte jan-
sénienne , où les jésuiies cl M. d'Arras
étaient extrêmement maltraités. M. l'arche-
vé(]ue de (Cambrai , dan» son Instruction
pastorale sur le silence respectueux, cila ce
libelle connue étant du P. (Juesnel ; et c'est
là ce qui a donné occasion au Désaveu dont
nous parlons
Le P. Quesnel désavoue donc cet écrit el
assure qu'il n'en est pas l'auteur ; s'il s'en
é ait tenu là il n'y aurait rien à dire : mais
l'impudence est de vouloir laire passer ce
même libelle pour l'ouvrage d'un jésuite
qui a fait le janséniste, et qui a attaqué lui-
même tes jésuites, afin d'avoir le plaisir
d'attaquer en même temps M. d'Arras. Cette
prétention est si extravagante qu'elle ne peut
que déshonorer celui qui s'en sert pour sa
justification. D'ailleurs tout ce libelle no
tend qu'à autoriser le silence respectueux.
UKPONSiî aux deux lettres de M. Carche-
vêque de Cambrai. 1711, in-12 de IW pages.
Le P. (jucsnel est toujours le P. Quesnel
Tous ses écrits, el celui-ci en particulier
portent sur le front l'empreinte de l'erreur
cl de l'insolence.
Abrégé de la Morale de V Evangile, ou Pen^
sées chrétiennes sur le texte des quatre
évatujélisies, pour en rendre la lecture el
la méditation plus faciles à ceux qui com-
mencent à s'y appliquer ; impri7né par ordre
de M. léréque de Châlons, Lyon, Baii-
lel, 1686, et puis à Paris et ailleurs.
C'est ici Pavant-coureur, l'annonce ou l'é-
bauche des quatre volumes in-S" que le
P. Quesnel a publiés ; ce n'était d'abord qu'un
volume in-12, qui fut bientôt suivi de doux
autres , sur tout le reste du Nouveau Testa-
ment.
1° Cet ouvrage est semé d'un bout à l'au-
Ire du plus pur jansénisme. En voici quel-
ques échantillons, vers. 11 du 2<^ chap. de
saint Marc. Quand Dieu veut sauver l'âme,
C7i tout temps, en tout lieu, l'indubitable effet
suit le vouloir d'un Dieu. Ce qui renferme eu
deux lignes ces deux hérésies à la fuis : 1° Que
1.1 grâce est irrésistible; 2° que Dieu ne veut
sauver que les seuls élus, v. î9 du 12' cliap.
de saint Marc. Moïse et les prophètes sont
tnor.s sans donner des enfants à Dieu, n'ayant
fuit que des enfants de crainte, vers. o6 du
2o' chap. de saint Maltliieu. Dieu ne rtcom~
pense que la charité, parce que la charité
seule honore Dieu, elc.
2" (juoiquo cfl [)reaiicr ouvrage de Qucsjiel
n'ait pas fait tant de bruit, il a été néan-
"li DICTIONNAIRE DES JANSEMSTIS. 7!)G
moins coiiil.imiié par la consliUilion Uiuge- son livro, cl en parti( ulicr la dclrinc con-
nitu$, avec les n<ê:>u'S qiialilicaiions el avec smée par M. la cardinal de Noailles dans
la niôinc solciinilé nue le serond , qui a VExposilion de In foi, eic; c'est à cela qu'il
pour liire : /.c Nouveau Tesl'imcn! en fi an- emploie les qii.ilre derniiMS problèmes. Le
Çdis, avec des Réflexions morales sur chaque premier n'esl que pour alfirmer (non-seule-
vcrset. meut sans .'lucuni? preuve , mais contre
i>° Les jansénsles onl voulu persuader au toute vraisemblance) que les jésuites sont
public que M. 1 clix de ^ i ilard, évèque de les auteurs du Prohlème erclésiasti'iue , fa-
Cliâlons, avait approuvé les Rrfl xious ma- meux libelle dont il a été parlé dans la iio-
ralcs. C'est de leur part iMie imposture qui li( e bi()|,'raplii(j;ic cl dans les arliiles do
se trouve confondue par la déposilion de Barcos el de Noau-Lus.
J.icqucs Seneuze, imprimour de .M. de \\n- , », „, , • j
lard, laquelle fut mise entre les n.ains de Le Nouveaî) Tkstamf.nt en ^ançr^s, atcc cfei
M. Grossard, avocat du roi à Châlons, el p'^'"'''^^''*''' '.""ipa!".' *"'" '^''"'?"' '■*'"*^'-
qui est conçue on ces termes : *' La picnii.fe r«ïris, 1 lalard, IbJJ.
imjiression du Nouveau Testaounl du Le P. Quesnel, dans ce fameuv ouvrage, a
P. Quesnel a été en 1671. cliez Pralard, avct; réuni, avec adresse el maignilé, tous les
le privilège de Jac(]nos Seneuze, imprimeur dogmt's du jansénisme, non-seulemei;l tous
de AI. de Vialard, cvéque de Gliâlous, et le les dogmes de spéculation, mais encore le*
mandement de mondil seigneur de Vialard, dogmes de pratique.
du mois de novembre de ladite année 1G71. Car il ne faut |)as s'imaginer que le jansé-
Mais i'I Cbl à observer que pour I irs le nisme ne soit qu'une doctrine erronée sur
P. Quesnei n'avait travaillé (]ue sur les qua- les matières abstraites de la grâce, sans in-
Ire evangélislcs, et même n'avait fait que fliier en rien sur les mœurs ; jamais, au cou-
des liéllexioiis courtes sur cbaque verset, et traire, hérésie n'y eul un rapport plus es-
«jue mondil seigneur de Vialarl y avait fait sentiel, plus immédiat et plus universel que
beaucoup de correclions, que l'on appelle celle-là. Le jansénisn)e ne donne p:is seule-
des carions en termes d'imprimerie. Kl huit ment ailcinle à la foi, en détruisant un ar-
ans après il a paru un nouvel ouvrage du- licl*! spéculatif de noire créance, il sape lo
dit V. Quesnel, savoir : des Réflexions sur fond-ment de toute la morale, tant chré-
les Actes des apôli ex, les Epiires el le resl'' du tienne que naturelle, en détruisanl le libre
Nouveau Testament; les(iuelles Uéllex ons arbiln- ; par là il anéantit toutes les lois el
étaient fort courtes, el par versets, comme toutes les vertus, el il devient, pour ainsi
celles qui avaient paru d'abord sur les évan- dire, l'absolution générale donnée à (ous les
géli>tes. Mais M. \ ialard n a jamais eu au- crimes el à tous les vices, el c'est là ce qui
cune connaissance de cette suite du Nouveau a rendu si pernicieux le livre des Uéficxiuns
ïeslaraent, el bien moins de-, nouvelles im- morales.
pressions (|ui onl été faites depuis ce temps- Le jansénisme détruit le libre arbitre par
là, el même augmentées de plus d'un tiers ce dogme capital qui lui sert de base : que
depuis sou décès, quoique l'imprimeur y l'homme a pour principe de toutes ses ac-
ait toujours mis le mandement de M. de Via- lions un double instmel de plaisir, l'un pour
lard, el bs ail f.iil passer comme imprimées le bien, l'autre pour le mal , lesquels le do-
par ordre dudil seigneur évèque. » minent tour à tour, sans qu'il soil jamais eu
Le Dictionnaire de Moréri de 1718 a donc son pouvoir, ni d'en éviter le senlimcnt, ni
praïul tort df dire que l'an 169.), le cardinal de s'empêcher d'y consentir, lorsqu'il en osl
de Noailles ai/ant Iroui é (/ne ce livre avait e'.é prévenu.
recomiinndé par son prédécesseur, en recom- C'est principalement ce dogme de Calvin,
mnuia la lecture. C'e>t confondre étrange- adoplé par .lansénius, (jui a fait appeler le
meut les objets. Le livre que recommau- calvinisme à juste litre, /e rcnue'ipmc»^ r/c /a
dait ,^L le cardinal était les Réflexions mo- morale: el c'est par là (juc l'une el l'autre
ri. les dans loue leur étendue, lesquelles hérésie est la source de tout ce (ju'il y a do
avaient paru en 16!)V, en V tomes in-8°. Au plus abominable dans le (luiélismc sensuel,
coiiirairc le livre ((u'avait recommandé M. de Par ce prin(i[)e, le jan>énisme fait de noire
Vialard n'elail qu'un très-pelil in-12, conte- Dieu un maiire également insensé el cruel;
liant de très-courtes réllexious sur les qua- insensé jusqu'à nous demander des choses
tre liv ingilcs. Mais sur cette mal ère le Mo- qu'il sait bien nous étn; impossibles, qu'il
réri est rempli de f.iussetés. 11 paraît qu'il ne vent pas nous rendre possibles , el par
n'a été fabriqué que par un écrivain sus- consé(iuenl qu'il ne peut pas réelleinenl
peel, livré au jansénisme el gagé pour eu vouloir <jue nous fassions. Cruel jusqu'à pn-
louer les partisans, el pour en ado[)ler les nir par une éteinilé d(! sujipliees des ae,-
inenson;;es. C'est bien pis encore dans le lions «jue l'ennemi le plus outre et le plus
Supplément de l'abbé (ioujet. barbare aurait honte de punir menu; d'un
SoLVTWHde divers prohlrmeslrès-imnortnnts ^'^^^ll\ ,e jansénisme nous apprend à re-
ponr ta pa,x ,r thrflise, etc. tolo- ,,,,^, Dieu comme un trompeur, pa.co
gne, 1699, in-12del.l pages. qn'au lieu de di,e , comme il fait . qu'il a en-
Lc P. Quesnel renouvelle ici loules les or- voyé sou Fils |)Our racheter les bommes, il
leurs que l'Kgbse a si souvent proscrites devait dire, parlant uèmc des fnlélos, qu'il
Jans les temps qui onl piccédé la dale de l'a envoyé pour les condamner ou pour ag-
707
ui.i':
QIK
Ton
graver leur (I;irnn;ili<>n ; do ROili' (juc h'ïI
(toil porter t'mi de ces (li«ux tilics, do sau-
veur ou d'(>iiii(Mni du ({(Mire htiiiiaiit, c'est \r.
dernier (|ui lui roiu ieiwliail liicn plus ju4u-
ineiil (]ue le premier.
i>ar e« iiK^ine priiieipo, la doetrino du jau-
s^Miisiiie est l'exlinclion do toutes les \(!rtiis
lliot»l()f,'i(|ues et morales, de l'esp^rauce et d(!
la ciiariio, du riiumilité, do la contrilioii, des
vœux, de la prière, de roliéissaiico à ^é^^.■lrd
«les supérieurs, soit lem| orels, soit spiri-
tuels, etc.; do l'espérance chroticiino, parco
tju'ello no peut être londéc ou cliaeuu <Itî
nous (luo sur II jorsuasion eertainc t|u'ii
a que Jésus-Christ a voulu lo sauver, qti'il
lui a rendu le salut possible, persuasion
que nul jansénisio no saurait avoir sans f"-
lie ; de la charité, parce que, comme il no
peut y avo r d'espérance sans la foi, il ne,
peut non |)Ius y avoir de charité sans O'^pc-
r.ince. (loinmenl aimer Dieu ou Jésus-
('lirisl si je dou'o que j'en sois aimé , qu'il
m'ait voulu inollio ou étal de mo sauver,
qu'il m'aii voulu tirer de la nécessité d'être
daniué éternollooiont? Sans cila, tout le liiou
qu'il pourrait m'a voir fait pour le leujps
Sera t moins un elTel de son amour que do
sa haine pour moi , puisqu'il saurait bien
lui-même que tous ses dons pc pourraient
servir qu'à me rendre ulus malheureux pour
toute l'eiernilé.
l'^nfin, le jansénisme est un système thé -
logique, suivant lequel il est vrai de diie
avec Calvin, que l'homme ne fait aucune
bonne œuvre sans un pécîié; que tonte ten-
tation nous rend coupables devant Dieu;
qu'il y a plus de péché à la combattre qu'à
s'y laisser aller sans résistance; que Jésus-
Christ nous commande ou nous conseille des
actes qui sont essentiellement par eux-mc-
ines de véritables péchés, etc.
Ces païadoxes et beaucoup d'autres non
moins liorribles qui en dépendent devien-
nent autant de vérités incontestables, dès
qu'on pose pour principe le dogme qui sert
de roiuieinentà la théologie jansénienne, et
qui ovl le plus souvent et le plus fortement
inculqué d.ins les Kéilexions du P. Quesnei.
Ce dogme est que la grâce actuelle de
Jésu--Clirisl, sans laquelle il est de loi qu'où
ne peut rien faire de bon par rapport au sa-
lut éternel, est une grâce d'action qui nous
l'ait laire le bien qu'elle met en notre pou-
voir ; que c'est une opéi alion toute-puissante
de la voloiiié de Dieu, par laquelle ii fait Oii
nous infailliblement tout ce qu'il veut que
nous fassions; opération qui se rend tou-
jours maîtresse de notre cœur, et qui est in-
séparable du consentement de notre volonté ;
que c'est une inspiration de l'amour divin,
une délectation célesie et toujours victo-
rieuse, que le Saint-Ksprit léjiand dans nos
tœur>, etc.
Celte idée de la grâce prise en ^^énéral ex-
clut toute grâce non elQcace, et c'est ce
dogme capital du jansénisme (|ui se trouve
exprimé en plusieurs manières différentes
par les vingt-cinq premières propositions
liiarquécs dans la bulle, sans p irler do beau-
coup d'autres ()ui n'y hont pni rapportées.
Non conl(>nt d'avoir répamlu ce princ | o
dans tout son ouvra^M', le |>. (hiesnel .iviinio
les pioi'osilioiis (|ui on -ont los coiihéqueiicen
n.iiurt'lies et nrcos.saires.
1" D(î ce que la grA e tlo Jésus-Christ est
une opération loute-puissanl(> (l(> l.i volonti^
de Dieu à la<|uelle on ne résille jamais, il
s'ensuit que t us cimix <|u'il \4Mit sauver
sont infailliblement sauvés. I'!f c'est l'.isser-
tioti expresse du V. Ouesnel dans les propo-
sitions .'iO, 31, .'{.'{.
2' De ce (|U(> la grâce de Jésus-Clirist est
une opération do Dieu toule-|)uiss;inte à la-
quelle rien ne peut résister, il s'ensuit (joc
noire libre arbitre n'a [)as plus de part aux
bonnes actions i|ue nous faisons sons la
grâce, que n'en a ou rhumanilédeJé us-Christ
à l'opération par laciuello D eu l'a unie au
Verbe ; pas plus (jue le corjis du Sauveur
n'a eu de paît à l'opération par laquelle le
Verbe le réunit à son âme en lo ressusci-
tint; pas plus qu(; les morts ro-suscités ou
les malades guéris par le Fils de Dieu ne
coopéraient à leur guérison ou à l ur résur-
rection; que notre consonlemenl à la grâce,
cl ce que nous appelons nos n)érites, ne sont
que dos dons de la pure liliéralit' de Dieu;
que c'est lui seul (|ui fait eu nous tout le
bien; qu'il n'y a pas plus du nôtre dans les
bonnes actio;is , que dans le mouvcinenl in-
délibéré di- la giâie qui nous j)révienl; que
nous n'avons droit à la gloire du ciel que
par une pure mi-éiicorde île D. eu, c'est-à-
dire, qu'à l'égard des adules, non plus (ju'à
l'égard des oufauls qui meurent avec la
seule grâce du bapiême, la gloire du ciel
n'est point une couronne de justice , ni une
récompense «ini soil due aux n)ériles, mais
un don de la pure libéralité de Dieu.
Toutes ces conséquences, qui sont autant
d hérésies de Calvm , le P. Quesnel ne nous
laisse point la peine de les tirer de son prin-
cipe : il les a tirées lui-même, ainsi qu'on lo
voit dans les propositions 21, '22, 23, 09.
3" J)e ce que la grâce, sans laquelle ou ne
peut rien pour le salut, est une inspiraliou
d'amour ei une délectation, il s'ensuit :
lin premier lieu, que la crainte des peines
de l'enfer, si elle est seule sans un acte de
charité, n'est point un acte de vertu, ni un
mouvement du Siint-Ksprit , quoi qu'en ait
pu dire le concile de Trente , puisque celle
crainte n'est pas accompagnée de délecta-
tion, que ce n'est pas un amour, et qu'elle
ne procède pas d'un mouvement d'auiour.
Il s'ensuit en deuxième lieu qu'une telle
crainte ne peut pas seule exclure loule vi -
lonlé de pécher, comme l'a suppose le saint
concile , puisqu'il n'y a que la grâce, qu'un
niouvenxnl du Sainl-Espr.l, qui puis.se avoir
col effet, et que, selon le P. Quesnel, la
crainte n'est qu'un mouveinent de la cupi-
dité.
Il s'ensuit en troisième lieu que la dou-
leur et le repentir qui n'est fondé que sur
cette crainte e^t une douleur et un rcpi-ntir
simulé, qui f;iit du pénitent un vrai hypo-
crite, puiequ'il veut paraître pénitent aux
799
d;ctionn\;i\e des" jansénistes.
soo-
ycuv lie son courosscui', cl no l'est pas cITcc-
tivoincnl, releii.iiU toujours d.îiis son cœur
la voloiUc actuelle de poche •.
•Il s'ensuit on (jualriènic lion (^uo cctto
ponilonce hypocrite rond riioimiM* onroie
pins |)ccheiir (ju'il n'était déjà, p :i>qu'à sos
aulros péchés il ajoute l'hypocrisie cl ui\
mouvc lient do la cupidité.
Ces propositions qui >ont aulaiil do dogmes
posiiiv crnonl condainuiS par !o concile <îc
Troiito dans Lnliicr, le l*. (Juesiiel nous a
cncoïc épar.rné le soin de les tirer de son
principe lou.-iiiinl la nalure do la grâco. Il
les a oxprcssénic! l avancées lui-mèine,
comme l'on voit, dans lys propositions CO ,
01. 0-2, f)3,0i, (j:3,()G, 07.
'i." Comme il est <îe foi que la grâce de Jé-
sus-Christ e^l nécessaire pour tout hicn qui
regirde le saint, dès-1 1 qu'il n'\ a point
(l'anlic giâco d'action, il est vrai en lonle
rigueur que sans (cttc grâce qui fait agir
on ne peut ni prier, ni vouloir aucun bien,
ni (aire comme il faut; ccst-à die que lous
ceux qui ne sont point entrés dans les voies
de la jnslice, ou qui n'ont [)nint persévéré,
étaient dans t'impuissam o de le faire , fau e
de grâco , cl c'est aussi ce qu'élaLlil le
J\ Qiiesnel con-équeniment à son prineip ,
avanç.'inl colle maxime, que sans la grâce
ifiicace on ne peut rien, proposition 2.
Il n'y a personne qui ne voie que c'est
dire positivement de lous li s infidèles qui ne
son" point entrés dans la voie du saUil, de
lous les chrétiens péciieiirs qui n'y soiàt po ni
renirés, et do lois les justes qui n'y poise-
vèronl point, qu'ils n'ont eu nulle giâcc de
Jésus-Christ pour le faire, ptiiscju'il». ne l'ont
pas lait elTi cli vomont ; que Dieu les a tous
l.iissés dans rimpuissance, les uns de se con-
vcilir, les autres de persévérer, lous dans la
iiécessi c de se p rdre; enlin que nul ré-
prouvé, n;ème d'entre les chiéliens, n'a pu
éviter la damnation ctornolle.
A de si alTreiix paradoxes, les calholi(jucs
onl toujours OfipO'é cet axiome de saint Aii-
gus'in, qui esl C'îîui de la lumière niitureile
cl du i)on svi\s, percalireum tenei i fjiiein/iKtm,
(juia non fecil qucd facere non polii^t, snmmœ
miiiuit/ilis est il in aniœ.
Pour éluder celle objeclion, les novateurs
ont conspire tous à soutenir au contr.iirc
(|ue l'impuissance di; fairece qui est dél'ei.du
n'empoche po ni (;ue la Iraii'.gressio i (iu pié-
r.oplc ne soit une oITense de Dieu «|ui mérite
l'enfer, clc'»'Sl ce qu'iU s'efforconl de justifier
jiar l oxempl(! des infidèles et des Juifs, qui
sont, disont-ils. dans l'impuissance d'éviter
le mal, et (|ui ne sonl pas excusables pour
cela.
Cest ce que le P. Qncsnel élablil ouverte-
ment à l'égard dos Juifs dans les propositions
(), 7 cl 8 de la bulle, et il;ins plusieuis anties
qui y sonl omises ; et à l'égard des infidèles,
par les [iroposilions 2'). '27, 2'), kO, Vl, '(2.
lis pèchent, selon lui, lorsqu'ils n'observent
pas la loi; el ils pfclunt encore en l'olisci-
^iin;, parce (ju'ils ne le f 'nl»]ue |)ar un mo-
tif lie crainte, el sans iai>porler lour.s actions
Dieu cointiic à leur ilcriii rc fin, p r un
acie d'a.T.oiir. Les voilà donc dans la néces-
sité de pé( lier, quoi (lu'ils f.ssenl : toutes
leurs actions sont autant de péchés; erreur
condamnée par le concile de Trente.
On cornjMond aisément (ue lonies ces pro-
positions , cbiiremenl énonc(es par le V.
Qao.'-ne', el i enfermées tontes dans son grand
principe, no peuvent conduire ceux qui on
s<!nt prévenus, qu'à la présomption ou an
désespo r de leur salut; présom,«tion et dé-
sespoir (jui conduisent egaiomenl et imman-
qu.iblemonl ai! liberlina;;o. Jamais ces mi\i-
mes no furent imaginées (|ue pour l'excuser;
el jam.is elUs n'ont eu d'autre elTet que d'é-
touffer tontes sortes do remords. Personne
n'a tant d'inlérél à les fain- valoir qu'on ont
les libertins, ou c ux qui veulent le devenir.
C'esl leur apologie c!, co , mo disait un célè-
bre écrivain, c'est la >hiou/uc(le< reprouvés.
Que ne se pcrmellra pas nu homme <iui
croira avec le P. Qucsnel, dans sa pmposi-
tion G8, que Dieu a abrégé In voie du salut;
en renfcrihant loni dans la foi et dans la prié'
re, et dans la proposition 71, ^ue riiomme
peut se dispenser pour sa conservation, d'niiê
loi que Dieu a faite pour son u/i/j/e? .Affranchi
par ces deux maximes, de toutes les lois, de
la nécessité dos bonnes œuvres et de l'usage
dos sacrements, ne donnera-t-il pas carrière
à ses sens el à ses passions?
Il ne faut pas s'étonner si l'on découvre de
lemps eu temps des personnes qui paraissent
1 s |)lus éloignées de mettre en pratique cetto
doctrine, et qui cependant ne laissent pas,
sous un extérieur très-reformô, de commet-
tre sans lemoiiis les plus granilcs abomina-
tions. C'était agir consoqisemmenl el régler
leur conduite sur leur créance. Si tous n'en
font pas aulani, il faut que ce soit, ou parco
qu'ils ne cro eut pas dans le cœur ce que
quelque inlorél les oblige à soutenir devant
le monde, ou parce qu'ils n'en couiprennen»
pas les conse(|uences. C'est qu'ils sont meil-
leur> que leur religion. Un catholique qui
croit comme l'Kglise n'est jama s aussi hom-
ir.cde bien (jne sa foi le de mande rail ;el quand
il n'observe [)as la loi, il dévient une espèce
i\v monstre dans la nioiale. Un janséniste,
au contraire. (|iii ailie avec la doclrine do son
parii la vie d'un homme do bien, est une au-
tre espèce de prodige, puisqu'il joint deux
choses qui paraissent incompatibles.
Pour revenir au livre du P. Quesnel, nous
ne dirons ici <|ue deux mots : 1" de l'alTecla-
lion de cet aniour à poindre les partisans de
Jansénius comme des martyrs de la vérité
persécu ée par toutes les puissances ccclé-
f.iastiques et tempo- elles; car c'est à ce bul
(]ue tendent d'une manière sensible et palpa-
ble toutes les allusions si bien marquées dans
son ouvrage; 2" du [ilaisir (ju'il trouve, com-
me tous les novateurs, à représenter l'Kglise
dans un elal de vieillesse, de caducité et de
ruine; .'5' du soin qu'il prend d'attribuer la
juridiction ecclésiastique et le pouvoir dos
(lefs aux laïques et au peuple; k° I)u zèle
qu'il a pour faire lire inililTérommenl à toutes
sortes de personnes les saiulos iM-rilurcs en
langue vulgaire. Toutes erreurs répandues
8 M Ql'l':
ti.nis les livres du Wic.lcr, <li' Jimii Hiih, do
I5.IÏIIS, (lo S.iiiii-dyiaii, do iMarc- Auloinc, di*
Doininis cl dii lUcli r; et (|H0 Qiicsncl u visi-
l)l(Mii(>iit, Diais adroiluinciit sciiiécs dans ses
Koll('\i<)us.
A|)mVs avoir ainsi oxaminr* le loiul do iw.
daii}i;<îi('n\ oiivr.ij^o, il iu> icsic; plus (ju'à pai-
Icr du ^u^l (in'il a eu, cl ilo la |ici'soniiu du
BOii aiilcur.
f.cs Iléllfxiiîns morales oui été r()ndauin(''('S
par uit décret de CléuaMil \1 , du !•{ Juill(;l
1708,
Par M. rév('(jiic d(>(la[), lo k mars 171 1 , ((c.
Supi riuKM's par uu arrèl du cuusoil du 11
uoveiubro 1711.
IMoscrilcs |)arM. lo candiial do Noailles lo
28 sopliMuliio 171.'{, aprùs avoir r6vo(iu6 son
approhalion (Ij.
Krifin clU's ont 6(6 solennollouionl condam-
nées par la couslilulion Unigmilus, publiée
à Uotno lo 8 soplcnibro 1713, sur los inslaii-
Cfs do Louis XiV, aocoplée le 25 janvier l'li^
par les évéïjues assemblés à Paris ; cnregis-
Irée en Sorbonne le li mars; reçue dans tout
l'univers cailioli(]ue par le corps épiscopal ;
publiée par les leltres palenles du roi ; cn-
regisirée en parlement et devenue ainsi loi
do l'Eglise et del'Elal.
Trois conciles (d^^ Lalran, d'Avignon et
d'Embrun) ont analhémalisé le livre de Ques-
nel, et ont applaudi à sa condamnation ; et
c'est actuellement le cin(|uième pape i\m ap-
puie de son autorité le saint décret, el
qui nétrit ceux qui n'y sont pas soumis, en
les déclaranl exclus de la grâce du jubilé,
comme II a dé^à lail en 17i5, et comme il
vient de f.iire par sou bref au roi.
De sorte que l'opposiiion des novateurs à
la constitution n'a produit autre chose que
de rendre l'acceplalion de (e (iécrel la plus
aulhenlique el la plus solennelle qu'il y ail
jamais eu dans l'hglise de Jésus-Christ.
Four ce qui est du V. Pasquier Quesnel,
prélre de l'Oratoire, cl auteur de cel ouvra-
ge, il fut arrôîé à 15ru\ellcs le HO mai 1703;
il s'échappa de sa prison le 12 septembre de
la mémo année, el se relira, en 170/i-, à Am-
sleriam, où il est mort, après une malade
de bu l ou dix j urs, le 2 déceml>re 17Î0,
îv^c de 85 ans , éiaiil né à Paris le H juillet
lo3V.
Emret ENS sur /e décret de Rome contre (e
NouveauTeslament de Châlons, 1709; in-12
de 2'JG pages, sans les pièces juslificalives
et la table.
C'est contre le bref de Clément Xî, du 13
juillet 1708, eoodamnanl îes Ré^'exiuns mo-
rcdes, el précédé d' tant d'autres condaisi-
nalioiis émanées de l'épiscopat, que ^ont
composés les Entreliens dont il s'agit. Le P.
QIIK
ftOl
Oiie<.n('l ne rou^il [las d'y nvarrer tpio la
caur d(î Uome esl le Ihéîhwî îles passions, cl
Miiolo bref du pape élait l'elTel de riiilri^uo.
On iir peul, dit -il, rr/fanlrr nnn till,; c., ni m le.
(/lit' coiinuf lin (illmliil Hcnnilu'cur , i/ni hliHsc
l'i'inscoiKtt dans le nnir.... iin ouvriiiji^ de té-
nrhrcs et Ccnlii prise, d'niie hoi lihl- (uibnlc.
Apréîj lout ce (iu(! nous avons dit à (•.• hii-
jel, pourra-1-on enlendrc sans indignalioii i n
(^raiid iioii.hre dt; (|ii(!siiellisles (|ui oui lo
front d'assurer <|U(î le livre des hi'flcxionï
mondes a été loiiglem|)s sans essuyer aucunu
conlradiclion?
Exei.iCATîON (ipoli)^/rtir/nc de<. sentiments du P.
(^fufsncl dans ses Ucllexioiis sur le Nourcai
Testament, par rapport à l'ordonnance de
messieurs 1rs (fv^f/ues de Liiçon et tic la Itn-
clicUe, du V.) juillet 1710. 1712, in-12, deuï
parties : la première, de 1;H pages- la se-
conde, de 30'i- pages.
Ou a vu de quelle m inière le livre du P.
Quesnel a été approuvé par M. Vialard.
Quesuel raconte ici la chose lout autremenl.
11 veut rendre une infiiiité de personnes com-
plices, pour ainsi dire, de ses Réflexions mo'
ra'es, et approbateurs d'un si mauvais livre.
Il ne faut pas eu être sur[)ris, les héréliques
ne sont pas moins habiles à altérer les faits,
et à inventer des fables, qu'à corrompre la
doctrine et à publier des erreurs. Quesnel
a le front do dire (p iges 35, 30, 37, 38 el 31)J
que les jésuites, le P. de la Chaise, par exem-
ple, le P. IJourdaloue, etc., ont longtemps loué
son ouvrage, et qu'ils en ont autorisé 1 1 lec-
ture. Ensuite, par une supercherie digne
(l'une si méchante cause, il ose assurer (|ue
tout le jausénisine renfermé dans sou livre»
et atîaqué par messieurs de Luçon cl de la
Kochelle n'< si que le sentiment de la grâce
efficace par <l e-même.
Dans l'avertissement qui est à la léte de la
seconde paît e, page xvi, le P. Quesnel f.iit
celte hypocrite proieslaiion. Je sc»«w/s irès-
sincèremenl et mes Réllesions sur le Nouvem
Testament , et toutes /e< explications que j'en
ai ajiporlées, au jut/eiitent de la sainte Eglise
catholitjue, aposlolii/ae et romaine, ma tnèie,
dont je scr.ii just/u'au dernier soupir ?<n fih
tr.'s-soumis et très-obéissant. Tel a été le lan-
gage de cet ! crivain en 1712; ma s quand l'an-
née suivante son livre a été proscrit par lo
P'!pe,el que la coiidamnaiion a été reçue avec
applaudissement de toule l'I-gliso, qu'est de-
venue celte soumission trcs-sincrr.-? A quel
excès, au contraire, (âe révolte, d'invectives
et d'outrages ne s'esl-il pas porté C(»iilre
l'aulorilé du '•aint-siége et des évè(|ues ? El
enfin nest-il pas mort dans un déjilorable
endurcissement , toujours opiniàlrémenl al-
tacbé à son appel impie el scliisuiatique?
(I) Le parti a publié : Défensf. «« mundement de
M. le cardinal de Noaillrs, ure'ievjque de Pùiis, por-
lunt approbation des liéflcxions morales du l\ Quesnel
iur le Nouveau Testament, à Paiis, chez AnUié Pru-
lard, ilbli, in- 1^2, |..ige 105.
Ct; soiii (pialie lellics ceriles pour la jiisiificnlion
iJu iNouveau Tcsl.unenl .lu I'. Qcesiicl. On avuit pu-
1)1 é deux «"xcellenis peiils ouvrages, l'un inlilnlé :
Qu snel sédiiieux, el riuilie : (juesnel héréihine. Le
pMru Leur «pi»! sa le libelle dont il >';ig [, qui doit
eue ceiii>é coiulamiié par la bulle Uniuettilus, puis-
quelle coinlanine tous les livres il libelLs. soit ma-
miscrils, soit imprimés, ou qui pourraient s'inipriincr
pour la dé^^ense du N .uveau Testanieiil t!u T. Quesnel.
W^ ACTIONNAIRE bV.S JANSENISIES.
Il oniploio la sccoiule pailie loul entière à
jtislilit'r les cinq arliclcs donl nous parlerons
ilans rarlicle hjposilio Awjustininna.
Mémoirf.s du P. Ouesntl pour servir à l'exn-
tnen de la conslitntin, cic. Premier Mé-
moire, sur les douze pi emière/t proposition!!;
in-l2, l.>.) papes, avi-c un a • cilisseiuenl.
Novemhro 1713, seconde édilion, augmen-
tée, 202 pages , 171^.
Second Mémoire pour servir, olc; in-12, 127
pages. Dcci'mbre 171.'J.
Troisième Mémoire pour servir, etc. On y dé-
fend les prop-jsi lions 30, 31, 32, 33, 3V, 35,
30, 37, de la Conslilution, etc.; 176 pages.
Quatrième Mémoire pour servir, elc; 286
paires; 171 V. On prétend y justifier les pro-
positons 38, 39, ko, ki, 1-2, 43, iV, i5, 46,
47, kS, 49 et 50.
80i
(Hii se l'allribue lui-méiae en quelques en-
droits de ses ouvrages.
Il y aliaquc 1' l'ocril do l'abbé Gaillande,
inlitnlé : Ecliircissement sur quelques ou-
vraqes de thcolo .ie\ 2" plusieurs faits publiés
par MM. les évoques do Lui on et de la llo-
chclle; 3" M. Fromagcau, docteur de la mai-
son cl société de Sorbonne, qui avait fait le
Recueil de 199 propositions ext ailes des
Reflétions morales.
L'occasion de cet ouvrage est la prétendue
justificdlion des Hé flexions du Qnesnel ; écrit
de M. B :ssuet, évoque de Meaux, que les
jansénistes n'ont produit qu'apiès sa mort.
Sur quoi il faut observer, l" que ce prélat
avait ilil en toute occasion que le livre de
Oursnel ét.iil pétri du plus pur jansénisme ;
2' qu'on a encore entre les mains les lettres
où il le lui reprochait à lui-même; 3" que
Cinquième Mémoire pour servir, etc.; 1715,
el (idliitc sidijudice lis est; 324 |)ages. On
y défend les propositions 51* el suivantes,
jusqu'à la 68*.
f ixième Mémoire ;)f)ttrseri'/r, etc.; 1715, av(-c
deux avertissements, 271 pages. Il s'y agit
des propositions 68' et suivantes, jusqu'à
la 87'.
Septième Mémoire pour servir, etc.; 1716.
L'avertiss:inent est de 138 p;'.ges. Le Mé-
moire, avec un recueil de pièces, en a 470.
Tous ces Mémoires, donl le P. Qnesnel a
inondé le public, no sont autre chose que les
erreurs de son livre des Réflexions morales,
éienilues et <iélayées, pour amsi dire, dans un
grand noiiibre de volumes, et prouvées par
de nouvelles erreurs.
Le but de cet liérélifiuc est de prouver que
les 101 propositions sont cent une vér. tés frap-
pées (/'U'» seul coup, et dont plusieurs sont
essentielles à la religion {3" Mem., aveil., p.
13). Vérités qu'on ne peut nier sans renoncer
A In foi, étant clairement établies dans l'Ecri-
ture et dans In tradition (Ibid., p. 18 et 19).
lit de prouver encore que la constitution rcn-
i?er.<;e le dogme de la qrâce de fond en comble;
«|ue la doctrine qu'elle condamne est une doc-
trine (le foi que le concile de Trente nous en-
seigne, et sans In croyance de la'fuelle l'an-
cienne Eglise romaine a déclaré qu'on n'est
point calliolique (Ibid., p. 70,71, 74).
Si ces affreuses paroles sont \ raies, le sainl-
siége a affirme cent une erreurs; il a > énoncé
à la foi, il a renversé le dogme de lu gr.lce de
fond en comble; le centre de la pure loi est
devenu le (entre contagieux de l'erreur; la
nouvelle Kglise romaine dément la foi de
Vancienne. Lu un m<»t, toute l'iîglise a préva-
riqué, puisque la bulle a élé acceptée par le
corps des pasteurs unis à leur chef. Je délie
Luther et Calvin d'en dire davantage.
Vai:^s KKF0HT4 deo jésuites contre Li Juiftifi
cation des Iléfloxions sur le iVouvcnu Tes-
tament, par fni messire Jacques Rénigiie
Jtossucl, évéquc de Meaux, 1713.
L'aufeur do ce livre est le Père Omsiicl ,
lui-même; 3"
dans son écrit il ne justifie le livre de Ques-
nel, qu'à condiiion qu'il sera corrigé et rec-
lilic par six-vingls cartons au moins (con-
damnation encore p'iis forte que celle qui
est portée par la bulle, où l'on n'a spécifié
en délail que 101 propositions) ; 4" qu'il
t-ivail composé un avertissement, pour ex-
pli(luor le sens cal lolique que devaient
avoir les autres poinls qui lui faisaient
peine, el qu'il n'avait pu comprendre dans
les 120 carions ; 5" qu enfin convaincu de la
mauvaise fui dos jansénistes, qui n'avaient
p.'int mis les cartons eJL Us corrections qu'il
avail jugés nécessaires , il condamna son
écrit à ne paraître jamais au jour.
Après cela on demande de quel front les
quesnell stes osent revendiquer en leur fa-
veur l'autorité de M. Bossuet, el si l'on n'est
pas en droit d insulter aux vains efforts
qu'ils font pour l'alli er à leur parti. Voyez
l'ariicle Bossuet, évêque de Troyes.
Plaint?, et protestation.... contre la condam-
nation des 101 propositions, elc. 1715, in-
12 de 390 pages.
Les criminels ne sont jamais contents de
la senlence qui les condamne. Qucsnel s'est
épuisé en mémoires, en plaintes, en pro-
testations, en lettres, et n'a montré par I.»
que son orgaeii et son opiniâtreté. Il con-
seilla à son neveu de s'attacher au gros de
l'armée; que n*a-l-il suivi lui-même le con-
seil qu'il donnait aux autres ?
LicTTRE.... aux cardinaux , archevéï/ues et
évcques de France , assemblés à l'aris au
sujet de It constitution (\\i 5 janvier 1714,
in- 12, 4'i. pages.
Secoxoe lettre.... «u .lujet de .a constitu-
tioi, à un des évéques de l'assemblée, pour
lui exposer les sentiments du pape saini
Grégoire le Grand, touchant ce que les évé-
ques doivent à la justice et à l'innocence.
15 janvier 1714, in-12, 24 pages.
Lettru,... à M. Vévcque (te Poitiers. 1716, in-
12, 57 pages.
Lettre apologétique.... à M. l'é.égue et
comte
P SC.S.
de licauva s, etc. 1716. in- 12, 12'»
ro:5 qui:
LKTriuc... () M. le cnnliiKil de Uohun. 10 dé-
ccinbio 17l(».
Ttiules <Mis Icllics (1(1 (Jiicsiiol sont fi(\rc.s,
iirrojjcantcs (it romp''""' ''^' <*'' ''8P''l ln'i"^'-
Imjiic (|(ii ('(-lil coiiiiiio l'àiiio do sa coiidiiiU!
cl (lo loiilos S(;.s (Icm.irclics.
lUci'ONSK.... () u'it' relifiicusr, au sujet de l'in-
sti uctiou p(iiilor(de des (/lutrunte écéques.
I.(; P. (Jiicsnol ()S(« ,ivaiic(M", |).'if;(! li, <|U0
VinstiHcUon pnslondc publiée sous le nom
des qaïunnle évéqnes est une misérable piccf,
un ourrtujc de ti'nrbrcs, cnlrrpi is et exécuté
de mauvaise foi , duquel il ne faut faire aucun
us(\()c. C'osl ainsi (juc ce vieil !iciéli(|ue in-
sull.iil à se* jii;:es. Il assure, [yiv^a '»■, (iiio la
conslilulion est telle (juil ne peut y avoir
aucune bonne manière de la recevoir.
PntjuGÛ légitime, pour justifier ses iiijusli-
fiablt'S erreurs.
INSTRUCTIONS chrétiennes et prières à Dieu
pour tous les jours de l'année, tirées des
llénexions morales. Paris, cl» z Praiard,
1701, iu-12 do 420 pages.
Qnesnol a donné à ses Réflexions morales
toutes li's tournures iinaginabl(>s : Instruc-
tions , Jour évanyéliqne , Pensées pieuses,
Piières chrétiennes; Médita! ions, etc. Il a
sassé el Iduté ses erreurs sous une inlinilé
délires. Parcelle industrie il augmenlàit
ses finances cl répandait plus au 1 lin son
poison. Qu'on ouvre les Instructions chré-
tiennes, et l'on trouvera à coup sûr (juel-
<iues-unes des cent et une propositions con-
d.ininées. Par exemple, je tombe sur la page
180. el j'y trouve : La grâce de Jésus-Christ,
princijte efficace de toute sorte de bien, est né-
cessaire pour toute bonne action.... Sans elle,
non-seulement on ne fait rien, mais on ne
peut rien.
Mo voici à la page 23, el j'y lis : Les sou-
haits de Jésus-Christ ont toujours leur ef-
fet, etc.
Ce livre a été défendu par M. l'évéque de
Marseille en 1714., sous peine d'excoirununi-
catio'.i encourue par le seul fait.
Instructions chrétiennes et élévations à Dieu
sur la passion, avec tes octaves de Pâques,
delà Penlecôle, du Saint-Saci ement el de
Noèl, tirées des Réflexions morales sur le
Nouveau Testament. Paris, Praiard, 1702.
Ce livre, comme le précédent et le Jour
évangélique, l'ut défendu par M. 1 evêque de
.Marseille, sous la même peine.
Epitres et Evangiles pour toute Vannée, etc.
Paris, Praiard, 1705.
C'est un précis de ce que les Rejtexions
morales contiennent de plus mauvais. Ainsi,
ce livre poilft avec soi sa condamnation; ce
qui n'empèclia pas que M. l'évéque de Mar-
seille nii le proscrivît spécialement par un
«nandcmcnt publié en 17li.
Pensées pieuses tirées des Ré/Iexions mo-
rales du Nouveau Testament. Paris, Pra-
iard, 1711.
OIT.
f.flfl
Ur:(il,HMi:N rs adressés.... i) une religiiune en-
têtée des erieurs du parti, 1711).
M. do Sirilcroii (totiu; Il d(; rilisloiri; de la
conslilulion, |iagc K7; iioui iiislruit «'xacli'-
mcnl (les mys ères (i'inii|uil('>H coiilciuis l.iiiH
CCS noii\t'au\ Hèiilements, cl des d;iii.:cr(Mtx
cou |)lols ()u'on avait t'ormék cuntru la reli-
gion.
M. d'Aubigné, archevêque de Rouen, en
eut une cupie exacte et l'envoya à M. te ré-
gent, qui m'ordonna de l Cramihcr et de lui
en faire mon rappoi t. Cette copie avait été
donwe à M . l'archevêque de Rouen par uno
religieuse, jusqu'alors des plus entêtées, mais
gui retint de bo ne f/i de ses erreurs. Les
règlements lui avaient été adressés en It.Ol)
par une lettre du P. Quesnel : cette lettre
nie fut remise avec les règlements.
Ces règlements ou statuts consistaient en 10
ou 12 articles, qu'on adressait j)ar une lettre
circulaire à ceux qui dans cha(fue jirovince
é'aienl regardés comme les supérictirs locaux,
et qui, selon le devoir de leur charge, s'appli-
quaient à former de nouveaux prosélytes. On
y avait joint une courte instruction sur les
principaux points du dogme et sur les diffé-
rentes manières de converser avec les simphs,
avec Iss neutres, avec les dévots, avec les li-
bertins, avec les prêtres. Pour les religieux,
il était enjoint à tout le p irti de n'avoir au-
cune liaison avec eux. Ils devaient les regar-
der comme des usurpateurs qu'il fallait dé-
pouiller de tous leurs biens.
Dans celte lettre circulaire, on recomman-
dait aux nouveaux disciples de la grâce, de
cimenter entre eux une parfaite union , de
n'agir que par un même esprit, d'ensevelir
dans un profond secret les points fondamen-
taux de leur doctrine, et d'avoir éga'd aux
personnes qui pourraient s'en scandaliser.
Le secret étuit surtout nécessuiie sur l ar-
ticle de la messe. Selon eux, on ne doiljann.is
la dire qu'en présence du peuple. Ils reje-
taient généralement toutes les messes privées.
Ils s'expliquaient avec la même aversion sur
les messes basses où personne ne communie
avec le prêtre. Ils voulaint qu'on détruisiC
toutes les chapelles, du moins, disaient-ils,
si on les laisse subsister, qu'on se contente d'y
adresser les prières au Seig"eur , mais qu'on
n'y offre jamais le sacrifice. Qu'on sache ,
ajoutaient-ils, qu'il n'y a point d'église pour
les religieux: qu'ils ne peuvent avoir que des
chapelles ou oratoires; qxie s'il leur est per-
mis d'y célébrer les saints mystères, ce doit
toujours être portes clauses, et que c'e-t un
péché pour les laïques d'y assister, en s' absen-
tant de leurs églises.
Sur l'eucharistie ; à la vérité, disaient-ils,
le corps de Jésus-Christ n*y est ni par la foi,
ni en figure, comme les calvinistes le préten-
dent ; mais aussi, poursuivent-ils, il n'y est
ni réellement ni substantiellement , comme
l'Eglise romaine nous l'enseigne. Il y est
d'uiie manière inconcevable el indicible.... Ils
ne reconnaissent point d'autre purgatoire que
les tribulations qu'on souffre dans cette vie;
point de caractère indélébile dans l'ordre de
prêtrise; c'esl-à-dire que lorsqu'un curé ou
80"}
DICTiONNAlUE DKS JA.NSLÏÏiSTKS.
808
niéini' 'l'.i un eic',iur r.st d'posé, Irir carnrlcre
s'effiic, ri l'un cl raiHic est reluit à l'ctat
des l milites.
Dans les arliclcs suivants ils ané mtissnnt
le pnuroir et li vertu des clefs dans le sucrc-
vienl d ' pénitefice.
Ils prétendaient que dans la confession Ifs
péchés sont déjà remis nvunt rnhsolution; que
la conlrilien y est toujours requise, et par
conséquent que iatlrilion ne suffit pas avec
le s irremeni .
Onju'jcrn des desseins et de. l'esprit du
parti, par les scènes que donna M. Petit-Pied,
un de leurs principaux chefs, upri^s qu'il fut
revenu en France. Asnières fut le l en qu'il
choi-it pour y exposer sa nouvelle liturgie.
aux yeux d i publie. Ce vi'iiqe est aux portes
d' Paris. On y accourait en foule, et on en
rapportait des choses si étonnantes, que la
postérité aura peine à croire que M. le cardi~
nnl de Xo'iilles ne se soit jamais mis en peine
d'en arrêter le cours.
M. Petit- r,ed commença par construire un
nouvel a (tel.... J}ans le temjis iréme du sa-
crifice on ny voirait ni crox ni chandil ers...
Le pain, l'eau it le vin, qui devaient servir au
sacrifice , lui étaient portés pnrmi les of"
frondes du peuple. Dans la sr.ison in y n>é-
tait les prémices des fruits, et on les plaçait
sur l'autel.... De temps à autre les bénédic-
tions qu'il est ordonné de faire sur te sucré
corps et sur //• snng ' dorable de Nolrc-Sei-
gneur se faisaient sur les fruits de la saison,
qu'on avait pinces à côté du calice. J'ai vu
moi-même trois ansaprè.<, coninuc A3, l'évé-
qni* de Si^loioM, j.ruliqner la mênic cliose sur
un bassin, d'asperges. A ii communion des
Iniq.tes, le sous-diacre, revêtu de sa dalma-
ti'iur, communniit mêlé à la même table avec
les femmes. Parmi les dernières arasons, on
en avait inxéré une qui était pnir demander à
Jjieu lu conservation de la nouvelle église. Je
l'ai encore ento.ndu chanter en ma présence.
A ces rubriques nouvellen.ent inventée.^ et
pratiquées sous li s y ux de H[. le c rdinul de
Nouilles et à la vue de tout Paris, le sieur
Petit-pied en ajoutent une infinité d'autres;
pur exemple il f lisait publiquement la cène le
jour du jeudi s iint, et le curé d' Asnières la
fit- encore (près lui. Avant l s vêpres, une
espèce de diaconesse lisait à haute voix
iévangi e du jour en fr. nçais. Kn un mot,
le fanatisme était porté à son di rnicr période.
UÈGLEMENT d'une dame.
M. Brigodo, secrétaire de Quesncl, avoue
que c'est lui (|iii a fait icimpriincr ce livr«>.
Nous n'avons pas, à boaufoiip prrs, donné
la liste (le tous les ouvrages do Quesnel.
Réponse de M. le marquis de "' <\ la lettre
de M. l'évêqne d'Angers, du 30 octobre
1720, où ion juslifir te sieur Pinson contre
les nouvelles calomnies de ic prclit, vU:.
M. révê(jnc d'Angors, (roiicol île la Hi-
virro,) à la (in d'un de ses ouvrages inli-
Uilé ; lié flexions consolantes, etc., Ht inipii-
mor une lettre i!u sieur Pinson, s.'ulptonr, cl
ni'vcu (lu P. OiieMiel. Dans celle kUri', dont
ce pii,'l,;l avail l'original, ce sculpteur dé-
clara nclli'meiil i\u'ayant demandé à son
oncle Qursml à quoi donc s'en tenir sur
lou es les d ."pûtes (fu'on voit aujuunVIiui, il
lui aval répondu (le se tenir attaché eu gros
de l'arbrr de l'Lglise , et qu'il n'y aiait que
les mnnières ouïr géantes des jésuites qui
l'avaient engagé à soutenir avec opiniâtreté
ce qu'il soutenait aujoui d'ind. ]a\ .sculpteur
ajoute (pie eela est très'vrai, snn ont le Quis-
nel le lui ayant dit plus de vingt fois. Une
pareille déconverlo mil l'ai rine dans le
I arti; il en scn'il l ulcs les conséqueices.
C'insoillcr de s'.illacher au gros de l'artrc de
r/iijlise, (juand on s'en sépare soi-iîiémc;
résjsler avec opiniâtreté à la plus sainle et à
la plus li'gilinie auio ilé, pour se dcj iquer
do queique» manières qu'on appelle outra-
geantes, ce sont d s (iispusilions peu aposto-
liques, pi u honorables à celui (jue la pelile
Kgiise regardait C')inn)e son pape-D'ai leurs,
les jansénistes craignaient avec raison que
ceux, qui liraient ccUe lelîre, ne prissent le
P. (jucsnel au m(»t, et ne sui\i>senl en effet
eu\-mê.i;e ie conseil qu'il donnait à Sun
lieteu.
Ils réolureni donc d'allaquer M. d'.\n-
gers. On crut ([uc les eartiuois jansénisles
allaient s'épuiser. Tout aboulil à iieu\ ccriis
anonymes et à un acte d'un bénédictin d^
CluU"au-(jontier, éla^è d'un menuisier (ie la
même ville.
Le prélat délruisil aisément cette pitoyablo
b.iHeric par sa lettre à M. le mar(iuis do
.Maiitianc. Or, c'est contre cette lettre (|uo
s'élève avec violence l'auleur de la Réponse
dont il s'agit dans cet article.
M. (l'Angers y répliqua par une lettre à
M. l'abbé de Claye, d,i 7 août 1721, où il re-
leva admirablement toutes les conirad c-
tions, les déguisements cl les injures de la
Réponse, s'élonnant qu'une cellule ( ùl pu les
enl'anler. Il confondilà un tel point ies mi-
sérables advt^rsaires qu'on lui avait opposés
qu'il resia pour ceitam que le sieur Pinson
éiait neveu du P. Qac.snel; qu'il l'avait vu
dans le voyage (lue (C Père lil en cachetle de
Hollande à Paris; quil lui avait servi
d'homme de confiaiico pendant son séjour:
(\iv\\ l'avait acconipagné dans son retour en
Ho lande, cl (jue pemianl U.ut ce temps, le
P. Oin'snel lui avait souvent conseillé de so
t ■nir attaché au gros de l'arbre de l' lùjl se, et
lui avait dit que lui, Oi'^'-'^ih'I, ne soutnuiil
avec opiniâtreté ce qu'il soutinail, que parce
que des manières outrageantes l'y avaient en-
gagé. Piei il use aneedole, (|iii nous apprend
pos livemenl, ce ([u'on avait déjà raison de
croire, (|u.- c'est le depii, la j.ilou.»ie , la
haine, l'orgueil, (u un mol, les plus grands
vices de l'espiil et du cœur, qui ontenianlé
le qucsnellisme.
OUIUX (Claude Lf. }. Voyez I.F.QUfDX.
m
HAC
RAC
84a
II
HACINK (Louis), (ils tlo .lonn Racine qui
fui un (lin |)Iiis lio.Mix <;t''nics du sii'^c.lp do,
I <Miis \IV, vi |i<Mit-(Mr(; lo poi lo tragi(jno lo
plus pat r.iil (|ui nil jatn.iis piru (I), nacmil
à l'.iiis I« (5 novombro 1092, cl se ill un nom
par iiii pornio sur la irlitjion cl un auln» sur
la (,rdrr, ri mourut daus ilo f^^r .nds sonli-
nteiits de piclô, on 170.'}.
PoKME sur la grdre.
L'aulour do co poi ino est M. Uaciuc , fils
du fauu'uv pnrlc de ce; noui. Comme il dliùl
jtninc quand il lo publia, on pool rcjoler sur
son ilgo cl sur son ^'dncalion les défauts di^
son ouvrapo, cl par là l'oxcusor eu (|uelqu!î
sorte d'avoir i<!;nort; la véritable doctrine do
rEp;iise, el d'avoir uéanmoins ou la léîiiérilé
de Ir.iiler en vers un si grand sujet.
Des i\v.c ce poi'me parnl, on eu fit une cri-
tique littéraire et une criliquc do{2;malique.
On l'examina, 1" sur le fond du pot'rne el si-r
la vcr^ilicalion ; 2" sur la doctrine. De ces
deux . rtic'cs, le premier n'esl point de notre
ressort, nous nous bornerois donc au se-
cond, el nous nous contenterons à cet éf^ard
de donner un précis fnlèlc de ce que l'on a
justement reprocliéù l'auteur.
Plan de la doctrine du poëiiie sur la grâce.
Dieu, voyant tous les hommes enveloppés
dans le pcclié d'Adam, fail son choix. Il des-
tine ceux-ci pour le ciel ; il marque ceux-là
nommément pour le fi;u éternel de l'enfer,
sans se régler par leur conduite fulure. De;
sorte (juc durant notre vie sa providence
consiste à nous condui; e au ciel, à l'enfer ,
chacun au terme qu'il nous a décerné.
Il y réussit en donnant à ceux qu'il a ré-
solu de sauver, des grâces nécessitantes, et
en refusant des grâces nécessaires à ceux qu'il
a résolu de p* rdre, en rendant le salut im-
possible aux uns el la damnation impossible
aux autres.
Tel est le sjslcme hérétique qui doit sa
naissance au calvinisme, et tel est le fond
du poëmc sur la grâce.
Le péché originel une fois supposé, on
Voit dans cet ouvrage, 1" de la part de Dieu
la destination arbitraire des uns aux flam-
ines de l'enfer, "omme des autres au bon-
heur du ciel; 2° l'impossibilité de la damna-
tion pour les uns à force de grâces nécessi-
lanles , ou qui sauvent nécessairement;
3" l'impossibililé du salut des autres, fauo
de grâces nécessaires, sans lesquelles, plus
on fait pour se sauver, et pliis on se damne.
Ileprenons chacun de ces articles.
(1) Jean Racine donna uno Histoire de Poil-Roijal,
17G7, 2 {wrlies in-l'i. Le slyle de cet ouvrage est
coiilani et ii siorif|ue, mais souvent néglgé; on seil
assez '|ue l'iiislonen esi dans le eus de taire qnelipie-
lois rjipiilogisieciqueUpictois le panégyriste. Cicinenul
nous a donné aussi une Histoire de celte maison ché-
DlCnoNNAIRH DES HÉRÉSIES. IL
tlrprobation pjsilive.
Ciianl IV, v. :{7, etc.
I) s liiMuaiiis en di'iix paris Dieu népnra In mauii.
l.rs liiiiniiitv. îi SCS yeux fii nii'rilex é/iniix
lli'i;iirciil pour p:iri:iK'' en les hicns im les rnniix.
riions lAïucs lous jnjîés. I)(! I:« lare (troscri «
Sa licirilé si'p.ir:! hi raci! liuorile. .
/.('.s lioiwnrs ptir ce clio x ijni iimiaqe leur nm
Soiii lous, ilcvaiil relui ipii ne lail :o;(iiii lorl,
1,1's nus, v;is(!s d'IioiUKMir, objets (Je ses leii Irossp^,
('.(iiiiius, pîéiJesliiiés à ses ricin s promesses;
I.cs .-iulns, iiialliiMiieux, iic (inniis, r(':|>r()uv6s,
Vas(sil'i;4uoiiiiuie, aux flammes ré^ervéi.
lîl I.' princi|ie de ce partage et de louics
ses suites est la seule volonté suprême.
Il lourhe, t' emhnril, il pniiil, il piinlnriiie.
Il éclaire, il nrewjle, il cnid mine, i\ couronne.
.S"/7 fi' veut ulits de moi, je tombe, je péris;
S'il veut in'aiin r eiicor, je respire, je vis.
Ce qu'il vcul, il l'ordonne ; el son ordre suprême
N\i pour toHie raison que sa volonté môme.
VA quel est le fondement de celte répro-
bation positive? Le péché originel qui est eu
tous.
Quî suis je pour oser murmurer de mon sort,
Moi coiiçii dans le crime, esclave de la mort ?
Ce qu'il y a d'élrarige, c'est que, selon ce
poète, le péché oriiiinel est en nous égal au
I éché des anges.
Chant IV, v.25el suiv.
Fils ingrats! :Is pécheurs I victimes du supplice!
Depuis le jour (prAilani niérim sou courroux.
Les feux toujours briUuWs son allumés pour vous...
l'our un crime pareil !-i l'auge est eondiimné,
l'ourquoi l'Iionime après lui seia-1-il ép:ir{iiié?
Tous d.'ux de 1» révolte é'ialenienl tnu;,aliles
Devaient tms (/rwJC s'attendre à des peines semblubks.
Laissons là ce qu'il y a d'absurde et d'er-
roné à égaler le péché originel dans les en-
fants d'Adam au péché actuel «l personnel
dos anges. Examinons le fond de cette doc-
trine, qui établit que les réprouvés le sont eu
vue du seul péché originel, et (lue ceux d'en-
tre eux qui reçoivent le bipîéme et la jusli-
ficalion sont encore, malgré l'un et l'autre,
Lés à la damnation clernelie par un arrêt ir-
révocable. Que s'ensuit-il de là? 11 n'esl
donc point vrai qu'il ne reste pas de damn.!-
lion dans les baptisés 1 Le bapiènie ne remet
donc point avec la coulpe toute la peine,
même éternelle ! Le but de la juslificalioi
n'est donc point la vie ét-rnelle! 11 n'esl
donc point au pouvoir du baptisé de se sau-
ver! Il demeure donc prédestiné pour le
mal ! Or, toutes ces erreurs ne sont-elles pas
proscrites dans l'Ecriture et anathématisées
dans les conciles d'Orange, de Florence cl
de Trente ?
rie du parti. 1! en a p ru une nouvelle en 1786, Pari-,
4 toni. iii-l'2, 2 vol. Outre cela, nous avons encoie
les Mémoires liisl. el cliron. de Giiilberl. Tant d'Iiis-
loires d'une maison religieuse senibleni dire qn'eU^j
avait grand besoin de gens qui en coiitissenidu bien
2G
m
Jmpnssibilité dn snlut pour loa^ ceux que
î)icu a destines à l'cvfer, en vue du seul pé-
ché originel.
Le poole développe ainsi son (lof^nie. La
pràcs est conlinuollemcnt néceSNairc au
juste, pour qu'il ne tombe pas en poché
QiortsI.
ChanllI, V. 129, elc.
De Uni d'ennemis quoiqu'il soit le, vainqueur,
SI a gràf e un inomciil aiiauilonue sou cœur,
La iriiimphc sera d'une courte durée :
Des dons (ju'on a reçus la perle est assurtî'e,
St la grâce à tow.e heure accord. ml son secours
De ses preuiiers hienfails ne prolonge le cours.
Or, Dieu soustrait quelquefois, souvent
même à l'homme justifié, ces grâces si né-
cessaires, et il les relire par la seule raison
«le sa suprême volonté, voulant par exem-
ple faire sentir à l'homme juste toute sa
laiblcsse. Car Dieu (dit le poète, chant IV,
V. 107)
Pour ceux mômes souvent qu'il avait rendus bons
Arrête tout à coup la source de ses dons...
Chant li, V. 155
Par ce triste abandon 1 1 suprême sagesse
Faii. aux saints quelquefois éprouver leur faiblesse...
Enfin, quoique le péché du juste ainsi
abandonné suive nécessairement de cet
abandon qu'il n'a point mérité, cependant le
juste est censé coupable de ce péché qu'il n'a
pu parer.
Ouf le juste ïi loule heure apprélienne sa chute :
S'il tombe cependant qu'à lui-niCme il rinipuie.
Mais parler ainsi n'est-ce pas déclarer
que quelque usage que le juste fasse de ses
forces présentes, quelquefois les commande-
ments lui sont impralicables , laulc d'une
grâce qui lui rende la loi possible? Par con-
séquent, n'est-ce pas soutenir ouvertement
la première des cinq propositions de Jan-
sénius?
La damnation impossible aux prédestinés par
le moy n des grâces nécessitantes.
Pour soutenir la seule grâce nécessilanle,
le poète fat quatre chosns :
1" Il décrie la grâce catholique ; cl après
l'avoir atiribuée non à l'Eglise, m.iis à un
seul théologien ou à une .seule école, il la
note par deux endroits; premièrcniint, comme
subordonnée indécemment à la volonlé hu-
maine ; secoiidoment , comme laisstil à
l'homme seul la gloire de la bonne œuvre;
2" Il décharge la grâce nécessilan e de la
double llelrissure qu'elle a d'être la grâce de
L'.ther et de Calvin, et la grâce analliéma-
lisée par le concile de Trente;
3" 11 exprime l'elficncilé qu'il approprie à
la grâce par les termes les plus propres à
. marquer une vraie nécessité, sans la nom-
t mer nécessité ;
h° 11 accorde aux œuvres faites par la
grâce nécessitante la vertu d'être mériioircs.
Nous n'entrerons point dans le détail pour
prouver tous ces points par des morceaux
du |)0cmc, cola serait trop long. Nous ron-
DlCTIONN.Mlti: DES J.VNSENISTl^S.
812
voyons à V Examen de cet ouvrage, examen
qui a été imprimé en 172], et que nous n'a-
vons fait (jue copier jusqu'ici.
Au res'.e, comme l'auleur ne s'est point
défendu contre celte crili(|ue, il faut croire
qu'il en a reconnu la justice, it .lu'il n'est
plus aujourd'hui ( I) dans les mè.nes senti-
ments, où il a eu le malheur d'élre eu com-
posant son pocme.
Feller dit que celte critique est qucliiuc
fois un peu sévère, mais qu'elle renferme
des observations raisonnables.
On connaît ces vers (jue Voltaire a adres-
sés à l'auteur du poème de la Grâce
Cher Racine, j'ai lu, dans les vers didactiques,
De ton J^iusénius les ilognics fanaiiiju s ;
yuehiuefois je t'admire, et ne le crois en rien ;
Si ton sijie ini! plait, ton Dieu n'est pas le mien;
Tu m'en lai> un tyran, je veux qu il hoit mon père.
Si ton culli- est sacré, le mien est volontaire :
De son sang niie\ix que loi je reconnais Iti prix :
')'u le sers en esclave, ei je le sers en lits.
Crois-moi, u'aiïecte point une iuuule audace,
11 faut comprendre Dieu pour comprendre la grice.
Soumettons nos esprits, présentons-lui nos c i urs,
El soyons des thréliens, et non pas des docteurs.
RASTIGNAC, archcvéïiue de Tours. Yoyz
CllAPT.
UAUCOURT, curé de Bruxelles, l'un d s
approbateurs du Miroir de la piété chré-
tienne, ouvragti du P. Gerberon, qui publia
un livre intitulé :
Catéchisme de la pénitence qui conduit tes
pécheurs à une véritable conversion. Pa-
ris, Josset, 1677, in-12 (le 20'i. pages.
Ce livre, qui était d'abord en latin, repro-
duit les erreurs du Catéchisme de la grâce ,
qui avait été condamné. Voyez Feydkau.
URBECQ (de), faux nom que se donna lo
P. Quesnel lorsqu'il fut arrêté. Voyez son
article.
REYNAUD (Mirc-Anïoi>e), naquit à Li-
moux , vers 1717, entra comme novice à
l'abbaye de Saint-Polycarpe, livrée au jan-
sénisme depuis la mort du pieux Lafite-.Ma-
ria, [Voyrz ce nom). Comme par ordre du
roi, en 17V1, il élail défendu d'admcitrc au-
( un novice à la profession, il lui obligé do
soriir, n'étant encore que tonsuré, et se ren-
dit à Auxerre, où il fut .icct^cilli par de Cay-
lus,qui l'ordonna prêtre et lui donna la cure
de ^ aux, à laquelo élail unie la desserte de
Champ, Il avait du talent, et il le consacra
à la défense de son p.irii,sans pourtant tom-
ber dans les excès et les absurdilés de quel-
ques-uns, qu'.iu contraire il prit à lâche tio
signaler et de com'iatlre. Il est un de ciux
qui ont le mieux mis à découvert les folies
cl les abominations des con\ul ions, dinn
deux écrits intiltilês : Le Secourisme détruit,
et Le Mystère d'iniquité. Il laissa de bons ou-
vrages. On peut voir sur lui, dans r.4//a de
In ctigion , tom, X WV, une nolice éti ndue
et intér^ssanle.
UHXl (Scipion) , évèque de Pisloie ot
Prato, na(|uil à Florence en 17V1, parvint à
l'épiscnpat en 1780, el signala chaque annéo
(1) On voit que l'auleur de cet arlicle écrivait lorsque Uacine vivait encore.
fii
nie
nie
v\
do son pouvcriuMîU'ut p.iiMli's ac,t«'s iudivcrcU
< ( (uibulcnis. Son ptomior ^îcril piir.iU ^tri»
Vlustritclion pnslorale, (U\ '23 juin 17H1, sur
lu iUvollon au sacrd-cœur. On m; mulliplia
<;mc (rop les dévolions dans celle lie. des
fiècli», (lisail lo pieux ôv^quo. Dans une au-
tre Inslruclion piislorale du 1" mai do l'an-
i\h) suivante, .sur la necessili! et la mimiere
d'c'ludicr la rvliijion^ il appelait Ouesnel \in
pieïtx et saviint martyr de la vérité, et louait
les antres appelants fian(;ais. H faisait in>-
ptinior à IMstoie un recui il d'oiivraf^es jansc;-
uislcs, dont il parut successivenu'nt onze vo-
lumes qui rcn ermaicnl dos acles d'appel, des
mémoires contre le sainl-siépie, des écrits
contre les jésuites. On a peine à coiicovoir le
but d'un prélat qui suscitait ainsi des que-
relles sur des sujets peu connus en Italie.
Déjà fauteur des réformes introduites dans
les l-llats autricliiens par l'empereur Jo-
si>pli 11, Hicci devint le conseil de Léopold II,
prand-diic de Toscane et frère de cet em-
pereur. On vit dès lors le gouvernement se
mêler des afTaires ecclésiastiques, vouloir
rcj;ler lo culle et les cérémonies, et s'empa-
rer de renseignement spirituel. On faisait
composer des catéchismes sans consulter les
évoques; on établissait dans les écoles de
théologie des professeurs imbus des doctrines
qu'on voulait accré'it.r. Le 18 septembre
1786, conformément ans désirs du grand-
duc, Hicci ouvrit à tMsloie un synode pour
procéder régulièrement aux réformes qu'on
voulait faire. Il s'en fallait bien qu'elles fus-
sent du goût à(t la majorité do son clergé;
mais la nouvelle théologie avait pénétré
dans l'université de Pavie. On fit venir de
celle ville Tamburini , qui avait été privé
de sa chaire par le cardinal Molino, évoque
de Pavie, pour une dissertation où il établis-
sait sa doctrine janséniste sur la grâce.
Ricci le fit promoteur de son synode, quoi-
qu'il n'eût pas mcaïc le droit d'y assister. 11
y joua le principal rôle, aidé d'ecclésiasli-
ques pensant comme lui , qu'on avait eu
soin de lui adjoindre; on y adopta toute la
doctrine des appelants (raiiçais. On y consa-
cra le système de Baïus et de Quesnel suc
les deux amours, sur l'efficacité et la toute-
puissance de la grâce, sur l'inefficacité et
l'inutilité de la crainte; en un mot, sur les
dogmes que l'Eglise repousse depuis le com-
mencement de CCS disputes. L'année sui-
vante, une seconde assemblée se tint à Flo-
rence le 23 avril [)ar ordre du grand-duc;
elle était composée de tous les évêques de
Toscane. Elle fui loin de se terminer au gré
de Ricci, con.me la première. Non-seulement
il y trouva do rop[)osilion delà part de la
majorité des évêques , mais encore il fut
obligé de la dissoudre le 5 juin, après dix-
neuf sessions. Pendant sa durée, une sédition
s'était élevée contre lui dans le diocèse de
Pralo. On avait renversé et brûlé son trône
cpiscopal et tes armoiries, après avoir en-
levé de son palais et de son séminaire les
livres et les papiers qui s'y trouvaient. On
fut obligé d'envoyer des troupes à Prato pour
y rétablir l'ordre. Néanmoins, malgré ces
reliées, Hicci, soutenu par le gr.ind-diir, n a-
t)andoni<a pas s<vs (tiant. A hoii insllgation,
de nou\(5au\ édils en leur faveur, et calqué»
sur ("eux (l(! Vienne, se succédaienl. lin évé-
nement aui|ii(-l <3n ne s'attendait |)as vint
mettre lin à (es liine'iles innovations. \.:\
m.)rl (le l'empc^reur Josepli II, eu 171)0, lit
passer l-éopold sur le lr<")ue iinf)érial. Il pa-
raît (pie la conduite de C(! prince, dan» ce
(tui s'était passé, tenait moins à ses propre-,
opinions qu'au désir de ne point contrarier
son fière. Après sou dépailde Toscane, tout,
sous le rapport religieux, y rentra dans l'or-
dre. Une nouvelle émeute (|ui eut lieu à
Pistoi(î contre Ricci l'obligea de fuir et le
détermina â donner sa démission. Pie VI, en
17î)4', condamna par la bulle Auclorem fùhi
sa doctrine établie dans le concile de Pistoie.
Celte condamnation ne suffit pas pour ouvrir
les yeux à Ricci. Plus tard, eu 1799, il subJ
un emprisonnement pour s'être déclaré en
faveur des décrets de l'assemblée consti-
tuante et dos Fran(;ais qui avaient momenta-
nément occupé la Toscane. Rendu à la li-
berté, il persista dans ses erreurs. Ce ne fui.
qu'en 1805 (ju'il revint sur ses pas. Pie VII
passait par Florence en revenant de France.
L'heure du repentir était arrivée. L'ancien
évêque de Pistoie vit le saint-père et lui re-
mit une déclaration portant qu'il recevait les
conslilulions apostoliques contre l'Jaïus, Jan-
sénius et Quesnel , et noiammcnt la bulle
Auclorem fidei, qui condamnait son synode.
Cet évêque mourut le 27 janvier 1810. (-n
lit dans le Dictionnaire universel de Prud-
homme que Ricci ne se rétracta point, et
on en fait pour lui un sujit d'éloges. Sou
retour à de meilleurs sentiments est un fait
posiiif, et nous croyons le louer mieux eu
iiffirmanl sa rétractation et sa soumission
aux lois de l'Eglise. En 182i on a pnlilié à
Bruxelles un ouvrage intitulé : Vie et mé-
moires de Scipion Ricci, par de PoUcr, 4- vol
in-8". H a été réimprimé en 1825 à Paris
chez les frères Baudouin. Celte édition, qià
est niulilée, a été publiée par l'abbé Gré-
goire et lo comie Lanjuinais.
RICHARD iVabbc) , un des pseudonymes
dont usait lo P. Gerberon.
RICHiiR (Edmond) naquit, en 15G0, à
Chaource, dans le diocèse o.e Langres, vint à
Paris, mérita le bonnet de docteur en 1590;
eut la hardiesse, dans une llièe soutenue en
octobre 1591, d'approuver l'action de .lac-
ques Clément; devint syndic do la faculté de
thé îlogie, le 2 janvier 1G08; s'éleva forle-
menl,cn IGU, contre la thèse d'un domini-
cain qui soutenait l'infaillibilité du pape et
son autorité sur le concile; publia dive;»
ouvrages, notamment ceux dont il va être
question, et n.ourut le 29 novembre 1631.
Dk potestate ecclesiaslica et polilica. Paris,
1611.
Dk potestate eccles'aslica et polilica EJ-
nundi Richerii, doctoris l'arisiensis libel-
las. Necnon ejusdem libtlli per eumdem Ri-
cherium demonslra in. Nova cditio aucta
ejusdem Itbclli defcnsionc nunc primum ly-
£i5 DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
pis etlila ex mnnuscripto ejusiiem axictoris^
in duos tomos divisa. Cinn nUix quihusdnm
op'iscdi.v. Coloni.np. apud BaUazaruin ab
Egriiond el socios, 1701.
Les doux principatiK oiivrnircs conloniis
dans CCS doux volumes sonl l'ivril sur la
puissance ecclésiasliqiie et politi(pie, avec les
preuves sur lc-»rjijeilcs il est appuyé, cl la
défense ou jusiificalion de ce niènie écril.
Ce lui en 1611, pendant la niinorilé de
Louis XIII, un an après la mort de Iloiîri
1\', <iue fui imprimé pour la proiriiére fois le
livre sur la Puissance ecclésiastique el poli-
tique. A peine parul-il qu'on le regarda, en
France cl à llo;r.c, comme un écril des plus
dangereux par rapport à la religion, parce
que l'auteur y doun lil aileinle à la pri-
m lulé du pape, qu'il y a'iaquait le p luvoir
des évoques el qu'il y blâmait ouvertement
le gouvcrnenieut prcsenl de rE;ilise. Aussi
le chargea-t-on d'analhènics à Rome cl en
France.
Le cardinal du Perron, alors archevciuc
de Sens, dans une assemblée de tous les
cvéqucs de sa province, qui comprenait en ce
icmps-là celle de Sens el celle de Paris, con-
damna, lui et lous ses suffragauls, cet écrit,
comme contenant des propositions, des cita-
tions, des expositions fausses, erronées, scan-
(laleuses, schismatiques rt hérétiques, à pren-
dre les termes dan^lear signification naturelle.
(iOtte censure est du 13 mars 1012. Les éve-
il ues de, la province d'Aix censurèrent le
même écril le 2'i. mai de la même année. La
Sorbonnc se disposait aussi à le censurer,
quoique Uiclier en fût alors syndic, mais
RI. de A'erduu, premier président, fit défense
â la Sorlionne de passer oulre.
Le décret, par lequel le s linl-siége con-
damna le traiié de la Puissance ecclésiastique
et pcliliqup, est du 10 mai l!)13 ; c livre fut
enei re condamné par les déer( ts du 2 dé-
cembre 1022, «>ldu V mars 1709.
La r.our ne fui p is plus couiciite de récrit
de lliilier que le pape et les ( vèqucs. On
s'aperçut bientôt (\ue. ce docteur, sous pré-
lexie (I alaquer l;i puissance du pape, éM-
l)li.;sail <les principe^ généraux qui icuver-
saienl la puissance royale, aussi bien que.
relie du ] ape < t de^ évcques, principes (|ui
ét.iic'nl ceux-là mêmes dont les séditieux s'é-
laienl servis sous H nri III cl Henri IV,
pendant lestem;>s de troubles, pour allaqtier
daus leurs discours et dans leurs écrits la
puissance absolue de nos rois. C< s principes
sont: (jne le gouvernement arislocratiiiuc
csl le n)eilleiir de tous cl le plus conife-
nable à la nature; que toute communauté
parfaite ci toute société civile a le droit
de se gouverner clc-mi.^mc ; que le droit
de gouvciiier toute la communauté appar-
tient dans la première origine à la com-
munauté même ; qu'il lui appartient plus im-
niédiatement, plus essentiollcment (ju'à au-
iMiu particulier; que tout cela est fondé sur
le droit divin et sur le droit naturel, contre
lequel ni la niullilude des années ni les pri-
(11 Ainbass. de du Perron. Lettre ii C.isnubon
819
viléges des lieux, ni les dignités des person-
nes ne pourront jamais prescrire. Reqimrn
cristncraticum et iiaturœ conveuientissimum
est. Cap. m. p. 21, 22. Jure divino elnnlurali
omnibus perfrctis communitutibns et civiH so-
cietati prias, immedialins ntquc essetititilius
cowpelit, ut seipsam guhernet, quam alicui
liomini singnlaii ut totam sociit^item et com-
mnnilalem re-at. Cip. i, p. 2. Arivcrsus leg m
diiinam et naturalcm ncjue spatia te • porum,
n qnc privilégia Incornm , ne'ine diqnitutes
personaram unquam prœscribere piiterunt.
Caj). n, p. 5.
De ces principes Richer c >ncl:;ait que le
pape n'a point sur toute l'Eglise, ni les évé-
ques sur leurs diocèses, une primauté de ju-
ridiclion ; mais que la juridiction appartient
à la communaulé, el que le pape est le pre-
mier des ministres de l'Eg'ise, Caput ministe-
riale, et les évoques les premiers minisires
de leurs diocèses.
Il concluait en second lieu que les évêqucs
ne pouvaient faire en leurs diocèses aucun
règlement cnsiderable dans leur synode, ni
le pape dans l'Eglise, sans un concile géné-
ral, parce que ni les uns ni les autres n'a-
vaient le pouvoir de faire des lois et des
canons , mais seulement le pouvoir de faire,
exécuter les lois portées dans les synodes cl
d.ins les conciles.
Il concluait en troisième lieu que la fré-
quente célébration des conciles était abso-
lument néce-saire jour mieux gouverner
l'Eglise.
Il n'est point nécessaire d'ajouter ici les
aulres conclusi sus qu'il lire des principes
que nous avons lapporlés; il sulfil de re-
marijuer que si ses principes étaient vérita-
bles, on eu po;;rrail conclure aussi que dans
un royau'i c la juridiction appartient au
corps de l'Elil et non p is au roi ; (jne le roi
premier des mm sires qui
est sculemer.l le
doit veiller à l'exécution des lois portées
daus les él ils du royaume; mais (ju'il ne
D ut pas lui-même faire des lois ; que la te-
nue des étals est absolument nécessaire pour
mieux gouverner le royaume, et.'. Car le
pr ncipe ()u'i:n a étab i étant ijénéral cl com-
mun à a société cc( lésiastiquc et civiie, les
conséquences qu'on eu tire par rapport à la
société ecclésiastique peuvent égalemcnl
être appliquées à la société civile.
H est vrai que Ricber n'a osé appliquer
CCS conséquences à la société civile, el «ju'il
les a seulement appliquées à la société cc-
c'ésiasliquc. Mais ou av.iil sujet de croire
qu'il avait eu en vue et les uns et les autres,
parce que pendant la Ligue il avait été un
des plus sédi ieux, et qu'il avait eu l'audace
de soutenir en Sorbonne, au mois d'octobre
l.'iOl, dans une thèse imprimée (1), que /c»
états du • oyaume étaient ituli.bitahlementpar-
dessus te roi ; gii'Ucnri J II, qui avait violé la
foi donnée à la face des étals , avait été
comme tyran justement tué : et d'autres cho-
ses encore phi", horriiiles.
Il y avait encore une autre circonstanco
R17
ItlU
lilC
P. 3
•jui riMid.iil IV'cril tic lUcFicr Irôs-danj^orcu*
|)()Ui- l'hK.il. Il le lil impiiiiicr en KJII, pcn-
d.iiil 1.1 miiiorilé (li; Louis XIII, un an a|)r»^s
la nioil irilcnri IV. Tniit lo niontio sait
qn'llt iiii IV avait olilcnn du papo qu'il «le-
Clar.il nul son inaiia|:;(; avfc la icinn Mar-
l^ucrilc, cl qu'ensuite il avait ('|)ous6 la priii-
«Tssc (le iVIcdicis, doiil il ;iv il eu le roi Louis
XIII cl le duc d'Orléans (laslon. Dans ces
circonstances, |)ronvcr. coninic le l'aisail Ui-
clicr, (]iie le jtapo n'av.iil point une prin> ulé
de Jurnlicliiin sur toute l'L^li c, ('éia l atia-
tjuer iitdirectcnnni \o. niariaj^e de IL nri IV
avec la p. incesse de Médicis, et par coiisé-
quiMil la naissance du roi Louis XIII. Aussi
crut-on en ccleinps-là que c'était à l'insti-
gation du prince de Condé que Uiclier avait
composé son traité : et le cardinal du Perron
dit en plein conseil que c'était à la di}j;nitéde
la reine lét^ente, cl encore |)Ius à celle du
jeune ro', qu'on eu voulait par cet écrit sé-
ditieux.
Toutes ces considérations obligèrent la
cour d'ordonner à la Sorhonne de dé|io<er
juri(ii(|ueincnt Uielier, qui en était syndic,
et d'en élire un autre. Le premier présideitl,
qui l'avait protégé d'abord, l'ab. indonna ; et
Kicher ayant voulu appeler comme d'abus
de la censure des évéqnes, le parleuicnt ne
reçut point son appel. Il voulut présenter
requête au conseil, mais aucun maître des
requêtes ne voulut la recevoir.
ïel est le libelle sur la Puissance ecclésias-
tique et politique, dont on a fait en 1701 une
nouvelle édition.
La défense de cet écrit, qui occupe la plus
grande partie des deux volumes, n'avait
poitit encore été imprimée. Richer n'avait eu
garde de la publier de son vivant. Il nous
avertit lui-même qu'on lui avait défendu
sous peine de la vie de rien imprimer da-
vantage contre ceux qui avaient réfuté son
livre. Mihipœna capitis interdiclum ne quid
pro mea defnsione lucubrarem. Celle défense
lui fui signifiée par le cardinal de lîonzi de
la part du roi et de monsieur le cbancelier
Brulart; et on l'avertit qu'on lui imputerait
tous les livres qui p;ir,âlraient pour sa dé-
fende, quand même ils seraient composés
par un autre. Un ordre du roi, si précis et
si sévère avait retenu Richer d.ins le devoir,
mais il n'y a pas contenu ceuï qui depuis
ont fait i.'îjpriiîier son apologie.
Richer, dans cette apologie, ne désavoue
aucun des prinaipes que nous avons rappor-
tés, li h'applicjuo seulement à appuyer, par
(les passaj^es des ptîrcs cl par des faits de
Ihistoiic ecclésjasti(iue, les conséquences
<iu il en avait tirées par rapport à la puis-
sance du pape et des évéques. Il y soutient
aussi que les cleclions aux bénéïiccs sont
(le droit divii»; proposition directement op-
posée au concordai et dont il s'ensuivrait
que tous les évéques nommés par le roi ne
sont pas des pasteurs légitimes
(1) Qui Ions étaient prirnilivemenl des gallicans.
Le g I icaiiisinc, même le plus modéré, eu une penle
giiifcanie. Si l'o.'i s'y arrête, c'est qu'on ne craint pas
Sur quoi il faut reujarquer qu'il y a eu
l'ranco deux sortes dt; personnes oppoiée»
aux intérêts de la « oiir de Koiik! ; les uns y
sont seulement contraires par /èln pour la
conservation d(^s lilurlés de ri'',gli>(! gal-
lii.'ine, et ceux-là na (lispiit(Mit point au sou-
verain I ontife sa primante d(> juiidiclion nur
tout(; I I<]^lise. Les aiities sont cnnlrairt'S au
pape pir les princi|>('s dit nclieii^mr. Us n(;
1 ;:i [ii'cord'Mit (|u'uii(; |)r mauté de ministère,
cnput tniiiislci idlr, et ils sont autant en-
nemi» de la jaiiss uic(! absolue des rois (|U(5
d(> celle du pape. Il faut donc, en soutenant
les lilicriés d(! ^l■gli^e gall.cane, ex.iminer
par (juels motifs on doit les soiileiiir, diî
peur (ju'on ne s'cnyago insensiblement dans
ii's principes du richérisme, sans les avoi"
bien pénétrés cl sans en avoir ap(;rcu les
conséquences.
Tour ce qui regarde les jausénisles (1),
c'est de tout leur coeur qu'ils ont alopté ce
système; et ils ne cessent de le renouveler
ouvertement dans leurs écrits. M. de Sainte-
Beuve, qui sans doute n'ignorail pas leurs
véritables sentiments, l'avait bien prévu.
Dans une lettre écrite à M. de Saint-Amour,
au mois de mai IGjii, il lui demande que, si
ce dontseranlent las molinistes est véritable ^
c'est à-dire si les cinq propositions de Jan-
sénius sont condamnées, ce sera une des
choses les plus dcsavantagnises au saint-siégct
et qui diminuera dans la plupart des esprits le
respect et la soumission qu'ils ont toujours
gardés pour Rome, et qui fera inclin'r beau
coup d'autres dans les sentiments des riche
risles. El plus bas : Faites, s'il vous plaît, ré-
flexion sur cela, et souvenez-vous que je vous
ai mandé il y a longtemps que de cette déci-
sion dépendra le renouvcllemmt du richérisme
en France: ce que je crains très-fort.
Cette prédiction de M. de Sainte-Beuve, cq
sont les jansénistes eux-mêmes qui ont jugé
à propos de la faire imprimer en 1662. Co
sont eux aussi qui ont fait faire, en 1701,
l'édition des deux volumes dont il est ici
question. Anecdote inléressanle que nous
apprenons de doin Thierri de > iaixnrs.
Dans une lettre du 2 avril 1699, écrite
au sieur Brigole, prisonnier à Bruxelles,
ce bénédictin s'exprime ainsi : J'ai dé-
ferré un manuscrit d'un gros ouvrage de
Richir, qui n'a pas été imprimé. Il y a plus de
2000 pages plus grantes que celles-ci. Ce se-
rait pour faire un gros in-fulio ou trois in-
quarto. Je suis persuadé qu'un semblable 77ia-
nuscrit enrichira t un libraire, et qu'on y
courrait comme au feu, surtout en Francs. Un
de mes amis a tiré une copie d'après l'original
qui appartient à M. Errard, avocat de Paris,
qui a épousé uns nièce de M. Richer, c'est
proprement la justification et Us preuves d'un
autre petit ouvrage De Ecclesiaslica et poli-
tica potestate. On ne peut rien de plus fort ni
de plus mord mt... Je ne désespère vas d'être
dans peu maître de ce manuscrit
de n'être pas conséquent. Il conduit néccssaireaient
au scliisme ceux qui veulent les conséiiuences d'un
prineipe admis.
Dans une autre loUrc, du 17 d'avril 1703,
érrilc nn iii(?nic M. Bri<îodo, il donne à con-
naître que c'osl lui qui l'a fait imprimer;
^ar, à l'occasion des onze tomes manuscrits
de lUchor c^ui lui rrsicnl encore entre les
mains, il lui parle en ces termes : J'avoue
tjue ronfles incinuscrilx de Riclirr il vie fau-
drait un secrétaire, mais il fan'lrait qu'il fût
habile et enlrvdit les tnatières, sans quoi il
ferait une infinité d" fautes. Je le vo s par
l'édition des deux derniers in-qunrtn,Dc\on-
fio libelli. I^lle a été faite à Liéfje, où on ne
pouvait pas être. On l'a Irès-vial fagotée en
toutes manières. A moins qu'on ne donne tout
mâché aux imprimeurs, ou qu'on ne soit pré-
sent pour les conduire sans cesse, In plupart
n'impriment rien qui vaille. J'ai été assez bien
DiCTlONNAmK DES J.\NSI:MSTF.S
RONDET ( LtLMEsr-EniixxK ) naqu
'aris, d'un iiiiprinieur, le G mai 1717, et
iiSO
it à
Paris, d'un iiiiprinieur, le G mai 1717, et de-
vint célèbre par ses travaux liibîiijues et au-
tres, cl mourut le 1*^' avril 1785. Rotulel
croyait fermomeul avoir été j^uéri d'une ma-
ladie on nVl, par l'iipplicalion des relique^
de l'évoque Soanen. Il révérait beaucoup
Saiiit-Cyran et Paris, et visilait leurs tom-
beaux avec dévotion.
Il fut l'éditeur de l'abrei^é de Vllistaiie
ecclésiastique de Racine, in-i"; de la sainte
Bible de Le;;Tos, 175G; de celle de Sacy, pa-
raphrasée par de Carrières ; des Lettre^ pro-
vinciales de Pascal, nOV: du Xouveau Tes-
tament de Mésen^iiy, 175't, in-12; etc.. etc.
« Toutes ces éditions cl les notes qui les ;ic-
comp.igncnt, dit Fellcr, prouvcni l'applica-
servi pour le Lemoz. Ce n'a pas été sans des lion, les recliercbes et le goût de llondel
peines infinies. Il faut que j'en prenne autant pour les sciences ecclésiastiques; il est fà-
7)f»u?' nicher, si je veux l'impression belle, dieux qu'on y découvre des vues de parti.
g' 7^ f
bien correcte et commode; mes écoliers ne se-
raient pas propres à transcrire et ne vou-
draient pas s'y assujettir. Ce travail est trop
ingrat et trop pénible. Chacun ne pense cl ne
s'occupe que de ce qui le regarde.
Enfin le P. Quosnel, dans sa 90* proposi-
tion {c'est l'Eglise qui a l'autorité de l'excom-
munication, pour l'exercer par les premiers
pasteurs, du consentement au moins présumé
ol des traces de ses liaisons avec les agents
d'une secte qui porte le trouble dans la
science Ihéologique, en môme temps qu'elle
essaye de détruire la hiérarcJiie el l'union
catholique. »
Dissertations où il adopte presque toujours
dit Feller, l'opinion la moins suivie et la
plus propre à nourrir des imprc^sioiii
désavantageuses au texte sacié.
de tout /e roro.»). et le P. Lalordc, dans sou ,, j ,. .
fameux Vivre (\u Témoignage de la vérité, Dissertation sur les .<;aii^'_ercllrs de'lApoca-
ont si clairement renouvelé le système de 'ypse, li/o.
- - - sys!
Richer, qu'on re peut i lus douter que les
jansénistes ne soient de xéritables rithé-
risles.
Richer se rétracta en 1G29. Il déclara, par
un écrit signé de sa main, qu'il reconnais-
sait l'Eglise romaine pour mère et maîtresse
de toutes les églises, et pour juge infaillible
de la vérité. VA tout ce que le parti a publié
dune prétendue violence faite à ce docteur
n'est qu'une pure fiction qui ne mérite au-
cune créante.
Au reste, ce système de Richer, dit M. l'c-
\éque d; Luçon, dans son ordonnance et
instruction p' storale de 1728, est précisé-
ment la confession de foi d'Anne Dubourg,
martyre du calvinisme en 1559. Je crois, di-
sait-il, la puiss ince de li<r et de délier, qu'on
appelle communém^^nl les clefs de l' Eglise, être
donnée de Dieu, non point à un homme ou
(t ux, maisà toute l'Eglise, c'est-à-dire à tous
l s fidèles ei croyant en Jésus Christ.
RIDOLFl (Anck), professeur de droit pu-
blic à Bologne, publia un ouvrage intitulé:
Du droit social, trois livres. Bologne, 1808,
un vol. in-8v (]et ouvrage, par un décret de
l'inqui.sition, du 22 août 181G, fut condamné
comme contenant des propositions dans leur
sens mtur. l, el, suivant tout le contexte,
respectivement Tinsses, téméraires, scanda-
leuses, erronées, injurieuses à l'Eglise et au
souverain pontife, subversives de la religion
levé éc et de la liiérarchi'S impies, favora-
bles au schisme et à l'hérésie, et y condui-
sant, el même hérétiques el déjà condam-
l.ées.
Uir.BERlDS, un des faux noms cmprunlés
var le P. Gcrbcrou.
Folicr dit qu'elle « est le froid du fana-
tisme le plus forcené, d'une fureur de haine
indigi;e d'un chrétien et même d'un boinmo
sensé. » Il rcnvo e, pour la preuve de ce ju-
gement, à 5on Journal histor. et littéraire du
1" juin 178^, pag. 175.
Ollc Dissertation est probablement celle
qui est dirigée contîc Desliaulerayes. Ron-
del y assigne l'époque de la fin du monde à
1 an 1860. el prétend que les temps qui sui-
vront le rappel el la conversion des juifs ne
seront que de trois ans el demi. Cela lui at-
tira une dispute avec Malol ( Voyez ce nom ).
Vie de M. Besogne. — Panégyrique d'un
homme de parti fait par un homme du
même parti.
ROU.'^SE ( GiRARD j , prêtre , chanoine
d'Avenay, dans le diocèse de Reims, appe a
el réappela, cl mourut le 9 mai 1727. On
voulut en faire le Paris du diocèse de Reins.
Relation du m racle arrivé à Avenay. le 8
juillet 1727, sur le tombeau de M. (iérard
Rousse...., en la personne d'Anne Augier,
fille, native cl habitante de Marucil, para-
lytique depuis l'espace de vingt-deux ans.
1727, in-i°.
On y a joint la requête des trcnlc-dcux
curés des doyennés circonvoisins d'Ave-
nay, présentée aux grands vicaires du dio-
cèse au sujet de leur mandement du 29 août,
cl une lettre de ces mêmes curés à leur ar-
clievêt;ue.
Le parti voulut rendre Rousse rival de
Paris,
el lui faire taire d'aussi nointrcux
miracles; mais l'âris prévalut, cl le pau-
8ÎI
IlOT
IlOY
y.ïi
vro Uousso ne piil .'iv(»ir pour panôçjy-
lislcs (nu> (jurlinics <iir<''.s «!(? vill.i;;c (jiii li-
rcHl loiil (■<! (|ii'ils imioiil pour se rciidro
aussi iiH'ini.sahlcs (juc la ro(|u^!lc qu'ils pré-
scnltNrcnl A leur aiclirv«^(|u<'.
Ml'; MOI mes et pircrs justificaliics (oiichanl le
util ncle arrivé à Ai ciuii/.... vu la por.sonnc
iVAnne Au(jin\... 1728, iii-'i-".
Ui'CUriL de pirccs jiistificatirrs <ht viirncle
(irrivé à Avennjf, le 10 mai 172H, sur It;
(oinlioau (le M. Ciérard llousso,... rn la
pcMSOiinc de Marie-Jeanne (îaiilard, ('poiise
de M. François Stuparl. notaire à liper-
nay ; avec (lueUiucs nouvelles pièces Icui-
clianl la luierison iniraeuli-usr iVAnnc Aii-
(jicr ;... le (oui précédé d'un |)etil discours
sur les niir.icles en général, en l'orme do
préface. 1721), in-/i'.
('e sool les témoign.ipes, roquéles, Icllres,
extraits du lellres, eerlilicals «le prêtres, cu-
rés, chanoines, n)édecins, chirurgiens, etc.,
qui ailcsteiil tous le mensonge avec Uiie as-
surance et une clVronierie inconcevables.
Celte fureur qu'avait la seelc de nuillipi er
les prétendus n)iracles de ses suppôts et de
fabriquer tant de faux actes pour les soute-
nir, faisait à la religion »m loil infini. Les
incrédules se croyaient autorisés à douter
des miracles anciens et à les mépriser, sur-
tout quand ils voyaient le gazeticr dn la
secte co!iipar;'r les prétendus miracles de
Paris à ceux de Jcsus-Ciirist. Voyez Levikk,
Paris.
HOUSSE ( N.... ) , c'est le Paris du diocèse
de Ueims.
ROY (.Charles-François Le) naquit en
1699, à Oijéans, étudia la théologie dans
l'oratoire sous le P. de Gennes, à S.iumur,
mais n'entra point dans les ordres, il pr t
de son maitre des idées qui n'étaient pas
saines, et soutint des thèses que Poncet,
évêque d'Angers, condamna. 11 n'approu-
vait p.is les excès des fanatiques de son
parti, et on connaît de lui une lettre dans la-
quelle il traite le gazetier janséniste comme
il le méritait : cette lettre, qui est du 13 mars
1738, est adressée à l'auteur même des Non-
V tics Lcclésiastiques, auquel il reproche net-
tement d?s calomnies, des injures, de la sa-
tire, de ta pariùdilé, de Ventêtement. II quit-
ta l'o atoire en 17iG, lorsqu'(in y fit rece-
voir la bulle fy'n?f/e;aat,«. 11 lut éditeur de la
prétendue Défense de la déclaration du clergé,
de Bosï«uet, dont il donna en même temps
une traduction, 5 vol.. les cinq derniers de
l'édition des œuvres de Bossuet, par l'abbé
Perau. Nous tnentionnerons encore de Le
Uoy une traduction du Discours de saint
Alhana^e contre ceux qui jugent de la vérité
par la seule auiorité de la multitude, et une
Lelrc contenant les jugements qu'ont por-
tés des jésuites les cardinaux de Bérullc et
Lecamus, B.>ssuet et Letellier.
UOY (Guii.i-AUMK Le), né à Caen, en Nor-
m indie, lut envoyé de bonne heure à Paris,
où il fil ses éludes. Il embrassa l'état ecclé-
siastique, et fut élevé au sacerdoce. Ayant
j crmuté son canonicat de Notre-Dame de
l'arls avec, l'abbaye do Hautc-l'ontame, il y
vécut jus(|u';i sa mort, arrivée; en KJKi, u
7V ans. Il était ami des Arnauld, des Nicole,
des Pont-Chdleau.
Xa'.wwk sur la constance et le courat/e qu'on
doit avoir pour ta vérité, avec tes smli-
ments de saint Itrrnard sur t'oliéissance
qu'on cri olitigé de rendre aux supi'rieurê,
et sur te discernement qu'on doit faire de
ce qu'ils cominanilenl ; tirés de sa septième
leHri\ l()()1, ou 1(»()7, in-4", sans nom d'au
leur ni de libraire.
Celle lettre di; la Constance, ou [dutAt de-
là désobéissance, fut composée pour exciter
toiil le monde à ne |)oiiit obéir au [>ape, aux
évéques et au roi. C'est ainsi (jue les péla-
giens firent un traité exprès de la Constance,
pour s'animer à soutenir généreuserrjenl
leurs o|)inions hérélicjiies contre les déci-
sions des papes et les édits des empereurs.
L'auteur de ce séditieux libelle déclare dès
le commencement que la doctrine contraire
à celle de Port-Royal est une doctrine dam-
nable; que c'est renoncera Jésus-Christ que
de s'éloigner des sentiments de ces mes-
sieurs ; que la disposition où sont les ecclé-
siasli(|ues soumis est une tentalioa ef-
froyable ; que la conduite des puissancei
dans l'affaire de la signature est une p'rsé-
cution aussi dangereuse que celle des tyrans,
Qi i\\iQ. les vrais serviteurs de Dieu marchent
sur l'aspic et sur le basilic, et foutent aux
pieds te lion et le dragon; c'est-à-dire fou-
lent aux pieds le pape, le roi, l'archevéqno
de Paris et toutes les puissances qui veulent
les obliger à se soumettre.
On a dit avec raison qu'il ne s'est peut-
être jamais rien écrit de plus insolent ni do
plus impie. Ce qu'il y a de sûr, c'est que les
huguenots, dans leur Martyrologe et en par-
ticulier dans le Traité des affliitions qui ad-
vienncnt aux fidèles, n'onl pas surpassé et
n'ont pas même égalé cet esprit de faction et
de révolte, qui règne d'un bout à l'autre
dans la lettre sur lu Constance. Aussi 1rs
jansénistes ont-ils fail d'abord tout ce qu'ils
ont pu pour faire disparaître cet horrible
libelle. Ils eurent même l'audace d > publier
qu'il ne subsistait que dans l'imagination da
M. l'archevêque d'Embrun (de La Feuil-
lade). Ils se sont ravisés depuis, et, en 1727,
ils l'ont réimprimé en 23 pages in-V.
L'auteur de cet écrit séditieux est le mémo
M. Le Roy, qui a traduit le Traité de Philé-
rème, touchant l'oraison dominicale; qui a
publié la Lettre d'un solitaire sur la pré-
tendue persécution des reliç/ieuses de Port-
Royal, en date du 11 mai 1G61, in-i°;et qui,
par une infidèle traduction d'un discours de
saint Athanase, s'efforça de prouver que,
pour trouver la vérité, il ne fallait pas s'at-
tacher, ni au plus grand nombre, ni à la
plus grande autorité visible.
Il y a encore de ce même Le Roy les ou-
vrages suivants, et d'autres :
Lettre d'un capucin de Flandre, du 2 mars
1G51, qui montre combien est faux le dé-
cret qu'on attribue à son ordre touchant lu
5S5
DICTIONNAIRI; DES JANSENISTES.
8S4
(loçlnue de saint Augustin, et combien est à Romo , où il eul l'adresse de déguiser
ridicule le trophée que les disciples de Mo- ses senlimenls, cl fui assez bien reçu du
lina ont voulu fonder sur ce prétendu de- pape JnnoccnlXII; mais Clémonl XI l'ayant
"■"' ■■' '■" mieux connu le déclara, par un bref spé-
cial, inhabile à posséder des béncfires et
des dignités ecclésiasliques. Il parvint ce-
pemlanl, à forces d'inirigues , à être cha-
noine lie Sainle-Gudule , à Bru\el es, en
17J8, envahit la dignité de doyen de I église
de Tournai, par la proleclion des Hollan-
dais, alors mailres de celle ville. Le cha-
pilre, qui rcfwsa de le reconnaîlre et de l'ad-
nieHre, fui lobjet de sa haine et de ses per-
sécutions : l'illustre Fénelon prit part à la
douleur des chanoines de Tournai ; la loUre
que ce grand prélat ccriv t à ce sujet est
rapportée d.ins ['Histoire de Tournai, in-4.%
par Poutrain. lUilh élant tombé malade à
]5ru\el!es, le cardin.il li'AIsaee, archevêque
de Malines , n't n fut pas plutôt informé
qu'il s'y transporta pour ramener au bercail
celte brebis égarée; il sollicita pondant i.nc
heure <à la por c I entrée de la m;ii«r,n et no
put l'ob'.enir. Kulh mourut en 1728, sans
avoir ri eu les sacrements de rEgIi>c, son
cadavre fut enlevé furtivement pendant la
nuit. C'est lui qui a composé le dixième et
le onzième volume de l'Année chrétienne de
Le Tourneux ( Voyez ce nom). 11 est encore
auteur de quelques autres ouvrages compo-
sés dans l'intércl du parti.
crei, lu-V.
Discotns d'un religieux professeur en théolo-
gie, sur un voy-ige q l'il a été oblige de
faire à Paris à l'occasion de la doctrine de
la grâce: avec une lollre du cardinal l'a-
ronius, sur les sentiments de .Molina, jé-
suite.
LETrnr,... d un conseiller du parlement, sur
l'écrit du P. Ameal intitulé : Remargues
sur la conduite quont tenue 1rs jansénistes
dans l'impression et la publication du
JS'vuveau Testament imprimé à Mous, 1GG7,
in-i",
ÏIOYAUMONT, prieur de Sombreval, un
des pseudonymes de Le Maisirc de Sacy.
IIUTH D'ANS (pAiL-KuMiST), né à Vcr-
viers, ville du pays de Liège, en 1633, d'une
famille ancienne, se rendit à Paris, cl s'at-
tacha à Arnauld, qui fut depuis son conseil
et son ami. Il assista à la mort de ce docteur
en 1694, et a[)porla son cœur à Port-Uoyal-
des-Champî. Rulh d'Ans ayant été exilé par
une lettre de cachet, en 170'fr, se relira dans
'es Pays-Bas. Prcçipiano, archevêque de Ma-
.inC', toujours zélé pour l'orthodoxie, con-
naiss.inl le toit qu'il pouvait faire à S( s
ouailles,, lâcha de l'éloigner. Ruih eul ordre
de sortir des Pays-Bas ca'.holiiiues. 11 alla
S
SACY. Voyez Maistke {Louis-Isaac Le).
SAINT-AMOUR (Louis GORIN de), né à
Paris, en 1619, d'un cocher du corps royal,
(l était filleul de Louis XIII. Après avoir
fait de brillantes études, il pril le bonnet di
docteur en théologie, et devint recteur de
l'université de Paris. Les évêques partisans
de Jansénius l'envoyèrent à Rome, sous In-
nocent X, pour détendre leur cause. N'ayant
pu la gagner, il revint à Paris plaider ci-Ile
d Arnauld. Il fut, comme beaucoup d'autres,
(!\clu de la Sorbonne pour n'avoir pas
voulu souscrire à la condamnation de ce
docteur. H mourut en 1(387.
JouBNAL de ce qui s^cst fait à Rome dans
l'affaire des cinq proposili ns, 10G2, in folio
de 578 pages, avec un rcvjueil de pièces tic
^S6 pagc>.
il cuMlicnt une relalion fort drtaiilct* de
loul(C que les jansénistes avaient lait en
France el à Rome pour la défense de leur
doctrine , c'est-à-dire depuis la naissance
de celle hérésie jusqu'en l'année l()(i2.
Le roi Louis le Grand ayant l'ail exami-
ner co livie par plusieuis [)rél.ils el doc-
leurs, leur rappoit unaniiue fit : (/ne l'Iic-
résie de Jansénius était ouirrlemini soute-
nue €l renouvelée dans ce journal; que 1rs
auteurs et les défenseurs de cette secte y
étaient extraordinairement loués, et les doc-
teurs calholifiurs chargés d'injures : que les
pap;s, l(ê cardinnur, tes évéqucs, les docteurs,
-Ci r^lifjieux y étaient traités arec un mépris
el une impudence insupportable : en sorte que-
ces livres étaient dignes des peines que les lois
décernent contre les livres hérétiques. Sur cet
avis, le roi rendit en son conseil, le i jan-
vier IGli'i., un arrêt qui condamna ce livre à
été brûlé par la main du bourreau.
Le journal do Saint-Amour fut aussi con-
daniîié à Rome, le 28 mars 166i.
Il fut traduit en anglais : The journal of
Mons. de Saint-Amour, etc., par G. Havers,
London, T. Raichff, 166V, in-fol.
Le cardinal Bona fit du journal de Saint-
Amour une censure détaillée qui exisle eu
manuscrit, el qui est dalee du mois de fé-
vrier 166'*. Le savant prélat y dévoile excel-
lemment !a mauvaise foi el l'i sprit hétéro-
doxe du chroniciueur janséniste.
SAINT-AUBIN (L. de), pseudonyme d'An-
toine Lo Maisire.
SAINT-CVKAN (Jean du VERGER i.B
IlAUllANE, plus connu sous le nom d'abbé
de), naquit en l?)8l, à Rayonne, d'une fa-
mille noi)le, étudia en France cl à Louvain,
fui pourvu, en 1020, de l'abbaye de Saint-
Cyran, et assista la même année à la fa-
meuse conférence de Bourgfontaine , qui
avait été précédée d'une aulre à Bordeaux
(Voyez FiLLEAU df. Vill ers). Après la mort
de J.insénius, sou ami. il redoubla d'elTorts
pour établir la nouvelle secte. Paris lui pa-
rut le théâtre le j)liis convenable pour dog-
matiser. 11 y fit usage de tous les moyens
pour y faire des prosélytes, cl prclcnJit
82R
SAF
SAI
82G
nu^rtic nvoii' ilfs n'-vélations. Oui , }c vous le
fovfrssr, t\H-i\ un jour à s.iinl N iiironl do
l'.iul, Ificu tn'd donné fl me ({oiiik; (le (jr<ni-
(ft's litmiires. Il m'<i fait conuuUic (/n'il
v'ff a plus iVKiiUsp. Kl coniiiuî ;\ co pro-
pos lo sniiit (('ni(»i;jfiia l.i i)liis («li-.iii'^o sur-
prise : Non, \i'\\\\{\\\;\ rilloiiiiiuî, il ni/ a
plus d'I'^ylisc, Dira m'a fi.il connailrc que
depuis ciiKi ou si.r (•<■»/>■ nus, il n'i/ avait jilus
d'Eglise. Aeanl celti, l' EgUse Hail comme un
firand fleuve (lui niait ses eaux claires ; mais à
présent, ce (jui nous seinlilr riùjlise n'est
plus que de la bourbe. Le lit de cette belle ri-
vière est encore le même, mais ce ne sont pb s
les mêmes eaux. « Kh (|U(>il Monsioiir, lui dit
le sailli lion.inc, voulez-vous philùl croire
vos soniioiciils particuliers (lue l;i parole de
Nolre-Sei^n(Mir (jui a dit (ju'il éi'.inerait son
Mglise et que les portes de loufer ne pré-
vauiiraioi»! pis contre elle? » // est vrai, ré-
pondit \'^U\)(\ iiue Jésus-Clirist a édifié son
JUijUse fur la pierre ; mais il y a temps d'édi-
fier et temps de détruire; illc était son
cpniite, mais c'est une adultère et ii :e prosti-
tuée : c'est poun/uoi il l'a répudiée, et il veut
qu'on lui in substitue une autre qui lui sera
^</(7c. L'artificieux ptédicant n'en était [liS
venu tout d'un coup à ectie horrible confi-
dence. Dans plusieurs autres entrevues, il
avait travaillé à y préparer iiiscnsiblemeiit
son pieux ami. Un jour qu'il 1 avait trouvé
ayant l'iitrilure sainte entre les mains, il
s'étendit sur les lumières spéciales que Dieu
lui donnait pour rintelligcnee dfs livres
tainls; et il alla jusqu'à dire qails étaient
jilîis lumineux dans son esprit qu'ils ne
l'étaient en eux-mêmes. Si ce galimatias n'ex-
))rime pas le dogme calvinicn du sens parti-
culier, il couvre que^joe chose de plus dan-
gereux et de plus superbe. Dans une autre
occasion, où i!s discouraient ensemble sur
quelques articles de la doctrine de Calvin,
l'abbé prit le parti de l'iiérésiarciue cl en
soutint formellement quelques erreurs. Le
saint lui représenta que cette doctrine était
cnmiamnée par l'Iv^; ise. Calvin, repartit
l'abbé, n'avait pas si inanvaise cause ; mais il
l'a m<d défendue : il a mal parlé, mais il pen-
sait bien. Une iiu\rc fois, il dit, en pailanl
du concile de Trente : Ne me parlez point de
ce concile, c'était wn concile du pape et des
scolastiques, où il n'y avait que brigue et ca-
bale.\\ n'en fallait pas davantage pour r(.m-
pre loui lien d'an itié entre le saint et le no-
val:ur. Mais si ce ni ci désespéra l'e s'atta-
cher «n homme vertueux et or:liodoxe, il ne
réussit que trop bien aU'eurs. Son air sim-
ple et moriifié, ses paroles douces et insi-
nuantes, lui firent beaucoup de partisans.
Des prêtres, des laïques, des femmes de la
ville et de la cour, des religieux et surtout
des religieu>es, adoptèrent ses idées. La
cour informée de ce commencement de secte
regarda l'abbé de Sainl-Cyran comme un
homme dangereux, elle cardinal de Riche-
lieu le fit renfermer en 1G38. Après la mort
tic ce ministre, il sortit de prison ; mais il ne
j<iuil pas l<iii|;lcinpH de sa liberté, étant mort
à l'ai is en KiV.'i, à 02 ans.
(le «lu'oii vient de liic; est tiré de l'eîjer.
A Je dois encore ajouter, dit un autre bio-
graphe, (|iie , selon les dis|)Osilions juridl-
<|Ui'S de sailli V iut eut de l'inl et di; M. l'.ib-
bé de (]aulet, (|ui fut depuis le céh brc évé-
(|ue de Pamiers, et de pliisieuro aulr(!s té-
iMoiiis respi'ciables, on i emar(]iia loujotiis
dans l'abbc. de S.iint-tlyian h; vr.ii cararicro
dos hérétiques, c'esl-à-dirc! un fonds d'or-
gueil élonnanl Si on lu' alléguai! l(! sou-
liinent des théologiens, il disait fiaiKhi:-
ment qu'il en savait beaucoup plus (ju'eux,
el (|u'il avait puisé dans les pi ouiiéres sour-
ces. J'ai connu, disait-il, tous les sièi les, et
j'ai parlé à tous les grands successeurs des
apôtres, el je vous confesse, dit-il un jour à
h. Vincent de Paul, que Dieu m'a donné et
me donne de grandes lumières (1).
Il inculquait élernellement à ses disciples
ces maximes fanatiques : que les pasteurs el
les ilirecteurs de notre siècle étaient dé-
pourvus de lesprit du christianisme, de l'es-
prii de grâce et de l'ancienne Kglise, mais
que Dieu l'avait suscité (»our le faire re-
vivre.... Que les .'cnlimcnts communs ne sont
que pour les âmes communes; qu'il ne pui-
sait point ses maximes dans les livres, mais
quilles lisait en Dieu qui est la vérité même...
qui le condu'sait en tout par les sentiments
intérieurs et les lumières que Dieu versait
dans son esprit et dans son cœur : et qu'enfin
lorsqu'il avait sondé une âme, il connaissait
si (Ile était élue ou réprouvée. Tous (os
traits sont tirés des informations authenti-
ques faites en 1G38 au sujet de Saint-Cyraii.
« Ecrivain faible et diffus, en latin c mime
en français, sans agrément, sans correction
et sans* clarlé, dit un criti!|ue du dix-hui-
tième siècle, Saint-Cyran avait quebiue cha-
leur dans l'imagination, mais celte chaleur
n'étant pas dirigée par le bon sens el lo
goûi, le jetait dans le galimaiias. Il y en a
beaucoup dan^ ses Lettres. La plupart da
Cl ux qui le louent autant aujourd'hui ne
voudri'ient pas être condamnés à le lire. Sa
plus grande gloire aux yeux des gens du
parti est d'avoir fait du monasière de Porl-
iloyal une de ses conquêtes, et d'avoir eu
les Arnauld, les Nicole cl les Pascal pouf
disciples. »
Un antre critique a fait do Sainl-Cjran le
poi Irait suivant : « Avec un esprit des plus
communs, ou plutôt fort éloi;;né du sens
commun, et approchant du délire, il avait
au degré suprême le génie de l'inlrigue et
de la séduction. Qu'on en juge par le point
auquel il réussit à fasciner le docteur An-
toine Arnauld et tant d'autres. T( lie fut la
raison pour laquelle le cardinal Uicheiicu le
mil hors d'état de brouiller, en le faisant
confiner dans une prison où il demeura
jusqu'à la mort de ce minisire. Son princi-
pal ouvrage est un gros in-fol. intitulé : Pe-
trus Aurelius, el qu'on réduirait au plus
peiil livre, si l'on en relranchail loulcs !&â
fi) Vie de 5!. Vinrent de Paul, car M. Abellv, «v^i^uc de Hoïki.
827
DiCilONNAmÈ: DES JANSENISTES.
poKiscs qu'il (lit aux jésuiles. Il cul assez de
inanopo pour lo faire imprimer aux dépens
•lu tierîîé de France, mais Irop pou pour
rrnpécher la cour de le faire supprimer. Sa
(Ji'eslion r(;//a/r, apolofiie formelle du suicide
« l do l'homicide en bien des cas, mcrile à
pc:ne atteniioii sous ce point de vue, tant il
va su rassembler des principes encore plus
répréliinsibles, de maximes cl de dogmes
païens, d'impertinences et d'oxlrava-janccs
en tous genres. Son Apologie pour le cliape-
lel du surit sacrement, sa T'iéoUxjie fa-
vnlicre, et plusieurs de ses Lellrcs, (jui sont
en lrès-i:r;ind nombre, portent également la
m.iri|ue d'ure suffisance inepte et ridicule,
sans compter le fond corronjpu des choses.
M.iis le ridicule y est si fr;ippant, qu'il en
peut tout seul faire Tant dote. Si les puissan-
ces ecclésiastiques, en méprisanl la plupart
de ces absurdes producliims , en ont con-
damné quelques-unes , ce fut moins pour
prévenir les simples mêmes contre ce dog-
maliseur absurde, qne pour les tenir en
garde contre l'admiration feinte de ses arli-
licieux panégyrisics. »
Ut'KSTiON ROYALE, où Hcst montié à quplh rx-
Irémitc, principalement en temps de paix , le
sujet pourrait être oliligé de conserver la vie
du prince aux dépens delà sienne, ICOi). Im-
primé par Toussaint du Bray. ln-1-2,
o7 pages.
Dans cet ouvrage de Saint-Cyran , il en-
treprend de pr()u\ er qu'en diverses occasions
on peut et on doit même de sa propre auto-
rité se tuer soi-même, et par la niéme raison
tuer son prochain, sans commettre de pé-
ché, et en fai^ant même une (ruvre méri-
toire. L't^bigalion de conserver la vie du
prince aux dépens de la sienne, que l'au-
teur meta la têle de son livre, n'est qu'un
faux titre dont il aliuse pour colorer le par-
ricide qu il aulori>e.
Il po>e donc d abord le cas, cas imaginaire,
oîi le roi, en)porté sur la mer par un oura-
gan, et jeté sur quelque pi ige déserte, se
verrait au moment de mourir de faim. Dans
celte supposition, ou ce rêve de Oèvre chau-
de, le gr.ive moraliste prononce qu'un su-
jet qui accompagnerait le prince scr.iit
oblige de devenir son propre assassin, ou
pUilôt son boucher, afin de fournir de sa
chair la table de son souverain et d'en être
mangé. Du devoir des sujets, il passe à celui
des esclaies, et décide formellement que
ceux-ci, I ar l ordonnance de cette raison fjui
limi la place de la raison de Dieu, peuvent
se trouver ohligrs d'éteindre leur vie par le
poison, afin, de ta conserver ù leur maître.
L'homme, ajoute-l-il en preuve, est-il moins
maître de sa liberté que de sa vie? Dini lui a-
t-il moins donné lUne que l autre? Mais ne
lui n-t-il pas donné l'une pour l'autre , puis-
'ju il ne l'a pu faire vivre qu'a fin qu'il vécût
'ibremcnl? Il va jusqu'à trouver contre la
raison que !a vie dcnjcure à cet esclave,
tandis (jn'oii le prive de la liberté, qui est
la fin de sa vie.
/.'• tiianqurmrnt de propriété sur sa rie,
{<) l'ar Ml.LeT"-lir,jvocalau pailoiiienl de Paris.
i28
») empêche point, dit Saint-Cyran, qu'on ne
puisse se tuer soi-même. Car on voit tous les
jours que la chose publique, qui n'a point d'au-
torité sur nos vies, les détruit avec aulorité et
sans reproche par le glaive de la justice. Hai-
sonnement dont la fausseté saule aux yeux ,
puisque la république, quoiqu'elle ne soit
point propriétaire de nos vies , a néanmoins
reçu de Dieu le droit de nous l'ôtcr, quand
la conservation publique l'exige; et c'est C9
qu'elle (ait à l'égard des voleurs, des assas-
sins et des rebelles.
Il veut encore que les cnfanis se puissent
tuer pour leur père, et le père pour >es en-
fants. Je crois, dit-il, page 62, que sous les
empereurs Néi on et Tibère, /e.v pères étaient
obli'jés de se tuer eux-mêmes pour le bien de
leurs familles et de leurs enfants. Et c'est ,
dit-il, au tribunal de la raison qu'il doit être
décidé de celte obligation. Avec cet horrible
principe un homme qui se guidera unique-
ment par l'instinct et le mouvement de sa
raison et de sa conscience, pourra se croire
obligé en certaines occasions d'en tuer un
autre. C'est là précisément ce qui fut ré lis<i
par ce disciple (1) de l'abbé de Saint-Cyran,
<;ui tua son ne\eu pour vmger l'injure qu'il
avait faite à Dieu , comme on le voit dans les
dépositions juridiques qui furent faites con-
tre l'abbé de Saint-Cyran.
Après avoir ainsi enseigné qu'on peut
quelquefois se tuer soi-même, oa dicte lo
moyen de le faire de li manière la mous
violente, la plus douce et sans beaucoup de
douleur , comme par rétention d'haldne, par
la suff. cation des eaux, par l'ouverture de la
veine, etc., et on colore le parricide par cet
admirable principe, page 3i, tontes choses
sont pures ei nettes à ceux qui le sont.
L'éloge de Socrale q i se tua lui-même
est un morceau d.s plus curieux de ce petit
ouvrage. Le voulez-vous voir, dit l'auteur,
l'homme de bien, meurtrier de sa vie, en celui
oii la raison semblait habiter, comme en un
temple matériel ; mais plutôt où elle était
comme incorporée... Il était assisté et conduit
en ses actions par un génie q:ii se plaisait à
sa conversation, et qui se mêlait tellement à
son entendement, que leurs communes actions,
comme si elles eussent procédé d'une même
forme, semblaient être de tous les deux comme
d'une même personne... Quelle merveille de la
rai);on parfaite est lelle-là, Socrate se don-
nant la mort?... Ce sont les merveilles que
Dieu fait voir en la raison qui est son ima /e,
ou ô ceux qui se rendent capables par la puri-
fia aiion de leurs sens d'tn voir l'exemplaire
quelque jour...
Enfin, l'abbé de Saint-Cyran réduit à trente-
quatre ou environ les cas d.ins le>.(|uels un
homme peut se tuer innocemment lui-même,
de sa |)ropre autorité; et dans la manière
dont il parle de la raison et des anciens phi-
losophes, on reconnaît un pur deisie, mais
déiste très-fanatique.
Pétri Aurelii theologi opéra; jussu et im-'
pensis clcri Gallicani denuo édita. Paris,
Auloinc \\UCf IGV2, in-fo'.
m
s.u
RAl
830
Krt li.iino (le Suliil-Cyr.iii \un\v U's jésuite»
II' dcU'rmiiia A i oii)|)(i.srr smi l'vlrns Auie-
lius. lui voici ro(:(a>i(>ii, Uicli.inl Siiiilli, Aii-
tîlnis, fui envoyé par lliliam VIII en Aic^lc-
U'irc, «v<'r Iti rar.icl(^ro ilV'v^^inn' ilc (',li;il((^i -
(loiiif. l-«vs rctîulicrs, <|ii il trimlila d.ni'^
V'»'X(>icico (II' li'iiis foiuliiiis, s'« Il |)laif;iii
rt'iil, t'I la division aii;;iiieiil.int cli niiic jour,
ils publia «Mit (iiitlqms oiiviaf^cs, «lonl (I'mik
snrloiil |)anii('nl contraires à l'aiitoiiié cpi^-
copalo. Sainl-f.yr.in saisit <M>tle occasion pour
;illa(|iii'r la coinpajiiiii' cl |)oim- voiiiir coiitic
elle les plus {;ros»i(^res injures. Il se inasiiiia
sons le lioni de l'etrns Anrclius, et conipos.i,
sous ce litre, avec l'abbé de lîari os, son m -
veii, un {;r<)S in-folio, qu'il re^^ardail coiiinie
son chel-^d'auivre et comnie le mrUlcur ou-
vrage (jni eut pani drpuis .«-tr cents ans. Il
trouva le moyen do le faire iiii|)rimcr aux
dépens du cler^çé de Kraïue, (pii, dans celo
occasion, lut surpris (coiuine nous rapprend
iM. ilabert) jiar des personnes (lUKiHetlcs il
nen fut pas beanconp redevable (Déleiisc do
la fi>i de l'Kulise, p. kk). Mais le c er^é s'a-
perçut d.ins la suilc de la surprise qui lui
avail été faite; cl bien loin d'avouer un si
pernicieux écri!, il lil un décrcl exprès dans
une assemblée générale, pour rayei* du Gnl-
lid Clirisi ianaVéio'^G ile l'abbé deSaiut-Cyran.
l.a cour de son côté sup[)riina l'ouvrage cl
en fil saisir les exemplaires.
Le Petnis Anrelius est rempli des erreurs
les plus monstrueuses, mais débitées avec
un air de hauteur, qui a imposé à bien des
peri^oniies, ou peu éclairées, ou pou alten-
lives. Voici (juelques échanlillons de ces e-
leurs.
1" Selon Sainl-Cyran , l'ancienne loi pnr
elle-même entraînait les Juifs à la damnation
et à la mort : elle imposait aux Juifs un far-
deau pesant et ne leur donnait pas le moyen
de le pori'er (Vindic, pag. 286). C'est là pré-
cisémenl le détestable dogme des maui-
cbéens , qui prétendaient que l'ancienne loi
éiail l'ouvrage du mauvais principe.
2* On cesse d'être prêtre et évê(|ue, par
un seul péché mortel commis contre la chas-
teté {>'indic., p. 319) : Extintjuitur sacsrdo-
lalis dignitas... simul atgue castitas déficit.
C'est un des dogmes impies de Wiclef et de
Jean Hus, condamné par le concile de Con-
stance, art. i' : Si episcopiis tel sacerdos est
in peccalo mortali , non ordinat , non conse-
crat , non baptizat... hoc ipso quo episcopus
peccator est, stntum amittit.
3° Les bonnes œuvres de ceux qui sont
hors de l'Itglise sont des œuvres semblables
à celles des démons, qui ont quelquefois
guéri des malades : Modem modo quo dœmo-
nes œgrorum morbos interdum sublevant
(Vindic. , p. 131^). Si cela est ainsi, le pro-
phète avait grand tort d'exhorter le roi Na-
buchoflonnsor à racheter ses péchés par des
auuiônes. Kl comment est-ce que les bonnes
œuvres du cenienier Corneille, n éianl que
des œuvres diaboliques, ont pu monter jus-
qu'au trône de Uieu?
V» C'est erreur el ignorante de s'imaginer
<|tie Di<'U veut sauver tous les hommc^;.
Saint Au(;usliii, <lit-oii. el net di.sci|<Ies ont
enseigné loiil le < (niiraire. el le'ir «entirnont
a été ap|)l.iuili (le l<,ii((^ rivalise. Llnd , Urun
vhU omnex homines snlvon fi«ii, quemadmo-
dum von de singu is linviiailtHn int'lhqi de."
beat, srd de iis •o//'.v t/ui s ilvutilm , itnn jiri-
dem lùclvHia plauilcnte , fi ementiban pelm/iu'
nis, genii'tilibus inoliiiitiH, exposuit /). Au"
(/Hslinus, (u: post (U\n discipnli rjus... In
Assert, l'ipist. illusl. et rcv. («allia) unlisti-
liim, p. IV.').
l'y II n'y a «lUc les actes de charité qui
soient méritoires ; Mon folum actits virtutuni
mortilinm, qnalis est jaslitii, srd ne quidnni
virlutuiii llirologicarum, nisi solius chai ilalis,
perse meriiorii suul (Vindic, p. l.'Ki).
G° L'état religieux n'est point incompati-
ble avec le mariage : nouvelle doeiriiie qu'on
fait débiter à Suarès, (quoiqu'il ait dit le con-
traire en ternies expii'is : Ad religionis sta-
tum simpliciler, scu perfectnm ac proprie di-
clwn neces>aria et essentialia su\il Iria vola ,
pauperlalis, castifatis et obedientiœ , Suar.
t. 111, de Uelig.. I. ii, cap. 10.
7° On assure (jiag. '252, in octo causas) quo
Uiclier el les richérisles n'ont jamais été con-
damnés que par des fous.
8° On dé'nilc cl liremenl l'hérésie d'Arius,
en égalant avec lui les curés aux évéques :
Omnes parochos simul cum episcopo unwn m-»
ter se ac per hoc cum Christo pasiorem dicera
possiimus (Vindic, pag. 110).
9° On dit qu'un év6(|ue qui se démet da
son évéché n'est plus reconnu dans l'Eglise
pour évoque : Nonremanel (poteslas ordinis)
ex more loquendi Ecclesiœ, quœ lalem poles-
latemnon magisagnoscit, quam n rêvera milla
esse t.. . el omnem ejus mrmoriam rationemque
ila abjiciens, quasi nunquam fuisset.
10° Selon Petrus Aurelius, les moines ne
sont point propres à gouverner les ég'isi s ;
il y en a fort peu, dit-il , qui y aient réussi :
el il allègue là-dessus le témoignage des
saints Pères : Patres docnerunt scriptisque
mandarunty vionachos parum idoneos ad Ec~
clesiœ muncra rideri (Viud., p. 236). Saiiil-
Cyran avait-il oublié que la plupart des saints
Pères avaient élé moines et solilaires, el que
plusieurs des plus grands papes onl élé lires
du fond d'un cloîîre?
Nouvel ordre monastique , in-4%
A l'occasion de ce livre un critique du siè-
cle dernier s'exprime en ces termes :
« L'abbédeSainl-C}ran,(]ui était un homme
à sy,>tème, dans le dessein qu'il avait conçu
de renverser la hiéraichie ecclésiastique,
forma le projet d'un nouvel ordre mouasli-
(jue, qui dans ses vues devait bientôt absor-
ber el engloutir tous les autres. Il dressa lui-
même en lalia et en français les règles el les
conslilulions de ce nouvel ordre, que nous
avons encore, el c'esi là un morceau des plus
curieux de l'histoire jansénienne. il iit pré-
senter par les agents du parti ces rcg'es el
ces constitutions à M. l'archevêque de Paris,
pour en être approuvées et autorisées; mais
ce sage prélat les rejeta, et nous avons on*
core les réflexions qui furent faites sur ces
851
DICTIONNAIRE Dl'S JANSENISTES. W2
conslilulions par les personnes à qui on les qui est l'jiutcur de ce libelle, counr.c le pré-
rcriiil pour les examiner. Icnd M. tlu Pin; c'est bien l'abbé de Sainl-
« Une lies siiigul.irilés de ce nouvel ordre Cyran. On y reconnail son esprit, son siylc,
janséniste, c'est quo l'abbé devait être laïque: ses expressions, cl cet impie galimatias qui
Onorlet... abbnlem monns'.erii Inicum esae. Ce lui est propre. _
sont les l( rnn-s du cbapilre .'r. Ui.e antre sin- Voici quelques-unes des étranges visions
LMj'.anlé qui n'est pas moins rem.iKiuable, i\c cet nbbé.
c'est qu'il n'est p.is dit un seul mot de la corn- lN.\rr.t:ssininTK. Afin que 1rs ôm^s renon^
iMunioii, qu<ti,]u'on entre d ns un f.)rl {;rand cent à la r nconlre de Dieu. Et où iront-elles,
de ail d»' toutes les observations nionastiiincs si elles ne vont à Dieu ?
el de Ions les divers exercices de piété i,u on I\dépknd4NCE. Afin que Jcsus-Christ n'ait
y (levait i)raliquer à (b.ujne lieure du jou;-. point d'égard à ce que les âmes méritent (Dieu
« Il est vriii que dans la première i)aj;e des scr.i donc injuste en ])rivanl de récompense
constitutions il est marqué que les hères. i,> niérilc); mais qu'il fasse tout selon lui, et
cotuluils par IcîMS diycns. iront dar.s le cha- (juc les âmes renoncent au pouvoir qu'elles
nilie, où ils confess! Tonl leurs fautes ; mais ont d'assujettir Dieu; en ce qu'étant en grâce,
il esl' évident qu'il ne s'agit point là d'une j/ leur a ])romis de se donner à elles (Dieu
confession sarramcnlelle, piiisqu'il ne s'y aura donc eu tort de nous faire di-s promes-
trouve point de prêtre pour la recevoir; mais ses, puisqu'il vanl mieux y renoncer),
qu'il n'y est question que de prosternations Incoaimi nicabiuté. Afin fpie Je us-Christ
et d'un aveu public qu'on doit y lairc de ses „p gg tal)uisse point dans d^s cofnmnnications
failles, uniquement pour s'buinilier, el non disproportionnées à son infinie caparité{Wesi'
pas pour en recevoir l'absolution. ^ c^;, p;,s là renverser les desseins ineffables de
a Dans toutes ces consl tutions il n'e>t pas j);, ,j j_,„^ l économie do raiearn.ilion et du
dt un Jiiot ni de l'Eglise ronioine , ni du saint s.irremenl?) ; çue les âiries demeurent
pape. dcns l'indiijnité qu'elles parlent d'une si di-
« Le projet de rétahlissemenl de ce nou- |,,„e com»i«?ufnOon (Dieu cependant exborlc
vcl ordre ayani éclioué par la prison de l'iiblié \ g homtnes â s'en rendre dignes : Ut ambu-
de Saiiit-Cyran, ses disciples ont su;vi et /g/j-j digne, Deo per omnia p acentes).
réalisé ce projet autant qu'ils ont pu en se Illimitation. Afin que Jésus-Christ agisse
désignant dans leurs le:trcs secrètes, sous dans l'étendue divine, qti'.l ne lui importe ce
ridée d'un ordre religieux, comme on en a ^^^^ arriie de tout ce qui est fini. (Horrible,
été convaincu par le procès de Quesnel et iiiscours! Jésus-Christ a versé tout son sang
par la lecture des papiers qui furent sa;sis j^^^jj, jj^^ ^,^ç.^ ^^ q„ ,]j^ j,.j^ ^„'// arrive co
à Taris et à Bruxelles. qu il voudra de tout ce qui est f.ni : que la
« Cel ordre a son général, son abbé, son sainte Vierge et tous les saints, qui sont finis»
prieur, ses sin;ples moines, ses monastères, soi( ni damnés; qne rien de tout cela n'im-
ses liosi)ices, elc, cliarun y est désigne par ^.j^ ^ Jésus-Clirisl. Quel monstrueux lan-
son nom de guerre. L'un est Il< frcre B>rro- ,.a„.^.M
Liée, lautrc e>t le frire iMcolas, ou le frère ^ |%,p,,l,cation. Af,n que Jésus-Christ ne
Joseph. 11 y a des fre.es ■cuiUcl, et c est IW. ^^^^^^ .^^ ^^^^^ ,,^. ^^.^.^,.g „„^ néants; qu'il
Foailloux ; ,des dom Jsule, et c esl M. I al.bc ^^.^^.^ .'^^^ ^j ^..^^^ ^^^ ^^ • ^^ ^,,,^,g ,,or.s de
Duguet. On y trouNC me.uc des .sœurs tspé- ^^.. -^^ ^^^ ^^^^^^ ^^^ ^^ présentent pas à lui
r.nce, des mères ISicoldine, etc. ^^. ^.^, • ^ ^^^ ^,^,, application , mais plutôt
« Ce nouvel ordre a son calendrier et ses ' ^^^^. ■(j.^\.,i,„t,;,, ^;„,. /„ préférence qu'il se
saints particuliers ; beaucoup de saints du /^^^.^ ^. ^o,.,,,,,;,,,^ . oK'e//,, s'appliquent et se
parti, <iuelques-uns de l Ancien Testament, ^^ ^^^^^^ ^ ^^^^ in'.pplication de Jésus-Christ,
p u du Nouveau. On y /^^lebie sur oui la ^,^^^^^^^^ mieux éire exposées à son oubli, que-
i.ai^sanee ci le bnpteme de M . Sacij : le jour ^^^^^ ^^ ^^^^ souvenir, lui donner sujet de sortir
de la profession de la meic Agnes, sœur de ^^^ l'application de soi-même, pour s'appliquer
.M. An.anld; le jour de !a mon du sa.n pa- ^^^^ /^,/„.e,,. (Quel jargon ! quelles ténè-
lriarcbeJ«».se//ju5, arrivée Ir f»mai l()do; la ^^^^,^, dericurs, d'hérésies cl de blas-
sceonde profes-ion d.- l;i mère Angcluiue, au- j„n . '^
trc sœur de M. Arnauld ; le jo.r de la mort l .^,,.„ '^^^ ,-(,,., ,^ fanatique s'eiïorcP
de la rir^!r']Z'::\'U^:^^^^ de ous5onne;deVsus-Cbris..îl veut lede-
faut de rort-l\o.yal-des-(J...m(is, agc< d. (ua- , , , j^^ j^ g., boulé, el nous
J .. . Il \ 1 rirnrili'B
liane de l'ort-Koval, par lequel la ii.ère iln- riconies. ha. «„
/^;.7aurau mieui Inmeèlre canonisée que ,Anssi sepi docteurs «'« ï^;'>--,'^;,^l>7;'';,t/,;
par le pape de Uome, a ce qu'elle disait quel- lOiW, porlOrent sur ce d^'tcst- '^ « ''^ «^^
;,,,„r,,i' „ ugemenl qui suit : A OMS cc/n/î»»*, (is( ni
''"'^'"'- " ils^ ryi.c le livre qui a pour t,tre Chapelet se-
CuAPELET sccrcf du irrs-snir.t sacrement. Pu- ^.^^^^^ ^^ irès-sainl saeremeni, conlunt plu-
blié vers 1();12. , ç,,,.,. exlravaqnnre<, tmpc>tinenres,crrcurSt
Ce n'esl autre chose qu'un certain arran- Llasplnmes et impiétés, qui tendent à ^'<'P"rfj>-^
cemeuL datlnbuis de .lesus-tjirist qu on et à délourner les âmes de la pr arque ae m
pr.q,o>e a mcdil, r. rertu, spécialement de la fo, c>f' ""^^ [^
Ce ncsl poii;t la Mcur Agnès de ï^aiul-Paul chui ité, elc. Jugement cqu.iabic cl qui a m
;;;',s 5 ai
dflns la suite cc>n(hiii6 par ci'Iiii du saiiil-
fc.ii''};0.
l/.'il»b('' do Sain(-(',yian (il r.imlrc ("(Mlc t cii-
Buro r.ipolot^ic «le son lii)cll(' iivcc, une ma-
(^niruiiu' .ippioliilion (1(! .1 an son in s I.ii-mOmc.
Tn<^^:oi,oGiK FAi\ui.n\ui;, avec divers autres pe-
tits trnitt's de dcvotion. I,a ciiHiniùmc »''ili-
lioii est do P.mIs ; J. Le iSlirc, lllV'i, in IJ.
Les pc/j7s traites S(Hil :
Traité de 1 1 cuifinnation.
Le Cœur vonreaii.
Eorplicalion des (erémonirs de la misse.
Exercice pour la him entendre.
liaisons de l'anricnue cérémonie de sns-
jundre le saint sacrai cnl au milieu du y: and
autrl.
Acte d'adoration.
Les dix rè(/lcs de la vie religieuse.
Dès quo la Théologie familière d<i Sainl-
Cyran oui (\\è piildiôc pour la première lois
avec les aulres pel ts Irailés, elle fui coiidatii-
néecl défeiidjic. I^lle le lut en 1()V3, le 27 jan-
vier, p.ir François de (îondy, arelievcMjiie de
Paris, comint conicnanl direrses propositions
qui peuvent induire tes esprits dans rerrenr.
Ensuite elle fui condamnée à Rome le 23 avril
Celte Théologie est semée d'erreurs capi-
tales en loutt'S sortes de malières. Par exem-
ple, on demande dan^ li sixième leçon de la
Tliéolojjie familière : Qu'est-ce que V iîglise?
El on répond avec Lullier, Wiclef el Ouesnei :
C'est la compagnie de ceux qui serrent Pieu
dans lalumi(''re et dan-^ la profession de la vraie
foi, et dans riinion de la charité. Celle doc-
trine, qui n'aiim.'t <laiis IKgliseque les justes
et les élus el qui en exclut tous les pécheurs,
vient originairement des donatisles, el a élé
condamnée dans le conciledeConslance. C'est
dans colle source empoisonnée que le P. Ques-
nel a puisé la 73*^ proposilion : Qu'est ce (;vc
VEg'ise, sinon l'assemblée des enfants de Dieu,
demeurant dans son sein, adoptés en Jésus-
Christ, subsistant en sa personne, rarhelés de
son sang, virant de son esprit et attendant la
puix du siècle à venir.
Le systcm.c de Lullier, (îe Ca'vin el do
Quesnel, sur la {^râce d'Adam innocent, est
renfermé dans cet article du Cœur nouveau,
sur la fin : Le grand secret et l'abrégé de la re-
ligion chrélie ne consiste à savoir la diffé-
rence qu' l y a entre la grâce d'Adam et celle
de Jésus-Christ. La grâce d'Adam le mettait
en sa propre conduite, in manu consilii est,
comme parte l'Ecriture : mois la grâce de Jé-
sus-Christ nous met en la conduite de Dieu
ce gui fiit gue le prophète lui dit pour tous
in man bus luis sortes mère, mes aventures e
les événements de ma vie sont en votre puis
sunce. Cotte doctrine, renouvelée par le P.
Quesnel, a pour auleur Pelage. On y débile
après lui que la grâce d'Adam, dans l'état
d'innocence el d'élévalion où il fui créé; était
une suile nalurelle de sa création, et (lu'elle
élail duc à la nature saine el entière. On y
joint rirapiéléeiriiérésie,en insinuant que la
grâce donnée à Adam le niellait en sa propre
coudulîe, à lexclusion de Dieu; ou eu pré-
SAI
.'•,Ti
tend avec l'élagc (|U il n'avait nul besoin,
comme on veiil d'autre pari, (|U(; la ^rAce de
Jésiis-Clirisl n(<us iiu'llc hduh la coniluile i\i:
Dii'U, à rcxclusion de notr<! propre* conduite,
c'est â-dire , de notre liberté ; comme hi Tn-
sage de l;i li!)i rlé était iiicotnp.itiiilc avec la
conduite de Di( u, on (|<u' l.i c ndiiili' de Dieu
fût incompalilde avec l'usage de la lilierlé.
L'erreur de Pélige sur l'état d'innorene
est encore [dus clairemeiil expiimée (l.iiis la
sccoiiiie leçon de la 'J'/iénlo ie faunlière; on y
lit : L'homme dans l'étal d'innocence était si
absolu et si puissant, (jur nxdle créature ne
pouvait se sou!evrr contre lai; et tous les
mouvements de son corps et de son âme dé-
ptnilaicnt de si volonté. L'I'lglise nous en-
seigne! t|ue les lumières de l'eiili iidcmml
cl les bonnes pensées nécessair. s au sa-
lut n'élaienl pas au pouv(»ir d'Adam, que c'é-
laienl des secours suruaiureis dont il avait
besoin, comme le dit ex[)ressément saint Au-
gusliu dans sou livre de f'orrep. et Gralia,
cliap. M : Primas homo egibot adjntorio gra-
tiœ. 11 ap[)elle ce secours une grandi- grâce :
Jnio veto habuit magnam. La doctrine con-
tr ire aélécoudamnéedans Baïus, par le saint
pape Pie V et par Grégoire XML
On anéantit, dans la première leron de la
Théologie familière, le mystère de la .s;iinle
Trinité, el on semble vouloir y reconnaître
une quatrième personne, en di-ant que Dieu
n'était pas seul avant la création du monde, et
qu'il vivait dans la sacrée compagnie des troii
personnes divin' s, le Père, le Lils et le Sainte
Esprit. S.iint Tboinas, qu'on cite mal à pro-
pos à la marge, est bien éloigné de rien dire
de pareil.
On dit dans VExplication des cérémonies
de la messe que ceux qui demeurent volon-
tairement dans les moindres fautes et imper-
fections, sont indigne^ du sacrement de l'ai-
charistie. Ou débile ailleurs qu'il f .ul chasser
du temple el exclure du sacrifice ce !X qui
ne sont pas encore parfaitement unis à Dieu ;
ceux gui ne sont pas entièrement parfaits et
irréprochables. Voilà ce qui s'appelle inter-
dire la participation des sainis mystères à
presque tout ce qu'il y a de cbrétieris au
inonde. On ne saurait apporter trop de dis-
positions pour en approcher, tout le monde
en convient; mais il ne faut point confondre
les dispositions essentielles avec celles qui
sont nécessaires pour attirer une plus grande
abondance de grâces.
On nous apprend dans la T/.éologie fami-
lière que si Dieu souiïre qu'on lui demande
des choses temporelles, ce n'est que par c «-
descendance et conre son premier dessein.
D'où il résulte (jue la Mère de Dieu et le
Sauveur lui-même s" sont écarlés de la per-
fection en demandant à Dieu des choses tem-
l)orel!es : Vinuin non ha'e'it... transrat a me
cnlix iste ; et que l'Iigiisc ferait mi. ux de ne
point prier pour le beau temps el pour la
paix.
On trouve, dans le Traité de la prière, ce
dangereux principe des (juiétistes et des illu
minés , que l'oraison îa plus parfaite est celle
r:.
DICTIONNAIRK DES JANSENISTES.
s:,f^
qui ost pnromonl pns«ivc, dnns laquelle Dieu selé est domonlréo par les deux faits do Jonns
fait loni, ol lâmc ne fait lien.
La doclrinc des pharisiens est renouvelée
dr.ns la neuvième leçon d.> la Théologie fa-
milure,oi\ l'on tiil que l<> ijnalrièin'' coniman-
dcnienl regarde encore plus nos pasteurs que
nos propres i ères.
Si l'on on veut croire notre auteur, /e/"rui7 lU
lapiélicaliondeJésus-Cln'ist n'a pas été grand:
car tnus ceux qui ravinent ont l'ont nbnn-
donné, dil-il. on temps de sa passion. Tiiéol.
fam., p. 'il). On devait pour e moins excepter
la Mère de Dieu, laquelle certaincmenl n'a-
bandonna pas son (ils au temps de sa pas-
sion. Saint Jean était avec elle au pied de la
croix.
L'auteur heurte de front l'Ecriture, en as-
surant, dans V Exercice pour bin entendre
la messe , que les juifs sont les seuls à qui /cv
prophètes ont prêche le salut : A-t-il donc
voulu oublier que le prophète Jonas prêcha
la pénilencc au\ Niniviles, qui étaient Gen-
tils et qui se convertirent à sa parole ?
Celte erreur nous en rappelle une autre
contenue dans ses Lettres spirituelles , où il
dit (Lettre V2) que Dieu parla à saint Paul
d'une voix si secrète , que nul de ceux qui
l'accompagnaient , ne l'entendit ; quoique les
Actes des apôtres disent positivement tout le
contraire : Audientes quiilem vocem, neminem
autem vidcntes ; et une autre de la lettre 75 ,
où l'on remarque (jue Jésus-Christ^ après
avoir fait durant sa vie mortelle tine infinité
de miracles sur les corps, n'a produit l'amour
dans les âmes qu'après sa résurrection. Il
falliiit du moins excepter la Madeleine, qui
avait un amour si ardent pour Jésus-Christ
avant sa mort et sa résurrection , dilexil
mullum.
Letthes chrétiennes et spirituelles. Paris ,
IGVa, in-V', 792 pages.
M. Arnauld d'Andiily est rédilcur de ces
Lettres. Il ne les publia qu'après la mort de
l'abbé de Saint-Cjran, arrivée en 16i3.
On trouve dans la lettre 71 , ])n\;ti 508, ce
blasphème étonnant cl dij^ne d'Arius : Jésus-
Christ est maintenant tout égal à son Père.
Comme si Jésus-Clirist , selon sa diviniié ,
n'avait pas toujours été é^al à son Père, et
(lu'il eût jamais coaimencéde l'élrc selon son
humanité.
La lettre 93 contient une hérésie condam-
née dans Jean lius et dans Wiclef, sa\oir :
que les m.iuvais prêtres ne sont plus prêtres.
(J'est à l'Lglise. dit Saint-C} ran, page 78V, de
1rs corriger et de les rrli ancher, s'il lui plail ;
ri alors iis ne sont plus piètres, et passent pour
Iniques. Il avait avancé déjà la même hérésie
dans son Prtrus Aurrlius, à la page 319, »;j»i-
dicinrnm ^ édiiion de lOiG. ftxtinguilnr sn-
rndoti.lis di'jnilas... sinml atijue castitas dé-
fit il.
Il parut ensuite un autre tome de Lettres
■'l'inturllrs du même abbé, où il est dit que
lis Juifs sont le» seuls à qui les prophètes ont
préihé le snlut, et à qui Jésus-Christ a prêché
CE angilc. Proposition fausse et dont la faus-
et de la Samaritaino.
On a donné mcore au public, au commen-
cement de 17'ii, deux autres volumes in-12
de L>'ttres chrétiennes et spirituelles qui n'a-
vai •ni pas encore été imprimées. Les deux
lo:iies nscmble, chiffrés de suite, contien-
nent 78/' pages.
En IC'VS.ion imprima un petit in-8° intitulé :
Lettre drmessire Jean du Verger de Hauranne,
abbé de Saint-Cyran, à un rcclésiasti iw de ses
amis, touchant les dispositions à la prêtrise.
Saini-tlyrau a fait (luchiues autres cuvra-
ges. tt H n'y eu a peut-être aucun, dii un au-
teur, où il n'ait semé quelques-unes de ses
trente-doux maximes, que lo parti adopta si
hautement, et qui furent le fond de tons les
ouvrages des écrivains jansénistes, l'abrégé
de leur doctrine, et comme le coin auquel
leurs livres sont marqués. En voici quelques-
unes, qui sont tirées des informations qu'on
fit contre lui :
1° L'absolution n'est qu'une déclaration et
une marque de pardon accordé; mais elle ne
confère jamais la grâce, ol elle doit toujouis
être précédée de la satisfaction ;
2° Le concile de Trente na élé qu'un con-
cile rie scolastiques, qui a fait grand tort à
l'Eglise et corrompu la saine diclrine;
3° La fréquentulion des sacrements est nui-
sible;
k' La théologie scolastique est une théo-
logie pernicieuse qu'il faudrait binnir des
écoles ; on ne peut donc pas rendre un plus
grand service à Dieu que de travailler à dé-
créditer les jésuites ;
5° SainlThomas,avec son beau nomd'Ango
de l'Ecole , a ruiné la théologie;
G" Les curés sont égaux aux évoques ;
7° L'Eglise de ces derniers temps est cor-
rompue dans les mœurs et dans la doctrine;
elle a commcncéàdégénérerdepuis le dixième
siècle; enfin, il n'y a plus d'Eglise ;
8" Un chrétien peut renoncer à la commu-
nion, mê(ne à l'heure de la mort, pour mieux
imi er le désespoir et l'abandonnement tlo
Jésus-Christ par son Père;
9" Les vœux de religion sont blâmables;
10° L'oraison purement passive csl 1 1 meil-
leure de toutes;
11° Les évêques d'aujourd'hui n'ont plus
l'espril de Dieu; un péché d'impureté détruit
l'épiscopat et le sacerdoce ;
12" L'attriiion courue par la crainte de l'en-
fer est un |)éché;
13' Les justes doivent suivre en toulen
choses le mouvement et l'instinct de la loi
intérieure, sans se uu>l re en peine de la loi
extérieure, (juaud elle est contredite par les
mouvcmcnls intérieurs ;
IV Et enfin , les sentiments communs ne
sont que pour les âmes communes. »
SAINT-JULIEN {l'abbé de), un des noms
empruntés par (lerberon.
SAlNr-MAUC(CuARi.ES-HLGUEsLKFEBVRr;
Di:) naquit à Paris en 1698, et, après avoir
choisi ol quille le parti des armes, prit le (>e-
tit collet et s'attacha à l'histoire ecclésiasii-
(lue du siècle dernier. Il débuta dans la lillé-
r,:7
s.vr<
y^v.r.
H-,n
r;itiiic par lo Suppldmenl ait Si'cvoUnji: de
Port-Itoi/iil , i]u\ panil «ii iTXi {voi/rz Drs-
M.vui's) Il liJivaill.l <'iistii(<i ;\ Vllmloirr de
J*iiiill(in,('A(-{]ni' il'AU'l, »Mivr<if;(i (|iii m ir(|iii'
assc/ SOS liaiMnis avec les ^ciis <lu |t.irii (voi/rz
Pavii.i, n\. Il (loima .nissi iiii Abit'ijé chrono-
l(>f/i(/iie (le r/iisloirc d'Italie , (5 vol., ciù il l'ail
do iK'iiibl's olîiirls pour contoiinior les faits
.'m piolil (le la in'lilc Kjjlise. Il inourul en
1770.
SALNT-IMAU(], pseudonyme do (îuoniii, ré-
dacieiir {h)s Mouvetles Ecclésiuslhiaes. Noyez
GUKNIN.
SAINIK-FOI (l'i.OKK DE;, uii dos psoiicJo-
iiymcs sous lesquels se cacha. l le Tère Gcr-
Ijcron.
SAINTK-MAUTIIR(AitKL-Louis dk), fils de
Sccvole de Sainlc-Marllie, et oncle de ('.lindo
«le Sainle-Maiihe, donl il va 6tr<> question
ci -après, devint {îéucial des IVros de l'Ora-
to re, cl pcul cire considéré ctminie une des
principales causes de la décademe de celte
conyrésalion , par son adhésion au\ senli-
inonis deJanséuius et d'Arnauld , et par la
ronOance qu'il avait dans le rôrc Quesncl.
Il mourut en 1097, à l'âge de 77 ans.
SAIN l'E-MAKTlIK (I^laidi: ne) na.iuit à
Paris, en 1G20, de François de Sain'te-lMarthc,
avocat au parlement , et petit-lils de Scévole
de Sainte-Marihe, embrassa l'éiat ecclésias-
tique, et fut, penilaut seize ans, le directeur
des religieux de Poil-Royal. Sa révolte contre
riiglise le Ht exiler deux lois par ordre du
roi. Heiiré à Courbeville en 1()79, il y mourut
rn 1600.
Lettre à 31. Varchevéque de Paris (Péréfixe).
Il y exprime son atiachemenl au parti jan-
ténien.
DÉFENSE des religieuses de Port -Royal et de
leurs direrlrurs , sur tous les faits allc)/ués
par M. Cliamillnrd , docteur de Sorbonne ,
dans ses deux libelles contre ces religieuses'.
Traités de piété, ou Discours sur divers su-
jets de la morale chrétienne. Paris, Osmond,
in -12. Ouvrage posthume, réimprimé en
1733. ^
Un des grands buts que s'est proposé l'au-
teur, c'est de décrier l'Eglise cl le corps des
premiers pasteurs. Noici comme il s'explique,
pa e 12 : 7/ est étrange que dans l'Eglise...
ou l'on ne devrait trouver que des pasteurs
éclairés qui nous conduisent à Jésus-C/trist ,
on y trouve des docteurs de mensonge, des sé-
ducteurs, des loups, des pasteurs mercenaires
qui perdent les ânes, etc.
SAINTK-MAUTHE (Denis deJ naquit à Pa-
ns, en 1650, de la famille des précédenis ,
entra dans la congrégation de Saint-Maur'
et devint, en 1720, général de cet ordre. Il
/ippela.mais il adhéra à l'accommodemcnl
de 1720. Il mourut en 1725, après avoir ho-
noré son uiuâe par sa vertu et ses ouvraees.
SALAZ (N....). ^
Instructions sur divers sujets de morale pour
l éducation chrétienne des filles. Lyon, Bou-
del, 1710. ^
L'aiilcur ose assurer, dans rinstruclion 5%
<|un les lilles ditiveiil lire lotile l'ICctiinrn
H«inl(^; qu'elles ne doivent pa» même crain-
dre de liie et d'aji! rendre par cour le (Canti-
que des O.intKiue.s. Proposition lauhs<î. témé-
raire, Injurieuse, el oulra;;eanlo pour l'Kgliso
<loiil ell(^ .Iliaque la eomliiile.
Il prononce (|u<) tous les liomines Haiis v.x-
ception sont nés avec le pérhé originel, (^'esl
condamner la coiiduilo de* l'Ei^'lise, (|iii (élè-
hre avec tant de pieté la (été de l'Immaculéo
Conception de la Mère de Dieu.
SAMSUN (N....), curéd'Oiivcl. Voyez Avo-
CATS.
SANDEN (Hkiinard dh), théologien lulhé-
rien, premier |)rédie.iteiir(lc lacourde Pru^ise,
né en IGGG, mort en 1721 , prêta un coup de
main aux Jansénistes par un écrit intitulé :
Préjugés contre la bulle Unigcnitus.
SANSON (Jean-Hai'tiste), prêtre (lui exe r-
çait, parmi les appelants, un ministère ue-
culle; il n'était pas le seul, mais il j)arail
avoir été le plus fameux. Déjû, dans railiclc
MiNARD, on a vu en (luoi consistait ce minis-
tère. Sanson, (juoiqu'il n'eût pas de pouvcjir,
dirigeait un troupeau nofnbreuv. Les api e-
lanis ne voulaient pas que l'on s'adressât aux
prêtres approuvés (jui avaient prévariqué en
recevant le formulaire ou bulle. Telle esl la
doctrine expliquée dans lécril intitulé : Jté-
j'eocions sur le despotisme des évcques, et sur
les interdits arbitraires , 17G9. Les Nouvelles
Ecclésiastiques blâment l'abbé de 1 Epée d'a-
voir hésité à confesser les sourds-muets, quoi-
qu'il fui sans pouvoirs. Maullrot, dans sa
Dissertation sur l'approbation des confesseurs,
à l que celte approbation est une innovation
du concile de Trente; ainsi on peut s'en pas-
ser, el tout prêtre a, en vertu de son ordina-
tion, tous les pouvoirs nécessaires.
SAUSSOIS ^Du). Voyez Dusaussois.
SÉGUR (Jean-Charles de) naquit à Paris
en 1G95, enira dans la congrégation de l'O-
ratoire, cl appela de la constiiution Unigc-
nitus. L'ambition lui fll révoquer son appel;
il quitta lOraîoire et fut fait évoque de Saint-
Papoul. Aprèsavoir longtemps édifié le public
par sa piété cl par sa soumission à l'Ef^lise ,
il donna tout à coup, le 26 février 1735, una
scène qui scandalisa étrangemcnl les fidèles.
Il rétracta par un mandement tout ce qu'il
avait fait en faveur de la constitution; il se
démit de son évêché, et il consomma sa ré-
volte en adhérant à l'appel des quaire évé-
ques. La chute de ce prélat fut le malheureux
fruit des liaisons secrèles qui! entretenait
toujours avec les réfraclaires, malgré son ac-
cepta'ion. Comme il avait l'esprit médiocre ,
et qu'il n'avait nulle science, il leur fut aisé
de le séduire. Dès qu'ils le virent ébranlé, ils
l'obsédèrent sans relâche. Les mauvais prin-
cipes qu'il avait puisés dans la congrégation
de l'Oratoire lui revinrent dans l'esprit; l'a-
postasie se forma dans son cœur, et enfui il
Va rendue publique, dit M. l'évéque de Mar-
seille, par un horrible attentat contre l'Eglise,
dont il contredit dans s m mandement les dé-
cisions; contre le pouvoir accordé aux pre-
miers pasteurs , dont il méprise l'anathème;
contre le souverain, dont il enfreint les lois;
>j-9 DlCTIONNAmF. DES JANSENISTES. 8i9
confrfics canons iju'il viole, contre un concile pontifes^ an saint office, à un ijranil inquisi"
(/u'il calomnie, contre l'épiscopal entier qu'il teitr... et ù jHusietu's homn^s illustrea. Vi'jcz
affli jC et qu'il outrage, ronlrela hiérarchie lo Dictionnaire historique de FcUor.
qu'il renverse, contre ta chaire uni /ne dont il K^hxcipationks hisloricœ, criticœ, polcmira-,
•vr ».'>(ir«. et contre la grâce de Dieu qu'il h!as- </^ ('hri.<to ejus'iue Virgine maire , in quibus
phcm- en lui att'ihuant son illu<ioti. M. \> Judœorum erroris de pronii^so sibi libé-
oirilinal ilc T«Muio, alors nrcIuMÔqoe il'Km- ntt„re nora melhcdo refelluntur ; chris-
iMiin. M. l'iMiMiuo de Laon (l.a F.ire). M. de j anœ rdKiionis mysteria omnia ad ccrtam
Clià'onssur-Saoïio, M. l'.:rc!io\^.iu deT. urs hisloriœ fidem exiguntur, explicantur, de-
(Cliapl de K limiac). s'eievi^renl avce lorec fmiuntnr , h.bita in academia Patavitia n
outre CCI atTrriiv mandemenl. Knlin . celle fratrr llyacintho Sirnj. Disserlalions liis-
piùee scliismali.ine lut snppritnee par un ar- loriqiirs. ciiliiues. polémiques, sur Jé-
lèl du conseil d'Ktal du 1 avril lllVo, comme sus-Ci»ri>t cl l,i s.iinlc N ier^'e, sa mùro ,
tnjurieusrâ f Eglise, contraire à son autorité, où Ton relule avec une nouvelle inélliodo
nltentitotrc à celU du roi, tendant à inspirer |c, erreurs des juifs au snjel ou liliéraleur
la révolte contre l'une et l'autre puissanee, et promis, l'on explique cl Ion cclaireil con-
a troubler la tranquillité publique. lurnuMuenl à l'Iiisloire lous les myslèrcs do
M. de Sepur. depuis son aposlaxie, vécut notr- relieion. prononrées dans i'Univer-
troi/e ans dans lobscurile. (|uil merilail par silé de Padoue, par le frérc Hjacinlho
lanl de Ulres. Il mourut le -iS septembre ITiS, Serry; \'cneliis 1719 apud Jonnnein Mala-
sur la paroisse Sainl-(îerva'.s. chinum.
I.C'^ Jauvenisles i n l'ont de grands éIo;:rs , r „„ .« r.t ,„., i . •. - ne .
e M t I .111 I . 1 *'i^ ouvraiîc ml condamne par un décret
fa.b e dedommairjMU.nl de 1 opprobre donl .Is ^,„ ,,i„i_,i -, ,,,, h mars I7>J, comme con-
I on couverl et d. malheur ou .Is Un pr,-- ,^,„^„,i ^,J,,,,, choses téméraires, scanda-
c.p. e^ Us eu lonl presque un sa.u . lis ont ,^,^,^,.^ /pernicieuses , injurieuses aux plus
publé • Uregé de la } le de messirr Jean- ^^„,,^ ;/ ,^,^ ^..j-^,^^,^ ^.^^^.^^^^^ ^,^, ,., j^^
( hurles de Segu . aneien evf'que de Saint-Pa- ç„„„„^ offensant les oreilles pieuses, et len^
poul,mor en odeur d une nninenle piele, arec ^,.,„i .^ porverl.r les simples fulélcs.
son mandement d abdication : un li'-cueil de
Irlins et «tiOfs/xàY.s-.Ulrecht. ITVO, in-12. De u.>m\no Ponlifice . etc.; Padoue, liilJ,
II est dédie à M. l'évèque d" Auverrc. '"-^'' ^^l'vr.ip,- qui fut aussi condamne par
SK UUY iJ.vcQi es-Hyu.i>thk) naquil àïou- "" ^''^crel du IV janvier 1733.
Inn. d'un méicoin, se lil dominicain, reçut A Sb^N'IllNÉ Mausk ok Uahitin. dame do
Paris le bonnet de doi leur, se rcndii à Uouie, Chaulai el marquise dk), née le 5 février
où il devint consulieur de la con|zréj;alion de l(t27, de Cclsc-nenigne de Uabulin, baron do
r/r!(/c.r, ensoiiina h théolo-iie à Padoue, où ("hantai, épousa, en KîiV, Henri, marquis do
il m )urul en 1738, à 71) ans. Sevigne, (jui fi;ttue en duel, lan lOol, après
,, ,• 1 . M-- I- ■ l'avoir rendue mérc de deux enlanls, dont
HiSTomr.congregationumdç Auxhi.s duinœ ^^^^^ ,.,„ ,j f^,i ,„^^j^; ^.„ „;^j,, .,^, ^,^„„^,
gratiœliln yjurjuor, cv^-A-:Ure : Les quatre ^^ ,;r,{r„an. Madame de Sevigne mourut lo
livres de l Histoire de la congrégation de ^^ .^^^j, ,^.y^ g^^ ^^,,^„ ^^^^''^^■ favorab'c-
Auxiliis, touehiint / 1 g>(ice. ment jugées sons le rapport littéraire ; elles
Publie s>'US le f.iux nom ^'Augustin I.e oui un caracère si original , qu'aucun ou-
Blanc, docteur en théologie. vrage de ce genre n'a pu mériter de lui élro
La première édition csldelGOi); la plus comparé, la critique, néanmoins, y a décou-
ample, de 1701), in-folio. veil quelques défauts ; mais ce n'est pas de
« On peut appeler ce livre un roman ihéo- cela que nous avons à nous occuper. Ma-
loilique, t.inl il y a de faussetés, de calomnies dame de Sévigné s'est quelquefois mélee do
el de mensonize» débiles avt c une aud.ice in- (luestions Ihoologiques , el nous allons rap-
croyable, » dit l'auteur du Dictionnaire des porter les observations qu'a faites à col
livi es jansénistes. « M.tis on seul bien, dit à égard un écrivain orthodoxe.
son tour Feller, que tout le mo:>de n'en a p.is l)a sera peut-être surpris, dit-il, qu'à pro-
por'é un juïjement si sévère. Ce fut le Père pos de matières thcologi ;ues. nous ()arliiuis
Omsnel qui revit le manuscrit, et qui ^e <\vs Lettres de madame de S' vigne, y\c ces Let~
rhir^ca d'en diriger l'édition. » .Viiisi, les //c* si estimées du pub ir pour re>prii, rélé-
Jaiisénistcs pensaient bii n de ce livre. pance, le naturel el la linesse qui y règnenl.
I/anl ur fat accuNé d'y auoriscr le jansé- (le n'est pas q;:e nous ne convenio s sans
nisme el même le calvinisme, en reconnais- peine de tout ce mérite littéraire, et que nous
panl pour orthotloxes des pro|iosilions beré- n'in soyons touchés autant que jiersonne;
tiques, p. ir exemple quand il dit. I. m, cil. '*(» : mais nous ne puu\ons dissimuler (|nc celte
i]i{: l'opinion de la grd e , toujours irresiui- dame était iurmimenl allai hee auxjansénis-
ble. toujours rictorieise dans les élus , et qui tes el à leur doctrine; qu'elle ne cesse de les
détermine néces^iirement la volonté, el telle l;)ucr. eux ri leurs écrits, et i|ue par là se»
fti/i« '/u' .>/. 7ur(eM /'f/ofjf/fif, esl une opinion Lrl r«s sont dangereuses; p.irce »|u'en ellet
calliolique. elles peuvt nt inspirer insensiblement A ceux
( e livre fut condamne en I70I, jiar un dé- qui les lisent la même estime pour des per-
crel de I inquisition générale d'Fspagne , sonnes fleirie^ el \n)ur des ouvrages réprou-
coinnie contenant des propositions scanda- vés. Ce qui rend eneorc le danger plus grand.
eu^fs, séditieuss,iiij iKuses aux /ouverains c'est que l'éditeur dos deux derniers lonjc»
(Ul
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Ri2
(('(litioii (le Uolliu, 17.'i7), |)(>u (li(;(>I()(;i(M) sans
iloulc, loiu! stir ('(;l;i iiu^ik; I.i l'.iroii de (x-ii-
Kjir tlo in.'id.'iiiKt lie Sôvi;J!iié. (l'est (l;»iis r.ivtr-
tissciiuMit (iii'il a mis ;\ la liMe du (-iii(|iiièii>(<i
tome, |).'i<;(> *.), où il MOUS dit avec (mii|iIi.is()
que «juand inadaino d(> Sévignô parlo des
m'aiulcs vcrilés, c'est d'une maiiirrr sitbliinc
cl luiiiiiu'u.ir, qu'on nr peut tissez rtiilntircr,
et que c'est louji'Ui's sans s'écarter tics h»ns
principes. Pour nous, nous allons uionlrcr
coiniiicu ccl l'diU'ur pi'U iuslruil s'écarlo de
la vérilc cl do la saiue rrilique, (mi louaiil
ainsi préciséiucnl co (ju'il y a do réprohou-
fiiblo dans ces Keltres.
Nous conuucMU'oroMs par un cn<lruil du ciii-
quièuio louie, où coKo daino parle en vraie
dauic de la {^râcc, lail le docliîur et vciil sé-
duire inadanic de (irignan, sa iille,(]ui n'avait
aucun jîoût pour les nouveautés proscrites,
qu'on l'aisail passer sous le non» do yainl Au-
gusl n.
Une bonne fois, »m très-chère , dit madame
do Scvigné ( page 175 ), mettez un peu votre
nez dans le livre de la Prédestination des
saints de saint Aut/iislin , et du Don de la
persécérance ; c'est un fort petit livre. Vous
y verrez d'abord comme les papes et les con-
ciles renvoient à ce Père , qu'ils appellent le
docteur de la grâce ; ensuite vous trouverez
des lettres des saints Prospcr et llilaire , qui
font mention des dif/icultés de certains prê-
tres de Marseille, qui disent tout comme vous;
ils sont nommés semi-pélagiens. Tel est le
langa;;c des jansénistes , i s imputent aux
catholiques de dire tout comme les péla-
giens ou seini-pélagiens.
Voyez , continue la dame docteur, ce que
saint Augustin répond à ces lettres, et ce qu'il
répète cent fois. Le onzième chapitre, du Don
de la persévérance , me tomba hier sous la
main ; lisez-le , et lisez tout le livre , c'est où
(ai puisé 7nes erreurs. Autre façon do parler
des jansénistes : ils disent hardiment que
les erreurs qu'on comianme dans leurs li-
vres sont puisées dans saint Auj^uslin.
Je ne suis pas seule, poursuii madame de
Sévigné, cela me console. C'est pour une dame
d'esprit bien mal raisonner. Une femme cal-
viniste n'est pas seule; cela doit-il la consoler?
Quand il y a une révolte contre le souverain,
chacun des révoltés peut dire qu'il n'est pas
seul; en est-il pour cela plus justifié? Le nom-
bre des coupables doil-il rassurer, quand on
a affaire à un maître qui peut les punir tous,
quelque jurande qu'en soit la multitude? Si
cotledame avait manqué aux bonnes mœurs,
elle aurait sans doute pu dire de même, je
ne suis pas seule; aurait-elle eu droit |)our
cela de dire, cela me console? Disons donc
que quand on lutte, en matière de foi, con-
tre l'auloriié du corps des premiers pasteurs
unis à leur chef, on est aussi faible, fùl-on
cent raille, que si l'on était seul.
11 y a une autre lettre (c'est la W4% page
20o), où madame de Sévigné a grande raison
de dire que sa plume va comme une étourdie.
Elle y prêche en effet à la janséniste la toute-
puissance divine, c'est-à-dire, sans aucun
égard ni pour la miséricorde de Dieu, ni pour
Dicvio.vfv^dU': VES iIk:i'.Ési£S II,
la liberté d(> l'homme. Les pansages qui lui
paraissent favoribcr sou NcniMncnl, rlle dit
qu'jilhi les entend tous; et (/uand elle voit le
contraire, elle ilit , c'ett (/u'tls ont voulu par-
ler commune nient . Moyennant cela (die prc-nJ
au pied di' la lellre tous l(;s endroits do l'Lcri-
lure (|ui expriment la toute-puissance et la
justice ; mais ceux <|ui oiioncenl la miséri-
corde divine et nol.ri; liliorté , ell(> se dxnno
l)i(!n de garde de les prendre litléralemrnt ;
ce sont pour elle dos métaphores.
On peut après cela facilement conjcîclurer
(jucls sont ses senlimcnls pour le pa|)e. Je
vo is envoie , dit-ello , la lettre du pape
vous verrez un étrange pape. Comment '{ il
parle en maître ; diriez-vous qu'il fût le père
des chrétiens ? Il ne tremble puint , il ne
flatte point , il menace: il scntble qu'il veut' le
sous-cntcndre quelque blâme contre M. de /'a-
ris [ de Ilariay ). Voilà un homme étrange,
est-ce ainsi qu'il prétend se raccommoder ? El
après avoir condamné 05 propositions , ne
dvvait-it pas jiler plus doux ? Selon cette bi-
zarre pensée, un pape qui a condamné plu-
sieurs proî)ositions erronées, doit après eela
filer doux, et en laisser passer bien d'antres.
Onoicjue père des chrétiens , quoique chef de
toute l'Eglise , il ne doit pas, eu fait de doc-
trine, pirler en maître, il doit au contraire
trembler, potier , et ne point menacer.
Dans la ^82" lettre, p 'ge 3f'3, elle loue à
toute outrance un certain janséniste mort
dans la p .roisse de Saint-Jacques , et qui ,
diî-ell>' , se trouvait indigne de mourir à la
7néinc place oii était morte madame de Lok
guevill'. C'( si cette princesse qui avait lou*
jours protégé Port-Koyal, et à (jui le si -c
Trouvé a dédié son fanatique ouvrage, inli-
tulé : Instruction sur ies sacrements de péni-
tence et d eucharistie.
El fuit bien s'attendre qu'avec de pareils
sentiments, madame de Sévigné ne sera guère
favorab 0 à la fréquente communion. Arc-
quelles exclamations ne fait-elle pas, ncu
sur la communion journalière ou su*' la com-
munion hebdomadaire, mais sur vingt ou
vingt-cinq communions par an. Jesuis assic-
rée (dit-elle, page 100 du G" tome) que tous les
premiers dimanches du 7nois, toutes les douze
ou treize fêles de la Vierge, il faut en vasscv
par à! ô mon Dieu!
Enfin, tous les livres de Port-Koyal font
l'admiration de madame de Sévigné : les li-
vres do Nicole sont divins; Hamon, cet héré-
tique médecin dePort-Royal, dt.nt les œuvres
Oiit été si justement condamnées par M. do
Marseille, etc., est un saint homme; ses livres
sont spirituels, lumineux, saints, et chaiinent
la dévolo du parti, quoiqu'ils lai passent cent
pieds par-dessus la tête. Mais où elle s'épa-
nouit le plus, c'est sur les Lettres provincia-
les. Madame de Grignan ne les ap[ rouvait
pas. Elle trouvait que c'était toujours la mê.ne
chose; e{ en cela elle marquait la bonté de sou
goût et la justesse de son (iiscerueniont ;
puisqu'on elTet, c'est toujours un ,ésuite qu'on
fait ridicule à l'excès , et qui rapporte sans
cesse par co'ur de grands lambeaux de ca-
suistes, dont on plaisaolc ensuite à sou aise,
8î5
D'.CriONNÂKUi Di:S JANStMSFLS.
SU
M.iis ni.'Ki.îiuodc fOvigi.c, en snva ilodii pre-
mier ordre, y trouve une plaisanterie, diçjne
ûlle (dit-elle) de ces Dialogues de Platon , qui
sont si beaux.
Les railleries de Pascal finissent, comme
!on sait, avec les dix premières leUros; et les
Imit dirnièrcs ne sont plus qu'un tissu d'in-
jures et d'.issez grossie- es décinmalions. Point
du lo;it, c'est ce qui enchanle madame de Sé-
ri'^né. Mlle y trouve un amour parfait pour
Dieu et pour la vcrilc, et une manière admi-
rable f/c la soutenir et de la faire entendre.
Elle devait ajouter un amour singulier pour
le prochain.
I\Iais voici bien pis encore : c'est qu'elle
loue les Imaginaires [voyez Nicole), et qu'elle
les IrGuic jolies et justes. Kacino en port i
un tout autre jugenicnl. On a entre les mains
les lettres charmantes qu'il y oppoaa, et les
railleries fines qu'il en fit. Mais les Imagi-
naires vcnaienl do Porl-lloyal, et c'en élail
assez pour les faire lire et relire avec goût à
madame de Scvigné ; c'est donc pour elle
qu'on peut dire avec raison , que bien écrire
est un talent, et bien juger en est un aulrc.
m est vrai, dit un autre écrivain orthodoxe,
que madame de Sévi^né fiil quelquefois la
fcuime docteur, qu'elle prononce sur des ma-
tières qu'elle n'entend pas, que ses éloges et
ses eensures ne sont pas toujours exempts
de l'esprit de parti ; mais quoiqu'elle ail paru
s'iiitércsser à celui qui dès lors portail le
trouble dans l'Eglise, il s'en faut beaucoup
qu'elle en approuvât les maximes et l'absurde
doctrine do la préilesiinalion. «Je lis, dit'clle
dans une de ses lettres, l'Ecriiure sainte, qui
prend l'alîaire (h puis Adam. J'ai commencé
par celle création du monde que vous aimez
tant : cela conduit jusqu'après la mort de No-
Ire-Seigncur; c'est une belle suite, l'our moi,
je vais [dus loin que les jésuites, et voyant
les reproches d'itî!;:.ailude, les punitions hor-
ribles doni Dieu menace et afflige son peuple,
je suis persuadée que nous avons notre li-
tjorlé tout entière, que iiar conséquent uous
sommes très-coupables, el méritons bien le
feu cl l'eau dont Lieu se sert quand il lui
plail. »
SINGLIN (Antoine), fils d'un marchand de
l'aris, renonça au commerce par le conseil
de saint Vincent de Paul , et embrassa l'état
cccléi>iasti!jne. L'abbé de Sainl-Cyr.in lui fit
recevoir la pr irise, el l'engagea à se charger
de la direction des religieuses de Port-Royal.
Siiiglin fut leur confesseur pendant vin;^l-six
ans, el leur supérieur pendant huit. Pascal
lui lisait tous ses ouvrages avant de les pu-
blier, et s'en r.ipportail à ses avis. Singlin eut
beaucoup de par. aux alïaires de Porl-lloyal
el aux traverses que ce monasièrc essuya,
i'raignant d'être arrêté, il se retira dans une
des terres de la duchesse de Longueville. Il
mourut en IGG'i, da; sune autre lelraitc.On
a d<! lui lin ouvrage in'itulé : Instructions
chrétiennes sur les )i:yslcres de Noirc-Scigneur
et les prinripales félrs de l'année; Paris, 1G71,
eu .'i soi. in-b , rcinj] rime depuis, 17.'J(i, I2v.
in-lii. Celte édition est précédée d'une Vie de
Singfin, par l'abbé Gonjet. 11 a aussilaissé
quelques Lettres.
SINNICH (Jean), Irlandais, né à Corck,
docteur en théologie, président du grand col*
lége à Louvain, fut un des ardents défenseurs
des idées jansénic!!nes,se rendi' à Home pour
plaider la cause de l'évéque d'Ypres, fit ce-
pendant plusieurs fonda ions charitables ,
utiles, édifiantes, et r.îourut à Louvain en
IGGG. Les litres de ses livres sont singuliers ;
si du moins ses livres étaient exempts de re-
|)r.)chesl
CoNsoNANTiAUUM dissouautia. IGoO. Ce livre
fut condamné par quelques évoques
H >M0L0GiA Augustini Hipponcusis et AuguS'
tini Yprensis de Deo omnes snlvare volen
te, elc. Lovanii apud Jacobuni Zegers.
Sinnich y entreprend un parallèle de la
doctrine de saint Augustin avec celle de Jaa
sénius.
Le P. Bivero répondit à cet ouvrage, qui a
été condamné par Innocent X. le 23 avril
lGo4.
Sail ex-rex , sive de Situle divinil^ts pri
mu:ii subtivKito , ac deinde ob liolatam reli-
gionem principalu vitaque exulo. Louvain
IGGi. — Si-eonde édition Louvain. IGGj ei
1G67, 2 vol. in-fol.
Si'OXGiA Notnrum vwlinotnachiœ. Eponge
des Notes sur la molinomachie. — IGiJl. Sin-
nich, dans cet ouvrage, fronde de loutc-i ."-es
forées le dogme catholi(iuc de la grâce suffi-
sante, en puMue temps qu'il cherche à établir
l(* dogme de la grâce nécessilanie, cjui est un
dogme calviniste.
C'est à l'occasion de pareilles j roductions
que le protestant Leydeeker, après avoir fé-
licité les jansénistes d'avoir enfin puisé la vé-
rité dans les mêmes sources qu^' les calvinis-
tes, leur fait de grands reproches de ce qu'ils
sftnl encore unis extérieurement à une Eglise
p lagicnne.
CoNFEssioMSTARUM Goliatlitsmus profligatiis;
sive Intheranorum confessionis Augustana
si/mho[um profilentium provociilio ad mono-
macliiiim doctrinaieni super cayionibus sy-
nodi Tridcntinœ el articutis confessionis sua
Auguslanœ, solemniter ex edi to Cœ.-taieo
sccum a cailioltcis ineundain, repulsa. Lou-
'vain , 1G61. Deuxième édition, Louvain,
1GG7, in-fol.
Contre les luthériens de la confession
d'Ausbourg ; mais il y a mis quelque choso
en faveur de Jansénius.
^ iNi)ici,« Dccaloyicœ desumptœ ex Saule, ex-
rege : quibus asseriiur rigor prœcrptorum
Decalogiadvcrsus laxiorrs quommdam opi-
mones... Accessit Mat. van Vienen opus-
culurn (le juris naturalis ignorantia. Lou-
vain, 1G72, \n-k".
VuLCES Ripaldœ capta a Ihcologis Lovanien-
sibus. C'est-à-dire, le Renard de Ripalda
(jésuite) pris par les théologiens de Lou-
vain.
815 SOA
La ]\iii[ii}omn<'Iiir: oiiviMfîi» iiul)li/ien lalin,
fious le nom ^'Aur/liim Avilus.
Lk l'iaiiiiN <le J(hus(tlem: publia; en laliii,
BOUS !<' nom ••'' Cdlidonius JMicasins.
La TiiiAim (les suinfs Prrcs, de.
riusicurs (1(! C(îs ouvr.ijîcs onl 6lô coml,)m-
nOs à Koino,
SOANKN (Ikan) naquit ;\ Uioin, d'un pro-
cureur au préjiiilial ilo ecllo ville, ( n l(i'i7. 11
entra en ItiOl dans la eon};ré{;alion de l'Ora-
toire à Paris, où il prit lo V. Quesnel pour
son conlesseur. Au sortir de Tiiistilulion, il
cnsei^,ua les humaniics et la rhétorique dans
plusieurs villes do province, tionsaeré au
niinislùro do la chaire, pour huiuelle il avait
beaucoup de talent, il prôcha à Lyou, à Or-
léans, à Paris et à la ccmr, les caréuus do
lG8t) et de l(i88. On récompensa si s succès
par l'évêché deSonez, en WX). Son é( onouiie
le mit en étal de faire beaucoup di> charités.
Un pauvre sélant présenté , et l'évèquc ne
trouvant pas d'argent, il lui donna sa bajjue,
action qui lit beaucoup de bruit, cl qu'une
charité circonspecte eût poul-élre évilé. Après
la mort de Louis XIV, la bulle UnigenUus
lui ayant paru un décret monstrinnx , il lut
un des quatre évèquos qui, le 1" mars 1717,
en appelèrent au futur concile , et pui Ha le
28 août 172G, une longue Instruction pasto-
rale, plus digne d'un ministre de Gcnôvo que
d'un évêque de France, cl dans laquelle il
s'élevait avec force conlre cette constitution.
Le cardinal de Fleury , voulant faire un
exemple d'un prélat qucsnelliste , profila do
cette occasion pour faire assembler le con-
cile d'Embrun, tenu en 1727. Le cardinal de
Tencin y présida. Soanen y fut condamné,
suspendu de ses fonctions d'évêque et de prê-
tre, et exilé à la Chaise-Dieu, en Auvergne,
où il mourut en 17W.
Dorsannc dit qu'en 1720 , on gagna Soa-
nen, qui ordonna en peu de jours douze Hol-
landais sur les démissoires du chapitre d'U-
trecht, et sans cœùra tempora. Ce prélat avait
des qualités; mais il lut la dupe d'intrigants
qui abusèrent de son extrême facilité. Nous
avons parlé de son appel et de sa condamna-
lion. Il eut le malheur d'applaudir aux u)ira-
cles et aux convulsions dans des lettres im-
primées. La plupart des écrits publiés sous
son nom n'étaient pas de lui; il est même
douteux qu'il en ail composé. On n'est pas
sûr qu'il soit auteur ('es Sermons imprimés
comme de lui, en 1767. Quant aux lettres,
mandements et instructions pastorales qu'il
donna sur les contestations d'alors , on en
connaît les auteurs : Cadry eut beaucoup de
part à V Instruction paslornle de 172G , (jui
provoqua principalemciit la tenue du concile
d'Embrun. Boursier composa V Instruction
pastorale de 1723, sur Vaulorilé de l'Eglise.
11 fournit de plus à l'évêque sa Lettre au roi,
en 1729, et d'autres écrits. La Lettre du 20
juin 173G, publiée sous le nom de Soanen,
conlre les erreurs avancées dans qxielques nou-
{{) On voulut ailiupicr le concile d'Enioriin par
un autre écrit publié dans le inêinc icmps, cl inli'
SOA
r;40
rraii.r écrits, est du P. d(^ Cienncv. (icK vou~
vcnuj- éirits étaient ceux de l'abbé Débon-
naire, appelant, <]ui Hélait associé avec Itui-
dat, IMi;j;iiot, de La Tour, et autres a|)[ielants,
|iour combatre le figurisme et les convul>-
sions. V oj/ez Di£iio\naiiii<:, 171)2. Soanen était
visité avec empresH(MiH'nt, dans sa r( traite,
comme un cnnfessrur dt; la foi. lu pèleri-
nage à la (iliaise-Uieu était alors de rigueur.
Il n'oubliiit point de signer : Jran, éuéi/uc de
Snicz, ])risi)niiicr de Jésus-Christ. Il ignorait
sans doute que la première vertu d(!s disci-
ples de .lésus-(]hrist est une humilité desjirit
et une souini^sion siiicèr(; au\ déoisinns de
son Lglise. Cependant la réputation de Soa-
iH n souffrit (iU(U|ue att('int(! lors des convul-
sions ; des appelants niêim' le peignirent
couïUK! un vieillard de la faiblesse duquel on
abus :it pour lui faire udoplir les visions du
fifjurisme, et autoriser un fanatisme révoltant
pour le bon sens it déshonorant pour la rtli-
gion; cl il mourut sans pouvoir ramener la
paix dans sou troupeau divisé. Depuis le con-
cile d'Embrun, son diocèse avait été succes-
sivement régi par trois grands vicaires, les
abbés de Saléon, de la Al' !h' cl de Vocance,
(lui achever) ni d'y établir le cahnc, malgré
les elTorls d'Eiienne de la Porte, (jci pril quel-
que tem[)s le litre de g;and vicaire de Soa-
nen, publia des lettres el maiidcmenls , fut
arrêté pour ses intrigues, relâché ensuite, et
mena une vie erran.c et vagibonde. On pu-
blia, en 1751, la Vie 1 1 les Lettres de M. Soa-
nen, en 8 gros vol. in-12. On y trouve un
abrégé des miracles opérés par soîî inicrces-
sion; car il y en ev.t un!> foule pendant sa vie
et aptes sa mort. Les lettres contenues dans
ce re(ueil sont au nombre de plus de seize
cents. La plupart étaient de la façon de Jean-
Joseph Pougnel, dit Bérard ou Beaumotit,
que l'on avait donné au prélat pour secré-
taire, et qui fut depuis un agent très- actif de
i'Egiise d'Ulrecht. 11 y faisait tenir à l'évêque
le lang.ige de chef de parti. Ces lettres sont
presque toutes en eiïcl pour la gloire et les
intérêts des appelants.
Voyez Bkoue (La), Coi.beut, Louvaut, etc.
Instruction pastorale...., dans laquelle, à
l'occasion des bruits qui se répandent de sa
mort , il rend son clergé et son peuple dé-
positaires de ses derniers sentiments sur les
contestations qui agitent l'Eglise. En date
du 28 août 1726.
C'est cette Instruction pastorale à l'occa-
sion de laqu( lie fut assemblé, le 16 ;ioût 1727,
le concile d'Embrun (1). Elle y fut cond.;m-
née comme téméraire , scandaleuse , sédi-
tieuse , injurieuse à l'Eglise, aux évoques et à
l'auloiité royale; schismnlique , pleine d'un
esprit hérétique , remplie d'erreurs , et fo-
mentant des hérésie-, principalement en ce qui
y est contenu conlre la signature pure et sim-
ple du formulaire d'Alexandre Y II, laquelle
signature y est qualifiée de vexation. En ce
qui y est faussement el injuriemement avancé
liilé : Mémohr, abrégé où l'on montre rincompélencp
du condb' d" Embrun. 1728, 22 png. in-4'>
fil
DlCTiO.NNAlUK DtS JANSEMSTKS.
Hïfi
routre 1(1 conslilitlion Unlgonilns, et Varcep-
tation (jui en (i c'ir fuite; 1/ l'elle renrcrse le
do(jiiic. Il momie. In liisciiilin'', la hiérnrchic.
L.e rEyIise. En ce que ladite liislriiclion per-
vict et recommande In lecture du lirre con-
domti:' rfcs Réflexions iiior.iles de Quesnel, elc.
Le concile défcndil la lecture de colle ins-
truction pastorale sons peine d'rxcommunica-
tion encourue par le snil fait et ré sériée à
l'ordinaire. Il ordonna que le révértndissime
seiç/neur Jsafi de Soancn, évé/ue de Scurz, qui
a avoué, adopté et siijné ladite Insiruclion, et
qui, nonobstant les vwnitions canoniques à lui
faites de rétracter lesdits excès, y a opiniâtre-
ment persisté, soit et demeure suspens de tout
pouvoir et juridiction épiscopnle et de tout
exercice de l'ordre, tant épiscopal que sacer-
dotal, jusqu'à ce quil ait satisfail par due ré-
tractation, elc.
Celte sentence fut signifiée à Soanen le 22
d' l-lmbrxin, M. I evt'qui» do Sisleron en publia
la Réfutation, qu'il accomp.igni d'un ir.ati-
dement du G mai 1739. Le loul fui imprimé à
Florence, in-'l".
I/iiiuvtrc jirélal qui avait si glorieusement
terrassé l'auleur des Aiiceiloles, ne combattit
pas .ivec moins d'avantage l'auteur anonyme
do Vllisioire de la condamnation de M. de
Senez. Il lui prouve que tout est faux dans
son ouviage ; faux dans les faits qu il allé- {
guc ; faux dans U^s p incipes (\u'\\ pose. Par
rapport aux faits dont l'anonyme charge les
Pères du concile d'Iùnbrun , M. de Sisleron
montre qu'il accuse faux dans les démarches
qu'il leur impule; faux dans les discours qu'il
leur attribue ; faux dans les portraits qu'il
en fait. Par rayiporl au\ principes dont il
prétend qu'ils se sont écartés, le prélat prouve
qu'i! expose faux dans les maximes qu il éta-
blit; faux dans les maximes mêmes quil
septembre. On a vu ci-dessus que, exilé à la ado:)t(!. De sorte que par celle excellente ré-
Chaise-Dieu, il y mourut le "^o décembre ITiO. futation, il est démontré que, s)it que l'auteur
Dieu lui donna bien le temps de se rétracter, de / Histoire raconte, soit qu'il raison e, cet
car il ne l'appela à son jugement qu;' dans
la 9'*' année de son âge; malheuKiusement
ce prélat mourut dans son opiniâtreté cl dans
5on endurcissement, et coiisomma ainsi sa
réprobation.
Le parti essaya de justifier Soancn ; il pu-
blia un ouvrage intitulé : Histoire de la con-
damnation de M. de Senez. par les prélats as-
semblés à Embrun, 1728. in-'*" de i'ôï pages,
sans nom il'auteur, ni d'imprimeur, ni de
ville (1;. Mais on sait (jue dans ce concile
loul se passa selon les plus saintes règles.
M. de Tencin , alors arch 'véiiue d'Embrun ,
y présida et y fit paraître, avec la supério-
rité des lumières et des talents, tout le zèle
eltoule la sagesse qu'on a admirés autretois
dans ces grands hommes que l'hisioire nous
représente cà la tête des anciens conciles ; le
coupable y fut cité, y comparut, y fut écouté,
et son Instruction pastorale fut condamnée
tout il'une voix, par une sentence du 2) sep-
tembre, pour les causes et a\ec les qualifi-
cations (]u'on a lues plus haut.
Le concile d'Kinbrun fut approuve par le
8aint-sié;;e , par l'Eglise de France et par le
jOi- Cependant c'est ce saint concile i|u'on a
osé attaquer avec la plus grande violence
dans le libelle ik)nl nous jtarlons.
Cet ouvrage de ténèbres était resté sans
réplique ju qu'en 173i). Mais ayant alors re-
paru sous le litre do : Mémoire de monsei-
indigue écrivain s'écarte toujours également
de la vérité. Une marque d(> la petitesse
extiêmi' de son esprit, c'est qu'il ne rougit
pas de produire en faveur de la cause de M.
Soanen, un quatrain de Noslradamus, conçu
en ces iermes :
Taril irrivés, l'exéculion faile.
Le \enl coiiirairi', iriirc^ m chemin prises.
Le> co:ijuiés, quatorze d'une secip.
l*ar le lîousseau, Senez les entreprises.
Lettre... aux religieuses de la Visitation de
Cnstellane, du 2V juin 1732.
Soanen les excite, de la jnanière la plus
forte et la |)lus séduisante, à ocrsévérer dans
le schisme et dans l'hérésie.
Catkchismh, 5ur /'Jï^/ise, pour les temps de
trouble, suivant les principes expliqués dans
/"iiislruciion paslora'e de M. l'évêquc de
Senez. In-12 de 107 f,ages.
Aussi pernicieux que la source où l'autour
s'est avisé de puiser: cond imné par M. de
la Fare, évéque deLaon,sous peine d'excom-
munication , en son mandement du 1" dé»
cembre 1731.
SOLAKI (Bi; noît) naquit à Gènes en 17i2,
entra dans l'ordre des dominicains, enseigna
la théologie, dissimula ses opinions, et fut
fait évéque do Nt)li le l" juin 1778. Il se dé-
clara en laveur de Ricci, évoque de Pisioif/
gncur l'évêquc d'Anqou'éme sur le concile (Voye;: son arlicle). Quand la bule /li<c/ore»»
(I) Le !•'■ aoiU révè(pic de Senez avait pnl>li(' une
anlre Inslrucliiti pastorale sur raulorilé infaillible de
l'Eillise et mr Irs carurlires dr ses juiieinrnis dogmati-
qucu. An snjel de (Cl' Iiislruciion, un lliéolo^ioii (il
les oh-ervaiioiLS sniv;iiilcs :
i I,'E^lise des jansénisles est nnc Eglise sans p;>pe
cl presque sans cvèijnes. Selon en\, le |)enple esl
juge de la ff)i : les premiers paslenrs tiennent de lui
leur auloriié el l'excrcenl on son nom. Avci: de |»;(-
Tc.As priiiripr's, i'omm< ni ponrraii'nl-ils se distingner
de> proieslanls? C'est ccpendanl ce (lu'enireprend
M. l'cvèiine d<; Sene/. dans son Inslrnelion. Il emploie
à cc'a la première pariie, qni esl liès-ionrle cl Irès-
lailile. Pour les trois auires parties, il les consacre
luul entières à attaquer les principes catludiques
sur la visibilité de l'Eglise, sur l'aulorilé du pins
grand nomhrc des premiers pasteurs unis à leur
( bel, sur l'Eglise dispersée, sur la souiiiission duc à
la ronsiiiiiiiiin.
Ce prél ;»t refraclaire ne larda pas à être puni de
lanl d'excès, puiscpie scpl semaines après il lui jugé
el condamné dans le concile tie sa province.
Comme la doctrine de celle longue in^l^nclion esl
clière an parti, on en a lail un précis cpii a éié im-
primé, eldoiilon arrêta une édiiion entière à Uoiutn
en mai 17-29. Ce même p écis se trouve dans une
prétendu • JHs/rHCMo» pixtorile, t\»e publia celui (pii
se disait viciire-général de .M. de Senci. Voi/«2 Poutr
(Etienne Oe La^
8i!)
.?TA
TAU
RKO
/îf/ej piiul, (M\ Wi>«, il riunlrnconlrc col.icl»
(lu poiiviiir poiitillir.t! une opposilioii ronnclU'
vl piililu|U(' , <'n l(^ (lAiio.iraiil , |).ir iiiif lclli(^
(lu H (kIoImc, au scnul do (icônes. Il applaiidil
A la lôvohilîon ^^Mioiso , cm 1707, cl m^'iila
«lYlrc lail inciiibro de la coriiinissiou de 16-
tislaliou. H donna des inandcniciils |)atri()li-
qdcs, cl pulilia une lellro à l'avocal (liusli,
cil laveur des jansénisles, cl eoncspondil
avec le c,ler};é conslilulioniiel de Fiance. Sol-
licité de venir au second concile do ce clcrpé,
en ISOl, il répondit, le -l'A niai, par un • let-
tre d'excuse , où il avoue qu'il est devenu
odieux, non-seuleiii(>nl au\ Uoniains, mais
encore à ses pro|)res compatriotes. I.e célè-
bre cardinal (lerdil publia, eu IHOi, un l'Jxa-
vieii des motifs de Solari à la bulle jVuclorcm
n Ici, dans let|nel il les réfute complélcinonl,
Solari répli(|iia par une; apologie , i|uoi(|u'il
ne lut pas de lorcr à li|i|er conlrr \v. savant
(ardinal. Il niourul le 1.'{ avril ISI^i-.
SI'ANOVKN, archevêque d IJlrechC. Voyex
LouvAnr.
Lrttimc... sur 1rs mémoiirs (pin la rour a fuit
faire pour reudi e odcuxen Fiaucf:, cl su.s-
p(c(s (ï leurs liantes puissances, M. d'IJtrrcht
cl ceux qui lui soûl attachés. Xu-h' do
S pa^;cs.
L'archevêcpie d'IItrccht a pour but, dans
cet écrit, de se jusliru^r lui-rnéfue eu faisant
toiil son pos^ihli" |K)ur pisti er l'évécpie do
IJabylone, i*(lil-l*icd, hlondel, Poncct el.Mau-
pas. Kulrcprise au-dessus de ses forces.
TABARAUD (Mattuiku-Matuuuin) naquit
à Limoges en {"ihW, étudia à Sainl-Sulpice et
cnira dans la coiit2;régation de l'Oratoire. Il
ensci}i;na à Arles, à !.yon, à Pézcnas, dirigea
le collège de la Uocbclle , et fut supérieur
de la maison oratorienue de Limoges. La ré-
volution l'ayant obligé de la quitter, i se
rendit à Londies, d'où il revint eu 802;
alors Fourbe, sou ancien <;onfrère , I • porta
sur une liste pour l'épiscopat : mais cette di-
gnité lui aurait d'autant moins convenu,
qu'il u'exerçail point les fondions du minis-
tère. Le parti se serait sans doute flatté d'a-
voir de nouveau un évéque. Nommé, en
1811, censeur de la librairie, Tabaraud pro-
fita de sa position pour entraver la publica-
tion des livres contraires à ses idées jansé-
nistes. A la Restauration , il fut renvoyé de
cette place, mais il obtint une pension. H
conserva toujours un grand attachement
pour ses opinions, qu'il défendit avec zèle
jusqu'à sa mort, arrivée à Limoges le 9 jan-
vier 1832. 11 donna beaucoup d'ouvrages;
les uns sont assez bons, ks autres sont ré-
préhensibles ; noi»s mentionnerons plusieurs
de ces derniers. H fui un des collaborateurs
de la Biofjraptiie universelle ; ses articles qui
selrouvent (ians les vingt premiers volumes
sont nombreux, et errii^reiuts de son esprit
janséniste. Avant de nous occuper de ses li-
vres, nous devons rapporter les paroles de
son testament olographe, daté du 9 janvier
1831 : « Je rends grâces à Dieu de m'avoir
fait naîlre dans le sein de l'Eglise catholi-
que, apostolique et romaine; de m'avoir in-
spiré la bonne croyance de toutes les vérités
qu'elle enseigne, et préservé de toutes les
erreurs qu'elle condamne. J'espère de sa di-
vine miséricorde qu'il me conservera dans
ces senliinents, jusqu'à ce qu'il lui plaise de
m'appelor à lui. Si dans les ouvrages que
j'ai publiés, il se trouvait quelque chose qui
ne fût pas conforme à ces dispositions, je le
soumets au jugement de ladite Eglise , et je
demande pardon à Dieu de tout ce qui, dans
mes ouvrages, aurait otîensé les person-
nes, etc. »
l'iuNcii'ffs sur la distinction du contrat et du
sacrement de mariage, sur le pouvoir d'ap'
poser des emp^'chrmcnts dirimnnts, cl sur le
droit d'accorder des dispenses matrimonia-
les. Un vol. in 8» Pars, 181G.
Ce livr(> fut publi • sous le voile de l'ano-
nyme; mais on sut qu'il était de l'abbé Ta-
baraud, CI un crili(i'ie judicieux rap[)récia
dans les pages suivantes qu'il est utile de
conserver.
§ I". — Rien n'est si commun dans une
certaine école que de parler d'un obscurcis-
sement général dans l'Eglise , d'erreurs ca-
pitales qui y sont enseignées, de défection,
de ténèbres qui y ont prévalu. C'est la doc-
trine que l'on trouve inculquée le plus per-
sévérammeni dans les livres sortis de cette
école. Ils représentent constamment l'Eglise
comme ayant laissé éteindre le llamboau de
la fol , le corps des pasteurs comme ennemi
de la vérité, l'enseignement comme perverti,
l'apostasie comme générale, et la visibilité
comme réfugiée dans les bornes étroites d'un
parti qui se cache et qui rougit même de s )n
nom. Le même principe se trouve consacré
par l'autorité si imposante du synode de
Pisto e, qui s'exprime en ces termes : // s'est
répandu dans ces derniers siècles un obscur-
cissement général sur les vérités les plus im-
portantes de la religion: proposition qui a
éié à la vérité condamnée par la bulle Au-
ctorem fidei, mais qui n'en est pas moins
chère aux partisans de ce synode, aux yeux
desquels u.ne telle condamnation est une
nouvelle preuve de la vérité de leur maxime.
L'auteur de l'écrit que nous annonçons sur
le mariage suit fidèlement le même système
et professe la même doctrine, et il ne faut
pas s'en étonner, puisqu'il est en ce moment
la dernière lumière de cette Eglise mou-!
rante. Ce théologien , déjà connu par plu-
sieurs ouvrages , n'a pas jugé à propos de
mettre son nom à celui-ci ; mais il s'y est
fait reconnaître à des marques sûres, au
bien qu'il dit de îui et à son humeur contre
les autres, à ses plaintes perp^'luelle^ contre
l'enseignement, et à son dé>i- naïvement ex-
primé (ie reformer «elle théologie routinière^
qui refuse de PC plier au temps et de se cou-
651
DICTIONNAIIIE DES JANSENISTES.
8r;'2
former à l'esprit du siècle. Il no se contente
pas (l'insinuer le principe di^ l'obsciircisse-
meiit, il essaie de rétablir par de nonibrcnx
exemples, et c'est à cela que tend principa-
lement son Discours préliinin lirc, qui < st
assez long, et où il répèle beaucoup vie cbo-
ses qu'il avait pris déjà 1;ï pcin • de .;ous dire
dans des écrits anliTienrs.
Cet auteur avance donc que la portion des
membres de l'Eg'ise qui peut donner dans
des erreurs contre la foi, ne se r'dnit pan
seulement â linéique^ personnes isoJres, mais
qoe c'est gnei/nefais le très-grand nombre des
pa.trcurs et f/ps fililes ; d'où il suit que ceux
qui souiionnent la vérité, forment le trc^-
petil noujbre, maxime fort commode, et avec,
laquelle on peut se passer de l'aulorilé , et
braver les condamnations. A l'appui de ce
principe , l'auteur cite plusieurs doctrines
qui se sont accréditées, selon lui, dans ces
derniers temps, el qui n'en sont pis moins
fausses. Les jésuites n'onl-ils pas tenté, dit-
il, de renverser la doctrine de saint Augustin
«iir la gràc' efficace par elle-raônie et sur
la prédestination gratuite, «t n'y ont-ils pas
substitué 11' System î do Molin ', qui a obtenu
la préférence, et n'a plus laissé à l'ancienne
doctrine que lasim[)le tolérance .'Ce premier
excn'.jle e^t sans doule assez mal choisi. Le
système de Molina n'a point o')tenu la préfé-
rence dans l'Eglise, il n'y ( si que toléré, et
on peut même dire qui; n'y est point répan-
du. Les tiiéologiens les plus suivis de nos
jours ne s'appliquent plus à défe idre telle
ou telle explication des mystères de 1 1 grâ-e,
et celle-là moins que toute autre; ils énon-
cent ce qui, à cet égard, est de foi, sans
tlierc'.'cr à connaître les secrets des opéra-
tions divines. Ils exhortent plus à demander
!a grâce, qu'à s'enquérir comment elle agit.
Knii.i, l'auteur est d'autant plus de mauvaise
foi dans cet article, qu'il sait très-bien .«ans
doute que, dans le nombre des théologiens
qui aioptenl encore u i sentiment particulier
sur es hautes matières, et (jui sont presque
tous étrangers , il y a plus d'augustiniens
que de molinistes.
Le même obscurcissement, continue-t-il ,
s'est répandu sur la doctrine de la nécessité
d'un couiinenc; ment d'amour de Dieu par-
dessus toutes choses, pour être réconcilié
dans le sacrenie t de pénitence. Il se plaint
qu'on enseiîne généralement que l'ailrilion
purement s Tvile, c'est-à-dire conçue par la
seule crainte des peines de l'enfer, sans a i-
cun acîe d'amonr de Dieu , sufiil pour être
réconcilie dans le sacrement de pénitence.
Celle (>|)inion est , selon lui , répandue nans
les livres de }>iélé et dans les catéchismes, et
elle est (jénéralemenl adoptée dans ta prati-
que. M.iis n tre (ibscuiaiit se plail à aug-
menter nos ténèbres. Ne devrait-il |)as mieux
•avoir quellt' est pai liculièremenl à cet
égard la doctrine du clergé de Fiance, et
n'a-t-il pas lu celle célèbre déclaration de
l'assembec de 1700, qui ■Mer:il , d a;>rès le
cuncile de Tien e, que prsonn'- ne doit se
croire en sùrrlé si dans le sacrement de péni-
(I) Voyei Kiir ceUe fiuicuse Dcfenu l'arlicle do
fcMfff , o^itre les actes de foi et d'espérance , i7
nr commence à aimer Dieu comme source de
toute justice? l.cs livres de piété sont rédigés
dans cet es[)rit. Ils incubjucnl l'amour de
Dieu, ils en offrent de^ actes aux fidèles dans
les exercices de piéié , et surtout dans la
préparation à la confession ; et les formules
d'à les de conlrilinn qu'on y trouve expri-
ment positivement qu'on est fâché d'avoir
offensé Dieu, parce qu'il est infiniment bon et
i'finimcnt aimable. Quel prédicateur, quel
catéchisme , quel confesseur prennent soin
d'avertir les péniten's qu'ils sont di-pensés
(le s'exciier à l'amour de Dieu ? M. Taba-
raud altère donc ici l'enseignement ordinaire
pour le rendre ridicule, et calomnie la pra-
tique pour avoir le plaisir de se plaindre.
Il cite encore comme une preuve de cet
obscurcissement qu'il veut voir partout dans
les choses qui tiennent à la foi , les contra-
dictions qu'ont essuyées les quatre arlixîlcs
de 1()82. Il aurait dû lire avec attention la
Défense de la déclaration, par Bossuct, e( il y
aurait vu ce grand évèque assurer que les
évéques n'ont pas prétendu faire un décret sur
la foi , jnciis indiquer une opinion comme
mpillcurc et préférable; qu'ih ont énoncé un
.sentiment ancien et suivi dans ce pays, et non
une doctrine qui oblir/eât tout le monde. Ce
s ml les expressions de Hossuet lui-même,
qui apparemment savait ce que l'assomblée
de 1682 avait voulu établir, et ce qu'il avait
voulu soutenir lui-môme (1).
M. Tabnraud, qui avait de l'humeur, et
qui était décidé à trouver de l'obscurcisse-
ment dins l'Eglise, regarde encore comme
une preuve de ces ténèbres la croyance com-
mune sur l'assomption et la conception de la
sainte Vierge. En vain lui dira-t-on que l'E-
glise universelle n'a rien défini à cet égard ;
c'est précisément cette réserve qui n'est pas
de son goût. Plus difficile que l'Eglise, cet
âpre théologien paraît avoir pris son parti
de la censurer, soit qu'elle p irle, soit (]u'elle
se laise. il nons fait grâce de plusieurs au-
tres reproch s (jue . dans son humeur cha-
grine, il étai' disposé à lui adresser. Prut-
élre allait-il lui fai-e la guerre sur les pro-
cessions, les pèlerinages , les Agnus Dei et
autres abus énornics qui sans doute scanda-
lisent une piété si fervente et un zèle si pur;
mais la dévotion du sacré-cœur lui est reve-
nde en mémoire, et sa bile s'est déchargée
sur cette pratique, objet d'une antipathie
ancienne et déclarée pour l'école à laciuolle
il appartient.
Ce n'est qu'après avoir passé en revue ces
différents exemples d'un obscurcissement
qui ne pu ait Ici (ju'à des yeux malades, que
laulenr arrive à la question du n ariage ,
sur laquelle il s'imagine qu'on a répandu les
plus épaisses t( nèbres , et ici il f<til impi-
toyablement le procès à toni l<« monde. Ce
n'est pas seulemm! renseignement des éco-
les (]u'il r( prouve; ce no sont pas seulomcnt
les Ihéoloaiens, les s olasticjues, les caiio-
tiisics (ju'il accuse d'erreur, ce sont encore
des jurisconsultes, des magistrats, la cham-
DosiiULT, évéi|uo do Troyes.
pr;
f;-».
TAU
TA[I
R:ii
|ir<i (les (l^'piilAs , len conseils (h^ pi ivres cf.
l'opinion ])nblii]HC ollo-ln<^m(^ Ainsi M. l'a-
hai'.iud H .ilïaiifl à lorlo p.irlitî; in.iifj il ik;
rcdoiilc ni le iiointiro, ni l;i (phililô do .ses
nilv«Msaii(\s, et il «il «i chacun son (ail, avoc
la modestie d'un lionuuc (|(il se chari'O de
rcl'oniicr riinivcrs. Voici cnlfc, autres im
ai'piiincnl aii(|u('I on no s'altcnd pas. On ne,
ri'trottvr, dil-il, les rmis principes nnr <ctte
question i/nr dons le code civil, (/ni a ('la'ili
(le la nuinicrc la plus formelle la distinction
du contrat et du sacrement (1). Pour un
iK.iniiio qui se dit tIu''olo{.',i('n , ces! I;\ sans
doulc nu siiiî.;;ulit'r aveu. Ainsi c'est dan;; le
code civil (juM f.tndra allrr chcrclirr les re-
files d(> l'Kf^Iise, cl îc code civil doit (Mre la
boussole et l'oratic des écoles callioliiiues.
La qucslion du inaria(;o élail aupiravanl
i{;n.irée et obscurcie , c'est le code civil (jui
l'a rcnusc en lumière. Ca n'< si que là (ju'>)tit
été cnllii proclamés les principr.s méconnus
depuis lon};lonjps par les conciles comme
par les tl)éolo[;iei)s. L'K}>lisc avail laissé
s'altérer la bunne doctrine; Honap;îrle et son
conseil d'Etat l'ont heureusement res usci-
léc : la science et la [)iclé de quoliju.s avo-
cats, bien (ju'iin peu révolutionnaires , ont
dissipé les ténèbres que les docteurs et les
Pères avaient répandues parmi nous depuis
tant de siècles, ot ce n'est que dans un code,
où il n'est point question de Dieu , (juc /'on
retrouve t'^s vrais principes, qui s'élaient ef-
facés parla né;Jijj;ence des dépositaire^ de la
tradition. Ne perdons point de vut; cette dé-
cision de M. Tabaraud. Elle montre quelles
sont les autorités qu'il préfère, et quel cas il
fait dans le fond de la vénérable antiquité >
qu'il tâche pourtant d'attirer à lui pour la
forme, illc nous dispenserait peut-être de
recherches ullérieurcîs ; car celui qui ne
trouve les vrais principes que dans le code,
et qui , par une suite nécessaire, ne rencon-
tre qu'obscurcissement dans l'ancienne théo-
logie, ne parailia sûrement aux lecteurs de
sang-froid ni un canoniste bien profond , ni
un juge bien clairvoyant, ni surtout un dis-
sertaleur bien impartial. C'est ce dont il a
pris soin de nous convaincre par toute la
suite de son livre.
§ II. — M. Tabaraud, qui avait eu la fran-
chise de nous avouer qu'il n'avait trouvé les
vrais principes sur le mariage que dans le
code civil, ce qu'il ne faut jamais oublier^
aurait pu, après cela, s'é, argncr la peine de
fouiller dans la tradition, et d'y chercher les
preuves de son système. Ce nv peut être que
pour la forme, et en quelque sorte par décen-
ce, qu'il a interrogé sur ce swjel les nronu-
mentsderantiqnite.il a peiisésan^ doutequ'il
serait aussi trop ridicule de discuter une pa-
reille question, sans y mettre un peu d appa-
reil Ibéolo^Mque, et sans avoir l'air de s'cnvi-'
ronnerde quelques autorités. IMusieuis lec-
teurs pourront y être trompés et, en lui voyant
citer les Pères et les conciles, s'imagineront
qu'il les a en elîel pour lui. On est quelque-
fois dupe d'un certain étalage d'érudition, et
des manières hardies et l: i ••- n'ii.l >s dVn
auteur (|ui pi end iraulaul pins 1 ) 1(>M d" l'aH-
Hurance (|u*il a besoin de cuu"ri< par 1>\ le
délaiit de ses arguments. Il i'aul d ne mon-
der les arlilices, les .siililililé;! cl le init.iège
d'un homme qui parait assez exerc6 ù tor-
dre les passages par des inlerprétalioji:'. for-
cées, e( leur fair<! |irendie la rouhîur i\\x'\l
jug<! à propos <le laur doiin(;r.
D'aboi (I, M. Tiibaraud, trouvant dans les
montiniiMils de la tradiiiou très-peu de. textes
(|ui se pliassent à ses vues, a eu le soin de
faire précéder et suivre eh icun d'un com-
meiilaire (dus ou moins adroit, mai . loujour.'i
as cz long pour disposer le lecleur à n'y
voir <|ue ce (ju'oii veut lui insinuer. Il ap-
pelhî à son seeouis la science des distinc-
tions, des explications, des restrictions, et
tout em se moquant 'les scolasliques, il imiie
Ir s-bien les subtilités (juil leur reproche.
Par exemple, il ra[)porte un passade ûc saint
Ignace, disciple des apUres : Nul/ai in, Ec-
clesia, beuedictione Ecclesiœ,ex Domni prœ-
ccpto. \"ous croyez peut-être (lue ce pass.ige,
qui indi(|ue un précepte ai formel (le Noire-
Seigneur lui-même, gêne M. Tabaraud.
Point. Saint Ignace ne dit pas en col endroit
que la bénédiction fût nécessaire à la vali-
dité du mariage. C'est une simple recom>)ian'
dation qu'il fait aux fidèles; et ainsi \c pré-'
cepte ne devient plus qu'un conseil, et lo
témoignage dun évoque contemporain des
apôtres est adroileoicnt éludé. L'auteur in-
terprète de même les autres passages où il
est parlé de la bénédiction nuptiale. Teriul-
lien à la vérité flétrit les mariages qui ne se
célébraient pas à l'église ; mais ce sont des
expressions outrées, échappées à son iniuf/l-
nation bouillante. D'ailleurs , ii n'a pas dit
absolument que ces mariages étaient nuls ,
et tout ce qu'on trouve dans les Pères contre
ces sortes d'unions doit s'entendre d'une
simple prohibition, et non d'une déclaration
de nullité. Celle distinction, que M. Taba-
raud réjjèie fréquemment , est une des clefs
avec lesquelles il se lire des plus mauvais
pas.
Il est une autre clef non moins ingénieu-
sement imaginée, ot dont l'auteur fait aussi
un grand usage. Saint Basile déclare que le
mariage contracié successivement avec les
dtux sœurs n'est pas un vrai mariage , et
que les conjoijîts doivent être exclus de l'as-
semblée des fidèles, jusqu'à ce qu'ils consen-
teiit à se séparer. Les liiéologiens ordinaires
croient voir là un empêchement dirimant
établi par l'Eglise , et ils s'imaginciU que
quan I un Père de l'Eglise déclare que telle
union n'est pas un vrai mari ge, cela signifie
un mariage nul. M. Tabaraud leur appren-
dra comment on élude des expressions en
apparence si précises, et par quelle tournîsre
on peut avoir l'air d'éciiaiper à une décla-
ration si formelle. C'est là qu'il appliquccetle
autre clef dont nous avons parlé. La sépara-
lion dont patient les Pères <îans ce cas et plu-
sieurs autres , ne doit pas être étendue um
(1) Discours préliminaire, page xxxvi.
'^-"5 niCriONNAIRE hl.^} JANSENISTES. 8B0
lieti (Ir innri'ige ; il convient lie la resircindre que surloiit aux cha])itros où iltraitc du
à riiahilalion, (horo. Col il convient esl naïf, concile de Tioiile. L'aulorilé do celte sainte
Cela convient en effet an système de M. la- assemblée est établie dans l'Eglise depuis
barand, cl cela lui convient si bien, qu'il on près de trois cents ans, et les calholiciues
use souvent, et qu'il l'applique à plusieurs sont acconlumés a rogardcr ses canons et ses
décisions pareilles qu'il trouve dans l'anli- décrets comme la rèsle de leur croj-ance et
^l^J"^- l'oracle de l'Espril-S.iint. Rome, les évoques
Deux conciles du viir siècle embarras- des différentes Kj^liscs, les Ibéolojriens des
9énl un peu M. Tabaraud, ou plutôt eml)ar- diverses écoles, les p isleurs et les Gdùles
rasseraienl tout aiitro; car, pour lui, il ne professent un reli;:jieux res.iect pour les dc-
s'épouvante d'aucune ;iu!orité, et il sait es- citions de c grand pnrlemml des chrétiens,
quivir les plus fort' s ol)iections. L'un de ces ainsi que l'appelait un philosophe célèbre;
conciles, c lui de Chalcut, en 787, prononce cl les déi isions de ce dernier coucile, forti-
sur l'eiat des enfants nés de certains mai ia- fiées do l'assentiment de toutes les Eglises
% s. Ce n'est là, dit M. Tabaraud, (jaune en- catholiques, sont un rempart contre les er-
treprise extraordinare sur laquelle on ne reurs des derniers siècles, et un frein conlrc
saurait fonder un droit légitime. ..On ne peut celles qui voudraient naître encore. Or, ce
en rien conclure ni contre les droits ds prin- concile a le malheur de i)rofesser sur le nia-
ces, ni >n f veur des prétentions de V Eglise riage une autre doctrine que M. Tabaraud.
sur le mariage. Il est bien plus indigné en- H prononce analhème conire celui gui dirait
core contre le concile do Forli, en 791, qui qne le mariage n'est point un sacrement, et
05e déclarer nuls des mariaf^es entre des pa- contre celui qui prétendrait que V Eglise n'a
rents à des déférés prohibés d il s'écrie : pu établir des empêchements dirimants. Cet
Quel avantage pourrait-on tirer d'un canon anathime (\'uu concile œcuménique a quel-
qui entreprend manifestement sur les droits que chose d'effrayant pournous autres gens
imprescriptibles de la puissance temporelle à simples; mais un théologien aguerri comme
laquelle seule il appartient de prononcer .-ur M. Tabaraud saura bien esquiver un tel
rélat des personnes? Mais c'est précisément coup, et sa méthode des d stinclions lui sera
là la question, et celle manière de raisonner ici d'un merveilleux secours. Il n'attaque
est ce qu'on appelle, en bonne logique, une point l'œcuménicité du (oncile, il est trop
pétition de prinripe, espèce de sophisme as- adroit pour heurter de front un point sur le-
sci facile, qui n'a pas le mérite délie fort quel il y a unanimité dans les écoles calho-
spécieux, et qui devrait être interdit, surtout liques ; ce procédé ne ferait pas fortune et in-
à un ancien jrofsseuv; car M, Tabaraud ne disposerait conire l'auteur. H est des ma-
so débarrasse ici de ce canon incommode nièces détournées d'arriver au même but.
qu'en supposant maniiesiement vrai le sys- Ou ne conteste point directement un prin-
lème qu'il avait à prouver, et que ce canon cipe, maison l'ailénue dans ses détails. Nous
renvfrse. Avec une volonté aussi décidée allons voir commenl M. Tabaraud sait mi-
d'avoir raison tout seul, on peut compter ner et détruire une autorité tout en ayant
qu'il ne rencontrera plus d'obstacles. l'»''' delà révérer profondément.
Li's fausses décréiales lui fournissent par- Le concile de Trente, dit-il, est infaillible
liculièrement un moyen de bnllre en ruine lorsqu'il statue sur la présence réelle, sur
ses advers.iires. Ce sent les fausses décré- l'invocation des saints et sur les dogmes et
taies qui ont fait tout le mal; elles onlchaneé Ic^ pratiques de la foi; il n'en esl pas de
toute la discipline el interverti toutes les no- même de ses décisions sur le njariatio, parce
lions. Les principes ont été altérés tout à qu'elles inléressent les princes, et qu'elles
coup, et l'Eglise, assistée de l'Esprit-Saint, a 'cur enlèvent leurs droits pour soumettre à
lai>>sé prévaloir, sur une foule de points, des ^^ juridiction ecc'ésiastique un contrat pure-
idées, une discipline et même une doctrine ment profane par sa nature. Le concile, en
teul opposées à celli-s qui avaient régné jus- statuant a cet égard, a visiblement excédé
que-là. On sait que c'est là le texte le plus les bornes de, son pouvoir, et ses décrets
lialiiluel des déclamations des |)roteslants, el sonl nuls par défaut de compétence du Iri-
il s'est trouvé des catholiques (jui les ont ré- bunal. Ainsi parle M. Tabaraud, et il se
pelées, ou jiar légèreté, ou à mauvaise in- fonde, comme on voit, sur ce que les ques-
tention. Los canonsles (lu dernier siècle sur- lions que le concile a décidées sur le mariage
loul ont a[!puyelà-dessnsl'-s iiDiivelles maxi- "o touchent point à la foi. A la vérité le
mes qu'il leur plaisait d'introduire, el ils ont concile dit le contraire. Dans la vingt-troi-
inieux aime ,>.c( user l'Lglise de changement sième session, en indiquant les matières qui
que d'avouer (jue celaient eux (jui méritaient devaient faire robjet de la suivante, il fut dit
ce reproche. A leur imitation, le religieux que l'on y traiterait du sacrement de mariage
Ihéologien, (|ui veut réformer la doctrine et des autres objets qui appartienmnl ù la
commune sur le mariage, cherche à nous doctrine de la foi. Et au commencement de
persuader, tant il est respectueux pour l'E- la vingt-quatrième session, lo concile expo-
glise, que c'est elle qui a eu tort et qui a va- sanl la doctrine sur le sacrement do mariige^
rlé, cl son système lui est plus cher que s'exprime ain>i . Les saints Pères, les con-
riionneur de celle sociélé à qui Dieu a pro- elles et toute la tradition ecclésiastique nous
mis l'assistance, et (luo tous les chrétiens enseignent que le mariage doit être compté
doivent chérir comme leur mère. parmi les sacrements de la loi nouvelle. Ce-
Ccltc disposition de M. Tuburaud s'appli- pendant plusieurs hommes impies et inscnsét
8B7 TAP TAn «r>«
dn ce sitklc, non-snilrmmt ont mnl pcnsd sur cis. C'est la |)r(''l('iilioii de Ions ceux dont rK-|
ce sarrniirnt nhirrahle , muis iiitnxhilsniit , f^lisc a coïKlaiiim" li's cireurs. |''ia l'.mlo .'i la
suivant leur nsdi/r. In licence sous i>n'tt\ile. de. main, ils suivront lonlc rhistMin- iln ron( iU*,
Ui liberté cvinu/ilii/ne, ils ont avancé de, vice t<,'il<; (\iu', la rapport»! ce;! /'crivain fii Iticn oa-
ritir et par ('cril plusieurs choses t'ioif/ni'ts raclérisr on dciiK mots par Itossijct. Ils trot''
(lu sendnieiit de V lùjlise cnltioliiiue, et ilc lu vcronl dans ce (;riti(|nr jnlidrlc! iiiillc|)r^;lex(ef
pratique du temps des apôtres, et cela non pour censurer et (•alomni(!r les opérations d<'^
sans un (/rand dommaije pour les chrétien". Pères, et M. Tabaraud xmiI liien les aiil(!r cn-
Le saint concile universel, coulant aller f(M- corc à cet énarddo ses luoiièicîs (!l (h; son iin-
devant de leur témérité, « jn(/é conxunah'e partialilé. Tel'o décision est oliscuro, selon
d'exterminer les plus remarquables des liété- lui, parco (juNdle a été jut^éo telle par <l(;u.<.
sies et des erreurs de ces scliismufiqaes , de ou trois juri-sconsulles. 0« // « o///ja- /es my/c»
pe\ir que celte dungereuse contaqion n'en se- qno .M. Tabaraud vient di; tracer avec tai»t
duisc un plus grand nombre : en (onséquence de sa^icssc, et on attribue avec juste raison
il a décerné les analhèines suivanLs conli e ces l'oubli de toutes ces rèijles au défaut de liberté,
liérétitjues el leurs erreurs. Ici il répète les plaintes de Fra-Paolo, et it
Il somlile que ce passa}:;e ait été écrit ex- conclut en disant que quand même les décrets
prùs pour prévenir les vains subleringcs l'c du concile de Trente sur le mariage auraient
1\I. Tabaraud. O lh6(»Iogien de nouvelle fa- pour objet une doctrine appartenant à la foi,
bri(iue prétend (|ue les canons et les décrcMs on pourrait encore leur lefuser la qualité de
sur le inariaj;e n'.i|)parlie!inent point à la loi, règle de foi ; et plus loin, que ces canons doi-
el le concile emploie les plus l'orles expr( s- vent être regardés comme non avenus.
slons j)onr prouver le ((jiitr.iire. Il si};na!c Tant de hardiesse et de hauteur de la part
avec une juste sevérito /es //./vsfc.v c/ /cA- S(//j.v- d'un homiïK; obscur, et (jui ne s'est pas
viatiques qui introduisent laticene et sédui- nommé, doivent sans doute étonner et con-
setit les fidèles. Rlainlenant à (|ui croirons- Tondre le lecteur (|ui connaît les règles et
nous, ou du saint et a'cuméni(iue conci'e i!e les droits de IKglise. On se demande qu. a
Trente prononçant qu il s'agit ici du dépôt pu inspirer celte audacieuse désobéissance
de la foi, ou d'un particulier sans autnrilé cl cette critique elTrénéc : c'est l'esprit de
qui [retend déciiier le contraire? A qui ci oi- -parti. Arnauld et Nicole, combien vous se-
rons-nous de cette assemblée antique lançant riez humiliés de voir vos disciples si diffé-
un anathème contre celui qui dirait que i'E- rents de \ous!nn attaquant les droits de
glise n'a pu établir des empêchements diri- l'iilglisc dispersée, vous taisiez profession du
mants, ou d'un disserlateur moderne qui af- nioins de révérer les décisions des conciles
fronle cet analliè.îie, et qui met en thèse la généraux, el vous auriez regardé comme
proposition que l'Église réprouve? A qui une injure le moindre soupçon que l'on au-
croirons-nous des premiers pasteurs, des dt- rait conçu contre vous à cet égard. Vous les
positaires delà tradition, des députés de touies avez mis sur la voie, ils y ont fait de rapides
les églises, avertissant les fidèles que le ma- fjrogrés, et il n'y a plus de moyen d'anéler
riage est un sacrement pour les exhorter à le désormais des gens qui ne s'elîraient point
recevoir saintement, ou bien d'un sophiste des condamnations los plus solennelles, et
qui vient dire gravement que ce n'est point qui bravent les anathèmes les plus clairs.
ici ime simple inexactitude de langage, t[ c^\ù, Que deviendrait l'Eglise si un tel système
repoussant un principe consacré par la pouvait y prévaloir? Toutes les erreurs y re-
croyance et la pratique communes, emploie naîtraient impunément, et chacun s'arroge-
iin volume entier à subtiliser sur ce sujet, et rail le droit de remettre en question ce qui
à enfanter un système immoral el absurde? aurait été décidé de la manière la j lus solen-
11 y a plus: la légèreté avec laquelle M. Ta- nelle. Ce t bien alors que nous flotterions d
baraud parle des décisions du concile ne se tout vent de doctrine, et que, lancés sans
borne pas aux canons et décrets de la vingt- boussole dans la mtr des opinions humaines,
quatrième session. Il pose des principes avrc nous irionsnousbriser coniretous lesécuc ils.
lesquels on pourrait aussi bien ébranler los 11 n'y aurait jdus d'autorité, plus de frein,
autres décrets de celte vénérable assemblée, et le Fils de Dieu aurait cessé, malgré sa
Ainsi il faut, selon lui, pour que h s décrets promesse, d'être avec cette société sainle à
d'un concile œcuménique soient irréfraga- laquelle il a assuré son assistance éternelle,
blés : 1° que les matières aient été sérieuse- § III. — On avait cru jusqu'ici que l'in-
ment discutées dans les conlérenccs; 2' que vaiiabililéde doctrine était un des caractères
dans C( tie discussion tous les nuages qui de la vérilaiile Eglise, el les changements
cou vraientla vérité aient été éclaircis; 3" qu'il dans la foi un des signes les plus marqués de
y ait eu un accord unanime entre les Pères, l'erreur; et Bossuel, en racontant les varia-
Or, qui ne voit que de telles conditions ten- lions des Eglises prolestantes, s'était per-
dent à infirmer les décisions les plus sages suadé qu'il les avait décréditées par ce seul
el les plus respectées. Elles fournissent, par fait, et qu'il les avait dépouillées de ce ver-
exemple, des armes aux protestants pour lé- nis d'antiquité dont elles se paraient. Mais
sislcr aux décrets du concile de Trente. Ils ce grand homme élait dans i illusion à cc-t
pourront toujours dire que les matières n'ont égard, ainsi que les théologiens qui l'ont
pas clé sulfisamment disculées. Ils man ;ue- piécédé et suivi, et M. Tabaraud vient redi-
ront encore moins de dire que les nua^ics fier les idées communes sur cet artice comme
qui couvraient l.a vérité n'onl pas été éclair- sur tant d'autres. Il a fort à cœur de conso-
850
niCTIONNAHlE DES JANSENISTES.
8G0
1er les protestants en leur monirnnl que l'E-
glise callioliqiie a aussi vaiir, qiiVllc s'est
troinpéo dans ses décisions, el qu'elle a pro-
clamé comme de foi ce qui ne l'olail pas. 11
n • pailo qui' d'aUcralions dans lonsei^^nc-
Lienl, (l'obsourcisscmiMits, de prcjui^és surlcs
questions les plus importantes. 11 se plaint
de l'empire de la routine, c'esl-à-dirc appa-
remment de l'aliachcment que l'on a pniir la
doctrine de l'antiquité. Il répète souvent
qu'il faut mellre nos mœurs en harmonie avec
nos lois, et faire disparaître la dissonance
qui règne entre la théologie el la jurispru-
dence. On croit peut-être que pour établir
cet accord il faut que la jurisprudence se
rélormo. Au contraire, c'est à la théolo^^ic à
se plier aux nouvelles lumières el à se met-
tre en harmonie avec les lois modernes. C'est
à rK{,'lise à céder et à chan^rer son enseitçne-
menl par déférence pour les juiisconsulles,
et c'est pour coopérer à ce but que M. Ta-
baraiîd a fait sou livre, oii il dit nettement
qu'il faut en venir à une ample réforme dans
renseignement ecclésiastique. Ce n'est pas là
du moins cacher sa marche.
Les deux grandes quesiions qu'il traite, ne
commencèrent, ait-il, à sortir du chaos où elles
étaient plongées que vers la fin du xvir' M'è-
cle. Ce fut le docteur Launoy qui osa le pre-'
mier, en France, s'élever contîc les prôjufîés
alors en vogue. 11 publia, en 1674, le traité
intitulé: Regia inmalrimonium potestas , dont
M. Tabaraud fait un grand éloiîo. 11 dissi-
mule les réclimations qui s'élevèrent contre
ce livre. La témérité dudoctcur^ dit un illus-
tre cardinal, excita d'abord les réclamalions
des écrivains contemporains, et attira sur
l'auteur le blâme des évoques de sa nation et
de tonte la chrétienté. Son éirange système ne
produisit aucune révolution, ni dans la théo-
logie, ni dans la jurisprudence; rouir âge dé-
féré à Rome y fut relégué parmi l'S livres per-
nicieux, d'où il tomba dans l'oubli et le tné-
priè. Lor.'iqu'on ressuscita, sur la fin du xviii^
sii'cle, la prétention de Launoy, elle rencontra
dans les écols chrétiennes les mêmes opposi-
tions qu'elle avait éprouvées au dix-scplième,
et l'Eglise romaine, toujours attentive à con-
server le dépôt fie la doctrine, n'a point man-
qué de se déclarer contre cette vieille nou-
veah<i^,. Gerbais. qui écrivait peu après Lau-
noy. prouva contre celui-ci le droit el l'iisage
lions de revenir, el sur son refus il présenta
rc(|uéte à l'oiririal de Soi-^sons pour être au-
li-risé à se remarier. // avait en sa faveur,(\\i
M. 1 abarand lui-mcine, la doctrine générale
répandue dans l'Eglise. Saint Paul, dans le
VU' chapitre de la I" Epître aux Corinthiens,
l)ermcl à l'épnax converti à la foi de se ma-
rier, si l'épiux infidèle l'abandonne. Du
moins ce verset avait toujours été entendu
ainsi. L'Eglise avait rendu ])lusieurs déci-
sions conformément à ce texte, el récem-
ment Benoît XIV venait de déclarer, dans
une bulle du 10 novembre 17V7, et dus un
bref du 9 février 17W, qu'il est libre à un
juif converti de conlraetor un autre ma-
riage. Il y discutait cette question avec son
éiU(iilion ordinaire, el il semble que son au-
torité, fortiliée par l'usage général de l'E-
glise, devait taire quelque impression sur
l'ofiii ial de Soissons. Mais l'évéque de Sois-
sons était alors M. de Fitz-James, et les ca-
nonistcs auxquels il accordait sa confiance
commençaient à penser, comme M. Taba-
raud, que l'Eglise n'a pas le droit de mettre
des enipccliemenls dirimants. Ils profitèrent
de l'occasion pour consacrer leur système
par queli;ue démarche éclatante; et, mal;;ré
la doctrine consignée dans le Uituel même
du docèse, l'official de Soissons déclara Lévi
non reccvabie dans sa demande, par deux
sentences du 5 septembre 1735 el 17 janvier
1756. Ce juif converti eu appela au parle-
ment de Paris, où sa cause devait être en-
core moiiis favorablement accueillie. Il fut
débouté par un arrêt du 2 janvier 1758 qui
lui défendit de se marier du vivant do sa
femme. Il païul alors plusieurs mémoires et
consultations rédigés dans le même sens, et
ce fut à cette occasion que l'avocat Le Ri-
dant publia so:i Examen de deux questions
importantes sur le mariage, où il se déclarait
contre l'autorité de l'I'lglise sur celle matière.
Depuis ce temps, M. Tabaraud ne manque
pas d'avis en faveur de son sentiment, el c'est
à celte époque (jue connnence vérilablenienl
une tradition non interrompue, qui, si elle n'a
pas pour elle l'antiiiuilé, peut au moins se dé-
dommager I ar le nombre des écrits. Cette tra-
dition est d'autant plus précieuse qu'elle se
compose uniquement des témoignages d'un
certain parti. A sa tète est l'avocat M>»ullro*,
que M. Tabaraud vante à l'égal dun Tère d«
de riv.llic d'apposer des empêchements di- llîglise, et à qui il a en effet beaucoup d'o-
rimants, sans nier (jne les princes eussent
aussi ce droit. Son sentiment était adopté
généralement en France. Non-sculeriient les
théologiens, mais des jurisconsultes, d'IIé-
ricourl, Gi'uert, Laeomb;', d' ".guessv*ïu, le
célèbre l'otiiiei , professaient la même doc-
trine. Leur autorité n'euibarr;:sse nullement
M. Tabaraud, ^]m en ( st qiiiite pour dire
qu'ils ohéis-^aJi-nt encore aux aui iens préju-
gés. Mais il I rélend tirer un grau I avan-
l. ge d'on arrôt fameux rendu par le parle-
ment de Pari", vurs le milieu du xviii' siè-
cle. Le fait lil beaucoup <le bruit dans le
temps. Un \v.\\, Borach-Lévi, fut abandonné
par »a femme parc»- (]u'il s'é'.ail fuit chic-
lien. Il lui ru inulilcmcnt plusieurs summa-
)Iigations; car c'est dans les ouvrages de ce
canouisie qu'il a pris et son .s^slèiue el -^es
preuves. Seulement il n'ose pas aller tout à fait
aussi loin (jue son guidi^ sur l'article du cou
lile de Trente, dont Maullrot attaquait ou-
vertement l'oîcuménicilc; A cela prés, sa dis-
vus:'ion sur les canons de ce concile offre, dit
M. Tabaraud, une ciitiqur exacte et des ar-
gumnts irrésistibles ; i\c sorte qu'il est clair
(|uc les deux écrivains no Réloi;,'nenl pas
beiucoup dans !e fond, et que leurs eonciu-
sions sont à peu pri;s les ménjcs. Le mêuie
nsperi pour le concile de Trente a ffuidé l'au-
t.Mir «l'une Dissertation sur rindis'oiutnlit'î
./m lien cor lugal ; ici auteur élnil un .ibbé ISIé,
appclaivl, iMorl en 1772. Enfin, dernièrcaicnf,
/.61
TA»
TAM
AGÎ
lin innRiNlial fori coniui ;i proCcssi'! ta in^rno
<li>c(riiuî (î.iiis im Truite du iiKiriarir, i\u"\] ;mi-
rnit pu iiillliilci' .'lu.'îsi Iticn 'riditth-onire le
concile <l9 Trente: car Une m-amlo pniMio do
roiivra{.',o est <liiij.!;(''(' conlrc ntlc ass('iiil)l(''(>,
A L'Kiiicllo l'aiiliMir r.iit le |>ro(:(\s (iaiis (oulos
I(«s formes, cl()n'il (((VJnrci^ho rté|)()i!rvno dci
(on( <'ar,icl(''ro (!'(ï>(iiint'niril6. Ainsi, on voit
(1110 c'est un pail' piis |),irini ('("s mes* iciiis do
fronder l'anloril^ du concile, et do refuser
olK'Mssanco à ses décrcls: nouvelle preuve de
l'esprit de doiililé qui les aniu'.e, el do leur
respect pour IKjJiliso, et pour des décisions
(jue, depuis près de trois siècles, elle a sanc-
lioi»nées de son sulïra};e.
Noms avons vu que M. Tabaraud n'approu-
vait pas (ni'on appelât le inaria};o un 'sacre-
ment, cl qu'il hlâmail fort le concile do Trenlo
do s'èlr^ servi de cette expression, et de l'a-
voir ni^'ine co:isacréc par un canoa exprès.
Comme il est assez conséquoîit dans sa mar-
che, il n'improuvo pas moins cetle maxime
qno. yonx In loi évan(jéliqnc, le ntaringe a (Hé
élevé à In dignité de sacrement. C'est, dit-il ,
une idre nonvellc , ivinginée pour nppuijcr un
pnradoxr, et que toua les modernes répètent
incousidérrment . Elle s'est insinuée dans tous
les livres liturqii;\ies, dans les rituels, dans les
catéchismes, les instructions familières; ce
qui prouve apparemment que c'est la doc-
trin > de l'I'lgliee. Mais M. Tabaraud ne s'en
moque pas inoins. On dirait qu'il piend plai-
sir ici, comme ailleurs, à trouver rE{j;lise en
défaut. S'il blâme, c'est avec aigreur; s'il
raille, c'est avec amertume. On voit qu'il a
été nourri d;ms une école acconiumée à fron-
der l'autorité, et qu'il n'est pis lâcha d'hu-
milier un peu celle dont lui et les siens croient
avoir à se plaindre. Us lui conleslent tous ses
droits, ils la tncttent sous le joug, ils la dé-
priment; c'est une petite vengeance dont leur
charité se ménage la douceur.
JI est curieux d'observer jusqu'où cet es-
prit de secte a entraîné le P. Tabaraud. L'E-
giise met dans la bnuche du prêlre, quand il
administre !e sacrement de mariap;o, celte
formule : Ego vos in matrimonium conjungo.
Or, cette formule déplaît souverainement à
noire censeur chagîin, attendu (ju'eile est
trop impéralive, et qu'elle autorise une doc-
trine qu'il réprouve. Il veut donc qu'on la
change, et qu'on y substitue une fo: mule plus
modeste. La première n'a plus de sens, dit-
il, et ne peut servir qu'à entretenir l'erreur.
Ce n'est pas sans raison qu'il avait été ques-
tion, dans le conseil d'Etat de Bonaparte , de
la s ipprimer. Ainsi , altcndons-n;us ci voir
que'quc jour M. Tabaraud ou ses ae.iis nous
donner un rituel de leur façon, qui ne don-
nera pins iicu à aucune éq 'ivoque, et où la
nouvelle doctrine sera Lien c'iaire;>;enl ex-
primée.
Et ceci nous conduit à un antre change-
mont bien autrement grave que p:opose
M.Taharaud, et qu'on pourrait à peiê.e croire,
i>i ce pointn'était pasdéveloppé expressément
et lépélé plusi(Mirs fois dans son livre. On sait
assez ^ue.dans notre législation actuelle,
l'acle civil cl la Lcnédicliiai uupliai«?,suul sé-
parés l'on de l'autre. I,e premier préciSdc lou-
jou s la scc(»M<lc; maiH il n'ont r.en que les
ministres de la religion rocommandenl avec
plus de noin que de recourir au n> nisièrc
occh'vlasl (|M0 i nmédi/iicruont après avoir sa-
tisfait à ce qu'exige la loi. Los époux (|ni ont
qu liinc zèle pour leur snlul, ou qoi rnémo
tienneul simphiiiient â leur répulalion, «'em-
pressenl < ti elTol de s'adresser à l'l^;i;lise après
a voir comparu devant l'oKicier civil. Ceu\ (|ui
s'en dispense:!! sont regardés comme de n)/ni-
vais chrétiens qui donuenl un scandale que lo
monde mémo lléiril. (lotte dilTérenco do con-
duite f 'nne en (ju hpie sorte la ligni; de dé-
marcation entre ceux qui respecieni encore
la religion el(eMx qui en oui secoué les pra-
tiques; el un dos plus gr nds sujets de cha-
grin des pasteurs est de voir, parmi leurs
ouailles, des hommes qui, soil incrélulité ,
soit indilTéreneo, vivent tranquillomeni dans
des eng.igements que Dieu n'a point bén^s.
La suite la plus naturelle d'un tel état est de
no faire aucun acte ilo religion, et d'accoutu-
mer leurs familles à suivre cet exemple. Eh
bieni ce qui fait gémir l'iilf-lise est précisé-
ment ce que M. Tabaraud conseille. Il ap-
proiive que l'on sépare la convention civile
de la cérémonie relii^ieuse. Il ose dire que
l'esprit de l'Eglise esi qu'on fasse le mari -ge
devant l'officier civil, sauf à alletidre pour
recevoir le sacrement. Il prend le langage de
la piété pour motiver ces délais. Il semble
dire aux personnes que le vœu de la nature
porte irrésisliblctnent au mariage (car ce sont
ses expression;;) ; il semble leur dire : Prenez
voire temps, ne vous pressez pas de vous pré-
senter à l'autel, attendez que vous soyez bien
disposés. La grâce vous viendra quique jour,
et alors vous recevrez le sacrement. C'est le ré-
sultat de sa doctrine; de sorte qu'on verrait
des chrétiens passer des années entières dans
un état que nous n'osons caractériser, élever
leurs familles dans cet oubli de leurs devoirs,
et tnourir paisiblement après une telle con-
duite. Certes, un tel scandale est snôins grand
encore que celui que donne un prêtre qui
prêche une telle doctrine, et le chrétien qui
suit de telles leçons est moins coupable que
le théologien (jui les prolessê. Jusiiu'ici, il
était réservé aux ennemis de la religion de
détourner leis fidèles de recourir au ministère
fecclésiastiqîse; on notait ceux qui l naient ce
langage. O'i^ avait vu en efîi t sous Bonaparte,
car nous sunpo ons qu'il n'en existe plus au-
jour i'hui, des uîaires irréligieux se faire un
plaisir, après avoir dres^é^aclecivil des deuv
époux, de leur dire à peu près, comme M. Ta-
baraud, que l'esscnlicl était fait, el (ju'ils
pouvaient se retirer chez eux. (Nous serions
houleux de rapporter ces perfides conseils,
qui ont plus d'une ïAs , dans les campagnes
surtout, trompé des gens sin)pîe3 et crédules.)
Mais que d:rons-no;;s aujourd'hui, (|uc ces
insinualions partent, i»oa pas d'un la'i'que dé-
crié pour sa conduite cl accoutumé à insulter
à !a reii^jion, mais d'un ecclésiastique, d'un
auteur cl ii'uu prolesseoc eu ibeuîogie, iVnn
meuil.rc d'nne con;^régation renommée, d'uii
houiiiio {;ui crie coiUro le relâchement 'A qui
803
DICTIOiNNAli'.F. DES JANSRMSTI-:S.
8GI
pnrlo dp réfonnor les mmurs? Voilà où un
faux svsloiiie et la manio «l'inuovor cl de con-
tredire ont coiulîiil le V. Tabarand. Il ne s'a-
git plus ici d'invo'inor r;iuli)riic du concile
«Je Tronle, qui déclare nuls les maii.iges con-
iraclés ailleurs qu'on présence du propre
prêtre. Noire lliéid ttien a secnuodepuis jonij;-
Icnips ce joniï. Mais le soin dos mœurs, mais
la sainloié des mariages, mais l'Iionnour des
familles? Tout ( ela lui e>l imlilTcieiil. Un
prêlre srra-l-il moins exigeant qiic cetic filh;
simple, mais pious", qui fuit une union que une assez vive avec les jésuites. Elle naquit
l'Enlise no cons;;cre pas? laslours vigilants do la rivalité entre les deux corps pour le
qui vous élevez avec chaleur contre un abus gouvernement des collèges. Les jésuites , dit
qui \ous désole, que pourr( z-vous dire à vos M. Tabaraud, décriaient partout l'Oratoire ;
ouailles, quand elles sauront qu'un de vos l'Oratoire, au contraire, n'avait que de bons
collègues autorise leur éloigucment de l'au- procédés pour les jésuites : non-seu'ement
tel, et leur recommande d attendre indéfini- le P. BéruUc ne cliercha jamais à se ven-
Painplilot réimprimé plusieurs lois. 11 est
dicté par la parli.ililé la plus déclarée.
Histoire (h, Pierre de Bérulle , cardinal, mi-
nistre d'Etat , instituteur et premier supé~
rieur des Carmélites en France , fondateur
de la congrégation de l'Oratoire , suivie
d'une Notice historique des supérieurs ijé^
néraux de cette congrégation • 2 vol, in-8°.
Paris, chez Kgron.
Bérulle eut beaucoup de querelles ; il en eut
ment à faire bénir leur union, sous prétexte
de se mieux disposer? Comment caraclérisc-
rez-vons ce zèle affecté qui conduit à se pas-
ser du ministère de l'Eglise, et à contracter
mariage comme des païens? Ne suffit-il pas
d'un tel résultat pour flétrir, aux yeux de
toute âme religieuse, un système qui mène à
de telles conséquences, et ne faut-il pas re-
garder comme un scandale qu'un prêlre ait
osé soutenir celte doctrine et insulter si hau-
tement à l'Eglise, à son enseignement, à sa
pratique? Pour nous , ce dernier trait nous
par;iîl ê!re un nouveau sujet de deuil pour les
ger, mais ses enfants se continrent assez gé-
néralement, c'est l'expression de l'historien,
dans les bornes de la modération. Un seul,
le P. Hi-rsent, homme d'un caractère im-
pétueux et turbulent, se permit des invec-
tives contre la société. Le P. de Bérulle le
fit changer de maison, et le renvoya peu de
temps après. Le cardinal de Hichelieu s'ef-
força de réconcilier les deux corps, et les
engagea à exposer leurs plaintes récipro-
ques. M. de Bérulle n'en attendait rien ; ce-
pendant, par déicrence pour le cardinal , il
exposa ses griefs dans une lettre du 23 dé-
pastcurs zélés pour l'honneur du sacerdoce, cembre 1G2IJ. On nous assure que cette b tire
Nous avions noté encore plusieurs erreurs à
relover dans le livre de M. Tabaraud; mais,
après ce que nous venons de voir, il serait
inutile de pousser plus loin notre examen. 11
n'y a plus ([n'à gémir et se lairc.
Cet ouvrage de Tabaraud fut condamné
dans un manifeste du 28 février 1S18, donné
par .M.révèqucdeLi I oges,d()nlla décision fut
confirmée par le souverain pontife. L'auteur
fil paraître plusieurs répli(iues, où l'on ren-
contre des expressions trop peuresioclueuses
pour le prélat et pour le sainl-siége, une
entre autres sous ce litre : De la puissance
temporelle sur le mariage, ou Réfutation du
est authentique ; nous dirons francliemont
qu'elle ne nous a nullement paru digne d'un
homme si sage et si pacifique. Elle renferme
bien des minuties et des petitesses ; elle est
appuyée sur des rapports et des oui-dire ;
elle est même assez aigre. Ce furent les jan-
séni>tes qui la publièrent, pour la première
fois, dans quelques-uns de leurs recueils
contre la société ; et M. Tabaraud, qui la oile
en entier comme un monument irréfragable,
n'a pas cru devoir placer à côté la réponse
des jésuiles. Il parle de ce dernier écrit avec
beaucoup de mépris, et ajoute qu'on ignore
quel jugement le cariinal de Hichelieu porta
décret de M. révéquc de Limoges. Vàris,iSlS, de ces deux mémoires.C'est une légère dis-
in-8'. traction de l'historien , qut, à la page sui-
vante, avoue que le cardinal de Bichelieu ac-
cusait M. de Bérulle d'une aversion extrême
pour les jésuites. C'était apparemment sur
-ces Mémoires mêmes que le cardinal de Ri-
chelieu avait conçu celte idée.
L'impartial écrivain ajoute ; C'était en con-
sidérant les jésuites en homme d'Etat, plutôt
que comme chef d'une congrégation rivale ,
que leurs prétentions excitaient la sensibilité
du cardin(d de liin tir. Si c'est là ce que M. de
liichrlieu appelle haïr les jésuiles, le pieux
cardinal n'i urait pas désavoué ce gtnre de
haine qui lui était commune avec tant d'nu^
1res gens de bien. Mais cette haine chrétienne
ne lui f)l jantais rien entreprendre contre la
compagnie de Jésus , et elle s'accordait très-
bien avec lu charité. Ce petit passage ne laisse'
pas de former un commentaire fort curieuX;
de tout louvrage. Celle haine chrétienne, celle
haine qui i'nciorde trrs-hirn avec la charité ,
nous révèle loule la douceur jansénislc. C'esl
Lettres à M. de Beausset pour servir de sup-
plément à son Histoire de Fénelon.
Il y en a deux : la première est remplie de
chicanes et de ii.inuties; la seconde esttoulc
relalive au jansénisme. L'auteur y plaide
netlenienl pour les partisans de celte nou-
velle doctrin-' , el blâme tout ce (|u'oii a fait
eonire eux. Les papes, les évoques, le clergé,
îps jésuites, se s lit Ions trompés en couisui-
Vanl une secte chimérique.
Essai nisToniot k et critique sur l'institution
des évêques. 1811 , in-8°.
Lorsque cet ouvrage fut publié, Pic VII
était prisonnier à Savone. l'aharaud cherche
à éliiblir (|ue, (|uand le pape i efuse des bulles
à une gr.mdc église, elle a le droit de revenir
à l'ancienne discipline, et do fiire inslilu> r
les evêques par le> melroj olila ns.
Do Pape et des Jésuiles. Paris, 1814, in-8°.
RfiS
l'Ail
TAR
86G
une oxplicalioti siihliln «pii pont servir do
ÏXMid.iiil à celles <ni\»ii a reprochées h l'.fno-
>,ir. Si c'est là la iiioili'" aliou »ioiil on usait
(ans rOraloiro envers les jé-iiites , elle es!
tout ,\ lait touclianle ; el M. Taharaud , (nii
cil a liérilé, cl qui s'exprime ici ave<'. lanl de
naïvelé, csl un casiiisle (orl conmiode pour
SCS amis. Il leur |)ermct la haine en loulo
( onscieiice, cl la lutine conire les personnes;
il les assure (\u'elle s'acco/r/c trrs-hicn (urc la
c/Kiritédvs jansénistes ; car ce sont là les {lens
de bien chez nui la haine conire le» jésuiles
était cl est encore coinniune. lùilin, M. Taha-
raud se trompe encore, ou nous trompe, dans
ce mémo passaj^e, en disant (luc le cardinal
do HéruUe était opposé aux jésuites, plutôt
tomme homme iVElat, que comme chef d'une
conijViUjntion rivale; car il \enait do citer,
quatre lij^nes plus haut, une lettre du car-
dinal de Héiulle, qui prouve le contraire, et
où il se plaignait que les iéâuitcs eussent trop
de collèges.
Outre les deux chapitres où jM. 'l'abar/iud
développe longuement ses sujets de plaintes
contre les jésuites, il ne man(|ue guère d'oc-
casion de les gourmandcr dans le cours de
son Histoire. On ne dira pas de lui ce qu'il a
dit du P. de BéruUc, que sa haine chrétienne
ne lui fit jamais rien entreprendre contre In
compagnie de Jésas ; car cette Histoire est
aussi une espèce de plaidoyer contre elle.
N'allez pas croire cependant que la modéra-
lion et la charité soient éti angèies au c ur
de l'écrivain. Voyez plutôt avec quels égards
il parle de Corneille Jausen, év6(iue d'Ypres,
dans une longue note du 1°' volume. Il n'a
pas moins de respect pour l'abbé de Saint-
Cyran, qui jouissait d'une grande réput.tion
de science et de piété; et il épargne aux amis
de ces deux fameux personnages les épi-
thètes qui pourraient blesser le moins du
monde leur extrême délicatesse. Ses expres-
sions sur un certain parti sont toujours choi-
sies avec art. Conduit à parler d'une erreur
qui a troublé si longtemps l'Eglise, ii se
donne bien de garde de l'appeler par son
nom, et se sert de cette tournure : ce qu'on
appelle le jansénisme. 'Cousue relèverons point
ce qu'il a dit de saint Augustin ; ce grand
docteur n'a pas besoin d'être défendu avec
tant de chaleur, et n'a point de détracteurs
parmi nos théologiens. De même l'historien
aurait pu se dispenser de poursuivn- ce pau-
vre Molina, qui necompterait peut-être pas en
France aujourd'hui un seul partisan de son
système. Les idées particulières que M. Ta-
(I baraud s'est faites sur cette partie de l'histoire
de l'Eglise , éclatent dans tout ce qu'il ra-
conte, el des congrégations des Auxdiis, et
de la bulle Unigenitus, et de tous les événe-
ments qui ont rapporta l'origine et aux pro-
grès du jansénisme. Ainsi il donne à l'.ove-
nius, vicaire apostolique en Hollande, le ti-
Ire d'archevê(iue de Philippe^ et d'Utrecht;
or Rovenius ne prit jamais ce dernier titre.
Observations d'un ancien canoniste sur la
convention conclue à Rome, le H juin 1817;
— Paris, 1817, in-8".
l/auleur, <|ui a priii lo nom d'un ancien
canoniste, ne voul.iil probatdemetil pas i|u'ou
se nié|irU sur son nom vénlahle. Nous l'a-
vons reconnu dès le pion ier .ihurd , <iil un
crili(|uc exact , el à son Ion chagrin, à H(;g
plaintes contre II' clergé, à une cei t.i lue A prêté
qui est le caraclère de r«;s|)ril d(! parti, nous
avons vu tout de; suite à qui nous avions
alïaire. M. 'l'altaraiid est méconlenl de tout
el de tout lo i .onde. Il en veut aux vivants
et aux murls. Il alt.ique et (eu M. lùnery, et
l'abhé Proyart, et des évèques IraïK.ais vi-
vants, el rensi'ii^nemenl des séminaires, el
l'esprit {.'énéral du clergé, et plusieurs écri-
vains modernes. De <|uoi sont donc coupables
ces corps et ces particuliers (jiie ,M. l'alta-
r.iud dénonce dans chacun de ses écrits ? Ah !
ils sont coupables d'une chose bien odieuse,
d'ultram int inisme. Mais IM. Tab irau 1 a-t-il
donné quelque preuve de son accusation?
Noii,iln'.i p.iscru devniren prendre la peine.
A-l-il du moins siécilié c • que c'est que l'ul-
tramonianisme ? l'as davantage. Cependant
il serait bon de s'eiiténilr;-, et de savoir bien
précisément en quoi consi te ce crime ipie
M. Tabaraud poursuit avec un zèle si vif.
Il y a des gens qui appellent uttramontanisme
ce que d'autres ne regardt raient que comme
rallachement le plus légitime au saint-siége.
Dans la bouche d'un janséniste, par exem-
ple, le reproche d'ullramoiitanisme signifie
seulement qu'on ne partage pas ses préjugés
et son esprit d'opposit-on, cohmdc le repro-
che de fanatisme dans la bouche <lu mécréant
ne prouve autre chose sinon, qu'on a la sim-
plicité de croire en Dieu et d'être attaché à
la religion.
M. Tabaraud aurait donc dû s'expliquer
d'une manière précise à cet égard ; car si par
hasard il était janséniste ( nous espérons
que cette supposition ne peut faire aucun
tort à sa réputation) ; s'il élaii, dis-je, jansé-
niste, son zèle contre l'ultramontanisme ne
sérail plus si étonnant, et ceux qu'il dénonce
pourraient appeler de son jugement. H y a
d'ailleurs dans son ton quelque chose d'ai-
gre, de dur et de fâché qui nuit à la persua-
sion, et il émousse lui-même la poiiUe de ses
délations en les p odiguant et en ne les fai-
sant porter sur rien de solide et de précis. Il
aurait dû sentir combien il est déplacé dans
un prêtre d'accuser nommément des prélats
recommandables par leur piété et leuis ser-
vices, et de chercher à flétrir entre auires
la réputation de son propre évêque. Il ne
paraît occupé qu'à censurer tous ceux qui
travaillent dans le champ du Seigneur, évê-
ques, curés, confesseurs, prédirateurs, pro-
fesseurs, etc. N'aurait-il pas bion mieux lait de
vaquer un peu aux fonctions de son état , que
de harceler ceux qui s'y dévouent? et n'au-
rait-on pas pu lui appliquer ce reproche,
que ne faisant rien, il nuit à qui vent faire'}
Quelle est donc cette opiniâlreié fatigante
qui le porte à rebaltre les mêmi s plaintes
dans chacun de ses écrits, à sigiialer des
abus que lui seul voit, à s'élever tantôt con-
tre telles pratiques de piété, tantôt conlro
Verseignenicnt desécoles?Lui scmble-t-il que
8C7 niCTlONNAlUE DES JANSENISTES. 8C8
les prélros jouissent de Irop de considéra- silion où s'était trouvé alom le pnpe,pouvaif.
tinn, ot croit-il r.ccossaire d'aijîrir contre eux rnntoriftrr, en vertu de xn snJUcitndr <j''vérale
les e-prits par des reproches réitérés ? lilsl-on sur toutes les éqliscs , d'adopter tine mesure
irrévocablement digne de mépris et do pitié extraordinaire à l'égard de celles de France,
parce qu'on ne pense pas comme M. Ta- Ainsi M. Taliaraud convient que les circon-
baraud . sur Jansénius et sur Quosnel, ou stances aulorisaicnt Pie Vil à déployer un
parce qu'on ne partaiïe pas sa bienveillance i ouvoir extraordinaire. Assurément ce ne
pour la ooi<r de Rome?.... sont pas des préventions favorables nu saint-
M. Tabaraud est ct;alcmcnt ennemi de tous siège {]ui ont arraché de lui cet aveu , et il
les concordats, et il les bat en ruine les uns faut que la chose soit vraie, pour qu'un cen-
après los autres. Celui de Léon X ne fut seur si âpre le croi ' et le dise. Ce qui suit
i]{]'uiie trnnsnrtioii politifiue OH hs droits des est plus élonnant : On était convenu, dit
éi/lises furent sacrifiés , et où chacun se donna M. Tabaraud, de regarder la toi qui faisait le
réciproquement ce q n 7 c /ni appartenait pas. titre des nonvraax pasteurs comme un simple
Bien d'autres l'avaient dit avant M. i'aba- règlement provisoire, et la partie du clergé du
raud ; mais il le répète et le confirme de son second ordre la plus éclairée, la plus attachée
mieux, et il suit de ses principes que nos à nos anciennes maximes , n''a jamais regardé
rois n'ont nommé depuis aux «vcclsés que les évéques concirdataircs que comme de sim-
sur un litre usurpé, de même que le pape pics ad'ninislrateurs , chargés en vertu d'un
n'a donné l'instilutioit que sur r.n titre aussi titre apparent, de gouverner les nouveaux
peu solide. Voilà le code qui régit l'E'^'lisc de diocèses , et dont l'administrad n devait ces-
France depuis trois cents ans ; d'où il ne ser par le retour des (itulaires canoniques.
reste plus qu'à conrltire que nous n'avons il est possible que <c soit là l'opinion do
pas eu depuis ce temps un évéque , dont la M. Tabaraud. Mais ce n'est assurément pas
nomination et l'institution fussent canoni- celle d • la partie la plus éclairée du clergé,
ques et légitimes. Voilà où lou^ mène M. Ta- Ce système au fond n'est pas soutenable; les
baraud avec ses maximes. Il s'épuise en re- évéques n'ont pas été institués en 1802,
gretsdelapragmatiqnc,elpeu s'cnfautqu'elle comme de simples administrateurs, mais
ne lui arrache des larmes. Avec elle on se comme des évéques titulaires. Ils sont don«
serait passé de la cour de Rome , et tout se- évéques titulaires, ou ils ne sont rien di
rait allé au mieux, au lieu que le concordat tout. Le pape n'avait pas plus le droit do
est entaché d'ultramonlanisme, et nous a mis les faira administrateurs que titulaires, et
dans des r;ipports habituels et nécessaires deleur lionner une mission provisoire qu'une
aver le chef de l'Eglise. Nous eussions formé mission définitive. Ils ont donc la juridiction
une Eglise indépendante, au lieu que leçon- ordinaire, ou ils n'en ont aucune, et si leur
cordât a resserré nos nœuds avec le centre titre n'est pas réel, il n'est môme pas avpa-
de l'usiité. Quel dommage 1 rmt. D'.iilleurs. qu'étaient, dans ce système,
Chacun, d'il M. Tabaraud, après d'autres les évéquesenvoyés sur des sièges dont les ti-
canonisles , chacun, dans le concordat de tulaires étaient morts? Les réduira-t-on aussi
Léon X, se donna réciproquement un droit àn'êtreijuedesimplsadminislrater.rs, quand
qui ne lui appartenait pas. D'abord la pensée cependant leur siège était bien réellement va-
cst fau se. Le roi ne prétendit point donner canl ? Et si on accorde que ceux-là étaient
au pape le droit de confirmer les évéques, il légitimes titulaires, il y aurait donc eu alors
le reconnut seulement. Le pape n'acquit pas ici des évéques titulaires, là de simples ad-
alors un droit nouveau, il rentra dan^ l'exer- ministrateurs, ailleurs même des évéques qui
cice d'un droit ancien. Quant à ce qu'il ac- étaient à la fois et titulaires pour tel lieu et
corda au roi les nominations, il s'agirait de administra eurs pour tel autre, et l'Eglise de
savoir si le mode des élections était t ncorc France n'aurait été qu'un composé bizarre
fiossihle, s'il n'était pas aboli par le fait, si de pasieurs sous différcn's noms et de mis-
es désordres et les abus (;ui s'y commet- sions diverses.
talent ne devaient pas en provocjucr la sup- On peut juger par là de ce que dit AI. Ta-
pression, si les princes n'y avaient pas déjà barau.l à l'occasion du concordat de 1817, et
la plus grande innucncc, cl s'il ne valait pas des conséquences qui résulter icnt du prin-
mieux autoriser ce qui se seraii faii par des crpe qu'il a posé. On voit d'avance qu'il s'op-
moyens moins réguliers. Etail-il donc si pose à celle nouvelle convention. Cela li<Mit
étrange que lo chef de l'Eglise et le chef de sans doute à la tournure partie ulière de son
l'Etal se conccrlasseni pour faire cesser un esprit un peu contrariant, et aussi à l'in-
orûrc dé choses qui tombiil de lui-même, cl nnencc du par;i auquel il s'i-st attaché, et
cet accord ne valait-il pas 1 icn les querelles, où, «lepuii plus de cent ans, on s'est fait une
les dissensions, les violences qui revenaient douce habilude de bbuner, de censurer, de
périodiquement à chaque^ élection ? gronder et de se plaindre, le tout par charité.
I Après avoir représenté le concordat de DfnExsE de la décliraiion du clergé par
Léon X comme entaché d'un vice radical et Bossuel • 1820 in-S"
indélébile, M. Tabaraud ne devait pas micui . ' " V-ih-inml .le fiîrp
traiter le Concordai de 1801, auquel il trouve »> app.jrteniil b.en à M. labaraud do laire
encore hicn d'autres délauls. Nous ne discu- "" P»'^" "vro.
terons point le jugement (lu'il en porte; mais De r'iNAMOMnn.iTÉ des pasteiirs du secona
nous ne pourrons nous empêcher de remar- ordre; 1821, tn-8°.
quer ce que dit l'autour, que la fâcheuse po- L'aulour plaide en faveur de tous les prô-
m TIDR
Ires qui sont mal nvoc leurs sup(inouiM, cl
qui oui 6l6 IViipp^j» d'inlordil.
1)ks SAOïiC'.s coKiniH (le Jt'siin et de l\Inri(< , pnr
un rctt'ritn (lu sdccrditcc ; IHiJ, iii-H'.
Dans ccl ('•crit l'aiiUMir .iILkhm! I;i nouvelle
6ilition (lu bréviaire (le l'aris.el la ftHe des
nacrés («purs de Jésus el de Marie.
U^'ui'i.KViDNs .sur rciK/dqfiiieiit r.vitii' def pro-
fesseurs de tlieoloi/ic, d'cnseif/iier 1 1 dix'iriiie
contrntio ddiis la déclaration de 1(iK-2;
182'i, iu-8°.
Mlles sonl prineipaleiuenl dirii^ees eoiilrc
M. de (lleriaoïil-'l'oiiiuMrc, aiclievénui' de
Toulouse, qui ne reconnaissait pas au {^ou-
verniMueul le droil de s'iininiseer daus i'en-
selgnenient des séiiiinairi s.
Lettuu d M. livllarl; 1825, in-8\ Il reproche
à cet avocat j;énéral de s'cndorn)ir sur les
pio}^rès de i'uUraïuonlauisme , sur les jé-
suites, etc.
Essai historùjuc et critique sur Vétnt des jé-
suites en France ; 1828, in-8*.
Cet écrit parut en même temps (jue l'or-
donnance du 10 juin 1828.
TAILHE (Jacques), naquit à Villeneuve
d'Acjcn, lut prélrc appelant, et donn.3 plu-
sieurs compilations où l'on trouve toutes les
préventions do la secte à laquelle il appar-
tenait. U.irement il manque l'occasion de
faire aux jésuites une guerre que rien ne
peut justifier, Ses Abrégés de l'Histoire an-
cienne et de l'Histoire romaine, formant en-
semble 8 ou 9 vol. in-12, souvent réimpri-
311CS, annoncent un mauvais esprit cl peu de
talent. Ses autres ouvrages sonl :
AcuÉGÉ chronologique de l'Histoire des jésui-
tes ; 1759, 2 parties in-12, etc.
HiSTOïKE de Louis XII. Milan (Paris), 1755;
autre édition, 178i, 5 vol. in-12.
Remauques succinctes et pacifitjucs sur les
écrits pour et contre la loi du silence;
1760, in-12.
Portrait des jésuites : 17G2, in-12.
Histoire des entreprises du clergé sur la sou-
veraineté des rois ; 1767, 2 vol. in-12.
Compilation déshonorante de ce que les
philosophes ont écrit sur ce sujet. Elle tut
mise à Vindex le 19 juillet 1768.
Traité de la nature du gouvernement de
VEglise ; 1778, 3 vol. in-12.
^ TAMîiURINi (l'abbé Pierre), professeur
à l'Université de Paris, né à Brescia en 1737,
mort le 14 mars 1827. Koyez rarlicle deZoLA.
TERRASSON (Gaspard), prêtre de l'Ora-
toire, frère d'André, qui fut aussi prêtre de
l'Oratoire, el de Jean, qui n'en voulut pas
être, mais qui cepcndanl était prêtre aussi, el
obtint une place à l'académie des sciences et
une chaire au collège royal. Leur père était
conseiller en la sénéchaussée cl présidial de
Lyon. Gaspard naquiten celte ville, l'an 1G80.
11 se distingua supérieurement par la prédi-
cation ; mais son opposition aux décrets de
TIII
hiO
l'l'.|j;li«e l'obligoi de (|uilli r en même temps
l'Oratoire et la cli ire. Il parait r'-pcmlaul
qu'il accepta la bulle en n'i'i, cl il mnurul
à Pari» en 1752. Ou lui attribua Ici) Lettre.»
sur tajitslirn il.réliennc , eensurécH |)ar la
Sorboiine, parco qu'elle» <int princip ilemenl
pour hul de calmer la conscience des uni!-
eonslilutioiinaires sur la privation des sa-
crement-, et «lu'elh^s renf'i iuimiI des atta-
ques injustes contre! l'étal présent de l'I-lglise.
Mais ces lettres ne sonl |)a8 d(! Terrasson.
THIKUUI uic VIAIXNKS (I)om). Voyz
VlAIXNES.
TIIIIIOUX ( Dom Ji;AN-/ivAN0rci.I9TE ) ,
bénédictii» do la congrégation (le Saiut-
Maur, naquit à Aulun en Hili.'l, d'une fa-
mille très-considérée. 11 proî'cssa la ihilo-
sophie ( t la théologie dans quol({uo!> m»-
nastèies do sa congrégation. Lorsqu'il
professait à l'ieims, dom Thierri de Viaix-
nes, de la congrégation de Saint-Vannes,
proie sait aussi A llaulvilliers. Le môme
genre d'occupation , l<; nïème goût potir
l'étude et la confi.rmité des sentiments
sur des points agités alors , contribuèrent
à lier ces deux professeurs. Ce fut p ur
dom Tliiroux la source de beaucoup de
désagréments et d'une longue détention.
Le 25 octobre 1703 , douî 'rhirojx fui
arrêté à Mculan par oriire du roi et
conduit à la Rastille. Quelques jours au-
paravant, dom Thierri do Viaixues avait
été arrélé el mené à Vincennes. On avait
saisi les papiers de dom Thiroux, et surtout
les cahiers de philosophie et de thé -logie
qu'il avait dictés à ses écoliers , et on sut
que des théologiens jésuites les cxau)inaient
à Mont-Louis , maison de canipague du
P. de la Chaise. Les supérieurs de la con-
grégation tirent les démarches convena-
bles pour délivrer doui Thiroux, ou savoir
au moins la cause de sa ca[)livitc; mais ils
ne purent rien en apprendre. Pour charmer
l'ennui de sa prison, el pour ne point per-
dre par la désuétude le fruit de ses veilles ,
dom Thiroux s'était avisé de faire chaque
jour, dans sa prison, deux leçons de philo-
sophie ou de théologie comme s'il avait eu
des aiiditeurs. Ayant ensuite obtenu des
livres et di; quoi écrire , il composa un
abrégé de iSîéologie, el apprit aussi l'hé-
breu el l'anglais de deux ecclésiastiques
avec lesquels il avait eu permission de com-
muniquer. Ce religieux demeura à la Bas-
tille jusqu'au Î6 lévrier 1710, qu'il fut
élargi , et amené à Sainl-Germain-des-
Prés ; mais quelque lernps après, un ordre
du roi le relégua à l'a'obaye de Bonneval ,
avec défense d'en tortir , et interdiction de
loul ofiice sans une permission préala'ole,
obtenue du gouvernement. On sut alors que
quelques écrits sur les affaires du temps „
une visite ({ne dt)m Thiroux el dom de
Viaixnes avaient f ile au P. Quesnel , en
Hollande, une corrcspo;i ance avec ce i'èro
de la part de deux religieux, avaient été la
juste cause de leur disgrâce. Dom de \'iaixues
était aussi sorti du donjon de Vincennes ,
S71
DlCTlO.NNAlUli DtS JANSENISTES.
87-2
mais a?ail été Irailé plus sévèrement. (Voy.
VxAixNEs.) Louis XIV (HaiU mort le 1'' sep-
Icmbro ITlo , dom i liiroux fui rappelé à
Sa ul-Geruiain-ilcs-Prés et passa ilo là à
l'abbaye de Sain'-Dcnis, où il travailla avec
(loui D(Mus (le Saiule-Martlie , occupé alors
du nouveau (Mallia chrislùitKt. 11 y resta jus-
cju en 1727. Il passa de là à C()rl)i|;ny , puis
il .Molcsmcs , et enlin à Saint-Germain-
d'Auxerrc , oiî il mourut le IV scploiubrc
1731.
THOMAS DU FOSSI":: ( Pr nni: ) , naquit
d'une famille noble, à Rouen, l'an lOSV, fut
élevé à Port-Uoyaldos-Cliamps, où Le Mais-
Ire de Sacy prit soin de lui former l'esprit et
le slyle. 11 fut obstinément opposé aux dé-
crets de TL^lise et fortement attaché au
parti qui la troubla si lon;;temps. Il ainiait
fa vie cachée , et mourut dans le célibat en
1G98.
La sainte BiniE, traduite en français, le latin
de la Vuhjaic à côté, aiec de courles notes
tirées des saints Pères et des meilleurs in-
terprètes, Ole, nouvelle édition, Liège,
IJroncart, 1701. 3 vol. in-fol.
Huré et Du Fossé ont fourni les explica-
tions dont cet'c traducli.m est accompagnée;
ils sont j)roprcment les auteurs li ■ cette Bi-
ble, où l'on a trouvé, dans la traduction,
dans la jiréface et dans les notes beaucoup
de traces de quesnellisme.
On lil dès la première page de la préface ,
qu'U n'est rien de plus indi pensable aux
libmmrs que la lecture de V E( ri ure sainte...
et (jxiil n'y a pas un seul homme qui puisse se
dispenser de la lire. Cest là renouveler sans
déguiseiDcnt el en propres termes les sept
fameuses proposition'^ si solenneiloment con-
damnées dans les Réflexions Morales de
Quesnel : Que la lecture de riicriture s, inlc
esl pour tout le monde... qu'il est nécessaire
à toutes sortes de personnes de léludier, etc.
(Prop. 7i), 80,81, 82, 83, Hk, 83.) L'Kgiisc,
au contraire, toujours opposée à celte per-
nicieuse doctrine, ne permet la lecture de
l'Hcriture sainte , surtout dans la langue
\ul{;aire, qu'avec ccriaines précautions ; de
peur qu on n'en abuse par ignorauLC ou p-ir
malice. Ceitt; sage conduite est aussi an-
cienne que l'iiglise elle-même. Saint Pierre
avertissait oéjà de son temps les (idèles qu'il
y avait d.ms les Lettres de saint Paul des
chosis difficiles à entendre, aux'iuelles des
hommes peu instruits et légers donnent nn
faux sens, de même qu'ils font aux autres
Ecritures, pour leur propre ruinr. lu quibus
fcUfit qua'daui diflicilia intellectu qu;e indocti
et inslabiles dépravant , sicut el ca)lera>
Scripturas , ad suain ipsorum pcrditioncm.
(/y l'elr., m.)
On ajoute, dans le même endroit de la pré-
face , que l' Eqlise ne saurait subsister sans
l'Ecrituie suinte. Proposition vi>iiileinent
favorable à l'erreur de ceux qui rejettent la
tradition. La Synagi><;ne, qui était l'ancienne
K;;lise, a subsiste ju^(lu'au leiiips de Moïse
]tar le secours de la seule tradition ; l'Lcri-
ture ne lui était donc pas absolument néces-
saire. Saint Irénée, dans son troisième livre
des Hérésies, atteste un fait riinarquable :
c'est qu'il y avait encore do son t inps des
nations entières qui , avant qii'on leur eût
con)muniqué les divines Ecritures, vivaient
saintcnienl dans la profession du christia-
nisme, par le secours de la seule tradition.
2* Le texte de cette Bible fr nçaise n'es»
pas ilus orthodoxe que la préface; on y a
adopté les erreurs de la version de Mous, si
solennellement condamnée par les papes
Ciémciil IX, Innocent XI, cl par l'i-glise
gallieane.
On y (lit dans la seconde épître aux Thes-
saloniciens chap. ii) : Dieu leur enverra des
illusions si efficaces , qu'ils croiront au men-
sonje. On y répète daiis la première aux Co-
rnihiens Ahap. xv) les propres termes de la
version de Mous : Non pas moi , mais la
qrâce de Dieu qui est avec moi. On y retrouve,
dans le preniier chapitre de saint Jean , ces
paroles : Le Verbe était avec Dieu, au lieu
de celles-ci : était en Dieu , etc. Voyez Lu
Maistre ok Sacv.
3° Le venin répandu dans les notes mar-
ginales esl aussi (lanc::creux que celui de 1 1
préface et du texte. Nous nous contenions
de rapporter ici deux de ces noies, sur les-
quelles nous sommes tombés par hasard.
On fait cette remarque sur la première
épître aux Corinthiens, chap. ix : Dieu ne
récompense que ceux qui travaillent par
amour. 11 et évident que c'est là le pur
baïanisme el les propositions 55 et 50 do
0(!esnel : Dieu ne couronne Dieu ne ré-
compense que la charité. Or, parler ainsi ,
c'est dégrader , c'est anéantir la foi , re>pé-
rance et les vertus chrétiennes; (*e>t dcmen-
lir expressément saint Augustin qui nous
apprend que Dieu est honoré par la foi et
par l'espérance. (Enchirid. c. 3.)
La remarqu(> (]ue l'on fiit sur le chap. wi
de la même épître, contient encore celte
doctrine erronée. On y enseigne : Que ce qui
v\i pas pour (in et pour principe l'amour de
D eu, n'est pas fait comme il faut, et p ir co7i-
séquent n'est pas san^ quelque pé< hé. Cepen-
dant l'Iîglise, instruite par l'Apôtre, nous
apprend (jue les mouveinents de foi, de
crainte et d'espérance , par lc>quels Dicii
prépaie à la justifici-.tion , ne sont po.id des
péchés : que bien loin do nMidro l'homme
hypocrite et plus criminel, ils sont b ns et
utiles; (;u'ils sont des dons de Dieu ei des
m luvements du Saint-Esprit ; et que les ac-
tions qui sont faites par ces motifs non- cu-
lemeiil ne sont pas mauvaises, mais (]uVlies
sont des dispositions à la jiistilicalion. C est
ce que le saint concile de Trente a déclaré
dans la session XIV, chap. iv, can. 5.
Il faut observer que la faculté de Théo-
logie de Paiis a toujours été îort opp. sée aux
traductions de la Bible en l lUguo vulgaire.
C'cil ce iju'il est aisé de prouver par les re-
gistres de la faiulté depuis le commencement
du xv.i' si('-cle. 11 serait à souhaiter (ju'oii
pût remonter plus haut et «lu'on y eût con-
servé tous les actes du siècle prècédonl j un
873
TIIO
TOU
871
en trouverait sans douto un (j^rarid nurnbro
sur CCS sortes de (r.'iduclioiis ; in.iis prcsipM!
louics les picores du wi" .sij^cU) lurcul déclii-
récs, lor.i(]u'ii|)ri\s l.'i réduction de Paris ou
iil liilVcr, par (M'dro d'Mcnri IV, tout ce qui
s'élail l'ail du temps de la Li^ue.
MiUioiuKS pour servir â l'hisloire de Porl-
lioijal. Ulrcclil, 17;W, iu-12 de IVX) |)a};e».
I Apit^s les Mémoires de Laïuclol et de I"'ou-
j laine, 'riioni.is du I''ossé iu},'c;i à propos d'eu
I donner aussi qui jiarlis.seul du uièuie esprit,
* tt qui tendissent au luèuie but , c'est-à-dire
qui fussent dictés comme les autres p. ir l'es-
prit d'erreur, «'t (jui tcudissonl coniuie eux à
la révolte. Aussi, (juand ou a lu celtc'/nulti-
tude do libelles, toutes les personnes éiiuila-
bles ne peuvent s'euipècber do prononcer
que les iheolo^^icMis de l'orl-lloyal étaient des
novateurs l'acii(>ux , également pernicieux à
l'Eglise et à l'htat ; que les religieuses con-
duites par Saint-Cyran, Arnauld, Singliu,dc
Saci , de Sainle-Martbe , étaient des vierges
folles ; que les jeunes pcrsouncs do l'un et
de l'autre sexe qu'on élevait dans le monas-
tère ou dans les écoles de celle maison , y
recevaient des leçons d'erreur, et qu'on a
rendu un important service à l'Eglise en les
dispersant et en ruinant enfin une maison si
constamment dévouée à l'Iiérésie et au fana-
tisme.
THOMASSIN (N...), prévôt de Sainl-Nico-
las-du-Louvre.
Infohmations juridiques faites par l'ordre de
feu M. le cardinal de Noailles , au sujet de
giialre miracles opérés au tombeau de
M. Paris, avec la première ret/uête des
curés de Paris. Le tout contenant kl pa-
ges in-i" et 140 in-12, non compris 6 pa-
ges in-k' et 16 in-12 de réllexions. 1732.
Ces informations, déposées chez de Savi-
gny, notaiie, ont été faites par I\I. Thomas-
sin , prévôt de Sainl-Nicolas-du-Louvre ,
vice-gérant de l'officialilé cl commissaire de
M. le cardinal de Noaill s, accompagné de
M. Is.ibeau, greffier ordinaire de 1 ofûcialilé,
à la requête de M. Isoard, alors promoteur-
général de l'archevêché , depuis curé de
Sainle-Marine, eu exécution de l'ordonnance
de M. le cardinal de Noailles du 21 juin
1728
Ce fut peu de temps après que les mômes
curés, par une seconde requête, présentèrent
à M. l'archevêque (de Vimimillc) des rela-
tions délai lées de treize autres miracles opé-
rés, disaient-ils, tout récemment.
M. l'archevêque fit en effet informer sur
quelques-uns et trouva que ce n'étaient que
des imposture-. Entre autres, celui du sieur
le Doulx, de Laon, fut démenti par le mira-
culé lui-mê'ie , qui déclara naïvement à
!\1. l'évoque de L;ion, et ensuite à M. l'arclic-
vêque de Paris , tous les artifices dont on
avait usé pour mettre un miracle sur son
compte, et pour accréditer par là le culte du
diacre Paris.
TOUKNr:UX iNicoi.as le) naquit à Rouen
le .'iO avril IGW , de parents qui n'avaient
J)lCriON><AiRii DMS lilÎKISItS. U.
d'autres rr-ssources «jik; leur travail. Du
Fossé, maître des compte», le. tira île l'olm-
curilé et l'envcya étudier à Paris , où , dans
la suite, il devint l'.iiiieiix p.ir son .'lud.ice A
professer les dogmes janséuieus et à le» se-
mer «lans ses écrits. C'est <;o «ini lui r;iusa
d(>s cliagrius, <|ue s;i soumission à l'Ivglise lui
aurait éparj.::nés. Il fui obligé de se relinr à
son prieuré de Viliii rs-li-l'ère, dans le dio-
cès<« (le Soissous. il mourut sul)ilemeril à
Paris en 1087.
I/a\nki: (:iini'':'riKNNH , ou les vieises des di-
wanches, fériés et fêtes de toute Vannée ,
en latin et en français , avec l'explication
des épîtres et des évant/iles , et un abrégé
de la Vie des siiinis dofil on fait rof/ice.
Paris, plusieurs éditions en onze , douze
ou treize volumes. Voyez Rutu d'Ans.
Cet ouvrage a été condamné par Inno-
cent XII, en KiOS, par plusieurs évoques, et
et entre autres par celui do Carcassonne, lo
18 novembre 1727. Ce prélal déclare qu'il y
a « trouvé l'ivraio que Thomino ennemi ne
cesse point d(î mêler avec le bon iraind lUS le
champ du père de famille. Il ordonne à tous
ceux qui en ont des exemjilaires de les rap-
porter incessamment à son secré'ariat. 11
défend à tous confesseurs d'absoudre ceux
qui les garderaient huit jours après la pu-
blication de son mandement , ce cas étant
réservé à lui et à ses vicaires-généraux-
Enfin il délare que les confesseurs sont te-
nus d'inlerroger ceux qu'ils pourraient
croire avoir lo susdit livre. »
Voici les défauts essentiels et les erreurs
qui ont attiré à cet ouvrage les censures de
l'Egtise.
1° La traduction qu'on y lit des épîtres et
des évangiles est eu beaucoup d'endroits
conforme à la traductiou de .Mons si solen-
nellement condamnée.
2» On y a inséré en entier la traduction du
Missel romain par Voisin , condamnée par
l'assemblée du clergé en IGGO, et ensuite par
le pape Alexandre VII, le 12 janvier IGGl.
3" Il y a des choses indéc ntos et qui tien-
nent du blasphème. Par exemple, tom. iV,
p. 39G, évang. du sam. de la sem. de la Pas-
sion, p. 6, on lit ces paroles : Jésus-Christ
délibéra s'il prierait son Père de le dispenser
demourir,oupeut-Hrernéine qu'il lui fit en effet
cette prière , mais il se corrigea aussitôt. Dire
qut; Jésus-Chiist délibéra, c'est supposer eu
\ii\ de l'ignorance. Dire qu'il .se corrigea ,
c'est supposer qu'il avait f .it une faute.
k" La proposition suivante : Saint Pierre et
saint Paul sont deux chefs qui n' in font qu'un,
a éié condamnée comme hérétique p;ir Inno-
cent X, le 2i janvier 164-7. Or celte proposi-
tion est insinuée fort clairement p:!r Le Tour-
ncux. U (lit (le saint Evarisle, le 2G octobre,
que ce fut le qualrièiiie pape après tainï
Pierre et saint Paul.
5° L'aiitorilé épiscopale est combattue ou
piulôi anéantie par Le Tourneux dans son
Année chrétienne. Vn voici la preuve.
T. IX, saint Apollinaire, 23 juiliel. Il n'est
vas permis dans l'Eglise de commander put
875
autorité^ c'esl-â-dirc en sorte que Vautorilé
seule foit la raison qui fasse obéir.
Ibid. Qiiand il n'y aurait qu'une seule dîne,
qui fût qênée d'un commandement deV Eglise;
et qui ne s'j/ pût rendre sans trahir sa con-
science, le bien commun... ne pourrait pas être
considéré pour imposer à celle personne un
joug qui lui serait insupportable.
lb;d. Les rois commandent à ceux qui ne
veulent pas obéir, et les évêques à ceux qui le
veulent.
Ibid. Un véritable pasteur ne commande
qu'à ceux qui veulent bien obéir.
Comment les cv6(|ucs pnurraiont-ils souf-
frir ilr si rudes atleintes portées à leur au-
lorilé?
Le Tourncux, après les avoir ainsi réduits
à la seule autorité de persuasion, veut en-
core que co pouvoir n'ait pas cié donné en
propre aux premiers pasteurs.
On défère un coupable à l'Eglise, disait-il ,
soil qu'on le défère à toute l'assemblée des
fidèlrs, soit qu'on le défère seulement aux pas-
teurs. Tom. IV, pag. GO.
G° Tout le jansénisme se trouve dans l'An'
nér chri tienne
L homme ne fait rien ; il est purement pas-
sif, il ne coopère pas même : Dieu seul...
fait tout en tous. Tom. 111, pag. 310, Expli-
cation de l'Epîlro de saint Cyriaque, 8 août.
Tom. X, pag. 93, au 16- dimanche d'après
la Pentecôte, Le Tourneux assure que dans
l'état présent, il n'est plus lai>sé au pouvoir
de la volonté humaine faible et languissante,
de conserver la grâce ou de ne la pas con-
scrrer.
7' La proposition de Baïus sur les deux
amours (c'est la 38'), les propositions k\, k6,
W, kl, kS, 49, 50, 5-2, 53, 5'i, 55, 5G, 57, 58,
du P. Quesnel sont clairement renouvelées
dans l'Année chrétienne de Le Tourneux.
Tom. Il, pag. 192. Explication du dim. de
la 0"'ncï- On peut ^aire une même action par
différents motifs qui se réduit^ent tous à deux:
celui de la cupidité et de la charité.
Explication de l'cvongile du l'r dimanche
de la Pentecôte : Il y a deux principes des ac-
tions humaines, la charité ec la cupidité.
explication de l'Evangil • du 13' dim. :
L' Apôtre considère donc ici les deux principes
des actions humaines, la cupidité et la charité,
comme deux f>nds ou deux champs, dans les-
quels il faut nécessairement que l'un jette la
semence des (rjivres.
8' La doctrine de Quesnel sur la crainte
(propos. 61 et 62), est aussi celle de Le
Tourneux.
Ex[)liration de l'évang. du vernir, des
Quatre-Temps de scplcmbrc : La crainte re-
tient le pécheur, et l'empêche de tomber dans
le péché; mais en changeant sa conduite, elle
ne change pas encore son cœur.
Expl ca:ion de l'évang. du mardi <fc la
sem linc sainte : On ne retourne à Dieu que
par l'amour. On peut s'- mpévhrr de commettre
te péché par la crainte de la peinr; mais on ne
cesse jirs de l'aimer, et il est toujours dans le
cœur.
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES. «76
9° Sur la dilTcroncc des Houx alliances, Le
Tourneux est un autre Quesnel.
Explication de l'épître du 13* dimanche
après la Pentecôte : // a fallu que l'homme ait
été laissé à lui-même dans l'état de Cancinine
loi , afin que tombant dans le péché , et con-
naissant sa faiblesse, il rcconniit qu'il ataU
besoin de la grâce.
10. Ils sont aussi d'accord sur la déGnilion
de l'Eglise.
Tom. IV, Explication do l'épître du k' di-
manche de carême : par l'Eglise, il faut en-
tendre l'assemblée de tous ceux qui servent le
véritable Dieu en esprit et en vérité ; en en-
fants, avec un esprif de liberté et d'amour.
Tom. VII, pag. 80 : Nous voilà dans le
corps de votre Eglise; mais purifiez-nous
sans cesse, afin que nous soyons de son corps.
Les pécheurs sont donc exclus de lEglise;
ils ne sont pas de son corps; et comme per-
sonne n'a juridiction dans l'Eglise sans être
de son corps, un évoque, le pape même, n'a
donc aucune juridiction dans l'Eglise, s'il
n'est entièrement pur. Ce qui est renouveler
l'hérésie de Jean Hus.
Enfin, on peut assurer que ÏAnnée chré-
tienne diffère si peu de l'onvrag' de Qui's-
nel, que toutes les qualificatinns dont on a
chargé le livri* des Réflexions morales, tom-
beraient également sur l'Année chrétiennCf
en changeant seiilcment le titre.
L'auteur des Nouvelles ecclésiastiques, dnns
sa feuille du 12 décembre ITW, fait lui-même
cet aveu important : Nous convenons avec
Vaulcur du Supplément, que la doctrine de
M. Le Tourneux est la même que celle du P.
Quesnel.
Voyei! sur celte matières les Suppléments
du 8 août im, des 9, 16 et 23 janvier 17?»8
Il est donc étonnant qu'un livre si jicrni-
rieux ail été imprimé et réimprimé avec pri-
vilège. Quesnel travaillait à en donner une
nouvelle édiion , quand il fut arrêté à
Bruxelles; et (juelqne temps auparavant il
avait jeté les hauts cris, quand il avait ap-
pris sa condainirclioM : Je n'ai point été sur-
pris [lui écriv,'',ii sa» ".'ni, în sieur Duvaucel)
de vous voir JHer feu et flamme sur le sujet
du décret qui condi.nne l'Ann.'e cHrétiennc.
(Causa Quesnel., pag. 48C). Mais plus ccl
ouvrage est cher au parti [Quesnel o opus di-
Icclissimum, dit le procès-verbal), moins on
le doit souffrir entre les liiains des fulèlcs.
PuiNCiPES et règles de la vie chrétienne. Parin,
Élic Josscl 1(388.
Il > a dans cet ouvrage un chapitre sur l'a-
milié chréiienne, qui ne paraît composé que
pour alTormir dans leur révolte les reli^iicusos
de Port-Uoyal, dont les directeurs avaient élé
exilés ou emprisonnés. On n'y | arle t\nc do
persécution, de tyrannie, de (ouronne do
gloire pour les confesscur.s cl les martyrs.
Dans le langage jansénien, tous ceux à qui
leur rcvolie contre les lois de l'Mglise et de
ll'.lat a altirè (|ueli|uc punition, sont autant
de martyrs. Et en effet ils le sont, non do
Jésus-Christ, mais du démon; car on saii
877 TOU
cpio lo d^mon n nnssi ses martyrs : Ifnhct
tuoa viarfyrrs dinholiis.
D.ins lo (li;i[)ilr« onzi(^inoou (I6lîi(« cliiirn-
inoiU riW^r^'sic prosi rilc dos deux pnids (la
clinrilô (>l la cupidité) dont lo plus fort cii-
Iratiio l'âmo inviiiciblenuMil. On y cusoignc
qiio tout ce qui no se lait pas parle principe
de la cliarilc, est péché.
IIisroinK de la Vie de Jésus-Christ. Souvent
réimprimée.
Ce livre se rossoiil fort des princi[)cs er-
ronés de son autour.
Dans la quaranle-troisiôme pa^edo la pré-
face, on trouve colle hérésie formollo : Les
Juifs n'oni point suivi laiuinièrc, parce qu'ils
ne l'ont point couj/kc, et crpctidunt ils sont
me.rc«.<îfi6/c.s-. Ces paroles renlermcnl ce i!o(^me
impie de Jansénius v{ do (Jucsnel : Que Dieu
exigeait dea Juifs lacconiplisscmeiit de Inloij
et qu'il les laissait néajimoins dans l'impuis-
sancc de Vaccomplir. Quelle différence, o mon
Dieu, (s'écriait Quesnel; d'un itîn hjpoditc)
entre l'alliance chrétienne et l'alliance judaï-
que! Là vous exi(/ez du pécheur l'accomplis-
sement de la loi, en le laissant dans son im-
puissance; ici vous lui donnez ce que vous
lui commandez. Doctrine purement héréti-
que. Il est faux que les Juifs, à parler abso-
lument, n'aient point connu la lumière. Ils
avaient un remède pour effacer le péché
oiig;iuol. Ils avaient des grâces intérieures et
extérieures pour se conserver dans la jus-
tice, et par conséquent ils connaissaient la
lumière. Dieu disait aux Juifs, ch. xxx du Deu-
téronome : Le commandement que je vous fais
n'est point au-dessus de vos forces. Et saint
Thomas nous enseigne qu", quoique la loi
ancienne ne fût pas sufûsante parcllG-méme
pour sauver les hommes, cepeudanl Dieu
leur avait donné avec la loi un autre secours
suffisant, qui était la foi et la grâce du Mé-
diateur, par laquelle les patriarches ont été
justifiés.
Dans la sixième édition, Paris, File Josset^
1693, on lit, pag. 76, cette proposition:
Comme l'amour est le principe de tout ce que
nous faisons, nos œuvres sont bonnes ou tnaii-
vaises, selon que l'amour dont elles partent,
est bon ou mauvais. C'e^t adopter assez clai-
rement le sjstèmejansénien des deux amours,
seul principe de nos actions.
Lors même que cette histoire faite par Le
Touriieux ne contiendrait aucune erreur,
elle serait froide et d'un faible effet. «J'ai
lu, dit un illustre préiat, à râ^e de seize
ans, la Vie de Jésus-Christ, par le \*. de Mon-
Ircuil (3 vol. in-12). C^ tte lecture me pro-
cura alors un plaisir dont rien n'a effacé le
souvenir. J'ai eu plusieurs fois en rc les
mains une Vie de Jésus-Christ par M. Le
Tourneux. Ce volume est petit, mais je lai
trouvé si long que ni moi ni les jeunes per-
sonnes à qui je le conseillais n'en avons pu
lire l.'i moitié. Cependant Jésus-Clirist est
bien aimable.» Mais la Vie de Jésus-Christ,
par le P. de jMonlreuil , excellente sans
doute, a été cflacéc par celle qu'a donnée le
r deLigny; et depuis, M. l'abbé James a
TOI) ^78
publié Vffistoire du Nouveau Testtinitnt ^
«ouvraKO <lans lerpiel, dit .Mgr d(! Quélon,
l'aiilonr dévclopi.c lo texte de l'IÙMUgile,
cxplitjuo les eiiilroils diKii ilcs, expose et
réfute les objoclinn.t dos imrédulos, intéresse
et édifie SOS lert<Mirs autant par une .sage
critique (]u<^ par son érudition et sa piété.»
IJuC^viAïuK Riimain en latin rt en français.
Paris, Denis Thierry; achevé d'imprimé
le 15 novembre l(iS7, k vol. iu-S".
Arnaulil, dans l'écrit qui a pour titre : Quei-
tion curieuse, m' M. Arnauld, docteur de Sor-
honne est hérétique, nous apprend qu(! la
traduction du Hréviairo romain est de Le
Tourmux. Ce livre fut l'objet d'une juste
condamnation le 10 avril l(jH8, [loitée par les
ordres de Harlay, arcluvéqu(! d.; l'aiis.
l^a sei»lenc(ï rendue en son oflicialilé, con-
damne l'impression et la traduction eu lanyue
française du Bréviaire rouxain, comme étant
une nouveauté faite conire les conciles, le$
délibérations des as emblées du clergé, ouïes
ordonnances du diocèse de P:nis, les édita et
les ordonnances du roi , conire l'esprit et /'u-
suqe de l'Eglise, et encore cumme n'étant la-
dite version ni pure ni fidèle, contenant aussi
plusieurs yens qui conduisent à l'erreur, et
qui peuvent être la source, la pépinière de plu-
sieurs ln'résie:<, et comme g ayant dans cetteira-
duction plusieurs erreurset hérésies condam-
nées par l'Eglise, etc.
Voici quelques-unes des erreurs qtii out
mcrllé une censura si llétrissanle, eiqui sont
rapportées dans la sentence de l'olficialité.
1° Dat's l'hymne de l erce, Le Tourneux
ayant à traduire ces vers :
Diipiare promptus ingeri,
Nostro refusus pectori,
les a rendus parles paroles suivantes ;
Règne au fond de nos cœurs
Par la force invincible
de tes charmes si doux.
Lt dans l'hymne de la troisième férié, ces
mots :
Aufer tenebras cordium,
il les traduit de cette sorte :
Répands sur notts le feu de ta
grâce invincible.
Est-ce donc là traduire? ces versions sont-
elles confoi-mes au texte, à l'esprit du texte?
n'insinuent-ellcspasles hérésies de nos jours,
et la grâce irrésistible qu'établit Jansénius
dans sa deuxième proposition?
2° L'auteur n'a pas été plus fidèle dans la
traduction des premières paroles de l'Orai-
son de la paix : Deiis a quo sancta desideria,
recta consilia, et justa sunt opéra, qu'on a
ren^iucs ainsi à 1 1 janséniste : O Dieu, qui
par votre grâce êtes l'unique auteur des saints
désirs et des bonnes actions. N'e.^t-ce [las là
encore favoriser ouvertement l'hérésie, en
faisant entendre que Dieu se;;/ fait dans nous
tout le bien sans notre coopération?
3" Dans l'oraison du 13' dimanche aprèsla
Pentecôte, où il estait :Et ut i.ereamur asse-
qui quod promittis, fac nos amare quodprœ-
cipis ■ Le Tourneux traduit ainsi ; Afin que
87a
niCTIONNAlUK DES iiVNShNISTES:
880
nouf puissions acr/ni^rir ce que vous now; pro-
r»^/fr", fmlcs-uotts n'iner c fjii" vous co >i-
ummlez. Or, le mol, vicrenmur, .-i-l-il jamais
si^nxWc, que nous puissions 1 L'auleur ne l'a
donc lra»Jiiil si inîiilèicmcnt, que pour insi-
nuer que la soiilo t^iàcv qui donne le pou-
voir, est celle qui donne Tariion. Aussi, dans
l'oraison du 12' diinanilie, où il esl parlé de
la grâce cflicace, qui nous fait servir Dieu
comme il faut, la traduction dit que, sans
relie pràce effuace, nous ne pouvons lui
rendre aucun service.
k° Dans la tr()i'<iônie leçon du samedi des
Qualrc-Temps de septembre, où on lit ces
j)aroI<'S latines, fort aisées à traduire : Qnn-
rumdam prnvorum tnentes ncc inspirala Icx
naturalis corrigit, necprœccptn erudiunt, nec
incdrnutionis ejas mimcula convenant : Le
Tourneux a grand soin de les corrompre : // ij
a, dit-il, une infinité (V hommes que l'impression
lie la loi naturelle n'a pu corriijer, ni la con-
naissance des préceptes n'a pu instruire, ni les
n^iracles de l'incarnation n'ont pu convertir.
Mais depuis quand le mol quorimulnm si-
gnifie-l-il une infinité d'honums'l D'ailleurs
il n'y a point dai'S le lalin, qu'is n'aient pu
éHre corrigés ni convertis, il y aseulemi'ut
quils ne l'ont point été. Dire qu'ils n'ont /ju
l'être, c'est leur ôter toute grâce suffisante
pour éviter le péché, et pour sortir de l'étal
du péché.
5* L'auleur, par des traductions sembla-
bles, c'est-à-dire, ou fausses ou forcées,
marque une affect;ition coniinuelle à faire
entrer partout la seule grâce eflicace, comme
il paraît pariiculièr.inent dans les hymnes
du dimanche à malines, des fériés seconde
et quatrième à laudes, (le la férié sixième à
vêpres, du temps pnschal, du jour delà Tri-
nité à matines et dans plusieurs autres. Pour
les hymnes, où se trouvent les mois de liédem-
ptcur de tous, Letoumeux n'a garde de les
traduire selon le sens naturel de li Lettre,
et d'employer le mol essentiel de tous. Voici
donc la manière inlidèlc, dont il rend ces
paroles latines : Chrisle^ redcmptor omnium.
Jésus f divin Sauveur, clair flambeau des
fidèles.
6° Il résulte de tout cela, que le Bréviaire
français esl un livre p es(jue aussi dange-
reux (juc l'Année chrétienne.
TOUFINUS, prêire, bon janséniste, qui
avait cessé de célébrer' la sainte messe; de
sorte que, (\uand il mourut, en 173-'}, il y
avait environ vingt .ins qu'il n'était monté à
i'aultl. Voyez l{K(QLi;r.
TOïmODVI\E f N... ve), évêque cl comte
de Uhodez, publia : Ordonn'ince et instruc-
tion pasturali p'utr la a ndamnalion (/i* Traité
des aeles luiiii tins, diclé au coUcye de Uho-
dez, par le V. Cdbrespine, jésuite , l'an 1722,
qui f.t c'Milamiié à Uome par un décret du
IV luillet 172.J, comme conlnxnnt (,uclqucs
opinitins contraires et doctrines téméruires ,
susperlet^ injurieuses nu siéqr apostolique, et
favorisant des erreurs condamnées.
TUAVEKS 'Nicolas), prêtre appelant, né
à Nantes, en IfiSG, nior» le 15 octobre 1750.
Il donna élran;;ement dans le travers.
CoNSM.TATiov sur la jiiM-idirlion et sur l'ap-
prob :tion nécessaires pour confesser , ren-
fermée fn sept questions, 173i.
Dans cet ouvrage presbytérien, il soutient
avec une témérité sans exemple que tous les
prùlressans dislinction,mcme lorsqu'ils sont
interdits et suspens, peuvent confesser louî
les fi'lèles, < i 1 s absoudre validement dî
tous leurs péchés, sans êlre approuvés dei
évêques; et pour empêcher qu'une pareilU
doctrini nal;irme 1rs fidèles, il di'bite d'une
nianière confuse les dogmes les plus propre!
à rassurer le» conscienr«'s qui aur.iii'nt
peine à S(m ouer le j©ug de l'autorité légitime.
Celte consultation fui condamnée par
M. l'a-chevéque de Sons, le 1" mai 1735, et
censurée par la S'trboiine, le 15 septembre
de la même année. Klle fut aussi condaumée
le t" octobre, eidéfenduesons peine d'excom-
munication par M. I archevêque d'Embruu
(depuis cardinil de Tencin), « comme conte-
nant des pro[iositions et des maximes res-
pectivement fausses, scandaleuses, lémé-
raics, capti uses, séditieuses, ou'rageanies
au concile de Trente, contraires à son auto-
rité, njurieuses aux preniiers |)astcurs et au
roi, deslroclives de la puissance de lier et de
délier lendanl au schisme, sentant et
favorisant l'hérésie, et même héréliques.»
Travers, publia, en 173G, un écrit pour
servir de défense à ses opinionî inouïes, el
il l'inliiula :
La CoxNsutation sur la juridiction et appro-
bation défendue, etc.
Comme celte défense ne contenait aucune
preuve nouvelle qui accréditât les erreurs
presbytériennes, la Sorbonue ne se crut pas
obli'.ée à une nouvelle censure, ni les évêques
à de nouveauv mandements.
Liîs Pouvoirs légitimes du premier et second
ordre dans l'administration d's sacre-
ments, etc., 17H, in-V» de 800 pages.
Cet énorme volume fut publié au moyen
des secours pécuniaires que l'autcu/ sut êB
procurer.
C'est un ouvrage longtemps médité dans
le secret pour donner des confesseurs à la
sec'e,et pour servir de ressources dans le
besoin. f,e tcmpse'st venu (dit lauteur, Avert.,
page xix), de dévoiler tout , de mettre dans
un grand jour l'apprcbation et la juridiction
\n>crssnires pour le minilcrc ecclésiastique.
11 tint eu effet parole; il ève le voile et il met
da'is le plus grand jour tous les traits odieux
(jui caractérisent un ouvrage de parti. On y
trouve des emporlenienls , des in,ures, des
outrages contre ce qu'il y a de plus auguste
dans riî^lise et dans l'Klai. Les papes (p. 045),
et passiin], lesévêqncs (pageG3<), et passim),
Avert. (p, XXV, xxxir), note (/;), les assem-
blées du clergé de Fr.mce {ihid. et pnssim),
Avert. (page xxxj, les conciles page 289), les
facultés de théologie, Avert. Ci âges x, xxv,
xxxi), les grauils vicaires, {ihid. page 20,
cl pages 271, el nmvaiUcs) les chanoincf
m
TUA
THR
H:î
(pnp(>2H'-2, olc.ilos s/''iniiinirfls(Av«rl,, p. xvm
«'I xxviii). Hicii iiVu'lwi|>|)i>aiix rri)|ioi-l<>ii)cntH
el à l.i siliit' ; <>» v^ môme jnH(|irà irvM(|inr
(Ml (loiili^ i'.'iiidiciilM jUmIu (iiikiIc (io I rciili'
(p.iH»» 17.1), cl à iMinassiM' coivlro ro saint
coiuilc loiil co ([ih a 616 dil di; plus inju-
rieux.
Trama cnU>vo aux proniicrs pastours
iiiio aul(>ril(> «lu'ils (icnnoul iiiinKvlialciiKMit
do .losus-Clirisl ; il ronvcrso loutc subordi-
nation. Selon lui, te pen|)lt', le clerj^é infé-
rieur el le'i preinicis |)as(*Mirs, eoniposeiit
el loruuMil rK'p'iise, à l;i(|U('IIe il appartiiul
do porter des lois, de décider des ("onlro-
verses, el de puiiir les réIVaelaires. Dp là, il
arrive, dil-il, page 721, que ijuand ils ne coU'
courent pas tous dans tin jiK/cmcnl d'cxcom-
miiniviilion, et tni'inc dans les jiK/cments de
dociriitc et de disci/iline, les uns en te ren-
dant, et les autres en l'approuvant, du moins
tariteinent, vc n'est point r Hijlise. uutis des
particuliers, qui, pur un a'ms visible, el un
ex reice indisn et et précipité de l'auto' ilé
qui leur est > ominise, , rononcent um- censure
et un jugement conire In volonté de l'Eqlise.
D'où il résulte que cette censure, ou cet autre
jii(;einent n étant point porté juridique nent,
il n'y a pa^ d dontr q^i'ils n'ont aucune furce
devant Dieu, et que les censures des évêques,
portées malqré le clergé cl le p iiple, n'ont
point leur effet.
On voit (jue Travi rs, ndoptant le pur ri-
cliérisnie, assujellil la puissance des suc< es-
seurs des apôtres au suffrage de la multi-
tude, el qu'il regarde l'Ei^lisc to mne une
république po[)ulairc, dont toute l'auloriié
rés de dans la société entière. C'est ce qu'il
exprime encore plus clairement quand il
ajoute : Les pasteurs exercent ce pouvoir , et
font ces sortes de jugements au nom rie toute
l'Eglise : d'où il coticlut qu'ils ont besoin
de l'acquiescement et du concours virtuel des
fidèles.
Travers ne rougit pas d'avancer, page 768,
que la l)ulle Uniqenitus n est qu'une loi de
police et d'érouitin e. Comme si les termes de
la bulle même, le témoignage de ceux qui
l'accep eiil, l'aveu d-' ('eu\ qui la comballrnt,
ne démontraient p-is l'absurdité de ce para-
doxe ; coM.nie si un décret, (|ui proscrit des
hérésies, des erreurs, des impiétés, des blas-
pbèmcs, el qui est accepte par l'Eglise uni-
verselle, n'éia t pas pour les fidèles un juge-
ment dogmatique et irréformable, et pou-
vait cire réduit à la simple qualité de loi de
police, de discipline el d'économie.
Paq[e 770 : La constitution Unigenilus, dit
l'auleur, est la malédiction qui s'est répandue
sur la terre.
Page 762 : Rien ne doit empêcher un curé,
qui accepte ( elle constitution, d'absoudre le
pénitent qui croit la dev ir rejeter.
Tant d'erreurs ne pouvaient pas rester im-
punies. Le procés-verbal de l'assemblée du
clergé, et» il't-'i, fit connaître au public eu
que le clergé de France pensait d'un livre si
monstrueux.
La Faculté de tliéologie de Nants?, le
19 avril llkG, en fil une censure détaillée qui
«oniieiil (in/e arlicl(!H. Cliaqne arlicle ren-
ff'nnc pluNieiirM propositions, i\ cliac; me dcs-
qoclicH sont .ippliqnécs les notes (H le. (jua-
li(i(ali(/nH (|ui lui coiivicunciil. Les proposi-
tions censiMéeH, sont en tout, au nombre de
<|iiatre-viMgl-dix-iieuf. Il y cmi a vingt-sept
condamnées comun; liéreti(|ues.
THKlIVf'] (SiMON-MicniL), fi'» d'un pro-
cureur de Noyers en Hourgogne, entra, l'an
16(lH,dansla CDUgrégatiou i\t\ la Doc'riiio
Cbrélieiine, et la (juilta l'an I67.'l. Mossuel ,
<|ui l'allira à IVleaux, lui donna 1 i tbéologab;
et un eaiioiiieat. Le cardinal <le !{issy ayant,
<lil-on, eu des [)reuves (jue Treuvé éiail fla-
gellant , -même à l'6i:ard des religieuses, ses
pénitentes , et, de plus, très-opposé aux dé-
cisions de ri'^glise, chercbant eu toutes ma-
il ères à propager U; parti de .lansénius,
rol)ligea de sortir de son diocèse, après qu'iî
V eut demeuré vingt-deux ans. Nous venons
de copier Feller. Treuvé se relira à Paris, où
il mourut en 17. 0, à soixanle-dix-sepl ans.
Instiujctions sur les dispositions qu'on doit
apporter a ix sacrem nts de pénitence et
d'eucharistie, tirés de l'Ecriture sainte ,
des saints Pères et de quelques autres saints
auteurs.
Ce livre, que Trfuvé composa à l'âge de
vingl-(|uatre ans, fut souvent réimprimé.
11 si dédié à madame la ducbessc de Lon-
gueville, et l'abrégé qui en a été fail lui est
aussi dédie : on sait que celle dame tenait à
la secte jansénienne.
Des théologiens, connus ])ar leur ortho-
doxie, oui parlé différemment de ce livre :
l'un paraît l'avoir jug<> avec un peu de sé-
vériié, dans les douze observations (ju'il a
faites sur les édit ons de 1697 et d • 1734, et
que nous allons rapporter.
L — Primière partie , ch. 7, paae 75, édi-
tion de 1697 (45- édition de 1734) : Consi--
dé'ez que l'Eglise, dans les premiers siècles,
n'accordait la race de In réconciliation pour
les péchés mortels quiine seule fois. Cette pro-
position est lausse, dangereuse, scandaleuse,
induisant à erreur.
IL — Jbid. Page suivante : Considérez
qu'encore que l'Eglise n'observe plus cette
pratique de n'accorder la grâce de la récon-
ciliation qu'une seule fois et jamais plur^),
elle en conserve néanmoins l'esprit et les
rmsons. Celte proposition est fausse; elle en
impose à l'Eglise, elle est scandaleuse, elle
conduit à l'erreur et au désespoir.
IlL — Première partie, ch. 2, page 15, de
1697(9 et 10, de .1734 ) -.Elle (l'Eglise)
considérait que, dans cet état de ténèbres^
on ne pouvait faire que des actions de té-
nèbres; qu'étant esclave du péché, on ne pou-
vait suivre que les mouvements du péché.
C'est la vingt- cinquième proposition de
Baïus.
IV. — Troisième partie. Avertissement,
avec quel epril les pénitents et l.s jusles
doivent assister au sacrifice de la sainte
ii.esse, page 562, de 1697 (366, de 1734) :
Toutes les créatures peuvent louer et bénir
805
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
884
Dieu, excepté le pécheur qui en est incapable, Un nutro Ihôologicn, non moins orlliodoxe,
à cause de son péché. C'est une suilc de rcr- nous l'avons déjà dil, s'cx} rime on ces (er-
reur précédenre. mes, ;iu sujet des Instruclions do Trouvé :
V. — Ibid. , page 5G7 (309) : Tout pécheur « Malgré ce qu'on ont dl quelques directeurs
irrite Dieu , au lieu de l'apaiser , quand il un pou trop aisés, il est cerlain que ce livre
assiste au sacrifice de la messe , sans s'unir à
Jésus-Christ et à l'Eglise , en se sacrifiant à
Dieu, comme Jc'sus -Christ et comme l'Eglise,
dont il est membre. (Jucsnel assure, dans sa
qualrc-vingl-neiivièinc proposition , que le
quatorzième degré de la conversion du pe-
cheur est qu'étant réc incilié, il a droit d'as-
sister au sacrifice de l'Eglise.
VI. — i'r niiùri' pariie, ch. \k, Elévation,
pai;e 143 (88 cl 89) : Adorable Sauveur,...
la justice que l'on acquiert par ses propres
action^ est toute souillée devant vous, elle
n'est qu'iniquité , elle n'est qu'abomination à
vos yeux.
VII. — Seconde partie, ch. * , Elévation ,
p. 392 ( 2ho ot 24G) : Seigneur,... mes pensées
rt ma volonté ne sont point en mon pouvoir,
et je n'en puis disposer comme je voudrais ; je
ne leur puis commander
a produit do bons olTels , ol qu'il est propre
à corriger dos abus devenus très-communs
dans l'administr.ilion di's sacromenls, à main-
tenir ou à rétablir la vraie nolioii de la péni-
tence chrétienne {voyez Habeht) ; mais il est
vrai aussi qu'il y a des inexacliludes, dont
quelquos-uiies pourraient faire sou[)i;onner
de la mauviiise foi, et des assertions qui,
prises à la lettre, p «rloraicnl le décourage-
menl dans des âmes faibles cl timides. »
Piscoi Rs de Piété, contenant l'explication des
mj/slèrrs et l'éloge de> saints Pères que l'E-
glise honore pendant l'Avent. Lyon, 1697,
in-l->.
Le Dirkctedr spirituel , pour ceux qui n'en
ont point. Plusieurs éditions, à Lyon et à
Paris.
Dans cet ouvrage, qui n'est pas (rop bon,
Vlll. — Première pariie , ch. 23 , page 2o3 l'auteur en recommande de plus mauvais.
L*,^^.) .*. ^-^^'o^''« y''^<^'' '^'"^ </"« votre a.hour. On lui reproche en oulro d'avoir avancé.
D'où il suit (lue les pécheurs sont sans grâce,
puisiju'ils sont sans amour.
IX.- -Première partie, ch. 19, page 18t.
(112, 113) : La grâce que Jésus-Christ nous
a méritée n'est proprement autre chose qu'an
amour par lequel on préfère le Créateur à la
créature. Ainsi Jésus-Christ ne nous a mérité
aucune grâce sufiisanle.
X. — P.emièro partie, ch. 19, page 179
(109) : Nulle inclination n'est bonne tn nous,
qu'elle ne vienne de l'amour de Dieu.
XL — 1 remière par ie, ch. 16, |)ago 157
( 93 ) : Les païens, qui sont dans les ténèbres,
ne peuvent vivre que selon l'un de ce-^ trois
objets (la concupiscence do la chair, la con-
cupiscence des yeux, l'orgueil de la vie).
C'est toujours la vingl-cinquiônu' proposition
do liaius : Tout' s Us actions de< infidèles sont
des péchés, ft leurs vertus sont des vices,
XII. — Première p.trlic, ch. 19, page 185
(113) : On n'adore Lieu (/n'en, l'aimant, et il
ne veut point d'aulri' cull que lamvur.
Ce n'osl pas ainsi que pense saint Augus-
tin. La crante, dil-il, est le remède , l'amour
dans les chapitres où il Ir ile de la messe et
de la prière, dos choses fausses, erronées,
suspectes, etc.
On a rolové celle proposition, page 139,
édition de 1738 : Les Pères voulaient qu'un
chrétien, ponr communier, possédât un amour
pur et sans mélange. Laquelle est condamnée
par Alexandre Vlll. El, page 62, il dil que
les Pères demandaient aux fidèles une pureté
presque aussi grande pour assister à la messe
que j.our communier.
On lui a encore fait d'autres reproches , et
il s'onsuil en ^omne que, tel qu'il est, ce
livre a grand besoin do corrodions.
Vie de M. Du Hamel, curé de Saint-Merriff
in-12.
11 en fait un saint du parti.
THi: EHEF (dom Hii.aire), bènédicUn, de
la conurogalion do Ctuny, a laissé divers
écrits, 1711, la Charil,'-siir-Loire, dans les-
quels se troîivenl plusieurs erreurs, enlre
autres, que les pa'icns ne faisaient et no pou-
vaient faire aucunes œuvres moralement
est la santé. 'ïnici. IX in primamJoan., n. 4, bonnes, et que, sans la grâce, toutes leurs ac-
ad liph., IV, V. 18.
La piété t dit-il ailleurs (et par la piété,
il enlend le vrai culte du vr.ii Dieu ) , com-
mence par la crainte , et se perfectionne
par la charité. C. xvii, n. 33, lib. De vera
Religionc.
De là , vient que, selon le saint docleur,
«j l'homme ne (ommence par la crainte A ho-
norer Dieu, il ne parviendra pas à l'aimer.
Enarr.it. in Psal»num cxi.ix, n. 14.
Il er<t donc évidoni que quand saint Au-
gustin a dil ( Kp. 140, ad llonoratium, c. LS,
n. '«5 : Pietas rtiltas Dei est , ncc colilnr illc
nisi amando : La piélo est le culte que l'on
rend à Di"u , et ce cullo ne lui est lendu que
par l'amour, il a prolemlu parler du culte
parfait, qui, CQ etfel , n'est point sans ia
charité
tious étaient des péchés.
M. (le C.iylus, ov( que d'Auxcrro, en étant
informé, reconnut (|;ie colle doclrino était
coll d lîa'ïiis et de Jansénius. Il exigea de ce
rclifiieux une rétractation dans les formes,
et il l'obligea de signer les contradictoires do
ses eneurs, et en particulier : Que, sans un
commencement de foi et de charité, on peut
faire quelques n'uvrts moralement bonnes ,
d'un ordre r.aturel , Irsquelles ne sont pas
péchés. Et ee prélat publia à ce sujet une
Lettre pastorale, lo 22 m.irs 1711, à la suite
de Luinolir est la rehactalion du bônrdiclin.
Mais ce qa'il y a d'étrange, c'est quo M. do
(la) lus a depuis qualifie d erreur dans M. l'ar-
chevêque de Sens cette même proposition
(ju'il avail fait signer à dom Tripercl. Voue»
Caylvs.
885
VAN
VAR
88S
TRONCIÏAV (Miciikk). naquit A Mayrnc.o,
en 1()(>7, lui associa à hcnaiii di- Tillrmdiii ,
aulcur (les mémoires pour scnir à L'hisloiic
ccc}ésiasti<ittc : rcrul les ordres sacres des
mains do Colhert, évoque d(5 Monlpellicr, el
inoiirul au diâleau de Nonaiil, dans le dio-
(•4>S(5 (le lasiiMix, le .'{0 seplenibre 17.TJ. Troii-
cliay parlaf^cail , sur les questions de son
époque, les sentinienis de Tilloiiiont, (ju'il
appelait son maître. Ayant fait ( onnaissanco
lie Ou«''<"<"l i» Paris, en 1701, il se lia avec lui,
?l il y eut entre eux une correspondance
iiabituelle , qui ne ces^a qu'A la mort de co
porc tiu jansénisme. On a de Tronchay les
ionies Vil à XVI des Mémoires coinineneés
lar Tillonionl, une Idée de la vie, des lié'
'Icxions et des Lettres du môme Tillcntont ,
c 0" vol. dii Vllistoirc des l'^mpcrenrs, Vllis-
toire abrégée de l'ahUaye de Port-Iioyal , de-
puis sa fondation jusqu'à rcnlévctuenl des
religieuses, en 1709, Paris, 1710, in-12,
réiiiiprinicccn 1720; une Lettre à M. Colbcrl,
évi^cpio de Montpellier. (Te»! lui , dil-on , qui
mil en ordre IfH Mémoire» de Micolui Fon-
taine. ,.
TIIOYA n'Assir.Ny (Loms) , pr/^lro de fîrc-
nohlci, né vers KiOti, iiiorl en 177:i, lut un
des premiers rédacleurs des Nouvelles ecclé-
si(i.s(i(/ii(:i, et, eulre autres ouvra^,'i s, ()ul)lia :
Fin du Chrétien , ou Traité doyotutinuc el
moral sur le petit nombre, des élus. 3 vol,
in-12, 17M. (l'es! une refonte, avec auf^-
nientalion , d(î la Science du salut , d'Olli-
vierl)el)ords-des-Doircs, dild'Amelincourt.
TuAiTfc do(/mutitfue cl moral de l'espérance
chrétienne. Avignon (Paris, 1753-1755,
2 vol. in-12.
DicNONcrATioN faite à tous les évéques de
France.
La vuAiiî Doctrine de l'Eglise.
DissEKTATioN suf Ic cuructcre essentiel à toute
loi de l'Eglise.
V
VALENTIN (l'abbé) y un des pseudonymes
BOUS lesquels Gcrberon se cacbait.
VALLA (Joseph) naquit à l'ilôpiial , dans
le Forez, entra dans la congrcgaiion do l'O-
ratoire et dans le sacerdoce; lut opposé à la
bulle Unigenitus , professa la lliéologie à
Soissons, sous Fitz-Janies, el à Lyon, sous
Moniazel; puis, retiré à Dijon, il y mourut le
26 lévrier 1790. C'est lui qui est l'auteur de la
Philosophie cl de la Théologie dilcs de Lyon,
qu'il composa par l'ordre de Moniazel. Ces
ouvrages avaient plusieurs sortes de défauts;
on fit à la Philosophie des cliangomenis el
des corrections; la Théologie fut mise à Vin-
dex, par un dé; ret du 17 septembre 1792. El
cependant on a dit, et il paraît, en effet, que
Moniazel conlinl plus d'un- fois l'auteur, cl
i'empêcliade développer ses sentiments dans
loule leur étendue. Un autre reproche [)lus
grave encore que mérite Valla, c'est d'avoir
collaboré avec Barrai , Cuibaud el Chabot ,
dans la rédaction du Dictionnaire historique
et critique.
VANDER-CROON , se disant archevêque
d'TJtrecht , lorsque lo pape Clément XII cul
publié contre lui un bref daté du 17 février
1736, osa adresser à M. le cardinal d'Alsace,
arclievêque de Matines , l'appel qu'il avait
interjeté de ce. bref au futur concile œcuraé-
uique. Le cardinal répimdil à cette pièce par
un écrit latin de dix-neuf p iges, où il mon-
tre clairement que le chef el les membres de
la nouvelle liglise de Hollande sont notoirc-
sncnl schismaliqucs.
VAN-DE-VKLDEN (Corneille), un des
pscudomynics du P. Gerberon.
VAN-ESPEN. Voyez Espen.
VAN-HUSSEN. Voyez l'article Louvart.
VAN-ROOST (Guillaume), chanoine cl
pléban (cure, quiplebem regit)de l'église mé-
tropolitaine de Malines, composa :
Points spiritlei.s de morale , mêlés d'affec^
lions salutaires sur la vie , les viystèr<s et
la doctrine de Jésus-Christ , sur l'ordre de
l'Histoire évangélique. Seconde édition, cor-
rigée et augmentée par l'auteur. Anvers ,
1702, 2 vol.
La Bonne règle de l'exercice volontaire ^ ou
le dévot solitaire , pour apprendre comme
on doit servir Dieu dans le tumulte du
monde , rtvec un exercice pour toute ta se-
maine. Anvers, 1714-.
Les Psaumes de David, avec de courtes ré-
flexions sur le sens historique, spirituel et
moral; plus, quelques cantiques de l'Ecri-
ture sainte, etc. tïand, 1725.
Ces livres étaient répréhensibles, et l'au-
Icur tenait des discours coniraires à la sou-
mission due aux dérisions de l'Eglise. Le
cardinal d'Alsace , archevêque do Malines ,
condamna ces livres par une sentence du 20
août 1728; par celle sentcnco , le cardinal
déclare Van-Roost hérétique, excommunié et
privé, ipso jure, de son canonical, de sa plé-
banie el de ses autres bénéfices; V;in-Roost,
convaincu en même temps d'un libertinage
et d'une conduite indigne do son é:at, devait
cire rcnferinéen vorlu de la mémo sentence;
mais il s'enfuit en Hollande cl y mourut ea
1746.
VARET (Alexandre), né à Paris en 1631,
étudia dans les écoles de Sorbonne,ful grand
vicaire de Gondrin , archevêque de Sens,
peidit son emploi lorsque ce prélat perdit la
vie , cl se relira dans la solitudo de Port-
Royal-des-Champs , où il mourut en 1676,
naissant divers ouvrages^donl nous mentioa*
nerons les suivants :
Miracle ARRIVÉ a Provins, parla dévotion à
la sainte Epine, révérée à Port-Royal; re-
connu cl approuvé par la sentence do M. .
le grand vicaire de M. l'archevêque dQ ^'■'
Sens, rendue le IV f*,{>rcwV"" in'iG !■> 'j-^
887
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
8^8
DKFRvsn DR lA msciPUVE qui s'obxerve dans
le diocètie de Sens, touchant l imi)osilion de
la pénitence publique pour tes péchés pu-
iilics : imiirimôo par l'ordre (h^ M. do (lon-
drin , nrclievèque de Sens. Sens, Louis
Pressurot, 1673, in-8°.
On a dit que le docteur Hoileau avait tra-
vaillé à ce livre.
Les novateurs nyant voulu établir dans
l'Eglise de Sens l'oblijïalion de la pénitence
pnMique, U soinî-sii'RC el plusieurs évétincs
de Fr.ince rondamnèrent les livres jiubliés
p.ir (e parti pour autoriser eette dangereuse
discipline. Ils suivirent en cela l'exeniple de
saint Léon qiii,<louzo cents ans auparavant,
av.'iit porté la même cond imn;ilion datis celle
lettre V8. JienKivc nlur tam in\prohal)ilis con-
sueludo , ne inulli a pœnilenliœ remediis nr-
reantnr ; et celui du conc le de Trente , qui
nes'esl pas expliquésurce sujet m:.iiis elaire-
Tnent dans la session 24, ch. 5. I<Jtsi ('luis-
<u?, dit It^ saint concile, non relucrit qunmi-
nus oli /nis in rindictam siiorum srelerum et
sui liitnnlintinnein... delicla sua publice confi-
teri posset, non est tamen hoc divino prœrepto
mandatum , nec salis consulte humann aliqua
Varlet partit ensuite pour la Pepse ; mais
l'évêque d'Ispahan eut ordre du p;ipe de le
suspendr'- de tout exercice de ses ordres et
de sa juridiction ; et en elTet , l'acte de sus-
pense lui fui remis à Sch;imal\é, en Perse, le
15 mars 1720. 11 est daté Ae Casbin, du 17 dé-
cembre 1719, cl signé Barnabe, évoque d'Is-
pahan.
L'évêque de Babylone, après cette Hélris-
surequ'ilavaitsi bienmériiée, quitta la Perse
el revint à Amsterilam. Là, au lieu de recon-
naître sa faute , il consomma sa révolte et
son scbisme ; méprisa la suspense, l'irrégu-
larité el l'excommunication , appela de Ul
bulle Unigenilus au liilnr concile , exerçii
toutes les fondions lie l'épiscopat , el sacra
arcbevéqne d'Ulrecbl Corneille Stunlioven ,
le 15 octobre 172'ir- , dans la maison du sieur
Brigoiie , à Amsterdam : ordiiia ii>n qui fut
déclarée illici/e et exécrable, et l'élection
nulle par le pape Benoît XllI, le 21 février
1725. Ce fui eue tre lui qm imposa les mains
aux trois successeurs de Stunlioven, qui fu-
rent également excommuniés par le saint-
siége. Cel'e conduite irrita toul le monde :
vainement il lâcha do se justifier par deux
Icqe prœciperetur,nt delicta, pr(psertim se(re~ Apologies qu\, avec les pièces justificatives
ta, essent confessione aprrienda.
Le décret de Rome contre cet écrit, c4 du
19 septembre 1{)76 ,dit un auteur ; de 1679 ,
dit un autre.
Relation de ce qui s'est passé dans V affaire de
la paix de r Eglise, sons le pnpcCléincntlX,
avec les lettres , actes, mémoires et autres
pièces qui y ont rapport. 1706 , 2 vol.
in-8".
C'est encore à Alexandre Varet que le
parti dul la préface de la Théologie morale
des jésuiti's , imprimée à Mous, en 1()6i), el
celle qui est au commencement du premier
volume de leur Morale pratique. Y' oyez Ar-
NADLD {Antoine).
VAHLKT (DoMiNiQdF-MARiKJnnquit à Pa-
ris, en 167S, devint docteur ' e Sorlxmne en
1706 , fut fait é»éque d'Asealon , el coadju-
teur de Babybme. |)ar un bref de Clément XI,
du 17 &ep emhre 1718. il fui sacré à Pan>,le
19 février 1719, et le jour même de sa < onsé-
rraiion , il apprit la mort de M. l'évêque de
Babylone, Louis-Marie Pidou de Saint-Olon.
Dès lors il c» mmcnça à lever le ma que , el
à ne plus garder de mesures. 1' Il recul or-
iro ''e Home de voir A Paris M. le nonce
Benlivoglio ; mais de peur que ce prélat ne
lui parlât de se soumettre à la constitution,
il parti de Paris sans lui rendre visite, el fit
semblant depuis de n'avoir pas reçu l'ordre
qui lui avait été donné par la p opagande ;
2" Passant par Bruxelles, il eut la même al-
tenlion à ne pas voir l'internonce; 3" sans la
permission de cel internonee , il donna la
confirmation à Amsterdam, en virtu des pré-
tendus pouvoirs du chapitre de Harlem et
d'Ulrecbl. composé de fieiis désobéissants au
•aint-siégc,rclractairesetscliismali(|iies;'i il
logea chez les jansénistes de ce pay^-là , et
Icî'r doiini en tout des marques du plus in-
time alt^tehemenl.
forment un gros vol. in-V'. M. Languet.évê-
quede Soissons,en fit voir rillusion. Il publia
encore une Lettre du 20 octobre 1736 à Soa-
nen pour donner son assentiment a la let-
tre de celui-ci, du 20 juin précédent; une Let'
tre, du 12 mai 1736, à l'évêque de Montpel-
lier, en faveur des miracles du diacre Paris;
deux autres Lettres à l'évêque de Senez ; et
une sur V Histoire du concile de Trente de Le
Courrayer. Ces écrits ont tous été imprimés.
Varlet vint en France incognito , el logea à
Beginnes,chez M. doCaylus.U y passa quel-
que temps caché, et retourna en Hollande,
où il mourut à P.hinnwicb , près d'Utrecht,
en 17V2 , regardé comme un rebel e el un
schismalique par les catholiques , el coui.uo
un Chrysosiome par les janséni<.ies. Le mar-
quis de Kénclon, ambassadeur eu Hollande ,
el M. d'Acunha , ambassadeur de Portugal ,
dans le même pay~ , s'étaient efforcés , dans
une conférence , de l'engager à ffbandonner
le parti auquel il s'était livré ; ils n'avaient
pu réussir.
VAHLKT (Jacques), chanoine de Saint-
Amé-de Douai, mourut en 1730. On a de lui
des Lettres sous le nom d'un ecclésxj^iique
de Flandre, adressées à Lan;^ucl , évêj.r.e de
Soissons , pleines de fcsprit de secte cl de
jiarti, cl réfutées par le même évêque.
VASSOR I MicuKL Le ) naquit à Orléans ,
fut prêtre de l'Oratidre, s'attira des désagré-
ments dans cette congrégation , qu'l quiHa
en 1690; passa en Hollande, puis en Angle-
terre, où il mourut apostat on 1718, à l'âge
de soixante-dix ans.
Avant de se rendre en Hollande, dans l'in-
tention d' se faire protestant, Le Vassor
avait publié plusieurs bon* ouvr,icr«'S en fa-
veur de la religion catboiique. depuis, il pii'
bliu :
m
VAI]
VI'IR
m
r.RTTRr".flr/ Hf/mnfrrs de Frtniçnh (h Varqnx,
(le Pierre Mnlrmila, cl de i/Krhiiics érniiirs
d'K-pntjne louchant le concile de Trente,
liailuii (Ifl l'csp;!},'!!!)!, .ivre- (li>s r(Mu;irnii('S.
Amslcnlam, Picrio l{riiiiol, l(»l)'.). in-S'.
Ti'osl uni' aMivrcMl'imposluro ; \o l)ul(l(' [-0
V.issor 61 il (lo c.ilorunicr la sainte assom-
blô(î il<' ri'''^lise (•,alli()li(|ur , en l'aisaiU (liro
au\ hommes illiislics (m'il mcl en sci^iic vi'.
«|u'ils iiauraitMit jamais d t. Colle piéton(i(i<^
Ir.uluciion , l'orl aulorisi'M» (l.iiis l(^ paili , lui
ci>nilamii(M> |);ir les arclieviMjut's de Ci»l();i;iie
cl (le M.ilines. Voyez lo Dict. hist. de Follcr,
arliele Vassor.
Il existe un livre, inlitiilé :
CBniQiK de rifistoire du concile de Trente
(le Fra P.iolo, avec des réflexions critiques
sur les Letlrc> cl Mémoires de Var};as,^-a-
dnits dr iexixK/nol el donnes au public par
Michel Le Vassor. Uouen, (.îuill. l?choiirl.
1719, in-V-,
VAUCEL ( Louis- Pirnuiî Du) naquit à
Evreux, l'ut ami d'ArnauId , et secrétaire de
Pavillon, cvôtjue d'Alais. 11 l'ut envoyé , en
qualité d'aj^ent du parti, à llome,où il passa
plus (le dix ans , s'y cachant sous le nom de
Valloni.Son zèle pour sa cause lui fst entre-
prendre heaucoup de voyages. Il mourut à
Maestricht.
VAUGE ( Gilles ) naquit à Béric , dans le
diocè>e de Vannes , entra dans la congréga-
tion de l'Oratoire , professa la théologie au
séminaire de Grenoble, et mourut dans la
maison de l'Oraloire de Lyon en 1739. Indé-
pendamment (lu Cnteehisme de Grenoble el du
Directeur des âmes pénitentes, il donna quel-
ques écrits sur les alîaires du temps, dans
lesquels il prend la défense des jansénistes et
de leurs opinions. Nous parlerons spécia-
lement de l'ouvrage suivant:
Traité de l'espérance chrétienne , contre
l'esprit de pusillanimité et de défiance, et
contre In crainte excessive. Nancy, Vaguer,
sans date ; mais honoré de l'approbation
de l'évêquode Nancy , datée du 17 juillet
18i6. Un vol. in-12de 332 pages.
Celle éd-lion paraît être la troisième. Il en
avait été donné une nouvelle en 1777.
Feller laii l'éloge de cet ouvrage, «pro-
fond et solide , dit-il, plein d'onction et de
lutnièn s; il a été traduit en italien pir Louis
Kiccoboni.» Ce qui est certain , c'est que ce
livre a aussi presque toute la sécheresse des
livres jansénistes.
La Revue intiiulée la Voix deV Eglise s'ex-
prime en ces termes sur le Traité de l'espé-
rance chrétienne, dans son numéro de décem-
bre 1H46, page 232 : «Ce livre, qui vient d'ê-
tre réimprimé, est loué parla Bibliographie
catholique et le Bulletin de censure , comme
un ouvrage profond, clair, solide , plein
d'onclion, etc. Noiis, qui 1 avons lu avec at-
tention, nous le Irouvoiis, au contraire, sec,
peu soi de, et manquant d'exactiiud -. L'au-
teur, prêtre de l'Oratoire , était affilié au
pari! ian>;énisle.En voici une preuve: Quel-
que éclairé que soit l'esprit sur tous tes de-
voirs de lu jusiiee rhréfiriine, il ne 1rs acnim-
plira jamais , si la volonté n'est fortifiée par
une qrdee puiMsanle et eKlc.iee , qui n'est, dut.
à personne , el qui n'C't pus donnée à ti.ns.
Pag. !)'.). »
VKNCE (KuANcois de VILLENEliVE de),
qu'il ne faut pas confoiulrc avec. Ilenri-
Franrtiis de \ cnce, auleiir de disserlaiums
el de notes sur la IJihle, et sonuiis aux dé-
crels de l'Iv^li'-e, était prétie de l'Oraioire,
appelant, réappclant el signataire d'actes, de
requéies el de proteslalions (outre la huile
llnii/enitus el le Eoi nuilaiie. [I mourut à
Vend(^me le 20 février 17Y1 , dans un «Igo
avancé. On connaît de lui les iraduclions
françaises des si.r livres de saint y\uqustin
contre Julien, défenseur de l'hérésie péla-
gienne, Paris, 173i>, 2 vol. in-12, et les deux
livres du même Péie, touchont In qrâce de
Jésus-Christ cl le péché originel. Pans, 1738,
1 vol. in-12.
VEUAX, bachelier en théologie, que nous
trouvons sans autre désignation dans le
Catalogue de la bibliothèque du roi. C'est
un pseudonyme.
Difficultés sur l'ordonnance et inslruction
pastorale de M. l'archevêque de Cambray
(de Fénelon) , touchant le fameux Cas dî
conscience , projiosé à ce prélat en plusieurs
lettres, Nancy, Nicola'i, 1704, in-8°.
Ce que ces difficultés présentent d'erroné
peut se réduire à deux propositions prin-
cipales :
La première, que l'Eglise n'est pas infail-
lible dans les faits dogmatiques ; la seconde,
que les justes qui pèchent n'ont pas tou-
jours un pouvoir véritablemrnt prochain de
ne pécher pas, et une grâce véritablement suf^
fisante pour accomplir les préceptes.
Les deux premières lettres de notre au-
teur sont employées à établir le premier de
ces principes erro!iés ; le second fait le sujet
de la troisième lettre.
I. — Nous ne nous étendrons pas ici sur la
première de ces erreurs. On a suffisamment
prouvé que l'Eglise ne pourrait savoir avec
une Jissurance entière qu'elle transmet à ses
enfants le dépôt de la sainte doctrine, si
elle peut se tromper sur la valeur des termes
qu'elle eu)ploie pour lo faire passer jusqu'à
eux ; que c'est lui ôter le pouvoir de dresser
des syniboles, des canons, des décrets (jui
soient les règles infaillibles de notre créance,
que de soutenir qu'elle est faillible dans
l'interprétation du sens des textes dont elle
comi)ose et ces symboles, et ces canons, el
ces décrets , el qu'on la réduit à ne pouvoir
décider infailliblement de rien, si on lui re-
fuse rinf.iillibillé dans la connaissance du
sens des textes sur lesquels elle décide, ou
de ceux dont elle se sert pour exprimer ses
décisions. 11 y a eu sur celle matière tant
d'éc!aircisse!);ents et d'instructions que ,
pour confondre l'inconnu qui a pris le nom
de Verax, el les autres adversaires de la
891
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
892
vérité, il ne faut que les ramener à la simple
exposition do leurs senlimcnls.
11. — O^'i^l à la siMonile erreur, le ba-
clielior Verax osl de nioillrure fui que la plu-
part des aulres ianscnislcs, qui lâcheiil de
caclier leurs senlnnenls sous l'apparence du
tliomisnie. Celui-ci est im;'arlial. Il n'é-
pargne pas davantaj^e Alvarez que Molina.
Il se moque du pouvoir prochain au sons
thomislique, el il dil liaulemenl (p;iges ()2,
Gi) que ce sons (i'Alvarcz est un sens donc
on ne trouve pan le moindre vestige dans les
ouvrnijes de saint Aufjuslin; un sens qui nest
pus moins contraire aux idées de saint Thomas
qu'à celles de saint Augustin. C'est poui(|uoi
il ne fait pas difficulié de nier (\u 59) (ju'il
soit de foi (fiie 1rs justes aient dans les occa-
sions où ils pèchent une f/rcice suffisante, au
sens même d'Alvarez et des nouveaux tho-
mistes, pour ne pécher pas.
Verax se range donc, el du côté de Jansé-
nius qui, t^elo i lui (p. 52, 53), n'admet pas
De auctoritate /^ornant pontificis, disserta^
tio tripartitft, 1719.
Les fondements solides de In foi catholique ^
touchant le saint sacri ment de l'autel, lOi);.),
trois parties, (? vol. in-12, en (lamaud, sous
le faux non de Zcclandcr.
Traitjî sur le titre d'évf'que universcly 1752,
en flamand.
Pu KFATio ante Acla quœdani Ecclesiœ Ultra'
jectensis.
Il eut 1.1 principale pari à ces Actes, qui
furent publics par Van der Croon, en 1737.
Lettres, 3 vol. in-12, sur les disputes de
son église.
VEKKKUL. Voyez l'arlicle Louvart.
VIAIXNES (DoM Thierry de) nnqiiit à
Châlons-sui-iAlarne, le 10 mars 1Go9. Fa-
(jnicr élail son nom de famille, cl Joseph est
le noiii qu'il recul au baptême. 11 est appelé
de pouvoir prochain ni de grâce sullisaule quelijuc part Joseph-François Faincy de
en prenant ces mots dans le sens ordinaire , Vi.iixnos. M;ilgré l'opposition de ses parents
dans lequel tous les hommes, cl en partit ulicr qui avaient de la fortune, il persista à you-
saint Thomas et saint Augustin, les pren- loir embrasser la vie religieuse ; ses parents
nent, el du côté de M. Arnauld qui a dil que enlin le laissèrent libre, cl il devinl bénédie
la grâce, sans laquelle on ne peut rien, a
manque à un juste en la personne de saint
Pierre, dans ilne occasion où l'on ne peut pus
dire qxCil n'ait pas péché. Proposition si jus-
tement censurée en ëorboniie , mais que
noire bachelier (p. 5i) jirétend bi^n jusiifier noiidance où leurs sentiments n'él;iienl poin
enlisant qu'on a montré manifestement la déguisés. Ils tirent ensemble un voyage aui
nullité (l- cette censure.
Ce n'est i)as, après tout, qu'il n'admette
dans le juste aucun pouvoir d'accomplir les
commandements. Il en admet un, à la vé-
rité, p. 51, mais qiel pouvoir? un pouvoir
tel qu'est celui de lire dans un homme qui a
de bons yeux, mais (|ui est dans un cachot
sans fenêtre el sans lumière. N'oilà le fond
et la réalité de sa grâce suffisante, dont il ne
veut j)as soulïrir le nom inconnu, dit-il page
70, à tous les pires et les théologiens de
l'école avant le seizième siècle.
On ne peut guère se déclarer plus nctte-
menl pour l'hérésie de la première des cinq'
propositions, que le fait ici le bachelier Ve-
rax ; et l'on doit du moins lui r<Midie celte
justice qu'il étiaircil tout, el (ju'il ne l.iisse
presque rien à développer, pour que l'er-
reur faute aux yeux; hien différent d'une
infini'é de quesnellisles de nos jours qui,
pour se li er d'affaire, ont recours aux plus
lâches dissimulations.
VERGER DE HAURANNE. Voyez Saint-
Cyban.
VERIIULST (Philippr-Loiis), naquit à
(land, étudia à Louvain, se jela dans le jan-
sénisme, fui ami d'Opslraet el de Van Espen,
écrivit contre les jésuiics se relira, en 173i),
à Amersiori, où il professa la lhé(dogie avec
Le Gros, el où il mourut en 1753.
LviosxrRiB et crrores jns'iitarnm Lovanicn-
nium contra thèses. PP. Marin, etc., 1711.
La vÉniTÉ qni se plaint du reldchemenl des
}éruit9$, en flamund, 1713.
tin do la congrégalion de Saint-Vannes. Il eut
l'occasion de se lier avecdom Thiroiix, d • la
con|:^régation de Sainl-Maur. Tous deux
parlai^eaienl les opinitis de Port-Royal, et
entretenaient, à ce qu'il paraît, une corres-
l
X
Pays-Bas. En jiassant à Bruxelles ,~ ils y
virent le P. Ouesnel (]ui y résiliait. Il en
résulta une liaison entre ce Père et dom de
Viaixnes, qui continua d'avoir aACC lui un
co!!imerce de leitres. Le P. Ouesnel avant
été arrêté à Bruxelles par ordre de Phi-
lippe V, les lettres de dom de Viaixnes furent
trouvées dans ses pai)iers. Ce religieux élail
allé à Paris pour quelques affaires ; il y fut
arrêté en 1703 el conduit au château de Vin-
cennes. Par suite de celle arrestation, dom
Thiroux, alors prieur diî Saint-Nicaise à
Meulan , dont ou avait trouvé des lettres
dans les papiers de dom de Viaixnes, subit
le même sort {Voyez Tuiroux). L'un el l'au-
tre recouvrèrent la liberté en 1710; mais dom
de Viaixnes fut exilé à l'abbaye de Saint-
Florent, près de Saumur. En 171'», dom de
Viaixnes fut de nouveau enf rmé au château
de >'incennes, d'où il ne s;)rlit qu'après la
mort de Louis XIV^ D'autres imprudences
le firent exiler de nouveau en 1721, à l'ab-
baye de Pouliières, au diocèse de Lan;ïres,
el bannir ensuite du royaume. Il pu>>sa (|uel-
que temps à l'abbaye de Sainl-Guislain, dans
le Hainaut autrichien, el chez des bénéilic-
lins , j)rès d.- Louvain. Ensiiite il se retira
en Hollande, et mourut à Rhynswich, près
d Ulrecth, en 1735, après une vie que sou
caractère ardent, cl le parti qu'il avait em-
brassé, lui avaient fait passer dans une con-
tinuelle agitalion. Le célèbre chancelier
d'AgMess-aii, dans ses Mémoires sur les af-
faires de l'Eglise, qualifie dom de Viaixne»
f\c janséniste des plin outrés. Tout bien con-
SOS
VIA
VIL
804
fil(l<^r<'', (loin (Irt Vinlxiios paiviîl ^(r(^ l'.nilour
(lu fainf'iix l'rohicntp ca'l('siiis(iiuc, ddiit il a
«Ipjà élô (lucstion (liiiis pliisiciii s ;irii('li'.s ,
not.iiniiioiil dans celui (l(^ l'ahl)!' di; lUiicos
i\ [)i()|i(>s do son l'Jrposition île h foi callio-
li(/itr. On s.iit i\iu\ ce dilcminc sali.icjiio, (|ui
fit l)oau('()ii|» (le hiiiil , fui alIrilxH* aux jé-
stiilcs , notninAiiiciil au i*. Duuc.in cl au
1*. J)aiiiel, t.'uil il ('(.lil l'ail avec ail; mais
on l'adriltuail aussi à doin de Viaixncs, à
iloni !Malll)ieu Pclil Didier, à doin Ceiheron,
î\ dorn S('n()e(j. l'ersoiMU! ne icconnaissail
l'avoir l'ail ; (loin de \ iaixiics le dt'savouait
liaiileinoiit, à CK(]u'il pnrall; il fiii^nil ini^nui
(le l'airo un voyage en Flandre pour en (l('v
coiivrir lo vérilable auteur, el disait à (jui
voulait renlciuire qu<' c'élaii un i(»suilo tiui
l'avait composé, puis(|ue c'était siM'ement
Un jésuite (jui l'avait iail iuiprinu'r. Doin
Calinel assurait avoir entre ses mains nue
lettre de doin de Viiiixnes, dans laquelle il
dit avoir démontré , dans son iiiterroRaloire
en 170'j, que ni lui ni Petit-Didier n'etaienl
les auteurs du Problème. Ceux qui disent
que le véritable auieur était le F. Doucin,
ou quel(|u'autre jésuite, n'apjjortent aucune
))reuve en laveur de cette opinion ; que dom
de Viaixnes, dans les circonstances où il
s'est trouvé, ait nié en être l'autour, cela se
con(;oil ; mais on a déjà vu, dans l'article
Baiicos, que dom Cîerb^on, qui n'est pas
suspect, avait prouve que cet écrit venait
d'un auguslinieu , el qu'en effet on l'avait
trouvé dans les pajiiers de dom de>iaixnes
écrit de sa propre main. Voyez Gerhkuon,
où il s'agit de l'Apo'otjie du Problème.
M. d'Aj;u('sseau dit aussi que doin de Viaix-
nes est l'auleur du Problème.
Edmundi RicHERii libellus deecclesiastica et
politica poteslale, cum demonstratione. Co-
logne, 1702, 2 vol. m'k°. Voyez Richer.
Acte de dénonciation à V Eglise universelle
et aii futur concile général, libre et œcu-
ménique, du inolinisme, du suurisme, du
sfondratisme et de la bulle Uuigenilus ,
comme enseignant des hérésies formelles et
directement opposées à la foi.
Cet acte commence ainsi : Nous soussigné,
préire religieux bénédictin de la congrégation
de Saint-Vannes, après avoir longtemps et
miireinenl examiné devant Dieu les troubles
effroyables qui ont agité l Eglise calholique,
surtout dans ces temps malheureux et déplo-
rables où l'Eglise est si violemment agitée par
la malheureuse bulle Unigenitus Je dé-
nonce non-seulement en mon nom, 7)iais en-
core au nom de tous les thomistes et aur/usti-
niens, surtout de mes confrères les bénédic-
tins, qui ne me désavoueront pas, je dénonce
à toute V Eglise et au futur concile , libre,
général et œcuménique, le molinisme, le $ua-
risme et le sfondratisme, comme enseignant
des hérésies formelles ; jf joins à celte dénon-
ciation celle de la bulle Unigenitus, comme
renfermant tous ces excès monstrueux. On
voit que dora Thierry prend un Ion assez
«xtravagaot.
Dom Tliiiirry ne demeure pas en si beau
clieinin, et il n'en fait pas à drux fois. 11 re-
(liiiert eiicor»!, au nom de Dieu. (|Uc le l'or-
iMuI.iiie d'Mexandrc \'II (;t la biilli' VkHcam
Domiiii S'ibdot'i, soient aussi roiidaiiinés cl
anéantis. Il se Halte (|ne la bulli; llnigrnitni
sera eondamnéo au concile, et que Clé-
ment XI sera déclaré lii réli(|ne et iiumiic lié-
résiariine. Voici ses paroles : Je nr doute
point qur, dans un concile libre et général
tel que je le requiers au nom, de Dieu, la bulle
ne Suit brûlée avec infamie en plein concile ,
et que son auteur n'y suit déclaré hérétique
et même hérésiarque.
Un fait intéressant se trouve dans col écrit,
et nous dévoil.'. le mystère d'iniiiuité caché
sons les douze fameux articles. Dom de
Viaixnes nous ap()rend que les augubliniens
étaient tous disposés à y souscrire, cl (juc
pour lui il l'aurait fait de tout son cccur.
il ajoute qu'il n'en fallait pas davantage
pour renverser de fond eu comble la bulle
Unigenitus.
Dom Thierry expose onsuile à M. Petit-
Pied le dessein qu'il a de publier un iinporî
tant ouvrage, où il fera, diiil, cesser l'op-
pression, tant pour la religion que pour
l'Etat. L'auleur fixe lui-même ces paroles
au sens le plus criminel : // faut dit-il, tâ-^
cher de mettre nos rois hors d'état de pouvoir
exercer de pareilles injustices, soit par eux,
soit par iurs ministres. Les bons Français
feronl sur ces paroles les réllexions qu'elles
mérileni. La dénonciation est datée d'Am-
s erdam, où l'auteur s'était relire, du jour
même de Pâques, 13 avril 1727.
Tous ces laits sont tirés des papiers que
les jansénistes de Hollande avaient contiés
au sieur Blondet pour leurs associés en
France. Ces papiers ayant été saisis entre ses
mains à son retour: l'original en a été dé-
posé dans la bibliothèque du roi.
Dom de Viaixnes a, eu outre, composé un
grand nombie d'écrits contre la bulle et
contre les jésuites. 11 se croyait honoré de
la révélation. La violence de son zèle était
sans doute bien extrême, puisque les Nou-
velles ecclésiastiques elles-mêmes le peignent
comme un fou.
VILLEFORE ( Joseph-Frânçois BOUR-
GOIN DE) naquit à Paris en 1652, passa
quelques années dans la communauté des
Gentils-Hommes élaMie sur la paroisse de
Saint-Sulpice, et fut admis en 1706 dans l'a-
cadémie des inscriptions. Il s'en retira en
1708, el alla se cacher dans un petit appar-
tesnenl du cloître de l'église métropolitaine,
où il vécut jusqu'à sa mort, arrivée en 1737.
Il donna au moins deux ouvrages en faveur
du parti.
Anecdotes ou mémoires secrets sur la con-
stilution Unigenitus. Sans nom d'auteur, de
ville ni d'imprimeur. 1730, in-12., 3 vol.
Dans ce livre Villefore cfierche à mettre
en corps d'histoire le Journal de Dorsanni'.
C'est un ouvrage fatigant par l'esprit de
parti qui y règne, et plus encore pcul-êiro
895
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
806
par 1.1 prolixito dos détnils ol jinr les mi-
miiics sur Icscjiiollcs se traîne raiil<'ur. Il
fui mis en pondre par -Mgr i'évè(]ue de Sis'e-
roii dans son exrellent ouvrage iniulé; Ré-
futation des Anecdota adressée à leur ciu-
teiir.
Ce prélat fait voir que ces Anecdotes ne
sont qu'un thsn de principes qui éudjli^sent
l" erreur y de mn.rimes qui inspirent la révolte;
de faits qui portent sur la calomnie et le men-
son'je: d'éloges qui encensent le scliisme ; de.
satires q}ii décrient la vertu. C'est pourquoi
il les condanine par son tnandemeiil du 15
aoni 1733, comme contenant plusieurs propo-
sitions respectivement fausSiS, scandaleuses,
téméraires, séditieuses, att entât oi es à /'(/?<-
torité royale . injuri'iises an saint-siége et
aux évéques, opposées à nn jugement dogma-
tique, irrrvorabte et irréformn'de de l'Eglise,
erronées, schismaliques et hérétiques.
Cette c nsure, quelque forte qu'elle pa-
raisse, est pcul-étre encore au-dessous de
ce que n)crite ce détestable libelle, où tout
respire on ellVt l'hérésie et la révolte, et où
l'iniposluro est portée jusqu'à l'extrava-
gance.
Croirait-on, par exemple, qu'un écrivain
fût assez fou pour publier que Louis WX ,
avait fait les trois vreiix de religion ? assez
effronté, pour traiter de pièce supposée le
célèbre mémoire que M. le duc de Bour-
gogne écrivit au pape, et d ml !e roi con-
servait l'original écrit de la main de ce
prince? assez ignorant, pour aitribuer au
P. Doucin le fameux problème, (jtioique le
P. Cerheron, bénédictin , ait reconnu au-
Ibontiquement que ('était l'ouvrage d'un
aiignstinien [Voyez Vi.vixnes)? cl assez
menteur pour avancer, que le pape ayant
bi sa huile au cardinal Cassini, ce cardinal
se jeta à ses pieds pour le conjurer de ne In
point publier , quoique cette calomnie eût
été déjà confondue par le cardinal Cassini
lui-nicine, dans deux lettres qu'il écrivit,
lune au général des capucins, et l'autre à
M. l'évcque de Grasse?
On a dil que Villefore, ne se croyant pas
«Tssez récompensé («ar le parti, ail i trouver
M. le cardinal de Billi, et s'offrit à détruire
par un nouvel ouvrage tout ce qu'il avait
avancé dans ses Anecdotes; mais (jue le car-
dinal rejeta ses oITres et le renvoya d'une
manière (ju'il ne dut pas trouver nalleuse.
Vie de la duchesse de Longueville, 2 vol.
in-1'2. Cette ducbe-sc était une zélée protec-
trice (lu parli.
VIOU (Le Pèro), dominicain, prof(>ssait
la théologie^ à lUiodez, cl enseignait les er-
reurs janséniennes. M. de Siléon, arche-
vêque de Virniie, condamna ses cahiers,
par un mandement du 11 novembre 1737.
\'ioM, retiré au Puy, publia, contre ce man-
dement, des réflexions (\u'\ furent supprimées
comme injurieuses à lépiscopat. Le domini-
Clin, loin do perdre confianco, porta cette
aO'airo à Home; et le prélat, de son c6té,
écrivit au pape le 2o avril I7'r2. l?enoil XIV
lui répondit le 5 juillet suivant. Sans entrer
dans le fond de la quoslioii, le pape, après
avoir donné dos éloges au prélat, dislingue
trois esj'èfcs de réiraciaires et Irare les
règles à suivre pour chacune. Il lui recom-
mando d'aillonrs la réserve et la circonspec-
lion. Quant à Viou, le général de son ordre
l'en exclut pour toujours, par un décrel du
15 mars 17V3. \]n autre décret, du 10 mai,
déTendit de le recevoir dans aucune mai-
son. Viou essaya d'appeler comme d'abus :
des avocats 1 li prélèrenl leur ministère;
mais I,' parlement de P.iris prononça, le 5
septembre, que son appel pour le présent
n'était pas reccvable.
VOISIN (Joseph de) naquit à Bordeaux
d'une famille noble et dislingnôe dans la
robe, fut d'abord conseiller au parlemonl di;
sa ville natale, et entra ensuite dans le sa-
cerdoce. Il mourut en 1685.
Missel romain , traduit en français, 1G60,
k vol. in-12.
L'assemblée du clergé de Franre défendit
en 16(i0, sous peine d'excommunication,
cette traduction française du Missel romain,
et non contente de cela, elle écrivit à tous
les évéques du royaume, pour les prier d'en
faire autant, chacun dans leur diocèse, el
sous les mômes peines.
L'année suivante, ces mêmes évéques
écrivirent au pape le 7 janvier, et le prièrent
d'appuyer leur décision de l'autorité aposlo
lique. Ils disent dans leur lettre que si d'une
part il n'y a rien de meilleur et de plus utile
que la parole de Dieu, de l'autre il n'y a
rien do plus dangereux cà cause du mauvais
usage (ju'on (u peut faire. D'où l'on doit
conclure, saint Père, a oulent-ils, <yMC la lec-
ture de.... la messe donne la vie aux uns et
la mort aux autres, et il ne convient nulle-
ment que le mtssel, ou le livre sacerdotal, qui
se garde religieusement dans nos églises, sous
la clef cl sous le sceau sacré, soit mis indif-
féremment entre les mains de tout le monde.
Après celte dé(Msion, l'assemblée s'adressa
au roi, cl en obtint, le 10, un arrêt du con-
seil pour faire supprimer le missel français
cl en défondre le débit.
Le pape Alexandre VII le condamna le
12 janvier KUJl. Il (lualifie cotle traduction
française iVnitreprise folle, contraire aux
lois et à la pratitjue de i Eglise, propre à
avilir les sacrés mystères. Ce bref fut suivi
d'une lettre de ce même souverain pontife,
du 7 février KiOl, par laquelle il réitère la
défense de la traduclion du missel, sur la
demande qui lui en avait été faite par le
clergé.
Celle même traduction fut censurée le
premier avril, el le deuxième jour de mai,
par la faculté de théologie do Paris.
Toutes ces défenses ne purent pas empê-
cher le sieur Le Tournoux de l'insérer dans
son Année chrétienne, ^]ui eut le même sort,
comme nous l'avons déjà vu à larlicle de
Le TounisEUX.
VUITASSIî ou WITASSE (CuAnLEs) na-
quit à Chauni , dans le diocèse de Noyon , en
807
\%\T
1G<)0, fiildortciir cl iiroCosscMir on Sorlioniuî.
Il reliisa du rcrcvoir l.i huile Ihiiiir.nitiis ; co
<|iii lui (il |)oi'(li'() .sa cliairo : uiio loi lie do
cachet l'exila A Noyiiii ; mai», au lieu (rdhôir,
il])ril la luilc. Après lu inuil do Louis XIV,
VVil>
il revint à Pnri*). cher liant h kc faire r^'lahlir
el ('(inliiitiaiil à (I6< I uner coiilre la huile;
mais la iitorl ne le laissa pas loii^lemps sol-
liciter cciiu'l désirait : il lut Irappé d'apu-
pluxiu cil 171U, laib»ant plusiouru ouvrages.
w
WATI<:iU,()OP, curé do Carvin-Kpinoy ,
villa;;o du diocèse ilc Tournay, lut excom-
munié, on 171^1, par uni^ senienc.e «le M. de
Conninck, vicie-néraiil de l'ollicialilé, pour
n'avoir pas publié la cousliUilion Uiii</eiiilus
el le inaïuietnciit <le son cvc(|ue , el pour
avoir dit (jue la conslilution (ivuit plusieurs
contiudlvlcs avec la parole de Dieu; «|u'ello
condaviuail plusieurs propositions f/ui étaient
des vérités de foi, et ({u'cllc était contraire à
la catholicité de tous les temps.
Divers écrits [Voi/rz rarliclo avocats) fu-
rent puliliés sur l'affaire de M. le curé de
Carvin-lijiinoy , 1715, in-12 de 238 pa{j;es,
dans lesquels on entreprend de soutenir co
inêlrc rebelle ; de jusiiOer ses réponses
fausses, téméraires, mjuiienscs à l'Eglise;
el de canoniser sa scandaleuse révolte < oulrc
les supérieurs. On ne fait pas mémo diffi-
cullé d'avancer dans l'avertissemenl, page
5, qn'il faut regarder ers sortes de supériurs
comme autant de faux témoins dans la cause
de Diiu et comme des sacrilèges.
Ce début annonce assez ce que peut con-
tenir le reste du livre. Ce n'est qu'un tissu
de blasphèmes contre la bulle. On s'attache
surtout à prouver contre ell(\ qu'il faut
nietire TEcriiore sainte enlre les mains de
tout le monde (depuis la page 34- jusqu'à la
page 60).
A la page 26, on débile la même doctrine
que dans la dissertation .^ur les droits des
curés; savoir, que les prêtres sont autant
que lesévéques, et qu'il ri y a de différence
entre eux, que par le pouvoir d'ordonner:
Que ce que saint Paul dit dos évoques doit
s'eniendre aussi des prêtres : Que les curés sont
établis immédiatement de Jésus-Christ pour
gouverner f^on Eglise en qualité de pasteurs,
qu'ils sont docteurs et juges de la doctrine.
(Page 31.)
En conséquence de ses principes, le curé
deCarvin avail appelé et de la conslilution
et du mandement de son évoque, au synoiîe
général du diocèse de Tournay. Un fait de
celle nature avait sans doute grand besoin
d'a[)ologie. Aussi les pages 8i et 85 sont-
elles consacrées à le justifier. C'est ici le
seul exemple que nous ayons d'un appel
si extravagant. Du moins les autres s'a-
dressaienl-ils au concile général ; el leur
appel, quoique illusoire el schismalique,
avail oiiGn un terme éblouissant, el se [tarait
d'un grand nom. Mais a[)peler d'une déci-
sion dogmati(iue et solennelle du pape et
des évêques à une ashcmbléo de curés, y
citer Clément XI et loiit le corps épiscopal
cl prétendre «.bligor toute l'Eglise à plier
sous la décision du synod.î de Tournay,
c'est une folie si élrango, qu'elle était réser-
vée au curé de Carvin el à son défenseur.
WENDUOCK, faux nom sous lo(iuol s'«'8l
ca» hé Pierre Nicole, auteur de notes sur Icu
Lettres provinciales.
WIDENEEEDT (Adam), jurisconsulte do
Cologne.
I. — En 1(t7.'{, sur la fin do novembre, il
parut un livrer latin ayant pour iilr(!: Mo'
nita salutaria, etc., imprimé à Cand chez
lirlvol, traduit en fraïKgais sous le titre d'yl-
vertisseiiients ou Avis de la bienheureuse
vierge Marie à ses dévots indiyci ets. L\\lc,
lG7i. — Autre lai uclion, imprimée à Paris,
mais indicjuéo à Gand. — Antre f.iilc par
dos protesta nls, cl accompagnée do ré-
llexions, à Uouon. — On «-n lit aussi une tra-
duction en flamand, avec des noies, à Mid~
delbourg.
II. — (]e petit livre, qui fi tant de bruit
et causa tant de troubles, n'a cependant que
vingt paues. Un simple laïque allemand,
Adam Widenfeldt, peut-être halile juris-
consulte, mais nullement théologien, on est
l'auleur, cl un janséniste fougueux, le P.
Gerberon, est le premier qui le traduisit en
français.
m. — Videnfeldt, dans ses voyages, avail
fait connaissance à Gand et à Louvain avec
les jansénistes 6) ce pays-là; cl ces MM.
l'ayant jugé capable de servir le parti, et
propre à donner entrée à leur doctrine dans
l'université de Cologne, ils eurent soin de
cultiver son amitié, lis lui donnèrent aussi
la connaissance d'Amauld et des principaux
de la secte, dans le voyage qu'il (Il à i'.ir^s
pour lesaiï.nres du prince de Schv^arlzeia-
berg, auquel il était atiaché.
IV. — C'était le lomps où l'on examinait
à Rome les cinq propositions. Les jansénistes
de Paris dét rminèreut aisémeni Widi nl( l.lt
à en embrasser la doctrine et la soutenir
avec chaleur; mais dès que les cinq propo-
sitions eurent été condamnées par la coosii-
tulion d'Innocent X, ce jurisconsulte qui
était do bonne foi, et doul le naliuel sincère
ne se trouva poHit capable du sens à trois
colonnes, ni de toutes les autres ruses d'Ar-
nauld et de ses partisans, reconnut sans
façon la vérité, et crut, après saint Augustin,
que le saint-siège ayant prononcé, la cause
écait finie.
V. — il fallut doue tendre de nouveaux
pièces à Widenfeldt. On lui suggéra mi le
préventions contre la théologie scholasli(|ue,
contre lescasuiles, contre les jésuites, ciiiire
les religieux, etenlin contre le culte de la
sainte Vierge. Et comme il élail fort zélé
pour la conversion des proleslanis, on lui fit
entoiidro qu'un oxci'llent moyen pour les
guérir do leurs préjugés était de corriger
les abus uui s'étaient glissés dans le cullo
â99
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
de riîplise romaine. Qoand on le vil bi n
disposé d'esprit cl de cœur à loul co qu'on
pourrait souhaiter de lui, on lui proposa le
dessein des Avis salutaires: on lui (il voir
des raisons spécieuses pour l'cnga-^cr à cet
ouvraij;e, un lieu sûr pour l'imprimer, des
approiiateurs favorablos, des pens prôls à
le distribuer partout, des piotecleurs assez
900
q;ic la s.'iinte Vicrp;c ne déteste pas. Autre-
ment, Dieu pourrait dire aussi ; Je déteste le
culte qu'on me rend, quand on ne m'aime pa»
par-dcssns toutes choses. Ce qui est ahsolu-
ment faux ; un pécheur qui se dispose à sa
conversion, pouvant rendre à Dieu un culte
véritable, cf que Dieu ne déteste /;as, quoi-
qu'il no soit pas encore parvenu à celle
■1 puissants pour lo soutenir, cl de bons amis amour de Dieu parfait et par-dessus toutes
à Home pour en empêcher la cau(i,'imiialion, choses.
qui par.iissait sans cela inévitable. C'est
ainsi que l'on embarqua le bonhomme, et
qu'on l'obli.ea à se sacrifier pour un parii,
qui s'cnfîagcail de si bonne grâce à ne l'a-
bandonner jamais.
VI. — ^^'idenfoldl fil donc imprimer son li-
belle. Cet auteur, à l'exemple d'Erasme
dans ses colloques, cl de semblables impics,
qui ont entrepris de tourner en ridicule les
dévotions des catholiques, se sert d'une fic-
tion aussi scandaleuse que puérile, fiùsant
parler dans tout son livre la sainte Vierge
contre sa propre gloire, cl condamner elle-
même les sentiments les plus légitimes de la
piété de ses serviteurs, qu'elle appelle in-
discrets. Cet étrange discours se développe
en huit articles , où s'expliquant sous la
qualiié de mère de In belle dilection, elle dit
tout ce que les enfants du père du mensonge
ont invenié de plus propre à ruiner dans les
cœurs des fidèles les sentiments de respect,
de confiance et de tendresse que le Suint-
Espril inspire envers Marie.
VII, — Il n'y a pas un seul endroit de
l'ouvrage, où la dévotion envers la sainte
Vierge soit approuvée; et la plupart des
propositions qu'on y trouve, sont toujours
cxjjrimées d'une manière ariificieuso et sus-
ceptible du plus mauvais sens. Telles sont
les propositions suivantes :
Ne m'appelez pas médiatrice et avocate.
Ne dites point que je suis la mère de misé-
ricorde.
Ne comptez pour rien les éloges ni/perboly-
ques que quelques saints Pères ont donnés à la
sainte \ ierge.
L'honneur qu'on rend à Marie, en tant que
Marie, est un honneur vain et frivole. (Pro-
position condamnée depuis par Alexan-
dre VIII, en 1G90.)
De plus, dans quelques endroits de ce li-
belle, la sainte Vierge défend de parer ses
images et ses autels, ou d(; les éclairer. En-
fin on lui fait dire : Je déleste l'amour qu'on
me porte, quand on n'aime pas Dieu par-des-
sus toutes choses. Proposition erronée : car un
pécheur qui n'est pas encore converti, cl
par conséquent qui n'.iime pas encore Dieu
par-dessus toutes choses, peut néanmoins
se confier en la sainte Viergo dans l'espé-
rance qu'elle lui obtiendra de Dieu la grâce
de sa conversion. Or, celle confiance vient
d'un amour qu'il porte à la sainte Vierge, et
(I) Nous nipporlons ces observ:itinns lellcs que
iiO'is les avons iroiivéo-^ dans un nulonr; mais nniis
lisons, dans le C.alaioque dis livres mis à l'index, éili-
li'in lit; I.S'iU (Paris, éd. (iarnol), que les Monilasa-
lulanu fuieiil mis à Vtndex, avec la "ni jt"""' corri-
VIII. — Dès que les Avis salutaires paru-
rent, tous les citholiqnes en furent scanda-
lisés : les hérétiques d'Hollande, d'Allema-
gne et de France en triomphèrent haute-
ment; ils les traduisirent en leurs l.ingues,
et les répandirent partout avec les rédexions
les plus injurieuses à l'Eglise catholique,
jusqu'à publier dans une infinité d'écrits,
qu'enfin elle commençait à reconnaître par
ce libelle, ses erreurs cl son idolâtrie. El c'est
pour cela que Widenfeldl fut obligé de faire
une grande apologie, tant de sa doctrine que
de ses intentions.
IX. — Celle apologie ne fut pas heureuse.
Elle fut condamné? par le saint-siége, en
1675. peu de temps auparavant, le 27 nov.
167i, l'inquisition d'Espagne censura les
Avis salutaires comme indiscrets, dangereux
et pernicieux, ilétournant les fidèles du culte
de la sainte V ierge, etc. Le même ouvrat;e
fut mis à Home au nombre des livres défen-
dus en 1075, et ensuite positivement censuré
en 1G76, m.ilgré les approbations dont il est
muni, malgré la leltre pastorale que M. de
C( oiscul, évoque de Tournay, publia pour
l'adopter, enfin malgré tous les efforts du
parii (1).
X. — Un grand nombre de catholiques, de
tous ordres et de tous étals, ont écrit con-
tre ce misérable libelle; entre autres, le
célèbre P. Bourdaloue, qui a fait un sermon
exprès pour te combattre (Mystères, tom. II)
et M. Abelly, évëque de Khodez, qui l'a ré-
futé avec autant de solidité que de zèle, par
un livre imprimé à Paris en 167'*, et intitulé :
Sentiments des suints Pères touchant tes excel-
lences et les prérogatives de la très-sainte
Vierge. Des universités entières en ont porté
le même jugement; cl en particulier celle do
Mayence, toujours inviolablomcnt altacliéo
à'ia foi, s'exprime, ainsi dans la censure
qu'elle fit, en 1674, de ces Avis prétendus
salutaires : Damnainus hujusmodi monila
scand(dosa, noxin, officinam jaitsenianorum
olentia et guslui Luthero-Calvinicorum vehc-
mcnler nrridcnlia.
XI. — Le coupable auteur des Avis salu-
taires, Widenfeldl, quatre ans el demi après
leur publication, mourut le 2 de juin 1678,
âge d'environ 60 ans.
XII. Nous ajoutons ici, pour la satisfac-
tion des curieux, le catalogue cxacl de loua
ganlnr, pir dêcicl du t" jmn 167i. Nous y lisons
aussi (jii'iiiie ira^tnciion tranç:ii«' de cet ( nvragc,
c'esl-Ji-iiirc les Avrrlissenu'ius siiliitaires, etc., par M.
W., Iiiicnl cgilriiicnl mis à i'iiitlex p;ir «lêcrel du 50
jiiillei iOTv'^, Cl avec lu nolu doncc corriganlur.
901
VVU»
wm
bOï
\ca écrits qui ont 6lô imprimés pnui'cl con-
tre co liliello.
An 1()7V.
1. Traclattts brevis ad Libiilnm, cm lilii-
Uis : Mdiiila s.iliilari.i. Dii.iri.
2. licsponsoriolum ad acriptiunculuvi Mo-
nitoris. Ihid.
'.i. CnviUdtor veri Ifi/pcrdulid' cuUusmaipiœ
Dci Matrii drprchcnsus cl rrprrhcnsiiH. A
Prague, par le i*. Max. de lUMclicmlx-ri;, '\é~
suile. Voi/ez les numéros 'i-, 5, l.'J, 'il, 'i-C».
k. lii'/lejiones super approhationihits
Libelli. Pur U". mémo P. do UcMclicmbi rg, jé-
suite.
5. Piircrncsis ad Monilorcni Amariaiunn.
Par lo mémo.
0. Ulula scH liubo ecclcsiasticHS P. Alexii
Becollccii, in sno ^crnwne luibiloS dcccmbris
1G73 super LibcUo diiUo, Monila salularia.
7. lipistola apoloijctica Auctoris. Mechli-
nisc.
8. Josu Chrisli Monita maxime salularia de
culiu Mariic débita exkibcndo.VavM.dcCcrf,
à Douai.
9. Idem ampli/icatum cl illustralum. Par
un jésuite.
10. l'rcmiére traduction, à Douai, puis à
llouen.
11. Seconde (raduction réformée par le
P. Vifçnancour. à Uoucn.
lîetnarques sur un libelle intitulé : Averlis-
seuunts salutaires de Jésus-Christ d^(/<eA" aux
congréganistcs.
iS. Appendix parœnetica in apologinm si-
mul et palinodiam defensoris Monitorum
insalularium. Par le P. de Ueichcmberg.
li. Notœ sahibres ad Monita, nec salularia,
nec necessaria. AMayence, par M. Volusius.
15. Introduction an culte que l'on doit
aux saints. Par M. Guillemans, à Gand.
16. Lettre pastorale de M. Cévéque de Tour-
nai. A Lille.
17. Traduction de cette lettre en latin.
Ibid.
18. Cultus B. V. Mariœ vindicatus. A
Saint-Omer par le P. Henneguyer, jacobin.
Voyez le numéros 21,
19. Première traduction, par le P. le Roi,
jacobin Wallon. A Lille.
20. Seconde traduction, par le P. Mont-
plaiiichamp, jésuite. A Sainl-Omer.
21. Monita salularia, vindicata pcr notas
salutares ad libellum P. Jlenneguye.r, Par un
religieux de Gand (1).
22. Lettre aux cardinaux du saint office,
de M. l'archevêque de Colosnc.
23. Juste apologie du culte de la mère de
Dieu. A Douai par le P. Grégoire de Saint-
Martin, carme.
'■lit. Sentiments des saints Pères touchant
(\) Ce livre fut mis à Yindex par décret du '22 juin
1G7(). Voici le litre le! qu'il se trouve dans le caialo-
gve des livres mis à l'index, édition de Piiris, 18-23 :
Monila salularia B. V. Mariœ vindicata per ?(o/fls sa-
lutares ad libellum vHititlatum : Vu\i[}s li. V. M:iri;R
Viiidicîiliis P. Ilicron. Hcniiojîiiyer (voyez lo n" 18),
et nimiten scriploreu; auclorc quodam regulari orlliodoxi
cultus beiUissnnœ virginis Maria; zelniore. Cui accedit
Appendix contra defensioneni D. Virginis Mariœ Lû-
tes fjcrllcncrs et 1rs prérogatives de la Irh-
sainte Vierge potir servir de rrpoiise aux
Al issalutdtre'i. A l'aris, p;ir M. Abiîlly. Voyez
les numéros 2.'), ii<), .'17, .'IH.
■i!.'). Ledreà M. Abelh/, lU/iifue de Hhodez,
touchiint son livre des ICxctllcnccs de la sainte
V icrge.
20. lii'pouse de M. Alielly, h celle letln'.
''11. Defciisio IL V. Mariœ et pioruni cul-
torum ejus, etc. A M.iycncc, par Ludvisciuj
lloaa; c'csl-A-dire, M. Dubois, professeur do
Loiivain.
2S. Appendix contra defensioncm Lodvis^
cil lioiia; par M. Wideiil'cli' "
m.Mos :^1, 27, kl, /»5.
Idl. Voyez les nu-
29. Status ifuœtionis deinlerccssionn, invo-
catione et vencratonc SS. Par le prince Er-
nest, landgrave de liesse.
30. Divers smlimenls, autant des cntholi-
qui'S que des prolestants sur l'invocation et le
culte de la irès-sainle Vierge. Parle prince
liriiest, landgrave de liesse.
31. Itefh'xiuncs lirnesii principis Landgra-
vii in punclo inlerccssionis, invocatioiiis et
reneralioiiis B. V. ad stimmum ponlifîcem
Clementem X.
32. Orthodoxa salulatio B. M. Virginie.
An. 1G75.
33. Accord amounux entre Vamant de Jésus
et de Marie. A Douai, par un récollet.
3V. Apologie des dévots de la sainte Vierge.
A Bruxelles, par M. Grenier (2).
35. De cultu et invocatione Sanctorum,
prœcipueB. V. Mariœ.VarM. de Castorie,
à Utrechî.
36. Expunctio noiarum quas in favorem
Monitoris anonymi aller anonymus innuere
niiitur cultui B. V. Mariœ vindicata per P.
[lenuegnyr. Camcraci.
37. Sentiments des saints Pères et docteurs
de r Eglise touchant les excellences de la sainte
Vierge. Soconile édition , augmentée oar M.
Abeliy, à Paris. Vcyez le n' 2V.
38. Eclaircissement de quelques difficultés
touchant les éloges que les saijits Pères ont
donnés à la bienheureuse Vierge. Par M
Abelly, à Paris.
39. Statera et examen libelli cui titulus t
Monila salularia auciore Laurenlio Adript
Benediclo Gladbmcnsi, episcopi Paderbonensis
consiliario et commlssario.
40. Monilorum salularium consonantiœ
hccreticis : a Theotocophdo Parlheno Mon-^
tano, Mariœ Burgi catholic mm. C'est M.
François Vanherenbecîi,, doyen de l'église
de Louvain, et depuis évéquedé Gand.
41. Brevis apostrophe ad regularem ano-
nymum Monita salu'aria vindicanlem : attri-
buée au P. Reichemberg. Voyez les n'- 3 1
21, 42.
dovisii Bona. Voyez les n"» 27, 41.
(-2) Nous trouvons, dans le Catalogue des livres mis
à l'index, l'article suivant : Apologie des dévots de ta
sainte Vierge, on les senlinienls de Tliéoiisine sur le
libelle inliuilé : Les avis salutaires de la hicvheurenst
Vier(j3 à sis dévots indiscrets, sur la Lettre apologéti-
que de son auteur (voyez le ii° 7), ti sur les NoU'
veaux avis en forme de réflexions, ajoutés au libelle.
Decr. 5 iunii 1G77.
903
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES.
d04
42. Correctio fralerna et charilativa nd
Aiiclorein brcvis apn^iroplies. Par M. Widen-
feldt. \'o}oz le n' 41.
43. Monita vere salutaria.W \n\ ers, par
Alardus Cromerius, prêtre séculier.
kï. Defensio ciillus B. V. ex puris Canisii
verbis contra liœreticos. A Lille, chez de Ha-
che, par lo P. Plalel, jésnile.
ko. Lillerœ pro drfcnsi' ne Monitorum sa-
lutarium. Envoyées à Widenlcldl par l'cvé-
qiie do Castoric.
4(). Mnrinni ciillti^ vindicicr, seu nonnullœ
aniniddversionex in libellwn, cui litiilus: Mo-
nita saliitari I B. V. (>lc. pro vindicanda con-
tra (luctorem anonymnm Ucipnrœ gl.ria. A
R. P. Maxiiuiliano lUMchrmbeiKcr, c soc.
.Tosu Pragensi , opusculum posthuruuni
Prajjœ. ^'o}ez les n'^ 3, eic.
An 1079.
47. La véritable dévotion envers la sainte
Vierge établie et défendue. A Paris, parole
P. Crassel, jésuite.
WITTE (Gilles de) naquit à Gand, en
1041 ou en 1G48. entra dans la congrégation
de l'Oratoire, fut docteur de Louvain, et se
rendit fameux par son zèle fougueux en fa-
veur du parti ei par ses emportements coii-
Ire le saint-siége, et mourut en 1721.
Panegyris Junseniana , etc. Gralianopoli
(Dc.phis), 1098, in-8".
Ce sont princi|)alement les ap;'robalions
que des docteurs et des théologiens avaient
données au livre de Jansénius, cl qui furent
supprimées dans l'impression qu'on lit de ce
livre.
>Vitte, page 31, traite oulragousemonl les
consulteurs do la cour de Uoine. \'oici ses
paroles : Fncttimqte vidil Roma, ut hi quo-
rum pleriqne, teste P. Puscnliqonio, snncti
AuQustini scripta nec a Uviine salutaverant^
ac multi, ne vel prima principia, ipsos lermi-
nos rei dp qua trartabntur, intclligebont, judi-
ciuin tulcrint de re ijravissima.
Capistrum nb Embricensi interprète dono
missum N. declaiimtori in versionem lieUji-
cam novissnnain Novi Tcstammti. C'est-à-
dire : Licou envoyé |iar l'inleritrèle d'Em-
meric à *" qui déclame contre la nouvelle
version flamande du Nouveau i cstament.
1710.
Un autour catholique avait allaqué la ver-
sion namande du Nouveau Testament: Gilles
Wille, (]ui l'avait donnée, publia contre lui
ce libelle, (jui fut condamné par les archevê-
ques de Cologne et de Malines , aussi bien
que sa version.
Cosvw IV M funèbre. 1721.
Il y soutient. 1° que ces paroles de Jésus-
Chr si : Tu es Pctrus, et super hune l'itram
(tilif.cnbo Ecclesiam weam, ont été dites per-
sonnel emeiit ol unicpiement à saint Pierre,
cl nullefneiil à ses successenrs ; que le pape
n'est que le premier des é\éiiuos, ot qu'il n'a
pas plus d'autorité sur les autres évoques
que le curé de la prcmiéie paroisse do Gand
CM a sur les autres curés do la même ville.
DûrtLBio c.TComm:tnicationis pcr illuslrissi'
muni D. Bus.-y Coloniœnxntiumponlificiunt
altenlatœ in /»'. IJ. Mattliiam Tlioricem: uoi
eadem cxcommunicaiio demunstratur plane
nulla, cvanida, cassa, irrita. 170i)«
M. LcNonu do Cologne avait excommunié
un certain Torch à Utrerht; les jansénistes
de Hollande se soulevèrent contre cette
cxcunununication par des libelles, soit en la-
lin, soit on lan';uc vulgaire, dans lesquels
ils traitèrent le pape, les cardinaux et tout
ce qui dépend de Rome d'une miinère digne
de Luther. Wiltc, dans l'écrit dont on vient
de lire lo titre, a[)rè> s'être déchaîné contre
le nonce, attaque de front la bulle Vineam
Domini Sabbaoth , qu'il nomme llorrijicam
bullarn ; venant ensuite au Formulaire, il
s'exprime ainsi : PJtt, si superis placet, felici~
ter Ecclesiam Dei régit, qui veram Dei gra-
tiam, qua Chrisliani sumus in J anseniano li-
bro fulgentem, a morigeris Eiclesiœ filiis,
hoc est liomanœ curiœ projectis servis, dam-
nari, rejici, atque ejerari competlil. Le reste
de l'écrit est de la métnc violence : on rap-
pel e Libère, saint Alhanase, etc. On in-
vective contre Clément XI, contre les jésui-
tes ; et c'est toui l'ouvrage.
Nous ne mentionnerons pas, à beaucoup
près, tous les écrits de Wilte, qui remplaçait
souvent son n in qui veut dire blanc, par ce-
lui de Candidus ol par celui A'Albanus. Le
nombre de ses libelles se monte à 140; il
suffit de dire qu'ils ne respirent que l'em-
portement le plus violent.
WITTOLA (Marc-Antoine) naquit le 25
avril, 1730, à Kosel, dans la Silésie, fut or-
donné prêtre à leschen, pourvu de la euro
d(! Schorfling, puis nommé curé de Probs-
dorff et censeur des livres ; il fut prévôt mi-
tre deBianco, en Hongrie, ol mourut subite-
ment, à Vienne, on 1797. Il av;iil tMnbras>é
a> oc chaleur le,^ ojjinions théologi(iues qui
s'enseignaient alors en Allemagne, surtout
dans les Etals autrich eus, et il f.iisait tout
co qui dépendait de lui pour hs propager.
C'est dans ce but qu'il traduisit do l'italien
cl du français on allemand tous les livres où
cotte doctrine était favorisée, et noiamment
les écrits des appelants. Il otail lié avec les
[)rinci[)aux d'outre eux, ••e si},Mialait par sa
liainc contre les jésuites, ol oniretoiwiit une
correspondance avec l'abbé de Rcllegarde,
l'uH dos plus ardents sectateurs de ces doctri-
nes. Sa qualité de censeur lui donna la faci-
lité de livrer à la circulation les détestables
livres de son parti; il auloiisa la reioipres-
sion des Annales des jrsuites de Gazaignes.
Celte prolociion accordée à un libel e plein
do calomnies le fil dcslituor, et ce ne fui que
sous Joseph 11 (|uc celte production d'une
aveuj-lo haine eut un l.bre cours. Admira-
teur des rélormos do co prince, Witlola pu-
blia trois écrits eu faveur do la tolérance, et
com?nonça on 1784, la Gazette ecclésiastique
de N'ienue, dans lo goût lies Noivrtles ccclc~
siitstiques. (Vest assez faire l'eloge de son
discornomont ol de sa modération. Il rédigea
( elle Gazt Ile juscju'on 1789, et la reprit, ou
17^0. sous le litre do lilcmoires <lcs choses Içs
plus ri'ccnli's concernant rcnseu/ncmcnl de tu cum fulmine danm'itiontu vihrnia coulrn
rcliuion cl l'histoire do l'iù/lisa, cl cniliiiua dort, vinim /*. (Jitrsncl , rjusijuc Novum
celle puliliciitioii jiist|"'*'" •''•*•"'• l*«Hiiii les '/'estuntenluni, v.ic, niih eumnen vocalu, aii:.
trailuctioiis do livres j.in.sénisUiS l'ailes par 'i'nliiii^eii.
Witlola iiuiis nienlioiiiiei'Diis les Ahréiii's i^ \\ w i i ■ i # • ■ i/r t i
y',.V- V l'i / / ivr . n,...i'...i, (.0 liholle, noiil le l)ut est ( c ( éfenlro les
de l histoire (h l Aiictcn et dt( ly OUI eau lesta- , ;. i «. i , i • i <» •
ment de Mcscn,,H!,; e l»'ecten^ s intud ,i,r 17i:>. par rév6. ne de (:u,.slance, comme
pour ceux qmn en ont point, ^clicu^é. étant m. livre impicavecmeua.ede procéder
W01.l<(iANI)-J0K(il'.U (Juan). contre ceux qui oseraient linipriincr , le
BuLLi novilia Vonlificis Max. Clemenlis XI, distribuer, le liro ou le relcnir.
ZOLA (Joseph), professeur d'histoiroccclé- l'indexa Uomc, le 5 février 1790. La mort
siasliquo à Pavie, naquit à Concejo, près de Joseph fut un {,'rand sujet de deuil [))ur
iJrescia, dans l'Klat de Venise, en 1739, et Zola et ses amis. Le 20 mai suivant, il pro-
profossa la inor.ilc dans le séminaire do nonça l'éloge funèbre de ce prince, dont il
celte ville, de 17G0à 1770. 11 fut privé de sa loua la piété profonde, l'amour pour l'Kglise,
chaire par révèquc,le cardinal Malino, en la sagesse et la modération. Ses partisans
même temps que son collègue, Pierre Tarn- mêmes Irouvèrcnl une e\agération ridicule
burini , pour une dissertation où celui-ci dans ce qu'il disait du zèle et des connais^
établissait toute la doctrine janséniste sur sances théologiques de l'empereur. Cepen-
la grâce. Les deux amis se retirèrent àKome, danl l'archevêque de Miian et les autres évé-
où le cardinal Maresfaschi les fit placer : ques de Lombardie ayant porté à Léopold
Zola au collège Faccioli, cl Tamburini au leurs plaintes contre le séminaire général de
collège irlandais. Zola professa la morale Pavie, ce prince supprima celte école, le 9
jusqu'en 1774, qu'on l'attira à Pavie pour avril 1791, et rendii aux évêquos leurs droits
y travailler à mettre celte université sur le sur l'enseignement, et aux séiiiinaircs diocé-
iînême pied que celles des autres Etats héré- sains leurs biens. En 179'+, Zola el Tambu-
ditairos. Il se consacra à cette œuvre avec rini furent privés de leurs chaires sur la de-
beaucoup de zèle, et publia successivement mande de Pie VI. Lors de la révolution d'La-
un Traité des lieux théologiques et un autre lie, on rappela le premier à Pavie pour y oc-
de la fin dernière, 1775; un Biscours pour cuper une chaire d'histoire des lois et delà
montrer qu'il ne faut point dissimuler les diplomatie. Comme lui et ses collègues s'é-
niaux de l'Eglise en écrivant son Histoire, taieut déclarés partisans de la révolution do
1776 ; une édition de l'opuscule de Cadocini, leur pays, la cour de Vienne supprima l'u-
sur ce passage de saint Augustin : L'Eglise niversité de Pavie, lorsqu'elle reprit leMila»
sera dans la servitude sous Us princes sécu- nais en 1799. Zola entra, en 1802, dans la
liers {Voyez l'article Cadocini, 1786). Une collège des />a<ft, do ia république italienne,
édition de la Défense de la foi de Nicée, de et mourut à Concejo, où il était allé pendant
15ull ; les Prolégomènes des Commentaires les vacances. On connaît encore de lui un
historiques du christianisme, avec un Supplé- petit traité intitulé : Du catéchiste , qui n'ess
ment, 1778 ; les Cc,.:.,ientaires mêmes, dont le qu'un abrégé de l'ouvrage de Serrao sur la,
troisième volunie vit le jour en 1780, et va même matière. Ce fut un des hommes les
jusqu'à la fin du second siècle. Dans le même plus zélés contre ce qu'il appelait Yhildebran-
temps, Zola fut nommé recteur du collège disme, sobriquet injurieux par lequel ces
germanique-hongrois, transféré, par Joseph, nouveaux théologiens désignaient les droits
deKoiue à Pavie. En 1788, il donna une Bis- et prérogatives du saint-siège. Son livre Be
serlati on anonyme sur l'autorité de saint Au- Rébus christianis aute Constantinum, 3 vol ;
■Justin dans les matières Ihéologiques, surtout et ses Leçons théologiques au séminaire de
par rapport à la prédestination et à la grâce. Brescia, 2 vol., sont à l'index par décret du
La Bissertution et le Prologue furent mis à 10 juillet 1797.
INDEX
LIBROIIUM PROHIBÎTORUM
JUXTA EXELPLAR RO -/JM
JUSSU SÂNCTISSIMI DOMLNl NOSTRI EDITUM ANNO MDCCCXXXV;
ACCESSERUNT SUIS LOGIS NO-VINA EORUM QUI USQUE AD HANC DIEM DAMNATI FBEP.E. !
BENEDICTUS PAPA XIV. legerrime tuendam, et castos mores a con-
AD PERPETUAM l'.Ei MEMORiAM. tagionc cautc servandos maxime pertinent.
Quœ ad catholicœ religionis puritatem in- cuin semper ab apostolica hac sancta sode
DlCTIO.NNAlUE DES HÉRÉSIES. IL — 2î>
907
niCTlONNAiriE DES ilERKSIES,
908
provido, sapicn erque conslilutn, ri snnc is-
siin < cusloilila sinl; luin illud in pii.iis iau-
dabili Uomanorum poiUificum prœdocesso-
riim iu)Slrt)ruin zelo, ac vigilanlia provisiiin
eî rautum fiiil, ne ullum propler pravos,
pxiiiososquc libroj , (juibiis fuies i-l piclas
labefaclari plcrumquc soient, Cbrisli fuldium
aiiiraabus priTJudicium, ac deirimcnluin ir-
rogarelur. Quamobrem non solum hujus-
modi libros improbaro et proscriberc con-
sueveruiitj scd ne velitfe quoquc eorum Icc-
lionis oblivio ulla unquam subropcrel, aut
ignoranlia obtcnderelur , publicis tabulis ,
alque calalogis eosdem perniciosos libros
describi, et consignari voluerunl; que sane
Oeret, ut, palam denunliata, alque oculis
subjccla eorum pravilate, ab omnium mani-
bus facilius rctucverentur. Crescente aulem
in dies cxiliosa ipsorum segelo, et copi;i, re-
novari idcnlidem, atque augeri oporluit In-
dices ipsos, quorum primum quidem pu-
blic;» Ecclcsice auctoritale a sapientissimis
Tridentina) synodi Patribus di^positum fel.
rcc Plus PP. IV' praedecessor noster optimis
rcgulis communitum perfecit, atque aposlo-
lica auctoritale vulgavit : deinde vcro Cle-
mons PP. VIll ilidem praedecessor noster
librorum numéro auctum, ;itque nonnullis
in anlcdiclas régulas observationibus illu-
stralum nova luce donavit. Alexander doni-
que PP. VII pariter praedecessor noster di-
versa a prioribus methodo oïdinatum, alque
in varias partes Iributum hujusmodi indi-
cem suo nomine cdi voluil, ac promulgari.
Etsi autem pro lemporum conditionc salis
diligentor, atque uliliter in iis conficiendis
laboratum sit, diuturna tamen observatione,
alque cxperimenlo compertum est, memo-
ratos Indices ncque satis corrcctos, nequo
sr.lis usui accommodâtes prodiisse : qua-
proptor e publica utilitato fore visum est,
i>i novus Index methodo apiiorc digestus,
atque a niendis, crratisquc pluribus, qua) in
priores irrepserant, cmendatus construere-
lur. Hem banc onini procul dubio laboris
el diligentiae plenam jam tum animo prae-
conccpcramus, cum certas régulas in exa-
mine cl pro^criptione librorum scrvandas
tradidimus in cous itulionc noslra, quaî in-
cipil : Sollicita, ac provicia, vu id. Jul., anno
Incarnai. Dom. muccliii, ponlilicalus noslri
anno xin data. Hujusmodi sub nde nogo-
lium mature jam discussum V'en. Fralrihus
nostris S. H. E. cardinalibus congrcgationi
Indicis librorum probibilorum praeposiiis
dirigcndum, promovendumque conimisimus,
qui pro injuncli sibi muneris ralionc, zelo
ac solcrtia,adliit)itis etiam in consultalionom
el opus (lociis, ac diligentibus viris, ouinia
pro volis vcdulo accuraleque peifoccrunt.
AI)soliitum ilaque juxia mcnlein nostram
laudatum Indicem, et ab iisdcm cardinalibus
revisum , al(|ue rccognitum 'ypis camc-
rœ noslrfc aposlolicc cdi voluimus, ipsum-
(|ue pra'senlibus lillciis nostris lanqiiam
expresse iiiscrtum babenlos , auclorilale
aposlolica Icnore prxsonlium approbaimis
cl conlirmamus , al({uc ab omnibus cl siii-
gulis oersonis, ubicumauc locoruin (xiskn-
tibus , invîolabiliter et inconcusse ubsir-
vari prœcipiinus, cl mandamus sub pœnis
tam in rtgulis Indicis quam in lilleris, cl
conslitntioiiibus apostolicis alias slatutis et
oxprcssis, quas tonore earumdem praeseu-
tium coiiGrmainus et renovamus. Non ob-
stantibus apostolicis generalibus, vol spc-
cialibus lilleris , consiitulionibus ac qui-
busvis slatutis, decrelis, usibus, stylis, et
consurludinibus etiam immemorabilibus ,
cœlerisque in conlrarium facientibus qui-
buscunque. Volunius aulom, ul earumdem
prœsenlium litlerarum transumptis , scu
exemplis etiam itnpressis , manu alicujus
nolarii publici subscriplis, el sigillo pnelati
alicujus in dignilale ecclesiaslica consliluli
obsignatis eadem prorsus fides habealur,
quae ipsis praescnlibus haberetur, si forent
exhibilae vel ostens;c. Dalum Uoniae apud
Sanctam Mariam Majorem sub annulo Pis-
catoris die xxiii Decemb. mdcclvii, pontiG-
calus noslri anno xviii.
Caje tamis Amalus.
CATHOLICO LECTORI
FR. THOMAS ANTONINUS DECOLA,
urdinis praedicalorum , sac. congregalionii
Indicis secretarius.
Disirnctis Indicis librorum prohibitorum
postremœ eclitionis anni 1819 exemplaribus,
novam illiu^, mandante SS'"° D. N. Grego-
RIO XVI, nccuri(ttori,quoad licuit, sedulitaie
ac studio tlaborandam suscpiinus. Eo vro
in id operœ laborisque alacrius intpndimus ,
qno et exposrentiumplurimorum votis, et rei,
tum christianœ, tum civilihis maxime tempo-
7"i7/us' perlnrhatœ opportunius c nsulerelur.
Jntegram igitur dum hic promimus librorum
vetilœ ad hanc usque diem lectionis seriem,
methodo pariter ne ratione, quœ uptior atque
expedili r viderelur per quam addicti, cam
potissivium consectnndam prœ reliquis insti-
tnimus, qunn Indicis anni 1758 veluti nor-
tnam, celebris otim doctrina et eruditione vir
Fr. Thomaa Augustinus Ricchinius sacrœ
ejusfirm Indicis conqregationis a secretis cx-
posuit his fere vcrbis :
« In primis Indici univcrso cum régulas
ipsius Indicis sacrosanctœ synodi Tridcntmœ
jussu éditas, tumeasdem in reijulas observa-
tiones, quœ Clcmentis VUI et Alcxandri VII
audoritatc confectœ stuH, prœmisimus, unu
cum ejusdcm démentis V/// instructions.
Quibus quidem rébus omnibus cum majorem
el iucem, et vtm affermit sapientissimt pontifia
cia llencdicti XIV constitutio incipiens : Sol-
licita ac provida, eam idcirco adjungrndam
putarimus. Subjecimus deinde drcrcta quœ-
dam (jeneralia, quo cl brevitali Indicis con-
sulercmus, et dubitationem omnem tollcrcmut,
SI qua de ccrtis quibusdam libris suboriri
posset, qtti in Indice nominatim descripti non
essenl.
Auclores autem ipsos, quorum nnnvna,^ ae
ct/ijnominn, magna adhiinta diligentia Grr-
manœ Icctioni rcstiluimus, in alphabelicnm
nidinem redrgimus, majoremquc in iis aije-
rrndhralidHfi» h J'iiiinns cojnominnm^quam
m
IINDKX UltllOlUJM |-it()llll!lT<)ltllM
<j|f
iiotnintim, quod hœc illis minits nota '•sse vi •
(lenntuf. Coiinominnm lumen loro halmiinuê
i/uotiHC gimiiinta coijiioniiiui, (inilum psciulo-
ui/ini delitesruuf , itiin <;li(/u(tn(lo pnîritvn^
nul etinm sanclos ipsos, quos sihi nonhiiUi
laïK/nam cognomitui assnmunt.
Thèses atqne (lisimiationes non disaiinlo-
rxm, scd mn(iistrorum,(inl jyra'sidentinm no-
niine, qui phrumqnc. ((iriim <mctorcs esse so-
ient, disposuinms, nisi forte quis, vcl sniim
unicc, non magistri notncn (tttulerit, vel ipsc
(juidrm earumdem Ihesiuni verissimus (tuctor
naliitus sit.
L'hri a duohus nuctoribnx consnipti ejus
aurtoris coijnomina refcruiitur, qui primas
ordinc reperitur. Qui vero lihri a pturibus
compositi sunt, jnm non auctonim cognomi-
nihus, sed ipsis suis litulis dcsignantur.
Eadem vittione anonyinos libros, alphabeli
ordine retento , rccensuimus ; quos inter si
quis libros aliqnos annumeratos dcpreliendat,
qui cerlos anclores liabent; nec unquam ano-
ni/mi editi sunt, id et in prœcedentibus In-
dicibus , et in hoc nontro non sine causa
factum esse intelligot.
Titulos vero iibrorum, quos pari ter emen^
dandos suscepimus^ eadem orthographia des-
criptos attulimus, quam auctores ipsi adhi-
buerunt. Et aliquibus quidem libris locum
et tempus editionis (iddidimus tum lectorum
commodo , ne scilicet illos cum aliis ejusdem
liluli atque argumenti confunderent, tum ad
commonslrandum editiones illas, non reli-
guas, qiiœ diversœ sunt, aut emendatœ, esse
i^roscriptas. Cœterorum vero Iibrorum, «i lo-
cum, ubi impressi sunt, omisimus, id propter-
«a faciendum existimavimus , ut intelligeret
quisque omnes eorum Iibrorum editiones, quo-
cunque tandem loco factœ sint , prohibitas
tsse ; id enim cautum decretis sacrœ congre-
yationis, Quamobrem perraro etiam unius
ejusdemque libri dirersas, quœaliquando fieri
soient, indicdvimus veraiones. Cum ex in-
slructione démentis VIII, tit. de Prohibit.
iibrorum, § 0, appareat perniciosos, ne otalos
libros, qui certa aliqua lingua editi, ac deinde
prohibiti sunt, prohibitos censeri debere, in
quodcunque idioma postea transfrrantur,
Diem, mensem et annum prohibitionis, sin-
gulis fere libris, qui post annum 1596 pro-
scripti sunt , adjunximus. Descripios vero
ante prœdictum annum in Indice PU IV,
quem Tridentinum vacant, et in Indice dé-
mentis VIII, qui Tridentini Appendix vo-
cari solet , hisce notis distinximus : Ind.
Trid., App. Ind.Tiid.
Quibus autem libris, eo quod utititatem
aliquum prœ se ferre xideantur, udditum est
donec corrigantur, seucionec expurgentur :
eam correctionem a nemine privato judicio,
atfjue auctoritate fieri posse, sed rem totam ad
sacram Indicis congregationem esse deferen-
dam tnonemus.
Jam vero reticendum non putamus^ quod
non ii duntaxat lihri excommunie ationis re-
sertatœ puma sunt proscripti, qui ab hœreticis
compositi de reiiqione catholica ex professo
ugunt, hœresesque docent,quod titteris aposto-
ticis die cœnœ Dornini legi solitis, et constitu-
lione Aie I tnulriV 1 1 , qu(r incipit : S|)fM'ulHt()-
r(>^, stnhiilur: m-d (/uod ii etiam fere omnr»
libri hujusiiiodi pivnn proscribunlur , qui vont
pra diclam Atrxandri VII conxtitutionem edi-
tam die \S mnriii anni KidV, lirriibun, <tut
bullis poiitifieiix prohibili indicnnlur, ut ex
ipsis bretihus iittelligi polcst , nd quœ leclo-
rcs Temittimus. »
Monendum denique catholicwn leetorem
ducimus omnibus Indicis anni mdcci.viii prœ-
7iiissis (iddilum hic, ad calcem scilicet regu-
larnm et décret orum fuisne : i' Mandatum
S. S. Léonin XII , quod simnl cum decreto
prohibitionis qiiorumdam Iibrorum sub die 20
Martii 18'2.) rdilumfuit; 2° MonitumS. con-
gregntionis nddilum décréta Fer. m, k Martii
«n.l828.
Cœtera quœ in hac novissimu editione, ut
omnium commodo, et utilitati serviremus ,
prœstanda curavimus , usu quodam animad-
vertenda, ac judicanda lectori relinquimus.
REGULEE INDICIS
SAGROSANCT^ s YNODI TBIDEIST1N;£ JUSSD BDITiB.
Régula I. — Libri omnes quos ante an-
num MDX.V aut sunimi pontificcs, aut concilia
œcumenica damnarunt, et in hoc Indice non
sunt, eodem modo damnali esse ccnseaotur,
sicut olim damnati fucrunt.
Régula II. — Hœresiar( harum libri, tam
eorum qui post prœdictum annum hœrescs
invencrunt, vel suscilaruiit, quam qui hœre-
ticoinm capita, aut duces sunt, vel fueruiit,
quales sunt Lutherus, Zwinçlius, Calvinus,
Ballhasar Pacimontanns , Sciiwenckfeldius,
et his similes, cujuscunque nominis, tituli,
aut argumenti existant, omnino prohibentur.
Aliorum autem hsereticorum libri, qui de
religione quidem ex professo tractant, om-
nino damnantur.
Qui vero de religione non tractant, a theo-
logis catholicis, jussu episcoporum et inqui-
sitorum examinati et approbati, permittun-
tur.
Libri etiam catholice conscripti, tam ab
illis qui postoa in haeresim lapsi sunt, quam
ab illis qui post iapsum ad Ecclesiee gre-
mium redicre, approbati a Fncultate theolo-
gica alicujus universitatis catholicse, vel ab
inquisilione generali, permilti polerunt.
Régula III. — Versiones scriplorum etiam
ecclesiasticorum, quœ haclenus editœ sunt a
damnatis auctoiibus, modo nihil contra sa-
nam doctrinam contineant, permittuntur.
Librorum autem Veteris ïestanienli ver-
siones, viris tantum doclis et piis, judicio
cpiscopi, concedi poterunl-, modo hujusmodi
versionibus, tanquam elucidationibus Vul-
patœ cdilionis,ad intelligendam sacram Scrl-
pturarn , non autem tanquam sacro lexlu
ulantur.
Versiones vero Novi Tes'amenti ab aucto-
ribus primœ ciassis hujus Indicis factœ, ne-
mini concedautur, quia utilitatis parum, pe-
riculi vero plurimum lectoribus ex earum
ledione manare solet.
Si quœ vero annotaliones cum hujusmodi,
quœ permittuntur, versionibus, vel cum Vul-
«1
DICTIONNAIUK DES lltUESIES.
91»
gala edilione circumferunlui*,expuiiclis locis
•Qspectis a Facullale théologien alicujus
nniversitalis calholicre, aut inquisiiioiic ge-
nerali, permitti eisdem polcrunt quibus et
Ycisiones.
Ouibus condilionibus lolum volunicn Bi-
bliorum, quoil vulgo Biblia Valabli dicilur,
aul partes ejus, coiiccdi viris piis et doctis
polcrunt.
Ex Bibliis vcro Isidori Clarii Briviani pro-
logus et piolegomena prjecidaiilur; ejus vero
textuin, nemo lexlum Vulgatœ edilioiiis esse
existimct.
Régula IV. — Cum cxperimonto manifes-
tum sit, si sacra Biblia vulgari lingua pas-
siin sine discrimine permiltaiitur, plus inde,
ob Fioininuin leraerilatcm, delrimenli quam
ijlililalis oriri ; liac in parle judicio opiscopi,
aut inquisiioris sletur, ut cuui consilio pa-
rochi, vcl confessarii Bibliorum, a calholicis
auoloribus versorum, loclionem in vulgari
lingua eis concedere possint,quos inlellexe-
rinl ex hujusmodi lecliunc non dainnum, sed
fidei, atque pielatis augaientum capcre pus-
se; quant facullalem in scriptis habeanl.
Qui aulem absque tall facultale ea légère,
seu hiibcre prœsuinpseril* nisi prius Bibliis
ordinario redditis, peccatoruui absolulioueni
perciperp non possit.
Bibliopolœvero qui prœdictara f.icultateni
non habenli Biblia idiomatc vulgari con-
scripla vendiderint, vel alio quovis modo
çoncesserint, librorum pretium, in usus pios
al) episcopo convcrlendum, amittant; aiiis-
que pœnis pro dclicli qualitate, ejusdem epi-
scopi arbitrio, subjaceant.
llegulares vcro, nonnisi facultale a prjela-
lis suis habita, ea légère, aut emere possint.
Régula V. — Libri illi, qui hœrelicorum
auclorum opéra interdum prodeunt, in qui-
tus nu. la, aul pauca de suo apponunt, sod
aliorum dicta colligunt, cujusmodi sunt
lexica, concordanliœ, apophthegmata, simi-
liludines, indices, et hujusmodi, si qùîc ha-
bcant admixta, quœ cxpurgatione indigeant,
illis episcopi cl inquisitoris, una cum tlieo-
logoruin calbolicorum consilio sublalis, aut
emenda i-s pormittantur.
Reglla VI. — Libri vulgari idiomatc de
controversiis inter calholicos et hœreticos
nostri temporis dissercntes, non passim per-
jiiiU.intur, scd idctn de iis servelur, quod de
Bibliis vulgari lin';ua scriptis slaluluin est.
Qui vero de rationc bene vivcndi, conleiu-
pliindi, conCilcndi, ac siniilibus arguinentis
▼ ulgaii scnnoiie conscripti sunt, si sanam
doclrinam conlincant, non Cbt cur prt)hi-
beantur; sicul nec sermones populares vul-
gari lingua habili.
Quod si haclcnus, in aliquo regno, vcl
provincia, aliqui libri sunt prohibili, quod
uoniiulla conlincant quo; sine ùcicctu ab
omnibus legi non expédiât; si eoruu) aiictu-
res catboiici sunl, postquani euiCwdali fue-
riiit, pcrinitli ab episcopo et inijuisilorc po-
lcrunt.
Uf.gila VII. — Libri qui res uiscivas, S'ti
obsccuas (X proh-sso tractant, nairant aul
doeent, cum uon soluin (idci, srd el niorum,
qui hujusmodi librorum leclione facile cor-
rumpi soient, ratio habcnda sil, oinnino pro-
hibonlur; et qui eos habuerint, scvere ab
episcopis puniantur.
Anliqui vero ab ethnicis conscripti, pro-
pter sermonis eleganliam, et proprielalem,
pcrmilluntur : nuUa tamen ratione pueris
pr.'clegendi eruiit.
Hegula VIII. — Libri quorum principale
argutnentuin bonum est, in quibus tanien
obiter aliqua inserta sunt quic ad lucrosim,
scu impielalem, diviiialioneni, seu supcrsli-
tionem speclant, a calholicis theologis, iii-
quisilionis gencralis auctoritale, expurgati,
concedi possun(.
Idem judiciuiïv sit de prologis, summariis,
scu annolalionibus, (|uœ a damnalis auclori-
bus, libris non damnatis apposit;e sunt; sed
posthac nomiisi emsîndati cxcudanlur.
Reglla IX. — Libri omncs , el scripla
geomanliaî, hydromantia», fcromantiaî, pyro-
niantiœ, onomantijc, chiroir.antiœ, nccro-
niantiœ, sive in quibus coutinentur sorli!e-
gia, vcneficia, auguria, auspicia, incantalio-
nes arlis magicae, prorsus rejiciuniur.
Episcopi vero diligontcr provideanl , ne
aslroiogiœ judiciariaî libri Iractalus, indices
logintiir, vel habeantur, qui de futuris con-
lingentibus, successibus, fortuitisve casibus,
aul iis aclionibus, quœ ab huinana volunlato
pendent, certo aliquid evcnlurum afûrmarc
audent.
Permittunlur aulem judicia, et naturalcs
observaliones, quic navigalionis, agricullu-
rœ, sive mcdica) artis juvandse gralia, con-
scripta sunl.
Rkgula X. — In librorum, aliarumve scri-
pturarum impressione servelur, quod in con-
cilio Lateranensi sub Leone X, sess. 10, sta-
tulum est.
Quare si in aima urbeRoma liber alicjuid sit
iraprimendus, per vicarium summi pontifi-
cis, et sacri palatii magistrum, vel personas
a sanclissimo domino nostro deputandas ,
prius examinetur.
In aliis vero locis ad episcopum,vel alium
habenlein scienliam libri, vel scripturœ iin-
priniendœ, ab eodein episcopo deputandum,
ac inquisitorem hœrelicœ pravilalis ejus ci-
vitalis, vcl diœcesis, in qua inipressio tiel,
ejus approbaiio, cl examen pertincat, et per
eoruni nianuni, propria subscriplione, gratis,
cl sine dilalijnc imponendarn, sub pœnis et
censuris in codem dccrclo conlenlis, appro-
bclur; hac Icgc, et condilioue addila, ut
cxcntpliim libri iniprimcndi aulhonticui», et
manu aucloiis subscriplum apud examina^
torcm rcmaneat.
Eos vcro (jui libellos manuscri[,t()s vul-
gant, nisi antc cxaminali probalique fuc-
rint, iisilcm pœnis subjici dcbore judicarunt
Paires dCj utati, quibus impressoros; el qui
eos habuerint et legerinl, nisi auctorcs pro-
diilcriul, pro auctoribus habeantur.
Ipsa vcro hujusmodi librorum probatio in
scrjplis dclur, et in fronlc libri, vel scripti,
vcl imprcssi. aiilhcnlicc apparc t; probalio-
que el examen, ac caîlcra f;ralis fiant.
Praîterca in singuiis ci>ilalibus ac diœco
9<3
iNDF.x r.iiîiumi'M ruoiiiiinomiM.
ou
sihus, (loniiis, vcl locl, iibi ais inipnvssoiia
t'X(M((>liir, <>( hihiiollicc.r lihroiuin vcniliiiiu
sn'piiis vivUcnliir a iicrsonis ad id (îcpulamlis
n!) cpiscopo, sivo rjus vicario, i\\(\m'. cliain
,-il) iii(|nisi(oie liaMclicm |)iaviiaU.s, ni nihil
roiiim <iii;o |»roliibonlur, «lui impiiinalur,
,'iul vcndalur, .uil ii.iIxt.iUir.
Omnos vcK) libiaiii cl quicunquo libro-
niin voiuinorcs lialoant in snis liibliolluMis
indiccin libioinni v(Minliuin , quos ltab(M>J,
cuni snbscripliono diclaïuin porsoiiaruni ;
ncc alios libri)s hiiI)oanl, auf vomlant, nul
qiiacunqno ralionc Iradanl, sino liccnlia co-
riinidom dcputahnnni, siib pœna ainissionis
librorun), vl aliis arbihio cpiscoporuni, vel
iiiquisiloriitu imponcMulis ; omplorcs vor» ,
K'cl.trcs, vcl imprcssorcs, eorunidom arbilrio
prnianliir.
Qiiod si aliqui libros quoscunquc in ali-
f|uan) ( ivilaloni înlroducant, tcMieantiir iis-
(IcMu porsonis dcpulandis ronuntiarc; vel si
lotus publions rnercibus ejusniodi lonsliln-
t(is sif, niiiiistri publici cjus loci prauliclis
pcrsonis, significent, libres esse adductos.
Neinô vcro audcal librum quem ipse, vcl
alius in civitalein inlroduxit, alicui Icgon-
dum Iradcre, vel aliqua ralionc alienare, aut
commodarc, nisi oslenso prius libro, cl ha-
bita liccnlia a pcrsonis deputa.idis, aut nisi
n lorie conslc!, librum jam esse omnibus
pcrmissum.
Idem quoquc scrvelur ab hîcredibus, cl
cxsccutoribus nllimarum v lunlalum, ut li-
bros a dcfuncto reliclos, sivc corum indi-
cée, illis pcrsonis dcputasid's afferanl, el ab
lis licenliam oblineant, priusquam cis ulan-
tur, aul in alias personas quacunaue raliooe
eos transférant.
In bis autem omnibus, el singulis pœna
staluatur, vel amissionis librorum, vcl alia,
arbilrio eorumdcm opiscoporu:n, vel inqui-
silorum, pro qualilate contuniaciœ, vcl dc-
iicli.
Circa vero libros quos Patres depulaii
aul cxaminarunt, aut expuri^andos tradide-
runl, aut cerlis condilionibus, ut rursus cx-
cuderentur, conccsserunt, quidquid illos sla-
luisse consliteril, tam bibliopolœ quamcœleri
observent.
Liberum lamen sil episcopis aut inquisi-
loribus generalibus, secundum facullalem,
quam habent, eos eliam libros, qui bis re-
guiis perniitti videntur, prohibere, si hoc in
suis regnis, aul proviocns, vcl diœcesibus
expedire judicaverinl.
Caîterum nomina cum librorum qui a Pa-
tribus dcputatis purgali sunl, lum corum
quibijs illi banc provinciam dederunt, eo-
rumdcm deputatorum secrelarius notario
sacrae uiiiversalis inquisilionis Romanœ de-
scripla, sanclissimi domini noslri jussu Ira-
dat.
Ad extremum vero omnibus fidelibus prae-
cipitur, ne quis audcat contra harum rcgu-
larurn praîscriptum, aut lujiis Indicis prohi-
bitionem, libros aliquos légère, aut babere.
Quod si quis libros liœrclicorum , vcl cu-
jusvis aucloris scripla, ob ba;rcsim, vel ob
lalsi dogmalis suspicionem damnala, atquo
proliibila Icgcrit, sivo habiicril, slalim in
e\(-()iiiiiiuni<-.'li()iiis scnlcnliaiii i rieur rai.
Oui v(MO libros alio nouilnc interdit los le-
gcrit aut liabncril, pra'tcr pcccati riiorlaliH
reatiun, qiio afficitur, judicio cpisco|)oruin
scvcrc puniatur.
OHSKKVATIONKS
Al) niîGUr.AM yiJAnTAM KT NONAM CLEMKNII»
PAP/IÎ VIII JUSSU FACT/IC.
OinCV OUAHTAM IlICULAM.
Animadvertendum est cirai snprascriplam
qiiartnm rcfjiilmn Jndicin fel. rc.c. PU pnpœ
IV milldtn per hanc impressionein, et ediliu-
nem dr. novo trilmi facullalem episcopis, vcl
inquisiloribus, aul regulnrinm siiperioribus,
concedcndi licenliam cmrndi, ler/endi, aut rn-
tinciidi Bihlia vulgari tingua eilila, cum hac-
tenus mnndalo, el usu sariclœ Romanœ, et uni-
vci salis impdsilionis sublnta eis fuci il fncul-
las concedcndi liujusmodi licenlias legcndi,
vel retincndi Bihlia vutgnria, aut alias sacrœ
Scripturœ, tam Novi ijuam Veteris Testamenli
partes, quavis vulgari lingua éditas.
ADDITIO.
Quod si hujusmodi Bibliorum versiones
vulgari lingua fncrint ab apostolira sede ap-
probalœ, aul cditae cum annotationibiis de-
sttmptis ex sanclis Ecclcsiœ Patribus, vol ex
doclis , catholioisque viris , conceduntur.
Decr. sac. congrcgationis Ind. 13 Junii 17o7.
CIRCA NONAM REGULAM.
Circa re.jula'U nonam ejusdem Indicis ab
episcopis, et inquisitoribus Christi fidrles se-
dulo admonendi sunt, quod in legentcs, aut
relinentes contra regul'im hanc libros hujw.-'
modi aslrologiœ judiciariœ, divinalionum et
sortilegiorum, rerumque aliarwn in eadzm ré-
gula expressarum, procedi potesf, non modo
per ipsos episcopos et ordinarios, sed etiam
per inquisitores locorum, ex Constil. fel. rec.
Sixti papœ quinti contra exercenles astrolo-
<jiœ judiciariœ artem, et alia quœcunque divi-
nalionum gênera, librosque de eis (egentes, ac
tenentrs, promulgata, sub Dot. Bomœ apud
Sanctnui Petrum , anno incarnat. Domini
MDLXXXV nonisJanuarii, ponlificatus sut
anno primo.
DE THÀLMUD ET AUIS LIBRIS HEBR£ORUM.
Quamvis in Indice prœdicti PU papœ
quarti Thalmud Hebrœorum, ejusque glossœ,
annotationes, interprelaliones et expositiones
omncs prohibeantur ; sed quod, si absque no-
mine Thalmud, et sine injuriis, et calumniis
in religiunem Cliristianam aliquando prodiis-
scnt, tolerarentur : quia tamen sanctissimus
dominus nostcr dominus Clemens papa VIII
per suam constitutionem contra impia scripta,
et libros Hebrœorum sub Dat. Bomœ apud
Sanctum Petrum anno incarnat. Domini
MDXCIf, pridie kal, Martii, ponlificatus sui
anno secundo, illos prohihuit, atque damna-
vit : mens ipsius non est, eos proptcrea ulla-
lenus etiam sub illis condilionibus permit-
tendi, aut (olerandi; sed specialiter et ex^
presse statuit et vult ut hujusmodi impii IhQl'
Sfl5
DICTIONNAIRE DES HEKESIES.
916
mudici, cabalislici, aliique nefarii flebrœo-
rum libri omnino dainr.ati, et prvhibiti mn-
neant et ccnseantur; afque super cis, et nliis
libris hujusmodi prœdicla constitutio perpé-
tua et inviolabiiiter observetur.
DE LIBRO UAGAZOn.
Ad hœc fciant rpiscopi. ordinarii el inqiii-
iitores locnriim,librum Magazor Hcbrœorum,
qui contincl pai tem officiontm et cccremottia-
rum ijjsorum, et Synngogœ, Lusilanica, His-
panica, Gallica, Gennanicn, Itatica, mit qua-
vis alia vulf/nri Ingua prœterquam Hebrœa,
editum, jamdiu ex speciali décréta rntionabi^
liter prohihitnm esse. Idcirco provideanf, il-
lum nullatenus permitli, ont tulerari debere^
nisi Hebraica linguaprœdicta.
OB?ERVATIONES
AD RBGLLAU DECIMAM aLEXANDBI PÀPiB Vil
lUSSU ADDlTiE.
Obfervandum est circa rrgulam decimam,
quod degenles in statusedi apostolicœ médiate,
vel immédiate subjecto non possunt iransmil-
tere libros a se compositos, alibi imprimen-
doSt sine exprossn opprobalionr, et in scriptis
eminenlissiiniy ac revrendissimi D. cardina-
lis savctissimi domini nostri vicarii et maijis-
tri sacri prdntii, si in Urbe; .i vero extra
Urbem existant, sine ordinarii (ori illius,
tive ab his deputatorum faniltate, et licentia
operi infigenda.
Qui vero sitper impressionem U'rorun, or-
dinariam, aut delegatom aucloritatein exer-
cent, dent operaw, ne ad examen librorum
hujusrvodi, p/'rsonis affrctui aucloriim quo-
modolibet nddirias, prœsrrtim vero propin-
quitate illos, aut alia,quan(umvis a longe pe-
tita ea sit [vcri et sinceri judicii corruptrice)
necessitudine contingentes admittant : super
omnia autem ab oblutis sibi in hanc operam
per eosdem uuctores censoribus caveant ; sed
iis demiim utantur, quos doctrina, morum-
que xntrgritnte prohalos, ab omni suspicione
grntiœ intdctos, ac, si fier i polcst, auctoribus
ipsis ignolos, et u.iius boni publici, Dcique
gloriœ sludiosos cognoverint. Quo vero ad
uuctores regularrs. cnjuscunqne ordinis, et
insiiluti sint, illud prœtrrea < bscrvandnm, ut
ne eorum scripta, vd opéra aliis cjusdem in-
MtiliilireguInribuseTaminnndnrommiltaittur,
sed alterius ordinis, et instituti viri pii, docti-
que, et aparlium studio, alque ab amoris et
ndii stimutis prorsn- remoti rlii/nnliir : per
hoc iiulem non toHitur, quin intra eomm/lem
regutarium ordinem, per religiosos ejusilem
ordinit, superiornm suorum jnssu, prœfnti
libri examinari dbc ml.
IIVSTRUCTIO
P«0 nS, on LlUr.IS TI;M pnoillllEMi:-, TtM EXrURGiNOIS,
TL'M KTIAM lUrUIMENDIS, bILK.ENTLH, AC riDELEM,
CT PAR EST, OPF.IIAM SUNT DATURI.
CLRMI NTIS Vill
AWCTORITATE RF.GULI8 INDICIS ADJF.CTA.
Ad Fi<Iei ralholic.T rouserv.ilioncm non
tads csl, quinaDi ex jam cdilis lii>rJs dam-
natœ Icclionis sint, cognosccrc (quod Indice,
et regulis ronfeclis per Paires a generali
Tridenlina synodo deleclos, praicipue sanci*
tum est), nisi iilud eliatn cavcatur ne vel
iidom denuo pullulent libri, vel similos alii
emergant et propagcnlur, qui incaulas fide-
lium mentes occullo vencno inficientcs, justa,
ac mérita, damnalionc digni judicenlur.
Ut igitur quicunque posthac, seu vcteres,
seu novi libri edentur, quam maxime puri,
el lam in iis, quse ad fidcm, quam qii;c ad
mores peilinent, incontaminali existant;
qiiid circa maloruin librorum inlcrdictionom,
ad eos penilus abolendos, tam ab episcopis
et inquisiloribus quam a cœteris, quoru i
ad il in Ecclcsia Dei studium valore, cl au-
cloritas potest; (prœter ea, quœ ïridenlino-
rum Palrum regulis supradictis decrela sunl)
publica ulililas exigat, capilibus infra posi-
tis, diiigenlius sancitur, iisdemquc slatuitur,
quœ omnino in posterum, tum ab iisdem
episcopis el inquisiloribus, aliisque, ut prœ-
forlur, in malorum librorum interdiclione,
el abolilione, tum a correcloribus in libro-
rum, ac cœlerorum quorumcunque scriplo-
rum corroclione, alque emondalione, tum a
lypograpbis in ipsorum librorum impres-
sio io (pœna pro arbilno episcopi et inquisi-
loris adversus eosdem lypographos consti-
lula) inviolale sunt observanda.
De Prohibitione librorum.
§ 1. — turent episcopi et inquisitores, ut
slatim atque bic Indev fuerit puhlicatus,
eorum jurisiiciionesubicrli ad ipsosdescripta
singillatim defer.ml nomina librorum om-
nium, el singulorum, qtios apud se in eodcm
Indice prohibilos q'iisque repcriel
A ! bujusmodi vero libros sic significandos,
infra cortiim Icmpus ab cpiscopo vel inqui-
silore prœscribondum, omnes cujuscuiiquc
gradus et condilionis oxslit rinl, sub gravi
pœna, coriim arbilratu innigeiida,leneantur.
Rom;n vero hrei' omnia, certo a se, propo-
silis ciliflis, praîscribeiido tcmpore, prœslari
curabil sacri palaiii magistcr.
§ H. — Si qui erunl qui librum unum, aut
plùrrs ex probibilis, qui ad prsescripliim re-
gui.irum pcrmilli possuni, cerla .'.liqua ex
causal polestalem sibi reliniMvIi, aut lc|iendi
fieri anlo oxpurgalionem dosidcrcnl, concc-
(ienil.T facullalis extra ÏJrl cm jus cril peues
episcopum aul inquisilorem ; lloma), pencs
magislrum sacri p ilatii.
Oiri quidem gralis eain, rt scriplo manu
sua siibsignato Iribuent, de Iriennio in Irien-
niuin renovandam; ea in primis albibila
considcralionc, ut noniiisi viris digi)is, .10
pieia'e, ol doctrina conspicuis, cum doloclu,
ejusip.odi licenliam largianlur; iis auiem in
primis, quorum sludia uliiitali publica», cl
sancl.T calbolir.T licclcsiœ usui esse, com-
perlum bal)ncrint.
Qui inler Icgendum, qua^cunquc reporerint
animadversione digna, nolalis capilibus ol
foliis, signili are cpi-copo vel inquisilori
tcneanlur.
^ III.— Illud otiam calbolica; fidci conser-
vand.n nécessitas exira llaliam. maxin>c cum
f.17
i!Ni>i<;x [jnitoiuiM MU)iiiiiri(miiM.
911
lib episcupis cl iiu|tilsiloril>iis, (uni a |>iil>li<-is
univ('r.sil.itil)us, omni (locliiiia> laiido florcii-
(ihus postulat, ni coiuin lihrorutu indiceiii
tonflci cl publicari curcnl, qui pcr «oriirn
ro|?na ulquo provincias, liHMclica labc in-
fccli, ac bonis nioril)us coiitrarii vaganlur,
sivo illi propria nalionis, sivc aliéna lingua,
conscripti fiicrinl.
lllquo ab coruiu loclionc, scu rclonlione,
ccrlis pœnis, ab eisdcm cpiscopis cl inquisi-
lorlbus proposilis, cnrunidcm rcgnorum, ac
provinci inun lioiniucs arceanl.
Ad quod cxscqucndum aposlolicjn scdis
nunlii cl Icgali c\lra llaliau», cosdcm cpi-
icopos, inqnisilores cl universilalcs scdulo
evcilarc dcbcbunl.
§ IV. — lidcmaposlolici extra Ilaliam nun-
lii, ; ivc le ;ali, ncc non in llalia cpiscopi et
inqnisilores., cam curam suscipicnl, ut sin-
pulis annis calalopuin diligcnler c llcctuni
libroruni in suis parlibus iniprcssorum, qui
aut proliibili sint, aut oxpurgatione indi-
geanl, ad sanctam scdcm aposlolicam, vcl
coti^rcp,ali()ncni Indicis ab illa dcpulalam
transiniltant.
S V. -—Episcopi et inquisilores, seu ab
iisdem subdclegati et deputati, tam in llalia
quam extra, pcnes se habeant singularum
nationum indices; ut librorum, qui apud
illas damnai! ac probibiti sunt, cognilionem
habentes , facilius prospicere possinl , an
eiiam a suœ jurisdiclionis terris eosdem re-
cognilos arcere vcl lelinere debeant.
§ VI. — In universum aulem de mails et
perniciosislibris id declaratur nique slatui-
tur, ut qui corta aliqua llngua initie edili et
deinde probibili, ac damnali a sede aposto-
lica sunt; iidem (luoque in quamcanque
postea vcrtaniur linguam, censeantur ab
eadcm sede, ubique gentiurn, sub eisdera
pœnis in'crdicti c! damnali.
De Correclione librorum.
§ I. — Habeant cpiscopi et inquisilores
conjunclim facullalem quoscunque libres
juxta pra;scriptum hujus Indicis expurgandi,
cliam in locis exemptis, et nullius : ubi vero
nulli sunt inquisilores, cpiscopi soli.
Librorum vero expurgatio nonnisi viris
crudilione et pietate insignibus commitlatur,
iique sint Ires; nisi forte, consideralo génère
lihri, aut crudilione eorum, qui ad id deli-
gentur, plures vel pauciores judicentur ex-
pedire.
Ubi emendalio confecta erit, notalis capi-
tibus, paragraphis et foiiis, manu illius, vel
illorum, qui expurgaverint, subscripla, rcd-
datiir eisdem cpiscopis cl inquisiloribus, ut
[)rœfertur; qui si emcndalioiiem approbave-
rint, tune liber permiltalur.
§ II. — Qui negotium susceperit conigendi
atquf! expurgandi, circumspicere omnia et
ailcnle notare débet, non solum quae in cursu
«)pcris manifoslc se offerunt, scd si quœ in
«choliis, in s'immariis, in marginibus, in in-
dicibus librorum, in prcefalionibus , aut epi-
lolis dcdicaloriis, lanquam in insidiis,deli-
fscunl.
Ona*aut(in correclione alqtic cxpur^/itiona
iiidigf^nt, toro Uw.v. sunt <|un) »< (piuntur.
l'roposilioncs bicrcticn), crron<-iB, hœreHim
sapienlcH, scandaiosa;, piaiiiin auiiurn ofTcn-
slvvn, lomcrariu;, scliismatica;, Bcdiliosœ et
blaHplM^ma!.
Quiv contra sacramcnlorum riius et cœre-
monias, contraqtie rcccplum usum et con-
sueludincm flanctm Uomana; Kcclesiu; novi-
talcm aUquam inducunt.
Profanai cliam novilales vocum ab hajre-
ticis cxcogitato), et ad Callcndum introduct».
V(>rba dubia et aml)i;^'ua, quœ Icgenlium
animos a rccl<», calholicoqiic sensu ad ncfa-
rias opiniones adducere possunt.
Vorba facrœ Scriplura) non (ideliler pro-
lata, vel e pravis ba'rcticorum vcrsionibus
dcprornpli ; nisi forte affcrrenlur ad cosdein
liaîrcticos impugnandos, et propriis telis ju-
gulandos et convincendos.
Kxpungi cliam oportet vcrba Scriptural
sacra), quaîcun(|ue ad prolanum usum impie
accommodanlur : tuni quœ ad sensum delor-
qucntur abhorrcnlcin a calholicorum Pa-
(rum atque doctorum unanimi senlentia.
Itcmquc ( pilhel<t bonorifica el omnia in
laudcm hœieliconim dicta deleantur.
Ad hœc rejiciuntur omnia quœ supersti-
liones, sortilegia ac divinationes sapiunt.
Item quœcunque fato, aut fallacibus si-
gnis, aut etbnica; fortunœ, humani arbitrii
libcrtatem subjiciunt, obliterentur.
Ea quoque aboleantur, quœ paganismam
redolent.
Item quœ famœ proximorum, et prœser-
tim occlesiaslicorum et principum detra-
bunt; bonisque moribus elChrislianœ disci-
plinœ sunl contraria, expungantur.
Expungendœ sunl etiam propositiones qu»
contra libcrtatem, immunitatem et jurisdic-
tioncm ecclesiasticam.
Item quœ ex genlilium placitis, moribuf,
exemplis tyrannicam politiam fovent , et
quam falso vocant ralionem status, ab evan-
gelica, etChristiana lege abhorrcnlem indu-
cunt, deleantur.
Explodantur exempta quœ ecclesiaslicos
ritus, religiosorum ordines, statum, dignita-
tem ac personas lœdunl et violant.
Facetiœ etiam, aut dicteria, in perniciem,
au! prœjudicium famœ , et exislimationis
aliorum jactata, repudienlur.
Denique lasciva quœ bonos mores corrum-
père possunt, deleantur.
Et si quœ obscenœ imagines, prœdictis
libris expurgandis impressœ, aut depicl»
exslent , etiam in lilleris grandiusculis, quas
i ni tio librorum, vel capitumimprimimoris est;
bujus generis omnia penitus obliterentur.
i m. — In libris autetn calholicorum re-
cenliorum, qui post annum Chrislianœ salutis
MDxy conscripti sunt, si id quod corrigen-
dur.i occunit, paucis demptis aut addilis,
em( ndari posse videalur, id correctores fa-
ciendum curent, sin minus omnino auferalur.
§ IV. — In libris autem calholicorum vete-
rum nihil mutare fas sit, nisi ubi, aut fraude
liœreticorum, aut lypograohi incuria mani-
fcslus errer irrepserit.
m
DICTIONNAIRE DKS HERESIES.
920
Si quid autcni n.ajoris momenti et animad-
vosiono (îipnum occurrcril, liccnt in novis
c<!ilii;nibi:«, vcl nd mnrpincs. vcl in fcholiis
Auuotarc ; ca in priir.is ailliib;la dili^cnlia,
an ex docirina, locisquc coU.ilis, rjusdcin
«iirt ris scntoniii difiiciTor illcslrari; ac
mens cjus pl.'.riius explicari possit.
§ V. — Posiqunm codox expurpatorius
confertus rri(,ac mandalo cpiscopi c! inqui-
sitoris impressiis, (lui libros ('xpur^andos
habobunf, polerunt do eornnuicm licenlia,
juxta forniani in codicc traditam, eos coni-
gerc ac purgaro.
De Impressione librorum.
5 1. — Nullus liber in posterum cxcndatur,
qui non in fronte nomcn, cognomcn et pa-
triam praTerat aurloris. Q»o(\ si de au tore
non constot, aut justain aliquam ob causain,
larito rjus nomine, episcopo et inquisilori
!iber cdi possc vidi>alur, nomen illius Oinnino
in suoniuncre gcssisse, ncquc ab excnipîari
manuscriplo vel minimum discessissc.
§ V. — Curent episcopi cl imniisilores ,
quorum muncris eril facullalcm liltros im-
primcndi concedcre, ut cis cxaminandis
spcdaUT pictalis et docirina» viros adbiboant,
de quorum fide et imei^rilale sihi pollireri
queant, nihil eos gratia^ daturos,nibil odîo,
scd omni bumano affcclu posthabito , Dei
duntaxat gloriam speclaturos et fidclis po-
puli iilililatem.
Talium aulem virorura approbatio, una
cum licenlia episcopi cl inquisiloris , ante
initium operis imprimatur.
§ VI. — Typograpbi et bibliopoK-e coram
episcopo aut inqiiisitore , et Roma? coram
magislro sacri palalii , jurejurando spon-
deani, se munus suum calholice, sincère ac
fidoliter exsecutuios , hujusque Indicis dc-
crelis ac regulis, cpiscoporumque cl inqui-
silorum ediclis , quatenus eorum artes at-
dcsrribatur, qui libruin cxaminavcrit alque lingunt , oblempcraluros ; neque ad sua; ar-
approbaverit.
In his voro gencribus librorum, qui ex
variorum scriptorum diclis, aiit exemplis,
aut vocibiis compilari soient, is, qui laborem
coiligendi, et compi'andi susccperit, pro au-
elort' haboatur.
Ç II. — Regulares, prœler episcopi et in-
quisiloris licenliim (de qua régula décima
dictiimcsl), m;'niine'inl (enori se, sacri con-
cilii 'l'ridenlini decreto, operis in lucem
cdendi facuUatem a praîlalo, cui subjaceiit,
obtincro.
Utramquc autcm conccssionem, quœ ap-
pareaî,ad principium operis i:npriini facianl.
§ III. — Curent episcopi et inquisiloros ,
pœnis eliam proposilis, ne impressoriam ar-
lem excrcenles , obsccnas imagines, tur-
pesve, eliam in grandiusculis litlcris impri-
mi consuctas , in librorum deinceps im[jres-
sione apponant.
Ad libros vcro qui de rébus ecclesiaslicis
aul spiritualibus conscripli sunt, ne charac-
teribus grandioribus utantiir, in quibus ex-
presse apparoal alicujus rei profanœ,nedum
lurpis, oliscenave spccies.
Qui etiam invigilabunl summopere , ut in
gingulorum improssiono librorum nomcn
impressoris , locus imprcssionis , cl annus
quo liber impressus est , in principio cjus ,
atque in fine adnolctur.
§ IV. — Qui operis alicujus editionem pa-
rât , integrum ejus exomplar exbiboat epi-
scop > vel inquisilori : id ubi rcrognoverinl
probavcrinique , pênes se rolineant. 'Quod
Romœ quidomin archi\io magistri sacri pa-
lalii ; extra Urbom vrro , in loro idonco,
qiiom rpiscopus aul inqnisilor clegerit , rc-
servotiir.
Poslquam autcm liber impros us erit ,
non liceat cuiqtiam vcnalem in vuigus pro-
ponore , aut quoquomodo publicare , anlc-
qnam is ad queni Iwtc cura perlinel , illiim
;um nianuscriplo apnd se relenio diligeiilcr
ïoMliiIcril, liienliamque, \it vcndi puMicari-
qii(! pos«;ii, ronccsserit
Idmir l»ini dcmum f'.riend'.im, cum explo-
ralum babcbitur , lypographum (idelilcr se
lis ministerium quemquam scicnlir adniis-
suros, qui haîrctica labe sit inquinalus.
Quod si inter illos , in-^igncs , ac pj uditi
nonnulli reperiantur, fidcm eliam calholi-
cam , juxla formam a Pio IV fel. rcc. pra-"
scriptam , corumdem superiorura arbilrio ,
profileri tenoantur.
§ VII. — Liber auctoris damnati, qui ad
praescriptum regularum cxpurgari pcrmilli-
tar , postquam accurate recognilus , et pur-
gatus , Icgilimrque permissus fueril , si dc-
nuo sit imprimendusjprœferal tilulo inscrij-
tum nomcn auctoris, cum nota damnalionis,
ut (juaravis quoad aliqua liber recipi , auctor
lamcn repjidiari iiileliigalur.
In ejusdem quoque libri principio , lum
veteris i)robibilionis , tum leccnlis cmenda-
tionis, ac i)ermissionis mcntio Hat; exemjli
gralia : IHbliolheea a Conrado Gesnero ï'i.'yu-
rino , damnât) auctore , olim édita ac prohi-
hila , nunc jussu superiorum cxpuryala et
pennissa.
BENEDICTI PAPiE XIV CONSTITUTIO
OUA METHODUS PRSSCBInITtm IN EXAMTKE, ET PROSCniPTIOf 8
LIBnOHUM SERVAN'DA.
BENEDICTUS EPISCOPUS
SERVOS SERVORUM DF.I
AD PERPETUAM REI MEMORIAM.
Sollicita ac provida Romanorum ponlifi-
cum prœdecessorum noslrorum vigilantia in
cam semper curam incubuit, ut Cbrisli fidè-
les ab eorum librorum leclione averteret,ex
quibus incauti,ac simplices delrimenti quid-
piam capcrc possent, imbuiquc opinionibiis
acdoclrinis, qua; vel morum inlcgritali . vel
catholica; religionis docmalibus adversantur.
Nam, ut vetustissimum millamus saiicli Cn-
lasii I docrotum, quTque jam pridcm a Gre-
gorio IX.aliisque ponlificibus hac de re sta-
lula fu!>runl,ignorare nemincm arbilramur,
quce fuerint a pradccessoribus nosiris Pio
IV, Fanclo Pio \ , et Clémente VIII diligen-
lissime pra'slila , nt saiul)erriinun» opus a
sacrosancla' Tridenlino; synodi Patribus sus-
cpplun), malurc discussum, ac peno ad exi-
il^il
INDEX Mni\oniiM rnoiiimrouiiM.
991
tiini porouc(iiin,(l(5 volit.'O lo( lionis lilM-onim
Indicci (•{)iirKi<>ii(l(),.il(iii(' vnlj;aii(l(), non .ih-
^(^lv(•l•('nl soliuu , ;it(|U(« pcrlicorciil , scd sa-
picMilissimis cliant docrctis a(; ro^îiilis com-
niuiiirciit. (,>"**'' M"'''**"^ ncj^otiiim aposlo-
li(M sctios (•()nlii\(M»i(*r ur^^l ao iironiovol ;
ad id (lopulalis dualtiis sanclro Homanai Kc-
closia^ cardiiialiuin «•oii;i;i('};ali()i»il)Us , qui-
l)us omis iminirondi in pravos noxios(nio
liltros ini|)osi((iin ost , cof^nosccMKiiquo , (ini-
bus (MUindalio, cl quibns proscriplio dohca-
Inr. Id nuinoris conf^rcsalionl qnidom Uo-
niana^ iiniv(M'salis inquisitionrs a Panio IV
comniissunj porlulionl , idqno adhuc ab ea
exerccri i)tM"}j;il, ol)i de libris ad corla rcruni
penera pcriincnlibns judicanduni oc(Mirrif.
Cortum osl anicin, sanctnm Pium V prinium
Cuisso congrcj^alionis Indicis inslilnlorom ,
quani subsoqncntos dcindc poiitific-os (îrc-
{joriiis XIII, Si\lus V olCIonions VIII con-
fîriuarunl, variisquc priviloj'iis cl facullali-
busauxcrunl: ejusqnc proprium , ac fcrc
nnicum officiuin est in (xaincn libres vo-
carc, do quorum proscriptione , onienda-
Jione vel pcrmissione capienda csl delibcra-
lio.
§1. Qua maîuritato, oonsiiio, ac prudcntia
incon<ïrof!;ationc universalis inqnisitionis de
proscribendis , vcl dimillendis libri". delibc-
retur , cum nemincm îatcre putamns , lum
nos ipsi plane perspcctimi, ac diuturna ex-
porienlia compertum babemus ; nam in mi-
noribus conslituli , de libris nonnullis in ea
censuram (ulimus,et consulloris ojusdein
congrcgationismnnere din pcrfuncli sunuis;
postremo intcr sanclœ llomanœ Ecclesiae
cardinales coop(ali , inquisitoris generalis
locum in ca oblinuimus; ac dcmum ad apo-
stolicani sedcm , mcritis licct imparibus ,
evccli , non modo censoruin animadversio-
nes in libres nonnullos aliquando Icj^cre ac
pondcrare , scd eti.im in congrcgationibus ,
qua^ singulis Ceriis quintis coram nobis ha-
bcnlur, cardinalium seiitenlias alquc suffra-
gia, antequam de iisdem libris quid décerna-
tur, audiro et exciperc consucvimus. Haud
minoris diligenlire (cslimonium ferre possu-
nius , adcoque debemus pro altéra congre-
galior.e liidicis , cui generaliter incumbit ,
ut supra diximus , de quorumvis lihroruni
proscriptione decemere.Duni enim in minn-
ribus versaremur, cum primi , lum sccundi
censoris , seu reîaloris ofiicium in ea con-
gregatione non semel obivimus ; exquo au-
tem suprcmum pnnlificalum gerimus , nul-
lius libii proscrii)tionem ralam habuimus ,
ni^i audilo congiegalionis secrelario, qui li-
bri maleriem, revisorum censuras, cardina-
lium judicia, el suffragia accurato nobis ex-
poneret.
§ 2. Sed quoniam compertum csl nobis ,
atqiie cxploralum , mullas librorum pro-
scriptiones, pra'scrlim quorum auclorcs ca-
lliolici sunt, publicis aliquando, inju^tisque
querelis in reprebensioiiem adduci,!anquam
si lemere , ac pcrfuiicloria in tribunalibus
nostris ca res agcrclur, opéra; prclium duxi-
mus, hac noslra ()crpeluo valiiura constitu-
tioiie, ccrlas lirmasque rejjulas proponere ,
jiixla (|uas dcinceps librorum examen, judi-
eiiiiiKpK^ pcrai^atiir ; laiiielsi plane alliniiari
[lossil, idi|)surii iainprid(;iii, vel eadern pror-
sus ralioiie, vel alia M>(iiiipi)ll(;iiii , conslan-
(er arluin fuisse.
t^ ',). i*orro llomaiia) universalis Iiiquisilio-
nis congrcgatiit ex plutibus conslat sanclas
ll()ir\ana) I<](-clesia; rardinatibus a siiinnio
poiitilioe delcclis, quorum alii sacra; linolo-
giro , alii canoniei juris doclrina , alii eeclc-
siasticarum rerum perilia,mun(>rum(]uo Ho-
mana; euria; cxercilalioiu! , prudcMilia; d(!-
mum,ac probilatis lande, conspicui b.il)en-
lui'. Ilis adjungitur unus ex Ilomanu; curiat
priesiilibiis, quem assessorcni vocanl ; unus
ctiam ex ordino Praîdicalorum sacrjc tlicolo-
gie magister, quem commissirium appel-
lant; eertus pra;leroa consullorum numerus,
qui ex utroque dero sa;culari ac regulari
assumunlur;alii demum praslanles doclrina
viri , qui a congregalione jussi de libri ( cn-
suram instaurant, iisque qualificatorum no-
mon Iribulum est. De variis in pra;fala con-
gregalione, iisque gravissimis rébus agitur,
in primis aulem de causis fidti, ac de perso-
nis violatœ religionis rcis. Al cum librum
aliquem ad eam , tanquam proscriptione
dignum , dcferri conligeril ; nisi ad Indicis
congrcgationem , ul ficri plerumque solet ,
judicanduni rcmittat, sed pro rerum, tempo-
rumque ratione sibi de illo cognoscendum
esse arbitretur; nos, inbœrentes dccreto lato
ab eadem congregalione feria quarla kalen-
dis Julii anni inillesimi septingenlesimi quin-
quagcsinj , alque a nobis confirmato feria
quinta insequente , hac ratione et melhodo
jtidicium instilui mandamus.
§ k. Primo nimirum uni ex qualificalori-
bus , aut consultoribus a congregalione de-
signando, liber tradatur , quem is attento
animo légal , ac diligenler expendal ; lum
consuratn suam scriplo consignel , locis in-
dicatis et paginis , in quibus notati ( rrorea
continenlur. Mox liber cum animadversio-
nibus revisoris ad singulos consultorcs mit-
tatur , qui in congregalione pro more ha-
benda singulis feriis secundis in œdibus
sancti officii,de libro et censura sentcnliani
dicanl : ipsa deinde censura , cum libro , et
consullorum suffragiis, ad cardinales Irans-
mitlantur, ut hi in congregalione, quœ fe-
ria quarla haberi solet in Fralrum Prœdica
lorum cœnobio Sanclœ Mariae supra Miner-
vam nuncupalo , de Iota re deflnitive pro-
nunlicl. Post ab as<essore sancti olficii ada
onjnia ad ponlificem reforanlur, cujus arbi-
hio judicium omne absolvclur.
§ 5, Cum aulem sit vcteri inslitulioiie re-
ceptum,ul aucloris calholici liber non unius
lantum reîaloris perspecla censura , illico
proscribalur ; ad normam prœfali decreli
mensis Julii anni millcsimi septingenlesimi
quiiiquagesimi , volumiis eam consuetudi-
rem omiiino scrvari ; ila ul si primus censor
librum proscribendum esse judicet, quainvis
consuUores in eamdem sentenliam conve-
niant, niliilominus alteri revisori ab eadeui
congregalione eleclo liber , et censiira tra-
danlur , suppre«so primi censoris nomine »
ÙfT,
DICTIONNAIRE DES HERESIES.
9M
qiio aller judicium suum libcrius expoiiat.
Si autom scciindus rcvisor primo asscnlia-
tur,lunr ulriusque aniinadvcrsiones ad car-
dinales miltantur , ut iis cxpcnsis de libro
décernant ; al si sccun<ius a primo disscn-
lial . riC iibium dimitlcndiim cxistimcl, ler-
lius oligatur censor, cui, suppresso [riorum
iiominc , ulraque consiira coinmunicetur.
Hiijus aulem iclalo, si a priore consullo-
rom scntoiitia non at)ludat,c .rdinalibus im-
mediale communicclur, ul ipsi (luod oppor-
tuiiurii fuoril décernant. Sin minus , ilcrum
consullores, pcrspecta terlia censura suffra-
gia forant ; idque una ciim omnibus prœfatis
nlatioiiibus , cardinalibus exhibisitur , qui ,
rc ila nialure pcrpensa , de controversia de-
iii(juc proiiuntiaie debebunt. Quolicscun-
que aulcm ponlifex, v<l ob roi, de qua in li-
1 ro agiiur , gravilatem , vel quia id auctoris
nicrilo, .iliisqne circnmstanliis tribuendum
censealjibri judicium coram scipso in con-
gregalione ferife quintae babendum dccr>;ve-
rit ; (juod sœpe a nobis faclum fuit , et quo-
tics ita expcdirc judicabimus, in pijslcriim
quoquc fiet ; lune salis fuoril e.hibero poii-
lilici el cardinalibus libri censuras et con-
Buliorum suiïragia, omisso examine congre*
gationis feriœ (juarla;, cjusque rclalione,
quam per assossorem ponlilici faciendara
iliximus : nam cardinalium suffrai'iis coram
ipso ponlifice forendis , alque liujus defini-
liva scntenlia,vel alio opportuno consilio in
eadem congregatione capiendo, res absolve-
tur.
§ 6. Altéra quoque Indicis congregalio
plures complectilur cardinales ipsi a punli-
fico ascriptos, iisdemque dotibus prœdilos,
quibus saucli ofllcii cardinales pollere so-
ient: (um ctiam eoruni aliquos m ulraque
congregatione locum haboro conlingal. Ex
iis unus ejusdem (ongrogalionis pruifcctus
oxislil -, assistens vero porpotuus est majj;is-
tor sacri palatii ; secretarius aulem, a prima
congrcgaiionis inslilulione usque in prie-
stnlem diem, ex ordine î ralrum Pra^dicato-
rum a summo ponlifice pro lempore cligi
consucvii. Sunt praiterea ex utroquo clero
8.TCulari,ot regulari cjusilcm congregalionis
consullores et relatores selecli ; cl quidcin,
ubi aliquis librorum relaliones coram cnn-
grcg.iliones semel , bis , tertio laiidabililor
pi resci il , tum ipsa congregalio ponlilicem
rogare solcl.ut ejus aui.lonlale in consulio-
rum nnmerum refora'.ur.
§ 7. Siib ipua ponlificalus noslri primor-
dia, ea nos subiil cogitalio, ut certam ali-
<\ni\m cl iiiiinu'aliibMri methodiim pro exa-
mine , judicioquc libroi um in bac In iicis
congregatione servandam sl.iluerenius. Qiia
de re non ino .'o consilium oxqn siviniiis
dilecii niii nostri Angeli M.ir ;n saiicta) llo-
uiaiiœEccIcsiic cardinalis (Jiiirini uuncupali,
ejusdi'Di sanctu; Uomano) l.(clesia) bib iollie-
carij , et diclu) congicg.ilionis pi.clecti , (|ui
pari priidcntia et ducirina suum nobis son-
»um scri|)lo dcclaravit; \eriun eiiam anli-
'i|Mi,»rcs aliquoi cjusd»Mu congregjtionis con-
•ullorcâ coram dileclo filio Josopbo Augus-
lioo Drsi, ordinis Pra^dicalorum , (une ip-
stus congrogationis secrctario, nunc autem
palatii aposlolici magislro, convenire jussi-
mns, suamque scnlentiam aperire, quœ pa-
riter scriplo concepla, nobis jam lune exhi-
bita fuit, r.nmqiie h;ecomnia dilifjenler apud
nos asservata fuerinl, nunr, demum velerem
dcliberationem noslram resumenles, quoni-
admodnm ea, qure ad librorum examen ,
alquo judicium in primodicla congregatione
sancti Ofllcii peragondum, pertinent, aucto-
ritate noslra conslabilivimus; ila oliam oa ,
qua; ad congregationera Indicis, et ejusdem
generis negolia apud cam Iraclanda facero
possunl, opportunis docretis consliiuerc vo-
lenles , praîlaudali cardinalis prrefeeti con-
siliis, diciorumque consullorum volis inhîc-
rendo, bœc doinccps servanda decernimus.
§ 8. Cum congregalio Indicis ad librorum
ccnsuram unice , ut dictum est, instituta ,
non ila crebro convocari soleat, ut altéra
sancli Officii congregalio, quse ob causarum
ot negoliorum mullitudinem singulis hcb-
domadis ter baberi consuevit ; illius prop-
torca secrctario peculiare munus , el oftl-
cium recipiendi librorum denunlialiones , ut
fieri jam ante consuevit, commiltimus cl
demandamus. Is aulem a libri delatorc per-
cunctabilur diligenlor , qiias ob causas illum
probiberi poslulet, tum librum ipsum haud
perfunclorie porvolvet, ul de proposita; ac-
cusalionis subsislenlia cognoscal ; duobus
eliam in e;im rem adliibilis consulloribus.ab
ipso, pnevia summi pontificis, aut cardinalis
praefecli, ve! ejus, qui praelecti vices supplel,
approbatione eligendis : quorum collalo con«
silio, si liber censura et nota dignus videa-
tur, uDus aliquis rolator ad ferendiimdc eo
judicium idoneus, illius nempe facultalis, de
qua in libro agiiur, perilus, eadem , quam
n^per innuimus, ralione eligendus erit, qui
scriplo referai animadversiones suas, anno-
lalis paginis , quibus singula ab ipso repre-
bensa conlinenlur. Scd anlequam ejus cen-
sura ad cardinalium congregalionem fcra-
tur, baberi voluinus privalam consullorum
congregalionem , quam oliin parvam dixe-
runi, nos aulem pœparatoriam vocabimus,
ut relaloris animadversionibus ad librum
ci>llalis , de earum pondère judicium liai.
Uujusmodi congregalio semcl omnino sin-
guli mensibus , aut eliam s.Tpius, si opor-
tuevit, ab ipso congregalionis si crelario
convocanda erit, vcl in suis cubiculis , vol
opjporluniorc , ul ipsi vidobilur, loco, inlra
praulicli cœnobii ledes, ubi is commor.iUir.
Eiquc semper inlereril magislor sacri pa-
lalii pro lompoie exislens , una cum sox
aliis e numéro consullorum, singulis vici-
bîis, pro (lualilate argumonli cl maleriro ,
de qua dispulandum eiil, ul supra de pri-
mis duobus consultoi jbus , cl de relaloro
consliUilum est, a secrelario eligendis ; prjc-
ler secrelarium ipsum, cujtis parles ei uni in
tabulas rclerrc consullorum scnlonlias ,quas
dcindo ad congregalionem cardinalium mil-
lot cum rolalori» censura. In generali de-
mum congregaliono omnia ilia sorvari de-
bebunt, (|ua) superius slatula sunt pro con-
prcira'lonfi savcli officii circa librorum oxa-
m
iNDP.x i.iimoiujM iMioninmmuM.
02ft
mon. Ac quemadmodiim ad OHHossorcm »aii-
cU oflîcii perlinol <lo ac.lis in <()nf,'roi?ali(>iic
BUiniiiuiii pontificcin ctMluin rcdticrr ; ila ad
flcru'IariuiM (•()u^'roji;a(ionis Imlici» spccla-
bil, quolics \uvv. librmn aliquoin piosnilicu-
duin,aut cincndandum ccMisucrU, cjusdom
ponlilicis ;issonsum , praivia dilif^oiili aclo-
ruiii oinuiiiinrc'lalioiio, («xqiiirerc.
S 1). Qtioiiiain vrro in couK>0|j;ationo fii-
dicis d« sola lihruruiu proliiliiliono a^ilur,
noiinulla hoc loco adjiinpcMula judicavimus,
cidcmc()ii}j;re};ali()ni polissinium usui Ctiliira,
qm« laincu ab alleia eliani c<>ii}^icjj;ali<)no
sancU oflîoii, duiu in biijus quoque gcnoiis
causis s.o iinniiscot , uhi similcs rcrun» cir-
ciuuslanliai se olîcrant , a'quo observanda
trunt. Ouoliescunquo asalur do libio aucUi-
vis calbolici, qui sit intof^rai fania), et clari
nominis, vel ob alios cdilos libros, vcl forlc
ob cuiu ipsiini, qui in oxanicn adducilur , et
biinc quiilcin pro'iciibi oporteal ; pra) oculis
habealur usa jamdiu rccepla consuetudo
pioliil)cndi libruni, adjocla clausula : Donec
corriyahir, seu Donec expuif/clur, si locnm
haberc possit, nec prave quidpiani obslet ,
quominus in casu de qiio agitur, adh'bcri
valeal. Hac autem condilione proscription!
adjecta, non slatiin eiialur decreluiu , sed
suspensa illius publicationc, res anlea cuin
aucloie, vel quovis altcro pro eo agenle et
roganle, conimunicetur, atquc et quid dc-
Icndum, nuitandum, corrigendumve fiierit,
indicclur. Quod si nemo aucloris nomine
çomparcat, vel ipse, aut aller pro co agens,
iiijunclam corrrclionem libri detreclet, con-
gruo definilo letnpore decrctum edalur. Si
voroiiUm auclor, cjusvc procuralor , con-
gregalionis jussa leceril, hoc est novarn in-
sliluerit libri edilionemcum opporlunis ca-
siigalionibus , ac mulalionibus , lune sup-
primaliir proscriptionis decrelum ; nisi forte
prioris edilionis exemplaria magno numéro
distracta fuerint:tnnc enim ita decrelum
publicandum erit, ut omnes inteiligant, pri-
raœ edilionisexcmplaria dunlaxat inlerdicta
fore, secundae vero jam emendatœ pcnnissa.
§ 10. Contiuestos sciraus aliquando non-
nullos , quod librorum judicia et piosci ip-
tiones, inaudilis auctoribus, fiant, nuUo ipsis
loco ad defensionem concesso. Huic aulem
querelaî responsum fuisse novimus , nihil
opus esse auctores in judicium vocare , ubi
non quidem de eorum personis nolandis ,
autcondemnandis agitur, sed de consulendo
fidclium indemnilali , atque avertcndo ub
ipsis periculo , quod ex nocua librorum
lectione facile incurritur; si qua vero igno-
miniœ labe aucloris nomen ex eo aspergi
eonlingat, id non directe, sed oblique ex
libri damnatione conse;iui. Qua sane ratione
minime improbandas censemus hujusmodi
librorum prohibiliones, inaudilis auclorbus
faclas ; cum praîserlim credendum sil, quid-
quid pro se ipso, aut pro doctrinœ su.c de-
feiisiune potuiss( l auclor afferre, id minime
a censoribus, aut jiidicibus i.noralum ne-
gbictumve fuisse. ÎSihilo tamen minus, quod
S£Rpe alias , summa œquilatis el prudenlicB
raiionc, ab eadem con(;regalione factuiu
fuis.se constat, hoc oiinm in poHterum ah ua
.sei'vari magnopere, oplaiiHi.v , nt (piando n*8
Hil do anit'lore calhoiic<», aliqua iiomini» et
nieriloriim fama illiiHtri , cjusqu» opus ,
demptis d('men<lis , in (lubltrum piodcsne
posse dignoscatiir, v< 1 auc-torcm ipsuin suaiii
causam lu(^ri volenleni audial, vel unuui ex
consulloiibus desi'^nel, qui ex officia operii
palrocinium defensiunem(|ue suscipial.
§ 11. Quemadmodum vero ubi de congre-
galione sancti offieii agcbamus, <;i(lem nos
^enipcr interfiiluros recepinms, (|Uotie8cun-
qui! do libro, cujus maleria gravioris mo-
nuuitl sil, judicium agatur ; (|uod eril nobis
lacillimum, cum eadem congregatio qua-
libct feria <(uinla coram nobis habealur ; sic
cl Indiciscongregalioni prwsentiam iiosiram
impcndere parati sumus, quoties rei gravi-
tas id promereri videbilur. Neque enim id
opus esse dicendumcst, cum vel ba;relici
hominis liber denunliatur, in quu auclor
crrores catholico dogmati adversantes con-
sullo tradit, aut tuelur ; vcl opus ali(|uod in
examen adducilur, quo recl.c morum regulffl
labefacianlur, ac vitiis , el corru[)leiis fo-
menta pra.>bentur. In his enim casibus ne
iilas quidem, quas supra scripsimus, accu-
ratiores cautclas adliibero necessc crit ; sed
hœrctico dogmate , vel pravo moris incita-
mento seinel comperlo , proscriptionis de-
crelum illico sanciendum erit, juxla primam,
secundam, et scptimam Indicis régulas, sa-<
crosancli Tridenliai concilii jussu éditas ,
alque vulgalas.
§ 12. Cum in praelaudala congregalione
sancti offieii severissimis iegibus cautum sit,
ne de rébus ejusdem congregalionis quis-
quam cum alio extra illam loquatur ; nos
banc eamdem silenlii legem a relatoribus ,
consultoribus, et cardinalibus congregalio-
nis Indicis religiose custodiendam prœcipi-
mus. illius tamen secretario potestaleni fa-
cimus, ut animadversiones in libros cen urœ
subjectos, eorum auctoribus , vel aliis illo-
rum nomine agentibus , et postulantibus ,
sub eadem deereli lege communicare queat;
suppressis semper dcnunliatoris, censoris-
quc nominibus.
§ 13. Examinandis corrigendisque libris
peropporluna sunt, quœ decem regulis In-
dicis a Patribus Tridentinae synodi confe-
clis alque edilis conlinentur.In instruclioue
autem felicis recordalionis démentis papae
VIII, eisdem regulis adjecta, lit. deCorre-
ctione librorum, § v, episcopis, et inquisito-
ribus cura committilur,ut ad librorum cdcu-
doium examen spectatœ pietatis et doctrinœ
viros adhibeant , de quorum fide , et inteijri^
taie sibi poUiceri queant, nihil eos yratiœ da-
turos, nihil odio,sidomni humano affeclu
posthaiito. Deidantaxat gloriam spectaturos,
et fidelis populi utililatem. His porro virtu-
tiijus animique d ;tibus, si non majori , ai
pari cerle de causa, prœstare oportet hujus
noslrœ congregalionis revisores et consul- i
tores. Cumque eos omnes, qui nunc hujus- [
modi niunera oblinenl, laies esse non igno- i
remus, optandum speranduoiqae est, non
absiœiles deinceps futuros , qui ad id eîl»
957
DICTIONNAIRE DES HERESIES.
928
gentiir; bonuncs nimirum viUe intègres,
probat.'P doctriiifR , maliiro judirio , incor-
ruplo affcclu, al) onini partium studio, pcr-
sotiariimquc acrcptione alicnos ; qui fcquila-
lem libcrtatcmque judicindi, cuin pruden-
tia cl verilalis zcio conjiingnnl. Cum aulcin
oorum numcriis mine cerlus et conslilulus
non sil; ab cjusdem conprcgationis cardina-
libus consilium exspectabimus ainue capie-
inus,nuni euni pro fuluris tomporibus defi-
nirc oporlcat , vel expédiai : hoc tamen jam
nunc dccerncnles, quatcnus eorum numerus
dcfuiialur , ut tam rclatores. quam consul-
tores, ex utroque clero , saeculari nompe et
ref^uiari, assumantur, alii quidem theologi ,
alii utriusque juris periti, alii sacra, et pro-
fana erudilione pr.TSlantes, ut ex eorum
cœtu, pro varietate librorum qui ad congro-
gilionem defernntur, idonei viri nondesint
ad ferendum de unoquoque judicium.
§ 14. Ipsos aulem relalores consultorcs-
quc, tam nunc cxistcnlcs, quam in poste-
ruin qumdocunquc fuîuros, monemus ac
vchementer hortamur, ut in examine judi-
cioquc librorum, sequentes régulas diligcn-
tcr inspiciant accurateque custodiant.
§ 15. I. IMcmiiierint non id sibi muneris
oncrigqnc impositum, ut Hbri ad exair.inan-
dum sibi tradili proscriptioncm modis om-
nibus curent atque urgeant ; sod ut diligenli
studio ac scilato aiiimo ipsuin expendcntes,
fidèles obscrvaliones suas, verasque ralioncs
congrcgalioni suppediteiit, ex quibus rec-
tum judicium de illo ferre, ejusque proscrip-
tioncm, emendalioncm aut dimissioncm pro
rocrito deccrnere vnleat.
§ Ifi. II. Tamelsi hnctenus rautum sit,
cavendumque deinceps non dubitemus, ut
ad référendum et consulendum in prœdicta
congregaliono , ii solum admillaniur (;ui
scicntiam rerum, qu;is libri d I.iti rcsf-eolivc
continent, diuturno studio acquisitam possi-
deant ; decet enim de arlibus soios artifices
judicarc; nihilominus si forte cveniat, ut
alicui per errorem materia aliqua discu-
lienda commiltatur, ab illius pcculiaribtis
studiis aliéna, idque a rcnsorc aut coiisu!-
toi-e ('le( to, ex ipsa libri Icclione dcprehen-
dalur; noveritis, se neque apud Deuu), ne-
qne apud liomines culpa vacaturum, nisi
(luamprimum id congrejjationi aut secre-
tario aperiat, seque ad ferendam de hujus-
niodi libro censuram minus aplum profcs-
sus, alium magis idoiieum ad id miincris sub-
rogari curel : quo lantum abest, ut cxisl-
malinnis sucT dispendium apud pontificem
et cardinales passunis sil, ut magnam po-
(ius pr obitatis et candoris opinionem et lau-
dem .'•ibi sil conciliaturus.
S 17. m. De \aiiis opitiionibus , atque
scnlenliis in unoquofjue lil)ro coutcnlis, ani-
mo a pra'judiciis omnibus vacuo, judican-
diim Sibi csso sciaitt. llai|ue nationis, lami-
liiP, scliola) . insliluli alTeolum exculiai'.l ;
sludia parlium sepoiiaiil ; iMclosia^ sanclîc
dogmala, el communcm calholicorum ddc-
Iriiiiim, (jUiO concilioruin generalium decrc-
lis, KoM), 11)1)1 UMi ponlificiim cotistilulionibus,
ei urlliudoxoriiiii i'uUum atque doclorum
consensu conlinelur, unice pra; oculis Jia-
beant; hoc de cœtero cogitantes, non pavcas
esse, opiniones, qure uni scholie, inslituto,
aut nalioni certo certiores vidcnlur, et ni-
hilominus, sine ullo fidci aut rcligionis de-
trimento, ab aliis calbolicis viris rejiciuntur
atque impugnaiitur, oppositaîque defendun-
tur, scientc ac permittenle aposlolica sede,
qu9î unaniqu.)mque opinionem hujusmodi
in SUD probabilitalis gradu rclinquit.
§ 18. rr. Hoc quoque diligcnler animad-
verlcndum monemus, haud rectum judicium
de vcro auctoiis sensu fieri posso, nisi omni
ex parle illius liber legalur ; quœquc diver-
sis in locis posita et collocala sunt, inter so
coraparcnlnr; universum prœlerea auctoris
consilium cl inslitulum attente dispiciatur ;
ncque vcro ex una, vel altéra proposilionc
a suo contextu divulsa, vel seorsim ab aliis
quaî in eodem libro contincntur, considerata
et expensa , de eo pronunliandum esse :
sfcpc cnim arcidit, ut quod ab auctore in
aliquo operis loco perfunclorie, aut subobs-
cure tradilum est, ila alio in loco distincte,
copiosc ac dilucide explicetur, ut offusa)
priori sententia? tenebra;, (|uibus inyolula
pravi scnsus speciem exhibcbat, penitus dis-
pellanlur, omnisque labis expers propositio
dignoscatur.
§ 19. V. Quod si ambigua qufBdam exci-
derint auctori, qui alioquin calholicus sit,
et intégra rcligionis , doclrinœque fama,
requiias ipsa postulare videtur, ut ejus dicta
bénigne, quantum licueril, csplicala, in bo-
nam parlem acripiantur.
§ "20. Has porro similesque régulas, quaî
apud optimos scriptores de hi-^ agcnics facile
occurrenl, scmper animo propositas habeant
ccnsores el consnltores; quo valeant, in hoc
gravissimo judicii génère, ronscienlije snje,
;iuctoruin famœ, Ecclesisî bono el fideliutn
ulilitali consulere. Duo autem reliqua sunt
in cum finem plane opporluna, qu<-e hoc lo-
co adjungenda omnino esse judicamus.
§ 21. Prodeunt aliqiiando libri, in quibus
falsa el reprobata dogmala, aut sjslemata,
religioni vel moribus çxiliosa , tanquam
alioru!.) inventa cl cogitala, exponunlur et
referuntur, absque eo quod anctor, qui opus
suum pravis hujusmodi mercibus onerare
salegit, ea refutandi curam in se recipiat.
Pulant vcro, qui talia agunt, nulli sesc rc-
preliensioni aut censura^ obn()xiosesse,prop«
tena quo I de alienis, ut aiunt, opinionibus
nibil ipsi affirmcnl, scd hislorico aganl. Al
quiiiquid sit de eorum animo, et consilio,
dcque pcrsonali in cos animadvcrsione, de
qua viderint, qui in tribun..libiis ad cocr-
cenda ciiinina inslilnlis jus dicunl; dubilari
celle non potest, magnam ( jtisnmdi libris in
Chrislianam rempublicam labcm ac perni-
ciem infcrri; cum incaulis lectoribus yc-
nena propinent, nnllo exliibilo» vel parato,
quo prrtîservenlnr , anlidolo. ^ uMilissimum
hoc biimana; rnalili;:i invcnlnm. ai- novum
S''(lurlionis genus, qno siinplicium mente»
facile implicantur, quam diligcnlissime re-
visores adverlanl ac censura' subjicianl;
ut vel Imjusiuodi libri, si aliqua ox ipsis capi
929
INDEX LlltlU)lUJM IMU)iillHiUiUlM.
D^O
possil ulililas, oinoiuliiiliir, vol ii» volilo-
ruiii liKiicciii oiuiiino rcIVraiiliir.
§ !22. In ea, qiiain siipiMius laudaviimis,
pi';rd(>C(>ssoi'is iiosiri (lIciiKMitis papa; VIII,
liisl.ruclioiio, Til. de iUnrcct. lih. fi 2, sapieii-
lissiino cauluiu lc}:;iliir, ut (luœ fiimœ proxi-
moruin , et prœscrliin ciclcsiaslicorum et
priiicipum ditruhnnl, Inmisqne inorihus et
Christiunœ disciplinœ siint contraria, ex-
punganlnr. Ml paulo posl : Fdccliœ ctiain,
(tut (licteria, in pcrniciein , aul prœjudiciuin
fatiKV, et eaistimalioiiis aliornni jaclala, re-
pudienlur. lllinaia veio in aspcclum , lu-
ccniquc iiuiiiinuiu libii ojusmucii in iiac
Icniporuni Uccnlia et pravilatc non clïerren-
tur, in ({uibus dissidentes aucluics inutuis
se jurgiis conviciisqiic proscindunt : alio-
riim upiniones nonduiu ab Ecclosia dauina-
las ('(Misura porsliiiigunl, adversarios oo-
rninque scholas, ac cd'lus sugillant, cl pio
ridiculis ducunt, niagno equidcnï bonoruni
scandai), lueiclicoruni vero conleniplu, qui
digladianlibus intcr se calbolicis, scque nm-
tuo laccrantibus, plane triuaiplianl. Elsi vcro
fieri non posse inleliigamus, uldisputaliones
oinnes c niundo loUanlur, prœserUcn cum
librorum uunicrus conlin«nlcr augealur ;
fdciendi enim plures libros nulltis est finis, ul
est apud Ecoiesiaslen c«p. xii; coniperlum
prœlerea nobis sit, nuignani aliquando uliii-
taleni ex ils capi posse; modum lamen in de-
fendondis opinionibus , el Chrislianani in
scribendo moderalionem servari merilo vo-
lumus. Non inutiiiter {inquit Auguslinus in
Enchirid. cap. 59 prope Oneni) exercentvcr
ingénia , si adhibealur disceptatio moderato,
et absit error opinantium se scire quod ne-
sciunt.Qm verilatis sludium, et purioris doc-
Irinîe zelum, quo suaruin scriptionum mor-
dacilateni excusi ni, obtentiere soient, ii pri-
mum intclligant, non minorem halicndam
verilatis, quam evangelicœ mansueludiais,
el Cbriblianaî charilalis rationem. Charitas
aulum de corde puio, paliens est, benigna
est, non irritalur, non aemulatur, non agit
perperain, (utque addil idem Auguslinus lib.
conlra Litleras Petiliani cap. 29, n.31) sine
superbia verilate prœsumit, sine sœvilia pro
verilate certat. Hœc magnus ille non verilatis
minus quam charilalis doclor, cl scriplo, et
opère piicinonslravil. Nain in suis adversus
ManichiBOS, Pelagianos, Donatislas, aliosque
lam sibi quam Ecclesise adversanlcs, assiduis
cunfliclaliontbus , id seniper diligenlissime
cavit, ne quempiam eorum injuriis, aut con-
viciis lœderel alque exasperaret. Qui secus
scribendo, vel dispulando focerit, is profeclo
nec veritatem sibi prœcipue cordi esse, née
charilatem si ctari se oslendit.
§ 2^{. li quoque non salis idoneam jus-
tamque excusalionem aiïerre videntur, qui
ob singulare, quod proGtenlur, erga veleres
doclores sludium, tam sibi scribendi ratio-
nem licere aroitrantur; nam si carpere no-
vos audeant, forte ab lœdendis veteribus sibi
minime tempérassent, si in eorum leinpora
incidissenl ; quod prœclare animadversuoi
estab auctorc Operis imper fecti in Mallheeum
Uom. 42: — Cum audieris, inquil, aliquem
bralifliutiilcin initnino.i doclores, probn (/ludis
sil cil Cil siioH doclores ; si enim iUos cum
(fuibus vieil siiHtincl et honorât, sine tlubio
illos, si cum illis vixisscl, bouorasset ; si <iu-
Icm suus conlcinnil, si cum illis vi.i isscl, et
illos citnlcmpsissr.l. — (,)uaiiiol)r('m (innum
raluin(|ue sil omnibus, (|tii a(l\(;rsus alionim
scnlentias scribunt ac disputant , id (|uod
graviter ac sapicntcr a Vcn. servo Dv\ pra;-
decessoie noslro Innoccntio papa XI pra-
scriptum est in dccrclo cdilo die sccunda
Marlii anni mille-iini sexccnlesimi scplua-*-
gcsinii noni : — 'fandcm, in(|uit, ul ab inju-
riosis cunlcnlionibus doclores, seu scliolnslici,
aut alii (juicuni/ue in poslerum nbstinenni ,
xU paci cl charilali consululur, idem sanclis-
simus r/i virlule sanctœ obcdicnliiv eis prœci-
pit, ul lam in libris imprimendis ac manu-
scriplis, quam in tliesibus ac prœdirationibus,
cavcant ab oïnni censura el nota, nec non d
guibuscunqtie conviciis conlra eus proposi-
tiones, quœ adliuc inlcr cutholicos contro-
vertunlur , donec a sonda sedc recognilœ
sint , et super eis judicium proferalur. —
Cohibcatur itaque ca scriptorum liccnlia,
qui, ul aicl)at Auguslinus lib. xii Conf. cap.
25, num. y'r, sententiam suam amantes, non
quia vera est, sed quia sua est, aliorum opi-
niones non modo improbant, scd illibcrali-
ter eliam notant alque Iraducunt. Non fera-
tur oinnino, privalas sententias, veluti certa
ac definila Ecclcsiic dogtnata, a quopiam in
libris obtrudi, opposita vero crroris insimu-
lari ; quo turbœ in Ecclesia cxcitantur, dis-
sidia inter doclores aut serunlur, aul foven-
tur,et Cbristianse charilalis vincula persœpe
abrumpuntur.
§ 24. Angelicus scholarum princeps, Ec-
clcsiœque doclor S. Thomas Aquinas, dura
toi conscripsit nunquam salis laudala volu-
niina, varias necessario offendil philosopho-
rum lheologorumqueopiniones,quas verilate
impcllente rei'ellere debuit. Cœteras vero
tanli docloris laudes id mirabililer cumulât,
quod adversariorum nemiiiem parvipendore,
vellicare aut traducere visus si(, sed omnes
offîciose ac perhuraaniter demereri ; nam si
quid durius, ambiguum obscurumve eorum
diçtis subesset, id lenilcr benigneque inler-
prctando , emoUiebat alque explicabat. Si
aulem religionis ac fidei causa postulabat,
ul eorum sententiam exploderet ac refuta-
ret, tanta id praestabat modestia, ut non mi-
norcm ab ils dissenliendo, quam catholicain
veritatem asserendo, laudem mereretur. Qui
tam eximio uti soient, ac gloriari magislro
(quos magno numéro esse , pro singulari
noslro erga ipsum cultu studioque gaude-
mus ) ii sibi ad œmulandum proponanl tanli
docloris in scribendo moderalionem, hones-
lissimamque cum adversariis agendi dispu-
tandique ralioncm. Ah hanc caeteri quoque
sese componere sludeant, qui ab ejus schola
doctrinaque recedunt. Sanctorum enim vir-
lutes omnibus in exemplum ab Ecclesia pro-
posita) sunt. Cumque angelicus doclor san-
ctorum albo ascriptus sit, quanquam di**
versa ab eo sentire liceat, ei tamen contra-
riam in a^ciido, ac disputando rationem inire
951
DICTIONNAIRE DES HERESIES.
Ô3Î
omnino non licet. Nimiuii» intcrcst publicfe
tramiuillitalis, proxiniiorura œdificnlionis et
chaiitaiis, ut c cilholicorum scripiis al)-
sil livor, a 'crhilas alqiie scurrililas, a Ghri-
stiana insUlulionc ac disciplina, et ab omni
honeslalc f>rorsus aliéna. Quamobrem in
bujusnioili scriploruin lic(MUiam {i;ravi{cr pro
muncrc suo (cnsiiram intendant revisores
librorum, camque conpregalionis cardinali-
bus cognôscoiidam subjiciant, ut eam pro
zelo suo et potcstale coerceant.
§ 25. Quœ hactenus a nobis proposita ac
constilula suni, pricdcccssorum iioslrorutn
decrelis plane consona , congregationum
quoque nostrarum legibus et consuetudi-
nibus comprobata, in librorum examine ac
judicio insliluendo , apostolica auctoritate
deinceps servari decerniraus : m;indantes
universis et singuiis, qui in prœfalis con-
grogationibus locum obliiient, seu illis quo-
modolibcl operam suam praîstant, ut ad-
versus pracmissa sic a nobis statuta nihil
ediccre, innovare, decernere aut intentare
prsesumant , absqiie noslra , vel successo-
rum noslrorum pro tempore existentium
Komanorum pontiGcum expressa facultatc.
§ 26. Non obstanlibus conlrariis quibus-
vis, eliam aposlolicis constitutionibus et or-
dinalionibus, nec non earumdcm congrega-
tionum , c tiam aposlolica auclorilale , seu
quavis Grmilate alia roboratis decrctis, usi-
bus, styhs et consucludinibus, eliam imme-
morabilibus, cœterisque in contrarium fa-
cicnlibus quibuscunque.
§ 27. NuUi ergo omnino hominum liccat
paginam hanc noslrorum decretorum, nian-
datoriim, slatutorum, voluntaium ac dero-
gi'ionum infringere, vel ei ausu temerario
contraire. Si quis autein hoc allonlare pra*-
suiiipserit, iiidign.itionem omnipolciitis Dei,
ac bealorum Pétri et Pauli aposlolorum ejus
se noverit incursurum.
Datum Romae apnd Sanclam Mariam Ma-
jorem anno incarnalionis dominicic m'illesi-
mo scplingentcsimo quinquagesimo tertio,
Eeplimo idus Julii, ponlificatus noslri anno
lerlio decimo.
D. CâRD. PASSIONEUS.
J. DATARIUS.
VISA
DB CURIA J. C. BOSCHI.
L. EUGENIUS.
PLUMBI,
Hefjistrata in Secrctaria Breviitm.
DECRKTA
DE LIBRIS PROHIBITIS NEC IN INDIGE NOMINA-
TIM EXPRESSIS.
Cum non omnes libri, qui vi constilulio-
num aposlolicarum, aul decretorum congre-
f^aliunum S. Oflicii et Indicis prohibiti sunt,
singillatim (lcscril)i in Indice propter eorum
mgcntem numerum possint, necessariuin vi-
lum est hujusmodi libros ad rerla quanlam
3apila revocare, ac per malcrias do (juibus
ïguul, eorurn veluli Indiccm conficcre, ut si
\]uod circa librum aliquem in Indice non dc-
icri](lum. aut iu rcgulis ejusdeui Indicis non
comprehonsnm, cxoritnr dubium, intelligi
LOCO t
possit ulrum
tandus.
inler prohibilos sit compu-
§ 1". — Libri ab hœrcticis scripti, veledili,
aut ad eos, sive ad infidèles pertinentes
prohibiti.
1. Agenda, seu formula; precum, aut officia
eorumdem.
2. Apologiœ omnos, quibus eorum errores
vindicn)ilur,siveexp[icantur et confirmantur.
3. Biblia sacra, eorum opéra impicssa, vel
eorumdem annotadonibus, argumenlis, sum-
mnriis, scholiis et indicibus nucta.
k. Biblia sacra, vel eorum partes ab iisdem
metrice conscriptœ.
.'). Calendaria, martyrologia ac necrolorjia
eorumdem.
6. Carmina, narrationes, orationcs, imagi-
nes, libri, in quibus eorum fides ac religio
commendalur.
7. Catéchèses et cntcchismi omnes, quam-
ciinque inscriptionemprœ feront, sive librorum
abecedariorum, sive explicationum symboli
apostolici, prœceptorum decalogi , sive m-
slructionum,acinstitutionum religionis Chri^
slianœ, locorum communium, elc.
8. Colloquia , Xonferentiœ, dispittationes,
st/nndi, acta sjjnodalia de fide, et fidei dogm'c
tibus ob eisdem édita, et in quibus explication
nés quœcumque eorum errorum continentur.
9. Confessiones, arliculi, sive formula; fidei
eorumdem.
10. Dictionaria autem, vocobularia, lexica,
glossaria, thesauri, et similes libri ab iisdem
scripti, sive editi, ut Henrici, et Caroli Sté-
phane, Joannis Scapulœ, Joannis Jacobi Nof
manni, etc., non permittuntur, nisi deletis lis
quœ habent contra religionem calholicam.
li.Jnstructionum, et rituum sectœ Maho-
metanœ libri omnes.
§ II. — Libri certorum argumentorum pro-
hibiti.
1. De maleria auxiliorum divin orum libri,
vel compositiones ex professa, vel incidenier,
aut prœtextu commentnndi S. Thomam, vel
quemlib't alium doctorcm, aut alin qunvis oc
casione tractantes, irnpressi nulla obtenta li-
cenfia a congregatione S. Officii.
2. ne leatœ Mariœ Virginis Conceiti ne
libr( omnes, conciones, disputa'.ioties, tracta-
tus irnpressi post annum 1617, in quibus asse-
ritur, B, Virgincm Mariam cxm originnli
peccato conceptam esse; vel in quibus affirma-
tw\ opinantes, B. Virginem fuisse in origi-
nnli peccato conceptam, esse hœreticos, vel «m»
pios, vel peccare morlaiiter.
.S. Dcclarnlinnes, decisione<:, inlerpretatio-
nes congrcgatitnis concilii Tridcntini, earwn-
que coilectiones tam impress(vr quam impri-
mendœ^cmentitoipsiiis congregnlionisnomine.
k. De conti uvrrsia exorla in/er rpiscopum
Chalcedonensein et regulares Angliœ ti'ri
omnrs, et singuli Iraciatus irnpressi, sive ma-
nuscripti, et omnia alia, quœ spedant directe,
vel indirecte ad prœdictam contrnversiam. Per
hoc autem decrelam nihil inlendil sacra con-
Qrtqatio staiuerc de mentis causœ, vel ulli
935
rNDKX UimOUIJM PnoiIllMTORIIM.
054
aiH'tori, (tut opert ii/nomininin a/tV/urtm, vel
no tain innhv. doclrituv in ferre.
!). De (loctrina libri Cornclii Jansenii epi-
Hcopi Iprensis, qxii inscrihitxir Aumisliniis, li-
bri omne.1, etlihelli, nul epistoUv inm impres.ue
quam iiumugcriplc', seii in postenim edendd'
et puhlicandœ, in quibus illa en modo dain-
uata, qno mm damnavif. Alcxander VU, vel
Ht est in 6 proposilioiiibus dammitn, propn-
ynutWf vel quoinodolibet apprubatur, aut de-
fenditur.
G. De constitutione Unif^onilus démen-
tis XI libri, aliaque scripta,in quibus illa sub-
dole eluditur, temere carpitw, aut contemni-
tur et impiigtialur
Hcni Libri, sive libelli vel scripti, vel tijpis
editi, aut edendi in defensionem libri in~
scripti : Le Nouveau Tcslament en français,
avec des Uéllcxions morales sur cliaquc ver-
sel, aut aiio titnlo : Abrégé de la Morale de
l'Kvaiigile, etc.
Item Aclus, sive instrumenlaappellationum
quacunque a constitutione Unit;enitu,s nd con-
ciiium (jenerale ; nec non judicia theologo-
ruin, aut facultatnm theologicariim, sive aca-
demianim, earumque deliberationcs, consulta-
tiones, acla, décréta; quorumcunquc eliam
aliorum mandata, ordinationes, arresta, epi-
stolœ ; inteipre'ationes etiam et declarationes,
ac scripta quœlibet, quibus explicationis aut
alio quovis prœlcxtu aliquid dicilur, vel scri-
bitur, quo dictœ constitutionis robur, atqiie
auctoritas et obligatio minui, aut infringi
pos<it.
7. De duellis agentes libri, litterœ, libelli,
scripta, in quibus cadem ducltn defenduntur,
suadentur, docentur. Si qui xero hujusmodi
lAri ad conlroversias sedandas, pncesque corn-
ponendas utiles esse passant, expurgati et ap- ''
probati permiltuntur.
8. De Joannis Cala asserti anachoretœprœ-
tensa sanctilate, miraculis, vaticiniis, visio-
nihus nliis(}ue hujusmodi signis libri, codices
et folia quœcunque sive manuscripta, sive im-
pressa.
Item Omnia et singula transumpta, seu co-
piœ, tam impressce quam mnnuscriptœ decreti a
vicario gencrali dassanensi emanati, pcr qitod
idem vicarius ausus fuit dcfuiilive pronun-
tiare, eumdem Joannein fuisse in quasi pos-
sessione cullus, atque ideo in eo manutenen-
dum.
9. Libri omnes immunitalem bonorum ec-
clesiasticorum impugnnntes.
10. Delaminis plumbeis arabica sermone, et
antiquis characteribus conscriplis, ac in ca-
vrnis monlis lllipulitan', dicli Sacri, prope
Granaiam repertis, et de scriptnris in turri
Torpiana ejusdem civitatis inventis, libri om-^
nés, tractatus, respousa, c nsulta, commenta-
rii, glossœ, addilamenta, annotationes etquœ-
eunque alia, sive manuscripta, sive typis im-
pressa. Alii vero Uhri, sive tractatus, qui ad
alia argumenta speclant, obiter vero de his
laminis, vel de earum doclrina tractant, per-
miltuntur, expunctislocis, quœ de his laminis
agunt.
ii.De SS. Aposlolis Patro et Paulo libri
vmnes, tam impressi quam manuscripti, in
quibus asseritur et de.fenditur,quod S. Petru$
cl S. Puuhifi Hiint duo lùu'lrsiu' principe», qui
unirum cffiounl: vel M<n/ duo l'!rcle^im ca-
tholicœ choriphœi ,ac nuprcnn ducensumma m-
ler se nnitale conjuncli : tel xunt q/rminns
universnlis lù'clesiœ verlex^ qui in ununidivi-
nissime vonluerunt : vel sunt duo h'cdesiœ
summi pastores ac prwsides.cfui unicwn caput
consliluunl , <Uque ita expl icanlur, ut jionn-
lur omnimoda œ(iu(ilitas inter S. Petrum et
S. Paulum, sine s^ihordinatione S. l'auli ad
S. Petrum in putestale suprema nniversalis
licclesiœ.
12. De rera cl non interrupta succcssione
filiorum S. Praneisci, et de vera forma rapu-
tii ejusdem libri omnes impi'essi, et qui incon-
sulta sacra congregatione imprimcntur, trac-
tantes hanc eaindem controversiam.
i'S. Pasquilli omnes ex verbis sacrœ Scrip-
turœ confecli.
Item Pasquilli omnes etiam manuscripti,
omnesque conscripliones, in quibus Dca, aut
sanctis, aut sacramentis , aut cathoUcœ Eccle-
siœ, et ejus cuit ni, aut apostolicœ sedi quomo
docunque detrahilur.
14-. Libri omnes agentes, ut vulgo dicitur ,
dellc venture, e délie sorti.
§ III — Imagines et Indulgcntiœ prohibita).
1. Imagines cum laureolis, aut radiis, sive
splendoribus, eorum, qui neque canonizalio"
nis, neque beatificationis honore insigniti sunt
a sede aposlolica.
2. Imagines Domini Nostri Jesu Christi, et
Deiparœ Virginis Mariœ, ac angelorum,evan^
gelistarum, aliorumqne sanctorum et sancla-
rum quarumcunque sculptœ, aut pictœ cum
alio habilu et forma, quam in caiholica et
aposlolica Ecelesia ah anliquo lempore non-'
suevit, vel etiam cum habitu peculiari alicujus
ordinis regularis.
3. Imagines, numismata insculpta pro con-
fraternilatibus mancipiorum Matris Dei, Ita-
lice Schiavi délia Madré di Dio, sodales cate-
nalos exprimentia.
Item Libelli, in quibus eisdem confraterni-
talibus regulœ prœscribuntur. Confraternita"
les aulem, quœ catenulas distribuunt confra-
tribus et consororibus , brachiis et colla cir-
cumponendas atque gestanda^, ut eo signo
beatissimœ Virgini emancipatos se esse profi-
teantur, et quarum institutnm in eo munci-
patu prœcipue versatur,damnantur et exstin-
guuntur. Societatibus vero , quœ ritum ali-
quem, aut quodcunque aliud ad mancipatum
ejusmodi pertinens adliibent,prœcipitur, ut id
stalim rejiciant.
k. Imagines, catenulœ, folia, libelli pro usu
confraternitalum sub invocatione SS. sacra-
menti , B. Mariœ Virginis iminaculatœ, et
S. Josephi sub titnlo Gregis boni Pastoris
erectarum, et in quibus reprœsentantnr ho-
mines penduli a Christo, a sacra pyxide, a
B. Vvgine, a S. Josepho , et a quovis alio
sancto,
3. Imagines, ubi reprœsentatar puer Jésus
in sublime elalus, et sub ipso très Ecclesioe
doclores, et in locum aliorum trium [qui re-
prœsentanlur in imaginibus ejusdem formœ
955
DICTIONNAIIU': DES HERESIES.
93Ç
iampridem impress's) sufistituti sitnl très près-
oylcri rrqu'area cum his versibiis : Jcsu do-
clurutn intima, qui nubes ignoranliœ pollis
virorc gialiaî, etc.
G. Imaç/ines sive depictœ, site sculptœ, sive
impressœ Joannem Cala quocunqne sanclita-
lis, vel bentitudinis signo reprœsenlantes.
7. Imagines, ubi reprœsentalur B. Virgo
cum Filio in mcdio duonim sanclornm socie-
talis Jesu, quorum uni trndit librum, alii ro-
sarinm cum hacinscriptione : Deipara Virgo
cum Filio inspiral, commendalque socielati
Jesu instilulionetn Sodalitatum, et officii,
rosariique usum.
8. Inscriptiones omnes Imaginitm SS.Fran-
cisci et Antonii de Padua, in quibus dicilur,
(ormnm habitus qua depicti sunt^ esse eamdcm
^ua ipsi usi fuerunl; vel in quibus asserilur,
in hoc,velillo ordine S. Francisci esse verain,
legiliwam et non interruptam cjusdem S. Pa-
tris in Filios successionem.
9. Indulijentiœ omnes concessœ coronis ,
granis, seu calculis, crucibus et imaginibus sa-
cris an te decretam Clcmentis Vlll an. 1597
editum de forma indulgontiarum.
Item Indiilgenliœ omnes concessœ quibus-
cunque regularium ordinibus confraternila-
tibus sœcularibus , cnpituiisj collegiis , aut
eorum sujcrioribiis, anteConstitutionem ejus-
dem démentis F///Quaîcunque d.l Decemb.
1C04, et Puuli V Romanus Ponlifex. d. 13
Mail 1606, ef Quse salubritcr d. 23 Novemb.
1610 revocatœ sunt , atque apocryphœ ha-
bendœ, nisi ab iisdcm summis pontificibus ,
aut eorum successoribus renovatœ ac confir-
matœ faerint.
10. Indulgentiœ concessœ coronis S. Bri-
gillœab Alexandro V I , dcclarantur apucry-
phœ, el nultiiis rohoris ac momenti : sine
prœjudicio lamen Indulgentiarum a Leone X
dictis coronis concessarum vi Id. Jul. 1515.
11. Indulgentiœ concessœ crucibus S. Tu-
ribii ab Urbano VlIJ,tanquam falsœ habend'C
sunt.
12. Indu'gentiarum libri omnes , dinria ,
summaria, libelli, folia, elc, in quibus earum
concessiones continentur, no» j edantur abs-
que licenlia S. congregalionis Indulgentia-
rum.
% IV. — Qusedam ad rilus sacres spcctantia,
quse prohibila sunt.
1. Benedictiones omnes ecclesinsticœ, nisi
npprohalœ fuerint a sucra Rituum congrega-
tionr.
2. J'Jxorcismorum formulœ divcrsœ ab ils
quœ f/iœsrribtmtur in regnlis liitualis romani,
el earumdem usas, absque prœvio examine
coram ordinario.
.'{. Litaniœ omnes, prœter anliqtiissimas et
commune^, quœ in lireviariis , Missalibus ,
PonlificaUbus ac Ritualibus continentur, et
prœle.r litanias de B. Virginc, quœ in sacra
(sdc Lauretnna decantari soient.
k. Miss dis Homani omnia exeniplaria al"
terata posi edictum PU V, prœsertim quœ
Venotiis apud Junclas, Sessas, Mysserinum,
et ad Signuin Syrcnœ, atqne Europse, et quos-
cunque alios, impressa sunt ab anno 1596.
5. Officia B. Mariœ Virginis, vel sancto-
rum aut sanct trum, aliar/ue hujusmodi abs-
que approbutione S. Rituum congregationis
édita, vel edenda.
G.DeritibusSiniciseorumquecontroversiis,
aut illorum occasionc exortis, libri, libelli ,
reldtiones, thèses, folin et scripta quœcunque
post diem 1 Octobris 1710 édita, in quibus ex
professa, vel incidenter, quomodolibet de iis
tractetur, sine expressa, et speciali liccntia
Romani ponlificis in congregalione sanctœyet
universnlis Inquisitionis obtinenda.
7. Rituali romano additiones omnes f iclQ
aut fariendœ post reformationem Puuli V,
sine approbatione Sic. congregationis Ri'
tuum.
8. Rosarta quœcunque de novo inventa aui
invenienda, sine opporluna S . sedis facullate ,
quibus authcnlicum rosarium Deo,et B. Ma-^
riœ Virgini sacrum antiquaretur.
MANOATUM
s. M. LEONIS XII ÀDDITUM DECRETO SAC. CONGUEC.
DIC SABB,VTI XXYl MARTU MDCCCXXV
Sanclitas Sua mandavit in memoriam révocmnh
esse universis patriarcliis , arcltiepiscopis , episcopi»
aliisque in Eccle&iarum recfimen prœpositis, ea quœ in
regulis Indicis sacrosanciœ synodi Tridenlinœ jussn
edilis, alque in observalionibus, instructione, addiiione
et qenerdiibus dccretis summorum ponlificiim Clemetilii
vin, Alexandri VU, et Benedirii XIV ancturilste
ad pravos libres pro^'-.ribendos abolendosque Indici
librornni pruliibitorum prwposila sunt, ut uimirum,
quia prorsus impossib le est libres omnes noxios inres-
siiuler prodeuntcs in Indicem teferre, propria nuclori-
tatc ill'is e m(iui'<us fidelium evellerc sludeant, ac per
eos ipsimel fuleles edoceanlur quod pahuli genus sibi
saluturc, quod noxium ac morlifcrum duccre debeant,
ne ulln in eo suscipiendo capiantin spccic ac pervertan-
lur illeccbra.
SAC. CONGREG.
MONITU.M
F.DITl'M IIR. III,
MDCCCXXVIII.
DIE IV .MARTII
Sacra congrcgalio in meniem revocat omnibus pa-
triarcliis, arrliiepisc:>pis, episcnpis, onlinariis et in-
quisitiribiis loconiin id quod p^ic^cribilur in rejjula,
inier cdilas ju-sii S. conc. Trid., N. !I, his verbis •
Hœrclicorum libri qui de religionc ex professa tractant
omniiio duinnnnlur. l'A ea qnx' iiiiiiulavii S. M. Cle-
iiieiis NUI m iiibiruclionc de probibniuiis liris Siv
qiicntibiis vt^rbis : § vi. In universum aulcin de malis,
el pcrnicioyii li<'ris Àd dcclaratnr atque slaluilur, vl
qui cerla aliqun liiujun imiio editi, el dendc protiibili,
ae damnaù a sedc uposlolica s ni ; iidei'i qitoqitc, in
<iuamcuiiqu.- po^ii'n vertaiitnr ling' ani, censeanlur ab
endem scde. ubique genlium, snb eisdem poenii inler-
dicti el damnali.
INIWX
LJJ5K0HIJM PJ50I1IIUT0RUM.
Abanlarilus, seu Abailanlus l'ctrus. (i (Il
lud. Tiiil. )
( Appciul. Iiui. Ti iiloiil. )
Abano (ilo), scu do Apoiio i'clrus. \jco-
muiilia.
— Hcplaincroii, scu IsUMnoiila Maj^ica.
— iil ijusùcm de umiii (jciiirc Divinations
Opéra.
Abaiizii. Vide Ucfloxions iinpailiali's sur
les Kvnn^iles.
Abbadio Jacques. Tiailô de la Vériié de la
Roii<',ion Chiélieiiiic, Partie i, ii cl m. (Dicr.
22 DcccMiibris 1700, ol 12 Mar ii 17C3.)
Abbeccilaiio, Calecliisino, modo di servire
la S. ftlcssa . foniiolc di rrcghicre, elc.
(Docr. 11 Junii 1827.)
ABC id est tibellus Irnctan:^ rudimenla
He'iyionis, et duo tantuminodo Sacramenta
commcmoratis. (App. Imt. Trid.)
ABC Latino, vcl Flundrico idiomate, n'i
secunda pars Sa!ulatio>tisAn(jelicœinutataest,
et otiissis virbis: Sawcta Maria Rialor Dei :
subslitHia simt hœc alia: Maria Maîcr Gra-
tia3,Malcr M.siricordi;53. (Decr. 9 Seplcmbris
1G88.)
A ]{ C (i'),rlc. Videla Raison par alphabet.
Abuanullng vom V'erldechcn uiid SUaien.
Ei.iC gekrouici'reis-Schrili iiebsl angel>ang-
ten Lelirsàtzcn aus dcr Polizcy-Wisseiii-
chafl wolclie Joseph Eiilor von Monlag
verlhcidigcnwird. DenSJulii... Alistadl Prag
gedrukl boy Juh. Jos. Glausct.... anno 17G7,
Jd est latine : Traclalus do Delictis, et P<c is.
Libellas laude dignus, cui annoxae sunl Thè-
ses ex scienlia pulilica, quas Joseph nobilis
de Moiitag... difondendas suscipict die v
Julii... Veloro-Pr..gœ txcud. Joh. Jos. Ciau-
sel.... anno 17G7. ( Dec:-. 19 Julii 1708. )
Ablas des kleinen priviiegierien, und mit
sonderen gnaden bogablen Ko^en-Kranlz-
loin deren Glosler-Frauen von dcr Verkun-
digung Mario, etc. /(/ est : Indulyenliœ pu -
vi privilt(jiatiy et specialiius yruttis donati
Rosarioii Moniatium de Annuntiulione //ea-
tissiinœ Virçjinis Mariœ, concessœab Alexun-
dro VI, Julio II, et Leone X. [De, r. S. Gt ngr.
liidulg. 3 Augusli 1750. )
Abominationes l'apalus, seu invicia (!e-
monslr.itio, papam Uonianum es e Anli-
chrislum. (Deor. 21 Aprilis 1693.)
Abrégé chronologi(]uo de l'Histoire Ecclé'
siastique. ( Decr. 20 Novcmbris 1752. j
Abrégé de l'Histoire de Gharles Botta, de
153'* à 1789, par l'avocat Louis Comoili.
(Dec. 15 Feb. 1838.)
Abrégé de l'Histoire Ecclésiastique conte-
nant les événements considérables de clia-
que si'ôcle, avec des réllexions. ( Decr. 21
Novembris 1757.)
Abrégé de l'Histoire Ecclésiastique de
Fleury {mendiix tdulits mendncissimi opcris)
traduit de l'anglais. ( Decr. Glemenlis Papaî
XIV, 1 Marlii 1770. )
DïCTiONKAinC DES liÉUESIES. II
AI é-éd(.|hK(onc de la phi!,,, ophio. do
Gui Jliume I onnemann. (Don . 5 april. 18/*:i )
Aiiiego de la Morale de lEvangilo. des
Actes des Apostres, des Epislres de S. Paul'
dos hpislres Canoniques, et de rApoc.ilyn,c-*
ou pensées Ghréiiennos sur le texte de ces
livros sacré . ( Brovi Clément. XI, 13 Julii
1^;"' ^"' """'» Unitjenitus die 8 ScplemLris
1//3.) '
— Idem alil.r: L- Nouveau ToslaraenI ru
rrançuis. Y idr, Tost.imonl.
Alirofié des Méinoires donnés au Uoy sur
a réunion de lord.c , et grande Mais-
a'''\Vi .''■ '''^" ''" Jfi-iisalem ( maintenaul
de Mallhc ) à la Couronne, sans porter pré-
Jiid eo à la Noblesse de France. ( Decr. 12
Aprilis 1028. )
Abrégé des Systèmes. Vide de la Meitrie.
Abrogé Métho(li.|ue dei ouvrages de Bayle.
» idc Analyse raisonnée de Bayle.
A bstemiusLaurentius. Fabula^. .'Ind. Trid )
Abudacnus Joseph, Hisioria Jacobilaram,
seuCoplorum in TEgypto, Lybia, Nubia,
^thiopia tota, et Gypri insu'a) parte habi-
lantiuij). Cum nnnoiaiionibus Joannis Nico-
lai, antiqui quondam in Academia Tubin-
gensi Profossoriscelelierrimi. Vulgavit nunc
prirnum ex BiMiolheca sua Sigebcrtus Ha-
vercampus. (Decr. 7Januarii 1705. )
Abus (divers)et'nul!iiés du Décrctde Roma
du k octobre 1707, au sujet des aiTaires de
l'Eglise Catho;ique des P. ovi. ces-unies.
(Decr. 22 Junii 1712. )
Abusi dolla Giutisdizione Ecclesiastica
ncl lU'gno di Napoli. ( Decr 29 Augus-
li 1774). r V „ s
Abusos in'roducidos en la disci,;lina de la
ïglesia, y po'eslad de los Principes en su
correccion. Por un Piebenda lo de eslus
Reynos. ( Decr. 27 Novembris 1820. )
(Decr. 4 Martil 17C9, et 21 .lanuarii 1732).
Accomp!i>spment (l'j des Prophéties, oa
la délivrance prochaine de lEglise ; ouvr .ge
dans lequel il est prouvé que le Papisme est
l'Empire anîichrélien. Par le S. J. P. P. E
P. E. Th. A. H. Tom. i et ii.
— Suile de l'accomplissemont des Prophé-
ties, ou amplification des preuves histori-
ques, qui font voir que le Papisme est l'an-
lichristianisme.
Àccusaiio Phisiophili. Vide Phisiophili.
AcheulJulian (de S.). — Taxes des par-
ti.s casuelles de la Boutique du Pape rédi-
géos pa' Jean XXII, et publiés par Léon X.
( Decr. 27 Novembris 1820.)
Athmetcs i^ereimi F. Oneirocritica cuui
Notis Nicolai Rigaltii. (Decr. 3 Julii 1623.)
Achridenus, seu Acridanus Léo. (1 Cl. App.
Ind. Trid.)
Acontius Jacobus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
— Straiagemalum Satanœlibri octo. (App.
lud. Trid.)
Acosla Jérôme. Vide Costa.
30
931)
DICTIONNAIRE DES HERESIES.
940
Acla au Iieulicn. Vide Ualller.
AclaConciliiTiidinCiDiann. 1d'»G relebrati,
una cum aimolalionilms piis el Icclu cJi{i;nis-
simis. (App. Ind. Trid.)
Acla Ecc'.esiiTC Tirœrie annurum 17 .2 el
1705. Vid. leBn-l Jo.Frid.
( Décret, ab ann. IGSS ad ann. 1757.)
Acta Erudilorum Lipsiœ. Ab anno 1082 ad
anmim 1751 inclin^ive.
— SuppIcmcMla ad Ac'a Erud lorum Lip-
siaî. Ui^qiie ad ann. 17W inclusive.
Acla el Scripla Thcolosoruni Wiilcmbrr-
pcnsium el Falriarchae Conslanliiiopolilani
D. HiereiuLc, <iuaî ulriquc ab ann. 1576
usque adann-lSSOdcAuRuslanaCoufessione
se miscrunl. (App. Ind. Trid.)
Acla Leg.uionis Ducis Nivcrnia; ad Cle-
meolom N lil PonliGcem Rouiauuin. (Uecr. 7
Augusii 1(303.)
Acla (nova) Erudilorum Lipsi» piib'.icala
anno 1752 ol anno 1753. (l)ccr. 17 Jan. 1763.)
— Supplemenluin ad nova acla. Tom. viii.
(Dccr. 6 Scplembris 17G2.)
Acla nova) Erud. L psise publicala anno
1754. (Dccr. 8 Julii l'iG3.)
Eadcm publicala anno 1755. (Dccr. eol.).
Eadcm publicala anno 1753. (Decr. 13 Au-
gU!>li 17GV.)
Acla quaedam Ecclesia; Ullrajcclinoe exhi-
bila in defcr.sionem jurium Arcbiepiscopi
cl Capiluli ejusdem Ecclesiœ, adversus Scrip-
lura Cardinalis An hi piscopi Mechliiiiensis.
(Dccr. 13 Aprilis 1739.)
Aclc d'Appel interjeté le 1 Mars 1717 par
les llluslr. cl Uévérendiss. évoques d,; Mi-
ropoix, de Sencz, de Montpellier <t de Bou-
logne au futur Concile général de la Consli-
lulion de N. S. l'ère le l»ape Clément XI, du
8 Septembre 1713. (Dei r. IG Februarii 1718.)
Acte d'Appel interjeté par le l'ro> ureur
général de I.orraine el Barrois de l'cxé u ion
MU Bref du 22 Septembre dernier , rendu
contre l'Ordunnance de S. A. K. du mois de
Julllcl 1701, do N. S. P. le Pape Clément XI.
Œrevi Clemcniis XI, 11 Februarii 170i.)
Aclio in Henricum Gain lum Socielatis
Jcsuiiicœ in Anj^lia Supcriorem. (Decr. 7
Seplembris 1G09.)
Acliones duaî Sccretarii Ponlificii, quorum
altéra disputai, an Paulus Papa IV debcat
cogilare de inslauramlo Concilio Tridentino;
allera vero, an vi el armis possil deinde im-
perare proleslantibus ipsiusCoiiciliidecrela.
(Ind. Trid.)
Acliones el monumenla Marlyrum eortmi
(jUi a WicUfo et Huss ad nosiram banc
ailaiem in Germania, Gai a, Briiannia el
ipsa demiim llspania verilalem Evange.i-
cam sanguine suo conslaulei obsignavcrunt.
/A])p. Ind. Trid.)
Adamo (a S.). Vide Commenlatio Bibliea.
Adamo (d') Antonio. Analomia délia Messa
(Ind. Trid.)
Adamus Cornélius. Excrcitaliones exegc-
licœ de l>>raclis in TEgypto nulliplicaiionc,
naiivilale Mosis, ronversione S. Pauli, malis-
quo RonisB pagana; el hodieraa) moribus.
(Dccr. k Deceinbris 1725.)
Adamus Mclcbior. Vilie Gcrm.moruin
Tbeologorum. (Decr. 12 Decembris IdVi.)
— Décides dua; continentes vilas Tlieolo-
gorum exier rum principum. (Decr. 12 De-
cembris IGi'j. )
Adiisson Mr. (Joseph). Uomarqui'S sur
divers eniiroils dit ;lie pour servir de qua-
trième tom:' an voyage de monsieur Misson.
(Dccr. 18 Julii 1729.)
Address of Ihe commitlee of S. Mary'a
Chureb of Philadclpbia o Ihcir Brtlbreii ol
tbe Roman Caibo'ic F'aith lbrougb(»ul ihe
uiiitcd sliites of Ameriea on Ihc subjecl of
a Reform of Sunday abuses, in tbe a ^minis-
tralion of our Cbureb Discipline. Latine
rero: Monitum Comitalus Ecclcsiae S. Maii.e
Pbiladelpbiensis supra Reformalionem
quorunulam abusuum in adminislrand i dis-
ciplina Eeclesiasiica. (Decr. 26 Aut^usli 1822.)
Address to Ihe Ri^bl R>v. Ibc Bisbop o(
Pcn }lvania, etc. by a Caibolic Lnyman.
Latine vero : Monitum R""" Episcopo Pen-
sylvanicnsi a^uodam LaicoCatbolico. (Decr.
26 Augnsii 1822.)
Adcodalus Presb}ter. Epistola Compres-
byleris de Clero per fœderalum Belgium, D.
Theodornm Cockium ni Provicarium non
recipientibus. (Brevi Clemenlis XI, i Oclo-
bris 1707.)
Adieu\(mes),\ Romo,lellrede l'abbéBruilte,
ex-curé de La Chape le, el maintenant chré-
lien non romain. (Decr. 5 April. 18^5.)
Adler, seu Acjuila, Gaspar. (1 Cl. App.
Trid.)
Admonitio (amica, humilis, et devola, ad
genicm sanclam de corrigendo Canune Mis-
sœ. Vide Flacius.
Admonitio Ministroruna verbi el Fratrum
Argentinensium. Vide Verwarnung.
Advis cbarilable formé aux Pères Pénilens
du Tiers Ordre de S. François sur la persécn-
lion qu'ils font aux Pères Capucins. 'Décr. 10
Juiiii 1659.)
TEgidius Pelrns. Vide Scribonius.
^'Emilius (Alpbonsus; Chemniceusis. (1 Cl.
Ind. Trid.)
ililinilius (Georgius) Mansfeldensis. (1 CI.
Ind. Trid.)
TEnelius Jacobus. (1 CI. App. Ind. Trid.)
yEpinus, seu Hepinus Joannes. (l Cl. Ind
Trid.)
yErodius Pctrus. De Palrio Jure. (Decr. 23
Ocl'bris 1619.)
ilisina facti et juris (Sacraî Congregalionis
supremîe, ac S. univcrsalis Inquisiiionis de
U'be) pro juslilia Edicii moderni Kpiscopi
yi-lsini piobibenlis quemilam libelluni incivi-
laie, el t la diœcesi anni 1698. (Decr. 17 Ja-
nuarii 1703.)
Affaires de Rome. Kû/e de la Mcnnais.
Agobardi (S.) opéra. Fidc Massonus.
(Decr. 2 Decembris 1622.)
Agrifola Bartholomaus. De yEiale ineun-
lium olficia.
— Symbol m Pylhai:oricum, seu de jusli-
lia in loi ma rediicend.i. Prodromus seu lih. i.
A};ricola (Joannes) Islcbius. (1 CI. Ind. Tr:d.)
Agricola Marlinus. (1 Cl. App. Ind. Trid.j
941
INOKX I.IIlIlOIll'M l'IlOlIinilOIllIM.
'J4Î
Agrippa llcmicus Cornélius. (I CI. lud.
Tri-I.)
Ajiioioiis.rù./clUilniljIicHKMlcs ['liilosopluîs.
AlaliaNliM- (luilic'linii.s. A| paraliis in icv«-
lalioiiem Jcsii CInisli. ^'l!ii fiinil er coi ter-
tis (lit (itictoif, et iinpicssis Komœ. (I)ecr. 30
Jainiaiii 10 10.)
Al.iiiiiii (Kr. VvVw (If), r'spcjo de vcidadcra,
y lalsa conlciiiplacioii. (Dccr. 'iMarlii 170 t.)
.\laiiiis Ma^'jiiisdc liisiilis. I^xpliiialioiiurii
in rroplictiaiii Aiiibrosii Mcriini Hriluiiiii libri
vil. (Doc. ti-2 DiTciubiis 1700.)
Albaiii Joli, l'raiiri. Noiiia) Ponlifi<is do
jiiro Uc^^C^ appivlaiidi. IJna cutn opusculo
eidem adjecto, qnod inscrihilur : Pcrilluslris
ciijusdam viri cidciii Diplomali Clomciiliuo
opposilus libidlus. IlouKn iiovic, lyi>is AMinis
1706. Qui liber nomen uuctoris, lypoi/raphi
et loci imjircssionis ciimntiiur. ( Docr. 21 Ja-
iiuarii 1721. )
Albanus ,l!l;;idius. Ucfutalio libolli siippli-
cis U. l*. Maici a S. Francisco Cannclilaî ilis-
calccali. (Docr. 20 Novembris U\Sd.)
Albcriiis Clamiitis. Or^'anoii, iii est Inslru-
mei) uin doctiinaruni oniiiiuin iii duas par-
les divisu.in. (Decr. 16 Deccmbris 160j.)
Alborlilîio, Andréa, 'J'eopistc aininic-lrala
secundo j^li csempj délia ina(5re snor Paola
Maria di (îcsù Cenliiriona Carmelilana
scalza. Suspensiis donec corrigaiur. (L)ccr. 2
Julii 1693.)
Albcrli Majini de Sccrclis innlierum libel-
las. Qui lainen falso ci adscribilur. (Uecr. 16
Dcce:nbr:s 1605.)
Alberli Valentiniis. Intéresse prcTciiiua-
rum Ueligionuin Clirislianaruni in omnibus
arliculis. (Decr. 12 Marlii 1703.)
— Et rcliqua ejusdem Opéra de religione
tractnntia. (Decr. lOMaii 1757.)
Alberlinus Alexandor. .Malleus Diemonum.
(Decr. 4- Marlii 1709.)
Alberlo Magno divise in Ire libri, nol pri-
mo si Iralla délia virtù délie herbe, nel se-
conde délia virtù délie piètre, nel lerzo dclla
viriù di alcuiii auimali. (Decr. 10 App. 1066.)
Alberlus Argenliiicnsis. Cbronicon. Donec
corrigutur. (App. Ind. Trid.)
Alberlus Brandeburgensis. ( 1 CI. ind.
Trid.)
Alberùs Rrasmus (1 CI. App. Ind. Trid.)
Alberus Malthœus. (1 Cl. Ind. Tr d.j
Albinius Pelrus Conslanlius. Magia Aslro-
logica, hoc esl Clavis Synipalliiœ seplem me-
lallorum, el septeiii selecloruiti lapidum ad
Planelas. (Decr. k Decembris 167'i-.)
Albius , seu c\ Albiis Thomas. Vide Att-
eins.
Albizzi Maso. Vide Trallalo dclle Appel-
la/ioni.
Alchirîiia Purgalorii. (Ind. Trid.)
A cialus Andréas. Upislola coalra vitam
Monaslicam ad B rnardum Matiium colle-
ga:n olim suum. (Decr. 22 Decenbris 1700.)
Alcialus Paulus Joannes. 1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Alcipliron, ou le pelit Philosophe en sepl
dialogues , conlenanl une apologie de
la Religion cbrélienno contre ceux qu'on
noiuine Espiils loris. (Dccr. 22 Maii 17*5.}
Aluranus rranciscnnonim. ( Ind.Triil.)
Alcoraniis iMahoiiiclis. Vide Maliorncles.
Alcuinus. Vilr LossiuK.
Aldini- (la ( <'riiirrej, par (îoorgcîs .Sand.
(Decr. 30 Mari, ISVl.)
Al chlhi'ocliora BarlhoIiunaMis. I)issertati<>
Tlie(»ri(;(>-p!aiti(M d(; n<ihilis<iiiiia el (rciineii-
lissiina llanreilai iitn lualeria. (Dccr. 12 De-
cembris l(i2'i-.)
(Dccr. 26 ()( lo-
in t<^:ra-
Alof;r(î (Marcns Anlonius) di; Casanat»
ra^li^us Carmelilici decori-.
bris 16 V.).)
Aleinbert ( d' ) Vide M<''langes de
turc.
Alen (Kadniutidusj Nordovolegius. (1 Cl.
A|)p. Ind. Trid.j
Alesius (Ahxander) Scotus, l.ipsiensi»
Professer. (1 (]l. Ind. Trid.)
Alei (d'j lùrque, Maiidcinonl sur la Si-
gnal ure (lu Foriniilaiie du 1 Juin 1605.
(Decr. 5 Januarii 1667.)
Alelheus Theejthilus.PoIygamia Iriumpha-
Irix, sive I)iscur>us poLlicus de Pu!y(?ar)n3,
cum notis Alhanasi Vincenlii. fDecr. 27 Maii
1637.)
Alelhophilus Chrisiianus. Arles JesuiticaB
in su.sli;)cndis porlmaciter novilalibus, dam-
nabil bu-que Sociorum laxilalibus. (Decr. 'i
Marlii 1700.)
— Arles Jesuiticae; edilio sccunda, média
fere parle auclior. (Decr. 2 Deceitibris 1711).
Alexaiider Nalalis. Selecla liislori» Eccle-
siasiicœ Capita, el in loca ejusdem ins gnia
Disserlalioncs Hisloricae Clironologicai, Cri-
licaî, Dogmaticœ a i Ecclisiœ sœculo ad xvi.
(Brevib. Innocenî. XI, 10 .Inlii 1084, 0 Apri-
lis 1685, el 26 Februarii 1687.)
(Brevi Innocent. XI, 10 Julii iG8i.)
— Summa S. Thomas vindicata
— Disscrtationuiri Ecciesiasticarum Trias.
— Contra Launojanas circa Simoniamob-
servationes Animadversio.
— Dissertalie Polemica de ConfessioneSa-
crameiilali.
Permiltunlur tamenliœc eademOpera juxta
eddionem Lucensem cum noiis et unimadver-
sionibiis Constantini iloncaglia, sublata etiam
(X'ommunicatione Intn in prœdictis Brevibus
pro quacumque editione. (Decr. 8 Julii 1754.)
Alexicacus Ht'liodorus. (1 CI. Ind. Trid.)
Alfabelo lillerale, fantasmalico, misU'co,
acquisito,conlemplaiivo,col quale resia lor-
mala risposta circolare ad unaPicIigiosa pu-
sillanime nel diballimento délia conlcmpla-
zione mi^iica acquisita. ( Decr. 15 Maii
1687.)
Allicri Vitlorioda Asti. Satire. (Dccr. 20
Januarii 1823.)
— La Tirannide. (Dccr. eodem.)
— Vita scritta da esso. (Decr. eodem.)
— Panegirico di Plinio a Trajano. {Non
illa tera Paneijyrica Oratio Plinii, se.d ficla
a Victoria Alfieri.) (Decr. 11 Junii 1827.)
— del Principe, e délie Letlere {inter Opéra
Victor a Atfieri).{D('Cr. oo.dem.)
Aligheiius Daules. De Monarchia libri
très. (Ind. Trid.)
Allegazioui per la rivocaziono dell' Editlo
ÎU3 DlCTiONNAmE DES HERT.SIES. OU
puMi!ical«) liai I\'' Vcscovi di Catnnia, Gir- ponim, Abbal'.M», aliornmque Praplalorutn
t;cnli,cMazzaraincoi»loniplaziono(lclIa IcUe- TraclaUis. [Donc corr'gatnr. ) ( Docr. 10
ramis ivaciclla sacra Ci^ngicpazione (Icll'Im- Mariii 162Ï.)
v.innilà SDpra l'asso'uziDiie ad rritiridmtinm Alvisl Vir^iniiis. Mura^nul.'C sacra; vcsîis
(le
son/,'» il Ilogio/iJ'fgi/o ur. (Decr. 7 So plein bris S[)()nsœ Ucgis a^lcriii vormi ■iilafio, opus
1712.) privilegiis Ordimun Uvgularium. (I^Lcr. 17
Alicprczze (So(Ip) délia Madonna , quarum ; ovombris IGG'i.)
initinni .- Avo Maria V('r{;iiie glnriosa più Alzodo Maiiric us (de). De rra^ccllcnlia
tiralire, elc. (App.lnd. Cleinenl. XI.) K[)i-,(oi)alis d gnilalis.dcqiie Episccpi liinclio-
Al'j;: mcincs. Vi'le Libellas, etc. Vid. Tni- iiibiis ac polcslale. Douce corrifjalur (Decr..
vcrsalis pro'C'^sio Fidci. IB licceiu'tris IGi^G.)
Airiialia nclle Icnehre l'Aurora porta la Aniabeil, clc, ctr. Lollres iraduiles par
Incc : Iliflc-^sioni Filosoficbe, e Morali ; !)<»- l'abhé Ta!i!| ouel, pa^^5r.deV àGenèvu
cuiiK'iiii, ed Av\isi aU'llalia ;Sislcn)a iniovo, 1770. (Dccr. 1 Maii 177'.).)
mai Iralallo pria, lanlo < agli anliciii, <bo Aiiiama Sixliniis. Anti-Rarliarus Biblicii!»
dai inodorni Scrillori.ln Miliiio prcssoFrau- libro quart) anct iS. (Dimt. k .M.iilii 1709.)
resoo Fiii^liani, e Coiup. l'anno 5 délia Ue- Amant (Mr. de S.) La Rome ridic :1e, Ca-
publica Francesc, e primo délia Libéria d'I- priic. (Decr. 3 Apr..is 1G6').)
i.ilia 1700, sine noinine Auctoris. (DcCr. 17 Amao;i.i Biblioriim A". Frrotika Ciljlion.
Jvlarlii 1817.) Amaliis Miclia<!l. De pisciufn alque aviutu
Aiiix l'elriis. Disserlalio de Trisagii ori- esus cousueluiiine apiid q'iosdani Chri>lifi-
g'nc. (Dccr. 17 Otio'nris 1078.) deles in Anlepaschali jejauio. (Decr. 2
Alphabet.) Cbrisîiano, chc iiisejïna la vera Sej/iembris 1727.)
via d'acquistarc il luine d.llo Spirilo Sanl i. Am lya Franciscus ( ie). In très posteriores
('nd. 'l'rid.) libros Codicis Imperalnris Justiniani Co!n-«
Alslciiius Jobannes Henri- us. Systoma mrnlarii. 'lomus ï. Don.x con-galur. [Uccv
Mi)cmo:.icuiu dup!e.\. (Dccr. 10 M lii 1013.) 18 Decembris lOVG.)
— Kncyclopaodia omnium Scicntiariuii. Ambaihius Melcliior. (l Ci. Ind. Tri 1.)
(De. r. 18 Junii 1051.) An)basciala il'i di Komolo a' Uoaiaai.
— Etreli'iUi OperadcRcligionetraclanlia. (Decr. 30 Ju.iii 1G71.)
(Decr. 10 Maii 1757.) Ambrosius Mcrliuus. F«V/c Mcrlinns.
Allfiamcrus Andréas, (l CI. Ind. Trid.) AiriC, J'raiiédo 1 . l^ide de la Me Iric
— ' Commenlaria in P. Corneiii Tacili li- Ame (d- T) cl de s n iinmorialilé. (Dccr
boUum do situ, moribTS, popnli^que Germa- 2'* M ni 1773.)
u'iVi. Donec corrijulur. (Dccr. 12 Dec nib'. is . .-^_ ,
IQ2'+ ) (Decr. 2 Dec. 1GG7.)
Allbusius Joannes. Dic;vo'ogi.'x; libri très, Am lot de la Houssaye (A'/co/f;5 /l/;r«//u/'r.)
lotum cl uiiivcrsum Jus, (juo utimur, coni- Ilisloi.e du fîouvernemcnt de Venise.
[ Icclcnles. (Dccr. 10 Mariii 1021.) —Supplément à Fliistuire du Gouvernc-
(Decr. 22 Oclobris 1019.) n^^"' ''« ^Oisi". ,,.,...
^ .... ., ,. ,. . . I — lacile, avec des ^otes Polili;iues et
-Pouhca methodice diijesla, et exempl s Historiques. /^o/.fccorr.ja»/»»-. ^Dccr. 21 Ja
sacr.selpn.rbanis i.luslra .. nuarii 1721 el i732.)
— De uiil.lale, necessilate et an iquitale ^,^^^^^^ Ludovicus Maria (de). Vide Sinis-
Scholarum Admonilio panegyrira. . • ^
Alling iîcnricus Tbeolo^ia Hislorica, seu
Systemalis Ilislorici loca quatuor. (Decr. 25 (Ind. Trid.)
Januarii 108'*.) Amrrpacbius, sru Anierbacbius (\'i;us.)
— l'Jt reltqnaejiisdein 0^, cru on. n a. Dccr. Anli[)aradoxa.
10 Maii 1757.) — ILstoria de Sacerdolio Jesu Chrisli ex
Altiiiiî Jacubus. Opcrn omnia.) Dccr. 10 Su da.
Maii 1757.) _ Poëmaia Pylb.ngora; el Pbolycidis cuju
Alva et Aslorga Petrus (de). Natnr» pro- dirplici inierpreiaiione.
digiu.n, Gralia; porlenlum, boc est Scrapliici .Vn.csus Guiliclmus. Opcra omnia. (Decr
P. F'ranf i.sci > ila) acla ad Llinsli D. N. jq ^j.j;j j-j-.^ \
vilam cl morlem regulala cl coaplala. ,\„',i' e. (J.F.) Manuale di Filosofia spc-
(Docr. 2.'i Novcmbr.s lG.)o.) rimenlalc ecl. Prima vcr,>ionc It.liana com
(Decr. 22 Jnlii 10G5.) iniova Appendice, e ron osservazioni cri-
— Nodus indis.solubilis de concoptu mcn- liclif. (Decr. 28 Juii 183V.)
i;3 el coiicc|)lu vcnlris. Amiens Franciscns. Cursus Thedogiri
— Idrni (ditrr. luiiiculi nodi indissolubilis ju\la Scbolaslicam bujns temporis Socie al s
de conrcp u mentis cl coiu eplu \ entri . Jesu mctiiodum, Tonuis v do Jur<' cl Jusli-
— Sol verilalis cnm vcnli abro Ser.iphico lia. Doner corrigniur; corrertiis yro pi.rlti
pro candida aurori Maria. onccdoncm rxpressam in Decr. 0 Julii 11'55
Alvin Joanucs. Flu! idalio vcritatis in casu prrmitlilur.
filalium acrusaiionum per quadringenios Amicus Juvcnlulis, clc. FiVc Der Jugciid-
l'ralres coaduiiatos ronlra Paires Pro\inciiC frcund, elc.
Al^arbioruin. (Dcer. 21 Aprilis 1093.) Amlingus Wolfgangus. (1 C App. IllU.
Alvin Stephanns (d"). De Pilcsl ilc Episco- Tri I. )
IM)i:X I.ICKUIUM l'IlOIIIllITOIH M.
3»r;
Animoniiis Wolf^an^Mis { 1 O. A|)|>. IimI.
Trid. )
Aiiu.io I-iborius (de S.). Ilpislitlm "riicoîo-
gira», in ((uibus varii S(;lMilasii«<»rurn crrorcg
(■aslii^.nliir. (Dccr. ."l Apiilis HiHi.l
Ain.ii- S.icrr. (Docr. Il Di'ci-inbris 1(>2V.)
Amour (de I') selon los loi^ pi iinoidialcs
«l selon los coiuenanccs des ^ol•i«Mé.s inodcr-
nos, I ar M' «le Srii.MHourl. 'j' éd. avrc i.'cs
chiinuonKMils ol des additions. (Dccr. 13 Fc-
bniarii 18)8.)
Arnonr (M' de S.) Journal de ce qui s'csl
fait à Koiue dans l'allaire dos Cinij l'iojjosi-
lions. (i»c(T. 28 Mail lOli'i-.)
Ainpclander WoUganjju--. (I C!. App. Ind.
Tiid.)
Ainpiia (Joannos) Polonus. (1 CI. App. Ind.
Trid.)
Amsohaspands cl I)arvands,par Franc. La
Mennais. (l)icr. 21 Aut^usli IHV.J.)
AnKsdiirKius Nict>laiis ;1 VA. liid. Tri !.)
.\nislolius (jisborlus. Kxposlulalio prima
ndvcrsuscos qui dicunt sedeeonso lioJcsu
esse, cl non .suni, cl snnl Synagoga Salana;.
(Derr. 25 Oclobiis 1707.)
— Exposli.lalio alîeia advcrsns I>ojolitas,
fœdos Socielalis Jesu dcserioros. (JJrevi Cle-
incnlis XI, k Oclobi is 1707.)
Amydcnius Tbeodorus. Tradatns de of;!-
cio cl jurisdirlion ■ Data ii, cl de slylo Da'.a-
ria;. (Decr. 10 l)«<cnibris 1G53.)
Amyraldus Moscs. Vide Synlagtna Tbc-
bium.
Anaorcontc. ViJe Marcheili.
.\n ilisi Critiea. Vide Del Calloiicii^mo délia
Chiesa d'Ulrccbl.
Analisi del Concilio Diocesano t!i Pisto'a
celobralo ne! nicse di Seltciibre drll anno
1786, ossia Saggio dei molli crrori coniro
la Fede neU'islcsso Ctîncilio. liai a 1790.
Tomi 2. (Decr. 10 Juliil7î)7.)
Analisi del Libro dclie prescrizioni di Ter-
tnlliano con alcune osstrvazioni. lu Paua
1781. Sine Auctori^i nomine. (Decr. 7 Augusli
178G.)
Analisi c confulazionc siicrinla dclla
B )lla del S. Padrc Papa Pio Vl.spdila in
Francia ai Vescovi, e Clero di quella Na-
zione. (Decr. 26 Augusli 1822.)
Analisi scrupolosa délia Keligione Cri-
sliana.Fù/e la Religione Crisliana libcrûta
dalle ombre.
Analyse Rai-ionnéc de Baj le, ou Abrogé Mé-
thodique de ses ouvrages, parlicuLèrcment
de son Dictionnaire hislcrique et critique,
(iotit les Remarques ont été fondues dans le
texte, pour en former un corps instructif et
agréable de hclures suivies. (Decr. 15 Julii
i7-:7.)
Analyse Baisonnce des Evangiles. Vide
Histoire criiique de Jésus-Christ.
Analy is, resolulio Dialeciica qua'nor li-
hrorum Inslilulionum hnporialium, una cuni
quarumdain ulilium quicsiioiium Juris cx-
p.icatione, cum pruifalione Ludovici Gremp.
(App. Ind. Trid.)
Analysis professionis. Vide Peroira de Fi-
goiereido. Idem lia.ice cum dilucidalionibus.
'Avi^'/vr.-jT juris, qu.)U io ai>probaudis Poa-
010
(iliribus lm,)craloro< habuerunl. (App. Ind.
Trid.)
Anasiasii (S.) Sinaila? Anago;j:icaruni con-
teiii;dii(ioiium in ncvaéniiToii liber \ll, cni
pra'inissa < si Fxpostulalii) de S. Johaiinis
(!iii ysnslomi l<!|iisliil.i ad (.'œsariuni Mona-
clium. lidilio Lovdin. 1682. (I)etr. 23 Janua-
rii 168'..)
Anaslcsio Lcolilo. Viilc I.eofilo, etc. (lom-
munione del Pnpolo nella .Mcssa.
Auaslasius (Joanncs) W'Iu.mius. (' CI.
Ind. Trid.)
Analomia. /i.rcusa Mnrpuriji per Eiiclui-
riuin Cirvicotnum. (Ind. Trid.)
Analomia Monarlii. \ idn l'hi'-iophili.
.\nalomia Si)cielalis Jvsu, sive j)rol'ali(»
spirilus Jesuilarun». (Decr. 2"{ Augusli IC.'i'v.)
.Viiciea (!') Clergé constilulionnel jugé par
un l!;vè(|(ic (IMlalie. (Decr. 2(5 Augusli 1822.)
Aiidachts Vebung. Vide Plagula sic in-
scripla.
Au (!') deux mille quatre cent quarante.
Rêve s il en fut jamais. (Decr. 15 Novembris
1773.)
Andreœ Jacobns. aliiis Schmidlinus, Puftor
Goppingensis. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Amlrea; Joanncs (>.). Fxatncn Tropbœo-
rum Congregationis praîtensœ AnglicanœOr
diiiis S. Henedicli. (Decr. 12 Decembrs 1624.)
Andrcaî Joannes Valentinus. Mytho!ogiai
Chiislianœ, sive virtuium et viliorum vilai
humanœ imnginum libri très. (Decr. k Fe-
briiaiii 1G27.)
Andréas (Va'crius) Desselius. Vide Slru-
\ lus.
Andrews jLanccllollus) Cislerciensis. Tor-
tura Torii, sive ad Mallhaîi Torti librum re-
spoiîsio. (Decr. 0 Novembris 1609 et 30 Ja-
r.uarii 1610.)
Andringa Reynerus (ab). Doctrina non
Universitatis Lovanicnsis, sed quorumd.im
privatorum. Donec corrigatur. ' Decr. \k
Aprilis 1682.)
Angelius Jonnnes. Vide Werdenhagen.
Angelo ralor Daniel. OfHcina Poclica,seu
Viri:iarium Poeticum. (Decr. 16 Decembria
IGOo. )
Angers Evôqjie (d'j. Mandement sur la
Signature du Forîrsulaire du 8 Juillet 1665.
(Decr. 5 Januarii 1667.)
Angliœ (lllustrissimi, ;;c potenlissimi Se-
natus, populique) Seiilentia de eo Concili:),
<;ui)d Paulus Episcopus Uomanus Manluoi
lulurum simulavit. (ind. Trid.)
Anglica, Hibernica,Normannica, Camorica
a V( leribus scripta ex BibiioUteca Guilielmi
Camdcni. Donec corrigatur. (Decr. 16 De-
cembris 1603.)
Anglus Anlonias, auctor libri de Origine
Missœ. (1 Cl. Ind. Trid.)
Anglus (Thomas) ex Albiis Easl-Saxonum,
S'il Albius, cognonicnlo While. Opéra omnia
cl Scripta. (Decr. 17 Novembris 1661.)
Anguisciola (Angelo Cahriello). Délia Ile-
braica Medaglia delta Maghen David, cl Abra-
ham Dichiarazioiie. (Decr. 16 Slariii 1621.)
— Proiiiietur etiam omne liujusmodi Nu~
Viisnid, et mandalur ut qui illad habenl ml
S. Of/kium déférant. IDca'. 16 Maitii 1621.1
M7
niCTIONNAlUt DF.S UKRF.SIES.
fllï»
Anifius (Jo.Tnnos) Dulmro' sis. Thpsnunis
prrpctiins Indiikcnliarum S(>rai'lii i Ordiiiis
5. Franrisci. (Occr. 20 Oclobris 1707.)
Anima {i\o) Prulmum Cdiîiinnil.iria.— ^u-
riosum noljix nnliira ingeniiim (ledit. --Sciiora
de rita benta c. 32. (Dccr. (iie G Dec mbiis
178i.) Doncc C'.rr ga'xir.
Anima (I ) di Fcrr.inte Pallavicino. (Dccr.
18 Dccpmbris IGW.)
Anima (I') di Ferranîc Pallnvirino divisa
in sei vigi ie. (Dec-. 20 Febru;irii 1070.)
Aninvili Parlan'i ((ili). Poci a Fpico di-
viso in vcnlisci C.uili di Gir.mb.iUista Casii.
Vi sono in fine a^jïiunti quallro Apoloi^bi.
Milano MDCCcii. Presso PiroH.ï, c M;!*! oro
"^lampalori Libraj in S. Margarila. rùi( C ;-
>li. (Dccr. 20 Au-usli 1805.)
Animaux (les) plus que Macitines. Vide
de la MoUrie.
Anr.ali dil mondo os^ia Fasli Vniversali
di lulli i Icmpi e di luUi i luoghi dcila lerra
ec. ec. Corredali da prospeiU ^enorali e par-
licolari, c da tavole a'.fibelii hc doi^li Uomini,
e dclle Co5C pel cui mczzo il libro diventa
un repprlorio Enciclopedico slorico. (Dccr.
23 Jiinii 1830.)
Annali Ecclosiaslici. Fi'rfe Folia impressa.
Annat.T, e Index Taxalionum Ecclesia-
rum el Monasloriorum per uuivcrsum Or-
hcm. Abnœreticisdfpravdtœ. App.Ind.Trid.)
Annalus (Pelius). Apparalus <:d posilivani
Theolopiam melhodiou^. Tom. i et n. Dunec
currig'intur. (Drrr. 12 Scplembris 171'i-.)
Année (!') Chréiiennp, ou les .Messes des
Dimanches, Fériés cl F'èles de loule l'année.
(Decr. 7 ^cplembris 1093.)
Anno {!') ducmila quallrocenfo qiiaranla,
sogno so mai lo fosse. (Decr. 15 Novembris
1773.)/(/ernrum?(o/t>.(Dccr.20Aup;usli 1822.)
Annotazione (curiosa, c d sliula) di lutli
gli nomi.cbe sono sla i sino al prosenle tiella
Lisla del Giuoco del Semin.irio di Gcnova,
Na poli, Tori no, Milano, e Venezia,(onrosira-
zioni sopuiîc nolle siiddcilc Ciltà, cou la
interprolazionc de" so2;ni, ed altre curiosiià,
per avvenlur.'ire i giuocalori, dala in Inre da
CsrloFrancc^co G ipulo. (Decr. loJul i 1732. j
Anonyme (l persiflé. Fù/e de la Mellrie.
Ansaldius (Franciscus). De .lurisdictione
Tracialus Doncc co ri^/citur. (Decr. 18 Dc-
ccrabris 10V0.)
Aiilica Disciplina délia Lilursia, osia Messa
criobrala co'le solile oITerlc per li Vivi, e per
li Morli (D.cr. 13 Aprilis 177i.)
Anlochrisl (I') Romain oppose h l'Anto-
chrisl Juif <Ui Cardinal Bcllannin, du Sieur
Ri^mond et autres. (I)ocr.7Sep!eml)ris loG9.)
•Vnli-coiilract social. Yidc IJauclair.
Aiilico'onc, overo Confiitazione d lia Lrl-
irra il-HJicaloria del P. Colouc. (Dccr. 10
Martii 1021.)
Anlidolo conira le calunnie de Cnpuc-
cini, composlo per li Fideli confessori tiella
verjlà nelle Leghe de'Grigioni. (Decr. k Fe-
î)ru rii 1027.)
Anli-Pamcla (1), ou 1 i fausse Innorencc
découverte dans los aventures de S\rcne.
(Decr. 22 Maii 17V5.)
An(i-.»3c..<iiur. V Ulr de la Mdlric.
Anti- Sturmius (Lionicus) a Sluru;eneck.
fl CI. App. Ind.Trid.)
Anlilhèst' des faicts de Josus-Cbrisf, el du
Pape, mise eu vers Français, imprimé à
Rome l'an du grand Juliilc 1000. (Decr. 18
Orlobris 1008.)
Antoine Jaq. r\oustan. Vide Offrande aux
A 11 tris.
Apellus (Joannes) Norimbergensis, (l CI.
Ind. Trid.)
Apborismi doctrinre Jesuitarum et alio-
rum aliqtiot Pondficiorum Docloruin, qnibus
veriis Cbrislianismus corrumjitur, pax pu-
blica (urbalur. (Decr. 12 Deceuibiis IGiV.)
Apocalissc (!') di S. Giovanni Aposlolo iu
volgare lingua Iradolta, e con un nuovo me-
todo espiicala da Eunodio Papia .... Lu-
gano 1781. ( Emenlilum nomcn.) ( Decr. 20
Januarii 178î^. )
Apologelica responsio ad scabiosum li-
b<l iim cujusdain Canonici Régula is Ecclo-
sise Unt( rslorfensis nupcrrime vulgatum sub
spccioso lilulo : Discussionis Tboologico-
Ji ridira; conira discussionem problcmalicam
ad docanlalam legem Amoriizalioiiis bono-
rum. (Decr. 12 Martii 1703.)
Apo'ogia Catholica adversus libellos, i!e-
claralioncs, monita el consultaliones fac-
las, srriplas et éditas a frdcralis pcrlur^
baloribus pacis in Krgno Franciœ per E. D.
L. I. C. (App. Ind. Trid.)
Apologia Confessionis Auguslance. (Ind.
Trid.)
— Et ccplerœ omnes Ilœreiicorxnn Apologiœ.
Ville Décréta § 1, num. 2.
Apologia conira lienricum Duccra. (Ind
Trid.)
Apologia contra sîa'us Burgundia;. (App
Ind. Trid.)
Apologia del Catecbismo sulla Comuniont
del Sagrifirio délia Messa. (Decr. 1 S August.
177o.) Vide Calccbismo esposlo iu forma d.
Diabgbi sulla Comuni )ne dcU'Augusiissimo
Scigrilicio ilella Mevsa, eîc.
Ap logia délia (]orrispondrnza di Monlc-
verde coniro il Ciornnle la Voce doUa Ri-
gione ('Dccr. 7 Januarii 1830.)
Apologia Graîcorum de Piirgalorio ignc in
Concilie Basileen.si exbibita. (Ind. Tri t.)
Apologiy Panegyrcos Janscniana; ad Théo
logum Eovai)icns(in, ubi Janseniani Fac i
a^serlion^'m Formulario inclnclabililer con-
tineri ostondilur. (Dccr. 20 Oclobris 1707.)
Apologia M Panogyrcos Jansenianaî confi-
gens Jatisenismi Hisloriam breVem corra-
sam a L. C. Dcckcro. (Decr. 29 Oclobris
1701.)
Apologia III Par.egyrcos Jansenianaî enrr-
vans Defcnsioncm l)revem Hislotiai Jatisf-
n smi connatim a L. (l. Deckero. (Dccr. 20
Oclobris 1707.)
Apologia |)ro Sac. Congregalione Indici*,
ejusque Secrelario, ac Dominicanis conira
Pétri a \alle Clausa libellum famosum.
(Decr. 20 Febniarii IGCi.)
Apologia Willidmi Princifiis Auriaci, Co-
milis Nassovia» ad pro:crlpiioncm ab Ilispa-
niarum J'ege in enm prou)ulgatain. (App.
Ind. Irid.j
91!)
iM.u,x i,iimoiiii\i rnoiiMiiiouDM.
0"0
Apolopi.i tli I''r. nciicdcllo Sol.iri Vrscovo
(ii N<»li rondo il In Iv" ' (lard. (Icnlil divisa ,
in Ire parli. (Dccr. :t() Scplcimbri'; 1HI7.)
Apolo;;;!^ do Monsieur JaiiscMiiii**, l'lv<>t]ue
iripn-, cl d(î la dociiiiM' (!(• S. Anf;nsl.iii cx-
pli(|ii^'C dans son livre iiililiiUr Auiiiistitntit,
ronirc liois sermons dci IMoiisictir llahoil,
Tli('()l()(,'al <lo l'.iris. (I)ocr. 'i:i Aprilis lO.Vi.)
A|olii};io (Seconde) pour Mr. .lansi'iiiiis
lîv(^ luc d*lf)re, el pour la doelrinc de S. An-
misliii expli(iu(''e dans son livre iiilitnlé An-
(ptstimis, coulie la lU'jxmse que Mr. Ilalterl,
Tliéo ();;al de l*<iri^, a laie A la [ireniiùro
Apolo<;l('. (Decr. 23 Aprilis 1(»5V.)
Apolot^ie de Ions les Ju'^einents rendus [)ar
les Triltiinatix séculiers en France contre le
Schisme, dans la<]uclle on élahlil : I* l'in-
jusliee el rirrcgularilé des refus de Sace-
nienis, de Sépulture, el des autres peines
(|u*on |)rononcc contre ceux qui ne sont |)as
soiiinis à la Conslitulion Uni^mitus; 2" la
conipélencc des Ji ges Laïcs pour s'opi)oscr
A tous CCS actc< de Schisme. To. i cl ii.
(Brevi Bencdicti XIV, 'iO Novcrnhns 1752.)
Aptdogic des dcvols de la S. Vierge, ou les
tientimcntsdc Théolime sur le libelle intitulé :
les Avis salutaires de la Bienhcun^fise Vier^'e
à ses dévoîs indiscrets ; sur la Lettre apolo-
|;éti(ji;e de son Autour, et sur les nouveaux
Avis en forme de Ucflcxions ajoutez au libelle.
(Decr. 5 Junii 1677.)
Apologie des Lettres Provinciales de Louis
Je Monialte co!itre la dernière Réponse dos
PP. Jésuites, intitulée : Entrelien de Cléan-
Jre cl d'Eudoxe. (Decr. 11 Mailii 170i.)
Apolo;;io, ou Défense des Chrétiens , qui
Boni de la Religion Évangél que, ou Réfor-
mée, sali>faisant à ceux qui ne vcult ni vivre
PU paix el concorde avec eux. (Deci'. 12
Decembris 1624.)
Apologie pour le Synode de Dordrecht, ou
réfutai on du livre intitulé: l'impiéic delà
Morale des Calvinistes. (I)ccr. 31 Mariii 1G81.)
Apologie pour les Casuisles contre l(>s ca-
lomnies des Jansénistes par un Théologien
ri Professeur en Droit Canon. (Docr. 2i
Angusli 1()59.)
Apologie pour les Relgieux Bf'nélictins du
Diocèse et païs de Liège, louchaiit leurs pré-
Béance el prérogatives, pour servir do Ré-
ponse à un écnl intitulé; Répartie de Mr.
i'abhé de S. Gilles. Ob transgrei'sionem im~
vosili silentii. (Deci-. 17 Mail 173i.)
A|;oiio Tetrus (de). Vide de Abano,
Aponle Laurentius (de). In D. Mattliœi
Evangelium Commcntariorum lilleralinm
et moriilium.Toii'.us ii. (Decr. 27 Mail 1G87.)
Appellan'e. Vide Cosa è un appellante.
Appelhilione (de) ad Romanam Scdem.
Vide Von der Appcl'azi n.
Appréciation du projet de Loi relatif aux
Ir.is Concordats pari. Lanjuinais. Paiis 1817.
(Decr. 22 Mariii 1819.)
Approbuliones Theologoriim ex variis Re-
ligionibus et Ordinibus Doctrir.œ Coinelii
Jansenii. Vide Tcslimouia Erudilorum Vi-
rorom.
A(|uilinius CaBsar. De tribus Ilistoricis
Cuncilii Tridentinl. (Decr. 21 Mariii 1668.)
Arjuin Ludovicus H<'nricu« (d ). Vide \)n-
quiii.
Arelino Pii'Iro. O/irra oinnia. (Iiid Trid.)
Are'.inus (Hnedicius) Herncinsis. li CL
A|>p. Ind. Trid.)
Argens INLirijuis (d). Vide lloyer.
Aruentano Luigi Fr/inceseo (d'). Kserei/j
dcl Crisirano intcriorc;, n<M]uali H'iiiso'/nano
le pialticheper con'ormaro il nosln» iiilcî-
riore a (|uel!(i di C<'SÙ, dalla lingua Finnccse
iradolli nell' It.iliana. (I)cer. Il Jnlii 172H.)
Argolus Andréas. Ptolemauis [);itvus in
Cenctliliacis , junclus Arahibus. (Decr. 10
Junii 16!)S.)
Ar;;yrophyIax C. Kpislola ad Germanorum
IVineipcs. (ind. Trid.)
Aricîer Altamannus. Ilermencutica ïiiblica
Generalis usibus acaderaicis acconimo lata.
(D cr. 21) Augusti 1822.)
Arioslo Lodovico. Vide Satire
Arilhmaîus Valcntimis. Periculam Ac'ide-
niicum , id c>il Disccplalionum Legaliutn
p.irlus, in duas divisus parles. (Decr. 16
Mariii 1621. J
•\rlensis (Peirus) de Scudalupis. Sympa-
Ihia seplem mctallorum el seplem seleclo-
rum lapidum ad Planetas. (Decr. 4 Dcccni-
bns 167/1-.)
Arnalilus Anionius, Advocatus Parisiensis.
Oratio conlra Jesuitas habita Parisiis k cl 3
Idus Jul. (Decr. 5 Novemb. 1609.
(Decr. 3 Aug. 165G.)
Arnaldus Anionius, Theologus Pnris'ensis
Epislola et Scriplum ad sacram Facullalenj
Parisiensem in Surbona congrcgalam die 7
Dtcembris mdclv.
— Scripii pars altéra ad sacram Fa» ulla-
tem Parisiensem in Sorbona congregalain
die 10 Decembris mdclv.
— Episloia, el aller Apologelicus ad sa -
cram Facullatem Parisiensem in Sorbona
congregatam die 17 Januar.i aniii jincLvi.
— Epislola ad Henricum Holdenum,cuyMS
initium : Ea tempo; uin condilione.
— Vera S. '1 homœ de Gratia sufficienli
cl efficacia doclrina dilncide explanala.
— i'roposiliones Theolo^icaB duaî, de qui-,
bus hodie maxime disputalur, clarissime de-
munsîratœ.
— Lettre à une personne de condition sur
ce qui esl arrivé depuis peu, dans une Pa-
roisse de Paris, à un Seigneur de la Cour.
— Seconde lettre à un Duc el Pair d«
France, pour servir de réponse à plusieurs
écrits, qui ont été publiés contre sa pre-
miôre lettre.
— Instructions sur la Grâce selon l'Ecri-
ture el les Pères; avec l'îîxpnsition de la
Foi de riigl'se Rom line louchant la Grâce
et la Prédesitinaliou, par Mr. Barcos. (Decr.
11 Mariii 1704.)
Arnaud. Progello, o rnanifeslo con questo
litolo : œuvres de rnessire Antoine Arnaud,
docteur de la maison et de la société de Sor-
I onno. Proposé par souscription. (Decr. S. O.
l'i- Augusti 1759.)
Arnisœus Uenningus. Opéra omnia. (Decr.
9S1
niCTioNNAine or.s iisarsirs.
9^
7 «eplemhris 1003, 2G Marlii 1G2I, cl 2 I)c-
ccmbiis 1G22.)
Arnoidijs Christnphorus. Triginti Rpislolrc
rJiiloIoglCiT, et Hisloricrr (le Fl.ivii Josoplii
tosliiiioiiio, quod Ohrislo Iribuil. (Dccr. 20
Junii 1G22.)
— Spicilcgium. Vide Urainus Joh. Ucn-
ricus.
AriioMus fiOllKifrodus. Ilistoria et (îc-
scripîio 'l'hool 'g jp MyslicîO, iicinque \e.U'-
riiin cl novoium Mysiicoruin. iDcir. i Mar-
tii 1700.)
Arnoldus Nicolaus. Ueligio Sno!niana, scu
Cat(Ml)osis Uaroviaiia major refulata. (Oicr.
15 . aiHiaiii ITli.)
Aro(loiu) Uabi I5enjati;iii («!'). Prcrcîli d'i-s-
sere imparali «'aie donne liobrec l.o/zioni
dichiaratc amplaincnte da rpù'gor la casa, cd
«II. var li figli.ioli ncl ti-nor di Dio: Irad ;(to
dalla linijifa Tedrsca nol! i volgare j-.cr llabi
Giarob Alpro;i. Aggiiintovi mo!ti avverti-
mcnl», e nol fine diversi preceili dii)salar le
carni. (Dccr. 21 Januar.i 1732.)
Arrêt de la Cour du l'arlemonl poilanl
siippiession d'un imprimé iniilulé: Leilros
de plusieurs Kvèques sur l'obligalinn de
priver de l'oblalion (in Sacrifice de la Messe,
et des suffrages do l'Kglisc, ceux (;ui meurent
appelants de la Constilu'ion Uyv'f/enilus.
(Brevi Clementis XM, 2) Janua.'ii I7i0.)
Arrct de !a Cour du Parlonienl, i\u\ sup-
pri.r.o un imprimé inlilulô : Canonizaiio
Vinceiilii a Paulo. Parisiis, Tjpis Pclri Si-
moni 1737. (lîre»i Clementis XII, 15 Fe-
bruarii 1738, cl Dccr. 13 Aprilis 1739.)
Arrêt da la Cour du Parlement sur deux
imprimés en forme de Brefs du Pape, du 18
Janvier 17Î0, l'un concernant le Mandement
et autres écrit de M. TEvOqne de S. Pons,
l'autre touchant le Traiîé de l'origine de la
inégale, composé par le ^ieur Audoul , du l
Avril 1710. (Dccr. 22 Junii 1712.)
Arrêt de la Cour du Parlement sur un
Bref du mois d'Août mil six cent qualre-
viiigl, du 2V Septembre 1G80. ^.'tVjJu manu-
scripinm. (Brevi Innocenti XI, 18 Decembris
IGSO.)
Arrct de la Cour rendu sur les Remon-
Irances et Conclusions de Mr. le Pr.cureur
uénéraldn lloy, qui le reçoit aj)pclant comme
d'abus d'un Mandemcnl du Sr. Evcmiuc de
Vannes, 5 Juin 17^ti, extrait des llgislres
du Parlement. (Decr. 22 Mail 17V5.)
Arrêt de la Cour du Parlement, perlant
suppression d'un livre intitulé : Inslruclion
Pastorale de M. rArcbcvèque de. Cambray,
cl «l'une Thc^sc soutenue en Sorbonne le 30
Octobre 173'i, du 18 Février 1735. (Uicvi
Clementis XII, 18 yî7/;lt 1735.)
Arretin (!') Moderne. Première cl seconde
Partie. A Rome (falsis typis) mdccl\xvi.
(Decr. 13 Augusti 1782.)
Arringa Filosofica (Tullo ê ordine) indi-
ritta alla |)restantissima donzella la Signora
£loi!>a Pimentelli. ^Decr. 19 Januarii 182i.1
(Décret. 22 Dec. 1700.)
Arsdckin Kicbardus. Tliiologia triparlila
uuivcrsu. Tom. i.
— Tom. Il, i*ars . et ii
— Tom. III. Douce corripanlur.
Art (T) de connaître les Femmes. (Decr.
11 DecTi.bris 182G.)
Art (1) de jouir. Vide de la Mellr'e
Arte (deir) d'iunare libri d:ie. Opéra ber-
n-.M-a. ("fine ira [fctlsis typis) 17G5. (Decr. 9
Julii 17G5.)
Arte (T) di conscrvnre ed accresrere la
bellezza délie Donne scritta da un Filanlropo
Subalpin •. Torino presso Michelangelo Mo-
ranoTAiino xi délia Kep. Francesc. (Decr.
22 Decembris 1817.)
Aricmidorus Oaeirocrilicus. Conventus
Afric;niis, sive discep'.alio jndicialis apud
Tribunal Prwsulis Augnstini inter ve'eris et
noviîiaî Theolo^i.Te palronos. (Bulli Urbani
Vni, G .Marlii lG'»l,ct Decr. 23 Apri is 16:4.)
Arlhus, seu Aribusius Golhardus. Mercu-
rius Callo-Belgicus Sleidano snccenturialu^.
(Dccr. 12 Novemb is 16IG, cl 3 Julii IG25.)
Arliculi a Facullate sacrœ Theologiœ Pa-
risiensi determinati super matoriis Fidei
nosira; bodieconlroversis cnm Antidoto. Oput
Joannis Cnlvini. (Ind. Tiid.)
Aricnli Fidei pra?cipui ad unioncm ulrius-
que Eiclesiœ Romano-Calbolieîe cl Lu-
thcranœ. (Decr. 30 Aprilis 1685.)
Artopœ:s H( nricus (! Cl. App. Ind TriJ.)
Arlopœns Peirus. (l Cl. In i. Trid.)
— Evang-licae Conciones Domiuicaruni
loliits anni per IJialeclica et Rbctorica arli-
ficia breviler Iractata». (Ind. Trid.)
Arturus (Thomas) Brilannus. (1 Cl. Ind.
Trid.)
Ai u.nœus D»'miuieus. Discursus Academici
de Jure publico. (Dccr. 22 O, tobris 1619.)
— Commenlarius Juridico-Uisîorico-Po-
lilicus de Comiiiis Romano-Gerinanici lin-
perii. (Decr. 18 Junii 1G51.)
A. S. C. Disscrlatio pro Francisco Suarez
de Gralia a;^ro oppresso collata per absolu-
lionem a S cerdole prsescnle impensam ,
prtcvia pcccalorum cxposilione epistolari.
^Decr. 10 Junii 1C5S.)
Asce-is Spirilualis pro Confratern'tale S.
Joseph o<iiia a Confrati ibus dicla; Confra-
tcrn.t.itis in lîcelesia Varsaviensi Carmellta-
rum discalccalorum congrega is. (D^cr. 30
Junii 1671.)
A^cianus Dorothcus. Mon'es Pirtatis Ro-
manci'.ses hisiorice, canon'cc , Iheolo^ieo
delecLi. Priciuitlilur Tractalus de Ner>is rc-
rum gcrcndarum RomnnreFccIesia^.Subjungi.
lur Biga Scriptornm PontificiorumNicolai Ba-
riani Montes Impietalis, cl ^iicbaelis Papafa-
vaiDoeisii» contra Montes Pielalis. (Dccr. 12
Marlii 1705.)
Ashw.irby Joannes. (1 CI. Ind. Trid.)
A>licve Anna. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Asilo Ecclesiaslieo. Vide Discorso.
Aslacus Conradus. De dicendi cl di.scendi
ralione li'iri 1res. (Decr. 2 Decembris 1622 )
Asscdio (1') di Fircnze. Caiiloli xxx. (Decr.
iï Februarii 1817.)
Assemblt a dt i Vcscovi di Toscana. Vide
Rinessioni.
Asseriio Luca l'ù/eSeelli di Leitcre.
Asscrtio Juris Fcclcsiic Moiropolitana" 11*
f):;s
I.NDIA LinilOllUM l'HOlIlUiIOKUM.
Il njccliiuc Uon»;ino-C.ilInilira'< ndvcrsus quos-
«l.tm, (]iii ('.un .ni insl.ir iM-cIcsi.iriiin |)(«r In-
liilcliiiiii pcrscciiliiini'H (Ir<-ln)('l<ii'(iiii jiir«i
prisliiH) |)(Miitiis cxcidisso oxistiiiiaiil. l'or
j. {]. !•'.. .1. II. l-icrnl. cjnsilcni l''('c.l('si;i' (1.1-
inxiiriiiii. (|{r(>vi Clciiu-iilis XI, '» Octoliiis
1707.»
Asloii« (J(iamics) An;;liis. (1 Cl. Iiid.
Trid.)
Alli.'iiiasii (S.) Tr.'JcIahis (Ih vcra ol piira
Kccli'sia. l''<iho ri adsci ipfns. ;lii(l. 'Iril.)
Allian.isitis NU c h. ici Aii;;eliis. S;mclissimaî
{)ci|)ara^ Landes coiilniti et qiiiti(|ii.'i<;int'(
Psalnionnu pri:ra vcib i oxponciili'S David.
(Dccr. 1-2 Doccnihris Kiti'i.)
Atrociamis Joannos. f 1 Cl. Arin. Iiid.
ïiid.)
AUoslalio Notaiialis, quod lu'qi.'o Dcric-
liiin SS. I). Urbaoi Vlli, noq.ic Pauli V
Lovanii sit |)ul)li(aliiiu. Incipit: l'ijço iu-
frasiripdis aimai lUiivcisilalis Sludii C<mii'-
ralis Oppidi Lovaniciisis Notarius, cl Scriba.
Finit: Petrus Miiiiarrl Not. (Uulla Urbani
Vin, G Marlii IG'.l.)
Atli 0 Decreii d I Concilio Dioccsano di
Pistoja deiraniio mdccixxwi. In Pisloja por
Alli) Braca i Slampatore Voscovilo. (IJnlla
Anclorem Fidei SS. D. N. Pli PAPiE SKXTI,
22 Angusli 179V.)
Avantages du Mariaçic, cl combien iî est
nécessaire el s;)luiaire aux. Prêlres et aux
Evéques de ce Icmps-ci d'épouser une liilo
Cbielicune. ïonie 1 cl '■2. (Decr. 7 Jauuarii
r;()5.)
Au-delà du IJbin. Vide Lcrminier.
AuclorUale (de), oflicio el polesl.ite P.is-
toruin Ecclesiasticorutn ; el qu itemis siiit
audieudi, e sacris litieris déclarai o. (App.
lad. Trid.)
Audingus Wolfgangu^. (1 C!. App. Ind.
Trid.)
Audoul Gaspard. Traité de l'Origine de la
llégale et des causes de son établissem iit.
(Drevi Clem. XI, 18 Janu irii 1710.)
Avenaiius , vnlcjo ilalicrman Joannes.
(ICI. App. Ind. Trid.)
Aver.daiio iMirhë!. De Divina Stienlia el
Praîdeslinalioîie. Toîhus i, ii et m. (D;î( r. 17
Januarii, et 3 Aprilis IG85.)
Avene (Joannes) llubeaquensis. (1 Cl. lud.
Trid.)
Avcnstein (d') Schmid. Piincpj delta Le-
gislazioue universale. Donec corrigaliir.
(Decr. 11 Juiiii 1827.)
Averitinus Joannes. (1 Cl. Ind. Trid.)
— Liber, in quo declarantur causœ mise-
riarum, quibui Cltrisliana Uespublici pro-
niilur. Qui exlat in Tom. i Chronic. Turci-
cor. Lvniceri png. ii'S. (App. Ind. Tiid.)
Avcnirol (jiovanni.Lellera al potenlissimo
Re di Spagna, ntila quale si diciiiaia il mi-
slero (lel!a Guena délie xvn Province del
Paese Basso. (Decr. 10 Mariii 1G21.)
— Eadem fîispanico idioinate.
Avei tissoni-nis sahitaires de la Bienhen-
ronseN'iergcàsesdévo'.s indisrrels, par M. W.
Doncc corrifjnntur. (Decr. 30 Julii 1678.)
Averlissemenl sur l;i Déclaration suivante :
Déclaration de plusieurs Uelig-eux Bénédic-
lins di' l'Abbaye Boyale de S. Lucien , pré-
senlée v\ si^mliéeà Mr. l'I'lvéqiie de Beaiivai»
le ISA^ril 1721 . (Dec r. ii Sepleinl. ris 1727.)
A verlissemeiit sur les Li llr«!s siiiv inles :
f.ellres du W. P. D. Charles lii'^sird au II. P.
I). Jean D.in-l ; Héiionse du \\. p, |). Jean
Darel A la lellre iirécédenle; Lelle édifianlo
ail W. P. I). Tliierri de Viaixiie. (Decr. 2 Scf)-
teiiibris 1727.)
Averlissenienl, CHJnH initinm : Celui qui a
recueil i les |)assaj^es rapporlés cy-dcvant a
<Tii f.iire pl.iisir au publiit, elc. Finis raio :
afin d'apprendre leur condainn.-ili<in <'^ plus do
personnes. Quod lia'irtnrp. ."{V Opuscitli in-
cripti'. Décret de N. S. Père le P.ipe Inno-
cent XI contre plusieurs |>roposi ions «hî Mo-
rale (Decr. 31 Marlii l(i8l.)
Avertisseinentqu'onl mis à la télé des vrais
MS. d'un Curé de W. des personnes qui so
propo eut de les rendre publies. (Decr. 11
Julii 1777.) Vide Cures Lorrains Alleujauds.
Vide Extraits des MSc.
Avis l''raleinels aux UllramotitainsConcor-
dalistes : Qnaie transip edimini rnnndutam
])(i, propter tradilioncni lesirum : Math, xv,
3. A Londrv's , I8;i9, sine njtnine aucloiis.
(Decr. '2{ Jiinii 1817.
Anguslini et iiieronymi Tlieologia (Ind.
Trid.)
Anguslini ïlipponensis et Anguslini Ipren-
sis. De Deooinnes salvari volenle, et Chri-
slo omncs redimente, llomologia. (Decr. 23
Aprilis KiS'*.)
Auguslinis (de) Tbom is. Librorum omnium
in SacifC hidicis Congregationis Di'cretis pro-
lubiloruin ab ann » 1G3J usqiie ad annum
JGoi Eleiichus ordine alpb.'ibciico digestus.
Ciim defîciens sit, ner oinnia Décréta con-
lineat édita a S. Congregntione usque ad eum
annum. (Decr. lOJunii lGo8.)
Augns'inus Anlonius. Vide Baiuzius. Vide
Mastricbt.
Avicinius Joannes. (1 C!. App. Ind. Trid.)
Avis sincères aux Catlioliqnes des Provin-
ces-Unies sur le Décret de l'iniuisilion de
Rome, contre Mr. l'Arcbevêque de Sebasle,
avec plusieurs pièces qui ont rai)porl à son
affaire. (Brevi Clcuienlis XI, 'lOclobris 1707).
Avil'is Aeademicus. Paiœnesis ad Alumnos
Altiue Universilalis Lovaniensis, e qua li-
quel quid d. ferendum sit Constilutioni Vi~
nenm Oomini Sabaoth. ( Decr. 26 Octobris
1707 ).
Avilus Aurelius. Molinomachia , hoc est
Moiuiislarum in Augustinam Jansenii insnl-
tus novissimus. (Decr. 20 Novembris 1633.)
Avocat (!') des Prolesfanls , ou Traité du
Schisme, dans lequel on justifie la séparalioti
des Protestants d avec l'ÉgliseRomaine, con-
tre les objections des Sieurs Nicole, Brueys et
Ferrand; par le Sieur A. D. V. (Decr. 4 Mar-
lii 170i).)
Avocat (1*) du Diable, ou Mémoires histo-
riques el critiques sur la Vie elsur la Légenda
d I Pape Grégoire Vil. (Decr. 29 Februarii
1752.)
Aurelius Paulus. Panegyris Janseniana ,
hoc est teslimonia ei udilorum virorum cele-
branlia librum, cui tilulus : Cornelii Janse-
du5
nii Augnstinu^ , nddilo
(Dccr. 8 Aprilis IGOO.*)
Auruccio Viiirenzo. Kriiiario |)er
chc a\oiu!o cura d'animé dosidorano vegliare
DinTiONN.MKK DF.S IIFRESIKS
Pro'ogJ Gale;ito.
qudli ,
coQiincsso da Dio
f);iG
malrinionio collo-
sopra il grogge a loro
(Decr. .30 Junii 1071.)
Aulorilà Icgiltima de Vcff;ovi, c dc'Sovrani
pcr procedore alla rifonna deMlcgolari, scnza
che vi concorra l'aulorilà ciel Papa. (D.cr.
10 Janiiarii 1770.)
Antnrilà (dell), chc si compcte al Sovrano
nellc materie di lieligione : Siifficiant limi-
tes, quos SS. PP. protidentinsima décréta po-
suerunt. S. Léo l'"pist. 1.35, Funf/ar vice Colis,
Hor. Eliopoli 1787. (Decr. 31 Marlii 1788.)
Aulorilà (delT) dcirAngclico. Vide Guada-
gnini App. ii.
Auloriié (1') des Evêques sur les Bénéfices.
(Decr. 13 Marlii 1079.)
Ault.rilé (de V) de S. Pierre et de S. Paul,
qui réside dans le Pape, successeur de ces
deux Aposlres. (Decr. 2Ï Januarii iGkl.)
Auloiiié (de J') du Roy louchant râ;;e né-
cess lire à la profession solennelle des Ri'l -
gieux. (Dorr. 30 Junii 1071.)
Autorité (de V] du Clergé, et du pouvoir du
Magistral polilique sur l'exercice des fonc-
tions du Minist'"'re E(rlésiasli(|ue. Pn mièreet
seconde Partie. 17()6. (Decr. 20 Marlii 1707.)
Aulumnus Georgiu'*. (1 Cl. App. Ind.Trid.)
Avis sur la Mélliode d'ensi igucment , par
Grascr. (Docr. li Jan. 1839.)
Avvcnimenli (gli) felici , o sinislri degli
Amanli, regolali dall'iiifluenza de'Pianeli
l'anno 17U. (Decr. 29 Aprilis 17U.)
Avviso tradollo dal f aïK cse. La tradu-
zione, c impressionc francese dcl Trallaio
«m lafisico deirUc)mo. Opora s'ampata :n lla-
iia dal Sig. Marchese Gorini , si darà d i noi
Angeiet, e Verno, etc. (Decr. 17 Seplcmbris
175S.)
Anxerre Charles Gabriel Evêque(d'). Vide
Cavlus.
Aviiion Air. (Je:tn). Lettres, .Anecdotes et
Mémoires hi»toriqu('s du nonce Visconli au
Trente. (Dccr. 7 Oclobris 17iG.)
Vide Traltali di Le-isla-
Co: ci!e de
Azzariti
zione, etc.
.Michèle.
B
lîabylone h'véque (de). Onvr ges posthu-
mes , où il est princii aicment traité des mi-
racles contre Mr. l'Archevêque de Sens.
(Dccr. 1 Febmarii 1752.)
Bacclii et N'eneris f.icrli.T, ubi agilur da
gcneribus ebriosorum , cl ebrieiate vitanda.
(Dccr. 18 Junii 1G5I.)
Baccinala, ovvero Hafarella per le Api
Barberine. (Dccr. 3 Aprilis 100;).)
Bachiiiiius ( Arnoldus ) l)cnsU)nius. Pan-
Sophia Enchirclicn, seu IMiilosophia universa-
lis experimcntalis. (Decr.lOSeplembris 168S.)
Backmcislerus (Lucas) Luneburgensis.
(1 Cl. Api). Ind. Tnd.)
Baconus (Fran iscns) de Vcrulainio. De
dignilale cl augnienl s Scicnliarum. Donrc
corrigniur. (Dccr. 3 Aprilis 1009.)
Badius Conradus. (1 CI. App. Ind. Trid.)
B.iduellus Claud.us. Liber de ratione vita)
studios.e ac lillerat.Te in
canda^ (App. Ind. Trid.)
Bagalta Gio. Bonifaz o. A'ila délia Ven.
Orsola Ben inc;is;i. (Decr. 19 Sei)leu>bris 1079.)
Bagatel c (l;i), ou Disco irs ironiques, où
l'on prête des sopbistnes ingénieux au vice et
à l'extravagance, pour en f.iire mieux sentir
le ridicule. (D -cr. 2 J-'eplembris 1727.)
Baillel Adrien. Les Vies des saints. Tom. i.
(Dccr. h Marlii 1709.)
— Tom. II, contenant les mois de May, Juin,
Juillet cl Août. (Decr. H Januarii 171i.)
Haillius lloberlus. 0|)i ris Uislorici et
Chroii()lo;ji(i libri dco, a ( realionc Mumli ail
Constantinum Magnum. (Dccr. 10 Seplembris
1088.)
Bajus Michael, Opéra cum Bullis Ponlifi-
cnni et aliis ipsius causam spcclaniibns ,
studio A. P. Tlieologi. Colonies Agrippinœ
1090. (Decr. 8Maii 101)7.)
Balbi Ambrogio. Apologia délia Filosofia
conlro la scrupolosilà religiosa di alcnni
CensoridegliSludj.(D cr.ll L)ecembrisl82G.)
Biilbus Hicronymus. Ad Caroluin V Iinpe-
ratorem de Coronalione. (Decr. 17 Dcccmbr s
1023.)
B;ild;ich , .«eu AVaMach Durandus (de).
(1 Cl. App. Ind.Trid.)
B.ildanusTheophilus(l Cl. App. Ind. Trid.)
Balduinus Franciscus. Consiantinus Ma-
gnus, sivede Conslantini Imperaloris legibus
Ecclesialicis alque Civilibus Commenlario-
rum libro duo. (Ind. Trid.)
Baleus seu Balœus Joanncs (1 Cl. App. Ind
Trid.)
Balinp;ius Nicolaus. (l CI. Ind. Trid.)
Bali tarins Joanncs, non Ule Carmelita
(I Cl. Ind. Trid.)
Baluzius Stephanus. Vitœ Paparum Ave-
niuncnsiuni. Tom. i et il. (Dccr. 22 Dcicm-
b.is 17C0.)
— Antonii Augustini Dialogoruui libri duo
(!e etnendationc (jraliani, cum noiis et novis
emeiidaliouibus ad Gralianum. (Decr. 19Ju<
nii U)7V.)
Banck Laurcnlius. Pompa Iriumphalis.sivo
solemnis inaiiguralio, cl coronatio iiiuocen-
lii P.:p;c X. (Decr. 18 Junii 1058.)
— Taxa S. Cancellaria» Romano^ in Iticem
emissa , et nolis illuslrala. (Decr. 10 Junii
lOoV, et 13 Novembris 1062.)
^ — Tarilîa délie Spedizioni dcUa Dalaria.
(Decr. 13 Novembris 1002.)
Bandinius Angélus Maria. Collcclio vete-
rum a'.iquol Monun.entorum ad Historiani
pra^cipue Litierarum pcrlinentium. Donec
corrifjniur. (Dccr. 10 M.iii 1753.)
Bangiiis Thoma.s. Cœlum Orieniis cl prisci
Mundi, triade E\ercilati()iium litterariaruni
rcpra>scnta!uin. (D cr. 10 Junii 1059.)
Baralerins Johann s Philippus. Disquisitio
Cbronologica de »;u(cessione aniiquissima
Epi^coporum Uom.inorum. (Dccr. 13 Augusli
17'.8.)
Baralotli G ilerana. La Scmjjlicilà ingan-
nala. (Decr. k Julii iOCl.)
Barba Pompejiis. De Secrclis mluraî. (I:i I.
Trid)
o:i7
L\Di;X IJfîuDUUM l'IlOlIlimOUlM.
039
Harhaull (Mr.),r,iir<'î do Roiiill.iut. Dioci^so
tl('S('ii)iH.l.clti('<'( rih'.'i I\1(Mis('i(;n(Mii rf'lv^ino
tic ScMilis, «u mois do Novciutirt! 17l(). (I)ccr.
17 rrliniaiii 1717.)
11,11 bcM.'ic Jean. Tra K'i do la Morale des
r(>r(>s (le llî^lisc, où, vu (léfciiilanl n:i arlit lo
de 1.1 IM'^faio sur PulTciidoi f contre rA|)olo;;ie
de la Morale des Pi^ics, du l'ivre ('cllier, Ke-
lijïieiix lUiiiédicliii »li> la Confjr/'i^aion do
Saiiil-Varne, ol de Sa n'-llydiilj)lie , on fail
diverses r^dlexions sur plnsinirs nialièros
iniportanles. (D.er. ((> Marlii 17(17.)
Harbosa Auj^iisliiuis. (lollerlanea Hnllarii,
aliarunne Suiinnorutn l'onlilicuin (!(»nstilu-
tionuin, nec non pran'ipiiariim Decisunuim ,
qiue al) AposI )lica Sed- el Saeris ('()n[;rep;a-
lioniliii'i us(]iie ad aniuiru H\Xl oiiianaruiit.
(Dccr. "-Il Januarii t()'i"2.)
— Reniissiones Doctoniiu, qui varia looa
Concilii Trideniini inoidciiler tractaruiil.
(Dccr. « Junii JG21.)
Rarclajus (îiiilielmns. Traclatiis d(^ Pole-
slatc Papa;, an, el qiialeniis in U( ges cl
Principes saM'uIare>i jus et imperiuin lia-
beat. (Dccr. 9 Novemhris IGOa.)
Uarclajus Joannes. Piclas , sivc publcaî
pro Uejçibus ac Piincipibns, cl privaUc pro
Guil. Barclajo parenle Vimlicia^ adveisus
Card. Bllar nini Traclalum de Polcslate
Snniini Pontilscis in rchus leni[)oralibus.
(Dccr. 10 Mail 1G13.)
— Euphorniionis Lusinini Satyricon. (Dec.
1 Sepicinhris 1G09.)
Barclay Robert. Apologie de li véritable
Théologie Cbrélienne, ainsi qu'elle csl sou-
Irnue et prêchée par le peuple appe'é par
mépris les Treniblenrs . traduile en Fran-
çais. (Deer. 22 Junii 1712.)
Barcos (Mr. Martin). Exposition de la Foi
de riiglise Romaine touchant la Grâce et la
P.édeslinalion. (Decr. 11 Marlii 170V.)
Bar aamus Monachus. De Principatu sou
Primalu Papae, Joanne Luydo in erprete.
(Decr. ik Novenibris 1G09 , cl 30 Januarii
1610.)
Barlandds Adrinnus. Insliliilio Christiani
hnmini.s. (App. Ind. Tnd.)
— Liber seleclas quasd..m Fpislo'asErasnii
Botcrodanii conlincns. (App. Ind. Trid.)
Barlow Gulielmus. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Barlunii a' direllori negl' Ése cizj di S.
Ignazio Lojola Fondalore doll.i Compagnia
di Gesù , piT facditare la pralica loro con
qualsivog'ia slato di persone. (Decr. 9 Sept.
1688.)
Earnes, spuBarns Kobcrlus. (ICI. Ind. Trid.)
— VilaiRomaiiOi uniPontificum. (Ind. Trid.)
Barncsins Joaimes. Calholico - Ko:!ianus
Pacificus. (Decr. 6 Augusti 1G82.)
— S nlcnlia de Ecclesiae Rrilannicœ privi-
logiis ex Cathol. Hom. Pacif. (Dccr. k Marlii
1709.)
Baro Bonavcntura. Opuscula prosa el
melro; argumenta eliam varia. (Decr. £0
Junii 1G90.)
Baronius Franciscus. Vindicata vcritas
Panormilana. (Dccr. 19 Martii 1G33.)
Baronius Roherlus. Ad Gcorgii Turncbulli
Telragonisnium Pbeitdog,raphuin Apodixis
G. Iliolica; sive Apo-o^ia pro diispiifalionede
fonii ill objeclo l'"idei. (Dim r. 3 Aprili» 1GG9. )
— i'Jt VI tira ejnsilfiii ()\iera omnia. (Dccr.
18 J. mil 1GH0. et 10 Mali 17:i7.)
(Dccr. 27 Sept. l!;72.)
Baronius Vinc'enlins. 'l'Iieologiaî Morali»
Suniina bipartila. Tornus i et ii.
— Tlieologias Moralis Tornus, m Donec cor-
riijalnr.
— labri quiiique Ajjologelici pro R(digiono,
niraque Tlieologia, nionbus ac juribus Ot"
dinis Pravlicaloruin.
Barrel Guilieluius, Jus Régis, sivc de ab-
soluto el independen i sa;c(ilariurn Piinci-
purn doniiiiio et obscqnio cis di bilo. (Decr.
12 Deccnibris 1G2'i-.)
Barro Joannes (de). Lihri et Scr^pla omnia
mdfiicœ arii'. (Intl. Inndcenl. XI.)
B.irtolini Erasmo. Vide La originale inno-
cenza.
Barîh linus Thoma = . Paralylici N. Testa-
menti Medico el Pliilologico Gonini' ntario
illiisirati. (I)err.22 Deeenib. 170!).)
Barllioloili Joan, Ncpoinic. Cœs. Regiai
Comnii sionis censurjc librorum Asscssoris
in facullale Theologica Univ. Vindob. Exa-
minaîoris, n( c non Thcolo^jia; Doctoris, cjus-
dcinqne anlea P.ofessnris Pnbl. Ord. 0. S. P.
P. E. Exercitalio Polilico-Thcologica, in (jua
de liberlae Coiiscienliaî et de rcceptaium in
Iinperio Ilomano Theulonico Religionum to-
lérant ia cuinTheologica,luml'olitica dispula-
tur,necnon de disjuncloruin statu Grœcoruni
tractalur. Viennic Typis Josepiii Nobilis de
Kurizbck mdcclxxxii. (Dccr. Fer. V, die 7
Januarii 1785.)
Bartolus Sebaslianus. Astronomiiî i\iicrn-«
cosmicœ Syslema novuai. (Dccr. 21 Junii
1G66.)
— In eversionem Scliolaslicpe Medicinae
Exercilalionum Paradoxicarun» decas. ^Decr.
18 Januarii 1067.)
— Idem (dio tilulo : Artis Medicro dogma-
tum coMiiJliilîiter rocoploruin cxaiiien.(Decr»
3 Aprlis 1GG9.)
B isileensiuni Minislrrtrum Responsio con-
tra Mis^am. (App. Ind. Trid.)
Bas an (S.) Magni Imnijo typis œneis im-
pressa a Joanne de Noort. (Decr. 10 Decem-
bris 1G36, et 5 Aprilis 1728.)
Bisilius Gionngensis , qui el Wesfelus
Gansfortins. fl Cl. Ind. Trid.)
Basnagius Jacobus. Divi Chrysoslomi Epi-
stola ad (^.œsarium Monaclium, cui adjunclaï
sunl très Epislolicae Dissertaiiones. Prima do
Appollinaris Hœresi. Secunda de variis Atha-
nasio suppositiliis Opiribus. Tcrtia adver-
sus Siinonium. (Decr. 21 Aprilis 1G93.)
— Histoire de l'Eg ise depuis Jésus-Christ
jusqu'à présent, divisée en quatre parties.
(Decr. 2G Octobris 1707.)
— Sermons sur divers sujets de Morale, de
Thôologio el 'de l'Histoire sainte. Tom. i eliu
(Decr. 15 Januarii 1714.)
— Histoire de la He igion des Eglises Ré»
formées. Tom. i cl ii. (Decr. 5 Julii 1728.)
— El cetera ejusdem Opéra, in quibus d&
Reliyione uQit. (Dccr. 10 Maii 1757.)
950 niCTlONNAlRI-: DES IIERFSIF.S. 9C0
Bnsn.Tpiiis Samuel. De Rébus Sacris «l mm Saxoivr. de Matrimoniulibus Ceiiluria.
Kcclcsiasticis K\ort iiaiioups Hislorico-Cii- (Dicr. 30 Jannarii 1010.)
(ic.T. (Dt'cr. i M.iilii 1709.) Beausobro Isnac (de). Ilisloiro Critirnie de
— Morale Théoîofçique cl Polimiue sur les IMaiiioliée cl du Matiit licisme. (Decr. 28 Ju-
verlus el les vices de l'homme. (Decr. 7 Fo- lii ilk^.)
bruarii 1718.) Bauvais Evoque (de). Mandomont «ur 'a
— Annales Politico-Ecrlesiasliri a Cxsare S j^naliire du Formulaire du 23 Juin 1605.
Au|ruslo ad IMiocam usque. Tonii m. (Dec ". (Dcr. o .lanuarii 1007.)
2 Sepleinbris 1737.) Bcan'.wortuniî ai lil Wicliiiger cinem Main-
Bassanus Hierouymus. (1 Cl. tiul. Tiid.) zcr Thcologen vorgelc{;icr Frageii ùbcr den
Basiiiigius. (1 Cl. App. lod, ïiiJ.) Ursprun^;;, die Gescbiclilc des Fasien, uiid
Balacî'i D... T/r/e Raccolla di Novclle. Absliiicnz;îel)ots, und iilier die Abàiideriiii;;
Balavia Sacra, sive res pjpsiœ Aposiolico- in îîctnffdos letzlcm. .Maiiiz 1785. Id est la-
rfim virorum, qui fulem B ilav e prirni iiilu- /îwp ; Respinsi;) ad ocio (lua^slionos maeni
IcrunI, indds'ria ac studio T. S. F. H. L. H. momenli cuidam Tl.eologo Mojrunlino pro-
S. T. L. P. V. T. (Decr. 29 Jul i Î72?.) pi>silas .su[;cr origine ac bisloria j-junii el
Ballaglia Francesco Maria. Cialliria spiri- ab-;liii nliœ prœci-pt', ne«: non su[ier iminii-
lualc arriicliila di varie, e bell s^ime divo- lalionc poslorioris. (Decr. 7 Au^usli 1780.)
/ioni. (Dorr. 21 Nuembris 1090. Bebclius Balthnzar. Anliquilales Ecclesiui
Rallenbeimer Gcorgius. (1 CI. Ir.d. Tr d.) in tribus pri ribus posl Cbrislum nalum sœ-
Baucio Carolus (de). Praxis Coiife sario- culis. (Docr. 10 Seplembrls 1088.)
rtim. Traclalus magnopeie nccessariiis ad — Et rellqiia cjusdem Opéra omnia. (Decr
nuinus Confe.-sarii. (Decr. 23 Augusli 103i.) 10 Maii 1737.)
Bauclair P. L. Citoyen du Monde. Anii- /j^l j^-^^ \
contrat social, dans IrquoI on réfute dune „ , ,. t^ ■ r. . •
manière daire. utile et a-rcable, les prinii- ï^cbelius Honricus. De Insliiulione puero-
pes posés dans le Conlracl social de J. J. rum, quibus artibus et prœceplis Iradendi
Rousstau, ciloycn de Genève. (Decr. 10 Ju- ^' mslituendi sunf.
nii 1760.) — ^aceliaI•um Iibn Ires.
Bandiûs Dominicus. Poëmalum r.ova cdi- — Triumphus Vencris.
lio. (Decr. 16 M;;r!ii lo2i.) Beccaiini. Vide Sioria dell' Inquisi/ioDC.
— Orationes. (f)ecr. 12 Aprilis 1^28.) Beconns Thomas (1 Cl. App. lad. Trid.)
B lume de Galaad, ou le vér,ta'i!e moyen Beda Nr-el. Confession. (>;/cp /«mcn /Vj/so ci
d'ol)lenir la paix d." Sion, cl de h isler a de- achcrbilnr. (App. Ind. Trid.)
livrance de l'Eclisc. (Decr. k .M>ir;ii 1703.^ Bedrolus ^Jacobusj Pludeniiiius. (1 Cl. lad.
Trid.)
(Decr. 28 Octob. 1040.) Bedi.-ina (la), Bacconto dcl Sign. Puujou-
Bauny Slcphanus. Thcologia Moraiis. lat. (Decr. 4. Julii 1837.)
— Sonm)e des Péchez qui se commcllcnt Bdianlt Laiircnlius (de). Thèses de Orlu
on Ions estais. et Vii,i (^lirisli, cum quodam lin[ ci lincnli
— Pratique du Droit Canonique. incipienlc : Fpiscopus IJcIgii adniillere non
Baiiwens Armandns. Disserlaiio (!e con- dob re, etc. Ob contravcnlionem sHe.tii n
c rdia Sacerdolii et laiperii, habita in uni- Sanrlissimo iinposili. (Decr. 7 geplc.ubris
ve sil.ile Lovanion^i, qiiinto idus Novembris 1093.)
1723. (Decr. 13 Februar i 1723.) Bejcrus Carolus Cbrislophorus. (1 Cl. App.
Bayardiis Oclavins. Bcatin Mariœ Virginis Iiid. Trid.)
sine oiigiiiali labe concepts singulis lioris He; annlmarluing und Bcleuchlung dcr
diccndai Laudes, e Sacrre Scripluraî locis ex- Badciier....''eu « Lvulg iiio et illustralio Arli-
ccrpta^. (Decr. k Maii 17V2.) culoruin Convenlus Badensis a parvo Consi-
Bayeux (François A mandde) Evolue. Vicie lioPagi Lticcrnensis ad cjusdeo) Cives. (Decr.
Lorraine. * SS. D. N. P. P. Grcgorii XVJ, 23 Seplembrls
Bajie Pierre. Diclionnaire llistoriijue et 1833.)
Critique. (Pecr. 22 Decembris 1700, ac 12 Belial. F/r/*? Liber Belial.
.Mai-lii 170:?.) Bélis.iire. Vitle Mannotilel.
— lit crt'rn eJHScïem Opéra omna. (Decr. Bellanda M.itteo. Vide Sold.ilo Svezzcse.
10 Maii 1757. J Belîannay (.Mr. de), Archidiacre deCorbo-
Bayle. V'ù/e Analyse Raisonnce. nois, el L. Martin, Chanoine Théologal de
P»a}li Liiigi. La Pr.itica di pictà, che insf- See/. Leilre écrite à Mr. TF-vcqne de Secz
gna al Cris iano il vero iiio io di piacere a au ino g de Nov. ou Dec. 1710 sur les dispo-
Dio, dair liiglese Iradolla nelT lialiano da G. sitinns de < e Diocèse par rap;>orl à la Consli-
F. (Decr. 29 Julii 1722.) luiio:i Unigenitits. (Decr. 17Februarii 1717.)
Bayoïme, André, I \éque (de). Leilre l'as- B. ili Luci. Comincnlo sopra il Gonvilo di
lorale, et Mandement au sujet de la Consli- P atone. (Decr. 10 Marlii 1021.)
tulion de N. S. Père le l'.ii'C, du 8 Seplem- 15 H'Iltiomo (iotlardo. Il Pregio, e l'ordiiie
bre 1713. (Decr. 2 Maii 171 V.) d( li'oiazioni ordinarie, c m;sli(he. Donc
Bazin l'Abbé {nnmen einentilum). Vide La conigfttur. (Decr. 2!j Nnvembris 1081.)
Philosopliie de ITIisloire. Beilzius Jo.inne.-i. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
B. D. S. (),>era po.NlIiuma. IK/eSi ino/a. Belydiiighe van de sevcn Punclen oflo Ai-
Bcaïus Gcorgius. Scnlc;iliarum (Jelinili* a- likelen des (îhe'oofs de velike cen-ieicr
flCI
IM)I::X I.II(U()IU;M l'ItdlllliliOlll m.
on
moct wi'Icii (io(ir ii()()(li(>lic) ( tics n iddcis,
OUI salif;;li te wordni, Iil csf : l^rofrHsio svp-
ton l'inn'loniiii, .livr Artinilornin l''iilci,//ii<)s
iniiis(/nis(/ur srir- dvhrt wccssiloCr iiicdii <iil
fdliilriii. Sine loco itnprrssionis. 'Dcv.v. (i Au-
Hiisii i{\H-l.)
Iî( Iy(liii;;h(' van de scvon l'imclcn (>((«« Ar-
lilio en des (lliclools, de wclt'K»' ( (mi-jimIcii-
iiiocl wolcm door iioodi^-licyilt des midli-ls,
OUI sali<;h le wofdtMi, wal hiccdcr, ii}'l-;;li(^-
|{*\dl OUI lii'lcr te vcr^lacii. Don Iwcdcn
«Irucli. 'I'(»I Hi iissi I KiT.']. /(/ csl : Pj ojrsuii)
septem l'imclorum, slve Ardiulornm l-'idei,
qnos n)iusiiuis/)iic scirc débet itccrssiiiitc mrdii
nd s(dut(in, liiliu.t cxfxisiti, ttl inclina intelli-
(jdnlnr. lùlitio scrnvdn. IlruxcUis 1()7;J.
(l)(M-r. (» Aiipiisli l(iS-i.)
Hflydiiijilic van de scvcii 1*iiih'1(M) oflc Ar-
likoIiMi des (ilicloofs, do wcIcKo (M-n-ie^hc-
lyrîi inocl wcicn door noodij^licydt dos niid-
diMs, cm sali|;li (e woidon, \wU hroodcr iiyi-
çlicloydt OUI lii'UM' (e voislacn. Toi Hniss:»!
1 80. /(/ est : Prvfessio S(j)t('in l'unctonun,
sive Articulorum Fidei, (luos tmiis(iuis(/iie
scire débet neccssitate mcdii ad salulem, latins
erposili, ut mc'.ius inteUiqontur. Bruxcllis
1G80. (D(-cr. () Aii}.n!s(i 1082.)
Konainaîi (îiaii-Hallisla.Maminle commocîo
por li Cui-;i(i. (î)rcr. 2 Srpleir.hris 1727.)
Henainali (îcilo Uba'do. Il l'rincipo Nigol-
lo. (I)ccr, 20 Ociobris iOVO.)
Henodiclis l)onodiclu>< (do). Antillicsis de
Anlichristo conlia (luilliohniini Wilackeruni.
Nisi faerit ex correclis el impr^ssis Roin^r.
(Decr. 30 Jannarii IGiO.)
I5cnediclus (Erastnus) Silesius. (I Cl. Ind.
Trid.)
lîcnediziono (la) dclla Madonna in o({ava
rima, cnjus initiiim : A le colle maiii giunle.
(App. Ind. Cleni. XI.)
IJenoficiaria (de Rc) Dissertalionos 1res,
iibi Caroli III.Austrii, Hi>p. Ro^^is Ediclum,
quo fructuum capioncm in sacerdoliis exlor-
nornm, el vagantiunj Clericoruni jubet, lum
summo, lum oplimo jure, recle alque o:-
dine faclum demonslrainr. (Brevi Clemoii-
lis XI, 17 Februarii 171U.)
Boncficii (de) Ecc!esia4ii i, laicali, c misli,
del Doit, di iogp[c D. Isidoro Cirli. Dunec
expnrgelur. (D<'cr. 23 Junii 1830.)
Ben-ezra Ju;in Josaph.it Hebrco Clifislia-
no. La Venida del Mcsias en Gloria y M.i-
geslad : Observacioncs dirigas al Sacordole
Chrislofilû {verum Auctorisnomen Emmanuel
Lacunza). Opiisposlhumum. Quocumque idto-
m<ile (Decr. G Seplembris 1824.)
Denianiin TuJelensis. Itincrarlunti. (App.
Ind. Trid.)
IJcnius Panlus. Qua landem ralionc dirimi
possil conlroversia de clficaci Dei auxillo et
iibero arbilrio. (Decr. 10 Decemhris 1005.)
Bennazar Peirus. Brève, ac compendiosum
Pvcscriplum naliviialem, viiam, marlyriuin,
culluin immenjorabilcmllayniundi Luliicom-
pleclens. (Decr. 2!) Junii 1090.)
Beno, sen Benno Cardinalis. De Viia et
gpstis Hildcbrandi P.ipœ. (Ind. Trid.)
Benlhariius (Thomas) Anglus. (1 Cl. App.
Jnd. Tria j
Bonlliain Jcréniie. 'l'niKali di l.c(;iHlazii>ii«i
«ivili-, e |i(>niil(>. 'Iradiizioiic dal Fi .in<'('sc di
Mir.iiolr Azz.irili. (Decr. 21 Mailii IHIO.)
— I'!ssais .sur li siliialioii polilir|iii- do l'Ks-
[jau'ue, snr la ('oiislihilion «l Miir le nouveau
(;od(' l'ispaj^iiol, Mil- j.i (;<)nsliiiili()ii du |*or-
liigal, ('le. (Decr. 1 1 Deccmbiis lSi(i.j
l'(oiii drlle Pruvc (iiudiziarie. (Decr.
h Marlii 1H2S.)
— Déoiilo Ogic, ou flcicnrp de la morale.
Ouvrage po.sIlinnK*. (Decr. 2!>.Ianiiaiii IHil.'i.)
Hcnveiiuli l'rancrsco. IMelodo délia coi-
rczioiie pateriia, csdallo da <ili une risposlc
del DoliDie Fo.ierigo Giannelli. (Decr. 19
Maii Ii;;)'i.)
Beiizelius Ilcnricus. Syntagma Disserla-
liniiiiti) liatiilariitii in Academia I.undensi.
(D.er. ri Marlii n.Vi.)
B; nzi Bern irdinus. Disserlalio in casug
resiM v.ilos Venclaî Diœcescos.(Di cr. 10 Apri^
lisl7V4.)
— Praxis Tribnnalis Consciculiic, seu Tra-
ctalusThcoIogitiis MoralisdeSaciaincnto Pœ-
nileii(ia\ (Decr. 22 Maii 17'«:>.)
Bcranger. Cbansons. ( Decr. 28 Julii
18 ÎV.)
Berehelus Tussanus. ^iV/eConsi iiim pium.
Ber(ngariusDiat:onu.sAnâogavens 9. (1 Cl.
Ind. Trid.)
Bercnicus (Throdosiu.s) Norictis. Tuba pa<.
cis oecenla Scioppiano belii sacn (]lassico.
(Decr. 9 xMaii 1030.)
Berexasius Peirus. (I Cl. App. Ind. Trid.)
Bergiijs (Malhias) Brunsvicensis. (l Cl.
Ai)p. Ind. 1 rid.)
lierichligung (zur) d.r Ansii-blen iibcr di ;
Aufliel.ung, der Khelosigkeil bei dcn Kato-
lischen Geisiicbon. — • Latlni rero : Corre( -
tio opin onum de abolilione Cœlibatiis pro
Clericis Calholicis, (Decr. 2i Augu.sti 1829.)
Beriiigerus (Erichus) Pliilyreus. Di^cursu;»
Hislorico-Polilicus in 1res secliones dislribu-
tus, quibus errores sci ipturieniium no.stri
a;vi delegunlur. (Decr. 12 Novembris IGIG.)
Bi-rlando (Malleo), e Jacopo Filippo Ra-
vizza. Il nuovo Gonlederamenlo di Gesù il
Messia Salva'or nostro divolgarizzaio (Vdel-
mente di Groco, e reso inlelligibile infiiio al
volgo. (Decr. 21 Januarii 1721.)
Berlicbius Malbias. Conclusiones pracî;-
cablles secundum Ordinem Conslitulioniun
Augnsli Electoris Sasonise. Pars i, ii, m, ev
el v. (Decr. 10 Junii tGoO.)
Bernard! ( Barlholomaîus ) Cembergcnsi"
Paslor. (1 CI. Ind. Trid. )
Bernardi Barlholomxus (1 Cl. App. Ir>u
Trid.)
Bcrnardina Bolclbo José (de S.). Salvacao
de tcdos innoeenîes de la Redamçao de Jé-
sus Chrislo. (Decr. G Seplembris 1824.)
Berneggerus Rîalliias. Observaliones His-
torico-Poliiicre. (Decr. 10 Junii 1050.)
Beriiieres Lovvigni Gio (di). Opère Spin-
luali, onde fa cavato il Ciisiiano interiore,
ovvero guida sicnra pcr quelli, che aspirano
alla perfezione. Parle i, e ii. (Decr. 10 Mar-
lii 1092.)
Beroaldus MalUi.sus. (ICI. App. Ind. Trid.)
y63
DICTIONNAIRF. DES HERESIES
Ludovicus. (l Cl. App. Ii.d
9G4
Berquinu3
Trid.)
l?prriiyer Is.iac-Joscph. Histoire du peuple
de Dieu, depuis son origine jusqu'à la nais-
sance du Messie. (Decr. 17 Mail 173i.)
■ Eadcm Italice : Sloria dt-l Pupolo di Dio
dalla sua origine sino alla nascila dcl Mes-
sia. (Decr. 18 Fcbruarii 1737.)
— Histoire du peuple de Dii'U, depuis la
naissance du Messie jusqu'à la fin de la Sy-
ragngue. (Decr. IV Aprilis 1735, it iirevi Be-
nedicli XIV, 17 Fcbruarii 1738.)
(Brcvi Benedicli XIV, 17 Febr. 1738.)
— Eadem Italice : Sloria del Popolo di Dio
dalla nascila del Messia sino al fine délia Si-
nagoga tradoUa dal Franzese.
— Ua; colla di Di^serlazioni, seu Disscrla-
tiones. Quibus ndditar :
— Difesa (iella Seconda Parle dell'Istoria
del Popolo di Dio, conlro le .calunnie d un
libello iulitolato : Progello d'instruzion Pas-
torale.
— Histoire du Peuple oe Dieu. Troisième
Partie. Ou Paraphrase littérale des lipîlres
des Apôtres , d'après le Commentaire du
V. Harduin. (Brevi Clem. XllI, 2 Decembris
1758.)
Berruyer (le P.) justifié contre TAuieur
d'un libelle intitulé ; le Père Berruyer Jésu:te,
convaincu d'obstination dans l'Ananisme cl
le Nestorianisme.
— Lettre à un Docteur de Sorbonne sur
la dénonciation et l'examen des ouvrages du
Père Berruyer. (Decr. 30 Augus i 17o9.
Berruye/lsaac Josepb. lléilexions sur la
Foi, adressées à Mons. l'Archevêque de Pa-
ris. (Decr.GJunii 1764..)
Bertramus. De Corporc et Sanguine Do-
mini. (Inii. Trid.)
Berus Oswaldus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
(Decr. 22 0ctob. 1G19.)
Besoldus Chrislophorus. Disputalionum
Nom CD-l'olilicarum libri t es.
— De Jurisdiclione Imperii Romani Dis-
cursus.
— Templum Juslitise, sive de addiscenda
et exercenda junsprudcntia Disstnaiio.
(Decr. IG Martii 1G21.)
— Disserlatio Polilico-Jnridica de Fœde-
rum jure. (I>ecr. 3 Julii 1G23.)
Bcssorcr Georgius. (1 Cl. InJ. Trid.)
Betrachlungen uberdie nciien K,iiclilichen
«nd Politisclien Kiiirichlungen in Baiern.
Von Joseph Zinlel derb. B. Dr. uiid Ciiur-
furslliciieii Hofgericiiis-Ad\ocatcn Mùnchen
180i. Id Cet : (.onsidi ralionrs super Eccle-
siasticis et P')liti( is Ordinitionibus in Bava-
ria Idlis Joscphi Zinlel licmtiali in utrotjue
iure, et Ad\orati Electoralis Aulici Tiibu-
ïialis. Monacliii 1804. (Decr. 9 Decembris
180(j.)
Betlini Luci. Oracolo dclla rinnovazione
(lella Cliiesa, secondo ladollrinadel Savona-
rola. (Ind. Trid.)
Beltus Franrisrus. (1 Cl. Ind. TriJ.)
îlelulejus Xystus) Augusianus. (I CI. Ind.
Trid.J
— Susanna, Lomœdia Traglca. (App. Ind.
Trid.)
BeviTcgius Gulielmus. î;v>oairon, sive
Pai'dectae Canonutn Sanclorcm Apostolorum
et Conciliorum. (Decr. 22Junii 1G76.)
Beuinl rus (Maicus) Tigurliius. (1 Cl. App.
Ind. Trid.)
— Theodoreti Episc pi Cypri Dialogi très,
cum versione Lalina Virtorini Slrigcîii el
An ilysi Logica. (Decr. 7 Angusli 1G03.)
Beurbusius Fridericus. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Beusl Joachimus (a). Lectiira in Titulum
Digcsti Vcleris de Jurejurando. (App. Ind.
Trid.)
— Tractatus de Sponsalibus et Malrimo-
niis ad praxim Forcnscm accommodalus.
(Decr. 3Julii 1G23.)
Beyer ChriStianus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Beyer Germaniis. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Beyer Harlmannus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Beza (Theodorusj Vczelius. (ICI. App. Ind.
Trid. )
— La Confi'ssione cnrre'la, e stampata di
nuovo in Roma pcr ordine del Papa. Quod
jalso dicitnr, cumsit Libe lus Genevœ impres-
SHS. (Decr. 23 Julii 1G09.)
— Icônes, id est verœ imagines Virorum
doctrina simut et pielate illuâtrium. (Decr.
12 Decembris lf2i.)
Bible (la) de la Libe lé, par l'abbé Cens-
lant. (Decr. 33 M irt. 18il.)
Bible (la S.), ou le Vieux et le Nouveau
Testament, avec un Commentaire littéral
composé lie notes choisies el lirées de divers
Auteurs Anglo s. (Decr. 22 Maii 1745.)
Bibliandcr Tbeodorus. (1 Cl. Ind. Trid.)
— De Falii Monarchijc Koman.T somnium,
valiciniumEsdrœ iTophetœ expîicalum. (Ind.
Trid.)
— Sermo Divinœ Majesiaiis voce pionun-
cialus in monte S;nai. (App. Ind. Trid.)
Bibliorum (Novorum) Polyg olloruui Sy-
nopsis. (Decr. 2 Julii 1G8G.)
Biblioiheia Frairum Polonorura. (Decr.
10 Maii 1737.)
Bibliotluca Hisîorico-Philologico-Tleolo-
gica Brcmensis. (Decr. 2 Seplembris 1727, et
10 Maii 1757.)
Bibliolheca Lublccensis. ( Decr. 14 Janua-
rii 1737.)
Bibliolheca (Magna) Erclisiaslira, siveno-
titia- Scriplortim Eicli siasiicorum veloium
et recentiorum. (Deci'. 14 Januarii 1737.)
Bibliolheca Sludii Theulog-ci ex plerisque
Doclorum prisci sa*culi moniinjenifs collecta.
Doncc (ccpitrgctur, App. Ind. Trid.)
Bibliothèque Britannique, ou Histoire dos
Ouvrages des Savants de la Crande-Brela-
gne. (D. cr. 28 Julii 1742, el 10 Maii 1757.)
Bibliothèque Germanique, om Histoire lit-
téraire de l'Allemagne el des pavs du Nord.
(Decr. 28 Julii 174l>, el 10 Maii n37.)
liibliolhèqne Janséniste, ou Catalogue al-
phabétique des Livres Jansénistes, Qi:esnel-
lisles, Bajanisles, ou suspects do ces erreurs.
(Decr. 20 Seplembris 17VJ.)
Bibliothèque raisonnoc des Ou\ rages des
re.^
iNDKx i.iimoauM puoiiiniToui'M.
Sav;m(s (1*^ l'Kurofxv (Decv. '28 Julii nV2 «l
10 Mail t7:i7.)
|{ililiolli(>(|u«i Uiiivciscllo «'l Ilislorinuc.
0/)ij» Joannis Chrici. (l)<-cr. 17 Mail \1M.
Itidciibacliius Hallliasar. (1 ('.I. App. liul.
Tiid.)
Iîiil('nl)acliiiis Jolianucs. Oim^slionum no-
Itilidin lioiulecados ii, iiiiiltiis lain Mipicina
Icrrilorii, «luaiii incri (jiukuio impcrii jura cl
itiiiiiiiiiitalus cxplicaiilur. (I)ocr. lii Docein-
bris l()2'i.)
IWilcnbacliiiis Wilholinus. (1 01. App. Ind.
Trid.)
lU^cl Jasparus. (1 CI. lud. Trid.)
lli{j;tio Mar^ariiius (d(«li). Hil)Ii(>(n<M'a
Satiiloiiim l'atrum. Donec expurqelur. (App.
Ind. Trid.)
IJinnon (Mr.) Les Cabinets et les Peuples,
depuis 1815 jusqu'à la (iu de 1822. (Uecr. Il
.luiiii 1827.)
liifiuoui Mario (de'). 11 Santuario. (Dccr.
27 t^eplembris 1()72.)
— Donienicale. IVcdicbe sopro le xxiv
Doiiionicbc dopo la Pentecostc. (Dccr. 2 Oc-
lobris 1673.)
— Serafici splendori compartili per li gior-
ni di (Juaresiina. (Dccr. 19 Junii 167V.)
Bigarrures (les) de l'Espril huinuin. Vide
le Couipèrc M.ilhieu.
Kigol Franciscus. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Hibt (Franciscus). Vide Disscrlalio luau-
giiralis Juridii'a de Jure, c(c.
lîillicanus Tbcobaldus. Vide Gcrlacbius.
Bilstenius Joanncs. Synlagina Philippo-
Rauieum ârtium liberalium rnethodo brevi
ac perspicua concinnatum. (Decr. 7 AugUili
1603.)
Binderus Georgiiis. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Binel Joanncs. Proccdeiili ab utroque :
OuœslioTheologica, Quœ est speciosior Sole.
Sapiintiœ 7, versus 27. Thèses, quas lucri
conabiiur Joannes Roland die 1 Seplembris
1707, in Scholis C/TU rioribusSorKonœ. (Decr.
26 Oclobris 1707.) -
Binghamus Joscphus. Oiigines, sive Anli-
quilates Ecciesiaslicœ. (Dccr. 17 Maii 1734.
Bio'gràfia di Fra Paolo Sarpi Teolo^o e
ConsulK re di Slalo ddla Republica ^ euela
di A. Biancbi-Giovini. (Decr. /fJuIii 1837.)
Bisaccioni Maiolino. Conlinuazione del
Coiumenlaiio délie guerre siiccesse in Ale-
magna. (Decr. 23Augusli 1634.)
BischoffMelcbior. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
(Decr. 5 Februarii 1688.)
Biscia Benedclto. Iiisegnamcnli spiriluali
per la Monaca.
— Brevi Documenli per l'anime, che aspi-
rano al a Crisliana perfezione.
— Gesù speccbio dell' Anima
lîistcrfeldius Johannes Henricus. De uno
Bec, Patte, Filio ac Spirilu Sancto mysle-
rium pielatis (ouIra Job. Crellii de uno Deo
Paire libres duos. (Decr. 18 Decembris 1646.)
(Bulla Urbani PP. VIII, 6 Mari. 1641, et
Decr. 1 Augusli 1641.)
Biverus Pelrus. Epistola: Docloribus Jan-
Lcnianis S. P. D. Ad rem. ad rem. ouod nulla
iiiliil est : fi. Aug.
9C0
Ad rem.
rcs enf, oinuino
Aniici, ad ictii
— l'pistola: Air l'.fninentissiino, y H(!vo-
rc iidis-inio Sciior Cardmal ilc la Cueva do la
(loiigrcfvirion de a S. Iiii|iiisii'i!>n.
Hizaull (Mr.) l'riMn; d" l'Oraloire, Curé de
Fosscy. l.t'iire ^'crilc.i Monsc giicur l'Arclic-
v(''(|iM' de Rouen le o(iol)ic I7t(),au Hujot
de la Conslilution Uni(jenituH. (Decr. 17 Fe-
bruarii 1717.)
|{lac\ei;us Geoigius. Ftrfe Quaaslio bi|)ar-
tila.
nianc I.udovicus (le). Thèses Tlieologir»
vaiiis lrm|)ori!)us iu Acadi'uii i Si'daii»;usi
edilii". (Decr. 4 Dfccrnijr is 172).)
Blauc-Moiil. \ ide DuTeu.
Blaiicus Joanui's. Divina Sa|>i(Mitia arlo
con^lrucla ad loguiiionem et auiorern Dei
acquircndum. (Detr. 2» Oclolirls 1()40.)
— Sapienlia; Fxauicn, in (|uo erudi issimi
viri Pcripal-liriC, et tointnunis dociriu e ap'»-
logi (lubia solvunlur. (Ds'cr. 11 Jiiuii 1()V2.)
Rlaiidrata Georgiu»;. (1 Cl. App. lud.Tiid.j
Blasius Joannes. (1 Cl. Ind. Trid.)
Blasl (tbc First) of Ibe Iruirjpct ag.iiist thu
moi:slruos regiuienl and C(np;re oi worncn.
Idest: Primus ^onus biiciinœ contra mon-
struosum regimen et imperium feminarum.
(App. Ind. Trid.)
BÎaurcrus Ambros'us. (1 CI. Ind. Trid.)
Blaurerus Thomas. (1 CI. Ind. Trid.)
Bleynianus Anlonius Fabricius. In Tneo-
riain et praxim Reneficiorum Fcclesiaslico-
ruiu Inlroduttio. Donec corrigaCur. (Decr.
18 Januarii 1622.)
Bloccius (Nicolaus) Ludimagister Leydcn-
sis. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Rlondeel Jo. Vide Wieling.
Bloiidellus David. De Jure Plebis in Resi-
mine Ecclesiaslico Disserlalio. (Decr. 10 Ju-
nii 1658.)
— Pscudo-Isidorus et Turrianus vapulan-
les : sru edilioet censura nova Epislolarum,
quas Urbis Romœ P sesulibus a B.Ciemenlo
ad Siricium Isidorus Mcrcalor
(Dccr. 4 Julii 1661.)
— ld(m aliter : Blpislolarum Decrclalium,
quaî veluslissimis Poniificibus Romanis Iri-
buunlur, Examen per D. B. C. (Decr. 4 Jul.i
1661.)
— Actes au'hentiques des nglises Réfor-
mées de France, Germanie, Giande Bre'a-
gne, Pologne, Hongrie, Païs-Bas. (Decr.
4 Mali 1709.)
— £t cetera ejusdcm Opern, in qulbus dô
Beligione tractât. (Decr. 10 Maii 1757.)
Blouin Claudius. Malri Filium adoranti.
Quœsfio Thcologica. Thèses def nsœ Parisiis
ioSorbona. (Decr. 22 Junii 1676.)
Blunt John James. Vestigesof ancienl mai:-
ners and cusloins descoverable in modem
Ilaly and Sicily. — Lniine vira: U-uum mo-
rumque veluslorum vesligia in regionibus
Italicis et Siculis nunc delcgibilia. (Decr.
11 Junii 1827.)
Blyenburgius Damasus. Venerum Rlyen-
burgicarom, sive horli amori.s areolœ quin-
que. (Decr. 7 Augusli 1603.)
Bocalosi Girolamo. Dell' Educazionc De-
su ppos un
907 DICTIONNAIRE DES IlERKSII-S. 9G8
nioci nlit .1 (1.1 dnrsi al Popolo Ilaliann. Milano (sprnr^nps liortaîoiii) pro Acadcmicis. (Dccr.
Anno I, I). u. c. (Docr. 2» Augusli 18 )5.) k Marlii 182S.J
Boccaccio (liovaiini. Il Decamrrono, ov- IJom lius (îlcnricus) Wesaliansis. (1 Cl.
voro CiMilo Novellc. Donec pxpurgelur. (Iiul Jnd. Trid.)
„•',.._. -, , . p. Boruslon. Vù/e la Nouvelle lîc'Ioïse.
HocCiilini Tr;iinno. Coniincn'arj sopra Lor
nelio T.icilo. (l)ccr. 19 Seplernbris 1079.) Boiia. aile in Italin. Yide C.ianni.
— La Bilaiicia Polilica di lulte le suc Bmarlos Thouias. Concordia scientiœ cum
Opère cou gli Avveilimenli di Loiiovico (iii Fide, c difficillimis Phllosojihiœ el Thoolo-
May. Parle i, n, c m. (Decr. 13 iMailii cl 10 giœ Scholasiica; qurestion bus concinuala.
Scplcmliris 1079.) (Decr. 10 Novembiis 1062.)
Bofcrus (Joaniics) Lubecensis. (1 Cl.App. Bonavcniura Aiilerus Maria (de S.). Auri,
Iiid. Trid.) pcm;iiaruiiu|ue injslica fodina, sive Chiri-
Boclie:ius Laurculius, Decrflorum Tccle- l'îlis Consîregalio a Domino iinslro Jesii
siiB Gallicana; Libri vi:i. Donec corriganlar. Ch: islo fuiii'ala el salubeirituis rogulis
(Decr. 3Ju!ii iG:>3.) cominuiiita. Donec corrjV/a/ur. (Decr. 9 Fc-
BockclmannusJanncsFridcricus. Tracta- brua' i 1G83.)
tus poslhunius de DilTerenliis Juris Civilis, — Sveglialojo de'sfacren lati , c si molo
(^anoiiiri cl bodirrui, quem Coruclius Van- d'alTarcendili pcr bcu impie;,'are il Icinpî).
Kck edidit, el pra'falione auxil. (Decr. 21 (Decr. l'i. Aprilis 1082.)
Janiiarii 1721.) Bonfiaiis Anionius. Syrr.posiou triineran,
Bodenber;;ius , seii Bodenborgius Daniel, sive de pudiciiia conjugali cl virginiialo
(1 Cl. App. Ind. Trid.) Dialogi ui. (App. Ind. Trid.)
Bodensiciu (Andréas) Carolosladius. (1 CI. Boniccl J. Considérations sur lf Célibat
Ind. Trid.) des Prêtres. (Decr. 10 Seplcmbris 1827.)
Bodin Félix. Résumé de riîisloire do Bonini Tilippo ]\I sria. I/Alcisla ronvcnlo
Frauci'. (Decr. 28 Julii 183V.) dalle sole ra-ioni. (Decr. 10 Aprilis 1660.)
Bodinus .loanncs. De Ilopublica libri vi. — l/0!ficio di >.Iaria Verginc trasportato
(Decr. 15 Oclohiis 1592.) d ;lla Laiina alITlalia-.ia lingua. 'Docr. 19
— De Mag'iriiin Ditmonornania. 'Decr, 1 Judm 167V.)
Scplcnibris lo9V.) 15onis Francesco (de). La Scimia dcl Mon-
— Melhodus ad faci'cm nisturiarutn co- 'aîlo, cioè un Libric inolo intilol;ito : Apo-
gnilioneni. (App. Ind. Trid.) logia in favore de' Snnli Padri, contra qiielli,
— Universîe Nalurœ Thoatrum. (Occr. 19 cf'^ "^ luatcric morali fanno de'inedrsiiui poca
Marlii 1633.) 5/«'j.o, convinlo di fal-ilà. (Decr. 26 Octobris
B(.(!ius Hermaniius. (1 Cl. Ind. Trid.) 1701).
Bœhnierus Justus Ilcnningus. Animad- lionlicu Sieur (de). De la Grâce victo-
*ersiones in luslilulioncs Juris Erclesi;;sl;ci rieuse île Jésus-Clirist , ou .Moiina el ses dis-
Claudii Fleury. (Decr. 18 Julii 1729.) cipics convaincus de l'erteur des Pclaciens
— Inslilulioncs Juris Canonici loin Ec- et d-.'s S>"m;[)élagions (Decr. 23 Aprilis 16oV).
clesiastici, tuin PontiGcii ad mctbodiitu De- Bnineîille , Cliarlcs. L'Homme irrépro-
crelalium, ncc non ad Fora Cadiolicoruin cbable eu sa conversa!i(in. divisé en trois
cl Protestanlium comj osilaî. (Decr. 22 Maii parles. (Decr. 18 Janu.irii 1607.)
17V5.) Bnui;ei Franc scus. Tractalus de rationo
— Schiltcrus iliustratu^. ( Decr. 12 M s;i discemli. (D.cr. 18 Junii 1(;51.)
17V9. ) Bunnus Ilcrmanuus. (1 Cl. Ind. Trid.,
Hdeibius Ilenricus. (1 CI. App. Ind. Trid.) Bononia Bemardus (a), M muale Coiifcs-
Bofiinus Pctrus. (1 Cl. App. Ind. Tiid. sariorum Ordinis Capucciuorum. (Docr. 28
liOi^liasco Micbcl' Ange o (di). Indulgt'iiz i Julii 17V2.)
Plenaria, e (iiubilco pL'rpctuo fier luUi li lion Sons (le). Idées Nali.'rcitcs opposées
I''edcli Crisiiani , couccssa dalla bocca di aux Idées Surnalurelles, à Londres, 177V.
N.-S. Gcsù Crislo alla Cappella dalla Ma- (Decr. 18 Augusli 177.).)
donna dcgli Angioli iu As>isi. (Decr. 18 Juiiii Bonus Joacliimus (1 Cl. App. Ind. Trid.)
1680.) Bopbarl Jacohus. De Sludio liilerarum ( t
Boissardiis Janns .!acobus. Icônes Viroruni jiivenlu'c crudiendi. (Iml. Trid.)
illuslrium doclrina el crudilioiie pricsi.iii- Boquiuus Peirus (1 CI. App. Ind. Trid.)
ti .m ad vivum cffuta! curn corum vilis. Pars B rbonius (Ludovicus) Priuceps Couda^us.
I, II, III et IV. (Decr. Hi Deecmliris 1005.) Lillera» ad Caroluui IX, GalliiC llegcm. (Ajip.
— Jdcin olif) liliilo : Bibliollicca , sive Ind. Tri I.)
Tbesauru> virlulis cl gloriai, in quo conli- Borbo.iius (Nicolaus) ^'andopcran^iS. (1 CI.
iicnlur illuslrium doclrina N'iroruin effigies Ind. Trid.)
cl vil.T. (D( cr. 26 Januarii 1633.) Borde Père (de la). Principes sur l'essence,
Bolinbrok. Vide lilxamcn important. la dislinelion el les limilcs des deux puis-
Bolleville Prieur (de), lléponse au Livre sanccs spiriluelle cl teniporclle. (Brevi Bcno-
inlilulé : Sculinicnls de (|uelqucs 1 beolo- dicU XIV, V .Mariii 17.35.)
gicns de Hollande sur lllisloire Crili<|ue du Borjun, Cbarlcs Liiiiuanuel. Compilali:)ii
\ icux Tcsiamenl. (Dcer. 1 l)ecem'i)ri.s 1687.) du Droil lloniain, du Droit Krauço s el du
Bolzaiio Boinardo : lii bauungsrcdcn fi.r Dioil I^iudii : des Dignilcz Fcclesiasiiques,
Aka Icmiker. — Latine icro : l^xliorlatioitcs où il csl trni'é du Pape, des P.lriarclies, dos
n^ro
INDKX LIlMtOia.M l'IlOllliinoillJM.
'J70
('.iidiii.iiix. Tom. I. l*Jili(M <t ii. (Dcir. 2.)
Mail Ki'.M). cl ±1 Dccciiil)! is 1.700.)
(I)ocr. -l-l Dec. J7(10).
— Des Oflirics iM-clrsiasIiinics. où il est
Ir iU' (les L^^;;i's, Vicelr';;;ils, ol (hvs Nouer».
Ttuu. M,
— Des nialirrcs Kcclési.isliqiu's, où il est
Iroil^ (l(> rinsliuitiim des l)ioi(s, dos IJioiis,
lies PriviU'fjos. 'l'oiii. m.
— Des Malii rcs Uéncliciilcs , où il osl
ti<"iil6 <I<'S Uriu'lioos. do la îN()tninalii)n, de
riiisliUilion. l'oiii. IV.
nornitiiis Jncobtis. Tractnltis duo. i, do
Majcslalo l'oli.ica, e[ siimir.o liiipcrio, j^jus-
qiio fuMciiouihiis. ii, de Prcemiis iii Ilcpu-
l>!ioa di'cornondis, doquo oorum pcncribus.
(Oi'cr. 22 Novcinîtris !GI'.).)
n )iTcmansius Anloiiiiis. Vmiarum Loc-
l'otuiin 1 hcr; in qno varia nl'iusquo lint;nai
auilnnim loca nncMulinlur. (Dccr. .>0 Julii
1078.)
lîorrliaus (Marliiius) Slu;;gardianus. (1 Cl.
Iiul. Trid.)
Boiliiis iMailiia«. De naluia Jmium Majes-
lalis, ol Uop itiiiin E\plicalio. (Decr. 22 Nc-
venibris 1CÎ9.)
Borsini Lorcnzo. Riflessioni suIN^ scicnze
sacre. Auctoi- reprobirit. (Decr. 17 Decem-
bris 1821.)
Bosius Jonnnrs Atuircns. Schedinsma de
roinj aranda notilia Scriplorum Ecclcsias'.i-
(oruni. (Decr. 12 Martii 1703.)
Bossi Luigi. Delà Sloria dltalia anlica, c
ïnodcrna. (Dccr. 19 Januarii 182i.)
Bossius Joaniics Angélus. Traclatus de
Scrupulis, et corum remodiis, lum in uni-
vcrsuui, lum specialiin circa parliculares
inalcrias. (Decr. k Decombris 1G7i.)
Bossu- 1 (Mr.) Evéque de Troycs. Projet do
Réponse à Mr. de Tencin Arc'ievêque d'Em-
brun. (Decr. 7 Oclobris 17i6.)
Botta Carlo. Storia de' Popoli dltalia. Do-
vec corriqalnr. (Decr. 11 Junii 1827.)
— btoria d ilaiia dal 1789 al 181i. Donrc
corrigatur. (Decr. 2G Martii 1825.)
— Storia d'italia continuata da quoUa del
fiuicciardini siiio al 1789. (Decr. 5 Auguli
1833.)
— Compendia dclîa Storia rii C irlo Botia
(lai 153ial 1789 dcll' avv Luigi Comelti. fDecr.
13 Februarii 1838.)
Bollaz».i Francesco Maria. Vide Catc-
cbisiiio Rcpubblicano.
Botero Giovauni. Relazioni Univcrsali.
Non permii(untut\ nin correctœ juxta e/,-
tionem Taurininsem anni 1601. (Decr. 2 Dc-
cembris 1622.)
Botsaccus Joannes. Prompluarium allego-
fiarum Irihulum in Ctnlurias xviii, cl snpra.
(Docr. 10 Junii 16oi.)
— Et cèlera ejitsclem Ope- a de R^ligionc
traclanlia. (De r. 10 Mail i7o7.)
(Nisi fucrinl correct! juxta Decr. 19 Novem-
bris 1652).
Bovcrius Zacbarias. Anna es Minorum
CiippiiCiiiiorum.
— AîHiali deir Ordine de' Frati Minori
Diciionna:uic ni:s Hérksits. II.
Cappiicciiii (radiilli ncll' Ilaiiatu) da Fr Be-
iH'drMo SaiibciM'ilelli.
Boulanger (Mr). l.'AiiliijiMlé iiï'VoiU-c par
MS n.^agcs. (D.cr. 20 Januarii 1823.)
Boiiloi^ne l'ieir(! Fvéque (île '. l'/V/p I. angle.
ISouriguoM Antoinette. Li Lninièn* du
monde, récit Irès-v6rilable d'une Pèlerine
voyageant vers r^-lernil^*, rr.is au jour par
Mr. Cliristiin de Corl. (Dccr. 15 Mali 1687.)
— La Lumière née en lénèbics. (Dccr. 30
Junii 1671.)
— ht cdcru rjusdnn Opcra omnia. (Dctr.
10 Maii 1757.)
Boiirn. Iloriiélie pr^^cliée à Londres. Vid»'.
Libellus conlinens imjia <)[iuscu!a inscri-
pla, Ole.
Bouza^us Ludovicus. l'ro ilcmatum mis-
cellancorum anli-ArisloteJicorujii (>enturia
dimidiala. (Decr. 15 Februarii 1625. j
Boxiiornius ^L'lrcus Ziierius. Misloria uni-
versalis sacra, ol | ro[)liaita a Clirislo iia!'>
ad annum usque 1650. Accessit Appendix
proxiiiiorum scqncnlinm annorum res com-
plexa. (Dccr. 30 Jclii 1678)
Boy( r (Jean-B.ipliste de) Marquis d'Ar-
gons. La Pliiloso[)liie du bon sens, ou Ro-
llexions ! hilosopbiqtios sur 1 iiice; li'ude des
connaissances bumainos. (Decr. 15Februarii,
et 16 Maii 1753.)
(Dccr. 22 Deccnruris 17C0).
Boyie Robortiis. Cogilationcs de Sacraî
Scriptura» stylo.
— De .imore Sorapliico, seu de quibusdam
ad Dei amorem slisnulis.
— Summa vcneralio Dec ab humano in-
tellectn délita.
Boyvin Joannes Gabriel. Vide Labbé Pe-
Irus.
Bozi Paolo. Tebaide sacra, nclia quale cnn
l'occasione d'alcuni Padri F-rcmili si ragiona
di moite , e varie virtù. ( Decr. 23 Augusli
163i.)
Bradfordus Joannes. (1 C!. App. ind.Trid.)
Brandeburgensis Achatius. (1 Cl. App.lnd.
Tri'l.)
Brandimarte Feiice. Paneairici sncri di di-
versi Sanli occorr.'uli neSl' anno. (Decr. 30
Julii 1678.)
Brandi Ubaido. Il Dorniitanzio del Secojo
deriniottavo, ossia E>iao!e critico sulla Dis-
sertazionc inlitolata : L isciamo star le cose
corne stanno. Firense 1783. (Cecr. .SSoplom-
bris 1789.)
Brandit. iiller Gaspnr. (I CI. App. Ind. Trid.)
Brandmùlleru^ , seu Bran-imillerus Joan-
nes. (1 CI. Appcn'i. Ind. Trid.)
Brauezek Guilielmus. Brevis Relalio de
origine, et divisione Religioni^ S. Francisci.
Non permittilur, nisi delelis Lilaniis. (Decr
21 Martii 1668.)
Braud'acbl Georgius. Epitome Jurispru-
dentiaî publicac universa?. ( Decr. 20 Junii
1662.)
Braunius Joannes. Veslilus Sacerdotnm
Hebrœorum siie Commenlarius in Exodi
cap.28ac 29, et Levitici cap. IG. Liber i et ii.
(Decr. 3 Apiili> 1685.)
Ireilingero Gio. Giacomo. Instruzionc fon-
31
S7t
DICTIONNMIU-: DES lICRESltS.
972
dnmontnle , se una sctla duri più, o meno Ji
renl'anni; similmcnle quai sia l'antica c
fiuova Fcdp. (Occr. h FcUruarii 1027.)
Brciiilcl Scbaldu-i. Handbiicli des Kalliolis-
chcn und prc.lcslaiilisi lien Kirclicnrechls
mil g'scliichl iclicn Krlautorungen , etc. —
Latine vero : .Mamiale juris Kcclcsiaslici Ca-
llioIiii)ruin et Pioleslaiiliuni cu:n Hisloricis
aniiolaliouibus , etc. ( Decr. 6 Scplemlris
182-V.)
Brciiliiis Joinnos. (l CI. Ind. Trid.)
Bipiilius Joaiincs /''j/ius. ( 1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Brcschwerlibach Vilus. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Broscia Luciano (da). Fif/e Raineri.
Brcsnicerus Alcxius. (1 Cl. Ind. Trid.)
Brct Jo. Fridericus (le). Acla Ecclesia;
GrîPca; annorum 17t')2 el 1703, sive de schis-
male recenlis-imo in Fkclesia Crœca sublaio,
Commenlaiio. SluduardiaB apnd Jo. Ber.cd.
M.zler 17CV. (Decr. '20 Marlii 1770.)
Bretol Colialino (di). Il Mi>.lico Parlamcnlo
d'Apollo. (Docr. 22 Junii 1G05.)
Brcltanus Paulus Commodus. ( 1 CI. Ind.
Trid.)
Brève ad honorcm S. Ubaldi. (Decr. 12 Dc-
ccmbris lG2i.)
Brève exposicion sobre el Real Patronato,
y sol)re los Dercchos de los obispos cleclos
de l'Amcrica, que on vertud de les Realf^s
despachos de presenlacion y Gobjerno adnii-
nislran sus I{;lrsias anles de la confirmacion
Ponlificia. (Decr. 27 Novembres 1S20.)
Bri'viarium Polilicorum secundum Uubri-
cas Mazarinicas. (Decr. 1 Decenibris 1087.)
Brcvi di Sua Sanlilà Clcrnenle XIII, enia-
nali in favore de'l'R. PP. (icsuiii colle osser-
vazioni sopra i modcsimi, csopra la BoUa
Apoxtolicum. Libellus iia inscriplus, ediliis-
ç«e Voiieliis An. 17GG. (I)ccr.l2 M irlii 1767.)
Briulaîus Hcnricus. D Mililia Poliiica ,
duplci. rogala, et armala. (l)ccr. 10 Deceni-
bris IGOo, cl 7 Sepleuibris 100!).)
— De R(Miunciand; recoplo riiorc , modo-
que, quein (icr mania; Principuni , Comilum,
Baronuin, NobiliuuKiiie filiiR, si quand;) nup-
tui collocanlur, observare soient. (Decr. 10
Marlii 1019.)
Briefi" eines Baiern an seinen freund ùber
die iMaclil <lcr Kircho unde des Pabsles. Hoc
csl : lîlpistolie ctijusdam Bavari ad amicuin
suum de polcs'aïc lîcclesiœ, ( l Pap;e. (Decr.
3 Dcccrnbris 1770.)
Bii^anle Villorio. Novclli Fiori délia Vor-
ginc Maria di Loreto, el sanla Casa sua.
(Decr. 7 Augus'i ICOI.)
Briak' low llenricns. (l CI. App. Ind. Trid.)
Bri )n Mr. l'Abbé (de). La vie il- 1 1 Irès-su-
Mime coniicmplalive Sœur Marie de Sainte
Thérèse Carmélite do Bordeaux. ( Docr. 2
Se|>lrnibris 1727.)
IJriMnannus Joannos. (1 Cl. Ind. Trid.)
Bnlanira' (de aniiqua Ecdcsia") libcrtale,
alquo de légitima ojusdcm licclosia; exem-
plionc a Roniano Patriarcliatu, Diatribe per
aliquol Thèses deducla autore J. B. Sac.
Tlicologiao Profossorc. (Decr.'i- Marlii 1709).
Brocardas Jaccbus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Broîleau, seu Broda^us \'iclor. (1 CI. Apn.
Ir.d.Trid.)
Brognolus Candidus. Manuale Exorcisla-
rum, ac Parocborum : hoc est, Tractaliis de
ctiralione ac proleclione divina. (Decr.
2Seplembris 1727.)
Bronibich Ftidolinns. (1 Cl. Ind. Trid.)
BroncliorslEverardus.Cenluriaî dna* E^A^-
Tlo<l>A^liN, ( t con( ilialiones eorumdem jiixla
serieni Pan ieclarum dihposila*. (Dccr.7 Au-
gusii 1003.)
— Aphorismj Politici , primo ex va.iis
Scriptoribus per Lamberluin Danœum col-
lecli , dciniie mullis exemplis illuslrali.
Decr. 18 Decembris IGïG.)
Brontius Adolplins. The Catecliisl calo-
chiz'd, or Loyalty asserled in vindicaiioii ol
the oalh of AIIegiance,etc. /rf est : Catecl.isla
instiiirtus, sru Fi lelitas as.^erla in defen<io~
nem juramcnti Fiddilalis cnnlra novum Cn-
techismum ciijuslnm Sncerdotis Societalis
Jesu. (Decr. ik xMaii 1082.)
Bronzini Crislofano. Délia D.gnilà, et no-
bilità delle donne. Dialogo. Donec corriga-
tiir. (Decr. 2 Decembris l()22.j
Broussais F. J. V. ,De l'Inilalion et de la
Foiie. (D(cr. 5 Augusli 1833.)
Brovcrius Mallhaîus. De Po[)uIorum velc-
rum, ac recentiorum ador lionibus Disse. -
talio. (Oecr. 13 Aprilis 17.J9.)
Brouglilonus tingo. Opcia. (I)i cr. 7 Sep-
lembris 1009.)
Brower Henricus. De Jure Connubiorunj
apud Batavos reccpti libro duo. (Decr. 2.)
Maii 1090.)
Broya Franciscus. Piaxis Criminalis, sou
mclhotlus aclilandi in criminalibus. (Decr.
2JuIii 1G8G).
Brubachius Pelrus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Brucioli Antonins. (1 CI. Ind. Trid.) i
Bruck, seu Ponlanus Gregorius. (1 CL Ind.
Trid.)
Bruckerus Jacobus. Historia crilic.i Pliilo-
sophiœ a mundi inciinabulis ad n()>lra:n us-
qiic œtatem deduota. (Decr. 28Juiii 1755, el
21 Novembris 1757).
Brucksuibergius Goorgius. Memoriale ju-
ridicum. rirfeÀIanuduclio.
Brullau^han Dominicus. Opuscalnm do
Missione , et Missionarivj. (Decr. 2 Julii
1737.)
Brunft^lsi s, seu Brunsfclsius Ollo. (1 C.
Ind. Trid.)
Brùiiings Chrislianus. De Silenlio sacra»,
Scripturuî, sive de iis, qu<c «n Verbo divino
oinissa sunt , Libellus. ( Dicr. li Aprilis
1755).
Bruno Tobi is, (1 CI. Ajjp. Ind. Trid.)
Brunsviconsis Jacobus. (l Cl. App. Ind.
Trid.)
— Calec'iosis puerilis. (Ind. Trid.)
Brunus J<irdanu>. Opira oinnia. ( Decr.
7 Augiis'i 1003).
Bruodinus Antonins. Corolla OKiodomi.e
.Ali loriticre scbohc Silomonis, sive pars al-
lora Manualis Stimm.e loiins Tbcoloui.e. Do-
uce corrignlw. (Decr. 21 «Marl.i 1008.)
Bruscliius (Gas ar) Fgranus. (l Cl. InU.
Trid.J
07:.
IMIKX I.IIIItOlU'M l'UOIIIIinOlUIM.
•JTi
— MoiiasiorioriKii (itiinatiia' praicipiio-
rimi, ac mnximo illnsdiuin (Iciitiii i,i piiia,
in <iua oripiiu'S, aim;ilt's, ac ccWil)! ioia mo-
luiiiuMila ircoiiscMliir. (Api>. Iiid. Tiid.)
Itriisoiii (iii'olaini). I.a Cioiidola a tru roiiii.
(Dec. ^2.0 NovcHiliii!* IMV.i.)
— Il Cair. /ziiio alla moila. (Dccr. Ii^ Ajiri-
lis ICdiK)
|{rii(um Ciilmcii l'apa^ Si\li V, advcrsns
llciuiciiiii H(';;t'iii Navarrai, cl llcniicum
l{()ii)()niiiin l'rincipcm (^inda'iim , uiia ruiii
PioU'slaliono imiltiplifis nuUilalis. { App.
liul. Tiid.)
Uiiiliis (SU'iiIianns Juii'ns) Ciilla. Viiuli-
cia' couda Tyraiiuos , sivc de Prinripis in
popnlmn, iiopuliiuic in l*iiiui|tcm lcji;iliina
potcstalc. (I)c(r. iV Novcnibiis l()Oi).)
Hryliii-ïcnis Niiolaiis. (1 Cl. Ind. Trid.)
— K/(/c Coiuanliui, Traf^crdiai aiiqiiot.
RiiC(Mus Martiiius. (I Cl. liid. 'l'rid.)
Dcfonsio a.lveisus axionia Callioliciiin, id
csl criminationtMu Uobcrli Kpiscopi Aliii-
ccnsis. (Inil. Trid.)
— ]Mit;iplirascs, et cnarraliones pcrpcliiai
Epislolarinn Divi Pauli Aposloli,quibus sin-
gulaliin Ajiosloli omnia ciun arguiiicnla ,
lum scntcnli.r oxculiunlur. (tnd. Trid.)
Bucerus (Nicolaus) IJrugensis (l Cl. App.
Ind. Trid.)
Bucliananus (Gcorgius) Scolus. (1 Cl.
App. Ind. Trid.)
IJuchoUz Andréas Henricus. De lîcclo-
siœ Romaiio Ponlilici suljccla) Indulgcntiis
Traclalus Thcolog'cus. (Decr.'i- Mar ii 1709.)
Buddous Joaniies Franciscus. Insliluliones
TlieologiîB Dognialicie variis ohserva'.ioni-
bus illustrala^. (Dccr. k Doccmbris 1723.)
Et cetera ejusdem Opéra omnia. (Dccr.
5 Maii 1730.)
Budonc Henrico Maria. rjc/cDudonc.
Budowez Wenceslius. Circulus Horo'.ogii
Solaris, ac Lunaris, seu de variis Ectiesiœ
mulalionibus. (Dccr. 22 Oclobr s 1619.)
Buffi Benodetlo. Opéra di Giovanni Cas-
siano délie Cosliluzioni, e origine de' Mona-
chi tradolla di latiiio in volgare. Donec cor-
rigatur. (Decr. 19 Junii 1674.)
Bugenhagius (Joannes) Pomeranus. (1 Cl.
Ind. Trid.j
Buhle Jean Gotllieb. Histoire de la Philo-
sophie moderne depuis la renaissance des
Lettres jusqu'à Kant; traduite do l'allemand,
par i\. J. L. Jourdan ; tom. i , ii , m, iv , v,
VI. (Decr. 27 Nuvembris 1820.)
Buhle G. Aiiiadeo. Storia délia Filosofia
Moderna. (Decr. eod. et 4 Marlii 1828.)
Bulienlop Henricus. Thèses sacrœ in Ac-
tus Apostolorum, quas défendent Fr. Ludo-
vicus Janssens, et i*elrus Claessens Lovanii
in Conventu SS. Trinitatis die 21 Julii 1694.
(Dccr. 7 Decembris 1694.)
Bûl Tingerus Georgius Bernardus. De Har-
monia animi, et corporis humani maxime
prîBStabilita ex mente Leibnitii. (Decr. 2
Septembris 1727.)
BuUa Diaboli, qua Papam admonet. find.
Trid.)
Bullarii (Magnij llomani Tomus iv, Edi-
lionis Lugdun. sumptibus PInlippi Borde,
l'iiirnitii Amiiid, etc. Donf.'- aufiuttilnr
(inisfiliitid x\v , iiiriiiirtts ; SaiTiiHaticlu; Bo-
inaiia' ImcIch © ; '/ jirœhrra nr r prifjitur a luti/.
'2K'.> , ciijiis witiiim : In noiniiie Dninini ,
iis(iiic <id pnq. .'.00. (Decr. W Angiisti 1050,
27 Julii 16r)7, cl 10 Jtiiiii IC.'IH.)
iSullarii Uornani ab Urhano VIII iisqitcad
C'.nicnti'iM X Tomus v. I.ugdtnii H>1''. Do-
uer in eo ponntur Ihilla Alexandri Vil data
VII Kal. Julii 16(ji), quœ incip't ; Cum ad au-
rcs nosiras pcrveiierit duos proMiisse liliros,
pi oui est in Ihillitrio Uomnuo edil'i Uomœ
anno 1672. (Dccr. 23 Januarii 1()H4.)
Bullarii Hoaiaui Destrucliit, el coiifutalio
gcneralis , ac spccialis Bullarum lunocen-
lii X,et Urbani VIII do abro-atione paci»
Gcrmaniai , de sup[)rossione Jesuilissarum ,
de cullu Imagiiiutn, et obvervaliouc; Ftîslo-
rum. (Decr. 10 Sepîcmbris 1688.)
Bullin;;erns Uinricus. (1 CI. ind. Trid.)
Bullini^baui (Joanne.s) Anglus. (CI. App.
Ind. Trid.)
Bullu- Georgi s. Opéra omnia. Doncc cor~
rignnlur. (Decr. 13 Api ;lis 1730, et 13 Junii
1737.)
, Bunnius Edmundus. (1 CK App. Ind. Trid.)
Buno Joanues. Universic Uislori;u cum sa-
cra}, tum prophanae idea. (Decr. 18 Januarii
1667.)
Buongiorni Ferdinando. Il Buon giorno.
(Decr. 17 Augusti 1603.)
Buon Senso (il),ossia Idée nalurali op-
poste aile soprannaturali. Vol. due. Italia
1808. (Decr. 30 Seplembris 1817.) Opus jam
damnatun idiomnle Gallico. ( Decr. S. G.
Ind. 18 Augusti 1773.)
Buriiachius Pclrus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Burcardi (Franciscus) Vilnensis Superin-
tcndens. (1 Cl. Ind. Trid.)
Burchardus Johannes. Vide Lcihnitius.
Burgess Richard. Lectures on the in-
sufficiency of unrevealed religion, and on
Ihe succeeding influence o!" Christianily.
— Latine vero : Sermones de insulficienlia
Keligionis non revelalœ et de succedento
influxu Christianitalis. ( Dccr. 5 Augusti
1833.)
Burgovius Franciscus. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Btirgundia Jacobus (a). (1 Cl. Ind. Trid.)
— Apologia, qua apud Imperaloriam Ma-
je>tatem inustas sibi criminatioms diluit,
fideique su» confessionera edil. (App. Ind.
Trid.)
Biirlamacchi Nicolao. Vita di D. Armando
Giovanni le Boulhillier di Ransé,raccolta da
quella, che ha sciitta in lingua Francese
l'Abbale dii MarsoUier. Donec corrigatur.
(Dccr. 7Febr»arii 17 i8.)
— Vide Srienzci délia salutc.
I^urt'.et Gilberl. Histoire de la réforraation
d" l'Eglise d'Angleterre, traduite tie l'An -
gîois par M. do KosemonJ. (D.cr. 29 Ma.»
1690, et21 Aprilis 1693.)
— Histoire des dernières Révolutions d'An-
gleterre , avec un récit préliminaire des
principaux é'énemenls sous Jacques I ,
Charles I, et Cromwel. (Dccr. 21 Januarii
1732.)
175
DlCilONN\|[\E DES HERESIES.
Mail 173»^.)
De Sinlu îMorluoruin,
iDccr. 17
lUirneliiis Thonins.
el UosiirtM'iUiuni.
— Do Fidc, cl Orfi<:;is Chrislianoruni.
— Appeml.x de ful.-ra Juiia'orum Ucrlau-
ratioi.i'.
— Tclluri. Theoria sacra. (Dccr. 13 Apri-
Ils 1". 9.)
Buschiiis (Hcrmannus) Pjsiphi.us. M Cl.
Ind. Tr.d.)
(Decr. 19 Junii lG7'i.)
Busrum Pclriis (vaiO. Instruclio nd Ivro-
ncni Thoolo^uin de melhodo Tlicologica oclo
regulis pcrstricta.
— luslriiclio ad Ijroncm Tlicologiim do
indhovio Tlieologira ocl.) rcgulis j)cislricla,
ab insulsis Jesuilœ i sirix cavillis vindicaîa.
— DcfiMisio adversus ea quie iE;iidius Es-
trix in Dialriba Theologica opponil Ijislruc-
lioni ad Ijrcticin Thcologmii.
Bus'.ebius Joanncs. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
(Dccr. 4 Julii IGGl.)
Buxîorfius Joannes .Çentor. Epislola Deli-
caloria, prœfixa Lexico Hcbra.co, el Chal-
daico.
— Epislola Dc.'icaloria, prœfixu Thesauro
Grair.matico Lingiœ Sam tœ.
(App. ind. Trid.)
Caballiiius Gaspar, qui et Carohis Moli-
nœus. Tracla(us com.iicrciormn , cl usura-
ruin, rcdililuunique pecunia cuiislilutoruin ,
cl inonelaruiii. Ôonec corriguiiir.
— Traclalus de vo quod lutrrrsl, ad llieo-
licani praxiinque ulilissimus. Donec coiri-
(jatur.
— Traclalus Dividui, cl Individu!. Donec
corriga'ur.
Cat>an s P. J. G. Rapports du Pliysique cl
jIu Moral de ITIomme. Tom. i, ii. (i)ecr.
0 Seplcmbns 18î9.)
Cabelolli Francosco Maria. 11 Fulmine
/elle presculi calauiilà. (Decr. 20 Aprilis
1727).
Cabincl Satyriquc (le) , ou Recueil des
vers piiiuanls el gMilards, lires des Gai'i tels
des SiciMS de îrij^ogncs, Régnier, Moliu, lier-
lliclol, Maynard el aulres Poêles. (Decr. iiO
Junii 17G1.)
(Decr. k Julii 16G1.)
Gnccini Daniiano. Calculo da rapprescn
tar^i pro verilale, per la re\i-;iofie de' conli
— Relazionc siaia filta al Serenissinr
Cardinale Girlo d»-' Medici, cuju-i iniliinn
Ni'lla causa del ricorso fallo.
— Scr.llnra, cujns iuitium : Per essor ve-
iiuto a iiolizia al P. D. Damiano Gaccini.
— Scriliui a , cf/^iis iniiium : l'er liiîelli-
gciiza di qiiesli f.iUi.
— V;illt,inl)ro>ana DeT nsionis, ( i</'i.v i«j-
tiitm : Serciii iiine Carice Card nalis l'roli c-
l(;r.
— ^'ailull.blosana (ira^amiuis, ctijus ini-
07 o
Damid-
(ium : Sorenissime Cardinalis. P. D.
nus de Gare iiiis.
— Alleslazioiii, e Tedi falle in difesa del
P. D. D.uniano Gaccini.
Gadana Salvatoc. Ouaresitnale. (Decr. 10
Junii 1059.)
— Dubbj Serin urali. Donec corriganlur.
(Dec. 8. Mariii 1GG2.)
GîPlius. Vide Gd'lins.
Gîesaris (('aii Julii) Opéra. )'iV/e Monlanus
Cœsena Micha I (do). (1 CI Ind. Trid.)
Cœvallos, seii Zevallos Hii roiiymus (de)
Spe( ulum aureuni commuiiium opiiiionnm ,
seu praclica; qtiœsliones communes conlra
c miiiunes. Tom. iv. (Decr. 12 Dcccmbris
lG2'i.).
— Traclalus di' cognilione per viam vio-
L'niiaî in causis ilcclcsiaslicis, et inier per-
sonas Llc^ Icsiasticas. (Decr. 12 Decembris
lG2'i.).
Cajclaiii. Vid" dcRotleiislaidler.
Gjiji'tanus Gon-lanlinus. De Religiosa S.
lîinalii, sive S. EnfiCLOnis Fundatoris Socic'-
lalis JesiJ per PP. Beuediclinos insliliilione,
decjue libriîo i.xerci iorum ejusdem ab
Exercititorio Garciai Gisnerii desumplo, li-
bri duo. Qjo:i A'ibns Conslandnus tamijuam
ndiiUeratos, supposiics et suo votnine fd'so
evnigatus reprobavil. (Decr. 18 Decembris
IGW.)
G;! jus Joanncs. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Cala Garolus. De Conlraliannis Glericorum
in rébus exirahi prohbitis a Regno Ncapo-
lilano. (Decr. 18 Julii 1G51,)
Galabria Nicolaus (de). (1 Cl. Ind. Trid.)
Galado Manuel. O valoroso Lucideno , e
Triumplio da libcrdade, priiiieiia Parle. Dg'
nec corrigatw. (Decr. 2'i. Novembris 1G55.)
Galaudriiii Sci|iione. Trallalo delT origine
délie Fleresie, e dellc Sciiisme, clie sono iialc
nella Cbiesa di Dio, el de' rimedi , che si
dceuo usare conlra di quelle. (Decr. IG De-
cemtiris 11 O.ï.)
Galdori Carlo. Del Sacrosanlo Sacrificio
dolla Messa pcrii Sacerdoli r.ovclii. (Decr. 23
Augusli 1G90.)
Galendaiium Grcgorianum perpetuum.
Ediliuiiis Francofuni. ( Dccr. 7 Augusli
1G03.)
Galendarium Tyrnaviensc ad annum Jesii
CInisli 1721, primum posl Bi-^sexlilem ad
iDcriiii mum Tyriia\ienscin, opéra el studio
cuj'vjsdatn Aslrophili. (Decr. 29 Julii 1722.)
Calendrier des Heures à la Janséniste de
la seconde édilion. (lîeer. 10 Julii 1051.)
Calenus Henricus. Vide Frtimoiuius.
Callhillus Jacohus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Calixlus Georgius. Opéra o.nnii. (Decr. 22
Decembris 1700.)
Calvaire profané (le), ou le Moni \,Aé-
r'cn usurpe par les Jacobins réformez du
faux-bourg S. -Ilouoré. (Decr. 22 Dccouibris
1700.)
Calvinus Antonius. ( 1 Cl. Ind. Trid.)
Cal.inus Joannes. (1 CI. Ind. Tnd.)
Calvinus. seu Kalil Joanncs. l.exicou Juri-
dirum Jaris G.' s.irei .simul , cl Canonici.
(Dccr. 'i Ju;;i ICGI.)
CuDidenus Guiliclu.us
Vide Angli
a.
INDKX i.iiiuoiuiM r ruiMiinoiUiM.
073
('..imliionnc ( Mr. de) (llinnoiiiP di* (lloi-
iiionl. l,c(lrtW( ri((! A Moiisi-ijinoiir l'l']v(^(|ii<>i
(le iM'.iiiv.iis , tiiJKs iniliiiin : Ayaul .'i|)|)ri.s
d.in» le pultlic ; (inis vcro : vi nii rcpcM^lucux
.illacliciiiciil. (iJccr. 17 rdiruînii 1717.)
(laiiKM.'iriiis .loacliitiun. ((]. Iiul. l'iid.)
Ci'iini rai'iiis .ioaiinos. l'hilosophia nioralis
('lu isliaiia, coiilimMis 1res Disscilaliniics. i,
(li> rccliUidiiic cl pravitatc actuinii iiuiiiaiio-
riiiii. Il, di> lilxM'o arbiirio. m , de luiiciirsu
Diviin). (I)<MM-. "i.'l Api'ilis Kî.'i'i.)
('aillerai iiis IMii'ippus. Opéra* horaruin siil)-
cisivaniiii, siveMeciilalioiusllisluricaî.(l)eer.
7 Aujîiili KiO.'J.)
Cammarata , ol Poyo Phil ppus. llespoiisa
docisiva. (Deer. 1 Decombris 1(>87.)
(]amp; pue de Uoino, par Chéries Didier.
(Deer. -20 Jiiiiii IS^'i.)
(iainpaiiell.i Tliomas. Optra, quivBomw im-
pressa, aiit appro'afa non suvl, cum Auctor
pro stiis ea non agnoscal. (Deer. 21 Aprilis
ig;{î>.)
Cainpanus Joamies,7?{/sc;"//J.'î.'7 contra Tr.'-
niititctn. ( 1 (11. liid. Trid, )
Campif;lia Alessandro. D. 1I« Turbolenzo
dclla Fraiicia in vila del Ue lîciuico il
Grande. Doncc corrinntur. (Deer. 1(5 Marlii
1621.) ^
Camj)onia!ies D Pedro Ucd; iqiicz.Tratado
de la UeL!;alia de Ainorlizacion,... ( Deer. 5
Sepleinbris 1825.)
Camus Hieionymus (le). Judicium de nu-
pera ls:iaci Vossii adileia'.asP.Simonii o'pjcc-
tiones responsionc. (Docr. 1 Dccembris 1G87.)
Canale Fioriano. Del Modo di connscere,
et sanare i malilkiali, et doirantxhi simo,
et olliino iiso del beiiedire. (Deer. 20 Sep-
lembris 170G.)
Canccrinus Nico'.aus. (1 Cl. App. Ind.
Trid. )
Candide. Vide Ménnoircs de Candiiîc.
Candido, o l'Oltimismo del Signer Doltor
Ralph Iradolto iu Ilaliano. (Deer. 14- Mail
1762.)
Candidus Eusebias. Plausus lucliGcse mor-
lis. (App. Ind. Trid.)
Candidus Joannes. (1 CI. App. Ind. Trid.)
(Deer. 16 Decembris 1603.)
Candidus Panlaleon. Annales, seu Ta u!a3
cbronologicse.
— Eidiapiiia anliqua, el rcrenlia.
Canfell LenedeUo (da). Kegola di perf>?-
zione , la quale cor.lienc un Ireve, e cliiaro
coiiipendio di tulta la vita spirilualo , tra-
dolla dalla lingui La:ina n< 11' lîaliana dal
P. F. Modeao Romano. (Deer. 29 Novembris
1689.)
Cannerius Joannes. (1 Cl. Ind. Trid.)
Canone (del) ne la iMessa. F/c/e Pronunzia.
Caiiluraîii b^clvaggio. Vide Sloria délia
Cliiesa. Vide Sloria profana.
Canzius Israël Thcopbilus. Pliiloçophiai
Loibiiilianœ, el Wolfiaiiu) usus in Thcologia.
( Deer. 13 Aprilis 1739 , el 10 AJaii 1753.)
Canzius Israël Gilllieb.ConpeiidiuinTheo-
logiae purioris. (Deer. 2V Augusli 1772.)
Capassi Gcrardus. Conclusioncs ex Phiîo-
sophia ac Theologia seicclœ pro solcmniis
Di\i Doininici pi()pii;;iiaiida^ n Fr. Ilenrieo
Anlonio Ver/e.li in Cnnvciilii SS. Aimiiii-
cia'a^ de l'ioi eiilia. ( Dei r. 1 Aitrilis KiHM.)
Capellis Fraiiciseiis Marin (de). CiiciiUn
aureus, seu brevo Coiii|ieiiiliniii CaTeiimiiia-
1 mil, (|iill)iis passiiii ad suas, cl pnix>ini iiti-
lilales Pra'sliylcris iili conliiigil. (iJecr. 4 D«-
ceiiibiis 172.').)
Captïllus l.udovicus. Vide Synlagnia Tlie-
siiiin.
Capiliipiis Ladius. Cenlo ex A'ir^ilio de,
vila MiMiaelioriirti, quos vulj^o Fralre» appel-
lanl. Nisi fucrit e.t purfjalus. (Ind. 1 r.d.)
(]a|)iia Fidei (^Hirisiana; conira l'a|)a:ii, et
portas luferortiiii. (Ind. Tiil.)
(Aj)p. 1,1(1. Trid.)
C.ipile Fontiiiin Clirislopburus (a). Do nc-
cess;ria cnrroelione TliC()lo;;ia; Sebolaslica*.
— Ndvu; illustrai iones Chrislianaî Fide-i
advcrsus Impios, Liherlinos, Alheos, i'picu-
reos, cl oninc ;:enus Inlidolcs, Fpilomc.
— De MissîB Cliris'.i ordine, et rilii.
— lieliqua vero ipsius Opéra prohihcntur ^
donec coirigantiir.
Capiio Wollgangns. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Cr.piloio d'Averano Scuunel.i. Vide Scella
di prose, <: poésie.
Capitolo de! Gav.Cini. VideScc'Aa di prose,
c poésie.
Capitolo di Oraziv) Persiani. F(de Scella
di prose, c poc-.ic.
Capo Finlo. (Ind. Trid.)
Capoa Lioiîardo (di). Parère divisato in
oîla ragionair.enti. (Deer. 5 Augusli 1G93.)
Capocoda Giulio. L'Amure di Carlo Gon-
znga Duca di xManlova, e délia Coniessa Mar.
g irita délia Rovere. (Deer. 21 Marlii KWS.j
Capu.o Carlo Francesco. Fïrfe Annotaziono
curiosa, e dislinla.
Caranianius Julius Domini us. (1 G!. Ind
Trid. )
Caramuel Joannes. Apologcma j;ro anii*
(juissima, ei universalissima doe:riiia de Pro-
babililalc. (Deer. 15 Januarii 16oi.)
Cararino,4'eu Carrariio Anlutiio. Spccchio
d'Aslrologia naïurale, il quuîe traita de l'in-
elinazione délia nalivilà degl'uomini. (Deer.
3 Juiii 1623.)
— Inciinazione, e natura de' setle Pianeli,
c de' dodici Segni ceiesli. (Deer. 3 Julii 1623.)
Caraileride'giiidizjdo umaticidellaChiesu.
Vi<le Cosa è un Appeliante.
Carboni Francesco. Le Piagbe de F He-
biaismo. (Deer. 25 Seplembris 1680.)
Nisi corrigantur. (App. ïnd. Trid.)
(^ardanusHieronymus. DeSapienlialibri v,
— De Consolalione libri très.
— De Rerusn varielalo iibri xvii.
- De Siibiiiila'e lihri XXI.
- In Cl. î loloni;ti iv de astrorum jndir.iis,
seu quadriparlilêeconstructionis libros Com.
menlaria.
— Genilurarum xir Exempla.
— DeExempiis cenlum Genilurarum
— De Judieiis Genilurarum.
El reliqua Opéra omnia, quœ de Medicina
non tractant.
979
DICTIO.NNAIIŒ DLS IIERESÎKS.
980
Cardinale, Biscliofe, und Priester, etc. —
I(i est : Cardinales , Episcopi, et Sacerdotes.
(Decr. 5 Seplembris 18;î3.)
Cardinalismo (il) di sanla Chicsa diviso in
ire parii. (Decr. 13 Aprilis 16Gi).)
Cnre^a Francesco. Su la leggc del Divorzio.
Dissertazione. Genova dalla Slamperia di
G. Grossi. 1808. (Decr. 27 Januarii 1817.)
Carcrius Alexander. De Poleslale Uomani
PonliGcis advrrsiis inipios l'olilicos libri duo.
Donec corrignntur. (Decr, 7 Augusli 1605.)
Carion, sen Carie .loannes. (1 Cl. Ind.Trid.)
Carlynimeshiii Kusebiiis. Antilogia, s u ju-
ridico-hislorica defcnsio , cl responsio ad
prajudicia EcclesiasticE llierarrhiœ, Clero
Callicdrali, et Oïdini D. Benedicli illala a
D. Augustino Erath. (Decr. 13 Julii 1717.)
Carmina amicorum in honorem nuplia-
rum Stephani Isaaci. ( App. Ind. Trid.)
Carmina et Epistola; ife conjugio ad Davi-
dem Chylracum. (App. Ind. Tiid.)
Caroli Magiii. Opus contra Synodum, qua;
in parlibus Grrrciaî pro adorandis Imagini-
l)i;s gesta est. (Ind. Trid.)
Carolosladius Andréas. Vide Bodenslein.
Caronus Ilaymundus. Apostolatus l'>an-
gclicus Mis^<ionariorum Rcgulariutn per uni-
\ersum iiiundum, cuni oldigalione l'astorum
quoal manutenenliam Evangelii. Dorec cor-
rigatur. (Decr. 8 Marlii 16G2.)
('aro (Tito Lucrezio). Vide Filosofia.
CarovéFrid. Gulielinus. Kosinorama. Einc
reiiic vun sludien zur orieniirung in nalur,
elc. — Latine vero : Cosmorania : séries slu-
dioruoi pro cogniliono nalurae bisloriae, re-
giiiiinis , pliilosopliia;, el religionis asse-
queiida. (Decr. "î Julii 1835.)
— Der Saint-sirnonisinus und die neuere
franzosischc Philosophie. — Ici est : Sansi-
inoiiismus el r<>cenliur philusuphia giil ica.
(Decr. 7 Julii 1835.)
— Un parliieiischc lîelrachlungon u!)ei'
d.is gesctz des geisll. Cœlibats, etc. v. d.
Prof. C. A. P. mil Einleitung Ann.erkungen,
etc. V. D. Friedrich Wilhelni Carové. — Lu-
tine vero : Cominenlaliones de Ecclesiastci
Cœlibalus lege, el solemni caslilalis vdIo
^inc studio parliuin [)ropositœ a l'rof. C. A. P.
ex llalico in geraianicua» seiaioneni Ir.ius-
lata;. Cum inlrodoclione , aniniadvcrsioni-
bus , etc., ediiœ a Frid. Gulielnio Carové.
Vollslandige sammlung der Cielihal ge.>elze,
elc. y. d. F. W. Carové. — /(/ est: Coniplcla
collectio leguinde Cœlibalu, elc. (]uin anim-
adversionibus F. G. Cirové conjun lim et
seorsim. (Decr. 7 Ju!ii 1835.)
— Die letzlen (!in;je des Uouiischen Ka'lio-
licisraus m Dculschland. — Latine vero :
Poslreina rerum seu poslreina tcmpora Ko-
luanaî CalholiciC Ivccle.sia) in (îerinani.i, .luc-
lore Frid. Gui. Carové. (Decr. 7 Januarii
183G.)
C.irpovius Jacol'.us. Thc()Io;;ia revc-jala
|)(>gmalica, niethudo scieulilica adurnala.
(Decr. iï April.s 1755.)
(Decr. 2V NovCMibris 1655.)
Carpzo\ius, scn Coipzuv Henediclus. Pra-
ctica nova Imperialis Saxonica rcruin Cri-
rninaîiutn in partes très divisa.
— Comtnenlarius in legem regiam Germa-
norum.sive Capiiulalionen» Imperaloriam.
— Decisiones illustres Saxonicai rerum,
et quœslionum Forensium.
— Decisionum illustrium Saxonicaruta
Pars II, el m.
— Cenluriœ juridicarum posilionum de ju-
ribus fœminarum singularihus. (Decr. 8 Mar-
lii 1662.1
— Jurisprudenlia Ecclesiaolica, seu Con-
sislorialis rerura, el quaîslionum in Elccto-
ris ï^axoniae Senalu Ecclcsiasiico , cl Consis-
torio supremo decisaruai. (Decr. 15 Maii
1714.)
— Melhodtis de sUidio Juris recle, ac féli-
citer inslituendo. Vide Manuduclio ad uni-
versum .lus Civile.
Carpzoviiis Joannes Benediilus. Isagoga
in libros Eccicsiarum F^ulheranarum Sym-
bclicos. (Dc.r. 13 Marlii 1()79.)
— Noiœ in Wilhe mura Schickardum. Vide
Schit kaid'.is.
Carrança iJar'holoine. Comnienlarios sobre
cl' CalecliismoChrisliano. (Ap[). lad. Trid.)
Carrarino. Vide Cararino.
Carré de Monlgeron (.Mr.) La Vérité des
miracles opérés à l'intercession île M. de Pa-
ris, el aulres Appellans. (Decr. 18 Februarii
1739.)
Carrière Franei>:cus. Ilislor'a Chronolo-
gica PonliGcuni Komanorum, cum pricsig-
nali ine fulurorum ex S. Malachia. Donec
corriijntur. (Decr. 11 Deccinbris 1700.)
Carrozzi (Awocalo Gitiseppe). Le prescri-
zioiii sul diritto del Malriiitonio con i
Comtnenti a ciascum Arlicolo eslralti dal
Cotnmen'ario sul Codice Civile Universale....
del cl). Sig. Zeiller esp i^li [ni) Hlo] con al-
cune addizioni. Milano 1815. ( Decr. 22 De-
cenihris 1817.)
C'Hlas de hum amigo a oulro sobre as In-
dul;;encias. (Decr. 6 Seplcmliris 182i.)
Caria escrita al Papa Pio Seliimo {sub prœ-
tensn nomi'ie Principis Caroli Maurilii Tal-
leyrundj. Decr. 6 8eplemb. 1824.)
Caria que el Preshitero D. Antonio Ber-
nabeu escriheal VA""' Senor D. Simon Lopei
Arztibispo de Valencia vindicando el Sacer-
docio V el Patrioîismo, etc. (Decr. 5 Seplem-
bris 1S25 )
jGara^. de Don Roque Leal a un Amigosuyo
sobre la r<presenlacion del Arzopispo de \ a-
leiicia a las Codes feciia a 20 Octobre 1820.
que prœnotantur : l,Ueeursos de Fuerza.
2, Fuero Eclesiastico. 3 et 4, Dicznios. 5<>t 6,
Bienes Eeclesiasiicos. 7, 8 el 0, Supresion
de Monasterios. 10. Jesuilis. 11, 12 et 13,
Snjecion de los Uegulares , a la jurisdiccion
de los obispos. 14 cl 15, Disciplina exiema.
(Decr. 17 Decembns 1821.)
Caria xvi,xvii dd (^oinpadrc. (Decr. 26 Au-
gusli 1822.)
Carlerius Ludovicus. Jusia expo.stulatio
de P. M. Xatilc .Mariales. (Decr. 2 Oclo-
bris 1673.)
(^arleroinaco Niccolo. U'cciardello. (Decr,
13 Aprilis 173'J.)
Douce corriijnniur (Dccr.liONovnnliiis KWl.'l.)
('arlcs UcM.'iliis (ili s). Mcilit/ilioncs «le f>ii-
ina l*liil(>si>|ilii:i, ii) (|uil)iis |) i ('vj^UMilia , cl
anima; liiirnaiia) a corporo di-^linclio doition-
slraiiliir.
— Noim in IVo^yramma (iiioildam siil» (Iticin
nnni \(\\1, in IJcI^mo cililiiai (•uni hoc, lifnlo :
Kx()licali() luciilis Iminarun, sivo aniin;i; ra-
tjonalis.
— Kpisidia ad Palrcin DincI Sociclalis Josu
Prwposiinni l'roviiuialcui pcr I' raiiriain.
— l"'pis(oIa a<l (îislx'ilnin Voclinni, in qtia
exaniinanlnr duo iilni i ro N'octio cdili.
— l^^s^ioncs animai , (lallicc ab AucIoi'l'
C(>ii"cripl;i>, nnnc autciu lalma civilalc do-
ua Uo.
— OjxMM l'iiilosopliica.
— -Medilal oiies de prima IMiilosopIiia , in
qnibnsadjccla^snnlnlilissimaMiuaHlaniaiiiin-
•ulvcrsloiics ex vaiiis AuclDribus collocla'.
Amslclodami 1701), (I)ocr. ii!) Julii 1722.)
(]ail\viiji!i(usTli()nias.(l (]l. App.lnd.rrid.)
(^iirvajains Ludovicus. Dulcoialio amaru-
Icnlijruin Krasmicii; rcsponsionis ad Apolo-
(•iani ojnsdcm I.udovici. Douce corrujatur.
(A[)p. !nd. Trid.)
Casalas Joaniics. Candor lilii, scu Ordo
l'ia>dicaiorumacalumniisPelria Vallc-clausa
vindiciiius. (Decr. 17 Novemhris lG6i.)
Casaiiechius Carolns. Tuta conscient a,
«eu Theologia Moraiis: (Docr. 9 Februarii
1683.)
Casanova de Seingall. Vide '.'cmoircs.
Casauhonus Isaarus. De Ilebus sacris et
lîcclesiaslicis Kxercilalioncs ad Carditialis
Baronii Prolegoniena, et primam Anualiuni
pir(en). (I)ecr. 12 Deccmbris lG2i..)
— Epislolic quolquol ropcnri poluoruni.
Adjecta est Epistola dn morbi cjus, morlis-
qne causa, deque iisdcm narralio llaphaelis
Tboiii. (Dccr. 20 Oclobris IGVO.)
Casaubonus Isaacns. Gorona Rcgia, il est
Pancgyri( i cnjusdam, queni Jacobo I îîritan-
iiia? Uej^i dclmearai, iVai^Mnciita ab Euphor-
mione in iuccm édita. (Decr. 18 Dccembris
IG'jG.)
Caselius, seu Chase'ius ricor-'ius. (1 CI.
Ind. Trid.) ^
C:!si!)us (de) rcservatis in Fulginali Eccle-
Bb, Morale Opusculum, in quo varia ad S.
Theologiani Moralem perlinenUa Dubia ad
Irulinam revocanlur, ac breviler expediun-
tur, illins Facultalis Tyronilus apprime pc-
ruiiic, ab Anionio Marcellio S'rioii Parocho
Ecclesia; Insignis Collegiatœ SS. Salv.itoris
F.iljiniae concinnalum. Fulginci 1810. Typis
Fraucisci Fnfi cum permi,s. (Decr. S. Oliicii,
23 Marlii 1817.)
Gasimrus Tolosas. Alomi Pe.ipalelicaî ,
sivc lùm veterum, tuum recenliorum Alo-
inistarum placila. Toni. ii, m, iv, y cl vi. Do-
nc'c corriganlur. (Decr. 31 Marlii 1681.)
Casmanniis, seu Casmanus Otbo. Kheto-
ncœ Tropologiœ praeccpta. (Decr. 7 Augusli
1{j03.) °
Gassander (Geoigius; Brugcnsis. Hymni
Lcclcsiaslici, prœserlim qui Amt)rosiani di-
cuiitnr, cum .-ciioliis oppoituniï in locis ad-
J/-'ciis. (Iiid. Trid.)
INDI'.X UHKOIUJM rUOIlIiUTOUDM.
982
0|ii'ra, qiiu; icpcriri poliicrunl orniiia.
Fjiislolai 117, cl C()!l(M;ijia dn.» cum Arial)ap-
tislis. (I)ccr. a Dcccml.ris 1017.)
Cassiaiii (.loannis ) Di coni Gonsl.intiiio-
polil'ini Goilalio do lilx-ro .irhitrio. lùliiio-
uis lliif/niioœ prr Jonnriem Scrriuin l'>27,
(App, ind. Tiiil.)
— Opcra dclli' Gostilu/.uni de' Monac lii.
Vide Mnlli.
('assiodorus l'cirus. (1 (]|, App. Ind. Trid.)
Caslaldiis Joanucs Haplisla. Pa( ilictiin cer-
tiimen , scu in .liilii Nigroni Opuscu'um de
S. Ignalio, cl l{. Gajciano Tliicnaîo animad-
vcrsioncs, (Dcmt. 21 Aprilis 1003.)
Casialio, seu Castcllio Scbastianus. (1 CI.
Ind. Trid.)
— Diaiogi Sacri. (App. Ind, Trid.)
— De Cliristo imitanilo, contcmneiidisqiio
mnndi vanilatibiis, anclorc Tlioma Kcm[)i-
sii> libri quatuor, inlerprcle Scbastiano Cas-
tellionc. fnccr.'i- Dccembris 1725.)
(^■i>-tellanus Joannes. (1 Cl. Ind. Trid.)
Castcllo IJarlolomco f de ). Dialogo dell'
un one spirilualo di Dio con l'anima. (Decr.
8 Marlii 153V.)
— Idem : Dialogo dcU'uniono dciranima
con Dio. (Decr. 7 Àugiisti 1003,)
Ca.-telvclro Ludo icu. Opéra omnia. Donec
e.rpurgntur. (App. Ind, Trid.)
Casti (îiambatlista. Novellc amène. (Decr.
2 Julii 180V.)
— Animali parlant!. Poema Epico in ven-
tisei Canti, V'i sono in fine aggiunli qualtro
apologbi. (Decr. 26 Augusli 1805.)
Castigliono Ijaltassar, Il Cortegiano, Nisi
fuerit ex corrcctis juxla edillonem Venetam
unno 1584. i Dec:'. 3 Julii 1623.)
Castillo Solomajor Joannes (del). De Tcr-
tiis debilis Catholicis Kegibus Hispania) ex
fructibus et rébus omnibus quœ deciman-
lur. (Decr. 18 Deccmbri^ lOVO.)
Casloriensis Joannes Episcopus. Amor pœ-
nitens, sivc de Divini amoris ad pœnilentiam
necessitale, et r< do clavium usu libri duo.
Suspensus, donec corrigatur. (Decr, 20Junii
1690.)
Casus Joannes. Spha^ra Civilalis , hoc est
Rcipublicœ recle ac pic secundum legcs ad-
ministrandœ ratio. Donec corrigatur. ( App.
Ind, Trid.)
Casus (ad) Conscien'.iœ. Vide Libellus in-
scriptus,
Calalano Niccol6. Fiume del (erreslre Pa-
radiso. Discorso sopra l'antica forma dcii'
abi!o Minoritico da S. !• rancesco d'Assisi in-
stiiuila, e portala. (Dccr. lOJuuii 1558.)
Catalogne du î'ape, et de Moyse. (Ind. Trid.)
Calalogus Teslium verilali's. Vide Flacius
M ut /lias.
Cataneus Hieronymus, Panegyricus de in-
stituliune CoUegii fiernianiti et Ungarici.
Donec corrigatur. (Decr. 5 Octobris 1052.)
Calecbesi, owerolnstruzionedel Gristiano
composta di varie dislinzioni cavale dal Ca-
lecbismo Uomano, dal Bellarinino, e da allri
Autori. (Decr, 2 Julii 1G80,)
Calechcsis Religionis Chrislianae, qua; Ira-
diiur in Ecclesiis et Scholis Palalinalus (App
/
Ind, Trid.^
9ii'j DICri(j.NNAir»E DES IIEP.LSIES. f'^'l
— A.7 cetera' onincs llivretii'ortitn (' ulcchc- so^uonzo in socielà, adatlale alla capnci!;'j
S''.<. Ville iJccieta. § 1, tmvi. 7. de' Ciitadini poc;) csperli, da Francesco Ma-
("ali'cljcsis, sivc piitjia insliliilio, aul ru- ra Bollazzi Sati-rdolc Profcssore di Teolo-
• litnciila Uo!:pi^>nis ( Jirisliaiuc Hcluaice , lo^^ia, «• Filosofia. — Indoclot ipse docelo :
i'inrcc, l.a[\\\c c\\)Ucr\\.\. Lu'jd uni 1,'tttavornin Propoga-tnla etcnim rerum doclriita bonn-
fx Officina Pd nlinidtui apud rranciscum ? u»j. (Drcr. 2 Jiilii 180'i.)
llii/dirlctujtmn. (App liid. 'Irid.) Caioclisîno sullo Indulf^onze seconde la
(lalochisiii (a) (or llutsc Ih il arc more ad- vcra Dollriiii dclla Chics.i proposlo dal Vcs-
^aiuod in yo.irs and kn<)\v!cdj;c. /(/ csl : ('a- covo di Colle ai suni l'anoclii pcr servirsem»
lecld^mna prn lUis. qui œtile, et fricnli.t sunl d'islriizione ai loro Popoli. Opusculum jain
vKtturiores. (Dotr. 12 Januarii l'.'î).) proltibitum (Decr. 9 Dcccnibris 1793); vunc
(lalocliism , or abrid};incnl uf (Jirislian î/cnuo tu/r/'j/um. (Drcr. G Seplen>l)ris 182V.)
Doclrinc. td e<C : Cdlcchisnni:!, seu synopsis Calcchismo univcrsale. Vide Educazioni',
Clinsiianœ iiuctnnœ ( Dccr. 7 Dcconibris od islruzione Crislana.
173».) (ialocîiisnius Clnislianro Calliolicaî Ucli-
(^alochisnio, ou Ahrcgé de doclrinc lou- };ionis, etc. Vi-!c Ka'.eciiisinus der Chrislka-
chanl la (irâ'C Divine, selon la Huile do Iho'.isclirn, etc.
Pie y, «Ircuoirc Xill, Urbain \III. A->lidote (laie» hisnius, lioc est brevis instructio do
contre le^ eireiusdu lemiis- par un Dodcur pracif uis capilibus Cbrislianae doclrina-, pro
de la S. Theol. de Djuay. (Dccr. 0 Oclobris Fcclesia Aiiluerpiensi , quic Confo sioncni
l'JriO.) Augusianaiii prolilclur. App. Ind.Trid.)
(■ jiécliisinc (le) du (î nrc Humain; sinn — I: l (elcri omnes Hœreiicoritm Cdlcchismi.
nnnuliiione nomitus Aucluns cl luci, 1789. Vide {.'cercla, § l,ni<m.7.
(D'-cr. 28 Marlii 1791.) (^atcchisnius .lesuilartim, sive examen co-
(ialccbisnie de la Giâ<:e. (Dccr. G OeluI-riS runi Uoitrin;c. (Dccr. J2 Dtcembris 1G2'»..J
l'i.SO.) iialerb^SMius ofie korlc-lecringhe van de
iMiccliisino »Jistori jiie e! I)<)gnial!<|uc sur (iralie, e c. Id e l : Calerhisnnis, seu brevis
1rs conlcslalions <jiji divisciil niainlriiav.l doctrini de Gratin, ex Gallico i'irmale in
rivalise; ou l'on montre ([uelie a clé l'origine l-'lnndricwn iranslalas. (Dec>\ 9 Scpleuibrià
cl le prourès des disputes prôsenlcs. (Uetr. 1088.)
G Febrijani 17,J2.) (.atcclii^mus, sive explicalio Symboli Apo-
— Suite Ju Caléeliismc Historique cl Do^~ slolici. (Ind. Trid.)
ii)ati(|ue. (iîecr. Il Maitii I7ûV.) Calethismus super Evangclium Marci.
C.a ecbisme veritible des croyants (le). F/c/e (Ind. Trid.)
Dubois. Calechismus Oder .Milchd des Goellic!.e:»
(iatecbismo di' l'iionnètc Homme. Vide Ou- V/oïle.^. Vide Knopiïer.
vragcs pliilosophi(]ues. Caiecliisla (il), ossia Islru/ionc Crisliana
Cate':liismi ( simplicissinia cl brevissima ) rsposLi In brevi Dialoghi famigliari .id uso
cxpositio. Ind. Tril.) dei.Mae>t'i dd Calocliismo C «llo ico. Lugano
(^atcciiisi.io (brève; sullc Indulgonze se- r.e la ^lanlperia di Franceso N'aledini, o
rondo la veia Doilrina lîella Chiesa, proposlo r,ompa;.;ni. 1815. (Dccr. S. Officii 30 Julii
dal \csc()vo (!i C')ile ai suoi l'arrocclii per 1317. )
servirscne d'iblruzione ai loro Popoli. in Calcna preziosa de'Siliiavi délia Sanlis-
(iolle 1787, sive seorsiin, sive conjunciiin cwii sima, et immacidaîa Uegina dcl Cieio Mad;e
(i/i(s L(6rjV.(Decr. 9 Deceiubiis 1793.) di Dio. (Decr. 2 O.iobris 1G75, cl llrev.
(>atccbismo, cioè Formulario per ammacs- Clciii. \, l.i Deccmliris IG73.)
Irare i fanciulli nella lleligione Crisliana Calbarinus Ami)r<)sius. Vide Polilus.
•aHi) in moiiodi Diaiogo. (Ind. 'Irid.j Crilbolica* FcclesiiC, etc. Fâ/e Katlio.isclio.')
Calcchismo délia Dollr.na Crisliana, e de' KirJi;', etc.
Doveii sociali ad uso dei Licoi, e Coliegii Calholick Ciirislians new llic uni versai
lliali dolle scu.le primari.' dcl Hcgiio. Na- inanual , bcing a h ue spiritual guide for
poil 181G. (Decr, 17 .McUln 1817.) Ihose, wbo ardciHly aspire lo saivalion. —
Catccliismo dcl (ialai.luo:no dcdicalo al Coniain ng amongsl oliicr rcqusices, soiiie
F'.iiK iullo Fcti. ri.o de N'ecchi. Zara. Presso cli-valed liymns and ncccssary dcvolioii«.,
Domenico Fracisso con perniissiouc ; sine m-ver publislicd bcfore in Ibis Kmgdom being
(innotalione cuni. li'cir. 2 .) lii 181)'».) al.soiulely ncces-ary for ail l'^oman Cali.o-
Ciilccliismo c>p.)s:o in f.jriiia lii Diab-gbi li(ks in gênerai, i'crmis o Siipcriorum. Lo:>
sulîa Comu:'.:();n . Vide Comanione del l'o- don. Prinlcd in l!ie ycar 17G7. /(/ est : Nu-
polo nella .Me sa. vum uni\ersale Cbrislianoriim Calholico
(]alce!.isiii(), nel (]iiale le coiilroversic prin- rum Maniiale, qtio taoKjnam a spiriluali diic-
cipali tli queslo Icnij.o sono brevcmcnlc de- lore m.'niiducunlur, qui ad salulcm ardent r
« isc pcr la paroli di Dio, Iradull» in jingua aspiranl. Conlincl iiiler a:ia neeessaria b> ni-
llaliiina, cd ac( resciulo. (Decr. 12 Sc|>l m- nos nonnuHis -u: limes, et neces-ai ias prc-
bris 17iV.) (es, aille m lioe lîegii'» iiunuiuim itul)lica-
Calecbismo pcr i fanduili ad u-^o délia las, quibas gcneralim indigcl omnino (lui.i-
Cillà, c Dioc si di Motol.i. In Napoli 178;). bel Catiiolicu^ Homanus. IVrmissu Siij erio-
(Decr. 9 Dec( inbris 17'.);5.i riim. l.ondini i;!ipre!-sum aniio 1707. (Deu-.
Calcchismo Itepubblicano, o^vero vcril.i 20 .Marlii 1770.) /lue cdilio cl (piœlibcl alia
clcuicntari su i diriili dcll' Uornu, e sue cou- juxtn cnndcin.
txr;
\si)\:\ i.iiii'.oiiL.M riioiiiiiirciiiM.
'J«0
Cuti» ( llioronymiis) l'isauriousis. (I Cl.
Iiul. l'riil.)
(';ilo llliccusis rctiiviviis ad ;iin[ilissiui( »
;ir(hiilJ(i'c("<oos inirajcottMisis, cl did'ccsi'os
ll.ii'lrmii'iisis Cipiliilarc^s vims. Tn» .'iris, cl
loris. (IJrcvi CIcincul. \l, 'i Oclidi is 1707.)
CaUanccs (h-.lavius. Cursus riiilosopliici
Toiiiiis IV, coiiiplcclcus (|iiai4i(>i)cs, cl (lisiiu-
taliducs in iinivcrs.itii Ai\.sl<tlclis I\îcla|»tiy-
sicain. Doncc corriijnlnr, (Mcrr. IV Marlii
Caltolicisino dclla Cliicsa d'Ulroclil (dtl),
0 dollo allrc Cliicso dOlanda appcllanli, i»s-
.sia Analisi crilica, o Coniiilazionc dcl l-il)r<i,
«lui ha pcr liUilo : Moria (Oiiiiicixli s,i dcllo
S'isma dolla miova Chicsa d'Utrcclil diielia
a Moiisi|x Vescovo di . . . .
da I). A. I). C. Fcrrara p r FraiUM- co l'niiia-
Iclii 17S5, il) I^lilaiio imdi'.clxxxvi ncllaSlaiii-
];ciia di Franscsco Paîtliaiii, e Fraïucyco
Pulini. (I)e,r. V Junii 1787.)
CaluriisyrKus Joaiiiuv. IJaplisla. Opéra :
exceplis iis qnœ ab Auclorc siiiU rccotjiiild ,
Jtomœ ileiuin édita, ar prubala. (Decr. U .Slaii
11-30.]
(Dccr. 27 .laïuiarii 1817.)
Cavalla i (î^oiiiinici) in lit-gia Ncapolilana
Aca<loniia Oïdiiinrii P. ofcssoris Cointncnta-
ria do Jure C uonico. Opéra posihuiiia. Nca-
poli 1788, iti sex Tojhos (in-i".) distribula ;
apiid novarn <ociclatein lillira:iain el Typo-
yr.ipliicam.
— Mjusde:!) in Ili-pia Neapolilana Aca;!e-
ni'a Priinarii Professoris In^lilutionfis Juris
(!a;)oriici , (]uihus vctus et nova Ecclesia;
disci lina cnarraLu*. Bassani 1803, <"c Typu-
[^rapiiia Ilernoiuiiniana. Tom. 2. (in -8".)
— lijusdcin liislituliones Juris Canonici In
Ires parles ne, sex Toinos (in-8") dislributœ.
lùlit. Bassani 17^7.
Cave Guilii'lnujs. Scriptorum Ecclesiasti-
coium HiNÎoria litler.iria a Cliris-lo nalo us-
one ad sœc uluni xiv. (Dccr. 22 Dccenibiis
1700.)
— Et rc'.iqua oiurda cjas cpera.
Causa Arnaldina, s. u Anlonius Arnaldus
I) clor, el Suciiis Sorloiiicus ft censma anno
1G56 sub nomii.c Facullalis Thoologia,' Pari-
.'iiensis vulgaia vindicilus. Ex quo cot\tin''t
nonnulla opuscu'a mias dumnata. (Decr. 8
Aprilis 1G9:).)
Caiisœ quare et amplexœ sint, cl folincn-
dani duianl do.lriiiani, quatn proîilenlur
l'celesi.'t", quie Coiifcssioneni Augusiaî exlii-
bilam Imperalc.ri ^equunlur, (!ni. Trid.)
CaiîScB quare Sj noduni i.uiictam a IJoniano
Fonliiice Piulo 1.1 recusarinl Principes, Sia-
lus e! Ci\ila es iinijerii. (Ind. Trid.)
Causse, seu Caussœus (ÎSarlholoniœus) Gc-
nevcnsis Minisler. O'oera oinnia. (App. Ind.
Trid.)
Caylus (de) , Cbarlis Ga'iriel de Tbubierf s,
Evoque d'Auxerre. Leliro à Mr. l'Evêque d(!
Soissons, u roccasion de ce que ce Prélaldil
de lîii dans sa première letlre à Mr. l'Evèqi e
de Bou!og;ie. (l)ecr. l''^Juii; 172:?.)
— Mandemeiil qui déiend de rétiler l'Of-
fice, qui commence par ces mois : Die 2)
Muii in 'c^lo S iwli Grci^orii VII. (Brcvi Be-
ncdicli XIM, 17 Sr|>'cnibr;s i72<.).)
— Mandiuirtil à l'iu rasion du miracif*
I |)(''r«'î d.ins la Vilhî de Sciinjiiclay le 0 Jan-
vier 17;j;{. (Brevi Clemenlis \ll, 1!» Jaiiuarii
iir.ï.)
— EclIreA .Mr. l'Ev(\(|ue de Monlpelller A
ruccasiim de cc^ (pic cr. Prelal dil de lui dans
son Maiidenienl en date du preniier Juillet
17V2. (Decr. .'{ Angnsli H-iO.)
— Seconde l,<'ltro à Mr. l'I'^ <^(|uc de; Mont-
pellier à l'occasion de la l'.éponse, à ce Pil-
lai, en daU; du premier Avril 17VV. (Docr.
eod.)
— Les OEuvrcs. (Decr. 11 Marlii 17!>V.)
C bà Ansaido. Ea Boina Esllier i'ooma'.
Jjoni'c currifjddir. (l)e(r. 1(> Marlii l()2l )
Céleste Insliluzinne (la). Viilt- hisiiln/.ione.
Celibalo (d(!lj , ovvero rilornia dcl Cleri»
lîof.iano. 'l'iallalo Tcolojiico-Polilico del C.
C. S. B. con annotazioni dcîl inedcsim.) Au*-
lore. In Venez:a per Anlonio Grazioli 17G0'.
(]on liceiiza do' Superiori. (Decr. l.ïSepleai-
bris 17(iO.)
Celibalo, Disserlazione, cic. Vide Neeos-
silà, e ulililù del Malrimouio dcgli Ecclesia-
slici.
Celiclàus Andréas. (1 Cl. App. Ind. Trd.)
(Decr. HMaii 173-V.)
Cellarius Clirislophorus. Programrna'a
varii argumcnli Oratoriis cxerciliis in Cili-
c. nsi Eycrco prœmissa ; el Oralioiics in illu*
slriori conscssu recitatss.
— llisloria universalis brcviler exposita ,
in anîiqnam, el mcdii aîvi , ac novam divisa,
c;jni notis per; eluis.
— Hisloria anliqna niullis accessionibus
au. la, cum nolis per; eluis.
— Hi>loria medii œvi in labnlis synopli-
cis, el Orationos solemniorcs in Lyc;eo Giti-
(cn^i habilœ.
• — Disserlalionos A<'a(lemica; varii argu-
menii, in summam redacLe eu a Jo. Goor,.;ii
Walchii.
— AppBîidix duariim DisserlaMonnm sub
priBsidio Cellarii habilarum. i de Kxcidio So-
doiiise , Adct. Jo. Guilieluio Baje.o. u , de
Pallimo Liitberi advcrsus Gard. Pallavicinuui
ab Angustino Anlonio.
CelUiriiis Dielhelmus. (1 CI." Ind. Trid.)
Cellarius Michael. (1 Cl. Ind. Trid.;
Gelloiius Lud vicus. De Hieranhia , cl
Kier.ircîiis iibri ix. Donec corriijaiUur. (Decr.
22 Junii 16 V2.)
— Appendicis Misell.ncœ ad His'oriam
G6'(escb.ilci Opusculum q'iarlum de libero
arbilrio. (Docr. 21 Januarii 1732.)
Gelsus Minus. (1 Cl. App. !nd. Trid.)
Cenedo Pelrus. PracliCcC Quïesiiaiies Ca-
nonicœ , et Civiles . recogniîa) e. auclai a
Joanne Hieronymo Cenedo. (Decr 18 De-
ccmbris IGil't.)
Censoiini. Vide Iliflessioni sul discorso
islorico-polilico.
Censorinus Victdrianus. Furfur Logi(œ
Vernejana>. (i)e( r. IG Mail 1733. j
Censura) sacras Facullalis Tiicologicac Du i
ccnsis in quasdam proposiliones de Gralia ,
f>87
DI..T10NNAlRli DES HERESIES.
sa3
ilcproinptas ex Diclal s Pliilosopliicis I)D.
Kcrifiranil, cl Mnrcclial. Acccilil Appendixad
«ausain Piofi ssorum primaiioruin C 'llejîii
Ropii. Ilom .Mnnlissa conlinens ccnsiiratn in
lipislolam scriplam ab Er. 1). Pierart S. Tli.
Liceiil. Diineccorri(j(itur.{Dcvr. IHJulii 1721).)
Censura sacra; Facullilis Tlieolugica; Pa-
risicnsis in libriim, c.ii lilulus : Amadei Gui-
mcuii Lotnariensis , olim primarii sacra;
Theulogiic Profcssoris Opusculum , singuia-
ria uiiivcrsîo fero Tlieologia; Moralis com-
plectens. advcrsus quornmdam exposUila-
liones. (Hrovi Alexandri VU, 2o Junii 1G()5.)
Censura sacrœ Facull.itis Theologica; Pa-
risionsis in libriim, cui lilulus : La Dérense
de l'authorilé de N. S. P. le Pape, de Nos-
seigneurs les Cardinaux , les Arclicvêqucs
cl Evéques, par Jacques de Vernanl; opéra
ac sludio quoruuidam Thcologorum Pari-
siensium. (Krcvi Alcxandri VU, 25 Junii
1G65.)
Cenlomani Ascanio, Ragioni a pro de'
Frali Minori Osscrvanli délia Provincia di
S. Nicolo di Bari , con le qua!i si dimos'ra
non dovcrsi cscguire il Brève , in cui viene
elelto il P. Bonaventura di B sceglia Provin-
ciale. (Decr. i7 Febrnarii 1737.)
— Nota a pri) del Sacerdole D. Giuseppc
Nardclli , nella quale si diinoslra, che non
dovca>i inlerj orre VExe-ijUatur Regio al De-
crolo (!i Iv'iina deslinanle \'isilalore Aposlo-
lico délia Diocesi d'Oria Moiisignor Lagalti
di Bilonio. (Decr. k Seplembris 1737.)
Ccppi Nicola Ciirolamo. La Soucia Alabil-
lona, nc'lla qualc si Iratlano quel sludj , che
possono convenire agli iicclesiaslici. (Decr.
12 Januarii 1735.)
(Decr. S. Orficii die 19 Februarii 183i.)
Ceraii (l'Abbé) ex-Régent des hurnanilés
.nu Collège d'Ajaccio. — Des usurpalions
Sacerdotales, ou le Clergé en 0[)position avec
les piiiicipes acluels de la société, et du be-
soin de ramener le culte Callioli(}ue à la re-
ligion primitive, précédé du récit, elc.
— Des dangers du (lélibal, cl de la néces-
sité du mariage des Prêtres.
Cerberus (Olbo) Pabergcnsis. (1 Cl. Ind.
Trid.)
Cérémonies , et coutumes religieuses de
tous les peuj les du Aloiide, représentées par
des ligures dessinées de la main de Bernard
Picard, avec une cxplitalion historiiiue et
quelques Dissertations curieuses. Decr. 28
Julii 17.38, 13 Aprilis 173i) cl 10 Mail 1737.)
Ccrriiol. Vide la (îamalogia.
(^erri Urbano. Vide Slcele.
Cevallerius Antonius , sm Anlonius Ro-
doljilius. (1 (>l. App. Ind. Trid.)
— 'Jliesauru^ Lingua; Sancta; Sanclis Pa-
gniiii. yidc Mercerus.
Cevailos llieronymus. Vide Caivallos.
(^evasco (iio. Giricomo. La Qnarcsima dell'
anima, Meditazioni. Donec corriijnlui . (Decr.
15 Junii 17Ki..)
Châloas, (iaslon Evétiue (de). Vide No,>il-
les.
Cli.iliu J. Auguste. Paroles d'un \'o}aiil en
rcpoi'S" aux paroles d'un Crov.ml de Moub'
l'Abbé de La Menn.iis. (Decr. 7 Julii 1835.)
— Pliiiosopliie des révélalions, adressée à
^L le prolesseur Lerminier par A. Chaho ,
de Navarre. (Decr. 23 Junii 183G.)
Cliais Cbarles. Lettres historiques et dog-
nialifiues sur les Jubilés cl les Indu'gences,
à l'oicasion du Jubilé universel célébré à
Kome par Benoît XIV, l'an 1750, 1 1 étendu à
tout le .Monde C.lholique Romain an 17al ,
loin. 3. (Decr. 1 Seplembris 17G0,)
Chalcondylas Laonicns. Fj(/e Clauserus.
Cbambers Effraiino. Dizionai io uiiivprsale
délie Arli, et délie Scienze, elc, Iraduzione
esatla cd inlcra dall'Inglese, elc.
— Jdemque inscriptitin : Ciclopedia, ovvero
Dizionario universale, etc., Iradotlo dall In-
glese, etc. (Decr. 19 Maii 17G0.)
Chand;llc d'Arras (la). Poëme hcro'ïcomi-
que en xmîi Chants. (Decr. IG Junii 17GG.)
Chapelle Armand (de la). Lettres d'un
Théologien Bélormé à un (vcntilhommc Lu-
thérien. (Decr. 2S Julii 17V2.)
Charilopolitanus Alilliophilus. Manuale
Catholicornm hodiernis conlroversi s atiiice
componendis maxime neccssarium. (Decr.
31 Maii 1G63.)
— Manuj.le ('aiholicorum ad dfvilandas ex
meule Apostoli profanas vocum, doclrina-
ruiiique novilalcs, ex Conc;liis alque anti-
quis Palribns fideliier conlexlum. (Decr. 2
Seplemiiris 1727.)
Charke Giiilelmns. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Cliarp (.Mr.) Histoire naturelle de l'Air.c
traduite do l'Anglois par feu .M. H. de l'Aca-
démie des Sciences. (Decr. 7 Februarii 17V8.)
(.harron P. erre. De la Sagesse, trois livres
(Decr. IG Decembris 170"j.)
Chassaing Bruno. Privilégia Regularium ,
quibus aperle demonslralur, Kegulares ab
omni Ordinariiim poîestate exemples c>se.
(Decr. k Junii IGGl.)
Ch asîeau Lambcrlus. Thèses ex univcrsa
Tlieologia, quas D. Th mia favenle Ineri
conabilur in trium Coronarum Gymnasio ,
Culoni;c. (Decr. 11 iMariii 170'i..)
Chemnicius , seii Kemnilius Martinus. (i
CI. Aj)p. Ind. Trid.)
Chemnicius Mallhaîus. (1 CI. App. Ind.
Trid.)
Cherbury Edoardus (de). Vide Herbert.
Chesne Jean Bapliste idu). Histoire du
Baïanisme,ou de l'Iléresie de Michaol lîajus.
(Decr. 17 Maii 173i.)
Ch. sne Martinus (du). Disquisiliores dua;
de graluita pra;deslinalione et de gralia se-
ipsa eincaci. (Decr. 8 Maii 1G97.)
Chevignard .\. T. Nouveau Spectacle de la
Nature. (Decr. 2t5 Marlii 1825.)
(]hiara Stefano (di). Vide Memoria pcr la
consagrazione, elc.
Chia\eita Joannes Pa[ilisla. Trulina , qua
Josephi Balli senlenlia co libro conlcnia ,
cujus lilulus est : /Etiifimadissoluliim de modo
existriidi CItristi Dotuiui suh specirbns pnnis
et vini, expenditiir. (Decr. 12 Maii 1G55.)
Chierico Lombardo. Vide Emende sincère.
Cîiiesa Sieplianus. Epislolica Disserlallo
Si oti - Thomislica super facl quastione .
ulruni Doclor Angelici'< 'lycueril B. A irgi-
flpl)
INDKX MimoiU'M l'HOIIlUlTOKIM.
OSO
iiciM fuisse iiniiiuiicin a poccjito ori^in.ili ;
tui acccssil duplex Dissctialio rirca \i. \ \i-
j;iius(]()nc('|)lion(Mii. Dmirc von iijttlur. (Di-cr.
IK Jdiii 1729.)
Cliicsa (la), c la lU'itiihliIica dcuiro i loiv»
liiuili. — (loiicorclia (liseurs — 170H. (Docr.
il Aupusti 17(;«.).)
Cliicsa Sulialpinn. Vidf Morardi (1.
(^Iiii'iilli l^idoio. Isloria (lliroiinlo^^ica dclla
Fi-anca Maiiiiia. (Derr. 2 Au^'iisli 1751.)
Cliloriis l'irin\iit\us , (jui , cl Pcirus Vire-
ius. (1 CI. Iiul. Tiid.)
Choliuus Fotrus. (1 Cl. Iiid. Trid.)
('Iiu(|ii('t us llyai iiiihus. Maria; Dcipara; iu
Ordiuoiti l'r.i dicluriiiu \is;cra inatorna. Do-
uce curri(jatur. (Dccr. 22 Jauuarii )l(»V2.)
r,liori ainior Joh.innos. (l Cl. App. Ind.
Trid.)
Cliovcron'us Ilormondus. In Sticrosanctio-
ris Lat(M-aii(>nsis CoïK-ilii 'riluldin do puhlicis
Coiicuhinariis Coiniix'iil.irii. Donec corrlyan-
lur. (Dc(T. 7 Aufîusli l(iO:{.)
Cliovsoul ((iill)i'rl l'u IMi ssy-Prastaiii de)
I^lvèque dcCoininu:o, deinde veio J ornacensis.
Ordunnaiicc sur la pulillc.ilion qu'il a failc
dans le Synode Diocé-ain de Comingc le î)
Octobre 1652, de la Conslitulion du Pape lu-
nocont X. (Decr. 23 Aprilis IGS'i'.)
— l!]|)islola ad D. Marlinuin Stoyaert de
Putestale Ecclesi.islica. (Dccr. 13 Oclobris
lli^8.)
Chrislelycke Lceringhc (de), j^odeelt in
diversc'ie Limlekens, soer diensligli voor de
ouder» en de hacr kiniloren.,Uyt gc|,'even door
ocnen Lief hebber van don Ciiletliismus, cm
in de ^elve gehmyckt te wordon. Jd est :
C/iristiana doclrini pluies in Canliones divi-
sa, valde utitis pro parenlib is, eorumque fi-
liis, ediln per uinalorem Caicchismi , lU iLis
sit usiii. (Uccr. 0 Augusli 1682.)
Cluislenius Joaniies. De Causis matriino-
nialibus Di^serl ilioiies. (l)ecr. 5 Oclohris
1688, et 29Maiil690.) *
Clirisliana Fidel Professio. Vide ChrisUi-
ches glaubeiis , elc.
Cbristiana Inslilulio. (Ind. Trid.)
Clirislianœ juventuUs crepundia. (Ind.
Trid.) ^
Chiisliani>mè dévoilé (le) ou examen dos
principes ol des elYcls delà Religion Giiré-
liei-.ne. (Uecr. 26 Januarii 1823.)
Cbrisiiano (il) iiileriore, ovverola confor-
nùlà inleriore , chc devono havere li Chris-
lianicon Giesù Glirislo. Opéra Iradott.i dalla
linyuù Fraiicese nell' Ilaliana da Alessandro
Cenimi. (Dicr. 2î) Novcmbris 1689.)
Cliribilichcs Glaubens - bekeimtniss des
Plarrers Hei.hœfer, etc.
— Latine vero : Cbiisliana Fidei Prof. ssio
Parochi Henbœfer in Multiausen, suo Popu-
lo , cl suis oliiii Audilorib is , el Araicis de-
(iicala. (Decr. 19 Januarii 182V.)
Chrouologia ex s;;cris liileris. Nid expur-
(jclur. (App. li'.d. Trid.)
CI)ionologicaruu) rernm libri duo. Nisi eX'
jnrgentur. (App. Ind, Trid.)
CliroDologie Sej)tenaiie , ou l'Hisloirc de
I.J |)aix entre les lloii de Franco el d'Espa-
gne, contenant les cboscs Içs plus incuiora-
I»!e9 dcjiui.s l'an l.i'JH, jusqu'A la Hn de l'ail
KiOi.parP. V. P. C. (Dccr. 16 Deceinbri-j
(ilirysippMs , sivc de libcro ar bilrio l''()is-
lola cirrnlaris ,-id l'Iiilosoplios Peripatclicos.
(Decr. 23 Aprilis IGii'i.)
ClijysostoniC S. Jean. Viile Homélies el
N()la\
Cliuniillas Jnlian. Kclractatori.is \o/c<t,
<|U(; levanta à el Cielo v.\ neinor , poslrado
con ansiasdc bol ver à la gracia de .su padre
(Decr. 21 Aprilis 1693.)
(^Iiurrerus Conradus. (1 CI. .Vpp- Ind.
Trid.)
Cliurreriis (îaspar. (l Cl. Ind. Trid.)
CInile (la) d'un ange, épisode <1<; M. Al-
pbi>nsc' de Lamartine. (Decr. \k Janvier
1H39 )
Cli^lranis David. (1 Cl. App. lud. Trid.)
— Liber de; anctoriiale , et ( crliludiiie
Cbrisl ajijo doctriu.e , ac ralioue di cendi
Tbeologiain. (Ind. Trid.)
Cbytraeus Nathan. (1 CI. App. hid.Trid.)
Cialïoni Bernardino. A()Ol(igia in fa voie
de' SS. Padri, contra quel, chmelle inaterie
niorali fanno de'medesiini poca stinja. (Decr.
26 0ctobris 1761.)
Cianimariconc Filippo. Hisloria sagra di
S. Veneranda Parasceve Cilladina di Se/za.
Nisi cjrrigatur Epislola nd Acadeinicos 5e-
tinos. (Dccr. k Marlii 1709.)
Cicceide (la). (Dccr. 29 Mail 1690.)
(Decr. 25 Januarii 1684.)
Cicogna Michèle. L'Amore immense di
Giesù inanifeslato ne' duri palimenli ncUa
sua amara passione.
— Ambrosia céleste, o soavc cibo dell'a-
nirtia conlemplaliva.
— Fontana del divino amore.
— Ricreationi del cielo espresse nelle nar-
rationi di varie vite de' Santi.
(Decr. 21 Novembris 1690.)
— Flamme d'amor divino dell'aniina de-
siderosadi fare tutto il bene, e d'impedire
tutto il maie.
— Memorie funeste de'falti dolorosi oc-
corsi nella passione delTUnigenito Figlio di
Dio.
— Pascoli di devotione aU'anime deside-
rose di perfetione Cristiana.
— Tributi di pietà, o sia raccolta di varie
divoiioni da farsi da' fedoli.
— Cristo Giosù appasionalo, ovvero con-
lemplalioni frultuose per indrizzar l'anima
nello spiiilo. (Decr. 21 Aprilis 1693.)
— Idea del fior huraano rappresentata in
figure unité a divoli soliloquj. (Decr 12Mar
lii 1703.)
— Sacri Trallenimcnti , cbe cofilengono
varie considerationi sopra la passione N S.
Giesù Cristo. (Decr. 15 Jan. 1714.)
Cicogna seii Cigogna Strozzi. Palngio
degl'incdnti , et délie gran maraviglie degli
spirili , e di lutta la natura loro. (Decr. 17
Decembris 1623.)
Cicognini Giacinto Andréa. La Forza dî H'
aaiicilia. Opcrairagica. (Djcr. 18 Mail 1677.)
591 niCTIONNAIlUi DES IlLlŒ:3lf::S. 0 3
(I'C()i»ia V;coiili;:s. Knanalioncs in Psa!- ittriiiqtie dici posfuml. Dialor/us fmuiliaria
inos. Donrc corii^jantur. (App. Ind. Trid.) lUavdutn in.'cr ri Jnannc:n (/iior,dain con:lis'
Ciiiqncin • Kiiipirr (le), on Tr.iilc dans le- cipulos. (Doit, li J iiiuarii 17.>7.)
qnL'l on f.iil voir qu"il y aura un cm(iiii''ino Clcniangiis (i-eit (^laincui^iis Nicolaus cl ).
Empire sur la U-rrc, qu sera pins grand quu Opéra. Donec corrigiintur. (Ind. Trid.)
r.flui (les Assyriens, des Perses , de-i (îrocs, Cleiiionlis Vlll Ferrariain jieteiUis et in-
el <les IxomaiiH. (Decr. 21 Aprllis ICO].) gredienlis ap[)aralus cl forma. (Decr. J2 De-
Cioffius Pelrus. Qua;siio!ns (juali-or de cenibris 162V.)
sacris figuraiivi";. (Decr. 2.3 AugU'Ii 1651.) Clemcnlius Guiliilmus. (1 CI. App. In I
(>irciilus charilalis divina*. (.\pp. Ind. Trid.)
Trid.) Clonearis Pelrus. Synopsis quadriparlila
Cisnerus Nirolaus. Oralioncs de Vila Ollio- Tlic. logo-Scholaslica , Theol!)go-l'raîdic ilo-
nis 111, el Frit'.er ci II, Itniieralorum , cl de ria , Tiieologo-Hislorica, Tlict.logo-Ponlili-
Conrado uliinioSueviee genlis Principe. (De- ria , qnaiii iefendelFr. Franciscus ieemans.
cr. 10 Mali 1G13.) (î)ccr. 29 Novembris 168!).)
— AlLerli Kranlzii Saxonla. î7(/e Kranl- Cler eus David. Quœsliones sacra^, in qui-
zius. bus inulla Scriplunc loca exp icanliir. Ac-
Civitella (Feli.ianus de). (1 Cl. App. Ind. cesseninl î)ialiib;e Stephani Clerici , cl An-
Trid.) noialioiies Jo. Clerici. (Dec-. 29 Mali 1690.)
Ciajus (Jcannes) Herlzbergensis. (1 Cl. Cle.icus Joanncs. Ars Critica. V^olunicn i,
App. Ind. Trid.) il eliii. (Decr. 12 Marlii 170 -.)
Claniengiis (Nicolaus de). Fîde Cleman- — liugo Grolius de veriia'.e Religionis
gii?. Chri.^tiana) edilio accuralior , quam recen-
Clapmarius Arnoldus. 0/Jcra oHinia.(Decr. suit, notulis(iuc adjeclis illusiravit. Accessit
7 Sejilv nibris 1609.) de eligenda inler Christian s dissenlientes
CI irenbacii, sfu Clarebachus Adolphus. (! srnleniia liber unirus. Decr. 13 Januarii
Cl. InJ. Tiid.) i7U.)
Clarius Ciiristophonis. (1 Cl. !nd. Tri:l.) — Opéra Pliilosophica in quatuor Volu-
Clarius Euu'cnius. Diorepbes , sive spiri- mina digesla. (Decr. 5 Jolii 1728.)
tus , et opéra Theodori C ck;i accurate de- — Et cetera ejus em Opéra omnia. Decr.
scripta , el jusli.'icando Clcro eum in Vica- 17 AJaii 17.i''t'.)
rium Aposlolicuni non rccipicnli in iiicem Clcr eus Sieplianus. Dialribœ. Vide Cleri-
data. (Brevi Clc.i. Xi, ^Oclobiis 1707.) eus David.
Cl.irke Pelrus. (1 Cl. App. Ind. Trid.) Clingius seu xlîingius Conradus. Opéra
Ciasen Daniel. De iure aggraliandi liber oinnia. Donec (orrirjantur. (Ap . Ind. Trid.)
unus. (Decr. 4 Julii IGGl.) CloJiriio , ovvero KloJzinsky G rolamo.
Claude Jean. Réponse au Livrede Mr. Ar- Esercizj spirituali da farsi nelle cin(|ue No-
naud inlilulé : [.a i'erpéluité de la Foy de vcne, e so.Ciinilà (ie' gion i , e jjer altre les-
ICglise Catl)oli(|ue louchant l'Eucharistie livilà dcUa gran Madré di Dio. (Decr. 30 Ju-
defendiie. (')ecr. 39 Junii 1071.) lii 1678.)
— Et rd fjna oinnia ejtisdem Opéra. (Decr. — Cento discorsi per le cinque N^vene , e
10 Mail 1737.) solennilà deila grau Madré di Dio. (Decr. 17
Claudia Gio (Barlholomeo da S.). Rinforzo Octobiis 1678.)
(IlIIo spirilo Keligioso , con dieci giorni di Clovei François. Déolaraii n où il déduit
ozio santo. (i^ccr. 29 Julii 1722.) les raisons (ju'il a eues de se séparer de
Claudius Taurincnsis, qui scripsit de imn- ri']glise Romaine. (Decr. 26 Oclobris 16iO.)
ginilnis. (1 Cl. liul. Tiid.) (jludius Andréas. Ad iiluslr. Tit. Digest. el
Clavesl.;in Fcrdin;indi), Apologia in difesa (]odi(is île Coiulietione ob lurpein vel injus-
d'una doitiina di PictroConli. (Deer. 10 Ju- lain rausain Coaimeniarius. (Decr. 16 Mar-
nii .638.) tii 1621.)
Clavicula S.ilomonis . (Ind. Trid.) (lluten (Joaihini) de Parchun , Megalopo-
Clavier E. Exposition de la Doctrine d(; 1 tanus. Sylloge rerum quolidianaruui. (Dec.
l'Egiiso Gallicane par rapport aux prcicii- 12 Deccinbris 1624..)
lions de la Cour de Konie , par du x\îars.iis . Cluverius Plnlippus. Vii!e Heke'ius.
cl libertés de l'Eglise Gall cane par P. Pi- Cluverius Johamies. Opéra omnia. {Dù<r.
(hou. Opusculajam proliih.t'i : Primum Dec. 2i) Oclobris 16.0.)
21 Noveinbris 1737. .seciOîrf»Hi Decr. 3 Julii Cocajus .Meriinns , Maciwoni orutn Opus.
1623, nunc denuo impressa. Avec un Dis- Nisi rrpiirgaluni fncrit. {\pp. \ud. Trid.)
cours i réliminaire. (Decr. 27 Julii 1S18.) Cocburnus Palricius. (i Cl. App. Ind.
Clausenis Conradus. (1 Cl. luii. Trid.) Tiid.)
— Laonici Ciialcondylaî de origine el re- Cocclii Antonio. Del Malrinionio Discorso,
bus ge.slis Turcorum lijjri x cutn annolatiu- Ilem hoc lilulo : Del Malriuionio Hagiona-
nibus. , Ind. Trid.) ii.enlo d'un Filosofo Mugell.iuo. EiJiziono
Cleander el Eudoxns, seu de Provinciali- siconda coll'aggi.nla d'una Leilera ad un i
bus, (|uas vocanl, litleris Dialngi. (Decr. 26 imposa, (radolia dail' Inglese da una Fan*
J.inuarii 170.5.) ciuila Mugellana. (Decr. 16 .Manu 17(»3.)
(^loberus Eusebius.(l CI. App. Ind. Trid.) Cock Jodocus, 71*1 ci jiislus Jonas. (1 Cl
(Ueilron l\. Mucli may be said on bolh si- Ind. Trid.)
des. A fiini!i ir Dialngue, etc. Id r>' ; l'Iitnt Codes D. r;i'ol"m!rus. .\raslasis Cliiro-
«jîir)
ac
I.NDKX l.ll:!((Ji;ini i'UOlIllillUilljM.
rii)sii);;[ii(»uu;i'. ( App. J«>tl'
0"!
Trid.)
(Dcrr. ;{ Apiilis I7UV.)
(](ul(laMi.s , sru ('oiltic (IVlriis) Arolii('pij»co-
pus Schaslcnus. DcclaiMlio super pluiibus ,
{\uiv liiin ad ipsiiiii . tiiiii ad Klivsionciii
iii llollaiidia pcilincnl , iiilciropialioniluj-.
— Uosponsioncs ad Srriptum varia accu-
saliomiin capila conliiicns , jiissii lùniiKMi-
lissiinoriiin Dcpiilaloru.ii ci tradiliiin.
— DcItMisio advorsiis Dociclum lii(|iiisi-
(ioiiis Roiiuo cinanaUiMi die <i Aprilis 170V.
(Dec: . !23 Julii 170'i.)
(Brcvi Clemcnl. \1, k Oclobris 1707.)
— Dcclaratio , ol Ucsponiiioncs , cum in
llrbo ossot , l'^K. DD. Cardinalibus lradila>, et
jaiu Oibi paiulilai (iluistiano.
— Kpisiola ad ('atholicos incolas fœdcrali
Reliçii de suo ad Urbein ilinoro , ac de inu-
nons sui adiiiiiiislrai)di inlerdiotionc.
— Iî|iisl()la sccutida ad Calholicos incolas
fœdeiali I5ol};ii.
— Dcnunliaiio apologclica sinccris, soli-
disquc documcnlis (iniiala, qtiani circa pric-
cipua causai sua> capila evulf^andam duxit.
Code de la N.iluro, ou vérilablo esprit do
SCS lois, de tout temps négligé ou méconnu.
Par toiil. Cliezle vrai sage (Decr. 19 Janua-
rii 1761.)
Codigo (el) Eclosiaslico primilivo, o las
leycs do la Vgîesia saeadas dos sus priraili-
vas y légitimas fuentes. (Decr. 20 Januarii
1823.)
Coiiognat Martiuus. Summula Joannis
RIaldotiati cuilibct Saccrdoli confossiones
ponnilentium audienti scilu perulilis. Q^œ
tamen fal&o Joanni Maldonato Iribuilur.
(Decr. IG decembris 1G05.)
Codomanus Laurenlius. (1 Cl. App. Iiid.
Trid.)
Codonius Goorgius. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Ccpleslinus Georgius. (1 Cl. Ind. Trid.)
Cœleslinus Joanncs Fridericus. (ICI. Ind.
Trid.)
Cœlius, seu Cœlius Micbacl. (ICI. App.
Ind. Trid.)
Cœltanius Nicolaus. ( 1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Cœca Dominica (de). (Ind. Trid.)
Cogelerus Joaniîcs. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
(> gelius Charieus. (1 CI. Ind. Trid.)
Cognaïus (Gilbertus) Nozerenus. ^1 Cl.
Ind. Trid.)
— Fabulœ. (Ind. Trid.)
Coguiiione (de) unius Dei Patris. VideilQ
falsa et vera.
Cognizione (ilella), intelligenza , c razio-
ciiiio degl'aniina i biuli. (Decr. 26 Marlii
1825.)
Colbert de Croissy (Charles Joachim), Evo-
que de Montpellier. Instructions générales
en forme deCatéchisme, où l'on explique en
.'>brégé par l'Écriture Sainte et par la tra-
dition l'Hisloirc el les dogm.s de la Re i-
giou. (Decr. 21 Jaiiuarii 1721.)
— Idem il(,lice : Inslruziuni generali in
fumadi Catechisino, Iradotlc dal Franccse
ncirilaliaiio da Costnn/o (irnssclii Fioren-
linw. (D.tr. 21 .laini;irii 1721.)
— Jdrni Anijiice : (ieiieral Inslrnclions, by
way oi'Calrchi'Ui, in vvliii li llie llisl;)iy,nnd
Te.ncls ol llcligioii arc biiclly explain'd by
ll(«ly Scri|)hii'(! , iid Tradiliitu. Translalcd
l'rom Ibc (M igiti.il l''rcnr|i, aiid <-ar<>riilly coni-
par'd willi llii> S|iaiiisli approv'd 'liansla-
tioM. The sccomI ediiion corrirclcd an I
amciuled by S. L. '.. (Decr. l.'i Jannai.i
172.").)
— Idem llisjxmirr : In > (ructioncs générales
ei\ l'orma de C.ilccliismo lr.:diicidas en C.is -
tellan i)or I). Mann l de \ illeg.is y l'in.ileli.
'loin, r, Il et III. (l)eci". 2 scplcinl/i is 17^7.)
— Insiruclion Pastorale ailrcîssée an (ilergc,
et an\ Fidèles de scn diocôsc , au snjel (les
inirac'es que Dieu lait en l'.neni des A[)[iel-
laiis de la lînile (Jni(/cnilus. (IJrevi (Jerncnlis
XII, .'{ Oclobris 17:!;{.)
— l, étire J'asloralc adressée au Clergé, el
auK Fidèles de son dio: èse, pour le:;r noti-
fier un miracle opéré dans son diocèse par
l'intercession de M". Piiris, et I s prcnuinir
conlre un Href de N. S. P. le Pape en date i!u
trois Octobre 1733. (Brevi démentis XII, 11
Ocîobris il'.'Jt-.)
— Mandement portant condamnalioi» d'une
fouille imprimée contenant un i retendu
Olfice pour la fcle de 6. Crogoire VII. (Brcvi
Benedicii XUI, G Decembris 1729.)
— Ordonnance contre la Délibérai on de
?on Chapitre. (Brevi Clemenlis XII, 27 Au-
1731.)
— Très-humbles Remon'ranres au Roy, au
siij tdc l'Arrêt du Ciuseil d"El;il de Sa Ma-
je.>;ié du li Mars 1723, signifié le 27 du mêuio
mois. (Decr. l'î Februarii 1723.)
— Lettre Pastorale au Clergé de son dio-
cèse, au sujet des troubles excités dans son
dio èse, el de quelques libel'es répandus
dans le public à l'occasion de la Signature
du Formulaire. (Decr. 13 Februarii 172o.)
— Mandement porant condamnation d'un
Ecrit inlilalè : To.staiiîcnt.ie M'. JcanSoanen
Evêquedc Senez, dressé à la Chaise-Dieu par
Vi' Antibule, Protonolaire Apostolique.
(Crevi Clem. XII, 23 Maii 1733.)
— Les Ol'uvres. (Decr. 28 Jnlii 17i2.)
Colcrus Ma'liias. Trac'ialus de Processibus
pxecutivis in causis civilib s ol pecuniariis
ad praclicam fori Sasonici accommodatns.
Vo:!ec corrigatur. (Decr. 2 Decembris 1G21.)
Colcli Slephanus. Encrgumen ;s dgnos-
cendi et liberandi, tum maleGcia qua^libeî
dissolvendi, nec non benedictiones ulililer
conficiendi super œgros, compendiaria el fa-
cilli.iia ratio.
—Anonyma quœsliuncula , ex codem opus-
ailo desumpta, de liberandis encrgumenis,
seclusa licenlia Ordinarii. Sic nutem insrri-'
hitur : Ad majorera Dei Gloriam ; et sic clan-
dilur : Loquere qu >d minime ignor.is, cl
recle loqueris. Veneliis 17G2. Typis Anlonii
Zatta. Snperiorum permissa. (Decr. 17 Ja-
nuar.i 17G3.)
Colimaçons (les). Vide Libellus conl-
nens.
gnst
CoUado Nicolaus. (1 Cl.
App.
ïnJ. T.Ul.)
903
niCTiON.NMliF. DI.S lltllKSlKS.
O'JC
Collrilio Anlucrpionsis ad Pclrum Aurc-
liiim. (Dccr. 23 Aprilis IGoV.)
Collalio Divinurum cl Papalium Cano-
num. Ind. Trid.)
Collnzione dcISimbolo Nicono, eCoiistan-
linopoWlann col Simbolo, chc si lii ava dalle
Dodrinedf'PP. Arduino,c Rcrruyor Gosnili,
indirati i luo^hi dollc \ovn Opcro, d'onde son
irntli. (Dccr. 13 Au-u^li 17GV.)
Collcrion diplomalica de varios Papi'UfS
niiliqtios y tnoilernos sobre di<pcn«ns niitri-
nioiiiales y olro^ punlos de disciplina Eilc-
sia^lica. (Dccr. 2() Augu li 1822).
Collccion de cuentos divcriidos en vorso y
pro-a con <ilp;iina< fabulas. Por D. T. H. de
ï. (Dccr. 6 Scpicmbns 182V.)
Collcclanea demonstralionum ex Proplic-
lis, Aposlolis el Docloribus Ecrlcsia^, quod
Spirilus Sanctus a solo Paire procidit. (Ind.
Trid.)
Colloctio BuUarum, Drovium, Alloculio-
niim, EpistolaruiiKjue Fclicis rccordationis
Pii PP. VI, contra Constilulionctn Civilem
Cleri Galicani, clr. Il(>m coiicordatorum in-
Icr S. P. Piiiin VII, v[ Cjubcrnium Rcipublica;
in Galliis, clc. Tum cxposUilalionum Una
ciim ep'stold, cujiis initium : Bcnevoli- ampli-
tudini lu£c ; finis vero : ïn haccc colicctior.e
nostra inserlorum ; cum subscriptio e :
L'abbé de la Uocbe Aymon, etc. data London
29Scplembrisl821. (■l)ecr.2G Angusli 1822.)
Collectio figuraruin omnium Sacraî Scrip-
lura;. Nisi expurgetur. (.4pp. Ind. Trid.)
Collcclion de lettres sur les miracles. Vide
Opuscula scx.
Collcndali Ilenricus. Thèses Theologica?
de pcccalis, et pratia drfrnsœ in Gymnasio
P uiino Monastcricnsi Weslphaliic PP. So-
ciciaiis Jcsu, 17 Januaiii 1703. (Dccr. Il
Mariii 170V.*)
Collonsis Julianus. Traclatus de cerlitu-
dine gralia; Dci et salulis nostraî. (Ind.
Trid.)
ColIcLli Pielro. Sloria dcl Rcamedi N.ipoli
dall73Val 1825. (Decr. 7 Julii 1835.)
Collczionedi letlerc. Vide llSet;relario ga-
lante.
Collin do Plancy J. A. S. Dictionnaire Cri-
tique des reli(]ues, et des images miraculeu-
ses, el criera Opéra omnia. (Decr. 10 Scpicm-
bns 1827.)
Collinalîuiseppe.LaLaoslcniaovverodeir-
imiiiiiicnle poricolo dclla civiità Europea, e
dell'unico mczzo deila sua salvezza erigcnc
lazionc. (Dccr. 13 Fcbruarii 1838.)
Collini. Vide Lellera ii.
CoUoquium Allcnburgense de articule Jus-
lirualionis iiilcr KIccloris Saionia) Tluolo-
gos. (App. Ind. Trid.)
— Kl ceteraomnin l/œrelicorum Colloquia.
Ville Décréta § 1, num. 8.
Collyrium Théodore de Cock dono missiim
per .M. M. A. P. (>. conlis amicilia. (Brevi
Clem. XI, i Oclobris 1707.)
Colnerus(Johanncs) WildungaWaldcccus.
r.lironologii et Syncroloma Papatus ex avi-
lis ,iliis(iue \eridicis Aucloribus. (Dccr. 22
Dcccmbris 1700.)
C'ilonna Riagio. ViJela Difcsa dclla Gbiesa
G«'eca.
Columbus llieronymus. De Angeiica, el
humana Ilierarchia lihri viii. (Dccr. k Julii
1(T)1.)
— In Samtam J. G. temporalem nalivita-
lem,quonam pacto planela;,ac sidéra Christo
Domino famulontur, Theologica Disquisili ».
(Derr.29 MiPi 1G90.)
C'diis Guiliclmus. (1 Cl. App. Ind. Trid.j
Col/eburgius MaUhœus. (1 Ci. Ind. Trid.)
Coman 1er .loapties. (l Cl. Ind. Trid.)
Comazzi Gio. B.iilisla.La mente del savio.
(D cr. 11 Mar'ii 170V.)
— Politica, e Heligione Irovate insieme
ncUa pcrsoiia, parole , ed azioni di Gesù
Crislo, secondo l'Kvangelio di S. Giovanni.
Tom, I, II, 111, e IV. (Decr. 22Jiinii l"il2.)
— La Coscicnza iliinninala dalla Teolo-
pi.« di S. Tommaso d'Aquino. (Decr. io
Maii 17H.)
— La moi aie de' Principl ossorvala nell' Is-
toria di tnlti gl'Imperadori, che regnarono
iii Ro.na. (Decr, 7 Fcbruarii 1718.)
— l'ilosofia, el Amore nella Uaf colla d'al-
cuni Sonelli. (Decr. 7 Fcbruarii 1718.)
Combasson Bonitus. Vera , et dilucida
cxplicalio prœsentis status (olius Seraphicœ
Fratrum .Minorum Religionis. ;^Dccr. lOJunii
1658.)
Combat critique avec l'Eglise et l'Elal, par
Edgar Baucr. (Decr. 5 A[)ril. 18V5.)
Combat (le) <le l'erreur contre la vérité:
Suite du Parallèle de la doctrine condamnée
par la Bulle Unigenilus, avec celle (.'es Ecri-
vains sacrés, des Pères, cl des Docteurs de
l'Eiiliso. (Dccr. llMarlii 175^.)
Combe Franciscus (la). Oraiionis mentalis
Analysis , dcque variis cjusdcm speciebus
juiicium. (Derr. 9 Seplembris 1G88.)
Combcfis Franciscns. Hisloria HarcsisMo-
nothelitarum. (Decr. 20 .îunii 16G2.)
Comcdia piacevole délia vera, anlica, Ro-
inana, Callolica. el Apostolica Chiesa, nella
quale vengono disputate le coniroversie, clie
sono fra i Caltolici Romani, Lulerani, Zuin-
pliani, Calvinisli, Anabatlisti, Svcnkfeldiani,
cl altri per conlo dclla Rcligione. (D.cr. 18
Janiiarii 1622.)
Cominge (Gilbert Evéqucde). Vide Choy-
scul.
Comilihtis Pclrus (do). Summ.'e Pliiloso-
pliicic pars prima, tribus lomis dislincla, lo-
l im Pbysicam compicctcns. Donec corriga-
lur. (Decr. 2 Oclobris 1G7{.)
Coinmei; taire sur iMalebranclie. Vide
Evangile du Jour.
Comineiilaria de jure Canonico, clc. Vide
Cavallari.
Commenlaria. Vile de Anima brulorum.
Coinmcnlaria (in () idii Mctamorphoscon
libros), siv. enarrationcs alle^jorica;, vel Iro-
pologicœ. (Ind. Tiil.)
Commcnlari di Slelano Bonsignore, A'crsi
cd Iscrizioni in onorcdi Lui. (Decr. V .Marlii
1828.)
Commentarii in Epistolas Patili ad Roma-
nes , cl ad Galatds ; qnoru n l'rirfalio in
Epist. ad Rnmanos \wipit : Cum varias na-
1/97
i.NHKX l.<itiU)i;i;\l l'I'.OIIIIlITOItliM.
M
tioncis ; et Commrntnr. 1 (.npilifi : diiin lic.i -
(IIS Aposloliis Koiii'iiiis scri'icio iiisliliiissc.t.
A pp. Ind. Tritl.)
(loiiiiiHMil.'irii (il) Im ai)^i-iiiiin scciiikIiiih
il.i l(li;»Mim, Marciim, l.nca :i) rx l'irchîsiasli-
l'is Scriplonluis collccli : iiDvai (llossai ordi-
iia ria^ spccitiKMi, doitcr incliora Doiniiiiis.
(A |)p. Iiiil.'l'iiil.)
r.oiiiiDciil.irioriiMi do llc'^no nul (jiiovis
Priiiiipatii icctcî cl li'aii<|uille ailiiiinis-
(randi> lihii (ros advcrsus Nie. IMaccliiivcl-
luin T'Iorciiliniiiti. (Jntxl laincn fi.ho iisscii-
tur, runiri fdvciit. (Dccr. K» Doccinbris KiO").)
Commoiilariornin do stalu ll('li;.;ionis cl
Ucipiiblca'! iti Hc-^iio (iallia'. l'art, t, ii, m,
IV ol V. (IJccr. 7 Au^usli 1G0.'{ cl 30 .lanuaiii
1(510.)
r.oniinonlariuiu ISiblioruin. ( Apn. Ind.
Trid.)
Coiiiincnlaiiuin in Bnllain l'aiili III Licrt
(il) inido, dataiii aiino ll)'i>i, (]ua Uoiuanain
liiqiiisilioncm consliliiil, cl i jus rcginicn non
rogularibus, sod Clcro sa'ciilari commisit.
(Uccr. "il Novcnibiis 1757.)
(lomniciitaiius de An.clo Melai'clilbonis.
(Ind. Trid.)
Con;inci\(ariiis cnplatî Urbis duclorc G iro!o
Borbonio ad csquisitiun niodu:n conleclus.
(App. Ind. Trid.)
Commonlarius in priorcm TimoUici Epis-
lolam a viro summu) piclaiis conscripl is.
(Ind. ïiid.)
Commcii};irius Anal\ licus-cxcgelicus in
Episl. ad Galalas. Vide Vcsselii.
CoMimon alio ad ioca qu.udarn N. Tosli-
nienli, qnjïîde Anlichrislo agunl aul r.g ic
piilanlur. (Dccr. 23 jMarlii 1G72.)
Coiiimenlalio Riblica in elîaliim Chrisli
ISÎalt. 16, 18, 19, Tues Pctrus, cl super lutnc
Pelram, eic QUAS curnseleclisc N.T.TIiesi-
busPrœsi cThaddaîoaS. Adamo SS. T. Dort.,
Sacr. Hcrmcnoul. olLL.OO. Prof. P. O. pn-
blicoleniamini subjicil Adrianus ex Wippec-
fnbrl Ord Cflpiic. TbenIo'!;i(c in Univers.
Conncnsi Audilor. Roiina) in Au!a Acadc-
iiiica die 7 Scptcmbris 178 >. Colonie Typis
Clirisliani Everaerls. (De* r.5 Fcbruariil71]0.)
Commerce des Européen-* dans les deu\
Indes. Vide Histoire Pbilosopbiqiie el Politi-
que.
Comniissioni (délie), e facullà, cbe Papa
Tiiulio III ba dalo a M. PaoloOdescalco. (Ind.
Trid.)
Comcrdia; ac Tragœdire aliquot ex Novo
el Vcicri Teslamenio drsumptœ: adjuncla;
prœterea duœ lepidissimae Comœdiaî nnores
corruplissimi sœcuii elegantissimc depingen-
les, cum pra'falione Nicolai Brylingeri. Ba-
sileœ 15W. (App. Ind. Trid.)
Compagnoni. Vide Elemcnli d'ideolo-
gia, eir.
Comparaison de l'Evangile du Pape avec
rEvangiledeJésus-ChrisI, touchant la rémis-
sion des pécbez, et la conséculion de la vie
éternelle. (D or. k Februarii 1627.)
Compendio (brève) intorno alla porfiltione
Cbrisliana, dove si vedc uni pralica mira-
bile per (inir l'anima con Dio. (Decr. 17 Ja-
nuarii 1703.)
Cunipcndio c.ritico drila Slori'i \'t'iicta , «
inodciiia (Il V.. !•'... Vcnc/ia 17HI . (Dccr.
die (5 Dcccinb. 17H'|.. ) Dourc coi i iffiiliv .
Compendio ci ()n(tl()gi(() drll'lstoria l'iccle-
hiaslica diviso iti qiialln) 'inini. (I)i(r. 2'»
Apiilis 17!')H.)
C(iiii[»ciidio d(^' discorsi, clic si tcii^oim
iicll.i llegia llnivcrsilà di liolign,!, dilla
Callcdra di l'Msiologia, e di Noli>inia com-
parât.). Hologna 1808. Mella 'i'ipogralia'Sassi.
(Decr. 23 Jiinii 1817.)
(jOinpendio dcilli obbligbi, indijlg(Mize, gra-
tii', c pri\ilegi, cbe goduiu» li l-ralclli, e So-
rcl'o délia Cumpagiii.i dcîlia Sanlisima Tri-
nila (Ici lliscallo. (Derr. 10 Aprilis KiOO.)
Compendio de la liistoria de la Inqiiisicion
por e: pi"" D. F. !.. (Decr. 20 \iigiisli 1822.)
Compendio dclla (lonleilrralio:! M.iriana ,
creta .sollo la pio'ctiione délia Keata \'crgine
Maria nella Cbiesa Parrucbiale di S. Pietro
délia Città l'^lellorale di .Monaco. (Decr. 17
Noveiubris 1089.)
Compendio délia Dollrina Cristiana per
facilitare la piatliea d'inscgnarla, et impa-
rarla ; con nnova a^'ginnla. In Cuiko 171V.
(Decr. 21 Jannaiii 1721.)
Cvompcniiio dclla Hcgola del Tcrz' Oïdiiie
de' Pen.lenli del Seralico Pa Ire S. Fraiiccsco,
confermata da P.ipa Nicolù iV, niiovamcnic,
j.cr comodilà de' Tcrziarj, e Te-ziario ris-
tamiiato, con l'aggiuni.Mli una Ireve noiizia
deir Indulgcnze, favori , e privilegj piiî con-
spicui coiicossi da' Sommi Pon'elici a quest'
Ordine. (Dccr. S. Con^r. indulgent, li Fe-
bruarii 1720.)
Compendio délia Sloria Civile, Ecclesia-
stica, e Letleraria délia Ciltà d'Iniola. Tomi
2. In Imola 1810 dai Tipi Commiinali per G.
Uenedello Filipfdni con permesso. (Decr. 27
Januarii 1817). iJoiirc corrigalur. Pcrmit-
tunlnr intérim exemplaiia imprcssa, diimmudo
prœmiltctur formula rctrnctalionis ab Auclore
faclœ, et a S. Coriijr. approbalœ.
Compendio délia Sloria di Carlo Botta dal
153i, al. 1789. dell'avv.Luigi Cometli.(Decr.
13 Februarii 1838.)
Compendio del Trallato Slorico Dogmatico
Critieo délie Induîgenzj. In Pavia 1789. (Decr.
9 Decembris 1793.)
Compendio memorabila della islilulione,
approvalione, e progressi deU'Ordine délia
SS. Trinilà del Riscallo, e di due délie più
santé Confralernite. (Decr. 10 Aprilis 16G6.)
Compendiuin Antiqulialum Eccîesiaslica-
rum ex Scriploribus Apologelicis , corum-
dcmque Comment iloribus compositum. Ac-
cédant Conr. Sam. Schurzfîeiscbii Conlro-
versiœ et Quaîsliones insigniores Anti(]ni-
talum Ecclesiasticarum, edi ae cura et studio
Jo. Georgii Walchii. (Decr. 22 Maii 1745.)
Compendium Hisloriaî Ecciesiaslicae dc-
creto Sereniss. PrincipisErnesli, Saxon. Jul.
Cliviîc, el Mont. Ducis, in u^um Gymn.Tsii
Golbani ex s'icris litteris, et oplimis qui ex-
stani au( toribus'composiluin. (D cr. 21 no^
vcmbris 1690.)
Compendium Oralionum cum mullisOia-
tionibus el Psalmis contra iuimicos. Vcnc-
9l'l)
niCTlONNAHir, DES IIEnKSlKS.
(ils pe: Lucnm Anlonin-n Jnml ni, .<irc alios.
Douée erpiD^jetur. (App. Iinl. Triii.)
Coinpcmlium, sivo lîrcviariiim Icxlus, cl
nios^ciiialoi i;i oin;\ s Vcieris Tcslamcnli
libros. (App. Ind. Trid.)
CnmpiTC Mnlliicu (le), ou 1rs B j!;arnircs
lie l'ospril liQinain. Notivclic criilion ornée
de hflu's FL'iircs. A Malle, aux drpciis du
Granil-.Maîlre {fnlsn Annolatio) 1787, vi.l. 5.
(Dccr. 2 Juiii l80i.)
(Docr. -22 Junii Î7i2.)
Comlc de (iabaîis, ou I:;iilrclicns sur les
sciences serrèles, renouvelés cl augnienlés
dune iellri' sur ce ^ujet.
— Jdeni Jlalicc. Vide Conle di Gabali.
— La suile du Coniîe de Gabalis, ou Nou-
veaux K:itrelie!is sur les sciences secrètes,
louchant la nouvelle Philosophie.
Corn'iuuiiou (de la) in ciivinis avec Pic ^'11.
(Dccr. 2G Aug. 1822.)
(Decr. 18 Augusli 1775.)
Comunione dcl Popolo nclla Mcssa.
— Galechismo csposto in forma di Dialo-
glii sulla Cotnunioue dell'Auuuslissimo Sa-
cnfizio dc'lla Messa per uso de'Parrochi, e
de'Saccidoli, diviso indue Torni.
— Opuscolo Teologico. La Comunione dcl
Sacrifizio rispetlo al popolo è una dclle vc-
lilà rilcvale propostaci d.iUa Chieza.
— Apologia dcl Calechismo sulla Comu-
nione dcl Sacrifizio délia iMessa.
— 1 Seiitinicnli del Concilio di Trente
8i:lla parle, chc ha il Popolo al Divin noslro
Sacrilizio.
— Del pubblico Divin diriUo alla Comu-
n one Eucarislica ncl Sacrifizio dclla Mossa ,
Traitalo Dogmalico divise in duc Tomi, du
Anaslasii) Leofilo.
(Decr. 22 Aprilis 1776.)
— Uislrclto dclla Dollrina délia Chies i
c rca l'uso dclla SS'"" Eucarislia nella Co-
munione dcTcdeli.
— Eslralln di alcuv.c délie tante proposi-
zioni erronée, elc, e rispeltivamcnle ercli-
cali di un Libro inlilolalo : Dissertazionc
Teologico-Critica dcl P. F. (iiusi ppe Maria
Klefan e in risposla aU'Anoninio lia iaiio
Aulore del Calechismo sulla Comunione dcl-
l'Angust ssiino Sacrifizio dclla AL'ssa.
Conccplionc ( Liiimanucl a ). Enchiridion
jodiciale Ordinis Eratrùm Minorum. (Dccr.
22 Dccembris 1700).
Conccplionc (l'ius Marianus a.) Vocab;:-
lariuin trilingue, cl cli iguc pro Scriploribus
Dominic ini-.. Dccr. 17 Novcmbris IGGV).
Conciliabuluin Theologistarum advi^rsus
b inarum Ml rarum slndiosos. (Ind. Trid.)
Concilio Dioeesano di Pisloja. Vi'Jc Alli,
c ilocrcli, cl Analisi.
Concilium Pisanum, qiiod verius Concilia-
b i!um fliccn lum est. (liuL Triil.)
Concilj, e Sin idi tcnuti in Fircnzc d.iU'An-
no Mî.v ail'Anno Mocci.xx wii ; sine annola-
tinnc noinins Aiiclor s, Loiel Anni. (Dccr.
^1 NLirlii 17s«l.
Coiicionrs do dcccm pv,'. ceplis Dominicis.
(Ind. Trid.)
Conchisioni concise sulla rieliuionc di G.
n. A. V. V. (Cccr. 17 Januarii 1820.)
Concoriianliic Princiiiuin naliunis Germa-
nic;e de asluliis (Jirisiianorum vel Curlisa-
noruin. (lud. Triil.)
Concordia (de) Ecclcsiae. (App. Ind. Trid.)
Concordirj |>ia, < l unaniini consensu rc-
pclil.i Co.ifcssio Fidei cl doclriaœ LIeclo-
ruui, Principum cl Ordinum Iniperii, aKiue
ejrumdein Thcobrroriini , (jui Augiislrnam
Conlcssioneuiampici lunlur. (App.lnd.Tr.d.)
Coiidiilac (l'abuc de). Vide Cours d'éludc
pour l'instruclion du duc de Parme.
Condorcel (de). Esquisse d'un Tableau
historique des progrès de Tespril humain.
Ouvrage pusihume. ( D. or. 10 Scntembris
1827.)
C luduile de l'évêiiuc de Mcchoscan, doni
Jean-Gaëtan Portugal , avec le molif de
l'exil imposé par hî gouvernement de ccl
Elal (le Mexique) à (juclques ccclcsiasliqncs
opposés au système fédéral, avec quel(|ues
documenls , réflexions et arlic'es ( Decr.
G April .18i3.)
Conen Nicolaus. Thèses Thomi-tico-Ca-
nonicD-Civilibtico-Juriilica;, Praclicœ, (juas
delcmlcnt in (]onventu Connueniino apud
Fralrcs Prœdicalores mensc ALirlio 1707
Carulus Gaspar Eruvinuî Liber Baroa Wal-
pot, Joannes Jacobns Burmer ex Weis, elc.
(Deci-. 20 oclobris I7;i7.)
Coiifé ence de Dioilore et de Théolime,
sur les Entreliens de Cléandre et d'Eudoxe.
(Dccr. Il Maii 170V.)
Confcrencia curio a de la Assemblca po-
puiar, que con\ocô en la puciia del Sol Ca-
lali;ia dcll;i Parra, cxplicda en una caria,
(•uc escrivea Enic;ico Tekeli.(Dccr. 21 Apri-
lis 1G9J).
Confermazlone del Ragior.amcato inlorno
ai béni lemparali d(llcChiese,< le. indiiizzala
agli Aulori dcllo ScriHo, che ha per liluio :
Mani Morte, o sia Lellcrc all'Aulore del B.!-
gb)namento, elc, divisa in cinque Lellere.
I.i N cnezia 17G7 presso Antonio Zalla. Con
licenza de" Superiori c priviicgio. (Dccr.
1 Marlii 1707.) Vide Bagionamento.
Confessio Fi-ici exhibila Garolo V Ca-sari
Augusto in Cornitiis Augusia', anno lo3J.
(ind. Trid.)
— Et celrrœ oiunes Hœrcticornm Conffss'o-
nés. Vide Décréta S 1, num. i).
Conlcssio sep cm punclorum, sive articu-
lorurn Fidei, qUcT quilibel si i: e lenclur ne-
cess'l.ilc incdii ad consequend.im saluli in ,
fus us cxplicatoruin ad melioiem intelligcii-
liam. (Dccr. G Augusli 1G82.)
Confessionc di S. M.iria Mdildalena, cnjns
inilimn : Allissima henigna , e benedella.
Vcl Al nome di Gesù con divozioiie. (.\pp.
Ind. Clem. \I.)
Confiance (la) Chrétienne appuyée sur qua-
tre principes inébranlables, d'où s'ensuivent
nécessairement les principales vérités qui
regardent le salut des iiomines. (Decr. 11
Marlii 170V )
(](Mifileiiiii)i dclla B. ^'crgiuc (il). (.\iip
Ind. Ckm. XI.)
Confirm' Bariholoma'us. (I C.\ In l Trii.'.)
1001
INDKX l.limOIlDM IMlOllIllUOl'.tlM. ^'l'^*
roi»f()niu((''s(l('s)(l(H rt-i^intmics iiiK.liTiicH ConsidiM-.izioiii iiii|);irziali Hoprn la U'^i^^n
ovoc 1rs jinriouncs. (I.)rcr. l>.() Marlii KW.H.) d.-l Crlilialo I rrl.-si.islic(» <• siil voli. «(.Iciiii.)
Coiilrt'îiiu (la s.iiiict»') du H('iliMii|il»Mir, ou di caslil.^ |)I()|h»h(o hc-rclaiiK-iilr ai roiihi-
lo trrau.l (rcsor dos liidiil-cucos roiiccdrcs f;'ici i, <« r,.'|^isl;ilnri dculi st.ili CilLilici d.il
par plusieurs Tapes à la Coiilicne de la proIVssoie C. A. P. (Dcer. S. OKini. dic ii Mai»
Sainclo TrlniUS, ou Ucdeiiiplion des Caplils. tH.'ÎH.)
(Ueer. 10 Aiuilis KiCtC».) . (loiisidcra/ioiii Teo o;j;i(;o-l*<(lili(lM> (';il|(! a
(ioul'ulalio Detenuiualionis Doetoruni l'a- pro de-li lùiilli di Sua MaesiA CaKolici in-
risionsiun» couliuMailiiunuLullicrum. (Iiiil. loino aile rindile lùelrsj.isliclie d.-! IU^mk.
'p,.j,| ) di Napcdi. Parle i e ii. ' Itrrvil». Clcin. \|,
Conlulalio el condeinnalio praMipuarnn» 17 Feliruarii 1710 el tiV Marlii 1710.)
corruplelarum. Ktt/« Joaniies Tridericus. Consilium admodiim palrruum l»auli III
(lonl'iitalio unius cl vi}:;iuli proposiliouuin Poiililicis Ilomani daiuni lm[)er.iloi i iii Hcl-
dc (lilTcreulia l-e^^is el l-.vaiijîclii. (lud. Irid.) t?is per Cardinaleni Farnesiuni pro Lullie-
('on{îre;,'alio, sive colleelio insi^tiiuin Cou- ranis aiin. 1 M), el Mu-iehii i'arufiliili ejiisdein
cordanliaruui nildia». (Iiid. Trid.) Cou^iiii pii d salularis cxplicilio. (App.
CouiiorHeriiar(lus.l<]vaui;eliuuu\reiliei,sou Inil. Trid.)
Mcdicina myslica de suspeiisis naliu-a» le}?'- Cousiliuiu daluin amiro do reruperamla,
i)us, sivo de miraculis. (I)ecr. 21 Jaiuiarii et in poslerum slabilieiula pacc Kef,Mii l'olo-
j74)i.) ui;e. (Deer. 7 Scplcmb is l'iJOl).)
Conradna Ali)lu)nsus.(l CI. App. Iiid.Trid.) Coiisiliutn do eru'Midanda lùîelesia. Cnm
('onrinj^ius llermanuus. De linperii (Ic!- Notis vel Prœfdlionibus Ilœrelicorum. (Ind.
nianiei Uepubliea A( roaniala se\ llislorico- Tri'.)
Tolilica. (Uecr. 1.'} Noveiubris IGOii.) Consilioui fpinm) soi or Pap.'o Sfondrali
(Decr. 24 Aprilis U;82.) '"«'; li'-^f'"" .^'^'' ">'>"*''" *;''""'s, "l vo-
^ '.. , : . ean(, lUill s, cl cxcoininiinicalionis , alquo
— De Finibns Impeiu (.crmaniei. inieidicii in Gallia; Kegern, a Tussano 15er-
— 1)0 Pacc civili i.iter Imperii Ordines cbclo Lingoiionsi c Gallito in Lalinum scr^
religione dissidentes perpcluo cons- rvanda. moncm convcrsurn. (App. Ind. Trid.)
— Et cetera ejus Opéra, in qxnbus de lieli- Conspeclus Epi-tolaruin Joannis LaunoiL'
gione tractât. (Dccr. 10 Maii 1757.) (Decr. 27Sepl(mbris 1072.)
Consalvi Sienbanus. Ualionalis et cxpe- " (Decr. llJunii 1827.) ''
rimciitalis Plulosopbiai Placila, Marceliino ^ . . \. . . ^ , .
Albcr-^cllo MarobiaîGiiberi.aiori a Venanlio Constant Bemamir.o. Commenlario alla
Criccbi Leonissano dicaïa. (Deir. 17 Julii Scienza délia Le<;islaz!on« di G. Filangierl.
l'jQÇ) ) — Di' la Religion considérée dans sa sour-
"Coiiscglio d'alcuni Voscovi cong cpti in ^'^^ ses formes et ses développements,
lîolo^na (lato a Pa[>a Paulo pcr slahilimenlo Constantinns (Georgius) Anglus. (1 Cl.
délia Cbiesa Uomaiia. (Ind. Trid.) App. Ind. Trid.)
Conseils raisonnables à M^ Bergier pour Consullaliou de Messieurs le* Avocats du
la défense du Cbiiilianisme. Vide Libellas Parlement (!e Paris, au sujet du Jugement
conliuens. rendu à Ambrun conlre Monsieur I'Im étiue
ConsidérantViclor. Destinée sociale. (Decr. de Senez. (iîrevi Bened. Xlll, 9 Junii 1728.)
22 heptembris 183G.) Consullalion sur le Mariage du Juif Do-
— Considérations sociales sur rarchilecto- ra. h-Levi. (D?cr. G Sep.'embns 1759.)
nique. (Decr. 14 Februarii 1837.) Conladinelia di S Fallo slorico dato lu
Considerationes circa exactionem Formu- lucc dal l\ev. Legh Riclimoiid Par:ocodi
lœ Alexandrinœ, variasque de lioc argu- Turvey, etc. (Decr. 11 Decemhris 182u.)
niento dilticullales ac pagnanles inter se Contagion Sacrée (la), ou Histoire Naturelle
opiriiones. (Decr. 22 Junii 1712.) de la supersiition. Quocumque idioinate.
Considerationes super Ecclesiasticis et (Dccr. 17 Sepicmbris 1821.)
polilicis ordinalionibns. FiV/e Botracblungen. Conte (il) di Gab;ili, ovvero Ragionamenti
Considérations sur la lettre composée par sulle scienze segrele Iradolli dai Francese.
M. l'Kvêfjue de V^^bre';, pour éU'e envoyée (Decr. 2 Marlii 173-2.)
au Pape en son nom, ei de quehiues aulies Conlcmplazione del «Peicalore con una
Prélats. (Decr. 23 Aprilis IGoV.) lande di Maria, cuju^ iniiium : A laude delf
Considérations impartiales sur la loi du clerno Créature Trinità Santa un solo Iddio.
célibat ecclésiastique et sur le vœu solennel (App. Ind. Clem. XI.)
de la chasteté, proposée secrèlemenl aux Contes et Nouvelles en vers, ( ar Jean de
conseillers et législateurs des Etats catboli- la Fontaine, 1777. ^'ol. 2, sine annotai, loci.
ques. (Decr. 15 Febr. 1838.) (Decr. 2 Julii 18u'j.)
Considerazioni, per le (juali si dimoslra (>onlinu;ilio luoniti Congregalioni , elc.
la giustiz a délie kllere (lcl!;i MaesUà del Re Vide liogan Guglielmi Continuation of ai\
Callolico Carlo lli, clie stabil scono doversi address, elc.
nelle cause apparienenti alla Religione [iro- Conlinnatio (altéra) monili Congregalio-
cedere nella Cilla, c Begno di Napoli dagli ni, elc. Vide Hogan Gugiicimi Continuaiiou
Ordinarj, e p'r la via ordiuaria usala in of an addres»:, etc.
luiti gli a tri dolitti, e cause criminali Ec- Continualio (nova icmpornm) Gcrmani
clesiaslicbe. (Decr. loJiniii 17!1.) cujusdam ab anno salulis 1513, usqu^î aà
DiCTiONNAir.r. v.ys !îktu':sî:^. H. 32
1005
DICTIONNAIRK DES llFflESll-S.
annum loV9. Qua; extat in Chronico Eiisehii
edil. Basileœ nnn. 1579, (App. Ind. Triil.)
Conliniialion de I Histoire universollo il(>
Mc><sirc J,ic lues Rénijine Hossuel, Evoque
.1.- ,Mpau\. (Dccr. -28 .lulii ilVl?
Conlimiazioiic dcll'Appcllante. Y nie Co^a
i^ un ap; ellanto.
Ciinlraslo (IcH'Aiipelo col Ocmonio, chjhs
iniliuin : Madré di Clirislo Vergine M.iri.>.
(App. Ind. Cl.Mii. XI.)
Contr^j-^lo (il) di Cit'arcllo. (App. Ind.
Clom. XI.)
Controverse pacifique sur los principales
questions qui divise, l et Irouhlcnt rK^li«-e
Gallicane par un membre d(> l'EgKse
Gallicane. (l»ecr. 10 Seplemhris 1827.)
(Convention du 11 .lun 1817. entre Sa Ma-
jesté Tiès-Chréiienne et Sa Sainte é l'ic VII,
développée. (Decr. 26 Augusli 1822.)
Convenlus Auguslanus iinno mdxviii. (Ind.
Trid.)
Convenlus Gencvensis, sive Consilium Mi-
nistrorum (icncvensiuin in diversnrio quo-
dam juxta (ienevam habilum anno Domini
1505. (App. Ind. Trid.)
Conversacion Familiar entre un Cura Dr.
de la Universitad de Sainmanca, y cl Saci is-
fan, praduado de Bachiller en la misma, so-
bre la Juridiccion de los obispos en orden a
dispensas, rcservaciones , confirmaciones ,
Iraslaciones y demas preroj^alivas de que en
el dia estan desposcidos. (Docr. 27 Novem-
bris 1S20.)
Conversazioni familiari tra due foreslieri
sul puulo délia vera et unica lleligione Cris-
liana. (Decr. 29 Julii 1722.)
Conversione (la) di un Fraie Domenit ano
scrilta da lui uiedesinio a suo Fratello, sine
nomine Auciori)!, pag. ult. Uoma dalla Mi-
iierva 1786, subscriptio mcndax. (Decr.
:n Martii 1788.)
Convivia scu coUoquia Tyronum. (App.
Ind. Trid.)
Cooke Anlonius. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Coopcrs îîrieleiiber il.Mi neucsien Zusl.ind
von Irland, nebst «incr.\po!ogeli-cl»eij ïcliil-
«Icrung des KalhoUcistnus in Kngland. Zur
r.eurlheilun;î der nothwendigen Emancipa-
tion und politischen (lleiciisielhnig der Ka-
tlioliken in dem unirteu Kœnigrciohi'. Ans
dem l'Cnglisehen herausg^geben von U. K. G.
Paulus. Professor der Ttieologie zn Jcna.
Jena 1801, in der Aka lcnii*chen lîuchliand-
lung. Id est : Epistolœ de novisnmo slalu
Iliberniœ, unn cum ApnloqHica pictuia Cn-
tholicismi in Anfjlin, ad ailjndicnndnm neccs-
suriam emancipalionnn (t œ luiparatiomm
Latholicorum m r qno nnito ex AnrjUc t lin-
ijua edilœ ah II. É. G. Paulus l'rof.snoie
É'ii'iolotjiœ Jenœ. Jcnœ 1801, in l>i')li"i) l,o
AcndemicoS. (Decr. 30 Seplrmbris 1817.)
Cooperns Thomas. (I CI. App. Ind. Trid.)
Copia d'un 1 leliera scrilta alli V di Gen-
naro mdl. (Ind. Trid.)
tjopia duna ItîUera scriKa (la un P. Cbii -
rie > Uegoliire Teitino ad uni Signora sua
pénitente, divota dcl Sanliss inos nr inento
del/ Allare. I)'>nec ' corrigatur. (Dccr. 2
Dicenibris 1022.)
Copie d'une lettre csrrile à if/o*iisieur de
...... sur l'cxcomniuniration du Procureur
génér.il du Roy à Malines. (Dccr. 17 Janu.i-
rii 170').)
Copius Iîal(bas;r. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Coppol I Cio. Carlo. MariaConcclla.Pi)ëii.a.
(Decr. OMiii lO.îO.)
Coptis Chri^lianus. (Ind. Trid.)
Coralliis S. AltydiMuis, qui , et Ulrichus
Iliittenus. (1 CI. Ind. Trid.)
Corasius .loannes. In umvor<;am Sacerdo-
t'orum ninteriam erndita ac liirulent i Para-
phrasis. Donec corricjnlur. (App. Ind. Trid.)
— .Mcmorabilium Senatus Con-^ultoruni
sumtuœ apud Tolosates Curia^, ac senien-
tiarurn tum Scholasticarom, (nin Forensium
Centuria. (Decr. 7 Augusli 1003.)
— Miscellaneorum .luris Civilis libri sex.
Donec corrigantur. (Decr. 7 Seplembris
1609.)
Corbeau Thomas. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Cor latus Conradus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Cordelius (Marcu;;) Toriicnsis. (l CI. Ind.
Trid.)
Corderius Maturinus. (1 CI. Ind. Trid.)
Cordes (les sej)l) de la lyre, par Georges
Sand. (Decr. 39 Mart. 18V1.)
Cordigerce Navis Conflagratio. Dialogus.
(Iml.Trid.)
Cordus Éuricius. (1 Cl. Ind. Trid.)
Coreg'ia (Gi icomo di). Pralica del Confos-
sionario, e Spiegazione délie proposizioni
condannate da Innocenzo XI et Alessandro
VII trado'la dallo Sj^agnuolo neirit;iliano
da Fr. Pietro Francesco da Como. P rie i
e II. (Decr. 12 Augusti 1710 el 22 Junii
1712.)
Corio Bernardino. lîisloria di Milano. Do'
nec corrignlnr. (Decr. 10 Mai tii 102.).)
Cornarius Janus. (1 Cl. Ind. Trid.)_
Cornelia o la victima delà Inquisicion.
(Decr. 20 Augusti 1822.)
Corn^rus (Cluistophorus) ex Fagis. (i CI.
Ind. Trid.)
— Cantica seiccta Veteris el Novi Testa-
menti cum llvmnis, el Colleclis, seu Oralio-
nibus putioiibus, qnœin Ecc esia canlari so-
ient , addila familiari expOsitione. (App.
Ind. Triii.)
Cornerus Jacobus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Corona di dodici StcUe da porsi in oapo
alla grande Impératrice del Cielo. Divozione
da praticaisi da' divoli di Maria in onore
de la Concezione liella W. V. immacolata ;
con l'agijiunia d'una Novena da premeitersi
alla sua Fesla. (Decr. 17 Maii 173V.)
Corona d'oro a Maria Vcrgine conlenentc
i dixiici privi ogj, rlie gode m Ci<'l •• .\g^iun-
tivi una iii\ola Ora/.ione alla Passiouc di
Gezù Crislo, c le qnindiii Orazioni di S. IJri-
gid:j. (IV .1 nu.irii 1737.)
Coronelle dclla Sanlissima Trinilà, c di
Maria SanlisM.oa, esiralle d'airO,KTi data
in liicp da Francisco l'epc. (Decr. 2 Seplem-
bris 1727.)
Ciirradinus Anniba'. !\liles Macedonirus
Piaulino sjile perfrictus. (Docr. 22 Junii
1070.)
iNni'ix i.iimoruiM ruoiiiiuToniiM.
ïoor.
(loirniuis, srn do (lorro Aiiloiiius. (I (",l.
App. Iiiil. Iriil.)
(lorrcrlio opiiiioniim, de. Y ide ziir llc-
riclili^;;irnt; (I«r Ansiclilfii. cic.
(',oi iisp«)ii(ltMiza (li (lue MccUvsiasiU'i (Inllo-
lit'i sulla (|ucslitMjc : (^ l'f^li Icmpo di abroj;.!-
10 la l<'f;^'<> (Irl (;<'lil)alo? 'I radiizioiio dal
FraiuM'sc. (I)(M T. 7 Januaiii 1M."{().)
Corrispoii(l<Mi/a di Monlcvcrdc, o l.ollcro
Morali stilla Colicilà d('l|'^I<^m(), r sii;;li Os-
lacoli clio ( ssa incoiilra ncllo coiilradi/ioiii
fra la polilica, e la IMoralo. (Uccr. 'il) Jaiiua-
rii ISl'i.)
Corso coinplclo di lozioni di Thooloijia
do^inaticn por u^i() dcllo scuolo Tlicolo^ifiio
di Sici ia dol llcv. Can. !Mi('hi'lo Stella. Aiic-
tor laiidabililcr se snhjrcit cl rcpi ohavit.
(Docr. i2-2 Sepleinhiis I83().)
Coila^ueira Uotnolo. L'IIuomo dolPapa,
c dol Ile conira i;rinlri;ilii del noslro loin, o
di Zanibeccari. (becr. 30 .lunii 1771.)
Collasse Josoph I|;naliu>. Coiicliisionos
Polctuico-Scliolasiica^ Saci;;tissiiiiie >'ii|^iiii
Mariai dicatio. Qiurslio TlK'o!o<;ica : Quis sa-
/)/>.'i.N\ Dcfonsa* Iloma» in /Ivlo Miiiiiuorum
SS. Triniiatis Moiilis IMncii 2'». Aprilis 170U.
(Dccr. 15Maii 1703.)
Cort (Ciiiislian do). Vile iJourit^non.
Cortc Hartuloineo. Lelloia, nciia (jualo si
discorre, da quai tempo probabiliucnte s'in-
fonda nel loto l'anima ragionevolc. (Decr. Il
Marlii 170V.)
Corle (la) di Roma convinta daTa verilà.
Vide Pirani Avvocalo Giiiscppc.
Corthymius Andréas. Florilcsium Hi^to-
ricum Sacro-profanuai. (Decr. 4 Deceinbris
1723.)
Corvinus Andréas. (1 CI. App. Ind. ïrid.)
Corvinus Aiitonius. (l Cl. Ind. Triil.)
Corvus Andréas. Liber de Cliiromanlia.
{Ind. Trid.)
Cosa è un Appollante. In Piaconza 178V,
sine Aitcloris nomine. (Decr. k Junii 1"8T.)
— Conliniiazioae doll Appoliaiile : Carai-
(eri de'Giudizj dommalici délia Cliiesa. In
Piacenza ilSï, sine Aucloris nomine. (Decr.
29 iMaii 1789.)
Cosinus (Johannes) Dunolmensis Episco-
pus.Historia Transubtanlialiaiiis Papalis, cui
praîmiltiluralqiieoppoiiilurtutn sacrte Scrip-
lurre, luin velerum Patrum et reformataruin
Kccltsiaruni doctrina. (Decr. 1 Deccuibris
1C87.)
Cosmius Joannes. (1 Cl. Ind. Trid.)
Costa (Jérôme a). Histoire de l'origine et
du progrès dos revenus ecclésiastiques. (Decr.
21 Aprilis 1G93.)
Costanliiii P. L. Scella di Prose italianc
Iratte da più celebri, e classici Scriilori ,
etc. (Decr. 11 Decembris 182G.)
Coslo Tummas). Il piacevolissimo Fug-
pilozio, Ijhri VIII. 2)onec coriifjutur. (Decr.
17 Noveiiibris IGGi.j
CollimannusErncslus.Commentarius me-
Ihodicus in librum Codicis Jnsliiiianci pri-
mum (De'.r. 22 Oclobris IGiO.)
— Responsa .Turis et Consultalioncs.
(Decr. 3 Julii 1G23.J
1000
Cnlia (J aniios l-'iancihcus) I.amlx rt;iu<i.
(I Cl. Iiid. Trid.)
CotlislordiiH 'l'Iiiimas. (I CI.Ap|>. Ind. Trid.)
Cttvordale (Milo) l'-horaceiisis. (1 Cl. Ind.
Tiid.)
CixignidU (Pliili()pii8 de). Oua-stio Tlifo-
logua •.(Jiioil isl vc.rc. \' ci hum l)ii. i tid 'J'Iirt-
salon. 2, v. l'J. Tin ses qu is liini ((uialiilnr
IlornarduH l''ra'^(]uin dio 22 Aiigiisti iii Sor-
h.ma. (Dei-r. 2(» Ociobiis 17i)7.)
CiMirayor (Picno l'iaiirois 1<). llisloir»
du Concile do Troiilo, écrite en llalicMi |)ar
l'Va l'aolo Sarjii , et liaduile de nouveau lu
l'rançois, avecdcs notes ci iliqiK!"^, Iiislori-
(|ues cl thé()logi(iucs. (Hrcvi (^leineiil. XII,
2i).Ianuarii 17V0.)
— Déleiiso do la nouvelle traduction d(5
rilisloire du Concile de Trente. (Decr. 7
Oclobris ilM.)
Courtier l'etrus, Virgini DeiparcC. Qnastio
Tlieologica : QuiU est Columna et firinamm'
tuni vcritatis Y i ad Timolh. vi, 3. Tlieses
quas Ineri conabilnr Joacliimus l)ieii\ , 3
Junii 1707, in Ilegia Navarra. (Decr. 2G Oc-
lobris 1707.)
Cours d'étude pour l'instruclion du Priiuo
de Parme, aujourd'hui son allesse royale,
l'infant D. Ferdinand, Duc de Parme, Plai-
sance, Guasialle, oic, etc., par Al. l'abbé da
Condillac. (Dec. 22 Sepleinbrisl8;JG.)
Cours de l'histoire de la philosophie, par
M. V. Cousin. (Decr. 5 April. 18Vo.)
Coxus Leonardus. (1 Cl. Ind. Trid.)
CoxusRichardns. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Crakanlhorp Richardus. Defensio Eccle-
siœ Anglicanœ conira M. x\nU)iiiuni de Do-
minis. OpMS postbumum a Joanne Baïkam
in lucem cdilum. (De:;r. 23 Augus i 1G3V.)
Craneberj^h (Cornélius a). Fraus quinque
Arliculorum a Pseudo-Augustini discifiulis
priinum Alexandro Vll,nunc ilerum Ale\an-
dro V m, obtrusorum, sive eoruin cuni Au-
guslino Iprensi couvenienlia demonslrata.
(Decr. 19 Mailii 1692.)
Cranmcrus Thomas. (1 Cl. Ind. Trid.)
Cratander Andréas. (1 Ci. Ind. Trid.)
Credo (il). Vide Collini.
Creliius Forlunatus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Crellius Johannes. De uno Deo Paire.
(Decr. 18 Decembris 16V6.)
— Ft relitjua ejusdem Opéra omnia. (Decr.
lOMaii 1757.)
Crellius Paulus. (1 Cl. App. Ind. Tiid.)
Crcma (Batlisia da). Opéra omnia. Nist
emendelnr. (Ind. Trid.)
Cremer ïSoniardus Sebastianus. Prodro<^
mus lypicus, conlinens Exercitatiop.es Theo-
1» gxo-Philologicas in V. et N. Testumenli
luca. (Decr. V Decembris 1723.)
Cremoninus Cœsar. Dispulaiio de Gœlo in
très paries divisa. (Decr, 3 Julii 1623.)
Creyghlon Robertus. NoIjb in Silvesîrum
Sguropulum. Vide Sguropulus.
Cricchi Venanlius. Vide Consalvi.
Crisis de Probabililale es. Aradcmia Mo-
nacliorum Cassinensium in Monasleiio S.
CaUiarinyo Gcnuœ. (Decr. 8 Mail lî 97.)
Crisis paradoxa super tracialu iiisigni^
P. Anloiiii ViejTije LusUani S. J. De Pip^no
i0û7
DlCTIJ.NNAinK ors IIF.RUSIES.
1003
Chrifli iii tt;riis consMinm ilo , cîc. Aiictorc^
quondani I>tisil;ino Auonymo, elc (Dicr. 3
Deccinbris 1739.)
Oispinus Joannes. (1 Cl. App. Inil. Tiid.)
Crisiiano (il) inleriorc. Vide Cliri>li;jii().
Crisli.uio (il) Oi ciipnlo ncl riliro di dicci
cionii per lar gli Escrcizj Spiriiuali di S.
Ifjiiazio, di un Uuligiosodi'i Minori ('.oiiven-
luali di S. Franccsco. (Drcr. 28 Jiilii Ïl'r2.)
Correctns vcro jiixtn cdidoncm liomanmn
anni 1777 permit ilur.
Critique jrônéralc de l'Histoire du Calvi-
nism • de M. .Maiin'H)urg.(f)ccr. 18 Maii lG8'i.)
Oi'ius (Andréas) l'ulonus. (ICI. App. Ind.
Trid.)
Crogcrus Nicolaus. Amphiliiealrnm mor-
ds malurœ, sortis dury. (Dccr. 22 Ocloî^ris
1619.)
Cronerus Joannes. (1 Cl. App. InD. Trid.)
Cronica del Paradiso, sine nomiue Aucio-
ris et Annolalione ioci et anni. (Decr. 2 Julii
180 V.)
Crousaz (Jean Pierre de) Trailé du Beau.
(Decr. 28Julii 17i2.)
Crousers Cyprianus. Leciior.es l'aracne-
ticœ ad Kcgulain S. Francisci. Douce orri-
<j nlur. (Decr. 3 Augusti KlSiJ.)
Crowauis Cuillelnuis. IMenchus Scriplo-
runi in Sacrani Scripluram tiiu Gra-roruin
(juam Latini.rum. (Decr. 27 Maii 1()87.)
Crowl yus srxi Colcus Robcrlus. ( l Cl.
App. Ind. Trid.)
Croy (Friinçois de). Les Irois Conform--
lés, savoir l'iiarmonie et convenance de l'K-
glisc l'omainc avec le l'iiganisnie, Judaismo
et hérésies anciennes. (Decr. 12 Deceinbris
162'f.)
Croyant (le) détrompé, ou preuves évi-
dentes, clc. Vide P. Dubois.
(Decr. 28 Juli 17.V2.)
Crozc Maiurin (la). \ eyssiere Histoire du
Christianisme des Indes.
— Histoire du Cbrislianisme d'Elliiopic et
d'Arménie.
Cruciger Gaspar. (1 CI. Ind. Trid.)
Cruciu> Jacobus. Àlercurius Hatavu^, sive
Epislolarum liliri v.(Decr. 2o Januarii 168V.)
Crudeli Tomnjaso. Hacco'la di Poésie.
(Decr. 7 Octobris 17VG.)
(Dccr. 1-î.îanuarii 17i'j.)
Crusius C: istoplioiii"*. Traciatus dî in-
diciis deliclortiin ex jure [ublico et pri\aU),
cum oliservalionibus et notis An Irc.eCrus i
— Tractatus de indiciis dclicloi uni spccia-
libus, cum piaîinissa maleîicioi um eurum-
(•(uc pupna, compendiosa reialioue.
Crusiu^ Jacobus Andréas. D^; Nocle et
noclurnis Oiliciis lam saci is (Hiani propha-
nis. (Decr. SMarlii 1GG2.)
— De j rc oITeriMidi. Tr.icîaiiis lîislorico-
Phiiologico-Jiindcu:'. (DeiT. 2i) Jnini lli(J2.)
Cmsius Marlinus. (1 CI. Im). Trid.)
— Tmco-Crfeci.e liiiri vjit. t)onec corri-
golnr. (App. Ind. Tiiil.)
Crux Clirisliani cum (pi. bus 'an annoia-
lionbusin S. lîi arium. (\pi>. Iiul. Trid.)
Cucc.hi (ï?isio de). \'ie dclla conlompla-
îioi.c. ovc s'iu?eg"aiio li [(rincip'li liiserci-
lii , cbe solle^ano l'anicia alla oontcmpla-
lione, et amor di Dco. (Dt'cr. 20 Junii l<>i)0.)
Cuiiworlh Hadulpîius. Systema inlellcc-
tualc hujos Lniversi, seu de veris naïur»
rerum originibus Commenlarii. ( Dccr. 13
Ai)rilis 1739.)
Cucstion imporlanle? Los Diputados de
nuesiras Corles son inviolables respeclo de
la Caria Uoniana ? (Derr. 26 Augusli 1822.)
Cuillerie Stcpbaiius. M.iiri inlcr N'irgincs
puris-iuiie. QuîesUo Thenlogica. Thèses de-
fens;e in Academia !)ol ma a Joanne Adamo
(iroob 29 Marlii 1690. (Dccr. 21 iNovembris
1690.)
Cnlman , seu Culniannus Leonhardus. (1
Cl. Ind. Trid.)
Cuno Joannes. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Cura sahilis , sive d»; statu vilaî maturo
ac prudenter deliberandi melbodus, per de-
cerii dicrum \'eneris, Spiritus Sancii, Sanc-
tissimaîDei Mairis boni Consilii , S. Ignatii ,
et Xaverii honori inslitucndam solitam de-
volionem , j roposila. (Decr. V Decembria
1725.)
Cura (délia) fisica, c po'ilica d'oirUomo dl
Giovanni Po/zi. Milano Annoxpresso Pi-
roUa e Maspero Stampaton e Lihraj in S.
iMargarita. (i^ecr. 9 Decembris 1806.)
Curall Uoberto. Piincipj genuini di tulla
la Giurisprudenza Sacra, con nuovo, accon-.
cio, e facil inctodo Irallali: Traduzione dal
Latno, coll'aggiunta di una Prelazione , o
di alcuiie noie. Tom. i, ii, m, in Prato 1787.
(Dccr. o Februarii 1790.)
Curés Lorrains Allemands. Projet de re-
quête au Koy. (Decr. 11 Julii 1777.)
— Vide Avertissement qu'ont mis à la
tète, etc.
— Kf'f/eCatccliismus Oder Milcb, etc.
— Vide Extraits des MSc.
— Vide Knôptler.
Curtus,.seiiCuia3us Joachimus. (l CI. App.
Ind. Trid.)
— Ginlis Silesiee Annales. (App. liul. Trid.)
Curio Ccrîius Horalius. (1 CI. Lui. Trid.)
Curio Ccelius Secundus. (l CI. Ind. Trid.)
Curie (Cami lus de). Secunda Pars Div. r-
sorii, seu Comprensorii juris feuda is. (Decr.
16 Deceinbris 1605.)
(^uspini.iniis Joannes. De Cœ^aribus atquo
Impcralt)ribus Komanis . ^ohcc corrigatur.
(Ind. Trid.)
Culellius, seu Cu'clli Marins. Codicis Le-
gum Sicularum libri iv , cum (ïlossis, sivo
Notis Juridico-Polilicis. (Decr. 18 Decembris
i6V6.)
— De prisca et rccenti Immunilate Eccle-
si;e et l'"cclesiasticorum libertale. Tomus
prior. (Decr. 10 Junii 16J'i'.)
Cymbalum Mundi. (Ind. 'l'rid.)
Cyjiriani (S.)Opera recognila pcrJoannciu
Ovoiiienseni Episcopum. Vide Eell. \ tde
Lombvrt.
(ivprius Philippus. Vide Hilarins.
C>.i illo (Joannes Tliiimas a S) Mater ho-
norilicalaS. Anna;sivcdc laudibiis, cxcellon-
tiis acpraTOgativis Diva; Annav Donec corri'
galur. (Decr. 18 Januarii 1667.)
Czapko Joannes. Vide Izapko.
1009 iM>i:> i.MUiiir, Ai i'iu)iimii():;i M. K'Ki
]) D.illi.iiiiis l'.'lnis. (I Cl. \\i[t. luil. Inil.)
David KiimIu. ] iil< Kiinlii.
Daillon (ncinamiii de). l'.x.inuMi (:(; l'op- Daviilis l'ra-MiHcus. (1 Cl. App. Iiwl. Ti !•!.)
prossioii dos Hcroiiiu'z en I-iamc , où I t)ii I)a\ ila .loamics do lli)a. Vide \U>:i.
jiislilic riiinoc.ciico de leur llcli;;ioii. (Uecr. Dccinalor llfiii i<iis. S\lva \ ocahuloiiilM
'i Mai'tii 1709.) cl |>lirasi(iin ciiin soliila*, Uiin li;{ala; oialio-
(l)(.cr. ik Januaiii 1737.) »'V» '^!»"' '•""'.7""'.'- (Al l»- l'"l. T--'<l.)
^ ' Dcc.is oiiiiiii noviSHiiianiiii Ivula* nuinaiiiP,
Dalc (Anloniiis van). Do Oi aciilis Cllmi- sivc S.iC. Palalii IU)rinni l'ai .s vi, otmlirion»
corum Dissorlalioiios diun. Aroi-dl Sc.licdia- t,,,,, DocisiiMics varias, lurn Dcrl.iralioi.os
(iina do Consocralioiul)U.s 3-;iliiiicis. Coiuilii 'rridciiliiii iialnlis c nihliollioca D.
— Dissoilalioiios do <)ii{,Miio ac pro^ncssii pcospcri Karinacii. (Uocr. 7 Sopl. ICOU.)
Idololalriaî ol Supoisllliomiin. Dcc.laralio (Sura! Casatca' .Majoslalis)
— Do vora, ol lalsa l'iopliolia, cl de Divi- (piomodo in no^^olio Uoli;;i()nis |)or Iinpcriurn
iialionibus idololalrici.s. usquo ad dolinilionoin Coiiciiii [^Miioraiis vi-
Dallions Joannos Do usu Patrnm ad ra do- dondiim sil, in Coniiiiis Aniusii^nis xv Mail
linionda Uoliu;ionis oapiia, (jna' siinl liuilio anno muxi.viii pioposilu cl publioala. (App.
C(iMliovcrsa.'(DiTr. 2 .lulii KiHG.) liul. ïrid.)
— lit reliqaa cjusile n Opéra omnia. (Decr. Dcclaraliono dol Ciiubiloo, (Ind.Trid.)
23 Mailii l()72, ôl liJulii KiKG.) DoclaratioiiosCurdinaliurn Conj,M-o^aiionis
Dalnia/.oni.Ciianiiuaiicailaliana.oIn^losc. Concilii Tiidonlini, nna cuni Jomnis Sole-
Ter/a lùiiziono modilicala, oonoila, od ao- aMi cl Iloralii Lucii adnolalionibus. (Decr.
crcsciuta dal l'rof ssoio di Lin};iia Ingloso 1. 0 .liinii l()2t.)
JJ. Iloma presse Vonanzio .\îonal<liiu (sub- Di^^crcl du Saint Office de Uomc, qui con-
(lola indicado). Napoli da (1. P. IM<'iande N - damne ol abolil coniinc un abus toulos les
gozianlc di 1-i'iri iiolla sliada dolla Trinila (^onlréi les, ou Socicioz de l'i'^sclava^o de la
inag!;iorcnum. 8, 1793. (Docr. 18 Juliil808 ) J^lèrc de Dieu , Scapulaiie des Garnies , et
Jidii.nalur lîdilio Neapolitana , douce coi ri- autres C(»rdons, Ceinlures, elc Qulainmul^
<jatnr: prœscrtiin quond duo specimina ad lis deproviitum et dolose accontmodalum ad
slylnm liistoricwn perlineniia. alias Sodniitales ub Apos'.olica Sede apprv-
Damliouderius Judncus. Praxis reriiin bâtas, Cinclurœ, Scapnlaris cl Chordœ.{\)ici'.
Criminaliuai. Douce corrigalur. (Dccr. 3 25 Januarii 1G79.)
Julii 1623.) Décreis do nos &S. PP. les Papes Alcxan-
Daiiic (la) sage ol aimable, par Anne Pc- dreVll cl Innocent XI contre plusieurs pro-
poli, veuve Sampiori. (Do;r. 23Scpl. 1839.) positions de la Morale relâchée, yl Lû'^eîG80.
Damiron (M. Ph.) lissai sur l'Hisloire de (Decr. 26 Junii 1G81.)
la Pliilosopliie on France au xix' siècle. Dccretuni ISorimbergensc cdiluin anno
(Decr. 28 J uiii 183/t.) 1523. (Ind. Trid.)
Daniiuan Hadrianus. Imperii ac Sacerdo- Dedekindus Fridi ricus. (1 Cl. App. I;:d.
lii ornalos ; diversarum item Genlium pe- Trid.)
culiaris voslilus, cum Commenlariolo Csesa- Défense de l'aulorilé et des décisions des
rntn, Pontificum ac Sacerdotum. (App. Ind. merveilles que Dieu ne cesse point de faire
ïrid,) en France depuis un grand nombre d'an-
Dan.TusLambprtus. (l Cl. App. Ind. Trid.) nées. (Docr. 11 Martii 175'i..)
— lilbices Cliristiana; libri très , in quibus Défense de l'Kgiise llomaine corilre les
de voris bumanaruin aclionum principiis calomnies des Pioloslants ; ou lo juste dis-
agi:ur. (App. Ind. Trid.) ccrnement de la créance Calboli(juc d'avec
Dannomajr Malbias, His'. Ecclesiasl. in les sentiments des IVoteslanis , ol d'avec ceux
Universil. Vindub. ProL— Insiitiiiionos ilist. dos Pélagiens touchant le mjslère de la Pro-
Kcolesiaslicic Toin i, ii. Idem Opiis Panonui deslinaiion et de la Grâce du Sauve ur , mis
lùiilore Viiicoiitio Paiîorini.'iom. I, II, m, IV. on François par C. B. P. (Dccr. 11 Martii
lD(cr. 17 Januarii Î82J.) 170i.)
Dan'es. Vide Aliglierius. D, IVnse do la Discipline qui s'observe dans
Daquin Ludovicus Ucfiricus. Sentontiœ et le Diocèse de Sens, louchant l'imposition de
Provorbia llabbinorum. (Dccr. 2 Decembris la péniioncepublique pour les péchez publics .
1622.) (Decr. 19 Sept. 1679.)
Darrius Joannos. H Cl. App. Ind. Trid,) Défense de la Discipline qui s'observe
D,!r\vin lirasino Medico di Derby Mombro, dans plusieurs diocèses do FraniC, touchant
etc. Zooiiomia, ovvoro Leggi délia Vita Or- l'imposition de la pénitence publique pour
ganica. Traduzionc daU'Ingiose con Aggiun- les péchez publics. (Decr. 23 Januarii H>S'*.)
\c.{Hasoii) Mi anoprosso Pirotla, e ftîaspero Défense de la Dissertation sur la validité
1803. \'ol. I, II, m. Vol. IV. Milano , etc., dos Ordinations dos Ang ois, contre les dif-
IfciOV. Parte ii, comprendente un Calalogo férenles Uéponses, qui y uni été faites. (Brevi
délie Malaltie, elc. Vol. v, Milano, elc. 1805. Benedicti XIII, 25 Januarii 1728. j
VI. Su[)piem('nto , olc. Parle m, contenenle Drf.nsc de la Beligion tant naturelle que
gli Ariicoii dolla Malaria Medica , etc. (Decr. ré\éléo,conUe les Inlidèlci ei les Incrédules :
22 Dcooiiibris 1817.) extraite dos Firils publiés par la fondalioit
Dasypodiiis (] nradus. (1 CI. Ind. Trid.) de Mr. Boylc,par lo»|)liis habiles gens d A.il-
Uasjp .dius Petrus. (1 Cl. Ind. Trid.) i^lclcirc. (De r. 7 Ocl'-bris 1740.]
CC!|
reior-
logé-
D^Hoiiso de tous les Théolof^iens el en par-
ticulier des disciples de S. Augustin contre
rOrdonn.inre de Mr. l'évèquc de Cliarlres
•lu ;3 d'Août 1703. (Dec. 17 Julii 1709.)
Défense des Tiicolopiens.eii particulier de.<5
(disciples d(^ S. Augustin contre l'Ordonnance
•le Mr. l'Evèque de (.harlros, portant con-
«l;imnalion du (^as de Conscience. Seconde
^dili.in , avt G une réponse aux Remarques
du même Prélat .«ur les Décinralions de M.
Coiiel. (I)ecr. 26 Oitobris 1707.)
Défense des Abbés Commemlalaires et des
Curés primitifs, contre les plaintes des Moines
« t des Curés; piur servir de réponse à l'Abbé
Conim,Midatairc.(Decr. 29 Maii 1090.)
Défense des Libertés des lîgli
mécs de France. Vide Hisloiic Ap
ti(jue.
Défense des nouveaux Chrétiens cl des
Missionnaires de la Chine, du Japon el des
Indes contre deux livres intitulez : la Morale
pratique des Jésuites, et l'Ksprit de Mr. Ar-
itauld. Donec corrigalur. (Detr. 22 Deceni-
bris 1700.)
Défense de Mon Onrle. Vide Opuscula sex .
Defensio B.lgarum contra evocationes
rausaruin, et peregrina judicia. (Dccr. 23
Aprilis IGoV.)
Defensio N.ituralis, Chrislianae et G ilho-
lic;e Religionis, et'. Vide Majrs llcda.
Defensio pi;e menioriaî D. Pétri Co ide Ar-
eliiepisopi Sebasleni , et per ftederalutn
lîolgiuin Vicarii Apostolici ;id clarissiraum
Dominum '** (Decr. 16 Mari i 1712.)
Dekreet (Naeder) van de Rooinse viers-
ehai'r genaemd Inquisice by het welke onder
andercu veidoiinl wort bel smeekscbnft
van Ilecr Adrien van Wyck. Id est: Decre-
ium nHi;erum Tribuna'is Ilomani , </uod In-
</(( sitionem vocamas , qiio inler cèlera dain-
n:!ur supplicntio D. Adriani van Wijck.
(Decr. 7 Sepleml)ris 1695.)
Delitti (dei),e délie pêne. Decr. 3 Februa-
rii 1706.) Vide Voltaire. KjV/e Abb;indlung.
Diliberatio (simplev ae pia) qua ralionc
Cisrisliaiia , el in verbo Dei fundala Kelor-
m.iiio duclrinaî, adniinislrationis Divinoruni
Sncratnentorum , Cœremoniaruni tanLsper
iustiiiKMida sil. find. Tril.)
Dempslerus Thonia>. Anliquilalum Uoma-
naruru Ct.rpus absolulissinunn, in (luo pi;e-
ter ea, qu;R Joani.cs llosinus delineaveral ,
infiiiila supplentur, mutanlur, .idduiilur.
Donec corrujalur. (Decr. 16 Marlii 1621.)
— Scolia illuslrior, sou mcndicabula rc-
press.i modesla Parocbasi. (Decr. 17 L'eceui-
bris 102.'}.)
Deiiekius Joannes. (ICI. Ind. Trid.)
Denstonius Arnoldus. Vide Baeliiniius.
Dénonciation à Moo>eigneur le Procureur
général du Parlement de Dijon d'un libelle
iitlitule: Lettre de .Mr. l'Kvéquc de Châlons
sur Saône, p)ur servir de réponse à celle
qui' Mr.Cruge lui .^(iil éi rite au sujet de son
Mandement sur le livre des llexaplcs. (Dccr.
29 Julii 1722.)
Denunti.ilio solcmnis Rulle Clémentine ,
quuiiucipit: Vinenm Dnmini Sabaolli , faela
Univcisic Eccics œ Ca holicic , ae prirsertiin
DICTIO.N.NAIKE DIS lirUESlKS.
Ilicrarchis ejus. (Decr. 12
10)2
Junii
omnibus
1712.)
Deu} s Ilenricus. Fpislola ad amplissimuin
Dominum anno 1695. (Decr. 7 Seplembris
1695.)
Dit aufgebende Morgenstcrn und der an-
brecbende Tag in den Cbrislenberzen, ou en
Liiin , Lucifei- orieiis et dies illucescens in
cordibus Cbrislianoruni, sive Spiritus Chri-
sli, in sua Kccîesia. (Decr. 6 April. 18i0.)
Deschamps Félix. Epistola ad D. Marti-
num Slcyaei lium de Summo Pontifice , ejus-
que polestale. (Decr. 29 Novembris 1689.)
Descriplio (Iconica et Hislorica) pr;eci-
puorum Haîresiarcharum, qui ab Ecclesia
Caiholica el Chrisliana, ut sedarii, ac plia-
natici, excoirununicati rejectiquc sunl , per
C. V. S. (Dccr. 22 Odubris 1619.)
D.siranl Bernardus. Commonilorium ad
Orlhodoxos. (Decr. 26 Octobris 1707.)
— De nullilati' ns,;iliis(|ue defectibusSchc-
dula;, quam D. Henricus Malcorps cum suis
corruperunl , publicisque typis donaruol ,
sub nomiiie senientia; lata; contra P. Bcr-
nardum Désirant. (Decr. 12 Sept. 171i.)
Despagnc Je. m. Vide Espagne.
Desqueux (Mr.). Traiic de la Théologie
my>tique, où l'on découvre les secreis de la
sagesse de Dieu dans la conduite des âmes
appliquées au saint exercice de l'oraison.
(Dccr. 29 Novembris 1689.)
Destinée sociale. Vide Cons'dcrant Victor.
Deslutldi Tracy. Elemenli d'ideologia con
Picfazionc, c Note dcl Cav. Compagnon!.
Parle I, divisa in due volumi. Item Ideolosia
l-ropriamente delta. Parle ii, divisa in due
volumi : (irammatica Générale, ec. Item Par-
te m , divisa in due volumi : Logica, ec.
Jtcm Parle iv, ossia, Traltalo délia volontà,
c de'suoi effe ti, divisa in trc volumi con un
saggiodi Catecbisuio. Dcnijue : Saggiodi un
traliato morale in forma di Catechismo pub-
blicato in seguilodegli Klemcn:i d'ldcolo.;ia
del Siir. Coule Deslull di ïraey, del Cava-
lière Co npagnoni. (Juociimque idiomale sive
CKin l'rœfatione et \olis Eqailis Cotnpaç/iiOt
?.j, sive snic illis. (Decr. 27 Novembris 182 >.)
Dévotion (de la) à la Sainte Vierge, el du
culte (jui lui est dû. Donec currigalur, (Decr.
7 Septeinhris 1695.)
Dévotion (de la) à la Sainte Vierge, et du
cuHe qui lui est dû; nouvelle édition. Donec
coiriijutur. (Decr. 26 Octobris 1701.)
Dévotion (la) au sacré Cœur de N. S. Jé-
sus-Clirisl, par un père de la Compagnie de
Jésus. (Decr. 11 Martii 1704.)
Dévotion (la) des pécheurs péniiens, par
un péclieur. (Dccr. 15 Januarii 171'».)
Devolione (la) della Novena perpétua ad
onore della gloriosa S. Anna Madré della
giau .Mailre di Dio. (Decr. 18 ."Maii l(i77.)
Devolioni, che si possono farc in onore di
S. Anna Madré della grun Madré di Dio, ad
islanza di Au'ostino Ui>poli. In Napoli IGGU.
(Decr. ;U) Julii 1678.)
Devolioni, che si i)ossono farc in onore di
S. Ann.i .Madré <lclla gran >Lidre di Dio. lu
Vitcrbo. (Decr. *J9 Juin 1678.;
1013
INDKK LMinOKIlM l'IUMIlItlTOIlirM.
loi;
I)('V()li«iil lia f.irsi alla glorlosa S. Anna.
NapoH l«i(i:{. (l)(Mr. IH Maii 1()77.)
Dcvolioiii (ciicrc, c lorvorosc, clic si cscr-
rilano (lalli Fr.ilclli, o Surdlc (lcll,i (loiil'ia-
(ciiiila (ii S. Anna di Napoli. (I)otr. .'10 Julii
ICmS.)
|)>vo/ione ail'ainabilissiino. Yiili' Divo-
zioiH*.
Dciis «'l Ko\, siv(î Dialoi^Mis , quo dcmoii-
slralur ScrcnissinMiiii JacolMini IU';;cm iii
rcf-Miis suis juslissiino sibi vimlicaro (|uiil-
quiil iii juranuMilo Kidolilalis re(|uirilur.
'Dccr. 2 lic'ccMjliris l(il7.)
Dialoclica 1.0{:;;ilis. (Api). Iixl. Tiiil.)
— Idnii Opits ciim iiominc Aiivtoris. Vide
llciïciulorpliinus.
Dia ofilii do' IMorli. K»V/fl Ndovi Diaiofihi.
Dialo^lii (d(u'), l'iiut) di iMorcurio, ot (]a-
ronle, ncl (iiialo si lacroiila (|ii('l clio acca ù
noUa gucrra dopo l'aiino lîi'il, l'allro di I,al-
laiiiio, ol di niio Aicliidiacono. Jnd. 'i'iiil )
Dialofîhi llislorici, ovvcro (lompcndit) lli-
slorico doirUalia , c di Mo slato présente de'
Piinripi, e Uepubhliche llaliane, dcU'Acca-
demico Iiuo;i;iMlo. (Decr. 10 Apnlis IGOli.)
Dialoglii i*()Iilici, ovvero la Poliiica, che
usaiio in qiicsli Icnipi i Princiiii, e Ucpubhli-
che Italiaiic pcr eonservare i loro slali.
(Decr. 21 iMarlii 1068.)
Dialogi. Decoclio, Eckius Monachus. (Ind.
Trid.)
Dialogi Sacri. Opns Sebastiani Cast dionis,
(App. Ind. Trid.)
I)ialogo fia due Marinari dopo una Icm-
pesta. (Decr. 26 Marlii 182j.)
Dialogo niollo curioso , e dogno tradne
gciitilhuomiiii Acaiizi, cioô soldali voloiilarj
dcU'AIlczze ^^erenissiuio di Modona , e Par-
ma.. (Decr. 3 Aprilis 1GG9.)
Dialogo por imisica a favorc deiTImma-
colata Concezione nel primo istanle, cujus
inilium : Si suoni a batlaf^lia, chi il braïuio
mi dà; finis vero : Se Fenice sci nel (uo can-
dore, sii Fenice in lodarc il nostro amore.
(Decr. 26 Seplembris IGSO.)
Dialogos (los) Argelinos, oconversacio-
nes anlre un Kclesi .stico y un Arabe sobre
la L(>y y vole di'l Celibalo. fOecr. 2G Augu-
sli 1822.)
Dialcgos de doclrina Chrisliana. (ïnd.
(Trid.)
Dialogus (ex obscurorum Virorum sali-
bus cribralus), in quo inlroducuulur Colo-
nienses Tlicologi 1res , (Jrluinus , Gingol-
phus, Lupoldus ; très ilcmcclebres viri Juan-
ncs Reui hlin , Desiderius Krasrnus ci Ja-
cobus Fabcr, de lobiis a se recenter fuclis
discepianles. (Iml. Trid.)
Dialogus Orat. Pontificis Komani el illius,
qui est Ponlifici a Confcssionibus. (ind. Trid.)
Dialogus parailoxos, quo 'Komani Ponli-
ficis Oralor una cum eo, qui est, etc. (ind.
Trid.)
Diario dcl Concilie Romano celobrato in
S. Gio. Laterano l'anno del Giubileo 1725,
Bollo il PoiUificato di Papa liLnedello Xill.
(D.'cr. 5 Julii 1728.)
Diario (Sacro) délie Grazie, e Indulgenze
concesse alla Gomoagnia dclla Cintura. del-
ta di S. Agosllno, e di S. Moiiica. (Dccr.'iV
Frbruarii 1712.)
DiaJriha Tlicoln'/ica de pcccalo pliiloso-
pliii (>, (-uni l'xposilioiic, Dicri (i lu(|iiiNiiioiiiH
llo n.iiun , cdili 'iV Augusli IG'.lO. (Decr. 1
Ju'ii IG'.CJ.)
D.iziiiH Joaimcs , ille cujug mortis hinto-
riiiin srripsit SeiKirclivuii. (1 Gl. Ind. Trid.)
Di( biaralidiic (I i) drili rend) ('iii(]ii;iiita
Salnii di David cou le suc vcrc; espliraliom,
c vi lu, csiralli da molli libri di virluosi Uab-
bini I*!l)r(ïi ; cou una insigne laliella de' ca-
ralieri ebraici , c sue virlù. (Decr. l.'i Ja-
nuarii ITl^t.)
l)i(hiar.;lione pnbiilica di Federico per la
Dii) gratia Hc di liofuiia, pcr (juali ragioni
abbia acccllalo il governo, el Hegno. (Decr.
12 Decembris I62'i.)
D ckius Lcopoldus. (1 Gl. Ind. Trii.)
Diclainon de la comisiou eclesiaslica do
las Gorlcs, sobre (|ue no se exporte dinero
para Uoma con motivodc la iinpetracion de
IJnlIas, dispensas y dciiias Gracias .\poslo-
licas. (Decr. '.) Seplembris 182i.)
Diclamen de la comision eclesiaslica en-
cargada dcl arreglo definitivo del clcro do
l'spana impreso de orJen de las corles.
(Decr. 2GMarlii 1823.)
Diclamen y proyecio de Ley sobre la re-
forma de los Begulares. (Decr. G Seplembris
182'k)
Dii'lionnaire des Livres .lansénisles, ou
qui favoriseul le Jansénisme. (Decr. 11 Mar-
tii 175V.)
Dictionnaire des Pbilosophes. Vide Liber,
tdinetsi ironice.
Dictionnaire historique, lillérairc et cri-
tique, contenant une idée abrégée de la vie
el des ouvrages des bom nés illustres en
{(■ni temps , en tout pays. Tom. G in-8°.
(Drcr. 1 Februarii 1762.)
Dictionnaire Philosophique portatif. Nou-
velle édition revue, corrigée et augmentée
de divers articles, par l'Auteur. (Decr. 8
Ju ii 1765.)
Diderot. F/rfe Jacques.
Didier Gharles. Rome souterraine (Decr.
7 Jîilii 1835.)
Dieterich, seu Dietericus Gunradus. Ifi"-!!-
tnlionos CalcchcticiB e LuIIk ri Catechesi
(It'promptœ. (Decr. 10 Aprilis 16GG.)
Dietcrichius Joannes CunradiiS. Brevia^
riiiin Pontificuin Homanorum a Lino usquo
ad Alexandrum Vil. (Decr. 23 Decembris
1703. )
Dielerichus Georgius. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Dielerichus Georgius Theodorus. De Jure
et statu Judœorum in Republica Chri^tiano-
ruin Discursus. (Decr. 20 .iunii 1GG2.)
Dielberus, seu Dielher Andréas. (1 Cl
Ind. Trid.)
Dii'U el les hommes. Vide Evangile du
Jour.
(Decr. 4 Julii 1661.)
Dieu (Ludovicus de). Historia Chrisli Pe^
un."
DICTIONNAIRE DES HERESIES.
1016
sico ronsrripla ab Ilioionyino Xavier, Lati-
ne roddita. cl anim.uhorsionibus nolata.
— Hislorin S. Pelri , Pcrsicc conscripla ah
Hieronjino Xavier, Latine rcdlila, cl bre-
vibiis aiiiniadviMsioiiibiis rolala.
— Opora. ,'i)icr. 18 D.combris iG»G.)
Difenbacbiis Marlirnis. De vero inorlis
génère, ex quo Hniricns Nil. Itnperalur,
obiii, Disserlalio. (Docr. -il Mali lOilO.)
Difesa (la) délia Ctiiesa (ireca ulliinn icO'
le assalla da Coincnido Ucaix'ei scritla t!a
Bia^io (^olonna Siiiclcrico. <',()rfù 1800. (Oecr.
S. Oflicii Fer. V, die 27 Aprilis 180:].)
Difosa d 1 Purfîatorio dalle moderne ofu-
nioni , o>si.i il l'urcalorio vondiralo dalle
imposture. l'Dccr. G Scpleinbris 182'i.)
DilTcronia (de) lu'^iœ Majeslals. Vide
Opus eximiiim.
(lecr. 3Aîarlii 1705.)
Difficnlloz (des) proposées à Mr. Sieyaert
sur l'avis par hiy doiuié à Mr. rArrh(Mc;]ue
de Catiibray. ( l'reinièrc et Seconde l*.irlie. )
— Troisième parîic, iv, v, vi, vu, viii cl
IX.
Di^iiiiiio prrpelno isliluilo In oiior*» dell'
Jminacolala Concezioue di .Maria seniprc
Vergine nella Terra di Soriano. (I)ecr. 12
Januarii 1739.)
Dii^ner LiEsar. Veritas nuda , dil icidalio
cujusdam Epislolœ Capituli Coniinbricensis
.•ul in^lanliam Pairu:ii Sociel ilis dirccla; ad
Urbaniiiu VIII. (Docr. lO-lunii IGiV.)
Dilliorriis Joar.nes Mitbael. Dis[)u!iilionum
Acadciiiicarum , ()!::;iipuc Pbilologicarum.
Tom. 1 et 2. (D.-cr. 10 Jiinii i()A.)
Dillerus Micliacl. (1 (]l. App. Ind. Trid.)
Dillerus P^'irus. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Dinellus :\i:cliaol. (1 C!. App. Ind. Trid.)
Dinhcin Fridoricus (a). (1 CI. Ind. Trid.)
Dinolhus Hiihardus. De rébus et faciis
inemorabilibus Loti coinmunesllislorici. Do-
nec corriganlur . (App. Ind. Trid.)
— .^dversaria Hislorica. Donec corrigan-
lur. (App. Ind. Trid.)
Dinnigi (Harîolonioo) da Fano. Compcndio
istorico del Vecchio, e dcl Nuovo Testatnen-
lo ca\ato dalla Sacra Bibbia. (Decr. 30 Julii
et 17 0clob:is 1G78.)
Dioiion»achia Pocmetlo Eroi-Comico con
rote. (Docr. 17 Januarii 1820.)
Dircctor llie Spiri'ual) for lliose who liavc
noue, Iranslaîed out of l'reiuh. Id est . Di-
rcctor Sjiir (ii'dis pro lus qui nidUim Ita-
henl , ex GaUico translatus. (Decr. 18 Julii
1720.)
Dirilto pubblico Kcclesiasiico. ]'ide Insti-
tuzinni dcl Diritlo.
DirUio publ>li<o sulla proihizionc de' nuo-
>i aiquiiti a'Collcgj licclesiastici , e .'<u la
llegalia de'Sovrani. Opéra dol Dollor («iu-
scppe P.isqii ili. (i)cc. 18 .lulii 1777.)
Dirilto libciodel Sovrano sul Malrinionio,
sine (innotalionn nominix Aitciorin , L>ici et
Anni. (Decr. 7 Aiiiiusti 178G.)
Diritlo (dcl) Sociale Libri 3 (!cl Doilor An-
gc!o UidnWi Professore del Dirillo pubhlico
iiella P.c^ia IJnixersilà di Hologna, Socio
Ur. linario dil.'Accadcii.ii laliana di ï^cienze,
Leltcre, ed Arli. Volume i, Bologna' 1808.
Presso i Fralelli IMa^i , e Compagno Tipo-
grafi dcil' Islilulo. (Decr. S. Officii, 22 Au-
gusli 1810.)
Discernement (le juste) de la Créance Ca-
tholique. Vide Défense de l'Fglise.
Dis(i(ilina (de) puernrum, recieque for-
mandis eorum el sludiis el moribus; ac si-
niul lam pra^ceploruin quam parenlum in
eo-dom officio, doclorum virorum libelli ali-
qunl vere anrei. (App. Ind. Trid.)
Discorsi sopra i Fiorclli di S. Franresco,
ne'quali délia sua Vila, el délie sue Stigmate
si ragiona. (Ind. Trid.)
Disccrso, e parère d'un Teologo inlorno
al cambio délia ricorsa a se slesso. (Decr.
12 Decembris 162ï.)
Discorso indirizzato al Papa da un Filo-
sofo Tedesco. (Decr. 13 Augusli 1782.)
Discnrso (in Iode dcH'arte Comica). Vene-
zia 1752. (Decr. k .Julii 1752.)
Discorso piarevole (che le Donne non sia-
no délia specie dcgii Uomini), tradolto da
Iloralio Plala Komano. Decr. 18 Junii 1G51.)
Discorso sopra l'Asilo Kcclesiasiico. In
Firenze 1763. (Docr. 27 Fehruarii ilGï.)
Discorso Istorico Politico dell' origine»
del priigresso, e della decadenza dcl polere
dei Chicrici 'iulle Signorie tcmpirali, cou un
Ilislrelto dell' Ivtoria dclle due Sicilic. Fila-
delfia. (Decr. Fer. 5, die 29 Januarii 1789.)
Discours contre la persécution , traduit do
l'Anglois. Vide Traité de Loix Civiles.
Discours sur la liherlc de penser, écrit à
l'occa-ioii d'une nouvelle Sei te d'i^sprits
foils ou de gens qui pensent lihrcincnt.
(Decr. 7 Febrnarii 1718.)
Discourse (a Seasonable) shewing how
Ihat the Oaths of al cgiance el supremacy
contain nolliing which any good Christian
ouglitto boggie al. By. W. B. Jdesl : Diseur-
sus opporlnnus ostendens , qun rationejura-
menla fidelilalis et supreina'us nihil conli-
néant quod cuipiam bono CItristiano srru-
piilum injiciat ; uuclore }V. B. (Decr. 27
Sepiembiis 1G79.)
Discussion Mi.siorique, .luridique et Poli-
tique sur l'immunité réelle des Eglises el
autres lieux pieux, sur l'usage des excom-
munications , leur origine et leurs lorces,
cl sur le [iiétcxte que Monsieur l'Archevê-
que de Matines s'est donné pour excommu-
nier le Procureur général du U'iy, avec des
réllexions sur l'Ordonnance du grand Con-
seil du 8 Aoust 1700. (Decr. 17 Januarii
1703.)
Discussions crili jucs cl pensées diverses
fur la llelipi.in el la Philosophie, par F.
Lamennais. (Decr. 30 Martii 18il.)
Discl.tcion Ilistoriea. Légal, y Polylica
soîire ol Ccliha:o Clérical por D L.
(Decr. 20 Augusli 1822.)
Disordine d(>lla Chiesa. (Ind. Trid.) -^
Dispitatio a'quivocitoria de licita aîqui- j
vocatione lerminoruni. (Decr. 12 Decembris ]
lG2i..) •
Dispulalio Groninp SB habita ; cum duabus
l'^pislolis non minus piis, (]uain crudilis, una
Anonvmi do certa in ! cum liducia haiicnda,
i()i7 imm;x i.iimimi m l'iioiiiitnoiii \i. uns
cl»-., altéra Kiillicii ad \VoUV'<Hij5iiin Fabri- li^ioii CliiôliiMiiip. (l'ccr.fi Scpictniw is I7"îO.)
timn llai'iloiuMii. (Iiiil. Triil.) Disscrlaiioii «iir rilimo' airr des Messes.
|)is|nilaii») iiil«'i" (llericiim cl MilHem (l>eer. H Se|,l.-ii.|»ris n.iO.
super poleslalo l'iadalis lùu'lesiai a((Hi(; Disseï (aiioii sur la valulilé des Ordinalions
I»rin< ipilins Icrrarmii roiiutiiss,i. (Iiid. 'rnd.) des Aii^jlnis, et sur la siicees-ion des I'>(^-
I)is|iiitali(> iiiter Joaiiiiem l''.i liiiiiii et M ir- ques de l'I-li/lise Aiii^iie.iiie. Urevi Ufiicdicli
tiniiin l.ullieiiiin iialiitu iliiiiu 1[)11). (Iiid. XIII , l>') Jimii 172S.)
'J'rid.) Disscrialion sur les vertus Tliéolf)nales ,
— Et cetera' omncs llirrcticorum DispntU' où l'du cxariiiiU! , 1 (|iiel est l'objet (le res
tioncs de l'ide et Fiilei Doi/viatilnis , in vertus. !2, Si la h'iti <'l ri";s[)éraiice tiiéolo-
(/nihiis e(>iu)n crrorrs contiitcnlur. Vide De- gales renreniient un saint eoiiiiiieiiceinciil ;. 1k
cre/rt !^ 1, )ru»i. S. moins d'amour d(ï Dieu. .*{, Ou'osl-ee (|U4
Disputalio perjiicuiid.i , (jiia Anonyiims eonlient la (lliarlle. (Deci'. ISJunii 17V().)
probare iiililur , inulieres lioiniiics non esse : Dissertation 'rii^M)lo^'i(|iio ot crit «jiie, dant
cui oppoila osl Sinionis (ledicci Dcfciisio lacjnolle on tâelM! di" prouver [)ar divers pas •
sexus niuliebris. (l)ecr. 15 IMaii HIV.) sages des saintes Iveriturcs , (|ue l'Atnc- di
Dispntatioimin selei lio uni inau;;uraliui)i Jcsus-Clirisl éloil dans le Cid une; lulellj-
(\'o!uunna duo) ex dillicilliniis jiiriurn ma- gence pure cl glorieuse, avant que d'^^lro
leriis desumptaruni, a quihusdaoi Candi- unie à un (orps liurnaiii dans le sein de la
dais in Hasileensium Aeatleinia publiée pro- bienlu-urease Vierge Marie. (I)ecr. 19 .Mail
positaruio. (Decr. Ki Marlii Itril.) Î7G0.)
l)is(|uisilio Tluologica do potestale oc Dissertations m^;16es sur divers Sujets iin-
jurisilictione,(iuil>us in l'œderatis Helgii Pro— port.ints et curieux. Tome i)reinicr. (Decr.
vineiis eliamuuui lïuitur Areliie[)iseopus Se- 28 .lulii 17'i2.)
bastenus , aMato liecl ^'ieari<■ltll Aposlolico. Dissertazior.c i-^agogica intorno ailo Slato
(Brevi Clenienlis XI, 'i- Oclobris 1707.) della (^biesa , c l'odeslà del Homano Ponlc-
Disscrl.itio Ana|,M gica, 'riieologica , Par.T- fice, e de' Veseovi. Venezia 17G0. Pcr Gui-
ncUea de Paradiso. 0|)us | oslliiimum scppe Belliuelli coti licenza de'Supcriori.
P. IJenedicti IMazza. (Deer. 22 Mail 177-2.) (Decr. 15 Seplembris 1750.) .
Donec deleatur Capul (|uinluni et ulti- Disscrlazione Sloriea, e Filosofiea sopr t il
Miuin ab editore P. Joseplio Maria Gsavina Celibalo. Vide Nécessita, e uiililà del Ma-
composilum : De Klectorum homimim nu- trimonio degl Ecclcsiaslioi.
mero respcclu hoininum reproborum , qwod Disserlazioni sccondo l'ordine dcllc Istilu-
omnino damnalur. ( Decr. eod. 22 Mail zioni Cauoniebe per uso dcIi'Universilà di
1772.) Pisa. Donec corriijantur. Auelor laudahililer
Disscrtalio de Cœnœ adminislratione, ubi ^e subjecit et reprobanda reprobavit. (Decr.
Paslores non sunl ; item an semper commu- G Sep!emliris 1824-.)
nicandum pcr Symbol;i. (Decr. 23 Marlii Dissolvitur c< Ichre Quœsitum a neminc
1G72.) hactenusdiscussutn pro Exorcisla rite edoi to,
Dissertalio de Conciliorum quorumvis de- quem fecit idoneum mintstrum Novi Testa-
finiiiouibus ad examen revocandis , qua Fi- nienli donum Dei. Ad obsessam ovem si quis
delibus jus Conciliorum quorumvis défini- Sacerdos accédât ad maleficiat m liberalio-
lioncs expendcndi ex veto! is Ecclesiaî sen- nis gralia , et benedictionis ad infirmam,
lentia asseritur. (Decr. 12 Martii 1703.) quid sentiant Paslores carum. (Decr. ik No-
Disserlatio de Gratia seipsa efficaci , et de >embris 1763.)
Prœdestinationc. (Decr. 4 Decembris 1725 ) ,^^;^^ 23 Aprilis 165i.)
Dissertalio de Sanguine D. N. Jesu Cbnsti ,^. . . ,, . . t.
ad Epist. IVG S. Auguslini , qua, num adbuc Distin. tio (brevissima qumque Proposi-
cxisial, inquirilur. ( Decr. 12 Marlii 1703.) »«onum in varios sensus^ aperlaque de us
Dissertalio de Teriuiliani vila el scriplis. '"»" Calvinistarum ac Lutberanorum , lum
(Decr 12 Martii 1703.) Pelagiaiiorum cl Molinisiarum, tum S. Au-
Disscrlalio de Trisagii origine. Vide gu^»'"' » cjusque discipulorum senlenlia.
j^UJx. Sive typis, sive scriplo 'xsiet.
Dissertalio Innuguralis Juridica de .Turc — ^"^^^^ Ubellus Gallice : Distinction abré-
Impcrantisin personas , el bona Civitalis, gée des cinq Propositions qui re-ardent la
quam Disquisilioni subiicit Franciscus B bl. mal't'''e de la Gr .ce , laquelle a eie presen-
(Decr. 31 Januarii 1777^ •éc en Latin a S;i Sainteté par les Tlieologiens
Disserta io InauguraUs Juridica deJuslilia q"' sont à Rome, pour la défense de la doc-
Placcti Kegii , quam.... Disquisilioni sub- ^'''"^ ^e S. Augustin.
mitiil Anlonius Rcmiz. (Decr. 31 Januarii Divina (de) institulione Paslorum. Vide
1777.) de Koltenslandler.
Dissertalio bistorico-ecclesiaslica , etc. Divinalri» is (Artis) encomia , et patroci-
Vide Pape Fridericus. nia diversorum Au( toram. (App. Ind. Trid.)
•Dissertatio pro Francisco Suarez. Vide Divinité ou le principe de l'unique vraie
A. S. C. forme de l'éducation de riiomine, par Gra-
Dissertation, où Ton prouve que S. Paul scr. (Decr. li Janv. 1839.)
dans le 7 Chap. de la i aux Corintbiens n'en- Division de los Dominios del Papa. Tradu-
seigne pas que le mariage puisse être rom- cion libre del Follcto litulado il Papa in Ca-
pu , lorsiiu'une des parties embrasse la Kc- miscia. (Decr. G Septcmbris 182V.)
lOll)
niCTIONNAlKE DES IIFUESfFS.
1020
Divortio (il) colcstc rap;lonalo dalle disso-
liilpzzo (lolla sposa Uoinana. (Decr. '28 Do-
ronihris IG'+G.)
r)iv()/ii>nr (la) all'.ima hilissimo, c (îivino
Ciiori' (Ici no'lrc. Si};n(>r(' (m'sù Cristo, cava-
1 1 dall'()pprc (Il Giovanni Lanspcrgio Cerlo-
siiio. (Decr. 22 Mai> lT'i5.)
DivDzionc (l.>) di Maria Malro Saniissima
del Liuno, dis ribnili in Ire parti da nn S i-
roriJo^o dolla Coinpagnia di Gesù. (Decr. 22
Maii ITiii.)
I)i\-se|)t Dialo^rtios traduits de l'Anijlois.
Vi'lr la Raison par alphabet.
Diuni.ile Uoinanuin. Lxujihini in œdihus
Filil'erti Rolleli, et Barlholomœi Freni. (Ind.
Tiid.)
DocIriM.T Jesuilarum capila a doclis qui-
busdam Tlicoii'gis retexta , solidis ralioni-
bus , teslimoniisque Sacrarum Scriplurarum,
♦>l Dortoriim vderis Ecclesiœ confulala.
(A pp. Ind. Trid.)
Doitrine de la Cr'>vanre Catholique , par
Achlerfi'Idl. (Decr. lÙanv. 18:J9.)
Doctrine de l'Kcriiure Sainte sur l'adora-
liou de Marie. (Decr. 26 Augusli 1822.1
Doctrine de Saint-Simon. Exposition. Et
opus cui tilulus : Religion Saint S monienno.
Aux Aili>Ies du p;issé cl de l'avenir dos
I?oau\-Arls. Aux. Elùves de l'Ecole Po'y-
lochiiique.... unn ciim opusculo : L'Educii-
(ion du (leiire humain p.ir Les>ing. (Docr.
20 Januarii ISIîd.)
Doctrine r-ligieu^c et philosopIi:qu(% par
Emile Hannoliii. (Decr. ISJanuar. iSVi'y.)
Documenli , ed avvisi, elc. Vide All'Ita-
lia nelle ténèbre.
Do.'isrliius (Joannes) Vellkirchcnsis. (1 CI.
Ind. Trid.)
Dogninus Potrus. (1 Cl. App. Ind. Trid).
Dolcc Lodovico. Lihri Ire , nei quali si
traita délie diverse sorti délie (icmme , (lie
produce la natura. (Docr. IG Decembris
iCAYà.)
Doletus Stephanus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Dolori (Selle) délia Madonna. Jncip. Deh
piacci.ivi d'udir di vijtamente. (App. Ind.
Clcmen. XI.)
D:,lscius P.iulus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
— Psal erium (ir{e("0 carminé versum ,
cun\ praîfalionel'hilippi Melanclithonii. (Ind.
Trid.)
Dornini(.'0 precalionis Explanatio. Lug-
(liini apud Giypliiwn cl altt\<. (App. Ind.
Trid.)
Duminis (Marcus Antonius de). De Repu-
l)liea Ecdesiaslica libri x. (Decr. 2 Deceni-
Lris IGIT.)
— I:'t c^trrn ejitsdetn Opéra omnia. (Decr.
10 Marlii 1G21.)
Domus Sapienlia* septenis fulla columnis,
il est Tr.irtiilus inyslicus de Irgilimo et
pcrpelno cullu septem Horarum Canonica-
lUMi, (Decr. .'iO Juuii 1G71.)
Donalus Joannes P.iulus. Rrevis Trarlalus
(le Ca^bus Sedi Apostolicic reservatis. (App.
Ind. Trid.)
Dotii Aiiion-Francesco. Leitore. (Ind. Trid.)
l)o:io (el picc ol . ma tc l'olTrc il cuorcj.
(De. r. 26 Junii U'iU.)
Doppia (la) impiccala. (Decr. 20 Martii
1GG8.)
Dordracenaî (Synodi), et eorum qui iili
pr.elerunt in Bilgii Remonsirantes , quos
vor.int, crudelis iniquitas cxpusiia. (Decr.
10 Martii 1G21.)
Doron (Reinanlus van). Fides in una
S.Micla , Cilholica, et Aposlolica Errlesia
sub une in terris Capite Romane Pontificc,
per n. Ronaventnram propugnata , qnam'
défendent Fr. Henricus Ilulsliouts, et Fr.
Urb.inus Erckens Bruxellis in Convontu SS.
Mariini.elCaiharina^Fr.Minor.Rerolleclorum
l2 0ctobris IGaV. (Decr. 7 Decembris 1G9V.)
Doresses Ciuilie'mus. Liber contra quasdam
propo:<iliones Juan'is Francisci Angii, Gai-
lice fditus. (Decr. 3 Julii 102.3.)
Dormitanzio (il) del secolo docimoltaTo.
Vide Brandi Ubaltlo.
Dornavius Gaspar. Amphitheairum sa-
pientiae Socraticœjocoserire. (Decr. 2 Decem-
bris 1G22.)
DorNcheus Johannes Georgius. Thomas
A(]uinas exhibitus confesser verilalis Evan-
gelie.i' AuQiustana Confessionerepctita". (Decr.
10 Junii 1038.)
— lit cetera ejusdem Opéra omnia. (Decr.
10 M;iii 1757.)
Dottrina veccbia, e nuova. FiVie Opéra uli-
lissima.
DoUrina verissima tolla dal capilolo iv
a'Romani, per consolarc l'afflilte conicientie.
(Ind.Tiid.)
Dovizi(> sagre (le) de' vivi a pro de' defonîi,
cioè brève Risiretto délie Indulgenze de Fe-
deli, c de' Regolari in coniune, prinripal-
mente délie Indulgenze dell'Ordine Carmeli-
tano. Declaralur aulem non prohiberi Induis
geniias contentas in Sumrnario in eodcin li-
bro ins;rto. (Decr. 27 Junii 1073.)
Dounamus Georgius. Papa Anlichristus,
sivc Diatriba duabus parlibus de Anticliristo.
(D cr. ISM.iii 1677.)
Dousa Georgius. De Itinerc suo Constan-
linnpolilano Epistola. (Decr. 22 Novcmbris
1019.1
Dousa, 5eu Douza Janus. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Draco, sen Draconiles Joannes. (1 Cl. Ind.
Tnd.)
— Postilla per totum annum. (App. Ind.
Trid.)
Dramala sacra. Comœdia» alque Tragœ-
dia) aliquol e vetcri Testamento (lesumpt;e.
Collrctore Joanne Oporin». [\vn\. Trid.)
Dranta Thomas. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Drelierus Conradus. (1. Cl. App. Ind. Trid.)
Drelincourt Charles. Abrégé des Contro-
verses, ou Sotnmairc des erreurs de l'Eglise
Romaine. (Decr. 19 Martii 1G33.) \
— Et cèlera rjjisdein Oprra omnia. (Docr.
10 Junii 10o9, et V Julii KiOl.) |
Dresdensis Petrus. (1 CI. Ind. Trid.) \
Dres^criisMalth.Tus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
— Orationuu) libri très. (Decr. 3 Julii
1023. )
Dript (Eaurentius a). Slalera et examen
l.ibelli a Sacra Congregationo proscripli, cui
tilulus : .Monita salutaria B. ^'. ad suos cul-
!021
INDKX l.mi'.OUllM l'I'.OIllIIITOIUiM.
1022
loto» InilisrroloH. Douce corrif/nfiir. (Docr.
;{() Julii 1C.7H.)
Droils (les) des Hommes, «•( !i's Usiirp/ilious
(Itis aiilrcs (In fine) A INidouo il(>H. (Docr. 1 1
Aiitïusli 17(ii).j
iJnisius .loaimcs. Opéra. Dunec cmendcn-
tiir. (App. IikI. Trid.)
nnaiTiius Franc sens. De sacris l-lrclcsiai
ftJiiiisIcriis <ic IJeiicficiis l.ibri vui. Ilcm pro
libertalft l'À-cIcsiai (jallicic adversu» Uonia-
n.im Aulam l)( l'cnsio l'ai isiciisis Cuiia', l,u-
dovioo XI (ialloriim Uo^^i ({iioinlam oitlala.
Prohibctur hœc Dcfcnsio ; Diutreniveru Liher
liermiiliiiir, si fucric coi'i'cclus. (App. Ind.
Trid.)
Dubbio su! Ccntro doll'Unità (ialtolicn
nolla Cliit'sa. Sine (innotnlionc, noininis Att-
ctoris et Lovi. (I>ccr. 528 Mariii 17!)1.)
Dubia Amplissimis S. 11. E. (]ardinalibus.
Vide l*'pislola Amplissimis S. II. E. Caniina-
libiis.
Dubois (P). Le Cat(^iln'sme véritable des
croyans publiô par porm ssion de N. S. I*.
10 Pape et de lous les Evcmiui's ol Arclievô-
(|ues du monde chrélien. (Dccr. 7 Januarii
183G.)
— Le Croyant détrompé, ou preuves évi-
dentes de la fausseté el de l'absurdité du
Christianisme et de sa funeste inlluence
dans la société, (Dccr. 7 Januarii 183G.)
Dudone, alias Budone Henrico Maria. Dio
solo, ovvero A};grci;azione per l'intéresse di
Dio solo, composlo in lin^^ua Franccse, e Ira-
(iotlo nell'llaiiana da un Sacerdole Secolare.
(Decr. 9 Si-plembris KJSS.)
Duleu {H.) dit le Blanc-Mont. Première
Apologie pour Jean de Labadie, et pour la
justice de sa déclaration. (Decr. 10 Aprilis
1C66.)
Duffy Palricius. Theologia ad mentem
Docloris sub iiis Jo, Duns Scoti, quam de-
fiMident Fr. Anlonius Kelly, Fr. Jacobus Ma-
gann, Fr. Franciscus Dufly, Fr. Benediclus
Sali Lovanii in Collogio S. Anlonii de Padua
FF. Miiiorum Hibernorum die 28 Julii 1079.
(Decr. 15 Mariii lG8i.)
Dufronoy M. Biographie des jeunes de-
moiselles, ou vies des femmes célèbres, de-
puis les Hébreux jusqu'à nos jours. (Decr.
11 Decembris 1826.)
Dugo Joannes. Vide Philonius.
Diignet. (Mr Jacques Joseph). Lettres à Mon-
seigneur l'Evèque de Montpellier au sujet do
ses Remonslrancos au lloi, 25 Juillet 1724-.
(Decr. 13 Februarii 1725.)
Dulaure J. A. Histoire abrégée de diffé-
rens Culics. (Decr. 11 Decembris 1826),
Dunelmensis Joannes Episcopus. Vide Co-
sinus.
Dunoyer Madame. Lettres historiques et
galantes de deux Dames de condition. (Decr.
4 Decembris 1725.)
Dupaly. Lettres sur l'Italie. (Decr. 11 De-
cembris 1826.)
Dupin Ludovicus Ellics. De aniiqua Ec-
clesiae disciplina Disseilationos Historicae.
(îrevi Innocent. XI, 22 Januarii 1688.)
— Nouvelle Bibliothè(jiie de^ Auieurs Ec-
ciésiasliques, contenant l'Iiisloire de leur vie,
Iccalaloguft, la critique cl la clironolo^jo
de N'uis ouvrages. (Decr. 1 Jnlii 16'.).*{ el
10 M.iii 17;.7.)
Traité d«i la l)o< trine Chrétienne el Orlho-
<I(>X(*, d;ins l(ïi]uel les véiilés <lc la llrli^ioii
sont él.iblies sur l'iM-ritorc* (il sur la Tra-
dition. (Derr. Il M.irlii 170V.)
— Velercs (ii^iiras adiinplenli. nua-slio
Tlie(-logii;a : Qiiis rrnil tc(/em ddiiniilirr '(
Thèses, (|uas lueri eon.ibilur Joannen Nieo-
lausC.nillaumedie V Mail 1719. (Decr. 29 Ju-
lii 1722.)
— Histoire du Concile de Trente el des
choses (|ui se sont j)assées en Europe; lou-
chant la Beli^^ion depuis la convocalinn (h; ((i
Concile jusqu'à sa lin.( Dccr. ^Decembris 1725.)
(Decr. 28 Julii 17V2.
— Tractalus Theologico-Philosophicus do
A''erilale.
— Methodus Studii Theologici reclc insli-
Inendi. Prmfationem di; vila, fatis el scriptis
I) ipinii prœmisil Jnannes FricKius.
Dupiiy. Ki'f/e Origine de tous les Cultes.
Durellus Johannes. Ecclesi.e Anglicanaa
adversus Schismaiicorum criminaliones \ in-
dieia^. (Decr. 30 Junii 1671.)
Durrius Johanne; Conradus. Tractalus
Theologici Ires : i , Brevis Commenlatio de
lleligione Christiana in Germaniam el sin-
gulatim in llempubliiam Noribergensem in-
troducta. ii, Isagoge in Libros symbolicos
Ecclesiic Noribergensis. m, Observalioncs
ad lextom Auguslanœ Confessionis. (Decr. 4
Mariii 1709.)
E
Eberhart Mathias. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Eberslain (Ludovicus ah). (1 Cl. Ind. Trid).
Eberus Paulus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Ebnerus Erasmus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Eboufl" Georgius. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Eccardus { Juslus ) Alsie!densis. Expll-
calio quœstionis de Lege Regia, de qua lan-
lopere Jurisconsulti disceplarunt. (Docr. 3
Julii 1623.)
Eeciesia (cur) quatuor Evangelia accepta-
vil. (Ind. Trid.)
Ecclesiae GallicanîB in Schismate status.
Sive seorxim, sive insertus Opeiibus Pétri
Pithœi. (Decr. 3 Julii 1623.)
Ecclesiaslica (de) el polilica poleslate. Opus
Edmundi Richerii. (Decr. 10 Maii 1613, et 2
Decembris 1622.)
Ecclesiaslico (1") in solitudine, composlo
da N. Prête délia Congregalione delTOrato-
rio. (Decr. 2 Julii 1686).
Echialle Mufti. Vide Religion, ou Théolo-
gie des Turcs.
Eckard Georgius. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Eckhardus Tobias. Henrici Leonis auctori-
tas circa Sacra in conslituend s aliiue eon-
firmandis Episcopis. (Decr. li Januarii 1737.)
Edaircissemeuls sur l'autorilé des {k)nci-
les généraux et des Papes, ou Explication du
vrai sens de trois Décrets des Sessions iv et
v, du Concile général de Constance, contre
la Dissertation de M. de Schelslrate. (Decr. 7
Foljruurii 1718.)
10Î3 DICTDN.NAI .F DI.S II; HLSIKS. 1024
Ilclojra Oxo\iio-Ciiilabri;,'ic!isi-i Iribnla in Mlopr^ l'c l'onfo . O .vi-,i|;p criliqiip, hislo-
liliros duos. (>p m cl sluilio T. I. (Uccr. 7 ihjuc el imual. (Docr. l.'î Auunsli 176V.)
Angtisii 1603).) Klo^io (di) primo ac prœciiuio Doclrinae
lùlclman ru'or;;ius. (1 CI. !\pp. Ind. Triil). An-îdici Dodoris S. Tlioni c Atiiiinalis, oc-
lùliiiun),c»i'/ji'((/«s; VicariKioiuMalcsScdis r.\si(ino l'oil ncnlis cnjusdani impcrline:»lis
K|)iscopalis ipronsis, etc. Incipit : Sand Ssi- P. Piiilosophi. (Dccr. 18 Jaiiuaiii 1667.)
nus Doniinus iiostcr Urbamis l)'ala> tnoin... l-llojïio Slorico dcl Sig. xM)alo Anlonio Gc-
l'.ipa VIII. Finis: Sicui imliijuilus in usa novcsi publdico Professoro di (3ivil Ecoiio-
Ticrunl iiitacla rclin(;uorc cl illa-sa coiiser- tnia, olc. (I)ccr. 15 Novcmbris 1773.)
■ aro. Aclnni -27 Marlii 16,"il, do niandalo ad- Kloj];inni (.loannisLaunoii ParisiensisTbeo-
•lodum IIU. DU. ^'i. arioiiuu. M. di- Ce: ( Se- It'gi) una cumcjusdcm Noialioiiibus in Cen-
rrl.irius. (I)oor. 11 Maii 1651.) snram duarum proposilionuin A. A. D. S.
KiiiicMzioiic Crislian 1, o sia Cali cbismo (Dcr. 22 Dcccinbris 1700.)
inivirsale diviso n Irc N'olumi. Gcnova ! logiklf.n Scoli. F'irfe Labbé.
1779. Coiilmn rst, ne eut hoc Opis riiiolibct Kio-rius (iaspar. (1 Cl. App. lud. Trid.)
idiomnlr, q'iocumrju' titulo, r/uon's' ti'mpoïc, {«llvidiiis Si luislaus. Ucsjionsio ad Epislo-
ubivis locoitim fdU\inirclin''rc aal leijcie !i- laii ornai ssitiii tujnslani viri de îobus (lal-
ccat. (Di'cr. '20 Januarii 1783.) licis. Quœ habctur in libelJo inscriplo : Nup-
luliicazio: e {icirj Dcnioc atica. Vide Ro- li;c Parisini', png. 5'). Decr. 5 Julii 1728.)
c.ilosi Giroîanii). lilysius Thonias. l'iorum Clyfieus advorsus
UfTccus el vil lues Crucis, sive Niimisma- vclcrum r('Ci'nliorum(]ue Ha^relicoruin pra-
lis S. Paliiaicluc lîencdicli. (Dccr. 30 Jnlii vilatem f.ibicfactus. (App. Ind. Trid.)
1678.) Kincmlaîionc (d') cl correclione slatus
Efferbcn, scu ElTorhcn (Hcnricus ab). (1 Cl. Cbrisliani. (ind. Trid.)
App. Ind. Trid.) Eiii'iide sincère don Ciiicrico Lombardo
Ksliso 1') Calboliquc romaine a-l-cllc quel- aile annolazioni Pacifice, cbe possono servirc
qucs défauts? Lcllres d'un laïque, par Maxi- di riposta ad aitri sorniglianle libelli uscili
ijiilicn W.m^enniul'er. (Docr. 5 April. ISVS.) sinora ai'a li.e. Sine Aiicloris nomine. ¥\-
Eglise (l'j Pro'eslanlc justiici' par l'îiglisc ronze 1780. Tom. i, ii, m. ^Decr. 28 Marlii
R(»maine sur quelques psjinls de conirovcrse. 1701.)
(Dccr. IV .lainiarii 1737.) l-^nionerius Plepbaiuis. Spleudor verilalis
Mgioga Paslor.ilc di (irolo 0, e Lilia. (App, moralis collaliis cu;n lenel)ris niendacii el
Ind. Clcm, XI.) nubilo a quivDcalionis ac menlalis reslric-
l'-insidcl, 5CU Einsiidcl ^Hcnricus ab). (ICI. lionis : Addila drpn.,'.iono caluniniaruin, qui-
Ind. T.id.) bus Joannes Barnosius Lconardun» Lcssiuuj
Eiscnberg Jacobus. (I Cl. App. Ind. Tril.) onoiavil. (Dccr. IV Apriiis !682.)
Eiscngrcinius Marlinu'*. De ceililudinc Empire (le Cinijuiôm ). Vide ("inqu èaic.
Gralia^. Tracl;ilus apohtgclicus pro vcro ac limportcmcnts (les) anioureux de la Uoli-
germano inlcllectu Canonis xiii, Sess. vi, gieuse élrangèro. Nouvelle galanle el bislo-
Concilii Triden iiii. (App. Ind. Trid.) ricpie. (Dccr. 2 Seplemhris 1727.)
P^i zen (Pauliis ab). (1 Cl. Ind. Trid.) Emunctorinm Lucern;c Augusiiniinaî,»iuo
lilchanon. P/f/e Pauli. foligim-s a (juil)us(lain aspersa' cuiungurilui-,
Elemenla Cbrisliana ad instiluendos pue- (Decr. 23 Apriiis 165V.)
ro«. (Ind. Trid.) Enarralioaes Kj>islolarum el Evangelio-
r]|einonta Juris C inonici qualu ir in parles runi. Opxis .]Jariini Litheri. (Ind. Trid.)
divisa ad si. lum Eccicsiai (lermini;e. Ane- i- i ,• u 1 1 i ..„ /i r\ i.wi t^-.a \
. m r Mil I ir I r n^ ^^i-nw Encbausiius Hul îryclius. ( I Cl. Ind. I rid .)
Inre Plii!ip[)0 Ileddcri-.il. Vol. b. IJoiinœ 1/01. - ^ '
(Decr. 10 Julii 1707.) Encbiridion Clirisiianre insIMulionis m
Kiemenl; del Dirillo nariir.le dell'Abb. Gr. Cuncilio Provinciali C()lnnien>i edilum. Do-
Ar.Napoli 1787. Decr. 20 M.iii 1780.) ntc corriijalur. (App. Ind. Tri.l.)
lilcmcnlid Idcologia.ru/f Deslull deTracy. Encbiridion Chr.slianismi. (Ind. Trid.)
Elencliiis velcrum quonirndam brevium lîncbiridion.ou/ /l'/n/»"!.- Hoc in Encbiridio.
Tbeulogoium. Ij*/^' iMiKi'oiii'Kir.VTiKoN. Aranual.vc, pie Lector. proxime sequenlia
Klév.ilion de l'clal ecclésiasiiciue à la di- babenlur. ScptemPsalmi Pœnilenliales. Ora-
gnilé.clc, par Graser. (Decr. 1V.I inv. 1830.) liodevola Leonis Pap.T. Aliquol ilem oralio-
Elia(Cassianus a S.). Ceiilum llisloriaruni nés adversus omnia Mundi pcricula. (Dccr.
examen, scu l)( cisiones riie()loïi(M)-Lc;iales. 0 S( ptembris 1668.)
Donec corrigntur. (Decr. 0 Fcbrnarii 10S3.) lùicliiridion Mannale. Uomœ excuswn npud
— Thc.dogia Moralis cxpiirg;il.i el ordi- Thoinnm Membrunium, ut qnidrm iippnicl in
ne alpbabelico dispo>ila. (Dccr. 2.lulii 1(;86.) lilulo : ut rrro in calcc libri Icyitur, Trccis.
Elli Angelo. Speccbio spirituale del princi- (App. I"d. Trid.)
pio, V (ln<' délia viîa umana. (Dccr. 7 Pc- ICnrbiridion mililiic Cbrisliana^, Cowpluli
bniirii 1718 ) cililinn. Opus Joannis Ju$ti Lanspcrgii. (App.
E lingerus Andrfras. (1 Cl. App. Ind. Trid.) Ind. Trid.)
l'iiiiiciiliorsiius Ge\erbarhis. Nol;r in (îeii- Encbiridion parvi Calecbism; Joann s H.-en-
nadi M.iv-ilicnsis I brum de lù'clcsiaslicis l i in Colloijuia reil.iclum. (App. Ind. 'I rid.)
J)o-:mat!l>u<. vcleris ciijusdam Tbeolopi bi- Encbiridion piaruin prccalionuin. (Ind.
iiîi'iam s cran) cl .Mar( i.ilis |'!pisco|)i Pemo- Tiid.)
♦ iccuMs l'4)iblolus. (Dccr. V Kcbriiarii 1627.) Encbiridion piaruni prccalionuin cum Ca-
102:.
INI>KX l,ll!iU)IUlM l'IlOirniTOIU M.
\(li-
knilario cl I*assii)Hiili, ul vncunl , M.irl. I,ii-
Uioti. (Api*. Iiid. Tiid.)
lùicirlikixntia (i(!'I''an(-iiilli. Viilc Uainpoliii
(lio. Italiista.
l<!iM:ycl»p(ulio , on I)i(-(ioiiiii'iri'(> raisitiin^
(les Sciciicos, (les Arts cl dfs Môlicrs. P.ir
Umi sociclô (l(! (îiMis (i(! I.rllics, clc. (Hri'vi
CIcm, PI». Xm, ••{ Scptcmhrii Hli'.).)
lùuyclopéilit' pio^rcs-ivc, ou ('ollcclioii (1(5
Trail(''s sur l'il.stoii c; , l'('l il a(;l(iol cl lis
pr(>^i(^s (les connaissances liuniaincs, avec
un Manuel cncjclopiHliUUO, clc. (Docr. 11
Jnnii 1827.)
lùicyclopcdisclics Ilanducli, de. I.dlinr ic-
ro : IM.MUialc Mncyclopcdicun» lolius jiuis
licclcsiaslici (lalholici cl Proloslanlis in (icr-
mania vi<;enlis, etc. (l)ccr. îi Angiisli IH.'J.'}.)
Iinf:;cll)crl .lean. Divine vision el rcvc'dalion
des Irois clals, l'lù-,il(isiasli(|ue, le Polili(iuc
et riCcononiiiiue. (Docr. 15 Mai. 171 'i.)
Kn};e!}(raviî llcnricns. Lucis Kvant;elicaî
sub veluni sacr. run» lùaldi-malnni rocondilaj
pars m, hoc est cœlcslc Panthéon in fosla
cl gesla Sanctoruui lotius anni. Pars i.
{Docr. 2 Julii 1080.)
Kn<^lis!i Loyally vindicaîcd by llio Fronrb
Di\ines, or a Deil,:ralion of llireoscore Doc-
lors of Sorbonc l'or tlie oalh of Allc;^iancc,
donc in L]n};lish by W. II. Id est : Anglicuna
Fidetitas viiulicala a Tlieologis (î(dlis, seii
Declaralio sex;:ginta Doctoruin Sorbonœ in
favorein jurnmeiiti Fidctilutis, in Anglicum
translata a W. II. (Docr. l'i- Mali 1G82.)
Enluminures (les) du fameux Alnianach
(ies PP. Jésuites, inlilulé la Déroule et la
Confusion des Janséaistos. (Decr. 23 Aprilis
IGSV.)
Ennodio Papia. Vide l'Apocalisse di S.
Giovanni. Vide l'Epoca seconda dclla Gbiesa.
Enlomius Joanncs. (l Gl Ind. Triil.)
Entretien (Premier) d'Eudoxc et d'Eucha-
riste, pour servir de défense à la Thèse d'un
Bachelier de Sorbonne contre !e Père .Maini-
bourg. (Decr. 4 Decembris 107i.)
Entretiens eurioux, ou Dialogues rusti-
ques entre plusieurs personnes de dilTérens
estais, composés pour l'ulililé d(> ceux de la
Religion Réformée. (Decr. 3 Aprilis 1685.)
Entreliens (les) des voyageurs sur la Mer.
( Prohibentur ut î Gl. Decr. 25 Oclobris
1707, el k Decembris 1723.)
Entretiens d'un Philosophe Indien. Vide
Evangile du Jour.
Entretiens sur la pluralité des Mondes.
(Docr. 1 Dec. 1G87.)
iilntretiens sur le Décret de Rome contre
le Nouveau Tesiamcnl de Gliâlons, accom-
pagnés de réllexions njcrales. (Rrovi Gle-
mentis XI, G Juiiii 1710.)
Enzinas Eranciscus (de). (1 Gl. Ind. Trid.)
Eobanus (Heiius) Hessus. (l CI. Ind.Tiid.)
Epimetron , sive Auctarium Thesauri
Aphorismorum politicorum, hoc est qusestio-
num polilicarum libii Ires. (Decr. 18 Maii
1G18. j
Episcopius Simon. Opéra Theologica.
(Decr. 3 Aprilis 1G8d.)
Episco.porum (de antiquis et majaribus)
caus 5 liber, in que SS. Patrum. Ponlificum
I I Goncilioruiu MccicNia' (lalholica* seiilentia)
pi oleruiiliii- ad confulalioiicin crroruni Da •
vidii in lihro (iallicit h( riptit : (l(! Jiidicii.s
Gaiionicis l'ipi-coporum. (Decr. 1 l-'ibiuaiii
tG7i).)
l'ipisloia ad Urania. Vide Scella di Prose, a
l'ocNic.
Epistola Am|)lisHiinis S. it. (']. (l.irdiii.iij-
biiH et ciaris.>-i(uis 'l'Iieolo^^iH in IJrlic Pi;e-
neslu con^re^ali-i post |)a('(Mii l'icclesia; (iilli-
can{u restitutaui , et tnethiidum pro|)cdi(;iii
odiliiris pro sliiiliis peragendis ah Aluiiiui.i
collegii Ijili.pni (i(! l'ro|»a;;;(nda l'ide, ad II. c-
reli< os prolli'^andos , ad (ienliles el y\tlieos
in sinuiii Ec( le^iai reducendus. (Uijns ini-
tiuiii : llaîc siiiil dubia ; finis i no : et explo-
dendain novilalem. (Hrivi Rcncd. Xl\, 5
Serl(Mni)ris 17.i7.)
lîlpistola Anglice et Latine data Romu; 13
Noveml)ris 18 IG, (]ua! inci[iil : omnibus et
siiu/itlis. Vide Gandol[)hy Peier.
Epistola Apologetica ad sim erioris Ghri-
slianismi seclalorcs per Erisiarn Orienialem
et alias inferioros Germaniuj rcgiones. (Ind.
Trid.)
Epistola Ghrisliana e\ Balavis missa, lonuo
aliter Iractans cœnam Dominicam, quam
hacienus traclata esi. (Ind. Trid.)
Efdslola consolatoria ad revcrendos et
gravissimos Theologos Jacobum Andréa; et
Lucam Osiandi um de Palatinatus Electcu'dlis
adniinislratione, el insii ula in Ecclesiis et
Schoiis Cinendalione. (App. Ind. Trid.)
Epistola d'Elisa ad Abelardo. Vide Scella
di Prose, e Poésie.
Episiola dedicaloria pricfixa lihro, ciu" tilii-
lus : Reguhe Sociitatis }csu,jux(a exemplnr
impressum Lucjduni ex tijpograpliia Jucobi
Beussin 1607, edila a'} Aucl07'e, qui se Au-
gnstanœ Confessionis sectatorem profitetur.
(Decr. 13 Novembris 1G62.)
Epistola délia Donienica in otiava rima,
cujus iniiium: Viva Divinità donde procède.
(App. Ind. Glem. XI.)
Epistola de Magisiris nostris Lovaniensi-
bus, quot el qualcs sini, quibus dcbemus
magislralem illam damnalionem Lulheria-
nam. (Ind. Trid.)
Epistola de moribus Anglise. Vide H. V. P.
Epistola de non Apostolicis quorumdam
moribus, qui in Apostolorum se locum suc-
ces^isse gloriantur. (Ind. Trid.)
Epistola direcia ad pauperem et niendi-
cam Ecclesiani Lutheranam. (Ind. Trid.)
Epistola Doctoris Sorbonici ad arnicutn
Relgam. ParisÀs, xii Kal. Decembris 1749.
(Decr. 6 Maii 1750, el 2'i. Novembris 1751.)
— Endem G(dUce. Vide Lettre d'un Docleur.
Epistola et Prœfatio in Decaioi^um. (Ind.
Trid.)
Epistola Eximio ac admodum Roverendo
DoM)ino Liberto Fromondo,et Reverendo ad-
inodum Domino Henrico Galeno; cujus ini-
iium : Gratias agimus; finis : Prolessores
Sacraî Theologiie Six-ielalis Jesu Lovan.
(Bulla Urbani VIII 6 Martii 1641, et Decr. 1
Augusti IGil.)
Epistola liluslrissimorum ac Reveendis-
simorum Ecclesiœ Principum, Fiancisci Gail-
1C27
DICTIONNAIRE DES IlI-ni'SIES.
!0-2S
Icbot de l.i Snl'CvOlim Fpisropi Tornaconsis,
Jo.Tiuiis Hoptisl.T rie \'rrlh;uiiont Eniscopi
Ai'ciinionsi», Jo.'innis So mcn Efiiscopi Sciic-
censis , Caroii Jo.ichirn C(»ll)erl de Croissy
Epi^copi Montioprssiilani , Poiri de Lanj^lc
Ep.scopi Koloniiusis , (Ijiioli ilc (^lylus Epi-
scopi AiUi siod;>rPnsis, fl Mirh.-iclis Cassn-
Ciu'l (le Tilliidfl Episcopi .M;ilisc(>iionsis , ad
SS D. Innocenliuin l'.ipam XIII occasionc
Conslilulionis Uin(jenilus. ( Docr. 8 Jaiiuarii
172-2.)
Epislola invitnioria (Thcologorum quo-
rum.iam in Elerioratu Saxoni») a i univer-
sos Dominos Tlioolojjos , pI Ecnlcsiarum
EvanK''licariirn Minislros, do JubiUTo Lulhe-
rano circa finein Oclohris, cl inilium No-
veriiliris soleinniler celebrando. (Dccr. 2 De-
ccnibris 1G17.)
Epislola Lucifer! ad malos Principes Ec-
closi.islicos. (Ind. Trid.)
Epislola .M:nisiii cnjusdam verbi Dei, do
Ecclosia) clavibus, Sncramemis, vcraque AJi-
iiislroruin -pitiius eleclione. (Ind. Trid.)
Epislola N. N. Ri-ligionis UeformalîR M'-
iiislroiuin ad Ptriliuslrem Dominuin N. Lr-
gionis Balavaî Ducem in Pra^sidii» Bruxel-
lensi degenlem. (Decr. 1 Julii 1093.)
Epislola pro pacando super Uegallaî nego-
lio Summo Poulifice Innoccntio XI ad Ein>
nenlissiinum (^ardinalem Alderanum C> l)o,
Pontificii status Administrurn. (Decr.31 Mar-
lii 1681.)
Epislola, quœ Iwbetur inilio Hislorite ^^is-
cellae Pauli Diaconi editionis liusitcœ nnni
1569. (App. Ind. Trid.)
Epislola sub nomine Emincnlissiml Do-
niini Joannis S. R. E. Cardin.ilis Hona, ap-
prubans doclrinani Germani Philalclbis Eii-
pislini. Libelliis contra Cnrd. Bona sic in-
schptns. (Decr. 22 Junii 1676.)
Epislola) aliqiiot consdator.œ, pia) et uti-
les, maxime iis (jui propler confe^sioncni
verilalis perseculiones paliuntur, curn pra-
falione Cyriaci Spangenbcrgii. (App. Imi.
Trid.)
Episio'œ cujusdam Bavari. Yide Bricf ei-
nos liairen,
Epi>lolœ dua; Docani et Canonici cujus-
dam (An stalui et dignilali Ecclesiasticornni
ma^is coiiducal admillcre Synoduni n iliona-
lem piam cl liberam, quam dcccrnere beliu.
(Ind. Tiid.)
• Episiolaî obscurorum VIroruni. App. Ind.
Trid.)
Epislolœ ( pire et rbristianaj ) cujtisdam
Servi Dei Jesu ChriNli de Fide, Opriibus et
Cbarilalc. (Ind. Trid.)
Epislol.o seleclioreâ (illuslrium et claro-
rurn Virorum) supcriore saîculo script;e, vcl
a Bdgis v(d ad H-igas, Irihula; in Cenluiias
duas. (Decr, 11 Apri;is 1628.)
E|)isi()lœ de novissiinu statu Ilibernin?.
Vide Coopers.
lipistol.jrum Decretaliuin Examen. Vide
RIondellus.
Epislolc di Franccsco Pelrarca rc/aïc in
Ilali.ino da Fi rdinaiulo Uanaîli. (Decr. 22
Septcmbris 183^)).
Epilâphium faclwn Sepulcro Fr. PauU
Servitœ incipiens : Paulus Vendus Servila-
rum Ordinis Thcologus, ita prud»>ns, inte-
ger, sapiens , etc. Tnm nnpiessum , qnum
ma.uscripliim. (Decr. 3 Julii 11.23.)
i'.pi litMnata llisloria; de bclio Religionis.
(App. Ind. Trid.)
i-'.pilom 1 Responsionis Sylvcslri ad Marli-
num Lulberum a Lulbcro edila. find. Trid.)
Epiloiitc bclli Papisiaruin conlra Gcrnia-
niam atipie pairiam ipsam, Ca^sare Carolo V
dure. (Ind, Trid.)
EpitonieClironicorum et Hisloriarum Mun-
di, velul Indes. Priwœ, et senindœ impres-
s>onis , ubi t'Unt impressœ , otr/iie figuralcs
Jmperaloram iinagiues. (App. Ind. Trid.)
Epilome dccem prîEieplorum,proul qiic:i -
que Clirislianum cogn.scere ilecel. / Ind.
Trid.)
Epilomc E'clesia; renovataî. (Inl. Trid.)
Epilome Figurarum sacrée Scripturœ.
(App. Ind. Trid.)
Epilome Historiae Gallicae, hoc est Regum
et rerum Gallia; u.-quo ad .yiinum 1003 bre-
vis noialii). (Di'cr. 10 Dccenibriss 1605.)
Epilome Hisloriarum sacrarum el loco-
ru'ii communium. (App. Ind. Trid.)
E|)ilro à M'i" A. G. P. Vide de la Meltric.
Epîlre à mon cspril. Vide de la Meilrie.
Epîlre (F) aux Romains. Vide Libcllus
contini-ns.
Epîlre de Saint Pa-il. T'iV/e Laugeois.
Epoia (l'j seconda dell.i Cliiesa cn| ri-
cbiamo de'Giudei, e gli avveniinonli sin,M)-
lari... Di sertazione crilici di Enn<idiu l'a-
pia {emcnlilHin Aiictoris nomen) divise in ,lii.î
Tomi... Toni. i, Lugmo 1781. (Decr. 20 .1a-
nuarii 1783.) Tom. ii. (Decr. 6 Decembri?
1784.)
(Ind. Trid.)
Eppendorf (Hcnricus ab). (1 Cl. Ind. ind.)
Erasmus (Dcsiderius) Rolerodamus. Col-
loquia Familiaria.
— Moriae Encomium.
— Lingua , sive de linguaî usu , atque
abusu.
— Gbrisliani Malrimonii Inslilulio.
— Do inlerdiclo esu carniuni.
— Adagia. Si non fuerinl exedi'ione Pnnh
AFaniilii, (piœ pennitiilur, prohibentw\ nisi
expurf/antur loci suspecta. (App. Ind. Triil.)
— Parafrasi sopra S. jMalleo Iradolle da
Rernnrdino Tomilano. (App. Iiid. Trid.)
— Op ra , in qmbus de Rpligione iraclat.
Donrc expnrgrnt ir. (Ind. Trid )
Erastus Thomas, (l Gl. Apo, Ind. Trid.)
Eralli Augu>liniis. Commrnlarins Tlioolo-
gico-Jniidico-lIi'-ioricus in RegulamS. Au-
guolini, (Decr. 13 Julii 1717.)
Erbonius Nicolaus. (1 Gl. App. Ind. Trid.)
Erbius. sen Krbenus Maihias. ^1 Cl App.
Ind. Trid.)
Erigent Johannos Scolus. De Divisjone
nalur.c lihri v. Acc.edil Appendix ex Ainhi-
guis S. .Maximi Grœce el Latine. (Dccr. 3
Aprilis 1685).
Erkel J. G. van). Prolesl van de Rooms-
GalholyKe (Jcrgie der voorraemsie sledon
van Zuijr llolland, etc. Jd est : Prolestalio
inv.f) iNiu;x i.iimoiujM iiKjiiiiuniKiJM. loro
Jtoinano Cdlliolici Clcii in pnrcipuis ofifii- — I.<>8 OlùivrcH. (Docr. IH Maii 1077.)
dis IloUnmUœ weridiomilis , cuntia pnhli- l''Hpana vrnliiro^a por l.i vitia do hi (^)08li-
ciitiiirs (iimniiitiliiiii l'^pistnldiuiii </nrnliuin tiicioii y |,-i niiicrlc i!i' la iii(|iiisi(:i()ii. (l)c(T.
voiitcii l>. Jdiinins lldjililœ itussi, ISuncii '27 ^«)v^•ml»|■is 1820.)
Apostdlici. (Docr. l'i ApiiliM 1711.) lisinii (/c^mtuh ncnianliis van). Jus l''r-
l'IiiH'sliis Jii. Aii^dstus. Aiilirniiraloriu» , cli siaslicniii univcrbiiiii. (I)<!cr. '22 Apiilia
siv(> ('oiiliiLitiO Miii'.iioiian.r l)i.s|)(ilalii*ins 170^)
tic ÎU'hiis làliii'^icis. (Dccr. li Mardi ITM.) —l'I cripra ejusdem Opcni omnia. (I)(!(:r.
l']r()t(Mi»iila .liiris (avilis (>x lusIiMilis, l)i- 17 Maii r/.Ti )
pcslis, Ctidiic. cl Novcllis al» Aiioiiyi'K) (|ii()- M.spcncaMis (llaïKliiis.CdlIcclancn de (]<>nli-
(lain l'rol'i'ssnio Ui't;ii>m()iilaii() (|ui)j»ilai»i cul- \\c\\i\i\. l)>}ncc corriijnnlur. (App. Iiid. Iriil).
h'cta. (Dccr. <) l'ohniarii lOH.).) —lu Mpislolam 1). l'auli Aposlolj ad Ti'
l'a-iolika lîiUlioii. lil csl : Amnloria lîiblio- lum commonlarius. Douce dtrriijalur. [\[)[)
niDi. '/.vK«/3f 'v.xûvr,pov. Abslrnsim excudit. Ind. Trid.)
D.inii^re cdiliou à Paris, tlicz lo Jay, li- l';s[>i(»ii (!') Chinois, ou l'Ilnvoyô socrcl dfl
lirairc, ruo Netivi!-di\s-l»c!ils-(]lianips, près la Cour do l'oKiu pour examiner rélal |)ré-
icllo de Kicho'ieu, au Grand Corneille, seul de l'I'lurope. Traduil du (îhiuoi.s. To-
11. 1 V(), nO'i. Sine nomiuv, (lucloris, qui tiiinrn mi G. (Dccr. 20 Marlii 1770.)
t/i Pnvfaiione cxtrcmœ huic cditioni pru'inisxd fDecr. 4- Marlii 1709.)
fuisse (iicitur MiinUciiu, nemne auctor imnii ,, . ,,,,', '^ , « .
ac jamdudum prosvripli Operis, nii litu'us : ^I^P'O" (• ) ;I""S U's Cours des Princes
Syslèuic do la nature einoiito Miraljcau no- Cl"-élieus, ou Lellres el Mémoires d un Ln-
»;(i«rf^/j7/. (D.cr.2Juliil8iri..) voye sccrcl de la Porlc dans les Cours do
Ersior Sietr des Cutlies iiber die Fiiisler- l l^-urope. . , /-.
niss in dcr Kalliulischen Kirclic Sclilesiens. , ".^"'l*? !!^. | ^.^5""" "^"^ '^* ^^"""^ ^^^
Kin inleressanles Aclensliick. Latine veto : P'inccs Chrciiens.
Primus triump[)us lucis (relnlus) de lenebris Ksjtion (I') de Thamas Kouli-Kan dans les
in Calholica Ecclesia Silesia;. Docunienla Cours do riùirope. ou Lellres cl Mémoires de
magni momenti. (Decr. 11 .lunii 1827.) Pagi-Nas-ir-15ek. Traduit du Persan par
Krizberg Hcnricus. (1 CI. App. Ind. Trid.) l'Abbé de Rocliebrune. (Decr. Il Sejjlembris
Krynachus Paulus. Sanclorum Palrum do 1750.)
Ijralia Cliristi el libero arbilrio dimican- l^Isposilione deU'Oratione dcl Signore in
Uum Trias. Z^on^c currigantur tituli Cupi- volj',are composla per un Padrc non nomi-
lum et Articuloruin f alque Index (Decr. naio. (Ind. Trid.)
3 Julii 1061.) Esposizione délia Doltrina délia Chiesa, o
Erytbraius Valeulinus. (1 Cl. App. Ind. sieno Islruzioni (ar.uliari, e nectssarie ad
Trid.) ogni sorle di persnne inloroo alla (irazia di
Esame crilico di una Leltera di D. Fran- Gesù Crisio, pcr servira di fondamenlo alla
cesco Spadea conlro gli Elementi dol Driito Morale Cristiana, e di preservaiivo tonlro i
naltirale dell'Abb. Gregorio Aracri. Napoli falsi principj délia inonJana Filosofia. To. i,
1787. (Decr. 29 Maii 1789.) ii, m. In Siena. Sine Auctoris notnine et
Fsame délia Conl'essione AuricJiIare , e -4»îni a)iwof(/</orj»î. (Decr. 11 Januarii 1790.)
dcila vera Chiesa di Gesù Crisio : Conosce- Espril (de l'j. (Brevi Clemenlis XIII, 31
rete la verilà, e la verità sarà la voslra libr- Januatii 1759.)
ratrice. Gesù Cr slo in S. Gio. viii, 32. Mi- Espril de Clément X!V, mis au jour par
lano l'anno ii de'.Ia liberlà llaliana. Pro- le U. P. B..., etc.. el Iraduii de l'ilaiien par
prielà del CilladinoG. A. Bauza 1797. (Decr. l'Abbé C. (Decr. ISAugusti 1775.)
27 Januarii 1817.) Esprit (!') de Gerson, ou Insiruciions Ca-
Itscandalosa (Aj Vida dos Papas. (Decr. tholi(nies louchant le Saint-Siège. (Decr. 15
23Junii 1830.) Septembris 1707.)
Escalanle (Ferdinandus de). Clypeus Con- Esprit (l'j de .Îésus-Christ sur la Tolérance,
cionaloruni verbi Dci. Non permillilur^nisi pour servir de réponse à plusieurs licrîls <lo
correctis iis quœ habenlur capite ultimo li- ces temps sur la môme malière. (Decr. 1
bri \ijam nolala a Jucobo Grelsero in Admo- Septembris 1700.)
uitione ud Exleros de Biiliis ligurinis. {Decr. Esprit (!') de Mr. Arnaud, tiré de sa con-
3 Julii 1023.) duiic cl des Ecrits de lui el d ■ ses disciples ,
EscarliOlier (P). Vide Libellus continens. parliculièremcnl de l'Apolog e pour les Ca-
Esercizj di Religione. (Decr. 20 Augusli Iholiques. (Decr. 29 Augusli 1090.)
1822.) Espril (1') de Mr. de Voliaire. (Decr. 19
Esnaudiere (Pierre de 1'). La Loiiange du Maii 1780.)
.Mariage, et recueil des Histoires des bonnes, Espril des Lois (de 1'), ou du ra[)po!l que
vcrlueusis et illustres femmes. (App. liid. les Loi\ doivent avoir avec la consiilulion do
Trid.) ch Kiue gouvernement, les mœurs, le cli
Esorialione (supplice) di nuovo maiulala mal, la religion, le commerce. (Decr. 2 Mar-
all'inviliissim;) Ce.-^aie Carlo V. (Ind. Trid.) lii 1752.)
Espagne (Jean d'). Les erreurs populaires — Idem Itidice. Vide Spirilo dclle Leggi.
ei points piincipaux qui concernent l'intcl- Espril ûw dogme de la iranche-uiaçou-.ie-
ligence de la llrligioii, rapportez à leurs eau- rie; recherche sur sou origine el cêile de
tes. (Decr. 22 Junii 1G70 ) ses dilTcrcnls riteSj compris ceux da carbo-
ir.l
nicTioNNMUR nns iierlsies.
lOÔ'i
nnrismc, par M. I\. de Schit). ( Dec. 17 April.
1830.;
Kspril(r), ou les principes du Droit Cano-
nique. iDecr. '2\ Maii ITIiJ.)
lisquisse d'une philosophie, {)ar F. La-
mennais. (Oecr. 30 Marii 18V1.)
Essai de Cosmop:onic clili^ Cosmolo'iie, ou
de l'origine el de l'organi^alioM des systèmes
du monde, par Nicolas ('alcalcrra.
Essai historique el cnlique sur les dis<!on-
sions des Eglises de Po1o:^im' ; par .Insoph
Bourdillon , Pro'^esscur du Droit pul)lic.
(Decr. 12 Decombiis 1768.)
Ess.ii historique sur la puissance tempo-
relle de:, l'apes. (Dfcr. 20 Januarii li^23.)
Essai phiit)sophi(iue. Vide 1' Théisme.
Essai sur celte question : quand el com-
ment l'Amer que a-l-elle élé peuplée d'hom-
mes el d'animaux ; par E. B. d'ii. (Decr. 2ï
Augusli 1772.)
Essai sur l'A, ocalvpsc. Vide Ucdexions
impariiale^.
Essai sur la formation du dogme calholi-
que. (Decr. 21 Aug. 1843.)
Essai sur la Tolérance Chrélionn;', divisée
en deux parties. (Decr. 8 .Maii 1761.)
Essai sur l'Esprit. Vide Villers.
Essai théorique el historique sur la géné-
ration des coniiaissanc<'S humaines dans ses
rapports avec la morale, la politique ot la
religion , etc. , par Guillaume Tiberghcn.
(Decr. 5 April. 1845.)
Essarls (des). Vide le Livre à 1 1 mode.
Eslicnne Henry. Tif/*! Stephanus Ilcnricns.
Eslor .loannes Georgius. Dclincaiio Juris
publici Proleslanliuni , exhibcns jtira et bé-
néficia Auguslanae Coiifessionis. ( Decr. 28
Julii 17V2.)
Eslralto di alcunc délie tante proposizio-
ni , eic Vide ۥ mun:ono del Popolo nella
Messia.
(Decr. 5 Aprilis 167V.)
Estrix il:]gidius. Diatriba Thoologica de
Sapienlia Dei benelica et verace ; sive ma-
nuductioad fidem Divinam pervesligandam.
— Diliicidatio communis doctrin;e Theo-
logoruua de fide imperfecla quorumdam ru-
dium hominum.
— Apologia pro Summis Pontificibus, Ge-
ncralibus Consiliis el Ecclesia Calholiia
conîra Pitri Van-Ruscum Inslruclionem ad
tyronem TI»eologu;ii. />o/u'cco/r.V/a/ur.i Decr.
11) Junii 167'^.)
Etablissement el Commerce des Européens
dans les deux Indes. Vide Histoire Philoso-
phiciue et Politique.
Etat (de 1') de l'homme après le péché el
lie sa prédestination au salui. ( Decr. lï De-
ccmbris 1723.)
Etat f r ) et les Délices de la Suisse , ou
Description Helvéliijue , hislonqiie el géo-
gra[)bi(iu('. Nouvello édition , corrigéi! et
considérablement augmentée pir plusieurs
Ailleurs. Vol. 4. (Decr. 8.lulii 17bo.)
Etal (!') politique el religieux de la France
devenu [dus déplorable encore par l'cHVl du
vovaço de Pio Vil vu ce pays... par l'Auteur
(!e la controverse pacifique. (Decr. 10 Sep-
lenïbris 182T.)
Etal pi é>ent de l'Angleterre, avec plusieurs
réflexions sur son ancien élat. ( Decr. 17
Maii 173'k)
Etat (l'i [)résenl de la Facul é de Théologie
de Louvain , oij l'on trai'e de la c nduile de
qucbjues uns do ses Théologiens, el de leurs
sentiments contre la souveraineté et la su-
rette des Rois, en trois Lettres. (Dtcr. 17 Ja-
nuarii 170'^)
Elhices Crislianre libri 1res. Vide Danrcus.
Etiro Parlenio(/*ù'^■o Aretmo). Carte par-
lanli. Dialogo. (l)ecr. 18 Jnnii li;80.)
Evangeli (egli) tradolli in lingna I aliana
da G. Diod.ili ton le rifflcssioni e note di
Francesco I, amenais tradolle da Pi r Silvcs-
Iro Loopardi. (Decr. 10 Aug. 18'i6.)
Evangelium aîtcrnum. ilnd. Trid.)
Evangclium lœlum Uegni nuncium. (App.
Ind. Trid.)
Evanjelium Pasqnilli, (Ind. Tiid.)
Evangelium (in) seciindjm Malllia;um ,
Marcum , Lucam Commenlarii. Vide Coin-
mcntarii.
Evangile d- la Raison. Ouvrage posthume
de -M. D.... Y^. Vide Ouvrages philosophi-
ques.
Evangile du Jour , conienanl : Do la paix
perpéliulle , par le Do'ieur Goodheart ; In-
sinicîion du (i.irdion dos Capucins de Ra-
gu e à Frère Pediculoso partant pour la
Terre S linle ; Tout en Dieu , CommeuMire
sur Ma ei.ranche par l'Abbé Tiliadel ; Dieu
et les hommes, OEinre Théologique, mais
raisonnable, en xliv (^hapiires, à Londres.
Oinnia impii scunw commenta. (Decr. 3 De-
cembris 1770.)
Evangile (V) du peuple. (Decr. 30 Mari.
IS'il.)
Evangiles (les) , traduction nouvelU' avec
des notes et des réflexions à la fin de chaque
chapitre, par F. Lamennais. (Occr. 10 Aug.
mi) ^
Evans Ludovicus. ( 1 CI. App. Ind. Trid. )
Eiicharisli;e (de) genuino intelleclu. Vido
Libellus ex Scr.plis.
Evenredige Sam'?nspraek op het vcrwyzen
van onsen Saligmaker Jésus Chrislus, en op
de zaeL van den Arschbisschop van Sebasten.
Jd est : Collo(iiiiuin parallclum de condemr,n~
tione Jiedemploris nostri Jesu Chrisli, et dû
rnusaArc/iiepiscopiSebnsleni.{l\.c\i Clemen-
Ifs XI, 4 Oilobris 1707.)
Evesque (P) de Cour opposé à l'Evesque
Aposiolifiuc. Premier enlrelien sur l'Ordon-
nance de Mr. lEvcsque d'Amiens contre la
Iraduclion du Nouveau Ttslamenl en Fran-
çois, imprime à Mous. (Decr. k Decembris
i673.)
— Second Entretien, m, iv, v cl vi. (Deir.
k Decembris I67'i-, et 10 Maii 1757.)
Eugenius Hrugensis. L'Itima vox zela-
tricis innoci'nlije imligna paticnlis : sive li-
bellus su[)i)lcx ad Innucenlium XI. (Decr
20 No ve m bris IU80.)
Eugenius Thc'[ hilus. Prolocalaslasis ,
sou prima Socictalis Jesii inslilulio reslau-
ran la. (Decr. 16 .Marlii 1621. j
iir.3
iNi)r:x r.inuomiM FMtoiimiToiu.'M
Kir.i
Kiigul)inus AU|;iisliiHis. (:i)Hmi>|)i'i;i, A^<,-fi
fitent ex emewhttis et impressi* Vcueliis an.
VM)\. (A pp. Iiul. Iriil.)
Kvia (iM.innsrus do), rrjrpar.ilio moili».
(App. Iiul. Tri.l.)
KMvnioiul (Sailli). V idn ()iJvrO},M'S pliiUi-
SO|tliii|U('s.
Kurimachos srn MtirimacliHM-a (laspar.
(1 CI. Ap|>. Ind Tri.l.)
Europe (1") osrlavc , si rAnf,'lolorrc no
rntnpl SOS lors. ( DtM-r. 17 .luli I70Î). )
Euroi c (r)vi\aiilo, ou llolaiiou nou-
velle, liisloriqui' ol poliliciuo do lous sos
étnls jus(|u'A l'année piéscnlc 1007. (I)ocr.
'22 Junii lUVO.)
Ivaujon orilico do las c.iusas do la Prr-
sccucion que Ii ni oxpcriincntaiîo los Frano-
ma5(Mios, y oxplioaoion do las Bullas do los
Stunos Tonlilicos Clcinonlo XII y liL-nodiclo
XI V. { Docr. 27 Novombris 1820. )
Examen criliuiie dos Apolot;islcs. Vide
Frorot.
Kvamon de d<'ux questions importanlos
suV lo Mariaf^c ; l^.o i.nioiit la Puissance (^.1-
vile poul-cl!e déclarer dos Mariages nuls?
Queile esl l'éicnduc du pouvoir dos Souve-
rains sur les etjipêchenioiils liiriujans le Ma-
riage? (Decr. \k Aprilis 1755.)
l'xameu de la Méthode d'onseigncmont de
la Religion praliîiuc, par Gr.;scr. (Decr. ÎV
Januarii 1839. )
Examen de la nota pasada por e1 E'"" ?e-
nor Nuncio do S. S. al Minisle io d'I'Mado.
Por un Nicio de Uon Roque Leal. ( Decr. G
Seplombiis 1824.)
Examen de la Heli|;ion, dont on cherche
réclaircisscracnt de bonne foi, allrihué à
Air. de Saint Evromond, traduit de l'Anglois
de Gilbert lîurnel. ( Docr. S. Oificii 29 No-
vcmbris 17(33. ) Vidi' Ouvrages philoso-
phiques.
Examen do l'influonce du Gouvernement
sur les mœurs. Vide Système Social
Examen des Critiques du livre intitulé :
De l'Esprit. (Decr. 1 Februar i 1762.)
Examen des principes, d'après lesquels on
peut apprécier la Réclama ion attribuée à
l'Assemblée du Clergé. (Decr. 21 Augusti
1761.)
Examen du premier Traité de controverse
da P. Louis Maimbourg , iniilitlé : Méllmde
pacifique pour ramener sans dispute les
Protestants à la vraie loi sur le point de
l'Eucharistie. (Decr. 3 April s 1685.)
Examen du Mosaïsme et du Ch;islianisme
par M. Rcghcllini, de Schio. (Decr. 23 Junii
le36. )
Examen impartial des Immunités Ec;lé-
siastijues, contenant les max 'mes du Droit
public, et ies laits historiques qui y ont rap-
port. ( Decr. 2Marlii 1752.)
Examen important de Milord Bulinbroke.
Vide Opuscula sex.
Examen judiciorum de Prodromo Gorporis
Theologiœ P. L. S. P. D. E. ante aiinum
Uatjae Co:tiitum in lucem emisso, factorum.
(Decr. '^ Marlii 1709.)
Examen juste et Catholique d'une Apolo-
gie du Sieur Koyer , soy-disant Docteur et
Diorio>>A»p.F. Dr:s Wrur.siES, II.
PréeoMicnr «le rEf;Ii»e de Sninl-Pon-*. (Docr.
27 Aprilis 1701.)
l'ixamon I-ibelli, cni liluliis rut ; IM'iposi-
tioiies ex(torpl«! ex Augustino Rcv"'' Dumini
Ciirnolii .lansenii Episcii|ii Ipron^-is, qua; ki
spociom <'xhili(M»lur Sua; Sanclitati. (Docr.
23 Apribs 1 (),%.)
Exeotpta »itiaîilam Ca[tila ex S(Ti[)tiiris,
omi.ibus Fidelibus necessaria. (App. Ind.
Tril.)
Evea y 'l'alayero Luis (do). Discurso Ilislo-
rico-Jiiiidico sobre la inslauracion ûi\ la
Iglesia Cosaraugustana en ol Tomplo maximo
do S n Salvador. (Derr. 22 Junii lf>7(;.)
I';xe?npla virlutiim, et \iliorum, .il(jun
(lia n aliarum reriim maxime memorabi-i
lium. (App. Ind. Trid.)
Exem|)lariiim sancUn Fidci CalholicaJ.
(App. Ind. Trid.)
ExemploKim wiriorum liber de A[)osW)Iis
et IMartyribns. Sivc sv.ors'-m^ sivc conjunclus
Cntidoijo S. Ilicronymidc !ucles<a>^ticis Scri-
]:toribus. (Aj)!). Ind. Trid.)
Exorritalio polilico-thcologica , et . Vide
Rartliolot:i.
Jilxerclalio vila3 spiritualis. ( A p. Ind.
Trid.)
Exer ilium juridicum. Vide Nelîcr.
Exhortaiio adChristianissiaii Régis Galliai
Consiliarios, quo pacto obvi m iri possii se-
ditionibus , qua; ob religionis causam im-
pendere vidontur. (Decr. 12Decemb.is 162i.)
Exhortaliones (scirmones hor'atoni), etc.
Vide Rolzano lîeniardo : Erbaungsredcn
fur, etc.
Esorcista. Fîde Dissolvitur celi bre quœsi-
liuii.
E^fplioalio Di^calogi, «t Grœce extat, et
quomodo ad Decalogi locos Evangelii prae-
Ck pla referantur. (ÎJecr. 27 Sepiembris 1G72.J
Explicatio primi, lerîi , ciuarti, (|uin!i ca-
pilis Acluum Aposloloruj-i. '^App. Ind. Trid.)
Explicatio Symboli per Dialogos. (App.
Ind. Trid.)
Expiic.ition des qualités ou descnrartères,
que Saint Paul d.mne à 1 i Charité. Donec
corrigalur. (Decr. 7 Oclob. 1746.)
Ëxpositio ndminis Jesu juxta rnen'em
HehriBarum, Grjrcorum, Chaldœorum, Per-
sarum et Lalinorum. (App. Ind. Tri j.)
Ëxpositio secundcp Epistolse D. Pétri et Ju-
daî. (App I;id Trid.)
Ëxpositio super Cantiea Canlicorum Salo-
moo.is. (App. l..il. 'i'rid.)
Ëxpositio Symbuli Aposlolnrum, Orationis
Dominicœ et Prajceptorum. (Ind. Trid.)
Kx[)osilii)n de la Doctrine Chrétienne. Vide
Ilalica Inierpre'atio.
Exposition de la Doctrine Chrétienne, ou
Instructions sur les principales vérités de
la Religion. (Decr. 21 Novemb. 1757.)
Exposition de la Doctrine de l'Eglise Galli-
cane par rapport aux prétentions de la
Cour de Romi'. (Decr. 21 Novembris 1757.)
Exposition do la Foi Catholique touchant
la Grâce et la Prédestination, avec un re-
cueil dos passages les plus précis, et les plus
forts de l'Ecriture Sainte. (Docr. 8 Maii 1697.)
Extrait de l'Exam "n de la Bulle du Pape
33
40Ô5
LlCTIONNAlUi: DKS IIFRE^IES.
1036
InnorciU X. contre la paiK do rAllemagnc
conclue à Munster l'an 10V8, fait en Lutin
par Ani.^nd Flavian. (Oecr. k Martii 1709.)
lîxtrail (Inn livre Anplois, qui n'est pas
encore publié, inlilu'é : bissai Pliilosophiquo
concernant rcntcniletnonl humain; com-
muniqué par Monsieur Locke. (Brevi Cle-
nicnlis XII, 10 Junii 1T3'|..)
Lxtrails dcMsc.duC.de W. pour être ajou-
tés à ses premières feuilles. (Decr. 11 Julii
1777.)
Kj bolJoscph ValcntinnsU..T.D.Inlroduclio
in jus l'icclesiaslicum Calhi>licorum. T. i, ii,
Ml, IV. (Decr. 10 Fcbruarii 178'i-.)
— Item ojnsd. liber germanico idioniale
odi'ais, cui litulus : W;is cnlhalten die Ur-
kunden des chrisUiibon Allcrlhunis von
der Olirenbeichle? Wen, bey Joseph Edlen
von Kurzbek us. f. 178V. Lutine veto : Quod
continent Documenta Antiquilntis Christianœ
de Auricnlari Confessione? V^indobonae apiid
.îosephum Nobilem do Kurzbrk, etc. 178V.
(Urcvi Pii VI, die 11 Novembris 178V.)
— llcm cjusd. liber Germanico idiomale
oditus, cui titu'us cWas isl der Pabst ?Gra're
mitem :Ti irjTiy 6 ii«-«;; Latine vero : Quid
fsl I^apa? V^iennae apud Josophum Edlen
de Kurzbek 1782. (Brovi Pii M, die 28 No-
vembris 1786.)
Kychlerus Michael. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Ejkenboom Ip;nalius. Adumbrala Ecclesije
ï^omanœ, Catholicaequc verilatis de Gralia
ad versus Joannis Leydeckeri in sua His-
toria Janscnismi hallucinaliones Defensio.
(Decr. 8 Aprilis 1699.)
Faba (Appio AnneoCromaziano de).Rilrat-
li Poelici, Slorici, e Crilici di varj uomini di
Letlerc. (Decr. IV- Aprilis 1755.)
Faber (Hasilius) Soranus. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Faber Gapar. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Donec corrigantur. (Ind. Trid.)
Faber (Jacobus) Slapulensis. Commcnlarii
in quatuor Evangelia.
— In omnes Fpi,lolas D. Pauli Commnta-
riorum libri xiv.
— ilommenlarii in Epistolas Catholicas
Joannis, Pétri, Jacobi et Jud,T.
— Qnintupicx Psalleriuni Gallicum, Roma-
num, Ilebraicuin, \ eliis, Conciliaium.
— De Maiia Magdalena cl ex tribus una
Mar a Disccptatio.
Faber Marlinus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Faber Tim:r>us. Vide Scolanus.
Fable (l.i) des Abeilles ou les fripons deve-
nus honnêtes gens, avec le Commentaire, où
l'on prouve que les vices des particuliers
vendent à l'avantage du public. (Decr. 22
Mail 17V5.)
Fabic d'Olivct. La langue llébra'i'iiuo res-
tituée, cl lo vérit;ible sens des mots hébreux
rétabli et prouvé par leur analyse radi-
cale. (Decr. 26 Mariii 1825.)
Fabri(/ln$'5/u.'? .ln/on«u.<) Tarvisinus. Juris
publlci eccleiiiastici. P. P. Matcries aicjuc
ordoSchcilarum, quas annis 1771 et 1772 ex-
plicatnrus est in Gymnasio Palavino. (Decr.
11 M.rtii 17'!r2.)
Fabri (Carlo de) da Mondolfo. Scudo di
Christo, ovvero di David in tre libri distinto.
(Decr. 26 Octobris 1701.)
Fabri (Honoralus). Apologeticus doctrina)
Moralis Socieialis .lesu. Piirs \ et ii. (Decr.
23 Mariii 1672, et 2 Octobris 1673.)
Fabr'falore (Antonio). La Feiicilà delIa
Sociclà poliiica, e dei principali mezzi per
ottenerla con alcunc osservazioni snlla Co-
titnzione di Spagna. (Decr. 17 Dccembris
1821.)
Fabricius (Andréas) Chemniccnsis. fl Cl.
Ind. Trid.)
Fal)ricius Anlonius Vide Bleynianus.
F'abririus Erasmus. (1 (]l. Ind. Trid.)
Fabricius Franciscus. Oralor sacer. Acces-
sit heptas disscrlaiionum Theoiogico-Orato-
riarnm. Decr. IV Januarii 1737.)
Fabricius (Georgius) Chemnicensis. (1 CI.
Ind. Trid.)
— Saxonia; ilUislral<e libriix (Decr.23Au-
gu.sti 163V.)
Fabricius Joannes. (1 CI. Ind. Trid.)
Fabricius Joannes. Oratio inauguralis da
utililate, quam Theologiaî studiosus ex ili-
nere capere potest Ilalico. Adjectis Tabula
figurarum, sive locorum, quibus nonnulla
de«Gr.TCîe, et Romanae Erclesiœ ritibus di-
cta oculis subjiciunlur, el notis. (Decr. 13
Martii 1679.)
Fabricius Jo. Albertus. Bibliogr;iphia An-
tiquaria. Donec corrigatur. (Decr, 21 Ja-
nuarii 1721.)
— Salularis lux Evangelii loti Orbi per di-
vinam gratiam exorietts. Donec corrigatur.
(Decr. 14 Januarii 1737.)
Fabricius (Joannes) Monlanus. (1 CI. Ind.
Trid.)
— Poëmota. (ind. Trid.)
Fabri(ius (Jo.nines) P.itavinus. Epistola-
rumMiscellanearum ad Fridericum Nauscam
liber vm, qui est Roberti a Moshaim.{A[)[).
Ind. Trid.)
Fabulii (de) Equcsiris OrdiiiisConstanlinia-
ni Epislola. Tiguri 1712. (Decr. 15 Januarii
17LV.)
Fareliœ faceliarum, hoc est joco-seriorum
Fascicnlus cxh:bcns variorum Auclorutn
scripta leciu jucunda et jotosa. (Decr. 18
Julii 1651.)
Facelia; facctiarum, hoc est joco-seriorum
Fasciculus novus cxbibens variorum Au-
cloruui scrinta Icctu jucunda, et jocosa.
(Decr. 4 Julii 1651 )
Facius Gaspar. Poliiica Liviana. (Decr. 2
Dccembris 1022.)
Faclum el Instruction pour le Sindic des
Rccolpz do la Province appelée do S. Rcr-
nardin, appcllant connue d'abus d'une Or-
nancc de Mr. l'Fvûque de S. Pons du 18
Srplemlirc ICOV. (Decr. 27 Apnlis 1701.)
Factum, ou Propositions succineiemenl re-
cueillies des questions, qui se forment au
jour d'huy sur la matière de l'u.<urc. (Decr.
11 Mir;ii noV.j
Factum pour les Directeurs des villages du
t')37
iNDKX i.iiîiioiu M I'r^olllmT()n^;^f.
10"li
paÏH (lu frfliu'ilo Hni'fO'^, au sujet des 'IKmcs
rimlio l(s l';(;<'Ii''sia''li(iiM'H. (M «nircs piV'iiMi-
dans icclli's dixiins. (Mcrr. S A|»rilis Ki'.)!).)
Faos (.lolianiics) l.unclMirf^cnsis. l'Acrcita-
(io A<%'<(J(Mni('a de viiliKM-ihiis (iliristi, nijus
Tlicscs sut) pravsid () .loliaiiiiis Sauhi'ili d<;-
fciidi'l. (Dcrr. :{().lnlii KiTH.)
Fa-jins l»aulus. (I Cl. lui. Trid.)
— TliarUiim, hoc csl l*arapliiasis Onkf^li
Ciinldaica in S.icim Itihiia, additis iii siii-
pula ItTC capila succ.inclis AimOlaliouibus.
(Ap|i. Ind. Trid.)
— Vi'le Kinilii Paviil.
Faillibil.l('(la)dcs l'apos dans les dérisions
do!;inatiqiies, (léini)iUréo i)ar loiile la Ira-
diiioii. Avec dos Ucniarqucs sur une IcUro
au l'apo de Mr. rArclicvètjuc de MalUcs
ol des auîres lilvôqucs du l*avs-I!as. (Dccr.
19 Julii 17-22.)
Falcono Niicolo Cai ininio. L'inîcra S!oria
dclla fimi;;lia, viia, n)iraco!i, Iraslazioni,
e cullo del plorioso Marlirc S. (îcnnaro
VescDvo di Bencvciiio. (De;T. 7 i'ebru.irii
1718)
(Decr. 1 Aprilis 1G88.)
ralcoiii Giovanni. Allabelo per saper leg-
gere in Clirislo, libro di vila elerna.
— Lell<îra scrilldadunaOgliuola spirituale,
nella qualc l'inscgna il piu puro, e per'cllo
spirilo dcU'orationc.
— Lellera scrilla ad un Rcligioso in difcsa
de! modo d'oraliono in pura fede.
Falsa (de), et vera iinius Dei Patris, el Fi-
li', et Spirilus Saiicli cognilione libri duo,
Aucloribus iMinisIris Fcciesiaruai consen-
tientium in Sarnialia el Transylvaaia. (App.
ind. Trid.)
Famille (la) Chrclienne sous la conduit ■ de
S. Joseph. (Dccr. 30,îuiiii 1671.)
FarcUus Guilielmus. (1 CI. Ind. Trid.)
Fascicules Myrrhaî. Genevœ impressus.
(App. Ind. Trid.)
Fasciculus rerum expelendaruin ac fu
giend.irum. Vide Gralius.
Fasli Academici Sludii generalis Lova-
niensis. Donc cori ijaliir. (Docr. 13 Novem-
bris 1622.)
Fasti Scrillurali dcH'Antica.e NuovoTesta-
mento accompagnati da Morali, e divote ri-
llessioni aile a lorniare nei Giovani il buon
costume. Donec corrin itur. (Decr. 5 Aueu-
sti 1833.)
Faventinus Didymus, qui et Philippus Me-
lanchthon. (1 CI. Ind. Tri:l.)
Favre (M^) Lettres édifiantes et curieuses
sur la visite Aposloliquede M. de La-Baume,
Èvêque de Halicarnasse à la Cochinchine.
(Dccr. 16 Junii 1746.;
Fayus Antonio. (1 CL App. Trid.)
'Decr. 27 Februarii 1764.)
Fobronius Jusîinus. De Slatu Ecclesiœ et
légitima [oîc-.tale Romani Ponlificis. Liber
singularis ad rcuniendos dissidenlcs in ilcli-
gione Chrislianos C()m,)Osi(us.
— Ejusdern Operis editio altéra.
— Appenrii-c prima.
— Appendix .secuuda. Jusiiniani Novi ani-
caaûversiones in Jusiiniani Frobeoii Kpislo-
I tir» ad Ci. \'. JiisiiiiuMj Feî'roniufri FcIuim du
lr;;i(iii»a poifslaïc Siiinnii l'unlilics.
-- Appeiiilin (erli.i. Joiiiiiis (ileric.i I*ala-
lini ad Juslinum Fcbronium llpislola exci-
t.iloii I advcrsus < iliservaliones (juasdarn
summarias lleidellicr'^ensis Jisula; in (jus
Libruiii Hingularem. Cum iiolis ad ca .dcm
Obsrrvatioiies.
— A|ip-udi\ quarîa. Auli Jordan) Mi Fxa-
mon Disseilaliduis, (|uam .'\Ia;!;i8ler Carolus
l'"ridrrirus Balirdt L psieiisis die \k Decem-
bris 17()"), advcrsus Juslini l-'ebronii Trac-
lalum publico cxpoiuit. (Uecr. 3 Februarii
17613.)
— DeStalu F.rclcsia! et legilima poleslato
Romani INintilicis. Lilicr singularis ad rcu-
niendos dissidentes in Religione (^lii isliana
composittis. Tom. m, ullcriDres opi ris vin-
dicias conlinens. (Dci;î'. 3 Martii 1773.)
Fecliiius Joannes. Disijuisitio de Judaica
Ecclesi I, in qua lacies Ecclcsia; qiialis liodio
rsl, et liisloria (ler omncni a;!a;eni exhibe-
lur. (Decr. 12 ALirtii 1703.)
Feguernckinus Isaac L. (1 CI. App. Ind.
Trid.)
Fcldc Johanncs. (1 CI App. Ind. Tri I.)
Felic Slanislaus. Nota; sex-iginta quatuor
morales, censoria;, historicaî ad inscriplio-
nem, cpislolam, approbationcm cl capita
XIII introluctioni-i al Historiam Concilii
Tridcnlini P. Sforlim Pallaviciui. (Decr. 22
Julii 1665.)
Felice (Joannes a S.). Triumphns miseri-
cordia), id est sacrum Ordinis IrS. J'rinilalis
Institutum Rcdemplionis Caplivorum, cum
Kalendario Ecclcsia>tico Hislorico unive'si
Ordinis. (Decr. 18 Julii 1729.)
Felinus Aretius, qui el Martinus Bucerif^.
(ICI. Ind, Trid.)
Feli, seu Fellus (Joannes) Episcopus Oxo«
niensis. S. Caîciiii Cypriani Opéra recognita
et iilustrala. Accedunl Anr.ales Cyprianici
per Joannem Pearson Ceslriensem Episco-
pun. (Decr. 2 Julii 16SG.)
Felle (Guglicîmo). La Rovina del Ou:e-
tisnio, c dellamor puro. (Decr. 11 Martii
170V.)
Fclsiiiius Philippus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Fénclon (de). Vide Salignac.
Fercbius Matihrens. Defensio V'ecligalio-
j!um Peripateticarum ab olïensionibus Bel-
luli et Mastrii. Douce currinatur. (Decr. 12
Mail 1655.)
Fcrinarins Joannes. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Fernandez Antoiiio. Cronica Beli^iosa.
(Decr. 2i) Januarii.) ''
Fernandez (Pelru) de Villega». Flosculus
Sanclorum. (App. Lui. Trid.)
Ferrara Buonaveulura. Gr;ilieconcesse ('.j
Maria N. Signora iinmacoKtt i a molli divoii
del digiuno perpeluo m pane, et acqua iu
honore délia sua purissima Concettionc
(De. r. 9 Februarii 1683.)
Ferrariensis Barlholomicus. De Chrislo
Jesu abscondito pro solemnitaie Corporis
ejusdem libri vi. Do7i€c expurgentur. (App.
Ind. Trid.)
Ferrariensis Pelrus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Ferrariis Uoannes Pc rus de). Practica
rj5D
DiCTIONNAmE DES MERESIE-
iaw
Vninons'is. ^isi conigalur. (App. In*!. Trid.)
1 eriella (Gi.>. P.iolo). FioieUi Spiriluali.
(Decr. 10 M;iii 1G19.)
"•'orti (Marcillo). Dol danno awenuto alia
licligioiie, e allô Si ilo per le ricchozze, c
nuincro de'RojïoIaii. A sua Ecccllenza il
Pis;nor Marchese Tanucci. (Decr. 11 Julii
1777.)
Fcrro Marcus. Justa damnalio quinque
Proposilionuin Jansonii. (Decr. 23 Apnlis
l^îoV.)
Férus Joann -s. Opéra omnia. Donec cor-
rignntiir. (App. Ind. Trid.)
— Excipiuntur (amen Commenlaria in
S. Wallhaîum, Commeiitaria in Evangeliuni
johannis, et in Johanuis Epislolain primain
(clitionis lîomœ ; el Exnmeu Ordinandum,
imprvsium postannum 1587. (App. Ind. Trid.)
Foies el courlis.ines de Ir. Grèce, siipplc-
mcnl aux voyages d'Anacliarsisel iJ'Anlenor.
(Decr. 11 Doceinbiis 826.)
Feuguer» ju-, seu Feugucrœus Giiilielraus.
(1 Cl. App. Ind. Tiii.)
Feurclius Theophilus. (1 Cl. App. Ind.
Trid.^
Fevrel Charles. Traité de l'abus, el du
vray sujcldes Appe laîions qualifiées d'abus.
(Decr. 22 Decembris 1700.)
Feurus Richardus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Feustelius Chrisli.mus. Miscellanea sacra
cl erudila de pbrasiologia el craphasi Bi-
blica ad Val. Ern. Lœ:;Cboruni. Accedil Lœs-
cheri rcsponsio de slalu , j rogrcsstique
ScriptoruQi a se prouiissorum. (Decr. 29 Ju-
lii ni2.)
Ficoror.i ( Franresco de). Ossor»azioni
sopra l'anlicl' là di Roma dcscriUe nd Diario
llalico del P. Bernardo Monlfaucon. Donec
co'rigantur. (Decr. 15 Janu;irii 17H..)
Fidclis servi subdilo inQdtli rcsponsio.
Vide Rcsponsio.
Fidlerus Valeiius. (1 Cl. App. Ind. Tri!.)
Figlia (l;i)del Lallajo. (Decr. 1 1 Junii 1827.)
Fitçulus Herniaruius. (i Cl. App. Ind. Trid.)
FigulusSebaslianus. (1 Cl. Ajtp. Ind. Trid.)
Filcingieri (CiUnditio Gaelano). La Se enza
je'.la Legij'aziouî.'. (Decr. G Dc-embris 178'i-,
cl 12 Junii 182().)
Filanlropo Subalpino. Vide l'Arlc di con-
gorvare, etc.
Filis Pa^lor Il.slbersladiensis. (1 CI. App.
Ind. Trid.)
Filis Pastor in Auslria. (1 CI. App. Ind.
Trid.)
Filoaiasligc (Cesellio.) I Piiïeri di mnn-
lngna,clic anîaiono per souare, e furono
Rouali. Kiigion luiculo I. (Decr. 12 Aprilis
i7.)9.)
Filosofia dcUa NaluradiTitoLucrczioCaro,
e Coiifuiazione del suo Dcismo, e Maleria-
lismo.deirAbaleRaraello Paslore.Tom. i en.
in Londra 1770. (Decr. 2'i. Fcbruarii 1779.)
Filosofo di Sans-Souci. Vide Lellera al
Mirescialk Uril.
Filjjolus Joannes. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Fiiiclvel.haus Wolfgangus. (I CI.App.IiiJ.
T Id.)
i*inerk Hormannus. rracticaMasiccr. (App.
liiJ. Trid.J
Fiori Ro!7iani. (App. Ind. Tri I.)
Fircnze Nicodemo ( laj. Pratlica de'casi di
coscienza, oiero Sperchio de' Confessori. Do-
vec corrigafur. (Decr. 16 Marlii 1621.)
Finii.inus Seri'phinus. Apologiapro Bap-
lis'a de Crema. (Ind. Trid.)
Fischer, sen Fischerus Chrislophorus. (I
G'. App. Ind. Trid.)
Fischerus (Johinnps) Episcopus RofTensis.
OjJîisculuin de fiducia et niisericordia Dei.
Qiiod lamcn ri falso adscribitur. (App. Ind.
Trid.)
Fischerus S iinuel, (1 CL App. I;d. Trid.)
Fischerus Wilicliius. (1 C. App. Ind. Trid.)
Fischlinus Ludovicus Melchior. .Mj sleriurn
priinogenili oinnis crealura^, sive e\anien
Theologicum hypolheseos Jo. Wilhelmi Pe-
tersenii de huinanilale Chrisîi antcs culari
ac cx'lcsli : Accessit quEcslio singularis do
Melchisedecho. (Docr. 21 Januarii 1721.)
Fiscus Papaiis, sive Calalogus Indulgen-
tiarnin el Ueliijuiarum s.plem principalium
l'xcle-iaiuin Uri is Roma;. (Decr. 2 Deccm-
bris 1622.)
Flacius (Malhias) lllyi icss. (1 Cl. Ind. Trid.)
— Ainic.i, huniilis el devoia admonilio ad
genlem sanctam de currigondo Canone Mis-
s;e. (Ind. Trid.)
— Catalogus Teslium veriiatis. (Ind. Trid.)
— Spirilus Sancti ti/urœ, sive typi origi-
nale pi'ccalum depiiigenles, et réfutai io Pe-
lagianorum spectromm. (App. Ind. Trid.)
— Vide Poëmata va.ia. Vide Scripla quae-
dain.
Fladerus Georgius. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Fhury Claude. Inslilution au Droit Ecclé-
siasMqiie. i, n el m Partie. (Decr. 21 Aprilis
1693.)
— Neuvième Discours sur les librrtez de
ri-lglise Gallicane. Una cum notig eidem sub-
jcclis. (Decr. 13 Fehruarii 172'.i.)
— Catéchisme Historique contenant en
abrogé l'Histoire sainte, el la doctrine Chré-
tienne. Don c corrigaiur. (D*cr. 1 ApriliS
1728.)
— Catechismo Istorico, che contienc in
rislrotlo l'istoria santa e la dotlr na Chri-
ilinna. Doneccorrig fur. (Decr. 2-2 Mâii 17i5.)
Flinspaciiius (Cunniannus) de Tabrniis
Monianis. Lhronologia ex sacris altjue cc-
clesiaslitis Auct >ribus de>utnpl.i ab orbe
condilo usque ad annuu) l.>52. (Ind Trid.)
'Flisc ) Mtinriii,(s ironies (dcj. De as de faio
annisque fatalihus tani hominibus qnani
ropnis. (Decr. 2 Octobns 1673.)
Fliliierus Johannes. Vide Nebulo Nebulo-
n u m .
Flor de virludes. (Ajip. Ii'd. Trid.) .
Florcnius Paulus. (I Cl. App. Inil. Trid.)
Florenlinins llieronynîus. Disputatio de
ministrando Raplismo humanis fo'libus abor-
livoruii). IS'isi funil rx coneclis juxlaediiio^
r.em Lucensnn anni 1666. (Decr. 1 Aprilis
IGiU).)
Flores Epigranimatiim. ViJc a Qucrcu.
Flori Benvciiuto. Il Tei>filo, Commedia
spiritnale. Pouce corrigatar. (Decr. 18 Dc-
(•( iiU)ri> 16'»6.)
Floius Nicolaus. [! Cl. App. Ind. TriJ.J
J
»on
INDKX I.IIUUmt Nf rilOIlll'.ITOIUJM,
i'IIÎ
I lus S.incloniin. Imitressus Cii'S(intii(jitstœ
niin. If>!)(>, et alibi. Douer vorriqulnr. (App.
Inil.Tiid.l
FIikM (Uobcriiis). Ulriusquc: «losini, inajo-
ris sciliocl ol ininoiis, IMcLipliysici, l'Iiysici,
.ilcpio Tecliiiica llisloii.i. (Docr. 'i' l'cbruaiii
l()t>7.)
Foi (la) dos AppoIIaits juslili^o corilro los
calorniiieH conlciiucs daris uno l.cilri" Pasto-
imIc de M. IWMgcr do ('liaraiicy, ^Ivôquc di;
M(.nlpcllior. (I). cr. lî) Aprilis \lh-ï.)
l''olonj;ius (Jo.uincs IJaplisUt). •" ('anoiii-
cas Aposloloriini l'!pi^U)las, Jacol)! unain,
l*i'lii duas, ac D. .loamiis piiinain Conunen-
tarii. (App. Iiul. Trid.)
Ftsiia iiaprcssa contra rcli;iionoin Calholi-
raiu insidioso vul};ala, </}to/j«m tilali : « Dif-
tVrciiza I riiicipali Ira la i eli{i;ionc f)roleslanlo,
«< la Caliolica romana. » I.avallfsf. « La via
dcll I salvazione r^ un brovo e iliiaro esamc
do' duo palli... » ridessioni série » I'rogr( sso
dol peccalo » rislrello délia JJibblia, cho
inosira, (jucl cirFssa conlicne, o quel cho,
c'insejjna » aliaquo liis siinilia. » (Uecr. 23
Junii 1830.)
Folia hoc litulo impressa. Annali Eccle-
siaslici. Secolo xvin. llcliqua (Continuazione
dcgli Annali Fcclesiaslici) qua<que dcsinunt :
Giuseppe Pagani Gazzettiere in Firenze è il
Dispensatore dcgli Annali Ecclrsiaslici. Om-
nia et singula impressa anno 1780, 1781, 1782.
(Docr. 8Julii 1782.)
Fulia, quorum tirulus : Giornale leliera-
rio — Tros Tyriusve mihi nul'o discrimine
ajjctur. Virg. i'Eneid. ; et desinunt : Alii con-
(iiii d'Kuropa. Anton. Graziosi Stampatore,
c Negoziaiile di Lil)ri in Veuezia. Singula
impressa anno 1781, 1782. (Dccr. 8 Julii 1782.)
Foliuni imprcssum, cui titulus : Il Papa
Clémente lll, Ponefice Romano Irovù nclle
Cronichc, che gli Aposloli avevano scrillo,
che ogni persoua dovrebbe digiunare dodici
Vene.di in pane, cd acqua una volta in vila
Kua, e queiti clie digiuneranno coa buona di-
vozione, mai sentiranno le pêne dcU'inferno,
ne dcl Purgalorio, cd alla fine anderanno
alla gloria dcl Paradio, e finiti li digiuni,
faccino celebrare una McssaaS. Pietro, e sa-
ranno sicuri che gli Angioli nel giorno del
giudizio, e délia lor morte riccvetanno le
anime loro, etc. (Decr. b Julii 1782.)
Fons vilic. Donec corrigalur. (App. Ind.
Trid.)
Fontaine (M'. Jean de la). Contes el Nou-
velles en vers. (Decr. 12 Marlii 1703.) Vide
Conies el Nouvelles
Foulenelle. Vide République des Philoso-
phes.
Fonlejus Claudius. De antique Jure Pres-
ï)) lororum in regimine EcclesiasUco. (Decr.
2y Marlii 1G90.)
Foiilius, seu de la Fuente (Constanlinus).
(1 Cl. App. Jnd. Trid.)
Forma dell'orationi Ecclesiasliche, e il
tnodo di amminislrare i Sacramenli, e di ce-
librare il santo Matriinonio. (Ind. Trid.)
Formula Missœ el Communionis pro
Ecclcsia Witleml)ergensi. Oous Martini Lu-
theri. (App. Ind. Trid.j
Forstorus Joannos. fl Cl. App. Ind. Tril.)
Diclioiiariuin ilclir.iif iiin. iJunec corriga-
lur. (.\|.p. Ind. i'iid.)
ForsiciiiH V.'ilenliriim. De Siirccssioiiibiis,
([ua; ah initsialo de-lcrniitur, lil)ji v. Donec
corrigtiiitar (\\>\). Ind. 'Irid.)
l''()rliiiH .I(»acliiiniis. Vide Rinu'cllierciuH.
lM)ssati. Vide Nouveau M 'miel de l'hiéuo-
lo;:io.
Fourtor (]\\. Le Nouveau monde indu-liicl
ol Sociétaire, ou inv( ntioii du prcxï'dé d'in-
dustrie atlrajanle ol naturelle, distribuée
en séries nassionnées. (Decr. 29 Januarii
1H3:>.)
Fox (Jean) do Bruges [Pierre Baijle). Com-
njonlairc l'hil()S()()hi(|U(' sur ces paro'os do
.lôsus-Chrisl : Conirains-les d'entrer. (Decr.
12 Septombris \l\k).
Foxus JoaniHs. (1. Cl. Ind. Trid.)
(Decr. 30 Julii 1G78. )
Foy Flore de S.). Le ^Miroir d.; la [liclô
chrétienne.
— Suite du Miroir de la piélé chrétienne.
Fragment d'une Lcllre du Lord Bolin^
broke. Vide Libellas conlinens.
France (la) au Parlement. (Decr. 2'» Au-
gusli 17()1.)
Franchcville (Mr. de). Le Siècle de Loni^
XIV. (Decr. 22 F( bruarii, et 16 Mail 1753.)
Franchi (Franresio de) Parenesi al Dotloi*
Capriala. (Docr. 3 Aprilis 1619.)
Franchinus Franciscus. Poëmala. (Ind.
Trid.)
Franchois (Jonnnes Baplista. ) Thèses
Theologicœ de Deo et Religione, cura digres-
sionibus ad Thèses : Arcana Del, (Decr.
8 Mail 1697.)
France (de la). Vide) Heine Henri.
France (la) on 1814 et 1815 ou Lettre de
M. D. M. à M. W. Bew. (Decr. 26 Augusli
1822.)
Francisci nocturna apparilio. (Iiid. Trid.)
Franck. Vide Francus.
Franckenbergerus Andréas, (i Cl. App.
Ind. Trid.)
Franco Fernandez (Blas). Vida de la Vé-
nérable Sierva d;^ Dios Maria de Jésus n.ilu-
raldeVilla-Rûbledo. (Decr. 16 Januarii Viik.)
Franco Nircolô. Sonetti conlro Pietro Arc-
tino. (Ind.T.id.)
— Priapea. (Ind. Trid.)
Françoises (les) Illustres. Histoires véri-
tables, où l'on trouve dans des caractères
très-particuliers et fort différents un grand
nombre d'exemples rares et extraordinai-
res. (Decr. k Decembris 1725.)
Francolinus Clerici Romani Paedagogus,
laxioris in administrando l'œnilentiœ Sacra-
menlo disciplina) magisler, observalionibus
hislorico-critioo-moralibus exagitatus. (Decr.
26 Oclubris 1707.)
Francus Daniel. Disquisitio Academica de
Papistarum Indicibus libiorum proliibilo-
rum el expurgandorum. (Decr. lOSeptcmbris
1G88.)
Francus, scu Franck Jonas. (1 Cl. App.
Ind. Trid.j
!013
D1CTI0^.N.\IRK DES HERKSIES.
10^4
Frnnciis, seu Franck Sebaslianus. {l CI.
Ind. Trid.)
Frassus Pelrus. Traclalus de Ro^io Pnfrn-
nnlu ac aliis noiinulUs Ropaliis, Ro;:ihus Ca-
Iholicis in Indiaruni Occidonliiliuin imi)orio
pertinciililnis. (Decr. 10 Septcmbris 1088.)
Ficclitus Marliniis. (1 Cl. Ind. Tiid.)
Frederus Joliannes. (1 Cl. liul. Trid.)
Frogoso Frcdciiso. Pio cl Cliristianissiino
Trattalo dolla oraliono, il (jualc dimoslra,
corne si dcbba orare. (Ind. TriJ.)
Qiiœ (amen falso ci tribuuntur. (Ind. Trid.)
— Délia GiusliGcalione, délia Fede, c dell'
Opère.
— Prefalionc alla Lellcra di S. Paolo a
Romani.
Freigius Johannes Thomas. Opéra omnia.
(App. ind. Trid.)
Frcinslicmius Jonnnes. Oraliones cum
quibu-dam doclamalionibus. (Decr. 20 No-
vembiis 1G63.)
Frcirio Paschalls .losophus. Vide Inslllu-
lioncs juris Civilis Lusilani, clc.
Frcncelius(Barlhijloina3Us^Colhenus.(lCl.
App. Ind. Trid.)
Frentz Cbrislopliorus. Thèses Tlieologicaî
descieutia, volunl.ito. providenlia, pra>desii-
nalione et gralia Dei. Cum justa refulatione
Appendicis R. P. Joannis Baplistre vander
Wœstyn, quas dcfendel Fr. Joannes DonneTy
Lovani in Collcgio S. Crucis 1703. (Docr. 11
Marlii 170i.)
Fréret (Mr.) Examen critique des Apolo-
gistes de la Religion Chrétienne. (Decr. IG
Marlii 1770.)
Freydai.gus Jacobus. (1 CI. App. Itul. Trid.)
Froyhub Andr. as. (1. Cl. App. Ind. Trid.1
Fricius Andréas. Vide Modrevius.
Fricliius Joannes. Viile Slromoyerus.
Fridenreich Zachiirias. Politicornm liber
ex sacris profanisque Scriploiibus, veros ar-
lis polilicaî linles invesl gins. (Docr. IG Mar-
lii 1021.)
Fridericus (Achille:.) Dux WurlcmbergiîC.
Consullatiode Principatu inîer Provincias
lùiropte habita Tubingœ. (Decr. 5 Marlii
IGIC.)
Fridrrus (Pelrus) Mindanus. (1 Cl. Decr.
7 Augusti 1003.)
— De Procoss bns, mandatis et moiiito-
riis in Imperiaii Caméra extrahrndis. Liber
I, net m. (l)ocr. 7 Aufïusti 1003, S Marlii
1062 et 20 Novembris 1003.)
Fridl (Mardis). Fnglische tugond schul
Marie unler dcncn von Clémente XI gulge-
heissn* n, und brstàUiglen Rcglcn des von
dcr Maria Ward clc /(/ est: Anrirlicarnm
yirlulinn scliola Mariir, in ijua suh Clémen-
te X I approbatœ et confirmatœ fuernnt lic-
gulœ Mariic }}'ard Fuudnlricis Jnstitnti
Mariœ sub nominc Aiujelicdrum Yiruinum.
Par. I et n. (Docr. 2 Marlii 17;;2.)
FrischliniisNicodemus.O/;eraomnia. (Decr.
7Au£îUsli 100.).)
Frisius (Joannes^ Tigurinns. (l Cl. Ind.
Trid.)
Fnl (Joannes) Londinensis. (1 Cl. Ind.
Tiid.J
Frilschius Ahasucriis. Traclalus Tlieolo-
gico-Noniico-Polilicus de nieuclicaitibus va-
lidis. (Decr. 18 Junii ICSO.)
Friizius Anton-Gunler. Ad Jacobi Masenii
Jt'suit;e medilalam concoidiam Constdcra-
lioncs polilicse xxx. (Decr. 22 Deccml)ris
ITOO.)
(BuHaUrbaiii Vlll, 0 Marlii ICil, et Decr. 23
Aprilis lOoi..)
Fromondus Liborlus. Lrevis Analomia
Hominis.
— El Henricus Calenus. Epistola citjus
initium : Thèses vcstras.
Frosclielius Sebaslianus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Froscoverus Chrislopborus. (1 CI. ind.
Trid.)
Fnohs (Aloysius). Obne Chrislus Kcin
Heil fiir die Mcnschlieil in Kirche und slaai.
Latinerero :Sine Chrislo nulla est salus
generi hnmano neque in Ecclesia, neque in
Ropoblica Civili: Sermo habilus in R;ippert-
swill Dominica m pnst Pascha 1832. (Brevi
SS. D. N. CREGORII XVI, 17 Septcmbris
1833.)
Fuchs (Johannes Cliristophorus). (1 Cl.
App. Ind. Trid.)
Fuchsius (Leonardus). (1 Cl. Ind. Trid.)
— Opéra. (Decr. 16 Decembris IGOo.)
Fuenle (de la) Constantinus. Vide Fontius.
Fneslinus Joannes Gcorgius. Conclavia
Romana reserala. (Decr. 15 Januarii 171'*.)
Fulco, seu Fulk Gui.ielmus. (1 Cl. App.
Ind. Trid.)
Fulda Andréas. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Fullerus Nicolaus. Miscelaneorum Theo-
logicorum libri 1res. His in^nper accessit
consimilis argumenti liber quarlus. (Docr.
11 Aprilis 1028.)
Fnnccius Chiislianns.Qundnpnrlitnm Mis
lorico-Polilicum Orbis hodie im|>eranlis Bre-
viarium. (Decr. 7 Fcbruarii 1718.)
Funccins (Joannes) Noribergensis. (l Cl.
Inil. Trid.)
Fundamenium malorum et bonorum ope-
rum. (Ind. Trid.)
Fiiiifzehen heimliche. Vide Libcllus In-
scriplus.
Furins C;rriolanus (Fridericus.) Valenli-
nus. Bononia, sive de Libris sicris in verna-
culam linguam cunvcrlendis libri duo. (Ind.
Trid.)
Gaorie., par Georges Sand. (Decr. 30 Mar-
Gabriel Slrphanus. Storga> Salicea», id est,
Fpislola in qua p iler orthudovus filium Pa-
pistam in vcnlalis \i im reduccrc conaUir.
(Decr. 20Orlobris IG'iO.) . .
Gabriclis (yEgidius) Leodiensis. Spormima
Moralis Cliri.'^tianre cl Moralis Diabolitic.
(Decr. 27 Septcmbris 1579.)
(Dcrr. 2 Septcmbris 1083.
Specimina Moralia : cdi io s(n:unda abau-
clore «orrerla cl aucla. _
— Les Essais de Thco'.ogic Morale. Troï-
INDKX iJimoiirM i-K()iiir.i!oiu:\i.
1045
8it^»)e édition, revue, corrigée el iiUKineii-
Ice.
r.iijal Uod. (1 Cl. liul.Trid.)
(;aiIlarilus.l.n()l»ns.M«'l(liise(le(iis(:iiiis(iiH
uiiiis lle\ jnsiiluiî, llcit pacis. (Decr. ti2 l)e-
ceiiiliris I7'00.\
C.iI.idiaMis IlitioiiyiiMis. (1 Cl. Ind. Tnd.j
Caierus Nicolans. (1 CI. Ii»d. l'iid.)
Calirie Helvétique, ou Alui.uaeii suisse,
orné d'uu gr.md nt»mlirc de ligures, jtar Dis-
Irli. (Deer. >20 .luiiii IH'i'i.)
(lallaMis Servaliiis. I.ulii Cadii l.aclanlii
l'IrmianiOp ra.euui selcdis Varioruincoin-
luenlariis. (l)eer.3 Aprilis l(i8.').)
(iallasins Nicolius, Calvini Pcfcnsor . (l
Cl. lud. Trid.]
(l)eir. 21) Aprilis cl 0 Juiiii 10:^1.)
(ialhMuarl Joannes (de). Decîaraliones
Cardiualiuiii Concilii Tridunliiii iulerpre-
tuiii, cuiu oita(i()iiil>us Joaunis ^-'otealli, el
reniissiouibus Anguslini IJarbosa».
— Saeri Coiuilli Tr denlini Uecisioucs, ri
Ueclaraîione» C.irdiualiuin cjusdetn Concilii
inlerpreluiu. p ,tsci tini secumluJii correclio-
ncm Polri de Marzilla.
<îallicanus Gregorius. Marialc, sive Apo-
phlhegujata SS. Palruin inomuibus feslivila-
libus el maleriis Virgiuis Mariîc. Donec cor^
rigatur. (Decr. 23 Augusli 1G34-.)
Gallois Léonard. Hisloire abrégée de l'In-
qiiisilion d'Espagne, augnienlée d'une Lellre
de Mr. Grégoire. (I>eer. 11 Junii 1827.)
Gallus Joannes. (1 CI. App. ind. Trid.)
Gallus Nicolaus. (1 Cl. lud. Trid.)
Gamalogia (la),osia deli'educaitonc délie
Zilclle desiinale per il Malrimonio. Opéra,
elc, divisa io xvn leUere delSignor di Cer-
fool IradoKa per la prima vola da'. Fran-
cese in idioina Toscane da L. S. A. F. in To-
rino 1778. (Decr. 13 Augusti 1782.)
Gambacurla Polrus. Coimnentariorism de
Immunila e Ecclesiarum in Consliiuiionem
Gregorii \1V iibri viii. (Decr. 3 Julii 1623.)
Gamberg Dr. C. P. W. Libri Geneseos se-
cunduni fontes rite dignoscen.ios adumbra-
lio nova. (Decr. 2V Augusli 1859.)
Gand (Anloine, Kvcsquede). Vide Triesl.
Ganclavenses Ludi, seu Coniœdiœ Gandavi
cxhibitœ super (juasiiohe : Qua; esl major
conso alio moricnlis. (Ind. Trid.)
Gandoiphy (Peter) l'riesl of ihe Calbolic
Cli'.ircb. Detenic of Ihe ancienl failh in four
vol-anies: or a fuil exposition of the Cbris-
lian Ueîigi.in iu a séries of ControversialScr-
;nons. Vol. i, n, m, iv. Latine : Defensio an-
lif/uœ Fidei, sive exposilio lotins Chrislianœ
Religioitis pturibus Sermonibus controversia-
libus. (Decr. 27 Ju!,i 1818.)
— An ev position of Lilurgy, or a book of
common Prayers, and adminislralion of Sa-
craments wiliï olher rites and cérémonies of
llie Churcb, for ilie use of ail Cbrislians in
llie united Kigdotu of Greal Briialn and Ire-
land. Latine : Ejposilio Liturgiœ sive liber
communiwn precuin et administralionis Sa-
cramenlorum cum nliis llilibns el Cœremo-
» /(S Kcdcsiœ pro omnibus CItristi fidelibus
in regno unito Magnœ Bnlanniœ el Jrlun-
l'MI
dm-. Uiiaciini lestiiicalionc neu l-'.pistol i qn.i-
dain altj'ciiis Anclons (71*» (tDiien eamilnn
cjiistolmn hiiididiililer retidclnril) »ivo con-
jiinclim, s've seorsini linpressa, «pue incipit
oMMiiii^ El HiN(it'i.lH ; Aiiglice et I. aime h(ri-
pla, el Iloina; data 13 NoveiiibriN lKI(),iii (|ua
(eniere cl faho asseriliir (li( la opt-ra am-
n.AM Al'I'UOIIA riOMÎM A SkdIC Ai'O-'IOI.ICA ou-
TiiNiiissic. (Decr. 27 Jiilii 1HI8.)
Gangvviscb. ) idc S il/e.
Gnii/elli Aii^'<lo. Vide Intciizioni.
Gara (la) dcirinlcllello, « dclla volonlà. il
giudi/i(> dclla sapiiinz 1, e la vilioria «lella
grazia t'a canlarsi neU'Ai cadeinia de'Signo-
li Allidali délia Cillà di Pavi 1 la vigilia di-H'
Iminacolala Conccziidie dclla S.S. Vcrgine,
.xlfirAccadeniico Afiidalo Concorde. (Decr.
21 Aprilis l«)î)3.)
(iarcaîus Joannes. (1 CI. App. Ind. Tiid.)
Gardinerus (Slephanus) l'ipisco ms Winto-
nicnsis. De vera oliedienliaOï-alio. (Iiid.Trid.)
Gannannus Cluisilianus Frid? riens. De Mi-
raculis njorluorum. i J)ccr. 13 Marlii 1071'.)
Garnerius (Joannes) Marburgensis Profes-
sor. (1 CI. App. ind. 'I lid.)
Garnier Pliilippe. Dialogues en cinq Lan-
gues, Espagnole, Italienne, Latine, Fran-
çoise et Allemande. (Decr.'* Julii l'oGl.)
Garofalo Kiagio. Considerazioni inloroo
alla Poesia dcgii Ebrei, c dei Greci. Editio-
nis Romœ anni 1707, secunda enim Romana
edilio anni 1718 permiltitur. (Decr. 7 Fe-
bruarii 1718.)
Garrido Joannes Baplisia. Concordia Prae-
laiorum. Traclalus duplex de unioi»e Eccle-
siarum et Beneficiorum : De exeiiiplione
personarum et Ecclesiarum lum Piulificia,
lum Regia, vel de inimcdiala Uegis prolec-
lione. (Brevi Konedicli XIV, 9 Junii 17W.)
Gassarus, seu Gasserus Achillcs Pynuinius.
(1 Cl. Ind. Trid.)
— Vide Hisloriarnm el Chronicorum Mua .
di Epilome.
Gasi Hiob. (ICI. Ind. Trid.)
Gaslius (Joannes) Brisacesisis. (1 CI. IihI.
Trid.)
— Liber Parabolarum , sive similitudi-
num, et dissiinililudinum ex SS. l'alriiin
scriptis exceiptus. (App. Ind. Trid.)
Gatius (M. Anlonius.j Nngse Laderchiai»*
in Epislola ad Equileai Florentinunî sub no-
mine el sine nouùne Pétri Donali Polydori
vulgala. Cenluria prima. (Decr. 22 Junii
1742.)
Gaudioso Antonio. Piano dVconomia po-
litica. (Decr. 6 Sopteniliris ISiV.)
Gazzelîino (il) dei Gigli. Vide Sce la di
prose, e poésie.
Ijebhaidns Janus. Oralio Pane :yri(a, qua
viclorice de Tillio el exercitu Pontiticio ad
Schusium 7 Sepiembris 1630 parlée meino-
riain celebiabat. (Decr. 20 Jauuarii 1G33.)
(lad. Tiid.)
Gebwiierus Hieronymus. Gravissimœ Sa-
crilcgii , ac conlenuœ lheosel)iffî ulLiusus,
Elhnicorum , llebrieorum , C.bristianoiuru
verissin>iscoinprt)ba'œcxemp!;sSyngranima.
— Exiiorialio ad sacram Couinjunioiiciu.
lyj
DiCnONNAmE DES !IERi:SlES.
104S
Geda:iI»on ùb'r die Puiikliilion des etubser
Koiiprcssos , uml die im Siroil bcfanfionc
p.-ipsilirhc Nunzia ursaciie im U(3iiiisclion
ik'ulschen Uriclie von H. I). T. I. In
Dcnlsdilancl 1790. Id est: licfle.iiones su-
per Slr.tiilis CoiujrcssHi: Enihsens.'f, et Piinc-
lis t\uHcialurœ ÀposloUc.c in controveriiain
l'ocuiis in Imperio Roinnno (jeinuinico a U.
D. T. I. in Germania 17iH). (Uocr. 17 De-
toinbris 1792.)
ticili(cus Simon. (1 Cl. App. Iml. Trid.)
— Defeiisio sexus niulicbtii. Ville Dispu-
lalio pcrjncuiiila.
Geiiildig, seu Paliens Pelrus. (I CI. App.
Ind. Trid.)
Geioriis Marlitui^. De Hebrœonim luclii
lugpnliumquc rilibus. ( D(cr. "21 Apiilis
ÎG93.}
— Et cetera ejusdem Opéra omnia. (Decr.
10 Maii 1757.)
Geilb (M. de). Kclractaiion publique du
Concordat. (Decr. -lu Au;;;u-li 1822.)
Geldcnhaurius (Gerardus) Noviomagus.
(1 Ci. lud. Trid.)
Gelli Gio. Ballisla. Capricci del Bolliijo.
Donec corriguntur. (Ind. Trid)
Genrsis cuni Ca'bolica ex.oosili )ne Iv.cle-
siaslica, id est ox universis prohalis llioo-
logis, quos Dominus suis Erclesiis dtdit,
excerpla a quodani verbi Dei Miuislro.
(App. Ind. Trid.)
Geiiovcsi Anîonio. Lezioiii «!i Conimcr'io,
o sia d'EcoiiOiiiia civile. Parle Prima, ly.li-
zionc novissiraa, acrresciiila di varie nz-
giunle deU'aulnre mcdesinïo. Bassaiio 17G9.
A spesc Reinoiidiiii di Venezia. Co;i licenza
de' Superiori, e Privilegio. (Decr. 17 Martii
1817.)
— Lezioni di Conunerc o, o sia d'Kcono-
mia civile. Parle seconda, iisdcin typis et
anno. (Decr. 93 Junii 18i7.) Boncc ulraque
Purs currifjatnr.
Genselius Joannos Cbiisl anus. Observa-
Uones sacra;, quilius varia CoJicis sacri loca
diluciiianlur. (Decr. i'* Januarii 1737.)
Genlili Giuscppc. Vila délia Madré Rosa
Maria Serio di S. Antonio Priora dcl Mo-
nasioro di S. Ginscppe di Fas.ino. Donec
corrigatur. (Decr. 7 Oclobris 17iG.)
(Decr. 7 Aup;u-ti 100.3.)
Gcnlilis Albericus. Dispnlàlionum de nu-
ptiiâ libri vu.
— Et cetera ejumlem Opéra oinnia.
Gentil s Scipio. De .îurisdiclinne libri lies.
Donec cnrriyaniur. (Decr. 7 Augusli KOJ.j
Genlilletus, scu Genlilelus (Innocenlius)
J. C. Delpbinen.sis. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Geograpbia u^tivcrsalis, liasHeœ per ilcn-
ricinn Pelri. ,lnd. Trid.)
Goorgiijs (David) ex Delpbis. (1 Cl. ind.
Trid.)
Donec corrigantur. (App. Ind. Trid.)
GeoiRius Kranciscus. De Ilarmonia Mundi
toiius Canlica tria.
— In Si ripturain s.tcrain Problemala.
Georgius Priiiceps Anballiuus. ^1 Cl.A()p.
lui. Ind.)
Gerardus (Andréas) Hyperius. (1 Cl. lud.
Trid.)
Gerbais Joannes. Dissertali?» de Causis
majoiibns ad capul Concord iloruin de Cau-
sis Lutftitv Parisiorum 1679. (Brcvi Inuo-
ceniii X!, 18 Decombris 1G80.)
— Première Lettre à un Bénédictin de la
Congrépalion de S. Maur loucbani le pécule
des Utiigieux faits Curez ou I>es(|(ies. Do-
nec corrigatur. (I)ocr. 11 .Marlii 170'*.)
— Traité du célèbre Panorme loucbani le
(Concile de Basle, ir.is en Frjncois. (Decr. 8
Aprilis 1G99.)
Gerbelius Nicolaus. (1 CI. Ind. Trid.)
Gerbardus .lohannes. Commeiil .rii siipf*r
lîpistolain primam et sccundaui D. Pétri.
(Decr. '27 Seplenibri^ 1672.)
— Et cèlera ejusdem Oprra omnia. (Decr.
7 Februarii 1718, et 10 Maii 17:i7.)
Geriacbius Slepbanus. (1 CI. App. Ind.
Trid.)
Gerlachins (Theobaidus) Biilicanus. (l CI.
Ind. Trid.)
Germain (Mr.). Défense d<' l'Eglise llomai-
ne et des souverains Pontifes, contre Alel-
chior Leydecker. (Decr. 11 Marlii 1704.)
Gernhard IJarlholonijEiKs. (Cl. App. Ind.
Trid.)
Gernuohc .'Ei^ndius. Brc' iarium Tficologi-
cum accuraliori melliodo in forma dt tînilio-
num conscriptum. (Decr. 2o Januarii iG84.)
Gcriarde Pbllippîis. (1 Cl. A-jp. Ind. Trid.)
Gerlopliius Joannes. Kecrimin.ilio adver-
sns furiosissinium «ycopbantani Cdoardurn
Leum. (Ind. Trid.)
Gery (Mr.). Apoiozie Hi^lorique des deuv
Censures de Louvain et de Douai sur la ma-
tière de la (îrâce. Donec corrigUur. (Decr. 8
M 'ii 1097.)
Gesibicblo der Grosscn, etc. Vide S;or a
del grande, cd universalc Concilie di C<>S'
tanza.
Gesnerus Conradus. (1 Cl. Inl.Trid.)
Gesselius Timannus. Anli]ua, e vera Fi-
des, et sola scrvan-. (Decr. loJ aiuarii 171'*.)
(iest (Fdmundu.sj An^lus. (1 CI. App. InJ.
Trid.)
(je-;ta llomanorum. (A[)p. Ind. Tri 1.)
Gesii Cristo sutto l'anatenia, et sotto la
scomuniea, ovvero Riflessioni sul Mislero di
Ge.sù Cfis-lo rigellato, condannalo, e scomu-
nic-ito dal (iran Sacenioie, e dal ('ori)o dei
Pasori del l'opolo di Dio, per rislruzione,
e consolazione di quelii, (lie nel seno deiiu
Cliioa provano un simile Irall.inienlu. lu
Pisloja 178 . (Decr. 4 Jiinii 1797.)
Geyler (Joannes) Kciserslicrgius. (1 Cl.
App. Iiid. Trid.)
— Navicula, sive spoctilum falnorutu a
Jarobo Ollbero oollecla. (Ind. Irid.)
— Sermones de Oralione Doiiiinica a Ja
cobo Ollbero coilecli. (Iiiil. Trid.)
Gberaidi Innocenzo Amanlio. Alti di Chris
liana pieià da pralicarsi ugni giorno. (D.cr.
7 Februarii 1718.)
Clierus Uaiiiil us. Driilia; centnm Poéla-
ruiii (j.iliornin. (Decr. 10 .Matlii 1021.)
Gianni • France.sCu). Bonaparte in ll-ilia
Poe m a , ei/;ui iniliwn : Paii/w cinia di [al-
I04'i
IM)K\ IJI:IU)IU:M I'IUJIIIIIIIOIK m.
ior.o
(jari e di /momi. Mil<ln()p(M•Ca^Io(]irali.S^am-
IM•^i;l de' l'alrioili l<raiic(!si. (Dccr. 2G Scp-
Innliris JKIS.)
(liannonc riolro. Ilisloria (]ivilo (ici H('(;tio
di Naitoli. (Dccr. 1 .liilii 17:>;i.)
(iiardmo spiriliialc pcr II puMi, ciijits ini-
/litm.'O soiiiiiia, <) sacra, o alla'i'rinita. (App.
Iiid. (lIcilKMlt. \l.)
(iicsù (di) l'aola Maria. Varj Kssorcilj Spi-
riliiali, (;()m|)<)sli in varj Icniji. Douce curri-
yanlur. (Dccr. i .Inlii l()!K{.)
(îill'llioil, scH (iielKhoil Joacliiimis. (1 (11.
App. IikI. Trid.)
(îij;as (.loaiuics) Nurlliiisiaiius. (1 Cl. Ind.
Trid.)
Ciigli (dirolamo). Vocabolaiio (]a(oriniano,
cujus initiiim : (iirol/uiio (îigli a chi Icgge.
(Decr.lil A\\>rus[\ 1717.)
— Il !)oiilMI >nc,ovvcro ilHacclicllonc falso.
Coiuniedia. (Do('r.7 Kobruarii 17IH.)
(iilby (AnU)iiius) Liucoluieiisis. (1 Cl. App.
Ind. Trid.)
Gilles PJi-rro. Histoire Kcclésiaslique des
Kj: lises ilélorniccs. ( Dccr. 18 Dcceinbris
IG'iO.)
Ginpuené P. L. Sloria dclla I.eUoralura
ilaliana. (Dccr. 5 Scptcinbris 1825.)
Gioja Àlelcbiorre. Del M.rilo . e dclle ri-
cofiipense.Trad.iloSlorico Filosofico. (Dccr.
27 Novembris 1820.)
— Klenii nii di Filosofia ad uso de' Giova-
ncUi. (I)ecr. 4 Marlii 1828.)
— Esercizio Logico sugli crrovi d'Ideolo-
gia, e Zoologia, ossia ai l > di irar iJiofiUo dai
caltivi Libri. (Decr. 18 Angusli 1828.)
— Ideolngia. (Decr. 18 Augusti 1828.)
— Ntiovi) Galateo. (Dccr. 12 Juiiii 1826.)
— Nuovo Prosprllo (li Scienzc Economi-
che. Toni. i, ii, m, iv, v, vi. (Decr. 27 No-
vembris 1820.)
— Teoria Civile o Ponaîe del Divorzio, os-
sia nécessita , causa , niiova maniera di or-
ganiz/arlo, con uiia Memoria al Ma[^istralo
di revisioiie. (Decr. 17 Deccmbris 1821.)
— Disserlazione sul Problcma : quale Dei
GoverniLiberi meglio convenga alla Félicita
del' Ilalia. (Decr. 7 Januaiii i83o.)
Giordani (Pirlro). Opère. Donec corrignn-
tur. (Decr. 5 Scptcmbris 1825.)
Giorgi (Francesc'Antonin). Vita di S. Pie-
troCélestino. Parle i e n. (Decr. 29 Maii 1690.)
(iiornale deirindulgtnze dolla CinUira di
S. Agoslino, e di S. Monica. (Decr. 17 Mariii
1738.)
Gio! nata bene spesa de! disiiano, con ora-
zioni assai divole, ed adettiiose, raccolte da
molli ï^S. Padri, e cosi disposle (la un Iveli-
gioso Francescano de'AIiuori Convenluali.
(Decr. 28Julii 17'^2.)
Giovane (il) instruilo ne' principj délia De-
inocrazia rapprescntaliva , e ne' doveri di
Citladino. Jesi dalla S;amperia Nazionale di
Pielro PaoîoOoiieili. Atnio vu llcpubblicano.
Sine nomine Aiictoris, qui deinde in proximi
Libri inscriplione se prodidit. (Decr. 2 Julii
1804.)
Giovanni Fiorenliiio. ïl Pecorone, nel (|ua!e
si conleiiguno cintjuaiita riovclle aiiiidie.
Ihncc coiriij'iiur. (Deir. 7 Augusii 1G03.)
Giraldus (Gregoriijs); <dinn a Ferrurii-nHi,
t/iii roviititi l.iliu» ^'^rv/f;; ij«"<. (1 *-l liid.'l'rid.)
(iirard (ir rnard tic) .'^iM(!n' ur d(i ilaillan.
De ri'lstal cl siiccez des alTaire» de Fraïue,
en IV Livres. (Dcir. 7 S( pl.inbi is KiOO.)
(tiraidiis (Joauneb) Gcuevunsi.s liniirciiHor.
(1 CI. Ind. Trid.)
(Dccr. 15 Jannarii \m\.)
Gisolfo (Piclrol. I.a Guida de' pcccalorl.
Parte i e ii.
— Piodi^io (li mtiiro virlù nel!a vila di
Nicola (Il Fdsco fanciullo (!i Ireanni, c riH.si.
Giiil'ileo (ilel) di N. S. Innoceiizo X con il
Sonunario degli altri passai! Giubilei , e del
vero modo di otlencre [)icnissi(iia Itidiilgen-
za, c d'alire cose mislcriose, c divolo, slain-
jialo nella Coi le di 8. Pielro. (Decr. 18 Julii
1G51.)
Giubilco (un gran) , una g(Mi( raie pei'do-
nanza, ed assolula remissione de' ptccali,
per proprio moto concedula dalla S;in ilà di
N. S., c Soniino Pontelice ad ogni biiono, e
fcdel Caltolico, scnza obbligo di nioversi da
casa. (Decr. IG Mariii 1G21.)
Giudizio sopra le IcUere di Iredici huoniiiii
illuslri, publdicale da M. Dionigi Alanagi, o
staujpale in Vcnctia ncll' aiuio 155'i-. Opiis
Pétri l'aiili Veryerii. (Ind. Trid.)
Giulj. Vide Lcttera postuma.
Giuliani. Viie Saggio p(ditiro.
Glaser Pelru^. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Glassius (Salonion). Pbilologi.'R sacrœ, qua
lotius Veleris et Novi Te-tainenli Scriplursa
ratio expendiliir, libri v. (Dccr. li Jan. 17'Î7.)
Glatesecba (Uaniigdio). Fanlasie capric-
ciose Ira^^porlale in sensi polilici. e morali.
(Decr. 15 Januarii 1714.)
Glaubensbekennlniss eines mit tietn Todo
ringenden Mannes Herrnhuib 1785. Id est il(h
lice : Profession di fede di un Uomo agoniz-
zanle. (Decr. 7 Augusli 178G.)
Glissoiiius Franciscus.Tractatusde nalura
subsîantise cnergelica, scu de vita nalura»,
ejus(iue primis tribus facultalibus. (Decr. 7
Fehruarii 1718.)
Glossa ordmaria Geneven.sis. (App. Ind.
Trid.)
Gineineri Xaverius. Ep tome HistoriîB Ec-
clesiaslicse Novi Testamenli in usutii prœ-
Icclionum Academicaruni. (Decr. 10 Sepletu-
bris 1827.)
Gnaphtus, .«eu Gnapbœus (Gulielmus) Ha-
giensls. (1 CI. Ind. Trid.)
Goccbianiis. Vide Pupperus.
Goccbius Joann(>s, qui ei Joannes Puppe-
rus Gocciiianus. (i Cl. Ind. Trid.)
Gockelius Erneslus. De Europ^tîis llegitiîjs,
eorunujue prrecijiuis majestaticis juribiis
Tiacalio melbodica. (Decr. 30 Junii 1G71.)
Gocicnius Rod<)!p!iu.s .Sinjor. Pîijsicse coin»-
pletiB Speoulum. (Decr. 10 Mail 1G13.)
— Tractalus novus de Magnelica vulne-
rutn curalione c;tra ulluin Uoiorem,el renie-
dii applicationem, et supersliiionem. (Decr.
16 Martii 1G21.)
(Decr. 3 Julii 1G23.)
— Pariilionum Dialecticarum libri dutt»
— Cuutrovcrs a-, L'^gicœ.
1051
DICTIONNAIRK DIS IIERFSIES.
«Viï
— Lexicon Phi'o-^ophicum , quo tamquatn
1 lave Philosoplii.T lures apcriuntur. (Decr.
10 Mariii 1G:J3.)
GoilolmaiinusJoanncs Georgius.(lCI. App.
Ind. Trid.)
— Trnclntus de Magis, Vonpficis et La-
niiis, dcqiio liis rode cognosrendis el pu-
niendis. Liber i, ii ol m. (Decr. 7 Augusli
1003, cl 18 Mail 1677.1
Godeman Gnsjiar. (1 Cl. App. Ind. Tiid.)
Gogrenius Mento. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Goid;islus Ilaiminsfeldius (MelchiDr). Po-
lilica Imperialia. (Decr. 2:> Augusli IGS'i^.i
— Et cèlera ejxisdein Opcra omnia. (Decr.
k Mariii 17(K).)
Goldsnjilh. Compendio délia Storia dlng-
liillorra. Donec corrigatur. (Decr. 20 Janua-
rii 1823.)
Gonsalvius (Reginaldtis) Monlanus.Sanctai
ln(|uisilionis Hi^panica; arles delecliB ac pa-
lam Iraducla;. (App. Ind. Trid.)
Gonzalez (An'onius) de Rosende. Dispula-
tiones Thcologicaî de justilia ori{;;inali, de
peccalo crisinali, de justilia graluila. (Decr.
26 Junii lOol.)
Gonzalez (Pelriis dj falcedo). De Lege Po-
lilica, ejusque nalurali exccu'ione, et obli-
gaiione lam inler Laicos quam Ecclesiasli-
cos. (Decr. 18 Drceinbris 16^6.)
— Idem opws iiovis auclum qua^slionibus,
]\Iatriti 1678. (Decr. 31 Mariii 1681.)
Goodhearl. Vide Evangile du jour.
Goodmanus CbristophorU'. (1 Cl. Ai)p.
Ind. Trid.)
Gorani Joseph. Mémoires secrcls et criti-
ques des Cours, el des Gocverncminls, et
dos mœurs des principaux étals de l'Italie.
(Decr. 20 Januarii 1823.)
Gor'on A'exandre. Vie du pape Alexan-
dre ^'I et de son Gis, César Bi)rgia, conte-
nant lesguerrosde Cliarlos Vi;i,el Louis XII,
Rois de France. (Decr. 17 Maii 17.U.)
Gordonius (Joannes). riao«5-z£j/3, sive praî-
paralio pacificalionis controversiarum, quaî
exortœ slalini posl millcsimmn a Cliristo an-
num, in imnicnsum Iiis soxcenlis clapsis an-
nis cxcrevoruiil. (Docr. 18 Januarii 1622.)
Gorini Corio ((îiuseppe). Polilica, Dirillo,
e R< ligione per bon ponsare, e sccgliere il
vero dal falso. (Decr. 4 Julii 1742.)
(Docr. S. Offic. 19 Julii 1759.)
— L'i'omo. Trallalo Fisico-Moralc divise
in Ire libri.
— l'A sine Auctorisnomine. LTJomo. Tral-
lalo Fisico-.Morale diviso in due Tomi, e lie
libri. Itemr/ue L'Uomo Justilia el Pas.
Gorini (Sig. Marches^). Vide Avviso tra-
(lollo, Ole.
Gorlilz (Andréas do) Profossor Lipsiensis.
(l Cl. App. Ind. Trid.)
Gorruiins Andréas, fl Cl. App. Ind. Trid.)
Giilliardus, (/ni et Alplionsus Conrndus. (I
CI. App. Ind. Triil.)
Golofrt dus Joannes Ludovicus. Arolionlo-
logia Co.srnioa, sjvo Imper;oruin, UoLtnorum,
l'riiicipaliim, RorunKiuc publicuruiu Corn-
menlarii. Donec eorriijaninr. (Decr. 19 Mar-
tii 1633.)
Golvisus (Donatus),7u< et Donatus W'isar-
tiis. (ICI. App. Ind. Tr d.)
Goude Myne ondorgravon onde inde loclil
gesprongen, oft Wedorloguingh dor ziol-vor-
dorfelyckon Boeck vaii P. Maicus Vanden K.
Franciscus Religieus Carmoliol Discalz, ge-
druckt l'Anlwrpen hy Jacob Mesens 1680,
doorE. A.D.O.D.D.T.M. Ide.sl : Aiirifodina
sitffossa^ ejacnlatafiue in aerem, seu refiitcilio
perniciosi lihn p. Mnrci a S. Francisco Car-
melilœ discalceali, impressi Antuerpiœ npud
Jacobum Mesens anno 1686, per E. A. D. 0.
D. D. T. M. (Decr. 29 Novembris 1689.)
— GoudeMyneondergravon cnde inde locht
gesprongen, Iweede deti beholsendc de we-
dcrleggiiig van de voorder ?rgiimcnlen van
P. Marcus. Id est : Aiirifodin-i sii/fossn, rjn-
culata(/iie in oerem. Pars seciinda complcctens
refulalionein nberiorem ar(/iimenlotnm P.
Marci. (Decr. 29 Novombris 16^/J.)
Gouju Cbarles. Vide Lellre de CbarloS.
Grabius Johannes Erneslus. Spicilogiurn
Sanclorum Palrum ut et Haerelicorurn sœ-
cti'i posl Chrislum natum i, ii et iii. (Decr.
15 Januarii 171i.)
Grabius (Joscphus) Averoacensis. (1 CI.
App. Ind. Trid.)
GraMerus, seu Grellerus Gaspar. (ICI. Ind.
Trid.)
Graffio Nicandro. Lellere di S. Antonio
di Padova, raccolie da'suoi divoti Seraioni.
(Docr. 18 Junii 1651.)
Gramaldi Gio. Maria. Tesoro deH'aninia,
cioè a dire documenli, e mezzi polenlissiini
per trasformare l'anima in Dio. (Decr. 29
Novombris 1689.)
Grammalica llaliana c Inglesc. Vide Dai-
mazciii.
Grammnnt. Vide Mcmorie dol Conle di, ec.
Grand (lo) Anlonins. Inslilutio IMiiloso-
pbiic sccnnduîu principia Renali Des-Carles
(Decr. 15 Januarii 171V.)
— Apologi.i pro llenaio Dos-Garles cou-
Ira Samuclem Parkeruai. (Decr. 21 Januarii
1721.)
Grandeur (la) de l'Eglise Romaine esla-
blie sur 1 autorité de S. Pierre el de S. Paul,
ol justifiée par la doctrine des Papos, des Pè-
res et des Conciles, et par la Iradiliou do
tous les siècles. (Decr. '2'* Januarii 1 kl.)
Granduillers Joannes FriJericus. Vide
Sonner.
Grange (de la) Carolus. Quœstio Thoolo-
gica : Quoduani est scutuin fiici? Epites. cap.
6, v. 6. Thèses, (juas luori conabiiur Ama-
bilis Guilielmus de Cbaumont l"] SeplembriS
1707, in Rcgia ^'iclorina. (Decr. 26 Odobris
1707.)
Granmundt Chrislophorus. (1 Cl. App.
Ind. Trid.)
(iras (Jean) Prêtre Curé de Layrargues, et
Thoodoril Mercier Prèlre Curé de S. Annoz
d'AuroU".. Pl.iinle ol Proloslalion à l'Eglise
nniv«rsollo, à N. Sainl l'ère le i'ape, à tous
les Eves(|ue< Catlioliqiie<i, et nol;iinmoiil
aux iMCMiucsdcFrance. (Decr. 15 Fobruaiii
17V2.]
io:,7>
INDEX LIIIUUlUi.M l'IlOllllJriOilUW.
insi
(îiasscnis Jonas. (( CI. App. IikI. Irid.)
(jralar(>liis(iiiili(!liims. <)p(M-a. lioneccmen-
itulu prinlinint. (App. Iiul. 'riid.)
(Irali I (»!<'), cl lihoi o ojiis, vcloiiquo cursii.
(Iu<l. Trid.)
(M'aliaiiiis Aiili-.lcsuila, id csl Caiionuin ex
8crip(i.s vcicnim 'I'IicoI();,m>iuui u (Iraliauo
collcctonim, cl ddclriiiaî Josiiiticaî ex vaiiis
islius iiupcrai sccla^ Mala'oloj^oruti» sciiplis
cxccipla*, C.oll.ilio. (App. Iiid. Trid.)
(îraliamis Slcphauus. DisccplatioiiiKn Im)-
rcnsium Judii iorum To)u. ii, C^tp. ihh, § .'il
«/ 1)2 dclcalurhistoriadi- Leone liomnno /'o/i-
tifice, et I). Ililaiio. (Dccr. 10.limii Ki.'V.).)
(Iralius Orlhuimis. rasciculus rcruin v\-
pclciularuru ac fiij^icMidarmu. (liul. Trid.)
(îravarniiia cciiltun naliuiiis Gonuanicic.
(!nd. IVid.)
Ciiaviiia Joseph Maria. De clectorum ho-
iniiiuin numéro lespectu Itominuin rcpro-
borum. (I)ccr. 22 Mai 1772.) Vide Disscra-
lio anafîOf^ica.
(îraziani Conte Nicola. Ka;j;ionamcnti Ac-
cademici recitali pcr la prima voila in Fi-
rcnzo, e dal medcsimo dedicali aile Dame
d'ilalia. (Dccr. 2!) .lunii 1707.)
Grazini Anton Francesco, delto il Lasca.
La seconda Cena, in oui si racconlano dieci
bellissiine, e piacevolissime novclle. (Decr.
7 Oclobris ilkG.)
Grebelius (GonraJus) Tigurinus. (1 Cl.
Ind. Trid.)
Gregge dcl buon Pastorc, e più pcrfelta
schiavitudine di Gcsù sagrainenlato, Maria
immacolata, e Giuseppe giuslo. (Decr. 2 Oc-
tobris 1673, et Brcvi Clemenlis X, 15 Deccm-
bris 17G3.)
Grégoire M. Histoire des Confesseurs des
Empereurs, des Uois et d'autres Princes.
(Decr. llJunii 1827.)
— Histoire des Sectes Religieuses qui, depuis
le commencement du siècle dernier jusqu'à
l'époque actuelle sont nées, se sont modi-
fiées, se sont éteintes, dans les quatre par-
ties du monde. (Decr. 18 Augu ti 1828.)
Gregorius Ilieromonacbus Chius Proto-
syncellus. Synopsis Dognialu.m Ecclesiasli-
corum vcrnacuIoGrfficoîum idiomale. (Dccr.
18 Junii IGol.)
Grellus Johannes. (ICl.I id. Trid.)
Gremoire (ou Grimoire) du Pape Honorius
[emcntilum noineii), avec un recueil des plus
rares secrets. A Rome [falsa loci Annot.ilio]
1800. (Decr. 2 Juiii 180'k)
GrenelCIaudius. Veritali audiendae. Qua;s-
tio Theoiogica : Quis est caput corporis Ec-
clesiœ? Tlieses, quas lueri conabilur Jacobus
Le Febure Parisiis die 15 Novembris 1673.
(Decr. 4- Decembris iQlh-.)
Greserus Valentinas. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Grelterus Gaspar. Vide Graeterus.
Griffyn Joannos (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Grilinzoni RalTaelle. Affanni dell' anima
limorata co' suoi conforti, e rimedj. (Decr. 9
Septembris 1688.)
Grillparzer Wenceslaus. Vide Voi\ der Ap-
pellazion.
Grimaldi Conslaoliao. Discussioni Islori-
clie, Teniogicbft, c Kilosoliclie faite per o<;-
cavioiu' (b'Ila Uisposia alli- l.fllere Ai)«ilo;;e-
li(-Ii<î (li IJcncdollo Alilino. Parle i e il. (I)rcr.
2:{ .Srpiciiibris 1726.)
Grinu>:ildu,s Nicolans. (I Cl. App. Ind.
Trid.)
Grimoire. Vid. Gremoire. •
(îriiidnllu.s (lùlmundusj Anglus. (I Cl. Ap[>.
Ind. Trid.)
Griselini Francesco. Memorio aneddo'e
speltaiiti alla vila, <'d agli studj del sorinno
l'ilosol'o, e Giiirecoiisullo Fra Paoio Servila.
(Dccr. 1 Februarii 1762.)
(Jroslier (VVigandus.) ( I Cl. Ind. Trid.)
Gross (l'V.mciscus Jo.seplius). Redc wieder
die Vei l'olgungen anf dm drillen soontag
nach ostein ùber Joatinis Ki, v. 20, gehallcii
in der Kalliedral Kirclie zu Sirasb rg. Stras-
burg 1792. Jd est latine : Scrmo eontra Spi-
riltim pej secHlionis Doniinica Ici tiaposl Pas-
cha super Joann. K), v. 20, habitas in Eccle-
sia Catfiedrali Anjeutoraii. Amto iv Libéria-
tis. Arnentorati 1792 (Decr. 26 Januarii
1795.
Grolii (Ilugonis) Mânes ab iniquis obtrcc-
tatoribiis vindicati. (Decr. 13 Aprilis 1739).
(Decr. h Februarii 1637.)
Grotius Hugo. Apologeticus eorum qui
Hollandia^, WestfrisiaBijue prœfuerunl.
— De Jure belli ac uacis libri très. Donct
corrigantur.
— Poemata collecta et édita a Guilielmo
Grolio Fralre.
— Deimperio summarum potesîatum circa
Sacra. (Decr. 10 Junii 1668.)
— Traité du pouvoir du Magistrat politi-
que sur les cboses sacrées, traduit du Latin.
( Decr. 22 Augusti 1753.)
(Decr. 4 Julii 1661.)
— Annales et Ilisforise de rehus Belgicis.
— Disserlalioues de sludiis instiluendis.
— Opéra omnia Theoiogica in très Tomos
divisa. (Decr.lOMaii 1757.
GruiicherVincenlius. (1 C!. App. Ind. Trid.)
Grunpeck, seu Griinbeck Josephus. (1. Cl.
Ind. Trid.)
Grjnaîus (Georgius) BoJicenus. (1 Cl. App.
Ind. Trid.)
Gryiiwus Jacobus. ( 1 Cl. App. Ind. Trid.)
GrynaeusJoannes Jacobus. (1 Cl. App. Ind,
Trid.)
Gryngeus Simon. (1 Cl. Ind. Trid.)
Gi^phius ( Oilio) Goarinus Cattus. (1 Cl.
App. Ind. Trid.)
Guadagni Carlo. Delîa facilita di salvarsi ,
ovvero delli tre stali deU'aiiima, purgaiivo,
illuniinativo, unilivo. (Decr. 29 Novembris
1639.)
(Decr. 18 Sept. 1789.)
Guadagnini Giambaltista. Nuovo Esame
di alcufù Tesli del Concilio di Trento relalivi
all'assoluzione de'Casi riservati,ed all'appro-
vazione de'Conlïsson. In Pavia 1787.
— Appendice al nuovo Ksame , eîc, con-
tro ulcuni lui^'ugnaturi di Montig. Litla i
!055
DICTIONNAIllE HKS IIElŒSIi:S.
Appendice ii , dcll' Aulorilà iltll'Angelico
lh)llor S. Tomm;)so, c deijtli allri Scolaslioi
iulorno ail' assuluzione de' Casi riservali. lu
l'a via 1T89.
— ^ lia di Ariialilo da Brcscia. In Pav a
1700. (I)err. 2 Augusli 1790.)
— Due Scrilli : cioè i, Irritera al Giorn.i-
lisla Roinano sopra il suo foglio n. \i de' '»
Apiilc 1789, II, Lelleia, ossia libro ;il I'. I>.
Giiiscppe roniana Ab.ite di S. l'uiienziaiia
di llo.na sopra la sua Difcsa deiri;pi-C()i)aio :
ilie possoiio servire di torza Appendiie al
i:uo\o Ksainc de' Derreli dol Coi.CiliO di
Trenlo sopra le facoltà de' (^onlcssori. lu
Pavia 1790. (Dccr. 28.Martii 1791.)
— ParcMiesi al Giornalisla Komano sopra
gli Arlicoli 05, 6(3 e 67, di qncsi'aiino 1789,
«on UM av\erliiii(MUo sulla proiUizione falla
in Iloma di alcuni suoi libri. In Pavia 1790.
(Dccr. -28 Martii 1791.)
— Esaine délie ilidessioni Teologichc,
c Criiiche sopra molle censure faite al Cale-
chisnio composlo perordine di Ciemenle \ III,
t'd approvalo daila Cu:igregazione dcUa Ki-
fonna, ove s|»ecialinenlc si Iralla de'Bani-
Liiii n.orli senza ballesirno, e si danno ai-
ciine rcgdle per ben comporre un nuovo
Galerhisino, corrcggen^ un veccliio, e spie-
gar l'uno, o l'allro ai icdt li. Parère inlorn >
a cosi délit atli di Fede, Speranza, e Garità,
ed allre crisliane virlù. In Pavia T. i, 178u.
T. II, 1787. (Dccr. 9 Dccembris 1793 ei Fer. 5,
H Januarii 179G.)
Guadalaxara (de), scu Guadalajara y Xa-
vier (Marco). Quinta pasle de la Hisioria
PonlKical. Donec corriyatur. (U cr. 23 Au-
gusli l(i3i.)
Gualdi Abbate. Vita di I). Oliuipia .Malda-
ciiini. (DeiT. 21 .Marlii IGGS.)-
Guallherus (Uod)lulius) Tigurinus. (1 Cl.
Ind. Trid.)
— Ad Sanctam et Cîilhoiicam omnium fide-
linm Ecclesiam pro Huidiicbo Zuinglio Apo-
Jogia- (Ind. Trid.)
Gnarino Alessandro. Verilà, c Ueîigionc'
Chrisliani nianifesli contro le duc irreïigiose
Apologie di Pielro Conli. (Decr. 20 Novem-
bris l(i6.}.)
La guerre et la paix , ou l'Uermcsianisino
ri ses adversaires, par l'ierrc-l'aul Frank.
(Docr. 5 April. 18Vo.)
(juerre (la) des Dieux. Vide Parny Eva-
rislt'.
Guerre (la) libre, Tiailé, auquel est dé-
cidée la question s'il est lo siblc de poricr
armes au servire d'un Prince do diverse Re-
ligion. (Decr. 18 Dccembris IG'iG.)
Guerre (la) ^éraplii{|ue, ou llisîoire des
érils qu'a courus la barbe des Capucins.
Decr. 2 Marlii 1752.)
Gucrry l'^iiennc. Messe Paroissiale. (Decr.
1 Marlii 1GG8.J
Guicciartiini (l'ranccsco). La Ilisloria d'I-
a'ia con le pnslille in inargiiie délie co o
iù nolabili, con la vila dell'Autorc di nuovo
rivcdula, e (orretla per Francesco Sanso-
vino, con l'jggiunla di quatiro libri las( iali
adili(^tro daU'Autore. yipiirr-^so Jacovo Sloer
JC2I. (Dctr. V l'cbruaiii 1027.J
— Hisloriarum sm Icniporis libri xx,c\
ll.ilico in laliiium sermoncm conversi, Co-lio
Secundo Curione iiilerprele. Duitec expur-
gea tur. (App. Ind. Trid.)
— Vide Loci duo.
(îuicbardo (dej Martinus. Noctes Granzo-
viJMUT, seu Discursus paoogvrirus de anli-
quis Tiiumphis. (Decr. 22 Juiïii liiGa.)
Guida aU'istruzione d, Ha Roligione per la
seconda classe dello studio dcUc belle Lcl-
lere. (Decr. k Marlii 1828.)
Guidonc (Fia) Zoccol.mlo. Lettora a Fraie
Z.itcaria Gesuilo. (Docr. 11 Marlii 175i.}
(Decr. 21 Nov. 1737.)
— Seconda L( tteia.
— Terza Leltera.
Guimenius Amadaeiis. Opusculum singu-
laria universse fere Iheologi.e .Moralis com-
plectens adversus quorumdjitn expostula-
tiones contra nonnullas Jesuilarum opinio-
nés morales. (Brcvi Innocent, xi, IG Septem-
bris 1G80.)
Gulicli Joanne> Diclerichns (von). Analysis
Cliroiiologico-Pragmatologica, sive illusïra-
lio Tabularum Clironologicarum Cliristo-.
pliori Scbradori. (Decr. 12 Martii 1703.)
Guiliolmus Antiffx. (1 CI. Ind. Trid.)
Gundiingius Wolfgangus. Gan «nos (jrseci
Coiicilii Laodiceni cum vorsioiiibus Genliani
ILrveti, Dionysii Kxigui, Isidori Mercatoris,
et obseï vationibus. (Decr. 13 Januarii nii.j
Guntherus. Vide Spiegclius.
Guntherus Ovi nus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
(iuntherus Petrus. De Arte Khelorica libij
duo. i\isi erpurgentur. (App. Ind. Trid.)
Gùrtlerus Nicolaus. Inslituliones Theolo-
gic;e ordine maxime naiurali disposilîe. Ad-
jecla esl in fine Matbiie .M.irlinii Épitotne Sa-
crée Tlicologiic. (Docr. li.lanuarii 1737.)
— Syiioi sisTlieoîogiœ llefara)atai.(Docr. 28
Jiilii ilk-l.)
Gutljber:etusIIenricas.Chronologia.(Decr.
18 Dccembris IGiG.)
Gybsoaus Thomas (l Cl. App. Ind. Trid.)
H
Ilacksp 'nius Tlieodoricus. Miscellaneorum
Sa;rorum libri duo, quibos accessit ejuNdein
Exeiiitatio de Cabb:il,i Judaic i. (Decr. 13 Ju-
nu.iiii 171V.)
Hyddarsan. Vide Simeon.
Haflilius Petrus. ( l Cl. App. Ind. Trid.)
Il.igerus Michaol. (1 Cl. App. Ind. Trid.,
llaiininsfeldius Molcliior. Vide (>oldaslus.
Ilakewill Georgius. Soulum Ueginm adver-
sns omnes Uogicidas cl Uogicidarum patro-
nos. (Dccr. 18 Januarii 1G22.)
Ilaicsius Joannes. Hisioria Concilii Dor-
draceni. (Decr. 11 Soplembris 17.)0.)
Halieus Antuitius. ( 1 Cl. Ind. Trid.)
(Decr. 5 Angusii 1833.)
Hallam Arrigo. L'Europa nel niedio Evo
f.itla ilaliana suH'Inglcse per M. Looni.
— 1 he constilulion.il liistory of England
Iroin Ihe accession of Henry \ll, (o (bo
dcalh of Goor',' IV, LUinrrc vcrc : Hisioria
ift:;7
iM):<:x LiiuioKiJM nu)iiii:iï()iiLM.
um
11(11-
\
consiiluiioii.ir.s An^Iin», .'il» ;irc«ssioii('
rici VI! <i(l morlcm '<i«M»r|'ii IV.
Il.illrriis Itci-liioIdiiK. (I CI. Iiid. Tiiil.)
11,'jllorus (Joiiinics) ri;j;urinus. (I CI. Iiid.
Triil.)
Il.illi-i J;jcol)iis. ^1 CI. ImiI. 'I rid.)
Il.ilioix l'clnis. ()ri{,'(MU»< dcViisus. Douce
corrigitiHV. (Dccr. liî M.iii 1()')'>.)
Il.'iinlxddiis Elicroiiyiiins. Vide ll.'iuboldtis.
ll.unolio, scu Il.iiuclliinis (jodolVcddS (do).
(1 Cl. A|)|i. Iiid. Trid.)
li.iinclinaniuis llcnnaniius. (I CI. App. Ind.
Trid.) .
n.impel'us Nicolniis. Nucirns Discursutn,
.sou Dispula'ioniinj in jure pnMico odilaniin
rio slaUi Koiiiani Impoiii. ( Drcr. 2 Docom-
bris 1022.)
llanoi'îJ.s .(oaniios. ( I CI. App. Ind. Trid.)
llaiilVld (loorjiiiis. ( 1 Cl. App. liul. Trid.)
Ilanmonis IMciodi I». (1 O. App. Ind. Trid.)
llantz (îaspar. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Ilarchiiis (Jodocus) IMonicnsi»;. (1 Cl. App.
Iiid. Trid.)
Ilardcnbori'ius Albcrlus. fl Cl. App. Ind.
Trid.)
Haidt llcrinannus von der. Magnum recu-
nionicnm Constmlieiisp Concilium. vi Tomis
roiDprchcnsum. (Dccr. 12 Marlii 1703.)
(Dccr. 13 Aprilis 1739.)
Ha'duinus Jomncs. Opcra Varia
— Opcra Scl(M'i,>.
— (>omni< nlatius in Novum Tcstamcn-
lum. (Decr. 23 Julii 1742.)
Harpliius Henricus. Theologia myslica.
A'jm" repnrgnfa fuerit ad exemplnr illius ,
tiuœ fuit inipressa liomœ anno 1585. (App.
Ind. Trid.)
Harpprccliliis .»ohannps. iracfatus Crimi-
nalis, planain ac petspicuam aliqiiot tiîu-
lorum iibri iv Inslilulit)nuin Juris D. Jiisli-
n ani cxplicalionesïi compleclens. (Decr. IG
Doocmbris 1G05.)
— In quaiuor Libros Inslilulionum Juris
Civiiis Jusliniani Commenlariorum Toiui
quatuor. (Decr. 7 Fcbru.irii 1718.)
Harrison Jarobus. (1 CI. App. înd. Trid.)
Hirtmaniii (Harlmannu-) Palatinus J. C.
(1 Cl. Ind. Trid.)
Harlmannus J oh. Ludovicus. Concilia illus-
trala. Vide Ruclius.
Kartungus Joannes. (l Cl. App. Ind. Trid.)
Harvous Gcdeon. Ars ciirandi morbos
c\pectalionc, item de vanilalibus, dolis et
mendaciis Medicoruin. (Decr. 26 Oclobris
1701.)
Hauboldus, seu Humboldos (Hieronymus)
Ratisponcnsis. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
îïavpniannus Micbacl. Gamalogia Svnop-
tica, is'ud est Tracîatus de jure connuluo-
rum, quatuor libris. (Decr. 2l> Mail IGD'J.)
(Dccr. 16 Marlii 1621.)
Hawcnreulcrus Sebaldus. (1 CI. Ind. Trid.)
Ilebe'us S. muel. (1 Cl. A})p. Ind. Trid.)
Hebius T.inaîus. Amphilheatrum serio-
rum jocorum libris xxx Epigrammaluni
cun.slrucU:iu
AiiipliilJHMtrutn sapionliiC, qum ex li-
bris liaiiriri |><)lcst.
Ilcbra'a, Clnldaui, (ira^-a, ol l.alina iio-
niina \iroruiit, ninlicnini, lopulorum, id«>-
lonini, (|n.o in Hibliis Icmuilnr. r(-*iilut;i
cmn latina iiilorprrlaliono. Index pralcrea
rernin et senlenliarnni (jua; in iisdein Hi-
bliis conlincntur. (App. Ind. Trid.)
(Decr. 10 .lulii l.'i.'il.)
Iledderirbius Pliilippns M. (]. Prcsbyler
Sac. Theol. IJeenliatiis. Di.s.serlalio .Inrin
l''tclesias(ici l'ublii i de pote.statcî l'rincipis
circa iilliinas volunlaies ad causas pias, oa-
rniiK^iio piivib'^ia, etc. lîonna' in Typogra-
pbia l'ilcctor. Acadernica an. 177!).
— Syslen)a, (juo i)ra'fatioiin pr.omis.sa
praMecliones suas publicas indiril. Honnijo
Ijpis Fridcrich Absboven in Typograpina
l'.lcclor. Academica ann. 1780.
— KIciiienla Juris Canon-ci quaiuor in
partes divisa ad statuin Kcelesia; (îennani.'o
\o\. 6. lUn\n,v. 17!)1. (Decr. 10 .lulii 17!)7.)
Ilrdcriru^ Joajinos. Vi'le Ueidanreich
Ilodio (Iaspar. (1 CI. Ind. Trid.)
Hedierus Joannes. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Hci'rbrandus Jacobus. (1 CI. App. Ind
Trid.)
Ilegcndorphinus Cristophorus. (1 CI. Ind.
Trid.)
— Pialeclica I.ogars, sive di^scrondi, de-
monstrandive ars. (App. Ind. Trid.)
lïoidanus Abrahamus. D'- origine errons
Iibri VIII. (Decr. 18 Junii IfiSO.)
Heideggerus Jobannes Henricus. Opéra
omnin. (Decr. 2 Oclobris 1^73, et 27 Mail
1()87.)'
Heidel Wolfgangus Ernestus. Joannis Tri-
(beniii Sleganographi i vindieata, reserala et
illuvtrala. (Decr. 12 Marlii 1703.)
Ileidclt>ergensis Theologia de Cœna Do-
mini. (App. Ind. Trid.)
Heidenreieh Esai.s. (1 Cl. Ap; . Ind. Trid.)
Heidenreich, seu Iledcricus Joannes. (1 CI.
App. Ind. Trid.)
Heidfeldius ( Jobannes ) WallorlTensip.
ScxUim renata, renovata, ac longe ornatius
excuPa Sphinx 1 h' ologico- Philosophica.
(Decr. 12 Novombris 1616.)
He:gius Petrus. Quœsliones Juris tam Ci-
viiis quam Saxonici, edilje cura Ludovici
Person. (Decr. 7 Augusti 1603.)
H.'iland Valentinus. (1 Ci. App. Ind. Trid.)
Keilbrunnerus Phili['pus. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Heine Henri. De la Franco par Henri
Heine. (Decr. 22 Septembris 1836.)
— OEuvres de Henri Heine : Reisebilder,
Tableaux, de Voyage. (Decr. 22 Septembris
1836.)
— OEuvres de Henri Heine. De l'Alle-
magne. (Dccr. 22 Septembris 1836.)
Heineccius Jobatmes Gottlieb. Elemenîa
Juris n^tura? et genîium. Donec corrignn-
lur. (Decr. 22 .Mai» 17i5.)
Heinsius Daniel. A-risiarchus sacer, sivo
ad Nonni in Jobannem Metap^rasim Exi ri.-
tal.ones. (Decr. 19 Marlii 1633.)
— Sacfarurn Exercitaîioiiuai ad novuiu
ior.o
DICTIONNAIRE DES MEHrSlES.
IGCO
Testamenlum libri \x. (Decr. 18 Dccrnibris
ICiG.)
Iltkclius Jo. Friiloricus. Pliilippi Cluvcrii
liilrotluclio in luiiversani Geof^raphiam ,
lain volcrcm quam novam, auciior atquc
einomi ilior odila. (Dorr. '»• Mnrlii 1709.)
Ilclha. h i Wondelinus ah), d Cl. Inl. Trid.)
Holdelinus Gaspir. (1 Cl. Ind. Trid.)
Holeiiocceus Kalduinus. > »'ra ac sinrora
seniciilia de immaculala Conrcptiono Doi-
pariC \'irf;inis. cjusdotnquo eu lus f«sii\i ob-
jeclo. (I)ccr. 18 .Mail 1G77.)
— Idem sub nomine. Jo. Ludovici Schon-
lebon. Vide Schônlebcn.
Hellingiis Maurilius. (ICI. App. Ind. Trid.)
Hclinboldus J.udovicus. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Helmoldi Chronica. Vide Rrinocciiis.
Hclveliœi^ralulalio ad G.illiatn do Henrico
liujus nominis quarto Galliarum cl Na-
varrse Horc. (App. Ind. Trid.)
Hciveliorum ((Je) Juribiis circa sacra, dns
ist : Kurzcr iiisloriscber Knlwnrff der Krey-
boiten , und der Gcriictsb aikeil dvr Eids-
geiiosscn, in so genanlem geisilicben diogcn.
(I)ccr. S. Officii 1 Fcbruarii 17G9.J
Helvélius. Vide de l'Homme.
HelvicusChrislophorus. Synopsis Hisloria;
universalis ab origine Mundi ad prœscns
lempus deducla. (Decr. IG Mardi 1G21.)
Hemmerlin Félix. Vide Malltolus.
Hemmingius Nicolaus. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Hempeltis, seii Heinpelius Michacl. (1 CI.
App. Ind. Trid.)
Honnebel Joannos Liborlus. Thcsrs Sacrrc
ex Kpistola R. Pauli Aposloli ad Romanos,
quas pro adipiscendo sacra; Tbcologia; Ma-
gislcrio cxposuii, Lovaiùi 17 Augusii 1G82.
(Decr. liOclobris 1G82.)
Henning (M. Michael) Drcsdcnsis. (1 Cl.
App. Ind. Trid.)
Henninges Goorgius. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Henninges llieronjmus. (1 Ci. App. Ind.
Trid.)
— Tbcairum Gcnealogicum. (Decr. 12
Dereiîibris 1G24.)
Kenrici IV Ca-saris Aug. Vila. (Ind. Tri !.)
Henricpelri Sebasiianus. (1 CI. App. Ind.
Tiid.)
Ucnricus VIII Anglus. (1 Cl. Ind. Trid.)
— l'ennitliur iavieti Asserlio seplrin Sa-
cramoiiloruin ailversus Lulbeiuni. (App.
Ind. Trid.)
Hem icus Tolosnnus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
lienri(]U(<z Alpbonsus. Dcren>io pro
l'.rasuio contra Eduardum Leum cl conira
Univcrsilalen» Parisii nsem. (Ajip. Ind. T. id.)
Hcnriqncz Ucnricus. Sunirna .Moralis S,i-
cramcnioniin. Douce conigulur. (Decr. 7
Augusli 1G().{.)
Hen^^ler^ls Joannos. Collcg uni Polilio-
Juridicuni omnium gencralinm polilicarum
maleriarum. (l)ccr. IG Marlii l()2l).
Hcpinus Joannos. Vide vEpinus
Htrando (Anlonio). Uiflessioni : Quœ ad-
dilœ snul Liliroy qui inycribilur : Cisi, et
avvcîiimeiili (iella Conft'>sii)ne scr.lli dal l'
CLri.sloîuro \c^:\ : "Jm" fuirint ex c «'k'»»
juxln eilitionem Rumanain anni IGGS. (Diicr.
21 Marlii 1GG8.)
Herbert (Kdoardus) de Chcrbury. De vcri-
late, proul dislinguitur a rove'alione, a ve-
risimili , a possibili el a falso. (Decr. 23
Augusti 1G.3'».)
— De lleligione Genlilium, crroruraque
apiid eos causis. (Decr. k Marlii 1709.)
Herbinius Jobanncs. Uclii;i')saî Kijovionses
Crypta;, sivc Kijovia sublcrranea. (Decr. 18
M iii 1G77.)
Herdesianus Cyria'us. De Pcrjurio, rjus-
quc diiïeronliis, et effeclibus llepelilio. (Decr.
IG Mar ii 1G21.)
Hercfordius Nicolaus. Vide Herforde.
Hercsbachius Conradus. (1 Cl. Ap|). Ind.
Trid.)
Hérésie (l') imaginaire. (Decr. Il, (l 18
Jannarii 1GG7.)
Herforde, seu Hercfordius (Nicolaus) An- •
glus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Herforlus Antonius. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Herman (Giuscppe). Vide Uihessioni sopra
una lettera.
Hcrmannus Joannos Goffredus. Hisloria
concerlationum de pane azynio cl fermen*
lato in Cœna Domini. (Decr. 28 Julii 17i2.)
Hermannus Italus. (1 Cl. In I. Trid.)
Hermannus Micbail. ( 1 Cl. App. Ind.
Trid. )
(Brevi S-"' D. N. Gregorii XVI 20 Sepîemb.
1835 , el Decrcto Declaralorio e\ man-
dalo ojusdeai sanclilalis suœ, die 7 Januarii
1836.)
Hermès Georgius Einleiiung in dieChrisl-
kaiholische Thcolngie, von Georg Hermès,
Professor der Dogmalisch' n Théologie an
der Universilàl zu Mùns'er. Erster Tlieil
PbiloHopbiscbe Einleilung. Munster in der
Copftenraliischen Huch- und Kunslhandiung,
1819. Lnline : Inlroductio in Theoogiara ,
Cbrisliano-Calbolicam, auctore Ge >rgio Her-
nies, Tbcologia; do^m ilica;in Academia Mo-
naï-lericnsi Professore. Pars prima, iiitr -
ductionem pbilosoplncam conliniMis. Mona-
sicrii ex ISiblio, alque Iconopolio Copjicn-
ratb, 1819.
— EinleiUingin die Cbrislkalholische Théo-
logie von Georg Hermcs, Doclor der Thco^
lo^ie und Pbilosopliie , Professor der Thco-
logie an dor F\beinischcn Friedrich-Wilbelms
Universitàl Bonn, und Donikapilular der Mc-
Iropolilau kirche. Zwcilcr 1 hoil. Positive
Einloitung. Ersie Abtbcilung. Munsler in der
Coppenraibscbon Buoh-und Ivunslbandlung,
1S29. l.aline : Iniroluclio in Tlicologiarn,
Cliristiano-Calholicam, auctore Georgio Her-
mcs, Tbcolouia^ et Pbilosopliia; Docloro, in
Bbenana Fridorico-Wilhelmiana Academia
Bonnensi Tboo Oj;i{E profcssore et Capilu-
lari Callieilrali Fcclesia; melropolitaiwo ChIm-
niensis. Pars allera inlroducli«>nctn mtsiii-
vani coniinens, Moiiastorii c\ Ribl.o alqne
Iconopolio CopptMir.illi, 1829.
— Cbrisl-îvolliolisclic Dogmalikvon Georg.
Hermès, Docior dor Th ologie und Piiiloso-
phie, Professor der Thcol )j;ic iu der Uhei-
iiitftljo»! Friedrich - NNiihclnis Universilàl
ionj
INDF.X l.lItllOlUlM IM;OIIimi()IlUM.
ii»i;t
noiiii, unil Domli.ipilular «Icr M«'(i«»i)iilii;m
Uinhe /Il Kollii, ii.icli dessin l'oilr Imimus-
m't^rlx'ii von l>. .1. II. AcIilcrrcUtt, oidnill.
l'roIVssor drr 'l'IioDlof^ic in iU'v iiiiivrrsii.il,
iiiiil In.spcclor (les Kallioliscli- rii((»l(»{i;iN(licii
(louvitloriimis /ii Hoim, lùttlcr Tlicil. Mun-
ster, in (1er (loppenralliscluMi Hiidi iiml
Kmtslhnndiun;;, \H'Ak. Laline ««^'m ; l)()^'-
inalica (llirisliano Ciallidlica auclore (leor^io
Hernies riieol(>;;iaM'( l'hil()S()])liia^ Dndoie m
Ulionana Kiiderico-Williolniiaiia aeadeinia
Honnensi riieolo;;ia^ Professore et ('apiUilari
Mcclosia^ Melropiililana^ (^oloniensis , posC
ejiis inoricm odila a Doclor. J. II. Acliler-
feld in aca(î;Mnia 'l'heoloi^ia^ prolessiirc onli-
nario, av. Catliolici Conviciorii 'J'h'oloj^ici
Honnensis Inspectoro. Pats prima. Monaslc-
rii ex liiblio, alauc Iconopolio Coppcuraili,
183V.
— Idem. Zwoilcr Thoil. Miinslcr, \%%v.
— Idem. Pars sociinda. Monaslciii, 18.1V.
— Idem. Drillcr Thcil. Erslo Abliiciiimg.
Miinstor \m\.
— Idem. Pars Icrlia, scclio prima. Mouasle-
rii, 183V
Hermetis Magi, Libri ad Arislolelen. (Ind.
Trid.)
Hcrold (Basilius Joannes) .\cropolila. (1
CI. Ind. ïrid.)
Ilerold (Joannes) .\crnpolita. (1 Cl, Ind.
Trid.)
Hcrlclius Jacohus. PraîTalio in Poclarum
Comicorum velerum quinquaginla, quorum
opéra non exlanl, senlontias. ( App. liid.
Trid. )
h'erlius Joh. Nicolaus. Disscrtalio juris
pub ici de jactitata vulgo Ordinis Gislercieu-
sis libertale ac exemlione a supeiiorilate,
el advocalia regionum in S. R. G. Imperio
Doniinorum, quain pnblicœ disquisilioni sub-
jicil Gcorgiiis Henricus Wegelinus. ( Decr.
15 Januarii 171V.)
Hervagius Joannes. (1 Cl. Ind. Trid.)
llerzberg Joannes. (1 G!. App. Ind. Trid.)
HesenerusValenlinus.(1 CI. App. Ind. Trid.)
IJcshusius Tileni.innus. (1 Cl. ind. Trid.)
Hessiander Clirislianus. (1 Cl. App. Ind.
frid.)
Hessus Hermannus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Ilessus Joannes. (1 CI. Ind. Trid.)
Hessus Simon (1 CI. Ind. Trid.)
Helzcr (Lucas) Torgensis. (1 C!. Ind. Trid.)
Hetzcr, seu Helzerus Ludovicus. (ï Cl. Ind.
Trid.)
Hciicl Henricus. Officiumlî. MariœVirginis
parallclonietricum, una ctim Lilaniis Laure-
tanis. (Decr. 13 Aprilis 1739.)
Heures el inslruclions chrétiennes à l'u-
sage des Troupes de S. M. le Roi de Sardai-
gnc. (iJecr. S. Olficii 21 Marlii 1739.)
Ileurnius Juslus. De Logalione Evangclica
nd Ind )s c.ipessenda Admonilio. (Decr. V Fc-
bruarii 1G27.)
Hexameron Dei opus. (Ind. Trid.)
Hexameron rustique, ou les six journées
passées à la campagne entre des personnes
studieuses. (Decr. 18 Maii 1077.)
ileydea Sebaldus. (1 CI. Ind. Trid.]
Ileyiin PiMrns. Costnograpli ;> iit '|na!uor
libros flivis.i. (Derr. 2 Sepleinbr » 1727.)
Ileyisame verniaaiiiir^en van de S. M. Ma-
ri.i «Ml liaer ondisrieli! d cnaers. Toi Middel-
1)1! rg 1()7!). /(/ csl : Monild siditlurin li. V.
M(iri(('. ad nillorrs su(ts indisn rto.i. Muldc-
hu'fji l(i75. diim AdnoUtlinnihiut Ittitjiia Hel-
(jiid. (Decr. 22 Juni l()7().)
Ife_yn!airus Maiii'alenus. ( 1 (]l. App. Ind.
Trid.)
Iliberniin, sivc anliiinior s Sroli e Vindiriai
adv<'rsus iininodeslam Parecbasim Tlioina:
Dempsteri , auclore G. V. Vcridico Hiberno.
(D.cr. 17 Deienibris 1()23.)
Hibernicus Tlionias. I"'|i)res Doclorum peno
omnium, qui tiini in Tlieologia, tum in IMii-
loso()liia Iia(-lenus clarueruiit. lùr, Tiipofjra-
pliia Jucobi Slocr Gencvœ : cum sinl rnultis in
locis aduUcrnti ab hoc impressore Ilœrelico.
(Decr. 11 Junii l(iV2.)
Hieliel Venustianus : Justificalio parvuit
si)ie inarlyno cl Sacramcnto lia|.tisini in ro
suscepU) dec'denti . (Decr. IV Aprilis 1755.)
Hieron Gulelnuis. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Hieronymus de Praga. Vide de Praga.
Hilarius Henricus. l'bilippi Cyprii (.hroni-
con Ecclesiœ Grccca», cum Gommentariis c(
Nolis. Accessit in linc A[)pendix Historiaî
Palriarchiaî. (Decr. 21 Aprilis 1G93.
Hilden Henricus. Symbolum militarcScîio-
lae ac d'octrina) Augus'ino-Thomiîtica^, quo
rauniti contra scienliam, ut dicitur, niediam,
procedunt prœliaturi Fr. Columbanus a Lie-
benfels, et Fr. Oibmarus a Bodraan. (Décr-
is Novcmbris 1CG2.)
Ililligerus Osvaldus. Donellus enuclealus,
sive Conimentarii Hugonis Donclli de Jure
Civili in compendium redacti. (Decr. 5 Mar-
lii 1616.)
Hiramel Michael. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Uirnhaim Hieronymus. Medilaliones pro
singulis anni dicbus ex sacra Scri[)tura ox-
ferptœ, quibus accesserunl orationes quaî-
dam stlcctaî ac privilégiais cum Indulgen-
liarum lucrabilium eatalogo. Douce corri-
gantur. (Decr. US Junii 1680.)
— De I yplîo generis bumani, sive scien-
tiarum bumanarum inani ac venloso tunio-
re. (Decr. IV Aprilis 1G82.)
Hirscher J. Baplista.Fide \îissaeGeniiinam.
Histoire abrégée de l'Inquisilion. Vids
Gallois Léonard.
Histoire abrégée de la paix de l'Eglise; à
Morts 1G93. (Decr. 21 Januarii 1732.)
Histoire apologétique , ou Défense dts
Libertés des Eglises Réroriiiées de Franc.
(Decr. 22 Decembris 1700, et 12 xMar^ii 1703.)
Histoire critique do Jésus-Cbri>t, ou Ana-
lyse raisonnée des Evangiles. Ecce Homo.
Pudet me humani Generis, cujiis mentes et
aures lalia ferre poluerunt. S. Aug. — Absrjne
data loci et temjioris. ( Decr. IG Februarii
1778 et Fer. 5, 8 Augnsti 1782.)
Hisloria da Franc-.Maçonaria ou dos pe-
dreiros livres pclo aulhor da l»ib!ioiheco-XJa-
çonica. (Decr. S. OlGcii 1 Jnlii 18VG.)
Histoire de l'admirable D. Ini;'o de Gui-
puscoa, C!)evalier do la Viurge et Fondateur
de la Monarchie dos liiiglusl.es j avec uns
1063
DICTIONNAIRE DrS HFRFSIKS.
iûg;
description en nbrésé de l'élablis-cnKNit, ol
du gouvrnicmcnl (le ceile formidal)!' Mo-
narcliio. Par Hercule Kasicl de Silva. Aug-
inciilce de l'Aulicollon el de l'IIisloirc cri-
tique de ce f/nneus ouvrage. (Derr. S. Officii
20 Julii 173'J.)
liisloircdc la destruction du Papranisme vn
Occideiil, ])ar A.Beugnol. {Decr.4 Julii 1837.)
Histoire de la réception du Concile de
Trente dans les ditTcrcnts Elats Talholi jues,
avec les pièces juslificaiives. ( Dccr. 21 No-
venibris 1757.)
Histoire de l'Ei^lise en aorcgé pnr demandes
el par réponses, depuis le coinmenremoiil du
Monde jusqu'à présent. (Decr. k Decenibris
1719.)
— Endc.m ila'ice. Vide Storia dolla Chiesa.
Histoire de l'Inquisition, et son origine.
(Decr. l'J Maii lG9i.)
Histoire de l'origine des Dixincs, dos Béné-
fices et des autres biens temporels Uc l'E-
glise. (Decr. 22 Derenibris 1700.)
HistoiredeLouisXI.{Dccr.70clobrisl7i6.)
Histoire de la naissance de lEglise, de son
organisation et de ses progrès, pendant le
1" siècle, par J. Salvador. (D.c.23Sfpl.l8;59.)
Histoire des Ajaoiens. Vide République des
Phiiosophes.
Histoire des derniers troubles de Fra:!ce
sous les Règnes des Roys Henri III el Henri
llll. Dotiec coniijatnr. (Decr. 3 Julii 1023.)
Histoire des Entreprises du Clergé sur la
Souveraine é des RvjIs. (Decr. 19 Julii 1708.)
Histoire des Fous. Vide Récréations Histo-
riques.
Histoire des Papes depuis S. Pierre juscju'à
BcnoîtXllI, inclusivcaienl. (Decr. 11 ^cpleul-
bris 1750.)
Histoire des P.ipes et Souverains chefs de
l'Kglise depuis S. Pierre jusqu'à Paul V.
(Decr. 3 Jul.i 1623.)
Hisloiro philosophique, p ditique el crili-
qu" du Christianisme et desEglses chrétien-
nos, depuis J.-C. jusqu'au XlX.' siècle, pur
de Potier. (Dicr. 15 Fo. 1H38.)
Hi-li>frc des lU-ligieux de 1 1 (Compagnie de
Jésus, contenant ce qui s'est passe dans cet
Ordie depuis son établissement jusqu'à pré-
spnl. (Decr. 11 Sepleinbris 1750.)
Hi>" oiredes sciences uiathcmaliques en Ita-
lie, depuis la renaissance des lettres jusqu'à
la lin du XVIP sièclo, par Guillaume Lil)ri,
(Decr. 20 Junii 18VV.)
Histoire du démêlé de Henri II Roi d'An-
gleterre avrc Thom;is Bei kel Arche\êiiue de
Cantorhery, précédée! d'un Discours sur la
jurisdiclion îles Princes, et des Magistrats
séculiers sur les personnes Ecclésiastiques.
(Decr. 21 Novetnhris 1757.)
Histoire du Diable traduite de l'Anglais.
(Decr. 29 Apnlis il!t!^.)
Histoire du Formulaire qu'on a fil si;.;ncr
en France, el de la paix, que le Pape Clé-
ment IX a rendue à cette Eglise en 1008.
(Decr. 17 Maii 173'».)
Histoire du livre des Rcdexions nv^rales
pur le .Nouveau Teslameitt, el de la Consiilu-
lion Umij-niluf, (Rrevi (Clément. \I, 2G J.i-
iiuar;i niO.J
Histoire d'un Peuple nouveau, ou Décou-
verte d'une Isie à k'i degrés Vi inin. de lati-
tude méridionale, par David Tompson Capi-
taine du Vaisseau le Boston, à son retour de
la Chine en 1750. Ouvrage traduit de l'Ati-
plois. (Decr. G Seplenii)ris 1702.)
Histoire du Pays-Bas depuis l'an 15G0
juscjuà la fin de i002, tirée de l'Histoire de
Jean-Francois Le-Pelit. (Decr. 7 Seplembris
lOO:).)
Histoire du Règne de l'Empereur Charles
Quint. Vide Robertson.
Histoire du Règne de Louis XllI, Roi do
France, el des principaux événements arri-
vez pendant ce Règne dans tous les p.iïs du
Monde. Onec corrig dur. (Decr. i Deccm-
bris 1725.)
Hibloin; d I Règne de Louis XIV, Roi de
France et de Navarre, par H. P. D. L. D. E.
D. (Decr. ^i- Dicembris 1725.)
— Eadem cum Auclons nomine. Vide Li-
miirs.
Histoire générale de l'Iîalie depuis les
temps anciens jusqu'à nos jours, brièvement
exposée el consid.'rée par Jean Campiglio.
(Dee. 15 Febr. 1838.)
Histoire gêné aie du Jansénisme, conte-
nant ce qui s'e-l passé en France, en Espa-
gne, en Italie, d.ius le Païs-lîas, etc., au su-
jet du Livre intitulé : Angnstiiius Cornelii
J<nis(nii; par Monsieur l'Abbé *"**. (Decr.
1 Mariii 170'i-.)
Histoire Philosophique de l'Hornme. (Decr.
1 Mariii 1708.)
Histoire Philosopliique et Politique des
établissements et du Commerce des Euro-
péens dans les deux Indes. (Decr. 29 Au-
gusli 1774.)
Histoire de la Papauic depuis son origine
juscju'à ce jour. Ouvrage tr.iduit de l'Alle-
mand. Seconde EdiliiiP. Ojtus aijijredior opi-
mum cisibus, ntrox pr(elits, (hscors scdilioni'
bu!<, ipsa etinm pace sœnun. Tacil. hist. lib. \.
A Paris, à la Librairie Classique, pont S, Mi-
chel, au coin de la rue Saint-Lojis, an x.
1802. Sine nominibits Aucloris, ntqxie lnter~
pretis, simulqiie Jnlirpolaioris. (Decr. 2 Ju-
lii 180'f.)
Histoire des Républiques Italiennes. Vidt
Sismondi.
Hisloria Belgica : hoc est rerum memora-
b fium, quœ in Belgio a pace Cameracensj
in cr Carolum V, Imperat. cl Franciscuin I,
Regem Francise, evenerunt, brovis dosigna-
lio. (App. Ind. Trid.)
Historia brève del Celibato, seeuida do
un discnrso y proyeclode Decrelo ue un Fi-
losofo del nuevo Mundo, sobre instilutos
Monasticos , y de ue.a rapida Mirada sobre
la marcha six ial del genero bumano por el
Ciudadano J. (1. (Deir. 17 Decembris 1821.)
llisinria compléta das Inqnisiçoes.le Iiaiia,
Hespanha , e Portugal. (Decr. 2G Marlii
1^25.)
Hisloria de Germanorum origine. (Ind
T'id.) . ^
Hisloria de iis quœ Jo;u)ni Huss m Con-
stanticusi Concilio evenerunt. (Ind. Trid.j
lOlii; INDKX l,li;U()lll.M l'IU)llll;| lOlU M. VM'f»
llisloria de Vila llciirici IV, cl (ircgor i l|.,fiii;iiiiiiis D.iiicl (1 Cl Ai \>. li.d. Iiid )
VII. (Decr. k l'cl.ru.irii I:i27.) ,, ,, ' ' .
Ilistoiia .l(';;li A|)..s|..Ii Pirlro, o IV.ulo, . 'i.""'''" ^''V^'" i/''""-- (IJ"-''- l<> S.'|'l<'"'l"-|!»
(•ii;us itiiliiiin : Al iio i;<' si.i ili Dio ^loriliralo, ' ' '{
(Ap|). Iiul. (^Icmi'iil. \\.) IN)rin;mim, Jdli. J.icctlMis. I.oxicoii iiiiivcr-
Uisloria di S. (la oiiii.i \'ci[^iiu', oMarlirc. N'''<' ni.s|()rj((»-(;c(»{j;i;i|ilii(() Cln oiK/logico-
(A|)i). Iiul. Cloiiicnl. XI.) I*0(lic(i-I'liil()l(»(j;inim.
Ilisloria di S. (lorgio j;, oUiva rima, eu- -h'/usthm Cdiiiimi.ilio.
jus iiiilinm: lu iioiiu! sia. (A|)|). Iiid. Cli;- lloCmaiiiius M iliniis. (1 Cl. App. 1:,;«.
mciiL XI.) Tiid.)
Hisloria ^Kcclcsin^ica) inlcgra-ii Mccio- llorinaiiiins Mclcliiur. (I CI. Ind. Tii,! ,
.<>î;n Chri^ti i{K»a;u scciiiiiluui .sii {;tilas Cj'iitu-
rias coiiiploi l(Mis, cnii^csla yvv .ili(|ui)l siudio- (Dccr. 20 Aiif^usli 18-2'i.)
SOS viros in Urhe Maydoliurj^ica. (App. Ind.
Trid.) Il()};an (iiiç;li(dmiis. An Addross lo llif Con-
Hisloiia od Oraliono di S. naidolomco , f;ii'},'alinn ofS. iMaiy's CImiit.Ii, l'liil;;(iclphi,-i.
nijus initiiiin : Douaiiii {;ralia oniiiipolciilo Lni lue vero : MowUuiu Coi!f;ro|^ati()ni Ecclc-
Iddio. (App. Ind. CltMuiMil. XI.) siai S. Mari»; l'Iiiladcipliiciisi. '
Ilisloria cd Or.iiioiic di à. Ciiacomo M:\\\- — Conlinii.'illoi.i ol" an addrcss lo IIkî Con-
pioro, cujus iniliitm : linmonso Creator, clic prci^alioii oIS. Maiy's Churcli, l'iiihidciplii.i.
con tua mot le. (App. Ind. (^Icm. XI.) l.nliiii; vero : Coiiliiiualio mon li (]oii|^ieg<*;-
lîisloria Klapellanlitim, de roclo, et pcr- lioni Kcclcsia; S. l\hii laî^PliiladclpIii .•.
verso Hagrorum usu apud Clirislianos. — Conlinn lion of an addnss lo (he Con-
(i)('(;r. h .Martii Î709.) tTCiïalion of S. î\lary'.s Clmn li, Plii'.idclphi;;.
l'isoiia i;îu.S!;itarum. (App. Ind. Trid.) L/^/ne vero ; Coutinualio (a/^^rr/j n ouiti Coi.*
Hisloi iii Jacobitarum, scu (^optoriim. Vide. j;r('p:alioni lù'closia; S. .Mariai l*liiladelplii;p.
Abudacniis. Holderiis Wilhclmus. ( 1 CI. App. Ind.
liisloria Pulilira dd Pont ficado Uomano , 'Jrid.)
por Don T. I. De V. (Decr. 2l) Aujîuisli 1822.) — Calvinianus sandor. (App. Ind, 'î'rid.)
Ilisloria Scolorum. Donec capurgelur. Holiandns Liberius. i'idc Vincenliu.s.
(App. Ind. Tiid.) Hollius Nicolaus. Apophorela f«acra, sivo
ilisloria Symboli Aposlolici, cum observa- Dîsserlalionum Tlienlogicarum varii argu-
tionilius lîcolcsia.sliiis t't <'i iiicis ad sinu;ulos menti Fasciculus. (Derr. 17 Mail 17.'i4.j
cjus Ailiculos, ex Aiiglico scraione in Lali- Holnberveso (Mariions ab). Ucspcnsio
nom Iranslala. (Decr. 15 Janoarii 1714.) Apoln^etica pro senlenlia P. Hieronynii Flo-
Hisloria vera de vila, obitti, sepultura, reniinii de Baptismo aborlivorufii. ( Dccr.
nccusalione btcrosoos, exbuuialione Marlini iO Aprilis IGôG.)
lîiiceri, cl P.iu'i Fagii. iiem Hisloria Caliia- Hombcrgerus, seu Homhergius Jeremias.
rifiaî \'erinili;e, Pelri Mari} ri.; V^ermilii cou- (J Ci. App. înd. Tiid.)
jngis cxbnnial;ç, einsque ad boneslam scpul- Ilombergius Gaspar.(l Cl. App. Ind. Trid.)
luram reslilul;o. (Àpp. Ind. Trid.) Homburgiiis Joannes. (1 CI. Ind. Trid.)
Historiée Kccl.siaslicjc Coinpendiurn a — Preoaliones Psalmorum lalmiiale do-
Cbristo nalo nsque aii annum 1700. (Decr. naljp. (Ind. Trid.)
Vi Januarii 1737.) Homélie du Pasteur Boum prêchée à Lon-
Hisloriarum, et Chroiiicorum Epitome ve- dres. Vide LibcHus cnn'inens.
Jnl Index usque ad annum 34. (App. luti. Ilomé'ies, ou Srrmons de S. Jean Chryso^-
Trid.) lôrno, Arclieve(iue de Conslantinople, sur 1- E-
Ilistoriarnm, cl Chronicorum, Mundi Epi- pMre de S. Paul aux Komains. Paris ^ 1G82.
tome, corn prœralione Acliillis P. Gassjri.^a- (.Oecr. 17 Maii ÎGt:;7.j
sllrœ, 1532. (App. ind. Tr id.) Homme (1) aux quarante écus. Vide Opus-
Hobbes Thomas, levialh.m, sive de m.;te- cula sex.
ria, forma, cl potesfaleCivilaCs Kcclesias.icai L'ommc (de l') et de ses facultés inlellfc-
ct Civilis. (Dccr. 12 Marlii 170;].) tuelles, et de ^on éducation. Ouvrage po,'-
— El cèlera ejusdem opira oinnia. (Decr. k Ihume de M. Hchélius. (Decr. 19 Au£ïu>ii
RJaitii 1709.) ~ 1774.)
liocbslclerus Pclrus Paulus. ( 1 Cl. App. Hoîiime (T) machine. Vide de la Mellric
Ii;d. Trid.) Homme (T) moral. Vide Levé que.
Hockenus Jodocus. (1 Cl. App. Ind. Trid.) Homme (l'j plante. Vide de la Mellric.
Hody HumCredus. Gonlra Uisloriam Aris- llommelz Patina ( Maddalena ). Kincjsi
tcîB de i.xx Intcrprelibus Disscrlalio. (Dccr. morali, e cbrisliani cavali dali'E islole di
21 Aprilis 1G93.) S. Paolo. Donec corri'antur. (Decr. 14 Apri-
Kofen (1 bornas ab). (1 Cl. Ind. Trid.) lis 1G82.)
Hofmann liailbolouiaeus, (i Cl. App. Ind. Hondorfiius Andréas. (ICI. App. Jnd.
Trid.) Trid.)
Ilofinan, seu Hofmannus Chrislopiiorus. — Tbcalrum Historicum, sivc Promplu i-
(1 Cl. Ind. Trid.) rium iliuslrium exemplorum a Pbiiippo Lo-
llolmannus Gas))ar. Commentarii in Ga- nicero lalinitale donalum,m,illisque in locis
Icni de usu p.niium cf»rpor.s humaui lib. aucium. (Decr. 2 Dcccmbr s l(jl7.)
XVII. (Dccr. 4 Februarii iG27.) Honni soit qui mal y pense. Ou Histoires.
Dictions uni: oes H-^^nÉsiES. II. Gi.
1057 DICTIONNAIRE DKS IIKRESIFS. llHiS
di's FilIi'S côlôbrcs lUi xv;ii Sièrlc. F-ibuloî Hiiaric Gio Ks.iiiio, ilcirrinpo^ni degli liuo-
narr;iri crcdiiiiUir , hisloria) siidI. ( Di cr. mini. (Uccr. 1(3 Uocoiubrs ItiUli.)
t> Scploinbiis 17()2.) Hubcrinus G.'isp;ir.(l Cl. lii'l. Trid.)
H'jiil.m (la). Kj(/ei.;ilion!,)n;, •lluo'.mirir, spit llubin.ijci' (iiallbasarj Va
lloopi-rus Joauucs. \i(le Hopcrus. cimoiUanus. (1 CL li>d. Trul.)
Ho'trnbiok , >eu lionnibcci k Johannrs. Hu|;o Jacobus. V^cra Hisloria Honiana, sou
l'!\ain('n ïîiiil i> Papalis, qua P. liiiiodMiliiis X ()ri<;() L.ilii, vol Ita'iîc, ac lloiiiauîB Urbis.
abrogare nililur paccm Gcrin.niiu. (Decr. (Docr. .'J Anj^iisli Ib.iG.)
10 Jumi 16o8.) Hiiiia Joamies. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
— Kt retrra cjitsdein Opcra omnia. (Decr. Hu^d Victor. T'ù/c .Nolre-Daino.
10 Maii 17.)7.) Hiigvaldus UJalncus , qui et IluUiiicus
Hopcriis, s/fc lïooperus (Joannes) Anglus. Muiius. EpisloUe. (Imi. Tiid.)
(1 Gi. I:ul. Trid.) Iliilriri (S.) , scii Hiildoriclii Angustaiii
Il()p;)ius Ad.iuius. (1 Gl. App. Iiul. Tiid.) Kpiscopi lipislola ad Nicolaiiin Priinum pro
Ilorcliius Hi'uncus. Sacrdolium Roina dcf iisioiic coiijiigii Sac-ordolum. (>«(C tainen
nuin,ima cnrn ejus Sacrificio voO;ta; cou- faiso ri (rHii inr. {liu\.Tr\ii.)
vïilum. (Docr. 22 Novembris 1090.) HuUcnianiuis Joainjos. De Miiiistro Conse-
Horaî (lovolionis, clc. rjc/c Sluudcn der cratioiiis, cl Oïdinalioiiis Sacerdolalis Truc-
Andaclil, etc. talus. (Docr. 1.) Novcmbris 1(>1)2.)
„ Hume David. Sloria d'ingbillerra, r/Koci/n»-
(Decr. 3 Apnlis ICv^o.) que idiomate atque eliam iraduzione (i.ill'lii-
Hornius Georpius. Orbis i;tipcraiis , scn giosi' di A. Giericlielii, e/ cf/ern ^-just/e;» Ope/ à
Traclatus do Iredecim Orbis luiperiis, p:ir- omnia. (Doir. 10 ^opioinbris i;s27).
\im casligaliis, partim illuslralus a Joachimo Hume (.Mr.). Essais pliiosopliiqiu s sur
Fclcro. rEiitcndemenI huuiaiii. (Decr. 19 Jaiiuarii
— Orbis Polilicus Imperiorum , Rogno- ITGI.)
rum, Prliuipaïuum, Heruoipublicarum. H.umfrodus ( Laurenlius ) Anglus. ( 1 Gl.
— Hisloria Ecclcsiaslica, et Polilica. Ind. Trid.)
Hunnius yEgidius. (1 CI. App. Ind. Trid-)
(Docr. 2 Julii 1G8G.) Hunnius Hrlfriius Ulricus. Dointoipr-
— Doreiis'o Disserlationis de vora aclale lalione, et auttoritale Juris libri duo. (Docr.
Mundi contra casiigatonos Is laci Vossii. 18 .Maii 1G18.)
— Auctuarium Dcfensionis pro vcra ictate — /'-'( ceiern ejusdein Opéra omnia. (Dec.
Muniii. IGM.Mtii 1G21.)
— Dissorlaiionos Hislorica;, et Polilica?. Huomo (l'j del Papa, et del Re. Vi Je Coi-
(DoiT. 21 .'anuarii 17.12.) taguerra.
— Sulpicii Seyeri Opora cum Commenta- H. V. p. ad B"* de nuperis Anglijc moii-
riis. (Decr. 10 Junii lGo8.) bus Epislola, in qua de divcrsum a publica
Hornunsus Joannes. Epislola Dedicnloria Religionc ciroa Divina senlicnlium diss;ri-
prœfixn Gistœ MediciR ad prœlum olaboralœ. lur loleranlia. (Decr. l Dcoembris lt)87.)
(Docr. 'iFobiiiarii 1G27.) Huré Gbarlcs. Le Noiivc lu Toslamonl do
Hori'us Robeilus. (ICI. Apn. Ind. Trid.) notre Soigneur Jésus-Cbrisl, traduit eu Fran-
Horiulns animae. {Donec corrigatur. (Ap(). cois, selon la Vulgalo, avec des notes. (Decr.
Ind. Trid.) 29 .lulii 1722.)
Horlnltis Passionis in ara Altaris floridus. Huriado Thomas. Rcsolulinncs Orlhodoxo-
(App. Ind.'lnd.) ,, ^, , , , Morales, Sobolaslica» , Hisloricœ do vcro ,
Hosmjnus Zaïharias. (1 C!. App. Ind. ^^j^,,^ proprio, et Catbolico mariyrio lidei
Trid.) sanguine ^aIlclorum violenler offus;); «jui-
Hospinianus (Joannes) btcinanu^. (l Gl. i,i,s jm.giintur Dig^e^^iol.cs de germana in-
'■>''• '•"'•) , , , , ,. r^, . , j tolligeniia quorumdam Canonum lUiberilani
Uospinianus Uodolplius. (1 Cl. App. ind. Co,)Cilii, d^- vanis lormenlnrum iu^tr^^.cn-
'^rid. ^., ^ , .. lis; el do Martyiio per posteni. iVonec corrf-
-- Hisloria Jesuilica. (Decr. lo Fcbruani ,j,i„(^r. (Decr. 10 Junii 1039.)
^^'^•^•^ . ,. n. I j ^ •. X Husani.s Henricus. (1 Gl. App. Ind. "rid.)
Uost Joannes (1 CI. Ind. Trid.) Huscbinus Joannes. (1 Gl. Inl. Trid.)
Uolomanus, sue Hoilomannus Francis- Husorus Joann.s. (1 Gl. Ind. Trid.)
eus. (1 Gl. App. Ind. Ind.) Huss, se» Hus Joannes. (1 Cl. Ind. T.id.)
Holtingcrus Job. Henricus. Thésaurus Phi- Hullen (scu Hullonui Ulricbus d,). Ci.
lologicus, scu Clavis Scriplura;. (Decr. 20 Ind. Trid.)
Junii IG02.) — Phaiarisnius : DiaIo;,us IIullcnicus.(Ind.
— lU criera cjiisdem Opéra omnia. (Decr. Trid.)
10 Maiil7.o7.) Hiillenus MatlbcTus. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Housla (Rilduinus dej.Conclusiones Théo- Hnilonis Elias. (1 CI. App. Ind. Irid.)
lopi(aî ox Prima Parle, ot Prima Se( iinda;, Hutiicbius Joaiinos. (l G'. Ind. Tnd.)
ap/"rn.-a? Tnidonopnli in Monaslei io S.Trudo- Huy.ons Gummarus. Tnoses Tbeologicre,
Ois »ie»sc Junii 1709. (Decr. 12 Seplombris id est Arliculi Tlioologorum Lovanionsitun
171V). einibili Arcliio|)isoopo .Moclilinionsi causa
Houwacrl DaUbasar.(l CI. App. Ind.Trid.) coiicrdiaMucundio cum PP. Sociclali» Jcsu,
l(j;() |NIM;X l.ll!ll.)IU!M
(juas (Icfcn'lcl Joaiuics lU-aiivi r l^Julii KtS:').
(Dccr. « Augusii KlS.'i.)
— CdiniiMuliiiin Tlicolo;îii(>. iil <'st riics- s
<'\ urima ]):mU\ t, '2 et 2, 2 F), 'riionia-, H<'-
iVnsa' al> aiiiio l»'>7:2 iishik! ad aiiiiinn 1(h'.>.
(l).Tr. 17 Jannarii Kiî)!.)
lliiyss.'ii (lltMiiiciis) l'issond'onsis. I)i';|)ii-
laiio iiiaii|;iiralis Jmiilica de .IiiNlilia, N'oin
Kill-slaud dos (Iciiclitcs, qiiam Jova jtivai\i(î
rriiililoriim ("xamini siibjic.il. (Di'cr. 22 l)o-
ciMiilitis 1700.) ^ ^
llypcrius Androas, (jui et Andréas (îerar-
dus. (1 Cl. Ind. Tiid.)
I
Iconioa, et llistorica dcsciiplio. Vide Dcs-
criptio.
Iiica (vora) Throloiiiu^ cuin Hi loria Korîo-
fiîstica social», sivo (|iia'slioiu's juris cl lacli
Tlifoloiiic-c. (A|)|). Ind, C t'ii). M.)
Idoa (vcia)dolla Chicsa Callolica Uoinana.
Vide Inviio alla paco.
Idca (vora) délia S. Sod(«. In Pavia 178 V.
Sine Auctoris nojuine. (l)iH'.r.7 Auîiusli 17S7.)
Idée lie la vie do Mr. J.-an Soancii Isvcque
de Seiicz, cl son Teslaniont Spiriluel. (Dccr.
15 Fcbruarii 17 V2.)
Idco naUiJ-ali. Vide II buon senso.
Idée sullc «piiiioni lleiigioso, e sul Clcro.
(I)err. l'iJunii IHiIG.)
Idées iialmclles < pposccs aux Idées sur-
naturelles. Vidn le lion Sens.
Ignalii (S.) Marlyris Epistola; edilion'a
Isaaci Vossii. Vide Vossius.
ignalio (Honricui a S.). Elhica amoris,
sive Tiieologia Sanclorutn. Toin. i, ii ei m.
(Decr. 12 Seplembris Hli, et 29 Julii 1722.)
Il codice délia Fortuna. (Decr. 23 Juiiii
1830.)
11 vélo rimosso da sulle trisîi avvcnlure
dei 11""" P. Giovanni da Capi3lrano ex Gc-
I. orale di lulîo l'Ordine de'minori. (Decr.
s:j .iu .ii 18;JG.)
M>ricus Malliias. Vide Fiacius.
Imagines Morlis, cutn medicina anims».
(App. Iiid. Trid.)
Imelius Jacobiis. (1 Ci. Ind Trid.)
Im'erus ClirislO[)iiorus (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
I(!iperalorum , cl Cœsaruai Vitaî. (Ind.
Trid.)
Iiicarnaiione Maria Bon (dcli'). Slali di
oralione mentale per arrivare iu brève tempo
a Dio. (I)i'cr. 22Junii 1G76.)
Incendio (T) di Tordinona. Poema eroi-
co:nico. In Venezia 1781. (Decr. 13 Scpleai-
bris 1781.)
Inchofcr Melcbior. Epistolœ B. Virginis
Mariîi; ad Messanenses vcritas vindicala.
Mfssunœ 1G2'>. Permittilur tumen edilio fncin
Viterliii auno 1C32, hoc iilnlo : De Epi>lo!a
B. Mariai al Messantnscs conjectalio. (Decr.
lOMariii 103].]
Increduioiiim Libri. Fi'de Libri ornnes.
Indai^inc Joannes, alius a Charlusiensi.
{ICI. Ind. Trid.)
itidtx l>il)liijriim. Col , nia in œdilna Quon-
tellianis. '\p[). Ind. Trid.)
l'UDIIimiOlU M. <<^'»
lijrl \ MTiini oiiiiiitiMi, Hua; in iiovo, ar
veleii Tisl iincnlo babeiiUir, lompleliBsini lis.
nna cuin lli'lira'ortini, Clialda'oruin, ac i.aii-
nnrnni nominiini iiilei piM^laiione. Vcnetia
ad si(/itiiin Si>i'i. \'\\'t. (A[)p. Ind. Trid.)
luilcx iilrin>i(|n(* Tcslanii'iili. /'nie similis
Indni liihliuiuin Itoherti St('iiliini. App.
Ind. Tri<l.)
Indiriz/i. Vidr Il.icctdia di-'oo^i delli.
Indii''j;''nliai, </uit; conrcssœ fuminl a »r/»t.
mnn. I^upn Sixlo V, l*nulo V, i'rbnno VIII,
Iviiiicentiit \, Alcrtiidro VII. Clcmmle l\
Comnis , Cnicihns jnvti» llicrosoli/iin's. rt
lîvlhUciu; divu) CDufirmn'œ (i nnnmis Pond-
(icibiis ( Icmcnta X el Innocrntio XI, die 11
J(inii niini 1()70. Aitfjnstd' 1720. (Mcrmanicc.
(Decr. Sacra' Contre;;. Indnit,'. o Junii 1721.)
Indiiifj; nliaî quœ Ciuribus Cdiavncccrisihiix
concfssœ fuernnl a liomanis Poiilificibux
Cio V, (Jreyori) XV, el Clementr X, dnnio
coiiftnnalœ ah Innocentio X'I. (ternmnice.
(Decr. Sacr;e Congreg. Indulg. 5 Junii 1721.)
(Decr. 23 Maii 10%. )
Indnigenliarntn f dia, (/uoruin iniiin: Pro-
curandi» la Santidad de N. M. S. P. Innocen-
cio XI fixar en luieslros corazones la devo-
cion, que lodos dovemos ti ner à la l'eyna
de los Aniîcles de la (]onsol :cion de la Sierra
on el Reyiu) de Atapon, elc. Finis : Dada en
Borna sub annulo Pscaloris en 26 de Abril
de IGSL
-— Conociendo la r^anlidad de N. Muy S. P.
Innoccncio Undecinio la necessidad, y rsle-
rilidad, (jue la Beal Casa , y gran Hospital
del glorioso Apostol Santiago de Galicia, elc.
Finis : Dada en Uo:na en Santa Maria l,i
Mayor debaxo del Anilio del Pesca 'or a 2 de
Enero de îGSi.
— Nuestro Muy Smto Padre Innoccncio
Undeciino aviendo sido informado de lo.s
mucbos, et infinitos .Milagros, que hare el
glorioso S. Lazaro de Palencia, etc. Finis:
]>.:da en Uoma eu S. Maria la iMayor, d baxo
del Aniiio del Pcscadof à oc ho de lobrcro
de 1085.
— Clémente Obispo. Sie: vo de los Siervos
de Dios, ad futuram r i menioriani, à lodo-i
los Fieles de Jesu Cbrislo, que las présentes
letras vieren,saluJ, y Apo4o ica benedicion.
CoDsiderando la fragilidad de nueslra niorta-
lidad, V condicion de la buinana naluralcza,
y la severidad del Divino juivio, elc. Finis :
Dada en Borna en Santa Ma;ia la Mayor de-
baxo del Aniiio del Pesrador San Pedro, eu
dicz de Marco de mil y seiscientos y ochenla
y cinco annos.
— Br.ve SuMiario , y corapendio de las
Indulgencias, y Gracias, que estan concedi-
das por mucbos Sumos Pontiliccs, y aora
nuevarncnle confirmadas por Nuestro muy
S. P. Innorentio XI, que al présente rige, y
govierna la Sania Iglesia Catolica, à la S. Ga
sa, y Hospital de nueslra Senora del iîuen Sii-
coss > de los luiioccntes, que eslà en la Gitidad
de Valladolid, elc. Finis : Dado en Bonia eu
Santa Maria la Mayor baxo el Anillo del
l'cscador en doçe de Enero de ÎGBG annos.
— Brève Sumario de las muchas Grjcias,
•071 M TiO.NNAIRR DFS llî-^RKSiES. 1072
•« Indul^vMicias, y PtMiione^, concetiiJos [lor dcll;» Sanlissima Tiinilà délia Rcdonlione
miirhos Stmios P.iuiificc*, y aora do niicvo ddli Scliian, fon i privilcgj. {ïr.ilio, v IiuJul-
(•ontiir.n;Mla>i por Niiostro muy Sa to Padre {;cnze coikcssc a dcUo Oriiiic. iDecr. 10
Innoccncio XII, à lo.los les Fieles Clirislia- Aprilis IGliG.)
nos, veziiio-i de l(<da la Clirisiijindad, (jne hislidil ones nraimiialicse, ol alinriiiU Ar-
fucreii (',on!radr<"S. y aora de nuivosc es- liiim. t\isi rxpuriienliir. (App. Iiid. Tiid.)
erit icren on li)s lihios de la Ue.il (onfradria Insiiltiiiones li slori;e Ectlesiaslica;, etc.
d(' cl Saiilissimo (Ihrislo de la Quini » An- Vide D.inni inuayr .Malliias, eic.
{îii<ii.i de la Villa de Zalame.i, ■ le. Finix : lii'-tiînliones Juris Canonici. Vile Ca-
nada in llDina en el P.ihicio Sacro a 10 de vall;iri.
M.irio de n'92 annos, luslitulioaes juris Civilis Lusilani eum
Induliienliaruiu (Liber) Fralrum Ordinis Pnbiii i, inm privai', nuclorc i-;iseliale Jose-
Cannrlitaruin. Z^oncc ewic'ttc/e/ur. (Dccr. 7 Au- plx) Mcliio Frcirio. ( Decr. 7 Januarii IS'Jfl.)
gusli 1(!03.) IiisliluliiMies Jrslilia,^ Clirisli.nue , seii
IiiduIjiciitiarMm (Libei) Fratrum Ordinis Tiuologia tn r:lis. Auc ore I*. F. Herculano
Serv(iruni. Don?c expurgelur. (Decr. 7 Au- Oberraueii. OEiiiponie mucclxxiv. (Decr. il
gusli 1()03.) Januani nîXi.i
Indulgciize, e gra'ie délia Sacra Religionc ln>lilulioiies Theologicaî ad usum Schola-
dclla Mercè délia Uedeniioiie dc'Callivi. Do- rutn accornndalîe : (jiiœ vnJgariicr circnmf-
vec rorrigulur. (Decr.lO Alarlii 1G21.) runtur sub nomine T II I.OLO'iIjE LUHDl -
Infanias (Fcrdinandus de las). 'Iraclalns NENSIS. Lugduni 1780 Ciim celrris edUio-
de, Pra^deslijKilione seenndum Scriplurani ju'6ks àu/esecuf/s. (Decr. 17 Decetnbris 1792.)
sîicrnin, el veram Evaiigelic.iin luccin. (Decr. Instilulion^ de l;i Science delà Ilrligion,
7 Augiisli 1003.) ou cahiers des leçoiis d'un ancien prre^'p-
— Liber divina; lucis secunduin divina;, leur de r. ligion dans une université e;illio-
el E\an|îelic« Scriplura? lui eni in cenlesiini lique, recueillis et [lUli^iés par quelipies-
noni Psaln'.i exposiiioiicin. (Decr. 10 Deceai- uns de ses disciples, p.ir Anne Pepoli, vcu\c
bris 1603.) Sani[)ieri. (Decr. 23 Sept. 1839.)
inforniaciones (dos) nuiy utiles, !a una di- Inslitnzioni dd Drillo Pubbli( o Frclesia»--
rigida à la Mageslad dcl iMnperador Car- tico a>jconu)dale alla pralicadi V'cnezia dall'-
los V, etc. (Decr. 7 Angusli 1G03.) Ahale A. H (iiurecunsuUo Venela. (lucr.
InTormiilio pro veritale conlra iniquiorcrn 2'i- Augusli 1772.)
fani.iin sparsan» per Siuas cuîi calumnia Instrudio ad tyronem Theologum. Vide
PP. Soîiel. Jesu, eld<HrimenloMiss:onis comj- Buscuin.
HMinicaia Missionariis in Imperio Sinensi. Inslructio (brevis el eompendinsa) de Ue-
(iJecr. 21 J.inuaiii 1720.) ligione Cbrisliana. (Ind. Trid.)
Informalione reale délie fjilse apparizioni, inslructio Pueroruu), etc. YiiL niNAKES
ft niirj.coli dell.i Madonna d; 'lirano, di S. iiAiJkArnriKOi, etc.
(]arIo IJorronteo, e del ii. Alvigi;i. iDec: . Instrudio, qua vilam œlcrnain obtinebi-
10 .Mardi 1G21.) mus. (App. Ind. Tiid.)
Inforinazione délia P. V. Maria Auxili.i- I istrudi > A'isilalionis Saxonira; ad E( clc-
Irici", o ^^acra Lega sp riluale ( n Ua nclla siarutn Paslores de doctrina Cbrisliana. ^Ind.
Citià di Sanla Fcde nt ll'lndie Occidentali, (d Trid.)
m l'orino nell.i C'iiisa dd Real Collejiio Insiruclîon du Gardien. V/Jc Evangiie du
de'Pi'. Minimi di S. Franccico di Paola. Jour.
(Decr. 14 Aptilis 1755.) Instruction pastorale de Henri-Jean Van
Inforiî.c de la Sociedad. Vide de Jovella- Bnul, éveque de Harletn . sur le sciiisme qui
nos. di\ ise iesCatboliqnes de l'iiglise do Hollande.
inquisiiione (1) processata. Opéra slorica. (Decr. 20 Junii 18U.)
(Decr. IV Apriis 1(18?.) Instuclions and prayers for cbih'r n ,
Inquisiliones Tli> ologice in usimi Cleri- wilb a Cal» cliisni for yonng cbiUli en. /r/ fsf .-
coruin Panoniiilana! Diœcesos adoi nal;e, in- Jnstrucliones, el pièces pro piicri^ ^ cum Cn-
slanle Canoiico I). Anli)nio Calvo Calljcdra- trchisvio pro adoUscenlibus. (Decr. 12 Ja-
iis Ecde-ia; liecano, alque Seminarii Ardu- nuaiii 1 .3).)
opiscopalis Ueclore éditai. Panornù 177+. Inslrudions sur l.s vérités de la Cirâce, el
(Decr. 20 Jannarii 1783.) de la Prédeslinaiion en laveur des si:upl s
Inquisiiionis (Sanda;) Ilispanicjc arîes. Fidèles. Nouvelle éililion, levnc d corrigée.
Vide (lonsalvius. — Eœdemque Italice hoc >itulo : Le \er.tà
Instilulio Princips. (App. Ind. Trid.) della (irazia,e drlia Prede^tlnazi ne p r
Inslituiio r»eli;;ionis Cbiistiana). }i lUcm- anunacs ranienlo de' se nplici c buoni Ca tu-
biif/rr 1530. (App. Ind. Ti id.) lici. (Decr. 1 Martii 17d8.)
instiiulion de la Sod.ililé du Hienbenrcnx Inslrudions gcncralei en forme de Caîé-
S. Joseph, éiigée en IMgli^e des Frères ,Mi- chisme. \ ùi' Colberl.
ncnrs de rOi)servancc de S.-Omcr. (Deir. Ins.riimenlun) appi'Halicmis (Illusirissimo-
19 Mai I I i;"<33.) riiui , a(- Uevcrendis^iniDrnin Ardiicpiscoii
Instiiulion d'un Prince, ou Traité des qua- Fllr.ijcdensis, ei I.piscopi Hai Icniensis) al
liles, des vertus et des devoirs d'un Souve- (Jonciliuni grnerale ftiluruuï a dunbns Hre-
rain. Totn. vi. (Decr. 22 .Mail 17'j5.) vibus, quie praferuitl nonien SS. D. N. P -
Instilu^ione f a «eles'.ej dd •■acro Online nedicli \I\', scriplis ad univrrsos C.alholi-
I
i()7ô IMilCX l,lltlU)lll)M l'KOlllllirOlUJM. <l»7i
rosin iMiMlcialo IWlgio. (Ilr 'vi Hi'iKvlic.li \IV. In-iunis Jo.iiiiio», (Idl. App. (ml. Triil.)
2f) Juiiii n'i.').) Ii(Mi;(iis riiil«>|),il('r. N'iiMliciaruiii Ciailndi-
iMsInintiMiliiiii iipix'llatioiiis iiitrrjr<:la; dio roniiii llilicrnia* ad Aliloplnliuu lihri dm;,
prima Mailii 1717, ah riusliissi.iiis, «>l lU-v.-- (I)f( r. 10 .lui» i IGi'i.)
ii'Htlissiinisl':pisri>pisMira|)ic,<Misi,SiMM'c.(M»si, licii.-iis (l'Iiilollious) Tripolilaiiu.). (I Cl.
M(»n(i -l'cssulatii. cl |{ iloiiicusi al l'iiltiniin Ind. Tiid.)
Coiuiluiiii j.',(Mictal(' a (IttM.stiluliouc SS. i). N. — Aplidrisuii <x oillmdoxis l»alril)iis Arn-
l>. (lloinciiiis ['.ipai \l, «lat.i Uoinu! amio l)n»si(>, Aii;;(isIiim, l.adanlio. (Ind. Tiid.)
MDCOxiii. s<'\l(» Mus Scplcnil)iis. (I)ocr. Ki Ircnic.us ( l'-'raiic.isc.iis ) llllflin^^iacciisis.
l''(>l)iii,tiii 17 S.) ("icrm.iiiiaî lOxoi^cscos voluiiiiua diiodocini.
~ Idem G(il icr. Vide Arlft dappol. i')<)iiec erinui/cniiir. (Ap|). Iiul. 'I rid.)
Inslintliiiiio a' l'iciicipi dclla tnaiiifra , cou Is,iîj;()-,m> fhiovis Pasloniin). (Ind. I rid.)
la quai,' si gnvrniaiio li l'adii (losiiili, lalla Iv<miIm('Ii1s .loliann Lorcnz. N<Mi(;r Vcr-
ila porsona Uclijiiosa, o IdalmonU; spas- suclt iil)or die WCissa-^uii^,' voin iMutiiaiincI
s oiiala. (l)iMi-. l.S Mail KilS.) 177S. Hoc est Latine: Novum TiMilaïucii iii
InslniUioutî (i rcNo) [)('i raiiiiuo, clic dcsi- l'rojilii'liam dr EiurnaiiucU» 177. >. (IJr.vi
(l(M*uiu> dcdicarsi .ilia vera divotioi.c dclla l>ii \ I, die '20 Scplcinlui . 1 770.)
t>!()ri(vsa S. Anna IMadrrdi Maria. ( Uccr. iiO Issau.ior UarilioloiDaMi-;. P.ilri I>iiiiiinii!i5.
Jiiiii l'.)7S.) ("Innclusioiuis IMijsica', Massi'iai dcIfMisaî 10
Insirullionc (hrcve) pcr 11 t^iovinclii, rliesi Jaimarii l(i7'î. (Dccr. f^ Dcccniliris H'ûk.)
dcvono comunlcaio la priiu i voila, ci«n a^'- l.sliUizioni Loj>iclic di Doriicnico Mamono
pinnta dclle co.se iicc ss.u ic a sapcrsi Ixmj di Monie rosso in Calabri.i ullra. Nap(jli
cniifes^aip. Padova ll)<''8. Vcnezia iG8i). 181:5, nella Slampcria di Sevtrino. (Dcor.
(Dt'i r. 2) Novcinhiis IGS.).) 2iî Marlii 1810.)
Inslriizion.* sopia la vcrilà, e i vaiitag{!;i lsiV)iia (dell.i) licclesiaslica dcîla Li;^uria.
di'lla liolig.jinc Ctistiana. (Dccr. 2j IMar- Vidr l>;!gaiu«lîi.
tii 1^25.) Isloria Uiiivcrsaie. Vide Sloria.
Insiilis (de), l'ide Alanus. Isloiia dei Concilj, e Sinodi approvali dai
Inlenzioni del l*. M. Aii{»('lo Gaiizclli di P.i()i, arricchila dclla Cranoiogia dei Ponlc-
Jcsi suir Opusco'o, che cç'i {j;ià slanipo co! fn i da S. l'ielro sirio a I*io VJ, dovn a c^ Ip •
lilolo : Jl Giuvani insiritito nc'princiiij de'la d'oocliio si vode, quando sono slali cr-alt, il
Democrazia rnppresentativ , e ne'dovrri di (empoche hanno rcfjr'.alo, ed il giorno dclla
Ciltadino; (in fnie, SiMii-^allia IKO;), pel I.az- \^^ro u\ovi' : si vende in Itmiu. (Decr. 31 Mar-
zarini con liccnza de' Supcrioii. (Decr. 2 .lu- lii 17:8.)
lii 180*.) De quo crriior faclus docilis Au- Istoria d'Ancona Capitile dclla Marca An-
ctor Declaralione puhlicis ly pis édita die \Z conitana, deli'Ahbaïc Leoni Anconilano,
Ju ii ulrumqae Lil)rum a se vulgutum lauda- Censori^ dclla Sicielà Goorgica di Troja, cic.
ùiliter rejecit et improbavil. divisa in Ire Voiumi. Vol. i e ii. Aucoîh
Inlerboeensis Auibrosius. (1 Cd. înd. Trid.) dalla Tipografia IJalufii 1810. Vol. ui. m-
dein tijpis, 1812. Vol. IV, ihdem lypis, 1815.
( Dccr. k Mar,ii liOO.) (Decr. 27 Jauuarii 1817.) Donec corriqntur.
Inicrcls et Maximes des Princes el des es- Permilîtinlur intérim cxempldrin imprefinrt,
lais souverains. Una cum Opusciilo cui ti- dammodo p (vmiitdtnr formula Brlructniio-
lulus : , nis ab Auclore factcr, cl a Sac. Congr. appro-
— Maximes des Princes et estais souve- bafœ.
rains. Istoria dcl Progresso, e dd cslinzione
inlérôts (nouveaux) des Princes de I Eu- dcUn liforma in llalia nel srcolo scdiccsirno,
rojie, où l'on traite des Maximes qu'ils dui- iradolla deiriiigîcse di Thomas Maccrie.
vent observer pour se maintenir dans leurs (Dccr. 22 S'^plembris 1835.)
laats. (Decr. -Il Maii 1G87.) Vide Dec'ara- Isloria deii'huîuisizione, ossia del S. Offi-
tio, etc. 2io, corredaîa di op ortuni. e rari doco-
lutroduclio cœlilattis coacli , etc. Vide uienli, data per la terza voila alla luce da
Theiner Johann. Anton., etc. Die Einfuli- Franc esco Bcccalini Acadcmico Apatisla.
rung, etc. Miîano 1797. Presto (liuseppe Galeazzi.
Iniroductio puerorum. (Ind. Trid.) (Dccr. 30 Seplemb. 1817.)
Inlroduclio in jus ccclcsiasticorum Cltho- istoria succinta delieOpcrazi'.ni délia C'^m-
licorum. Vide Eybcl. pagnia Bibhica iJrillannica, e stianicre, coll'
Invito alla pace, ed all'uniià, ossia vera Iiniice dclle materie <o;ic. rnenli la medo-
Idea délia Ciiic.>a Catlolica Romana propo- nitua: Chi è da Dio, le parole di Dio ascolta.
5(a da un Sacerdote ï'ioreniino agli licclr- Gio. 8. 47. Napoli. i'rcsso A;!;neilo Nobilo
siaslici , 0 Sccolari per guida , e calma délie Eibrijo Stampal.re. 1817. (Dccr. 2J .5unii
coscienze ne'icmpi di conlrovcrsia:si aggiiin- iSVL) Et versiones omn s Biliorum, quavis
ge in line unScrmone snll' analema, e sullo vulgari lini/iia, ni-i fncrintab Aposlolicu Sede
•sci.snia composlo dc'scnlimenti di S. Giarj- approbatœ, aiit ediiœ cum (innolatianibus de-
grisostomo, e di S. Ollaio Milevilano. Sine simplis ex S. Ecclesiœ Palribns, vel ex doctis
yrir^îo?-/.-! jîomi/!P. (Dccr. 11 .Tanuarii 179o.) Catholicis'iue viris, juxta Decrctum Sac.
{riMia;i (S.) Fragmenta. Vide Plaffius. Conur. Isid ois 18 .Iiinii 1757.
Ireii,x>us ( Giirislophoriîs ) Passavicnsis. Isiruzionc Crisiiana. Vide il Calecliista.
(î Ci. App. hsd. Tri i.j i-lruzioac Gcncrulc sulie verità Grisliasa
1075
M(,TI().NNAII\R DES IIERESIRS
Donec corriijalur.
1076
in forma di Calpcîiismo
(Dorr. n Jiinii 1827.)
Islriizionc inlorno ,il SanloSncrifizio dclla
Mcssa. Ville Travcrsari Carlo Maria.
Islruzzioni sccriMc dclla Compagnia di
Ticsù con ap.iuiitc imporlanii. Opuxcnlnm
impressum cnm cmentito edilionis loco. (I)ccr.
22 Sepiomhris 1830.)
Islriizioiîi fami^liari, c nocps^aric. Vide
Esposizinne dclla Doilrina dolln Chii'sa.
Is'.rnzioni inlorno ia Sinta Scile Irado'lt^
dal Franrrso. (Dccr. S. Oflicii k Julii 1703.)
Ilalia. Vide i\\\'U:\V\ .
Ita'ira Inlrrp'clalio Oprris- incripli : \L\-
pnsilion de la {)oclri:ic Chrélicniio, cl .,
(/uinque Tomis s'C pardfn : lisposizione dcl
.-Mmbolo. Msposizioii!' dcli'Orazinne Doincni--
calc. Ksposizioiie dcl Dci alogo. ICspo-^izione
«le' Sagramenli. Esposizionc de* Comaiida-
i:îcnii dclla (!hiosa : con l'aggiunla di un
Traltalo dclla Giiislificazioiic. (iircvi Clcni.
Xlll, IVJiinii ITGl.)
Ilalio (L'), ou découvertes faites par les
Italiens, dans les scioncos, es aris, etc.
llincrario de la Corte di Uoma, o Tcalro
della Sede Aposlolica. (Dccr. 19 Jnnii 1074. )
(Decr. 15 Januarii 171i.)
It igins Tiiomas. De ILTrcsiarcliis <Tvi
Aposiolici, cl Aposlolico proxiini, Disscr-
tatio.
— Ilililioiheca Palrum Aposlolicoruni
Gr.Tcn-Lalina.
— Hislorife Errlesiaslicaî primi a Cbristo
nalo sc( uli sciecla capila.
— Hisloriœ Kcclesiaslicfn sccundi a Cliri-
slo nalo «ecuii selecta capita. (Decr. 10 Maii
1757.)
(Decr. 12 Marlii 1703.)
Jacob (R) filius Chaviv, filii Salomonis.
yr; yt^in pSn Sn-ù;j. M est : Oculus Israelis.
Pars Prima conlinens ovines verilntes, diseur-
sus, et expositioufs, quœ sparsiin in sex Ordi-
nibus Misnicis reperiunlur.
— •>:v pSn Ss-u;i n'a. Jd est : Domus Israe-
lis. Pars II. Accedil Liber Vomus Judœ R.
Leonis de Mutina.
.Tacob Fridcricus (1 CI. Ir.d. Trid.)
J.'icobellus. Vide I\lisn.Misis.
.Jacohtjs I, Anglia^ Hex. Apologia pro ju-
ranicnlo fidelilalis. (I)ccr. 23 Julii lOOî).)
— BAilMKON Ani'ON scu Hegia InstiUilio
ad Ilcnricum Principrni primogcMiltiin snum.
(Decr. 7Seplcmh. 1009.)
— Mcdiialio in Or tioneni Dominicani.
(Decr. 22 0rlohris 1019.)
— .Mcdilalio in Capnt xxvii Evangelii
Mailliœi, versus 27, 28. 29, sivc liypolyposis
inaugiiraiionis ncgi.T. (Decr. H) Mar(ii 1021.)
Jacolms Lconardiis'i Norlhnsianus. , 1 (",1.
Intl. Trid.)
Jacques, par ("rorp;es Sand. (Decr. 30
Mari. IK'il.)
Jacques le Falali.sle et son Maître par Di-
A Paris, clic/ Iîuis?'»n, Irnprinicnr-fj-
n. 20. An cin-
vol. 2. (Decr.
drroC.
braire, rue lîanle-Fcuille,
qniènie de I.i llépubiiqnc;
2 Julii 180i.)
Ja^gcrns Joli. AVoIf.angus. Ilisloria Eccle-
si;islica cuni parallclisino profana;, in qiia
Conclavia Ponlificniîi UDinanornrn apc.iun-
lur. Toni. i cl ii. (De.r. 21 Junii 1721, cl 21
Jnnii 1731.)
— Opnscnla varia Tlicologica. (Decr. 21
Januarii 172!. '>
— Systcma Thcolofricutn, Dogmalico-Po-
irmicum, in quo rc.enliores conirovcrsiaî
exp')nunlnr. (D cr. k Dcccmhris 1723.)
.lagcnteuncl Nicolaus. (1 Cl. App. Ind.
Trid.) ''
(Decr. 20 Angnsli 1822.
Jahn Jobannes. l'ncbiridion Hermeneulicœ
Gener.ilis tabnlannn veîeris et noviFœderis.
— Indrodiiclio iu Libros V. T.
— Appcndix Hcriuenctiticœ seu excrciîa-
tiones excgclicT.
— Arcliffîolo'jïia Biblica in cpilomcn rcdacta.
Jahrscbrifl fiir Tbeoli>gie und Ki.cben-
rechl dcr Katbolikcn hcrausgegebcn von ci-
nigen kalbolisclion Tbeolojcn. l'riifel ailes ;
das gutc bc!:a!tcl. Uhn in der Wolilersciien
Buchhandiu'.g. vom Jalire 1803, bis 1810.
4 Biindc in 8. Id c t : Scriptum nnnunm pio
'fheologia et jure Cdnunico Caihuticorum idi-
tuii a rionnullis Cathulicis Ihealoçjis. Omni»
probate, quod boniim <sl Icncti". Ulmœ in
Bibliopolio V(,ltle'si(ino 1806 ad 1816. (Uecr.
30Septcmbris 1817.)
Jalkui iJenbeni, id est Raccolla di Rabbin
ReubcnOsciii. (i)ecr.S. Oflic. 14 Marlii 1760.)
Janovesius narlbolomœus. Deadxenlu An-
liclirisli. (Ind. Trid.)
Jansenii Augwslinus (Utnim sil damn.in-
<lus), ciijus inilium : Nullo jure ; finis : Non
polesl damnari Jansenius nisi ridcnle Pola-
gio, ploranle Aui,'uslino. Iluniilis Romanus.
(Uccr. 23 Aprilis'lOoV.)
(iJccr. 7 Dcccmbris 1694.)
Jansenismus in mullis exoticc ri^idus.
.lanscnisnius 'mnenidcslruens Religioncin.
.TanseniL-nuis plurimas b.Ticses, el errores
damn.ilos perlinaciicr dcfcndens.
Janséniste (le) convaincu de vainc sopbis-
li. incrie, on examen des réflexions de Mr.
A-rnaud -«ur le Prést>rvatif contre le cliangc-
menl de Religion. (Decr. l6 Octobris 1707.)
Jansenius ^Cornélius) Iprensis [{piscopus.
Aiiguslinus. (P)alla Crbani VIII, 6 Marlii
1041, el Decr. 23 Aprilis 1034.)
~- Parailelnm crroris Massilicnsinm, et
opinionis (jiiorunulvim rcccnliorum. (Decr.
23 Aprilis 1034.)
Jan>cniiis Jean. Mémorial au Roi, cujus
inilium : .Ican Jansenius Ciianoiiio, cic.
(Decr. 23 Apri is 1634.)
Jaiismius Pbilippus. lîyicrslc dc>oir«'n in
den uylerstcn noodl van de icsie (jasuislique.
Jd est : lUtitnaaltcnlofu in exlnma nrcessi^
tate vovissinionim Casuisldi uni. (I)(<t. 2
Scplcmlris 1083.)
Jardin Anloiiius. Dogma Tbeolog'cuni de
iMcIcsia, <|UO(l pro|M)p;ii iliil die 30 Januarii
t<l77 IMtKX MIIUOKIJM l'IlOIllIMiOUliM. HT»
l<)'.).'l, iu Ui'^lo S ciclalis Jcsii (lollc^id Ara- (^(^.iii (|iiiliiis Dodiiiia Tli' > < ^'irinn S<i-
^U'iiiia; ('adoniciisis. (Doi^r. 1!) Miii IGD'i.) ciel.ili-* Ji-mi <oiiira (^oin. Janscmi Ati(j;iisli-
.lairiu^iiis rclriis. Josuila iti l'i^rali pc^mato niiin (lilViKliiu;-, iii no\ rapila (liviKU). (ISiilla
ol> ii((aii<la «riiniiii iu l'iovincia 'iiiicnia Uihani \'lll, 0 M.irlii tGVl, «l Dvc.v. 1 Au-
('('ipclrala joiisliiulus. (Dccr. 10 S('|it(!uil)i is gusli 1G41.I
KiSS.)
Jcuiiyn .loanncs. >'(>ra CoiiCralrrnil.ilis ( I)«'(t. 2.} Aiir. lO.U. )
Saiiclissinur Tiiiiiialis de rcdcinpiionc C.ap- Jonsloniis J()liaiin(!i, Nalurfi) O)!)".! an lin.
livoruMi, <M 15. M.iriai (l(ï romcdio , noc non — 'riiaiiinalonrai liia naliiralis.
vital SS. l'aliiaicliartiin .loaiiiii-, cl I-'clicis — llisloria niiivcrsalis (livilis, cl Kccl(;-
Idca. (I)ccr. 10 Aprilis UilKl.) «iaslica. (Dccr IKJiiiiii l(»!jl.)
Jcsuardiis !Maii iims. iMikall Mamcrtiiitiin — de Icsiis llclira'oi uni, <»l (Iraccorum
i«\ Sacris IJildiis, cl S^S. Palriliiis cxnriiluiu, Sriii iliaMiia. (l)(Mr. tiO Jiinii 1(>()2.)
ijui Uibs .Mcssaiia ad prolcdriccin Maiiaiu a — l'olyinalhiio l'Iiiloloi^ii a-, scti Iniiim t(!-
sicra l<;pis(()la icfuj^cicl, in lioras prccarias •■"'» univoisiiatis ad suos ordi «'S levocalaj
ilislril)uIiMi. (Dccr. 17 Mali Vr.Vi.) admnhralio. (Dcci. '28 Anpiisli l(i'.)0 )
Josu (Crislodc) P.Mililicc niavimo, cl Rcpo Joiivilliiîiis (larolus (1 (d. App. IniLTrid.)
?"idcliiim suinnio, i c^;naiitc iu Kcclosiu Sauc- Jourdau A. J. !.. Vide iJulilcJcan doillicl).
(orum. (App. Iiid. 'rrid.) Ilisloirc do la IMiilosopliic, olc.
Jcsu (l.ilicriiis a). C iUlrovcrsiac DoRMiali- Jordaiins Aulus. l'a/e 1m bronlus. Appcn-
r;c tUlvcrsus IlaMcscs ulriusquo Orbis. To- di^ «luarla.
!î)ns I. lùlitiiiiis lionvv anni 1701. Donec .louinal d'IIouri III, roi do France cl de
i'orrigntw. (Dccr. Il Marlii \~{)k.) Poli gne. (Dccr. 11 Scplenib'is 17.)0.)
.Josuila cxcnleralus. (Dccr. 23 Angusli Jouy (M. dej.l/IIcrruile en Italie ou ohscr-
1(.)3V.) vatidiis sur les rnœurs cl usages des Ilalii-ns
Jesuitaruni, aliornmque Ronianic Curi;e au comincnconicnl du xix' siècle. (Dccr. 11
adulanliuni do Suinini Pontilicis auctorilato Deronibris 1820.)
coinnioiila Ilognis , Ucgil)us(]uo in!e<la, (ide- Jovellanos (C.aspar Molcliior de). Informe
liter |)rop(>sila pcr JuristonsulUnn Hatav uin, delà Socicdad econoinica de esta corle al
Kcclesiîc, cl patri.TO an>anlcni. (Brevi Clc- IUmI y Supromo Consojo de Castilla
mentis XI, ^i. O.tohris 1707.) (Decr. 5 Sopicmbris 1825.)
Jéuito (le) sécularisé. (])ccr.27 Mail 1C87.) Joye (Georgius) Bodfordiensis. (1 Cl. App.
•lé us-Christ el sa doclrine. (Decr. 23 Sep- I»d. Tiid.)
lembris 1839.) Jud<e Lco. (1 Cl. Ind. ïrid.)
Jcsus-GliriAl sous l'analhcMue. (Decr. 10 Ji/dox .lobannes. (1 Cl. App. Ind. T.id.)
Novembtis 173V.) Judex Matlba.M!S. (1 Cl. Ind. Trid.)
Jésus (Sor Maria de). Le!ania,y nombres Judicium, el censura Ecclosi.irum piarum
misloriosos de la Heyna del Cielo, y iMadro de doginate in quibusdam provin(;ii> Scptcii-
del Allissiui 1. (Decr. 30 Julii ÎG78.) trionalibus conlra adorandam Trinilaiem
Jésus-Marie (Anne Joacliim d(î). Oualro per quosdam lurbulentos noviler S|)arso.
Sonnels a l'Iionneur de la très-pure, e\ (rô>- (App. Ind. Trid.)
itnmacuice Conceplion de la Vierge I\Iarie. Judicium sacraî Faculiatis Th'^ologieœ Lo-
(Decr. 2.l.ulii 1G8G.) vaniensis de oclo Aiticulis inler alios ox-
Jezlcrus (Joannes) Scaphusianus. (1 Cl. cerplis ex Casu conscienliro in Sorbona a
App. Ind. Trid.) quadraginla Docloribus 20 Juîii 1702 sub-
Joannes Cierieus Palatinus. Vide Febro- scripto. (Decr. i 1 Marlii 170-V.)
nius. Apjiendix lertia. Jiidiciiun Synodi natio;ia!is l'cfor-aialaruin
Joannes Patavionsis. Vide Palaviensis. lîcclesiarum iioigicarum babitce Dordrecbii
Joar.ncs Fndericus Secundus Dux Saxo- anno 1618 cl ÎGi5), .'■fit Smlentia de Diviiia
nia% ac Fiatres Joannes Williehnus , et .lo. Prœdcstinalione , et antiexis ei capiiibus,
Fridcricus Junior. Solida, et ex verbo Dci quam SynoJus Dorlrecbiana vcrbo Dei con-
.sumpia confulaiio, el conderiinalio prœcipua- s.nlaneam, atquc in Ecclesiis KeCormalis
ruin corrupleiariiui, sectarum, et errorum baclenus receptam esse judical, (luibusdaui
hoc lempore prassaiilium. (App. Ind. Trid. j ariiculis exposiîa. (Decr. 22 Oclibris 1G19,
Joaniiis (Pclrus) de Villa Sereialum. (1 Cl. cl îG Marlii 1G21.)
î»<l- Trid.) ' Jucllus (Joannes) Anglus. (1 Cl. App. Ind.
Jocelyn. Vide de Lamarline. Trid.)
.loccberiis Clirisl. Golti. Pbilosopliia Hœ- — Apologia Fcclesiœ Anglicana^. (App.
rosiuni obex. (Decr. IV Januarii 1737.) I d. Tri<l.)
Jojinslomis Uoberlus. llisloria ileruni Bri- Jucmii Ciasj^ar. Insliluliones Thentogice
tainiearum, ut et muilarum Gallicarum, ad usum Scuiinarioruin. Z)o/)ec corriganiui.
Bolgicarum, et Germanicarum, ab anno 1572 (Decr. 2o Scplembris 1708.)
ad annum 1G28. (Decr. 22 Junii 1G7J.) Jugeincnl doc'rinal des Théologiens sur
•JolUiin (Mr.) Discours. ( Decr. 2 Scplein- les Isislitulions Théologiques du P. Juenin.
b.is 1727.) suivi d'un Problème sur l'Ordonnance de
Jonas Justus, (pii et Jodocus Cuck. (I CI. son Emincnce Mr. le (Cardinal do Noaiiles, el
In I. Trid.) sur lo m indcmenî do Mr. Madol, évoque de
J'Miiiho (Joannoi do) Thèses Thoologicaî lielley. (Decr. 26 Oclobris 1707.)
deCraiia, libero Arbilrio, PraidcsUnaliou'', JugcndlrciinJ (der). E n Lclir-uad Lcsu-
!:)T9
DlCTIONNAil'.E DES IIR RI.StPLS.
tno
luich fiii'dio oboicn Klasscn dcr Vollisscîm-
ItMi. ! atinc rero : Amiens ji;vor.lnIi>« scn li-
î cr (!o( lr;n<T' ol loclionis p-o classib'is Su-
pi-rioribus Scliolnrum co:r.munium. (Dccr.
;> Spplcinliris 1823.)
Jtuoio Hislorico-Cannniro-Polit'co (l.-" la
Auioriiad do l.is Niciiines m 'o; Pi ncs Ec-
ciosipslicos. (Decr. 2' Novnnhris 1821.)
Julinr.U'* Joaines. Mnnudnc.lio ud TI>roI'>-
jîiam moraîcm. Doncc corrigntur. (I)ecr. 26
Oclobiis 17r;7.)
Jnliu^. Oialiigus viii rojuspiani orudilissi-
nii fosliviis sai)C ;ic eîcgauî!. (Ind. Tr d.)
Jr.I us Cir-ar r.,7(.j ('nliii)i InslitiHioiics
in Hdlicam lirytiam Irausiuli'. (1 Cl. Iiid.
Trid.)
.ln!ii;s Mcdioî.Tnnnsis. Vide Mrdiolanr^nsis.
Jiinius Fi unci- eus Senior, (l Ci. Aj p. ïi)<i.
Trid.)
— N'ila nh ipso conscripta. (Drer. 12 Dc-
ccmbris 1G2V.)
— Vide i\Tppns.
.liinius iïailrianus. (1 Cl. Ind. Trid.)
.lutiiiis Slciiiianus. Vide Hiulns.
.iurclus Francisciis. Obscr<alloncs ad
Ivon s CarnolPti'^is Kpisin'a . Doncc curri-
fjunlur. (Derr. .3 Julii 162.3.)
Jurioti Pierre. Juslificalion de la mornie
«les lu'formcz, roniro les accu'^alions de
M. Arnau). (Dccr. 21 Aprilis ÎG93.)
— El celem ejusdem Opern nmnia. (Decr.
IV Januarii 17^>7, cl 10 Maii 1757.)
Jus Delgai iim circa Bulhirum Ponlificia-
rnm recepUunes, (Decr. 23 Aprilis lC5'i-.)
.Jus (Nulluii)) Poniifiois Maximi in Rep;iio
Neapolilano. Disscrtalio Hiiiorico-Juriùita.
(D(MT. 13 Jaiinarii 171i.)
Joslellus Cbrisl.-pboriis. Codox Canonnin
Eccîfsi e univcrsa; a Jusliniaiu) hiîperatoro
ronfinnaliis, el nolis illuslratus. (Docr. 17
Dccenibris 1G23.)
Jiisli Jacobus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Jusiificalio Malritnoniorurn , etc. Vide
Van-Ess Lcandcr Recblf rligung dor gcin -
sclilon, ric.
Jusiificalio praxeos Pasiorum, alionim-
que Curatorum, qua consueverunt [ opiilo
proponerc soplcin Fidci puncla, lamiiuam
erciienda explicilo, ac necossario ncc ssitalc
inedii. (Decr. 0 Fcbriiai ii iGH-î.)
Ju'lifiralion do la Méiiioire de M. Pierre
Codde Arcbcvcquede Sebaslo, Vicaire Apos-
|()liqu<' dans les P; oviiiccs-Unirs coni: o un
i)(crol(!c rinqnisilion du IV J;invior 1711 en
«.'eux Panifs. (Dccr. 16 Marlii 1712.)
Juslificalion du siloiuc rrspcclueux, ou
l\éponse aux liisiruclions P.islor.ilcs el au-
iios Ferils (le M. rArclievcque de Cambray.
Toiup Troisièuie. (Decr. 17Julii 170'.).)
JuslifuMliou de Im a-i'aolo Siupi, ou Ki l-
Ircs d'un Prèlre llalicu à uu Magistrat Fr.in-
rais sur le caractère el b"* sculimeiis do col
liornuie celôbr<> : à Paris cluz lîiberbart Nèvc
«;l leNoiuiauLlglI. (Dccr. 22 Deccinbris 1817.)
Jus'iuianus novus. Vide Fcl)rc.nius. Ap-
])endix .socunda.
Ju^liiia niilannira, pcr quani liquo!, ali-
«;iiol, ni <•{) P.eg'io cives nioile niubtains
«b»c : juopler Pvcliijionrui vero, ncmiiimi in
capiiis disrrimen vocatuin. (.\pp. I:.d. Trid.)
.lu.siita, et ver las \iiiilicaia c nira ca-
luuiu'as, erroies, et falsiiales, (juibus scalel
Apalogia P. Désirant in ils, nufc cmcrmunt
(;msd;iui Superiores Carniclilaruin Discal-
cc.i oruip. (i) cr. 12 Se[.lrml)ris 17!'i-.)
Juvencius Josepltus. fJislorii Socielalis
Jesii. P.irs V. ToiiMis pos'erior. rroluhcn'ur
qiiœ con( ernitnl Ri tus Siripraes, quihvx dcleli*
permiliilur lib r. (Dccr. 29 Julii 17-22.)
K
Kaisorling, M.ijor au service du R i de
Prusse. Discours aux Conié 'ér./ (ie Kaini-
iiicdi en Pologne. (Dorr. 11 Augiili 17\;9'.
Kalb Z. .\. Tbeologisch-polil sclie Abhau-
dlunjen von Spinnsa; freje rebcrsclzunçj
und mil Annierkunge:i licgleitcl. Lnline vero :
Traclaluum Tlieologico-pnliiicorum Spino-
ScT vcr>io libéra cum aduolaliouibus. (Dccr.
12Jiniii 1826.)
Kammcrer Joannes Jacobns. Ab'iandlung
iibr'r die Exliomuniliation, oder dm Kinlien-
baïui. Sirasburg 1792. Id estla'in": Tinrlit-
ln< de excommnnicn ion", mit annlhcwnte. Ar-
(jintoraii \T.>'2. (Decr. 26 Januarii 1793.)
K;:iupf (dcr) zwiîcbcn Palislbuni umi Ka-
llMiicisni s iui funfzehnieu Jahrbun erlc...
i n'inn vern : Pugna Papnluui iuler cl Calbo-
li. ismuiu b'sRCulo liecimo quinlo. Ziiricb ly-
pis imprcsstim apud Davideuj Purlili 1732.
Disserla'io jarn inde ab anuo 1S16 inserla
Li:irocni (ili.Dis : -^^n ;euui H dvelicum. (Hrc. i
SS. D. N. PP. GUEGORil XVJ, 17 Seplcm-
bris ISr?.)
Ka.l .M?nuel . Crilica d;>lla Piagione pura.
(Dccr. 11 Junii 1827.)
Kaiil, Vide Villcrs Cbirles.
l'iarg Joannes Fridericus. Pa\ Rcllgiosa,
siv;' de exem lionibus el subjeclionibus Ue-
li-'Josorun^. (Oecr. 21 Apiilis 109.3.)
Ksrslhans el Kegclbans. Dialogus. ({ml.
Trid.)
Katecbis;"!ius d; r Cln-i-lKalholiscaeii Reli-
gion, el •. Lilinf vero : CiJicc: imus Cbr.'slia-
n;eCalbolicaî Relii^ionis... ad usum lileclesia-
rum cl Scbolarum. fDecr. 5 b'cplcuîb. 182').)
Kalholiscc (uii-) Kirclic, elc. Tjf/t'Kopp. G.
L. C, etc.
Killioischc (di;) KircI e von S; l-.b siei>,
d.)rge>«lelll von eiiicu) Kalbolis. b n Gcisili-
(bcii. Lmine vero : De slat;-, Kcclesia; Caibo-
lic;o in Silesia, Anclore Saei-r oie quud.iui
Calliolico. (Decr. Il Decembris 1826.)
lialoliscbcu Kircbe, elc. Latine vero : Ci-
Ibolicr.' licclesia\ Pars sccunda : seu Para-
grapb: pro nova ejusdem (Kccbsiic) rali n(>
consiiluenda cuin i'undauuMilis ex bisioiia.
Cbrisli ;nisnio, ac ralione depiouilis. (Dccr.
3 Augu>li 1833.)
Kal^scli.is Joannes. De Satiitalo gubcr-
n.inda, sicundtiiu sex rcs non iialuralcs
(App. hid. Trid.)
K.Milius Jacobus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Kcclu rm.iiinusKarlbolnmaMis.Ciymnasium
Louictmi, id e^l de usu, cl exercilaliouc Lo-
giez libri 1res. (Dccr. 10 Maii 1613.)
Krdnadou (PalaiinuO a i^lraswicb. (1 Cl,
A] p. lud. Tr.d.j
fO.Sl INDKX l.lltlU)iUi.M I-IU)||IIHT()UI'M. r'IX£
Kcinorius P.iuhts (1 (.1. App. Ind. Trid.) Klinpf, srn KliiiRiis Mcldiior. Comnicnl;!-
KiMiiiiiliiis M'ii'liiiiis. r/i/^ riiciniiiciiis. liiiii pniM-.ipiios H.niiwii iiliii Drcri; alimn
Kcjîipisiiis Tli iiii.is. r/i/fCisl.ili't. (iliil
OH.
KcmpiiiN M.iiliiuis. Opu» l'iljliisloricmii — lu qiwiliior In.slitiilioniitn Jiiris Triiici-
MsscilaluMiiliiis x\v (l(^ osciili» alisolulnui. pis Jusliiiiani libros l'itiai ralioncs.
(|)(>i;r. .'{1 Mailii KiKl.) (Dccr. :!0 Jiilii 1(57».)
Kciiorus Joannc.'*. (1 ('1. A-pp. Iml. Ind. ,,, , . ,, i • .• „ .•.•
K0VS(T l'IllilniXlS. I (.1. A ) p. llKl. llKl. 1 • Il I . ,!• 1
•;,., ', "^i " iiiUii.H locnplclatiis ()|)(>,i a( ,lir.Hl<)i)li()i I l'rllor I.
Il ,' 1 • • .., ii;-....,..-.i.;.. \...ri.^iiii-. — I laclaliis N()iiiic,n-l*(i iiicus de (.(jiili i-
Khamin(,orl)miaiiiis. ilierarchia Aii(;;usMna
Chr. tu)l()-ioa tiii)aiiila in paiicin Callicdia- l'<"»<'i"i">^- ... ■ i \
Ï.Mn.Collo,naIom ollio-^ulan.m. Prodromos K lu^^ .los.-p mis. (1 (J nd. I r.d }
Partis ....U(>},M,lans.(I)<MT.t>l .1 -nnarii 1721. KnoM-stu h .loannos. (d App nd. hid.)
Kioslin^MUs Jo. lludoIplM.s. Il.sloria con- ^^''''''*';//'''^''^'- '^;;'"'':!'';;îi'! '''' <^''"""'""
r(>.(alionis(;ravon.ml.alinon.m.,n.Ml,'lrans- •^•'^" '•■""• ("c^''- '^^ ^'■"'l" ^<'«>-)
suhslanlialiono in lùicliaristiu) Sacraincnlo. (I)ecr. 29 Jiilii 1722.)
{1)0. r. 21 Novoinbris 17;)7.) , ,^.,, Kninncnbcr.- Sol),islinnns.()|.usc,nlntn. Do-
Kimcdonc.ns,Ia(v,.l)iis.(l(d.App.Ind.Tnd.) (. r;na S. Thomas in maloha do (Iralia. ah
Ki.nh. 11. l)nxu\ (ommcutana m ) etus , ,,oribus ipvi faiso iniposiiis libcrata. Ad-
7'r.<tmnrnl,im,tam Ucbraicc, qvnm LiUmc per j, ,„,,;,„, Co.noondinn. dortrina^ Cornviii .lan
ranlwn l'wjtam et Couradam Pdluanuni ^^,^^.- , .„,j, Kpi,,.,,,,! i„ quinqnc laniosi
fran.s/a^a. (App. Ind. rid.) t'.upo.ilionihws illius damnatu'.
Ki,jrnmgins01;!Us.(.omm(>ntalonistonco. _ ()p„sr,uln:i. conira lihrnn. Ancloris ,■.no-
l ; oolof^ira, <nia conliovcrsia do Lonsocra- ,,,,; i,',i,i,ilaUnn: Prœdicalorii O.di'i s l-id.s,
l;()nil)usKpisc(!pO!uniAngl()runircci'ns('lur,ot fi icMio^io vituiii'Ua
dijijdicalur; in Acadcnva Julia pra«sidonle K„ipp,rdollin'- î!crnardu9.(l Cl. Ind.Trid.)
.o. LaurcnUoMosluMnioconsrnpla.elcxh:- Knipsiroch , sen Ktiipslrovius (Joam.es)
bila. (Dccr. 1 1 Soplcuib; .s 1 lo.) ) Ponioranus. (i Cl. Ind. Trid.)
kippi.igius Honncns. Mo hodus r.ova Jur.s Knobloucbus .loanncs. (1 CI. Ind. Tri.!.)
publ.ci. Dorr.^^M.rtMl/09 Knoffcr Parccbi, sivo Pastoris in lîotbn
, - f "^''1"'^'''^' Romanœ. (Decr. 13 Apnl.s ^jj^^ccsis Molonsis. Catochi.mns odor Milcl)
s
.... , , T^ • TT- (i "S (iœllichcii Worles. 5c"u Galochi-nitis.sive
- Nc)l«î et supplomcnia ad EpUomen ÏDs- j ,,^ y^^j^^ ,3i^ j,,i P^,^,. ^^ j^^,,. j-^-
lor.î^ Krclosiaslioiclo. Pappi. Ku/e Pappns. Knopken, >m lûsophiiis Andrœas. (l Cl.
ivircîicnordnnntï, wie es mil d:r (linsll;- ^ . Tvn\ )
chou Lobro hoiligen Sacramer.len und Cero- ' j.\,^^^,^; (Joanne.) Scolus. :1 CI. App. Ind.
ir.onien, m des DurohleucliliSïslcn liochge- -p.- . , ^ ' ^'
ly.rncn Furslon und Horren. ÏL-rn Fri.iericlis "Koeberus Joh.Fridericus. DisserlaliuncnL-o
Horlzogen in liayorn goba lien ^ylrd. M est : j,. sa„^,ui„e Jesu Cbrisli xx.v. (Decr. 17 Mail
Oran hcclfsinsticns circa aoctnnnm, Sncra- ■j-*^/. \
vientn, et ceci emonlus in Dncata lUuslrissimi ''
Ducis Fridcrici Bavariœ obscrvandus. (App. (Decr. 11 Soplcmbris 17o0.)
Ind. Trid.) Koecblcrns I.cnricus. Juris nalurali-^ ojus-
Kircbniejeins Jo. Sigismundus. De unico que cuin priniis cogenlis, metbodo systema-
ridci principio \crho Dei, aliis ;ue oxlra Del lica proposili, Exeicitaiioncs vu.
vcrbum rcvelationib -s immedialis, Disqu si- — Jnris soi ial.s, ri genlinm ad Jus nalu-
lio. (Decr. 21 Januarii 1721.) ra!e revj.cali j^pccimina sepleni.
Kircbnerus Ilerniannus. Superioris œvi Kœnig .lobanncs Fridericus. Thcologia po-
lîiipcraloruni, licgiim, Eleclornm, Ducum, siliva acro;!matica syiiopiice traclala. (Docr.
ac Principum curricula. (Decr. 3 Jnlii 1G23.) 13 Mail 1G77.)
Kircbnerus l'imolbcus. (1 CI. App. Ind. Kœnig (ileinhardus) Marpargensis. Acies
Trid.) disputationiini polilicarun inelbodice in-
Kir< bovins Laurentins. Consilinm xxvii. strucla. (Dccr. 22 Novcnib. 1GÎ9.)
Quod linhrlur Tom. ii, pag. ikk:MnWimo- Kolbius Franciscus. (1 CL In(i. Trid.)
nialinm Consiliorn'.n Jo. Bapîislse ZilcUi, cl Kolcb Jacobus. (1 CI. App. înd. TrJd.)
Nicoir.i Rnckcri. (Decr. 10 Dccembris 1G05.) Kollarius Adamus Franciscus. De origini-
Klammer Ballba^.arus. Prompluarinm (aui bas, el usu porpeluo Poleslatis logislatoriio
Juris Civiiis, qnani Foudalis, mullis quœs- circa Sacra Apoi-lolicornm Rcguni Cngariîe.
lionibus, cl docisionibns aucUun opora Jo.j- (Decr. 13 AugusU 17o?i..)
tbi I i S(boplitz. (Decr. k Februarii 1G27.) Kopp. G. L. C. Die kalboliscbe Kirche ini
Klobiiius Wiibclrnns. (ICI. App. Ind.Tiid.) neunzebnlen Jabrbnnderte... Lnline vero :
Kleinaw Joannos. (1 Cl. Ind. Trid.) Calbolica Fcclesia Sseculi deciini noni , el
Kleine (do) Cii'l\dcii of Becîestondon, etc. Icmpori co;»grua Iransforniatio exlern^
\'\voihl i(j^d. Li r si : Offîrinm parvum B. J\î a- « onslilulionis ojusdem. (Brevi SS. D. N. PP.
rip Vir(/ii,is. Ullrajecti 1G99. (Decr. 2G Oclo- GUEilORH XVI 17 Soplcmbris 1833.)
luis 1701.) Kornmannus Hcnricus. Siîiylla Trig-An-
(App. înd. Trid.) driana , seu de virginitalo, virginuni slalu,
Klin-ius Conra lus. !'< /c Clingius. et jure TraclaldS. (Dccr. IG Marlii 1()2!.)
'^'-^3 LMcrio.NNAïui': DES iii:r,Esii:s. icu
KoiiljDlliis Cliriî^liaïuis. VaUM-i.iius Con- univprsnlis , Civilis , el Ecclesaslica3, tam
fossor, hoc csl solida ilciujuslr.iiio , quoil l^oin.iii;!' (iiiam Troh slaiiliuin. (Dicr. 2 Sei)-
Ecclosia Romana non sil vera Clirisli Ecclc- Icinbris 1727.)
sia. iDccr. 17 Novctnhris IGOi.) I.ai^us Conr.njus. (1 CI. In<!. Trid.)
— i:t criera eJHs Opcia, in i/nihus de Ileli- — ' Mcilioilica Jnris ulriusauo Iradilio.
Qtonc tractai. (Docr. 10 .Maii 1757.) . (A|ip. liul. Tnd.)
Donec expurgeulur. (App. Ind. Trid.) Liions Josua. (I CI. App. Ind. Trid.j
T.- . „,,; , / . ,', , \ II 1 1) Laliontau 'le l»ari)ii de). Dialosups avec
Ivr.iii ziiis (All)er:us llam nurjipnsis. \\c- ..„.., i , r» - 7 ,
.,„,,,...,„ i. , I, ■ c . un saiivam' (l.iiis 1 Ameri;Hio, coiilcnanl une
cum purfatioucct volis Joannis n'ol/ii. lunii 1712 ) ^ sauvages. (Decr. 22
— l'-Oi lesiaslica Hisloria , sive Milr>>polis. i -.i ,..,., .'.i;.,^ i n . r
l'j-, • I- r .■ r .■ \ i.u.iinaiiiius Joaiinos. E\ eraruin fere
LditKinifl'raucofurti cum prœfdtwnc, ci no- nmnii.m ut r..-^.., ...^.. '"•^'/:"""'" .'''*'
lis Jnrnnn^ n-nlli oiniiHun . fcl prœci i.uarum gcnl iiiin auiii ra-
iti jocniiu, u oiiit. lio; elcuin llomano coUalio. A^tii rorrjVya-
pia'falione, et nnlis .^icoli Ci ^ncrt, ^' '
— >Vaiid,îlia. lulilinuis Frnncofiirli cun\ (Decr. 11 Dcccmbris 1826.)
prwfaiione Andrcœ n'cchcli editori.<. Lallebasqu?. Inlroduziono alla Filosofia
KiMj.f Mcolaus Amlirosius. Aniiolationcs nalurale del pcnison).
Me.lico-.\]oralcs qiioal qu.rslioucs poiulero- — IViiicipj délia Gc'nealogia del pensiero.
siori'S , iiiiilasque dillicullalcs tnalriiiioiiia-
los, cum CoiifessarJs, him Casuislis quoli- (Decr. 28 Marlii 1G75.)
die vix non pro resolul.one oc.urrenles , in Lambardi f.iacomo. Scmplicilà spirilua'e.
loahel ananmira parliumd.h.oidaho:.e...., _ Animœ deploraiio,
sensu reteulu.nshco fumialœ. Pro quarum _ 'iraltalo d..Il'oslerioriià.
solulM.-.le expos. lion.s demque de ncarna- _ y,, ba Alinislri Allaris, o sia libre di
liOiie IJouiini Noslri Jcsu-Cbrisli, el de Con- proreli"
(:eplioueilI.bala^l)ri,,arœ. i>onercorrtV/a/ur. _ j,; rdi,,ua omuia cjus Opuscaln, l,un
(Uecr. 2d Mail I/o/.; ,,^, . , , édita quam mnnuscripla.
Ivrenlzhcim L.onardus. (1 Cl. Anp. Ind. L..t..bert,a/m5 Nicolls Joannes. (1 Cl. App.
Krenzor Sebaslianus. Cursus Theologiic * Lami)orl P. Exposition des prédictions et
bch..lasiicœ por pnncipia Lullnna , cum ,]^, pron.esses failes à l'Kglise pour les der-
princip.is a.i.M-um hcbolarum comparala. ..j^,. ^^ j^. j^ gcnlilile. (Decr. 20 Marl.i
(Decr. 11. Apnlis l/5o.) 18->3 )
Kreuih Andréa^. (1 CI. App In,l. Trid.) Lmber us Franciscus. (I Cl. Ind. Trid.)
Kri,-gsmannus ^^IlbelM.usLlu.^lophorus. _ ,„ k, g,j|a,n .Minoriiarum , dconlra
;e allrilo per Papas Irnpeno dequc Ponli- ..niv- rsas perdilionis scclas Commenlarii.
Iicatu a Ciesaie , Ecclesia^ Homjuc publicao l\^^^\ 'i',i,| \
rausa capessemio, Di.-,serlalioncs. (Decr 1 '' ^amenla , el querelaî spons.'c Sebastrnm
Deccmbns 087.) , ... , ,. por Clementem XI viduaUc, ad cum(!em pro
Krompacl. , scu Ivrumbach Nicolaus. (I , ^nso <uo. (Brevi Clemenlis XI , k 0, lobris
CI. Ind. J rid.) j-q- \
Kuppelich Gcorgius. (1 Cl. App. Ind. Lamentalio, cl querimonia Miss.-c, qu.t)
,'• ' 1 ,-. .1- L w j... . , r^ . < aui polesl ad numernm Prosœ : Lauda Sion
Kypseler GoUlieb. Los délires de la Suisse, S;lvaiorem (Ind Trid)
une des principales IJcpubliques de lEu- Lamenlal'iones'cermanic.-c nalionis. (Ind.
ro.pe , (livisees en iv lomes. iDocr. 21 Ja- 'j|-j,|.)
nuarii 1732.) Lamenlalionos Peiri, aucore Esdra ,
J Scriba olim , modo publiée S.ncloruiu Pro
loDotario. (Ind. T. id.)
Labadie (J .an de). Lellre à ses aniis de la 'Liinento del peccati ro , ovvero Stanze
c.)ii.muniun llomaine, loucbanl sa Déclara- delli Passione , ciijus initium : Al nome
lion. (Decr. 23 Aprilis 165'i.) del'elerno Creaiore Trinità sanla. (App.
— lit crtrrn cjusdciii Opcrn omnin. (De(r. Ind. I'I.mii. XI.)
21 .Apiilis 1()1)3. el 22 Di-cembris 1700.) Lainenlo nuovo délia Madonna, cnjus ini-
I.abhé P( lius. iUogium Sculi. (Jiiod jnœ- tiuin : Urgina beiicdella e sanla (App. Ind.
(ixum c.<< Tl;eoIogia} Scoli Joaiinis (i.ibrielis (]lem. XI.)
V» iyyiii,elr.iijus ittiliuin: H\c pêne anicsubli- Lammlos de la Ii:lesia de Espana dirigi-
lis Inil , quarn liomo esscl. (Dicr. 12 Junii dos a las Corles p' r la Depulacion Provin-
IGiiO.) cial de Calicia. (Decr. 17 Deceinbris 1821.)
Licliki'rn Jacobus. ( 1 Cl. App. Ind. L imina* plmnb (V , et vicinliranœ Grann-
Trid. tenscs. [Hrovi Innoc mil XI, G Maii 1082 )
l.acliinanniis Joannes. (1 CI. Ind Trid.) Lanipadins Jacobus. Traclalus de Ucpu-
L.iriauiii Opéra et/j/io'ii.v Scrvaiii Galia'i. Mira Komano-GtMwnanica. (Deir. 20 Junii
I Jt/eO.illa'us. 1C02.)
Lacnnza l'mmanucl. Vide Ben-ezra. Lande (M. la), N oyage en lia ie , 3'- édi-
La'lus .loannes. Coinpendiuin Hiblorijc lion, icvuc , curri^^ce e! au;mcnloo. Genève
ifiss iM)i:x i.iuuoiir.M I'Hoiiiimtohi'aî. lo.^e
IV.IO. Tcvntu srxlu'i tiintuiitnKiiln, uh iniiio- l.amU; ili volissim.l, cm/kj» i/ii7i'i/»;i ; (^lii i- lo
tdtioiics allcriiis Aitcloi'H (tilji'cfitx. (I)«'cr. iJ7 h mh» K'oiioso. (App. Iini. Olcui. \l.)
NiivcmliriM 1 ;21>.) Iwiinlc. alidii :ln l./iiiro (Iit^ihuih (de .
— AHli()U();iiia pol bol scsso. (Dccr. ;') Au- Itr.iii .lo.iuiiis .Id.icliiin Al lialis, rt llcircns ,
piisli 1H;{,'{), Oïdiiiis Insliluloris, llir(^aHi,iriiiii Alcllii.i
l.aiidi (jiiiS' ppr. Il lin^iia{<|<;i() (lall.i llcii- Apolo^oili-a, Kivctniral)! iiiiii vcrilas (l(>li>nsa.
{;ii»nt', Iraspiirl.ilo dal l''r, nurse iiciril.iliaiio Dunn' roi i ifjalur. {\)rvr. iîO Novcmittis KiO.'J.)
idioina, xnspcn'^n^ , douce corriijntur. (Dccr. I,audil:iis (de) Juliilll II viniiiis.cl Soijim'ii-
^OJannarii 17i>.').) lia iMissa*, ()iun diiiliir in liic (^orporiH (iliri-
Laii(lsl)(Mt;iiis il'clrtis) MniliHi'îcnsis. (1 sli. (App. Ind. 'rrid.)
(]|. App. Iiid. 'l'nd.) I.aii^cois de (llialdliors. Nouvelle Iradiic-
L. indus M rlcDsiii.s. (I ('I. Iml. 'rrid.) lion des MpilrcN do S:iiiil Paul. (I)ocr. (^Iciii.
Lan-; Aiulr. ;!s. (1 Cl. Ap[). Iiid. Trid.) Xl\', .'{ Scplciiihr s l"<7;{.)
Ii;iii|;ius JvKSopliu-i, Novissinia i'olyanUioa . l,a uiinjus Jdamios. |i)(|iiisilio in privilc{,'ia
Donec vurii iulnr. (Docr. ^i- iMlunani l()-27.) Pi aMnon^iialcnsis Ordinis. (Docr. t.'J Novoui-
Laiifîlo (Pioiio df), MvYmiuo do Houlofiinc. biis KKii.j
LcUio l*.iSl(ir.iIo , ol JMandcinciil au sujol «io - 'Icnsuri Hospormionis, (|iia l'r. NorluT -
I.» Conslilulion de Noiro Sa.nl-Pùio lo Pafxî lus (lailiocius sc>e incnda-iis, al(|nft cnori-
du 8 SoploMiiii'<» I7i;î. (Dccr. 2 Mail 171V.) Iius novis iircLvil. {Drct. 17 Novornl)tis
l.uiif^iis (.loaiuics) Silosius. (I (11. Api). lliOV.)
Ind. Tr.d.) — lOxplicala Kcclcsiœ Iradiiio circa Cano-
Lanjuinais I. Vide Appréci.ilion , olc. nom: Oiitnis ulriusque sexus. (Dccr. I.'J Mar-
I^anspcrf^ius Jo. JusUis. lincliiridion inili- lii 1071).)
lia"! Clirislian;u. Donec conignlur. (App. Ind. — lipislolarum Pars i, ii, iir, iv, v, vi, vu
Tiid.) cl VIII. (I)ocf. -27 Mail 1087.)
Lao Andréas. De Ponlifico Uoniano Trac- — Do rccla NicaMii Canonis vi , ri pronl a
lalus l)ro\is. iS'in fuerii ex coi'rrctis , et Ho- Uufino explicilur, inlcUigenlia. (Dccr. 1 De-
mr edilis anuo IGGî. (Dccr. 20 Novenibris ccnibi is 1087.)
^^uilonia (la) ovvero deirinimlnonlo pc- ^^''''' ^OScplembris 1G8S.)
ricolo dellu Civillà Kuropoa , c dcU'unico — Uogia in Malninonium polosias.
inczzo della sua salvezza e rijîciierazione , — Conlcnlorum in libro sic ioscriplo: Do-
opéra di Giuicppe Gollina. (Dccr. 13 Fe- "ii"ici Oalésii Ecclesiaslica in Malrimoniuui
bruarii 1838.) poteslas: crralorum Index locuplelissiuius.
La|toiJS Joanncs. (1 CI.Âpp. Ind. Trid.) ,_^ c^r, ^^ ■■ a^^,^^
Lapide (Joannes a). Cornclii Jansenii (Dccr. 29 Mail 1G90.)
lprcn>is Episcopi laudatio funebris, (Rulla — De Ancloro vero prof.'ssionis fidci, quœ
Urbani VIII, GiMartii 10^1, et Decr. 23 Apri- Polagio, Hieronymo, Auguslino Iribui vulgo
lis 1G5V.) solcl.
Lapide (Pacificus a). Homo polilicus , hoc — i^e Coalrovcrsia snpcr exscribcndo Pa-
csl Consiliai iiis novus, oniciarius, et auli- lisicnsis Ecclesiœ Marl^rologio exorla ja-
cus. (Decr. 18 Jaiiuarii 1607.) dieiuni.
Larraga {ementititjn novien dterius auclo- — Dispunclio Epistolfc de temporcquo pri-
ris) dcl anno de 1822. o Pronluario de Théo- '*^"'" '" ^"''"^ suscepia csl Cbristi lides.
Ingia moral conforme a las docirinvs ccle- DisscrlaUonos très, qua. um una Gregorii
siaslicas y polilicas vigenles en Espana por 7"';"'\ensis de seplem Episcoporum advinlu
d:,s indiv'idiios de! Clero espanol. (Decr. 20 *'» 'j'>n:am; altéra SnIpiUi ^evcri do prums
Januaiii 1823.) (îallise Marlvribus lorus defendilur ; Urlia
, , r. .• . iit .• (iwid de prinii Cenomannornrn Anlislilis epo-
Larrea Joannes Baplista. Allegalionum J-ia s.ntienduin ^it, expiicalur.
F.sraUum Pars i^onec comgalur. (Decr. _Diversi generi^ erialorum, quœ in Par-
is Decembns IGiO.) ,i,^„j^i^ ^-^^^^^ j, „^^j. vindiciis cxslanl ,
Larroy (Mr. Isaac de). Histoire d'An,'!"- bpecimen.
terre, d'Ecosse et d'Irlande. (Decr. 21Janua- ' — Inquisiiio in Ch irlam fundaiionis , cl
rii 1732.) ; .ivilegia Vip.doeinensis Monaslerii.
Lasro, SOI Lascko (Joannes a) Polonus. — li)quisilioit>Cbailaiu linmunitalis,qnain
(1 Cl. Ind. Trid.) IS. (icrmanus Parisioriim Episcopus subur-
Lasdciius Ba[)iis!a. (1 CI. Ind. Trid.) baiio Monaslerio dédisse feriur.
Lasilzki Joannes. De Kussorum , Moscovi- — !n(]uis!lio in Privilep^iuni , quod Grego-
tarum, et Tarlarorum religione, sacrificiis , sius Papa 1 Monaslerio S. Medardi deiiiîse
nuptiarum et funcrum rilu e diversis Scri- i i[nr.
ptoril)us. (Decr. 7 Auiîusii i003.) —De Simonis Ssorhii viso, de Sabbalinaî
Lasius Cliristopliorus. (1 Cl. App. Ind. r>ulla) priviiegio, el de Scapularis Carnieli-
Trid.) laruin Sodalilate, Disserlaliones quinq»?.
Laihcrus (Hermannns) Husanus. De Cen- — Veneranda RomanjB Ecclesia; ciica Si-
su fractalus Nomico-Pulilicus. (Decr. 22 r:;oniain tradilio.
Ottobris 1019.) —De vera causa secessus S. Brunonis in
Lalimerus lîugo. (I Cl. Ind. Trid.) Eremuni Dissorlalio.
Lava!crvisLuduvicus.(l Cl App. Iiul. Trid.) --De vcra notionc plenarii apn(' Augusli-
10.^7 oir,TioN.N.\n;r. m s uf.rf.siks. io8s
DîiMi ('om ilii, in causa l\cl>aplizanlium, Dis- Lci};li l'-dunrdus. In univprsum NovJîin
icri;,i:o. 'I"<' lamcnlum Aiuiolalioius Pliilologica) ,
— Cnurrmalio Dissnrl lioiiis de vrra p!c- ïhoolo :ic<B. (Porc. V Jaimarii 1737.)
narii .ipiid AiLinslimiin Concil i iu)li()nc. ï-cipsicK (Plii'.o'.culli^ic de). I^a Fiiponnr-
— De \'ictoriuo Ivpiscoj)!), el Marlyre Dis- nrrio l,aïqiie dos prélemlus Esprits f(»rls
scrl.ili >. (i'Aiiplf-torrc ; on ronsarqiKis sur le discours
,, ^^ . ..^,«» d;' la liboriô de penser, Iraduiles de rAu''!ois.
(Dfcr. 20 Angnsli IG 0.) ^Oerr. 28 Jalii 17V2.)
— Examen de la Préfaee et de la Réponse Leîi.i, par (leorpcs Sand.
fie Mr. David ati\ H<Mnarqnes sur la Disser- Lc'nanniisRod()i[)hns.(l('l. App-'"''- f^rid.)
I.ilion d I Coni ile pléîier. Ecninitis Leviniis. Occulta naiira* nira-
— lîemarques sur la lîisserlalion, où l'on ci.la. Domc cxpnr jcnlnr. (App. In i. Trid.)
tiionltc en quel Icnips, cl pour (luelic raison l.enr.inl Jaeque . Histoire du Concile do
l'Kfjlisc c()nsou;ii à recevoir le IJaplOme dis Confiance. (Decr. 7 Fcbruarii 1718.)
Ilcieliouos. .. .^.,_ ,
(Decr. 10 Mail lio7.)
(Decr. 21 Novcmb. 16C0.) _ Histoire du concile de Pise.
— C.Tpiluli Laudiinensis Meelesir jus aper- — Histoire de la «juerro des Hussiles , el
tumin Monasteria PiaMuonsiratcnsium Diœ- du concile de Bas'.e.
cesis. — Et cetera ejus Operi, in (juibiis de Reli-
— Examen du Privi'ép;e d'Al!>\andre V. gione tructat.
— De mente Concilii Tridenlini circa cou-
Iritionem, el allr lioii! m in Sae.-amenio Pœ- (Decr. 23 Apriiis 16j4.)
ni en';ia3 liber. (D cr. 21 Aprilis l{jî)3.) Lenis Vinceniius. Theriaca adversus Dio-
~- Véritable Iradilinn de l'î (»| se sur In ny-ii Pela\ ii, ( t Antonii R cardi de libcroar-
prcdeslination el l.i grâce. (Rrevi Clem. XI, bilrio lihros.
'28 Januarii 170'».) — Epislola Prodroma pnmelli ad Diony-
— Vide Conspe. lus I pislo'aruin. Vide sium Poiavium, el Aulouiuni Uicardmn.
E'o{;ium. Leofilo (Anastasio). Vide Cummunionc del
Laur< ntius .Tacohus. Oonscienlia Jcsuilica. Popolo nella Missa.
(Decr. 18 Julii 1G51.) Leonardi 'l'Iiomas. An^^eUci Docloris D.
— Et cetera cjuadem Opéra omnia. ( Decr. j'hoiiue Aquinal;s snnlenli.i de j)riina lioiiii-
21 Aj-rilis 1G93.) nis insliiutione, ejus per pccca uni cornip-
Lnurciizana (Rnonavcnlurade) Ai b «teCro- lione, illiiisquc |)er Chrisluni repara'.ionc.
î-iehe délia tii Riforina Basillc.ita. (D er. 21 Nisi d l'untur omnia, (jxiœ png. V2Q mtc/ue ad
Nuvernbris 1G90.) lèV de Conceptioiie li. Mariœ Virginis h ben-
Lauro Giacomn. lIi^,loria , e pianla délia tur, et q'tœ lib. 2, cap. 8 et 10 de actn bcuti-
Cillà di Terni. Donec corrigatur. (Decr. 18 fico chariiatis in Christo Icguntnr. (Decr. 18
Decembris IGVG.) Jiinii 1C80.)
Lauienlîaeh , feu I>auterbacli. Conrailus. Lconardus Camillns. Speculu )i lapidum.
(1 Cl. App. Ind. Tri I.) (Decr. h Decembris 16V4.)
Laulorianus Aniipapius. Mererieis Ral^y- Leone Evasio. Sul Scpolcro di S. A. Reale
lonieaî anreuii pocu um vencnalum lîecleswT» la Principessa Carloita Augusla di Galles.
|,ropinalum, luijii-que aniiLioUim. (Decr. 29 (iJecr. 23 Augusli 1822.)
Augijsli ItiOO.) Leone Leoni, par Georges Sand. (Decr. .']0
Le' lins Jaeobus. Advorsns C 'dxis Fa- AJarlii IS'vl.)
br ani TA IIIMITA k \KOAoza Pr;pseriplionim Leoni Anli>nio Camillo. II Malrimonio di
'1 heologicarum libri duo. (Decr. 18 Decem- buona legge. (Decr. 7 Februarii 1718.)
bris IGVG.) Leoni Livio. Regola brève , e facile per
LegasDiritnale de' vivenli ferrnala co'morli. fare oratione malliua , c sera sopra quel di-
(Dccr. 12Jnlii 17li3.) vino punlo : Fiai volanlas tua. (Decr. 29
Legdjeus Val ntiniis. Disputaliode idolola- Novcnil-ris 1G89.)
Iriro Coiporis (lirisi feslo. (Decr. IG Mailii M^coni. Vide Isloria d'Ancona.
IGU.) Leonis (S.) Magni opéra editionis Qucs-
L''g;:enda devola del Roniilo de' Pulcini. nclli. Vide Oi'^'snelliis.
(App. Ind. (.leiiieiit XL) Leovilins Cyprianus. (l Cl. Ind. Trid.)
I^ehrbuoli dcr religions Wissenscliaft ( en Lepnscnins Sebasliamis. (l CI. Ind. Trid.)
Iraneais) par Anne Pepoli. veuve Sampieri. Domc corrigantur (Derr. 10 Jnnii Kio'i.»
(Decr. 23 Septenibris 1H:{9.) I.eqmle iDie^o de). Nuovo Quad;agesi-
Lcibnilius (iodefridus Guilielmus. Hisloria maie,
are.ina, se»i dovila Abxan Iri \T, Papr, e\- — La Vite Mariana.
reriila ex Diario Jobannis Biircliardi. (Dicr. ,^ ^., , ... .„._, .
12Marlii 170.3.) (ï^^''"- 28 Juin IS-H.)
LeiflecKerus , aeu Leydi'KKeriir. Meb liior. Lerminier I'',. P/iilosopliie du Droit.
Medulla Tlieolngiic concinnala c\ .M-npiis — De l'inlliience de l;i Plnlosopbin du
G sberli Voelii, .loh. Iloornbccck, Andr. Es - wmi siècle sur la Législation el la Socia-
sen i. (Deer. 3 Aprilis iTiôo.) biiitc du \i\.
~ Et crtrrarjns Opéra de Ucliqionc trie- — Au delà du Rliin. (Decr. 23 .îiinii 1836.)
Uniiin. (Decr 10 .Mail l7-;)7.) Lcsbcrus Joachi:nus. ^1 Cl. !nd. Ind.)
1()!Î9
INDKX l.lIllKtUini l'IlOIIIItlTOlUni.
«non
l.osnaudîèi'o (IM(;rr(i de). Viiln l'isii.tu-
LcHsauis NmîoI.'iiis. (I (".I. \[)|). Iml, Tiid.)
lii'ti (liM> 'orio. Oprid iiin lia. ( Dcci'. " lii
I)i cciiiliris 17(M) )
I (>t(('ra .iil tiii (^'ivalict'c TioiMMiliiio dcvolo
(!(>' S.iiili M.irliii (Itcsri, c (;<mi[);i^M)i >i\ ris-
postil )ii •III' ll>'l SClilla ll.'ll 1*. Ï'V. (ilM!IMt'it()
C.ip.'issi (li'ir OnliiHî d«' Si'i'vi <li IMina a
(liiisld l'"()iil,inini. (1) cr. '22 Junii 171 5.)
LrlIciM al iMai csciallo Kcil , sopra il vaiio
(iiiiori' (l(>lla iMorlo, o lo spavciito d'inrallra
vila (Ici l''ilt)S()l'i» di Sans -Souci : ex (/(illic.i
rdilioiifl , (/iKi! est ex (ulvcrso. (l)(M'r. 27 No-
vembris lliit.)
r^'licra A{}()!o'^('lica a S. E. il Sij^tior IM r-
cliosc N. P'J. aiiiiccMlcl Sii;iuii' Avvocalo Hc-
iioilclli (11 l'orrara s: riila dal Sifinor N. N.
lU'irocc'asionc di rorlo Lihro dilTiniaturio
coiilroi^ii Kbr. i , vciuilo alla luco sollu il li-
lidi) : DissiM'lalioai' dcîlla Ucl j^ioiu; , c del
jjiu.amc'.ilo d('^;'i \ib\v'\ rallacciiKMitc allri-
Imilo a licKo Sij;iu)r Avvuvalo. (Docr. llDo-
ceini)ris 177(5.)
L(>U(MM A|)()lofj;olica doll' lîscrciiato Acca-
d(Miiiro diil.i Cr(is('a C(>iiI(MumiI(! I;i d fcsa dol
lihro iiitilnlato : Lctiore d'una l*orijana |)(;r
rispcUo alla supposizioni; de'Ouii)ii. (Uecr.
2 Matiii 1752.)
F^ellcra a' Sovrani Cal loi ici. Vide Néces-
sita, c uiililà del I^lalriinouio dcgii Kcclcsias-
lici.
Incitera deir EminoHtissiino Signor Cird -
nal Spinola Vescnvo di Liicca agroriuiuii
(li fviicca slanlianli in (ieiicva , colle tonsi-
dorali;>ni sopra ad essa \':\IU\ Quœ Conside-
rationes t<unt Francisci Turretini Ministri
Genevensis. (D.cr. 20 Jiinii liiSl.)
Lellera cli Anloiiio i'osscviiio . nella qtiale
si sforza di provare, clic i Libri, che si log-
gono sollo il nome di Dioiiigi Areopagil.t ,
siaiio di (jucdlo cbe fu discepolo di S. l'aolo ,
cou la le ulalione délie sue ragioiii. (Decr.
li)Marli 1(52 1.)
Lelleia di N. ad un' Ambascialore di Papa
Ginlio lii. (Ind. Trid.)
LiUera di risposia al Signor Ignalio Barta-
lini sopra l'cccellioni , clie dà u:) difensore
de'muilcrni Quiclisti a cbi ba impugnat<> le
loro Icggi in oiatc. (Decr. 15 Uecembris
1{)82.)
Lcliera pnslinna Ciili.''o-Apologelica ( del
Padre Kgidio Maria Giulj délia Compagi! a
(il (iesù) dcgli sludj di sua Ueligione. (i>8cr.
31 Augusli 1759.)
LeiUra prima contre il libro del Ganonico
Mozz!. (Decr. 3 Dccembris 17S1.)
LeUera priiua , second i , e lerza , intorno
la Bolla , cbi- comincia : Aposiolicwn paa-
cendi Dominici Gre lis tnunus. (Decr. S. Ot-
ticii i' Sepleinbris 1705.)
Leilera del nobile Sig di Bergamo.
Vide Opuscolo, elc.
Lcltera di N. N. ad un amico , nclla quale
si esamina, se i Fraii siano di inaggior utile,
o svanlaggio ;.lla So( i.'tà. Sine Annolaltoue
Loci et :.nni. (Decr. 31 .M.irlii 1783.)
Letlcre Apologeticiie Tcologico - ,M irali
scriUe da un DoUoro Napolctano ad tni
l.crcr.'ilo > «Micziano. ( Decr. I"» Jaiiiuiril
I71'4.)
I.cllcre ((lue) di iiti Corligiaiio , nclb; <|iiu'i
si diiii()>lia clic la Ce. le, cr. ilmi. 'i'iid)
l.cUcrc MtilU? (la un Tcolu'^o a un Vcn-
covo di Kraiicia sopr i l'iinporlanh! (|iicih-
tione, s(» sia Iccilo di approv.iic i (icsnili pcr
[ircdiiarc, c coiih ssaK!. (I)ccr. 2S Au'Us.'i
175H.)
I.cliorc scrillc d.l Si;i;. M ircli. C.irlo Mosra
Harzi ad un sno aiiiiro di llovcrcdo in pi'<i -
posjiodclla li(no,.na. (Decr. 20.Mariii 17()(5.j
(>itrp rpistdhi; a diirili Aiictore suleinnilcr rc-
irarlitlir l'un uni , die l.i A})iili.<.
I.cllere Tcoligico-politiclic su la prcsen'i*
silnazionc (bdie cose ecclesiasiiclie. Sine un-
no et luco. (Decr. 10 Julii 17i>7.)
(Decr. 18 Sepleinbris 17H:).)
Letteredi unTcologo Piacenlino a .Monsig.
Nani N'escovo di Hrescia siil minore eccila o
d.l alciiiii siioi 'l'eolof^i c jiUio l'a lalisi del
Libro di-lle prcscrizioni di Ici luliiano. 5jne
Aucloris noniine.
— Lollera I sull.i condoKa da lui Icnula lu
quest'alTare. In Pia^ cnza 1782.
— Leilcra n II GrcdodcH'Abb. Collini, <î
Coinpagni colla spie^'azioiic dci «ncdcsimo, e
di (jucllo di Fr. Marco. In Piaccnza 1782.
— Lctlera iit sulla Logica dei Toologi di
Monsig. N ini. In Piacenza i;8i.
(Decr. 7 0clobris 17'». j.)
ï.ellre ci M. Bcrqud, Professeur en Tbéo-
logie au Séiiiiniire de Vcrduîi, ausnjol d- la
Tlièse (ju'il y a lait soutenir au mois d'A-
vril 174-1.
— Seconde Lettie à M. Borquet, au suj.'t
de la scLonde Thèse qu'il a fait soutenir au
mois d'Avril l'îil.
(Decr. 22 Decembris 1700.)
Lettre à un ami sur l'Onguent à la brû-
lure.
Lettre à un ami sur la signature du fait
contenu dans le Formulaire.
Lellre à un i)uclenr de Sorbonne sur la
déiiiinciation , et l'examen des Oîvrages du
P. B( rruyer. (Decr. S. OKicii 30 Augusli
1759.)
Lellre à un IM.'tgistrat, où l'on examine si
ceux qui ont déclaré qu'ils persistent dans
leur appel, peuvent être accuses d'impru-
dence. (Decr. 2 Seplembris 1727.)
Lettre au sujet de la Bulle d;; N. S. P. lo
Pape concernant les Bits Malabares. (Decr.
7 Oclobris 17VG.)
Lettre de Cbarles Gouju à ses Frères. (Dccc
2i Mail 17(i2.)
Lellre d'un Abbé à un Prélaf de la Gourde
Borne, sur le Dec cl de i ii:quisi(ion du 7 Dé-
cembre IGDO, ciuilre xxxi propositions.
(Decr. 17 Junii 1703.)
Lellre d'un Abbé Comniendataire iiix
PiR. PP. Béné'iiclins de la Gongrégation de
Saint M.r.ir. (Decr. 2 Junii 1700.)
Lellre d'un A. ocat au Parle:ucnt à un de
ses amis, loucbanl l'IiHiuisiton qu'on veut
rétablir en France, à l'occasion de la nou-
1001 DiCTioNNviî'.f: ^^:s ih:uesie?. do'î
ve'io Bulle ihï Pnpe Alc\andre ^'II. (Dccr. 8 tanics n Monseigneur de Marcn , Arclievè-
Seplomhiis KioT.) qiir de Toulouse. (Decr. 30 Januarii 1("59.)
I. élire (l'un Iîé:icilict;n non lléfor/né aux Lellre de M. , Glrmoine de. H. à Mr
RU. PP. lîoné îieli s de In Con'.;régaliou de T. D. A., etc. Cas de conscien(C proprsé par
SainI Maur. (1) cr. *i Junii 170).) un ('miiess-'ur d' l'roviuce, t >uclianl un
Lettre d'u!i Doct.-ur <!e Sorbuime à un do Kcelésiaslique, qui est sous sa cotuluile, ei
ses amis en Flandre. De Pnrix, le 21 Novein- résolu par plusieurs Docteurs de la Facnhô
')re ITiO. (Decr. 6 Mail 17.0, el^V Novcuibris de Thiologie di* Paris. (Brevi Clément.- XI.
l7ol.) 12 Fcbruarii 170}.)
Lettre d'un Dorlenr en Tliéol();;ie du Dio- Lettre de M. I^. a >L 15 ou relation cir-
ôrsc de St.- Paul Troîs-Cliâtoaux, à nw d;; constancice de ce qui s'est passé au sujet du
ses amis (|ui lui avoit env(\yé le nouveau refus des Sicrcments fait à .M. Coffin, Con-
lilielle diffamatoire , (juc les Ùécollels delà seiller au Clialelet, par le Sieur liovcttin.
Pro\ ince de Saint-Iîernardin d'Avignon ont (Decr. 22 Februarii 1733.)
public contre M. Il'iyer, Precenteur de lE- Lettre de Mr. N. à un Seigneur d'An^le-
gli-e de Saiul-Pons. (Dccr. 27 Aprilis 1701.) terre sur la deman îo, s'il est bon d'employi r
Lettre d'un Docteur sur l'Onlonnance de les PP. Jésuites dan~< une Mission. (Bicvi
Mr. le Carlinal d" No ailles, toucliaul les In- Clément. X!, ^i- Odohris 1707.)
slitutions Théologiques 'u P. JuîMiin, sur la Lettre do MM. les Illustrissimes, clRi>vé-
déclaralion de cet Auteur, mise en fo me de reiidissim s Fr,inçi>is Caillebol ancien Evé-
Jellre au b s de la mcaïc Oriloimance. (Decr. que de Tomnay, Jean-Bapti>tc de Vertba-
ifiOclobris 1707.) mont Ev6(iiie de Pamiers , Jean Soanen
Lettre d'un Ecclési.isliiiue , ou Tiiéolognl Evoque de Senez, (ibarles-Juachim Coiberi
d'une Calliédrale sur le Catoclii^me de Mont- de Crois^y E-cque de Montpellier, Pierre de
pellicr, et la K/pouse. (Decr. h- Decembiis Lauijle Evéque de Boulogne, (Charles de
1725.) Cajlus Evècjue d'Auxerre, et Michel Cas^^a-
Leitre d'un Evêqtie à un Evè(5ue, ou con- gnet de Tilladct Evéque de Mat on, au Uoi,
sullalion sur le fimeux Cas de ronscience, au sujet de l'Arrêt du Conseil d'Etat de Sa
résolu par (juaraule Docteurs de la Facult ; Majesté, du 19 Avril 1722, contre la leltrc;
de Théologie de Paris. (Dccr. 11 Martii des susdits Prélats <à N. S. P. le Pape Inno-
J70i.) cent XIII, au sujet de la Bol e Unigenitus.
L(>ltrc d'un homme de qnalilé, pour ser- 1722. (Decr. 23 Scplemb. 1723.)
vir de réponse à une antre à lui a iressée par Lettre de MM. les Illnstrissime^ . et Révé-
Monseig::cur llnternonce Apostolique, av.'C rendissimes Jean-Baptiste de Verthamont
ta Bulle qui a pour titre ; Datée à Rome le 7 Evéque de P.smiets, .Icin Soanen Evoque de
d'Avril 1703. (Brtvi Clemeut. X;, k- Oclobris Senez, Cliarles-Joachim Colbert de Csoissy
1707.) Evoque de .Montpellier, Pierre de Langle
Lettre d'un philosophe dans laquelle on Evoque de Boulogne, Charles de Caylus
prouve que l'AtheisuH! et le Dérèglement des Evéque dAnxerre . (l Michel Cassagnet do
mœurs ne sauraient s'établir dans lesystème Tilladel Evéque di! Mâcon, au Roi, par la-
de la Nécessité. (Decr. 2V Augus'i 17()l.) quelle il supplient Sa Majesté de se faiic
Lettre d'un Prélat à Moiisei;:nenr l'Evéque rendre compte de leur P.éf)onse à l'Inslruc-
de Sainl-Pons, cnjus inititim : Monseigneur, tion Pastorale de M. le Cardinal de Bissy, au
J'ai lu avec admiration. Finis : Yoirc très- sujet de la Bulle (y'ni<;eni7as. 1723. (Decr. 13
humble, très-obéissant Serviteur, Confrère Februarii 172o.)
T. E. C. (Decr. 27 Aprilis 1701.) Lettre de six Curés de Senis à M. l'Evé-
Lettre d'un Prélat à Monseigneur l'Evéque que do Seniis. Cnjits initium : Il faudrai! ctie
de Saint Pons, c»ju.s t/(//à<m ; IMonseigueur, insensible pour ne point prendre part aux
Il y a longtemps. Finis : Votre très-bumblc, troubles i]ue cause dans i'l']glise la Consti-
rt très-o.'éissant Servjieur, Confrère, T. 'E.C. tuli'in. (Decr. 17 Febru.irii l'/17.)
(Decr. 27 Aprilis 1701.) [>eitre des Curés île Paris et du Diocèse à
Lelire d'un Proicslant à un Catholique Son Eminence Monseigneur le Cardinal de
Romain, en réponse aux sollicitations q; e Noailles, le 15 Décembre 1710. Cujas iiii-
<c dernier lui avait faites pour ch inger la tium : Nous sommes trop intéressés dans la
l\eligion. (Dccr. 10 Seplembris 1827.) cause que \'. E. a la glui.'o de souten r Fi-
Letlre d'un serviteur de Dieu à une per- vis : nous s^^ui nés avec le dévoiunenl le plus
sonne qui aspire à la perfection religieuse. tendre, le plus r e^piClueiix. et le plus iuvio-
(Decr. 29 Novembris 1089.) lable. (Oeer. 17 Feiruarii 1717.)
Lettre d'un Théologien aux RR. PP. PP. L(!lire du Père à Charl s Duveyricr, sur
Bénédictins des Congrégations de S. Maur, la vie éternel e. (Decr. li Februarii 1837.)
et de S. V-iniies pour les cxlioricr à conli- Lettre érritc à Mons(Mgncur l'.Archevètiue.
nuer de défendre le Christianisme renver,^é de Rouen, par Messieurs les Curés d'Iùine-
par la Constitution Uiiifjmil'is du Pape Clé- court-Leage , de Jammericuurt , de Toiirly,
ment XL (Decr. 1 Seplembris 1727.) de Lattaiuv ille, de Nolre-Danu", de Lien-
Lettre de l'Abbé d-'**' aux RR. PP. Béné- courl.de l'Ailleric,de Scnot, de Serifontaine,
dictins de la Congrégalion de Saint Maur, de Flavacourl Doyenné de Chaumonl, au
hur le derni<>r Toute de leur édition de Saint sujet de la (]onsliluliou Unigenitus. (Decr.
Au';;uslin. (Decr. 2 Junii 1700.) 17 Februarii 1717.)
Lettre de l'Auteur des Règles très-impor- Lettre éirile de Rome à un Docteur de
fO!)3
iNnia iiimoiuiM I'Hoiiicitoiuim.
nm
I, un vain, nn snj«:( du im; veau Dôcro', t-l tin
Mrd' ih> N. S. I't>r • l« r.'i|t(^ Innocciil XII, ;in\
Kv(^(|Uis (.It's |*,iïs-!tas, (oncliaiil le Konnii-
lairo conirc Janscniiis. (I)cci'. I!) Maii \V,[\k.)
— lùidcin Ijilinr. V iila Lillcraî Uoinaî
(la la'.
j.i'lln' ôciilcî «le Uonu', on l'on inonlio
l'cxacU' coiifnnnilo (jn'il y a l'iilrc h; Pa-
|iisin(< cl la Ucli^iuu dus Humains. (Uccr. i'i-
yVprilis 17"),'>.)
(Dccr. G Soploinbris WM.)
T.cllro osciiti; à nn [•lovinrial p.ir on d(5
Ros amis, snr le sujet ('es ilispnie-; présentes
(lo la Sorboiino. De l'aris, ce 2.'î .lan. ier
l(i5C).
— Soconde LoUre, m, iv, v, vi, vu, viii ,
IX, X, XI, XI!, Xlll, XIV, VV, XVI, XVII, et
xvm, oscrilo à un Provincial par nn do ses
ainis.
Lettres à Monseif^neiir l'Evôqiio d'Aii'^ers,
an sujet d'un prélendn extrait dn Caléeliisin»;
de Montpellier auloiiNé i)ar ce prélat. (l)<Mr.
11 iMarlii 17:)'...)
Lctires à nn ami sur la Constitution Uni-
genilus. 1752. (I)crr. '■22 Fehruaiii \l'ui.)
Letires Cal)alisti(iues , ou correspondance
riiilosopliinue, !lisloii(iuo et Critinuo entre
deux Cabalisles. (Derr. 28 Julii llk'l.)
LtMIrc^ Chinoises, ou correspondance Phi-
losophique , Ilistori(iuc et Critique entre nu
Cliinoi-i voyai^enr à l'aris, et ses correspon-
dants à la Chine; i ar l'Antenr des Lettres
Juives, et des Lettres Gabalisli(iues. ^Decr.
28Jnnii 17';2.;
Lettres (les) d'Amabod, etc., traduites par
rAbl)é Tamponct ; [)a<' M. de V.... Conève
1770. (Decr. LV M ii 1779.)
Lettres d'une Ponivieiine (Decr, 8 Julii
17G3.)
Lettres d'un Théologien à M. de Charancy
Kvèque de Montpellii'r à l'occasion de sa
réponse ci M. rLvê(iue d'Auxerre. (Uecr. 11
Sepleiubris 1750.)
Lettres d'un Voya<ïeur,par Georges San.!.
(Decr. 30Mar!. 18VL)
Lettres des Fidèles du Marquisat de Salii-
ces envoyées <à messieurs les iasteurs de l'E-
gli>e de Genève , contenantes l'histoire de
leur persécution. (Decr. 12 Decembris iG2'i'.)
Lettres Historiques contenant ce qui se
])asse de plus important en Europe , et les
réflexions néce>saires sur ce sujet,. Mois d'A-
vril lG9'i-. (Decr. 7 Decembris 1694.'
Leitres Juives , ou corrcspomiance Philo-
so[)hique , Historique et Critique entre un
Juif voyageur à Paris, et ses corresiiondants
en divers eîulroils. (Decr. 28 Julii 17i2 et 29
Aprilis 17'.V.)
Leitres. Ne repiignate vcslro bono, et hanc
spem, dum ad verum pervenilis , (dite in ani-
mis, lihenlerque meliorn excipiie, et opinione,
ac voto juviil(\ Seneca de Constanlia Snp.
Cap. XIX. ( Brcvi 13eued. XIV , 25 Januarii
17.il.)
Lellres (nouvelles) de l'Auteur de la Criti-
que générale de l'Histoire du Calvinisme de
Mr. iSlaimbourg. (Deir. 4 Marlii 1709.)
Lettres Pasioralcs adressées aux Fi>ièies
de i'rince, qui gémissent bous la ra|)livi!é do
|{ab\lonc. (Decr. 22 Decemitris 1700, li
Mut i 170;i, et 4 Marlii 1709.)
Lellres Persanes. (Decr. 2V .^^■lii 17lil.)
Lellres sur la dirinlioii des éludes, par
Francdis Eorli. (D^cr. .'i Aug. iH'i.'L)
Lettres sur la iWdigion essenlitdie à
l'homme, distinguée de c(^ iiiii n'est (jne l'ac-
cessoire. (Deci'. 28 Julii 17'i2.)
Lettres sur b s vrais [)rinei|H's de la l'icli-
gion , où l'on examine un livre iiililnlé: la
Iteligiiin essenti(!lie à l'homme. ( Decr. 22
Maii 17 V';.)
Lettres (trois) louchant l'Etat présent d'I-
la i<' écrites en 1' tiiu'>e 11187. La première re-
garde l'alTaite de Mnlinos et des Quiétis'cs ;
la seconde riiKini-ition et ri<]at de la Hdi-
î^ion ; la troisième re.arile la [)oliliqiie et les
intéréis de (|uel(]ues butais d'Italie. (Decr. 17
Januarii 1091, et 19 M.irlii 1092.)
Leitres d'un 'rhéubigieii-t^iiumiste à N. S.
P. le Pape Pie VI, au sujet de la Huile Aur-
(orem fidri , etc., du 28 Août 179V , portant
coiuiamnatiou d'un grand nombre de Propo-
sitions tirées du Synode de Pistoie de l'an
17>0. Opus in Coustiliitione I)o(/)natira indi-
catn fil. record. PU Papa' VI. % Hisce pro-
plerea deCausis, subpœna<!xroinmunic(ttionis
ipso ficto incurrende omnibus , et .tingulis
Christi fideliljits jnni prohibitum, et intardi-
ctum. (Decr. 26'Augusti 1805.)
Leverus Thomas. (1 CI. A[)p. Ind. Trid.)
Levesqui; (P. Ch.). L'Homme moral , ou
l'Honiine considéré tant dans l'élat de puro
nature que dans la société. (Decr. 31 Janua-
rii 1777.)
LeuMclavius , seu Leunclajus Joannes. ( 1
Cl.App. Ind. Trid.)
{ Decr. 2 Julii 1G8G, et 28 Julii 1742. )
Leusiicn Johannes. Philolo^^us Hebr;eo-
mix'us, un I cum Spiciicgio Philologico con-
tii;enle decem quaîstionum cenlurias.
— Philologus Hebranis , conlinens qua}-
stiones Hebraicas , quœ eirea velus Testa -
mentum Hebrœuin inoveri soient.
— Philologus Hebrœo-Grœcus , contineus
quœsliones Hebrœo-Graecas , quœ circa nu-
vum Testamentum Graecnm fere moveri so-
ient. (Decr. 28 Julii 1742.)
Lexicon Grœcum novum. Genevœ 15G4.
(App. Ind. Trid.1 .
Leydekkerus. Vede Leidec"-.erus.
Leydis (Joannes a). (1 Cl. Ind. Trid.)
Lezioni di Commercio. Vide Genovesi.
Libavius Andréas. Defensio, cl déclara tio
Alchimiœ transmutatoriœ, opposita Nicolai
Guiberli E^pu rnalioui virili , et Gastoui.s
Clavei Apologiie. (Decr. 10 Decenibris 1603.)
— Appendix necessaria sysitagmatis arca-
norum in Cliimicorum. (Decr. 18 Maii 1618.)
Libellus Aposlolnrum nalionis Gallicanœ,
cum Conslitulione sacri Concilii Basileensis,
et Arreslo Curi-:e Parlamenti super Annalia
non sol vendis. (App. Im). Trid.)
Li'bedus (aureus de utraque potesiate),
temporali scilicct , et spiritual!, Somnium
viridarii vulgariter nuniupaîus , formam tc-
neus Diaîogi in quo miles, et Clericus ds
1003 DH.TIONNAH'.K DES III'.IILSIF.^. lODS
iilraqiiP jiiris'.liclione lalissime dissorcn'os ;ius dcm Ordcn (1er Iloil. Cl.irn , ve'clio zn
iniroiliiounlur. (Ind. Trid.) lloin lu {^rosser il iliLkcit golebet und soelig
I>ibcllus aurcus , quolIJoli, ilc. (Lui. 5;csiorl)cii , iniiihllich gcoiTonbahroi. Saint
Trid. ) Mrklaerung ùbor das (i'ioria {'airi,uiul Beric lit
Libollus roulinens septeni lins impits opel- Scclis H. ."Messi-n, wie sie vor l-t'licnd g-iind
las , vilclicd : Abge-li'rbcno solbn nufgcojjnVrel wcrdcn
— Les Colimaçons du R. P. I-.-I/Iîscarbo- JIuc est iiolice : Quiixiici oicuili palimcnli
lier.... C ip'vicin... au U. P. l'^li.i , Cariiic o dolori , cbe Cbri^lo IS'oslro Signoïc palesà
chiïU'îsô , cmn /lujnacc rrspuvsis. a vi\a voce alîa divoia cd ninauto c!i Di )
— Conseils r.iisoiiii.ibles à Mr. B.^ri;ier, Santa Suor Mar a MadJalena drll' Oïdiue di
pour la défonce du Cliristi.inisinc. P.r uno Santa (^liiara , la qu.il.' è vivuta in Konia c -n
Société do lîacbi'liiTs on 'Ibeologie. g an Sanlilà, e nioria ivi piatnenlc. Cou una
— L'l']|tî re aux I\oioains. spicgazionc sopra il (}loria l'alîi , c la nia-
— Hoimdic du Pa.^leur lînnrn i-rècbée à niera da tcnersi nvllappliiazione di sei saulo
Londres le j'iur d- la Penlcrôlc, ITOS. ^Lse, si per i vivi , clic [)cr i niorli. ( Dcrr.
— Fragment d'une Lettre du Lord Holing- 3 Februarii ITGo. )
broke. Librllus Germaîiico iiliamale cd.lus, ciii
— La Profession de F(»y des Tiiéislcs. (ilulus : Allgcnieines Cilaub3nsbekennli-,s
— Uein Mitrances du CorjJS des Pasleu.s ;îu aller lUdigionen. l"8t. De ii gesunden .Mens-
Geva idan à Antoine Jean Rutilai, Pasteur cl»enversiande giwidiact. Lntiw vc- o : Uni-
suisse ci Londre-. Oinnes sire ronjnnciim, versnti'^ProfnsioFideiomitiuinlici'jionuin.
ci'e séparai im. {\)?cr. Clem. XIV, 1 Alarlii ■ ilSï. Sano ilomlnis inlellecliii dicata. {livc\i
1170, qui Sanciissimus Pontifex sibi, d Suc- VU Sexti dii' 17 NovciUiiris n8'j.)
ces.soribus suis resenaril polestaiem ],ennii- Libillus inscriplus. Ad casus conscieniia;
lendi cui(juain hornm Opuscaloram rctinen- pia3lcrilo Anno 178J discussos conipcndiosiu
donim, legendortimqnc liccntiam.) resolulionis (nelia pax. ull. In IMsluja ;. er
Libclius ex scriptis veiuslissimorum Or- AlloBracali Sla/upal r N esc). (Dccr. 31.Mai'l i
Ibodoxorum Pairuin Cypriani, H.larii, Aui- 1788.)
brosii , A»_Mistini , IH; ronyuii , Isicbii el Libellus, cui litulus : Die unzufriednen in
l'ascliasii, de g^nuino Kucharislix' ni'golii Wicn mil Joscpbs Regierung Von. L B. 7/^-
inli ih'cld, el usu. (ind. Trid.) lice : Li non r.onlenli. in Vienna ncl Govcrno
Litiel lis germanira litigaa eâiltis , tilnl-), di (iiuscppe, 1782. ( Dccr. die G Deceuibiis
(jui sic (mine rcdditar : Rcddite i|i;;;> sunl 178'i-.)
Ciesaris C;os;iri, el qurc sunl Pa[)iv- Papa;. Liber Bclial , de consolaiioue peccaloru:!i.
( Decr. S. Oliicii 20 Ma: lii 17G7.) ( Ind. Triù. )
Libi'llus geriuinico idiomale éditas, mi Lii)er coulinens doclrinam, adininislr:-
titulus : Ileinrich Joscpli V/allcrolb fiirTo- tioniMW saciamentorum , liUis l'icclesi.i.stii <is,
leranz ùberbaupl und IJiirgerrcchle der Pro- formain ordinalionis ConsislDrii , visilalionis
Icslanlcn in lvalbolis( ben Slanteiî. Qui ita~ Sibolaruni in dilionc Principu ii , el l)D. D.
lice reddilH^, sic sorvit : Lurico Giu--cppe Jo. Alberti , cl D. Hulderici fralruin Diicu i
Wallerotb i er la ToUeranza in générale, e Mcg :polensiuin Gcntis HencUe. (App. Ind.
pcr il dirillo di Citladininza dei Proie-slanti Trio.j
iioi Slali Gatiulici , IT81. ( Uecr. 23 Januarii Liber, cui tilnlus: Memoria Caltolica da
1783.) presentarsi a Sa Sanlilà. Opéra posluma.
Libellus germanice edilus , cui liiu'us ; G 'sniopoi 1780. fol. 188. ( Brevi l li \ 1 , 13
Nicbls .Mebreres von Ebedispenscn , als was Junii 1781.)
Religion , Recht , Nulzen , Klugbeii und Liber, cui titultis : Seconda jMemoiia Cal-
VîWchi ïoyi\cv[. Latine vero reddi us sic haljct : tolira conlinen.e il Trionlu dclla Kede , c
Niliil aniplius de Dispensalionibus iiialrimo- Chie^a, de' .^îonarcbi , C Monaicbie. e ':«di.»
nialibus, qiiatii quod Rcligij, jusli ia, uli-- l^ompagn.a di Gcsù , c sue apologie collo
liia>i, pruJenlia , et debilun» exigun!. M .lins slerniiuio de' lor Nemici, da pr. ^entarsi a S .a
eil , ni sc.niaium oiialir. quam ut verilas San;iià,ed alli Prineipi Crisliaiii : Opcr.i di-
reliceatur. S. Gregorius .Magnus. In Vaile vi^a in Ire'lomi, e parti, e pt)slumi in una
Veritalis apnd Fraires pectoris, 1782. (Dccr. ricbicsla già, e gra lila t!a Cleineiîlc X'Il
20 Januarii 1783.) nella n.iova Staniperia Carneralc di iUion'ar a
Libellus inscriplus : Fiinffzclien bciinl c" e MDr.CLXxx:ii, Mncci-xxxiv. (Brevi Pii NI, 18
Lcj'den oder Scbnierl/en So Cbiislus der ùcrr No\enibris 1788. )
der frouien , und Gullliebcnd(M> ileil Scbwes- Liber cgregius de unilatc Ecclcsi.T, cujus
1er Maria Magdalena aus dcm Orden der Hei- Aurtor pcriil in Concilia» Conslanlicnsi. Opiis
ligen (]lara... geoiïenbabrci , etc. Quod est Joaanis Iluss. (.\pp. In.l. Trul.)
latine : (Ji'''"''''^'"» u<-culli cru;ialus, seu do- Liber inscriplus : Brevi di Sua Sanlilà Gle-
lorcs, quos Gliri>tus Dominus |)ije, el Deum mente XIII. Vide Brevi di Sua sanlilà.
.'iiiianli Sanel;e Sorori .>Lui;e ^lagdalcnai ex Liliri ms. cnjus initium : Por mano de este
Ordine S Cl ira;... rcvelavit. (Decr. 5 Jul i Nuncio reeiN io su l-lxcelencia nna caria , etc.
17.")8.) Finis : !o (Hic mas ciuivenga al servicio do
lÀboWiis lioc allrro titnfo inscriplus : l'un[- Dios, bien de las aimas, y rerla juslieia.
L'clm heimiie.be Leyden , oder Seiimertzen , ( l)rcr. 15 Januarii 1(»>V.)
8o Cbrislus der Hi-rr der frominem und Gott- Liber .Miilaniis postulatioiies paucas et
liobendcn Heil Scb',ve>tcr .Maria Masdale;;.! pias, cic. (Ind. Trid.)
k0!)7
IM)KX LlimuUDM l'UOlIlHITOUllM.
mn
LilxM- ISalinoiMiiu Davidis cuin (lallii)li( ;i
I<;x|)ositi(Mio l'itu-lcsiastica , «!l Caniica ox di-
versin Hiltlioitiin locis ruin euJi'in ox[)i)si-
lioiui. ( A|»|). Ind. Tiid. )
I.ibor, tdiiiilsi ironice , nt prœ se fert , ela
horalus.ijui sic iii^rrihilur : \ai pclilc* I-'iicy-
cl()|)(Hlio , uu Diclioiiiiairu des l'Iiilosoplics.
Ouvra;;» poslliiiiiio d'un do ces messieurs.
Uidiculiiin acri fortius, ol inclids |)l(M'uin(i u:
Becal res. (Decr. G ScpliMiibi «s 1702.)
Liber Virj,'inali-!. ( Aj»|). Ind. Tiid. )
Libcriiius Al»dias. (1 Cl. App. Iiid. Trid.)
Liberius a Jesu. Vide a Jesu.
Liberté de ConsciiM'cc rcsserréo dans des
bornes léfijiUmcs. (Decr. 10 Januarii ITOI.)
Libériez (les) de l'Ki^Iivc (lallieane. Sive
seorsum, sive cum Opcribas Pclii Philhœi.
(Decr. ;nulii 102:}.)
Librello, cbe coulienc nuovc li^lcdi tulle
le arli , clie sono per luUo rKslrazioni , cbe
si faranno noi prosenli anni avvenire , ag-
jj;iun(evi due liste geuerali , ebe niedcsiuwi-
n)eiite servano per qualunque lîslrazionc;
ed in lin/ una G ibola per li noini délia Luna
cou ulcuiio TarilTc dc'prczzi per miglior cbia-
rozza de'jiiocalori , quanlo de'prendilori.
(Decr. 28 Mali 1732.)
( App. Ind. Trid.
Libri dcccm Annulorum Veneris.
— Iinaginum Plolcmîci.
— Imaginum Tobiœ.
— Qualuur Speculorum.
Libri oinnes Incredulorum, sive anonjmi ,
sive conlra , in quibus adversus Religionetn
agilur. Jussu sanclissimi Domini Nosiri de
20 Februarii 1778 sic eliam in Indice expri-
mendi ( tamelsi in Régula secunda Indici?
Tridenlini praedamnati ) , pofeslate cuique ,
ut eos aui légat, aut relineat, Sunimo Pon-
lifici roservata.
Libri scripli conlra Dielam Imperiaîcm
Ualisboncnsem. (App. Ind. Trid. )
Licaula Joanncs. ( I Ci. Ind. Trid.)
Licenle) , seii Licunleo Claristo. Leitera
scrilla a RidolfoGraniiini,in cui si essaminan
duc luojjhi deirOpere di Francesco Marade'.
(Decr. 21 Januarii 1721.)
Liebenihal Chrislianus. Collegiutn Politi-
cum , in quo de societalibus, magislralibus,
uiribus iMajeslatis, Rege Romanorum, Jure
Episcopali, el jure belli traclulur. (Decr. 30
Julii 1678.)
Liecblinaw ( Conradus a) Urspcrgensis
Chronicon. lulili mis Argenlorati anno 1009,
qiiœ non permiltiturnisi abtnlis duabus Epi-
siolis, Paralipomenis, et Po^li lis eidem edi-
tioni insertis. (Decr. 15 Martii 1021.)
Lienburdt Georgius. O^doas Eroleraalum
ex Octonis Thcosopbiae Scbolaslicae Tracta-
tibus, publicœ l«ci. et concerlationi exposita.
Decr. 15 Junii 17i7.
Lighifootus Joannes. Opara omnia, duobus
voluminibus com!)rehensa. (Decr. 29 Maii
1090.)
Ligncus Pelrus. Lepidissima parabola.
(Ind. Trid.)
Liinborch Philippus. Historia Inquisitio-
nis, cui subjungiiur liber Sententiarum In-
DlCTIONNAIUE DES IlÉRKSlliS. II.
quiniliduis Tolosnnro. fDeir. lî) M lii l(i'.)'(.)
— Ttico'ogi I Clirisliana nd praxin pic(;i -
li'^, ae |ir(»ni(>li(>iiiMii paris (^liriili iniR iitiico
«lirccla. (Decr. 2 ScpTiiibris 1727.)
— De veritatc Uciigionis r.briNliana? «tnici
collalio ciini cruilito Jutla'o. (Decr. 18 De-
ceinliris H'i-'.).)
Limiers (Mr. Ili-n i l'Iii ip;:o de). Ilisloiru
du Ht'^gne de I.oiiis \iv, Hoi de l''rance el Na-
vaire. (Decr. '•■ Decembris 172"').)
— Vide Vilrin^a.
I.inck scu Liiicus Wcnces'aU". (! Cl. Ind.
Trid.)
(Decr. i:i Jan. 171i.)
Linclicns llenricus. Tractalus de juic Epi-
scopaM.
— Tracladis de jnril us Temp'orum, mm
discursu pra'liiniiiari de Juris Canonici ori-
gine cl auclorilate.
Linctor J icobus. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Lindius Slepbanus. Ej>'sloI;e nioniloria\
in q libus curain R ligionis ad Magislrnluni
porlincre, et (lua ra ione Missa in veleri l'>-
clesia celebrala fueril, oslcndilur. (Ajjp. Ind.
Trid.)
IJndoverus Fridolinus. (1 CI. Ind. Trid.)
Linguaggio (il)dclla llL'lii^ione. Tr/e Landi
Giuseppc.
Lionardo di Capua. Vide Capoa.
Lipsiiis JnsliiS. Oralii^ncs ocfo Jcna» polis-
simuni habiue. Cum ftlsum sît lias omnes ejua
esse. (D.>cr. 7 Seple.i.br s 1009.)'
— Vide Noîse.
Lipslorpius Daniel. Forroa^io el cxclu^id
infruuitœ Monarchiœ Papalis. (Decr. 13 No-
vtmbiis 1(502.)
Lisero P. F. Due Predicbe Caltoliche, una
délie Opère buone, l'alira dolla Giu4irica-
lione, predicate nell'imprrial Pa'azzo di
Praira. (Decr. 22 Novembris 1019.)
Liste dell'Arli di tulle l'Eslrazzioni ridotl"
per ordine di alfabelo. (Decr. 2J Julii 1732.)
Liste (première) des Chanoines, Curés,
Docteurs, el Eccléjiastiijues séculiers et ré-
guliers des diflérens Diocèse.; de l'Eglise de
France , qui ont déclaré qu'ils porsislent
dans leur appel. (De;r. 2 Soptesr.bris 1727.)
Liste des Chanoinrs, Curés, Docteurs et
Ecclésia>liques séculiers et réguliers de l.j
Ville et du Di cèsc de Paris, qui ont déclara
qu'ils persistent dans leur flppei. (Decr. 2
Seplembris 1727.)
Lislonai (de). Le Vo}age<!r philosophe
dans un Pays inconnu aux habilans de la
Terre. Sîulla incredibilia vera. Mulla credi-
bi!ia f.ilsi. (Decr. 17 Januarii 1703.)
Lislrius Gerardius. (1 Cl. ind. Trid.)
Lilania Gernianorum : hoc est suppiicalio
ad Deum Opl. Max. proGermania, habita in
celebri qnadam Germanise urbe in die Cine-
rum. (Ind. TriJ.;
Lilsicli Micbael, Declamatio in libelli re-
pudii viccîu hodiernae Jesni ico-Ponlificiae
Ecclesia; data. (Decr. 22 Decembris 1700.)
Lilta Luigi. Délia Sagramentale Assolu-
zione ne'casi riservali : Lellera all'anonimo
Autore del Libro inlilolalo : Le slorle i(iee
od
fOOO
DICTIONNAIIIE DES lltRESlES.
ffOU
rafdrir? ilo, de. MiTiuo. Siie annotalione
Anni. ([).<cr. o Fcbruarii 17*10.)
Lillor;e Uoma daUe ad l)()rtorem I.o\a-
licosrni ciica novum Dccrolum, et IJrcve
SS. D. N. Innocontii XII .nd Episcopns Tclgii
île Formulario rouira Janscniiim ; cl Tht o-
Ioj;i I.ovanicnsis ad illas rcsponsio. (Dccr.
10 Maii 169i.)
Liliir'iia, .«en liber prccum commun nm,
et adiiiinistrationis ^acramoiilorum , alio-
runique riliium, atque cœremoniarum Ec-
clesiœ, juxla nsuin Eccicsia; Anglicaiiœ.
(D(>ri. 15 Maii 17li.)
Livcllo (il) Polilico, o sia la giusla IJilan-
( ia. nclla qu.iic si pcsano lulte le massiinc
«!i Rom.'i. Parle i, ii, m c iv. (Oecr. 17 Oclo-
bris 1078.)
Lives (Ihe) of Sainls collerled from au-
thenlic records of Chiirch llistory, willi a
fiill acrounl of (lie oïlicr Festivals Ihrou-
i;hout tho vcar, etc. Jd est : Vilœ Sanclorum
coUfCtœ ex aulhenticis Ilislorirœ Ecclesiosti-
ce vwnumentis, cumpleninri exposilione alia-
rum Fcsttvitntum per annum, inserlis oppor-
lunis animadtersionibus. (Decr. IV Januarii
17;n.)
Livre (le) à la mode, ou 'e rhiloso[)lie rê-
Tour. Ouvrage dans lequel on trouve plu-
sieurs parlicularilés singulières, cl inlcres-
sanles pour tous les 6îals de la \ic; par le
Chevalier y]cà Essarts. A Ainslcrdani, chez
iAFerkus, Fils, Libraire, ITOO. (Decr. 14 Maii
1779.)
Livre (le) des Mères de Famille el dos In-
slilu'riccs sur l'cducalicjn pratique des Ftm-
iDcs, par Mlle Nathalie de Lajolais. (Decr. 13
.îanuar. 18:3.)
Livre (le) du Peuple, par F. de la Mennais.
(Dec •. 15 fév. 1S3S.)
Livres (les deux) de S. Augustin. Vide
Opus insciiplum : Les deux.
Livre (le) di-s Manifestes , où l'on trouve
développé par les !u;nicTos de la raison cl
des divines Ecritures : 1° Quelles sont les vi-
rilab'es causes de notre étonnante Révolu-
tion. 2" Quelle doit en être l'issue. Dernière
année du 18« siècle de lErc Chrélienne.
(Decr. 0 Decrmb.is 180G.)
LloranteJuai Antonio. Aforismos Polili-
cos escrilos en una do las Icnguas dcl norle
de la Europa por un Filosofoy Iraducidos al
Espanol. (Uecr. 20 Januarii 1823.)
(Decr. 2G Augusli 1822.)
— Apologia Callolica dcl proyrcto de Con-
slilucion Ueligiosa.
— D( fcnsa lie la obra inlitulada : Proyet
d'une Cunstilucion Religiosa.
— Discoursos sobre una ('onslilucion Re-
ligiosa; su aulor un Americann.
— Diserlacion sobre cl poder que los Rcycs
Espanolcs cjercif ron hasia el Siglo Diioiie-
cimo en la Division de Opispados, y olros
punctos conce-.so8 de disciplina eclosiasiica.
(Docr. () Srptcmbris 182'i-.)
— Histoire critique de l'Inquisition dEs-
pagne. (Decr. 2G Augusli 1822.)
— Notas al Diclamen de la comision cclc-
•ia»îica cncurgada dcl arrcglo dcfinitivo dcl
Clerode Espana. (Dccr. ' Scplembiis iS2k.)
— Portrait Politique des Papes considérée
comme Priixes temporels cl comme cliefs do
l'Eglise, depuis rétablissement du Saint-Siège
à liome jusqu'en 1822. (Decr. 19 Januarii
182'».)
Lobnrtus (Joannes) Borussus. (I Cl. App.
Ind. Trid.)
Lobon I). Francisco. Yi 'e de falazar.
Lobwasscr Auibrosius. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Loca insi;;nia. (Ind. Trid.)
Locbaî.drus (Mariions) (îorucansis Sile-
siiis. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Lochstein (von) Vorcmunds ("îrundc so
wohl fur als widi-r die Geisiliche Immunital
in zeitliclien Dingen. Herausgogeben und
mit AnmerLungen bcgleitel von F. L. W. Id
est latine : Veremundi de Locltslein Funda-
menla tam pro, quam contra Immunitatem
Ectlosia«iicam in lemporalibus; édita cl ad-
notationibus aucla a F. L. W. (Decr. 26 Ju-
nii 17G7.)
Loci communes de bonis operibus, cl po-
lestale Ecclesi.:s!ic i. (Inl. Trid.)
Loci duo (Francisci Guicciardini) ob re-
rum, qtias continent, gravilalem cognilione
dignissimi, ex ipsius Hisloriarum libris ter-
tio et quarto dolo mal) detracti, nunc ab in-
lerilu vindirali. (Decr. 7 Augusti 1603.)
Loci insigniores, et concordantes ex ulro-
que Tc.slanienlo, concinna admodum brevi-
late recens congesti , Scripturam ad varies
usus allegaluris mire commudaluri. (Ind.
Trid.)
Loci (multi inlegri) s.;crœ dot trinae Veleris
et Novi Teslamenti ex Hebra'a, el GraucT
lingua in Lalinum, cl Germanicum sermo-
ncm translaii. (App. Ind. Trid.)
Loci umnium lerme capitum Evangelii se-
cundiim Mallbanim, Mari um, Lucam, Joan-
nem. Opus Ottonis Brunfel^ii. (Ind. "Trid.)
Loci ulriiisque Teslamenti comp'.octenlis
pracipua capila totius Christianismi. (Ind.
Trid.)
Locis (de) Theologicis Disserlaliones x
Theol(!gi Lovaniensis. ( Decr. i'.i Aprilis
1739.)
Locis (de) Theologicis. Vide Slattlcr.
Locke (.Mr. Jean). Essai Philosopbiciuo
concernant rcntcndement humain, iraduil
de l'Anglois pir Pierre Cosle. (Brevi Clé-
ment. XII, 19 Junii 173V.)
— Le Christianisme raisonnable, tel qu'il
nous est représenté d.ius rKcrilure-Sainte.
(I CI. Dccr. 5 Scplembris 1737.)
— Vide Extrait d'un Livre Anglois
Lode sopra li dodici privilcgi concessi
dalla Santissima i'rinità alla Beaiissima
Vcrgine Maria in onore délia sua imraaco-
lata Concezione. (Decr. 22 Junii 1712.)
Lohelus Daniel. Sorex primus oras char-
larum i rimi libri de Republica Ecclcsiastica
Arcbiopisco|)i Spalalensis corrodons , Lco-
nardus Marins Tlieologaslcr Colonicnsis iit
muscipula caplus. (Dccr. 22 Oclobris 1619.)
Lolnicr Tobias. Insiruclio piaclica de (>on-
fcssionibus rite , ac IVucluose cxcipicndis.
(Dccr. 5 Julii 17::8.)
IIGI
IM)K\ l.limoUl M l'UOlilItlTOHlJM.
ll()->
Loi» (lu Monilc pliysicpio cl iln Momie mo-
ral. \ i(tr Syslômc ilc la N.iliirc.
Koll.irdusWalljMMis. (I Cl. Iml. Trid.)
l.oiiilH'r((Pi('riT).I-cs(>I";iivros(l(îS.Cy|)ricn
tr.-iiliiilcs cil l'r.iiirois, iwitr. des nMii,ir(|iics ,
ol iiiio nouvcllo Vie de S. (lyijricn lir<'!0 do
B(>s écrits. (I)ocr. 27 Srplombris 1(»7'2.)
lomoii.ico l'r.imosco. Vile dcfîli ('(■ccllcnli
K.iliani. Mdjorum (jloriu posicris (/unsi lumm
rst.SaW. Tom. i. Halia 1H02. Toiii. ii c m.
It.ilia 1H0;J. (Dccr. IH Jiilii 1808.)
Louer Josiic. (1 (A. App. Iiid. Trid.)
Lon;;inus (la^sar. Triiuiin Ma^icnm. sivc
Rocroloriitn Ma},'icoriiin Opus. (Dccr. 22 Dc-
(•(Miibris 1700.)
l,on{;ol)ardi (rrancosco di). OnUiria di
Lollcre dcl j^lorioso r.ilriarca S. Francesro
(Il Paola, cou alctiuc Aunolationi. Cum multa
f. Isa, et apacrypha conlineal. (Dccr. 10 Junii
100.)
Lonicprns Albcrliis. Triumplii Roniano-
rum , cl Jcsu (Ihrisii in cœlum asccudciilis
collaîio. (App. Ind. Trid.)
Louiceius Joaniios. (I Cl. Ind. Trid.)
Louiccrus Philippu^'. ( 1 Cl. App. liid.
Trid.)
— Chronica Turcica. Donec corriganttir.
(App. fnd. Trid.)
— Thealruin Hisloricum. Vide lïondorf-
fius.
Lonigus INlichacl. Vide V^ossius Gcrardus.
Lopcz de Baylo (.loanncs). Jusliiicalioiics
molivoruin, tam juris quam fiicll, quibus
llogia Audentia moveri debel ad proccdcti-
dum ad occupationcm lemporalilatum , cl
banniracntum centra Episcopum Alguaren-
sem D. Anlonium Niiseo. (Dccr. 11 Junii
1G.V2, cl 18 Dcccmbris 16V6.)
Lopcz Juan Luis. Discurso Juridico-Hislo-
rico-PoIitico en dcfonsa de la jurisdicion
lleal , ilustracion de la provision de veynte
de Febrero del anno 1G84. (Dccr. 29 Maii
1G90.)
Lopcz Royo (Piclro Maria). Dialogo delà
bellezza, o arte di ben servirsi délie fincstre
deli'anima. (Dccr. 21 Januarii 1732.)
Loquœus Borlrandus. (1 CI. Ind. Tr'd.)
Lorca (Antonio de). Epilomc de la prodi-
giosa vida , virludcs , y admirables cscrilos
de la Vénérable Madré Hipolila de .Icsii y
llocàberti. (Decr. 1 Dccenîbris 1687.)
Lorcdano Gio. Francesco. Novelle aa:o-
rose. (Decr. 9 Februarii 1683.)
(Decr. 10 Aprilis 1666.,
Lorcnzo ( Francesco di S. ). Brevissitno
Compendio dellTndulgentie, gralie, privilc-
gii, ci essentioni concesse da'Sommi Ponlc-
fici al S. Ordine délia Sanlissima Trinilà délia
Picdenlione de'Schiavi.
— Compendio délia Vila miracolosa dei
Sanli Giovanni de Malba, et Felice Valcsio ,
con una brcvissima dichiaratione dellc sacre
Luiulgenze.
— Compendio delli privilegii , gralie , cl
Induigcnze da'Sommi Pontcfici concosso
all'Ordine , et Archiconfralernila del Ris-
calto, alla quale c unila la Gonfralcriiila
dclla Madona del Rimcdio.
Lorela <iiii<(c[)pe l'arnx-D di S. M,ir(a in
, C«rl()sc(> di H ivctiiia. A|)()lo;;i.i o C.'illiilici <;
LibiM'i scnlimenli. ( Dci r. M Dcccmbris
18:>6.)
Loricliiiis (Gherardus) Hidamariiis. (1 CI.
Ind. Triil.)
— Raccmalioiium libri Ircs de Missn pit-
hli( a pr(M(>;!;;inda. (App. Ind. Trid.)
Lorirliiiis (.loanncs) llad.imariiis. ( 1 ('/.
App. Ind. Tiid.)
Loricliius [Ucinhardu ) Ifadamarius. (1 Cl.
ind. Tri.l.)
Lorraine (François Armand de) , Kv^ijue
de Rajotix. Mandomcnl conlon.inl le jni,'*-
menl (|u'il a porlé sur dinV'ienle.s Pr()pr)si-
lioiis ((ui lui ont été dénoncées. (Dccr. IV Ju-
lii 172.{.)
— Ordonnance et Inslrudion Pastorale
portant condamnation de deux libelles inli[u<
lés, l'un : Instruction en forme de Catlié-
cbismc au sujet de la (jonslilution Unigeni-
(us; l'autre : Instruclion Tliéolo^iîjue pour
servir de réponse à un libelle irititulé : Iv -
trctien familier au sujet de la (Joiistilulioii
Unifjeniius, 172V. (Decr. 13 Fcl.ruarii 1723.)
Lossius Lucas. (1 Cl. L:d. Trid.)
— Alcuini Abbalis Ti;roiiensis de fide
sancla; cl individii.e Triniia is libri Ires coui-
meiitirio illus!rali. (Lui. Trid.)
Loticbius (Cbrislianus) Kcssus. (l Cl. Lid.
Trid.)
Lollo spiritnale pcr le povere anime dd
Purgatorio nsote b sognose di ctisliano soc-
corso. (Decr. 18 Julii 1703.)
Lovanieasis (anli(jua3 Facullalis Theolo-
gicœ) qui adhuc pcr Belgium supcrsliles sunî
discipuli, ad eos, qui hodie Lovanii sunt,
Tbcologos, de declaralione sacras Facullalis
Tbcologicaî Lovaniensis reccnlioris circa
Constilulionem Uniqenitus. (Dccr. 17 Maii
1734. )
Lovvigni. Vide Berniôres.
Loyscleur, o/ms Villerius (Pelrus de). (1
CL App. Ind. Trid.)
Lubhertus Sibraiidus. De Papa Romano :
Repiicalio ad defcnsionem lerliae Conlrover-
sice RoberlB Bellarinini scriplam a Jacobo
Grelsero. (Decr. 22 Decembris 1700.)
— Et cetera ejusdem Opéra omnia. (Dccr.
10 maii 1757.)
Lubicensis Joannes. De Aniichris i ad-
vcnîu, et de Messia Juda3orum. (Ind. Trid.)
Lubieniecius Stanislans. Historia Refor-
mat onis Polonicac, in qiia Iumi Roformalo-
rum, tum Anli-Trinitariorum origo et pro-
gressas in Polonia narranlur. (Decr. 27 Maii
1C87.)
Luca (Carol-js Aritoniu> de). Praxis judi-
ciari;! in Civilem, cl Criminaiem divisa. Do-
nec corrigalur. (D(cr. 2 Julii 1686.)
Lucar (Cyrille) Patriarche de Conslantino-
p!e. Lettres anecdotes, sa confession de foi,
avec des remarques. Concile de Jérusalem,
tenu contre lui, avec un exfimen de sa doc-
trine. (Dccr. 21 Januarii 1721.)
Lucas (Joannes) Veroncnsis. Slrena veri-
lalis amatoribus pro verilate defcndenda ;
anno prœcedenti mullum impugnala, nulles
1105
DlCTIONNAmE DES IlEftEblES.
îlO-i
r.nnis oxpnpinnn'n ; oblala priini anni 1680.
(Docr. 2() Jmiii 1681.)
I^ucas {"»Ir.). La perfection du Clnétieu
/raduile île l'Anglois. (Decr. 22 Mail 17t5.
Lucalellus Peirus. Conjurationcs po'.cti-
lissiiua^, et efficares ad expellendis, el fu-
^antlas agréas polcsialcs. (Decr. ï Dcce;ïi-
brisl725.)
Lucerna Augustiniana , qua brcvilei-, cl
(lilucide d;'cl;iralur concoriia, el disconli.i.
ijna duo nupcr ex DD. Doctor. S. Theol.
Duacen. conveniunl, aul recedunl a ccteris
hodii- S. Auguslini discipulis. (Dccr.23 Apri-
lis 16;Vk)
Lucerna (la) di Eurela Miscscolo. Vide
Puna Frcncesco.
Lucianus Manluanus. Annotatinncs in D.
•Tonnuis Chrysoslomi in Aposloli Pauli lipi-
stoliim al Komanos Commentaria. ( Ind.
ïiid. )
(Ind. Trid.)
Lucianas Samosatensis. De morte Pcrc-
f;rini l)ia!o[i;as.
— Pliilopatris, Dialogus.
Luciiis Ludovicus. Historia Jesuilica.
fDecr. 28 Derembris ÏGW.)
Lucrezio. Vide iMarcliclli.
Lucrczio Caro. Vide Filosofia di Tito Lu-
rrezio Caro.
Lucla Chrisliana. (Ind. Tiid.)
Ludecus, seu Ludlke MaUhffus.(l Cl. App.
Ind. Trid.)
Ludovici împeraloris Liber contra sacras
Imagines. Ejus nomine conficlus. (App. Ind.
Trid.)
Ludovicus (Lnurenlius) Leoberg' nsis. ,1
Cl. App. Ind. Trid.)
Ludus Pyramidum. (Ind.Trid.)
Luiliioldus Varemundus. (1 CI. Ind. Trid.)
Lukawitz (Joannes de). (1 C. Ind. Trid.)
Lumbicr Hajniundus.Observalionos Thco-
logicœ morales lirca Propositioues ab Inno-
rcnlio XI, nec non circa al as ab Alexan-
dro VII damnalas. (i^ecr. 25 Januar.i \G:,k.)
Lumières (les Nouvelles) poliliqucs pour
le gouvernement de l'iiglise, ou l'Kvangilo
nouveau du Cardinal Palavicin. (Dccr. 13
Mali 1677.)
Lundorpius MichaolGaspar.lîellum sexe:;-
nale Civile Germanicum, sivo Annalium, et
Commenlarioruui Historicorum de slatu llc-
ligionis, et Hoipublicœ, libri duo. (Decr. 17
Decembris 1623.)
Liioghi (alcuni imporlanli) Iradolli fuor
dcirHpislolc latine di M. Fiancescu P( li arca,
ton irc sonelii suoi, e xviii stanze dcl B.rna
avanli il xx Canto. (Ind. Trid.)
Lu!)acius Procopius. (1 Cl. Apf». luîl.Trid.)
Lupino Ollo. Torricolla : Dialngo dellc
i^laluc, Deinonj, Spiriti. (Ind. Trid.]
Lnpulus Ileiiricus. (I Cl. Ind. Tri i.)
Lupulus Sebaslianus. ( 1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Luscns Hcrinannus. (1 Cl. Iiul. Trid.)
Lubiniuâ Eupbormio. Vide Harclajus Joan-
nes.
Lusilanus Amatus. Curalionuni tnediciiia-
lium Ccnttir..T. Donec expurgcnlur. ( App.
liul. Trid.)
Luiherus Mnrlinus. (i Cl. Ind. Trid.)
Luoslliencs Conradus. (1 CI. Ind. Trid.)
— Prodigioruin, ac Ostenlorum Chroni-
con. (Ap[). Ind. Trid.)
— 1 heatrum viiœ humanx. Vide Zuin-
geriis.
Lysmanins, seu Lismaninus Franciscus. (l
Cl. Ind. Trid.)
Lysleuius Gcorgius. (l Cl. App. Ind.
Trid.)
Lyltichius Alberlus. ( 1 Cl. App. Ind.
Trid.)
M
Marchiavellizalio, qua uniiorum aninios
Jcsuaslcr (luidam dissociare nililur. (Detr.
16 Martii 1621.)
Maccrie Thomas. Vide Is'oria del Pro-
gieSiO, e del eslinzione délia rifornia in Ita-i
lia.
Macedo Franciscus a S. Auguslino. Azy-
mus Kucharislicus, sive Jo.innis lîona lioc-
trina de usu Fermenlali in Sacnficio Missm
examinata, exponsa, rofulaïa. Donec corn-
gatur. (Dccr. 2 Octobris 1673.)
Maccr Gaspar. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Macliiavelliis Nicolaus. (1 CI. Ind. Trid.)
Machine (li) terrassée. Vide de la Met-
tiie.
Machuîneles, seu Mahomelcs. Alcoranus.
Ediicnis linsiteœ l.i'»3, looO, el aliarum cdi-
lionum, in quibus impia Scholla, et Annota^
iiones Itabenlur. In vulgari aulcm lingua non
habcatur, nisi ex concessione Jnqiiisilorum,
(App. Ind. Trid.)
ÂJacbumelis Saraccnorum Principis, ejus-
que Successorum viliC, ac docirina, ipse(iue
Alcoran. His adjunciœ sunt conlutationes
mu'.lorum, una cum M.irlini Lulhcri praîmo-
nilione, el prœfalione in Alcoranum. (App.
lod. Trid.)
Mackbray Joannes. ' î Cl. App. lud.
Trid.)
Miconnerie Égyptienne MSS. {Fer. V. 1
Aprili's 1791 )
Maçonnerie (la), considérée comme le ré-
sultai des religions Kgyi)lieonc, Juive, Cliré.
tienne; parF.•.M.•.R^. deS.'. (Decr.23Junii
183G.)
Madré de Dios Francisco (de la). Exercito
limpio Austral contra las Manchas dcl Prado
(Decr. 22 Junii 1665.)
Maîcardus Georgius. Vide Meckard.
Mii'sllinus Michaei. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Macts Carolus (do). Sylva qnœslioiunn
insignium PliiloU);;iam, Anliquilates, Pliilo-
sophiam, |)otissimiim vero The(ilogian\ spec*
tanliuni. (l)ccr. 2!) Novcmliris 1663.)
Ma^dcburgcnses CenturiiC. Vide Historia
Ecclesiasiica.
Magdcburgcnsis (Civilalis) ptiblicalio Lii-
torariiin ad oinnes Chrisli Fidelçsann. 1550.
(Ind. Trid.)
Magdeburgius Joachimus. (1 Cl. App. In I.
Trid.)
Magcirns Joannes. Vide M.'.girus.
Magendcus Andréas. Anii-ii.nonius .Ma
1105
INDI'X MHIIOIIDM l'IlUllIlSllOUU.VI.
Ii0l>
ponelis, scu aiMiiiadvcrsioiios iii Anii.ilcs
Canliiialis n.inmii. (Dcrr. 21) Aiinns'.i KiîM).)
I\Iaf,'};i() Franccsco INIaiia. (lonipciulidsi»
raj;j;ii.it;li() ilcHa viia, inoilc, o IMoiùsUmj
(Iclla Madru 1). Oisolu Iteniiicasu. (Dccr. 1'.)
Jiiiiii l(i7/i.)
— \ iia (lolla Ma<lr« Orsola licniocasa.
(l)c(T. r.) Soplombris l()79.)
l\Iaj;lu'n David cl Abraliam, lu'i'vo dis-
corso, c (oiiipoiul o'<n csaiiiiiia/ioii(< dclla
iiatiira c piopriolA di quosta aDlicliissiina
nicdanlia, csliallo dal labîo sopra v\S di
Don Aii(:('lo (labriollc Aii}^uisciula. (I)ccr. 10
Marlii Hiiil.)
— Pi ohibctnr cliain omnc fiHJuKinnfU Nu-
mismn, el tnandalitr, ni t/ni luibcnl, iliiiil ad
S. Offidum déférant. (Docr. KJ Mailii 1(121.)
I\la(;i(!a, scii ntirabiliuin llisioiiaruiii du
spocdis, el appai'iiioiiibiis spirituiiin. 1 cm
de iMa;;icis, cl Diabolicis inoantationibiis li-
bii duo. (I)ccr. 3 Aiigii»!! KiîiG.)
Maf^irus, su JM.igcirus (Joanncs) Pia^jio-
Bilus Slulgardiauus. (1 Cl, App. liid. Trid.)
Alaj^iianle Gio. IJallisla. Nuova Novcna di
S. Anna Madré dcUa gian Madrc di Dio.
(Decr. 19 Seplembris 1G79.)
Magnus Vaicrianus. Apologia ronira im-
posluras Jesuilarum. (Decr. 13 Januarii
16G5.)
Mahontîctes. Vide M;;cbumcles.
Malioii P. A. O. Mcdicina Légale, e Poli-
zia Mcdica con ah une annotazioni dcl Cil-
ladino Frautrel. \o\. i, ii, m. Douée corri-
ganlitr. (Decr. 17 Januarii 1820.)
Mabusius Jobann s. Epilome Annolali.i-
nuin Erasmi in novum J'eslamenluni. Uuncc
corri(jatiir. (App. liul. Trid.)
Mailres (les) Mosaïstes, par Georges Sand.
(Decr. 30 Mari. ISii.J
Majcr Gcorgius Andréas. Vide Rienie-
rus.
Majerus Michael. Symbola aureœ monsœ
XII lN;-liouuin. (Decr. 12 Decernbris 1024.)
— \ erum invenluni, hoc CnI niunera Ger-
uianitc ab ipsa priniilus reperla, cl leiquo
orbi conimuiiicala. (Decr. 11 Apriiis iG2<j,)
Maignan Emmanuel. De usu licilu pccu-
niœ Dissertalio Theologica. (Decr. k Decern-
bris 1G74.)
(Decr. 23 Mail 1580.)
Maimboiirg Louis. Hisloire d» la déca-
dence df l'Eiiipire après Cbar eii;agi>e.
— Hisioiie du grand Schisme d'Occidenl
— Hisloire du Lulherianismc. (Decr. 12
Dcfeii.bris 1080.)
— Trailé Hisloriquc de l'élabiisscmeni et
des prérogatives de l'Eglise de Home, cl de
.'.es Evêquc's, ( Brevi Jnnoc. XI, '* Junii
l(,8o.)
— Histoire du Pontifical de S. Grégoire le
Grani. (Hrevi Innoc. XI,2G Februarii 1(387.)
Maimonides \\. Moses. De iiololairia liber,
cum iiiterprttationc lalina, el nolis Diunjsii
Vossii, (Decr. 7 Fcbruarii 1718.)
Mainardus (Augusliiius) Pedcmontaiius.
M CI. Ind. Trid.)
Mainus Lucas. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
M«ijolus Simon. G"lloquiorum, sivc dic-
rum ('aniculari(itu continuatlo. Qikh Idinen
fdiso ci (idsci i()it,o\ Duucc corri(jnlur, (Decr.
U\ Marlii l(i21.)
Major (icor;j;ius. (1 CI. Ind. 'l'iid.)
— Vital Palruiu in usum Minislroruiu
vorlii, cum pru'fationc Martini Lulhcri. (Ind-
Trid.)
M jor (Joanncs) Pocta. (1 CI. App. Ind.
Trid.)
Maire, ani, Marins Joanncs (le). (1 CI. Ind,
Trid.)
Mal.ivallo l'ranccsco. Pralica ficiio pcr
clevare l'anima alla i'onlcmplationo,irado!la
da Franceso in lliliano. Parle i o n. (Uecr.
1 Aprilis 1G8S.)
— Lcllrc à M. l'Abbé de Foresla-Colongiic,
Vicaire général de Mr. l'Evéque de Mar cille.
(Decr. 17 Januarii 170 {.)
Maldoiialus Joanncs. Vide Codogna'.
(Decr. 21) Maii 1G90.)
Malebranche Nicolaus. Trailé de la Na-
ture el (le la Grâce.
— Idem : di rn ère édition augmenléc do
plusieurs éclaircissemenls.
— Lellres louth an! celles de Mr. Arniuld
— DéCcnso de l'Auleur de la Kcchercin»
de la vérité contre Taccusalion de M. de la
Ville.
— Lettres à un de ses amis,dins les-
quelles il repond aux Réflexions l'hilosoplii^
ques el Tliéolo./iques de Mr. Arnauld sur le
Trailé de la NuLure et de lu Grâce. (Decr. 29
Maii 1090.)
— De inquirenda vcrilate libri sex , in
quibus men is humanœ nalura disquirilur.
(Decr. k Marlii 1709.)
(Decr. 15 Januarii 1714.)
— iilnlreliens sur la Métaphysique et sur
la Religion.
— Trailé de Morale. Première Partie.
Maler Woll'gangus. (1 Cl. liui. Trid.)
Maie cl (eiephanus de). (1 Cl. Ind. Trid.)
Malcspini Celio. Ducenlo Novelle. (Decr.
10 M rlii 1(121.)
Maifi Tibci io. RiOesso deli'uomo intcriore.
(Decr. 29 Novembris 1089.)
Mallcolus, vulgo Hemmerlin (Fe'ix) Tigu-
rinus. (l CI. Ind, Trid.)
Malvica Ferdinando, Sopra l'Educazione.
(Decr. 18 Augusii 1828.)
.Mamone Domenico. Vide Isliluzioiù Lo-
giche.
Manassoi Paolo. Paradiso inleriore, owera
Cor :na spiriiuale, nella quale con Irentalrè
essercitii si prallicano tulle le virlù per ar-
rivare alla perfeilione. (Decr. 29 Novembris
16S9.)
.Mancheltus Antonius. Flores aurei ex va-
riis in Ecdesia Docloribus, el ex Catechisnio
brevissime exccrpli. ( Decr. 7 Februarii
1718/.
Manenlibus (Carolus Anionius de). Trac-
tatus de poleslale jurisdiclioîiis, seu do rcgi-
mine animarum, ac de jurisdiclione conlcn-
liosa. (Uecr. 4 Mardi 1709.)
ftlanclius Jannolius. De Digniiale, et ck^
celîciitia bominis libri iv. Donec cmenden-
tur (App. Ind. Trid.)
1107
DICTIONNAIRE DES HERESIES
II08
Maiific'li Fulgciilio. Apologia, ovcro di-
feiisione sopra la riforinalionc clcU'Orcline
^uo, C'intra qnclli, clic sollo pictoslo di ri-
ronnaro, lo dilToriuino (Dccr. 10 Decciiibris
IGOo.)
I^Iaiipclus Franciscus. Trarladis Phlloso-
phico-TlicoIocicus de loco. (Docr. Î8 Juuii
iGol.)
Maniera (deila) di conversarc con Dio,
aggiunlcvi akuiic neccssarle riflossioiii.
Opéra Iradot'a dal Francese. (Decr. 4 Ue-
cenil;ris \l-2'6.)
jManiora di lenore a insegnare i figliuoli
Clirisliani. (lud. Trid.)
Maniera divol.» da pr.sllicarsi verso la Se-
raOca Maria Maddalena de' Tazzi Carmeli-
laiia, in cinque \cniriiî, in meinoria de'
rinque j.iù segnalati regali fa'li da Dio alla
délia Siinla. (Dccr. 10 Soplcnibris 1GS8.)
Manière (seconde) d'onguenl à la brûlure.
(Decr. 22 Deccmbris 1700.)
Manifeslo , e pros()ello d'Associazionc
aH'cipeia ; Mciiitazioni rcligiose in forma di
discorsi , eic, per lulte le cpothe circos-
ianze,e siluaciuni délia vila dumcsUca c
riviic : cum iribas niedit.iiionibus adiicxis.
Voghera 1835. (Decr. 7 Julii 1835.)
Manifeslo per l'Associazione ail' Opore
de! Sig. Ab. D. Pictro Tamburini di Bresc a,
i'rolessore nell I. 11. Universila di Pavi.i,
Cavalière deil' Oidine délia Corona Ferre ?,
Mcuibro dcll' 1. H. Isliiulo dtlle Scienzc.
Milano li 10 Agoslo 1818. Dalla Tipogralia
deH'Fdilore Viucenzo Ftrrario. Confinnatis
Decreiis quibus plera(/ue Opéra jam prosai-
ptd et dcmnata fuenint quœ in hoc Moni o
fljpoijrapliico enuncianlur et l nida)Uur,e:iiiu
iice i-iib Aucturis nomine, iive !;uppresso.
(Dccr. SGSeplembris 1818.)
Manl us Joaniies. (l CI. App. Jn;!. Trid.)
]\!anuir Abbé (do). Dcf.nsc de deux Brefs
de IS. S, P. le Pape lnno<ent \ll aux Evc-
qnes de Flandre, conlre le Docteur Marli::
hlcyatrl. (Decr. 11 Marlii 1704.)
Alanlelius Joannes. (1 Ci. Iiul. Trid.)
AI uilcT Jo.innes. (ICI. Ind. Trid.)
I\lanlzius Félix. (1 Cl. Ind. Trid.)
Manual new universal. Vide llie Calh:;-
licK.
Manuale CalhoUcorum. Vide Charilopoli-
tanus.
-Manuale Calholicorum, seu brève Comprn-
tliuai vera', anliquissiinaî, el Calbolicje Uoc-
Irinaî, in quo ptœcipua Chrislianœ Ueligionis
lapita éx solo Dei vorbo perspicue explican-
lur. (Dccr. IG Marlii 1G21.)
Manuale Confralernilalis S. Josepb Pa-
(riarcba), in Teniplo PP. Caruielitarum liis-
«alcealoruu) erecUc Vicnnaî Auslriic anno
Jubilaîuni pra.'cedcnle. (Dccr. 14 Aprilis
1G82.)
.Manuductio ad univer^um Jus Civile d
CanouM'um , conlinens : D. Benedicli Carp-
zovii Melliodum do studio Juris rrcle et feli-
cilcr insliluendo : Danielis Kej^crs Ilisto-
rlani Juris Civilis : Nucleum Inslilulionuni :
Ceor^ii F?rucksulbergii Mcmorialo judiciuni :
Job. Scrpilii compcndiosara Juris Canonici
cl Civilis delinealiononi : generalia ulriusque
Juris Axioniala. (Dccr. 30 Julii 1G78.)
Manuale Fncjclopedicum,elc. Vide Fncy-
cl "pediscbes ilandbncb, elc.
Manua'i! Juris Ecclesiaslici , etc. Vide
Brandcl Sebaldus. Handbuch des KaUio-
lischen, etc.
Manuel de I hilosophie à l'usage des élè-
ves qui suivent le cours de l'Universilé , par
M. C. Mallct. (D<cr. 5 April. 18V5.)
Manuel du Droil public Ecciésiasliqun
Fratiçais, conlenanl : les Libertés de l'Eglise
Gallicane en 83 arliclcs, avic Comnicnlairo;
la Délibération du clergé , de 1G82 , sur les
limites de la puissance ecclésiastique ; le
Concordai el la Loi organique, j)récédésdc3
Rapports de M. Porlalis, etc., etc., par JM.
Dupin, procureur général près la Cour du
c.jssalion. (Decr. 5 April. 18V3.)
Manuel Ueligicux en rapport surtout avec
notre temps, par le P. Fr. Sébastien Am-
mann. (Decr. G April.)
Marbacliius Juh .nues. (1 CI. Ind. Trid.)
Marbacbius Ptiilipous. (l CI. App. Ind.
Vrid.)
Marbais (Nicolas de). Supp'icalion et Re-
quête à l'Empereur , aux Rois , Princes ,
Estais, Repu bliim es, el. Magistrats Chresliens,
sur les causes d'assembler un Concile géné-
ral conlre Paul Cinquiesme. (Dccr. 28 No-
vembris 1617. J
M/srca (Pelrus de). De Conrordia Sacer-
dolii et Impcrii, seu de Liberta'ibus Ecclo-
siaeGa l:caii.T. (Decr. 11 Junii 1GV2.)
— Idem Ediiionis Sltptiaui Baluzii. (Decr.
17 Noveuibris IGGV.)
— L'pistola D Hvacinllio Mesados Arclii-
d acuno Efnporilano Eccicsiai Gerundensis.
(L/(cr. 18 Deccmbris 1G46.)
Marcaiius (Rcinholdus) Weslvalus. (l Cl.
App. Ind. Trid.)
Marcelli. Vide de Casibus rescrvalis.
Marcellus (Joannes) Regiomonlanus.(lCl
Ind. Trid.
Marchant Pelrus. Sanc ificalio S. Joseph
Sponsi Vrgin.s in utero asscrta. (Decr. 10
Marlii iGS.J.)
Marchelli AK ssandro. Anacreonte tradotto
dal Icsto Greco in Rime Toscane. (Decr. 22
Junii 1712 )
— Di Tito Lucrczio Caro délia natura dcllo
cuse libri sei tradoîli. (1 Cl. Decr. IG No-
Vv-mLris 1718.)
Dvnec corrijatur. (Dccr. 18 Decembris
1G'*6.)
Marcliinus Philibcrlus. De Sacramento
Ordinis.
— Bellum Divinum elTusc ac diligcnlcr
oxplicatum ; hoc est de obligalionibus Epi-
scoporum, ac Parochorum, de Sacramenlo-
rum adminislralionc , de secularis Magi-
stratus poteslate, de valore Tcslamcntorum.
Marcus Epliesinus. (1 CI. Ind. Trid.)
Mardelc)' Juannes. (1 CI. Ind. Trid.)
Mardojai de Abraham do Soria. Oracion
Panejirico-docirinal sobre la mala lenlacion.
(Dccr. 14 Aprilis HoS.)
Marc liberum , sivc de jure quod Balaviï
1109
INDKX l.limOlUIM PKOiIliirrOllUM.
1110
coiupclil atl Indicana comiuorci.i. (Dtcr. lin
Jauiiaiii 1(110.)
Maro (f'aulus Manu-lliis dfl) l'ra'Icclioncs
<Io I,i)(isriifol(ifj;ic.i8 Seuls habilai.Si'iiis 17o'.).
(Dccr. l) Decciubris 171);{, cl Ker. !), 5 Mailii
h<K).)
Marcsitis Samuel. Opéra ornnia. (Docr. 30
Jiilii 1()7«.)
Milita ri II Paslorum. ( A|)|). Iml. Trid.)
Maria (iabricl de S.). TiaLido de las sicto
IMissas (loi Scnor S. Joseph en revcrencia de
sus sicle dolorcs, y siclo f^ozos. (Uixr. 0 Fe-
bruaiii IGH.'i.)
Maria (Siij;isu)undus a S.). Do Oflicjo iiu-
nh'U'ulaiu! ('.oiicepliunis lU-ipar:o autuiui^-
sinu) cl d' vnlissiiiu), icreiis [ler Au Kiyuuiuj
correeîo, cl Luceiisihus l}'()is edilo, oliuerva'
liones. ( Deor. l'i Aprilia IGS2.)
Mariâtes Xantes. (ilouirovcrsia l'rolcgo-
mena advorsus Novalores. Prœfua Tomo y
{{ibliolheca^ liilcrpreluin ad uiiiicrsaui Sum-
marn ri>e()lo}:;iiO L>. Thon»,»' Anuitialis. (Uecr.
20 Juiiii \m±)
Mariana Gio. Discorso inlornu ai grandi
crrori, che sono uella forma del governo
de'dosuili. (I)ccr. il A()rilis 1023.)
Marie (Huppé Chérubin do S.). La vérila-
Lle dévotion à la Mère de Dieu établie sur les
principes du Christianisnic , divisée en trois
parties. Uonec coriigalur. (Decr. 27 Aprilis
noi.)
Mirin (Joannes) Oconcnsis. Tfieologia,
Speculaliva, ei Moralis. (Decr. 5 Julii, cl 10
Julii 1729.)
(Decr. k Feb. 1G27.)
Marino (jio. Battista. L'Adone, Poema.
— llli Amori notlurni.
— 1 Baci.
(Decr. 11 Aprilis 1628.)
— Il Gumcrone, prigione orridissima in
Napoli.
— Il Padre Naso.
— La prigionia in Torino.
— Uagguaglio (ie'costuuji délia Francia.
— Sonello per l'inondazione del Tcbro a
Uoma, cajus inilium : losli Ciltà d'ogni Citlà
Fenice.
— 1 Trastulli Eslivi.
(Decr. 17 Oclobris 1G73.)
— H Duello amoroso.
— La Lira.
— Venere Pronub i.
Marius Hitronyraus, qui et Jlieronymus
Maisarius. (l Cl. Ind. Trid.)
(Decr. 2i Novcmbiis 1G35.),
Manus Joannes. Fù/e Maire.
Markiewicz Joannes. Scandalum expurga-
lum in laudem Inslituti Socielaùs Jesu.
— Spéculum zeli a pcssimis ad exemplar
malilia; contra sacros Canones, cl jurisdi-
rlionem Ecclesiasticam elucuhralum.
(Decr. 4 Dcccrabris 1GT4.)
— Veritas bonœ vitœ ex occasionc occu-
jjatai haîreditatis Jaroslavicnsis, Palribus So-
cetalis demonstrala.
— Sutnmus Punlirun lnn()Cfnliu.i X d» du-
|diei hiHlilulo Soeielatis, ejubi|UO (^onslilu-
lionihns, cl deel.iraliinilius iiilerrogatu».
Marloralus Auj^u^linus. (1 Cl. Apn. Ind.
Tri.l.)
ALirnioiiIel do l'Acadéiiiie l'rançaiHc. Héli-
saire. Donne corrifjahtr. (Decr. 2.'l'M,iii 17()7.)
Marnixius, acti tic Marnix (l'hilippusj, Do-
minns de S. Aldegonda. l 1 Cl. Aiip. Ind.
Trid.)
Maroldus (Ortohjhus) Francus. (1 CI. Ind.
Trid.)
Maroncelli Pieiro. Addizioni aile mio !»ri-
gioiii di Silvio Pe:lico. (Decr. 20 Januarn
iby;.)
Marol Clemcns. (1 CI. Ind. Trid.)
]\lar luanlns Jolianncs. Do Jure Mcrcalo-
riiin, cl Comiiierciorum siiigulari, libri iv.
J)<)iiec cun-Kjantur. (Decr. 20 Nuvcmbris
1GG3.)
(Decr. ISJanuarii 1GG7.)
Marrarcius Hippolylus. Alloquutioncs pa-
cifna; pro imraaculala Deiparaj Virginis Con-
ceplione.
— L\(usatio pro libello pra;notalo : Fides
Cajelana ; ac pro Opère inscripto : Cajetanu!;
triumphatus, ac liiumphalor in eoniroversi.i
Conceplionis Bealissinuc Virginis Maria;.
M.)gister a discipulo cdoclus in causa Con-
ceplionis Bealissima3 Virginis Mariy.
— Meditamcnla circa Bullan» Alcxandri-
nam seu Alexandri VII, in l'avorem Doiparai
Virginis ab originali peccalo praî^ervalae édi-
tai. (D.'cr. ISJanuarii 1GG7.)
Marsnis (do). Vide Exposition de la doc-
trine de l'EgliseGallicane. F/rfe Clavier E. Ex-
position , elc.
Ma siliiis de Padua. F/rfeMcnandrino.
]\laislalierChrislophorus. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Maria Doclor ( Horatiiis). Tractatus de Ju-
riidiciionc per el inter Judicem Ecclcsiasli-
cuiî), cl secularem exercenda. (Dtcr. 3 Jul;i
1623.)
Marti y Viladamor Francisco. Dcfensa de
!o aucloi idad lleal en las Personas Ecdesias-
licas dt 1 Principado de Cataluna. (Decr. 18
Decembris IGiG.)
Martin Franciscus.llenexiones ad nuperri-
mamdeclaralionemDoctorisHennebel.(Oecr.
11 Marlii 170i.)
(Decr. 22 Junii 1712.)
— Nodus in scirpo quœsitus a Molinislis,
sive Molivum Juris in causa Thesis Lovanii
det'ensae 5 Marlii 1712.
— Alierum Molivum Juris conlra Paires
Soticlatis, ac corum palronos, el associas.
(Decr. 29 Novembris 1712.)
— Terlium molivum Juris contra Paires
Jesuitas, et cœteros Molinislas.
— Quarlum Juris Molivum contra Theolo-
gos Socielalis, cl cunclos cis adhaercntes.
Martine (Alphonse de la). Souvenirs , im-
pressions, pensées , el paysages pendant un
voyage en Orient (1832-1833), ou Notes d'un
Voyageur, (Decr. 22 Septembris 1836.)
ilU
aCT.ONNAlRE DES llEIlESiES.
!II2
— J,)(Oiyn, Kpisotle. Joiirn..! li-ouvé rhoz
iiii curé de vilUigc. ( Dccr. '22 So:-leinbris
1830.)
Mariinez Joanncs. Vide Vulprs Joannis
Mji (incz.
(Dccr. 2G Mailii I810.)
Mariinez Marina Doctor Don Francisco.
Ensayo Hislori, o-Crili. o sob;c la anligua
I gisliU'ion y prinripalcs cuerpos Icïj.ilcs de
lis Heynos do Leone y Caslilla, e specinl-
mcnie sobre el codigo de I). .\lonso cl Sabio
conocido con < 1 noinhrc de las si le parlidas.
— Teoria de las Corles o gr.iOiles juntas
nacionales de los reinos de Léon y Caslilla.
Moniimcntos de su conslilucion p lilica y de
la Sobcraiîia del i'ueblo... ( Decr. 2G Marlii
1825.)
^Mariinez Martinus. lîypolyposcs Theolo-
picre atl into'.ligendos sacry^ Soi ipl!;rfe sensus.
Nisi fucriiil ex impresi^is ab anno 1582. (A pp.
Ind. Tiid.)
Mailini Josclîo Gio. Il Conladino giiidato
pcr la via délie sue facccnde al Ciolo. 'Dccr.
123 Augr.sli 1758.)
Marliniko. (1 Cl. Ind. Trid.)
Marlinius i\lathias. Lcxic(»n Philologicum,
pr?Bfipue Klyniologicutn el S.Tcrum. (Decr. 11
Aprilis 1628, el 8 Aiarlii 16G2.)
— Kpitomc sacrae Thcclogiaî. ( Decr. 14
lanuarii 1737.)
Marlinius Eucharins.Epislola ad Matbiam
Fîœreg Comilcni Lalerancnsem. (Dccr. 16
rîarlii 1G21.)
Mai lius Wclfgangus. (1 Cl. App. Ind.Trid.)
Marlyr Pctius. FiV/e "V'ermilius.
Marzilla ( Pe rus Vincentius de). Décréta
J^oncilii ïriilenlini ad suos qua'quc lilulos
îii'cun<!uin Juiis mellioduin rcdacla : ad-
jiinclis declaïalionibus auc orilalc Aposlolica
tJi:is. (Decr. 29 Aprilis, el 0 Junii 1G21.)
Masdi u ( 1). Juan Francisco de ). Historia
crilica de llcs-panay de l;i culliira espanola...
L'onec corrigatur. (Decr. 11 Dccemhris I816).
Masius Andréas. Josua; Imper, itoris Histo-
ria illuslrala, atcjue explicala. Douce corri-
gatur. ( App. Ird. Trie!.)
MassiiDo da Monza. Yide ISÏonza.
Massonius (l»obcrlus) Anglus. (1 CI. App.
Ind. Trid.)
MasM)nius Papirius Libri sex de Episcopis
Urbi.*;, qui l'onianam Ecciesiam rexerunt.
JJonec citrignlur (App. Ind 'l'rid.)
— S. A;;obardi l'ipi.scopi Lugduncnsis
Opéra. Donec corrigantnr. ;^Dccr. 16 Decem-
tris 1G05.)
Massucrio SalernitaMo. Le einquanla No-
velle, inlilolate il Noiellino. (Ind. Tiid.)
Maslelloui Andréa. Esercitio di ringrazia-
mcnto. Vide Snlazzi.
Ma.slrirlil ((ierardus von) . Anlonii Augn-
.«ilini de ( ine,,d.)!ioiie (îraii.mi libri duo, '/î/j-
ins HiNloriaii) Juris Ecoles as: ici pr.eniisil,
cl nolas sul)jun\il. (Dccr. 7 Febru.irii 1718.)
Masiri[)ieri Gianimaria. Riposta a un Li-
l)ro iutilol.iîo : Lellera di un lùcicsia.slico
llaiian t dirella a Monsig. .Scipione de Ricci
\ cscovo di Pisloji, e Prato 178G. (Pag. 58.
Pisloia 6 Cicnnar. ) Emmtitnm Aucloris no~
inen.{ Dccr. k Marlii 178S.)
Malhesius Laurcnlius. ( 1 CI. App. Ind.
Trid. )
Mathieu {},\. F. ). Abrégé de l'ancienne et
céleste doctrine do saint Augustin, et de
toute l'Eiïlise touchant la Grâce. (Decr. 3
Aprilis l(it;9.)
Matrimonio (del). Vide Cocchi Antonio.
.Matrimonio ( il ) degli antichi Preli, e il
C'iibato dei Moderni. Tom. i, 11, m, iv.
(Decr. 17 Dccembris 1821.)
Malrimoniodcgli Ecclcsiastici. ViV/e Néces-
sita, e ulililà.
.Matrimorio ( del ) de'Prcli, e dclle Mo-
r.achc. ( Ind. Trid.)
Matrimonio (il) di Fr. Giovanni. Comme-
dia. Sine (inrotatione nominis Anrtoris, et
Loci. 16^9. (Decr. 18 ^eplembris 1789.)
nlatlhaîus Antonius. Collegia Juris sex,
rnum fundamentorum Juris, alterum Insti-
(ulionum, terlium et quarlum carumdem,
ouinlum Pandectarum, sexlum Cotlicis.
(Decr. 11 Junii 16V2.)
.Mallha-us ( Jonnnes ) Schmalchaldcnsis.
(1 Cl. App. Ind. Trid.)
Matlha^us Pctrus. Seplimus Decrotalium :
Conslitulionuin Aposlolicarum post Soxtum,
Giemeiitinas, et lixiravaganles cunlinualio.
(Decr. 3Juiii 1G2:3.)
Matlhjcus Weslmonasteriensis. Flores Hi-
Moriarum. Edit. Londini 1573. Donec emen^
dentiir. (App. Ind. Trid. )
Alatlhew Thomas. (1 Cl. Ind. Trid.)
Matthias Chrislianus. Theairum Histori-
cum. ( Dec. 30 Junii 1654^. )
— Coliegium Polilicum , juxta mclhodnm
Logicara conscripluni. (Decr. 2 Decembrià
1G22. )
Miiupaf, par Georges Sand. (Decr. 30
Mari. 18V1.)
Maurocenus Andréas. Ki.storia Veneta, ab
anno 1521 usque ad annum 1G15. Donec cor^
rigatur. (Decr. 12 Decenibris 1G2'|.. )
Maurus Maximiianus. ( 1 C. Inil. Trid. )
Maximes (^hrélienncs sur le devoir de par-
ler en laveur de la vérité. ( Decr. 2 Scpkm-
bris 1727. )
Maximes des Princes cl Estais souverains.
Vide Inlcrcts.
.Mayerus Jo. Fridericus. De Ponlificis Ro-
mani elcctione liber commeniarius , cum
duaiuni Disserlationum appendice. (Dccr.
2i Decenibris 1700.)
Mavnard (Gerardus de). Illuslres cnnlro-
versia' Foreuses secuiidum Juris Civilis Ro-
nianoium normas in Sen.ilu Tiiolo-sano de-
( isa;, e (îalliro sermone in Latinum Iransla-
l.p, el addilionibus, ac C.)rollariis aucla>. ab
Hierouymo Rruckncr. Cunx multa fulsa Auc-^
(or, et Bnirlineriis affirment. (Decr. k Fe-
bruarii 1G27. )
Mayou Joaunes Raplisla. Qua^stio Theolo-
gica. Qnœ est circumdafn varirlatr. Psal. k\.
Thèses, quas tueri conabilur Claudius Fran-
cise us Monnier, 10 Septcmbris 1707, in Sor-
bona. (Dccr. 26 Oclobris 1707.
i\\:
IM)K\ I.lllilOULM l'iKJllInlTOItli.M.
i\\\
{F)(<cr. 17 Docom!). 17U-2.)
M.iyrs IN'il.'i. > '<Mllici(li!;iiii}; <lcr Naliirli-
rlicn, CliriNlIiclicn, tiiid «lalliolisciicn Kcli-
{iinn iiacli tli'ii HcdiirliisstMi unstror z< ilcii :
Mislj'r Tlicil : \'orl{i(M dii^nn;,' «Icr N.'iturli-
«licii, un I luiilcitimi; in ilic {^collcnltarlo Uc-
li}j;i()n. Id est Itiline : Dcfnisio Nntiiralis ,
Cunsiiinur, et Calhilirœ lirlifjioiiis pro nc-
crssifdlc ttosli onnn Innporuin : Pars prima ;
JJvfensio naltiralis lieli(iioni<, it inlroduclio
ad Kcvclaïam. Augsbnr;}, 17S'.).
— Zwoylci Tlio:l : l-r-lc AMIii>i!iintç : Vor-
llu'i(li};un^ (Icr rj)ri>(licliei\ Ucli};i.!U. Jd est
Inllne : l'.irs ii, Divisio i. /IrfrusioC/irisli :7iœ
Rcliijion s. yidsburg, 17S9.
— Zwoylir riuil : Zwo>le AMIiciluiip :
> crihcidipuii;; dcr (".hrislliclicn Uc!i{;i()ii. /'/
est l(Ui)ie : Pars it. Defenslo Clii istiiniœ Hcli-
ijionls : Auslitiry, 17S1).
— Driltcr und l( (>.lor Tlieil : Vcrllieidi-
ç.ui\>^ der Calholixclu'n P('li;:ion. Sainmt ci-
noni Aiiliaiigc vo:> dor Mo};liolikeit oiiior Ve-
roiuigiiiig zwisclicn unscrcr und der Kvan-
}!,eliscli Luilieii.sch'U Kiiclio. Jd est latine :
Teilia cl ullima Pars. Defcnsio Calholiccc
Jîcligioriis. Ciim appendice de possihililuic
unioiiis itiler noslran, et EvanQrlico-Lulhc-
rcmam J'^ec!esi(tm. Aiisburg, 17S9.
Majsl Pfarror Z. P. Ilrsie Lescniihungcn
fiir lilornontar Schnlcn Durcli. Ln:i<.e ici a :
Prima Lcgondi Exorcilia pro ScIioMs ele-
inontaribus (D cr. 12 Ji;nii 1S21>,)
Mazure Nicolaus. Nuda; \ oriliili. Quaslio
Tlieologica : Quœnam est coltttuna veriatis.
'^lle^cs, quas tucri ronabilnr Joannos de
IJoessci die iG Novembi is 1G73, in Sorbona.
(Decr. k DocciDbris l()7i-.)
M :zzius Carolus. Mare magnum Sacra-
menii iMalrimonii. ( Dccr. 22 Decembiis
1700.)
Mta dimissio a Curi i Romana. VideVil-
lanueva, Joachiaius Laurenlius. Mi despe-
dida, clo.
Mea scnlentia super inslructione, etc.
Yide Oberlhur D Franciscus. Moine Ansi-
chleii, etc.
Mead Hichardus. Medica sacra, sive de
niorbis insignioribus, qui in Bibliis memo-
ranlur , Commentarius. ( Decr. 11 Marlii
1754.)
Meazza Girolarao. Nove Marledi in onore
di S. Anna. (Decr. 25 J.inuarii lG8i.)
(Dccr. 11 Mali IGol.
Ml chlinicnsis Jacobus Ar( hiepiscopus.
Edictum, ciij\is inilium : Nolum facin-.us,
qui)d curn circa publicalioncm Buliae Ur-
liani Vlil. Finis: Dalum Bruxellœ die 29
Marlii IGol. J. A. M. V,
— Ilaliones , ob quas a promulgalione
Builae , qua proscribitur liber, cui tilulus :
Ccriiciii Jansenii Episcopi Iprensis Augu-
sdnus, absliniiit, ex mandato Kcgio suae
Majeslaii exhibilse, e Gallico in Latinum
translalae.
Mcckard, seti Maecardus Georgius. ( i Cl.
App. Ind. Trid. )
Medialoris (de) Jesu Chrisli hominis Divi-
iiiiale, ae |ua!ilaleque libcllus. Item de rcs-
lanralione lirt Icsia* Martini Tellarii, vutii
l!| islwla pradiminari lalnicii Capilunis.
( App. Ind. l'rid.)
Mciliiiiia Anin.a'. (Ind. Trid.)
Mcdii ina Anima* pn> HaniH simnl , et
a'groli.s iuiilanU; morte. ( App. Ind. Trid.)
!\I('di('ina At:ima- lam liis <|ui (irma, qnarn
<I(ii adversa ('()r|)(>ris valetniiin» pia;dili
sut)!, in ninrlis agone, cl vxlreniis IiIh peri-
(Milosissiiiiis Icmporibus inaxirno necessaiin.
( A|ip. Ind. 'l'riil. }
M(d:na Micbael. Apologia Joaiinis Fcri,
in (]ua i.x\ii ioc'a (lommcnlariorum in .loan-
ncm, <jua> l)(innni(Mis Solo l.iillicran.'i Ira-
«luxer. il, i'X sacra Scriplura SanrloruriKjuo
docirina rcsUUr.mhir. ( App. Ind. Trid. )
M(Mliolan('n''is Julius Apostala. (1 (^1. Ind.
Trid. )
Meililalioncs cl precalionfs [la*, admc-
dum miles cl iiocessaria^ pro fiirnMndi> lum
conscieniiis, lum monbus cleclorum. (Ind.
Trid. )
Mcdilalioncs (in Oraiionem Dominicam
salubcrrimaî ac ."^anctissimaî) ex iibr s Ca-
Iboiicori ni Palrnni sclccla;. (Ind. Trid.)
Mcdilalioncs (Sanclornm Palruni) quibus
Diiminica; passionis myslerium explicalnr,
alquc liisiuria de passione Chrisli expendi-
lur. ( App. Ind. Tnd.)
Mcdiiazione da farsi quando si dice la C )-
rona della Madnnna. (Dccr. 3 Aprilis lG8o.)
Mcdiiazione fiiosofica di Fr.mcesco L...
P. P. in Pavia 1778. (Dccr. 17 Dccembriî
1778. )
Mcgander (Gaspar) Tigurinus. ( 1 Cl. Ind.
Trid.)
RIcgiin Marlinus. (1 Cl. Ind. 'l'rid. )
Mcjerus Juslus. Juris publiai qua^slio ra-
pitalis : Sinlne Proleslanles Jure Cœsareo
IIœrelici,el uIlimosupplicioafQciendi. (Decr.
9 Mail 1G3G.)
Mcisierus Joachimus. (1 Cl. App. Ind
Trid. )
Melanchlbon Philippus. ( 1 Cl. Ind. Trid.)
— Senlenliœ sanclorum Patrum de Cœnq
Dorainica. ( App. Ind. Trid. )
— Idem. Viae Doiscius Paulus.
Meiander Dionysius. ( 1 Cl. Ind. Trid. )
Melander Otho. Jocorum, alque seriorum
lum novorum, lum seleclorum alque memo-
rabilium Cenluriie aliquol. (Decr. IG Decem-
bris 1G05. )
Melander Philoxemus. Aclio perduellio-
nis in Jesuilas Sacri Romani Imperii juralos
liostes. ( Decr. 23 Angusli 1634. )
Mélanges de Lil.éralure, d'Hisloire et do
Fhilosopbie. Nouvelle édition , augmentée
de plusieurs notes sur la Traduction de
quelques morceaux de Tacite. Vol. k. (Dccr.
27 Novembris 1767.) Donec expurgentur,
(Ind. Trid.)
Melangœus Hippophilus. Theologiœ Coai'
pcndmui.
— Evposilio in Evangclium Malthœi.
Melguilius Dominicus. ( 1 Cl. Ind. Trid. )
Mclboverus Cbrislophorus. ( 1 Cl. Ind.
Trid.)
Me'isandcr Gaspr.r. (1 Cl. Anp. Ind. Trid.]
!ll;
DICTIONNAIRE DES IIEIIESIES.
ma
MoliloM. L'Aporalyjjso do Mclilon , 0!i ré-
vcl;»ii«)n (les my^ti^rcs Cénobilitiues. ( Dccr.
yi M;irlii 16SI.)
Mrllio Pasrlialo Josoilio. Inslilulioncs Ju-
ris Ci\ ilis Lusilani eu n l'ubl ci, luni Privali.
(Dpcr. 7 J.iiiuarii !8;G.)
Molvil J.tcqucs. Moiuoircs Historiques,
conîciMiU pliisi nrs événonionJs Irès-impor
laiils. (Dccr. 'iii Ottohris 1707.)
!\fcmoirc à présenler à Messieurs les Com-
niiss.:irrs propos' s par le Uoi , pour procé-
der à la Riérormatiou des Ordres Religieux ,
1767. (Decr. 27 Novombris 1767.)
Mémoire dans lequel on examine , si l'ap-
pel interjeté au futur Concile Général de la
Conslil(i(i(>n t''n/g'i"ru'/u.'5 par quatre Evoques
de France, est légitime cl canonique. ( Dccr.
29Julii 1722.)
Mémoire d'un Docteur en riiéologie, adressé
3 Mcsseigneurs les Prélats de France, sur la
réponse d'un Théologien des PP. Bénédic-
tins à I;i lettre de i'Abbi Alicmand. ( Decr. 2
Junii 1700.)
Mémoire pour justifier l'u^^age de recevoir
des Requêtes de la part des parties intéres-
Rées , touchant l'enregistrement des Edits cl
Déclarations du Roi. ( Decr. 2 Septombris
1727.)
Mémoire pour le Précenleur de l'Eglise de
Saint-Pons, demandeur en réparation de ca-
lomnies, coMire le R. P. Cliérubine de S.Ma-
rio-Rupé , Syndic des R. P. Récollets de la
Pro\ince do Saint Bernardin du Couvent de
S.-Pons.(Dtcr. 27 Aprilis 1701.)
Mémoire pour Nosseigneurs du Parlement
sur l'enregislremcnt de la Déclaration , qui
âu orise l'accommodement conclu entre [tlu-
sieurs Evoques, touchant la Constitution
Untgcniliis. (Decr. 2 Septembris 1727.)
Mémoire pour le S. Daage , Curé de Vill--
Neuve sur Rclo! , intimé contre S. J. F. E.
Kevis appellant comme d'abus, etc. (Decr. S.
0 fie. 6 Septembris 1759.)
Mémoire serv ,r,t de clcfde DaviJ , ou le
Mo'iiiisme et le .Matérialisme démasqués.
(Decr. 12 Septembris 1759.)
( Decr. 18 Januarii 1667 , et 27 Martii 161)8. )
Mémoire sur la cause des Evéques , qui
ont di>tingué le fait du Droit.
— Second Mémoire contenant la réponse
aux raisons politiques, que le P. Annat allè-
gue pour porter à poursuivre les Evéques.
— Troisième Mémoire , iv , v , vi , vu et
VIII.
Mémoire sur la publication de la Bulle
Unigenltits dans le Païs-Ras, où l'on expose
les raisons qui doivent empêcher de permet-
tre cette publication. ( Decr. 12 Senti nibris
1714.)
Mémoire sur le dessein (|u'ont les Jésuites
de faire retomber la censure des cinq Propo-
sitions sur la véritable doctiinc de S. Augus-
tin , snus le non) de J.insenius. ( Dccr. 23
Aprilis 165i.)
Méninirc sur le droit de la Faculté de
Théologi.' de P.iris , d'être enleuiluc sur les
(!écisious de doctrine , proposées pour servir
de loi dans le lloyaumc. (Decr. 2 Septembris
1727.)
^lémoirc sur le refus des sacrements à la
mort , qu'on f.iil à ceux qui n'acceptent pas
la Conslitatiou , et une Addition concernant
les Rillets de Confession. (Decr. 22 Februa
rii 17;)3.)
M'^moire (Nouveau) sur les appels des ju-
gements Ecclésiastiques 1717. (Dccr.29 Julii
1722.)
IMénioire sur les droits du second Ordre du
Clergé.avec la tradition qui prouve les ilrniis
du second Ordre. (Dccr. 26 Augusti 1733.)
Mémoire sur les Libeités de l'ilglise Galli^
cane. Amsterdam, 1755, sive alibi. (Decr. 21
Novembris 1757.)
Mémoire sur les ProfessionsReligieuses en
faveur de la raison contre les préjugé.>.
(Decr. 27 Novembris 1767.)
Mémoire touchant le dessein qu'on a d'in-
troduire le Formulaire du Pape Alexandre
Vil dans lEglisa des Païs-Ras. (Decr. 26 Oc-
lobris 1707.)
MéiuoiresChronologiqucs el Dogmatiques,
pour servira l'Histoire Ecclésiastique depuis
1600 jusqu'en 1716 , avec des réflexions et
des remarques critiques, f Dccr. 2 Septembris
1727.)
Mémoires de Casanova de Seingall, écrits
par lui-même. (Decr. 28 Julii 183V.)
Mémoires de Luther, écrits par lui-même,
traduits et mis en ordre par M. Micbelel.
(Oecr. 6 Apiil. 18V0.)
Mémoires Historiques pour servir à l'His-
toire des inquisitions. (Decr. 13 Aprilisl739.]
Mémoires pour servira l'Histoire de .Ma-
dame la Marquise de Maintenon. Vol. 6.
(Decr. 7 Januarii 1765.)
Mémoires secrets de la République des let-
tres, ou le Théâtre de la vérité, par l'Auleut
des Lettres Juives. (Decr. 21 Novembris 1757.)
Mémoires secrets. VideGorav.i Joseph.
Mémoires sur la vie de Mademoiselle de
Lenclos. Par M. Br.... i, ii, m Partie. (Dccr.
7 Januarii 1765.)
Mé.noires de (îandide , sur la liberté de la
presse, la paix générale, les fondements du
l'ordre Social , et d'autres bagatelles ; par lo
Docteur Emmanuel Ralph. Ouvrage traduit
de l'Allemand , sur la troisième l.dition. \
Alloua , el se trouve à Paris , à Londres , à
Rome {clancidum fortassc), et à Pétersbourg.
L'An de Grâce 1802. (Dccr. 2 Julii 180i.)
Memoria Cattolica. Vide L'\bcr, cui titulus.
Mem. Catl.
Memoria (seconda) callolica. Vide Id. h.
Memoria che présenta , ec. Vide la Schia-
vitù délie donne.
r\Iemoria per la consagrazione dei Vescovi
in Sicilia , da tcncrsi présente nclle atluali
circo.-.tai:ze ; c!:e rendono pericoloso, e diffi-
cile l'acccsso al Sommo Pontcfice , del Cano-
nicoSl(fano di Chiara Professorc di Canoni
nella Regia Università di Palermo. Palermo
nella Slamperia Realc 1813. ( Dccr. S. Olficii
2V Augusti 1815.)
.Mémorial al Serenissimo Cardenal Infante
de Espana , ctijiis inilium : Serenissimo Se-
nor ; Finis : Como es V. Culhui. Uçal. .\.
1117
INDF.X I.IIUIOIUJM l'IlOlllliliOIllIM.
II1A
(Huila Uibani VIII, 0 Mailii IGVI , cl Ikrr. 1
Aii^'iisli lO'il.)
Mci.iorl.il, ciijns initiinii: Sciu)r«i. lin ilo/.iî
lie Deiiciiibi'c dol ano HVtl\, paiccicron eu la
lU'al Audicncia (l<i osld licyiio do Aranoii
l'i'ociira'Jiiit's l(>p;iliii)08 do ol (labildo do la
Kaiila Iglosia del Salvador. ( Dccr. 22 Juiiii
1070.)
Alomorlalo ad MtniiUMilissioiuinCardiiialoin
(lo la (liiova lirca quorimoniain frivolaiu
Jansciiianaiii 1)1). I*. S. J. ooiilra Tiiosos
'l'hoologicas , cl liliollum siippiicoin 1'. S. J.
('apclla' \\o^. Hriixoll. (loiuioiiatoris : ojiis-
ilom do oodoiii in^^osta lola , ol rt'^^OL•la.
(nulla IJrhaiii Vlli , G Marlii lOVl cl Docr. l
Aii}j[usli IGVI.)
JMcinonalo , cujhs initirtm : Alla Sanlilà di
N. S. Papa (iiojîoiio XV, il Clcro, cl Callolici
ili \'allollina. Cnminannscrlptnm, tum im-
prcssuin. (l)ocr. 18 Jaiuiarii 1022.)
.Moinoriali^ alla Saiililà di Papa .Pio VI,
Irallo dal inaiioscrillo del roceiitoiueiiU; de-
l'uni > Sij^Mior Delaurier , di Raulenslraucli.
ht >'iom)a 1782 ( falsis typis }. ( Docr. 20 Ja-
uuarii 1795.)
Meiuorialia per Depulatos Acadcmiaî Lo-
Vanioiis's exhibila Uornae Suinmis Poiilifici-
r.us Urhaiu) VIH et Innocentio X, pro doc-
l ina B. Aii^uslini manulciienda. (Decr. 23
Aprilis lG5s.)
Rloinorie istorico-Ecclosiasticlie per ser-
vire di apolo^ia a quanto viene presenle-
liioi'.le pralicalo in dilVerenli Corti di Kuropa
per condurte la Disciplina Eiclesiastica , e
tpocialmenie Regolaie (per quanto sia pos-
s bi!ej nel primiero suo Insliluto. Opéra d'un
lialiano. Conisberga 1782. Si vemiono ûà
Luigi, c lîenedeUo liindi Mercanli di Lil)ri,e
Sîanipatori in Siena. ( Dccr. Fer. 4. die 11
Febiuani 178i.)
Mouîorie del Conte di Grammont scril'e in
lingua Francese da Antonio Hamilton , ora
per la prima volta recale in lialiano. INlilanu
per Sonzogno, e Comp. 1814.. (Dccr. 30 Sep-
ten.bris 1817.)
Memorie dil Magistratodi Revisione. !Mi-
lano. Presso Pirolia , e Alaspero. ( Decr. 00
Septombris 1817.)
Menandrino (de), seu Mcnnndrinus ( Mar-
silius) Patavitius. (1 Cl. Ind. Trid.)
Menasse!) Ben-lsrael. De Resurreclione
miirluorum libii m, (Dccr. 3 Augusti 1050.)
Mencelius Hieronymus. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Mendiz.ibal Antonio. Tratado Historico
Canonico de los Parrochos. (Decr. 20 Au-
gusii 1822.)
Mendo Andréas. Stalera opinionum beni-
gnarum in conlroversiis moralibus. ( Dccr.
JO Julii 1078, el 14 Aprilis 1082.)
iMcngbi Girolarno. Vide Mengus.
MenghiniTomaso. Opéra délia divina gra-
lia, che niostra la pratica dcgîi aUVtli men-
laii per via di Fede. (Dccr, 1 Aprilis 1688.)
— Lurne nsislico per l'esercilio degli affelti
divini. (Decr. 9 Seplembris 1088.)
(Decr.4. Marlii 1709)
Mengus Ilicron^'mus.FlagcllumDajinonum.
— Fu'lis !>ii'rn()niirii.
— (lotnpeiidir) (I.U'Ai h; I'!ss()r(i>.ti('a, o pos-
«ilt lilà (Icllc iiiirjiDili, e Nlu|tcnde operalioni
di''l)('iii()nj.
Mi'uins (Juslus) Iscnacensis Paslor. (1 Cl.
Ind. Trid.)
Mi'unais (!•'. i\r la). ParoUîs d'un Croyanl.
(Opiis rrjirolxtluin et tldiiuinlinn l';|ti>l. lin-
(•>cl.SA^(:TI^S;.Ml D.N.JJUKIiOIIII XV l.2:i
Junii IN.Ti cl Decr. di'( lai al(jri() 'X niaudalu
ejusdeni Sanclilalis Su;e 7 Julii IK.JO.)
— AlV.iircs do lloiiic , par M. F. de la
IMoiinais. (Decr. IV Fcbruani 1837.)
— Lo Livredii peuple, pir M. F. delaMen-
nais. (Decr. 13 Februarii 1H38.)
Moauingns Marins. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Menno. Vide Siujonis.
Menlo (M.), (/uiei Menlo Guçjrenius. (ICI.
App. Ind. Trid.)
Mcnirius Mcilerns adrersus Ilnleurium
E/nscopum. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Mciizini Renedello. Satire. (Decr. 21 Junii
1721.)
Mercalor Gerardus. Chronologia, hoc csl
IcMnpoium dernoiistratio ab inilio Mundi us-
(]ue ad annum 1508. Donec corrinaiur. (App.
Ind. Trid.)
— Allas Minor. (D<>or. 7 Augusli 1G03.J
Morccrus (Joannes) Ulicencis. (1 Cl. App.
Ind. Trid.)
— Thésaurus Linf^ua; Fanclir, sivc Lexi-
con Uebraicum auttore Sancle Pagnino ,
auclum ac recognilum opéra Joannis .Mer-
ceri et Ant. Ccvalh-rii. (App. Ind. Trid.)
Merciar Théodoiil. Vide Gras Jean.
Merclicl Valcnlinus. ( 1 Cl. App. Ind.
Tri.l.)
Mcrtklinus Conradus. (1 Cl. App. I:;d.
Trid.).
Mercure (le) Jésuite, ou Recueil des p èccs
concernant le progrès des Jésuiîes, leurs
t criis et diiTérends, depuis l'an 1020 jusqu'à
la préseule année 1G2G. (Decr. 19 Marlii
1G33.)
.yercurio (ii) Postiglione da queslo ail'
aiiro Mondo. (Decr. 3 Aprilis 1009.)
Merenda Anlonius. Disputationis de con-
silio minime dando extra casus rcgulae ex
duobus malis, juxla opinionem speciQcan-
lem probabiliier aclum pro licilo , in con-
cursu opinionis specificanlis ipsum proba-
bililerproillicito. Pars prima. Nisi fuerit ex
correclis juxla Decrctum 20 Novembris 1003.
Merlinus Ambrosius Brilannus. Divina-
rum, seu obscurarum crœdiclionum liber i
el 11. (Ind. Trid.)
— Vide Alanus.
Mersman Franciscus. Conclusiones Sera-
phico sub'.iles de gralia, juslificalioue el me-^
rilo,qiiias jusliGcare conabunturFr.Conslan-
linusLetins.etFr. Dionysius Wylterwigedie 3
Junii 1094. Gandavi. (Decr. 7Decembris 1094.)
Mersy (F. L.). Vide Sind Reformen in der
Kalliolischen Kirche nolhwendig ?
Merula Gaudenlius. Memorabilium liber.
Nisi corrigalur. (.^pp. Ind. Trid.)
Merzilius Philippus. (ICI. App. Ind. Trid.)
Mess ngamus Thomas. Floriiegium insuUo
Sancloruin, seu vitcectacla Sanclorum ïii-
nia
DICTIONNAIRE DES HERESIES.
1120
bcniiaî. Donec cori igntur. (Dccr. 23 Au^usli
Ki.-]'».)
Messio Hicronimo. I.i piusli Disrorsi pcr
la unionc di lulli i l'rincipi de'Chrisliani,
coii i prnvcrbj, e prnnoslici. (Iiul. Trid.)
^tes'r(•z.■ll Clii). Délia Comiminiono con Je-
f^ù Crislo neli'Kiirhnrislia contra i Cardinali
Hrliarmino, e de Perron. (Dccr. 26 Octobris
loVO.)
— Et rœtTa ejusdcm Opcra omnia. (Dccr.
lO.M.iii 1737.)
Milhode pour clndior la Géographie, dans
lanuclie oïl lionne une description exacte de
l'Univers, lirée des meilleurs Auteurs, avec
un discours préliminaire sur l'élude de cette
science. Araslerdain, 1718. (Dccr. '* Dccom'
bris 17'25.i
Mollrie (de la). OEuvres philosophiques.
Vol. "2 Anisierdam, 1733. ItrmOKu\rvs phi-
iosopliiqnes. Nouvelle édition, corrij^ée et
Ruiîinenlée. A Berlin, i7()i. Opuscula quibus
tonstanf, sunl liœc duodecim.
— Discours préliminaire.
— Tr.iilé dp TAme.
— Abrogé des Systèmes.
— Svî-tème d'Epicure.
— L'Ho lime Macliine.
— L'Homme Platile.
— Les Anii aix plus que Machines.
— Anti-Séiuc; .i> , ou Discours sur le bon-
heur.
— EpîlreàM'*^ A. CF., ou la Machine
lerrasséf.
— Epîire à mon esprit, ou l'Anonyme pcr-
Biflé.
— La volupté. Par Mr. le Chevalier de
hL . . ., Capitaine au Régiment Dauphin.
— L'Art de jouir.
Omna sire conjunclim , sive spparatim.
(Decr. Clrment s XIV, 1 Marlii 1770.)
Metz (Evè(|ue de). Mandement et Instruc-
tion Pastorale pour la publication de la Con-
Biilulion de N. S. P. le Pape du 8 Septembre
1713. (Dccr. 22 Augusli 17li.)
— Mandemeiil qui défend de réciter l'of-
fice imprimé de S. Créf^oire VII. (Brevi Be-
r.edicii XIII, 8 Oc obris 1729.)
Meur (Josephus le). Sorhonicorum Pa-
tronna. Oi «Tstio Thi'ologica iQuam sponxnvit
tihi Clirislus in scmpiternum. Osée 2. Thèses
quas propngnnbil Joannea le Boucher, die
'21 Mail 1713. (Decr. 21 Augusli 171V.)
Mei rsius Joannes. Atben.c Balava», sive
de Urbc Leidensi et Academii, virisque Cla-
ris , qui ulr.imquc illuslrarunl , libri duo.
Decr. 2G.Ianuaiii 1733.)
iMeursius .loannes. lileaanliaî Lalini ser-
inoiiis. (Decr. 7 l'cbruarii 1718.)
Meuslin Wolfgangus. Vi'lc Musculus.
Mejcr .loannes. (1 Cl. Ind. Trid.)
Meyer Setiaslianus. (1 CI. Ind. Trid.)
Moycr Simon. (1 Cl. Api>. Ind. Tril.)
Meyrer Hermannus. De Pra^fereniiis Cre-
(litoruni libri 1res. (Decr. 3Julii 1()2.3.)
Miciiiiclis Jean David. Introduciion au
Nouveau Testament. ( Decr. 10 Seplembris
1H27.)
Micliclini Hieronymus. Asseituni respon-
tivum uro defcnsiunc caslil.ilis cunjugalis.
Donrc corrifjntur. (Decr. 17 Januarii 1703.)
Micra^lius Johannes. Ethnophronius, li ibus
Dialogurum libris contra (icnliles de princi-
piis Keligionis Cliristianx dubilaiiones.
(Decr. 10 Junii 1638).
Microsynodus Noribercensis. (Ind. Trid.)
Micyllus. Jacobus. (1 CI. Ind. Trid.)
— De re meliica libri trcs (App. Ind.
Trid.)
Mignel F. A. Sloria délia Bivoluzione
Fr.inrese dal 1789 al 18iV. (Decr. 5 Seplem-
bris 1823.)
MlKi'oni'KiBYTiKON, Vetcrum quorum-
dam brevium Thcologorum, sive Ep.scopo-
rum, sive J'resbylerorum Elcnchus. (App.
Ind. Trid.)
Milichius Jacobus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Militaire (le) Pliilosophe. Vide Opuscula
sex.
Milizia Franccsco. Leltere al Conle Fran-
ccsco di Sangiovanni. (Decr. 31 Januarii
183i.)
Miller M. Calcchismo riguardanle la na-
tura délia Chicsa Cristiana , ed i doveri
de'suni membri colle prove tratle dalla S
Scrittura. (Decr. 10 Seplembris 1827.)
MiilernsJo. Pelrus. FiV/e Moshemius.
IMilletol (Bénigne). Traiclé du delicl com-
mun, et cas privilégié : ou de la puissance
légitime des Juges séculiers sur les person-
nes Ecclésiastiques. (Decr. 3 Julii lii23.)
Millut (M. i'abbé). Eléments d'histoire gé-
nérale. Quocunujue idiomate. (Dccr. 7 Ju-
lii 1833.)
— /(/ewi 0/)u.ç. Recato neU'Ilaliano da Lo-
dovico Antonio Loschi con varie aggiunlc ed
annolazioni. (Decr. 7 Julii 1833.)
Millonus Joannes. Litterœ Pseudo-Scna-
lus Anglicani , Cromwellii , reliquorumquo
pcrduellium noniine , ac jussu conscriptaî.
(Dccr. 22 Dccembris 1700.)
— Il Paradiso perduto. Poema Ingle e,lra'
dollo in nostra lingua de PaoloRolli. (Decr.
21 Januarii 1732.)
Mini Bona^enlura. Derisiones TheologicîC,
ex (j'iatuor Senlentiarum libris Joannis
Duns Scoii selocUv. ( Decr. 7 Sciilembris
16!)5).
Mirabaud {emcntilum nomen). Vide Sys-
tème do la Naure.
Mirabilis liber, qui prophel'as revelalio-
nesque,nec non res mirandas pra^leritas,
prie'-entes et fuluras apcrte demonstral
(Ind. Trid.)
Miraculis (de), quaî Pythagorae, ApoUonio
Thianciisi, Francisco Assisio. Dominico, cl
Ignatio Loyol.e tribuuntur. Editio nova
mullis ..d:iolnmenlis aucla , Auctore Phi-
leleutiioro llelvelio. (Decr. H Novembris
1763.)
Miranda (Innocencio Antonio de). O Citla-
dao Lusitano. Brève Compcndio cm que se
dimostrao os IVuctos da (]onslilnçao, cos
(leveros do (^idadao Constitucional , etc.
(Decr. 6 Seplembris 182i..)
Mirepoix (de), Kvé'iue. Mandement aux
Fdélrs de S!)ii Diocèse, 171V. Cujiis initium :
Mes cliers frères, il n'est [las possible, etc.
(Dccr. 12 Decembris 171V.)
1121
INDKX I.IItllOKUM rKOlliniTOIlIJM.
1122
ISIiroir du Cltri-liaiiisiMO priiuitir, lirr des
6ciils (Icsi prcmittrs IN'^ics do l'FCj^lisc. fl)<M-r.
l'i J.iit. (H;{'.>.)
Miroir do l'Iiisloiro modcrno do l'I'luropo,
pour l'airo snilo .ni l.ihlc.m dc^s riVDltilioii.s
ilo rMiiropc, do Kocli, proiiiic'^ro tradiicUuii
ilalifinio do Ji'aii 'l'amas^ia. IJonec curriga-
riir. (Docr. 15 l'olir. IH.'W.)
Mi.siKMisis, seii do Misa Jaoobiis , alias Ja-
cobidliis. (I Cl. Iii(i. Triil.)
Misnoiisis Polnis. (1 CI. Ind.Trid.)
MIsoscolo Kuiola. Vide INnia.
Missa (do) iidioiida diobiis IVslis ex pra;-
roplo. Incipit : (hiod osl solrmni', ul malc-
ri;;', do qii.i a^ittir, latidalio iii IVoiilo o[)oris
pr.oligalur, «'le. (I)oir. IHJiiiiii KiU).)
^lissa l"^van^;olica. (App. liiil. Tiid.)
Missa Lalina, (]iuo olini auto Uuinau;un
circu sopliu^ioulcxiimiiii Dotniui auiiuni lu
nsu fu l : ilcm (juaMlatu do voluslalibus
Misvju sciUi valdo dij^na; ailjuutta ost It.
lllioi),M)i Pra'f'alio iu Missaui (Ihijsosloini a
Looiie Tusco anno 1070 vcrsaiu, cuni l'rai-
fa(i(»nc Malliia"! Fiacii lll}'rlci. ( Ap[). liid.
Trid).
Missa^ gonuinani noiiouom cruero cjus-
que ceiobiandaî rociain iiiclhodiiui nion-
strarc loulavil D. J. Haplisia llirsclicr. (Decr.
20 J.iuuarii 1823.)
Misson (Mr. Maximilien). Nouveau
voyapro d'Ilalio, avix un Moinoiro conlenaul
'.les avis utilos à ceux qui vondroul laire le
uunuc voyaf^o. (Decr. 18 Julii 1729.)
Miticrnachl Joiianuos Sobasliauus. HexiiS
Dissortalionuin, sise Proa^rauinialuin do pu-
lidissiinis Papa'oruin fabulisycuin Appomlioo
de aboiniiianda barbarie , quee rom liClera-
riani antc Lulheruui fœdavcral. (Decr. 18
Mali 1677.)
Donec corrigantur. (Decr. 3 Ju.ii 1623.)
Mizaldus Antonius. Memorabilium , uli-
lium, ac jucuudorurn Ceiiluriic ix.
— Hixloria Horicnsiuni, quatuor opuscu-
lis melbodice contexla.
Mocliius Pctrus. De crucialu, exilioque
cunidiiiis D alop;u>^. (App. Ind. Trid.)
Alodcc Hcnricus. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Modtslus (Verauius) Pacimonlauus. De-
icusio iiisonlis libt-Ui, de oificio pii viii.
(App. ind. l'rid.)
Modo di tcnere neli'inscfjnare, e nel pre-
riicare al prioLipio délia Ileligion Crisliana.
(Ind. Trid.)
Modo, e via brève di consolaro qurlli, che
stanno in poricolo di morte. (Jnd. i rid.)
Moilo (brève) qua! deve (encre ciascun
Pad.o, etc. (Ind. Trid.)
Modrevius Andréas Fricius. (l Cl. Ind.
Trid.)
M dus confitendi, cl modus orandi. Apud.
Stephnnum Doletum. (App. Ind. Trid.)
Modus Orandi , et coatilcndi. (App. Ind.
Trid.)
Moilus (simplex et succinclus ) orand'.
(Ind. Trid.)
Mœurs (les). (Decr. 21 Novembris 1757.)
Moibaiius (Ambrosius) Uraiislaviensis. 'i
Cl Ind. Trid.)
Moiiio (le) sécuIariHÔ. (Decr. 19 Scplotn
bris KiT!).)
Mojon l{. l.t'Kf;! l'iKioIogiche. (Decr. 18
JaiMiaiii IH20.)
MokrriiH AiilouiiiH. (l Cl. App. Ind. Trid.)
MolarriM >i;f,'idin.H. Pradudia Ajjolonijo
TonoraiiiundanoriMii ltir^i(laullrulll contra
libolluiii I). Cornolii Ooms iu ilulaluni : \ in-
diiiaî pro Anionio Triosl l^piscopo Ganda-
vonsi. (Decr. 18 Dccouibris !()'»(>.)
Molliusonws Cliiislopliorus. (1 CI. App
Ind. Tiid)
Molir>a!us Carolus. (1 Cl. Ind. Trid.)
(Docr. 10 Junii 16:i9.)
— ConsiliuMi do couMiiodis, vol inromnm-
dis nova! Soctuî, sou lacliliji; Ueligiouis Jo-
suitarutn.
— (^onsiliuni super fado Concilii Tridcn-
lini.
— Lifiri aittcm Juris Cnnonici , et Calholi-
coruni Auctoruui, in quibus fiahcntur Pos~
tillœ, et noiœ ejusdem, non permi tantitr, iiisi
iisdcleclis cl cmrndnlisjitxtd Censurtiin ju<fH
démentis VU/, iinprcssum lioinœ anno 1002.
(Ind. Alosand. Vil).
Molinaîus Pctrus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Molinœus, spu du Moulin Pctrus. Opéra
omnid. (Decr. 12 Decembris 162i, et lU Maii
1757.)
Molinos (Michacl do). Opéra omnia tam
edttd, (jiiam manusrripta. (Bulla Innocenlii
XI, 20 Novenibiis 1687.)
Mollorus Daniel. Semcstrium libri v.
(Decr. 30.lanu.irii 1610.)
Mollorus Honricus (I Cl. App. Ind. Trid.)
Mollorus iMarliniis. (1 CI. App. Ind. Trid.J
ISîolossio. Vide Sofilo.
Mollberus Monradus. (1 Cl. Ind. Trid.'*
(Decr. l2Marlii 1703.)
Momma Wilbel i us. (Econoniia Tempe-
rnm Testaïuonlaria triplex. De varia condi-
tiono E.c!esiaî Dei sub tiiplici a-cononiia
Palriarci arum , et Tc.tanienti veltris, et
novi. Tomus i et ii.
— PrîE'ecliones Thealofficœ de advenlu
Schiloh ad Gones. 49, 10, et de variis Théo-
logis capiiibus.
Monaoa (la) amiT)a>strala del Dirilîo, cha
ha il Principe sopra la Clausur.i, e nelia li-
berla che le rimane di ritornarsene a Socolo
soppresso il Monistero, e l'istituto. (Decr.
26 Septembris 1783.)
Mttnaichia (de imu sporanda nova). Dia-
lo|îU3. (Decr. 15 Maii 1714.)
Monarcbia (délia) universale de'Papi.
Ilci'pondit Jésus : Regnum mcum non est di
hoc Mundo. Joan. xviii. 36. Discorso, 17o9.
Sine nomine Auctoris, et Annotatione loci
(Decr. 2 Julii 180i.)
Monbron (Jacobus de). Disquisilio Histo-
rico-Thcologica, an Janscnisaïus sit mernm
phantasma. Pars i, n et m. (Decr. 19 Maii, et
7 Decembris legV.)
Moncaejus Franciscus. Aaroa purgalus,
sivc de Viluloaureo libri duo. (Decr. 7 Sep-
tenibris 1609.)
Monde (le) dans la Lune, divisé en deux
1125
DICTIONNAIRE
livres, le prrm'pr prouvant que la Lune
l^eut ôlrc un mondo; le second que la (erre
peul être tine Planùle, de la tradurlion du
Sr. de la Monlagnc. ( Dcrr. 12 Marlii 1701.)
Monde (lo), son Origine et son Antiquité.
(Decr. -lï Maii 1771.)
Monlieniius Jolianncs. (l Cl. App. li.d.
Trid.)
Moni (le Sr. de). Histoire Critique de la
créance, et des coutumes des nations du Le-
vant. (Decr. 2 .Inlii lOSfî).
Moniia poliiica ad Sacri Romani Imperii
Principes de imnionsa Romanfc Curia; poten-
lia moderanda. (Decr. 10 Maii 1613.)
Moniia privaîa Socictalis Jesu. (Decr. 16
Marlii 1621).
Monita sahilaria B. V. Marifc ad cuUores
suos indiscrètes. Doncc corrigantur. (Decr.
19 Junii 167/». t
Monita s ilularia I>. V. Mariœ vindicata
per notas saiutarcs ad libellum inliiulalum :
Cultus B. V. Mari.T vindiotus P. Hieronymi
Henneguier, et similes scriptores ; auctorc
quodain Regulari orlhodoxi cultus Beatis-
siinaî V^irginis Mariai zelatore. Cui acced t
Appendix contra Defcnsionem B. Virginis
Maria? Ludovisii Bona. (Decr. 22.1unii 167G.)
Monitum Coiigregationi Eccicsiœ , etc.
Vide Hogan Guglichnus.
Monitum Comilatus Ecclesiae , etc. Vide
Addrcss of Ihe committee, etc.
Monitum Rmo Episcopo, etc. Vide Address
lo tlie Right Ilev., etc.
Monnerus Basilius. Traclatus duo i , de
Malrirnonio ; ii, de dandestinis Conjugiis.
(Decr. 22 Novembris 1619.)
Monoclologia. Vide Philosophili Joannis.
(Decr. 13 Januarii 17U.)
Montacutius Richardus. Anlidiatriba; ad
priorcm p.irtcm Diatribarum J. C.Tsaris Bu-
lengeri adversus Exercilationes Isaaci Ca-
sauhoni.
— Analecla Hcclesiasticarum Exercitalio-
iiuni.
— Apparatus ad Origines Ecclesiasticas.
— De Originibus Ecclesiasticis Coinmen-
tationiim. Tomus i.
— 0E.\Nf-)i'aiiiKON,seu de vila JesuChristi
Domini Noslri , originum Ecclesiaslicarum
libri duo.
Montaigne (Michel de). Les Essais. (Decr.
12.)unii 1676.)
Monlaito (Luiggi da). Vide le Provinciali ,
o Icllerc sentie, etc.
Monlanerii Atnolilus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Mon!anus Arnoldus. ÎMalriba de usu car-
nium, ctOuadragesima Ponlificiorum. (Decr.
2.)Maii 16i)0.)
•— Caii Julii Caîsaris quai extant, cum sc-
Icctis virioruiu commcn:ariis. (Decr. k Mar-
lii 1709.)
Monlanus Joanncs Fabricius. Vide Fabri-
cius.
Monte (Caufiidus de). Traclatus super ma-
tcria Sacri Concil i, factus in Basiica anno
Domini 1V36. (Ind. Irid. )
Montcforti (Lucas a). Oomus sapienliai
scptem sulTullis pcr allcgoriam columnis,
DES HERESIES. il2i
Mariai culloribus novissimc œdificala. (Decr.
10.îunii 16;i8.)
Monte (a) Piloso Angelns. Firfc Vulpes.
M »nte (de) Sanclo (îralia D,i. EpistoIcB
piîc, et chri-lianai. (Ind. Trid.)
Monlcsperato ( Ludovicus de). Vindicise
pacificationis Osnabrugensis et Monasterieu-
sis. (D(Mi-. 10.1uiiii 16oi.)
Monlgeron (Mr. de). Vide Carré.
Monli Vincenzo. Prolusioni agli studj
deirUnivorsilà di Pavia per l'anno 180i.
(Decr. 9 Deconibris 1806.)
— Il Fanalismo, e la Superslizione. Pce-
mctli due. (Decr. 17 Decembris 1821.)
Monllosier (M. le C" de). Mémoire à con-
sulter sur un sjstème religieux et politique,
tendant à renverser la Religion, la Sociélé
et le Trône. (Decr. 12 Janii lh26.)
— Du Prêtre, et do son îninislère d ins lé-
tat actuel de la France. (Decr. 31 J.nuarii
1834.)
Montpellier (Charlcs-Joachim Evêauedc).
Vide Colbert.
MonumcntaSanclorumPalrum Orlhodoxo.
grapha, hoc est Theologio) sacros inctaî, ac
sincerioris fidei Docîores numéro circiler
lAXXv. Auctorcs parlim (Irreci, parlim La-
liiii. Donec corriguntur. t\pp. Ind. Trid.)
Monza (da) Massimo. Glorio di S. Anna, o
pratica di alcune dcvolioni da farsi in suo
honore. (Decr. 25 Januarii IGS'i--)
Morale (1 >) pratique des Jésuites, repr.'--
sentce en plusieurs Histoires arrivées dans
toutes les parties du Monde. (Decr. 30Ju.ii
1671, et 27 Maii 1687.)
Morale (la) universelle ou les devoirs do
l'homme fondés sur sa nature. (Decr. 4 Ju ii
1837.)
Morano Franccsco Maria. Rispole da'e da
un Teologo pcr sriogliineiito di alcurji que-
sili faltigli da più Gonfessori dcsidcrosi ( i
bene indirizzarc l'anime a Dio. (Decr. 11
Marlii 170i.)
Morardi G. Chiesa Subalpina l'Anno xii
<lella Ri'p. Francesc. Torino. Anno x, pressu
Michelangelo Morano. (Decr. 22 Deccmbiis
1817.)
Morardo Gaspare. Opuscoli sopra diveisi
oggelti. t'I ejiisdem Auc(oris Opéra omiilu.
(Decr. 17 Decembris 1821.)
Morata Olympia Fulvia. Dialogi, Epislolre
et Cannina. (App. Ind. Trid.)
' Moniechai Fil. Arje Loew. □*naN V^x. Id
est : Ncnïus Abrahœ. (Decr. 17 Januarii 1703.)
Morgan (ladj). L'Italie. (Decr. 26 Augu^li
1822.)
Morgenstcrn Bonedictus. fl Cl. Ind. Trid.)
Morliofius Daniel Georgius. De raliono
conscribendarum Epistolarum Libelh.s
(Decr. 21 Januarii 1721.)
— Polyliislor Liilcrarius , Pbilosojiliicu' ,
ac practiciis, cumaccessionilius Joannis '/c.C'
kii et loannis Mulleri. (Decr. IV Januarii
17.37.)
Morisinus, scu Morisonus (Richardus) An-
glus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Morlin .Martinus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Morlinus Joacliimus. (1 Cl. Ind. Trid.)
ISIornay ^Filipj'o de). LaSloria dcl Papato:
I
iNDF.x i.iimouiiM i'iu)iiiiiri(miiM.
4120
If/m pïoliihild intrr opéra tjuitilrm Anctorin
in Ind Conc. Tii,l. cl Dcrr. IC I\I(iilii I(i2l,
(ira (ra<li)lla i» llaliaiio von Noio <la Paolo
Uivaiola. Tom. i, ii, m, iv- •» l'"via Aiino
IV H('|)til>l)Ii('«iio, 17%. (Dccr. iiO Scplombiis
1818.)
Mornmus, ."icu Moniayiis (IMiilippiis). Plos-
seiis. Opna cuiuin. (I ('I. App. Iml. 'l'rid.,
cl Di'cr. Ki Mardi 1021.)
Moio Maurilio. (iiardino df' Madi itîa'i , fi
Sclva (li vai ii pcnsicri. (Dcrr. 7 Ati^iisli Ki'.l.*?.)
Morsius lUnloriciiN, qui vl Hcuriciis liriii-
helow. (l Cl. App. Ind. Tri.l.)
Morlo (lie) lum InuMuIa. (App. Iiid. Trid)
MorloDval M. Kiay- l^uiçiiiii) ou l'Aulo-
da-Fédc lOSO. (I)ocr. It Junii 1H27.)
Moriis Alixandcr. (^.aiisa Dti, sou de Scri-
plura sacra h^xcrcilalioncs (iencvcnsos.
(Di'cr. 7 Ocloliris 1G7;{.)
Morus (Hcnricus) ('anlabrij^icnsis. Op(Ta
oinnia, lum quai Lalino , Uim (jua' Auj^licc
scripla sunt. (Docr. 22 Deccaih. 1700, cl 12
Marlii 170.'J.)
Aloscllanus Joanncs. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Mnscllanus Pelrus. l'ra'doloijia in pucro-
ruin usuin ciHiscrlpla. fliui. l'rid.)
IMosiiaiiu (Hobcrlus a). (1 CI. îud. Trid.)
Moshctnijis Johanncs Laurenlius. Inslilu-
liones ïIi.slori;r Cliristiaiur. majores. S;ccu-
luin priinuui. (Dccr. 11 Scptembris 1730.)
(Docr. 22 Februarii 1753.)
— InsUlulioncs IlisloriiC Chrislianœ anti-
quioris.
— Inslilutiones Hisloria) Chris(iaii<e rc-
ccntioris.
— Disscrtationnm ad Historiam Ecclesia-
slicarn perîinenlium Voliitnen i et ii. Donec
expiirgentiir. (Decr. 22 Februarii el IG Sîaii
1753.)
— Instilutionum îîisloriœ ChristianœCoîïî-
pendium ; Auctore Jo. Peiro Millero. (Docr.
14- Aprilis 1755.)
— Coaimeutalio de Consecrationibus Epi-
scorum Anglorum. Vide Kiorningius.
Molivum Juris in causa Docloris Martin.
Vide Marlin.
Molivum Juris pro Capilulo Calhedraii
Harlemi nsi. F<dc Swaan.
l^Iolivum Juris pro D. Guilieltno van de
Nesse. V'iûfe Nesse.
Molivi dell'Opposizione de! Ciltadino Ves-
covo di Noli alla publicazioiie di un Derrelo
del S. Uffizio di Gen )va, relative alla Cosli-
luzione Auctorem Fidei di Pio VI, c délia di-
nunzia laUane al Sor™" Senalo l'anno 1794-.
IJenova 1798. Slamperia délia Libéria in
Cannelo. (Dccr. 30 Scptembris 1817.)
Moltha;us (Gaspar) Schmalkaldensic. (i Cl.
App. Ind. Trid.)
Moulin (Cyrus du). Le Pacifique, ou de la
paix de l'Eglise. (Dccr. 30 Junii 1571.)
Moulin (Mr.), curé des Barils. Lellre écrite
à Monseigneur llivêque d'Evrcux le 28 Dé-
cembre 171G. (Decr. 17 Februarii 17i7.)
Moulin (Pierre du). Vide Molinaîus Petnis.
(Dccr. 11 Marlii Î70i.)
Moya (Mallhrcus de). Qureslioncs scleclœ
in pra'cipuiN Theologiie Moralis TraclalibuM.
TOMIUS I.
— Ai»pendix ad quimstioncs scier las priori<
Toiiii. Tiimiis II.
Moyen court <'l Irt^H-Tarilo |)Our roraisoii,
que lous piiivcril firaiifjucr Irt'^s-ai.Mémciil, et
arriver par là en peu à une liaute perfi^ciioii.
([)ccr. 21) Novcii.lins IGS).)
Moyens sûrs ei houiwMes |)Our la coiivir-
sioii de lous les IK^rétiques, et avis et cxpi'*-
dicnts salulain-s pour la réformai. on de l'iv
{•lise. (Dccr. l 'i Jaiiuarii 17.17.)
Moyiic (Slcphanus le). Vaiia sacra , scu
Sylloj^e vari nom Opiisculorum Gr.'ecorurii.
Tomus 1. (Dccr. 1 Dcccmbris 1()S7.)
— In Varia sacra Nota;, el Observaliones.
Tomus II. (Dccr. 2!) Mail 1090.)
Mozzagrugnus Joseplins. Narralio rcnim
gestarum Canonicoruuj Kegularium. (Docr.
12 Dccemlifis 1G2V.)
Mucbkius Jubannes (1 Cl. Ind. Trid.)
(Decr. 22 Mail 17'i6.)
Muelen (Guilielmiis vandei).Dissertalio de
orlu el intcrilu Iinperii Homani, et de sar.c-
tilale summi Impcrii Civilis.
— Disserlaliones Pliilologicaî dcdio Mundi,
et rcrum omnium natali. Acccdit defensio
Disse: lalionis de origine Juris nalurals.
Mullerus Vilus. (ICI. App. Ind. Trid.)
Muncerus Andréas. (1 CI. App. Ind. Trid.j
Muncerus, seu Munizerus Thomas. (1 Cl.
Ind. Trid.j
Munderus Henricus Sthenius. (1 CI. App.
Ind. Trid.)
Muusbolt (Abrahamus a) Anluerpiensis.
(ICI. App. Ind.)
Mutisterus Sebastianiis. (1 CL Ind. Trid.)
— Psallerium Hebraicum, Grœcum. Laii-
num cuQj annotalionibus. (App. Ind. Tri I.)
Muraîoie Cirlo Antonio. Orazioni Panegi-
riche. Parte i e ii. Donec corriganlur. (Decr.
13 Marlii 1679.)
Mui narus Leviaiban, volgo diclus Gellnar
oder Gensz predigcr. (ind, Trid.)
(Decr. 4 Marlii 1709.)
Musœus Joanncs. Disserlatio de œterno
electionis decreto, anejus allcjua extra Deum
causa impulsiva detur, née ne.
— De luminis naturœ insnfficienlia ad s.i-
lutem, Di;sertatio contra EJuardum Herbert
de Cherbury.
Musœus Kaphael. (1 CI. Ind. Trid.)
Musœus Simon. (ICI. Ind. Trid.)
Musctilus Abrahamus. (ICI. App. Ind. Trid.)
Musculus Andréas. (1 Cl. Ind. Trid.)
Musculus Barlbolomœus. Conclusionum
Civilium de successioneconvenlionaliel a»o-
ma'.a, Classis prima. (Decr. 12 Novcmbris
IGÎG.)
Miisouius, o/i'asMeuslinWoirgangus. 'ICI.
Ind. Trid.)
Musierus .fonnncs. (1 Cl. Ind. Trid.)
Mutius (Huidricus) Hugvaidus. (1 CI. Ind.
Trid.)
Mutuis (de) officiis Sace; dotii et Imperii.
Vide Rillcssioni del Theologo Piacenline.
Myconius Fridcricus. (1. Cl. Iud. Trid.)
4127
DICTIONNAIRE DES HEIlESir.S.
1158
Myconins Osw.ililus
Mjliiis Cralo. (1 Cl.
Mjlius Gcoriiius. (1
Myliiis Henricus. (1
. (1 Cl. 1ml. TiiJ.)
liul.Trid.)
Cl. App. InJ.Trid.)
Cl. App. hv\. Trid.)
M>oii Eulycliiiis </'» «< Wolfgangus Mus-
culH<. (1 Cl. Ind.Trid.)
MysleriaPalrumJcsuilarum.(Decr.2.iAu-
gusli lG3i.)
Nali Marcantonio, Avvisi di ?<»';";^^o a»
Pocli Toschi. (Decr. IS Dccombr.s Ib^G.)
Nao'-(>or;;usThcodoru^.'(lCl.App.lnd.lr.)
Nao"oorsus Thomas, (l Cl. l"d. Tiid.
Nardi .loanncs Lconis, qui etJonnnes Leo-
narcius Serlorius. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Narralio eorum. qua; conligorunl in la-
tria inf.riori an. 1566. (App. Ind. 'Irid.)
Narratione(Vera)del massacre dcgli hvan-
rrolici falU) d.ii Papisii ribelli nella magg.or
narlo dolla Vallellina nell' anno 1620, a di 'J
îli Lu-lio. (Docr. 16 Marlii 1621.)
Naluro (de la). A Amsterdam, chez L.
V;.n-Harrevell, 176!. (Dccr. S. Officii 6 Sep-
lembris 1762.)
Nalta Giacomo. Rillossioni sopra il Libro
inliiolaio : Délia Scienza rliiamala Cavalle-
resca. (Dccr. 7Fcbrunrii 1718.)
NaveGiusto. Fra Paolo Sarpi gmslificato,
Dissorlazione Epislolare. (Dec 11 Marin
'Neandcr (Conradijs)Bergensis. (« Cl. App.
ind. Trid.) . . ,, ^, .
Neander (Michael) Soraviensis. (1 Cl. App.
Ind. Trid.)
Nebulo Nebulonum, hoc est joco-seria ne-
quiiiaî censura, annis ab bine c rhylhmis
r.ermanicis cdila, deinde lalinilale d^'^aja 'i
lo.FlilncroFranco. (Decr.7Fcbruanil/18.)
Neccerus, seu Neckerus Georgius. (1 Ll.
Ind. Trid. . j ,•
Nécessita e ulililà dcl Malrimonjo degli
Ecclesiastici, in oui si dimoslra , chc il Papa
pu6 dispensare quclli. chc chicggono. bi ag-
eiunge una LcUera a' Sovrani Caltolici con
una brève Disscriazione Storica, e FilosÇ-
fica supra il Colibalo, c il Progetlo dcll
Abale S. Pierre. (Decr. 26 Augusli 1771.)
Neciarius Palriarclia Hicrosolyrailar.us.
Conlulaliolmpcrii PapseinEcclesiam. (Decr.
k M.irlii 170'.).)
Ncller Georgius Chrislophnrus. Ad à hi^p-
tembris 1766. Exercilium juridicum... Ihe-
sibus ex jure varie propoiilis, una cuui Apo-
locia bisiori,,o-canoniia pro Sancla Provin-
ria Uomana, .lobaunem Xll Papam ut Apo-
•«lalani aiav) 963 rei)robanlc, et coram al-
loue M. Imperatore, HcMinco I.'lrcviren,
aliisniie Germanie et llaliai Artbi, el Upi-
sropis, Leoncm VIH , canonicc oligenle.
(Dccr. 2S Mali 1767.)
Neo.oiMis Timolheus. (1 Cl. Ind. Trid.)
NcofaniusMclchior. (ICI. App. Ind. rrul.j
(Decr. 23 Augusli 163V.)
Nerins Vinccnlius. Exposilio nova in vor-
buui : Hoc judiciuin.
-- Lumiiioso Sole, per niczzo dcl qualc
l'anima Crisliana pu6 culrarc ncl sacru Uc-
gno dclla mistica Tcologia.
Nosekiii'^Nathanael, «yuief Theodorus Bcza.
(1 Cl. Ind.Trid.)
Nescnus Wilhelmus. fl Cl. Ind. Trid.»
(Dccr. 26 Oclobris 1707.)
Nrsse (Gulielmus van de). Motivum juris
apud Se- alum Hrabanliae contra Arcliiepi-
scopum Mecblinicnsem.
— Appendix ad Molivum juris apud Sena*
tum lîrabantia; , contra Archiepiscopum
Mechlinienscm.
Neubusius Edo. Fatidica sacra, sive de di-
vina fuiurorum pra^nunàalione libri duo.
(Decr. 26 Octobris 16V0.)
Thoalrum ingenii bumani, sive de co
gnosrcnila hominum indole,el secrclis animi
moribtis. (Decr. 18 Miii 1677.)
Nevizanus (Joannrs) Aslensis. Sylva nup-
tialis. Donec corrigatiir. (App. Ind. Trid.)
Neumayr Fr.mciscus. Fragt. obder Pro-
babilismus oder die gelindere Sitlcn Ichrc
Kalolischer chulen ab-cheulich, und zu vrr-
nialedeyen seyc? Bo.intwortet... der Ucichs-
stadl Augsbiirg...Widcr:'ieProtes anlischcii
ZeitunTs-Schreiber am Osler-Dionsla^^ un
Jabr C"r:sli 1759, etc. Latine: QuresMo, an
Probabilissimus,sive miliorrnoralis doclrina
Catbolicarum Scholarura horribilis, etma-
ledieenda sil? Resolula in Imperiah Ci-
vitale Augustaî contra Prot slantuni
Scriptores vulgo Novellistas, «eriia Pi.sd.a-
tis die anno Chris'.i 1759, elc. (Dccr. S. Ofh-
cii 29 Maii 1760.) i ^ t • . s
Newheuser Samuel. (ICI. App. Ind. Trii.l
Newlonianismo (il) per le D smc, o^ voro
Dialoghi sopra la lucc, i colori, e 1 alirazionc.
(Decr. 13 Aprilisl73!).)
Nicncleonto Collcniiccio. Lo Scudo, e As'a
delSoldatoMonf>rrino.(D.-cr.30Juniit0il.)
Nicodcmo da Firenze, Vide da Pirc-nze.
Nicodem-is. De Magislri et Salvatons no-
stri Jcsu Chriili passionc, et resurrectione
Evangeliuni. (Ind.Tr.d.) ^, , . ,
Nifolai Henricus. Miscell i Thoologica c'e
sanclimonia, bonis oporibus , lotiuendi el
senliendi modis in ilis , et supersliliosis
quibusdam f.slis. (De.r. 10.1unii 16 ;i.)
Nicolai Joannes. Demonslratio, qua pro-
balur GentiliumThologiam ex fonte ^crlp-
turaî origincm Iraxisse. (Decr. 1+ Aprilis
• Joinnrs Georgius. Traclalus de
cl Divorliis ex jure Divino, Cano-
li et Provinciali. (Dicr.7 Fcbiua-
Nicol.ii
Rcpudiis,
nico, Civi
Nicolai Melchior. .Tubar cœlcstis vcnlil s
in mcdio icnebrarum P.ipisticarum rulilans.
(Docr. 3 Aprilis 1669.) .
^ NirolausIIenrims. (ICI.) et hbn omncs
his lillois signad II. N. (App. Ind. Tnd.)
NicMiius Joannes. Vide Abudacnus.
Niem ^ru Nicmus (Theodoricus dc^ llist >-
ria de ScbiMn.lc inler Urbaniim M, Clemen-
Icm Anlipapam, et sucrcssores. (App. ind.
'^Nieromberg Juan Eusebio. Vida de S. Igna-
cio de I.oyola Fundador de la Compama de
Jésus. lionec corrirjalnr. (Dccr. 18 Decem-
bris ie''<!.)
119.9
i.MJLX i.innoiai.M l'r.'jiiiunuULM.
iir>o
NicsiclsKl Atiiifiiiis. S|>cciiliim zcii pro
r.li'io in iii.'ilcri.i l)t'<iiii.ii ii;n .'hlvi rsiis l'oli-
iiam Socii'l.lictn Jcsii. (Dccr. '• Jiilii KillI.)
Nit,'<r (rr;jri(is('iis) H.issaiicusis. (1 (J. liid.
l'rid.)
Ni|,'<T (Irort^ius. (1 CI. App. Iml. Trid.)
Ni^iiiius (Jcoij^ius. (l (11. App. Ind. Trid.)
— Coiuioiics in Apocalypsiii. (App. Ind.
l'rid.)
Nipromonic (Lamperlus de). (1 Cl. Ind.
Trid.)
Niliis Tlio.ss.'iloniccnsis. I-ibolIiis do Pi i-
in.'iin Uuniaiii l'ontifîri.s a Mallna Flacio II-
ijricoin 1 alinuin scrinoncni convcr.sus.(App.
InL Ti id.)
Nipotisnu) (il) di Roina, ovvero rolalioiio
dclle raiîioni, cIkmiiuovoih) i Ponlcfici ;iir<ij.ï-
^Mandinicnlo de'Nipoli. ( Deir. 21 Marlii
1608.)
Ni.sa'ns .Toliannss. (1 Cl. App. Ind, Trid.)
Noailles ((last(>n-.lean-|{apli»t('-l.ouis do),
liv(^quc de Cliâ ons, l.ollri' Pas'or.ilc , cl
Mandement an sujet de la Constitution de
Notre Saint P»>re le l^ipo du l.uit ï^cplcmbrc
1713. Châlons, le 15 de mars lllk. (Dcr. 2
Mail 171V.)
Noja Francisco. Discor.si ctilici su ITsIo-
ria délia vita di S. Amalo Prête, e primo Vos-
covo di Nusco, con una Lellora, ove si dà
accuralo giudi/.io de! Sacco di San Fran-
ccsoo. (Decr. 15 Januarii 171V.)
Noir (Mr. Jean le). Lettre à Madame la
Duchesse de Cuise, sur le sujol de l'Hérésie
de la domination Kpiscopale, qu'on établit
en France. (Decr. 20 Junii 1081.)
Noiden Josias. De slalu Nobilium civili sy-
ijopiica Traclatio. (Decr. 17 Decembris 1023.)
Noidius Cbrislianus. Loges dislinguendi,
scu de vir ule et vitio dislinctionis. (Decr. 10
Junii 1059.)
Nomenclator insignium Scriptcrum, quo-
rum libriextanl velmanuscripti,vel impressi.
(Ind. Trid.)
Noodighen (den) Leydts-man lot den diensl
Godts, verciert met vjf-en-lwinlig iiedokens,
vyl-gbe;;hevendooreenc!i Lief-!iobber vanden
Calechismus. Id est : Necessarius Conductor
ad cultum Dei. ornalus viginli quinijue cnn-
tionibiii editis pcr Amalorem Calechismi.
(Decr. 0 Augusli 1C82.)
Noodl Gerardus. Opéra omnia, ab ipso re-
cognita, et auct i, et cniotulaia mullis in lo-
tis. (Decr. ik Januarii 1737.)
(Decr. 1 Aprilis 1745.)
Norbcrfo (P.) Momorie Sloriche inlorno
aile Missioni dell'liidie Orentuli.
— Jiœdem Gallice.
— Mémoires Historiquos Apologétiques,
présentés en 1751 au Souverain Pontife Be-
noît X1V^ Tcne m. (Decr. 2i Novembris
1751.)
Norman! 'Joannesle). Vera, ac memorabi-
lis Hisloria de tribus Knergumenis in parti-
bus Belgii, et de quibusdam aliis Magiae corn-
picibus. (Dec r. 12 Decembris 162V.)
Norme prr l'Istruzione délia Ueligiono Cal-
lolica ad uso délie classi inferiori di Gram-
malic.'», etc. (Decr. 11 Junii 1827.)
DlCTlON>ilRl£ ï)i:3 IIÈI'.ÈSIES. II.
Nota; I)reve8 iii Fpi.itulam /id Cjliiulirui
llol!andia>, (put* Kub i.oininr Ponlifit i.s Cle -
nitntis \1 ciiciKnlcf lui, prr Juri-.c onsuHum
Ital.iviirn. (Urcvi Cloinonl. M, V Octobris
1707.)
Nota' in Justi Lipsii l'!pislolas et Carnuiia,
edit. l/tirdevici. (Decr. V Fcbrnarii 1027 )
Nota' in S. Joannis Cliry.so-.(omi Opcia,
qiiic habcnlur 'l'ovin \iii cdilwnis litunœ 1612.
(Decr. 10 Marlii 1021.)
Nol;n verai lù.cicsia'. (Ind. Trid.)
Noiizia (brève) del sanio Habitino, clie si
disi>onsa d l'Padri Teal'iii ad onore dcîir Im-
niacol.ila Couce/ione di .M.iria \'ergine, io
virtù d'un Urevc Ap()stoliC)di (Menicnlc X
ronlermato con altro del Uci^nan'i* Souimo
P' nlelice in d.ita dclli 12 Ma'jgio 1710. Decr.
Sacr. Congr. Indulgent. 2V Fcbruarii 1712.)
Noiizia (vora) délia diversité (ifU'indul-
(^cn/a pl(Miaria quotidiana conci'ssa da Papa
Innocenzo XII a S. Maria dcgl' Angeli, da
quclla, cbe concosse Onorio III al a piccola
Basilic'a délia Porziuncula d'Assisi Flrimt ta-
mcn rémanente Jndiilt/enlia PUnariaquolidia-
nn ad Innocintio XII voncesf^a. (Dicr. Sacr.
Congr. Indulgent. 5 Julii 1735.)
Notizie istoric-o criticbe intorno alla vita,
ai costumi,edalle Opore dcll'Ab.D. Giuseppe
Zola. (Decr. 5 Sopiembi is 1823.)
Notre-Dame de Paris, par Victor Hugo.
(Decr. 28.îulii 1834.)
Noula^ ad Decrelum Arcliiepiscopi.Mechli-
ni.nsis, dalum Bruxellisdie 29 Augusti 1074,
et conclusum 14 Junii ejusdem anni. (Decr.
9 Februarii 1683.)
Noue (Sieur François de la). Discours po-
liliiues et militaires. (Decr. 30 Januarii
1010.)
Nouveau manuel de Pbrénologie par
George Combe, ouvrage traduit de l'Anglais
et augmonlé d'additions nombreuses et do
Notes, par le Docteur J. Fossali. (Decr. 14
Februarii 1837.)
Nouveau (le) Monde industriel. Vide Fou-
rier Cb.
Nouveau système de Cbimie. Vide Raspail
F. V.
Nouveaux Mélanges philosophiques, his-
toriques, critiques, [absque data luci) in qua-
luordi cim Tomos divisa. (Decr. 15 Novem-
bris 1773. 10 Februarii 1778, et Fer. 5, 22
Augusli 1782.)
Nouvelle (la) Héloïse, ou Lettres de deux
Amans, habilans d'une petite ville au | ieii
des Alpes, recueillies et publiées par J. J.
liousseau, Citoyen de Genève. Nouvel édi-
tion, augmentée des Amours et Aventure»
d'Edouard Boniston.AParis,chez les Libraires
Associés, 1793. (Decr. 9 Derembris 1806.)
Nouvelles (les) transactions sociales, reli-
gieuses et scientifiques de Vitoœnius. (Decr.
22 Septembris 1836.)
Nouvelles de la République des Lettres.
Opus Pelri Bayle. (Decr. 29 Maii 1090, et 21
Aprilis 1093.)
Nouvelles Ecclésiastiques, ou Méiiioircv.
pour servir à Tbisloire de la Constitutiori
rnigenilus, (Decr. 28 Julii n'«2 cl 10 .Ma;i
1757.}
36
IISI
DICTIONNAlUn I)i:S HERESIES.
\\:,î
— Suite des NouvpIIos F.cclé>i;i8ii.TU0s du
iO Février 1740, 20 Juin 17V0, 20 Mars 17V1 ,
et reliquorum o-nwiim. (Dcrr. 19 Aprilis
17V0. G Julii 17it et 10 Maii 17:i7.)
Novaiinus Aloysius. Elocta Sacra. Edilio-
n».« LHijdunentiis nnn. 1029. A'/si aufcrnlur
Kpistota Dfdicitloria Lnurenlii Durand im-
vrcasoris, qxianblala permiltuntur. (Dccr. 9
Mail 1G30.)
— Vila di Maria nol ventre <li S. Anna.
Donec corriqatur. (Dccr. 11 Junii 1GV2.)
Novclla délia Giulleria. Vide Scella di
Prose, c Poésie.
NovoUc atncne dcl Citladiiio Casli. Vol. k.
(Dccr. 2.1ulii 18!)V.)
Novellc di Aulori Scnesi. (Dccr. 12 Junii
182G.)
N.ivolle pincevoli,o morali di unViagfçia-
loro incognito. Amsterdam, 1802. Quarum
inititim : La santa Veri à. (Docr. 22 Decem-
biis 1817.)
Novena in onore doll' Immacolata C.oncn-
r.icnedi Maria data in lure da un suo divoto.
Venozia, 1739. (Decr. i Maii 17i_>.)
Nuvio'n.igus Goranlus , qui et Gerardns
Ge'denlviurius Noviomagiis. (1 Cl. App. Ind.
TriM.)
Novità del Paiiismo romprovnta colla ra-
pione, la scrillura, ed il scnso comune, vo-
vero discor^o dirizzato .'ii Fedoli di ogni
comunione , nel qualc dimostrasi di aver
la Religionc Protestante esistito pria di Lu-
tero e che sia quella slessa promulgata a
r.risio, c da suoi Aposloli. (Decr. 26 Marlii
1825.)
Ts'ovus Prospcr contra novum Collalorem.
(Decr. 13 Aprilis iCoi.)
Nowellus Alexandor. ( 1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Nullitatibus (de), aliisquedefectibus Sche-
dulaî. Vide Désirant Bernardus.
Nuovi Dialoglii Italiani de' Morli coU'aa:-
giuiila di Ire altri tradolli dil Franccse.
(Decr. 22 Aprilis 1776.)
Nuovo dizionaiio degli Uomini illustri.
(Docr. 11 Junii 1827.)
Nuovo Piano d'istruzionc. Vide Regulc.is
Giovanni.
Nuovo Tcstamento secondo la Volgala tra-
doUa in l.ingua Ilaliana da Monsignor An-
tonio Martini Arcivoscovo di Fircnze. Li-
vurno, 1818. (Decr. GSoptembiis 1819.) Ilem
Iialia,18l7. (Dccr. 17 Januani 1820.) Item
Il Nuovo ToslamoiUo del "sostro Signor Gosù
(^•isto : Ivlizinnc Slercotipa SliallilewcU : dai
Torchi di T. Uult. 1813. (Dccr. eod.) Juxta
Décréta S. Congro.'alionis Indicis 13 Junii
1757 et 23 Junii 1817.
Nuplia) P.irisina; 1572, site Tcrnio Episîo-
lanim de Nupliis Parisi nsibu; , nnn cum
pricfatioiic in casdem Christiani Fridcrici
Franckcnslcinii. (Decr. 5 Julii 1728.)
Nycols Piiilippus. (l Cl. App. Ind. Trid.)
0
Obcdicnlia> crclnl.e van.i roligio , sou si-
Icnlium roligiosum in causa Jansenii oxpli-
c.ilum , cl salva (îdc , ac avjctoritaïc Kcclc-
sia; vindiralum adversn.s Thcologum Leo-
di. nsom. (Dccr. 29 Jiilii 1722.)
Obcnhin, se« Ohenhein , lel Obenlienius
(Cbristopiiorus) Ollingonsis. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Obcrhan'^er Benodiclus. Thèses ex Jure
Canonico; Fv hisloria de Proccssu judiciali
atUiquo. — Thèses Canonicœ in proœtnium
Juris Canonici , da Legu-n matcria, —Thè-
ses ex Jure Canonico et Civili ; \\\ his'.oria
Juris Fcclesiastici. — Thèses Canonicjc de
usu sacrai potestatis ma\ime in Germania.
— Generalia ex his'oria. Propuqnnliv fue-
rnnt respective diehas'iQ April s.i3 Julii, 19
Aiif/usti 17GI et 26 Janxiarii 17G3, in perillu-
sl7'i Conventii nd S. Salvntorcm Fullcp.
— Pra^leciiones canonicôe juxla lilulos Li-
bri I, Il et \u Dccrelriliuin , ex Monumeiitis,
Aucl>)ribus et Controversiis melioris nolœ...
hoilicrno orudilionis genio et siudio accom-
modatm Vol. 3. Qu\s Thèses, ne Pra-lectior.cs,
juxta Decretiim 16 Fcbrunrii 17Gi prosni-
plas , Auclor ipse laudabilittr ac so.'e/nn'tcr
rcprobnvit.
Oberraueh lîorculaniis. Fiie Insli!ulioncs
jusliliœ Chrisiian.T.
Oberlhur Dr. Francisons. Vleine ansicbtcn
von dor lîestiminung der D()inka|)ilel m) 1
vondein Gottesdiei.sle in d n Kaihedral Kir-
ohen. iM'iiu vero : \ha scnicnlia super in-
sliiutioac Caihedralis, nec non Divini Cul-
lus in Ecclesiis Cathedralibus. (Docr. 12
Junii 1826.)
OBI02RAI "il MAPTYPIATOY 'AnOV'mAN-
NOY TOY BAFITISTOY. Lntine vero : Vita et
PassioS. Joanuis Baptistse. (Decr. 26 Marlii
1825.)
Obligation (!') des Fidèles de se confesser
à leur Curé. (Decr. 30 Janu.irii lGo9.)
Obscurorum virornra Oralionumvolumii; i
duo, (App. Ind. Trid.)
Obscurorum fex) virorum salibus cribra-
tus Dialogiis. Fù/e Dialogus.
Obscrvalioncs pacificas. Vide Padua Mc-
lato.
Observaliones in controversiani do Gralia
efficaci relatam in libris Augusiini le Blanc,
cl Theodori FIculbcrii. (Dccr. 4 Decombris
1725.)
Observa'.ioiios in quin(|ue Epislolas , qu?9
circumfernnlur noniine Univ( rsitiitis >al-
manlicensis, ac prasertim in (luinlam, scri-
ptse ad illos , a quibus iegitur prima sub-
scripta. (Dccr. 29 Julii 1722.)
Obsopœus \'incenlius. (1 Ci. Ind. Trid.)
Oicident cl Orient. Eludes politiques, mo-
rales, religieuses, pendant 1833-1834.. do
l'ère thrélienne. 1:2V9-1250, de ITIégyre, par
E. Barraull. (Pccr. l'i- Febi uarii 1837 )
(liid. Tiid.)
Ochamus, seu de Ockain Gulielmus. Opus
uonaginla dicrum.
— Dialo^Mis très in partes distinctus.
— Et siripta omnia covtra Jo m. XXII
Papam.
Ochrsius Wolfgangus. (1 Cl. .\pp. Ind
Trid.)
11-3
iM)i:\ i.iimonr.M ruoiiiiiiioiiiM
il'i
OcliiniH (Hcrnardinus) Scncnsis. (I (]l.
Iixl. 'Irid.j
Oilc a l'riapo. Vide Scella di Prose, o
l'otvsic.
Ode J.icoluis. CoiuiiuMilarius de Angelis.
{Drtv. S Jii ii 17<i:i.)
Odcnbaih Juanucs. { i CI. App. Iml.
l'rid.)
Odonus Joanncs Angélus. (1 Cl. App. Iiid.
Tii.l.)
(M'^colaiiipadiiis .loannos. (1 Cl. Iiul. Trid.)
Ol-Kinoinia (liristiana. (Iiid. Trid.)
OKtivrcs do Mcssirc Antoine Arnaud. Ville
rio:;ello.
Olùivies du Philosophe do Sans-Souci.
(Decr. S. Oflicii 12 Marlii i7C)0.)
OUice (T) de rii;,Miso et de la Vierge , en
l.jiliii el en Trancois , avec les hyniues Ira-
duiles on vers. (Decr. IH Jnnii 1(151 )
OKîce (I*) de la Concejilion de la Sainte
Vierge coninosé de pass.igrs de riîcrilure
Saillie avec des priùres. Paris, 1G78. (Decr.
aojjiiii uns.)
Oflice (Pciil) de rimmacuU'c Concoplion
de la Iri's-gloricuse Vierge Marie , Mère de
Dieu. (I)ccr. 20 Octobris 1701.)
OITicio doiriinmacolaia Contellione dclla
Sanlissiina V'ergii.e nostra Signera, appro-
vato diji Sommo Ponlefico Paolo v, il quale a
chi devotanienie lo récitera, concède Indul-
genza di cento giorni. Qiuxl Officiuin imi-
pit : Ad Main inuin. Ave Maria, v. Eja inea
labia nunc annuiiciate, l'^t desinU cuin ora~
tione ; Deus, qui pcr Immaculalam Virginis
('onceplioncin , etc. (Decr. 17 Februarii
1C78.)
Oflicio di Maria Vercine. Vide Bonini.
OiTicio (de) pii , et pijhlic(C iranquillilatis
\rrc amaiilis viri in hoc religionis dissidio.
Opiis Georyii Cassandri. (App. Ind. Trid.)
O.ficium parvum Beaue Mariœ seinper
Virginis , (luotiilie recilandum in lionorera
ejus iMimai ulatœ Conceptionis. Venetiis ,
173). (Decr. k M.iii 17'i2.)
Officiiîin parvum in honorem S. Joseph.
Biixiœ^ 1008. Sive alibi impresswn, (Decr.
12 Drceinbris 182V.)
Officium parvum S. Angeli Gustodis. Ve-
neliis , \Q\i. Aliud ab o quod S. Congre-
gatio npprobavit. ( Decr. 12 Decembris
lG2'j )
Ofxicium qnindecitn Sanctorum Auxiliato-
rum. lirixiœ , 1G13. (Decr. 12 Decembris
1G2'k)
O'ficinm S. Raphaelis Archangcli duplex
cum hymnis,et leclionibus secundi Noclurni
a sacra Kiluum Congregatione approbaiis,
cl in nova impressioiie FJieviarii Romani ap-
ponendi!!. M o na chi, iokl. (Decr. 22 Januarii
1GV2.)
OlTrandc aux Aule's el à la Patrie , conte-
nant défense du (^hris'ianisme , ou réfula-
tiun du Cliapitre vin du Contrat social ; E^ia-
men hislori(|UC des quatre beaux Siècles de
Monsieur de Voltaire : Quels sont les moyens
de tirer un Peuple de sa corruption , par
M. Anl. Ja i. Koustan. (Decr. U Maii 1779.)
Ogcrius Daiius. Fabulaî. (înl. Trid.)
Ohiic Chrisluî. Vide Fu hi Aloy.sius.
Oldcnhiirger Pliilippus Andréas. Mannali»
i'rincipiini (ilirislianitriim , in (|iio eoriiiri
vera félicita» ocpitigilur. ( Do( r. IH Maii
1077.)
— Tlii'saurns Ueriim puMirarum loliu»
Oihis quadripartilus. (Decr. .'{() .hilii 1G78.)
Oldencastel , sru Oldcastcl (Joanncs) Au -
glus. (1 t;i. Ind. Trid.)
Oldendorpius Joaiinos. (1 Cl. Ind. Trid.)
Ohius Joannes. (1 Cl. Af)p. Ind. Trid.]
Olearius (Joannes) Wcsalieiisis. (1 (\\.
App. Ind. Trid.)
Oierins Petrus. (1 Cl. Ind. Trid.)
()l(;vianns (laspar. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Oliva (Kelici.inus de) e Souza. Tractalus
do Foro Kcclesiaî , nialcriam ulriuscjue po-
testaiis, spirilualis scilicet el lcmporalis,res-
piciens. Pars i, ii et m. Doncc corriijdnl'ur.
(Decr. ik Aprilis 1G82.)
Ombre parlai\li. ( Decr. 27 Seplembris
1072.)
Onderw'^ys voor de eersle H. Communie,
dal is, de gceslelycke bruyioft van de jonghe
Kinderen, (îemacckl doorienen Prie^terdor
Societeyl Jesu, etc. Amsterdam. Id est : In-
slruclio ad primam S. Communionem , sive
spirilnnles nup( as adolccenlium, Anctore
(/nodntn Soci tatis Jesu Pi esbyiero. Amsto-
lodiimi. Donec corrigatiir. (Decr. 17 Januarii
1703.)
(Decr. 22 Decembris 1700.)
Onguent à la brûlure. 1070.
Onguent pour la brûlure ; ou le secret
pour empêcher les Jésuites de brûler les
livres.
Onkelos. Vide Fagius.
Ooms Cornélius. \ indicia; pro D. Antonio
Triesi, Kpiscopo Gandavensi. (Decr. 18 De-
cembris i6'i6.)
Opéra divina deîla Ghrisliana vita. (Ind.
Trid.)
Opéra nnova, chiamata Luce di Fedc.
(App. Ind. CIcm. XI.)
Opéra nuova del Giudizio universale ,
cujusinidum : A le ricorro eiernoCreatore,
che grazia presli. (App. ind. Clément. XI.)
Opéra sanlissima, chiamata Salute de'
Christiani. (App. Ind. Clément. XI.)
Opéra utiiissima, iniitolata: Dollrina vec-
chia, e nuova. (Ind. Trid.)
Opère inedilo di Fra Girolamo Savonarola.
Vide Savonarola.
Operelta nuova di dodici Venerdi. Cujui
initium : A laude dell' eterno P«edentore,
deila Madré. (App. Ind. Clément. XI.)
Opinion (llie- of the lli. Rev. Dr. John
Rico.... on the diiïercnces existing beiween
the Rt. 1). C nw 11 an i hi> Rev. VV. Hugm.
Latine vero : 0\m\\o R"' Docloris Johaunis
Rico supra (iilïereniias i.ter R. D. Convvi II
et R. (juîicimum Hogan. (Decr. 29 Augusti
1822.)
Opinion (Ihe) of the R. Rev. Servandus A,
Mier on certain queries proposed lo him by
the Rev. W. Hogan. Latine, lero : Opinio R""'
Servandi A Mier supra difûcullates quasdain
illi fadas a Rev. GulieJmo Hogam. (Decr. 20
Augusti 1822.)
irr.^
DlCTIO.N.NAllit: DES IIKRESILS.
ll^iC
Opilius Josiie. (l CI. App. liuî.Trid.)
Oporiiius Joannos. (I CI. Ind. Trid.)
— Vide Dram.it i Sacra.
Oj ptMibuscli (Michaël von). Exercilalio
Ilislorico-Tlicologica, in qn.i Uclijjio Mosco-
\ilarum broviloi' deliiicala , el ixliibila.
(I)ocr. 12 Marlii 1703.)
Opstract Joannos. iMslor bonus, sen Idon,
Oflîciuni el Fraxis Pablorurn. (Dccr. S. Oflu-ii
ii7 Februarii ITGG.)
Opus cxiniium de vera di(T renli.i R( giae
Poloslalis el Koclesias icœ, el quie sil ipsa
verilas, ac virtus uiriusquo. (liid.Trid.)
Opus inscripliim : Lrs deux Livres de S.
Aii[ïusiin, Kvi'ijuc d'Ilippjne , à Pullenlius
bur les Mariages adultères, Iraduils eu Fran-
çois, avec le Icxlc laiin à côté, des noies,
vl une Dissertation. Dédiés à Mons. l'Evêquc
de Soissons. Ouvrage utile, el même néces-
saire à tous les Confossours, el singuIiv'M'c-
inenl aux Missionnaires employés chez les
Infidèles. (Decr. 7 J.muarii 17()o.)
Opus magni lapidis per Lucidarium. (App.
lud.Trid.)
Opuscolo, cui titnlus : Leltcra del nobile
Sig.... di BiTgamo sopra la divozione del
Cuore di Gcsù. Quod incipil : Mi sorprondc ,
clie V. S. 111'"", clc, el dcsinit. A di 2V Gen-
naro 1780. Uniilissimo obbligalissiino Servi-
tore Cristiano Callolico. In Vi-nczia, 1780,
upprcssi) Simone Occbi. (Decr. 8 .lulii 1782.)
Opuscula scx (nh impio saura cdila]:
Les questions d*' Zapala {rmentilnm nomni)
traduites par le Sieur ïamponcl Docleur do
Sorbonnc (est hoc item ementitum nowen) :
Collection de Leltrcs sur les Miracles, écrites
à Genève el à NeufcbâicI, par le proposant
Thero,^! Covelle, M.N édam, M.Baudine:,
elM. ^lont-Molin [omnia ficin fraude) :L'exa-
n)on important du ntilord Bolinbrokç, écril
fi(ir la (in de 173l>, nouvelle édition corrigée,
cl augnienlée sur le manuscrii de rilluslre
Auteur {snnt hœc commenlilia) : Le Militaire
Philosophe , ou diffirullés sur la lleLgion
proposées au R. P. Malebranche.... pac tin
;incicn olficier, nouve.le édition {commenli-
tin pcrimle hœc >unt} : L'Homme au\ (|ua-
ranle éccs : La Défense de Mon -Oncle.
(l)(cr. 29 Noveinbris 1771.)
Opusciiluoi, cit:ns hiiliuin ; Omnibus Kc:lc-
sicC C illioli( a'Kpiscopis.rf /î '/s; lùclesia;(ial-
licanîc morifutis vo cm audienles. Loiidi-
ni^elci t n()t(isndJ€rlfis()])itscHloatl('tia'/iisifein
(iHCloribns rursm edilo cui titulus, Canonicœ,
el revercntissimai expostiilaliones, etc. , de
tjuihus Idinrn expostulaliouihun corisnlanlur
AllocJlio h'ihila a .S.S""'° D. N. Pii PP. VII,
in Consislorio Secrela diei 28 .lu ii 1817, nec
rton Kpistolœ ad S(i»rlitftlem Suam data' per
nntifixDS G<diinrum Pnesuirs (juirum cxein-
ji'um prosliil in (tcti^ rjusdrm (^onsisturti
Il/pis lier. Camerœ Aposlolicœ cditis. (Dccr.
;:0 Augiisti 1822.)
Oracle (T) des Ancii^ns Fidèles pour servir
»î<» suite el déclaircisscmenl ù la S. Hiblc
(I)orr. 8 Maii 1701.)
Or.T.us Hcnrims : Noinenclator prae.i-
puorum jam indc a nalu (]liristo Docloriim,
bcrip'oruin, l'rofc soruiP, Milropoli(arum,
Archiepiscoporum, Episcoporam, Cardioa-
lium, Pia'sulum. (Decr. 1(5 Marlii 1021.)
Oraison (de l'i des pécheurs par un pé-
cheur. (Dci T. 10 Januarii 171i.)
Oralio .id Chrislum Opl. Max. pro Julio II
Ligur(> Pont. Max. a qiiodam boue dodo, cl
Cliiistiano prrscripia. (Ind. Trid.)
Oratio Dominica cum aîiis quibusdam prc-
catiunculis Grœce, cum Latina vcrsione e
rcgione posila, quibiis adjuiictiim est Alpha-
belum Gra^cum. (App. Imi. Trid.)
Oralio Ecclesiarum Germaiiiœ ac Bel-
giîE, etc., loG6. (App. Ind. Trid.)
Oralio (ingenua el vera) ad Uegem Chri-
stianissiminn, de c > q lod postulalur, ut Je-
suilai restituanlur in llcgno Gallia;. (Decr.
12 Dccembris 1C)2V.)
Oralio parriicsiaslica, qua auxilia a Rege,
et Ordinibus Un;;ari,'C petunlur. in Comitiis
Neosolicnsibjishabi!a.(Decr. lOMarlii 1021.)
Oralio soiem:iis aniio 1023. Tiguri ti/pis
Amberg rianis. (Dicr. 12 Deccmbris 102'i-.)
Oralioncm (in] Dominicam. Vide .Medila-
liones.
Or.itiones funèbres, el Elegiœ in funcro
Principum Ger.iiaiii.'p. Tom. i, ri et m. Col-
lectore Simone Sc/iardio. (App. Ind. Trid.)
Oralioni da rccilarsi la matlina, e la sera
in onorc dcll' Inimacolala Conceltione ili M.
V. Firenzs, 1053. Donec corrigantur. (Decr.
30 Julii 1078.)
Oralioni (lo Quindici) di S. Brig da. Nisi
deleatur Prologtis, (Decr. 30 Junii 1071.)
Oralioni quolidiane da recilarsi ad on-iro
<!elie nove grandezze di S. Anna Madré délia
Madré di Dio. (Dccr. 9 Augusii 1073.)
(App. Ind. Clément. XL)
Orazionc ascrilla a S. Cipriano contre
ma!i spj'iti, incanlali, f.ilturc, ligamenti, c
contre ogni .vversil.i,CHyus inilium : lo sono
Cipriano Scrvo di Dio.
Orazione de 1' An:elo RalTaele , cujui
iniiium : AI no.nc sia di Nosiro Signore.
Oiazione dclla Madoiina di Lorrio, cujus
inilium : O Vergin di L rclo aima Mar a.
Orazione délia nostra Donna divotissiii a
in lirii.i, cujus Inilium : Ave Madrr di Dio.
Orazione délia nostra Donna divotissima ,
CJ/y«.s »«// lu '/i;.\ve Madré di Dio \'crgiiie bella.
Orazione di S. Antonio .Vbbale conlro la
ppse, quœ incipil : Nel nome sia di Crislo
S.ilvatore, délia sua M.idre.
Orazione di S. Antonio di Padova, quœ iu'
cipit : Misericordioso alto Signore.
Ora/ione di S. Appollonia, cujus initium:
Riroro a te Si^nor d'ogiii Signore.
Orazione di S. Brandaiio.
Ora/ione di S. Danielle.
Orazionc di S. Elena, quœ incipil : la Vcr-
gine Maria con gli Angcli sanli.
Orazione di S. Francesco, quœ incipil :
Oniiipolenle Iddio, Signor supremo.
Ora/ione di S. (MoscHo, quœ incipil :0 glo*
riosa Vergine Maria.
Orazione di S. Marghcrila per le Donne di
parlo, cujus inilium : O doice Madré di
(j'SÙ.
Orjzionc di S. Maria, on il prego suo cbi
1127
INDEX i.irnonL'M ihoiiiRiruiu m.
11*4
la (lira, elc, cujui iuiliuin : O soiniiiu sacra
cJ jilia.
OrazioïKî di S. Maria perp«lu;i iii prosa,
CHJU9 inilinm : (jiii'Sla c una divolissiiua
Ora/ioiii'.
Oraziono di Mij-liclc Arcanj^olo , ciijits
itiiliuin : Al iioiiic (l(>ll,i HiMlissiiiia K(>;j;iiia.
OrazioïKi di S-Slolam», cnjus inilinni: Su-
[iTcino Padic clcriu» lU'dciiloic.
Oiazioiui sopra la Saiila Siiulouc, qniv
unacuin iiisn Siiuianc edi solit.
Oiaziom» irovala iicila Cappella, d<)\c fii
flaf^ollalo il iMsIro Si}.';ni)r(' in (îiiiisalfiuiiic,
ciijus iiiiiiuin : M.,di)iina Saiila iMai ia.
Oi a7.\oiù, (juaruvi iniimn : Si^iior, clio in
Croco lant;u('. Unn cnm Ornlione in fine^qucc
incipil : Dctis, qui iioltis in sam la llicnisa-
lein. Ob falso asscrluni Iniluliieitliam cas prc-
ccs iecilanlH)iis concessinn, nt didlur, a Clr-
vienle Y 111, rt covjii m-ilam a Bcncdicto XV 1 .
(Dccr. iiMarlii HSii.)
Orbara (Joamu-s de). E[)istola ad S. D. N.
Pauhim V. P. M. (I)( cr. 3 J.ilii 10-23.)
Orden ( der ) des Fiiodeiis, oïli-r dcrcn
dreycii Andaciren dor HocliRcIobl''» allezoit
unbollocklci» Jmigfrau, uiid MuUer (iodes
JMaria. /</ eut : Ordo pncis, seu triuvi devo-
iioiitim laudatissiinœ scDiper Immaculalœ V ir-
ginis, et Dlolris Dci Muiiœ. (Dccr. 11 Sep-
leoibris 1750.)
Ordo baptizandi juvla riluin S. Rornanœ
Ecclesia^. Veneliis, apnd Joannein Guni iscum
et Socios , 1575. Nisi corrigatar. { App. Ind.
Trid.)
Ordo Ecclosiaslxus, T'ù/eKiichenordnung.
Or.lonnancc amidialive de son Allesse
lloyale pour supplément de celles des mois
<le Juillet et Août 1701 , donnée à Lunéville
le 19 Février 170i. (Decr. 26 Oclobris 1707.)
Ordonnance de Léopold I, Duc de Lor-
raine et de Bar, donnée à Nancy au mois de
Juillet 1701. (Brevi Clciient. XI, 22 Seplcm-
bris 1703.)
Ordonnance , et Insirurlion Pastorale de
Monseigneur l'Evêiiue de Soissons au sujet
des assertions extraites par le Parlement des
Livres, Thèses, Gabiers, composés, pubiés «t
dictés par les Jésuites. ( Decr. S. Offlcii 13
Aprilis 17G3.)
Ordres Monastiques: Histoires extraites de
tous les Auteurs, qui ont conservé à la pos-
térité ce qu'il y a de plus curieux dans cha-
que Ordre. ^Decr. ik Aprilis 1755.)
Origanus David. Ephémcrilps. Donec cor-
ri^antur. (Decr. 7 Augusli 1603.)
Originale (la) Innocenza di Maria SS. ven-
dicata. Opéra del Saçerdole Erasmo Barto-
lini di Sanf Elpidio a Mare, Curato di S.
Maria la Corva. Ferino pcr Barlolommeo
Bartolini Slamp. Arciv. Anno viUcpubblica-
no.(D('cr. 18 Ju'ii 1c08. IIuc opus damnatur^
quia obsisiit Amtjrilali Consiituiionum
Ap'istolicarum , prœserliin Consliiutioni S.
PU V liac de re edilœ.
Origine de lous les Cultes , ou Religion
universille par Dupuy Citoyen Français. A
Paris clicz II. Agasse, rue des Poitevins, N.
18, l'an m de la llépub inuc. Torn. r, ii, ni,
ly , coiiiprfsuti un to'.uiiio di tavole. ( Dctr.
2(i Scplciii!)ns IHIS.)
< )i naMi.s Joaiiiics. (I (]\. App. Ind. 'l'nd )
Oi II ga ( Clirisl(>phoruH df ). D(^ De» uno.
Toniiis I Coiilrovcr' iaruiM D giiialicarniii
^^('lii)l.i.slicai uin , tl(> rsM'iili.i , allri uli.t nnti
vitalilius, de scicitli.i, cl drcrcto (-(Miriirrendi
cuiu causis li,i»ris. (Drcr. 21) .liilii \12.i.)
()rlii(id()\(i;;raplia,riic()l()gia'sa(;r(»saii(:iaj,
ac sincci ioris (idci Doclurcs nuiiicro i.xxm ,
Auclores parliin (iia'ci , parlim Lalirii. l)o~
uec expuif/t iitur. (App. Ind. Trid.j
Orti» Jacopo. Ultime Lttlcre. ( Veruin
Aucloris noiniu Hugo fuscolo. (Decr. 1*) Ja-
nu.irii IK2i.)
Orlizios I\iarlinu>. C.idui:< us 'riicologicns,
et (]risis pacilica d- examine '1 bnmi'ilit.-o.
(Derr, 13 Aprilis 1739.)
Orlolani (1. Emanuelc. Pcnsicri Filosoflco-
Morali stil piacere. (hccr. IH Januarii 182H.)
0>b()rn Francis. 'riieMiscellaneous Works.
Id est: Opern Miscellunca. Toin.iet ii.(Decr.
l'i Januarii 17.37.)
Oclii Bal). B(;ubcn. Vide Jalknt.
Osiandor Andr;>as. (1 CL Ind, J'rid.)
O.siandcr Jobannes Adamus, Systema
Tlieologicum , seu Tiicologia [losiliva acroa-
malica in iv partes disiiucla. (Decr. 31 Mar-
tii 1681.)
— iJi cetera ejxs opéra de Relijione Ira-
claniia. (Dccr. iOMaii 1757.)
Osiamier Lucas. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
— Quinque librorum Moysis brevis ac
perspicua exp!icatio ; inserlis locis commu-
nibus in loclioue sacra observandis. ( Api).
Ind. Trid.)
Osiandrismus,seu Acta Norimberga;. (App.
Ind. Tr d.)
Osservazioni di un Teologo ad un Conte ,
nellequali si rispondealle dilCcoltà prodolte
nelle qnatlro Letlere ccl Curato Campcslre
C'intro la Dissertazone del Dott.Tamburini:
De siimma Catholicœ de gratta doclrinœ
prœstaniia, elc. Volume i , cont' nente le os-
servazioni sulla I, Il e m Leltera. Volume ii,
contenenle le osservazioni sulla iv Luttera.
In Firense , 1776. Sine Auctoris noinine.
(Decr. 2 Augusti 1790.)
Osservazioni semi-s< rie di un Esule suli*
Ingbilierra. (Decr. 28 Julii 183i.)
Ostermincbcrus Martinus. ( 1 CL Ind.
Trid.)
Otbo (Antonius)Hertzbergensis.(l Cl. Ind.
Trid.)
Otbo Henricus. (1 CI. Ind. Trid.)
Oltherus Jacobus. (1 Cl. Ind. Trid.)
— Vide Geyler.
Otiius Joannes Baptista. Spicilegium, sivo
excerpia ex Flavio Josepho ad novi Test -
menti iliustrationem. (Decr. 22 Maii 17^5. j
Oiiius, seu Otto Joh. Henricus. Epiionie
Traclalus Gallicani, cui titujus : Ln gran-
deur de l'Eglise liomaine , demonstrans au-
cloritatem EcclesiœRomanaî fundalam super
Petro et Paulo, tamquam nno Ecciesiiu ca-
pile. (Dccr. 20 Novembris 1663.)
— Examen Perpetuum H slorico-Tbeolo-
gicum in Annales Caîsaris L'arupii Cardina-.
lis. (Decr. 30 Julii 1078.)
fï39
DlCTlONNAir.E DES IIKRESIES.
1140
— E( ect'Va ejus Oprra r/e Religione tra-
ctnnliri. (Docr. 10 M;iii 1757.)
Otlo Daniel. Disscrtatio Jnridico Politica
dp jnrp puhlico Imporii Romiiii , ruin nolis
Jolianiiis Liinnmi. (f)crr. 'i Julii 1()()1.)
Oiidin Ipnaiiiis. Tlinmislicuin Qiiaro snlii-
tum por Scolisticuin Oi^'*''» sivc Tlicolofjia
Scoii controvprsa o\plicala, quam in Con-
vcnlii FF. Alin. Uccoll. Mont, dcfrndonl Fr.
M.irianus Mailar, ri Fr. Fusebius Tihnan.
(Docr. 2-2 Jun i IGTOJ
Oiidinns ('asmirns. Commontariiis de
Scriploribus Eiclcsia» anliqnis, illorutnquc
scriplis, lain impressis qnam inanuscriplis ;
rum nnillis Disscrlalionibus, in quil)u«* insi-
gniorum Ecclcsi» Aurloium Opusrula, at-
que alia arpumojita examinanlur. Tom. i, ii
el m. (Derr. 18 Julii 1720.)
Ovidio dcU'Arle d'ainaro. Vide Vcrnicc.
Oulramus Gniliolmus. Dt^ Sai rifi( ils Libri
duo : quorum allero cxplicanlur omiiia Ju-
(lœornm, nonnulla (iciiiiuni propliananini
Sacrificia : a tcro Saciificiuni Chtisli. (Dccr
ISMartii 1679.)
Ouvrapcs philosopliiquos pour servir de
pretiYos a la Ucliç;ion de l'Aulcnr. Ejnsdem
Collecliunis ivicriplio altéra : l'Evangile de
la Raison. Ouvrage posUiume de M. I)...y.
Conlinei hac quinque impia Opuscula, vide-
ticet.
— Saiil et Davi I. Tragédie d'après l'An-
glais, iulilulée : The n)an aflcr God's own
liearl.
— Tcslamonl de Jean Meslicr.
— Catéchisme de l'Iionnêle Homme, ou
Dialogue entre un Caloyer el un homme do
bien. Traduit du grec vulgaire. Par D. J. J.
0. C. D. C. D. G.
— Sermon des Cinquante, 17V9 ; on l'atlri-
bue à M. du Mariayne ou du Marsay, d'au-
tres à la Mellrie ; mais il est d'un grand
Prince trcs-instruit.
— Examen de la Religion, dont on cher-
rhc l'éclaircissement de bonne foi. Aliribuc
à M"^ de S. Evremond.
Omnîa sive conjunclim , sive senaratim.
(Derr. 8 Jul. 17G).)
Owen Joannes. Epigrammata. 'Dccr. 10
Junii 1654'.)
Pahlo (Her.iicnegildo de S.). Origen, y con-
tiiiuacion de el Instilulo y Religion Jeroni-
niiana. (Dccr. 23 Mailii 1072.)
Pacificus Hermannus.(l,Cl. App.Ind.Trid.)
Pacimonlanus Rallhas ir, qui cl Balthnsar
Jluebmcir. (1 Cl. Ind. Trid.)
Padua D.Melalo Macario. Observaciones
pacificas sobre la Polesiad Ecclesiaslica da-
das a lux cum appendicibus prima, srcuuda
el t(rlia. (Dccr. GSeplcmbris 182'i. et 2G Mar-
ti i I82:i.)
Paganelli (Pietro). Délia Isloria Ecclesia-
slica délia Liguria descritla, e con Disscrla-
lioni illuslrala. (Decr. 2G Augusti 177V.)
(App. Ind. Trid.)
Pagani Marco. Trionfo Angclico.
-- Sonelli divorsi.
Pagano Franccsco Mario. De' Saggi poli-
tici del civil corso délie Nazioni. Vol. i. Na-
poli, nS.-]. Vol. II. Napoli, 1783. (Decr. 26
Jaituaiii 1795.^
Paziiinus Sanctes. Vide Merccnis.
Paige (l'otrus le), (^hiieslio Theologira :
Qurtirim est htcemn prdihiis ineis. Psalm.
118. Thèses, quas lueri con.ibiUir Rallhas.ir
Aubr.t. die 11 .iunii 1707, in Collegio de
Mercede. (Decr. 2G Oclobiis 1707.)
Paix (la) de Clément iX, ou démonslra-
tinn des deux fausselis c.ipi'ales avancées
dans l'hisloire d( s v propositions. (Dccr. 26
Oclobris 1707.)
Paix perpétuelle. T'i/e Evangile du Jour.
Palœologus Jacobus. (1 Cl. App. In J.
Trid.)
laliTophilus De iderius. Imago Ponlifiriae
digiiilails penicillo Sacrarum Scriplurarum,
ac Iradilionis n.ilive delineala. (Drevi Clem.
XI, iOclnbris 1707.)
Pahrophilns Vincenlius. Gratia Irium-
phans de novis liberi arbil' ii decomploribus.
inflaloribus, dcccptoribus. (Decr. 2G Oclobris
1707.)
PaKTopislus Joannes. Apologia pro clcro
Ecclcsiic lîaiavorum KomaiM-Calholicre, scu
ralio:ies, ob quas Cierus consuit in locum
Archii'pisi'opi Sebasleni non esse rccipien-
dum I). Theoiloium CoKkium. (Drevi Clo-
m;'nl. XI, k Orlobris 1707.)
Palalius Joli. innés, (icsla Ponlificum Ro-
manorum. Tom. i, u, m. iv et v. (Decr. 22
Decembris 1700, 12 Marlii 1703 cl k Marlii
1709.)
— Fasli Cardinalium omnium S. R. E.
Tom. I, II, III, IV et v. (Dccr. k M.trlii 1709.)
— Armonia conlemplativa sopra la vita di
Giesù Ghrislo, delli Saiiti Filippo Ncri, Igna-
lio Lojo'a, Cajelani) di Tieni, e Teresa di
(;icsù. (Derr. 21 Aprilis 1G93 )
Palazoi Juan de). .Mémorial al Rcy N. Se-
nor Carlos II eu defensa de sus Reaies dcrre-
los en el Pais Raxo Calholico. fDecr. 8 Apri-
lis 1699.)
Palearius Aonius. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Palingeniiis Elias. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Palingenius (Marccllus) Slellalus. (1 Ci.
Ind. Trid.)
Palladiiis Pclrus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
(Decr. 22 Januarii lGi2.)
Pallavi( ino Ferrante. Lcttcrc amorose.
— La Pudicilia schernila.
— La Rele di Vulcano.
(Dccr. 18 Dccembris 1G46.)
— Il Corricio svaligiato, public ilo da Gî-
nifaccio Spironcini.
— Il Divorlio Céleste.
— Le Rdiezzc dell'anima.
(Decr. k Julii 1661.)
— La Rersabce.
— Il Giuseppe.
— Panegiriei , Fpilalamj , Discorsi Acca-
demici, No»elic.
— Il Principe Hcrmafrodito.
— Il Sansone.
— La Sccna Rcltorira.
Ittl INDKX MltKOiaM rilUllliilidia M 1U2
— La Siizanna. AlilhiHn l'isjicrfjmsit fin otiico. (Api». lui.
■- La Taliclc.i. Irid. cl Mccr. i(l M.jil.l lOJLj
P«Iiiu'riii8 Joiiiinfts. (! (11. App. Inil. Tiitl.) l'.ir.illrltî do ta doclrino iJ( » Païen» avcii
l'amolli, ou la vcrlti i-t'cniipcns^o , Ira- rrlU; des Jr.snil«"<, cl de l;i ('.utislitiilioii dtl
«luilc do rAii^lois. nU'cr. '22 ALiii I7'ili.) Piipc CIciikmiI XI, (|'i ( oiumnioc par <:ti
l'ainiôs (l'!v(Wpio (le). ISLuulciuciit sur la si- mois : lJtii(jrHi(us iJci Filin». (Docr. 21 Ja-
i;iialtii-o (lu iMMiniil.iiro, du .'SI Juillcl 1()(3I).) iiuaiii {TM.)
(Dccr. .'■) Jaiiu.irii l()(i7.) r.iiallèlt! aliiY'^^A de l'IIisloirc du r«;u|)lo
r.iiiaiili. Vide l'ocsic. d'Israël, cl do rilisloire de l'Il^'isc- (Detr.
l'aiicirolliis (liiido. KjV/r S.j'nmili. Il Si'plciiil)iis I7.)0.)
rrairalius Anilioas. (I Cl. App. Iml. l'arcu.s Daviil. (I Cl. App. Ind. Trid.)
Tri'.l.) (*aiisicnsis Cuiiaî DcleiisU), Vide J)uare-
Pandi)clia;iis Joaimcs. (1 Cl. App. In I. nus.
Trid.) Parival (Jean Nicolas di ). Alirc[,'c. de l'ilis-
]*andnclicus Klias, qxU et Gnglicloius Vus- loiro do ce .sit^clc do (er, conl" nanl les nii-
ti'lhis. (1 (^1. Ind. Trid.) soios cl calainilcz des derniers lenips. (l)C(r,
l*anc;ji;iric() sDpra la Carilà pelosa. Vide '« Julii KKil.)
Scella di Prose, o Poésie. Parkcrns (Maltlhens] Pseudo-Arcî iepi-
Paiiicolli Félix. Thèses Pliilosojtliica', quas scopiis Canliiariciisi>^. (1 Cl. A[)p. Ind. Ttid.)
ex niiivcrsa Pliilosophia publiée |)ropn|^nan- Pakliurslus Joanucs. (1 CI. App. Ind.
das exliibct. Y (ronœ , UPd. (l)ecr. '22 Julii Trid.)
1722.) I*arny Kvarislc. La fiucrrc des Dieux An-
Piiiionnilanus Ahbas. Tractaliis super cieus el Modernes. Pociiic en dix chants ; à
Concilio Pasileensi. (App. Ind. Trid.) Paris chez Didul. An vn. (Decr. 22 Dccem-
Panlalcon Ilciiricus. (1 Cl. Ind. Irid.) hris 1817.)
— Chrono^rai)hia Ecclesiu) r.!iri>liani'o. Parole di un Uomc dcdi» aie al credcnle do
(App. Ind. Tiid.) la Mennais da liarro llarrinj;. (Dtcr. 23 Juiii
Pa[>a (il), o siano ricerchc sul Priniato di 183G.)
qiicsio Sacordolc. l-lleiilropoli , 1783. (Dccr. Paroles d'nn Voyant. Vù/c Chalio.
Ter. 5, die 21 Aprilis 1785.) Paroles d'un Cro3anl. Vide do la Men-
Papatus Pxoinanus , sou de origine, pro- nais.
Rrcssn, el exlinclionc ojus. (De; r. 2 Dcccm- Parole du !'("^re, à la Cour d'Assises. (Dccr.
bris IG17.) li Tebruarii 1837.)
Pape (Le) et riJ]van[;i'e , ou lincorc mes .
adieux à Home , par .). J. Maureltc, curé do ("'"cv» Clom. XI, k Oclobris 1707.)
Serres, prêlrcdcn;issionnairc. (Decr. 5 April. Parrhasiiis Janiis. Nolœ in Decreluni ,
18V5.) <juod In(iuisilior.is notuine circuniferlur con-
Papc , Fridericus Gcorp;ius. Disscrlalio Ira Archiepiscopuin Siîbaslcnum.
Hislorico-Ecclesiaslica de Arcbidia* onalibus — Li'Jerœ ad Aichicpiecopum Sebasîenum
in Germania el Ecclesia Coloniensi, specia- nominc Sacra; CongrcRalinis de fropaj^anda
lim de Arrhidiaconalu majore Bonnensi. Fidc 25 Augusli 1703, ul ferlur scripUp,
lîonnœ, 1790. (Decr. 17 Deceinhris 1792.) nr.lis vero brovibus illustratee.
Papebrocliins Daniel. Conalus Chronico- Pascale Giuseppe Nicola. Vide i Progressi
Hisloricus ad Catalojiuni llomanorum Pon- ddla Fisica.
lificum. Pars i el il. Non permittitur nisi Pa clialis Joanncs Aloysius. (1 Cl. Ind.
cxpiinclis Uistoriis Conclavium pro etectione Trid.)
llomanorum Ponlificnm. (Decr. 22 Decern- Pa^cual Prudencio Maria. Sistcrna de la
bris 1700, el 13 Junii 1757.) Moral, o la Teoria de îos Deberes. (Decr. 2i>
Pappus Joannes. (1 CI. App. Ind. Trid.) Auî^usU 1822.)
,r, ^4 AT u- 4cnn ^ Pasq ualc Giusoppc, F^/e Dirilto pubbUco.
(Decr. 21 Novenibns 1690.) Pasquali Joannes Baplisla. Scutmn inex-
— Epilome Hisloriœ Ecc'esiaslica?. pugnabilc Fidei et confidenliae in Deum, vcl
— Eadem cutn Auclariis, Nolis, elSupple- in polentissimuuinomcn Jesu. (Decr. 3 Apii-
nienlis Henrici Kippingii. lis 1674.)
— El Franciscus Junius. Pra-fationes in Pasqualigus Zacharias. Sacra morals doc-
Iiuiicem Expurgaloriuni. (Decr. 12 Deceisi- Irina de slalu supernalurali liumanœnalurje.
bris 162V.) Nisi furrit ex correctis juxta Dccrelum 20
Papslbùchlcin (Das),.. Latine vero : Libel- Marlii 1G56.
lus de Papis, ulilis période ac jucundus It clu — Decisiones Morales juxta principia Iheo-
pro homine de Plèbe cujuscumque Ecclc- logica, et sacras alque civiles Loges. Doncc
si.islicc communionis. (Decr. 28Julii IS^V.) corriganlur. (Decr. 25 Januarii liiSk.)
Paracelsus Theophrastus. (1 CI. App. Ind. Pasquilli, cl Marforii Hynmus in Pau-
Trid.) him III. (Ind. Trid.)
Parudiso Cal'.oliro per l'anime dcvote. Pasquillorum Tomi duo, quorum priuio
(Decr. U Januarii 1G67.) versibus acrhylhmis, allero Siiiuta oralione
Paralipomona rerum memorabilium a Fri- conscripla quarnplurima conlinentur. (Ind.
dcrico II us(juc ad CarolumV, Augustuu), Trid.)
per sludiosuiu hisîoriarum virum collecta, Pasquillus cxlalicus, et Marphorius. (App.
sire seorsum, aivc cun% Conrndi a Liecktenaïc Ini. Trid .3
irt
WCriO>MAlKt DES IIERiSIKS.
1141
Pasquilliis Fagius. (fnil. Tiid-)
Piisquillui (ioimnniciH. (\m\. Triil.)
Pas(]ijillus proscrjptus a Tridoiiliuo Con-
cilio. (Inil. Tiid.)
Pasiiuiilus Semipocly. (Iiid, Trid.)
Pas(jiiino in osl.isi, iiuovo, c moHo più
picno (hc 'I primo, iiisipino col viuggio do
riiiferno. (Drcr. 16 Marlii IGil.)
Piis>i Giuscppe. 1 l>oiincsclii difclli. (Decr.
3Jiilii 1G23.)
Passio Docliiris M.irlini Lulhcri sccundum
II arec 11 11 tu. Ind. Trid.)
Passione del N. Siiï. Giesù Crislo, cxijiis
iniiiitm : Donne v'invito, e voi glovaiii belle.
(App. Ind. CIcm.XI.)
Pasloral del obisp ) de Astorga al clero y
pi!cblo (le sudiocesis. (Dccr. 21 Aup;. ibk'i.j
Pastore Rnlîaelio. Yidc la Filosofia délia
iiaiura di Tito Lucrezio Caro. Vide prœterea
^aggio di Poésie.
J'asloris Adamus. (I Cl. App. Ind. Trid.)
Pastrana Antonius Joseph. Sacra Ciiliara
ciihaœdanliuin Sanctissiino Josepli Palriar-
chœ, et Sponso Virginis Mariae. (Decr. 19
Septcmbris 1679.)
Palatiensis Joannos Decanus. (1 Cl. Ind.
Trid.
PaleshuI Pcirus. (1 Cl. App. Ind. Trid)
Paliens Peirus. F((/e Geduilig.
Patina Aladdalena. Vide Hommetz.
Palricius Franciscus. Nova de universis
Philosophia. Donec corriijalur. (App. Ind.
Trid.)
Patru Olivier. Plaidoyer pour Dame Claire
Charlotte de Uolondis de lïiscaras, nommée
par le Uoi à l'Abbaye de S. Jean-BapUsIe du
Monlcel. (Decr. 17 Octobris 1()78.)
Pauli (Elchanon) Pragensis. (1 Ci. App.
Ind. Trid.)
Pauli Gregorius. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Pauli IV Papœ Romani Epislola consola'o-
ria, cl hortatorla ad suos dilectos Filios.
Quœ tnmcn falso ei Iribuitur. (Ind. Trid.)
Pauli (Simon) Suerinensis. (1 Cl. App.
Ind. Trid.)
Piiurmeisterus (Tobias) a Kochstet. De
Jurisdictione Imperii Romani libri duo.
(D(cr. 12 Docembris 162'*.)
Payne (Peirus) Anglus. (ICI. Ind. Trid.)
Paynell Thomas. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Pearsonius Joanncs. Exposilio Symboli
Aposltilici jiixta editionem Anglicanam v in
Lalinam linguam translata. (Decr. 4 Marlii
1700.)
—Annales Cypriaoici, Vide Fcll.
Peguleti Nicolaus. Traclatus l'iobabilita-
lis ex principiis Anli(|uorum compositus.
(Dccr. 15 Januarii 171'».)
Peiferus (David) Lipsius. (1 Cl. Ind. Trid.)
Pellirzimow , sru Pelhizimov (Nicolaus
de) Thahorensium Pseudo-Episcopus. (1 Cl.
Ind. Trid.)
(Decr. 17 Decembris 1623.)
Pellegrini Anionius. Physionotnianaluralis.
— Eadnn Itnlxce. Isegni délia natnradell'-
Of.mn.
Pellerus Chrislophorus. Polilicns scelcra-
tus, impngnalus ; id est Compcndium Poli-
liccs novnm , nolis illustratum. (Decr. S
Aprilis 1G85.)
Pellicanus ConraJus. (1 CI. Ind. Trid.)
— Vide R. Salomon.
Pclliranus ( Lconardus ) Rubeaquensis.
(1 Cl. App. Ind. Trid.)
Pellizarius Franciscus. Manu le Regula-
riuin. Tomus i l ii. (Decr. 18 Jiinii 1651.)
— Traci.ilio de Mon alihu-. ùonec cuniga-
tur. (Decr. 21 April s 1693.)
—Correctn autem ju.rlu edit'onein Roma-
nam nnni l'oo pcimllilitr.
— Excerptu omnia ex Irnelaln de Moniti-
lihus, eiiam Iialica linyua. (Dccr. 4 Decem-
bris 1725).
Pend Jean François. Tcsiamcnl Spirituel.
(Decr. 29 Aprilis 17%V.)
(Decr. 7 Augusli 1603.)
Pcnolus (Bcrnarâus G.) a Portu Sancl»
Mariaî Aquilanns. Apologia in duas parles
divisa ad josephi Miclielii Scriptum.
— Et reli;/ua ejufidem Opern.
Pensées d'un Lombard sur l'essence so-
ciale des hommes suivant h s luis de la na-
ture.
Pensées d'tin Magistral sur la déclaration
qui doit être portée au Parlement. (Decr. 2
Scptenibris Î727.)
Pensées, et Réflexions sur diver^^ sujets
par l'Abbé Sottile. A Avignon chez Hiel Im-
primeur-Libraire, an 1778. (Dccr. 10 Juiii
1780.)
Pensées libres sur la Religion, rE;.;lise, et
le bonheur de la nation, traduites de l'An—
plois du Docteur B. M. (Decr. 21 Januarii
1732.)
Pensées de Pascal avec les Notes de M.
de Voltaire. Ton. i cl ii. A Genève, 1778.
(Decr. 18 Septcmbris 1789.)
Pensieri Filosofico-Morali. Vide Orlolani
G. Emnnuelo.
Pensieri sopra la capacïtà , c i diritli, che
hanno i Coll' gj Ecclesiasicl, o Laici di pos-
sedere Béni in comune, et sopra le aliena-
zioni dei medesimi. Genova 1803. Slamperia
Olzali. (Decr. 26 Augusli 1805.)
Pentalogus Diaphoricus, sive quinque drf-
foreniiarum raliones, ex quibus verum jndi-
calur de dilalionc absolulionis ad menteni
SS. Augustini et Thoma;. (Dccr. 3 Aprilis
1685.)
Pepe Francesfo. Esercizj di divozionc in
onore délia Santissima Trinità. Donec corri-
ganliir. (Decr. 5 Julii 1728.)
Peralta (Narciso de) Do la Poleslad secu-
lar en los Fcicsiasticos por la Olilconomia, y
Politica. (Decr. 17 Decembris 16'»6.)
Perça Conradus. ( 1 Cl. App. Ind. Trid.|
Pcregrinus Jacohus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Peregriniis (Joannes) Pelroselanus. Con-
vivalinm Sernronum Liber. (.Vpp. Ind. Trid.)
Pcreira de Castro (Gabriel . De Manu Re-
gia Traclatus. (Decr. 26 Oclobris laVO.J
Pereira Joannes. Vide Solorzano
Pereira. Vif/e Thèses, qnas Antonius
(Decr. 26 Januarii 1795.)
Pereira de Figneircîo. Ati.il}sc da Pto-
1U3
i.M)LX LinnortLM l'ROIlllinonUM.
Iii4
fcssao da Ko do Saiilo Pdilro l'io IV. Lisbo.i ,
1791. /(/ fst hiliue : AïKili/sis Prof' Hsi(mis
Videi Sducti rntris PU IV. lllisuponr, unno
i71>i.
— An.'ilisj di'll.'i profossione di Krdo dil
S.inio Padif l'io IV or.i (r idotla dal i'oilo-
^Imvso cou alciiiio dilucida/ioiii. N^ipoli ,
17! 12.
IVroiro. Vide. Uidi^ion Sainl-Siinoiiicniic.
Percz Antonio. Itol.icioiics en Ires parles.
(Uocr. 7 \y\'r. ICO.).)
Porc/ do (liiovaia, Marlin. Jiiizio do Salo-
iiioii, acerca do Av(Mi|j;uar qtiicn so;j la voi-
dadora madro d{' iiii liijo llamado anli;,Mia-
ni'ntc Continuo , dospiios (ijossa coiUnMia ,
y aora ('adona do oro. (Docr. 17 Marlii lOii.').)
Poroz ZaiM{;oza (îodinoz i>. Aut^uslin. VA
rcinodio dolla molancolia : la Flnro-la dol
anode 18*21, o collocoion de rocri^H-ionos
jorosas e insirucliv.is. (Decr. 11 Junii 1827.)
Periculis (do) C.liristi.-)nis><itiii U''[;i>*, < l no-
lala quaidani ad Sfondralai Pont. Uoin. lille-
ras nionilorialos, ad CI.V. D (.ias))aiuni Pou-
corum. (App. liid. Trid.)
Porislerius Hicronyuius. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Perislerus \Volfgai)gus. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Perkinsns,.<jeu Pcrkinsius, Giiilielmus. Pio-
blema de Konianaî Fidei omonlito Catholi-
cismo. (Decr. ,'ÎO Januarii iOlO.)
— Et cetera ejus Opéra de RLii(jione tra-
Ctnnlia. (Decr. 10 INIaii 1757.)
Perlilius (Georgius) Lubecencis. (1 Cl.
Apn. Ind. Trid.)
Peronlinus .lamis. Doconsiliis ne Dicaslc-
riis.quaîin Urbc Vindob(!na haboîslur, liber
singularis. (Decr. 17 Augusli 1735.)
Pcren Franciscus. (1 Cl. Ap|). Ind. Trid.)
Perseculione (de) Darbaroruni. (App. Ind.
Trid.)
(Decr. 27 Aprilis 1701.)
Persin (Pierre-Jean-François de) de Mont-
gaillard, évcque do S. Pon»;. Inslruclion
contre le Scbisine des prétendus Réformez.
Donec corrigalur.
— Du Droit et du pouvoir des évêques de
régler les Offices Divins dans leurs Dio-
cèses.
(Decr. 27 Aprilis 1701.)
— Becueil des faclums et autres pièces
qui ont servi à la défense du Calendrier du
diocèse de Saint-Pons.
— Proprium Sanctorum renovatiim ah po-
dem Episcopo, Direcloria , ac Calomlaria
cjusdem Ecclesiœ et Diœccsis «6 onrio l(i81.
— Instruction Pastorale sur différentes
questions touchant les fondions Hiérarchi-
ques, avec lOrdonaance qui a donné orra-
sion à ces questions, et un parallèle (ie la
docirine des Récollels, et de celle de ce pré-
lat. Donec cvrrigaiur.
— Ordonnance portant défense à ses Dio-
césains d'assister aux Offices Divins dans
l'Eglise des Récolets.
— Lotire adressée à Mcsseigneurs les évo-
ques de France, sur les difficullez qu"il
trouve di' Ir.iilcr par nccoininodcmcul l'Af-
faire (pi'il a avec Irs Récollels.
- Lollro :\ Mcss('i;;Mi'urs les ardu v<^(|UOi
ot évéi|ues tic I ig ix' (ialliiMiic, porir s«m-
vir d'celaircisscnieul i\ te quo l'on a publié
ciinlre lui.
(Docr. 17 Jiiiii 1700, vl Rrevi Clom. XI,
IS Jan. 1710.)
— Lellre à M' rAr('lievé(|uo do Catiibray,
où il juslifio les xix Iîvè(|uo.s qui écrivirent
en 1()()7 au l'ape el au Hoi, au sujet dos
célèbres Iivé(iuos d'Alel,de Pâmiez, de IJeau-
vais ot d'Angers.
— Nouvelle l.ollre, qui réfute celles de
M' rAr(lio\c(|iie de (Janibray touchant
l'infai libililé du P.:po.
— Réponse à la lettre de M. l'Archevêque
de (^'itnliray.
— Mandement touchant l'acceplalion do
la Rullc de N. S. P. le Pape Clément X', sur
le (]as signé par xi. Docteurs, avec la jusli-
(iealion des xxiii lilvéques, qui v.iulanl pro-
curer la paix à l'Eglise do France en 1007,
se servirent de l'expression d'uQ silence
rospeclueux.
l*orluchins Justinus. Clironicon Porlense,
diiobus libî'is dislincluin. (Decr. IG Marlii
1621.)
Pcrugia (Pietro Batlista d :). Scala dell'
anima per arrivare in brève alla conlom-
placiono, perfettione , cd un onc con Dio.
(Decr. 29 Novembris 1()89.)1
Pelile (la) Encyclopédie. Vide Liber la-
metsi.
Peira (Pelrus Antonius de). Tractatus do
.lure quffsilo per Principem noa toUendo.
(Decr. 7 Augusti 1G03.)
Petrseus Ilenricus. Nosologia Harmonica,
Dogmalica et Hermelica disceplationihus
quinquaginta in Academia Marpurgensi dis-
cepiata. (Decr. 12Decembris 1G24.)
Pelrellini Spiridione. Le Opère scelle di
fiiuliano Im[)cratore, per la pri.iia voila dal
(Ireco volgarizzate con note, e con alcuni
discorsi illustralivi, (Decr. k Martii 1828.)
Petreus (Henricus) Herdesianus. (1 Cl.
App. Ind. Trid.)
Pétri Fridericus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Pclrius Andréas. (ICI. App. Ind. Trid.)
Pelroselanus Joannes Peregrinus. Vide
Peregrinus.
(Decr. 5 Februarii 1688.)
Pelrucci, Pier Matleo. Letlere, e TrallatI
spiriluali, e mislici. Parte i e ii.
— I Mistici Enigini disvelali, con un brève
nielodo per la guida dell' anime ail' allezza
mistica dcUa divina gralia guidalo.
— La Conlemplaz one mistica acquislala,
in oui si sciogliono l'opposizioni conlro a
quesia orazione.
— Il Nulla délie Créature, e '1 tulto di Dio.
Trattati due.
— Letlere brievi spiriluali, e sacre. Parle
I e II.
— La Scuola dell'oratione aperla ail'animo
dévoie.
— .Mcdllationi, cl cs^ rcil i pralici di varia
i\47 DlCTlONrSA'.nE L'LS IlLKEilLS. ji..;S
»iitù. 0(1 osiirpalionc di vilii pcr la Novona ' Phvlartiyrus Ma!llia?us.(l Cl. Ind. Trid.)
dcl SS'"" N.iialc di Gicsù N. S., c pcr la Set- Pliildculhcrus Helvelius. Vide de Mi-
timana Sanla. racuiis.
— La VrrrrineAssiinla. Novona Spirilualo, . l'I'iiclymus. Somnium ITipponcnso, sivc
con una InlroduUioncairoraliono inlrrna.c J"fl.'(^'um Au-uslini de coiUrovorsiis Theo-
lon iina osplioatione di ^ollo pmili di por-. '«S"»'* hodiornis (nuilaUrbani Vlli, 6
fcUione Chrisliana acconnali dal l\ Gio. '^''yl" 1(i«>, et Dccr. 2î Apnlis 16oV.)
Taiilcro. (Dccr. 5 Febrnarii 1688.) Pli.lipj us Catîo.um Pnncops. Ilcsponsio
Peuccrus (Gaspar Hudissinus. 1 CI. Ind. «idversus Diicis Ilcnrici Brunswiccnsis syco-
Trid.) pn.inli) uni Scrij liim. (Ind. Trid.)
Ppxcnfc'dor, Michnol. Apparatr.s Knidi- . i'Mv^ l)\v]<, qui siws Annhapiismi lihro»
lionis lam roriim qunni vorl.orom. Edido ^'^Z !-^ lUleris D. P. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
tenta. Mh rorrirjntur, dclendo illa verba. » '"Inoiius Clin^lianus. Clcri Calliolici per
Anno 166'. Ordo Scliol.iriim Piariiin abro- iœdcralum Bvlgium , et Arcliiepiscopi Se-
eaïur aClcnienlc IX. (Decr. 22 Dcceaibris l'ascni rcligio vmdicala. (Brcvi Clément.
|-Q) \ ^ \1. * Ocloliris 1707.)
Pcyrat. Vide Thèses, quns de rcclcsia, l''''! '1"^"^ Joai.ncs. (1 CI. Ind- Trid.)
Pc/cliiis, Chrislophorus. (1 Cl. App. Ind. P >; olo-us Jonas. ( Cl. Ind. Tnd )
•j-^j,! ) ' ^ '^ Pliilonius Jo.uines Dugo. (! Cl. Ind. Tnd.)
Pczzi Carlo Antonio. I ozioni di Filosofia . P'"!open<;s. Çsury exp!aiu-d ; or conscien-
della monlc, e del cuore. (Decr. Il Dccem- ^'" MU'^l.ed m llie caso of pulting cul mo-
bris 182G.) noyai inlorosl. Jd est: Lstira expUcata ,
.. sicc de conscienlia pacaUi in concesnone ]ie-
(Dccr. 21 Januarii 1721.) cnniœ ad incrcmenlum annuum. (Decr. 11
Pfaffius, Christ iphorus Mallh;eus. S. Jrc- iM.irlii 170V.)
naji Episcopi TugiluiuMisis Fragmenta anoc- I^hilosophia Amoris. (App. Ind. Trid.)
dola cuni Notis, cl duabus Dissertalionibus Philosophiîc Lebniliaii.'cct Wolfianae usus
de oblationc et cnnsecr;:t onc Eucharisli.p. in Ihoologia. Auclore I. T. C. (Decr. 13
— Piimiliuî Tubingcnses. Pars prior cl Aprilis 1739.)
poslerior. — Eadein cxprcsso Aucloris nomir.e Vide
— liisiitniiones Hisloria; Ecclcsiaslica;. Canzius.
(Decr. 11 Martii 175'i.) Piiilosophie (la) derHisloirc. (Decr. 12 D.-
— El rclera ejns Opem de Religione trac- cemhris 17()8.)
(a>itia {ï)ccr. 10 Maii l75.o.) Phiiosopliicdesrévé!alionsadrcssécà...ctc.
Pfaw, Yso.Colîecl iriiini, sive Pummariiim Vid'' Chaho.
privilogiorum Abbalilins, ot l\C:igio^is Mo- Pilosopliic Morale, ou mélange raisonné
iiasleriornm excmploruni Ordinis IJonodic- do principes, pcnsé<'s et réflexions, par M. S
lini pcr llelvcliani ab Urbauo Vill conccsso- (D. cr. li Aprilis 17V;i.)
rum. (Decr. 2 Julii 108;;.) Philosopliic (la) rectifiée, par le marquis
Pfelfingcrus Joannos. (1 Cl. Inl. Trid.) Pie-Muli-Bu-si. (6 Aprii. 18V0.)
PfeilTorns Augustiis. Duliin vcxata Scri- Philosophe rêveur. Vide le Livre à la
p'ura3 ;r^arra> , sivo looa (iiidciliora vcloris modo.
Toslanienli succiucie decisa. (Decr. 31 Mar- Pliilyrcus Iltrichus. Vide Bdingerus.
lii 1<.8I.) Phisiopliiii (Joannis) Opuscnla. Conlinrnl
— A(tio roi amolae contra Papam in pun- Monochologiam ; Accusalioncm Phisiophili;
cto siibiracii cali -is in>lilula ; una curn do- Defonsionom Phisiophili ; Anatoiniam Mo-
cisiono I i;.linta t^asuum ConscicntifC. (Decr. na(hi. Colloi,ii , cdidit et pra'falus osl 1
21 Af.; ilis 1693.) Aloysius Marlius. Augusiaî >"indelicorun>
Pfeil Jo innés. (1 CL App. Ind. Trid.) 178V. (Decr. riic 6 Deccinbris 178V.)
Pllachorns Mosos (1 VA. App. Ind. Trid.) Phrases Ilebraicœ. Vide Slophanus Ro-
l'halar Mnus. V/rfe Hultonus. bertiis.
Philalethcs Hispanus. Ad Philalclhom Bo- , Phrases Sacrai Scripîurœ. Fj(/c Wesihcmc-
manuii). ciijus e!>t lipislol i do jusîa Biblio- rus liartlwl' inru!!.
ihocjc Jan^t nianro proscriptionc rosponsio, IMirygio Paulus Constanlinus. (1 Cl. Ind.
uhi de jusla proscripl.'onc Norisii pcr Inqui- Trid.)
silionoin. (Decr. 2VNovem!)ris 1751, et 2 Mar- Piano Foclosiastico pcr un rogolamenlo
lii 17.12.) da lenlaro nolle cir(;o^lanzc de' lompi pre-
Philalolhos. Bomarks upnn Ihe Boolc of sonli. Cou aggiutita di un discorso sopra
E'Imoiul Bnrk Docior of Divinity, in which l'aulorilà dcila Chiesa. In >'cnczia 1707,
Cliurcks discipline is vindicalod, etc. /f/ rs/ ; appros^o Bartolo liaronchcUi. Cou lioenza
Animndvrrsiones in Libruin Edmuudi /lurk do' Superiori. (Decr. 27 Novcmbris 1767.)
Doi loris Tlipnlo'jiir, in quibus Eccl< sur disri- Pianto dolla Madonna in ollava rima, «;u-
plinn est vindicula, et divinnm jus Episco- jus inilium : Chi vuoi piangcr colla Vcrginc.
pornm asserlum : inrcspinsum nd Episiolam (.\pp. Ind. Clément. XI.j
ciiyw.vr/ao» r/ericj. (l)ocr.29 Augusti 17.'U).) Piccolo (il; Bolîandis a, o aiti, e vite do*
Philalolhos lUo[»ionsis. (1 <"J. Ind. Trid.) Santi di ciascun giorno. (Decr. 19 Janua-
Philanax Philandor. De natuia, fino. cl me- rii 1824.)
«liis Josuilarum. (Decr. 19 Marlii 1633.) Piccolomincus ^tlnoas Silvius. Commorita-
Philarchus \ alerius (1 VA. Ind. Trid) riorum do Couril o Bisilco' cc!ol)ralo Libri
ilid
INDl.X MIIIIUIUIM ritoiiiinioiuiNf.
nso
duo. Corri(jiminr ea qnœ ipsc. in Hullii le-
tidctalionis (îamnnvit. (Iiid. 'l'ritl.)
!*ir(«niiio Ciiacomo. Ap()|f)|,'i,i pi-r i lUCor-
in.itoi'i, V. |i r la Ucligioiic llifoniuila. (Dccr.
2(i Oclohris 1707.)
— Vcsiirnciilo \)cr In no/z(i (loll'A};;ncIlo
(|ii) in Icrra. (Dccr. 12 Aii[^'U8li 1710, cl 22
Junii 1712.)
— Concordia (Ici Mitritnoiiio, c (loi IMi-
nisloro iii forma di l)ial()'„'Iii. (Decr. lii Au-
gusli 1710. v\. 'iii Junii 1712.)
— Trionfo dc^lla vcia r>oli{;ionc conlro lo
invcttivo di Andréa Seincry. (DiM-r. 12 Sop-
tcmbris 171^1^.)
richorclliis Potnis, Opiisctila TIi!M)l()'j;i(M,
qu.T repcriri potiuMiint, p.irlim aiilca, ])ar-
liinnuuc priinuin édita. (I)(ht. 10 Junii IGiiS.)
IMclion Jean. L'Ksprit d(» Jcsus-(^dïrisi ot d(»
l'FpIiso sur la IVcquonle (^iOiniiinnion. (Docr.
13 Antriisli 17'iH, el 11 Si^ptombris 17,0.1
Picol Sérapliin. I.(^llrc adrosscM* aux I'>v6-
quos de FratKo. (Decr. 27 Aprilis 1701.'
Piclorius Georgius l'oeniala. (App. Ind.
Trid.)
— Threnodia Kcclesiro Catholicc ad Chri-
Slum Sponsum siuim. (App. Ind. Trid.)
Picus (Joanncs) Carlhusiensis. Paraphra-
ses ot aniiolalioiies in l'salinos. (îiid. Trid.)
Pièces fu|;ilives sur l'Eucharislic. (Dccr.
17 Maii \T\h.)
Piedad (Francisco de la). Teatro Jesuilico,
Apologclico Discurso con saludables, y se-
guras ilotrinas, necessarias a los Principes,
y Sonores de la licrra. (Dccr. 27 Maii 1687.)
Pignallo (il) grasso. Comedia del l'aslor
Manopolitano. ( Dccr. 17 Dcccuibris îG23.)
Pignoni Pasquino. Compendio délia vila,
e miracoli del B. Andréa Avellino. Donec
corrigatur. (Dccr. 2I Januarii 16i2.)
Pigaull-le-Brun. El Cilador escrito en
Frances, y Iraducido al Caslcllano. (Decr. 27
Novenibris 182t).)
— E! Cilador Hislorico, o sca l > li.a de los
nobles y de los Sacenloles contra los Piie-
blos y los Rey«"s, desdo el priiicipio de la Era
Chrisliana hasla el anno 1820, Iraducida dnl
Frances al Espanol por Z. Izgonde. (Decr. 20
Januarii 1823.J
(Decr. 18 Augusli 1828.)
— La Folie Espagnole.
— Tableaux de Société ou Fanchellc, cl
Honorine.
— Jérôme.
— L'Enfant du Carnaval, Histoire remar-
quable, et surtout véritable.
— Romans. (Decr. 28 Julii 1834.)
Pignolli Lorenzo. Storia délia Toscina
sino al Prineipalo con diversi saggi suile
scienze, lelsere ed arti. (Decr. 19 Janua-
rii 1824.)
niNAKEs nAïAArariKoi eiz xpusin thn
AAAIIAOAIAARTIKaN ZXOAEIflN TOI* lONI-
KOY KPAT0T2.L«/me vero : Inslructiopuero-
Tum in Scholis Jonici Dominii. (Decr. 5 Sep-
lembris 1825.)
Pilati, Cari' Antonio, L'esistenza délia leg-
ge naluralc impugnata e sostenuta. Venezia,
176V, orcsso Antonio Zatla. Conlicenza de'-
Superiori, e privileiç'i) (i)ecr. 10 Junii 17'i0.)
IMIiinloniis, $cu Pylliintonn** ( Jnnbus )
Pscndo Ispiscopus Duuelnicn.sis. 'i (il. App.
Itid. Trid.)
Pincicrus fJoannes) Vetcranus. (1 CI. Arip
Ind. Trid.)
(Decr. 7 Fiîbruarii 1718.)
Piplting IljMiriciis. Saror decaduiii Seple-
nariuH, int inoriam riieolctgoiuiu nostra ujla-
tc cl.nissiuioruui rcnovalau» exlnhcjjs.
— Tri.is dccadurri, menioriain Theologo-
rum noshio aUalis claiissiiuortiin reiiovalaia
exliibcns.
Pirckliei:nerus,.îri(PirkeymcrusBilibaldus.
(1 Cl. Ind. Trid.)
Pirani Avvocato (liuseppo. La Corte di
r.onia convinta d illa vcrità. In IJologna
17i)7. (Decr. 26 Sepleinhris 1818.)
Pires (^arvalho Laurenlius. Qu.csliones
solccUc duodecim de lîulla sancko Oueiatre
Lnsitaniae. Pars prior et poslerior. (Brcvi
C!em. XI, 29 Decembris 1707.)
— Epitoinc das Indulgencias, e Privile-
gios da lîulla (la Santa Ouzada (Hrcvi Clem.
XI, 29 Decembris 1707.)
Pinus Ro clius. Noiitiio Siciliensium Ec-
tlesiarum. Pars 1 et 11. Dunec corriganlur.
(Decr. 23 Augusli 1634.)
Pisaius Lucius (l Cl. Ind. Trid.)
P:scalor (Joannes) Argcntoralensis, Opéra
omnia. (Decr. 10 Maii 1757.)
Piscalorius Joanncs Raplista. (1 Cl. Ind.
Trid.)
Piscalorius (Joanncs) Lilhopolitanus. E{)i-
tonie omnium Operum D. Aur( lii Auguslini.
J'Jdilionis Joannis Crispini (App. Inu. Trid.)
Pissini Andréas. Naluralium docirina, qua
fuiidilus eversis maleriei priinœ, fornuequs
suhslanlialis el accidenlalis senlenliis, iiio-
pinala subsliiuuntur, aul pciiiius obsolela
rcvocanlur. (Decr. 22 Augusli 1675.)
Pislurius Jeremias. (1 Ci. Ind. Trid.)
Piclorius (Joannes) a Worden. (1 CI. Ind.
Trid.)
— Elegiœ aliquot de morte Conjugis et
liberorum. (App. Ind. Trid.)
Piihoti Pierre. Traités des Droits et lib r-
tez de l'Eglise Gallicane. (Decr. 26 Oclobris
1640.)
Pilionus Jo. Baplista. Rccenliora Sacrae
Riluum Congregalionis Décréta, nuUibi bac-
tenus conjunctim impressa, collecta. (Decr.
4 Martii 1709.)
Pacœus Jouie. Vide Syntagma Thesium.
Placete, aeu Placeltc (Joatuies la). Obser-
vaiioiies Hislorico- Ecclesiasiicae, quibus
eruilur veleris Ecclesiae seiisus circa Ponli-
Ilcis Romani polrsialeiu in deliniendis Fidei
rébus. (Decr. 4 Martii 1709.)
— Et cetera ejus Opern de Relig'one Ira-
ctantia. (Decr. 10 Maii 1757.)
Plagula sic inscriplri: Andachls-uebung zu
dem Lciden Christi dos Herrn. Jd est : Pieta-
tis exercilalio erga Passionem Cbrisli Do-
mini. Desinit anlem: Von den Toldlen ist au-
ferslandcn. Ende. Id est: A morluis rcsur-
rexit. Finis. (Dccr. 8 Maii 1761.)
Plagula undecimThesiximy cui iilulus:Vro-
,i:;| LICT10N>AIUL DLS lltULMES. ilSÎ
biibilismiis dispulationi Yen. Clero Avisiensi aliorumque Sacrœ Scriplmœ Inlerprelum et
c-xrrcilii fjratia cxposilus coiilra Probabilio- Conitnenlaloriiin. (Docr. 21 Aprilis 1()!)"5.)
ris inuin stiiclc laleni, ulpolc iirgolium per- Polydorus (V'aloi ius) Falaviuus. Praclica
lunbiilans in tcncbris ; pro die 10 Juiiii 1760 Exoicistarum od d.-cmonos et maleficia do
m .Ediltus Canonicalibus Avisii. (Decr. S. Clirisli Fidclibus expellcndnm. (Dccr. i!t Mar-
Offirii 26 Februarii 1761.) lii 1709.)
Plaidoyer pour Mr. l'Iivi'îquo de Soissons Poly^raniis Franciscus. Asserliones quo-
iii limé, contre Joseph Joan J'IIie I.cvis ci-de- rumdain Ecclesiœ dogmatum, cmn ab aliis
V anl Borach-Levi, Juif do Nalion, appelant (juomliiin, lum a Lulhcrana faclione deniio
comme d'abus. (Derr. 6 Sei)l<'mbris 1759.) in diibiuni revocalorum. Donec corriganhir.
Planctus vcrit itis Aufiusliiiianc») in Bcigio (App. Iiul. Triil.)
palionlis. (Decr. 2.J Aprilis 16jV.) Poiiieranus Joannrs, qui et Jonnnes Bugen-
Plala Horaiio. Vide Ui.scorso piacevolc. Jiagiu:^ Pomerr.nus. (1 CI. Ind. Trid.)
Plailerus Thomas, (t CI. Ind. Trid.) P(»mis (David de). De Mediro Htbrœo onar-
Plaiz.se» Pliilzius Ccnradus Wolfgangus. ralio apnlogelica. Donec cmcnt/e/ur. (App.
(1 Cl. App. ind. Trid.) Ind. Trid.)
Plazza. Vide Disserialio Anago^ica. Pomponalius Peirus. De naluralium eJTec-
Plough fJoannes) NoUingbamensis. (l Cl. tuiim adinirandorum cansis, seu do incanla-
App. Ind. Trid.) liunihus liber. (App. Ind. Trid.)
Poarh AndreoS. (1 Cl. Ind. Trid.) Pona Francesco. La Lur ( ma di Eurcta
Pocquius Anlonius. (1 CI. App. Ind. Trid.) Misoscolo. (Decr. \ Fcbruarii 1627.)
Poemata (Varia doctorum. piorumque vi- Pons (Evesquc de S.) Vide de Persin.
rorum de corruplo Ecclcsijc slalu), cum prœ- Ponl(.\!r. du). Dénonc aleur du péclié Phi-
falione Malhiœ Fiacii lllyrici. ISisi corrigan- losophique convaincu de mcclianls principes
lur. (Ind. Trid.) dans la morale. (Decr. 1 Julii 1693.)
Poésies (nouvelles) par le C'^ Mansiani de Ponlanus Gregorius. Vide Brui k.
la Rovt re. (Decr. li Jan. 1839.) Ponlanus Joannes Jovianus. Cbaron, Dia-
Poesias lyricas de Francisco de Boya Gar- logus. (App. Ind. Trid.)
çao Slnckler, e'.c. Donec corrigatur. (Decr. Ponlanus Joannes Naicius. Rerum el Urbis
23Junii 1836.) Amslclodamensium Hisloria. (Decr. 1:; Nu-
Poesie Pananli édile, e inediie : Italia. Sine vembris 1616.)
nomine Auctoris ri anuotatione anni. (Decr. — Oiiginum Francicarum libri vi. (Decr.
23 Junii 1817.) Quarura inilium : Dcrrino 10Maiil619.)
délie tnoglie, elc. Ponlifices denudali. Yide Schwind Caro'us
Poésies Iialiennes, lirécs d'un recueil ma- Franciscus.
nuscrii. (Docr. 5 Ap."-!!. 18'»o.) Poulificii Oraloris logalio in Convenlu No-
Pognio (Franccsio di). \ lia délia Madrc rimbergensi. (Ind. Trid.)
Suor Chcrubina delF Agnus Dei. (Decr. 13 Ponlisella Joannes. (1 Cl. App. Ind. TriJ.^
Marlii 1679.) Popoli (Villorede . Il I iovano, cioè sedici
P(iggiU"i Florenlinus. Facdiœ. (Ind. Trid.) Sermonisopra ilC ilcchismo Uoujano. (Decr.
Poinolus, &eu Ponelus Joannes. (1 CI. App. 23 Julii 1609.)
Ind. Trid.t Porl-Royal, par C A.Sainlc-Beuve. (Decr.
Polanus(Amandus)aPolansdorf.Synlagma 13 Januarii 184o.)
Theolog a; Cbrislianaî. (Decr. 25 J.muarii Porta Conradus. (1 CI. App. Ind. Trid.)
168'i-.) Porla (lio. Ballisla. Miracoli, e niaravi-
l'olilica Ecclesiaslica : 5e hallara en Valen- gliosi elTelli dalla nalura prodolli. (Decr. 21
cia en la libreria de Dorninço y Mowpie Marlii 166S.)
calle de Caballeros. (Decr. 20 Januarii 1S23.) Porla:* Sion. Vide Shabaré Zijon.
Polili(jue (la) des Jcsuiles. (Docr. 22 De- Poricrus Franciscus. Synla^rna variaruin
ccnibris 1700.) Ecclesi;c ticlinilionum iu materi v fidei et nu)-
f\nn Ind Trid ) riim, a sœculo iv ad pra^sens usque leujpus
„ ,., , V "." ' , :' ^ ,. e<lilarum. (Decr. 26 Augusli 1682.)
Polilus Ambrosms Calharinus. Ou.ts lo, p^^lus .Emilù.s, Francisa fillus. (1 Cl.
quibu^nam verbis Cbrislus confecK Luclia- ^^pp ^^^\ ppjj » '
ristiîc S.icramoninm. Porlus'(Franciscus) Crclensis. (l Cl. Ind.
— IractaliD secunda illius quaîS';onis, Trid)
quibus verbis Cbrislus Eucharisliai Sa ra- Posiliones ex jurenniverso, quas sino pne-
menlum confecent. si,j^. p,,,)!,,^^, dispulationi submitlit Ignalius
Pollet a Perogrinus. Lncerna inexîingui- .\o<. Joan. Andr. S. U. I. Cornes de TanneiD-
bilis, ignoranluT lenebras ah anima fidcli in- berg, Socielitis Lilier. Uoborelanœ Socius.
doria rrocnl pellrns. (Decr. 19 M.iriii 1633.) (Docr. 3 Kebruarii 1766.)
Pollicarius (Joannes) CygnaîU.s. (1 CI. Ind- Posiliones ex univcrsa Tlieologia select;p,
Trid.) (ju.is sub rogiuiine Josopbi Schinzingor de-
Pollius (Joannes) Wcslphalus. (1 Cl. Ind. fensurus esl Fridolinus Huber, sinccxcm.
Trid.) Friburgi Bresg. (Decr. 10 Julii 1797.)
Po'us (Anlonius) Vendus. Lucidarium po- Posiliones ex Iheologia Dogm.ilicaspeciali.
lesl.iiis Papalis srplem libros complcclens. Luccrna* typis Gcorg. Ignal. Tliuring. Civil,
(A[)p. Ind. Irid.) Typtig. (Decr. 26 Augusli 180."). >
Polu» Mallhwus. Synopsis Crilirorum, Posiliones. Vide 'ra^/c au^ aljcn.
INDKX IIIIROIIL'M l'KOlllbl lOULM.
Posscliiis Jo.innos. (( (11, liul. l'iid.)
l*i)sli'lliiH ((iiilieliiiiis) Kan'iitoiiiiiH. (ICI.
Intl. Tii.l.)
l'oslilinni.'ijorrs ((>liiis.iiiiii.(A|)|).lii(l. Trid.)
l'diost.'is (Oiun Iti (ri.i), <|ii() (Icitnil .'iii('l(H(>
soloiiinos Kcclcsiii' coiivfiiliis iiidici, <-i>j,'i(|iic ?
C(m«|tciiili()s,i Disciissio CI. C. I'r;i't. Scii.
Aiicloro. (App. Iml. l'iiil.)
l'olliovin d'/XvilIcl, <>i TLivcrs, avocils ;iu
ParlcMiUMit, sur r.ippcl (-oinnii» d'^ihiis iiidr-
j('(6 p.ir Lcvi d(« doux scnlouccs de l'Ofiici,!-
lilc do Soissons.mii l'oiil dôrlnio non uMcva-
Me dans sa dcinandi*, toudanld à coiilraclcr
dans !o (^inislianisim^ un nt)uv('!iu m.i-
liagc du vi\aiil (le 11 fcmtnc qu'il av.iil ('•[lou-
s6e dans le .ludaïsuic. (l)ocr. S. Ollic.
0 Soptonibris 17,")9.)
Pottor (do). Considi^'ialions sur rilisloirc
(les princi|)aux Ciuicilcs, dciuiis les ApAlros
jusqu'au Sclii-^mo d'Oc id<'iil sous i'I'inpirc
(le Cliarlcrna}»nc. (I)(Mr. 19 Jauuaiii IH2V.)
— l/l'ls|iri(. de rK};Iise, ou considérations
riiiI(»sopIiii|ues et l'oliliiiues sur rilisloin^
des Conciles e( des Papes, depuis les A|)ôlres
jusqu'à nos jours. (I)ocr, 12 Junii 182(».)
— Vie de Scipior\ de Ivicci, Hv(''que de Pis-
loie cl Pralo. (Decr. Lconis PP. XII, 20 No-
vcmb'is 1825.)
— Histoire Philosophique, Politique el Cri-
tique du Chrislianisnie el des Eglises Chré-
tiennes, depuis Jésus jus(iu'au dix-neuvième
siècle. (Decr. 13 Februarii 1838.)
Pouchenius Andreas.ilCl. App. Ind.Trid.)
Poza Joannes Baplisla. Elucidariuin Dei-
parw. (Decr. 11 Aprilis 1628.)
Item: Traclnlus, Apologiie, Jnformaliones,
Libelli supplices, tel quoiis alto nomine ex-
pressi pro defensione Élucidarii Deiparœ, site
doctrinœ prœfali Jo. Bapdstœ Pozœ, lain
cdiii quam manuscripti. (Decr. 9 Scpleuibris
1632.)
— Et cetera ejusdem Opcra omrït'a. (Decr.
9 Septembris 1632.)
Pozzi Giovanni. Vide Dclla cura fisica, e
poliiica.
Pradcs (Joannes Marlinus de.) Thèses,
qnnrxim tituU.is : Hierusalem cœlesli. Quœslio
TheoIo{Ç!ca : Qais est ille, cujiis in faciem
DcMs inspiravit spiraculum vitœ? (Brevi Be-
nedi.li XIV,22M,utii 1752.)
Pradl (de). Concord;il de l'Amérique avec
Rome. (Decr. k iMartii 1828.)
— Les quatre Concordats suivis de consi-
dérations, sur l'Eglise de France en parlicu-
cnlier, depuis 1515. Tom. ï, ii, m. (Decr. 17
Novembris 1820.)
— Congrès de Panama. (Decr. 18 Augusli
1828.)
Praelccliones Canonicœ. Vide Oberhauser.
Prœleclionesdelocis Thftologicis. Vide dei
Mare.
Praepositus Jacobus , ille qii scripsit His~
toriam utriusque captivitntis propter verbum
Dei. (1 Cl. lud. Trid.)
Praîlcrius Abdias. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Prœlorius Malihœns. Tuba pacis ad uni-
versas dissidentes in Occidente Ecclesias, seu
discursus Thcologicus de unione Ecclesia-
1!5(
rurn Uornanai et l'rolesljnliurn. (Decr. 17
A[irilis 1(;K7. )
Pr;il()iius Zarh'irias. (1 Cl. App. Ind. Trid )
Praj;a (iiicron) mus (Ici. (1 CI. Ind. Tiid )
Pr.ili I ranccsco. vvisi di P.iniflso jvvero
e(>inpriidi(.(lr'i;.i<;j;ii.|Mli diTrajano ll.iccaliui.
(Decr. 23 Ad^usii KiM'i.)
Pcaxi ( de ) (hicsiiciliana in liil.illorif sa-
er.iuicntalis alisolnlidu s , ad Proposiiioncs
I xxwii ( l i.xwviii ex Cl iroM ri(Mis in lUA'n
IJniijrnitu^, Disscrtalio Dogmalic «. (Decr. 21
Noveiiibiis 17.57.)
Pr ixis el T.ixa Olfirina; Po'n teiitiariaî Pa-
pa\ (Utm ah llureticts sit dcprutala. i\nu.
Ind. T.id.)
Prccalioncs BiMicoî Sanrlorum Palriim ,
illnslrintnque vironirn, el niulicruin ulriu^-
(pie Tesliinenli. (Ind. Trid.)
Pieealiones Cliristian.n ad imilationcra
PsaUnorum conipositic. (Ind. Trid.)
Precationes (novae) ex oplimis quibusqne
sciiptis prjfcipuorum nosin saîculi Theolo-
goruni. (App. Ind. Trid.)
Preealiones Psalmorum. T'n/elTombjirf^ius.
Prerationum ali(|iiol, et (liarum medilalio-
nuni Enchiridion. (Ind. Trid.)
Precedenlie aU'Apolofiia délia Confessione
Willembergense. (Ind. Trid.)
Preecs (ierlriidiaiiae, seu Vora et sinccra
mcdulla devolissini runi precum. iVi.vi e^pi/n-
(/(tnlur Litaniœ et Officia a Sacra liitmtm
Conqreqalione non approbata. (Decr. k Mar-
lii 1709.)
Precipilii della Sede Apostolica, ovvero la
Ctirle di Borna p rseguilala, e perseguilantc.
(Decr. 19 Junii 1674.)
Preghiere Cr stiane pubblieale per nso della
sua Chiesa da Mons. Ortiz Cortes Vescovo di
Molola. Napoli 1789. (Decr. 10 Julii 1797.)
Prémontval (de). Vues philosophiques, ou
Protestalions et Dcclaralions sur les princi-
paux objets des connaissances humaines.
(Decr. 2V Angusti 1761.)
Preservativo coniro cerli libri e sermoni
de'Gesuiti. (Decr. 19 Januarii 1761.)
Preservativo contro la Critica d'alcuni faisi
zelanli. (Decr. 14- Januarii 1733.)
Prestonus (Thomas), elThonias Greenscus.
Appellatio a Cardinalibus ad Indicem depu
lalis , ad ipsummel Summum Pontificem.
(Decr. 16Marlii 1621.)
Prêtre (du) , de 1 1 Femme, de la Famille ,
par Jean Michelet. (Decr. 5 April. 1845.)
Prêtre (du), el de son Ministère. Vide
Montlosicr.
Preuves des libériez de l'Eglise Gallicane.
(Decr. 26 Oclohris 1640.)
Priapeia, site diversorurn velerum Poeta-
rum in Priapum lusus. Sive seorsum, sive una
cum Virgilio. (App. Ind. Trid.)
Prideaax (iMr.//»wp/i/e//).HistoiredesJi!i s
el des Peuples voisins , depuis la décadence
des Boyau m s d'Israël et de Juda jusqu'à la
mort de Jésus-Christ. Donec corrigatur.
Prideaux Johannes. Opéra Theolugica ,
quai Laline exlant, oainia. (Decr. 13 Marlii
1679.)
Prieras Silvesîer. Modus solenuiis et au-
Ihcnticus ad inquircndum , et invcnicnduia ,
1155
DlCTîONNA'rVE DlS (lERF.SlES.
1156
pt convinrencUim LuWwranos. Qui tamen falso
cl tri'.nitnr. (Ind. Triil.)
Prière pour domnndor à Dion la prâce
d'une voriiable et parfaite conver-inn. (Uecr.
23 April s Kio't.)
Prini.i logciidi Exorcilia. î'iJeMaysl Pfar-
rcr Z. V.
Pnn).ilu (de) Papa;; et in adversn pcKjinn :
Pc la Primaiilédu Pape. /n-V. Lalïnc, cl Gal-
lice. (Decr. 16 Janu.irii 1770.)
Priinus pn'.sus ad fiitiir.ini unionem Eccle-
s arum C.iiholicœ ;it(|ue Ev;ing lica;a Icnta-
tiis a quodam Monaco P. T. K. M. W. Se-
ciiiida edilio 1779. (Titulus lilielli germanico
idiomaip. editi latine rcddiius.) (Decr. Fer. 5,
31 Julii 178:5.)
Primus iriumplius lucis , etc. Vide Evsicr
Siog des Lichis, etr.
Principes de la Morale el de la Politique.
Vide Sysième Sociiil.
Prin'.-ipia Juris Ecclesiaslici Catholicorum
ad slalum Germania; acconunodata ii> usum
l)roniim.,(Decr. II Sepli'mbris 1750.)
Principj genuini, ce. Vide Curp.ll.
Prisbachius Wolfgangus. (1 Cl. App. Inl.
Trid.)
Prilius Jo, Georgius. Oralio inauguralis.
(Decr. 8 Aprilis 1G99.)
Probabilismus Disputalioni. Vide Plagula
undecim Tlicsium.
Problème Ecclésiastique proposé à Mr.
l'Abbé Boileaa de l'Archevêché : à qui l'on
doit croire de Messire Louis Ant. de Noailles,
l>c'que de Châlons en 1695 ; ou de M. Louis
Antoine de Noailles, Archevêque de Paris en
1696. (Decr. 2 Junii 1700. )
Problème historique, qui des .Tésuitcs ou
de Luther et C'ilviii ont le plus nui à rE;:lisc
Chrétienne. (Decr. S. Olfic. 17 Maii 1759.)
Probus Anl )nius. (1 Cl. App. Lui. Trid.)
Procès contre les Jésuiies, pour servir do
$M\\e aux Causes célèbres. (Decr. 11 Martii
175i.)
Processus Consistorialis martyrii Jo. IIiiss,
cuni correspondenlia logis graliai ad jus l'a-
pslicutn. (Ind. Trid.)
Prodro.'uus corporis Thcologiœ, quo tota
Fidci , ac morum doctrina , Ilistoria, item
Propliciia , niclhudo pariler el verbis sacris
asserunliir. (Decr, k Martii 1709.)
Prodromiis, Cyrus Theodorus. Epigram-
niala. (Lid. Trid.j
ProiVs.-^io scplem Punclorum, sivc Articii-
lorum Fidci, quos unusquisqoe debel scirc
ncccssilale mcdii, ut sal\ us fiai, lalius expo*
siti, ut mclius inleliigaiitur. (Decr. 6 Augusli
1682.)
Profession (la) de Foi des Théistes. Vide
Libcllus contiiiciis.
Progelto con questo tilolo : 0!'>uvrcs de
Messire Antoine Arnaud, Docteur de la Mai-
son cl de la Société de Sorhoano. Pioposé
par souscription. (Decr. i\ Aiigusti 1759.)
Progcllodi rifonna dell'obbligo doldigiuno,
fn qtianto riguarda la qualità, e la (]uantil.'i
dc'cilii, umilnieole indn/./ato a S. S. il Soni-
mo PonlcHce Uegnante : Pnrve, nec iiivideo,
sine me, Lihei\ ibis in IJrbcm. Ovid. Londra
1787. (I)ccr. 31 Martii 1788.)
Progres'^i (i) délia Fisica. Discorso Acca-
demicodi Ginscppe Nicola ! ascalo {di^cipuli
Sacerdolis Aloysii Amoroso, qui est Vhrus
Anclor dicti Opiris. ) (Decr. Fer. 5, li No-
vcml)ris 1782. )
INojel (b- conférence sur les matières de
controverse, apjiuyé de quelques observa-
tions sur trois ou quatre points de U' ligion,
( l particulièreiMcnt sur le Sacrement do Pé-
nitence, avec cinqtiante questions choisie.^
pour être proposées à Messieurs de la II. P«
W. (Decr. 31 Martii 1651.)
Projet de Requête au Uoy. T'»;/e Curés Lor-
rains Allemands.
Projet d'une association Religieuse contre
le Déisme et I ^ Papisme du xix' siècle. (Decr.
11 Junii 1827.)
Pronunzia (délia) dcl Canone nella Mc'^sa
MDCCLxxxvni. In Fircnze. (Decr. 31 Martii
1783.)
Proposili )ncs Rilgio-unito-Romanrc ac Pa-
pales, hac seconda edilione elucidatie; q a-
rum iriitium : Peccaluin non esl, sacrificium
Deo p llutis fuanibus sive in peccato olTerre.
(Decr. 18 Januarii 1667.)
PropositioMi s Ilislorico - Canonicœ qnns
vindicabif D. Johannes Rii o, etc., die 15 No-
vemhris 1821 ; Préside D. Philippo Sobriuo
Taboada. (Decr. 26 Augusti 1822.)
Propositions tirées des livres cl autres
écrits du Docicur .Molinos chefdesQuictisle'i,
condamnées f)ar la Sainte In(]uisition do
l\ome. Propt"'- rnrdam versionem. (Decr. 5 Fo-
bruarii, cl 1 Aprilis 1688.)
Propugnaciîlo de la Hc.il jurisdicion, y pro-
tecion de las Regalias dcl Ucgio Exequaiur,
y de la Real Monarchia, patrocinio de la ju-
risdicion de los Metropolitanos, y de lus pri-
vilegios de! Reyno de Sicilia. (Decr. 7 Sep-
. tembris 1712.)
Propug'iarulum Canoniri Ordinis. Doncc
corriijdtiir. (Decr. 7 Augusli 1603.)
Protocollum, hoc esl Acte Colloquii inter
Palalinos el Wirtebcrgicos Theologos de
ubiquilale, sivc omni piffsentia Corpoiis
Chrisli, cl de sensu verboruni Christi : H.'c
esl Corpus mcuui; anno lo6'i', Mulbrunna3
h .bili. (App. ind. Trid.)
Providenlia (de) Dei. (Ind. Trid.)
Provinciali (le), o Littcre si ritle lia Lui.Tgi
di Montallo ad un Provinciale de'suoi ami. i,
colle annolazioni di Guglieimo Wendrock ,
traduite nell'italiana favel'.a, con dclle uuo^e
annolazioni. (Decr. 27 Martii 1762.)
Przibram Joaunes. (1 CI. Ind. 'i'i id.)
Psalmi aliCjU' l in versus Gr»ci os nupor a
diversis translali. Apud llcnricum Stcplui-
luiin. (App. Ind. Trid.)
Psalmi Davidis, carminé. TJ^'iti Lovanii.
(App. Ind. Trid.)
i'saltcriuin Davidis ex llebrairo in Lnii-
num et (iermanicum sermouen» fideliler
Irauslatnm. (.Vpp. Ind. Trid.)
Psalieriuin translationis veicris.cum nova
prjefal une Martini Lutiicri. (lud. Trid.)
l'ublico divino Dirilto alla Comunione
Eucari.slica ncl Sagrilizio délia Messa. Vide
!,• (di!n (.\nasta^io).
Pucci.13 Filidinu.s (Franciscuà), faîio usur-
H57 INDFX I.inilOIU M l'UOIIIlilKM'.ljM
nanit Puccioruiu eognomen, (1 CI. App. Ind.
llftK
Iriil.)
l'iicollo (!;i) (l'Oilcnns. Porinr Iléroï-comi-
qiio. (I)ccr. iit) J.iiMiaiii 1757.)
(Dell*. 1') Januarii 171V.)
Piift'iulorr(SaMiuel do). Do Jure naluno cl
riOiUiiiiii.
— Le Dioil (le la nalmc el dos pon.s, ti i-
(Iiiil du Latin par .leau Itarlx'jrac, avec des
notes dti TiMiliK tciir. IDiiie i et ii.
— liitrodui lion à l'Hisloiredes printi|)aiix
Liais lois (lu'ils sont anjourd'lmi dans l'Iùt-
rope , traduit do l'oii'riinal Ailemand par
Claude Uonx.ll. (I)eer. "21 Aprilis Ki.).].)
— Introdndio ad Misoiiain lùnoiia'ain,
Latine reddita a Joaiuie Lrideiico Crainero,
cuni snppleineiilo usi|uc ad iiiitiuiu .se-
rnli xviM, cl conipendio Hislorito Suexicuî.
(Decr. \k Januarii i7;{7.)
— De OKioio liominis et Civis, cnm noiis
^'a^io^um. lit eliam sine noCis. {Dccr. 2 .\Iar-
tii 1752.)
— De Statu Imperii Cicrmanici lil)er unus ;
nolis ad pra^seni seoulnni accoinmodalis, al-
(juc prîcfalione do liberlale senliendi in can-
s:s publicis restriota, auclns a Jo. Codofr.
Seliaiimburg. (Decr. 11 M irlii 1"/5V.)
Puissance (de \<) Hoyale cl Sacerdotale.
(Decr. 13 Novenihris 1012.)
Puici Luigi. Ode, Sonelti, Canzoni. (Ind.
Trid.)
Pnilanus Joannos. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Putnekchius Ilieronynius. (l CL .^l)p. Ind.
Trid.)
Pupperns (ioanncs) Gocchianus. (1 Ci.
App. Ind. Tiid.)
Purpurei Joaiines. (1 Cl. Ind. Trid.)
Purvey, seu Purvejus (Joannos) AngUis.
(1 Cl. Ind. Trid.)
Puttanismo (il) Romano, overo Conclave
générale délie Puttane del'aCorle. Unn cnm
Opiisculo inscripto : Dialogo tra Pasquino,
e Alarforio sopra listesso sogsello. 'Decr. 3
Anrilisl699, et 15 Aprilis 1711.)
Pylkinlonus. Vide Pilkintonus.
Q
Ouadus Nicolans. (1 Cl. Ind. Trid.)
Quœslio biparlita (in Georgium Blacvellum
Angliaî Archi-presbv tcruni a Clémente P.pa
"\'lll dcsignaluin. (Decr. 12 Decenibris 1G2V.)
Ouaeslio Tbeologica. Vide Thèses.
Ouœslione (de) l'acti Jansenii vaiiœquœ-
stiones juris, clresponsa. (Dccr. 17 Jnlii 1709.)
Quenslcdt, Johannes Andréas. Dialogus
de Palriis illuslrium docirina et scriplis vi-
mrum. (Decr. 10 Junii 1659.)
— Sopultura velernm, sive Tr.îclalus de
antiquis rilibus sepulcralibus (îrœcorum ,
Ilomanornm, Judœorum et Ciirislianorum.
(Dccr. IBMaii 1G77.)
Quercu (Lcodegarins a). Farrago Poema-
lum, ex oplimis quibusque anti(iuioribus, et
iclalis nostrœ Poetis selecla. Donec emende-
tur. (App. Ind. Trid.)
— Flores Epigraminalum ex optirais qui-
tnsque Auctoribui excerpli. Donec corri-
ijantur. (Ap;). Ind. TriJ.;
(,)uer(|;i d(« Ponlifirii» ins diis prr Gcrina-
U'ain. (App. ind. Irid.)
(jncniiioiiia (liutnilis < t !iii[iplex) Jacobi
Ze;;(>rH. Yidr Zrj^crs.
(,)nesntl i'ascli.iMus. S. Leoni» M>'i^ni Opé-
ra, Disserlaliduibiis, nolis, otisorvaliunilius-
(lUe illu^lr.ita. (Kccr. 11 Liiiii l<i7<).)
Qneslions snr la Tolcraiicc!, où I on exa-
iniiK! si le^ niax mes di; la per»6' ulion no
sont pas cmtraifcH au droit dr.s ;;ens, à l;i
Ueligion, à la .Morale, à I inler(^l «les Souve-
rains et du (ilergé. (Decr. 5 Marlii 17!iy.)
Oneslions ^les) de Za|)ata. V tde ()puscu!a
sex.
Qnestionc : Se i V'escovi délie allre Callo-
liclie (]iiiesc (lebbano iinini^ hiar^i nelia
(^ausa de'Ves(OH,e Preli giiirali di l'rancia,
Torino. Per gli Mrcdi Kvondo S'acripalori
délia Coniniissione Municipale ranno drll'
lira (^istiana 1801, Ki'[)ublicano ix. (Decr.
17 Marlii 1817.)
Quindeciin occulli erucialus. Vide Libcl-
lus inscriptu^ Fùniïz'lu'n.
(juindici occulli paliinonli. Vide Libellns
aller Funiïzehen , etc., eodcm tilulo inscri-
pt us.
Quinel Edgard. Ahasvérus. (Decr. 29 Ja-
nuarii 18l!5.)
(juinos Bruno. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Quinlinus (Leodegarius) Hcduo. Tlieolo-
gia anliqua de vera lAlartyrii ada^quate suinpli
noiiune, con;ra spumosain K« voioyixv, et fra-
prusum Tarantara Tliouiaî Hurtado. (Decr.
10 Junii 1G58.)
(Juirino Antonio. Avviso délie ragioni della
Kepubhlica di V'enelia intornoalle dlilicollà,
che le sono promosse dalla Sanilà di Papa
Pao!o V. (Decr. 29 Sepleaibris IGOG.)
R
Rabardeiis Mi;hnë!. Optatus Gallus do ca-
vrn.lo schisin^de benigua manu sectus. f Decr.
18 Marlii 10^3.)
Rabelais, seu Rabelœsus FrancisciiS. (1 CL
App. Ind. Trid.)
Rabus Ludovicus. (1 CI. App. Ind. Trid.)
l'ûccolla de'cosi detti Indirizzi falli da
molti Vescovi, c Capitoli d'Jtalia, in adesione
air Indirizzo slampalo in Parigi li G Genn.
1811, sotto il nome del Capilolo Metropoi-
tano di quella Capitale. (Dccr. 30 Seplera-
bris 1817.) Qui libclli parlim ex integro con^
ficti, parlim subs!antia(i[er commulati, pleri-
que vi fallacibusque arîibus exlorii cum fue~
rinl, ferc omnes postqaam pcr tempora licuit,
ab ils, quorum nomina prœ se ferunt, repro-
bâti, correcti aul declarati sunt, obsrqueniis-
simis litteiis ad Sanctissimum D. N. Pium
VII, ultro ac UbetUer duiis.
Raccolta di Novelle D.... llalaclii. Vol. i,
H, 111, IV. Ilalia. (Decr. 22 Martii 1819.)
Rac! oita di Opuscoli interessinli la Reli-
gione. In Pistoj.i ndia S!aa)pcria d'Alto 13ra-
cali. Cum prœfalione et nolis. Tomo i, ii, m,
IV, V, VI, VII, VIII, IX. Dtcr. 7 Augusli 178G.)
Tomo X, XI, XII. (Decr. '* Junii 1787.) Tomo
xîii, XIV. (Decr. 31 iMartii 17.-8.) Tomo xv.
(Decr. 29 Mail 1789.) Tomoxvi, 1789. Tomo
XVII, 1790. (Dccr. il Jan. 179-3.}
Il'tf
DICTIONNAIRE DES IICRESIF.S.
ilM
l\arcf)1(aili Opuscoli ili Cristiana Filosofia,
e di Kcclosiasiica (iiurisdiziono compilata
d.il Volgarizzalore d>\ Concilio Nazionalc di
Krancia, Prolo, cCillaliiio Picmnnicse. Vol. i,
m sei (Juiolerni. Toi ino prrsso il Citladinu
Soffielli in Casa Paîsaiia. 1799. (Decr. 27 Ju-
lii 1818.)
Kaccolla di varie dcvolioni pcr clii dcsi-
ilera dodicarsi alla vcra devotionc dclla rIo-
liosa S. Anna Madrc di Maria Verginc, A va
di Gesù Fijîlio di Dio. (Decr. 30 Julii 1078.)
Radclil Rodulphus. (1 Cl. App. liid Trid.)
Hadeiisis Wilhclnuis. (1 Cl. Ind. Trid.)
Uadivil, seu lladzivil (Nicolaus) Palatiuus
Wilncnsis, (1 Cl. Ind. Trid.)
Radspinner Samuel. (1 CL Ind. Trid.)
l\agionamenlo in mal ria di Reli^ionc ac-
caduto Ira due amici Ilaliani. (Decr. 12 De-
coinbris IG'iV.)
Il ipionatncnlo inlorno a'beni temporal!
posseduti dalle Chièse, dagli Ecclesiaslici, e
(la tulli quelli, che si dicono : Mani tnorte.
in \'cnczia appresso Luigi Pavini 1766, con
licenza de'Superiorl. (Decr. 15 Seplembris
1766.) Vide Confermazione dcl Ragiona-
inenlo.
Ragioni a prô del Comune della fedelis-
sima Cilla di Napoli, e de'suoi Casali inlorno
til seppellire i morli. (Decr. 7 Februarii 1718.)
(Brevi Clem. Xï, 17 Fcbr. 1710.)
Ragioni a prô delà fedelisima Cilla, e
Rpgno di Napoli conlr'al procedimenlo slra-
ordinario nclle cause dcl S. Officie divisalo
in Ire capi.
Ragioni del Rogno di Napoli nclla causa
diî' suoi Bcnefizi Ecclesiaslici, che si Iralla
ncl Real Consiglio dolla Maeslà dcl Re, nuo-
vamenle a taîe affarc ordinale.
Ragioni per la Icdolissima c occollpnlissi-
m.i Giltà di Napoli circa l'impcdire la fabrica
dclic nuoveChiese, e l'aciiui^lo, clie gli Ec-
clesiaslici fannode'beni de'Secolari. (Docr.
21 Januarii 1721.)
Ragnonus Lîiclanlius. (1 Cl. Ind. Tri.l.)
Ragncius Anionins. Lucern.i Paroihorutn ,
seu Caiochesis ad Parochas. NIsi tilulo de
Sacramenlo Eiicbarisliœ quicsilo xi.r, n. 1,
dcleinliir ea verba : El bac est commnnis
opinio, clc, usque ad toiius nuiueri finem.
(Uecr. 12 Deccm;)ris l()2'i..)
Ilaida , seu Rcida Baliliasar. (1 CI. App.
Ind. Trid.)
liainiondi Annibalc. Opcra doll'anlica, cd
honorai.! scienlia de Noinandia. (Ind. Inno-
cpnl XI.)
lia nicri (Luciano) da Brcscia. Il Lume ac-
ccso ad un moribondo. (Decr. 21 Januarii
1732.)
Rainoldus Joanncs. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Raison (la) par Alpb.ibel, clc, l'A. B. C.
Dix-sept Dialogues traduits de l'Anglois.
(Decr. Pii PP. VI, 11 Julii 1776.) Poleslate
illiid cniqunm, ut Irr/nl, nul retineat, permit-
tenili Summo Poulif'ici rcscrvnla.
Raisons, pour lesquelles on n'a trouvé
convenir de publier au Diocèse de Gand, elc.
Vide Triesl.
Rallius Andréas. Hilrjonia Ecciciiaruiu
org
Evangelicarum, sive de Regno Clirisli glo-
riosD in lorris. (Decr. 13 Novcmbris 1662.)
Rampologis spuRampegolis, (Anlonius de),
Fi'jnraî BibUcœ. Donec corriganlur. (App^
Ind. Trid.)
Rainpoldi Gio. Ballista. Enciclopcdia de"
Fancitilli, ossia Idée Generali dclle cosst
nellc quali i Fanciulli deltboni) esscre ani-
m.estrati. Prohihentur Edit. LVairni 1821-
1823, Anconi^ 1825, Mrdiolani 1827, (diirque
similes, donec corrignntur. Permiltnntur edi-
tiones emendaiœ R'jiiiœ 1822 cl 1826. Decr.
5 Augusli 1833.)
Rainus Petrus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Rangolius Claudius. Commenlaria in Li-
brns Regnm. (Decr. 16 IMorlii 1621.)
Rapporli (due) siillo slato altuale ddl'
Atnministrazione de' Diparlirnenli, e de' Mi-
nisterj degli affari Ecclesiaslici della Po izia
Générale, e dclla Giusiizia presenlali al par-
lamenlo Nazionale di Napoli (i7 pr^tno) nell*
adunanza del di... Novembre 1820; {cd il se-
conda) nell'Adunanza del di... Dccembru
1820. (Decr. 17 Deccmbris 1821.)
Rasicl de Silva. Vide Histoire de l'admira-
ble.
Raspail F. V. Nouveau système de Cbimie
ganique, fondé sur des niélbodes nouvel-
les dobservalion. (Decr. 28 Julii 183i.)
Rassinesi Paolo. Dello scrupoloso con-
vinto con l'autorilà del Vecchio, e Nuovo
Tcsîamenlo. (Decr. 10 Julii 1658.)
Ratio brevis sacrarum concionum Irarlan-
darum, a quodam doclo et pio Rhapsodo
I-bllippi Melancblbonis l'amiliari congesla,
(Ind. Trid.)
Ratio, cur qui Confcssionem Augustanam
profilenlur, non esse assenliendum Conciiii
Tridcntini senlentiis judicarunt. (Ind. Tiid.)
R ilio et forma pihlice oraiidi Dcum, at-
que adminislranJi Saeramenla in Anglorum
licclesia, qu» Genevae colligitur. '>^App. Ind.
Tri !.)
Ralio (oplima) componcndaî Religionis
qu.P sil. (App. Ind. Trid.)
Ralph Emmanuel. Vide AIcmoircs de Can-
dide.
Ratione (dc),el aucloritaîe pr.TcipueS. .\u-
gustini in rébus Theoiogicis, ac spcciatim in
Iradenilo Mysteno prœdeslinalionis cl gra»
ti.e : Dissertalio cum Prologo Galealo. Tici-
mj 1788. (Decr. 5 Februarii 1790.)
Raliones, o!) qn.is Illusirissimus Dominus
Arcbiepiscopus Mecbliniensis, clc. Vide
riferbliniensis.
Raudt Georgius. (1 Cl. App. Ind. Trid.l
Ravenspergerus Hermannus. \'ii veriiali<
et pacis ; boc est Traclatus, et Traclalulus
Tbeologici, quibus modis et mcdiis Erclesia
ad veram sac rarum Scripturarum inlelligen-
tiam perlingcre et tirmam concordiam in:ro
pos>il. (Dec r. 20 Novembris 16li3.)
Ravi/za Jaeobo Fi:ippo. Vide Berlando.
Rauppius Jacobus. Ribliotbecc'e portatilis
Pars practiea, hoc est fbeologia^ pr.iclicjo
sjstciiia intcgrum. (Decr. 3 Aprilis 1685.)
Rausrher Hieronymus. (I G'. Ind Trid.)
Ra3e Nicolaus. Theo!o;.'ia, qiiani defendcl
p. Joanncs Jansscns Eovanii iii Collegio So»
IIOI
fNDI'.X UIIUOUIjM l'UOIIIItlKMMIM
(l).cr. Il Mai-
HOÎ
r.i«'t.ilirt Jt'SU, die 3 Julii 1701
tii nov.) . ^
UaynuindiiM Noopliylus. (1 CI. Iiul. 1 ii<l.)
Kaynal. V iile Storia lilosoCuM.
Decr. 18 Di'cembris 1G'»0.)
Rnynaudus Tlicophilu». Krror popularis
de (]()ininunioii(* pro iiiorhiis.
— (îusliis Opcris, nii lilnlus : lletcroclila
spiriliMlia, et aiioinala pidalis.
— DolMaiiyrio pcr poslcm, ad martyiium
iniproprium vl proprium comparato.
— l'IrotcMuala do honis ac inalis libris, dc-
que jusla, aul injusla toruindcin ( oiifixionc.
JJonec corrii/aiitur. (Decr. 10 Jiiiiii K150.)
— ApoponipaMis admoiluin râla coiiliiions.
Totnus XX, cl poslhumus Oponim : l':xci'
piunlnr tamcn Traclalus in euilem l'omo
cowpreliensi, qiithus tiltdus : llipparchus, de
Koligioso nogocialore Discoplalio ; et AVTOX
E<l'A, Os Dotnini lociilum est, 7111 separali
pertuitltinlnr. (Decr. 23 Martii 1G72.)
He (do) iDclrica. Vide Mioyllus.
Ucbus (de) Clirislianis aule Consianlinum
Magnum. Vide Zola.
Rccantalio de Inforno. (App.Ind. Trid.)
Ncwl'in
'Il Mail
ol nulro» Aiilciii» célèlirc». (Pocr.
IU'<iioil di' pliisiouiH piccoH curicudoti ,
coinine il so voira à la i).igo Miiraiilc; à Kil/fl
franilif. (Docr. 2/ Mail 1087.)
UocikmI (les (ioiisuKatioiis do Mr.s'-icurs les
Avocats du i*arloinoii( do Paris, au lujel di; la
procédure cxiraordinairo <I(î l'Ofliii.rl doCarii-
hray, conlro le Sienr llardoii, (^l'auoino de
l.cuze. (I)ccr. (J Docornliris 17V1].
llociieil des lai lums, et autres [lièfcs. Vide
l'etsin.
Uclloxioiieu oines Schwveizcrs iiber die
Fraf^o : Ob es der calbolisclicn ludgonosseu-
cball niclit zulracblich wiire liic llcgulareii
Onlou gaiizlieli aulzuliebcn, oder Nveiii;^8-
tciis ciuzuscbraiikeii. Jd es/ ; Animadver-
Siioncs ctijusdarn liolvctii super q(ia;slione :
An llclveiiw C-albolicai Coiiliedoralis foret
pr(;licMUtn, si Ordinos Uegiilarium pcnilus
abolerenlur, vcl sallem ad limiles arcliores
redigcrenlur? (Decr. S. Olfic. 13 Seulenibris
17G1).)
Uéllcxions Chréliennes adressées à Mon-
seigneur l'Evêque de Saint-I'ons, au sujet de
son Ordonnance contre les Récollcts, du 18
Recend Barlbolomaîus. Acla Conferenliœ Septembre 16%. (Decr. 27 Aprilis 1701.)
cœptœ Senœ, cl continnatœ Uzeliœ, et Gra
tianopoli contra jactantins Fr. Ililarii Ca-
puccini. Gollicc. (Decr. 7 Septenibris 1609.)
Receptalio omnium figurarun» Sacne Scri-
plurœ. (Ind. Trid.)
Recbberger Gcorgius J. 1). Enchiridion
Juris Ecclesiasijci Auslriaci. Auctor edidil
Idiomale Germanico, dein lalinilate donavit
mtiltisque additamentis locupletavil. Omnes
editiones et versiones. ïom. 1, 11. (Decr. 17
Januarii 1820.)
Recborches Philosophiciucs sur les Améri-
cains, ou Mémoires inléressans pour servir
à l'Histoire de l'Espèce bumaine. Par M. de
P. (Decr. 31 Januarii 1777.)
Rech rches sur l'Origine du Despotisme
Oriental, et des Supersliiion<. Ouvrage post-
hume de Mr. B. J. D. P. E. G. (Decr. 13 Au-
guslj 1764.)
— Seconde Partie, tria continens Opuscula,
guœ poriler damnantur, et inscripla snnt :
Dissertations sur Elie et Enoch, sur Esope
Fabuliste , et Traité mathématique sur le
Bonheur. (Decr. S. Offir. 2o Marlii 1767.)
Récit de ce qui s'est passé au Parlement,
au sujet de la Bulle de N. S. P. le Pape
Alexandre Vil. contre les censures de Sor-
bonne. (Decr. 15 Julii 16G6.)
Rccordus Robertus. (1 CI. App, Ind. Trid.)
Récréations Historiques, Critiques, Mo-
rales et d'Erudition, avec l'Histoire des Fous
en titre d'Office, i)arM.DD. Auteur des Anec-
dotes de^ Rois, Reines et Régentes de France,
ïom. 2. (Decr 10 Julii 1780.)
Recueil de diverses pièces concernant le
Qiiiélisme et les Quiétistes, ou Molinos, ses
sentiments et ses disciples. (Decr. 17 Januarii
1691, et 19 Martii 1692.)
Recueil de diverses pièces sur la Philoso-
phie, la Religion naturelle , l'Histoire, les
Malhématiques, par Mr. Leibnitz, Glarke,
DiCTIONNAinR DES HÉllÉSIES. II.
l^éllexions Chrétiennes sur l'Onioniiauco
de Mr. l'Evêque de S.-Pons du 18 Septembre
iGV*. Decr. 27 Aprilis 1701.)
Réflexions impartiales sur les Evangiles,
suivies d'un Essai sur l'Apocalypse, imprimé
sur un Manuscrit du célèbre M, Abauzit.
(Decr. 29 Augusti 1774.)
Rédoxit/ns nouvelles sur la vérité du ser-
ment par rapport aux jugements de l'Kglise.
(Decr. 7 0ctobris 1746.)
Réflexions succinctes sur la lettre d'un
Catholique Romain à un de ses amis d'it lie,
louchant l'état présent des Calhoiiqu<'s Ro-
mains en Hollan ie.7Novembris 1704. (Brevi
Clément. XI, 4 Oc obris 1707.)
Réflexions sur les grands hommes qui
sont morts en plaisantant. (Decr. 5 Decem-
bris 1758.)
Réflexons sur l'Instruction Pastorale de
Mons. l'Evéque de Rhodez, au suje! des er-
reurs de Jansrnius. (Decr. 19 Aprilis 1742.)
Réflexioiis sur la cruelle persécuton que
souffre l'Eglise Réformée de France, vl sur
la conduite et les actes de la dernière Assem-
blée du Clergé de ce Royaume. 'Decr. 20 Au-
gusti 1690.)
Réflexions sur une Lettre de Mons. Lin-
gud à M. le Marquis Beccaria. (Decr. 20 Au-
gusti 177:].)
Ueformalio Ecclesise Goloniensis. Vide De-
liberatio simplex ac pia.
Refus (du) de signer le Formulaire pour
servir de réponse à un écril, qui a pour ti-
tre : Second Préservatif. (Decr. 29 Julii 1722.)
Refutacao de Livro inlilulado a Saiv;icao
dos Innocentes pe lo Senhor Conego da Ba-
silica de S. Maria Major. (Decr. 6 Seplembris
,1824.)
' Refutatio Responsi ad libellam, cui titulus :
Mc.tivum juris. Ftde Swaan Mariinus,
■ Refutatio (solida) Compilationis Ginglianœ
et Calviijianae, quam ijli Consensum Orlho-
" ^ ~ 37
1163
DICTIONNAIRE DES nEIU:SIES.
HG4
doxum appellarunl, con^cnpiu por Theolo-
gos Wirleinhergicos. (App. Iml. Trid.)
Rélulation <i"un Moniloire de Moiisciiïneur
l'Archovôcjuc de Maliiies, signifié à Mr. Guil-
.auiiie van de Ncssc, Pasleur de Sic. Calbe-
riue. (Decr. 22 Juiiii 1712.)
Rcfulation péreniploire d'un certain livret,
Reiiiius Cassiodorus- (1 Cl. App. Ind.Trid.i
ileiiiIiiiigkTIieudorus. De regimiao seculan
et Kcclesiastico, curn accessione eorum qua)
duranliitus b<>llis circa stalum Imperîi Ro^
mani et subse(]uutam in eo pacis cumpusi-
tionciu innovata. (Decr. k Julii 16G1.)
Reiscrus Antonius. S. Augusliuus veritalis
avorté depuis peu, sous le lilre de Décret de Evangelico-Calliolicœ teslis ctconfessor con-
N. S. Père, au(iuei on a ailjoint une certaine
laide, et quelques advcilisseraenls 'iiiTama-
loiros et hé; cliques. (Docr. 18 lunii 1680.)
Regel (die) des Dritton Ordens, so von den
Ser.iphischen Patri rchen S. Francisco, ei<".
Und deui Officio R. Mariae Virginis. Stras-
burg, 1729. Id est • Régula Teriii Oniini.t
Serapliici Patriarth:s S. Francisci, etc. Una
cum Offtci» B. Mariœ Virginis. Argentinœy
1729. (!îccr. 4-Maii 17i2.)
Rct-'C^s of niaxiincn van het Chrislcnd m
geslell l!:eghon e niaximcn van de, V\ ereldt.
Jd est.-Rcgulœ i>ivc maximœChristunismi pro-
positœ contra maximas Mundi. (Decr. 6 Au-
gusli 1G82.)
Rcggius Ilonorius. De ^lalu Kcclesia) Rri-
tannicœ ho>iierno, liber cuinttiealarius, una
cum appendice coruin (jure in Synodo (lia s-
guensi contra Episcopos .Ici rel?! sunt.(f)ecr.
30 Juniil671.)
ilcgii «an ■uinis( laniorad Cœliun advcrsus
parricidas Anglicanes. (Decr. li Aprilis loOO.)
Rogius Alexander. CUivis aurea, qua apc-
riunlur crr ores Micliaclis de Molinos in cjus
libro, cui tiluhis est : la (luida Spirituale.
(Decr. 15 Dcccnibris I6S2.)
Regiu8 Urbanus. Vide Hhogins.
Règle des associez à l'iùifance de Jésus,
modèle de perfection pour tous les étais.
(De<r. 29 Novembre 1G89.)
Règles très-imporlanles tirées de deux
f massages, l'un du Concile de FI renco et
'autre du Glaber, pour servir d'éclaircisse-
ment à l'examen du livre du Père Hagot in-
titulé : Défense du droit Fpiscopal. (Decr. 30
Januarii 1659.)
Rcguo (de) Cliribti liber prinius; de Regno
Antichristi liber secundus. AccessilTraclalus
de Pa3(iobaplismu et Ciicumcisione. (App.
Ind. Trid.)
tra HeilarminuD), et alios Scriptores Papsus
vindicaïus. (De r. 19 Septembris 1679.)
— Brevis Apologia pro Epistola quadam
consolaloria in graliaai S. Alelheaî scripta
et édita anno lG7i. (Decr. 26 Septembris
168a.)
— Johannes Launoyus teslis et confessor
verit,'<lis Evangelico-Calholicœ advcrsus Bei-
la!m;iiiim, el alios Sedis Romano) defenso^
res. {uiii.c. 2 Julii 16: 6.)
Ri'iss .lacobus. Josepliina Lucernensis, in
qua S. Joseph vir Mariae cenium dogiis il-
luslr;!lur. Donec corrigatur. (Decr. 4- Julii
1661.)
Roiter Chrislophorus. ( 1. CI. App. Ind.
Trid. )
Relacion de lo sucedido en Roiiia sobre
el rcconocimienlo del Archiduqne ; coiicor-
dados enire el Papa, y Uey de Roiiianos ;
prolrsla hecli ; por el Duqu» de Uzeda a su
Sanlidad ; y oficio, que mandù cl Rey se pas-
sasse con «1 Nuncio insinuandole su salida
de E^pana. (Brevi Clem. XI, 2 Oclobris 1709.)
Rclamlus liadrianus. De Religione Mohain-
medica libri ii. (Decr. 3 Decembris 1725.)
Uelalio nuperi itincris proscriptoruni Jc-
suilarum ex Ri gnis Bohcmia) et Ungario),
misja ex Heliione juxta Parnassuni. ( Dtcr.
3 Juiii 1623.)
Relation abrégée de l'affaire suscitée par
Monseigneur l'Archevêque de Malines au
Sieur Guillaume van de Nesse, (Decr. 22iunii
1712.)
Relation apologétique et historique de la
société des Francs-Maçons , par I. G. D. F.
M. D. (Decr. 18 rcbruaiii, cl 13 Aprilis 1739).
Relation de ce qui s'est passé au Pai Iciuent
de Rouen, au sujet de la déclar. tioa liu 4 Août
1720, touchant la conciliation des Évé.iues.
Regno(de), civitate, etdomo Deiac DoMiini (Decr. 2 Septembris 1727.)
nostri Je.su Chrisli. (App. Ind. Trid.) Relation de ce qui s'est passé dans l'As-
Regule da osservarsi dai devoli di Maria, ^embhe de Sorbonne du k Juin 1721. (Decr.
che professano d'essere incatenati schiavi di 2 Septembris 1727.)
lei. (Decr. 2 Octobiis 1673, el Brevi CIcm. Relation de ce qui s'est passé, tant à Rome
X, 15 Decembris 1673.) que de la i)art de M. le Cardinal do Noailles,
Regulcas Giovanni. Nuovo Pian > d'islrii- sur l'affaire de la Conslilulion, depuis l'exal-
lione d'ideologia speiimentale.(Decr. S. Of- talion de N. S. P. le Pape Benoît XIII. (Decr.
ficii 20 Novembris 1834.) Auclor laudabiliter 17 Septembris 1727.)
$e tubjecit.
Reich Georgius. (1 Cl. lad. Trid.)
Reich Stephaiius. 1 Cl. App. ind. Trid.)
Reicbellus Julius. Exercitaiio de Amulelis.
(Decr. ISMaii 1677.)
Reibing Jacobus.Laqiici Ponlificii conlriti.
(Docr. 2 Decombi is 1622.)
Relation de l'accroissement do la Papauté
et du gouvernement absolu en Anglelene,
particulièrement depuis la longue protv -
galion de Novembre 1675, laquelle a II li le
15 Février 1676, jusques à présent. ( Decr.
21 Junii 1732.)
Relation de l'Inquisition de Goa. (Decr. 29
Rcineccius (R<'incrus) Steinhcmius. (1 Cl. Maii 1690.)
App. lud. Trid.) Relation du miracle arrivé en la personne
— Chroniea Salvorum, scu Annales llel- de Marie-Anne i'.^llel, afiligée depuis près de
tuuldi : addita vsl Historia de vila Henrici IV quatre années d'une coniplicaliou de maux
et Grcgorii VII. (Decr. k Vebruarii 1627.) élrangcs, el guérie le k Mai de la j)résenle an-
u«r;
INDEX LIItllOKUM (MlOilIKITOIUJM
(Dtîc.r.
lHi0
née par l'Intcrci^ssion do J«an Soanen
15 Kebruaiii lT^±)
UolalioMOs (Ouinqiiaginta) «x Tarnasso de
variis Kuropju rvonlilms : adjiincla osl ralio
status Davidis Judironiin llogifl, iribiis libris
cuinproliuiisa. (l)ccr. 1 Jiilii lOSCi.)
Kclalions do rKn.st5i[;iUMnenl ^îléinonlaiio
do la Politique, par (îraser. ( Uecr. l't Jan.
1839.)
Rcligio Modici. (l)ecr. 18 Dci oiiibris l(>'iG.)
Ucligioi). Vida Vérilahlc I «îli^ioii.
Keligion (li) coiislal^c univeiboilcmoiit , A
l'aille des sciences iiiotlcrn»!'*, par M. de la
Marne. { Decr. 2G .luuii iB's î.)
Ueligion ( la ) délemliH! conire les pré]u|;6s
do la supcrsiilion. (Decr. lO iunii làii.)
Kelif^ion (la) dos Daiuos. Discours où l'on
inonlrc que la Religion esl ol d>)it être à la
portée des plus simples dos Kcniincs el des
Gons sans letlres Traduil do l'Auj^lois. (Decr.
S. Oflic. 26 Mirlii 1767.)
lloligion (la) Nalural : Obra oscrila en
Fraiicos por Plalon nianchard traducida al
Esiwinol. (Decr. 20 Januarii 1823.)
Uoigion , ou riicoiogio dos Turcs, par
Ecliialio Mufli , avec la profession de Foi de
Malioinel, fils do Pir Ali. (Decr. k Marlii
1709. )
Uoligiou Sainl-Siraoniciine , Leçons sur
l'Induslrio el les Finances, prononcées à la
salle de l'Athénée par J. Pereire, suivies d'un
projet de Banque. (Decr. 14- Fobruarii 1837.)
l'itlii^ion Sjiiit-Simonienne. Vide Doclriiie
de Sainl-Simon.
Koligione de Falsa. (Ind. Trid.)
Kcligione (la) Crisliana liberaia dalle Om-
bre, 0 sia Analisi scrupolosa délia medesiina
Itonnevilio (CoiiKtantin d(! )• l/ln(|iiiH|lion
Fraucoi.so, ou l'Ili^uiit; do la Kastille. (Decr.
21 .laiiuani 1721.)
KonnigoruH (Miclial'lj Aiiglns. (1 Cl. Apf,.
Ind. Triil.)
Uonouli (Mr ). Les Avonturos de la Mndoua
et (le François d'Assise. (Decr. 26 Octoliri»
1701.)
Keuouvolleuienl (du) de l'ancionnc IMiibi-
60pbi(!, par le coiiile Wnuiiani dt; la Uovére.
(Deir. IV Jan. 1K31).)
Ueparlio de Monsieur l'A' bédé S;-(iillfc9 à
la Protestation do Mr. l'Ablié de IJoiieiTo du
deuJLiénio de May 1732. Oh tnins rrssioncm
imposili silenlii super Prœreilentia intfr <!n-
nunicos lieqularrs S. Anqusîiiti, i-f Monnchoi,
Ordinis S.' licnrdirtt. (Drcr. 17 Ma i 173'*.)
Uejietilii) Ortliodox.e Conle sionis l'iccle-
siaruiii, qua) sunl sub ditiouc! Dmis Flectoris
Saxoniaî, deSacrosancla C(Eiia Diuniiii nosiri
Jesu Chrisli , deqiie lioruo) lemp iriiin con-'
troversis arliculis, conscripi i el coinprob.da
unaninii cunsensu Acadeniiarum Lipsionsis
el Wilebcrgensis. (App. Ind. I rid.j
Uepolitione delli principali ca[)i dolla Doi-
triiia Cihrisliana cavali dalla S.icra Scriitura.
(Decr. 10 Mail 1619.)
Ueplica d'una Supplica dirella a Noslro Si-
gnore Paolo Quinto da' Crediiori di (iiero-
nimoBocchi (Decr. k Februarii 1627.)
Réponse à la Bibliothèque Janséniste, avec
avec des remarques 8ur la Réfutation des
Criliques de M.Bayle, et des éclaircissenKMiis
sur les lettres de M. Saleoo Eyêque de llbodiis
à M. Bossuot Evéque de Troycs. ( Decr. 2
Martii 1752. )
Réponse à la lettre d'une personne de
Religione. Milano nella Slamperia de' Pa- condition, touchant les régies de la conduit
Irioiii in strada nuova. (Decr. 9 Decembris - - - ...
1806. )
Remarques sur le Bref de N. S. P. le Pape
Clément XI à Mr. liumberl Guill. à P<eci-
piano Archevêque de Malines du 3 Mars 1708.
(Decr. 17 Julii 1709.)
Remedio (el) délia melancolia. Vide Perez
Zaragoza.
Reuiiz (iinfomus ). Fît/e J)isserlalio inau-
guralis juridica de Justilia Placeti Kegii.
Rémond J. Remarques sur un livre inti-
tulé : Théologie Morale, ou Résolulion des
Cas de cunscience selon l'Ecriture Sainle,
les CâDons et les Saints Pères. Tom. i el ii.
( Decr. 13 Martii 1679.)
Remontrance ( très-humble ) faicle par les
Religieux au grand Prélat de France. Donec
corrigalur. ( Decr. 10 Junii 1659.)
Remontrances (les très - humbles ) de la
Faculté de Théologie de Paris au Roi. (Decr.
2 Septembris 1727.)
Keinonlrance du Corps des Pas'eurs , etc.
Vide Libeilus conlinens.
Renalus , Equcs Gallohelgicus. Apologe-
ticus triparlilus pro Divo Augustino, in quo
maltee qusestiones curiosœ de D. Au;j;uslino
ejosque Ordine solvuntur. (Decr. 18 Decem-
bris UM).)
Rendele a Cesare ciô ch' è di Cesare : Si
•blinde in Italia. ( Decr. 31 Marlii 1788.)
Reoncrus Michaël. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
des Sainis Pères dans la composition de leurs
ouvrages , pour la défense dos veriloz com«
battues, ou de l'innocence calomniée. (Decr.
22 Decembris 1700.)
Réponse à une Brochure intitulée : la
secte connue sous le nom de Petite Eglise,
etc. (Decr. 26 Augu.sti 1822.)
Réponse à un esciil qui a pour litre :
Ad\is donné on ami à un certain Kcclésias-
liqne de Louvaiii au sujet de la Bulle du
Pape Urbain Vlil , qui condamne lo livio
portant le titre : Augustinus Cornelii Janse-
nii. (Decr. 23 Aprilis 1654.)
Réponse à un Sermon prononcé parle P.
Brisaciei- Jésuite dans l'Église de Saint-So-
lene à Blois, le 29 Mars 1651. (Decr. 23 Apr i-
lis 1654.)
Réponse au livre de Mr. l'Évêque de Con-
dom , qui a pour titre : Exposition de la
Doctrine de l'Église Catholique sur les ma-
tières de controverse. ( Decr. 21 Aprilis
1693.)
Réponse au Mandement de Mon>eigncur
Berger de Charancy, Evéque de Montpellier.
(Brevi Benedicti XIV , 29 Novembris 1740.)
Réponse an Mémoire du Recteur des Pé-
nileiis de la Miséricorde. (Decr. 7 Octobris
1746.)
Réponse au P. Ànnat, Provincial dos Je-,
suites, louchant les cinq Propositions allri'
!ir.7
niCTIONNAIRK DES lIRRI-SItS.
1108
btic.'> à M. rRv(*(]iio (l'Ipre. (iiviséc en deux
Parlirs. (i)('cr. 23 Aorilis KioV.)
Ht p.Mise <-iu S\siî'me de la Nature. (Decr.
31 >aiiii,irii i777.)
\\o oiise ;nix diffi uKés proposf^es au sii-
jpl d un llciil in ilule : Dernier érlnircisse-
nicnl sur les »t>rlus Ihcolo-^ales. (Decr. 11
S^plel|ll)ri^ 1750.)
Héponse aux faussclcs et aux invectives
qui se lisent dans la Relalion du voyage de
Sorhioro en Angleterre. (Decr. 26 Ociobris
1707.)
Uepri-linalione (de) Jesuilarum , etc. Vifte
CliT ili»» \Vi(der h> rsliMInniç , <^lc.
Rep!jbli(]iie (la' des Phi osophcs, ou His-
toire des Ajaoins. Onvraue posthninii de
Mr. de Fonlenelle. A Genève, 1 1tj8. (Decr.
14 Martii 17:9.)
Kepugiianlia (de) doctrina; Chrisli ac Ro-
mani Pdniificis. (App. Ind. Trid.)
Reqiiesie présentée an Parlement par
vinj^l-trois (>urés de la Vi le , Faubourgs et
Banlieue de Paris , contre l'instrucion Pas-
torale de -M. LanîTUel , Archevêque de ï>ens,
imprimée en iTSi , au sujet des ni racles
opérés par rintcrcession de M. de Paris.
(Dlm r. 20 Junii 1736.)
Requête d:i Préren'eurde l'Eglise de Saint
Pons, demandeur eu réparatio:i de calom-
nies C'inlrc le Sindic des l'ères RécoUcts.
(Deir. 27 Apri is 1701.)
Rerurn in (îallia oh religionem grstarum
libri 1res, Regibus Henrico Secundo , Fran-
cisco Secundo, et Carolo Nono. (App. Ind.
Trid.)
Response. Vide Réponse.
Responsio ad Epislolam a D. Licentialo
Dcn\s scripiam ad amplissimum Dominum.
(Decr. 7 Seplembris 1695.)
Responsio cujnsdam Sa . Theologiaî Pro-
fessoris ad Epislolam cujusdam Prjnlali, (|ua
conliîicbatur «luaislio f.icli : an cei li î lieulogi
Reguhires sinl auclores lxv proposinonum,
quas die 2 Marlii .079 innocenlius Papa XI
dumnavil. (Drcr. IS Junii 16S0.)
Responsio (Fiiielis servi suhdito Infideli)
iina cun errornu) et caiumniarum quarii:n-
dam examine. qu;e conl nentur in seplimo
iibro di* visibili Ecclesiae Moiiarchia a Nico-
lao Sandero coiscripla. (.App. Ind. Trid.)
Responsio pro erudilissimo viro Epistolae
Leofiiensis conltilalore ad petillusirem ej'is-
dem Eps'olaî au' lorem, defenxirem ac vin-
dicem. (:)ecr. 12 reptemhris 1714.)
Responsio ad oclt) quaîsiiones. Vicl'; Bean-
tworUiiig.
Res,.on«iione ((^\) Synodali data Ra^ilea;
Oraloribus I). Engen i PP. IV, m Contre-
gaiioiie ge-ierali III. Non. Seplembris 1V32.
Pars privri[)iia, el in eam (iomuienlarius.
(Decr. 10 .Marlii 1013.)
Respoiisorum jnris iil'istrium, el celeher-
rimorn n Jiii isconsnUorum, el d versanim
Academiaru-n lio,- (empore llorenlmm, sive,
ni rereiitiorcs vocanl, Consiliorum in His-
pani.j. Tonius. i. (Decr. 12 Deccmbris J62'i-.)
Respon-orum juiis in causa Prioris, cl
Conventualium lilonascrii R. .NT. \. in op-
uido Novarionsi contra orticiaics Archicon-
fralernil it s S. Crucis in Civilale Colonien-
si, ec. (Decr. 12 Deccmbris 162V.)
Respnsia "lo Bispo d'Angra tleito de Bra-
ginia a alguns reparos, que se fizeraô a res-
peilo do opnscolo anonimo publicado pelo
mesmo Rispo. e que lem por litulo : Carias
de liiim amigo a oulro, sobre as Indulgen-
c\n'i. (Decr. 5 Seplembris 1825.)
Rexp'iesa a unos errores, que han apare>
cido V gos sin anlor : bien que se présume
probijarse ai insigne varon el Doctor Mi-
guel de Moiinos. Decr. 14 Marlii 1686.)
Respuesta del Serenissinio Senor Presle-
Juan de las Indias a una caria del llluslris-
simo Don Fray (iines Barrienios, Doniinico,
Onispo auxiiiar del liiulo de Troya, en Islas
Phili|)pinas. (Decr. 21 Aprilis 1093.)
' cs,ue?la monopanliea dirigida a Don
Frisîis de la Borra nuevamenle conlirmado
con el nombre de Fiera-Bras Judain. (Decr.
2 Julii 16HG.)
(De;r. 26 Augusli 1822.)
Ressi Adeotado. Brève esposizione di al-
cuni principj intorno alla scienza del diritlo
nuMca utile.
— Dell' Economia délia Specie Umana.
Ressi Carlo. Allo! uzione recilata iu oc-
ca>ione deil" erezione dell' Albero délia Li-
bcrh). (Decr. 26 Augusti 1822.)
Reslitulione ( ie) vitœ et doclrinre Chri-
stiaiicE. (Ind. Trid.j
Résumé de l'Histoire de France. Vide
Bu'iin.
Reiracîaîion publique. Vide de Geilh M.
Réiraetalions du Ciiapilre de Nevers et des
Curés dEvrcux, de Neyers et de Toulon, de
la pnblioalion delà BuWti Unigenitus. (Decr.
17 l'ebruarii 1717.)
Reliorica délia Putlane. (Decr. 3 Aprilis
1669.)
Reucblinus Antonius. Exegesis dietionam
in Psaluios vi. Donec comgalw. (App. ind.
Trid.)
(Ind. Trid.)
Reucblinus Joannes. De arle Cabalislica
libri très.
— De verbo mirifico libri très.
— Miro r oculaire contre un libeiie faux
el diiïamaloire publié par Pfefferkorn.
Reudenius Ambrosius. (1 Ci. App. Inii.
Trid.)
Revelalio consiliorum, qua? inilio Synodi
Tiidenlinœ inler Ponlificem , cfelerosquo
Principes, et status Ponlificios coiilra veros
el liberos Orbis Christiani Reges, Principes
et Ordines sunl inila. (Decr. 16 Marlii
1621.)
Réveil Tristramus. (1 CI. App. Intl. Trid.)
Révision du Corn ile de Trenl ■ , contenant
les nullilez d'ieeluy : les griefs des Rois el
Princes Ciiresliens, de l'Egl se Gallican^ et
autres Caiholiques. (Decr. 22 0cto|)ris 1619.)
Revins Ja«()bus. Historia ! ontificum Ro-
manoruin contracta el compendio perdiicla
usquc ad auiiuni MDCXxxti. Decr. 18 Junii
1651.)
Rcvolutionc ^de) animaruui humauarum;
IIGO
INDEX LinilOKlJM PnOlIiniTORlIM.
ino
qiiantn ftit islins «toclrinn* curii vcritalc^ (Iliri-
Htiaiii» ll( ligioiiis coiironiiitas. Piolilcinaluiu
ceniuiiin Muv. (Dccr. -H\ Oclobi is MOI.)
Uousnerus Hlias. KpluMiicris, scu Diariiiiii
HislorJoutn Kasloriiiii et Aiinaliiiin, laiii sa-
croniin <|iiam |»r()(>liaii()rum. (Dccr. 7 Au-
pusli KiO.'J.)
— Slrala^icmatoprapliia, sivc Thosaurus
bollicus. (Dcrr. 17 Dci omhiis IC^i.'J.)
Kciisiionis Nicolaiis. Cniisilia. (Ducr. 12
De('einhri<* H'tik.)
Uculorus ((Juiiiuus) Monsbaconsis. (1 CI.
App. Intl. I'imI.)
Uoybcrpor Anlonius ('arolus. Iiistilulio-
nos Klliicin (iliiisliaiuc scu Tboolojj^iai Mora-
lis usilius A<Mileinitis acc()min()(lala\ 'l'omii-
lus I, Il cl 111. Douce covri(jntitr. (Dccr. 27
Novcmbris 1820.)
Ulic{;ius, scu Kc;;ius Urbaiius. (1 Cl. Iiul.
Tri.l.)
Ulicllicanus (Johannos) Tigiiriiius. (1 Cl.
Ind. Trid.)
Ubcnau-s lîoatiis. Kpislola lîc PriiiiaUi Pc-
Iri. Siir scorsum, sivc ii:scrln libro \ Opcris
ad Frideiicum iXansca. (App. In'l. Triil.)
— Ailnolatir.ncs iii Tci'luliiani Opéra. (Ind.
Trid.)
Thelicus Georgius Jo.ichiinus. (1 Cl. Ind.
Trid.)
Uho Joannos. Aclialo.s ad Conslanlinum
Cajetanuin advcrsus incplias cl iiialii^nila-
leni libclli Pscudo-Conslanliniani de S. Igiia-
tii Inslilutioni; alquo Kxeiciliis. (Deor. 18
Decembris IG-iG.)
— Ad Jo. Bap(. Castaldiim Inlcrrogalio-
nes Apalogelica>, in quibii.s S. Ignalii cuin
B. Cajelaro Tbiciiaeo colloqucuiis, alquc ab
co Tbealinorum Ordinem po.slulanlis rcjici-
lur fabula. (Decr. 21 Aprilis 169.:.)
(Ind. Trid.)
Rhodingus Nicolaus. Exhorlalio ad Ger-
maniain.
— Precationes carminé elegiaco conscri-
ptœ.
Rhodiiis Joannes. (1 Cl. App. Ind. Ti id )
Rbodomanus Laurenllus. (1 C!. App. Ii>d.
Tri.l.)
Rhodophanta Jonnn s. (1 Cl. Ind. Trid.)
RhoscUijs Lucius ; ,;n!ii«. In lov locuple-
lissimu.s Commeniarioruin Fra ( i ci Areliiii
de Accollis. (Decr. 7 Seplcmbris 1009.)
Rhohis, seu Rollius Honricus. il CI. App.
Ind. Trid.)
Ribillus Joannes (1 Cl Ind. Trid.)
Ricaul (Mr. Paul). Histoire de l'Klal pré-
sent de l'Eglise Gri cque ei de l'Eglise Armé-
nienne, Iradiiile de l'Anglois par Mr. de Ro-
senionde. (Decr. 21 Januarii 1732.)
Riccamali Giacupo. Dialogo, ncl quai si
scuoprono le astulie, con clic i Lulberani si
sforzano d'ingannate le persoiie ^ertlpli( i, cl
lirarlealla loro siîUa. (Dccr. 10 Marlii 1G2I.)
Ricciolius Joannc; Raplisla. Inmuinilas ab
errore tam spéculative qiiatn praiiico defi-
nitioiiunn S. Sedis Aposlolicae in Canoniz;»-
tione Sanclorum. l'onec corriijalur. (Decr.
3 Aprilis 1069.)
Riccobaldi Romualdo. Apologia del Diario
llaliio (Ici P. Bornanlo Mnnlfaucon rouira
le osscrva/.ioiii di l''raiu:c.s(() l''icor'>ni. l)o-
nvc vorrif/atiir. fOecr. II) Januarii Mik.)
Bicliardus Clii i>lo|»lioruN. (1 (.1. Ap[). Ind.
Trid.)
Ricbardus (Joaiiite^) ()HHana>us.(1 Cl. App.
Ind. Irid.)
Ili( licraiid AiilclriM). Nuovi l'Iemcnli di
Fisiol gia. Tom. i, ii. /Joncc cot rii/untut .
(I)crr. 27 Jiilii 1818.)
Uiclu'rius lùlaundiis. De Eccle-iaslic.i el
Polilica Poteslate libi-r. (Decr. 10 Maii lOl.'J,
2 Decembris 1022 cl k Mai lu 170!).)
— DeiiioMslralio lilielli d Ecdcsiaslica et
Polilira Polcsiale. (Decr. ^i- Marlii 1701).;
— liisloria Cunciiiorum (îeneraliuiii in IV
libros d:stribula. (i{rc\i Iniiocc .1. XI, 17
Marlii 1081.)
— Opcra. (Dccr. 2 Decembris 1022.)
RicliMiond. \' ide Cunladiiiella.
Ricliier, Clirislopborus l'bilippus. Kxpo-
silio omnium Autiicnticaroin Codici Impe^i
raîoris Jiisliniaui in.scrlarura. (Decr. 8 Mar-
lii 1002.)
Riclilerus Georgius. Epi^lolaî selcctioros
ad vil os nobilissimos, clarissiinos(|ue ilaluî
ac rodiii'îc. (Dec. 20 Novembris 1003.)
Riclilerus ( Gregoriiis ) (îonicius. Edilio
nova Axiomalum œconoinicorum, accessione
novarum rcij;ularum, mullarumque seiiien-
liarum, et exeinploruin aucla. (Decr. 4 Fc-
bruiirii 1027.)
— Axiomalum Hisloricornm Pars lerlia,
roniinens Axioiuaia Ecclesiasli;:a. (Dccr.'»
Februarii 1027.)
— Opéra. (Decr. 7 Seplembris 1609.)
Ricius (Paulus) Israëlila. (1 Cl. hid. Tria.;
— Stalera prudeninm. (App. Ind. Trid.)
Ricordo per il digiuiio perpeluo istituito
in (inore dell' ImmacolalaConcezione. (Decr.
13 Aprilis 1739.)
Ridieius, seu Ridley Nicolaus. (1 CI. Ind.
Trid.)
Ridolfi Angeîo. Vide del Dirillo sociale
Riemcrus Valenlinus. Disscriaiio Hislorico-
Politico-Juridica de veierum Magisiraïuum
et liodiernorum alla, iteniqueac i assa jnris-
diclioiie, quam Academico exainini subjicit
Gei rgius Andieas Ma.er. (Dccr. 23 Augusli
1034.)
Riflessioni del Teologo Piaccnlino sul Libro
deU'Abb. Cncagni : De muluis officiis Sacer-
dolii et Imperii. In Piaccnza liai. Sine no-
mine Ancturis. (Decr. V Junii 1787.)
Riflessioni di un Canonisla in orcasiono
délia privala Assemblea dci Vescovi di Tiss-
caiia lissala in Ftrenze il di 23 Apri'c 1787,
per la convDcazione del Sinodo Nazi! luile
MDCCLwxvii. (Dccr. 31 Marlii 178S.J
RiHessioni d'un Ilaliano sopra la Cbiesa in
générale, sopra il Clero sî Regolare, che Se-
colare, sopra i Vescovi, ed i Ro nani Ponte-
fici, e soi ra i Diriili Ecclesiaslici de'Principi.
(Decr. Cîemenl. XIV, in Congreg. S. OfGcii
1 .\hirlii 1770.)
Rillessioni in difesa di M.Scipionc dcRicci,
c d. 1 suo Sinodo di Pisioja, sopra la Coslitu-
ïione Anctorem Fidei, elc, 1796. (Decr 30
S»pleinbris 1817.)
1171
DlCTlONNAIftli DES HKllKSIES.
H7Î
Rifleseloni intorno l'origine délie passioni,
rolle quali s'invpslipn IVronmni.i dclla vo-
)i iilà iiman.i , secondo i principj délia na-
lura. 0 dclla grazia. (Dcrr. 28 Jnlii 17'»2.)
Ilillrssioni Preliminari Stoiico-Crilirho ai
nuUivI deirOpposizione del Vrscovo di Noli
alla pubblicaziono d'un Drcreto ilcl S.Offîcio
di (îcnova, elc, 1796. (Decr. 30 Seplenibris
1817J
Rillessioni sopra ina Lellera del Papa
Pio ^"l. al Principe e Vescovo di Frising;i in
data doi 18 (Ulobre de l' anno 1780, csposlo
al Piibblco con gormana schieltezza da
(jiusoppe Hermann. St.'imp;ile in Datniala
uell'ann.. 1787. (Decr. 31 Marlii 1788.)
Hiflcssioni sul discorso Islorico-Politico
deir orifîine, del progresse, e dclla doca-
denza del poloro de' Cbierici su le Signorie
lemporali, con un llistrellodeU' Islorii dellc
due ^icilie. Dialogo del Signor Censorini
Ilaliaiio col Signor Ramour Fran ese. Fila-
delGa. Sine an^ii annotatione et Aiicloris nO'
mine. (Decr. Fer. 5, 20 Febrnarii 179'*.)
Riflessioiîi suli' On)eiie di Fra Turchi Ves-
covo di Parma. (Derr. Jj Seplcinbris 1825.)
Rifornia (d'una) d'Ilalia, o sia de'mezzi di
riformarc i più callivi coslumi, c le più pei-
niciose leggi d'italia. (Decr. S. Olficii 2G
Marlii 17G7.)
Riheliiis Joannes. (1 CI. Ind. Trid.)
Rime spiriluali raccoUe dalla 5rrittura,çuo-
mm iniiixm : Colui che fece il pi imo londa-
nicnlo. ( \\\). ind. CI mon'-. XI.)
Rime, e Prose. Genova. Anno Primo 1707.
Sine nomine Auctoris. {Decr. 23 Julii 1817.)
Quaruni inilium : Dio de tin più getUit, ce.
Rinaw Pelrus. (1 CI. App. Ind. i rid.)
Rinch Molchior. (1 Ci. Ind. Trid.)
(Ind. Innoc. X!.)
Ringelbergius .Joachimus Forlius. Astro-
logia runi Geomanlia.
— De Urina non visa, et interprclationc
Bomniorura.
— Horoscopus.
Risbrochius Fulgentius. Henricns Noris
dogmalisles Augu-lino injurias. (Decr. 22
Juniil676.)
Risebergitis Laurentius. De rébus Gailicis
prxcipiiis Epilooie, ab anno 1555, usque ad
1594. (Docr. 3Julii 1623.)
(Decr.23Seplcmbris 1726.)
Risposla alla Leltera apologeica in difesa
délia Teologi.i Scolaslica di Henedello Ale-
tino.
Risposia alla seconda Lellera apologelica
di Henedctto AIclino.
Risposta alla lerza Lel era apologelica
conira il Carlosio, crediiio da più d'Arislo-
lele, di Rencdello Alclmo.
Risposia di Giammaria. Vide Maslripieri.
Risposta dell'amico alla Lellera scriita
dall'Abbate di Verneoil. (Decr. 29 Novem-
bri.s 1689.)
Riposta di Fr.ile Tiburzio M. R. etnen/i-
iiiin Auctoris nomen ) allievo dplla Regia
UuiversUà di Pavia ai dubbj proposli alli Si-
gnori Professori délia FacoilùTeoloKica dclla
Qiidesima. In Pavia, 1790. (Decr. 5 Decem-
bris 1791.)
Risposle date da un Teologo. Vide Mo-
rano.
lUslrctlodolIa Doltrina délia Cbiesa circa
l'uso dclla Santissima Eucarislia ucUa Co-
muiiione de'Fedeli. Vide Coaiunione del
Popolo nclla Messa.
Rislrcito (prallico) dclle devotioni da farsi
alla gloriosa S. Anna Madré dclla gran Ma-
dr(> di Dio, e i Ava del Nostro Signor Giesù
Clirislo. (Decr. 9 Aususli 1673.)
Riswick, seu Ryswick H^rmannus. /CI. Ind.
Trid.)
Rilraltazione solenne di lutte l'ingiurie,
bugic, fiilsficazioni, calunnie, conlumelie ,
itnposluro, ribalderie, stampate in varj libri
('a Fra Danicllo Concina Domenicano Ga-
voiio c«)Mlro la vcnerabile Compagnia di
Gesù. Libellus famosus contra Patrem fon-
cinn. (Di'cr. 17 Julii 1744.)
Rilratlodcl glorioso capilano di Chrislo dl-
fensorc, ed amplialore délia sua Fede S.
Ignaliodi Lojola Fondatore délia Compagnia
di Gesù. Donec corrigatur. (Decr. 29 Au-
jailli 160\î
Riiralto di Christo animato co i colori délia
virlù da un Religioso Agosliniano (Decr. 13
Noveinbris 1662.)
Ritler Laurentius. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Ritter Malhias. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
(Decr. 10 Maii 1619.,
Rillcrsbusius Cunradus. Differenliarom
Juris Civilis et Canonici, seu Poniificii libri
vil.
— Jus Justinianum, boc est Jusliniani et
aliorum Impp. Augg. Nuvellarum niixlarum
expositio methodica.
Riltersbusius Georgiiis. Jucunda de oscu-
lis 1) sscrtati > Historica Philologica. (Decr.
2 Decembris 1622.)
— A2YAIA, boc est de jure .\sylorum Trac-
talus. (Decr. 26 Oclobris 1640.)
Ritlerus Stephanus. Flores lîistoriarum
scicctissimarum, sententi.irum, aliaruinqiie
rerum memorabilium. (Detr. 17 Decembris
1623.^
Rituale, seu Cseremoniale Ecclesiaslicum
juxia riium ^^anclae M. tris Eccicsia; Roma-
n;:', u^iimqiie fralrum Discalcealorum S. Au-
guslini pcr Galliain. Donec corrigatur. (Decr.
^3 Aug sli 1G34.)
Riluel l'ioaiain du Pape Paul V, à l'usage
du Diocèse d'Alcl, avec les Instructions et
les Rubriques en François. (Rrovi V menU
IX, 9 Aprilis 1668.)
Rivcl André. Sommaire de toutes i >ii Con-
troverses touchant la Religion. .*», lécs de
noire Icmps enire l'ii^lise Ro. naine et les
Eglises Réformées. (Decr. 18Januarii 1622.)
— El cèlera rjusdem Opéra omnin (Decr.
10 Maii 1757.)
Rivière A. Calvinismas bestiarum religro,
et appcllatio pro Dominico Panne, Calvi-
nismi damnalo a Petro Paulo de Rellis. (Decr.
19 Marlii 1633.)
Rivius (Joannes) Altbendoriensis. (1 Cl.
Ind. Trid.)
1175
f.^ Hiviiis (Jo/iniuvs) I.<)vittiiM»si<». Vit»' l>. Aii-
rclii Auti;ii,sliiii lilui iv. ISisi dfli anlur illa
verba, quœ sunt In fini' § 2, aipith i , lihri iv :
Ouibii» tluin simili» Iradit, elr., nuque ml illn
»/((/: (l(! Kiicliiii<ii*> ist.i siiHiciniil. (Dccr. 10
Apt'ilis l(i(i(>.)
iUviiis riioiD.is. Iiii|M'r.i(()ris Jiistini.'iiti de-
fotïsio adviTsus Alcrn.inmiin. (Decr. 10 Mar-
lii UVXi.)
Ilixiiorus llenriciis. Do vet( rdin Chrislia-
norutn circa Eucliarisliain instiliids ac rili-
bus liber. Dccr. 20 Aii{ïus'i 1()00.)
UoaDavila (Joaiiiies do). Apolo^^ia de juri-
bus priiicipalibus dotoiidcndis ol inodorandis
juste. (App. Ind. Trid.)
Uoberlson (M.), l/llisloiro du Kègno de
l'EmperourCliarles-QuJjil. ...()»> rajM' Iraduil
deTAiiRlois, 1771. (Decr. 31 Januarii 1777.)
IU)botlus Anpliis. (1 Cl. Ind. Trid.)
llobinsonus (Nicoiaus) Uangoronsis. (1 Ci.
App. Ind. Trid.)
Kocaboili, Uipolila do Jésus. Admirable
vida, y dolrina, quo oscrivio do su inano
por inandadodo sus l'rolados, y Confcssorcs.
Libro priinoro, scgundo, (ereoro, y quarlo.
(Decr. 1 Deccmbris 1G87, cl 10 Soplcm ris
1688.)
(Dccr. 1 Deceinbris 1G87 et 10 Scpteiubris
1G88.)
— De los sagrados Iliies-os de Chrislo Se-
iior nuoslro. Tomo primero, y sei^undo.
— Tercera parle de las Alabanças de los
divinos Iluessos, dividida on vu libres.
— Mémorial de la Passion de N. S. Jesu
Chrislo, dividido en très lihros.
(Decr. 29 Marlii 1690.)
— Commentario, y mistica exposicion del
sagrado libro de los divinos Canlares de Sa-
lomon, dividido en dos libros.
— Mistica exposicion de la Salve Regina.
Libro primero, seguiido, y tercero.
— Tomo quintodel redimimienlo del liem-
po perdido, dividido en quatro libros.
— Tratado de los Sanlos Angeles.
— Tratado de las virtudes , dividido en
quairo libros.
— Tralado Ce los Estados, dividido en cinco
libros. (Decr. 21 Aprilis 1693.)
Donec corrigantur. { Decr. 22 Decembris
1700.)
— Tomo primero de las Obras, que por
mandado de sus Prelados, y Confessores,
f dexô escritas de su mano.
• —Tomo tercero de la Penitencia, temor de
Dios, y meditaciones colestiales.
—Tratado dividido en quairo libros; el
primero contiene la exposicion literal, y
mistica de los Psalmos Penitendales; cl se-
gundo, la preparacion para la iriuerte; el
tercero, coloquios del aima Ghrisliana con
Dios, el quarto, fnndamento solido de la
oracion.
Rocrabella Tommaso. Opère. (Decr. 18 De-
cembris 1646.)
Rocchi, Gio. Paolo. Passi doll'aniina per
il cammino di para fede. (Decr. 15 Maii
1687.)
INDKX UnuOllUM l'UOIIIlUTOUlIM. M7(.
Unrciis Aiiloniiis. Auimio ralionalin <in-
iiorlaliias, Hiniui cuin ipsiuH vora \)rn\ia{in
niorlaliias, Hiniul <,uin ipsiUH vora \)rn\iiii^H'
lionr ex Hin»in.-. (Dorr. 18 Decembris 16'i6 )
Kocriis FranciHcns. De OlUriis. eonimqiio
regiiniiio. Donrc curriqalur. (i)ecr . .'10 Juiiii
1(>71.)
Hoc.iio (luillion (Mademoi^ello la). Jacque-
line do Uavic'^re, Conitesso de liairwinl : Nou-
velle bislorique. (Decr. 2 Soptoiiittris 1727.)
Uocb('l»iuni' (Abbé de). Vide Esoion do
Thaiiias Koiili-Kan.
Uoehelort (Jobannes do). (1 Cl. Ind. Tnd.)
Uoclies (l'raitçoisde). Défense du Ciirislia-
nisnie, ou préservatif contr»! un ouvrage in-
lilulé : Lellres sur la Rolif^ion essentielle à
rbomine. (Docr. 28 Julii 17V2.)
lU)(lio/ana, seii Hockyzana iJoanuos do).
(1 Cl. ind. Tiid.)
IU)dez (ICvôipie do). Ordonnance cl In-
Btru< lion l'astoi aie |.our la cond unnation
du Trailé des Acics humains, diclé au Col-
lège do Uodcz |)ar le l*. Cabrospine, Jésuite.
(Dee,r. l'i- .Inlii 17-2;{.)
Rodingus (Gulielmusj Hassus. (1 Cl. App.
Ind. Triil.)
Rotingiicz Manuel. El Maranon, y Ama-
zonas. Uisloria de los descnbrimicnlos, en-
tradas, y roduccion de nacioncs en las dila-
tadas Monlanas, y mayores Rios de la Ame-
rica. (Decr. 22 Decembris 1700.)
Roduiphns Gaspar. (i CI. Ind. trid.)
Rogeri Gellio [Grcgorio Leti). Vita di Sisto
V, Pontofice. (Decr. 23 Marlii 1672.)
Rogo! s (Joannes) Anghis. (1 Cl. Ind. Trid.)
Rojas Antonio. Vitadelh» spirilo, ove s'im-
para a far oratione, ed unirsi con Dio.
(Decr. 29 Decembris 1689.) ..
Rolegravins Johannes. Tractatus de Reli- ''
gionum conciliatoribus. (Decr. 15 Januarii
1714.) ]
Rolichius Guiieimns. Epislola ad Lecto-
rem, prœfixa Dulciloquioram libris m S.
Aurelii Auguslini.(Decr. 17 Decembris 1623.)
Rom und Seine Pàbsle, elc Latine vero ;
Roma ac eju; Ponlifices, vera historia Pon-
lificatus, F. Grégoire, ex gallico idioraate.
(Decr. 28Julii 1834.)
Donec expurgentur. (Ind. Trid.)
Romn (Angustinus de), Episcopus Naza-
renus. Tractalus de Sacraraonlo Divinilatis
Jesu Christi, et Ecclesiœ.
— Tractalus de Chrislo Capile, et ejus in-
clilo Principalu.
— Tradatus de Cbaritate Christi circa
electos, et de ejus iuGnito amore.
[: Romae ruina flnalis anno Dom. 1666, Mun-
dique finis snb quadragesimum qnintum
post annum, sive Litlerae ad Anglos Romeo
versantes datae. (Decr. 3 Aprilis 1669.)
Romain (François de S.). Le Calendrieï
des heures surnommées à la Janséniste,
revu et corrigé. (Decr. 18 Julii 1651.)
Romano Damiano. Apologia sopra l'An-
tore délia Isloria del Concilio Tridentino,
cho va solto il nome di Pietro Soave Polano,
(Decr. 10 Januarii 1742.)
Romano e Colonna (Gio. Battista). Délia
congiura doi Ministri del Re di Spagna con-
H7S
DICTIONNAIRE
tro la Cilla di Mossina, Il •cronio Islo'-ico.
r;.rlc I, II c- III. (O.'cr. 18 Jtinii 1G80.)
Uomaiis cl ConUs par Vultairo, éclilion
ronfoimo à colle de Kcll avec Figures. A
Lvon , (lo l'impritiKTie d'Ainablc le Uoy,
1790. Vol. 6. (Decr. 12 Julii 180'».)
Uomaiius relriis. Circulas i)ivinilat!s.
(App. In I. Trid.)
Home in Ihe ninetecnlli cenlnrics. Lniine
vfro : Roiiia Decimi noni sjcculi. fDccr. 12
Junii Î82G.)
Uoiuc .sDulerraiiie. Vide Didier.
Uomswiiu kcl, Joan. Herinamius. Alplia-
bclum vci.T, vivœ cl orlhodoxîc Fidei. (Oecr.
!► Julii IbGi.)
Rorarius Gcorcriiis. ( 1 CL Iiid. Trivl.)
Ilosa .loaimc . (I Ci. App. Ind.Trid.)
llosa Salvaiore. Salire dedicale a Sellano.
(Decr. 2V Deccmbiis 1700.)
Rosaire ol Cliapolcl de la Irès-sainle et
adorable irinilé, (jii'on dil toulcs les fêles,
dimanches el jeudis de l'année, à une heure
aprc'^s midi, dan^ la Chafidle de N'olre-Danie
du Renjcde des Pèrei d(! l'Ordre de la Sainle
'I linilé, llôi'empUon dc^ Caplifs, du Couvent
de Toulouse. (Decr. loJanuarii 171V.)
Rcsales, Immanuel H. F. Y. Fascicuius
triutn vcr.irum propo.silionuni Aslronomicae,
Aslrolo<,'ica3 cl Philoso[)hicc'c. (Decr. 13 No-
yembris 10,62.)
Rosario délia gloriosa SinlAnna, in cui
si dà il modo di conlcmplare, v riverire i
prinripaii niisferj délia sua viia ad in)ilalione
del Rosario délia Bealissima ^'crgine s.ua
Figlia. (Dccr.O Augusli 1673.)
RosariuMi Seraphicum cnienlis passionis
Dominic.!' vermiculatum flosculis , quam
S. P. Fraiiciscus vivus SS. V. vulnerum
Cbri^ti ha u!us ncenlissimœ immemoris
mundi oIT ri memoiiae el dcvotioni. 'Decr.
26 Oclohris 1707.)
Roscoi> (iij'rlielmo. Vila e Pontifirato di
Leone X. l'Irni opus itadollo, c corred ilo di
jinnolazioai, e di alcuni docuinenti inedili
(ici Coule Ci\. Luigi Bossi .Milancse. (Decr.
aOMariii J82:i.)
Uoseili Anna. Vide la schiavilù dellc donne.
Ro^ellis (Antonius de) .\relinus. Monar-
cbia, sive î'r.îcîatus de polosla'e Imperaloris
et Papa?, el de maleria Conciliorum. Donec
expK- tjrt'ir. (Ind. Trid.)
Kosenerus, Andréas Ciirislopborus. Thé-
saurus locornm communiuin Jurisprudciiliaî
ex «ixiomatibus Augusiini Rarbosic, ol Ana-
leclis Job. Olloiiis Talioris, alioruuKjue coii-
cinnalus. (Decr. 17 Maii 173't.)
Rosier Hugo. K/rf<? Sureau.
Rosinus Rarlhi;lom{cus. (1 Cl. Itul. Trid.)
Ross Alexandre. Les Religions du Monde,
ou démonstration de toulcs les Religions et
Hérésies, iraduilc par Thomas la Grue.
(Decr. 22 Junii 1()76.)
Rossel Joseph. Tractalus, siu' piaxis dc-
poncndi conscienliam in dubiis el scnipu'is,
«■ircn casu.s morales occurrenlibus. fUecr.
27 Maii 1687. i
Ho.ssclli (iabrieie. Sullo spirilo anlipapale,
cho produs^c la riforma, c sulla scgrela in-
DF.S IIEUESIKS. ilTS
nuenza che escrcilo nolla Lelteralura d'Ku-
ropa , e specialmenle d'ilalia , clc (Decr.
5 Augusli 1833.)
— Iddio e l'ooino. Salterio di Gabricle
Rosseili. (Decr. H Februarii 1837.)
Rossello Pieiro. Esercizio de' Sacerdoli di-
viso in Ire Parli. (Decr. 1 Julii 1693.)
Rolembuchcr Erasmus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Roliensiaedler (Cajclani de). De Divina
in^li!ulioMe Paslorum secundi Ordinis ad
Joscpinim II, Aiigustuin. Ticini, 1788. Ac-
cesseninl Thèses, quas magnis sub auspiciis
Josephi II, Augusli, in Regio - Cicsareo
Archigyii'.nasio Ticincnsi ad assequendam
S. Theol. et Juris Canonici lauream, an-
no MDcCLXXxvi, die 1!) Junii publiée défendit
Cajelaniis Nob. de Rotlensiaedier Siyrus
Grsecensis Impcriaiis Collegii Germanici et
Hungarici Alumnus. Cuin disserlaliuncalis
adjeciis. (Decr. 2 Augusli 1790.)
Rolhmannus Bernardus. (1 CI. Ind. Trid.)
Rolhus Henricus. \ ide Rholus.
Rolingus Michaël. (1 Cl. Ind. Trid.)
Rousse Jean. Somoaaire des déclarations
des Curez de Paris. (D.cr. 30 Januarii 1039.)
Rousseau, Jean-Jacq.. Citoyen de Genève,
Emile, ou de l'Iùlucaiion. (Decr. 6 Septem-
bris 1762.)
(Decr. 16Juiiiil766.)
— Du Contrat Social, ou principes du Droit
politique.
— Letire à Chrislophe de Beaumonl, Ar-
ch(vè(|ue de Paris, clc. A Amsterdam, aux
dépens de la Compagnie.
— Lellres écrites de la .Monlagnc... Vilana
impendere vero. (Decr. 29 Julii 1767.)
— Vide la Nouvelle Héloïse.
l\oussel Michaël. Historia Pontificiaî Juris-
diciionis ex antiquo, mcdio et novo usu.
(Decr. k Februarii 1627.)
Roussel (Ml.) Histoire mémorable des
Guerres entre les maisons de France cl d'Au-
Iriclie. (Decr. 2 Marlii 1732.)
Rousian, Anl. Jacq. Vide OtTrande.
Royaume (le) mis en interdit. Tragédie.
(Decr. S. Officii 21 Septcmbris 176S.)
Royc (Fran( iscus d:>). Canonici Jiiris Iiisti-
lulionum libri très. (Decr. 2Septembris 1727.)
Roy ko Gaspare. Vide Storia del grande,
cd univcrsale Concilio di Cosîanza.
Ruben (liabbin) Oschi. Vide Jalkut
Uubino Antonio. Mctodo délia doltrina :
che i PP. délia Compagnia di GcnÙ insegnauo
a'Neofiti nelle Missioni délia Ciua. (Decr.
r^ Marlii 1680.)
Ruchat Abraham. Histoire de 1.1 Réforma-
lion de la Suisse. (Decr. 21 Januarii 1732.)
Rudigcrus Andréas. Physica diviua, recla
via, eademqueinlersuperslitionetn et Alheis-
luiim média, ad ulramijue hominis félicita'
lem naluralem alque moralem duccns. (Decr.
21 Januarii 1721.)
RudingeriisNicoIaus.(l CI- App. Ind. Trid.)
Rudrauflius Kilianus. Philosophia Tbeolo-
t,ic.i, vel Agar Sar.-e excmplaris in usus Phi-
iosO|diicos per receplim arliciilorum Fidel
seiiem exhil)!ta. (Decr. 30 Julii 1678.)
lUielius, Joliannes Ludovicus, Conciliq
1177
illiisti'uln por Kcclosiaslicj» HisloriHi tln>;{(>-
licain (liliicidationein, iiiia ciiin llisloria lljr-
resi'oii et Scliisiiialiiin. Joli. I.uilovicu.s ll.irl-
inaniiuscuiitiiiuavil ul al)solvil.(l)ecr.'27Maii
10H7.)
lîiiiiu; (la) (lu Papal, el do la Simonio do
Home, avec uiio l.ollro circiilair»! adrcss^'^c
aux l'èrcs, donl les lillcs ilcscrlcul loiirs
maisons oi li llcli^iou, pour s(> r.-ndre Non-
nains. (Dccr. !•) Sopteinbris l()79.)
lUilandl Uuljîcrns. TiaciaUis (le iiivoca-
lioiio uliiu.s(|iio htailri, (lau>^a^ pnrscnli
Venotaî ac< oiutoodatu-. Qui hahetur inilio
Thfsauri Juiis excutivi llcclcsiasllci, (lii-
iniujilis el C.ivilis. (Dccr. 7 S('|ilcmlii is IGOD.)
lUiiuelir.us JMariimis. Disscrial ^oiititii ad
Aur. Hullani (laroli IV, Hoiii. Imp( raloris,
Pars I. Il vl III, roxisa^ el miillis in iocis
nucUo a Johamio Jacobo Speuielio. (Dccr.
9 Maii lO.'U;.)
Ruii^:ius Jacobiis. (1 CI. Iiul. Trid.)
Unpcjns J»>tus. ( 1 Cl. A[)p. Ind. Trid.)
Ru; crius, ChrisUipliorus Adamus. Obser-
vjilioiu'S ad Hisloiiic univers.-ilis Synopsin
Uesoldianain minorom. (Decr. I.J Novembris
1C.G2.)
Uuporlus WoIfj,'anf;us. (I Cl. Ind. Trid.)
lUtp[.>inei)sis Uldariciis. (1 Cl. A pp. Ind.
Trid.)
Uuss Wolgangus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Rus'^ell Joaniies. (l CI. App. Ind. Tria.)
Russe Vincenzo. Pciisieri Polilici. (Decr.
17 Januarii lS20.i
Russorum (de) el Moscovitarum religione.
Vide Lasilzki.
Rusticus Piiilippus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Ruthenus Joliannes. (I CI. Ind. Trid.)
— iabiila; locoruai communium prœci-
puorum Veleris et Novi Tesianienli. Donec
corriqantar. (App. lnd.Tr:d.)
Ryckes Joannes. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Ryd, Valerius Anselmus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Rys>('nius Leonardus. Jusia dcleslatio sce-
leralissimi libelli Adriani Beverlandi de pec-
calo oiiginali. Accedit doscriptio i)oëlica
crealionis cl lapsus. (Decr. 22 Deccmbris
1700.)
Sa Emmanuel. Aphorismi Confessariorum.
A'i's» fucrint ex correclis juxta editionem
Romanam anni 1(J02. (Decr. 7 Augusli 1603.)
Sabinus Georgius. (1 Cl. Ind. Trid.)
Sabund , seii Scbundc (Rayniundus de).
PrologusinTheolog!amnaturalem.(Iiid.Trid.)
Sacchelii Franco. Novelle. (Dccr. 2 Sep-
lembris 1727.)
Saccus Siegfridus. (1 Cl. A[)p. Ind. Trid.)
Sacerdolio ( de ), Legibus el Sacrificiis
P-ipae. (Ind. Trid.) '
Sacre de rKIcclcur Palatin Fri icric Roy de
Bohême en l'Eglise parochiaîe du Chasteau
de Prague. (Decr. 12 Derembris 1024^.)
Sade. I, seu Sadelus Anionius. (1 CL App.
lud. Trid.)
Saggi (de) polilici. Vicie Pagano.
Saggio di Poosio 'J'oscane, o Laine dcll*
Abbatc Riilîacle Pastore. (lAbclliis jiissiiSanc-
iisiimi IK iV. fl Suprcmci Congrcyationc S. Of-
INf)KX IJimoi'.UM MlOIIIItlTomJM.
Il'/lt
firii ad Snrr. Indici» Curif/iefjotionem trnn$~
tuissim, ut illutn refend m conHiietwn ('<tt(ir-
lo(/um LUnuruin titohihitonitn, 25 l'ebrua'jii
1779.)
Saggio (ilosolico hiiI iVKilrirnoiiio. Ila'c ve-
nus esl nobis. (Dccr. 19 J.iiiu.irii 177(i.)
Saggio intoriio allô sUidio di Teologia.
I.ugano, 1778. (Dccr. :j Dcceinbri» 1781.)
Saggio (li un nuovo rruilodo per insrgnaro
le .s«'iciizo ai Faii< iulli 1791. (Dccr. 10 Julii
1797.)
Saggio Poliiico sopra le vicissiiudiiii ine-
vilabili dclle socicla civili di Antonio de' (iiu-
liani. i'arigi [)re.sso (lio. Claudio Molini Li-
braj(», ruo Mignon, quartier Sainl-Aiidré-
des-Arcs. 1791. (Decr. 18 Julii 130H.)
vSaggio sopia la Soliludine dcl Signor (lian
Giorgio Zimmerman, Mcdico di S. M. Rnla-
nica in II. innover. Traduzione dal Tcdcsco
in Pavia presso (iiovanni Capelli Slampaloro
e Librajo, 180^*. (Decr. 18 Julii 1308.)
Sagitlarius (Joannes) Rurdelagensis. (1 Ci.
Ind. i rid.)
Sagitlarius Thomas. Epistolica inslilulio,
seu d(! conscribendis Epislolis Traclatus.
(Decr. 22 Novembris 1019.)
Sagu Claudius. Thèses Théologien de pec«
calis el gralia, quas défendit in Theologia
Rhedonensi Societatis Jesu,die Augusti 1G94.
(Decr. 7 Septcmbris 1695.)
(Decr. k Marlii 1709.)
Saguens Joannes. Syslema Gralia; Philo-
sopliico-Theologicum , in quo omnis vera
gralia, tum actualis, tum hâbitualis cxpla«
nalur. Accessit appcndix, in qua exponilur,
quid rei physica; sint virlutes infusœ, gratiae
gratis data), fructus Spiritus Sancli, ac cha-
racleros Sacramentales.
— Philosophia Maignani Scholaslica, in
quatuor Vohimina divisa.
Sailly Thomas. Thésaurus Lilaniarnm ac
orationum sacer. (Decr. 7 Augusli 1603.)
Saiiijore (Mr. de). Bibliothèque Critique ou
Recueil de diverses pièces critiques. Tom. i,
II, 111 el IV. (Decr. 15 Januarii 171'».)
Sainl Napoléon au Paradis et en exil,
suivi d'une épîlre au diable. (Decr. 7 Janua-
rii 1836.)
Saint Pierre (l'Abbé). Vide Nécessita, e
ulililà del Matrimonio degli Ecclesiaslici.
Saiazar (D. Francisco Lobon de). Historia
del famoso Predicador Fray Gerundio dei
Campazas, alias Zoles. (Decr. 1 Septembris
1760.)
Salbacl» Martinus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Saldenns Gulielmus. De libris, varioqua
eorum usu et abusa, libri duo. fDecr. 4
Marlii 1709.)
Salgado (Franciscus) de Somoza. De Regia
prolectione vi oppressorum , appellantium a
causis el Judicibus Ecclesiasticis. (Decr. 11
Aprilisl628.)
— Traclalus de supplicalione ad Sanclis-
simum a Lilleris et Bullis Aposlolicis, ne-
quam el importune impelratis, el de earum
relentione intérim in Senatu. (Decr. 26 Octo-
bris 16i0.)
Saliceti Giuseppe. Ma'iale (eorico, et pra-
il79
nCTIONN.SlRK DES IIRRRSIES.
1180
lico, consisfrcnto in discorsi, o ossorvazioni
sopra dodici Feslo, cho Ira l'anno si ccle-
lirano, dclla gran Madie di Dio. (Dccr. 30
Januarii 1G91.)
Snlignac Fonelon (François de), Archevê-
que de r.ambray. Esp'icalions des Maximes
drs Saints sur la vie inlorieure. (Brevi Inno-
cent. XII, 12 Marlii 16U9.)
Salimbeni Giacinto. Via morale dcU'anima
nrcessaria a' penitenli, c Confessori, divisa
in qiialtro Traltati. ( Derr. 30 Jtilii 1678.)
Salmasius Claudius. Opéra. (Dccr. 18 l)e-
cemhris 1G4G.)
- Salmi (Scssanta) di David tridolli lu rime
volgari Italiane secondo la vorità del teslo
KI)rco : col Cantico di Simeone, e i dieci
Comandamonti dclla Legge : ogni cosa in-
sieine col canto. (Decr. 2 Decembris 1017.)
Salmisia (il) di David secondo la Bibbia,
con la virlù de i detti Salnii appiopriata pcr
la salule deir anima, e del coipo, e per lo
acorescimento délia sostanlia di queslo Mon-
do. (Decr, IG iMarlii 1021.)
Salmuth Henricus. ÎNolœ in libros Rcrum
memorabilium jam olun deperditarum , et
rerum memorabilium recens invenlarum
Guidonis Pancirolli. (Decr. 7 Augusli 160!^,
et IG Decembris 1G05.)
Salmulh Joannes. (1 Cl. Âpp. Ind.Trid.)
Salomon, et Marcoîphus Jusliniano-Gre-
goriani, hoc Cï^t sapida ac iiisipida, sana at-
que insana, Auclore a. x. a. (Decr. 15 Mail
171i.)
Salomon Jarchi [W.). Commenta ria in Vê-
tus Testamenlum, tam Hebraice. quam Latine
ppr Conradum Pellicanum translata. (App.
Ind. Trid.)
Salvador J. Histoire des institutions de
Moïse et du peuple Hébreu. (Decr. 25 Au-
gusli 1829.)
(Decr. 12 Decemnris îb2V.
Salvatore (Antonio di S.). Traltalo dclla
ricorsa, e continuazionc de* Can»bj fatti a se
siesso.
— Decisione d'un Caso, e con osso di al-
cuni aliri dubbj in maleria de'Cambj.
Salutc (de) Chrisliana et Philosophica, id
est de Christianorum vera, cl Philosoplio-
rum gentiliura falsa bfMtiludinc Gonsidora-
tiones xxxiv, Auclore 1. S. I'. L. Caes. (Decr.
22 Junii 167G.)
Sampson Richardus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Sanbcnedetti Binedelto. Vide Boverins.
S.mchez Arroyo (Pedro). Diaiogo Trau-
malico regnlar, en el quai hal)lan tros I*a-
dres del Orden (h' Sanio Doniingo, como
censores de un Tralado intilulado : El hu-
mano Séraphin, y unico llagado. (Dccr. 22
Derembrls 1700.)
Sanchez Joannes. Selei tœ et practicre dis-
putationes de rébus in administralione Sa-
cramentorum, pr^esertim Eucharistia; cl Fœ-
nilenliaî, passim occurroniibus. Donec rorri-
(jantur. (Decr. 18 Decembris IGiG.)
Sanchez Thomas. Disputalionum do Sarra-
nicnlo Matrimonii Tomus ni. /•Jdil. l'enetœ,
tiie nliarum, a quibua libro viii. D\sj}u1(<t.
VU delractu» est integer numerus k^ cujus
initium : At frequentissima, ac vcnor sen-
lenlia habel id posso; finis lero : Et his die-
bus in hoc Fra-lorio Granalcnsi scnteiilini
pars hrecdefinila est. (Decr.4FcbruariilG27.)
(Decr. 20 Septomhris i080.)
Sanctorus, Joannes Donalus. De regimine
Christianorum Principum.
— \ iridariuin Ecclesiasiicum purpuratum.
Saiid.'cus Wilhelimis. Uefutatio accusato-
ris Anoiiymi damna<as ab Innocentio XI
propositioncs adscribenlis (Jrdinum Religio-
sorum Th* ologis , ac prœcipue Sociotalis
Jes\i. (Decr. IV Marlii 1080.)
Saiiilorson Uoberlus. De Conscientia, seu
obligaliono conscienlife, el de juramenli pro-
uiissorii o'.ligalione. (Decr. 18 Mail 1077.)
— De obliiratione conscicntiœ Praelectio-
ncs decern. (Decr. 22 Decembris 1700.)
Sandis Kiloino. Uelalione dollo slato délia
Religiono, e con quali disegni, ed arli è stala
fabricata, lr;:dolta daU'inglese. (Decr. 4 Fe-
bruarii 1027.)
(Dccr. S. Offic. 29 Julii 1707.)
Sandius, Cbrislophorus Chrislophori. Nu-
clons Hisloriœ Ecclesiasticaî exh bitus in
Hisloria Arianorum tribus libris compre-
hensa,quibus prœPixiiS est Traclatus de vele-
ribiis Scriptoribsis KcciesiasSicis, eic.
— Appendix addendorum, confirmando-
rurn, emendandorum cum tribus Episfotis.
Sandys, seti Sandus (Edwinus) Pseudo-
Episcopiis Wigorniensis. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Sanguin Andréas. Faclum rirca proposi-
tioncs libri, cui litulus : Le miroir de la piété
Chréiionne. (Decr. 19 Septembris 1079.)
Santacroce Antonio. La Segrelaria d'A-
pollo. (Docr. 10 Junii 1038.)
Sanlanelli Feniinr.ndus. Lucubrationes
Physico-lMechaniraî in soptem Traclalus di-
visa. (Dccr. 26 Oclobris 1701.)
Sanvitali Ab. LconarJo. Vide Segur. Slo-
ria deirOlanda, etc.
Sanz et Pcynado Ignalius. Sacra; Theolo-
gia; Flores, Sanctissimis Redempiricis fami-
lial Protoparentibus Joanni de Malha, el Fe-
lici de Valois dicali, quos Fr. .'^ebastlanua
Milieu ctiranzu in Templo C<csaraugnstano
Oïd.SS.Trinitalis défendit anno 1723. (Deor.
13 Fobrnarii 1725.)
Sapidus (Johanncs) Selestadicnsis. (I Cl.
Ind Trid.)
Saracenus (Enochus) Genevcnsis. (l Cl.
A|.p. Ind. Trid.)
Saravia Hadrianus. Defensio Iraclationis
de diversis ministrorum Evangolii gradibus,
cont'a res[)ons oneni Theodori Bczie. (Decr.
18 Maii 1618.)
Sarcorius Era^mus. (1 Cl. Ind. Trid.)
(Ind. Trid.)
— Molhodus in praîcipuos Scriptura; Divi-
na; locos.
— Tomus I Melliodi in prœcipuos Scriptu-
ra» Divin.T Inros.
— Tomus II Mclbodi, in quo novi loci aui-
plins <|uinquaginta, jam receus ad niotlio-
duin Iraclali. i^lnd. Trid.)
um
IHUR\ I.lllltOlUIM MtOillHITUKUM.
iiHt
Snrrorius Gtilielmim. (1 ('1. Ap|i. Iiid.Trid.
Siimicius Staiiislaus. (1 (U. App. Ind.TrUI.
(I)ccr. 20 Seplcmhris IGOd.)
Sarpi, Fra Pnolo, Apologia per l'opposl-
(iuiii faite dal Canliiiale nellarmino alli
'Irall.-ili, c risoluzioni di Gio. Gcrsoiiu sopra
la validité dello Scoimiiiichc.
— Coiisidcrazioni sopia le Censure dclla
Santità di Papa Paolo V contru la Ucpul)-
Mica di Venezia.
— ITistoria del Concilio Tridcn(ino. Vide
Soave et Courayer.
— Hisloria parlirolaro dellp cose passa(e
Ira il Poutcfico Paoh» V, e la Uopubblica di
Venezia. (Docr. 15 Fobruarii 10*25.)
— Hisloria sopra li Beneficj l']c(lc8iasliii.
(Decr. 22 Junii MTG.)
— Lellere Ilalianc. (Decr. 18 Maii 1077.)
— TraUato dell' InterdoUo. Vide Trallalo.
— Scelle lellere inédite di Fra Paoio Sarpi.
(Decr. '♦ Julii 1837.)
Sarpi Petrus, (/ni et Paulus Sarpi. De jure
Asylorum liber sin<;ulari9. (Decr. i7 Docem-
bris 1023.)
Sairo Frances' Antonio. Glorioso trionfo
d'invilta morte di ciiilà, emulalrice di veto
marlirio. Discorso. (Decr. 18 Dpccmbris 1G46.)
Sartoris Gulielmus. (1 Cl. Ind. ïrid.)
Sartorius Balthasar. (1 Cl. Anp. Ind. Trid.)
Sartoriiis Joannes. (l CI. Ind. l'iid.)
Satire (Selle libri) di Ludovico Arioslo,
îlcrcole Bentivoglio, Luigi Aleraanni, Pielro
Nclli, Antonio Vinciguerra, Francosco San-
«ovino, e d'allri Scriltoi i. (Ind. Innocent. XI.)
Scïtze aus allen Theilon dor Jnrisprudenz,
und den polilischen Wissenschaflen, welche
znr Erhallung der Doktorswiirde oITentlich
vrrtheidigen witd Franz Anlon Trondiin ,
bcidor Kecbte R.indidat. Den 21 Sien Hor~
îiung 178G. Freyburg im Breisgau, gedriickt
niii Salronisf hen Schriiïlen. Id est latine :
P silionc'S ex omnibus parlibus jurispruden-
ticu et ex scienliis polilicis, quas ad obtinen-
dam dignilatem doctnralus publiée delendet
Franciscus Anlonius Trondiin utriusque ju-
ris candidatus. 21 Februarii 1786. (Decr. 10
Julii 1797.)
Sàlze aus allen Thoilen der Rechtsgelehr-
Ibeit und aus den polilischcn Wisscnschaf-
len,welche zur Krballung der Doktorswiirde
ofTentlich vcrlheidigen wird Franz Schlnar,
Kandidat der Ileciitc, zu Freyburg im Breis-
gau, den 3ten Junnius 1788. Freyburg im
Breisgau, gctiriickl niit Salronischen Schrif-
ten. Id est latine : Posiiiones ex omnii)us
partibus jurisprudentiœ et ex scienliis polili-
iis,quas ad obiinendam dignitatem doclora-
lus publiée defendel Franciscus Sciilaar Fri-
burgensis, 3 Junii 1788. (Decr. 10 Julii 1797.)
Sàtze aus allen Theilen der Jurisprudenz,
tind aus den polilischcn Wissenschailen, mil
iirlaubnis der juridiscben Fakullàt zur Er-
liallung dor Ddklorswiirde offenllich verthei-
digel von Fianz Joseph Kupfeischmilt aus
Freyburg im Breisgau. Den lOten December
im Jahre 1789. Grdriickl mil Zehndor'schen
Schriften. Id enl latine : Posiiiones ex omni-
bus purlibus juiisprudenliâe, et ex scienliis
polilii is , (|uaH cuni pfTMiiHsione facultatis
juridica; ah obtinendam dignilatem Doclora-
lus publico detendcl Franciscus Jos(-piiu&
KupIViscliiiiilt FriburgcriNiH, 10 Decembria
1789. (Decr. 10 Julii 1797.)
S;il/(> ans ali<Mi 'ilieibni der Herhtsgnlebr-
tlieil, und aus den polilittc.hen WissenHchaf-
len, zur IsrlialUinj; tier Doklorswunle olTcnl-
licti vertbeidigel von Sébastian (îangwiscb.
Im J.ilire 1791. Freyburg im Breisgau, ge-
driickt mil Zelinder'scben Schriften. Id est
latine : Posiiiones ex omnibus partibus ju-
risprudenlio) et ex scienliis polilicis ad obli-
n(>n(i;im dignilatem Doctoralus publiée dc-
fensfio a Sebastiano (langwisch. Anno 1791.
(Decr. 10 Julii 1797.)
S.itze aus alien ïheilen der Rechlsgelehr-
theil, und aus den polilischcn Wisseioichar-
teii.welchc zur Krhallung der Doktorswiirde
olïenllich verlheidigei» wird V^inzcnz Edier
von l'iikenon in Karnlen im Monath Augusl
179 >. Frcyliurg im Breisgau, gedriickt mit
Zehiider'schen Schriften, Id est latine • Posi-
iiones ex omnibus partibus jurisprudentia;,
et ex scienliis polilicis, quas ad obtinendam
digiiilaiem Doctoralus publiée defendel No-
biiis a Pirkenau,mense Auguslo 1793. (Decr.
10 Julii 1797.)
Saize aus allen Theilen der Rechtsgelchr-
tbeii , welche zur Erhaltung der Doktorswiirde
ôiîentlich vcrlheidigen wird Kaspar Lehmann
von Gengenbach im Kinzinger Thaïe 179î^.
Freyburg im Breisgau, gedriickt mit Sa-
Iron'schen Schriften. Idest /«f (ne. -Posiiiones
ex omnibus pailibus jurisprudentiœ, quas
ad obtinendam dignilatem Doctoralus publiée
defendel Gaspar Leh;..<'ip. n, 1794. {Decr. 10
Juiii 1797.)
Sàtze aus allen Theilen der Rcchtsgelehr-
thoi t. welche zur Erhaliung der Doktorswiirde
offenllich vcrlheidigen wird Johann Nepomuk
RufGe von Freyburg im Jahre 1794^. Frey-
burg im Breisgau , gelriii kt mit Zehnder'-
schen S;hriflen. Id est latine : Posiiiones ex
omnibus parliius jurisprudentia;, quas ad
obtinendam dignilatem Doctoralus publiée
defendel Joannes Nepomucenus Rufûe, 1794.
(Decr. 10 Juiii 1797.)
Sàlze aus allen Theilen der Rechtsgelehr-
tiieil, undausdenpolilischen Wissenschaften,
welche mitErlaubnis der juridiscben Fakullàt
zur Erhaltung der Doktorswiirde ofTentlich
verlheidigen wird Johann Nepomuk Keller
von Freyburg im Breisgau, 1794, gedriickt
mil Zf'nder'schen Schriflon. Id est latine:
Posiiiones ex omnibus partibus jurispruden-
tiœ, et ex scienliis polilicis, quas cum per-
niissu Facultatis juridicœ ad obtinendam
dignilatem Doctoralus publiée defendel Joan-
nes Nepomucenus Relier, 1794. (Decr. 10
Julii 1797.)
Sàtze aus allen Theilen der Rechtsgelehr-
tbeit, und ans den polilischen Wissenschaf-
ten welche zur Erhaltung der Doktorswiirde
offenllich verlheidigen wird Ignaz Wanner
der Rechte Kandidat von Freyburg im
Breisgao, 1794, gedriickt mit Zehnder'schen
Schrifien./rf e«^ /«tine: Posiiiones ex omnibus
partibus jurisprudentiœ, et ex scienliis pv^^
1183
lilicis. qiias ad dignitaleiii Docloratus publiée
defeniiot Ijïnalius Wannoz, 179i. (Decr. 10
Jiilii 1797.)
Sauborlus Jolianncs. Pnla?strn Thcologico-
Philolog c», sivo Disquisili >»uiii AcHlomica-
rum Toimis singularis. (Decr. 7 Fobrua-
rii 1718.)
— Vide Faes.
Saùl el David. Tragédie. Ville Ouvrages
philosophiques.
Doncc emendatiV prodcnnt. (Ind. Tr;d.)
Savonarola Girolaino. DJalogo délia Verilà
Profeiica.
— Es.irlazione falla al Popo'.o il di 7
Aprile 1W::J, cujus inilium : H.iV nilosi a
fare.
— Délie Prcdifho sopra l'i sodo. Prcdica i,
Domiiip, quid multinliiali snnt ? Prcdica ir,
Sopra una ( erla Scoinunica , cujus inilium:
F.sspndo iioi. Piedica m. Jn en lu Israël de
M'iypto. Prédira vi, Qunntoque opprumbant
eos, lanto mngis mullipliiabontitr. Pic iica x,
Claiiior rrgo filiurum Israël. Predica xii
Respondens Moi/ses ait. Predica xx, Pidpe-
hrœ (jus inlerrogant filios hominum.
— Délie Prcdiche per lutio l'anno. Pre-
dica VII, sopri Rulli, cujus inilium: 11 luine
nalurale de:la ragione.
— De le Prédit he per Quadraiiesiti^a sopra
Amos, e Za< caria. Predica xii , Audile lerbum
hoc laccœ pingues.
— Délie Prcduhe sopra Giob. Predica xiv,
Bealus vir, qui curripitur a Domino.
— Dflle Prcdiche sopra Ezethiele Profeta.
Predica xxi, El illis di-iit Dominus : audite
me transi}e. Predica xxu, El factas esl sermo
Domini ad me dicens : Fili homini.<, vriiici-
nare ad Projjhclas Israë-. Predica \x\\),Et
post o}7ines abominaliones luas, el foi nica-
tiones.
— />r//c Predichc sopra li Salmi. Predica
lit, falla ildi dell'Ollava deil'Kpifania : Ecce
gladius Domini super lerram.
— 0^>ere inedilc di Fra Girolaino Savo-
narola ; te/ alio lilulo : libri cmtiue dell'Ita-
h a, cujus inilium: deH'llalia. l.ibro primo,
1 Principi. (Decr. 14 Februarii 1837.)
Savoneiisis Uioronymus. (1 Cl. Ind Trid.)
SaxoJoannes. Liber dejudiciis Aslrorum.
(Decr. 27 Novembris 162't.)
Scalaî Jacot). Virginihus Deo cum propo-
silo pcrpeluae i oniinenlia' in sa-cub» famu-
laiilibus a U. D. Joaiuie Lindeb.)rn S. Th.
Bac. Form. applicala;, Flosculi cleclioies.
(Decr. 18 Januani 1GG7.)
Scalii hius, seu de la Scala, Paulus. ( 1 Cl.
Ind. Trid.)
Scaligcr Josephus. De Kmcndalione Icm-
poriim. Donec corri/jatur. (App. Ind. Trid.)
— I"!pislc)lœ. Donec corriganlur. (Decr. 19
Marlii 1G:J3.)
Donec corriganlur. (App. Ind. Trid.)
Scaligcr, Julins Cœsai'. (^ommentarii ' cl
Animadvcrsioucs in libros de causis Planta-
rum Tlieoplirasli.
— Poëinala.
Srainlderus (Kdmundus), Pseudo-lîjjisco-
DICTIONNAIRF. DES HERESIE^ *184
Scapula Joannos. LexiconGriPCO-Lalinum.
Donec corrigiitur. (App. Ind. Trid.)
Scaramelli P.GioBaltisla. Vila di Suor Ma-
ria Crocifis«;a Saiellic 1 Monaca Francescana
nel Monasioro di Monte Nuovo. (D'!cr. S. Hit.
Congr. 3 Ociohris 1719.) Pennitiilur lamen
edili > emendata Romœ 1819. Tijpis Vincenl'i
Poqqioli. (Decr. S. Kil. Congr. 13 Aprilis
1820.)
Scella di Lellere amorose di Ferrante Pal-
lavicino, Lnra Asserino. Marganta Cosia,
Girolaino Parabosco, e d'allri. (Decr. 9 Fe-
bniarii 1083.)
Scella di Lellere del glorioso Patriarca S.
Frar.cesc > di Paola Fondalorc de' Minimi.
Cummultn fnUa elapocrypha conlineal. [Decr.
12 Mirlii 1703.)
Scella di Prose, e Poésie llaiianc. Priaiq
edizione.
Opiiscula in hac Edi'ione collecta, sunt qua
seqnunlur.
— Il Gazzellino del Gigli.
— Episl 'la d'Eiisa ad Abelardo.
— Paiiegirico sopra la carilà pelosa.
— Ci; ilolo di Orazio Persiani a MaUeo
Novolii.
— Capilolo del Cavalier Cini alla Grap-
polina.
— Capiloln d'Avorano Feminelli a Benc-
deilo Guerrini.
— L. . . Bruciolalo Capilolo
— Novella délia Giulleria, o sia délia Buf«
foneria.
— lîpislola ad Urania.
— Ode a Priapo.
Omnia site conjunclim, sive separattm.
(Decr. 26 Januaii 1767.)
Se Ite lellere inedile di Fra Paolo Sarpi
Vide Sarpi.
Scelle Rime piacevoli di un Lombardo
Quarla Edizione conforme alla lerza. Bre^ciq
per Nicole Relloni, 1802. (Juarum inilium :
Mi son provalo. ( Decr. 22 Deccmbris 1817.)
SchachliusValenlinu3(l Cl.App. Ind. Trid.)
Scadaeiis Elias. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Schalingius (Marlinus) Farensis. (1 CL
App. Ind. Trid.)
Schaplerus Chrislophorus. (1 CL Ind. Trid.)
Schardius Simon. Lexicon Juridicum. Do-
ncc corngalnr. (App. Ind. Trid.)
pui l'clroburjjeiisis. (1 Cl. App. Ind. Trid.) CI. Apj). Ind. Trid.)
— De Pnncipura, quibus eleclio Impera-
loris in Germ.inia coinmendala esl, origine,
seu inslilnlionc. (Decr. 9 Novembris 1609.)
— Syntagma Traclaluuln de Imperiiili ju-
risdiclionc. auclorilalc, el praîeminenlia ac
potesiale Ecclosiaslica, deque juribus Regni
el Imperii. (Decr. 3 Julii 1603.)
— Vide Oraliones funèbre*.
Schechsius Joannes. (1 CL App. Ind. Trid.)
Schedius Elias. De Diis Germanis, sive do
vcleri Germanorum, Galloinm, Brilanno-
rum. V.mdalorum religiono, Syngrammala
qiialuor. (Decr. 10 Junii Ifi.'Si.)
S hef.r David. (ICI. Ind.Tri-l.)
Schegkius Jaeobus. (1 CI. Ind. Trid.)
— De una Persona , cl duabus naluris
Chrisli. (App. Ind. Trid.)
Scbclbachius, vrl Sellbachius Thomas. (1
118:;
IM>KX LIIIUOKIIM
Schclllinf? Jo.ifUios. (i CI. Iiul. Trid.)
ScImmicK Jiicoliu-^. (I CI. IikI. Tii'l.j
Sclior/crus, Joaiims Ad.imiis. Hicvicnins
Thcolo^ifus, iinica positimu'! ^rurrali syslc-
iiia riicologiai oxliilions. (l)(Mr. IJl Maiiii
ICSl.)
— Aiiti-H«'llarntinus, si>(> iii <iiialiMM- To-
mos Coiitrovcisiaium Uol». IJi'llannini Din-
piilalioncs Acadomicr. (I)ccr. 3 Aprilis KiH!).)
Scliciiholius Nicolau8. ( 1 CI. App. Ind.
ïrid.)
Schiavilù (la) dcll*' Donne. Mcnioria cho
proscnla la Cilladina Anna Hosclli |iar pu-
i)lica islrn/ionc, ii V riovso Anno i (Udia
Libella d'ilalia. .Sine annotdtiuuc loci. (Dccc
27 Januarii 1817.)
Schiavo (lo) delln IN'adonna Sanlissinia,
ovvero prallicadi conscrvarsi perIVllannentc
por Sorvo délia B. Voi};'ne, Maria . (Decr. 2
Octobris 1G73, cl Hrcvi Cleni. X, 15 Oclobris
1673.)
Sihiekardiis Wilholrnus. Jus Reyinni Ho-
hrjeorum euin animadversionibus e( noiis
Joannis BenedioU Carpzovi. (Decr. 30 Jiilii
1678.)
Scliillctus Johannes. De liberlale Eerlc-
siarurn (icrm.iniaB libri vu. (|uibus adjecUis
est de prudeiUia juris Cbrislianoriiiii liber,
ilemque de falis Kiclesianirn S. Joiunis re-
velalis Dissertaiio. (i)ecr. 3 Aprilis KiSo.)
— Praxis Juris Uoinani circa eonnuiii.i in
Foro (îerm.snieo. (Decr. l-i Aprilis l()8-2.)
Schillerus Zaeharias.(l Cl. App. Ind. Trid.)
Sehindlerus Valeiilinus. ( 1 CI. App. Ind.
Trid. )
Schiurpff, seu Schurpf Hieronyinus. (1 Cl.
Ind. Trid.)
— Consilioriim , seu Responsorum juris
Cenluria prima. (Decr. ^6Mattii 621.)
Scblusse liurtïius Conradiis. The(tlogiae
Calvinistaruin libri Ir. s. (Decr.o Marlii 1616.)
— Et cetera ejusdcm Opéra omnia.) Decr.
22 Orlob.is 1619.)
ScliinallzingCieorf;ius.(l Ci.App.lnd.'"rid.)
Schuiid Adaimis. (1 CI. A|;p. liid. Trid.)
Sehinidius Nic'laus. (1 Cl. App. Ind. Tr;d.)
Scliniidlinus Jacobus, qni et Jacobus An^
dreœ. (1 CI. Aj.p. Ind. Trid.)
Sihneider Ma hias. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Schneider Euligius. InslUuiio calec bflica
in Fnncipiis niversalissiti»is Ciiri.slianismi
pr;ictiei [édita grrmaniro ifliomale ). lk)nnœ
et Coloiiiie, 1790. (Decr. 28 Marlti 1791.)
Sclineid^winus Jo.iiines. Commenlaria in
quai' or libres Inslilotionum Juris civilis
Ju-liniani. Donec corrvjantw. (App. Ind.
Tnd.)
Schnepffius Krhardus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Sclmepffius Joannes. (1 Cl. Ind. Trid.)
SebiH'pffitis, seu SiiepfQus Tbcodoricus.
(1 Cl. App. Ind. Trid.)
Schobinger Claudius. Dcr Schlimine Al-
chymisl, Pater UudollT Gasscrt von Schweilz
Capuciner, wegen seiner dreyfaeben Capejl,
Scluiffirnassiî^ crforscliet. hl est : Nei/umi
Alcliimista, P. llaiolphus Gasiel Suicenns
Cappiicinus ob suiun triplicein CapeluDii ex
Srripturaperscrutul,is.{iicA:r.iiMar\u 170.3.)
Schocpperus (Jacobus) Tretnonianus. Mo-
l'll()|llltri()l(l!M. IIR«
iioniafliii l.)anili< et rmlialb. flml. Trifl.)
Selidla; Chiisliana; l'ipi^raniinaliini libn ir,
< X variii (ilirislianis jNielis decerpti in uhuiu
adoleHcenluloruin. Dnnec corritjuntur. (Ind.
T.id.)
Sclioli.'i iii Kpislolain l'aulilll, l'ont. Max
(Ind. Iriil.)
S< liolius Joannes. Praxis Lojçica, «ive Scho-
lîD el exereitaliones Dialeclicuî. ( Decr. 22
Oclobris \(t\\).}
Scliollz (;e«)r'^'ius. (1 Cl. App. Ind. Trid.j
Scbonbornenis (leor^ius. Polilicorum li-
bn vri. (Decr. 18 Jiiiiii 1680.)
Scliiiierus (Joannes) (>arolostadius. (1 CI.
Ind. Trid.)
Schonlebcn, Joannes Ludovieus. Vcra ac
sinct-ra >-('nteiilia de inirnaciilata (]- nceplione
Diipar.e Virijin s, ejnsdeni iue cullus fcsiivi
objecto. (Decr. 18 Maii 1607.)
— Palma vir^inea, sive Deipara; Virgini»
Maria? de adversariis su.n immaculat» (>)n-
ceptionis vicloriœ. (Decr. 13 Marlii 1679.)
Schoockitis Maninus. IVactalus de pace,
specialuo de pace perpelua qu.-e Fœderalis
Ueii^'ii ( onlingil. (Decr. 1'} Novembris 1062.)
— Auclariuni ail desperalis^imaln causam
Papaliis, sive responsioad Kpislolain Liberlî
Fromondi. quain :nseripsil Sycopbantam.
(Decr. 22 Decembris 1700.)
Dis^ertalio singi laris de Majeslale (Decr
k Marlii 1709.)
— El cetera ejitsdem Opéra, in quibiis de /?e-
ligiove traitât. {i)i\r. 22 Decembris 1700.)
S hopffer Joannes. (1 CI. Ind. Trid.)
Scbojjporus (Harlmannus^ Novoforensis
Noricus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
— IIANOIIAIA omnium lliberanum, mechani<
cariim, aul sedentariarum arlium generq
f onlinens. Donec eœpurgelur. ( App. Ind
Trid.)
— Spéculum vitae auMcse de admirabili
faliacia, et astuti t vulpcculce Reinikes libri
IV. (App. Ind. Trid.)
Scbopperus (Jacobus) Bibracensis. 'l Cl.
App. liid. Trid.)
Schoppius Andréas. (1 Cl. App. Ind. Trid.{
Sibopsius Andréas. Ft/c Treutlerus.
Scborus (Antoniiis^ Anglus. (1 Cl. App.
Ind. Trid.)
Schraderus , seu Schradœus Laurentius.
M numenlorum Ilaliie libri quatuor. Donec
corriijiviinr. (Decr. 7 Aiisu>li 1G03,)
Scbrant J. M. Hel Icven Van Jésus Chris-
lus e«'n gesch "!ik voor d;: Jeugd. Latine vero :
Vila Je^u Ciirisli Donum Juveniuti oblatum.
(Decr. 5 Seplcmbris 1823.)
Scbreck Conradus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Schreckenfucbsius > Krasmus Oswaidus.
(ICI. Ind. Trid.)
Sclireiben eiiies Ôslerreichischen Pfarrers
iib' r die ToKranz nach den Grundsàlzen der
Katoîiscben Kirc be. Italice : Leltera di un
Parroco Austriaco sopra la Tolleranza giusta
li' leggi fon.lamenlali délia Chiesa Gallolica.
(Decr. 26 Seplembris 1783.)
Scbrilsmejeriîs (Leonhardus) Dilhmarsus.
Spéculum | o'iticum, in quo euhibentur no-
bilissimœ et selectissimœ quffsliones ex Jure
publico decerplaî. ^^Dccr. 15 Januarii 1714.^
4187
DrCTIONNAIUE
Schroleisen (Lucas) Rubeaauensis. (1 CI.
Ind. Trid.)
— Vide ZabarcUa.
Schryninaekers Isaeciis. Diss rtalio lillera-
lis, scliolas'.ica cl inoralis in Epi^l^]am I).
Pauli ad (ialafas, quam defciidrnl rn>defri-
dus Bollis el Carolus Mas-arl, Mccliiinia', 7
Julii 1694. (Decr. 7 Decenbris 16%.)
Schuborl Adamus. (l CI. App. Ind. Trid.)
Schuberli!s(^lcniens. (1 CI. App. Ind. Trid.)
— Libri quatuor de scrupulis Chronol()p;o-
rum. Doute corrigantur. (App. Ind. Trid.)
Schullelus Samuel. Ecclesia Muhamnie-
dana breviler delineala. (Docr. 12 Marlii
1703.)
Schullheis Michâcl. (1 Cl. Ind. Trid.)
Schumajerus Joannes. (1 Cl. App. ind.
Trid.)
Schurius Andréas. Epistolarum liber i, ii
et m. (Decr. 4 Maii 1702.)
Schurman (Anna Maria a). Opuscula Ho-
braea, Graxa, Lalina, Gallica, prosaica et
metrica. (Decr. 17 Octobris 1078.)
Schurmegislus Benedictus. ( l CI. Ind.
Trid.)
Schurpf Hieronyrnus. Vide Schiurpff.
Schurzllcischius, Conradus Samuel. De Vi-
tricis Ecclesiae Dissortalio. (Decr. 30 Julii
1678.)
— Conlroversiœ et quaesliones insigniores
anliquilalum Ecclesiasticarum. Vide Com-
pendium antiquitalum Ecclesiasticarum.
Schweiglinus Jeremias. ( 1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Schweiglinus Leonardus. (1 Ci- App. Ind.
Irid.)
Schwelingius, Joannes Eberhardus. Exer-
cilaliones Calhedrarise in Pelri Danielis Hue-
tii censuram PbilosopliiœCartesianœ. (Decr.
15 Januarii 171V.)
Schwenkfeldius Gaspar. (1 Cl. Ind. Trid.)
Schwind, Carolus tranciscus. Ueber die
àltesten heiligen semilischen Denkmiler.
Eine Abhandlungunsererlhcologis( heu Rou-
tine enlgegen. /(/ est latine : In vetustissimn
sacra semilica Monumenta. Tractatus adver-
sus noslriim tlieohgicum trunnlon. Argen-
(orali, 1792, (Decr. 26 Januarii 1795.)
— Die Pàbsle in ihrer lUose. Ein Au«zug
aus der Parallel zwischen dem Leben Jesu,
unil dem Leben derer, die seine ersten Nach-
folger sein solllen , vorgestellt aiu Oster-
montag der Kathedialkirche zu Strasburg.
Id est latine: Pontifires ilenuduti. Extractus
Parallclœ inter vitam Jesu et vilam illorum
qui primi ejusdem siiccetsores esse deberent,
rxhibilus. l< er. 2, Pnschalis in Ecclesia Ca-
Ifiedrali Argenloralen. Argenlorati , 1792.
(Decr. 26 Januarii 1795.)
Scienza (la) délia Legislazione. Vide Filan-
gieri.
Scienza (la) délia salute ristrclta in quelle
due parole : Pocbi sono gli Elelti. Trallalo
dogmalico portato d il Franccse dall' Abbate
Nitolao Burlamacchi. (Decr. '» Marlii 1709.)
Scioppius (ja>p.ir. Infamia Tamiani, cui
adJQnclum est de slyli hi^lo^i(i virlulihus ac
viliis jiidiciuni, el de ''a'nr.i Ilislori.o et Hi^-
lorici ofGcio Dialriba. (Decr. 27 .Muii 1*387.)
DES HERESIES. 1183
Scoi,'li del Christiano nâofragio, quale va
scoprendo la Sinla Chiesa di Christo alii
suoi diletti (iglinnli, perché da quelli possano
alloulanarsi. (Decr. 18 Maii 1618.)
(Decr. 18 Decembris 16i6.)
Scoofs Leonardus. Devita elmoribus. R. P.
Leon.irdi Lessii liber
— Nfc non Folium Sacrœ Congregationit
Jndicis nomine fnlso editum, lioc titulo : Ea
quœ in viiaR. P. Leonardi Lessii corrigenda
\c\ oniiltcnda ccnsuit S. Congregalio Indicis»
hi'ec sont.
Scory Joannos. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Scolanus Henricus. Paratilla in Ires prio-
res libros Codicis. (Decr. 4 Februarii 1627.)
— Sculanus redivivus, ^ive Commentarins
Erolemalicus in très libros Codicis, edilus a
Timieo Fabro. (Decr. 5 Marlii 1616.)
Scollellius, Anlonius Alberlius. Disserta-
lio Ilistorica de ludibriis Aulo; Romana; in
translalione ïmperii Romani. (Decr. 4 Marlii
1709.)
Scolus Henricus. (1 Cl. Ind. Trid )
Scolus (Joannes) Èrigena. Vide Erigena.
(Decr. 18Junii 1651.)
Scolus, Julius Clemens. De Poteslale Pon-
lificia in Socielatom .lesu.
— De obligatione Rejularis extra regu-
larem domuui commorantis ob justum me<«
lum.
— De jure tuendi famam.
— De Apostatis ac fugilivis
— Pœdiœ Peripaielica) Disserlationes viii.
(Decr. 10 Junii 1654.)
— Opuscula duo de seligendis opinionit
bus, cl Aucloribus generaiim, el de obser
vandis in Auctorum praîserlim scientissim»
rum lectionc. (Decr. 3 Augusli 1656.)
Scrihonins Cornélius, et Petrus /Egidius
Enchiridion Principis ac Magislratus Chri
stiani. (App. Ind. Trid.)
Scrinius (Michaël) Danliscanus. (1 Cl. App.
Ind. Trid.)
Scripla eruditorum aliquol virorum do
conlroversia Cœnae Doinini. ( App. Ind.
Trid. }
Scripla qusedani Papae el Monarcharum
de Coacilio Tridenlino ; ann. 1347 et 1548,
cum prœfalione Malhia) Flacii Illjrici. (Ind.
Tnd.)
Scriplorum publiée proposilorum a Pro-
fessoribus in Academia Wilebergensi. To-
nius I, 11, m, IV, V, VI el vu. ( App. Ind.
Trid.)
Scriplorum (Velerum), qui Cœsarum et
Impcralorum Germanicorum res, per ali-
quol Stecula geslas , lilleris mandarunt, To-
miis uniis ex biltliolheca Jusli Reuberi. Do-
uée expurgetur. (App. Ind. l'rid.)
Scripluric (de) Sacrse praîslanlia, digni-
late, auclorilale , perfectione , claritale el
ejus usu Disserlalio. lApp. Ind. Trid)
Scrupuli Doctoris Sorbonici orli ex libre
R.P. Henrici dcNoris.qui inscribilur: Histo-
ri I l'elagiana, ad llomanos liujus libri Cen-
sores. (Decr. 7 Scplembris 1695.)
Scndalupis ^Petrus de) Arlousis. Vide Ar-
IcQsis.
118t)
i.NDKX LijjiiwiiiJAi riioiiimroiiLM.
1 1 IH)
SoiiU«'lMH Aliialiamus. Ifï-ca coiioiomim
Doiniiiicalium ml |)(>|»ulniu IIcidclltcrRoiitini
haliil.uuin, conf(Mta op ra cl siiidio IJoIlha-
saris Tilosiî. (Dccr. 10 Mail UM'.i.)
— Et cetera ejus Opéra omnxa, (Dis r. 10
Maii ni>7.)
Scbasteniis Arcliicpiscopus. Vide (ùoilili'.
Scl»oi>iro {(jrcf;(»tiiis de). Nova concordia
Piajdeslinalionis Diviiim cum lihcil.iln vo-
lunlatis croalui. (1)( cr. 18 Jamiai ii 1007.)
S.'bivilla l»clrus. (Kll. lud.Trid.)
Soci'iius Joaunes. (1 CI. liul. Tiid.}
Socoiula Mt'iiioria Cailolioa. Vide Lil)er,
fut tiiulus: Serou 1 1 Moiuoria Callolica.
Socrélaire (lo) inliisu', par (jcorgos Sand.
(Dccr. 30 Mari. 18V1.)
Seclanus (L. O.) l'Ml. De tola Graîculoiuin
liujiis iulalis lilieriilnra ail (laiuin Salmo-
rium Scnnoucs quatuor. Accesserc quaîda:!»
M. IMiilocartiii enarralioues. (Docr. 13 Apri-
lii) 1730.)
(Docr. 22 Decembris 1700.)
Seclanus (Q.). Salyrœ.
— lîadem vnn\ Noiis Variorum.
— Eœdein Jtaiice.
Sedcr olam, sive O'do seculoruai. Ilislo-
rica onarralio dt;clriiup. fDccr. 22 Deccmbi is
1700.)
Scj^arclli (Gcrardus) Parmensi^. (1 Gl.Iiid.
Trid.)
Scgni Hcrnario. Storie Fiorenline dalT
anno ksdxxvii al mdlv, colla vilî di Niicoiô
Cappoiii. Donec corrigantur. (Docr. k De-
cembris 1725.)
Segrelario il) Galante , e Collezioiic di
LcHere di slilo amoroso. Volume i. Tcriuo
e Aiilano, 1810. Volume ii. Milaao e To-
riiio, 1810. {Decr. 17 Mariii 1817.)
Segrcli (II) di stalo dei Pr^ ncipi dell' Eu-
ropa rivelali da varj Confrssori politici.
fDecr. aOJulii 1671.)
^"cgur (Conte di). Slosia del Basso Irnpero
{aut del Sig. de Nougaret ut alibi dicilur)
compresa nd Comptu.lio o Complesso deila
Sloria Universale scrilla dagli Autori i più
disUitli ad uso délia siudiosa Giovcnlù (ciiam
cditio Romœ fada). (Dccr. 20 Jaiiuaiii 1823.)
— Sloria llomana comp; i sa iiel Compen-
dio 0 Complesso dolla Sloria Universale
scritia dagli Aulori i più di.stinli ad uso deilâ
siudiosa Giovenlù etiam editio Romœ facto).
(D.'cr. GSeptembris 1824.)
— Sloria dell' Olanda , e dei Paesi Bassi
compilala dall' Ab. Ltonardo Sanvitali com-
presa nel Complesso dellaSloria Universale.
(Dccr. 2+ Augusli 1829.)
— Galerie Morale et politique. Donec cor-
rigatur. (Decr. 11 Decembris 1826.)
Sehofer Arsalius. (1 Cl. Ind. Trid.)
Scidelius (Bruno) Querfuidonsis. Poëma-
lum libri vu. (Ind. Trid.)
Seipius, Joinnes Henricus. Mancs Roberti
Bellarmini, in Col!o(;uio a Valeriano Magno
Capuccino cum D. Haberkorn el Theologis
Giessensibus hab.to, irritali. (Dccr. 13 No-
Ycmbris 1GG2.)
(Decr. 15 Januarii 1714.)
I^eldonas Joaone». De Jure namrali el GeQ<
tiiim, juxta dinriiiliiiam I{t'lira;oruni, lib. vu.
— D(j Synedrii» < t l»MDr('(;luriH juriilicis
vclerum llchrœorum libri lr»N.
(Docr. 7 l'cbruarii 1718.)
— De Successiouilius ad legr» Ifcbraorum
in boiia deiimcloruni.
— Uxor llebraiea, soude nuptlin et divor-
liis ex jure Civili volcrum Hebraiorum libre
trc>.
— De surcessione in Poiiliricalum IIclira;o-
ruiii libri di:u.
Sellarius Micbaël. (1 CI. Jnd. Trid.)
Sempcre D. Ji.an. Hisloria de las renia»
eoclesiaslicas do lispana. (Docr. 20 Ai «usli
1822.)
; enancourt(de). Videûc l'Amour selon les
lois primordiales.
Sehioccerus , seu Sclnetlierus iNirolaus. (1
Ci. Imi. Trid.)
SenarcliBus Claudius. (1 Cl. Ind. Trid.)
— Hisloria de morte Joannis Diazii Hispa-
ni , quem fraler ejus germanus inlerfecit.
(App. Ind. Trid.)
Sencnsis Henricus. (1 Cl. A()p. Ind. Trid.)
Senez (Evêque de). Vide Soanen.
Soiincrtus Daniel. Physica Iljpomnemala.
Donec corrigantur. (Decr. 22 Januarii 1642.)
Sens (Archevêque de). Lettre pastorale
pour la pulilicalion de la Constitulion de No-
tre Sainl-Pôre le Pape, donnée à Home, le
trenle-uniesmc May dernier. (Decr. 23 Apri-
lis 1654.)
Senlenla, seuDecretum a Concilio Braban-
tiœ emannlum, quo prœciinlur Archiepiscopo
Mecldiniensi , ut suas Monitoriales Littcras
ad Guliehnum van de Nesse,pro rébus ad fidein
perlinenlbus transmissas , casset el anmdet.
(Decr. 29 Marlii 1708.)
S 'nlenli.r Patrum de officio verorum Rc-
clorum licclesiae Dei cxiv. (Ind. Trid.)
Senlentiaî puériles. Sive seorsum , sive ad~
ditœ lihro Leonardi Caïman de vera Reliqione.
(Ind. Trid.)
SenlenliaeSanctorum Patrum de Cœna Da-
minica. Vide IMelanchlhon,
Seulimciili del Concilio di Trenlo. Vide
Comunione del Popolo nella Messa.
Serces Jacques, irailé sur les miracles,
dans lequel on prouve que le Diable n'en
saurait faire pour confirmer l'erreur. (Dccr.
17 Maii 1734.)
Sermodedigna prœparalionéad Sacrameu-
tum Eucharistiae. (App. Ind. Trid.)
Sermon des Cinquante. Vide Ouvrages pbi^
losophiques.
Sermones convivales. (Ind. Trid.)
Sermones de insufficientia. Vide Burgesa
Richard Lectures on Ihe insufficiency, eic.
Sermones de providentia Dei. (Ind. Trid.)
Serpilius Joannes. Vide Manuduclio ad
universum Jus Civile.
Serra Hieronymus. Lutheranorum Serra
in servuin arbitrium. Z)onec corrigacur.[\ç^.
Ind. Trid.)
Serranus, alias de Serres Joannes. 'i Cl.
App. Ind. Trid.)
Serry , Jacobus Hyacinthus. Exercitaliu-
nes Historicse, CrilicsB« Polemicœde Cbrislo.
H9i
DICTIONNAIRE DES HERESIES.
119?
«jusque N'irsïinc Maire. ( Dccr, 11 Marlii
1722.1
• l)e Roinnno Ponlificc in fcrcndo de Fide
moribusquc judicio, falli cl fallore ncscio.
(l)(cr. U Januiiii 1733.)
Sertoiius, Joannes Leonardus. (l CI. Ind.
Triil.)
Sorvclo (Michaëi) Hispanus. (1 CI. Ind.
Trid.)
Servin I.oiiys. Plaidoyez. Tom. i, n, m et
IV. Donec expurgentur. (Dccr. 2 Decembris
16-22.)
Sorvo (il) Moro, ricconlo autcnlico, ed in-
leress inlc iliviso in Ire parli. (Decr. 26 Mar-
lii 1825.)
Selon (Alcxandcr) Scolus. (1 Cl. App. Ind.
Tri'!.)
Sellano. Vide Seclanus.
S;^iiropuIii.s Silvpslcr. Vcra Hisloria unio-
nis rou verœ inler Gra^cos et Lnlinos, sive
ConciliiFloreuiini exaclissima narratio,cum
no'is Robert i Creyghlon. (Decr. 14- Aprilis
1082.)
r^TT TCDI -Tyo ]-\pr] ]Vy itv'J. Id est: Por-
ta; Sian , Prœparaiio Convivii et liber For-
maiioiiis. (Decr. 21 Novembris 1757.)
"vn 2*S-n 'ZD "SC"- Id csl : Pulchritudo li-
bri Psalmnruin, una cum ni'lnn i:;"i;iy, idesl :
Usu Psahnonim. Manluœ, 1744, sive alibi.
(Decr. V* Aprilis 1755.)
Sherlork GuilIaiuDe. Sermons sur divers
lexles imporl;inls de l'Ecriture sainte. (Decr.
r» Januarii 1737.)
Siberus Adamus. (1 CI. App. Iiid.ïrid.)
Sibcrus, Adamus Theodorus. Dialexewn
Academicanini, quic sunt oraliones , pra^fa-
Lioncs, dissprlaliones, epi.slolœ et carmiiia,
Vol. I et II. (Decr. 12 Novembris 1616.)
Siderco Ltiigi. Camino del Cielo , ovvero
praltiche spiriluali. Parle ii. Donec corriga-
tur. (Decr. 10 Junii 165V.)
Siderus Simon. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Siena (Fra Tommaso da) (Bernardinus
Ochinus). Prediche. (App. Ind. Trid.)
Sigaîa (Aloisia) Tolelana. Satyra Sotadica
de arcanis Amoris et Veneris. (Decr. 22 De-
cembris 1700.1
(Ind. Trid.)
Sigeberlns Gemhlacencis. Rcsponsum ad
flildebrandi l'ap.-e Epislolam , quam scripsil
in poleslaiis Regia^ ralumniam.
— l']pi.«îlola nominc Ecclesia; Leodiensis
contra Epislolam Paschalis Papjc
Signa sacra et origo Missœ. (Apo. Ind.
Trid.)
Silber cbalg Georgius. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Siihon (Signor de). 11 Minislro di Slalo,
Irasf.orlalo dal Francese per Mulio Ziccala.
(Decr. 26 Oclobris 16V0.)
Silva (de). Vide Histoire de l'admirable.
Simcon (U.) Haddarsan. î'ù\sT pSn -ayh'^ iDO.
Id est : Liber Jnlhult , Pars i super tolum
Pentfilpuchum, super (/ucm II. Abraham fil.
Samué\is Gliedalia scripsit Colleclanea er-
eerpiarrllhrisSpphin. (Decr. 11 Marlii 1703.)
— 'iiv pSn u'pS' lîD. Id est : Liber JcdkuH,
pars M conttnens Cominentaria in rciiquos
sacrœ Scripturœ libros. (Decr. U Marlii 1703.)
Simlcrus Josias. (ICI. Ind. Trid.)
Simlerus Pelrus. (I CI. Ind. Trid.)
Simolacliri, Historié, e figure délia morte,
ove si conliene la Mediiina dcU'anima, il
modo di consolar gl'infermi, elc. (Ind. Trid.)
Simon, par Georges Sand. (Decr. 30 Marlii
1841.)
Sitnon, Joannes Georgius. Brevis d linea-
lio impolenliaî coniuealis. (Decr. 27 Maii
1687.) J îs ^
(Decr. 22 Decembris 1700.)
— De Juslilia permissiva.
— De Juslilia hominis circa sua mcmbra.
— De Juslilia boniinis circa aiiimam.
— Acliones injuriarum Sicerdotem con-
cernenles.
— De Amore venenato.
Simon RIch-ird. Histoire Critique du Vieux
Testament. (Decr. 9 Februarii 1683.)
(Decr. 21 Decembris 1700.)
— Histoire Critique du texte du Nouveau
Teslanient.
— Histoire Critique des Versions du Nou-
veau Testament.
— Opus( ula Critica adversus Isaacum Vos-
sium. (Decr. 1 Decembris 1687.)
Simon (Sr.). Maximes du Droit Canonique
de France, par un des plus célèbres Avocats,
enrichies de plusieurs autorités el observa-
lions. (Decr. 18 Junii 1680.)
Siinonia Curia? Romanaî,Carolo V, C.Tsaro
Auguslo, a S. R. I. Elecloribus, Comitiis No-
rimbergensibus anno 1522 Oratori Pontifie o
proposita. (Decr. 22 Decembris 1700.)
Simonis, seu Simon Menno. (1 CI. Ind»
Trid.)
Simonius Simon. (1 Cl. At p. Ind. Trid.)
SimonzinLudovicus.Moderamen conscien-
liae (lUijiiC, theologico-morali raliocinio sla-
bililum, in Soc. Jesu Gymnasio Trideiuino
publicaî dispulationi propositum a Mauritio
Antonio Fortunalo Honoralo de Zanonis et
Joannc Alijjrando de Thom isiis, mense Au-
gusto nunt) 1718. (Decr. 22 Septemhris 1727.)
Sind Rclormon in dcr Kalhulischen Kirche
nothwcndit^?elc... La/merero : Suntne in Ec^
clesia Calholica necessariaî Rrform.iliones?
Quaînam via est lenenda ni fiant, et qualia
forte impedimenta obstanl? Responsum in
conferciiiia Pastorali habita in Oflcnburg,
die 24 Julii 1832. Secunda edilio, aucta qua-
dam dilucidalione modesta, sed libéra, et
nonnuilaadditamenta. Ediluma F. L.Mcrsy.
(Brevi GREGOHIl PP. XVI, 17 Seplembrs
183:L)
Sindicato (il) di Alessandro VII, con il
suo viaggio nell allro Mondo. (Decr. 3 Apri-
lis 1669.)
Sinislrali (LudoTicus Maria) de Ainono.
De Deliclis cl Prenis Tractatus absolulissi-
mus. Vonee corrigatur. ( Decr. 4 Marlii
1709.)
Correctus aulemjuxtn cditionem liotuannvi
nnni 1753 permillilur.
Sinodo Fiorenlino contro Sisto IV in la-
W.iZ
INDPA l.lliUOUUM l'KOllInlTDIlllM.
11.11
voie cli Loreiizo ilc IMcJk i, e drll.i sii.i (l.is.i,
in (irr.'isionc dclla (]iH)|>i(iia (l<'lla h'arnij^lia
(le l'a/zi : si fctule in Itdlin. (l)<M',r. .W Mailii
17H8.)
Sinciiis .Micliaiil. <)sl(Misio riiiiilainonlalis
aboininaliutiiiin l'apaUis circa i'clifj;ii>suiii
oi'catuiaruiii (-ulluiii , iina ciiiii pra'Catidiw!
ri suppIcnuMilo Val. Alberli. (Uccr. 'il Apri-
lis KilKT
Sismondi , Siinondc J. G. !>. llisloiro (les
llépiiblunics llalicnnos du moyen .l^e, à l*.i-
ii> (liez 11. Nicollc 1809. Volumi xi. (I)ocr.
22 Decembris 1817.)
Sistoma de la Moral. Vide Pascual l*ru-
dencio.
Silliinannus Joanncs. Idoa Jiiris l'pisco-
palis modeini. (!)eer.l3 Novcinbris 1GG2.)
SiUwaltl l hilander. \ isioncs do Don (Jnc-
vcdo, das isl wundcrlirho satyiischo un
waiuhaiTto (icsirble, etc. Id est : Visioncs
D. Qticvcdo , seu niirabilcs , salyricœ , ac
vcrœ /lisloriœ^ in quibus omnium hominum
vtorc:} nalitns coloribus suis exprimunlur.
(Decr. 13 Novembris 1GG2.)
Sixlinus llognerus. Trai talus do llegali-
bus. (Decr. IG Marlii 1G21.)
Sleiiianus Joannes. (1. CI. Ind. Trid.)
SliiloriH Scveriiius Wallhcrus. Propylicum
Hisioiiîc Cbrisliaiuc, sistens eiiarrali lU'm
niclîiodic.uu Scriplorum ad llistoriam liccle-
siœ Cbrisliat.œ facicnlium. (Decr. 22 Decem-
bris 17C0.)
Smilh Thumas. Mi:-ccllanea , in quibus
conlincnlur : Prœmoni'io de infanlium com-
inunione apud Grœcos ; Defensio libri de
Gra^cîB Eoclesiœ ^lalu contia objecliones
auctoris Historiœ crilicœ super Dde et rili-
bus Oiietilalium; Brevis narralio de vita,
sludiis , geslis elrnarlyrio D.Cyrilli Lucarii
Pa!iiaichœCon4anlii:opolitani ; Commenta-
lio de hymnis malulino et vespertino (jrœco-
rum; Es( rcila'io Theolugica de causis Tcnic-
diisque dissidiorum, quœ Orbem Ghristia-
num bodie affligunl. (Dicr. 29 Maii 1790.)
— Vita; quorumdam eruditissimorujii et
illuslriism virorum. (Decr. 4 Martii 1709.)
— De Grœcic Ecclesiœ hodierno slatu
Episiola. (Decr. 7 Febiuarii 1718.)
SinoU Godfridus. Manuale rerum admira-
biliura et abstrusarum , conlinens veneran-
du) aniiquilalis Philosopîuca et Medica prisi-
cipia. (Decr. 16 Marlii 1621.)
Snelhus Rodolphus. ( 1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Sncpffius. Vide Schnepfnus.
Sneyderus Simon. (1 Cl. App. Ind. Tiid.)
Soanen (Jean) Evoque de Senez. Testa-
ment spirilucl en date du 28 Mars 1735.
(Decr. 15 Februarii 1742.)
— Lettre au sujet d'un Ecrit inlitulé :
7aiits efforts des Mélangisles. (Decr. 7 Oclo-
bris 1746.)
Soave (Pielro) Polano [Paolo Sarpi). His-
loria del Concilio Tridenlino. (Decr. 22 No-
verabris 1619.)
Sobius Jacobus. (l Cl. App. Ind. Trid.)
Sociedad (la) de los Francos Macones sos-
tenida conira los Falsos Preocupaciones Por
F.... II. (Decr. 26 Augusti 1822.)
DlCTlON.VàlRE DES ll/iRÉSlES. IL
Stxinus FauNius. (1 Cl. Ap, . Ind. Tiid ,
Socinus l.jrliui. (1 Cl. App. Ind. Triil.;
Solilo Mobtssio Piistor*; Aria<le l'<TU|.'iiio ,
i< Cusio'ie (te;^r Artncnli aulomalici in Arca-
dia , ^li dii'cndi; dallo Srrntinio , ( Im' ne Ti
nella sua Crilica Pietro Anj;elo Pa|)i. (Decr.
15 Jnlii 1711.)
Hobn, .seu hohnius Grorgins. (1 Cl. Ap|t.
Ind. Trid.)
Solari. Vide Apologia , de
Sola/zi Gio. Antonio. Maniera- divola da
pralicarsi verso la Seralica Maria Maddalcna
de l'azzi in cinipie Vencrdi; con r.iggiuriia
d'un esscrcilio di ringraliamiMilo aile Trc,
Di\ine Persone pcr i favori r,:lli alla medc-
sima Santa, del P. Andréa Ma.UîlIoni. (Decr.
9 Aprilis et 26 Srplembris IGHO.)
— Modo facile per far acquisto dcU'ora-
lione di Quiele. (Decr. 29 Novembris 1689.)
Sollato (il) Svezzese. Hisloria deila giicrr.i
tra Ferdinando II e Guslavo Ue di Sveiia ;
Iradotlo dal Francesc da Mallco Helluida.
(Decr. 23 Angusli 163'i.)
(Decr. 11 Junii 1642.1
Solorzano Porcira (Joannes de). Disputa-
tiones do Indiarum jure, Totn. ir, Liber iii,
in quo de rcbus Ecclesiaslicis et Uegio circa
eas palronatu.
— Jleliqui aulem libri, tam i qunm ii Tomi.
Donec corrigantur.
Someire (Zephcrin de). La dévotion à la
Mère de Dieu dans L; très-saint Saorcmcnl
de l'Aulel. (Decr. 22 Decembris 1703.)
Somius Conradus. (1 (.1. Ind. Trid.)
Somma (Agatio de). Vie du l'ajie Pie V,
écrite en Italien, elmisoenFra coi>parM.F.
(Decr. 19 Junii 1674.)
Sommaire des décrets du Concile de Trente,
louchant la rélormalion de la discipline Kc-
cléiiasliiiue, avec des observations tirées do
l'usage de Fr .nce. (Decr. 31 Marlii 1681.)
Sommario (brève) delle principali grazio
cd Indulgenze concesse alli Rcligiosi dell'
Ordine délia Santissima Trinilà deila Reden-
zione delli Schiavi, delle quali godono tutti
quelli chc poriano il Scapulario , ovvero
Abilino, e visiteraniio le Chiese, o Capcllo
di delto Ordine. (Decr. Sacr. Cotigr. Indulg.
11 Martii 1716.)
Sommario (brève) delle principali grazie
cd Lidulj;enze concesse alli R< ligiosi dell'Or-
dine délia SS. Trinilà délia Redenzioue de'
Sebiavi Cristiani, delle quali g dono tutti
quelli che portano il Scapolario,ovveio Abi-
lino, e visiteranno le Chiese, o Cappelie di
detlo Ordine, le (juali indulgenze sono slale
approvate da So:ïimi Pontefici, e di uuovo
dalla fel. mem. di Papa Innocenzo XII, conie
si vedc uella Bolla spedila l'anno 1693.
(Decr. Sacr. Congr. iadulg. 22 Decembris
1718.)
Sommario (brève) dclli privilogj et Indul-
genze concesse da Innocenzo III, all'Ordine
ed Archiconfraternila de la Santisima Tri-
nilà del Riscatto. (Decr. 10 Aprilis 1666.)
Sommario (Brevissimo) dellTndulgenze,
grazie, e privilegj concessi da Sommi Ponte-
lici all'Ordine dcUa Sanlissima Trinilà del
38
11'j5
D!CTIONN.\mE
Riscado dc'r,liris.ianiSchi.i\ i. i Di'cr. 10 Apri-
lis 1GG6.)
Snmmario dol fclcstp t soro dcU'lndiil-
ponze, doni, m-izic, facollà, o f.rivilprjj con-
« cssi a ciaschodun Fodcl Chn.slian", clic
vorrà entrare nclla Sanla C infr.itcmila di
S. Uocco di Uoma, o communicalc aila Con-
fralcriiila dol medcsiino S. Ko( co, e Sobas-
liaiu) nolla (".hiosa dolla B. V. Maria di I.o-
nlo nella Cilla di Uovcrodo. (Dccr. Sacr.
Consr. Indul^' V* Maiiii ITl'i.)
Soiumaiio del céleste losoro doU'lnduI-
gonze, doni, grazio, facollà. c privilcs;] con-
cossi per molli Homani Pontofici, ed uUiraa-
incnle confcrniali rd ampliati dalla Sanlil.i
di N, S. Circgorio pcr la di\ii>a providonza
Papa XIV, alla Von. Comnagnia, cd Ospe-
d.Tlc di S. Rceco di Uoma, (ia potcrsi roiice-
doro dalli Cominissarj i'.t'i)iilali a queslo santo
ollizio dclla Publicazioiu; di laiilc divine gra-
zic a ciasclicduu Fedel Chrisliam), che vorrà
cnirare nolla S. Confraternila di S. Uocco di
Uoma. (Dccr. Sacr. Con;;r. Indulg. li Marlii
171'*.)
Sommario deU'Indulgcnze ampliale, e con-
r.pssc da divcrsi Sommi Ponloûci, c ullima-
mcii'c confermale da Papa Alessandro V 111,
e da limoccnzo XII, a* Fralelli e Sorellc del
Sacro Rcale e Mililare Ordinc de' Pl\ di
N. Signora dclla iMerccde. (Decr. 7 Dcccm-
bris 169V.)
Soinmario dell'Indulïïenze concessc* da
(iiversi Uoinani Ponlefici, ed u limamcnte
ampliale, c confertnalc da N.S. Clcmcnlc XI,
alli Fialelli, c Sorellc del Sacro Ueale c
Militurc Ordine, cosi dell'Osspr.anza, (omc
delli Scalzi di No Ira Signora dclla Mon (de,
opcra (kiia Kedt'nziona de'Stliia\i Chrisliani
fra gVInfcdcli. (Dccr. Sacr. Coiigr. Indulg.
19 Jul;i 1714.)
Sommario deU'Indulgcnze ooiicesse da
Sommi Ponltfici alla Vencrabilc Compagnia
di S. Uocco di Uoma, ed alla Compagnia di
S. Uocco di Ancona. (Decr. Sacr. Congr. In-
dulg. U Marlii 17U.)
Sommario dellliidulgcnze, grazie, o doni
concessi da molli Uoinani Ponlelici, e nuova-
menle confermale dalla Sanliià di N. S. Papa
Clémente XI, alla vencrabil Chiesa, ed llos-
pilalc di S. Maria di Monserralo di Calalogna,
edalli Confrati eConsorore d'essa Madré Vcr-
gine. (Dccr. Sacr. Congr. Indul. lOJulii 171V.)
Sommario dclla Ueligione Cbrisliana rac-
collo in dicci libri, ne' quali si Iralla di lulli
gli arlicoli délia Fcde, secondo la pura pa-
, rola di Dio. Slampato in Uoma da Paolo Gi-
gliodoro. Qnod tnmenfnlso asserilw. (Dccr.
7 Augusli 1G03.)
ï^ommario il) dclla sacra Scrilliira. (Ind.
Trid.)
Soiiimiirio dclla s'^hiaviliidinc di Giesù
Sagramenlalo, .Maria inmiacolala, c Ciu-
scppe L'iusto, iniilolata Ovilc del buon Pa-
store. (Decr. 2 Oclobris 1073, cl Urevi Cli m.
X, 15 Dccembris 1(.73. )
Sommario di liiUo le Indulgenzo concessc
dalla fel. mem. di N. S. Paolo 111 aile Com-
pagnie del Saiilissimo S.igramenlo del Corpo
di Crjslo, corne pcr li Brcvi, e Uollo Aposto-
DRS HERESIES. i'M
lielie appare, c ( he riservale sono in Uom.1
n< îla deili Compagnia, che è nella Chiesa
délia Mincrva. (Dccr. IV Aprilis 1755.)
.••onniium Hipponense. Vide Philclymua
Somnium Viridarii. Vide Libellus au-
reus.
Sonetli contro le opinioni di Michel Bajo,
di Ciansenio Iprense, del Belelli, del P.
Berti Airnstiniano, del Vialore, del Uollgni,
e del Migliavacca. ( Decr. 6 S'.plemhris
17G2.)
Sonner .To. Michacl. Di serlalio Juridica
inauguralis deForo compelenteEcclcsiaslico
el Scculari, publicœ conccrlalioni exhibila a
Joaniie Friderico Granduillers 18 Augusli
lo.'iG. Donec corriyatur. (Decr. 10 Junii
i{i:3!).)
Sonnius Franciscus. Tolius Belg'crc Ur-
biiim, Abbatiarum, CoUegiorum divisio ad
opprimenàum per novos Eniscopos Fvange-
lium, Komte anno 1558 deuiiila. Qurc tamen
fnho ei adsrribitur. (App. Ind. Trid.)
Soranus Caslorius. Kpiscopus alque Sa-
cerdos sanclus. Opus Kpiscopis, Prœlalis cl
Sacordotibns neccssanum. (Decr. 10 Sep-
lembris 1688.)
Sorbonici Docloris ad Ucvcrendissimnm
Ricehiiiium Sac. Congr. Indicis Secrcta-
rium graliarum aciio, quod Epislolam Sor-
bonieam, nomineSac. Congregalionis pro-
scribondo, egregie confirmavcril. (Dccr. 4
Novembris 1751, el 2 Marlii 1752.)
Soleallus .loannes. Vide Dcclaralionc?.
Solcr Joanncs. (l Cl. App. Ind. Trid.)
— Epigrammala aliquol Grrcra Vetcrum
elogaiitissima, eadcmq'ic Lalina ab ulrius-
qne linguaî viris doeli^simis versa, atqnca
divcrsis Ancloribus collecla. (Ind. Trid.)
Souvenirs, Impressions, Pensées, clc.
Videiie la Marline.
Spadon Nicola. S'.ndio di curioMià, ncl
qnale si Iralla di Fisonomia, Chirom;\iilia , n
M. toposcopia, diviso in due parli. (Decr. 30
Jnlii 1678.)
Spala'.inu?; Georgius. (1 C!. Ind. Trid.)
Spangenbergius Cyriacus. ( 1 Ci. A|
Ind. Trid.)
— Vide Episiolœ consolatoria;.
Spangcnbergius Joannes. (ICI. Ind. Trid.)
— Margarila Tlieulogica, prœcipuos locos
doclrinaî Cbrisliana; conlinens. (Ind. Tr d.)
(Dccr. 20 Augusli 1690.)
Spanhemius Fridcricus. Exercilalioncs do
Graliaunivcrsali.
— Conlinualio Exercilaiionum de Gralia
univcrsali.
— Eroicmala L. pro Gralia univcrsali c\-
pensa el discussa.
Anlerolemala C, opposita universalis Gra -
li;e dcfensori.
— El cetera ejunlem Opéra de religione
trnrtantia. (Dccr. 10 Maii 1757J
Spanhemius Fridcricus FH. Opern omnia.
(Decr. lOSeplembris l(i88. -29 Maii 1G90, 21
A|)iilis 1603 el 10 Maii 1757.)
Spalharius (Oclavianus) de Incisa. Aurea
melhodus de modo corrigendi Uegiil.ir.'S. Do-
nec corri'jalur. (Decr. 17 Decemb.is 1623.)
kpp.
fl07
iNnrcx uituuiiiiM puoiiinnuitiiM.
wm
Spoccliio (h'IIn Slorh inodcina iMiropi'.i
in Conlimi.i/ioiu* (Ici (hi.idri) ticllc Kivolu-
Kioiii «loiriùirop.l (Ici Sif!;, Koch prima lia-
iluzi(nic it.iliaiia di (liov.iniii l''am,i.ssi.«. Po-
nce covriijutnr. (Dccr. l."5 lù'hi uarii IH.'lH.j
Speccliio (Ici (lovcino, c l'opolo di Uoiiia,
oil csaiiic (Iclla coiuloda (ctiiila (la ({uclla
Coitc, Ole. (Docf. '20 Aumisli 1S22.)
Spocchio (!o) vcridico. OpcrcUa ulilc ad
o{;ni donna dlionorc, clic slabilisca il siio
slalo iicl sccolo. (Dccr. 22 Deccml). 170'.).)
Spccker !\lclchi()r.(l ('.1. App. ind. Trid.)
Spoclalcur (le), on U\ Socralc niodoriic, où
Ton voit un porliail iiaïl' des iiururs do co
sicclc. (Dccr. 22 Mali 17-V5.)
Spcculi aulicartim, aUjuc politicaruni oh-
SPi validiium libclli oclo. (Docr. 10 Marlii
1021.)
Spcciiliim c.TM'oruin ad copniliononi I">an-
pelica) vcrilalis. (Ind. Trid.)
Spéculum ju9tilia\ (App. I«d. Trid.)
Spoidclius, Johanues Jacobus. Vide Uu-
inclinus.
S|)crber Sebaslianus. (1 CI. App. Ind.
Trid.)
Spellatore (lo) ilaliano prcccdulo da m»
Pa|î5:io crllico sopra i Filosofi tnorali, c i
(lipinlori dei costumi, e de' caraltcri. Donec
corriçjatur. Aactvr Inudnbililer se mbjecit,
et rcprobavit. (Dccr. lOJanuarii 182'i-.)
Spicgclius .lacobus. Scholia in Ligurinum
Gunlberi. (Dccr. 7 Scplembris 1G09.)
Spina, seti Spina'us (Joanncsde). (ICI.
Ind. Trid.)
Spina, Joa!»ncs Franciscus. Do inundi ca-
laslrophe, hoc csl de niaxima rerum munda-
narufji rev(duiionc poslannum 1030. (Dccr.
k Febiuarii 1027.)
Spindleriis Gcorgius. (l Cl. App. Ind.
Trid.)
Spinoza (Bi-ncdictus de). Opéra posihuma.
(Dcr. 13 Aîarlii 1079, cl 29 Augusli 1G90.)
(Dccr. 13 Aug. 1782.)
Spione (lo) Ilaliano. N. i e ii.
— Idem N. m, c il Corriero Iiuropeo.
Spirilo (lo) délie leggi, Iradotlo dal Fran -
cese in Toscano, con alcune note dei Tra-
duUori. (Dccr. 2 Marlii 1752.)
Spironcini Ginifaccio. Vide Pallavicino
F errante.
(Dccr. 29 Maii 1G90.)
Spizelius Thcophilus. Félix Li:tL'ratus ex
iiifelicium periculis cl casibus, sivc de viliis
Litleralorum Commcnialiones.
— Infelix Lilteratus, sive de vila et mo-
ribus Liiteralorutn.
— Lilteratus felicissimus sacrœ metanocic
proselylus, sive de convcrsione Littcrato: uni
Commentarius.
— Pius Lilterali liominis secessns, sivc a
profanœ doctrinaî vanitale ad sinccram pie-
tatem manuduttio.
— Selecta Doctorum ve'crum.Fcriptornm-
quc Ecclesiasticorum de vera sinceraque ad
Deuin conversatione monuraonla.
Splendianus Joannes. (1 Cl. Ind. Trid.)
Spon Jacob. Histoire de la ViMc et do
ri!(at do Gciu^ve. (i)('( r. 10 Scpleuibriii
KiHH.)
Spoor llcnri( IIS. ItcNpoiisio nd IC|iislolam
sibi seripiam a 1). liilcniiuK lo Hruxcllcnni,
édita i.'iliiio et llel^ieo i'li()iiiat(;. (itrevi
Clem. XI, k Oclobris 1707.)
— Klagende M' iKiiiir o|ij^i tirageii aaii (h-
Ilecr Kraiicisciis l<'aii Iciniil I Ikm)!. Docl. td
rsl : (Jwnulun Mcrcnrius dicnlus I). /•'nni-
cisro l-'uirtniiiit, Thcolo^/iœ Doclori. (IJrcvi
CIriiient. \1, \ Oclobris 1707.)
Spradler Scliasliaiius. (1 CI. App. Ind.
Trid.)
Spreclicriis Forlunalus. Palla.s ItliaUica
annata cl logaHi. (Dccr. IG Marlii 1021.)
Sprcngcii, .lo. Jac. AbliaiidlungcM vondetn
UsiMungc und AUcrlliiim dcr incbrcni niid
inindcrii Sladl Mascl, wie anch dcr Uaura-
( biscbcn und Hascliscbcn Kirclic. /(/ est .
Dissorlationcs do origine ( l anliqiiitatc ma-
joris cl niinoris urbis IJasilca^, atquc etiam
de Kauraccnsi cl Hasilccnsi Ecclcsia. (Dccr.
H Maii 1701.)
Sprcngerus, Jolianncs Thcodorus. Juris-
prudenlia publica nioderno usui, rccessibus,
actis et capiiulationibns novissimis confor-
mata. (Dccr. 20 Junii 106?.)
Sprocovius Bertholdus. ( (1 Cl. Ann. In.l
Trid.)
Stancarus Francscus. (1 CI. App. Ind.
Trid.)
Slangius Daniel. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Stapfer, Jobannes Fridericus. Inslitutionea
Theologiic Polcmic;c univcrsa;, ordinescieU'
liûco disposilai. (Decr. 11 Septcmbris 1750.)
Slatcra appensa, quo ad salulis assequen^
dœ facilitatem, auclore I. S. (Dccr. 17 No-
vcnibris ICGl.)
Stalius, Franciscus Trarbelaîus. Propœ-
dcumala Ora'oria. (Ind. Trid.)
Slatius Marlinug. Posiillj» Patrum super
Evangelia. (Decr. 18 Maii 1077.)
Slalorius Pctrus. (1 Cl. App. ind. Trid.)
Sialller Bencdiclus. Demonstralio Calho-
lica, sive EcclesiœCaibolicœ sub ralione So-
cielatis legalis inœqualis a Jcsu Chris'o Dco
Homine instilutse genuinum systema secun-
dum juris naturœ principia accurala inc-
tbodoexplicalum. Pappenhcmii 1773. (Decr.
10 Julii 1780, publlcat. 29 Aprilis 1796.;
(Dccr. 10 Julii 1797.)
— De locis Ibcologicis. Typis Mcyerianis
Weisscmliurgii 1773.
— Ejusdem Epistola parsenetica ad Viruin
cl. Doclorem Carolum Frider. Bahrdt. Eu-
s adii et Gùnzburgii 1780.
— Eju dem Acta aulhentica prohibitionis
sufs demonstrationis Calholicœ. Francofurti
o! Lipsiaî, 1796.
— Theologia Christiana Thcorctica. Vol.
3. Eusladii et Giinzburgii, 1781.
Statue (dclle) cl Immagini. (Ind. Trid.)
Slalu (de) Ecclcssa; in Silesia, etc. Vide
die Katolisclic Kirche, etc.
Slaubius Joacbimus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Staupitius Joannes. "(1 CI. Ind. Trid.)
Siècle Piichard. Etat présent de l'Eglisn
Romaine dans toutes les pariics du Monde,
IIO'J
DICTIONNAIIŒ DiS IIF.UESILS.
f'200
rrril pour rus.Tr;o du Pape Innocent XI
par UibanoC rri, avec une Epîlre Dodica-
loire au Pape Clément XI, ronlonanl l'état
(le la Religion dins la Grande-Bretagne.
( Dccr. 21 .lannarii 1721.)
Siefani Sufano Zucchino. I flagclli di Don
fiilc divcnuio l'oiMa roniro i seguaci dcl vi-
y\n. ( Dccr. 2i Aprilis 17,')8.)
Stella Didacus. linarrnlionos in Evaiige-
iuin S. Luca\ Nisi fuerinl ex impressis ah
anr.o 1581. (App. Ind. Trid.)
Sti'lla Michèle. Vide C( rso complclo.
S'.eliartiiis Prosper. Aupu<-linoinachia, id
est pro Aiigtislin;) et Augnstiniaiiis vindiciœ
lulelares. ( Decr. 2 Dcccnibris 1022.)
Sellung (die) des Uœnii.scijen Slolhs. gc-
geniibcr dein Geiste des ncvinzi linlen .lahr-
hundeit«, rtr... Laiiiie vero : Slatus Honia-
v.x Scdis relate ad Spiiilum Saicu'i decinii
noni ; aut ccnsideraliones super ejus iem
novissiniaô Lilleras Pastorales : Dum capiit
resrotat, ca:'tera niembra dolent. ( lîrevi
GUEGOIUÎ PP. XVI, 17 Septi nibris 1^33.)
Slcndiial. Uome,Naples et Florence. (Dccr.
/^ Mar;ii 1828.)
S'ephaiii (.loachimus ) Poiner.inns. Libri
quatuor de Jurisdictione Judiroruni, Gra3-
corum , Romanorum et Erclcsi.ssticorum.
(l)ecr. 10 [)ecenibris IGOo.)
Slepliani (M.illiias) Pomcranus. Traclatus
de Jiirisdiclione, qualeniquc liabeant omncs
.ludiccs, tam i^anMilaros quain Ecc'esi,is!ici,
in loiperio Uoinano. (Dccr. 12 Decernbils
162V.)
Stephanus Carolus. Diclionarium Histo-
ricum, Geograpîïicuni, l'oëticiini, innume-
ris pêne locis a'iclum pcr Nicolaum Lloy-
dium. JJoncc cxpuryclur. ( Decr. 12 Marlii
1703.)
Slophanus Hcnricus. ( 1 Cl. App. Ind.
Trid.)
— L'Introduction au Traité de la confor-
iiiité des merveilles anciennes avec les mo-
dernes, ou Traité prcparatif à l'Apologie
pour Hérodote. (App. Ind. Trid.)
Stephanus Robertus. (1 CI. lud. Trid.)
— Phrases llebraica^, scu loquendi gênera
Hcbraica, (\\ix in \ eleii Tcsiamento pas-
sim Icguntur, ex Commentariis Ilebraîorum
rxplirala. ( App. Ind. Trid.)
— l'esponsio ad Censuras Thcologorum
Parisiensium in Slephani Bibliorum edilio-
nem. (Decr. 12 Deccmbris 102V.)
Sternberger (Lucas) Moravus. (l Cl. App.
Ind. Trid.)
Stctirlin Joh mnes. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Slhenius Hcnricus. Vide Munderus.
Sliblinns Gaspar. Coropanlia, sive de mo-
ribus et vila V irginum sacrarum. (App. Ind.
Trid.)
Stigclius Joanncs. (1 C-l. Ind. Trid.)
Sligius Joacbimus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Sligli.ini Tomaso. Rime, distinle in vi.i
libri. (Decr. 10 Deceinbris îOOo.)
SlocKclius Lconardus. (l (J. App. Ind.
Trid.)
Slockmannus Ernestus. Ilodegeliruin pes-
lilcnlialc sacrum, sive qua-stioncs liuinijua-
ginla, plurimam pnr^em cnsuales, de Pcsie.
(Decr. 3 Aprilis l(iG9.)
Sloiber Ubaldus. Arn)amcntarium Eccle-
siaslifuiîi complecfen-i arma «■pirilualia for-
li'^sima ad insullus diabolicos clidendos.
(Decr. 11 Marlii 17;j4.)
Siolberg Cbristophorus. (1 Cl. App. lad.
Trid.)
Slollius Hcnricus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Slolsbagius Gaspar. (I C. App. Ind. Trid.)
étoile Renediclus. Traotaliis Hislorico-
Juridicus de prfccedenli controversia Mo-
nacb.)s Bcnedictinos intirel Canonicos Rc-
gnlares S. Augusiini. (Decr. 3 Aprilis 1731.)
Stollzius, scu Stolsius .Toannes. (1 Cl. Ind.
Trid.)
St Mckius Nicolaus. (1 CI. Ind. Trid.)
Sloria Cronologica de' Papi da S. Pielro,
(Ino allodierno Ponlificalo di PioVII con
ann tazio.ii, cd in fine il Concordato tra la
Fianria, c la S. Sede. (Dccr. 5 Septcmbris
1825.)
Sloria del grande, ed universa'c Concilio
di Co.slanza di Gaspare Rojko, Professorc
ordinario di Sloria Kcclcsiaslica nell' Uni-
versilà di Gralz. Tom. i e ii. Id csl {germa-
nico itiiomate quo cditum esl hoc Opus) :
Gcschicble dcr grossen allgcmcinem Kir-
cbenv(>rsammlung zu Kostniz, von Gaspar
Itoyko Ordl. Lehror dcr allg. . Kircbenges-
cliieh'e auf der Univer.silat zu. Gratz. Erster
Theil... 1782. Zweitcr Tbeil... 1783. (Decr.
20 Si'pîembris 1783.)
Sloria (la) dclla Cbiesa dal principio del
Mondofino al prc^erMe, cspressa in lislrello,
e (rasporlala dalla lingua Erancese nelllta-
liana da Selvaggio Canlurani. (Decr. 2 De-
cembris 1719.)
Storia délia Lega fatla in Cambrai fra
Papa (îiulio H, Mas>imil;ano I Imperaînre,
Liiigi X!l Rc di Francia, Ferilinando V Ro
d'Aia;;ona, c tutti i Principi d'Ilalia contro
la Rcpubblica di Vci'.czia. (i)ccr. 21 Januarii
1721.) '
Sloria derRcarac di Napoli. Vide Co.lelta
Pielro.
Sloria délia Letteralura Italiana. Vide
GingU(Mié.
Sloria di Andréa Dnnn Caltolico Roraano
Irl indese. (Decr. 12.1unii 1820.)
St'tria ili Comoscrilla da Maurizio Monll,
ProTcssorc nel Liceo Dioccsano tîclla slessa
Ç\HÀ. Dojiec corrignfur. Qnod opus auclor
i;}.<te Rponte anlc jwliciuin landabiliter ac so~
lcintut<:r rcprobavit. (Decr. 23 .lunii 1831).)
Storia di Enricbello, c del suo Latore.
(Drcr. Il Junii 1827.)
Storia générale dellllalia dagli antichissi-
mi tcmpi Tmo ai di nostri con brevità esjo-
sta,c considcrala da Giovanni Campiglio.
(Decr. 13 Fe^ruarii 1838.)
Storia (o Istoria) dol!a decadenza, c dell a
rovina dcH'lmperi.) Romano, d.iU'originale
Inglesc del Signor (îibbon Irasportala in
idioma Franc<s.« dal Signor le Clerc di Sept-
chènes. Traduzione llaliana. Losanna, 1779.
(Decr. 20 Septcmbris 1783.)
Storia profana dal suo principio sino al
prcjciite, eoiiiposla nclla lin^ua Franccfe
l'Jdl
INDKX LliMUillliM i'UnlIilll i<)i;( M.
1211'i
jlall'Aiitoro dclla Sloiia dtl'a Cliicsa, c lia-
(loUa in liiimia llaliaiia (la S(!lvugj^io Cnw-
tiiraiii. (l)c< r. ^i DccciuIh i.s I7ii.'>.)
Storia iinivcrsalo dal priiiriiiio dcl IMoiido
siiio ai |ii'CS('ii(o , Iradolla d.iiriiigli-so iit
l'^raiicosc, o dal l'iaiiceso in liuliaiio. (Dccr.
IV Januniii I7;n.)
Sloi'ia Filosolica n polilica d(>{^li Slahili-
niiMiU, (î del (lonuncrcio (l('^;li lùiropei nollc
due liidic. ()|)('ia dcU'Abaio Kayiial... tra-
doUa dal Franccse. { Dccr. 1(5 l-cbrciarii
178 V.)
Sloiia dcllo Uivolu/ oni dclla Ut<|iiililica
('lirisliana cou Ki^c^si()l)i ai)a!(>{^'iic. Tuin. i,
i(, m. Crcina prosso Aulonio Uoniia, IHO.'f.
Anno 11. Tou). iv, v o vi. l'ail. 1. i'url. ii.
(])'cnia, 180V. Aiuio m. (Dccr. 22 Deccinhris
1817.)
Strada di salulo, brcvc, facile, e si( ura
iiisc}ii[nata nuovaincnlo da un Ucligiuso Scal-
zu Kroiniliiu) A^ostiitiaiu> ad una sua pcni-
Icnte. (1). cr. 2G Ocloliris 1707.)
SUada IVlicc pcr rdcrna vila, scrilla ))cr
utile dclle Signore Monacho, c persono lle-
ligiose, c altri clic desideiano il conosci-
niculo, c anior di Dio loro Crealorc c He-
dcntore, da un Kcli^ioso desidcroso dclla
loro elcrna salute. { Dccr. 29 Noveiubris
1G89.)
Sliaparola , Gio. Francesco. Le Ircdici
Nolli, con gli Enigmi. (Dccr. IG Deceiiibiis
1G05.)
Strauss Jacobus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Strauss Joannes. ( 1 Cl. App. Ind. Trid.)
Slrcicherus Laurentius. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Strigelius Victorinus. (1 CI. Ind. Trid.)
— Vide Beumlcrus.
Slromcyerus, Carolus Ludovicus. Disser-
lalio Tbeologica Divinitalem Chrisli ex œco-
nomia graii* demonsirans, habita sub pnv-
sidio Joannis Frickii. ( Decr. 21 Januarii
1721.)
Slrozzi Toniaso. Controvcrsia délia Con-
cezione de'.la Beata Vergine Maria, descrilta
istoricamcnte. (Dccr. îl Martii 170V.)
Slrubin Leonardus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Slruvius, Georgius Adamus. Valerii An-
dreje D( sselii Erotemata Juris Canonici, cum
nolîs et animadversionibus. (Decr. 19 Sep-
lembris 1679.)
Stubrockius Bcrnardus. Nolae in notas
Wiilclnii Wendrockii r.d Ludovici Montallii
liilcras, et in disquisitiones Pauli Ircnœi.
'Dccr. 30 Julii 1G78.)
Sfuck Joannes. (1 CI. Ind. Trid.)
Sluckius Jobanncs. Consilioruni, seu Juris
l^csponsorum Volumen. (Decr. 21 Martii
1GG8.)
Stuckius (Joannes Guilieluius) Tiquiinus.
(1 CI. App. Ind. Trid.l
Studerius Lhicus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Slumpiî Joannes. (1 Cl. Ind. Trid.)
Stundcn der Andacht zur Beforderung waii-
rcn Christenthunas und hauslichor Goltes-
verebrung. Latine vcro : Hors) devoliunis ad
promovcndurn verum Cbrislianismum et
JOou'csiicuiu Dei cullum. (Decr. 27 Noveui-
bris 1820.)
SdipanuM, Jo. l'cli'us. Traclalns de Idoln-
latiia et Magi'i. Douce r.orriç/dlur. (Decr. 7
Aiigiisli ICO.'J.)
Siurriiins (Joaiiiu'.s) Argcnloralensi». (1 CI.
Ind. TriJ.)
Slyninielius ChrislophoruH. (1 Cl. Ai)!).
Ind. Trid.)
Slypinannns l'ranciscus. Tractatus post-
lininiis d(> Salariis (^lericoruni. (Decr. 2.'j
Martii 107:-:.)
Suarcz Franciscus. Comrnenlarioruin ai
dispulationuni in m rarlcin D. Thomas To-
mus V do CiMisuiis. J'Jdit. Vcnct. (nmi 1G0(),
upnd Jo. Anton, et Jncolnim de, l'rnnciscis,
vel Jo. /Ifiplislain Cinltum; f/i(tc non jiermil-
lilnr, nisi mhrof/dlis fuHis et Incin, quœ ad-
emerxmt. (Dccr. 7 Seplrtubris KiO!).)
Sudpbanus, scu Ziilpban'ensis llenricus.
(1 CI. App. Ind. Trid.)
Suermerica doctrina. (Ind. Trid.)
SuevusS gistuun II s. (ICI. App. Ind. Trid.)
Suiccrus , Jobanncs Gaspar. Symbolum
Nicœno-Coiislantinopolilanum exposiluni ,
et ex an(i(|uilate Fcclesiastica illustratuu).
(Decr. 21 Januarii 1721.)
— Thésaurus Fcclesiasiicus , c Pair. bus
Grœcisordinealphabelicoconcinn:itus.(Decr.
18 Julii 1729.)
Suidas. Vide Wolfius flieroiiymns.
Sui-se (de la). Vide l'Etat et les délices do
la Suisse.
Suisse (la) italienne, par Stefano Frans-
cini.
Suite de l'accomplissement des Projihélics.
Vide Accomplissement.
Suite de l'espion dans les Cours des Prin-
ces. Vide Espion.
Suite des Nouvelles Ecclésiastiques. Vide
Nouvelles.
Suite du Catéchisme historique. Vide Ca-
téchisme.
Suite du comte de Gabalis. Vide Comte do
Gabalis.
Sulcerus, seu SuUza-rus Simon. (1 Cl. Ind.
Trid.)
Sulle immunità Ecclesiastiche : Bisposta
del capitano Filippo de Sacco ai pensieri dej
GuraloSilva. (Decr. 7 Julii 1835.)
Sulpice, BécoUet de Nantes. Exercices
spirituels pour la retraite de dix jotirs. Do-
nec corriyantur. (Decr. 21 Martii 1G89.)
Sultanini Ballassaro. II nuovo Parlalorio
délie Monache : Salira Comica. (Decr. 27
Septcmbris 1672.)
Sullzeerus Simon. Vide Sulcerus.
Suinario de las gracias, y Indulgencias, y
Eslacioncs concedidas à los Senores Reyes
Calholicos en su Real Capilla de nueslra Se-
nora de la Conceprion en el Convento del
nucstro P. S. Francisco Casa grande de la
Ciudad de Granada, y à las medallas, que en
diciia Capilla se reparten, concedidas por el
Senor Léon X, y confirmadas por muclios
Summos Ponliûces, y nuevaoïenle confir-
madas por nuestro Sanlissimo Padre Bene-
riicîo XllI, dia 30 de Abril este ano 1727.
(Decr. IV Aprilis 1755.)
Suii.ma purioiis doclrinœ, per Mansfol-
l'jjj
blCTlONNAlIlE D::S IIKRLSIES
lîOl
liensos ad Galiicam Ecclcsiam inissa. (App.
Iiid. Trid.)
Sumniaiio do Thesauro Coleslial das In-
dulgonrias, graça<:, faculdados e privilecios
conccdid:)s por inuylns Uomaiios Ponlificos
ao sagrado. e Aposhdico Hospilal de Sanlo
Spirilo cm Saxia da Cidade (le Koma, con-
firniadas ora nuovamenle pc lo ^^S. Papa
Grcfîorio XIII, nosso Senlior; as quacs se
concedcni pe los Cummissarios, (^ollcctoros,
Depulados por este santo Oflicio a lodos e
cadahum dos Ficis Clirislaos, que quizcrcm
enlrar na SS. ConTraria da Casa e Hospital
de nossa Scnliora da Vi.lorii desta Cidade
de Lisboa. iDecr. Sac. Congr. Indulg. 1'* Fe-
bruarii J720.)
Summaiiuin in Evangelia cl Kpistolas,
quœ legunlur in lemplis p r circuilum aniii,
loiius doclrinœ piol ilis uicdui am in se coni-
plectrns , in usiim Minislioruin Kc<losi;e
cunsriiplnm. Sive scorsum, sive Smamijdo
udflitum. Ind. Trid.}
Sumiiionte , Gio. Antonio. Historia délia
Cilla, e Regno di Napoli. Donec corrigalur.
(Decr. 21 Aprilis 1693.)
Supcrslilioncs di sruboiias ver.iadas de-
riaradas a dcscnganos a loda genlo. (Decr.
20 Januarii 1823.)
Siipplomenl au Mémoire sur \\ devoir do
parler en faveur de la vérilé. (I)ccr. 2 Sep-
lembris 1727.)
Supplica a Sua Macslà délie due Sicilie por
qualche oppoi luuo rimedio sopra li gravami,
clic dalla Corle di lloma in materia lii Bene-
lioj, e rendile cccU'siasIiche solTre (jueslo suu
llogno di Napoli. (Decr. 28 Julii 1U2.)
Supplica alla ï?anlilà di Noslro Signcire
Papa l'aolo Quinto per varj Cilladini Bolo-
Rnesi, cd allri Credilori di G rolatuo Boclii.
{Uecr. k Februarii 1G27.)
Supplicalio quorumdaui apud Helvelios
I']vangeli>larum ad Uu2;oneui Episcopun»
Coiislantiensem, ul Pr. sbyleris Uîtores du-
ccre perniillat. (Ind. Trid.)
Suppulalioannoium Mundi. Opus Martini
Ltilfteri. (Ind. Trid.)
Sureau , feu Suraeus (Hugo) cognomine
Rosier. (1 Cl. App. Ir.d. Trid.)
Surini Giusrppc. Calcchisnio spirilualc, in
oui si conlengnno li principali niezzi per ar-
rivare alla perfellione, Iradollo dalla linpua
Fraucese ncll' llaliaiia da Pcllegrino Mare-
giiii. (Decr. 7 Scplembris 16!)5.)
Susanna. Comœdia Trngica. Opus Xijsli
Blaleii. (App. Ind. Trid.)
Sulcl Johann. Das Evangelium, von dcr
grausanien er.'Chrôckliclicn Zcrsidrung Jé-
rusalem ausgcLvl. Id e»t : Evaiu/eltum de
cru'leli et honibili exc<dio Ilierosolymx cs-
posiluin (Ind. Trid.)
(Brevi C'cm. XI, 4 Oclob. 1707 )
Swaan, ."îcuSwain (Marlinus de). Molivuin
Juiis pro Capilulo Calhedrali Harlemensi.
— Ilrfiilatio l\c-ponsi ad libcUuin, oui li-
tuliis : Moiivuni juns pro Gap.luio Catîie-
drali Harlemensi, sive elucid ilio uborior
jiirium rjusdrm Capiluli.
Swedenborgiiis Eonuiiiuol. Principia rc -
rum naturalium, sive novorum TenJaminum
[diaînomena Mundi elcmenlaris philosophicc
exp'icandi. (Decr. 13 Aprilis 1739.)
Swift Dr. [Jonathan). Le Conte du Ton-
neau, conlcnanl loul re (juc los arts et It's
sciences ont de plus suhlimn et de plus inys-
Irricux, Iraduil de rAn.;!ois. 'Decr. 17 .Maii
Swinden (Mr.). Rcc!icr( lies sur la natur^
du feu de l'Enfor, et du lieu où il est situé,
li;idiiitos de l'Angl ms par Mr. Bien. (Decr.
22 Maii 17'.5.)
Swinerîon Thomas. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Sykes AshIey. Examen des fondements et
d(; la (onncxion de la Religion naturelle et
de la révélée, traduit de l'Anglois. (Decr.
22 Maii 17V;>.)
Sylva sermon;im jucundissimorum, in qtia
novaî Historiic, et exempla varia, lacetiis
uirlique referta, contiiientur. (Decr. 7 Au-
gusli 1G03.)
Sylvius .^neas. Vide Piccolomineus.
Syngrannna cl [jium et eruditum (clarissi-
tnorum Virorum, qui anno lo2G Ilala; Sue-
vorum conveneruiil), super verbis Cœiue
Do'Minicuîad Jo. OEcolampadium. (Ind. Trid.)
ï^ynodus Sanctorutn Palrum convocala ad
cog'.iosccndam et dijudicandam controvor-
si iui, muhos jam annos Ecclesiam Ciirisli
gravissime exerccalcm, de majestate Cor-
pori.s Chrisli. 'App. Ind. Trid.)
Synlagma Tlirsium Thealogicarum in Aca-
iliMoia Saiinurieiisi vuriis teniporibus dispu-
latîrum, sub praisidio Eudovici C ipelli Mosis
Aiiiyraldi cl Josiie Placci. (Decr. 27 Maii
1GS7.)
Système de 1» Nature, ou dos Lois du
Moiuic Physique cl du Monde Moral, par
Mirabaud [ement'tum nomen). (Decr. 9 No-
vcmbris 1770.)
Système d'Epicure. Vide de In Mcltrio.
Système (le) des Anciens el dos Modernes
sur l'étal des âmes séparées des corps, en
XIV Lettres. (D.cr. 13 Aprilis 1739.)
Système (le) des Aurions cl d s Modernes
concilié par l'exposition des senlimens dil-
fér ns de quelques Théologiens sur l'olat dos
âmes -éparoos de< C()r[)s, en quatorze lettres.
(Decr. 5Marlii 1759.)
Systènic des Connaissances humaines, ou
fondomens d'une Encyclopédie ralionnello,
en Italien, par Louis Pieraccini. (Decr. 18
Scplembris 1839.)
Système Social, ou principes de la Morale
el de la Politique, avec un examen de l'in-
llnencc du gouvernemenl sur tes micurs.
(Decr. 18 Augusti 177.).)
Szegediniis Slcphanus. (l Cl. App. Ind.
Trid.)
Tabaraud (Mr.). Essai hislorique el cri-
tique sur rinsliinlion canonique des Evc-
ques. (Decr. 17 Decembris 1821.)
Tableau de l'Eglise mililanle , on somme
de l'Eglise instiUue par le Fil de Dieu L'il
hoinoie, œuvre posthume d.' Folix Amat,
arclicvéquc de Pahryrc.
<2(>5
IM»i':\ I.IUUOKLM l'ilOillIlliOUUM.
12l)(]
'l'alilcaii (lu Si('(Io. l\n un aulcur connu.
(I)<Mr. W) Maii I7<i().)
'l'ahlcaii liistori(|mi des principaux IraiU
(le la vi« (lu bicnliiMUTux Jean Soaiicn, K\()-
(|U("i (1(1 Scncz. (I)ocr. 5 Junii 17'il.)
rahl(>au liis(()i-ii|U(> d» la politi(iiie de la
('our de Uonio, dipnis l'orijïino do sa puis-
sance temporelle jiiscju'à iivvs jours. A Pa-
ii.s. 1810. Decr. ±1 Mailii 1S1'.).)
'laMes (Tiois) M8pa^Mi()l-rran(;oises : la
I'" (le l'iViieienne docliiiicde Dieu cl d<^ la
nouvelle des lioinnies; la '2', do la S''" Ci^^iio
et de la M( .sse; la .'{• de rAuleclirisl cl de ses
uiaiMiues. (I)(>ci-. l'2 Deccnibris lO'i'i-.)
Talxelius Jolianus. De (luadruplicis Mo-
uarchiio priniis Auclorihiis cl Magislralibus.
(App. Ind.Trid.)
Taliuko duie, quorum priiu'i incipit : Icy
est bricvemenl compris loul ce que les li-
vrcsdclasainleliibleenseif^ncnl à tous Cbrc-
licns. /W/Ort ; Ia'S Comnjandcmens do Dieu
baillez par Moysc, exposez par Jésus-Christ.
(App. Ind. Trid.)
Tacite, avec des noies politiques et histo-
liqnes. Vide Amelol.
Talfin Johannes. (l Cl. App. Ind. Trid.)
Talon (Mr. Denis). Traité de l'autorité des
llois touchanl l'adminislralion do l'Eglise.
(Decr. 17 Januarii 1703.)
Tamburini Pelri. De sumina Calholicœ do
GraliaClirisli Dotlrina; prœstanlia, ulililalc
ac nccessitate Disscrialio. Acccdunt Tlicscs
de variis buinanaî nalurai stalibus et de gra-
(ia Chrisli adtutissimacl inconcussa SS. Au-
gustin! et Tliomae principia cxacta». Brixiœ,
1771. Cum novis rditionibus inde sequulis.
(Decr. 2 Augusti 1790.)
— Prœlcctionum. De jusiilia Chrisliana et
de Sacr.'uneiilis. Volomcn i. Ticini, 1783.
(Decr. 5 Februarii 1790.)
(Decr. 2 Augusli 1790.)
— De jusiilia Chrisliana et de Sacrantien-
(is. Volumcn ii. Ticini, 1784.
— De uhimo Hominis fine, deque virtuli-
bus ThcologicisacCardinalibus. Volumeniii.
Ticini, 1783.
— De Eihica Chrisliana. Volumcn iv. Ti-
cini, 1788.
— Introduzione allô studio dolla Filosofia
Morale, col prospetto di un corso délia me-
desima e dei dirilti deU'Uoiuo e délia So-
cielà. Tom. i, ii. Item Lezioni di Filosofia
morale sulle Iracci dei prospeUo delineato
nel 1 c 2 Volume. Tora. m, 1804-. Tom. iv e
V, 1806. Tom. vi, 1808. Item Conlinuazione
délie Lezioni di Filosofia Morale, e di Naïu-
rale, e S< ciale Diritio. Tom, vu, ed ultimo
1812. In Pavia per gli Kredi Galeazzi. (Decr.
G Sepiembris 1819.J
Decr. 11 Januarii 1796.)
— PrîBlectiones, quas {ille) habuit in Aca-
domia Ticinensi, antequam cxplicare aggre-
dcretur traclalum de Locis llieologicls. Ti-
cini, 1792.
— De Verbo Dei scripto ac Iradilo. Vol.
3. Ticini, 1789.
— Saggio di Poésie composte ollrc l'oUan-
(eHirnoannodcH'clà :tuu. (Decr. S SoptcnibriH
IH-i!).)
Taniliuro (il). l'araCrasi in ver«i urinlli
délia CoiiKHcdia traiiolla iii prosa dal Si^iior
Des Toucli. H dair ()ri;{iual(> IiikIcko di Mr.
Addisson. (Decr. 1'.) Augusli H.'iO.)
Tanncinbcrg (Ignalius Jos. Joann. And.
de). Vida l'osilione». Tarvisinus (laud(!aiiu9.
Neotuanlia , Gcomanti i, Chiromanlia (Ind.
Trid.)
Tauborus Gaspar. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Taverner Uicbardus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Taylour ((îuliclnius) Auglus. ( 1 Cl. lud.
Trid.)
Tcairo Comico Fiorcnlino conlenenlc xx
délie più rare Commedie, cilalo da' Signoii
Arcademici délia Crusca. (Decr. 28 Feljrua-
rii 1757.)
Teissi(r Philippus. Hisloria Carmclitan.i
Ibeologicc propugnala. Quœslio 1 hoologica.
(Jnis proplictds facit successores posl se? lUv-
S(>s, quas tuebitur Billeris mense Aj)rili 1082,
(Docr. 25 Januarii 1()8'».)
Doncc eipwgenlur. {\[)\i. Ind. Trid.)
Telesius B<îrnardinus. De rcrum nalura li-
bri IX.
— De Somno.
— Quod Animal univcrsnm ab unica ani-
nijo substanlia gubcrnctur
Tcmplunï pacis et paciscenlium. Loges
Iinperii fundamenlales, et in primis Inslru-
inenla pacis Wesiphalicaî, Noyiomagicœ cl
Armistilii llalisbonensis. (Decr. k Martii
1709.)
Tcoria civile e pénale dei Divorzio. Mi-
lano. Luglio, 1803. Presso Pirolla, c Maspcro
Siampalori Libraj in Santa Margarila. (Decr.
30 Sepiembris 1817.)
Tesoro mislico scoperlo all'anima desidc-
rosa d'oralione continua; cioè discorso, in
cui si moslra il modo facile di far sempre
oralione, dalo in luce da un Sacerdole Ge-
novese. (Decr. 29 Novembris 1689.)
Tesoro polilico, in cui si conlengono rela-
tioni, isiruttioni, trallali, e varj discorsi p; r-
lincnli alla perfetla inlelligcnza dclla ragion
di Slato. Parte i, ii e m. (Decr. 16 Decem-
bris 1605.)
Tesoro ricchissimo dell'Indulgenze con-
cesse da molli Sommi Ponîefici, coinmuiii-
cale alla Compagnia posla in Venezia iu S.
Maria Formosa, per ordine dei P. Cesarn
Renaldino Piovano. (Decr. 16 Docembris
1605.)
Testament de Jean Meslier. Vide Ouvra-
ges philosophiques.
Testament (bel Nieuwe) van onzon Hooro
Jésus Christus, met korle verklaringen op do
dujstere plaetsen, etc. Id est : Novum Tes-
tamenlum Domini Nosiri Jesu Chrisli, cum
brevibus declarationibus super obscuris locis,
et Chi onicode vita nostri Salvatoris, et Aftis
Apostolorum, Tabula Geographica, et Tabula
rcgnorum, regiomim, atque urbiwn, quœ oC"
currunt in Novo Testamento. (Decr. 22 Junii
1712.)
Testament (le Nouveau) de Notre-Seigneu?
Jésus-Christ, traduit en François selon i'é'
\yù
DICTIONNAlllE DLS IIKRESIES.
1208
dilion ^'ulgate, avoc les dilTérenccs du Grec,
à iMons. (Bicvi Clément. IX, 20 Aprilis
— Idem edit. nruxpllis 167"i, sire aliis in
lods (Do(T. i9 Sppicmbris IG79.)
Tcslniupii! (le Nouveau) do Notrc-Seifineur
Ji'sns-ChrisI, tinduil sur l'ancienne édition
[>.;tino, nvpc des rotnarqucs littérales cl cri-
tiques sur les principales difficultés. A Tré-
voux, 1702. (Dec r. 11 M.irlii nOi.)
Testament (le Nouveau) de Notrc-Seijîneur
J' sus-Clirisl, iraduil eu langue Piémon-
laise.)
Testament (le Nouveau) en François, avec
des réflexions morales sur chaque verset.
(Hrevi ClemtMit. XI, 13 Julii 1708, et Bulla
Unigoiilus, 8 Seplcmbiis 1713.)
Tcslimei»to(ilNuovo)di Gesù Cristonostro
Fignore, nuovniiicnle riveduto, e ricorrelto
seconde la verità del tc.sto Grcco, ed illns-
iraio di inoltf^, ed ulili annotation!. Voira,
1709. (Decr. -i'iJunii 1712.)
Testimonia erudilorum virorum cclebran-
lia librum, oui titulus : Cornelii Jansenii
Kpiscopi Iprensis Auguslinus. Quorum ini-
(iuin : Quid ccnsendum sil de doctrina in
opère Picverendissimi Domini Cornelii .I.iu-
tL-nii. (Bulla Urbani Vlll, 6 M.irtii IGii.)
Thaddaous Johannes. Concilialoriuni Hi-
blieum. (Decr. 17 Oct-bri* 1678.)
Thalmannus Eeued ctus» (l CI. App. lud.
l'rid.)
Than (Frilericns a) (1 CI. Ind. Trid.)
Thanholtzncr Thomas. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Theatrum Chemicum praecipuos selecto-
mm Auctorum tractatus de Chemia; et La-
pidis Philosothici auliquilalc, prœslanlia et
operalionibus eontincns, in sex Partes di-
gtstum. (Decr. iMarlii 1709.]
Tbeiner Johann Anton und Thciner Au-
(ruslin : Die Finfiihrung der erzwugcnen
Ehelosigkeil bei deu chrisllichon (ieisllichen
und ihre Folgen. Latine vero : Introductio
Cœlibatus coaeli apud Chrislianos Sacerdo-
Ics. (Decr. 21- Augusli 1829.)
Théisme (le) Essai philosophique, à Lon-
dres, 1775. (Decr. 21 Julii 1778.
Themata cxiv, Basileœ dispulata in Audi-
lorio Tlieologoium. (Ind. Trid.)
Tliemudo (1-mmanueI) da Fonseca. Deeî-
sioncs et quœstiones Senaïus Archiepisco-
pilis Metropolis 01}sii)oncnsis, Pars i et ii.
Duncc corri(jantur. (Decr. 18 Dcceuibris
U'.kd.)
Thendorus V'itus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Tlieologia Ldgdunensis. Vide Inslitulio-
nes Iheologicio.
(Decr. 16 Marlii 1621.)
Theologia Germ'inica; lihellus aureus,
«(uoniodo sil exuendus velus bomo, indueu-
(lus(|tie noMis, ex Ciermanico Iranslatus 5tu-
diu Johauiii.-i Thccpbiii.
— Idem <i,'/ffr ; Theologia Mjsliea a pio
quodam Ordinis Diuiiuorum Tfuloni. oruin
Facerdotc , ducenlis circiier abhinc annis
Ciormanice ronsrrip;a, ot a Joannc Theo-
pbilu in Latinum translata.
Theologia supplcx corani Clémente XII»
Pont. Max. Clemenlina' Cou litulionis, Uni-
gcnidis Dri Filins, cxplicaliouem atque in-
telligentiam subnusse rogans. (Decr. 14 Ja-
nuarii 17.'i7.)
Théologie (la) Morale des Jésuites , et
nouveaux Casuisles. (Decr. 10 Aprili^
lOfiO.)
Thcolog'îrum (Tredecim) ad examin.nndas
quinquc Propositiones ab Innoccntio X se-
Icetorum suffragia : sou, ut appellani. Vola
Summo Poniifici sciipto tradita. (Decr. G
Scplembris lGo7.)
Theopliilus. Defensio pro Valeriano Ma-
gno, in qua exponilur Fcclesia; Uomano-
Catbolica; scandalum, id est Jesuitarum bae-
resis, seu aiheismus. (Decr. 17 No^embris
IGGV.)
Thesan du Puiol (Franciscus Gabriel de).
Fpislola ad SS. D. Innocenlinm XI, cnjus
ivitium : Non dubit.ms quin, etc. (Decr. 27
Aprilis 1701.)
Thésaurus sacrnrum prccum, sive Lilanise
variœ ad Dcum Palrem, ad Deum Fi'.ium,
ad Deum Spirittim .^ancluin, ad B. Virgi-
ncm, ad Sanctos Anpelos, et ad pluresSanc-
los et Sanctas Dei. (Decr, 7 Au^'usti 1G03.)
Thésaurus Theologico Pbilologicus, sive
sylloge Disscrlationum elcganliorum ad se-
Icc'iioia el iliusUiora Vrlprls cl Novi Tc"«-
tamenti ioca a Theologis Protestanlibus
con-^eriptarum. (Dec. k Martii 1709.)
Thésaurus novus Thcologico-Philoiogi-
cus, sive sylloge Dissertationum exegciica-
rum ad selecliora alque insiîjniora Vcleris
et Novi Instruit enli loca, a Theologis Pro-
tesinntibus m.iximam partcm in Germania
divcrsis tempo:il)us separatim cditarum, ex
Musœo Thei.dori Hasœi et Conradi Ikcnii.
(Decr. 28 Julii I7.V2.)
Thèses ex Jure Canonico. Fide Oberhau-
ser.
Thèses ex utroque Jure deprompla», quas
Illustrissimis Viria . . . nuncupat Vincentins
Guilli, doccnle Alphun*o (sic) Mazzolani U.
J. D. et Antecessore. Ferrariœ Josepho Ri-
naldo Typographo, Superioribus annucnti-
biis : Quatuor omt^es et sinrjulœ ex Jure Ca-
nonico, et quarta(^\ JureCivili. (Decr. 1 Mar-
tii I7r8.)
Thèses, quas Antonius Pereira Congrega»
tionis Oratorii Olysiponcnsis Presbyler ac
Theologus inscripsit : Doctrinam veteris Ec«
clcsijc de suprcma Hegum eliaai in Cleri-
cos potestate, etc. Quo duce ac pra?sidc Pe-
reira, eamdem doctrinam publiée propu-
gnan(lam susccpit Joaehimus Coslius cjusdetn
Co: greg.itionis Diaconus. (Decr. 10 Junii
1766.)
Thèses, quas de Ecclesia Chris'i et Libcr-
lalibus Calliranis inxcripsit D. Franeiseus
ieyrat 17Go. Decr. S. Oflicii 19 Fcbruaiii
171)6.)
Ihe.scs, quas de Eeclcsiaslira polcsiale,
Uegum ac l'rincipum iniperio nequaquaro
mctuenda, cunctisiiue honiinibus vcnerauda
et amanda ad normam soleninis dcclaralio-
nis. quam cdidil CIcrus Gallicanus, anno
1682. AsscilionesDt'guialicas, Mclaphysicus,
i%\'J
INDKX l.inUOHIiM l'IlOIIIIHTOlUlM.
1210
Hislorioas, Apttloi^clicas, ad Sactîrdolii vl
liii|H'rii Jus |)iil)lu:tiiii s|><'rlaiit('s iiism/isne
V\''. Pnnlic.itoivs l'cilosatii. (Docr. S. ()lli(ii
y Mail 17(i:i.)
l'hescs 'l"li('()l()!;ic!i' apol();^(Mic;(', cl misccl-
laïu'io advi'i'.si.s (locli inain ('onudii J.iiisciiii
|)r(ipu;j;n;t(aiii ali cjus patntiiis, stib pra;-
lexlii 0>'*''"'"**">'i*' 'l'M"*n''M'''' l'Ovaniciisis,
(>diti()iiis sociin la). (ISull.i llihaiii Vill,()
Mailii U\M, cl Decr. 1 Aii^-usli lO'il.)
Thcsos riuM)l(>j;icaMli> (Iraiia, libcio arhi-
Irio, pra'dcsliiialioiic, olc. Y idc Joii^lic.
'l'Iiosos Tlioolo^iira» de (lialia, (/iKirtim li-
tulus : Matri Divina' (Iraliai : |iroj)ii^M>alaî
in a'dihus Ardrllionsihus ntciise Juiiu lG7'i.
Sahiiurii. (!)ocr. 'i- DoiuMiibris WH^.)
Tlioscs riuH)Io;^i(M' de Lr^jibus. — Pcr ino
lU'gos rognant, el l.oguin C<)ndiU)rc< jusla
(iucorniint — propup;iial;B die 20 Julii i7GiS
in Scliolis publicis FF. Pr;o>licaloruni Lug-
duni. (Decr. 11 Augusli lîGi).)
Thèses ri»e()lo;;ira\ qnnrum lilulus : Divo
Aurelio Au},'ns(ino Diviiue (iraiia^ vindici :
in cedibiis Aidcl iensibus propu;j;n :(a; tnense
Augusli 1{)7V. Salmu'ii. (Decr. /» Docenibris
1G7V.)
Thèses Theologic:c, quarum titulns :Qu;v-
slio Thcologica : Qmc est discipli^in Sapien-
liœ? defen^i-B in Scholis S. Jacobi l'ruvinen-
sis anno 1T02 (Decr. 2() Oclobris 1707.)
Thèses ex universa Tlieolugia, quas Prœ-
side AJaino Jo>.epbo Onynius, luebitur Ni-
colaus Foerfsch , die xix Mai muccxgvii.
Wirceburgi typis Eriiesli Nilribill, IJniver-
sitalis Typographi. (Decr. 2G Augusii 1805.
Thiers, Joannes Baplisla. DeFeslorum die-
rum inaminulione. Donec corrigalur. (Decr.
23Martii 1G72.)
— Trailc des Superslilions. (Decr. 12
Marlii 1703, el 30 Maii 1757.)
Thilo Joannes. Medulla ThoologiaB veleris
Tesiamenii Exegelicie, Thelico-Poieniicse,
ac Homileiicœ. (Decr. 14 Aprilis 1682.)
Thomasius Jacobus. Kxercilalio de Stoica
Mundi esuslione. Cui accesserunt argumenti
varii, sed in primis ad Hisloriam Sloicœ i'hi-
losophia; facienles Disserlaliones xxi. (Decr.
17 Oclobris 1678.)
— Prœfatio el nolaî in Opéra Mureli. (Decr.
5 Julii 1728.)
Thoncr David. (1 Cl. App. Ind. Tiid.)
Thorndicius Herbortus. Origines Ec( !p-
siaslicœ, sive de jure et polrstate Ecclesia;
Clirisliaoae Exercilalioncs. (Decr. 4 Marlji
1709.)
Tbrasybulus Chrislophorus. (1 CI. Ind.
Trid.)
Tfireni Hieremiœ myslicali. (Ind. Tri ".)
Thuanus, Jacobus Auguslus. Kistori ■ram
sui Icmporis libri cxxxvm, ab anno 15't3 ad
annum 1607. (Decr. 9 Novembris 1G09 et 10
Maii 1757.
Thunjuiennuth Wernhorus. Responsum
jaris, quo evincilur Uescripla Ponlificia, fal-
sis suggeslionibus in prœjudicium lertii ,
parte in judicio non audila, cuiu gravi scan-
daio inde provenienle , impotrata , jure non
fctjbsistcre. (Decr. 17 Julii 170'J.)
Thvlo ilenricub. (1 CI. Ap;-. Sud. TfiJ.)
Thyuj denn (M.). Advcrutls iii7i)rolK)H lille-
raruiii, l)()nai(ini(|ui' arliuni u>*)ri's Mniiip-
pea I. AccesMcriiiil Si'x. Phitotnidis eriaria-
liotics. (Decr. \:\ Apnlii 17;J!).)
TilxMiu.s Aiiiiolins. De (^hironianiia liltri
Irei. (A|ip. Ind. Trid.)
Tilenus (^'orgius. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Tilliadel. Viitv. Mvaiigilc du Jour.
Tillolson (Mr. Jean). Sermons sur ilivcrscs
nialiiVes iniporlaules . traduits diî l'Aiiglois
par Jean Har «'yrac. Totn. i , ii , m , iv et v.
n)e(r. 1 Si'()lrnibris 17^7 el l.'} \prilis 17.'W.)
Tinctorius Malliias. (1 (^l..\pp. Ind. Trid.)
Tinil;ilus, scu 'l'yiidallns , alius llilchins
((iu!ie!uMis). (I CI. Ind, Trid.)
Titis (Placidus do). Physionialhcnjalica ,
si\e C(el!'slis Philo o;hia naluralil)us hucus-
que desiderais ostensa priiici|)ii8. Cuni nu-
[x-rriiuis ad Piacidianain doclrinani addila-
mentis. (D( cr. 1 Deccinbris 16S7.)
Titius Cerhardus. Oslcnsio summaria ,
quod Ponlilicii doginata sua non possint una-
nimi Scriptoruui Ecclesiaslicoruin c v prio-
ribus seciilis supersliluin, consensu probaie.
(Decr. 4 M.rlii 1700.)
Tobar , Don Joseph. La invocacion de
Nueslra S^nora con el tilulo de Madré San-
lissima de la Luz. (Decr. 8 Maii 1761.)
Tofi Slefano. Trallato dellMadulgenza Plc-
naria concessa dalla bocca di G'e:iù Christo
alla Cappella di S. Maria degli Angeli d'As-
sisi. (Decr. 21 Aprilis 1693.)
Toiandus Joannes. Adeisidaenion, seu Titus
Livius asupersliiione vindicalus, cui annexa;
sunl Origines Judaicae. (Decr. 4 Dccenibris
1725.)
Tolerantia (d.). Vide Traulmansdorf.
Tonaasi Tomaso. VHta del Duca Valenlino.
(Decr. 3 Augusli 1656.)
Tomaso (Andréa da S.). L'incerlezza ac-
certata circa la Predeslinazioiie deUhuoino.
(Decr. 10 Junii 1659.)
Tombeau (le) du Socinianisme, auquel on
a ajouté le nouveau visionnaire de Roller-
dam. (Decr. i5 Januarii 1714.)
Tombeau (le) de louies les Philosophies
tant anciennes que modernes, ou exposition
raisonnée d'un nouveau système de l'uni-
vers , etc., par R. B. (Dicr. 14 Februarii
1837.)
Tomitano Bernardino. Vide Erasmus.
Tonioia Joannes. Basilea sepull), retecta,
conlinuala, hoc est lam urbis quam agri Ba-
sileensis monumenla sepnlcliralia. (Decr. 13
Novembris 16'J2.)
Torcia [Michèle). Elogio di Metastasio.
(Decr. 22 Maii 1772.)
Torellalius Sebaslianus. Justa et vera de-
fonsio DamianiCaccini. (Decr. 4 Junii 1661.)
(Decr. 14 Aprilis 1682.)
Tornamira eGolho, Pielro Anlonio, S. Be-
nedello Abbate Palriarcha , Historia Mona-
slica divisa in quattro libri.
— Riposta alla dimanda falta da Giuseppe
Genlile, sopra la chiarezza rischiarata del
P. Fr. Paolo da Termini.
— Vita e morle del P. D. Girolaino Armi-
llil
DICTIONNAIRE DES HEIŒSIES.
4ii2
ilio di Napoli, dellocomuncmcule il Flagello
de' Dcmonj.
Tornellus Nalalis. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Torres (D. Thomas Hermcne;iildo de las).
Cuenlos en verso Caslcllano. (Decr. G Scp-
icmbris 182V.)
Torlara Torli. Vidf Andrews.
Tosarrius (Joamios) Aquilovicanus, qui et
Joannes Sariuriiis. (t Cl. App. Ind. Trid.)
Toscanus, Joamios Matlliaeus. Psaltni l)a-
vidis ex Hebr.iica \oiiiale Lalinis versibus
cxpressi. (App. Ind. Trid.)
fosiiii Ahbalp. La lilicrlà deU'Italia dimo-
slrala a' suoi Piencipi , e popoli. (Decr. 4
Di'ccinbris 1725.)
— Storia, e ^enlimenlo sopra il Gianseni-
sino. (Decr. 5 Julii 1728.)
Toss.inus Daniel. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Tour (la) de Babel, ou la division des Evê-
finos de France, qui ont eu pari à la Con-
stitution Unigenilus, depuis l'année 1714.
(Decr. 2 Seplembris 1727.)
Tours (Archevêque de). Mandement. A
Tours, ce 15 Février 1714. (Decr. 26 Marlii
17U.)
Tout en Dieu. Vide EvanRilo du jour.
Toxila, seu Toxiles Mich.iël. ^1 Cl. înd.
Trid.)
Tracius (Richardus) de Todyngton. (1 Cl.
Ind. Trid.)
Tractatiuncula de fonlibus Juris Canonici
Germanici , qua Praîl clionos suas Acade-
incas ad 13 Novem'oris 1"58 publiée indicil
Joannes Uorix. (D-cr. 22 .M.irlii 1759.)
Trnctaluum Theologico-polilicorum , etc.
Vide Kalb. Z. A. Teologi.sch-politische, etc.
Traclatus (Brevis) ad omnes in Chrislia-
nam liberlalem malevolos. (Ind. Trid.)
Tractalus (Brevis ) interrogationibus et
responsionibas digestiis in usum Fidelium ,
qui Indulfienlias et Jubikcum rum fruclu lu-
trari meditantur. Lovanii 1G81 , Belgicc.
(Decr. 15 Mail 1687.)
Tractalus de Jure jMagislratuum in subdi-
los, et ofticio subdiioruu) erga Magistratus,
e Gallico in I>aiinum convorsu^. (Docr. 7
Seplembris 1G09.)
T'aclaïus de ilcddilibus cl Dccimis. (Ind.
Trid.)
Tractalus de remcdiis llegibus celerisquc
Calholi( is liberis Principil)us et eorum ini-
nistris compelentibus adversus Archiepisco-
pos et Episcopos. (Decr. 7 Septenibris 1G09.)
Tr.iciaïus de Salomonis nuptiis, vol i'.pi-
thaiamitim in nuptias inlcr Fridcricuiu V,
Comilem Palalinuni, cl Flisabolham, J.icobi
Brit.inniœ Uoç;is filiam unicaa). (Dicr. 22
Novcinbris 16i9.)
Traclatus Theologico-Politicus continons
Disserlalioncs aliquol, quibus oslondilur li-
bcrtatrm philosophandi non tantum sal>a
|)iclate et Ueipublicr pace posse conccdi ,
^cd ramdcm, ni>i cum parc Kei|)ublic;p ips.i-
<iue pielale, toUi non posse. (Decr. 13 Marlii
1G79.)
Tradition des Faits qui manifestent le sys-
tème d'indcpcndancjî , que les Evoques ont
*>pposé dans les dillérenls .siècles aux prin-
c.pcs iiivariablci de la justice scuvcrainc du
Roi sur tous ses Sujets iiidistiuclemenl.
(Docr. 11 Marlii 175V.)
Tradilionibus (de) Divinis et Apostolicis.
(App. Ind. Trid.)
Tragedia di F. N. B. iutitolala : Libero
arbilrio. (Ind. Trid.)
TragiC'i, seu Iristium bistoriarum de pœ-
nis criminalibus, et exilu horribili eorum
qui iinpiolale, blaspbemia, etc., ullionein
divinain provocarunt, et mirabiliter perpessi
sunl, libri M. (Docr. 12 Dccombris 162V.)
Traheron Barlholomicus. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Traité de l'Ame. Vide de la Mettric.
Traité de l'autorité du Pape, dans le(iuol
SCS droits sont élabiis et réduits à burs
justes bornes, et les principes des libertés
de l'Eglise Gallicane justifiés. Tom. i, ii, m
et IV. (Decr. 29 Julii 1722.)
Traité de la morale des Pères. Vide Bar-
bey rac.
Trailé de la puissance Ecclésiastique et
temporelle. (Brcvi Clément XI, liMaii 1708.)
Traité de la Vérité de la Ixeligiou Chré-
tienne. Vide Abbadie.
Trailé de Morale par r.Vnlciir de la Re-
cherche do la vérité. Vide .Malebranche.
Trailé des anciennes cérémonies, ou his-
toire contenant leur n lissance et accroisse-
ment, leur entrée en l'Eglise, et par quels
degrcz elles ont passé jusques à la supersli-
lion. (Decr. 3 Aprilis 1G69.)
Trailé des bornes de la puissance Ecclé-
siastique et de la puissance Civile; avec un
sommaire chronologique des entreprises des
Papes, pour étend e la puissance Spirituelle.
Par un Conscircr de grand'Chambre. ^Uecr.
14. Januarii 17.37.)
Traité des deux puissances , ou Maximes
sur l'abus, avec les preuves tirées du droit
canonique , des principes du droit public et
de l'histoire. (Decr. 11 Marlii 1754.)
Trailé des droits d ; l'Etat et du Prince sur
les biens possé lés par le Clergé. (Decr. 21
Novembris 1757.)
Traité des droits du Roi sur les Bénéfices
de ses Etals. (Decr. 11 Marlii 1754.)
Traité des lois Civiles et Ecclésiastiques
contre les Hérétiques, par les Papes, les
Empereurs, les Rois et les Conciles Géné-
raux et Provinciaux approuvés par l'Eglise
de Rome ; avec un Discours contre la persé-
cution, traduit de l'Anglois. (Decr. 18 Julii
1729.)
(Decr. Fer. 5, die 23 Augusti 1783.)
Trailé des trois Imposteurs. Yverdon, do
l'Imprimerie des Professeurs de Félicité.
17G8.
— Idem altcrius eiiitionis nbsquc cxpros-
sione Loci, et cuiu sola inlicalionc Anni
1775.
Traité Historique des Excommunications,
dans lequel on expose l'ancienne et l.i nou-
velle discipline de l'Eglise au sujet des Ex-
communications et des autres Censures.
(D.cr. 29 Julii 1722.)
Trailé Thcologique, l>ogmalique et Crili-
ii\:
iM)hX l.lltUOlUIM l'UOIIiniiOlU M.
«211
que d*^8 liiilu!;,'ciu:i"s cl Jul)ii6s i!o l'IC^Iiso
::allioli(iiH'. (l)cMT. ±1 iMîhiii.irii \T:>:\.}
Tr.iiKîs sur la |>riùie iiubliqiic cl sur les
dis|)()s!lioii8 pour oIVrir les saints iiiyslùres
cl y |);irli(i|K'r nwv. friiil. Duucc f.oniyatttr.
(l)('C,r. i;i.lauiiar i ITI'i.)
Traïuniilliis llarlcusius, ^uj cl Horlansius
Liiiiiliis, (tlios Jcifinias (I (11. tiul. Trid.)
Traiisito (il) th'lla Maiioiuia, cujus ini-
liuin: Ave K(';;ina pura, c liciicdcUa. ( Apii.
Iiid. CU-iu. Xi.)
Tialado (Mrevc) do la doclrina auli^ua di;
Dios, y de la nuev.i de los liouibrcs, util y
nocossario par i lodo Fiel Cliriàliuuo. (l)ocr.
i>9 Autîusli 1(190.)
Traladi» Uisloricc-Canouico. Vide M.iidi-
zabal Aiitonii).
Traïados (Dt)s), (1 priiiicro es del l'apa, y
de su auloritlad, cidi'gido d.' su vida, y doc-
liiiia : cl si'i^uiulo es île la Missa. (Uecr. 12
Deccnibris ii'rl'i.)
Trallalo dcl beucfiiio di Cli.islo. ( lud.
T.id.)
Trallalo délie Appi'llazioni iielle lualcMic
El ciesiasiiclic, pcr il capo di abuso, IradoUo
dal Francesc da Maso (It'iirAll)izzi Fiorcu-
liiio. (l)ecr. 15 Februirii 1025.)
TraUalo dell' lnlerdello dclia Saiililà di
Papa Paolo V, composlo da Picir' Anionlo
Arcidiacouo c N'icirio gênerai di Venclia,
F. Paolo deirOrd. de' Servi Tool, délia Scr.
Rop. di Venetia, F. Bernardo Giordano Mi-
noic OssiTvasile, F. Midi 1' Agnolo Minore
Osscrvanle, F. Marc'Anlonio Capollo Mi-
nore Conveiiluale, F. Cainillo Agosliniano,
F, Fulgenlio dell'Ordiue deServi. (Dccr. 23
Sepleiiibris IGOG.)
Trallalo dol Matrïnnonio, e délia sua Lc-
gislazione IradoUo dal Tedosco. (Decr. 2G
Augusli 1822.)
Tralla'.o per condurre l'anime a'.la slrella
unionc d'aniorc con Dio, [ler inantcnervele,
e farle ap[)ro(itl;!rc, raccolto dalla doUrina,
e cspjrienza de'Santi, in favore l'ella vcra
divolionc contra le false ol inganucvoli :
con uiia Inslruliioiie i'aniiliare iiUorno alla
vitainleriore,l'orationmeiilale,ela couversa-
tione col prossimo,tradutto dalla lingua Fran-
cese neii' ilaliana. (l)ecr.2yNovembrislG89.)
Trallalo .sulla scriltura sacra: Conipilalo
On un niembro délia Chiesa Gatlolica. (Deir.
7 Julii 183G.)
Tra\ers. Ktrfe Polbovia.
(Decr. 3 Decembris 1781.)
Tra\ersari, Fr. Garolus Maria. Deincruen-
li no aï Legis Sacrificii couununione TIko-
logico-PoU'inica Disserlatio. Patavii 1779.
— Islruzione intorno al Santc Sacri{;zio
délia Messa, indirizza'.a a Theofiia dal P,
Carlo Maila Traversari.
— Jlem cum addilamenlis, videlicet : Eser-
cizj di Pielà per la Confessione, Comuiu-
nione, c per le principali azioui délia Vita
Crisliaiia ; una cum Distorso preliininare
dcU'Edilore ai cristiani lellori. Genova, 1798.
(Drcr. 22 Marlii 1819.)
frautniansdorf (Thadd.ci de) S. R. J. Co-
initis. De lolerantia Eccles'astica cl Givili.
Ticini, 17K;{. (I)c,r. 1H S.-pteuibris 1789.)
Treiiiellius Iruniunui'l (I (11. App. lud.
Trid.)
Trc Quosill Arcademic.i Irallati in Irc »o-
paraUi Idlere di un l'ilosoTo (Irilico. (îoa.
A S|)es(' (Ici capriccio ticlla Slamptria dclla
Mola. (Dccr IG Junii 1770.)
(Decr. 4 Februarii 1G27.J
Trcullcnis llicroiiymiis. Selrci.iruni î)i<-
pulalioiiuiu ad Jtii> cnilc Justiiiiaiia;uiii Vu-
iuuiiiia (1(10.
— Fl Andréas Scliopsins. Consiliijrurn ,
sivi! UcsjM'Usoruiu Voliimen i cl ii.
Trcw ((Conrad is) de Fridcsleuen. (1 Cl.
Iiid. Trid.)
Trcwcr Pelrus. (1 Cl. App. lud. Trid.)
Tribbecliovius Adainus. De Doclorihiis
Scliolaslicis, et corrup a p»5r eos divinarum
hiinianarntu \u.\ reruin s> iciilia. (Dccr. 12
xMarlii 1703.)
Tribiili (Osscquiosi) d'aiïctio d'aninia in-
fcrvorala verso S. Maria M iddalcna de Pazzi
da farsi in nove McrcordJ iii onore di novo
eslasi principali, con cin(ji!(! dévote saliila-
lioni a cin(|ue |)iivilcgiati^^iini doni, cli'ella
ricevelle da Gicsù Chrislo. (Dccr. \k Aprilis
1GS2.)
Tricassinus, Carolus Josepb. Gralia cffi-
ea\ a seipsa, refutala ex libris S. Auguslini.
(Doc. 21 Aprilis 1693.)
(App. Ind. Trid.)
Tricassus ^Pat;icius) Manluanus. Chiro-
mantia.
— Exposilio in CocUtii Chirornanfiam.
(Decr. 11 Mali 1G51.)
Triest (Antoine), évéque do Gand. Rai-
sons pour lesijuelios on n'a trouvé convenir
de publier au Diocèse de Gand, avec les so-
lomnilez accousturuées, certaine Bulle contre
le livre du défuncl Evesque d'ipre Jan-
sonius.
— Ediftuni cuJHS initium : Novcritis, «^uoil
Clenienlissiruus noster Re\. Fùas; Curavi-
mus prœdictam Bullam de verbo ad vorbinn,
ul supra diximus , de novo impriini et
huic nostraR Ordinalioni inseri 2Q Marti
1651.
Trigamus , contra que:n Gochlœus. (Ind.
Trid.)
Trilogium pro Calechislis. (Ind. TriJ.)
, Triniersbeiiïi Pelrus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Trioufi (Tutti i), Carri Maschcraie, oCan:i
Carnascialescbi andati per Firenze dal tem-
po del inagnifico Loreiizo de'Medici sino al-
l'aniio 1539. Tom. i et ii. (Decr. 14 Aprilis
1735.)
Triihe.'iiius Joanncs.Sleganographia(Decr.
7 Scplembris 1G09.)
Triuinphus Crucis Jesu Chiisli, etc. Vids
Verlicylewegen F. G.
Trocendorfius, seu Trocedurfius V'alenli-
lius. (1 Ci. App. Ind. Trid.)
Troisi Abb. Toiumaso. Saggio Filosofico
suUe Leggi délia nalura prcscriltc all'Uomo.
('Decr. 5 Augusti 1833.)
Troporum Theologicorum liber, ex om-
nibus Orlioioxis Ecclcsire Patribus singa-
1215
DlCilONNAlllE DrS IH-IlKSIfS.
1-21&
lari induslria lam collcclus quain in ordi-
rtem convonirnlissimum, l)Oc osl AlphabcU-
l'Ufii, (lispositus. (Tiid. Ind.)
Truberus (rrimus) Carniolanus. (1 Cl.
Api). Ind.Trid.)
Tuba Ciio. L'IJonio in liMffirn, o sia la nm-
tcria dc'Conlralli. (Dccr. IV Januarii 1737.)
Tulicro Ludovicus. Commcnlnrionnn de
robus, (\\ix tcmporibus cjus in illa Europre
paiii% quain Pannonii, cl Turrai, coriiinquo
fiiiilimi incoluiil, geslœ suut. (Decr. 17 Maii
173i.)
Tuppius (Laurenlius) Pomcranus. (1 Cl.
Ind. Trid.)
Turacrus Guliclmus. (1 Cl. (App. Ind.
Trid.)
Turco-Graîcia; libri octo. Fk/c Crusiiis.
Turinuicorurn cxuluin rcsponsio. (App.
Ind.Trid.)
Tnrnerus Guliclmus. (1 Cl. (App. Ind.
Trid.)
Turrolin renedicl. Bricf Trailé, auqnrl
est Dionlrc que celui (jui a la connaissaiice do
l'Evangile rsl iicrcssairi-menl oblipédcsorlir
de l'Eglise Papislique. (Decr. ISJulii 1G51.)
— Dispulatio Tlicologica de Ecdesiîc llc-
mana; Idololalria, quam ad 19 dicm Junii
anni 1619 défendit Henricus Hamers. (Dccr.
22 Oclobris 1G19.)
— Et cetera cjus Opéra omnia. (Decr. 10
Maii 1757.)
(Dccr. 7Februarii 1718.)
Turrclinus Franciscus. Inslilulio Theolo-
giae Elencticjc.
— l'ecueil de Sermons sur divers textes
de l'Ecriture sainte, pour l'état présent do
l'Eglise.
— El cetera ejus Opéra omnia. (Decr. 10
Maii 1757.)
Turrclinus, Joh. Alphonsus. In Pauli Apo-
stoli ad Romanos Epislolœ capila xf, Prœ-
lecliones Crilicic ThcoIogiCiC. (Decr. 11 Sep-
lembris 1750.)
— El cetera ejus Opéra de Religione irac-
tantia. (Decr. 10 Maii 1757.)
TwissMs Guliclni'is. Dissertatio de scicn-
lia média, tribus libris absoluta , quorum
prior Gabriclcm PenolUim ad partes vncat ,
postf-riores duo Francisco Suaresio oppositi
sunt. (Decr. k Mardi 1709.)
— El cetera ejus Opéra omnia. ( Dccr. 10
Maii 1757.)
Tyndallus. Vide Tiodalus.
Tzapku , seu Czaïkv) Joanncs. (1 CI. Ind.
Trid.)
u
Uber nie Wi^dcrlicrstillung dor JesuitiMi,
die Unfordriirkuii<î des Freimaurerordins
unddasoinzig'MillcIdicHuboin Dculscblanii
zii sichorn mil lîcilagen. Frankfurt am M lin
1815, bci Franz Varrcntrapp. Id est : Do
rcslituiione Josuiiarum, de <q)pressione Or-
dinis libcrorum Miiratorum. et de unico me-
dio conservand.e in Gi rmania Iranquillita-
lis. Corn Durumciiiis. Francofurli ad .M<r-
num 1815, apud Fraiiciscnm Varreiilr.tpp.
iJ^.'Ci.22Dorofiib:is |V17ol 10 Januarii l.S2'i.)
Udallus, sivc Odovallus (Nicolaus) Anglus.
(I Cl. Ir.d.Tiid.)
lldalus Gulielmus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Uaoliiii , Gio. Francesco lleligiosa Difesa
al siiiKolar favoro dclic sa^iatiss. Slitiimale
dcl r.iffiguriilo di Cbrislo. S. Francesco.
( Dccr. SAprilis 1G69. )
L'imorus, Joanncs Conradus. (1 CI. App
Ind.Trid.)
Ulmius Auguslinus. De natura ol elTccti-
bus amoris si'nsilivi Traclalus Philosopbi-
cus. (Dccr. 3 Jnnii 1023.)
Ulmo ( Joaunes ab). Resolulio Tlicologica
moralis , in qua asseritur , et propugnalur
licite permitli posse moretrices , ubicumque
majora mala aîitcrvitari nonpossunt.(Decr.
et Marlii 1G81.)
Ultrajcctcnsis Archiepiscopus. Vide In-
strumcnlum appellationis.
Ulula , seu Bubo Ecclesiasticus recte cx-
posilus.P. Alcxii Recollecli, suo in sermone
habite 8 Decembris 1G73, Gandavi, super li-
belle dicto : Salutaria monita. Flandrice.
(Decr. k Decembris 167i.)
Uinana (dclT) Lcgislazione sullo Nozzedei
Citla'lini Cat!oli<i. In l'avia , 178V. Sine no-
tnine Aucloris. (Decr. k Junii 1787.)
Una lozione Accadcmica sulla pena di
morte detta nella università di Pisa , il 18
Marzo 18:îG. Opus landabililer reprobaiit
auctor. (Dccr. 4. Julii 1837.)
Unelia (Clcmens Atlardus nb). Preccs de-
votissima; ad Doiparam A'irginom , in (|ua-
tuor magnye dcvolionis Oflicia distril)ulîe.
(Decr. 17 Decembris 1623.)
Ungepaucrus Erasmus. Commcnlarius su-
per Decrota!es. (Decr. k Julii 1G61.)
Unio (lissidenliiîm tripariila. (Ind. Trid.)
De l'union de la pinlo opliic avoc la mo-
rale, par le chevalier lioztlli. (Decr. 15 jan.
18'^5.)
Unitas dogmalica et polilica.in qua agilur
de reformaliono , hoc tompore attcntnta in
Belgio , oblata Serenissimo Principl Johan-
ni Auslriaco. (Decr. 26 Jnlii 1681.)
Unitale (de) Ecclesi.istica. (Ind. Trid.)
Univcrsalis professio Fidei. Vide Libellus
germanico idiomale cditus.
Unlcrberp Johann. Kurzer Begriff des
wunderbarlichen Lebens Mari>; Ward ,
StifTterin dcr Engliscbcn Fraulen. Yrf, csi *
Brève Compndum mirabilis lilœ Mariœ
}Vnril, Fundntricis Virginum Angelicaruin.
(Dccr. 2 Marlii 1752.)
L'nzufricdenon (die). Vide Libellus cui ti-
ttilns.
Uomo (F). Vide Goriui.
Uplon Nicolaus. (1 Cl. App. Ind. Tiid.)
Franius Michaël, (1 Cl. App. Ind. Trid.)
l.'rrca Pcilrodc). Peregrinacion de Hicrn-
saicm. (Ind. Tiid.)
î'rrios (IV'ius de), .^■".btivuni otium ad rc-
petilicinem Uilus c.cxxxv magna) Curia^ \'i
cari;c Niapolitana'. (Dccr. ^ Feliruarii 162T.)
Ursaya Anionius. Do duplici siatu vilai
humanjn, seu de Adam an(c et post firaivnri-
cationcn) Pliiljsopiiia sacra. (!>ccr. 20 Oclo-
bris 1707.)
Uifiiins.Joiian: es Tlenrirus. De Zotoa.Hiro
\i\l
INDKX LlltUOUllM l'IlOllir.lTMIllM.
liiU
ll.ulriano , llcrmcio 'l'i ismc^^isto , S.iiicho-
niiillidiu' l'iKiMiicio.roniiDHiic .s»'ri|)lis l'.wr-
oilalioiios lainiliarcîs ; quibus ancssil CJiii-
.slopliori Anioldi Spicilc^imn. { Decr. l.'l No-
veinbris l(i()2.)
— r.ission.ilo qnadriiplf'x llisloi if-iim ,
ProplK'liciiMi.'rypiruiii, Syiiil) iliciiiii Acciis-
jicruiil (l('(Mim CoiuMiMKîH di- X'^wn IVi^cli.ili ,
i>t NOptoin iii ulliitia Duniini verba. (I)ocr. .'iO
Jiiiiii 1(>7H.)
Ursimis ( Zacharias ) Uralislavionsis et
Profcssor Ueidclbcrj^ioiisis. (1 (11. App- liul.
Tri.l.)
Ursulai Muustci'bcrp;ciisis D icissfo Doriii-
sio , (niarc vilain Monaslicain ilescruorii.
(Apj). In I. ïriil.)
llisus Jo.iMiu's. (1 Cl. App Ind. Trid.)
Usc.oquc (!'), i)ar (Jcurgcs Saud. (Dccr. 30
Mari. 18^1.)
Usscrius .I;ko1)us. Riilannicarum lîcclc-
sinrum Aniiquilatcs , (jnibiis insorla csl pi*-
slifera^ a l*ol.ij;io iit Kcclcsiam ii)(liu;lîc Ikc-
rcsoos Historia. (Dccr. k .M.irlii 1709.)
— (îravissiin.c qua^slionii de (ihrisliana-
riim Ecc'csiarum , in Occidoiilis priosciUm
parlibus,ab Aposîolicis lcmporiI)us conliiiua
succossionc et .statu hislorica explicalio.
(Dccr. 4 Mari:i 170 ).)
Usuiim nioruin;|no vctuslorum , etc. Vide
iJInnl John James. Vcsliges of ancicnt , ce.
Ulonhovius Carolus. (1 G'. App. Ind.
Trid.)
Ulcnhovius Johannes. (1 Cl. App. Ind.
r.-id.)
Uiingerus Hcnricus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Vacchcrius Horalius. De sanguinis niis-
sione in vulncribus Disceplalio apologelica.
(Decr. lOJunii 1659.)
Vade inccum piorum Chrislianorutn , sive
varia pietatis cxcrcilia cullui divino, magnae
niatris Maria) , Sanctorumquc palronorutn
(Icbila , variis officiis , Litaniis , precibus ,
Psalmis et afleclibus inslructa. (Decr. ik Ja-
nuarii 1737.)
Vadianus Joachimus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Valdi's, seu Valdesus Joannes. (1 Cl. Ind.
Trid.)
Vaienliis (Ventura de). Parthenius liligio-
sus, sive discursus polilico-juridicus delili-
giosis nostri sicculi malitiis , et de remediis
abbreviaQdarum lilium. (Decr. 3 Julii 1G23.)
Valesius Pelrus. Causa Valesiana Episto-
lis ternis prœlibala ; quibus acccsserunt ap-
pendices duœ , una Instruiiientorum, altéra
de Gregorio VII , et in une additamentum.
.'Decr. 29 Martii 1G90.)
(Ind. Trid.)
Valla Laurcntiu-^. De falso crédita, et
enientita C'>nslanlini donalionc Declauiatio.
— De Libero Arbi'rio.
— De Voluplale, et vero bono libri m.
— Annolaliones in Novum Teslanientum.
Donec corri(j(intur. (App. Ind. Trid.)
— Capul 34 libri vi lilegantiarum, de Per-
sona contra Boethium. Doncc corrigalur.
,'App. Ind. Trid.)
Vaile Clans, 1 ( PdniH a 'l. De InirnnnilaN}
.'MicloiuiM (IjTiai ornni a cenhura. (Dccr. 20
Jiiiiii 1(;(>2.)
Valb; ( l'i< tro dclla ). Délie Coiidilioni di
A!»I»as Ue tli l'er>,ia. J'^dilioni» V eiirla- anni
I02H. 6'u)/» Auclor ul suum non ai/nonral nini
lilintm Itoiiui; imprenHum. ( Decr. 19 Matlii
1 (;;);{ )
VallejMot ( iM. L. L. de). la Pitysii|nfi oc-
cn'te , ou Traité de la Hagncttc divinaloin;.
(Decr. 20 Oclobris 1701.)
Valliv-iiis Franciscns. Do Sacra Pliiloso-
pbia, seii de ils, i.\u;vi pliysice scripla snnl in
."aciis Lit'eris. Doncc cincnJclur. ' Dccr. 7
Aiignsli KiO.'J.)
Van !?iiseiiiii. V'/'/r lîijs. u:n.
\'an D,il(!. Vide Dalc,
Van Diiren. Vide Doren
Vau de NcKse. ['idc Ncsse.
Van (le Veldcn. Ville Vcldcn.
^'andl•r Muelen. Vide Muelcn.
Vander Wocsiin. Vide Wocstin.
V,in lùkel. Vide Kikel.
Van Espen. ri(/c Espen.
(Decr. 17 Deccmbris 1821.)
Van-Ess, Leander. Die lieiligen Schriften
des Neuen'reslainents iibersezt. />an'nc rem:
Sacra Scr plura Novi Tcsiamenli versa (Gor-
manice.)
— Uecblferlignng dcr gemischten Elirn
zvviscben Katboliken und Prolestantcn in
staiiscii-KirlicIi-nnd morali-cher lïinsicht ,
von eincn Katoliscben Geislichcn mit einen
Vorrede. Latine vero : Justificatio matrimo-
niorum niixtorum inter Caibolicos et Prote-
stantes, etc.
Vannius Julius Caesar. De admirandis Na-
turœ, Reginœ Deseque morîaliuni arcanis li-
bri quatuor. (Decr. 3 Julii 162 J.)
Vannius (JoanntsjConstaniiensisMinister.
(1 Cl. Ind. Trid.)
Vanius fValentinus) Malbrugensis. (1 CI.
App. Ind. Trid.)
Van Vrede. Vîde Vrede.
Van W)ck. T«f/e Wyck.
Varchi Benedetto,StoriaFiorentina.(Decr.
4 Decembri! 1725.)
( Decr. 17 Martii 1665. )
Virgas (Alphonsus de). Kel ;(ir) ad Rcges
et Principes Chrislianos de slraî.igcniatis cl
sophismatis politicis Societaiis Jesu ad Mo-
narchiam Orbis terrarum sibi conficiendam.
— Scdis Apostolicœ Censura pri^na advcr-
sus novam , falsam , irapi im et haîrelicain
Societaiis Jesu ductrinam nuper in Hispania
publicatam.
— Societaiis Jesu novum Fidei sjmboluni
in Hispania promulgalum.
— Aclio hœresis in Societatem Jesu ad
Sunimi Pontificis et Sacraî Inquisilionis
Tribunal. (Decr. 17 Martii 1665.)
Varignana Guilielmus. Sécréta sublimig
ad varios curandos morbos. Donec corrigan»
tur. (Decr. 18 Junii 1651.)
Vassor (Michel le). Histoire du Règne de
Louis XllI , Roi de France et de Navarre.
Tom. I, u, m, iv, v, vi, vu, viii, ix,x e; xi.
(Dccr. 15 Mail 171i et 7 Februarii 171S.J
«•210 D:^,T;O^N\IRE DLS HCRF.S F.S. 1220
Vnlicnno (il) langucnlo dopo la inor'o di sinn;ul,iritalis cl improhaI)i!i(alis frustra ap
Clémente X , con i rinioilj prcparati (la Pas- pclIal.T. (I)ecr. 17 Novombris 1GG4.)
quino e Marforio pcr Ruarirlo. Parle i , ix , Vergcriiis Joaiuics Baplista. '^l CI. Inrt.
III. (Decr. 18 Marlii U\u.) Trid.)
Vccchieltus Hicronymus. De Anno primi- Vcr{^crius Pctrus Pauliis. (1 Cl hid. Trid.)
livo, cl de sarrorum lomporum ralione libri Vergicr (Jean du) «le Havraiino, Abbé de
VIII. (Decr. 2 Decembris 1G22.) S.-Cyraii. Théologie familière , ou iiislruc-
Vechnerus Abrjihamus. Siiada Gallicana , lion do ce que le Chrétien doit croire et
hoc est Concioncs cl Oraliones Thuanea?, faire en celle vie pour cire sauvé. ( Decr. 23
(Decr. 9 Februarii 1()8'{.) Aprilis lGo4..)
Vcdilius Nicalaus. De Cathedra Pétri, scu Vcrgilius, snu Virgilius Poldoru^. De In-
de Episcopatu Antio; bono et Uoinano S. Pc- venloribus rerum. iVjsi faeril ex impi es&is
tri libri duo. (Decr. 2! Aprilis U)9.3. ab aimo 157G , juxlu cditionrm Rowcc factam
Vcj:gcn'c (il) in soliluJine, poeina polimc- jussu Gregorii XI II. { App. lui. Triil.)
tro di Gabricle Uosselli. (Decr. 10 Aug. Vcrheylcwcgen F. G. Vie. Geiu-r. Archicp.
184G.) Michl. Den Zfgcprael van Hct Km^s van
Voglia (Matleo da'. Gusto afflilto di Giesù Jésus Ciirislus, etc. Latine vcro : 'Iriumphus
rhristo noslro Signore. ( Decr. IG Aprilis Crucis Je-u Christi, pracdicaîus in Ecc esia
IGGV.) Mclropolitana S. RumoUii ; quociimqae idio-
Vchus Hicronymus. ( 1 Cl. App. Ind. vuite. (i)ccr. S. Offlcii Fer. /», die 12 Deccm-
Triil.) bris 1821.)
Vehus Mathias. (1 Cl. App. Ind. Trid.) Véritable (la) Religion, unique dans son
Vojeiius Elias. Exercitati iHislorico-Thco- espèce, universelle dans ses principes, cor-
logicadcEcclesi.iGraîcanica hodiorna.(Decr. r.nnpuc par les disputes des Théologiens, di-
20 Jiinii 16G2.) viNce en plusieurs socles, réunie en Christ.
Veil (Carolus Maria de). Explicatio litlc- i^Dccr. 19 Mail 17G0.)
ralis Evangelii secundum Mallba;um et Mjr- Verilà (la) dclla Gr,:zia, e délia Predesti-
tum. (Decr. 21 Januarii 1721.) nazione. Vide Instructions sur les vérités de
Veldcn ((]ornelisvande),Korteen noodighe la Grâce,
onderwysinghe voor aile Calbolycken van V^érité (la) des miracles opérés à l'inlerces-
Nederland', rœckendc bel lesen derHeyligbo sion de M. de Paris. Vide Carré.
Scbriflucr. Id tsl ■■ Brevis ac neccssmia in- \ érilé (la) renduesensible à tout le Monde
strurtio pro omnibus Cat\olicis Belqii circa contre les défenseurs de la Constilulion t/'nt-
Icctionem Sacrœ Scripturœ. (Decr. 2i April s (/enilus, par deni.indes et par r.'ponscs. (Decr.
1693.) 7 Seplerairis 1735.)
Velli Francesco. Difesa del gloriosissimo Vérilé (li) rendue sensible à Louis XVI;
Pontefice Paolo 1 V,(lalle false caliinmc (ii un par un admirateur de M.... Ncekor. T. i
modcrno Scriiiore. (Decr. 10 Junii lGo8.) el ii. Londres, 1782. (Decr. 2J Scptem-
— Difesa del gloriosissimo P.>nleficePaolo bris 1783.)
IV, dalle no\e cal un nie del mo lerno ï^critto- Verinilius, Pc trus Martyr, (t CL Ind. Trid.)
re, ovvero Sominario d'iina più lungarispo- V'erneuil Abbate. Lelier.i scrilta ad un
sta allWu'ore deila lelter.a scritta a Gianluca amico a Marseglia sopra le dotirine del
Durazzo. (Docr. 10 Junii IGoS.) Maes'ro délia nuova scuol.i deU'orazione
Vclmalius , Joannes Maria. Chrisleidos li- di (Juiele, o di puia Ldc. ^Decr. 13 Au-
bri X. (Decr. 7 Augusti 1G03.) gu.sli 1087.)
Velsius (Juslus) liaganus.^lCI. App. Ind. \(rnice Gaelano. DeU'Arte d'aniare libri
Trid.) tre, trasportati dal Lalino di Ovv.dio Nasono
— Kpiat; vcrae, Cliristianscquc Philosophlaî in oïlava rima Tosc;ina. (Decr. k Marlii 1709.)
comprobatoris , al(|ue œmuli cl sophisUe , Vero (il) Dispotismo.... Miseris suicurrere
qniqiic Anticbristi doctrin;im senuilur , per disco. ^'irgil. (Decr. Clemenlis XIV, in S.
contentionem , comparationrmquc 'Jescrip- Olfic. 2G Augusti 1773.) Potestale itium
lio. (App. Ind. Trid.) cuiqunm permiltendi uni Swnmo Pontipci
Vellhuy!iius Lamberlus. Operum omnium resvrvata.
Pars I cl II. (Decr. 2o Januarii 1G8V.) Veron François. De la Primauté en l'E-
Ve'.tliircb , seu Vclcurio Joannes. (1 CI. g'ise, ou de la Hiérarchie d'icelle. (Decr. 22
Ind. Trid.) Januarii 1G12.)
Vcluanus. Fjrfc Anasiasius. Verricelli, Angi lus Maria. Quaîsliones mo-
^'enalorius, alias Gechauff Thomas. (1 CI. raies el légal, s m oclo Tiaclaiu^ dislribuia;.
Ind. Trid.) (Drcr. 10 Junii IGoV.)
Vcnida (la) del Mesias, etc. Vide Bcn-ozra A'erri Piel o. Scriiti incditi. ( Decr. 11 Dc-
J nan Josaphal, etc. cembris 182!!.]
Vora Idi a dclla S. Scde. Vide Idea (vera). \ enus Sti phanus. Oralio Panegyrica ha-
Verdîcus Renalus. Stalera , qua pondéra- bila in assumptione D..D. Joseph Michaëlis;
lur Manlissa; Lanrenlii Forerii Sectio i, cujns inilimn : Immenstis curatur Oceanus.
quara emisil adversus libclluin', cui lilulus (Derr. 26 Seplembri-- 1G80.)
est: Mysteria Patrum Jesuilarum, (Decr. 18 \cts sur la paii iie ri-.glisc. (Decr. 22
Junii H)51.) Decembris 1700.)
N'erdo Franriscus.ThcoIoiîirtî fundanienla- ^'ertol ^^Mr. licné Auhert de). Histoire des
lis Caraiiiuelis posilioiics scccliT, nuvilalis , Chevaliers Ilospilalieisdc S. Jean dç Jérusa-
1221
INHKX l.lllItOlU M l'IlOIIIItliOIlCM.
i>:î
loni, nppclô-î (lopnis (]lirv;i!icr.s do IUioiIms.
Ton). I, Il V cl V. (I)cn . IH Jiilii 17-21).)
V(>rii9 (lialianus. (I (^1. Iml. Trid.)
Vi'iNvainniifj; (li'f IHcnor des Worls nnd
dcr ItiùdiM- zu SlraslMii'i; ;iii dio Itiiiilcr voni
l.aiulii nnd Sladicn (Iciuciiior, l'.id^onosscn-
Nchafl. I<{ esl : .{(hnotiilio Ministroiiini rerbi,
et l'iatnim Ai (jvii tin en s in m ail Frit'rrs l*ro-
vinciarum, et ciri!otHin llclieliœ. (Ind. 'l'rid.)
Vcssclii (John uni s). CoinnuMitariiis ana-
lytictis e\('};oli(iis, (ani litlcralis (|uain rca-
lis, in lilpistolain Paiili ad (jalalas. (]iiravit cl
primo (uliilil (loniolius do 'rclfer, Liigduni
Halavor. HuO. (D.-cr. 27 .hilii 1778.)
Vcsllioincrtis. Vide WcsthcMniMus.
Viaf^i^io scnliinoii(alo di Yorick liingo la
Francia, c l'Italia. Opus anijlice cditum, scd
(nntnm in itnlica Versionr ad S. Congr. rcla-
Cum. (Docr. G Soplomhris 1S!9.)
Vicaire (le) général Vcrhcylowogcn con-
sacré dans son vrai jour, par un joiino
Théoio^'icn Callioliquo. (Docr S. Oflicii 10
Julii 1S2.'1.)
Vicarissen Gcncraol (!es Vaclicrcndc Bis-
dom van HriiRjïhe, cacn allô liigln sclcncn
doser IJisdoins saluyl, cniio salighoydt iti dcii
Ileore, clc. /(/ est: Vicarii Générales Epi-
scopalHS linigensis vacantis omnibus wl hune
/ïpiscop'Uiim spccîanlilms saliitcm^ et hcnti-
tiidinem in Domino. Finis: Actum binnos
lîrugghe in hot Palleys den Bisdoms dosen7
Soplenrber 1G82, olc. Id est: Aetum Jirugis
in Episcopali Palatin, 7 Septemhris 1(582.
De mandata Beverendonim Dominorum Vi-
CiniorumCteneraliwnsupradiclornm Alexand.
tan Volden Secret, (Decr. 9 Februarii 1C83.)
Viccei (Cassio)P. A. Immenco: Epitalainio.
(Docr. 11 Marlii 175Y.)
Vicecomes Zacharias. Complementum ar-
lis oxorcisticœ ; cuin Litaniis, benediclio-
nibns et doclrinis novis. ( Decr. k Marlii
1709.)
Vico (Francisco do) De las Leyes, y Prag-
malic :s Rcalos dtl Royno de Sardena libre
I y M. (Decr. 18 Junii 1651.)
Vicoinlerie (la) V. Les Crimes des Papes
depuis S. Pierre jusqu'à Pie VI. (Decr. 28
Julii 1833.)
Victor (le Sieur do S.). Le prélondu en-
nemi de Dieu et de la loi réfuté. (Decr. 31
Marlii 1681.)
Victor Hugo. Vide Notre-Dame
Vida Ouhonellus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Vidaurre (Manuel Lorenzo de). Proyecto
dol Codice Ectlesiaslico. (Decr. 5 Augusti
1833.)
Vidal AjQrcus. Arca vilalis,seu Inquisitio-
nos Iheologica; moralesCasuurnConscienliaî.
(Decr. 10 Junii IGok.)
Arca salularis, consultus ulriusque jiiris
inciudens , scu Inquisitioncs morales Ca-
suum Conscieniix'. Donec corrigatur. (Decr.
4 JuIii IGGl.)
Vie de Crégoirc VI., par Vidaillan. (Decr.
n Januarii 1839.)
Vie (la) de Jcsus-(]hrist. Ouvrage criliqiie
du docleur Strauss. (Docr. 14- Januarii 1839.)
Vie de Monsieur <1(; la Noe-Mcnard, Prê-
tre du Diocèse de Nantes, avec rUisloire de
KO > riillo vl les Ilolations dos mirarlo» Ofié-
les à son loin beau. (Docr. "20 Junii 173G.)
N io (la) de M. PAris, Diacre. (Decr. 22 Au-
gusti 1731.)
> il' (la \'rrilaI)Io) d'Anno-fÎpnoviAvo di»
Hourlion, Dm hosHc do l.oiigucvillo, par lAu-
t< iir dos AnoodoloH di; la Conslilulion IJninr-
niliis. (Doit. 28 JiiIJi 17i2.)
\'iu voliipluouse dos Capucins et dos Non-
nes... A Cologne. (Do(r. 16 Fobniani 1784.)
N'icrgos (iiïsj inailyros, les Vierj;os folles,
les Viorgos sages, par Alplionso lisiiuiros.'
(Docr. i>0 Junii iH'tk.)
\ ios inlérossanlos o( édifianlos dos amis do
Porl-Koyal. (Docr. 11 Marlii 175V.)
^ igorius (Simon) Consiliarius Begius.
Apo!o;;iado Monarchia, do Iiifallibililalo, de
Di.sciplina l'^ccle.siaslii a, ol de Coiiciliis ad-
veisus Aiidream Duval. (Decr. 16 Marlii
1621.)
— De l'Etal ol gouvornomenl de l'Egiiso,
divisé on quatre livres. (Decr. 2 D ccinbris
l(i22.J
— Opéra omnia in quatuor Tomos dislri-
buta. (Decr. '25 Januarii l(i8V.)
MIela (Cio. Haptista do). Pralirj pcr aju-
tare a ben morre, anco pcr quelli, che solo
sanno leggere. (Decr. 23 Aiigusii l()3'i.)
Villa Santi. Indulgonza plenaiia. e (iiubi-
leo pcrpotuo per tulli li Fedoli Cr s iani con-
cessa dalla bocca di N. S. Giosù Cbristo a'Ia
Cappella délia Madonna degl'Angeli, delta
Porziuncula, nel Piano d'Assisi. (Decr. 21
Aprilis 1G93.)
VillaniusJacobus. AriminensisRubicon,m
Ca?senam Claramontii. Donec corrigatur.
(De.r. î8Dooombris 1646.)
Villanova (Arnaidus de). Opéra. Donec ex-
purgentur. (App. Ind. Trid.j
Villanueve, Joarbimus Lanrcnlius. Mi
despedida de la Curia Uomana. Latine
vcro : Moa dimissio a Curia Romana. (Decr.
19 J.iniiarii 1823.)
Villebois Ludovicus (1 CI. App. Ind. Trid.)
Villegas y Conlardii (Francisi us de.) Sla-
luta et privilégia vallis Anligorii. (Decr. 10
Septenibris 16S8.)
(Decr. 22 Decembr, 1817.)
^'illers (Cliarlos). Es>ai sur l'espri' et l'in-
fluence de la réfonnation de Luther. Seconde
édition; à Paris, chez Honrichs, et à Molz,
chez Collignon. (An. xii, 180i.)
— Philosophie de Kant ou Principes fon-
damentaux de la Philosophie iranscen-
dentale. Première Partie, Notions Préli-
minairos. Seconde Partie, Doctrine critique.
Molz, chez Coliignon. 1801. (An ix.)
A incontijCiio. Maria, il Messia venuto.His-
toria spiogala, e provalaagli Ebrei in ceoto
discorsi. (Decr. 18 Junii 1680.)
Vinceiilius Civ s Cœsenas. de Rubicone
antiquo. Disseriatio ai'versus Ariminenses
Scriplores. Donec corrigatur. ( Decr. 18 De-
cenibris lG'j-6.)
Vicentius (Liberiiis) Hollandus. Nescimus ,
<iuid vesper serus vehal : Satyra Menippsea.
(Docr. 16 Marlii 1621 )
Vindicatio ConsuHudinis Angliee de con-
12-23
DiCIIONN.UllE DES IIFJŒSIES.
122 J
ccdoiuri ad usiiiu pccuni.). Anglice (Decr.
Il Marlii ITOi.)
\"imlici(e Jaliii. (Dccr.5 Scpîcinbris 1825.)
ViiîdicircJiirisdiclioais saccnlaris el Impcrii
advcrsiis usurpaiivani exemplionis el im-
iminilalis Kcclesiaslicse cxlonsioncra in ma-
toi ia Reali Cnlleclarum el Talliaruin. (Decr.
2Juuiil700.)
A'inci- (Polrus de). 0"cr'"iO"'* Friilcrici
11 Iniperaloris, qua so a l'omaiif) Pnnliricc et
♦".ardiiialibus iiuuiciilo pcrsociilaiM, cl Impc-
rio dejectum esse oslendil. (App. Ind. Trid.)
Doneccorrigatur. (Decr. i Dccemb. 1725.)
Vineiius Ollio. (1 Cl. Ind. Trid.)
V.nilor. (1 CI. App. Ind. Tr:(!.)
Vinnius Arnoldus. In quauor libios In-
slilulionum Impcrialium Comm nJarius.
— Idem. Iidilio novissima jiixla excm-
plar Lugdunense corrccla. Venetiis 1712.)
Virclus Petrus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Vircy G. Giuseppc. Compcndio di Sloria
Fisica c Morale doir Uomo, po lo in italiano,
c corredalo di brève annolazioni drd Doit.
F. Giuseppe Borgar.-.aschi. (Deor. 5 Augusti
1833.)
V'irgilius Poîydorus. Vide Vergiiius.
Virlù dclli IrjO Salmi di D.ivid, con l'espo-
silion < di molli SaïUi P^tdri. (Decr. 25 Ja-
nuarii 1G8V.)
Vis( ardus Mar. ellus. Ncccssilalis magna-
lia. Donec cjjrrigaiur. (Decr. 12 Dccembris'
lG2i.)
Visconti Blasius. Fynlhesis Apologolica-
Thco'.ugica-Moralis, secundum Elbica) Chri-
Blian^c (loclrinam, Rcnerales morum régulas
conlineiis. Doncc corrigatur. (Decr. 15 Ja-
ouarii 171'*).
V'isioni (le) pnlilicbo sopra grintercssi di
lulli i Prcncipi, e Rcpubbliche dclla Cliri-
slianilà. Una cum Opusciilo inscripto : Pas-
quino esilialo da Roma. (Decr. 27 Seplem-
bris 1672.)
V'isilalio Saxonica. (Ind. Trid.)
\ ila Anlonii Chai las , prœfixn ejxnfdcm
Tra<la.ui de Libcrlalibus Kcclesia; Gallica-
nas liomœ impresso, an. 1720; qui ablata vila
non proliihetur. (Decr. 4^ Junii 1721.)
Vila dcl P. Daniello Concina.... clie serve
di compimenlo aile celebri lellerc di iuse-
bio Eraniste. Donec corrigatur. (Decr. il
Julii 1777.)
Vila dcl P. Paolo dcll' Ordine de' Servi.
(Decr. 10 Julii 1G59.)
Vila di S. GioBallisla in Rima. (App. Ind.
CIcm. XI.)
Vila di Suor Maria Crocifissa SalcUico.
Vide Scararaelli P. GioBallisla.
Vila c Poniilicalo di Leone X. Vide Roscoc
Gugliehno.
Vila el gesia Hildebrandi. Vide Beno.
Vita el Passio S. Juannis Raplislic, clc.
y ide O Dio; x«t ri Ttloifizxtpiv., elc.
Vila Jesu Chri li. Vide Schrant.
Vila (Joannis Clorici) cl Opéra ad annum
1711. Amici ejus Opusculum , Philosopbicis
Clcrici Operibus subjcicndum. (Decr. 7 Fc-
bruarii 1718.)
Vila (de) juventulis insliluenda, moribus-
que. ac studiis corrigendis. (Ind. Trid.)
Vila j iveniuîis ruin aiinolalionibus , seu
additionibiis Philippi Melancblhonis. (App.
Ind. Trid.)
\ ila prolrabenda (de) ultra viginli quin-
qiie aiinos. (App. Ind. Trid.)
\ila S. Rusiiu-c, seu Rosanœ Glise Ausleri
Romanoruni Régis. (Decr. i .lunii liJGl.)
\ ila Thomas Hobbes, Angli Malmcsburien-
sis Piii'oso[)lii. (Di'cr. 12 Marlii 1703.)
V.la di Donna Olimpia .Maldacbini Panfiii
Piincipessa di S. Martine. SiUe a;,nolalione
nominis Aucloris ei Loci. (Decr. 5 Decembris
1791.)
Vilffi Patrum in usum minislrorum verbi.
Vide Major Georgius.
Vilœ Ronianoruin Ponlificum. Vide Bar-
nes.
Vile dcgli eccellcnli Italiani. Vide Lomo-
naco.
(Decr. 4 Dccombr. 1725.)
Vilringa Cainpogius. Typus Theologim
practicic seu de vila spiriluali, ejusquc aflec-
tioiiibus brevis commenlalio.
— Idem Gallice : Essai de Théologie pra-
tique, ou Traité de la vie spirituelle el de
ses caractères; traduit par Mr. de Limiers.
Vivaldo (Marlinus Alfonsus de). Candela-
brum aureum Ecclesite Sanclaî Dei. Donec
prodeat cmenddlnm. (Decr. 7 Augusti 1603.)
— S.uola Catlolica Morale, in tre Parti
principali, o Di ilogbi treîita divi.sa. {Decr. 7
Augusti 1603.)
Vives, Joannes Ludovicus. Commenlarii
in libres 1). Aurclii Augusiini de Civitalc
Dei. Nisi cxpiirgenlur. (App. Ind. Trid.)
Viviani Jacobus. Specimina Philosophica,
in quibus consenlienlibus Plalonc el D. Aii-
guslino, nonnullœ quaîsliones Metaphysica)
cxaminanlur. (Docr. 15 Januarii 17li.)
Vœgelinus, seu Vogelin Ernestus. (1 CI.
App. Ind. Trid.)
Vœux (Mr. des). Critique générale du livre
de Mr. de Monigeron sur les miracles de Mr.
l'Abbé de Pâtis. (Decr. 22 Maii 1745.)
Vo|:el Mallhrnus. (I CI. App. Ind. Trid.)
Vogler Georgius. (1 (]I. Ind. Trid.)
Voilus David. (I Cl. App. Ind. Trid.)
Voix (la) du Sage el du Peuple. (Brevi Bc-
nedicli XIV, 25 Januarii 1751.)
Volanus Andréas. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Volgari Latino. Faiailiare gasligo Apolo-
gelico sul Discorso gonealogico dcl P. Ga-
iiiorrini sopra la famiglia ConQdala d'Assisi.
pretrsa do' Dragoni. (Decr. 18 Januarii
16G7.)
Volney G. F. Le rovine, ossia modilazioni
dcUe rivoluzioni degl' Imperj ; quocumque
idiomate. (Decr. 17 D.cembris 1821.)
— Recherches nouvelles sur l'histoire an-
cienne. (Decr. 11 Decembris 1826.)
Volpi Antonius. Resolutioncs morales quo-
lidiana*, utroquc jure exornatav Doncc cor-
riganlur. (Decr. k Decembris 167i.)
Volradus Cornes Mansfeldensis. (1 Cl. App.
Ind. Trid.)
I22S
liNDKX IJimoUUM rnoiiiiniORDM.
i'2V6
VoKairo (Mr. di'). Lettres lMiil()ïopliit|uos.
(Decr. k Jiilii HiVi.)
— OKuvros. (Decr. '28 Fehruarii 1753.)
— Hisluirc de» Croisades. (Decr. 11 Marlii
175%.)
(Decr. 21 Novemb. 1757.)
— AbréKé do rilisloirc universelle depuis
Charlema};ne jusqu'A (^.harlcs V.
— Kssai sur l'Histoire universelle-
— Précis de l'KccIésiaste el du Cantique.
(Decr. 3 Deceinbris 1759.)
— Traité sur la Tolérance. (Decr. 3 Fe-
bruarii 17()t».)
— Vide IMiilosopbie de rilistoirc.
— Commentaire sur le livre des Délits et
des Peines. (Decr. 11) Julii 1708.)
— Les sinfîularités de la Nature. (Decr. 16
Januarii 1770.)
— Vide Romans el Contes.
Volupté (la). 1 irfcde la Mcltrie.
Vomburg Joacbimus. (l Cl. App. Ind.
Trid.)
Von der Hardi Hermannus. Vide Hardi.
Von der Appellazion an don romischen
Stuhl ; von Weiizl Griliparzer, Zoglingedes
grafl Windhaag-Alumnals. Hcrausgegeben
bei Gelegenheil seiner ôlTontliclien vertheidl-
Rung beigcfùgler satze aus der ganzen
Rechlswissenschaft zur Erlangung der Dok-
torswùrde. Wicn, 1785. M est latine : Dq
Appellalione ad Romanam Scdcm a Wen-
ceslao Griliparzer, etc. (Decr. 4 Junii 1787.)
Vorstius (Joannes) Superintendens Holsa-
tiensis. (App. Ind. Trid.)
Vos (a) da raza'o. Latine : Vox rationis.
Auctore Josepho Anastasio de Cunha, Doc-
tore Mathematices in universitate Conimbri-
censi. (Decr. 7 Januarii 183G.)
Vos (Philippus de). Anli-Theses ad Thèses
Theologicas, seu Arliculos exhibitos Archie-
piscopo Mechliniensi causa prœtensœ con-
cordiœ ineundœ cum Palribus Societ. Jesu,
el aliis, per D. Gummarum Huygens, quas
defendet P. Goswinus van Geffcn Lovanii
apod PP. Societ. Jesu. ^Decr. 5 Septembris
1685.)
Vossius, Gerardus Joannes. Disserfationes
Ires de tribus Symbolis, Apostolico, Alhana-
siano el Constantinopolilano. (Decr. 10 Junii
165i.)
— Consilium Gregorii XV, exhibitum per
Michaëleni Lonigum de adhortando Maxi«
njilianum Bavariae Ducem, ad pelendam di-
giiilâds Elecloratus conûrmalionem a Sede
Aposlolica, cum preefatione et censura G. J.
V. (Decr. 12 Decembris 1624.)
(Decr. 2 Julii 1686.)
, — Thèses Theologicœ et Historicae de va-
riis doclrinae Christianae capilibus.
I — Harmonise Evangelicœ de Passione,
Morte, Resurreclione ac Adscensione Jesu
Chrisli libri très.
I — De Theologia Genlili et Physiologia
Chrisliana, sive de ©rigine ac progressu Ido-
lolatriaî libri ix.(Decr. 7 Februarii 1718.)
(Decr. 2 Julii 1686.)
Vossius Isaacus. De Sepluaginla Interpre-
DlCTlONVAIKE DES HÉBÉSIES. IL
libuN, eorumciiio l'ranslaliono ol (^hronolo-
gla.
— Chronologia sacra ad mentem vcteruin
IIebra;i)inin.
— Disserlatio de vera axiale Miimli.
— (^asligaliones ad objecta (icorgii Hornii.
— Auctariuiii casligalioniim ad Sci iiituin
do n)tatc Mundi.
— Ad V. Cl. Andream Colvium Ilpisiola,
qua rcfelluntur ar;.'umeiita, (|(ia; diver»!
scriptores do a;tate Mundi o[)j)Osuerc.
— Kesponsiu ad objecta ciirisliani Scho-
lani.
— Do Lucis natura el proprielatc.
— De Sibylliiiis aliisque, qwv. (Mirisli na-
lalem pra'cessere, craculis : acccdit ejusdeui
respoiisio ad objet liones nupcru) Ciilica;.
— Epislohe geniiiiiaî S. Ignalii Marlyris.
Adduntur S. ignatii Epislolaî, quales vulgo
circumfcrunlur : ad hicc S. Barnabaî Epi-
stola, cum nolis.
Vrede (Timolheus van). Zodelykc ovcr-
weginge van bel Dccn et der Roomscbe In-
quisitie, des laars 1704-, 3 April, Icgcns do
verhlaringe en veranlwoordinge des Aails-
bischop van Sebasten. Id est : Modesta consi-
deralio Decreti Rotnanœ Jnqiiisitionis, an-
ni 1704, 3 Aprilis, contra expositionem et
di'fcnsionem Archiepiscopi Sebasleni. (brevi
Clcm. XI, 4 Octobris 1707.)
Vreedzamige waarschouwing, over zckere
Rrief de naam voerende van Clemens XL
Jd est : Adinonitio pacifîca de quadam Epi-
sto la fer en le nomen démentis XL (Brevi Clé-
ment. XL 4 Octobris 1707.)
Vulpes (Angélus) a Monte Piloso. Sacraa
Theologiœ Summa Jo. Duns Scoli, el Com-
mentaria. Tomus i Partis i. Donec corriga-
tur. pecr. 4 Decembris 1725.)
— lomus 11 Partis i. Donec corrigatur.
(Decr. 21 Januarii 1721.)
— Tomus III Partis i. (Decr. 7 Februarii
1718.)
Tomus I partis ii. Donec corrigatur. (Decr»
7 Februarii 1718.)
— Tomus II Partis ii. (Decr. 15 Marlii
1714.)
— Tomus m Partis ii. (Decr. 2 Septembris
1727.)
— Tomus I, 11 el ni Partis m. (Decr. 7 Fe-
bruarii 1718.)
— Tomus I Partis iv. (Decr. 15 Januarii
1714.)
— Tomus 11 Partis iv. (Decr. 2 Septembris
1727.)
— Tomus m Partis iv. (Decr. 10 Junii
1759.)
Vulpes (Joannis Martinez de Ripalda)
capta per Theologos sacrse Facullalis Aca-
demiœ Lovaniensis. (Decr. 23 Aprilis 1654.)
Vunschelburgensis Joannes. De Signis et
miraculis falsis, et de supersliUonibus. (Ind.
Trid.)
w
Wackcr Slcpbanus. (I Cl. App. Ind. Trid.)
Wagenseili us, Joannes Chrislophorus.Tela
ignea Salanœ, boc osl .îrea' i e! h rrihiles
Judœorum adversus Chrislujii Deum ei Ciiri*
39
12-27
DICTIONNAIRE DES HERESIES.
12-28
slinnam Rcligionem libri «vixSoro!. (Decr. 2
Julii 1G86.)
WngnerusPhilippus. (ICI.App. Ind.Trid.)
Wagnerus Tobias. Examen elenciicura
Alheismi speculativi. (Decr. 12]Martii 1703.)
Wakcfeldus Koberlus.il Cl. App. Ind. Trid.)
AValchius Joannes. Decas Fabularuiii.
(Decr. 3 Julii 1023.)
Walchius, Jo. Georgius. Commenlatio de
Concilio Lalcr.inensi a Beiiediclo XIII celc-
bralo (Decr. 28 Julii l"2i).)
— Vtde Coinpendiuni Anliquitalum.
Waldach Durandus de). Vide Baldach.
Waldnerus Wolfgangus. !i Cl. Ind. Trid.)
AV.iI lus Peirus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Wallherus Georgius. (i Cl. App. Ind.
Trid.)
Wallherus Michaël. Dissertaliones Théo-
logie» AcadomicBe, edilce a Carolo Golllieb
Hof > aniio. (Decr. 21 Novomhris 1757.)
WallonuslJrianus.BibliaSacraPolygloKa.
(Decr. 20 Novembris 1G63.)
Wandalinus Jo.... Praelectiones Thcolo-
gicaî in Epislolam Pauli ad Ilonianos, cdilaî
cura cl slndio J. Wand.ilinorum Filii et Nc-
potis. (Decr. 8 Julii I7(i3.)
Warenlior;?, seu Wareiiburgus (Petrus) ab
Allenki'chen. (1 Ci. App. Ind. Trid.)
WaraïunUus Lconardus. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Watsonus Robcrlus. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Walterolh. Vide Libelius pormanico idio-
male edilus, cui lilulus : Hoinrich Joseph
Vallerolli, elc.
Watles Petrus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
AVeekerus, Joannes Jacobus. De Sccrelis
libri XVII. (Decr. 7 Septenibris JG09.)
Wcgelinus, Georgius Hcnricus. Vide Hcr-
lias Joli. Nicolaus.
Weihe (Eberartus de). Anlicus poliîicus
diversis regulis, vol dclinilionibus sclectis,
proborum vo o probe instructus, ante tnul-
los annos sub nominc Dtiro de Pasculo ablc-
gatus , nunc mullis Ihesibns auctior et
emendatior. (Decr. 22 Oclobris 1019.)
Weinrichius Marlinus. De orlu Monstro-
rum Cornmentarius. Donec corrifjalur. {Dccv.
IG Marlii 1621.)
Weiser Gregorius. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Weisslingcr , Joban. Nicolaus. Hullenus
dclarvatus , das isl warkafflc nachricbl von
ricin aulhorc oder urheber der verschreylcn
Kpislob'iruin obcuroruin viroruin Ulrich von
IluKen. Id est : Iluttenus delnrvatus, seu vc-
ridicn nolitia de nurtorr diffamninrum Epi-
slolanim ohscurornm Vii orumUlrico deJlut-
len. (Decr. 18 Novcmbris 1732.)
Weiss.Principj filosofici, polilici,c morall,
etiam la vcrsione dal Francesc dell'Avvocato
Camillo Ciabalta Uomano con note del Tra-
dutlorc. (Decr. 10 Scplcnibris 1827.)
"NVelIcrus (Hieronymus) Friburgensis. (l
Cl. Ind. Trid.)
Welpias (Hcnricus) Lingcnsis. (1 Cl. Ind.
Trid.)
Wendclinus, Marcus Fridcricus. Christia-
n.T, rimologifc libri duo, mclhodicc dispoiti.
(Decr. 18 Decembris 104^6.)
— Inslilnlionum polilicarum libri 1res.
(Decr. ^» Julii 1661.)
— Chrisliana^ Tbeologiœ syslcraa majus.
(D, cr. 23 Martii 1672.) ^
Werdenhagon, Johannes Angelius. TYXO-
Aori.v vera I. B. T. xl quœstionibus expli-
cata et Berumpublioarum vero regimini ac
earum majfstalico juri applicata. (Decr. 19
Martii 1633.)
— Univcrsalis introdiiclio in omnesRespu-
blicas , sive Polilica generalis. (Decr. 9 Maii
1636.)
Werdmùllerus Otho. (1 Cl. Ind. Trid.)
Wernerus Leonardus. (1 Cl. App. Ind,
Trid.)
Wornsdorffius Gottlieb. Brevîs ei nervosa
de Indifferenlismo Religionuin Commenlatio. ,
Accessit de auctorilale librorum Syiiibolico-
rum Disserlatio. (Decr. 21 Novcmbris 1757.)
Wesalia (Joannes de). (1 Cl. Ind. Trid.)
Wesenbccius Joannes. (1 Cl. App. ind.
Trid.j
Wesenbccius, seu WesembeciusMatthœus.
(1 CI. App. Ind. Trid.)
Wessclus, qui et BasiUus Gansfurliiis Gro-
ningensis. (1 Cl. Ind. Trid.)
Wcslhemcrus, seu Vcslhemerus Bartholo-
maîus. (1 Cl. Ind. Trid.)
— Phrases, seu modi loquendi Sacrœ Scri-
pluraî. N si expw gentur. (Inil. Trid.)
— Farrago Concordantiarnm insignium
tolins Sacra; Scriplurœ. (Ind. Trid.)
Wcslmonasleriensis JMaltiiœus. Vide Mal-
thœns.
Wesiphalus Joachimus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Wellerus David. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Wbarton Hcnricus. Appendix ad Hisloriain
litlerariam Guilielmi Cave. (Decr. 22 Decem-
bris 1700 )
Whitakerus Guilielmus. (1 CI. App. Ind.
Trid.)
— Ad dccem rationcs Edmundî Carapiani
Responsio. (App. Ind. Trid.)
Whilby Daniel. Klhices Compendium , in
usini Academicœ Juvcntuiis. (Decr. 21 No-
vembris 1690.)
— Et criera ejusdcm Opéra omnia, (Decr.
10 Maii 1757.)
While (Gulielmus) Anglus. (1 Cl. App.
Ind.Trid.)
Wbiic Thomas. Vide Anglus Thomas.
'Whilhedus, seu Wilhcdus David. (1 Cl.
App. Ind. Trid.)
Whilgirius Joannes. (1 CI. App. Ind.Trid.)
Whillinghamus,s^uNVyllynghanms Guliel-
mus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Wibalius (Joannes) Monlcnsis. (1 Cl. App.
Ind. Trid.)
Wick Joannes. (1 Cl. Ind. Trid.)
Wick, seu Wichius Uichardus. (1 Cl. Ind
Trid.)
Wiclefus Joannes. (1 CI. Ind. Trid.)
(Decr. 16 Martii 1614 )
Widdringlonus Uogcrus. Apologia Cardi
nalis Bellarmini pro jure Principum, adver-
sus suas ipsius ralioncs, pro auctorilale Pa-
pali, Principes seculares,in ordine ad bouum
spirilualc, dcponondi.
«22f)
INDKX I.llîlKmiJM l'KOllllllTOIllJM.
l'2:>0
— Dispnlnlio Tlio(>Io{»ic<i dp jiiranicnto Ki-
(lulilalis.
— Ad Saiulissinuiin Dorninurii l'.'itiltirii
Quiuliitn Poiililicnn Max. hiiiiiilliiiia Siippli-
calio. (IMmt. 1-i Noveinbris KiKi.)
Wi(l(>|ilius (itilieliiiiis. (1 CI. App. Ind.
Trid.)
Wiolinn Alirahamus. Apolof^clicus. Xccc-
dil Valeiilini Jo. IMi iidccl Disscrlalio Acadc-
niioa de Lo^ibiis. (Dccr. 1 Soplombris 17(»0.)
WiciLs Joaniics. (lonturia Colloquiorum
Doi vi .'ininia\ qiiibus Jaiisciiianain de {<;ralia
doctrinarn c cainpi» disputaiidi Marlio in pla-
cidum iiicdilaiidi Klysium Iransducorc coiia-
liis csl. (Decr. 2 Doccnibris 1()77.)
Wierus Joamics. De Prresli;^iis Dîemonum
cl incantalionibus, ac vciu'fic iis libri v. (App.
Ind. Trid.)
Wipandus Joanncs. (l Cl. Ind. Trid.)
Wihlenborgiiis (Ilicronyinus) Auriinonta-
nus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Wildius Mcicbior. (l Cl. App. Ind. Trid.)
Wildlius, Joanues Ùlricus. ËccIcsiayKlbio-
pica breviler adunibrala. (Dccr. 12 Marlii
1703.)
(Decr. 14 Januarii 1737.)
Wilkius Andréas. 'Knproyfayîa; Pais prior,
Festa Chrislianoruni œcunicnica conlincns,
ex Poolis qua vcleribus, qua reccnlibus il-
lusirata , nunc vero revisa siudio Georgii
Hcssi.
— ' Eo p-oypu'fiuç Pars poslerior poslhuma,
Festa XII Apostolorum continens.
WiPebrochius (Joanncs) Danliscanus. (1
Cl. Ind. Trid.)
Wiilicl)ius Jodocus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Willingus Jonnncs. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Wilsonus Thomas. (1 CI. App. Ind. Triri.)
Windet Jacobus. De vila funclorutn sîalu
ex Hcbrœorum et (îrœcorum seiiU'nlii>; cum
Corollariode Tartaro Apovl(!li Pclri,iri quem
pr<Bvaricalores Angeles dejectos inemoral.
(Decr. 2 Julii 1686.)
Winmannus, seu Wynmannns Nicolaus.
Colymbeses, sive de arle nalandi Dialogus.
(Ind. Trid.)
Winschemius Valenlinus. (1 Cl. App.înd.
Trid.)
Winsemius Vitiis. (1 Cl. Ind. Trid.)
Winloniensis Slcphanus, Episcopus. Vide
Gardinerus.
Wirlh Pclrus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Wisartus Donatus. (1 CI. App. Ind. i rid.)
Wissenbachius, Johannes .lacobns. In li-
bres IV prières Codicis Jusliniani repelilae
prœleclionis Commenlationes Calhedrarise.
(Dccr. V Julii 1661.)
— Dispulaliones Juris Civilis : ad calcem
adjectîfi siint Contradictiones Juris Ganonici.
(Decr. 21 Januarii 1721.)
Wisscnburgius , sive Lumburgensis Olho.
(1 Cl. App. lad. Trid.)
Wissenburgius Wolfgangus. (1 Cl. Ind.
Trid.)
Wistadius Thomas. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Wilekindus Hermannus. De Sphaera Mundi
el lemporis ratione apud Christianos 'Dccr.
k Marlii 1709.)
WillicdiiH. Vide Whilhr'dus.
Williii(,'ius Jo.inncs, (/ni ri Joanncs Hrcn-
du» Senior. (1 Cl. Ind. Trid.)
(Dccr. 12 Marlii 1705.)
Wi(»iu9 Hermannus. Kxer(;ilali()n«im Aca-
demicarnm maxiina ox pfirle ilistorico et
Critico-Tlieologicarum duodiM-as.
— Miscellancorum .sacrorum libri qua-
tuor.
Witlembcrficnsis (Universilatis) séria aclio
apud Prinripein l'^ridoricmn. (Ind. Trid.)
Willemlicrgensium (Tlieologoruin) vcra et
soliJa rclulalio dnorum libillorum Jesuila-
ruin. (App. Ind. Trid.)
Willembergica Acla Synodalia a (lundam
collecta et per Witlemborgicos Theolo^os
probala contra lllyricanos. (App. Ind. Trid.J
(Decr. 11 Marlii 170'i.)
Woeslyn (Joanncs Haplista van dcr). Thè-
ses Theoiogica; de Sacramenlis in génère, et
tribus primis in s|)eric; cum appendice ad
duplieeni Thcsim defcns im in (^onventu S.
Oucis l'ralrum Pranlicatorum Hibcrnorum
die l'J cl 20 Julii 1702, (luas defendd P. Jose-
phus Anllieanis in Coliegio Socielalis Jesu,
die 28 Novenihris 1702.
— Tbeologia, quam dcfendet P. Josephus
Anlhcunis. Lovauii, 1703.
Wokenius Franciscus. Textus veteris Te-
slamenli ab Euallagis liberatus. (Decr. 17
Maii 1734.)
Wolfius Ambrosius. (1 CI. App. Ind. Trid.)
Vv'olfius Henricus. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
Wolfius Hieionyinus. (1 Cl. Ind. Trid.)
— Suidae Historica. Nisi Annotationes mar-
ginales et Indices emendenlur. (App. Ind.
Trid.)
— Vide Kranîzius.
Wolfius, sru Wolpliius (Joanncs) Tigurî-
nus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Wolfius (Jo. Chrisiophorus), Paslor Ham-
burgensis. Gurae Philelogicae in Novum Tes-
tamentum , quibus , elc. (Decr. 11 Julii
177T.)
Wolfius Martinus. (1 Cl. Ind. Trid.')
Wolfius Thomas. (1 Cl. Ind. Trid.)'
Wulfredus Michaël. Asserlioncs Theolo-
gicre , quibus rei Trapizilicaî in Belgio Fœ-
deralo, auclorilate publica constitulss , ho-
nestas et nécessitas exponitur et vindicalur.
(Dccr. 15 Januarii 1714.)
WoUebius Joannes. Cimpendiura Th'^olo-
gircChristianse, cum adnotaiionibus Alexan-
dri Rosscei. (Decr. 7 Februarii 1718.)
Wollus Chrislophorus. Hermeneuiica novi
Fœderis a( roamatico-dogmalica. (Decr. 11
Marlii 1754.)
Wolphius , Joanncs Gaspar. Disputatio
Theoiogica de necessaria secossione ab Ec-
clesia ïlomana, quam amicie disquisilioni
subjicil Jo innés Forlunatuà Peracherus.
(Decr. 26 0ctobris 1707.)
Woolslon Thomas, Discours un Ihe mira-
cles, elc. //oc est : Sermonc^ de Miraculis
Servatoris nostri comparale ad quaislionem
qu?c nunc agilalur Incrédules inler et Apo-»
sl;j!a--.
1231
DICTIONNAIRE DES HERESIES.
nn
— Défense af Ihc Discours , etc. Il oc est :
Apologia Scrmonum de Miraculis Servaloris
advcisus Kpiscopos S. Davidis , cl Lcomii-
iienscin , cclerosque advcrsarios. Pars i et
II. (Decr. S. Officii 26 Marlii 17G7.)
Worden (Joannesa). Vide Pislorius.
Wnnnserus Johannes. Exerrilaliones
Academicfc , ex Jure publico deprompta;, et
maxime ad hodiernuni S. I. U. slalum ac-
commodatcT. (Decr. 9 Mail 1G3G.)
Wych scH Wycliius (Adrianus van). Ad
EE., ac \\\\. S. U. E. Cardinales, cl Inquisi-
tores supremos Supplicalio , ut non cogalur
I subscribcre judicio P. Gommissarii , etalte-
' rius Qualifioatoris. (Decr. 19 Ma'i IGDi.)
« _ Den Calholjken Theologanl ofle den
' Theologische Verliandeling œngœnde de
goddelyke gratie, etc. Id est : Tlieologus Ca-
tholicus, sivc Théologiens Tractatus de di-
vina gratia juxtn ii\odinn, quo isla materia in
publicis Academiis tractatur, cum Appendice
circa Cornelii Jansenii , et ejus librnm, oui
titulus est : Auguslinus. (Decr. 29 Maii
1690.)
— Den Toel-steen vaa het bockjen gc-
Daemt : Rechtmaeligh onderscheyd, etc. Id
est : Lydius lapis libelli , qui inscribitur :
Adœquatum discrimen. (Decr. 21 Novembris
1690.)
(Decr. 1 Julii 1693.)
— Den Opreclitcn Calholyk Ibooncnde dat
Godt aen aile menscben, niemant uylgeno-
men, een genœgbsamc genade geéft , cm le
kunnen saligh werden, etc. Jd est : Verus
Catholictis , ostendens , quod Deus omnibus
hominibus, nnnine excepio, sufficientemgra-
tiam det, ut salvi fieri possint; Iraclnns etiam
in parliculari de Infidelibus , Paganis atque
parvulis non haptizatis.
— Vriendel}ke zendbrief aen aile de soo
genaemde Jansenislen. Id est : Epistola
arnica ad eos omnes , qui Janscnistœ dicun-
tur.
— Korl , en gclrouw Verhael van't gcnc
onlangs is voorgevallen tusscbeti Lambcrlus
van Rhyn , en my Adriaan van Wyck. Id
est : Brevis et fidelis narralio ejus, quod nu-
per accidit inter Lnmbertumvan Rhyn, et me
Adrinnum van Wyck.
— Ecnvoudigh Verhael, van't gène voor-
gevallen is wogens zeker geschrift : Vrien-
delyken zendbrief aen aile de soo genaemde
Jansenislen. Id est : Sincera Belatio eorum
quœ gcsta sunt circa Scriptum : Kpislola
arnica ad omnes vulgo dictas Jansenistas.
(Decr. 7 Seplenibris 1695.)
Wynmannus Vide Winmannus.
Wyse Richardus. (1 Ci. App. Ind. Trid.)
Wyttcnbachius Daniel. Tcnlamen Theo-
logiœ Doumaticœ , mclhodo scientilîca per-
Iractatœ. (Decr. 11 Marlii iTôk.)
Wyllyngharaus. Vide Whiltinghamus.
Xavier llieronymus. Vide Dieu (de).
Xcnicum Chionographicurn , sive selccla
innocenliae per invitliain , calumniamvc 0|.-
prcssa; excmpln , lllublrissimo ac Ucvorm-
dissimo D. Pelro Coddfco Archicpiscopo
Scbasfeno , pro strena oh'ata , cordis et ani-
mi sinceriiale. (Rrevi Clem. XI , 4 Octobris
1707.)
Xenium ad Calbolicos Anglos, sive brevis
et dilucida oxplicali^ novi juramenti Fideli-
tatis. Auth. E. I. Thrologo , ut Anglo-Ca-
Iholicoruin conscientia; plenios inslruantur
cl Iranquillentur circa juramentum Fidcli-
lalis. (Decr. 16 Marlii 1621.)
Xylandcr Gulielmus. (1 Cl. App. Ind.
Trid.)
Zabarella, seu de Zabarellis Franciscus
De Schismale Tractatus. (Ind. Trid.)
— Idrm cum Pra^falione Lucae Schrotei-
scn. (Iiid. Trid.)
Zaccheroni, Introduction, notes et dédicace
à l'enfer de la coméiiic de Dante Alighieri,
avec commentaire de Guiniforto delli Bar-
bigi.
Zaioso Renedello. Rosario délia grande
Impératrice de'Cieli Maria, in Irc parti dis-
linto, con la sanla Messa. Nisi dcleantnr Li-
tanies in eo inserlœ. (Decr. 12 Deccmbris
162i.)
Zamorus , Joannes Maria. De cminenlis-
sima Dciparaî V'irginis perfectione libri 1res.
(Decr. 9 Maii 1G36.)
Zanchius, seuZanchus Hieronymus. (1 CI.
App. Ind. Trid.)
Zander Otho. (l Cl. App. Ind. Trid.)
Zangerus Joannes. (1 Cl. App. Ind. Trid.)
— Conmienlalionrs in libri ii Decrelalium
quatuor tilulos , de senlcnlia et re judicata,
A|)pcllalionibus , Ciericis peregriiianlibus ,
et confirmatione ulili et inulili. (Decr. 8
Marlii 1G62.)
Zapala. Vide OpuscuJa sex.
Zasius Udalricus. Apologetica defensio
contra Joannem Eckium , super co , quod
oliin traclaverat, quo loco fi(!es non esset
hosti servjinda. (App. Ind. Trid.
— Opéra omnia. Donec corrigantur. (App.
Ind. Trid.)
Zcarrote (Martin de). Dios contemplado ,
y Chrislo imilado. Pradica de la oracion
mental para todoseslalosdepcrsonas. (Decr.
15 Januarii 1714^.)
Zegers Jacobus. Humilis et supplex que-
riiYionia adversus libellum R. P. S. J. RegicB
Capellaî Bruxellonsis Concionatoris ; cl Thè-
ses Patrum Socielatis Josu . Lovanii , anno
H)ki, 12 .Marlii disputalas. Primœ, secundœ ,
tertiœ , seu alterius edilionis. (Bulla ^rbani
VIII , G Marlii 1641 , et Decr. 23 .iprilis
165 V.)
Zeghelstein contra Sanctos. (Ind. Trid.)
Zoilius (Mathias) Keyscrspergcnsis. (ICI.
Ind. TriJ.)
Zenigralius , Joannes Joachimns. Collu-
viosOiiat'keroruiii,secunduinorlum,progres-
simi cl dogmata monstruosa deliucatao
(Decr. 12 Martii 1703.)
Zerola . seu Zorula Thomas. Praxis Epi-
scopalis. Tarn Y enetœ qunm Lnqdunrnsis edi-
lionis. Oonec corriyfiiur. (Decr. 3 Julii 1623.'
Zcvallos Hieronymus. fï(/e Caîvallos.
il'^Ti
iNnrîx unp.onnM
Zicplorus , seu Zigloius llernanlus. (1 CI.
liwl. Trid.)
/icplcrus fiaspar. iiAlli'OSYAoN lîcclo-
8in.sliciiin, sivu l'ipiscopus iniUvs in velori
lùcic.via iiivisiis. (Dccr. ti .lulii KJSCi.)
— De K|)is("()pis , cormiKino jurilms , pii-
viIc|,Mis e( vivoiuii raliono Comnicnlarius.
(i)ocr. lli Maii 1()H7.)
— Do Diacoiiis cl Diaconissis vclcris I*x-
clcsia> lihor Commcuiarius. (Decr. 21) Au-
pusli wm.)
Zioe;lerus Jacobus. (1 Cl. Intl. Trid.)
Zierilzius Ik'rnavdus. De l'rincipuin intor
ipsos d'f^nilalis piirroj^aliva Coiniucnlaliun-
nila. (Docr. 2-2 Octobris lOlO.)
Zifcr Malthjuus. (1 Cl. Ind. Trid.)
Zij^lcriis. Vide ZicRJerus.
Zimmermanniis , Jo. Jac. Opuscula Tlieo-
logici, Historici el Philosophici Arfïnmcnli.
Toni. I, Pars i cl ii. (Decr. 8 Julii HOG.)
— Tom. Il, Pars i cl Pars allera. (Dccr.
n Decembris 17C3.)
Zoch Laurenlius. (1 Cl. Ind. Trid.)
l'nOllIItlTORUM. <^54
(Decr. 10 Julii 1707.)
Zola .1<>s(>|)li. De rébus Cliristianis an(c
Coii^laulinutii Ma^uniii. \'«il. '.\. 'i'iciui, 1780.
Proliibvtur dowc corriijiitnr.
— Mjusdem 1 licoht^icariitn pra-Iirliomim,
(|iias olitii li:il)uil iii Seiiiiii.irio ISrixiano.
Vol. 2. Ticini, 17H;). l'roliihctiir l'Krfalio in
scnnuh vulnminc prœmissa vuriis I). Au(iu-
stini Opusculis.
Zornius Pctruf. Historia IDucharisliœ iii-
fanlium. (Dccr. 13 Aprilis 173!J.)
Zuickius Joanncs. (1 CI. Ind. Trid.)
Zuingerus , seu Zwingcrus Thcodorus. (l
Cl. App. Ind. Trid.)
-- Tlicalrum vilaj hunoanœ , 'primum a
Conrado Lycoslhcnc inchoatum , dcinde a
Tlicodoro Zuingero absolulum. Donec cor-
riijntur. (App. Ind. Trid.)
Zuinglius,seuZwinglius(Huldrichus)Tog-
gius. (1 Cl. Ind. Trid.)
Zulpbaniensis Henricus. Vide Sudphanus.
DE CARBONEANO VITA.
DeCarboneano (Philippus) , ex ordine Fratrum Minonim celeberriinus, Italise, palriac suoc, gymnasia plu-
rima probalissinius noiniiie primo ut iliscipulus, dein, ul professer oblimiil. Tanlam laudein scieiUiie philo-
sopliicic llieologicccque adeplus est, ul Boneiliclus XIV nobilissinius ipso exliausti sx'culi potilifex luni morum
inlegrilale, luni doctriiia; alliludii.e, illuni apud se Uomic arcessivcrit. Hic invite, sed submisso animo, vi-
cissiin niiiltis inuneribus orriatus est, ne lanla lux sub iiiedio occullaietur. Sacrae Congregalionis Iiidiae con-
sullor priuunn evasil , dein univcrsalis Inquisitionis qualilieator, triumque Uomanorum iheologorum uiius
fuit , qui privala ad cousiiia Benedicti XIV accedebaiit. Interdùm in Collegio Urbano de propagandà Fide
pliilosoplii^i sede:n occupavit, usquedùni morerelur sexagenarius, einensusailalis elapsaî plus quàin dimidiani
parteni. Inter plurima quibus inclaruit opéra , prsecipuum locuni obtinent Annotationes speclalissinijc ad
Anlonianam Tlieototjiam nioralem, in quâ el ipse ponlifex summus Beuediclus XIV perlucidissima scriosit.
fl>E PROPOSITIONIBUS
^B ECCLESM DAMJS'ATIS.
CÂPIJT PR1MU.M (1).
Vbi décréta quoque noiuiuUa ad disciplinam perlinenlia
rccensenlur.
Damnalas ab Ecclesià propositiones brevi eisdem
adjeetâ explicatione subneclimus, ut Theologia hsee,
quoad ea sallem quœ necessaria videantur, absolula
sit, atque perfecta. Nam licet plures in eà rcccnscren-
lur, nonnulkc lamcn deerant, et quanquàm haberen-
tur omnes propriis in locis recensitaî et indicalœ, ta-
ineii adhuc necessarius videreturhujusmodicatalogus,
ut ex eodem confessarioruin oculis sub'ieclo facile de-
prehendant errorcs, in quos llieologi nonnulli incidc-
rc sive ob nimium rigoren), sive ob nimiam illam
(1) Vide in tonio primo noslri Cursus completi
Tlicologiœ quod ad censuras Proposilionum spécial.
indulgentiam , quâ libertali favere sluduerunl. Nec
cas tantùni propositiones recensemus, quae per se ad
morum doctrinam pertinent, sed eliam illas quœ ad
Adami lapsum, depravationemqueindeseculam huraa-
nœ naturœ, liberum arbilrium, et gratiam spectant,
vel ad Ecclesiœ disciplinam. Nam cùm bae pliirimùm
conférant ad naturse infirmitatem ejusque causam de.
legendam , et ad nieritum demeritumque bominis,
cognoscendum, aniniarum rectoribus omninô expIo->
rata; esse debent, et ad rite animas dirigendas suntt
necessuriœ. Accedit etiam esse inter orthodoxes, qui
in eis exponendis invieem varient, ac opiniones quae
in aliquâ Catholicorum scholà traduntur, cum dam-
natis propositionibus confundant, quo (il ut dissidia
non solùm inter privâtes, sed eliam inter ordines
ipsos Regulariura plerùmque orianiur, (juœ si non iui
i2S6 DJGTiU.N.NAlUU
nijcitins , saltcni soandala pariant : at h:vc quoque
dootrin.i morimi do iiu'dio tolleiT docot. li ergo qui
animani 11 ciirain susccporint, scire eas ac cxplicare,
dùin op'is sit, tenenlur. Ne verô certa ac tiila pro iis
c\poneiiilis via desit, indicalis variis Apos(olic;i* Scdis
Conslilitioiiibiis, qua; ortliodoxariim scholaruin opi-
nioiies cuin damnatis confiindere, et censura iiolare
pnthihenl, Uaii, Jansonii , Qiiesnelliique systeniata ex-
ponani, càdeinque ratione de Qiiiclistarum propositio-
n'hus aj^am. Qnoad rcliqiias vcrù propositiones, eas
sinsillalini cxplicaho, ac juxla tradilam in opère do-
clriiiani refutabo : anli(|iiioniin verô kaercticorum ,
sine uUà expositione recensebo.
CAPUT II.
Referuntur propositiones damnatœ unno 4H et item
anno 41 G.
Sanctus Innocentius papa , hiijus noininis primus,
damnavit basée Pelagii ac Cœleslii propositiones, re-
spondeiis concilio Carlhaginiensi et concilio Miievita-
no. Sunt ergo propositiones doctrinœ Pelagian;c , ut
Imc jacent damnât* annis 411 et 41 G. Primae très spe-
ctant ad conciiium Carlhaginiense, aliae ad Milevita-
num.
1. Naturaliter potest implerc legemqui vult,etDeus
legcm ad adjulorium dedil.
â. Ad perflciendam justitiain , et Dei mandata
complenda , sola buniana sufliccce potest natura.
3. Par\ uli propter salutem , qucc per Salvatorem
Cbrislum datur , baplizandi non sunt.
4. Potest liomo in bàc vità, prœceptis Dei cognitis,
ûd tantain perfectioncni justiti;e, sine adjutorio grati»
Balvatoris, per solum libéra; voluntatis arbitriuin per-
venire , ut etiam non sit necessariura diccre : Dimilte
nobis débita noslra.
5. lllud , El ne nos inferas in tentationem , non ila
inlelligcnduni , tanquàm divinuni adjutorium poscere
ilcbcamus , ne in peccatum tenlali decidamus, quo-
liiani boc in nostrà positum est polestate , et ad boc
implonduin sola suflicit hominis voluntas.
6. Non est orandus Detis , ut contra pcccali lualuin
et ad opcrandani jusliliam sitnoster a<ljutor.
7. Non opilulalur parvulis ad conse(|uendam vitam
œtcniani cbrisliana; graticc sarramentum.
Nota. Pelagius peccatum originale, etgratiae adju-
torium de niodio suslulit. Docuit onim Adamum for-
malum à Dco fuisse , siciit nunc bomines nascunlur ,
iiuUo suporno Dei graliîc auxilio donatum , ac passio-
nibus , miscriis , mortiquc, ut caiteri bomines , obno-
■xiuni , ac solo nobis excmplo dùni percavit nornissc ,
siruti solo nobis excmplo cl doctrinà profuil Cbrislus.
lllius bicrcsim suscilàrunl ac propugnantSociniani liàc
nostrà sctate ba-reticorurn onmium pcssimi , qui origi-
nale peccatum , gratiam uobis intoriùs adjnvanlcm ,
prrdcslinalionem ex Dei dccnto a^tcnio, r>ci((ue
prx'scieiiliam nogant, ac t/iiitùm humano Iribnunt ar-
bitrio , ut co bomines virtutcm , porfeclioncniquc se-
ctari , ac actcrnam atisequi bealitudinem valeant. Id
noiaUim volui , ui quisquc intclligai , jani antea ab
DtS Ul.RtSIES. lor.G
Ecclesià damnalam ha^rcsim bujusmodi novatorc»
excitasse.
CAPUT 111.
Eefertur propositio abbntis Joacliim de tuiionc divimt
Trinitalisin miturà, damnata in concilio Lateranensi
IV, auiio 1215.
Unitas divinarum personarum in naiurà non est
Vcra et propria , scd quasi collectiva , et simili ludina-
ria , qucniadmodnm dicuntur muiti bomines unus po-
pulus, et mulli fidèles una Ecclesià.
Nota. Ilœc propositio Trinilalis myslerium evertit;
naturas enim cumdivinispersonisdividil atque disjun-
git : quamobrem non solùm nalurse in tribus pcrsonis
unitatem tollit , sed et prœterea Dei unitatem negat ,
plurcsque Deos constituit , contra nature lumen , ac
manifestam revelationem.
CAPUT IV.
Referuntur Propositiones anno 127b, à Joanne XXII
contra doclrinas D. Joau. de Poliaco doctoris Pari-
siensis, damnatœ in Extravaganti : Cùm inter non-
nullos , de verb. signifie. ; ac etiam alia Propositio
ab eodem damnata in concilio Lugdunensi.
1 . Confessi Fratribus habentibus licentiam genera-
lem audiendi confcssiones , tenentur eadem peccala
qu;c confessi fuerant , iterùni confiteri proprio sacer-
doti.
2. Stante omnis utriusque sexûs edicto in concilio
Generali, Romanus Pontifex non potest facere , quôd
parocbiani non teneanUir omnia peccata sua semeJ ir
anno proprio sacerdoli confileri (quem dicit tssepa-
rocbianum curatum ). Imô nec Deus posset hoc fa-
cere, quia ( utdicebat ) implicat contradictioneni.
3. Papa non potest dare polestatem generalem au-
diendi confessionem , imô nec Deus , quin conlossus
liabenti licentiam teneatur eadem confileri proprio
sacerdoti , quem dicit esse ( ul pr.xmiltilur ) propriuin
curalum.
Nota. Cùm omnis sacerdos virlute divinrc ordiiia-
tionis potestatem habcat à Deo dimillendi peccata ,
càque uli possit scmel ac subdili ei designontiir , iii
quos jurisdiclionem exerceat, facile palet, elinm re-
gulares dùm eis episcopus subditos assigncl , propri;e
curai pastorali subjeclos, validé ac licite absolvorc,
vcl dùm id facit Uomamis Pontifex, (jui paslor esl
iiiuversi Dominici gregis. Proprius verô cujusque fi-
delis sacerdos, quoad confessionem, is est, eu i in
Ipsum jurisdictio conccssa sil, vel ab episcopo propri;e
diœcescos, qui paslor est ordinarius, vel à Koinano
Pontifice , qtii in universam Ecclesiam jurisdictionem
babcl.
Ab eodem Ponlificc in concilio Luçrdimeiisi damnata
est ul b;crolica b;cc propositio : Clirislns et cjits disci-
pidi niliil liabuerunt : et in eis quœ liabinrunt , uullum
jus eis fuit.
CAPUT V.
Reccnscntur Propositiones damnatœ an. 1311, m eon»
cilio gênerait Yienncnti $ub Clémente PonUfi^e Af>
I
1237 DM l'IlUI'OSlTIOMiniS AU
xlino hujus nominix V, et smt erroret mnlkrcnlnrum
qmrnmdtiin , quiv Hck'""!:»'' vocaixnitur , cl in illit-
sionilnia vltiv sjnniudiis iiiisrrriinr jincdiiiit. Krfrnin-
lur dcitidc iili(t' l'rojiosilioiics in coilcni concilio dani-
nalœ. Porrh Propositioncs Itmjnardontni , et Ih-ijui-
naruni sunt iilœ.
i . Ilonio il) vilft itrxsciiti lanlimi (^l lalein perfcclioiiis
fiiulitm iK)loslac(iuiicretliiô(l nuldaliir pciiiliis iiiipi'c-
raltilis , »^l aiii[>liiis iii ^ratià inoiiccn; non vali-bil.
Naiii , uUlicitiir , si (iiiis iu)lc;>l siMiipcr iiroCiccic , pos-
sct aluiuis Christo porreolior invoiiiri.
-2. Jojuiiarc non opiirlel lu)iuii\o.in , iioc oraro , posl-
i4uàm t^radiis pcrfcclionis luijnsnioili fiuiil assccaïUis,
(piia timr seiisualitas osl ila si)iriliii el ralioiii snhje-
cta , qiiôil Iioino polcsl libère c()ri)Oi-i conccdere ([uid-
«juid plac^el.
3. llli (|ui smit in i>rauliclo gradii porfeolioiiis , et
Bpirilu liberlatis , non suiiL bunian;e subjocli oltcdicn-
li;e, ncc ad aii(pia pra;cepla Ecclosi;xî oliliganlur,
quia , ul assi^runl , ubi spirilus Doniini , ibi libertas.
4. Homo polcst ita (iiiak-ni beatitiidiiicni sccnn
dùm onnieni gradinn pci l'oclionis in praîsenli assequi
sicul cani oblinobil in vilà bealà.
5. Quailibel inlellocUialis crcatura in seipsâ nalu
ralilcr est beala, cl anima non indgct lumine glo-
riai ipsam élevante ad Deum vidcndum, et eo beatè
fruendum.
6. Se in actibus cxerccre virtutum est liominis im-
perfecli , et pcrfccla anima licenliat à se vlrlules.
7. Mulieris osculum , cinn ad boc natura non in-
clinet , est peccatum niorlalc ; actus aulem carnalis
cùm ad hoc natura inclinet , peccatum non est, maxi
mè cùm tentatur exerccns.
8. In ekvaiione corporis Chrisli non debent assur-
gere , ncc eidcm revcrcntiam exhiberc . asscrentes ,
quod esset impcrfeclionis cidcm , si à puritale et alli-
tudine suœ contemplationis tantîmi descenderent ;
quôd circa mysteriuni , seu sacramcntum Eucharistiac,
aut circa passionem humanilalis Christi aliqua cogi-
tarent.
9. In hoc concilio damnata pariler fuit tanquàm hœ-
relica ista propositio , sub codem PontWce : Exercere
usuras non est peccatum.
iO. Damnata fuit insuper ut hseretica h.xc propo-
sitio : Anima ralionalis non est verè, et propriè forma
corporis Immani.
CAPUT YI.
Refertur Propositio damnata anno 1418 , in concilio
Constantiensi OEcumenico sub Joanne XXI V , lem-
pore scliisynatis anle crealionem Martini V, qui dcinde
hujus Proiiositionis damnationem approbuvit ; est au-
lem Propositio circa occisionem lijrannoruni , et est
hujusmodi.
i. Quilibet tyrannus potcst et débet licite et merl-
loriè occidi per quenicumque vassalhnn suum , vel
subditum , etiam per clancuiares insidias , et subtiles
Wandilias, vel adulatiorics, non obslante quocumque
praeslito juramcnto , seu consecratioae faclâ cum eo,
ECCLK-^IA DAM.NATUS. l^^»
non uxKprcUilft Hcntenlifli v<;l inandatu judicis cujuii-
cmiiquc.
CAIMIT VII.
Dr. acliiimate Itujui Icmporh.
VÀun llrltanus VI scvorioribus forlasso Knbernatictiijs
liab(;iiis urbi doniinan^lur, cl canlinalcb nonunlioii
anibitioiiti danuian;!, ac in phnibus co(;r<:t;r(;l, lacltMr:
est , ni bi novinn Ponlilicuni sub pra;tcxlu, qiiôd clec«
tio llriiani VI minime canonica babcnda (;sK<;t, quia
non lii)(!r(''. fada , dclig(!rcnt. Iia:c, elcctio rardinaliuni
propc Komam bai)iia exlnbl ad Ponlilicaluni Udjter-
luni (îomil(>m Genovcnsem , qui dictns est Clcmcns
VII. ilinc alrox nimis schisma inconsnlilcm Cliristi
vi'slem, Ecclesiam scilicet, dividclKii. Post bac coac-
tum est, ,ion tamen convocanle Ponlilicn , Pisannin
coiicilium , à (juo Pontiliccs ambo dc|)Osili, cl crcatuis
Icrlius Pontifix, ila iit jam schisma 1res divisiones
snbirol ; cardinalis Poirus Philantcs vir Deiassumptus
fuit ad i)onlilitatum i'isis. Quare principii)us ipsis, ae
orl)e calholico in très parles diviso , scliisma magisac
magis invaiesccbat in dies , |)ra;scrlim ex eoquôd de-
functo Clemoiilc, qui ci adluerebanl cardinales novum
llli Ponliliccm subrogàrunt l'etrum de Lujia , qui Be-
nedicli XIII nonicn assumjjsit, et ad iihuinios annos
Ecclosiam Cliristi lurbavit. Tandem adhibito cfficaci
rcmedio , et convocato Conslantiai de conscnsu par-
lium Concilio OEcumenico, Ires Pontifices dignitate
Pontilicià privati sunt , ac clectus Olho cardinalis Co-
lumna Romanus, qui Martinus Y voluil nuncupari.
Porrô Martinus Y onmia dcinde acta in concilio Con-
stantiensi ad fidem speclanlia approbavit aucioritale
apostolicâ , et deinde rcddilà Ecclcsiai pace sùigulis
Patribus facultatem fccit ad propria rcmeandi. Hsec
breviter hîc altigisse sufliciat , qnœ in historiis conci-
liorum fusé exponuntur.
CAPUT YlII.
Referunlur Propositiones damnaiœ anno 1418, itiD
Jeanne XXÎV , ante crealionem Martini V, inconci'
Ho Constantiensi , sessione 45 , contra Joannem Wi-
cleffum.
1. Substanlia panis materialis , et simililer sub-
stantia vini materialis rémanent in sacramenlo Altaris.
2. Accidentia panis non mancnt sine subjecto in
eodem sacramenlo.
Nota. Caveas, ne hic accidentiuni nomine Peripa-
telicorum enlitatulas intelligas ; non enim ha;c fuit
Synodi mens, inquit cardinalis Petrus AUiciensis, quae
dehnire unicè voluit , non manere in sacramenlo alla-
ris substantiam panis cum corpore Chrisli , sed acci-
dentia lanlùm, sive h;ec nudic sint apparcntia', sive
species, ul antea Lateranense, deinde Tridenlinum
concilium dixit; sive denique quidpiam aliud quod
sine panis substanlia, panis in nobis sensnm excilet;
quod non Iheologo , et conciliis , sed pbilosopho in -
vestigandum est , ratione tamen divinà reveialiofte
inlormatà , ne philosophia theologia; , et Keli^ioni
obsit.
«239 OICTIONNÂIUE
3. Cliristtis non est in eodem sacramenio ideniicè,
et rcalitcr propriâ prxsentià corporali.
i. Si episcopus , vcl saccrdos existât in peccalo
mortali non ordinal, non consecrat, non conficit, non
baptizat.
5. Non est fiindalum in Evangelio, quôd Chrislus
Missam ordinaverit.
6. Dcus débet obedire diabolo.
7. Si homo fueril débité contritus, omnis confessio
cxtcrior csl sibi supcrflua , et inutilis.
8. Si papa sit pracscitns et niahis, et per consequcns
menibrum diaboli, non babet poiestatein super fidèles
sibi ab aliquo datam , nisi forlè à C.xsaro.
9. Post Urbanum M non est aliqiiis rccipiendns in
papam , scd vivcndum est more Grœcorum sub legi-
bus propriis.
10. Contra ScripluramSacram est, quôd viri eccle-
siastici habeant possessiones.
11. Nullus pr.Tclatus débet abquem cxcommuni-
care, nisi priùs sciât eum excomnuinicatuni à Deo , et
qui sic excomniunicat , fit ex hoc hxrelicus , vel
excommunicatus.
12. Pra:latus excommiiiiicans clericum, qui appel-
lavit ad regem , vel conciliuin Uegni , eo ipso traditor
est régis , et regni.
13. Illi qui dimitlunt pr.Tdicare, sive audire ver-
bum Dci proptcr cxcoinmunicalioncm bomiinim, «unt
cxconimunicati , et in Dei judicio traditorcs Cliristi
habebuntur.
14. Licet alicui diacono,vel presbytero, pra^dicare
verbum Dei absque auctorilate Scdis Apostolicfc , sive
episcopi catholici.
15. Nullus est dominus civilis, nullus est pra;lalus,
nullus est episcopus, dùm est in peccato mortali.
IC. Domini temporales possunt ad arbitrium suum
auferre bona temporalia ab Ecclcsiâ , posscssionalis
habitualitcr delinqucntibus, id est, ex iiabilu, non solùm
uctu delinqucntibus.
17. Populares possunt ad suum arbitrium dominos
delinquentes corrigere.
18. Décimai sunt purae eleemosynne , et possunt pa-
Tochiani propter peccata suorum prœlatorum ad libi-
(um suum cas auferre.
19. Spéciales oraliones applicatm uni personm pcr
pra;latos, vel religiosos, non plus pi-osunt eidem, quàm
générales cœteris paribus.
20. Conférons eleemosyntni fralribus est excommu-
■icatuseo facto.
21. Si aliquis ingrcditur religionom privalam qua-
Icmcumque , tam possessionatorum , quàm mendican-
lium, rodditur inoptioret inbabilior adobservalioncm
mandalorum Dei.
22. Sancti instituentes rcligioncs privatas, sic insti-
tuendo pcccaverunt.
23. Religiosi viventes in religionibus privatis non
sunt de rcligione chrislianâ.
24. Fralrcs tencniur per biborem manuum victum
acquircre , et non por incndicitalcm.
Î5. Omncs sunt simoniaci, qui se obligant ora-
DES HERESIES. 1240
re pro aliis eis in temporolibus subvenientibus.
26. Oralio prœscili nulli valet.
27. Onmia de necessilate absolutà eveniunt.
28. Confirmailo juvenum, clericorum ordinfttio,
locorum consecralio , reservantur pap;Ti et episcopis
propter cnpiditalem lucri temporalis, et bonoris.
29. Universilates, studia , coUegia , gradualiones,
et magisteria in eisdem sunt vanà gentilitate intro-
ducua , tantùm prosunt Ecclesia; sicut diabolus.
30. Excommunicalio papx , vel cujuscumque pr»»
lati, non est timenda, quia csl censura Anti-Chrisli.
31. Peccant fundanles Clauslra, et ingredientes
sunt viri diabolici.
32. Dilare clerum est contra regulam Christi.
33. Sylvester papa et Constanlinus imperator er-
rârunt Ecclesiam dotando.
34. Omncs de ordine Mendicanlium sunt haeretici,
et danles eis eleemosynas sunt excommunicati.
35. Ingredientes religionem , aut aliquem Ordinem ,
eo ipso inli«biles sunt ad observanda divina prae-
cepta, et per consequens ad peneniendum ad re-
gnum cœiorum , nisi aposlataverint ab eisdem.
5G. Papa cum omnibus clcricis suis possessioneia
habentibus sunt baîrelici , eô quôd possessiones ha-
bent, et consenlicntes eis, omnes videlicel domini se-
culares, et cseteri laici.
37. Ecclesia Romana est synagoga Satamne, nec
papa est proxiraus et inimediatus vicarius Christi et
Apostolorum.
38. Decretales epistolae sunt apocrypbae , et sedu-
cunt à fidc Christi, et clerici sunt stulti, qui studeiit
eis.
39. Imperator et domini seculares sunt seducti à
diabolo, ut Ecclesiam dotarent bonis temporalibus.
40. Eleclio papx à cardinalibus, à diabolo est in-
troducta.
41 . Non est de necessilate saluiis crederc Roma-
nam Ecclesiam esse supremam inler alias Ecclesias.
42. Faluum est credere indulgcntiis papx et epi-
scoporum.
43. Juramenla illicila sunt, quœ fiunt ad corrobo-
randos humanos contractus, et commercia civilia.
44. Augustinus, Rencdictus, et Bcrnardus, damnali
sunt nisi pœniluerint de hoc, quôd habucrunt pos-
sessiones, et inslituerunt , cl inlraverunt rcligioncs ,
et sic .i papa usque ad ullimum reiigiosum , om.'»es
sunt haîrctici.
45. Omnes rcligioncs indiffcrenlcr inlroductae sunt
à diabolo.
CAPUT IX.
Recensentur Propositioncs Joannis Uus damnalce ve-
luli errores contra fidem eodem anno.
i. Una est sancia universalis Ecclesia, quae est
prxdestinatorum universitas.
2. Paulus nunquàm fiiil mombrum diaboli, licel
fecerit quosdam actus, actibus Ecclesix malignanliuD)
cnnsimilos.
3. Prxsciti non sunt partes Erclesisc, cùm mulla
pars cjus linaliler cxcidct ab cà , eô quôd prx<}e-
i2i\ i)K l'iiorosiTio.N lus
ftttnalionis clinrit:i», (]»t ipsaiii li^^Ml, non oxcidcU.
4. hii.n natiira;, Diviiiitas et lluinanilas, sunl uimib
Ciirisliis.
5. PraiscitiiH, ctsi ali((iiaii(lo ont in grati.^ s(;ciin(lùni
prxsontnin jiistiliain , lanicn nnn(|iiàni *'sl pars S.
Kcclosia; , H pravicstinaliis scnipcr iiiancl niciiiltiiiiii
Ecclcsioi, licet ali(|nan(lo cxcidat à grali:\ advoiililiA ,
Kod non à {i;rati:\ ])ra'dcsliiialionis.
(j. SunuMido Kci'lcsiam pro convooationtî pra-dcsli-
notonun , sivt^ ruorinl in grali;\ , sivc non, .sfcinuliiiii
pra-sentem justitiaui , islo iiiodo Kcclcsia osl arliculiis
Fidci.
7. Pctrus non est, nec fuit caput Ecclcsiae sanclœ
catliolica\
8. Saccrdotcs quoinodolibetcriiniiiosè vivcntcs sa-
cerdoiii polluunt poleslaleni , et sicut filii iiilidcles
sentiunt inlidoliler de scpteni sacianienlis lCcclesi;c,
de clavibus, officiis, censuris, nioribns , cxMTnioniis ,
et sacris rébus Ecclesi;« , vcueratioiie llcliiiuiarum ,
Indulgentiis, et Ordiiiibus.
9. Papalis dignitas à C;csarc inolevit, «t pap?c per-
fectio et institutio à Ca^saris polciilià emaiiavit.
I 10. NuUus sine revelatioiio assercrct ralionabiliter
de se, vel alio, quôd esset caput Ecclcsi;v particiila-
ris, nec Romanus Ponlifex est caput Uomanic Eccle-
sise particularis.
H. Non oportct credcre , quôd istc, quicumque est
Romanus Ponlifex , sit caput cujuscumquc particula-
ris Ecclesia; sanctac, nisi Deus euni prédestina verit.
12. Nenio gerit vicem Ciiristi, vel Pelri, nisi se-
quatur eum in nioribus , cùm nulla alla scquela sit
pertinenlior, nec aliter recipiat à Deo procuratoriam
potestatem , quia ad illud officium vicariatùs requi-
ritur et morum conformitas, et instituentis aucto-
ritas.
13. Papa non est verus et manilestus successor
Apostoloruin principis Pétri, si vivit moribus contra-
riis Petro ; et si quœrit avariliam, tune est vicarlus
Judae Iscariot. Et pari evidentiâ, cardinales non sunt
veri et manifesli successores collegii alioruni Apo-
stolorum Christi , nisi vixcrint more Apostolorum ,
servantes mandata et consilia Domini nostri Jesu
Christi.
U. Doctores ponentes quôd aliquis per censurara
Ecclesiasticam emendandus, si corrigi noluerit, secu-
lari judicio est tradendus, pro certo sequuntur in hoc
pontifices, scribas, et pliarisajos, qui Clirislura non
voleiitem eis obedire in omnibus , dicentes : Nobis
non licet inler/icere qucmqmm, ipsum seculari judicio
tradiderunt ; et quôd taies sint homicid;e graviores,
quàm Pilatus.
15. Obedientia ecclesiastica est obedientia secun-
dùm adinventionem sacerdotum Ecclesiœ , propler
expressam auctoritatem Scriptur*.
16. Divisio immediala humanorum operum est,
quôd sunl vel virtuosa, vel vitiosa, quia si homo est
viliosus, et agit quidquam, tune agit vitiosè, et si est
virluosus, et agit quidquam, tune agit virtuose : quia
sicut vitium, quod criraen dicitur, seu raortale pec-
AIJ MCCLKSIA DAMNATIS. ^^i^
calimi, inlicit luiivcrsalitcr artiis borniidn vitlosi, hIc
virlus vivilicat onircs actus liurninits virUioHi.
17. Sacerdote» Christi vivcnlf'S Hccundùni !«'g(un
ejus , et liabentt^s Scriptura; notiliani , et aJTectum
ad a'dilicaiMiiini poptiltim , dcli.nl pra-dicanî , non
ubslanlr pra-lrrisà excomnainicalioiit;. (jiiod «i pajta,
vel ali(|uis pra-latus mandat saccrdoti sic disposilo
non pra-dicare , non deb(;t subdilus obttdirc.
18. Ouililiel pra-dicaiilis «iniciiun de maiidato arci-
pil, (pii ad sactM'dolium acccdil; cl illud iiiandaluni
débet exequi, praîlensà exconununicalione non ob-
stanle.
Si). Per censuras F'^cclesiasticas exconununicalionis,
susponsionis, et inlcrdicli, ad sui cxallatioiicm clc-
rus populuin laioalrm sibi sui>po(lilat, avaritiani niid-
tiplicat, maliliam protcgit, et viam prx'parat Anti-
ChrisU). Siguum aulem cvidens est , quôd ab Anli-
Chrislo laies procedunl censma; , quas vocant in suis
processibus fiiluiinationes, (juibus clerus principa-
lissimè procedit contra illos qui dénudant ncqui-
tiam Anti-Christi , qui clerum pro se maxime usur-
pabit.
20. Si papa est malus , et pr.-esertim si est praisci-
lus , lune ut Judas apostolus est diabolus , fur , et
filius perdilionis, et non est caput S. militantis Eccle-
siœ , cùm nec sit membrum ejus.
21. Gratia pracdestinalionis est vinculum, quo cor-
pus Ecclesiœ , et quodlibet ejus membrum jungitur
Chrislo capiti insolubiliter.
22. Papa, vel proclatus malus et prœscitus, est
scquivocè Pastor, et verè fur, et latro.
23. Papa non débet dici sanclissimus, eiiam secun-
dùm officium , quia aliàs rex deberet etiam dici san-
clissimus secundùm officium , et tortores , et prse-
cones dicerenlur sancti , imô etiam diabolus deberet
dici sanctus , cùm sit officiarius Dei.
24. Si papa vivat Christo contrarié , etiamsi ascen ■
deret per rilam et legitimam eleclionem , secundùm
conslitulionem humanam vulgatam, tamen aliunde
ascenderet , quàm per Chrislum , dalo etiam quôd
inlraret per eleclionem à Deo principalitcr factam ;
nam Judas Iscariotes rite , et légitimé à Deo Christo
Jesu electus est ad episcopatum , et tamen ascendit
aliunde ad ovile oviuni.
25. Condemnalio XLV art. Joannis Wicleff per
doctores facta est irralionabilis , et iniqua , et malè
facta , et (icta est causa per eos allegata , videlicet ex
eo, quôd nuUus eorum sit Calholicus, sed quilibet eo-
rum, aut est hœreticus, aut erroneus, aut scandalosus.
26. Non eo ipso, quo electores, vel major pars
eorum consenserit vivâ voce secundùm ritus homi •
num in personam aliquam , eo ipso illa persona est
légitimé clecta , vel eo ipso est verus , et manifestus
successor , vel vicarius Pétri Apostoli , vel alterius
Apostoli in oflicio ecclesiaslico : unde sive electores
benè , vel malè elegerint , operibus electi debemus
credere ; nam eo ipso , quo quis copiosiùs operatur
meritoriè ad profectum Ecelesiaî, habet à Deo ad hoc
copiosiùs facultalem.
ni5 niCTIONNAiHE
27. Non est scintilla apparcntiœ, quod oporteal esse
uiiuin cnput in spiriliinliluis regens Lcclesiam , quod
somper cuin Ecclesià ipsà militante conversctur, et
conscrvetnr.
28. Ghristus sine talibus monstniosis capilibns per
suos veraces discipiilos sparsos per orbem terrarum,
meliùs suam Ecclesiam rogularet.
2D. Apostoli, et (idoles sacerdotes Doniini stre-
nué in neccssariis ad salntcru rcgulirnnt Ecclesiam ,
antcqtiàm paprc oflicium forci introduclum ; sic facc-
rent , déficiente, per sumniè possibile, papa usqiie ad
diem judicii.
30. NuUus est dominas civilis, nulliis est pr;c-
laliis , nullus est episcopus, dùm est in peccalo mor-
lali.
Posl hanc damnationem , citm Jonntics Uu&contumax
perseveràsset in suis crroribus , ttnà cuin Ilieronynw d
Pragu publico igné combusttts est.
CAPUT X.
Recemenlur Propositioncs damnatœ in concilio Busi
teensi sub EugenioIV, antequhm concilium esset ace
phalinn anno 1435, decerptœ à libro Auguslini Ho
mani Archiepiscopi Nazaieni.
i. Anima Chrisli videt Deum lam clarè, et intense,
quantum clarè et intense Deus videt seipsum.
2. Hatio snpposilalis dotcrminans liunianam natu-
ram in Cbrislo, non rcalitcr distinguilur ab ipsà na-
turà determinalà.
3. Cbrislus quotidiè peccat, et ex que fuit Chrislus
quotidiè peccavit.
4. Non onuics justificali sunt membra Cliristi , scd
•oli pra:destina(i.
5. Humana natura in Cbrisio est persona Verbi.
6. Humana natura assunipla à Yerboexunionepcr-
sonali est veracitcr Dous naturalis et proprins.
7. Ghristus secundi'nn volunlaleni croalam diligit
naturam bumanam unilam personye Verbi , quantum
diligit naturam divinam.
8. Sicut dua; personne in divinis sunt ceqnaliter di-
iigibilos ; ita lixix nalurfcin Cbristo, bumana etdivina,
sunt a^qualiler diligibilcs proptcr pcrsouam comniu-
iicm.
CAPUT XI.
Tleferunlur nonnuUœ Propositioncs Magistri Oxomensii
damnaiœ in congregtilione Coniplutoisi ; qiinrnin dam-
unlioncm auclorilate apostolicà confirmavil S ixlus I V,
flnno 1489.
1. Peccala mortaiia quantum ad culpam, cl pœnam
nlterius seculi delcnlur per solam cordis conlrilionem
»ine online ad claves.
2, Confcssio de peccalis in specic fuit ex aliquosla
tuto utilis Ecclesi;e, non do jure divino.
5. Pravx cogitationos confilcri non dcl)cnt, scd solâ
displiccntiA dt;lonlnr sine ordine ad claves.
4. Confcssio débet esse, sccrcta, id est, de pcccalis
•oiYelis, non de manifestis.
lî. Non sunt absolvendi pœnilcntcs , nisi pcraclA
pniis pccnilcnlià cis injunctâ.
DES HERESIES. in\
G. Papa non potest indulgerc alicul vire pœnam
Purgalorii.
7. Ecclesia urbis Romne errare polest.
8. Papa non polest dispensare in slalulis universa-
lis Ecclesice.
9. Sacramentum Pœnilenti.T, quantum ad co]latio«
ncin gratin; sacranientalis, natura; est, non nlicujus
instilutionis veteris, vol novi Teslamenti.
Damnauc fucrunl brc propositioncs ut scandalosx,
cl bxrcticœ, et coaclus Magister Petrus Oxomensis
abjurare'illas, quod catholicè implevit.
CAPUT XII.
lii'ferimlur duce Propositioncs circa lioniinis animani ra-
tionalcm, quas Lco X dumnavitin concilio Latcranen-
si, sess. 8, aunoilAZ. Propositioncs suntittœ.
1. Anima inlellecliva niortalis est , saltem sccun-'
dùm pbilosopbiam.
2. Anima inlellecliva est unica in cunctis homi-
nibus.
Duœ islœ propositioncs damnata; fucrunt ut li;creti-
cx, ac deindc supcraddiia b.xc universalis definilio
quoad assorlionos ithilosopbicas. « Cùm verum \cto
i minime conlradicat , omncm assertionem verkati
« illuminat;e fidei conlrariam omninô falsam esse de-
« (inimus, et ut aliter dogmatizare non liccat, distri-
< cliiis inbibemus. Omnes hujusniodi erroneis asser-
€ tionibus inbarcnlcs, lanquàm ba-relicos vitandos,
« et puniendos fore decerniraus.
« Insuper omnibus, et singulis philosopbis in Uni-
f versitalibus studiorum generalium, et alibi publiée
« Icgentibus districlc pr.iecipimus , ut cùm philoso-
< phorum princi])ia , aut conclusioncs , in quibus à
« rcclà lide deviare noscuntur, audiloribus suis lege-
1 rint, scu explicaverint ( quale hoc de immorlaliUite
« animsp, aulunilate,etmundia;ternitatc, ac alia bu-
I jusmodi), Icneanlur eisdem vcrilalem rcligionis
« chrisliana; omni conatu manifeslam facere, et per-
« suadendo, pro posse, docere, ac omni sludio bujus-
( modi pliilosopborum argumenta (cùm onmia solu-
I bilia existant ) pro viribns excludere , alque resoi-
« vcre. )
CAPUT XHI.
Jieferuntur Propositioncs XLI Martini Luthcri à Leo-
ne X, daninulœ anno 1520, per liullam : Exurgc, Do-
mine, quœ sic liabcnl :
i. H;vrelica senlentia est, scd usitata , sacramenta
nov.x Icgis justilicanleni gratiam illis dare, qui non
ponunt obiccm.
2. In pucro posl Raplismum negare remancns pec-
ralum, est Pauluni cl Chrislum simul ron< ulcare.
3. Fomes pcccali, etiamsi nuilinn adsitacluaie pec-
catum , moratur cxeuntcm à corpore animam ab in-
grossu cœli.
4. Iniperfeota cbaritas morituri ferl sccum noccs-
sariô magnum timorcni, qui se solo salis osl faccrc
pœnam purgalorii, et inq>cdil inlroilum regni.
5. Très esse parles p(vnitenti;R : Conlrilionem, cou-
fcssioncm, et salisfactionem, non csl fundatum in S,
1245 m: l'itoposiTiONiiu's
S<irip<iir.'i, noc "ii nnliqnis SS. cliiistiaiiis »I(k Ktriluis.
0. (lonirilio, (Hi.«! p;iratiir |K!r (lisciissidiuMii, colla-
tioiioiii cl (Ictcstitioiii'iii |M'<'(':it()riiiii, (|iiA (|iiis rccoi^i-
lal uiiiKiH 8II0S iii niiiariliidiiK! :iiiiiiKi; sua; poiidt'raixlo
peocatoriiin gravitatcin , ninlliliKliiKMii , fuMlilalcni,
nniissioiuMii :i:l(M-na' hciUiliidiiiis, ac a'IrriiM' (laiiinalio -
iiis ac(|iiisi(i(»ii(Mii, lixc coiitrilio l'acit Iiypocrilaiu, iiiiù
iiiagis poccalonîni.
7. Vorissimiiiiicsl provcrbiuiii, cl oiiini doolriiiàdo
roiUritioiiilMis Imcùscjiio dal:\ pra'Slaiilius, de fu'loio
non faccro siiiunias pœiiileiilias : opliiiia pd'iiilciitia
nova vila.
8. Nullo modo pi\osunias con'filori poccata vcnialia,
scd neo oninia inorlalia, (|iiia inipossihilo est, ut oin-
nia moi'laiia coj^noscas : uiido in priniilivà KcclcsiA so-
linn nianifcsla niorlalia coiililobaiilnr.
9. Dùni volumns onuiia purô condlcri, nihii cliiid fa-
cimus, quàni quod niiscricordiai Dei niliil vofuniusrc-
linqucro ignosccnduni.
10. Poccata non sunl idli rcniissa, nisi, rémittente
saccrdote, credat sibi rcmilli : imôpcccaluni maiioret,
nisi remissum credercl : non cniin siiflicit rcmissio
pcccati, et gratiae donatio, scd oporlel ctiam crederc
cssft remissum.
H. Nullo modo confidas absolvi propler tuam con-
Iritionem, sed propler verbum Cln-isti : Quodcnmque
solveris, etc. Ilinc, inquam, confide, si saccrdolis ob-
linueris absolulionem, et credo fortiter te absolutum,
et absolulus verc eris, quidquid sil de contrilione.
12. Siper impossibileconfessus non cssel conlrilus,
aut sacerdos non scriô, sed joco absolveret, si lamen
credat se absolutum, verissimè est absolulus.
13. In sacramcnlo pœnitenli;e, ac remissions culpœ,
non plus facit papa, aut episcopus, quàm infimus sa-
cerdos ; imô ubi non est sacerdos, sequè tantùm quili-
bel Chrislianus, eliamsi mnlior, aut puer esscl.
14. NuUus débet sacerdoli respondcre se esse con-
tritum, ncc sacerdos requirere.
15. Magnus est error eorum qui ad sacramenta Eu-
cliaristiae accedunt, liiiic innixi, quôd sint confessi,
quôd non sint sibi conseil alicujus peccali morlalis,
quôd pra;niiserinl oraliones suas, et priieparatoria : om-
nes illi judicium sibi manducanl, et bibunt. Sed si
crcdanl, et conddant se gratiam ibi consecuturos, liœc
sola lides facit eos puros et dignos.
16. Consultum videtur, quôd Ecclesia in communi
concilio slalueret, laicos sub ulràquc specie communi-
candos, nec Boliemi sub uli àfpie specie communican-
tes sunl h;ierelici, scd scliismalici.
17. Tliesauri Ecclesiœ, midcpapa dal indulgentias,
non sunl mérita Chrisli.
18. Indulgeiiiio; sunt piofi fraudes fidelium,eîremis-
siones bor.orum operuin : et sunt do numéro eorum
quœ licent, et non de numéro eorum qu* expediunt.
19. Indulgenliie liis qui veracitcr easconsequuntur,
non valent ad reniissionem pacnœ pro peccatis aclna-
libus debilse apud divinam justiliara.
20. Seducuntur crcdentes, Indulgentias esse saluta-
res, et ad frucium spiritûs utiles.
Ail FCnCLKSIA IKMNATH. lîifj
21. Indulf^ontia! nnonmhi': finnl soii'im puhlicis crl-
iiiinihiis, cl pnqiric conccdiinlur diiriK nolummodo, et
ini|)aliciilii)iis.
22. Sox gcncrihns lioniinnni IiidiilKcntia: ncc hunt !
ncces-sariu!, ncc ntiUis : vidclicct uiorlniH kcu morilii- [
ris, niMrniis Icgilinic iuipcditis, liik iiiii non conniiisc- '
runlcnniina, liis (|ui ciiniina connin.-scninl, scd non
publica, liis(|ui mcliora o|)(;ranliir. ,
27). Kxconnmmicaliones .simt lanlùm cxtcrnrn pas
na-, nec |)rivaiit iiomineni connnunibus spirilualibua
Kcclcsiu! orationibus.
2i. Doccndi smit Cbristiani, plus diligere excom-
numicationcm, quàm timcrc.
2"). Homanus Ponlifex Pétri successor, non est
CInisli vicarius super onuies tolius mundi Ecclesias,
ab ipso Clu'islo in 15. Pelro inslitutus.
2(j. Verbum Chrisli ad Petrum : (/uodcumque solveris
super lerram, etc., cxlcnditur duntaxat ad ligata ab
ipso Pelro.
27. Certum est in manu pap.T, aut Ecclesiaî, prorsùs
non esse stalucrc arliculos fidoi, imô ncc loges mo-
rum, seu bonorum operum.
28. Si Papa cum magnà parle Ecclesiae sic, vel sic
sentiret, ncc cliam errarct, adhuc non est peccalum
aut ha;rcsis conlrariiim senlire, pra;scrlim in re non
nccessarià ad salutcni, donec fuerit per conciliura
universale, allerum reprobatum, altcrum approba-
tum.
29. Via nobis facta est enervandi auctoritaiem con-
ciiiorum, cl libcrè contradicendi eorum gcstis, et judi-
candi eorum décréta, et confidenlerconfitondi quidquid
verum videtur, sive probalum fuerit, sive reprobatum
à quocumque concilio.
30. Aliqui arliculi Joannis ÎJus condemnati in con-
cil. Conslantiensi sunt cbrislianissimi , verissimi, et
evangelici, quos nec univcrsalis Ecclesia posset dam-
nare.
31. In omni opère bono justus peccat.
52. Opus bonum oplimè factum, est vcniale pecca-
lum.
53. Haereticos comburi est contra voluntatem Spiri-
tûs sancli.
34. Prceliari adversùs Turcas, est repugnare Deo vi-
sJlanti iniquitates nostras pcr illos.
55. Nemo est ccrlus, se non semper peccarc morla-
liter propler occullissimum suporbiae vitium.
5G. Liberum arbitrium post peccatum est res de
solo lilulo : et dùm facit quod in se est, peccat mor-
taliter.
57. Purgatorium non potcst probari ex Sacra Scri-
plurà, quae sil in canone.
38. Animai in Purgalorio non sunt securac de earum
sainte, sallcm onmos : nec probalum est ullis aut ra-
lionibus, aut Scripturis, ipsas esse extra slaluin rub^
rcndi, aut augenda; cbaritalis.
39. Animyc ex Purgalorio peccant sine intermis-
sione quamdiù quicrunt requiem, et horrcnt pœnas.
40. Animae ex Purgalorio liberatce suffragiis viven-
Uum minus beantur, quàm si per se salisfecissenu
J247 DICTIONNAIRE
41. Pra-lati ecclesiastici, et principes seculares non
nialè facercnt, si omnes saccos mendicilatis delerent.
CAPUT XIV.
Monilum ad Ecclesiœ pastores et confcssarios circa
eorum vilium, ac de(estandiim pcccatum, qui ortlio-
doxas scholas, tlieologosquc catliolicos invidioso liaia-
nisiiii ac Janseniaiiismi uuminc Iraducunt.
Non dubilo qiiin futuri sinl liomincs qui monilum
Iioccc nostrum vel ineptum habcant et prxdiccnt,
vcl alio noniineirridoantatque contcmnant. Sciocnim
esse apud plerosque in more posilum, ut qax prse-
conceptis corum opinionibus, eorumque studiis cl vo-
lunlali respondeanl et faveant, probent omniaacsum-
mis iaudibus elTcrant; qux vero cum iis pugiiant,
causa nondùm cogiiilà, damnent ac fœdissimis convi-
ciis proscindant, lisanè vel ad rem monitum non esse,
vel parti me servire voluisse, aut lis eliam pojora eHu-
licnl. At horum ego dicteria atquc convicia niliiii fa-
cio ; non enim cos, quos nialilia ila cxcœcaverit ut
aperlara veritatcm intueri aut ncqueant, aut nolint,
sed homines raiione utenles, ac Christi fideliunn rec-
lores alloquor, quibus dùm suscepti opcris consilium
exposilum compertumquc sit, non dubilo quin si non
opus, consilium sallcm probandum sit, animusque
scribcnlis. Hic enim demonstrandum susccpi quàm
grave peccatum, quànique enormis corum sit culpa,
qui aut culpabili iguoranliâ aut malilià ducli, ut pro-
prias opiniones alienis pracponant, soient lias, earum-
que auciores conviciis lacerare. De Baianismi ac Jan-
senianismi calumniâ diclurus sum, quôd liorum tan-
liau damnalas senlcnlias recenscam ; sed quœ hàc de
rc dispulabo ad eos quoque applicari facile polcrunt,
qui Pelagianismi, Seniipclagianismi, vel allerius ab
Ecclesià proscripli erroris orlliodoxos ibcologos iiisi-
mulent. Primùm itaque convicii hujus perversitatcm
oslcndam, ac deinde ad calcem proposilionum prin-
cipaliores thcologorum opiniones, quœ nolari erroris
ncqueant, cxplicabo. Nam id nccessarinm esse om-
rinô arbilror ob abjectas Sporerio, ac Felici Poleslali
cxplicaliones, quacsive ex ignoranlià, sive ex auclo-
rum malilià, eo cxposilx" consiliovis.ic sunt, ut faci-
liùs quisque possit llieologos plerosque calboiicos
Jansenianismi accusare.
Venio nunc ad id quod in monito cxplicandum su-
sccperam ; ac principio staluo, gravcm esse culpani in
rc gravis niomcnti Aposlolicœ Sedi non oblempcrare,
cjusque pr.icccpia sub onerc sanctaiobcdicntia;, et sub
gravissimis pocnis imposita paiam contemnere. Id enim
catliolicis est omnino cxploratum. Yideamus modo
Aposlolicœ Sedis décréta cl consliluliones. Millo la-
las in causa Baii Consliluliones, atque rem ex Inno-
ccnlii XI decrelo cxordior. Is ilaqnc, die 2 Marlii,
înno lÇ/9 , « omnibus in virlulc sanctne obcdicntiie
i pr.TCcpit, ut lani in libris imprimendis, ac Mss.
i quàm in ibcsibus, dispulalionibus ac praidicalionibus
« caveanl ab omni censura et nota, nec non à qui-
« buscumqiie conviriis contra cas proposilioncs qux
« idlmc intcr calboiicos liinc inde conlrovcrlunlur.
DES ilLlŒSILS. ^^''^
t donec à Sanctà Sede recognilâ super eisdem prop<>-
« silionibus judicium proferalur. > Deinde Innocen-
tius XII, die sexlà januarii, anno 1694, decrelo suo
sancivil, « ne quis Iraducalur invidiosè nomine Janse-
« nianismi, nisi priùs légitimé conslitcril aliquam ex
t quinque proposilionibus docuissc et tenuissc.» Vi-
des Aposlolicac Sedis prœcepla. Parenlne decrclis prae-
ceplisque bujusmodi, qui Tbomistas, Augustinianos,
ac Ibcologos corum opinionibus non favcnles Janse-
nianospalam prœdicant? Sed rem persequamur. Salis
nota cstConslilulio Unigenitus, quam infra referemus.
Cùm câ promulgalà, nonnuUi Quesnellianismi, et Jan-
senianismi insimulare cœpissent assertores graliae pcr
se eflicacis ac saniores morum régulas edocenles, re
ad Clément XI, Pont. Max. delatà, anno 1718, 5 Ka-
lendasScptembris conslilutionem edidit, cujus inilium
est : Pastoralis, in quâ ad eos coercendos, qui scbola-
rum opiniones cura damnalis in BuUà Unigenitus
proposilionibus confundebant : « Cœlerùm, inquit, in
« boc prcepostero judicio consuelum calumniandi mo-
i dum non derclinquunt ; nisi enim excxcarct cos
t malilià eorum, ac nisi diligerent magis tcnebras,
t quàm lucem, ignorare non deberent senlcnlias iilaa
f ac doclrinas, quas ipsi cum crroribus per nos dam-
t natis confundunl, palam,et libère in calbolicis scbo-
I lis eliam posl edilam à nobis memoralam conslitu-
i lionem sub oculis noslris doceri alque dcfendi, il-
« lasque propterca minime per eam fuisse proscrip-
« tas. Verùm sup;;rcccidil ignis conlenlionis, cl non
« vidcrunt solcm lucidissimse verilalis. > Cùm vcrô
haec salis non fuerint ad eos conipesccndos, qui par-
tium studio incitali, alque superbi* spirilu ducli, pro-
prias alienis opinionibus pra>ponerc, cl do advcrsariis
vicloriam ac veluli reporlalum Iriurnpluim cancre slu-
dcnl, Clem. XII, die 2 octobris, anno 1733, novain
conslitulioncm edidit, quœ incipit : Apostolicœ provi-
dentiœ officio , in quà celeberrimœ conslilulionis Uni'
{;e/»7HS nicntioneproemissâ, inbuncmodum loquitur :
« Nos palcrnà quoque soUiciUulinc inhxrenles magno
1 perè dolemus tcnebras à dissensionis filiis ofTusaa
€ nondimi ex quorumdam menlibus salis esse discus-
€ sas, sed plerosque eliam nunc inlolerabili perlinacià
« conlcndcrc, censuris laudaLï conslilulionis doclri-
€ nam sanclorum Anguslini et Tliomaî de divinx gra-
€ tiîfi efficaciâ esse perslriclam. Uliigilurnullas cliari-
« lalis partes ad revocandos errantes nobis rcliquas
« facianuis, univcrsis cl singulis Cbrisli lidelibus qui-
« cumquc dignilalc, eliam episcopali, et majori ful-
I genlibus in virlule sanctai obedientiaî dislriclc prai-
« cipiinus, et sub canonicis pœnis mandamus, ne
I disputantes, aut docenles sive in scbolis, sive in
I concionibus, sive scriplis edilis, sive aliter proposi-
I liones défendant, aut cnunlicnt, qua; antcdiclas no-
< valorum calumnias firmare et promoverc possint.
I Mentes lamcn eorunid»>m pr.Tdccessonnn perspoclag
« babonles nolumus aut pcr noslros, aut per ipsoruni
i laudes Tliomistica; scliobc delalas, quas iteralo nos-
I Iro judicio comprobanms et confirmanius, quidpiam
« esse dclraclum caclcris calbolicis scbolis diverta ^b
1240
DK l'UOl'OSITIONimJS AU KCCMiSlA KAM.NAilS.
i'm
I eftdnn in oxplioniulft divliiru ki!iII:« cnicacift Hcnlicii-
f liltus, (|ii:inmi fliam cru:» Ikiik; S:iii(laiii Scilcm pra;-
I Clara siint inorita, quoininùs scnlfiiilias cA do ro
I Uu'r'i ncrpiil.qiiasliaclfhiis palaiii cl Iili(M(> iil)i(|iio,
i (li;mi il) liiijiis aliii;u Hihis Iiku; dociicniiil, (il [tro-
« piit^iiftiiint. Ot'i>"'><'l>''-"> l^'''- niconl. l'aiili V clalio-
€ riim imrdcccssonim iioslronim ad rcslrinK<'iidiiiu
« dissciisionum fomitein vesli},'ia proscuiiuMilcs, ol sa-
I IiibiM rima inaïulala roiiovanlcs, auclorilato qnofiiio
t iiosli;\ oiuiiilms cl sinmilis sn|HMiiis cxprcssis iiilor-
< dicinuis ot proiiiliciims suh iisdftin pœnis, ne vel
i scribendo, vcl dispulaiido, vol alift (iiiMibol ooca-
« sioiie iiotam, aul ((Misiiraiii nllaiu llioolof^icam iis-
< dcm scliolis div«Msa s(Mili(Mitil)us iiuinTO, aul coriiin
< sentcnlias conviciis cl conlmncliis inccsscre aii-
€ dcant, donec de iisdcin oonirovcrsiis ba>c Saiicta
€ Scdcs aliquid (lo(lni(Mi(lum ac pronunliaiuliim con-
« suerit. Pacoinsiqiiiiloin, (|iiaiii cuin voiilalc diligon-
« dam Doinimis prvcipit, iiilor calholicre Ecclesi»
I filios foverc et coniinuiiirc debcmus, et curamus, ut
« conjunctis divcrsarum licct scholarum studiis fir-
« mius sit advcrsîis crroris insidias procsidinm. »
Accedunl cliam litlcr.T in fornii\ Brcvis Kcncdict. XHI
ad unlversos fratres ordinis l'r.Tdicatornm advcrsùs
calumnias doctrina; SS. Augnstini et Thomse inlen-
tatas, quarinn iniliuni est : Dcmissas prcces. In cis
itaqiic brce habentur : « Eos qui constilulionc Unige-
i tùlus damnatam Auguslinianam et Thomisticam do-
« ctrinam asseveranl , apostolica; auctorilali dclra-
» hère; latqiie ita concludilur: c Magno igitur animo
c contemnile, dilecli Filii, calumnias inlenlalas scn-
I tenliis vesti-is de graliâ prresorlim, por se, et ab in-
i trinseco cfficaci , ac de graluilâ praîdeslinatione ad
» gloriam sine ullâ praivisione merilorum , quas lau-
« dabiliter bactenùs docnislis, et quas ab ipsis SS. do-
€ ctoribus Augnslino cl Tbomâ se hausisse, et vcrbo
«Del, summorumque ponlificum et conciliorum dc-
I cretis et Palrum dictis consonas esse commendabili
« studio schola vestra gloriatur. Cùm igitur bonis et
« rcctis corde salis coiislct, ipsique caluniniatores,
c nisi dolum sequi velinl, salis perspicianl, SS. Au-
I gustini et Thomaî inconcussa tutissimaque dogmala
« nuUis prorsùs antedictce conslilulionis censuris esse
« perstricla : ne quis in posterum eo nomine calumnias
f strucre, et dissensiones tenerc audeat, sub canonicis
I pœnis districlô inliibemus. Pergite porrô doctoris
« vestri opéra sole clariora sine ullo prorsùs errore
f conscripla, quibusEcclesiam Christi niirà erudilione
f clarificavil, inoffenso pede decurrere, ac pcr ccrlis-
< simam illam Cbrislianœ doctrinœ rcgulam sacro-
t sanctaî rcligionis verilatem, incorruptœquc disci-
t plina; sanclitalem tucri ac vcndicare, elc. »
En Aposlolicœ Sedis décréta, prœcepta, ac lalas in
conteniptores pœnas. Al quK sub praiceplo et in vir-
tutc sanctae obedienli», ac sub canonicis pœnis vetita
fcunt , ea gravem pcr se obligalionem ferre , nemo
ignorât. Ita verô Apostolica Scdes vetat Jansenismi
notare opiniones , quac in scholis à Tbomistls et Au-
gu«linianis traduntur, qua;palam Hom;csiibPontificis
ncuIlH docenlur et propu^^nantnr, et (\\\:v ah aurtorihui
calboliciH ])n)pi)nnnl>ir, dunnuodo pcr Icgiliuiarn eau-
dam pr(»batinn non Hil, nenHum illaH invoivcrc danuia-
loruni crroniiii. ^uiH cr^o non vidil |»c«(are eoH, qui
invidiosis liujusniodi noniiiiibiis viros ralholicoK Iradu-
canl, ac jinblicoi» ctiam esse Apo.sloiica; ScdiH con-
tc.inplorcs?
At convicia (;t caiumnix liujusmodi non solùm in-
obcdicnlia* et conlcrnplAs Aposlolicc. Scdis rcatum
habcnt, scd injiuiani maximam seciini Icrunt, ac aiia
quàm plurima , (pia* poccalum augcant. Nam crimen
ha>rescos maximmn csl, ac maximam sccum fcrt
inramiam. Krgo gravissinia viro pnesertim ecclesia-
slico, vcl rcguiarinm ordini injuria (il, dùni iia-reticus
pnvdicatur, et gravissiunwn pcccalum bujusmodi con-
viciuin est. Acccdit praelerea odium , quod inde sc-
quilur, et pui)licsc inler ecclcsiaslicos viros inimiciliae
al(iue lilos, cpue res populo cinisliano sunt maximo
scandalo , al(|ue h;crelicis occasioncm pru;bcnt con-
temnendi Ecclesiam caliiolicam fidcmque orUiodoxam.
Qu;enam verô eliam apud benigniorcs Iheologos do-
clrina est qua; à gravissimâ culpâ mala h.ec valet
excusarc? non solùm enim cbarilas in rc gravissimâ,
scd eliam justitia maniloslè keditur, ut ex iis quae do
charilatc et jusliliâ dispulala sunt manifcslum est.
Dicct verù aliquis non posse opiniones ilias censura
nolari, scd fas esse liicologo, qui in opposilà senlenlià
versetur, Thomislicas vel Auguslinianas opiniones ita
confulare , ut ex earum posilione Baianismum vel
Jansenismum consequi argumcnlclur. Ut enim cuiquc
licct omni argumenlorum génère contrarias opiniones
refellere, ac proprias lucri; ila eliam licitum cuique
erit ob absurda, quaî inde sequcrenlur, opiniones illas
rejicere; quia veris illis conslilulis, veras quoque ad-
strucre oporteret Bail, Janscnii Quesnelliique thèses.
Non nego licite id fieri posse, imô et quandoque bu-
jusmodi opposiliones plurimùm conferre censco ad
exponendum catholicum dogma, et ad aperiendum
explicandumque discrimen, quod inler damnalas ab
Ecclcsiâ proposiliones, et Calholicorun» opiniones
interccdit. Quaniobrem, si, servalis cbarilalis legibus
ac eo lanlùm animo, bujusmodi argumenta urgeantur,
ut Veritas magis magisque clarescat, et ul certi inler
damnatam doctrinam, atque orlhodoxas opiniones limi-
tes detegantur, laude digni theologi haberenlur. Scd
si fallaces illas ratiocinaliones, quas adhibent, tanti
facianl, ut certos se esse jaclitent opiniones illas,
Baianas, Jansenianasque esse, atque ila praedicent;
tum peccanl reverà contra Apostolicje Sedis prœce-
plum, et Apostolicam Sedem contemimnt, cùm pluris
facianl privalam eorum opinionem, quàm illius judi-
cium et mandalum : peccanl eliam contra charilatcm,
et jusliliam, quia Lxdunl quàm maxime famam proximi
sui, illumque ad odium cl dissidia talia provocant,
ul maxima inde in chrisliano populo scandala sequan-
tur ; ac demùm catholicœ religioni plurimùm obsunt,
tum ob honorcm, quera prœbent damnatis seclis, tum
cùm eisdem theologos noslros sentire pra;dicant;
tuti) ob dcrisionem cui apud illas sectas exponunt ju-
«251 DICTIONNAIRE
dicuiin Eoclcsi.v, quod voliiti iniqunm Iraducitur, quasi
ïu illis damiiàsscl, quod in aliis tolcral, ac aperî-5 pcr-
niillil; lum dcniqup, quia ila difliciliorem faciunt er-
milinru oonversioncm. ll;vc vorô tanli milii inomt'iili
serMper visa snnt, ut non modo cotivicia lix'C, scd
cliani liujnsiuodi argumcnlandi ralioncin liorrucrim.
Neque eniin facile fieri posse ccnsco, ut ita argumen-
lando scandalum apnd simpliciores prœcavcri possit, et
ut aninuis in eo, qui ila agit, dosit in opinioncni coiilra-
riam, illiusquc asscrtorii)us iiividiam conciiiandi. Ac-
cedit ctiani, argiimcnia iuijiisniodi mcra esse sopliis-
mata, posilà jani dclinilioiie Ecclesia", qu;e denevit,
opinioncs illas à dainnatis erroribus esse onuiinù di-
versas. Ecquis cnim ignorct, in re llieologicà piiruin
putuniquc sopliisma esse ratiocinium illud, quo pro-
bari quidpiam conleuditiir, quod jiidicio EccIcsi;B ad-
verscliir? Quis ergo dicat non perverse agerc, qui
usu sopliisnialuin violant cliaritateni, scandala créant,
et ad niinns periculo sese cxponunt l;iedcndi in rc gra-
vissimà famam proxinii et contcmnendi Ecclcsiani?
Denique nuincri désuni suo scholastici illi, (jni liu-
jusmodi ratiocinandi ralionom adhibent. Nain scho-
lasticai tbeologiai instilulinn, ac llieologi ofliciinu est
explicare ortbodoxa dogmala, novatorum adversùs ca
sopbismata solvere, ac discrimcn ostcnderc, quod in-
ter proscriplps errores, et Calholiconun o|)iniones,
intercedit. Hàc eniin unicè de causa iheologia sclio-
lastica ulilis dici polest; quodnani enini aliud est bo-
num, quod ejus usu Religioni, alque Ecclesiai aflcrri
possit? Nunifpiid ingenii oslcntalio, gloriola apiid Iio-
mines, aut séria occnpalio, qu:c otiuni excludat? At
priora duo Ecclesiaî malum poliùs quàin bonum con-
ciliant ; icrtium verô inutile prorsùs est, nisi ex occu-
patione ilià quidpiam erui valeat, quod Ucligioni pro-
sit. Age verô, qui lanto conalu sludeiit Tlioniislicas,
vcl Augusliiiianas, autaliorum calliolicorum boniinuni
opinioncs Jaiiscnianas ostendcre, an non potiùs con-
fundcrc ortliodoxas opinioncs cum erroribus vidcntur,
quàm discrimcn dotcgere et explicare. An non favcnt
potiùs quàm noccant errori proscripto, dùm illum
cum catholici opinione confiindcndo, occasioncm no-
vaîoribus prrebcnt sub vélo ortbodoxrc opinionis tc-
gendi errores ac b.Trescs? llbi tune est bonum, quod
Eccjcsi;e affert llieologia scbolastica? Nam ita potiùs
errori, quàm verilali catbolicx, pr.Tsidio est. Nec dici
potest obscuram bâc in re maloriam esse; elcnim
Ecclcsi.T definilio, qux scliolaruni opinioncs immuncs
ab errore déclarât, pcrspicna est. Tboologi Tliomist.-c
et Augustiniani pispicuè explicant discrimcn intcr
proprias, et danmatas scntentias, atque id egregiè
quoqun tuentur. Lt ii ergo id faciunt, cur conjunclis
viribus adversùs crrorum iiisidias, ex borum eliam
priucipiis, agere tbeologi rcliqui non potcrunt? lia
sanè prudenliores omiics faciunt, dnni contra Semi-
pclagianos dispulando, eos constitutà quoque scieitliâ
nifidià confu(;uit, etsi iiaîc bujus aliquando crroris in-
smiulala fuit. Qiiare ergo Thomislicà, vcl Augusti-
nianà, aut quàcunupic alla constilulà bypotbrsi refcl-
lendi non erunl Lulherani, Janscnianique? Ilàc viù
Di;S m.RESIES. i2»;2
Catholicorum bonori, Ecclcsi.xque boiio consulitur,
et conjunctis viribus, ul Apostolica Scdcs jubct, hx-
reses impugnautur. Hœc quantum ad nionitum; quoad
explicationem calbolicarum opinionum earumque à
Janseniano errore discrimcn vide cap. 16.
CAPUT XV.
Recenaeninr uovem ac sepluafi'nita Propositioncs Micltne-
lis Bail, olim à Pio V et Grcgorio XIII, ac dc'mde ab
Urbano VIII, anno lG6i, con/ixœ in DuUà In cmi-
nenti.
1. Nec angeli, nec primi bominis adbuc integri mé-
rita rectè vocantur gralia.
2. Sicut opus nialum ex natnrà suâ est mortis
œtenKT mcritorium, sic bonum opus ex naturà suâ est
vitac œterna; merilorium.
3. Et bonis angelis et primo homini, si in statu illo
pcrscverâsset usquc ad ultimum vitai, félicitas esset
merces, et non gratia.
4. Vila a'.terna bomini integro et angelo promissa
fuit intuitu bonorum operum, et bona opéra ex lege
iiatur.-e ad illam conscquendam per se sufficiunt.
5. In promissione factà angelo et primo bomini
continelur naturalis jnslitire conslitutio, quà pro bonis
operibus, sine alio respectu, vita aîterna justis pro-
millitur.
G. Naturali Icgc conslitutum fuit homini, ut si in
obedientià pcrscveraret, ad eani vitam pcrlransirel,
in quà mori non posset.
7. Primi bomii:is integri mérita fuerunt prim.x créa»
tionis nuuicra ; sed jnxia niodum loqucndi Scripturœ
Sacne non rectè vocantur gralia : quo lit , ut tantùm
mcrila, non eliam gratia dcbeant nuncupari.
8. In redemptis per gratiam Ciiristi, nullum inveniri
polest boiunn meritum , quod non sit gratis indigne
collalum.
9. Dona concessa bomini integro, et angelo, forsi-
tan , non improbandà ralione , possunt dici gratia ; sed
quia secundùm usum Sacroo Scriplunv nominegratix,
ca tantùm munera intoliiguntur, qux per Jcsum Chri-
sluni malè merilis , et indignis conferunlur, ideô ne-
que mérita, neque merces, qux illis redditur, gratia
dici débet.
iO. Solulio pcenre Icmporalis , qiirc pcccato dimisso
sonpè rcmancl, cl corporis rcsurrectio, propriè nonnisi
meritis Cbristi adscribenda.
\[. Quôd pic et juste in bâc vilà mortali usquc in
fmcm convcrsati vitam cnnsotiuimur a-ternam , i«l non
propriè grali;e Dei, sed ordinalioni naturali staliui ini-
tio crcatiouis consliluUcjus.to Deijudicio dopulandum
est; neque in liàc rctribulionc bonorum ad Cbristi
meritum respicitur, sed tantùm ad primam instilulio-
nem gencris bumani, in (pià lege naturali coiislitntinn
est, ut juslo Dei judicio obcdicntiie mandaloruni \ila
a>tcrna rcddalur.
12. Pclagii scnlenlia est : Opus bonum cilra gra-
tiam adoptionis factum non est rcgui cœlcstis mcrito-
rium.
15. C»p'^ra bona à fdiis adoptionis Hicla non acci«
^5;;:, w. PFioi'osriioNimis ai» i;(-(.i,ksia damnatis.
piiml lalioiii'in inorili ox («(» (|iiimI (iiiiil jm r s|iiriliiiii
aJoplionis iiili:il)it;uil(Mii conla lllionim Un, scd t.in-
lùin (^x <•() qniVI siiiit coiifoiinia logi , (|uô(l(|iic p(>r so
pni'slaliir olu'ditMilia l('Ki.
II. Opi ra biiiia jiislniiim non accipioiil in (I'k; j«-
(licii oxliciiii aiii|>li()ri'iii niciccdcm, (piàiii jiislo Del
jiidicio nicrcanitir afciptMo.
m. Ilalio lucrili ii<»n consistil in co (\\m\ (pii hciiô
0|)craliir lialtcl };ra(iaiii, cl iiilialtilaiilcin Spiiiliiin
SancUini, sod in co soliini (piôd olx'dil, diviii;u Ic^i.
10. Non est vera legis obedionlia, i\»x fit sine cli.v
ritatc.
il. Senliunt cuni IVIagio, (pii dicinit csso noerssa-
riiun ad raliunoin nuM'ili , iil honio per ^'laliani ado-
piionis sublimclur ad slatuni deiiicnn).
18. Opéra catcclunnenoruni , ul lides et pœnitenlia
ntitereniissioneni poccalorinn laeta. sunt vil;e ivlcrnuî
nici'ila : <|uani vilani ipsi non conse<pion(iir, nisi priùs
praxedeutiuni di'liclornni impedimenta lollantur.
19. Opéra jusliti;u et lemperanti;c, quic Cliristus
fccit, ex dignitalc personx operanlls non iraxeriint
niajorcin valoren».
20. NuUuni est peccalum ex naturâ suà venialc, sod
onine pcccatum merelur pœnani ;elernani.
21. Ilumana; natin-;c su!)limatio ctexaltalio in con-
sortium divinas nalur;ï; , del)lla fuit iiilegriltili prininc
conditionis : et proinde naturalis diccnda est, et non
snpcrnaturalis.
22. Cmn Pélagie scnliinit, qui Icxtum AposloH ad
Romanos 2 : Gcntcs, (juœ Icgem non liaoent, naturaliter
ea quœ legis siml faciunt, intclligunt de genlibus fidei
gratiam non liabentibus.
23. Absurda est eorum scntentia, qui dicunt, bomi-
nem ab initio, dono quodam supcrnaturali et gratnito,
supra condilionem nalura; sua; fuisse exaitalum , \\l
lide, spe, et cliarilate Deum supernaluraliter coleret.
2-i. A vanis et otiosis bominibus secundùra insi-
pientiam pbilosopborum excogilata est scntentia, qu;e
ad Pelagianismum rejicicnda est : Ilominem ab initio
sic constilutum, ut per dona naturœ superaddila fuc-
ril largitate conditoris sul)Iimatus, et ad Dei filium
adoptatus.
25. Omnia opéra infidellum sunt peccata, et pbilo-
fiopliorum virtulcs sunt vilia.
26. Intcgritas primai creationis non fuit indebita
humanrcnaturx exaltalio, sed naturalis ejus conditio.
27. Liberum arbitrium sine graliâ Dei adjutorio ,
nonnisi ad peccandum valet.
28. Pclagianus est error, dicere, quôd liberum ar-
bitrium valet ad ullum pcccatum vilandum.
29. Non soli fures ii sunt, et latrones, qui Cbristum,
viam et ostium vcritatis et vilne negant, sed etiam
quicumque aliunde, quàm per ipsum, in viam justi-
liae(hocest, ad aliquam justitiam) conscendi posse
doccnt.
50. Aut tentationi uUi sine gratiae ipsius adjutorio
resislere hominem posse, sic ut in eam non inducatur,
ul ab eâ non superetur.
31. Charitas pcdecta cl sincera, quœ ft«t de corde
pnro, cK'oiisrieiitià liDn:**, ri (idc ihiii ficlfi, tatn in r.v
1<>( Iminenis, qiiàiii in putnilcnlibus |)olciit cskc bina
rcniiKsione perealonini.
D'i. (lliarilas illa, qiiaî l'st picniludo Icgii, non fcfcl
Hoinpcr coiijnncla ciini rcniiïsiiMKr iicccalonim.
S7), Catccbuiiicmis jusli-, rccli- ci .sairclè vivit, et
mandata D(;i observai, ae Ic^cni ini|ilcl pcr( liaritatcni,
anUî obiciilam reniissioiicm pc<:(tal(tnini , qnu; in
Daptismi lavacro dcmuni rc('i|iitiir.
7>i. Dislinclio illa dM|)li('is amoris, nalurabs vidcii-
cel, qno Deus aniatur ut auclor natur*, elgraluili,
quo Deus anialiir ut bealideator, vana est, eonimcn-
lilia, cl ad illiidcndiim Nacris lilleris, et plurimis veto-
rum tcslimoniis excogilata.
35. Onine qiiod agit peccator, vcl scrvus peccali,
peeealnm est.
3G. Anior naturalis, qui ex viribus naliin-r; exoritur,
ex solA pliilosoplii:^, per elalionem pra-sumptionis lui-
man;e, cum injuria erucisCbrisli defenditur à non-
nullis doctoribus.
37. Cum Pelagio sentit, qui boni aliquid naturalis,
boc est, quod ex naturic solis viribus ortuin ducit,
agnoscit.
38. Omnis amor creatura; rationalis, aut vitiosa est
cupiditas, quà mundus diligilur, qnx à Jeanne prohl-
bctur; aut laiidabilis illa cbaritas, quà per Spiritum
sancluni in corde dilTusà, Deus amalur.
39. Quod voluiilariè fit, etiamsi necessariô fiât, li-
béré tamen fit.
40. In omnibus suis aciibus peccator servit domi-
nanlicupidilati.
41. Is libcrlatis modus, qui est h necessitale, sub
libcrtatis nomine non rcperilur in Scripluris, sed so-
luni nomen liberlatis à pcccato.
42. Justitia, quà justificatur per fidem impius, con-
sislit fornialiter in obedientiâ mandatorum , qua; esX
operum juslilia ; non autem in gratiâ aliquâ animse
infusa, quà adoptatur homo in filium Dei, et secun-
dùm interiorem bominem renova tur, ac Divins; na-
turse consors efficitur, ut sic per Spiritum sanclunn
rcnovalus, deinceps benc vivere, et Dei mandatis obc-
dirc possit.
43. In bominibus pœnilenlibus ante Sacramcnlurn
absolutionis, et in Catechumcnis ante Daplismum cpI
vera justificatio, separata tamen à remissione pecca-
torum.
44. Operibus plerisque, quse à fidelibus fiunt solùm
ut Dei mandatis pareant, cujusmodi sunt, obedire pa-
rentibus, depositum redderc, ab homicidio, à furlo, à
fornicationc abstinere, justificaiilur quidcm bomines,
quia sunt legis obedientiâ, et vera legis juslilia ; non
tamen iis obtinent increnicnta virlutum.
45. Sacrificium Missic non aliâ ratione est Sacrifi-
cium, quàm generali illà, quà onino opus, quod fit, ut
sanclà societate Deo homo inb.xreat.
46. Ad rationem, et definitionem peccati non per-
tinet, volunlarium; nec definitionis qu.Teslio est, sed
causœ et originis, utrùni omne pcccatum dcbeat ess€
volunlarium.
i2r;5
DICTIONNAIRE
47. Ur.dc pcccalum originis vcrè liabet ralioncm
peccati sine iilln rdalionc, ac respeclu ad volunlatem,
à quâ origincm liabuit.
48. Peccalum originis est habiluali parviili volnn-
lale voliinlariuni, et liabitualiter doniinaliir parvulo,
e6 cpiùd non gerit conlrarium voUnilalis arbilrivim.
49. El ex habiluali volunlale dominanlc fil ut
parvulus deccdcns sine rogenerationis Sacramento,
quando usus ralionis consecutus erit, aclualilcr Dcvun
odio liabcat, Deum blasphomet, et legi Dci repugncl.
50. Prava desideria, quibus ralio non consentit, et
qucc honio invitas patitur, sunt prohibita prseccplo :
Non concupisces.
51. Concupisccntia, sive lex membroruni, et prava
ejus desideria, quœ inviti sentiunt honiines, sunt vera
Lcgiï inobedienlia.
52. Omne seclus est ejus condilionis, ut suuni au-
ctorem, et omnes posteros eo modo inficere possil,
quo infccit prima transgrcssio.
53. Quantum est ex vi transgreesionis, lantùm mc-
ritorum malorum à générante coivlrahunt , qui cum
minoribus nascuntur vitiis, qu;\m cum majoribus.
54. Dclinitiva hxc sentenlia , Deum hoiuini nihil
impossibilc proecepisse, falsô tribuitur Augustino, cùm
Pelagii sit.
53. Deus non potuissct ab initio talcm creare homi-
nem, qualis nunc nascitur.
5G. In peccalo duo sunt : Actus et rcatus; Irans-
eunte autem actu, nihil manct, nisi rcatus, sive obli-
gatio ad pœnam.
57. Unde in sacramento Baptismi, aut sacerdotis
absolutione, propriè rcatus pcccali dunlaxal toUitur :
et ministcrium sacerdotuni solum libéral à realu.
58. Peccalor pœnilcns non vivificatur ministerio
sacerdotis absolvenlis, sed à solo Deo, qui pœnilen-
tiam suggcrens et inspirans vivificat eum, et resusci-
lat ; ministerio autem sacerdotis solùm reatus tol-
lilur.
59. Quando per eleemosynas, aliaqne pœnilentice
opéra Deo salisfacimus pro pœnis teniporalibus, non
dignum prelium Deo pro pcccalis nostris offerimus,
sicul quidam errantes autumant (nam alioqui cssc-
mus salleni aliquà ex parle redemptores),sed aliquid
facimus, cnjus intnitu Christi satisfactio nobis applica-
tur, et communicatur.
CO. Pcr passiones sanctorum in indulgenliis com-
municalas non propriè redimimtur nostra dclicta; sed
per communionem charitalis nobis eorum passiones
impertiuntur, et ut digiii simus, qui prelio sanguinis
Christi h pœnis pro peccatis dobitis liberemur.
61. Celebris illa doctorum distinctio, divinœ legis
mandata bifariàm impleri, altcro modo quantum ad
pmeceplorum operum sid)stantiam tantùm , altcro
qunnlinu ad cerlum quemUam modnm, videlicet se-
cuiidiun (piem vnlcant operanlcm pcrduocre ad rc-
gfi<im (hoc est ad modum mcritorum) commenlitia
e»t, el explodcnda.
G2. nia quoquc distinclio, quî» opus dicitur bifariàm
bonum. vcl quia ex objcclo, ri omnibiis circumslan-
DKS HERESIES. «256
tiis rectum est, el bonum (quod moralitcr bonum ap-
pcUare consucverunt) vel quia est meritorium regnl
scterni, eô quod sit à vivo Christi membro per spiri-
tum charitalis, rejicicnda est.
63. Sed et illa distinctio duplicis justitise, alterius,
qupe fit pcr SpiriUim charitalis inhabilantem, alterius,
qucc (it ex inspiratione quidem Spiritûs sancti cor ad
pœnilenliam excilantis, sed nondùm cor inhabitanlis,
ot in co ch.irilalem dilTundentis, quâ divinse Legi»
juslificalio iniplealur, similiter rcjicitur.
64. Item et illa distinctio duplicis vivificationis, al-
terius, quâ vivificatur peccalor, dùm ei pœnilentiœ, et
vitre nov.TR propositum et inchoalio pcr Dci gratiain
inspiratur, alterius, quâ vivificatur, qui verc justifica
lur, el palmes vivus in vite Christo efficitur, pariter
commenlitia est, et Scripluris minime congruens.
65. Nonnisi Pelagiano crrore admilti potest usus
alquis liberi arbitrii bonus, sive non malus, et gratix
Cbrisli iiijuriam facit, qui ita sentit et docct.
66. Sola violentia répugnât libertati hominis nalu-
rali.
67. Homo peccat, etiam damnabiliter , in eo quod
neccssariù facit.
68. Infidelitas pure negativa in his, in quibus Chri-
slus non est prœdicatus, peccalum est.
69. Juslificalio impii fit formaliter pcr obcdicntiam
Legis, non autem pcr occultam communicationem, et
inspiralionem gratiœ, quœ per eam justificalos facial
implere Icgcm.
70. Homo exislcnà in peccalo mort.ali, sive in realu
fflernoc damnalionis, potest habcre vcram charita-
tem ; et charitas, etiam perfecta, potest consislcre cura
realu œlernaî damnalionis.
71. Per contritionem, etiam cum charilale perfecta,
et cum volo suscipiendi Sacramenlum conjunclam,
non rcmillilur crimen, extra casum necessilalis, aul
martyrii, sine actuali susceptione sacramcnli.
'ri. Omnes omninô justorum afflicliones sunt ullio-
nes peccalorum ipsorum ; unde et Job, et martyres,
quœ passi sunt, propler pcccala sua passi sunt.
73. Ncnio, pr.i'lcr Christum, est absque peccalo ori-
ginali : iiinc B. Virgo mortua est propler peccalum ex
Adam contraclum, omncsque ejus afllicliones in hàc
vitâ, sicut et aliorum justorum, fuerunt ultiones pec-
calLacUialis, vel originalis.
7i. Concupisccntia in renatis relapsis in peccalum
niorlale, in quibus jam dominatur, peccalum est, sicul
et alii habitus pravi.
7,"i. Motus pr.ivi concupisccntiir sunt, pro statu ho-
minis vitiati, prohibili prœccpto, Aon concupisces.
Unde homo cos senliens, et non consenticns, trans-
greditur prTceptum : Non concupisces; qwAnwis trans-
grcssio in peccalum non dcputelur.
76. Quamdiù aliquid concnpiscentije carnalis in di-
ligente est, non facit prxceptum : Diliges Domiuiun
Deum tuum in toto corde tuo.
77. Satisfeiclioncs laboriossc jusiificalorum non va-
lenl cxpiarc de condigno po^iam tcniporalem restan-
icm iiosl culpam copdonaUm.
1^57 I)K l'IlOl'OSiriOlSIIHJS AU
78 Iininortnlilnn prinii lioiniiiis non cral ijrnlhn
bert'Mi'iiiiii, 8uil iiiituialis coiulilio.
79. Kalsa est ilocloniiii stMili-iitia, |iriiiiiiiii lioiiiiiitMii
poliiissi! :\ Dt'o crt'aii, cl inslitiii, siiitî j\islili;'i iia-
'niali.
Nota 1°: l'ii V ('oust, ita alisolvilur. « yiiasfiulddiii
I soiiteiitias stricU^ corain nol)is cxaiuiiu! pondoralas,
I (]iiaii(|iiàiii iioiiinill;!' alii|ii() pacio siistiiicri possciil,
I in i'i(i;()r(^ cl proprio vciltoriiiii soiisii al» asscrlorihiis
I iiilciilo liirrclicas, (Uioiioas, siiS|»oclas, lomcrarias,
I cl iii pias aines oiïonsionoin iininillcnlcs, rospc-
I ctivè, Ole, (laiiinaimis, etc. » Lac roixiiis, Mansiiis,
Fclicis Potcst. Coiilimialor, cl alii inlt'rpiiiiclionciii
sivc vir^iilani, posl vcihiiiu possriit, cl aille xd iu ri-
gorc à Haianis siililataiu fuisse asseriiiil, ul inde infcr-
reiil iHiUain (lotermiiiatè dici posse dainiialam ex lis
proposilioiiilms, scd lanliim alicpias iiulclcriiiiiialè,
idoùquo posse siiij^iilas dd'ciidi iu sensu ab asscrlori-
bus iiilenlo; scd Urbanuin VIII iu geucrali Congr.
an. 1614, producla ex arcliivio Bulla In cmincnti à se
édita anno 1611, pio daninatione illariiin llicsiiim
comprobaiida, ex eâdcui ostcndisse virgiilain positam
fuisse posl vcrbuin possciit. Quidquid sit de congrega-
tione illA gcnerali, quain ii auclorcs iocpuintur, res
exploiata est in Consliliilioiic S. Pii relata in cdilà à
Gregorio Xlll qua; incipil Provisiojùs nostrce, et in illà
quam diximus ab Urliano Vlll vulgalaui, post verbum
passent, reperiri virgulam. Imô addil Nalalis Alcxan-
der in Uist.Eccl. sec. 15 et 16, cap. 2, art. 10. « Quod
f si absque nota interpunctionis seu virgnkc in Poiiti-
t ficio Pii V diplomate lisec scnlonlia Icgenda cssel,
< sibi ipsi contradixisset sapientissimus poiilifex;hoc
I eïiiin posito nonnullae Baii propositiones, non so-
« \ùm aîlquo pacto, sed sinipliciler, et absolulè susti-
€ neri possent : siquidcm fieret sensus, illas in rigore
c et sensu proprio sustineri posse, quod sanè idem est
t ac posse absolulè et simpliciter sustineri. Neque
t Toletus omnium retractalionem à Micbaele Baie
f pontificis nomine postulàsset, et imposuisset, si ali-
< qua m rigore et proprio sensu ab auctore intente
4 sustineri possel, » ul idem paulù infra subneclil.
En aulem Baii retractatio. « Ego Michael de Baii
t cancellarius universitatis Lovaniensis agnosco et
« profileor me ex variis colloquiis, et communica-
i tionibus habilis cum U. P. D. Francisco Toleto Con-
I cionatore Su>t Sanctitalis, et ad banc rem speciali-
I 1er misse super diversis senlentiis, et proposilionibus
I jam et olim à SS. D N. Pio V, fel. record, sub data
« Kal. Oclob. an 1579, et niipcr à Gregorio Xlîl ite-
( rate damnatis cl probibitis : ita motum et eo per-
« duclum esse, ut plané mihi habeam persuasum,
I carum omnium senlcnliarum damnalionem, atque
< probibitioncm, juré mcritôqiie, ac nonnisi maturo
i judicio, et diligentissimâ discussione prœmissis, fa-
I clam, atque dccrelam esse. Faleor insuper, pluri-
t mas ex iisdem senlentiis in nonnullis libris à me
I olim, et antc emanatam Sedis Apostolic?e super lis
« censuram conscripîis, cl in lucem edilis contincri,
I ei defcndi cliam in eo sensu, in quo roprobantur.
Dictions âiHE des HénésrES. II. '^I'>1-
liGGI.ESlA 1)A.\INAT1S. «i'.M
I Ucnique deciaro me in pr.i'Kcntiarum ab lis oinnlhiis
I rccedorc, el daiiinalioni ii S. Scde faclas acipiii-sco.
« re, nec poslbiu; iillaH doccn^.aHScrerc, ac dcfcndcro
t vcli(^ .\rtinn Ii Mnii, rlc »
Nota T : Kx Siian-sio l'roion. «, c. '2, n. Il : « (ieiie-
« ratini diei poHse, lias propoKilinncs, (|ii.c non appa-
« renl ila (lamiiai)ili's proptcr niidani doclrinam : pro-
« |ilcr accibilalcni, et aiidaciani, qiià K.iIiih KiiaH pro-
« liosilioncs adslnicbat, v.l conlrarias nolnbal, rejcclas
€ esse à Pontilice sallcm ut scandalosas, (|iiia Kaii ilia
I inimodica exairgcralio scandaiuni Kcneralial. » Ea-
dciii Vasqiicsiiis ait 1-2, disi». !!)(), c. 18, suamque
Msertioncni (cslimonio conipndiat «liiorinn S. H. E.
caniinaliiim iicilannini ctT()lcti,(iiiii)ns ila Baii causa
cl doctrina perspecla cral, ul nemo iis niclius eam
coi^noscere polucrit; cùin prior Uom:« cssel dùin
Bulla proniiilgata fuit, aller vcrô Baio auclor rcliacta-
lioiiis fiioril, ut supra diximus.
Accedit ctian» celebris ex Praedioalorum familift
Tiicologus Conlensonius, qui, tom. 2, diss. 1, c. 1,
soct. 1, scri'bit : « Adde (quod bàc vice pro omnibus à
( le observari diligeiilissimé vclim) déclarasse l'iiini V,
« pliircs ex Baianis proposilionibus esse veras, et ca-
I Ibolicas, et ab Augustino tolidem verJiis qnaudoquo
« deccrptas, cas lamcn Sanclilatcm Suam reprobùsse,
I vcl ob censuraî atrocilalcm, vel ob aiicloris supcrci-
i liiim , vel ob pravam earum iiiter(»rctationcm. »
Quam ob rem non onines Baii propositiones, sublato
scandalo, censura; in alios Ibeologos alrocilale, alio-
rum conlemptu, et pravà intcrpretatione, in aliis au-
cloribus rcperla', damnari dcbent, vel ex ipsà Suare-
sii, Yasquesiique, ac Bellarmiiii, elToloti confessione.
Imô nec omnino rejicienda videtur nonnullorum ibeo-
logorum interprelatio, qui iis remolis, qua; diximus,
propositiones aliqnas ex illis aliquo pacto, et in rigore
ac proprio verborum sensu ab aucloribus inlcnto,
propugnari posse tuenlur; scilicet in sensu inlcnto ab
aliis catholicis aucloribus, qui easdem Iradideranl, ac
eliam nunc docenl, sine acerbilale, ac pravâ illà in-
lerpretatione, quà à Baio donabanlur. Et sanè, si dùm
Summus Pontifex Baii propositiones in eâ constilulio-
ne proscripsil, verba illa in rigore, etc., ad Baium re-
ferenda essent, non dixissel in sensu ab assertoribu»,
sed ab assertore intenlo, quod quidem comprobari ex
eo eliam potest, quia ul Belellius, aliique referunt,
anle Bullae promulgationem, Summo Ponlifici pluri-
moruni querelse delatse fuerunt, quod illà damnatione
non Baii errores, sed insuper plures Angustini, et alio-
rum nobilissimorum theologorum propositiones totidem
verbis expressœ comprehendercntur : quamobrem ne
propositiones illre in sensu calholico ab Augustino,
aliisque Scbol-c iheologis intenlo dicercntur proscri-
ptœ, posita in Bullà fuêre verba illa, quanquàni non-
nullœ aliquo pacto sustineri possent in rigore, et propria
verborum sensu ab assertoribus intento. Sed cùm Plus V,
suppresso Baii nomine, eas proscripserit, et cùm à
Baii quoqne discipulis iilœ propugnarentur sententiae,
valdè mihi verisimilior videtur Nalalis Alexandri inter-
«lelalio, qu?e locum non haberet, si assertores ibi desi*
40
1250 DICTIONNAIRE
gnaii, alii cailiolici auctores essent; prsescrtim cùm
«X episl. ab codem S. Pio V, 3 maii siipradicti anni
ad ciinidcm Baium conscriptâ, conslct, ipsi Haio, ac
eaiîri$ illarum projwsilionum assertoribus silenlium
imposiluin fuisse. Ex quo constal voluissc PonliCiccm
il) illà coiisl. dcsigiiare esse illas proposilioiics dam-
liati>s in sciisu ab assertoribus istis intcnlo. Atquc hxc
omnia indicanda dixi, ne ca quaî ad vindicandas à ccn-
siiris sclioiarum orlliodoxarum opiniones maxime fa-
ciunl, pra;lennissa vidorcnlur.
CAPUT XVI.
De variis linminixnd ultimnm finem comparati slntibns,
de tibertnle, dique Chrhti gratiâ. Vbi êa pothsimùm
deelarcniur, quœ nd expUcanda Lullieri, Daii, Jan-
iCAÏl, Qttcs'ieltiique stjslrm-ila, alqnc ad vhidicnndas
ab omni nota Callwlicorum opiniones necei'Saria li-
dcniur.
Slalus liic sumiiur pro condiiione illâ, sub quà Iiii-
niana nalura ad sunin n'iimum fiiscin jiixia Providcii-
lia; legcs ronip:irata concipilur : quo scnsn !', qui ul-
liîiiiim fineni possideni, eoqucfruunliir, in slalu tcr-
niini ; qui vcrù per virtules ac bona opcra ad iilum
pvrvenirc cnnicndunl, in siatu vise posili dicnnlur.
Dùni lioniincm spcf lanius vcluli in vifi posituin por
qnani jnxla providciiiiiK ordincni ad liiiem pcrvcniic
^tiidcal, !rip!icenidiâiiii^uiniusip.sius s:alu;n ; hoc est,
innoC'MUiae, naturae iapsa^, cl naiuraj per Clirisli gra-
tiani repiraïaî. Slaliis innoccnli;e ille et, in quo fuit
Adanius à Dec posiuis àdoloril)us, miseriis, ac morie
inniamis, cuin eà ii:»turac inlcgrilalc, |ier quani scn-
si;s affcciusque perfcfl^c ralionis inipcio subessel,
cl cuni originali juslilià ac gralià sanclificanto. Slalus
Ijaluraî la psrc misera est illa Adanii posierorum con-
ditio, qui nondùni per bnplismuni ab originariâ, quain
ex codcni Adamo irabinuis, cnlpà libcrali sunl. Stalug
denique naturoc reparaLc, is est, iu quo sunl bomines
Cliristi gralià libcrali et redenipli. Alqiie ii status
snnt, in qnibus revcrà bonio aut fuit, aut nunc est.
Dispulari quoque solcl de stalibus, qui non fuère, sed
esse possunt, qui posiibilcs appellantur, et inquiri
1° num possibilis sil slalus pura; naturce, in quo iio-
mo sine vilio, et sine gralift essel, subjeclus tainen
infirmilalibus, aliisque miseriis, quibus nunc sumus
obiioxii; 2' num possibilis sil slalus naluric inlegrœ,
in quo supornaturali auxilio careret liomo, ncc ad su-
promam esset bcaliludincm elevalus, sed iis nalurx
pra'sidiis donarelur, quibus immunis fieret à noslris
miseriis, ac per nalurales virlules iis respondenlem
bcaliludincm comparare sibi posset; 3" denique num
possibibs sit slalus naluraî lapsne, non reparand.T, in
quo fuisset honio post Ad;n ppccatum, si Deiis infmità
s\û miscricordià oiim non liberàsscl. De iis crgo sla-
li<)iis priniùm (bccndum est.
Alque à rocpnscndis proscriptis erroribus cxordior.
PelaRiani inilio quinli Ecclesiic scculi neganlos origi-
nale peoralnm, Adaiiiiini dixère ila fuisse à Don rnn-
dilum, ni nunc honiines nascuntur sine nllo nalunc
•Hljuiorio, et sine sujicrn.c gratiae auxilio. Horuni liac-
DES HERESIES. 1260
rcsim excitavêre itcrùm sexto deoirao seculo Socima-
ni, originariam culpam negantcs, ac doccntcs Ada-
mum mortalcm, ac iis omnibus obnoxiunri conditum
fuisse miseriis, quibus nos prcniimur. lis proxiniè ac-
ccdunt Arminiaui, qui jiixla Limborcliii oxplicalionem,
in Adamo nullum supcrnalurale donuni, nullamquc
indebilam pra^rogalivam agnoscunl, licct scienlià ali-
quà ei in illo slalu ncccssaria donaluni fuisse asse-
rant, càquc recliiudinc, quà ncc ic.ordiualè concupi-
sccrcl, ncc concupiscere posset ; quia cùm lex tune
non esset, liberrimus volunlalis usus sine culpà erat,
et licct conlra Pelagianos ac Socinianos doceant à
morte futnrum fuisse immuneni, virlule fruclùs arbo-
ris vil;e, quo iu paradiso uli poluisset. Ii itaquc cre-
didère, bominem viribus naturse, quas in prœscniiû
babet, Deo ultimo fini, ac suprême bono proporliona-.
tuni esse, ac ad illius possessionera pervenirc posse,
cl Adamum peccato suo, sccluso pravo exemple, nihil
prorsùs bomini nocuisse.
Conlra vcrô Calvinus , Luthcrus , Baias , Janseni»-
nique , bominem ob Adami peccalum ila vilialum in
naturà , ac depravatuni cffuliunt, et non lanlùm quae-
libet iiidebita in co pra;rogaliva desideretur , sed
etiam natinales , ac propria; ipsius virtules ac perfe-
ctioncs , quibus anlc illud peccalum Deo ila propor-
tionatus erat , ut solis nalura; viribus cognosccrc ,
amare , ac bono liberlatis usu facile Deum consequi
poluisset. Dicanî paucis , omnia concessa Adamo
bona inlegrilalis, justitix , innoccntia; , quibus à pas-
sionibus , infirmilale, ac morte immunis erat, et '
cilè virlulcm scclari, sanctèquc vivere polerat.
fuisse proprielatcs , cl appendices tradunt. I' i
cum Pclagianis , Socinianisque conveniunt ,
minem omni bono supernalurali , ac supr
deslilulum , inilio à Deo condilum asscrant i
solae ei nalura; vires ad finis conseculionc;.~ •
renl ; dissident vcrù , quia nunc nonnullis j
proprietalibus , et perfeclionibus spolialum asscru.
lia vcrô Calvinum docuisse , verba b;cc salis aperlè
déclarant, qna; à Bellarmino recenscntur de gralià
primi bomiiiis , cap. 1. Ergo animam lioniinis Deus
vicntc instruxil , quà bonum à malo , jusftim ab injusto
disccrneret, ne quid scquendiim vcl fugiaidum sil prœ-
eunte ralionis lucc videret. Iluic adjun.xil voluntulcm ,
pencs quam est cleclio. lîis prœclaris dolibus cact7/iii\
prhna liominis conditio. Vides nuUam ficri sup^^rnalu-
ralis grati;c mcnlionem , sed liberlatis lanlùm por
peccalum amissa; , et naluralis cognilionis per islud
obtencbrala; , ut ipse alibi cxpouit. Lullierus vcrô
comment, in 5 Gènes, caput clariùs loqnitur , quia
poslquàm dixit , jusiiliam non fuisse quoddam donum ,
sed fuisse verè uaturaleni , ui nalura Adœ essel diligcre
Dcum , credere Deo , agnoscerc Deum, subdit, liax tant
naturalia fucrc in Adamo , quant naturale est quhd oculi
lumen rceipiant. Et infra : Porrb hxc probant origi-
naleni justitiam esse de naturà liominit , eà autem per
peccalum amissà , non nmnsisse intégra nalurnlin , n(
scliolastici délirant. în camdom abicrc b;orosim lîaius,
cjusquc scctalorcs. Vide Uaii prnposilioiics circa gra*
m\
DM MlOI'OSlilOMlJDS AB l'.CCLKSI.V DAMNATIS.
12W
liain aiiî^Horiiin ol primi lniniiiiirt , i , S , 7 . 0, "il , 2S ,
21, ^27, <î(î, in <iiiil)ii« îissi'ril aii},'fli , |)iiinii|mj lio-
luinis mn-ilii iinii irvU\ \()<'ari (inttiam ; MU:\V.\U'm
(]ii;)iii coiiHcculi smil. aiii,'(ili , (|ii:inii|(it) |uirKi'V(!iaii(l(»
nsso(!iiliis cssi't Adam , non tfrntlum , scd iiirrrritrm
fnisso ; iiwriln prinii liominis muiifin fiiisso crrationiB,
av. oxallaliinicni limnana! tuiturw in tlivina" coiisor-
fiiitn , iil est , jnsliliani (>l sanililicalioiicni , sivc in
lilii |)(M adoplioiuMn , nalinaliuii liicondaiii csB(; , non
snpra n:Uiir;w ordinoui al(in(^ indobilani ; naturaliMii
iliiloni , sivc juxla iiainra! conditioiuMii l'iiissi^ iininor-
talitalcni. l>tMii(ino inidcl llu;()l()[,'(>s aicnlcs Adanunn
siipovnaUnaliltns H graliiilis donis ac auxiiiis indi-
gnisse , ul lido , spo, cl. caiilalc Doum colcrcl, ILnc
verù cùin ila se liahcant , quis non tidcl Haiuni cinn
Calvino, ac Lullicro scnsisso , iioniinom à Doo inilio
fornialinu ciun dobilis ipsiiis nalurie porl'oclioriibns ,
eâ fnisse nicnle ac libcrlalc pnt'dituin , quà bonnm,
• >u-\îna\qne disccrncrc , sanclccpie vlvcro , ac cclcrnam
«dipisci bcalitudiiicm poluiss.ct, si voUot ; quâve per-
Jffeclè cor|)us ojiisqne moins doprcliciulcrel , ac nutu
suo facile regcrot; corpns dcnicpic babnissc, nec in-
firmilalibus , ncc morli obnoxiuni. lia sanè ipsius
scnlcntiic dcclarant , alqui ila cxposite ill;i; fucre à
celebrioribus llicologis, sciliccl à Bellarmino de Grat.
primj hominis lib. 1, cap. 1, ab Aloysio Tnriiano in
tract. coiUra Baiinn , cap. 1 , § 1 ; à Yasquesio , à
Suaresio prolog. 6 de Grat. , c. 2 , ii. 5 ; à Uipalda ,
Goneto , Estio, Francisco Maccdo, aliisque. Hoc vcrô
posilo, quis non vidot lurpitor cos errare (jni censcant
cum Baio scnlire nogantcs possibileni slaluni pnrae
natiirae , quia hic proposilione 55 dixcral : Deus mn
potuissel ab initio taletn creare hominem , qualis ntiuc
nascitur ? ISsim Baius puram nalurara hominis eani crc-
didit, qutc in Adamo fuit, nunc verô non puram, sed de-
pravalam , vilialam , ac in naluralil)ns corruptam ob
peccaium esse , ail , et à Deo vilialam (icri non po-
tuisse naluram asserit. At qui negant intcr Coiholicos,
naturam puram à Deo creari poluisse , ex aliis princi-
piis id eruunt , quœ non sunt improbata , ut infra
estendemus. Redco nunc ad rem.
Neque dubilari potest quin in eâdem cum Baio
Ikceresi fuerit Janscnius damnali illius systemalis pro-
pugnator acerrimus , cùm rccenscndo Adamilicse
culpae conseclaria , ea doceal quœ ex pravis Baii prin-
cipiis sequuntur , de quibus infra dicemus. Inlerim in-
dicare sufficiatQucsnellianas illas thèses, quai eumdem
errorem prcc se fcrunt, sunt verô 34, 35, 36, 57, in
quibus déclarât Adami gratiam , quaî sequcla fuit
creationis, dcbitam adliuc inlegrjî naturic fuisse , et
liijmana dunlaxal produxisse mérita ; ac discrinien desi-
gnando quod inter graliam stalùs innocentiac, alque
Chrisli graliam intcrcessit,ait,illam quemquc in propriâ
personâ recipere debnisse, hanc verô in personà Cliri-
lU : hanc illam sanclificando hominem in semelipso
fuisse ei proportionatam , hanc verô nos in Christo
Banctificando , omiiipotentem esse , ac Dei Unigenito
Filio dignam. Quic sanè pei-spicuè designare viden •
Uir, voluiïse QuesncUium adsiruere integritatem.
ac sanclitalem , crlcrasque Adami pra^rogalifat ,
natunir nondimi prr culpani dcpravala; inseparabilcni
con.litiMniMn , ac; didilLis propriilalc;» fuinsfi. M verô
not;raliHvi(lc:ilin- asseiluni , ci.icbK!» noiinnlli)!Hh(!0-
logos iuilicandos ccnsui , qui rein iUi nxplicavcruul.
Vide Jacobuiii i'ontaninn loni. 1 , C.ontlit. Iliiigeuilu»
proimiiniitœ , pag. 7:i7 ri !,c(|. Intlrurlium-in pinuira
lem cdilani , ac proiialani posl coinilia cardinalinin ,
archicpiscoporuni , et episc«|i(iruiii (Jalliaruin :nnut
iliW. Ilenricum cardinalem Hissi in tract, théologien
adv. Ouosn. , clc. Gnî^orium ScIIcri S.ll.fc). cardina-
lem in principio toini 0 , aiios(|ne Tbo(do;ros.
llab(îs ilsiqne ha'rcscs contra calholica de slal» in-
nocenliaiî dogniata, qnaî crcdcrc noscogiml, Adaniun
in illo fiasse statu pnsitum, supernaturali gratià in-
strnclum, por qnam in sanclilale, et juslili:^ consli-
luebatur, à morte, ac miscriis immunis, ncc conc\ipi-
»ecnli;c et passionibus subjcclnm, cùm alfectus ratio-
nis impcrio omuinô subditi esscnt. Dùm hnec inlacta
nianeant, nil est quod in Scholaslicorum opinionibus
rf'prolicndas, qu;c vcrsanlur vel circa instans, in quo
fuit illi gralia coliata, vel circa dislinclioncm originalis
jnsiiliae à charitate, vel circa nccessilalcm grali;c pcr
se efficacis ullra sufficionleMi, vel circa naturam ha-
bitus supernaluralis auxilii, aliudvc similc. Dùm cnini
statuas supernaluralc auxilinm, sine co niliil agere
poluisse, quod ad .lelernam felicitalcin conferret, ac
libcrum sub hocauxilio inansisse; fides noslra sarla,
ac tecla servaiur : sive dicas, gratiam sanctificantera
habuisse, et sufficienlcm quà benè agere polest, si
vellct, sivc auxilium efficax ullra suflicicns ad salvan-
dam dependcnliam à Deo, necessarium ei fuisse ad
agendum opineris , sive putes supernam dilectionem
divinitùs eidem inspiralam , ac in eo permanentom
charitatem fuisse, quâ sanctus Dcoque charns esset,
et quâ si vcîlcl benè agere, ac in accepta juslitià per-
severare poluisset, quin etiam novo auxilio adjuvare-
tur, sive alio modo Scholasticis etiam ignoto cxplices
inhœrentem , aut permanentem in eo sanctilatem, et
justitiam, et supernum adjulorium, sine quo benè age-
re, ac porseverare non potcrat. Idem de inlegritate,
aliisque privilegiis dicas ; nam modo rationis in affe-
ctus imperiuni adslruas, ac immunem illum à morte
fuisse, nil vetat, quominus vel in gratià supernaturali,
vel innaluralirccliludinevim illius imperii constituas,
et quominus unà, vel altéra hypolhesi, quâ id conti-
gerit ralione, demonstres ; sicut liberum cuique est
investigare, quo modo ab infirmilalibus, et morte fu-
turus fuisset immunis, dùm tamen Icgem fatearis, quâ
à moriendi necessitate liberabatur.
Pauca nunc de statu purœ nalurœ dicemus, idque
ex eo quôd Sporerius, sive illius supplemenli aucior,
aliique conddcnter asseranl, Baianos, Jansenianosque
esse, qui hune possibilcm negent. li equidcm possibi-
lem negant. Sed ducti principiis superiùs à nobis expo-
sitis, quae sunt ha;reseos ab Ecclesiâ nolala. Si crgo
Iheologi sint qui principia illa improbcnt, ac aliâ via
astruere conentur. vel Deum hominem coiicupiscen-
tise ralioni rcbelli subjectum condcre initio non po'
12C5
DICTIONNAmE DES IIR [ŒSIRS.
i264
'A:issc, vel dehui^se etinin illiim snperiiaiiinili grali&
donaro, cur daninnii erroris contra Aposiolicx Sedis
scnlenliani arguuiUiir? SuiU vcrô qtiàin pliires, qui
hominiMii fieri poliiisso, qiialis niiric nnscitiir, iiegent,
ac noiuiulli cliam qui alleiilù cHvinà providcntià, nc-
quidein sine gratià condi posse propngnciil. Ex iis au-
tcm ncmo ciim Janscninnis convciiil in daniiialis
crroribiis. li eiiim, iilvidimus, iiilcgritalein, jusliliam-
qiie originalcni, et ï<anclilaloin dcbilas nalunc pro-
priclates adstniebant. Contra vcrô Augusliiiiani, alii-
que ll)eologi orthodoxi, hœc indebita homini esse, ac
sanctiiatcni gratuiliim doniim snpernaturale falentur.
Negant vcrô possc bominem fieri concupiscentiae sub-
jeclum ; auia Iianc elîectum peccali ad peccatiini in-
clinanlcm et contra naturam esse honiinis rationalis
jiixta SS. Augustinum et Thomam opinaïUur. Quid
vcrô in hoc est revelationi ac defiiiitioni tcclcsiai
contrariuni.
Dicent fortassè damnatam esse Baii proposilioncm,
qucc bominem fieri potuisse negat, sicut niinc nascitiir.
Scd jam dixi quo sensu h;rc proscripta fuorit, ac cc-
lebriores theologi asserunt, liane unam ex illis esse,
qux. aliquo pacte defcndi possunl, licet altentis Bail
principiis jure meritoque proscripta in eo fuerit. Vi-
deatur Polrus Mansius de Peccalo Originali qusest. A,
ubi plinima profert ex AugiiStino, Tbomà, Bonavcn-
turâ Alensi, aliisque theologis, qua; probant concii-
piscentiam esse ab appetitu sensilivo distinctana , ac
pcrversam aflectionem , sivc qualitatrm, quse Deum
auctorem babcre ncqueal. Accedil eliani, quùd si ex
illà fas esset inferre, potuisse rcverà Deum bominem
faccrc qualis nunc nascitur, cûm nunc peccato nasca-
tur infectas : ita quoque fieri potuisse oporteret, quo
nihil absurdms.
Ain vcio ceiiscnt non solùm fieri à Dco non posse
honiinem concupiscentia: subjectum, scd nec eliam su-
pci nalurali gralià deslitutum ; non (|uôd hxc natunc sit
débita, cùm donum sit graluilum et supcrnaiuralc ;
sed qiiia posilo homiiie ad iniagiiiem Dci fcrmalo, ac
amante Deum, al(|iic in ipsum, vclnli ac in nltimum
finem soum lendenle, illnmqiic appclcnte, providen-
tisc ordo postulai, ul ea ipsi concedantiir, qua; ad il-
lius çonseciilioncm sinil mccssaria : et sicut alii tlle(^•
lopi tcncri Dium ex providonii.e loge asserunt ad
«uicuiqiic dandum iii lioc slalu auxilia suflicionlia Be-
deiiiptorls, quibus pnsscnt hominos cxpediiè et proxi-
niè mandata scrvarc, qiix tanien auxilia cisi ex illà
lege débita, ad veram tamcn gratiam pcrlincre tucu-
tur; ista isli, qiiod bomiiiis naturam exigcrc asserant
imagincm Dei, innalum Dci clarè vidcndi appelilum,
et esse non possil, quin Deum amct, qiiem lamcn ne-
quil sine gralià ililigcio, in quidom iilnaluraiaiiclorem,
in quocumque sialiiex provideiilia- et justitia: lege, bu-
mini gratiam condilonsdebcri opinantur, nt mandata
«crvare, Deum auctorem suum diligcrc, ac oplatan)
J>caliludincm conscqni valrat.
Opinio bac novaliriim supra cxposilam lixiesim
dplestatiir, alque in liibus fundatnr principiis, in qui-
tus Ihculogi pro lii)iio discopiaro salvà fiJc possunt.
Nam asserunt 1° bominem naturà suâ ad Imaginero
Dei esse ; T fieri non posse quin indito natunc appe-
titu feratur in Deum ipsius auctorem , ac finem clarè
videinlum ; 5" Amare non possc Deinn , necwidcm ut
iialurx' au( lorem , quin supernà gratin à creaniris, et
supra seipsum elcvetur, ac dirigalur in Deum propter
se amabilem. Hx vcrô opiniones sunt, quaj revelatis
principiis et Ecclesiae dennilionii)us non adversan-
lur, cl qurc in scbolis catbolicis sempcr apud non-
nullosviguêrc. Ex iiujusmodi principiis eruunl Deuni,
condito bomine rationali , vi sua; providentia;, debere
illi gratiam conferre, quâ suum auctorem diligerc
possit, servare mandata , et in (Inem suum pervenire ;
quà gratià is, qui est naturà scrvus , adopialur , ut
licite serviat, et suum dominum colat, et jus babeaj
ad illam baredilalem , sine quà bealus esse non pos-
scl. Ubinani b;cc opinio ab Lcclesià proscripta est?
Imo Apostoiica Sedes , ut improbat eos qui contra-
riam , quœ communior est , <f>i»iagianismi et Mani-
cbœisnii cum Jansenio insimulant, ita eos reprehendil,
qui banc Jansenianismi accusant. Alque lia^c una
ex illis scbokc opinionibiis est , qu;e à catbolicis etiam
Romie sub oculis ponlificis propugnanlur. Millo enim
Contensonium celebrem è Domiiiicanà familià ibeolo-
gura , aliosque qui, cditis jam oporibus, variis in
locis puni; naturoc statum inipossibilem tradidère
Cardinalis Norisius, Fulgcntius Bclclli , et Laurenliu-
Berli Bom;e banc propuguaverum opinionem, ac in
edilis in luccni operibus asseruère, et eamdein iradi-
tani viili ac publiée proi)ugnalam non solùm in scbolà
Augustinianensium, sed eliam à nionacbis Cassinensi-
bus in monasterio S. Calixli et à viro clarissimo An-
tonio Francisco Vczzosi Clerico Begul. in convenlu
S. Andréa; de Valle. Sed hicc salis de slalu innocenliu)
et natur^^e puraî.
Dispuiaiidum nunc est de statu nalurce lapsa;, hoc
est, de misera illà conditione, in quâ humaniim genus
ob Adanii culpam nunc reperilur, spolialuni nempe
natura; indebitis donis, miseriis, quibus prcmimur,
concupiscentia}, polestati dœmonis. Deique indigna-
tioni subjectum, ac adamiticà ipsà culpà per geiiera-
lionem propagatâ infectum, Orihodoxa (ides docet,
omncs bomiiics ex Adaino propagatos, cliaui e\ fidc-
lium parcnlii)us orlos criginali peccato infecios nasci,
esse jure a;lernâ feiicitalc privatos, filios ira;, al(|uc
vindicta', et alterna; damnationi obnoxios. IIa;rclico-
riim nonnuHi, ut Pelagiani, Soriniani cl Arminiani
originale prccalnm nogant. Lnllierani verù, Cahi-
niaiii ae Janseniani nimiîim illiiis cITcctus cxlollunl.
Nam per islud liberum arbitrinm omni.rô exsiim luni
prx'dicanl, ac nuioiiem misère nblencbratam, dcpia*
valanKiue ipsam naiuram. Ad Lulherano':, Calviii'a
no^que quod spécial, pnTlerf|uàin quôd pcccaiinn ori
ginale in concnpisccniià formalilor posilum assenml,
qua; eliam in bapli/alis remanet, aiunl Baplismtim
légère lanli'im, aul radere, non vcrô lolii-re oriL-inala
pecoium cl edili contra eosdeni in conrilio Triden-
tino canones palam fariunt, docuissc cliam perdilum
OinninoAdami culpà fuissclibcrumaibitrium. In ijua^
LTreuiin abiisso (nioqiic naiiiin, JaiiHciiiiiiii , :il(|ii«
yucsiu'Iliiiiii, (MMiim (l:iinii:it:n |>r(>|U)s.ili(ni«;s oslcii-
duiil. cv <|iiil>us <'()iisMl in lidniiiic post Adiimi |)c('(;a-
tuiii lilKilali'in (li!fss(! iiKliUcriîiili:!', ail un itikIuiii cl
dciiu rciHliiin salis osso ni à coaclinnc iiiniiunis sil,
HCC rciiiiiri ni J» noccssitalo anlccodciilo cl in(!vilal)ili
sil liber. Hinc ainnl pcccani lioinincs (linniialii'ilcr,
elian» in iis ([na; vitaio ni([U(;nnl ; inilclilxiralos con-
cni»isc('nti;u moins esse vera pircala; inipossiitilia
Dcuni jnberc, ac bominibns (innipu^ jnsiis inipossibilia
esse alicpia Dei pra-copla, aUpic iis siinilia , i[\\x. tla-
riora (ionl, oorivn oxposil;^ lia-rcsi.
Onnics ei't^o novaloirs isli aiunl , Adanuuu pcr vo-
hmtarinni pcccalnn» ilona luUnric debila pcrdidisso,
cl inlcr alia liboilalcnj indilTorcnllaî, el clarain cogni-
liononi oornni (jna' ad jus iialura- iicrtincnl. Qnani-
obren» ignoranlia ooinn», ([ua; atl nalma'. Icgciu pcrli-
lliienl, cl agondi pcccanditiae nocessilas, al(|nc
coftcupisccnlia rebollis , volnli volunlaiiaï in Adatno
voliLc rcpulanUir. IdfCMjno invincibilis jnris nalnnc
igroranlia à cnlpà non excusai, indciibiTali eoncu-
piîcenlia', moins pcocala snnl conlra |ti;ccoplum , Non
concupisccs, cl operalioncs omnes, quanquàm ncccs-
sarix , ul suiil opéra omnia iiilidelium , secundùm
bjpolhosim Jankeiuanam , snul pcccala , quia ncccà-
fiUas illa , (pià iiicxilabiliter liunl, ex voluntarià cl
li'jerà Adanii cnlpà, cnni (luo nos tiuoipie pcccavinms,
orla esl, ac renuuiel in liomine cliam poslquàm per
Baplismnm sil originale pcccalum sublaluni.
llaque homo posl Adami peocaluni , liberlatem
a.uisil, ac nccessaric agil quaicumque operalur. Quam-
obrein spcclari juxla Novalores bujusmodi debel,
reluli agens nccessarium , delectalione ad ea quae
operalurus sil, delerminandum. llaque siculi bilanx
deierminalur pondère , cl sicul lanx quœ majori pre-
niilur pondère necessariô inclinalur, ita necessariè in
eara Iraliitur parlem bominis voUmias , in quam major
deleclalio nrj^eal. IKvc esl vera Jansenianae hacresis
Imago à Lulhero el Calvino delincala , sed à Baio ,
Jansenio, aujue Quesnellio veluli aliquo vélo obducla.
Videanl vcrô ii qui Augusiinianos ac Tbomislas
Jansenismi insimulanl, num jure horum de libertale
hominis senloiitiam cum Jansenii syslemate confun-
danl? Nam ii omnes falenlur per Adami pcccalum
atlenualas quidem esse liberi arbilrii vires , sed ma-
nere adbuc indilTercnliai liberlatem.
Sed anlequàm ad aperiendum discrimen veniamus ,
quod inter hos novalores calholicosque theologos
inlercedil, observare necesse est tria alia illos sta-
tucre , quaî sunt cum rccensilo errore connexa : scili-
cet amissam cum libertale fuisse naturalis scientise
cognilionem , caslumque amorem Dei intégrai naturse
debilum, ac loco istius dominantem cupiditatem suc-
cessisse. Cum verô in homine nécessitas, ignorantia
legis, et vitiosa cupiditas ob peccatum insint libéré in
Adanio commissum , asserere non verenlur, ad pecca-
Iwin el demeritum agendi necessitatem non obessc ,
sfd liberlatem sufficere libéré in Adamo amissam ,
oamdemque ob causam peocaia esse, quae ex igno-
n I CCLESIA DAMNATIS. i'îCA
raolii^ cliam invincibili conlra naturar-. legcm tiunl,
aii|U(; tloniinanlin c()ncnpisr(>nlia! n)oliiH. llatc buBÎs
est J;iiiscni;iiii syslnnatis. Ht yen» |MHv.iinaH , (pia; iiide
nasciinlur consccnlntncs, inlclligcn; valcannis, duo
illi amures, sivcs dna^lla; dclctlatioiics exponcml.e
Binit, (piibns vtîluti iiondcrc necessariô ncctilnr, a({i-
lun|ue volimlas. Snnl ii duo amorcs, anior inundi,
<|ui vitiosa cnpidilas, ac tcrrena quo(|nc dclcdatiii
(li( itur, cl anior Dei, sive cbarilas à Dco iiis|)irata.
Niillam in liominc aclionem esse cuntendunl, (pia: aul
ex viliosA ill:\ cupidilate, aul ex cbarilale pericctâ non
oriatnr. (^natiiobrcm , qiia; ex cbarilale non snnl, ca
onmra ex cupidilale, idco(|iie vera pcccala esse prao-
dicant. Hinc omnia opéra iniidclium cl pcccalorniu,
cùm ex cbarilale non sint , veluli ex vitialù radicc
prodeuuiia inlecta (!sse aliiue pcccala ainnl. Hinc vcl
ipso linior gelienna'. , quo peccator ad conversioncni
disponilnr, el aclus re!i(pii, qui à ciiarilale non orian-
tur , cujnsquegencris sint, vera pcccala esse deliniunt.
!l:k de causa , liberum arbilrium sine sanctilicanlc
gratiù uiliil nisi pcccalum opcrari possc , atqne gra-
liam omncm exlia ilominanlcm cliaritalcm, cliam
suKiciciilcin , cxcludunl. Ha:c indicàsse sufliciat, ut
iiide concludere clarè possint loto cn'lo Thomistarum,
Angusiinianensium aliornin(iue Ibeologomm opiniones
ab borum novalorum erroribus dissidere. Nam ut
incipiam à libère arbilrio.
Quis borum est qui Adami peccalo exslinclum asse-
ral? iNumipiid illud perimil gralia cfiicax? Al ba;c in-
Crnio el altenuato arbilrio à Deo dalur, ul illud robo-
rel, adjuvel, perficiat, modo tamcn cjusdem indoli
conscnlaneo, libero scilicet, cùm libéra sil illius in-
doles. Gralia enim efticax qua3 lapsis hominibus dalur,
medicinalis est, ncquc prx'Èumi poiesl, perilum medi-
cum, cognilo a;groli morbo, medicinain porrigere, quae
illum occidat. Quis ergo credat Deum divinum niedi-
cuni, cui arbilrii infirmilas cognita est, congruam me-
dicinam non porrigere? Si Adami peccatum non
exslinxit arbilrium , numquid medicina divina illud
inlerficiel? Si non occiditur per vulneranlem , iiiquit
Prosper, numquid pcr medentem? Quôd medicns gravi
inflrmiiali nalurà suà efticax remedium porrigat, ideô -
ne segroti nalura delrimenlum accipiet? Paucis dicam,
efficax gralia ratio est Dei omnipolenlis, qui non tôl-
ière, sed roborare, juvare, perlicere vult libertalem;
ergo perficil, non minuit, non cxslinguit : alioquin
efieclus infmitœ causai virluli non responderet. Dices :
Intellectu difficile est, quâ ratione id cum arbilrio con-
cilielur. Al myslerium est, ut ait Augustinus, quid er-
go mirum?
Haic verô non ad Tbomislas tantùm, sed etiam ad
Augnstinianos pertinent. Si enim medicinalis efficax
gralia à Deo ad perficiendum libertatis usum desti-
nala est, sive haec prœmolio dicalur, sive divina inspi«
ratio, sive dilectio, sive delectatio prsevia ac victrii,
semper Dei actio est, atque effectum parit, quem Deus
vult. Quid, si dicant raoralem necessitatem atlerre pra&-
viam praidominanlem delectationem? Quis uniju-'^m
hanc proscripsitopinionem? Sed ut 03 obstruatur im-j
1207 DICTIONNAmE
pcritis nonnaUis.quibdsSorbomcusillcTurncllius im-
po:uit, dùin asscruil delectationcin supcriorcm, seu
relative victriccin basim conslilucrc Janscniani systc-
maiis, paulô fusiùs rem agam. Opinio ha:c damnata
jam Jansenianâ îixiesi propiignata fuil à Basilio Pon-
iio, Augiislino Burgcnsi, Mansio, Maccdo, Habcrlo,
canliiiali Lanrxa, cardinali Norisio, aliisqiic cl Homai
sub ocnlis pontificis summi tradila et propiigiiata fuit
âbAuguslininnis et monachisCasincnsibns, acasscrta,
et tvpis tradila à Laurcnlio Bcrli, aliisqiio. Nuniquid
passa id missel Apnslolica Scdes, cîijusjudicio Janse-
nianâ hxresis damnata fuit, si ves ita se babcrct, ut
Tiirncllius asserit? Iraô plurics luxe doclrina expensa
fuit, ac post iiliiis examen, Norisiiis cardinalis renun-
lialus fuit, ac Kcrli laudalus. Sed an non Moliniani ip-
Si propugnant gratiam rclalivam, comparalam malilioe
gradibus, qu.rque respcctu Syriorum est efficax seu
vicirix, et respcctu Corozailarum inefficax est? Num-
quid bicc à Janscnianis diffcrt, quia gratiam, non ve-
rô inspiralioncm, lumen cœlcste, sanctam dclcclalio-
nem vocant? Ât hic non est de nominis appellalione
conleutio. Ilaquc cùm jam sit nolum, Jansenium
exsliuctum assererc arbilrium per peccatnm Adami,
jam palet fundamenliim systemalis : ac dclcctatio illa
yiclrix in Jansenio non polcsl liberlatcm, qnaî non est,
tollero, sed naluram necessariù operanlcm flcctcre
débet; ul ab aliis verô usurpata, juvat, fovet, perficit
que libcrlatem, ut alia qusecumquc efficax gratia.
Dissident praiterca Thomista\ Augusliiiiani, aliique
ab istis novatoribus : quia isti praUer dominanlcm
charilatem, nullam aliam gratiam agnoscunt, ac suf-
ficienlcm damnant. Contra verô Tbomistie sufficicntcm
adàîriiimt, qu e verè potenliam perficit, ac dat posse
operari, alqnc banc ab cfficaci diversam slatuunt, con-
cessamqiieasscrnnt, non pra;destinatistantîmi,s:'d Ca-
iholicis, haireticis, ac eliam infldclibus, licel nonnuili
eornra cum aliis Catbolrcis scnliant, non dari parvulis
decedentibus in utero malris, ac obcaicalis nonnuliis
peccatoribns, et infidelibus; quâ in re consenlienles
qnoquc liabent Augustinianos, qui gratiam sufficien-
tem. nsiirpal;\ ab Auguslino pbrasi,ctiam parvam vo-
care soient, quod concnpiscciitia; conatus non vincat :
diiïerunt verô isli à Tbomislis, quia sine novo anxilio,
liane salis esse aiunt ad orandum, si bomo velit, ut
gratiam uberiorem ad vinccndum aptam oblincat.
Aliud est Auguslinian;r. doctrin.iî capul, qnod eum
damnatis erroribus aliqui imperili confundiint, ipiud
scilicet, ii r*"<:eani homincm tencri ad acliones suas
humanas inDcum ultinuun fincm dirigcndas,ncc pusse
cas ita in Deum rcfcrre sine gratià. At à Janscnianis
B;iianiS'|ue Ii:i'c opinio longé diversa est, d'un Augn-
sliniani dicant taiilum vol aclu, vel virlule in Deum
rcfiîrendas ; cùm adslruant, pr.Tcstô esse inlidciibus et
pcccatoribus, eliam saltem non obcecalis, gratiam,
qnà ita actiones -lirignnt suas; cùm faloaniur non ita
esse menlem ab original) culpii dcpravalam, ul motus
aliqnos bonos naturA snft babcrc non possil, ac non
habf?i,eluf gratift duslitula necessariù ad pcccandum
IroJiatur. Nam bcatitudinis amor, qui in nalur& est ,
DES IIKRRSIEI 1268
bonus est naiurre motus, et sî qui sint actu», qui ad
Doum non rcfcruntur, juxta Auguslinianos. non suui
maii, ac letiiaiia peccala, qua; ab infecta dominante
cupiditateinficianlur; sed mali lantùmdici possunl ob
dcfcctum rcctx ordinationis, ac ferè scmpcr culpa
venialis ac Icvissima sunt. Rursùm gcbcnnro metum
in pœnilente bonum ac salularem falenlur, ac novalo-
rcs liâc in re validissimè confulanl, licet asserant esse
pra>terca ad juslificalionem oLlinendam neccssariam
initialcm cbaritalcm, quà et Dcum pœnilens diligere
Jncipiat, et sese à crealurà averterc, alquc convcrlcro
ad Creatorem. Hanc opinionem censura nolsri posse
veluit Aposlolica Scdes, ut vidcre est in notis adjcclis
tbcologiu; P. Antoine ex Bencdicli XIVdoctrinA. Yidcf.
ergo quàm latè dislcnlCalholicorum opiniones à dam-
naiis senlentiis.
Sed unumadhucmonendiimsuperest, scilicet, notan-
dos non esse Calliolicos, qui salvà fide, quà credimus
hominem justificari per graliam eidem inlKrreniem,
gratiam ci neccssariam esse ad benè agendum eliam
ad initimn fidei, eamque iis conferri omnibus quos
supra diximus, atque banc arbilrii libcrlatem juvare
et roborare, non adimere, diverse à recepto in Sclio-
lismodo supernatura^'um douoruniet graliiC intcrioris
naturam explicent. Nam id pbiiosophi potiùs modum
declaranlis, quo actiones nostnie fiant, habiUisque in
anima infini, munus est, quàm tbeologi revehuiuncm
unicè proponcnlis alque consecutiones ex eâ dedu-
ceniis. Quis ergo reprebendat illos , qui sanctificari
animam per charilatem asserant, et charilatem csso
vel Dei in nobis permancnlem actionem, vel inspira-
tam divinilùs dileclionem, quaj naluram elevet, ele-
Tatam ad Dcum aniandum, eju^que amore agendum
incliïiet, adjuvctque etiam ut verè actu diligalur Deus,
▼ei Dei anmre quidquam agalur? Si bœc salvà liber-
tate liant, quid est, quod damnari possit, pr;eserlim
cùm ali;ï; eliam diviiix in hominc gratiie operationcs
juxta definilam ab Eeclcsinc doctnnam explicentur?
Dùm nécessitas graiiie salvatur ad iniiium fidei, aJ
sanciiiaicm, ad crcdendum, sperandum, agendumque
ut oporlct, liberlas unà cum gr^tiâ opérante, cl niysle-
rium in conciliandà gialià cum iibcro aibiuio, salvu
Hdes, ac Ectlcsicc doclrina est.
CAPUT XYII.
DecretUM SS. D. N. Mexandri VII, Feriâ Y, die
SO Januarii 1659.
c In congregalione gcncrali S. Fxomaupe et universa-
lis Inquisilionis habita in Palatio Aposlolico Monlis
Quirinaliscoram saiictissinio Domino Nosfro Domiuo
Alcxandro divinà providcnlià Papa VII, ac Ennnen-
tiss. et Reverendiss. DD. S. R. E. Cardinalibus in uni-
versa Republicà Cbrislianà cmitra ba>relicam pravita-
tem Gencralibus Inquisilord)US à S. Sede Apostolicà
specialiler deputatis.
« Cùm nuperàRogidaribus Mcndicantibus diœcesis
Andegaven. judicio Sedis Apostolicae ( ad quam dun-
taxat conlrovcrsias fidei ac morum imiversalis Eccle.
six perlinel dcOnire) infra inscrtx propositioncs fuo
itm Dio l'uoi'osiTiONimis au r.ccu.siA oamnaiis. 1270
riiit ohliila', (l(î iii:mdato S:iii(;(isslnii Doiiiiiii No- ncc, piiblIcA (looeniia, firoiil ncc prœceilcns qiiait:i.
6Ui Alexaiulri divine iin)vi.l(!iili;\ PapK; VU, plu- 0. H.îyiilarcH iiieiKlicanlcs pftU:r« poHMiiil licilê ?i
rinin lliodlo-îdiiiiii cl caiKHiislaniiii à Saiiclilati! SiiA judicil.iis siîciilaiilnis, ni iiijiinRant l'pivcopi», r|iialu-
•m\ i(l spi'cialilordi'piitatoriim cxaiiiini .simlcoiiiiiiissa;, iiùa i|isi.s inuiidala citiiccdanl ad pr.iilicaiidiiiii In Ad-
<|U(> iK'iacto, (!l \rh\V\ Sanclilali Sua; iiiianiini enriini-
«Icin lliooldgoriini aliino canonislarmn cciisiirû, idom
SanclissiiHus, nndilis volis Eniiiiontissimornni cl Kc-
verciidissinioinni I>I>. (lanlinaliinn, Gcncralinni la-
quisitonuii, casilcni proposilioncs, piont inlVa (pialdi-
catas, auctoiilaU; AposlolicA, dcclaravit, dcclaralas
dccrevil, cl laïcs ab oinnilms liabcri pra:ccpil. »
i. Conclu Trid. non ohligal Kogidarcs in Galli:\ ad
ohtincndns approlialioncs ait cpiscopis, ni Sccnlaiinnt
venin, cl Qnadr n^osiinri : (paxl si rcnnanl farcro epl-
Hcopi, dccrclinn jiidicinn sccnlariuni tanliiindeni valcl,
ac si pcrniissio diclis Ilcligiosis coiiccssa fuisset.
Est falsa, crronca, el in lw;resini ac scJiisina indu-
cens.
t IFanc crgo (pialilicalioncni, cl declaralionciii à
cunclis Icncndani, scqucndani; cl in praxi observnn-
dani esse, Sanclilas Sua dcclaravilcl inandavit snh
pirnis conlra scbisinalicos, Icniciarios, scililiosos, ac
conlessioncs aiuilic possinl, lunpic ex iliius concilii de ha;rcsi siispcctos nspcclivc iniposilis, coulrariis
auctorilale privilégia Ucgnlarinni rcslringi possnnl ,
oÙHi iti Gallii\ reccplnin non sil, pnclcrquàm in dcci-
sioDibus ildci, neciiie cliain linlla IMi lY, pro confirma-
tioiic iliius concilii pronudgala.
Est ral'ja, Icmeraria, scamlalosa, in b;icresini el sclil-
sma indiicens, sacro Concilio Tridentino, cl Sedi
Apostolicœ injnriosa.
2: Ubi Concil. Trid. est rcccpUim,non possunt epi-
scopi rcstvingcre, velliniilareapprobaliones, quas Ue-
gularibus concedunl ad coiifcssioncs audicndas, neque
nias ullà ex causa rcvocarc. Qnininiô Ordinum Mendi-
oanliuni Religiosiad cas approbationcs oblincndas non
tenenliir ; cl si ab episcopis Iloligiosi non probcnlur ,
rcjcciio illa laniùindein valet, ac si approbalio con-
ccssa fuissel.
qnibnscinn(iuc non obslanlibus, etc.
Nota. Adcô Clara csl afiixa scx supra lecensilis pro-
posilionibus censura, utcxpiicalionc noslrà non cgeat.
Vide lanicn, si placcl, apud Auctoicni earunidcra re-
futalioncni.
CAPUT xvin.
Dechetum alierum ejnadcm Pontifias, die 24 seplein-
bris mOo.
i Sanclissimus D. N. audivit non sine magno ani-
mi siii iiiœrore, complurcs opinioncs cbrisliancc disci-
plinée rcisxativas, et aniraarum pernicicm infercules,
parlini anti(iuas iterùm suscilari, partim novitcr pro-
dire ac suniniani illam luxuriantiuni ingenioruni li-
centiani in dies niagis excrescore, per quani in rébus
Complexé accepta est falsa, temeraria, scandalosa ^d conscicnliam perlinenlibus modus opinandi irré-
el eironca. psit alicnus omninô ab evangclicà siniplicitate, san-
5. Regulares Ordinum mcndicanlium seniel ap- ctorum Patrum doclriiiâ, el queni si pro reclà rcgulû
probati ab uno cpiscopo ad confessiones audiendas in fidèles in praxi sequerentur, ingens ernptura essot
suà diœccsi, babenlur pro approbalis in aliis diœcesi- chrislianaî vitae corruplela. ^uare, ne ullo unquàia
bus, ncc nova episcoporuni indigent approbalione. tempore viani salulis, quani supreina verilas Deus.
Regulares liabcnt potestaiem absolvendi à peccatis cujus verba in ailcrnum pennanent, arclam esse de-
episcopo rcservatis , elianisi ab cpiscopo auctorilas finivit, in animarum pernicicm dilatari, seu veriùs
ipsis indulla non fuerit. perverliconiingerel, idem sanclissimus D. N. ut oves
Quoad primam parlem est falsa, et saluti anima- sibi traditas ab ejusmodi spatiosâ lalàque, per quair:
ruai pcrniciosa. Quoad secundam parlem est falsa, i'ur ad perdilionem, via, pro pastoral! solliciludine in
auctoritali episcoporum et Scdis Apostolicae inju-
liosa.
4. Nullus in foro consclcnliœ Parocbiaî suœ inter-
esse tenel'ir, ncc ad annuam confessionem, ncc ad
missas Parocbialcs, nec ad audiendum verbum Dei,
divinam Icgem, fidci rudimenla, morumque doctri-
nam, quai ibi in Catechesibus annuntianlur et do-
cenlur.
Quoad primam et secundam parlem simplicitcr
accepta, est erronea et temeraria : suppositis verô
privilegiis apostolicis, nullam merelur censuram. Et
quoad tcrliam parlem de audilione verbi Dei servctur
dispositio sacri Concilii Tridenlini.
y. Talem legem in hâc materiâ nec episcopi, nec
concilia Provinciarum vel Nalionum sancire, nec de-
linqucntes aliquibus pœnis, aut ecclesiasticis censuris
mulctarc possunt.
Suppositis iiidera privilegiis apostolicis, nullam
merelur censuram ; verùm ista non est prœdicanda,
rectam somilam evocarel, earumdem opinionuni exa-
men pluribus in sacra tlieologiâ magistris, et dein-
de eminentissimis et reverendissiniis DD. cardinali-
bus contra baTclicam pravilatem generalibus Inqui-
siloribus seriô coinmisil : qui tanlum negolium streiiuè
aggressi, eique sedulô incumbentes, et maluré discus-
sis usque ad banc diem infra scriplis propositioniLus,
super unàquaque ipsarum sua sulfragia Sanctilati
Suse sigillalim exposuerunt. i
l.Homonullo unquàm vitai suae tempore tenetur
elicere actum fidei, spei, et charitatis ex vi prœce-
ptorum divinoruni ad cas virlutes pcrtinentium.
De eâdem sic Clerus Gallicanus in suâ censura, an-
no 1700, 4 sept.: « Ha;c propositio est scandalosa, in
€ praxi pcrniciosa, erronea , ûdei et EvangeKi obli-
c vionem inducil. i
Répugnât S. Th. 2-2, q. 44, art. 2, ad 1, ubi sic :
Danlm prœcepta de actibus virlulum ; atqui prcecepta
hœc sppcialia sunt, et spcciililcr obligapt, Eadcm
<27l niCTiONNAilU-;
euim csl omnium virliitum ihcologioanim ralio : al-
qui ex eodcm S. Th. 1-2, q. lOfl, arl. 10, actns clm-
rihi^s cadil sub jjrœceptum legis, quod de hoc speeialiler
daktr ; crgo.
Et vcrù fidos specialitcr pixcipilur, IFcbr. 11, liis
verbis : Acccdcnicm ad Deum credcre oportet, quia est;
e* Joan. 1 : Hoc est mandatum cjas, ut credamus in
nomine Filii cjus. Spcs pnïcipittir, Vs. A : Sperate
in Doiniiio ; charilas, Mallli. 1^ : Diliges Domimnn
Deum lut'.m, et alibi loties, iit Icx Iota ad pnrcoplum
charilalisquodammodô revocari videatur; crgo lene-
lurfidolis ad actus virintum tboologicanira non soh'im
pcr acciiions, pula ciim cos elici ncccsso csl, ut vido-
tur grave aiiqnod peccatnm, quod ncmo unus ncgavit,
sed per se, etoxvispecialis prœcepti. Vide auclorcm
de Fide q. 4, resp. 2, de Spe q. Il, et rfe Cliarilatc
fap. H, art. 1, q. 1.
2. Vir eqnestris ad dticUum provoratus potcst illud
acceptare, ne timidilatis nolam apud alios incurrat.
Cen.snra Cicri Gallicaui : « Doctrina hâc proposi-
t lione contenta falsa est, scandhlosa, contraria juri
» divino, et bnmano lam cccicsiastico quàm civili,
( iiBÔ et naturaii. >
Répugnât concilio Tridenlino quod detestabilem
diiellonnu usum fabricaiite diabolo iiihoduelum esse dé-
clarât, scss. 25, c. 19. Qn.T sanè dcclaralio vix quid-
quam prodossc polest, si ducllum ad evitandam timi-
ditalis noUmi acceptare liceat, quia sempcr notam
liane vcrcbunlur liomincs mundani ; est crgo falsa
Iltc proposiiio, occasioncm prrc se fort ruinx spiritua-
lisproxinii,cùm dueila foveat, divin.x legi opponitur,
quce occisionem vctat, et eliam naturaii, qu:e docet
ob inanem mundi gloriam non esse exponendam ani-
mam ccrlo .xlenix' salmis pciiculo, ac ob vaniim l'v-
moriMii. vilam, cujiis Doniinus est Dcus, cxponi certo
periculo non possc.
3. Senlentia asscrens, Buiinni Cœnœ so'.ùm prohi-
bere absolutioncm Iixresis et aliorum criminum,
quando pnblica sunt, et id non derogarc fncultati Tri-
dentini, in quà de occultis criminibus sermo est, an-
no 1020, 28 Julii in consistorio Sacrœ Congregatio-
nis eminenlissimorum cardinalium visa et tolcrata
est.
Palet ex hujus propositionis censura quidfaciendnm
in praxi. In bùc cnim materià. aliisqne similibusnierè
positivis. Bufficit pro omni cxposilionc declaratio S.
Sedis expiicantis constitntiones suas. Vide in tractatii
de Censinia ( p. IfiT») notam à nohis adjcctam, in quà
liujiis propositionis mentio fit, cjusquc scnsus expo-
iiitur.
-l. l'r.ïlali Rcgulares possunl in foro conscienliatî
absolvf^rc qMosctnnquc scciilarcs al) b.Tre.^i occulta, et
al) pxconinuinicatione propler eani incnrsA.
r.opiignal I). Thom.T, qui in supplem. ((. 20, art. 2,
Volestas Oïdiiiis, ait, quanliun est ad se, extendil se
ad onniia pcccala rcniillenda : Srd, (juia ad usum liu-
fuvnodi pnicsinlia rcquiriliir junsdirtio, quœii majoribus
in infiTiorcn de»cendil, idcb potcst Suprrior aliqnn aibi
raervnre, in qnibiu iufiriori judicium non committnt.
ItKS IIF.RI'SIKS. 1272
Et ilcrùm : Quandoque est consueludo in aliquo episco-
pattt, quod enormia crtmina ad leirorein rescrventur epi-
scopo : Ergo pnelati regularcs, absque superiorum ec-
clesiasticoruni consensu, à censuris reservalis absol-
vcrc non possunl. Porrô potestas absolvendi ab liœresi
eliam occult.'i, ncdùm scculares, sed eliam sulMlito»
suos, jani non compelil Hegularibus, proul dcclaravit
S. Congregalio an. 1G28, de que conside Dominicum
Mvam in examine bujuspropositionls. Vide eliam quas
dixi de Obligcitionibus, cl in nota adjeclû quxst. 7,
cap. 5 de Fide, ubi ostcndi banc lacultatem sublatan»
eliam esse episcopis per BuUam Cœnœ.
ri. Qnamvis evidenter tibi constct Petrum esse
liœreticum, non tcnebris dcnuntiare, si probare non
possis.
Répugnai D. Tbom.ir; 2-2, q. 37, art. 7, in corp.:
Quœdam pcccata, ait S. doctor, occulta sunl quœ tu)il
in nocumentum proximoruni,vel corpornle vel spiiiluale,
puta si aliquis occulte tractet, quomodb civilas iradatur
hoslibus, vel si hcereiicus privalim liomines à fide aler-
tât, ut avertere solet id hominum genus, quorum
sermo ut cancer serpil : Fl quia ille, qui sic occulté
peccat, non solian in se peccat, sed eliam in alios, opor-
tet statim procedere ad demintialionem, ut hujusmodi
nocumentum impediatur. Tune autei:» non requirel di-
screlus jiidex, ut probes, sed ut criminis indicia dé-
clares, et exponas. Vide, quœ dicta sunt ab auclore
de Correctione fraternà, q. 111, n. 2.
6. Conlessarius, qui in sacramenlali confessione
tribuit pœnitenti charlam postea legendam. In quà ad
venerem incitât, non censetur sollicitasse in confes-
sione, ac proindc non est denunliandus.
Hœc proposilio puerili distinctionc denuntiandi ne-
cesfiitalcra cliidit :ram cùm Aposiolica Sedes vclutj
ha^reseos suspoctos doniintiandos jnsseril confcssa-
rios qui loco medicina; venenum pœniloiilibus prœ-
bcnt, eos provocando ad turpia, vel in confessione
vel immédiate antea vel posl, autoccasione confessio-
nis, manifcsium est eos quoque denuntiati voluisse,
qui per charlam, domi legendam, ad turpia sollicita-
verinl. Vide noslram Appcndicem de Sollicitatione.
7. Modus evadendi obiigationem denuntianda; sol-
licitationis est, si sollicilalns conliteatur cum sollici-
tante, hic polest Ipsum absolvere ab onere denun-
tiandi.
Eadem est ratio proposilionis bujtis qu;ic prxccden-
tis; an enim sollicilans, qui sollicitati confessionem
excipit, polest eum eximore à loge eideni per snpo-
riores logilimos imposilà? Mera igilur sunl ha:c sub-
tei^fiigia ad eltidendas superionun leges.
8. Duplicalum stipendium polest sacordos pro câ-
dem missâ licite accipere, applicando petenli parlem
eliam specialissimam fruclus ipsinu-l celebranli cor-
respondentcm, idque post decretum Urbani VIII.
In hàc proposilionc auri sacra famcs omnibus Cbrl-
sti<mis, pr:vcipnéque vcrô saccrdolibiis severè in
Icrdicla rcpugn.it. Veritas censur.u bine palet, quod
Ecclesia, qixr ulconlmuA et indefessè loquiliir doclor
Angolicus crrare non polest, non palialur, utsaccroos
1275 ni'- rilOPOSIÏIONIIll s
dospccialiflsimaBacrificii prlo pro iiiKii dispoiiiMc,
camqiir; à se pro nnmmis al)lc;<aro possil. Cùin ex
ejusdoid l'icclesiiiî pra'C(>plo pro se iiiissain «iïcMro
timbrai, ni pnlt't ex liis oll'ciloiii V(M-l»is : jiro iiniumc-
rtililihui lUTciilis ■•( offriisimiibits cl ucgHiiciiliis viris.
Pra'ivcral Aposloliis llcbr. 7, iil)i docot sacordotcs
ncctssitatem liabcre, priùs pro suis delictis hostias of-
ferrc, dchide pro popnti.
1). Posl diM rcliiin Ihbaiii polcst sacordos, ciii niis-
SK celol)rand;«* tnulanliir, por aliiiiu salisfacoiT, col-
lato illi minori slipcndio, ali:\ parle slipeiidii sibi
relcnl;\.
Ila'C proposiliolilulodiiplici roprobaiida est, l"qnia
juslitiaiii la'dit. Qiio cniin liliilo siuuTdolos collalo al-
teri iniiiori slipoiuiio allcram slipciidii parlcm sibi
rctincnl ? 2* qiiia nogoliatioiuîm iniporlal ( Icricis in
malcri:\ eliaiii profaiif», cl à fortiori in inaloriA sacrA
proiiibilani, pront docct S. Tiionias ^2-2, qna'sl. 77,
art. 4, ad 3. Mine collignnl Viva, cl aiii acciiraliorcs,
cum qui pcr alium célébrai, teneri ex juslilià ad fo-
rcndum cideiii slipcndii csccssuin, qneni pcnès se,
et nulle ex lilulo servavcrat. Vide ccnsnram à Be-
nediclo XIV ia ces lalain, qui mercinnonia exercent
missarum.
10. Non est contra justitiam pro pluribus sacrificiis
slipondium acciperc, et sacrificiumunum oiTcrre; ne-
que eliam est contra ridelilalem, ctianisi promiltani,
promissione eliam jiirainento firmalà, danti stipeu-
dium, quod pro nullo alio offeram.
Hrcc propositio répugnai his D. Thomœ verbis in
snpplcm. qua'St. 75, art. iô: Sn/J'ragium missœ distri-
biitum in mtiUos miuiis prodest siiigulis, quàm prodcsset
si fierct pro une tanliim ; répugnât etiani raliojii, quia
qnidquid sit de participatione unius ejusdemque sacri-
(icii in plures distribuli, cerlè slipendiuui non datur sa-
cerdoli lanquàm prelium fructûs sacrificii; sed lan-
quàm aliud à loge, vcl consuotiidinc stalulum ad mi-
nistri suslentalioneni ; porrô nulla Icx permisit unquàm
plnra pro uno sacrificio recipi stipendia, sed id omni,
et quocumque tcmpore in Ecclesià Clirisli inviolalè
probibilum est, et niullô magis cùm intervenit pro-
missio contraria juramento confirmata.
H. Pcccala in confessione omissa, seu oblila ob
inslans periculum vila;, aul ob aliam causam, non te-
nemur in scquenti confessione cxprimerc.
Censura Cleri Gallic.:< Itec propositio est lemera-
« lia, erronea, et confessionis intcgritati derogat. »
Répugnai exprcssissimis D. Tbom;c verbis in sup-
plem. qua:sl. 10, art. 5, ad 3 : Aliqiiis tenetur iterùm
confiteri, ciim ad memoriam peecatorum veiierit, sicut
pauper (q. 2, art. 5, ad 2) qui non potcst solverc quod
débet, tenetur cùm primo polest. Quid efficacius ad pe-
rimcndum bujus proposilionis errorem? Et verô, ait
Viva, se habcl secundùm quid ad secundùm quid, si-
cut se liabel simpliciler ad simpliciler; er^o sicut qui
nullatcnùs peccata deposuit, eadera, licel per since-
rarn contrilionem sibi diinissa, deponere Icnclur quani-
priroiim potest; ila cl ea quis deponere tenetur, quœ
sibi è meraorià cxciderant. et deinceps auimo occur-
\» i-:r.rjj-:si.\ damnatis 1274
riMil. Vide aiiclorcm art. 2 de confeiKiouc, (piaat. 8.
12. MrndicanU's possinil absolvert- h rasibiis epl-
ficopis rescrvalis, non obleni.'i ad id «-inHcoporuMi fa-
ruilalc.
Ccn ura Cleri (Jallicani : i DiKaiin.-» Ii?„: propoRl-
€ liono conl<!iila fuisa est, tcinonria, scindaion:!, .r
t rom.'a , in lia-rcsini cl scliistna indiiceiis, cimcilio
« Tridchlino contraria, ecdcsiastica; liicrardiia; dc-
« slrnctiva, invalidis confcssionibns viam apcril, j.im
< oliin à sunnnis ponlili<'ii)us. et à Clero Caliic. dain-
t nata. i Plurics à Ilonianis pontillcibus hsp.c pro-
positio proscripla fuit. Hanc enini non ronipelcrc f{e-
gniaribuu familaloni déclara vit Rac. Corigr. concilii
10 se|)lcnil)ris 1 f)72, ap|)robantiî Cregoiio XUI, congr.
episcopornm ût Uegniariiini die 9 januarii l'jOI, ap-
probante Clémente VIII, ac deinceps 7 januarii 1017,
appr()baii((! Paulo V, quod et pra'stilit eliam sub Ur-
bano VIII. Qnamobrcm Alexandcr VII islam proposi-
lionem proscripsit, cl ClcmensX, Consl. incipicn. Su-
perni macjni, non solùm denuô dc/inivit, pcr il/arc ma-
gnum, aliavc privilégia, nnlli Rcgularium cujuscumquo
ordinis, instiliili, seu socielatis, ctiam Jcsu, faclani esse
poteslalem al)solvendi à casibus cpiscopo rescrvalis,
sed insuper sancivit linbentcs facultateni absolvcndi à
casibus omnibus scdi Apostolicœ rcservatis, non ideb à
casibus episcopo rcservatis absolvere posse.
15. Satisl'acit praiccptoannua; confessionis, quicon-
fitclur Kcgulari episcopo pncsenlato, sed abco injuste
rsprobalo. (
Censura Cleri Gallic. eadem, qu;c proposilionis prse-
ccdenlis. Vide auclorem nostrum de Pœnitcnlià, cap.
5, art. 1, q. 3.
11. Qui facit confessioncm voluntariè nullara,satis
facit prs'cepto EcclcsiLe.
Censura Cleri Gallic: < lîœc propositio temcraria
f est, erronea, sacrilegio favet, et praiceplis EccIesi.'Ç
( illudit. *
Répugnât rationi, quae salis docet non magis impleri
prfficeptum confessionis per confessioncm voluntariè
nuUam, quàm pneceptum restitutionis per cxbibilio-
nem monclai faisan. Répugnât eliam S. Tbomce, secun-
dùm quem ad pœnilenliam requiritur ex parle ipsius,
qui suscipit sacramentum... conlritio, quœ est de essenliâ
Sacranwnti. Quiero autemancontritio voluntariè nulla
et sacrilcga sit de essenliâ prenitentirc? Dcnique con-
fessio, quam prxcipit Ecclesia semel saltem in anno,
non alla est, quàm à Deo prœcepta ; banc enim Eccle-
sia fieri jubel : Peus verô confessioncm jubet, quœ
peccatorem cum ipso reconciliet, ideôque validam.
15. Pœnitens propriâ auclorilate substituere sibi
alinm potcst, qui loco ipsius pœnitcntiam adinipleat.
Repugiiat D. Tlîonuie 3 part., q. 90, art. 2 : Requiri-
tur ex parte pœnilcnlis, ait S. doctor, quod récompense
sccundian arbitrium ministri Dei; quod fit in salisfu-
ctione. Sanè ex concilie Tridenlino sess. 14, cap. 8 :
Pœnœ sutisfactoriœ vuignoperè à peccato revocant, et
quasi frœno quodam pœni'cntes cocrcent... mcdentut
peecatorum reiiquiis, et viliosos habitus nmlè vivendo
camparatos contrariis virlutum aclibus tollunt; alque ii
l-i7o DICTIONNAIRE
effectus MllMn « prxcipuà suî parle habcri non pos-
sont, si sufficcret pœnitonliam uni inipositam, pcr
alivim implcri. Quant;\ Inde iis prascrlim, qui opum
diviles suul, peccandi, et niuKiuàni salisfaciciuli l'a-
ciiitas.
IG. Qui bcnoficium curalum liabent, possunl sibi
«ligcre in ooiifessariiim sinipliccm sacerdolcm nonap-
probalinn ab Ordiiiario.
Censura Clori Gallic. : « llxc proposilio est falsa,
I icnieraria, concilie Tridcnlino contraria. » Quod
consulendum est, sess. 23, cap. 15, ubi deccrnilur :
< rSullum ctiani Regularem posse conressiones sccula-
I rium cliani sacerdolum, ac proiiidc etiam parocbo-
< runi audire, ncc ad id idoneum reputari, nisi aut
» bencficium parochiale habcat, aut ab episcopis ido-
f nous judicctur, et approbalioncm obliiieal. > Et
vcrô, ne ip>is quidem episcopis extra propriam diœ-
ccsimvcrsanlibus licct sibiinconfcssarium cligcrc sa-
cerdolcm, qui approbatus non sit, prout re diù gravi-
ter cxpcnsà definiit Gregorius XIII, apud Vivam bic,
nuni. 7.
17. Estlicilum religioso, vel clerico calumniatorem
gravia criniina de se, vel de suà religione spargero
niinantem, occidere, quando alius modus defcndcndi
non suppelit, uli suppeterc non videlur, si caluninia-
tor sit paratus vel ipsi religioso , vel ejus rcligioni
publiée, et coranigravissimisvirispnwlicla impingcre,
nisi occidalur.
Censura Cleri Gallic: c lïxc proposilio est scanda-
< losa, erronca , Dccalogo apcrlè répugnât, cœdibus
I palrocinalur, et Magislratibus, ipsique bumance so-
c cietali certain pernicicm intentai. » II;ec ipsa Cleri
censura suani secutn probalionem trabit. Vide aucto-
rem de Jnsl. et Jure, c. 1 1 , q. 10.
i\i. Licet iiilcrliccre falsum accusalorem , falsos
lestes, ac ctiam judiceni, à quo iniqua certo imniinet
scnlenlia , si alià via non potest innocens damnum
evitare.
Censura Cleri Gallic. cadem qu?c prsccedenlis. Et
veio, ubi apud eos, qui bomicidam banc proposilio-
nem cvoniuerunt, ubi, inquam, patientia cbrisliana?
Ubi iilud Cbristi : Beali eslis, cùm maledixcriul vobis
hommes, el peneculi vos furrhit, et di.rcriiil omiie ma-
liun adversum vos menticntcs? Ubi nioderanien incul-
pa Un lutchu à ibeologis omnibus rcquisitum?
19. Non peccat maritusoccidens propriA auclorilale
uxorcm inadultcrio dcprehensam.
Censura Cleri Gallic: i II;ec proposilo est erronca,
€ crudchlalem privalaniqne vindictam approbat. >
Ilepugnat et rationi, et aucloritati D. TliomiR 2-2,
q. 64, art. 3 : Priiicipibus hnbcntibus publicam anclori-
Inlem solitm liret midcfaclores (rpiibus sanè annu-
niiTanda esl adultéra, qua; jiixia logein Moysis la-
pi'ianda erat) occidere, non aulcm privatis pcrsoni$,
qualis est marilus relative ad vilam uxoris. Vir enim
non est jiidi'x uxoris, et ideb non- potest eam inlcrficere,
J?d corn»! ;Hf/icrrjcnjsnrc; in supplcni.qursl. GO, nrl. I,
ad 1, ubi qua'slinncni banc ex profos.o versât doclor
Aniiclicu». Prxivci-at Augustinus , iib. 2 de AduU.
DES HERESIES. 1476
Conjug., ubi occisionem banc vocal rem nefariam, ti
merilô, tum quia non licet qucmquam inauditum
damnare, cùm Deus ipse Adamnm audire volucrit, di-
ccns : Adam, ubi es ? forte enim iiinoxia est uxor, et ik
slupralore oppressa ; tum quia si rea sit conjux,el
spontc succubuerit libidini, in a tcrnum daninabitur,
quo nialo nidliun esse gravius polcst.
20. Ili'Slilulloà Pio V inipnsila Deucficialis non rc-
cilanlibus non debelur in conscienlià aille sentenliaHa
declaraloriam judicis, eô quôd sit pœna.
Censura Cleri Gallic: c Ilaec propositio falsa est,
f lomernria, cavillaloria, ac prxceptis ecclcsiasticii
< illudil. •
Et verô, quia pœna; non arbitrariae , sed ipso nalu-
rali jure iinpositic, obligant indepcndeiiler à scntenliâ
judicis; alquc rcstitulio ab iis facicnda, qui lioras
oinisère, non solùm Ecclesise legibus , sed ipso nalu-
rali jure imposila est. Quia ipso natura) jure consti-
lutum est ut qui ex pacto ad aliquid faciendum tcne-
lur sub ceiiis condilionibus, nibil acquirat, quando
iisdeni condilionibus deest. Vide qua; dicta sunt ab
Auclore, tract, de Obligation, cap. 1, q. 3.
21. Habens Capellaniam coUalivam, aut quodvis
aliud bencficium ecclesiaslicum, si studio lilterarura
vacct, satisfacit suse obligationi, si ofiicium per aliuin
recilct.
Répugnât D. Tbomse quodlibct 1 , q. 7. art. 1 :
Prœbendalùs dcbilum, quod débet Deo, per seipsum
débet exsolvere. Si per seipsum débet, ergonon suflicit,
ut pcr alium. Nec nocet, qu6d propositio loqualur de
bencliciario sludiis vacante. Neqne enim oflicii sanctè
recilali pensum , studiorum fruclus relardarc poiest,
ci'im Dei benediclionem inducat. Cerlèsi juniorcs bo-
neficiarii non salis baberent inlervalli, ut magnum Ec-
clesiaj officiumrccitarent, non debcrentabeo proprià
aucloritalc abslincre, sed rccurrere adepiscopum,qui
bis in casibus non dispensât absolutè, sed solins
IJ. Virginis officii recitalionem indulget.
22. Non est contra justiliam bénéficia ecclesiaslira
non conferre gratis, ijuia collator conferens illa béné-
ficia Ecclesiaslica , pecunià intcrveniente , non exigil
illam pro collalione beneficii, sed vcluli pro cmolu-
mento temporal! , quod libi conferre non leneba-
tur.
Censura Cleri Gallicani : < IIxc proposilio temcraria
< est, scandalosa, perniciosa, crronea , cl bxrcsira si-
< nioniarnm à sacra Scriplur.^, caiionibus clponlifieiis
« conslilulioiiibus reprobalam, mulalo tanliim nomine,
€ pcr fallaciain mentis, sivc direclionem intensiouis
< iiulucit. >
Répugnai primis Cbristianismi piincipiis. Cerlè si
sein( I slet non vendi bencficium, quia solùm vcn-
duiilur lemporalia ejusemobmienla, jam ne ipse qui-
diin Giozi simoniic reus judicari polesl. Longe aliter
S. Tbom.q. 100, art. 4 ; Bénéficia, \nqyi\t, ecclesiustica,
quoad fruclus temporales , nuUo modo vendtre licet,
qui'i cis fructibus vcnditia iniclligilur etiam spiritualia
rpudilioni subjici. Vide qu;c passiui dicta suul ja art.
de Himomà, q. 20 rêsp. Z, tic.
1277 Dli l'HOI'OSrnOMiilis
9.Z. FiaiiHtins jcjiiniiim Kcc'losi:i', :i(l (iiiod ti'nctiir,
non pccont niortalilcr, nlsi ox ronlcniplii , vcl inolii-
iiiiMilii\ lioc facial, piila (juia ik)ii viill so siibjiciirc.
pri'('«'|)l(i.
Ci'iisiira CK;ri (îallic. : Doctrina luic proposiliotic
conU'iUii, fiilsa c»t , temeraria, scmidalosa, perniciosu,
ei-clcsidsticoruin imiiidiitoium incuriam iiidiuil, jt'juuii
legt's pravis (tilibiis rlndil.
U('|)iigii;il saiiioniin (|U()t<iiiol riicnint ll>c()lo<;oriiiii
Judicio. Apiid cos ciiiin oniiics recoptiiiii est isliui
S. Thoniui 1-2, (|. Î)G, art. -4 : Letji'a uoii ccclcsiasticœ
iolùm, scd et civiles hidicnl viin (diHijaudi in foro con-
tciettliii', ac proiiulo, per se cl ox nalmà, ici cl scciiiso
coiilcniplii ; orgo pccrat mortaliU'i', qui cas iii innlcrià
gravi infrin}:;!!. Vide qii;R dicta siiiit in Tract, de Lc-
gibus et de Jejutih.
21. M(»llilics, soildiiua, et hcsliaiilas siiiit pcccala
ejusdein spccici iiifiiiiaî, idccxpio sullicit dicerc in
confcssione se procun'isso poilu lionein.
Ilaic adcô horreuda siinl, ut rcfuialione non indi-
geant. Intor vilia, qu;« sunt contra natiirani , ait
S. Tiiom. 2-2, q. i'JS, art. 12, ad i, i)t[iinnm locum
lenet pecciitHin imnmnditiœ , seu inolliliei, qitod oonsis-
Ht in solà omissionc concttbitàs ad alterum. Gravissi-
mum nulem est peccalum besliidilalis , quia uon servatur
débita species. . .. posl hoc mitetn est viliux^i sodomiti-
eum , ciim ibi uon senctw debilus scxus. Vide qiiae
dicta sunt in Tract, de Peecatis, q. 18, etc.
2o. Qui habuit copulain cum solutà, satisfacit con-
fessionis pr.xccplo, diccns : Cominisicum sohilà grave
peccalum contra caslilalcm, non explicaiido copulam.
Répugnai vol ipsiralioni, quasi verô fornicalio non
sit crimcn majus simplici lactu eliani mortaliter malo,
quasi quoquc fornicatio non pariai elTeclus, circa quos
pœnitcntem intorrogari necesse est, piila , an virgo
deflorala fucrit, etc. Vide quœ dixi in loco mox cilalo.
26. Quando litigantes habenl pro se opiniones
scquè probabilcs , potosl judex pecuniain accipere pro
fcrendS senteiilià in favorcni unius pra^ aîio.
Censura Clcri Gallic: « Ilacc proposilio falsa est, et
« pcrniciosa , verbo Dei contraria, et judicum corru-
« ptelas inducit. i
Longé aliter D. Thomas, 2-2 , q. 71 , art. 4, ad 3 :
Juslitin, inqiiit, uon déclinât in tiumn partem magis
quàni in aliam; ergo ubi plena est utrin([iie œqualitas ,
plénum servare débet œquilibriuni , absquc co quôd
stalcra cjus in unam poliùs quàm in alleram partem
auri pondère inclinetur. In hoc ergo casu id agcre
débet judex , ut parles amicè convenianl , aul ut rem
de quà litigatur , ex œquo dividant inter se. Vide in
Tr. de Judicum obligationibus.
27. Si liber sit alicujus junioris, et moderni, débet
opinio ccnseri probabilis , dùm non conslet rcjeclam
esse ix Sedc Aposlolicâ tanquàm improbabilem.
Censura Cleri Gallic. : t Hœc proposilio quatenùs
t silcnlium et tolcranliam pro Ecclesiae, vcl Sedis
I Aposlolicrc approbalione staluil , falsa est, scanda-
f losa , saluti animarum noxia , palrocinalur pessimis
« opinalionibu»,- qu» identidcm leracrè obtruduutur;
AU rf;ri.i>iv hamnatis. 1278
« atquo ad «vangolicam vcriUlem iuiqui» pu-juditiis
« oitpriniendahi , viaiii parât. >
II;iT proposilio ex oinnt parte pcccat, et qnideni i'
qiialeniis jiiiiioiiim |i|,n,s. vclrniin pl.i.His pra-iMHicro
Videlur, contra id qiiod ail S. Cn le^iimis I, cpjsl. \ ;
Desinat novitut liiccsterc vetu$latctn. T Qualcrnis siii>
|)onil Apostolic ani Sedeni tacilo assensii prohare qnid
(|uid soiennii judicio non iniprobal. Quasi \crù vr|
onniia, qu;e singuiis dicbus exsurgunl opinionuni jior-
tenla siiigidis diebus conngcre possil, vcl pudendas
cas approbavcrit, aiit pcrmiserit opiniones, qua: à
Tiieologis priniùni , dciud(! ab c]tisco|»is reprobata;,
landeni ab ipsis Uoni. l'ontificibus, crescente malo,
conlixa; sunt. l'A verù Innoccnlius XI vi Alcxan-
dcr VIH in decrclis suis nionent, non censcndas esse
approbatas alias propositiones i*)i non cxprcssas
cliamsi Sedi Aposlolicâ; exhibit.n sinl ut dannunhjr.
5° Quia cùni nulla sit penè proposilio tam liorrenda,
quse approhalores suos non habucril , milla quoquo
crif laxitas, qnam praclicè sequi illicilum sit.
28. Populus non peccat, etiamsi absque ullA causA
non rccipiat legem à principe promnlgalani.
Censura Clcri Gallic. :€ llœc proposilio seditiosa est,
« Aposlolic;c doctrinoe ac diclis dominicis aperlècon-
t Iradicit. >
VA vcrô , Luc. 20, ait Cliristus : lieddile quœ sunt
Cœsciris, Cœsari .-El, Rom. 13, ait Apost. : Oninis
anima polcslalibiis sublimioribus subdiia sit J la-
que qui redslit potestali, Dei ordinalioui resistit ; qui au-
tem resistunt, ipsi sibi damnationem acqnirunt. Vide
qu;)e dixi in Tr. de Legibus, cap. 2, q. 1 et seq.
I Quibiis pcraclis, dùm similium propositionum
examini cura, et sludium impendilur, interea idem
Sanclissimus, re mature consideralâ , staluil et de~
crevit, pr.Tdiclas propositiones, et unaniquamque ipsa-
rum, ut minimijm lanqnàm scandalosas , esse dam-
nandaset prohibendas ; sicul cas damnai, acprobibel:
ita ut quicumque illas aul conjunclim , aut divisim
docuerit, et defendcrit, edidcrit, aul de eis eliam di-
spulativè, publiée, aulprivatim tractaverit, nisi forsan
impugnando, ipso facto incidat in cxcommunicatio-
nem , à quâ non possil (prœlerqùam in arliculo mor-
lis ) ab alio quâcumque eliam dignitale fulgenle, nisi à
pro tempore existente Romano Ponlificc absolvi. i
« Insuper districtè in virtule sanclai obedientice, et
sub inlerminalione divini judicii prohibet omnibus
Chrisli fidclibus cujuscumque condilionis, dignilatis,
ac status , eliam speciali , ac specialissimà no(â di-
gnis , ne pnicdiclas opiniones, aut aliquam ipsarum ad
praxim dcducant. >
CAPUT XIX.
Decretum tertium ejusdem Alexandri VU, die 18 mat'
ta 16G5. I
< Sanclissimus D. N. post lalum Decretum die
24 Scplcmbris proximè elapsi, quo viginli oclo pro-
positiones daiunatic fucrunl, examinalis seduîô et
accuratè usque ad hanc diem iiifra scriplis aliis, qua-
dra^jcsiinum quiiilum aumerum impleatibus, per piu^
1279 DICTIONNAIRE
res in snorft thoologi^ magistros, ac pcr emiiiontis-
siinos f l iTYoroiidissimos DD. cardiimli'S advorsùs
li.iT.nicam praviialcm Gcnoralcs Iiii|iiUiinrcs, coriim
siillragia sigillalim super uiiàquaqiic ipsarum audi-
vil. »
Pioposiiio 29. In die jojinii, qui sxpiùs modirum
qniii ronu><lil. olsi noiabilem quantilalcm in fine co-
niedeiil, non frangil jojnniuni.
Censura C.aliic. eadeni qiise 23.
Idem etiaiii nioliviiin , qnia qui srepiùs modiciim
quid 00 lodendo ad noiabilem qiianlitatcm dcvenit,
se liabet ni qui sxpins modiciim quid furando ad gra-
vem summam pervcnil; et is ulique gravis tandem
peccali reum se conslilnit. Vide qyix dicla sunt,
tom. 1 de Ecclcaiaslico ji'jiniio , q. 6, rer.p. 3, tom. 3,
p. 1G9, ubi salis snpcrque demonstratum est modi-
cam cibi quanlitaleni sa-pc repelitam iilam nutrilio-
ncm efficore, qua- morlificalioni opponiUir, quam
Ecclcsia per jejunium \uU alquc optât.
50. Omues oflicialcs , qui in repnbiicâ corporalitcr
laboranl, sunt excusati ab obligatione jejunii, nec
debcnt se certificare au labor sit compalilùlis cum
iejunio.
Censura Cieri Gallic- cadcm qufc prse.ccdcnlis. Vide
qncc dicta sunt in loco supra citato, qnncst. 7 ; ibi
enim osiendilur, oxpcrienlià conslarc officiftics illos
posse sine gravi nocumenlo jejunare, et al) Ecclesia;
pnccepto non posse bomincs sine gravi ralione e\cu-
sari.
31. Excusantur absolntè à prapcei)to jejunii illi,
qui itcr agunt cquitando, utcumque ilcr agant, ctiamsi
iter nccessarium non sit, et etiamsi ilcr unius diei
conficiant.
. Censura Cieri Gallic. eadem quoc 23.
L'iramque banc propositioncm pr.Tdaninavit Angé-
lus scliobe, 2-2, q. 117, art. 4 ad 3, bis verbis : Si
immineat nécessitas sUilim peregrinandi, el magnas die-
tas, tel oncrosa facieudi , vcl ctiam inulliim laborandi,
vel propler conservationem vitœ corporalis, vel propler
uliquod neccssarium <td vitani spirilnaleni, et simul ciini
hoc non ponsiut Ecclcsiœ jejunia obscrvari, non obliga-
tur lionio ad jcjunandinn ; crgo à jejnnio non excusan-
tur ii, de quil)us agunt praîdicta; proposiliones. Vide
q. 7 cit. nnm. G.
52. Non (St cvidens quod consiieludo non conic-
dendi ova et ladicinia in Quadragesimà obliget.
Répugnât D. Tbom.T, 2-2, q. U7, art. 8 ad 3: In
qtiolibet jejunia , ait S. doctor, inlerdicitttr esns car-
tiium, in jejnnio autem Quadmcjesinudi iutcrdicnninr
ova et ladicinia; ergo cvidens est ab ovis clliuli-
Ciniis per Qnadragesimam esse abstincndimi iis in
locis, ubi buic consucludini, ex generali, vcl speriali
Superiornm nispensalione derogalnni non est : sirut
ci(iu;ad ladicinia inGallià derogalum est. Qnanquàm,
et mull;c sunt in iilo regno Difvceses, in (piibiis mo-
difa pccunix sunima pro laclicinioruni redemplione
à siiiguiis Kolvitnr, ut in Diœcesi iiononiensi. Vide in
cit. tract, q. \.
53 Hestiiiitio frurtuum oboniissionemllorarum sup-
I)ES URRESIES. 1280
pleri poiesl por quaseumque elecmosynas, quas antea
Benelicialiisde fitielibus siii benefirii fecerit.
Proposilio plané ab«urda; non enim magis resti-
Iniuilnr fruclus injuste perrepti per cleemosynns prie-
ceilenies, (juàin bonnm paiiperi ereplnm cidem rosii-
ininm censcalur per cleemosynas cidcm vel alii cuili-
bel aniea faclas. Et verô eleemr)syna de se grntuifa
esl; quod autem gratuilô daUir, jusliiix debiumi non
cxpiingii.
54. In die Palmarum récitons officium paschaie sa-
lisfacil prœocplo.
Proposilio falsa, quia sola officii pr.icscripli recita-
tio satisfacere potest, nisi qnandoquc excuset bona
fides alind pro alio recitantis ; quo cliam in casu com-
pensanda vcnit ofliciorum in.cqualilas. Vide, qu.t
dicla sunt de Religione , ubi de Ol'ficio Divino , sot,
Iloris Canonicis q. i.
55. Unico oflicio polest quis satisfacere duplicl
prneceplo, pro die pr.-esenti et crasiino.
Eadem qu;c in pr.Tcedentibus absurdilas; quasi
ncmpc unius et inlegri officii recitatio, unicuiquo
diei pcr Ecclesiam afiixa non sit. Vide bic uberes,
sed amaros Probnbilitatis fructus : certè slando in
proposilionc 18 superiùs rclalà, poleral unusquis-
que practicè scqui opiniones mox adductas anle judi-
cium SediS Aposlolicoc ; sunt enim erc omncs non in
uno solnm, sed et in pluribus libris juniorum.
30. Regniarcs possunt in foro conscicnli.'c uli pri-
vilegiis suis, qn;c sunt expresse revocala per conci-
lium Tridcnlinum.
Censura Cieri Gallic. eadem quac i% idem et cen-
sumc niolivum.
37. IndulgentiiR concessrc Regularibus, et revocala}
à Paulo V, bodic sunt revalidatrc.
Ficla e.rat lia>c revalidalio; atque, etiamsi genuina
fnisset, jam non cssct in vigore post censuram bu-
jnsoc proposilionis, quœ novam praîdiclarum indul-
genliarum rcvocationcm importât.
38. Mandatum Tridentini factum sacerdoti sacrifi-
canli ex necessilale cum peccato moriali confiicndi
yuamprininm , est consilium , non pnrceptnm.
Censura CIcri Gallic. : « II.tc proposilio est falsa ,
< perniciosa , apcrtè concilii Tridentini Decrctum in-
I verlit. »
39. nia particnla qnamprimitm inlclligitur, cùm sa-
cerdos suo tcmpore confilebilur.
Censura CIcri Gallic. eadem quaî 38.
yEquilas censunt; proposilionis utrinsque ex soli
Tridenlini ronrilii lerlione manifesta est et aiierla
Sanè vero quis nnqnàm id fieri quawprimitm conleu-
det , quod ali{|uando ad unum , vel allerum menscm
prolraberelur?
iO. Est prnbabilis opinio , qna^ dicit . ossc tantiini
vcniale osculum babilum ob delectationem carnalcm
et sensibilcm, quoc ox osculo oritur, secinso péri-
culo consensus ullcrioris et pollulionis.
Répugnât D. Tliomir, 2-2, q. 1;>i, art. i : Chiula,
A\l , sunt peccala vwilalia , s^cundiim t,ubd libidtuosa
sunt; aldui oscula ob delectationem carnalcm venJ
i38l MK PKOl'OSri'KtNlIins
iiiiil litiiiliiiosM ; et riilsiiiii siippoiniiit , (|iii ci :i pcrl-
ciilo (MtnsciisOs iillcrii)ris srclinli sii|ii»i>iniiil. ()iiarc
ciiiin \A:\ci)l o<>ciil\iiii , iiisi *|ui:i sliiniihit , H r:i|)it
cor hominis in id a<l (niod dd so, ol i>r()|)ria; corru-
plionis poiitlcn^ vn'j^'il ol iix riiialiir.
41. Non est (il)li}<aii(lus ooncnliinaiins :itl cjicirn-
dnin <'()n(Miliinani , si li;rc niniis ntilis ossol ad oiilcc-
tnnuMitnni conouliinarii , vnl|^o Hi'galo, dtun (Iciicicnlu
illo , niinis .v^vô. agcrct vilani , cl alia; cpnla- laidio
mngno coiu-idtinariiiiu alliccirul , cl aliic fanuil.T ni-
inis diflicilc iiivcnirontur.
Censura Cieri Gallic. i Ilax proposilio scandalosa
I est, perniciosa , ha'ivtica , aporlù n-pugnans \vrx.-
« CO|»to C.Inisli jid)enlis, nianuni , pcdon» , ocnliun
« quoipic doxlruni scandaliianlcni abscindcrc cl
« projiooro. >
llaec CIcri censura suani socuin probaliononi liabct
oiuîii niajorcMU excoplione. Vide quiu dicla sunl , ubi
de occusioiie proximà.
4i Licilunieslnuitnarti aliquid ultra sorleni exi-
gcrc, si se obligal ad non rcpelcndan» sorlcm usque
ad ccrluin lonipus.
Censura Cleri Gallic. t H«c proposilio, in quà mu-
€ lalo lanlùiu inuliii et usurai noniine , licol res eo-
« dcni recidat, pcr falsas vendiliones, cl alienalionos,
« simulalasque socielalcs, aliasquc ejusmodi arlcs ,
€ et fraudes vis divinre logis eluditur , doclrinani con-
« linct falsam , scandalosam , cavillatoriain , in prani
i perniciosani, pallialivam usuraruni, verboDoi scri-
t ploac non scriploconlrariam , jam à Clcro Gallic.
€ rei)rol)alam , concilionun ac Pontificum decrelis
I saîpè daninatani.)
Ratio Consure est , quia obligatio non rcpetendae
sortis ad cerlum tempus est mutuô inlrinseca. Vide
qu;e fusé dicta sunt in Tract, de Contraclibus , ubi de
usuris.
43. Annuum legatum pro anima reliclum non du-
rât plusquàni per decem annos.
Eiistimàruiit aliqni cmn Soto , animas , ut aiunt ,
purgautes, ullra annos decem non torqucri : quse ce.
rebri forianlis imaginalio , proposilionis precedentis
fundamcntum eral ; verùm b:ec ab omnibus rejecla
est: qui ergo Icgata in perpetuum habeiit, eadem in
perpeluum adimplere tenentur ex juslillà, quia pacla
legilimè sancila prorsùs scrvari ncccsse est.
44. Quoad forum conscientia; , reo correcto , ejus-
que contumaciâ cessante , cessant censunB.
Hujus proposilionis falsilas aperlé palet, tum ex
eoHslanti usu Ecclesia;, qui pœnitenlcs in excommu-
nicalionc falo functos, cliam post morlem absolvit ,
tum ex aliis , qux dicla sunt in tract, de Censuris.
-45. Libri prohibiti , donec cxpurgentur , possunt
rerineri usquedùm adhibilâ diligentià corriganlur.
Sua sunt libris prohibitis pericula ; et mulli sunl ,
qui eos legendo etiam ut id quod malum est resc-
cent et corrigaiit , magno se seductionis discrimini
objiciunt. Ac proiterca in re lam gravi Ecclesiœ pareii-
dum est , qurc bos logere vetat , quoadusque juxla
preescriptum à se modum libri velili corrigaïuiu-.
AR r.CCMlSIA DAMNATIS. TiHÎ
< 0*>i''><^ iiiaiuro pcubalin, idem SancliHsiniUH Hla-
tiiil ac (lr< Tivii, piadiclis l'ictpr» .iiionoH, cl iinaïu-
quaini|ii(i iusaïuni, ni niiiiinn'iin laiii|iiiuii bcindalu-
Bas, cssu dauuiandaii <i pioiiibciMlas : «icul eai
damnai ac prohibcl : lia ul ipiit unique lllaH, aut
coiijiniclim, auldivisini d(iru(!ril , dcfcnd«ril, cdido
rit, aut do cis cliaui dispuialivc , iiuiilicr , aul |Mi-
valim Iraclavcrit , nisi forsan inipuKiiando, ipso fado
incidat in cxconunucalioiu;m , à (pià non |)Os»il (pn;-
Icnpiàm in arli<ul() moi lis) ali alio, qu.'tciniKpK; cl,. un
digiiilaU; fiilgcutc , ni^i à, pro tcnipore cxulcnlc, ro-
inano poulificc, absolvi. >
i Insiq)cr dislriclc in \ irlulc sanct;o ob(!dieuti;c! , et
sub iiitoniiiiialione Diviiii Judicii |iroliibct omnibus
Cbrisli (idclibiis cujuscmnque coiidilionis , dignilatis
ac stalles , eliani spociali cl spccialirssiniù nota dignis,
ne pncdiclas opiniones , aut aliquam ipsarum ad pra-
xim deducant. »
CAPUT XX.
Decretum SS. D. N. Inmcenlii XI. die 2 il/rtWiilG79.
f SantlissinmsD.N. Fnnocenlius papa XI, pra;dictu3
ovium sibi à Dco crcdilarnm saluli sodulo incimibeiis,
et salubre opus in segrogandis noxiis doclrinannn pa-
scuis ab innoxiis , à fol. rec. Alexandre VU. pnede-
cessoi"e suoinchoalum prosequi volons, plurimas pro^
posiliones , parlim c\ diversis , vol libris , vol thesi-
bus seu scriptis excerptas, et parlim noviler adin-
venlas , tbeologoruni plurium examini , et deiiide
cmincnlissimis et reverendissimis DD. cardiiialibus
contra lucreticam pravita».em generalibus inqiiisilorilwis
subjocil. Quibus proposilionibus sodulô et accuratè
sxpiùs discussis , eorumdem eminonlissimorum car-
dinalium cl Ibeologorum volis per sanctitalem suam
audilis , idem SS. D. N. re poslea mature considera-
tà , statult cl decrevit pro nunc sequenles proposilio-
nes , unamquamque ipsarum , siculi jacent , ut mini-
mum tanquàm scandalosas et in praxi perniciosas .
esse dam Mandas et prohibendas , siculi cas damnât
et probibet. Non intendeus tamen Sanclilas Sua per
decretum alias propositiones in ipso non cxpressas ,
et Sanclilali Suœ quomodolibol et ex qnàcumque
parle exbibitas vel exhibendas uUalenîis a|iprobare. »
1. Non est illicitum in sacramentis conforeudrs se-
quiopinionem probabilem de valore sacrameuli, re-
lictà tutiore, nisi id vetet lex, conveiilio, aut pericu-
lum gravis damni incurrendi. Hinc senlenlià probabili
tanliim utcndum non est in coUatione baptismi, or-
dinis saccrdolalis, aut episcopalis.
Censura Cleri Gallicani. : « Doclrina bâc proposilioœ
«contenta est respective falsa, absurda, perniciosa,
« erronea, probabilitalis pessimus fruclus. »
Vide qu;c dicla sunt in tract, de Conscientia, ubi
omni argumenlorum génère probatum est nequidem
probabiles esse opiniones illas quas juniores casuist;»
doccbant permissas et licilas esse in concursu alia-
rum, quaî sinud et tutiorcs sunt et probal)iIiores.
Sanè proposilio de quâ agitur, eo etiam tilulo ridicula
cslol absurda, quôd non altendal in dubift collationc
1285
DICTIONNAIRE DES HERESIES.
1284
cujiiscumquc sacrameiUi grave sonipcr rcperiri peri-
culiiin irrcvcreiilix. Inimaiiia probahililalis consccla-
ria, m»]x arboris fruclus pessiini, ex dccursu niagis
oc magis iniiolesctint.
2. Probabiliter cxistinio judicein possc judicare
juxta opinioncm ctiani miiiiis probabilcm.
Censura Cleri Gallic. oadcni, qiiaî propoiilionis
pra:ccdcnlis ; idem et raotivum, loties in jure canonico
repetilum, quôd nciupe in diibiis, et à forliori in iis
qu;v sunl plus quàn dnbia, qualia sunl minus proba-
bilia, viam dobcamus cligcrc lutiorcm. Vide insuper
quaî dicta snnt, iibi de obligalionibus judicum.
3. Gcncralimdùm probabilitate sive inlrinsccà, sivc
extrinseoà quamtunivis tenu!, modo à probabililalis
finibns non cxcalur, confisi aliquid agimus, scmpov
pnidenter agimus.
Censura Cleri Gallic. : « ILtc propositio falsa est,
« teraeraria, scandalosa, pcrniciosa, novara morum
I regulam, novumque prudenli;t; genus, nuUo Scri-
« plurarum, aut iradilionis fundamento, cum magno
< animarum pcriculo slatuit. i
Eamdem in citato de Conscientià Traclatu à funda-
racntis subversam rcperire est.
4. Ab infideliialc cxcusabiliir infidclis non credens
ductus opinionc minus probabili.
Censura Cleri Gaïlicani cadem, qua; primas Inno-
centii XI, et eadem censur.B ratio.
5. An peccet mortaliter qui actum dilectionis Dei
«emcl lanlùm in vilâ eliccret, condemnare non au-
demus.
Censura Cleri Gallic. : i Ilacc propositio est scanda-
« losa, perniciosa, piarum aurium oîlensiva, erroiica,
< impia, primnm et sunmium n)aiidalum irrilnm facit,
c alque evangelicaî logis spiritum exslinguit. »
6. Probabile est, ne singulis quiden rigorosè qnin-
quenniis ix;r se obligare prœccplum caritatis erga
Dcuni.
Censura Cleri Gallic. eadem qwx pra^ccdentis.
7. lune soliim obligat, quandô lenemur justificari
et non babemus aliam viam quà justificari possinms.
Censura Cleri Gaïlicani eadem quœ pnrxedentium.
Prœcipilur, ail D. Tb. 2-2, qu. 4», art. 5, ut ex lotà
forliludine, vcl virtule, vcl tiribus Deum dihgamus.
An ex totà virlnlc diligit, qui scmel in vilà, aut sin-
gulis quinquenniis diligit? An censeretur (ilius impo-
sitani sibi à Deo de bonorandis paronlibus Icgem ad-
iniplerc, si scmel in vilà, aut per quinqnennium de-
bilam patri rcverenliam prseslaret? IIiicc quorum
Tunas pudcret, quomodô animis volvcre ac mnllô
njagisverbis exprimcre auii sunlviri Cbristiani? Vide
qu;v dicta sunl de Cliarilale.
8. Comedere et biberc usqnc ad saticialcm ob so-
k»m vdluplatem non est pcccalum, modo non obsit
valctudini, quia licite polesl appclilus naiuraiis suis
actibiis frui.
Censura Cleri Gaïlicani. : « lire propositio lomera-
» ria est, scandalosa, pcrniciosa, crronoa, et ad Epi-
* curi scliobiiii ableganda. »
Ucpugnat D. ihoma;, i-2, qu. 18, art. 9. sic lo-
quenti : Cùm rai.iônis sit ordinare , actus à ralioM ikli-
bcratiià procedcns, si non sit ad debilum finem ordinuluSf
ex hoc ipso répugnai ralioni, cl Itabel rationeni muli,
Porrô quis nisi Epicuri alumnus, voluptalcm dixerif
fmom esse cibi et polûs? Vide qu.x dicta sunl de vir-
lutc icmpcrantia;, et de neccssilate omnes et singulos
actus ad Deum referendi.
9. Opus conjugii ob solam voluptalcm excrcilum
omni pcnilùs caret culpà ac defcctu veniali.
Longe aliVir D. Tbom. in supp. qu. 4, art. ^-.Diio-
bus soliwi modis covjtigcs absque onmi pcccalo couve-
niiiut : scilicel causa procreandœ prolis , et debiti red-
dendi; idiàs aiitem ibi est peccatum ad minits vcniale.
10. Non lenemur proximum diligere aclu inlcrno
et formali.
Censura Cleri Gaïlicani : i IIujus proposilionis do-
t clrina scandalosa cl perniciosa est, piarum aurium
« offcnsiva, cl secundo eliaritatis pr.Tcepto contraria,
c respective b.Trclica, et oninem, vel in ipsis parcnli-
i bus et liberis, bumanitalis sensum exslingucns. >
1 1 . Praeccpio proximum diligendi satisfaccre pos-
sumus pcr solos actus exlernos.
Censura Cleri Gallic. eadem quoe prœcedentis.
Utraqne propositio prrcceptum fraternae charitalis
directe subvertit. Certè proximum sicut nos, et post
Deum diligere jubcmur. Deum autem, et nosmelipsos
non exlerius solùm, sed et interiori ac formali aclu
diligere pr;iceipimur. Undc Angélus scholse, 2-2, qu,
25, art. 9 : Effectus, inquit, et signa charitalis ab inte-
riori dileclione procednnl , et et proportionantur. Vide
dicta, ubi de pr.TCcpto cbarilatis.
12. Vix in secularibus invenics, etiam in regiluis,
superlluum statui. El ila vix aliquis icnetur ad
eleemosynam quando tenctur tantiim ex superflue
statui.
Censura Cleri Gaïlicani : < IIxc propositio est le-
I meraria, scandalosa , perniciosa, erronca, evange-
< licum de eleemosynâ prceeeptum pessumdat. >
Hujus censura) veritas et œquitas perse palet, et
ampliùs adbuc ex iis elucescet, quœ dicta sunl agcndo
de clecniosynà in tract, de Charilate. Fundamcntum
erroncaî biijus proposilionis boc fuit, quèd liccat di-
lissimis, ipsisque adeô regibus servare sua ad suum ,
suorumquc statnm augendum ; quo semcl jaclo prin-
cipio, vix locujilctissimi quirpie superiluum babebunt.
cùm ambitio et effrcnis cupiditas nunquàm dicant :
Sntis est. Aliter sentit S. Tbom. 2-2, qu. 52, art. 5 ad
3, ubi définit moraliter pcccare eum qui non dal elee-
mosynam ex iis, qua! sibi ncccssaria non snnt sccun-
dion prœsciitcm statum. Ncc oportct, inquit, quod hotiio
considcret omucs casus, qui possunt contiiigcre in futu-
rum, puta suî, suorumqne ad statum alliorem promo-
lionis : hoc euim rsset cogitare de crastino.
13. Si cum dcbil:^ modcralione facias, potes absqiic
pcecato niorlali de vilA alicujns Irislari , et do illnvs
morte naiurali gaudcro, illam inefficari afToctu pclore
et dosidcraro, non quideni ex displicenlià persona),
sed ob alicined (emporale emolumcnlum.
Censura Cleri Gallic. eadem (\nx 10 liinocenUi Xi.
- -m ^ii .^^
I28f; DE PliOlHJSITlOiMmiS AU
IkMisnrm rallo Oftl, qnia px I). Thoinft 'i'i, (|ii. 2K,
orl. 7, iil iittod habcl initjoitm ratioimu boni, eut muijla
diligemlitm, et //«»(/ l>t'o si»iiliiis. V.r^o ciim proximi
vil:i niMJns sil lioiiiini, <iii;>iii ciiisiloiii opes, cl ox parle
vil,»' iiiaj<»iTiii fiuii Ih'o siniililiKliiicm liabfat, iiiagis
vilain <jus, (\\ù\n liouu diligoro iloboiuus. Kl verù
Uroxiniuîii siciil nos ililigcM'o toncimir. 0"''^ porr6 vcl-
lol, m aliiis (losuA vil;\ Iristarclur, cl inorlo suA iialu-
vali }rati(l('ivl?
li. Licilmii osl absoliilo desidiM-io oiiporo mnrUMH
palris, HOU qniilom ni iiialum palris, sod iil boiimii
cnpionlis, quia niniiriiiu ci obvcnUu-a csl piuguis Ikï-
rotiilas.
Consura Clori (Jallic. oadcin, qvw. pnt^rcdculis, ca-
doin elralio ceusur.v.
15. Liciluin esl (dio gauderc do parricidio parcnlis
^ so iu olirit'lalo porpchato proplcr ingénies divilias
iudc ex lia>iTdilalo oonsociUas.
Censura Cleri Gallic. : i llaïc proposilio est falsa ,
< scandalosa, cxecranda, pioiali erga parenics con-
« Iraria, viam crndtîitali ol avariliiu aperieiis. »
Rofellilur abundè ox iis quic ad pra'cedontes pro-
posilioncs dicta sunl.
i6. Fides non censelur cadcrc siib pneceplum spé-
ciale et secuudùni se.
Répugnai his D. Tii. verbis 2-2, q. C2, art. 1 : De
actibus fidci dantur prœccpla tu legcdiviiià. Dicilur e)iim,
Ecvles. 2 : Omj timet Deinn crédit ilU. Et vcrô, si fides
non cadal sub praeceplum spéciale, non peccal spccia-
liler infidclis, qui (idem sibi suflicieuler propositam
amplccti dclrectat ; quod répugnai et D. Th. 2-i2, q.
10, art. 1, et constanli saniorum Tiieologorum judi-
cio. Vide tr; de Fide, et notas ibid. adjeclas.
17. Salis esl acluni fidei seinel in vità eliccre.
Censura Cleri Gallic. eadein quœ primio Alexandri
VII, ad quani recurre.
18. Si à poleslale publicà quis inlerrogelur, fidein
ingénue conlileri, ut Deo, et Fidei gloriosiim, consulo;
lacère, ut peccaminosum per se, non danino.
Censura Cleri Gallic. : « Uxc proposilio scand dosa
est, pryeceptis evangelicis et apostoiicis apertè con-
traria, et h;crelica. »
Aiidialur S. Tlioni. 2-2, quœsl. 3, art. 2 : Aposlolus
dixit ad Rom. 10 : Corde credilur ad jiistiliam, ore au-
ton confessio fit ad salulein. Et infra : Si aliquis inter-
rogaiits de fide (auctorilale publicà) taceret, et ex hoc
crederetur, vel quod non haberet fidem, vel quod fides
non esset vera, vel alii per cjus taciturnitatcni averteren-
tur à fide, peccaret mortaliter. In liujusnwdi enim casi ■
bus confessio fidei esl de necessitate salutis. Vide traot.
de Fide.
19. Voluntas non potcst efficere, ut assensus fidei
in scipso sil niagis firmus, quàm merealur pondus
rationuni ad assensum impellenlium.
20. Hiiicpolest quis prudenlerrepudiare assensum,
queni habcbat supernaturalem.
Llriusque hujus proposilionisdoctrina, sublihs qui
àam, si non piiilosophicè consideretur, sed theologi-
cè, magnoperè erronea esl. Fidei enim ceriiludo, et
F.CCI.DBIA I»AMN\TIS. 1280
lirniitaH non nuMisinalur ex molivi» et ralioiiibuM, qu:i!
ad lidcni lanqiiàin praaiiibula iii(bi<;init, Ht;d «x opera-
tione l)(si,(pu) niovenlc. accipil buniaii» menu: Vcr-
biiin audituf Dei , non ut vcrbniit honiiiinm, êcd ticut ni
virè vftbuin Uci, idcôipit; illud rà jain <-i;rliluditi(; aiil'
pU'ctilur, qn:u onuioni nliani K(!U nioralcm, sou iialu-
raleni uxccdit : crgo, qui audilo ChriHli EvaiiK<;li() at
lioiniiiibus ali(piaiidi) iiiilia iiiiraciila palranliiitis, Al
corani di'incc|)s prauiicatioucui audit ab lioniinibus,
qui, ulJoannos (^t Mand)rcs per prustigia iiludui^l,
iniprudenler prorsùs assensum (idei bibi propoMla*
daliun rejicil, et répudiai. lia Icrniè Marlinus Sleyar-
lins, lom. 1, edil. Wt^.
21. Assensus lidei supcïrnaluralis cl nlilis ad salu-
tem slat cum nolitiù solùm probabili rcvclationis; iin6
cum formidinc qu;\ quis formidol, ne non sil locutus
Deus.
Censura Cleri Gallic. : i IIj;c proposilio scandalosa
< est, pcrniciosa, et apostolicam lidei delinilioncm
« evcrtit.»
Si vcra sil \\xc proposilio, jam 1°, a;lernain salu«
lem consequi polorit quoddam iicminum genus in fide
sceplicuui, nihil in Kcligionolenenscerlum, sed suam
singulis Christianismi scclis probabililalem incssc exi-
slimans, desperansque de assequendi\ in lanlis varic-
lalibus ccrtitudine. Longe aliler, 5, Tliom. 2-2 qu- 2,
art. -i : Aclus qui esl credcre, ail, hubet firmuni adliœ-
sioneni. 2' Ncmo fidelis icnebilur paralus esse vitam
perdore potiùs quàm deserere fidem ; quis enim vilam
pro nolitià solùm probabili et crroris periculo obnoxià
profundere lenealur? 5° Posset quis pcst inlcn.sos et
iteralos eoiilrilionis aclus credcre fide supcrnalurali
se jusliiicalum esse, cùm ea juslificalio probabiliter
oriatur, ex illàpr;emissâ revelatâ universali, quôd con-
trilus graliam consequatur ; alqui consequens répu-
gnai Trident scss. 9, cap. 9.
22. Nonnisi fides nnius Dei necessaria videtur ne-
cessitate medii, non autem explicita remuneratoris.
Censura Cleri Gallic. : « lîac proposilio in Deum re-
€ muiieralorem, et in Chrisli medialoris nomen eon-
I lumeliosa est, erronea, et hœretica. >
Répugnât expr&ssè Apost. ad Ilebr. 11 : Crcdere
oportel accedentem ad Deum quia est, et inquirenlibus
se remuncrator sit ; ubi non minus requirilur explicita
fides Dei remuneratoris, quàm explicita fides Dei
unius; et banc lameii ncmo ncgat necessariam esse
otiam necessitate medii. Et verô fides est basis, cl
fundamenlum spei nosU\B cùm sit sperandarum sub^
^anlia rerum, ex codem Aposlolo. Ergo fides non in
Deum simpliciler, sed in Deum, ut à quo bona cuiicla
speranlur, ferri dcbet, ac proiude babere pro objecte
Deum tanquàm remuneratorem. Hinc S. Th. Icct. 2,
liic : Non soHim, inquil, est necessurium credcre, quod
Deus sil, sed quod liabeal providentiam de rébus : aliter
nulliis iret adipsum, si non speraret aliquam rémunéra^
iionem ab ipso.
23. Fides lalè dicta ex trsliinonio crealurarum, s»-
milive molivo ad juslificalioncni snlïicit.
Censura Cleri Gallic. cadem (juae praecedentife.
1287 DICTIONNAIRE
Ratio consuroe hccc est, quôd pcr cognitioncm natu-
ralnn liomo non eonvcrlilur in Deum, in quantum est
jutificationis causa, unde laits cognitio non sufftcil ad
jutiificaiioncm. Ncrba stinl docloris angclici, 1-2,
qua'.st. 115, art. 4, niiin. 2. Et vcro, intcr priiicipimn
justilicationis, et juslificalioncin ip>aiii ali(ni.i intercc-
dere débet proportio ; ergo cùin jiislificalio sit super-
natimlis, necesse est ut et supcrnatiinilis sit fides,
ciji illa iniiililur. Ilinc Tridenliniim, sess. G, can. 3 :
Si quis, iiupiit, dixcril sine Spirilùs Sancli adjulorio
hominem credere.... jwsse sicut oportet, ut eijuslifica-
tionis gralia conferatur, analhema stl.
21. Vorare heuin iïi tesleni meiulacii Icvis non est
tanta irrevcrentia, propicr quam velit aut possit dam-
nare liominom.
Rcpu;,'nat D. Tliomai 2-2, (jusest. 98, art. 3, ad 2 :
llle, inqnit, qui jocosè ( ac proindc in qufilibet alià re
levi) per jurai, non évitât divinani irrcverenliam, sed
quantum ad atiquid magis auget, et ideb non cxcusatur
à peccato mortali. Consuetudo auleni jurantes tune dé-
muni excusabil, ait Steyarlius, ubi sup. pag. 23, cum
de illà tollendà seriô laborabunl.
25. Cuni causa licitiim est jurare sine animo juran-
di, sive res sit levis, sive gravis.
Censura Cleri Gallic. * llaec propositio est temera-
€ fia, scandalosa, perniciosa, bonce fidei illudens, et
€ Decaiogo contraria. >
Répugnât D. Tboniœ 2-2, qti. 100, art. K : Cum vo-
ces, inquit, sint naluraliter signa intellecluum, innatura-
le est et indcbitum, qubd aliquis voce significet id qnod
non luéel in mente : porro, qui jurât sine animo ju-
randi, exteriirs simulai id quod reipsà et iulns non
facil ; crgô verè mentitur et peccat. Vide dicta de Ju-
ramenio.
26. Si quis vel solus, vcl coram aliis, sive interro-
gatus, sive proprià spontc, sive rccrcationis causa,
sive quocunique alio fine juret se non fecisse aliquid,
quod rêvera fccil, intclligendo iutra se aliquid aliud
quod non fecil, vcl aiiam viam ab cà, in qnà fccil, vel
quodvis aliud additun; veruni, revcrà non mcnlilur,
nec est pcrjurus.
Censura Clcr. Gallic. : « Ilxc propositio tomcraria
« est, scandalosa, perniciosa, illnsoria, crronca, men-
« daciis, fraiidikus et pcrjuriis viam apcrit, sacri»
« Scripluris advcrsatur. >
27. Causa justa irtcndi bisampbibologiis est, quoties
id neccssailum aut utile est ad salulcm corporis, bo-
nortîni, res familiarestuendas, vel ad (lucndibcl alium
virlulisaclum, ila ut vcrilatis occullaliocensealurtunc
cxpcdiens et sludiosa.
Censura Clcrl Gallic. cadcm quoî pr.Tccdontis.
Ulraipie répugnât bis D. 1 boni, vrrbis, 2-2, q. 8!), art.
7, ad l : Débet jnramcntum servari sccundnni sanuni in-
tellcclum 'ejus, cui juramentum pra:slatur ; unde I sidorus
dlc'U : Qnncumque arte verborum quisjurct, Dcur, lamen,
qu'. conacicntiœ leslis est, ita hoc accipil, sirut illc, cui
juratur, inlelligit. Duplicilcr atilem rcus lit, (pii, et Dri
nomm m vanum assumit, et proximum dolo copit.
Ncc iioccl, quùd aliquando grave pioximi ninlum
DES HERESIES. ^288
per aiiipbibolugias, et non aliter averti possit; nain,
ut ben«"î S. Thomas ibidem, q. 110, art. 3 ad 4 : Non
licet aliquù inordinatione uti ad inipediendum nocumen-
ta, e: defcctus aliorum. Quis a^quivocationes niliil ha-
bcre inordinali conlendere ausil? Vide, qwœ contra
anipliibologias, et mendacia dicta sunt Tract, de Virt.
Moral, cap. IV. quxsl. H.
28. Qui mcdiante commendatione, vcl munere ad
magislratum, vcl ofiicrum pid)licum piomotus est, po-
lerit cum restriclione menlali pra'stare jurameutum,
quod de maudato régis à similibus solct cxigi, non ha-
bilo rcspectu ad intcntiouem exigentis, quia non tcne-
tur fatcri crimcn occullum.
Censura Cfcri Gallic. : < llœc propositio scandalosa
« est, perniciosa, patrocinalur bumanœ ambilioni, per-
« juria excusât, publica; polestati conlra Dei nianda-
« tum adversalur. >
Necobslat quôd si non jures, crimcn occultum fa-
tearis, quia imjiutarc libi debes, quôd te cas in angu-
stias conjeceris. Adde, quôd lex non intendit, ut oc-
cullimi tui crimen révèles, sed ul ab officio, quod nialè
ambiisli, et qnod i.i Reipublica; detrimentum excrce-
bis, te nlralias. Unde lune non imponiturpra^ceptum
justo rigidius, sed rationabilc, cl quod ad bonum pu-
blicum valdè conducit
Condrm. quia (piando suporior promovendos ador-
dines interrogat (b- naialibu';, de ccnsuris, de irrcgu-
laritatibus, aut eos qui matrimonium contrabere vo-
lunt, de inipedimentis; etsi nulla Unie prteccsserit in-
faniia, aut semiprobalio, dalur lamen obligatio can-
dide respondendi, adeôquc occullum dedecus manite-
slaudi.nisi lamen velint ii h malrimonio, illi abOrdi-
nibus abstinere; ergo h pari in c.isu proposito.
29. l'rgeus nu'lus gravis est causa sacramentorunK
adminislrationem simulandi.
Audiatur S. Tbomas, qui pcslilenlcm liane dociri-
nam apertè damnai, 2-2, quaist. 93, arl. 1 : Menda-
cium, ait ex Auguslino, ntaximè perniciosum est, qu'od
sit in lus quœ ad Cliristiauam religioncm (ac proinde,
quna ad sacramcnta, polissimam chrisliana; rcligioiiis
partcm) pertinent. Est autem mendacium, ciim aliquis
exlcrius significat contrarium verilali. Sicui autem sigiii'
ficatur aliqttidverbo, ita etiamsignificalui i.liquid facto;
et idi'b si pcr cultum extcriorem aliquid falsum siiinifica'
tnr, ul revcrà signilicalur, cùm simulalur adminislra-
lido sacramentorun), pula cùm inetu morlis dalur indi-
gnobostia non consecrala, erit culius perniciosus Mmic
olim coudemnali l.ibelintici, qui numoralà pccunii^ à
magislralibus elbiiicis oblincbanl libellos lidoni l'aciou-
tes, ipsos Ca^snrum edictis de cullu idolorum, qna; l.r
mon non adoraverant, obsccutos fuisse. Iliuc recen-
liùs damnali illi, qm inlonlionom ad Deum. aui cru-
cem in simi gcslalam dirigciilos, tbus cornni idolo
adolebant. Probanda lamen, ait Steyaert, praxis coii-
fessariorum, qui po^iilenli, quem non absolvunt, dant
bcnodiclionem, ne apiid alios suspicionom incurrat.
30. Fas est viro bouoralo occidcrc iuvasoroin, qui
nitilur calunmiam infcrro, si alilcr hxc ignominia vi~
tari ncqiiil ; idem qiioque dicendimi, si quis impin^al
1ÇJ80 DM l'uorosiiio.Niins a
aluimm, vrl l'iisld poirutiat, rlposl iiiipMClain ahipam,
icliiiii l'iistis l'u'^'wxL
CtMisiira CI.Mi (îallio. : « Mvc. lu-oposilio csl scaiiJa-
« losa.crioiiiM, niiiiulano lionori inservit, ullioiicin ol
i licmiicidia excusât. »
J\Tiiiillit (|iiiili'iii 1). Tliomas, ni is, c.ni mors iiiltni-
lalur, vin» vi ropcllat. Voiimi caliniiiiia non est pro-
\mù: vis, nt saniorcs (pn)t<|n()t frutin; liicologi advcr-
lunl, ali;\(pi(', (piàin piMcnssioiiis \l\ n>p(>lli poU'sI,
implorai») sinliiTl ma^islratrts auxilio, (inod si non jn-
vc'l, (liconduni oun» proplu-lft rogo : Proptcr vcrba la-
bhmmt (uorum, vtjo cuslottiri vias duras. Et vcrù, (piis
nisi nnnidano spiriU'ls rofoiln oxisliincl vcnnn, soli-
dnwique iionorcni lan» iVa!j;iloni esse, ni à (piocnni(|ii(î
iM'buloiu' oolapliuin, aut luslcni por itijnriani inlligen-
10, viro honoralo injnriani liane pro (-inisto paliiMitcr
sns;inonli, aufeni possit! Vido dicla ad Tract, de Jti-
stiiià cl Jior, cap. II. cpi. X.
51. Ucgnlarilor ocoidcrc possnm fnrcni pro conscr
valioue unius auroi
Censura Clcri (iallic. : « llivc proposilio legi Dei, cl
c ordiiii cliariblisdivinitùs insliUilo contraria est, per-
( niciosa et crroiica. »
32. Non solùni liciium est defcndere dcfcnsione oc-
cisivA, qua; actn possidenius, sed eli?m ad quix; jus in-
clioaUim hahenuis, otqu;c nos posscssuros spcrainus.
33. LiciUnn csl tani han'cdi, quixm Icgatario contra
injuste inipcdionlem, ne vei lucrcdilas adeatnr, vellc-
gata solvantur, se lalitcr defcndere : slcut cl jus ha-
benti in C.atiicdrani, vel Pncbendam centra eorum
possessioneni i.i>instc inipcdientcni.
Censura Cleri Gallic. eadeni qu;e 31 prœccdenlis.
llorrel niiinins cas audire proposiliones, quœ ipsis
eliani clericis trihuunt Icralcm liccntiam ferro, venc-
no, aut alio mortis génère grassandi in eos, qui sibi
quoad Deneficiorum possessinnem adversanlur. Benè
hic Sleyacrt : De viris smigtiinum salva me. Domine.
34. Licet procurarc aborlvui ante animalioneni fœ-
lâs, ne puella deprehensa gravida occidalur, aut inla-
ir.clur.
Censura Cleri Gallic. : t Uxc proposilio est scanda-
I losa, erronea, infandis homicidiis et parricidiis pro-
I curandis apta. Iloniicidii cnim feslinatio est prohi-
« bere nasci, ncc refcrl nalam quis eripiat animam, an
f nascentem dislurbet. >
53. Videtur probabile ®mnem fœtum, quanidiù in
utero est, carcre anima rationaji, et tune primùm
incipcre eam.dem habere,cùm paritur; acconscquenler
dicendum erit, in nullo aborln honiicidium commitli.
Censura Clcri Gallic. cadem quoe praecedentis.
JiKigalur hxc proposilio cum superiori, et mani-
fcsîum erit fœtum qtiamdiù est in utero matris occidi
possc à puellâ , morlem, vcl infamiam , quce semper
imminet, pcrtimescente. 0 cxtrcmum absnrditatis!
De his quinquc propositionibus consnle, qua; dicla
sunt in Iract. de Juslitiâct Jure, cap. ciîato quiïsl. 5.
5G. l'crmissinii est furari non solùm in cxlremâ
necessitate, sed cliam in gravi.
Censura Cleri Gallic. : « Uxc proposilio, qnatennç
DlCTIO-^NAinE DES Hl'îUI'SlRS. 1».
w r,(:<:i,i;siA iiamna'ii«;. i2M)
« furluni pcrraltlit in Rravi nfciissilalc, faha est. ic-
« nitM-aria, ol rcipiililica! pcriiiciosa. »
Vide, qua! dixi in tract, de JuBliliA. Intcriin «on:-
pua li;inc (inrhinani cinn lioctriii:^ hiq)cri<)ri de occi'
(Icndii fine, cl onniia furibiis plcna liiilicbiH. Furaliun-
tin' paii|)en'H (M-oplcr iieceKsitalitin, (pia; haqiè csl, Ct
s:epe jndicatur gravis; occiiicni divilc» ob boni Bui
(iilapiihitioncni, saltcni (piolics aiircnni silii niniin kii!)-
npi vidi^bunt, aut subripicndum piMlimcsccnt. Indo
<\[\:v. ct (piailla nialorinn slriies?
37. l'aniuli, cl fainula; doinesticcc possunt occnllà
hcris suis surripcro ad conipciisaiidniii opcrain suam,
(^uam niajnrom judicniit saîario (piod rccipiiint.
Censura Clcri (<al!ic. : « ll:re projiosiru) falsa est,
( fiirtis viam apcrit, cl rainnlornni (idem labefactat. •
Peccal harc proposilio, qiialcnîis qiicinlibet fainii-
Iiim in propii;^ chiisù jndiv'cin conslitiiit. Qiiod si se-
nicl admitlatur, nnlla erit in familiis pax, nnllus ordo,
nulla securitas. Yidc qua; dicla sunt in iracl. de JuB'-i-
tià et Jure cap. 3, qua;st. 9.
38. Non lenotnrquis snbpœnii poccati morlalis res-
tituere, qmul ablatum est pcr pnuca furla, quaiitum-
cunique sil magna suninui totalis.
Censura Cleri Gallic. i Uxc proposilio est falsa,
I pcrniciosa, et furla cliam gravia approbat. >
Répugnât rationi; qui cnim grandcin per modica
furla summain depraîdatus est, jam incipit esse dc-
tenlor rei alienrc in magnà quantitate, ac proinde pec-
cali morlalis rens, ni sumraam banc parlem restituât.
\ide Auct. cap. citalo.
39. Qui alium movet, aut inducit ad inferendura
grave damnum tertio, non tenetur ad rcstilulionen'.
islius damni iiiali.
Censura Cleri Gallic. : « H;cc proposilio falsa est,
» temcraria, fraudibus, et dolo patrocinatur, etjusli-
« lia; regulis répugnât. »
Répugnai D. Tb. 2-2, qua-st. 62, art. 7. Ubi ad res-
(itiitionem obligatur quicumque est causa injustœ ac-
ccptioids; id quidein, ait S. doclor condnrjit... movendo
ad ipsam acccplioiicm, quod fit prœcipicudo, coiisu-
lendo , etc. Vido qua; dicla in Tract. JuMitia cl Jure
par. il, cap. 4, q. 1 et seq.
40. Contractus Mobatra licitus est etiam respcctu
ejusdein persona;, et cum conlractu retrovenditionis
prxviè inilo, cum inlentione lucri.
Censura Cleri Gallic. eadem quœ 42 Alexandri VII.
Vide tract, nostrum de Coniraciibus cap. 5, quaîst. 18,
ubi ex professo probatum est conlraclum Moliatra
usuram esse, ex omninô injustum.
41. Cfmi numerala pecunia preliosior sil nisrie-
randa, et nullus sil, qui non majoris faciat pecunlanx
pra;sentcm, quàm futuram, polest creditor aliquid ul-
tra sorlem à mutuatario exigere, et eo tilulo ab usurô
excusari.
Censura Clcri Gallic. eadem qua; 42 Alexandri VIL
Vide eumdem tract, cap. 2, q. 8, resp. 2.
42. Usura non est, dùm ultra sortem aliquid exiiji-
tur, tanquàm ex bcnevolentià, cl gratiludine debituni,
Bcd S'.)lùiii si exigatur, tanquàm ex juslilià debituni,
1591 DICTIONNAIRE
Censura Cleri Gaîlic. cadem, qwcc 42 Alcxandri VII.
Coiisurse bujiis xquitas palebit ex eod. Iracl. càdem-
qiic qiiaist. et resp.
43. Esiiulc nonnisi veniale fit dclrahentis auclorita-
tcm niagiKim sil)i noxiani falso criniLiie clidcre?
Longé aliter S. Th. 2-2, q. UO.art. 3, ad 4. Non est
licitum mendacium officiosnm diccrc, ad hoc quod nli-
qtiis alium à quocumque pcricnlo libercl, eliam n-.orlis ;
ut ex conlcxlii evidens est. Si nicmlaciuni Inijtisniodi
à pcccalo vcniali non vacat, qiiuniodù à niorlali vaca-
Ivt, Talsi criminis cxprohralio. Vido dicta s\ipcnùs, et
tract, de Viit. Mondibus, c. 4, q. 1 cl seq.
A\. rrol)aMlo est non pcccare mortalilcr, qui im-
ponil faisum crimon alicui, ut suam jnstiliam, et ho-
noroin dofcndat. Et si hoc non sit probabilc, vix ulla
eritopinio probabilis in Tiicologià.
Censura Cleri Gallic. : c llujns propositionis doctrina
t falsa est, leineraria, scandalosa, erronea, spatiosam
€ calumnialoribus, et impostoribus portani apcrit; et
i clarè dclcgit, quàm nefaria placita probabilitalis no-
i mine inducantur. »
Addc, quôd istud Dei prceceptum : Non loqueris con-
tra proximum tiium faisum lestimonium, sic setnper in-
tcllectnm fiierit, ut graviter in niaterià gravi obUgaret.
Porrô gravis est nialeria quadibct acciisalio de cri-
mine, quod quis reipsà non perpetravit.
4d. Dare temporale pro spirituali non est simonia,
(jiiaiulo temporale non datnr tanquàni prclium, sed
dnntaxat tanquàni molivuni confercndi, vel efficicndi
spiriluale, vel etiam quando temporale sit solùm gra-
tuita compensatio pro spirituali, aut contra.
Censura Cleri Gallicani , eadcm quœ 22 Alexan-
dri YII.
40. Et id quoquc locum habct, eliamsi temporale
sit principale motivum dandi spirituale; imô eliamsi
sit finis ipsius rei spiritualis, sic ut illud pluris xsli-
meliir, qiiàni rcs spiiiiualis.
Censura Cleri Gallic. , eadcm , quce ejusdem propo-
sitionis 22. Alexandri VU. Ilsnc opinionum porlenta
iii Tract, de Swiouià confiilata repories.
47. Cnm dicit conr'lium Tridcnlinum , eos alienis
pcccalis communicantes mortalilcr pcccare, qui nisi
quoi digniorcs, et EcclcsJa; magis utiles ipsi judica-
verint, ad Ecclesias promovent, Concilium vel primo
videttir per hoc dirjniores , non aliud significare velle,
Xiisi dignitalcm eligendornm, sumplo comparalivo pro
posilivo : vel secundo locutionc minus proprià ponit
iligniores, ut exclndal indiguos, non verô dignos :
Vel tandem loquilur tertio , quando fil concursus.
Censura Cleri Gallic. : < !I;vc propositio coiicilio Tri-
I dcntino contraria est; Ecclesiip utiliLali, ac saluli
• animarum , qurc à pastorum delectu prsecipuè pen-
< det , adversatur. > ^
Hujiis propositionis errorem ncrvosè, et breviter
prrnrocavil S. Thom. bis verbis2-2,q. 63, art. 2, ad 3:
Neccsrxcsl rligrre ad bénéficia mcliorem, vel simplici-
ler, vel m ordine ad bonum commune. Vide qiiœ dicta
lunt, ubi de Bcncficm.
48. Tain clarum vidclur. foniicationem sccundùm
DES HERESIES. ^202
se nullam involvere maliliam , et solùm esse malam ,
quia inlerdicla , ut contrarium omninô rationi disso-
num videalur.
Censura Cleri Gallic. : « Doctrina liâc proposilione
« contenta scandalosa esl , perniciosa , caslarum , ac
« piarum aurium oflensiva , et erronea. t
Censurai vcrilas , et a>quilas ex se paient : Forni-
caiio , ait S. Thomas 2-2, q. loi, art. 2, est contra
bonum prolis editcandœ et ideô est pcccatum mortale;
ac proindc non ideô solùm viliosa , quia prohibila.
Ccrlè si fornicalio nonnisi à Dei positiva lege habeat ,
quod peccatnm sit, gcnliles, qui legem banc nescic-
banl , inculpabililer fornicali fuère , quod répugnât
Apostolo 1 Cor. G, cl Ephes. 5, ubi fornicalio inler
vilia ]ter se mala , et qu^x; per Chrisli graliam ablucn-
da suiit , numeralur. Sed de bis prolixiùs in tract, de
Pcccalis , art. 4, q. M , diclum est.
49. Mollilies jure nalurre prohibila non est : Unde
si Deus cam non interdixisset , sxpè esset bona , et
aliquando obligaloria sub morlali.
Répugnai D. Thom. q. 15, de malo , art. 1. Ré-
pugnai Apostolo mollitiem reeenscnti inler ea pecca-
ta , quaî Ellinicos solam nalurx legem agnosccnles in
perpeluum damnare potuerunl. Répugnât vel ipi>is
paganis, quos inler Marlialis vir alioqui levissimus.
Vide citatum capul.
50. Copula cum conjugale, conseniiente mariio,
non esl adulterium; ideôque sufficit in confessione di-
cere .se esse fomicatum.
Censura Cleri Gallicani eadcm quœ 48 Innocenlii XI.
Répugnât Apostolo gcneralim, et indistincte pro-
nuntianli, Rom. 7 quôd mulicr , vivcnte vire , vocabi-
tur adultéra , si fuerit cum alio viro. Répugnai et Au-
gusl. , quem tamen in fœditaiis sua) patrocinium
adducere conati sunt pseudo-CasuisL-e. Non est ita
existimandiim , ait lib. 1 deSerm. Dom., c. 17, qubd
hoc femina, viro permitleute, fr.cere passe videalur,
h(C enim omnium seiisus excludit. Vide dicta ad idem
caput.
51. Famulus, qui submissis humeris scienter adju-
vat herum suum ascendere per fenestras ad stupran-
dam virgincm, cl mullolies eidcm subservil deferendo
scalam , aperiendo januam , aut quid similc coope-
rando, non pcccat mortalilcr, si id facial mctu nota-
bilis delrimenti , pula ne à Domino ni.ilc iracietur, ne
lorvis oculis aspiciatur , ne domo expellalur.
Censura Cleri Gallic. : « II;ec propositio scandalos»
i est, perniciosa, verbis Domiuicis, et Apostolicis
« aperlè contraria, et h.xrctica ; quam enim dabil homo
« comniulalionem pro animi\ suà ? el digni sunt morte
« non solùm , qui ea faciunl, sed eliam qui consen-
« tiiuit facicnlibus. i Censura hax suam secum defert
probalionem. Appositc S. Th. 1-2, q. G2, art. 7, ad 1 :
Non soliim pcccat ille qui pcccatum cxcquitur, sed eliam,
qui quorunuiue modo prccali causa est , vel cooprratur.
Vide qu;e dicta siuit ubi de Scandalo.
Nota cum Steyarlio tenebrosam crroncc Casuisla-
rum lheologi;e profunditatcm. Cùm audis notabilcde'
trimeiiium^ magni aliquid concipi» Cùin venerifc ad
{Of)5 DK l'ItOlMjSn lOMItlJS Alt
rt'in ipsiiin, niliil dclcRis. ï*«\vsl jiixla oos (iccidi lio-
1110? uii(iiii> pn» rt'gnivi; scd fjiKi'iiain en csi? recjuia»
ritcr (luyrux tiiius, vol :i(l siiinniiiiii pniiN') pliiros, scd
quibiis ii(!c vilJiii l)OYis in iiiiiccllo ciiias. INtlcsl cl
occidi qui allciiiis honorciu iiiviidil; scd iiivadcro
C(>iisetiir (|id dm ninpnni ioliinivo riiRlis niitdicil: M(;n
liiis. Potosl faimilus m,i}^istii iihidinilxis coopiTaii,
si id facial vwtu uolabilis dt'tiinu'nti. (injnsiiam vo-
n»? ail mollis? Non ila sanc , sod no loivis ocuiis
aspiciaUir.
f)2. Prxccptiini scM-vandi fosla non olilij^al suh mor-
tali , soposilo scaiidaio, »>l si altsil conlcinpliis.
Censura Cicri (ialiio. : < lla'C pniposilio csl sranda-
I losa , ad violandas loges liim civiles , Inm Kcclosias-
« licas , et Aposlolicas viain apcril, ne proindc Supe-
« riorum aiiclorilale proliil)0iula. »
Vide , qna^ dicla sunl in Tract, de Legibus , ubi
alinndè prohaUim est id qiiod docct S. Tlioin. i-2,
q. 96 , art. 4. Leges eliam civiles, et à fortiori Ecclc-
siaslicas liabere vim obligaudi in foro conscicniia; , et
quidein graviter in nialcrià gravi, et sccliiso quociim-
qiie conleniptu.
53. Satisfacit prœcepto Ecclesiœ do andicndo Sa-
cro , qui diias ejus partes , imô quatuor siiiinl , à
divcrsis celebrantiliiis audit.
Censura Cleri Gailicani : i Il.nec proposilio absurda
{ est, scandalosa , illusoria, communique Chrisliano-
« rum sensui répugnât. >
l\atio est , quia plures divcrsorum sacrorum partes
i>oii niagis sacrum unum efliciunt, quàm caput Joan-
nis, pectus Pétri, et pedes Pauli simul sint unus
homo. Sanè si quatuor diversarum partes audiens,
missam inicgram audire censeatur, qui decem aut vi-
ginli parles simul audierit, eam audisse, quidni cen-
scalur? 0 miseros parentes nostros, qui hœc com-
pendia nescierunt! Ex propositionis hujus censura
obiler colliges cum Sleyarlio, eum qui missam audit
à Coiisecralione usque ad fuiem, non salisfacere prœ-
ceplo, si aliam poslhàc audit à principio ad conse-
cralionem.
54. Qui non potest recitare Matulinum, et Laudes,
polest autcm reliquas lloras, ad nibil tenclur, quia
nsyor pars trahit ad se minorem.
Censura Cleri Gallic. eadem quœ 20A!exandri YII.
Idem prorsùs, ac si dixeris, qui centum débet, et
nounisi decem solvere potest, non tenelur ad decem.
Nec ridiculum minus est fundamentuin asserlionis,
quàm assertio ipsa ; ex cà lamen infcrebanl recenlio-
res Casuistce eum qui tolura, vel jejuaii, vel missse
audiendae pneceplum implere nequit, ne ad eam qui-
dom parlem leneri, quàm potest ; quôd si in rcstitu-
tione sibi faciendà non admisissent, cur in rébus Deo
debilis lam facile admiserunt? Vide dicla, ubi de D.
Officii recilatione.
65. Pr.Tccpio communionisannuœ satisfit persacri-
fegam Domini manducationcm.
Censura Cleri Gallic. : « Doclrina hâc propositione
« contenta tcmeraria est, scandalosa , erronea impie-
t tati et sacrilegio favct, et prseceptis Ecclosl;e illudit. >
liCCIJlslA DAMNATIR liVi
llcpii[;n:il coMcllio Lntcriuicn»!, (ioouinliiin qiiod :
(himi» ulriur,qHe ncxù» débet rcvcreiUer ud minut m
l'dsrhii l-'.itilKtrisliii; Mieruiiietiluiii tuncijirre. Hi rtifii/i-
Irr, crgo non sacrilcf^i^, Kcd ciuu dcliilà aninii pr.ipn-
ralione. FundaincnliMn iinpia; Iiiijuh asserlionis lioc
(■rat, et quod modus pra^cepti sub pra'ccpluni non ca-
dal, cl (piod Ecclcsia aclns inlcnios prat ipcro ne-
ijueal, lallil iilninnpie : luiiupiia pra-c(>|)luni Kcclcsia:
sic implcri debcl ut iriliil liai <;ontra lincni acli'is pra:-
ccpli, qui in communionc est unio cordis cum Cliri-
slo; tuui quia Eccicsi.i ct'im coinnuuiioncm, aliatpio
cjiisdcni {reneris mulla i)r;ccipil, non lam |iraccpliuii
condil novum , quàm dclcnnincl divinuni ; loin déni'
que quia non incplè probaliir adns iiileriores aii
Kcolesià pnccipi possc. Vide quaj dixi in Iracl. de
Legibus.
5(5. Froqucns confessio et commimio , eliam in
bis qui genliliter vivunt , est nola pradeslinationis.
Censura Cleri Gallic. : i Uxc proposilio tcmeraili
« est , scandalosa , crronca , impia , et sacris lillcris
« contrnria. »
Audialur vel ipsa ratio, et rationi consonans S.
Tiiom. 5 part. , q. 80 , art. A, ad 5. Aposlolus dicil
\ ad Cor. II. Qui mandncat cl bibil indigne , judicium
sibi manducal et bibit, id csl, condemnationcm. Dicil
autem Classa ibidem, ijubd indigne manducat et bibit,
qui in criminc est ; crgo qui in pe<'.cato mortali , si iitic
Sacramentum accipiat , damnalionem acquirit : alqui
csl in criminc cl peccato , qui genlililer vivit , seu
qui instar Eibnici , Dei cl Ecclesiye leges ncscit , suis-
que criminibus habenas laxal ; ergo frcquens ejus
communio , nedùni nota est praideslinalionis, sed è
contrario reprobalionis, et quidem œterna; damnalio-
nis prodromus.
57. Probabile est, sufficere atlritionem naturalem,
modo honestam.
Censura Cleri Gallic. < îlœc proposilio est hacre-
< tica. >
Répugnai conc. Trid. sicdefinienli : Si quis dixerit
sine prceveniente Spirilûs sancti inspimiione, atque ejus
adjiUorio, hominem credere , sperare, diligere, aut pœ-
nilere passe sicut oporiet , ut ei justificalionis gratia
conferatur, anathema sit. Vide superiùs dicta ad pro-
positionem 23 Innoccnlii XI.
58. Non tenemur confessario interrogaiiti fateri
peccali alicujus consueludinem.
Censura Cleri Gallic. : i Doclrina hâc propositione
« contenta , lalsa est , temeraria , in errorem inducit
« sacrilegiis favet, Chrislianai simplicilali, minislro-
< rum Chrisli judiciariœ polestati, confessionis inle-
I gritati , alque ipsius Sacramenli inslitutioni ac fini
< dcrogat. »
Répugnât vel ipsi rationi , qu» apertè déclarât me-
dico spiriluali , non secùs ac covporali jus esse , ut
interrogando cognoscat, an inveleratum sit nec ne
malum , quod sibi curandum proponitur. Solide S.
Thomas in supplem. q. 9, art. 2 ad i. Unum pecca-
tum pei- se consideratum non ila denwnstrat malani
dispositiGnem peccanlis... quia in unum peccatum ait-
<-29" DFtTIONNAIRK
quis quandoque labitur ex ignoranliù, vcl infirmilate;
icd multit'udo peccatorum , scu corum consueludo , qnod
in idem redit in prœsenti , demonstrat tmliliam peccan-
«s, vel viagnam corruptionem ejusdcm. Qiiis porrù
dixorit iiulilTercns cssc confessioiii , an pœnitens ex
if (iniiilalo , an ex inagnà cl inveleratà corruplioiie
peccaveril?
59. Licetsacramentalitcrabsolverc dimidiatè tantùm
coiifcssuni, ratione niagni concursûs pœnilenliuni,
•lualis, V. g., polest coiilingerc in die magnne alicujus
l'estivitalis, aiit indidgenlisc.
Censura Clcri Gallic. eadem qusc pr?ccedentis.
Répugnât D. Thomas , iibi supra , sic ilie : De ne-
cessilate confessioiiis est, qnod liomo omnia peccata
confitcalur, quœ in inemorià liabet ; qtiod si non facial ,
tune est confessionis simutatio. Sed qui dimidiatè tan-
tùm confilctur, non omnia , qusc in mcmorià liabct,
peccnla dcponit; ergo non vcrè, sed simulatè , et ideô
invalidé confitelur. Nec obcst magnus pœnitentium
concursûs : nemo enim anle receiiliores ctiam som-
niando cogilavit causam banc sufficere , ut quis à
confessionc quantum ficri polcrit perfectâ et intégra
excusetur. Jungatur ba^c propositio cuni undecimâ ex
iis qua; ab Alexandro YII proscriptai sunt, et appa-
rebit Casuistas invenissse artcm vi cujus, qui llagi-
liosissima qu;eque comniiserat, bber eat ab iis confi-
lendis.
GO. Pœniteuli babenti consueludinem peccandi con-
tra legeni Dei , naturœ, aut Ecclesiae , etsi emenda-
lionis spes nuUa appareat , nec est neganda , ncc
differenda absolutio, dummodô ore proférât, se do-
lere, et proponcre eniendalionem.
Censura Cleri Gallic. « Hxc propositio est erronea,
« cl ad finalcm inipœnilcntiam ducit. >
Répugnât naturx pœnitcntiaî, qucc velat ne confes-
sarius (picmquam absolvat , nisi prudcntcr judicel
eum verè de peccatis dolere,et seriô dispositum esse
ad einendandum , ut loquitur S. Tliomas. Quis autem
id de eo judicet , in quo nulUtm emcndationis spem de-
prehendit ?y'\dc qucc dicta sunt ubi dcpcccati occasio-
iiibus , et ubi de obligalionibus confcssariorum.
61. Potest aliquando absolvi qui in proximâ occa-
sione peccandi versatur, quam potest et non vult
omiltere : quinimô directe et ex proposito quccrit,
aut ci se ingeril.
Censura Cleri Gall. cadem quaî 41 Alexandri VII ,
idem et motivum censurai.
C2. Proxima occasio peccandi non est fugienda,
quando causa alw^ua utilis , aut lionesta non fugiendi
occurrit.
Censura Cleri Gall. eadcm qusc 41 Alexandri YII.
C3. Licilum est quxrerc directe occasionem proxi-
mani peccandi pro bono spirituali, vel temporali no-
5lro vel proximi.
Censura (^leri Gallicani eadcm qure il Alexandri
VU. Circa ha\c rerurre ad ca quie ab auctorc dicta
sunt de Ocrnsione proximâ.
Gl. .Misolulinnis capax est Iionio, qtiamtùnnis labo-
rct ignoranliâ mystcrioruni iidci , et elianisi [ler nc-
DES HERESIES. 1296
gligentiam, eiiam culpabilcm, ncsciat mysterium saiv
ctissimx Triuitalis, et Incarnalionis D. N. J. C.
Censura Cleri Gall. cadem qua^ 12 Innocenlii XI.
Dicitur Ilebr. 10, ail S. Th. 2-2, qu. 2, art. 3 : Sint
Fidc impossibilc est placere Dca. Atqiii inter mysleria
quorum Fides ad placendum Deo est necessaria, pri-
mas tenct mysterium SS. Trinitalis, et Incarnalionis,
ex eodem S. doctore ibid. art. 7, et unanirai llieologo-
rum suiïragio. Vide qum dicta sunt agendo de Vide.
65. Sufficit illa mysleria semel crcdidisse.
Virulentum boc dogma ex ccquo confutavimus in
loco mox allegato. Ecquis in animum sibi inducat,
fidenidesidein, oliosam, quppque ila non erumpit in
acluni, ut quasi in animo obliltcrclur, ad justilic;-lo-
nem sufficere ? Ilinc colliges non modo beneficio al)-
sohitionis privandum esse pœnilerlem, qui Religionis
mysleria primaria ignorai, sed ctiam, an ignorel, ex
professe cssc inlerrogandum , si probabilem bujus
ignoranlice suspicionem , sive ex modo confilendi ,
seu aliter prœbeat. Quia cavendum confessario, ne
indignum absolvat.
c Quicimique autem cujusvis conditionis, status, et
dignitalis illas , vel illarum aliquam conjunclim , vcl
divisimdcfcnderit, vel ediderit, vel de eis disputa-
livè, publiée, aut privalim tractaverit, vel pntidica-
verit, nisi forsan impugnando, ipso facto incidat in
excommunicationem latie sententia; , à quà non possil
( prœterquàm in arliculo mortis ) ab alio , quàcumque
eliam dignitate fulgente , nisi pro tempore existente
RomanoPonlificc absolvi.
« Insuper dislrictè in virtute sanctoe obedienti.Te ,
et sub interminalione divini judicii prohibe! omnibus
Christi fidelibus cujuscumque conditionis, dignitalis
et status, ctiam speciali et specialissimi\ nota dignis,
ne prœdiclas opiniones, aut aliquam ipsarum ad pra-
xim deducant.
« Tandem, ut ab injuriosis contentionibus doctorcs,
seu Scholastici, aut alii quicumque in poslcrHni se
abslineanl, et ut paci et charitali consulalur , idem
sanclissimus in virlule sanctaî obodienlia; eis praici-
pil, ut tam in libris imprimendis ac manuscriptis ,
quàm in ihesibus, disputalionibus, acprxdicalionibus,
caveanl ab omni censura et nolA , nccnon h quibi.s-
cumque conviciis contra cas proposiliones, qua; ad-
bùc inter Calholicos bine inde controvcrtunlur, donec
à S. Sede rccognita sint, et super iisdem propositio-
nibus judicium proferatur.>
CAPUT XXI.
Proposilioncs duœ de omuipotcntià donatà cl subjeclâ
crealurœ , quœ, die '"15 novembiis ann.l(jl\i,ab Inno-
centio XI dumnalœ sunt ut tcmcrariœ ad minimum
et novœ.
\. Dons donat nobis omnipolenliani suam ut eu
utamur sicnl ali(|uis donat altcri villam , aut libruni.
2. Dcus subjicit nobis suam omnipotonliam.
Si quibus probari possint pra-dicLe dur llieses, iis
iUiqui> , qui conciusuiu iiulinVrcnleui in primo adu
adjuittiuit; et lii lanicn fatciitur iisdem thcsibus. jura
1297 DK l'IlOl'OSinONIIH'S A
nu'iilo pi;i'lixiiin fuisse iiigniiii 1\u\Ia a poiililicc; llo-
inuiio. Sciliocl OAÙm «oiu^iirsiis Doi, (iualis(!iim(|iu>,
finj-aliir, non est coiicursiis siil>j(>clionisi, sod tlij^'iiila-
lis M) (loiiiiiiii ; <'iiin sil oi»iiciirsiis Dci plciiissiiiu;
idoiuinii vi»liml;ilis «rcala!, l'I aclmiiii lilxMonmi. Kt
vor6 si oiiuiipolciilia vdliiiilali ci-oatai siiluiila lorel,
non possct cssc oacloin crcala libcrlas in luaiin Oiii-
nipoloiitiai Diviiia', siciit non polost in niann snliiii-
toruin cssiî volinilas rrinciiùs : poirù lucc nicriilianA
clariiis osl lil)(Mlal(Mii ( rcatani cssc lu manu oiniii-
p()lonli;i! ju\la id Prov. '21 : Cor l{e(jls in tniiuu Do)iiiiii,
qn'ocumiine votueiil , iucliimbit illnd ; cl Jcroin. 18 :
Sictil littnm 1)1 HKJii» fujnH , ita cl vos. Scd do lii«, (piu!
incaiito c\('ideiunt milii, cl niliil ad nioralcni spcolaiit,
adi Doniinicum Viva, pag. 533.
CAPUT XXII.
Propositioncs duœ de coiifcssione diversh temporibus
proscripUc.
i° Scientià ex confcssioiic ac(piisilâ iiti licct, inodô
fiai sine dircotà, aul indirccl:\ rcvclalionc, cl grava-
winc pœnilcnlis, nisi aliitd iniillô niajtis c\ non nsu
scqualur, in cujiis comparalionc prius merilô con-
leuinaUir.
Addilà deindc cxpllcalione, sive limilaliono, quôd
(pniposillo) sil inlelligcnda do usu scienliic ex confcs-
sioiic acquisila; cuni gravaininc pœiiitentis, scclusà
quàciuniiuc rcvelalione, alque in ca«u, qiio mullô nia-
jus gravamen ejusdem pœnitcnlis ex non nsu soque-
relur, (Consullorcs Koniani, die 18 Nov. 1082) dictani
proposilioncm qualcnùs adniitlit usum dictcc scienliai
cum gra\ aminé pœnilenlis, omninô prohibendam es-
se, eliam cum diclà explicalione, vel limilalione
mandantes eliam universis sacramenli pœniteuti* mi-
nislrls, ul ab eà in praxim dcducendà prorsùs absli-
neant. Vide quœ de Sùjillo Confessionis ab Auctore
expilcanlur.
2° Licet per litleras seu internunlium confessario
atsenli pcccata sacranicnlalitcr conliteri, cl ab eodem
absenli absolutioncm oblincre.
H3CC proposilio, die 20 Jun. au. 1602, damnala est
à Clémente VllI, Bullà 87, ad miniis uti falsa, temera-
ria, et scaiidalosa. Yelalque idem papa sub pœnâ cx-
communicalionis ipso fado iiicnrrendie, et sibi reser-
vatne, ne deinceps ista proposilio publias privalisque
leclionibus, concionibus, et congressibiis docealur, neve
unquàm lanquàm aliqiio casu probabilis defeudalur,
imprimatur, aul ad praxim quovis modo deducatur.
Circa ulramque hanc ihesim plura proponi pos-
6unl scilu dignissima, ul légère est apud Vivam. Sed
quia li.Tcc fusé traclala sunt, ubi de Pœnitentià, ea omil-
limus in prœsenli.
CAPUT XXIIl.
Proposilio unica ab Innocentio X damnata anno 1647,
in Congregatione Generali Supremas et Uuiversalis
nquiiilionis.
1. Sanclus Petrus cl S. Paulus sunt duo Ecclesiîe
principes, unicum ei'ficiunl, vel sunlduo Kcclesiae ca-
tholiC3e corypli;ci ac supremi duces, summà inter se
Il raxi.r.siA damnatis. i2f.3
niiitato conjnnclit Ycl "iiiil gf^niiiuiH univcrKalis I->-
clfsia» vcrtcx, qui in urium diviniKsiiiu^ coaliicrunf;
Vel sunl duo Kccicsia! Kuinini paston-g ac iira-sidcH,
qui nni( uni rapiit conslitutnil.
Dannialur li;cc proposilio, ul lixrrlica, si illa cx-
plicctiM' ut ponal onmiinodam a-qualilatcm inter K.
Pclruni, cl S. Paulnni sine sidtordinalioiie S. Paull
ad S. Pclnmi in polcstate suprcniii cl rcgiminc univea--
salis Kcc!(!si;c.
Nota. Ila>c proposilio Scriptunc et univers»; Pa-
trurti tradilioiii advcrsalnr, ex quibusdiscimus Eccle-
siain supra Pctrum fimdatam , alque liuuc principe m
ac ca])ut à Clirislo fuisse; conslilnluni ; Panluin vcro
cxtraordinarià apostoialùs cl cpis<;o|;alils polcstate;,
Pclro aîqtialcm fuisse; sed Peirum |»r:clcrca caput,
principem, ac ordinarium tolius Ecdesia; pastorem
fuisse, oui et Paulus et Aposloli reliqui subjicicban-
lur.
CAPUT XXIV.
Provosilioiies'duœ ab Atexandro VIII dammlœ, 2i au-
gnsti 1690
l.Bonitas objectiva consistit in convcnicnliâ ob-
jecti cum naturA ralionali ; formalis vcrô in confor-
niilate actuum cum régula morum. Ad lioc sufficil,
ul actus moralis tciidal in suum fincm uitimum in-
terprétative, hune homo non leuettu' amare, neque
in princiiiio, neque in decursu vila; suœ moralis.
Censura Summi PonlificisctCleri Gallicani : t H;cc
< proposilio est liairelica. » Talem verô esse palebit
ex iis, qus dicta sunl agendo de pneceplo charilalis.
Primam bujus parlem clarè perimunt hœc S. Thoniae
verba, 1-2, q. 85, arl. 5 ad 5 : Cùm homo usum ratio-
nis liaberc incœpcrit... hoc est, tewpus pro quo obligalur
ex Dei prœceplo affirmativo ad ejusdem amorem.
Vide eliam qu;c dicta sunt in tract, de Yirlutibus
theoL. cap. 11, q. 1 et q. 3.
2. Pcccatum philosopbicura, seu morale, est actus
humanus disconveniens nalurne ralionali, et rectae ra-
tioni. Theologicum verô et morlale est transgressio
libéra divinie legis. Philosophicum quanlumvis grave
in illo qui Deum vel ignorât , vel de Deo aclu non
cogilat , est grave peccalum , sed non offensa Dei ,
neque peccatum mortale , dissolvens amiciliam Del ,
neque ccternâ pœnà dignum.
Censura Summi Pontilicis et Cleri Gallic. « Hîec
c proposilio scandalosa est , temeraria , piarum au-
€ rium offensiva , et erronea. »
Breviler, sed nervosè S. Th. 1-2. q. 71 , art. 2
ad 4 : Ejusdem est ralionis , qubd peccatum sit contra
ordinem ralionis humanœ, et qubd sit contra legem œier-
nam : ergo dari nequit peccalum , quod ralioni adver-
selur, id est, philosopbicum, quin eo ipso legi aetern»
dissentiat, et quin conscquenter sit theologicum.
Vide quae eam in rem scripta sunt in tract, de Pecca-
tis , quœst. 2.
Haclenùs laxiorem doctrinam praeeunle Sede Apo-
stolicà insectati sumus : rigidiorcm nunc, et quse in
oppositum scopulum impingit, eâdcm pra;eunte Se<le
r^^^ DÎCiiO.N.NAIiU:
Apuiloiicà, iiiipugnabiuuis, sic (amen ul nuUam affiii
gamiis nolam iis proposilioiiibus, (\ux ad dograa, iiou
aulein ad praxim pertinent, et circa quas uliliter con-
sulelur Tractalus de Graliâ.
CAPllT XXV.
CoNSTiTUTio I.NXOCENTii XI jjroscr'thentis octo et sexa-
giiiia Tlu'scs, quœ pnrtc.xtu ornlionis quktis à Mi~
dinde de Molinos doccbatitur.
LNNOCENTIUS EP13C0PIS sekvus servobum dei.
Ad pcrpoluain ici memoriani.
I Coclostis Paslor Cliristus Dominus, ut jacentem in
tonebris iniiiidum, variisquc geuliiiin erroribus invo-
iutiim à polcsiate diaboli, siib qiià miserè post lapsum
priiiii parcntis leiiebaliir, suà incffabili miseraliono
liberarel, carnem siimere, et in ligno crucis chiro-
grapho rcdcmplioiiis nostnw aflixo, in teslimonium
sua; in nos cbarilalis scse liostiam vivenlcm Deo pro
nobis offcrrc dignauis e.^I, mox rcdilnrns in cœlum,
Erclcsiam catliolicani sponsani snam lanqnàm novam
civitatem sanclani Jérusalem descendcnlcni de cœlo,
non hattenlem rngam, ncque maculam, iinam san-
ctaniqno in terris rclinqucns, armis polenli;e su;c con-
tra i)orlas infcri circnnivallalam, Polro aposlolorvim
principi, et succcssoribus cjns rcgendam tradidil, ut
doclrinani al) ipsius ore hauslam, sarlam tectamque
custodirenl, ne oves prelioso suo sanguine redenipt:e
pravaruin opinionuni pal)uio in antiques errorcs reci-
derciit, qiioù pr.xcipuè Bcato Potro mandasse Siicrae
lillcrae doceril : oui enim Aposlolorum , nisi Petro
dixit : Pasce oves viens; et nirsiis : Eyo roynvi pro te,
ut non dcficint fides tnn, et tu aliquando conversns con^
finun frntres tuas? Quare Nobis. qui non nostris meri-
lis, sed ijiscrutabili Doi Omnipoicntis consilio in ojus-
dem Pelri Caihcdrà pari polestate scdemus, scinpcr
fixnm in aninio fuit, ni popubis cbristianiis cam socta-
r('lur(i(b'ni, qna- à Clirislo Domino pcr Aposlolos suos
per|>etuà et nnnqnàm interrnplâ Iradilione pr.Tdicala
fuit, qnamque usque ad seculi consummationem per-
nansnram esse promisit. >
i Cùin iv'ilnr ad apostolalum nostrnm rolatimi fuis-
set, qiii'indam Micbaclcm de Molinos prava dngmata
Iwj) verbo. lum scriplo docuisse et in praxim de-
duMSse, qn;K pra-lexln oralionis quietis contra doclri-
bim et n>nm à sanclis Patril)us, ab ipsis nascenlis
Ëcclesi:e primordiis, receptum, Fidèles à vorà Uoli-
gione, el à clirisliann: pielalis pnrilalc in maximos er-
rores, et turpissima qu:çque inducebant; nos, cui cor-
di scmper fuit, nt ndclium anim.ne nobis ex alto com-
miss.-»*, pnrgalis pravarinn opinioncm erroribus, ad
o|)lalnm salulis portnm lulô pcrvcnire possinl, legiti-
mi« prrcedcnlibus indiciis, prrcdicluni Micbaelcm de
Mohnos carceribug mancipari mandavimus, dcinde
coram Nobis et Vi'nerabilil)us Fralribns nostris S. R.
K. Oardinalibus Iiiquisiloribns aposlolicà auctoritate
Kperiaiiter dopntalis, audilis pbiribns in sacra thcolo-
già magistris, norumque siidragiis tum voce lum scri
Un susccplis malurcque pcrpensis, imploratà eliam
imncti Spiritûs assistcntià, cuni prxdiclorum Fratrum
bES iJiJil'SlES.
lïOD
nosirorum unanimi voce ad damnationcm infra scri-
ptarum PropoMlionum ejiisdcni Micbaclis do Molinos,
à quo fucrunl pro suis recognitœ, cl de quibus piopo'
sitionibus L-niqnàm à se dictaiis, scriptis, communi-
calis, et creditis ipse conviclus el respeclivè confcssus
fuerat, ut laliùs in proccssu, et decreto de mandnlo
noslro lato, die 24 Augusti pncscntis anni 1G87, de-
trenirc ut infra decrcvimus. »
Proposiliones.
1. Oportct hominem suas polenlias annihilare. Et
Iiœc est via interna.
2. Vclle opcrari aclivc, est Dcum ofTcndcrc, q-ii
vult esse ipse solus agons; el idcô opus est scipsum
n Deo toium et lotaliler dcrelinquerc , el postea per-
manerc, velul corpus exanime.
3. Vola de aliquo faciendo sunl perfeclionis inipe-
ditiva.
4. Activilas naluralis est gratiai inimica, impedit-
que Dei operationes, et vcram perfeclionem, quia
Deus operari vult in nobis sine nobis.
5. Nibil operando anima se annibilat, et ad ipsum
principium redit, el ad suam origincm, qux est esscn-
tia Dei, in quà Iransformala remancl, ac divinizala,
et Deus lune in seipso rcmanel; quia lune non sunl
ampliùs duœ res unila;, scd una Uinlùm, cl bàc ra-
lione Deus vivit et régnât in nobis, et anima seipsam
annibilat in esse operalivo.
G. Via interna est illa, quà non cognoscilur nec lu-
men, nec amor, nec rcsignalio : el non oportct Deum
cognoscere, el lioc modo reclé procedilur.
7. Non débet anima cogitare nec de pracmio, nec
de puniiione, nec de Paradiso, nec de inferno, nec de
morte, nec de seternitate.
8. Non debcl velle scire, an gradiatur cum vobm-
tato Doi, an cum eàdem volunlale rcsignala maneat,
necnc : nec opus est ut velil cognoscere suum slauim,
nec proprium nihil, sed debcl ul corpus exanime ma-
nere.
9. Non débet anima reminisci nec suî, nec Dei, nec
cujuscumque rci, et in via interna onmis reflexio est
nociva, eliam rcllexio ad suas bumanas acliones c(
ad proprios defeclus.
10. Si proprii dofeclus alios scandalizent, non esl
necessarium refleclcre, dummodù non adsit volunlas
scandali/.andi; cl ad proprios defeclus non possc ro
flectere, graiia Dei est.
i[. Ad dubia quaî occurrunt, an reclc procedalur
necne, non opus esl renocliTc.
12. Qui suum liberum arbilrium Deo donavil, do
nullà re débet curani babcre, nec de inferno, nec de
Paradiso, nec débet desiderium haliere propriaî per-
feclionis, noc virlulum, nec piopria; sanclilatis, noi
prî»priic salnlio, cujus spom cxpurgarc débet.
13. Uesignalo Deo Ubcro arbiirio, eidem Deo re-
linqucnda est cogilalio, et cura de omni re nosirâ, et
rclinquerc, ut faciot in nobis sine nobis suam divinam
Volunlalem.
14. Oui divinon voluniali resignatiis est, non oonv«-
nil, ul à Dco rom ali(|iiaiii ptHat, (]\m pptorc est lin-
pciiectio, ct'iin si! iictiiu iiropriiK V(>liin(atiH nt ol(ïrlio-
nis, cl est \v\U: (iiiôtl diviiin v(iliiii(;is iinsdii^ coiiror-
liu'liir, cl non <|ii<>(l iiostrit divin. i!. Kl iiliil KvMii(;i'lii,
fiiUiti! el accipiclis, non ont dicliiin h ('.lirist<> pro r\ni-
iiialius iiitcniis qiwv. iioliiiil linboro voIiiiiliKtïiii. Iiiiù
htijiisiiiodi .-iiiinia- où pcrvcniiiiit, ul non possinl à l)<!()
roui aii(|iiaMi pclcir.
IT). Siciil non di'bont à Deo irm aliqiiani pcloro,
itix ncc illi ob rcni aliquain gralias agcrc dcbcnt, (pila
ulrun)(]no esl acUis pr()i)ria! voUmlalis.
1(>. Non c.onvonil indulgonlia^^ qu;or('i(! jiro pmnA
propriis pcccalis dciiilà; (piia niclins osl divina' jnsli-
tiai salislaceru, qnàni divinani niisericordian) qna'ro-
rc; quoniain illud ex puro Dei aniorc proccdil, ol is-
tiul ab ainorc noslii inliMcssalo, noc csl ros Deo gra-
îa, noc nioriloria, (piia esl veilo cruccn» Ingcre.
17. Tradilo Deo lilioro arhilrio, ol eidom rclictà
cura, cl cogitalionc anim:c noslra;, non est ampliiis
fiabenda ralio lonlalionum ; nec cls alla resislcntia
ncri dob(H, nisi nogaliva null;\ adliihiti\ indnslii;\; cl
fit nalura coniinovolur, onoilel sinorc ul conunovca-
tur, quia est natnra.
18. Qui in oralionc utitur imaginibus, figiirls, spe-
ciebus cl propriis conceplionibus, non adorai Dcum
in spiritii el vorilale.
19. Qui aniat Ucum co modo, quo ralio argumcntalur,
aul inlelieclus comprchcndil, non amalveruniDeum.
20. Asserere, quôd in oralionc opus ttsl sibi per
dRscursum auxilium forre, el per cogilaliones, per
qjas Deus animam non aiioquilur, ignoranlia esl.
Dcus nunquàin loquitur, ejus loculio est oper; lio; et
îiempcr in anima operauir, quando haec suis dis-
cursibus, cogitationibus el operalionibus eunï non im-
pedil.
21. In oralione opus esl manere in fide obscurà el
universali, cnm quiele cl oblivione cujuscunique co-
gilationis parlicularis ac disliiicla; allributorum Dei
ac Trinitalis, et sic in Dei prtesenliâ manere ad illum
adoranduni, et aniandum, eique inservieiidum, sed
absque produclione acluum, quia in lus Deus sibi non
complacel.
22. Cognitio hsec per fidem non est aclus à crea-
turà productus, sed esl cognilio à Deo creaiune tra-
dita, quam crealura se liabere non cognoscit, sed
postea cognoscit illam se habuisse, et idem dicilur de
ariore.
23. Mystici cum sanctoBernardo, in Scalâ Claustra-
tralium,disliiigunnl quatuor gradus, Leclionem, Me-
ditalionem, Oralionem, et Contemplalionem infosam.
Qui semper in primo sislit, nunquàin ad sccundum
pertransil. Qui semper in secundo persistil, nunquàm
ad lerilum pervcnit, qui est noslra conlemplalio ac-
quisita, in quâ per tolam vitam persistendum esl,
dummodô Deus animam non trahat, absque co quôd
ipsa id exspectct, ad contemplalionem infusam ; el bâc
cessante, anima regredi débet ad lerlium gradum, ol
in ipso permancre absque eo quôd ampiiùs redeat ad
secundum, aul primuui.
HK l'ROPOSITIONimiS AI» l'CCLRSIA DAMNATIS.
IBM
îi. Qiinlrscnmquc roifitationcfl in oralionc occiir-
rnnt, cliain inquira;, cliam conlra Dcum, mmcloK, fl-
diiii cl sacramcnla, si volnntarl(\ non niilriantiir, née
voliinlaiii- ('vprllaiitiir, .^(•(l cuni indilTcrcnli^ et resi-
gnalioiie toliTciiliip, non iriipcdiiinl onilioncin (iilci;
iniô cain pcrfcctiorem eniciunt, cpiia annna lune ma •
gis divin:»' volimlali rcsignala rcnianct.
2;"). Illiamsi siq)crvcniat sominis, el dormialiir, ni
liiiominiis lit oratio, cl <;()nlcm|)lalio aclnalis; quia
oratio cl resif-nalio idem sunl, et dùm resignalio per-
durai, perdurai el oratio.
2(). Très illa^ via-, Purgativa, Illiiininaliva, et Uui-
tiva, siuit absurdtun niaxininm, qnod diclum fuc^ril in
mysticà; cùm non sit nisi unica via, sciliccl via in
lerna .
27. Qui desidcral el ampicclitnr dcvotionem SfWK
sibilem, non dcsideral ncc qua;ril Deum, sed siipsiun,
et maiè agit, cùm cam desidcral cl cam liabere co-
natur, (jui per viam intcrnam incedil, lam in locis sa-
cris, quàni in diebiis solemnilnis.
28. Ta'dium roruin spirilualium boiium est : slqul-
dcm per illud iturgaMir anior proprius.
29. Dùm anima interna faslidit discursus de Deo,
et virtules, cl frigida rcmanct, nullum in seipsâ seu-
tiens fervoreu), bonum signiim esl.
30. Tolum seiisibile, quod expcrimur in vilà spi-
rjluali, eslabomiiiabile, spurcuni el inimundum.
31. Nullus meditativus veras virtules exercet irler-
nas, qu;ie non debenl à sensibus cognosci. Opus est
amillcre virtules.
52. Nec ante , nec post communionem alia requi-
rilur prœparalio, aul graliarum aclio ( pro istis ani-
mabus iniernis ) quàm pcrmanenlia in solilâ rcsign*-
tione passivâ , quia modo perfecliorc snpplet omt.es
aclus virlutum , qui i)ossunt , cl (iunl in via ordinariâ.
Et si bâc occasione communionis insurgunl motus
humilialionis, petilionis, aul graliarum aclionis , re-
primendi sunl , quoties non dignoscatur cos esse ex
impulsu speciali Dei; aliàs sunlimpulsus naturae non-
dùm morluae.
33. Malè agit anima qu;c procedil per banc viam
inlernam , si in diebus soiemnibus vult aliquo conaiu
particulari excitare in se devolum aliquem scnsuixi;
quoniam anima; iniernse onines dies sunl sequales ,
omnes feslivi. El idem dicilur de locis sacris , quia
hujusmodi animabus omnia loca œqualia sunt.
34. Verbis el liiiguà gralias agere Deo non est pro
animabus iniernis, qu;e in silentio manere debenl,
nullum Deo impedimenlum apponendo, quôd operetur
in illis , et quô magis Deo se resignant , experiurhir
se non posse Oralionem Dominicam , seu Pater noster,
recitare.
35. Non convertit animabus hujus vite internse, quôd
faciant operationes , etiam virtuosas , ex proprià ele-
ctione , et activilate, aliàs non essent mortuœ ; nec
debenl eliccre aclus amoris erga B. Virginem , sanctos,
aut Humanitatem Cbristi ; quia cùm isla objecta sejisi-
bilia sinl , lalisesl amor erga illa.
56. Nulla crealura , ncc B. Virgo, nec sancli sedere
1303 SMCTIONN.M!'.'
dsbonl in ii(>3tro corde , quia soins Dcus vult illud oc-
cupare et possiilere.
37. In occasionc Icntationum , cliam fiirlosarr.m ,
non débet anima clirorc aclus explicites virtutum op-
positaruni , sod del)et in supra dicto amorc , et rcsi-
gnalione pcrniancre.
I 38. Crnx volunlaria niorlificalionum pondus grave
est et iiifructuosum , ideôque diniittcnda.
I 59. Sancliora opcra , et pœnitcnli;c , quas perege-
• runt sancli , non sufficiunt ad removcndam ab aiiinîâ
Vel unieani adlutsioncin.
40. B. \irgo nullun» nnquàm opus exlerius perc-
git.eitanien fuit sanctis onniibns sanctior. Igilur
ad sanclilalem perveniri potcsl absque optrc cxte-
riori.
41. Dens pcnniltit , et vult ad nos bnmiliandos et
ad verani trausfornialioncm perducendos , quôd in ali-
quibus aninwbus pcrfectis , eliam non arroptili;s,dai-
mcin vloieiitiam inférât earum corporibus, easque
aclus cariialcs eommiltere faciat, etiam in vigilià , et
fcine mentis offuscalionc , movcndo jîbysicè illorum
manns et alla mcnilira contra earuni voluntalem. Et
idem dicilur quoad alios actus pcr se pcccaniinosos,
in quo casu non sunt peccala , quia in iis non adest
consensus.
4-2. Potcst dari casus, qnod luijusniodi vio'.cntiaî
ad aclus carnalos conliiigant codeni teniporc ex parle
duanun pcrsonaruni , scilicct maris et fcniinx-, et ex
parte utriusque sequalur aclus.
43. Dcus pnclcritis seculis sanclos efficiebat tyran-
norum minislerio. nunc verô eos efficit sanclos mini-
slerio dxmonum, qui, causando in eis prœdietas vio-
lentias, facit, ut illi seipsos magis despiciant atque
annibllent, et se Deo résignent.
44. Job bla?phcmavil , et ta;r.en non peccavit labiis
suis , quia luit ex d;enionis violcnlià.
45. Sanctus Paulus bujusmodi dxmonis violentias
in suo corpore passus est, undc scripsit : Non qtiod
voto bomun , hoc ago , sed, quod nolo, nmliim hoc facio.
4G. Ihijusmodi violcnti;e sunt nicdium magis pro-
portionatum ad annibilandam animam, et ad eam
ad verani transformalionem et nnionem perduccn-
dam ; nec alia superesl via , et hœc est via facilior et
tutior.
47. Cùm hnjusmodi violcntifc occnrrunt , sincre
oportel, ut Satanas opcretnr, nullam adliibcndo in-
diistriam , nullumquc proprium conaluni , sed pcrma-
iicre d'aboi lionio in suo nibilo ; et elianisi siH|nantur
poliutiones, et aclns obscocni proiiriis mauibns , ol
eliam pcjora, non opus est seipsnm inqnielari, sed fo-
ras emitlcndi sunt scrupnli, dnbia, et timorés, quia
anima fil mni^'is illimiinala, magis robornla, magisque
candida, cl arqiiiritur sancla iibcrlas. Kt pr;e omnibus
non opus ctt li;rc confiteri ; et sanclissimè fit, non
coniilcndo; quia hoc pacto snpcralur dxmon, et
.iCqniritnr tlicsaurus pacis.
48. Satanas, qui linjusinodi violentias iiift-rt, sua-
det <leindc gravia esse dclicle, «t anima se inquiéter,
ne in via interna nllerins progrcdialnr; undc ad cjus
nî-.F. lîF.RiiSiKS. 1504
vires encrvaiulas, mclius est ea non confiteri, quia
non sunt peccala, nec etiam venialia.
49. Job ex violenliâ d;emonis se propriis manibus
poUuebal, codem tcmpore qiio muiidas babebal ad
Deum procès (sicinlerprclandolocum ex cap. 10 Jol)).
bO. David, Ilieremias et mulii ex sanctis prophe-
lis luijusmodi violentias paticbantnr harum impura-
riim oporalionum externaruiii.
51. In sacra Scriplurà mulla sunt exempla violen-
tiarum ad aclus exlcrnos pcccaniinosos, uli illud de
Samsone, qui per violenliam seipsnm occidit cum
riiilistha-'is, conjugium iniit cum alicnigenà, et c;nn
Dalilà-merclrice fornicalus est : qua; aliàs cranl pro-
bibila, et peccala fuissent. De Judilliâ, qu:e Olopberni
mcnlila fuit. De Elisx'o, qui pucris maledixit. De
l'iliâ, qui comliussit d;ices cum lurmis Régis Acbab.
An verô fuerit violenliâ irnmodiaiè à Deo peracta, vel
dœmoniim minislerio, ut in aliis aiîiii.abns conlistgit,
in dubio rclinquilur.
52. Cùm bujusmodi violenliâ; eliam impurac absgue
mentis cITuscalionc accidunl, tune anima Deo potest
uniri, et de fado scnipcr magis uniliir.
53. Adcognosccndnm inpraxi, :in aliqua operalioin
aliis personis fuerit violenliâ , régula , quani de hoc lia-
beo, nedinn sunt proleslaliones animarum iilarum, qu.x
prolestaiiUir se diclis violentiis non consensisse, aut
jurare non posse, quôd in iis consenserinl, et vidore
qnôd sint anima; qure proriciunt in via inlernâ ; sed
regularn sunio à Inmine quodam aetuali , cognilione
bunianà ac tbeologicà superiore , quod me corlô co-
gnoscere facit cum interna cerliludine, quôd talis ope-
ratio est violenliâ, et cerliis suni quôd hoc lumen à Deo
proccdit, quod ad me pervenit conjnnctum cum cerliln-
dine, quôd à Deo provenial, clmilii nec nmbram du-
bii relinquil in coiilrarium; eo modo qiio iiitcrdùni
contingil.quôd Dens aliquidrevelando, eodem Icnipora
animam cerlam reddit, quùd ipse sit qui revclat, c.{
anima in contrarium non potcst dnbitare.
51. Spirilnales vila; ordinariœ in borà morlis se de-
Insos invinient,elconfusos, clcum omnibus passioni-
bus in alio inundo purgandis.
55. Per banc viam intcrnam peivenitur, elsi niullâ
cum sufferentià ad purgandas et exslingucndas onines
passiones, ila quôd nibil ampliiis scnlianl,nilnl, nibil;
nec uUain sentiant inquieludinem, sicut corpus mor-
tiium, nec anima se ampliùs commoverisinit.
50. Dune legcs, et dna; cupiditates , anima; nna, ef
anioris proprii altéra, tanidiù perdurant, qiiamdiii per
durai anior propriiis ; unde quaiido bic piirgalus est cl
mortnus, ut fit per viam internam, non adsiint ampliùs
iihe du;T; legcs, et dua; cupiditates, nec ulleriùs lapsus
aliquis ineurriliir, noe aliquidsentilur ampliùs, nequi-
deni veniale peccatum.
57. Per conlemplationem acquisilam pervcnilur :;d
slalnm non faciendi ampliùs peccala, nec morlalia, nec
venialia.
5H. Adejusmodislalinn pervcnilur, non rcfloe.lendo
anqiliùsad proprias opcrationes; quia dcfcctus CA rt-
flexionc oriuntur.
r.ftr
Dr, PRoro^rrioNinii?; am F.r.ni.RS'A î)AMNATif>.
r.(in
5!). Via iiiliM-na scjimcla osl :\ ooiilt^ssioiic, à ((mi-
f'ssariis ol à cii.-.ihiis coiiscit'iili;!', à lliooloj^ii cl i)lii-
losopliii'l.
<!(). Aiiiinabiis provcclis, qiia'. rcnoxionilnis inori iii-
fi^Kimt, cl c6cliaM» pcrvcniiiiil, ulsiiil iiiorliin', Dcus
(•()iifcssioiiomaluiih»ii(l()('l'li('itiiii|>()ssil)il('iii, cl.siipijlct
ijOscî laiil;^ [,'ratià prioscrvaiilc, (iii;iiil;mi in siicraniriilo
rocipciont ; ot idcô luijiisiuodi aiiiinahus non est Ijoniiiu
in lai» casii atl sacraincnliiiu pœnilcntiiiiacccdcre.quia
>!l csl in illis impossiltilo.
1*1 Gl. Anima cùni ad niortiMU niyslicaiii pcrvcnil, non
potosl ainpliùs aliud vollii (piàni (puul l)('n.svnlt, (piia
non habct ampliùs volunlaleni , cl Dcus illi cam ab-
slulit.
G"2. Pcr viam intcrnam porvonilin' ad continuuni sta-
tuni innnobiicni in pacc inipoi-[iirl)abiii.
63. Per viam inlcrnani pcrvcniUir cliani ad niorleni
sonsuiun;quininiôsignum,(|uôdquisin staliuiibililalis
nianoat.id est, niorlis niystica^ csl, si serisus cxlcrio-
res non repr;cscnlenlanipiiùsrcs scnsilnlcs,undcsiiit,
acsi non cssent, quia non pcrvcuiunt ad f.icicnduin,
quôd inlellectus se ad cas apjilicet.
6-4. Theologus niinorcm disposilioncm babet, quàm
ho'.no rudis ad staUiiii coiiteiiiplativi : piiuiù ([nia non
ha])ct lidcm adcô puram ; secundo quia non est adcô
liuniilis; icrliô quianonadcô curai proprian» salutcm;
quarto quia caput rcscratum babct phantasniatibus ,
spc^'ii'bus, opiniouibus clspcculationibus, et non po-
test in iilum ingrcdi vcruin lumen,
60. Praepositis obcdiendum est in extcriore, et lati-
tude voti obedientiai Religiosorum , tantummodù ad
cxtcrius pertingit ; in inleriore verô aliter res se habct,
quia solus Dcus et director intrant.
(j6. Risu digna est nova quiedam doctrina in Eccle-
6ii\ Dei , quôd anima quoad internum gubcrnari debeat
abepiscopo : quôd si episcopus non sit capax , ainma
ipsum cum suo directore adeat. Novam dico doclrinam,
quia nec Sacra Scriptura , ncc concilia , nec canoncs,
nec bullsc, nec sancli, nec auctores, eam unquàm tra-
didcrunt, nec tradere possunt, quia Ecclcsia non judi-
cat de occultis, cl anima jus habct eligendi quemcum-
que sibi benc visum.
67. Dicere quôd internum manil'estandum est exte-
riori tribunal! pracpositorum, et quôd peccatum sit id
non facere, est manifesta deccplio ; quia Ecclesia non
judical de occultis , et propriis animabus prœjudicant
bis deceplioiiibus, clsimulalionibus.
68. In mundo non est facultas,nccjurisdictioad prœ'
cipicndum, ut manifeslenlur epislohe dircctoris quoad
inlcriuun anima;, et idcô opus est animadverlcre.quôd
hoc est insultus Satanae, etc.
f Qiias quidem propositiones tanquàm hacrelicas,
suspectas, crroneas, scandalosas, blasphémas, piarum
aurium offensivas , temerarias , Christiana; disciplina;
rclaxalivas et cversivas , et seditiosas respective , ac
qn.Tcumquc super ils vcrbo, scriplo , vel typis emissa,
paritcr cum voto corunidcm fralrum nostrorum sanclae
Ilomanre Ecclcsia; cardinalium, et inquisitorum gene-
raliuni danmavimus , circumscripsiinus et abolevi-
nms : (It>i|ur, risdcni, clHimilihtis rnuiibiis, cl sinqtiiifc
]Hi tliiic (piorpio modo lo(|U('iidi , hciilicmli , dispil-
tandi, eas(pi(! crcdcudi , Iciicndi , dnccndi , aiit in
praxiin reduccndi facullalem qiiilmHcumquc interdixi*
nuis, et conlraraciciilcs onmiliiis (ligiiit:itil)iiH , graiii
l)us, houoribus , bciicliciis clolliciis ipso (iuid pcrpe-
lnôprivavimus,elin!iaiiilcsad(pi.'i'cmnqu(Mlr('n;vinms,
viucnloque cliam analbcmalis co ipso iimodavinuis, h
(pio nisi à nohis cl à Romanis pontilicibus succcssori-
bus nostris valcanl ai)solvi. l'nrlcrca codcm noblro
decîclo probibuinms cl danniavinnis onmes libros ,
ouniiaquc opéra quocumque loco, et idioniale imprcs-
sa, nccnon onniia mauuscripta cjiisdcm Michuclh de
Moïtnos; vcluimusque ne quis cujiiscumque grades,
conditionis, vel status, cliam speciali nolû dignus, au-
deal sub quovis pra-lextu, quolibet parilcr idiomatc, sivc
sub cisdcm verbis, sub aequalibus, auta:quipolIenlil)us,
sive absquc nominc, scu ficlo aut alieno nomiiie ca
imprimere, vel imprimi facere, ncque impressa, scu
manuscripta légère, vel apud se relinerc, scd ordina-
riis locorum, aut hœretica; praviialis Inquisitoribus
statmi tradere, cl consiguare leneanlur sub cisdcm pœ-
nis superiùs infliclis; qui ordiiiarii et inquisilores sta-
tim ea igni comburant , vel comburi facianl. Tandem
ut prœdiclus Micliael de Molinos ob byercscs, crrorcs,
ellurpia faéla prxdictadcbitispœnisin aiiorumexcm-
plum , et ipsius emendalionem piccleretuf : lecto in
càdcm noslrâ congregatione loto processu, et auditis
dileclis filiis consuiloribus nostroc sanctic In(juisitioiiis
officii, in sacra Tbeologicà, et in jurcpontificiomagistris,
cum eorumdcm venerabilium fralrum nosirorum sanc-
t;c Romana; Ecclesia; cardinalium unanimi voto, dic-
tum Michaclem de Molinos, tanquàm reum conviclum
cl confessum respective , et uli lia;relicum formalem ,
licet pœnilenlem, in pœnam arcti cl perpetui carceris,
et ad peragcndas alias pœnitcntias salutares, prccviâ
lamen abjuratioue de formali per ipsum emiltendà, ser-
vato juris ordine , damnavimus ; mandantes , ut die c\
horà pra;figendis in Ecclesia sanctyc Maria; supra Mi-
nervam luijus almoe urbis, prxsentibus omnibus vene-
rabilibus fratribus nostris sanctic Romana; Ecclesia;
Cardinalibus , et Romance curia; noslrae prfclalis , uni-
versoque populo ad id eliam per concessionem indul-
genliarum convocando, ex alto tciiore processus stanle
in suggestu codcm Micliaele de Molinos, unà cum sen-
tentiâ inde secutà legerelur: et postquàm idem de Mo-
linos babitu pœnilenliic indulus pra;dictos crrorcs et
luTcreses publiée abjurâsset, facultateui dedimus dilec-
lo filio noslro Sancli Officii commissario , ut eum à
censuris , quibus innodatus erat , in forma Ecclesiae
consuetà absolverel; qua; onniia in exccutionem diclae
nostra;ordinalionis,die Sseplembrislabentis aimi, so-
lemniter adimplela sunt. »
« Et licct supra narralum decretum de mandalo
noslro lalum ad majorem fidelium cautelam typa
cditum , publicis locis affixum cl divuigalum fuc-
vit : niiiilominùs ne hujus Aposlolica; damnalionis
nicmoiia fuluris Icmpoi'ibus deleri possit, utque po-
pulus Chrisliaiuîs calholicà vcrilate inslructior per
1307 niCTIONNAinK
viam sahilis incedere valent ; pr.ncdcccssorum nostro-
ruin suiuiuoruiu poiilKicum vcsligiis iiili;v!rciitcs,
iiàc noslrà pt^petuô valitiirâ conslitutionc supradi-
cUira decrcimn dcnuô appiol»ainus, coulinnanius, cl
"iebitc cxeculioni Iradi inaiidanuis : ilcriiin supra-
dictas pioposilioucs définitive damiianlcs, cl rcpro-
banlcs, lil)ros(iae, et nianuscripia cjusdcin ilichaetis
de Molinos proliibcntcs, et interdiccutes siib cisdem
pœnis et cciisuris contra transgressorcs latio et in-
Ûictis. »
« Deccriicnlcs insuper pracscntcs litteras senipcr
et perpétué validas, et efficaces cxislere et fore,
suosque plonarios et intogros cffoctus sorliri et ob-
tinere, sicque pcr qiiosciinuiiie Judiccs ordiiiarios ,
et dolegatos, qnàvis auctoritalc fungeiitos, et fiincUi-
ros ubique judicari, et d..'fiiiiri debcire , sublatà eis ,
et eoruai cuilibet qiiâvis aliter judicaiuli, et inlerpre-
landi facullale, et auclorilalc, ac irriliim, et iiiaue
quidquid sccùs super bis à quoquam quàvis auclori-
(ate scienter , vel ignoranlcr contigerit atlciitari.
Voluinus aulcm , ut prxsentiura transuniplis , eliam
i:npressis, manu nolarii publici subscriplis, et sigillo
aliciijus personx in dignilale ecclesiaslicà constitutae
munilis, eadcm fides prorsùs adbibcatur, qux ipsis
originalibus litteris adbiberotur, si esscnt exnibitx ,
vei ostensai. Nulli ergo onininô lioniiiiuni liccat banc
pnginam noslra; approbalionis, confirmalionis, dam-
nationis, rcprobationis, punitionis, decreli et volun-
latis infringere , vel ei ausu teincrario contraire. Si
quis auteni hoc attcnlare prœsumpserit, indignatio-
ncm Oninipolcntis Dci, ac bcalonim Pétri et Pauli
Apostoloruni ejus se noverit incursurum. •
€ Daluiu Komaî apud Sanctani Mariara Majorem
anno Inearnationis Dominicx millesimo sexcentcsi-
nio octogesimo septimo, duodecinio kalendas dc-
cenib., Pontificalùs noslri anno duodccimo. >
En nefaria Molinos commenta, quce dùm in Eccle-
sià S. Mariaî sfipra Minervam Icgerentnr coràm con-
fertissimù nuiltiludine populi, plebs cffusissimis voci-
bus conclainabat : Damnetur ad ignein, ad ignem. Sed
lenis Inquisitio Romana, miscrum sencm ( qui prin-
cipiis suis adluurcns per annos duodecim à sacranien-
tali eonfcssionc se abslinuerat, et cnjus in scriniis
rcpcrta duodecim millia epistolarum satis indicabant,
quàm latè errorcs suos sparsissot) addixit carcori
perpctuo, ubi pœnitens obiit die 28 nov. aiin. 1C92.
Praîdictoruni errorum summa hxc est : i" homini
cnitcndum esse , ut facultatuni suarum activilatem
cohibcat, adeoque quantum ad ipsas nianoal in quiele
( uiidc conmienli liujus soqnacibus indictum est no-
mcn Quielislarum), et sic de niillà re curam babeat,
uon de inferno, non de paradiso, non de propriis de-
fe<;tibug, etc. Propos, i, 2, 4, G, 7, 8, 9, etc.
2. Abjiciendam cssc lunt oralionom, quà quidpiam
pelatur, tum quamlibct corporis morlificalione:n. Pro-
pos. 14,38.
5. Id locum baberc oliam, cùm quis insolilis tcn-
tatioiiibuA quatiliir, et inipuras quascumquc cariiis
rcbclliones expcrilur; quia lix mené sunl dxaionis
OFS HRRESIFS. io08
vioIcMtiiT!, qua; ad fomicationcm usquc progredi pos-
sinl, cl de facto plurics progressa; sini, absquc uUo bo-
minis pcccato, quia absque ullo ejus consensu. Pro-
pos. 41, 42, 51, etc.
4. 01)sca;na bœc, si quandoquc in eorpore exsurgant,
non esse confessario apcrienda, ut quae ncquidem sinl
veniales culpx , iniô qusc animuni in via interna pro-
gredicntera magis uniant Dec. Propos. 47, 48, 52,
etc.
Il.xc porrô eô usquc fidei communique Cinistiano-
rum scnsui advcrsantur, ut nullà indigeant eonfula-
lionc. IntcUigendum est, ait S: Tbom. 1 part., quîcst.
dOo, art. 5, sic Deum operari in rébus, qitbd lanicn ipsœ
rcs proprinm liabcant opcrationcm ; et 2-2, qii;vst. 182,
art. ct.Vita iioslra liïc dicilur opcratio, cui homo prin-
cipaliter intendit : non ergo graliœ inimica est activitas
uaturalis , sed hœc cum illâ concurrerc débet.
Per ji'junium, vigilias et aiia liujusmodi retrahitur
homo à peccutis luxuriœ, et à (juibuscitmqne aliis pei ca-
lis, ait idem S. Tbomas, 1-2, quxst. 189, art. 2. Liide
Apostolus 1 Cor. 7 : Casligo corpus meum, elc., et
Rom. 8 : Si facta carnis mortificaverilis, vivclis .iion
ergo crux volunlaria mortificationum pondus est infyn •
cluosum, etc.
Domjnus, "ait idem Angélus Scholae, 2-2, q. 85, art.
5, docuit disfipidos, utique divins; voluntali resignalos,
delorminalos, qu.Tdam pcterc, ac ea pra;scrtim qui)
continentur in petitionibus oratiouis dominicœ, ac proinde
ne non succumbereut tentalioni; ergo non conveuit
tantiim, sed et prorsits necesse est ut is etiam qui divinw
volunlati resignatus est, à Deo rem aliquam pelât.
Cœtcra, quœ piidor pcnè prohibuil referre, probi-
bot confulare : pcrpcndat quis impiinn Molinosi sy-
stema , slatimquc gnosticum homincm dcprchcndct ,
qui suos suasquc ad nefaria qu.xquc fiagilia pellieere
voluit, cisque onincm adimere scrupulum, vcrilus
duntaxat , ne vel confessario , vel superiori , quisquis
ille foret, infamia sua dotegeretur.
CAPUT XXVI.
Decretuu alterum SS. D. N. Alexandri Papœ VI JI,
die 7 decemb. 1690.
« SanctissJmus D. N. Alexander divine providentiâ
p^pa VIll priv'dictus, pro paslorali cura ovivmi h Cbrislo
Domino sibi commissâ de corum sainte soUieitus, ut
inoffenso gradii pcr reclas semilas possinl incedere ,
et pascua niniiinn perniciosa in pravis doctrinis oxlii-
bita vilare , unius supra triginta propositionum exa-
men pluribus in sacra Tbeologià magistris, et dcinde
eminenlissimis ae reverendissimis DD. cardinalibns
ronlra liaTOtiram pravilatem genoralibus inquisiiori-
bus commisit, qui tantum ncgotium diligonlor ag-
gressi,eique sedulo ac plurics incunibentes, super
nnaquaqno ipsarum sua suflragia Sanclilali su.-c sw
gillatim detulerunt. i
Propoiitioncs autem sunt in(ra scripta , vidclicel :
1. In statu natura; lapsfc ad pcrcalum fnrmale, et
dem.;rilum sufiicit illa libcrUs.quà volunlarjum ac
^-Hj) l)V. l'IlOPnSITIOMnilS
lilicriim fuit in oaiisft Riift, peccnto ori^iiiali, cl Ilher-
talo Ailrtini pfcranliH.
Si rcs ita S(^ halicrct, piava dcsidcria, (\\vv. lioiiio
iiivîliis palilnr, ot iiivoliiiilarii {•oiiciipis(inli:i^ moins,
li)(i(i(>iii pciwatacniiilMiuod à Tridciiliiiis Paliilms in
Calviiio ac. I.iitlicro, et ab Apostolicft Scdc in Halo
daiiiiialmn est. Vide tract. deAclUits liruiKitiis, in (pio
di'claraliir, li;\c pnipitsiliono basiin coiiliiicri Jaiisoiiii
syslcinalis, (piod stalnil aiiiissiiin fuisse in Adaino li-
bcriim arltiliimn, Dci castuiu amorcni, et Icjçis natii-
ralis cogiiilionom , qna>, pcrlectioiics iiatiinu inle^^nc
dt'bohaiiliir. C.iini v(M() Iianiii» iiadirarmm, ut iiisi aiuiil,
piMliHlionum ouiissio, v<)luiilari;\ et lilx'r;^ iii Adami
voluulale riioril, libeitaleiu banc, quani in causù ho-
niines liabucrunt, sufliccre blalcrant ut iicccssari;« ex
ciipidilale prodcunlos, aul invohuitariiectiani ob igno-
rauliaui W'^'is naturalis aclionos, vora pcrcala fomiaUa
Sint. llaïc autcin et al) Ecclesià dauniala sunt, et iis
confntanlur argiuncnlis , quibus ex Scriptvu'A et Pa-
tribus ostenditur, niancre adbuc in boniine lapso libe-
rum arbilriuni , ncininoni pecoarc in oo qiiod vitarc
non possit, invinoibiltMu ignorantiam ;\ culp;\ excnsaro,
et naluram pcr originale peccatam ita dcpravatani non
esse, ut cognitioncs aliqnas aliqnosque motus non
habeat, ac liabere possit, cliani gratiâ spoliala, quœ
roala non sint.
2. Taniclsi dctur ignorantia invincibilis jnris na-
lur;« , bnec in slalu naturie lapsoc operantcm ex ipsà
non excusât à peccato forinali.
Répugnât S. Tbom. 1-2, qu. 76, art. 3, ubi ait :
Palet, qn'od uulla ignorantia invincibilis est peccatum.
Vide quai dicta sunt in tract, de Actibus Imrnauis et de
Peccatis.
3. Non licet sequi opinioncm vel inter probabiles
probabilissimam.
Ha)C proposilio confutata fuit tract, de Conscientiâ,
quœst. -4, rcsp. 2.
4.Dedit(Christus)semetipsum pro nobis oblationem
Dec, non pro solis elcctis, sed pro omnibus et solis fi-
Uelibus.
De istà et duabus sequenlibus agunl thoologi , ubi
de Gratiâ; ibi enim ihcologi probant ac peispicuis ex
Scriplurâ et PP. deductis argumentis ostendunt ,
Cbristum non pro solis fidclibus, sed pro omnibus
mortuum esse, ac etiam Paganos, Judœos, lloireticos-
que divinaî Redcmptionis benclicium experiri per in-
leriorem mentis illustrationem, inspirationcm molio-
nemque divinsc gratisc sufficientis. Solùm enim de
obduratis et obccccatis nonnuUis, deque pucris dece-
dcnlibus in utero matris, aut non valcntibus ad bapti-
smum pcrvcnire, m scliolis controvcrtitur nùm gratiam
sufficii ntcm rccipiant.
5. Pagani, Judaei, Iljeretici, aliiquc bujus go.neris
nullum omninô accipiunt à Jesu Christo inllûxurn,
adeôque bine reetè inforcs, in illis esse voluntatem
nudam et inermcm, sine omni gratiâ sufficicnti.
6. Gratiâ suflicicns statui nostro non lam utilis,
quàm perniciosa est, sic ut proinde meritô possimus
j petere : A gratiâ sufficienti libéra nos, Domine.
Ail rcr.i.rsiA damnatis. i3i«
7. Omids biim:'na aelio dcliberala est IVci diicclio,
vol imnidi : si Dci, cbaritns Patrbi est; si miindl, con •
cuiiiscciilia cariiis, lioc est, niala rst.
Falsa est U.vv proposilio, alque pr.icipinnii in ci
repcritur Janseniani syslcmalis fundaincnlnm, Hlal)i>
lilo tamcn, dcpcrdilum esse in statu natura; iaps.e
lilxMiun arbilrium. Hoc enim sensu proposilio illa in-
di( al oninem aclionom noslram deliberalam nfcttssa-
riù oriri vel ab illà vitiosâ eupiditale, qua; in boniine,
loro casli amoris, nalnrx nondinn vitiata; debili, suc-
cessit; vel ex gratiâ Clnisti, sive cbarilate, quâ idcn^
bomojaiu Dccessilali agendi sid)j(;ctns, instar lancis
(leclilur alque Irabitur. Kn turpissiina proposilior.i»
ha:resis ! Fides aulein ortbodoxa docel, pra^ler aclus
à cluuitale prodcuntcs, dari etiam snpernatnrales ac-
tus lidci, spei, et tinioris, at(|ue bonas nonnullas ope-
ralioncs in inlidelibus, peccaloribus, aliisquiicliaritale
carenlibus. Vide tract, de Acliouibus humanis, cl ([Uic
à nobis cap. IG, dicta sunt.
8. Nccesse est infidelcm in omni opère peccare.
Falsa est h;i!C proposilio; neque magis necessc est
inddelcm in omni opère peccare, quàm fidelcm in
omni opère sanctum esse. Vide quae superiùs dicta
sunt cap. 16.
9. Revorà peccat, qui odio babet peccatum merc ob
ejus turpitudinem et disconvenientiam cum naturâ
rationali, sine ullo ad Dcum offensum rcspcctu.
Falsa est hsec assertio, quia non peccat qui ordi-
nale agit ; porrô agit ordinale, qui peccatum etianr»
praîcisè, ut turpc est, et bumanae naturœ infcnsuni
deteslatur : quia peccatum etiam ut turpe et naturae
disconveniens delesiationem merelur. lia Steyaert,
tom. 1, pag. 536, qui addit detestalionem, seu odiuni
peccati rcspicere posse meram ejus turpitudinem sine
respectu offensrc Dei, quae eidem peccato inest; sic
tamen, ut deteslans ad actum illum Se exeitcl ex ali-
quâ Dell dilectione, vel alio motivo, quod nullatenùs
possit redargui. Quanquàm, ut nolawt Viva, inde
etiam peccat ba;c proposilio, quôd supponat pcccaium
ut nalurai conlrarium odio»liaberi posse sine ullo pror-
sùs ad Deum respectu. Utiqiie qui peccatum odit ut
conlrarium naturae, odit illud ut prohibilum à su-
premo logislatore, et repugnans legi aternae, quae
Deus est, ut cum aliis dixi in tract, de Peccatis, cap.
1, art. 1. Intérim nota eos, qui peccatum odio baberi
voiunt cum respectu ad Dcum offensum, exigere, ut
quisqnis odorit peccatum, quatenùs est offensa Dei
summè boni, ac proinde eosdem arbitrari illud dunta-
xat peccati odium ab omni culpâ vacare, quod ex cha-
ritalis motivo procedit : palet id vel ex ipsâ prop. 7
quam paulô ante suo ordinc retulimus. Yide explic.
10. Inlentio, quâ quis deteslatur malum et prosc-
quitur bonum, merè ut cœleslem oblineat gloriam,
non est recta, ncc Deo placens.
Confulala est proposilio in Tract, de Spe et Cha-
ritate.
1 1 . Omne quod non est ex fide cbristianâ superna-
turali, quœ per dilectionem operatur, peccatum est.
Si vera sit hœc assertio, nulla erunt opéra moraliter
13il DlCTIONNMUli:
bona ; nialum cril id omnc quod fit ex notilià unius
Doi : malus cril aclus fidci, spei cl limoris ab homine
»clii, vcl liabilu pcr charilatcm non opcranic procé-
dons : qui! omnia lolidcm suiit apud alioâ quàra Jau-
senii associas, fidsa cl absurda.
^2. Quando in magnis pccavtoribus déficit omnis
a.iior, déficit cliani fidcs; cl cliamsi vidcantur credere,
non csl fidcs divina. scd huinana.
llopngiiat concilio Trid. sess. G, canon. 28, inqiilenli :
Si quis dixeril, amissà pcr peccatum gratiâ, siimU et fi-
dem setnper aiuilli ; aut ftdem, quœ remanct, non esse
veram fidcni, lied non sil viva; mil eiim qui fidem sine
charitale liabct, non esse Christimnim : anulhema sil.
Hxc sutil impura infocli Janscniani seniinis germina,
scilicet conseclaria illius erroris, quo pulant omnia
à viliosà infici cupidilale, ac pcccala esse, ubi Cbrisli
cbarilas non rcgiict.
15. Quisqiiis eliam sotcrnoc mcrcedis Intuitu Deo
famulalur, cliarilate si caruerit, vilio non caret, quo-
tics inluitu licct boaliludinis opcralur.
Répugnât D. Tiiomoî : Cim, ait S. doct. 2-2, 17,
art. f), speshabealDeum pro otjec/o (in quantum scilicet
est bcaliludo rclerna, ut ibidem docct S. Thom. art.
7,) tnanifeslum est qubd spes est virtus tlieologica ; absit
aiilcm, ail Franciscus Yan-Uat Doniinicanus, u! pec-
cct quis viiiutis ibeologicic aclus cxercendo. Vide ci-
tâtes jam tract, de Spc et Charitale.
ii. Timor gchennaî non est supernaluralis.
13. Altrilio, quoi gcheniia; et pœnarum metu con-
cipilur, sine diicctione bencvolcnliie Dci propler
se, non est bonus motus, ac supernaluralis.
L'triusquc propositionis idem est sensus. Idem cl
crror, brevitcrque refellilur nilidà bàc et simplici S.
Thomx raliociiialiono : ISullnni midum est à Spiritu
sanclo : alqui linior ctiam servilis est à Spiritu sancto;
units enini Spirilus est , qui facil duos timorés , seilicet
tervileni, et caslum; ergo timor servilis non est malus.
Ncquc sohnn noii est niakis, scd cliam csl supernalu-
ralis, cùm sit à Spirilu sanclo, cl procédai ex aclu Dci
convertentis cor disposilivè, prout tradit S. doclor 3 p.,
q. 85, art. 5, ad 3, et Trident.
IG. Ordincm pra;millendi salisfaclionem absolulioni
induxit non politia, anl inslilulio Kcciesiie, scd ipsa
Cbrisli icx, cl pra;scriplio, naturà rei id ipsum quo-
dammodô diclanle.
Si vera sil bxc propositio, nunquàm conccdi potcst
absolutio, nisi jam pr.emissà pa-nitontis satisfaclione,
cùm h;x Cbrisli ab bominibus lolli non possil : alqui
boc univcrsrc Ecclesiœ, atque ipsi rigidiorum Casuis-
tarum praxi rcpugnat, qui quolidic muluas sibi abso-
lutioncs sub onere pra-stand-ie dcinceps salisfaclionis
Knpcndunl : ergo mcrilô rcprobala est ha;c projiosilio.
Llvcro al)Solutio conccdi polest, et de facto s;vpè cou-
cedilur homini scnsibus desliluto, qui nullam proin
saiisfactioncm ponerc polest.
17. Ter illam praxim niox absolvcndi, ordo pœni-
lentia; est invcrsus.
Idem (|ui pnccedenlis assert ionis crror. Non inver-
l»l ordincm pirrilcnliT prixis iii'>\ nbsnlvendi cos,
Di:S 111 RKSIKS. i'oil
qui legilimis inslructi sunt dispositionibus : sed praxis
absolvcndi eos, qui peccalo adbœrcnl, qui Ecclesi»
consuctudinem carpimt, qui in legilimos pastores de-
baccbanlur, qui lolà die verilatem et cbaritalem incla-
niant, et utramque in praxi respuunt.
18. Consuetudo moderna quoad administrationem
sacramenli Pœnitentiœ, cliamsi cam plurimoruin bo-
minum sustcnlet aucloritas, et mulli tomporis dintur-
nilas confirmel, nibilominùs ab Ecclesià non babeluf
pro usu, sed abusu.
Iiidical Sedes Apostolica in hujus propositionis cen-
sura, quid babeat pro abusu, quid pro usu.
19. Homo débet agexe tolà vitâ pœnilentiam pro
peccalo originali.
Est plané falsa : Contritio, ait S. Tb. in supplcm.
q. 2, art. 2, solitni de illis peccalis polest esse, quœ ex
duritià noslrœ voluntalis in nos proveniunt ; et quia pec-
catum originale nostrâ volunlate non est inductum....
ide'o de ipso non polest esse contritio. Ncc proinde à for-
tiori pro eo agenda est loto vitœ decursu pœnilentia.
20. Confessioncs apud Rcligiosos faclae, picrumque
vel sacriiog;e sunl, vcl invalidic.
Injuriosa est Ecclesix, quoe alioqui malè Rcligiones
inslituit, malè eliam Religiosorum ulilur minislerio.
Injuriosa est eliam Religiosis in quibus animam dia-
bolo vendilam, cl penè omnimodam pietalis ac scien-
tise privalionem supponit. Hujus propositionis excos-
sum jam pridem pracdamnavit S. Th. in Guilelmo de
Sanclo Amorc, Religiosorum impiignalore.
21. Parocbianus polest suspicari de niondicaïUibus,
qui cleemosynis communibus vivunt, de iniponcndà
nimis levi, et incongruà pœnilentia, seu satisfaclione,
ob quaîslum, seu lucrum subsidii lemporalis.
Conliiicl judicium insigniler lemerarium in malerià
gravi. Eàdomde causai, e^demque tomorilale suspica-
bilur Parocbianus, vel de Parocbo qui leviorcm impo-
nct pœiiitonliam, ne pingui oblalione fruslrctur, vel
de vicariis, aliisque inferioribus saccrdolibus, qui por
rura vini et frumcnti quœslum faciunl. Non nego quos-
dam ulrinque esse, qui oflicio suo desint; lliacos intra
viuros peccatur, et extra. Sed quorumdam vilia corpori
toli adscribenda non sunt : nec si prodilor Judas, alii
continuo Aposloli omnes prodilionis eruiil rcdar-
guendi.
-22. Sacrilegi sunl judicandi, qui jus ad communio-
ncjn pcrcipiendam pr.Ttendunt, anlequàm condignam
de delictissuis pœnilentiam ogerint.
Contra assumi polest illud S. Tb. 2-2, q. 10, art. 12:
Ecclesià: consuetudo sempcr csl in onmibus œmulauda.
Est autem nunc Ecclcsioc consuetudo, quod commu-
nio non dilTcralur, doncc quis condignam de peccalis
suis cgoril pœnitentiam, son salisfaclionem; idquc
nedùm pro sacrilegio babcndum sit, consonal para-
bohR Filii Prodigi, cui sincère ad palrcm reverso oc-
cisus est in opuium vilulus snginatus. Nec, puto, ail
Stcyaert, dilata Davidi fuissel Lucliarislia, si jam in-
sliluta fuissel, doncc pœnilentiam onm«m sibi impo-
bilam subiisset.
25. Simililor arceiidi sunl à Sacra communicnc,
13r. Di) |'|U)I'()S|IM)MI!| s
qnilms iioiuliiin iiicst niiior Dci ixirissiiiiu», et oiniiis
niixtioiiis cxpcrs.
I nunc ftt quiuro, qui sacrft F']u(li:iristii\ rcJiri.iiittir ;
qiia're, imiuain, ia alio or))»', (|iii iiovi (iKiiionli lio-
niiiKîs liahoat, in li;\c cuim pccc ali IcrrA in miiltis of-
fcndiiniis oiniics, non est (]iii .s;ci)iiis non itcdccl; qui
dixorit se poccalun» non liabcre, ipsc se sodncit : crgo
niillibi, anl fore niillihi est anior ilh; purissiiniis, et
oniiiis niixlionis cxpors, qucn» ul praniaiii ad l'iiiclia-
iisti;c sacranicnlinn piaiparaliononi irquirit pia'cc-
ilens pi'oposilio. Miuidi oranl Aiiosloli, cùni (".luisti
corpus in ullinià Cœnfk rccepih'o. Qua;ro an iisadiuic
lani iniirmis inessct anior oinnis niixlionis oxpcrs?
21. Oblalio in loniplo, qu;i; liobat à 15. Virginc .Maria
in die Puriliculionis suai per duos pullos Colundiannn,
iiiuun in holocausluni, et alloruni pro pcccalis, sufli-
cicntcr lestalnr, quod indigucrit purilioalione, cl(iuod
Filins, qui olTorcbalur, ciiani macula Malris niaculalus
csset, secundùnk verba legis.
IIxc aisertio, si de macula pcccati intclligalur, non
notas nicrcliir, sod flannnas; si vcrô de tnactilù Icgali,
falsa etiam est, et piarum aurium oircnsiva. Non ciat
p:\rtus illc puiissinuis obnoxius logi, ncc ex eo, qnôd
Clirislus et Maria hoc in puncto legcm adiniplevcrint,
colligi niagis potcst ces legem adiniplerc debuisse,
quàni ex eo, quôd Clirislus Daptismuni rccepcrit, col-
ligi qucat, eum indiguissc Baplismo. Errorem Iiujus
proposilionis brcviler, et solide confulat Angélus
Sciiokc ex ipso Lcvilici textu, c. 12, ubi ea solùm mu-
lier declaratur immunda, quac suscepto semble prolem
parit.
25. Dci Palris scdentis siraulacrum nefas est Chri-
siiano in icmplo coUoearc.
Refellitur ex hodicrnà Ecclesise praxi, et consuetu-
dine, quM, leste Augustino ipso, cujus aucloritate
praicipuè innituntur proposilionis hujus asserlores, ea
qu3e sunt contra rcctam (idem, et bonos mores, non
approbat, nec lacet, nec facil. Sed de bis fusiùs agunt
tbeologi in traclalu de Incarnatione.
26. Laus quic dcfertur Mariic ut Marice, vana est.
Répugnai D. Tbom.ie 3 p., q. 25, art. 5, ad 3 : Bcata
Virgo, inquit, secundian seipsam est venerationis capax.
Et verô B. Yirgo in scipsâ, licct non à seipsâ , est
Dei Maler, Yirgo Virginum mundissima, creatura om-
nium posl sacram Ciirisli humanitatcm sanctissima ;
ergo laus qux ci dcfertur, non relative solùm, ut
imaginibus, non ob merum Christi contaclum, ut vi-
vifica; cruci, sed eidem secundùm seipsam non est
vana, sed pia, et religiosa.
27. Valuit aliquando Baplismus sub liâc forma col-
lalus : In nomine Patris, etc., prœtermissis illis : Ego
te bnptizo.
Répugnai D. Tliomaî 3 p., q. 66, art. 5, et ca^leris
formé, prœter Morinum, Tbeologis. Vide Tract, de
Baplismo.
28. Valet Baplismus collalus à ministre, qui omnem
rilu;ii exlernum, formamquc baplizandi observât, iu-
tÙ3 verô in corde suo apud se resolvit : Non intendo
fiuere quod facit Ecclesia.
\U KCCIJ'SIA I>AMNATI.S. 17,14
Tropositio b;c(-, :h- ipsis (|iiiilrni cxlrrn:i', ni aiunt,
inliMilionis diTcnsoribus piaii-.!*; ciim juxta eos cxlo<
rior onmis rilus, cl forma Sacranu-nloruni obKcrvavl
possil, alis(|ii(! (M) (|no(l vcruni coidlcialnr Hacramen-
tum, do qiio icj^atur donl» iisonius, Jiivcnin, ri l*.
Serry. Vcrilm de e;"! rc coiisuii ndus 'Ir.ul. de. Uup-
tismo, pr.cscrliui nota ex 'l'iact. de Sijiwdo Diœcctmui
B(încdicli XIV d(!prompla.
29. l'utilis, cl loties <()iivulsa est asserlio de Ponli-
lieis Romani supra conciliinn uïcumenicum auclcjri-
lalo, alque in Fidei quiestionibus dccernendis infalli-
bililale.
Romanum pontiricem esse Pelri successorcm, to-
tius Kcelesia; caput, ac imitalis ccnlrum.oninc'S callio-
lici nnanimi consensu (irmissimè credunt. Eique pr;o-
rogativam conccssam cssc, ne crrcl in rébus (idei, et
quà snpra Concilinm sil, docet Seriplura, dùm super
Pelrum Ecclesiam funda(ani ail, ac Polro privi!(!f,'ium
concessnm, ne ci (ides deliccrct, cl ni contra ipsius
dcfiniliones pro regcndù EcdcsiA et explicando con-
crcdilo sibi (idei dcposito, portic Iiiferi prrevalerc non
possent, ac jus cliam in fratres, hoc est, in cpiscopos
omnes, quos in fidc coiifirmarc jubelur. Tradilio quo-
quo, ac omnes ferè Calbolici, inlcr quos Galli cliam
tbeologi reperiuntur, qui anle annum 1682 scripse-
ruiit, banc in Roniano pontificc pnerogalivam ad-
struunt. Qnain ob rem omnibus exploratum arbitrer,
jure fuisse illam pioposilionem damnalam, pra;scrlim
ob nolam quam contrariac inurit sentenliai temerè
omninô.
30. Ubi quis invenerit doclrinam in Augustino clarè
fundalam, illam absolulè poiest tenere, et docere,
non respiciendo ad nllam Ponlificiam Bullam.
Répugnât hrec doctrina, tum D. Th. 2-2, q. 10, art.
12, tum prœcipuè Auguslino ipsi : Hœc, ail in suà ad
Bonifacium cpisl., c. 1, quœ duabus Epistolis Pelagia-
norum istâ disputalione respondeo, ad tuum potissimiun
dirigere Saiictitatem non tam discenda, quàm examï-
nanda, et ubi forsitan aliquid displicuerit, cxlenninan-
dum constitui. Qui Auguslinianam doclrinam sectari
profilentur, hoc prœclarum Augustini faclum imi-
lentur.
51. Bulla Urbani VIII, In Emînenti est subreplilla.
Non aliâ de causa Bullam hanc subrepliliam esse
judicàrunt proposilionis auclorcs, quàm quia Bail et
Jansenii doclrinam condemnat; quod posteriorum
Pontiiicnm constitulionibus mullô amplius peraclum
est. Has autem ad unam omnes subrcplilias esse, vel
eliam obreplitias credant Janseniani, si velint; non
credunt quolquot sunt v-erc Calbolici.
j Quibus mature consideratis , idem sanctissimiis
staluit et dccrevit 31 supradiclas Proposiliones, tan-
quàm lemerarias, scandalosas, malè sonanles, injurio-
sas, haeresi proximas, hîeresim sapienles, crroneas,
schismaticas, et ha;reticas respective esse damnandas,
et prohibendas, siciit cas damnai et prohibe* : ila ut
quicumque illas aul conjuiiclim, aut divisim docueriî,
défendent, edidcril, aiii de eis eliam dispulalivè, pu-
bliée, auiprivalim IractAvcrit, nisi forsan impugnando,
1
1315 DIf.TlONN.MUE
ipso fado iiiciJal in cxcomniunicatioiicm, h quà non
possU (prnelerqiiàm in arliciilo mortis) ah allô qui-
ciimqiic oliani diKnilatc fiilgonli\ nisi h pro icinpore
exislenle Uomano poiilificc absolvi. >
« Insuper dislrictc in viiliUc sancrrn obedienlicc, et
snb inlcrminalioiic divini Judicii proliibet omnibus
Cbrisli fidt-lihus ctijuscumquc condilionis, dignilatis,
et slalûs, cliam sprciali cl spccialissinift nota dignis,
ne pradictas opiniones, aul aliqtKïni ipsarum ad
praxim deducant. >
f Non i;i lendit Sanclilas Sua pcr boc decrcUim alias
Propositioncs in niajori numéro ultra supradiclas 51,
jani cxbibilas, et in hoc décrète non cxpressas, ap-
probarc.»
CAPUT XXVH.
Brève Innocenta XII, proscribentis très et viginti Thè-
ses, quiV prœicxtu amoris erga Deum purissimi in
Ualliis doccbantur.
Innocentius episcopus servus servorum Dei.
Ad perpetuam rei niemoriara.
i Cùm allas ad Aposlolalùs nostri nolitiam perve-
nerit, in lucem prodiissc librum quemdam Gallico
idlomale oditum, cul titulus : Explication des maxi-
mes des Saints sur la vie intérieure, par Messire Fran-
çois de Salignac Fénclon, archevêque, duc de Cnmbray,
Précepteur de Hesseigneurs les Ducs de Bourgogne,
d'Anjou, et de Pcrry. A Paris, chez Pierre Auboiiin,
Pierre Emerij, Charles Clousier, 1097 ; Ingens verôsub-
iiide de non sanà libri hujusmodi doctriiià excitalus
in Gallils rumor adeô pcrercbuit, ut opportunam pas-
toralis vigilantire nostrae opem efnagilaveril. Nos
eumdom librum nonnullis ex vencrabliibus Fratrlbus
nostrls S. R. E Cardinalibus, aliisquc in sacra tbeolo-
glà magistris, mature, ut rei gravitas postularc vide-
batnr, cxamlnandum commisimus. Porrô bi mandatis
noMris obsequcntes, postquàm in quàmpluriniis Con-
gregalionibus varias propositioncs ex eodcm libre
exccrplas diuKirno accuratoquc examine discusserant,
q'iid super earum singulis sibi vidcretur, tani voce,
qiiàm scripto noblscxposuenmt. Audllls igitur in plu-
ribus ilidem coram nobis desupcr aclls Congregalio-
nibus menioratorum Cardiualium, et in sacra ibeolo-
gi;\ magistrorum sentenllis, Dominici gregis Nobis ab
ifllcrno Pastorc credlli periculis, quanlùm Nobis ex
alto concoditur occurrerc cuplenles, molu proprio,
ac ex certh scientià, cl matnrà dclibcrallonc nostris,
deqne aposlolicx potcstalis plcnltudinc, librum prx-
diclum ilbicumquc, et quocumquc alio idlomale, seu
quAvis odilione, aut vcrsionc hùcusquc imprcssum,
hut iiiposlornm imprimondnm, quippc ex cujus leclio-
no et iisii fidi'lcs scnsim in errores ab Ecclcsià calho-
Jic'i jam damnatos induci posscnt, ac insuper tanqiiàm
coiiliiienlcm propositioiies, sivc in obvio earum ver-
bonim sensu, sivc allenlA senlentiarum conncxione,
lomerarias, scandalosas, malè sonaiiles, plarum au-
rinm offctisivas, in praxi pcrniciosas, ac cliam crro-
neas respodivè, Icnorc pncsenliun» damnamus et rc-
probamns, ipsiusquo libri iniprcsbioncni, dcscriplio-
DF.S IIFRESIKS. l^iG
iiem, lecllouem, relcnlioncm, et usum omnibus et
singulis Cbrisli (idclibus etiam spccKicà et individufc
mentiono, et cxpressione dignis, sub pœnâ cxcom-
munlcaiionis pcrconlrafacientes ipso facto absquealià
declaralione iiicurrciidà, interdiclmus et probibemns.
Volenles, et aposlolicâ auctorilate mandantes, ut qui-
cumque supradictum librum penès se habucrint, illum
stalim atqiie pr;rscnles lillerx eis innotiierinl, loco-
rum Ordinariis, vel b;creUc;r pravitalis Inquisilorlbus
tradcre ac consignarc omninô icneanlur. lu conlra-
rinm facientibus, non obslanlibus qnibuscumquc, etc.
Cii'loiiim proposithnies in diclo llbro contenue, quas
aposlollci censura judicii, slcut prxmittitur, confi-
gendas ducimus, ex Gallico idlomale in lalinum ver-
soc, stiiit tenoris, qui scquilur, videlicet : »
4. Datiir babitualis status amoris Dei, qui est cba-
rilas pnra, et sine ullà mixtione molivi proprii intér-
esse. Neque limor pœnarum, neque desiderium re-
mnneralionum bahent ampilùs in eoparlem. Non ama-
tur Deus propternieritunî, neque proptcrperfecllonem,
neque propter felicilatem in co amando.
2. In statu vitae contemplativae. seu unilivae, amlt-
litur omne molivum interessatum tlmorls et spei.
3. Id, quod est essenliale in dircf tione animœ, est
non allud faccrc, quàm scqui pedetenlim gratiamcum
infiiiitâ patienlià, pra'cautlone, et sublllitate : oporlet
se intra bo6 limites contlnere, ut slnatur Deus agere,
et nunquàm ad purum amorem ducere, nisi quando
Deus per unctionem interiorem incipit aperirc cor
hulc verbo, quod adeô durum est animabus adbuc si-
biniel affixis, et adeô potest iilas scandalizare, aut in
perturbationcm conjlcere.
4. In stalu sanctne indifTerentia; anima non hnbet
ampliiis desiderla voluntaria, et dellberala prepter
suum intéresse, cxceptis ils occasionibus, in quibut
loti suaî gratix fidelller non coopcratur.
5. Il) eodcm statu sandre indi(Terinti;T! nibil nobis,
omnia Deo volumus. Nibil volumus, ut simus prrfecti
et beati propter interesse proprium, sed omnem pcr-
fedioncm ac beatitudinem volumus in quantum Deo
placct efficere, ut velinius rcs istas inipressione suae
gratire.
6. In boc sanct,T Ind'ITerentiaî statu nolumus am-
pliùs salutem, ut sabitem propriam, ut llberationem
ancrnp.m, utmerccdem nostrorum nierltorum, ut nos-
tnim intéresse omnium maximum, sed cam volumus
volnntatc plenâ, ut gloriam et beneplacitum Dei, ut
rem quam ipse vult, quam nos vult velle propler
jpsum.
7. Derelldio non est nisi abncgalio, seu sm' ipsius
renunliatio, quam Jésus Cbristns h nobis in F,vangcIio
rcquiril, posiqiiàm cxlerna onu)ia reliquerimiis. Isla
nostri ipsorum abnegatio non est, nisi quoad intéresse
propriimi. Extremx probaliones, in quibus li:cc abne-
gatio, sou suî Ipsius dorellctio cxerceri débet, sunt
tentationes, quibus Deus annulator vult purgare amo-
rem, nullnm ci ostendondo perfugium, neque ullain
spem quoad suum iiil/?resse proprium, etiam œier-
uuni.
1517 DK IMlOI'(KSiriO.\lltlI.S
8. Oinnin «laoriflcia, rfii» (loii boIuiiI ab aniiiial)ii8
qii^tn inaxiiiu^ «lisiiitoniHHiUis cirra c:\niiii .Tlcriiuiii
boatiltiilinoiii, siiiil comlitionalln. Scd hoc Kacriliciiiin
non polcsl csso al)soliiliiiu iii slalii oiiliiiario. In iiiio
oxtnMiiariiiii probaliomini casii bue bacriliciiini lil ali-
I qiio modo absoliilinii.
[ 1). In cxtrciuis probalionibus poltist anbnic inviiici-
bilitiT pcrsuasiiiii ossc pcrsnasiono rcllcxà, <pi;«^ «on
csl inliiiiiis ('onsci( iili.o riiiulus, se juslè rcprobalain
csso i» DlH).
iO. Tune anima divisa à seniclipsl^ oxspirat cum
Cbrislo ia cnicc, diecns : Di'us, Deux metix, ut quitl
dcriliquisli me? In bàc invobinlaiift inipressionc dc-
jporalioniseoidicit sacriliciinu absolulumstii inlcrcsso
proprii quoad aUernilalcnï.
li. tn line statu anima amitlil onnicm sponi sui
proprii intorcsso, sod nuiiipiàm aniiltit in parte snpe-
riori, id est, ia suis aelibus direcUi; et intimis, spom
worroctam, quai est dcsiderium disintcressatuin pro-
niissionum.
12. Director tune potcsl huic animm pormitterc, ut
sknpiiciter acquiesçât jaclurœ sui proprii interesse, et
just;e condcnuialioni, quam sibi à Deo indiclam cré-
dit.
13. Inferior Cbristi pars in cruce non communica-
vit su|)eriori suas involuntarias perlurbaliones.
1 i. In extremis prohationibus propurificîilioncamo-
ris fit qua'dam separalio partis supcrions animœab in-
feriori. In istâ separatione acius partis inferioris ma-
nant ex omninô cœcà et involuntariâ perlurbatione ;
nani totiim quod est volunlarium et inte!Iccluale, est
j/artis supcrioris.
15. Moditatio constat discursivis aelibus, qui à se
invicem facile distinguuntur. Ista compositio acliium
discursivorum et reflexorum est propria exerciialio
ajnoris interessati.
16. Datur status contemplationis adeô sublimis,
adeôque perfectaî, ut fiât habilualis, ita ut qnoties
anima aclu orat, sua oratio sit conlemplativa, nondis-
cursiva. Tune non ampliùs itidigel redire ad niedita-
tioncm, ejnsque actus melhodicos.
17. Animœ contemplativse privantur intuitu dislin-
clo, seiisibili, et reflexo Jesu Cbristi, duobus lempo-
ribus diversis; primo in fervore nascenlcearum con-
templationis ; secundo, anima amillit intuitum Jesu
Chrisii in extremis probalionibus.
18. In statu passivo exercentur omnes virlutes di-
stinclè, non cogitando quôd sint virintes; quolibet
momenlo aliud non cogitatur, quàni facere id quod
Deiis vult, et amor zelolypus simul efficit, ne quis
amijJiiis sibi virtutem velit, nec unquàm sil adcô vir-
tute pr.-ieditus, quàm cùm virtuli ampliùs affixus non
est.
19. Potest dici in hoc sensu, quôd anima passiva et
disinlorcssala nec ipsum amorem vuli ampliùs, qua-
tenùs est sua porfiicfio, et sua félicitas, scd solunujiia-
tehiis est id quod Deus à no!)is viiil.
20. In confilcndo dobent anim,c transformalce sua
pcccala detcstari, cl condcmnarc se, et dcsiderare
Ail KCCI.F.SIA OAMNATIS.
17>t8
mmissionem ftiioruni percatoruni, non ut pro) riam
piirilicatioitfm et hhi-ration<'m, bcU li rciii quaia
Deus vult, et vult non vclle pnjpicr Kuani gloriani.
îl. Sancii niylici fxcliiscrunl à • lalii animarum
tniUHformiilarnni excrc.ilalioncH \ irlntuni.
22. OiwmviB liii'c (iociriiia (de puro amore) ohboI pU'
r«, et Kimpl(!X perfoclio KvauK* lica in nnivi ibà Iradi-
tione (IcKignala, anti(|iii Paslon^s non proponcban'
passim mniliUulini juslorum , nisi cxik ilalionem
ainoris iiit(!ressaii eorum fçralia; proixiiiionaliini.
23. Puru.^ amor ipsc solus consliluit lotam vilam in-
tcrioren), el lune evadil unicum principium, et unicum
molivum onuiium aclnuni, qui dcliberyli, cl meritorii
sunt.
t Non intendimus tanien pcr cxpressam Propositio-
num iiujusmodi rcprobalionem alia in codem iibro
contenta ulatonùs approbare. Tl aulem ea-dcm pra;-
senles lillene omnibus faciliùs iiinolcscant, nec quis-
quam illarum ignorantiam valealallegarc, volumuspa-
riter, et auctoritale iir;rfalù decernimus, ut ilku ad
valvas BasilicJ! principis Aposlolorum, ac Canccllarice
Apostolica;, necnon Ctiria; Gcneralis in Monte Cilato-
rio, el in Aoie Canipi Flora.* de Lrbc, jicr aliqtiom ex
Cursoribus noslris, ut inoris est, publicentur, illarum-
que excmpla ibidi-m aflixa relinquanlur ; ita ut sic pu-
blicala* omnes et sinç;nlos, qnos concerniint, période
aflicianl, ac si unicuiquc illorum personaliler noliiica-
ta;, et intimatœ fuissent, lltque ipsarum pncsontiura
liltcrarum transumptis, scu exemplis, etiam impres-
sis, manu alicujus nolarii publiei sul)srriplis, et sigillo
person.i; in Ecclesiaslicà dignitale conslitiil:T' mnnilis,
eadem prorsùs fides lam in judicio, quàm extra illud
ubiquc locorum babeatur, quœ ipsis prœsenlibus Iia-
berelur, si forenl exhibit;e, vel ostensro. >
« Datum Romoc apud S Mariam Majorem sub an-
nulo piscaloris, die 12inartii 1G99, Ponliiicalùs noslri
anno 8. »
En totum systema illustrissimi Arcbipncsulis, qui,
accepta Romani Pontificis constitulione, calbedram
slatim conscendil, populo suo, à quo tenerà cbarifate
diligebalur, prohibiiit, ne quis deinc-eps libruni suum
vel legeret, vel rctineret apud se ; coram raulliludine
in lacrymas et singuUiis erumpente, librnm eumdem
eo prorsùs modo rcprobavit, quo ab Apostolicà Sede
roprobatus erat.
Systcmatis hujuserrores snnt duo prnecipui, aller,
quôd noji possJbilis sohtmmodo sil, sed et de facto cxi'
slat liabilnalh status clinriluùs piira; in quo nnllam am-
pliùs partcm habeant limor pœnarum, et desidcrium re-
miaioratiouis, adeb ut (mima nihil sibi vêtit, ne qnidem
perfectionem, et beati'.udinem suam. Aller quôd aiiimœ
invincibilitcr persunsum csgb possit persuasione reflexâ
se juste reprobatam esse à Deo; unde ei tune permittere
potest direcloT, ut simpiiciter acquiesçât justœ condem-
nnlioni, quant sibi à Deo inflictam crédit.
Primnm cnpul ex professo coiifutavimus , nbi de'
Spe roct. i, punct. 2, concl.ô. Sccirndi capUis error
hin(» palet, quôd pcrsuasio rcprobullonis adversatur spei;
ponb s-^es in statu viœ promiis neccstaria eH, eàque ad-
1319 DICTiONN.MUE
cetitente charuatc perfectior redditur , quia de amicis
maxime speramus, ait S. Tli. 2-2, q. M, arl. 8. Hinc
jnxla S. doclorcm q. 23, do Ycrilate, art. 8, ad 2 :
Si alicui tatis revelatio de fiilurà siiî rcprobalione pe-
rel, dcberet intelligi non secnnduni vwdum proplietiœ
prœdcslinadonis, vcl pra'scicntiœ, s.'rf per modum pro-
phetiœ comminationis, qiiœ intrlligitur supposUA condi-
liotie merllorum. Non posscl igidir dircclor aiiimre htiic
pcrmiltere , ut simpliciler .'.cquicscorcl jacturœ sui
proprii interesse et juslœ condemmttionis. Et vcro po-
silà hâc in propriam reprobationem consensione ,
anima pro œlernâ suà sainte ncc dcberet nec posset
orare : alquc id faisum esse liqucl ex lis qncc contra
Myslicos dixinnis iibi de Oral. c. 2, art. 7.
Plus adhuc eiToris habet, quod staluit illustrissimus
auctor propos. 10, 15 cl 14, ihi enim desperatio no-
mine sacrillcii commeiidaltn'. Mahc invoUnitari;ic pcr-
turbationes allribiuinlur Cbrisln , qui qunnlùm voluit,
et noiinltra passus est,ut cumScriii(iirisclocclS.Th.3
y., q. 47, art. 1. Malè pars infcrior à partis superioris
regimine quasi avulsa exhibetur, ita ut aclus partis in-
fcrioris in anima probatâ prorsùs croci siut, et involun-
larii. Cerlè si supcrior pars non invigilet aclibus po-
tentiarum inferionim, ii in pcccatuni animce impula-
bunlur,ul docct S. Th. 1-2, q. 174, arl. 3, ad 2 ; qui
secus senscrit, viam stcrnet sibi ad periculosiora quœ-
quc Molinosi commenta , à qnibus tamen procul abfuit
piissimus archiprsesul Cameraccnsis.
CAPUT XXVIII.
Recensentur qiiinque Jansenii Propositiones cum Cen-
sura cisdem a/ftxâ in Constilut. Innocenta X, Cùm
occasione.
Jansenii propositio est :
1. Aliqua Dei prœcepta iiominibus justis volenlibus,
6l conanlibus secundùm pra;senlos quas babcnl vires,
sunt impossibilia; dcest quoque illis gratia, quà pos-
sVoilia fiant.
Hœc dcclaratur lemeraria , impia , blasphéma , et
hoeretica.
2. Interiori gratia; in statu naturœ laps» nunquàm
resislitur .
Hajc dcclaratur hjcretica.
3. Ad mcrendum et demorcndum in statu nalur."»
laps.TR non rcquiritur in boniinc libcrtas à ncccssitatc ,
sed sufficit liberlas .î coactione.
Ila;c damnatur ut hrerclica.
4. Scmipclagiani admiUcbant prœvonicnlis gratine
interioris noccssilatcm ad singulos arlus, eliani ad
initiiun fulci ; et in hoc crant h;rrolici , quôd vcllcnt
eam gratiam talemcsse, cui possit liumana volunlas
resislerc , vel oblcmperare.
Ha:c qtioque dcclaratur iK'crclica.
Jj. Scniipelagiamnncst diccrc , Chrislum pro omni-
bus oninino Iiominibus morluum esse, aut sanguincm
fuUisse.
Ilsnc falsa , lemeraria , scandalosa , cl intcllccla co
Bensii , ut Chrisliis pro sainte lanlnrn |>raHlcslinaloriun
morluus sil, impia quoque, blasphéma, conlunic-
DES ilEIlESlES. 1520
liosa, divinr, pietati derogans, et hoeretica deciii»
ralur.
CAPUT XXIX.
Recensentur Qucsneltii propositiones damnalce
à Clémente XI in Consl. Unigenilus.
1. Qnid aliud remanet animre , qure Deum, atqua
ipsius gratiam amisit, nisi pcccatuni , et peccuti con-
scculioncs , superba paupcrlas, cl scgnis indigentia ,
hoc est goneralis impoteiitia ad laborcm , ad oratio-
ncm , et ad onuic opus bonum?
2. Jesu Christi gratia , principium efficax boni cu-
juscumque generis, nccessaria est ad omnc opus bo-
num ; absque illà non solùm niliil lit, sed nec licri
polcst.
3. In vanum, Domine, prœcipis, si lu ipse non das
quod prxcipis.
4. lia, Domine, omnia possibilia sunt ci, cui om-
nia possibilia facis, eadem opérande in illo.
5. Quando Deus non emollit cor per interioren
unctioncm gratia; sua; , exhortationes cl graliœ extc-
riores non inserviunt, nisi ad illud magis obduraiidum.
6. Discrimen inter fœdus Judaicum , et Christui-
num est, quod in illo Deus exigit fugam pcccati , et
implcmentuni legis à pcccalore , rclinquendo illum \t\
suà impotcnliù; in isto verô Deus peccatori dat, quod
jubct, illum suà gratia purificando.
7. Quœ utiliias pro homine in veteri fœdere , in quo
Deus illum reliquit cjus proprice infirmitali , impo-
nendo ipsi suam legem? Quœ verù facilitas non est
adinilti ad novum fœdus, in quo Deus nobis donat, quod
petit à nobis?
8. Nos non pertinemus ad novum fœdus, nisi in
quantum participes sumus ipsius nova; gratise qua;
operalur in nobis id quod Deus nobis praiciiit.
9. Gralia Chrisli est gratia suprema, sine quà con-
fiteri Christum nunquàm possumus, et cum quà nun-
quàm illum abncganuis.
10. Gratia est operaiio manùs Omnipotcnlis Dci ,
qucm niliil impcdire polcst, aut retardare.
11. Gratia non est aliud, quàm volunlas Onmipo-
tentis Dei jubenlis, et facientis quod jubet.
12. Quando Deus vult salvarc anirnam, qnocumquc
tcmpore, quocumque loco effectus indubitabilis scqui-
lur voliuUalcm Dei.
"13. Quando Deus vult animam salvam faccre, et eara
langit interiori gratia; suœ manu, nuUa volunlas hu-
maita ci resistit.
11. Quantùnicumquc remotus à sainte sit pcccator
obsliiialiis, quaiulo Jésus se ci vidcndum oxliihct
iumiiic salulari suce gralia;, opoitct ut se dcdat, ae-
currat, humiliel, et adoret Salvalorcm suum.
1"). Quando Deus maiulatiim suuni, et suam .rtcr-
nain loculionem comilalur unclionc sui Spirilùs, cl
interiori vi gratia; sua;, opcratur illam in corde obe-
dicntiam qiiam pelit.
10. Null.c sunt illocobra\ qu:r non cédant illccobi is
graliir, (piia nihil resislil Omnipolouli.
17. (walia o«t voxilla Palris, qiKT homines iiilcriù»
,-21 nr: i'hopositiomih s a
(loc'.f, ac oos venins l'acil. ad Jcmiiii Cliristiim ;
quicmiKHiO ad cuiii mm \riiil , posUniàiu aiuli-
vil voci'iii cxliTioiTiu Filii , nullaloiiiis est docUis
à Piètre.
\H. Sciacii vcrlii, «iiiod matins Dei irrigal, seinpcr
affiMl rnuliim amiin.
I!). Dei Gralia niliil aliiid est, qiiàni ojtis omiiiim-
( -us voliintas : lia-c. osl idca, (iiiaiu l>i'iis ijtsc! iioliis
(ndil in oiniiiliiis suis Scriiilmis.
•ii). Voia gralix idoa est, quod Dfiis vull sibi
à iiobis obcdiri, cl obiditur; iuipoiat , cl omnia
liuul; loiiuilur laïKiuàui Doniimis, cl ouiiiia sil)i sub-
luissa stnil.
21. (walia JesuChrisli csl gralia forlis, polcns, sii-
prciua, inviiicibilis, ulpole quii; est operalio vohmla-
lis ouiniiioloulis, siviucla, cl imitalio operalioiiis Dei
incaiiiaiilis, cl resuscilaiilis Fiiium sumn.
22. Concoidia ouinipolculis opcralionisDeiin corde
hoiiiinis, cuiii libcro ipsius voUinUlis consensii, de-
njoiislratur illico nobis iu lucarnalione, vcluli lu fonlc,
aliiue arcbctypo oniiruun aliaiuni opcrationuui niise-
ricordi;e cl gralia*. qiia^ onuics ila graluiLn, alque lia
depcndcnlcs à Deo sunt , sicul ipsa originalis ope-
ralio.
25. Dciis ipse nobis idcam iradidil oinnipotcutis
operationis suic gralia^ , cam signiiicans pcr illam
qiu\ crcaiuras à iiiliilo producit, et morlaiî rcddil
vilani.
2i. Jusla idca quam ocnturio liabuit de omnipo-
tenlià Dei, et Jcsu Cliiisli in sanandis corporibus so-
lo molu siiOR voluntalis, est imago ideœ qn;e liabcri
débet de omnipolenliii sua; grali* in sanandis anima-
bus à cupiditale.
25. Deus illuminai animam, et eam sanal acquè ac
corpus solà suà volunlalc; jubel, et ipsi obtempe-
ratur.
26. NulLx danlur gratis nisi pcr fidem.
27. Fides est prima gralia , cl fons omnium aliarum.
28. Prima gralia , quam Deus concedit peccalori ,
est pcccalorum remissio.
29. Exlra Ecclcsiam nulla conceditur gralia.
30. Omnes quos Deus vull salvarc per Cbrislum ,
salvantur infallibililer.
31. Desideria Cliristi semper habent suum effe-
•.tum, pacem intimo cordiuin infcrt, quando eis illam
optai.
32. Jésus Cbristus se morti tradidil ad liberandum
pro semper suo sanguine primogenilos, idest, electos,
de manu Angeli exlerminaloris.
33. Prob ! quantum oportet bonis terrenis, et sibi-
mclipsis rennnliàsse, ad hoc, ut quis Hduciam habeal
sibi, ut ita dicam , appropriandi Chrislura Jesum ,
cius amorem morlem. cl mvsteria, ut fecit sanclus
Pav/uu oicens : t^iii ai^exu me et Iradidit semelipsuin
pro me.
34. Gralia Adami non producebal nisi mérita bu-
mana.
33. Gralia Adami est scqncla crealionis, cl eral
dobila naturtc saiia; cl intcgric.
Dictionnaire des Hérésies. II.
Il KCCLKSIA DA.M.NATIS, iZïi
30. DilTcrcrilia csscnlialis iiilcr graliani Adami, (t
htati^H linioccntia*, ac Kratiam Cliristianani , cfit, qiuVi
priinam unus(piis(pi(! in prcitri:"» |icrs()ii;'i rcccplssct :
isia vcri) iinn iccipiliit', nisi in |icrsiin.'t Ji-»u (ilinsti
l'csiiscitali, ciii nos unili sutntis.
57. Gralia Adami, Kanctilirando illiim in M-mctipso,
crat ilii proporlioiiala ; Gralia C.lirisliana nos sanclili-
cando in J(!su (iinisto, est oinnipotcns, cl (ligna l'ilio
Dei.
38. Pcccalor non csl liber, nisi ad maliim, sino
gratis Libcraloris.
3!>. Volimlas quam gralia non pncvcnit, nibil ba-
bcl hnninis, nisi ad aixMiMiulum : est capax omiiis
mal! , et incapax ad omne bonum.
Ad. Sine gratiâ nibil amarc possumus, nisi ad no-
strain condcnuiationcm.
Ai. Onuiis cognilio Dei, cliam naluralis, eliam in
pbilosophis Klbnicis non polest venirc nisi à Deo, cl
sine gralia non prodticit nisi priesumplioncm , vanita-
teni, (l opposilionom ad ipsum Dcum, loco affeclnum
adoralionis, gratiludinis cl amoris.
42. Sola gralia Cliristi rcddil homincm aplum îid
sacrificiun) Fidei; sine boc nibil nisi impuritas, nibil
nisi indignitas.
45. Prinms efTcclus gralia; baptismalis est facere,
ut moriamur peccalo ; adeô ut spiritus, cor, sensus
non liobcant plus vils pro pcccato, qnàm bomo mor-
tuus babeal pro rébus mundi.
44. Non sunt, nisi duo amores, unde voliliones, et
aclioncs omnes noslra; nascunlur : Amor Dei, qui om-
nia agit proptcr Deum, qucmque Deus remuneratur;
cl Amor quo nos ipsos ac mundum diligimus, qui
quod ad D'eum référendum est, non referl, et propter
hoc ipsum fit malus.
45. Amore Dei in corde peccatorum non amplius
régnante, necesse est ut in co carnalis regnet cupi-
dilas, omnesque acliones ejus corrumpat.
46. Cupiditas aut cbaritas usum scnsuum bonian,
vel malum faciunt.
47. Obedienlia legis profluere débet ex fonte, et hic
fons est cbaritas. Quando Dei amor est illius princi-
pium inlerius, et Dei gioria ejus finis, lune purum est,
quod apparel exlerius ; alioquin non est nisi hypocri-
sis, autfalsa juslilia.
48. Quid aliud esse possumus, nisi tenebra;, nisi
aberralio, et nisi peccalum sine fidei lumine, et sinC
Chrislo, et sine charitate ?
49. Ut nullum peccatum est sine amore noslrî, ila
nullum est opus bonum sine amore Dei.
50. Frustra clamamus ad Deum, Paler mi, si spiri-
tus charilatis non est ille qui clamai.
51. Fides juslificat quando opcratur, sed ip'sa non
operatur nisi percharitatcm.
52. Omnia alla salutis remédia continentur in fidc-
tanquàm in suo germine, et semine ; sed hœc fides noi.
est absque amore et fiduciâ.
55. Sola charitas Cbrisliano modo facit (acliones
Ghrisliana?) por relationcni nd Dcum, et JcsiimChri-
stufn.
k2
1325 DICTIONNAIRE
54. Sola cliarilas csl qir.ï^ Dco loqiiiliir, cam solam
Deus atKiit.
55. Deiis non coronat nisi cliaritatem, qui currit
«y. alio impiilsii, et ex alio molivo. m vanum curril.
56. Deus non rémunérât nisi cliarilalenj, quoninni
cîiaritas sola Dciim honorât.
57. Toluni ilccst pcccalori, quando ci deestspcs;
l". Jioa est spos in Dco, ubi non est amor Doi.
63. Ncc Dcns est> nec religio, ubi non estcharitas.
f>9. Oralio iinpiorum est novuni poccatiini, cl qnod
Dons illis ciiiicecnt. est noviini in cos judicimn.
GO. Si soins supplicii timor animal pœnilenliam,
qu6 ha;c esi magis violenta, eô magis ducit ad dcspe-
rationcm.
61. Timor nonnisi manum cohibcl; corautcmtam-
din peccaio addicitur, quamdiù ab aniorc jiislitiai non
diililur.
62. Qui à nialo non abslinct nisi timoré poe;iT,
illud connnitlit in corde suo, cl jani est rcus coram
Dco.
G3. Baptizalus adhuc csl sub Icgc, sicut Judinis,
si legem non adimplcat, aut adinq)lcat ex solo ti-
moré.
6i. Sub malediclo legis nunquàm fil bonum, quia
peccatnr sive facicndc raalum,sivc illud nonnisi ob ti-
morem evilando.
65. Moyses, prophelx, sacrdotes, cl doclorcs le-
gis niorlui sunt, absque co quôd uUum Dco dcdcrint
iilium ; cùm non cffeccrinl nisi mancipia pcr liniorem.
66. Qui vult Dco appropinquarc, nec débet ad ip-
sum vcnire ciim brutnlibus pr.ssioinbus, neque adduci
pcr inslinclum naturalcm, aut pcr timorem, sicut be-
stix; sed pcr fidem, etpe<" amorem, sicuti filii.
67. Timor servilis non si!ii rcprascntat Dcum, nisi
ulDominum duruin, impcriosum, injnslum, intracta-
bilem.
68. Dei bonitas abbrcvia\it viam salulis claudendo
tolum in lidc, etprccibus.
69. l'ides, nsns, angmenlum, et prœmium fidei to-
tum est donuin pnra; liberalitalis Dei.
70. Nunquàm Deus affligil innocentes, et alTliclio-
nes semper scrviunl vel ad puniendum peccatum, vel
ad purificandum pcccatorcm.
71. iiomo ob sui conservationem potest se dispcu-
sarc ab cà lego, quam Deus condidit proplcr cjus uti-
litatcm
72. Nota Fcclcsi.T, Chrisliaruic csl, quôd sit Catlio-
lica ; comprebcndcns et omnes angclos cœli, et om-
ues clectos, et justos terrx, omnium seculorum.
73. Quid est Ecclesia, nisi coetus fiiiorum Dei ma-
ncntium in cjus sinn, adoptatorum in Christo, subsi-
sf.cnlium in cjus pri-sonâ, redemplorum ojiis sanguine,
'•iventium ejus spirilu, agentium per cjus graliam, cl
psspcctanlium graliam futuri scculi ?
71. Ecclesia , sive intègre Ciirislus , incarnalum
Yerbum habct ut capiit ; omnos verô sanctos ul
mcmbra.
75. Ecclesia est unus solus liomo, composilus ex
yluribiis raembris, quorum Giiristus csl caput, vita,
DES HERESIES. 1321
subsistentia, et per<;ona. l'nus solus Cbrislus compo-
silus f X pluribus sanclis , quorum est s'anctifica-
tor.
76. Nibil spaliosins Ecclesia Dei, quia omnes electi,
et jusli omnium seculorum illam componunl.
"7. Qui non ducit vitam dignam Filio Doi, et mcm-
bro Clirisli, cessai inlcrius habcre Deum pro paire, cl
Cliristnm pro capite.
78. Scparatur quis à populo clccto, cujiis figura fuii
populus judaicus, et caput est Jésus Cbrislus, tam non
vivendo sccundùm Evangelium, quàni non credendo
Evangclio.
79. Utile, et necessarium est omni lempore, omni
loco, et omni personarum generi sluderc, et cogno-
sccrc spirilum, pietatcm et Mysteria Sacraî Scri-
ptura;.
80. Lectio Sacrai Scripturrc est pro omnibus.
81. Obscurilas sancli Verbi Dei non est laicis ratio
dispensandi se ipsos ab cjus Icclionc.
82. Dies Dominicus à Clirislianis débet sanctificari
lectionibus piclalis, et super omnia Sanctarum Scri-
pturarum. Damnosum est velle Clirislianum ab \ûc
leclione rclrahcre.
83. Est iilusio sibi persuadcre, quôù notitia myste-
riorum religionis non debeat commuiiicari feminis le-
clione sacrorum librorum. Non ex feminarum simpli-
cilate, scd ex supcrbù virorum scienlià orlus est Scri-
plurarum abusus, et iiaL-c sunt hrereses.
84. Abripcrc è Cbrislianorum manibus novum Te-
slanicntum, seu eis illud clausum tcner^, auferendo
eis modum illud inlclligendi, est illis Clirisli os où-
(urare.
83. Interdiccre Cbristianis leclionem Sacrœ Scri-
pturoe, i)ra^scrlim Evnngelii, est interdiccre usum lu-
miiiis filiis iucis, et facire ut paliantur speciem quam-
dam cxcomnnmicalionis.
86. Eripere simpiici populo hoc solalinm jungendi
vocem suam voci totius Ecclesiac, est usus contrarius
praxi Aposlolic:e, et intentioni Dei.
87. Modus pleiius sapienli:^, lumine et charilate est,
dare animabus lemjius portandi cuni humililale, et
senliendi slatum poccali, pclcndi spirilum pœnitentiic
et conlrilionis, et incipiendi ad minus satisfacere ju-
stiti;e Dei anlequàm reconcilicnlur.
88. Ignoramus quid sit peccatum, cl vera parilen-
tia, quando volumus statim restiCui possession! bono-
him illorum, quibus nos peccatum spoliavil, cl dclre-
clamus scparationis islius ferre confusioncm.
89. Quartus decimus gradus conversionis pcccahiris
est, quùd cùm sit jam rcconciliatus, babet jus assislcn-
di sacrificio Ecclesia*.
90. Ecclesia aucloritatcm cxcommunicandi h.ibel ni
cam cxerceat pcr pnmos pastores de consensu, sal-
lem pra.'sumplo, totius corporis.
91. Exconunuiiicationis injusl.e molus nunquàm do-
bol nos impedire ah implondo dehilo noslro. Nunquàm
cximns ab Ecclesia, cliam (piando boniirnmi ncauiliik
videmur ab câ expulsi, quando Dco, Jesu Chnsio, aU
que ipsi Ecclcsiir per cliaritatem affixi sumu».
iSi.')
Dh nioi'usirioMiirs
Oî. Pati polii'is in [ti<'(> ('XfiitiinMin'MMrniiictn, c( :mn-
IIkmu'» iiijiisliiiii, (|ii;im |iro(liM(i vrrilalcin, csl imil:iri
NMiiclimi l\iiilimi : Liiili'iin aluîsl, iil «il oriRiTi! b«
<Mii(ra !Uicloril:it(Mn, ;uil sciiHom itnilalciu,
Î)S. Jésus (iiianiloiinti s;m;il viilncia, (|ii.i' pncct-pA
Iniiiioinm paslonmi r.sliiiali<i inHiiVil sine ip.iuj m:\M
(lato; Josiis iTsliliiit ipiod ipsi iiK'oiisiilcralo zcio it-
Bciiidiiiit.
91. Niliil pojoivin do KcclcsiA opinioiirm i»!'oril f'jiis
viiiiiicis, (iii;\in vidoro illif doiuiiiatiim rxorccri siipri
lidcm lidt'liiiin, ol fovcri divisioncs proplrr n-s, »jin;
ncc (idtMH laHlimt, nec mores.
95. Vcrilatcs c6 (IcvimkmuhI , iil sint liii'^iia pcrc-
griiia quasi plonsfjuo (lliristiaiiis, ol inodiis cas pr;r-
dicandi csl vcluli idioma iiuo/^iiiltiin : adoô icuiotus
csl à siuiplicilalc ApDslolonim, cl supra comniuucni
oaplum lldolium. Noipio salis advcrliliu', qiiod hic cf-
fiTlus esl Hiuim ex si|,'nis maxiiuè sensibilibus scnc-
ctulis Kcclesia', et ira; Doi in (ilios suos.
06. Deus permillil, «l oniues poteslales sint con-
trari;e prxdicaloribus vciilalis, ut cjus vicloria atlri-
Lui non possil nisi divintc gralia».
97. Nlmis sa^pc coiitingit, menibra illa qucc magis
sanclè, ac niogis stricte unila Ecclesix siint, lespiei
aiquo Iractari tanquàni i::digna, ul siiil in Kcclcsià,
vel ianquàm ab cà sepaiata ; sod juslus vivit ex Qde, cl
non ex opinionclioininuni.
98.Slalus perseculionis, olpœnanim, quas quls lolc-
rat, tanquàin htcroticus, llagiliosus el impius, ullima
flerumque probalio est, el maxime merilorla, ul-
pole quae facit hominem mngis conforinem Jesu
Christo.
99. Pcrvicacia, prscventio, obslinatio in noleiido
aut aliquid examinare, aut agnoscere se fuisse de-
ceptuni , mutant quolidiè quoad raullos in odorcm
irorlis id quod Deus in saà Ecclesiù posuit, ut
in eà esset odor vitae, v. gr., bonos libres, inslru-
ctiones, sancta exempla.
100. Tempus deplorabile, quo croditur bonorari
Deus persequendo veritatem, ejusquc discipulos. Tem-
pus hoc advenit Haberi et Iractari à religionis
minislris, tanquàm impium, et indignura omni com-
mercio cum Deo , tanquàm mcmbrum putridum ,
capax corrumpendi omnia in societate sanctorurq ,
est hominibus piis morte corporis mors tcrribilior.
Frustra quis sibi blandilur de suarum intentionum
purilale, et zelo quodam religionis, persequendo
flamniâ ferroque viros probos, si proprià passione
est excaîcatus, aut abreptus aliéna, propterea quôd
i>ihil vuît examinare. Fréquenter credimus sacrifi-
carc Deo impium , et sacrificamus diabolo Dei ser-
vum.
101. Nihil spirilui Dei, et doctrinœ Jesu Christi
magis opponitur, quàm communia facere juramenta
in Ecclesià : quia hoc est mulliplicare occasiones pe-
Jcrandi, laqiieos tcndere infirmis et idiolis, et ef-
ficere ul nomen cl vcrilas Dei aliquando dcserviant
coTisi'.io impiorum.
\i'. i.(;r.i.r,s:.\ DwiNArix i;.y».
CAHIT XXX
ItirniMi'ir ('.nmlitutin lliiicilili \'l\' quA il.ituudulUT
ijiiiii'iui' (le (l'icllo proii'iuiiiditi'x , rt iiniir p.rr'f lu
iliirllioilrit dcci'rmminr.
ncMiiiicTt'S n-tsuoriiH hcuvis hciivoiiuii dei.
Ad p(U']icluani rci niemotiuin.
< Di't(;staliiK'ni, ac divinà naluruliqu<:l<-g(rd.iinnaluin
du<-ll(irnui a!)iisNni, à barbaris ({'■nliiiii'i aiipic snper-
hliliosis, non sine ingcnli ( orjiii! uni , .iiiiiiciruinqiin
clade, in (ilirislianani r(;ni|)uliii( ani aiicton: dialmid
invccliim, ciiin scnipcr cxsecrala sil, atijuc inipro-
baril Kcdcsia, luni pra;cipuo in cuin curù, btudiu,
vi^^lianli:^, ac /eio iiicubu(;nnil Koniani ponlidccs,
ul à i'idclium cœlu longissimé arct-relur. Natn ul
anli(]iiiura miltamus pncdcccssorum noslrorum Ni-
cola! I , Cii'lcslini III , Innocontii II , Fugcnii III ,
Aioxandri III , Innoccntii IV adversùs singulancs
pngnas docrcla, cxslanl rcccnliorcs Aiwslolicu; Se-
dis constilulioncs , quibus Komani ponlidccs Ju-
lius H, Léo X, Clcmcns VII, ac dcmùrn Pius IV
gravissimas pa;nas antea statutas condrmàninl, alia-
que de novo addidcrunt, contra ducllanlcs ex quL-
cumquc causa, ctiam per sccularcs regionum, aut
locoruni Icgcs forsan permissa , adjeclâ infamià ,
bonorumquc proscriplione ctiam adversùs compli-
ces ac participes, el (jualemcumque operajx) iisde::»
pr."cbentcs.
t Tridenlina verô Synodus lalam in ces cxcommu-
nicationem cxtcndil ad impcralorcs et regcs, duces ac
principes, ca'torosque dominos temporales, si locum
ad monomachiam in terris suis concesserint, ac juris-
diclione et dominio loci, in quo ducllum ficri permi-
scrlnt, qucm ab Ecclesià oblincant, eo ipso privâtes
declaravit. Commillentes verô pugnam, eorumquc
palrinos, excommunicalionis, ac omnium bonorusu
proscriptionis, nec non perpctuam infamiae pœnani
incurrerc statuit ; et si in ipso conflictu dccesserint,
ecclesiasticâ scpu'lurâ perpcluô caritnros decrcvit.
« Cùm verô pncfalis salubcrrimis legibus judicialia
duntaxal, ac solemnia duella comprehensa , ac pro-
scriplaviderentur, piac memorine pnrdecessor noster,
Gregorius papa Xllî, hujusmodi pœnas adversùs cos
omnes cxtendit, qui nedùm publiée, sed ctiam priva-
tim ex condiclo, statuto temporc , et loco monoma-
cbiam commiserini, etiamsi nulli patrini, sociive ail
id vocali fuerint, nec loci sccuritas habita, nuUonvo
procuratoriœ littcra?, aut denuntialionis chartuhc pra--
cesscrinl.
« Dcnique fellcis recordalionis Clem.cnspapa VllI,
prœdecessor Nosler, aposlolicas Rom.anoruin ante se
Ponlilîcuin legcs omnes, et pœnas in eis statutas, suâ
constilulione , quiB incipit : llinis vices, data 16 Kaî.
Septembris, annol592, diserte complexus, easdem
extendil ad omnes non solùm duello certantes, sed
etiam provocantes, suadentcs, equos, arma, commca-
tus prx'beiîtes, comiiantes , charlulas, liheilos, manî-
nifesta miltcntes, scribcntes, vel divulgantes, aut q!K>-
modoîibet circa isla coopérantes, soclos, g>alrinos, é^
^7r27 DICTJONNAIIIE
imlustrià sppclalorcs, fautorcs, criminisilcniùm par-it
oipes, illiidiiiio pcnnitlcnlcs, vel, quanliim inipsiscst,
non proliibcnlos, ac delinciuentibiis vcniani et iinpii-
iiilalcm concedcntcs , quique se pra-diclis quoquo
modo immiscucrint, etianisi ncque pugnx cffoclus,
ncqiié acccssiis ad locum sit subsccutus.
« llis tam sapicnlor, lam apertc, aiqnc perspiciiè
ab Ecclesià, et ab Aposlolicà Scde constilulis, diibi-
lari jam nullo modo posse videbalur, quin duclla om-
uia, tam piiblica, quitm privala, et naliirali, cl divino,
et ecclcsiaslico jure prorsùs illicila, vclila, alquc dam-
nata censeri dcberent ; sed nonnuUi eanim legum in-
terprètes, pcr benignitatis speciem humanis pravisque
cupidilatibiis plus a-quo favcntcs , apostolicas Sanclio-
nes ad corrupla honiinum judicia inflcctcnlcs ac tem-
pérantes, liccre, docuerunt, viro eijueslri ducllum acce-
ptare, ne liiuiditatis tiotam apud alios incurrat ; fas esse
defensione occisivâ, vd ipsis clcricis ac rcligiosis, lucri
lioiiorem, diim alia dccimandœ calumniœ vid non sup-
putât ; propulsare damna, quœ ex iniquà judicis senten-
tià cerl'o imminent; defendcrc non solum quœ posside-
inus, sed eliam en ad quœ jus inchoatum kabemus, dian
ulià via id assequi non valeanius : quas quidem asscr-
•lioncs, duellis lavenles, Aposlolicà Sedes censura no-
tavit, rcjecit, proscripsit.
« Et nihiiomiiiùs exslilerunt quàm proximè recen-
tiores alii, qui clsi duclla , vel odii, vel vindictx, vcl
honoris lucndi causa, vel levions monicnli res lortii-
nasquescrvandi, fateanlur illicila, aliis tamen in cir-
cumslantiis, et casibus , vel amillendi officii et suslcn-
lalionis, vel dcnegat;K sibi à magislralu jusliliae, dc-
fensionis iiinoviaî tilulo, ea liccre pronunlient. Laxas
et pcriculi plenas opiniones liujusmodi, ex vulgatis
corum libris ad Nos delatas, ubi primùm accepimus,
eai*um examen nonnullis ex vencrabilibus fralribus
Nostris S. R. E. Cardinalibus, et quibusdam dilcctis
lil'i'S sacnc iheologitc magistris specialiler ad id pcr
lios deputalis, commisimus, qui, re mature discussà,
lalis coram Nobis tum voce, tum scriplo suffragiis, in-
ira scriplas Propositioiics , censura et proscriptione
dignas cxislinùrunl. i
d. Yir niilitaris, qui nisi oflcrat, vel acccplet ducl-
lum, tanquàm formidolosus, liniidus, abjeclus, et ad
onic'ua mililaria ineptus liaUerctur, indcquc ofiicio ,
quo se snosque suslenlal, privarelur, vel piomolionis,
^ As sibi débitai ac promerita;, spc pcrpcluô carerc
(leberct , culpà el pœnâ vacarel, sivc oflcrat, sive ac-
ceptctducilum.
2. Excusari possunt etiain honoris tucndi, vel hu-
manx vilipensionis viland;c gralià , ducllum acce-
ptantes, vel ad illud provocantes, quaudoccrtô sciunt
piignam non esse scculuram, utpotc ab aliis impc-
diendam.
3. Non incurrit in ccclesiaslicas poenas ab Ecclesià
rentra duellantcs latas, dux, vel oflicialis militiic, ac-
roptans duellum, ex gravi metu amissionis famx et
officii.
4. Licitum est, in statu hominis naturali acccplarc
ei ofTi.Trf (!'iollum, ad scnandas cum honore forlu-
DES IIEUESIF.S. i.>28
nas, quaiido alio remcdio earum jaclura propulRiH
ncquit.
5. Asserta licenlia pro statu naturali, applicari eliam
polesl slalui civitatis malè criJnaUt, in quà nimirùm
vel negligentià, vel malitià magislralùs, juslilia aperlé
dencgaUir.
i Audilis ilaque, super unàqnàquc earum Proposi-
tionum, dictorum Cardinalium et Consullorum judi-
ciis, at(|ue omnibus rite el malurè considcraiis, Nos
ipsas, pr.Tscntium lillcrarum tenore, et aposlolicà au-
ctorilalc, tanquàn» falsas, scandalosas ac perniciosTj
rcji«imus, damnnmusac prohibcmus, ila ui quicui,
que illas aut conjunclim, aut divisim docucrit, défen-
dent , ediderit , aul de ils , eliam disputandi gratii,
publiée, aut privatim Iractavcrit, nisi forsan impu-
gnando, ipso facto incidat in excommunicalioneni , h
quà non possil (praeterquàm in mortis arliculo) ab
alio, quàcunique eliam dignilate fulgente, nisi ab exi-
slenlc pro lemporc Ilomano Poiililice absolvi.
< Insuper disliictè, in virlule sancto obcdienlia^, c{
sub inlcrminalione divini judicii,prohibemus omnibus
Cbristi (idelibus cujuscunique condilionis, dignilatis,
et slalùs, eliam speciali et specialissimâ nolà dignis,
ne prœdictas opiniones, aut aliquam ipsarum, ad pra-
xim deducant.
< Jam vcrô , ut cxiliosam duellorum licentiam in
chrislianâ, ac prœscrlim miliiari Republicà, non obslan-
libus providis Icgibus à plerisquc eliam secularibus
principibus et polcslalibus ad eamdem exlirpandam
laudabililer edilis, adhuc gliscenlem, validiore maim
cocrceamus, gravissimumque scclus aposlolicà; di-
slficlionis gladio magis magisque insequamur, omnes
et singulas dictorum Ronianorum Pontificum prœdc-
cessorum noslrorum consliluliones supcriùs enunlia-
tas, quarum tenore, ac si prœsenlibus de vorbo ad
vcrbum inscrtac forent, pro sufficienter expressis ba-
beri volumus, aposlolicà auctoritate confirmantes et
innovantes, ad hoc ut pœnarum gravitas et severilas
majorem perdilis hominibus ingérât peccandi metum,
Noblro molu proprio, ac de Apostoliccc auclorilalis
pleniludinc, earumdcm prœscnlium lillcrarum série,
slaluimus atque decernimus, ut si quis in duello, sivc
publicè, sive privatim indicto hominem occiderit,sivo
is morluus fueril in loco conflicli^s, sive extra iihim
ex vulncrc in duello acceplo, hiijusmodi honiicida,
tanquàm interficiens proximum suimi aninio pramc-
dit:\,lo ac delibcrato, ad formam constilutionis felicis
rccordalionisprxdecossorisnnstriBenedicliPapœXIlI,
quu incipil : Ex quo divina, data G Idus junii, anno
Domini 172j) , ab ecclesiaslica; immunilalis beneficio
exclusus et repulsus omninô censeatur : ila ul à eu -
juscumquc sacri aul rcligiosi loci asylo. ad quod con-
fugcrit, servali* lamcn de jure «^.crvandis, exlrahi, et
judicis compelcntis curirc pro merilo piuiicndiis Iradi
possit et debeal; super quo Nos episcopis, aliisquo
supcrioribus antislitibus, ad quos respective pertmct,
cl periincbil inpostcrùm, ncccssarias et opporiunas
facullalcs prxscntium quoqne tenore iniperlimur.
Quin eliam vivcnle adhuc allcro in sincnluri rcrlainiiie
1529
01 vuACKS com)Amm;s ni.i'iJis i«ii jdsqui.n iKia. i.v,<>
prolin ii'stirn.iri polcsl, a-tcrii:! aiiimarmn Aiti ri'r'.6-
cravilc? \»li»^r;ito, si peiriissor in loniiu imnimwin
h(. nTcpcril, ex (HU) ovi'iileiilir illins iinirlc lu;; un :ir-
ri|».Mi>, Il li'h'i"» si'vciilaliMU ovailcrc pnssft prnspi(!iii-
mr; voliiiiiiis, cl rospeclivc p(>riniiruiins, ni (piali-niis
pcriliatl inspiricMidinu vnliuis accili, (jr.nu' vil,v firrini-
liiin n(l('!iS(> rclnlcrinl, piMciissor ips(>, prx.via ycniiKT
tlociTlo cpiscopi, cl cm» ;\ssis(ciili;\ pcrrsoiiiii vx'vU\-
8iaslic:« al) oixli'.m opiscopo dcpiitata', ab linjnsniodi
loco inininni (i\lra(:lns, sino nioii\ raircviltns maiici-
polur, o;\ lanuMi l(';^(' jndicihns indi«'lA, n\. illnin ccctlt;-
èvx loslitiicro doix-anl, si vnlni'iatns snpcrslos vivat
ullra tcivipns i legibns, qnao de hoiiiicidis siinl, coii-
fliliiUnn; ali()(inin in oasdrni pœnas incidanl, qiia^n
/lioiuoralis llcnodii li Mil liUciis coiisliliita! snnl ad-
ycrsùs illos (ini delinipuMiloni in alicino ox casibns ibi-
dem cxpressis, ex indiciis ad id snriicienlibns sibi
iradilum, rosliluorc récusant, poslipiàni is in suis dc-
fonsionibns bnjusniodi indit ia dilueiil.
« Pliticrca simili niotu, et aucloritale decertiimus ac
dcclaranuis sopulUira; sacra; privationoin à Sacrosan-
clà Tridcnlinà Synodo indictam moiicnllous in loco
diielli et coiilliclrts, incurrcmlam pcrpotnù fore, ctiam
Mite sculcnliam jndicis, à decedente quoquc extra
locum coullictùs ex vulncrc ibidem acecpto, sivc diicl-
lum publiée, sivc privatim indictum fueril, ac ctiamsi
vulncratusantc mortcm non incerta pœnitcnli;e signa
doderit, atquc à peccalis et ccnsuris absolntionenï
(ibtinueril; sublalà op.scopis et ordinariis locornm
super hàc pœnâ inlerpretandi acdispcnsandi facullatc,
qiio ciieteris documonluin prabcatur l'ugicndi scele-
lis ac debilam Ecclosi;c legibus obedicntiam pric-
siandi.
« In liujus demùm soliicitudinis nostroc societatem
vocantescbarissimosia Cbristo Filios Nostros impera-
torem clectnm, cunclosque calbolicos regcs, nec non
principes, magistralus, niililiai duces, atque pncsules,
cos onines et singulos, pro suà in Deum rcligione ac
yietale, enixè obteslamur in Domino, ut conjunctis
stud^is et anjmiis, exiliosie du(!l!orum Iicenti;o, quà
regnorum tranquillilas, populorum sccuritas, atqnc
i«columitas, nequc corporum solùni, sed. quai nuUo
pcrirli(;iiur, oniMi nisiicl conslanliik V(;li<'nicnirr obni-
slanl. >o(pic sibi, sn.nqiK! in Deum (idrl, mnnerisque
ralioni CecisHe HiUis inlelliKaiit, qiiôd oplinni conhtilii-
tis ie^^iitus, iiidi< ris(pic uravi-isimis ()'niis, liorrendimi
isceius |)ros( l'iplum sil,ni >i aec.nralaMi ipsarum l('(;mn,
pimarmuque cxeculionem gnaviler tir^cant ac proino
veanl, 8e(|uc inexorabiles Dei vindices in e(»s qui la-
lia aj^uul, diligeulcu" cxbibcaril; n.tm si diliiupiiiilc»
aulosdtantei l'crant, ant mollilcr piinianl, alieno scso.
crimine polluenl, omnisipie itlius sanguinis rcos 8cse
constiluent, quem ita crudcliler innilum cITundi pcr-
miseriiit. Vaui enim falsifpu; iionoris idolo bnmanaft/
lilari viclimasnon iinpnnè ferelsii|iremus omniumju-
dex Dcus; ralioncm ab iis ali(pia:ido cxaclnriis, qu(»-
rum est divina et bnmana jura lueri, sibi([tjc crcdilo-
rum liominum vilam scrvarc, pro ([uibus sanguincm
ipse suum Jésus ("ibristus crTudit.
« Volumus autem ut pncsentium litteranim Irans-
snm[)lis, ctiam impressis, nolarii publici manu sub-
scriptis cl sigillo pcrsonic in ccclesiasticîk dignitate
conslitula; munilis, eadcm ultiquo, ctiam in Judicio.
fides babealur, qu;c ipsis pra'senlibus babcretiir, si
originaliler forent exbibita: vcl ostensie; utquc caub^r»
pra;sontes in consuctis locis publicis liujus almrc Urbi;v
per Cursorcs nostros, uti moris est, publicatoc et affi -
x;r, omncs et singulos, quos conccrnunt seu con-
cernent in futurum , perinde afficiant , ac si uni
cuiquc illorum pcrsonaliler inlimat;ie et nolificat;e fuis
sent.
< Nulli ergo omnitiô bominum liceat paginam banû
nostrarum pyohibitionis, damnationis, pr?cccpti, sta--
tuli, declaralionis, facultatum impertilionis, oblesta-
lionis, decreti, et voluntalis infringcre, vel ci ausu
temerario contraire. Si quis aulem lioc attentare pr.i;-
siunpserit, indignationem Onmipolciitis Dei, ac Bca-
torum Pclri, et Pauli Apostolorum ejus se noverit
incursurum.
« Dalum Rom'a; apud Sanclam Mariam Majorcm ,
anno Incarnalionis DoAiiniciC 1752, quarto idus Na-
vembris, Pontificatûs nostri anno tertio decimo.i
iBjv;.'>^^Mm'giCTBaaa
Catilliï0tt^
COMPLET ET PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE
LES OUVRAGES QUI ONT ÉTÉ L'OBJET SOIT DE CONDAMNATIONS, SOIT DE FOUR-
SUITES JUDICIAIRES, DEPUIS 1814. JUSQU AU 1^^ SEPTEMBRE 1847.
<»<l!gigi^>«. -
INTRODUCTION.
Un catalogue Jos ouvrages et écrits judi- déré comme un calaloj^u^ ordinaire. C'est plus
ciairomoiil condamnes ne doit pas être consi- que cela. Un catalogue de ce };onro doit^sclon
\"A
nHJIiU^AIRlL Uhb liLULblLÎ?.
135-2
nnns . prcsonlcr le miroir où sp rcflôlcnl los
(livorscs [)1k!scs (li^ la nialadic morale à la-
<|iiclIo la so( iolc est en proie déjà depuis
lon};!:es annérs. Ce d 'il élrc. pour nous scr-
v.r d'inio expression j lus à la mode, le llicr-
innnièlre de la moralité publique cl de ses
iondaures. C'est à ce point de vue que nous
nous ^o^unes placés, etqucnousavoiis entre-
pris le travail que nous offrons aujourd'hr.i
au pul)!i(-.
Nous avons divisé ce travail en trois par-
ties. La première est une analjsc succincte
cl par année des diverses cond;imnalions in-
tervenijos en maiièrc de délits comniis par la
voie d<> la presse contre la reliî',ion et ses mi-
nistres, eon'rc la morale publique et les bon-
nes m : urs , contre le roi , le gouvernement
ses agents, en un mo! , contre les autorités
lonsliiuces. Niuis y indiquons, en aussi peu
< e mois que cela nous a été possible, la na-
ture des pu! lic.'ilions et délits, le nombre des
rondamnalions, le non)')rc des individus dont
ies écriîs ont été incriminés. C'est une véri-
table slatis ique esi matière de délits de pres-
se qui n'est a^siIrénlenl pas i-ans intérêt, cl
qu'on peut, à bon droit, regarder comme
une sorte d'introduction à notre c.talogue.
Ce dialogue est dans la forme la plus or-
dinaire el la plus commode, c'est-à-dire, par
ordre alphabétique. Nous y avons inséré les
litres de loits les livres, l)rncliures,p;:mplilets,
journaux, arlicK'S de journaux, gravures,
iilbograpliies, dont la publication a 6ic pour-
suivie par le minislère public. Ts^otis avor.s
• iouné, autant que nous l'avons pu, îcs noms
lies auteurs, des libraires, des imprimeurs,
lies colporleurs; le format des ouvrages cl !c
nnn;brc (ic volumes dont ils se ccmposcnf>
Nows nous sommes particulièrement appli-
qués à faire connaître le caractère des publi-
eatioiis et la nrilure dos délits qui ont motivé
les poursuites dirigées contre elles.
Viennent ensuite les dates des jugements
cl arrêts de condamnations. Celle partie était
une des plus iniporlanlcs de notre lrav;;il,
car il s'agissait, d'une part, de n'omettre au-
cune condamnaUon , et de l'autre, de ne
point donner comme condamnés des ouvra-
ges qui ne l'auraient point été. Nous croyons
avoir évilc ce double écueil par le soin que
nous avons mis à compulser les journaux
judiciaires, ainsi que les autres écrits pério-
diques où nous avions l'espoir de trouver
quebiues renseigncmenîs. Nous avons sur-
tout consulté le Moniteur universel, qui a été
pour nous d'un grand secours dans l'accom-
plissement de noîre tâche. On sait qu'aux
termes de l'article 26 de la L i du 26 mai
1819, tou'os les condamnations devenues dé-
finilives en matière de déli's de presse doi-
vent être légalement publiées. Or, c'est dans
le journal olïiciel qu'elles lonl été , nous ne
dir'.jns pas toutes, mais presque toutes. Aussi,
après avoir indiqué la date du jugement ou
de l'arrêt, nous faisons toujours connaître la
source où nous l'avons puisée. Quaiul la
conilamnaîion a été publiée au Moniteur,
fon!orriiémenlàlaloidel819,nous renvoyons
au niimoro de ce journal qui en contient la
mention. Si el'e n'y a point été insérée, nous
renvoyons alors à la Gazette des Tribunaux,
qui est le journal judiciaire le plus univer-
sellement répandu.
STATISTIQUE DES DELITS
Coihmii par hi voie de la presse contre l: i oi, le (jouvcrnement , Us autorités consliluéeSf
In religion, la morale publique et les bonnes mœurs, et jugés par les cours d'assises (au
royaume.
Nous avons dit que la loi du 26 mai 1819
a [irescrit la publication légale de toutes les
condamnations devenues défini'.ives, en ma-
tière de délits de presse. A pjirtirdc ce.temps,
la stalistiquede cescon îamnalionsrsl facile;
rlc l'est devenue surtout depuis 182i): car
(.'est dans le cours de cette année que l'on
songea pour 1j première foi-;, an ministère de
la justice, à jiublicr \o compte génér.il de
l'admini-lration de la justice rrimiiielle en
France. Ce compte rendu, qui a été réguliè-
rement imprimé depuis, tous les ans, est le
document le plus complet que l'on puis^e
consulter sur la matière. Les renseigncnicnls
ne sont pas touielois aussi certains |:our les
années anlérieures, cl nous n'avons pu com-
porer notre Iravail que sur ceux qu'il nous
a clé donné de puiser dans b s archives ju-
diciaires des grelTcs drs divers tribunaux du
royaume. On ne s'étonnera donc point de ne
pas trouver la statistique des années 181 V,
1815, 1816, 1817, 1818, 1819, aussi détaillée
que celle des années subséquentes.
1814
Malgré toute racli>ité de nos recherches,
nous n'avons pu trouver pendant cette
année que ^i- rondamnalions intervenues
en nî itière de presse. Sur ces 4 condam-
nations, 2 ont eu pour cause des délits po-
litiques, et 2 des délits d'outrages à la mo-
rale publique cl religieuse.
1815
Kn 1815, le notïibre de ces condamnations
est plus considérable. Nos renseignements
ne nous ont fourni aucun ouvrage condanuié
[ our (lé!il polili(|ue; niais en revanche, nous
1355
OllVIlACF.S CONDAMM.S l)K
comptons plus do l."> piildicalioiis ronilun-
u<''('.s pour ouli'.iH<'s ;\ la morale pi)l)li(|iio cl
r«îlit;i(Miso, aux Ixinuos muuir», cl pour al-
luqui'S coiilrc la iTli},'ion.
1816
V.n 1810, ce sont les ouvr<T os roiulamnés
pour (li'lils poliCciucs (jui domincul. Nous
trouvons (> ( ondamnatious pour allai)U('s
coiilro la |.ersonuc du roi cl conlro sou au-
lorilé, taudis quo nous avons soulcmc. l .'J
condamualiou» pour oulra^jos coulro le»
bonnes mœurs el conlro la religion
1817
L'année 1817 piésonto absoluuiciil le
mémo noml)re do condamnalions quo l'an-
née 181G.
1818
Nous trouvons, pondant le cours ili' collo
année, 12 ouvra;;os cou lamnés pour dé-
lits poliliiiucs contre le roi ou contre son
gouvernement, el seulonienl G publicalimis
condamnées pour délits d't>utragos à la mo-
rale publique, aux bonnes mœurs el à la
religion.
1319
11 y a eu pendant cette année 10 ouvra-
ges, pampblots ou brochures, condamnés
pour offenses envers la personne du roi et
attaque conli e son autorité , el 0 seule-
ment pour outrages à la religion, à la mo-
rale publique el aux bonnes mœurs.
1820
En 1820, les délits politiques se sont ac-
crus, et nous comptons plus de 15 ouvra-
ges , pa nphlels ou brootiures, condamnés.
11 faut ajouter 10 journaux poursuivis pour
les mêmes délits, et plusieurs gravures el
lilhograpîiics. 6 ouvrages soulemonl ont
été condamnés comme renrcrmanl des atta-
ques contre la morale publique et contre la
relijjion ; mais il y a eu un assez gr.ind nom-
bre (le gravures et litliographies poursuivies
pour le n.ême oljct.
1821
En 18^1, les publications atten'atoires aux
mœurs cl à la religion dépassent celles con-
lonanl des délits «outre le gouvernement.
Nous comptons 23 écrits ou gravures con-
damnés pour le premier genre de délit, el
Î2 seuleuient pour le deuxième.
1822
Le génie de l'immoralité cl de l'irréligion
déploie une fécondité véritablement cf-
trayanle durant l'année 1822. Nous ne
(omploiis pas moins de 50 livr(S, pam-
piilels ou brochures dont la destruction est
ordonnée, pour cause d'outrages à la morale
publifjue, pour attaques contre les prêtres el
contre la religion. A ce chiiTrc il faut ajou-
ter un grand nombre do gravures obscènes,
l'IllS 1814 JUSQU'l N i84S. 1554
dont 11 condaninalion a /gah ment été pro-
noncée judiciaireiui ni. Les délilH polilii|Uoit
se sont aiiKsi élevés daiin une pi()()i)rtiun re-
mar(|u.ible, coniparalivemenl A l'annéi^ pré-
célente. lui 18il,u(ujs n'en avons coiii|)lé
que 12; el pend.inl l'aniiéo 1822 nous en
trouvons plus de 2'>, sans v < (.mpreii-
(Ire les gravures el lithographie» séditieu-
ses, (]ui ont aussi donné lieu à des (lour-
sui'es juilici.iircs. Du re.le, nos ren'>ei(;ne-
meuls ne nous ont lourni (pu; 2 jour-
naux condamnés |)Our délits polili(|ues, un
seul pour outrages à la morale pul)li<iuc el
religieuse.
1823
L'année 182'J a vu ()uelqu»# condamna-
tions do moins, dans l'ordre moral et reli-
gieux. Nous ne trouvons plus que 25 écrits
et quelques gravures condamnés pour ou-
lrag<'R à la tnoia!(> publiciue. Nous comptons
toutefois 25 condamnations intervenues en
matière de délits politiques.
1824
Pendant lo cours do celle année, il n'y a
ru en tout que 20 publications condamnées,
dont 12 pour attentat contre la morale pu-
bliqucel religieuse et8 pour délits politiques.
1825
Nous trouvons pour Paris seulement 25
affaires conccrnanl des délits de presse. Sur
ce nombre plus de 21) ont été suivies de con-
damnations pour oulragesà la morale publi-
que, aux bonnes mœurs, cl pour attaque contre
la religion et ses ministres. Parmi Ii?s écrits
poursuivis figurant deux journaux seule-
ment. Plusieurs autres afl'aiies ont été sus-
citées dans les départements, mais nous n'en
connaissons p.'.s lo chifl're, cl les documents
mis à no're disposition pour col objel nous
ont f.iil dt faut.
1826
Nous sommes arrivés à une époque où les
documents olficiols , émanés du minislèio
de la justice, vont nous servir de règle, et
donner à notre travail lovite l'étendue et
toute la précision dint il est susceptible. La
presse périodique ayant pris vers celte épo-
que un grand développeuieiil, nous indique-
rons désormais la nature des publications,
ainsi que la qualité des délits qu'elles renfer-
ment.
NATURE DES PUBLICATIONS ET DÉLITS.
LIVRES, BROCHURES, PAMPULETS ET GKA-
VCr.KS.
Délits contre la morale publique, les bonnes
mœurs et la reli(jion. — Outrages à la morale
publique cl religieuse el aux bonnes mœurs;
à la religion catholique et envers ses minis-
tres : 13 poursuivis, et 11 condamnés; c.^
prévenus, dont 27 ont clé a''quiltés.
J)éli(s politiques. — ExàiaWoîï à la haiuo
iÔ 5
DiCTlOM.NAlliE DES JlERtSiES.
1Ô56
(l au nu''pris du gouvernement du roi; nila-
(jues contre la digtiilé royale, contre les
•Iroils garantis par l'ariiclc 5 de la cliarlo;
■,)rovocation à la désobéissance aux lois du
royaume : 5 ou vraijes poursuivis cl 5 rondam-
nés; 12 prévenus, dont '* sculemenl ont été
iicquittcs.
J0URNAL1X ET ÉCRITS PÉRIODIQLES.
Délits pdiliqnes. — Provocation à la dés-
obciss ince aux lois du royaume, ol d'e\cit:i-
tion à la haine d'une disse de personnes:
2 journaux i)Oursuivis, 2 condamnés, 5 pré-
venus, dont un seul acquitté.
LIVKIÏS PRÉCÉDEMMRNT CO>DAMNÉS.
11 n'y a eu (]uc 5 affaires relatives à ces
livres. Sur 8 prévenus, 6 ont été ac-
<iniliés et deux condamnés, l'un à la prison
cl à l'amende, et l'autre à l'amende seulemeul.
1827
NATURE DES PLIiLlCATlONS ET DÉLITS.
LIVRES, nROCîILRES ET PAMl'IiLETS.
Délits contre la religion et les bonnes
mœurs. — Ou'rages envers la religion de l'E-
lal et Us autres cultes légalement établis en
France; à la morale publique et aux bonnes
mœurs; à la m raie publique et religieuse :
4 ouvrages attaqués, dont 2 condamnés; 9
prévenus, dont 6 ont été acquittés.
Délits polilifjues. — Offense envers la per-
sonne du roi; excitation à la haine et au
mépris de son gouvernement; provoration à
la rébellion et outrages envers des fonction-
naires publics : 2 ouvrages poursuivis, et (
seul condamné ;5 prévenus, donll condamné.
JOURNAUX. ET ÉCRITS PÉRIOnlQUÎCS.
Délits politiques. — Attaques contre la di-
gnité royale et l'inviolabilité de la personne
du roi ; provoration à la révolte et excitation
à la haine et au mépris du gouvernement du
roi ; diffamation envers des lonclionnains
|)ublics ou des adnunislralinr.s publiques : o
journaux poursuivis, 5 condamnés; 7 pré-
venus et G condamnés.
PLANCHES, GRAVURES ET LITHOGRAPHIES.
Délits contre In religion et les bonnes
mœurs. — (Jutrages à la niorale publique et
aux bonnes mœurs : .'J poursuivies et 3 con-
damnées ; 5 personnes [irévenues, dont 3 ac-
quittées.
IIVR; s PRÉCKDEMMENT CONDAMNÉS
II ny a eu (lue 3 affaires relilivcsà la vente
de ces livres. Sur 3 prévenus 2 ont été con-
damnés à rcu)prisonnemenl et à l'amende.
1828
N.\TUIIE DES PIJIÎLIC.VTIONS ET DÉLITS.
LIVRRS, BROCHURES, PAMPHLETS.
Délits contre In rctijion. In momie piibli-
q'it et les bonnes mœurs. — Outrages à la reli-
gion de riilat, et à la morale publi lue et re-
ligieuse avec offense envers la personne du
roi ; attaque contre la dignité royale et
px ilalion à la haine et au mépris du gou-
vernement: 1 seul ouvrage atia(]ué et con-
damné. 6 prévenus, dont i acquittés. Outra-
ges à la morale publique et religieuse seu-
lement: 9 ouvrages poursuivis et condamnés;
5 prévenus, dont un seul acquitté. Outrages
à la religion de l'Etat et à ses ministres : 1
livre attaqué et condamné; 2 prévenus, qui
ont été condamnés à l'amende ou à l'empri-
sonnement.
Délits poliliqurs. — Provocation à la guerre
civile, au changement du gouvernement et
à l'ordre de succcssibililé au trône : 1 ou-
vrage poursuivi et condamne ; h prévenus,
dont 3 condamnes à l'emp isonnement et à
l'amende.
JOURNAUX ET ÉCRITS PÉRIODIQUES.
Délits politiques. — Excitation à la haine
et au mépris du gouvcrnemcnl du roi : 2
journaux attaqués et 2 condamnés ; 2 pré-
venus, dont 1 acquitté, et l'autre condamné
à la prison. Provocation à la résistance, à
force ouverte, à l'exécution des actes de
l'autorité publique... 1 poursuivi, 1 con-
damné.
Délits contre la religion. In morale publi-
que et les bonnes mœurs. — Outrages à la
morale publitiue et religieuse, et aux bon-
nes mœurs : 1 journal poursuivi et condam-
né ; 1 prévenu, condamné à ramende et à
l'emprisonnement.
GRAVURES ET LITHOGRAPHIES.
23 poursuivies et 19 condamnées, comme
contraires à la paix publique et aux bonnes
mœurs; 21 prévenus, dont 15 condamnés à
l'amende ou à la prison.
OUVRAGES PRÉCÉDEMMENT CONDAMNÉS.
H n'y a eu que 2 affaires qui ont été suivies
de condamnations.
En tout pendant l'année 1828: 37 condam-
nations intervenues, soit à Paris, soit dans
les déparlements , à l'occasion des délits
signales.
1829
NAILRE DES PL'BLIC.VTIONS ET DELITS.
LIVRES ET BROCHURES.
Délits politiques. — Attaques contre l'au-
torjlé constitutionnelle du roi et contre l'au-
(orité royale ; contre la dignité royale et les
droits que le roi lient de sa naissance ; con-
tre l'ordre de successibilité au trône, et pro-
vocation à un changement du gouverne-
ment, et à la désobéissance aux lois : 3 ou-
vrages attaqués et 3cond .mnés; 5 prévenus,
dont k acquittés.
Délits contre la momie publique et les bon-
nes HiŒur.s-. — Attentais aux bonnes mœurs
cl à la 11, orale publi(iue el religieuse : 1 écrit
pour?uivi, 1 comlamué ; l prévenu condam-
né à l'amende el à remprisonnement.
JOURNVUX ET ÉCRITS PÉRIODIQUES.
Délits contre In momie publique et In reli-
gion. — Outrages à la morale publique el
«r>:.7
OliVllA(;i:S CO.NItA.MM'.S Dt;Pi;iS ISlS JUSyllMiN IfMS.
17.58
aux l'omios niuMirs : 4 journaux |>niirsui\ Is,
(loiil ;{ t()ii(lamii('is. Il iiiï'Viiius, doiil 7 coii-
(laiimôs à raiiicmlc on à 1 1 prison. Oiitt aj,'cs
à la r('li;;ii)ii <-allioli(m(* rt aux autres <'ullcs :
'i journaux poursuivis cl .'{ condamnai. Dil-
l'anialion (Mivors les iniiii.slr<>s do la r(>li|{ion :
.'{ journaux poursuivis cl ■"{ condamnes ; Y
prévenus, donl •'! cuiulaniués à l'anuMidu et 1
à la pri.son.
Dc/ils i)()liii(iiifs. — OITciiscs (Mivors la piM--
sonnc du roi cl atla(|u*-s contre la di;;nilô
rojalo; ronlre son auloritc constilutionne le;
excilalion à la liaino cl au nu'^pris du {:;oiivcr-
neincnl ; provocation au rcuvcrscnicnl du
tîouvcrnciui'ul , cl à la dcsoboissanco aux
lois : l'i- journaux atta(|u6s, cl 11 c n lain-
nés; kl prévenus, donl 'iii oui été acquillés.
uuAViiucs I':t lariioriitAiMiiKS.
9 poursuivies et S condamn cs.oomine con-
traires à la paix publique cl aux bonnes
mœurs; ik prévenus, dont l'y acquittés.
OliVUAGES l'RI CKI)1:îMM1'.NT OOM)AMNKS.
13 poursuivis cl 12 condamnés ; 7 préve-
nus, dont 2 .seulement condamnés ù l'amen-
de et à la prison,
1S30
NATUUE DES lUIiLlCATIONS ET DÉLITS.
LIVRES ET «KOCHURES.
iJélits contre h gouvernement. — Allaquc
contre la dignité royale et les droits que le
roi lient de sa naissance; excilalion à la
h.iine et au mépris du gouvernement; ou-
trages envers les cours et tribunaux ; envers
des fonctionnaires publics, à raison de leurs
fondions; envers les cbambrcs :7 ouvrages
poursuivis, dont k seulement ont été con-
damnes; "20 prévenus , dont 15 acquittés.
Délits contre la morale publique el la reli-
gion. — Outrage à la morale publique et re-
ligieuse : 1 ouvrage poursuivi et condamné.
JOCRNAUX ET ÉCRITS PÉRIODIQUES.
Délits contre le gouvernement. — Outrages
envers la mémoire de Louis XVI; offense
envers la personne du roi ; attaque conlre
Tordre de successibilité au trône, contre l'in-
violabilité de la personne du roi, conlre l'au-
torité constitutionnelle du roi , conlre les
droits qu'il tient de sa naissance ; excitation
à la haine et au mépris du gouvernement,
d'une classe de personnes; provocation à la
désobéissance aux lois ; outrages envers des
ministres du roi, des fonctionnaires publics
et des magistrats :3i journaux poursuivis à
raison des délits ci-dessus. Sur Gl prévenus,
27 seulement ont été condamnés à la prison
ou à l'amende.
Délits contre la morale publique, les honnies
mœurs, conlre lu religion et ses ministres. —
G journaux poursuivis ; 8 prévenus, donl
2 ont élé acquittés.
GRAVLKES ET LITHOGRAPHIES.
39 poursuivies et 33 condamnées, comme
contraires à la paix publique et aux boniu s
iiunurs ; -l'S pré\(nus, dont 8 seulement o\d
été C'iiidamués.
l.tVUES, DUiHlivn Kl' GlUViniES OltSCl'tlMiS l'U^'.-
CÉDIiMMEN r (;OM)\MNf.».
Il u'y a eu (|ue V alTaiics dans lo cour» do
l'année ; (i pulilicalions Heuicmeiil ont été
poinsuivi<'s cl condauinées.
1831
NATIJUK DKS I'II1JUC\ I IONS KT DÉLITS.
I.ivni;s , RROCIMJRES , PAMI'IILI IS , (.UAVUllIiS
ET LITIIO!;RArilIIiS.
Délits politiques. — Alla(|uc conire les
droits (|ue li; roi lient du vo'U de la nation et
l'ordre de successibilité au lirtue: S allaires
tanl à Paris (jue dans les déparlcmcnls. Sur
2'i prévenus , W seulement ont été acquittés.
OnVnses envers la prrsoiinc du roi : 2 alTai-
res ; V prévenus, donl 2 condamnés. Alta(|ue
contre les droits cl l'autorilé des (Chambres :
2 alï.iires, G prévenus, acquittés, l'excitation
à la liaiue et au mépris du gouvernemcMit •
7 écrits [)oursuivis , IG prévenus, donl \\ ac-
quillés. l'rovocaiion non suivie d'cflet au
cliangemenl du gouvernement : k ouvr.iges ;
(> prévenus , dont 2 seulement condamnes.
Ditïamaiion et outrages envers des lonclion-
naircs publics à raison de leurs fonctions :
3 affaires dans les départements; G prévenus,
dont 2 condamnés.
Délits contre la religion, les bonnes mœurs,
In morale publique , et contre les membres du
clergé. — Outr.iges à la morule publique et
aux bonnes m(eurs : 2 ouvrages attatiués;
V prévenus, dont 2 seulement condamnés.
Outrages à la religion catholique et excita-
tion à la haine et au mépris du clergé : 2 ou-
vrages poursuivis tant à Paris que dans les
départements; G prévenus, tous acquittés.
JOURNAUX ET ÉCRITS P;:RI0DIQUES.
Délits politiques contre les autoi ités consti'
tuées. — Attaque contre les droits que le roi
tient du vœu de la nation et contre l'ordre de
successibilité au trône : 13 aff lires jugées ;
17 prévenus , dont 10 ont élé acquillés. Of-
fenses envers la personne du roi : 13 affaires
jugées tant à Paris que dans les départe-
ments ; 21 prévenus , donl IG acquittés. At-
taque contre les droits et l'autorité des
chambres : 9 affaires jugées; 15 prévenus ,
dont 9 acquittés. Excitation à la haine et au
mépris du gouvernement. 30 affaires |ugées ;
i5 prévenus, dont 10 seulement ont été con-
damnés à l'amende ou à l'emptisonnemenl.
Excilalion à la haine et au mépris d'une
classe de personnes, et par là atteinte portée
à la paix publique : k affaires jugées ; G pré-
venus , donl 2 seulement ont été condamnés.
Provocation non suivie d'effet à la gUi rre
civile, au renversement du gouvernement :
10 affaires jugées ; 10 prévenus , donl G ac-
quittés. Provocation à la désobéissance aux
lois : 2 affaires jugées ; 2 prévenus, qui ont
clé acquillés. Diffamation et outrages envers
des ministrei du roi à l'occasion do leurs
fondions:'!- affaires jugées; 10 prévenus,
dont 2 seulement ont été condamnés. Diffa-
ii;ation envers un tribunal ou u:;g cour :o af-
faires jugées; 5 pr,\cnus, dont 1 seul ac-
liiôa
DlCTiONNAira^ DES HERESii.S.
1340
quille. l)iff;inialion et oulrnges on vers des fonc-
lionnaires publics (ic l'ordre aiiininislralil' d
juciiri ire : 25 alTiiires jugées ; ;32 prévenus,
tlonl 11 ont eléacquillcs.
LITHOGRAPHIES ET GRAVURES.
Offenses envers la porsoune du roi : t à
Taris el 1 dans les déparlemonls; 2 |>r(';vc-
nu8, tous les deux acquillés. Outrage à la
morale publique el aux. bonnes mœurs : 29
aiTairvS jugées à Paris el 22 dans les dépir-
temcnls; en lout 62 prévenus, dont 27 seu-
lement onl élé condamnés,
LMRES LICENCIEUX PRÉCÉDEMMENT CONDAM-
NÉS.
7 affaires , dont 3 à Paris el 4 dans les dc-
p,irlomenl = . Sur 11 prévenus, 4 seulement
ont élé condamnés.
1832
NATUIIE DES PUBLICATIONS ET DÉLITS.
LITRES, BROCHURES ET PAMPHLETS.
Délits poUtiquca. — Altaque contre les
droiis que le r li lient du vœu delà nation cl
l'ordre de snccessibilité an trône : h- ouvra-
{^es poursuivis ; G prévc! us, dont 3 ont 6 é
acquillés. Excilalion à 1 1 baine el au mépris
du gou\crnerticiil el aliaque conlrc la di-
gnité royale, elc. : k écrits attaqués; 3 pré-
venus, dont un seul condamné. OiTeuses en-
vers la personne du roi cl provncalion non
suivie d'effet au renversement du gouver-
nement, etc. : 3 publi; allons incriuiinées ,
<) prévenus, dont 3 seulement onl été con-
d .n»nés.
Dcliis contre la morale publii/ue, les bonnes
mœurs d la religion. — Outrage à la morale
publique el religieuse et aux bonnes mœurs :
3 piiblj -itions at!aqu6<:s; 5 prévenus, donl 2
oui elc acquillés. Outrage à la re!ii;iou : 1
écrit poursuivi; 1 prévenu, qui a élé ;Ji:-
quillé.
JOURNAUX ET ÉCRITS Pi.RlOnlQ! ES.
Délits politiques. — Oflenses envers la per-
sonne du roi cl allaque contre ses driiibconsli-
tulionnels : 8 journaux poursuivis ; ik pré-
venus, dont G onl élé condamnés. Excitation
à la baine el au mépris du gouvernement : G
journaux attaqués; 10 prévenus, dont 7 onl
été acquittés. Provocation non suivie deffel
au renversement du gouvcrncuienl, elc. : 2
journaux incriminés ; 2 prévenus, qui onl
été acquillés. Provocation à la désobéis-
sance aux lois; excilati'.)n à la baine el au
njépris d'une classe de personnes du gouver-
nement, à la guerre civile, elc. : 2 journaux
poui suivis; k prévenus, dont 1 seul a clé
condamné.
Délits contre la viorule publique, irs bon-
nes mœurs et la religion. — Outrages à la
morale publique cl religieuse el à la reli-
gion : 3 journaux allaques;5 prévenu , dont
2 onl été cond ninés à la peine de l'cmpri-
sonnement.
1833
NATinE DIvS PUBLICATIONS ET DÉLITS.
LIVRES , «ROCHUBES ET PAMPHLETS.
Délits contre la personne du roi, contre le
goHicrncment et ses agents. — Attaque con-
lrc les droits que le roi licni du vœu de la
nation, l'ordre de snccessibililé au trône et
la digni'.é royale : 33 affaires jugées tant
par la cour d'assises de l'aris que par celles
des dé()ariemenls ; 55 prévenus, dont 35 onl
été acquillés et 20 condamnés à la prison ou
à l'auiende. Offenses envers la personne du
roi : 9 publications allaquéfs ; 22 prévenus,
d'onl k soule'Denl onl été condaumés. Exci-
tation à la haine et au mépris du gouverne-
mi ni : 2 écrits poursuivis ; 2 prévenus, dont
1 con iamné à l'emprisonn!>menl el à l'a-
mende. Provocation non suivie d'effet au
renversement du gouvernement, à la guerre
civile, au pillage, elc. :5 écrits allaqués ;
20 prévenus, dont G seulement ont élé con-
damnés à l'amende et à l'emprisonnement.
Diffainalion et outrages envers des fonction-
naires pulilics en raison de leurs fonctions :
5 écrits attaques ; G prévenus, qui onl élé
tous acquitté-.
Délits contre la morale publique et les bon-
nes )iicrurs ; contre la religion el ses minis-
tres,— Ouirages à la morale publique el aux
bonnes mœurs : 1 afl'aircs jugées; k préve-
nus, qui ont clé acquittés.
.10 RNAUX r.T ÉCRITS PÉRIODIQUES
Altique contre les droits que le roi lient
du vœu de la nation, l'ordre i'e success>bi-
lilé au trône cl la dignité royale : kï affai-
res jugées tant à Paris que dans les dépar-
lem.nls; 77 prévenus, dont 14 seulement ont
été condaumés. OiTenses envers la personne
(lu ro; : 2S affaires jugées; 38 prévenus, d(mt
8 seulement onl éle condamnés. Excitation
à la baine el au mépris du gouvernement :
5;) affaires jugées; (i9 prévenus, dont 55 onl
Clé "cquittés. Excitation à la haine d'une
classe do personnes, cl par là atlaqueporlce
à la jiaix pvibliijue : 2 affaires jugées cti
province ; 2 prévenus, qui onl é!é condam-
nés à l'amenile et à l'emprisonnemenl. Pro-
vncalion non suivie d'effet à la guerre ci-
vile, au renversement du gouvernement : 2
affaires jugées en province ; 2 prévenus, qui
onl été acquittés. Provocation à la désobéis-
"sanco aux lois el à !a rébellion : 3 affaires
jugccs; 5 prévenus, qui onl été acquittés.
DitT.imalion et outrages envers des fonction-
naires de l'ordr- adoiinislratif cl judiciaire :
2V affaires jugées ; 30 prévenus, dont 27 onl
clé ac(iuilles. Cotiiplc rendu d'une manière
infidèle, de mau> aise foi el injurieuse pour
la COU'-, des audiences (l'une cour d'assises :
8 .ilT lires jugées ; S |irévenus, dont 2 .'<eule-
inenl oui été acquittés.
LITHOGRAPHIES tT GRAVURES.
Gravures s dilieuses et conlenanl offenses
en vêts la personne du roi: 7 affaires jugées ;
7 prévenus, dont deux seulement onl été
rondanmés. (iravures obsiénes conlenanl
outrages à la niorale publique etrclijlcu e.
ODVUAr.RS CO.NDAM.M'iS WlCrilIS 1814 JlISOllT.N l8iK.
cl nu\ Immios iiuuis: lli .ilT.jins jii;;''»^
tant A P.iris qtio dans Ich (Irp/ifloiiicuts ; 'S.\
\)\i'\Vl\Ui, (l()llll>H (Mil <''t(S il((|l!ill(''H.
MVUli.» ICT l'kMl'Ill.l TS HlUcCIODMMMKNr
CONlt.UlNKS.
Il n'y n (MI <iiriino seule .in'aiin jii;;/mmmi
pioviiicc. L<vs tloiix prôvtMiUi ((ui y TiK»-
raicnl onl (Mr a<(iiiillôs.
lùj tout I7H alïaircs jup;(i('9 ; '270 provenus
dont 101 sciiU'iiuMil (inlclé coiul.unnes.
1834
NATUUK DIS niUIJCAl IONS KT l)l':i ITS.
I.IVUf.S, lUVOCUlUKS r.T l'AMIMlI-F/rS.
Délits pal tif/ues. — Allaqiies coiilro les
«îroils coiisliliiliomicls (Ui roi oleoiilre l'ordre
do succcssiliiliié au Irôuo ; olTciiscs envers
sa dignité royale cl excilalion à la haine et
fiu iiiépris du j^ouvcrnemonl : 0 iM'rils con-
damnés; il prt venus, dont 7 ont élé ae-
quil es. Acic d'adhésion à une autre forme
de gouvernement avec prov. cation à la dés-
obéissance : 2 écrits poursuivis et condam-
nés; 3 prévenus, dont 1 seul a été acquitté.
Délits contre la morale publique ^ les bonne:-
inccurs et la religion. — Outrage à la morale
publinue et au\ bonnes mdurs: l pulilica-
lions condamnées; 3 prévenus, qui ont élé
condamnés. Outrage à la morale publiq;ie
el religieuse: 2 ouvr.-iges condamnés; 2 pré-
venus, qui ont été condamnés à la peine de
l'emprisonurmen'.
JOLî\>AUX ET ÉCRITS PâuiODIQUrS.
Délits politi<iues. — Attaque contre les
droits que le roi lient du vœu de la nation,
l'ordre do successibililé au trône et la di-
gnité royale: 10 journaux attaqués; 18 pré-
venus, dont 8 seulement onl été condamnés.
Excitation à la haine et au mépris du gou-
vernemeni, avec oiïense envers la personce
du roi : 5 journaux poursuivis; Il prévenus,
dont 3 onl été condamnés. Offrnses envers
la personne du roi, et excitation à la haine
conire une classe de personnes, eu;.: 6
affaires jugées; G prévenus, dont 4 ont élé
acquittés. Provoralion à la désobéiss;ince
aux lois et au renversement du gouverne-
ment: 5 journaux incriminés : 4 prévetius,
dont un seul a été condamné.
Délits conire la morale publique, les bobines
mœurs et la religion. — Outrages à la mo-
rale publique et religieuse: 1 seul journal
condamné.
1833
NATLKE D.:S PUBLICAT.ONS ET DÉLITS.
LIVRES, nuOCîIURKS ET PAMPîILETS.
Délits conire la personne du roi, le gouver-
nement et ses agents. — Attaque contre les
droits que le roi tient du vœu de la nation,
l'ordre de successibililé au trône el la di-
gnité royale, etc. : 2 affaires, dont l'une jugée
à Paris et l'auire dans les départements ;
() prévenus, qui onl été acquittés. Offenses
envers la personne du roi: * ouvrages pour-
suivis; H prévenus, dont 9 ont été acquittés.
Tiil
OITenstMMi ver s I(> roi et apul(<;.',ie du ré^iride:
2 écrits a'la(|ués;2 prévenus, condamnés A
l'enipriKonnemenl el A l'amende, l'rovorn-
lion iHMi suivie d'effet au renversenienl du
{.Mjuverneinenl, A la guerre e. vile, au pil-
lage, elc. : 2 écrits poursuivis; 0 préveniiB,
dont k onl élé c.dtHlaimiéH i\ reniprisoniK;-
iiiciil el à ramende. hilï.imalioii et outrances
envers des foin lionnaires publies, en raison
de leurs fondions: :l éVrils poursuivis;.'!
prévenus, dont un seul condamné.
Délits contre la morale pul/liiiue et rrli-
gicnsr, et les bonntH >ii<ru>x. — Ouragesà li
iii()ral(< pu!ilii|it(! et aux bonnes mœurs: 13
ouvrages poursuivis, donlii à l'aris et 8dai:s
les déparlemenls ; 21 prévenus, dont 17 onl
élé acquiltés.
JOUl'.NAllX ET KC.IUTS l'ÉUIODÎQUKS.
Délits contre, le roi . le gouvernement el sm
agents. — Allacjuo contre les droils que le
roi lieiit du vœu de la nalion, l'ordre de suc-
cessibililé au trône el la d.guilè royale : 13
affaires jugées; l'i- prévenus, dont 7 seule-
ment onl élé condamnés. Offenses envers la
personne du roi, elc. : '»0 affaires jugées; 51
prévenus , dont 33 ont été acquittés. Provo-
cation au renversement du gouvernement
et excilalion à la haine el au mépris conire
lui : 24 affaires jugées ; 31 prévenus, dont 11
seulement onl élé condamnés, lixcilation à
la haine d'une classe de personnes, el par
là atteinte poriée à la paix publique : 1 af-
faire jugée; 1 prévenu, qui a été acquitté.
Provocation à la guerre civile et au renver-
sement du gouvernement : 9 affaires jugées;
9 prévenus , dont 5 acquittés. Provocation à
la désobéissance aux lois c! a'faquc contre
le resp cl qui leur est dû : 10 affaires jugées ;
12 prévenus, dont 10 condamnés. Diffama-
tion et outrages envers des fonctionnaires de
l'ordre administratif el judiciaire : 15 affaires
jupécs; 20 prévenus, dont 9 ont élé acquiltés.
Outrages à la morale publique el aux bon-
nes n>œurs : 1 affaire jugée en province; 1
prévenu, qui a été condamne à l'emprisonne^
meiit et à l'amende.
GRAVURES KT LITHOGRAPHIES.
Gravures obscènes contenant outrages à
Il morale publique et religieuse et aux bon-
nes mœurs : •'«■ affaires jugées tant à Paris que
(ians les déparlements; 8 prévenus, dont 4
seulement onl élé condamnés.
!{n tout 142 affaires jugées; 196 prévenus,
dont 81 seulcinent ont été condamnés à l'a-
irieivie et à la prison.
1336
NATURE DES PUBLICATIONS ET DÉLITS.
I.IViUÎS, rJUOCilUKES ET PAMPHLETS.
Délits politiques. — Acte public d'adhésion
à une autre forme de gouvernement, et atta-
que contre les droils que le roi tient du vœu
de la nalion et la dignité royale : 1 ouvrage
attaqué; 2 prévenus, qui onl élé acquittés.
Offenses envers la personne du roi, el exci-
lalion à la baine el au mépris du gouverne-
ment : 1 écrit poursuivi; 1 prévenu, qui a été
134"
DICTIONNAIRE DES HERESIES.
iTril
acquillt'. Kxcilalion à la haine cl au mépr's
d'une classe <le personnes, avec outrages à la
morale pub!i(]ue : 1 oiivraue potirsuivi ; 1
prévenu, qui aélé rond.mtnéà lemprisoniie-
nienl et à l'amende. UilTaniation cl outrages
cn\ersdes fonclionnaires public-* en raison
de leurs fondions : 2 écrits poursuivis;2 pré-
venus, donl un acquillé.
lu'sion à une autre forme de gouvernement
avec apolo;jio du régicide, et excitation à la
liainc el au mépris du gnuvernemenl : 1 écrit
alliqué; 2 prévenus, qui oui élé acquillés.
Uxcilalion à la liaine el au mépris du gouver-
nemenl. avec outrages à la morale publique
cl excitation à la haine d'une classe de person-
nes : 2 ouvrages ; 3 prév<'nus, qui onl élé ac-
Délils contre In religion. In morale publique (tuitlés. Offense envers la personne du r.i et
et les bonnes mœurs. — Oulrages à la morale
publique et aux bonnes mœurs, avec apolo-
gie de faits (]ualifiés crimes par la loi, et ex-
citation à la haine d( s membres du clergé :
.'î livres attaqués; 3 prévenus, condamnés à
l'amende et à l'emprisonnement.
JOtKXALX ET ÉCRITS PÉlllODlQUES.
Délits puliticfiies. — Acte d'adhésion à une
.lutre forme de gouvernement et attaque
(onlre la dignité royale : G journaux pour-
suivis; 0 piévenus, doni k onl élé acquittés.
Attaque contre les droits que le roi lient du
vœu de la nation, l'ordre de successibililé au
trône el la dignité royale : 13 journaux atta-
qués; 13 prévenus, dont 10 ont été acquittés.
Offenses envers la personne du roi : 11 af-
faires jufjées; 13 prévenus, dont 9 onl élé ac-
quittés. Attaque contre les droits des cham-
bres et le principe du gouvernement : 1
affaire jugée; 2 prévenus, donl 1 a été con-
damné à la prison el à l'amende. Excitation
à la haine et au mépris du gouvernement :
17 affaires jugées ; 20 prévenus, don; 8 se::-
lemenl ont été condamnés. Excitation à la
haine d'une classe de personnes, et par là
atteinte portée à la paix publique : 2 affaires
jugées ; 2 prévenus, qui ont élé condamnés.
Diffama ion et oulrages envers des fonction-
naires de l'ordre administratif ou judiciaire :
8 affaires jugées ; li prévenus, donl 3 seule-
ment onl é é condamnés. Compte rendu des
audiences d'une cour d'assises d'une manière
infidèle el de mauvaise foi : 2 affaires jugées;
2 prévenus, qui ont été condamnés à l'empri-
sonnement et à l'amende,
I)( lits contre In religion, la momie publt'jue
(t les bonnes tnœurs. — Ou'ragesà la morale
publique, r.vec apologie du régicide : 9 jour-
naux poursuivis et condamnés; î) prévenus
qui onl tous clé condamnés à l'amende el à
l'cmprisoniieuienf.
GRAVI RES ET LI rnOGRAPlIIES.
Délits contre la religion , la morale publi-
que et les bonnes mœurs. — Outrages à la mo-
rale publique cl religieuse el aux bonnes
mœurs : 2 allaquccs ; 2 prévenus, qui onl élé
acquillés.
En tout 81 affaires jugées ; 95 prévenus,
donl 57 01)1 été acquittes.
1837
N.ATL'RE DES PUnLICATIONS ET DÉLITS.
MVRKS, BROCIÎIRES, PAMPHLETS, ClC.
Délits politiques. — Atlaquc-; contre les
droits que le roi tient du vomi de la nation,
l'ordre de succcssibililé au trône cl II dignité
royale ; 1 ouvrage [xiorsuivi ; 1 jirétenu, «jui a
*'.é condamné à l'ciiiprisiinnemcnt. Aclcd'ad-
d'aulr( s membres de sa famille, etc.; 5 écrits
poursuivis; 16 prévenus, dont 13 ont été
aci|uiltés, et 3 sei lemenl condamnés à l'em-
prisiinnemenl ou à l'amende. Excilaiion à la
haine el au mépris du gouvernement, et
provocation non suivie d'effet à son renver-
sement : k écrits attaqné>i; 12 prévenus, qui
ont été acquittés. Dilîamation et oulrages
envers des fonclionnaires publics par pla-
cards injurieux : 2 poursuivis; 2 prévenus,
donl 1 seul a été condamné.
Délits contre la religion, la momie pu-
blique et les bonnes mœurs. — Outrage à la
morale [«ublique, avec excitation à la haine
contre une clause de personnes et contre le
gouvernement :2 écrits poursuivis; 3 pré-
venus, qui onl été acquittés. Outrages à la
iTiorale pu!)lique el aux bonnes mœurs :
1 livre attaqué; 2 prévenus, donl 1 seul a
élé condamné à l'emprisonnement.
JOURNAUX ET ÉCBITS PÉRIODIQUES.
Délits politiques. — Attaques contre les
droits que le roi lient du vo^u de la nation,
l'ordre de succcssit)ilité au trône et la di-
gnité royale, el actes d'adhésion à une autre
forme de go:ivcrnement : 8 journaux pour-
suivis ; 8 préve:iU'i,dont G ont été condamnés
à l'emprisonnement. Attaque contre l'invio-
labilité royale, en faisant remonter jusqu'à
elle les actes de son gouvernement : k af-
faires jugées; ^1 prévenus, qui ont élé ac-
quittés. Offenses envers la personne du roi,
avec apologie du régicide et excilaiion à la
haine et au mépris du gouvernement : 11 af-
faires jugées; 11 prévenus, dont 9 onl été
acquilés. Acte public d'adhésion à une
autre forme de gouvernement avec apt)logie
du régicide el excitation à la haine et au
mépris du gouvernement : 3 journaux at-
taqués; 3 prévenus, donl 2 onl élé con-
damnés à reniprisoiinenient. Ex(ilalion à la
haine et au mépris du gouvernement seule-
nient : 6 journaux poursuivis; G prévenus,
dont 'i^ onl élé condamnés à l'emprisonne-
ment. Excitation à la haine d'une classe do
personnes, et par là atteinte portée à la paix
publique : 2 journaux poursuivis; 2 pré-
venus, (jui onl élé acquittés. Provocation à
la désobéissance aux lois : 2 journaux atta-
qués ; 2 provenus qui onl été condamnés a
la prison. Diff.im lion el oulrages envers
les fonclionnaires de l'ordre administratif et
judiciaire : 3 journaux poursuivis; 5 pré-
venus, dont 3 acquittés el 2 condamnés à
la peine de remprisonncmcnl.
r.RAVlRES ET I.ITIlonn APUIF.S.
Délits politiques. — Exposition publiqu»
degra\ures séditieuses : 3 affaires jugées ;
3 prévenus, qui onl été ai quilles.
d3ir>
OrVUACI'.S CONDAM.M.S 1)1'
iJélils coiilrc la relif/ioit, lu vuniilc jin-
hliqur el l s lionnes m(vnrs. ■- ()ulr.i!;« a la
inoi.ilc^ |)iil»Ii(|iii< par j^iavurcs ol).st^iu's :
10 alliiir .s ju^ocs; 10 prévenus, donl H oui
été coiulaniiios à ranuiulc ou à l'cini)iist>n-
iiontenl.
Ku (oui 'il- alT.ires jii{;éos eu nialiôrc de
prosso : 01 prtWfMun, dont 20 s«uiletuiM\l oui
6(é condainnés A remprisoiiiictucnt.
1838
NATIUIR DKS PIIIU.ICA TIONS KT Dl'l.lTS.
LlVniiS, IIKOCUIIUKS KT l'AMrilLi:TS.
Délits potili(iues. — Allacjuc CDiilrc les
droits que le roi lient du vu u de la nalion ,
el exiilatiou à la haine e( au mépris du i;(iu-
vorueiuent : '2 éerits a(la<jiiés ; 3 prévenus,
dont 1 seul a été ((Mulaniné à la peine de
l'emprisonneuienl. DilTaïualiou et ouïr i^-es
envers des nia^^istiats el autres Innclionnai-
res publics : li ouvra^ïes poursuivis ; 9 pré-
venus, (jui ont été aequiltés.
iJélils contre la religion, la morale publi-
que et les bonnes 7nœHrs. — Oulr;iges à la
morale publique et aux bonnes nueurs : G
écrits attaqués; 10 prévenus, donl 2 seulc-
menl ont éié acquittés.
JI>UBNA X ET KCRITS PKRIODIQUES.
Délits poliliiUcs. — Attaque contre les
droits (jue le roi lient du vœu de la nation,
el contre l'autoi iié royale, avec excitation à
la baine cl au mépris du gouvernement, eto.;
6 journaux poursuivis ; 8 prévenus , donl 6
oui été acquittés. Oiïenses envers la personne
du roi, ou d'un memlire de la famille royale,
avec provocation à la désobéissance aux
lois : 7 journaux attaqués ; 7 prévenus, dont
3 ont été acquittés. Attaque contre les droits
et l'auiori é de la chambre des pairs : 1
journal poursuivi ; 2 prévenus, qui ont été
acquittés. Apologie d'un fait qualifié crime
par la lui : 1 journal poursuivi ; 2 prévenu-,
qui ont été aequiltés. Diflamation envers
des magistrais et autres l'onclionnaires pu-
blics : 9 affaires jugées ; 9 |)révenus, dont 3
ont été condamnés à l'emprisonnenient ou à
l'amende.
GRAVURES ET LITHOGRAPHIES.
6 condamnations pour gravuies obscènes;
6 prévenus, qui ont été acquittés.
En tout 43 afl'aires jugées; 55 prévenus ,
donl 19 seulement ont été condamnés à l'em-
prisonnemenl ou à l'amende.
1839
NATURE DES PUBLICATIONS ET DELITS.
Délits politiques. — Attaque contre les
droits que le roi tient du vœu de la nation ,
cl offenses envers sa personne : 2 ouvrages
attaqués; k prévenus, qui ont été acquittés.
Excitation à la haine et au mépris du gouver-
nement et dune classe de personnes (trou-
ble à la paix publi(iue) : 2 écrits poursuivis;
G prévenus, donl 2 seulement ont clé con-
damnés à remprisonncment. Dilïamalion el
outrages envers des magistrats et autres
fonctionnaires publics : 7 écrits incriminés;
PUIS 1811 Jl'SOU'l N tSiR. \:.Ui
15 |)révrnuH, dont 9 oui et»; ac(|uillés. F.'tr
placards séditieux : 2 «ITaireH jugée»; 2 jiré-
veniiH, qui ont été rdiidaiiinés.
Ih'htH nnilif ta nli'jion, lu morale publi-
que et lis bonnes tnaiim. — Outrage» à la
niorab' publique et au\ bonnes iiKi-iirs : .".
livres condamnés ; (i prev cnus, donl .'{ ont été
acquittés.
JOl MNADX ET CiCIIITS P<^:»IOIHgiJFS.
Délits p lili'inrs. — OITenses envers la
pei sonne du roi et alla(|ue contre; s(;s droits :
G journaux poursuivis ; (i prévenus . donl 'i-
ont éé accjuiltés. Mlâmee' resftonsaliili'é des
a( les du gouv(M nenienl raiq)ort(S au roi : 2
journaux alta(|ués ; 2 prévenus, qui ont été
acquittés. Excilaiion à la haine el au mé-
pris du gonverneuient, adhésion publique à
nue autre forme de gouvei nemenl; aj)ol()gie
de faits qualifiés crimes p ir la lui, et pro-
vocation à conimi t;r(î des crimes ou délits :
15 affaires jugées ; 2V prévenus, dont h seu-
lement ont clé condamnés à remprisonnc-
ment. Excitation à la haine d'une classe de
citoyens: 1 journal attaqué; 1 prévenu, con-
damné à la prison. IJilîamation <vl injures
envers des magistrats el antres fon-tionnai-
res publics :(» journaux attaqués; 8 préve-
nus, donl 4 SI ulemenl ont été condamnés.
Délits contre In r lifjion, la morale jiuhli-
que et les bonnes mœurs. — Outrages envers
la morale publique et religieuse, el envers
la religion : 4 journaux poursuivis ; 5 pré-
venus, donl 2 ont été acquittés.
GRAVUBES ET LITHOGRAPHIES.
12 affaires jugées pour vente de gravures
obscènes; 13 prévenus, donl 6 ont été con-
damnés à la prison ou à l'amende.
1840
NATURE DES PUBLICATIONS ET DÉLITS.
LIVRES, BROCHURES ET PAMPHLETS.
Délits politiques. — Apologie d'un fait
qualifié crime, avec attaque du respect dû
aux lois, et excitation à la baine et au
mépris contre une classe de personnes : 2
ouvrages attaqués; 2 prévenus, condamnés.
Excitation à la haine et au mépris du gou-
vernement et d'une classe de personnes
(trouble à la paix publique) : k écri s pour-
suivis; G prévenus, donl 2 seulement ont été
acquittés. Diffamation et ou'rages envers
des magistrats el autres fonctionnaires pu-
blics : 2 écrits poursuivis; 2 prévenus, donl
1 condamné à remprisonncment et l'autre
acquitté. Provocation au pillage, au meurt! e
et à la rébellion : (placards séditieux) : 3
alTaires jugées ; 7 prévenus, donl 3 condam-
/lés à l'emprisonnement.
Délits contre la religion, la morale publi-
que et les bonnes mœurs. — Outrages à la
morale publique et aux bonnes mœurs : 4 li-
vres incrimines ; 10 prévenus, donl 2 seule-
ment ont été condamnés.
JOURNAUX ET ÉCRITS PÉRIODIQUES.
Délits politiques. — Ofienses envers
la personne du ni et cxci'ation à la haine
l.JiT
ot au mépris du gouvernoiucul et d'une clas-
se de personnes : 1 affaire jiisée; 2 prévu-
nus, qui ont été acquillés. Diffam.ilion rn-
vprs des ningislrats cl autres fonclionnaircs
publics : 11- journaux, poursuivis; 9 prévenus,
dont 6 condamnés à l'amende cl à l'empri-
sonnement.
LITHOGRAPHIES ET GRAVURES.
2 affaires jugées par suite de vente de gra-
vures obscènes ; 8 prévenus, dont 2 sculi-
inent ont clé condamnés
1S41
NATURE DES PUtJLICATIONS ET DÉLITS.
LIVRES, BROCHURES, PAMPHLETS, ClC.
Délits politiques. — Apologie d'un fait
qualifié crime, avec attaque du respect dû
aux lois et excitation à la haine et au mépris
contre une cla-se de [icrsonnes : 2 écrits
poursuivis; 2 prévenus, condamnés à l'em-
prisonnement. Excitation à la haine et au
mépris du gouvernement, et provocation à
la désobéissance aux lois ; 3 ouvrages in-
criminés ; 3 prévenus, qui ont été acquillés.
Excitation à la haine contre une classe de
personnes et attaque contre la propriété :
3écrii3 atlatîués ; o prévenus, qui ont été
condamnés. Diffamation et outrages envers
des magistrats et autres fonctionnaires pu-
blics : 1 ouvrage poursuivi; 21 prévenus, ()ui
«)nt tous été acquillés. Provoc ilion à la dés-
obéissance aux lois, et troubles à la paix
publique par apposition de placards séditieux
et de tissus imj)rimés : 2 affaires jugées ; 2
prévenus, qui ont été acquittés.
Délits contre la religion, la morale publi-
que et les bonnes moeurs. — Outrages à la
inorale publi |ue et aux bonnes mœurs : k
livres incriminés ; 6 prévenus, dont 2 seule-
ment ont été condamnés.
JOURNAUX ET ÉCRITS PÉRIODIQUES.
Délits politiques. — Acte public d'adhésion
à une autre forme de gouvernement, avec
attaque contre les droits des chambres et le
respect dû aux lois : 2 journaux attaqués;
2 prévenus, dont un seul condamné. Attaque
contre la dignité royale et l'ordre de suc»
ccssibiliié an trône : 1 journal poursuivi ; 1
pré^enu, qui a été ac(iuitlé. Oflenses envers
le roi et attaques contre l'inviolabilité de sa
personne : 13 journaux incriminés ; ik pré-
venus, dont 1 seul a éio condamné. Excita-
tion à la haine et au mépris du gouvcrno-
inont : 8 journaux attaqués ; 10 prévenu-;,
dont 9 ont été acquittés. Excitation à la
haine d'une classe de personnes : 1 journal
poursuivi ; 1 prévenu, cnndanmé à l'empri-
sonnement. Diffamation et outrages en\crs
des magistrats et autres fonctionnaires pu-
blics : etc.: 5 affaires jugées ; 8 i)révenus,
dont ij ont été acquittés.
En tout 45 poursuites en matière de délits
«le presse, dont k seulement relatives à des
publications contraires à la morale publique
et aux bonnes mœurs.
DICTlO^NAl^»E Tsrô HERESIES. 1348
1842
NATURE DES PinLlCA FIONS ET DÉLITS.
LIVRES, nROCHURES, PAMPHLETS.
Délits politiques. — Excitation à la haine
et au mépris du gouvernement et d'une clas-
se de personnes, avec outrages à la morale
pub!i(jue et à la religion : 5 ouvrages incri-
minés ; 7 prev(>iius, doiil 3 seulement ont
étéacciuittos. Diffamation et outrages envers
des magistrats et autres fonctionnaires pu-
blics : 2 écrits attaqués; 2 prévenus, qui ont
été condamnés à l'cmiirisonnement.
Délits contre la morale publique et les fon-
nes mœurs et contre la reliqion. — Outrages
à la morale pub iqiie et religieuse et aux
bonnes mœurs : plus do iOouvrages attaqués
et condamnés; 2 prévenus, qui ont été con-
damnés à la peine de l'emprisonnement.
Outrages à la religion, avec excitation à
la haine et au mépris du gouvernement et
dune classe de personnes : 1 écrit attaqué ;
1 prévenu, qui a été acquitté. Outrage à la
morale publique et religieuse, avec excitation
à la haint; cl au mépris du gouvernement :
k ouvrages poursuivis ; 6 prévenus, doiil 2
ont été acquittés.
JOURNAUX ET ÉCRITS PERIODIQUES.
Délits politiques. — Acte public d'adhé-
sion à une autre forme de gouvernement:
2 journaux attaqués; 3 prévenus, qui ont
été acquittés. Attaque contre le principe et
la forme du gouvernement, les droits et l'au-
torité des chambres, le respect dû aux lois,
la dignité royale el l'ordre de successibililé
au trône: 4 journaux poursuivis; 4 préve-
nus, qui ont été condamnés à la peme de
l'emprisonnement. Offenses envers le roi,
avec attaques contre l'inviolabilité de sa per-
sonne, el excitation à la haine et au mépris
du gouvernement : 2 journaux attaqués ;
3 prévenus, dont un seul a été acquitté. Ex-
citation à la haine et au mépris du gouver-
nement seulement : G journaux poursuivis ;
8 prévenus, donl 7 ont été condamnés. Exci-
tation à la haine d'une classe de personnes,
avec attaques contre la propriété : 1 journal
attaqiié; 1 prévenu, qui a été oondnnné.
Diffamation et outrages envers des magistrats
et autres fonctionnaires publics : 5 journaiix
poursuivis ; 8 prévenus, dont 2 seulemenl
ont été acquittés.
GRAVURES ET LITHOGRAPHIES.
Il y a eu 8 poursuites, dirigées, tant à Pa-
ris que dans les départements, contre des
gravures allentaloircs à la morale publique
et religieuse, et aux bonnes mœurs. Sur i-2
prévenus, 4 seulemenl ont été acquittés.
1843
NATURE DES PUBLICATIONS ET DÉLITS.
LIVRES, BROCHURES ET PAMIHLETS.
Délit f politiques. — 1\ n'y a pas eu d'ouvra-
ges poursuivis pour délits politiques propre-
ment dits, et le compte rendu de Indininistra-
tion de la justice ne relève qu'une affaire ju-
gée pour diffamation cl outrages envers de»"
i:>53
OlVnACliS C()M)AMNi;S l»l
!" Si-htc:* (/i' lioiifitc; i" F.xtrnilu île IWIiiunin h iminl
pour iKTiO; 7)" Triliuliilinin tlf l'homme (/■■ l>i>-u; ■%" Ou
iinnoiici! lu recot'ipi'sition ili' l'i'inlr di' mi'itfi iin'. Arn t
(lo l;i «o(ir rtiviili' de IViris, ild I:. iii:»is 1X27». piiltl (•
mi Mon tvnr ilii "2 avril IH'^T.. Arliihi lai^iiiil l'ai oln^K)
«le l'assassii al roiiiiuis par rciiidiaiil Saml CDiilrc la
piTMiniuï (In K(ir/.«îltiio. Jiini'iiiciil 'lii triltiiiial ccirrcc-
lioiiiicl (lo l'aris, ilii 1!» IV-vr.cr IS-il», «oiidriiK^par ar-
rùl (l(^ la coitr myak; du S aviii su vaut.
Arliflos iiilildli^s : L'une lu' ni et pendu; Cidlii et
M. Portali»; l.c monlon l'nrdiji' , condamiics pour (il-
l'iMiscs oiivors la rcli^'ion , le roi cl un r(iii('lioniiair(!
f)nl» ic. Jiii^cmciit du Iriltiuial «vnTt'( limiinl df l'aii^,
du 'i.'i ju Util lS'-i!>, el anèi Cdhliruialif du l:t aoill de
la nièuie aiuun*.
AiunM anecdoiuiiie, ri-cuoil léglimisle. Arlic'os in-
sérer au niitiicro 10 du recueil : urn(|ues roulrc les
(lioils ediislilulioiiiiels du roi ; exposition dans un lieu
public (le sijîiies ou syuil)(>les sedilicux. Antilsde la
cour d'assises de la ^ei^e, des 4 lévrier, i~> avril el
'i\ orlobrc 183Ô. Ce dernier arriH a niainlcuu la sai-
sie (les numéros incriminés et ordonné (|u'ils sernienl
détruits, (llazt'lle des iribunaux des V et ;"> fév ier,
il avril et "Il oclolue 18.">5. {Moniteur du "2i) avril
4835.)
Alcum liéi lH' que, nui. en vent(î par Iléi^nitT Oe(kiT,
coniuiissionnaire en mnreliandiscs. Uulra<;e à la nui-
raie piibliiitic et religieuse el aux boinies nururs. Ar-
rêt de la cour d'assises de la Seine, du 9 aortt IXl'-i,
([ni a ordtdiiië la destruction de rouviajçe. La con-
damnation a clé mentionnée au Moniteur du 15 dé-
cembre isn.
Ai.Gi'.n cl les éleeiions, arliclo inséré dans !•• jour-
nal rAï'so de la Médiierraiiéi-, et •ontcnait dilluna-
lion CUV rs M. de Bourniunl. Ju.emcnl du irihun.il
correctionnel de Touion, du 5 juin 1S5U. Voy. Aviso
(le la M édV erronée.
Aline el Yalcour, ou Le Roman phUosophique, pnr
•le Suie, auteur de Justine, ou Les mnliieurs de la
vertu. Arrêt de la cour royale de Paris, du 19 mai
1815, (|!ii ordonne la desiiuction de l'ouvrage.
ALMxy.KCW-catéchisme, manuel du peuple, article in-
séré au u° 4 de la revue intit .iée : L s droits du
peuple, revue sociale et polviiue, par Jean Terson,
journaliste el prêtre catlioUque. Exriiaiion à la
haiie cuire les diverses classe-, de la société. Arrêt
de la cour d'assises de la Seine, du ^0 novembre
1845, qui a ordonné la suppressi ,n el la deslruction
de l'article incriminé. Cet arrêt a été rapporté par
extrait au Moniteur du 9 juin 1846. Voy. Les droits
du peuple.
ÀLiixsxcM-calécliisme, manuel du peuple, par des
infiniment peiils, deux brochures pnriaiit, l'une la
letlic C, et laulre la lettre D. Les articles iiicriu i-
nés de ce; ouvrage sont ceux imituiés : Le con^^er-
vateur; La traite des blancs, cbanson ; Es -ce qu'un
meurt de (aim ? Qu est-ce que le peuple ? Législa-
ture : L:s riiiueurs saluldires ; Martyrologe démo-
cratique ; Améii.és catholiques; Propagande popu-
laire. Kdité i ar lîrée el imprimé par Delcamlue.
Provocalion à la baine entre les diverses classes de
la société ; exciiation au méjjris du gouvernement ;
outra;;e envers la religion catholique, ei apologie de
faits (jualifiés crimes et délits par la loi. Arrêt de la
cour (J'assises de la Sciiw, du 31 décem! re 18i5,
qui a ordonné la deslruciion des exemplaires saisis.
[Gazette des tribnnaunlw !«■■ janvier 1846, dJ/o-
m eur du 9 juin 184fi. )
Ai.5!\NAcn de la France démocratique , publié par
Paguerre et Boulon. Excitation à la haine entre les
diverses classes de la société. Arrêt de la cour
d'assises de la Seine, du 7 décembre 18i6, qui a or-
donné la destiuciion des exemplaires sais s el de
ceux qui pourraient Télre. ( Gazette des tribunaux,
du même j'Jiîr, et Moniteur, du 1" août i8i7. )
(I) L'arrt'l de la cour -J'assises du Pas-dc-fal is, du M
déteiiibre 1H36, a é.é 1 objci d'un pourvoi devant la cour
iJlCTlO.NVàlUE DES HKIlÉSItîî. II.
•Plus iHii jnsyr F.N ikii. r.: i
AiMvvAcii de c \uleiUTi\t, on P.indi'inomum (mu-
Cai», par lll.inc. im|irini('> par Vtayel d<! Suicy. Ul-
(fiisc eovirn la pi-rsonnc du roi. el ixcilalioii .'i h
liaine et an n i-pris du Couver iiemcnl. AroU (le lîi
C'Mu- d'ass scH de la S-iih'. du 3:) avril IHtIi. ( Gn-
zelte lien tnbunaux lU'.n M) 1i avril el 1" mi (br l.i
même année.) L» cour a ordonné la (b*Hirurli(in d<i
l'ouvra(;e. C.ondaiiinalion menliounéc au Moniteur
du 9 juin IHUi.
At.M,v>A(;ii //(,' rorgiiniiiition torinlr, (>ar Alcxaiidre-
'l'héodore l)i'/.amy, lioiliine de leltrcH. il l oiivrag'* a
été poursuivi et coinlamné pour outrages à la morale
pnbli(|ue et rrh^ieiise, aiia(pic contre la propriété et
l(' icspeel di'i aux lois, et pr'ivoc.iii(»ii à l.i Inine cn-
tr(î les diverses (la ses de la so(i(''l('; «•ri(n(;8 k'; u -
tant de la publication des arii'jlcB ioliiii'és : Quel-
ques vérité» primordiiles; Luit de l'union des nxei;
Question du mariage; Appel aux Iravaillleurs; La ti-
luiiticn égaUtiiire ; IjOIS jondameuttiles; La définitiim
r/es i)i«<.s pitoi.i^rrA Mlles fnioi;n(;i:ois. Anèi de l.i com-
d'assi^es d; la Seine, du "iH mars 18ii, (|tii a or-
donné la suppression et la desirncii«ui des (!xem|dai-
res saisis el (le ceux (|ui pourraient l'êire. Celle on-
dainiiaiion a éié piililic-e au Moniteur du ^"3 juin 1815,
(Voy. Gazette des tribunaux du "29 mars J8ii.)
AiMANAon p'ipuliiire de la Frnnee, pour 18.")7. I{rn-
chure par Augusie Baron, "2* el '•* édition. Excita-
tion à la iiaine el au mépris du gouvernement du
roi. Apologie du régicide; expressions publiques du
V(j;ii, de l'tspoir ou de la menace de la deslruction
de l'ordre monareliiqiie conslitutionnel ; déri>iou en-
vers la religion caiboliiiue; attaque contre le respect
dil aux lois; cl provocation à la baine entre les di-
verses classes de la société. Arrêts de la cour dass -
ses du Pas-de-Calais, du 14 décembre I8r>(i; de la
cour d'assises du lUiône, du 1 i mars 1837. (les deux
arrêts, qui ont ordonné la deslruction dudil Alnia-
nacb, ont été publiés dans le Moniteur da 11 lé ricp
el 12 mai 1837 (1). Héimprimé en 1838 à Paris, par
les sieurs Uoquemaure el Desgeorges, libraires, l'Àl-
manacli populaire a été l'objet de nouvelles poursn -
tes, et il est iniervenu, à la tiale du 25 mars 1839, un
arrêt de la cour d'assises de la Seine, qui en a or-
donné la deslruciion. (Gaz:;l e des tribunaux des 14
octobre 1837,^2-2,23 novembre 1838. et "25 mars 1839.)
Almanacii populaire du l'as-de-Calais, publié par
Gonibeil, gérant du Progrès, journal d'Arias.
Voy. Almanac populaire de la France.
Amant (1 ) pressant. Gravure obscène. Arrêt de la
cour d'assi-es de Paris, du 14 janvier 1822.
Ama.\t (1) heureux. Gravure ol'scène. Arrêl de la
coi r (l'assises de Paris, 14 janvier 1822.
Amants (les) surpris. Gravure obscène. Arrêt de la
cour d'assises de l'aris, 14 j:invier 1822.
Aménités callioli.jues, article exirail de VA'mnnach-
catécliisme, par Biée. Provocation à la biine et au
mépris du gouvernement. Arrêl de la cour d'assises
de la Seine, du 51 dcc inbre 1845. Voy. Almanacii-
catécliisme.
Ami (1') de la cli rte. Journal publié à Nanies, p.r
Victiir .\Iangin, géianl. Article intiuiié : F.pîire à M. le
comte de Mcnllosier, suivie de cltansons sur te séjour
des missionnaires à Brest, par Alexandre Bouel, signé,
de l'initiale L.... (Excitation à la baine et au mépris
contre les ministres du cuiie, et outrages à la reli-
gion de l'Eiat.) Jugeaient du tribunii correctionn /
de Nanies, du 2s juillet 1827 ; arrêl de la cour roya e
de Rennes, du 2u aoiil suivant. Plusieuis articles de
ce journal ont encore éié poursuivis, sous prévemion
de c.ilomnie, de diffamation ei de délits politiques,
dans le cours des années I8ô0, 1831, 1855, 1834,
1855 cl 1843, mais il n'est intervenu à leur égard
aucun jngemenl de condamnation. (Voy. Gazette
des tribunaux des 5, 19 et 23 août 1827, 21 juillet et
2 août 1830, 26 janvier el 2 sepiembre 4831, 12 jan-
de rassalion. Mais à la da e du 2 février I8"J7, ce pourvoi
a été re elé. [Monileur du U lévrier 1837.)
k3
iZb'
niCTIONNAmE r»ES HERESIES.
i3:;o
y'ioT 183i^, 19 févri T, 1i sopicmbro, 2 et l nclobre
i'6TA. 3 juin, Il seplcmbre 1855. !s mai 1813.)
A>ii (T) des loh. Jonrii;il, Anic'lc nuenlatoirc ^ la
ilijnilé layalo et diffamaloire cnvcr-i la garde naiin-
nalc. Arrcl d« la cour d'assisis de la Ilaule-Vieiine,
»l • 18 a'nH 1831. (Gazette des tribunaux du 1) scplem-
l)re siiiviMit.)
Ami (V) de la vérité. Journal publié par Codefroy,
pcrant. (Ariic e conlenanl excilaiion à la lÉainc tl au
niéjiris du gouvernemenl du joi.) Arrôl de la ronr
d'assises de Cacn, du 5 décembre 1831. {Gazette des
Iribimaux du 12 du même mois.) Aniclcs insères
aux iiU(ocros 22, 37, G2, 10.^, des 15 mars el 6 mai
1832, 50 aoùl el 20 otlobrc 1833,20 el27 avril 1834,
intitulée : Le drapeau blanc est te seul drapeau fian-
çais; Adieux à l'année 1832; Encre une douceur du
juslc-niHieu; c()nlen:uU provocalion à la dcs(d)éis-
saiice aux lois. Arrêis de la Cour d'assises du Calva-
dos, des 20 fcvriiT el 14 aoûl 1832, el 22 novpmi)re
183i. (Gaietle des tribunaux i\cs ô\ mars, 23 aoûl
1832, et 2i novembie 1831.) Condamnalion publiée
au Moniteur du 7 aoûl 183?).
Ami (T) du peuple, le sieur Mord gérant. Article
diiïamaloire envers les forts de la balle. Jugement
du tribunal correctionnel de Paris, du 7 septembre
1830. Ce jugement ayanl été frappé d'appel, le gé-
rant a été ac juillc. (Voy. Gazette de» tribunaux des
15 scpieinbic el 9 décembre 1830.)
Am.mstik accordé.'',, par l'ordonnance du Ko novembre
1810, aux militaires qui ont suivi le roi à G and. Con-
damnation par jugement du trtbunai de première in-
simce do la ^-eine, du 15 mars 1817. La destruction
de l'écrit a été ordonné»'.
Amour (!') au grand trot, nu La gaudriole en dili'
gence (vélorilcre). C' l ouvrage, dont la nature lésulic
feullisaii;mcnl de son titre, a été Tobjcl de poursuiles
judiciaires; mais il nous a clé impossible d'en piéc:-
ter la date.
AmOlr (!') et la yucrre, ou Thclcne (4 vol.), par
Ducangf". Oiitrai;e .î la mor.ile piibli(|ue et religieuse.
Jiigemenl du triiiunal de premère instance do la
Si! ne, du 2 i janvier 1821, puLlié au Moniteur du 7
novcnibre 18u6. Dosirnclion de l'ciuvrage.
Ajioubeux (I') des onze mille vierges. 11 nous a
clé impossible d'avoir la date piécise des poursuites
exercées conire cet é' rii.
AMOLRi (les) de Bonaparte. 1 V(d. iii-18. Juge-
ment du tribunal coireciionnel de la Seine, du 3
avril 1823. Le tnlmnil a (rdoniié la dcslruciion de
l'écrit, du consentement du prévenu, qui a clé
acquitté.
Amours de notre saint-père le pape , avec figures
obscènes, publiées par le libraire Kou.-seau, à Pari*.
Anôl de 1.» cour royale de Paris, du 16 novembre
1822, inséré au Moniteur du 20 mars 1825. La cour
a ordonné 1 1 dcsirnciion de l'ouvrage du consenlo-
incnl du prévenu, (|ui a éléacquilié.
Amours ;les) des dieux païens, mises en vente
par Uégnicr Bccker, c 'n\niis-ionnaiie en man iian-
«lises. Outrages à la morale publique et religieuse el
aux bonnes mœurs. Arrêt de la cour d'assises de la
Seine, du 9 aoùi 1812, <iui a ordonne la destrt;clion
de l'ouvrage, (ielte condamnation a été publiée au
Moniteur du 15 dé cmbrc lf<'43.
Amours (les) des roit de France, gravure obscène,
publiée pai (îom, imprimeur en taille douce à Pans.
Aiicl de la rliambrc d'accusation de la cour royale,
(le noveiribte 1832. En cour d'assises, l'édili ur a éiè
aciiuitlé. Arrêt du 2 » iléicmbre 18.32 suivant ( Ga-
zette des tribunaux du 21 du menu; nmis. )
Amours (les) du chevalier de l'aublas, roman al-
icnialoirea la morale piiblii|uc cl au?.' bonnes mœurs.
Jugement du Iribiiiial correclioimel de Pans, du
2i novembie 1820, qui a ordonné la s!ipi)re>sinn des
fvcniplaires saisis. (Gazette des tribunaux du 50 du
Miciiie nitiis ) Voy. ir'.vuiiLvs.
Amours (les) scrré.'i's de M. Mnijeur , é rilcs par
lui-même, avec dessins; mises en vente par Pierre
llou, coljorteiir. Omr'ge à la morale p-iblique el aux
boniii's mœurs. Arrêt de la cour d'assises de la
Seine-liiféricurc, du <S septembre 1841, qui a ordonné
la destruction de i'ouviage. Celle condamnalion a été
publiée dans le Moniteur du 3 déiembre 1844.
Ane (i') héni et pendu. Arlii le inséré dans l'ancen
Album, journal, par Magallon. Dérision enveis la
religion de l'Etat. Jugement du Iribnnal correciionuf 1
(le Paiis, du 15 juillet 1829. (Gazette des tribunaux
des 11 et le juillet, mèn)e année.)
Anoiili E (P). clianson de Pradel. (Outrages aux
bonnes mœurs.) Arrêt de la cour royale de Paris, des
H juillet el M novembre 1822. Ces arrêts, qui onl
ordonné la destruction de l'écrit , ont été insérés au
Moiteur, sous la date des 20 juillet 1822 el 20 mars
1825.
Annvles dit commerce, jnurnal publié par Gilbcit.
édildir gérant. Article extrait d'un pocme imiiule :
Saint Gu gnulet, contenant outrage à la religion do
l'Elai, à la morale publique et aux bonnes mœurs.
Ju;.;etiient du tribunal correct onnel de Paris, du Ifi
juillet 1S2S. Le Iribunul a oidonné l'iuserlioii do ce
jugement dms les colonnes du journal c mdanmé.
Arrêt coufiiinatif de la cour roy.ile de Paris, du 29
avril 1850. (Voy. Gazette des tribunaux, des 7 juillet
et 21 août 1828, 25 et 30 avril 1850.)
Anniversaire (T) ou Le barde Uradscliin aux fêtes
de juillet, par Cbarpentier de Damery. Offense envers
la personne du roi, excitation à la baiiie et au mépris
do son gouvernement , et attaque contre ses droits
constitutionnels. Arrêt de la courd'assisesde la Seine,
du 24 octobre 1834, publié au Moniteur du 50 déc
de II n^éine année. La de^lruct on de l'écrit a été
ordonnée.
Annotateur boulonnais, journal. Article intitu'é :
Association du Pas de-Calais pour le refus des impôt»
i'.lécjaux. Excitation à la baine et au mépiis du goii-
vernemenl. Arrêt de la cour royale de Douai, du 1 1
mai 1830. (Voy. Gazette des tréunaux, Ats 27 dcc.
1829, 9 janvier et 15 mai 1850.)
Anthologie erotique. Un vol. in 8°. Jugement du
tribunal de première instance de la Seine, du 7 mars
1823. Destruction ordonnée.
Aperçus historiques, par Nicolas Billotey, liomn c
de h lires. Provocation h la désobéissance aux lois.
Arrêt de 1.1 cour d'assises de Paris, du 2 juin 1820. Cci
arrêt, qui a été publié au Moniteur du 2U août Suivant,
a 01 diintié l.i destruction de-' evempîaires saisis , ainsi
que de ceux qui (lourraient l'être par la suite.
ArosTOLiQiE (1'). Journal publié par .Mercier,
gérant. Article tendant à exciter à la baine el au
mépris du gouvernement. Jugement du tribunal
lorreitionnel de Paris, du 28 aoûl 1829. (Gazette des
tribunaux du ".:9 du même mois.)
Apothéose des quatre condamnés de la Rochelle ,
avec cette inscription : l'ro p. tria (gravure séili-
lieiiso). Arrêt de la cour royale de Pans, du 20 août
1823. Destruction de la gravure.
Ai>oTiiÉOsE de Bonapaite (giavurc)- An et de la
cour royale do Paris à\i '~G août 1823. Dcsiruciioii
ordonnée. Cel^e gravure a é é reproduite en 1822 ei
a é è l'objet de nouvelles poursu les. Voy. la Gazette
des tribunaux {\cs 1" juin et 1 1 juillet de la dite année.
Apprêts (les) du bal, mis en venie par Uégi.icr
Decker. Outrages à la morale publique et religieuse
Cl aux bonins mœurs. Arrêt de la cour d'assises de
la Seine, du y août 1N42. Dostruc tien nrdonnée. La
mention de la condamnalion a été laite au .Moniteur
du 15 décembre 18 13.
Appui (V) des braves, cantate en douze chants, par
Perrinl, arcbitecte. Ecrit sédiii iix. Arrêt de la (oiir
royale de Paris, du 22 mars 1823, p blié au Moniteur
du 21) mars 1825. Dostruciion de l'écrit ordonnée.
AiRi-;si.A vicroir.E, gravure, mie eu vente par
Desiiayes et la fcmii;e Couin, ni.uT.lian<ls d'. stampes.
Oulrage à la momie publique et aux bonnes mœurs.
r.;;7
()i)vu.\(ii:s (:oM>A\iNr.s di.imjis isii jus^u kn l^ik.
13:8
ArciH du la cour »l*;issis(v< d^ la Si'Iik», du "28 ikiv.
I i,') , qui a ordoiUK' l;< dciiiiiriion dir l:i nruvmi'.
Mciili*>iid(^ <'t>lt(; coiid.iiniialioii:! fie laiu; ;iii liltiniliiir
du U juin lHi(i. (Vuy. Gtizcite de» liibuiunix du "il)
iiov. ISlfJ.)
AiiiViiN (T) français, avrc (IgiircR. Un V(d. puhré
p:»r .loiii-llciiKMK! l5(Miiiii(, r.iluicaiil à l'aris. Ouvra
(<;'■ coudaïuiK- (Oiunii; alloolaloiiu; aux Iiduih-s Mia:nr-v
ol ;\ la niDialf puldiguc i;l rclinH'US»!, |»ar ari(U de la
«'OUI' royale dt; Paii>{, du l'J niai tS|[>, cl parjure-
iiii-nt du Iriliuiial do pi'o : ièro iiislaiice do laSeiiH-, du
"2*) léviiiT IS-iri. L'oxliail ilii ju^ciiiciil a clé iii.'-élé au
Munileur du 7 novciiilirc ISili. l/ar.è( cl L" jnj'fiiirnl
oui ordonné la dc^lriiclioii do l'oiivraijc. l/.l;('/i/i a
été r»l)jiH di> nouvel es pouisiiiles peiniaiil le «ours
•les aniiccs 18-2S cl iSÔO. Voy. Gazelle des Iribu-
iiiitix des () janvier IS-iS cl IGjanvicr 1X7)0.
Aiii^.TiN(//i.'>^)Ji't' cl vie de T) ou Entteiiens de Made-
tun el de Julie. Voy. /'Aur;;iiN français.
Arkkstaiio.n de la mèie des eluirpenliers, arliclo
puliliédaas le premier nuinérodo la revue inlimléc :
Les droits du peuple, revue (.octale cl poHli(iue, par
Jean Terson. lixeilalion à la haine cl au nwipris du
gouverneinenl. .Xrrèl de la cour d'assises do la Seine,
du m novoinlirc \Siti, (|iii ordonne la deslrueiioii du
numéro où le dll ailicio a éic in-éré. La cotutnmiia-
lion ci-dessus a élé menlii nnéo an Moniteur du 9
juin 1846. Voy. les Dnons du peuple.
Assassinat des prévenus dans leur priton, article
inséré dans le numéro du 17 juillcl 1855, du journal
le liéformaieur, par Jaffreiiou. Aiiental conlie le gou-
vernement. Arièl do la cour d'assises de la Si-inc,
du 7 0( tobre 187)5. La cour a mainienu la saisie du
numéro du journal cl en a ordonné la suppression el
la destruction. Celle conda nnaiiun a clé puLliée au
Moniteur du 2G juin 1856.
Association dit Vas-de-Calais pour le r fus des
impôts illégaux. Article pnhliédans V Annotateur bou-
lonnais, numéro du ... 1.M29. Arrêt de la cour royale
de Douai, du 1 1 mai 1830. Voij. Annotateur boulonnais.
Atrocité, sottise el fourberie pour le scalpel de rai-
son el vérité, ou Autopsie du monstre Pankalaphaçfon
(dévorant tout), el de toute sa famille. Brocliur.; sans
nom d'auleur, imprimée el publiée par Deniu. Atta-
ques contre la personne du roi el contre la digiiilé
royale. Arrêt de la cour d'assises de la Seine, du G
mai 1855. {Gazette des tribunaux du même jour.)
Attente (V) Voluptueuse, gravure obscène. Juge-
ment du tribunal correctionnel de la Seine, du 7
mars 1825. Le trib;.nal a or^lonnc la destruction de
la gravure. L'Attente voluptueuse a élé de nouveau
mise en vente en 184-2, par Ilcgnier Becker, et, à la
date du 9 août de la même année, il est interveau è
la cour d'assises de la Seine un arrêt qui en a or-
«lomié la suppression. Celle dernière condamiialion
a été publiée au Munileur du lodéccmbie ls45.
Attention, écrit séditieux, par Bousquet-Des-
cliamps. C 'ndamné par deux arrêts de la cour d'as-
sisesde Paris: l'un ei Tantre en date du 25 juin 1820.
Le prcniier condamne le libraire, et le deuxième l'au-
teur. Cesanêls, qai ont été publiés au 3/oHiteMj- des 13
et zO aoûH8"20,onl ordonné la desirueiion des exem-
plaires saisis, ainsi que de ceux qui pourraient l'eue
uliérieuremenl
Au ROI, 2^= satire, par Louis Bastide, homme de
lettres. OlFense envers le roi, et attaque contre l'in-
violabilité de sa personne. Arrêt de la cour d'as-ises
de la Seine, du 9 aviil 1854, (jui a ordonné ia dos-
îruclioM de la satire. Cet arrêt a éié inséré au Moni-
teur du 50 décembre de la même année.
Aujourd'hui el demain, ou Ce qui adviendra. Cro-
clinre polilii|ne, |):ir M. So^léfie de la lloclierdiicuiill.
Altai|ne contre l'aiiloi ilt- du roi. Aiiêt de la cont
d'assises de la Sri'ie, du " janv. \HY). {(iitZ'lle dvt
tribunaux du iiiême jour.)
Auiioiii; (I) d'un beau jour, ou Kpitode dft Vt ri (»
juin IS.Vi, pi.ënii; par Noël Parlait. Kdiié pir Cliaii-
merol, ({onsiuet et (iatnicl I (îmIii, Idtrairc-. a Paiis.
Kxcilation à l.i li.iino cl au ioi'|iri<< du [{onvci ncmcnt
cl oll.ii e cnvcis le ml. Ariét de la cmir d'assisjfs de
la Seine, dn 15 seiil. 1855. La cour a ordnnni- la siip-
prcs ion »lc l'éeiil, cl rimp'CSHion de l'arrêt île con
d.imnaiion an ninnbro de 50 cxeinpl. tires. {Gazelle
des iribuiufix du 1 1.)
Adti l's.is. Article publié dans le jniinial la Gari-
ralnre, avec lithographie. Allusions ollen^anlcs env< rs
le gouvernemenl. Arrêt de la <(;nr d'.issiscs de l.i
Sciiie, do 28 janvier 1853. {Gazelle det tribunaux du
50 dn nièiiii' mois.)
Ai'TiiKs ti Mi'S AUTRES moe'jRS, OU l.cs VcM.T niois de
février. Article inséré dans le niinniro du 10 février
1858, du joarna) la Mode, par Voillel de Saitn-Phi-
liberl. OU'ense envers la personne dn roi. Arnt de la
cour d'assises de la Seine, du 20 f<'Viier 1858. La
cour a ordonné la deslrncMon de toiisie> exemplaiics
du journal (jni ont été saisis, et de C(riix qui pour-
raient l'être par la suite. Qcttc condamiialion a été
publiée dans le Munileur du 18 m li 185»;.
Aventures divertissantes du duc de Hoquclaure,
suivant les mémoires trouvés daiH le cabinet du ma-
réchal d'il.., publiées par Bouquin, libraire à Paris.
Outrage h la morale publique ei au< bonnes mœurs.
Jugenienis du Iribniuil de première instance de la Sei-
ne, des 12 aoiit ol 8 novembre 182G. Ces deux juge-
ments, qui ont ordonné la destruction des exemplai-
res saisis, ont été in-érés au Moniteur (Ui 10 septem-
bre 1820. Béimpriméi'S en 1842, les Aventures du
duc de Roquclaurc o:it été poursuivies de nouveau
par le p npiet. {Gazetie des tribunaux, des 10 et 27
avril 1812.)
Avcrtissemi;nt aux Catholiques sur les danjers qui
tes menacenl dans leurs enfants. Hrociinri-, par M.
l'abbé Soncliet , chanoine titulaire de l'église callié-
drale de Saint-Uiieiic. Efl'orts teudaiil à troubler la
paix publique en excitant la haine el le mépris des
citoyens contre une classe de personnes. Arrêt de la
cour d'assises du Calvados, du 15 février 1845. Cei
îirrêt ordonne la .^nppressio'i et la dcsimction , lant
des exeiiipl aies de l'écrit déjà saisis, que de ceux qui
pourraient l'être nltérienrenicni. La pré-enle conduii-
nalion a élé pibliéi- au Monilev du 50 mars 18.6.
Avis (T) au peuple el à la chambre des députés, par
Delpecb. Cet écrit a été poursuivi comme préseniani
ui! caractère de sédition, mais il a é é condamné si'it-
lerient comme ayant clé imprimé sans nom d'impri-
meur. Jugement dn tribunal correctionnel de Paris, du
ôjanvier liiôi. {Galette des tribunaux dn lendemain.)
Avis aux ciloijens sur les événements dn 5 juin. At-
taque contie le gouvernemenl. Arrêt de la cour d'as-
sises de la Seine, du 14 juillet 1^20, qui a ordonné
la suppression et la destruction de l'écrit.
Aviso de la Méditerranée, feuille périodique publiée
par Marque y, avocat. Article contenant dérision en-
vers la religion de 1 Etat, en reproduisant l'article du
Coia-rier français sur Ls croyances religieuses. Arrêt de
la cour royale d'Aix, conlinnalif d'un jngeinent de
premiè e instance du 5 décembre 1829. Article inti-
tulé : Alg r et les élections. Diffamaiion envers le gé-
néral de Bourmoni. Jugement dn tribunal correction-
nel de Toulon, du 5 juin 1850. (Voy. Gazette des tri-
bunaux, des 14 et 13 décembre 1829, 4 et 11 juin
1850.)
Palai (le), poëme h'jroï-comiquo, in-18, p^r Dti-
I luretis. Cei ouvrage a été poursuivi comme rctdèr-
:iianl le délit d'outiag'; à la inoialc pubTriue, mais il
B
n'en est po'nt intervenu de eondamnaiion judielaire.
BAnD;;(le) de llradichin aux fêtes de juillet, ou /.'«?»•
nversare, par Chili pentier. Voy. AnmveesairK.
i:,:.o niCTiONNMr.E
Bataii.lf. (la) de \o;», mise en voiile par Eric .le;\n
l<aiiie:Hi, ouvrier bijoutier el cilpoi leur. Oiiirage à la
iiii)r;iic |)iil»rK|iit' »l ;iiix lioiiiios iiKi'Uis. Ant'l de la
cour trassises de la Se no, du 50 mars t8iô. D sirii-
«lioii onli)niiéc. (MoniliU' du 15 dcccinbre i8iô.)
Voy. les Gauiiuiolis de fl. liuillard.
\U LLE Ai.MASiu (la), ou Gal'iuicriis de Tliérè.^e. Ccl
l'cril doiil le caracioie ressort snlliiaininenl du lilre a
éié robji'l de poursuites de la p;irl du pitrqncl, ni;>is
il n'y a poinl eu de conilauinniinn iu-crci; au jUo»il<?i(r.
lii i.LE MAIN (la), cliaiisnu licerc eus»', parDebruix.
Arrèl de li cour royale ilo Pari-, du 'i\) niai Ih23.
Voi/. ( iivNSoNS de Debraux.
Ùeli-E sans cniMiJE (la). Lis poursuites di:igérfi
contre ceilc i ulilicaliou obbtcne n'ont point été pu-
bl ées au Montleur.
Déiwnceu, mis en vci'lc par Btckcr. Outrages à h
morale publupic. Anèi de la cnur d'assises do la
Seine, du 0 août I8i2. DcsiruLiion ord innée (.l/o-
uueuT du 15 décembre 18i5.)
Bible (la) de lu iiberté, par l'abbé Cot.stan', éditée
par Legall.iis, libraire. Altaipes contre la propriété
et outraj;e à la morale pubTupie cl religieuse. Arrêt
lie la cour d'assi^es de la Seine, «lu II mai 18 il,
publié au Monileur du 1"2 mars 4842 La cour a or-
donné la destruction des cxcmp.laites saisis et de
ceux (jui poiirraienl l'èlre par la suite,
I!iuliotiiéqi:e liiiloriquc,\)Ar Cbevalicrei Raynaud.
i» 4« el 5* cabicrs du l"^"" vol.; !'■■, 5« el 6" ca-
biers du 11*^ vol. Attaque con;re le goiivernemcnt.
Arrèl de la cour royale de I*aris, du 14 décembre
1818. Dcstruclion des exemplaires saisis. L'un des
ailleurs, le s cur Chevalier, ayant publié un supplé-
ment il la Bibliotliè(iue bisloripie, ci^ supplémeni a
itisi-iéié l'objet de pouistiiies de la p:irl du minisièie
public, et il est intervenu, à la date du 7 janvier 18i!),
un ji.gcineiil du tribunal coireclioiiiel de la Seine
ipii a oidoiiiié la desiruclion des excn.plaires saisis.
BiBi.ioiut.QUi. de Paillards. Celle publication im-
niorale a é é l'objet de poursuites judiciaires mais il
iii'us a été impossible de trouver la da.e du jugement
i|ui les a suivies.
BiuiioTiiÈQUE des rouans. Caliier de g avures re-
préscnlaiil des sujets (disi eues, mi>e en vente par
iMayer. Aircl de b cour d'assises de l.i Seine, du H
avril 1843. Desiruclion ordonnée. (Mouleur du 15
déeembre 1845.)
Bu V (le) de société. Arrèl de la cour royale de
Taris, du l!) mai 1815. La cour a ordonné la destru-
ction de l'ouvrage.
Bijoux (le^) indiscrets, roman erotique clsaiiriq'ic,
|ar Diderot. Outrage à la moi aie publique el ruli-
jjieusc et aux bonnes mœurs. Arrêt de la cour d'as-
.si es du iNord, du 2 iésrier 1853, qui a ordonné la
ibstiuclion du rcihaii, inculiuiiné au Mouiliur iJu 7
jioiil 1855.
BiocKAPiiiE, ou Guleriii historique des coulempo-
raii.s, par Barlliélemv. Article relatil au comte de
.MdSl oiiig. Arièl de la cour royale de Pari>, d i 17
:iviil I8:i5, qui a oi donné la suppres.sion de cet arti-
» le dans tou> les exemplaires non vendus el l'niser-
lion ce l'..rièt dans le 111* vol. de la Biocjrapliie.
BiociiAi'iiiE di's contniiàsaires de police el officiers de
pni de la ville de l'uns, par Cuvoii. Airél de la
. i.iir royale de I'ari.s,du 12 décembre 182(i,(pii
oïd nue la deslrm timi îles exemplaires saisis et de
ceux qui pouriaieiit l'être.
Bii'GnAi'iiii. des contemporains. Articles : frères
l'anclier, p.ir .louy ; liutjer l''i,nl'rrdr, lar .lay ; conle-
iiaiit oxcilitioii il II liaiiie cl au mepiis du gouver-
luinent. Aiict de la cour royale de l'aiis, du lO
uvHI 1825, qui a ordon .é la .Mipprtt^sion des deux
anicles iiiciiiiiiné.s. Ledit arrci a été inséré au Mo-
tultiir du 2 II. al 1825 il 2() iiiirs 1825. I>eux autres
;iili(le?. de la ii ème lin (jrcp'iii ,\tt\'nu\éy .a'.Xigcn on
il ISad. Il, ont é é coiidaniiiei> par jugement du irit.iin.il
cuircC'tioniiel dcl'ari<, dj i2 avrtidc la même aiiuée.
DF.S HLBFSIES. 15C0
La suppression des ar(ic!cs a été égaltmrnl ordonnée.
BiO(;kai'!iif, ds dames de In cour cl du faubourg
Sa ni-liennain , par Pitou. Arrêt de la cour royale
du 21 noveubre 1826.
Bior.RAriiiE di'$ députés de la chambre septennale ,
par Massey de Tyroniic el lien'ii. Arrêt de la cour
royale de l'aris, du 2(i lévrier 1820. De^riiclion des
exemplaires siisis el de cfu\; qui pournieut l'être.
BioGUAriiii; (pcii e) des députés, par Baban. Arrél
de la cour royale de l'aris, du b mais 1827. De-
struction dos exemplaires siisis.
BiocRAViiiE (petite) dis gens de lettres vivants , ar-
ticles : t'i.'bié , Vinjinie de Senancourl el Amiaml
l-ouffé. Dillaiiiation el ouir.ige à la morale publi |iie
el aux bonnes mœurs. Jugeuienl du iribunal coriee-
lionncl de la Seine, du 22 août I82G, publié au Ho-
n leur du 7 novembre 1826. Desiruclion des exe.i.-
I I lires saisis.
Bioghapiiie des impriicun el libraires, par Imberl.
Ariêi de li cour royale de Paris, (lu 28 avril U27,
ipii ordonne la desiriicloii des exemplaives saisis.
Biographie des médecins, par Morel. Jugenienl du
Iribunal correc ionuel de Paris, du 17 octobre 1820*,
q^ i onliMine la desiruclion du livre.
BiocRAPuiF. (petite) des pairs, par Raban , 1 vol.
iii-52. Arrêt de la ci ur lOyale <.e Pari'i , du 12 dé-
cembre 1821). Desiruclion des exemplaires saisis cl
de ceux qui le seraient ultérieiireineiit.
BioGRAPUiE des préfls , par Delaniolle-Langon.
Ar êi de la cour royale de l'aris, du 21 avril 1827.
La cour a ordonné la desiruclion de l'ouvrage, du
con-entemenl du prévenu, qui a été acquitté.
Bi GRAPHIE (nouvelle) pniorcsjue des dépuies de lu
chamire sepiennale , par Lagaide. Arièt de la coitr
royale de Paris, du 28 mjven.brc lt;26. DeslriicMoii
ordonnée.
Biographie pittoresque des pa'rs de France, p r
Monigalve. Arrèl de la cour royale de Pari^ , du 28
novembre LS2t>. La cour a ordo nié aussi la destruc-
tion des c.\eiiipla.res saisis et de ceux qui puurtaicnt
l'être.
BoNAPARTtANA ('c) de ISlo. Jugement du inliiinal
de premiéie instance de li Seine, du 2U mars 1810.
La desiruclion de l'ouvrage a été ordonnée.
Bon Dieu (le). Cbanson de Béranger. Arrèl de la
cour d'assises de Paris, du 8 déembie 1821. Arièl
de la cour royale de Paiis, du 16 novembre 1822;
jugement du tribunal correciioimel de la Seine, du
51 mai 1826. Ces arrél> et jiigeii:eni ont oidonnéla
desiruclion des exemplaires saisis, et ont été insérés
par extrait au Moniteur des 17 mars 1822, 26 mars
L.25 el 6 août 1826.
Bon français (le), Almanach universel pour 1857,
publié par Ducollet, libra re à Nantes, iinpiimé par
Bailly. Exiilatioii à la b iue el au méj>ris du goiiver-
iieiuenl du roi ; atteinte aux droits (|ue le roi lient
du v(eu de la iiaiioii frai çi se. Arrêt de la cour d'as-
sises du dé|iarlemenl de .Maine-et-Loire, du 14 lé-
vrier \i:'51. Celle cond imnaiion a été publiée au Mo-
niteur du 15 mars 1857.
Bon sens (le), journal, n* du 17 juillet !8."G. Apo-
logie de l'altenlal commis par Alibaud, le 25 ji iii
1856. contre la vie du roi; outrage à la morale pu-
blique. Arrêt de la cour d ass ses de la Seine, du 8
août Ls5 >, piibl é au Moni.eur du 18 janvii r 185^.
Bon sens (le) du curé Mcsiirr. Outrage à la moiale
publique el religieuse cl aux bonnes mœurs. Juge-
ment du tribunal c rrcclionnel de l'aris, du 20 :ioùi
1824, (pii ordonne la destruction de l'ouvrage. Ar-
lêl de la cour d'a.ssi>es du Nord, du 2 toviier 18.")5,
de la cour royale de Douai, du 1*^^' S' p embre l>ô'é ,
de la cour d'assises de la Vienne, d.i 12 décembre
1858. Ces trois arrêts, qui ont aussi ordonné la des-
liueiion (le l'ouvrage, oui éié publiés au Moniteur
des 7 aortt LSrS, 18 mai 1858 et !) juin 1859.
lloiiA E d'un riche à teniimcnts populaires, par
V.iyer O'Argei son, publê par Keverclion. LxciUiliuti
17.Bt
onVUAtiKS COiNDAMNLb ULI DIS I,il4 JllSQlJKN IH'.S.
i'(;2
Ol allaqiir :m droU diî luiipricié. An «il Me l:i ccMir
d'assi ('S du lUiAiic, du ^22 mars lK7.i. (ditii'ttc ilrn
liihiitKiiix du '2G du iix^uic mois.)
Ili;ii)'(ns(>is, j(ttiru;il pnlilii' à l'aris, |i:\r llcnr.oii de,
Uiissy. Niiiiiôr» du ;"> Juin I8')2, ciiiilcuaiil l(;s arii-
f.los lulitultis : /.<'.v iuijnits, Irs imincs et les briiitmds,
ol la inorlamalioH du 'i juillet 187»!; dos 2 ol 2() «o-
tdlirc do la iiioino nniioo. KxiMlaliixi à la liaini; ol au
UH'liris du RouvoriieiHOiil ; oiroiiscs onvors la pci-
souiic du roi ot dos iiioiwbros do la faiinlit! royal''.
Anâls de la cour d'assisos do h Soiiio, du 11 noftl
187)3, "ii ooiobio 185.1, i:i janvier ol 14 mars iSS'i.
Lu doslruclioii dos iuiiirmos iacriii» nés a olo or-
donm'-t'. { C.iitetli! (Irn liihitmim du 12 août 1 H 7/2 ni
HloiiHiur du 7 : oill IS.'!.').)
Itiioi III iiK ])(tliihfni\ |i:ii iNoirrl, iiiivrior lihunra'Kl.
Atl:ii|iic coiiIk; la p' ii|iri<'ii- cl oxnlalMii ii la liaiiii;
oiiiro |('s divorsos class.-H d<' la sooioit';. AriAi do Va
oonr d assisos de la Soinc-lnfiinouro, du 7)1 juillol
ISil. ( (iiizutte (/l'a IribuiKinx du 2 aui'il Hiiivanl.)
I{|ii.i.i;riN ixililiiiui'. Aiiio'o iiisi-ici d.ins la 4U» li-
vraison du journal iiililiili; : Les tuhici cit uiiivernelli-H,
par Ja('(|uos (îoslo. Kxoilation à la liaiiio ol an mé-
pisdii g invoriKtnicnl du ni. Jni^oincnl du irilninal
oornîolioiinol do l'aris, du "24 (lé> eiiihre 1825, ooii-
liiiiié par arnU do la cour royale du 2!) j invier 1824.
yo:j. '('aui.i;i ri.s uuiveincl'.cs.
Cacdmonaui; (la), ou Uisloire du mal de ^apl.i,
par Liiigui t. Oiilra^^os au.\ hoimos niuairs. Jiigcmenl
du liibunal correcliduncl do Pais, du H oclulno
1822, condrmé parairùl do la cour royale, du l(>
iiovenibro suivant. La lUslriictioii do l'ouvrage a é c
ordonnée (Monili'ur du 20 m;irs 1S2'>./
Cahu.vn (le) de la vvluiyié. 1 vol. publié par \\c-
t:ii er Boikor. Ouvrage allenlaioiie à la morale pu-
i(li(|ue el roligiouse ot aux bonnes mœurs. Anèl de
la cour d'assises de la Seine, du 9 août 18î2, (jui a
rrilonné la desiruelion des exemplaires saisis. (Mo-
niteur ôii 15 dé(end)ro IS-iâ.)
Caducité des relitiions tévéUes. lîrecbure par Mi-
chel Tonssiinl, corrocieur typograplic. Alliqnes
contre la morale el la religion. Arrêt de la cour
d■assi^es de la Seine, du l')niars 1844, qui ordonne
la tle^iruclion des exemplair, s saisis. (Gazette des tri-
bunaux du lendemain, cl Moniteur du 25 juin i84>.)
Cancans anticomédiens, par Denis Capry. Exciia-
l'ion à la guerre civile , oil'ense envers la personne
Ju roi, et attaque contre l'ordre de successibiiilé
au trône. Arrêt de la cour d'assises des Bouclies-du-
Ubone, du 19 juin 1853, qui a ordonne la deslruciiiin
des exemplaires saisis. (Moniteur du 30 octobre 1855.)
Canca.ms correctionnels, par Bcrard. F'rëventiou
d'offense envers la personne du roi. Arrêt de la <oiir
d'assist s de la Seine, du 10 mai 1832. ( Guz-{tte des
tribunaux du lendemain.)
Cancans décisifs, imprimés et mis en vente par
Deiitu. OiTense envers la personne du roi ; exciiaiion
à la haine et au mépris du gouvernement, et atia ;uô
contre les droits constitutionnels du roi. Arrêt d ■ la
cour d'assises de la Seine, du 5 février 1833, qui a
ordonné la desiruelion des exemplaires sii U, ainsi
que deiousceux qui pourraient l'être ultérieu;e ne: i.
Condamnation publiée au Moniteur du 29 juin 1855.
Cancans en cuur d'assises, par Bérard. l^réveniion
d'offense au roi. Arrêl de la conrd'assisesde laSeme,
du 10 mai 1852. (Gazette des tribunaux du lendemain.)
Cancans en liberté sous caution, par Bérard. ex-
citation à la haine et au mépris du gou\ernement
du roi. Arrêt de la cour d'assises des Bouches-dii-
Rliône, du 13 mai 1853, publié au Moniteur du 50
octobre de la même année.
Cancans fidèles, par Bérard. Offenses envers la
personne du roi, el attique contre ses droits con-
stituiionnels. Arrêts de la cour d'assises de la Seine,
des 26 mars cl 11 juillet 183i, qui ont ordonné la
destruction des exemplaires saisis, publiés au Mo-
niteur du 50 décembre de la même année.
Cancans flétrissants, par Bcrard, imprimés el mis
en vente par Den;u. Offense envers^ la personne du
roi, exciiaiion à la haino et au mépris d;i gouverne-
inenl el aiiaqnes contre les droits constiiuiioiinels
du roi. Anêi de la cour d'assises de la Seine, du
f) février 1855. neslriiction des exemplaires saisis
ainsi que de ceux qui pourraient l'èlre. i Moniteur du
29 juin 1853.)
Cancans historiques, publiés par Denis Capry. Ex-
cilaiioM à la Inino et au méjiris du gouvcriicmenl d i
roi. Arrèi de la cour d'assises des B'uiclios-dii-ltlnmo
du 25 janvier lcS55. Destruction ordonné •. (Moniieui
du 20 juin 1833.)
Cancans indiqués, pa*" Bérard. Offense envers 1,"»
personne du roi, e liliiion a la haine et au iiiépris
du gouvornomenl, cl ait;i(|UOS conlro les droits con-
s'iluiioiinols du roi. Arrêt do la cour d'assistés de b
Seine, du 5 février 1855. Destruction ordonnée. (Mo-
niteur du 7 avril de la même année.)
Cancans indomptables, par Bérard. l'réve.lion d'oo-
Irage au jury. Anêl do la c ur d'assiïCo de la S<im;.
du 10 uni lS52.(C«ie/<c des tribunaux du lendemain.)
Cancans in/a/i(jat/cs, publiés par Denis Ca in y. Excita-
tion à la haine el au mépris du gouvernement, et offense
envers la personne du roi. Arrêt de la (our d"a>sises
des Bouc!ics-du-Uli6no, du 24 janvier 1855, publié
au Mo)titeur du 29 juin de la même année.
Cancans inflexibles, par Bérard. Yoy. Cancvns
flétrissants.
Cancans militaires, par Bérnrd. Exciiaiion à la
haine et au mépris du gouvernement du roi. Arrêt
delà cour d'assises de "la Seine, du 10 mai 1832.
(Gazelle des tribunaux du lendemain.)
Cancans persévéi ants , par Denis Capry. Âita:]ucs
contre les droils que le roi tient du vœu de la na-
tion. Arrêt de la cour d'assises des Boucbes-du-
Bliôno, du 29 mars 1853, qui ordo:;ne la destruciio:»
de l'écril. (Moniteur du i9 juin 1853.)
Cancans persévérants, par Bérard. Olfense envers la
personne du roi. Arrêt de la cour d'.ssi-es de la
Se ne, du 26 mars 1^33, publié au Monilctir du 29
juin 1853. Desiruelion ordonnée.
Cancans révoltés, par Bérard, édités par Guillaume
Gérard. Offenses envers la personne du mi, ei exei-
lat'on à la h:iine et au mépris du gouvernfineni.
Arrêts de la cour d'assises de la Seine, des '•22 avnl
et 11 juillet 1854. Ces deux anôls oni ordonné l.i
deitiuclion des exempl.iiies saisis. (Mo^ùtcur du 5 »
décembre de la snè ne année.)
Cancans véridiques, par Bérard. Offense envers la
personne du roi, et attaque contre ses druiis tonsli-
tutonnels. Arrêt de la cour d'assises de la Seine, du
5 février 1833. Conlisralion des exemplaires saisis.
(Moniteur da 7 avril 1833.)
Canonaiie (la), par Linguet. Airêi de la cour
royale de Paris, du 16 novembre 1822, publié au
Moniteur du 20 mars 1625. Destruciion ordonnée.
Voy. Chansons de Béranger.
Cantate en douze cha)its sur l'appui des braves, par
Perrinl.Chanlsédiiieux..\irêldela cour royale de Pa-
ris, du 22 mars 1823, inséré au Moniteur du 26 mars-
1825. La cour a ordiuiné la desiruelion de l'é'ril.
Capucins (les), ou Le secret du cabinet noir. Arrêl
de la cour royale de Paris, du 21 décembre 1822,
(pii ordonne la desti iiciion de Touvr.ige.
Caplcins (les), clianson de Béranger. Arrêl de 1;»
cour d'assises de la Seine, du 28 décembre 1821 ; dt;
la cour royale, du 16 novembie 1822; ei jugem.ei.i,
du tribunal eorreciionnel de Paris, du 51 mai 182ii.
Voij. f'iiANSONS de liér.inrjrr.
«3G3
DICTIONN.V'UE DES IILIIESIE?.
iTM
Carpinai. (le) et le cnpKcin. Arlicle publié d.ms le
iournni le Sain, rciifernianl des otiiraj^es à la mora-
le piililique el religiciisp. Arrêt de la cour royale de
Paris, du '23 jn n 182"), in>é;é au Moniteur du ?À\ no-
>cii>l>re l,Si5. La cour a \aiidé la saisie des luiniéros
h, 7, 10, II, i'I cl liî, el a ortloiuié eu même lenips
l'insertion de son arrèl dans le journal le Aai/i.
Caricature (la). Journal avec gravures, publié par
Pliilippoii el Aniieil (u" 8i). Annie inliinlé : Auto-
psies; el lill;o;ra;diie ayaiil pour lilre : Projet d'un
luoiiunieiil. Ofïense envers la personne du loi. Aiièl
do la cour d'assises de la Seine, du ^iS janvier 1853,
(|ui otdonnc la tleslnirlinn des exemplaires saisis.
[Monil ur du 14 mars 1855.) Voij. AcTorsiES t^l l'no-
JKT d'un tuonumenl.
Cauicatires (les). Arlicle publié dans le (irondeur,
journal, par (Chabot. Injures envers les miuislies du
culte cl elTorls lendanl à troubler la paix !>i)bli(|ue.
Jugement du tribunal correctionnel de Paris, du 1 1
juillet ISfi'J. V. ;/, Grondeir.
Carline et Uelval, ou Li'S leçons de la volupté; 2
vol. in-l8. Cel ouvrage licencieux a été l'objet de
poursules judiciaires, mais il ne nous a pas été pos-
sible de trouver \\ daie du jugement qui bs a sui-
vies. Du reste, il n'a été inséré au Moniteur aucune
condamnalinn qui lui soit relative.
Carnot, par Fliousl. Arrêt de la cour roy;ile de
Paris, du ÔO aviil 1817, qui ordonne la deslruclion
de l'cciit.
Caroline de Snint-HUaire, ou Les du Palais-
Boyal. Cette publication licencieuse a été roltjcl de
loursuiies de la paît du pan^uel, mais il nous a élé
impossible de tiuuver la date du jugement qui les
a suivies.
Cartonnages à siijeis obscènes, exposés en vente
par Louis-Jules Guerrier, imprimeur liiliogriiplie, à
Paris. Arrêt de la cour d'assises de la Seine, du '2!(
janvier 18 îS. Dcilruciion ordonnée. {Moniteur du
!29 janvier 1845.)
Catacomtes monarclliquet. Arlicle inséré dans le
n"... du journal le Charivari, publiéparClaude Simon.
Excitation à la haine et au mépris du gouvernement
du roi. Arrèl delà cour d'assises de la Seine, du 28
octobre 1855, q«ii a ordonné la deslruclion desexein-
plaircs saisis et d' ceux qui pourraient l'èlic. (i»/o-
nit.ur du 26 juin 1830.)
(^viÉciiiSME du prolétaire, ou Réforme sociale. Dro-
churc par Sniriar, membre de la société des droits
de l'homme. Voy. Uéform ; sono/c.
('a'éciiisme (le) véritable des croijunls publié par
permistion de notre sainlpère le pipe, et de tous les
évêquea et archevciiues du monde chrétien, par Pr rre
l'uho s, boinine de lettres. Ouirages à la morale pii-
l'I (|iicet religieuse et oinrace et dérision enves la
religion ca h lique, aposloliipie el romaine. An et
de U cour d'assises de la Sciii", du 19 septembre
1853. qui a ordonné la disiruction de l'ouvrage saisi.
(' uzette des tribunaux du 2 ' seplrnibre 1835.)
Cécii.i", ou La tiouvelle FcHcia. Outrages aux bon-
nes mœurs. Ju;;ement du tribunal corrcclioiiiiel de
Pari-, du \± jiiill(;t 1827, coiilirmc par ;tncl île la
cour royile du 5 aoi'il 1828. La desirucliiui de l'ou-
vrage a élé ord .nuée.
(.E.\s:'.i u (\c) européen. 111' vol., f.ar Cumleel Dii-
noyer. Ariêi de la cour royale de Paris, du 7 octobre
1S17. Destiuclion des exenij)lnires sai>is.
Ce oi;e i'ai.h: et ce qle je n'aimi: tas. Article pu-
blie dans le journal le Sylphe, par Houbaud (ils.
Outrage à la morale publique cl religieuse ci aux
bonnes mœurs. Anèi de la cour royale d'Aix, du 13
décembre 1823, qui a ordonné la destriKlion des
exempl. lires du jour al où l'artice incriminé a été
inscré (Celle condamna. i'Ui a clé publiée au Moni-
teur du 2 février 18.:l>.)
C.r. qu'il falt faire, ou Ce qui nous menace, ou Des
éitctions. Ecrit bcdilicux. Arrêt de la cour d'assises
de la Seine, du 10 novembre 1821, qui ordonne la
destruction de l'éeril.
C'est ru nanan. Cliansonpar Dobraiix. Voy. Chan-
sons de Dehraux. -_
Ci ST LE util, LE ROI... CliausoD parHéranger. Vov.
Chansons de Uéranqcr.
CiiA.MiEi.LE (la) d'Arras, poème en dix-buit chants,
publié par le libraire Lagicr, à Paris. Outrage à la
morale publique et religieuse Arrèl de la cour royale
da Paris, du 21 ilécembrc 1822, publié au Moniteur
du 26 mars 1823. Deslruclion ordonnée.
Chanson ccutenant provocation à la désobéissance
aux lois, par .Mexandre Poulet (ils. Arrêt de la
cour d'assises de la Seine, du 12 juin 1820. Cel
arrêt qui a ordonné la deslruclion des exempl.tires
saisis el de ceux (pii pourraient l'èlre, est ir.eniiunné
au Moniteur du 1«'' aoùl.1820.
Chanson, alienialoire à la morale publique et aux
bonnes mœurs, imprimée el publiée .>>ans l'iiidicaiiou
des noms soit de l'auteur, soit de l'imprimeur, ven-
due par le nommé Finot, vigneron. Arrèi de la cour
d'assises de l'Aube, du 11 août i8i3. {Moniteur du
15 décembre 1843.)
Chanson (la) au xix« siècle. Recueil de chansons
publieparCharlesDurand.il' livr.iison, compre-
nant les chansons intitulées : 1° La femme d'un /lom-
me public ou le cabinet de M. lemaire ; 2" Le mauvais
sujet; 3° Zon, ma Lisette. Outrage à la morale publi-
que et religieuse et aux bonnes mœurs. Arrêt de la
cour d'assises delà Seine, du 10 février 1817, inséré
par extrait au Moniteur du U' ai ûl 1847. La des-
truction du recueil a été ord'Unée. Voy. Gazette des
tribunaux {i\i 11 février 1847.)
Chanson, contcnanl offense envers la personne du
roi.parMiirchal. Arièide la courd'assisesdela Seine,
du (i novembre 1855, publié au Moniteur du 26
juin 1856.
Chansonnier (le) de la table et du lit, mise»
vente par le sieur Redonnci. Jugement du tribunal de
première instance de Vannes, du 29 avril 1822, pu-
blié au Moniteur des 24 et 25 mai suivant. Desiruc-
ti(m des exemplaires saisis.
Chansonnier (le) des B mis en venle par Bec-
kcr. Outrages à la morale pulibque el religieuse et
aux bonnes mœurs. Arrêt de la cour d'assises de la
Se ne, du 9 août 1852. Deslruclion des exemplaires
saisis el de ceux qui pourront l'êire ultérieurement.
{Moniteur du 15 décembre 1^43.)
Chansonnier (le) des filles d'amour, i vol. in-18,
mis en vente par Régnier Recker. Outrages à la mo-
rale publique et religieuse et aux bonnes mœurs.
Arrèl de la cour d';issiscs de la Seine, du 9 août
1842 , qui ordonne \.\ desir;ietion de l'ouvrage.
(:)/ojii<f«r du 13 décembre 1843.)
Chansonnier (le) du bordel, avec gravures ob-
scènes, mis en venle pir la femme Goin, marchanlo
d'estampes. Outrages à la morale publique el aux
bonnes mœurs. Airèt de la cour d assises lie la
Seine, du 28 novembre 184^, qui a ordonné la des-
truction de l'ouvr.ige. Cet arrêt a élé mentionné au
Moniteur du 9 juin 18'6.
(iiiANsoNs de liéiaHjier: Deo grattas; Descente aux
cnfrs; Mon curé; Les capucins ; Ls chantres de pa-
roisse; Les mitisionnaires ; Le bon Dieu; Le roi Cliri-
5 ophe (3*^ cou|ilei), eic. Ces ciiansoiis onl été frap-
pées de plusieurs cniulamnalions, notamment par
: rrcl de la cour d'assises de la Seine, du 8 déceiii-^
bre 1821, par arrêt de la cour royale du 16 novem-
bre 1822, et par j gement du Iriltiinal de pren iêre
instance de la Seine, du 31 m;>i 1826. Ces arréis el
jogeinenl, qui onl ordonné la deslruclion des cxem-
p aires saisis cl à sai;ir, ont été publiés au Moniteir
du 17 mars 1N22, 26 mars 1825 cl 6 août 182(1.
Si l'PLÉMiNT : Le cri de la Frnce, commençant par
ces mots : Plus de //.... cl finissant par ceu\(i :
Plus de B.... ; C'est le roi, le roi ; Peuple français , (i-
iiissant par ces mots : ÎN'f t:ciul'lcnt p.n devant du
OllVUAf.KS r.ONDAM.M'.S DI.I'lîlS ISli jisor [-.N IJ;:8.
iMi:;
émujTh, etc. Coii»l;imiH' |>:>r :ii«tM «'»' li coim- d'iis-
sis«"s (le |':ui8, tin 5t luiirs IH'il, iiiaoït! :ui Momliur
«lu 11 avril IS'd'-icl "20 murs l^^^^. l.a tour u «r-
«loiiiH^ aiussi la tlcslniclitin il« tes clianscnH. Ltîs
<liaiisoiis de ltci;iri'^t>r tlom tiuMil cm t)it> lien ;i |ilii-
sitMirs ixinrsuilcs, tiaits li- cours tlt;s aiiii<3t'ri 18*2^ t;l
iS-il». Voy. i\ ttj ft?a'(l la Oaiclie des tiiliun(tu.t des
27 el28 iiovcinbio IK'iS, Il liivricr cl il dticciuUro
1*52!) (I).
Chansons </t' Dcbraux, iiililiilëes : (/c«t (/u «««'ii;
La bille vxiin ; l.isa ; Mon cousin Jacqiu's, édilëcs
par I.ccouv' y , liltraiic à l'aiis. (Oiiiriitçcs ;nix
bonnes nu^nrs.) Ar.tll tic la cour rnyalt; tlol'aris tlu
rJl) mai 18"23, iiiséri- au Wom7.nr ilu 'Hi mars I82r».
La cour a ortlonnt^ la tlcsinit;lit>ii du nfiii'ii.
Cii,VN>ON'i (te l'non. Collé fl V.ullit AirtUtIcla ct^jr
rt)y.ile do l'aris, du "H décembre i82i. Dcslrutloii
du recueil.
(jiANSONS joueuses, mises on \ci>te i): r le mûme.
Jiij^emenl du iriliunal corretlioiinel tic Vannes, dii
'29 avril 1822, menlionné an Moniteur des "2 4t:l'2r>
mai dt; la nitiine annéo. Le Iribnuul a urdoniic la
dcsiru lion d<-s exemplaire'^ susdits.
Chanson sur la girufe , conienanl ( uirage envers
la perst>nnt'. du roi. Arrtil de la cour royale de Paris,
du ii avril 1828. (Gazette des triliunaux du 23 du
inônie mois.)
Chant fiario^iquc. Provocation à la désobéissance
aiiv lo s et à la guerre civile. Arrèl de la cour d'as-
sises de 1 . Senu', du 12 juin 1820, qui a ordonné la
lie iructioii de l'ouvrage. {ilonilcur du 1»' août
1820.)
Chvnts prolétaires. Offense envers la personne du
roi. Arrèl de la cour d'assises de la Seine, du 8 lé-
vrier 1807. publié au ilonileur du 25 avril de la
même année. Desiruclion ordonnée.
Chantkes (les) de paroisse, par Déranger. Voyez
Chansons de Déranger.
CiUPiTRi: (un) de riiistoire de France, arlic'e in-
séré au numéro 2 de la Hevue intitulée : Les droits
du peuple, revue sociale et poliii(iue^ par Jean Ter-
son. Pio ccalion à la baine enire les diverses
<•! isses de la société. Arrêt de la cour d'as-^ises de
ia Seine, du 20 novenibre 1815, qui a ordonné la
suppression et la desiructWi du nuinéro où a clé
publié rarti< le incrimiué. Cette c ndamnation a été
iMibl.ée au il/on tt'Hr du 0 juin ISiO. Voy. /.« Duorrs
du yeuple.
Chaugiî (la) en douze tewps. Voy. les Gaudrioi.es
de M.Vailliird.
CiiARivAni (le), journal, publié par Claude Simon.
Numéro du 14 juin 1834, article renfermant le délit
prévu cl répiimé par l'ariice 7, § 3, de la loi du 25
mars 1822 (2). Arrêt de la cour d'assises de la Seine,
du 30 juin 1834, qui a ordonné la destruction du nu-
méro (lu journal. [Moniteur du 50 décembre 1854.)
Numéro 81, ail cle contenant attaque CMilre la di-
gnité royale. Arrêt de la cour d'assises de la Siine,
du H juillet 1851, qui ordonne la destruction. [Mo-
niteur tlu 30 décembre de la même année.) Numéro
du M février 1855, article contenant ortVnse envers
la personne tlu roi Arrêt de la cour d'assises de la
Seine, du 15 avril 1855. [Moniteur du 7 août 1855.)
Ntmiéro du 17 juillet 1835, article provoqu nt à la
ba ne et au mépris du gonvcriioment durci. Ariêt
(le bi cour d'assises île la Seine, du 28 ocit)bre 185).
(Moniteur du 20 jtiin 1856.) Numéro du l'^'' doccni-
(1) Une {çranle quantité d'exemplaires de ces chan-
sons, condamnées comme injurieuses a la morale inilili |U0
et religieuse, et comme tendant ii exciier a la haine f t au
mépris (lu gouvernement du roi, ayant été saisie a la douane,
fut brûlée dans la cour du grcIFe, le 10 juillet de la même
année.
(2) Voici le texte de cet article : u L'infid'Iité et la
111 'iivaise foi dans le ccmple que rendeni les journaux el.
é:i its périodiqu s des séantes des chambres et des a\i-
dieiices ficsc'iurs et tribunaux sci ont punies d'ime ainonde
du lOJO fr, à 0O"'> *■- ^' .• de -"-r».-.',, ouiorsg-je
rxo
bic 1858 ailicb't ((niant olb iihC eifvera ..1 |htioii.
ne du riii. Arrêt de la coiu' d'a>>hi«iii d<i la Seine, du
10 janvici 1850. [Muniteur du 0 juin de la niêoïc an-
née.) Tous ccH ariélb ont ordonné la destruction dcH
iiUiiicrus saisis.
CiiAi (le) chéri, gravure obscène. Arrêt de la cour
d'assises de l'aria, du li janvier 1822.
CiiEMiSK (la) rfij /« courtisane, lilliograiibio , par
Dreuille , édilét; par l.i^'iiy cl l)ii|iaix. ()utra</e aux
bonnes mtiMirs. C< He litlc^rapliie cM aussi dans le
niêuie cas (int; ctdlt; (|ui prcccile. (Voy. Gazette d-n
tribunaux, du 28 novembre 1852.)
Chimisk de Li (frisette, litboxrapbie, par Oreuille cl
éditée par Ligny et Dupaix. ()iitra(;e aux bonncH
nnrurs. Les poursuites tlirij^ées con're cette liilio-
^r ipliie (I lient tlu < ommcncement tic novenbie 1852,
mais il nous est inipoK>)ible d'en di)nn< r la date exac-
te. (Voy. Gazette des tribunaux, du 28 novembre
1852.)
CnicMisE (la) de la religieuse, lillio,;rapbii', par
Ureiiille, éddée par Ligny e^ Dupaix. Outrages aux
bonnes mœurs. Cette blbograpliie est dans le mêim;
cas (jne la précédente. (Voy. Gazette des tribunaux,
du 28 novembre 1852.)
Cnii KON (le), chanson de Prdel. Provocation au
port public trun ^igne extérieur de ralliemeiil non au-
torisé par la loi. Arrêts de la cour royale de Paris,
des 11 juillet et 10 novembre 1822, publiés au it/«-
tiiteur desiO juillet 1822 cl 26 mars 1825. Destruc-
tion des exemplaires saisis.
CiTATEiu (le), par Pigaull-Lebrun , traduclon es-
p.>gn le. Arrêt de la cour royale de P. iris, du 20 fé-
vrier 1827. La cour a ordonné la destruclion do
l'ouvrage du consentement du prévenu qui a été ac-
quitté.
Clémi:ntine Androgijne, oii Les caprices de la nature
cl de la fortune, par Cuisin, avec ligures. Cet ouvra-
i;c, qui renferme des outrages aux bonnes mœurs,
a été l'objet de poursuites judiciaires, mais ii nous a
été impossible de nous procurer la date du jugemeni
qui les a suivies; il n'a d'ailleurs été inséré au Mo-
niteur aucui.e condamnation qui lui soit relaiive.
('loître Saint-Merry (le), par lley Dusseuil, homme
de lettres, édité par Dupont. Provodlion tion suivie
d'ed'et aux crimes de rébellion et de meurtre. Arrêt
de la COU'' d'assises de la Seine, du 28 lévrier 185"',
qui a maintenu la saisie do l'oiivra;^c et onloimé que
les numéros saisis seri.ient détruits. (Moniteur du 7
avril 1835.)
CoMPÈRK Matthieu (le), ou Les bigarrures de l'isprit
humain, par Dulaureus. Ce pampbbt a éié poursuivi
par le parquet comme renfermant le délit d'ouir gi^
à la morale publique, mais nous n'av(ins pu nous
procurer la date du jugement qui a suivi les pou; -
suites.
CONCORDAT (le) expliqué au roi par l'abbé Vlnson.
Arrèl de la cour royale de Paris, du 28 novembio
1810. Destruction ordoniiée.
Confessions (les) de Clémentine, publiées pirlloiis-
s 'au. Arrêt delà cour royale de Paris, du lO noveii -
bre 1822, pullié au Moniteur liu SG mars 1825. La
cour a ordonné la destniciion du livie du consente-
ment du prévenu qui a été aciiniilé.
CoNiESSit)NS du chevalier de Wilfort. Ouvrage ai-
leniatoire aux bonnes nniiiirs. Jugement du tribun;:!
conecliomtel, du I •. juillet 1827, conlirmé par arri l
le comp'e-rendu sera ofTeiisant pour Tuiie fu l'autre dc-i
ch;init)rcs, ou pour Tmi des pairs ou des dé[niirs, ou lu-
jiiricux pour la cour, le tribunal ou l'un des niauistrats,
des jurés ou des lénioius, les éditeurs du journal sero.
en outre con<l2ninés à un emi risouncmcnt d'im moi?
trois ans. --Dans l'S mêmes cas, il pourra èire iiiterd
pour un temps Imulé, ou pour toujours, au\ proia'iéiain
ou éditeurs du journal, ou ce rit périodi |U0 condamné, c'
rendre couipli! des iléb.ils lé),i.slal',fs ou juUici.dres. l
violation de Celle défense sera punie de [ciiics double
de celles portées au piéseul aili'lc.»
(367
Dif.TIO.NiNAlKfc: Di;S IlLllESIKS.
lZ4b
«le !a coiir rnyale, du Saoul 18-28. La dcslriiclion a
clé ordonnée.
Conseil à un awi. V' y. /es Gaumuolf.s de 9Î. Gail-
lard.
CoNSF.nvATEiR (lo), firiiclc exirail de l'AliiiaiiacIi-
^■atcclli^me, par Dréo. Provocaiion à la liainc enirc
Ifls diviisrs cla>^scs de la S'ciéié. Arrcl île la cour
d'assises de la Seine, du 31 déceiubre 184"), qui or-
iloiiiie la destiuclion de rarlicle. Voy. Alha.nach-
talccliUme.
Considérations politiqm's, brocliiire. par deNuçent.
Allaque coinre h- goiiverneiiifiil. Arrèi de la ciiiini-
lire d'accnsaiinn de la cour royale de Paris, du !) iio-
veiiilire 1830. (Gaitltedes tribunaux, du 11 du nièine
iiiuis.)
( o.N^riRATioN de la poire. Ecrit publié dans le nu-
fiiéro 192 du journal le Peuple-Souverain, cl C'iUoiiaiit
evciialioii à la haine el î<u mépris du souvcrnctnent
du roi, el provocalion non suivie d'olTel, soit à dé-
truire, soit à changer le gouvernement. Arrêt par
défaut de la cour d'as ises des Bonclies-dii-Uliône,
du tG novembre 1835. (Monilenr du 20 j: in ISôO.)
Cdntes erotiques el poésie: de ('>réiourl, publiés par
TliU.senu. Arrêt de la rour ro\ale de l'a is, du iO
nov. 1822, publié au Moniteur du 21) mars 182.'),
Doslruciioii du ricui'.il,du CDusentemeni du pré-
venu, qui a élé acquitté.
Contes de la princesse de \avarre; 3 vol. in-8°,
avec figures. Cet ouvrage, qui renferme dos passa-
ges (ilTensanls pour la morale publique, est encore
un de (eux dont nous n'avons pu nous prociirer la
date du jugement quia buivi les poursu.tcs dont il a
été Tobjei.
CoRUESP NDAScn adiiiinutra^ive et politique, 2^ par-
tie, par Kiévée. Arrêi de la cour royale de Paris, du
2') juin 1S18, qui ordonne la suppression tl^ l'écrit.
ConniPTioN (la), article publié dans le journal le Haro
national normand, numéro du 16 n ivcmbre 18il.
OlTenses envers la personne du roi, el excitation à
la haine et an mépris de son gouvernement. Arrèl de
la cour d'assises du Calvados, du 2i lévrier 1842.
{Moniteur lUi 12 novembre 18l2.)
Corsaire (le), journal publié par Yioniiot. Artidc
intitulé : Sottise des diux prals. conlenanl, dillama-
linn envers nu Iribnnil. Jugement du trib.m.il cor-
icdioiiiel de Pari>, du 4 juillet 1829. ((.azeau des
tribunaux du lendemain.)
Coteries (les), sailrc en vers, parLagarde(Ale.vis).
A rèi de la cour royale de Paris, du 21 novem-
bre 1826, qui a ordonné la destruction des exem-
plaires saisis et de ceux qui pourraient l'èire ulié-
rieurnnent. L'auteur avait joint à sa salira l'cpitre
de Chénier à Voltaire.
CoLP (le) de veni, gravure obscè e. Jugement du
tribunal correctionnel de Paris, du 7 mars Î825,
•fui a ordonné la destruclion. Coite gravure ayant
élé de nouveau expo>ée, en 1842, par le nommé
itégnicr Becker, commissionnaire en marchandises
à Paris, il est inlervenu à la cour d'assises de la
Seine, le 9 août de ladite année, un arrèl qui en a
aussi ordonné la deslruciion. [Moniteur du 15 dé-
cembre 18i3.)
Courrier des chambres (session de 1817), par de
Stint-Aulaire (4'' cahier). Arrèl de la cour royale de
Paris, du 3 avril 1818, qui urdunnc la destruclion
tie l'écrit.
Courrier (le) de la Sarllic, journal. Numéro du
'il décembre 1831. Article tendant à exci cr h la
haine i'X au m('pris du gonvernomonl du roi. .\rrèl
de l.i cour d'assises de la Sarthe, du 16 mars 1835.
(}loniteur du 7 aoùl de la mcinc année)
rornniîR français, journal pnb' c à P.iris. Arli le
roI.'Uif à l.i nét,'ntiiin de la per,iélnilé dos rrnyances
r. ligicnsos. Ju-ement du tribunal corr.ciionnel de
Pari^, du .... 1S28, confirmé par arrêt |)ar délau do
la coin- royale de la mcnie année. Sur l'opposiiioii
fo niée par le gérani du journal, la même cour
(chambre civile et chambre correctionnelle réunies)
l'a arquiilé. {Gazette des tribunaux de juillet el aoùl
18l8 et 18 décembre 1829.)
CouRRirR ('e peliO de Lucifer, journal. Article in-
titulé : Diab'e rose, par Uucaiige. Arrêt de la rour
roy:\le de Paris, du 23 novembre ii22, inséré au
Moniteur du 17 décembre suivant.
Cours d'Histoire de France depuis 17S9 jusqu'à
nos jours, p-.r Albert Laponner.iye. ExciUiion à li
haine ci au mépris du gonverneme.nt du roi; provo-
calion non suivie d'ellet à la guerre civile, au pillage,
à la haii.e des citoyens conire une cl.ssc de person-
nes, elc, Arrèl de la cour d'assis-s de la Seine , du
10 mars lHàl. [Gazette d s tribunaux du leudemain.)
Cousin Jacques (mon), chanson liccnciousc, par
Dcbraux. Voij. Cuansons de Debraux.
CorsiN Mathieu (mon), par R ban. Oulrage à la
morale |»ul liipie el religieuse. Jugement du tribunal
ciirreciiumiel de la Semo, ilii 19 octobre I82i, publié
an Mon teur du 9()Clobre 182C. Le tribunal a ordonné
la deslruciion du livre.
Cri (le) de la France, par Grand. Arrèl de la rour
d'assiiCS de Paris, du 11 octobre IS21.
Cri (le) de la France, chanson par Béranger. Yoij.
Chansons de Déranger.
Cri (le) de la nation, par Crevel. Arrèl de la cour
royale de Paris, du 2 mai 1/18. Destruction de>
exemplaires sais.s.
Cri (le) des peuples, par Crevel. Même airct que
dessus. La cour a aussi ordonné la destruclion d i
pamphlet.
CniMRS des papes, deptiis saint Pierre jusqu'à Pie
Yl, par Lavicomlerie. Ce pamphlet extravagant est
encore une des pnblicaiions dont n us n'avons pu
nous procurer la date du jngcm ni qui a suivi les
poursuiies dont elles ont été l'objei.
Cr.iMES des rois de France, de, uis Clov's jusqu'à
Louis XVI, par Lavicomlerie. Cei ouvrage esi dans
le même tas (juc le précédent.
Crimes des reines de France, deptiis la monarchie
jusqu'à .Marie- Antoinette, par Prudhomme. Cet ou-
vrage est aassi dans le niéuie cas que cel.ii qui pré-
cède.
Crise actuelle (sur la). Lettre à S. .-l. R. mo'isei-
gneur le duc d'drtéans . par M. Cauchois-Lemaire.
Allaque contre l'anioriié du roi. Arrèi de la cour
royale de Paris, du 14 février I82'<. Gazette des tri-
bunaux du loudemaiu , 01 Moniteur du 18 janvier
182'J.
Croyances rfirersi's, article publié dans le joiiru il
le iVfli/i. Outrages à la morale publique el religieuse.
Arrèl de la cour royale de Paris, du 23 juin 1825.
Voy. le Nain.
Curé (mon) , chanson de Déranger. Voij. Chan-
sons de liéranger.
Ciré (le) capitaine , par Rahan. Oiilr; g' à la mo-
rale publi'i cet religieuse. Trbiinal corrc» lionnel de,'
Paris, du 10 oclobre 1824, publié an .Moniteur du 9'
o tobre 1S25. La deslriirli m de l'érii a é;é or.loii-
née. Voy. mon (.iuiJSi.N Ma hieu, p.ir le même au-
lour.
IM9
(DVIUr.l'S CONDAMNAS Dr.rUlS ISIl JUSQl'r.N IS'.S.
r.-iO
D
Î>\MK (lit)''*' «inii'O"; <"i'^o •'» vciiUî par Iir';{nicr
IJ(«(k(r.()iili:in('s à l:i inor.ilc! |>nlili(pi(î tM rclij^ii'iis • ci,
aux hiiiiiics iikimis. AiiiH iIo la rniir il'iissist's dii la
Si^iiic. (In U aiull ISi'i. Ih'slriiclioii ordonnée (.Wo-
viti'tir lin I') (léccnthro ISi"».)
hi'.iivrs piirlnvi'iilnires , arliclc in-éri! dans le pre-
mier inniuMO d.i lu rcvnn mlilnli'i* : /<<■. (Iniits lit
prit, h, reviii- sociiilf et /xi/iiii/nc ; p;ir Jc:m Tt;rsiiii.
Kxcilalion à la liainc ri an iiK'pris du {^oiivcrnoint'iil
du roi. ArrAl de la cour (l'a^sl^(^> il' la Stîine, dn "iO
iiiivciiibio 18 U), ipii ordontir la suppression cl la dc'-
slinctioii (In iinmoio où se ikmim' r.uiiclc iiicriniiiit''.
Col 0 ooi;d innalion a ôh" nioniionnéi! au Moiii'.cnnUt
y juin 184(). Voy. /es Diiorrs du peuvU-.
l)i^:ci.,\«ATiON sur le projet de loi relatif à remptace-
mml de Vu.chii arclievèclu' de Vniis. rnldicilimi on
Hlgi l'arolioNfiiino 'to Qutilon conlcslail an nouverni'-
in 'iil le droit do sen appropriai' le lonain. (iondain-
iiéo comme abusive par ordoniiMoeo dn cunsiil d'K-
lat, dn "ly mars ^^T^1. Le texte de cette onloiinance
tpii ordonne la suppression do la déclaration a cic
inséré an Moniti ur du 22 du même mois.
DÉCIU.TS (lis) des sens sanctiowu's pur la volupté.
\ vol. inl8. Cet ouvraujc immoral est nn de ceux
dont la date de la conilamnatiou nous a manqué-
Demande tn a torisuion de poursuivre un m ire,
par M. B.^llaii<;;er, déolarée ahnsive par ordonnance
du conseil d'Klai dn oO noùl I8>2.
De la civilisation, broi linre p^r Desjardins et
Avril, membres de la société des anvs du pi?u;>!e. Ai-
liqnes conlrc le gouvernement. Arrèi de lachamlire
il'accnsalion de la cour royale de Paris, dn mois de
janvier 1835. En cour d'assises, les prévenus on! é é
déclarés ncm coupa' les et les numéros de la brochure
incriminée ont é'.é rendus. {Gazjite des tribunaux, du
25 février.)
De i.a vii:ille Europe, des rois rt des peu])les de no-
tre époque , par le général Donadien. Oll'ense enveis
la personne dn roi; attaque contre b s droit- qu'il
tient de la nation et excitation à la haine et au mé-
pris de son gonvernement. Arrêt de la cour d'assi-
ses de 1. Seine, du... 1858. (Gazette des tribunaux,
dn 7 février 1n58.)
Délices de la jouissance , ou L'enfant du plaisir. 1
vol. in-18. Arièl de la cour royale de Paris, chambre
di'S mises en accusation, du 28 juin 182.^.
Démocratie pacifique, journal publié à Paris, gé-
rant le sieur Cantagrtl. Numéro du... 18^7. Aiiicle
in'ilnlé : Li part des femmes, par Meray ; ledit article
portant atteinte à la morale publique, et aux bumi s
mœurs. Arrê' de la cour d'assises de la Seine, dn 23
:'.oiU 1847, qui a ordonné la deslruciion du numéro
saisi. (Gazel e des tribùniux du 2i a<nit 18i7.)
Deo gr^tias , chanson, par Béranger. Voi/. Chan-
S'i.NS de Bérantfer.
De quoi vous plaignez-vous? Chanson publ ée dans
lei lié public aines, par Pagnerre, et cunlenant olleiise
envers la personne dn mi. Arrèi de la cour d'apS!S"S
dîî la Sei;:e, du (i novembre 18Ô5. (.Uojiiieur du 2(J
jîîin I85G ) Voy. li>s Képuulicaines.
Deîsn LUS MOYENS de défense de la royauté du
7 août. Ecrit publié dans le numéio 204 du jouinal le
Pcupl> -Souverain Excitation à la haine et au nié|>ris
du gouverm^ment , et atla(iue contre la digniié
royale. Arrêt de la cour d'assises d'S Bouebesdu-
lîliône, du IG novembre 1855, publié au Moniteur
ou 2Gj'iin ISrC,
Descente aMX enfers. Chanson par Béranger. Voy.
Chansons de Béranger.
Dc^ClllPïlON top-xjrapkique, on A bon enlen-'eur
■snhii. Arrêt de l.i cmir myale lie Pari-., dn IG no-
viMiibrc 1822. V(y. A B'>n LwrENDEciv salut.
Dr.'l'OTiHiiiic (le) en élut de tié(je^ ou La rnynuli
sans pnmiqe, par d(! Ib-auliirt. Arièl de la cour d'.iH-
hi.Hcs d,- la Se ne, du 7 nove nbr'- IS2t). I,i: mê.ne
arrêt a oriloiiné la dehlrnction de l'onvraj^e.
Dessins ohu-èms , (abrMpn's et vcMidiis pir les
ép iiix 'Marchai et le sieur M.idi^né (I). Arrêt de la
cour d'assises de la Seim-, dn 25 juin 1814, (|ni a
oidonné la desirnclion îles desiins saitis. [(iuietle
dci iri'junuux du 2i du même mois.)
Dessins à sujets vbfchie, i'.\\M^i'fi p.ir I.nnis-.Iule^
(îiierrier, impi iinenr lithographe u Paris. Arrêt de
la c nr d^lSsi^eH de la Seine, du 2!) janvier 18 l'i.
Deslruciion ord.intiée. (.WoM.N'ur du i5 juin 1815. J
Dri;xii;ME lettre aux ourriert , orijanisa'iun du
travail, par Noirci, lissi-rand à lloueii. Attaque con-
tre liî resjiocl dii à li pro|n'iélé, et provocation à la
liamc entre les divcrsis classes de l.i sociélé. Arrêt
de la cour d'assises de la Seine-liift; ienre, du 51
juillet I8il, (|iii a ordonné la destineiinti dc^ exem-
plaires saisis et de ceux qui iionriaient l'êlre iilti!-
rieuremenl. Insertion de la condamna'.iou au Moni-
teur dn 12 mars I8i2.
Deuxièmes pélaciennes. Brochure par Bastide,
auteur de Ti-iphone. I*révenlion d'excitati .n à l.t
haine et au nié()ris du gonverncmenl, odense envers
le duc d'Orléans et la personne du ri. Arrêt de la
cour royale de P.iris, chambre des mises en accusa-
tion, dn 2 septembre 1857. F^n cour d'assises, l'au-
teur a été ac(]iiitié : arrêt du 12 septembre 1837.
(Gazette des (rib«jin«.i' dn leiiiiemain.)
DivBLE (le) au forps. 6 vol. in-18, par l'auleur de
Félicia et de Monrose. Oiilr.'ige à la murale piibliipie
et religieuse et aux bonnes mœurs. Arrêt (hî la cour
roy.ile do Paris, chambre des mises en accnsaiion,
en date du 19 septembre 1826, qui déclare n'y avoir
lieu à suivre contre l'édile r dn livre, et qui néan-
moins ordonne la deslruciion de l'ouvrage, comme
attentatoire ans bonnes mœurs. Cet ouvrage a élé
remis en vente en 1842 par Régnier Becker, com-
missionn ire en marchandises à Paris, cl le 9 août
de la même année, il a élé tendu par la cour d'assi-
ses de la Seine un nouvel arrêt qui en a aussi
ordonné la deslruciion. (Moniteur du 15 décem-
bre 1845 )
Diable (le) rose, journal, ou Petit courrier de Lu-
cifer, par D cange. Arrêt de la cmir royale de Pa-
ris, du 25 novembre 1822, puldié au Moniteur du
17 décembre (!e la même aenée.
Dictionnaire anccdotique des nymphes du Palais-
Royal, pnr Lepage. Jugement du tribunal correction-
nel de la Seine, du 15 décembre 182G. Le tribunal,
en déclarant que le sujet étaii honteux, a pensé que
la publication de l'ouvrage ne constituait pas un dé-
lit, dans le sciis do la 1 i, et il a, en conséquence,
ac(|iiitlé l'auteur, qui a d'ailleurs consenti à la des-
linciion de son œuvre.
Dictionnaire féodal, par Collin de Planey. Arrêt
de la cour royale de Paris, du 16 iiov. 18i2, publié
au Moniteur du 26 mars 1825. La cour a ordonné la
destruction du livre, du consentement de l'auleur,
qui a élé acquitté.
Dictionnaire (petit) ministériel, par Magallon. Ar-
rêts lie la cour royale de P.iris, des 5 et 12 déceni*
bre 1826. Deslruciion ordonnée.
Discours de Marat au peuple, alfiche publiée p'.r
Constant Hilbey , ouvrier tailleur. Provocalion à a
guerre civiie. Arrêt de la cour d'asiises de la Seine,
du 9 janvier 1847. ( Gazette des tribunaux du lendc-
man. )
Dix ans de la n> d'une femme, avec figures. Mis
en veille par le sieur Bon, celportcur. Uulrage; à lu
(t) Les documeiils jud'oiaircs ne uou- oui iiojui fourni les li'iies Je ces dessins
1371
DICTlONNAlUn IMS IlERESIKS.
1372
morale publique et aux bonnes mœurs. Arrôi ile la
cour (lassises de la Seine-lnrérieiirc, du
18i', qui a ord'iiné la deslructiou de l'érril. Ceiie
condamnation a élé meniionnéc au Moniteur du 3
décembre 18 H.
DiviNiTi^s (des) génératrices, ou Du culte de Plialère
chet let anciens et chez les ntodernes , par Diilaure.
1 vol. in-S". Ce volume est le deuxième de l'ou-
vnige qui a pour litro : Ahiéijé dea différents cvltcs.
•Iiiijcment du iribunnl coircciioimel de la Seine, du
27 octobre 18:26. Desl-udiim des exemplaires saisis.
Doit et avoir du peuple et de la société, arlicle pu-
blié dans le n° 2 de la revue intitulée : Les droits dn
peuple, revue sociale et politique, par Jean Terson.
Pro\o< :»iion à la liaine entre les diverses classes de
la société. Arrêt de la cour d'assises, du 2G novem-
bre iSi"), meniionné au Moniteur du 9 mai 18i6. La
destruction de l'article incrimine a élé ordonnée.
Voy. les Droits du peuple.
Don (le) du mouchoir mis en ven c par Régnier
Beckei', commissionnaire en marchandises à l*aris.
Outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs.
Arrêt de la cour d'assises de la Seine, du 9 août
18i2. Destruc ion ordonnée. (Moniteur du IS dé-
cembre 18i3.)
Doi;zE Césars (Monuments de ta vie privée des),
avec gr.-ivures. Arrêt de la cour royale de Paris, du
19 septembre lS2y (chambre des mises en accusa-
lion), qui déclare n'y avoir lieu à suivre contre le
libraire inculpé, et qui néanmoins ordonne la des-
truction du livre.
Douze sujets du jour. Mis en vente par Heckor. Ou-
trage à la morale publique et aux bonnes mœurs.
Arrêt de la cour d'assises de la Seine, du 9 août
18i2. Destruction ordonnée (Moniteur du 15 décem-
bre 1815.)
Dit4PEAU (le) blanc est le seul drapeau français.
Article politique inséré dans le journtl l'Ami de la
vériié in'' du 15 mars 1832), contenant provocaliou
à la désobéissance aux lois. Arrêt de la cour d'as-
sises du Calvados, du 14 août 1852. (Gatelte des tri-
bunaux du 23 d<i nicme mois.)
Droits (les) du peuple, revue sociale et politique,
publication par Jean Terson , journaliste et prêtre
catholique. Numéros publiés en mai, juin, juillet et
sepiembre 1845, clou se trouvent ks articles intitulés
Débats parlementaires ; Aux travaille: rs ; Arrestntion
de la mère des charpentiers; De rinstruction supérieure
des prolétaires ; Doit et avoir du peuple et de la société;
Un chapitre de l'histoire de France; Juste-Milieu;
Conservateurs; Almanach- catéchisme manuel du peu-
ple. Excitation au mépris du gouvernement du roi
et à la haine entre les diverses classes de la société.
Arrêt de la cour d'assises de la Seine, du 26 novem-
bre 1845, qui maintient la saisie de la revue et or-
donne la suppresMOn et la destruction des numéros
incriminés. (Gazette des tribunaux , du 27 novembre
1845, et Moniteur du 9 juin 18i6.)
E
Echo (1") de Paris, journal paraissant deux fois
par semaine, par Sonibret. Ariiele intitulé : La suite
d'un lai masqué, contenant outrage à la morale pu-
blique et religieuse. Jugement du tribunal corrcc-
l onnel deParis, du 5 avril 1829. (Gazettedes tribunaux
du lendemain.)
Edlcation de Laure, ou Le rideau levé. Arrêt de la
cour royale de Pari<, du 19 mai 1815, qui ordonne
la destnicii'in de Touvrage.
Ecakemknts (les) de Julie, par Dornt. Outrages
aux bonnes mœurs. Jugement du tribunal correc-
l onnel tie Paris, du 12 juillet 1828, confirmé par
.nrrêl de la cour royale, du 5 soiit suivant. La des-
iriicticm de l'ouvrage a été ordonnée.
Egide contre le mat de Vénus, par Morcl. Juge-
ment du tribunal correctionnel de lu Seine , uu 10
janvier 1827. Destruction ordonnée.
Eglav, ou.liHOHr et plaisir. Nous n'avons pu nous
procurer la date du jugement qui a suivi les pour-
suiies dirigées contre cet écrit , le Moniteur n'ayant
publié aucune condamnation (|ui lui soit iclative.
Ei.ECTEUhS (aux) des arrondissements de Loches et
de Chinon. Ecrit tendant à excil< r à la haine contre
les nobles, par Drouin de Varcnnes. Arrêt de la cour
royale d'Orléans, du 7 a<tût 1822, publié au Moni-
teur du 28 septembre de la même année.
Elkctions (des). Ce qu'il fn.t faire, ou ce qui nous
menace. Arrêt de la cour (i"a<si»»'S de la Semc , du
10 II iveinbre 1821. La destruction de l'écrit a été
ordonnée.
\.i,f:Ciu)^s de M. Laffttie à Rouen. Ariicle inséré
dans le National , numéro du 25 avril 1834 , et
MHilenant offense envers la personne du roi. Anêt
»lo la cour d'assises de la Seine, du 2G juillet 1834,
qui a ordonné la suppression des numéros saisis.
Insertion de la condamuaiion au Moniteur du ÔO^dé-
eeinbre 183i.
Eli';cie de l'Etudiant en perspective des vacances.
Article publié dans le journal l'ICiudiant. Outrages à
11 morale publique cl relij,'ieuse. Arrêt île la cour
d .issiscs de la Seine, du 25 février 1839. Voy. TEru-
MANT.
V.uic.i: du sein des femmes. Cet oinrajic licencieux
Cil cntorc un de ceux d'Uit nous n'avoiis pu nou>
procurer la date du jugement qui a suivi les pour-
suites dont ils ont élé l'objet.
Embarras du choix. (!'), gravure obscène. Arrêt
de la cour d'assises de Paris, du 14 janvier 1822.
Encore des adieux à Rome, ou Le Pape et l'Evan-
gile, brochure par J.-J. Maurelle, ancien curé de
Serres. Voy. le Pape et l'Evangile.
Encore une douceur du juste-milieu. Article publié
dans le journal VAmi de lu Vérité, n*du 6 mai 1852.
Provocation à la désobéissance aux lois. Arrêt de la
cour d'assises du Calvados, du 14 août 1852. (Ga-
zette des tribunaux du 23 du même mois, et Moniteur
du 7 avril 1855.)
Encore une tête. Article insé:é dans le Bon-Sens,
journal, n° du 17 jiiillel 1856. Outrage à la morale
publique et aux bonnes mœurs. Arrêts do la cour
d'assises de la Mcunlie, du 4 août ; de la cour d'us-
sises de la Seine, du 8 août, et de la cour d'assises
du Nord, du 26 novembre 1836. (.Woni«eur du 18
janvier 1857.)
Enfant (!') du bordel , 2 vol. in-18, avec figures.
Arrêt de la cour royale de Paris, du 28 juin 1825,
chambre des mises en accusation.
Enfant (V) du carnaval, par Piiaiilt-Lebrun. Ou-
trage à la morale publique el religieuse. Juge-
ment du tribunal correctionnel de la Seine, du 'J5
juin 1825, i|iii ordonne la de^lr(l(lion des exem-
ji'aires saisis, inséré au Moniteur du G septembre dt!
la même année. Le môme ouvrage ayant été traduit
en langue espagnole, il est intervenu, à la date du
26 février 1827, un arrêl de la cour roya'e de l'aris,
qui l'a condamné et a ordonné sa destruction.
Enfant (le nouvel) de la goguette, par Debraux. Ar-
rêt de la lour royale de Paris, du 2!) mai 1825. Voy.
Chansons de Uebruux.
Enfant (T) du mardi gras. Ecrit allentaloire h ! i
nu)rale pub iqiie el aux bonnes mœur-. Jngcmenl «lu
tribunal correeiionnel de Paris, du 18 juillet 18-27.
conliruié par arrêt rie la cour royale, du 5 aoiU 182.S.
La destruction de cet écrit a élé ordonnée.
Enfant (!') du plai^iir, ou Les délicei de la jouis-
sance, \ vol. iii-18 Anèl de la cour royale de Pans,
du -JS jiiiu I82."i, chambre des mises en a cusalmn.
lier' ' eu \enle m 1812, p;r Rr^gnicr Hcckcr coar-
1573
ouviiac;i:sc:().m)smm;s dki'ijis isii jus^d'i^n i.-iib.
17.74
inissioniiairo Ci» m trcliandi^fis. l\ V.wU. ('tl oiivmk»
liiMMicicMix a »l« ii(iiive:ui vW'. coihImiiiih' |i:ir :iri<^i ili- I:»
<(iiir iriissiscs d»! la Si'iimî. du li muM l«^i. (.»/<nu-
tcur du ir» di'ct'inhrt: iXiS.)
I';^KAN■|■ iln réiiiincnl , t^i.ivnro. Juj-oummiI du tn
iMiiial «oiTiclioiinol do la Siim», du 5(ljuiulSIH,
qui nrdonnii la dostrucùoii d« la ^^ravuio.
l'iNiitirni'.N» de <li'ux uiiuiuti. IJiocliuic mise eu
vciilf |»;ir l'itMic Amasse, inaicliaiid aniltulanl; coii-
i('u;iul oiilra(j;<i à la uioraic puliliiiut- cl rcli|;i«îusc. Ju-
j;ciiiciit tlii niliuual (•orierln'iiiicl de Loii^-lo Saul-
iiior, du li (lcc(Miil)rc lSti(>, (|ui a okIhuik! la c n-
(iscalion de la brocliuie. ((Gazette desliibuiiuux iliirt
j;unier i8"27.)
Entrktiicns (If Madclon cl de Julie , ou Ilisloirc et
Vie de l'Aiiiin. Voij. llisTomic el Vie de rAiéliii.
Kntkktii'.n^ du /'«/(M,v-/{oi/«'. Cel ouvra;<«; conlicni
(les (Miliajiji's à la luoia'c puliliijue el a élé poursuivi
p:ir le parqiel; mais nous u'avous pu nous prccurcr
la daic du ju}^emftu (|ui a suivi l.îs poursuites.
KiMTiiALAMF,. Yoij. G.vuiniioi.Ks de M. (iaiilard.
Epirnr. « niuii curé, par l.agarde. Oulraj^c aux
mœurs cl envers les miuislres de la relijjion. Ariêl
de la cour royale de Paris, du 15 mai 18^3, public
au moniteur du 26 mars 1825.
Ei'Itui: à il.-N.-L. Lemercier, par Lesguillon. Dé-
rision envers la religion cl atlaque contre la digni é
T'yale. Ju^emenl du tribunal correctionnel de la
Seine, d<i !•' jnillel \S'li, qui ordonne la suppres-
sion de Té' rit. Ce jugi-menl a élé meniionné au Mo-
nvcurdn 7 novembre 1826.
Ei'iTHE aux amis des missinnnaires, par Caliaigne.
Outrage à la religion et aux bonnes mœurs. Arrêt de
la co r royale de Paris, da 5 décembre 1826. Des-
truction ordonnée.
Ei'iTRF. à Voltaire, par M.-J. Chénier. Arrèl de la
cour royale de Paris, du 21 novembie 1826, qui a or-
donné la dostrut lion des exemplaires saisis uu de
ceux qui pourraient Têire.
Errotica biblion, par Mirabeau. Outrage à la mo-
rale publique el aux lonnes mœ irs. Arrêt de la cour
royale tie Paris (chambre des mises en accusation),
du 19 septembre 1826. L'inculpé a ééacquilié, mais
la cour a néanuioius ordunué la destruction de Tou-
vrage.
Espérance (1'), courrier de Nancy, publié par Ni-
colas V;igner, in)primeur libraire. Article inséré au
numéro du 0 février 1846 et contenant diirimalicm
envers un foncUonnaire public. Arrêt de la cour d'as-
sise- de la Meurtbe , du 9 niai 1845, qui a ordonné
Il suppression de l'article incriminé. Cette coiidam-
iiat ion a éié publiée au Moniteur du 9 juin 1846.
Est ce qii'on meurt de faim? article extrait de
Y AlmanachCatéchisme , par Brée. Provocation à la
haine emre les diverses classes de la socié'é. Anét
de la cour d'as ises de la Seine, du 51 décembre 184j.
Vvy. A.i.iii\yxcu-catéchhmc.
KsoDisHKH moratei, mises en vente p'r Ile* kcr t)n
tia^CH a l.i morale publique el aux bonnes iiKnirs.
Airêl de la cnur (lassises de la Stîiiit;, du !)ao("it I8'j2.
Desiriiclion unlonnée. (Munileur du IS d(-ccnd)io
1815.)
IvrAr de la liberté en France , par SelielTer. Arn^t
de la (dur loyale d.' Paris, du 50 m. «rs IHIS.Le niéliu!
arrêt a ordonne; la desiiiiciinu de l'êtril.
Eri.NCDi.i.KS (les), recueil de «:liaiisonH, pir Pradel,
portant les t tr(!s siiivaiils : L'urphi-lin roifid ; l.e chi',-
[m; Lcn prémices de Javolle; IJ'uiufmllc; l.is mit-
sioniiairet en qocfuettc. A taijue contre l'ordre; di; suc-
cessibilitê au tiône , outraj^es aux bonnes nnniirs ei
elTorls len lant à troubler la paix publique. Arrêts de
la cour royale de Paris, des H jiidlel il 16 novem-
bre 1822. Ces arrêts «ml ordonné la dcstruciion des
excin[il;iires non vendus, et sont mentionnés au Mo-
niteur des 26 juillet 1822 el 26 mars 1825.
Etiu NM 8 aux iimnleurs de Vénus. Arrêt de la cour
royale de Paris , du 19 mai 1815. Dcslruction or-
donnée.
Etren.nf.s mignonnes, cahier de gravures obscènes,
mises en vente par Mayer. Arrêt de la cour d'assises
de la Seine, du 11 avril 1845. Destruction ordonnée.
{ilonileurd» 15 décembre 1843.)
Etudes législatives, par Uonnin. Outrages conln;
toutes les religions. Arrêlde la cour royale de Pa-
ris, du 7 novend)re 1822, inséré au Moniteur des 17
décembre 1822 et 26 mars 1825.
EruDiA.^ir (T), journal. Article inséré dans le nu-
méro du 15 juillet 1838, el iiiiilulé : Kléijie de rétu-
dianl en perspective des vacances. Oulrajjcs à la mo-
rale publique et religieuse. Arrêt de la cour d'assises
de la Seine, du 2i lévrier 1839, qui a ordonné la des-
irucuon du ;\uuiéro incriminé. { Moniteur du 25 fé-
vrier 1839.)
Evangile (!'), partie mora'e el historique, public
par Touquei, éditeur. Arrêt de la cour roya'e de
Paris, du 26 décembre 182(). La destruction des
exemplaires saisis ou de ceux qui pouiraienl l'être,
a été ordonnée.
Evangile du peuple, brochure, par Esquiros, pu-
blié par le libraire Legallois. Ouirage à la moralo
publique el religieuse et aux bonnes mœurs. Ariêi
de la cour royale de Paris , cliambre des mises en
accusation, du 8 décembre 1840. ( Gazelle des tri-
bunaux, du 10 du même mois.)
Extases (/e l'aniur, gravures obscènes. 1 vol.
Jugements du tribunal correctionnel de la Seine, des
7 mars 1823, el 25 février 1825, publiés au Moni-
{.sur du 7 novembre 1826. La desirucion du recueil
a élé ordonnée.
Extrait de rAlmnnacli royal pour 1850, par Ma-
gallon. Article pulilié dans le journal l Album. Ariêl
de la cour royale de Paris, du 15 mars 1823, inséiô
par extrait au Moniteur du 2 avril suivant.
F
Famillç fia) d'Orléans, d^puîs son ortqit,e jusqu'à
tios jour<-f pir Charles .Marchai, auteur de rHistoi e
du peuple parisien. Délits d'offense envers la per-
sonne du roi et les membres de la famille royale;
al aqiie conire raiilonté du roi et l'inviolibilité de
sa personne; apologie des faits qualifiés cames par
la loi pénale. Arrêt de la our d'assises de la Sriiie,
du 26 lévrier 1845, qui a orilonné la destruction
laiii de Ions les exemplaires dudit ouvrage qui oui
élé saisis que de ceux qui pourraient l'êire ultérieu-
rement. La condamnaiioii ci-des>>us a élé publiée
dans le Moniteur du 29 mars 1845. ( Voy. Gazeite
des tribunaux du 26 février 1845.) Le 25 avril de la
même année, il est inlerveim un nouvel arrêt de la
cour d'assises (|ui a condamné à la prison le libraire
Cauv.lle, pour avoir remis en veiiie !edit ouvrage.
Ce dernier arrêt, qui a niainlenu la saisie du livre,
a élé mcniioniié an Moniteur du 25 juin I8i5.
Famine ( Voix de la), brochure par l'abbé Coiistanî.
Arrêt de la cour d'assises de la Seine, du 8 lévrii:r
1847. Voy. Voix de la famine.
Fastes, ruses et inlriguts de la galanterie, on Ta-
bleau de l'amour et du plaisir. Ouirages aux bonnes
mœurs. Arrêt de la cour d'assises de la Seine, du 8
décenbre 1855, qui a ordonné la deslrm lion de l'é-
crit. Insertion dudii arrêt au Moniteur du 7 novem-
bie 1857.
Fauplas (Vie du chevalier de), 8 vol., par Louveî.
Outrage à la morale publicpie et religieuse. Cet ou-
vrage a élé frappé par plusieurs condamnations.
Jugemenl du tribunal correciionnel de Vannes, du
2yavril 1822, pub'ic an Moniteur dcsSi cl2oinai delà
S75
DICTI0N>A11'.E UES IIEIILSICS.
iSTfl
iiiêine année; jugcmciils du Iriluinal correciioiiiiil
(le In >eiiic, des \{\ dôcemlire 1825 cl 2i novcmlTC
M~2ii. Ces jugcMiiems, qui ont c:c menlionnés au
Moniteur du 9 février I82G, ont ordonné la de>lrin;-
lioii des oxenipliùres saisis cl de ceux qui pourraient
l'èire. Le 19 juin I8"27, la cour roy;»ie de Paris a
rendu aussi nn arrêt relatif audit ouvrante , et en a
(le nouveau ordonné la destruction. La rotîme puhli-
caiion a encore éié, en l.S-29, 1800 el 1831, l'objet
de nouvelles poursuites judiciaires. (Voy. Gazelle
(les iiibutianx des 10 et 11 aoùl 1829, 21 août 18'0
(l2l ociohre 1831.)
Fèlici.v, ou Mes (redaines, par l'auteur du Diable
«M (orp.'î, 4 vol. Ouirapi's aux bonnes mœurs. Arrêt
(le h cour royale de Paris, du 21 décembre 1822,
publié au iloniteur du 20 m^rs 1825. Deslruclion
ordonnée Le même ouvrage a élé remis en vi ii e,
à Paris en 18-i2, par Hcgnier lieiker, commission-
naire en marrliandises ; et à la daie du 9 août de
ladite année, la cour d'as-ises de la Seine a rendu
im arrêt qui en a encore une lois ordonné la dcs-
t'urlion. (Moniteur t]\i 15 décembre 1843.)
Fkmme (la) d\in lionine public , ou Le cabinet de
M. le maire, clianson insérée dans la H* livraison
du rc iieil inlilulé : La chanson au six» siècle, pu-
blié par Clia les Durand. Onirage à la morale pu-
blique el religieuse et aux bonne» mœurs. Arrêt de
la co :r dassi<es de la Seine, du 10 février 1847,
qui a ordonné la desl'uclion du recueil. Voy. la
Chanson au xix* siècle.
Femme A.\) jc^uile, bislnire véril»ble par une vic-
time du jésuitisme. Aîrêt de la cour royale de Pa-
ris, di 21 aviil 1827. La cour a oi donné la desiruc-
lio.' (le l'ouvrage.
Fi. i iLi.E du commerce de Marseille, journal. Arl'cle
inséié au numéro 182, cl c menant atiaque contre
la dignité nyale; offense envers 'a personne du roi;
excilation à la bainoei au mépris du gouvernemenl ;
jar Aimé Blanc, dit Hodeau, (uvrier impriniinir.
Arrêt de la cour d'assises des IJouclies-du-l'.bône,
du 23 septembre 1835, publié au Moni.eur du 2j
juin 183G.
FiG.vno, journal publié par B(diain. Ariicle inséré
d.ins lo numér > du 9 aoilt 1829, el cnnlenanl offens.^
envers la personne du roi. .lugi'inent du Inbunal
cnrreclionnel de Paris, du 28 août l829. {Gazette
des tribunaux du lendemain.)
Fii.LE (la) de joie, 2 vol., publiés par le s'cur
Bourrui el consorts, à Paris. Arrêts de la cour d'as-
sises de la Seine, du 29 décembre 1821 ; de la cciir
roya'e de l'aris, du IG novembre 1822; jugnnenis
du iribimal c.)rrcclionu(l , des 7 mars 1823 et 25
février 1825. Ces ariêls el jugements ont élé meu-
li<u)nés au Moniteur des 2lj mars 182!) et 7 novem-
bre 1826. De>truclion ordonnée.
Fii.Li:s (les) de joie. Outrages à la morale publii|uc
Cl aux bonnes mœurs. Arrêl de la cour d'assises de
la Seine, du 8 décembre ib2l ; de la cour royale du
16 novembre 1822, el jugement du iribunal correc
lionnel de Paris, du 31 mai 182J. Destruction or*-
donnée. Vo;/. Chansons de Bérançier.
Fii.s (le) de l'hnnnic, ou Souvenir de Vienne.
Poème, par Barlbélemy. Attaque contre la di'.;nité
roy;ile. Jugement du Iribunal correctionnel de Paris,
du 29 jnillel 1829. Le tribunal a maintenu la saisie
et ordonné iiiic l'ouvrage serait détruit. (Gazette des
tribunaux, du 30 du même moi<.)
Fi.EUVE Scamandre. Gravure obscène , cxp 'sëc
par Maurice Coin, imprimeur en taille douce. Arrêt
de la cbaïubre d'accusation de, la cour royale de
Paris, du 2;) novembre 1852. F.n cour d'assises le
préveiui a élé acquiiié. Arrêt du 20 décembre sui-
vanl. {(azetie des tribunaux du 21.)
Foi (la) et le pape Alexandre VI Ariiclc publié
dans le Grondeur, feuille périod (pie par Chabot,
Binés et Pollet. Outrages à la morale piibli.|ue elà lu
religion. Jugement du iribunal correctionnel de Pa-
ns, du U juillet 1829. Voy. Gront-eur.
Folie (la) espagnole, l vol. in-18. Ouvrage atten-
tatoire aux bonnes mœurs. Votj. la tclatiou des
poursuiies dont ce le publication a été l'objet dans la
G :zelte d,s tribunaux, du G janvier 182S.
F.... manie (la). Poème en six chants. Condamné
par arrêt de la cour royale de Paris, du 19 mai 1815.
La destruction de ['(.uvrage a été « rdonnée.
France (la), journal quotidien, gérant, M. Ver-
leuil de Feuillas. Article inséré au numéro du 23 fé-
vrier 1837 el int liilé : Marche civilisatrice de la ré-
volution ; pi 0 très dans le rég ci Je. Vréycnùon d':iltaqne
contre le respect dû aux lois. Arrêl de la cour d'as-
sises de la Seine, du G mars 1857, (|ui a ordoni;é l.i
suppre-isi n des exemplaires saisis. (Goze/ré? d.s lrif)K-
naux du même jour.) Numéros des 10, 12, 29 dé-
c-mbre 1843. Aiticle inlilulé : Du serment. M. Fré-
déric Dolté alors gérant. 1' Offense envers la per-
soime du roi ; 2° acte public d'adhé-ion à une aule
forme de gouvernement que celle établie par la
charte de 1830, en exprimant le vœu, l'espoir ou ta
menace de la dtstruclion de l'ordre monarchique el
de la restauration de la monarcliie déchue; 5" at-
tribution au roi du blâme et de la rcsponsab.lilé des
actes de son gouvernement; 4° aliaque contre le
serment; 5* attaque coi tre e principe cl la forme
du gouvernement éiahli par la charte de 1830. Arrêt
de la cour d'assises de la Seine, du 2G février 184'',
qui a déclaré définitive la saisie des numéros du
journal qui faisaient l'objel du [irocès. (Moniteur du
23 juin 1845.)
Francp: (la) galant,' , ou Histoire amoureuse de
Louis XIV . Cet écrit est nn de ceux ibuii la d te du
jugement qui a suivi les poursuites dirigées contre
lui I ous a man(|iié.
Fr.EDAiNEs (mes) ou Félicia. Voij. Féiicia.
FuiiET (le), pamphlet séditieux. Arrêl de la cour
royale de Pans, du 2 avril 1818. Deslruclion or-
donnée.
Cm ANTF.RiES de la Bible. Ouvrage faisant suite à
!.a Gucne des dieux, de Parny, piild.é par Louis
'l'eiry, libraire à Paris. Atla(|iies comre la religion.
Arrêt de la c ur d'assises de la Seine- Inférieure, du
24 février 1843, qui a ordonné l.i deslruclion de
l'ouvrage. Publié d.ins le il/o/ii(t;ur du 5 déceuibic de
la o ême annét;.
Galerie des gardes franç-aises, mise en vonle par
Bégnier Bccker. Outrage .à la morale publiqui" el aux
Itoimes mœurs. Arrêt de la cour d'assises de la
S'-ine, du 9 août 18 1'2. Deslruclion ordonnée, (.l/o-
uiinir du 15 dérembre 1843.)
Galotti et M. l'orinlis. A licle publié d.ms /'.W-
bnni, joiiinal, par Mag.illon et BnlTaiii. Oulraiçes
tnV'jrs un foiii '.ioi:nairç public à rais<>ii de ses fonc-
tions. Jugement du Iribunal correctionnel de Piris,
du 25 juillet 1829; arrêl conlii malif de la cour royale,
du 19 aoiU suivant. Voij. Aliuim.
Garde champêtre. Voy. les Galurioles de M, Gail-
lard.
Garue française, dessin. Outrages à la m'ralc pu-
blique el aux bonnes mœurs. Arrêl de la cour d'as-
sises de la Seiiir-Iulérienre, du2juill. l844(.'/()nif(;)(r
du ô décembre 1844). Voy. Galerie des gardes (ran-
cunes.
GAuninoLFS (les petites), I vol., mises en vente par
le sieur Bedonnel. Jugcim-Ml du iribunal de première
instance de V «nues, du 29 avril 1822, publié ;iu
Moniteur des 2i et 25 mai 1822. Deslruclion dcfc
cxcmil lires saisis.
1577
01 VllA<;i':S CO.NDAMM.S DKI'Ul.S lili ilSyl/KN iviH.
r*78
Caimiiiioi.is (lu-)'/'' '"• ^'iiiilin'l, c<Mil('n:>i'i, \" l.n
bntnille du A'iiri; 'i.' SiiHc de. lu biHuilU: de Adc/;
y M. ei Mm,'. M itinii ; 4" Conx il à un (tnti ; :>' /'>)-
tiKtUimc; (i" /-<• il(iidf c/id.i./iWiv; 7" // f<in( ênuljnr
pour /,' j)lui.-.ir: H' l.it cluiuii- m duuu- Iniips: îl" /.«
/«(/ciiirii/ (/.! /•« i.s; lt>" llullr la! il" ./.■ «i' /f /' r<n
plu»; et H" l'(i «'// citiuse, inisus rii vciiUî p;ir II i-
iiMMi'i (tlil J<';>ii), oiivriiT liijoiitior cA <(tl|)(irl('iir.
Oiiliiinds à l:i miniilo |tiil)lii|U(i 01 aux Ixmiics iiiuiui>..
Anvl ili> la cour d'assises di; la Seine, du 30 mais
iM'i, (lui a oiddimé la dtsliiulion des cxeniiiiains
sai&isdiidilouvraj^e. {it/o/iik'Hrdii 15 décembre ^>^^^7^.)
r.AZKTii: de /{i(>(rtf/H(', jDlirnai. Numéros '(!)7, -l-!»,
r>Or>. Délits d'exeilaliiiii a la liaiiicel au mé|n isdiip'U-
vernemeiil (lu loi. Aiu^is de la ceiir d'assises d'Ille-
cl-Vilaine, des t) cl 10 ttiviier ISôJ. (liMid.inuiaiiun
publiée au Monilcn- du 7 aoiU 18r»5.
Ga/ktti: (/(' i'ronce, joiirii:il, Auluy Foiicaiill gé-
laiil responsable. Suppléiii'iil au iiiiiiéro du 10
auli l.Sù'i, rcnf rinaiit des allaqucs coiilre l'ordre
de suceessibililé au liôie el contre les droits eonsii-
inlioiiiieU du roi. Arièi de la cour d'assisrs de la
Seiiic, du fj mars IS^"), f|iii a < rdoiiné la dislnic-
lioii do ce suppléiiicni. Niiiéro du 11 sepiembic
1S35. Délit d'attaque contre les droits c Misiiliiiiou-
nels du roi. Arrcl de la cour d'assises de la Seiuo, du
2f> janvier isr>4. Destrue ion ordonnée. Niiinéios des
A ex 23 mai lS3i. Délit d'excitation à la liaiiie cl au
mépris du gouvernement, cl d'attaque contre les
dro is conslituliomiels du roi. Arrêt de la cour d'as-
sises de la Seine, du 10 janvier lS5o. Destruction
des numéros incriminés. Numéros des 25 septembre
cl 20 octobre 18'4. Délit d'attaque contre les droits
coiislilulioimcls du roi. Arrêt de la cour d'assises de
la Seine, du 10 février 1855 Suppression ordoiiiiée.
Numéro du 4 février 185(i. Dell d'excilalioii à la
liaine el au mépris du gouvernement. Arrêt (!e la
cour d'assises de la Si;ine, du 26 février 1856. Nu-
uiéros des 24, 23 el 2S juin 183'». Délits d'altaque
coiilre les droits conslituiionneis du roi, el d'exci-
lati(>n au mépris de son gouvernement. Ariêl de la
cour d'assises delà Seine, du 11 juillet I83j. Sup-
I)ression des exemplaires saisis. Numéros des 8, 9 et
10 décembre 1856. Uélls d'altaques contre l'ordre
de successibililé au trône el contre les droits consti-
tutionnels du roi, el d'adhésion à une autre forme de
p<iuveriiemeiit, en allribuanl des droits au trôu': de
France aux personnes b;;nnics à perpé liic par la
loi du 10 avril 1832. Arrêt de la cour d'assises de la
Seine, du U février 1837, qui a aussi ordonné la
deslruclion des numéros saisis.
Tous les arrêts rapportés ci-dessus ont été publiés
au Moniteur des 50 octobre 1853, 25 aviil 1854. 10
joivicr el 10 lévrier 1855, 18 janvier el 12 mai 1S57.
Nuniérosdes 11) el20 juillet 1S42. Attaques contre
les dro. ts el l'aiitorilé des cbambres; contre l'ordre
de successiblilé au irôiie et les droits conslilution-
iicls du roi; excilalion à la liaine el au mépris du
gouverne. iicnl ; attaque contre le .vcrmeni. Ariêl de
11 cour d'ass'ses de la Seine, du 12 août 1842, «lui
a maintenu la sai ic desdils n',:méios cl a ordoni.é
leur desiruc ion. (Mtniieur du 15 décembre 1043.)
Numéro du 13 mars 1844 (Lettre de iM. de la Rocbc-
loucauli, duc de Doudauvillc). l* Allaque contre les
droits que le roi lienl du vœ.i de la nation ; 2° ucle
publ.c d'adiiésioii à une auire forme de gouveriic-
menl; excitation à la haine el au mépris du gouver-
nemenl; 4* attaque conire le sermenl ei contre le
respect dû aux lois. Anêi do la cour d'assises de la
Seine, du 13 avril 1844, qui a déclaré délinilive la
sai-ie du nuinéro incriminé. {Moniteur du 25 jimi
Î845.) Nuii.ér.) du 25 auùl. Anicle relatif à l'assas-
ftinaldo Madame l;i diiclie»i«e du l'raoliii, et |)ourhiiivi
|i()ur pM-veiitimi d exi il.ilioii j la liaine entre I<ih di-
veisi's c asses de la hocié-le, cl d'cvcitation an mépris
du niiiivernciimni (1). Arrêt do la cour d'aHhihc» de la
Seine, du 15 septembre lvS47. (Ciiiiltc det tribuiiauv
du leiideiii:iiii.)
ilh/.iiti: (la) (/(• l''niiiilie C.iinilà , joiiiiial piildid
p:ir l'iiiomlel , ^'ii^iiil respoiiMiible. Atla |iie cmiii e Ich
tlroilK ipie h: roi tieiil du voit du la nalinii, el etciia-
lioii h la baiiic el au mépiis du ^ouve nemeiil. Ariêl
de la cour d'assises du lioiibs, du M janvier IH53.
{IHouilfur du 2!) juin de la même année.)
(jA/i;rT;. du itdi-l.i.iiijurdoc , journal, Louis Cou-
longe géraiil. Article coiitciianl o^■en^.e ei.ver-> l.i
peroime du mi. Arrêl de la cour d'.issises du l'iiy-
ile Dôme, du 2j lévrier 185:j. (.Woiii/cur du 26 juin
1856.)
(;,v7.KTrE du Ijinijuedr.c , joiirna!. Articles iiiséië*
aux numéros 518 el 545, el conlenaiil le délii d'ex-
oitition à la haine clan mépris du gou\crii(;meiii du
ri. Arrê b de la < our d'assi-cs de la llauiit-Ciaroiuie,
de-. 26 mars et 24 juillet 1855. Destruction oidon-
iici'. {MonAcur du A) ociobic U55.)
Gazktti: du L',onunis, journal, piibl é par Pilral.
Arlides reiilennanl le déiit d'excilaii.n à la liiiine el
au iné[»iis du gouveriicmeiil du roi, el celui d'r)u-
trage publie envers le jury, à raison de ses (one-
lions. Arrêis de la Cour d'assises du Uhôiie, des 24
décembre 1856, el 8 mars 1857, publiés au Moniteur
du 25 avril 1857.
Ga7.i:tte f/u Wai»e, journal pubi é pir Marcelin
Laroze. Numéro 185, article lendanl à exciter à la
liaine Cl au inépris du gouvernemenl du roi. Arrêt
de la cour d'assises de la Sarlhe, du 15 mars 1854,
qui a ordonné la suppression de l'article incriminé.
Numéro 465 (6 aoili 1855) , ariicle renfermanl des
attaques contre les droits que le roi tient du vrii de
la nation française el de la cbarie coiistiiuii niielle
de 1850. Arrê de la cour d'assi^es de la Sartlie , du
14 décembre 1855, qui a égal, menl or.lonné la sup-
pression de l'écrit. Ces deux arrêts ont été | uMié»
au Momleur des 50 déc<'mbrc 1854 el 26 juin 1836.
Gazettf, du Midi, joiirn il, gérant Eugène Seiss m.
Numéro 277, article contenant offense envers la |)e-
soniie du roi. An et de la cour d'a.ssises des lîot:-
cbes-du-Ilbôiie, du 9 mai 1855, (|ui a ordonné la
desiiuclon de la feuille incriminée. Numéro 281,
article tendant à exciter à la haine el au mépris du
gouvernement. Même arrêl que dessus. Numéio 529,
article tendant à exciter à la liaine et au nié|)ris du
gouvernemenl. Arrél de la cour d'assises des Bou-
ches-du-Uhône, du 18 juin 1855. Deslruclion ordon-
née. Numéro 791 (le 25 juillet 1855). Offense envers
la personne du roi, aiiaque contre la dignité royale,
l'ordre de successibililé au irône, les droits que le
roi tient du vœu de la nation ei de la cliarle coiisii-
lutioniielle, et l'inviolabilité de sa personne et de la
charte. Arrêt de la cour d'assises des Bouches-du-
Bliône, du 9 novembie 1855. Numéro 792 Exciia-
lion a la haine cl au mépris du gcuvernemeni. Anéi
d.' la cour d'.issises des l'ouches-du-BIniie, du 19
septembre 1855. Les arrêts ci-dessus ont Ions é é
publiés au Moniteur des 50 octobre 1835, cl 26 juin
1856.
Gazi;tte du Périgord, j urnal. Jose|)li de Jo seliii
gérant res|)onsable. Ariicle teudani à exci er à la
haine cl au mépris du gouvernemenl, el allaquani
les dro is que le roi tient du vœu de 1 1 nation. Arrêt
do la (our d'assises de l'éiigueux, du 2! juin 1855.
(Moniteur du 14 mars de la même année.)
GiKDAHME (le) or(/iorfoje , article publié dans h
Grondeur, jou:na', par Chabot. Offenses cnver^ les
(1) Plusieurs journaux ont l'ié poursiivis pour le même
déiii ; oiiire anlri s, l'Union \nui,a\chiqne, la i:é forme, le
Cl:ania-i et la Ih'uwcia.ieiHwif'iiue. La Ucuicciatjc ;;ra'.-
ftque a été acqulltée par le jury, le 7 septembre, huit jours
n\a;il la (oii'lniniialioii de la Gfl:f»e. Les autres oui ciii
re..\o\éi df.'\aiii l,i e ur d\iS:>i->es.
ir,79
DlcrlO^<.^AlU^: i»ls iilui:sies.
lôSO
minislrrs de I» r<;li>j;iiMi. .Iii,:;oiiv^iil tin liiltunal cor-
reciit)imel de Paris, du U juillet i82"J. Voy. Gnny-
PKtn.
CiRAVi'nF.s offensnnics envers l;i jiersonne du rm el
les iiicml)res de la f;miille roya c, el ailcnlaioircs à
la morale ptil)lii|iie cl aux bonnes niœirs, publiées
pir Alexandre Colciie, cl la dame honilly, femme
Seignier. Anèlsdc la conr d'a>sises de la Semé, des
2''* jarwier el ^5 mars 1853, publiés au Moin enr des
i i mars el 21) juin 1853. La deslruclion des gravures
saisies a été ordonnée.
GRAvrnES à gujei$ obscène», exposées en venlc par
Louis-JulfS Guerrier, imprimeur lillio^raplie, à Pa-
ris (I). Anèl de la cour d'ussises de la Seine, du 29
janvier 18 1.^. Destruction ordonnée. {Moniicur du!23
juin I8i3.)
(ÏRAVURES attentatoires aux bonnes mrurs , par
Edme Destnaisoîis , inarcliand de gravures à Paris.
Arrêt de la cour d'assises de la Seine, du 29 octo-
bre 1835, qui acquillc les prévenus, mais né.inniDiiH
ordonne que les gravures saisies seront détruites.
(Gazelle des tribunaux du lendemain.)
Gr.vvurf.s cl recueils de gravures, mis en vente i)ar
Rocker. Outrages à la morale publique et religieuse
et aux bonnes mœurs. Arrêt «le la cour d'assis 'S de
la Seine, du 9 août 1842, publié au Moniteur du 13
décembre 1845. Deslruclion ordonnée.
Gravurks licencieuses , exposées par les frères
Aies. Jugement du tribunal correctionnel de Paris,
du 1 1 décembre 1829. [Gazette des tribunaux du len-
demain.)
Gravures obscènes, mises en vente par le nommé
François Carlier, compagnon serrurier. Arrêt de la
cour d'assises de la Seine, du 23 mai 1820. Destruc-
tion ordonnée. {Moniteur du 27 juillet suivant.)
Grvvlres obscènes, exposées par Jean-Marie Men-
demenl. Arrêt tie la cour d'assises du Gard . du 27
novembre 1853. Destruction ordonnée. (Moniteur du
18 janvier 1857.)
Gravures obs ènes, distribuées par Peru et Bour-
guin, ouvriers. Arrêt de la cour d'assises de la Seine,
du 4 mars 18i2. (Gazettedes tribunauxd» lendemain,)
Gravures obscènes, mises en vente par M.iyer. Ar-
rêt de la cour d'assi.«es de la Seine, du 11 avril 1843.
Destruction ordonnée. ( Moniteur du 13 décem-
bie 1843.)
Gravures obscènes, exposées et vendues par Le-
rendu, coloriste et coni ierge, et par Delarue, mar-
ciiand degiavures au Palais-Royal (2). Arrêt de la
chambre d'accusation de la < our royale de Paris, du
2 mai 1846. En cour d'assises, les prévenus ont
été acquillés ; arrêt du 25 juin suivant. {Gazjtle des
tribunaux du 21.)
Gravures représentant plusieurs images obscènes,
mises en vente par le nommé Jacques Bignon, con-
Iclicr. Arrêt de la ooi:r d'assises de la Seine, du
27 avril I8'2i>. DoslrucliDU ordonnée. (Moniteur du
27 juillet de la même année.)
Gravi RTS et ouvraiics obscènes, mis en vente par
le sieur Haral. marcbanl de cirage. Anêtde la cour
d'assises de l'Orne, du 4 jnillei 182'.). Destruction
ordonnée. (Moniteur du 24 août de la même année.)
Gravure rcpréseninnt la séance du 4 mars 1825, r/rf
la chambre des députés. Attaque ciuitie les droits des
rliamltres. Arrêt de la cur royale de Paii-;, du 2G
aoùi 1825, qui ordonne que la gravure scta dé-
truite.
Grondeur, (le) feuille périoilique, parChabol, Bines
el Pollel. Ariicles inliiulés : La foi el le pape Alexan-
dre VI; Une tête coupée; Le gendarme orthodoxe;
Les caricatures ; condamnés pour outrages à la mo-
rale piib'iiue cl à l.t religion de l'Etat, injures en-
vers les ministres de la religion, et efforts tendant à
lroul»li;r la paix publipie. Jugement du tribun;-!
corrertionnei de Paris, du 2i juillet 1829. {Gazette
des tribunaux du même jour.)
GuERP.E (la) dci dieux, par Parny. Ce sale pnëmc
a été condamne, eu 1821, par arrêi de la cour d'as-
sises de Paris, du2) décembie; en 182G, par juge-
ment du tribunal de première insiance de la Seine,
du 31 mai; <n 1827, |>ar arrêt de la cour royale de
Paris, du 19 juin ; en 1829, par jugement du tribu-
nal correctionnel, rapporté dans la Gazette des tri-
bunaux des 10 et 11 a< ùt, jugement qui condanme
les libraires Langlms et Libailli, cbacun eu une an-
née d'empris(»nnemcni et 500 fr. d'amende, pour
avoir vendu des exemplaires de cet ouvraj;e. Quoi-
que ces arrêts et jugements eussent ordonné la des-
lruclion de tons les exemplaires sai^is et de ceux
qui pourraient l'être, les mêmes libraires C(mtinnè-
rent à en meure eu vente, el s'a lirèrenl par là de
nouvelles poursuites, au comniencemenl ei à la fin
de l'année 1850. C'est ce que l'on peut voir dans In
Gazette des tribunaux des 25 el 2G octi»bre 1830. Au
reste, la liestruclion de La guerre des dieux a cucore
été ordonnée par arrêt de h cour d'assises de la
Seine du 19 novembre 1834 ; par arrêt de la même
cour, du 9 aortl 1842; par arrêi de la cour d'assisrs
de la Seine, du 25 février 1843; enlin par arrêt de
la conr d'as.sise^ delà Scinc-lnlérieure, du 1844.
Toutes ces condauinaiions oui élé publiées au Moni-
teur des G août 1826, 26 juillet lb27, 26 juin 1836,
13 décembre 18i2, 15 décemb.e 1813 et 3 décem-
bre 1844.
Guignolet (saint), poème inséré dans le journal
tes Annales du commerce, contenant oirragc à la mo-
rale publique et religieuse. Voy. Saint Guignolet, el
Annalls du commerce.
Guyenne (journal de la). Voy. Journal de lu
Guyenne.
11alte-la! Voy. /es Gaudrioles Jt; ,V. GiiilUvd.
Henri, duc de Bordeaux, brochure imprimée par
Dentii. At;aque conire l'auiorilé du roi. Arrêt de la
cour d'assises de la Seine, du 6 mai 1853. (Gazelle
des tribunaux du n'icine jour.)
IIerjiive (journal 1'); g(!rant, le sieur Hoiibée. N"*
40i el .^27, où sont ton emis les délits d'onlrage pu-
blic envers le corps de la gendarmerie, el d'excita-
tion à la haine el au im-pris du goiivernomeiil du
roi. Arrêls de la cour d'.issises de la Loire Inférieure,
d'-s 9 mars el 11 juin 1856, publiés au Moniteur du
26 juin de la même aimée.
Ilice/ hoc. 1 vol. sans nom d'imprimeur, mis en
veille par Terry, libr.iire au l'al.iisB'yal. Oulra;,'e
il l.i morale publique et aux bonnes mœurs. Ju^re-
nienl du tribunal correctionnel de P. iris, du 7 jan-
H
(I) r.es docuuiciiîs jii lipi:iircs rclalir'i à ers
nous oui poiiu fiHiriii Icuri lilres. Il en a clé
p:u>ieursaiilrcs.
L;ra\ures ne
de lll>''lilC do
vicr 1840, cunfiriné par arrêt de la cour roy.dc, du
7 inars suivant. (Gazette des tribunaux des 8 janvier
Cl 8 mars de la même année.)
IIintoire abréifée des différents cultes, furmanl K;
onzième vol. de l'ouvrage ayant pour titre : Des di-
vinités géicralrices, par iMiiaiire. Jugement du tribu-
nal de première insiance de la Seine, du 27 ocl -
bre 1826, qui ordonne la destriicli'm du volume.
IhsToiRE de lionaparle, depuis sa naissance jus(pi'à
sa dernière abdic.ition, coniciianl le détail desluts
mémorables qui oni illustré 'e> Fran(.ais sous sou
rè^^ne; par ddlot, avec cette épigraphe : /»/par/ifl-
lilé. Publié |)ar Vauqucliu. Ouviage conda é
comme séliiieiix, par arrêt de la cour royale do
Pari>, du 20 février 1816.
Histoire des cent jours, ou Dernier règne de Cem-
(i) Les documents judieiairei que nous avo;is s.ir ceild
aîl'aire ne nous oui p nul tounil les hires des uravnrus sai
slcs. Mais CCS gravures éiaient ou irès-graïul noniLre.
1581
()llYllA(il.S CO.MJAMM'.S l»K
pereiir NaixtL'on. I.olirfs «krilts »l(i l'.iri» tlcpuiH le
K avril I8ir; jiiS(|M';m "2(1 juillt'l . Iniliiilcs ilr l':iii
t;l;iis (le, IIoIiIkmisc , piir Kcyiiaiiil-Wiiiiii. Olloiistis
OnvtMs |:i ncisitimn dti roi »Ji l's iiiciiibn.s do l:i l:i-
inill(« royale. Arr(H tle la cour d'assisi-s iln l'ar,s, ilii
'r'.r; iiovcmUni 1HI!>. iiuMilioniKi un MonUeur tUt "ITt
juin !8"2(>. l)(!Slrnrli()ii ordoiiiiéi'..
Ilisroiiiic di-s tHi«s,o;i;j<(in:.s, suivie d'iiii écrit ayaiil
pour litre: /v<'s (nis.sioiuiriiM's, poeuK! li(''r(»ï-C(»inii|U(',
par (iuyoïi. Oulra^o ^ la morale pultinjui! cl reli-
gieuse. Arrôts d(; la cour das>ises de Paris, du '27
jii n 1820, et do la cour d'assises de Draj^ui^rnan, du
iH aofti de la niôuie année (".es arré s, dont le pre-
mier ordonne la sni>pressioii tles e\cm|daires saisis
du poouic Acs mi.ssio/MKiix's, ont été rapportés pir
cxtraii au Moniteur des "20 août cl 7 seplemlire 1820.
Misroiiir. (/e /m inriinne <iuiniiiine de juin 1820, par
noos(|nei-l)es«lianips. Aricl de la ciuir trassises de
la Seine, du 2G juillet 1820, qni ordonne la dosirui-
tion de récrit.
ilisToiRK et vie de rArétin, ou Kntretims de Ma-
(lelon et de Julie. Voy. /'AutTiN cl Kntuktikns de
Mailelon.
lliSToiiiK pliilosopliiqnc dn mal de Naples, ou La
cncomonade, (luldiéc par le libraiie Uousseau. Ou-
trage à la morale puldiiine et relij^ieuse. Arrôl de la
c lur royale de i'.iris, du 1(> novembre 1822, qui or-
«loiine la destruciion de l'ouvrage. Voj. la Cacomo-
naue.
IIiiToiHE Kuiversetle hérétique, mise en vente par
Decker. Outrage^ à la morale pid)liqueet relij,'ieuse
ei aux iKuines mœurs. Arrèl de la cour a'assises de
IMIIS t«ll JIISOD'I.N IM4R. i."ÎS»
la Si-inc, du !) août 1842. Dcilruciion oidoniiéc.
(Maniliur (\\i 1.'» ilci emliri' 18'i">.)
llisrcuiii; nUitiihlr dit Tiln-n Llirouli, non larin let-
tré, par Karginel ; «lie/. Nadeaii, idtiairc; 'a l'ari->. Al-
laipicH c mire le roi (!l la lamille roy le. ArnU do
la cour roy.iie de. l'ariH, dn 1!) aofil iH'22, ra|)porlK
au Moïiiirur du 2 i mai» 1K2.'>; ju^emenl du IriWuiiMl
de prcmiért; iii~.l;in('(; de la Seim;, du 2(> iioveni-
lire i82f(. La desirneiion des evempl.uirs Kathis et do
ceux (pii pourraient l'elre ullérieuicjnenl a été or-
donnée i»ar l'arré; cl par le ju^emcMil.
lluMMi. (!') à 1(1 lonijue barbe. Hr xhure difT.ima-
loinî, pir MM. KiMiigaray cl Amie. Juiçenieot du iri-
bimal ciirrecti(uinel de l*aris, du 2 avril 182'), (pii
ordonnt; la suppres ion de récrit incriminé. Le Iri-
Ininal a aussi ordonné riuscilioa du jugement dans
le Moiiilcitr, le ('.oubtilutionnel, le Journal des Débalf
cl ta Quotidienne. ( Gazelle des tribunaux du 3
avril 182).)
II0M.M1: CUIS (T). l'ctile clironii|uc, par Fcrrel. N"»
G, 7 cl 8 du i»remier volume. Ariôl de la cour royale
de Paris, du 27 juillet 1818, (jui a ordonné la iles-
Iruction des numéros incriminés. Les n"" ô, 4, 5
et du on/.iènie volume, par Crclon, ont éié cond;iin-
nés par arrêt de la même cour, du 19 anùi 1822, qui
en a également ordonné la destruction.
Huit années du règne de Napoléon. 4 vol. pnltlié-i
par Jean Foret, liluaire à Bordeaux. OITenses eu-
vers le roi. Arrèl de la cour das>ises de la Gironde,
du "1 septembre 1822, public au Moniteur \i\x 'i6 lé-
viier 1823. Destruction ordonné!.
I
Ile d'amour, mise en vente par Régnier Ueckcr,
commissionnaire en niarchandisi-s a Paris. Outrages
à la morale publicpie et aux bonnes mœurs. Arrêt de
l.i cour d'assises de la Seine, dn 9 août 1842. Des-
irneiion ordonnée. (Moniteur du 15 décomlire 1843.)
II. FAUT SOUFFRIR POUR LE PLAIS)R. Voy. ICS GaU-
DRiOLEs de M. Gaillard.
Il n'est pas mort ! Par un ami de la patrie. Arrêt
de la cour d'assises de Paris, du 15 novembre 1821.
Imprimés à sujets obiccnes, mis en vente par Louis-
Juies Guerrier, imprimeur lithographe, à Paris. Ar-
rêt de la cour d'assises de la Seine, du 29 janvier
1855. Destruction ordonnée. (Moniteur du 25 juin
1845.)
Incréiiulf. (!'), ou Les deux tartufes, par Raban.
Outrages à la morale publique etaux bonnes mœurs.
Arrêt de la cour royale de Paris, du 14 mars 1825,
publié au Moniteur du 26 mars 1825. Di;s'.rucli n
des exi^mplairt s saisis ou de ceux qui pourraient
l'être.
Indépendant (1'), journal. N* 50. Article contenant
excitation à la haine et au mépris du gouvernemcni,
délit prévu et puni par l'article 4 de la loi du 25
mars 1822. Airét de la cour d'assises de Maine-et-
Loire, du 6 mai 1854, publié au Moniteur du 7 août
1855.
Indiscret (l'). .Journal publié par Léon Lauriez.
Outrages à la morale publique et religieuse et aux
bonnes mœurs. Arrêts de la courd'assises de la Seine,
du 14 janvier 1822; de la cour d'assises delà seine-
Inierieure, du 22 dcccm'ire 1835. Cette c ndamna-
lion n'a éié publiée au .^lonileur que le 18 janvier de
Tannée 1837.
liXCRATS (les), les impies et les brigands! Article
inséré dans le journal Brid'Oison. N° du 5 juin 1S52.
Excitation à la haine et au mépris du gouvernement
du roi. Arêt de la cour d'assises de la Seine, du 1 1
août 1852. {Gazette des tribunaujc du 12 du même
mois.)
Instruction (de 1') supérieure des prolétaires, arti-
cle publié dans le premier numéro de la revue inti-
tulée : les Droits du peuple, revue sociale et politique,
par Jean Terson. Excitation à la haine et au mépris
du gouvernement <lu roi. Arrêt de la cour d'ass'ses
de la Seine, du 26 novembre 1845. La destruction
de la revue a été ordonnée. Mention de la condam-
iialion a été laite au Moniteur du 9 juin 1846. Voy.
les Droits du peuple.
Intérieur d') d'une Grille, gravuie obscène, pu-
bliée p:ir Aubert et Besnard. Arrêt de la cour d'as-
sises de la Seine, du 31 octobre 1833. La cuur a or-
donné la destruction de la gravure du consentement
des prévenus, qui ont été acquittés. {Gazette des tri-
bunaux du l*f novembre de la même année.)
Intrigue dans les tribunaux, par Piiift. Outrages à
la morale publique et injures envers les tribunaux.
Jugement du tribunal de première instance de la
Seine, du 15 juillet 1S24, publié au Moniteur du 7
novembre 1826. Ce jugement a ordonné la destruc-
iion du livre.
Invocations à l'amour, l vol. in-4'", contenant 16
gravures. Il nous a éié impossible de nous procurer
la dale du jugement qui a suivi les poursuites dont
cet ouvrajje a clé l'ubje!.
Jacques le fataliste et son maître, par Diderot. Oa-
irages à la morale publique cl leligieuse et aux
bonnes mœurs. Jngemeni d 1 tribunal correctionnel
de la Seine, du 31 mai 1820, rapiiorlé par extrait au
Moniteur du G août de la même année. Destruction
orduniice.
Je m'abandonne à toi. Cahier de dessins, mis en
vente par Bon, colporteur. Uuliages à la morale pu-
i-83
DICTIONNAIRE DES MI-RESirS.
1334
bliqne el nnx bonne; mœurs. Anèldela cour d'as-
sisos (le II Seiiie-iiiléiieiiro, do ... 1811. Deslruclioii
ordonnée. {Monitritr du T» (Icceinlirc 18i3.)
Je ne le ferai plus. Yoy. les Gaudrioles de M.
r,ni!l rd.
.l;:ROMr. le franc-parleur, pnmplilcl. Offense envers
h p(T>oniie du roi. Arrcl do la cour d'iissises de 1 1
Soiui\ du 18 juillel IS52. [Gazelle des tribunaux du
18.)
Ji u (le pc'il) de société, gravure «séditieuse. Jngo-
nion; du iribunal concclionnel de l'aris, du 18 ni;>i
iS.1'.).
JiiiJDu (le) d,s dnnoiseltes. Arrêt delà cour royale
de IViris, du 19 mai 181.^. La c^ur a ordonné la
di'slriKlion du volume.
.fo; u(!e)c/ la nuif, cabier de gravures, mis en vente
par M;iyer. Ou(r gv à la mor de publiiiue ei religieuse,
et a IX b unes mcenrs. Arrêt de la cour d'assses de
la Seine, du 11 avril 1813. Le dit arrêt ordonne la
desiruclion des gravures s;iisies cl de celles qui
pourraient l'être uliérieuremciit. (ilomleia- du 13
ilécenihre I8i3.)
J(.LR>AL de la Guy, nne, publié par les sieurs Lecon-
ire de Bcauvais et Ale\an Ire Culié, gérants. Arti-
cles coiiienaiit les délit? suivan's : provocaiion au
renvorsenicnl du gouvernement ; oiîonse publique
envers la pesmne du roi; al aques (onlre les droits
qu'il lient du v(ru de la nation ; ccilat on à la baine
et au mépris du gouvernement. Ai rets de la cour
d'assises de la Girmide, des 15 ei IG décembre 1852,
10 juin 1854, et de la cour d'a-sises de la Dordogne,
du 22 janvier L 55, publiés au Moniteur des 7 avril,
20 juin 1853 et 50 décembre 1834.
Journées (le>), eu La journée de juillet cl libéraio-
métriques, faites à Caen, le 'i) juillet ISÔ'i, écrit pu-
blié dans le n' (i2 de WAmi de la vérité, par Gode-
froy. Exeiialion à la baine et au mépris du goiner-
nemenl, ei p ovocaiion .à la haine et au mépris des
citoyens contre la garde nationale. Arrêt de la cour
d'assises du Calvados, du 7 décembre 18:2, pu lié
an Mon leur du 7 avril 1833.
Jt;GEMF.,NT (le) de Paris. Yoy. les Gaudrîoles de
M, Gaillard.
Julie ou J'ai sauvé ma rose. 1 vol. Outrage aux
bonnes mœurs. Jngemeni d i tribunal correciio: I,
du 12 juillet 1827, confirmé par arrêt de la cmir
royale, du 5 août 1828.
Juliette, suite de Justine ou Les malheurs de la
vertu. Outrages aux mœurs Voy. Justine.
Juste miliiu el conservateurs. Artic'e inséré nu
n° 3 de la revue intitulée : Us Droits du peuple, re-
vue sociale et politique, par Jean Ter«on. Provoca-
tion à la haine entre les diverses clauses de la so-
ciété. Arrêt de la cour d'assises de la Seine, du '16
novembre 184"i, qui a ordonné la suppression ei la
destruction de l'arliele. La mention de cette con-
damnation se trouve au Moniteur du 9 juin 18i(j.
Voy. les Droits du peuple.
Justine, ou Les malheurs de la vertu, 4 vol. Outra-
ges à la morale publique et aux bonnes mœurs. Ar-
rêt de la cour royale de Paris, du 19 mai 1815, qui
a ordonné la desiruclion de l'ouvrag-. Autre anèl de
la cour d'assises de la Seine, du 15 mars 18'>6. (j/o-
nileur du 26 juin 1836.) Voy. Nouvelle Just ne.
Lamentations, ou Iienaisf.ance sociale, par Marcelin
do Bonnal , 2 vol. Outrages à la "norale publique
et aux b mues mœurs. Arrêt de la conr d'assises de
la Seine, du 12 mars 1842. publié au Moniteur du 12
novembre de la même année.
Lanterne magique, gravure. Jugement du Iribunal
correclionnel de Paris, du 25 lévrier 1825, qui or-
donne la de-truclion de la gravure. L'ex rail de
«e jugement se trouve au Moniteur du 7 novembre
1826.
Législature , article extrait de VAlmanach-Calé-
cliisnie, par Ibce. lixilatiou à la baine et au mépris
du goiivorneuient du roi. Ahrèi de la c ur d'assises
de la Seine, du 51 déiembre 1845. Voy. Almanacii-
ciitéclufme.
Letirë nu roi, sur les imperfec ions du légime
iiiirodiiit dans la cobnie de l'Algérie, par le sieur
Cappé. Offenses- envers la personne du roi. Ariêtde
la cour de la Seine, du 14 mars 1854, qui a inainlenu
la saisie de ladite lelre. (Gazette des tri unaux du
lendemain.)
Lettre à M. Cnrr'e e, pa D-Mijamin Conslani. Ju-
gement du tribunal correctionnel de Paris, dn 28
novembre 1822, qui ordonne la destruciion de Téeiii.
Letirf, à M. Decaies , ministre de la police géné-
rale, par Cbevalier. Arrêt de la cour royale de Paris,
du 17 juin 1817. Des ruciion ordonnée.
Lettre à Mgr dllerniopolis, par M. l'abbé dî L.i-
nicnnai-i. Inséré.; dans le Drai eau blanc ibi 22 août
1823. Arrêt île la cour royale de Pans, du il déeem-
bie 1825 Cet ariêi, ain^l que le jugement de pre-
mière instance, ont ordonié l'insertion des niitifs et
du disjiosilir de la condamnation dans le Drapeau
blanc d <ns le délai d'un mois.
Ltttres à M. (.régoire, ancien évcque de B!oi$.
.\rrêt lie la cnur d'assises de Paris , iin 29 dércml le
1820. La c.)ur a ordonné que les Icllres seraient dé-
iniiles.
LErTRi; (deuxième) aux OMvrùrj, prr Noirci. Voy.
Deuxiè-mi LLîniK aux ouvriers.
Lettre aux pro'étairex , par Laponncraye. Dé it
d'excitation à la bine et au mépris d'une einsse de
citoyens et de provocaii n au renversement du gou-
vernement. Ariéi de la cour d'assises de la Seine,
du 27 juin 1853, q;ii a ordonné la deslrint on de l'é-
cri', publié au Moniteur >u 50 octobre 1853.
Lettre conftdentie.le, écrite par tin chasseur invo-
lontaire de la garde nationale à l^onis- Philippe , sur-
nommé le roi des B irricades. Délits d'offense envers
la personne du roi el es membres de sa lami le, et
d'attaque cof.tre ses droils constilut oniiels. Arrêt de
la cour d'.issses de la Seine, di 27 mars 1833, oui
ordonne la destruction de la Icilrc. {M.nueur du 30
octobre 1835.)
LrTTRE de M. de la Rochefoucaull, duc de Doudan-
ville, insérée dans le numéro du 13 mars I8i4 de la
Gazette dcFrancevlih la A'« JOH,etrenfermanl lesdéliis
suivants : 1* Attaque con re les droits que le roi tient
du vœu de la nation; 2" aeie public d'adhésion à une
autre lonne de gouvernement ; 3"excitaiion à la h line
el au mépris do gouvernement; 4" atta(|ue contre le
te.rmeiil el conlrj le re>p 'CL dû aux lois. A net de la
cour (l'assises de la Seine, du 13 avril 1S44, qui a
mainlenu la sais e des journaux où ladite lettre a été
publiée. (Moniteur du 25 juin 1815.)
LnTTRE de Mgr Cévêque de Chàlons; prévention
d'injures envers l'université et menai e- de refus de
sacrement contre les élèves des collèges royaux, dé-
clarée abusive par ordonnance du conseil d*l:ilai, du
8 novembre 1843.
Lettre de Satan aux francs maçons. Jugement du
tril'.unal correclionnel de Paris . d i 22 février 1826,
qu' ordonne la desiruciion de la lettre.
Lettre d''un éiudiani, h mm- du peuple, aux aris-
tncraies doclrmaires. Pié\ei.lion d'excitalimi à la
haine et au mépris <lu gouvernement du roi ; provo-
cation non suivie d'ellei au renversement du gou\ei-
nemcnt. An et de la conr d'asssc; de la Seine, du
OIVKACI'S CONOAMNKS hKI'lJIS Iftii JlJSOU'liN I«i8.
10 janvier 1S32. {Gaiclte des tribunaux du !20 du
iiK^mc mois )
1,1 Tiur. ti'un vieux relifiieux. IViinpIilcl khiis ihmii
d'niiliMir. rt-iiffrinaiil des oiilia^çcH :» l;i morale publi-
que (M rt^linifuso <'l aux Iioihkis iikimiis.
l.iTiuKH tiornianitfs. l,«'Ur»' lohilivt! :iii service l'ii-
lU'Itrtî du "21 jîinvicr, coiiI<mi:uiI provocaiioii à la dt'-s-
«iK^issaiico i\ la loi (|ui a (Hhii <|ii(! <:i' jour serait !('-
vaS. Arrôlde la co;ir d'assises de l.i Seine, «lu 17 mars
liiCTTRES (iiouvillcs) provincialrs, par (rKrijij^ny.
Ouliago :'» la rcli^iou el ailaiiuc conlre la di^nilo
royale, Arrôl de la cour royale de Paris, du "20 juiu
iSIC*, qui ordcuiue la de-.lruclion des excuijilai'es
sais s el de ceux (]iii p un raienl l'(Mre. C-el arr«H a élc'
inséré p>r exirail au Moniteur du 7 m)vcuil)ro de la
même amiée.
LiynnES sur quelques pnriieularilh secrètes de fliis-
înirc penJatit Vlutirrhin' dea liourtwiis , par Harrucl
de Hoiuiverl. Ju^euieiil du tribunal corroriioiiiiel de
Taris, du 17) août 1811!, (jui ordonne la dcslruclion
(iesilites ledres.
Lf.ttue ait procuriur (jénéral de Poitiers, par Ren-
jamiii ('onslan'. An cl dé la cour royale de Paris, du
0 lévrier 1823. D.siruc ion ordonnée.
I.i,\isoNS (les) datuirreusi's, par Laclos. ()ulra';;cs
aux bonnes uueiirs. Jnsemcnl du tribunal oorrcrtioo-
iiel, du 8 novmbre IS^^, confirmé p.ir arrêt de la
cour royale, du "2"2 j:\nvier 18"2i. La destruction de
l'ouvr.ige a é é ordonnée.
Lir.ÉuATEi'n (le), écrit jcrioiliquo publié par Adam,
gérant, imprimé par Giossciesle. Yoij. Piucmièrk ru-
hlic.ation du Libérateur.
Liberté (étal de la), par S biffer. Arrêt de la
cour royale de Paris, du 50 mars 1818, qui ordonne
la destruction de réciit.
LiBERTi': d'enseignement , procè.^ de M. l'abbé Coin-
balol, précédé d'une introduction par M. Louis Veuillot,
rédacteur en chef du journal l'Univers et suivi de
documents historiques. Cet écrit, qui a cié publié dans
rUnivers, numéros des IG et 20 mars 1844, a été
poursuivi comme renfermant les délits suivants :
1° provocation à la désobéissance aux lois du
royaume ; T attaque contre le resiect qui leur est
r,M
i\{\ ; y apnloKie de l'ails (|Uil(iés délits par la loi.
Anêi de la cour d'assinen de la .Si-ine, du 11 ma'
18ii, (|ui a ord(Min<- li dt*Kiruction de réeril Husdit.
( Miniiifur du "21 juin ISir,.)
Liiii iiri'. (la) iudinilurlli' fum» le réqinic de la rliatle-
vérité ; par l'clix lto( kei'. I><'>lil d oITenne (wiverti la
personne du roi. Arrêt de la cour d'asHiscH de la
Seine, «lu !2r> juin ISr>r>, qui a nrdonnê la dc-lrucliou
do l'écrit, publii- au Mouitenr du ">() i cUdire de la
mêiue anut-e. (C.azeUe (/<'» (nhuuaiix du "2(i juin 187»7).)
Liiu;iiTiN (b^) de qualité, t V(d. in-12 av(!c. fçr.'uurcts.
(>ilra|{es à la morale |)nbliqin; cl rcli^jeusu cl aui
bonnes m(i;urs. Ariêl de la cour d'assises de l.i
Vn-uoe, du 12 (bicembre 18~)8, (ini a ordonné la
desiru: lion de rouvra;^(\ publn'; au Moniteur du \)
juin isrii). Le UMMiie ouviat^e a élt'; icmis en \eiilo
en 1842, à Paris, par lléjçnier Hecktîr, commission-
naire en marcbandises : el à la date du !) aoiU de la
dite année, la cour d'assises de la Seine, à laquelle
il .ivait été déféré, a rendu un arrêl (pii en a de
nouveau ordonné la dcslructiou. {Moniteur du l.°>
décembre 1847).)
LiiiEiiTiN (le) pur latnlilé, ou M(7irose, suiie de
Félicia. Ouvrage licencieux. Voij. Fi^w.icu.
Lisiv, cbausou de Debruox. ()u(ragc aux bonnes
mœurs. Arrêt de la cour royale d'! Paris, du 2i) mai
1823, publié au Moniteur du 25 mars 1823. Dcslruc-
lion ordoruiée.
Li ruo(.iiAi>iiii;s à snjels obscènes, exposées on vente
par Louis-Joies Guerrier, imprimeur lilbo;.;raplie, à
Paris. Arrêl de la cour d'assises de la Seine, du 21)
janvier 18i5. Destruction ordonnée. Moniteur du 23
juiu 184.T.
Loi (la) JHft'rna/e, satire, par Bastide. Offense
envers la personne du roi , et provocation au renver-
semml du g luvcrriemcnt. Arrêi de la cour d'assise»
de la Seine, du 7 novembre 1855. [Gazette des tribu-
naux du 8 du même mois.)
Lois du monde physique et du monde moral, ou
Système de la nature. Attaque contre la religion.
Arrêt de la cour royale de Paris, du 29 mai 1825,
qui a ordonné la destruction de l'ouvrage. (;l/o/i.(t;itr
du 20 mars 1>2.').)
M
Madame, Nan'es, Blaye et Paris, par Forhmé de
r.liollel. Ouvrage publié;) par livraisons, l""* et 2e
livraisons incriminée^. OJfenscs envers le roi. Arrêt
de la cour d'assises de la Seine, du 6 mai 1855.
{l'.azelte des tribunaux des 6 el 12 du même mois.)
Malheurs (les) de la vertu, ou Justine. Arrêi de la
cour royale do Paris, du 19 mai 1815, qui ordonne
la destruction de l'onvrase. Voy. Justine.
Ma.ndhment de MM. les vicaires généraux de Paris.
Chanson manuscrite. Jiigcmenl du liibunal correc-
tionnel de Paris du 22 mai 1817, qui ordonne la
suppression de l'écrit.
M^NDiMEM de Mgr le cardinal arcbevèque de
Lyon (Mgr de Hooald). Publié à l'occasion du
Manuel du droit ecc ésiiisliiue frnnç.ins de M. Dupi:i.
Déclaié abusif par ordonnance du conseil d'Eial du
J mars 1845.
MiNUscRrr de Sainte- Hélène, in-éré dans le 111^
volume du Censeur liuropéen. Arrêl de la cour royale
de Paris, du 7 octobre 1817.
Marche civi isairice de la révolul'.on, progrès dans
le régicide. Article inséré dans le numéro du 25
lévrier 1837 du journd lu France. Préveniiond'aita-
que contre le res; ecl dû aux lois. Arrêt de la cour
d'assi.'-es de la Seine, du G mars 1857, qui ordonne
la suppression (les cxempliires saisis. Voy. la
France.
Margot la ravav.deuse et ses aven'ures gilantes, 1
vol. i;i-18, publié pir P.onisean. Arrêts de h cour
DlCriONNAinE ïiE< Hl'Rl'SilîS. II.
royale de Paris, des 19 mai 1815 cl 16 novembre
1822, insérés par extrait au Jl/onùewr du .20 mars
1825. Destruction ordonnée.
Mariage Cobourg-Clémcniinois. Article pnb'ic dans
le journal /a 3/odc, numéro du 25 avril iSiU. Oll'ensos
envers la personne du roi et des membres de la
famille royale. Arrêl de la cour d'assises de la Seine,
du 10 mai 1845. Destruction de r.irticle incriminé.
[Moni'eur du \b décembr.; 1843). Voy. la Mode.
Martyrologe démocratique, article extrait de rAl-
manach- catéchisme , par Biée. Kxcicuion à la baine
et au mépris du gouvernement du roi. Arrêt de la
cour d'assises de la Seine, du 51 décembre 1845.
y 01/. khw kytiCw- calée liisme.
Ma tante GENEVIÈVE. Ouvrogc immoral. Yoy.
Tante Gi-NEvii-.vE.
Mauvais (le) sujet, clianson inséiée dans la 11" li-
vraison du recueil inliln'é ; La chanson au xix" siè-
cle, par Cbarles Durand. Ouiraue à la morale publi-
que el religieuse cl ans bonnes mœurs. Arrêl de la
cour d'assises de l.i Seine, du 10 février 1847, qui
ordonne la desiruclion de la cbanson. Voy. la Ghan-
so.N (t« xix^ siècle.
Ma VIE (/e garçon, 1 vol. iu-18. Ouvrage licen-
cieux. Voy. Vie de garçon.
Mémoire adressé aux évéques de France el aux pè-
res de famille sur la guerre (aile à r Eglise et à la so-
ciété par le monopole universitaire, par l'albé Cnmba-
lot, imprime ,iar Sirou. BrocliarL' oîi le gouveriie-
44
1"{>7
DICMUNNAIUK DES lirp»!: SIES.
13S8
iiipiit a cru voir une JifTamalion Ciivors l'université,
Cl do |>lii> une tendance à irotiiiler la paix |iubli(|uc
l'ii cl>ercl».mi à exciter la haine ou le mépris contre
une clause de pi-rsomies. Ariél de la cour d'assises
(le la Seine, du G mars IS-it, iGatet'e des Iribunitix.
des lî février et 29 mars 18*4 , cl Moniieur du "lô
juin I8Î5.)
Mi^.MoiRR nu roi, par Mgr révoque de Moulin^, dé-
clare abusif par ordonnance du conseil d'lil;»l du i
mars 1835.
Mémoires de la cour de Louh XIV, par Alexandre
Scliubari, homme de lellres. Pul)liés par le libraire
l'onlhieu, à Pari>. Oiiinge à la ULorale publiiurt «-l
rclii^ieuse. Arrél de la cour royale de l'aris, du 2u
juin 18"25, qui a ordonné la dcstruclion des excni-
pi?ires saisis. Condamnation publiée au Moniieur du
2G mars 18-25.
Mt^Mi'ir.ES (les) de M. Levasseur, ex-conventionnel ;
publié^, iiuprimés et mis en vente par MM. Uoi lie,
Gauiliitr Laguiouie et Rapiily. 2 vol. Outrage à la
morale publique ; aitatiuc auvrc les droits que le roi
lient de sa naissance et contre la dignité royale;
outrage à la religion de l'Etal. Jiigemeni du tribunal
ooirectionnel de Taris, du 5 mars 1830, qui main-
lienl la saisie de l'ouvrage et ordonne ïa destruc-
lion. ( Gazelle de» liibanuux dos G mars et 7 mai
18".(). )
Mémoires de Saturnin, portier des churheux. Ou-
(r:iges à la morab; publique et reli.'^i. use. Arrêts de
la cour royale de l'aris, du 2!) décembre 1821; de
la chambre <les mises en accusaiiiM! dii2o j'iin 18:25.
La destruction de l'ouvrage a été m donnée.
Mémoire de Suzon. 1 vol., mis en vcn'le par l\é-
gnicr IJeckcr. tcril allcnlaloire à 1j morale publique
el religieuse cl aux bunn. s mœuis. Anèi de la cour
d'assises de la Scini>, du 9 août l'Ail, qui a ordonné
la desiruclion dudit écrit. ( Moni eur du 15 dccem-
bre \U">.)
Mémoire jvstilicaiif de Foimiier \ erneuil, auteur
de l'ou\rage inlitu'é : l'aris, labL'an moral et ]ihAo o-
plnque. (),ilrage h !a fnnralc publique. Arrêt di: la
cour royale de l'aris, du lôjnin 1.^20, qui ordonne
la dcliuciion du mémoire. L'extrait de cet arrél a
clé msc é au Moniieur du 7 novembre de lu nicuie
année.
Mémoires pour servir à riiistoire de France. Pu-
blié-, par le libraire lloussoau, à l'aris. Arrél de la
«cur royale de l'aris, du IG novcniire 1822, qui a
ordonne la destruction de l'ouvr. ge, «lu cin-eiile-
meul du prévcim qui a clé ac luillé. (Honitew du 26
mars 1825.)
Mémoires sur la v:c et les ouvra^jcs de Diderot, par
^'aifeon. .Ingeinents du liibunal cornet omiel de l'a-
r s,°dcs 23 décembre 1823 el 25 n ivembro 18-24. La
de-ilruclion des exemplaires sai-is a été ordonnée.
Le premier de ces jugements a élé publié au Muni-
ic:«r du 7 novembre 182G.
Mercure (4:^'^ livraison). Arrèl de la cf)ur royale
ce l'aris, du 25 novembre 1814, qui urdor.nc la sup-
pression de l'écrit.
Ml RCLRE du xix^ siècle, mis en venle par Antoine
Année. 4S* livraison conienani l'article iiuiiulé :
7'ab/c(ie« romni/icj. Outrages à la morale publique et
reli''ieuse. Arrêt de la cour royale de i'aris, pre-
mière chambre civi e el chambre correetionn Ile
téunies, en date du 25 novembre 18-5. La desiruc-
lion des exemplaires saisis ace ordoni.ce. {Moni-
teur du 2G mars 182*).)
Mervi iLLES du pouvoir absolu, par le baron de
Saigc. Ouvra e renlermanl des doctrines subver-
sives di; la relii^ion Cl ou gonvcriieuicnl. ( Gazelle
de$ tribunaux, des 7 cl 10 février 182J.)
(I) Le sieur Gainbarl tenait h r.iris un rabinol de ler-
luTC où se irnuvail une (pianliiéncl vros.iitenl'ldircs ;.ux
|<>tineH 11 œiirs. (es bvns, <|Ui ont ôié saisis au nombre
do dnqr.ai ic-ncnf volume* ,^Uieiil[>ar lui louésaiix élèv;s
Messager (le) journal quotidien. Numéro du 2 4
avril 1854, article difl'amatoire envers des agents do
l'autorité publique. Arrèl de la cour d'jssi^es de la
Seine, du 12 juin 1854, ipii a ordonné la deslruclicin
des numéros saisis. ( Moniteur du 7 aoûl 1835.)
Messaiine (la) jrançaise, mise en vente par Bec-
ker. Oulr.ige à la morale publique el religieuse et
aux bonnes mœurs. Arrêt de la cour d'assises de la
Seine, du 9 août 1842, qui a ordonné la destmclon
des exemplaires saisis et de ceux qui pourraient
l'être. (Moniteur du 15 décembre 1845.)
Métamorphoses (les) du jour, ou Lt Fontaine en
1851. Prévention d'oiïense enveis l,i personne du
roi. Arrèldeladiambred'accusalioii delà cour royale
i!e Paris du 51 dé< e i brc 1831. [Gazette des tribu
nattx, des G et 26 janvier 1852.)
Meursics français, avec ligures. Outrages à la mo-
rale publique et religieuse el aux bi:nnes mœurs.
Arrèl de la cour d'assises de Paris, du 29 décembre
LS2I ; de la cour rovale, du 9 aoCti 1822; jugemenls
du iribunal correctionnel, des G juin 1822, el 25 lé-
vrier 1825. La desiruetion de l'ouvrage a éié ordon-
née. Les condamnations ci-dessus ont élé puldiées
au Moniteur du 7 novembre 1826. C t ouvrage ayanl
élé remis en vente, en 18i2, par Régnier liecKer,
cominissiounaire en marchandises, à Paris, il a élu
rendu, par la cour d'assises de la Seine, le S) a. ùt
de ladite année, un arrêt qui en a de nouveau or-
donné la desiruclion. (Moni eur du 15 décembro
1843.)
Mille (les) et une faveurs , ouvrage exposé par le
sieur G.iinbarl, ancien militaire (I). Outragea la
morale publique el aux bonnes mœurs. Arrêt de la
cour royale de Paris, du 23 août 1827 (Gazelle des
tribunaux des 6 el 15 juillet, 24 ;.oûi 1827 cl G jan-
vier 1828.)
. Aîii-LioN ^un), s'il vous pluil ! Anide inséré dans le
Charivari el relatif à l'iipanage du duc de Nemours el
à la dotation de la reine des Belges. Attaque contre
la digniié royale. Arrêt de la cour royale ce Paris,
chambre des mises en accusation. En C(Mir d'a-sises,
le gérant du journal a été acquit. é. (Gazette des tri-
bunaux, de^ 13 et 14 mars 1837.)
MissioMDE (la), par Cabaigne. Ouirages à la reli-
gion elaux bonnes mœurs. Ariôl da la cour royab;
de Paris, du 5 décembre 182C. La cour a ordonné
la destruction des exemplaires saisis el de ceux q.ii
pourraient l'être.
Missionnaires (les), poème li'''roï-comi |ue, par
Louis Guyon , cx-lieutenani au 58« régimenl de li-
gne. Outrage à la morale publique et religieuse Cl
aux bonnes mœurs. Arrêts de la cour d'assises de
Paris du 27 juin i;i20; de la cour d'assises de
Dragiiiguan , du 18 août suivant. La destiuclion a
élé ordi nuée. Ces deux arrêts onl éié menlionnéi
au Moniteur des 20 août el 7 scptcmbie 1820.
Missionnaires (les), clianson de lîéranger. Offense
envers la religion et ses ministres. Arrêts de la c ur
d'assises de Paris, du 8 décembre 1821 ; de la co r
rwyale, du IG novembre 1822; jugeiiieni du tribunal
CiTrectionnel de la Seine, du 51 mai 182G. La dc->-
Iruc.ion de l.i chanson a été ordonnée. Les condam-
iialions lèsuliani de ces arrèls el jugement ont élc
publiées au Mon:ie:ir des 17 mars 1822, 2i mars
1825 et G aoùl 182G.
Missionnaires (les) en (jogueite. Chanson par Pra-
del. Kxcilation à l.i haine et :<» mépiis de- citoyens
contre une clas^-c de personnes. Arrêts de la C"ur
royale de P. iris, des 1 j jnillei cl 16 novembre 1822,
insérés par extrait au Mnniteur des 2G juillet 1822 »;-
iO m rs 1825. La d>siruction de la chanson a c.é
ordonnée.
des co'légps. C'est :air l:i ib nonci.ilion d'un ni.itlro <I« pen-
sion, nommé GnilU s de reniex, une la i oiice ■* fjil irriq»-
lion dans W cabinet du sieur Canib..rt.
oiivuuii.s r.()\n\MNi;s diitis isii jijsoD'KN iiu».
.>8.
Cos qiialrodornicrs arrôls, qui oui or(l(»iimi la dof-
iclioii (les immcros iiiciimiués, <iiit è\c pnl»li.> an
ir>S9
MitiiK(la), journal, Marlii», permit. Anichî ((inic-
v.M\l It'S (l(HiiH d'alCKiiu) ((imIio Ii's dioils coiiHlilii-
ln.iiiuîls (lu rtii, (!l (l'ollciist! niviMS su iicrsninic. Ar
roi iliî ht cour d'assises (l(! I.i Sfiii»>. ilii i muiI lS.".i,
«|(ii ordonna la dcslniclioii dis oxciiiplaiics saisis.
(Moniteur d» Tà\ docoiiihro i8>l. ^Ulll(•ro du -US
mars liSr^G. Oiïoiiso envers la ikm-somim) li'i r(»i.
ArrtU de la cour d'assises de l.i Seine, du i aortl
l.srwi. Niiniéio du T)! déccndiie IK."»;». A|H>'o(;i(! de
(ails (|iialili('S crimes par la loi itéiiale < l (dl'enso
«Mivors les ijicinlircs do la lamillo royale. Arrél do la
roiir d'ilssiso^ do la Soino, du 10 j;iiivit!r IS )7. Nii-
inéii' du tO février lSr>S. OlTeii o envers la personiio
du roi. Do mè i e du "iO lévrier 180(1. Nmiiéio du ">
mars ISrtS. Oll'cuse en\(MS la |io.soiino du mijaiia-
(|iie otuilro SCS droits cous ilulioiiuels cl aclo public,
par l'allriliuruiii do droil au irouo de rraiiee, à uiio
aulio loriuo do gouvernonieul. Do iiièuio du ^21 niars
18r>8.
C
iru( _ _ ..._ --, . ^
Moniteur des 18 janvier, X"! mai 1837 cl IS mai
1838.
Le numéro du 2a avril IJ-'U) dudil journal a aussi
ë é saisi, comme ci nlenanl les articles suivants : /V-
tiie cliroiiiqite; Absents pour le service du roi; Mariage
Cobourg-Cléinenliiuiis ; l'rop:tg(inde rotiuliste, articles
dans lesquels le mmisière piii)iic a rcICNé les délits
d'olfciise envers la icrsonne du roi, cl los memb es
de la famille rnyale ; d'ace pulilic d';idliésioa à une
autre foi nie de gouvernement ; 0^ d'excitation à la
liaino et au mépris du gouvcrnemeul du roi. La cour
d'assises de la Seine, par son arrêt du 10 mai 1843,
a ordonné la destruction du numéro saisi. (Moniteur
du 15 dé.emhre 18i3.)
Moeurs (les) de i'ans , mises en vente par Régnier
Beclicr, toaimissionnaire en marcliaiidises, à l'aris.
Outrages à la mora'e puliliiiuo et aux bonnes rnœuis.
Arrêt de la c ur d'assises de la Seine , du 9 .loùl
ISi'i. Deslriiciion ordonnée (HorAtenr du 15 décem-
bre 1843). Le mèmeonviage ayant été saisi, en 1844,
sur le nommé Bon, colporteur, il ott intervenu à la
cour d'assises de la Seine-lniéricure un airêi qui en
a de nouveau ordonné la deslruciion. {Moniteur du 3
décembre I84i.)
MCEuns frtmçaises, ou rAcidénùe des daines, avec
figures, publiées par le libraire Kousseau, à l'aris.
Outrages à la morale publiijue et aux bonnes mœurs.
Arrêt de la cour royale de l'aris , du iO novembre
48:22. L'extrait de cet arrêt , qui a ordonné la des-
truction de l'écrit, a élé inséré au Moniteur du "iG
mars 18^5.
ftloiNER (les trois), publiés par Lagier, libraire à
Paris. Outrage à la morale publique et religieuse.
Arrèl de la cour royale de Paris, du tl déocmbre
17>'iO
iHi-i, (|ui a ordonii'; la (lo> ru'ii n. Condzninnlioii
pidiliée iiii Munilrur du 2'» m 'rs 18i'j.
MoMin riiliiiiuf , avec lit-nrcH »Uncài OM , chi-t
Itonsseaii, libraire à l'ari'<. Arrêt de |:i cour rojraln
do l'aris, du l(i novembre 182*2, inséré p.ir ex lail
an il/(i>//76>j/r du 2(i inar:! I82'>. Doilruci^on de j'itii-
vraKC.
MoMTi:t;i» (extraits du) , par Aii;'ni-«. Arrôi do la
cour royale (!<■ Paris, du -8 di'coinbro 1814.
MoMiiosii iHi Le libertin par fnmi'é, oiiviafji; lieca
tieux. \'o\j. LiiivitriN par fatnliié vl I-kmcia.
M. r.T MADAMi; Mayki!x. Vov. le: (iAbORioi 1 8 lie
M. (iiiilliiid.
M. i.i: l'iii^'.siin M (à) <lu rolli'nr l'ierlo'iil du rlrpnr-
lemcnl de l'Ain, leilro p/lili.iiio, par M. lo comte du
(lOrdon. l'.xcilalion 'jl la liaine et au mépris du ({"»-
vorncmeiil. Arrêt de |:i cour d'nssi-es do la Seine,
tlu 3;) iiovenilirc 183-2. (Caieltr îles liibiinaux du l"'
décembre do la mémo anm'e.)
Mo.mjmi:nts de In vie privtf ■ des douze Céxars, avec
gravures. Arrêt de la ci tir royale de P.iris du 19
sepcmlire 18 :G. Destruction ordonnée du coiiscnic-
ment du prévenu, à l'égard duquel il a élé dédaiô
n'y avoir lieu à .'uivre.
filoM'MiMS iln culte 'iecrel des dames romaines, avec
gravures. Arrêts de la cour royale de Paris, des 19
mai 1815, cl 10 sc|)tcmljie l82iG. Desiruciio i ordon-
née.
MoiiT au tijran Louis Philippe, la sangsue du peu^
pie. Placards exposés en public par Lcnoir (Marie-
Kngêne-Dominique). OlTenso envers la personne ilu
roi. Arrêt do la cour d'a;-.sisos de la Seine, du fi juil
lel 1842. Destruition ibs exemplaires saisis et de.
ceux qui pourraient rôtrc (Moniteur du 12novcmbra
1842.)
MovTos enragé, (le) anicleinsércdans l'/l/ti/w, jour-
nal publié par Mag;)l!o:i , condamné pour outrage?
envers le roi cl la lamille royale. Jugement du tri-
bunal correctionnel de Paris du 23 juillet 1820 ;
confirmé par arrêt de la cour roy le du 19 août sui-
vanl. Le Montai cn^ajé fut encore l'ol'jet de pour-
suites judiciaires au coinnieuoemenl de 183l>. (Voy.
Cazpite des irib'viuux i](is''lS ic\r:erei5 mars> 1850.)
Vojj. Aliu:5î.
Moyen infaillible de donner du travail et de l'aisance
à rouvricr. Délit doiïense envers 1 1 personne du roi.
Arrèl de la cour d'assises dj la Seine, d i 14 mars
1834, qui a ordonné la deslinciion de l'écrit , publié
au Mouitenr du 23 avr.l de la iiiènic aunéc.
Musée des familles, mis en vente par Bccker. Ou-
trages à la mor;ile publiijue et religieuse el aux bon-
nes mœurs. Arrêt de la cour n'assises de la ieiiie .
du 9 août 1842. Deslructiijn ordonnée. (Moniteur du
13 décembre 1843.)
N
Nain (le), journal publié par Pierre Sou'é, liomme
de lelres. Numéios 5, 7, 10, 11, 12 et 15, conte-
nant les articles inlilulés : Le cardinal cl le capucin :
Croijances diverses. Outrages à la morale publuiue cj
religieuse. Arrêi de la cour royale de Paris , du 23
juin" 1823, publié au Moniteur du 30 novembre de
la mêtne année. L'arrêl a déclaré bonne el valab'e
]n saisie des numéros incrimiiiés el ordonné l'insor-
lion des motifs et du disposi if de la condamnaiioa
dans l'un des numéros du journal.
Nai.n (le) tricolore, écrit renfermant des attaquer
contie le gouveniement. Arrêt de la cour royale de
Paris, du 11 juin 18l6.
iNation (la), j'iuriial publié à Pariî , par François
Durand, gér nt. Numéros des 30 novembre , 14, 15
el28 (létembre 18i3. Acte public d'adiicsion à une
autre forme de goiivcrricinonl qui celle éialilic par \i
cbarie de 1830, 1° en ailribuaiu des droits au iiOuj
de France à une personne bannie à pcrpéluilé par la
loi du 10 avril 1832 ; 2° en prenant une qualificatio:!
incompatible avec la cliartc; 3° en exprimant le vœu,
l'espoir ou la mennce de la destruction de l'ordiii
consiilulionnel et de la restauration do la dynaslio
décbue. Arrêt de la our d'assises de la Seine, du
25 mars 1844, qui a déclaré dé.'in tive la siisie des
numéros incriminés, el a ordonne leur de-truciion.
(Moniteur du 23 juin 1845). Numéro du 13 mnrà I84i
(Lcilie de U. de la Uoehefoucault , duc de Doiidau-
ville). Attaque contre les droits que le roi tienl du
vœu de la nation ; acte public d'adhésion à une au-
tre fornit: de g luvernemeni ; exciialion à la baiiie et
au mépris du gouverncineni , atla(|ue contre le ser-
ment et contre le re-peei dû aux lois. Arrêt de la
cour d'assises de la Seino , du 13 avril 1844 , qui a
mainicnul i saisie du numéro iucriiuiiié. (Moniteur d j
25 juin iSio.)
1391
l'ICTIO.NNMRK DES IlERESlliS.
nOi
NvTiONAi. (lo) , jonnial. Anirles ifisérés dans loi
inmioros 1, :2,ôelilu 5 jiiillel l8-2">, par Fortran. I La
iiiolio, coiilen.ml olleiise envers la personne du roi.
JiigC'iicni (In tribunal corrcciionnci d>; P.tris, du 7
<icu>l>r<> 18-3, (jui ordonne 1.1 dc^lrnclion de l'arriclu
mniniiné. Ailiclc ins.^ré an numéro du li mars
^835. Co:nple rendu infidèle, de mauvaise foi el in-
jurie x d'une cour d'assises de la Seine. Arrêt de la
tour d'assises de Seine-el-Oisc, du 10 août 183.",
jiulilié dan> le Momlenr du '2") avril 1834.
.^ATlo^AL de I83i. Ariicles conrenus aux numéros
des 8, 31 janvier et r'ffcvrer 183 i. Délits pitvns et
punis p;ir dos ariiolesnti de la loi du ^5 mars 18:22,
^iG d.i la loi ilu 2(J m:ii 1819 el 1 1 de la loi du î) juin
1819 (I). Arrêt de la cour d'assises de la Si-ine , du
31 mai I85i, qui a ordonné la desiruclion des nu-
méros incriminés. Article inséré au numéro du 25
:ivril 183i. Délit d'offense envers la personne du roi.
Arrêts de la cour d'assises de la Seine, dis 31 juilloi,
13 el 29 août 183i, qui onl < rcloniié l.i destruction
de rar;icle. Article publié dans le nnmé o du l«f
septembre 1854. Provocation uoji suivie d'effet à la
dcsirui lion cl au renversement du gcuvcrnemem.
Arrêt de la cour d'assises de la Seine, du 1G sep-
tembre 1834, qui a ordonné la destr.ic ion de l'ar-
licle. Article publié dans le numé o du 13 juillet
185G, l'.ii>anl l'apologie de l'attemal commis par Ali-
l)aud contre la vie de Li uis-riiilippe. Arrêt de la
<onr d'assises de la S.ine, du 2 octobre 183G , qui a
ordonné la destruction de l'anicle. Article publié
dai;s le numéro du 12 .'•eiitembrc 18 il , tendant à
c\ci cr à 1.1 liaine et au mépris du gouvernement du
roi. Arrêt de la < oiir d'assises de la Sene, du 30 juil-
let 1812, (|ui ordonne la destruction de l'article.
Ces divers arrèis onl été publiée nu Moniteur d.>s
2o .tvril, 30 décembre 183i, 7 aoiU 1835 18 janvier
1837 et 2C mais 18i2.
Nii osTr.ATA (la) , brocliure l'olitique, par Hasières,
bomme de lettre^. Provocation au renversement du
roi. Jugement par défaut du tribunal rorrcclionncl
di; l'aris, du 28 juin IS32. (Gazelle des Irihunaux d\i
lendemain.)
Nom de (umille (le), 2 vol., par AuRUStc f.ucliet.
Outrage à la morale publiijue et relij;ieuse; exci-
tation à la haine el au mépris du gouvernement du
roi ; provocation à la baine ci au mépris des itoyeiis
contre plusieurs classes de la société ; dérision en-
vers la religion catholique. Arrêl de la cour d'assi-
ses de la Seine, du 10 m;irs 18-42 , publié au Moui-
tenr du 12 novembre de la même année.
Nouvel enfant (le) rfe la goguette , chauson ptr
Oebraux. Arrêt de la tour royale de Paris, du 29 mai
1825 , inséré par c\irait au Moniteur, du 26 mars
1X25. La tour a ordonné la destruction de la tban-
soii. Voij. Chansons de Debranx.
Nouvi i,Li: Jt'STiNr, (la), mis en vente par Régnier
Becker. Outrage à la morale publique ei religieuse et
aux bonnes munis. Arrêt de la cour d'assises de la
Seine, du 9 aoiit 1842, publié au Moniteur du 15 dé-
cembre i845. La destruction de l'ouvrage a été or-
donnée.
NouvELLcs Lettres provinciales. Voy. Lettres
(nouvelles) prov nciales.
0
Occitamquc (V), feuille périodique. Numéro du 29
aviil 1854. Délit d'excitation à la haine et au mépris
ilu pouvcrnement du roi. Anêl de la cour d'assises
de riléraiill, du 5 aoùi 1854, publié au Moniteur du
7 août lb55.
Odes el stunccs sur la mort de Lalleinand, pnr Rocb.
Arrêt de la cour royale de Paris , du 14 décembre
lh22, qui a ordoimé la destruciinn de l'ouvrage.
OElvri;s badines d'Alexis Pirun ; ouvrage licen-
cieux, condamné à être délruil par plusieurs juge-
ments et nrrêls, notam.nenl pir jugement du tribu-
nal correctioimel de Pris, du 13 novend)re 1827 ;
arrêl conliriiialif de la cour royale du 5 janvier 1828;
arrèîs delà cour d'assises de la S -ine, du 24 nnveni-
bie 1834, el de la cour d'assises du Nord, du 2 fé-
vrii r 1S35. Insertion au Moniteur des 7 août 1835
l'A 2G juin 1856.
ŒuvRîS badincx de Grérourt, Outrage à la morale
publique cl lelig eu.-e et aux bonnes mœurs. Arrêt
«le la (our d'assises du Nord, du 2 février 1835, uni
a ordonne la destruction de l'ouvrage. Condamnation
publiée au Moniteur du 7 aoîll 1835.
Œuvres complètes de Déranger, tome Y, Snpp'.â-
vient, chansons éro'.iques, mises on vente par Chant -
pie lils. Oulr.ige à la morale pubUipie el rel giouse el
aux bonnes mœurs. Arrêt de la cour d'assises de la
Seine, du 24 octobre 1854, qui a ordoiuié la de-lruc-
lion des exemplaires saisis cl deceux qui (uiurraieiil
l'êlic ullérieuremenl. (Moni:eur du 30 décembre
1831.)
ŒiiVRES (les) de Varmj , en 4 volinnes-, mises en
veille par Maurice Coin, imprimeur en laille-donce.
à Paris. Déiisioii envers la religion de la majorité
des Français, et outrages aux b;)iines mœurs. Arrêis
de la cour d'assi>es du Nord, du 2 lévrier 1835 , et
«le U cour d'assises de la heinc, du 2i aot'it 1840 ,
4(ui onl ordonné la suppression des exemplaires sai-
sis de l'ouvrage. Ces deux arrêts onl été publiés dans
le Moniteur des 7 août 1835 et 23 juin 1845. Voy. /<»
Gi'ERRE des dieux.
Opinion de George; Couthon, membre de la Conven-
tion nationale, sur le jugement de Louis XVI, précé-
dée d'une lettre secrète de Louis XIV à Frédér c-
Giiillaume, roi de Prusse, piililiée par les libraires
Hasard el Auffray. Excitation au renversement du
gouvernement. Anêl de la chambre de la cour
royale de Paris, chambre des mises en accusation.
En cour d'assises les éditeurs cul élé acquittés. Arièl
du 13 janvier 1854. [Gazette des tribunaux du même
jour.)
OPL'SCUi.f - , par Cauchois- F-cmaire. Arrêt de la
cour d'assises de la Seine, du 31 août 1821.
Oracle (!') , ci-. levant CLItra, journal, G», 7'' el
8* livraisons. Diffamation de T. .Arrêt de la cour
royale de Paris, du 19 juillet 1819.
Orore (nouvel) du jour. Chanson de Déranger.
Jnpcinciit du tribunal correclionnol de Par.s, du 21
aoîll 1824, qui a ordonné la destruction de la chan-
son.
Organisation du iiavail. Voy. Di:uxièue lettre
aux ouvriers, par Noirel.
Origine (Abrégé de 1") des cultes, par Diipuis ;
rt^dilé par Cliaperon. Arrêl de la cour royale de
Paris, du 26 juin 1823 el jugement du tribunal cor-
reciionnel, du 51 mai 1826, inséré par extrait au
Moniteur des 26 mars 1825 el 6 août 1826. Des ruc-
tion ordonnée. .\ la date du 24 novembre 182G, il a
élé rendu au tribunal correctionnel de Pans deux
.'lulres jugements qui onl aussi ordonné la destruc-
tion d'exemplaires nouvellement saisis.
OniGiNE (!') des pures , ou Les pucelages conquis.
Arrêt de la cour royale de Paris, qui ordonne la
deslruetion de l'écrit.
ORi.f;ANAis (!') , Jdseï h Hue gérant re ponsable.
Numéros des G juin, 18 juillet, 19 et 22 aoiU 1832,
icnferm ml le délit d'excitation à la haine et an ine-
(I) Voyez le texte de lariicle 20 de la loi ilu 20 mal
1 r», pag Quant 5 lariicle 1 1 de la l.i du 9 juin IHli).
il rsi ainsi conçu : « Losi^diieursdii joumal ou éi m pérlo-
di.|Uti seront tenus diiiscrer dans l'une des feuillus uu dos
liviaisons i|ui paraîtront dans
r^irrèl inlerveiiu outre eux.
In mois (In jugeuieiil ou de
extrait co.iienanl les nioiil»
cl le dispositif dudit jugement ou arrCl
011VU.V(;KS condamnas DI.PIIIS IKII JDSOU'KN 1S48.
plis (1(1 j^oyivcriKMiuMil. \vr(\\ du la codr ir;»ssis(îs <iii
l.oirct, (lu '-2K tlcioiiibiti lMr>'i, puldic an Mvnitnir du
7 avril IK:.!^.
OiiMiN (•< A'Jmn, piililië par Uousscaii, liliiMiio à
l'aiis. AiitU (II- la lour i(.yalr do l'aiis, du l(i iio-
v.'iiildi- iSi'i, piilili('i au Moiiilcur du lit iiiai'S iH'il').
liosirtu'tidii Didoiiiuic.
<)kpui;i.in (1*) rej/rt/ , tliansoii do l'iadc!. Allaipio
t'oi.lni loi lire do success.bililo au Irôiio. Aii<ils do
llilll
la (Oiir riiyalo ijo l'aria, di;s 11 juilicl cl liiii v.'ii hro
\H1-1, iiiciiliniiiii^s au Hliiiiilfur dcH 'iii juillol 1X-2 ttt
-(> iiiai'ii 18i5. La cour a ordiiniiM lu de»iiuclioii du
la oliansdii.
Oiviuuic» roulrnirc» un c hotuti'ii tncKiirt. Mi* fin vciilo
par liMKiiniiii' l(i!d<Miii);l, du (iai ra\«, (•(iiporlonr. Jn-
gouioiil du Irilniiial rtirrocliitiiiiol do Vaniios , du ^i'J
.iviil lyi'l , (|iii a (iidiuiiii^ la iIcKhiiclitMi dcti Iivtoh
baisi». (}louili'iir du "21 mai \H±1.)
V
I'am>.*.monuim fin)i(ii's,i \\ A'Dianndi dr rAiilicIniit
pour ISif». AntM de la cour d'as tsos do la Sciiio, du
■'O avril l**i(>, (pii a ordonné la do8lru('.li"ii doscxcin-
piaii'os saisis, ('ctic ( ondaninaliou a oi(! puliliôi* au
Moiiili'ur du 11 juin I8i(». Voij. Ai,»ian\i;u (/.■ lAntc-
ili>is!.
I'A^01^AM\ rfi's prt.Z/.ni/.'i, gravuro ol)S' ouo ; mis ou
vonto |tar Maycr. Airôl do la cour d'assises de la
S.'ino, (in H avril I8i^>. !>oslruclioM ordonnco. (Mo-
nteur iUi lo dô. ondiro I8'<r>.)
l*Ai'i: (le) et l'Kvaniiitc, ou Encore di's ndieiix à Ho-
me. Hrooliurc, par ,I.-J. Maurollo (1). Ouiraj^e ol do-
risioti envers la rcli;^iou caiholi(|uo; cxi ilaliou au
uiépris ou à la haine contre une ou plusieurs classes
de poi sonnes ; provocation à la haine cntro les diver-
ses (lassos (le la sociél(!. Arrèl de la cour d'assises
d;: l'Ariége (Foix) , du 17 mai 18ii, (pii a dcclaié
bonne cl valable la sai ie de la bro( hure ci a or-
d(»uné sa desiriiction. {(laze te des tribunaux du "25
du mè-rci mois.)
l*AR,\pi.iir. (le) patrimonial , par (îallois. Attaques
coulro la dii,'iiil(i roy;ilc. Arrèl de la cour royale de
Paris, du 11 noveinlu-e l8-2"2. (J/oniiCwr des 17 décem-
bre 18-2"2 et "26 mars iSill)
Pakcuevins (les) et la livrée, par (îaray de Mon-
j^lave. Ontiago à la nmi aie publique et religieuse et
aux bonnes uiaMir-i. Jujj'oiienl du Inbiuial correclioii-
tiel (le Paris , du 50 juin IS2o, qui a ordonné la des-
triniion de l'ouvrajje. {Moniiiur du '20 septembre
18"25.)
Paris, tableau monil et philosophique, par Fonrnier
Vcriifcuil. Outrage à la ukumIo pnbli(|iie. Arrêt de la
cour royle de Paris, d i 15 juin I82G, qui a oriloimé
la deslniclion derouviago,en même temps que celle
d'un mémoire juslilicalil dislribiiô par le prévenu,
et qui a été déclaré être la continuation du délit. La
présente comlamnalion a éé publiée au Moniteur du
7 iKivemtire 18-2(>.
Paut (la) dis femmes, p:ir Meray. Krril piib'ié dans
le juuMiiil la Démocraiie pacifique. Outrage à la mo-
rale publiipie et aux bonnes mœ irs. Ariéi df la cuiir
d'.'Ssi e^ (le la Seine, du ii août 184". {(iazel e des
tribunaux ilu lendemain. ) Voij. Dé.moc!î.vtie paci-
fique.
PASTEun (ie) d'Uzès, on Valentine ; 3 vol., par Bra-
haiu) Ducange. Outrage à la morale publi(|ne et re-
ligieuse. Anél (le la cour d'assises de Paris, du 2(3
juin 18'21, qui a ordonné la destruction des exem-
plaires saisis et de ceux (\m pourraient l'être. (.U*;-
niteur du :2i mars 1822.)
Patriote de la Meurilie et des Vosges , journal.
Numéio coaienaiit l'article iniiliilé : Encore une tête.
Dé il u'outrago à la morale publique et rellgieu^e.
Arrêt de la cour d'assises de la Meurtbe, du 4 aoùl
1850, publié au Moniteur du 18 janvier 1857.
(1) Mauret'e a clé curé de Serres, dans l'Ariége. On
.se rapi elle ([u'en 1811 il abjura la religion catliolique, et
se convertit an proiesianiisine ; depuis lors, le sieur Mau-
retie n'avait pas ccssé d'habiter son ancienne paroisse,
où il avait ('lé expnsé plusieurs fois à des outrages et S)
des charivaris. Il avait enfin pris la résolution de | arlir
pour le (Canada, pour aller se joiuLire aux missiounuir 'S
pioteslanisqni voiu prérhor lEv.^n^ile dans ces contrées.
Mais aiiparavaiii, il voulut faire ses adieux à ses anciens
paroissiens, en publiant la brochure dont nous venons de
donner le '.lire. Celle brocluiro,.,'ril avait lail imprimer a
Pami'IIi Kis (/(' l'aull.Duii (.ourrier. Ai(aqnesronln«
le goiivoruenieiil cl raiilorito du r<)<. Arréi delà cour
roy de de Paris , du 9 décciiibru 182G. Ditslruciion
onlonnéo.
Pays (le) et le qoHvernement, par M. l'abbé dr; La-
nuMinais. Kxcitaiion à la haine cl au nléj>li^ du g<>ii-
veriioiiKuil; auaques contre le respect dii aux luis,
et apologie de faits qualilics délits par la loi pt'-nalc.
Arrêt de la cour d'issises de la Seine, du 2(i dé-
cembre ISitl.qui a ordonné la dcslructiou des exem-
plaires saisis et de tous ceux qui pourraient l'olro
tant dudit ouvrage (pje de la pniface nianuhcrilo
qui l'accompagne, publié au Moniteur du 12 mars
1842.
I'avsan (le) perverti, ou Les damiers de la ville, par
Rétif de la Urelonno. ('et ouvrage, (|ui renferme plu^
sieurs outrages aux bonnes mdiurs , a été pouisuivi
par le par(piel ; mais nous n'avons pu nous pro-
curer la date du jugement qui a suivi les pour-
suites.
l'wsANNE pervertie (la) , ou Les dangers de la v lie,
par le même autour. Cet ouvrage est duns le même
cas qne le précédent.
Père (le) la Poire, chanson insérée dans les llépti-
bliciiines , pul)liée6 jiar Paiincrrc , libraire éditeur,
COI. tenant oflénse envers la personne du roi. Arrêl
de la cour d'a^s ses de la Seine, du C novembre 1855-
(Moniieurdw "2(5 juin 183(5.) Voiy. Hkpubi.icaines.
PÈftE (le) Miclicl, par Tarlarin. Tom. I, Il et Ilf.
Jugement du tribunal correctionnel de Paris, du <>
juin 1818. Conliscalion des exemplaires saisis.
Perfidies (les) assaisines. Arrêt de la cur royale
de Paris, du 21 décembre 18"22, qui a ordonné la
desiruclion de l'ouvrage. L'extrait de cet arrêt a été
inséré au Moniteur du 26 mars 1825.
Petit livre {\e) à quinze sous , ou La politique de
poche. Voy. ce dernier mot.
Petite chronique, article inséré dans le numéro
du 23 avril 1840 du journal la Mode. Ariêt de la
cour d'assises de I.i Seine , du 10 mai 1845, cpii or-
donne la destruction dudit article. (, 1/ (JHi/e«r liu l.'i
décembre 1845.) Voy. la Mode.
Pétition à la chambre des députés, par Jean-Paul
O.'band, amien juge au tribunal civil du dépariement
du Var, leudant à provoquer une loi ayant piur oli-
jet de prévoir la démission ou la destitution du roi.
A taque contre l'inviolabilité de la personne du roi
et l'ordre de successitiililéan trône. Arrêt de la coiir
d'assises de Draguignan , du 31 mai 1820 , publié au
Moniteur du 15 juillet de la même année.
Pétition aux chambres, par Tendron. Arrêt de la
cour royale de Paris, du 2 avr^l 1818.
Pétition d'un voleur àunroi son voisin. Qiiatiième
(ouplet d'une chanson publiée dans le recueil inti-
tulé : Procès complet de Lacenaire , et reniérmant les
Lyon, fut sùsie à la requête de M. le procureur du roi de
Foix, pariout où elle avait été publiée, comme renfermant
les trois délits qui ont motivé sa condamnation.
Maiirotte s'est pourvu en cassatio.i contre l'arrêt de la
cour d'assises de l'Ariége, mais le 19 juillet de la nièni(i
année, la cour suprême a rejeté .son pourvoi. [Gazelle dCi
libunaux, du 20 juillet 18'ti-.)
Depuis lors, Mauretie, revenu à des sentiments meil-
leurs, s'est jeté dans les bras de Mgr de Pamicrs, et e>t
revenu 'a la foi de ses pères.
DICriO.NNAIIŒ DKS IILRESiES.
1396
far.iclcre< d'une nflbiise envers la personne dd roi.
Arrèls «le la roiir ilas^^ises d" la S«'iiie, tic- 0 liovom-
lire 1855 et -26 srpieiiihnî 183(), i]iii mil (inJonué ijnc
10 couplet iniri'.niiic serait snppriniô chtn-i les cxeni-
plnircs «Imlil roiiieil qui poiirrnicnl être saisis. Cnn-
<l.:miialion pnhliéc ;iii M onilcur i\, s -IG ']n\ii 1850 ol 23
:!vr 1 18~>7. loi/. Ukpchi.icai.nes,
PtvMTioN sur le lôliiblisscnieiil légal de In garde
nalioiinlede Paris, jiar Diipian, avocat. Airaqiie con-
trt> la dij^iiilé royale. Jugement dn irihuiial coirec-
lioimei de Paris, du ii avril 18-2:». {Gazelle des iribu-
Hflj/xdii lendeiiiain.)
Pei:pi,k (le) di'-cliiranl sa chemise, par Bastide,
homme de leilres. Provocation non suivie d'efliît au
rciiverseiiieiil el a» cliangenieni du !.oiivernement.
Arrêt de la cour d'assises de la Seine, du 7 noveinl)ie
185o, (pii a ordonné la destruction de l'écrit, public
au Moniteur {\\\ 20 juin 1850.
Peuples ('les) ci des gouvernements, pensées extrai-
tes de Uaynal, élilées par Harraiilt Roullnu. Outra-
ges envers l.i religion do l'Klat ; a't.'ique contre la
diûMiilé royale, coiilre l'ordre de siirce-sibililé au
trône, contre les (lr(»iis que le roi lient de «a n;ii.ssancc
el contre son aiiii.rilé conslimiioniielle. Jugement du
tribunal corrc lionnel de Paris, «lu i'I déceinbie
1822, confirmé par arrêt oontradictoire de la cour
royale, du 12 juin 1825. ncs;rurtioi) oïd uinée. Cet:e
condamnation a clé laibiiée au Moniieur du 20 mars
1825.
Peitlf. français..., chansoi de Héranger Arrél de
la cour d'assises de la Seine, du 51 mar 1822, rpii a
ordonné la -festruction de la cliansoii, (Moniieur des
11 avril 1822 et 20 mars 1825.)
Peuple (le) soîfurrai;;, écrit périodique, publié par
Imbert. Numéro 11)2, article imiinlé : Cnnspîralion
de la poire, renfermaiil les délits d'excitation à la
baitie cl au mépris du giuiveriicment du roi, el de
prdVDC.tiion non suivie d'iffet à son renversement.
Ariê: de licour d'assises des Boii> lus-du-IWiône, du
16 novembre 1855, publié au Moniteur du 26 iuiii
1850. ^
Piiii.irpoiRF, (le) Dagoberl, clianson, par deNugeni,
homme de Icllres. Prévention d'ofTonse envers le roi,
d'excitaiion à la haine et au mépris du gouverne-
ment; doiiiiages aux bonnes mœurs et d'ollense en-
vers un membre de la famille royale. Ariéldela
cour royale de Paris, chambre des mises en accusa-
ti^m, du 10 lévr er 1856. {Gazelle des tribunaux du
13 du même in^^s )
Pie VI et Lnuis XVIII , ou Conférence polit'ifue el
ti'iéologique. {{rochiire publiée par Therry, lilraireà
i\r'\<. Attaques c nire i'anlorilé du roi et oulragrs à
la morille pubi'qiie et religieuse. Anèl de la cour
d'assises de Pari-, du 51 mirs 1822, (|ui a ordonné
la desinic ion do l'écrit. {Moniteur dus 11 avril sui-
va'il el 20 mars 1X25.)
PiÈC: S (,ulht'n:iq>es .sur !e captif de Sainte- II, -Irne,
par Dartliélcuiy Vol. X. Art de intitulé : Napvléon
dans l'exil, ou Uéclio de Sainte lléli-ne. Juge nenl du
irib ;n.i! corrcctionn-l de Paris, du i nnrs 1823, qui
•T l(oine la dcsirui iinn de l'ouvrage. Les vol. VI el
Vil du même écrit ont été condamnés par un autre
jugement du tnbnuil correct!, nnel de !a mémo ville,
du 23 décen»! rc lb;2i.
Pir:ci;s (deux) impurlanles à joindre aux nu-iuolr.s
tl dornnients historiqurs sur tu révolution fiançitise,
par \éhée de la Touche. IMIlama ion. Jugement du
Il ibiin il correctionnel de Paiis, du 14 a\ril IS-J-i,
conhriné par arrél de la cour royil' , du 25 i nveni-
l-rc ISii. Celle CMidautnalion a été publ.ée au Mo-
niteur du 2b m ir> 1825.
ÏUt.i.Hi Dolitiqucs , | ar Hoiisquei-Descliamps. Ou-
ira.L'e envers le ri do Portugal el du lhé>il. Arrêts
de la cour d'assises de Paris, des 27 ] lillcl 182) cl
13 avil 1821. La dostruclioo de Tourage a é:é or-
donnée.
Plaisirs (les) de lous la àgts , o.is en vcn'c par
Régnier Becker. Outrages à la morale pid)li(|ue et reli-
gieuse el aux bonnes mœurs. Arrêt de la cour d'as-
si esde la Seine, du 0 août 18i2. (|ui a malnleun la
saisie de l'éi rit el ordonné sa destruction. {Moniteur
du 13 dccemh.e 18i5.)
Pla.i d,' Paris, mis en vente par Becker. Outrage
•à la morale juibliiue. Arrcl de la cour d'assises de
la Seine, du 9 août 1812. Destruction oi'donnée.
(Moniteur du 15 décembre 18-45.)
Politiqi E (la) de poche , à Cumge des grns qui ne
sont pus rich<'s,<)u Le petit livre à quinze sous, par le
P. Michel, devenu auteur sans le savoir. Tom. I, Il
et III.Jn^enlcnl du tribunal coir. ciionnel deParis, du
0 juin I8l7. Destruction ordonnée.
l'oPiLAiRi; (e) rogalisie, journal publié par Ma-
gnan. Article insère au numéro du 27 décembre 1850,
et coiiien lit exdialiou à l.i haine et au mépris du
gouvernemeiil, el acie public d'idhésion à une aiilie
tiirme de gouvernement. Arrêt de la cour d'assises de
la Seine, du 25 février \H5'', qui a ordonné la des-
truction des numéros saisis. {Gazelle des tribunaux
du lendemain.) Celle condamnation a éic publiée au
Moniteur du 25 avril 1857.
PoiiTirri des chartreux, mé noires de Saturnin. Ar-
rêts de la cour d'assi-es de Paris , du 29 décembre
1821 ; de la cour royale, chambre des mises en accu-
sation , du 28 juin 1825. La destruction de l'écril a
éié ordoni'.ée.
Pouii le père el le fils prions le Saint-Esprit. Gra-
vure sédineiise , publiée par Danli, marchand d'es-
tampes à Paris. Celte gravure offrait dans un Iraus-
parent l'efligie de ^'apoléon, celle de sa femme el de
son fils, el portait ces mois : Famille impériale. Ar-
rêt de |j cour d'asMses de P.iris, du 22 juin 1820,
publié au Moniteur du 15 août suivant. La destruc-
tion des exemplaires saisis a été ordonnée.
Précis de la révolution française , par Rabaut
Saint- Kiicnne. Oiïrnse envers le roi. Arrêt de la
cour royale de Paris, du 13 mai 1828. {Gazelle dei
tribunaux du lendemain.)
Précis de r Histoire générale des jésuites. Ju.'ement
du Ir.bunal correciionnel de Paii-, du 22 aoAt 1820.
L'auteur, qui a été renvoyé des fins de la plainte, a
consenti à la s ippre>sion du passage incriminé, le-
quel avait élé extrait par lui d'un ouvrage pu!dié en
1720 par llercide llasiel de Selva.
PuÉcLRSFtn (le), feuille périodique publiée à
Lyon; gérant, le sieur Ansel.ne Peteiin. iNuméio du
2.j février 1855. Dclils d'excitili m à la haine et au
mépris du gonveriiemeiil du roi, el de provocation à
la désobéissance aux lois. Ar-êls de la cour d'assises
du iUiône, des 25 nars 1853 cl 25 mars 1855. pu-
bliés au .Monteur des 2J juin 1855 el 20 juin 1850.
Pkémices (le~) d(?,/(Ji'Ot/e,ch.inson de Pradel. Ariêls
de la cour royale de Paris, de> 11 juillet ei 10 no-
vembre 182-?. Destruction odonnée. [Moniteur des
26 juillet 1822 et 20 mars 1825.)
PaE.Mii;r.E PinLi'.vTioN du Libérateur : Tout l'espoir
des prolétaires est dans la république. Kcr;l pub'ié par
.Ailam el inpriiné par Grosseie.ste. Provoi alnui, sui-
vie il'cffi l, au crime d'allenlat ayant pour but, soit
de ch.iiiger, soit de dclruire le goiivcrneiiieul. Arrêt
de la cour da>.sises de la Seine, du 29 avril 185l,
<|ui a ordonné la deslruclion des exemplaifes saisis
cl de Ions leiix ipii poiirraieni l'être ullcrieiirciiient.
(>l/o«;f('i/r du 50 déi cmhre 1S."4.)
['a;.NONs-v GARD!-:, par Pontignac de Villars. Arrêt
de la cour d'assise> do Pari.s", du 1-4 septembre 1820,
qui ordonne la deslrnction de récril.
Prêtre (le). Pamphlet aiîontatoire h la morale,
p: bli(|ue el rel'gicn.-e el aux bonnes mœurs. Con-
damne par jng»'menl du iribiinal correctionnel de
Paris, du 12 juillet 1827 ; confirmé par ariét de la
cour royale, du 5 aoiil 1828. Le jugement a ordonné
la di'slru( lion de l'cuvr.ige.
l'r.i-ci.\«Aiio?i (la), ariioie in^éfé dans Brid'aisnti,
journal publié par llcnriori du Uussy. Nuiiuro du 5
\:,'ji
ODVnACliS CONhAMNI'.S DKlUlS \H\i JlJSQl /KN ISiH
TiOS
juin lA^'l. Kxi italion it lu li:iiii() cl an iiiH|iriH ilii
m»uv(îi iiciiK'iil (In roi. Arn^l il(> hi <'(nir diissiscs do
i:i Seine, (lu II inirtl 1K>2. {(^uictle de» liil'Uiiiiii.r du
lt;i>(l('iii:i<ii.)
rKii(;u<:s ( l(is) </k Hherliiiaqc. Mis en v(Mi;r' pur
Hocktrr. ()iilr;it;cs f» la inoinlc. |mltli(|(i(^ cl iclininisc
tM iuix ItdiiiMiS mœurs Artrl »l(» la (uiur d'assises de
la Seine, d(i !> aoiU IKi^i. Deslnulioii ordoiiiKie.
(Moniteur du If» il('('(Mnlii(i I8ir>.)
l'iux.iii SSII (le) (/(■ l'ÀitlH', journal. Nuniiîro du 11
avril l.s;^4, (onieinni les (UMils (r.iliai|n(; einilio l'an-
liuilo coiisiilnli'innclle dn roi cl rauloriic des cliain-
Lres, cl de iiiovocitliiui :\ la des litiissaurit aux lois.
ArnU de l;i eonr d'.ivsi-es de l'Aulie, dn î) juin ISÔi,
l'Uhlié au Moiiiieitr du 7 a(n"ll 18"».'i.
l'iioiirr <r(issuriiiicr iiiuluilli' cuire /<■« nutrura, \\;\y
Leiidir. Alla(|ne eonlre le respeel dit aux lois. Arrel
de la (our royale de l'aris, du (i mars 1M''27. La cour
a oi(loiin('^ l.i d(>sl uelimi dis e\ein|)!;iiies saisis cl
de een\ i|ni pourraicnl l'èlre ull('>rieuicuieul.
l'ROJEr d'un monument, lillio^çrapliic. Voy. ("aiu-
c.vTUui:.
Piiiip.vc\NDK populaire, article extrait de VAIma-
vach-cniécliisme , par iîrci'. lixciialion à la lutine cl
iiu mépris du j;()nv(!rnemenl dn roi. Arrôt de la eonr
d'assises de la Seine, du 31 décembre 184'). \'otj.
ALSlA^AC^-c«'l.'(;/iis/)^,".
Pkopacamde roj/((/isJ('. Arlicle puhlicî dans le journal
la Mode. \\° dn "i.) avril 1840. Kxeilalioii à la haine et
au mcj.ris du };;"»verneuu;nl du roi, ace p-blic
«l'adliésion à une anire lornie de gouvcrneiHcni.
Arrèl de la cour d'assises <'e la Seine, d i 10 mai
1813, qui a ordonné la ilcslrucli' n diidii arlicle.
(Moniteur du 15 décembre ni43.) Voy. la Mode.
PiiosPECrus ) vur la n.aladie de ni nf mois, dislriliués
par le nommé Lan^lois, ancien chef de bureau au
ininiblère des cultes (1). Ouir.ige à la morale publi-
(pic. Arr^t (le la eour d'ashigeB de la Reine, du H rv»
veudiru \Hi!i. ((Muzetlii dft Iriliunaux (\\i 7 du mi^ne
l'iioipsi A rioN r/e la rlniniliri- de» rPjiri'^nntnni» d,t
(l'Ut jours, Miivi( d'une iirovi.ralum :'i la révolte
Ju|{emi ht du tribunal corruclioiincl de Paris, du ÏO
anûi isiii.
PitoviiiKNCR (la) </r;Hi7/e/. Article iiiHéri^ dan» le
jiunnal In Mode. A|i(dr.ni(« di; Ihjik r|ualiliéH criiui'H
nar la loi pénale, v.\ (dlensiî envers des iiieinbies d(5
la l'amille royal •• ArnH de la eonr (l';iHvises de la
Seine, du lO janvier 1807, publié au Mon leur du li
niai 1n37.
Pic.f.i.Ar.i s (les) conquit, ou Oiiifnic des puer'.. ()n-
lra;;e à la moiali* |iubli(pie cl aux lunines nKitiirs.
Arn"! de l;i emir royale d ■ Paris, dn I!) m:ii 181'».
PiiCKi M. (la) d'Orléans , :i\oc {gravures. Publié par
La^ier, libraire à Paris. ()ulrag(;s à la morale publi-
(pi(î et relig euse et aux bonnes nururs. Ar ftls de la
Ciim- royale de Paris, du '21 décembre 1822, de 1»
chambre des mises en accii^alion, du I!) srîploinl»'*'
l<S2'i, (pii ont ordonné la deslru(li(m de l'onvra;;'.
Ledit onvraf^e ayant cié remis en vente en 1812 par
Péj,'nier lîeckcr, romm's^ionnairc en narrliandiscs ,
cl en 181.'» itar Victor Deshayps, marciiand d'eslim-
pes, cl la nommée (îabrielle Despré.iux, aussi mar-
chande d'esiamix'S, il a été rendu par la cour d'a^'Si-
ses de la Seine, les 9 août 1842 cl 28 novembre ISi'i,
deux arrêts qui en oui de nouveau ordonné la des-
Iruciion. Ces deux derni('^res condamnation- ont été
publées au Moniteur des 15 décembre 1843 cl 9 juin
1841!.
P (les) ctcitrêes, avec figures obscènes. Publié
par le libraire ilou-sean, à Paris. Arrêt de la cour
royale de Paris, du ili novembre 1822, qui ordonne
la'desiriiclioii de l'écrit. (Moniteur du 26 mars 1823.)
OuKLQUiîS MOTS à ceux qui po<iS('deui, en f'^vcur des
prolétaires sans travail. IJrocbure signée |iar Barbes;
Aberny; Payes, avocat; Trinchan, avocat; Doux,
né^ociaui ; Paliopy, au^sl négociant. OîlVnse envers
un membre de la lamille royab^; attaciue contre 1>
propriété, contie le respeci «lu aux lois, et excitatimi
à la haine ei au mépris d'une classe de la soc icié
conlie une anire. Anèi de la chambre des mses en
accusation. En cour d'assises, les auteurs de la bro-
chure ont été acquittés : arrêt de la cour d'assises de
Carcassonne, du 7 août 1837. (Gazette des tribunaux
du 13 août 1857.)
Qu'kstce que le pf.uple? Arlicle extrait de VM-
luanach-Catécliisme, par Brée. Excilition .à !a bain*;
entre les diverses classes de la sociéié. Arrêt de la
cour d'assises de la Seine, du 31 clccembre loi5.
Voy. \L^\\^\cn-catécli sme.
Question à l'ordre du jour, par Bousquet-Dés -
champs. Provocation à la désobéissance aux loi^.
A rêt de la cour d'assises de Paris, du 14 juin 18'20,
qni a ordonrié que les exemplaires saisis et ceux qui
P«eci;eil de poésies diverses de La Fontaine, Piron,
Voltaire et Grécouit. 1 vol. avec gravures. Outrages
à la mi raie publniue et religieuse et aux bonnes
mœurs. Arrêt de la « our d'assises de la Vienne, du
12 (lécemlire 1.^38. (Moniteur du 9 juin 1831).)
Uecueil de pièces authentiques sur le captif de
Sainte- Hélène, par Barthélémy. Jugements du liibu-
tiiil coiretlioniiel de Paris, des 4 mars 1825 et 25
déeeuibre I8i4. Voy. Pièces authentiques sur le cap-
tif de Sainte- Hélène.
Q
pourront l'èlre seront supprimés et détruits. Con-
damnation publiée au Moniteur du 15 août de la
même année.
Quotidienne (la) , journal. Numéros des 19 octobre
1830, 2 61 22 mai 1834 ; 5, 19, 31 janvier et 1" adùt
1835; 8 dérembre 1836, G mai 1837; 6, 15, 20 et 28
décembre 1843. Lxcilaiion à la haine ei au mépris
du gouvernement; offense envers la personne du mi,
et attaque contre ses droits constitutionnels; provo-
cation à la désobéissance aux lois et à la destruction
du gouvernement; acte public d'adhésion à une autre
l'orme de gouvernement, par l'altrib :lion des droits
au tiône (le France faite à des personnes bnnies à
perpétuité par la loi du iO avril 1832, elc. Arrêis de
la cour d'assises de la Seine, des 25 novembre 1830,
Il octobre 1834; 20, 22 mars, 12 juin, 10 octobrii
1835; 9 jiinvier et 14 mars 1857; 9 janvier 1845.
Tous ces arrêts ont ordonné la suppression des nu-
méros saisis et ont été publiés an Moniteur des 7
août 1855, 2G juin 1830, 12 mai ib37 et 25 juin
1845. Voy. les Accusés de Niort.
Réflexions d\m ouvrier tailleur sur la mi.scre des
ouvriers en général. Brochure, par Sylvain Court.
Excitation à la haine et an mépns du gouvernement
du roi. Arrêt de la cour d'as-ises du Ilhône, du 23
juin 1854. (Gazette des liibunuux du 20 du même
mois.)
Réflexions d'un patriote, ^nr Cous juet-DescIiamps.
Atla(|ues contre l'aniorilé du roi et des chambres.
Arrêt de la eonr d'assises de la Seine, du 12 juin
1820, qui ordonna la .suppressicjj des exemplaire.^
(1) Langlois était alor< ^gé de 89 ans, et il a déclar(!' k l'audience que depuis plus de 40 sns il s'occ-pait de la
guéri ,ot: d« la maladie en 'licslion.
i.>o;)
DICTIONNAllŒ DES IIEIILSIES
shIms. Celle coiiilamnnlion .< éié publiée au Momieur
un l*'' Moili (lo la même année.
Kfkif.vions ((jiu'lr|iics) sur In trahison, \)3r Dardou-
%illt'. Exciiaiion à la liainc cl au mépris du gou\er-
ii<nierit (lu roi. Arrèl «li; la Cfuir royale de Paris, du
7 décembre lii-2, publié au Moniteur du 2(ï mars
IlÉi-LEXiONs tur le procès de Sche/fer, aul< ur de la
Iroohure iiilihUée : De l'élnl delà liberté en France.
Arrèl de la cour royale de Paris, du 4 avril 1818.
IlÉFORMATUR (le), joiimal ; Yves Jailrenou, gérant.
Numéros des 21 ( l 25 mai, 9, H), 21 et 23 juin, 17
juillfl, 1() août, 15 el 14 ociolirc 1855. Provocation
au renvirsemcnt du gouvernement et à la giiorro ci-
vile; diffamaiion envers le préfet de police et l'aduii-
iiisiralioii dont d est le clief, pour des iaiis rclaiifs à
leurs fondions ; exiilaiion à la désobéissance aux
lois, à la baine et au mépris du gouvernement; el
injures envers les déposilaiies de l'autorilé publique
chargés de la répression des délits, pour des (ails re-
latifs à leurs foticlions. Ai rets de la cour d'assises de
la Seine, des 27 août, 21 juillet, 28 sc|;teinbro, 7 et
27 octobre, 2^ novembre 1855. Tous (es arrêts, (jui
ont ord iMié ia deslruclioii des numéros saisis, ont
été publiés au Moniteur du 2r> juin 185G.
Héfobme sociale, ou Catéchisme du prolétaire. Hro-
cliure, par Sauriac, membre de la société des droits
de riiomme. Provocation au renverseuKini du gou-
vernement. Arièl de la cour royale de Paris, cham-
l)re des m ses en accusation, du 1^3i. En cour
d'assise'*, l'auteur a élé ac(|uilté. Arièi du 2 avril
1834. (Gazelle des tribunaux du lendemain.)
Relation détaillée des faits qui se sont passés à
Paris, le 3 juin, à l'occasion de l'anniversaire de la
mort de Lallentaud. Publié par Cbaries Lluiillier, li-
braire à Paris. Excitaiion à la baine cl au mépris
du gouverneme t du roi, à la rébellion, au renver-
^emcnl du gonvernenienl et au meurtre. Arrêt de la
cour royale de Paris, du IG novembre 1822, qui or-
donne la destruction de ré(rii. {.17oH//t>«r des l9 dé-
cembre I8i2 et 2G mars 1825.)
Uelation liisloriiiue des événements qui ont eu lieu
à Colmur et dan^ les villes el communes environnantes,
les'iel "^y jaillit 1822, suivie de la pétition présent('C
aux chambres par cent trente-deux ctoyens du do-
pai lement du llaut-Rliin, |iar M. Kœklin, dépuié.
^Ac talion à la haine et au mépris du gouverneiricut
du roi. Arréis de la cour royale de Colmar, du 22
mars 1825; de la coui royale de Paris, du 17 juillet
de la uièine année. Ce dernier ariêi a ordonné la
destruction d'un mémoire justilicalif distribué par
M. Ktï'klin, el qui a été considéré comme aggrava-
ti'in du dé il [Moniteur du ^^ mars 1825.)
liF.LATiON historique des événements du 30 octobre
4s3lj. Le prince Napoléon à Strai>bourq. Brochure,
par Armand Laiiy, ex-lieulenanl d'artillerie, ancien
élevé de l'(!cole polyiei biTupie. Atlental conlre la
sûreté (le l'Eial. Air(''i de la cour des Pairs, du 28
juin 183H, qui a ordonné la suppression el la des-
truction de la brochure. (Gazette des tribunaux du 50
du m(;me mois.)
HF.MciF.rsF, (la), par Diderot. Jiigcu'.eni du tri-
bunal toireelionnel (Je Paris, des 20 ai ûl i>^2l el
2i novembre l;2ti. La des ruciion du roman a élé
ordonnée.
Helicion (de 1 1) considérée dans ses rapports avec
l'ordre polit qn^ et civil, par l'abbé de Lamennais.
Piéveniion d'exriinlion à la (b'sol éissanc(! aux luis.
Jugement du tribunal correctiunnel de Paris, du 22
aviil 185(=, qui a ordonné la destruction de l'ou-
vrage. (Moniteur du 31 niailSôG.)
Renaissance sociale, ou Lamentations, par Mar-
celin de lîonnal. 2 vol. Ouir.i.'es .i la morale pu-
bli(|ue e» aux bonnes Heaiirs. Voy. Lamentations.
Ménovati Lh Breton el Vendéen, journal. .Numéro
du 4 mars 1853, contcnsi.t exeiuiion à la iiainc et
au mépris du gou\criicnieni du roi, cl diffamation
1400
envers un agent de l'auioi lié publi(|ue, pour des faits
rel itifs à ses l'onciions. Arrêt de li co\ir d'assises
de la Loire-Inférieure, du 12 j(Mn 1853. (Moni eur du
•jO oelnbre de la môme anm^e.)
Riîpublicaines (les) , écrit renfermant les trois
C ansons suivantes : De quoi ions plau,nez-vous?
Le père lu Voire, el Pétition d'un voleur à un roi sor
voisin. Offenses envers la personne du roi. Voif. ces
chansons à leur tilre. (Moniteur du 2G juin 18'36.)
Hépubiique ('/ monarchie, ou Principes d'ordie so-
cial, bnKimre par Francisque Nouvel. Attaque contre
la digniié royale el les droits consiituiionncls du roi.
Arrèl de la cour d'assises de la Seine, du 5 janvier
1833, qui a ordonné la destruction de l'écrit. [Gazette
des tribunaux du lendemain, et Moniteur du 7 avril
de la môme année.)
HéS! MÉ de l'histoire des traditions civiles et reli~
gieusrs, par M. de Semncourt. Ouiraue envers la
religion. Arrêt de la cour royale de Paris, chambre
des mises en accosaiions. (Gazette des tribunaux des
8 el 15 août 1827, 25 janv. 1828.)
Révolution de 1830, et situation présente expliquée
par lés révolutions de 89, 93, 1814 ei 1815, par
M. Cabei. Attaque contre la dignité royale. Arrêt de
la cour d'assises de la Seine, du IG novembre 1852.
La cour ordonne qu'en exécution d(î l'art. 2f? de la
loi du 20 niai 1819, les exemplaires seront délruiis
el supprimés ainsi que ceux qui seraient saisis ulté-
rieurement. (Ga:ette des tribunaux d^\^\'n jour.)
Rf.vub dramatique. Mise en vente par Régnier
Becker. Outrage à la morale [!ul)li(|ue et religieuse,
et aux bonnes mœurs. Arrêt de la cour d'assises de
la Seine, du 9 aoiit 1842. Desiruclion ordonnée.
(Moniteur du 15 décembre 1843.)
Revle démocratique, recueil mensuel, publié par
Louis Bas(piin. Livraisons des 5 octobre el .5 no-
vembre 1840, renfermant les délits suivants : pro-
vocaiion .à la liaine et au mépris du gouvernement
du roi ; ap dogie de faits qualiliés criuits par la loi
pénale; attafiiie contre la proprié é, el ouirage à h
morale publiiiuc el religieuse. Arrèl de la cour d'as-
sises de la Seine, du 50 novembre 18 iO. La cour a or-
donné la destruction des livraisons saisies et de celtes
qui poiirràent l'être par la suite. (Monteur du 12
mars 1842.)
Revue militaire. Brochure, publiée à Lyon, par
S)lvain Courl. Offense envers la persioimedu roi ; ex-
citation à la haine et au mépris du gouvernement,
cl provocation non suivie d'ellet au renversement
dudil gouvernement. Arrèl de la cour d'aisises du
Rhône, du 22 juin 1854. (Gaietie des tribunaux du 26
du mên.e mois.)
Ruétoriqlë (la) des p
Rideau (le) levé, ou L'éducation de Lattre. 2 vol.
in-12, avec figures. Arrêts de la cour royale de
Paris, du 19 mai 1815, el de la coin- d'assises de la
Vienne, du 12 décembre 1858. Ce s deux arrêts oui
ordonné la destruction de l'ouvrage, {iloniteur du U
juin lf<39.)
RrciiEURs (les) salutaires, article extrait de VAIma-
nucli-Cutécliisme, par Urée. Provoea'ion à la liaine et
au mépris do j;Ouvernemenl du roi. Arrêt de la cour
d'.issises de la Seine, du 51 octobre 18i5. Votj. Ai.-
HK^scn catéchisme.
Roberville(M. de), par Pigault-Lebrun. Ouirage à
la mor.de publique et religieuse. Airél de la cour
royale de Paris, du 15 jainier 1825. Duslruciiuii
ordthiiée.
Roi (le) Christophe, chanson de Béranger, tro'-
sicine couplet. Oulrage à la morale puldique el leli-
gieuse. Arrêts de la cour d'assises de P.iris, du 8
déciimbre 1821, de la cour royde, du 11! novembie
1822; jiigemcol du iribmial correclioimel du 51 mai
182C. Ces arréis et ces jugements ont ordonné l.i
destruction des exemplaires saisis et de ceux qui
poviriaieiil èlrc saisis ulléiicurcmcm. [Moniteur des
IIOI
OlVri.Ull'.S CO.NDAMNKS DI
1Î) mafi IMi, iU inar» 18-25 cl U aoùl IKitl. V«.»/.
Chanson» de lli'riiiuirr.
Hoi (le) lie li'iir'ihuix. Clmiison pur <l'! NiiKi'iil.
l*r(ivtMilion (lofloiiso (invcis l:i iicixmm! ilii mi,
iroxiilalioii :'i la Ikihh» vl :m iim'|m i.s du K"«ivci m- m
il I roi, (riMilr;ij<i^s a ix honin-s mœurs, cl irulTfiiso
eiiviMs Mil incmbu! di; la faini le rny.ilc. Arrôl tit! la
«•oiir royale iliî Pans, cliaiiihn'. lii'S mises eu accnsa-
li.>ii, (lu !) lévrier 18."»tJ. [Ooieile des tribunaux du 13
du luiMiio mois.)
Ilosi'E (la), };ravurc, inis« en veiilft par lîockrr,
coinuiissioniiairi" en marcliuudisi's. Onira^^es à la
lunraie i)ui)liiiiit! cl ru-li^^icust; el aux bonnes mn'uis.
Sa NT r.iiic.NOi.iT, poëmo. Outrigo ;\ la r(>lii<ion, a
la morale |»nl)l (|ue ei aux lionnes nui'urs. Ju'^eiiwnl
dn InUunal eoir«etiiumel de Paris, du i(> juil-
let 18-iS ; arrtH de ! > cour royale, du "20 avril MiôO,
Voij. A.NiNAi.i:s du connneice.
SAiNTr.lNrroic.nl, mis en vente par Régnier IJec-
ker. Ontiaf^rs à la morale pnldinue et rcliniense
et aux bonnes mœurs. Arrêt de l.i cour d'as iscs de
la Seine, du 0 aoiU lNi-2, (pii a orduinc la dc^rue-
lion. (:Wo»ii<enr du 15 décembre I8i'>.)
Saints - SiMOMicNS. Cahier degiavures, mis en
vente par Mayer. Outrage à la nnirale pubiirpie et
aux bonnes mœuis. Arrôl de la cour d'as^isesdo la
Seine, du 11 avril I8i^. heslruclion onlounée. ( t/o-
uileur un 15 décembre li43.)
ScÈ.NKS de bourse, par Magallon. Article publié
dans l'Album. Oiilrages envers les ministres du cnile.
Arrèl de la cour royaii'. de Paris, du 15 mars 18^3,
publié au Moniteur du 2 avril de !a mtMiie année.
Scènes de lavieinlinie. Ouvrage mis en v< nie par
Bccker, el renrermani des ouirages à la morale pu-
bliipie el religieuse et aux bonnes mœurs. Arrèi de
la cour d'as-i.>es de la Seine, di î) août 18.2. I)e^-
irnclion oriloiinée. (Monil.ur du li décembre 18Sô.)
Secrf.t du cabinet noir, ou Les capucins. Aircl de
la cour royale de Paris, du 21 décembre 18"22. Dos-
Irnclion ordonnée.
SÉJOift de Bonaparte à Vile d'Etbe. Jugement du
tribunal corre'tionnel de Paris, du 20 mars ISIO,
qui a ordonné la destruc inn de iécril.
SÉ.MINAIUE (le) rfe Vénus, ou La tourelle d,- Saint-
Eti.nne, avec gravures. Voy. /a Touuclle rfe Saint-
Eiienne.
Senti.nellf.s (les) en défaut, gravure. .\rrêt de la
cour roy;ile de Paris, du li septembre 1821. La
destruction de la gravure a é;é ordmiuce.
Seiîsient (du). Aniele publié dans la France, nu-
méro du 2) décembre 18 iô. Attaque conire le ser-
ment el conire le princiiie el la forme de gouverne-
menl établis par l.i charte de 1830. Arrêt de la cour
d'assises do la Seine, du 26 février 184i, qui a dé-
claré valable la s;iisie du numéro du journal conle-
uanl rarlicle incriiuiné. (Moniteur dti 23 juin iii4o.)
SiÉGE du Paradis (le). Chanson par Becker; com-
pagnon menuisier à .Méru (Oise). O.iirage à la r 1-
gion cailiolique et à la morale pub'ique ei religieuse.
Jugement du tribunal correctionn- 1 de SenJis, du 9
tié'embre iS29. [Gazeite des tribunaux du 15 du
mèii>e moi-) (1).
SiLHDi ette (la), journal de s:ilon. N° 2 du s 'coiid
volume, conieiiani une giavure ollunsaiile pour la
(I ; Le nommé Becker fut condamné à l'emprisonnement
Cl il une amende très-considérable. C'en lui ass z pour
reiiilre sa positiou intéressante aux yeux d'un gramJ nom-
bre de lillér.ileurs de carre "our qui se faisaient alors rc-
Tiarquei' par U-urs sarcasmes coulre la reli,i;ion et |iar
eur o|.f)o-iiion au gouvertn ment. Les écrivassiirs ao. la
Sazette des tribunaux ne manquèreni pas de donner l'idée
d'une sousc' i|.liou en faveur du poëte menuisier. Celle
souscri;>!ion lut réal sée, cl Becker s'en servit pour payer
I ajueode «l sortir de ^irison. Il s'en servit aussi pour au-
■;P1)IS 181 i JUSXUj'KN I84S. HOC
AriiM de l:i ninr d'aHsisrii de la SelliO , ilu \t
ai.i'ii IS12. I)i •^l^m•l■oll des exemplaifes fiaims ri «lo
cenx qni poniraiiiil {'(Sue ull^-rieMieiii' m . ()lnleiir
du 11 déeembni l>>43.)
IlosT:!, (/(• tuiiICH .V» «(()«(»««. (ialiier de (jfa\ur<'K,
mis en ventes p:ir .Mayer. Oulrau» h la morale pnldi-
i|ue el :in\ bonties miiturs. Arrél de |.i cour d':i>tsi<eH
de la Seine, du 11 avril 1845. I)i hliiirlioii oidoniiée.
(Mi)nilrur {\u Ci dcciMiibie ISir>.)
Ilov ai; 1 1^; (la) siinn prrslifi'', ou l^e detpniimne m l'inl
de itii'ije, par lieauloil. Airéi de la cour d'.>hHi»(!H «le
P.iris, du 7 novembre 1820. La destruciioo de l'écrit
u été (U'donnéo
S
personne di roi (2). Jugeaient du tribunal correc-
tionnel de Palis, du 2 > j lin 18~)t). {t-otitle des tri-
biinaur du lendi-main.)
SiMi'i.i; i'i-(;oti!is (/(• Paul Loun, »innci()ii île i:(
Cliavonnière. .Vrtél de la cour d'->ssise8 de Paris,
du 28 août 1821.
Situatio.n. Arliile publié dans la (îaze'.te de
Frauce, numéro du 20 scpicinlire I.Sil, el riMifer-
inant les deliis d'exiMiat On à la iiaine el au mépris
du gouvctrnemcni, etd'aila|ue contri; l< s droit>q<ii;
le roi liiiit du vœu de la n.ition, exprimé dans la
déclaration du 7 août 1 «30, el de la cliarle par lui
a<He|itée. Arrèl de li cour d'as>ises de la Scnie, du
li lévrier 1812. Dcslrnciioii du numéro saisi. (Mo-
uiieur du l2 noviMobre 1842.)
SoiuÉKs (les) lubriques. Mi-esen venie par llégnie.-
Beckei . Ou rage à la morale publique et aux bonnes
mœurs. Airél de la cour d'a-sises de la Siine, du
!) aortt I8i2. Destruction ordonnée. ( Moniteur ilu
15 décembre 1843.)
SoLLicirECSE (la). Vuy. les Caudrioles de M. Guil-
lar I.
S.)MMi.n, (le) d.i lion. Gravure sédit'.eiise, mise eu
ven c pa> Gramaiii. .Ingement du tribunal co>reclion-
iiel de ! aii-, du 9 juilli-i 1828, conlirmé par arièt
de !a cour royale, du 22 novembre de la même an-
née. {Gazette des tribunaux du lendemain )
SoxGE (le). Gi-avure séditieuse. Jirgemenl du tri-
bunal correciioimel de Paris, du 25 lévrier 1825,
i)ui ordoiiiie la desiniclion de la gravure. (Moniteur
du 7 novembre 1820 )
SoNGic de Marie-Louise, gravure sédi.iuse, mise
en vente par (îiamain. Jugement du tribunal correc-
lionne! de Paris, du 9 juillet 1828, conlirnié par ar-
rêt lie la cour roy île, du 22 novembre de la ir;èuia
année. (Gatette des tribunaux du lendemain.)
^o.^■GE Ce) Irontpinr. Gravrrre obscène. Airct de la
Cour d'assises de Paris, du 14 jarrvicr 1822.
Sottise des deux parts. Article inséi'é dans le Cor-
saire, journal pulilié |iar Vienuid. Ddlamalion envei'S
un tribunal. Jugement du inbunal correctionnel
de Paris, du 4 juillet 182 J. {Gazette des tribunaux
du lendemain.)
SouKCE (la) des plaisirs. Ouvrage mis en vente par
Decker, el renfermant des oulr-ages à la morale pu-
blique el rcligieusf, el aux bonnes mœurs. Arrêt rie
la cour d'assises de la Seine, du 9 aof 11842, prr-
blié an .Moniteur du 15 décembre 1845. Deslruclior»
ordoniréi?.
SiiuiiCES (Ir-s) du plaisi-, mises en vente par Becker,
et conlenanl des outrages à la murale publique et ré-
tro ch ise, car nous le trouvons plus lard devenu commis-
sioiirraire en uiarchainiises à Paris, pourvu li'iiir fouils de
librairie cbs-cène , vérilablemenl considérable pour le
genre. C'est sur le môme Becker que, dans le cours de
l'année 1842, b police saisit plus de 200 livres, ou litlio-
graiihies , ou gravures a sujels l'bsr eues el inunoraux.
{i) La gravure eir question re(iréscniaii un homme af-
fubli d'un coflumc ecclésiastique, portant une cibUi; et
un rabat avec celte inscription : Un jc.suile.
1^03
I)ICT!(;NN\mF. DES IIERESIF^S.
UOl
ligieiise, 01 anv l)»iiiies mœiirs. Arrci tic l.< ooiir
tl'assiso-. ili' 'a Sci!:c, du 9 aoill IS'ri. niisiriiclictn
»ird»)iiiiO''. ()lonitcur du 15 déC'inbre 18>3.)
SouscKiPTioN uationcile. Article insé cdaiis /^ Con-
ni uiiounel, le Lrtmeur, l' Inde pendant, la llenommée,
te CouTiicr, l'Arislarque, les L lires normandes cl la
HibiioOièque histo iqne , cl ilans leinicl on propose
iiiiii soubcriplion on l'.iveiir des individus (lui seraiciil
arrèlcs. Aricl de la cour d'assises de Paris, du i"'
juillet 1 2'J.
SoLvi.MRS des llightanders , voijage à la sn-.le
(l'Henri V en 1832, i ar d'Ilardivilliers, ancien garde
du corps. AllaquecoMire le roi el le gouvernemetil.
Arrél de la clia:iil>re d'ucrusalioii de la cour royale de
raiis.du...noven;bri; 1855. In cour d'assises le pré-
venu a clé acquillé. Arrèl du 5 décembre suiv;ini.
{Gazelle des iribiinaux du lendeniaiii.)
Srnoruiis aux inâiles de LaUemmid. Jugement du
iriliun.il torreclioiuicl de Paris, du 14 décembre
1 2-2.
Suite de la bataille de Novi. Voy. le$ Gaudrioles rfe
m. l'.aiUard.
Si ITF. (la) d'un bal masqué. Arlicle inséré dans le
_()urnal Cilclw de Paris , par Sonibrel. Condamné
pour outiage à la morale puliliipio cl religieuse, p;ir
juj^enieiil du Irdiunal corrcclionnel tic Paris, du 3
avril 18-2't. (Gazelle des tr. banaux lUi lendemain.)
Si ppLr^:.MEM aux dianons de Bêranqer, ] ubiié par
Tlierry. AUaipie contre l'inviolabililé de la personi 6
ilu roi! Arrèl de l.i cour d'assises de Paris, du 51
mars i82-2. V(«y. Chansons de Déranger.
S\LriiE (le), journal publié par llippo'yle Rou-
baud. Arlicle inséré au n* 2 el inlUulé : Ce que j'aime
cl ce que je naime pas, conti iianl outrage à ia mu-
rale pul)li(|ne el reiigiense, el aux honnes mœurs.
Ancl de la cour royale d'Aix, du 13 décembre 182"),
publié au moniteur du 2 février 18"20. Suppression
du n méro du iy'p/je où se trouvait l'article iueri-
nune.
S\NnDF. (le) eonjuqal, 2 vol. Arrê de la roiir
royale de Paiis, d'i 19 mai 1815. La destruciion de
l'ouviMge a été ordonnée.
Systeiu de ta naiuraliza. Arrêt de la rour rnyala
de Paris, du 15 novembre I8-23, (|ui a déclaré bonne
el valab e la saisie de l'ouvrage.
SvsTÈME de la nature cl des lois du monde physique
et moral, par le baron d'Hollmck, 4 vol. Ou>rape
renfermant des outrages à la moia'e l'ubliipie, h
loulcs les religions el not.immenl à la rt ligion c.t-
Ibolique. Arrêts de la cour roya'e do Paris, des 2!)
mai 1823 el 19 juin 1827, qui ordonnent la destruc-
tion de l'ouvrage. (Monilcur du 2(j m;irs IS'iîJ.)
Système social, ou Pnrxipes naturels de la morale
el de lu politique, avec un examen de l'influf nce des
gouvernements sur les moeurs ; 2 vol. , par le baron
d'IIolbacli; publié par Niogrel, librùre à Paris. Ou-
trages à la religion ; attaque contre la digniié roynlc
el les tlroils que le roi lient d^ sa naissance; ceux
en venu ilesquels il a donné la cliaile, son autorité
constitulionnelle et l'inviolabdilé de sa personne.
A rèls de ia cour royale de P.iris, des Iff mais 1S23
ei 19 juin 1827, qui ont ordonné la diîstrucliou de
l'ouvrage. [Moniteur des 15 mars 1S23 et 26 mars
182.3.)
Taiîlf.au de ramour conjugal, avec figures obscè-
nes, public el m s en vente, par Cassé (ils, libraire à
Sun -Gaiidens. Ar cl de la cour d'as^ises de la
llaule-Lo.re, du 8 juin 1843, qui a maintenu la sai-
sie de l'ouvrage el a ordonné sa destruction. La
iiieiiiiou de ceite condamnalion a é;é faite au Moni-
teur du 3 décembre 18 14.
Tai;li:ttes rom in s, p;ir Antoine Année, insérées
àais le Mercure dixix^ siècle; 48* livraison. Ou-
trage à la morale publique et religKîu.se. Jugement
du iriliiinnl correciion >el de Pans, du lo juiilei 1821;
;iriclcoiilirm:i;ir de la cour loyde, du 25 novembre
suivant. La cour a en cuire ordonné la suppression
et la de«tructie.i) d.;s exemplaires saisis. {Moniteur
du 26 mars 1-2 ..)
Tablett; s romaines, par Sainlo-Doniingo. 1
vol. 0(ilr;ige envers la religion ei les ministres du
mile. Jugeineni du iribun:il correciionnel de Paris,
du 23 mai 1824, confirmé par arrci de la cour
royale, du 25 novembre de la même année. La des-
IriM lion des exemplaires saisis a éié ord .nnce. {Mo-
uiieur du 215 mars 1825.)
Tabli TTES uniierselles, par Coste. Aj"" livritison,
oîi se Irt.uviî Tarliele intitulé : Ihillrtin poiuique.
Kx(iia:ioii à la haine et au mépris du gonvoriiement.
Arrèl de la cour royale de Paris, du G mai 1824.
{Moniteur du 26 ma; s 1825.)
Tante Ci NEvifcvR (m;i). 1 v>\. in-18. Outrages à
la morale publique el religieuse cl aux bonnes
mœur-^. La desirnciion de cet ouvrage a été ordon-
iK'e par jugeiiieiit du tribunal correciionnel de Pa-
ris du 12 juillet 1827, conlirmc par arrèl de la cour
royale, du 5 août 1828.
T*nTrrES (les deux), 2 vol., par lîaban. Outrages
il la morale publique cl r> ligiense el aux bonnes
n.(i-iirs. Anél de la cour royale de Par s, du 14
mars IS25, qui a onlonné la desiruition de l'ou-
vrage. ( Monuiur du "16 mars 182."). ) Voy. /'I.ncré-
E>tl.K.
Temi^s (le) qui court. Crocliurc mi«e en vente par
îe li'.Tii'e A!eï l'iijie {^orréard. Outrage à la morale
l/t'blii|,jo ti icligiciioc tfi «ui bonnes imc ir?. Arrot
de la cour d'assises du 28 juin 182 ', qui a o donné
la suppression des exemplai es saisis de l'écrit dont
s'.igil et de Ceux qui pourra eut l'cire ultérieure-
ment. (Moniteur du 20 août 1820.)
Théâtre GaiVard, 2 vol. in-!2, avec gravures.
Piibl é par le libraire Roussean. Jngemeiu du in-
bniial c rri'C ionnol de Paris, du 12 octobre 1822,
c; nlirmé par arrêt de la cour royale, du 10 novoui-
bie suivant. D-sîruclion de l'ouvrage, el insertion
de l'arrél au Moniteur du 26 mar^ 1625. Anêls de.>
cours d'assises de la Seine, du 24 novembre 1834,
el de la Vienne, du 12 déeembre 1838. Ces dtiu
derniers arrêts oui également ordonné la dcsiruc-
li n de l'ouvrage. (Moniteur du 9 juin 1830.) Ce!
ouvrage immoral a rncoie é é mis en veine, en
18 il» , par le librùre Teny , el, à la date du 7 j m -
vier do ladite année, il a clé rendu , par le tribun. il
cor' eelioiincl de Paris, nu jugement qui en a de ikui-
veau ordonné la destruction. Ce jugement a aussi
élé coulirmé par arrèl de la cour royale du 7 mars
de la même année. (Gazette des tribunaux des «s jan-
vier et 8 mars 1840.)
Thélène , ou L'amour rt la guerre , par Ducange.
Outrage à la morale publique el religieuse et aux
bgnius nuriirs. Jugement ilu lribun;il correctionnel
de Pans, du 24 janvier 1824, qui a ordonné la iles-
truciion d- s exeinpl lircs saisis. ( Sloutieur du 7 no-
vcMibre 1826.)
TiiÉMiDoiv. , OU mon histoire et celle de ma maî-
tresse, avec ligiirs. P.im;ili cl licencieux, publié par
le libriire llousseaii, J» Paris. Arrêts de li cour royale
de Paris, ib s 10 mai 1815 et 10 novembre 1822, ipii
ordoiinenl la de>lru lion de l'ouvrage. Celle ton-
damnation a élé publiée au Moniteur du 26 inaii
1825.
Théi\èse philosophe. Publié par Leroux, libraire à
P.iris. Outrages à la morale publique cl n ligieiise el
aux biinnes moeurs. Ai rèls delà cour royale de Pa-
lis, des 10 mai l.Sl), el 19 aoiU 1822; jiig.iiieiiis
du iribiin.'il c. rre> lioiinel, îles 6 juin 1822, el 2() lé-
vrier 1825. La destruction du livre ; >he onbi née.
(Moniteur du 7 novembre 1^2;.)
OIVK.VUICS CO.NUAM.NKS DKITIS lH\i JIIS()1;KN »84^.
Ttliii (niH-) ioi(/)«V. Aiiirlu iiiHi^ré dans !o (înin-
ni'ur, j iiiiKil, pur (ilnlioi. Kllorls Icnduiil à d millier
lu |i;iix |iiililii|iir. .lii,;iMii lU (In uiliiinil ciiircriinii
ii(!l il« J'îiris, (lu lijiiillri IXi!). Voi/. (iiuiMiKiri.
'l'oiij<iiiu> 1 loitjonia! (iiMViiit; oIisiCik! , piililit'u
|):ii Aiiliori t'i HiiMiunl. AimH tic lacour d'iissiHi's do
la Sciin;, du 7»! ociului; l.sr>3, <|iii a il(';r|aio ii-s jinS-
v*>iiii< iimi 4'<)ii|ialdcs , «;l (|iii iicaiiiiiiiiiis a (niliiiinr;
(lu ItMir cims(Nilcmciil ipuî la ^'laviiic, sai-ii* serait
dolriiiur. (daZi'ttt: tîi'H Iribuiuiux du l'''' iiovciiibru de
lu iiil^iik; uiiikh;.)
'riuiiu.i.i.i: (II) (le Saiiit-Ktietim', o» Le téiuinaUe
lie W'iius, a\cc, [gravures diiiil IdliKcéiiilé iTcsl ('Ka-
lé(! (|uo |)ir (clltr du Uîxlc, miviai^c; mis (mi vimiI(î
par (îaiili**!', aiK'i(Mi li(iiM|iiiiiisie. An^t do la cliaiii-
brc d'accusation de. la cour royale d(; l'aris, du 17
jiiillc I8'il. l'.n icMir d'assises, le inëienii a tîci ac-
(|iMl(.». Arn'l du 43 ai iH suivaiil. (Gaiclte des Iribu-
uiiiix, du uK^iiie jiiur.)
'l'iiAiri-. (la) (tes b'ntics. Oliaiisori extraite de VAl-
i>taiiaili-ciiU'rliisiiii', puliiitîe pai' Un'C. Provoi^alioii
à II liaitie eiilie les diverses classes de la .soi'i<;:(!.
Arr(ii de la cour d'asMses de la Seine, du 31 dé-
icinlue ^S^^. Dctitruclion ordonntîe. Voij. Aima-
K\cii-culécl:isme.
Travailleurs (aux). Article publié dans le pre-
mier numéro de la revue inliurée ; /es Droits du
oeuple, revue sociale et jwliiiijue, par Jeun 'l'erson.
txeitalioii à la Initie el au nuipris du gouvernement
du roi. Arrêt de la cour d' iss.ses de la Sene, liu "lii
novembre ISi"). L'arièl (pii ordonne la suppression
1400
de l'éiril a (^lé piiblii' au Monilfur du 0 juin IHIIj.
Vny. len Ditiiiis du in-nplr.
I lu. I lAiMt.vi lie t'hcimiie (le Dieu, |i:ir MiKailoit
l'.crii publie d.iiiH le journal /' \lhuiii. Ouiia^'H en*
V(;r8 les inimslrtM du <iill<'. Jn^emeiit du Irilium.
(orreciioiiiiol do P,iri<*, du "Il fi-vrier tH23, conlliinti
par ainU de la cour royale, du 1!i mars hu van'.
(\loiiileur du 1 ..viil 1S2*.)
'luiiiiiM'. (la), journal |iii|ilii- à l'aii-i Numéroti i\i"i
•21 mar-t, 5 el «juillet, li si'piemlirr (iiT.) , Ih.V»,
(Il 4 mars, "^O mars, U, 'in sepieml)!», 3 noveniln»
1^35, du 30 janvier, 3 lévintr {'.)i), l«3.'i. All;iipie'i
coiiire l'iiiviolaliilili'; di> la persnmie du roi t;l contre
ses droits constilnlioniiels; otleiise» envers si per-
sonm- ; provocatiiins à lu dé->ol)Ciss née aux loi-., k
la haine, au mépris el nu r iiver cnienl du ^onver-
nenieiii. Arr(Ms de la cour d'assises «le la Seimî, des
'23 sipieiiibre, i octobre, 7 (ît li n<iveiniii(' 1.S33;
12G avril, l.'i juillet, ?.0 aoiV, U oclolne lS3l ; 10
janvier, .(j mais, 'i'-l mai, I-.iju;n, ir>jiiiliil l.S3.'i.
Ces diver^ aiT(\ts ont ordonné la desliueiion de», nu
méros sa sis el onl ('té publiés au Moitileitr di s 25
avril, 30 iléceuibre 1834; 7 aoilL l.S.)3, et "ii jiii.i
183G.
Tysipii ni:, par Hastide, imprimé par Mcvrel. P is-
sa}!;e incriminé : Le peuple déeliirunl sa chemise.
l'rovocaiion non suivi(! d'effet à cban,;er el à dé-
truire le gouvernement, el à e.» citer les (iloyi-ns h
s'armer coulre l'iulorilé royale. .Arrôl de la co;;r
d'assises de la Seine, du 7 novembre 1835, (pu a or-
donné la dcslrucliou des oxem|)lairc< saisis el do
t lUS ceux (jui pourriient lètre idlérieuriiiicnl. [Mo-
niteur du "lii juin 1;.3().)
Ui.TitA (!'), C«, le et 8« livaisons. Arrêt de la
c tir royale de Paris, du 17 jullel 1819.
In'om (I) des provincei, journal; gérant, Jean-Jo-
Repb Martin, correcteur typ>grapiie. NuiitériJS des
1:2 et 2l juillet ISli. Aimlogie d'un faii (jualilié dé-
lit par l'art. 413 du code pénal ; piovocalion à la
lia ne envers les diverses ciass s de la sociéié. Ar-
rêt (le la cour d'assises, du 13 août !Sli. Destiuc-
lion ordonnée, [ilonileur du 3 décembre ISii.)
Univers (I"), journal publié à Paris. Numéros des
16 et ^0 mars ISii. Ecrit intitulé : Liberté d'ensei-
iji^eniciu; procès de M. l'abbé Combalot , précédé d'une
U
inlroduclion par M. Lou's Veuillut, rédacteur en chef
du jourudl l'Univers, c< suivi de docunienis hisloriijues.
1" Pri^vocation à la désoiiéissance aux lois; i" alta-
(pie contre le rc-pect ijui leur est dû; 5° ci apolog'c
de l'aiis qualiliés délits par la lei pénale. Ai lèt de la
cour d'assises de la Seine, du M mai IK-ii, tiui a
ordonné ipie tous les exetnpiaires de l'écrit susdit el
des nutu; rosdes 16 et 20 mars diidiljournal seraient
détruits. [Moniteur du 23 juin 1845.)
Un million, s'(7 vouspluil. Foi/. Chakiyaki el MiL-
Lio.N (un).
Valentine, ou le Pasteur d'Uzès, 5 v(d. Arrêt de
la c(uir ii'.issises de Paris, du 26 juin ISil. V'oy. le
Pasteur d'Uzès.
Veillé;': (une) de jeunes filL's. Mise en vente par
Becker, commis^ionuare en marchandises, à Paris.
Oiilr.ige à la nioraie i ublii)ue et aux bonnes mœurs.
Arrêt de la cour d'assises de la Seine, du 9 ;io:it
18 i^ liestriiciioii ci donnée. [Muniieur du 15 dé-
cembre 1843.)
Vendéln (le), journal, par d ' P.remonl ; Hrutiel
de la Grange gérant. Article pulilié en 1834 et con-
lenant exciiilion à la haine el au mépris du gouver-
nement du roi. Arrêt de la cour d'assises des i)eux-
Scvres, du 12 jiiillei 1834, [Moniteur du 30 décem-
bre de 11 môme année.)
Vérité (la) sur le parti démocratique. Drocliure
par Thoré. .Apologie de (ails (piaidiés crimes par la
loi; aitaipie contre le respect dû aux lois; provoca-
tion à la haine contre les diverses classes cle la so-
c élé; ailaipie contre la propriété. Arrêt de la cour
d'assises de ia Seine, du 8 iiéiembre 1840, (|ni or-
donne la desiniciion di;s exemplaires saisis. [Gnz'tte
des iribiinnnx du 9.) Celle condamnaiion a élé pu-
bliée au Moniteur du 12 mars 1842.
Vie (ma) (/e ^arfon. 1 vol. in-8°. Ouvrage licen-
cieux, dont la destruction a élé ordonnée par juge-
ment du tribunal correclio.iiicl de l'aris, du 12 jtiil
Ici 1827, et par arrêl de la cour royale, du 5 août
IS'iS.
Vif du dandy en iLuropc. M s en venie par IKtkcr,
commissioiinaiie eu marcliamlises. Onliage ii la
morale publique et rel:gie.:se el aux bonnes mœurs.
Anèl de la cour d'assises de la Seine, du 9 août
lh42. Desiriiction d's exemplaires saisis. [Moniteur
du 15 décembre 1843.)
Vie du chevalier de Faublas. 8 vol., par Louvel ;
mis en vente pu- le sieur Hedonnet, dit Garravé.
Jugement du tribunal correctionnel de Vannes, du
29 aviil ih22. Anèl de la cour d'assises de la Vienne,
du 12 iléceinhre 1838, qui a ordonné la de>tiuciion
de l'ouvrage. Celle dernière condamnation a élé
publiée :iu Mor,i!eiir du 9 juin 1859. Voij. Falbl\s.
Vil', (la) du soldat. Mise en vente par Becker. Ou-
trage à la morale publlipie et relig euse ei aux bon-
nes mœurs. Arrêl de la cour d'asMses de la S.^ine,
du 9 août 1842. Heslruclion ordonnée. [Moniteur du
15 décembre 1843.)
Vingt ans de la vie d'un jeune homme, l vol., mis
en vente par Régnier Becker commissionnaire en
marchandises à P. ris. Outrages à la morale putili-
(|ue et religieuse et aux bonnes mœurs. A net de la
cour d'assises de la Seine, du 9 août 1842, qui .i or-
donné la desiructio:) de l'ouvrage. [Mvnil>-ur du 13
déccinbie 1813.)
UOÎ
TABLE DtS MAT1EIU;S.
nos
Vi>T.T ANS de ta vie d'une femnu'. 1 vd., iii;s on
voiilo p.ir Hégnit-r iJcoker, coiimiissir>i'iiairc en iiimt-
« li;iii.li«os. Oiivi;i<;e alleiiiatoire à l:i ii»(ir:i!o piihlique
1 1 rtligie'ise cl aux bomu'S mœurs. Arrèl de la conr
tl';iSsises de l:i Seine, du J) aoiil \cil, (|ui a nia:iit< nu
lii «aisie dtî IVi rit cl ord mné sa dublraclion. (Uo-
iiiuur du Ifi di'rt;njl)ro 18i3.)
Voix (la) de l,i lam ne , avec coliC épigraplie : Le
peuple a faim, ta r'iunce a p'ur. BriHliure par l'alihc
Cuiisiaiil. Excilaliun au mépris ot à la h. ine des ci-
(oyens oouiro une disse do personnes. Arrêl de la
o..ur d'assises di; la Seine, du 8 fovrer 1847, qui a
ordonne la desiruclion de tous les exemplaires sai-
si^ dudit érril el de lotis ceux qui pcurraieiil rêlrc
ullérieurcuicni. Cel arièl a élo inséré par exlrail au
Monil ur du l'"- aoiU 13i7.
Vols avez la clef, gravure. Arrêt de la roiir roya'c
do Paris, du I i septembre ISil, qui ordonne la des-
truction de la gravure.
ZoN. vm Lisette, clianson liceiKiense insdrée dai:s
la 11« livraison du recueil avant |>our litre : Len
fliamons au xix" siède, par Cl.arlos D.irand. Ârrcl
Je la cour d'assises de la Seine, du 10 février I8i7,
qui ordonne la deslriirlinn de la cliausou. Voy. la
CiiANiON au xix* siècle.
TABLE
DES MATIÈRES
CONTENUES DANS LE DICTIONNAIRE DES HÉRÉSIES,
AVEC LE TABLEAU SYNOPTIQUE
DES ARTICLES QUI LE COMPOSENT.
Avertissement.
Notice sur M. I'abbé PtUQtET.
lutroduclion.
Sources générales di'S liéiésies.
F'unestes elTets des liéié>ies.
Objet cl plan de l'ouvrage.
DiSCOrnS l'RÉLlMINAIRE.
Temps antérieurs à Jésus-Christ.
Ciiapilre i^'. De la re igion priniliive des
hommes.
Cliap. II. De ralléralion de la religion pri-
mitive.
§ L Des différents systèmes religieux que
l'esprit liumain éleva sur les débris de
la rrliiiion primitive.
§ 2. De i'extiuciion de la religion primi-
tive riiez plusieurs icwples, et de celle
qu'ils imaginèrent.
Cliap. m. J)e l'origine de la pliilosopliie, et
dis eliani^emenis qn'elUr causa dans la
rtd'pioii (|ue les prêtres avaient formée
sir les débris de la religion primitive.
§ 1. Des principes religieux des pbiloso-
piies clialdéens.
5 "l. Des principes religieux des pliiloso-
plies persins.
5 "). Des principes religieux des pliiloso-
plies égyptiens.
§ i. Des piii.c pcs religieux des pliiloso-
plies indiens.
Cliap. IV. Des principes religieux des plii-
iosoplies, depuis la naissance lie la plii-
losopliie cliez les Grecs, jusqu'à la con-
quête (1(! l'Asie par Alexandre.
Cbap. V. Dos priiK ipes religieux des plii-
losopiies, 'depuis les conquêtes d'Alexaii-
dic j'jsqu'à l'extinction de t'Oii empire.
' iiji). »j. Dfis principes religieux des iuifs.
§ I Dvîs pbarisicns.
i '1. Des sadducéens.
col. 9-10
IbiJ.
Ibid.
iî5
58
29-30
Ibid.
39
42
43
SI
55
59
Gl
02
es
72
78
Si
b2
§ 3. Des esséhiens.
^ 4. Des samaritains.
Cliap. Vil. Etal politique du genre humain
définis I'extiuciion de l'empire d'Alexan-
dre jusqu'à la naissance du christia-
nisme.
Chap. viii. Etat de l'esprit humain, par
rapport à la religion, à la luor.ilc et aux
sciences, depuis la dc-li iiction de l'em-
pire d'Alexandre jusqu'à la naissance du
ciiristianismc.
Temps postérieurs à Jésus Christ.
I*-"" SifcCLE.
Chapitre i*"". Naissance du christianisme,
ses progrès chez les Juifs, obstacles (ju'ii
y rencontre.
Chap. II. Des schismes, des divisions et
des hérésies qui s'élevèrent parmi 1. s
chrétiens pend.mt le premier siècle.
Cli:ip. III. Coiiséi|ueiices qui naissent du
progrès du chnslianisiue dans le pre-
mier .Mècle.
Il* S feci.E.
Chapitre i^'. Etat poliii(|ue et civil du
monde.
Chap. II. Etat de la religion pendant le se-
cond sièile.
Du polythéisme pendant le second siècle.
Chap. m. Des principes religieux des phi-
losophes, et de l'état de l'esprit humain
p.ir rapport aux sciences et à la morale
pendant le second siècle.
Chap. IV. Etat des Juifs pendant le second
siècle.
Chap. V. Etal et progrès du christianisme
pendant le second siècle.
Clup. VI. Des licrésins cl des scelos qui
s'éîevèrciil pcudanl le second s.èclc.
85
87
88
90
VÔ'M
96
99
10
1(2
IbiJ.
lOô
l'tî,
107
109
iHVJ
■\'\n\.\. i)i;s MATH iu;s.
nto
(■.li;i|). VII. I)( s cfl'fls (les «<•( le» (|ni h'cUi-
Vl'KMll |)IMIll:illl lo |ll<>inUM' sii^t'lc, t!l (lu
]ii'ii^irs (te l:i |)luli>sii|)lii(i clic/. IciiCllHJ-
lieiis (luns lu .sccuiid sicclu. I '"^
III" Mf;c,i.K.
(',ll;lllill-CI''^ Dial polilKiiic du iiioiiilc poii-
(laiit II' trois ♦•iin' s;«''(;l<'. 1 l 4
Clnip. II. Kl;il «If la iclij^ion, sysicnios re-
ligieux (les pliiliisoplics peiidaiii le Iroi-
sièmo sn'ïcl»^ 1 lf>
(ili:ip. III. Du clirisiiaiiisiiio piMiihinl lo
liiii iciiic siècle. 1 !•*<
(".Iiap. IV. Des coiiieslMiioiis < t «les erreurs
i|tii s'élevèreiil clie/. les clirélioiis. 1 1')
iv» sii!:cLi':.
Cliapilic i""f. Kl:\t poliiiipie de reiiipirc
peiiduiil le (inalrièine siècle. 120
Cliap. II. l'A.\l (le la religion pendant le
i|u;ttriènie siècle. l'il
Cliap. m. Kiai de l'esprit linmain par rap
pori aux lettres, aux sciences cl à la
morale pendant le cjualriènie siècle. t -^
Des hérésies du (juatiièine s ècle. l-<)
V» sikci.E.
Chapitre i^'. De l'étal politique et civil do
rOrienl pendant le cin(iuièine s:ce o. 1-D
Chap. II. De l'état civil et polili(|ue de
rtJccidcnt (end ml le ciii(|uiènie siècle. 13j
Chap. III. Etat de l'esprit liuinain, par
rapport aux sciences, aux lettres et à la
murale pendaiu le ciiKiuiènie siècle. 152
(/liap. IV. Des hérésies du ciii(|u.èiMe siècle. loi
VI» SIÈCLE.
Chapitre i*'. De l'eiiipire d'Orient pendant
le sixième siècle. i57
De l'état de l'Occident pendant le sixième
sièc'e. i38
Cliap. II. Etat des lettres et des sciences
pendant le sixième ^iècle. 139
Chap. III. Des héré ics du sixiètnc siècle. 112
Ml« SIÈCLE.
Chapitre l«^ Etat de TOrienl pendant le
se, tièm;; ^.iècle. 144
(}liap. II. Etal de l'Occident pendant le sep-
tième siècle. 147
Chap. III. Etat de l'esprit humain par ra)-
port aux sciences, aux lettres et à la
morale pendant le septième siècle. 148
Chap. IV. Des héréiics du septième siècle. 161
Vlll* SIÈCLE.
Chapitre i^'. Etal de l'Orient pendant le
huitième siècle. lo2
Chap. II. Etat do l'Occident pendant le
huitième siècle. 153
Chip. III. Etat de l'esprit humain pendant
le huitième siècle. 156
Chap. IV, Des erreurs de l'es, rit humain,
par rapport à la religion chrétienne ,
pendant le huitième siècle. 159
IX* SIÈCLE.
Chapitre i*"'. De l'Orient pendant le neu-
vième siècle. 160
Chap. II. Da l'Occident pendant le neu-
vième siècle. 161
Chap. m. Etat de l'esprit humain pondant
le neuvième siècle. 162
Chap. IV. Des hérésies, des schismes et
des di>putes théologifpics pendant le
neuviè.'iie si.-'cle. 165
i* mI.ci.k.
Cliiipitre i"', Ki.ii de l'Oriuiit pendant lo
dixième Hiéclc 1C6
Chap. II. De rOicIdeiit piiidant h? dixiè-
me Hiéele. |1)8
Chap. III. Eiat de l'cspri: humain |iriiil.ii.l
le dixiè ne sit^cln. lOD
XI" hitXI.K.
Cha-'ilre f''. Etat pnliliqne (h.'s iiiipinn
pciidanl le oii/ièine siècle. 172
Cli.ip. II. Etat de r(;sprit humain pendant
le iiiiïième Mèeh*. 171
(ihip. III. Des hérésies et des schisme'*
pendant le onzième liiècle. 177
xir 8i(:cLr.
Chapitre i"'. Elit politiiiiie et civil de
l'einpiie leiidaiii le diin/,.èine siècle. 178
Chap. II. Etal de l'esprit iiumuiii pL'ndanl
le donzièiiie siècle. 180
Chai'. III. Des hérésies pendant le dou
/.ièinc siècle. 181
XIII» SIÈCLR.
Chapitre i'""'. Etat poliii pic des empins
pendant le liei/.ièni(! siècle. 182
Chap. II. Etal de l'esprit humain |iend;in'
le treizième siècle. 185
XIV SIÈCLE.
Chapitre i*"". Etat pcdiique des empires
au (jnatorziè ne siè le. 186
Chap. II. De l'étal de l'esprit linmain et
(les hérésies |iendaiit le quatorzième
siècle. 187
XV» SIÈCLE.
Chapitre i«r. Etat politique des empires
pendant le qiiivizième siècle. 190
Chip. II. Des hé ésies pendant le qiiin-
zèine siècle. 191
XV1« SIÈCLE.
Chapitre i"'. Eliît de la société. 198
Chap. II. Naissa.ice de la réforme. 197
XVII* SIÈCLE.
Chapitre i*"". Etal de la société au sei-
zième et au dix-septième siècle. 2a7
Chap. II. Etat de la religion au dix-.'-ep-
îième siè( le. 217
Chap, III. Des hérésies pendant le dix-
septième siècle, 220
§ ', Allemagne. Ibid.
§ 2. Angleterre. 225
Contrasie que l'ormaienl les sectes avec la
religion catholique dans la Grande-lWe-
lagne. 250
§ 5, Hollande. 25.5
I 4, Erance, 235
Chap. IV. Naissance du jansénisnîe. 240
Chap. V. Du quiéiisme. 247
XVIII* SIÈCLE.
Chapitre I", Philosophie, â.'îl
Chap. II. Hérésie Jansénisme. 2Glt
Chap. m. Etal du proiesiaiitisme en
France, en Pologne, en Allemagne ei en
Angleterre pendant le dix - huitième
siècle. £63
Chap, IV. Sociétés secrètes. tQS
XIX« SIÈCLE.
Chapitre i^"". Etat de la socié'é au com-
mencement du dix-nenvicmc siècle. 276
Chap. II. Sociétés secrètes. 2/8
Chap. m. Proicsianiisine au dix -neu-
vième siècle. 28C
nii TAIJI.F. DES MATIERES. U42
AIITICLES COIVTtNUS DANS LE DlCTIONiXAIUE DES
HÉRÉSIES.
\ Anlid com.'trianilps. Béiylle.
., , , Anlilulhéiiens, ou Sacramnii- IJiblislrs.
Auaciiird. l,iiro<!. Hissacramenlaux.
AbeloiHlcs, Abelonicns AU- Anlinomicns, on Anon.ions. Blanchardisme.
... .. '<^"s- Anlioche. lîlaslus.
7^'^^'"^-. Anîi-Purimins. IJosomilcs.
Abr..hainiies. Anli-Sc ipiuraircs. «ohùmicns.
Absl.noMls. Aniilactos. Holin-brokc
Abj'>Mns. ou Llh.op.cns. Anli-Trinilaires. Bonose.
Acace. Apcllo lîonosiaques, ou Bonosion».
'î''*"*'?* II A AncII l;s. Borhoritcs.
Accaophor s , ou Hydropa- ^ phiarl docèlos Borrélislcs.
raslales, ou Aquaneus. »' ç^rilos BouriuMionislcs.
Acéphales, Acéphalilcs. AnolMn lirô BracbUos.
Acésius. .^ ,,. ' . * Biownisips
. ., Apol inarislcs. j.i t>w msies».
Atuanites. ."^ , ., „ Biidd.m
.„ ■• Anop lanilcs. mmuas.
Acyndineus. Annï^lnlinups Bulgare?.
Adalbc.l. Aposloiques.
Adamicns. Apolacl.ques. ^
AHTrniii.c Appclanis. ^
A. »^ 1 I , Aiuariens. Cabal •, ou Cabbalc.
Adelp ..us, ou Adelplnle. Anual qu^s. Caïniirs.
Adessena.rcs , ou Adosse- Aquai.ques. Calixlins de Bol.ôme.
Adiapborisles '"'°'' Carabes, ou Ârabien,. Calklins lulhcricns.
Adi.nanibus. Archonl.ques. fa Iv islos
Adontien* Anamsmo. Lalvi,.islos.
AdrhntpV Arislolclicns. Caméron.cns.
Ad>iimpnin<j Arménuns. (.amisais.
l^;Xo fs Arminius. Campatois, ou CampMes.
yEÎurus Arnaud de Bresse. Capwcia/i, ou Enrapuchon -
Aérius Arnaud de Villeneuve. _ nés.
AA'ip„l Arnaud de Monianier. Caputies.
AI- Arniiidistes Carlostad.
Aesthincs. Arnaudisies. nrnnrr-.in
AA, „o Arrbabonaircs Larpocr.iie.
AAi"'; Arlemon.ouArlemas. Caiabaplislcs.
A '. Arlolviics. Calaphrygi;ns.
^gaPl^l':^- Ascios CaihSires
Ajiarcnicns. nsLut;-. rnih-iiUtos
AaiiTPpc Ascodrugiles. t-amaiisie';.
A^- f A • Asconhites Cacaubardiles.
Agion.les ou Agionois. A.tXns ^^^^"^ Asculan.
A^noiHos Aihooiens. Leniuues de Magdebouig.
Agonicéliles. Audée, ou Audie. Cérinlhc
Agonisies. ou Agonisliqucs. ;^"J,';'l!;;î.7'- Chaldéens, ou Nesloriens de
Agncola. Auyusunus. Svrie
Agrippiniens. Auxence. Chalel.
^i!^f"0'.^- n Chazinzarions.
Albigeois. . „ .. Chercheurs.
Annbrosiens , ou Pneumali- Baaniles. Chevaliers do l'Apnralvpse.
qucs. Baculaires. Chiliasics, ou Milléuaifcs.
Amsdorfien>. Bagcnius.
Chrislians.
Anabaptistes. Bagnolois,ou Baguoliens. Chrislianisme rationnel.
Androiiiciens. Baïanismc. Chrislolilos
Angéliques. Baïanisles. Chrislomaquos.
^^"8*:'^,'^V- 5^'"?l':!^'- „ Chtisto-Sacruw,
Angélolatne. Barbcliols, ou Baib;iricns. Chubb
Angleterre Barbéliles. Circumcellions.
Anglicane (Religion). Barbclo. Claneul.iires
Anoméens. Bardcsane. Claude de Thuriu
Aiilhi.isistos. Barsanicns, ou Sérnidu iies. Cléinenl.
Anlhropomorphiles , ou An- IJaniIes. Clénieniins.
,..,,. , . ««Tophii'ns. Basilide. Cléobius, ou Cléobu'.c.
Anli-Adiaphorisles. B.isilnliens. Cocréiens.
Anli-CoiKorda'aires. Béale de Cucnça. Colai basse.
Anii Consliluiionnaires. Bé^'hards, ou Béjiuards. CoUulhe.
Anli-CouvuUioiinisles. Beranger. Collyridicns.
Anii-Déinoniaqucs. Beniar.l de Tiiuiiiige. Coiiinjunicantj.
Coiiitiiunisine.
Cuiidorniaiil».
Conrossiuiinistes.
C(iiii'oriiiisi(>s.
^o^lg^(•galio^lali^lc.s oillio-
(ioxes.
Cononitos.
«ionsriencit'ux.
Cunslitiilioiiiicls.
Cuiivulsiuiniaiio:^.
Coplilos.
Cornarisles.
Oorrupticoles.
r.olcroaiix.
Criticisrnc.
Cyniques.
CyréiiaKiues.
Cyrlhiens.
D
Oadoos.
Daiiiiaitistos.
Danseurs.
David de Diiianl.
Duvidiqucs , Davidislcs , ou
David Cioorgicns.
Déchaussés.
Dissenlanls, ou Opposants.
Dissidents.
Docèles.
Donalistcs.
Dosilhée.
Dualistes.
Dulcin.
Dunkcrs.
E
libionites.
Eclectiques.
Effrontés.
Eglise Catholique Française.
Eglise Kvai.gélique Chré-
tienne.
Eglise (Petite).
Kicèles.
Elcésaïlcs, ou Ossoniens, ou
Saiiipséens.
Encralitcs.
Endie.
Energiques, ou Encrgisles.
Ensabâtès.
Enthousiastes.
Entichiles. ou Eutychilcs.
Eon de l'Eioile.
Epiphaiie.
Epi'Copaux.
Erastiens.
Esquinistes.
Eternels.
Ethiopiens.
Elhnophroncs.
Eticoproscopte.s.
Euchiies.
Eudoxiens.
Eunome.
Eunoinicns.
Eunonjiœupsychiens.
Eunucjues, ou Valésicns.
Euphéioilcs.
i.viîi.i". DRS MATii nr.ft.
Muphraifl.
Enjiliroiiuniicns
Euschiciis.
liustatiie.
Eiisladiiens.
iMilycliès.
l'^utychianisme.
Enlycliiens.
Eiilychiles.
Exé;;ùse (Nouvelle).
Exégétcs allemands.
F
Famille, ou Maison d'amour.
Fanali(|uc.
Farcinistos
Félix d'Urgel.
Fialinistes.
Figuristes.
Flage.l.jnts.
Florinicns.
Fouriérisme.
Fratricolles, ou F.érots.
Frères Bohémiens
Frères de la Pauvre Vie.
Frères Polonais.
G
(îaïaniles.
Galéiiistcs, ou Galénites.
Gcnlilis Valentin.
Gilbert de la Porrée.
Gnosimaque.
Gnostiques.
Gomar.
Gonzalve.
Gorthée.
Golescalc.
Grecs.
II
llaltémjsles.
Hégélianisme.
Héliciles.
Helvidius.
Hémaliles.
Henry de Bruis.
Henriciens.
Héracléon.
Hermésianisme.
Hermias.
Hermogénicns.
Hernhules, ou Hcrnhuteri.
Héshusiens.
Hésicastcs.
Hésitants.
Hétérousicns.
Hiéracites.
Hofl'ma unis les.
Hollande.
Homuncionislcs.
Hnpkinsians.
Huguenots.
Humanitaires.
Hus (Jean), ou Jean de Hus-
sinels.
Hussilps
Hydioparastos.
Hymèac, ou Hyméncc.
I4W.
Ibérieni».
Ir.onoclaHlof.
l(-<)noina(|UCS.
Illiitiiinés.
illiiininés Avignunais.
IliiiminiHme.
lllyricains.
Impanaleurs.
Impeccables.
Incurruplibles, ou Incorrupti-
colcs.
Indépendants.
IndilVetenls.
liidilTerenliste».
Infernaux.
Infialapsaires.
Insermentés.
Intérim, Intériiiiislfi.
Invisibles.
Islô iens.
Isoehrisles.
Ilbaciens.
Jacohel.
Jacobites.
Jansénisme.
Jérôme de Prague.
Joachim.
Joaciiiaiites.
Josepins.
Jovinien.
Judaïsme réformé.
Juifs-Chrétiens.
Julien l'Apostat.
K
Kabale. Voy. Cabale.
Koualvfos. Voy. Quaker».
L
Labndisles.
Laïcocéiihalcs.
Lampétiens.
Lajses.
Larmoyants.
Laliiudinairos.
Léon Isaurien.
Libellatiques.
Libertins.
Libres.
Libres Penseurs.
Lollards.
Louisettes. Voy. Blanchar-
disme.
Lucianistes.
Luciferiens.
Luther.
Luthériens.
M
Macédoniens.
Macédonius.
Majorisles, ou Majorités.
Mamili'aircs.
Mandaïies , ou Chrétiens de
Saiii!-^can
Mancs.
Miinichoons.
M inilVstaiies.
Marc.
Mirrosicns.
Marcollions.
Marcion.
Marlinislos français.
]VIarlinistcs russes.
M;i8l)o!hôe.
Massai cns, ou IMcssalions.
Massilior.s, on Marsoill.iis.
Mulcrialisics, ou Matériels.
Mrïxiiuili.inisles.
Milanclillioniens, ou Luthé-
riens milices.
Mclcliisédécicns.
Melchiles.
Mclécion»-.
Ménandre.
Mrnnai>iaiiisino.
"Mennonilos.
Messaliciis,
Mctamorpljislos , on Trans-
formateurs.
Métangismonilcs
Méihodislcs.
Millénaires.
MinéeiiS.
Winprélicns.
Molinosistue.
Momiors.
Monarchiques.
Monaslcricns.
Monophysisme.
Monoihcliles
Monlan.
Moravcs (Frères).
Mocovili'S, Russes ou Roxo-
lans.
Multipliants.
Muntzer, ou Mu:ister.
Musculus.
Mutilés (le Russie.
Mjthe.
IV
Nalivilaires.
Naz iréens.
Nécess.'iriens.
Néologisme. Voy. Exégèse
(nouvelle).
Neslorianismc.
Ncstorius.
r^icolaïles.
Noet.
Non-Conformistes.
Novalien.
Nu pieds Spirituels.
Nyrlages, ou Nyclazontes.
o
OKcolampad.'.
()mplialo[)liysique9
Opliiles.
Opinionistes.
O.angistcs.
Orbiharicns,
Orébiti's.
TABLE DF.S MATIKIIES.
Origène.
Oripénisme
Ori{,'énisles.
Osiandriens.
Osianilrisine.
Osma (Pierre d').
Osséniens.
Owen (Robert).
P
Pacificateurs.
Pajoiii les.
Palamiles.
Panthéisme.
Parfais.
Parherinénentes.
Parliculaisles.
Passagiens.
Passai. trynrhites.
Passioni>lcs.
Pastoricides.
Pastoureaux.
Patarins, Paterins,ou Palrins.
Pateliers.
Palernii ns
l'afripassiens.
Paul.
Paul de Samosate.
Pau inianiïles.
Paulicirns.
Paulins.
Pauvres de Lyon. Voy. Vau-
dois.
Pélaf^e.
Pélagianisme.
Pépuziens.
Péréens, ou Pératiques. Voy.
Euphrale.
Perfectihiliié chrétienne.
Péiilicns. Voy. Donalistes.
Pétrobrnsions.
Petlalorynchiles.
Phalanslériens. Voy. Fourié-
risme.
Phantasiasliques.
Philalèthes.
Phnlin.
Photitis.
Phrygiens. Voy. Montanistes.
Picards.
Pierre de Bruys.
Pierre d'Osuia.
Piélistes.
Pneumalomaquos . ou Kune-
niis du Sainl-Hs(iril.
Poplicains, ou IMiblicnins.
Porphyriens.
Porrétains.
Praxée.
Préadamite».
l'rédestinatianisme
l'resbytériens.
Prétendus réformés, Voy. Ré-
formation.
Priscillien.
Priscilliens. Voy. Monlanisles.
Profliens.
Prodianites.
Progrès.
Protestants.
Proloctiste.
Protopascliitcs.
Psatyrirns.
Ptolémaïtes.
Ploloméo.
Pucrianistes.
Puritains. J'('j/. Presbytériens.
Pnséysnie.
Pyrrlionisme. Voy. Scepti-
cisnie.
Pvrihu-. Voy. Monolhclile».
Q
O'uadrisacra mentaux.
Quakers.
QuaKers français.
Quartodécimans, ou Ou'T'"0"-
décimans.
Onc«ne!.
Quiétismc.
n
Ration.Tlisme.
Rebaptisan's.
Réformalion, Réforme.
Réjouis.
Relaps.
Remon'ranl*.
Renégats.
Relliorius
Richer (Edmond).
lU)scclin.
RoskolniLs. ou RaskoIniLs
Runcaires.
Rupitans.
Russiens , ou Russes. Voy
Moscovites.
Rustaux.
Sabbn'aires, ou Sabhaihicns.
Sabellius.
Saccopliorcs.
Saciens.
Sacramenlairos.
Sagarel. Voy. Segarel.
Saint-Simonisine.
Samosaciens. ou Samosalé-
nieti8.
Sampcéens, ou Schamséens.
Sanguinaires.
Saturnin.
Scepticisme.
Schelling.
Schisme d'Angleterre.
Schisme des Grecs. Voy.
GreCa»
Schisme d'Occident.
Schnliéniens.
Schwenkfc dicns.
Sectaire*^.
Sccundin.
Secundus.
Segarel ou Sag.irel.
Séloucus.
Semi Ariens.
Scu)i Pél.igii.n smc.
!4i7
Séparatistes
Sépulcraux.
KervélisU'S.
Sclhieii».
Sévt^re.
Sévirions.
Signilicalifs.
Silencieux.
Simon.
Siscidois.
Socialistes.
Sociétés secrèlca
Socinianisine.
Spinosisnic.
Sladinshs.
Stancanstos.
Stercoranisto.
Slevcnisles.
Slonitos , ou Nouvelles Lu-
mières.
Strauss.
Subslanliairos.
Superiiaturalisine.
Supralapsaires. Voy. Iiifra-
lapsaircs.
Syni rélislcs.
Syuergistes.
TAnLK I)i:S MATIKIIKS.
Synousiaales. Voy. Apolliiia-
risles.
Tahoritcs. Voy. IlusHitcs.
Taciturne». Voy. Silencieux.
Tau( liclin, ou l'anclielnie.
Tascadru^istes.
T.ilien.
Torniinislcs.
Terrie.
'l'élradilcs.
riiéobutc, ou Thébutc.
Tliéocalagnostes.
Théodore de Mopsuesle.
'i'héodote. Voy. (lléobulc.
Tliéodoto le Valenliiiieu.
Tliéodole de Hysance.
riiéopaschitcs. Voy. Patri-
passiens.
Théophilanthropes.
Thiinolhéens.
Tnétopsychiquos.
Triidi leurs.
Trcuiblcurs.
Trinitairos.
ïrisacramentaires.
1418
Trithéisme.
'J'r()pii|ue!t.
Tropit(!M.
'i riiHlét'H.
Turlupina.
u
(lliiquistcB, ou IJhiquilalrc
Unitaires.
IJnivcrsaiistes.
Utilitaires.
Valdo. Voy. Vaudois*
Valentin.
Valésiens.
Vaudois.
Vif^ilancc.
Vinlras.
Walfrôde.
Walkéristes.
Wiclef, ou Jean de Wiclif.
Woélicns.
Z
Zisca. Voy. Hussitcs.
Zuingic (Ulric).
Zuinglicns.
DICTIONNAIRE DES JANSENISTES. — ARTICLES QUI LE COMPOSENT.
Âgicr.
Aguesscau (D').
Ali'lophilc. Vvtj. Couriot.
Alexandre (Noël).
Ariielol lie la Houss;ij'e.
André (N...).
Auiine. Vofi. Clémciicel.
Ain ukl (Aiitoine).
Arnauld li'Andilly.
Arnauld (Henri).
Arnauld (le fau.t).
Aslcld (Bidal d).
Audran.
Auger.
Avocats. K
B^.îiis.
Barbier d'Aiicourl.
Barcos (Martin de).
Barrai.
Barre (De la). F.Maistre (Antoine le)
Kasnage de Beauval.
Baudin.
Beauleville (Du Buisson de).
Bellegarde (Du Pac de).
Bé.iédictins de Saiut-Maur.
Berii.
Ben-Ezra,
Besclieiand.
Benil (Du).
Blouiiel.
Boidot.
Boileau (Jacques).
Boileau (lean-Jacques).
Bonnalre (Ue). Voy. Débonnaire.
Bonucry.
Boissière (HcrTieu de la).
lionlieu.
Bout (De).
Borde (Vi»ien la).
Bossucl (Jacques-Bénigne).
youcher (Elie-Marcoul).
Boucher (l'h. lippe).
Bourdaille.
Bourgeois.
Boursier (L-iiirent-Françols).
Boursier (Pliiliiipe).
Kourzéis.
Boyer.
Brianne.
Briquet.
Broedersen.
Broue (De la).
Brnn (Le).
Buzauval (Choarl de).
Cabrisseau.
Cadry. Voy. Darcy
Camus.
Carmélites de la rue Saint-Jacques.
Carré de Montf^eion. Voij. Monlgeron.
Carrières (De).
Cas'.orie. Voy. Néercassel.
Caulet (De).
Cavlus (De).
Cerveau.
Cliapi de Raslignac (De).
Cbauvelin (De).
Chevalier.
Chiniac de la Bastide. Foj/. Fleurj.
Choiseul du Plessis-Prasliu (De).
Clémencet (Dom).
Clément.
Clt-rc (Le).
ClimcLt.
Clugny, ou Cluny (De).
Coibaert.
Codde.
Coffin.
Coislin (De).
• olarl.
Colbert.
Cordier.
Couet.
Courayer (Le).
Couriot.
Curés de Blois.
Cuiés de Pans.
Curés de Reims.
D
Damvilliers.
Dantiiie (Dom). Voij. Clémencet.
Darcy.
Deljonnaire.
Detoris (Dom).
Deligny.
Desungins.
De^hois de Rocbefort.
Desessaris (Alexis).
Desessarls (Jean-Iia|)tisle)T. Poncet.
D'sfoursde Oéneliire.
Desniares.
DlCTlONAIRE DES HÉRb:SlES. IL
Desroques
Dinouarl.
Dominis (De).
Dorsanne.
Drapier.
Diiblineau.
Duboii Voy. Quesnel.
Duguet.
Duhamel.
Dumohi.
Dupac de Bellegarde. V. Bellegarde.
Durand (Dom). Voy. Clémencet.
Dusaussois.
Duverger, ou DuvergierdeHamanne.
Voy. Saint-Cyran.
E
Espen (Van).
Eiemare (Lesesne de Ménilled').
E}kenbooai.
F
Fabre.
Fanvel.
Feuillet
Fèvre (Le).
Feydeau.
Fite-Mâria(Dela),
Fitz-James (De).
Fleury.
Flore de Sainte-Fcl.
Floriot.
Fontaine (Claude).
Fontaine (Jacques) Je la Roche.
Fontaine (Nicolas).
Fossé (Du).
Fouilloux (Du).
Foulon.
Fourquevaux (Pavie de).
Frebue.
Froidmonl, ou Froment.
G
Gabriel (Gilles de).
Gaufridy.
Gaultier (Jean-Baptiste).
Gauthier (François-Loubl
Gazaignes.
Genêt,
Génetière. Voy. Dest'our».
Gennes (De).
Gerberon.
Cery.
Gesvres (Dora).
43
1419
TABLE DES MATIERliS
iHO
Cibieuf.
Gilbert.
Girard (Claude).
Girard do Vilielhicrry.
Gondrin (De Pardadlau de).
Goujpt.
Gouilin.
Grégoire (Henri). '
Gros (Le).
Gud^er.
Gueula.
Cunra'd.
Guéret.
Guei (Du). Voy. Duguel.
Guihaud.
Guidi.
Guilbcrt.
Guillemm. H
Haberl.
Haiiion.
Hauiefage.
Havermans.
Hennebi'l.
Henri de Saint-Ignace.
Hermaiit.
Herminier (L). Voij. Ute: minier.
Hersau. on H rscnl.
HerxaCit (D).
Hngot.
Huré.
Huygens.
Frénée.
I>le (L'abbé de 1').
Isie (M. de 1').
Isolé (Doni).
1
MoUic-Josseval.
J
Jabineau.
.lacquemont.
.laille.
Jimséaius
Jard.
Josseval. Voy
Juuberl.
Jubé.
Jnenin.
Juglar.
Julliot. Foi/. Caj'lus(de).
Lal>ordc. Voji. Borde (fa).
Labroue. Voy. Brouc (La).
Lafoiil (De).
Lalane (De)-
Lamborl.
Lanceloi (Dom).
I.;n)grand, ou Lcngrand.
Lan>:le.
Larrière (De).
Laligny (Le sieur do). Voij. Lalane.
Laugier, ou Loger. Voy. Loger.
Laval.
Lenel.
Lequeux.
Levier.
Lhernrïinier.
Lioppe (Lh p.).
Lifçny (De). Foi/. Doligny.
Lisie (L'abbé de). Voy. Boucher.
Loger.
Lonibcrl.
Lorraine (De).
Louai!.
Louvarl (Dom).
M
Maislre (Antoine le).
Maisire (Louis-Isaac le).
Mallevillc.
Malol.
Manoir (L'abbé du).
Marels (Des).
Mariello.
Masclef.
Mauduit.
Mau^uy.
Maulirot.
Mégaiiek.
Mesenguy.
Mi'zeray (Eudes de).
Mignoi."
Minard (L'abbé).
Min-'rd (Louis-Guillaume).
Monlallo (l.onisdt'). Voy. P;iscal.
Moiilazi't (M ilvin dp).
Monlenipuys. Voy. Petit.
Mdiilgaillard (De Percin de).
Moniueron (Carré de).
Morel (Dom).
Moihe-Josseval (La). Foi/. Amcloi de
la Houssaye.
Mouton.
Mullel.
N
Nalali.
Nalle (De).
IVavpus.
Néfrcasscl(De).
Nicole.
Noailles (Louis-Anloine de).
Mnailles (Gaston J.-Banlisle-Louisde).
Noé (Marc-Antoine dtî).
Noë-Menard (Jean de la).
Noir (Le).
0
Opstraët.
P
Pacand, ou Pacot.
Paccori.
Paige Le).
Paléopliile.
Paradan.
Paris.
Paris.
Pascal.
Pasiol.
Pavillon.
Pelé.
Pelvert, ou Bon-François Bivière.
Perrier (L'abbé). Voy. Maislre (An-
toine le).
Petit de Monlempuys.
Petit-Didier (Dom),
Pelil-Pied.
Philibert (Emmanuel-Robcride). Voy.
Gazaignes.
Pilé.
Pin (Ellies du).
Piiiel.
Plaigne (La). Voy. Lambert
Pluquet.
Poitevin (François). Voy. Gerberon.
Pomart.
}*oncet, ou Jean-Baptiste Desessaris.
Ponlanns.
Pontcbastcau (Du Camboutde).
Pouget.
Pressigny(Le sieur de). F. Gerberon.
Prieur.
Profeclurus. Voy. Nicole.
Q
Onesnel.
Uueux (Le). Voy. Lequeux.
K
Racine (Louis).
Bastignac. Voy. Cbapl.
Raucourt.
Rebecq (De). Voy. Quesnel.
Revnaud.
Ricci.
Richard (L'abbé). Voy. Gerberon.
Rirlicr.
Kidoin.
Rigberius. Fojy. Gerberon.
Rondet.
Rousse f Gérard).
II, 90o
Rnnsse (N...).
Roy (Cli:irlos-Françoi9 Le).
Roy (Guillaume Le).
Roy.-iumont. Voy. Sacy.
RuiU d'Ans.
S
Sacy. Voy. Maislre (Louis-Isaac le).
.'^ainl-Amour (Louis-Gorin île).
Saint-Aubin (L. de), loi/. Mais ro
(Anloiuu lii).
Saint-Cvran.
Saint- lùlien (L'abbé le). F.Gprberrtn.
Sainl-Marc(Cliarles-Hiig.l.clèvredi).
Saint-Marc Voy. Guenin.
Sainte-Fol (Flore de).
Sainte-Marthe (Ahel-Louis de).
Saillie-Marthe (Claude de).
Saliite-Marihe(Den;s de).
Salaz(N...).
Saiiison (N...). Voy. Avocaus.
Sanden.
Sanson (Jean-B-ip'iste).
Saiissois (Du). Voy. Dusanssuis.
Ségur (De).
Serry.
Sévigné (Marie de Rabulin de).
Singlin.
Siniiicb.
Soanen.
Solari.
Slanoven
Voy-
Louva:t.
T
Tabar.nud.
Tailhé.
Tambnriiii. Voy. Zola.
Terrasson (G^'pard).
Thierri de Viaixues (Dom). Voyet
Viaixnes.
Thiroux (Dom).
Thomas du Fos.sé.
'rhoma.s>in (N....).
Tourneux (Le).
Tournus.
Toiirouvre (N'....de)
Travers.
Treuvé.
Triperel (Dom).
Trouchay.
Troya d'Assigny.
Valentin (L'abbé).
Valla.
Vander-froon.
Van-de-Veldeo (Corneille). Foy. Gei*-
berOD.
Van-Espen. Voy. Espen.
Van-Hussen. Voy. Louvarl.
Van-Roost.
Varet.
Varlet (Dominique-Marie).
Varlet (Jacques).
Vassor (Michel Le).
Vaucel (Du).
Vauge (Gilles).
Vence (François de Villeneuve de).
Verax.
Verhulst.
Verkoul. Voy. L-^uvart.
Viaixnes (Dom Tl'ierride).
Villellorc (Joseph-Franc Bourgoinde).
Vion (le P.).
Voisiu (Del.
Voilasse, ou Wiiasse.
W
Walerioop.
Wenilrock. Voy. Nicole.
Wi.lenfeldl.
Wiiie (Gilles de).
Wiiiolj.
Wollgaiid-Joeger.
Zola.
1332.
IsDF.x librorum prnliihjlornm qui n^que ad hnnr dinn damnaii fuere.
CATAUmtt: complet et par ordre alphabétique des onvra-'es qui ont été l'objet soil de condamnalions. solide pcursui.18
judiciJir.s, depuis lai l jusqu'au 1" septembre 1847. il, LV29-1 108.
FIN DU SECOND ET DERNIUH VOLUME.
BT 1313 .P^5 1847 v.2 IMS
Pluquet. Francols-Andre-Adri
Dictionnaire des hérésies,
des erreurs et des schismes
47090648
OW MKÙiAKVAL. 8TUDIE