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Full text of "Dictionnaire des pseudonymes"

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ftcL.J*^., ;%^i.| 



L I B R A R Y 



DIVINITY SCHOOL. 



FROM THE LIBRARY OF 

Rev. Henry Wilder Foote 
of boston. 

Received 26 March, 1891. 



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DICTIONNAIRE 



PSEUDONYMES 



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DU MÊME AUTEUR : 

Le Scandait au théâtre . m-i8. 

Extraction des Cercueils royaux à Saint-Denis en 179J. In-j2, l'^édit., 
épuisée. !• édit., in- 18. 

Maladie et mort de Louis XV In 32. 

Morts royales. In-18. Catherine II, Paul I»', Napoléon, Louis XVIIl, 
Marie -Amélie, etc. 

Cotillon III. In- 18. Jeanne Béqus, comtesse du Barry. 

Dictionnaire des Pseudonymes Petit in-18, i^« édit. , épuisée 

Les Fils de leurs œuvres. In- 18, où sont indiquées les origines de quelques 
illustres personnages de ce temps. 

Madame de Girardin, In- 3 2 Notice sur sa vie et ses œuvres, avec por- 
trait. 

Le Procès du maréchal Ney. Irt-i8. 



RÉIMPRESSIONS.' 

AVEC M. F. STEENACKERS 
In-8, à 300 exemplaires. 

Manon Lescaut. — Le Diable boiteux, — Paul et Virginie. 

AVEC M. F. DE MARESCOT 

Théâtre de Beaumarchais ^ collationné sur les manuscrits originaux. 
4 volumes, avec portrait; papier de Hollande, 500 exemplaires. 



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DICTIONNAIRE 



PSEUDONYMES 



RECUEILLIE PAR 



GEORGES D'HEILLY ii uud.m>. 

Deuxième édition, entièrement refondue et augmentée 




PARIS 

E. DENTU, LIBRAIRE-ÉDITEUR 

LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DES GENS DE LETTRES 

PALAIS -ROYAL, GALERIE D'ORLÉANS, IJ ET I«) 

M. D. CCCLXIX 
tous droits réservét 



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A JULES CLARETIE 

Ce livre est dédié en témoignage d'une 
vive et sincère affection. 

G. d'H. 

25 avril 1869. 



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PRÉFACE 



DE CETTE DEUXIÈME ÉDITION. 




• E n'ai point l'intention de faire entrer dans 
j cette préface l'histoire générale de la pseu- 
f donymie et des pseudonymes aux époques de 
leursdiverses manifestations. Quérard afaitàfondsur 
ce sujet une étude (i) des plus détaillées et des plus cu- 
rieuses, et je ne puis avoir la prétention de redire au- 
trement ni mieux ce qu'il a si bien et si complètement 
dit lui-même. Mais cette étude est déjà ancienne ; de- 
puis, l'usage et surtout l'abus des pseudonymes ont 
encore fait des progrès. Je désire simplement les signa- 
ler ici, en donnant aussi au lecteur quelques rapides 
explications sur le travail dont je lui offre aujourd'hui 



(i) Lire la préface des Supercheries littéraires. 



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IV PRÉFACE. 

une édîtioa nouvelle (i)_, refondue, corrigée, augmen- 
tée, et, en un mot, tout à fait transformée. 

Le public a toujours aimé les indiscrétions bio- 
graphiques et bibliographiques; il se passionne vo- 
lontiers pour les renseignements intimes^ pour ces pe- 
tits riens de la vie^ auxquels il ne s'attache ni ne s'arrête 
ordinairement autour de lui , mais qui ont pour lui 
leur prix et leur valeur aussitôt qu'ils concernent un 
personnage illustre ou seulement quelque peu célè- 
bre. On peut toujours satisfaire, au profit du lecteur, 
cette juste passion de la curiosité, sans cependant sortir 
des bornes permises. Il est facile de lui faire connaître 
sur les personnages des théâtres, des arts, de la litté- 
rature, du monde même, bien des menus détails, 
restés pour lui inaperçus ou incompris^, grâce à ce 
a loup » discret qu'on appelle le pseudonyme; détails 
dont il est d'autant plus avide qu'il les avait plus ou 

(i) La première édition du présent travail : Dictionnaire des pseudo- 
nymes (où sont divulgués et rétablis les noms inventés, tronqués, traves- 
tis, arrangés ou dérangés), a paru au mois d'octobre 1867, chez Rou- 
quette, libraire au passage Choiseul, en un volume petit in- 18, tiré 
seulement à 500 exemplaires sur papier de Hollande. C'était une nomen- 
clature surtout d'actualité, et qui fut un peu rapidement publiée à cause 
de certaines circonstances du moment. Elle eut cependant un assez vif 
succès et au jourd hui , l'éditeur en a tout au plus chez lui une vingtaine d'exem- 
plaires. Elle me valut plusieurs demandes de rectifications, et surtout beau- 
coup d'indications diverses, d'omissions, d'errata à faire et de renseigne- 
ments nouveaux à introduire. J'ai mis tout cela à profit dans le présent vo- 
lume. Néanmoins, je crois encore cette première édition curieuse à consulter, 
ne serait ce qu'à titre de comparaison. En réunissant les deux éditions de 
mon livre et l'intéressant travail de M. Joliet : les Pseudonymes du jour j 
je veux croire qu'on aura sut la pseudonymie actuelle à peu près tous les 
renseignements désirables. 



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PRÉFACE. V 

moins soupçonnés^ cherchés, ou encore ignorés. Per- 
cer un mystère, arracher un masque, dépister l'a- 
nonyme, deviner le sphinx! quoi de plus charmant, 
de plus piquant, de plus amusant même?.. 

— Quoi ! ce livre signé de tel nom est de tel écri- 
vain ? Nous ne Teussions jamais cru ! . . . 

— Vraiment! ce Courrier de Paris si malin du 
vendredi soir, signé X.est de M. Z...? Pas possible ! 
qui l'aurait supposé?... 

— W^ iî..., cette actrice blonde et rose qui chante 
si joliment le couplet au petit théâtre de _, a d'a- 
bord été femme galante sous un premier nom, dan- 
seuse de bal public sous un deuxième^ et sa mère est 
toujours fruitière à la halle, sous son nom véri- 
table!.. 

— Voilà qui est particulier! Depuis six ans le 
feuilleton de mon journal signé il..., et dont je dis 
toujours du mal devant B. ,y est précisément de ce 
même J?..., qui ne s'en était pas vanté, le traître! et 
qui me laissait dire... 

N'est-il pas tout à fait curieux, attrayant, utile 
même, d'avoir sous la main la clef de tous ces mys- 
tères journaliers, et de pouvoir à loisir dénouer le 
cordon de tous ces masques soi -disant impénétrables, 
mais qui, en somme, ne tiennent tous que fort peu sur 
le visage de leurs propriétaires, ou mieux de leurs 
emprunteurs? Voyez certaines figures à nu ; regardez- 
les sans fard et sans poudre. Lisez dans les yeux 
mêmes de ce romancier célèbre si l'esprit de ses 



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VI PRÉFACE. 

drames est bien à lui , et jugez mieux ses livres en 
connaissant Tbomme. Sachez enfin que la vie de tel 
autre écrivain dont les feuilletons vous charment est 
un perpétuel scandale; celui-là, il avait pris un faux 
nom pour ne point désenchanter son lecteur, et son 
pseudonyme sert à la fois les intérêts de son libraire 
et ceux de ses passions. Vilain tableau^ et qu'il ne 
faut présenter que comme une exception rare. Les 
uns se sont masqués par raison de convenances 
ou par exigences de famille, les autres pour dis- 
simuler un nom désagréable; ceux-ci par ambi- 
tion de particule, ceux-là pour avoir le droit d'écrire 
un peu partout, sans mentir à des traités qui rivent 
leur signature à un seul engagement; d'autres, enfin, 
par obligation de position, voulant se ménager à la 
fois une attache officielle et une distraction intelli- 
gente, et menant de front les graves affaires de l'État 
et les intrigues multiples du roman et du théâtre. 



II 



Uis ce n*est point d'hier qu'est né le pseu- 
Idonyme; jamais, il est vrai, il na été plus 
i fréquemment employé qu'aujourd'hui. Cher- 
cher, récolter et réunir en un seul recueil tous les 
pseudonymes actuels, semble une tâche impossible. 
L'abus qui s'en fait journellement rend leur com- 
plète recherche à peu près illusoire; souvent un pseu- 




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PRÉFACE. VII 

donyme, par le temps qui court, naît le matin pour 
mourir le soir. Que de fois un irom d'emprunt si- 
gnant un article n'en a pas signé deux! Que de fois, 
dans un journal quelconque, a paru une signature 
nouvelle improvisée le jour même pour les besoins 
d'une cause qu'on voulait défendre sans s'y trouver 
compromis, pseudonyme évanoui aussitôt avec Té- 
phémère incident qui Pavait fait naître ! 

Nos pères ne connaissaient pas tous ces raffine- 
ments; eux aussi, ils ont usé du pseudonyme, mais 
modérément, et avec plus d'apparence de raisonne- 
ment et de raison. La plupart des 'noms qu'ils ont 
substitués aux leurs signifient quelque chose, et sont 
surtout des surnoms; ils rappellent des œuvres gran- 
dioses, des actes glorieux ou des incidents extraordi- 
naires; ils se rattachent à un fait intéressant, ils con- 
sacrent une action utile. Quelques villes même, dési- 
rant honorer leurs meilleurs ou leurs plus illustres 
enfants, les ont autorisés à remplacer leur nom pa- 
tronymique par celui de la cité qui leur avait donné 
naissance, et qui* voulait ainsi montrer qu'elle en était 
fière et glorieuse. 

On trouve rarement, parmi les pseudonymes du 
temps passé, un nom d'emprunt servant à un per- 
sonnage conjointement avec son nom même. Au con- 
traire, le nom réel disparaît tout à fait, et si bien que 
l'histoire n'a enregistré que le nom fabriqué et que 
la postérité n'a voulu connaître que lui. 

11 m'a semblé intéressant de réunir ici, en quelques 



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VIII PRÉFACE. 

pages, les principaux pseudonymes, surnoms ou noms 
d'emprunt sous lesquels sont connus les plus célèbres 
de nos aïeux dans tous les genres d'illustration , en 
mettant en regard du nom inventé ou attribué le 
nom réel de leur famille. 

Voici cette nomenclature : 

PRINCIPAUX PSEUDONYMES OU SURNOMS 

DU TEMPS PASSÉ. 

ÂCEiLLT (D*), bel esprit et po6te léger du XVII* siècle, né 
Chevalier de Cailly (Jacques). C'était surtout un poôtcrcau 
de boudoirs et « de ruelles » . 

A COSTA (Jérôme), savant Dieppois du XVII' siècle, né Si' 
mon (Richard). 

Albinus (Bernard), médecin célèbre au XVII« siècle, né 
Weiss^ qui signifie blanc en allemand, à^o\x Albinus. 

Alsinoys (Cte d'), poôte du XVI« siècle, né Denisot (Ni- 
colas). 

André del Sarto, peintre illustre du XVI* siècle , de son 
vrai nom Vanucci (André); fils d*un tailleur (sarto). 

Annat (Le père), confesseur de Louis XIV, de son vrai nom 
Canard (en latin anas), 

Annius, savant du XV* siècle, attaché à la cour du pape 
Alexandre VI (Borgia) ; né Nanni (Jean), à Viterbe, 

AuBiGNAC (L'abbé d'), bibliophile et auteur dramatique, rival 
en tragédie du cardinal de Richelieu; né, en 1604, Hédelin 
(François). 

AuERBACH, médecin allemand du XVI* siècle, né Stroemer 
(Henri). 

AvELLANEDA. Pseudonysie sous lequel le dominicain Luis de 



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PRÉFACE. IX 

Alliaga a publié, en 1614, une fausse suite de la première 
partie de Don Quichotte, qui seule avait alors paru, Cervan- 
tes se hâta alors de publier lui-même la seconde partie de 
son immortel roman, ce qui n'empêcha pas la contrefaçon 
d'avoir un vif succès; elle a même eu les honneurs de plu- 
sieurs traductions, dont deux en français. 

Bamboche, peintre hollandais du XVII® siècle, né de Laar 
(Pierre). Il a donné son surnom au genre de tableaux qu'il 
Causait, appelés depuis des hambochades, 

Baptiste. Deux comédiens ont été célèbres sous ce pseu- 
donyme : Anselme (Nicolas) et Anselme (Eustache), dits au 
théâtre Baptiste aîné (mort en i835) et Baptiste cadet (mort 
en iSSg). 

Baron. Comédien de la troupe de Molière, en même temps 
auteur dramatique, né, en i653, Boyron (Michel). 

Bassan (Le). Plusieurs peintres italiens, dont le premier, 
François da Ponte, était originaire de Bassano, ont porté ce 
surnom du XVI« au XYII® siècle. 

Beaumarchais, auteur dramatique du XVIII® siècle, le père 
de Figaro, né, en 1732, Caron, Le nom sous lequel il s'est 
illustré lui vient d'une petite propriété de sa première femme. 

Beaunoir, fécond auteur dramatique du siècle dernier, 
mort en i8a3, et de son vrai nom Robineau (i). 

(1) C'était le plus abondant fournisseur des pièces de Nicolet, qui, ne pouvant 
as suffire à représenter tout ce qu'il écrivait, lui envoya un jour ce curieux 
billet 

(( Monsieur, 
« L'administration que je préside a décidé qu'à l'avenir, comme par le passé, 
vos ouvjages seraient reçus à notre théâtre sans être lus, et que l'on continuerait 
à vous les payer dix-huit francs la pièce ; mais vous êtes prié de n'en pas pré- 
senter plus de trois par semaine. » 

Si Beaunoir prit ce nom, c'est que, peut-être, à cause de sa fécondité si fluide 
craignait que de son nom de Robineau on ne fit Robinet. 

Edouard Fournier. 



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X PRÉFACE. 

Bellecour, acteur du Théâtre-Français au siècle dernier, 
né Gille. 

Bellerose, comédien de Thôtel de Bourgogne, sous 
Louis XIII et Louis XiV, né Le Messier (Pierre). C'est lui 
qui a créé le Cinna de Corneille. 

Blautyille (Henri de), célèbre naturaliste, mort en i85o, 
et né, en 1777, Ducrotay, a Blainville (Seine-Inférieure). 

Bobèche, célèbre farceur de parades, né, à la fin du siècle 
dernier, Mandelard (Antoine). Il a donné et publié quelques 
unes des principale» pièces où il excellait. 

Bock, célèbre botaniste allemand du XVI® siècle. En France 
il est connu sous le nom de Lebouc, et dans les universités 
allemandes sous* celui de Tragos, 

Boerne (Louis), écrivain Israélite, mort à Paris en 1837, de 
son vrai nom Lceb Baruch, 

Boileau-Despréaux. Le second nom du célèbre poète est 
un surnom. 

Bois-FLOTTÉ'(Le sieur de), étudiant en droit fil. — Le fa- 
meux et spirituel marquis de Bièvre a publié sous ce nom, 
au siècle dernier, une amusante Lettre à la comtesse Tation^ 
et une tragédie burlesque, Vercingétorix ^ depuis souvent 
réimprimée. 

Botticelli (Sandro), peintre et graveur du XV* siècle, né 
Filippi (Alessandro). Il porta le nom d'un orfèvre florentin 
qui avait été son maître. 

Bramante, célèbre architecte italien, né, en 1444, La^çsçari 
(Donato). 

Bruscambille, acteur et auteur comique de Thôtel de 
Bourgogne, au commencement du XVII® siècle, né Deslau- 
riers, 

BuRCHiELLo (Le), poète satirique italien du XV® siècle, de 
son vrai nom Dominique Nanni. 



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PRÉFACE. XI 

Cagliostro (Cte de), célèbre aventurier du XVIII^ siècle. 
Son vrai nom était Joseph Balsamo^ auquel il substitua celui 
d'une de ses tantes. 

Cagnacci (II), peintre italien du XVII* siècle, ainsi sur- 
nommé parce qu'il était contrefait; né, en 1601, Canlassi 
(Guido). 

Camargo (M1ï«), danseuse célèbre au XVIII* siècle, chantée 
par Voltaire. Sonçère se nommait Cuppi; elle fut baptisée 
Marie-Anne ; sa mère était née Camargo, en Espagne, et c'est 
son nom même qu'a illustré sa fille. 

Capnion. Le célèbre Reuchlin, savant des XV* et XVI* siè- 
cles, dont le nom signifie fumée en allemand, le remplaça par 
celui de Capnion, lequel en grec signifie également /umee. 

Caravage (Le). Deux peintres ont été connus sous ce nom 
au XVI* siècle. 

1* Caldara (Polidoro), né à Caravaggio, et qui fut assas- 
siné par sa cuisinière; 

2* Amerighi (Michel-Ange), également né à Caravaggio, 
et qui fut d'abord maçon. Il a eu des aventures très-roma- 
nesques. 

Carmagnola, célèbre général vénitien, né Bussone (Fran- 
çois), en iSgo, à Carmagnola. Le Conseil des Dix lui fit tran- 
cher la tête en 1432. 

Cartehomaco, savant du XV»^ siècle, né, en Italie, Forte^ 
Guerra (Scipion). 

Cartouche^ célèbre voleur, roué vif en 1721, et de son 
vrai nom Bourguignon (Louis-Dominique). 

Cecco d'Ascoli, astrologue italien, brûlé vif à Florence en 
i327, comme hérétique; né François de Stabili. 

Cerano (Le), peintre italien du XVIl^ siècle, né Crespi 
(Jean-Baptiste), dans la ville de Cerano, 

Cerceau (Jacques du), architecte du XV^ siècle, né An^ 
drouet. L'enseigne qui pendait à sa maison lui a valu son 
surnom. 



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XII PRÉFACE. 

Champort, publiciste et homme d'esprit du XVIII* siècle, 
né, en 1741, Nicolas (Sébastien). 

Clairon (MUc), célèbre actrice du XVIIl« siècle, à la fois 
chanteuse, danseuse et tragédienne, née, en 1723, Legris de 
Latude (Claire). 

CoLDOR^, premier valet de chambre de Henri IV, et gra- 
veur célèbre sous ce pseudonyme ; né Julien de Fontenay, 

CoMMiRE (Jean), jésuite et poète latin du XVII« siècle, né 
Commère, 

CoRNARius, médecin allemand et publiciste du XVI* siècle, 
de son vrai nom Hagenbut (Jean). 

CoRRÉGE (Le), peintre illustre, né, en 1494, Allegri (Anto- 
nio), à Corregio (Italie), 

CoRTONE, célèbre architecte italien appelé à la cour de 
François I«' ; né Dominique Boccador, 

Au siècle suivant un autre architecte italien, né, en i Sgô, 
Berrettini (Pietro), à Cortone, a été également connu sous le 
surnom de Cortone (Pierre). 

Cousin J^cc^ubs (Le), auteur dramatique, né, en l'j^'j^Bef- 
froy de Keigny (Abel). 

Cr^billon. Deux poètes, le père et le fils, ont été connus 
sous ce nom au XVIII* siècle : 

I* Jolyot (Prosper), mort en 1752, et célèbre tragique; 

2* Jolyot (Claude), mort en 1771, fils du précédent. Il a 
écrit quelques mauvais romans, dont Tun, le Sopha, est connu 
pour sa licence et c ses saletés ». 

Crinttus, poète italien, qui n'écrivait guère qu'en latin, né, 
à Florence, en 1465, Riccio (Pierre). 

CtJBiàRES (Chevalier de), poète du dernier siècle, mort en 
1820. Élève du fade Dorât, il joignit le nom de son maître au 
sien, pour se faire un nom littéraire; il a signé également 
Palme:{eaux. 

CzBRNi, général albanais, qu*Alexandre V" de Russie avait 
créé prince et feld-maréchal russe; né, en 1770, Petrovitch 
(Georges). 



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PRÉFACE. XI 11 

Dalembert^ écrivain et mathématicien du XVIII" siècle, fils 
naturel de Destouches et de M°^" de Tencin, trouvé sur les 
marches de Téglise de Saint -Jean-le-Rond, à Paris, qui lui 
donna son nom Jean Le Rond, qu'il changea plus tard contre 
celui de Dalembert, sous lequel il est seulement connu. 

Dancourt, d'abord avocat, puis acteur et auteur drama- 
tique des plus féconds, né, en 1661, Carton (Florent). 

D'AssoucY, poète du XVII» siècle, né, à Paris, Coypeau 
(Charles). 

Dauberval, danseur de l'Opéra (1761-83), qu'on avait sur- 
nommé /e Prévi7/c de la danse; né, en 1742, Bercher (Jean). 

Dazincourt, acteur du Théâtre-Français, né, en 1747, Al~ 
bouts (Joseph). C'est lui qui a créé le Figaro de Beaumar- 
chais. 

Delisle de Sales, publiciste du siècle dernier, qu'on avait 
surnommé le Singe de Diderot; né, en 1743, Isoard (Jean- 
Baptiste). 

Desessarts. Deux personnages ont été connus sous ce nom 
au siècle dernier : 

lO Dechanet (Denis), comédien du Théâtre-Français, né 
en 1740; 

2** Lemoyne (Nicolas), à la fois libraire, écrivain et même 
avocat. 

Desfaucherets, auteur dramatique, mort en 1808; né 
Brousse (Jean Louis). 

Desfontaines. Nom pris par trois personnages connus 
dans les XVIII» et XIX» siècles : 

jo L'abbé Guyot, d'abord jésuite, puis homme de lettres, 
mort en 1745; 

2* Fougues-Deshayes, censeur chansonnier, auteur drama-" 
tique, etc., connu sous le nom de Desfontaines-Lav allée ; 
mort en 1825. 

3® Louiche (René) célèbre botaniste, membre de l'Institut, 
mort en x835. 



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XIV PRÉFACE. 

Desforges, auteur et acteur; on lui doit de jolis livrets d'o- 
péra comique. NéChoudard,en 1746. 

Desjardins, sculpteur hollandais, à qui Louis XIV donna 
beaucoup de travaux, et qui éleva au roi la statue de la place 
des Victoires renversée par la révolution. Né, en 1640, Van 
den Bogaert, 

Desmahis, petit poète du siècle dernier, agréable et léger, et 
sans grande importance; né, en 1722, de Corsambîeu, 

D0MINIQ.UE. Trois acteurs et auteurs ont été connus sous ce 
pseudonyme : 

1° Biancolelli (Joseph), artiste de la Comédie-Italienne 
sous Louis XIV et Mazarin. 

2° Ses deux fils, Louis et Pierre, le premier auteur de 
pièces jouées à la Comédie-Italienne; le second auteur et ac- 
teur sur ce même théâtre. 

D0MINIQ.UIN (Le), célèbre peintre italien, né, en i58i, 
Zampieri (Domenico). 

DoRAT, poète français du XVI® siècle et en même temps 
professeur et critique, né Dinemandy (Jean). 

Du Barry (Comtesse). Quand cette célèbre maîtresse de 
Louis XV épousa le comte Guillaume Du Barry, on lui fa- 
briqua un faux acte de naissance où elle fut nommée Jeanne 
de Vaubernier, nom que l'histoire lui a conservé. Sa mère s© 
nommait en réalité, d'après des découvertes récentes, BéquSf 
et son père est resté inconnu. 

DucHESNois (Mlle) célèbre tragédienne, née, en 1777, Rajîn 
(Catherine). 

DucLos, auteur de mémoires et de récits historiques, né, en 
1704, Pineau (Charles). 

DucRoisY, acteur de la troupe de Molière, né, vers 1625, 
Gassaud (Philibert). 

DuFRESNE, acteur tragique du Théâtre-Français au XVIIl'' 
siècle, né Qjiinault (Alexis). 



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PRÉFACE. XV 

DuFRESNY, poète et auteur dramatique, qu'on fait des- 
cendre de Henri IV et de la jardinière d'Anet; né Rivière 
(Charles), en 1648. 

DuGAzoN, acteur du Théâtre-Français, né, en 1748, Gour^ 
gaud (Henri). 

DuPATY, surnom d'une famille du Midi qui a donné à la 
France trois hommes célèbres : 

lO Mercier (Jean-Baptiste), membre du Parlement sous 
Louis XV, et auteur des fameuses Lettres sur V Italie ; 

2*> Mercier (Henri), fils aîné du précédent et sculpteur es- 
timé; 

30 Mercier (Louis), son fils cadet, poète et auteur drama- 
tique, mort membre de l'Institut en 1 85 1 . 

Egnazio, savant Italien du XVI* siècle, né Cipelli (Jean- 
Baptiste). 

Emery (Michel d'), contrôleur général, puis surintendant 
des finances sous Mazarin, né, en Italie, Particelli. 

Empecinado (El). Ce surnom, qui signifie empoissé, fut 
donné au général espagnol Martin Dia^ç, parce que son père 
était cordonnier, métier dans lequel on se servait alors de 
poix. Il fut pendu par les rebelles pendant la guerre de 1823. 

Erasme, célèbre savant du XVI« siècle, né en 1467, et fils 
naturel d'une femme qui se nommait Gérard, 

Erigène, savant moine du IX® siècle à qui on avait donné 
pour surnom le nom même de son pays natal, Erin, nom 
primitif de l'Irlande.; né Scot (Jean) 

EuGUBiNus, écrivain italien, surtout critique ; néJ5eni(Paul), 
en i552, il prit le nom d'Eugubinus parce qu'il fut élevé à 
Gubbio (Italie). 

Farinelli, célèbre chanteur napolitain, né Bro5C/ii (Carlo). 

Federici (Camille), auteur dramatique italien du *XV1II* 
siècle, né Viassolo (Frédéric). 



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XVI PRÉFACE. 

Flamand (François), sculpteur flamand, né, en 1694, Du- 
quesnqy. 

Fleury, acteur du Théâtre-Français, dont on a publié les 
mémoires; né, en 1750, Bénard {Xhiabsim), 

Fra-Diavolo, célèbre brigand napolitain, popularisé chex 
nous par Topera d'Auber; né PojfJffl (Michel), en 1760, il fut 
pendu à Naples en 1806. 

Fra Paolo, écrivain et religieux, célèbre par ses contro- 
verses avec le pape Paul V, au XVI« siècle; né Sarpi (Pietro) 
à Venise, 



Galigai (Léonora), femme du maréchal d'Ancre. Son père 
se nommait Dori^ dit Galigat, 

Garofalo (Le), peintre italien, ainsi surnommé parce que 
sur beaucoup de ses tableaux il a peint un œillet (^aro^/o). 
Né, en 148 1, Tisio (Benvenuto). 

Gaussin (NH1«), excellente actrice du Théâtre-Français sous 
Louis XV; née, en 171 1, Gaussent (Jeanne). 

Gerson, célèbre théologien, à qui on attribue V Imitation de 
Jésus-Christ; né, en r363, L^c^ar/i^r (Jean), à Gerson (Ar- 
dennes). L'usage était alors que les étudiants pauvres qui 
avaient mérité les palmes du doctorat substituassent le nom de 
leur ville natale à leur nom patronymique. 

Ghirlandajo (II), peintre du XV« siècle, ûls d'un orfèvre 
qui avait inventé un ornement de femme qu'on nommait 
guirlande, d'où le surnom donné au peintre; né Coraddi 
(Dominique), à Florence. 

Giorgion (Le), peintre italien, né Barbarelli (Georges), en 
1477. Son surnom lui vient de sa grande taille (le grand 
Georges). 

GiOTTiNO, peintre de portraits, petit-fils du célèbre Angelo 
Giotto, dont on lui donna le nom modifié; né, en i324, à Flo- 
rence, Thomas di Lapo, 



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PRÉFACE. XVll 

Glareanus, savant du XVI® siècle, né, dans le canton de 
Glaris (Suisse), Loriti (Hefiri). 

Gordon de Percel. L'abbé Lenglet Dufresnoyy mort en 
1755, a publié sous ce nom son livre De Vusage des romans 
(a vol., 1734), si estimé et si lu au siècle dernier. 

Gottfried. Un historien célèbre au XVII® siècle, Abelin 
(Jean-Philippe), a donné sous ce nom la plupart de ses écrits. 

Grandval, acteur du Théâtre-Français au siècle dernier, 
né Racot, 

GuiLLOT-GoRju, farceur de la foire sous Louis XIII, d'a- 
bord médecin sous son vrai nom, Harduin de Saint^Jacques 
(Bertrand). 

GuTBNBERG, inventcur de Pimprimerie, né, en i4o3, Gens- 
fleisch (Jean), à Mayence. 

Hauteroche, acteur du Théâtre-Français et auteur drama- 
tique, né, en 1617, Le Breton (Noôi). 

Heemskerk, peintre hollandais, né, en 1498, Van Veen (Mar- 
tin), au village de Heemskerk, où son père était maçon. 

Jacquinot, sculpteur du XVI® siècle, né Lescot (Hector). 

Jars (Ch. De), conspirateur célèbre sous Richelieu, né 
François de Rochechouart, et qui, pour me pas compro- 
mettre l'illustre famille à laquelle il appartenait, porta géné- 
ralement le pseudonyme précité. 

Joseppin (Le), célèbre peintre italien, né, en i56o, Cesari 
(Joseph). 

Jour (de), auteur dramatique, librettiste de la Vestale , 
de Femand Corte^^ de Moïse, de Guillaume Tell, etc., 
etc. Né, en 1769, Etienne, au village de Jouy (Seine-et-Oise). 

JuNius, pseudonyme célèbre au dernier siècle, et sous le- 
quel furent publiées à Londres, dans le Public Advertiser 



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XVIII PRÉFACE. 

(1769-72), des Lettres politiques contre le ministère d'alors, 
présidé par Lord North. Ces lettres mystérieuses, dont l'au- 
teur ou les auteurs sont toujours restés inconnus, ont été 
attribuées à différents hommes poliiques ou écrivains de Té- 
poque: Hamilton, Glover, Burke, Gibbon, Young, Almon, 
Boyd, Lord Grenville, Georges Sackville, etc. L'opinion la 
plus accréditée et la plus vraisemblable est que leur auteur 
fut sir Francis^ secrétaire de lord Chatam. On les a souvent 
réimprimées, et traduites dans toutes les langues. 

JusTiNius Febronius, pseudonyme du conseiller d'État, 
théologien,évêquect chancelier de l'Université de Trêves, né, 
en 1701, Jean de Hontheim, et sous lequel il a publié ses 
divers écrits. 

Kranach, peintre et gaveur allemand du XVI« siècle, né 
Sunder (Lucas). 

Labé (Louise), femme célèbre au XV1« siècle par ses aven- 
tures et sa beauté. Née, en i526, Louise Charlin ou Charly, 
elle accompagna son père, en 1642, au siège de Perpignan. 
Elle reçut alors le surnom de capitaine Loys. Peu après, elle 
épousa un cordier de Lyon, du nom de Perrin, et elle fut 
ftjt bientôt surnommée la belle Cordière, Elle a laissé des 
poésies souvent réimprimées. , 

Labindo, pseudonyme sous lequel fut connu au siècle der- 
nier le poète italien Fantoni (Jean), 

La Chaise (Le père), jésuite qui fut pendant trente-quatre 
ans le confesseur et le confident de Louis XIV; né, en 1624, 
François d^Aix, au château de ce nom, en Forez. 

La Hire, officier de Charles VII, illustré à Orléans aux 
côtés de Jeanne-d'Arc. Né Vignolles (Etienne), il fut sur- 
nommé par ses soldats La Hire : (yieux mot, qui signifie 
a grognement de chien ») à cause de la brusquerie de son ca- 
ractère. C'est lui qui faisait chaque soir cette curieuse prière : 
«< Seigneur, fais à La Hire ce que tu voudrais que La Hire te 
fit s'il était Dieu et que tu fusses La Hire. » 



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PRÉFACE. XIX 

La Noue, acteur et auteur dramatique du XVIII* siècle, né, 
en 1702, Sa«vé(Jean). 

Larive, célèbre acteur tragique du Théâtre-Français, mort 
en 1827. Il se nommait Mauduit (Jean), et il a donné quel- 
ques pièces de théâtre. 

Le Daim (Le Diable), valet de chambre et barbier de 
Louis XI, que celui-ci fit comte de Meulan ; né Teufel (Oli- 
vier). Il fut pendu en 1484, sous la régence d'Anne de 
Beau) eu. 

Lely (Le chevalier), peintre célèbre à Londres sous Char- 
les !«', Cromwell et Charles II; né, en 16 18, Van der Faes, 

Lbnau (Nicolas), médecin, philosophe et poète allemand du 
siècle dernier, né Niembs de Stralnau. 

Lorrain (Claude le) peintre français du XVII® siècle, né, en 
1600, Gelée (Claude). 

Maillard (M^l®), célèbre cantatrice de l'Opéra au siècle 
dernier; née Davoux (Marie). 

Martyr (Pierre) , théologien protestant, célèbre en Italie et 
en Angleterre au XVI« siècle. Né Vermigli (Pierre). 

^ Melanchton (Philippe), célèbre réformateur du XVI« siècle, 
né, en 1497, Schwart^erd (Terre-Noire), en Allemagne. 

Mbrlin-Coccaie, célèbre moine du XV* siècle, qui a eu de 
curieuses aventures, et dont les poésies, dites Macaroniques, 
sont des plus bizarres. Il en a publié quelques-unes sous le 
nom de Limerno (anagramme de Merlino) Pitocco (gueux 
c'est-à-dire moine). Son vrai nom était Folengo (Théophile). 

Métastase, illustre poôte italien, né, en 1698, Trapassi 
(Bonaventure). 

Michel- Ange, prénom de l'illustre peintre, architecte, 
sculpteur, etc., du XVI® siècle, né Buonarotti, en 1474. 

MoLANus, célèbre théologien du XVI® siècle, né Vermeulen 
(Jean), à Lille. 



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XX PRÉFACE. 

MoLÉ, célèbre acteur du Théâtre-Français, né, en 1734, 
Molet (François). 

Molière, Tillustre poôte comique, est né en 1622. Son père 
se nommait Poquelin; c'est seulement en 1646, lors de son 
entrée dans la troupe dont il devait être bientôt le chef, le 
modèle et le maître, qu'il prit le nom de Molière^ qui appar- 
tenait à un auteur alors oublié. 

MoNTAUD (Nicolas de). Sous ce pseudonyme un théologien 
protestant du XVI* siècle, Nicolas Barnaud, a publié une 
étude historique sur le règne de Henri III : le Miroir des 
Français (i582), 

MoNTFLEURY. Deux acteurs ont été connus sous ce nom : 
i^ Jacob (Zacharie), comédien de la troupe de Thôtel de 
Bourgogne, vers la fin du règne de Louis XIII, et auteur dra- 
matique; 

20 Son fils, Jacob (Antoine), auteur de la Femme juge et 
partie^ jouée en 1669, et dont le succès fut alors égal à celui 
du Tartufe. 

MoNTGAiLLARD (L'abbé de), auteur d'histoires et de précis 
historiques estimés en leur temps, mais bien oubliés aujour- 
d'hui; né, en 1772, Roques^ à Montgaillard (Rhône). 

MoNVEL, comédien du Théâtre-Français au siècle dernier, 
père de M"® Mars; né, en ij^S^Boutet (Jacques). 

NicoLO, compositeur de musiq'ue, à qui l'on doit Joconde; 
né, en 1777, Isouard (Nicolas). 

NiDALMo-TiSEO, évêque du XVIII* siècle, membre de l'aca- 
démie des Arcades, où il fut admis, comme poète et traduc- 
teur, SOUS le pseudonyme précité. Son vrai nom est Forte^ 
guerra (Nicolas). 

NoVALis, savant et homme d'État allemand, né, en 1771, 
Louis de Hardenberg, 

OsiANDER, théologien protestant, né, en 1498, Hosemann 
(André). 



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PRÉFACE. XXI 

Palestrina, maître de chapelle et compositeur de musique 
duXVI« siècle, né, à Palestrina (Italie), Pierluigi (Jean). 

Panormita, savant poète italien du XV* siècle , fondateur de 
Pacadémie de Naples, né J3eccaie//i (Antoine). 

Parmesan (Le), célèbre peintre italien, né, à Parme, en 
i5o3, Afa;f;f«o/2 (François). 

Passignano (Le), peintre italien, né, en i638, Cresti (Do- 
minique). 

Pastorius, médecin et historien attaché à la cour de Ca- 
simir V de Pologne ; né, en 1610, Joachim Hirtenherg, 

Perugin (Le), célèbre peintre italien des XV« et XVie siè- 
cles, né Vanucci (Pietro), dans la province dePérouse 

Pesarèse (Le), célèbre peintre italien du XVII® siècle, né, 
à Pesaro, Cantarini (Simon). 

Pesello (II), peintre italien, né, à Florence, en i38o, 
d'Arrigo (Julien). 

PÉTiON, président et fondateur de la république d'Haïti, au 
commencement de ce siècle; né, en 1770, Sabès (Alexandre). 

Philidor, compositeur du siècle dernier, né Danican, en 
i7»7- 

Pinturicchio (Le), peintre italien, né Benedetto (Bernard), 
à Pérouse, en 1464. 

Platina, savant italien attaché au pape Sixte IV, né, en 
1421, Sacchi (Barthélémy), à Piadena (dont le nom latin est 
Platina). 

PoLiTiEN, poète florentin du XV« siècle, né, à Monte-Pul- 
ciano, Amhrogini (Ange). 

Préville, célèbre acteur des Français au XVIII® siècle, né 
Dubus, en 172 1. 

Ses deux flls ont été connus également au théâtre. L'aîné, 
excellent comique des Français, y joua sous le pseudonyme 
de Champville ; le cadet fiit danseur à l'Opéra, sous le nom 
que s'était fabriqué son père. 



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XXII PRÉFACE. 

QyiNZANo, poète latin et professeur du XVI* siècle, né 
Conti (Jean-François). 

Racan, poète du XVII* siècle, membre de l'Académie dès 
sa création; né, en iSSg, Honoré de Bueil, à La-Roche-Racan 
(Touraine). 

Raphaël, prénom du peintre illustre du XVIe siècle, dont 
le nom est San^io, 

Rapheleng, célèbre imprimeur du XVI* siècle, d'abord 
professeur de grec à l'Université de Cambridge ; né, à Lille, 
Raulenghien (François). 

Regiomontanus, astronome et imprimeur du XV* siècle, né 
Jean Muller, en Allemagne. 

Sacy (Louis-Isaac de), savant célèbre de Port-Royal, né, en 
i6i3, Lemaistre, Le nom sous lequel il est connu est simple 
ment l'anagramme de son deuxième prénom. 

Saint-Ange, poète du XVIII* siècle, membre de l'Académie, 
né, en 1747, Fariau (Ange). 

Saint-Foix, publiciste, auteur dramatique, historiographe, 
etc. ; né, en 1698, Poullain (Germain-François). 

Saint-Huberti (M'ï*), célèbre cantatrice de TOpéra, née, en 
1756, Clavel (Antoinette). Elle épousa le comte d'Entraigues, 
et fut assassinée, ainsi que lui, près de Londres, en 181 2. 

San-Gallo. Trois architectes ont été célèbres sous ce nom 
d'emprunt aux XV et XVI* siècles : 

I* G/Vimèer/i (Julien), né en 1443, à Florence, qui lui donna 
par honneur le surnom de San-Gallo, porte de sa ville natale, 
en récompense des travaux dont il l'avait embellie ; 

20 Giamberti (Antoine), également architecte, né à Flo- 
rence , et frère du précédent ; 

3" Giamberti (Antoine), le plus célèbre des trois, neveu des 
précédents, et comme eux architecte. Il a travaillé à Saint- 
Pierre de Rome en même temps que Raphaël. 



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PRÉFACE. XXIII 

Sansovino, architecte et sculpteur italien, né, en 1479, Tatti 
(Joseph). 

Sasso-Ferrato (Le), peintre du XVII« siècle, né, à Sasso- 
Ferrato (Italie), Salvi (Jean-Baptiste). 

ScALiGER (Jules César), savant italien du XVI® siècle, né 
en 1484, de V Escale. 

Scander-Beo, héros albanais du XV* siècle, né Castriot 
(Georges). Son surnom en renferme deux : ses compatriotes 
l'avaient baptisé Scander (Alexandre), à cause de son courage, 
et les Turcs, Beg (seigneur), en raison de sa dignité de 
prince ^i) 

ScARAMOUCHE, artiste célèbre dans la troupe italienne, sous 
le règne de Louis XIII ; né, à Naples, Fiorelli (Tiberio). 

ScHÉLANDRE, pscudonymc sous lequel le poôte d^Anchères 
(Daniel), né en i586', à Verdun, donna un poème et deux 
tragédies. 

Segrais, auteur dramatique et poète du XVI I« siècle, né 
Regnault (Jean). 

Senancour, rêveur, philosophe et écrivain, auteur de ce 
bizarre et décourageant livre Obermantij où dominent les sen- 
timents particuliers de Pauteur, le doute, le désespoir, Pin- 
crédulité, qui conduisent à la négation de tout bonheur et à 
l'athéisme. Né, en 1770, Pivert (Etienne). 

SioN (Cardinal de), à la fois prêtre et guerrier; ce «paladin 
rouge »,<omme on l'appelait encore, commandait en qualité 
de général les Suisses à Marignan. Né, en 1487, Schinner 
(Mathieu), à Sion en Valais. 

Sleidan, écrivain politique et historien du XVI* siècle, né 
Phiîipson (Jean), à Schleide, en Allemagne. 

Smetius, savant du XVII* siècle, collectionneur émérite de 
médailles, né Van der Ketten (Jean), en Hollande. 

(1) Il était fils du prince Jean Castriot, souverain d'Albanie. 

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XXIV PRÉFACE. 

Stillimg, savant, publicistc, tailleur, maître d'école, pro- 
fesseur, conseiller aulique, oculiste et physicien, homme, en 
un mot, universel; né, en 1740, dans le duché de Nassau, 
Jung (Henri). 

Tabari, historien persan du X* siècle, dont le livre prin- 
cipal le Kamel, est surtout estimé; né Djafar ben Djerir, dans 
le Tabaristam (d*où son surnom). 

TnéMisEuiL DE Saint-Htacinthb, officier, puis poète et 
journaliste; né, en 1684, Cordonnier (Hyacinthe). 

Théophile, poète français du XVII* siècle, né de Viau 
(Théophile), en iSgo. 

Théroigne de Méricourt, aventurière de la fin du siècle 
dernier, née en 1759, à Méricourt (près Liège), où sa mère 
était vachère et son père laboureur. Elle avait ajouté à son 
vrai nom, Théroigne, celui de sa ville natale. On Pavait en- 
core surnommée la Liégeoise, et aussi Lambertine» 

TiNTORET (Le), illustre peintre, né Robusti (Jacques), en 
i5i2, à Venise, où son père était teinturier (d'où son surnom). 

TiRso de Molina, auteur dramatique espagnol, et en même 
temps carme et prieur d'un couvent sous son nom véritable. 
Telles (Gabriel). — Mort en i65o. 

ToRDENSKioLD, amiral suédois, né Wesel J^^Jeem), tn 1691. 
Son surnom, qui signifie à la fois foudre et bouclier, lui avait 
été donné par le roi lui-même, en témoignage d'estime et 
comme récompense. 

T0SCANELLI, célèbre astronome du XV^ siècle, né Paul del 
Lo^^o, en Toscane (d'où son surnom). 

Tournée ORT (Joseph de), botaniste du XVII« siècle, 
membre de l'Académie des sciences, docteur en médecine, 
etc.; né, en i656, Pitton, 

Ulphilas, évêque célèbre au IV« siècle, né Wœfel. 

Vanderbourg, journaliste du commencement du siècle, 



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PRÉFACE. XXV 

mort en 1827. 11 se nommait Boudens (Martin), et c'est à lui 
qu'on doit la première édition des trop fameuses poésies de 
Clotilde de Surville. 

Vaugelas, célèbre écrivain du XVII* siècle, le premier 
rédacteur du dictionnaire de l'Académie, né Favre (Claude), 
en i585. 

Victor, maréchal de France, né Perrin (Victor), et créé 
par Napoléon duc de Bellune. 

ViGNOLE, célèbre architecte italien du XVI* siècle, né Baro^' 
!(io (Jacques), à Vignola. 

Visé (Jean de), écrivain critique et auteur dramatique, né, 
en 1640, Donneau, 

VoisENON (L'abbé de), abbé mondain et poète léger du 
XVIIie siècle ; né Fusée (Claude-Henri). 

Voisin (La), sorcière et empoisonneuse célèbre sous 
Louis XIV, née Catherine Deshayes, et mariée à un sieur 
Monvoisin, 

Voltaire, né Arouet, en 1694, nom d'une tante de l'illus- 
tre écrivain du XVIII* siècle, et qu'il a immortalisé. 

VoLTBRRE (Daniel de), célèbre peintre et statuaire du XVI* 
siècle, né Ricciarelîi, à Volterra (Italie). 

WiLHEM. Le célèbre fondateur des écoles de chant, connu 
sous ce nom en France, se nommait Bocquillon (Guillaume). 
— Mort en 1842. 

Xylander, savant allemand du XVI* siècle, né Hol^emann 
(Guillaume). 

ZisKA (Jean), célèbre général, puis roi de Bohême, au 
XV* siècle, ainsi surnommé parce qu'il était borgne {Ziska, 
borgne). On sait qu'il perdit son second œil au siège de Raby, 
ce qui ne l'empêcha pas de battre ses ennemis et de gouver- 
ner les États qu'il avait conquis. Né Troc!(now, en 1377. 

ZoRG, peintre hollandais du XVII* siècle, né Rokes (Henri- 
Martin). 



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XXVI PRÉFACE. 



III 




,UELQUES mots maintenant sur la nouvelle 

[édition de ce livre même. 

J'ai considéré comme pseudonyme tout 
nom n'appartenant pas absolument et légalement 
à son signataire. A ce point de vue, la pseudo- 
nymie contemporaine est des plus fournies, et elle 
a des ramifications nombreuses et étendues.. Rien de 
plus varié ni de plus variable, en effet, que le pseu- 
donyme, dans la manière dont il peut erre pris et pré- 
senté. Ou il se substitue tout à fait à Tétat civil, aussi 
bien dans la vie publique et officielle que dans la vie 
privée, ou il est seulement pris dans certaines cir- 
constances et pour certains actes; quelquefois il n'est 
que le dérangement partiel d*un nom : c'est une lettre 
qu on change dans son orthographe, c'est un prénom 
qu'on remplace ; c'est encore un nom de famille — 
celui de sa mère, par exemple, — qu'on portera aux 
lieu et place du nom patronymique. Il y a aussi le 
pseudonyme pris par le publiciste qui écrit à la fois 
sous son nom véritable et sous un ou même sous 
plusieurs autres noms, et aussi le pseudonyme fabri- 
qué avec le prénom joint au nom patronymique, et 
encore le prénom lui-même qu'on transforme en nom 
véritable. Souvent encore le pseudonyme est commun 



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PRÉFACE. XXVn 

à deux écrivains qui cachent leur personnalité sous 
un nom de ^brique, ou même qui réunissent leurs 
deux noms vrais pour n'en faire qu'un seul, qu'il faut 
bien aussi considérer comme pseudonyme. 

En les comptant bien, on trouve jusqu'à seize di- 
verses manifestations du pseudonyme : 

i« Pseudonyme pris par un écrivain connu en 
même temps sous son vrai nom [Fiorentino signait 
en même temps de Rovrqy) ; 

2° Pseudonyme substitué tout à fait au vrai nom 
(Chevallier devenu Gavamï) ; 

3® Prénom pris comme pseudonyme {Jules-Simon^ 
né Suisse (Jules-Simon) ; 

4® Nom où une ou plusieurs lettres sont changées 
(Meissonier doit s'écrire légalement Meissonnier ; 
Houssaye^ Housset, etc.) ; 

5^ Nom à plusieurs parties, et dont le propriétaire 
ne signe qu'une seule (de Banville est Faullain de 
Banville: le marquis de Boissjr était Rouillé de 
Boissy^ etc.) j 

6<» Nom véritable avec un prénom fabriqué 
{M"« Rosa Bonheur est née Rosalie) \ 

7° Nom véritable augmenté d'un autre qui n'ap- 
partient pas à son signataire [Jobert de Lamballe 
était né simplement Jobert) ; 

8° Nom de ville natale devenu en quelque sorte 
partie du nom patronymique [David d'Angers^ né 
David, à Angers) ; 



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XXVIII PRÉFACE. 

90 Pseudonyme ajouté au vrai nom {Lambert- 
Thiboust, né Thiboust) ; 

10^ Pseudonyme par anagramme (ATorwc (Jules) 
est né Cairon) ; • 

II® Prénom véritable devenu partie inséparable 
du nom patronymique {Amaurjr Duvaly né Duval 
(Amaury) ; 

12® Nom véritable altéré [Saint Marc Girardin, 
né Girardin (Marc); 

1 3® Surnom {Rigolboche, de son vrai nom Morgue 
rite Bidon) ; 

14° Pseudonyme ou nom commun à plusieurs 
écrivains [Dinaux^ pseudonyme collectif du banquier 
Beudin et du chef d'institution Goubaux^ Erckmann- 
Chatr ion y noms réunis de MM, Emile Erckmann et 
Alex. Chatrian); 

i5° Pseudonyme masculin pris par une dame, et 
vice versa (S and (George) est M"' Dudevant^ Mé- 
lesville a signé M"® de Lesparat) ; 

16° Dames connues sous tout autre nom (soit de 
famille, soit d'emprunt) que sous celui de leur mari 
(M™® Alboni est comtesse Pepoli^ M"® Ristori est 
marquise Capranica del Grillo, etc.). 

Cette nomenclature indiquera sommairement au 
lecteur le point de départ de ce travail. J'ai cherché à 
réunir dans le présent volume tous les noms d'em- 
prunt ou autres se rapportant aux diverses caté- 
gories de (c supercheries littéraires », comme les ap- 



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PRÉFACE. XXIX 

pelle Quérard, que je viens d'énumérer. Mais, tout en 
faisant ce que j'ai pu pour être aussi exact et com- 
plet que possible, que d'erreurs involontaires j'ai dû 
commettre, et que d'omissions je dois avoir encore 
sur la conscience!... 

J'ai cependant appelé à mon aide, outre mes con- 
frères et amis, le secours indispensable des publicistes 
principaux qui ont avant moi abordé cette délicate 
matière. • 

Quérard (i) est le plus précieux de touS;^ Il a rendu 
à rhistoire littéraire contemporaine de signalés ser- 
vices. Ce n'est pas un homme en qui il faille avoir 
une confiance aveugle : il a souvent tort, et quelque- 
fois sciemment, parce qu'il n'est pas toujours aimable, 
ni juste; mais, en le contrôlant avec soin, et en ne le 
prenant au mot qu'avec précaution, on peut tirer de 
l'étude <le ses divers travaux bibliographiques des 
documents d'autant plus intéressants qu'ils sont 
moins connus. 

Son continuateur Bourquelot (2) a moins de verve 

{i) La France littéraire (1826-39, 10 vol. in-S») ; 

La Littérature française contemporaine (la lettre A et une partie de la 
lettre B sont seules de Quérard) ; 

Les Auteurs déguisés de la littérature contemporaine (1845) ; 

Les Supercheries littéraires dévoilées (1845-60) Le libraire Daffis en 
publie aujourd'hui une nouvelle édition, continuée jusqu'à nos jours par 
MM. Gustave Bruhet et P. Jannet ; 

Les Ecrivains pseudonymes (1854 à 1 864), deux volumes ajoutés à la 
France littéraire, dont ils forment les tomes XI et XII. 

(2) Bourquelot, qui vient de mourir en ces derniers mois, était avant 
tout un érudit consciencieux. Quérard, chargé de publier la France litté- 



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XXX PRÉFACE. 

et de malice; il est aussi moins bien informé des 
petits secrets intimes qu'a surpris Quérard, ou bien 
il a craint d'entrer dans des détails qui n'ont pas ef- 
frayé son savant prédécesseur. Son livre est des plus 
sérieux, mais c'est plutôt un csrtalogue de librairie 
iu*une source d'informations propres à alimenter la 
pure curiosité. 

Voici venir Vapcreau (i), l'utile, l'indispensable 
Vapereau, dont on médit beaucoup et que cependant 
on pille tous les jours. Cet habile écrivain a pris dans 
Quérard et dans Bourquelot la meilleure partie de 
ses renseignements en ce qui concernait les gens de 
lettres; et cela d'ailleurs ne lui était pas défendu, 
puisqu'il n'avait pas à les inventer. 

Il faut citer aUssi l'excellent travail de M. de 
Manne (2), ancien déjà, et poussé, pour la troisième 

raire contemporaine ^ y mit une telle lenteur et entra dans des détails 
hors de telle proportion, que son éditeur obtint contre lui, en juin 1 844, 
un jugement qui l'autorisait à lui retirer la continuation de l'ouvrage com- 
mencé. C'est à [Bourquelot que fut alors confiée cette continuation, qu'il 
mena à bonne fin^ avec les collaborations successives de MM. Maury et 
Louandre,, 

(i) Dictionnaire universel des contemporains, un volume grand in-S» 
i deux colonnes, de près de 2,000 pages. Il faut conserver et con- 
sulter les trois éditions déjà parues : la première en i8$8, avec supplé- 
ments en 1859 ; la seconde en 186 1, avec suppléments en 1863 ; la troi- 
sième en 1865, avec de nombreuses additions. La quatrième édition 
est annoncée. Il faut consulter aussi de Vapereau, à propos de la biblio- 
graphie contemporaine, les onze volumes de son excellente Année Utti- 
rairt (un volume par année). 

(2) Nouveau Dictionnaire des ouvrages anonymes et pseudonymes^ par 
E. de Manne, 3» édition, complétée par son fils. Lyon, Scheuring, 
1868. 



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PRÉFACE. XXXI 

fois, jusqu'à nos jours^ par des compléments et des 
additions considérables. C*est encore là une source de 
renseignements précieux, et aussi exacts et authen- 
tique que possible. Comme bibliographie, il com- 
prend, plus rapidement exposée que dans les tra- 
vaux précédents, la nomenclature sommaire des ' 
ouvrages pseudonymes et anonymes français de tous 
les temps. Seulement, c'est une simple liste, beau- 
coup plus sèche et encore plus dépourvue de détails 
que le livre de M. Bourquelot. 

Je ne parle pas de Barbier (i), dont l'ouvrage était 
trop âgé pour me servir, mais qu'on réimprime en ce 
moment, en le complétant jusqu'à nos jours. 

Enfin, je trouve encore parmi les écrivains tout à 
fait contemporains qui se sont occupés des pseu- 
donymes, M. Charles Joliet et son livre les Pseu- 
donymes du jour (2)5 fort incomplet sans doute, et 
surtout trop peu explicite, mais bien renseigné quant 

(i) Dictionnaire des ouvrages anonymes^ par Alex. Barbier (1824). Voir 
la nouvelle édition qu'en publie en ce moment Dafïis, conjointement avec 
les Supercheries de Quérard. Cette édition, qui est la troisième, est com- 
plétée et menée jusqu'à nos jours par le deuxième fils d'Alex. Barbier, 
M. Olivier Barbier, aujourd'hui sous-directeur à la Bibliothèque impé- 
riale. 

(2) Un petit volume in- 18 de 152 pages, publié en 1867, chez Achille 
Faure, à 3 francs. Après la déconfiture de cet éditeur, en 1868, M. Joliet 
a remis de nouvelles couvertures aux exemplaires restant de son volume, 
avec le nom de l'éditeur Alph Lemerre. La classification adoptée par lui 
est ingénieuse ; il a rangé ses pseudonymes en sept catégories. I. Les 
Dominos féminins. — II. Les Hommes de lettres — III. Les Pavillons 
neutres. — IV. Les Journaux étrangers. — V. Les Dessinateurs . — VI Les 
•Compositeurs et Musiciens. — Vir. Les Comédiens. 



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XXXII PRÉFACE. 

à ce qu*il cite. Le tort le plus grave de M. Joliet, — 
et ce n*est pas une mauvaise querelle que je lui cher- 
che ici, qu'il en soit bien persuadé! — est d'avoir 
fait entrer dans son livre beaucoup de personnages 
qui ne sont pas plus connus sous leur pseudonyme 
•que sous leur propre nom, sans nous avoir donné au 
moins une ligne de notice sur chacun d'eux. Le 
lecteur en consultant son volume, peut se demander, 
pour peu qu'il n'ait pas l'habitude de la presse ou de 
la librairie, si le pseudonyme indiqué est bien le 
nom vrai de l'auteur qu'il veut connaître, ou si, au 
contraire, le nom vrai ne serait pas lui-même le 
pseudonyme. 

M. Joliet a affiché aussi une singulière prétention^ 
dans la préface même de son travail : 

a J'ignore, dit-il, si d'autres chercheurs auront 
c l'idée d'exploiter une mine que je n'ai pas épuisée ; 
« je dois les prévenir que le fond et l'ensemble de 
a mes recherches ne sont pas des matériaux : un très- 
« grand nombre des pseudonymes que j'ai publiés 
a sont le fruit de mes investigations personnelles et 
'< de mes relations particulières avec les journaux et 
« les écrivains ; bon nombre m'ont été fournis, soit 
« directement, soit par intermédiaire, de source pure, 
« c'est-à-dire par les masques eux-mêmes, qui m'ont 
« dit leur'nom. Je considère donc cette galerie, sauf 
OL ce qui peut être reconnu du domaine commun , 
« comme mai propriété littéraire, àontldireproduC' 



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PRÉFACE, XXXIII 

« tioriy totale ou partielle^ ne peut avoir lieu légale- 
< ment sans mon consentement. 

(c Charles Joliet. » 

Voici, certes, de bien grands mots appliqués à une 
bien petite chose ! J'avoue^ d'ailleurs, que je ne com- 
prends guère de quelle façon M. Joliet parviendrait à 
prouver qu'il a été dépouillé c dans sa propriété litté- 
raire », et surtout comment il pourrait établir qu'au- 
cun autre que lui n a pu avoir les renseignements 
pseudonymiques qu*il s'est si bien et si facilement— 
de visu et auditu — procurés lui-même. 

Je ne citerai pas tous les journaux et recueils an- 
ciens et nouveaux y tous les documents de toutes 
sortes, que j'ai consultés, pillés, fouillés et dépouillés : 
la nomenclature serait longue et n'offrirait pas un 
grand intérêt; mais je dois au moins de publics re- 
mercîments à ceux de mes confrères et amis qui ont 
bien voulu me faire d'aimables communications: 
Octave Lacroix, Jules Claretie, Alexandre Flan, 
Edouard Fournier, Henry Houssaye, Fernand de 
Marescot, Gabriel Dentu, etc. Je citerai tout parti- 
culièrement mon ami Georges Decaux, un jeune et 
intelligent chercheur en même temps qu'un érudit 
de premier ordre en matière bibliographique, et à 
qui ce livre doit beaucoup de ses meilleurs et plus 
sûrs renseignements. 

Si, après tout cela, j'ai encore à me reprocher des 
erreurs, et surtout des omissions, j'en demande hum- 



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XXXIV PRÉFACE. 

fblement pardon aux intéressés; je les prie de me 
aire parvenir leurs réclamations chez mon éditeur, et 
j'y satisferai certainement, sinon dans une nouvelle 
édition, au moins dans une plaquette spéciale, qu'il 
sera facile de joindre à ce volume. 



IV 



; L me reste à faire au lecteur une confidence dé- 
I licate, mais qui ne saurait mieux trouver sa 
\ place ailleurs que dans ce volume même. Le 
nom que j'ai signé jusqu'à ce jour en littérature ne 
m'appartient pas ; il est simplement un nom d'em- 
prunt, un pseudonyme. 

On trouvera étrange peut-être qu'en ma qualité 
de chercheur et de dénicheur de masques contem- 
porains, je n*aie pas depuis longtemps commencé 
par ôter le mien tout d'abord, en présence du public, 
pour lui faire mon très-respectueux salut et lui dé- 
cimer mes nom , prénoms et qualités , me plaçant 
ainsi sur la sellette même oti j'en ai fait asseoir tant 
d'autres. J'ai dû — pour des raisons qui intéresse- 
raient certainement fort peu le public — ne pas 
signer le nom de mon père. Ce nom n'est pas un 
mystère : plusieurs journaux l'ont donné à propos 
de mes précédentes publications; les recueils biblio- 




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PRÉFACE. XXXV 

graphiques Font également fait connaître, et, si je ne 
le publie pas moi-même aujourd'hui, c'est que je ne 
veux en aucun cas le substituer à mon nom litté- 
raire, bien que ce dernier me cause, en ce moment, 
des ennuis qui sont l'un des nombreux inconvénients 
du pseudonyme. 

Croyant de bonne foi emprunter son nom au 
petit village d'Heilly (Somme), je m'étais emparé, 
sans m'en douter, du nom d*une famille ancienne 
déjà, et qui m'a fait demander, ces jours der- 
niers , par Tun de ses représentants actuels — 
et, je dois le dire, de la manière la plus conve- 
nable et la plus conciliante — ou de changer de 
pseudonyme, ou de modifier l'orthographe de ce- 
lui que j'ai jusqu'ici porté, et qui lui appartient 
en propre comme nom véritable. Certes, je n'ai 
pas la sotte et insigne fatuité de m'imaginer que 
mon pseudonyme ait une notoriété suffisante pour 
que j'y doive tenir par-dessus tout; néanmoins le 
public m'a montré, en diverses occasions, par l'ac- 
cueil qu'il a fait aux quelques ouvrages que j'ai déjà 
publiés, une approbation qui est aussi bien un en- 
couragement : je dois donc désirer qu'il ne désap- 
prenne pas le nom qui les signait, et voilà pourquoi 
j'ai voulu le conserver, à peu près du moins, et tout 
en le modifiant de façon à donner à la fois satisfac- 
tion aux trop justes exigences d'une famille et à sau- 
vegarder mes propres intérêts. 

Ce livre est donc le dernier que je signerai 



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XXXVI PRÉEACE. 

Georges d'Heilly; mais je demande au lecteur de 
vouloir bien continuer sa bienveillance et son inté- 
rêt à mes publications futures, qui paraîtront désor- 
mais sous ce même pseudonyme, ainsi orthographié : 



Georges d'Heylli. 



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DICTIONNAIRE 



PSEUDONYMES 



A... (Vicomte d'). Voir Rialto (Éiisa de). 
Abel (Lucy). Voir Cabel (Lucy). 
Abnot. Voir Lacretie. 

Abraham (Le patriarche). Une brochure d'actualité, 
Physiologie de la foire Saint-Romain^ à Rouen, publiée sous 
ce nom, dans cette dernière ville, en 1846, av^it pour 
auteur un avocat de la première cité normande, M. Henri 
Vauquier. 

A. D. Li. F. Voir Egerton. 

Adama. Il a paru aux Salons de 1844 et de 1846 des 
bustes et des médaillons signés de ce pseudonyme^ et dont 



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2 ADDISON. 

l'auteur était M. Adam-Salomon, sculpteur et photographe, 
né en 1818. 

Addison. Les articles publiés sous ce nom au Figaro, 
alors qu'il ne paraissait que deux fois par semaine, sont du 
journaliste Alphonse Duchesney l'une des meilleures plumes 
des nombreux journaux de M. de Villemessant. 

Adèle (M"»), actrice des anciens Délassements-Comi- 
ques, ceux du boulevard du Temple, où l'on voyait des 
danseuses si nues et des revues si drôles, où les jeunes gens 
du meilleur monde venaient applaudir aux sous-entendus 
égrillards des rôles d'Alphonsine et, plus tard, encourager les 
premiers pas du « talent » naissant de la Rigolboche ! 
où, dans une revue, une jeune première, déguisée en Chi- 
noise, pouvait dire, offrant une tasse de thé à un passant : 
« Monsieur, voulez-vous mon thé ? » Les Délassements Sari 
et Rolland enfin, qui avaient la foule et la vogue, que leurs 
successeurs n'ont point encore retrouvées. — Née Cuinet 
(Adèle), Pex-premier-rôle des Délassements de ce temps- 
là joue aujourd'hui les Duègnes comiques aux Folies- Dra- 
matiques du boulevard Saint-Martin. — Elle a épousé, en 
1868, M. Martin Jevelot, chef d'orchestre d'un petit théâtre 
du boulevard. 

Adenis (Jules), auteur dramatique, et surtout Ubret- 
tisie; — né de Colombeau (Jules-Adenis). 

Adolphe , prénom de l'étemel jeune*premier Lafer-- 
riirty et sous lequel il a d'abord été connu au théâtre. — 
Né, dit-on^ en 1797. 

Adolphe. Voir Leuven (A. dé). 

Adrien-Robert, journaliste et romancier. Fils d'i4- 
kxandxe Basset^ qui a dirigé k Pairie ^ le Pays^ il a donné 
aussi quelques vaudevilles et signé Charles Newil deux vo- 



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ALBANE. 3 

lûmes de Contes excenlriquesy souvent réimprimés. — Né 
en 1822 fî^5^e/ (Charles- Alexandre). 

Ag^ar (M"'), tragédienne de l'Odéon, qui a même eu 
son jour de gloire au Théâtre-Français. — Née Charvin 
(Léonide-Florence) en 1836. Elle a débuté au théâtre sous 
son premier prénom 

Aimard (Gustave), voyageur et romancier. Il a vécu 
pendant plus de dix ans avec les sauvages de l'Amérique. 
En 1848, on le retrouve à Paris officier dans la garde mo- 
bile. Ses romans ne valent pas ceux de Cooper, qu'ils pas- 
tichent quelque peu, et leur vogue, car ils ont eu une vogue, 
est aujourd'hui bien diminuée. Le vrai nom de M. Aimard 
est doux (Olivier). — Il est né en 181 5 . 

Albane (P.). La Reviu des Deux Mondes a publié sous 
ce nom, en 1864, un roman, le Péché de Madeleine, qui ob- 
tint un assez vif succès. Un certain mystère ayant accom- 
pagné sa publication, le public fut bien vite informé que 
le nom à! Albane était un pseudonyme derrière lequel se 
cachait une dame du monde, dont ce roman était le début 
littéraire. Le secret fut assez bien gardé, et les suppositions 
allèrent leur train, sans que la Revue s'occupât d'y répondre 
ou de les démentir. Cependant, un journal ayant avancé 
avec plus d'assurance que l'auteur de la nouvelle en ques- 
tion — dont le mérite a été, ce nous semble, un peu exa- 
géré — était M™« de Bernis, M. Buloz s'empressa de dé- 
clarer lui-même, dans une note insérée dans la Revue des 
Deux Mondes et placée depuis en tête du Péché de Madeleine, 
paru en volume (M. Lévy, j*^ édit.), qu'il ne savait pas plus 
que ses lecteurs quelle personnalité se dérobait sous le 
nom i^Albane. 

Il avait reçu en 1864, dit-il, un paquet contenant le 
roman, avec ces seules lignes : « Prière instante â M. Buloz, 



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4 ALBANÈS. 

« si le roman ci-joint ne convient pas à la Revue, de vou- 
(( loir bien le faire savoir à Fauteur par un mot jeté à la 
(( poste restante, avec cette adresse : P. Albane, » 

Le roman ayant été lu au comité de réduction, la Revue 
l'avait jugé digne de sa difficile hospitalité ; mais^depuis, Fau- 
teur n'avait jamais donné signe de vie. 

Deux romans, moins réussis, suivirent ce premier essai : 
Flamen et Souci; ils ont également paru en volumes chez 
Lévy, après leur publication dans la Revue des Deux Mondes. 
On a su depuis que Fauteur de ces trois nouvelles distin- 
guées, sinon bien originales,, était M""* Piscatory, fille du 
général Foy. 

Albanès, pseudonyme à^ Alexandre Havard, frère du 
libraire Havard (Gustave), et auteur de livres généralement 
édités par lui. — Dentu a publié de lui un curieux volume, 
Voltaire et Madame du Châtelet (in-i8). 

Albano (Gaston d'). Les odes, chants patriotiques et 
morceaux de musique publiés sous ce pseudonyme à Paris, 
chez Féditeur de musique Challiot, sont de M"® Chevalier de 
Montréal (Julia), dame poëte et musicienne. 

Albens (Vicomte d'). Voir Stock (Baron). 

Albert, célèbre acteur de mélodrames, mort en 1864, 
à 53 ans. Il se nommait Thiry (Auguste- François). C'est lui 
qui a créé le fameux Atar-Gull, d'Eugène Sue. 

"'Albert, d'abord ouvrier mécanicien, puis membre du 
Gouvernement provisoire de 1848. — Il est né en 181 5 
Martin (Alexandre- Albert). Il a été élu représentant du 
peuple un peu avant le 15 mai 1848, et déporté quelque 
temps après le fameux attentat qui a illustré cette date. 
Amnistié depuis, il est revenu à Paris et a accepté une place 
à Fadministration du gaz. 



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ALEXANDRE. 5 

Albert (M""**), pseudonyme d'une célèbre actrice de 
mélodrames née Thérèse Vernet en 1805. Devenue par son 
premier mariage M"* Rodrigue, elle épousa en secondes 
noces l'acteur Eugène Bignon, mort en 1858. — Elle a 
excellé dans le drame, après avoir échoué successivement 
dans l'opéra, l'opéra-comique et le vaudeville, qu'elle aborda 
tout d'abord. — Morte en 1860. 

Albin (Sébastien), pseudonyme littéraire de M"« Sé- 
bastien Cornu y femme du peintre de ce nom, née en 18 12 
Horîense Lacroix, et filleule de Napoléon III. Elle a donné 
des traductions de l'allemand et des articles à des Revues 
et à divers recueils encyclopédiques. 

Alby (Ernest). Célèbre membre du comité de la So- 
ciété des gens de lettres, romancier estimable, bien qu'un 
peu oublié de nos jours, et qui a eu jadis sa vogue et sa 
célébrité. Il a été l'initiateur du roman-feuilleton histo- 
rique, où tant d'autres l'ont suivi, imité et dépassé. Son 
roman, la Captivité du Trompette Escoffier, a eu autrefois une 
réputation et un succès immenses. Il a encore signé A, de 
France, et il a aussi donné quelques pièces de théâtre. — 
Né, à Marseille, Alby (François- Antoine) — et non Ernest, 
prénom qu'il a pris arbitrairement ; il est mort à Paris, en 
juin 1868, à (9 ans. 

Alceste. Voir DebrueU 

Alceste. Voir Oronte. 

Aldino-Aldini. Voir Thémines (M. de). 

Alesson (John), bibliographe et journaliste, rédac- 
teur des anciennes Annales du Bibliophile, du journal l'Eclair, 
etc.; né Aies (Anatole). 

Alexandre , l'excellent Fouinard du Courrier de Lyon, 
né en 18 14. Il se nomme Guillemet (Alexandre). 



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6 ALEXANDRE. 

Alexandre. Voir Davy. 

Alexis (M™«), duègne excellente du théâtre du Vau- 
deville, plus jeune que l'emploi auquel elle s'est vouée, 
puisqu'elle est née Jeanne Bury vers 1830. 

Alig^ny, pseudonyme du paysagiste Gamelle (Claude- 
Félix-Théodore), né en 1798. 

Alix (Chevalier d*). Les nouvelles et romans publiés 
sous ce nom ont pour auteur le vicomte T. de Butlery sous- 
préfet de Nogent-Ie-Rotrou. Il faut citer : Renée^ nouvelle 
{Revue des Provinces^ 1864) ; Sans-Cœur, nouvelle, au Petit 
Journal (1864) ; Lettres d'un touriste, au Courrier du Di- 
manche (1865); ^^^ Drame d'outre-Rhin^ roman en un vol., 
chez Dentu( 1867); Monsieur Thomas, nouvelle, à PEten- 
dard (1867); puis, dans un journal de Nogent-le-Rotrou, 
le Nogentais, une autre nouvelle: /'i4mour/?r/5 au pied, et des 
notes de voyages : Une Ascension à PEtna en ft/v«r(i86}). 

Alkan. Deux musiciens sont connus sous ce pseudo- 
nyme : 

i^ M. Alkan, dit Alkan aîné, et qui est né en 1813 
Morhange (Charles-Valentin). Pianiste du plus haut mérite, 
il a composé, pour son instrument, des œuvres remarqua- 
bles qui sont bien vite devenues classiques. 

2^ M. Alkan, né Afor/i^nge (Napoléon) en 1826, et éga- 
lement pianiste. Il est plus connu comme chef d'orchestre. 

Allan (M»« Marie). Il a été exposé au Salon de 1868, 
sous le no 2 1 , un tableau de genre, Jeune Fille en prière, et 
qui était signé de ce pseudonyme, lequel cache une dame 
du monde parisien, M^^ Lagneau, née Marie Corbel et fille 
d'un des médecins de l'Opéra-Comique. 

AUan-Despréaux (M"»®), célèbre artiste de la Co- 
médie-Française, morte il y a une dizaine d*années. C'est 



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ALMAGRO. 7 

à elle qu'on doit la première représentation des pièces d'A. 
de Musset sur la scène française. Elle les avait jouées en 
Russie avec un vif succès, et, à son retour en France, elle 
pria M. Buloz, alors autocrate delà Comédie-Française, 
de monter pour elle le Caprice au théâtre de la rue Riche- 
lieu. Les autres œuvres vinrent ensuite, et elles n'ont plus 
quitté le répertoire. — Née Ross (Rosalie), elle se fit 
appeler M"« Despréaux, et devint, après son mariage, 
M"« Allan. 

Allan-Kardeo , auteur d'écrits sur la magie, le som- 
nambulisme, la double vue, etc. Avant de se livrer entière- 
ment aux études spéciales du spiritisme, il a été chef 
d'institution à Paris, sous son nom véritable ; Denizart- 
Rivail (Hippolyte). Il est, depuis 1858, président de la So- 
ciété parisienne des études spirites, qu'il a créée à cette 
époque, et directeur de la Revue spirite^ fondée également 
par lui dans la même année. 

Quant au choix de son pseudonyme, il en a raconté lui- 
même l'origine. Il lui avait été révélé, dit-il, par les esprits, 
que dans une incarnation bien antérieure à la vie présente 
il se nommait réellement ainsi, et que même, comme tel, 
il avait été au XII* siècle chef d'un clan breton. — Né en 
1804. 

Allent (B.), auteur de romans et de nouvelles, né 
en 1796 Balland (Amédée -Eugène), et d'abord libraire 
avant d'être écrivain, puis employé au Ministère de la guerre. 
— Mort en 1849. 

Almagro (Comte d'). Il a paru en 1842 un Volume 
signé de ce nom : Notices sur les principales familles de 
Russie^ et qui avait pour auteur un grand personnage russe, 
le prince Pierre. Dolgorouki. L'écrivain y révélait certaines 
particularités de la vie russe, dont le tableau, sans doute 



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8 ALOYSIUS. 

trop vrai, déplut en haut lieu à Saint-Pétersbourg. Le prince 
reçut Tordre de rentrer immédiatement en Russie, et il y fut 
jeté en prison. On trouverait difficilement en France un 
exemplaire de ce volume ailleurs que dans les bibliothèques 
des curieux , l'ambassadeur russe ayant été chargé par son 
gouvernement d'acheter, à quelque prix que ce fût^ et de 
détruire aussitôt, tous les exemplaires qu'il pourrait se pro- 
curer du livre incriminé. Non-seulement tous ceux qui 
se trouvaient en vente disparurent rapidement du commerce, 
mais l'ambassadeur acheta même à des particuliers les vo- 
lumes déjà vendus qu'on voulut bien lui céder. 

Aloysius. Voir Gérard de Nerval. 

Alpha. Voir Parr. 

Alpliénor. Voir Hercendières (A. des). 

Alphonse. Voir Dercy. 

Alphonsine (M"«), célèbre artiste des théâtres de vau- 
deville, née à Paris en 1829. A quinze ans, elle a débuté au 
Petit Lazari; elle a fait ensuite la fortune des Délassements- 
Comiques. Entrée aux Variétés il y a une dizaine d'années, 
elle y a créé les meilleurs rôles du gai répertoire de ce théâtre, 
alors qu'il ne s'était pas encore voué corps et biens aux opé- 
rettes de M. Offenbach. Depuis, Alphonsine, ne chantant que 
médiocrement et étant surtout fort peu musicienne, a dû 
quitter ce théâtre pour courir, soit les féeries du Châtelet, 
soit les folies du Palais-Royal. Elle se nomme Fleury 
(Alphonsine). Un critique l'a surnommée « Déjazet au petit 
pied » . 

Altenheiin (M"« d'), pseudonyme de M"« Gabrielle 
Soumet, dame poète, née en 1814, et mariée en 1835 à 
M. Beuvain, d'Altenheim (Bas-Rhin). 

Alter. A la mort de Jules Lecomte , chroniqueur du 



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AMEY. 9 

Monde illustré , Tadministration du journal fit quatre parts 
de sa chronique : l'une, signée Aller , fut confiée à M. Lo- 
rédan Larchey^îAs du général de ce nom ; la seconde, Neuter^ 
à Pierre Véron ; la troisième, Ego, à Norbert Billiard; la 
dernière, Junior, à Ch, Yriarte. 

Larchey a donné diverses publications curieuses , et il 
insère toutes les semaines, ou à peu près, au Monde illustré, 
une série de souvenirs historiques sur les premières années 
de ce siècle, qu^on a justement remarqués. 

Amant, acteur du Palais-Royal, mort en 1860. Il 
excellait dans les rôles de « petit vieux », et en dehors du 
théâtre il s'était encore rendu célèbre comme collectionneur 
d'autographes. Il se nommait Marguet (Amant). 

Amateur (Un). Un joli livre habillant un très-curieux 
et consciencieux travail sous ce titre : les Collectionneurs de 
V ancienne Rome y est de M. Bonaffé, et a paru chez Aubry 
en 1867 (petit in- 8®), sans autre indication d'auteur. 

Am.aTiry-Duval, peintre célèbre, né en 1808 Pineu 
Duval (Amaury-Eugène- Emmanuel). Il est neveu de l'au- 
teur dramatique Alex. Duval. 

Ajnbly (Paul d'). Le publiciste Paul Boiteau^ né en 
1830, a d'abord signé de ce pseudonyme, qui est le nom de 
sa mère, et qu'il a joint souvent à son nom patronymique. 

Ajnboise (Léon d'), ancien officier, devenu chanson- 
nier et poète satirique, et qui signe encore Léon de Chau- 
mont. Son vrai nom est Léon Guillemin. Il a publié en 1848 
une brochure curieuse et amusante devenue presque introu- 
vable aujourd'hui : Histoire merveilleuse de Suffrage I^^, ses 
tribulations, sa vie, sa mort et sa résurrection. 

Ajn^y, anagramme de Xavier Eyma, journaliste et ro- 
mancier, et qu'il a souvent pris comme signature litté- 
raire; — né en 1817. 



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10 AMÉZBUIL. 

Aiiiézeuil(C. d'), pseudonyme du journaliste Charles 
Aclocque. Il a collaboré à PAigUy au Monde illustré j où il 
signait Aclocque d!Amizeml; au Sport y sous le nom de mar- 
quis de Kergall; au Parisien^ sous celui de Yann, et enfin à 
la Vie parisienne^ où il a donné des articles de chasse si- 
gnés X».. On lui doit aussi des romans : les Amours de con- 
trebande (1866) ; V Amour en partie double (1868), etc., et 
des études sur la Bretagne : Légendes et récits bretons (1862 
et 1 863). La première édition des Légendes bretonnes (Dentu, 
in- 18) était signée C. 4M.— Né en 1852. 

Amiel (Ernest). Voir Dom Rago. 

Ana-Gramme. Voir Orsini. 

Anaïs (M"«), célèbre actrice du Théâtre-Français, 
qu'elle a quitté en i8ji , à 49 ans. Son nom est Aubert 
(Anaïs-Pauline). 

Anatole. Voir Beaulieu (Anatole dé). 

Andale (Prosper). Le célèbre grammairien Prosper 
Poitevin^ né en 1809, a signé de ce nom plusieurs écrits de 
discussion littéraire. 

En dehors de ses travaux de grammaire, M. Poitevin, 
sans doute comme distraction, a donné au théâtre quelques 
vaudevilles, et aussi des poésies à divers recueils. 

André (Le père). Le colportage a répandu dans nos 
quarante mille communes une quantité de brochures faites 
en vue de Téducation, de l'instruction et de l'amusement 
populaires^ et signées de ce pseudonyme. Leur auteur est 
M. Adolphe Rion^ qui ne s'est pas autrement fait connaître. 

André (A.)- Voir Egerton. 

André. Voir Van Engelgom. 

Angel, auteur dramatique et journaliste, né Eustache 
(Ange), et mort en 1 86 1 , à 48 ans. 



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ANONYMES. I I 

Anioet-BoxLTgeois , célèbre auteur dramatique ; 
connu sous ce double nom toujours réuni, et né en 1806 
Bourgeois (Auguste- Anicet). 

Anna-Marie, pseudonyme littéraire de M"" la 
comtesse Eugène d'Hautefeuille, dame poëte, née Caroline 
de Marguerye en 1788. Elle a publié quelques romans, des 
vers, des légendes, une Histoire de Jeanne d^Arc, etc. 

Anonymes. Les livres anonymes à citer sont loin 
d'être aussi nombreux qu'on pourrait le supposer. Le secret 
qui dérobe le nom de leurs auteurs au public n'a de valeur 
et de raison d'être qu'au moment même de la mise en vente 
de leurs ouvrages. Généralement un écrivain ne publie ano- 
nymement un livre ou une brochure que pour des raisons 
politiques, tout à fait d'actualité, et qui cessent d'avoir 
le même intérêt fort peu de temps après leur publication. 
On ne signe pas cette brochure ou ce livre afin de lui don- 
ner plus d'attrait, en laissant au public le droit de l'attribuer, 
selon que le titre et le sujet en sont de haute importance, à 
des écrivains illustres et même parfois augustes. Quand le 
moment est venu où l'attention du lecteur est satisfaite, 
l'auteur est bien heureux lui-même qu'on sache enfin que 
le livre ou la brochure à succès était de lui. 

L'éditeur Dentu a publié de cette manière , à propos de 
presque tous les événements politiques du second Empire, 
une série de brochures plus ou moins importantes et dont le 
chiffre estincalculable(i). La plupart n'étaient point signées; 
certaines ont eu une grande vogue et même une autorité et 
une influence incontestables. 

Il est encore advenu que de hauts personnages qui vou- 



(i) Dentu en a publié jusqu'à deux par jour, en moyenne, pendant 
les années 1859 et 1860. 



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12 ANONYMES. 

laient dire leur mot sur une question actuelle publiaient leurs 
idées sous le voile de l'anonyme; d'autre part, de grandes 
dames ont aussi fait paraître sans les signer quelques 
articles ou quelques livres; des princes, vivant à l'étranger, 
ont également dit de la même manière leurs impressions 
du moment, etc. Cette fois, ce n'est point une question 
d'intérêt personnel qui est le motif de l'emprunt du masque, 
mais bien une raison de convenance sociale. 

Je n'ai point réuni ici les ouvrages anonymes réédités en- 
suite sous le vrai nom de leurs auteurs, non plus que ceux 
qu'ils ont depuis eux-mêmes publiquement avoués, et dont 
la nomenclature n'offrirait alors qu'un médiocre intérêt; je 
suis donc obligé de réduire ma liste à quelques noms seu- 
lement; mais j'indique, dans le cours de cet ouvrage, la 
plupart des autres écrits anonymes contemporains, à la pe- 
tite notice même consacrée à leur auteur. 

Les volumes dont les titres suivent sont de M. le prince 
de Joinville. Ils ont tous paru à la librairie de Michel Lévy. 

L'Angleterre (étude sur le Self Government), i vol. in-8®. 

Etudes sur la marine (L'Escadre de la Méditerranée. — 
La Question chinoise. — La Marine à vapeur), i vol. in-8». 

La Guerre d'Amérique (Campagne du Potomac). i vol. 
in-i8. 

Le duc d'Aumale a publié sans les signer les volumes 

suivants à la même librairie : 
Les Zouaves et les Chasseurs à pied. (In-i8 et in-32.) 
Alesia (étude sur la septième campagne de César en 

Gaule). I vol. in-8®. 

Les Institutions militaires de la France (Louvois. — Car- 
not. — Saint-Cyr). 1 vol. in-8®. 



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ANONYMES. 1 } 

Ce prince a encore publié, à Londres, sans nom d'auteur : 
Noies et documents relatifs à Jean, roi de France, et à sa cap- 
tivité en Angleterre. (Sans date, in-8«.) 

M"*« la comtesse Aginor de Gaspariny née Valérie Bois- 
sier, a publié plusieurs ouvrages sous le voile de Panonyme 
(quinze volumes). Elle a signé les plus récents avec le titre 
du plus connu : L'Auteur des Horizons prochains. Elle a été 
deux fois couronnée par l'Académie française (prix Mon- 
thyon), en 1844 et 1846, pour des ouvrages sur le mariage 
et sur la charité. 

Son mari, qui était député sous Louis-Philippe, a publié 
diverses brochures et écrits historiques et politiques. Un de 
ces écrits, la Famille (i vol. in-i8), a eu cinq éditions con- 
sécutives chez Michel Lévy. 

Didier a publié, en 1864, ^^^ ^^"^^ biographique, la 
Reine Marie Lectinskay par M"« la baronne de ***. Ce livre, 
qui a été très-remarque et très-lu, surtout dans le noble 
faubourg, a pour auteur M"* la comtesse d'Armaillé, née de 
Ségar. 

' Le célèbre volume Madame la Duchesse d'Orléans, publié, 
sans nom d'auteur, en i858, peu après la mort de la belle- 
fille de Louis-Philippe, et qui renferme son testament , des 
fragments de ses lettres et les détails les plus intimes sur sa 
personne et sur sa vie, a été rédigé par une amie de la fa- 
mille royale déchue, M"« la comtesse d'Harcourt, née Elanie 
de Choiseul-Praslin , qui a depuis donné une Vie de Jeanne 
d'Arc (Lévy, in- 18"), ainsi annoncée : par l'auteur de Ma- 
dame la Duchesse d'Orléans. 

Il existe en librairie une quantité de petits volumes de 
format in- 18, carrés, aux titres alléchants : Ce que vierge ne 



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14 ANSELME 

doit lire; le Fruit défendu ; les Amours d^un Page, etc., qui ne 
contiennent que quelques vers assez anodins. L'auteur de 
cette bibliothèque d'un nouveau genre, où le titre promet 
plus que le livre ne donne, est M. le maLxqms Eugène de 
Lonlay, qui a signé de son vrai nom quelques recueils de 
poésies. 

M"'* la comtesse d'Haussonville, fille de M. le duc de 
Broglie, a donné sans les signer trois volumes in-i8 chez 
Michel Lévy : Marguerite de Valois; Robert Emmet; les Sou- 
venirs d'une dame d'honneur de la duchesse de Bourgogne, 

Les Souvenirs d'un officier du 2^ zouaves (Lévj, i.vol.in-18, 
collection verte, à 1 franc), attribués au général Cler, an- 
cien colonel de ce régiment, tué à la bataille de Magenta 
en i8j9, ont été rédigés par M. A. Du Casse, éditeur des 
Mémoires des rois Joseph et Jérôme, du prince Eugène, etc. 

Un petit volume de vers imprimé sous ce simple titre : 
^y)X^, et qui n'a point été mis dans le commerce, a pour 
auteur un célèbre avocat, académicien et député, M . Jules 
Favre. 

L'Armée française en 1867, étude militaire des plus com- 
pétentes et qui a eu un vif succès de curiosité et de vente, 
avait pour auteur le général Trochu , l'un des officiers gé- 
néraux les plus distingués, et aussi, dit-on, le plus habile 
stratégiste de l'armée. 

Anselme, sociétaire du Théâtre-Français, où il dou- 
blait très-heureusement Samson et Provost. Né en 1820 
Bert (Eugène), il est mort en 1858. 

Anspach (Maria d'), pseudonyme de M™« Auguste 
Delacroix, née Bordier, et sous lequel elle a donné quelques 



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ARBEAU. 15 

nouvelles. Son mari est lui-même auteur de romans et de 
récits publiés dans divers journaux. 

Antoinette. Les jolis feuilletons publiés dans la 
Presse sous ce simple prénom étaient de M"« Dubois d'Y erres, 

Antonio. Voir Dyas. 

Antony, auteur dramatique beaucoup plus connu sous 
le nom d'ÀntonyBéraud.Né Antoine Béraud en 1792, il était 
chef de bataillon à Waterloo. Il devint journaliste sous la 
Restauration et directeur de théâtre sous Louis-Philippe. 
lia encore signé ses pièces Sarlange, et il a donné quelques 
articles d'art à divers journaux sous le pseudonyme de du 
Pavillon. 

Antony (Claudius). Voir Rénal, 

Antully (Albéric d*), de son vrai nom Clergier; il a 
publié chez Hetzel un volume de poésies intitulé Fantaisie, 
et a donné depuis sous<:e même nom, à la Revue moderne, 
une charmante étude également ifantaisiste, sous le titre : 
Une Cour dans la lune, 

Araldi (M"®), une des nombreuses tragédiennes qu'on 
chercha à opposer à Rachel lors de ses meilleurs temps à 
la Comédie-Française. Née Betîoni (Marie-Louise) à Milan 
en 1827, mais élevée en France , cette jeune artiste débuta 
aux Français, en 1844, sous le pseudonyme d' Araldi, Elle 
y fut médiocre, à peu près mauvaise, et , loin de nuire au 
succès de Rachel, elle ne réussit qu'à mieux établir la rai- 
son de la vogue de Tillustre tragédienne. Elle entra, à la 
suite de son insuccès, au théâtre de l'Odéon, qu'elle a 
quitté après quelques années pour courir la province. 

Arbeau (Léon). Les articles publiés sous ce pseu- 
donyme au Correspondant sur Ampère, l'Abbaye -aux - 
Bois, et autres souvenirs d'histoire et de littérature (1864), 



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l6 ARÇAY. 

sont de M"* Ch, Lenormant, Elle a donné chez Lévy deux 
livres anonymes dont plusieurs fragments avaient déjà 
paru dans la même Revue sous le pseudonyme précité : Cop- 
pet et Weymar (M^^e de Staël et la Grande-Duchesse Louise), 
I vol. in-8o ; M^^ Récamier (Souvenirs et correspondance 
tirés de ses papiers), 2 vol. in-8**. 

Arçay (Joseph d'). Sous ce nom, le docteur Bonnet 
de Malherbe^ ancien médecin des eaux de Cauterets, a pu- 
blié dans le Figaro une curieuse et intéressante Étude sur 
la maison du docteur Véron, et particulièrement sur sa fa- 
meuse cuisine : Souvenirs sur la salle à manger du docteur 
Véron. Depuis, ces articles ont été réunis en un élégant 
petit volume in- 12, sous le même titre, chez l'éditeur Le- 
merre. On y trouvera beaucoup de détails sur les relations 
du docteur, sur sa vie intime, sur ses affaires, et cette 
sorte de monographie d'une table célèbre pourra ainsi ne 
pas être inutile à ceux qui voudront plus tard étudier et 
fouiller complètement l'histoire de notre époque. 

Arche (Pierre d'). Sous ce nom, qui est celui de sa 
mère, un compositeur de musique, qui a donné quelques 
opéras au Théâtre-Lyrique, M. de Lajarte, a publié des ar- 
ticles dans divers journaux. 

Argens (Comte d'). Voir Grimm (Pierre). 

Argy (Gaston d'), publiciste, né Charles Deale. Poulet 
Malassis a édité de lui : les Miettes du festin de la jeunesse 
(1862, in- 12). 

Ariel. Voir Zéro. 

Ariste (Louis), directeur du journal satirique et à 
images le Hanneton^ né Passerieu (Jean). Son journal a été 
supprimé par condamnation, pour invasion dans le do- 
maine politique (juillet 1868). 



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ARNAL. 17 

Aristide. Voir Hierro. 

Armand, jeune-premier des théâtres de TOdéon, du 
Gymnase et de l'Ambigu-Comique, né Gorce (Armand- 
François) en 1827, et mort en 1867. 

Armand-Dnmaresq (Charles-Edouard), peintre 
de batailles et d'histoire, né Armand en 1826, à Paris, où 
son père,. Gabriel Armand, était peintre lui-même. C'est 
seulement depuis février 1858 qu'il a été autorisé, par dé- 
cret impérial , à joindre à son nom patronymique celui de 
Damaresqj qui est le nom de sa mère, née CarîerehDuma' 
resq. 

Armentières (Valentin d'), pseudonyme du jour- 
naliste Adrien Marx^ ancien raconteur officiel des fêtes et 
voyages de la Cour, au Figaro; ancien « Indiscret » pour 
le compte du malin journal , ravi d'enregistrer les révé- 
lations de plus ou moins bon goût que lui adressait son ré- 
dacteur. M. Marx occupe aujourd'hui, dit-on, à l'Hôtel de 
Ville, une position sérieuse. Mais qui racontera maintenant, 
au Figaro ou ailleurs, les moindres faits et gestes de nos 
grands ou augustes personnages? 

M. Marx a donné, en 1857, chez Taride, un petit 
vol. in- 18, Grammaire de l^ amour, qu'il a signé A. Vémar, 
et qui a été réédité en 1862. 

Armor (Hoël d'). Pseudonyme littéraire et musical de 
M. Olivier de la Paye. 

Amal, célèbre comédien, né en 1794. Son nom est 
Etienne Monîiron, — Ancien pupille de la garde impériale, 
Amal a reçu la médaille de Sainte-Hélène. Il est poète; un 
volume de vers signé de son nom a paru à la librairie 
Dentu. Comme Grassot, il a commencé la carrière drama- 
tique en jouant la tragédie. 



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l8, ARNAUD. 

Arnaud (H.). Avant son mariage, M»« Charles 
Reybaud, auteur de nombreux romans, signait de son nom 
de jeune fille H. Arnaud^ de manière à ne pas indiquer au 
public le sexe de l'auteur. Elle est née Henriette Arnaud 
en 1802. 

Amay (Jacques d'). Voir Lineuil (G. de). 

Arnoux (Edmond d'). Voir Sylvlus. 

Artamov (Piotre). Pseudonyme littéraire de M. le 
comte de la Fitte, auteur de l'amusante critique de l'admi- 
nistration militaire en Allemagne, connue sous le titre de 
Histoire d^un bouton. 

Aii;evelle (Jacques), l'un des nombreux pseudonymes 
deM.Bou^ dit de VillierSy publiciste, journaliste et roman- 
cier. Il a collaboré sous ce nom d'emprunt et sous ceux de 
Guy de Vernon^ docteur Rouge^ Raymond de Ferrières^ Louis 
de Villiersy Baron de la Goulafrière^ TeutatèSy Mirlitiry doc- 
teur Carkmann^ etc., à un très-grand nombre de journaux 
et de revues de Paris et de la province. Il a signé de très- 
curieuses communications, envoyées à la Petite-Revue, de 
ses initiales B.deV. 

M. Boue (de Villiers), qui est aujourd'hui rédacteur en 
chef du Progrès de V Eure y avait fondé à Évreux, en 1866, 
un piquant petit journal mensuel', le Petit Bonhomme d^K- 
vreux. Il a aussi dirigé la publication des Ëchos littéraires 
contemporains (186 3- 1866). Le pseudonyme le plus im- 
portant et le plus connu de M. Boue (de Villiers) est celui 
de Capitaine Lancelot, que porte pour nom d'auteur le très- 
amusant et curieux volume intitulé : les Pompiers peints 
par eux-mêmes (j^ édit., un vol. in-i8, 1868). Ce livre a 
une histoire. Les deux premières éditions (i 863-1 864) ne 
formaient qu'une simple brochure intitulée : Messieurs les 
pompiers^ et étaient signées Mirlitir. En 1867, l'auteur eut 



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ASLIN. 19 

ridée d'augmenter de beaucoup la matière primitive et 
d'intituler cette nouvelle édition : la Bible des Pompiers 
Mal lui en prit, car le livre fut saisi, sous prévention d'ou- 
trage à la morale religieuse, et l'auteur et l'éditeur chacun 
condamnés à 100 fr. d'amende. De plus, les exemplaires 
tirés furent confisqués. La nouvelle édition ( 1 868) est la 
réimpression de la Bible des Pompiers, mais elle contient en 
moins les Commandements du Pompier français et les Mystères 
du Coucou fidèle, qui avaient motivé la condamnation. 

M. Boué dit de Villiers a jusqu'à ce jour publié sept à huit volumes : 
Armand Lebailly, étude (in-S»); Vierge et Prêtre, roman; l'Agriculture, 
poëme; les Amoureux de Claire, nouvelle (in- 18), etc.. 

Artilleur (Un). Un livre intéressant, relatif à la guerre 
de Crimée, a été publié, sans autre indication de nom d'au- 
teur, par la Librairie centrale, sous ce titre : Journal humo- 
ristique du siège de SébastopoL Beaucoup d'anecdotes, des 
pages saisissantes , un style qui n'est point académique , 
mais qui a le mérite de peindre et de retracer les événe- 
ments avec brièveté et émotion, et enfin la position de l'au- 
teur, donnent à ce livre une valeur de haute curiosité lit- 
téraire. C'est un soldat qui écrit des histoires de soldats, et 
on comprend, on sent en le lisant qu'il ne sacrifie rien à la 
fantaisie ni à l'invention. Il ne raconte que ce qu'il a vu, et 
tout ce qu'il raconte est certainement arrivé. Cet artilleur 
anonyme est un capitaine d'artillerie à qui son parrain a 
donné d'assez singuliers prénoms. Il se nomme Bédarride 
(Phinées-Josué), et il est né à Salon (Bouches-du-Rhône) 
en 1829. 

Ash (D'). Voir Dash. 

Ashavérus. Voir Beauvais. 

Aslin. Les vaudevilles donnés sous ce nom sont dus à 
M. Alphonse Salin, contrôleur en chef à la Monnaie, né en 



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20 ASWEL. 

1802 , et qui a encore signé ses pièces du deuxième ana - 
gramme Nilas, 

AS'wely l'un des pseudonymes de Jules Vallès y l'auteur 
du curieux livre : les Réfractaires, 

Il a créé et dirigé, en 1 867, un journal, la Rue, qui a fait 
un certain bruit, autant par l'exagération et l'originalité 
cherchée des articles qu'il a publiés que par les polémiques 
et les réclamations auxquelles la plupart ont donné lieu. 
Malgré l'emploi de certains moyens destinés à faire vivre la 
nouvelle feuille, moyens dont le récit d'un faux duel (Voyez 
Scipion), imaginé par l'un de ses rédacteurs, rendit les dé- 
tails publics, malgré un procès, une suspension et je ne sais 
encore quels faits bruyants destinés à faire parier de lui, le 
journal de M. Vallès mourut, comme tant d'autres, parce 
qu'il ne se vendait plus. 

Jules Vallès a encore signé Max des chroniques au Pré- 
sent, revue qui paraissait vers 1852. Il s'est servi du même- 
pseudonyme lors de sa collaboration à la Chronique pari- 
sienne, feuille autographiée envoyée aux journaux de pro- 
vince, qu'il rédigeait avec Henri Rochefort, et dont ce der- 
nier était le rédacteur-propriétaire. 

Il a aussi donné anonymement, en 1857, un petit in- 18, 
à couverture jaune, orné d'une pièce de cir;q francs de gran- 
deur naturelle, et qui portait ce titre : P Argent, par un 
homme de lettres devenu homme de bourse. 

Anbel (D'), pianiste, organiste, compositeur de mu- 
sique. — Né Lebeau (Alfred). 

Auher (E.), nom dérangé de M. Bauer, créateur de 
l'Événement illustré, devenu ensuite l'Événement sans gra- 
vures, à 10 centimes, puis à 5 centimes. 

Aubert (Constance) , fille aînée de la duchesse d'A- 
brantès, et auteur d'articles de modes, de courriers de la toi- 



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AUNAY. 21 

lette et de nouvelles diverses,publiés surtout dans les journaux 
spéciaux aux demoiselles et aux dames. Née en 1803, ^^'^ 
était filleule de l'impératrice Joséphine. Elle a épousé un 
capitaine retraité, M. Louis Aubert, et c'est sous son nom, 
joint au prénom fabriqué de Constance^ qu'elle est connue en 
littérature. 

Aubry (Pierre). Voir Dinaux. 

Audibert. Voir SainUEdme. 

Audréas-Balken. Les paroles de romances signées 
de ce nom avaient pour auteur le compositeur Barrault, dit 
de Saint'André, qui en a donné beaucoup aussi sous ce 
deuxième nom. Mort en 1867. 

Augerol (Victor), pseudonyme de Michel Aharoche^ 
ancien directeur de l'Odéon, aujourd'hui propriétaire du 
Charivari, ancien commissaire du gouvernement, puis dé- 
puté en 1848, romancier, chansonnier, journaliste, etc., né 
en 181 1. Il a pris le pseudonyme ci-dessus à la suite de la 
publication de ses Aventures de Victor Augerol (1838), quel- 
que peu parentes de celles de Faublas. Il a encore signé 
Dupuy plusieurs vaudevilles donnés en collaboration. 

Auguste, prénom du célèbre comédien Grassot, qui a 
fait pendant plus de vingt ans les beaux jours du Palais- 
Royal, et sous lequel il a débuté dans la carrière théâtrale 
en jouant d'abord la tragédie. Devenu, à la fin de sa vie, 
directeur du café Minerve, Grassot y vendait et, hélas! y 
buvait aussi un peu trop le punch célèbre qui porte son 
nom. Il est mort en 1860, à 60 ans. 

Aulnay (Louise d'), pseudonyme de M^^* Julie Gou' 
raud, qui a écrit beaucoup d'ouvrages pour les jeunes filles. 

Aunay (Alfred d'). Le journaliste qui écrit sous ce nom 
au FigarOy où il remplit le rôle de <( factotum » en nouvelles 



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22 AUNET. 

et informations de tous genres, a d'abord signé, audit jour- 
nal, Alfred Duplessis, la chronique quotidienne de l'Expo- * 
sition universelle de 1867. 

En 1860, il a publié un petit livre : Boui-bouis, bastrin- 
gues et caboulots, où la crudité et la vérité trop réaliste de 
certains tableaux de mœurs, qu'il vaut mieux taire que dé- 
voiler, lui méritèrent un mois de prison, avec la suppression 
ordonnée de sa brochure. Le vrai nom de ce journaliste, qui 
s'est véritablement montré ingénieux et habile dans ses 
comptes-rendus de l'Exposition, est Descudier. 

Aunet (Léonie d*) , femme séparée du peintre Biard. 
Elle a écrit sous ce nom, qui est celui de sa famille^ des ro- 
mans et des drames. Elle a encore signé Thérèse de Blara. 

Je trouve à son endroit, dans le Dictionnaire des ouvrages 
anonymes et pseudonymes d'Edm, de Manne (j® édition, 
page 391), une maligne petite note qui est bonne à repro- 
duire : 

« Cette dame, femme d'un peintre lyonnais avec lequel 
elle a parcouru des pays lointains et observé des mœurs 
curieuses, brille peu, dit-on, par le talent d'écrire. On at- 
tribue généralement la majeure partie de ses livres à l'auteur 
de Notre-Dame de Paris. » 

Anterrive (Louis d'), pseudonyme de M. Louis La- 
vedanj rédacteur en chef du Globe de 1857, et depuis écri- 
vain légitimiste et clérical. 

Anvemey (Chartes d'). Voir M'dtière (Paul de la). 

Anvemey (Victor d'). Voir Hierro. 

Aveutiii (Gustave), publiciste et en même temps em- 
ployé des contributions indirectes, né Veinant (Auguste). Il 
a donné en 1858 une curieuse édition des Œuvres complètes 
de Tabarin (2 vol. in-8<>), et il est mort prématurément en 
1859. 



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AZEB. 23 

Avezac (Henri d'), pseudonyme du journaliste Henri 
d^Audigier, né en 1828. Il a collaboré longtemps à la Patrie, 
et dans ces derniers temps il est entré dans la rédaction de 
VÈtendardy puis du Gaulois. 

Avocat pour et contre (L'). Voir Maurice, 

Avrigny (Femand d'). Les articles de théâtre du 
journal V Image, signés de ce pseudonyme, sont de M. Fer- 
nand d^Azevedo, qui n'a rien de commun que le nom avec le 
rédacteur musical de Mpinion nationale, 

A, Z. Voir Gentil. 

Azeby pseudonyme musical d'une des filles de M« Bau, 
l'ancien questeur de l'Assemblée nationale. 




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B 



B... (Alexandre de). Voir R'hoone (Lord). 

B... (Henri). Voix R'hoone (Lord). 

^^ • 

B... (Alfred). Vers 1848, M. Alfred Bougeard a signé 

ainsi quelques biographies de personnages célèbres sous la 
Révolution, entre autres celle de Camille Desmoulins, qui 
forme une petite brochure in- 18. 

Les journaux la Vie parisienne et Paris-Caprice ont pu- 
blié sous la signature A, B, d'ingénieuses observations ou 
pensées qui étaient du même écrivain, auquel on doit en- 
core un intéressant petit volume, les Moralistes oubliés. 

Bachaumont. Voir Lerme (R. de). 

Bâche, ancien acteur du Théâtre-Français, tombé 3e 
scène en scène jusqu'à celle des Bouffes-Parisiens; il se 
nommait de Bruille. — Mort en 1865. 

Balathier, journaliste, né Monnot (Adolphe), et de- 
venu, par héritage, vicomte de Balathier de Bragelonne et de 
Lantages. 

Balthasar, pseudonyme d'Aurilien Scholl au Nain 
Jaune {iS6^). Journaliste, romancier^ vaudevilliste, M. Scholl 
a fondé plusieurs journaux, écrit quelques romans, accepté 
deux ou trois duels, et pris part à beaucoup de querelles lit- 
téraires suscitées généralement par ses propres publica- 
tions. — Né en 183}. 

Bangemard. Une Ode au prince^président (1852), 



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BARTEVELLE. 25 

Signée de ce pseudonyme, avait pour auteur un poète lyon- 
nais, né Margerand (Léon). 

Barba. Voir Fœlix (Comte). 

Sard {Le Commandeur), écrivain beaunois; — né 
en 1800 B^r^ (Joseph). Il a publié des poésies d'actualité, 
des notices sur les églises et les antiquités de la Côte -d'Or, 
et beaucoup d'autres travaux archéologiques. Il signait en- 
core le Chevalier Bard de la Côte-d'Ûr. — Mort en 1 86 1 . 

Barins (Comte de). Voir Fœlix (Comte) 

Barnabe X... Voix Graindorge. 

Baron (Julia), jolie actrice des Folies-Dramatiques, 
à qui une folie insensée d'Hervé, PŒil crevé^ a donné un 
moment de demi-célébrité. — Elle est née Badin (Julie) en 
1844. 

Baron. Un ancien directeur du théâtre du Luxembourg, 
ce fameux Bobino, détruit lors de la transformation, en 1 866, 
du jardin Médicis, M. Pierre Tourneminey a donné quelques 
pièces sous ce pseudonyme. 

Bartevelle (Alexis). Quelques chansons ont été pu- 
bliées sous ce pseudonyme (185 j) pat M. de Manne (Ed- 
mond), conservateur à la Bibliothèque impériale, et qui a 
aussi donné des comédies et des brochures sous d'autres 
pseudonymes : Armand Duplessis, Fernand de Lisle^ Edmond 
Nouel et Dupré. 

Né en 1 80 1 Demanne, il a été autorisé, en 1 858, à prendre 

la particule et à signer de Manne. Il est employé depuis 1 820 

à la Bibliothèque, où son père, Louis Demanne, était avant 

lui bibliothécaire. 

C'est à ce dernier qu'on doit un curieux et excellent travail sur \ts Anonymes 
et Pseudonymes de son temps (1834), ouvrage précieux que le fils a réédité 
et complété v^^ édition, 186J8). L'édition de 1834 contenait 2171 articles, 
la dernière en donne 4616. 



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26 BARTHÉLÉMY. 

Barthélémy, auteur dramatique, né en 1802 Troin 
(Mathieu-Barthélémy). Il a surtout « commis » des vau- 
devilles. 

Baruooi (M™« Giulia). Dame fort célèbre dans le 
grand demi-monde parisien, où elle est plus connue sous 
ce nom que sous celui du ténor italien Giusti^ son mari. 

Bas bleu (Un). Les articles signés de ce nom au 
journal la Patrie, il y a quelques années, avaient pour au- 
teur la dame poète et romancière Mélanie Waldor^ née Vil- 
lenave en 1796. Elle a aussi donné quelques pièces de 
théâtre et bon nombre de poésies officielles. 

Basile. Voir Malbert. 

Baskoff (Ivan). Voir 2... (Gustave). 

Bassanville (Comtesse de). Célèbre écrivain pour 
les dames et directrice de beaucoup de journaux spéciaux, 
où elle donne régulièrement des articles de modes, des nou- 
velles, des romans^ etc. Elle a publié en 1868 un très- 
curieux Code du cérémonial, qui a eu deux éditions de suite. 
— Née Anaïs Lebrun en 1806. 

Bastien. Voir Malbert. 

Bazin, auteur de la célèbre Histoire de France sous 
Louis XIII publiée avec tant de succès en 1837, — Né de 
Raucou (Anaïs) en 1797, il a été autorisé, par ordonnance 
royale de 1834, à ajouter à son nom celui de son bienfai- 
teur, M. Bazin. Mais, encore plus reconnaissant que la loi 
ne l'exigeait, il a laissé tout à fait de côté son nom patrony- 
mique, et il n'est connu que sous le nom qu'il a pu joindre 
au sien. — Mort le 2} septembre 1850. 

Beanlieu (Anatole de). Le vaudevilliste Desnoyer 
(Louis-François-Charies), d'abord acteur, puis auteur dra- 



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BÉLIA. 27 

matique, régisseur général du Théâtre-Français, etc., a sou- 
vent signé des pièces du pseudonyme précité. Il en a donné 
aussi quelques-unes sous le seul nom d* Anatole. 

En 1852, il est devenu directeur de TAmbigu, et il y a 
perdu une grande partie de sa fortune. - Il est mort en 
1858, à 52 ans. 

Beaulieu. Pseudonyme du compositeur Martin (Dé- 
siré-Marie), né en 1 79 1 , également auteur d'écrits sur la 
musique et membre correspondant de l'Académie des Beaux- 
Arts. 

Beanmont, librettiste, quelquefois vaudevilliste et 
aussi avocat sous son nom véritable, Beaume (Alexandre). 
— Né en 1827. Il est fils du célèbre peintre Joseph Beaume. 

Beauvais (de Saint-Gratien)» Un célèbre médecin ho- 
mœopathe hongrois, le docteur Rort (Didier), a publié sous 
ce pseudonyme plusieurs volumes relatifs à sa profession, 
qu'il a longtemps exercée à Paris. Son savant répertoire : 
Clinique homœopathique,c) vol.in-8", est encore consulté. Il 
a signé aussi Ashavérus quelques articles de littérature et 
autres dans des journaux de médecine. — Né en 1804. 

Beauvoir (Roger de). Célèbre romancier, né Roger 
de Bully (Edouard) en 1809, et neveu du député de 
Bully, qui l'obligea à changer de nom à ses débuts dans 
la carrière littéraire. Il a encore signé Régis ^ baron de Tro- 
briandy Edmond Cador et R. de B. Il a aussi donné quel- 
ques vaudevilles sous le simple prénom d'Eugène. — Mort 
en 1866. 

Belfont (E. de). Voir La BédolUère. 

Bélia (M"« Zoé), artiste de l'Opéra -Comique, née 
Delau vers 18}). Elle joue joliment, et elle chante avec 

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28 BELL. 

une voix mesquine, mais agréable, les seconds premiers rôles 
du répertoire. 

Bell (Rose), pseudonyme d'une très-belle cantatrice, 
M'** Lapommeraye^ qui n'avait point trouvé ni peut-être non 
plus mérité la place qu'elle ambitionnait à l'Opéra. Elle 
s'adjoignit, en 1867, à l'amusant Dupuis, des Variétés, et 
elle alla exploiter avec lui, en province, le répertoire d'Offen- 
bach sous le pseudonyme précité, jouant ainsi à gauche et 
à droite les Tautin et les Schneider, après avoir débuté à 
l'Opéra dans l'emploi des Stoltz et des Falcon. 

En quittant l'Opéra, M"® Lapommeraye était entrée aux 
Italiens, où elle joua deux ou trois fois seulement, et «sans 
grand succès, sous le nom de M"® Pomeraniy VOtellOy de 
Rossini, avec Tamberlick pour partenaire. Aujourd'hui cette 
nomade cantatrice obtient, dit-on, en Amérique, de véri- 
tables triomphes dans le grand répertoire où elle a échoué 
chez nous. 

Bell (Georges), journaliste et publiciste, né en 18 12 
Hounau (Joachim). Il a longtemps collaboré à la PressCy à 
la Patrie^ à V Illustration y à la Liberté^ etc. 

Belligera (Fernand), auteur d'un petit volume, les 
Miettes d'amour (in-16, 1857), qu'il a publié, comme édi- 
teur, à Paris, sous son vrai nom de Tandou (Ferdinand). 

Belval, excellente basse chantante de l'Opéra, né 
Gaffiot, — Le père de M. Belval, René Gaffiot, était un 
officier de mérite ; son frère, Émile-René Gaffiot, est sous- 
intendant militaire. M. Belval a pris comme pseudonyme 
le nom même de sa femme. 

Ben (Paul), auteur d'un joli recueil de fables, né au 
Havre Chareau (Paul-Benjamin). Il a encore publié quel- 
ques pièces de vers et des satires, chansons, poésies d'à- 
propos, etc. On lui doit aussi la Science de bien vivre, ou 

f 



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BENOIT. 29 

Monographie de la cuisine (i 844), et le Fils du Fermier^ Études 
sur la vie normande, 2 vol. in-S®, signés du pseudonyme pré- 
cité. Il a collaboré à divers journaux de sa ville natale. 

Son fils a fait sous son vrai nom de la critique littéraire 
et musicale dans divers journaux de Paris. 

Bénédict. Le feuilleton musical du Figaro signé de 
ce pseudonyme est de M. Jouvin (Bénédict), l'un des 
gendres de M. de Villemessant, et qui^ après avoir rédigé 
pendant plus de dix ans, avec une très-grande autorité et 
un talent des plus sérieux, le Courrier théâtral et musical du 
journal de son beau-père, occupe aujourd'hui, chaque 
lundi, le rez-de-chaussée théâtral de la Presse, où il nous 
semble un peu enterré et même fourvoyé. 

Benjamin, prénom du vaudevilliste Antier (Ben- 
jamin), né en 1785, et qu'il a le plus souvent pris comme 
pseudonyme. On lui doit deux des plus célèbres drames de 
l'ancien répertoire, P Auberge des Adrets (1834) et Robert Ma' 
caire (1836). 

Benoît (Victor), un professeur d'anglais au Lycée de 
Bourges, rédacteur de journaux de province, etc., M. Victor 
Ratier, a donné quelques vaudevilles sous ce pseudonyme. 

C^est le frère du docteur Félix Ratier, écrivain distingué 
en même temps qu'habile médecin spécialiste. 

Benoît (Louis). Un notaire, en même temps poëte, 
journaliste, pamphlétaire et même assassin, a publié sous ce 
nom la Physiologie de la poire (1832, in-8®) par le jardinier 
Louis Benoît, satire dirigée contre Louis- Philippe. — Né 
en 1 804 Peytel (Sébastien-Benoît) , il a été exécuté à Belley, 
en octobre 1839, comme coupable de trois assassinats. 
On trouvera de curieux détails sur cette affaire dans un vo- 
lume, devenu rare aujourd'hui, une Voiture de Masques, des 
frères de Concourt (Dentu , in- 1 8, 185 6), 



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30 BÉRANGER. 

Béranger (Paul), Voir Collin de Plancy. 

Bermont (Charles de), un savant membre de l'Aca- 
démie de Besançon, M. Charles de Rotaller, a publié sous ce 
nom des chroniques historiques et des mémoires inédits/ 

Bernard (A, de). Le directeur de la Revue contempo- 
raine y M. Bernard (Alphonse), vicomte de Calonne, écrivain 
et journaliste légitimiste, a souvent signé de ce nom des 
articles d'archéologie et de critique d'art. Il a encore pris 
le pseudonyme de Max Berthaud. 

C'est lui qui a entrepris, en 1850, dans POpinion pu- 
blique, au nom de la Société des gens de lettres, de dé- 
masquer le critique Fiorentino, qu'il accusa hautement et 
publiquement d'indélicatesse et de chantage dans l'exercice 
de ses fonctions d'aristarque littéraire et théâtral, Fioren- 
tino demanda une réparation à la Société des gens de lettres 
tout entière, et comme il ne pouvait se battre successive- 
ment avec tous ses membres, il choisit le premier en nom 
sur la liste alphabétique dressée par le Comité, M. Amédée 
Achard, qu'il blessa assez grièvement. A la suite de ce duel^ 
M. de Calonne, qui avait été en même temps poursuivi par 
Fiorentino comme diffamateur, fut condamné à l'amende 
par le tribunal correctionnel. ~ Né en 181 8. 

Bernard (Léo de). On lit tous les samedis dans le 
Monde illustré de petits articles accompagnant et expliquant 
les dessins du journal, qui sont de tout le monde et de per- 
sonne et que signe ce pseudonyme, attribué par la rédac- 
tion à un écrivain fictif. Les articles signés dans le même 
journal Maxime Vauvert et Olivier de Jalin ont la même pro- 
venance et sont aussi des masques sans visages. 

Bernard (Camille). Voir Stock (Baron). 

Bernard-Lopez, auteur dramatique, né en 1817 
de Lopet'Roberts (Bernard). 



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BETTINA. 3 1 

Bemy (J.). Voir Pages. 

Bertall, dessinateur et photographe, né en 1820 rfMr- 
noult (Charles- Albert). Bertall est l'anagramme de son 
deuxième prénom. 

Berthaud (Max). Voir Bernard (A. de). 

Berthier, ancien danseur de l'Opéra, né Garnier 
(François). 

Bertin, rédacteur en chef du journal le Droit, avocat 
distingué, né en mars 1806 Henry (Jean-Louis), dit Berlin. 

Berton, père et fils, tous les deux jeunes-premiers. 
Leur nom est Montan-Berton. Ils sont l'un fils et l'autre 
petit-fils du compositeur. — Berton père a épousé en 1 842 
la fille de Samson, de la Comédie-Française^ laquelle s'est 
fait connaître sous le nom de M"« Caroline Berton par quel- 
ques pièces et livres du genre anodin. 

Montan-Berton (Pierre), leur fils, jeune-premier un peu 
froid mais très-distingué du Gymnase-Dramatique, a donné 
au théâtre deux ou trois jolies pièces, dont l'une, les Jurons 
de Cadillac, a obtenu un succès de vogue qui dure encore. 

Besson (Charles). Sous ce pseudonyme, un ancien 
ingénieur des mines, Achille Filliasy collaborateur et secré- 
taire d'Eugène Sue, a publié depuis 185 1 des articles de 
politique et de littérature dans divers journaux de Paris. 
On lui doit encore quelques écrits relatifs à la colonisation 
de l'Algérie, qu'il avait explorée de 1841 à 1848, pendant 
une mission dont l'avaient chargé des Compagnies mi- 
nières. 

Bettina, pseudonyme de la comtesse Achim d'Arnim^ 
connue par sa correspondance avec Goethe. Bettina est le 
diminutif allemand d'Elisabeth. On l'avait aussi surnommée 
das Kind (l'enfant), à cause de sa célébrité précoce. La pu- 



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32 BEUGLANT. 

blication de sa correspondance avec Goethe, qu'elle a elle- 
même traduite en anglais, date de 1 8 j j . — Morte en 1 85.9, 
à 74 ans. 

Beuglant. Voir Gérard de Nerval. 

Biéville (Edmond de), vaudevilliste et journaliste ; 
né Edmond Desnoyers en 18 14. Il a écrit une quantité de 
pièces de tous genres depuis 1843 jusqu'à nos jours. En 
1856, il a remplacé Matharel de Tiennes au feuilleton dra- 
matique du Siècle^ journal fondé par son père Louis Des- 
noyers. Il a pris comme pseudonyme le nom de sa mère, qu'un 
décret de 18 $5 l'a d'ailleurs autorisé à joindre au sien. 

Bixiou. Voir Champfleury, 

Blaguinski. Le fils du célèbre Paul de Kock, Henri 
de Kock, a signé de ce nom le premier et unique numéro 
d'un journal fondé par lui sous ce titre : le Blagueur , et qui 
a eu une singulière destinée. Composé et imprimé tout en- 
tier, à la veille même d'être livré aux marchands pour la 
vente publique, il est forcément suspendu, à cause des évé- 
nements qui ensanglantent les rues de Paris le jour même 
où il devait faire son apparition : 24 juin 1 848 ! Et le pauvre 
Blagueur mourut ainsi, même avant d'être né tout à fait ! 

Blangy (Caroline de). Voir Valgrand (M"*® rfe). 

Blaru (Thérèse de). Voir Aunet (Léonie d'). 

Blémont (Emile), journaliste, né Petitdidier. 

Blick (John). Nous avons tous vu à la Porte-Saint- 
Martin, dans Polichinelle-Vampire et dans yodo,Oiz le Singe 
du Brésil^ un clown disloqué qui faisait les exercices les plus 
habiles et les plus surprenants. On le croyait Anglais ou 
Américain, né sur les bords de la Tamise ou bien sur ceux 
du Niagara ; un véritable homme de caoutchouc, d'une sou- 



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BOISSY. }3 

plesse très-grande et d'une incroyable agilité. Or, le brave 
garçon n'était sujet ni de M. Johnson, ni de la reine Victoria; 
né à Paris, il se nommait tout simplement Brichard (Honoré), 
et ses exercices de dislocation lui ont coûté un peu cher, 
car il est mort absolument fou, dans une maison de santé, 
au mois de décembre 1867. 

Blismon. Voir Orsini. 

Blondet (Emile), le spirituel chroniqueur de la Lune, 
puis de l'Eclipsé^ qui a repris les affaires de ladite Lune, 
supprimée pour cause de digression politique. Il a encore 
signé Aimé Kienné^ Mary Mercier et Georges Fontenay. Il a 
donné sous son vrai nom, Paul Mahalin, un volume sur les 
jolies actrices de Paris, amusant, spirituel, bien informé, 
mais indiscret!... 

Bloomfield. Voir Champfleury, 

Blum, artiste dramatique, directeur du théâtre des 
Nouveautés, né Coulon (Georges). 

Blumgarteii (Baron de), pseudonyme littéraire du 
comte de Puymaigre (Théodore). Il signe encore Gaétan de 
Pogearide. 

Bocage^ pseudonyme du célèbre acteur mort en 1 863 , 
à 62 ans. Son nom de famille est Tousez (Pierre-Marti- 
nien). 

Son neveu, Paul Tousez, né en 1 824 et connu comme lui 
Sous le nom de Bocage, a publié des romans et quelques pièces 
de théâtre. On lui a attribué la paternité de plusieurs des der- 
niers romans publiés sous le nom d'Alex. Dumas. — Voir Davy. 

Bocdanoff . Voir Parr. 

Boissy (Marquis de), célèbre pair de France, puis 
sénateur, la bête noire de MM. Pasquier et Troplong, mon 



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H BOISSY. 

en 1866, à 68 ans. Il se nommait Roni/U (Octave), mar- 
quis de Boissy. 

En 1841, il avait fondé le journal le Législateur. Il épousa 
en 1847 Gaspera Gamba (Thérèse-Françoise-Olympe), plus 
connue sous le nom de comtesse Guiccioli, et qui avait 
été l'amie de lord Byron. Interrupteur célèbre au Palais 
Médicis, M. de Boissy fut, en une seule séance, rappelé 
à l'ordre jusqu'à dix fois de suite, sans qu'on pût l'em- 
pêcher d'arriver à dire ce qu'il s'était juré à lui-même de 
proclamer. 

(Voyez le Moniteur du 19 juillet 184}.) 

Boissy. Voir Fœlix (Comte). 

Boiteau d'Ambly. Voir Ambly (Paul d'). 

Bombet. Voir Stendhal. 

Bonheur (Rosa), femme peintre, décorée, par excep- 
tion, de la Légion d'honneur en i86j. Son véritable pré- 
nom est Rosalie y dont elle a supprimé la moitié dans sa 
signature. — Née en 1822. 

Bonhomme (Jacques). Les opuscules satiriques pu- 
oliés sous ce pseudonyme sont de M. Descamps (Alexandre), 
de Compiègne. 

Ce même pseudonyme a été pris à la Revue indépendante 
(1844) P^^ l'ancien représentant Pierre Lefranc, aujour- 
d'hui rédacteur en chef de ^Indépendant, de Perpignan, et 
qui, à la suite des événements de décembre 185 1, avait 
quitté la politique pour le commerce. 

Boniface (Joseph). La série de brochures politiques 
parues en Belgique dans ces dernières années et signées de 
ce pseudonyme ont pour auteur M. Louis de Fré, avocat 
à la Cour d'appel de Bruxelles et membre de la Chambre 
des représentants. 



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BOULOTTE. 3 5 

Bonnin (Victor), pseudonyme du romancier et aussi 
historien officiel des campagnes de Crimée , de Chine et 
d'Italie, Le Cat, baron de Bazancourt, mort en 186$, à 
55 ans. 

Bonnin (Biaise). Voir Sand (George). 

Borel (Peirus), poète excentrique de l'école de 1830, 
avec l'exagération de ses défauts et aussi de ses qualités. 
Il est resté le type du bohème littéraire, et il a laissé un 
nom célèbre beaucoup plus par les bizarreries que par les 
mérites àe son imagination et de sa plume. Ce n'est pas 
qu'il manquât de verve et de talent; loin delà! Il y avait en 
lui l'étoffe d'un poëte, de la couleur, de l'inspiration, une 
forme heureuse et peu commune, mais aussi un manque de 
goût et de mesure dont on n'a pas Tidée^ en un mot l'a- 
mour et la recherche de l'absurde et de l'impossible ! 

Il s'était lui-même qualifié le lycanthropey et certes il avait 
justifié son volontaire surnom! On n'a point réimprimé ses 
quelques ouvrages : Rhapsodies, Champavert, Madame Puti- 
phar, etc., mais il faut lire sur sa vie et sur ses œuvres une 
complète et intéressante notice de Jules Claretie, publiée 
chez le libraire Pincebourde, et qui seule transmettra peut- 
être un jour à d'autres générations la mémoire de Borel. 

Né en 1809 Borel (Pierre), ce fantasque poëte est mort, 
en 1859, inspecteur de la colonisation en Algérie. 

Borys (Contran). Le roman de cape et d'épée, le 
Cousin du Diable , publié sous ce nom dans le Figaro en 
1868, a pour auteur M. Eugène Berthoud, qui a donné en- 
core, entre autres productions, un roman intitulé : Un 
Baiser mortel (Lévy, in- 18). 

Boulotte. C'est sous ce pseudonyme que débuta dans 
la carrière dramatique, à Lille, la célèbre M™® Dorval; 
« gracieux surnom , dit Léon Gozlan, qui nous apprend 



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}6 BOULOTTE. 

qu'elle était ronde et grasse, elle dont la taille souple devait 
un jour fléchir sous les voluptueuses étreintes d'Antony. » 
Son père se nommait Delaunay et jouait sous le nom de 
Bourdais sur le théâtre de Lorient, ville où sa fille naquit en 
1798. Elle fut baptisée Amélie-Thomase et ne prit que plus 
tard le prénom de Marie. A quatorze ans, elle jouait Fan- 
chette du Mariage de Figaro. En 1 8 1 8, à vingt ans, elle débu- 
tait à Paris, dans Paméla mariée, à la Porte-Saint-Martin ; en 
1834, elle entrait aux Français, où elle trouva ses plus beaux 
triomphes. Elle n'y resta cependant que deux années ; en 

1838, on la retrouve à POdéon, puis au Gymnase; en 

1839, à la Renaissance; en 1840, encore aux Français, où 
elle créa Cosima, cette première et malheureuse tentative 
dramatique de M*"® Sand ; de 1842 à 1847, à TOdéon et 
à la Porte-Saint-Martin. Elle parcourt ensuite la province et 
meurt en mai 1849, à Caen, où elle était en représentation. 

Cette trop courte carrière fut bien remplie. M™® Dor- 
val a créé au théâtre 69 rôles dans des pièces nouvelles; 
elle en a repris 3 5 créés par d'autres artistes. Elle a créé, 
entre autres pièces, les Deux Forçats (1822) ; le Monstre et 
le Magicien (1826); Trente Ans, ou la Vie d'un Joueur 
(1827); Marino FalierOy de Delavigne (1829); Antony 
(1831); Marion Delorme ÇiS^iy^ Quittepour /a /7eizr( 183 3); 
Chatterton (1835); Angelo (i) (1835); Cosima (1840); 
Lucrèce, de Ponsard (1843); Marie-Jeanne (1845); Agnès 
de Méranie (1846). 

Elle a repris, le créant en quelque sorte à nouveau, le 
principal rôle des pièces suivantes : 

Phèdre, de Racine; Misanthropie et repentir; Henri III, de 
Dumas; la Mère et la Fille, de Mazères ; la Maréchale 
d'Ancre^ d'A. de Vigny; les Enfants d'Edouard, de Dela- 

(1) Le rôle de Catarina. M"« Mars créa Tisbi et Beauvallet Angelo. 



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BOURDON. 37 

vigne; Angelo (i) ; Hernani; Marie Tudor; La Tour de 
Nesle; Charles V)l chez ses grands vassaux, etc. 

M™« Dorval a été mariée deux fois. Elle épousa d'a- 
bord un fort médiocre comédien de province, M. Allan- 
Dorval, qu'elle perdit après quelques années de mariage ; 
elle devint ensuite la femme du critique et auteur drama- 
tique Toussaint Merle, mort en 1852. Elle eut une fille, 
Caroline, qui a épousé René Luguet , l'excellent comédien 
du Palais-Royal. 

On a beaucoup écrit sur M"'« Dorval. Alexandre Du- 
mas a publié sur elle, en 1855, une brochure touchante, 
bien que très romanesque : la Dernière Année de madame 
Dorval. La plupart des écrivains de ce temps, G. Planche 
(en 18^9), Gozlan (en 1843) , Th. Gautier (en 1858) , 
Janin (en 1858), G. Sand (dans V Histoire de ma vie, 
tome IX), etc., ont écrit des articles, des feuilletons, des 
notices sur cette illustre comédienne. Je ne parle que pour 
mémoire des nombreux articles publiés après chacune de 
ses créations ou de ses reprises, et qu'on retrouvera à leur 
date dans les journaux du temps. Mais il faut lire surtout 
l'excellente étude parue récemment (août 1868), sans nom 
d'auteur, sous ce titre : Marie Dorval (1798-1849), et à 
laquelle nous empruntons les détails qui précèdent. — 
Voyez y... 

Bourbon-Ginestous (Victor de). Voir Hérin. 

Bourdon (Max de), auteur dramatique que la pièce 
Valenîin et Vaknùne^ et le petit scandale littéraire qu'elle 
occasionna à propos d'une collaboration mal déguisée 
d'Alexandre Dumas, a mis un moment en évidence (fé- 
vrier 1 868). Ce Max de Bourdon est une dame Meynier, de 



(i) Le rôle de la Tisbé, M'«e Volnys jouait alors Catarina» 

3 



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)8 BOUVIER. 

Marseille, qui avait d'abord pris le pseudonyme de Rosan- 
nah. Elle avait fait une comédie, que Dumas retoucha et ne 
voulut pas signer sur Taffiche; cris, récriminations, injures 
même, tout fut mis en œuvre pour obtenir que le célèbre dra- 
maturge se laissât afficher. Contre sa coutume , il fut iné- 
branlable, et M»»* Meynier dut signer seule, du pseudo- 
nyme précité, Toeuvre qu'elle avait rêvé d'illustrer du nom, 
accolé au sien, du populaire auteur de Monte-Christo. 

Bouvier (Félix). Voir Refay de Lusignan. 

Boyer, pseudonyme de F. Partout, médecin célèbre, 
grave directeur de l'hôpital Necker, qui a fait représenter 
sous ce nom, au Palais- Royal, P Omelette fantastique et la 
Rue de la Lune, de réjouissante mémoire. — Mort en 1 862. 

Boz. Le célèbre romancier anglais Charles Dickens a 
signé de ce pseudonyme les premiers romans qu'il a publiés. 
Il a encore donné, sous le nom d'i4. de Candolle^ quelques 
articles d'actualité à des revues et à des journaux de son 
pays. — Né en 1812. 

Brabançon (Jean le). Voir Goubeau de RospoeL 

Brassac (Charles), pseudonyme sous lequel M. Albert 
W.olff a débuté au Charivari. Né en Prusse, ou à peu près, 
M. Albert WoIfF occupe aujourd'hui la place de rédacteur en 
chef in petto du Figaro. C'est un journaliste agressif, parfois 
méchant quand on l'agace, mais qui a de la verve, de l'esprit, 
et surtout du style, un style serré, incisif, véritablement 
français. Mais, entre nous, ami lecteur, ne tombez pas sous 
sa patte... en dehors des jours où Albert WolfF fait patte de 
velours. 

Brasseur, pseudonyme de l'amusant comique du Pa- 
lais-Royal, né Dumont (Jules) en 1829. 

Bréant (Adolphe). Voir Delamothe. 



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BRÉVAL. 39 

Bréda (Ernest de), pseudonyme sous lequel M. Gode- 
froy a publié, en 1841, la Cosmogonie de la révélation, ou 
les Quatre premiers jours de la Genèse en présence de la science 
moderne, 

Bréhat (Alfred de). Poète et romancier, né en Bre- 
tagne Brezennec (Alfred). Il est mort en 1866. 

Brémond (Adrien) , pseudonyme d^ Adrien Huart du 
Charivari^ fils de Louis Huart, l'un des principaux rédac- 
teurs de ce journal, mort en 1865. 

Brepson (Maurice). Le journaliste Charles Joliet si- 
gnait de ce nom ses articles du Figaro, et aussi Jacques 01- 
liviers et Charles VI, pendant les années 1863 et 1864. La 
série sur les Snobs parisiens (signée Jacques Olliviers) fut 
notamment très-remarquée. Au Nain Jaune y M. Joliet si- 
gnait Valère et Louis XVI II (1863); collaborateur assidu 
de la Vie Parisienne pendant deux ans (1864-65), il a 
donné à ce journal un grand nombre de nouvelles, de pro- 
verbes, d'articles de circonstance et des pastiches très- 
réussis du style de nos grands écrivains contemporains. 
Suivant l'usage adopté dans le recueil que dirige M. Mar- 
cellin, M. Joliet signait ses articles de pseudonymes. Les 
initiales J. T. et J, Telio (anagramme) sont ceux qu'il y 
employa. M. Joliet a encore collaboré à beaucoup de jour- 
naux : au Charivari, où depuis longtemps déjà il rédige une 
chronique du jour ; à la Gazette de Paris, au Gaulois, à 
l'Artiste, 2iM Grand Journal, à la Situation, etc. Il a aussi pu- 
blié plusieurs volumes : V Esprit de Diderot (1859), /a Bou- 
gie rose, comédie (1865); '^^ Athéniennes, poésies (1866); 
le Roman de deux jeunes mariés (1866), les Pseudonymes du 
yoizr(i867), etc.. 

Bréval (Jules). Publiciste, né Clerc (Albert). Il a 



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40 BROTHIER. 

donné en 185^ un volume intitulé : Mazzini jugé par lui- 
même et par les siens (in-i 2), qui était signé de ce pseudo- 
nyme. 

Brothier (J .). Voir La Bédollière. 

Browne (M"»« Henriette). Pseudonyme de M»e 5^. 
phie de Bouteiller, peintre et graveur, née en 1829, et de- 
venue en 1855 la femme de M. Desaux (Henri-Jules), mi- 
nistre plénipotentiaire. — Le nom de Browne est celui 
d'une aïeule, fille d*un général irlandais réfugié en France 
à la suite d'une conspiration en faveur du prétendant 
Charles-Edouard. 

Bruant (Adolphe). Une pièce en 5 actes et en vers, 
la Tour de Bahel, jouée au Théâtre-Français le 1 9 juin 1 845, 
donna lieu à un scandale qu'il est curieux de rappeler. 
L'auteur cherchait à prouver que l'indépendance d'un 
homme, que sa liberté, sa conscience et son honneur 
étaient toujours facilement sacrifiés par lui à l'appât d'une 
place, d'une caresse même ou d'une somme d'argent ; on 
pouvait, cet homme, l'avilir à volonté, et on faisait de ses 
convictions politiques une plaisanterie et un jeu Le parti 
légitimiste, contre lequel une semblable théorie était dirigée 
et mise en scène, se vengea durement de la prétendue le- 
çon. Comme on connaissait à l'avance le sujet et les idées 
de la pièce, sans qu'on sût cependant qui en était l'hauteur, 
on vint en foule, et je pourrais dire en foule armée pour la 
riposte et la défense. Le talent de Samson, de Provost, de 
Leroux et de M"« Denain ne put conjurer l'orage; on siffla 
toute la soirée, et quand Samson vint proclamer le nom de 
l'auteur, et qu'il eut jeté au parterre le nom d'Adolphe 
Bruanîy ce fut un tumulte impossible à décrire. 

On savait bien que le nom proclamé n'était qu'un pseu- 
donyme, et comme on supposait au roi et à la famille 



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BRUNETTK 4I 

royale une participation quelconque à l'œuvre nouvelle, la 
presse lui prêta successivement pour auteurs des person- 
nages à qui leur position donnait Tentrée intime du châ- 
teau : MM. Vatout, Trognon, de Larnac, le duc de Ne- 
mours, et enfin Louis- Philippe lui-même. Le surlendemain, 
la pièce fut jouée de nouveau au milieu des mêmes sifflets ; 
la troisième et la quatrième représentation ne purent être 
achevées, et le cinquième jour elle disparut de Taffiche. 
Elle n'a même pas été imprimée. Ce n*est qu'un peu plus 
tard qu'on sut que son auteur était M. Liadières, député, 
officier d'ordonnance du roi, et qui devint aussi conseiller 
d'État. Il avait déjà donné au théâtre quelques tragédies 
oubliées, et depuis, en 1851, la Comédie-Française joua de 
lui une deuxième comédie en vers, les Bâtons flottants y qui 
eut un petit succès, grâce au bruit répandu que le roi 
Louis-Philippe, mort l'année précédente, y avait jadis col- 
laboré. — M. Liadières est mort en 1858, à 66 ans 

Brun (Charles). Voir Lockroy (Edouard). 

Brune (Claire). Le roman Ange de Spola^ des contes 
et quelques nouvelles ont été publiés sous ce pseudonyme 
par M"*« Claire Marbouty. 

Brunet. Pseudonyme du célèbre comédien qui a créé 
aux Variétés le type immortel de Jocrisse. Son nom était 
Mira (Jean-Joseph). — Mort en 185 1. 

« J'ai joué devant toutes les têtes couronnées de France, 
disait Brunet, et j'ai remarqué que Napoléon riait peu, 
Louis XVIII riait d'un gros rire, Charles X souriait, Louis- 
Philippe riait aux éclats. » 

Brunetti (M"« Maria), cantatrice élevée dans la serre 
chaude musicale Duprez, faite à l'image même du maître, 
peu de voix, peu de moyens naturels, beaucoup de talent. 



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42 BRUNSWICK. 

Elle a débuté un jour à l'Opéra, sous ce nom , dans les 
Huguenots^ rien que cela ! Jour néfaste et mémorable, le 
i6 janvier 1860. — Soirée attristée par un deuil terrible! 
Pendant que la pauvre cantatrice se démenait sur la scène 
dans son rôle écrasant — car elle en fut écrasée en effet, 
et ne s'en releva point, à l'Opéra du moins — le chef d'or- 
chestre qui dirigeait la représentation, Narcisse Girard, 
tombait lui aussi, mais frappé à mort sur son pupitre mème^ 
l'archet du commandement à la main l Et pendant que la 
pauvre Maria Brunetti quittait le théâtre, assez désappointée 
de sa mésaventure dramatique, Girard rendait le dernier 
soupir à son domicile, où ses amis l'avaient fait transporter 
avant la fin même du spectacle. 

Jadis, j'avais vu cette même M"« Brunetti jouer sous son 
vrai nom, Marie Brunet, les petites amoureuses à un cou- 
plet, dans la Fanchonnette et autres pièces à succès de l'an- 
cien Théâtre-Lyrique. 

Brunswick. L'auteur dramatique connu sous ce 
nom s'appelait Lévy (Léon) dit Lhérie. — Mort en 1859. 

Bryon. Voir Dachères. 

Buqcellos. Voir Orsini. 

Burat (Robert). Voir Lacretie, 

Bur^er (William ou Willem). Pseudonyme du cri- 
tique d'art Théophile Thoré, né en 1807, et qui a été , de 
1830 à 185 1, directeur et collaborateur de beaucoup de 
journaux politiques (i). 

En 1 848, Thoré s'était rendu populaire par la franchise 
de ses opinions ; on ne l'appelait que le citoyen Thoré, et le 
peuple renvoya à la Chambre à une majorité de 130,000 

( I ) Notamment la Vraie République .1848), et puis le Journal de la 
Vraie République (1849). 



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BUSSY. 4) 

voix, comme républicain authentique. Son journal, /^ Vraie 
République, avait une grande vogue, et l'excentrique cha- 
peau de son directeur n'en était pas moins journellement 
glorifié!... En quittant la France, après décembre 1851, 
Thoré voulut garder, dans le pseudonyme qu'il prit alors, 
le souvenir de sa courte popularité, et il se nomma Bûrger, 
mot qui en allemand et en hollandais signifie citoyen. 

Bur^os (Louis de). Le journaliste Louis Lurine a 
donné des articles et des nouvelles sous ce pseudonyme 
aux nombreux journaux où il a écrit. .Il a publié quelques 
romans et collaboré à des entreprises de librairie qui avaient 
plus en vue la spéculation que la littérature même. — Né 
en 1810, il est mort en 1860, directeur du théâtre du 
Vaudeville. 

Bussy (Charles de). Auteur de divers ouvrages plus ou 
moins historiques : les Régicides, les Célébrités révolutionnaires , 
de pamphlets et écrits politiques, de romans, etc.. Il est 
né Charles Marchai en 1822 (i). Son nom a été mêlé, en 
1868, à de tristes débats et à d'inqualifiables attaques. Tout 
le monde connaît, au moins de nom, une petite brochure 
signée de lui : les Impurs du Figaro^ où plusieurs des ré- 
dacteurs de ce journal étaient diffamés de la manière la 

(1) Bourquelot le fait naître de M™« Marchai et de l'avocat Philippe 
Dupin [Littérature contemporaine^ volume V, page 270). Je trouve encore 
dans le même ouvrage, et à la même page du V« volume, l'indication d'une 
curieuse brochure publiée par M me Marchai, et évidemment relative à 
M. Marchai, qui nous occupe : 

« Une mère et la famille Dupin (réclamation d'une position pour le fils 
de Philippe Dupin et pour la mère de cet enfint). -Arras, 1848. i franc. 
Imprimée chez Gorilliot aîné. » 

Je cite tout cela comme curiosité à la fois biographique et bibliogra- 
phique, car aujourd'hui, heureusement, la question de l'origine n'est plus 
rien, c'est l'honorabilité qui est tout. 



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44 BUVILLY. 

plus absurde et la plus vile. M. Marchai reproduisit peu 
après, àzii%V Inflexible^ journal de son collaborateur M. de 
Stamir (voyez ce nom\ ces mêmes misérables accusations, 
qui lui valurent, à titre de représailles, Tinsertion, dans 
le journal de M. de Villemessant, de condamnations pro- 
noncées jadis contre lui pour des motifs peu avouables 
(voir le Figaro du i8 juillet 1868). Ces mêmes condamna- 
tions furent également rappelées devant les tribunaux, à 
l'occasion de procès nouveaux soutenus par M. Marchai ou 
suscités contre lui, et relatifs aux publications précitées. 
M. Marchai a dirigé pendant quelque temps un journal, 
la Revue sociale, et il a publié, en 1844, sous le pseudo- 
nyme de Cazal (Marie René) , une petite brochure a sur 
la fabrication de la canne, du parapluie et de l'ombrelle » 
(in- 18;. 

Buvilly (Octave de). Voir Grégoire. 




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c 



C... (Comtesse du). Voir Horace, 

Gaballero (Fernand), pseudonyme d'une célèbre 
romancière espagnole. Née Bohl de Faber (Cécilia), elle a 
épousé en premières noces le marquis d'Hermoso et en 
deuxième mariage le consul Antonio de Arron. Elle a écrit 
des romans de mœurs assez estimés et dont quelques-uns 
ont été traduits en français. 

Cabel (Marie), née Dreullette en 1827, et mariée à un 
professeur de musique en Belgique, M. CabUy qui a méta- 
morphosé son nom en celui de CabeL 

Quelques dates résumeront la carrière musicale de 
M'ne Cabel : 

1847, débuts au Château des Fleurs. 

1848, élève du Conservatoire. 

1849, débuts médiocres à POpéra-Comique. 

185 1, succès en Belgique, à Lyon, à Genève, etc. 
1854, débuts éclatants au Théâtre-Lyrique. 
1857, débuts nouveaux à TOpéra-Comique. 
1862, rentrée au Théâtre- Lyrique. 

1865, voyages en province. 

1866, retour définitif à l'Opéra -Comique. 

Cabel (M"* Lucy), chanteuse légère du théâtre de l'A- 
thénée, née Louise Potier. Elle a, avec l'autorisation de 

5- 



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46 CABRIOK. 

M"" Marie Cabel, pris le même pseudonyme que la célèbre 
cantatrice. 

Elle a joué quelque temps sous ce nom, mais^ depuis, les 
intérêts de M"<^ Marie Cabel s*étant trouvés compromis par 
suite de cette communauté de pseudonyme, M"« Potier a 
dû y renoncer en partie ; elle est aujourd'hui connue au 
théâtre sous le nom de Lucy AbeL 

Gabrion. Voir Champfleury. 

Cad or (Edmond). Voir Beauvoir (Roger de). 

Gagliostro. L'un des nombreux pseudonymes dont 
l'auteur dramatique Edouard Plouvier a signé des feuilletons, 
des nouvelles, des articles de journaux, etc. Il a encore écrit 
sous les noms de Destournelles (Paul) , Paul Verner^ de la 
Palférine, Job le Rêveur, Diabole, Dugrondiriy etc. 

Né en 1 82 1 , Éd . Plouvier a d'abord été ouvrier peaussier. 

11 a débuté au théâtre en 1850, et il a épousé en i8j i, le 

1 2 juin, le jour même de la première représentation à l'Am- 
bigu d'un de ses plus grands succès, les Vengeurs, M™« Lucie 
Mabire, qui y remplissait le principal rôle. 

Cette dernière est morte en 1856, à $4 ans. 

Caidner (J.). Un officier de cavalerie, M. Cardine 
(Just), a signé de ce nom un roman, la Comtesse de Mon- 
bran (1863, in-i8). 

Cailleux (Alphonse de), peintre et membre libre de 
l'Institut, né en 1782 de Cailloux. 

Cairaud , anagramme du nom de M. Philippe Dauriac, 
qui a signé ainsi des articles en prose et en vers ( i ) au Figaro, 
alors qu'il était bi-hebdomadaire. Le même recueil a aussi 
inséré une intéressante étude de M. Dauriac sur la îélégra^ 

(i) Une curieuse pièce, entre autres, et de beaucoup de valeur à tous 
les points de vue : la Marchande de pommes de terre frites. 



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CARKMANN. 47 

phie électrique, qui a été publiée plus tard en volume. Les 
lettrés connaissent les fines et judicieuses Revues littéraires 
que ce même écrivain donne depuis quelques années au 
journal le Monde illustrée 

Galiban. Voir Stewart. 

Galiban. Voir Lacretie, 

' Gambardi (M"*^), pseudonyme de M"« ChambardQAa- 
thilde), cantatrice des Italiens, mariée au journaliste Emile 
Badoche. — Morte en 1861. 

Camille. L'auteur dramatique Edouard Lafargue a 
signé quelques-unes de ses pièces de ce prénom . 

Gamille. Voir Lancri. 

Camps (A. de). Voir Jane (Lady). 

Candide. Voir Lacretie. 

CandoUe (A. de). Voir Boz. 

Cannazar. Voir Van Slopen. 

Canour^ues (Vicomte de), pseudonyme du roman- 
cier ExpUbj (Chartes). Il a encore signé quelques nouvelles 
du nom de Tisté. 

Cap, membre de l'Académie de médecine, pharmacien 
et naturaliste, né Gratacap (Paul-Antoine) en 1788. 

Capo de Feuillide, célèbre journaliste, mort en 
1863, à 64 ans. Son nom de famille est Cappot (Jean-Ga- 
briel). Il a encore signé quelquefois ses nombreux articles, 
ses histoires ou ses brochures, Desjardins et Jean de Soisy. 

M. Capo de Feuillide a été pendant un an sous-préfel de 
Mirande, après la révolution de 1830. 

Caralp. Voir Monglave (E. de). 

Garkmajxn (Docteur). Voir Artevelle. 



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48 CARLE. 

Carie. Sous ce pseudonyme, le fécond auteur drama- 
tique Sardoa (Victorien-Léandre) , « ce demi-Beaumar- 
•chaîs », né en 1851, a donné au Vaudeville, en 1861, une 
petite comédie, l^Ëcureuil, qui servait de lever de rideau au 
grand succès de Nos Intimes. 

Il a débuté au théâtre par la Taverne des Étudiants ( 1 8 j4), 
pièce en vers, dont la chute fut complète. Ce n'est qu'en 
1859, grâce aux relations de sa femme (il avait épousé en 
1858 M"* Moisson de Brécourty morte en août 1867) avec 
M"* Déjazet, qu'il put faire jouer sa deuxième pièce, les 
Premières Armes de Figaro ^ dont le grand succès a inauguré 
sa fortune dramatique, Tune des plus rapides et des plus 
considérables de notre temps. 

Carlowitz (Baronne de), célèbre traductrice de 
Goethe et de Schiller, beaucoup plus connue sous ce nom 
que sous celui de son mari, M. Dutertre, Elle a aussi donné 
quelques romans, aujourd'hui oubliés, et de curieuses rela- 
tions de voyages. — Morte en 1 86}, à 67 ans. 

Garvallio, ancien chanteur de l'Opéra-Comique, où 
il avait débuté en 1849. ^^ ^ P"S> en 1856, la direction du 
Théâtre-Lyrique, qui a eu, pendant les douze années qu'il l'a 
conservée, une vogue continue, suivie, en 1 868, de la faillite 
assez inattendue de son directeur. M. Carvalhoa loué, en 
quittant le Théâtre-Lyrique, la salle Ventadour pour les soi- 
rées où la troupe italienne ne donne pas ses représentations, 
et il y a créé une sorte de concurrence, qui d'ailleurs a 
échoué, à son ancien théâtre, sous le nom jadis illustre de 
Théâtre de la Renaissance. 

Il est né Carvaille (Léon), en 1 82 5 . 

Casimir^ l'un des pseudonymes du fécond vaudevil- 
liste Henri Dupin, cousin de l'ancien président de la Cham- 
bre. Il a écrit, soit seul et sous son vrai nom, soit en col- 



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CASTIL-BLAZE. 49 

laboration, surtout avec Scribe et Saint-Georges, plus de 
deux cents pièces dont il a signé quelques-unes Casimir ou 
Henri. — Né en 1791. 

Casimir (M™e), cantatrice de rOpéra-Comique, née 
Dubois (Alphonsine) en 1 801, et mariée au chanteur Corn- 
pan. Elle a créé les principaux rôles du répertoire et, en 
première ligne, le Pré-aux-Clercs. Jamais elle ne mérita le 
renom de grande cantatrice, mais elle avait une voix agréa- 
ble, flexible et assez étendue. Elle gagna à Paris et dans ses 
tournées de province et de l'étranger une fortune aujour- 
d'hui perdue. Elle revint alors à Tancien théâtre de ses 
succès, et elle y a repris le rôle des duègnes d'opéra-co- 
mique, où Ton ne chante que rarement un couplet qu'on a 
presque le droit de chanter faux. Elle est ainsi devenue la 
suivante d'Isabelle, après avoir été jadis avec tant d'éclat 
Isabelle elle-même ! Sic transit 

Casimir. Voir Losier. 

Castelm.ary. Voir Sax (Marie). 

Castil-Blaze , célèbre musicien , plus connu encore 
comme traducteur et arrangeur de livrets d'opéras ; né en 
1784 Blaze (François-Joseph). « Sous l'Empire, dit M. Va- 
pereau, on le vit successivement peintre, employé, chef de 
bureau, inspecteur de la librairie, marchand de vins en 
gros... Comme il cherchait un nom qui, se rapprochant du 
sien , ne pût le compromettre auprès de ses chefs : « Ap- 
« pelle-toiGil-Blas,lui ditZimmermann. — C'est un nom de 
« valet, répondit-il, et il m'en faut un qui puisse figurer di- 
te gnement sur les affiches de l'Opéra ! » En relisant le roman 
de Le Sage, le nom de Bernard de Castil-Blazo lui plut, il le 
francisa (181 3), et le porta si bien qu'il lui est tout 
à fait resté. » 

Il a été pendant une dizaine d'années critique musical 



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{O GASTON. 

aux Débats^ où il signait des articles X. X. X. Il profita de 
son incognito pour exalter outre mesure ceux de ses con- 
frères ou des grands et petits compositeurs du temps qu'il 
préférait, et pour dénigrer, au contraire, d'une façon sou- 
vent brutale ceux qui n'avaient point eu le don de lui plaire. 
Directeur de l'Odéon sous la Restauration , il y a initié le 
public français aux principaux chefs-d'œuvre de la mu- 
sique étrangère, en faisant représenter ceux des opéras de 
Weber, de Mozart, de Gluck, et même de Rossini, que la 
France ne connaissait pas encore. Qu'on se souvienne de 
la vogue immense de Robin dei Bois, des débuts de Duprez, 
de la Pie Voleuse, etc. — Mort en 1857. 

Gaston (Alfred de), célèbre prestidigitateur, né en 182 1 
i4ur//i?u///e (Antoine). Ancien élève de l'École polytechnique, 
membre de la Société des gens de lettres. Dentu a publié 
de lui deux brochures relatives à sa science, les Tricheurs 
(1863, in-12) et les Marchands de miracles (1864, in-12). 

Gatalogus (Dom), pseudonyme du bibliographe, 
publiciste et annotateur Gustave Brunet , né en 1 807 , et 
membre de l'Académie des belles-lettres de Bordeaux. 

Ne pas le confondre avec Charles Brunet, l'auteur du 
Manuel du Libraire, et qui est mort en 1868, à 88 ans, lais- 
sant une bibliothèque dont la vente a été un événement. 

GaTichois-Lemaire , célèbre publiciste , directeur 
du premier Nain Jaune, plusieurs fois supprimé sous sa di- 
rection, et que plusieurs fois aussi il eut l'habileté de faire 
renaître sous divers titres, qui permettaient toujours de le 
reconnaître. 

Né Cauchois, il avait joint le nom de sa mère au sien.— 
Mort en 1861, à 78 ans. 

Gaude (x;. Voir Reader. 



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CÉNAC. 5 I 

Gazai. Voir Bussy (Charles de). 

Cée, directeur et fondateur du journal spécial Vlllusîra^ 
non militaire^ dont le vrai nom est Con// (Paul). 

Célestin. Un ancien barbiste, M. Lefeuve (Célestin), 
a publié sous son seul prénom, en 1863, une étude sur 
cette célèbre institution, sous cetitre : les Barbistes et Sainte- 
Barbe (in^i8). 

Celnart (Elisabeth). Les vers, les romans, les divers 
manuels d'économie domestique et autres publiés sous ce 
nom, ont pour auteur M'*« Canard (Elisabeth), née en 1798 
et femme de M. Bayle-Mouillard, ancien conseiller à la 
Cour de cassation. 

Cénac-Moncaut, écrivain, né en 1814, et dont 
le nom est simplement Cénac (Justin-Mathieu), auquel il a 
ajouté celui de son grand-père. — Il a signé encore Edouard 
Gambo. ' 

M. Cénac-Moncaut, qui est originaire du Midi (son père 
était procureur impérial à Mirande), a recueilli dans un 
curieux volume : Littérature populaire de la Gascogne , les 
contes, mystères, chansons historiques et satiriques, etc., 
de diverses contrées méridionales les plus fécondes et les 
plus riches sous ce rapport (Dentu, i vol. in-i8, avec texte 
patois, traduction et airs notés). Cet écrivain a concouru, 
en 1868, pour le prix Thiers, qui se décernait cette année 
pour la première fois. Il présentait aux suffrages de l'Aca- 
démie un remarquable ouvrage : Histoire du caractère et 
de l'esprit français. L'illustre assemblée a préféré, tout en 
mentionnant honorablement le livre de M. Cénac-Moncaut, 
le consciencieux travail de M. Marius Topin : l'Europe et 
Us Bourbons sous Louis X/K, qui avait d'abord été publié 



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52 CÉNAR. 

dans le Correspondant avant de paraître en volume chez 
Didier. 

Le prix Thiers se distribue tous les trois ans ; il est de ),ooo francs. 
On en sait l'origine : M. Thiers ayant reçu de l'Académie le prix biennal 
de 20,000 fr. créé par PEmpereur , offrit cette somme à l'Institut, à la 
condition que tous les trois ans les 3,000 fr. que produirait son place- 
ment seraient donnés au meilleur ouvrage sur les arts, la littérature ou 
l'histoire, qui viendrait briguer ses suffrages. (1864.) 

Génar (Jules de). Journaliste et romancier, né Jules 
de Carné-Trécesson^ et parent de l'académicien, le comte 
Marcein de Carné. 

Géran (Léon de). Sous ce pseudonyme, M. Vidd 
(Jérôme-Léon), inspecteur général des prisons, ancien 
journaliste et publiciste politique , a fait représenter jadis 
quelques vaudevilles, surtout au théâtre des Variétés. — 
Né en 1797. 

Gerise. Célèbre médecin spécialiste, né en Italie 
en 1809. Il a francisé son nom, qui est Cerisi (Philibert). 
Il a publié divers écrits relatifs à la médecine. • 

Gerny (Pierre de). Pseudonyme du journaliste Pierre 
Delbarre. 

Gerrito i.Francesca), née en 1821 à Naples, et plus 
connue sous le prénom de Fanny, qu'elle s'est improvisé 
pour les besoins de la scène et de l'affiche. Elle a épousé 
le danseur Saint- Léon (Arthur), dont elle est séparée de- 
puis 1850. 

Gerzy (Gaston de), pseudonyme du journaliste et 
poëte Piedagnel (Alexandre). Il a collaboré au Constitution- 
nel, à la Revue française j au Figaro et à beaucoup d'autres 
journaux de Paris et de la province, où il donnait des cor- 
respondances parisiennes sous le pseudonyme précité, à 



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CHAMPFLEURY. ^3 

la Vigie de Cherbourgy au Phare delà Manche^ etc.. Il les 
signe encore aujourd'hui Henri Vernoriy et il écrit aussi dans 
divers journaux de Paris des articles sous ce même nom. 
Il a publié à la Revue de poche des poésies sous les initiales 
P. P., et il a encore collaboré au fameux Parnasse contem- 
forain de l'éditeur Lemerre. 

Ancien employé delà marine, M. Piedagnel a beaucoup 
voyagé, et le Moniteur et les journaux officiels et spéciaux 
de la marine ont cité ses services et son dévouement pen- 
dant une épidémie survenue dans les contrées où il se trou- 
vait de passage. Un volume de poésies : Avril! doit pa- 
raître prochainement sous son nom. — Né en décem- 
bre 183 1. 

Gey (Arsène de). Pseudonyme d'un romancier, chef de 
bureau au ministère des travaux publics sous son vrai nom 
Chaise de Cahagne (Arsène- François). — Né en 1806. 

Chabot (Charles). Voir Pécherel. 

Chacaton (De). Pseudonyme du peintre Henri (Jean- 
Nicolas). — Né en 1813. 

Chaintré (Clément de). Voir Gentil. 

Chain. Pseudonyme du célèbre dessinateur et carica- 
turiste, né en 1819, et dont le nom est Amédée de Noé, 
— Il est le fils de l'ancien pair de France le comte de 
Noé, mort en 186$. 

Champercier (Edouard). Voir Raymond (Michel). 

Champfleury. Pseudonyme usuel de l'écrivain 
Husson-Fleury (Jules-François-Félix), né le 17 septem- 
bre 182 1 , à Laon, où son père était secrétaire de la mairie. 

Il débuta dans les lettres, sous le nom de Cabrion, au 
journal le Tarn-Tarn (1843), puis il mit au bas de quelques 
biographies publiées dans le Journal de l'Aisne (1844), et 



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)4 CHAMPFLEURY. 

d'un article de P Artiste (1844) intitulé Une Visite au Louvre, 
son nom véritable de Jules Fleury. A partir de cette époque, 
il adopta le pseudonyme sous lequel il est généralement 
connu. Si Ton en croit M. Ch. Monselet (1), ce serait 
M. Arsène Houssaye qui, trouvant le nom de a Champ - 
fleury » plus élégant, plus fleuri, plus dix-huitième siècle 
enfin, aurait engagé son rédacteur à le substituer au sien 
propre. 

En 1840, M. Champfleury publia, avec ses amis Bau- 
delaire et Toubin, un journal politique, le Salut public , qui 
n*eut que deux numéros et dont tous les articles étaient 
anonymes. Dans la même année il collabora activement au 
journal hebdomadaire la Silhouette, et y inséra notam- 
ment un grand nombre d'articles sur les beaux-arts, signés 
Bixiou. 

La Gazette des Beaux- Arts du 1^' juin i86[ contient une 
lettre sur PExposition de Rouen, signée C***, qui est de 
Champfleury. 

Dans le numéro du 1 5 janvier 1862 de la Chronique des 
Arts a été insérée une lettre au bas de laquelle est apposée 
la signature Bloomfield (Champfleuri en anglais), que nous 
avons également retrouvée dans la Nouvelle Revue de Paris 
(no du 15 septembre 1864), sous un article relatif à Cho- 
derlos de Laclos et M^^ Riccoboni, 



(i) Voici le passage de la Lorgnette littéraire auquel nousiaisons allu> 
sion : « La manie dominante de M. Houssaye consistait à rebaptiser ses 
rédacteurs : de W . Jules Fleury^ il a fait Champfleury ; de M. Hippolyte 
CastHUy \t Chevalier Castille- il a obligé M. Aubriet à s'appeler Aubryet 
avec un y. Nous-méme nous n'avons pas été à l'abri de ses tentatives 
euphoniques. Lorsque nous allions corriger nos épreuves à l'imprimerie 
Gerdès, il nous anivait de trouver notre nom orthographié, tantôt Monceli 
(comme Franjolé), tantôt Charles de Monselay, et c'étaient de véritables 
combats pour obtenir la restitution du nom de nos pères. » 



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CHAMPFLEURY. 5J 

Un article du Moniteur C24 mai 1864) sur l'Exposition 
d'Évreux, signé Lhôte, est du même écrivain. 

Lorsque Marcellin fonda la Vie Parisienne, Champfleury 
prit une part aetive à sa rédaction, signant d'abord ses 
articles de son nom entier, puis simplement de ses ini- 
tiales. Une nouvelle de lui, donnée à ce journal, le Comé- 
dien Racle (25 juin 1864), est signée Molinchart, nom em- 
prunté à la ville imaginaire dans laquelle se passe le 
remarquable roman du même auteur : les Bourgeois de 
Molinchart. Toujours dans la Vie Parisienne, il faut mettre 
à l'actif de Champfleury les notes anonymes sur Proudbon 
(n® du 20 janvier i86j). 

La liste des ouvrages de M. Husson-Fleury signés de 
son pseudonyme ordinaire Champfleury serait longue à 
dresser, et d'ailleurs presque tous sont très-connus et même 
populaires. On connaît moins ses Pantomimes, imprimées 
à peu d'exemplaires et devenues rarissimes. Au moment de 
leur représentation, elles excitèrent vivement l'attention 
des délicats; Théophile Gautier s'en occupa longuement 
dans ses feuilletons de la Presse, qu'on retrouvera en partie 
réimprimés dans les curieux Souvenirs des Funambules de 
Champfleury. 

Au moment où l'on voit éclore tant de journaux per - 
sonnels, il n'est pas inutile de rappeler que M. Champ- 
fleury publia, en 1858, une Gazette de Champfleury du for- 
mat des Guêpes, et dont deux numéros seulement parurent, 
ceux des i*"^ novembre et i" décembre. 

Il faut signaler aussi une transformation récente dans le 
talent et la manière de M. Champfleury. Ce n'est plus au 
roman qu'il s^adonne spécialement aujourd'hui; il semble 
au contraire renoncer peu à peu à ce genre, qui a fait d^a- 
bord sa célébrité. Certaines études, qui ont pour les biblio- 
philes et les lettrés plus d'attrait et plus de valeur que les 



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{6 CHAMPIN. 

histoires inventées à plaisir, donnent au talent de M. Champ- 
fleury une physionomie nouvelle, et le classent plus sérieu- 
sement dans Testime des gens de goût et des connais- 
seurs. Il faut lire ses curieux et savants travaux : Histoire 
des faïences patriotiques sous la Révolution ; Histoire de la Ca* 
ricature antique et moderne; l^ Hôtel des Commissaires-priseurs 
(4 vol. in- 1 8, illustrés, Dentu), et bientôt, chez le même 
éditeur, Histoire de l* Imagerie populaire (i vol. in- 18), et, 
enfin, le ravissant livre les Chats ^ presque aussitôt épuisé que 
paru (librairie Rothschild), etc., etc. 

Encore une particularité à noter à l'endroit de M. Champ- 
fleury. Sur la couverture' de ses premiers livres, on voit 
annoncés en préparation les titres de ceux qu'il a depuis 
publiés. Il est peu d'écrivains qui aient ainsi tenu, vis-à-vis 
du public et d'eux-mêmes, leurs promesses de jeunesse, 
engloutis qu'ils ont été dans le mouvement contemporain, 
détournés de leur vraie voie et obligés de produire sans 
relâche pour nourrir « le journal», ce minotaure littéraire qui 
a déjà absorbé, usé et anéanti tant de talents sincères et 
vigoureux. Pour un Capitaine fracasse qui voit le jour, 
que de Quiquengrogne ne sont jamais écrits !... 

Dernier renseignement biographique : Le 17 juillet 1867, 
M. Champfleury a épousé M"« Pierret. 

Ghampin (Le docteur). Les articles publiés sous ce 
nom dans les journaux de médecine vers le milieu du règne 
de Louis-Philippe avaient pour auteur une célèbre sage- 
femme, M™* Jullemier (Geneviève), femme fort instruite, 
de beaucoup d'intelligence et d'esprit, et qui fut mêlée à 
bon nombre d'intrigues et d'histoires intimes dont le récit 
figure dans les mémoires apocryphes publiés sous son nom. 

Elle était fort liée avec le fameux docteur Giraudeau (de 
Saint-Gervais),qui lui fournissait sa meilleure clientèle. On 



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CHANTAL. ^7 

lui attribua même alors la thèse soutenue par le docteur sur 
les maladies secrètes, et qui fut pour lui un triomphe et la 
source de sa fortune. Mais s'étant peu après, à propos de 
faits qu'elle raconte aussi dans ses mémoires, brouillée 
avec Giraudeau, elle crut devoir se venger de ses procédés. 
Elle entreprit alors, avec l'aide d'un célèbre compilateur de 
Pépoque, Touchard-Lafosse, la rédaction de ses soi-disant 
mémoires, qui ne sont en somme qu'une longue diatribe 
dirigée, surtout d^ns le premier volume, contre ledit doc- 
teur (1835 ^^ années suivantes), qu'elle y nomme du nom 
très-transparent de Giraud, en le faisant figurer dans une 
série d'histoires la plupart du temps exagérées et même 
inventées pour les besoins de la cause. Celui-ci et quel- 
ques autres personnes, également nommées ou clairement 
indiquées dans ces mémoires, en exigèrent la suppression 
en ce qui les concernait. La seconde édition, qui parut 
plus tard, privée des attaques personnelles qui avaient 
donné un peu d'attrait à la première, est donc tout à fait 
sans intérêt. 

J'ai eu entre les mains de curieuses lettres écrites par 
M°*« Jullemier au sujet de ses querelles avec le docteur 
Giraudeau. Elles sont spirituelles, vivement écrites, et 
d'une hauteur de ton et de fureur agressive qui ont d'au- 
tant moins dû flatter le docteur, que la malicieuse sage- 
femme en fil circuler quelques copies» Aujourd'hui on se 
souvient à peine de ces faits qui ont distrait un instant le 
public du temps, et je serais bien embarrassé, pour ma part, 
s'il me fallait dire ce qu'est devenue M°^« Jullemier. — Née 
en 1807. 

Chantai (J.-B. de). L'un des pseudonymes de M./a- 
ieph Champagnac, qui , après avoir publié la collection des 
Causes célèbres (1823 et 1832), a, dans ces derniers temps, 



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)8 CHAPUY. 

écrit une quantité de petits livres destinés à l'enfance et 
publiés généralement par la maison Marne, de Tours, sous 
les noms deCh. deMirvul^ Raphaël Gaba et 7.-5. de Chantai 

— Né en 1796. 

Ghapuy, ex-premier danseur de l'Opéra, né à Bor- 
deaux, et élève du Conservatoire de cette ville, où il a d'a- 
bord débuté sur la scène du Grand-Théâtre. Après quel- 
ques années de séjour à l'Opéra , il a couru la province et 
l'étranger. Il a fait une ou deux campagges artistiques avec 
la célèbre danseuse espagnole M*"* Guy-Stephan. Son vé- 
ritable nom est Chopis. 

Gliardiii (Léon). Voir Grimm. 

Chardon. Voir Prémaray (Jules de). 

Charlemagne (Henri;. Pseudonyme de M. Paul 
Henrion à son entrée dans le monde musical. Il a signé ainsi 
beaucoup d'airs de danse et d'arrangements de toutes sortes. 

- Né en 1816. 

Charles. Prénom de Pauteur dramatique de Livry, et 
sous lequel il a donné presque toutes ses pièces. 

Charles VI. Voir Brepson. 

Charles- Albert. Tout le monde connaît les affiches 
rouges du fameux docteur susnommé, qui guérit encore 
aujourd'hui les maladies secrètes, bien qu'il soit mort de- 
puis 1849. 

Né en 1796 Chaumonnot (Charies-Albert), il a donné à 
ses deux prénoms, qu'il avait pris comme pseudonyme^ 
une célébrité européenne. On l'a traité de chariatan. Les 
médecins et pharmaciens de son temps, jaloux de sa répu- 
tation, de sa vogue et de sa fortune, lui firent, en 1838, un 
procès pour exercice illégal de la médecine, lequel procès 
tourna à leur confusion et accrut encore la vogue des con- 



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CHAVETTE. J9 

sultations et des remèdes du fameux médecin. Son cabinet 
a été repris par un autre médecin spécialiste; mais son 
nom restera toujours comme enseigne à la maison qu'il a 
créée et popularisée. 

CharleS'Edmoiid. , nom sous lequel est connu en 
littérature un ancien secrétaire du prince Napoléon, auteur 
dramatique et publiciste, né Choiecki (Edmond), en 1822, 
dans le palatinat de Podlachie (Pologne). Il est aujourd'hui 
bibliothécaire du Sénat. 

Charly, acteur de la Porte-Saint Martin, né Choux 
(Léon). C'est le frère de M. Jules Choux, libraire et chan- 
sonnier. 

Gharolais, rédacteur de la Presse, né en 181 5 Chauvet 
(Pierre-Louis-Honoré). D'abord officier de marine, il n'entra 
dans les lettres qu'après avoir fait le tour du monde. On le 
trouve alors au Corsaire^ au National^ à V Illustration^ à la 
Patrie^ etc.. Du journal il passe dans l'administration, et 
devient sous-préfet de Briançon en 1848, puis secrétaire 
général du gouvernement de l'Inde. Enfin, en dernier lieu, 
il rentre dans le journalisme comme rédacteur de la Presse^ 
où il signe Charolais , ou Louis de CharolaiSy ou Chauvet 
de Charolais, et encore Chauvet Charolais. 
' Gharrin. Voir Saint-Edme. 

Ghaten (André). Un volume de poésies, les Haltes 
(GroUier, 1868), signé de ce nom, a pour auteur M. An- 
dré Chanet, docteur médecin homœopathe. 

Ghaumont (Léon de). Voir Amboise (Léon 4'). 

Ghauvet. Voir Charolais. 

Ghavette (Eugène). Journaliste et publiciste, il a 
surtout donné dans l'ancien Figaro des articles courts et 
légers, de petits échos de Paris, etc. , où il excellait. Il est 



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6o CHÉRI. 

le fils du fameux restaurateur Vachette, qui a laissé son nom 
à la maison qu'il a fondée. Dans une petite brochure spiri- 
tuelle et naturellement bien informée, Restaurateurs et Res- 
taurésy M. E. Chavette a raconté les mystères et les petits 
secrets de ces grandes cuisines publiques, dans l'une des- 
quelles il a pu de visu prendre si bien d'authentiques et de 
curieux renseignements (1868, in-}2. Le Chevallier). 

Chéri, pseudonyme de la famille ÇizoSy pris d'abord 
par le chef de famille, acteur et directeur de troupe nomade, 
dont les trois enfants^ connus aujourd'hui dans le monde 
aniste, sont : 

1*» Rose-Marie, dite Rose CWn, mariée en 1845 à M. Le- 
moine dit Montigny, directeur du théâtre du Gymnase , où 
elle a créé ou repris pendant près de vingt ans les premiers 
rôles du répertoire. Elle avait d'abord débuté sur ce théâtre, 
mais sans succès, sous son prénom de Marie, Elle est morte 
du croup, en septembre 1861, à 37 ans, en soignant un de 
ses enfants atteint de cette maladie. 

2* Anna, dite Anna Chéri, née en 1826 et mariée au co- 
médien Lesueur. 

3® Victor, dit Victor Chéri^ compositeur de musique, lau- 
réat de l'Institut (1855), né en 1830. 

Cheroy (François de). Voir LeupoL 

Chevalier (B). Voir La Bédollière. 

Chicard. Surnom donné par le public de Mabille et 
autres lieux dansants à un célèbre chorégraphe qui excellait, 
il y a une dizaine d'années encore, dans le ^ cancan » et 
autres danses égrillardes que les étrangers nous envient. Né 
en 1797 Alexandre Levèque, ce Vestris de bas étage exer- 
çait le métier de commissionnaire en peausserie. 

Chouippe. Voir Egerton. 



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CINTI-DAMOREAU. 6l 

Christian (P.). Célèbre et surtout fécond publiciste, 
annotateur, auteur de préfaces et de notices nombreuses ; — 
né P//OW (Christian). 

Christian. L'amusant comédien connu et applaudi 
sous ce nom au théâtre des Variétés se nomtne, de son 
vrai nom^ Perrin (Christian). Jl a longtemps joué aux Folies- 
Dramatiques, où il a commencé à se faire un nom. 

Christiern (Henri). Le volume Problème de la Jeu- 
nesse, publié sous ce nom chez Marais, à Dieppe (1861, 
in-80), a pour auteur un professeur, U.C. Le Blanc. 

Christophe, Tun des mystérieux rédacteurs du 
journal la Vie parisienne^ né Théodore Decazes. 

Cicognibus. Singulier pseudonyme littéraire qu'a- 
vait pris un négociant de Lyon, M. f/u^o/i (Jean-Baptiste), 
et sous lequel il a pubh'é à Lyon même divers livres de 
nouvelles, contes, etc. On a édité après sa mort un recueil 
posthume sous ce titre : Les trente Contes de Cicognibus 
(i86ij in-12). 

Clmber (Louis), bibliothécaire et bibliophile, né 
Louis Lafaist en 1795. '' ^ publié, avec M. Danjou, une 
considérable et célèbre collection de pièces relatives à l'his- 
toire de France. 

Cinti-Damoreau fM»"^). Célèbre cantatrice, née 
en 1801 Montalant (Laure-Cinthie). Elle fut reçue élève 
au Conservatoire à lâge de sept ans ; en 181 9, à l'âge de 
dix-huit ansf elle débuta aux Bouffes sous son prénom ita- 
lianisé : M"® Cintly et elle a appartenu, depuis celle époque 
jusqu'en 1844, ^ux Italiens, à l'Opéra et à l'Opéra-Comique, 
où elle a créé les premiers rôles du répertoire. 

Mariée à Tacteur belge Damoreau, elle en a eu une fille 
qui a épousé le compositeur Weckerlin et qui a débuté. 



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62 CITROUILLARD. 

mais sans succès, à l'Opéra. — M"« Damoreau est morte 
en 1865. 

Citrouillard, pseudonyme usuel de M. Commerson 
(Joseph-Jacques), fondateur du journal le Tam-Tairiy qui 
est devenu peu après le Tintamarre. — Né en 1802. 

Gitronillard. Voir Desmarres, 

Givry (Victor de), archéologue, né Colin (Victor). 

Glairville (Louis"), auteur dramatique, né en 181 1, 
fils de Nicolaïe dit Clairville^ artiste dramatique. Clairville 
n'est donc pas , comme on Pa dit à tort , le pseudonyme 
du célèbre vaudevilliste ; c'est le surnom de son père ; il 
figure dans l'acte de naissance et devient par conséquent 
partie régulière et légale du nom patronymique. 

M. Louis Clairville a commencé par être acteur chez 
M'"« Saqui, puis au théâtre du Luxembourg, où il débuta 
dès l'âge de dix ans. 

Glarence^ artiste dramatique, mort en 1866, et dont 
le véritable nom était Cappua. 

Glarus, nom sous lequel l'écrivain mystique prus- 
sien Volk (Guillaume) a publié divers ouvrages d'histoire 
littéraire et religieuse depuis 1845. — Né dans la religion 
protestante, en 1804, il a abjuré cette religion pour le ca- 
tholicisme en 1855 ; sa femme, également née protestante, 
a suivi son exemple. 

Glaudius. La série considérable de volumes d'édu- 
cation publiés par J. Renouard sous ce titre : Science po- 
pulaire de Claudius (i), est de Charles Ruelle, quia en 
outre donné quelques brochures et pièces de vers d'actua- 
lité, surtout après 1847. 

(1) La collection, commencée en 1837, comprend près de 40 petits 
volumes. 



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COLLINOT. 63 

Gléante^ pseudonyme de M. Xavier Aubryet, collabo- 
rateur du Moniteur, né en 1827 Aubriet, à Pierry (Marne), 
où son père était négociant. Il a pseudonyme son npm propre 
en remplaçant par un y Vi que lui donne son état civil. 

Clément de Ris (Le comte), auteur d'écrits sur les 
beaux-arts. Né Torteraf (Athanase-Louis) en 1820, il est 
devenu, par suite d'adoption, comte Clément de Ris. 

Gléophée. On lisait jadis au Journal des Modes pari- 
siennes des lettres signées de ce curieux pseudonyme, em- 
prunté certainement à VAstrée, de plaisante mémoire. Leur 
auteur était M"»® Louise Colet, née Révoil, et qui a fait beau- 
coup plus de bruit sous son nom véritable que sous ce 
nom d'emprunt. 

Clisson (Paul). M. Louis Reybaud, de l'Institut, a 
signé quelques nouvelles de ce pseudonyme. Il a donné à 
l'ancienne Tribune et au National de Marrast, Bascans, 
Carrel, etc., des articles politiques et littéraires sous le nom 
de Léon Durocher. Auteur de l'immortel Jérôme Paturot, il a 
quelquefois pris le nom de son héros comme pseudonyme. 
— Né en 1799. 

Colle Buono. Voir Wigmore (Lord . 

Collin de Plancy, célèbre publiciste , né Collin 
en 1793, à Plancy (Aube). 

Il a publié, sous les auspices de la Société pour la pro- 
pagation des bons livres_, une série considérable d'ouvrages 
d'éducauon et d'amusement à l'usage de la jeunesse. Ces 
publications, très-souvent réimprimées, sont signées de 
pseudonymes nombreux : Paul Béranger^ le R. P, Croque- 
lardon, Joan. VidehimuSy Saint-Albin, Hormisdas-Peath, J. des 
Sept'ChêneSj le Neveu de mon oncle, baron Nllense, etc. 

CoUinot (Pierre), rédacteur du journal l'Art (1868) ; 
né G. Puissant. 



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64 COLOMBEY. 

Golombey (Emile), bibliothécaire du Corps légis- 
latif, publiciste et romancier, né en 1819 Laurent (Emile), 
à Colombey (Meurthe). 

Golombine. Il a paru dans l'ancien F/garo une série 
de lettres signées de ce pseudonyme de comédie, et qui 
avaient pour auteur M. Arthur de Boissieu, rédacteur de la 
Gazette de France, où il chronique hebdomadairement sous 
la rubrique Lettres d'un passant. Les Lettres de Colombine ont 
eu d'autant plus de succès au Figaro, qu'en dehors de leur 
mérite réel de goût et d'esprit, lintelligent rédacteur en 
chef de l'agressif journal les avait encore entourées d'un 
mystérieux rempart qui dérobait le nom de leur auteur à 
la curiosité publique. On les attribua à bon nombre d'écri- 
vains connus, même illustres, qui ne se défendirent que mo- 
destement de les avoir écrites ; les suppositions avaient le 
champ libre, et rarement secret fut mieux gardé. Mais ce 
secret w de Colombine » est aujourd'hui et depuis long- 
temps déjà le secret « de Polichinelle ». M"® Peyrat, fille 
du rédacteur en chef de l'Avenir national, a longtemps passé, 
entre autres, pour l'auteur de cette piquante correspon- 
dance. 

Gomus. Voir LedrU'Rollin. 

Gonstantin (Léopold), officier de marine, né en 1 829 
Fallu de la Barrière (Léopold;, et qui a donné, d'abord sous 
le nom de sa mère, née Constantin, de très-remarquables 
relations des expéditions auxquelles il a pris part. Beau- 
coup d'articles signés de son vrai nom ont été ensuite pu- 
bliés dans la Revue des Deux Mondes, au Moniteur, aux 
Débats, etc. 

Gontemporain (Un). Le libraire Amyot a publié 
au printemps de 1 868 un volume in-S'', Recherches sur l'art 
de parvenir, signé par un Contemporain, et dont l'auteur 



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CORNÉLIE. 65 

est M. Maurice Joly^ avocat, auteur d'un intéressant ouvrage 
sur le Barreau de Paris, et condamné, il y a peu d'années, 
à une assez longue détention pour un écrit politique 
intitulé : Dialogue entre Machiavel et Montesquieu, 

Gordier (Jules), vaudevilliste, né en 1802 Tenaille 
de Vaulabelle (Mathieu, dit Eléonore), et frère de l'historien 
des deux Restaurations, qui a été un moment ministre de 
l'instruction publique en 1848. — Il a encore signé Ernest 
Desprez et Eléonore de Vaulabelle, — Mort en 1859. 

GormorL (Eugène), auteur dramatique, né en 181 1 
P/«fre (Pierre-Etienne). Il a pris le nom de sa mère comme 
pseudonyme. 

Gornélie (M'^«), une tragédienne convaincue, la 
dernière peut-être. Nous Tavons vue jadis aux Français, où 
un article de Sarcey la mit en évidence et la décida à quit- 
ter un moment le théâtre pour le café-concert. Elle tenta 
d'y acclimater Corneille et Racine, et on vint de très-loin 
l'entendre déclamer à l'Eldorado les plus ronflantes tirades 
du répertoire classique. Elle y eut un succès inattendu ; 
elle avait triomphé de la Femme à barbe au nom sacré de la 
tragédie. 

Le théâtre du Châtelet l'engagea alors pour un drame 
nouveau, le Comte d^EsseXj d'un presque inconnu M. Cou- 
turier. Elle n'y fut pas bonne, mais elle y montra de très- 
grandes qualités, noyées, il est vrai, « dans une mer d'im- 
perfections ». Cependant le drame et l'actrice surnagèrent, 
et le public apprit qu'elle avait d'autant mieux joué cette 
fois et avec d'autant plus de conviction, qu'elle était la 
propre femme de l'auteur de la pièce, et que son nom de 
guerre, ce nom Romain et Cornélien, était un masque de 
théâtre qui nous avait déguisé jusqu'alors M"« Coutu- 
rier. 

4- 



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66 COUDREUX. 

Goudrenx (Alfred). Voir R'hoone (Lord). 

Gonlanges (H. de). On a lu dans le Figaro une série 
de lettres et d'articles signés de ce pseudonyme, et dont 
l'auteur est un rédacteur de VlJlusîration, M. Henri Cozic. — 
Voyez Jonas (Le cavalier). 

Goulon (Georges). Le volume publié en 1866 par 
Ach. Faure : les Théâtres en robe de chambre^ a pour au- 
teurs M. Ernest Coulombaa, sous le pseudonyme précité, et 
M. Yveling Rambaud. — Voir Gilbert. 

Cousin Jacç[ues (Le). Les articles humoristiques 
et biographiques signés de ce nom au journal la Lune et à 
son successeur rEclipse ont pour auteur le poète et jour- 
naliste Ernest d'Hervilly. 

Il a débuté au Diogène en 1862. Il se rendait alors 
aux bureaux de la rédaction chaussé de solides souliers à 
clous qui donnèrent à son rédacteur en chef l'idée de si- 
gner quelques-uns des articles de son collaborateur du 
pseudonyme étrange : UHomme aux gros souliers^ qui fit 
place un peu plus tard à celui de Gil-Blas, commun à divers 
journalistes. Ce dernier pseudonyme a été pris également 
par M.d'Hervilly dans Paris^Caprice et dans P Image. Jour- 
naliste fécond et infatigable, M. d'Hervilly a collaboré à 
la plupart des feuilles littéraires contemporaines: en 1864, 
à la Vie Parisienne, aux Ecoles de France, au Grand Journal, 
où il donna une curieuse série d'articles sur les Tortonis 
excentriques; en 1865, au ^^^^ Jaune; en 1866, à la feuille 
quotidienne les Nouvelles ; en 1 867 et 1 868, à l'Artiste, au 
Masque et à la Nouvelle Némésis, Enfin, comme tant d'au- 
tres, je dirai mieux, coinme trop d'autres, M. d'Herviliy a 
voulu aussi parodier la fameuse Lanterne, et il a publié, en 
août 1868, une charmante petite fantaisie de poëte, élé- 



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CRAFTY. 67 

gante plaquette imprimée sur papier teinté, sous ce titre : 
la Lanterne en vers de couleurs (in-8«), 

A propos du Diogène, où a d'abord écrit M. d'HervilIy, je trouve dans un 
courrier de J.Claretie. kV Illustration (août 1868), d'intéressants détails 
sur leur commune entrée dans les lettres : 

J'ai débuté avec Ernest d'Hervilly, il y a déjà quelques années. Nous 
étions alors au Diogène. Ce Diogène-\hy brave petit journal qui avait, lui 
aussi, allumé sa lanterne, — éteinte maintenant , — cherchait un homme 
et trouvait de l'esprit. C'était un journal honnête et qui est mort sans 
avoir fait de mal à quelqu'un et commis une action mauvaise. 

Ernest d'Hervilly y apportait des contes fantastiques et des fantaisies. 
Nous luttions, lui et moi, d'audace, et Edgar Poë et Hoffmann étaient nos 
maîtres. Je me rappelle certaine histoire de fous qui m'emplit le cœur 
d'envie. L'auteur mettait en scène un petit monsieur marchant sur un 
quai de Paris^ et qui voulait allumer son cigare à un bec de gaz placé sur 
l'autre rive. Son bras tout à coup s'allongeait, s'allongeait, traversait l'eau 
et atteignait la lumière de l'autre côté de la Seine. 

Je répliquai à tout cela par un conte hyperbolique , V Amphithéâtre, où 
je montrais un carabin, un pauvre petit carabin blond et rose, endormi 
dans un amphithéâtre de dissection. A minuit, les cadavres se levaient, 
ouvraient sa trousse, lui prenaient ses instruments de chirurgie, et, mal- 
gré ses cris, le disséquaient à leur tour. C'était charmant. Notre enjoue- 
ment s'exerçait ainsi sur ces sujets printaniers. 

Comme tout cela est loin déjà ! Depuis, que de papier noirci, que de 
feuillets remplis, que d'encre versée ! 

Covielle, journaliste et chroniqueur, rédacteur du 
Nord, de l'Indépendance belge y etc., né Rog^f (Albert). lia 
publié en 1868, sous le titre le Spectateur, une petite bro- 
chure, sorte de courrier de Paris hebdomadaire, dans le 
format des Guêpes et de la Lanterne, et qui n'a vécu que 
quelques numéros (août). 

Grafty, dessinateur et caricaturiste, dont les jour- 
naux illustrés publient très-souvent des études parisiennes 
comiques très-soignées et très-réussies. Cet habile crayon 
avait pour père un grave professeur de l'Université, le ce- 



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68 CREMULIUS CORDUS. 

lèbre M. Eug, Geruzez^ mort en 1865 ; il se nomme Victor 
Géruzez^ et il est sous-chef du bureau de la presse, au mi- 
nistère de rintérieur. 

Gremulius Cordus. L'historien du Droit de guerre 
et de paixy M. Marc Dufraissey a signé de ce singulier pseu- 
donyme diverses brochures publiées en Belgique. 

Critès (Julius). Pseudonyme de l'helléniste allemand 
Richter (Jules), des universités de Berlin et de Bonn. Il a 
signé surtout de ce nom quelques amusantes mystifications, 
en grec, à l'adresse de ses savants confrères desdites uni- 
versités, (c Je reste grave sous mon vrai nom, a-t-il dit, 
laissez moi rire sous celui que je me suis fabriqué 1 » 

Crombec (A. J. de). Le journal la France a long- 
temps publié un bulletin agricole, commercial et indus- 
triel signé de ce pseudonyme. Son auteur était M. Jourdier 
(Thomas- Claude), qui s'est improvisé le prénom d'Auguste, 
sans doute comme plus harmonieux. Économiste, agro- 
nome et aussi journaliste, M. Jourdier a continué à l'Opi- 
nion Nationale, sous le pseudonyme de A.-J. de Semur, le 
bulletin créé par lui à la France. Depuis, il est passé au 
journal l'Ëtendard, où il signe, comme secrétaire de la ré- 
daction, A, Jourdier, Né en 1822, à Semur, où son père 
était tailleur, M. Jourdier a pris le nom de sa ville natale 
comme pseudonyme. Quant au nom qu'il signait à la France, 
c'est tout simplement celui de son beau-père, M. de Crom- 
becque, grand agriculteur du Pas-de-Calais. 

Croquelardon (Le R. P.). Voir Collin de Plancy, 

Grosnier, député au Corps législatif, né à Paris, le 1 2 
mai 1792, Croisnu (François-Louis). 

Il a été successivement, et d'abord sous le pseudonyme 
d'Edmondy maître de table d'hôte, auteur dramatique, puis 



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CUPIDON. 69 

directeur des théâtres de la Porte-Saint-Martin, de l'Opéra- 
Comique et de l'Opéra, et encore chef de bataillon de la 
garde nationale à Pantin, et enfin, pendant plus de dix ans, 
député et conseiller général du Cher. Il est mort comman- 
deur de la Légion d'honneur en septembre 1867. 

Sa mère, qu'on n'appelait que la mère Crosnier, a été 
longtemps concierge de l'Opéra. Les grandeurs de son fils 
l'avaient si peu changée, qu'elle avait quand même gardé 
sa loge; elle ne consentit à l'abandonner que longtemps 
après l'avènement de son fils à la direction du théâtre. 

Cruzel (Emile) Voir Ledoux. 

Cruvelli (M"®;, célèbre cantatrice, née en Prusse 
Criiwell (Sophie), en 1824. Elle a chanté à l'Opéra 
de 1834 à 1856. Elle épousa dans cette dernière année le 
baron Vigier, et elle a depuis quitté le théâtre. 

Sa sœur, Marie Cruwel. dite également Cruvelli, a chanté 
à l'Opéra en même temps qu'elle; elle est morte en 
juillet 1868. 

Gucheval Clarigny. Rédacteur en chef du jour- 
nal la Presse, né en 1821 Cucheval (Athanase). 

Gupidon (Monsieur de). Quelques articles du Fi- 
garo ont été signés de ce galant pseudonyme par M. Charles 
Monselety qui a d'ailleurs publié un livre sous ce titre (1858). 
Cet érudit et fantaisiste écrivain a encore signé Trafalgar 
les Tablettes d'un fou, et quelques autres articles Rose 
Didier. Il chronique théâtralement chaque semaine à l'É- 
tendard, journal semi-officiel, et au Monde illuslréy recueil 
d'images. Son petit livre, la Lorgnette littéraire (1057), où il 
pasçe en revue les écrivains de son temps, est une curio- 
sité littéraire et bibliographique, devenue déjà une rarçté. 
Enfin, le volume les Oubliés et les Dédaignés (1857 et 1863) 
est un petit monument élevé à la mémoire de quelques ori- 



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70 CURRER-BELL. 

ginaux de la fin du siècle dernier, et qui restera à titre de 
document sérieux. — Né en 1825 à Nantes, où son père 
était libraire. 

Currer-Bell. Pseudonyme de Mislress Nichols, née 
Bronte (Charlotte), célèbre romancière anglaise. — Morte 
en mars 1855, à 31 ans. Elle a laissé un roman très-remar- 
quable et bien connu, Jane Eyre (1847). Elle avait épousé, 
en juin 1854, le pasteur anglais Arthur Nichols. — Pour 
ses deux sœurs, qui ont également écrit des romans et des 
poésies, voir Ellis Bell. 




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D 



D. A. D. Voir SainUYves. 

Dachères (X.). Les articles signés de ce nom à l'U- 
nivers illustré et de ceux de A. Darlet et R. Bryon sont de 
M. Théodore de Langeac. 

Daclîn (Emile), pseudonyme d*un romancier et jour- 
naliste né Romarin (Paul). Il a signé Lyonell une jolie fan- 
taisie, l'Art de relever sa robe, et il a encore pris les noms 
de Paul Lindac (anagramme), Georges Granval; dans la Re- 
vue et Gazette des théâtres^ il signait Ëmilien (Paul). Il est ré- 
dacteur du Progrès de Saône^et-Loire, et il a fondé à Paris 
une petite revue mensuelle, la Mouche^ qui a vécu près d'un 
an et qu'il rédigeait à lui seul. 

Dalause, traducteur de Silvio-Pellico (1833, 2 vol. 
in- 12), né Clausade (Amédée). Docteur en droit et en mé- 
decine, il a publié des livres de voyage et des écrits rela- 
tifs à ses divers travaux. 

Dame de Carreau (La). Les articles publiés sous 
ce nom dans l'Artiste sont de M»"® Charles Bonnemain, sœur 
d'Arsène Houssaye, et veuve de l'ancien sous-préfet de 
Toulon. 

Dame de Pique (La). L'Artiste publie sous ce 
nom des articles de M"»» Amélie de Saint- Amey, qui les signe 
encore : la Dame de Trèfle, 



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72 DAMOCLÈS. 

Damoclès. Les articles signés de ce pseudonyme au 
journal la Vogue Parisienne^ articles d'actualité, courriers 
de Paris, etc., sont de M. Gustave Bertrand, qui écrit éga- 
lement au Nord sous son véritable nom. 

Dandré (Paul), pseudonyme commun aux vaude- 
villistes LefranCf avocat et journaliste, né en 1814; Labiche 
(Eugène), né en 181 5, et Michel (Marc), dit Marc-Michel. 

Ce dernier, né en 181 2, a d'abord publié des poésies 
qu'il signait Scribomane Job. 

Daniel, célèbre sculpteur, né en 1804 Dncommun 
(Daniel), et autorisé en 1861 à joindre à son nom patrony- 
mique celui de du Locle. Il est aujourd'hui receveur géné- 
ral des finances. 

Son fils y Camille Ducommun, est connu comme libret- 
tiste sous le nom de Camille du Locle, — Né en 18} 2, il a 
épousé une nièce de M. Perrin, directeur de l'Opéra, dont 
il est ensuite devenu le secrétaire. 

Daniel (Louis). Les articles bibliographiques signés 
de ce pseudonyme dans le journal la Vogue Parisienne sont 
de M. Emile Chasles^ professeur de l'Université. 

Danré (Charles), pseudonyme de Tarchéologue 
Edouard de Barthélémy et sous lequel il écrit dans le jour- 
nal le Nord, 

Membre du comité des travaux historiques, M. de Bar 
thélemy est encore secrétaire du conseil du sceau et des 
titres au ministère de la justice. — Né en 1830, 

Danson (Samuel). Quelques nouvelles et vaudevilles 
du romancier Marie Aycard, né en 1794 et mort en 1859, 
ont paru sous ce pseudonyme dans les premiers temps de 
sa carrière littéraire. Il a encore signé à la même époque 
Jean-Pierre, 



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DASH. 7} 

Banvin (Charles), vaudevilliste, né Eugène Foliguet. 

Darbécé. Voir Hercendières {A. des). 

Daremberg, savant bibliothécaire de l'Académie de 
médecine, puis de la Bibliothèque Mazarine. Né Charles 
en 1 817, et autorisé, en 186$, à substituer à ce nom celui 
de Darembergj sous lequel il a toujours été connu. 

Darlet. Voir Dachères. 

Darmailly . Le BuUetinier toujours si bien informé 
du Figaro f M. Georges Maillard, a signé quelquefois de ce 
pseudonyme dans le même journal. 

Dash. (Comtesse). Féconde dame de lettres, née en 1 80 j , 
et dont le vrai nom est Cisîerne de Courtiras, vicomtesse de 
Saint-Mars. Elle a donné au Figaro, sous le nom de Jac- 
ques Reynaud, une série de portraits à la plume fort re- 
marqués, depuis parus en volumes, et dont la paternité 
fut attribuée aux plus illustres écrivains, avant qu'on sût 
qu'ils étaient d'elle. Elle signait en même temps Henri Des- 
roches , au Constitutionnel j une causerie hebdomadaire qui 
passa tour à tour pour être de M"»* de Solms, d'Henri de 
Pêne et même de ce fantastique Henri Delaage, qui a 
peut-être inspiré beaucoup de feuilletons, mais qui, à coup 
sûr, n'en a jamais écrit un seul. 

Je ne parle que pour mémoire des innombrables romans 
de M""* Dash ; ils ne lui survivront guère ; elle en vit, mais 
je doute qu'ils fassent vivre sa mémoire. C'est dans ses 
petits écrits d'occasion, ses portraits, ses articles détachés, 
qu'il faut chercher la valeur littéraire véritable de cette 
femme distinguée, que les besoins de la vie ont jetée dans 
la difficile carrière où elle s'est si vite fait un nom. 

Elle a encore orthographié son pseudonyme d!Ash ; elle 
a signé aussi Marquise de Vieuxbois. 



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74 DAUBARÈDE. 

Daubarède, pseudonyme du trop célèbre baron 
Brisse, ce cordon bleu émérite, ce maître d'hôtel sans 
pareil, ce Vatel de la petite presse, rédacteur spécial de la 
Liberté^ puis du Petit Journal, et qui publie chaque année, 
chez le libraire Donnaud, quelque traité culinaire ou quel- 
que recueil de recettes merveilleuses à Tusage des cuisi- 
nières du monde entier. 

• Daumesnil. Voir Platel. 

Daurignac {J. M. P.). Les brochures, livres de re- 
ligion et études historiques à l'usage de la jeunesse, pu • 
bliés sous ce pseudonyme, sont de M. Orliac. 

Daussoigne-Méhul. Compositeur de musique, né 
en i-j^o Daussoigne (Joseph) et autorisé, en 1845, à ajou- 
ter à son nom patronymique celui de son oncle, l'illustre 
musicien Méhul. 

Dauvergne (E. G.). Rédacteur du Figaro, du Mes- 
sager du Midi et de beaucoup d'autres feuilles plus ou 
moins connues; il est né Dardenne. Il signe encore Marcus 
et de la Orangerie. 

Davesnes. Voir Dubois d'Avesnes. 

David (Marie). Voir Navery (Raoul de). 

David. Voir Lacour (Paul de). 

David d'Angers, fameux sculpteur, né à Angers, et 
devenu David d'Angers pour se distinguer de tous les autres 
David. — Mort en 1856, à 67 ans. 

Davidson (Georges) . Voir Lampsonius et Malberî (G.). 

Davy. Les deux premières pièces d'Alex. Dumas, 
lâchasse et P Amour (1825), et la Noce et l'Enterrement^ 
furent représentées sous ce nom, qui était celui du grand- 
père de Tauteur, le riche créole Davy de la Pailleterie. L'il- 



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DAVY. 'IS 

1 istre romancier a souvent pris^ surtout aux époques les 
plus dorées de sa prodigieuse fortune, ce double nom tout 
entier. 

En 1829, le Vaudeville joua une parodie de son Henri III 
sous le titre de la Cour du Roi Péîaudy et à laquelle il a col- 
laboré; elle était signée^ pour sa part, de son prénom 
Alexandre. 

On a prêté à Alexandre Dumas une quantité incommen- 
surable de collaborateurs plus ou moins avoués, plus ou 
moins reconnus. On a été jusqu'à prétendre qu'il n'avait 
jamais rien produit seul, ce fameux et merveilleux produc- 
teur ! (Voir la rare et curieuse brochure d'E. de Mirecourt, 
Fabrique de romans Alex. Dumas et C*, Paris, 1845.) 

J'ai relevé la liste des divers écrivains accusés d'avoir 
ainsi prêté leur plume et leurs idées à cet ogre littéraire, et 
voici, sous toutes réserves, quelques-uns des romans et 
des pièces signés seulement du nom du maître, et pour les- 
quels il aurait eu des collaborateurs restés volontairement 
anonymes. 

La plupart des romans et des drames historiques tirés de 
ces mêmes romans ont eu pour collaborateur bien connu 
M. Auguste Maquet. 

Les romans Ascanio, les Deux Diane^ Amaury^ auraient été 
apportés par M. Paul Meurice. 

Fiorentino aurait à revendiquer pour sa part Monte Cristo^ 
Maître Adam^ le Calabrais, Jeanne de Naples et les volumes 
d'impressions de voyage ; le Corricolo et le Speronare. 

Le roman de Georges serait de M. MallefiUe, et celui de 
Fernande, de M. Auger. 

M. Paul Bocage aurait fourni les Mohicans de Paris et leur 
suite, Salvator le Commissionnaire. 

A M. Couailhac reviendrait la Fille du Régent, et à 
M"« Dash les Mémoires d'une Aveugle. 



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76 DAVY. 

Au théâtre^ la jolie comédie de M^^ de Belle-Isle aurait 
été apportée par le comte Colonna Walewski. 

Caligula serait de M. Anicet Bourgeois, ainsi que Tirisa^ 
le Mari de la Veuve et Angile. 

Napoléon aurait pour auteur principal Cordelier Delanoue. 

Romulus aurait été écrit par MM. Octave Feuillet et Paul 
Bocage. 

Ce dernier ne serait pas étranger non plus à la confec- 
tion du Marbrier et de l'Invitation à la vaUe. 

Halifax serait en partie de Dennery. 

On sait, par le célèbre et bruyant procès auquel il a 
donné lieu, que le drame de la Tour de Nesle a été apporté 
par M. Fréd. Gaillardet. 

Antony aurait été inspiré par Emile Souvestre. 

Le vaudevilliste Brunswick aurait donné Lorenzino, Un 
Mariage sous Louis XV, les Demoiselles de Saint-Cyr, le Laird 
de Dumbicky et le Mariage au tambour. 

Don Juan de Marana serait emprunté à une nouvelle de 
Mérimée. 

Le drame classique en vers POrestie serait en partie de 
M. Jules de Saint-Félix. 

Enfin, la Conscience aurait pour principal arrangeur 
M. Lockroy, qui touche en effet une part assez grosse sur 
les droits d'auteur. 

Mais, va-t-on dire, et M. Dumas, dans tout cela, qu'a- 
t-il fait ? 

En 1856, Maquet lui fit un procès. Il voulait que son 
nom fût mis à la suite de celui du maître sur toutes les 
œuvres qu'ils avaient faites en collaboration. Les 'avocats 
des deux parties se querellèrent merveilleusement (i) : 

« Nous avons fait la moitié de vos romans et de vos 



(1) Mes Paillard de Villeneuve et Desmarest. 



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DAVY. 77 

pièces, dit Pun, nous devons être pour meitié dans l'hon- 
neur et le profit! 

i< — Allons donc! réplique Pautre, qui vous croira? Vous, 
Maquet, seul^ qu'avez-vous fait? Des œuvres médiocres, à 
peu près inconnues! Nous convenons que vous nous 
avez fourni, — passez-nous le mot, — la maquette de nos 
romans et de nos pièces, mais rien de plus! C'est nous qui 
avons donné le mouvement, le style, l'esprit, la pensée, en 
un mot la vie au travail informe ou incomplet que vous 
nous aviez livré. Telle est votre part, telle est la nôtre ! 
Que le tribunal apprécie! » 

Et le tribunal débouta M. Maquet des fins de sa demande 
et le condamna aux dépens. 

Je crois que la situation des autres collaborateurs du 
grand romancier est identiquement la même. Eux aussi ils 
ont apporté « la maquette» d'œuvres rajeunies et vivifiées par 
Dumas. Achevés et publiés par eux-mêmes, leurs ouvrages 
eussent-ils vécu ? Sortis des mains de cet homme, ils ont 
obtenu une vogue européenne : on les a lus et relus, joués 
et rejoués, traduits et retraduits, et, quoi qu'on puisse dire, 
ils sont devenus ses œuvres personnelles , puisqu'ils lui ont 
dû véritablement d'exister. 

Les œuvres d'Alex. Dumas forment un nombre considé- 
rable de volumes, et elles ont été, sans compter la contrefa- 
çon, plusieurs fois réimprimées en différents formats. Mais 
c'est surtout par l'édition des cabinets de lecture et par 
les deux éditions simultanées in-i8 et grand in-4<> des 
frères Lévy, qu'elles ont été popularisées et répandues. La 
librairie Marescq a également donné, il y a une quinzaine 
d'années, une assez belle édition illustrée et à deux colonnes 
des principaux romans. 

Dans l'édition Lévy in- 18, les œuvres de Dumas 
comptent actuellement (octobre 1868) 238 volumes de 



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78 DAX. 

voyages et de rpmans et 14 volumes de théâtre, soit 252 
volumes. Dans Pédition des cabinets de lecture le chiffre des 
volumes est encore bien plus considérable. Dans l'édition 
Lévy, par exemple, Monte Cristo donne 6 volumes ; il en 
donne 1 2 dans l'autre édition ; la Dame de Monsoreau en 
compte trois dans l'une et huit dans l'autre. C'est donc 
à peu près le double ou environ 500 volumes que comporte 
l'édition des cabinets de lecture. 

La fille d'Alex. Dumas a suivi l'exemple de son frère et 
de son père ; elle a donné deux romans sous son nom de 
jeune fille, Marie Dumas. L'un, Au lit de mort (Lévy), a eu 
deux éditions. M'*^ Dumas a épousé un industriel, M. Olynde 
Peytel. 

Dax (Pol), pseudonyme du journaliste Arthur Pougin. 

Dax (Pierre). Rédacteur de la Revue du XIX^ siècle et 
de l'Artiste, composé, comme le Saint-Esprit, de trois per- 
sonnes en une seule : MM. Charles Coligny, Hector de 
Callias et Arsène Houssaye. Ces trois journalistes signaient 
également René de la Ferté les articles publiés, sous ce nom, 
dans les deux revues, depuis fusionnées. 

Debruel (Louis). Le romancier Amédée Achard a 
jadis signé de ce pseudonyme quelques vaudevilles oubliés. 
En 1845, il a écrit dans la première Epoque^ qui venait de 
naître, une série de lettres parisiennes qu'il signait Grimm. 
Il a aussi donné sous le nom d'Alceste des lettres parisiennes 
à V Assemblée nationale (1849). — Né en 18 14. 

Deûeiiiies. Voir Senneif. 

Def orges. Voir Pittaud Def orges. 

Delacour (Alfred), pseudonyme du médecin Lartigues 
(Pierre-Alfred), né en 18 17, et qui s'est moins illustré 
comme docteur que comme vaudevilliste. Delacour est le 
nom de sa mère. 



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DELILLE. 79 

Delaliaye (Léon), pseudonyme d'un jeune pianiste 
d'avenir, M. Léon Lepoty qui n'a point voulu que son nom 
lui jouât quelques mauvais tours ! 

Son père a été longtemps administrateur de la Porte- 
Saint- Martin sous le règne de Marc-Foumier. 

Delamotlie (Emile). Nom sous lequel fut d'abord 
connu Emile de Girardin , né en Suisse, en 1 806 d'après 
un premier état civil falsifié, et en 1802 d'après l'acte de 
notoriété qui a définitivement établi et régularisé, autant 
que possible, sa position comme citoyen français. Son pre- 
mier ouvrage, Au Hasard, fragment sans suite d'une histoire 
sans fin (1828), était signé Adolphe Bréant. Son livre Emile 
(1839) parut sans nom d'auteur. 

Delaroclie (Paul), peintre illustre, mort en 1856. 
Son prénom était Hippolyte; il le changea arbitrairement 
pour celui de Paul, aujourd'hui inséparable de son nom. 

Delaville (Adrien), pseudonyme d^ Adrien Viguier^ 
romancier, auteur dramatique et en même temps professeur 
au lycée Charlemagne. — Né en 1795. 

Le meilleur homme du monde, le touriste le plus in- 
croyable qui ait jamais existé; il n'allait qu'à pied; il 
a visité ainsi plusieurs fois la Suisse et l'Italie, et au retour 
il nous racontait ses voyages avec une verve et une gaîté 
toujours jeunes. Vit-il encore? 

Deléris. Voir Léris (A. de.). 

Deleury, peintre, né en 1803, et qu'une ordonnance 
de 1833 a autorisé à substituer le nom précité à son nom 
véritable Pipelet (Alexandre-François), que les Mystères de 
Paris devaient, sept ans après, rendre encore plus désa- 
gréable à porter. 

Delille (M"»^), cantatrice de l'Opéra. Elle est née 



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8o DEUNON. 

Morache et a été longtemps, sous son nom véritable, et 
avant d'entrer au théâtre, maltresse de chant dans la ville 
de Troyes. 

Delinon (Gustave). Voir Raymond (Michel). 

Dell-Briclit, Tun des fondateurs du premier Gaulois, 
journal qui vivait, vers 1860, d'une existence parfois tapa- 
geuse II se nommait Delvaille. 

Delorme (Joseph). Le premier recueil de poésies de 
Sainte-Beuve a paru avec ce simple titre : Poésies de Joseph 
Delorme (1829). Ce recueil était précédé d'une notice bio- 
graphique sur le soi-disant Delorme^ dans laquelle Sainte- 
Beuve expliquait au public, pour le compte de son person- 
nage fictif, l'état maladif et inquiet dans lequel il se trouvait 
lui-même alors. Comme il faisait ses études de médecine, on 
le surnomma à ce propos « un Werther Carabin. » Deux ans 
après parurent, sans nom d'auteur, les Consolations (^iS^o), 
et en 1834 le roman psychologique de Volupté, que Sainte- 
Beuve publia également sans le signer. Les exemplaires des 
éditions postérieures de ce livre singulier ne portent pas non 
plus de nom d'auteur. 

Delorme (Roger), fondateur du journal d'étudiants 
En avant! qui a vécu ce que vivent les feuilles du quartier 
latin, toujours tuées avant l'âge par l'excès de sève de leurs 
jeunes rédacteurs. M. Delorme a encore écrit dans quelques 
revues et journaux publiés dans le voisinage de l'Odéon. 
Son nom est Edouard Monod, 

Delval(M"«)5 fort belle personne qui, après avoir joué 
un moment la comédie au Gymnase, s'est incarnée à per- 
pétuité dans certains rôles des féeries du Châtelet et de la 
Porte- Saint-Martin, où la beauté des formes plastiques est 
seule exigée. Née Goret, la belle actrice a troqué ce nom 



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DERVAL. 81 

peu aimable contre celui de Delval, qui a au moins le mérite 
de ne pas prêter à un calembour désagréable. 

Delvau. L'éditeur Bry a publié, en 1851, une comé- 
die en quatre actes et dix-sept tableaux (pas un de moins!) 
signée de ce nom et intitulée : Un Coup de maître. L'auteur 
de cette œuvre touffue était un amateur de la ville d'Alen- 
çon, M. Marais, 

Dementhe (Jules), rédacteur du Tintamarre et autres 
)oumaux de la petite presse où il signe encore Lhuillier 
(Jean). Son nom véritable est Rohault. 

Denain (M"«), sociétaire retirée de la Comédie-Fran- 
çaise, née en 1 824 Désirée Mesnage. 

Deiiiiei*y (Adolphe), auteur dramatique, né en 181 1 . 
Son père se nommait Philipe, et sa mère Cuiton Dennery. 
Un décret de 1858 Pa autorisé à s'appeler Philipe (tEn- 
nery avec particule. 

Denoix (Fanny), dame poète, née à Beauvais, en 
1798, Descampeaux (Marie-Françoise). Mariée en premières 
noces à un chirurgien militaire, M. Lavergnat, elle épousa 
ensuite M. Denoix des Vergnesy et elle écrivit, à partir de 
1832, sous le nom arrangé de Fanny Denoix. Elle a aussi 
publié^ sous le nom entier de son mari, quelques recueils 
de poésies. Son volume Heures de solitude (^li^j^ est le 
plus connu de ces recueils. 

Dercy. Un maître des requêtes au conseil d'État, 
M. François (Alphonse), a donné jadis, sous ce pseudo- 
nyme, quelques publications relatives au théâtre. Il a aussi 
collaboré à plusieurs pièces jouées à Paris, et qu'il a 
signées alors de son simple prénom. 

Derval, artiste, puis administrateur du théâtre du 
Gymnase, né en 1805 d'Obigny de Ferrure. 

5. 



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$2 DERVILLE. 

Derville, pseudonyme de M. Desnoyers (Louis) 
comme auteur dramatique. Sous son vrai nom, il a créé et di- 
rigé plusieurs petits journaux dont les titres ne sont pas ou- 
bliés, et entre autres le Lutin, qui, pour échapper au cau- 
tionnement et aux poursuites judiciaires, devint successi- 
vement Trilby^ Follet, le Sylphe (1828 à 1832). 

En 1832, M. Desnoyers crée le fameux Charivari, qu'il 
cède peu après à Altaroche, qui le possède encore aujour- 
d'hui, pour fonder le Siècle, le journal aux 40,000 abonnés. 
Enfin M. Desnoyers est encore l'un des fondateurs de la 
Société des gens de lettres. — Mort en 1868 à 63 ans. 

Dervilliers (Georges). Un journaliste français éta- 
bli à New-York, où il dirige le Courrier français, journal 
dévoué à nos nationaux et à leurs intérêts, M. Masseras y 
signe souvent ses articles de ce pseudonyme. 

Desault. Le Temps a publié des articles d'art signés 
de ce pseudonyme et dus à M™* la comtesse Girard de Char- 
nacé, femme de l'écrivain de ce nom. 

Desbordes (Henri), pseudonyme de l'écrivain Amat 
(Adolphe), ancien secrétaire de Cousin et créateur de la 
deuxième Revue française^ qui avait absorbé, en 1 86 1 , la 
curieuse Revue fantaisiste du Clodion de la petite littérature, 
le parnassien Catulle Mendès. Les écrits publiés par 
M. Amat sous le pseudonyme précité sont peu importants 
et peu nombreux. 

Deschamps (M"* Rose), pensionnaire du Théâtre^ 
Français, rose comme son nom, blonde outre mesure, 
blanche comme du lait, jolie à ravir, ce qui lui permet de 
n'avoir qu'un « tout petit peu n de talent. Née Rose Beau- 
regard en 1845. 

Deschanel (Emile), ancien élève de l'École normale. 



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DESMARRES. 8) 

pubKciste et surtout « conférencier. » C'est un élégant 
érudit, le causeur des dames, Thabile entre tous dans l'art 
difficile de dire agréablement les choses en apparence les 
plus graves et les plus sérieuses. Son nom est Martin-Des- 
chanel [(Emile). Il a signé AE2 des articles à V Indépendance 
belge. — Né en 1819. 

Desfonclières. Les articles publiés sous ce nom au 
journal le Rabelais étaient de M. Alphonse Duchesne, depuis 
rédacteur du Figaro. Une Chronique des Eaux, dans ce der- 
nier journal (1865), signée Philippe d'O^ était aussi 
d'Alph. Duchesne. — Voir encore Addison, 

Des^anges. Célèbre professeur à l'Ecole de méde- 
cine de Lyon, publiciste distingué en matière chirurgicale, 
membre de diverses sociétés et académies, né en 181 9 
Grange (Antoine). 

Il est le fils du général de l'Empire Grange^ dit Desgranges^ 
qui, chose curieuse, devint, après avoir quitté le service, 
simple juge de paix du petit canton de Sainte-Colombe 
(Rhône); modestes fonctions peu en rapport avec son pre- 
mier métier, et que néanmoins il occupa pendant plus de 
vingt ans. 

Désiré, amusant farceur des Bouffes- Parisiens, • du 
Palais-Royal et de l'Athénée;- créateur du fantastique Jupi- 
ter de VOrphée aux Enfers, d'Offenbach; né Courîecuisse 
(Désiré), nom patronymique qui n'eût pas produit un très- 
bon effet sur une affiche. 

Desjardins. Voir Capo de Feuillide. 

Besmares (Marie). Voir Melcy (A. de). 

Desmarres (Eugène), l'un des pseudonymes du 
journaliste Jules Lovy, né en 1801, et qui a fondé, en 184J, 
avec Commerson, le journal le Tintamarre. Il a encore signé 



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84 DESNOYERS. 

Th. Langlois^ Jérôme Soldiizey Léonidas Prud^homme et 
même Citrouillardj pseudonyme pris surtout par son colla- 
borateur Commerson. 

Desnoyers (Ch.). Voir Pages. 

Desprez (Ernest). Voir Jules Cordier. 

Desrieux (M"«), pseudonyme d'une ancienne artiste 
du Vaudeville, M"" Manry^ fille d'un employé au ministère 
des travaux publics, et retirée du théâtre depuis qu'elle a 
épousé Coquelin, ce fils d'un boulanger de Boulogne-sur- 
Mer, devenu^ si jeune et en si peu de temps, l'un des plus 
remarquables sociétaires de la Comédie-Française. 

Desrieux. Voir Laurent (Marie). 

Desroclies (Le Chevalier), pseudonyme du journaliste 
Auguste LireuXy né en 1810, ancien directeur de l'Odéon, 
puis feuilletoniste théâtral du Constitutionnel sous le docteur 
Véron. Il a publié un livre curieux, illustré par Cham, et 
rare aujourd'hui : PAssemblée nationale comique, où il a peint 
de main de mattre, sans trop les charger, tout en les char- 
geant, nos profonds politiques de la Chambre des représen- 
tants'en 1848 et 1849. 

C'est au Courrier français que Lireux signait une chro- 
nique de la semaine du pseudonyme précité. 

Desroclies (Henri). Voir Dash. 

Desroncerets. Les articles signés de ce nom au 
journal le Club sont de M. Louis Pollet, 

Desroziers (Gustave). Sous ce pseudonyme, M. Gus- 
tave Lemoine, frère du directeur du Gymnase, a donné quel- 
ques vaudevilles et aussi des paroles de romances et diverses 
poésies. Il a épousé M"* Loïsa Puget, si célèbre, il y a une 
vingtaine d'années, par les mélodies charmantes qu'elle 



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DEVITS. 85 

a composées, la plupart sur des paroles de son mari, et qui 
est volontairement rentrée dans la retraite au moment même 
de ses plus grands succès. 

Destagel. Voir Rago (Dom). 

Destouches. Peintre, né Detouche (Paul-Émile), en 
1794, et qui a aussi cultivé la poésie. Il a ajouté une lettre 
à son nom patronymique pour se distinguer d'un confrère 
homonyme, le peintre Laurent Detouche, 

Il a publié, en 1819, une Êpitre à Nicolas Poussin (in-8 
de 16 pages), qu'il avait signée Un Jeune Peintre, 

Destournelles (Paul). Voir Cagliostro. 

Desvergers, auteur dramatique, né Chapeau (Ar- 
mand), et qui a encore signé Louis et MoreL 

Devil (John). Voir Sol (Daniel). 

Deville (Albert). Voir Monglave (E. de), 

Devismes (Joseph). Voir Fantan, 

Devits (Charles). Le journaliste Francis Magnard a 
donné sous ce nom des articles à l'ancien Gaulois et à la 
Causerie de V. Cochinat. Plus tard, en 1864, dans les pre- 
miers numéros du Grand Journal, M. Magnard signait mo- 
destement Un Liseur sa Chronique des chroniqueurs. Dans la 
même feuille il a aussi rédigé, sous le nom de Louis Fyx, 
un Journal de la semaine. En 1 866, avant de mettre son 
nom tout au long au bas des Paris au jour le jour de V Évé- 
nement, il les signait de ses initiales F, M. Enfin, plus 
récemment, dans la Fronde, on lui a attribué, avec raison 
croyons-nous, les mordants articles intitulés Fronderies, par 
un frondeur. En dehors de ses attributions quotidiennes du 
Figaro, M. Magnard a écrit dans beaucoup de journaux un 
grand nombre d'articles sur différents sujets. La Revue fran- 



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86 DIABOLE. 

çaise (1862) publia de lui des Lettres franches; le Figaro bi- 
hebdomadaire, dans ses dernières années, l'a compté parmi 
ses plus actifs collaborateurs. Il y fit notamment chaque 
semaine, pendant plusieurs mois (1866), des articles, sous 
le titre de Paris en détail y qui furent très- rem arqués. Le 
Paris- Magazine et la Rue^ deux jumeaux disparus ou trans- 
formés, contiennent aussi des articles de M. Magnard, qui 
doit encore publier prochainement des romans. ~ Né 
en 1837. 

Au moment même où j'écris ces lignes (novembre 1868;, M. Magnard 
commence dans V Opinion nationale la publication de son premier roman, 
C Abbé Jérôme. Qui donc nous disait que Magnard n'était « qu'un simple 
découpeur d'articles, le ciseau assermenté du Figaro? » On l'a dit, répété, 
resassé, imprimé et réimprimé. Qu'on lise donc avec plus d'attention les 
commentaires pleins de finesse, de tact et d'érudition, qui accompagnent 
la plus grande partie des « découpures » dudit Magnard ; qu'on lise sur- 
tout cet Abbé Jérôme^ qui paraîtra sans doute en volume, et qui sera, non 
pas la révélation — Magnard est tout révélé pour nous — mais la confir- 
mation publique d'un talent sympathique et vrai. 

Diabole. Voir Cagliostro. 

Dicastès. Voir Judex. 

Dick-Muller. Voir Scott. 

Dicks (Georges). Voir Machet, 

Didier (Rose). Voir Cupidon. 

Dieudonné. Voir Oronte. 

Dieulegarde, auteur d'une brochure d'actualité, 
publiée chez Dentu en 1856, /a Tirelire parisienne, Trésor 
du Locataire^ sécurité du Propriétaire (in- 12), et dont le 
vrai nom est Dieulevard. 

Dimitri (Comte), auteur d'études sur la Pologne et 
la Russie, publiées dans divers journaux et revues. Né 
prince Lubomirski, Le même écrivain a donné, à la Revue 



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DONN ADIEU. 87 

contemporaine y une série d'articles très-remarques : Souve- 
nirs anecdotiques <Vun ancien page de [^empereur Nicolas ^ qui 
ont paru sous la seule signature M***. 

Dinaux, pseudonyme collectif du banquier et ancien 
député Beudin et du chef d'institution Coubaux^ composé 
des dernières syllabes de leurs deux noms. Ils ont signé 
ainsi, entre autres pièces, Richard d'Arlington avec Alex. 
Dumas, et Trente ans^ ou la Vie d^un joueur. Depuis 1848, 
M. Beudin, — né en 1796, — a repris exclusivement ses 
affaires de finances, laissant à son collaborateur le droit 
d'exploiter pour lui seul leur commun pseudonyme. 

Bien que chef d'institution, M. Goubaux donnait à la 
littérature tous les loisirs qu'il pouvait se faire^ et il con* 
tinua à collaborer à de nombreuses pièces qui, presque 
toutes, ont été des succès : Clarisse Harlowe^ VAbbesse de 
Castro^ la Dot de Suzette, Louise de Lignerolles, etc. Il a 
encore publié au Courrier Français des feuilletons qu'il 
signait Pierre Aubry et Hautefeuille. M. Goubaux est mort 
en 1859, à 64 ans. 

Diogène. Voir Gravillon. 

Boerring, publiciste et homme d'Ëtat allemand, né 
en 1800 Wiîî (Ferdinand). Exilé de son pays en 1819, il 
a vécu depuis en Angleterre, où il a publié des écrits po- 
litiques, et donné aussi quelques livres de littérature et de 
voyages. 

Dolent (Jean), romancier et publiciste fantaisiste, né 
Antoine Fournier. Lisez de lui le Roman de la chair, un peu 
réaliste, mais fièrement écrit. 

Dominique. Voir Rosenkranz. 

Dondey de Santeny. Voir 0' Neddy. 

Donnadieu, pseudonyme de M. l'abbé DeUon, au- 



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88 DORA d'istria. 

teur de brochures relatives au miracle de la Salette. On lui 
a attribué^ mais à tort, la paternité du mauvais roman le 
Maudit. 

Le succès de cette lourde production a donné lieu à 
bien des suppositions plus ou moins singulières. M. Ulbach 
a passé d'abord pour l'auteur du Maudit, il s'en est vive- 
ment défendu ; on a ensuite attribué ce roman à M. Erdan, 
du Temps, qui a vertement protesté dans le journal PEvé- 
nement (du 23 novembre 1865) contre cette odieuse insi- 
nuation. N'a-t-on pas été aussi jusqu'à imprimer que 
M"" Sand et l'un de ses secrétaires, M. Manceau, avaient 
perpétré de connivence cette misérable élucubration, à la- 
quelle on assurait en même temps que Victor Hugo avait 
aussi travaillé? Je lis enfin dans un numéro de la Petite 
Revue (25 novembre 1865) : « Nous avons de bonnes rai- 
sons d'attribuer le Maudit à M, l'abbé Michon. » Lequei 
abbé a d'ailleurs aussi, je crois, protesté ou fait protester 
contre cette assertion. En somme, le masque de l'abbé X...^ 
auteur anonyme du Maudit et de la demi-douzaine de ro- 
mans du même genre qui l'ont suivi» reste encore à ar- 
racher. 

Dora d'istria, pseudonyme de M'"^ la princesse 
Koltzoff'Massalsky, née Hélène Ghika en 1829, et à la fois 
peintre et écrivain. 

Dorante. Les articles du journal la Gazette des Étran- 
gers signés de ce pseudonyme sont de MM. H. de Pène^ 
Charles Coligny, Hector de Callias^ et Henri Delaage. 

M. de Pêne signe encore Nemo à P Indépendance Belge y 
où il a longtemps donné des articles et courriers de Paris 
signés Manè, Il a été le Monsieur Maxime du nouveau Gaulois 
(1868). Enfin il a aussi chronique à la Revue Européenne 
sous le nom de Frederick, — Né dePineQitnrf) en 1830. 



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DOUGLASS. 89 

I>orlanse, régisseur général pendant plus de vingt-cinq 
ans, et conservé par toutes les directions du théâtre populaire 
des Folies-Dramatiques. Très-aimé des auteurs et des ar- 
tistes, papa Dorlange, comme on l'appelait, vient de prendre 
sa retraite, tout en conservant le titre de Régisseur ho- 
noraire du théâtre où il a vécu une partie de son existence, 
y ayant été d'abord acteur, fort médiocre il est vrai, avant 
d'en prendre la régie. Son nom légal est PoUart, 

Dormeuil, acteur, auteur et directeur de théâtre, né 
en 1794, et dont le véritable nom est ContaUDesfontaines 
(Charles). 

Son fils lui a succédé comme directeur du Palais- Royal, 
associé à M. Plunkett ( i), le frère de la célèbre M"*« Doche 
et de la danseuse Plunkett, qu'on a vue pendant quelques 
années à l'Opéra, et qui vit aujourd'hui retirée à Neuilly. 

Doms, pseudonyme du flûtiste célèbre, professeur au 
Conservatoire, né en 181 3, et dont le nom est Vansteenkiste 
(Vincent-Joseph). 

Dorus-Gras (M^^). célèbre cantatrice, née en 1807 
Vansteenkiste dit Doras (Julie), et mariée en 1833 au vio- 
loniste Gras. Elle est sœur du célèbre flûtiste Doras (voyez ce 
nom), et elle a tenu à l'Opéra, de 1830 à 1845, l'emploi 
de première chanteuse avec un très-considérable succès. 

Cette remarquable cantatrice a débuté à Paris le 9 novembre iS^odans 
le Comte Ory; depuis 18 jj elle a repris tous les rôles créés par M«« Da- 
moreau. Elle a créé Eudoxie, de la Juive; la Reine, des Huguenots; Gine- 
vra, dans Guido; etc.. L'arrivée et le règne absolu et autocratique de 
M™e Stoltz à repéra causèrent la retraite prématurée de M™« Dorus en 
1845. 

Doucet (Victor). Voir Revel (Max de). 
Douglass. Écrivain américain, auteur de mémoires 

(i) En décembre 1868, M- Plunkett a cédé sa part de direction au 
vaudevilliste Choler. 



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90 DRACK. 

célèbres. Né esclave, il parvint à s*enfuir, se réfugia à New 
York et changea son nom véritable, Frédéric Bailey^ contre 
celui de Douglass, afin de mieux échapper aux poursuites. 
Il est aussi très-connu comme orateur et comme publiciste 
politique. — Né en 1818. 

Drack (Maurice), ancien chroniqueur de VÉpoijue, né 
Poitevin et fils du célèbre grammairien de ce nom. Il a oc- 
cupé, en 1 868, les fonctions de rédacteur en chef d'un des 
nombreux journaux éclos à la suite de la promulgation de 
la nouvelle loi sur la presse, le Courrier de l'Intérieur. 

Draner, dessinateur de charges comiques et aussi de 
costumes grotesques pour quelques revues et féeries. Né 
Renardj il a retourné son nom pour se faire un pseudonyme. 

Duallim. Voir Frascati. 

Dubois (Th.). M. Nefftzery fondateur et directeur du 
Temps (1861), a signé de ce nom une traduction des 
œuvres de l'empereur Maximilien, publiée en feuilleton 
dans son journal (1867). — Né en 1820. 

Dubois d'Avesnes, vaudevilliste , sous le pseu- 
nyme de Davesnes, puis régisseur du Théâtre-Français, né 
Dubois, à Avesnes (Nord). Sa fille, qui porte également ce 
double nom, s'est fait connaître comme sculpteur. Le 
Théâtre -Français a placé dans son grand foyer public un 
buste de Scribe que le ministre des beaux-arts lui avait 
commandé. 

Dubouloz, peintre d'histoire, né en 1800 Dubouleau 
(Jean-Auguste). Sa fille, née Sophie Dubouleau, est connue 
en peinture sous le nom également arrangé de Sophaya Du- 
bouloz, Elle fait plus spécialement des portraits au pastel. 

Dubourg (Adam), pseudonyme de M™« Adam Bois- 
gonthier^ auteur de quelques pièces jouées au Gymnase. 



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DUCLACOIR. 91 

Son début au théâtre (1854) fut entouré d'un certain 
mystère. Avant la représentation de sa première pièce, une 
petite comédie d'intrigue, assez habilement imaginée par 
elle ou par la direction du Gymnase, fut offerte au public à 
l'effet de donner plus de piquant et d'attrait à l'œuvre qu'on 
allait représenter. L'administration du théâtre fil insérer 
dans les journaux une note annonçant que le manuscrit 
d'une comédie intitulée la Pariure de Jules Denis avait été 
déposé chez le concierge de la salle, sans aucune indication 
du nom de son auteur ; le comité avait lu la pièce^ qui avait 
été trouvée charmante, et on venait d'en distribuer aussitôt 
les rôles. En conséquence, on invitait le trop modeste auteur 
à faire connaître son nom. 

Vingt jours après, deuxième note : La Pariure de Jules 
Denis était sue ; l'auteur n'avait pas jugé à propos de se 
désanonymer, et la pièce allait néanmoins être jouée le 
lendemain ou le surlendemain. Elle le fut en effet, mais 
avec un petit succès, qui fut dû surtout à l'intrigue que je 
viens de raconter, laquelle, souvent renouvelée depuis 
(dans ces derniers temps à propos à^Héloïse Paranquet et 
du Péché de Madeleine)^ a toujours réussi auprès du bon 
public, qui, certainement, s'y laissera encore prendre. 

Dubourg (Léon), pseudonyme d'un rédacteur de 
l'amusant Tintamarre^ M. Léon Rossignol, mort en 1867. 

DuboTirg (Antony). Voir Jacob (bibliophile). 

Dubuc (Alfred). M. Letellier (Alfred-Jean), sténographe 
du Corps législatif, a donné, sous ce pseudonyme , un peu 
après 1830, une Histoire de la Révolution de Juillet y dans la 
Bibliothèque des Villes et Campagnes (1833, in- 18). 

Du Camp. Voir Van Engelgom. 

Duclacoir (Romain), auteur d'une parodie du fa- 



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92 DUCLOS. 

meux Caligula d'Alex. Dumas, joué en 1858 au Théâtre- 
Français, et dont la chute fut d'autant plus éclatante que 
cette tragédie avait été à l'avance exaltée et prônée d'une 
manière inusitée. On alla jusqu'à frapper une médaille en 
l'honneur de la soirée triomphale, avant la représentation de 
l'œuvre qui n'est pas l'une des meilleures de l'auteur d'An- 
ton). 

La parodie en question^ qui était signée Romain Duclacoir, 
citoyen gaulois de Pontoise, était de M. Jules Lanîin. 

Buclos (Georges). Voir Lacritie. 

Dudley (Arthur). M"« Henry Blaze, née miss Stewart 
(Rose) et femme de M. Henri Blaze, dit de Bury, a signé 
plusieurs nouvelles de ce pseudonyme. Elle a collaboré, 
sous le nom de Maurice Flassan, à divers journaux de mu- 
sique, et donné aussi des articles sous son vrai nom. 

Dudrézène (M"® S. U.). Les romans, nouvelles, ar- 
ticles de journaux de dames, etc., signés de ce nom, sont 
de M"« Sophie Ulliac Trémadeure, née en 181 5. Elle avait 
d'abord donné des traductions de l'allemand sous le voile 
de l'anonyme. Son premier j-oman, la Forêt de Woronetz^ 
date de 1821. Elle a dirigé le Journal des Jeunes Personnes. 
— Morte en 1862. 

Dufour (Pierre). Voir Jacob (bibliophile). 

Dufourquet (Thalaris). Voir Montolieu. 

Bufresne (Maurice). Voir Monglave (E. de). 

Dugard (Louis). Les pièces de théâtre signées de ce 
nom sont de M. Durand de Beauregard, ancien conseiller 
d'État, qui a également pris le pseudonyme de Luigi, 

Dugers (Paul), pseudonyme du journaliste, publi- 
ciste , créateur et administrateur de journaux, Ulysse Pic. 

Dugrondin. Voir CagUostro. 



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DUNAN-MÔUSSEUX. 95 

Diijardiii (Henri). Les recueils de prophéties, d'o- 
racles, les livres historiques avec prédictions, etc., signés 
de ce pseudonyme, sont de M. Tabbé JameSy mort en 1 85 î, 
colon en Algérie. Il a donné une Histoire prophétique de la 
Révolution de 1 848 des plus curieuses et parfois des plus 
exactes. 

Dulac (Henri)^ inventeur et auteur, sous ce pseudonyme, 
du premier recueil d'adresses, Almanach des 25,000 adresses 
des principaux habitants de Paris (1845), un vol. in-12, chez 
Panckouke, qui, continué par Bottin et Didot, est devenu 
TAlmanach des j 00,000 adresses. Il se nommait Wisse^ 
mans (Henri). 

Dumaine, artiste et ancien directeur du théâtre de la 
Gaîté, né Person (Louis-François) en 185 1 . 

Sa sœur, Béatrix Person , née en 1 828 , a eu une certaine 
vogue, il y a une dizaine d'années, dans les drames d'Alex. 
Dumas, sous le ijom de M"^ Person. 

Dumaniant, auteur dramatique et romancier , qu'on 
ne joue plus guère aujourd'hui. Il se nommait Bourlain 
(Joseph -André). 

Dunan-Mousseux. Connaissiez-vous la Halle aux 
habits, qu'on voyait au passage du Grand-Cerf, avec des 
succursales rue St- Denis et boulevard St-Martin ? Cette 
fameuse Halle aux habits, que dirigeait si bien ledit Du- 
nan-Mousseux, à coup de réclames insensées et d'affiches 
mémorables. Quelles affiches ! Tout Paris en était couvert. 
De loin, on était attiré par des lettres immenses qui vous 
annonçaient un cataclysme universel, une guerre euro- 
péenne, un événement considérable ; on approchait, et au 
milieu de ces capitales colossales on voyait apparaître en 
lettres ordinaires, quoi? la simple annonce de pantalons, de 
gilets et de vareuses de la dite Halle aux habits. Les habits^ 



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94 DU PAVILLON. 

malgré « la blague » des affiches^ ne lui rapportant pas ce 
qu'il en espérait, Dunan- Mousseux jugea à propos de se faire 
vaudevilliste. On a joué de lui aux anciens Délassements et 
aux Folies-Dramatiques quelques revues et vaudevilles qui 
ne sont ni meilleurs ni plus mauvais que bien d'autres, si 
Ton considère surtout que le théâtre ne s'apprend guère en 
taillant des habits ou en rédigeant des affiches. Informons 
donc la postérité que Tillustre confectionneur de vaude- 
villes ou d'habits précité se nommait en réalité Gadon. — 
Mort en août 1868. 

Du Pavillon. Voir Antony. 

Dupiney de Vorepierre. Auteur d'un célèbre 
Dictionnaire encyclopédique et illustré, né en 181 1 Bertet-Du- 
piney. Il est docteur en médecine depuis 1841 . 

Duplessis (Alfred). Voir Aunay (Alfred d'). 

Duplessis (Armand). Voir Bartevelle. 

Duplessy (M"«), longtemps actrice aux Folies-Dra- 
matiques, puis au Vaudeville. Née Duhamel (Virginie). 

Duponcliartraiii, l'un des pseudonymes du jour- 
naliste Maurice Alhoy, qui a fondé, sous la Restauration, une 
série de petits journaux dont pas un n'a survécu. Le Figaro 
lui-même, qui lui doit sa venue au monde, disparut à son 
tour pour ne renaître que bien longtemps après, recréé en 
quelque sorte à nouveau par M. de Villemessant. Ce ne fut 
pas Alhoy qui profita de la fortune que devait donner ce 
journal à son propriétaire. Entre ses mains le Figaro ne fit 
pas ses affaires, et un beau jour Le Poittevin Saint-Alme le 
lui acheta moyennant 300 francs. Il en fit le premier jour- 
nal satirique de Paris, un Figaro que tout le monde voulut 
lire et qui eut assez rapidement le succès qu'il devait re- 
trouver plus tard lors de sa renaissance et de sa transforma* 



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DUQUESNOIS. 95 

tion. Quand le journal fut ainsi lancé, Le Poitlevin Saint- 
Alme le revendit à Bohain, ce journaliste que la Révolution 
de 1830 allait faire préfet, et qui, bien qu'alors simple étu- 
diant (1827), était assez riche pour payer un journal 
40,000 francs (i). 

Maurice Alhoy n'était pas un homme heureux, car il 
entreprit ainsi mille aventures qui devaient faire la fortune 
des autres. Il a donné des romans sous le nom de Saint» 
Cervais et signé des pièces de théâtre Philadelphe, Maurice 
et Philadelphe Maurice. C'est au théâtre Comte, où il a 
fait jouer une foule de petites pièces , qu'il signait Dupon- 
clmrtrain. — Mort en 185 j, à 53 ans. 

Dupont (Alexis), ancien chanteur de l'Opéra. Il a fa- 
briqué son prénom, ceux de son état civil étant Pierre- 
Auguste. — Né en 1796. 

Dupré. Voir Bartevelle, 

Dupuy (Denis). Sous ce nom d'emprunt, M. Êntile 
Laméy mort, hélas ! bien peu de temps après ses débuts dans 
les lettres, a donné quelques articles et des nouvelles. Il 
était fils du mathématicien Gabriel Lamé, de l'Institut. 

Dupuy (Charles). Voir Raymond (Michel). 

Dupuy. Voir Augerol. 

Duquesnois^. célèbre professeur de prononciation et 
de déclamation, né Chausseblanche en 1797. Il a publié plu- 
sieurs ouvrages relatifs à son enseignement, et donné de 
fréquentes conférences et leçons publiques intéressantes. 

(i) Bohain fit du Figaro un journal de petite politique et de petits ba- 
vardages, sans grandes visées d'opposition, et qui ne faisait guère que de 
légères piqûres d*épingles. Il y inséra et y signa cependant la protestation 
des journalistes contre les ordonnances de 1830, ce qui lui valut sa préfec- 
ture, qu'il ne conserva d'ailleurs que peu de temps. 



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9^ DURAND. 

Durand (Jacques). Deux volumes de vers. Us Limbis 
(i 842) et les Liguriennes (1854), poésies de Jacques Durand, 
ont été publiés par le peintre Théodore Véron , qui semblait 
éditer ainsi, pour le compte et au nom d'un poète purement 
imaginaire, des poésies dont en somme il était l'auteur. 

Durand (Pierre), pseudonyme du célèbre chroniqueur 
et journaliste Guinot (Eugène), et sous lequel il a donné au 
Siècle y avant 1848, une revue hebdomadaire qui a été l'un 
des grands succès du journal. Il a encore signé au théâtre 
quelques vaudevilles du nom de Paul Vermond. — Mort en 
février 1861. 

Durand. Voir LauzuU 

Durand (Claude). Voir Gentil. 

Durand de Valley (Emile), auteur dramatique 
qui a eu jadis des succès, et qui est un peu oublié de nos 
jours, — Né Emile Gautrot, 

Durentzen (Frantz). Voir Bouvières (comtesse de). 

Durocher (Léon), Le critique musical AtP Illustration, 
M. Gustave Héquet^ compositeur de musique mort en 1865, 
à 62 ans, a souvent signé du pseudonyme précité bon 
nombre de ses différents écrits sur la musique. 

Durocher (Léon). Voir Clisson. 

Dussy (Marie), ancienne cantatrice de l'Opéra, où elle 
a doublé, non sans succès, les grands premiers rôles du ré- 
pertoire. — Née Cotteret (Marie), elle a quitté la scène pour 
se marier. 

Duthé (Paul), l'un des rédacteurs principaux du jour- 
nal le Courrier de l'Eure, dirigé par M. Boue (de Villiers), 
et dont le vrai nom est Louis Lapierre. — Mort en 1 868. 

Duval (Georges), auteur des Souvenirs de la Terreur, 



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DYAS. 97 

qui appartiennent plus au roman qu'à l'histoire. Son nom 
est Georges Labiche, 

Duval-Lecamus, peintre d'histoire, né en 1814 
Duval (Jules-Alexandre). Il a ajouté le nom de sa mère à 
son nom patronymique. 

Duverger (M"*'), célèbre artiste dramatique. Elle a 
joué la comédie au Palais-Royal^ le drame à la Gaité, et la 
tragédie à la Porte-Saint-Martin. Son nom est Vauthrin de 
Saint-Urbain (Augustine). 

Elle a repris avec un véritable succès, au théâtre Cluny , en 
1867, VAntony de Dumas, avec Laferrière, et elle a eu, 
dans le rôle d^Adèle d'Hervey, des éclairs magnifiques de 
passion et de vérité. C'a été là l'une de ses meilleures soi- 
rées dramatiques, et certainement son triomphe le plus 
mérité» 

Duvemay (Eugène). Voir Parr, 

Duvemay. Voir Raymond (Michel). 

Duvray. L'ancien directeur du Moniteur grec, M. Ma- 
rino Vrétos ou VrétOy a publié sous ce nom, à Paris, une 
étude sur la Grèce contemporaine, intitulée : Les Grecs 
modernes (^ii6j). Il a longtemps collaboré à notre Moniteur, 
à la Revue de Paris et à d'autres journaux. — Né en 1828. 
Il est fils du célèbre biographe et archéologue grec Papa- 
dopoulos Vrétos. 

Dyas (Paul), pseudonyme du journaliste et publiciste 
Charles Bataille , un écrivain de race et de talent, un peu 
trop égaré dans les petits journaux. Il a encore signé 
Antonio. — Mort en 1 868. 



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Eau (Gérard d*), pseudonyme sous lequel M. Gérard a 
fait, dans la Gazette des Étrangers^ de savants comptes ren- 
dus de pièces du répertoire classique. Dans l^ancien Jlf f rcur^ 
français il signait Panoptes, Enfin, tout récemment, M. Gé- 
rard a donné au Gaulois (1868) une nouvelle à sensation, 
les Flacons d^or^ également signée de son premier pseudo- 
nyme. 

Il a fondé en 1866 une Revue de Paris qui n'a vécu que 
quelques mois et qui n'a pas depuis reparu. 

Edianez (M"' Anna). Les quelques romans publiés 
sous ce pseudonyme chez Ambr. Bray, en 1 86 1 et années 
suivantes, Marquise et Pécheur^ Sans Beauté, Une Famille 
bretonne, etc., ont pour auteur M"® Zénaïde Fleuriot. M. Al- 
fred Nettement passe pour avoir collaboré anonymement 
à la plupart de ses publications. 

Edile (Paul l'). Sous ce pseudonyme le romancier et 
auteur dramatique Auguste Maquet, né en 181 3, a publié 
un certain nombre d'articles dans la Revue municipale. 

Dans une des listes de personnes enrôlées pour assurer 
le succès de la première représentation d^Hernani, d'orageuse 
et tapageuse mémoire, on trouve, en compagnie de Th. 
Gautier, Pétrus Borel, Balzac, Berlioz, Cabat, Préault, 
Bouchardy, Gigoux, Langlé, Piccini, etc., Auguste Ma- 



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EGERTON. 99 

quet, sous le nom irlandisé de Augustus Mac-Keat. Il 
a donné des poésies dans les journaux et les revues de celte 
époque sous ce singulier pseudonyme. 

Edmond. Le vaudevilliste Rocheforî (Edmond), père 
d'Henri Rochefort, le créateur de la Lanterne^ z souvent si- 
gné ses pièces de ce prénom, et surtout celles qu'il a don- 
nées en collaboration. 

Edmond. Voir Crosnier. 

Edward (Sir). Les articles publiés sous ce nom à 
l'ancien Figaro étaient dus au journaliste Edouard Siebecker, 
passé depuis au Nain Jaune, au Courrier français, etc., et 
qui a publié. chez Hetzel un volume sur les chemins de fer 
et leur organisation, qui est d'autant mieux informé que 
leur auteur a été pendant quelque temps employé de l'ad- 
ministration d'une de nos grandes compagnies. 

Egerton (Henri), pseudonyme du publiciste et jour- 
naliste de la Fizelière, né, en 1819, Patin de la Fizelière 
(Albert). Il a encore signé A, André, A, D. L. F., le 
Capitaine Pompilius^ au Petit Journal et au Courrier de la Mo- 
selle, et surtout Ludovic de Marsay, qui est son pseudonyme 
le plus fréquemment employé. 

« J'ai donné aussi çà et là, écrit- il à un ami qui me com- 
munique sa lettre, quelques articles d'art ou de critique sous 
le nom de Chouippe. 

« Cela nécessite une anecdote ; 

« En 1843 et 44, nous étions un groupe d'artistes, 
d'hommes de lettres et de jeunes désœuvrés qui nous réu- 
nissions de temps en temps au café des Variétés. Un jour, 
par plaisanterie, il nous amusa de créer un personnage sur 
le dos duquel nous mettions tout ce qui se passait alors de 
singulier ou de bruyant. 



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100 EGGER. 

<c Un sportman faisait-il courir sous un nom supposé, 
c'était Chouippe. 

i( Paraissait-il dans la Revue des Deux Mondes^ dans le 
Nationaly dans les Débats ou ailleurs, un article à succès, le 
véritable auteur était Chouippe. 

« L'un de nous venait toujours de le quitter, de l'accom- 
pagner au bois dans son merveilleux équipage , de dîner 
avec lui chez Vachette ou chez Voisin. Et personne ne pou- 
vait le voir, et chacun brûlait de le connaître. Nous de- 
vions toujours l'amener, et, au jour fixé , arrivait un laquais 
chargé d'une vaste enveloppe. C'était une lettre d'excuses 
de Chouippe : il partait pour le Caucase ou pour Taïti. 
Quand on avait l'air de douter de son existence réelle, je 
a lâchais » un article signé de lui. Nous avons même fait 
paraître sa charge quelque part. E\lp fut dessinée par Léon 
Pellenc et Jules Duvaux, nos associés dans cette mystifica- 
tion. Le fait est que, pendant un hiver et un printemps, 
Chouippe fut presque célèbre. » 

Ai-je besoin d'ajouter que M. de la Fizelière est l'un de 
nos érudits de meilleur aloi , et que peu d'écrivains allient, 
à un égal degré, un esprit plus fin et plus délicat à une 
connaissance aussi profonde de l'histoire littéraire et artis- 
tique de notre pays. Il est du petit nombre des savants spiri- 
tuels et sans pédanterie. 

Egger (Cari). Voir Mure. 

Egmont, pseudonyme du journaliste et bibliographe 
Massé, traducteur des contes d'Hoffmann, ancien rédacteur 
du Vert-Vert et du Courrier du Bas-Rhin. — Mort, en 1864, 
conservateur du musée de Strasbourg. 

Ego. L'avocat Billiart (Gabriel-Norbert) a signé de 
ce nom le Courrier de Paris du Monde illustré (Voir Alter). 



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EMMANUEL. !0t 

Il a également donné des articles de journaux sous le 
pseudonyme de Georges Raynal. — Né en mai 1826. 

Ellis-Bell^ pseudonyme de la sœur cadette de la cé- 
lèbre romancière anglaise Charlotte Nichols,dite Currer-Bell. 
(Voir ce nom). 

Née Emilie Bronte, elle a, en même temps que sa sœur 
aînée, écrit sous le nom de Bell, On a publié d'elle un roman, 
Withering HeigtSy signé Ellis-Bell. Une troisième sœur, 
Anne Bronte, a aussi donné, sous le nom d^Acîon Bell^ deux 
romans, Agnès Grey et le Tenant de Wildfell-halL Les trois 
sœurs, avant d'aborder le roman, avaient d'abord publié à 
leurs frais un volume de poésies qui parut signé de leurs 
trois pseudonymes, sous ce titre : Poèmes (1846). Ce recueil 
n'eut aucun succès. Elles sont mortes de la poitrine peu de 
temps l'une après l'autre et à la fleur de l'âge (185 2-5 5). 
Une seule, Charlotte, a été mariée. 

Miss Gaskell a publié une excellente notice sur les sœurs 
Bronte (1857). On trouvera dans son récit de curieux et 
émouvants détails sur la famille et l'intérieur du pasteur 
Bronte, une sorte de vicaire de Wakefield contemporain, 
homme de cœur et de tête chargé de nombreux enfants et 
les élevant avec des ressources restreintes et un courage sur- 
humain. Dans son livre /^5 Jeunw Omfrrw (Hachette, in- 18), 
M. de Mouy a également consacré quelques pages tou- 
chantes à la mémoire de Charlotte Bronte. 

Eltéa (Comtesse d'). Un volume signé de ce nom : 
Faire V aumône sans argent (Douniol, 1865), a pour auteur 
une Anglaise, M'"' la comtesse de Pambour. 

Émilien-Paul. Voir Daclin. 

Emmanuel. Le neveu des frères Arago, né en 1812, 
i4râgo (Emmanuel)^ a signé de son seul prénom les quelques 
vaudevilles qu'il a donnés au théâtre. Avocat distingué, il 

6. 

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102 EMPESÉ. 

a été représentant du peuple en 1849, mais depuis dé- 
cembre 1851 il a cessé de prendre part à la politique. 
Dans ces dernières années, il a reparu au barreau de 
Paris. 

Empesé (Emile de l'). Voir Saint-Hilaire (Marco de), 

Empis» membre de l'Académie française, auteur dra- 
matique, ancien directeur du Théâtre-Français, né en 1795 
5/ma/zt5 (Florent) et autorisé, en 1858, à joindre à son nom 
patronymique celui d'Empis, sous lequel il est seulement 
connu. — Mort en 1868. 

Épinay (Marie de l'), femme de lettres, née en 1806 
Eve de Bradi et fille de la comtesse Caylac de Ceylan de 
Bradi, qui a elle-même écrit beaucoup de romans et d'ar- 
ticles de revues et de journaux. M"' de Bradi, connue seu- 
lement en littérature sous le pseudonyme précité, a épousé 
sous la Restauration le colonel baron de Bruchez. Elle a 
publié des romans, collaboré aux journaux de son temps, 
et donné quelques pièces de théâtre ; elle a parfois encore 
signé Paul Marcel. — Morte en 1 864. 

Éraste. Les chroniques parisiennes signées de ce pseu- 
donyme à l'Indépendance Belge sont de Jules Janin, Aux 
Débats et encore ailleurs, ses fameuses initiales J. J, ont 
souvent remplacé son nom sous sa prose mais sans jainais 
tromper personne. — Né en 1804. 

Erckinann - Ghatrlan. Double nom devenu en 
quelque sorte la raison sociale littéraire de deux écrivains 
qui n'ont jamais rien écrit séparément, MM. Erckmann 
(Emile), né en 1822, et CA^/rw/i (Alexandre), né en 1826. 
Tout le monde a lu leurs Romans nationaux, dont le meil- 
leur, Un Conscrit d^ 181 j, a eu un nombre considérable 
d'éditions. 



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ESSLER. 10} 

Erdaoi, correspondant du journal le Temps pour les 
nouvelles italiennes. Il a été du premier Evénement de Vac- 
querie, Hugo et Meurice ; son livre la France mystique (1855) 
où la religion était quelque peu malmenée, lui a valu de 
l'amende et de la prison. 

Ancien séminariste, M. Erdan, à son entrée dans les 
lettres, a retourné son prénom André pour se faire un 
pseudonyme. Il est né en 1826 Jacob (Alexandre-André). 

Bresby (Gustave d'). Sous ce nom, M. Gustave 
Flaxland, l'éditeur de musique bien connu de la place de la 
Madeleine, a publié quelques compositions de sa façon, ou 
bien encore des arrangements de divers morceaux de 
maîtres. On doit surtout à M. Flaxiand la vulgarisation des 
œuvres de Wagner et de celles de Schumann. C'est lui qui 
a tenté le premier, au prix de bien des sacrifices d'argent et 
même d'amour-propre, d'acclimater les œuvres de ces deux 
talents contestés. Le succès, après quelques années de luttes, 
a couronné les efforts de l'intelligent éditeur, et je ne serais 
pas étonné qu'au point de vue commercial et artistique 
tout à la fois, Schumann, je ne dis point encore Wagner, 
eût bientôt la vogue de Chopin ou de Beethoven eux- 
mêmes d'abord si longtemps méconnus. 

Ermel (Caliste). Voir FrantZ'Villers. 

Ernest. Sous ce prénom, l'un des rédacteurs de la 
Gazette de France y M. Brisset (Mathurin), gendre de M. de 
Lourdoueix, l'ancien directeur de ce journal, mort en 1860, 
a donné quelques vaudevilles sans importance. 

Ernest. Voir Malvoisine. 

Essler (Jane), actrice de drame et de comédie, célèbre 
à l'Odéon puis au Vaudeville, où elle a créé quelques rôles 
importants du répertoire contemporain. Elle avait débuté à 



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104 EST. 

Paris, il y a une dizaine d'années, aux Délassements-Comi- 
ques, et c'est après une revue de fin d'année, où elle décla- 
mait d'une très-remarquable façon une pièce de vers patrio- 
tique, qu'elle fut engagée à l'Odéon, où elle a joué d'abord 
la tragédie. On se souvient encore du succès récent qu'elle 
obtint à ce théâtre, lors de la reprise des Beaux Messieurs 
de Bois-Doré, de M"« Sand, où elle jouait en travesti le rôle 
d'un jeune seigneur de quinze ans, qu'elle avait créé quel- 
ques années auparavant avec non moins de succès à 
l'Ambigu. Elle se nomme Fessier (Jeanne). 

Est (D'). Voir Lacour (Paul de). 

Este (Henri d'). Voir FeyrneU 

Estienne (Joseph d'), pseudonyme à^Auguste VitUy 
alors qu'il écrivait au Tintamarre (1846). Il a donné quel- 
ques pièces de théâtre, des articles signés Saadi et Le Rat, 
et, sous le nom de Vidocq, un roman, les Chauffeurs du Nord 
(5 vol., 1845). Ancien rédacteur en chef du Constitutionnel 
et aujourd'hui de VÊtendard, — Né en 182 j. 

Estoile (Pierre de l'). Le feuilleton hebdomadaire de 
la Presse : l'Histoire en Pantoufles, signé de ce nom (i 861), 
était de M. Arsène Houssaye. 

Né Housset en 181 5. « Mon nom, écrivait-il à un indis- 
cret, a deux orthographes, mais qu'importe? Ce qui est cer- 
tain, c'est que c'est sous le nom de Houssaye que j'ai gagné 
mon public...» Rédacteur en chef de l'Artiste, il y a écrit 
sous divers pseudonymes : G. de Montbeyraudy Alfred Mousse^ 
lord PUgrim, comte d'Or... Il a aussi pris d'autres pseudo- 
nymes qui lui sont communs avec plusieurs de ses collabora- 
teurs, René de la Ferté, Princesse XXX ^ Pierre Dax (voyez 
ces noms), etc.. 

On pourrait encore lui attribuer comme pseudonyme le 



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ÉVARISTE. 105 

nom de Voltaire, car un jour la Revue de Paris j alors dirigée 
par MM. Buioz et Bonnaire, publia avec grand fracas de 
réclames un conte inédit de l'auteur de Candide, sous ce 
titre : L^ Arbre de science. Quand le public se fut bien extasié, 
et eut bien dénigré toute la littérature du temps, pour lui 
jeter le style et l'esprit dudit Voltaire à la face comme ini- 
mitable modèle, Houssaye avoua que le conte était de lui, 
et qu'il avait bel et bien mystifié M. Buloz, qui d'ailleurs 
ne le lui a jamais pardonné. — A propos de son Histoire 
de la peinture flamande et hollandaise (1842), voyez Perrier. 

Etienne. Voir Rago (Dom). 

Eugfène. Voir Beauvoir (Roger de). 

Enphrosyne. Pseudonyme d'une dame poëte sué- 
doise, née Christine Svœrdstrœm en 1785 et mariée en pre- 
mières noces à un négociant, M. Asping^ et en deuxième 
mariage à M. Nyberg. Les poésies publiées d'Euphrosyne 
composent plusieurs volumes. 

Eurysaq. Les livres d'éducation, et notamment l'a- 
rithmétique populaire (1841), publiés sous ce pseudonyme 
sont du professeur Queyras de Laroche. 

Eusèbe. Voir Langlé. 

Euvraj^d (D.). Voir La BidoUière. 

Évariste. Voir Yriarte. 



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l 



Faber (Jean- Paul), pseudonyme de l'écrivain belge 
Lefebvre (Charles), né en 1 8n , et qui a publié des ouvrages 
de critique et d'histoire. 

Falaise (Jean de), l'un des pseudonymes de M. le 
Marquis de Chenneviire, inspecteur général des beaux-arts 
et auteur de nombreux écrits relatifs à leur propagation et 
à leurs progrès. Né en 1820 Pointel (Charles-Philippe), 
marquis de Chennevière, il a encore signé La Boiissardière 
et Philippe de Pointel. 

Falcliiéri, ancienne basse chantante de TOpéra-Co- 
mique, né Perot, 

Fanfare (Alcibiade), pseudonyme de Louis Protat^ 
avoué de i" instance à Paris et en même temps membre 
et même président de la Société du Caveau, cette société 
bien ancienne déjà, qui a compté parmi ses membres des 
gens illustres dans plus d'un genre, et qui est encore au- 
jourd'hui composée des hommes les plus spirituels et les plus 
gais de Paris. 

Elle se réunit une fois par mois au Café Corazza, au Pa- 
lais-Royal^ autour d'une table qui est toujours de près de 
cent couverts. Là, chacun, au dessert, est admis à chanter 
des couplets inédits, toujours couplets d'à-propos, sans trop 
de méchanceté, mais non pas sans malice, et où les petits 



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FAVART. 107 

travers et les petits — voire même les grands— événements 
du jour sont passés en revue. Les meilleures chansons 
sont choisies et publiées par le Comité, et chaque année 
augmente la bibliothèque de la société d'un volume nou- 
veau de poésies composées et chantées par ses membres. 

Quant à Louis Protat, l'un des plus solides et des plus 
fervents soutiens de la vieille et chantante société, disons 
que le pseudonyme qu'il a pris lui est cher à plus d'un 
titre; c'est le nom de son chien, un caniche auquel cet Al- 
cibiade de la procédure a plus d'une fois coupé la queue ! 

Fantan (Tony), pseudonyme de l'écrivain Watripon 
(Antoine, dit Antonio), né en 1822. Il a publié sous ce nom 
et sous celui de Joseph Devismes, beaucoup d'articles de 
journaux et quelques écrits sur la vie intime des étudiants 
au quartier latin. 

Fantasio. Les articles signés de ce pseudonyme à 
l'éphémère journal les Nouvelles étaient du poëte, acteur, 
musicien, déclamateur, improvisateur et journaliste, Albert 
Glatigny. Il a joué la comédie et a même pain, sur la petite 
scène d'un café concert, sous le nom de Hughes. On lui 
doit quelques recueils de poésies d'une forme qui atteint 
parfois la bizarrerie en visant trop à l'originalité. Us Flèches 
d'Or y les Vignes folles y etc. 

Farnèse (Maurice). Les romans parus sous ce nom 
sont de M. Henner de Vigneux, employé au Ministère des 
finances. 

Faulquemont (Paul), vaudevilliste, né Paul La- 
marie. 

Favart (M"«), sociétaire du Théâtre-Français, née en 
février 1833 Pingaud (Pierrette Ignace), et adoptée en 
1862 par M. Favart, descendant des célèbres Favart et 



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I08 PAYIS. 

ancien consul, mort en 1867. Elle a substitué à ses deux 
prénoms légaux celui de Marie, sous lequel elle est connue 
au théâtre. 

M"« Favart a repris avec un grand succès, en 1867, le 
rôle de DonaSol deVHernani de V. Hugo. Elle succédait 
dans ce personnage superbe h de grandes artistes dont elle 
a vaillamment accepté et porté l'héritage. Hernania été joué 
aux Français par six comédiennes célèbres : U^^ Mars^ qui 
a créé le rôle en 1 8}o ; M"» Dorval, qui l'a joué de 1 8 j8 à 
1840; M"« Guyon, en 1841; M™ Mélingue, en 1843; 
M"' Nathalie, en 1 849, et enfin M"* Favart, lors de la solen- 
nelle reprise d'Hernaniy le 20 juin 1867. 

Chose bonne à noter pour les futurs annalistes de {his- 
toire du théâtre à notre époque, Hernani ne fut joué que 
1 1 1 fois de 1830 à 1867, en sept reprises différentes. La 
reprise de la pièce, en 1867, donna 1 17 représentations de 
suite : ce qui prouve surabondamment que la littérature 
n'était pas cette fois toute seule en question. 

Fayis (Pierre de). On trouve dans PArtiste quelques 
pièces de vers signées de ce nom, et qui sont du poète Bau- 
delaire, né Baudelaire-Dufays (CharkS'Pkne) en 1821, et 
qui, à ses débuts dans les lettres, signait ses deux noms 
réunis. Un peu plus tard Baudelaire signe encore Defayis 
(Charies) et aussi du Fays. Enfin, on lit dans le Tintamarre 
de 1 846 une série de causeries signées Francis Lambert, 
MarC'Aurèle et Joseph d'Esîienne, et qui sont dues à la col- 
laboration de MM. de Banville, Baudelaire et Vitu. Marc- 
Aurèle est donc encore un de ses pseudonymes. 

J'ai emprunté ces détails à l'excellente étude biblio- 
graphique publiée sur Baudelaire par MM. de la Fizelière 
et Georges Decaux (Paris, Académie des Bibliophiles, 1 868^ 

Félix, pseudonyme de l'amusant comédien du Vau- 



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FEUILLET DE CONCHES. IO9 

deville, né en 1 815 Leîulle, d'après Vapereau, et Ctllirier^ 
d'après Ch. Joliet Lequel des deux écrivains est dans le 
vrai? 

Félix Voir Irner. 

Ferdinand. Voir Langlé. 

Féréal (V. de). Un livre devenu populaire, les Mys- 
tèresde V Inquisition (1840), publié sous ce nom et souvent 
réimprimé, avait pour auteur une M"* de Suberwick qui a 
aussi donné quelques romans. 

Fernau (ChariesJ, poète, romancier, auteur drama- 
tique et en même temps homme d'État bavarois, né en 
1809 Daxenberger (Sébastien). Il a collaboré à la plupart 
des journaux de son pays, où il a publié des légendes, des 
poésies et même parfois des articles politiques anonymes. 
Il est aujourd'hui conseiller d'État, et il a reçu le titre de 
noble pour les services rendus par lui à la Couronne. 

Ferney (Paul), romancier et critique littéraire, d'abord 
libraire-éditeur à Paris sous son véritable nom Mesnier 
(Alexandre). C'est surtout au Siècle qu'il a donné ses prin- 
cipaux écrits. Son roman Hermine Sénéchal a eu jadis un 
succès honorable (1852). — Né en 181 1. 

Ferney (Jules). Voir Rago (dom). 

Ferragus. Voir Souffrant. 

Ferrières (Raymond de). Voir Artevelle. 

Ferry (Gabriel), auteur de livres de voyages, né en 
1809 de Ferry de Bellemare. Envoyé en mission à San- 
Francisco, il est mort en route dans le naufrage de VAma- 
zone y le 5 janvier 1852. 

Feuillet de Gonches. Bourquelot indique ainsi 
ce haut personnage dans sa Littérature contemporaine: 



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MO FERVILLE. 

<( Feuillet (de Conches) », comme si l'éminent publiciste 
des Affaires étrangères était né dans cette petite ville de 
PEure. C'est là une grosse erreur. Le célèbre collection- 
neuf, directeur du protocole et introducteur des ambas- 
sadeurs, est né à Paris en 1798, et son deuxième nom, que 
Bourquelot sem\)le prendre pour un nom de ville , est celui 
de sa mère, qu'il a joint à son nom patronymique. 

Et à propos ' de Conches, le docteur Sémelaigne a publié sur l'his- 
toire de cette ville, ses chroniques, ses origines et ses monuments, un vo- 
lume des plus savants et des plus curieux (in-i 8, Fréd. Henry, 1868). 
C'est une monographie comme l'auteur voudrait, dit- il, en voir écrire 
pour chaque commune un peu importante de France. On aurait ainsi l'his- 
toire en détail, le récit et la revue du passé publiés par des gens spéciaux 
choisis aux sources mêmes des localités ; et quelle histoire complète ferait 
la réunion de toutes ces histoires ! C'est ce même docteur Sémelaigne qui 
a succédé au célèbre docteur Pinel comme directeur de la maison de santé 
de Saint- James, à Neuilly. 

Ferville, célèbre acteur du Gymnase, mort en 1864, 
à 80 ans, et qui a joué jusqu'aux derniers temps de sa 
longue carrière. — Né VaucorbeiL 

Feymet (Xavier), chroniqueur, romancier et avocat, 
né Kaempfen. Il écrit depuis longtemps un courrier de Paris 
quotidien très-remarque au journal le Temps. Il a encore 
signé Henri d'Esté. 

Fiennes (Charles de). Voir Senneif. 

Figaro. L'amusante revue de fin d'année représentée 
en décembre 1868 au théâtre des Menus-Plaisirs (direction 
Gaspari) sous ce titre : Figaro-Revue, et signée simplement 
par Figaro, avait pour auteurs anonymes cinq des meilleurs 
collaborateurs du journal de M. de Villemessant : MM. Fran- 
cis Magnard, Ivan de Woestyne, Adrien Marx, Jules Pré- 
vel et Emile Blaveî, 

Finette, surnom d'une assez jolie et égrillarde per^ 



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FITZ-JAMES. I I I 

sonne célèbre dans les bals publics par l'audacieuse excen- 
tricité de ses a jambes en Pair » et « coups de pied à hau- 
teur de l'œil ». Elle se nomme Durwend (Joséphine). 

Elle â publié, dans le courant de 1867, à l'instar de Ri- 
golboche, Léotard, Thérésa et autres célébrités de la même 
valeur, une prétendue autobiographie sous le titre de Mé- 
moires de Finette f avec portrait reproduisant le soi-disant 
auteur desdits Mémoires dans une des poses hasardées qui 
ont établi sa célébrité. 

Elle a depuis donné en Angleterre et en Russie des re- 
présentations publiques, très-suivies, où elle a dansé, de- 
vant les lords et les boyards les plus aristocratiques et les 
plus fortunés , le « cancan » et le « chahut » de nos bals 
publics, que les affiches annonçant ses représentations ont 
bel et bien baptisés « danses nationales françaises ! » 

Firmin, célèbre comédien, mort en 1859, et dont le 
nom était Béquerel (Jean-François). 

Fitz Glarence (Maria). La célèbre M"« Eugénie 
FoUy née Rodrigues-Gradis à Bordeaux, a donné sous ce 
pseudonyme des articles à divers journaux. Elle a collaboré 
sous son nom au Journal des Enfants , au Journal des De- 
moiselles^ et publié une série considérable de contes et ro- 
mans enfantins dont le succès reste inépuisable. 

Fitz-James^ nom sous lequel ont été connues au 
théâtre : 

,0 lA}^^ FitZ'James (Laetitia), artiste de la Porte-Saint- 
Martin et de rodéon^ où elle jouait le drame et la tragédie. 
Elle est morte en 1866, à 45 ans. 

20 Mlle pitz-james (Caroline, dite Cara\ artiste du théâtre 
des Variétés, qu'elle a quitté pour épouser le jeune comte 
d'Avigdor. Le pape lui a donné le titre de duchesse de 
Fa'étano. 



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112 FLANDIN DES AUBUES. 

Leur père se nommait Payart, employé des postes. Leur 
mère, dont elles ont pris le nom au théâtre, était fille natu- 
relle d'un fils naturel reconnu du duc de Fitz-Jaraes. L'an- 
cienne danseuse célèbre sous le même nom à l'Opéra n'a 
aucun lien de parenté avec elles. 

Flandin des Aubues, médecin rendu célèbre par 
le procès Lafarge. Il se nomme simplement Flandin, mais 
il est né en i8o} aux Aubues (Nièvre). 

Flassan (Maurice). Voir Dudley. 

Flavius (Le docteur), collaborateur médical du Figaro, 
où il a longtemps signé ses articles, les Causeries du doc- 
teur, de son vrai nom , le docteur Joulin^ puis encore du 
pseudonyme le docteur Hermès» Une partie de ces ar- 
ticles a paru depuis en un volume chez Didier, sous le titre 
qu'ils avaient au journal. 

On doit encore au docteur Joulin beaucoup d'écrits rela- 
tifs à la médecine, et surtout diverses publications sur les 
accouchements. Il a aussi donné un petit volume d'actualité : 
Au feu les Libres Penseurs! (in-S®, 1868) qui a eu plusieurs 
éditions. — Né en 1821 Joulin (Désiré-Joseph). 

Flêrs (Marquis de), publiciste dont le vrai nom est 
Delamotte, 

Fleuiichamp (Jules). Sous ce pseudonyme, M. Pa- 
ton a écrit quotidiennement dans le Figaro d'amusants et in- 
génieux articles de bourse qu'il avait d'abord signés Pierre 
Thomine (i). 

Il a été remplacé, après une année environ d'exercice, 
par M Nouette-Delorme, ancien rédacteur en chef du jour- 
nal les Travaux Publics, qui a donné ses articles au Figaro 

(i) M Paton est entré depuis au Gaulois ^ où il rédige les articles de 
bourse sous son premier pseudonyme. 



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FONTA. II J 

SOUS le nom de Jules Rivarol^ qu'il orthographia peu après 
RivaroL 

Flenry (Jules\ Voir Champfieury. 

Flock (Toby), pseudonyme du poète et romancier 
Doinet (Alexis), aujourd'hui Tun des rédacteurs du Moniteur 
du Calvados. 

Fœlix (Comte). Plusieurs livres, signés de ce nom, et 
illustrés par Grandville : les Fleurs animées ( 1 846), les Étoiles 
(1847), Perles et Parures (1850), etc., sont du publiciste 
Raban (Louis François), qui a donné des romans, des 
pamphlets, des brochures historiques et d'actualité, etc., 
sous son nom et sous les pseudonymes de Barba ^ le comte 
de Barins, sir Paul Robert, Boissy et Robert- Macair'e. — Né 
en 1795. 

' Fongferay (Florentin de). Le directeur des Beaux- 
Arts, sous le règne de Louis-Philippe, Edmond Cave, avait 
signé de ce nom, en 1827, deux volumes in-8®, les Soirées 
de Neuilly, qu'il avait écrits en collaboration avec Dittmer ( i ). 
Ces proverbes dramatiques et histo/iques eurent un grand 
succès, grâce aux récits et aux allusions politiques qu'ils 
contenaient. 

Privé de sa place d'inspecteur des beaux-arts par la révo- 
lution de 1848, Cave l'avait obtenue de nouveau après fe 
coup d'État de 185 1, mais il mourut l'année suivante, à 
58 ans. Il a donné aussi quelques vaudevilles et le libretto. 
d'un ballet, la Tentation de saint Antoine; enfin il a signé 
le sieur Luc quelques nouvelles et articles de journaux. 

Fonta (M"®), danseuse de l'Opéra, dont le nom vé- 
ritable est Poinet. « Admise aux classes de danse pour se 

(i) Adolphe Dittmer, mort en 1846,3 51 ans. Il a donné beaucoup 
d'articles aux journaux de son temps. 



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114 FONTENAY. 

guérir d'une maladie nerveuse, ie travail en a fait un talent 
des plus sérieux. » {Derrière la toile , petites indiscrétions 
dramatiques, publiées par Albert Vizentini.) 

Fontenay (Georges). Voir Blondeî. 

Forge (De). Voir Pitaud de Forges. 

Forgues, écrivain et traducteur, surtout pour le 
compte de la Revue des Deux Mondes, né en 1815. Use 
nomme Daurand (Paul). Il a encore signé Old-Nick et Tim 
plusieurs livres illustrés par Grandville. 

'c II est, dit Quérard, du petit nombre des hommes hono- 
rables de la presse actuelle. » Opinion un peu sommaire, 
heureusement personnelle, et, disons-le bien vite, souverai- 
nement injuste dans son application à la presse. 

Forster (Charles de), écrivain né en 1800, en Po- 
logne, Charles Milkowski, Il a publié des ouvrages histo- 
riques, et envoyé d'Allemagne, après 18^48, des corres- 
pondances politiques à divers journaux de Paris. 

Fortunat, auteur, sous ce pseudonyme, de brochures 
critiques, articles de journaux, biographies contemporaines, 
et entre autres le Rivarol de 1842, ou Petit Dictionnaire des 
Célébrités. Rédacteur principal du journal l'Orléanais^ ce 
précurseur de Vapereau est né, à Orléans, Mesuré (Fortuné). 

Fortunatus. Les brochures et biographies poli- 
tiques publiées sous ce pseudonyme sont de M. Fortuné 
Cilles de Saint-Cermain. 

Fortuné, Tun des rédacteurs de Thumouristique jour- 
nal la Vie Parisienne^ né Calmels (Fortuné). Il a encore si- 
gné Olibrius, Jean de Vert, Gaston Phœbus, et Léon Joyeuse. 

Fortunio, pseudonyme de M. Paulin Niboyet, né en 
1825, romancier, auteur dramatique, et aujourd'hui con- 



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FRANÇOIS. 1 1 5 

sut de France. Il est fib de la célèbre Ei^;éme Niboyet 

(Voir Sairtt'Agnan). 

Fradelle (Eugène), auteur et même artiste drama- 
tiquCf né Victor Couailhac^ et frère de Louis Couaiihac, 
journaliste, vaudevilliste et romancier. 

France (A. de). Voir Albj. 

Francisque jeune, l'un des « valets» du Gymnase, 
né Hatin (Louis-Auguste). Il a réuni la plus complète col- 
lection de pièces de théâtre de tous les temps 

On l'appelle jeune , bien qu'il soit aujourd'hui le seul exis- 
tant de sa famille, si connue au théâtre ; mais l'usage a con - 
sacré cette anomalie. Il a signé, il y a de longues années, 
du pseudonyme Palmir, quelques pièces données en colla- 
boration. Mais il est plus estimé pour celles qu'il a jouées 
ou collectionnées que pour celles qu'il a faites. 

Franck-Carré, célèbre procureur général et pair 
de France sous Louis-Philippe, mort en 1862. Son nom 
était Carré (Paul-François). 

Franck-Marie, professeur de musique, puis feuil- 
letoniste musical, sous ce pseudonyme, au journal la Pa- 
trie. Son vrai nom est Pedorlini, Il est mort en 1868. 

Son frère a d'abord été baryton sous son vrai nom, Pe- 
dorlini^ à l'ancien Opéra National, devenu le Théâtre Ly- 
rique. Il est ensuite entré au Théâtre-Français, où il a joué 
pendant quelque temps la tragédie sous le nom de Jouanni. 
On l'a vu ensuite, au boulevard, à la Gaité, â l'Ambigu, et 
même à Beaumarchais. 

François. Les premières pièces de M™« la baronne 
de Bawry née Goury de Champgrand en 1773, ont été don- 
nées sous ce pseudonyme. Tout le monde connaît sa jolie 



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Il6 FRANTZ-NOEL. 

comédie : les Suites dPun Bal masqué (i8i 3), qui est tou- 
jours restée au répertoire du Théâtre-Français. 

M*** de Champgrand avait épousé en premières noces le 
comte de Saint-Simon^ devenu depuis le chef de la secte 
saint- simonienne. Elle divorça en 1801, et elle épousa 
quelques années plus tard un officier russe , le baron de 
Bawr, qui fut écrasé par une voiture, dans la rue Riche- 
lieu, en 1812.— Morte en 1861.. 

Frantz-Noël, pseudonyme d'un jeune débutant dans 
la carrière des lettres, le fils de Léon Beauvallet, le petit- 
fils du Beauvallet de la Comédie- Française , Tex-sociétaire 
à la voix de cuivre, aujourd'hui pensionnaire au jour le 
jour des divers théâtres de drame de Paris. 

Frantz-Villers, pseudonyme pris par le critique 
Armand de Pontmartin lorsqu'il remplaça Adolphe Adam 
comme courriériste musical à l'Assemblée Nationale, Né 
Ermel Ferrard de Pontmartin en 181 1, le célèbre auteur 
des Jeudis de M^^ CharbonneaUy tableau aussi amusant 
qu'inexact de la littérature de son temps, a encore signé 
Calixte Ermel, Marc Pantin et Théobule. 

Frascati. Le banquier Millaud (Moïse), né en 181 } à 
Bordeaux, où ses parents étaient de petits marchands 
établis sur le port de cette ville, a signé de ce pseudonyme 
un vaudeville célèbre : Ma nièce et mon ours, joué en 1859 
au théâtre du Palais-Royal. 

M. Millaud a pris part, dans sa vie d'affaires si agitée et 
si remplie, aux spéculations les plus différentes et les plus 
diverses. Il a surtout entrepris de se servir de la presse 
comme du moyen d'action le plus efficace, le plus direct et 
le plus facilement répandu ; il l'a utilisée de toutes les ma- 
nières, il l'a asservie et transformée en inaugurant un sys- 



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FRASCATI. 117 

tème de réclames, d'affiches, de turbulentes annonces et de 
« boniments » de toutes sortes, qui tenaient un peu du 
charlatanisme, mais qui n'en ont pas moins établi le succès 
de ses multiples tentatives. M. de Villemessant et lui sont 
les deux plus habiles « impressarii » de la presse actuelle, mais 
de la presse à réclame, vivant un peu au jour le jour, ayant 
continuellement besoin de forcer et de surmener son or- 
ganisation, et de tenir éveillée l'attention publique par des 
inventions sans cesse renouvelées. De là les grotesques 
annonces imaginées par M Millaud à la fondation du 
joumsAl'Audience^ et perfectionnées encore à l'endroit du Petit 
Journal; de là aussi des primes perpétuelles : oranges, al- 
bums, buvards, zootropes, etc , offertes par M. de Ville- 
messant à ses innombrables mais insatiables lecteurs II ne 
faut pas moins constater qu'en dehors de ces moyens, qui, 
en somme, n'attirent les b3dauds que pour peu de temps, 
les journaux de MM. de Villemessant et Millaud doivent 
leur vogue continue à des causes d'un ordre plus sérieux et 
plus élevé. 

Voici la liste des journaux qu'a eus entre les mains 
M. Millaud, depuis le commencement de sa carrière : 
1830. Le Lutin Qà Bordeaux). 

1835. Le Gamin de Paris. 

1836. Le Flâneur, 

1838. Le Négociateur, 

1839. L'Audience. 
1848. La Liberté. 

Le Journal des Chemins de fer. 

Le Conseiller du Peuple. 

18^6. Le Journal des Actionnaires. 
1857. La Presse. 

1863. Le Petit Journal. 

Le succès colossal de cette dernière feuille a donné nais- 



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Il8 FREDERICK. 

sance au Journal Illustré y au Journal politique et littéraire y à 
la Revue populaire^* à la Revue pour tous, au Nouvel Illustré, 
au Soleily etc., tous sortis de l'officine Millaud et rédigés 
par sa famille, ses amis et parfois aussi par lui-même. Il 
a, en effet, donné dans ces diverses feuilles beaucoup d'ar- 
ticles signés de son nom renversé Duallim, 

Frederick. Voir Dorante. 

Frédol (Alfred). Les quelques ouvrages signés de ce 
nom, et notamment le Monde, de la Mer y un des meilleurs 
livres d'étrennes de la maison Hachette^ publié après la 
mort de son savant auteur, sont du naturaliste Moquin- 
Tandon (Horace- Alfred), membre de l'Institut, mort en 
1864, à 60 ans. 

Fremder (Le docteur), auteur d'études historiques(i) 
sur l'ancien pays de Liège, né Morel (Auguste). 

Fridolin (Major). Les chevaux engagés sous ce nom 
dans les courses du turf parisien appartenaient à Khalil- 
Chérifî-Bey, à Charles Laffitte et au baron de Nivière, qui 
avaient formé, en janvier 1 867, sous la raison sociale ci-des- 
sus désignée, une écurie commune bien connue des amateurs 
de chevaux. Il y a eu depuis, en 1868, entre les trois as- 
sociés, un procès qui a amené leur séparation et la disso- 
lution de leur société. 

M . de Valbezen avait jadis donné sous ce même nom le 
Major Fridolin^ des articles littéraires aux Débats, et publié 
en Belgique une brochure d'actualité, le Chien d'Alcibiade 
(1844). On doit encore à cet écrivain plusieurs romans : 
la Malle de l'Inde, Récits d'hier et d'aujourd'hui^ in- 18, chez 
Lévy, et surtout un remarquable travail publié à la même 
librairie et paru d'abord dans la Revue des Deux Mondes 

(i) Un volume in-S» : les Vagabonds bqhémUns liégeois (i8j6). 



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FYX. 119 

SOUS ce titre : les Anglais et Vlnde Jn-8*^\ et signé égale- 
ment de son pseudonyme. 

Fritz. Voir Gérard de Nerval, 

Froulay ( L'abbé), auteur d*un volume aujourd'hui 
oublié, Après Vêpres (1^37, in-8, Levavasseur), qui a 
donné lieu à une singulière supercherie. Peu de temps 
après sa publication, ce même ouvrage parut en Belgique 
sous le titre de Madame Isabelle^ par Petrus Borel C'était 
là une simple contrefaçon par spéculation, Borel étant alor^ 
aussi connu que le prétendu Froulay l'était peu. Après 
Vêpres contenait trois nouvelles, dont la première, Madame 
Isabelle^ avait fourni le titre du livre contrefait par l'éditeur 
belge, qui avait en même temps substitué le nom de Borel 
à celui de Froulay. Cet abbé Froulay n'était autre que 
M. E. Bouchery, qui s'est depuis fait connaître comme ré- 
dacteur de la Patrie. 

F. T. G. Voir Graindorge. 

Fumivore (Emile). Voir Saint-Hilaire (Marco de). 

Fyx. Voir Devits. 




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G,.. (Marie de). Voir Gamond. 

Q... G... Sous ces deux initiales, qui parodiaient le fa- 
meux y. y. de Jules Janin aux Débats, deux écrivains émé- 
rites, Gérard de Nerval et Théophile Gautier, rédigèrent 
assez longtemps le feuilleton théâtral de la Presse. A la mort 
' de Gérard, Th. Gautier, que ses amis appellent négligem- 
ment Théo y demeura seul titulaire du même feuilleton, 
comme il l'a dit lui-même dans une boutade poétique : 

Dans le bas d^un journal où je veille accroupi , 
On m'a fait une niche où je me suis tapi. 

Il y resta en effet pendant vingt années, depuis 1836, 
avant d'entrer au Moniteur, puis au Journal officiel, où il 
remplit encore aujourd'hui le même emploi avec une amé- 
nité, une gracieuseté, une indulgence, disons mieux, une 
indifférence, qui ne se démentent qu'en de trop rares oc- 
casions. 

L'origine des personnages célèbres est toujours curieuse à connaître : 
Gautier (Pierre-Jules-Théophile) est né le 30 août 181 1, à Tarbes, où son 
père, Jean-Pierre Gautier, était employé des contributions. Sa mère était 
une demoiselle Antoinette Cocard. 

Gaba (Raphaël). Voir Chantai. 



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GAMOND. 121 

Gabriel. Voir Remeville. 

Gaconde, anagramme 'dont furent signés, dans les 
petits journaux et les revues du temps , bon nombre d'ar- 
ticles et de pièces diverses dus au publiciste Edmond d^Ocagne, 
rédacteur principal de la France dramatique , où il signait 

Ed. d'O Il écrivait aussi dans les journaux de théâtre 

sous son prénom Edmond. — Né en 1795. 

Galli-Marié {W^^\ fille du chanteur Mariée et veuve 
de M. Gain. Elle est devenue, sans avoir une voix ni bien 
merveilleuse ni bien étendue, l'une des meilleures cantatrices 
dramatiques qu'ait eues l'Opéra-Comique. 

Sa sœur Irma Marié a passé tour à tour par les scènes 
les plus différentes. : le vaudeville, la musique et les féeries 
ont successivement montré sous un jour favorable son ta- 
lent varié, mais d'une puissance et surtout d'une originalité 
bien inférieures à celui de sa sœlir. 

Une troisième fille de Marié, Paola Marié, prise comme 
ses sœurs de la passion du théâtre, voulut débuter aussi, 
malgré l'opposition de sa famille ; elle dut même se rési- 
gner à attendre sa majorité pour paraître devant le public. 
Ses débuts ont eu lieu, aux Bouffes-Parisiens, en jan- 
vier 1869. 

Gambièr (Jules). Voir Lockroy (Edouard). 

Gambo (Edouard). Voir Cénac-MoncauU 

Gamond (M^*^ Zoé). Disciple et admiratrice de Fou- 
rier, elle a publié en 1838 un livre populaire sur son sys- 
tème. Elle a encore donné plusieurs ouvrages, parus d'abord 
dans des journaux ou dans des revues, et relatifs à ses 
études de prédilection. Mariée à M. Gatti, elle signa dès 
lors Gatti de Gamond y et aussi Marie de G.,, et même quel- 
quefois Gamond. Elle a beaucoup écrit dans les journaux et 



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122 GARD. 

revues de Belgique, où elle est née en 1812 de parents 
français. 

Gard (Maxime du\ pseudonyme de l'écrivain Fourcheut 
de Monîrondy né en i8oj à Bagnols (Gard), et qui a signé 
la plupart de ses ouvrages Maxime de Mont-Rond. Ancien 
élève de PÉcoIe des Chartes, il a publié des ouvrages d'art, 
d'histoire et d'érudition. Il a encore signé Max. de M. 

Garnier. Voir La Bédollière. 

Gaston , prénom de M . Mesîépès (Eugène) , auteur dra- 
matique, un moment directeur des Bouffes- Parisiens , e 
sous lequel il a commencé la carrière théâtrale en jouant 
lui-même la comédie. 

Gatayes (Léon), J'emprunte ce qui suit au Figaro du 
25 avril 1868 : 

<( Encore un pseudonyme dévoilé. 

<( Léon Gatayes, le Pylade d'Oreste Karr, n'est pas Léon 
Gatayes; son vrai nom est de Courtenay. Il est issu d'une 
des plus grandes et des plus anciennes familles de France, 
et descend en ligne directe de Louis le Gros. » 

Ces lignes sont signées Emile Blavety à qui j'en laisse la 
responsabilité. 

Harpiste avant d'être écrivain, et même compositeur de 
musique, Gatayes a eu jadis pour élève la belle, admirée et 
surfaite M™® Récamier. Né en 1809, il commença à donner 
des leçons à seize ans . 

Gatti de Gamond (M"«). Voir Gamond. 

Gauchet (Claude). Un célèbre collectionneur qui a été 
pendant plusieurs années président de la Société des Biblio- 
philes français, le baron Jérôme Pichon, a donné sous ce 
nom diverses notices, notes et introductions. Il a également 
publié plusieurs écrits sans nom d'auteur. — Né en 18 12. 



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GAVARNI. 125 

Gavarni , dessinateur célèbre mort en 1866. 

« L'orthographe de son vrai nom, m'écrit un aimable 
correspondant, est Chevallier y et ses prénoms sont Guillaume- 
Sulpice. Son père et sa mère l'appelaient Hippolyte; ses 
premiers essais ont été signés des initiales H. C. » 

Gavarni était plus qu'un dessinateur, c'était surtout un 
philosophe (1); il a étudié, dans la série considérable de 
ses croquis, si travaillés et si parfaits malgré leur apparence 
rapide et négligée, l'histoire de ce temps où les gens de 
bourse, les gens de théâtre et les gens d'affaires repré- 
sentent en quelque sorte à eux seuls la société tout entière. 

Quant à son pseudonyme, voici l'origine qu'en donne 
Jules Claretie dans l'excellente étude qu'il a écrite en tête 
du volume de Gavarni offert en prime à ses abonnés par le 
Figaro : 

« En 1828, Chevallier avait envoyé au salon deux aqua- 
relles datées l'une et l'autre de Gavarnie. Au salon, on se 
trompe; on laisse de côté Chevallier, on catalogue M. Ga- 
varnie. Les aquarelles ont du succès; le nom de Gavarnie, 
dont oh supprime bientôt Ve muet, est imprimé et répété. 
Et Chevallier de rire. Ce nom lui resta, ou pour mieux dire, 
il resta à ce nom. 

« Les amis de Paul Chevallier l'appelaient aussi Chevalier 
de Gavarni. » 

Une seule observation à notre ami Claretie : Chevallier 
ne s'est jamais nommé Paul, mais bien, comme je Tai dit 
ci-dessus, Guillaume-Sulpice. 

Gavarni avait épousé M" ' Léonie de Bonabry ; il en a 
eu deux fils ; l'un est mort dans sa douzième année, vers 
1864; le survivant fait de la peinture. 



( I ) Bourquelot l'appelle « le La Bruyère des lorettes, des bals masqués 
et des boudoir^. » 



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124 GAZUL. 

Dentu imprime en ce moment un ouvrage posthume de ce 
fin et charmant esprit ; c'est un recueil de notes, de nouvelles, 
d'aperçus divers, la plupart inédits, ou au moins dispersés 
et même oubliés, réunis définitivement sous ce titre : Ma- 
nières de voir effaçons de penser (i vol. in- 18). 

Gazul (Clara), comédienne et auteur dramatique espa- 
gnole inventée par Prosper Mérimée^ et dont cet écrivain, 
aujourd'hui académicien et sénateur, a publié le soi-disant 
théâtre, composé tout entier par lui-même. C'était, préten- 
dait-il, une traduction fidèle des œuvres de cette comé- 
dienne, célèbre au delà des Pyrénées, et dont il raconta 
même la vie, également imaginée par lui, dans une notice 
placée en tête du volume, notice signée Joseph L'Estrange, 
La première édition de cette curieuse mystification littéraire 
parut en 1825. Elle eut un succès considérable, et beaucoup 
des meilleurs et des plus compétents esprits de l'époque s'y 
laissèrent prendre , à ce point que pendant quelque temps 
Clara Gazul eut un nom, des panégyristes et des biographes. 
On alla même jusqu'à faire son portrait d'après... je la 
donnerais en mille, si la chose n'était connue... d'après 
Mérimée lui- même, qui n'est pas beau, et qui devait faire 
amusante et grotesque figure en costume d'actrice castil- 
lane. Le portrait fut gravé, on en tira quelques épreuves; 
mais au dernier moment on trouva sans doute la ruse trop 
forte et trop grossière, et on détruisit la planche. Il existe 
dans la bibliothèque de quelques bibliophiles enragés des 
exemplaires de la première édition du Théâtre apocryphe de 
Clara Gazul^ avec un de ces rarissimes portraits en tête du 
volume. 

Le succès inattendu de ce premier livre de Mérimée lui 
valut des <c commandes ». La mode était alors aux traduc- 
tions de poésies étrangères; Fauriel venait de publier une 



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GAZUL. 125 

traduction de chants patriotiques et autres de la Grèce, alors 
si malheureuse et si exaltée. La vogue en avait été immense. 
La librairie Levrault demanda à Mérimée s'il ne saurait 
trouver, lui aussi, quelques poésies originales et oubliées, 
dont la traduction pourrait avoir la même vogue. Il s'enga- 
gea aussitôt à fournir un volume de ce genre, sans trop sa- 
voir, certes, comment il s'y prendrait pour découvrir le 
texte national qu'il lui fallait traduire, et moins d'un an 
après, en 1827, la maison Levrault publia simultanément à 
Paris et à Strasbourg la Guzla (i), ou Choix de poésies 
illyriques, traduites du poète Hyacinthe Maglanovichy par 
Mérimée, avec biographie dudit poète par son traducteur. 

Le livre eut du succès, et on loua partout dans le monde 
et dans la presse le charme, la naïveté et l'originalité de ces 
chants si pleins de fraîcheur, et, disait-on surtout, de si sin- 
cère et authentique provenance. On aurait cependant dû 
se défier de Mérimée, qui riait sous cape de l'effet de sa su- 
percherie. Il avoua en effet, peu de temps après, que le re- 
cueil la Guzla n'était pas plus original que le Théâtre de 
Clara Gazuly et qu'il était l'inventeur du poète illyrien aussi 
bien que de ses poésies. 

Ce fut d'ailleurs la dernière tentative de ce genre risquée 
par Mérimée, qui depuis nous a donné, sans les attribuer 
à d'autres qu'à lui seul, une série de petites nouvelles et de 
chroniques historiques qui sont des chefs-d'œuvre. 

Son troisième livre fut d'abord publié sans nom d'auteur, • 
la Jacquerie, scènes féodales, par l'auteur du Théâtre de 
Clara-Gazul {[S28, in-8^). 

Le quatrième et suivant, Chronique du règne de Charles IX, 

(1) Guitare dont se servent les improvisateurs dans les provinces des 
bords de TAdriatique. 



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1 26 GAZUL. 

est le premier qui ait porté son nom sur la première 
édition. 

Dans la préface des éditions postérieures de la Cuzla , je trouve de cu- 
rieux détails donnés par Mérimée lui-même relativement à ce recueil : 

<( En fait de poésies, nous n'admirions que les poésies étrangères et les 
plus anciennes : les ballades de la frontière écossaise , les romances du 
Cidy nous paraissaient des chefs-d'œuvre incomparables à cause de la cou- 
leur locale. 

« Je mourais d'envie d'aller l'observer là où elle était encore ; hélas ! 
pour voyager il ne me manquait qu'une chose, l'argent ; mais comme il 
n'en coûte rien pour faire des projets de voyages, j'en faisais beaucoup 
avec mes amis. En avisant au moyen de les mettre à exécution, l'idée nous 
vint d'écrire d'avance notre voyage, de le vendre avantageusement, et 
d'employer nos bénéfices à reconnaître si nous nous étions trompés dans 
nos descriptions. Alors l'idée était neuve , mais malheureusement nous 
l'abandonnâmes. 

« Pour me préparer au travail de la Guzla, je lus le Voyage en Dalmatie 
de l'abbé Fortis, et une assez bonne statistique des anciennes provinces 
illyriennes, rédigée, je crois, par un chef de bureau du ministère des af- 
faires étrangères. J'appris cinq ou six mots de slave et j'écrivis, en une 
quinzaine de jours, la collection de ballades que voici. Cela fut imprimé 
mystérieusement à Strasbourg , avec notes et portrait de l'auteur, et mon 
secret fut bien gardé. 

« Deux mois après la publication, M. Bowring, auteur d'une anthologie 
slave, m'écrivit pour me demander les vers originaux que j'avais si bien 
traduits. 

« Puis M. Gerhart, conseiller et docteur quelque part, en Allemagne, 
m'envoya deux gros volumes de poésies slaves uaduites en allemand, avec 
la Cuzla traduite aussi, et en vers, ce qui lui avait été facile, disait-il dans 
sa préface , car sous ma prose il avait découvert le mètre des vers illy- 
riques. Les Allemands découvrent bien des choses ! 

« Enfin M. Pouchkine a traduit en russe quelques-unes de mes histo- 
riettes. 

« Un si brillant succès ne me fit point tourner la tête. Fort du témoi- 
gnage de MM. Gerhart, Bowring et Pouchkine, je pouvais me vanter d'a- 
voir fait de la couleur locale; mais le procédé était si simple, si facile, que 
j'en vins à douter du mérite de la couleur locale elle même, et que je par- 
donnai à Racine d'avoir policé les sauvages héros de Sophocle et d*Euri- 
pide, » — (La Cuzla y édition de 1840.) 



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GENTIL. 127 

Oébéodé (Les frères). Deux savants bibliophiles, 
MM. Gustave Brunet (né en 1807) et Octave Delepierre^ ont 
donné sous le pseudonyme précité, qui contient leurs ini- 
tiales, G.B.O.D,, une petite collection de raretés bibliogra- 
phiques sous ce titre général : Bibliothi(}ue BiblicO'facétieuse, 

M. Brunet réside à Bordeaux, où il était adjoint au 
maire il y a quelques années. Quant à M. Delepierre, né à 
Bruges en 1 804, il est à la fois avocat, diplomate et biblio- 
phile. 

G. D. (L'abbé). Un Voyage à Jérusalem et à la Terre- 
Sainte y publié en i8j2 et signé de ces seules initiales, avait 
pour auteur un abbé fort peu connu alors, et qui est devenu 
sept ans après évêque de Nancy, puis archevêque de Paris, 
Monseigneur Georges Darboy ; un vrai fils de ses œuvres, 
celui-là 1 Prélat éminent, sénateur, grand aumônier, écrivain 
distingué, destiné sans doute au cardinalat, et peut-être à 
l'Académie, ce haut personnage eut pour père un obscur et 
modeste bonnetier de Fays-Billot (Haute- Marne), où il est 
né en 1813. 

Monseigneur Darboy a publié encore d'autres ouvrages, 
et a donné aussi quelques traductions de livres religieux. 

Génevray. Un joli roman, Louise, publié aux Débats 
vers la fin de 1867, et signé de ce pseudonyme, avait pour 
auteur M™« Janvier, veuve de l'ancien député. 

Gentil (Nicolas). L'un des pseudonymes du journa- 
liste et romancier Tony Révillon, le Timothée Trimm de la 
Petite Presse, et qui a encore signé Clément de Chaintré, 
au Nain Jaune et au Jockey; A. Z,, Maurice Simon et Claude 
Durand y au Figaro , où il a rédigé pendant quelque temps 
les Échos de Paris sous ce dernier pseudonyme. 

En 1868, il a fondé un journal anonyme, Journal du mois^ 
qui n'a eu que quelques numéros. Lire de cet écrivain dis- 



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128 GEOFFROY. 

tingué un roman remarquable : la Belle Jeunesse de Fran- 
çois Lapalud. 

GeofEroy (Feu). Voir Maurice. 

Géofifroy (Charles). Voir Lacretie, 

Georges-Hainl, chef d'orchestre de l'Opéra , né 
en 1807 Hainl (François), à Issoire, où son père était cor- 
donnier. Georges est le prénom du chef de famille, que ses 
enfants ont tous ajouté à leur nom patronymique de la 
manière précitée, à cause de la difficulté de prononcer ce 
nom seul. En 1830, M. G. Hainl a eu un premier prix au 
Conservatoire; de 1841 à 1863, il a été premier chef d'or- 
chestre au Grand Théâtre de Lyon, et il remplit depuis 
1863 les mêmes fonctionsàl'Académieimpérialedemusique. 
Il est en outre vice- président de la Société des concerts du 
Conservatoire. 

Georges (M"''). Célèbre tragédienne, morte en 1866^ 
à quatre-vingts ans. Elle était entrée au théâtre à l'âge de 
douze ans. Ses débuts aux Français remontent à 1802. 
On sait qu'il y eut entre elle et M"« Duchesnois, qui 
remplissait les mêmes rôles, une rivalité très-vive; les 
partisans des deux tragédiennes se disputaient publique- 
ment le triomphe de leur idole respective, et il y eut à leur 
propos de nombreuses banquettes brisées et des coups de 
canne et de cravache plusieurs fois échangés. Le théâtre 
dut mettre fin à ces querelles répétées en séparant les deux 
actrices et en leur donnant des emplois différents. 

M"« Georges est née Weymer (Marguerite -Joséphine) 
en 1786. 

Géraldine (M-**). Un joli nom que s'est fabriqué là 
M"« Clémentine Boudin y qui a chanté l'opérette aux Folies- 



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GERBOOST. 129 

Nouvelles, à Déjazet, aux Bouffes, et même à la Porte- 
Saint-Martin, 

Gérard (Marc), pseudonyme du journaliste Théodore 
de Grave, Le Figaro a publié de lui un très-curieux travail 
sur les duellistes et le duel, paru depuis en volume (in-i8, 
Barba). 

Gérard (Max). Un petit vaudeville, Entre hommes, 
joué sous ce nom aux Folies-Dramatiques en juillet i8j8, 
était de M. Charles de Courcy^ journaliste, auteur drama- 
tique, et fils du célèbre vaudevilliste. -^ Né en 1824. 

Gérard de.Nerval, pseudonyme de Labrunie (Gé- 
rard), célèbre écrivain mort en 1855, à quarante-sept ans. 
Il a encore signé Be^iglant, Aloysius^ Fritz, Graciariy lord 
Pilgrim. Ce dernier pseudonyme servait en même temps à 
Arsène Houssaye, qui Ta .conservé. 

Son étude Léo Burckardt (1839), avec Alex. Dumas, 
était signée pour sa part Gérard. 

Gérau, pseudonyme dramatique du célèbre journaliste 
Auger (Hippolyte), né en 1797, Il a signé ses romans Saint- 
Hippolyte, ses pièces de théâtre Gérau, et ses feuilletons au 
Journal des Débats, 0, G., initiales ou Pon retrouve eupho- 
niquement son nom. Sa Physiologie du théâtre (184a, 
5 vol.) est un livre curieux et précieux, indispensable à 
tous ceux qui s'occupent du théâtre, auteurs, acteurs, direc- 
teurs, et même chroniqueurs. Il contient des renseignements 
et des détails qu'on chercherait vainement ailleurs. 

Gerber (Anatole). Les quelques romans parus sous 
ce nom sont de M. Anatole Berger. 

Gerboost. M. le comte Alexis de Pommereux a signé 
de ce nom une brochure în-80 publiée en 1 85 3, à Bruxelles, 



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130 GERMAIN. 

et qui donnait le compte rendu authentique des faits relatifs 
à Pexpulsion de M"* la princesse de Solms, aujourd'hui 
M""® Rattazzi, du territoire français. 

Il a encore signé comte de Tresserve, marquis de la Hous- 
selaye et comte de Vornoux. 

Germain (Félix). M. de Manne, dans son livre : Ano~ 
nymes et Pseudonymes ( j^ édition), attribue à ton à M. Louis 
Jourdan du Siècle une brochure politique : Aurons-nous la 
paix, aurons-nous la guerre? signée de ce nom et publiée 
chez Dentu en 1859. Félix Germain est bien le vrai nom 
d'un ancien sous-chef au ministère de l'intérieur, à qui la- 
dite brochure a même valu la perte de son emploi. Quant à 
M. Jourdan, étant encore au collège, à Toulon, il a donné 
aux journaux de sa ville natale des romans et des articles 
qu'il signait Un pauvre Diable, pseudonyme qu'il n'a pas em- 
ployé depuis. 

J'ai beaucoup connu le fils de Louis Jourdan, Prosper 
Jourdan, poète avant l'âge, journaliste à quinze ans, comme 
son père l'avait lui-même été, et qui, enlevé prématurément 
aux lettres et à Pamour des siens, a laissé les matériaux 
d'un volume que sa famille a pieusement rassemblés et ré- 
unis sous ce titre : Contes et Poésies (un\o\. in- 18, septembre 
1866. Il n'a pas été mis en vente). Livre curieux aussi 
bien par sa rareté même que par le souvenir qu'il laisse 
aux amis de ce jeune écrivain, qui eût sans doute brûlé, 
dans un âge plus avancé et après avoir produit dans sa 
maturité des œuvres plus sérieuses et plus dignes de 
vivre, la plupart de ces premières ébauches, auxquelles sa 
triste fin donne surtout aujourd'hui une valeur. J'ai retrouvé 
en tête du volume la douce et sympathique figure de 
Prosper Jourdan. Comme il est mort jeune ! et que d'il- 
lusions, de promesses d'avenir, de tendres bonheurs, la 



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GHIST. 131 

main de la mort a détruits dans leur germe et en un mo- 
ment!... 

Germigny (Paul), nom d'un petit village du Loiret 
qui a servi de pseudonyme littéraire à un agent voyer d'Or- 
léans, M. GnVo/ (Charles-Auguste), et sous lequel il a donné 
des poésies (une Lyre à Patelier, 1843)^ rééditées un an 
après sa mort, en 1857 (in- 18). 

Gérôme. Albéric Second, puis Albert Wolff, ont écrit 
sous ce nom des Courriers de Paris hebdomadaires au jour- 
nal f[//z/y^r5 Illustré, publié par Michel Lévy. 

Gervais de Gaen, célèbre médecin, un moment 
préfet de police en 1848, devenu depuis correspondant de 
l'Institut et directeur de l'École supérieure du Commerce, 
né G^ry^w (Guillaume-François), en 1803, à Caen (Calva- 
dos), où son père était épicier et sa mère fruitière. — Mort 
en 1867. 

GMst. Les articles signés de ce nom au journal Paris- 
Caprice avaient pour auteur M. Georges Detouches, plus cé- 
lèbre, hélas ! par sa fin lamentable et tragique que par les 
articles qu'il a donnés ou les livres qu'il a voulu faire. 
C'était encore un incompris que ce malheureux jeune homme 
jeté sans fortune sur le pavé de Paris, ayant peu de talent, 
ou du moins n'en ayant pas assez pour en vivre, et qui 
chercha dans la mort le remède de ses maux. Il avait la 
manie du suicide ; plusieurs fois il avait tenté de se tuer ; 
on l'avait secouru à temps, et retenu sa main prête à le frap- 
per lui-même. Mais un jour il prit mieux ses précautions, 
et il alla chercher la mort en un lieu solitaire où il pensait 
la trouver sans témoins. Le Courrier de Paris de l'Illus- 
tration du 9 septembre 1 868 a raconté très-dramatiquement 
cette triste fin^ et je lui emprunte ce funèbre récit : . 



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IJ2 GHIST. 

« Après avoir beaucoup souffert, moralement et physi- 
quement, il se trouva, un soir du mois dernier, dans la 
banlieue parisienne, errant et bien décidé au suicide : le 
bohème se sentait abandonné, désespérément seul. Il cher- 
chait, pour s*y jeter, un de ces puits profonds des carrières. 
A Phorizon se découpait, comme une araignée immense, une 
de ces roues qui servent à monter et à redescendre les 
puits. 

« Detouches y alla tout droit. Il se penchait sur le bord, 
lorsque quelqu'un lui dit : 

« — Tiens! vous avez donc la même pensée que moi, 
« compagnon? 

« C'était un errant aussi, un pauvre diable affamé et 
sordide, qui, assis près du gouffre, laissait pendre ses jambes 
dans le vide. 

(f — Vous voulez vous tuer ? 

<( — Oui, dit Detouches. 

i( — Moi aussi, fit Tautre; mais on s'y décide avec bien 
<c de la peine. Je suis là depuis une heure à hésiter... 

i( A son tour, Detouches s'assit. Ces deux gens, qui ne 
se connaissaient point, se regardaient l'un l'autre avec cu- 
riosité! 

« — Vous avez donc bien souffert ? dit le littérateur. 

(( — Oui, de lestomac. 

« — Moi, du cœur. 

« — C^est plus grave. » 

<( Et ils ne se précipitaient pas 

« Au bout d'un moment l'inconnu se leva. 

ce — Ma foi! dit-il, ce ne sera pas pour aujourd'hui. 
• « Et il salua Detouches, qui regardait maintenant le trou 
béant et noir. 

« U'inconnu s'éloigna. A peine avaît-ril fait quelques pas 



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GILL. IH 

qu'il entendît un grand cri. C'était le journaliste qui, dé- 
cidément, s'était laissé tomber. 

« Mais le malheureux Detouches n'était pas mort. 

« Il s'était brisé, broyé les membres en tombant dans ce 
puits sans eau; il gisait, au fond, les jambes en bouillie. 
L'autre accourt, aperçoit vaguement le misérable ensan- 
glanté, appelle du secours, des aides. Des carriers viennent ; 
on tend une sorte de panier au blessé, mais le panier ac- 
croche, en passant, une pierre mal scellée de la muraille du 
puits ; la pierre se détache, et le pauvre diable, couché là, 
au fond, voyait — double supplice ! — tomber cette pierre 
qui descendait droit sur son front pour l'écraser. 

« Le moribond fit un mouvement. La pierre tomba à 
quelques lignes de sa joue. 

« C'est dans cet état effrayant que Georges Detouches fut 
transporté à l'hôpital. Il y est mort il y a quelques jours, 
après d'atroces souffrances. La vie parisienne a de ces exis- 
tences étonnantes 1 » 

Gilbert (Frédéric). Sous ce nom , M. Rambaud 
(Yveling) — et ce nom, qui ressemble à un pseudonyme, 
n'en est cependant pas un, — romancier et poète, a signé 
des faits divers assez pittoresquemenl arrangés dans la 
Liberté de M, de Girardin. Il a depuis continué le même 
genre de travail au journal ^Événement illustré. 

On lui doit encore un volume de biographies dramatiques 
contemporaines plus indiscret et amusant que sérieux. 
(Voir Conlon,) 

Gil-Blas Voir Cousin Jacques. 

Gill (André), l'amusant et spirituel caricaturiste de la 
Lune^ devenue depuis sa suppression V Éclipse^ et qui a mis 
à la mode ces portraits grotesques, et parfois ressemblants, 
des célébrités du jour. 

8 



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134 GIRAUDEAU SAINT-GERVAIS. 

Dans le premier numéro du journal le Gaulois j ressuscité 
par MM. de Pêne et E. Tarbé, Edmond About a singuliè- 
rement malmené la pléiade si étrangement dévoyée de nos 
caricaturistes actuels : 

« La concurrence est grande, dit-il, entre tous les entre- 
preneurs de bas amusements ; ils ont vu que certain public 
se prenait par les yeux; ils illustrent (passez-moi le mot!) 
leurs aimables publications. Le rebut des ateliers vient en 
aide au rebut des lettres. Mille et un caricaturistes qui ne 
seraient point admis à vernir les bottes de Daumier cou- 
pent les têtes les plus notables de ce pays, les enflent, les 
déforment, les salissent, et les posent triomphalement sur 
un petit corps ratatiné. Cette heureuse plaisanterie renou- 
velée dix fois par jour n'a pas encore lassé le monde auquel 
elle s'adresse. On demande toujours des têtes!... n 

Gill a le mérite d'être venu le premier et d'avoir inau- 
guré ces charges aux diverses couleurs, où il est, le genre 
admis, vraiment passé maître, tenant très loin à sa suite ses 
innombrables imitat,eurs et copistes. Il se nomme Gosset de 
Guines (Louis-Alexandre). 

Giraudeau Saint-Gervais. Médecin spécialiste 
né Giraudeau (Jean), à Saint-Gervais (Vienne), et autorisé, 
en 1859, à ajouter à son nom patronymique le nom de sa 
ville natale. — Mort à 59 ans, en 1862. (Voir Champin.) 

Girault de Saint-Fargeau , auteur de nom- 
breux dictionnaires de géographie, d'art et d^histoire, né 
en 1799 Girault (Eusèbe), à Saint-Fargeau (Yonne). 

Il a donné, en 1839, deux curieux et précieux volumes: 
Revue des Romans, où plus de mille ouvrages de notre litté- 
rature et aussi des littératures étrangères sont scrupuleuse • 
ment analysés et appréciés (in-8). Ce travail, qui mériterait 



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COSSE. 1^5 

d'être continué et complété jusqu'à nos jours, est signé 
EusibeC**\ 

G-obert. Acteur qui a eu au théâtre la spécialité des 
Napoléon II se nomme Mongobert. Il a collaboré à quel- 
ques pièces et a même été un moment directeur de théâtre. 

Godefroy, peintre bordelais, né, en 1806, Séty 
(Pierre). 

G-omez (Melchior). Voir Stewart. 

GoncoTirt (Edmond et Jules de), les deux frères 
Siamois de la littérature actuelle. 

Dans la France littérairey Quérard les appelle Huot nés à 
Concourt (Vosges); c'est là une erreur. Le père des deux 
écrivains était le chef d'escadron Huot de Concourt (Marc- 
Pierre), mort en 1834. 

L'aîné,|Erfmo/irf, est né en 1822, le second, Jules, en 1 8)o. 

On doit à ces deux écrivains distingués, outre des recherches et travaux 
historiques et des romans d'un réalisme parfois exagéré, d'intéressantes 
études sur les principaux artistes des régnes de Louis XV |t de Louis XVI : 
Saint- Aubin, Watteau, Gre^ze, Latour, Fragonard, Chardin, etc., publiées 
chez Dentu sous le titre général : L*Art au XVIII^ siècle. Chaque étude 
forme une livraison in-40, imprimée à Lyon chez Perrin, et renferme de 
belles gravures à Teau -forte, qui sont l'œuvre des frères de Concourt eux - 
mêmes. 

Gorge (Albéric de). Le volume de poésies les Vio- 
lettes, signé de ce nom, a pour auteur M'^* Louise Belly. 

Gorgias. Une étude sur PArt de la parole oratoire^ pa- 
rue en 1 847 et signée de ce pseudonyme , a pour auteur 
M. Paignon (Eugène), alors avocat à Angoulême. Devenu 
depuis avocat au Conseil d'Ëtat, il a donné, en 1854, une 
deuxième édition de son ouvrage, mais cette fois sous son 
vrai nom. 

Gosse (Isidore S. de). Le préfet actuel du département 

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I}6 GOTTLIEB. 

de TAube, M. Salles (Isidore), a d'abord été journaliste 
sous ce pseudonyme. Il est membre de la Société des gens 
de lettres. — Né en 1 82 1 . 

Gottlieb. Voir Van Slopen. 

GoTibeau de Rospoël, un célèbre ministre belge 
devenu ambassadeur, M. Van de IVey^r (Silvain), né en 
1802, a donné sous ce pseudonyme et sous ceux de Victor 
de la Marre et 7. du, Fan, des articles de journaux, des 
brochures, des études historiques et des livres de philoso- 
phie et de morale. Il a également publié sous le nom de 
Jean le Brabançon quelques pamphlets politiques. 

Goulafrières (Baron de la). Voir Artevelle. 

Goulet (baron Paul). Sous ce pseudonyme et sous 
ceux de Loué (Philibert), Morîimer (sir Henry), Tom- 
Pouce^ etc., M. Almire Gandonniirey né à Loué (Sarthe) 
en 18(4, a publié différentes poésies, des satires, des nou- 
velles etquel(jues articles de critique. 

Gracian. Voir Gérard de Nerval. 

Graham (S.). Frère des peintres Joseph et Alfred 
Stevens, et journaliste sous ce pseudonyme. Il a longtemps 
écrit des revues de salon et des articles de beaux-arts à 
l'ancien Figaro, Né Stevens (Arthur), il est également connu 
à Paris comme expert et comme marchand de tableaux. Sa 
femme écrit sous 5on nom abrégé : Mathilde Stev.., (^Voyez 
ce nom.) 

Graindorge (Frédéric-Thomas). La série d'articles 
humouristiques signés de ce nom à la Vie Parisienne, et 
réunis depuis en volume chez Hachette, avait pour auteur 
M. Hippolyte Taine yRnckn élève de l'École normale, pro- 
fesseur à l'École des beaux-arts. Il a encore signé dans le 



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GRASSAU. 137 

même journal Barnabe X.,. et F. T. C, initiales de son 
premier pseudonyme. — Né en 1828. 

Grandpré (M"<î de), auteur de plusieurs volumes : 
le Marquis de Valmer (1863, in- 12), comédie de salon, 
suivie de quelques études sur la déclamation ; une Héroïne, 
roman (Dentu, in- 18), etc., et qui se nomme en réalité 
M"« Chevalier. 

Grandville y. J.)> célèbre dessinateur, né en 1803 
Gérard (Jean-Ignace- Isidore), et mort en 1847. 

On a plusieurs fois réédité et l'on réédite encore aujour- 
d'hui les charmantes fantaisies de ce dessinateur si spiri- 
tuel, si original et si fécond : les Fables de La Fontaine y les 
• Fleurs animées^ les Petites Misères de la vie humaine, etc. Son 
fils, Nicolas Gérard, a gardé le même pseudonyme. Il a pu- 
blié un volume chez Dentu : Grandville dans les étoiles 
(in-8), signé Nicolas Grandville. 

Grange (Eugène), vaudevilliste célèbre, surtout à 
Tancien boulevard du Temple, aux petits théâtres duquel 
il a donné une quantité considérable de pièces de tous 
genres. Il est né Basté (Pierre-Eugène) en i8iOr 

Grangerie (De la). Voir Dauvergne. 

Granval (Georges). Voir Daclin. 

Granval. Voir Leuven (A. de). 

Grassau (M"*^), ancienne actrice de l'Odéon et des 
Français, née en 1788 Maurel (Lucile). Elle avait débuté 
en 1806 au Grand-Théâtre-Français de Milan. C'est elle 
qui créa à l'Odéon la fantastique Madame Prudhomrae, 
d'Henri Monnier. Elle est morte en août 1865, pension- 
naire de la Comédie-Française, où on l'avait recueillie plutôt 
pour lui donner de quoi vivre que pour utiliser ses services. 

8. 



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138 GRAVIER. 

Gravier (Paul). Voir Thimines (M. de). 

Gravillon (Arthur de), écrivain lyonnais, né Péri- 
caud (Arthur), et petit-fils, par sa mère, de Valleton de Gra- 
villon, qui mourut sur l'échafaud en 1793. 

Il a publié une dizaine de volumes de fantaisies, études, 
nouvelles, etc., soit à Lyon, soit à Paris. L'un d'eux, les 
Dévotes j qui a eu quatre éditions, de 1848 à 1862, a d'abord 
paru sous le pseudonyme de Diogène, 

Grégoire (Le docteur). Unamu^nt dictionnaire^ plein 
de bonnes et spirituelles pensées, entremêlées aussi de ba- 
nalités et de « rengaines », a été publié sous ce nom au Figaro 
par le fécond vaudevilliste Adrien Decourcelle, né à Amiens, 
en 1821. Ce dictionnaire a paru depuis en volume (Het- 
zel, in- 18;. 

Grenier de Saint-Martin. Famille de peintres 
français, dont le chef, Francisque-Martin Grenier^ l'auteur 
d^Atala mourante, avait ainsi arrangé son nom : François 
Grenier de Saint-Martin. 

Grepps (Paul), pseudonyme du journaliste Yvan de 
Wœstyne, né Van de Wœstyne de Grammey (Yvan). 

Grimm (Thomas), chroniqueur du journal [la Revue 
pour tous^ beaucoup plus connu sous son véritable nom, 
Eugène Nyon, comme vaudevilliste. Il a publié aussi chez 
Mame, à Tours, une série de livres d'éducation et de morale 
à l'usage de la jeunesse, en même temps qu'il signait Com- 
tesse de Sabran des chroniques parisiennes au journal spécial 
le Messager des Dames et des Demoiselles. — Né en 181 o. 

Grimm (Pierre), pseudonyme du chroniqueur, jour- 
naliste, critique d'art, poëte, etc., né Coligny (Charles), 
rédacteur ordinaire et principal du journal l'Artiste ^ où il 
signe encore Roger PEstrange^ qui a été aussi son pseudonyme 



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GUÉBLANGE. 1^9 

au journal le Gaulois. Le Karl Kreyder de VArtiste et de la 
Revue du XIX^ siècle est encore lui; Marie Pastel et Dorante, 
à la Gazette des Étrangers ; Berthe de L,.., à [Illustrateur des 
Dames; Léon Chardin^ à V Artiste; Comte d'Argens^ etc., sont 
également des pseudonymes de M. Charles Coligny. 

Voyez encore X. de Villarceaux^ Pierre Dax et René de La 
Ferté. 

Griinm. Voir Debruel. 

Gringoire (Pierre), pseudonyme du journaliste Fir- 
min Javel au Hanneton. Il a encore, à PImage, signé Octave 
de Buvilly. 

Gripp (Carlo), dessinateur caricaturiste, portraitiste, 
etc.. né Tronssens (Charles). Il caricaturait déjà, vers 
1 848, dans la Semaine et dans le Journal pour rire, et il a 
encore promené son spirituel crayon dans le Bouffon, la 
Lune^ le Parisien Illustré, le Journal amusant^ etc. 

Grunidor (El). Voir Sol (Daniel). 

Guéblange (Arthur de), pseudonyme du journaliste 
et publiciste Arthur Arnould, à qui l'on doit, entre autres 
ouvrages, deux volumes de nouvelles et un très-curieux 
travail sur Béranger et ses critiques (Cherbuliez, 1864, 2 vol. 
in- 1 8), dans lequel il discute et apprécie les diverses opinions 
émises sur l'illustre chansonnier par les critiques de toutes 
les nuances politiques. 

Il a collaboré aux Revues Nationale, de [Instruction pu- 
blique, Contemporaine, Européenne, au Journal amusant, à VE- 
poque, au Paris- Magazine, etc. Arthur Arnould est le fils de 
feu M. Edmond Arnould, qui a laissé un volume de poésies 
pour lequel Saint-Marc Girardin a écrit une préface. 

Il a paru en août 1 868, sous le titre la Foire aux Sottises, 
un petit journal satirique, dans le format de la Lanterne, 



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140 GUÉRIN. 

rédigé par M. Amould seul, et où l'on retrouve les qualités 
d'observation et d'esprit qui distinguent les autres écrits de 
l'auteur. 

Guérin (Maître). Le journal PUnivers Illuiîri publie 
un courrier du palais signé de ce pseudonyme, et dont 
l'auteur est le spirituel avocat Frédéric Thomas y journaliste, 
romancier, et même auteur dramatique, né en 1814. Il a 
débuté dans la carrière des lettres par des poésies, et il a 
même plaidé en vers son premier procès de presse, à la 
grande satisfaction de ses juges, qui l'acquittèrent à l'unani- 
mité. Puissance de la muse !... 

Guermante (M^^ Claire). Sous ce nom, M"« Claire 
Grangerj de Tours, a publié avec le patronage de son ar- 
chevêque, une série d'ouvrages d'éducation et de religion 
pour la jeunesse. 

Guéron. Les articles parus sous ce nom dans le jour- 
nal la France sont attribués, à tort ou à raison, à M. le 
vicomte Dubreuil Hellion de la Guéronnière, sénateur, « in- 
spirateur » dudit journal, aujourd'hui ambassadeur en Bel- 
gique. 

En 1858, M. de la Guéronnière signait Brémond des ar- 
ticles à la Patrie. Veuillot le prit alors très-souvent et très- 
plaisamment à partie; il l'appelait tantôt M. de la Guer- 
mondière, tantôt M. de la Brémondière, mais jamais M. de 
la Guéronnière. Le plus curieux, c'est que Brémond n'était 
pas un pseudonyme ; ce Brémond existait et avait autorisé 
M. de la Guéronnière à prendre son nom. Le nom de Cu/- 
laud, secrétaire de la Patrie^ et dont sont signés les articles 
faits en commun ou qu'un rédacteur préfère ne pas signer, 
ne convenait pas au futur et célèbre sénateur, qui aima mieux 
emprunter celui d'un ami pour ne passe fabriquer un pseu- 
donyme. — Né en 1816. 



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GUY. 141 

Gui de la Grye, pseudonyme de M* Régis de Chan- 
telauUy neveu du ministre de Charles X. Il a signé de ce 
nom, en 1856, un recueil de pièces et documents sur les 
principaux auteurs forésiens (Lyon, in-8*»). 

M. de Chantelauze est un érudit, un savant de premier 
ordre; il a publié, dans des éditions magnifiques et inabor- 
dables pour la bourse des simples mortels, des travaux 
merveilleux de savoir, remplis de découvertes inédites sur 
les ducs de Bourbon et sur le cardinal de Retz. Il possède, 
relativement à ce dernier, une série de documents qui n'ont 
pas encore vu le jour, mais qui étonneront le monde litté- 
raire par leur richesse et leurs révélations inattendues. Li- 
sez, dans le Port-Royal de Sainte-Beuve, la partie relative 
au cardinal de Retz, et qui a été rédigée et fournie par 
M. de Chantelauze Jui-méme au célèbre académicien-sé- 
nateur. 

Gui de la Grye est le nom de famille de la mère de M. de 
Chantelauze. 

Guiccioli (Comtesse). Vo\x Boissy. 

Guinot (Jules). Voir Lockroy (Edouard). 

Guy (Le marquis), gentilhomme très-connu sous ce nom 
dans le grand monde parisien ; né marquis de la Tour du 
Pin Chambly de la Charce (Guy). Il est mort en octobre 
1867, après avoir vécu la moitié de sa vie dans l'intimité 
complète, — on peut dire absolue, — de lord Seymour, 
car l'illustre et excentrique Anglais n'était pas moins jaloux 
de ses amitiés que de ses bibelots. Le marquis Guy faisait 
autorité en matière d'élégance ; ses habits, ses voitures, ses 
chevaux, et quelquefois même ses mots, étaient cités : car il 
avait de l'esprit; il aimait et recherchait l'esprit. Le Jockey- 
Club le comptait au nombre de ses membres fondateurs. 



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142 GUYON. 

Guyon (M"« Emilie), sociétaire de la Comédie-Fran- 
çaise, où elle joue sous le nom de son premier mari, qu 
était aussi son cousin, feu l'acteur Guyon. Elle a épousé en 
secondes noces un chimiste, M. Mathieu dit MaîhUu-Plessjj 
inventeur de Tencre qui porte son nom (i), et frère de 
M'"« Amould Plessy, pensionnaire du Théâtre-Français. 
— Née en 1821. 

(1) Il a donné, à vingt ans, une excellente traduction du traité de chi- 
mie organique de Graham (1843]. 




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H 



H... (Léon\ Voir Hyéyal. 

Haensely pseudonyme du libraire-éditeur Pierre 
Jannet. Il a entrepris en 1855 une série de réimpressions 
d'anciens auteurs français peu ou point connus, dans une 
collection aujourd'hui célèbre sous le titre de Bibliothèque 
dzévirienne, et appelée par les amateurs édition à la Sphère, 
à cause de la sphère qui est gravée sur le dos de chaque 
volume. C'est cette collection qui a commencé la réputa- 
tion de l'imprimeur bibliophile Jouaust. (Voir Jouot.) 

L'entreprise a été interrompue aux mains de M. Jannet, 
au moment où elle semblait devoir prendre un véritable 
essor. La Bibliothèque elzévirienney après avoir passé par la 
librairie Pagnerre, se trouve maintenant aux mains de la 
maison Franck, et ne donne signe de vie qu'à de très^ 
rares intervalles. 

Depuis, M. Jannet a tenté la publication d'une nou- 
velle série de petits volumes bleus classiques et autres, 
à 2 francs le volume, qui a eu plus de succès. — Né en 1 820. 

Halbeer, prénom dérangé du chroniqueur musical du 
Monde Illustré, Albert de Lasalle, et sous lequel il a donné 
quelques articles à divers journaux, notamment à la Vie 



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144 HÀLÉVY. 

Parisienne. Il est le petît-fils de l'illustre général de cavale- 
rie de ce nom, sous le premier Empire. 

Dentu a publié de lui un amusant volume, très-spirituel- 
lement écrit et illustré : l'Hôtel des Haricots (maison d'anêt 
de la garde nationale de Paris), un vol. grand in-i6, avec 
70 dessins de Morin. 

Halévy, illustre compositeur de musique mort en 
1861. Il s'est d'abord appelé Lévi, ainsi que le constate son 
acte de naissance, dont je copie le début : 

« Du huit prairial de l'an VII de la République, une et 
indivisible^ acte de naissance de Jacques Fromental, né 
hier à six heures et demie du matin, rue Neuve des Mathu- 
rins, n® 585 (5/c), division de la place Vendôme, fils de 
Elie Lévi, négociant, et de Julie Lion Mayer, même de- 
meure. » 

En 1808, survint une déclaration de M. Lévi père à l'ef- 
fet d'obtenir le changement de son nom de famille : 

a Par devant nous, maire du VII* arrondissement de 
Paris, est comparu le sieur Élie Halévy, marchand épicier, 
demeurant à Paris rue Michel-Lecomte, 28, division de la 
Réunion, lequel nous a déclaré qu'il est père d'un enfant 
du sexe masculin, né à Paris, le 7 prairial de l'an VII, por- 
tant le nom de Lévy et les prénoms Jacques-Fromental, 
qu'il a adopté pour lui le nom Halévy, entend lui conserver 
le nom Fromental... etc. » 

Quérard explique ainsi le motif et l'origine de cette mo- 
dification de nom : 

« L'un des angètres d'Halévy signait H, Lévy, et comme 
la lettre H s'aspire fortement en allemand et forme le son 
Ha, de là est venu le nom Ha-Livy, » 

Je donne l'explication pour ce qu'elle vaut. 



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HEITER. 14 j 

Hadès. Voir Staphyla. 

Halm ( Frédéric), pseudonyme du baron de Munch- 
Bellinghauseriy écrivain allemand, né en 1806. 

Hait (Robert), pseudonyme de Charles Vieu^ auteur 
des jolis romans la Cure du docteur Ponîalais et Madame 
Fralnex. 

Hans-^?VeniGr. C'est sous ce nom que débuta à la 
Revue des Deux Mondes, en 1^37, le fils de Castil-Blaze, 
Henry Blaze, plus connu sous le nom de Blaze de Bury. Ce 
deuxième nom est celui de sa mère. 

Sa sœur, M"« Christine Blaze, a épousé le directeur fon- 
dateur de la Revue des Deux Mondes, M. François Buloz. 

M. de Bury a donné sous le voile de Panonyme, chez 
Lévy, trois volumes de portraits d'hommes politiques con- 
temporains : les Bonshommes de cire (1855), les Hommes du 
jour (1861), les Salons de Vienne et de Berlin (186}). Il est 
né en 1813. 

!!♦ C. Voir Gavarni, 

Hardi (Félix et Félicité). Voir Magister. 

Harville (Thomas d'). Voir Malbert, 

Hautefeuille. Voir Dinaux. 

Heilly (Georges D') . Voir la préface même du pré- 
sent volume. 

Heiter (Amélie). Une sœur du roi de Saxe, la prin- 
cesse i4m^7/e, duchesse de Saxe, née en 1794, a produit 
sous ce pseudonyme des œuvres poétiques et théâtrales 
dont plusieurs furent jouées à Dresde, à Berlin et sur d'au- 
tres théâtres de l'Allemagne, avec le plus grand succès, 
longtemps avant que le public connût la haute position de 
leur royal auteur. 



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146 HÉLOISE. 

Héloïse (M"*). Voir Stoltz. 

Helvey (Charles d'), pseudonyme d'un rédacteur du 
Charivari, M. Robert Hyenne. 

Hélyon-de-Cliainp-Cliarles. Voir Malvoisine. 

Hem (H. de), littérateur et dessinateur, spécialement 
attaché aux journaux et publications illustrés de la librairie 
du Petit Journaly né Henry de Montant, Il dirige le Journal 
illustré, 

Henri. Voir Casimir. 

Henriquel-Dupont. Célèbre graveur, membre de 
l'Institut, né en 1797. ^^^ ^^^ ^^^ Henriquel (Louis- 
Pierre), dit Dupont. 

Hemy (Camille). Les romans : le Roman d'une Femme 
laide et Une Nouvelle Madeleine, publiés sous ce nom à la 
librairie Lévy, sont de M"*' la marquise délia Rocca. 

Herald. L'un des rédacteurs du Petit Journal, né ba- 
ron de Pages. 

Hérand, pseudonyme littéraire de Jules Troubat, de 
Montpellier, secrétaire de Sainte-Beuve. C'est le dernier 
qu'ait pris l'illustre « lundiste », celui qui est actuellement 
en exercice. 

Le premier avait été un employé du ministère de l'Inté- 
rieur, M. Dourdain, mort en 1862, et dont Sainte-Beuve 
a raconté l'histoire dans ses Pensées d'août, où il l'appelle 
Doudun. Il fut remplacé par un savant et un poëte, Oger^ 
qu'on retrouve aussi dans les mêmes Pensées d*aout, sous le 
nom de d'Aubignié le poëte. 

Le troisième fut le poëte Lacaussade; le quatrième, ce 
vif, gai, et spirituel Octave Lacroix, poëte et journaliste 
répandu un peu partout. Il fut remplacé par Jules Levallois, 



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HERMÈS. 147 

aujourd'hui critique littéraire à ^Opinion Nationale, lequel 
eut lui-même pour successeur un ancien professeur, 
M. Pons, actuellement directeur des études historiques au 
Lycée de Digne. C'est lui que M. Troubat a remplacé. 

On trouvera aux appendices du IV^ volume des Nouveaux 
Lundis une notice détaillée sur ces divers secrétaires, no- 
tice écrite par Sainte-Beuve lui-même, et qui , à bien des 
points de vue, est des plus intéressantes et des plus cu- 
rieuses. 

Herbatiges (Jules d'). Les romans publiés sous ce 
nom au Magasin de Librairie, à la Revue des Deux Mondes, 
etc., sont de M"® de Saint- Aignan, de Nantes. 

Hercendières (A* des), Pun des nombreux pseu- 
donymes du publiciste de Chesnel de la Charbouclais, auteur 
de beaucoup de travaux de poésie et d'histoire, qu'il signait 
encore Malvins, Maurice, Darbécé, Alphénor, Alfred de Nore, 
Alfred de Montferrand, etc. Né en 179 1 , et militaire sous le 
premier Empire, il avait quitté le service pour la littérature, 
un peu avant 1830, avec le grade de chef de bataillon. 
— Mort en 1862. 

Hérin (Joseph). Un ancien maître de pension à Paris, 
M. Alex, de Saillet, né en 1805, a publié sous ce pseudo- 
nyme divers écrits relatifs à Péducation. Il a encore signé 
vicomte de Bourbon-Ginestous. 

Hermann-Léoii. Ancien chanteur de TOpéra-Co- 
mique et du Théâtre-Lyrique, né en 1816 Hermann (Léo- 
nard). — Mort en 1858. 

Son fils, qui s'est fait une réputation rapide comme chan- 
teur de concert, a conservé le même nom. 

Hermann (Peters). Voir Jouot. 

Hermès (Le docteur). Voir Flavius. 



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148 HERMIL. 

Hermil. Les vaudevilles signés de cet anagramme 
sont de l'acteur Milher^ le désopilant artiste des Folies- 
Dramatiques. 

Heroïm (C). Auteur des Croquis facétieux. Il se 
nomme Chaude, 

Hervé, l'auteur du célèbre Œil crevé, cette insanité 
musicale qui a attiré pendant plus de trois mois tout Paris 
aux Folies-Dramatiques. Organiste, compositeur, acteur, 
chanteur, danseur, ce singulier artiste a abordé tous les 
genres et il a réussi à peu près dans tous, par l'excentrique 
originalité de son talent. Il est Tun des créateurs^ avec 
Joseph Kelm et autres, du petit théâtre des Folies-Nouvelles, 
devenu, depuis 1859, Théâtre- Déjazet. — Né en 1825 F/o- 
rimond Roger. 

Son fils, qui n'a point son talent multiple, mais qui 
cherche encore sa voie, — il a à peine vingt ans, — a débuté 
aux Variétés sous le pseudonyme de GardeL 

Heures (Marie d'). Pseudonyme littéraire de feu 
M"»« Collin (de Plancy), née Clotilde-Marie Paban. 

Hiéron. Le turfiste Eugène Chapus, du journal le 
Sport, a publié sous ce nom un volume spécial à l'usage 
des amateurs de courses de chevaux, Epsom, Chantilly, 
Bade, Vademecum du Turfiste (Dentu,in-i8). 

Hierro. Les exemplaires de la première édition à'Her- 
nani portent, comme signature de l'auteur, le mot espagnol 
Hierro (fer) Victor Hugo signait également de ce nom les 
billets de faveur qu'il avait donnés à ses amis pour les pre- 
mières représentations de sa pièce. 

La première édition de Marion Delorme porte la même 
signature au verso du faux titre Elle a été publiée chez 



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HOCQUET. 149 

Marne et Delaunay- Vallée, rue Guénégaud, et imprimée 
par Lachevardière (1830). 

Hugo a encore signé, au Conservateur littéraire (1817), 
Victor d^Auverney y personnage de son roman Bug-JargaL Enfin 
il a donné, sous le nom d'Aristide, une satire politique, les 
Tu et les Vous^ parue d'abord dans ce même recueil, puis 
réimprimée dans Littérature et Philosophie mêlées, 

•Né en i8a2, Victor Hugo est comte, ancien pair de 
France, membre de l'Académie française et officier de la 
Légion d'honneur : à l'indication de son domicile, dans 
VAlmanach impérial, liste des membres de l'Institut, on 
trouve plusieurs points. 

Hippolyte, prénom de l'acteur Tisserant, si longtemps 
célèbre à l'Odéon, surtout dans le répertoire moderne, et 
sous lequel prénom il a débuté et a d'abord été connu. 

Né en 1802, il avait pour père un jardinier de Meudon, 
et avant d'être acteur il avait été apprenti ouvrier chez un 
fabricant de porcelaines. 

Hippolyte, prénom de M. //o5fe/n,directeurdethéâtre, 
auteur dramatique, publiciste et vaudevilliste, et sous lequel 
il a donné beaucoup de ses pièces. — Né en 181 4. 

Hix (Charles), rédacteur du journal la Vie Parisienne, 
né Girin. Il a publié sous son pseudonyme un petit volume 
assez amusant : Qu'en j>enseZ'V0us? (in-i8j Librairie Inter- 
nationale, 1867). 

Hocquet (Lucy). Les modistes elles-mêmes ont 
voulu « jouer du pseudonyme ». La célèbre marchande de 
modes de la rue de la Paix, connue de nos élégantes sous 
le nom précité, se nommait en réalité Louise Camus. Ex- 
propriée en 1 868, lors des démolitions de la place du nouvel 
Opéra, elle reçut une indemnité très-considérable, dont 



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150 H...OFF. 

le placement et l'emploi lui donnèrent de tels tracas et de 
tels ennuis qu'elle en fit une grosse maladie^ dont elle mourut 
au mois de septembre de la même année. 

H...off. Voir Talin. 

Holff (Cornélius), pseudonyme du comte de Villedeuil, 
le fondateur de l'Eclair et du journal Paris, [Paris-^Lundi^ 
PariS'Mardi^ etc.), le plus étonnant essai de journalisme 
qu'on ait tenté depuis vingt-cinq ans. Il y signait géné- 
ralement de ce nom des articles de théâtre qu'il a une fois 
réunis en volume (1852). 

« Eh quoi! écrivait Claretie dans P Indépendance Belge 
le 18 octobre 1867, eh quoi! voilà ce que deviennent les 
étoiles du ciel parisien ! Il n'en reste pas même une étincelle, 
une traînée de lumière ! Apparues et disparues. Ce comte 
de Villedeuil, un des originaux du temps, oublié de la gé- 
nération présente, inconnu, ou méconnu, comme on voudra 1 
On nous raconte les excentricités du marquis de Brunoy, 
les fantaisies de lord Seymour ; du comte de Villedeuil, pas 
un mot. Il n'avait point, il est vrai, leurs allures. Peut-être 
se donnait-il, comme tant d'autres, un torticolis pour ne 
ressembler point à tout le monde. Il n'en était pas moins 
curieux. On trouvera sa silhouette, et mieux que cela, sa 
figure, dans les Hommes de lettres des frères de Concourt. 

« Au journal Pam, qui, chaque jour, publiait un dessin de 
Gavami, — un chef-d'œuvre, — M. de Villedeuil, sous le 
pseudonyme de Cornélius Holff, rédigeait les comptes ren- 
dus des ouvrages dramatiques. Jamais critique de théâtre 
ne poussa certes aussi loin la fantaisie. De la pièce, il n'était 
la plupart du temps pas question, mais plutôt des acteurs, 
des actrices, ou encore de l'humeur de Cornélius Holff et 
de ses peines de cœur : Ce soir4àj pavais l'âme triste; chère 
Louisa, vous savez pourtfaoL Et on laissait là sous l'orme 



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HOLFF. 151 

M. Laya et son Prince Ajax, pour parler de Louisa, Une 
autre fois, le journal insérait cette analyse de Galathée : 

« Notre collaborateur Cornélius Holff est tombé malade 
« en sortant de la première représentation de Galathée. La 
« contraction musculaire qu'il s'était imposée pour ne pas 
« bâiller lui a donné une névralgie qui le fait beaucoup 
tt souffrir. » 

« Ou encore : 

« Théâtre de l'Ambigu-Comique. — Le Mémorial de 
« Sainte-Hélène^ drame en dix-neuf tableaux^ par MM. Mi- 
ce chel Carré et Barbier. 

« Voir le MémorialdeSainte-Hélène^ par M. de Las Cases, 
« I vol. in-8<^. Il y a à l'Ambigu cinq catégories de places : 
« le prix varie de 5 francs à 1 fr. 50c.; — moyenne, j fr. 
« 20 c. 

« Coût d'une place à l'Ambigu fr. 3 20 

(( Coût d'un exemplaire du Mémorial 5 » 

« Bénéfice net à ne pas aller à l'Ambigu, . . » 20 

« De plus, on a le papier. » 

« C'est Cornélius HolflFqui, dans un théâtre de féeries, 
coupait, au grand étonnement de ses voisins, P Annuaire 
des Economistes, et le lisait. 

a L'original était riche. Il le fallait bien, car le journal 
coûtait cher. M. de Villedeuil y dévora une fortune. Cela 
sans contentement aucun, promenant dans Paris sa longue 
barbe noire et son air ennuyé. C'était un lycanthrope fas- 
hionable. Les mauvais plaisants prétendent que Villedeuil 
avait fait tendre le cabinet de rédaction, rue d'Aumale, d'un 
drap noir semé de têtes de mort et de larmes d'argent, et 
qu'il recevait là, entre quatre cierges, ses rédacteurs ha- 
bituels. Tout a sa légende. Il est absolument vrai^ par 
exemple, que, cité devant la police correctionnelle pour un 
délit de presse, Villedeuil se fit carrosser au Palais dans un 



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152 HOMME AU PETIT MANTEAU BLEU. 

landau jaune et se présenta devant ses juges couvert d'une 
houppelande de juif francfortois à brandebourgs d'or. » 

Homme au petit m.aiiteau bleu (L'), sur- 
nom donné par le peuple pauvre, qu'il comblait de ses 
bienfaits, à Edme Champion^ né en 1764, mort en juin 1852. 
D'abord ouvrier en bijouterie, il avait fini par gagner une 
fortune considérable qu'il distribuait en aumônes, le plus 
qu'il pouvait anonymes. Comme il était toujours vêtu d'un 
petit manteau de drap bleu, les malheureux qu'il secourait 
lui avaient donné le surnom sous lequel il a toujours été 
connu ; il a même signé une brochure d'actualité des ini- 
tiales de ce surnom : Un vieux Ouvrier aux ouvriers , parL. P. 
A/. B. 

Homme d'État (Un). Voulant donner de l'impor- 
tance à ses premières productions historiques, qui n'avaient 
guère que le mérite du mystère qui entourait leur appari- 
tion, M. Capèfigue, historien trop prolixe et trop fécond pour 
être sérieux, ne signait pas autrement les nombreux livres 
dont il a jadis inondé les librairies parisiennes. Près de 
cent volumes de cet 'écrivain, d'une conscience historique 
trop facile, ont raconté, dans un style lâché, et d'après des 
documents puisés parfois à de très-bonnes sources, mais mal 
employés et mal digérés, l'histoire plus ou moins véridique 
des diverses époques et des divers règnes de la monarchie 
française. 

Aujourd'hui, et depuis environ dix ans déjà, M. Capefigue 
semble avoir pris à tâche, tâche difficile s'il en fut, de rendre 
l'honneur et la vertu aux grandes dames des siècles passés 
qui se sont compromises plus ou moins brillamment avec 
nos monarques galants (i). 

(i) Chez Amyot : Les Reines de la main gauche ^ nombreuse suite d'his- 
toires de maîtresses royales, avec des détails peut-être authentiques, mais 
d'un goût au moins douteux. 



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HORMISDAS PEATH. IJJ 

Et cependant M. Capefigue n'est plus un jeune homme, 
et il finit un peu, historiquement parlant^ comme j'aurais 
compris qu'il eût commencé. Il est né en 1802 à Marseille, 
où son père était marchand drapier. 

Homme de rien (Un). La célèbre Galerie des Con- 
temporains illustres Çio vol. in- 18) publiée de 1840 à 1847, 
sans autre indication d'auteur que la signature précitée, 
était de M. Louis de Loménie^ aujourd'hui professeur de lit- 
térature à l'École polytechnique, et qui a donné dans la 
Revue des Deux Mondes une étude des mieux informées 
sur la vie de Beaumarchais. Ces petites brochures ont été 
imitées un peu plus tard par Eug. de Mirecourt avec un 
succès dans lequel le scandale eut sa bonne part. M. de 
Loménie eut le double mérite d'être venu le premier^ et 
d'avoir eu la vogue sans employer les moyens scabreux 
qui ont fait réussir son copiste et imitateur. 

Honoré, vaudevilliste et acteur célèbre dans les petits 
théâtres. Il a donné une cinquantaine de pièces environ, 
dont l'une, Une mauvaise nuit est bientôt passée, a eu jadis un 
succès de vogue. J'ai vu jouer, en 185 1 je crois, au vieil 
Honoré, le rôle de Potier le père dans les Petites Danaïdes^ 
qu'on avait reprises aux Folies- Dramatiques. — Né Rimy 
(Charles- Honoré), il est mort en 1858, à 65 ans. 

Horace. Prénom du romancier et publiciste Raisson 
(Horace-Napoléon). Il a donné sous ce prénom et sous les 
pseudonymes de M"* Marguerite, la comtesse duC.etA.B, 
de Périgord, une quantité de compilations historiques, de 
chroniques galantes, de mémoires légers, et même de manuels 
divers de jeux de société, de programmes de toilette, etc., 
aujourd'hui bien oubliés. — Mort en 1854, à 56 ans. 

Hormisdas Peath. Voir Collin de Plancy. 

9' . 



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I 54 HORN. 

Horn. Economiste et publiciste politique , plus connu 
dans ces derniers temps comme organisateur de réunions 
publiques, à la suite de la loi de 1 868, qui les a autorisées 
et réglementées. On Vj a vu, à la fois président et orateur, 
mener de front ces deux tâches difficiles , en présence d'as* 
semblées peu disposées au calme et à la modération. 

On doit à M.- Horn la publication du recueil annuel : 
VAnnuaire international du criait public. — Né Ein-Horn 
dit Horn. 

Houssaye (Edouard), né Houiset (Aristide), frère 
d'Arsène Houssaye. Succédant, en 185 1, à Edouard Fôur- 
nier dans la chronique de l'Artiste, il lui prit son prénom, 
qu'il a depuis gardé. C'est lui qui a créé, avec M. Gali- 
chon, la Gazette des Beaux-Arts, qu'il a quittée pour s'en 
aller fonder et diriger à Laon un journal politique local, le 
Courrier de V Aisne. 

Houselaye (Marquis de la). Voir Gerboost. 

HoxLX-Maro (Eugène), auteur d'une série assez con- 
sidérable d'ouvrages publiés pour l'amusement et l'éduca- 
tion des enfants, né Marchoux (Eugène). 

Hughes. Voir Fantasio. 

Huguenote (Marguerite la). Voir Rigolboche. 

Hura (Lucien d'), né Huard. Il a dirigé divers journaux 
qui n'ont pas eu la vie dure : le Bouffon, V Album (1863), 
le Manteau d'Arlequin (1864), etc. Il avait entrepris en 1866 
une publication assez importante qui n'a point eu le succès 
qu'elle méritait, et qui a, hélas ! sombré à son aurore : V En- 
cyclopédie théâtrale, dictionnaire des pièces, des auteurs et 
des termes dramatiques^ par un ancien journaliste. (L. Lacour 
éditeur, grand in-S*'.) 



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HYÉVAL. I 5 5 

Hyacinthe, artiste du Palais-Royal, né en 1814, et 
dont le nom est Duflost (Louis-Hyacinthe). 

Hyacinthe (Le Père), célèbre prédicateur, né Loy- 
5on (Charles) en 1827. 

Hyéval (Noël), double anagramme sous lequel le poëte 
LéonHaUvy, né en 1802, et frère de l'illustre compositeur 
de ce nom, a publié diverses poésies. Il a signé quelques 
vaudevilles Léon, et parfois aussi Lion H,,. 




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lanthe. C'est sous ce nom que débuta dans la car- 
rière des lettres, par un petit recueil de vers célèbre en 
son temps, Guido (1828), une dame américaine, Emma 
Manleyy mariée depuis au banquier Daniel Ambury» Elle a 
donnée dans ces dernières années, beaucoup de romans^ 
de nouvelles, etc., etc. , et elle s'est fait ainsi une place dis- 
tinguée dans la littérature de son pays. — Née en 1808 , à 
New- York. 

Ibrancet Deleuze. Voir Laurent (de r*Ardèche). 

Icilius. Un ancien professeur, M.Anot (Cyprien), né 
en 1792, a publié sous ce pseudonyme une série de Lettres 
sur l'état actuel des choses , qui ont fait du bruit au commen- 
cement du règne de Louis-Philippe. Il a donné en outre des 
écrits politiques, des brochures sur renseignement, et 
même une tragédie, Cromwell, qui n'a pas été jouée. 

Un décret de 1860 l'a autorisé à joindre un nom de 
famille à son nom patronymique, et à s'appeler à l'avenir 
Anot de Maizilre^ sous lequel il est depuis connu. 

Ik Marvel, auteur du joli roman fantaisiste les Rê- 
veries d'un célibataire, publié dans le Moniteur, Son nom vé- 
,ritable est Donald MitchelL — Né en Amérique en 1822. 



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INCONNU. 1J7 

Inconnu (L'). Divers écrivains ont donné des ar- 
ticles et même des livres sous ce pseudonyme : 

1® Eugène Pelletan, aujourd'hui député, débuta sous 
cette signature à la Presse , et voici dans quelle circon- 
stance : L'amitié de Lamartine lui avait ouvert les portes 
du journal , mais ses allures n'étaient guère étudiées à Té- 
cole du vicomte de Launay, et M"»* de Girardin ne pouvait 
se faire aux manières gauches et rudes du jeune critique. 
Elle exigea de son mari le renvoi de Pelletan. M. de Gi- 
rardin, qui n'avait pas les mêmes motifs que sa femme pour 
détester son nouvel écrivain, dont les articles lui plaisaient, 
lui conseilla de prendre un pseudonyme, et, dès lors, les 
critiques littéraires de Pelletan furent signées Un Inconnu. 

Cet Inconnu eut un grand succès ; toute la presse s'en 
occupa pour le démasquer, et on attribua ses articles aux 
plus vaillantes plumes de l'époque. M"* de Girardin elle- 
même, qui s'était montrée pour les premiers articles signés 
du nom de Pelletan si sévère et si injuste, fut la première 
à exalter, dans ses Courriers du vendredi à la Presse, « la 
finesse , là justesse et la délicatesse » des appréciations du 
critique anonyme, qu'elle déclara ne pouvoir être que 
Charles Nodier lui-même ! 

C'est alors que Pelletan laissa tomber le masque qui dé- 
robait son nom au public , et M"** de Girardin, pour être 
d'accord avec elle-même, dut se résigner à vivre désormais 
en paix avec lui. 

Un choix des articles publiés alors par Pelletan a été 
depuis réuni en volumes , sous ce titre : Heures de travail 
(2 vol. in-8). 

2** Ulbach (Louis) a publié dans le deuxième Événement 
(1866) une série de portraits littéraires sous ce même 
masque. 



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15$ INGOLDSBY. 

j*» Ernest Dréolle, l'un des principaux rédacteurs de la 
Patrie^ y a donné des articles d'actualité qu'il signait éga- 
lement L'Inconnu, 

40 Les deux ou trois volumes parus chez Michel Lévy 
sous cette peu transparente indication d'auteur : Un Inconnu^ 
tels que la Plage d^Ëtfetatj Monsieur X... et Madame Trois 
Étoiles, etc., sont de M™« Guyet Desfontaines, veuve d'un 
ancien notaire^ député sous Louis-Philippe. 

5° Un article du Nain Jaune intitulé : La Comédie fran- 
çaise jugée par un témoin de ses fautes^ par P Inconnu, et paru 
ensuite en brochure (1862, in- 12), avait pour auteur 
M. Théodore de Banville. 

Ingoldsby (Thomas) , journaliste et romancier anglais, 
né Barham (Richard-Harris) en 1788; Il a donné des lé- 
gendes, des articles biographiques, etc. Son livre le plus 
connu est le roman Mon Cousin Nicolas. — Mort en 1845. 

Intimé (Alfred 1'). Sous ce nom, M. Alfred Busquet^ 
journaliste et romancier, né à Rouen en 1820, a rédigé le 
Courrier des tribunaux dans le journal la Semaine, Il a été 
rédacteur en chef de la Silhouette, de 1840 à 1850, et a 
collaboré en même temps à plusieurs journaux. 

Ipse. Voir Max (Paul). 

Imer. Le célèbre historien Henri Martin a publié, sous 
ce prénom renversé, en 1830, un roman : Wolfthurm, qui 
était son premier ouvrage, écrit avec la collaboration d'un 
de ses compatriotes, M. Félix Davin. Ce roman, qui fut 
suivi de quelques autres ne valant guère mieux et oubliés 
aujourd'hui, était signé : Félix et Irner, 

Isabelle (M"«), célèbre bouquetière du Jockey-Club, 
née Briand (Isabelle). Son père était capitaine au long 



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IVOY. 159 

cours. Restée très-jeune orpheline, ayant de Pesprit à dé- 
faut de beauté, elle a su se faire, dit-on, une trentaine de 
mille francs de rente en vendant des bouquets, sous le pa- 
tronage de MM. les membres du célèbre Club. 

Iskander, pseudonyme du fameux romancier et aussi 
historien russe i4/exfl/2^r^ H^r/z^/2, né en 18 16, et. actuelle- 
ment rédacteur en chef du journal la Cloche. 

Ses très-curieux mémoires, traduits par Delaveau, ont été publiés chez 
Dentu sous ce titre : le Monde russe et la révolution (3 vol. in- 18). Les 
titres des huit parties de cette remarquable étude autobiographique, au- 
jourd'hui épuisée et à peu près introuvable en librairie, en feront con- 
naître au lecteur Tintérêt et l'esprit : I la Famille, II l'Université , III la 
Prison, IVTExil, V la Jeune Russie, VI après l'Exil, VII Moscou, VIII le 
Départ. Il faut consulter aussi, au sujet d'Hertzen, le Livre de la nation 
Polonaist d'Adam Mickiewicz, traduit par A. Lévy, et publié également 
par Dentu. 

Ismaël,. basse chantante du Théâtre-Lyrique, de son 
vrai nom Jammes. 

Isole (Louise), pseudonyme de M"»® Riom, auteur d'un 
volume de poésies publié chez Lemerre : Après l'Amour 
(1867, in-12). La préface, signée E. L., est de M. Eug. 
Belleyguier dit Loudun. 

Ivoy (Paul d'), l'un des premiers, je crois même le 
premier qui ait mis à la mode les chroniques quotidiennes 
dans les journaux de Paris. Il avait de l'esprit, de la verve, 
et il a eu un grand succès dans le Courrier de Paris, de 
Félix Mornand, qui florissait vers l'an de grâce 1857. 
M. Paul d'Ivoy, qui se nommait en réalité Deleutre, est 
mort, jeune encore, en 1 86 1 . 

Il avait édité sous son vrai nom, en 1854, à Bruxelles, 
un Précis de V Histoire de l'Art (j^ vol. in-12), qui n'était 
autre chose que la copie presque textuelle d'un travail sur 
ce même sujet , publié à la Revue des Deux Mondes par 



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î6o 



IVOY. 



Th. Thoré (Burger). Les journaux donnèrent beaucoup de 
retentissement à ce plagiat, dont l'auteur fut obligé de 
quitter d'abord la Belgique, et même ensuite son nom, pour 
se soustraire aux suites désagréables de cette affaire, déjà 
aujourd'hui oubliée. 




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J. J. Voir Êraste, 

Jacob (Le bibliophile). Le fécond écrivain Paul La- 
croix est beaucoup plus connu sous ce pseudonyme que 
sous son nom véritable. Il a encore signé Antony Dubourg , 
et sous le nom de Pierre Dufour il a publié, avec Rabu- 
taux, une Histoire de la prostitution chez tous les peuples 
(1852) dont la mise en vente a longtemps été interdite. 

Le célèbre pseudonyme de M. Lacroix a une origine ; il 
ne Pa point pris au hasard. Il existait sous Louis XIII et sous 
Louis XIV un savant jésuite, Jacob de Saint-Charles, dit le 
Père Jacob , et qui devint bibliothécaire du cardinal de 
Retz. Il a donné une Histoire des Papes et surtout un Traité 
des plus belles bibliothèques (1644), qui lui a valu une très- 
grande réputation auprès des bibliophiles. C'est le nom 
même de cet érudit, âgé déjà de plus de deux siècles, que 
s'est approprié le docte bibliothécaire de l'Arsenal. 

Jacobber, célèbre peintre de fleurs et fruits, né 
Ber (Jacob). Il a été attaché pendant quelques années à la 
manufacture de porcelaines, à Sèvres, où il a exécuté ses 
plus remarquables travaux. 

Jacob-Loy. Voir Reynaert. 

Jacoby (André). Un ancien représentant du peuple, 
M. Vaudoré (Symphorien), a donné sous ce nom, en 1844 



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l62 JACQUES. 

et 1846, diverses publications relatives à la liberté de l'en- 
seignement (i). 

Jacques (Frère). Dentu a publié un volume de chan- 
sons (grand in-80 superbe imprimé chez Claye) signé de 
ce pseudonyme, et qui avait pour auteur un Rouennais, 
M. Delarue, 

Jacques. L'un des prénoms de M. Demog^o/ (Jacques- 
Claude), publiciste et professeur, et sous lequel il a donné 
chez Hachette, en 1862, un volume de petites nouvelles, 
avec ce titre : Contes et Causeries (in- 18). 

Jalin (Olivier de). Voir Lacretie. 

Jalin (Olivier de). Voir Bernard (Léo dé). 

James. Voir Raoul. 

Jane (Lady). Sous ce pseudonyme, et sous celui de 
A. de Camps ^ M™* Pitre-Chevalier, née Decan de Chatou- 
ville, a donné au Musée des Familles et à divers journaux et 
revues des articles et des nouvelles. — Morte en 1859. 

Janet-Lange, dessinateur, né en 1818 Janet (Ange- 
Louis). 

Jean Diable. Voir Sol (Daniel). 

Jean-Jean. Voyez Villemessant et Major Koff. 

Jean le Chercheur. Voir Pastour. 

Jean-Paul. Le romancier et auteur dramatique Brot 
(Charles-Alphonse), né en 1807, a donné à V Artiste des ar- 
ticles sous ce pseudonyme, de 1833 à 1835. Il est chef de 
bureau au ministère de Tintérieur. 

(i) Notamment /« Nouveaux Montanistes au Collège de France (1844, 
in-80) ; de la Liberté de VÉglise à propos de la Liberté d'enstignenunt 
'1846). 



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JONAS. l6î 

Jean-Pierre. Voir Danson. 

Jean Sans-Peur. Voir Lorrain. 

Jenneval, artiste dramatique, né Dechez, Son père, 
tué au siège d'Anvers , où il avait accompagné l'armée 
comme volontaire, était aussi comédien sous ce pseudo- 
nyme. ^ 

Joanny, ancien sociétaire du Théâtre-Frarteais, né 
Brisebarre (Jean-Bernard), et mort en 1849, à 74 ans. Il a 
publié un certain nombre de pièces de vers et de brochures 
d'actualité. 

Job le Rêveur. Voir CagUostro. 

Job le Socialiste. C'est ainsi que signait, en 
1848, le républicain Hippolyte Casîille, journaliste et ro- 
mancier, né en 1820. Il a publié depuis des « Mirecourt 
politiques», comme on disait alors, c'est-à-dire une série 
de petites brochures du format des fameux Contemporains 
d'Eugène Jacquot (de Mirecourt), mais qui étaient inspirées 
par un esprit plus impartial et plus sérieux que celui qui 
avait présidé à la confection des précédentes. 

Jobert de Lamballe, célèbre médecin, né en 1799 
Jobert à Matignon (Côtes-du-Nord), et non à Lamballe, 
comme l'assure M. Vapereau. — Mort en 1867. 

Jobin (Claude). Le comte Bruno d^Harcourî, officier 
de marine, né en 181 3, et fils du pair de France duc 
d'Harcourt, a publié, sous ce pseudonyme, divers écrits 
historiques. 

Jonas (Le Cavalier). Les chroniques signées de ce 
nom à l'Illustration ont été faites alternativement par Jules 
Janin et Henri Cozic, encore aujourd'hui tous deux rédac- 
teurs du même journal, mais sous leur nom véritable. 



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164 JONCHÈRE. 

Jonchère (Ernest). Il a paru au printemps de 1 868, 
à la librairie Lacroix et Werbœckhoven, un vol. in- 18 in- 
titulé Clovis Bourbon, par Ernest Jonchère, pompier hono- 
raire de Bougival. Ce livre, dédié à Edouard Laboulaye, a 
pour auteur M. Ernest Brelay^ négociant de la rue d'Hau- 
teville, qui a aussi publié différents travaux sur l'économie 
politique. Jonchère est le nom d'un petit pays situé auprès 
de Bougival, et où M. Brelay possède une maison de cam- 
pagne. 

Jouanni. Voir Franck-Marie. 

Jouot (E.). Les articles signés de ce nom au journal 
le Théâtre avaient pour auteur l'imprimeur Damase Jouaust, 
un arrière-neveu des Estienne, un peu parent des Aide et 
des Elzevir. Ses belles impressions sur papier vergé, en ca- 
ractères anciens, avec fleurons dans le texte, sont très-goû- 
tées des amateurs. Parmi ses publications, dont il fait par- 
fois lui-même les notes et les préfaces, les plus importantes 
sont les Classiques français, les Romans classiques, et le Ca- 
binet du Bibliophile. Sur Tancre qu'il a prise pour marque 
d'imprimeur, il a écrit : Occupa portum, et, fidèle à sa devise, 
il est entré à pleines voiles dans le port de la célébrité. 

Ce journal le Théâtre^ oùJouaustfit ses premières armes, 
florissait surtout vers l'année 1860. Il avait alors pour ré- 
dacteur en chef un singulier garçon, qui ne manquait ni 
d'esprit ni d'originalité, mais qui gâtait tout cela par la pa- 
resse la plus incroyable et la plus incorrigible. Il se nommait 
Louis Herlem. Son journal vivait assez bien, faisait à peu 
près ses affaires, et les eût même faites tout à fait, si ledit 
Herlem avait voulu s'en donner la peine. Le Théâtre était 
hebdomadaire; la rédaction n'en coûtait rien à son proprié- 
taire^ qui payait ses rédacteurs en billets de spectacle. J'y 
signai souvent, pour ma part, des articles de mon nom ou 



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JOZON D^ERQUAR, 165 

du pseudonyme de Peters Hermann, pour avoir mes entrées 
dans deux ou trois théâtres. 

Ce journal a vécu ainsi une quinzaine d'années, et il est 
mort> un beau matin, à la suite d'une éclosion considé-* 
rable de feuilles nouvelles qui, paraissant tous les jours, 
annonçaient bien avant lui les nouveautés théâtrales. Il 
avait passé par beaucoup de mains pendant ces trois lus- 
tres, et il avait usé bon nombre de rédacteurs en chef. Le 
plus connu a été Edouard Foumier, à qui avait succédé Ja- 
laberî ; puis était venu Herlem. Le dernier fut M. Anatole 
Cerfbeer, qui n'est pas, je crois, autrement connu, et qui a 
conduit le deuil du pauvre journal, à qui je devais ce petit 
souvenir rétrospectif et cette larme de regret. 

Jourdain (Éliacin), écrivain excentrique, auteur de 
poésies bizarres, de drames impossibles, de ballades, récits 
et poèmes plus singuliers les uns que les autres. Son écrit 
le plus baroque , la Comédie normande , mystère en trente 
actes, fut imprimé à ses frais et par ses soins; mais aucun 
exemplaire ne fut mis en vente du vivant de Tauteur, 
qui conserva chez lui l'édition tout entière, ne permettant 
qu'à de rares intervalles et seulement à quelques amis pri- 
vilégiéSy de lire sur place et en sa présence des fragments de 
son œuvre préférée, qu'il déclarait naïvement «colossale». 
Le vrai nom de ce poëte étrange était Séraphin Pélican ; il 
est mort en mars 1865, étant secrétaire de la mairie de 
Dieppe. 

Joyeuse (Léon). Voir Fortuné, 

Jozon d'Erquar (Marie). Le célèbre Quérard a 
signé de ce pseudonyme l'article de vingt-deux colonnes 
qu'il a consacré à sa glorification et à sa justification dans 
le XP volume de sa France littéraire. Homme fort instruit, 
chercheur infatigable^ voulant passer pour tout savoir et 



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l66 JUDEX. 

inventant au besoin ce qu'il ne savait pas , il s'est montré 
bien souvent inexact et plus souvent encore injuste. Il n'ai- 
mait pas ses confrères et ne les tenait qu'en médiocfe es- 
time. (Voyez Forgues,) — Né en 1797 Qiiérard (Joseph- 
Marie), il est mort en i86j. 

Judex (Frédéric). Le peintre Galimard, qu'on a tant 
caricaturé, et qui est en somme un artiste de talent, a signé 
de ce pseudonyme, et encore de celui de Dicastès, des arti- 
cles critiques dessalons de peinture des années 1849, ^^5^ 
et 1852, à /a Patrie^ au Voleur et à la Revue des Beaux-Arts. 
Il a même donné, en 1860, un petit poëme historique : Une 
Semaine à Bellebrune (in-8*), qui était signé du premier de 
ces pseudonymes. 

Judith (M"*), sociétaire de la Comédie-Française, dont 
le nom est Bernât (Julie). Elle a épousé M. Bernard De- 
rosne, écrivain et traducteur; elle a elle-même donné à la 
librairie Hachette plusieurs traductions de romans anglais. 
— Née en 1827. 

Jules. Le fécond auteur dramatique Vernoy de SainP- 
Georges (Henri-Marie-Louis) a signé de ce prénom , lors 
de ses débuts dans les lettres, quelques drames et vaude- 
villes dont nous retrouvions ces jours derniers la curieuse 
liste dans le IV^ volume du Catalogue de la Bibliothèque 
Soleinne. — Né en juillet 1799 ^ Paris, où son père était 
alors chef de la correspondance à la Trésorerie nationale. 

Jules Robert. . L'historien et romancier Augustin 
Challamely né en i8r8, a signé de ce nom quelques-uns de 
ses écrits. 

Julien (Le bibliophile). Le libraire Bachelin-Deflo- 
renne, qui a édité et réimprimé de si beaux et de si boni 
livres, a souvent signé des articles bibliographiques de ce 



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JUNIUS REDIVIVUS. I67 

pseudonyme, sous lequel il écrit actuellement dans la revue 
d'amateurs qu'il vient de créer : Le Bibiophile français. 

Julien. Voir Motus. 

Jumièges (Th.). L^un des pseudonymes du publi- 
cisteet bibliographe Rabuîaux (Edouard), né en 1814, et 
qui a encore signé Edouard Lassène et Edouard Rab. 

Junior. Voir Alîer. 

Junius (Lettres de). Une série de lettres parisiennes 
publiées dans le Figaro sous ce pseudonyme emprunté à la 
perfide Albion, et qui ont eu dans l'agressif journal un suc- 
cès de curiosité (i) qu'elles n'ont pas retrouvé lors de leur 
publication en volume, avaient pour auteurs deux journa • 
listes distingués de la petite presse, MM. Alph. Duchesne 
(voir Addison et DesfoncHères) et Alfred Delvau, mort en 1 867, 
à 42 ans, au moment où la célébrité lui venait. Lire de ce 
mort prématuré un petit livre bien curieux imprimé par 
D. Jouaust, et publié par Bachelin-Deflorenne au moment 
même où son auteur partait pour l'autre monde : les Son^ 
neurs de sonnets. Lire encore de lui cet amusant et bizarre 
livre : Dictionnaire de la langue verte (Dentu, in-i8), qui a 
donné lieu à une si vive polémique entre Delvau et Lar- 
chey ; celui-ci se prétendant spolié et plagié au sujet de son 
livre les Excentricités du langage. (Voir pour cette querelle 
le tome IX de la Petite Revue.) 

Junius Redivivus. Voir Sylvius. 

(i) unies attribua alors à Philarète Chasles, à Monselet, à J. Barbey 
d'Aurevilly, et même â Jules Vallès. 



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K 



Kalpestri, ancien mime du théâtre des Funambules, 
où il doubla souvent Debureau avec un grand succès ; au 
départ de celui-ci, il lui succéda dans tous ses rôles, et il 
resta longtemps le premier acteur du théâtre. Il se nommait 
Dimier. 

Karl (D'Orléans), poëte et journaliste né Moreau (Jules). 
Il a publié un petit Dictionnaire d'utilité et de récréation 
(1840) et donné des articles et des poésies à divers jour- 
naux et recueils. 

Karoly (M"«), tragédienne à la voix rauque, au geste 
dur, au regard sombre et voilé, qui disait dans la perfection 
les fureurs de Camille sur la scène de POdéon (i 860), où son 
nom a brillé un moment du plus vif éclat. Mais sa disgrâce 
a été aussi rapide que sa réputation avait été subite, et pen- 
dant plusieurs années il n'a plus été question d'elle. Cepen- 
dant, au mois de septembre 1868, M"« Karoly a reparu 
soudainement et comme exhumée en quelque sorte de l'ou- 
bli, et elle a débuté aux Français avec un demi- succès, qui 
a remis son nom en évidence. On ne saurait nier qu'il y ait 
sous cette dure enveloppe, sous ces gestes exagérés et ce re- 
gard furibond, un certain feu, une verve réelle, une intelli- 
gence peu commune, toutes qualités que l'art ne donne pas et 



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KERNOC. 169 

que la nature a accordées à M'*« Karoly, comme compensa- 
tion sans doute de ses autres défauts, au point de vue de la 
tragédie bien entendu. 

D'abord couturière, M^** Karoly, dont le véritable nom 
est Duvau, est née vers 1840. 

Kastus. Nom sous lequel fut d'abord connu le célèbre 
professeur de philosophie Charles Waddingtoriy né en 1819. 
Il a publié plusieurs ouvrages, dont l'un, Essais de logique y 
a obtenu en 1858 le prix Montyon. 

Kerardven. Un professeur de mathématiques, 
M. Louis Dufilhol, a publié sous ce pseudonyme une série 
d^ Etudes sur la Bretagne (1835). 

Kerdall (Gaston), avocat, auteur de nombreux mé- 
moires, notices, voyages et plaidoiries, né Auguste Johanet. 

Kergall (Marquis de). Voir Amézeuil (Ch. d^). 

Kériliaii(René de). Voyageur et romancier, il a 
donné à la plupart des revues et des grands journaux des 
relations de voyages et des articles de littérature sous son 
nom véritable R^rf/guef (René), aussi bien que sous le pseu- 
donyme précité. — Né en 1816. 

Kernoc (Augusta). Pseudonyme pris par M. Auguste 
Romieuy à ses débuts dans les lettres en I82^ Son premier 
ouvrage, le Mousse^ parut avec ce nom d'auteur. 

Jusqu'en 1830, M. Romieu écrivit beaucoup, soit pour le 
théâtre, soit pour les journaux, sous son nom réel ou bien 
sous son nom d'emprunt. Devenu préfet et personnage offi- 
ciel, il s'improvisa en même temps publiciste gouvernemen- 
tal, et l'on se souvient encore du bruit que firent deux de 
ses brochures, le Spectre rouge (185 1) et VÈre des Césars 
(1853). On lui a prêté en outre beaucoup de bons mots 
très-fms et très-spirituels, beaucoup de malices et d'espiè- 



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lyO KETTY. 

gleries, et on l'a fait le héros de mille tours d'écolier que la 
légende a amplifiés et travestis de la belle façon. En somme 
ce fut un homme d'esprit, beaucoup plus connu et estimé 
comme tel que pour la valeur et le talent qu'il a pu mon- 
trer dans l'exercice de ses fonctions officielles. 

Il est mort en 1855, à 54 ans^ du chagrin que lui causa 
la perte de son fils unique, tué au début de la campagne de 
Crimée. ^ 

Ketty (Aunt), c'est-à-dire Tante Ketti, pseudonyme de 
la célèbre romancière américaine Maria Mac-Intosh^ née en 
1802, et dont les romans, très-populaires en Amérique et 
en Angleterre, ont été aussi, en partie, traduits en français. 

Eienné (Aimé). Voir Blondet. 

Kime, artiste de rodéon,du Gymnase, puisdu Théâtre- 
Français, né Deblonde. 

EUemmer. Ce pauvre Paul Blaquière, mort au mois 
d'avril 1 867, encore si jeune, et au moment où, après tant 
de luttes et d'efforts difficiles, il était parvenu à se faire un 
nom, le Paul Blaquière de la Femme à barbe et de la déesse 
du Bœuf gras, a signé d'abord ses compositions du pseudo- 
nyme précité. 

Koff (Major). Un écrivain de race, M. Pierre-Albéric 
Second, a écrit sous ce pseudonyme des articles de critique 
théâtrale dans l'Enîfacte^ PUnivers illustré et feu le Grand- 
Journal, 

Le Figaro a publié pendant plus d'un an une série d'ar- 
ticles vifs, agressifs et parfois méchants, sous ce titre : Paris 
au jour le jour^ signés Pierre et Jean, et Jean-Jean, et qui 
avaient pour auteurs MM. Albéric Second et de Villemessant. 
On devine facilement que le premier des deux associés 
donnait sa prose, pendant que l'autre fournissait seulement 
son journal, et aussi parfois son esprit si primesautier et si 



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KREYDER. I7I 

original, à défaut du style, qui a toujours un peu fait défaut 
à cet habile et inimitable entrepreneur de journaux. 

Kolb Bernard. Célèbre député né en 1798 Kolb 
(Charies). Son deuxième nom fait partie de la signature 
sociale de l'importante raffinerie qu'il dirige à Lille. 

Kosak-Luganski. Pseudonyme du célèbre roman- 
cier russe Wladimir Dahl. Il a d'abord fait partie de la ma- 
rine impériale russe, et c'est seulement vers 1840 qu'il a 
abordé la littérature. Ses romans, ses nouvelles, ses nom- 
breuses légendes et ses proverbes sont très-populaires en 
Russie. On en a traduit quelques-uns en français. 

Kreyder (Karl). Voir Grimm (Pierre). 




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L... (Berthe de). Voir Grimm (Pierre). 

Labat (Eugène), auteur dramatique, né en Italie Ca- 
vatzi (Eugène). 

La Bédollière (Emile de). L'un des principaux ré- 
dacteurs du SiklCy né en 1814 Emile Gigault, nom qu'il a 
d'abord gardé en littérature. Il a ensuite annexé à son nom 
celui de son oncle le comte de la Bédollière, Lors de la créa • 
tion de P Univers illustré, il y a signé une certaine quantité d'ar- 
ticles de pseudonymes différents, sans doute pour cacher au 
public une trop grande fécondité qui eût pu faire suspecter la 
qualité et la valeur de ses articles : E. de Belfont, J. Brothier^ 
B, Chevalier, D. Euvrard, Garnier et de Marchaux, Une pe- 
tite brochure anonyme, à couverture verte, qui fit un cer- 
tain bruit vers l'automne de 1867, la Question de V absinthe, 
était de M. de La Bédollière. 

On lui doit encore, en dehors du journalisme, beaucoup 
de traductions, d'études et de notices littéraires. 

La Berge (Eugène de). Voir Raymond (Michel). 

Labonne (Jean), rédacteur de ^Evénement, puis du 
Figaro, né Emile Chevalet. 

Laborie (J. de). Un écrivain belge , M. Fourdrin aîné, 



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LABRUYÈRE. 17} 

a donné sous ce nom un drame en trois actes, Mahomet 
(1847, in-8*»). Il a signé encore quelques autres publica- 
tions Laboverie. 

La Boussardière. Voir Falaise (Jean de), 

Labruyère (M^^). Surnom pris dans le monde de 
la galanterie, où elle a d'abord longtemps vécu, par M"« Ca- 
therine Schumacher, qui sut se faire épouser, en. 1866, par 
un ancien beau du premier empire, dont le nom flétri devait, 
jusqu'à la fin de sa trop longue carrière, être compromis 
dans de honteux trafics. Connu sous le nom de Maubreuil, le 
seul que lui gardera l'histoire, il avait été chambellan de la 
reine de Westphalie pendant le règne de Jérôme Napoléon 
à Cassel. En 1 8 1 5 , chargé d'une mission secrète, mais dont le 
but, depuis avéré et reconnu, était d'assassiner Napoléon ( i ), 
Maubreuil rencontrant à Montereau la reine de West- 
phalie qui retournait dans le royaume de son père, la fait 
arrêter et, sous prétexte de la raison d'État, il s'empare de 
ses valeurs et de ses diamants. On l'avait vu l'année pré- 
cédente, lors de l'entrée des alliés, traverser les rues de 
Paris avec une croix de la Légion d'honneur attachée à la 
queue de son cheval. 

En 1 866, dans l'espoir de voir ses derniers jours se passer 
dans le luxe auquel il n'était plus depuis longtemps habitué, 
il avait consenti à s'accoupler avec cette demoiselle enrichie 
par mille dons de sources diverses, et qui ne demandait pas 
mieux que d'acheter un grand nom, lequel devait d'ail- 
leurs être acquis, par le mariage qu'elle contractait, au fils 
qu'elle apportait tout venu à ce digne Maubreuil, qui s'em- 
pressa de le reconnaître dans l'acte de son union avec elle. 

(i) Lire à ce sujet une singulière et rarissime brochure, 'publiée chez 
Dentu il y a une dizaine d'années et tirée seulement à un très-petit nom- 
bre d'exemplaires : Histoire du soufflet donné à M, de Talleyrand. 



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174 LABRUYÈRE. 

Mais, hélas ! à peine mariée. M"' La Bruyère relègue Mau- 
breuil dans un cabinet noir , et elle reprend, à la face même 
de son mari, son train de vie d'autrefois, sans y associer, 
bien entendu, même de loin, celui qui venait de lui sacri- 
fier son nom, à défaut de son honneur^ sacrifié depuis long- 
temps déjà. 

Maubreuil,volé et furieux, plaide alors en séparation, et 
le procès apprend au public que cette mademoiselle La 
Bruyère, qui se fait aujourd'hui nommer la marquise d'Or- 
vault,est la fille d'un cocher de Montrouge, dont le fils a 
été condamné pour tentative de vol et d'assassinat sur la 
personne de sa propre sœur ! 

Elle se faisait appeler marquise d'Orvault. J'ai recherché 
à ce propos l'origine de ce Maubreuil, et son acte de nais- 
sance, dont j'ai un extrait sous les yeux, ne lui donne pas, 
à la rigueur, le nom sous lequel il est surtout connu : 

« Le vingt-sixième jour du mois de mai 1783, dit cette 
pièce, a été baptisé dans la chapelle du château de Mau- 
breuil Jacques- Armand-Marie , né ce matin audit château, 
fils de très-haut et très-puissant seigneur Jacques-Louis- 
Marie Guerry, chevalier seigneur de Beauregard, et de très- 
haute et très -puissante dame Bonne-Marie- Félicité de 
Menardeau de Maubreuil^ son épouse, etc.. » 

D'où il résulte que légalement les vrais noms de M. de 
Maubreuil devraient être Guerry de Beauregard. Quant au 
nom d'Orvault f et au marquisat qui l'accompagne, on en 
trouve trace dans ledit acte, seulement au nom de la mar- 
raine du nouveau-né. M"* Charlotte Dupé d'Orvault^ sa 
grand'mère. 

Le héros de cette triste histoire a fini dans la misère et 
l'abandon peu de temps après le procès qui a si ma- 
lencontreusement réveillé le souvenir de son nom. Retiré 
aux Batignolles, privé de tout, sans secours ni amis, loin 



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LACOUR. I7J 

de sa famille, il est mort le ii juin 1868. Sa femme lui a 
fait de splendides funérailles, et seule, dans une sombre 
voiture de deuil, elle a suivi, — marque de respect un peu 
tardive, — le convoi déserté de son mari jusqu'à la dernière 
demeure... 

Lacenaire. Voir Refay de Lusignan, 

Lacombe (Louis), pianiste et compositeur, né Trouil- 
lon (Louis) en 181 8. Il a presque toujours écrit pour le 
piano ; le Théâtre-Lyrique a joué sans grapd succès un pçtit 
opéra de lui : la Madone (1861). 

Laconr (Paul de). Sous ce nom, un Strasbourgeois 
d'un vif et délicat esprit, M. Paul Ristelhûb^ry a donné en 
1856 une excellente traduction de lieder allemands avec ce 
titre : Bouquet de lieder. Depuis, sous les noms de David et 
de d^Est, le même écrivain a collaboré au journal r Europe. 
Citons encore un dernier pseudonyme moins connu et non 
moins curieux ^ connaître. Il a paru à Strasbourg, sous la 
signature Éléonor Pommadin^ une petite chanson satirique 
et locale intitulée la Bonbonnière inodore , qui était simple- 
ment autographiée et tirée à un très- petit nombre d'exem- 
plaires. M. Ristelhùber en était l'auteur. 

Né en 1834, ^^s d'un médecin distingué de Strasbourg, 
M. Ristelhùber a publié récemment, chez l'éditeur A. Le- 
merre, une excellente traduction de quelques contes floren- 
tins, qui ont eu un succès rapide et mérité. On les connaît 
sous ce titre : Contes de Pogge, 

J'ai vu souvent écrit et j'ai souvent écrit moi-même le nom 
de M. Ristelhùber, Ristelhueber. L'aimable auteur des ou- 
vrages précités m'a fait l'honneur de m'écrire qu'il avait 
adopté la première orthographe Ristelhùber, « parce que je 
prétends, me dit-il, que c'est le tréma allemand descendu 
dans le corps du mot. » 

Ne le chicanons pas pour si peu. 



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tj6 LACOUR. 

LacoTir (Pierre de), publiciste, historien et journaliste, 
rté baron Du Casse (Albert) en i8i 5 . Ancien officier supé- 
rieur, puis aide de camp du prince Jérôme, il a publié de 
nombreux écrits et mémoires historiques. (Voir Anonymes,) 

Lacressonnière , acteur de mélodrame, célèbre 
au Boulevard, né en 1819 Le Sot de la Pehneterie (Adrien). 

Il avait épousé en 1 847 Marguerite Gérimer , mariée en 
premières noces à un M. Perrier, et qui a été elle-même 
très-connue au théâtre sous le pseudonyme de son deuxième 
mari. — Morte en 1859. 

Lacretie (Arnold). Étant encore sur les bancs du col- 
lège, M. Claretie (Arnaud-Arsène dit Jules), qui, de bonne 
heure, avait été pris d'une grande passion pour la littéra- 
ture, écrivait déjà des drames et des romans ; il rédigeait 
même, à lui seul, un journal manuscrit, qui circulait de pu- 
pitre à pupitre, et qui était lu en cachette par ses camarades, 
sur lesquels il exerçait un grand ascendant. Un jour, il n'a- 
vait pas encore dix-huit ans, il s'enhardit et envoya aux 
Cinq centimes illustrés une nouvelle : le Rocher des fiancés^ 
qui parut dans ce journal avec la signature précitée. 

Quelques années plus tard, en 1862, et bien qu'il eût 
déjà collaboré à la Silhouette ^ à l'Écho du Peuple ^ au Gau- 
lois y à la Revue fantaisiste^ Claretie , peu sûr encore de lui- 
même et se défiant de ses propres forces, fit parvenir par 
la poste au Diogène (i) un article intitulé : L'Amphithéâtre^ 
qui lui ouvrit à deux battants les portes du journal. On re- 
trouvera cet article, qui était signé Jules de Lussan, dans 
le recueil : Les Histoires cousues de fil blanc, Claretie écrivit 
longtemps au Diogène; il y donna des chroniques, des nou- 
velles, des articles de critique, et même une revue de Salon 

(i) Voir à la suite de Tartide Cousin Jacques, page 67 y quelques dé- 
tails relatifs aux débuts de Claretie au Diogène, 



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LACRETIE. 177 

(186^). Quelques-unes de ces productions furent signées 
Georges Duclos. 

Peu de temps après, lors de la création du journal la 
France, M. de La Guéronnière, compatriote de Claretie, 
confia au jeune écrivain une chronique, que celui-ci rédigea 
pendant quelque temps sous le nom d^OUvier de Jalin. 

Vers la même époque, Claretie entra au Figaroy où il fit, 
en collaboration avec Monselet, des Échos de Paris, sous 
la raison sociale Monsieur de Cupidon* Mais cette collabo- 
ration dura peu, et bientôt les Échos de Paris furent rédigés 
une fois par semaine, de 1863 à 1866, par Claretie seul^ 
et^ dès lors, sous son vrai nom. Il n'en continua pas moins 
sa collaboration au Diogène^ devenu politique (1864), et il 
y donna, dans le premier semestre de Tannée même de sa 
transformation, une série de portraits littéraires et d'études 
critiques sur les livres et les hommes du moment, articles 
qui furent signés Charles Geoffroy, La Vie Parisienne de cette 
même année contient quelques portraits parisiens et des 
notes de voyages signés William et J. C. , qui sont égale- 
ment de Jules Claretie. 

En 1865, lorsque M. Marc prit la direction de P Illustra- 
tion , Claretie y signa Ahnot un courrier théâtral hebdoma- 
daire. A la fin de la même année, devenu titulaire du Cour- 
rier de Paris du même journal, il le donna longtemps sous 
le pseudonyme de Calihan. 

En 1866, il emprunta à son roman V Assassin le nom de 
son héros , Robert Burat , pour le mettre au bas des chro- 
niques qu'il publia au Figaro. 

Enfin, en 1868, il donna au même journal une chro^ 
nique hebdomadaire, signée Candide, Ce pseudonyme a été 
révélé au public par un procès intenté au journal et à l'au- 
teur par M. Pastoureau, préfet d'Indre-et-Loire, relative- 
ment à une accusation portée contre lui par Tun des articles 



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178 LACRETIE. 

dudit Candide. Un anêt de la 6« chambre condamna à ce 
sujet Jules Claretie et M. de Villemessant, chacun à 
1,000 fr. d'amende (août 1868). 

Il est indispensable de compléter cette petite notice bio- 
graphique et bibliographique par la liste des livres de Cla- 
retie , composés , soit tout à fait en dehors du journal , soit 
de la réunion d'articles déjà publiés par lui. On verra, par 
l'examen de cette liste, déjà bien longue si l'on considère 
l'âge de l'auteur, — il est né en 1 840, — et la prodigieuse 
multiplicité de ses productions dans les feuilles les plus im- 
portantes de la presse parisienne; on verra, dis-je, que le 
jeune et fécond écrivain a abordé avec un égal succès les 
sujets les plus divers^ les plus futiles comme les plus élevés, 
la philosophie et les beaux-arts, le Courrier de Paris et 
l'histoire , les conférences, le roman et le théâtre : 

1861, Une Drôlesse (roman); 186?, Pierrille (roman), 
le dernier Baiser (nouvelle); 1864, les Ornières de la vie 
(nouvelles), les Victimes de Paris (r\ouye\\es)\ les Contenir 
porains oubliés (Élisa Mercœur, Charles Dovalle, etc.), 
l'Incendie de la B/r^gue (nouvelle); 1865, les Voyages d'un 
Parisien , Petrus Borel (étude) ; 1 866 , V Assassin (roman) , 
Histoires cousues de fil blanc (nouvelles et articles) , les 
Femmes de proie ^ M"* Cachemire (roman), les derniers 
Montagnards; 1 868, la libre Parole (recueil d'articles et de 
conférences), Madeleine Bertin (roman), et en prépara- 
tion la Poudre au vent (notes et cro([ms) j le Journal de 
Candide et le li Brumaire. Enfin , au moment où j'écris ces 
lignes, M. Claretie se prépare à aborder le théâtre. L'Am- 
bigu aura joué de lui, quand ce livre sera terminé, sa pre- 
mière pièce : la Famille des Gueux^ en collaboration avec 
M. Petruccelli délia Gattina. 

J'ai entendu prononcer le nom de Claretie de bien des 

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LACARDE. 179 

manières^ dont aucune n'était la bonne. Il a lui-même ap- 
pris au public comment son nom doit être dit : 

« On me demande, écrivait-il dans le Fiaaro, de vouloir 
bien me prononcer moi-même et d'apprendre enfin au 
public s'il faut dire mon nom Clariyy Clarecy ou Clarécy, Je 
n'en sais absolument rien , mais moi je dis Clarty , comme 
on dit Ville-messant et non Villem-essant, Aurélien Chol et 
non Squolle^ Laurencie et non Laurentie. Je légalise donc 
aujourd'hui cette prononciation, et je signe, afin que per- 
sonne n'en ignore : Jules Clarty. » 

Laferme. Le célèbre fabricant de cigarettes si connu 
sous ce nom se nomme en réalité Hupmann. Il est baron 
allemand. 

Lafon. Célèbre acteur tragique né en 1773 Râpe- 
nouille (Pierre). Il a débuté au Théâtre-Français efl 1800, 
et il a pris sa retraite en 1829. Il a joué aussi quelquefois 
le grand répertoire comique, où il a été également remar- 
quable. — Mort en 1846. 

Lafont (Achille)^ pseudonyme de M. Achille Eyraud, 
journaliste et romancier. 

Lafontaine, pseudonyme du sociétaire de la Comé- 
die-Française né en 1826 Thomas (Louis-Marie). Il a 
longtemps appartenu au Vaudeville et surtout au Gymnase. 
Il a débuté en province, où il était commis en nouveautés, 
dans la Tour de Nesle, sous le nom fabriqué de Charles 
Rooch, Lafontaine a épousé, il y a quelques années, une 
artiste du Gymnase, M"® Victoria, devenue, en même temps 
que lui, sociétaire de la Comédie-Française. 

Lafronde (Pierre de). Voir Raymond (Michel). 

Lagarde (Paul), pseudonyme de M. Judicis de Mi^ 
randol (Louis) , chef de bureau à la préfecture de la Seine, 



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i8o lacardie. 

auteur des fameux Cosaques y faits en collaboration avec. 
Alph. Arnault, etc.. Au théâtre, il signe généralement 
Louis Judicis, — Né en 1819. 

Lagardie (Horace de). Les chroniques parisiennes 
signées de ce nom au Temps , à la Revue nationale^ puis aux 
Débats^ sont d'une dame du grand monde parisien, M"" de 
Peyronnet. 

La Genevais (F. de). Pseudonyme qui sert de 
masque, à la Revue des Deux Mondes y à tous ceux qui ne 
veulent pas signer les articles qu'ils y publient. 

Ont surtout écrit sous ce pseudonyme, à diverses épo- 
ques, et encore aujourd'hui : Marmier, de Bury, H. Beyle 
(Stendhal), Saint-René Taillandier, de Mercey, Pelletan, 
Cb. Labitte, Ph. Chasies, P, de Molènes, etc. 

Liagreville. Voir Padilla (Luis de). 

Laj ariette, ancien acteur, puis directeur du théâtre 
des Délassements-Comiques sous Louis-Philippe, né Le- 
torzec. — ^ Il est mort il y a seulement quelques années. 

Ijalanne (Léon-Louis), célèbre ingénieur, né Chritien- 
Lalanne en 181 1. 

Ltamartine. Je n'ai point sous les yeux l'état civil 
officiel de l'illustre poëte, mais je trouve dans Borel (d'Hau- 
terive) l'explication du nom qu'il porte. Elle est ingénieuse, 
sinon vraie : 

Un des oncles du poëte se nommait Martin; à sa mort, 
cet oncle lègue à sa femme un champ connu, dès lors, sous 
la désignation de « Champ à la Martine » (la femme à Mar- 
tin), d'où Alphonse-Marie-Louis Prat, né en 1790, tira son 
nom, lorsqu'il hérita de sa tante. 

Liamber (Juliette), nom de jeune fille de M"^' La 
Messine^ et sous lequel elle a publié des romans et des nou- 



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LAMPSOpiUS. l8l 

velles : Dans les Alpes; le Mandarin; Récits d'une Pay- 
sanne... etc.. (In-i8, Lévy.) 

Liambert (Francis). Le poëte fantaisiste, Faullain de 
Banville (Théodore), a signé autrefois de ce nom des ar- 
ticles au Tintamarre. Il a donné, sous le nom de François 
Villon^ d'autres articles à divers journaux. — Né en 1823. 

liambert-Thiboust, auteur dramatique, né en 
1 827 Thiboust (Pierre-Antoine- Auguste). 

« J'ai pris le pseudonyme de Lambert, — m'écrivait Thi- 
boust, précisément quelques jours avant sa fin foudroyante 
et prématurée, et en réponse à une lettre que je lui avais 
adressée à propos de la première édition de ce volume 
même, — en commençant la carrière du théâtre, et plus 
tard j'ai joint ce pseudonyme à mon véritable nom, auquel 
il est si bien resté soudé, que le public, qui veut bien s'oc- 
cuper de moi,ne les a plus jamais séparés l'un de l'autre...» 
— (4 juillet 1867). Il est mort le 9 du même moisi 

liamennais (L'abbé de), célèbre prêtre, écrivain et 
philosophe, né Robert (Félicité) à la terre de Lamennais, 
d'où sa famille a tiré son nom. Chez lui, on ne l^appelait 
jamais que Féli par abréviation et comme petit nom d'en- 
fance que les siens lui ont toujours conservé, — Mort en 
1854. — Il faut lire, dans la collection du Bibliophile fran- 
çais de Bachelin Deflorenne, une petite notice de M. J .-Marie 
Peigne sur la vie intime de Lamennais à la Chênaie. C'est 
un travail bien fait et qui nous fait voir de très-près, et 
dans ce le deshabillé de la vie » un Lamennais de famille 
que le public ne connaît guère. 

La Meulière. L'un des rédacteurs de l'Avenir na- 
tional, de son vrai nom Pélissier (Victor-Benjamin). 

Liainpsoiiiiis(E.), pseudonyme du dessinateur Eus- 
tache Lorsay. Il a encore signé George Davidson des articles 



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l82 LANCELOT. 

de théâtre donnés au Figaro en collaboration avec G. 
^Bourdin. 

Lancelot (Capitaine). Voir ArtevelU. 

Lancri (Edouard). Pseudonyme d^Ëdouard Lafargue, 
auteur dramatique. Il a encore signé Camille. 

Landremoiit, auteur d'une Histoire chronologique de 
la République et de VEmpire et aussi d'une Histoire de la Ré- 
publique de 1848, et qui est sous son vrai nom: Wouters 
(Félix), libraire-éditeur à Bruxelles. 

Liandsvriend (H..E.), publiciste, né Bruneel (Henri). 
On lui doit d'intéressantes études historiques sur la Flandre 
française (2 vol. in-i8, 1841.) (i). 

Liangel. Les études sur les Ëtats-Unis, signées de ce 
nom à la Revue des Deux Mondes (1865), sont attribuées à 
M. le Comte de Paris. 

Langlé (Ferdinand), auteur dramatique, né en 1798 
Langlois (Joseph-Adolphe), et mort le 20 novembre 1867. 

Il a quelquefois pris le pseudonyme d'Eusèbe^ et il a encore 
signé de son seul prénom Ferdinand et aussi Charles Odry. 

"Langlé (Aylic), fils du précédent, également auteur- 
dramatique et aujourd'hui chef de la division de la presse 
au ministère de l'intérieur (i 869), né Langlois (Marie-Ange- 
Ferdinand). 

Langlois (Théodore). Le vaudevilliste Furpille a si- 
gné quelques pièces de ce pseudonyme. 

Langlois (Justin). La série d'articles biographiques 
signés de ce nom dans la Lune puis continuée d^s l'Eclipsé 



(i) En voici le titre exact : Scènes historiques flamandes, en coUtbora- 
tion avec Edw. Le Glay. 



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LA ROUNAT. l8} 

SOUS le titre de : les Vaudevillistes chez eux, indiscrétion d'un 
frotteur, a pour auteur M . Flan (Alexandre), vaudevilliste 
lui-même. Il a donné ses vaudevilles, pièces d'à-propos 
et revues à tous les petits théâtres de Paris, dont il est 
Pun des plus féconds , des plus habiles et des plus heureux 
fournisseurs. Membre de la Société du Caveau, M. Flan en 
a été aussi le président annuel. Il a réuni en volumes quel- 
ques-unes des spirituelles chansons dites par lui aux réu- 
nions'de cette société aimable, dernier refuge de la vieille 
et véritable gaité française. 

Lianglois (Th.). Voir Desmurres. 

Langlois (Feu), Voir Noriac. 

LaBSfeldt (Comtesse de). Voir Lola- Montés. 

La Palférine. Voir Marcy (Georges). 

LarochellG,ancien directeur des théâtres de la banlieue 
et aujourd'hui du théâtre Cluny, qui tend, grâce à son intel- 
gente audace, à devenir l'une des scènes les plus littéraires 
de Paris. On y a joué les Sceptiques^ Antony, avec deux 
artistes hors ligne Laferrière et M"® Duverger, les Inutiles^ 
etc., — Né Boullanger (Henri-Julien). 

La Roque, vaudevilliste plus connu sous son nom 
véritable, Boyer, comme directeur du théâtre du Vaudeville 
(1854 à 1856), où, chose inouïe ! il a fait fortune. 

Laroque (Louis). Voir Rubempré (Lucien de), 

Laroudé (Charies), auteur d'un roman. M"® d'Èspal- 
bire, qui a fait sensation à l'Opinion Nationale, où il a paru 
en feuilleton. Le vrai nom de son auteur est Charles Cha- 
pelle. 

La Rounat (Charies de), homme de lettres, né en 
18 18, ancien directeur de l'Odéon, Son nom est Rouvenat 
(Aimé-Nicolas-Charles) . 

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184 LASPRE. 

On pourrait encore mettre à son avoir, comme pseudo- 
nyme^ le nom même de Montaigne. Il a donné, en 1846 
je crois, à PArtistCy deux chapitres inédits du célèbre écri- 
vain, chapitres retrouvés par hasard, disait- il, et qui eurent 
un grand succès de lecture. Ils étaient en effet fort re- 
marquables comme pastiches, car ils n'étaient que cela, 
leur auteur étant M. de La Rounat lui-même. 

On aimait jadis ces petites mystifications où se laissaient 
parfois prendre naïvement les plus lettrés et les plus experts 
eux-mêmes. Houssaye n'a-t-il pas été lui aussi une fois 
Voltaire ? — Voyez Esîoile (Pierre de /'.) 

Laspre (Sylvain), pseudonyme employé parfois par 
Louis Veailloty ce fils de tonnelier devenu à force de vo- 
lonté, de travail et d'études l'un des premiers journalistes 
de son temps —avec réserves. — Né en 181 5. 

Lassène (Edouard). Voir Jumièges. 

Latouche (Henri de) qui nous a fait connaître André 
Chénier et à qui l'on doit encore ^quelques comédies, romans 
et publications diverses, était né, en 1785, Thabaud de La- 
touche (Hyacinthe). Comme son prénom lui était désa- 
gréable et que, disait-il, «il ne l'avait pas choisi, » il l'avait 
remplacé dans sa signature par celui de Henri, — Mort en 
1851. 

Liatour (Louis). Un joli roman, le Capitaine Rotjue- 
berty a paru sous ce nom il y a quelques années. Mais 
pourquoi M. Albert Brun, l'un des rédacteurs du Nain 
Jaune, qui en est l'auteur, a-t-il cru devoir le signer d'un 
pseudonyme ? 

Latour (Chariotte de). Sous ce pseudonyme M"® Louise 
Cortambert, femme du géographe de ce nom, a donné un 
livre bien connu, le Langage des fleurs (1844), qui a été 
très-souvent réimprimé. 



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LAURENCIN. 185 

Son fils, Richard Cortambert , est auteur de livres de 
voyages et d'articles de journaux. 

Latour de Saint- Ybars, poète dramatique dont 
toutes les pièces sont très-connues, bien qu'aucune n'ait 
jamais obtenu au théâtre un véritable ni durable succès. Né 
en 1810 Latour, à Saint-Ybars (Ariége), il a ajouté à son 
nom patronymique le nom de sa ville natale. 

Latrade (Félix de). Le journaliste Frédéric Locfe a pu- 
blié, sous ce pseudonyme, des nouvelles et des articles de 
critique littéraire. 

Launay (Vicomte Charles de) , pseudonyme illustré 
par M™^ Emile de Girardin, née Delphine Gay, et sous le- 
quel elle a donné, de 18} i à 1848, au journal \a Presse , 
que venait de fonder son mari, une série de Lettres Pari- 
siennes depuis réunies en volume ; on en connaît le mé- 
rite et le succès ; elles sont restées comme le type le plus 
parfait et le plus réussi de la « Causerie parisienne. » 

Mme de Girardin a encore signé Irène de Chateaudun sa 
part de collaboration au joli roman par lettres intitulé : la 
Croix de Berny, qu'elle composa, en 1846, avec trois des 
plus charmants écrivains de son époque : Th. Gautier, 
sous le nom d^Edgard de Meilhan;]\iks Sandeau, sous celui 
de Raymond de Villiers, et Méry, sous le nom de Roger de 
Montbert. — Morte en 18553 à 51 ans. 

J*ai publié chez Téditeur Bachelin-Deflorenne, dans la collection dite 
du Bibliophile français, une étude biographique sur Madame de Girardin 
(sa vie et ses œuvres, 1868). On y trouvera une notice bibliographique 
aussi complète que possible sur les divers ouvrages de cette dixième Muse, 
ainsi qu'elle se faisait un peu trop complaisamment appeler. 

Laurencin, auteur dramatique, né en 1806 Fro- 
mage-Chapelle (P2M\-K\m€), lia, depuis 1830, fait repré- 
senter un nombre incalculable de pièces sous le pseudo- 



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l86 LAURENT. 

nyme précité et sous ceux de Léonard^ Lucy , Evrard , 
d^Auvrajy etc.. 

Laurent (Marie), célèbre actrice du boulevard, 
née Marie LugueteniSiG. Elle a épousé en premières noces 
le baryton Laurent^ mort en 1852; quelques années plus 
tard elle s'est remariée avec un autre acteur du nom de 
Desrieux et dont le véritable nom est Bénite. 

Mais pourquoi M. Vapereau, dans la j* édition de son 
Dictionnaire, fait-il épouser à M"« Laurent son deuxième 
mari en 1849, alors qu'il a fait mourir neuf lignes plus 
haut le premier en î8j2 .? Ce qui lui fait épouser le se- 
cond du vivant du premier! 

Laurent de T Ardèche, écrivain et historien po- 
litique, né en 1793 Laurent (Paul) à Bourg Saint-Andéol 
(Ardèche). En 1828, il a donné une célèbre Réfutation de 
l'Histoire de France de l'abbé de Montgaillard, sous le pseu- 
donyme d'I^rancet Deleuze. Les éditions postérieures de cet 
important travail ont été signées de son vrai nom. 

Laurent-Pichat, journaliste, poète et romancier, 
né en 1823 Laurent (Léon). Il a été pendant quatre ans, 
de 1854a i8j8, date de sa suppression, propriétaire- ré- 
dacteur en chef de la Revue de Paris^ où il a toujours beau- 
coup écrit. 

Laurent de Rillé, compositeur de musique, di- 
recteur de l'Orphéon , né Laurent (François-Anatole) en 
1824. 

Lauriane (M"**), artiste de la Gaîté, élève du Con- 
servatoire et de Beauvallet, née Brag. Elle a débuté avec 
succès en 1 868. 

Lauzut^ pseudonyme de M. Ducher (Chartes), rédac- 

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LEBRUN. 187 

teur de bulletins financiers qu'il a également signés de son 
nom, et encore du nom fabriqué de Durand. ^ 

liavarenne. Voir Smith. 

Lavergne (Léonce de). L'un des rédacteurs de la 
Revue des Deux Mondes, membre de l'Institut, né en 1809 
Guilhaud (Léonce). Il a signé quelques nouvelles Henri 
Saint-M... et a collaboré au Dictionnaire encyclopédique 
(1841), sous le pseudonyme de Saint-Laurent (Chsiïks) . Ne 
pas le confondre, comme on l'a fait souvent, avec le roman- 
cier Lavaissière de Lavergne (Alexandre), né en i8o8, 

Lavoiepierre (Amédée de). Voir Bast (A. de). 

Lavoisy (Olivier). La femme d'un académicien, 
M"« Cuvillier-Fleury (Juliette), a donné quelques écrits sous 
ce pseudonyme. 

LeBarrois (Georges), secrétaire de la rédaction 
du dernier journal créé par Alex. Dumas, le Dartagnan et 
où il signait encore d'Orgeval (Georges) comme rédacteur 
ordinaire. Ces deux noms d'ailleurs ne sont point des pseu- 
donymes; leur possesseur les a séparéspour donner, en une 
seule et même personne, deux rédacteurs différents au grand 
Dumas. Le nom légal est bien Georges Le Barrois d^Orgeval. 

Un frère du journaliste, M. Robert Le Barrois d'Orge- 
val, est avocat et publiciste. 

Lebel, pseudonyme de l'acteur connu du Cirque et du 
Châtelet, né en 1802, et roi, de par la grâce de MM. Den- 
nery et consorts, de toutes les féeries imaginables. Il se 
nomme Compan. 

liebrim (Camille), dame de lettres, née en 1810 
Guyot (Pauline). Elle a donné des romans, des livres d'é- 
ducation et des traductions. On lui doit aussi, sous le titre 



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l88 LECOMTE. 

le Miroir de la France (1855) une série de tableaux et de ré- 
sumés historiques à Tusage de la jeunesse. 

Liecomte. Voir Magister. 

Le Cormoran. Sous ce singulier pseudonyme 
M. MarC'Fournier, né Fournier (Marc) en 181 1, a donné 
quelques chroniques au Figaro après son abdication forcée 
de directeur de la Porte Saint-Martin (1868), où il était 
entré en 185 1. 

Liedoux (Xavier). Pseudonyme du romancier et jour- 
naliste Albert Blanquet. Il a encore signé Emile Cruzel , 
Marie d'Ussy et Tek-Nab. Il est aujourd'hui rédacteur en 
chef du journal de Troyes le Napoléonien, 

Ledru-RoUin, avocat et homme politique, né en 
1808 Ledru (Alexandre-Auguste). Son deuxième nom, 
Rollin, est celui de sa grand'mère, qu'il prit pour se distin- 
guer d'un confrère homonyme. 

Il avait pour aïeul un prestidigitateur célèbre sous le 
règne de Louis XVI, et plus connu sous le surnom de Co- 
rnai que sous son nom de Ledru, Ce personnage, qui a 
publié divers écrits relatifs à sa science, est mort en 1807. 

Lefèvre-Deumier (M°»«), née en 1822 Marie- 
Louise RoulleauDugage, artiste sculpteur, veuve en 1857 
de M, Lefèvre^ écrivain, dit Lefèvre-Deumier. 

Le Fils (Jules). Voir Richard (Jules). 

Lefrançois. Voir Weller, 

Le Gai (Hilaire). Les petits recueils facétieux signés 
de ce nom et aussi Eugène Le Gai, Arthur et Louis Delanoue^ 
édités par le libraire Passard à Paris, ont été composés, 
compilés et arrangés par un bibliophile M. Gratet-Duplessis, 
ancien recteur de l'Académie de Douai, mort vers 1859. 



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LÉMORIE. 189 

Son fils est actuellement employé à la section des estampes 
à la Bibliothèque Impériale. 

Liegendre (A.). L'un des rédacteurs du Figaro pour 
le bon public ; mais les initiés savent bien que ce nom, qui 
a signé tant d'articles de toutes les nuances dans les nom- 
breuses transformations du Figaro, appartient tout simple- 
ment au bon et aimable caissier du journal, si connu sous 
l'appellation familière de /^età /?^re Legendre. Mais s'agit- il 
du publier au Figaro quelque grosse affaire que personne 
ne veut signer ? y a-t-il quelque difficile article à faire pas- 
ser et dont aucun ne veut endosser la responsabilité? Le 
père Legendre est là pour cela ; il signe tout, il endosse 
tout, mais pour la forme seulement , car l'agent sérieuse- 
ment responsable des nombreux articles parus sous son nom 
est toujours M. de Villemessant. 

Legrand (Paul), célèbre mime, ancien commis voya- 
geur. Il a débuté aux Funambules en 1841. Né en 1820 
Legrand (Dominique). 

Le Léonuais (L.). Un volume, Harmonies sociales^ 
a paru sous ce nom, en 1847, chez le libraire Charpentier 
(in-8). Il avait pour auteur un. célèbre avocat de Rennes, 
M. Le Hir (Jean-Louis), qui a donné aussi beaucoup de 
publications spéciales, et qui a fondé et dirigé divers re- 
cueils relatifs au commerce, à la Banque, au travail des 
fabriques, etc., réunis depuis en volumes sous ce titre gé- 
néral : Annales de la science et du droit commercial. — Né en 
1806. 

Lemerle (Henri). Voir Sc/iau/i^r^. 

Liémorie. Je trouve dans la Petite Revue du 20 jan- 
vier 1 866 une note curieuse relative à une assez amusante 
mystification littéraire. Il n'était bruit alors que d'une pièce 



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190 LEMOYNE. 

déposée secrètement au Gymnase, sans titre et sans nom 
d'auteur. Le théâtre la répétait, disait-on, en attendant que 
celui qui Pavait écrite et apportée voulût bien se faire 
connaître et donner son nom à sa pièce. 

« M. Ch. Joliet, dit cette note, a, sous forme de rensei- 
gnements donnés sur la pièce mystérieuse qu'on répète au 
Gymnase (i), publié l'analyse d'un prétendu drame inti- 
tulé une Captation, par un auteur nouveau nommé Limorie. 
Le sujet_, dont il racontait ainsi les péripéties, n'était autre 
que le Tartufe, et le nom de Lémorie est l'anagramme de 
Molière. » 

Beaucoup de journaux avaient cependant reproduit, 
comme curiosité et comme primeur littéraire, l'analyse pré- 
tendue donnée par M. Joliet, et personne n'avait décou- 
vert ni démontré Panalogie du sujet de la pièce nouvelle 
avec le chef-d'œuvre de Molière. 

Lemoyne-Saint - Paul, sculpteur un peu oublié 
aujourd'hui, mais qui a joui, de 1814 à 1847, d'une très- 
grande notoriété. Membre correspondant de l'Institut (1841), 
il n'a rien produit depuis cette époque qui ait attiré sur 
lui l'attention de la nouvelle génération. — Né en 1784 
Lemoyne (Paul). , 

Le Normand (Jacques). Voir RobervaL 

Léo (André), pseudonyme sous lequel M"* Champseix, 
veuve du journaliste de ce nom (décédé en 1863), et née, 
en 18} 2, Léonie Béra^ a publié quelques romans remar- 
qués. Elle a fabriqué son pseudonyme avec les prénoms de 
ses deux fils. 

Léon, prénom de M. Laya, l'auteur du Duc Job et de 

(i) Hiloïse Paranquet, drame de M. Durantin, retouché par Alex. Du- 
mas fils, et revu, dit-on, quant aux questions de droit qu'il soulevait, par 
un avocat de Paris, M. Miraut. 



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LERME. 191 

quelques autres comédies plus ou moins applaudies. Il a 
souvent pris, surtout à ses débuts, ce prénom comme 
pseudonyme. — Né en 18 10. 

Léon. Voir Hyival, 

Liéonce, Pamusant acteur de l'Athénée, plus connu 
encore d'abord au théâtre du Vaudeville, puis ensuite et 
surtout aux Bouffes Parisiens. Il se nomme iVico/^ (Edouard); 
son père était vaudevilliste sous la Restauration. 

LiéoncGy l'auteur dramatique Laurençoî (Lsidishs) 3l si- 
gné plusieurs de ses pièces de ce pseudonyme. — Mort en 
1862, à 58 ans. 

Liéoni (De), journaliste, né CharveU 

Léonie (M"e), voir Agar. 

Léontine, ancienne artiste de la Gatté du boulevard 
du Temple, très-aimée du public de ce théâtre, et très- 
fêtée par les tilis de l'endroit, née Carben (Léontine). 

Le Poittevin, célèbre peintre de fleurs et de ma- 
rines, né en 1806 Poldevin (Edmond). Un jugement l'a au- 
torisé, en 1846, a prendre le nom sous lequel il a toujours 
été connu. 

Le Rat. Voir Estienne (Joseph <i'). 

Léris (Alfred de), poète et surtout auteur dramatique, 
né en 1812 Desrosiers, Il a encore signé Deléris. 

Lerme (Raymond de), un des pseudonymes de l'é- 
crivain Lemer (Julien) fondateur et directeur de la Librairie 
centrale, romancier et journaliste sous d'autres noms en- 
core: Bachaumont, puis Jules Raymond, etc.. M. Lemer a 
aussi créé des journaux : la Sylphide^ journal de modes 
(185}); la Lecture^ journal de romans (1865); et il a col- 



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192 LERMIN. 

aboré à la Liberté^ au Courrier français, à la Semaine, etc. 
— Né en 181 5. 

liermin (Comtesse de^. Pseudonyme de M™» An- 
dryane, née Merlin (de Douai), et femme du célèbre prison- 
nier. Elle a écrit sous ce nom un Théâtre chrétien à l'usage 
des couvents (1840). 

Lerne (Emmanuel de), artiste distingué et aussi au- 
teur de plusieurs volumes publiés sous ce pseudonyme qui 
cache M. Emmanuel Le Boucher, procureur impérial à 
Oriéans. 

Lerob (Mattéphile). Voir Mure. 

Lesparat (M™« de). Voir Mélesville, 

L'Estrange (Joseph). Voir GazuL 

li'Estrange (Roger). Voir Grimm (Pierre). 

Leupol, anagramme du publiciste Leloup (François), 
sous lequel il a collaboré à l'ouvrage de M. de Mirecourt : 
La Lorraine pittoresque, publié à Nancy en 1840. Il a en- 
core donné des articles de journaux, des poésies et des 
livres relatifs à la bibliographie. Né en 1807, àCheroy 
(Yonne), cet écrivain a souvent joint, dans sa signature, 
le nom de sa ville natale à son nom patronymique et signé 
Leloup de Cheroy et même François de Cheroy. 

Leuven (Adolphe de), pseudonyme du directeur ac- 
tuel de rOpéra-Comique (depuis 1862), plus connu encore 
comme auteur dramatique. M. de Leuven descend d'une 
illustre famille suédoise ; son père, le comte Ribbing, qui 
avait pris part au complot dont Gustave III fut la victime, 
en 1792, fut banni de Suède et vint se réfugier en France, 
où son fils Adolphe naquit en 1800. 

M. de Leuven a encore pris quelquefois le pseudonyme de 



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LEWALD. 193 

Granvaly il a aussi signé Adolphe. Toutes ses pièces, d'ail- 
leurs fort nombreuses, ont été faites en collaboration. 

Léveillé de Charenton. Voir Losier. 

Levens, un volume de poésies, mes Rapsodies, publié 
à Alger, sous ce nom, en 1852 (in-32), avait pour auteur 
un amateur, M. Jannin. 

liévy (Éliphas). Pseudonyme de l'abbé Constant (Al- 
phonse-Louis), auteur de la fameuse Bible de l'humanité. 

Il quitta les ordres comme on les quitte, — difficilement 
et incomplètement; il trouva cependant le moyen de se 
marier, ce que les prêtres qui ont jeté le froc par-dessus les 
moulins n'ont pas toujours pu faire, et il épousa une élève 
de Pradier, devenue depuis célèbre, comme femme de lettres, 
sous le pseudonyme de Claude Vignon. (Voyez ce nom). 
Son ménage, d'ailleurs, ne fut pas Fongtemps heureux. Les 
époux se séparèrent, et l'abbé Constant se fit magicien. 
Sous le nom d'Ëliphas Lévy, il pratiqua la haute magie, et il 
a même publié sur sa doctrine et sur ses idées un Rituel qui 
est assez connu. 

Le^wald (Fanny), célèbre romancière et publiciste 
allemande, née en 181 1, et connue seulement sous ce 
nom en littérature. Elle a épousé le professeur et écrivain 
prussien Théodore Stahr, 

Elle a publié une assez grande quantité de romans et 
de voyages estimés, et dont la plupan ont été traduits. Au 
fameux congrès de la paix de Genève, en septembre 1867, 
M"i* Stahr a adressé au comité une protestation contre la 
guerre, rédigée en dix articles pleins de verve et d'une 
fantaisie ingénieuse, mais, en revanche, d'une application 
impraticable. En voici un curieux fragment : 

« 5/ deux hommes se battent à coups de poing dans la rue, 
il ne leur vient pas à Vidée d'invoquer Dieu pour témoin^ ou de 



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194 LHÉRITIER. 

croire que Dieu s'intéresse spécialement à l'issue de leur lutte. 
De même, dix hommes qui se battent entre eux ne peuvent pas 
davantage avoir cette opinion. 

« Si deux hommes qui se battent croyaient devoir parler 
du Dieu des pugilats et invoquaient le secours de Dieu pour 
venir les aider dans leur manière de faire déraisonnable et 
malhonnête, on les appellerait à bon droit fous ou blasphéma- 
teurs. 

« On appellerait de même fous ou blasphémateurs dix ou. 
vingt hommes qui, se battant dans la rue^ invoqueraient le 
Dieu des pugilats pour lui demander de protéger particulière- 
ment l'un ou Vautre des partis combattants, 

<( Quel est donc le nombre requis pour que cet être que vous 
appelez le Dieu d'amour prenne parti dans les pugilats et com- 
bats d'hommes sans éducation et sans raison? 

« Croyez vous réellement que le nombre puisse faire illusion 
sur Dieu, sur un être dont l'essence doit être l'infinie Ne croyez- 
vous par que parler d'un Dieu des batailles soit aussi bien un 
blasphème que de parler d'un Dieu des pugilats ? » 

Lhéritier, nom sous lequel joue, au Palais-Royal, 
Pune des meilleures « ganaches » du répertoire comique 
contemporain. Il est né Thomas (P'd\x\) en 1809. 

Li. A. P. M. B Voir L'Homme au petit manteau bleu. 

Lhiiillier (Jean). Voir Dementhe. 

Liindac (Paul). Voir Daclin. 

Lindsay (Arthur). Rédacteur de l'Athenmm français^ 
né Octave Sachot. 

Liineuil (Gabriel de). Sous ce pseudonyme qu'il a em- 
prunté à Tun des personnages de sa jolie comédie l'Amour 
et son frmVz (1855), M. Octave Lacroix a donné des ar- 
ticles à la Vogue parisienne, et surtout au puïnaA l'Artiste, où 
il a encore signé Jacques d'Arnay et Jacques de Soudeilles. Il 



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LINEUIL. 195 

a aussi écrit sous le nom de Noll à l'ancien Gaulois, et sous 
ceux de Old Laertes et de Paul Sic au Moniteur. Sous la ru- 
brique Lettres d'un spectateur, il a rédigé beaucoup d'articles 
et de chroniques à l'Europe et au Moniteur du soir. Enfin 
Octave Lacroix a été l'un des principaux secrétaires de 
Sainte-Beuve. (Voyez Hérand.) — Né en 1827. 

Vapereau, qui fait naître Ortave Lacroix en 1829, — rajeunissement 
aimable, mais inexact, — ajoute à son nom patronymique celui de Crespely 
que mes recherches et renseignements ne m'avaient point donné. J'en 
écrivis à Lacroix, qui me répondit ce qui suit : 

« Un mot sur cette qualification de Crespel. Elle n'a jamais, que je sache, 
été suivie d'un titre quelconque. Purement bourgeoise, et probablement 
octroyée ou conférée (je ne sais pas comment cela s'appelle) par le duché- 
pairie voisin, elle ne prouve qu'une chose, à quoi je tiens beaucoup, c'est 
que je suis d'une très-ancienne bourgeoisie limousine. Que voulez-vous, 
mon cher ami ? C'est là mon orgueil et ma faiblesse. Les papiers que je vous 
envoie, et qui portent les dates de 1680 et de 1727, sont loin, à plus de 
deux siècles près, d'être les plus vieux que je possède. Les bourgeois 
dont je descends étaient armés, comme il appert du vieux cachet de famille 
qui se trouve encore sur l'argenterie surannée de ma mère et sur les meu- 
bles démodés de la maison. Mon grand'père, sans avoir l'air d'y prendre 
garde, tenait beaucoup à ces vétilles. Quant à mon père , qui datait de la 
Révolution, il signait Bernard Lacroix tout court, et, comme c'était le 
plus libéral des cœurs et le plus indépendant des esprits, il s'appliquait 
surtout à ce que son nom demeurât, comme le nom de son père, un syno- 
nyme d'honnête homme. Tous les deux y ont pleinement réussi, et leur mé- 
moire est presque proverbiale dans mon village d'Egletons (Corrèze). Moi, 
j'y suis devenu un étranger, un Parisien ; mais les vieilles gens accolent 
encore, par tradition, le de Crespel au Lacroix patronymique, lequel a été, 
pour moi comme pour mon père, ma très-ordinaire signature. 

Je parlais un jour de mon qualificatif â reprendre^ le cas échéant, et je 
demandais conseil à un parent, haut magistrat : « Cela n'en vaut pas la 
peine, me dit-il. Pour la régularisation par les voies ordinaires , il vous 
en coûterait 600 fr. Par un chemin plus court, signez hraiVtmtnt de Crespel 
dans un acte public. On vous fera un procès : vous le gagnerez, et il ne 
vous en coûtera guère alors que $0 écus. » 

On n'a pas 600 fr., ni même 50 écus à dépenser pour si peu, lorsqu'on 
ne pratique, comme moi, que la littérature et les journaux. J'ai préféré 
rester ce que je suis. Octave Lacroix, et votre serviteur et ami bien sincère. » 



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196 LINNY BABAGOR. 

Linny-Babagor. Voir VanSlopen. 

Lionel. Voir Mogador. 

Lisle (Femand de). Voir Bartevelle. 

Liistener (Richard), auteur dramatique et journaliste 
né en 1804 Charles Ménétrier. Il a écrit k la Tribune^ à l'En- 
triade y au Magasin Pittoresque y à la Revue et Gazette des Théâ- 
tres, etc. Ses pièces, qui datent toutes du règne de Louis- 
Philippe, sont un peu oubliées. 

En 1833, il a paru chez Denain, libraire, rue Vivienne, 
2 volumes in-80 sous ce titre : CkLiBAH^par deux Ermites de 
Ménilmontant rentrés dans le monde, sans autre indication de 
nom d'auteurs. Les deux ermites en question étaient 
Edouard Pouyat, ancien Saint-Simonien et rédacteur du 
Globe^ et Richard Listener. 

Liivry (Emma). Qui ne se souvient de l'infortunée et 
adorable sylphide qui dansa sous ce pseudonyme à l'Opéra i 
Sa mémoire a-t-elle laissé plus de traces dans le souvenir 
de ses admirateurs, que ses pas aériens n'en ont imprimé^ 
dans leur vol rapide, sur le sol de la scène qu'elle a un mo- 
ment illustrée? Pauvre fille! la gloire, la fortune, le bon- 
heur, l'avenir enfin ! elle' avait tout pour elle ! Et l'on se rap- 
pelle certes encore qu'un soir, à une répétition de la Muette 
que Mario tentait de chanter à l'Opéra, sa robe de gaze prit 
feu, et qu'après un an de souffrances terribles, un an de vé- 
ritable agonie, elle s'éteignit au château des Ternes, où on 
l'avait transportée. Elle était fille d'une autre danseuse de 
l'Opéra, M"® Emarot^ et d'un personnage qu'il n'est pas be- 
soin de nommer. 

Lockroy, célèbre auteur dramatique né, en 180}, à 
Turin, Simon (Joseph-Philippe). Il a donné, en dehors des 
théâtres de drames et de vaudevilles, beaucoup de livrets 
d'opéras-comiques. 



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LONGRAIRE. I97 

Lockroy (Edouard), fils du précédent, et naturelle- 
ment né comme lui Simon (Edouard). Il a encore signé 
Jules Gambier et aussi Jules Guinot. Il a écrit dans beaucoup 
de petitsjoumaux, et notamment au Figaro^ à l'Indépendance 
belge, au Monde artisiiquey à F Artiste ^ etc. Au journal la 
Franchisey il signait Léonidas Romagnoly et au Courrier artis- 
tique, Charles Brun, Balthazar Robin et Un peu tout le monde. 

Locle (Camille du). Voir Daniel, 

Lola-Montès, danseuse, actrice et maîtresse royale, 
née, d'après sa propre déclaration, faite dans un procès cé- 
lèbre, au temps de sa plus haute fortune, Porris y Montez 
(Maria-Dolorès) en 1819. 

En 1835, elle épouse un officier anglais du nom de 
James. En 1 846 , le roi Louis I®*", de Bavière, la crée com- 
tesse de Lansfeldt pour la remercier d'avoir bien voulu accep - 
ter à sa cour le rôle Louisquatorzien de maîtresse en titre. 
En 1849, et du vivant même de son premier mari, elle 
épouse M. Héald, autre officier anglais. Poursuivie comme 
bigame, elle s'enfuit aux États-Unis, où elle donne des 
représentations dramatiques, jouant elle-même son propre 
rôle, dans sa propre histoire qu'elle a mise en scène. Enfin 
elle devient subitement extra-bigote, et meurt d'une attaque 
de paralysie dans la misère et l'abandon, en janvier 1 86 1 . 
On lit sur sa tombe, en Amérique, un nom beaucoup plus 
simple que tous ceux qu'elle s'était elle-même improvisés 
ou fait attribuer : Elisa Gilbert. (Voyez à ce sujet, dans le 
Temps du 6 novembre 1867, un article du chroniqueur 
Xavier Feyrnet.) 

Les Mémoires publiés en 1849 sous le nom de celte 
aventurière (Genève, 2 vol. in- 8") avaient pour auteur un 
publiciste nommé Papon. 

LiOngraire (E. de). Voir Lussan (Vicomte de). 



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1 98 LORBAG. 

Lorbac (Charles), écrivain qui n'a eu que la peine de 
retourner son nom Cabrol, pour se faire un pseudonyme. 

liOrma (A. de), pseudonyme de l'écrivain politique et 
religieux Antoine MadrolU, qui a tant combattu Lamennais 
dans une série d'articles de journaux, et surtout de brochu- 
res aussi peu modérées que peu concluantes. — Mort en 
1 86 1 , à 69 ans. 

Lorraiii (Camille). Les articles signés de ce nom à la 
Revue de Paris^ au Charivari et ailleurs, sont du savant jour- 
naliste Hippolyte BaboUy né en 1824. Au mois de juin 1868, 
les lauriers moissonnés par Henri Rochefort, avec le succès 
de sa brochure hebdomadaire la Lanterne^ ayant sans doute 
empêché M. Babou de dormir, cet estimable écrivain a cru 
devoir profiter de sa veille prolongée pour tailler, de sa 
bonne plume de Tolède, une contrefaçon anonyme et pseu- 
donyme à ladite Lanterne y sous ce titre : L'homme à la Lan - 
terne, par Jean-sans-peur, 

Notons en passant que cette fulgurante Lanterne a donné 
naissance à une série de brochures de tous genres, qui n'ont 
toutes vécu que quelques numéros: le Lampion; la Chan- 
delle; la Veilleuse; la Mouchette; PÉtèignoir ; la petite Lan- 
terne; le Lumignon^ etc. (i); aussi ai-je regretté de voir 
M. Babou, qui est un écrivain sérieux, entrer dans la lice 
légère où il faut, pour triompher, beaucoup de choses spé- 
ciales qui lui manquent... peut-être heureusement pour lui. 

LiOsier, pseudonyme commun aux vaudevillistes Rosier ^ 



(i) Il a aussi paru, à ce même moment de fièvre « brochurière », une 
série de véritables contrefaçons de la Lanterne, alors condamnée, et qui pa- 
rodiaient surtout la couverture, les caractères du titre et leur disposition, 
la couleur du papier, etc., de manière à surprendre ou à peu près la con- 
fiance de l'acheteur. L'auteur de ces diverses contrefaçons, aujourd'hui 
oubliées et disparues, était un M. Sarrotte. 



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LUCIENNES. 199 

Chazet et Danois. Ces derniers étaient trois frères , nés 
Danois de Bournonville. 

LViné, Théodore, né en 1786, a été capitaine avant 
de devenir vaudevilliste. Il a donné aussi des brochures 
politiques et une tragédie, Caius Gracchus. Il est mort en 
1845. 

Le second, Armand, le plus connu des trois, est né en 
1788. Il a aussi collaboré à divers journaux sous le nom 
d'Armand Sapajou. — Mort en décembre 1868. 

Le dernier, mort il y a quelques années, Achille, était né 
en 1791. 

Ils ont encore signé, dans leurs collaborations mutuelles, 
Casimiry Théodore, Odry et l'Éveillé de Charenton, 

Lot. L'un des rédacteurs du journal illustré la Vie Pari- 
sienne, Il a aussi écrit quelques proverbes et saynètes de 
salon. Il se nomme M ancel {Georges), 

Lothrop (Amy). Voir Wetherell (miss). 

Loudun, journaliste, publiciste et historien, né en 
1818 Balleyguier (Eugène), à Loudun (Vienne). Il a pris 
comme pseudonyme le nom de sa ville natale. 

Loué (Philibert). Voir Goulet. 

Louis Voir Desvergers. 

Louis XVIII. Voir Brepson. 

Lubize, fécond auteur dramatique, plus connu par ses 
collaborations que par les pièces qu'il a données seul. Né 
en 1800 Martin (Pierre-Henri); il est mort en 1863. 

Luc (Le sieur). Voir Fongeray (Florentin de). 
Luciennes (Victor), auteur d'articles de littérature. 



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200 LUCIO. 

de critique et de philosophie, généralement publiés dans la 
Presse. Son vrai nom est Paul Laffiîe. 

Lucio, pseudonyme de M. Rapetîi (Louis), avocat dis- 
tingué, né en Italie en 1 8 1 2, et qui est aujourd'hui chargé du 
bureau où s'élabore le travail relatif à l'importante publica- 
tion de la Correspondance de Napoléon F'. 

M. Rapetti a publié, en 1857, une réfutation des Mémoi- 
res de Marmont, dont il avait déjà cherché à prouver la dé- 
fection en 18 14 dans un précédent ouvrage. Il a signé Lucio 
des articles de journaux. 

Luigi. Voir Dugard. 

Liunone (^Érasme de), publiciste belge, né Desoir 
(Emmanuel). On lui doit une petite étude historique : La 
Veille du déluge , ou Une Intrigue de cour sous Louis XV 
( 1 862 , in- 1 8), publiée sous ce pseudonyme. 

Lussan (Vicomte de). Un gentilhomme de lettres, qui 
a été zouave pontifical et a publié sur ses campagnes ul- 
tramontaines deux ou trois volumes très-intéressants, et sur- 
tout très-convaincus, M. Oscar de Poli^ a signé du pseudo- 
nyme précité des articles dans le journal la Balançoire pour 
tous. Il a encore signé E. de Longraire au journal le Méphis- 
tophélèsy comte de Rochepol au Derby ^ et Bernier au Jockey. 

M. de Poli est l'un des membres les plus actifs et les 
plus aimés de la société chantante le Caveau, 

Lussan (Jules de). Voir Lacretie. 

Lussan (Paul de). Voir Piiîaud de Forges, 

Lustani (M»«). Voir Mendez (M"«). 

Lustière. Le neveu du compilateur Touchard Lafosse, 
l'auteur des apocryphes Mémoires de l'Œil^de-Bœuf, Théo- 
dore Touchard Lafosse, a donné sous ce pseudonyme des 



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LYVRON. 201 

pièces de théâtre, des romans et une Histoire populaire des 
Français ÇiS^o). 

LiUtèce (Jean de), pseudonyme de M. Arthur Meyer 
au journal Paris. Il a été aussi VOctave de Parisis du Gaulois^ 
alors que M. de Pêne en était le corédacteur en chef. 

' Luther (M''*). Blonde artiste juive, morte il y a quel- 
ques années au moment où elle devenait célèbre. Elle avait 
débuté au Théâtre-Français par la protection .de Rachel ; 
ensuite elle avait joué au Gymnase, et enfin elle venait de 
créer avec grand succès, à PAmbigu, le joli rôle de Diane 
dans la Dame de Monsoreau, lorsque la mort la vint pren- 
dre (1861). Elle avait alors environ vingt-huit ans. 

Son vrai nom est Lupperger (Amédine). C'est Darthenay 
qui lui fabriqua ce pseudonyme germanique (i), à cause 
de ses cheveux qui étaient du plus beau blond que pût en- 
vier une Allemande. Elle avait épousé le frère de Rachel, 
M. Raphaël Félix, depuis directeur delà Porte-Saint-Martin. 

Lyonell. Voir Daclin. 

Lyvron (Louis de). Sous ce nom, qui est celui de sa 
mère, M. Louis de VEstoille a publié chez l'éditeur Lemerre 
deux volumes de pensées poétiques et fantaisistes : Poèmes 
en prose et Fusains (petits in-S©). 

(i) M. Joliet, dans ses Pseudonymes du jour, a attribué à tort ce nom à 
M"e Carben dite Léontine, 



mm 



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M 



M... (Edouard). Voir Smith. 

M... (Max de). Voir Gard (Maxime du). 

Macaire (Robert). Voir Fœlix (Comte). 

Macé-Desportes, auteur d'une Histoire et géogra- 
phie de Madagascar {1^46, in-S»), né d^Escamps (Henri). 
Cet écrivain a pris comme pseudonyme le nom même de sa 
mère. 

Machet (Paul). Un Ponsard de deuxième catégorie, 
M. Ponroy (Arthur), fié en 1816, a donné sous ce pseu- 
donyme un drame aujourd'hui oublié, la Recluse. 

M. Ponroy a d'abord été étudiât en médecine. C'est 
seulement en 1844 qu'il a fait jouer sa première œuvre sé- 
rieuse, le Vieux Consul, qui a eu'du succès à TOdéon. Ses 
autres pièces, Mirabeau, Minervine^ etc., ont été reçues aux 
Français, mais, pour diverses causes, elles attendent en- 
core que la rampe s'allume pour elles. Il a aussi écrit des 
romans, des brochures et des articles de journaux dont il 
a signé quelques-uns Georges Dicks. 

Mac-Kéat (Augustus). Voir Edile (Paul /'). 

Maçonnais (Ferdinand). L'amusant volume les Gri- 
settes vengées, qui a paru en 18 $8 signé de ce nom et 



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MAILLARD. 20) 

précédé d'une préface d'A. Luchet, avait pour auteur un 
publiciste amateur du nom de Vaucher (Ferdinand). 

Magister. L'un des pseudonymes* de l'ancien journa- 
liste Lemaître (Amable), auteur de statistiques estimées et 
d'annuaires géographiques (1838), publiés sous son vrai 
nom et sous celui de Moreau (C). C'est surtout dans la 
Presse qu'il écrivit sous le nom de Magister. Il donna aussi 
avant 1 848 à beaucoup de petits journaux, au Tam-Tam, à 
la Lanterne magique , au Journal des Femmes y etc., des ar- 
ticles qu'il signait encore Hardi (Félix), Hardi (Félicité) et 
Lecomte, 

Maglanovicli (Hyacinthe). Voir Gazul. 

Magofonio (i). Un ancien élève de l'École normale, 
devenu professeur de TUniversité, puis publiciste politique, 
M. Rogeard (Louis-Auguste), a, jadis donné des vers et 
des articles de journaux sous ce pseudonyme. Son écrit 
le plus célèbre, les Propos de Labiénus (1865), a valu à 
son auteur une condamnation qui a motivé son exil volon- 
taire en Belgique. On trouvera dans le 6* trimestre de la 
Petite Revue Qn9 du|6 mai 1865), de curieuses notes biogra- 
phiques sur ce personnage et sur ses divers écrits. — Né 
en 1820. 

Maigret (Francisque). Voir RobervaL 

Maillard (Frédéric), pseudonyme de l'auteur dra- 
matique Frédéric Prieur, qui a souvent aussi signé de son 
seul prénom. 

Il a été professeur au collège Chariemagne et il a publié 
chez la veuve Nyon, en collaboration avec un de ses coUè 
gués, M. Leroy, une collection de classiques latins à l'usage 
des collèges, qui est encore en usage aujourd'hui. 

(1 ) En grec : futur dt prêtres, 

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204 MAILLART. 

Maillart (Aimé), compositeur de musique, né en 
1817 A/ûi//(ïrt (Louis), à Montpellier. Son opéra les Dragons 
de Villars est un des plus jolis opéras-comiques du réper- 
toire. 

Maille-Saint-Prix, célèbre peintre paysagiste, né 
en 1802 Maille (Louis- Antoine). 

Mairobert. Pendant l'été de 1 866, lorsque le Figaro 
était rédigé par G. Bourdin, M. Lorédan Larchey, neveu du 
général de ce nom et auteur du curieux volume les Excen- 
tricités du langage, publia dans ce journal, sous le titre de 
le Pour et le Contre j une série d'articles de biographie et d'his- 
toire. Le pseudonyme ci-dessus était emprunté par l'écrivain 
moderne au nom de ce célèbre pamphlétaire du XVII P siè- 
cle, Pidansat de Mairobert, qui nous a laissé sur la Dubarry 
et sur beaucoup d'autres des anecdotes plus ou moins au- 
thentiques. 

Maître d'équipage (Un). La librairie Hachette 
a publié, en 1867, un volume in-i 8 intitulé :A la Billebaude, 
et qui n'avait point d'autre indication d'auteur que celle 
ci-dessus rapportée. Ce livre est de M. le comte d^Osmond. 

Maître Pierre. Voir Timon. 

Malbert (Gustave). Quelques articles publiés sous ce 
nom au Figaro avaient pour auteur Gustave Bourdin, secré- 
taire de la rédaction du journal, et l'un des gendres de 
M. de Villemessant. En 1848, M. Bourdin rédigeait ano- 
nymement un courrier du Palais au journal le Droit. Il a 
beaucoup écrit dans le journal de son beau-père ; il y a signé 
Basîieri des articles intitulés : Bruits de la ville; Basile et 
Thomas d^Harville, des courriers de Paris ; Georges David-! 
son, un courrier théâtral, etc. Il a fondé (1864) et dirigé un 
curieux recueil, qui sera un jour une précieuse rareté, /'i4iz- 



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MARAN. 205 

tographe^ et il a élé un moment avec son beau-frère Jouvin 
corédacteur en chef du Figaro. 

Malte-Brun, fils du célèbre géographe de ce nom , 
et géographe lui-même, né en 181 6. Son père se nommait 
Bruun (Malte- Conrad) dit Brun. 

Malvins. Voir Hercendières{k. des), 

Malvoisine (F. G. de), pseudonyme de M. François 
Grille, ancien chef de division au ministère de l'intérieur et 
bibliothécaire de la ville d'Angers, où il est né en 1782. 
Journaliste et publiciste, M. Grille a beaucoup produit : 
prose et vers, articles de journaux, livres et brochures, 
pamphlets, etc. Il a donné des itinéraires estimés en leur 
temps, des comédies, et même un livret d'opéra, Athalie, 
que Spontini avait promis de mettre en musique. 

Il a encore signé Ernest et aussi Hélion de Champ-Charles. 
Enfin» en 1850, il a réimprimé en trois volumes, sous le 
titre : Pêle-mêle philosophique et littéraire^ beaucoup d'arti- 
cles de journaux et de revues avec l'indication suivante 
comme nom d'auteur : Un Sosie de l'auteur. — Mort en 
1855. 

Mané. Voir Dorante. 

Mangenville (Comte de). Voir Saint-Hilaire, 

Manuel (E.), pseudonyme de l'ancien secrétaire du 
duc de Momy, Ernest l'Epine^ devenu conseiller référen- 
daire. Il a signé ainsi divers ouvrages de littérature et de 
théâtre. — Né en 1826. 

Manuel (Louis). Voir Navery (Raoul de). 

Manzoni (J.). Voir Parr. 

Maran (Max de). Le journaliste Massenet de Maran- 



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206 MARC. 

court signait de ce pseudonyme des articles à l'ancien jour- 
nal le Gaulois. 

Marc (Eugène). Voir Saint- Agnan. 

Marc-Pontin. Voir Frantz-Villers. 

Marcel (Paul). Voir Epinay (Marie de V). 

Marcelin, dessinateur et fondateur du journal la Vie 
Parisienne^ où, sous tant d'initiales et de pseudonymes très- 
discrets, ont écrit beaucoup des plus célèbres plumes de la 
jeune littérature : About, Taine, Sarcey, Claretie, G. Droz, 
Meilhac, Joliet, de Lassalle, etc. Le véritable nom de Mar- 
celin est Emile Planât. 

Son frère, M. Planaty ingénieur des ponts et chaussées, 
a signé P. il. P. des articles dans la Vie Parisienne. 

Marcelli (Anaïs). Un petit opéra signé de ce nom : 
le Sorcier ^ a été joué au Théâtre-Lyrique en 1866. Il a 
pour auteur une riche et grande dame du meilleur monde 
parisien, M^^^ Perrière Pilté. , 

Marcello, pseudonyme d'une très-grande et illustre 
dame, la duchesse de Colonna de Castiglione-Aldovrandiy 
née Adèle d'Affry et devenue célèbre comme sculpteur. Née 
en 1837, Marcello était veuf — ou mieux veuve — en 1857, 
après six mois de mariage. 

Marcellus. Voir Rochelle. 

Marchai de Galvi, célèbre médecin, conférencier et 
publiciste fécond, né en 181 1 à Calvi (Corse). Il a ajouté 
à son nom patronymique celui de sa ville natale, pour se 
distinguer des autres Marchai 

Marcliaux (De). Voir La Bédollière. 

Marcus. Voir Dauvergne. 

Marcy (Georges). Les poésies et articles signés de ce 



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MARIAKER. 207 

pseudonyme dans l'ancienne Revue fantaisiste (i86i)sont 
de M. Emmanuel Langlois-Desessarts, alors élève de l'É- 
cole Normale, et à qui le ministère de l'Instruction publi- 
que défendit d'écrire sous son nom à ladite Revue. M. De- 
sessarts est aujourd'hui professeur à Orléans. 

Il a encore donné différentes pièces à la Nouvelle Némésis, 
sous le pseudonyme de Silvestris^ et des articles à la Revue 
du mois et à la Revue anecdotique, sous ceux de l^ucien de 
Rubenpri et de la Palférine. Un maître, Th. Gautier, 
dans son Rapport sur les progrès de la poésie, a dit de lui : 
<i Quoiqu'il ait fait deux ou trois recueils de vers (Les poé- 
sies Parisiennes, les Elévations, etc.), et qu'il en prépare un 
autre dont il a paru plusieurs fragments dans les recueils 
littéraires sous le titre de : Les pièces de la Révolution^ il n'en 
est pas moins tout jeune et des plus frais éclos. Il peut 
mettre au service de son talent poétique une science ac- 
quise par de sévères éludes. Nourri de l'antiquité grecque 
et latine, Desessarts la mélange dans les proportions les 
plus heureuses avec la modernité la plus récente. » (Rap- 
ports sur l'État des lettres en France à propos de l'Exposi- 
tion Universelle de 1867.) 

Marcy (De), pseudonyme de M. Rouquette (Jules), 
auteur dramatique, et qui a été pendant quelque temps 
Directeur du petit théâtre des Nouveautés. L'éditeur Sar- 
torius a publié de lui, en 1854, un petit volume in-i8, 
le Testament de Pierre Talbert, qui était signé de ce même 
pseudonyme. 

Marguerite (M"®). Voir Horace. 

Mariaker (Élie), pseudonyme du poëte Ëvariste 
Boulay-Paty, et sous lequel il a publié deux volumes de 
poésies, en 1834 ^^ 1844. C'est lui qui succéda, en 1829, 
comme bibliothécaire du Falais-Royal, à Alex. Dumas, qui 



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208 MARIE. 

venait de donner sa démission à la suite du triomphe de son 
Henri III au Théâtre-Français. 

M . Boulay-Paty est mort en 1 864, âgé de 60 ans. 

Marie. M"** Victor Hugo, née Marie Foucher^ a donné, 
sous son prénom, à PÉmiement (^i&^i), des articles litté- 
raires, des feuilletons et des courriers de Paris. 

On doit à cette femme distinguée deux intéressants vo- 
lumes : Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie (in-8 
puis in- 18), où elle a retracé les principaux épisodes 
de la vie intime et de la grande existence de son mari. 
Elle est morte en août 1 868 , laissant inachevée la suite 
de ce curieux travail auquel ont plus ou moins collaboré 
avec elle tous les membres de la famille Hugo. Cette suite, 
qui doit nous raconter Phistoire politique et l'exil du poète 
verra-t-elle jamais le jour ? Il serait piquant pour les con- 
temporains de lire, jugés et commentés parle patriarche de 
l'opposition, les faits et les actes du gouvernement républi- 
cain de 1848 auxquels il a été mêlé. On sait déjà, par deux 
ou trois publications faites à l'étranger et interdites en 
France, comment il a expliqué et apprécié l'époque qui a 
suivi. La nouvelle publication compléterait donc la série, 
curieuse à tous les points de vue, même les plus contra- 
dictoires, des idées émises par M. Hugo sur les premiers 
temps de la deuxième épopée impériale. 

Marie. Voir Chéri. 

Marilly (Octave). L'heureux auteur du Wagon des 
Dames, de la Czarine, etc., et autres pièces de tous genres. 
Octave Gastineau a longtemps signé de ce pseudonyme une 
certaine quantité d'articles dans les petits journaux. 

Mario. Je lis dans la Petite Revue anecdotique^ publiée 
parCadart et Luce : « M. Ernest Uchard était, vers 1839, 
graveur en lettres et ornements, et musicien. Il avait une 



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MARS. 209 

délicieuse voix de ténor et charmait par ses chants une pe- 
tite coterie d'artistes qui se réunissait dans l'atelier de 
Pierre Bisson, rue du Cherche-Midi. Ses auditeurs, ravis, l'a- 
vaient surnommé Mario. Il garda le nom, partit pour l'Italie, 
afin d'y compléter son éducation de chanteur et parut, si 
nous ne nous trompons, sur le théâtre de la Scala. » 

Depuis, M. Uchard, resté Mario Uchard, est devenu 
homme de bourse, puis homme de lettres; il a écrit des ro- 
mans^ fait jouer des comédies et des drames, et il a épousé, 
en 1858, la belle Madeleine Brohan, sociétaire delà Co- 
médie-Française. — Il est né en 1824. 

Mario, pseudonyme du célèbre ténor des Italiens, né 
marquis ^e Candia (Giuseppe), en 1808, à Turin, et fils du 
général italien de ce nom. C'est en débutant à l'Opéra, 
dans Robert le Diable, le 2 décembre 1838, qu'il a pris le 
nom de Mario. Il entra aux Italiens en 1839, chanta en- 
suite en Russie de 1845 ^ ^850, et reparut enfin à Paris, 
à Ventadour, où il chantait encore dans ces dernières an- 
nées. 

Marle-Mortemart. Voir Wigmore (Lord). 

Marly (Comtesse de). Les articles signés de ce nom 
à l^ Indépendance belge ont pour auteur M"* de Villelume- 
Sombreuil, qui a épousé un descendant de la fameuse 
M"« de Sombreuil, laquelle a bu ou n'a pas bu, — il y a eu 
de graves discussions à ce sujet, — un verre de sang, en 
1793, pour racheter la vie de son père, qui n'en fut pas 
moins guillotiné quelques mois après. Cette héroïque per- 
sonne avait épousé un comte de Villelume pendant l'émigra- 
tion. 

Mars (M"«). Célèbre artiste du Théâtre-Français, 
morte en 1847, à 68 ans. Elle était fille de l'acteur Boutet, 
plus connu au théâtre sous le nom de Monvel, et de M"« Sal- 



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210 MARSAY. 

vetat, assez mauvaise actrice de province, qui se faisait 
appeler sur la scène madame Mars. Je trouve dans le pré- 
cieux Dictionnaire historique de Jal l'acte de naissance de 
la célèbre comédienne. On y remarque une singulière 
particularité. M"^ Salvetat y est indiquée comme « l'épouse » 
de Monvel. En effet, il devait épouser sa maîtresse quelque 
temps après le baptême de leur fille, et il lui donnait ainsi par 
avance, pour légitimer l'enfant, le titre de sa femme. Or, il 
advint que Monvel fut obligé de partir pour la Suède, où il 
resta pendant plus de dix ans, et il n'épousa jamais celle 
qu'il avait juré de prendre pour femme. En 1847 seule- 
ment survint un jugement qui ordonna la rectification de 
l'acte de naissance, relativement à la fausse assertion qu'il 
contenait. 

Marsay (Ludovic de). Voir Egerton. 

Martial. Voir Ramon. 

Martin. Sous ce prénom, M. Lucas (Charles), de 
l'Institut, ancien inspecteur général des prisons, a donné 
des articles à divers journaux, et surtout à la Presse, — Né 
en 1805. 

Martin (Eusèbe). Un publiciste, M. Henri Morel^ a 
donné sous ce nom, emprunté sans doute aussi à la Bêtise 
humaine de J. Noriac, diverses brochures d'actualité, dont 
l'une, Isabelle, reine à Paris; révélations (in-8), a eu, au 
moment de la chute de la reine d'Espagne, un certain 
succès de curiosité. (Nov. 1868.) 

Martin (Eusèbe). Voir Noriac. 

Martin de Moussy , médecin et voyageur, né en 
1810 Martin, à Moussy (Seine-et-Marne). 

Il a raconté dans un livre très-eslimé : Description de la 
Confédération argentine, le long et curieux voyage qu'il fit 
dans l'Amérique du Sud, où il séjourna de 1841 à 1859. 



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MASSY. 211 

Martiney (Léon). Un avocat, M. Victor Leflochy 
ancien dheciQur du Journal des Notaires^, a. donné des poé- 
sies, des articles de journaux et des romans sous ce pseu- 
donyme. Il a été attaché notamment au journal la Patrie. 

Martrille (Jean de la), journaliste et publiciste, né 
Dusolier (Alcide). Il a encore signé Etienne Maurice. 

Marty-Laveaux, écrivain, ancien élève de l'École 
des Chartes, né en 1823, et fils de l'acteur Marty, Il a 
joint à son nom celui de son grand-père Delaveaux en le 
diminuant. 

Marville (Philippe de), vaudevilliste et romancier; 
il a publié beaucoup d'articles dans la Patrie, le Magasin 
pittoresque, etc. Son roman V Échelle du mal (1839) a eu ja- 
dis une certaine vogue. — Né de Létang (Philippe Éléo- 
nore), et frère du général de ce nom, cet écrivain a été 
employé du ministère de l'Agriculture et du Commerce. 

Mary. Les ouvrages signés de ce nom, et parus dans 
la Bibliothèque des romans honnêtes publiés par Le Clère, 
les Deux voies. Pauvre Jacques, Sainte-Claire d'Assise^ etc , 
sont de M"® Roger (Alina), femme dé M. Quenault des Ri- 
vières (Eugène), proviseur du Lycée impérial de Nîmes, 
et née en Normandie vers 1827. 

Mary-Lafon, journaliste et romancier, né en 181 o 
Lafon (Jean-Bemard-Marie). Il a donné aussi des livres 
d^histoire et quelques pièces de théâtre en vers. 

Massé (Victor), compositeur de musique, né, en 1822, 
Massé (Félix-Marie). Il a substitué à ses deux prénoms lé- 
gaux celui sous lequel il est désormais connu. 

Masson (Michel), célèbre romancier et auteur dra- 
matique, né en 1800 Gdiizrfic/zof (Auguste-Michel). 

Massy (Ernest), un vaudevilliste d'esprit, un peu 



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212 MASSY. 

égaré, hélas! dans la féerie, M. Ernest Blam, signait ainsi ses 
articles du Charivari^ lors de ses débuts dans l'amusant 
journal. 

Massy (Eugène de). Le célèbre Napoléon Landais^ 
auteur du populaire dictionnaire qui porte son nom, a signé 
quelques romans de ce pseudonyme, et notamment la Fille 
d'un ouvrier (1836) et des Lettres sur le mariage (1845). 

Matagraboliseur (Un). Un amateur distingué, 
M. Van den Zande, ancien receveur principal des douanes à 
Marseille (1841 à 1847), a publié sous ce bizarre pseudo- 
nyme un recueil, assez peu connu d'ailleurs ; Fanfreluches 
poétiques (Didot, 1845)., En 1849, ^^ volume de fables a 
paru signé du même nom; enfin, de décembre 1850 à jan- 
vier 1853, M. Van den Zande a fait imprimer, à vingt-cinq 
exemplaires seulement, dix-neuf épîtres ou dialogues adres- 
sés à ses amis et signés d'un pseudonyme non moins sin- 
gulier : Jean Rigoleur. Aucun de ces ouvrages n'était des- 
tiné a être vendu. 

Né en iySo à Bruxelles, M. Van den Zande, dont la bi- 
bliothèque et la collection de tableaux étaient célèbres, est 
mort en 1853. 

Matharel (Charies). Voir Senneif. 

Mathieu-Meusnier, sculpteur, né en 1824 Ma- 
thieu (Roland). Il a emprunté son deuxième nom à sa fa- 
mille pour se distinguer des autres artistes du nom de Ma- 
thieu. 

Maule (Clovis de), pseudonyme du romancier Amédée 
de Basty né en 1795, et qui avait été d'abord officier sous 
le premier empire. Il a donné aussi beaucoup d'articles de 
journaux et une série de chroniques historiques : les Galeries 
du Palais de justice y publiées d'abord dans la Gazette des Tri- 
bunaux. 



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MAXIMUM. 213 

Il a encore signé Amédée de Lavoiepierrey qui est le nom 
de sa mère. 

Maurice (Charles), célèbre journaliste, auteur drama- 
tique, critique, etc. , né en 1782 Descombes (Charles-Fran- 
çois). Il a signé encore Tricotel (François-Charles) des 
feuilletons et des brochures, et V Avocat pour et contre; il a 
aussi donné des articles à l'ancien Journal de Paris, sous le 
nom de feu Geoffroy. 

Maurice. Voir Duponchartrain. 

Maurice (Etienne). Voir Martrille (Jean de la). 

Maurice. Voir Hercendières (A. des). 

Max (Paul). Le journaliste E. M. de Lyden a publié 
sous ce nom plusieurs nouvelles et chroniques dans les 
journaux de province. Il a signé Ipse, pendant toute une 
saison, des chroniques quotidiennes dans le journal le Pro- 
gramme de Vichy. Le Mousquetaire^ ce feu journal d'Alex. 
Dumas, avait donné de M. de Lyden, sous son véritable 
nom, une fantaisie charmante : Voyage autour d'une robe à 
volants {iS^6). 

Max. Sous ce pseudonyme, l'écrivain Hippolyte Bon^ 
nelier, depuis sous-préfet, a joué |un moment la tragédie à 
l'Odéon, en 1845. Il a surtout publié des romans. — Mort 
à 68 ans, en décembre i868t 

Max. Voir Aswell. 

Maximum (M"®). Il a paru à la Librairie Centrale, 
dirigée par le publiciste-éditeur Julien Lemer, un volume, 
les Joueuses, signé de ce pseudonyme. Ce livre était l'œu* 
vre d'une « belle amazone littéraire, » ainsi que H. Heine 
appelle M"* Sand, amazone aussi célèbre, dans un certain 
monde, que l'auteur de Lélia, mais à coup sûr beaucoup 



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214 MAYRET. 

moins illustre, U^^^ Leblanc {Lionie ou Lionide). Ce livre était 
son second ouvrage. Le premier, les Petites Comédies de 
Pamour, paru chez le même éditeur, portait le vrai nom de 
Fauteur, et il était orné de son portrait et d'un autographe 
(1865). Enfin, ladite M"« Leblanc avait d'abord écrit en 
tête d'un volume de M. Lemonnier, les Amours de théâtre 
(i 864), une préface qui était le premier produit de sa plume. 
Elle a joué au Vaudeville, tirée de ces mêmes Comé^/w de l'a- 
mour, une pièce dont le véritable auteur était aussi M. Le- 
monnier, qui a également écrit les Joueuses, et sans doute 
enco|[e la préface précitée, signée de M"® Leblanc. 

Cette belle princesse de théâtre a collaboré personnelle- 
ment, ou par la plume de l'un de ses servants, — je ne 
sais au juste, — à un journal sur papier rose, qui parut 
pendant quelques semaines, en 1866, sous le titre de Co^ 
lombine^ et qui était absolument rédigé par quelques-unes 
de ces dames et par MM. leurs soupirants. 

On connaît les aventures de M"^ Leblanc ; je n'ai pas à 
les raconter ici, mais je dois dire, pour l'édification des 
biographes à venir, que cette jolie demoiselle est née Place 
Royale, dans la loge du portier de l'hôtel Chariemagne, où 
son père tirait le cordon ; qu'elle a joué le vaudeville un 
peu partout, à Belleville, aux Variétés, au Gymnase, etc., 
et qu'elle a fait beaucoup parier d'elle pour mille raisons 
tout à fait étrangères à la littérature. 

Mayret (Jules). L'écrivain dramatique et socialiste, 
Félix Pyaty a donné quelques nouvelles et divers articles 
sous ce pseudonyme.— Né en 18 18. 

Mazilier, maître de ballets à l'Opéra. Il a d'abord 
dansé à la Pôrte-Saint-Martin, puis au grand Opéra de 
Saint-Pétersbourg. Il a mis en scène, à Paris, les ballets 
les plus célèbres du répertoire, et il a même collaboré à 



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MELCY. 2 I 5 

quelques livrets. Son nom est Maulier. — Né en 1797, il 
est mort en 1868.' 

Mazy (Louis de), pseudonyme d'un habile sportraann, 
M. Bigot, qui a donné sous ce nom, et encore sous celui 
de de Chefboutonne, des articles aux divers journaux qui 
s'occupent spécialement des chevaux et des courses. 

Méderic, romancier et journaliste, un moment ré- 
dacteur sous ce nom du nouveau Gaulois, né Emile Zola en 
1840. Il a rédigé, avec beaucoup de verve, de tact et d'es- 
prit, la critique littéraire de r Événement (1S66), On lui 
doit un curieux roman : Thérèse Raquin, dont on peut 
blâmer les exagérations multipliées et la crudité par trop 
forcée, mais qui n'en est pas moins une œuvre de vigueur et 
détalent. En 1868, M. Zola est entré comme chroniqueur 
au journal la Tribune, feuille dirigée par les députés Pel- 
letan et Glais-Bizoin. Il est depuis revenu au Gaulois, où il 
signe de son vrai nom des articles de critique littéraire. 

Meilhan (Edgard de). Voir Launay (vicomte dé). 

Meissonier, célèbre peintre, membre de l'Institut, 
Commandeur de la Légion d'honneur, né en 181 j Meis- 
sonnier (Ernest). 

Mélanie (M**«), actrice un moment célèbre aux an- 
ciens Délassements-Comiques, où de beaux cheveux, de 
beaux yeux et un peu de laisser-aller à Tendroit des habi- 
tués de l'orchestre, tenaient lieu de verve et de talent. Elle 
se nomme Gousset^ et elle a, dit-on, quitté le théâtre pour 
contracter des nœuds sérieux et légitimes. 

Melcy (Adrien de), auteur de nombreux ouvrages 
d'histoire, et aus$i de nouvelles et de romans, né Richomme, 
(Charles) en 1 816, et employé à la Bibliothèque impériale. 



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2l6 MÉLESVILLE. 

Il a encore signé dans les journaux des articles du nom de 
Marie Desmares. 

Mélesville, pseudonyme illustré au théâtre par l'au- 
teur dramatique Duveyrier (Anne- Honoré), mort en 1865, 
à 78 ans. Il a signé l'une de ses premières pièces rOncle n- 
vfl/ (181 1), du pseudonyme féminin M"" de LesparaU Son 
fils a publié plusieurs pièces non jouées, sous le double nom 
de Duveyrier Mélesville fils. 

Mélin (Pauline de), tragédienne de l'Odéon et autres 
lieux, qu'un procès intenté par elle à Francisque Sarcey a 
mise plus en évidence que son propre talent. Son vrai nom 
est Grosjean. 

Ménard (Théophile). Un ancien professeur du collège 
Rollin, A/. Roy (Just- Etienne), a composé une série assez 
considérable de livres d'éducation : Charlemagne et son siècle 
(1838); Histoire de Fénelon (1839); Drames moraux ( 1 840), 
et je ne sais combien d'ouvrages du même genre que nous 
avons eus tous jadis entre les mains, lesquels, édités par les 
librairies religieuses de Tours, Limoges, Paris, etc., étaient 
signés du pseudonyme précité, ou publiés anonymement. 
— Né en 1795. 

Mendez (M"«), cantatrice de l'Opéra, où elle a chanté 
beaucoup de suivantes, qui ne chantaient pas grand'chose. 
Elle est née Loustonneau,etsvsih débuté à l'Opéra-National, 
lors de sa réouverture en 1852, dans un opéra de Boisselot : 
Mosquita la sorcière. Elle a ensuite abordé la carrière ita- 
lienne, mais sans grand succès, sous son nom de famille 
ainsi italianisé : M"« Lustani, 

Ménier (Paulin). L'un des plus remarquables comé- 
diens du boulevard, né en 1829 Lecomie (René). 

Ménier est Tun des plus curieux chercheurs du théâtre 



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MÉRIC-LALANDE. llj 

moderne. Il creuse et fouille un rôle avec un soin tout par- 
ticulier ; il a sa façon à lui de le comprendre, et il n'accepte 
les avis de personne quant à la manière de le jouer. Il ré- 
sulte de ce travail, absolument personnel, une création tout 
à fart réussie ou tout à fait manquée. Ménîer n'est donc ja- 
mais médiocre, et l'on peut dire de lui à coup sûr que lors- 
qu'il est bon dans un rôle, il y est parfait, mais que si, au 
contraire, il y est seulement passable, il y est exécrable. 

Mercier (Pol), auteur dramatique, sous-chef au mi- 
nistère de la marine, né, en 1819, Mercier (Polydore). 

Mercier (Mary). Voir Blondeî. 

Méreaux (Amédée), célèbre professeur et composi- 
teur de musique, né en 1802 Lefroid de Méreaux (Jean- 
Amédée). De père en fils, les de Méreaux ont eu une répu- 
tation musicale des plus sérieuses. Le père du compositeur 
actuel, né en 1767, tenait l'orgue au Champ-de-Mars à la 
fameuse fête de la fédération, le 14 juillet 1790. Son grand- 
père, mort en 1 797, a composé des opéras, des oratorios et 
des cantates. 

M. de Méreaux, qui, à l'encontre de tant d'autres, a sup- 
primé sa particule, et signe simplement Amédée Méreaux, a 
publié une foule de compositions musicales, et aussi quel- 
ques articles et ouvrages relatifs à son art. 

Méric-Lablache (M'»® de), cantatrice des Italiens, 
née Deméry; elle a épousé le fils de Lablache et dérangé son 
nom pour le joindre au sien. 

MérLc-Lialande (M™* Henriette de), célèbre can- 
tatrice, née Lalande^ et longtemps connue sous son nom de 
jeune fille. Mariée en 1822 à M. Jules MériCy lui-même ar- 
tiste distingué, elle a continué sa carrière sous le double 
nom de Méric-Lalande. — Morte en 1867. 

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2l8 ' MÉRICLET. 

La particule qui a très-souvent précédé son nom sur les 
affiches ou dans les journaux ne lui a jamais légalement 
appartenu. Ceux qui la lui ont donnée la confondaient avec 
M™« de Méric-Lablache, qui, d'ailleurs, n'y a pas plus droit 
qu'elle. 

Mériclet (A. G. de), publiciste dont le nom véritable 
est Guitîon, Il a donné, en 1847, un petit livre encore 
assez connu et recherché de nos jours, Physiologie de l'es- 
prit (in-18). 

Mérinos. Un avocat spirituel et érudit, ancien procu- 
reur impérial à Rodez, Mouton de son vrai nom, a signé du 
pseudonyme précité, à l'ancien Figaro, deux fantaisies char- 
mantes, les Mouches et l'Invalide à la tite de bois. 

Merville, célèbre auteur dramatique, d'abord méde- 
cin, puis comédien, puis enfin écrivain. On lui doit, entre 
autres pièces, une comédie en vers qui a fait beaucoup de 
bruit en son temps, parce qu'on soupçonna et avec raison, 
dit-on, le roi Louis XVI II d'y avoir très-particulièrement 
collaboré : la Famille Glinet, ou les premiers temps de la Ligue, 
cinq actes en vers ( 1 8 1 8), 

Né, en 1781, Camus (Pierre-François), cet écrivain est 
mort en 1855. Il avait pris comme pseudonyme le nom 
même de sa mère, Villemer^ mais en le transformant en celui 
de Merville, sous lequel il débuta au théâtre. 

Méry (Gabrielle). Nom sous lequel était d'abord con- 
nue aux théâtres des Délassements, de Beaumarchais et des 
Bouffes-Parisiens, M"^ Moisset, prix de chant du Conserva- 
toire aux concours de juillet 1868, et engagée aussitôt à 
l'Opéra-Comique, où elle a débuté avec succès sous ce 
deuxième nom au mois de septembre suivant. 

Mesenthère (Le docteur). On représenta en 1832, 
sur un théâtre de genre^ une revue de l'année i8j 1, sous 



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MEULAN. il9 

ce titre : les Pilules dramatiques y ou le Choléra-morbuSy et si- 
gnée de ce pseudonyme commun, pour cette seule fois, aux 
quatre auteurs de la pièce, MM. Michel M assort ^ Edmond 
Rocheforty Vallou de Villeneuve et de Leuven, 

Meulan (Pauline de). L'illustre M. Guizot a écrit 
pendant quelque temps pour le compte d'un autre écrivain 
qui portait ce nom et dans des circonstances assez romanes- 
ques dont le récit, détaillé et amplifié, donnerait lieu à une 
nouvelle intéressante. 

C^était au commencement du siècle, en 1807; jeune, 
sans fortune, mais ayant déjà noué de hautes relations et de 
profitables amitiés, M. Guizot voyait la société la plus intel- 
ligente et la plus lettrée du premier Empire. Il s'essayait 
alors timidement dans les lettres, et préludait à ses futures 
études historiques par des articles de journaux, et un peu 
plus tard par des revues de salon. Dans l'un des cercles 
célèbres où il était admis, chez M. Suard, secrétaire perpé- 
tuel de l'Académie française, il avait rencontré deux dames, 
peu favorisées de la fortune, mais d'une haute distinction 
de race et de manières, M™® veuve de Meulan et sa fille 
Pauline. Ces dames écrivaient pour vivre. La fille collabo- 
rait, depuis 1802, au Publiciste, journal fondé par Suard, et 
auquel elle envoyait une ou deux fois par semaine une sorte 
de revue de la vie parisienne qu'on appellerait aujourd'hui 
une chronique ou un courrier de Paris, et qu'elle signait de 
l'initiale de son nom ou de son prénom. Ces articles étaient 
payés au numéro, et constituaient le plus clair du revenu 
des deux dames. 

M. Guizot avait remarqué M"* de Meulan; il avait ad- 
miré son esprit, sa délicatesse et sa distinction ; sans le 
dire à qui que ce soit, peut-être moins à lui-même qu'à tout 
autre, il avait ressenti plus que de la sympathie pour cette 
belle et intelligente personne. 



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120 MEULAK. 

Tout à coup M"»* de Meulan et sa fille cessèrent de fré- 
quenter le salon de M. Suard, et M. Guizot apprit bientôt 
que M"« de Meulan était malade, et même assez gravement 
pour avoir été obligée de cesser d'écrire, abstention forcée 
qui nuisait singulièrement à ses ressources, déjà bien pré- 
caires, et que sa maladie même devait plus facilement épuî* 
ser. Tout semblait perdu pour les deux damçs, et la misère 
allait sans doute envahir leur foyer malheureux, lorsqu'un 
matin un paquet est remis à M"® de Meulan pour sa fille, 
avec la lettre suivante ; 

« Mademoiselle, 

<c Un inconnu a appris votre maladie ; il sait combien de chagrins de 
toutes sortes elle vous cause ; il sait surtout le tort qu'elle vous fait relati- 
vement aux articles que vous ne pouvez plus donner au Puhliciste. Cet in- 
connu a Phonneur devons adresser ci-joint un article où il a essayé d'imi- 
ter votre style et votre manière, et qui, si vous le jugez convenable, pour- 
rait être publié dans le journal, au jour fixé pour vos envois. Vous recevrez 
ainsi pendant tout le temps de votre maladie, et à époques régulières, un 
article tout fait destiné à remplacer celui que votre état de santé vous 
empêche d'écrire vous-même. 

(( Signé : l'Inconnu. » 

L'article était excellent et si parfaitement pastiché, que 
les lecteurs du Puhliciste s'y laissèrent prendre. Pendant la 
durée de sa M"* maladie, de Meulan reçut chaque fois un 
semblable article, et, grâce à cette collaboration anonyme, 
elle put se soigner et guérir sans inquiétude. Ces articles, 
qu'on peut retrouver dans le Publicistây à partir de mars 
1 807, sont signés de l'initiale F. 

On le devine sans peine, l'inconnu en question était 
M. Guizot lui-même. Quand cette douce et galante super- 
cherie fut plus tard découverte, M"« de Meulan consentît, 
en 1812, à devenir M™« Guizot. 

Elle avait quatorze ans de plus que son mari ; elle était 



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MEYER, 221 

catholique, il était protestant. On connaît ses écrits, la plu- 
part consacrés et dédiés à l'enfance et à l'éducation des 
jeunes mères; on les lit encore aujourd'hui. M. Guizot per- 
dit, en 1827, cette première et digne compagne de sa vie. 
Sa mort fut des plus touchantes. Elle exigea de son mari 
qu'il se remarierait avec sa propre nièce à elle, M^^« Élisa 
Dillon, et, mourant dans la religion catholique, elle voulut 
être enterrée selon le rite protestant, dans l'espoir de re- 
trouver un jour, dans la vie éternelle, celui qui lui survivait 

De ce premier mariage M. Guizot eut un fils, François, 
traducteur de Shakespeare, mort en 1837. 

Sa seconde femme, M"« Dillon, avait près de vingt ans 
de moins que lui; il la perdit en 1833 (i). Il en avait eu 
quatre enfants : un fils, Guillaume, auteur de travaux sur l'an- 
tiquité, et professeur au Collège de France, et trois filles ; 
l'une est morte, les deux autres ont épousé les frères de 
Witt. 

M. Guizot a signé de l'initiale G... une traduction d'Aug. 
Lafontaine, le Presbytère (1830), et F. G. son volume 
Rome et ses papes (in-8°, i83o). Il est l'un des trois 
seuls Français, avec les ducs de Noailles et de Valençais, 
portant l'ordre de la Toison-d'or (Espagne), qu'il a obtenue 
à l'occasion du mariage du duc de Montpensier. — Né 
en 1787. 

Meuret (André), historien belge né en 181 5 Hénaux 
(Ferdinand), et qui a encore signé ses nombreuses et inté- 
ressantes dissertations historiques N, et Naud. 

Meyer, pseudonyme du publiciste Alfred d'Almbert, 
ancien secrétaire du prince Louis, lors de l'affaire de Bou- 
logne (1840), et auteur d'une intéressante Physiologie du 

(1) Elle a aussi écrit et laissé quelques contes et des articles de jour - 
. naux, réunis en volumes après sa mort. 



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222 MEYER. 

duel^ publiée d'abord en articles dans le Figaro, puis en vo- 
lume chez Amyot (in-8®). On doit aussi à ce même écri- 
vain un volume historique , la Cour du roi Stanislas , qui a 
paru chez le môme éditeur (in-8°). 

M. d'Almbert a encore signé divers articles de l'ana- 
gramme Rembaldt. 

Meyer (Adolphe). Le journaliste danois Goldschmidt 
TMeyer-Aaron) a publié sous ce pseudonyme un livre cé- 
lèbre sur la vie, les mœurs et les progrès de la nation 
juive, à laquelle il appartient, le Juif (1845), plusieurs fois 
réimprimé et traduit en diverses langues — Né en 1819. 

Meyerbeer, célèbre compositeur, né en 1791, Besr 
(Giacomo). A l'époque de ses débuts et aussi de ses pre- 
miers succès dans la carrière musicale, c'est-à-dire dès l'âge 
de cinq ans, un ami de sa famille, nommé Meyery et qui 
avait une grande fortune , fut si enthousiasmé du talent 
précoce du jeune Béer, qu'il lui laissa par testament tout 
ce qu'il possédait, à la condition qu'au nom de Béer il ajou- 
terait le sien , Meyer, d'où est venu le nom, depuis si cé- 
lèbre, de Meyerbeer, — Mort à Paris le 2 mai 1864. 

Michaël. Voir Parr. 

Michel (Eugène). Voir Saint-Agnan. 

Michel Lévy . Célèbres éditeurs de la rue Vivienne, 
établis aussi au boulevard des Italiens. La maison de li- 
brairie qu'ils dirigent a été fondée en 1836 parle plus jeune 
des trois Lévy, qui associa successivement ses deux frères 
à son commerce. L'aîné, Calmann Lévy, est né en 181 9 ; 
Michel, le troisième, est né en 1 82 1 ; quant à Samuel, le 
cadet, né en 1820, il s'est depuis longtemps séparé de l'as- 
sociation. 

Mie d'Aghonne. M"® Louise Lacroix a donné sous 



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MINIMUS. 22} 

ce pseudonyme, qu'elle a emprunté à une propriété de fa- 
mille, des nouvelles et des romans. 

Milbons. Voir Orsini. 

Milla (M"*;, actrice de vaudeville, de drame, puis enfin 
de féerie. Elle a commencé à l'Odéon, dans le répertoire 
classique, pour venir tomber et sans doute finir dans les 
rôles à maillot et à calembredaines du théâtre du Châtelet. 
Son vrai nom est Dordet, 

Milleret (Prosper). Voir Raymond (Michel). 

Milne-Ed'wards, célèbre médecin, professeur de 
zoologie au Muséum, membre de l'Institut et publiciste. — 
Né en 1800 Edwards (Milne). 

Milon. L'ancien directeur du Vaudeville, Aimé Thibau- 
deau, fils du général de ce nom, avait d'abord débuté au 
théâtre comme acteur sous ce pseudonyme. Il a aussi dirigé 
et rédigé des journaux. 

Miltière (Paul de la). Il a paru en octobre et en 
novembre 1867, dans la Liberté, de M. de Girardin, une 
série d'articles de voyages : Victor Hugo en Zélande^ signés 
de ce pseudonyme et attribués assez véridiquement au fils 
aîné de l'illustre poêle, M. Charles-Victor Hugo, né en 1 826. 

Il a encore publié dans la Presse, en 18$ 8, une char- 
mante nouvelle, la Chaise de paille, sous le pseudonyme dç 
Charles d'Auverney. 

Milton (Robert). Voir Saint- Albin. 

Minette, célèbre actrice du Vaudeville, sous le règne 
de Louis-Philippe, née en 1 798 Jeanne Ménétrier^ et morte 
en 1853 femme de M. Margueriiie, alors l'un des direc- 
teurs du Gaz. 

Minimus. Les articles signés de ce nom modeste à 



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Z24 MIOLAN-CARYALHO, 

Pancien Figaro étaient de M. Charles Desolme^ journaliste et 
auteur dramatique, fondateur et directeur du journal spécial 
de théâtre et beaux-arts l'Europe artiste, — Né en 1 817. 

Miolan-Carvallio (M^^), célèbre cantatrice, née 
en 1827 Miolan (Marie-Caroline). Elle débuta, en 1849^ à 
POpéra-Comique sous le nom fabriqué de Félix-Miolan. Elle 
est entrée en 1856 au Théâtre-Lyrique, dont son mari, 
M. Carvaille dit Carvalho venait de prendre la direction. 

Mira (Isabine de). Un livre : Voilà l'homme (ses qua- 
lités, ses défauts, ses vertus et ses vices, appréciés et 
jugés par une femme), publié chez Dentu en 1863 (in- 18), 
aous ce bizarre pseudonyme, a pour auteur M. Eymard 
(Paul), négociant lyonnais, qui a fabriqué son nom litté- 
raire avec les prénoms de sa femme, Marie Sabine. 

Mirbel (Élisa de) ^ pseudonyme de M"^® la baronne 
Decazes^ auteur de romans à la Revue des Deux Mondes, et 
fondatrice, en 1849, de la revue la Révolution littéraire. 

Elle a aussi rédigé quelques revues critiques des salons 
de peinture. 

Mirbel (Léonide de). Le publiciste Léon Gu^rm, frère 
du célèbre colonel tué à Sébastopol en 185 5, a donné sous 
ce pseudonyme son Histoire des Français ( 1 844), et quelques 
nouvelles et brochures historiques ou politiques. Il est, de- 
puis 1846, historiographe de la marine. — Né en 1807. 

MirecoTir. L'un des plus anciens et des plus utiles 
pensionnaires de la Comédie-Française, né Tranchant* 

Mireoourt (Eugène de) , pseudonyme de Jacquot 
(Eugène), né à Mirecourt (Vosges) en 181 2. 

Auteur de petites biographies un peu trop personnelles, 
et dont les révélations indiscrètes, souvent combattues et 



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MOGADOR. 225 

démenties jusque devant les tribunaux , ont fait jadis le 
succès. 

Il a donné des romans, des pamphlets, un drame aux 
Français, Madame de Yencin^ et fondé un journal, les Contem- 
porains, qui a rapidement disparu, tué par les procès, les 
amendes et la prison qu'il valut à son trop audacieux direc- 
teur. 

Mirlitir. Voir Artevelle. 

Miroix. Un avocat à la cour de cassation de Belgique, 
M. Achille Morin^ a publié, en 1862, à la libraine Lacroix, 
deux volumes d'études religieuses : Examen du Christian- 
nisme{^ vol. in-i 2) et Histoire du Catholicisme Cj vol. in-i 2), 
qui étaient signés de l'anagramme précité. 

Miroy (Clarisse), artiste dramatique, l'une des bonnes 
élèves de Frédérick-Lemahre^ qu'elle a suivi jadis dans ses 
tournées artistiques, et dont elle a partagé les succès. Après 
avoir joué longtemps le drame pur, elle en est venue, — 
hélas ! beaucoup de nos bons artistes ont aujourd'hui ce 
travers — à jouer les reines ridicules dans les féeries du 
Châtelet et autres lieux. Le moyen de représenter sérieuse- 
ment Marguerite de Bourgogne quand on a débité pendant 
deux cents représentations les niaiseries du rôle de madame 
delà Houspignole! 

Le véritable nom de M"* Miroy est Bonfils, 

Mirval (Ch. de). Voir Chantai. 
Misochlocrate. Voir Van Slopen. 

Mogador. Pseudonyme tristement illustré par M"« Vé- 
nard (Céleste), devenue comtesse Lionel de Moreton Cha- 
brillan, et qui a été tour à tour danseuse, comtesse, écri- 
vain, actrice, et même un peu chanteuse. 

M^nc de Chabrillan a tenté deux fois de publier ses Mé- 

13. 

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226 MOLÈNES. 

moires. La Librairie-Nouvelle les a d'abord mis en vente, 
en 1854, sous ce titre : Adieux au monde^ mémoires de Cé- 
leste Mogador; la police les supprima aussitôt. L'auteur in- 
troduisit alors des cartons dans ré(îition, et Pouvrage, 
quelque peu modifié, reparut en 1858 ; mais il n'obtint pas 
davantage grâce devant l'autorité. Peu d'années après 
(1862)5 on retrouve M™* de Chabrillan à la fois actrice, au- 
teur dramatique et directrice de théâtre. Elle s'était associée 
en effet avec le publiciste Audray-Deshorties pour exploiter 
le petit théâtre des Folies-Marigny, et elle y joua elle-même, 
sous le pseudonyme de Lionely prénom de son mari, une ou 
deux pièces de sa composition. Enfin, depuis une malheu- 
reuse tentative de début dans un café chantant (186$), 
celle qui fut Mogador semble s'être, momentanément du 
moins, résignée au silence et au repos. 

Molènes (Paul de), chef d'escadron et écrivain dis- 
tingué. Il a publié dans la Revue des Deux Mondes de fort 
jolies nouvelles et des romans estimés. Né Gaschon , il a 
pris comme pseudonyme le nom de sa mère, qu'une ordon- 
nance royale de 1843 l'a d'ailleurs autorisé à joindre à son 
nom patronymique. — Mort d'une chute de cheval, en 
1862, à 41 ans. 

Moléri, vaudevilliste, né en 1 802. Il a été étudiant en 
droit et en médecine, secrétaire de Cavaignac en 1840, 
auteur dramatique , et il a écrit des romans et même des 
Guides^ qui font partie de la Bibliothèque des chemins de fer, 
de la maison Hachette. 

Il se nomme Demolière (Jules-Hippolyte) « et c'est pour 
ne pas chagriner l'ombre du grand comique, dit Charles 
Monselet dans sa Lorgnette littéraire^ qu'il s'est fabriqué le 
pseudonyme de Moléri. » 

Il a encore signé Molérie et de Moléry. 



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MONGLAVE. 227 

Molinchart. Woir- Champfleury. 

Monbars, acteur du petit théâtre des Folies-Marigny, 
si fructueusement exploité aux Champs-Elysées par le 
couple Macé-Montrouge. Cet artiste, fort connu du public 
autant par la franchise de son jeu que par la rotondité 
de son embonpoint, se nomme Kaliîowitch. Il descend, 
dit-on, du czar Yvan IV le Terrible, qui régnait en Russie 
au XV® siècle, et il est même comte ou marquis. Ruiné 
dans je ne sais quelles circonstances, il a abordé, pour 
vivre, la carrière théâtrale. 

Monbelli (M"«), cantatrice de concerts dont un pro- 
cès domestique a d'abord mis le pseudonyme en évidence, 
longtemps avant qu'elle eût été entendue en public. Son 
mari, M. Gustave Crémieux^ fils de l'illustre avocat, ancien 
ministre de la justice en 1848, avait fait défense à sa 
femme de débuter à POpéra-Comique , où elle devait, di- 
sait-on, créer le principal rôle du Premier Jour de bonheur 
du maestro Auber. M"^® Crémieux soutint alors, à l'effet 
d'être autorisée à débuter quand même, un procès qu'elle 
perdit. Elle dut donc se résigner à chanter seulement dans 
les concerts, qui ne lui étaient point interdits et où elle 
n'obtint pas tout le succès que ses amis avaient espéré 
pour elle. 

Monblis. Voir Orsini. 

Moncel (Jeanne de). Les revues, chroniques et bavar- 
dages parisiens signés de ce nom dans V Artiste et dans la 
Liberté ont pour auteur la marquise Moét de Crèvecœur. 

Monglave (Eugène de), fondateur du journal/^ Diable 
boiteux (1823), qui a sombré plusieurs fois, et que son 
créateur a ressuscité plusieurs fois aussi, notamment en 
1832 et 1837. Né Garay (François) en 1796, on doit en- 



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228 MONNIÈRES. 

core à cet écrivain des traductions, des romans, des travaux 
historiques et même des brochures politiques ; il a signé 
aussi Albert DevillCy Maurice Dufresne et Caralp, 

Monnières, pseudonyme d^Abel Hugo, deuxième 
frère de Victor Hugo et auteur de plusieurs volumes d'his- 
toire et de géographie pittoresque : la France pittoresque^ 
militaire, historique et monumentale, etc. — Mort en 185 5, à 
56 ans. 

Monrose, ancien sociétaire du Théâtre-Français^ né 
en 1809 Barrizin (Louis) et fils du célèbre acteur qui joua 
aux Français sous le même pseudonyme et qui mourut en 
1843. Louis Monrose a collaboré, en 1839, à une comédie, 
PObstacïe imprévu, en société avec M. Hostein. 

Monsieur en habit noir (Un). Quelques articles 
mystérieusement publiés dans P Événement (1866) sous ce 
masque énigmatique étaient de M. Gustave Claudin, rédac- 
teur du Moniteur, oh'û a doublé de temps à autre Th. Gau- 
tier comme feuilletoniste théâtral. On lui doit aussi 
quelques volumes de nouvelles, une notice sur Méry pu- 
bliée chez Bachelin-Deflorenne et deux ouvrages édités par 
Dentu, Paris (in- 18) et Entre minuit et une heure, étude 
(in-18). 

Monsienr Maxime. Voir Dorante. 

Montai, pseudonyme d'un artiste de la Porte-Saint- 
Martin, né Boulairon. 

Montbert (Roger de). Voir Launay (vicomte dé), 

Montbeyraud (G. de). Voir Estoile (Pierre de /'). 

Montdidier, acteur estimé du boulevard, né La- 
briche. Il a été directeur du théâtre Beaumarchais avec Eu- 
gène Moreau, l'ancien secrétaire du théâtre des Variétés, 
•i- Mort en août 1868* 



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MONTROUGE. 229 

Montferrand (Auguste de), célèbre architecte, né 
dans la petite ville de Montferrand^ « où sa mère, dit Qué- 
rard, M^^® Commarieu, était sage-femme. » Son père se 
nommait Ricard. Architecte du gouvernement russe et pro- 
fesseur à l'Académie de Saint-Pétersbourg, M. de Montfer- 
rand a passé sa vie tout entière en Russie, où il est mort, en 
1858, à 72 ans. 

Montferraiicl (Alfred de). Voir Hercendières (A. des). 

Montigny, directeur du théâtre du Gymnase, ancien 
comédien lui-même et collaborateur de beaucoup de 
pièces de théâtre. Il a joué jadis à la Comédie- Française, 
avant de prendre la direction de la Gaîté, puis celle du 
Gymnase (1844). Né, en 181 2, Lemoine (Adolphe), il a 
épousé la célèbre Rose-Chéri. 

Montolieu (Jenny), auteur de romans et de nouvelles 
sous ce .pseudonyme et sous ceux d^ Adèle de Thalaris et 
Thalaris Dufourqueî. Née en 1792 Jenny Oufourquet, elle a 
été mariée deux fois, en premières noces à M. Bastide, en 
deuxièmes noces à M. Camille Bodin^ et elle a également 
écrit sous le nom de ses deux maris. 

Mont-Rond (Maxime de). Voir Gard (Maxime rfu). 

Montrouge, ancien directeur du théâtre les Folies- 
Marigny^ où Ton joue de si amusantes revues et de petites 
pièces très-fortes en esprit et en gaîté. C'est le meilleur 
<c compère » des théâtres de genre de Paris. Né Hesnard, 
il a épousé une ancienne actrice des Bouffes-Parisiens, 
M"® Macé, née en 1836, et qui concourt avec lui, parla 
franchise et la rondeur de son talent, à la fortune du petit 
théâtre des Champs-Elysées. Il est neveu par sa mère du 
célèbre romancier Léon Gozlan. 

En octobre 1868, Montrouge 9 vendu son théâtre à Pan- 



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2^0 MORANCEZ. 

cicn ténor de l'Opéra-Comique Montaubry, tout en y con- 
servant pour lui et sa femme la création des premiers rôles. 

Morancez. Voir Scott. 

Morand (Altève). Lors de la prodigieuse éclosion de 
petits journaux survenue de 1852 à 1860, on vit paraiue, 
entre autres feuilles, l'Appel, journal du quartier latin, avec 
M. Altève Morand pour rédacteur en chef. Sa vie ne fiit pas 
longue, et le journal et son créateur disparurent bien vite. 
Un peu plus tard on retrouve M. Morand à la tête du Tri- 
boulety qui ne dure pas plus longtemps, malgré le talent de 
Morand et de son principal collaborateur le poète Barrillot. 

Morand était d'ailleurs un garçon d'esprit et de talent, 
mais qui ne fut pas heureux. Il a encore écrit dans quel- 
ques journaux après la chute des deux siens, vivant tant 
bien que mal du produit insuffisant de sa plume, et il est 
mort dans ces derniers temps pauvre, ignoré, oublié, en vé- 
ritable lutteur, avec courage et philosophie. Il se nommait 
Aumont, 

Morat (Frédéric). Voir Rago (dom). 

Moreau (Hégésippe), célèbre poëte mort de phthisie 
à l'hôpital de la Charité, le 19 décembre 1838. Il a laissé 
un délicieux petit volume de poésies, le Myosotis, plusieurs 
fois réimprimé, et qui suffira à son étemelle renommée. 

Voici la copie textuelle de son acte de baptême, relevé 
sur le registre de la paroisse Saint-François-Xavîer-des- 
Missions, rue du Bac : 

« Le 9 avril 18 10 a été baptisé Pierre Jacques j né d'hier, fils de Marie 
Philibcrtc RouilUoty rue Sainte-Placide, n» 9. Le parrain Pierre Jacques 
Govelle, joaillier, demeurant rue du Harlay, 4, et la marraine Claire Tiiloi, 
femme Schmidt, demeurant rue Sainte Placide, n» 9, ont signé. » 

Son père, Claude-François Moreau, professeur au collège 
de Provins, n'a jamais , quoiqu'on l'ait parfois prétendu, 



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MOREAU. 2)1 

épousé la mère de Pierre-Jacques, dit Hégésippe, ni reconnu 
Penfant qu'il avait eu d'elle. Il est mort en 1 814. Sa mère, 
morte en 182 3, est nommée sur les actes divers de Tétat 
civil, où elle figure, tantôt Reulliot, tantôt Roulliot et encore 
Rouilliot, et même avec d'autres prénoms, soit Jeanne, soit 
aussi seulement Marie. Ces différences furent cause que 
Moreau échappa à la conscription, n'ayant été inscrit sur 
les listes ni à Provins, ni à Paris, lieu de sa naissance. 

Le nom et surtout le prénom du poëte sont donc, léga- 
lement, des pseudonymes. 

Moreau (M"^ Élise), dame poëte qui publie, depuis 
18^7, son petit volume de vers tous les deux ou trois ans. 

Elle a épousé, en 185}, M. Paulin Gagne^ l'excentrique 
auteur et créateur de la méthode de langage qu^l avait inti- 
tulée : La Gagne-Monopangloîte, ou la langue unique et uni- 
verselle formée de la réunion radicale et substantielle de toutes 
les langues mortes et vivantes (1843); écrivain intarissable, 
produisant prose et vers sur toutes choses, à tout propos? 
au jour le jour et à tout moment, « pour l'amélioration, la 
réformation et le salut constant de l'humanité malheu- 
reuse. » 

Voici les principaux ouvrages publiés depuis 1841 par 
M. Gagne : 

Le Suicide, poëme de 3,000 vers; 

Le Martyre des rois^ poëme-ode-élégie ; 

L* Océan des catastrophes et V Empire universel, poëmes ; 

Voyage de Napoléon en 1852, chants; 

UÙnitéide, poëme en 1 2 chants et 60 actes, qui a pour 
sujet la femme messie et unitrice sauvant le monde par l'u- 
nité napoléonienne ; 

L^Histoire des miracles, renfermant l'histoire de ma mort, 
de ma vie miraculeuse, et le poëme du crucifiement ; c'est 



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lyZ MORE AU. 

dans ce livre que l'auteur s'appelle Pavocat des fous et ra- 
conte son séjour dans une maison de santé ; 

La Constitution universelle de l'avenir, ou le Salut de l'Italie, 
de la France et du monde ; 

La Monopanglotte, ou langue universelle ; 

L'Od'Esprit prouvant l'intervention des esprits dans Vod; 

La Comète de V Ante-Christ ; 

Les Bites de la liberté; 

Les Vendeurs du temple; 

Tribut d'amour à M, le curé Desgenettes, poëme; 

Le Calvaire des rois^ régi-tragédie en 5 actes et en vers 
(sur Louis XVI et sa famille, qu'il appelle i< les Christ de la 
royauté ») ; 

Le Supplice du mari (allusion au Supplice d'une femme, 
d'E. de Girardin) ; 

Le Congrès sauveur des peuples et des rois^ salutéide ou 
poëme- opéra de salut de l'avenir, historique national et 
universel, en 24 chants-actes dialogues, destinés au théâtre, 
et en vers. 

Ce bizarre livre a environ 6,000 vers, où nous trouvons 
racontée, exposée et appréciée, toute l'histoire politique et 
littéraire contemporaine. 

On y trouve des vers comme ceux-ci : 

Sont enrégimentés, payés, les gens de lettres. 
Dont un triple abandon fait des fous ou des traîtres ! 
Supprimons les journaux et tous leurs lucifers... 
Le journal, c'est le crime infernal qui débonde. 
S'il ne meurt aujourd'hui, demain mourra le monde ! 

Enfin, M. Gagne est encore, — c'est lui qui le dit sur la 
couverture de ce dernier volume, — rédacteur en chef de 
l'Espérance, du Théâtre du monde ^ du Journalophage , de 
PUniteur du monde visible et invisible, journal surnaturel. 



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MORTIMER-TERNAUX. 2 3 } 

prouvant l'intervention de Satan dans le SpiritiSatanisme ou 
évocation aux Esprits; et il est, en outre, — toujours sur 
la même couverture, — candidat surnaturel, universel et 
perpétuel à la députation, à TAcadémie française et à toutes 
les académies du monde, avec beaucoup d'etc, etc. — Né 
en 1806. 

Moreau (Eugène), auteur dramatique, né en 1806. 
Son nom est Lemoine (Louis Isidore-Eugène). 

Ne pas le confondre avec Eugène Moreau, secrétaire des 
Variétés, puis directeur du théâtre Beaumarchais, qui a aussi 
écrit quelques comédies, et qui est né en 18 16. 

Moreau (C). Voir Magister. 

Moreau (Adrien). Voir Mure. 

Morel. Voir Desvergers. 

Morin (Michel). Voir PéchereL 

Moriui. Ténor des Italiens et du Théâtre-Lyrique, né 
Schumpff, Il a une voix médiocre, un jeu insuffisant et une 
assez jolie figure. 

Morisseau. Voir Rhoone (Lord). 

Morlon (G. de). Journaliste et romancier dont le vrai 
nom est de Cherville, 

Mortimer (Lady). Voir Wigmore (Lord). 

Mortimer (Sir Henri). Voir Goulet. 

Mortimer-Temaux. Ancien représentant, mem- 
bre de l'Institut, auteur de travaux historiques dont le plus 
célèbre, V Histoire de la Terreur, est encore en cours de publi- 
cation. Né en 1808 Ternaux (Mortimer), il est neveu du 
célèbre manufacturier du même nom. 

Son frère, ancien attaché d'ambassade, a publié, sous le 



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234 MORTONVAL. 

nom de Ternaux-Compans, des livres d'histoire et de voyage. 
Il est mort en 1864. 

Mortonval, journaliste, historien et romancier, né 
en 1780 Guesdon (Alexandre- Fursy). Il a encore donné, 
sous le premier Empire, quelques vaudevilles aujourd'hui 
oubliés. 

Mosont (Charles), pseudonyme de M, Knœpflin, au- 
teur de divers travaux sur l'assistance publique. Il a aussi 
écrit pour le théâtre. 

Motus, pseudonyme commun à quelques vaudevillistes, 
Mallian, Dumanoir, Eug. de Monval, Laffilard, etc. 

Mallian, qui est né en 1805 Julien de Mallian^ a souvent 
signé ses pièces de son prénom et quelquefois aussi Julien 
M.... Ancien avocat, il devint dramaturge par occasion, et 
fut rapidement célèbre, surtout par sa fécondité. Il est mort 
en 185 1, et déjà son répertoire est à peu près délaissé. Il 
avait signé Motus sa part de collaboration à une assez mé- 
diocre pièce : la Muette des Pyrénées. 

Mousse (Alfred). Voir Estoile (Pierre de /'). 

Moussu Gibloux. Le célèbre docteur Pierquin dit 
de Gembloux, savant et publiciste belge, d'une grande fécon- 
dité et d'un profond savoir, a publié sous ce nom des poésies 
en patois de Montpellier, Fluretas Nouveletas (1845). Ses 
autres publications, qui embrassent les genres les plus divers, 
sciences, arts, médecine^ littérature, etc., sont considéra- 
bles. Leur auteur a appartenu à je ne sais combien d'aca- 
démies du monde entier. Quand il est mort, en septembre 
1863, il venait d'être nommé correspondant du Ministère 
de l'Instruction publique. 

M....t (F. de). Sous ces initiales, un bibliophile distin- 
gué, M. de Marescot (Fernand), a glissé quelques piquants 



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MUHLBACH. 235 

aperçus dans l'ancienne Petite Revue. Il a signé F... des ar- 
ticles dans la Revue de poche^ et notamment une remarquable 
critique du théâtre de Sardou. Enfin il réédite les anciens 
auteurs dans de splendides éditions tirées à petit nombre 
pour quelques amateurs : les Satires de Boileau^ La Roche- 
foucauld^ Beaumarchais, etc.. 

Un mot sur ce Théâtre de Beaumarchais, que je réimprime avec Fer- 
nand de Marescot. Cette réédition est faite, je crois, dans les meilleures 
conditions d'élégance, de soin littéraire et de curiosité. Impression, par 
Jouaust, sur papier de Hollande; tirage seulement à $00 exemplaires; 
titres en rouge, fleurons du XYIll» siècle gravés spécialement pour l'édi- 
tion; portrait de Beaumarchais buriné par Gilbert d'après une authen- 
tique et excellente gravure de Cochin, etc , voilà pour la question maté- 
rielle. Quant à la question littéraire et de curiosité, elle est résolue aussi, 
je pense, à la satisfaction des amateurs. La Comédie-Française, avec une 
amabilité dont nous ne saurions trop la remercier, a mis à notre disposi- 
tion les trésors de ses archives, ses registres de recette, ses manuscrits, les 
intéressants papiers de Beaumarchais récemment achetés à Londres, en un 
mot ses documents de toutes sortes, destinés à enrichir notre travail, et 
que nous ne pouvions trouver que là. Nous avons collationné chaque pièce 
de Beaumarchais sur les manuscrits originaux mêmes, ou sur des copies 
reconnues par lui et certifiées de sa main. Nous donnons, — pour la 
PREMIÈRE FOIS, — les différences très-considérables existant entre les pièces 
publiées et jouées et les pièces conservées aux archives, soit de la Comé- 
die-Française, soit de la Bibliothèque impériale, soit aussi de l'Opéra, pour 
Tarare. Enfin, nous avons fait précéder chaque pièce d'une notice détaillée, 
écrite surtout à l'aide des documents curieux et inédits que ces commu- 
nications si précieuses nous ont livrés. L'ensemble de ce travail nous 
semble devoir ainsi constituer une édition du théâtre de Beaumarchais (i], 
que nous nous sommes efforcés de rendre définitive. 

MuUbaclx (Louise). Pseudonyme de M"" Clara 
Mundty née en 1808, femme de l'écrivain allemand de ce 
nom, et elle-même auteur de romans nombreux. 

(1) Quatre volumes : L Eugénie — Les Deux Amis; II. Le Barbier de 
Séville — VAmi de la maison (analyse détaillée de cette pièce inédite et 
renseignements curieux sur les manuscrits de' Londres); III. Le Mariage 
di Figaro; IV. Tarare —La Mère coupable. 



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2^6 MUIRE. 

Muire (De). Voir Ramon, 

Millier, pseudonyme du célèbre pianiste Edouard 
Wolff^ né en Pologne en 1816, et l'un des plus féconds 
producteurs et arrangeurs de musique de piano de notre 
temps. 

Mulnier (Louis). Le journaliste Alfred Martonne a 
signé de ce nom, et aussi le Comte de Boigny. 

Mure (A.). Pseudonyme du généalogiste Borel (André), 
né en 1812 à Lyon, où son père était commerçant. Élève, 
puis secrétaire de l'École des Chartes, et aujourd'hui bi- 
bliothécaire à Sainte-Geneviève, il a signé Borel d'Hauteriye 
la Revue historique de la Noblesse de France^ et plusieurs autres 
publications (i) qui lui ont mérité une place à la suite des 
d'Hozier, des Chérin et autres spécialistes de la généalogie 
et de la noblesse en France. 

Il a encore donné des articles de journaux et divers écrits 
sous le nom de Ernest Valéry, Adrien Moreau, Hippolyte Rai- 
neval et Cari Egger. Au journal la Liberté des Arts, feuille 
éphémère fondée par son frère, le bizarre Pétrus Borel, il 
signait Mattéphile Lerob. A ce singulier journal, qui ne parais- 
sait .que tous les mois et qui se traîna assez obscurément 
pendant quelques numéros seulement, collaboraient encore, 
outre les deux Borel, Watier, Jeanron, Boissard de Bois- 
denier, Bruno Galbaccio, etc. 

Muriel (Auguste). Rédacteur en chef du journal d'an- 
nonces le Courrier des Hôtels, et en même temps photo- 
graphe, né Durrieu (Auguste). Il a été jadis employé dans un 
ministère. 



(t) Il faut citer encore et surtout le curieux Annuaire de la noblesse de 
France et des Maisons souveraines de l* Europe j qui parait tous les ans 
depuis 1843. (^" vol. in-i8 de 400 pages, avec figures, Dentu, éditeur.) 



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MUSTAPHA. ^37 

Mustapha. Les articles signés de ce pseudonyme 
africain dans la Vie Parisienne sont du capitaine d'état- 
ma]or Jung (Théodore), né en 1833, et dont le père, Félix 
Jung, dessinateur au Ministère de la Guerre, mort en 1865, 
était un artiste éminent. 

Le capitaine Jung est lui-même très-habile aquarelliste. 




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N 



Nadar, pseudonyme du photographe, écrivain et aéro- 
naute Tournachon (Félix), né en 1820. Il a collaboré à de 
nombreux journaux, et il a fondé, en 1849, ^^ Revue Comi- 
qucy journal d'images. Il a quelquefois signé Nadarchon, 

Nadié (X). Le savant membre de l'Institut Edouard 
Laboulaye a pris part à la rédaction du nouveau Gaulois sous 
ce pseudonyme (1868). Il a signé son célèbre ouvrage 7^^- 
ris en Amérique du nom de René Lefebvre, qui lui appartient, 
puisqu'il est né, en 181 1, Lefebvre Laboulaye (Edouard- 
René). 

Nanteuil, célèbre sculpteur, mort membre de l'Insti- 
tut en 1865, à 72 ans, et dont le nom véritable étailLebœuf 
(Charles -François)* 

Nanteuil (Célestin), artiste peintre, plus connu comme 
lithographe. Ses dessins et vignettes ont illustré les recueils 
les plus divers, journaux et revues, sans compter les albums 
et même la couverture des romances et des morceaux de 
musique. Aujourd'hui directeur de l'École des beaux-arts de 
Dijon, M. Nanteuil est né à Rome, en juillet 1813, Lebœuf 
(Célestin-François), dit Nanteuil, 

Napol le Pyrénéen, pasteur protestant, né Napo- 
' léon Peyraty et auteur de poésies et d'ouvrages d'histoire re- 
ligieuse. Une de ses pièces de vers , Roland, a été célèbre 



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natsuor. 239 

en 1833, et elle a même donné au curieux pseudonyme de 
son auteur une notoriété aussi grande que rapidement éva- 
nouie. On retrouvera cette pièce, d'un souffle tout à fait 
poétique et d'une haute inspiration, dans le recueil VArise, 
romancero religieux^ héroïque et pastoral^ publié en i86j. 
Napoléon Peyrat n'est aucunement parent de M. Alph. 
Peyrat, directeur de V Avenir national. 

Naptal-Arnault (M^^e), née Geneviève Planai, ar- 
tiste dramatique. 

Jeune fille, elle s'est fait un pseudonyme par anagramme, 
et l'a conservé en se mariant avec Alphonse Arnault, ancien 
acteur du boulevard, mort en 1 860, et l'un des auteurs du 
drame les Cosaques , qui a eu tant de vogue en 1853. 
Mme Naptal-Arnault est belle-sœur de Lucien Arnault, direc- 
teur de l'Hippodrome. 

Depuis la mort de son mari, M"® Arnault a été attachée 
au Théâtre -Français de Saint-Pétersbourg, qu'elle n'a plus 
quitté. On a fait courir le bruit, dans ces dernières années, 
d'un projet de mariage entre elle et un riche boyard mosco- 
vite. 

Nathalie (M"®), sociétaire de la Comédie- Française, 
née en 1817 Z^/re Martel. 

Son père était coiffeur à Paris. Elle débuta, en 1835, au 
théâtre Saint- Antoine ; on la retrouve peu après aux Folies- 
Dramatiques comme actrice, danseuse et chanteuse; elle 
passe ensuite quelques années au Gymnase, au Palais- 
Royal, au Vaudeville et en Angleterre, et débute aux Fran- 
çais seulement en 1849. Elle devient sociétaire deux ans 
après. 

Natsuor. Une brochure, les Subtilités de la librairie pa- 
risienne, dirigée contre les éditeurs et libraires de Paris 
(mai 1865), et signée de ce singulier nom, avait pour au- 



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240 NaU. 

teur un libraire de Versailles, M. Roustan^ dont ce pseu - 
donyme est simplement le nom même écrit à Tenvers. 

Nau. Sous ce nom, qui était celui de sa mère, un 
libraire de Paris, M. Jules Delalairiy a publié divers écrits 
relatifs à renseignement et à la librairie classique qu'il di- 
rige. — Né en 1810. 

Naud. Voir Meuret. 

Navery (Raoul de), pseudonyme masculin de M^ de 
Navery, née Saffray (Marie) en 183 1 . Poète et romancière, 
M"* de Navery a collaboré à la plupart des revues et des 
journaux contemporains. Elle a débuté en littérature sous le 
nom de Marie David. Elle a encore signé, d^ns les journaux, 
R. iV. et Louis Manuel. 

Neilson (C.)^ pseudonyme du célèbre libraire éditeur 
Curmer^ qui, en dehors de la librairie, a publié des articles 
dans divers journaux et quelques brochures ayant trait à sa 
profession. — Né en 1801. 

Nelk (L'abbé Théophile), religieux de l'ordre de 
Saint- François, dans le royaume de Bavière, né Waibel 
(Aloïs-Adalbert), et qui a écrit sous ce pseudonyme une 
série considérable de petits récits pour les enfants, traduits 
tous en français, et généralement édités, dans notre langue, 
par les librairies Gaume, à Paris, et Mame, à Tours. 

Nemo, pseudonyme du vaudevilliste, journaliste et ad- 
ministrateur Bossange (Henri), fils du fameux libraire édi- 
teur de ce nom. Il a surtout collaboré à la Gazette de 
France. Son ouvrage le plus important, Des Crimes et des 
Peines capitales (183 1), est certainement le plus complet 
qu'on ait écrit sur ce sujet. Son drame la Famille de Lusi'- 
gny (i 8 j 2) a eu un certain succès au Théâtre- Français. — 
Mort en 1862, à 65 ans, étant secrétaire général de la 
Compagnie des chemins de fer de l'Est. 



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NICOLAS. 241 

Nemo. Voir Dorante. 
Néra. Voir Roeder. 

Nérestan, pseudonyme du vaudevilliste Nerée Dé- 
sarbresy ancien secrétaire de POpéra, né en 1822. Il a en- 
core, pendant quelque temps, signé Nicolas les Échos de 
Paris du journal le Figaro. , 

Lire de lui un amusant volume, fruit de son passage à 
POpéra, très-piquant et aussi très-fourni en anecdotes et 
en renseignements de toutes sortes sur les mœurs, les usages, 
les règlements et la vie des coulisses de l'Académie de mu- 
sique, Deux siècles à POpéra (1668 à 1868). On y trouvera 
aussi des documents sérieux et précieux sur les œuvres 
représentées pendant ces deux cents ans, et sur les artistes 
principaux de notre première scène lyrique. C'est un livre à 
garder. (Paris, Dentu, édit., in- 18.) 

Neuter. Voir Alter. 

Nèuvil (Jules). Un ancien auditeur au Conseil d'État, 
M. Jules Hocédéy a publié des contes et des poésies sous ce 
pseudonyme. 

Neuville, acteur célèbre, sous le règne de Louis- 
Philippe, parla perfection avec laquelle il imitait les person- 
nages de tous les genres. Né Dubourg (Félix-Auguste). 

Il a collaboré à quelques pièces de théâtre, et il fait au- 
jourd'hni partie du théâtre d'Alger. 

Neveu de mon oncle (Le). Voir Collin de Plancy. 
Ne"Wil (Charles). Voir Adrien Robert. 

Nicolas. Un ancien représentant du peuple en 1848, 
1/1, Bernard Sarrans^ a signé de ce pseudonyme, au journal la 
Semaine^ des chroniques littéraires et une revue des salons 
remplies d'indiscrétions amusantes et parfois de critiques un 

14 

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242 KICÛLAS. 

peu vives et méchantes (1846 et années suivantes). — Né 
en 1795. Il a donné beaucoup d'ouvrages historiques. 

Nicolas. Voir Nérestan. 

Nicolini. Ténor du théâtre Impérial Italien, ancien 
élève du Conservatoire de Paris, né Nicolas. Il a joué quel- 
que temps à l'Opéra-Comique avec un succès modéré ; aux 
Italiens, il tient les premiers rôles du répertoire et se montre 
utile et suffisant, sinon parfait. 

Nicou-Choron. Directeur de l'École de musique 
classique religieuse, né en 1809 Nicou (Stephano Louis). 
Il a joint à son nom celui de son beau-père, le célèbre Cho- 
ron^ mort en 1834 et fondateur de ladite école. 

Nilas. Woiv Aslin. 

Nilense (Baron). Voir Collin de Plancy. 

N'importe. En i8j8, il parut, dans une édition de 
bibliophile, un petit volume intitulé : Une Course à Chamounix, 
pour servir de supplément aux Lettres d'un Voyageur de George 
Sand, et qui était signé par NHmporîe. Ce « N'importe» était 
M. Adolphe Pictet, officier supérieur d'artillerie suisse, qui 
avait eu quelques relations de voyage avec l'illustre écrivain 
de Léliay et qu'elle-même a mis en scène dans ses Lettres 
d'un Voyageur, où elle l'appelle le « Damné major ». Ce pe- 
tit livre a eu assez de succès pour mériter, en 1 840, les 
honneurs de la réimpression, et cette fois avec le nom de 
l'auteur. M. Pictet est d'ailleurs un savant quj se reposait, 
dans cette petite fantaisie de voyage, de travaux beaucoup 
plus sérieux que l'Institut de France a une fois couronnés. 

Nipot. Pseudonyme par anagramme de M. Topin 
(Marius). Il signait ainsi à ses débuts dans les lettres, au 
Moniteur de la Haute- Loire (1860-62), des revues de théâtre 



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NOIR. 243 

et des articles littéraires, dont quelques-uns ont même paru 
sous soaseul prénom Marias. 

Né en décembre 1838, M. Topin s'est fait rapidement 
connaître par de remarquables études historiques qui ont 
déjà deux fois valu à leur jeune auteur les palmes acadé- 
miques. Son premier essai, le Cardinal de RetZy obtint le 
prix d'éloquence décerné par l'Académie, en 1863, et cinq 
ans après, son étude sur l'Europe et les Bourbons sous 
Louis XIV, lui a mérité le prixThiers (Voir Cénac Moncaut). 
Enfin, au moment où j'écris ces lignes (février 1869), 
M. Topin commence dans le Correspondant la publication 
de son plus important travail : l'Homme au masque de fer, où 
il espère établir victorieusement, à l'aide de preuves au- 
thentiques et irréfutables, le vrai nom de ce personnage 
mystérieux qui depuis deux cents ans a tant préoccupé et 
embarrassé l'histoire. 

N. O. Wir Meuret. 

Nobody . Quelques articles et notices signés de ce nom 
avaient pour auteur le libraire Poulet-Malassis, qui avait édité 
de si beaux livres, et qui n'a pas su faire sa fortune à Paris 
parce qu'il était trop artiste et pas assez marchand. Ce dou- 
ble nom est une « raison sociale » de commerce de deux 
associés dont l'un se nomme Poulet et l'autre Malassis. La 
devise qui servait de fleuron à leurs livres portait, en 
calembour-rébus, la traduction de ce même double nom. 
Elle représentait un poulet à la broche ou empalé, et qui, 
par le fait, était un Poulet mal assis. 

Nodon (Ernest de). Pseudonyme du journaliste Ernest 
Dréolle, longtemps attaché à la Patrie^ où il a signé encore 
l'Inconnu (Voyez ce nom). — Né en 182 j. 

Noir (Louis). Journaliste et romancier, né Salmon. Son 
frère Victor a pris le même pseudonyme à ses débuts dans 



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244 NOIROT. 

les lettres. C'est ce dernier qui a fondé ce singulier journal U 
Piloriy qui paraissait imprimé tout entier en rouge, et qui ne 
s'est pas gêné pour avoir ses coudées franches et des allures 
d'une indépendance des plus caractérisées. 

Noirot. Secrétaire général du Grand-Théâtre de Mar- 
seille et ancien acteur des petits théâtres du boulevard, où 
il a eu de jolis succès, surtout aux Délassements et au 
théâtre Beaumarchais; né Hurion (Henri) en 1834. Il a 
d'abord été employé au Mont-de-Piété. 

Noisiel (Marquise de). L'auteur de la Marquise aura 
mauvais temps, 3 vol. publiés sous ce nom en 1856, est 
M"« Pellaprat, née à Lyon, où son père, Amable Leroy, 
était imprimeur. 

Noldran (Bénédict), pseudonyme du libraire Riche- 
Gardon^ né en 181 1 Riche (Luc-Pierre) dit Gardon, et qui 
a écrit beaucoup d'articles de journaux et de brochures 
ultra-démocraticiues et des plus socialistes. Il a aussi donné 
quelques écrits sur la franc-maçonnerie. 

Nolé (Pierre). Un curieux volume sur le matérialisme, 
paru en 1868, à la librairie de Lemerre (in-8"), et adressé, 
sous forme de lettres dialoguées, à Francisque Sarcey, a pour 
auteur M. Bigot (Léon), avocat et ancien avoué à Paris. 

NoU. Voir Lineuil (G. de), 

Nore (Alfred de). Voir Hercendiires (A. des). 

Norgiat; Sous ce pseudonyme, qui n'est qu'un ana- 
gramme, M. Rogniat (Alexis), neveu du général du génie 
de ce nom, a publié plusieurs pièces de poésie oubliées au- 
jourd'hui, et un poëme en treize chants, Marengo (2 vol.), 
qui a eu un certain succès en 1837. 

Noriac (Jules). Lisez ce pseudonyme à l'envers, et 



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NOTTÉ DE VAUPLEUX. ^45 

VOUS aurez le vrai nom de l'aimable écrivain du loi®, de la, 
Bêtise humaine^ etc., né Cairon (Claude-Jules) en 1827. Il 
a encore signé, surtout au Figaro, Ary Sauvage^ Eusèbe 
Martin, et il donne au journal l'Éclair, sous le nom de feu 
Langlois, des chroniques hebdomadaires qui ne sont pas 
l'un des moindres attraits de ce journal. 

Normand (Henri). Les articles signés autrefois de ce 
nom au journal le Tintamarre étaient faits par un professeur 
qui était encore en même temps vaudevilliste et dont le vrai 
nom est Bapaume. 

Nos (Sophie des). Sous ce pseudonyme, W^ Brisset^ 
femme du rédacteur de la Gazette de France, a publié dans 
ce journal et dans la Mode des articles et- des nouvelles. 

Elle est fille du premier lit de M"*» Lelarge de Lourdoueix, 
femme de l'ancien directeur de ladite Gazette de France 
(mort en 1860), et qui, née Sophie Tessier en 1793, avait 
épousé en premières noces^ en 1 81 1 , un négociant, M. Pan- 
mer, que ruina la chute de Napoléon en i8i4/M"^* de Lour- 
doueix a elle-même écrit dans la Gazette de France, sous le 
nom de son premier mari, Sophie Pannier. Elle a aussi publié 
des romans. 

Nothing (Marcus). Au moment où il fut question de 
décorer M. Samson^ avant son départ de la Comédie-Fran- 
çaise, les journaux discutèrent longuement le droit qu'avait 
le Gouvernement de décorer ou de ne pas décorer les comé- 
diens. Une brochure publiée à ce sujet, et signée du nom 
précité, les Comédiens et la Légion d'honneur j avait pour 
auteur M. Maurice Dreyfus. (Dentu, 1865.) 

Notté de Vaupleux. Sous ce nom, qui est celui 
de sa mère, née en France, le célèbre général polonais 
Mieroslawski (Louis) a publié un curieux roman, la Tache 

M. 

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246 NOUEL. 

de Caïn, dont la deuxième édition a paru sous le titre moins 
prétentieux de BoleslaSy l'un des héros du livre. 

On sait que le général Mieroslawski a pris part à toutes 
les insurrections ayant pour objet de rendre la liberté à son 
pays, et qu'il fut condamné à mort en 1847, et délivré à 
temps par la révolution prussienne de 1 848. — Né en 1814. 

Nouel (Edmond). Voir Bartevelle. 

Nuitter. Librettiste, vaudevilliste, archiviste de POpéra 
et même avocat, né en 1828 Truinet (Charles). 

Numa. Pseudonyme de l'excellent comédien, né Bes- 
cfte/er (Marc) en 1804. 

Numa (Armand). Auteur dramatique, né Jautard (Ar- 
mand-Numa;. 

Nus-Follet. Les pièces signées de ce nom sont dues 
à la collaboration des auteurs dramatiques Nus (Eugène) 
et Follet (Auguste). M. Nus a donné encore quelques poé- 
sies, des romans, beaucoup de pièces en collaboration avec 
M. Brisebarre, et divers écrits politiques publiés surtout 
dans le journal la Démocratie pacifique. 



mm 



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o 



O..., rédacteur du journal le Nord, Voir Saitit-Valry. 

O (Philippe d'). Voir Desfonclières. 

O,... (Comte d'). Voir Estoile (Pierre de l'). 

Oberlin (Marc). Un jeune écrivain de la présente gé- 
nération qui donnera plus encore dans Tavenir qu'il n'a jus- 
qu'à ce jour donné, M. Louis Dépret^ a débuté dans les lettres 
sous ce pseudonyme dans la Revue du Nord, à Lille, et il 
y a signé ainsi des poésies, des études anglaises et même 
un roman. Depuis,- M. Dépret a collaboré à beaucoup de 
journaux de Paris sous son nom véritable, l'Illustration , 
le Monde illustré, le Figaro ^ le Grand Journal, l'Artiste, etc.. 
Il a publié aussi plusieurs volumes remarqués : Rosine Pass- 
more (1861), les Demi-Vertus (1862), les Contes accélérés 
(1865), le mot de l'Enigme {1S6S), etc.— Néen i8}7. 

CBrenn. Voir Ramon. 

Observateur (L'). Voyez PlateL 

Odry (Charles). Voir Langlé, 

Odry. Voir Losier. . 

O. G. Voir Gérau. 

Old La.ertes. Voir Lineuil (G. de)^ 

Old-Niok. Voir Forgues. 



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248 OLD-NOLL. 

Old-Noll. Un curieux article sur l'Académie, publié 
dans le Nain Jaune sous ce pseudonyme (i), et qui a soulevé 
quelques colères et de classiques rancunes^ avait pour au- 
teur M. Barbey (Léon-Louis-Frédéric dà Jules), né en 1 81 1, 
et devenu d'Aurevilly par adoption. Journaliste, romancier, 
et coquet, M. Barbey d'Aurevilly est une plume solide, fière 
et indépendante, ce qui lui fait pardonner quelques manies 
innocentes de toilette et de tenue, dans lesquelles d'ailleurs 
la littérature n'a rien à voir. 

Je trouve dans un article de Paul de Saint-Victor et dans l'ancien Fi- 
garo (1861) deux bien jolis portraits de Barbey d'Aurevilly.; dans l'un, 
l'écrivain est jugé de main de maître par un styliste qui s'y connaît ; dans 
l'autre, c'est le personnage physique qui est dépeint d'un trait peut être 
un peu forcé, mais ferme, malin, et comme rapidement effleuré d'une 
pointe à la fois légère et sûre. 

!•' Portrait, L'Église militante n'a pas de champion plus fougueux que 
ce templier de la plume, dont la critique guerroyante est une croisade per- 
pétuelle ; mais le polémiste intraitable est en même temps de l'originalité 
la plus fière... Jamais peut-être la langue n'a été poussée à un plus fier 
paroxysme ; c'est quelque chose de brutal et d'exquis, de violent et de 
délicat, d'amer et de raffiné. Cela ressemble à ces breuvages de la sorcel- 
lerie où il entrait à la fois des fleurs et des serpents, du sang de tigre et du 
miel... 

2* Portrait. Il est grand et svelte, d'un port d'Hidalgo, le pas délibéré 
et frappant du talon, le nez au vent, roidement campé sur les jambes. 
Enfené dans sa redingote -tunique d'un goût qui n'est qu'à lui seul, cro- 
cheté, sanglé, coupé en deux à la taille comme un officier belge, la poi • 
trine enflée, boutonnée, plastronnée, les bras forcés dans des manches 
étroites, ouvertes sur le côté à la hussarde, moins les galons. Il porte des 
gants blancs couturés en noir couleur aurore ou mi- partie, des manchettes 
en entonnoir de gantelet tenues à force d'empois à la roideur du cuir 
verni; son pantalon collant à sous-pieds est carrelé blanc, rouge, noir et 
vert à l'écossaise, parfois zébré ou écaillé comme une peau de tigre ou de 
serpent. Le chapeau sur l'oreille, à la casseur d'assiettes, il tient de la 

(i) Cet article a été publié depuis, avec le vrai nom de l'auteur, en un 
petit volume in- 18, chez Dentu, sous ce titre : Les Quarante Médaillons de 
l'Académie. 



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O^NEDDY. 249 

main droite une canne, et de la main gauche un petit miroir dans lequel i] 
vérifie, de cinq en cinq minutes, son identité. 

Old Sailor, fécond romancier anglais, né Barkers 
(Mathieu-Henri). Il a collaboré à plusieurs journaux et re- 
vues, et il a donné une très-complète Vie de Nelson, Mort 
en 1846, à 56 ans. 

Oldstyle (Jonathan). C'est sous ce pseudonyme que 
débuta dans la carrière littéraire le célèbre écrivain améri- 
cain Irwing (Washington), né en 1783 et mort en 1859. 

La réputation de M. Irwing est aussi populaire en An- 
gleterre qu'en Amérique, où ses divers ouvrages d'his- 
toire et de littérature sérieuse et légère se réimpriment 
tous les jours. 

Olibrius. Voir Fortuné. 

Olibrius. Voir Raymond (Michel). 

Ollivier (Francis), pseudonyme de M"« Leblanc 
Regnault de Prébois^ qui a donné quelques pièces de thé- 
âtre, généralement en collaboration avec Théodore Bar- 
rière. 

Olliviers (Jacques). Voir Brepson. 

Orner. L'excellent artiste qui a joué sous ce nom à la 
Gaîté et à la Porte- Saint- Martin se nomme Penoî, 

Omikron, pseudonyme sous lequel se cachait, au 
journal lEuropey le joun;aliste et en même temps romancier 
Léon Cladel. 

O'Neddy (Philothée). Un romantique de la grande 
époque, un des « bousingots » des premiers temps de Th. 
Gautier, alors qu'il écrivait Albertus. 

Cet O'Neddy se nommait Théophile Dondey; il était parent 
de l'imprimeur Dondey-Dupré, et il a publié quelques poésies 
et des romans plus remarquables par leur singularité et 



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2J0 O'PARK. 

leur exagération que par leur valeur et leur intérêt. Ne 
voulant pas , disait-il « que son prénom le fit confondre 
avec Théophile Gautier », il l'avait décomposé « pour n'en 
point changer tout à fait ». 

Il a encore signé Théophile Dondey de Santeny des nou- 
velles, des contes et des feuilletons de théâtre à la Pairie 
et au Courrier Français. 

OTark. Voir Yvastock. 

Orgeval (Georges d'). Voir Le Barrois, 

Orgoni (Général d'). Général au service de l'empe- 
reur des Birmans, qui a accompagné et présenté à l'Empe- 
reur, en 1 86 1 , l'ambassade indigène envoyée en France. 
Né Girodon (d'Orgoni est un anagramme) Louis-Charles, 
en i8io, à Vendôme, où il a d'abord été apprenti orfèvre, 
ce personnage avait pris part, pour la duchesse de Berry, à 
l'insurrection de la Vendée, puis à celle de don Miguel en 
Portugal, avant d'aller offrir ses services au souverain de 
Birmanie. — Mort en 1865. 

Orient (A. D.). Sous ce pseudonyme et sous celui de 
A. d'Orient y M. Vial, écrivain mystique et prophétique, a 
donné, en prose et en vers , plusieurs ouvrages plus bi- 
zarres que sérieux : les Révélations de saint Jean (1839), 
les Destinées de VAme (1848), etc.. Il a aussi publié divers 
écrits anonymes. 

Ormsey (Marquise d'). Pseudonyme littéraire de M™ 
la marquise de Manoury, auteur de courriers de Paris et 
d'articles de journaux. 

Ornans (Céline d'). Voir Ribelle. 

Oronte. M. Albert Millaud, fils du banquier-vaudevil- 
liste-joumaliste de ce nom , et auteur lui-même de deux 
volumes de vers {Fantaisies de jeunesse et Péchés véniels), a 



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O'PARK. 251 

signé de ce pseudonyme de comédie des articles dans la Ga- 
zette de Hollande, Il a donné aussi des vers signés M..« dans 
la Revue de Poche. C'est lui qui a fondé , avec d'Avrecour, 
ces deux jolies revues , où ont écrit à peu près tous les ré- 
dacteurs des journaux de M. Millaud, sous leurs initiales ou 
sous des pseudonymes. 

A la Gazette de Hollande y M. Ernest d'Avrecour a signé 
Alceste; son fils, Abel d'Avrecour, a donné à la même feuille 
des articles satiriques, sous le nom de le Vicomte. 

Emmanuel des Essarts y a signé Dieudonné. 

A la Revue de Poche, cet élégant petit journal, imprimé 
sur papier de Hollande avec tant de luxe et de goût, pres- 
que tous les articles étaient signés d'initiales : 

Femand de Marescot y a signé :F. ou F. M.; 

Abel d'Avrecour \ X.,. tlA.,.; 

Albert Millaud : M.; 

Emmanuel des Essarts : D.; 

Emile Blavet : B ; 

Jules Cousin : C.; 

Emile Gaboriau : G.; 

Henri de Montaut : //.; 

Louis Lacour : L. L,; 

Marquis Eugène de Lonlay : L, L. L.; 

Docteur Rengade : R.; 

Gabriel Richard, directeur de la librairie du Petit Journal; 
R.R. 

Enfin, Georges Decaux y a donné un certain nombre 
d'articles bibliographiques signés : D. D. 

Ces deux curieuses tentatives bibliographiques ont eu, 
hélas ! le sort de tant de belles et bonnes choses inaugurées 
en librairie par de courageux éditeurs, que l'indifférence 
publique a obligés bientôt à y renoncer. Les vrais biblio- 



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25^ ORSINI. 

phîles sont en trop petit nombre pour pouvoir soutenir 
suffisamment de semblables publications, qui ne laissent 
la plupart du temps après elles, à leur créateur — avec la 
note à payer — que le coûteux honneur de les avoir entre- 
prises. 

Orsini (Julia}, l'un des nombreux pseudonymes du 
libraire Simon Blocquel^ né en 1780, et qui a édité, en les 
arrangeant lui-même à la portée de tout le monde, une sé- 
rie de petits ouvrages d^éducation et d'instruction qui ont 
eu une vogue prodigieuse. Il les signait encore Buqcellos, 
Blismon, etc. Une Histoire de Jeanne d^Arc était signée Mon- 
blis, un Manuel du Jeu d'Ëthecs, Milbons , etc. 

Ces divers noms étaient fabriqués par anagramme, et à 
ce sujet il prit même une fois comme signature celle de 
Ana-Gramme. 

O'Tanaël. Un joli volume, artistiquement imprimé par 
Jouaust, a paru sous ce nom à la librairie des chercheurs, 
c'est-à-dire chez Louis Lacour; ce volume contient quel- 
ques petites pièces de poésie sous le titre général : Les Son- 
nets de la Mariée. 

L'auteur est un M. Faugère Dubourg, qui n*est pas, je 
crois, autrement connu. 

Otto-Horn. Pseudonyme sous lequel est connu en 
Allemagne, depuis 1854, le romancier et auteur dramatique 
Adolphe BauerUy né à Vienne en 1786. Jusqu'alors il avait 
écrit sous son véritable nom. Ses romans et écrits divers 
publiés par lui dans ces derniers temps. Notes secrètes d'un 
avocat viennois (185^^), Ferdinand Raymond (1855), '^ Direc- 
teur Charles (1856), etc., sont tous signés du pseudonyme 
précité. 

Ottokar (Amedaeus). Pseudonyme du philosophe et 



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OZY. 25} 

poëte bavarois Frédéric Daumer^ né au commencement du 
siècle. 

Ozy. (Alice), actrice de vaudeville, plus célèbre par sa 
beauté et ses diamants, — qu'elle a depuis vendus, — 
que par son talent. Elle se nomme Pilloy, et elle est née 
en 1818. 



ij 



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p. (J.) Un roman, Valromey, signé de ces initiales et 
publié chez Dentu en 1865 (in- 18), a pour auteur M. Pi- 
zarro. 

Padilla (Luis de). L'un des nombreux pseudonymes 
du journaliste Le Poiîtevin dit Saint-Alme. Ancien rédaaeur 
en chef du fameux Corsaire-Satan^ puis, après 1848, de la 
Liberté, l'aïeule de celle d'Emile de Girardin, il a écrit dans 
une foule de journaux sous différents noms fabriqués : Viel- 
lerglé (i), Prosper^ Saint- Aime, Lagreville, etc. Il a aussi 
donné des romans et collaboré à quelques pièces de théâtre. 

Page (M"«), artiste dramatique, née en 1822 Château- 
fort (Adèle). Mariée, en i8}8, à un musicien, M. Mercier, 
elle en a été séparée légalement en 1866, à la requête 
même de son mari. 

Pages (Emile), journaliste et auteur dramatique, né 
Bergeron (Louis). Il a encore signé J. Berny et Cft. Des- 
noyers. 

Singulière histoire que celle de M. Bergeron! Né en 
181 1, à Chauny (Aisne), on le trouve, en juin 18} 2, sur 
les barricades à Saint-Merri. Au mois de novembre suivant, 
le roi allant faire l'ouverture des Chambres, un coup de 

(i) Pendant sa collaboration avec H. de Balzac. (Voyez Lord R*hoone,) 



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« PARAY. 255 

pistolet anonyme est tiré sur Sa Majesté, et c'est Bergeron 
qu'on accuse; il est acquitté. Il se jette alors dans la presse 
politique la plus avancée, et c'est sous le nom de Pages 
qu'il donne des articles au Siècle et au National. En 1 840, 
la Presse ayant insinué que le Siècle avait un régicide parmi 
ses rédacteurs, Bergeron va le soir même à l'Opéra, où il 
sait devoir rencontrer M. de Girardin, et il le soufflette en 
pleine salle, ce qui lui vaut trois ans de prison. En 1848, 
M. Bergeron est un moment commissaire de la République 
dans le département de l'Aisne. Son bagage dramatique 
n'est pas lourd; il se compose d'un petit vaudeville, Un 
Neveu, sUl vous plaît (1839). C'est surtout comme polémiste 
politique que M. Bergeron s'est fait connaître. 

Palférine (De la). Voir Cagliostro. 

Palman (Emile de). Le publiciste et romancier Char- 
les Rabouy né en 1803, a souvent donné des articles sous 
ce pseudonyme, qu'il a pris d'abord pour signer le roman 
Histoire de tout le monde, écrit en collaboration avec Regnier- 
Destourbet (1829). 

Palmir. Voir Francisque. 

Pannier (Sophie). Voir Nos (Sophie des). 

Panoptes. Voir Eau (Girard d'). 

Paray (Gaston de). Le publiciste Chaumelin (Jean- 
Marius) a signé de ce nom une traduction d'un traité sati- 
rique du XVI® siècle : les Quinze Joies du mariage, publiée 
chez Dentu en 1860. 

Né en 1833, M. Chaumelin a créé et dirigé plusieurs 
revues et journaux. Le premier est la Revue bibliographique 
du midi de la France (1855), devenue peu après le Phocéen, 
dont il fut rédacteur en chef jusqu'en i86ï. En même 
temps parut sous sa direction une autre feuille : Le Mistral 



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2^6 PARIS. . , 

(1857-64), OÙ M. Chaumelin donna, sous le pseudonyme 
i'Éole de la Tramontane^ des portraits et études littéraires. 
Cet écrivain dirige aujourd'hui la Tribune artistique et litté- 
raire du Midi, également fondée par lui (1857). Collabora- 
teur de divers journaux et revues, M. Marius Chaumelin a 
aussi fourni des notices à V Histoire des Peintres de Charles 
Blanc, et il est Pun des rédacteurs de la partie artistique du 
fameux Dictionnaire Larousse. 

Paris (Jean de). Les articles signés de ce pseudonyme 
à l'Indépendance belge sont de M. Pierre Véron, rédacteur 
en chef du Charivari et l'une des plumes les plus fécondes 
de la presse contemporaine. 

Il écrit à la fois dans vingt journaux des articles de tous 
genres, touchant en même temps et à la même heure à la 
littérature, à la poésie, à la politique^ à la fantaisie, aux 
arts, au théâtre... On peut l'appeler : Véron l'Universel. 
Trois ou quatre fois par an il réunit en volumes ses articles 
publiés : Les Marionnettes, le Roman de la Femme à Barbe^ la 
Famille Hasard, etc. En 1854 il avait débuté dans les lettres 
par un volume de vers qui a été remarqué : les Réalités, et 
en 1865 il est arrivé au théâtre avec une petite comédie à 
succès : Sauvé mon Dieu! Il a longtemps signé Neuter le Cou- 
rier de Paris du Monde illustré, et il donne encore à la Presse 
libre des chroniques sous le nom de Paul Ralph. — Né en 
1833. 

Parisis (Octave de), rédacteur du Gaulois (1868), né 
en 18 14, comte de Coïtlogon (Emmanuel), et qui a été pré- 
fet du Loiret. Il signe encore Octave de Presles, notamment 
à l'Evénement illustré. 

Le journaliste Arthur Meyer a également donné au Gau- 
lois des articles sous le premier de ces pseudonymes. 

Parr (Maxime), l'un des nombreux pseudonymes du 



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PASTOUR. 257 

journaliste Philibert Audebrandy celui qui a le plus usé et 
abusé du masque en littérature. Pensiez-vous le deviner 
sous un nom , bien vite, il se dissimulait sous un autre, 
qui était suivi d'un troisième, d'un quatrième, d'une my- 
riade enfin! Il a signé J. Manzoni, puis Alpha, puis Eugène 
Duvernay, et encore Maxime Pan y et Henri Plassan, MichaéL 
L'Isle-AdamyJér. Pechty Evariste de Saint- Amand^ Bogdanoff^ 
etc., etc. 

M. Charles Joliet, dans ses Pseudonymes du jour, a spiri- 
tuellement noté, au moyen d'une anecdote ingénieuse, la 
plupart de ces pseudonymes : 

« Hier, dit-il, M. Philibert Audebrand s'est battu en duel 
avec M, de L'isle-Adam. 

« Les témoins de Philibert Audebrand étaient MM. Bo^- 
danoff ti Henri Plassan; ceux de son adversaire MM. Mi- 
chael et Alpha, Le docteur Max/me Parr assistait au combat. 

« L'arrivée d'une escouade de trente autres pseudonymes 
de Philibert Audebrand arrêta l'effusion du sang. « 

Parville (Henri de\ journaliste et romancier, né en 
1837 Peudefer (François- Henri). Un décret de 1865 Pa 
autorisé à joindre le nom sous lequel il est connu à son 
nom patronymique. 

Passepartout (Joseph). Les articles, notes, rensei- 
gnements divers, signés de ce nom au Figaro- Programme 
ont pour auteurs les deux principaux rédacteurs de ce jour- 
nal, MM. Jules Prével et Emile Cardon, 

Pastel (Marie). Voir Crimm (Pierre). 

Pastour (Hector). Les articles d'édilité, faits divers, 
etc., signés de ce nom au Figaro et ailleurs, sont du jour- 
naliste Elle Frébaulty qui est encore chansonnier, et à qui 
l'on doit les paroles de l'immortelle Femme à Barbe^ l'un des 



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2^8 PATTI. 

triomphes de Thérésa. M. Frébault a encore écrit, en 1866 
et 1 867, des petites chroniques au Nouvel Illustré de Millaud, 
lesquelles, bourrées de jeux de mots et d*à-peu-près impos- 
sibles, étaient signées Jean le Chertheur. Un petit livre, C« 
Dames du grand monde, par un homme qui n^ en est pas ( 1 867), 
est encore du même journaliste. ^ 

Il a aussi donné au Figaro, sous le nom de Pietro Rami- 
reZy en septembre et octobre 1868, de prétendues corres- 
pondances espagnoles écrites à Paris d'après des récits plus 
ou moins authentiques, ou même déjà publiés. 

Patti (M"«), célèbre cantatrice connue dans le monde 
musical sous le prénom d*Adelina, auquel elle ajoute encore 
cçlui de Clorinda. Les prénoms que lui donne son état civil 
sont: Adèle- Jeanne-Marie. Née en 1843, elle a épousé, en 
août 1868, M. de Roger de Cahuzac (Henri), marquis de 
Caux, né en 1825. 

Sa sœur Charlotte, dite Carlotta, est née en 1840 et s'est 
fait connaître surtout comme cantatrice de concerts. Enfin 
on annonce les débuts d'une troisième sœur, Amélie dite 
Amélid 

Patty Lee, pseudonyme d'une femme de lettres amé- 
ricaine, Miss Alice Carrey, née en 1822, et qui a publié 
seule, ou en collaboration avec sa sœur Phœbé Carrey, des 
poésies et des romans. 

Paturot (Jérôme). Voir Clisson, 

Paul. Vers 1829, i8}o et années suivantes, M. de 
Musset (Psiul-Edmé), frère aîné du célèbre poëte, a signé 
quelques vaudevilles de ce seul prénom (Voir le Catalogue 
Soleinne, tome IV), — Né en novembre 1804. 

Le père des de Musset, qui signait alors Demusset (Vic- 
tor Donatien) à cause de Pexigence républicaine, et bien 



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PAUL. 259 

qu'on fût déjà sous le régime impérial, a été d'abord mili- 
taire, puis chef de bureau au ministère de la guerre. Il est 
en même temps devenu homme de lettres sous le nom de 
de Musset' Paîhay. On lui doit une célèbre Vie de J .-J .-Rous- 
seau, (1821). H est mort en 1852. Leur mère (Aimée-Clau- 
dette) était fille du « législateur » Claude-Antoine Guyot- 
Desherbiers. 

Le chantre de Rolla, né de Musset (Louis-Charies-Alfred) 
en 18 10, a signé quelques articles de journaux de ses seules 
initiales A, D. M. On les retrouvera à peu près tous dans 
le volume IX de ses œuvres complètes (Charpentier, édit. 
in- 18). 

Les premières éditions des poésies d*A. de Musset figu- 
rent rarement dans les ventes de livres, où elles atteignent 
alors des prix assez élevés, et sont à peu près introuvables 
dans le commerce. L'éditeur Charpentier a beaucoup aidé à 
la popularisation des œuvres du poète ; il en a donné cinq 
éditions complètes. 

La première, d'abord en 7 volumes, a été augmentée d'un 
8* (Œuvres posthumes) à la mort d'A. de Musset, puis d'un 
9« (Mélanges) en 1 867 ; 

La deuxième, en 10 volumes grand in-40, sur papier de 
Hollande, avec 28 gravures de Bida et tirée seulement à 
1000 exemplaires numérotés, a été mise en vente par sou- 
scription, en 1865, au prix de 200 fr. Cette belle édition 
est devenue déjà une rareté ; j'en ai vu monter un exem- 
plaire broché, à la salle Sylvestre (novembre 1868), jusqu'à 
350 francs; 

La troisième est la reproduction absolue de la précé- 
dente, sur papier ordinaire. Elle coûte 70 francs en librai- 
rie; c'est une bonne édition de bibliothèque; 

La quatrième, dite édition de poche j en 10 petits volumes 



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260 PAX. 

in-32, donne les phothographies des 28 gravures de Bida ; 
elle se vend 3 2 francs ; 

La cinquième enfin est une grande édition, à deux co- 
lonnes et à prix réduit. On y retrouve les gravures de Bida, 
mais tirées sur les planches épuisées et usées de la grande 
édition. C'est un livre incommode, d'assez laide apparence, 
d'une lecture difficile, et dont le principal mérite est de ne 
coûter que 20 francs. 

Pax (Maxime). Les articles du journal la Silhouette si- 
gnés de ce nom avaient pour auteur M. Crampon, aujour- 
d'hui rédacteur du journal la Finance. 

Pearl (Cora), demoiselle du demi-monde, très-connue 
par son luxe, ses chevaux, ses procès, et aussi ses débuts 
dans V Orphée de M. Offenbach, au théâtre des Bouffes- 
Parisiens; débuts bruyants dont les échos du passage 
Choiseul ont conservé le souvenir. Née £mma Cruch^ en 
Angleterre, cette belle personne a jugé à propos, en France, 
de changer son nom , que le Français — né malin — n'eût 
peut-être pas toujours prononcé à la manière anglaise. 

Pécherel (Jules), l'un des pseudonymes du publiciste 
Chabot de Bouin (Jules), d'abord vaudevilliste et romancier. 
Il a publié dans les derniers temps de sa vie quelques bro- 
chures politiques : Garde à vous, prolétaires! Voici venir 02 ! 
Ce bon monsieur de Robespierre, etc. Il a encore souvent 
signé : Charles Chabot, Michel Morin, Octave de Saint- 
Ernest, — Mort en 18^7, à ^2 ans. 

PecM (Jér.). Voir Parr. 

Pécontal (Siméon), poëte, lauréat de l'Institut, né 
en 1802 Jean Pécontal. Mais pourquoi cet estimable pu- 
bliciste a-t-il préféré le prénom de Siméon à celui de Jean^ 
qui lui appartient légalement? 



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PÉRIER. 261 

Pekao, pseudonyme du journaliste Auguste Villemotj 
né en 181 1. Il a écrit au Figaro, à i^ Indépendance Belge, au 
Temps y et jadis^ en Italie, dans les journaux de M. de 
Cavour. Il a souvent signé ses chroniques Un Bourgeois de 
Paris. Il en a réuni la plupart en deux volumes, sous le 
titre : la Vie à Paris (1858). Il écrit aujourd'hui un feuil- 
leton hebdomadaire au Temps^ sous la rubrique : la Comédie 
Contemporaine, et un autre au Figaro , qu'il a intitulé : la 
Politique d'un Bourgeois de Paris. 

Penhoët (Olivier et Tanneguy de). Sous ce nom 
MM. A. Chabouillet et A, Mainguet ont fait représenter, 
en 1836, le drame de Polichinelle. M. Anatole Chabouillet, 
né en 1814, est aujourd'hui président de la Société des An- 
tiquaires de France. 

Peninarcli (Gustave de) , pseudonyme de M. Du- 
plessis Kergomard (Jules), auteur de poésies bretonnes. 

Penot. Les articles d'économie sociale publiés sous ce 
nom dans la Presse, la Liberté et le Siècle, avaient pour auteur 
le journaliste Ménier. 

Peregrina, célèbre poète espagnole, née en 18 16 
Comez de Avallaneda. Mariée en 1845 au député Pedro 
Sabaîor, elle perdit soft mari après quelques mois seule- 
ment de mariage, et elle se retira dans un couvent, où elle 
continua à écrire et à publier des romans , des pièces de 
théâtre et surtout des poésies. 

Peregrinus. Voir Sylvius. 

Perenna (Aldegonde). Voir Salon. 

Perey (Charles), acteur des Variétés, puis de l'Am- 
bigu, de la Gaité et des Bouffes, né Bouchaux. 

Périer (Camille). Sous ce pseudonyme , emprunté 

15. 

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262 PÉRIGOR. 

au vilain sexe , M"« Benteja a donné des nouvelles et des 
romans. Citons entre autres une Fille du Soleil (Dentu , 
in-i8). 

Périgor (A. B. de). Voir Horace. 

Perrier (Jules). L'histoire de ce pseudonyme exige 
quelques détails. 

En 1846, M. Arsène Houssaye fit paraître, en un splen- 
dide volume in-folio , orné de cent gravures magnifiques, 
une Histoire de la Peinture flamande et hollandaise qui eut un 
grand succès auprès des amateurs, et qui obtint du minis- 
tère de l'Instruction publique une souscription des plus 
considérables* Mais à peine le livre était-il paru , que M. 
Alfred Michiels y homme de lettres, né en 181 3, d'origine 
hollandaise, et qui avait l'année précédente donné, lui 
aussi, une Histoire de la Peinture flamande et hollandaise^ pu- 
bliée à Bruxelles , accusa publiquement et bruyamment 
M. Arsène Houssaye d'avoir pillé et plagié son ouvrage. 
Il publia alors à ce sujet, sous le pseudonyme précité, une 
brochure : Un Entrepreneur de littérature ^ où il avait accu- 
mulé ses griefs et résumé les preuves du plagiat (Sceaux, 
1847). 

Houssaye répondit à cette brochure par un écrit : Un 
Martyr littéraire^ touchantes révélations, où il se justifiait tant 
bien que mal , et sur un ton moitié sérieux et moitié plai- 
sant, qui lui valut de la part de M. Michiels une deuxième 
brochure, plus explicite encore que la première, et signée 
du même pseudonyme : les Nouvelles Fourberies de Sca- 
pin (1847). L'affaire fit beaucoup de bruit en son temps, et 
ne fit d'ailleurs tort ni à l'un ni à l'autre écrivain, non plus 
qu'à leurs ouvrages, dont la vente se trouva au contraire 
activée par la polémique même engagée à leur propos. 

Perrin (Marc). Le romancier Marie Aycard a donné 



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PERSAN. . 263 

quelques nouvelles sous ce pseudonyme. -^ Mort en 1859, 
à l'âge de 6 5 ans. 

Perriwig. Le. rédacteur de la Revue Britannique ^ 
M. Amédée Pichot, né en 1796, a signé jadis de ce pseudo- 
nyme dans l'ancienne Revue de Paris^ où il a encore donné 
ses articles sous les noms de Pickerwill et Sheridan Junior. 

Persan (Le). Nous avons tous connu ce personnage 
au costume oriental, à la longue barbe blanche, à Pœil 
atone, à l'air ennuyé; ce Turc, ou mieux ce Persan^ comme 
on l'appelait à Paris, et qu'on rencontrait partout, au bois, 
au théâtre, aux courses, vêtu d'une longue robe, d'un pan- 
talon large tombant sur un pied aristocratique et finement 
chaussé, la taille entourée d'une ceinture en cachemire bleu 
et la tête couverte d'un bonnet d'astrakan. 

Le théâtre attirait surtout ce singulier vieillard ; il occu- 
pait à l'année une stalle de balcon, toujours la même, à 
la droite de l'acteur, à l'Opéra, à l'Opéra-Comique et aux 
Italiens. C'est à ce dernier théâtre que j'ai fait, sans le vou- 
loir, sa connaissance. C'était en 1860; nous étions un pe- 
tit cercle de journalistes placés au balcon^ sur les strapon- 
tins du couloir qui conduit aux fauteuils : Scudo, Gabriel 
Guillemot, Prosper Jourdan , etc., et moi, nous nous re- 
trouvions là à presque toutes les représentations. Le Per- 
san était devant nous, toujours à la même heure, exact au 
lever du rideau, fidèle à son étemel fauteuil, où il venait 
se placer immuable et silencieux. Un jour il était par ha- 
sard absent ; sa place étant restée vide, je la pris après le 
premier acte du spectacle. Soudain je sens un léger 
coup frappé sur mon épaule; je me retourne, le Persan 
était derrière moi. Sans prononcer un seul mot, il fît un 
geste expressif qui voulait dire : (( Rendez-moi ma place ! » 
Je me levai aussitôt et je lui fis mes excuses en le saluant, 



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264 PERSAN. 

ce dont il eut absolument l'air de ne pas s'apercevoir, et il 
s'assit, de plus en plus silencieux et immuable. 

Le contrôleur en chef du théâtre, l'excellent M. Morel, 
me racontait la petite scène qui avait lieu chaque fois entre 
lui et le Persan à l'occasion de la location de sa place à 
l'année. Il arrivait à l'ouverture de la saison , passait au 
contrôle sans dire un mot; il déposait un billet de 500 fr. 
sur le bureau , et il allait, toujours sans demander aucune ' 
explication, à son fauteuil habituel, qu'on n'aurait eu garde 
de louer à un autre qu'à lui. Quand il avait eu pour joofr. 
d'abonnement, le contrôleur le prévenait, à son arrivée, 
que le prix de sa location était épuisé. Le Persan , sans 
montrer ni par un signe ni par un mot qu'il avait entendu, 
se rendait à sa place. Le suriendemain, en venant à la re- 
présentation, il s'arrêtait devant le contrôle , déposait gra- 
vement un nouveau billet de 500 fr.^ toujours sans mot 
dire, et entrait dans la salle sans attendre qu'on lui eût dit 
merci et offert un récépissé. Ce manège durait ainsi jusqu'à 
l'expiration de la saison musicale , et recommençait de la 
même façon l'année suivante. 

Méry et Ch. Yriarte ont donné quelques détails anecdo- 
tiques sur la vie de ce bizarre personnage, qui est mort su- 
bitement et sans avoir été malade, en août 1868, à 82 ans. 
Son vrai nom était Ismaïl-Khan-Aga-Mohammed, Il habitait 
Paris depuis plus de quarante ans et toujours dans le même 
appartement, au n® 204 de la rue de Rivoli, vis-à-vis des 
Tuileries. Quant à l'origine et aux motifs de sa retraite en 
Europe et en France» on les raconte de diverses manières. 
La version la plus vraisemblable est celle-ci : Le Persan, 
pendant la guerre des Anglais aux Indes, avait favorisé, à 
leur profit, la prise de la ville d'Hérat, dont la reddition avait 
hâté la fin de la guerre. Ses compatriotes avaient exilé le 
traître, qui était alors venu vivre en France avec une pension 



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PÉTRUS NOELC. 265 

de 50,000 francs, servie par l'Angleterre en récompense de 
ce bon office. 

D'après une autre version, Ismaïl serait le fils d'un am- 
bassadeur du roi de Perse, tué par mégarde dans une que- 
relle par des sujets anglais. En expiation de ce crime 
involontaire, le gouvernement de la Grande-Bretagne au- 
rait fait à l'orphelin une pension annuelle assez forte, qu'il 
serait venu martger à Paris. Mais je préfère l'autre histoire. 
Rien ne forçait l'enfant à venir se fixer si mystérieusement 
et si secrètement en Europe dans le fait ainsi raconté. La 
première version, relative au siège d'Hérat, explique au 
contraire l'expatriation d'Ismaïl et la vie singulière qu'il a 
toujours menée. 

Ismaïl était lettré. Il a paru dans la Revue des Deux Mondes 
des articles intitulés : Scènes de la Vie Persane, et qu^on lui 
attribue. Il passe aussi pour être l'auteur d'une traduction en 
français du poëme persan les Oiseaux et les Fleurs, 

Peters. Traiteur célèbre au Passage des Princes puis 
au Boulevard des Capucines, celui qu^on a comparé — de 
loin — à François P*", en lui donnant le surnom de « res- 
taurateur des lettres f) à cause des nombreux écrivains de 
la grande et surtout de la petite presse qui viennent habi- 
tuellement prendre leur repas chez lui. Né Fraise (Pierre), 
cet éminent maître d'hôtel avait un nom prédestiné. 

PetrusNoelc. L'écrivain Galoppe-d^Onquaire (Cléon), 
né en 1 8 1 o, a publié sous ce nom, en 1 844, un petit poëme 
burlesque , rare aujourd'hui : le Siège de la Sorbonney ou le 
Triomphe de rUniversiîé, poëme héroï-comique en six chants 
par un bedeau de Saint-Sulpice, revu par Petrus Noelc 
(anagramme du prénom de l'auteur). Cette petite brochure, 
très-originale, eut deux éditions de suite ; cinquante exem- 
plaires seulement en furent tirés avec le nom de l'auteur. — 
Mort en 1865. 



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266 p. F. B. 

P. F. B. Voir Philippe (Le frère . 

Phantasus. Le duc de Bavière (Maximilien-Joseph), 
né en 1808, est auteur, sous ce nom, de plusieurs nouvelles, 
drames et comédies estimés en Allemagne. Il a le rang de 
général dans l'armée bavaroise. 

Phares. Voir Souffrant. 

Philadelphe. Voir Daponchartrain. 

Philalethes. Sous ce pseudonyme, le roi Jean^ de 
Saxe, né en 1801, a publié, de 1839 ^ ^^49* une traduction 
allemande des œuvres de Dante, qu'il a rééditée, en 1 868, 
en une édition populaire, ce à la portée des petites bourses. » 

Philippe. L'un des prénoms de l'auteur dramatique 
Dumanoir, né à la Guadeloupe, en 1806, Pinel-Dumanoir^ 
et dont il a signé quelques-unes de ses pièces faites en col- 
laboration. — Mort en 1865. 

Philippe (Le frère). Ancien supérieur général des 
Frères de la doctrine chrétienne^ qui a fait surtout parler de 
lui en 1847 à propos de l'affaire Combettes-Léotade. 

Né Braussi (Mathieu) en 1 792, il a publié beaucoup d'ou- 
vrages élémentaires à l'usage des écoles de son institut, 
signés des initiales P. F, B. La plupart de ces livres ont été 
condamnés, comme entachés d'exagérations coupables ou 
d'erreurs volontaires, par la commission d'instruction pri- 
maire : ce qui n'a pas empêché leur vogue considérable 
et leur débit universel. 

Le portrait du père Philippe, peint par Horace Vemet, 
a obtenu un très-grand succès au salon de 1 844, et c'est 
certainement l'un des meilleurs qu'ait produits son populaire 
pinceau. 

Philoradix (Aristophane.). Quand on joua Lucrèce dt 
Ponsard, à l'Odéon, en 1844, la parodie s'empara bien vite 



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PICKERWILt. 267 

du succès obtenu par la pièce nouvelle. La première en date 
est celle qui parut signée du singulier pseudonyme précité, 
sous ce titre : L' Anti-Lucrèce. Son auteur était un médecin 
nommé Mathieu Aubin, Une autre, moins sérieuse, signée 
Eyraud (est-ce un pseudonyme?), était intitulée : Lucrèce- 
CoUatin ou la vertu mal récompensée. 

La plupart des pièces de Ponsard ont eu l'honneur de la 
parodie; d'autres ont donné lieu à des études intéressantes. 
Après la représentation de la Bourse, en 1856 , à POdéon , 
Jules Maret-Leriche publia chez Delahays une petite bro- 
chure très-amusante et assez réussie, oîi il démolissait vers 
par vers, au point de vue de la grammaire, l'œuvre nouvelle 
de Ponsard. Cette brochurette est rare aujourd'hui, et je la 
recommande aux curieux, pour la singularité et pour la jus- 
tesse de ses appréciations. C'est une bonne étude compara- 
tive^ et qui a son prix. 

Philothée. M. Boui^rt (Francisque), ancien représen- 
tant du peuple, et aussi poêle et journaliste, a signé de ce 
nom, en 186?, une brochure d'actualité : Du Pape (Dentu, 
m-80). Il est aujourd'hui consul de France en Asie. — Né 
en 1799. 

Phœbus (Gaston). Voir Fortuné. 

Phyz. Pseudonyme du dessinateur anglais Knight 
Browne, illustrateur des œuvres de W. Scott, Byron, Dic- 
kens, Ainsworth, etc. H est aussi à Londres le Cham des 
journaux illustrés 

Picard (Léon). Le frère puîné du célèbre vaudevil- 
liste Bayard, Antoine Bayard, né en 1807, et vaudevilliste 
comme lui, avait pris ce pseudonyme pour éviter une con- 
fusion de noms. Il a souvent collaboré aux pièces de son 
frère sous ce nom d'emprunt. 

Pickerwill. Voir Perriwig. 



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268 PICTOR. 

Pictor (Gabriel). Le célèbre auteur du Dictionnaire cri- 
tique de biographie et d^histoire (Pion, 1867), M. Auguste 
JaldL donné, sous ce pseudonyme, en 182-, un curieux 
ouvrage, le Manuscrit de 1905, ou explication des ,salons de 
Curtius au XX^ siècle. — Né en 1795. ' 

Pierrad, général espagnol que l'insurrection de 1 867 
a mis en évidence. 

Son^ère se nommait Pierrard, et était fermier à Quincy, 
près Montmédy (Meuse). A Tépoque de la première révolu- 
tion, il émigra en Espagne. Son fils y prit du service dans 
Parmée, « espagnolisa » son nom en le dénaturant, et par- 
vint assez rapidement aux premiers grades militaires. Le 
résultat des troubles de 1 867 l'a obligé de se réfugier en 
France, et il n'est rentré en Espagne que Tannée suivante, 
lors de la révolution de septembre 1868. 

Pierre et Jean. Voir Koff QA2Î]ox) et Villemessant. 

Pierron, ancien secrétaire de l'Odéon, où il jouait en 
même temps la comédie. Il aécritunejolie pièce, représentée 
à ce théâtre. Livre III, Chapitre /«'. En 1848, il était lieute- 
nant de la garde mobile, et dans la nuit qui précéda les ob- 
sèques de Mgr Affre, tué, comme on sait, devant une barri- 
cade, il fut chargé de veiller, avec le confesseur de l'illustre 
mort, auprès de sa dépouille. Il aimait beaucoup Déjazet, 
dont il a écrit la vie en 1856. C'était un homme de goût, 
d'esprit, et d'un véritable talent. — Né en 1819, Lacoster 
(Eugène), il est mort en 1865. 

Pigalle. Les notices de la publication illustrée l* Au- 
tographe au salon, complément du journal l'Autographe de 
G. Bourdin, et qui étaient signées de ce nom, ont pour au- 
teur M. Jean Rousseau^ ancien critique d'art du Figaro, où 
il a signé également de ce pseudonyme. 



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PLATEL. 269 

Pilgrim (Lord). Voir Estoile (Pierre de P) et Gérard 
de Nerval. 

Pimpurniaux (Bonaventure) , pseudonyme d'un 
savant belge, M. Charles Borgnet. 

Piot, publiciste né Sazias (Jean-Baptiste) en 1812, et 
qu'un décret de 1 864 a autorisé à substituer à son nom vé- 
ritable celui de Piot, sous lequel il est plus ou moins connu. 

Pipe-en-Bois. Surnom rendu célèbre par les repré- 
sentations de VHenriette Maréchal de MM. de Concourt, d'o- 
rageuse mémoire. L'étudiant qui l'a porté, ou mieux à qui 
on l'a donné, se nomme Georges Cavalier et a écrit beau- 
coup d'articles sous son nom véritable à feu le journal la 
Rue. — Une brochure intitulée la Vérité sur Henriette Mare- 
chal{iS66) a été signée Pipe-en-Bois ei a sans doute le 
même personnage pour auteur. Il y a eu aussi un journal 
du tiire de Pipe-en-Bois qui n'a eu qu'un ou deux numéros. 

Un autre étudiant du nom de Vérouillat a aussi partagé, 
à l'Odéon, et au quartier latin, les honneurs de ce bruyant 
pseudonyme. 

Pitre-Chevalier, directeur du journal le Musée des 
Familles, né en 1812 Chevalier (Pierre). — Mort en 1863. 

. Pittaud de Forges, né Pittaud (^Auguste) en i8o^ 
Directeur au ministère de la guerre, il est surtout connu 
comme vaudevilliste sous le pseudonyme de DeforgeSy qu'il 
a écrit tour à tour Desforges^ de Forge et Deforge, Il a été 
autorisé, en 1 86 1 , à joindre ce pseudonyme à son nom pa- 
tronymique. Il a aussi quelquefois signé Paul de Lussan, 

Plassan (Henri). Voir Parr. 

Platel (Victor). L'éditeur de musique et de chansons 
Grou (Charles) a signé de ce nom, et encore Daumesnil 
(Charles) et aussi l'Observateur y des articles parus générale- 



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270 PLATEL. 

ment dans ie ioumal PÉcho des concerts et des théâtres^ dont 
il est le fondateur propriétaire ( 1 86 1 ) . Le vaudevilliste Alex. 
Flan est devenu rédacteur en chef de cette feuille spéciale 
depuis décembre 1868. 

Platel (Félix), auteur de plusieurs ouvrages publiés 
dans ces dernières années : les Echos de Hombourg (1856, 
Taride, in-12), Savoie et Piémont (1858, in-S®), etc., né, 
Pall (Etienne). 

Podestat (Maurice de), auteur de la Comédie au Bou- 
doir ^ élégant volume orné de belles eaux-fortes, et publié 
par la Librairie internationale. Ce livre singulier et désillu- 
sionné^ où la vie moderne est étalée devant nos yeux sous 
les aspects les plus tristes et malheureusement aussi les plus 
vrais, renferme plus de philosophie qu'on ne pense, et son 
auteur est un sage, mais qui sans doute ne l'a pas toujours 
été. En effet, il a dû étudier sur le vif et dans l'intimité les 
personnages et les sujets de ses tableaux. Il a d'ailleurs lui- 
même jugé son livre, qu'il appelle « un théâtre effronté. )> 

M. de Podestat signe encore de ses initiales M. P. des 
articles dans la Vie Parisienne. Il dessine aussi avec beau- 
coup de talent et a publié quelques eaux-fortes remarqua- 
bles. L'une des gravures de son livre signée E. D. est de 
lui, et ces initiales sont celles de son véritable nom : 
Edouard Delprat, à la fois romancier, avocat etaqua-fortiste. 

On connaît de lui une célèbre eau-forte représentant les 
démolitions de la rue de la Paix (juin 1868), intitulée l'In- 
vasion et signée, comme son livre, Maurice de Podestat. Il est 
encore correspondant anonyme de l'Indépendance Belge, 

Pœvillirio (Don), anagramme sous lequel a paru 
le rare et curieux ouvrage le Portefeuille littéraire et politique 
qui contient tant de pièces précieuses relatives à des voya- 
ges, à l'histoire, à la bibliographie, etc. Ce singulier recueil 



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POLONIUS. 271 

a paru en 2 volumes, le premier en 1842, le second en 
1848, avec cette indication de nom d'auteur : Don Poevilli- 
riOy ex-bachelier de Salamanque^^ qui contient, ou à peu près, 
le nom et les prénoms de M. Po// (Joachim Marie-Olivier), 
né à Naples. Ce publiciste a encore écrit quelques ouvrages 
moins. connus, sous le même pseudonyme. 

Poëte-Quaker (Le). On avait ainsi surnommé, 
parce qu'il appartenait à cette secte, le poète anglais Barton 
(Bernard), mort en 1840, à 56 ans. On lui doit plusieurs 
volumes de vers assez médiocres ; mais on a recueilli et pu- 
blié sa correspondance avec les hommes les plus distingués 
de son temps ; elle offre beaucoup d'intérêt et elle est même 
demeurée à l'état de document historique estimé. 

Pogearide (Gaétan de.) Voir Blumgarîen, 

Pointel (Philippe de.) Voir Falaise (Jean dé). 

Polichinelle, pseudonyme, au Figaro-Programme 
Ci 865), de M. Victor Koningy depuis secrétaire général du 
théâtre du Châtelet, et directeur de la Gaîté. En février 
1869, M. Koning a quitté la direction de ce dernier théâtre. 

Poligny, publiciste qui avait pris en littérature le nom 
de sa mère, qu'un jugement rendu en 1865 l'obligea à 
quitter. Né comte à^Augicour (Paul), il a donné quelques 
ouvrages anonymes, et entre autres un grand travail histori - 
que sur la Franche-Comté (1857, 2 vol. in-8°). 

Polin (Auguste), rédacteur du journal la France, né 
Polo, et mort du choléra en 1 866, à l'âge de vingt-sept ans. 
Il a encore signé Spectator au journal l* Europe, 

Son frère a créé le journal la Lune, devenu VÉclipse à la 
suite d'un procès qui en avait amené la suppression. 

Polonius (Jean), poète russe, né en 1790, et qui a 
publié plusieurs recueils de vers français, très-remarques 



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272 POMARÉ. 

en leur temps : Poésies diverses (1827), la Vision d'Em- 
pédocle (1829), et surtout Êrostrate , poëme philosophi- 
que en six chants (1840), qui parut signé du nom réel de 
son auteur, ce qui apprit au monde parisien que le Polonius 
de la pléiade poétique et romantique de 18^0 et années 
suivantes n'était autre que M. le comte Xavier Labenski, 
attaché à la légation russe et_, plus tard, à la chancellerie 
impériale. 

Quand il mourut, en 1855, le comte Labenski était con- 
seiller d'État et secrétaire de M. de Nesselrode. 

Pomaré, l'une des reines de l'ancien Mabille. Qu'est- 
elle devenue cette svelte et gracieuse Élisa Sergent, qu'on 
avait ainsi surnommée, et qu'a rendue célèbre la chanson de 
Nadaud : 

Pomaré, Maria, Mogador et Clara 
Apparaissez folles divinités... 

Qu*est-elle devenue? Balayeuse, portière, ouvreuse Je 
loges ou bien dychesse ? 

Pomerani (M"«). Voir Bell (Rose), 

Pommadin (Êléonor). Voir Lacour (Paul de.) 

Pompilius (Le Capitaine). Voir Egerton, 

Ponson du Terrail, célèbre romancier que ses ja- 
loux ont surnommé V Alexandre Dumas desBaîignoiles, lia la 
fécondité du maître, sinon sa valeur; il a souvent s^ verve, 
sa faconde, et parfois aussi sa richesse et sa puissance d'i- 
magination. Ses livres se comptent aujourd'hui par centaines, 
et ils ont amusé et intéressé des milliers de lecteurs. L'ha- 
bileté de mise en scène qui a illustré Dumas manque cer- 
tainement à un égal degré dans ces interminables récits 
très-inférieurs aussi sous le rapport du style; mais il n'y 
faut pas moins reconnaître de véritables qualités d'invention 



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POTEL. 273 

dramatique et d'intérêt réel. On ne captive et on ne retient 
le public qu'au prix d'un mérite constaté, quet qu'il soit, et 
l'inventeur de Rocambole est loin d'être le premier venu 
dans le genre amusant où il s'est si rapidement fait un nom. 
Né en 1829 de Ponson (Pierre-Alexis), il a joint à son nom 
patronymique, pour faire son nom littéraire, celui de sa 
mère, née Toscan du Terrail. 

Je lis dans Quérard Supercheries Littéraires ^ nouvelle 
édition de Daffis, 1869, colonne 131 : 

« Ponson du Terrail (le vicomte), né à Montmaur (Hautes-Alpes)... il 
paraît certain que son véritable nom est Deponson. Le général Toscan, 
oncle de ce littérateur, possédait une propriété appelée le Terrail d'où le 
neveu a tiré sa superfétation nominale. » 

La chose était vraie, quant au nom du père du romancier, 
inscrit, lors de sa naissance, sur le registre de l'état civil» 
Mais c'était là une irrégularité qui a été rectifiée par un 
jugement de juin 1 86 1 . Quant à sa mère , elle se nommait 
bien, ainsi que je l'ai dit, Toscan de Terrail. 

Pontcroix (Alain de), pseudonyme de M. Armand 
Gouzien, auteur de jolies chansons et de nombreuses mélo- 
dies dont l'une est surtout connue : La Légende de Saint Ni- 
colas, Il a également signé beaucoup de ses œuvres de son 
véritable nom, sous lequel il écrit aussi dans les journaux, 
notamment dans le Gaulois. 

Populus (Jean). Le journaliste Jules Viard, qui, après 
avoir été l'un des plus féconds rédacteurs du Figaro, a eu 
avec M. de Villemessant de si pénibles et bruyantes que- 
relles, avait souvent signé ses articles de ce pseudonyme. 
— Mort en 1866. 

Potel, ancien ténor de café chantant devenu, à force 
de bonne volonté et de travail, la très-utile doublure de 
Sainte-Foy à l'Opéra-Comique. Il se nomme Piau. 



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274 POUYER-QUERTIER. 

Pouyer-Quertier, député et filateur important 
de la Seine-Inférieure, Tennemi le plus acharné du libre- 
échange et du traité de commerce avec l'Angleterre. Né 
Pouyer (Augustin) en 1820, il a ajouté à son nom patro- 
nymique celui de sa mère, pour se distinguer des autres 
membres de sa famille. 

Pradel (Eugène de), célèbre poète improvisateur, né 
en 1787 Cottrtr^)r (Pierre- Eugène), et mort en 1857. 

Prémaray (Jules de), journaliste et auteur drama- 
tique, né en 181 8 Regnault (Jules- Martial). Son père 
signait Martial Regnault, et son grand-père portait en plus 
le nom de Prémaray ^ auquel avait renoncé son fils àTépoque 
de la Révolution. Le pseudonyme de Prémaray est donc 
un ancien nom de famille, que le chroniqueur théâtral de la 
Patrie aurait facilement obtenu de joindre au sien par décret 
s'il eût voulu s'en donner la peine. Il a quelquefois signé 
aussi de son nom légal Jules Regnault^ et donné plusieurs 
articles au Figaro sous le pseudonyme de Chardon. 

Presles (Octave de). Voir Parisis (Octave de), 

Presles (Raoul de)| imprimeur Schiller a donné, sous 
ce nom, des articles dans V Événement Illustré et dans Plndé^ 
pendance Parisienne. 

Prévost (M™« Anna), romancière et journaliste née en 
1825 Bourgeois (Anna-Marie), et mariée en 184 1 à un 
M. Martin, qui la laissa veuve deux ans après. Elle signait 
alors Anna Martin^ ce qui donnait lieu à un jeu de mots 
désagréable : Ane à Martin ; aussi, depuis 1 848 M'°* Martin 
a-t-elle pris le pseudonyme précité, sous lequel elle a pu- 
blié quelques ouvrages de morale et un recueil de nouvelles. 

Procope (Georges), rédacteur du Tintamarre, né Tuf et 
(Salvador), et connu au théâtre sous son seul prénom. Il a 



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..^ 



prud'homme. 275 

donné quelques vaudevilles, collaboré à la collection les 
Théâtres de Paris (1854) entreprise par Martinon avec Eus- 
tache Lorsay, et rempli pendant quelque temps (1857) les 
fonctions de régisseur général à l'Odéon. 

Prudent (Emile), célèbre pianiste, né en 1817 Gaul- 
tier (Racine). Un décret de 1853 l'a autorisé à substituer à 
son nom patronymique celui qu'il a illustré. — Mort en 
I86^ 

Prosper. Voir Padilla (Luis de). 

Prud'homme (Léonidas). Voir Desmarres. 




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Quenat. Sous ce pseudonyme, M. Gustave Naquet^ jour- 
naliste et même un peu auteur dramatique, a signé au 
journal le Pays le bulletin quotidien de la Bourse. 

Quercy (Louis de), pseudonyme du journaliste Éimli 
Villarsy rédacteur assidu de l'ancien Figaro^ du Nain Jaune 
et autres feuilles de la petite presse. Il a publié un roman à 
l'Opinion Nationale, donné une comédie, les Précieuses du 
jouTy dont la censure n'a pas autorisé la représentation, et 
une brochure d'actualité, la Question des Biches (Dentu, 
in-}2, 1865). 

Quévilly (Valentin de). M. Edmond About a publié 
sous ce pseudonyme, au Figaro (1856-57), une série d'ar- 
ticles dirigés en partie contre ceux de ses aimables confrères 
qui l'avaient récemment malmené au sujet de Tolla et de 
Guillery. La campagne fut courte, mais signalée de part et 
d'autre par de cruelles représailles. M. About alla ensuite 
porter ses causeries et son pseudonyme à l'Opinion Natio- 
nale (1859), où il écrivit sur tous les sujets de nombreux 
articles depuis réunis en volumes; il les signait encore quel- 
quefois vicomte de Quévilly, 

Né en 1 828, à Dieuze, où son père était épicier, M. About 
est entré en 1849 à l'École normale, et il a su se faire, en 
quelques années seulement, l'un des noms les plus éclatants 



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QUÉVILLY. 277 

de la littérature contemporaine, aussi bien par la valeur 
même de ses écrits que par les polémiques nombreuses et 
bruyantes auxquelles ils ont à peu près tous donné jieu. 

Il est curieux de relire, après un assez long temps écoulé, 
les critiques faites sur certains livres qui ont à leur apparition 
soulevé les passions les plus violentes et souvent les plus 
injustes. Chaque livre d'About a généralement subi quand 
même les « éreintements » de la critique. C'était jadis un parti 
pris. Il y a douze ou treize ans « tomber » About et le F/- 
garo était le cri de guerre des petits et même des grands 
journaux. Personnellement, j'ai fait à ce sujet comme beau- 
coup d'autres, et j^ai alors démoli de mon mieux le Figaro 
et About, qui ne s'en portent pas plus mal. C'est surtout à 
l'occasion de la Question Romaine qu'il y eut contre lui 
déchaînement de furieuses inimitiés. J'ai un exemplaire de 
la i"^® édition de ce volume spirituel, amusant, et, quoi- 
qu'on ait pu dire, si juste et si exact, et j'y ai annexé à la 
reliure une partie des articles imprimés contre lui à l'époque 
de sa publication. 

Je trouve en première ligne et avant ces articles une lettre 
inédite et qui a été écrite à un académicien par une femme 
célèbre qui est tout à fait le contraire d'une bigote. Elle 
avait reçu le' livre alors qu'il n'avait encore paru qu'en Bel- 
gique, et elle supposait qu'il n'entrerait pas en France : 

Avril i8{9. 

« .... J'avais mieux auguré des tendances littéraires de l'auteur. C'est 
un jeune homme tout au plus ; il fait encore ses dents, mais il les a terri- 
blement longues à l'endroit du pape. Il me semble qu'on peut ne pas avoir 
de religion et cependant être beaucoup plus religieux que M. About. Pas 
plus que lui, je n'aime le gouvernement du pape ; mais il fallait au moins 
respecter ce vieillard trés-inoffensif, qui ne pense pas à mal d'une façon par 
trop exagérée. 

Ce livre n'est ni un pamphlet, ni une satire ; il faut le langage acre et 
cru de Veuillot pour le bien qualifier. Si le gouvernement laissait entrer 

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278 QUÉVILLY. 

un tel ouvrage en France, il pourrait tout aussi bien fermer les églises et 
chasser les prêtres. Il ne sera pas si maladroit. Ce n'est pas Theure où Ton 
peut sans danger laisser insulter le pape ; on peut au besoin vouloir en 
faire un drapeau *et un prétexte; le vilipender en France serait ruiner sa 
cause en Italie ; ce n'est surtout pas d'un homme aussi peu sérieux que 
M. About que devraient venir les premiers coups .... Cependant je lui 
pardonnerais presque tout cela en faveur de ses autres livres, qui m'ont 

fort amusée mais il manque de sensibilité et de tact; je crois sa verve 

un peu factice, et je trouve ses héros peu intéressants c'est un scep- 
tique. » 

C'est Veuillot maintenant, dont les coups sont plus 
rudes : 

« Nous avons parcouru le livre de M. About très-vite comme on tra 
verse les rues occupées par certains ouvriers nocturnes. C'est pire encore; 
il y règne une odeur de bouc plus répugnante et plus odieuse. Le journal 
Belge et Russe qui s'en est le premier imprégné par faveur nous avait fi- 
dèlement apporté ce parfum. La Question Romaine de M. About est 
principalement une diffamation et une grimace. Quand l'auteur ne diffame 
pas, il tire la langue... Ne nous condamnons pas à barboter davantage 
dans le livre et dans l'odeur de M. About. » 

{Univers, 13 mai 1859.) 

« M. About est chef d'empld. Le renard chasse derrière le lion : d'an- 
tres , encore suivent le renard. Ils se précipitent sur les pages de la 
Question Romaine; ils les découpent par petits morceaux et, les mains 
pleines, se retournant vers le chef de l'Église, ils lui jettent de l'About. » 

{Univers y 14 mai. 

Puis vient un long article du même où About est traité 
« d'Almanzor de la nouveauté s'élançant des mains d'un 
coiffeur, luisant et parfumé, pour éblouir un bal de bour- 
geoises et tout ravager dans un souper du demi-monde. » 
« Quelquefois, dit-il encore, on entend comparer M. About 
à Voltaire ; il faut laisser dire cela, et Voltaire ne l'a pas 
volé. La vérité est que M, About descend de Voltaire par 
le compère Mathieu. » 



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QUÉVILLY. 279 

Plus tard, un autre article encore, reproduit dans le 
Figaro sous ce titre : Une Volée de bois vert. 

L'Évêque d'Orléans, le fameux Mgr Dupanloup, s'en 
mêle aussi : 

« Puis-je vous rappeler sans rougir, dit-il à ses ouailles dans un man- 
dement spécial, les lâches calomnies vomies, c'est le mot, contre le Saint- 
Père et contre son dévoué ministre par une plume française ?... » 

Ce à quoi M. About répond : 

« J'habite une petite maison isolée du Bas-Rhin; les journaux de scan- 
dale n'arrivent pas jusqu'à nous. C'est vous dire que nous ne recevons ni 
le Figaro, ni IWnivers, ni les mandements politiques des Évêques. • 

Et il continue par cette phrase, alors ambitieuse, mais 
aujourd'hui plus justifiée par ses écrits depuis publiés : 

« si le malheur voulait que dans quinze ou vingt ans je fusse votre 
voisin à l'Académie française, vous seriez forcé ou de quitter votre place 
ou de convenir avec moi que vous avez été trop vif. » 

Et à propos de cette lettrt d'About, viennent de curieux 
Échos de Paris du Figaro signés Jules Noriac, où Tauteur 
conclut « qu'About croyait , en écrivant sa lettre, répondre 
à un Évêque des Bouffes-Parisiens. ^ 

(16 octobre 1859.) 

Autres Echos de Paris d'Alphonse Duchesne, à ce même 
Figaro, où il est dit qu'About « est un colosse d'orgueil 
servi par des facultés plus apparentes que réelles. » 

(3 novembre 1859.) 

Puis viennent le récit des aventures de M. About au 
Figaro, où il est déclaré qu'en sa personne le malin journal 
« a réchauffé un serpent dans son sein », et un long article 
de M. Vaudin, publié dans POrphéon, (5 janvier 1860), qui 
ne badine pas, mais qui insulte. 



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28o QUILLEMBOIS. 

Il y a de cela dix ans déjà, et on a pour ainsi dire tout 
oublié ! Romancier exclusif de la Revue des Deux Mondes, 
officier de la Légion d'honneur, M. About a depuis long- 
temps jeté sa gourme ; on ne Taccusera plus aujourd'hui de 
ne pas être un homme « sérieux. » 

Quillembois , dessinateur comique, de son vrai 
nom de Sarcus. 

Quod (John), pseudonyme du romancier américain 
Irving (John), neveu du célèbre écrivain W. Irving. 




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R 



R. de B. Voir Beauvoir (Roger de). 

R. de la R. (Le baron). Le Figaro a donné en 1868 
quelques articles très-bien informés sur la première commu- 
nion du prince impérial, sur des.voyages de la Cour, sur des 
réceptions aux Tuileries, et avec des détails intimes sur les 
habitudes de l'entourage impérial, lesquels articles étaient 
signés de ce pseudonyme. Leur auteur, qui depuis a été 
brutalement évincé du Figaro (août 1 868) pour un article 
d'opinion trop peu avancée pour les allures politiques qu'af- 
fichait alors le journal, à la suite des condamnations réitérées 
qu'il venait d'encourir (i), se nommait Bouscaîel (Pierre- 
Edouard). Employé dans les bureaux de la préfecture de 
police, il a donné sa démission. 

(i) Amendes et frais payés en août 1868 : 

Procès Jules Richard» 

Part de Jules Richard j,766fr. 

Part de M. de Villemessant 1,176 

Procès Pastoureau y « 5,3 fr 

Part de Jules Claretie i ,000 

Part de M. de Villemessant i ,000 

Part de Tlmprimeur 690 



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282 RAB. 

Rab (Edouard). Voir Jumièges. 

Hacliel, prénom illustré par la célèbre tragédienne 
Félix (Élisa-Rachel), morte au Cannet le 3 janvier 1858, à 
}8 ans. Elle était fille de Jacques Félix et d'Esther-Thérésa 
Félix. Les autres membres de la famille Félix ont tous été 
plus ou moins connus au théâtre : ^ 

10 Raphaël, directeur nomade de troupes théâtrales en 
France et à Pétranger, et qui a joué, sous son prénom, au 
Théâtre -Français puis au boulevard. Il est aujourd'hui direc- 
teur de la Porte-Saint-Martin ; 

2® Sarah'Sophie^ qui, après avoir joué aux Français et à 
'Odéon, a fait le commerce de la parfumerie ; 

}o Adélaïde dite Lia, artiste des théâtres de drame du 
boulevard ; 

4* Rebeccaj morte en 1854, étant actrice au Théâtre- 
Français ; 

^^ Mélanie dite Dinah, aujourd'hui soubrette à la Comé- 
die-Française. 

Rachel (M"«). Célèbre « rajeunîsseuse » anglaise qui 
vint à Paris à l'époque de l'Exposition Universelle de 1867. 
Elle rendait la jeunesse aux vieilles femmes, effaçait les 
rides et procurait ainsi aux filles , endurcies malgré elles 
dans le célibat, des unions tardives et inespérées. Elle eut 
même à ce sujet, en juin 1868, un procès assez curieux à 
elle intenté par une dame soi-disant rajeunie, et que son 
soupirant ne jugea pas assez jeune encore. Elle fut acquit- 
tée ; mais le verdict du tribunal, tout en la renvoyant de la 
plainte, a fait, par ses considérants assez désagréablement 
motivés, quelque tort à son petit trafic. Le nom de cette 
commerçante en philtres de jeunesse, qui se faisait appeler 
Rachel l^Emailleusej est Leverson (Léontine-Sarah). 

Radegonde (Gabrielle). Voir Salon. 



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RALPH. 283 

Radié (J.)« Une brochure d'à-propos, la Politi(jue nou- 
velle (Dentu, 1864), qui a eu plusieurs éditions et qui était 
signée de ce nom, avait pour auteur le colonel Lapinski, 
Polonais gallicien, qui avait pris du service dans Parmée 
turque pendant la guerre de Crimée. C'est ce même colo- 
nel quia fait, avec les montagnards circassiens, les dernières 
guerres du Caucase, et a publié en Allemagne divers écrits 
relatifs aux différentes races de ce pays. 

Raffey (Jacques), Les articles signés de ce nom au 
Journal de Paris de MM. Weiss et Hervé sont de M. Henri 
Fouquier, collaborateur du journal l^ Epoque. 

Rago (Dom). C'est sous ce nom qu^ Etienne Arago colla- 
bora avec Balzac (1822) et que fut publié l'un des premiers 
romans du célèbre écrivain : l^ Héritière de Birague^ qui n'eut 
point de succès. Les deux collaborateurs se séparèrent, et 
M. Arago se fit vaudevilliste, romancier et journaliste. Il a 
donné au Siècle plusieurs nouvelles signées Jules Ferney, 
Destagel, Etienne, Frédéric Moral II a aussi écrit au National 
sous le nom à^Ernest AmieL II rédige aujourd'hui, sous son 
vrai nom, la chronique théâtrale de l'Avenir National, où il 
signe encore P. Stephen. — Né en 1802. 

Rahl (Charles), auteur d'un savant travail sur les villes 
protestantes de la Belgique (Liège, 1854, in-8"), et dont le 
vrai nom est Rahlenbeck, consul de Saxe à Bruxelles. 

Raimond. Sous ce pseudonyme le baron Taylor^ 
président des associations artistiques de France, né en 1789, 
a fait représenter» en j 822, un drame intitulé : Bertram le 
pirate. 

Raineyal (Hippolyte). Voir Mure. 

Ralph. Voir Thémines (M. de). 

Ralph (Paul). Voir Paris (Jean de). 



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284 RAMBLER. 

Rambler (Th.). Le critique d'art Théophile SUvestre 
a donné sous ce pseudonyme des articles à l'ancien Figaro . 

Ramédha, pseudonyme du comte d^Adhimar^ écri- 
vain et musicien. C'est son nom retourné. 

Ramelli (M™*), excellente artiste de l'Odéon, qui a 
eu le tort de venir s'enterrerau Théâtre- Français, où la di- 
rection lui a donné trop rarement l'occasion de faire applau- 
dir son véritable et sérieux talent. Elle se nomme Broussin. 

Ramirez (Pietro). Voir P^our. 

Ramon (Louis), l'un des pseudonymes du journaliste 
Jules Denizet. Il signait ainsi au Paris-Journal. Il a ensuite 
signé O'Brenn à Vex-Gaulois, puis Martial à l'ancien Dio- 
gène, et enfin de Muire au Figaro, alors qu'il était hebdo- 
madaire. 

Ramon Gomeril. Voir Stewart. 

Raoul (Maximilien), romancier, journaliste et ancien 
rédacteur en chef de la Galerie de la presse avec Louis Huait 
(1840), né Charles LetelUer. Il à encore signé James, 

Rash (Carie de), directeur du journal bibliographique 
et archéologique V Intermédiaire des chercheurs et des curieux, 
qui contient une énorme quantité de communications signées 
ou non signées, et du plus haut intérêt. La collection com- 
plète de ce recueil est rare aujourd'hui et d'autant plus pré- 
cieuse et recherchée. Son savant directeur se nomme, de 
son vrai nom, Charles Read, ancien magistrat, ancien chef 
des cultes non catholiques au ministère de l'instruction publi- 
que et des cultes, aujourd'hui chef du contentieux à la pré- 
fecture de la Seine. Né dans la religion protestante en 
1829, il a publié plusieurs écrits relatifs à son histoire. Il a 
fondé en 1852 la Société de l'histoire du protestantisme en 
France, qui publie un Bulletin annuel sous sa direction. 



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RAYMOND. 285 

Ratti (P). Voir Wigmore (Lord), 

Havenstein (M"« Adèle de), romancière, née du 
Temple de Mézieres, à Chartres, où elle a d'abord publié ses 
diverses productions dans les journaux de la localité. Elle 
a épousé le baron de Reiset, 

Ravier (M™*» Célina). L'auteur des jolies Nouvelles 
publiées sous ce nom est M"»« Guisolphe. 

Raymond (Élie). Le premier volume à' Elle Berthet, 
la Veilleuse, recueil de nouvelles, a été publié sous ce pseu- 
donyme en 1834. •— Né en 1815. 

Raymond (Michel), pseudonyme commun à MM. Mh 
chel Masson, l'un des fondateurs de la Société des Gens de 
lettres, et Raymond Brucker, et sous lequel ils ont écrit 
quelques romans en collaboration. 

Né en 1805 à Compiègne, Raymond Brucker a donné 
lui seul, mais sous divers autres pseudonymes, beaucoup 
de nouvelles et d'articles de tous genres, qu'il a signés 
tour à tour : Paul Sewrin , Champercier (Edouard) , Duver- 
najy de la Berge (Eugène) , de la Fronde (Pierre) , Delinon 
(Gustave), Dupuy (Charles) , Olibrius , et Milleret (Prosper). 

Raymond. Sous ce pseudonyme, l'excellent socié- 
taire du Théâtre -Français Provost a fait représenter un 
drame l'Amour d'une 'reine, composé en collaboration avec 
Déaddé Saint-Yves (1837). — Mort en 1865, à 67 ans. 

Raymond. Quelques nouvelles et articles donnés à 
des revues, keepsake ou journaux ont été signés de ce pseu- 
donyme par Léon Gozlan. Son premier ouvrage, les Mé^ 
moires d'un Apothicaire (1828, 2 vol. in-8°), parut sans nom 
d'auteur. — Mort à 60 ans en 1866. 

Raymond (Jules). Voir Lerme (R. de). 

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^86 RAYMOND. X 

Raymond. Voit Stephen. 

Raynal (Georges). Voir Ego, 

Raynard, comédien mordant, varié, plein de feu, 
d'intelligence et de gaîté, né Vonlatum. Pourquoi, au lieu 
de jouer la vraie comédie sur un vrai théâtre, M. Rajmard 
s'en est-il allé représenter les cascadeurs et les pitres dans 
les illustres et absurdes féeries (i) de M. Hostein? 

Reader (Georges), pseudonyme sous lequel l'écrivain 
Decaux (Georges) a signé dans le journal Vîmagey en 1862, 
une série : le Carnet d^un liseur. Il a donné au même jour- 
nal des articles de critique théâtrale signés de l'anagramme 
X. Caude. 

On doit à M. Decaux une petite étude bibliographique sur 
Charles Baudelaire (1868) publiée en collaboration avec A. 
de la Fizelière, et qui est une merveille de patience et de 
« cherchage ». Tous les articles, livres, publications quel- 
conques du poëte des Fleurs du mal y sont indiqués par 
ordre de production, avec un scrupule et un soin des plus 
minutieux. Il faut souhaiter que ce jeune érudit, qui est en 
matière bibliographique un véritable puits de science et de 
renseignements, continue cette série, dont la notice sur 
Baudelaire n'a été en quelque sorte que le ballon d'essai. 

Refay de Lusignan. Le troisième des frèresArj^o, 
Etienne, dit l'Aveugle (il le devint dès 1856), a publié sous 
ce pseudonyme diverses pièces relatives au procès de l'as- 
sassin Gaillard, plus connu sous le nom fabriqué de Lace- 
naire. Il a encore donné quelques vaudevilles, des livres de 



(i) Cela était vrai au moment où je récrivais. Depuis M. Raynard est 
entré à l'Odéon, où il joue la comédie classique et le drame moderne avec 
assez de succès 



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RENNEVILLE. 287 

voyage, et a souvent signé Félix Bouvier. — Mort à 65 ans, 
en 1855. 

Réfuveille, un Rouennais, M. Rrfo/ (Jean-André), a 
signé de ce nom une notice sur Boiëidreu, publiée à Rouen 
en 185 1 (in-80). 

He^nault. L'auteur dramatique Poîron (Charles-Re- 
naud) a donné sous ce pseudonyme, qui rappelle l'un de 
ses prénoms, plusieurs de ses pièces de théâtre. — Né 
en 1809. 

Hegnault (Jules). Voir Prémaray (J. de) . 

Reinrag (Paulus). Voir Zéro. 

Reiset (Clémence de). Voir Valgrand (M"« de). 

Rembaldt. Voir Meyer. 

Rénal (Antony). Sous ce pseudonyme, et sous celui 
dMnfony Claudius, l'écrivain Billiet (Claudius) a donné 
des satires, des poésies, quelques romans et surtout des 
livres d'éducation et de lecture à l'usage des enfants» — 
Né en 1 804. 

Renaud. Quelques vaudevilles ont été signés de ce 
nom d'emprunt par M. Léon Pillety ancien directeur de 
l'Opéra de 1838 à 1847, et mort en 1867^ à 64 ans, consul 
de France en Italie. 

René. Voir Saint-René Taillandier. 

Renneville. Pseudonyme du vaudevilliste Gabriel 
de Lurieuy né en 1803, et en même temps maître des re- 
quêtes au Conseil d'Ëtat. Il a aussi quelquefois signé de son 
prénom Gabriel. 

Ne pas le confondre avec le vaudevilliste Gabriel^ à qui 
l'on doit, entre autres pièces, le livret de la Perle du Brésil ^ 
mis en musique par Félicien David. 



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288 RENNEVILLE. 

Renneville (vicomtesse de), autorité féminine en 
matière de modes et toilettes, dont le nom est M™* Paul 
Descubes de Lascaux(née Olympe Vallée). Elle a aussi donné 
des articles de mode au Figaro sous le nom de comtesse 
Almaviva. 

Révarol (Jules). Voir Fleurichamp. 

Revel (Max de), écrivain, publiciste, auteur drama* 
tique, etc., né Revellière (Victor-Maxime). Il a signé quel- 
ques vaudevilles Victor Doucet et donné presque tous ses 
articles et brochures sous son premier pseudonyme. 

Rey, publiciste, chargé de missions scientifiques ayant 
pour objet des études topographiques et archéologiques en 
Syrie. Né en 1857 Guillaume (Alban-Emmanuel) , il a sub- 
stitué à son nom patronymique celui de sa mère , M"« Flo- 
rentine Rey, sous lequel il est seulement connu. Un décret 
de 1859 Ta d'ailleurs autorisé à porter ces deux noms 
réunis et à s'appeler Guillaume- Rey. 

Reyer (Ernest), auteur du Sélam, de la Statue, du 
ballet Sakountala, etc., né Rey (Louis-Étienne-Ernest) 
en 182;. 

Reynaert (Karel), pseudonyme de l'écrivain belge 
Vincent Joly^ né en 1807, et rédacteur en chef, en 1852, du 
journal parisien le Sancho. Il a encore signé Jacob-Lojy et 
quelques brochures de lui ont paru sous ces seules initiales : 
V, J. Il a aussi écrit pour le théâtre. 

Reynaud (Jacques). Voir Dash. 

Rhéal (Sébastien), pseudonyme sous lequel a toujours 
écrit M. Gayet (Sébastien), dit de Césena, On lui doit une 
traduction complète des œuvres de Dante et plusieurs vo- 
lumes de poésie. Il est mort en i86j. 

Son cousin, M. Amédée Gayet ^ connu en littérature sous 



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r'hoone. 289 

le nom d'Amidée de Césena et ancien rédacteur du Consti- 
tutionnel et de beaucoup d'autres journaux, a obtenu en 
1 864 l'autorisation de joindre à son nom patronymique le 
nom de de Césena, appartenant à sa famille, et sous lequel 
il a toujours été connu. — Né en 18 10. 

R'hoone (Lord). H. de Balzac avait signé de pseudo- 
nymes les premiers romans qu'il a publiés. Quelques-uns 
même ont été écrits en collaboration avec Le Poittevin 
Saint-Alme ou avec Arago (voyez dom Rago). Ceux qui 
parurent en 1821 étaient signés Viellerglé; une nouvelle 
série vit le jour en 1822 et portait pour nom d'auteur Lord 
R'hoone et Horace de Saint-Aubin. Ce sont les divers romans 
qui composent ce qu'on a appelé depuis les œuvres de jeu- 
nesse. On y trouve le Centenaire, Clotilde de Lusignan, r Hé- 
ritière de Biraguey Jean-Louis y le Vicaire des ArdenneSy la 
Dernière Fée, etc. 

C'est seulement en 1828 que parut le premier roman 
signé du nom de Balzac : Le Dernier Chouan^ ou la Bretagne 
en 1800, 4 vol. in-i2. 

L es Romans de jeunesse ont eu trois éditions différentes : 

i*» En 1836, chez Souverain, 16 vol. in-8«, sous ce titre 
général : Œuvres complètes d'Horace de Saint-Aubin; 

20 En 185 1, chez Barba, en livraisons illustrées, 2 vol. 
gr. in-80; 

3® En 1867, chez Michel Lévy, 10 vol. petit in- 18. 

Balzac a eu encore d'autres pseudonymes comme jour- 
naliste. Dans la Caricature, fondée parPhilipon après 1830, 
îl a donné des articles sous les noms de Henri B..., Alexan- 
dre de B...y Alfred Coudreux elMorisseau. Enfin, à une cer- 
taine époque et pour échapper aux poursuites de ses créan- 
ciers, il ne se faisait appeler chez lui que M™® veuve Durand. 
Ses amis, qui étaient dans le secret de ce pseudonyme, 

'7 



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290 RIALTO. 

avaient alors seuls accès chez lui. — Balzac est mort 
en août 1850, à 51 ans. 

Rialto (Elisa de) . Le journaliste Chaudesaigues (Jac- 
ques) a débuté dans les lettres par un roman absurde, fou, 
exagéré dans le sens romantique qui dominait alors, Elisa 
de Rialto. Il donna ensuite des poésies publiées sous son 
nom, le Bord de la coupe, qui n'ont pas non plus mérité de 
vivre. Devenu journaliste, il entra au Charivariy puis à 
l'Artiste, puis à la Revae de Paris ^ et il écrivit un peu aussi 
dans tous les petits journaux du temps, soit sous son nom, 
soit anonymement^ ou encore en prenant comme pseudonyme 
le titre même de sa première œuvre. Dans la Chronique 
créée par H. de Balzac, il signait Vicomte d'A... 
— Mort en 1847, à 33 ans. 

Ribelle (Charles de). Le libraire-éditeur Rigaud 
(Amable dit Amédée) a publié sous ce pseudonyme et sous 
celui de Céline d^Ornans'des ouvrages arrangés et compilés 
par lui, à l'usage de la jeunesse. Il a aussi dirigé le Journal 
des Enfants. — Né en 1810. 

Ricard (Adolphe), Quelques romans et diverses com- 
pilations parues sous ce nom d'emprunt sont du publiciste 
Gustave Sandre. 

Richard (Les Guides) . La collection connue sous le 
titre de Guides Richardy continuée, développée et améliorée 
par Joanne pour la librairie Hachette , avait pour auteur 
M. Audiny qui a donné en outre diverses études historiques 
sur la réforme : Histoire de Luther, de la Saint-Barthé- 
lémy ^ etc. 

Richard (Jules), chroniqueur politique du Figaro, 
l'un des journalistes les plus expérimentés et les plus instruits 
de la petite presse. Il a passé par V Époque, l'Avenir National 



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RIGOLBOCHE. 29 1 

txk Situaiioriy avant d'entrer au journal de M. de Villemes- 
sant, dont il est devenu le plus sérieux rédacteur. Né Maillot 
(Jules Richard), il a jadis signé Jules Le Fils au journal le 
Rabelais, 

Richard... Sous ce nom, le libraire Delarue a publié 
une Académie des Jeux et un Magicien des Salons. 

Richard (Francis). Voir Scott. 

Riffet. Voir Van Slopen. 

Rigolboche. Célèbre ballerine des anciens Délasse- 
ments-Comiques dont la vogue et le succès ont été vérita- 
blement jusqu'au délire en 1860 et 1861. Ses fameux Mé- 
moires y ornés du portrait de la u diva» dans le costume et la 
posequi lui ont valu son illustration, ont été publiés par Huart. 
Ils se sont vendus à un nombre incroyable d'exemplaires. 
Je n'ai pas à raconter ici que quelques fils de famille ont 
failli se brûler la cervelle en l'honneur de cette Rigolboche, 
que d'autres ont voulu l'épouser, et qu'elle en a ruiné bon 
nombre. Mais la génération qui nous suivra nous jugera bien 
sévèrement quand les petites chroniques de ce temps lui 
apprendront que cette Rigolboche fameuse si adulée et si 
courue était tout au plus une Aspasie de trente-sixième or- 
dre, fort laide^ sans grâce, sans esprit , qui buvait du rhum 
et de Tabsînthe, et dont tout le mérite, aux yeux de ses 
contemporains, consistait à lever la jambe à une hauteur 
inconnue jusqu'à elle ! 

M. de Pêne, dans ^Indépendance belge, commença la 
célébrité de la dame dans un ou deux articles qui furent 
reproduits ; Fiorentino la baptisa ; elle fut ainsi « lancée » 
par deux hommes d'esprit qui certes n'y pensaient guère. 
Deux ans après elle était oubliée ; mais son nom restera, il est 
immortel! On Ta d'ailleurs souvent dénaturé et parodié. On 
l'appelait Rigolblague, puis Rigolbamboche. Le Palais-Royal 



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292 RIGOLEUR. 

ayant profité de sa vogue et de celle de ses Mémoires pour 
jouer une pièce qui y fit allusion sous ce titre : Mémoires de 
Mimi Bamboche, ce nom lui fut aussi donné. Enfin ses in- 
times ne la nommaient jamais que Bo-boche. 

Avant sa renommée européenne, Rigolboche était déjà 
connue sous le surnom de Marguerite la Huguenote dans 
les bals publics, et surtout au bal Bullier, qui a été l'ini- 
tiateur et Taurore de bien des célébrités de la chorégraphie 
galante. En réalité, son père ou sa mère, — je n'ai pas son 
acte de naissance sous la main, — se nommait Bidon^ et on 
l'avait baptisée Marguerite. 

Rigoleur (Jean). Voir Matagraboliseur (Un). 

Ripa (Comte de). Voir Wigmore (Lord). 

Ritter (Théodore). Pianiste, compositeur et même un 
peu chanteur, né le 5 avril 1840 Prévost (Toussaint), et 
fils de Prosper Prévost, lui même compositeur de musique. 
Le pseudonyme de Ritter ayant été rapidement illustré par 
le jeune pianiste, il a été autorisé, par décret du 8 mars 1 862, 
à le joindre à son nom patronymique et à s'appeler dès lors 
Prévost'Ritter (Toussaint). Néanmoins, le public ne le con- 
naîtra jamais que sous le nom qu'il a rendu célèbre : Théo- 
dore Ritter, 

Rivarol (Jules). Voir Fleurichamp. 

Rives (Henri). Les travaux publiés sur l'agriculture et 
les chemins de fer, et signés de ce pseudonyme, sont de 
M. Henri Pellaut, avocat. 

Robert (Jules), pseudonyme de M. Augustin Challa- 
mely avocat, bibliothécaire, historien et romancier, né 
en 1818. 

Robert (Sir Paul). Voir Fœlix (Comte). 



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ROBVILLE. 295 

Robert-Fleury . Célèbre peintre d'histoire, né à Co- 
logne en 1797 Fleury (Joseph-Robert). 

Robert-Hondin. Fameux prestidigitateur, et aussi 
publiciste, né en 1804 Robert (Jean-Eugène), et autorisé 
par décret de 1852 à joindre à son nom celui de Houdin^ 
sous lequel il a toujours été connu. 

Robertson. Célèbre professeur d'anglais, et auteur 
de dictionnaires et d'écrits relatifs à ses cours, né en 1 80 5 
Lafforgue (Pierre- Charles-Théodore), à Paris. 

Un décret de 1858 Pa autorisé à joindre son pseudonyme 
à son nom patronymique. 

Roberval (Vicomte H. de). Journaliste, publiciste et 
industriel, né en 181 1 Luîhereau (Jean). Il a collaboré à 
beaucoup de journaux étrangers (1), surtout en Belgique, 
sous son pseudonyme et encore sous ceux de Le Normand 
(Jacques) et Maigret (Francisque). Il a donné anonyme- 
ment, en 18$ I, une petite critique amusante du salon de 
Pannée sous le titre de : le Diable au salon. 

Robin. Célèbre physicien qui a eu à l'ancien boulevard 
du Temple une vogue populaire. Les démolitions de la 
place du Château-d'Eau ont emporté sa baraque de plan- 
ches, et je ne sais où cet habile prestidigitateur est allé faire 
valoir ses gobelets. Son nom est Donkelle (Henri), et sa pa- 
trie est TAmérique. 

Robin (Balthazar). Voir Lockroy (Edouard). 

Robville (T. dé). Les ouvrages populaires signés de 
ce nom et publiés par l'éditeur Le Bailly sont dus à diver- 
ses plumes anonymes, et qui ne se sont jamais autrement fait 

(1) Il a aussi créé plusieurs journaux : la Revue de la province et de 
Paris y la France tligant^, la Bel^i^ue industrielle ^ la Célébrité ^ etç. 



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i94 ROCFSRRÉ. 

connaître. Je ne saurais citer les noms de ces auteurs, qui 
ne sont en somme que d'assez ordinaires et médiocres com- 
pilateurs ; les livres digérés par eux sont colportés de pro- 
vince en province, de campagne en campagne ; couverture 
jaune, verte ou bleue, papier à chandelle, impression épaisse 
et sale, gravures sur bois épouvantables ; mais livres à bon 
marché, bibliothèques ambulantes à la portée de tous ! His- 
toires des Quatre fils Aymon^ de Jean Bart^ Geneviève deBra- 
bant^ Ro(]uelaurey la Tour de NesUy les Quatre Sergents de La 
RochelUy le Procès Fualdès, etc. 

Rocferré (Pierre). Pseudonyme de Charles Romey^ 
auteur d'une excellente et classique histoire d'Espagne qui 
compte déjà dix volumes, et qu'il n'achèvera jamais ! Les 
travaux quotidiens de critique littéraire répandus dans les 
nombreux journaux auxquels a collaboré ou collabore 
M. Roraey l'ont, hélas! trop détourné de son plus impor- 
tant ouvrage. Il a encore signé du double anagramme 5^/- 
rach Yémor et donné des articles dans le recueil l'Ami des 
Livres, sous le pseudonyme de Pierre Frankaer. — Né en 1 804. 

Roolielle. M. Amédée Marteau a publié sous ce nom, 
en 1862, une étude religieuse un peu vive, l^ Ultramonta- 
nisme dévoilé. Il y a une dizaine d'années il a fait paraître 
quelques satires d'actualité en vers sous son vrai nom, et il 
a autrefois collaboré au Mous(]uetaire d'Alex. Dumas, où il a 
surtout publié des poésies. Il a encore donné chez Poulet- 
Malassis, en 1 860, un recueil de satires en vers, l'Esprit des 
femmes (in-80), qui était signé du pseudonyme Marcellus. 

Rochepol (Comte de). Voir Lw^^n. 

Roch-Pèdre. Unrommy Jeunesse et Maturité (Dentu, 
185 1, in- 18), signé de ce nom, avait pour auteur feu 
M, Paillard (Roch-Piçrre), chef d'escadron d'artillerie et 



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ROOCH. 295 

qui s'était fait recevoir membre de la Société des gens de 
lettres. 

Rodolphe. Voir Schaunard. 

Rœder (Georges). Pseudonyme littéraire de M. Ar- 
mand de Barenton et sous lequel il a publié une Physiologie du 
sentiment {iS^:^). Il a encore signé Néra. 

Roger (Aristide). Collaborateur scientifique de plu- 
sieurs journaux parisiens et surtout du Petit Journal, où il a 
fait ses premières armes. Il est né Jules Rengade. 

RoUin (Jacques;. Le poëte Catulle Mendès a signé 
diverses poésies de ce pseudonyme. Ancien directeur de 
feu la Revue fantaisiste (i 860-61), sous-bibliothécaire de la 
princesse Mathilde, dont son beau-'père, Th. Gautier, est 
bibliothécaire en chef, publiciste et même romancier, 
M. Mendès donne des articles à l'Etendard, journal semi- 
officiel, et à la Vogue Parisienne, feuille littéraire que dirige 
M. Berr de Turique (nom qui, malgré ses apparences, n'est 
pas un pseudonyme). 

M. Mendès est aussi l'un des fidèles et dévoués de la 
librairie Lemerre, où il a publié des poésies et des nouvelles. 
Il a collaboré au fameux Parnasse contemporain (1866), édité 
par cet aventureux libraire, et où se sont épanouies tant de 
poésies nouvelles de poètes inconnus : curieux recueil qui 
a, — quelquefois à juste titre, — provoqué d'amusantes cri- 
tiques et donné lieu, entre autres, et dans la même année, 
à une moqueuse et piquante publication : le Parnassiculet, 
petite brochure sans nom d'auteur, devenue rare aujourd'hui, 
et qui avait été écrite et rimée par Paul Arène et Alfred 
Delvau avec beaucoup d'à-propos et d'esprit. — Voyez 
Walter (Judith). 
Romagpiol (Léonidas). Voir Lockroy (Edouard). 
Rooch (Chartes) . Voir Lafontaine, 



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296 ROqUEPLAN. 

RoqueplaXL (Nestor). Altération euphonique de Roco- 
plan, nom véritable du spirituel courriériste théâtral du Con- 
stitutionneL 

Né en 1804 à Malleraon (Bouches-du-Rhône) , où son 
père était employé des contributions indirectes, il a été ré- 
dacteur en chef du premier Figaro et plus tard directeur 
de l'Opéra. Il a signé Jules Vernières des articles à la Revue 
de Paris; mais c'est à tort que J. Lecomte lui donne comme 
pseudonyme, dans ses Lettres sur les Écrivains français, celui 
de Paul Vermond qui appartenait à Jules Guinot. 

Rosannali. Voir Bourdon (Max de), 

Rosenkranz (Pierre). M"« Thérlse Karr, fille de 
l'auteur des Guêpes, signe de ce nom des articles dans le 
Conseiller des Familles. Elle écrit également sous le pseudo- 
nyme de Dominique dans le Messager de la Semaine, 

Rosselly de Lor^ues. Auteur d'une singulière 
Histoire de Christophe Colomb, où il explique la décou- 
verte de l'Amérique par Tintervention divine et conclut à ce 
propos à la canonisation de Colomb (1856). Né Rosselly 
(Antoine), il a été autorisé, en 1860, à ajouter à son nom 
celui de la ville de Lorgues (Var), près de laquelle il est né 
en 1805. 

Rouge (Jean), pseudonyme du jeune Emile Bergerat, 
qui fit jouer au Théâtre-Français, à peine au sortir du col- 
lège, une petite pièce en vers, à deux personnages : Une 
Amie y qui a eu quelques soirées de succès. C'était là une 
promesse; mais pourquoi depuis ce modeste triomphe 
M. Bergerat est il resté muet? 

Rouvières (Comtesse de). L'un des pseudonymes 
de M"« de Mouzay^ collaboratrice du Pays, puis de la Gazette 
de France, de l'International, de VEcho de la Presse, etc.. 



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RUY-BLAS. 297 

Elle a rédigé dans ces divers journaux des courriers de Paris 
généralement signés du pseudonyme précité et encore du 
nom de Frantz Durentzen. Elle a aussi donné des nouvelles 
au Musée des Familles et publié des romans et quelques 
pièces de théâtre. 

Rovray (A. de). Le célèbre critique Fiorenîino (Pierre- 
Ange), né à Naples en 1806, signait de ce pseudonyme, 
dont l^origine est trop connue pour que j'en parle, ses chro- 
niques musicales au journal le Moniteur. - Mort en 1864, 

Royer (Henri). Voir Stewart, 

Roze (Marie). L'une des plus séduisantes actrices de 
Paris et de l'Opéra-Comique, autant par sa grâce modeste 
et sa beauté que par son talent. Elle se nomme Ponsin (Ma- 
rie) et elle a pris, en entrant au théâtre, le nom de sa grand'- 
mère M»"® Roze. 

' Rubempré (Lucien de). Voir M^rcy (Georges). 

Rubempré (Lucien de). Le journaliste Henri Nicolle 
signait jadis de ce pseudonyme ses articles de l^ Esprit public. 

En 1840, il a publié, sous le pseudonyme de Louis La- 
roque, une grotesque parodie de VAgnès de Méranie de Pon- 
sard, sous ce titre : la Nièce de Mélanie, tragédie bouffonne. 

Il a aussi donné des romans, des poésies, une jolie bro- 
chure, les JouetSy ce qu'il y a dedans (Deniu, in-12), et 
même une petite comédie restée au répertoire du Théâtre- 
Français : les Projets de ma Tante. — Né en 18 19. 

Ruy-Blas (Eugène). Les brochures politiques publiées 
sous ce pseudonyme de drame, de 1846 à 1850, sont de 
M. Eugène Lebeau, 



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s... (Eugène). VoirSu^. 

, Saadi. Voir Estienne (Joseph d'). 

Sabatier (Jenny), auteur d'un volume de poésie, les 
Rives de jeunesse (Dentu, in- 18), et rédactrice d'un journal 
de modes; née Thircuir (Jenny-Caroline). Elle a épousé 
M. Léon Mallac. 

Sacliaile. Un célèbre médecin, le docteur Lachaise 
(Claude), a signé de cet anagramme une curieuse étude 
biographique et critique sur les médecins de son temps, 
sous ce titre : les Médecins de Paris jugés par leurs œuvres 
(1845). Né en 1797 et ancien médecin militaire, le docteur 
Lachaise a publié encore beaucoup d'écrits de curiosité et 
d'érudition relatifs à la médecine. 

Saint- Aolieul (Julien de). Pseudonyme sous lequel 
l'avocat Jules Garinei a publié bon nombre de mémoires 
historiques et donné aussi quelques livres à la collection de 
CoUin de Plancy. Né en 1797, il a été membre de l'Aca- 
démie de Chàlons. 

Saint-Agnan. Pseudonyme de la célèbre M™« Ni- 
boyet, née Eugénie Mouchon, et femme de l'avocat Paul 
Niboyet. 

Elle a dirigé un journal politique, l'Avenir^ en 1848, et 



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SAINT-AMAND. 299 

elle est beaucoup plus connue par la conduite excentrique 
que les journaux lui ont prêtée comme présidente d'un club 
dont la feuille susdite s'était faite Torgane, que comme 
romancière, traductrice ou philosophe. Elle a encore signé 
quelques brochures d'actualité et des articles dans divers 
journaux Marc (Eugène) et Michel (Eugène). — Née en 
1807. 

Saint-Aguet. Ancien élève de l'École polytech- 
nique, devenu professeur et journaliste, né en 1809 Maurice 
(Louis-Charles). Il a publié diverses poésies et fourni beau- 
coup de paroles de romances et de chansons! Scudo a, en 
la mettant en musique, popularisé le Fil de la Vierge^ petite 
pièce extraite de son volume de vers les Perce-neige (183$). 

Saint- Albin. Rédacteur des journaux le Sport ^ le 
Journal des Haras et autres publications spéciales, né Neyroud 
Lagayère (Napoléon— Désiré) en 1806. 

Son fils rédige, sous le pseudonyme de Robert Milion, les 
comptes rendus du sport, au Figaro. 

Saint- Albin (A. de). C'est par erreur que, dans un 
certain nombre d'exemplaires de cette édition, et sur la foi 
de nos devanciers Quérard et Bourquelot, nous avons attri- 
bué le nom de de Saint-Albin j comme pseudonyme, à M. 
Huot de Saint-Albin (Alexandre- Denis), dont c'est bien le 
nom véritable. C'est donc aussi par erreur que nous avons 
dit qu'un jugement de 1 85 5 avait autorisé M. Huot à joindre 
son pseudonyme de Saint-Albin à son nom patronymique : 
ce jugement ayant, au contraire, été- rendu, à la requête 
même de M. Huot de Saint- Albin, contre Quérard, pour 
l'obliger à rectifier l'assertion erronée qui nous avait préci- 
sément mis nous-même en faute. 

Saint Albin. Voir Collin de Plancy. 

Saint-Aline. Voir Padilla (Luis de). 

Saint -Amand, auteur dramatique, né en 1797 



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300 SAINT-AMAND. 

Lacoste (Jean-Amand) Il a collaboré à V Auberge des Adrets, 
Saint-Amand (Évarisie de). Voix Parr. 

Saint-André (J. de). Sous ce nom, le docteur Jo- 
zan^ célèbre médecin spécialiste, né à Saint-André (Gard), 
a publié quelques brochures relatives à ses consultations et 
au traitement qu'il prescrivait à ses malades. 

Saint-Anbin (Horace de). Voir Rlioone (Lord). 

Saint- Auranlt (De). L'éditeur Barbou, de Limo- 
ges, a publié en 1855 un petit volume à Tusage de la jeu- 
nesse, les Soirées de vacances (grand in-S*^ avec gravures), 
qui était signé de ce pseudonyme L'auteur se nomme , de 
son vrai nom, Berger (Jean-Baptiste). 

Saint-Edmo (B.), fécond publiciste en tous genres, 
né en 1785 Bourg (Théodore-Edmond). Homme d'esprit, 
même de talent, mais sans grandes convictions, et d'une 
conscience complaisante et facile, il a compilé, inventé et 
arrangé ou mieux dérangé l'histoire un peu trop à sa façon. 
Quérard, qui l'a beaucoup connu, le traite d'aventurier et 
l'appelle en propres termes « un Robert- Macaire littéraire». 
Il a entrepris, sous Louis-Philippe, une publication des 
plus importantes : Biographie des Hommes du jour, six grands 
volumes publiés en douze parties ; vaste et périlleux travail 
pour lequel il s'adjoignit heureusement l'ancien représentant 
du peuple Germain Sarrut, alors directeur de l'institution de 
Pontlevoy. Écrivais sérieux, historien de valeur, Sarrut avait, 
avec raison , peu de goût pour le roman et la fantaisie mê- 
lés à l'histoire. Il prit bientôt en main, grâce à la paresse et 
à l'insouciance de son collaborateur, la direction absolue 
de l'entreprise , et il rédigea à lui seul presque toutes les 
notices qui composent aujourd'hui cette collection, qu'il 
est rare de rencontrer complète, et qui est certainement un 



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SAINT-ELME. JOI 

des plus curieux recueils de biographies contemporaines à 
consulter sur les hommes célèbres des quarante premières 
années de ce siècle. 

Saint-Edme, dont l'existence avait été si agitée et si fati- 
guée, autant par ses diverses spéculations que par Tabus 
des plaisirs, devint à peu près fou dans les derniers temps 
de sa vie ; sa tète s'affaiblit, sa raison s'égara, et un jour, le 
26 mars 1852, on le trouva pendu dans sa chambre. 

Il avait employé beaucoup de pseudonymes, et, outre 
celui sous lequel il a toujours été connu, il a surtout signé 
Audibert et Char r in. 

De son côté, M. Sarrut, à qui l'on doit beaucoup d'ouvra- 
ges et de travaux historiques, a signé de ses initiales G. 5., 
dans V Exposition populaire illustrée, une série de singuliers 
articles sous ce litre : les Concordances numériques, où il 
cherche à démontrer que certains événements, heureux ou 
contraires, doivent fatalement arriver à des époques fixes, 
et qu'il est facile d'indiquer ces époques à l'avance par le 
rapprochement et la concordance des dates historiques. 

Saint-Elme (Ida de). Auteur des fameux Mémoires 
d'une contemporaine (^iSiS). Elle se nommait Elzélina Van 
Tolstoy Aylde Jonghe. Née en 1778, elle a été la maîtresse 
du général Moreau. A sa mort, en 181 3, elle prit publique- 
ment le deuil, tint des discours très-exaltés, et faillit avoir 
maille à partir avec la police impériale, qui ne badinait guère, 
et dont la justice était des plus sommaires. En 18 14, au re- 
tour des Bourbons, elle s'agita beaucoup, s'imaginant avoir 
des droits à la reconnaissance de Louis XVIII parce qu'elle 
avait été aimée par un homme qui avait cherché à renverser 
le trône de « l'usurpateur )>. Mais, loin de faire attention, 
dans le sens qu'elle désirait, à ses plaintes et à ses demandes, 
il fut question de la faire incarcérer. Son royalisme échevelé 
se trouva ainsi quelque peu calmé. 



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302 SAINT-ERNEST. 

Morte en 1845, elle est bien oubliée de nos jours, mais 
l'ouvrage qui porte son nom est encore curieux à lire et 
bon à consulter. 

Saint-Ernest. Auteur et acteur de mélodrames né 
Breîte (Ernest) en 1806. Il a surtout joué à l'Ambigu. — 
Mort en 1860. 

Saint-Ernest (Octave de). Voir Pécherel. 

Saint-Félix (Jules de). Romancier, poète et chef de 
bureau au ministère de l'intérieur (section de la librairie). Né 
en 1 806 d^Amoreux (Félix), il a publié en 1 849, sous le pseu- 
donyme de Trimalcion, un volume de biographies des mem- 
bres de l'Assemblée nationale. Lire de lui un joli et curieux 
volume, les Nuits de Rome^ avec illustrations de G. Durand 
(Dentu, in- 18.) 

Saint-Germain (J. T. de). Pseudonyme du libraire 
Tardieu (Jules-Romain), né en 1807, et sous lequel il a 
écrit et publié une série de petites histoires et légendes dont 
l'une. Pour une épingle^ a eu je ne sais quel nombre incroya 
ble d'éditions. — Mort en 1868. 

Saint-Germain Leduc, écrivain et agriculteur, 
né en 1799 Leduc (Pierre- Etienne -Denis). 

Saint-Gervais. Voir Duponchartrain. 

Saint-Hélène (Charles de). Les impressions de 
" voyage publiées sous ce nom, à Liège, de 1849 à 1853, 
sont de l'écrivain numismatique Pety de Rosen (Jules), an- 
cien président de la Société scientifique et littéraire du Lim- 
bourg. — Né en 1828. 

Saint-Hermidad (Emmanuel de). Écrivain danois 
né en 181 5, et dont le nom est Thisted (Waldemar- 
Adolphe). 



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SAINT-LÉON. 3O) 

Il 4 écrit des poésies, des romans, dirigé un journal et 
traduit en danois beaucoup d'ouvrages français, notamment 
les principaux romans d'Alex. Dumas. 

' Saiiit-Hilaire (Emile -Marco de), ancien page de 
Napoléon \^, né en 1789 Hilaire (Émile-Marc). 

Il a donné sur le premier empire et sur le premier empe- 
reur une quantité d'ouvrages bourrés d'anecdotes et de 
renseignements d'une authenticité plus que contestable. 
Il avait d'abord publié, avant de commencer ses inter- 
minables récits napoléoniens, une série de manuels de toi 
lette contenant des recettes de parfumerie, et de petits 
recueils sur l'art de bien priser, de bien fumer, de bien 
mettre sa cravate, etc., opuscules souvent réimprimés et 
signés de pseudonymes appropriés au sujet de chacun 
d'eux : M. et M^"" Stop^ puis baron Emile de l'Empesé et 
encore Emile Fumivore, etc. Il y a aussi de Iml'Artdeneja-- 
mais manger chez 50/, par le comte de Mangenville, et l'Art 
de payer ses dettes sans débourser un sou^ par feu mon Oncle. 

Saint-Hilaire, pseudonyme du vaudevilliste de 
MonvaU chansonnier, journaliste, et l'un des membres fon- 
dateurs de la Société des auteurs dramatiques. 

Saint-Hippolyte. Voir Gérau. 

Saint- Jean (Comte de). Quelques volumes de poésie 
et des romans : le Serment (1853), les Reflets (1857), 
Flux et reflux (1859), parus chez Dentu et en même temps à 
Nantes, ont pour auteur une dame de cette ville, M"« Riom 
(Eugène). 

Saint-Laurent (Charles). Voir L<ïv«rg/i« (Léonce de) , 

Saint*Léon . Artiste de l'Odéon, où il joue depuis bien 
ongtemps, avec beaucoup d'autorité et de talent, les « ga- 



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}04 SAINT-LOUP. 

naches » du répertoire classique. Son vrai nom est Lavain- 
ville. • 

Saint-Loup (Louise de). Voir Viikmessant. 

Saint-Luo (Arthur de). Pseudonyme de Técrivain 
politique Edouard Gourdon, né en 1820, qui a été chef de 
section de la presse au ministère de l'intérieur, historien 
officiel du Congrès de Paris (1857), et même romand». 
Son petit livre^ Louise, a été plusieurs fois réimprimé. C'est 
une histoire d'enlèvement qui n'est pas d'une moralité très* 
consolante, mais qui est remplie d'intérêt et de passion. 

Saint-Marc (Amédée de). L'ancien directeur du 
Gymnase, M. Delestre-Poirson, né Poirson (Gaspard), a 
signé quelques pièces de ce pseudonyme. — Mort en 
1859, à 69 ans. 

Saint-Maro-Girardin. Membre de l'Académie 
française, journaliste, ancien député, et même un moment 
ministre ; en effet il fit partie du dernier cabinet nommé par 
Louis-Philippe le 24 février 1848, et qui ne prit jamais 
possession du ministère. Il est né en 1802 Girardin (Marc). 

Saint-Martin (Marquis de). Le romancier Guérin a 
signé quelques ouvrages de ce pseudonyme ambitieux. lia 
donné des études historiques : le Roi des Halles, les Soirées 
de Trianon , les Châteaux de France , et des études popu- 
laires , Madeleine la repentie , la Fleuriste , le Testament d'un 
gueux, etc. — Né en 1807. 

Saint-Remi. Sous ce pseudonyme, M. le duc de 
Morny, mort en 1 865 président du Corps législatif, a donné, 
à partir de 1 86 1 , quelques comédies et proverbes joués 
aux soirées de l'hôtel de la Présidence , et dont voici les 
titres : 

Sur la Grand' Route (proverbe) ; 



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SAINT- YVES. 305 

M. Choufleury restera chez lui le. . (opérette jouée depuis 
aux Bouffes-Parisiens, avec musique d'E. Jonas) ; 
Pas de fumée sans un peu de feu (proverbe) : 
Les Bons Conseils (comédie) ; 
La Manie des proverbes (proverbe) ; 
Les Finesses du mari (comédie) ; 
La Succession fîonn^f (vaudeville). 

Enfin, au moment de la mort de M. de Morny, on se pré- 
parait à jouer encore à la Présidence une opérette nouvelle, 
le Comice agricoUy et une petite comédie alors inachevée, 
terminée depuis par son secrétaire, Ernest l'Épine, et repré- 
sentée au Théâtre-Français sous ce titre : l'Œillet blanc. 
Elle était signée sur l'affiche des noms de MM. Manuel 
(E. L'Épine) et E. Daudet. 

Saint-Reml. Pseudonyme littéraire du consul géné- 
ral Mimaut (Alfred), né en 1803, à Méru (Oise), et connu 
dans la diplomatie sous le nom de Mimaut de Miru. 

Saint-René-Taillandier. Professeur de poésie 
française à la Sorbonne , rédacteur de la Revue des Deux 
M ondes j né en 1817 Taillandier (René). Il a signé quel- 
ques poésies de son simple prénom , et aussi des initiales 
S. R. T. 

Saint-Semin. Le journaliste Pascallety historien, 
biographe, ancien directeur du journal la Revue générale bio- 
graphique, né à Saint-Sernin (Aveyron), a souvent pris 
comme pseudonyme le nom de sa ville natale. 

Saint- Valry (Gaston de). Critique théâtral du jour- 
nal le Pays^ né Souillard, Il donne aussi au journal le Nord 
des Correspondances Parisiennes qu'il signe de l'initiale 0. 

Saint-Yves. Vaudevilliste et employé au ministère de 
l'intérieur. Né en 18 10 D<f^4ie (Edouard) , il a signé D, 



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}06 SAINTE-FOI. 

A.D. dt nombreux articles à la Reyae et Gazette musicale. 

Sainte-Foi (Charles). Théologien célèbre, auteur 
d'articles et d'ouvrages sur la religion, né Jourdain (^Eloi). 
— Mort en 1861, à 55 ans. 

Sainte-Foy. Excellent chanteur bouffe de l'Opéra- 
Comique. Né en 1 817, il avait pour père un soldat de l'em- 
pire nommé Pubereaux^ et à qui ses camarades avaient 
donné le surnom de Sainte-Foy, que son fils s'est chargé de 
rendre célèbre. Il a débuté à l'Opéra-Comique en 1840; 
on Ta entendu pendant quelques soirées au Théâtre -Lyri- 
que dans le Médecin maigri lui, de Gounod , en 1864, à la 
suite d'une contestation survenue entre lui et son directeur 
relativement à son rengagement , qui a été aussitôt avanta- 
geusement renouvelé. Sa femme, M"« Clarisse Henri , elle- 
même musicienne, a débuté sans succès à l'Opéra-Comique 
en 1840. 

Sainte-Marie (M™« de). Il a paru sous ce nom 
beaucoup de petits ouvrages, histoire, romans et théâtre, à 
l'usage de la jeunesse des deux sexes , et qui avaient pour 
auteur M"»* Dagniol. 

Sainte-Preuve (François de). Ancien élève de l'É- 
cole normale et professeur de mathématiques ; auteur de 
nombreux écrits relatifs aux sciences. Né Binet (François- 
George) en I 800. 

Saintes (A. -E. de). Les livres à l'usage de la jeunesse 
publiés sous ce nom : le Passe-temps des enfants y Jean et 
Julien, Petit Pierre^ Délassements de mafille et de mon fils ^ etc., 
sont d'un ancien libraire « M. Eymery (Alexis). Né à 
Saintes (Charente-Inférieure), il a encore quelquefois ortho- 
graphié son pseudonyme Desaintes. 

Saiiltine. Petit village où fut élevé le célèbre auteur 



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SAND. 307 

dePkciola (i8;6), et que, par reconnaissance sans doute, 
il prit comme pseudonyme. Né Boniface (Joseph-Xavier) en 
1798, il n'a laissé qu'un livre qui vivra toujours, alors que 
seront oubliés les pièces qu'il a signées Xavier et aussi ses 
autres ouvrages qui n'ont ni le style, ni le sentiment , ni la 
vérité et le charme exquis de ce petit récit sans prétention 
qui a immortalisé son nom. — Mort en 1865. 

Sainville. L'excellent acteur connu sous ce pseudo- 
nyme au théâtre du Palais-Royal se nommait Morel. — Il 
est mort en 1854. 

Salon (Gabrielle de). L'un des pseudonymes de 
M"« Gabrielle Paban, sœur de M"« Collin (de Plancy), et 
sous lesquels elle a publié une série de petits volumes 
in- 18 plusieurs fois réédités et répandus par le colportage, 
livres relatifs à l'art de tirer les cartes et les horoscopes, 
de dire la bonne aventure, de prédire l'avenir, etc. , et si- 
gnés encore Gabrielle Radegonde, sibylle provençale de la li- 
gnée de Nostradamus ; Perenna (Aldegonde), sibylle polo- 
naise, etc. — Née en 1793. 

Salvador. Voir Procope. 

Sam. Ecrivain connu surtout parles abonnés de la Pa- 
trie, où il met chaque semaine la science à la portée de ses 
lecteurs. Il a d'abord politique à Cambrai, où son père était 
imprimeur, dans le journal de la localité. Depuis^ il a écrit 
des romans, des livres de science, un ou deux vaudevilles, 
et même des livres de piété. 

Né en 1804 Berthoud (Samuel-Henri); il a été nommé 
officier de la Légion d'honneur en 1867. 

Sand (George). Pseudonyme illustré par M*"* Lucile- 
Amantine-Aurore Dupin, dame François Dudevanty née en 
1 804, mariée en 1 822, et séparée de son mari depuis 1 8^6. 



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308 SAND. 

« Ce pseudonyme est, dit Henri Heine dans LutècCy le 
nom de guerre d'une belle amazone littéraire. Elle prit ce 
nom parce que c'était la première syllabe de Sandeau, son 
premier cavalière seryente^ et qui, avec son nom entier, n'a 
pu se rendre aussi célèbre que son illustre collaboratrice 
avec la moitié qu'elle emporta en riant, lorsqu'elle se sépara 
de lui. » 

Le fils de M"« Sand a épousé la fille du graveur Cala- 
matta; sa fille Solange est devenue la femme du sculpteur 
Clésinger. 

M"* Sand a encore signé Biaise Bonin quelques brochures 
politiques, et donné, en 1 848, à des journaux nouveaux , 
la Vraie République, la Revue indépendante, etc., divers arti- 
cles sous ce même pseudonyme. 

Sand (Jules). Pseudonyme sous lequel M. Sandeau et 
M"« Dudevant ont publié, en 183 1, le premier roman 
qu'ils aient écrit, et le seul qu'ait produit leur collabora- 
tion. Rose et Blanche, ou la Comédienne et la Religieuse, La 
première édition, signée Jules Sand, avait cinq volumes in- 1 2 ; 
la deuxième parut en 1833 en deux volumes in-8", et elle 
était signée Jules Sandeau, 

Je cite comme curiosité le commencement de ce livre 
étrange, qui n'a été réimprimé ni dans les œuvres de 
G. Sand, ni dans celles de Jules Sandeau : 

CHAPITRE PREMIER. 

La diligence. 

« En route, dit le conducteur. 

— Rrrroute !... répéta le postillon, y êtes-vous? 

— Attendez un petit peu. Je ne monte pas vite à cause 
de mon ventre. 



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SATANÉ-BINET. 3O9 

— Si ça fait pas mal, disait un garçon d'écurie à la dé- 
robée, de voir un conducteur lourd comme cela ! 

— Allons un petit peu, hein, postillon ! 

— On ira... , y a pas de doute, on ira sur ses jambes. 

— Oui, mais faut rouler. Un conducteur sait reconnaître 
les bons enfants. ^ 

— Oui, je t'enf..., un postillon sait reconnaître les con- 
ducteurs, qui est chien! Hue... 

— .... Conducteur, conducteur!... arrêtez... postillon... 
sacrcbleu, arrêtez donc... 

— Quoi que c'est donc ? 

— Ce n'est rien : une dame que j'oubliais. 

— Nom de D..., il oubliait la religieuse! 

— Allons, ma sœur, faut monter à l'assaut. 

— On ne vous donne pas seulement le temps de lâcher 
de l'eau, s'écria la nonne en grimpant sur Timpériale..*. » 

Et tout cela écrit par les mains qui ont signé depuis la 
Petite Fadette et le Docteur Herbeau!.,, 

Sand (Maurice), peintre et romancier, né Dudevant 
(Jean-François-Maurice-Arnauld) en 1823. Il a pris comme 
pseudonyme celui que sa mère a si considérablement illustré. 

Sandeau (Jules), de l'Académie française. Né en 
181 1 Sandeau (Julien). — Voyez Sand. 

Sanson. Pseudonyme d'E. Delérot^ rédacteur du jour- 
nal l'Union libérale et démocratique de Seine-et-^Oise. 

Sapajou (Armand). Voir Losier^ 

Sarlange. Voir Antony. 

Satané-Binet. Le critique Sarcey (Francisque) a si- 
gné de ce pseudonyme les premiers articles publiés par lui, 
à Paris, dans le journal le Figaro. Né en 1828 Sarcey de 
SuttiireSf il a ensuite signé ses écrits 5. de SuttiireSy puis 



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310 SAUVAGE. 

de ses deux noms réunis, ce qui donna lieu à quelques plai- 
santeries et jeux de mots sur son nom même, à la suite des- 
quels il se borna à signer Francisque Sarcey, Il a publié 
sous le nom de Maître-Jean des articles dans le Journal lit- 
tiraire (1865) de M. Millaud, dont il était le rédacteur en 
chef. Après avoir rédigé pendant neuf ans le feuilleton 
théâtral de l'Opinion nationale, où lui a succédé Claretie, il 
a remplacé, au même feuilleton^ dans le journal le Temps ^ 
Louis Ulbach, qui s'en allait guerroyer au Figaro. Ancien 
professeur au lycée de Grenoble, M. Sarcey a longtemps 
écrit dans les journaux de sa localité ; il a dû à l'amitié 
d'Edmond About, son camarade à l'Ecole normale, son 
entrée à l'Opinion nationale, où il est devenu en peu de temps 
une autorité en matière de critique théâtrale. 

Sauvage (Ary). Voir Noriac. 

Saveney (Edgard), rédacteur de la Revue des Deux 
Mondes, où il a signé de ce nom plusieurs articles sur l'Ex- 
position universelle, la physique de Voltaire, etc. Né Saigey 
(Emile). 

Savigny (M.). M. Henri Lavoix, conservateur à la 
Bibliothèque impériale, signe de ce nom la chronique théâ- 
trale de l'Illustration. Il fait, sous son vrai nom, de la cri- 
tique littéraire au Moniteur, 

Sax (Marie). Cantatrice de l'Opéra, née, en i8j8, 
Sasse, nom que l'a otligée à reprendre, par procès, le fac- 
teur d'instruments Sax , qui craignait sans doute que la 
voix de la chanteuse ne fît concurrence au bruit de ses cui- 
vres (1865). A la première menace de ce procès, elle avait 
ajouté sur l'affiche une lettre à son nom, et s'était fait appe- 
ler Saxe. « L'Allemagne n'a pas réclamé, dit Ch. Joliet, 
mais M. Sax a continué son action judiciaire », et M"^ Sax 
dut définitivement reprendre son vrai nom. Elle a épousé un 



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SCHUBERT. 3 1 1 

chanteur de l'Opéra, M. Castan, connu au théâtre sous le 
pseudonyme de Castelmary et dont elle a été depuis judiciai- 
rement séparée. 

Schainrok (Etienne). Sous ce nom, une dame du 
monde d'un grand et véritable talent. M"* Marqueta a com- 
posé des œuvres musicales d'une haute valeur artistique : 
opéras, oratorios, fantaisies diverses, etc. M"* Marquet a 
abordé tous les genres ; ses amis savent qu'elle a réussi dans 
tous, et ils ne peuvent que souhaiter que quelque intelligent 
directeur, — ami de l'art pour l'art, — surgisse un jour pour 
lui ouviir ù deux battants les portes de son théâtre. 

Schaunard. L'un des héros du joli roman de Mûrger, 
la Vie de Bohimey et qu'il a pris lui-même comme pseu- 
donyme au Figaro j où il a encore signé Rodolphe. Il a donné 
au journal PariSy cette feuille de luxe éditée par le comte 
de Villedeuil (voir Hoff)y des articles sous le nom de Henri 
Lemerle. — Né en 1822 à Paris, où son père était portier. 

Schneitzlioeffer (Jean-Madelaine), compositeur de 
la musique de plusieurs ballets célèbres, dont celui de la 
Sylphide écrit sur un livret du regretté Ad. Nourrit. — Mort 
en 1852, à 67 ans. 

« Son nom, dit Halévy dans ses Souvenirs d^un Musicien^ 
faisait son désespoir. On l'appelait au théâtre Chinecerf; il 
voulait qu'on l'appelât Bertrand. Il mettait sur ses cartes 
de visites Schneitzhoeffer (prononcez Bertrand) . » 

J'ai connu son fils, qui était avocat à Paris, et qui est 
mort en 1868. Nous ne le nommions jamais, en effet, que 
Chinecerf. 

Schopin. Peintre célèbre, né en 1 804 Chopin (Henri- 
Frédéric), 

Sohubert (Camille), compositeur et arrangeur de 



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3 I 2 SCIPION. 

valses, polkas et quadrilles de toutes sortes, qui est en 
même temps leur éditeur, comme marchand de musique au 
boulevard des Italiens^ sous son nom véritable de Camille 
Prilipp. 

Scipion, journaliste, né Limozin; ancien gérant du fou- 
gueux journal la Rue y créé par le réfractaire Jules Vallès, et qui 
n'a vécu que quelques numéros. Le directeur même du jour- 
nal^ dans une lettre rendue publique à propos d'un duel 
inventé par lui ou par d'autres pour activer la propagation 
et le succès de sa feuille, avait bien caractérisé ses tendances; 
absent, il écrivait à un collaborateur : « J'attends le pro- 
chain numéro de la Rue ; j'espère qu'il sera féroce. » — 
Voyez AswelL 

Scott (Richard). Les articles signés de ce nom au jour- 
nal Paris Magazine sont de M. Paul Parfait, journaliste et 
vaudevilliste, et l'un des collaborateurs du Gaulois et surtout 
de l'Univers illustré y où il signe encore Dick Muller^ de Moran- 
ceZy et Francis Richard. 

Scribomaiie Job. Voir Dandré. 

Segfuy (Jules), pseudonyme du publiciste et journaliste 
Alfred Fromentel, 

Séj oiir . Célèbre auteur dramatique, né en 1 8 1 6 Séjoar- 
Marcou (Victor). 

Selrach Yémor. Voir Rocferré. 

Semur (A. J. de). Voir Crombecq. 

Senan (M"« Marie). Sous ce pseudonyme féminin, 
M. de Wailly (Gabriel- Gustave), ancien maître des requêtes 
et inspecteur général de la liste civile du roi Louis-Philippe, 
a donné plusieurs pièces de théâtre de 1825 à 1840. — 
Né en 1 804. 



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SEYAHSED. } I } 

Sénart (Claire), pseudonyme de M"^ Louis Figuier, 
femme du savant de ce nom, et elle-même auteur de ro- 
mans et de nouvelles parues dans la Revue des Deux Mondes. 

Senneif . Sous ce pseudonyme, qui est son deuxième 
nom retourné, M . Matharel de Fiennes (Charles), né en 1 8 1 4, 
a signé quelques pièces de théâtre sans grande importance. 
Pendant quinze ans, il a rédigé le courrier théâtral du Siècle 
avec un succès que n'a pas retrouvé son remplaçant, 
M. de Biéville. Il le signait Charles Matharel, Il a encore 
signé divers articles Charles de Fiennes et aussi Defiennes. 

Senucty (Adolphe de). Collaborateur du Figaro, qui 
n'y parle, ~ chose rare à l'amusant et spirituel journal, — 
que des choses qu'il sait, et dont il doit sans doute la juste 
information à ses fonctions d'employé de mairie à Paris, où 
il émarge sous son vrai nom de Bernard. 

Senneville (Louis), pseudonyme de M. Louis Ménard, 
poète et journaliste, né en 1822. 

Sepsel. Voir Trimm 

Sept-Chênes (J. des). Voir Collin de Plancy. 

Servières (Jules). Les livrets d'opérettes signés de 
ce nom sont de M. Ludovic Halévy, l'un des auteurs d^Orphée 
aux Enfers et en même temps secrétaire rédacteur du Corps 
législatif. — Né en 1834. * 

Se'wrin (Paul). Voir Raymond (Michel). 

Severus-Syntaxe (Le docteur). Le célèbre gram- 
mairien Bescherelle a signé de ce singulier pseudonyme deux 
petits volumes de critique grammaticale : i© Critique du 
Dictionnaire de l'Académie; 2® Grammaire des Épiciers. — 
Né en 1802. 

Seyahsed. Les amateurs du noble jeu de tric-trac con- 

18 

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314 SHERIDAN JUNIOR. 

sultent encore aujourd'hui le cours publié sous ce nom en 
1 8 5 4 : Lettre en vers sur le jeu de tric-trac adressée à M^^ Af. . . , 
dont l'auteur, M. Deshayes, avait retourné son nom pour 
signer son travail. 
Sheridan junior. Voir Perrw/g. 

Sic (Paul). Pendant longtemps le petit Moniteur du 
soir a publié, dans chacun de ses numéros, une Chronique 
Parisienne signée de ce pseudonyme, laquelle Chronique 
était, à tour de rôle, écrite par MM. Amédée Achard, Gus- 
tave Claudin, Paul Dalloz, Paul Dhormoys, Octave La- 
croix et Aurélien SchoU. 

Silly (M"«). Artiste légère du théâtre des Variétés, où 
elle a fait un certain bruit, aussi bien par l'excentricité de 
son chant que par l'attitude « cascadeuse » de ses poses et 
de sa tenue, et aussi un peu par une rivalité curieuse qui 
éclata entre elle et une autre artiste du même théâtre, 
MW« Schneider, étoile de plus éclatante grandeur, laquelle 
querelle se traduisit et se résolut par quelques lettres pu- 
bliées par les petits journaux, et dont l'urbanité ne con- 
stituait pas le premier mérite. 

Sœur d'une artiste encore moins dramatique qu'elle, 
M"« Delval, M"* Silly possède, communément avec cette 
dite sœur, l'aimable nom de Goret. 

Silvestris. Voir Marcy. 

Siméon-Fort. Célèbre aquarelliste, né, en 1793, 
Fort (Siméon). 

Simon (Jules). Célèbre écrivain^ membre de l'Insti- 
tut, député au Corps législatif, né, en 18 14, Suisse (Jules- 
Simon) à Lorient, où son père était marchand de draps. 

Simon (Maurice). Voir Gentil, 

Sincère (Jacques). Les articles signés de ce nom, au 



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SOPHIE. ) I 5 

Figaro et ailleurs, sont du journaliste Camille Debans^ en 
même temps poëte et romancier. 

Siraudin, vaudevilliste et confiseur, que ses intimes 
ont, depuis 1860 qu'il vend des bonbons et des marrons 
glacés, baptisé du surnom de Sirop. — Il est né de Sancy 
(Paul) en 1814. 

Smith (Paul). Les articles signés de ce pseudonyme 
dans la Gazette musicale sont de M. Edouard Monnais^ mort 
en 1868 inspecteur des théâtres. Il a été codirecteur de 
l'Opéra avec Léon Pillet de 1841 à 1847, et a donné des 
vaudevilles qu'il a souvent signés Edouard M..., et surtout 
des articles spéciaux à un très-grand nombre de journaux. 
Il a encore signé Lavarenne et Wilhem. — Né en 1798. 

Snor-Luce. Voir Vermond (L. de), 

Soisy (Jean de). Voir Capo de Feuillide. 

Sol (Daniel). Pseudonyme du célèbre romancier Paul 
Févaly né en 181 7. Il a encore signé sir Francis Trolopp^ 
El Grunidor, Jean Diable et John Devil. 

Soldièze (Jérôme). Voir Des marres. 

Solié (Emile). Journaliste et romancier, né Soulié et 
qui a modifié son nom, sans doute pour ne pas faire tort à 
la mémoire du célèbre écrivain qui s'appelait comme lui. 

Solms (Princesse de). Voir Stock (Baron). 

Sologne (Jean de). Pseudonyme de M^*« Roulleaux- 
Dugage (Marie-Louise), mariée à l'écrivain Lefèvre dit Le- 
fèvre Deumier^ et artiste sculpteur distinguée. Elle a donné 
sous ce nom des articles au journal le Travail universel, en 
1855. 

Sophie, célèbre bonne du docteur Véron, connue seule- 
ment sous ce surnom parles habitués de l'hospitalière maison 



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3i6 soR. 

de son maître. Cet illustre cordon bleu appartient un peu à 
l'histoire de ce temps-ci, qui se montre si riche et si fertile 
en petites anecdotes, en récits de boudoirs et de soupers, 
et en réunions intimes et légères; les annalistes de notre 
époque n'auront donc garde de laisser perdre le nom de 
cette glorieuse cuisinière. Pas plus que la Sophie de Mira- 
beau, la Sophie de M. Véron ne se nomme Sophie ; elle est 
née en Normandie, dans les premières années de ce siècle, 
Delalande (Victoire -Catherine). 

«Il est à supposer qu'elle a été jeune, dit un de ses bio- 
graphes (i), M. Joseph d'Arçay (voyez ce nom), mais cela 
n'a pas dû durer longtemps. » Elle a débuté dans la car- 
rière des Vatels en jupons chez un conseiller à la Cour 
royale de Caen, qu'elle a quitté pour entrer chez une cé- 
lèbre danseuse de l'Opéra, M"« Fanny Elssler. Celle-ci, 
voulant être agréable à M. Véron, alors son directeur, lui 
a fit cadeau» de sa cuisinière. 

Sor (Charlotte de), auteur de romans et de souvenirs 
historiques sur le premier empire, née Desormeaux et de 
venue comtesse Eilleaux. 

Souberbielle (Le docteur), médecin et bibliophile, 
né en 1800 Payen (Jean- François). On lui doit diverses 
réimpressions classiques, des recherches intéressantes et 
des publications sur Montaigne, et aussi beaucoup d'ar- 
ticles curieux donnés aux journaux spéciaux de la biblio- 
graphie et de la bibliophilie. 

Soudeilles (Jacques de). Voir Lineuil (G. de). 

Souesmes (Paul de) . Les articles signés de ce nom 
au Figaro sont de M. Paul Caillardy auteur des Chasses en 
France et en Angleterre. 

(i) Lequel biographe ne nous donne même pas le nom de son héroïne. 

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SPAHIS. 317 

Souffrant (Jacques). Le romancier et d'abord'jour- 
naliste Louis Ulbach, né, en 1822, à Troyes, où son père 
était tailleur, s'adressait à lui-même, en 1 848^ dans le Pro- 
pagateur de l'Aube, dont il était alors rédacteur en chef, des 
lettres politiques sous le pseudonyme précité. Il répondait 
en même temps à ces lettres des articles qu'il signait de 
son nom ; il a depuis réuni en volumes ces lettres et leurs 
réponses (185 1). Son premier livre G/oria/2a(i844^, recueil 
de poésies, était signé Ulback (Paris, Coquebert, in-8, 
5 fr.). Il donne sôus le nom de Phares des Correspondances 
Parisiennes à Vîndépendance belge. Il a rédigé pepdant quel- 
ques années le feuilleton théâtral du Temps ^ puis il est 
passé au Figaro avec les mêmes attributions et il y a signé 
rinconnu, des portraits littéraires, puis Ferragus une série 
de lettres politiques qui ont d'abord été attribuées à d'au- 
tres écrivains, et notamment à Alph. Duchesne et à Vic- 
torien Sardou. Depuis la chute forcée de la Lanterne y. 
M. Ulbach a publié chaque semaine, dans le même format 
et chez l'éditeur Le Chevalier, une petite brochure du 
même genre, et qui, bien qu'écrite avec plus de prudence 
et de modération, n'en a pas moins obtenu un certain suc- 
cès, la Cloche qu'il a également signée Ferragus. 

Soulange-Teissier. Célèbre lithographe, né en 
1814 Teissier {Ange). 

Soulary (Joséphin), poëte lyonnais et chef de division 
à la préfecture du Rhône, né en 181 3 Soulary (Joseph). 

SpaMs (Un). Les articles militaires parus au Jockey et 
à la Vie Parisienne sous ce belliqueux pseudonyme sont de 
NI. Eugène Razoua, qui les a depuis réunis en volume sous 
le titre : Souvenirs d'un Spahis. M. Razoua a appartenu pen- 
dant une quinzaine d'années à la marine et à l'armée, avant 
de débuter dans les lettres. 

18. 



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Jl8 SPECTATOR. 

Spectator. Voir Polin, 

Spoll (E. A), écrivain^ né Leprieur-Accoyer. Il colla- 
bore anonymement, pour une bonne part, à cet interminable 
dictionnaire de Pierre Larousse, dit le Grand- Dictionnaire , 
qui a mis cinq ans à publier ses trois premières lettres, 
alors qu'il avait promis, — que dis-je ? juré, — à ses nom- 
breux souscripteurs qu*en cinq années l'œuvre entreprise 
« aurait parcouru le cycle de sa publication ». Publication 
curieuse d'ailleurs et d'une valeur inestimable, si... nous 
ne sommes pas tous morts avant qu'elle soit arrivée à sa 
conclusion. 

Stalil (P. J.). Célèbre éditeur, auteur, sous le pseu- 
donyme précité, de récits, de nouvelles, de romans même, 
publiés à son importante librairie de la rue Jacob. — Né 
en 1814 Hetzel (Pierre-Jules). 

Il faut mettre encore à son avoir la partie du Voyage oà 
il vous plaira (i 843) qui passe pour être d'Alfred de Musset. 
L'illustre poète s'était en effet engagé à donner sa collabo- 
ration à l'entreprise de l'ouvrage, mais il tomba malade au 
moment même où sa copie devenait indispensable. Hetzel 
prit sa tâche, et lui laissa tout l'honneur de son travail, 
l'une des plus jolies choses qui soient sorties de la plume 
de l'éditeur-écrivain. 

Stainir (Alexandre de), journaliste, né à Paris, en 
1 844, de parents polonais réfugiés en France, et qui s'est fait 
un pseudonyme avec la moitié de son nom. Il se nomme 
de Sîamirowski. 

M. de Stamir a publié, en 1868, quelques numéros d'un 
journal intitulé l'Inflexible et dans lequel il a attaqué nom- 
mément, ou d'une manière très-transparente bien que les 
désignant seulement par des initiales, plusieurs de ses 
confrères de divers journaux, et notamment du Figaro. Les 



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, STELLO. 319 

attaques de journaux à journaux sont toujours regrettables; 
elles font sur le public, qui -a déjà de nous une fort mau- 
vaise et injuste opinion, l'impression la plus déplorable et 
la plus imméritée. Mais quand ces attaques, même justifiées, 
atteignent ce degré et cette violence d'agression, celui qui 
en est l'auteur a toujours tort aux yeux de tout le monde, 
et plus tort encore, si par hasard il a raison. — Voyez Bussy 
(Charles de). 

Stanz (Philarète). Sous ce nom l'abbé Michaud^ vi- 
caire à Nîmes, a publié, en 1 864, diverses brochures rela- 
tives à la religion : A quoi servent les moines^ Maire et Curé^ 
etc.. 

Staphyla, l'un des pseudonymes de M. Guy de Charnacé, 
rédacteur agricole de la Libe(îéy de la Presse^ etc.. Il signe 
encore Hadès à la Gazette des Étrangers. Né en 1825 Gi- 
rard (Ernest-Charles- Guy), comte de Charnacé, il a publié, 
en 1 862 et en 1 864, des ouvrages d'économie rurale qui 
sont fort estimés. — Voyez Dorante et Princesse X. X. X. 

Star (Karl). Les articles publiés sous ce pseudonyme à 
P Opinion nationale ont pour auteur M. Charles Jouffroy, fils 
du célèbre philosophe de ce nom. 

Stauben (Daniel). Pseudonyme du proîesstur Auguste 
Vidal, docteur es lettres, né en 1822, et sous lequel il a 
donné des traductions du romancier allemand Kumpert. 

Steinla. Pseudonyme du graveur allemand Muller 
(Maurice), né à Steinla (Hanovre). — Il est mort en 1858, 
à 67 ans. 

Stell (Pierre) . Voir Stephen. 

Stello. Le poète Alfred de K/gny prenait volontiers pour 
pseudonyme ce nom du héros de l'un de ses plus célèbres 
livres. Nous avons vu chez M'"^ Louise Colet un exem- 



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320 STEMBOUL. 

plaire de Cinf-Marsy avec cette dédicace : « Stello à Pcti- 
serosa. » Penserosa est le titre d'un volume de cette dixième 
ou onzième Muse. En effet, est-ce à elle ou à M"** Emile de 
Girardin qu'appartient la priorité? 

Stemboul, pseudonyme du fécond romancier alle- 
mand Karl SpindUr, très-populaîre et très-lu dans son pays, 
où ses œuvres comptent plus de deux cents volumes. — Il 
est mort en 1 85 3 , à 60 ans. 

Stendhal, le seul des cinquante pseudonymes de 
Henry Beyle que connaisse le public, et qu'il a même tout à 
fait substitué à son nom. Dans la correspondance de cet 
écrivain, bizarre à force d'avoir voulu être original, corres- 
pondance adressée à peu de personnes et cependant relati- 
vement considérable, Stendhal a signé ses lettres de noms, 
la plupart du temps grotesques, qu'il imaginait et fabriquait 
à plaisir. On trouvera la nomenclature de ces noms dans les 
Pseudonymes du jour (1) de M. Joliet, et mieux encore dans 
les œuvres de Stendhal publiées par Lévy. Je n'ai pas jugé, 
pour ma part, qu'elle valût la peine d'être reproduite ou 
même seulement analysée. Il faut lire aussi, sur les pseu- 
donymes éphémères de Beyle, la notice publiée sur lui dans 
le Constitutionnel du 23 février 1846. 

Voici d'ailleurs un passage de ce curieux article qui fera connaître 
quelques-uns des pseudonymes de Stendhal : « Ses œuvres ne portèrent 
jamais son véritable nom et furent presque toutes signées de pseudonymes 
différents : de Stendhal, Cotonet^ Salviati, Viscontini, Lisio, Birkbeck, 
Sîrombeck, le baron Botmer^ sir William R .., Théodose Bernard (du 

( I ) Que mon confrère Joliet me permette à ce propos une petite que- 
relle. Pourquoi dans son volume , où il a voulu nous donner les pseudo- 
nymes qu'il appelle du jour, a-t-il compris Nicolo, mort en 1 8 18, Stendhal, 
mort en 1842, et quelques autres passés dans l'autre monde à des époques 
vraiment trop éloignées de nous pour qu'on puisse encore les appeler 
hommes <iu/our.^ 



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STERN, ^'4i 

Rhône), etc.. Il semblait même prendre beaucoup de peine pour rester 
inconnu, cherchant de toutes les façons à dépister le lecteur, se donnant 
en tète de ses livres tantôt une qualité, tantôt une autre : officier de cava- 
lerie, douanier, marchand de fer, que sais -je encore ? Son imagination était 
toujours en quête d'un nouveau déguisement , son esprit ne se produisait 
librement que sous le masque. Albert Aubbrt. » 

Le premier ouvrage de Stendhal date de i8i 5. Il avait 
édité à cette époque, sous le pseudonyme de Bombet (César- 
Alexandre), des lettres sur Haydn qu'il avait tout simple- 
ment traduites et un peu amplifiées d'après l'ouvrage italien 
de Carpani sur le maître allemand. Ses autres livres ont 
paru d'abord anonymement, ou signés de divers pseudo- 
nymes, et seulement plus tard Stendhal. Dans les rééditions 
qui en furent faites, on lit ainsi l'indication de l'auteur : 
Stendhal (Henry Beyle). Aujourd'hui tous ont été réimprimés 
avec cette même indication, et sans mention aucune du nom 
qui signait l'édition première. — Mort en 1842, à 59 ans. 

Stephen (P.), pseudonyme de l'avocat Caraby^ qui est 
en même temps homme de lettres. Il écrit encore sous d'au- 
tres pseudonymes : Raymond, Pierre Stella etc., les courriers 
du Palais dans plusieurs journaux de Paris. 

Stephen (P.). Voir Rago (Dom). 

Stephen de la Madelaine, écrivain et musi- 
cien, né en 1801 Madelaine (Ètknné). Il a chanté, dans sa 
jeunesse, de la musique d'église comme « chantre réci- 
tant y) à la Chapelle du roi Charles X. 

Sterlin, rédacteur-gérant du journal le Grelot , de 
Dijon, né Charmont. 

Stern (Daniel), pseudonyme sous lequel s'est illustrée 
dans la littérature contemporaine M"® Marie de Flavigny, 
née en 1807, comtesse d* Agonit en 1827, et entrée dans la 
carrière des lettres en 1 841 . 



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}aa STERN. 

Stem (Georges), pseudonyme du charmant composi- 
teur Charles Lecoq, auteur de la musique de quelques opé- 
rettes applaudies et d^un grand nombre de morceaux de 
piano pleins d'originalité mélodique. 

Stev... (Mathilde). M™« Arthur Stevens, femme du mar- 
chand de tableaux de ce nom (voir Graham) et belle-sœur 
des deux peintres Joseph et Alfred Stevens, a publié sous 
cette moitié de nom quelques romans anodins chez Lévy 
et Dentu : M^^ Sosie, le Oui et le Non des femmes, l'Amant 
de carton^ etc. Elle a encore signé, de son nom tout entier 
cette fois, une revue de salon sous ce titre : Les Impressions 
d'une femme au Salon de i8j9 (Librairie Nouvelle, in-i8.) 

Stewart (Auguste). Le célèbre romancier Emmanuel 
Gonzalès a débuté sous ce pseudonyme dans les journaux 
de Nancy, alors qu'il était encore au collège de cette ville. 
Il signait aussi Henri Royer. Il a depuis, en dehors de ses 
romans, donné à divers journaux de Paris et de la province 
des articles et des nouvelles sous les noms de Melchior GomeZy 
Calibany Ramon GomeriL — Né en i8i 5. 

Stigelli, ténor célèbre en Italie, Témule, le rival du 
fameux Fraschini. Il avait gagné, dans le cours d'une car- 
rière dramatique rapidement parcourue, une fortune consi- 
dérable, et il est mort, en juillet \ 868, dans une villa magni- 
fique sur les bords du lac de Côme, où il vivait royalement 
dans le « dolce farniente » de la molle Italie. 

Né Stiegel en Allemagne, il avait italianisé son nom, et 
personne ne connaissait son origine, tant il était devenu 
tout à fait Italien. Il a composé de jolies romances, des bal- 
lades, etc., qu'il faisait admirablement valoir. 

Stirner (Max), pseudonyme d'un célèbre écrivain 
allemand, né Schmidt (Gaspard) en 1806. — Mort en 1856. 

Stock (Baron). Les Chroniques Parisiennes signées de 



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STOCK. 323 

ce pseudonyme au Constitutionnel ou à la Semaine étaient 
dues à l'aristocratique plume de M°*® la princesse de Solms, 
Née en 1827 Marie-Studolmine , de Laetitia, fille de Lucien 
Bonaparte, et de Thomas Wyse, ministre d'Angleterre à 
Athènes, elle a épousé en 1 849 le comte Frédéric de Solms, 
et elle s'est remariée ea secondes noces, en 1863, à M. Ur- 
bain Rattazzi, ministre de Victor-Emmanuel. Elle a encore 
donné des Courriers de Paris au journal le Pays^ où elle 
signait Vicomte d^Albens. En 1862, résidant à Aix, elle avait 
créé une revue, les Matinées d*Aix, où ses articles paraissaient 
sous le nom de Camille Bernard» Depuis son mariage elle a 
fondé un journal politique à Florence sous ce titre, le Cour- 
rier de Florence, auquel elle collabore. 

J'ai eu entre les mains un petit livre qu'on retrouverait 
difficilement aujourd'hui et qui a été publié à la suite de 
l'expulsion de France prononcée contre M""* de Solms en 
1853. En voici le titre exact : Notice historique sur M"® la 
princesse Marie de Solms, née Bonaparte- Wyse, par John 
Ryan, traduit de l'anglais par la baronne H. de M. (1853, 
sans nom d'éditeur). Le livre a 192 pages; il débute par 
4jne préface dans laquelle l'auteur déclare qu'il va donner 
des renseignements sur « la femme remarquable qu'on a sur- 
nommée la Staël moderne. » 

Elle est née, non en 1827, mais bien le 25 avril 1833, 
d'après ce singulier petit livre, que je ne veux pas analyser 
et dont je ne puis vraiment donner que le signalement. Il se 
termine par un chapitre au moins inattendu : Parallèle entre 
3/°»« de Solms et M^^ de Staël, En voici le passage le plus 
saillant : 

« M°»® de Staël fut la femme la plus éminente du com- 
mencement de ce siècle , M°*« de Solms est sans contredit la 
femme la plus remarquable de la seconde moitié de ce même 
siècle... M™" de Staël était la femme la plus spirituelle de 



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J24 STOLTZ. 

son temps, M°*® de Solms est Pesprit le plus étincelant, le 
plus incisif, que nous ayons, abstraction faite de M^'^Sand, 
l'intelligente et profonde créature qui ne brille pas dans la 
causerie de salon... M"® de Solms et M°»« de Staël se res- 
semblent comme deux fleurs de l^même famille : l'une est 
la rose, l'autre est le bouton ; l'une est le passé, l'autre est 
l'avenir ; toutes deux sont, seront le génie de la France, qui 
les méconnut...» Le volume est complété par des appen- 
dices relatifs au procès de M"e de Solms, avec pièces justi- 
ficatives. 

M"»* de Solms a encore publié des poésies , les Rives de 
VArno (Denta, in-i8), et des romans, au nombre desquels 
on peut surtout citer Mademoiselle Million, 

Stoltz (M"« Rosina), célèbre cantatrice née le i j fé- 
vrier 1815 Noeb (Victorine), à Paris (i). Elle a débuté au 
théâtre royal de Bruxelles comme premier sujet des chœurs, 
en 1832, sous le nom de M"*® Ternaux. Elle joua ensuite 
les seconds rôles d'opéra à Spa, pendant la saison an- 
nuelle, sous le pseudonyme de M"® Hélolse, C'est seulement 
en 1833, à ses débuts au grand théâtre de Lille, qu'elle 
prit le surnom de Stoltz, Elle y ajouta peu après le prénom 
de Rosina, en souvenir du succès qu'elle obtint, dans le 
Barbier de Séville de Rossini, aux concerts de la rue de Vau- 
girard. En 1837, elle épousa le régisseur du théâtre royal 
de Bruxelles, un Rouennais, M, Lescayer; deux ans après, 
le 25 août 1839, ^^^^ débutait à l'Opéra dans la Juive. Elle 

(i) M. Scudo, et après lui, et peut-être même d'après lui, M. Vape- 
reau font naître M™* Stoitz en Espagne et lui attribuent pour nom de famille 
celui de Rosa Niva, née, disent-ils, en 181 3. Je puis certifier que le ren- 
seignement que je donne ci-dessus est le seul exact. Quant à Thistoire ra- 
contée par Scudo dans son volume Critique et Littérature musicale (j* édit., 
18 $9)^ sur les débuts de Mo^e Stoltz dans la carrière artistique, elle est plus 
que contestable. 



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STUCY. 325 

a créé la Favorite (1840), la Reine de Chypre (i 84 1), Char- 
les VI (1843), Marie Sm^rf (1844), et les premiers rôles de 
presque tous les opéras nouveaux joués de 1839 à 1847, 
époque où elle a quitté l'Opéra. Elle y a reparu momenta- 
nément en 1856, mais sans y retrouver son premier succès. 
M°*« Stoltz joue aujourd'hui de temps à autre sur les 
grands théâtres de l'étranger. Elle a épousé en deuxièmes 
noces un baron allemand, M. de Stolzenau de Ketschendorf. 

Stolz (M"* de), pseudonyme sous lequel une grande 
dame, la comtesse Fanny de Bégon, a publié un volume de 
Nouvelles (1859), in- 12. 

Stop, caricaturiste du Charivari et du Journal Amusant 
Il a dessiné aussi des costumes pour certaines revues, opé- 
rettes et féeries. Né Louis Morel^ il a ajouté à son nom celui 
de sa mère, RetZy pour se distinguer des autres Morel, 
comme lui de Dijon. 

Licencié en droit, écrivain, musicien, etc., M. Morel Retz 
a pris comme pseudonyme le nom même de son chien, qui 
s'en va du coup à la postérité. 

Stop (M. et M™e). Voir, Sainî'Hilaire (Marco de). 

Stucy (Robert), pseudonyme dont se servait à la 
Revue de Paris {i) le journaliste Auguste Vermorel^ ancien 
rédacteur en chef du Courrier français , qu'il a tué sous lui, 
à la suite des amendes et procès qu'il lui fit infliger, ainsi 
que des mois, — on pourrait dire des années, — de prison 
qu'il lui valut, et dont il subit d'ailleurs la plus large part. 

Le Nain Jaune a publié sur lui, en juillet 1867, une petite 
étude très-réussie signée Albert Brun; j'en extrais le portrait 
physique de Vermorel : 

« On le dit âgé de 27 ans, il semble pourtant avoir dé- 

(i) Voyez Eau (G. d*). Ces articles de Vermorel avaient trait à la vie 
anglaise. 

19 



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326 STUDENS. 

passé la trentaine. Sa taille est assez élevée ; il est mince, 
fluet comme un roseau..., gestes rapides, figure pâle..., 
moustache légère; il est myope, et le regard est caché par 
des lunettes. Les cheveux trop longs et non soignés, la coupe 
de ses vêtements noirs un peu ecclésiastique, ce qui lui 
donne l'aspect d'un séminariste en bourgeois. Trop rapide 
aussi sa prononciation et même souvent embarrassée et pas 
assez nette...» 

Studens (Paulus), auteur d'un livre de poésies Souve- 
nirs d^un Étudiant (liège f 1844, in- 18), et dont le véri- 
table nom est Hénaux (Victor), né en Belgique. 

Sue (Eugène), célèbre romancier né Sue (Marie-Jo- 
seph) en 1804. Il a signé quelques vaudevilles Eugène S... 

— Mort en 1857. 

Sully -Prudhomme, poète contemporain, Pun 
des plus justement estimés de la jeune pléiade actuelle. Il a 
donné deux volumes de vers, dont le premier surtout, Sf^/zc^5«/ 
Poèmes f lui a valu les articles les plus élogieux de la critique. 
(Voyez le X* volume des Nouveaux Lundis de Sainte-Beuve) . 

— Né Prudhomme (Sully). 

Sumiuer (M™« Mary), auteur de souvenirs de voyages 
dans les Pyrénées publiés sous ce titre : Un mariage au Pont 
d^ Espagne (in- 12, 1867), et qui est de son vrai nom 
M"® Edouard Foucaud, née Charlotte Fillon. 

Surville (M'"^), sœur du fameux romancier H. de 
Balzac, et elle-même auteur de contes et de nouvelles esti- 
més. Née en 1800, elle a épousé un ingénieur des ponts et 
chaussées, M. Allainy qui avait pris le surnom de Surville. 

Surville, pseudonyme de l'un des excellents traîtres 
de mélodrame de la Porte-Saint-Martin et de la Gaké, né 
Esliard. 

Suttières (S. de). Voir Satané-Binet. 



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SUZANNE. 327 

Suzanne, personnage du Mariage de Figaro dont 
M"« Brohan (Augustine) avait pris le nom pour signer les 
courriers de Paris qu'elle a donnés, en 1857, au Figaro^ où 
elle remplaçait Edmond About en qualité de chroniqueur. 

Ayant eu le courage de dire, dans ses deux premiers ar- 
ticles, un peu crûment peut-être, ce qu'elle pensait de Vic- 
tor Hugo, — le Victor Hugo politique, — elle eut aussitôt 
contre elle le camp tout entier des séides du grand prêtre, 
et les attaques dont elle fut alors l'objet (i) la déterminèrent 
à renoncer, après quatre articles, à sa velléité de chronique 
parisienne. 

Elle avait écrit dans le premier de ses feuilletons : 

« Où retrouve-t-on M. Hugo f serait-ce dans ces brochures 
clandestines où l'on voit sa plume oublieuse, ingrate, mé- 
connaître ce qu'elle a aimé pour flatter bassement les nou- 
veaux dieux à qui elle sacrifie? De la pitié pour M. Hugo 1 
mais il a gâté lui-même ses merveilles ; son génie n'a plus 
que de tristes échos ; il a foulé aux pieds toutes les adora- 
tions, les respects, qui entouraient son nom ; il a anéanti 
jusqu'à cette mélancolique et tendre sympathie qu'on a tou- 
jours, à quelque parti qu'on appartienne, pour celui qui 
souffre ; il a tout détruit, vous dis-je, jusqu'au prisme de 
l'exil! » (Figaro^ 25 janvier.) 

Et dans sa chronique suivante, alors qu'on lui avait re- 
proché son manque de respect pour l'illustre (2) poète : 

(1) Notamment de la part de MM. de La Pierre, Louis Ulbach, et sur- 
tout Alex. Dumas. Le grand Mousquetaire n'alla-t-il pas jusqu'à écrire, à 
ce propos, au directeur du Théâtre-Français qu'il exigeait que M^^^ Brohan 
ne jouât plus dans aucune de ses pièces ? 

(2) Comme poète, M. Hugo restera toujours le plus grand et le plus 
illustre de ce siècle ; mais il y a deux hommes en M. Hugo, le poète et 
l'homme politique; le second, pour nous et pour beaucoup d'autres, est 
moins intéressant. 



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328 SYLVIUS. 

« Je ne saurais trouver respectables les libelles, les dif- 
famations et les gros mots de l'auteur des Châtimânts... » 

{Figaro, 8 février.) 

M. René de Rovigo, qui succéda à M"* Brohan dans la 
chronique du Figaro^ voulut tout d'abord venger la spirituelle 
comédienne des injures que lui avaient attirées ses articles. 
Sa première chronique dit, en deux colonnes, beaucoup plus 
de choses désagréables suret contre M. Hugo que M"« Bro- 
han n'en avait dit en deux articles et seulement en dix 
lignes, et entre autres : 

« Je le demande à tous les gens de bonne foi, est-ce in- 
sulter au malheur que d'insinuer délicatement que, de toutes 
les choses graves du moment, l'exil de M. V. Hugo est peut- 
être la plus bouffonne ? » {Figaro, 1 5 mars.) 

C'est avant 1859, avant l'amnistie générale d'août, que 
M. de Rovigo écrivait cela. Qu'a-t-il dû penser depuis, et 
qu'écrirait-il aujourd'hui sur l'exil actuel du poète, qu'il 
n'appartient qu'à lui seul, depuis bientôt dix ans, de faire 
cesser? — Née en 1824, M"« Brohan a remplacé M"«Rachel 
comme professeur au Conservatoire. Elle est sociétaire re- 
traitée du Théâtre-Français. Elle a fait jouer quelques pièces 
de sa composition, toutes en un acte, en prose, et dont 
voici les titres : 

Compter sans son hôte (mars (849) ; 
Quitte ou double (1850); 
Les Métamorphoses de l'amour (185 1) ; 
Il faut toujours en venir là,tlQui femme a guerrea. (1859). 
Enfin on lui attribue les articles signés Cendrillon au 
journal Paris (1869). 

Sylvius. Le journaliste Edmond Texier, né en 1816, 



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SYLVIUS. 529 

a signé de ce nom, en 1841 , une Physiologie du poète 
(ins2); il a donné en 1842, sous le pseudonyme de Père- 
grinus^ recueil satirique en prose, l'Ane d^or (unpetitin-^i). 
Il écrivait à V Illustration, avant 1 848, sous le nom de Junius 
Redivivus , et enfin il a encore signé Bergami, Texier d^Ar- 
noux et Edmond d'Arnoux^ nom de sa mère, quelques-uns 
des nombreux articles qu'il a prodigués à la plupart des 
journaux de Paris. Il rédige aujourd'hui la Chronique heb- 
domadaire du Siècle. Il est Tun des auteurs anonymes de 
ces amusants Mémoires de Bilboquet publiés en 1854, et qui 
parodiaient si plaisamment les fameux Mémoires du docteur 
Véron. 




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Tacova, acteur des anciens Délassements-Comiques, 
où il chantait parfois des chansonnettes de sa composition, 
qui étaient plus vulgaires que mauvaises. Né Avocat (Henri), 
il a retourné son nom pour se fabriquer un pseudonyme. 

Taillade, acteur du boulevard, né en 1827 Tailliade 
(Paul-Félix). Il a aussi écrit pour le théâtre. 

Taisy (M"*» de), cantatrice de l'Opéra, dont le père se 
nommait beaucoup plus simplement François. 

Talbot, sociétaire du Théâtre-Français, gendre de l'an- 
cien sociétaire Geffroy. — Né en 1824 Montalant (Denis- 
Stanislas). 

Talin. Un habile et ingénieux vaudevilliste, qui nous 
a donné aussi quelques bonnes comédies de mœurs, 
M. Henri Meilhac, a longtemps dessiné sous ce pseudonyme 
au Journal amusant. Sous les initiales H.,.off, il a publié 
daiis le journal la Vie Parisienne quelques jolies fantaisies 
dont Tune, Fanny Lear^ lui a fourni plus tard le sujet et le 
titre d'une comédie jouée avec succès au Gymnase. 

Talvi, pseudonyme de Mistress Robinson, femme au- 
teur américaine, née en Allemagne, en 1797, Jacobs (Al- 
bertine). 

Talvo (M"*), pseudonyme de M"« Asthoud-Trolley^ un 



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TELL. 3 } I 

moment cantatrice à l'Opéra, puis aux Italiens. Elle a 
chanté à l'étranger, et surtout en Italie et en Russie, où elle 
a obtenu les plus heureux succès. Mariée à M. Bedogni^ elle 
a joint son pseudonyme à son nom légal, et se nomme au 
théâtre M"« Talvo-BedognL 

M"* Bedogni avait d'abord orthographié son nom : de 
Tallevaux, Elle a, dans ces derniers temps, quitté le théâtre 
et s'est retirée à Caen,où elle donne des leçons de chant. Sa 
mère, M"*« Asthoud-TroUéy, est très-connue dans le monde 
des arts comme « sculptrice » de talent. Elle a exposé au 
Salon de 1868 une tète de Beethoven qui a été très-jus- 
tement remarquée. 

Tantinet, l'un des rédacteurs du Tintamarre, un mo- 
ment secrétaire de la rédaction de l'éphémère journal fondé 
à Paris par le roi de Hanovre : la Situation. Employé au 
Ministère de l'Intérieur sous son nom véritable Léon Pujol. 

Taroni (M"*), cantatrice des cafés -chantants aux 
Champs-Elysées, et des concerts de la salle Valentino. 
Elle a joué jadis le vaudeville et la comédie légère aux 
Variétés, sous le nom de M*'* Dahmen. 

Tek-Nab. Voir Ledoux. 

Telio (J.). Voir Brepson. 

Tell (Adrien), pseudonyme de M. Vapereau (Louis- 
Gustave), né en 1819. 

Auteur du fameux Dictionnaire des Contemporains , appelé 
plus communément le Vapereau, de même qu'on dit le 
Bouillet; livre dont on a dit beaucoup de mal, et qu'ont 
calomnié surtout ceux qui s'en sont le plus servis, peut-être 
afin de mieux dissimuler les emprunts qu'ils lui faisaient ! 
livre où certainement on peut relever beaucoup d'erreurs , 
mais, en somme, et quoi qu'on dise, livre excellent, con- 



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J)2 TELLOC. 

sciencieux, complet, et par-dessus tout indispensable à 
tout écrivain faisant du journalisme au jour le jour. 

M. Vapereau a publié chez Hachette un ouvrage égale- 
ment considérable et non moins utile : l'Année littéraire, 
parvenue, en 1 868, à son dixième volume, et où l'on trouve 
résumées et appréciées les productions littéraires et théâ- 
trales écloses de l'année i858 à la fin de l'année 1867. La 
dernière année parue contient la liste alphabétique de tous 
les noms cités dans ce vaste travail, qui, complété par le Dic- 
tionnaire des Contemporains y sera un jour comme l'encyclo- 
pédie littéraire de notre époque. 

Telloo. Directeur-rédacteur en chef du journal le 
Moniteur des Pompiers. Retournez le pseudonyme et vous 
aurez le nom véritable Collet. 

Tenal, poète et journaliste ; de son vrai nom Lanet^ 
qu'il faut lire à l'envers; pour retrouver son pseudonyme. 

Termite. Uune brochure satirique : le Quadrumane éco^ 
nomiste (in- 18, Dentu, 1864), publiée sous ce nom, est de 
M. La Rigaudière^ à qui l'on doit une Histoire de l'expulsion 
des Maures de l'Espagne. 

Ternaux (M"»«). Voir Stoltz, 

Tentâtes. Voir Artevelle. 

Thalaris (Adèle de). Voir Montolieu. 

Thécel. Les articles de V Indépendance belge signés de 
ce pseudonyme étaient adressés de Paris au journal de 
M. Berardi par Edouard Lemoine^ journaliste, et aussi un 
peu auteur dramatique. Frère du directeur du Gymnase, 
M. Lemoine dit Montigny, il a été longtemps attaché au 
secrétariat de ce théâtre. — Mort en mars 1868. 

Thécla , pseudonyme de la célèbre baronne de Reins- 



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THÉRÉSA. 3}} 

berg, née en i8i 5, en Silésie, Ida de Duringsfeld, et auteur 
de romans, poésies et articles divers publiés en allemand 
et en français. 

Thémines (M. oe). Les articles de la Patrie signés 
de ce nom sont d'un collaborateur du journal, M. Lau^ 
zières, né Lauzières de Thémiâes (Achille), et qui dans la 
même feuille et parfois dans le même numéro parle poli- 
tique sous son premier nom et beaux-arts sous le second, 
pendant que sous un troisième, qui cette fois est un pseu- 
donyme : Paul Gravier^ il rédige la Chronique Parisienne 
quotidienne dudit journal. 

Il a encore signé Aldino Aldini et Ralph des articles de 
critique musicale et littéraire au Courrier franco-italien. 

Théobule. Voir Frantz Villers. 

Théodore- Le journaliste, auteur dramatique, roman- 
cier et historiographe Théodore Anne^ né en 1797, a sou- 
vent pris son prénom comme pseudonyme. 

Théodore. Voir Losier. 

Thérésa (M"«), cantatrice illustre dans les cafés- 
chantants et que Fiorentino avait si spirituellement baptisée 
la Patti de la Chope^ Elle se nomme Emma Valladon. Les 
Mémoires publiés sous son nom, et qui ont été à tort attri- 
bués au peintre-chansonnier Houssot, sont de M. Paul 
Mahalin. 

Voici une copie de l'extrait de naissance de la diva popu- 
laire : 

« Mairie de La Bazoche-Gouët , 
arrondissement de Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir). 

« Le 25 avril 1857, est née Emma, fille légitime de 

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3 54 THIERRET. 

Michel Valladon, de La Bazoche Gouët, et d'Eugénie- 
Rose Gayon, sa femme. 

« Pour le maire absent : 

« L^adjoiniy 

i( Doré. » 

Thierret (M"»), excellente duègne du théâtre du 
Palais-Royal et des Bouffes-Parisiens, née Ceorgin vers 
l'année 1815. Avant de créer les -belles-mères cocasses et 
ridicules des comédies de MM. Labiche, Thiboust et C" 
M"* Ceorgin avait joué le grand répertoire sur des scènes 
illustres. Elle avait débuté aux Français dans la tragédie ; 
c'est elle qui créa, le 28 avril 1835, le P^^t rôle de Dafné, 
cette douce et fraîche suivante de Catarina, la femme du 
podestat d^Angelo, tyran de Padoue. A TOdéon, elle a joué 
les soubrettes du répertoire classique. Nous Pavons vue re- 
présenter Dorine à une reprise singulière de Tartuffe^ ac 
commode au goût du jour pour le bon plaisir de M.Fechter, 
qui nous donna ce soir-là (1857) un TartufTe de sa façon 
et tel que nous n'en avons jamais revu. 

Thomine (Pierre). Voir Fleurichamp. 

Thurnier (Chevalier de), pseudonyme de ce cher- 
cheur intrépide qui a nom Edouard Fournier. Né en 18 19, 
et fils d'un serrurier d'Oriéans, il a donné des comédies, 
des romans, et des livres de curieuse érudition (i) qui ren- 
ferment mille choses inconnues, inédites ou oubliées, et qui 
ont eu une vogue qui est loin d'être épuisée. 

Je ne parie que pour mémoire des nombreuses collabo- 
rations de M. Foumier à je ne sais combien de journaux et 

(i) Publiés la plupart chez Dentu : U Vieux- Neuf {m-iS)^ l'Esprit des 
autres (in- 18 , quelques livres sur Thistoirc intime de Paris, des études 
sur Corneille, Molière, La Bruyère, etc.... 



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THURNIER. 535 

de revues, sans compter la Revue des Provinces^ qu'il a di- 
rigée en 1865, et le journal le Théâtre , qu'il dirigeait il y a 
dix ans, et des travaux de toutes sortes dont la nomencla- 
ture m'entraînerait beaucoup trop loin. 

Esprit charmant, fin et délicat, M. Fournier chronique 
théâtralement à la Patrie et cisèle à l'usage de ses lecteurs 
un feuilleton qui payait tous les lundis. C'est un homme 
hospitalier qui donne en hiver des soirées littéraires et mu- 
sicales, où le Paris-artiste vient se faire entendre, et où le 
maître de la maison fait lui-même les honneurs de chez 
lui en offrant presque toujours à ses auditeurs la primeur 
de quelques-unes de ses nouvelles productions. 
Quant à son pseudonyme, il en faut raconter l'origine : 
Le chevalier de Thurnier cache deux personnes en une 
seule signature : Edouard Fournier d*abord, qui fournit à la 
confection du nom la dernière syllabe du sien, et ensuite 
Arthur Rousseau de Beauplan, dont on retrouve la seconde 
moitié du prénom en tète du pseudonyme commun. C'est 
à la Pandore {i^j^-^ et 1844) que ces deux écrivains si- 
gnèrent ainsi une série d'articles sous le titre général de 
Futilités historiques. 

Un mot sur Arthur de Beauplan. Il est connu, comme 
auteur dramatique, sous ce dernier nom, qui n'appartient à 
sa famille que depuis Louis XVIII. Les Rousseau, ses an- 
cêtres, étaient de père en fils maîtres d'armes du roi ; c'é- 
tait une charge de famille en quelque sorte héréditaire. Le 
dernier Rousseau, grand-père de celui-ci, remplissait les 
mêmes fonctions auprès de la famille royale sous Louis XVI . 
Il était également recherché par les principaux seigneurs 
delà cour. Aussi quand survint 95 on lui supposa sans 
doute des opinions royalistes contraires à l'esprit du mo- 
ment, et on l'envoya à Téchafaud. Quand il arriva sur la 
plate-forme fatale, et qu'il fut entre les mains du bourreau, 



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3^6 Tl BERGE. 

Sanson, qui était probablement ce jour-là en veine d'à- 
propos et de gaîté, lui dit, avec un singulier sourire et en 
lui montrant la terrible machine : « Eh bien ! pare donc 
celle-ci, Rousseau !.. » 

Tibevge (L'abbé). L'écrivain qui se cachait sous ce 
pseudonyme est mort fort jeune en i8p. Je n'en eusse 
pas parlé si je n'avais vu rééditer, en 1866, son principal 
ouvrage : Louisa^ ou les Douleurs d'une fille de joie (2 vol. 
in- 18, i'« édition, 1830), qui n'a cependant ni grand mé- 
rite de style, ni surtout grande originalité. L'auteur avait 
dédié son livre à Jules Janin, et cela justement, car il y 
avait pastiché et imité tant et plus le style, le sujet et les 
idées de VAne mort et la femme guillotinée. Il a encore signé 
Emile de Palman, Retherde Brigtlion, etc., et donné, avant 
i8îO, une Histoire de l'Eglise y alors qu'il était au sémi- 
naire. On doit aussi quelques pièces de vers, d'autres ro- 
mans et un drame : Charlotte Corday^ joué au Théâtre- 
Français, à cet étrange écrivain, bien oublié de nos jours, 
malgré la réimpression de son moins mauvais livre; il se 
nommait Régnier- Destourbet^ et il était né à Langres vers 
180^. 

J 'ai retrouvé de lui, dans la Revue de Paris ( 1 8 5 1 , t. XXX), 
une petite nouvelle très-courte, Sophie, qui aurait certaine- 
ment mérité, de préférence à cette Louisa médiocre, les hon- 
neurs d'une réédition. 

Tim. Voir F orgues. 

Timon, célèbre et redoutable pseudonyme du jour- 
naliste, député, publiciste et enfin conseiller d'Etat de la 
Haye (Louis -Marie), vicomte de Cormenin. Les nombreux 
pamphlets, signés de ce nom, publiés de 1834 à 1847 ont 
depuis été réunis en volumes. M. de Cormenin a encore 
signé Maître Pierre une série assez considérable d'Entretiens 



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TRAMONTANE. 3 37 

de village (in-i8 et in-32), qui ont valu, en 1846, le prix 
Monthyon à leur auteur. — Mort en 1868, à 80 ans. 

Son fils, Louis de Cormeninj né en 1826, est lui-même 
journaliste. Il doublait, à la Presse, en 1850, Th. Gautier 
comme feuilletonniste théâtral. 

Tisté. Voir Canourgues (Vicomte de). 

Titmarsh. (Michel- Ange). Le célèbre romancier an- 
^glais Thackeray a donné beaucoup de ses premiers romans 
sous ce pseudonyme. On trouve dans la Revue Britannique 
de janvier 1 847 une lettre curieuse adressée à Alexandre 
Dumas par son confrère d'outre-Manche et qu'il a signée 
de ce nom. C'est dans celte même année 1847, qu'il 
donna pour la première fois un roman sous son vrai nom, 
et c'est son plus célèbre : la Foire aux Vanités. — Né en 
1811. 

Toby (Henri), compositeur-amateur, auteur de divers 
morceaux de musique de danse et autres; né Patureau 
(Henry). 

Toldy, pseudonyme du fameux médecin et écrivain 
hongrois né Franz Schedel en 1 805 . 

Tom Pouce. Voir Goulet. 

Toto, pseudonyme pris par M. Hector de Callias à son 
entrée dans la rédaction du journal le Gaulois (1868, 
juillet). — Voyez Dorante et Dax. 

Touchatout. Tout le monde a lu dans le fantastique 
Tintamarre la tintamarresque Histoire de France publiée sous 
cette signature par un journaliste d'esprit et d'invention, 
M. Léon Bienvenu. 

Trafalgar. Voir Cupidon. 

Tramontane (Éole de la). Voir Paray (Gas- 
ton de). ' 



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5^8 TREBELLl. 

Trebelli (M"«), cantatrice des Italiens, née Gillebert 
Elle a retourné son nom pour se faire son pseudonyme. 
Elle a épousé le ténor italien Bettini. 

, Tresserv© CComte de). Voir Cerboost. 

Tricotel. Voir Maurice. 

Trim. Sous ce pseudonyme M. Louis Ratisbonne . 
neveu du célèbre prédicateur, traducteur élégant de la Di- 
vine Comédie, a encore publié des récits enfantins et in- 
structifs qui ont aussi rendu son nom célèbre pour la mar- 
maille contemporaine. — Né en 1827. 

Trimalcion. Voir Saint-Félix (Jules de). 

Tri mm (Timothée), pseudonyme illustré par Antoine- 
Joseph-Napoléon Lespès dit Léo Lespès^ né le 25 mars 1815, 
à Bouchain (Nord), où son père était chef de bataillon. 

Avant de devenir homme de lettres, Lespès a d'abord 
été soldat. On le trouve, en 1837, fusih'er au 5 j« de ligne, 
en garnison à Clermont-Ferrand. C'est même là qu'il pu- 
blie son premier ouvrage, un opuscule de quelques pages 
qui parut chez un libraire de la ville sous ce titre : Sou- 
venirs et croquis militaires j en vers, prix: un sou! Physiologie 
culinaire du 5 5® de ligne adressée au dieu du goût par un 
estomac fatigué, signée Napoléon Lespès, fusilier au ^ 5*. 
~ N'est-il pas curieux de retrouver, à trente ans de dis- 
tance, ce débutant en littérature, qui avait publié son pre- 
mier écrit à un sou, rivé à jamais ( i ) sans doute à un journal 

(i) Depuis M. Lespès a rompu avec le Petit Journal ^ où il a été rem- 
placé par le vaudevilliste Aug. Lefranc sous le nom de Thomas Grimm. 
Il est entré comme chroniqueur au Petit Moniteur^ où il fait non plus une, 
mais deux chroniques par four !... Et à ce propos on aura déjà remarqué, 
je suppose,, que beaucoup de choses qui étaient vraies au moment où je les • 
écrivais ne le sont plus à l'heure où l*on me lit. Les événements courent la 
poste, ou mieux Texpress, dans le temps où nous vivons, et d'un mois à 



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TRIMM. 3 59 

également à un sou, et qui lui a donné si rapidement la 
célébrité et la fortune ? Et il a d'abord bien longtemps 
cherché sa voie véritable, et par des chemins de traverse 
parfois bien singuliers, avant d'arriver à cette bienheureuse 
chronique qui lui a valu en si peu de temps une notoriété 
européenne. 

En 1839, il entre comme feuilletonniste au journal /Mu- 
dience, que venait de fonder Millaud, et il y donne son fa- 
meux roman, — plus fameux par le titre qu'autrement, — 
Les Yeux verts de la Morgue, par le lugubre commandeur 
Léo Lespès. En 1 840 il devient rédacteur-directeur de la 
Revue des Marchands de vin. Alors et plus tard aussi il col- 
labore à la fois à plusieurs journaux, et il signe soit de son 
nom, soit de Panagramme S«/?5^/, beaucoup d'articles fan- 
taisistes et autres. Mais c'est surtout à la création du Petit 
Journal de M. Millaud qu'il doit sa populaire renommée. 
Qu'on juge comme on le voudra sa chronique de tous les 
jours, il n'en est pas moins vrai qu'il faut une valeur sé- 
rieuse et réelle pour avoir accompli depuis plus de quatre 
ans déjà ce tour de force de chronique quotidienne sans 
une seule interruption, ni une seule défaillance appré- 
ciable. 

En 1847, Léo Lespès signait Marquise de Vieux-Bois des 
articles au Journal du Dimanche, En 1866, il est entré à la 
Presse, où il a donné, mais pendant quelques semaines seu- 
lement, un courrier hebdomadaire sous le nom de Yorick, 

Il a publié plusieurs livres de romans, de nouvelles, d'é- 
tudes parisiennes, etc.. , mais depuis son entrée au Petit 

un autre, ce qui était la vérité ou ce qui existait le premier mois a déjà 
cessé d'exister le mois suivant. Le lecteur est sans doute trop au courant 
des choses et des petits faits du temps pour que j*aie besoin d'insister da- 
vantage sur ce point. 



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)40 TRISMEGISTE. 

Journal^ il se borne à réunir de temps à autre en volumes 
les plus appréciées de ses chroniques. 

Trisxaegiste (Johannes), auteur de petits ouvrages 
sur la divination , les rêves » les révélations , les tours de 
cartes et Part de les tirer, etc., né Lorambert, 

Trohriand (Régis, baron de). Voir Beauvoir (Ro- 
ger de). 

Trolopp (Sir Francis. Voir So/. 

Truchy, libraire connu du boulevard des Italiens; né 
Hegny. 









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u 



Ulback. Woir Souffrant 

Usbeck. Le journaliste Hector Malo a signé de ce 
nom, au Courrier français y des chroniques hebdomadaires 
remarquées. 

Ussy (Marie d*). Voir Ledoux. 



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Vabontrain (Le docteur), l'un des amusants rédac- 
teurs du Tintamarre^ né Guillaume Walter, Il a encore signé 
E. Fayol au FigarOy et Jehan Walter au Charivari. 

Vaez (Gustave), ancien codirecteur de l'Opéra ; au- 
teur de vaudevilles et libretti, dont ceux de Luc/V, la Favo- 
rite^ Don Pasquale^ etc. . Il se nomme Van Nieuwenhuysen. 
— Né à Bruxelles, il est mort en 1862, à 50 ans. 

Valentin (Jules). Le journaliste et auteur drama- 
tique Jules Prével^ rédacteur en chef du Figaro-Programme, 
a longtemps signé de ce pseudonyme la gazette des théâtres 
qu'il publie quotidiennement au FigarOy et qui est toujours 
si complètement et si parfaitement informée. 

Valère. Voir Brepson. 

Valérie (M"®), jolie actrice de l'Odéon puis de la Co- 
médie-Française, qu'elle a subitement quittée après un assez 
court passage. Elle alla alors à Londres, où elle épousa un 
fils de M. Ach. Fould. A la suite de revers inattendus, elle 
entreprit de tirer profit de l'art de restaurer les livres pré- 
cieux, qu'elle avait appris à pratiquer jadis chez sa mère, la 
célèbre M""^ Simonnin. Elle a fait aussi de la sculpture. — 
Née en 1834, elle se nomme Wilhelmine Simonnin. 

Valerius (Philippe). Où la manie du pseudonyme 
va-t elle se nicher? Un handagiste parisien, M. Achille 



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VALMORE. 343 

Philippe, a signé du pseudonyme ci-dessus une brochure 
-relative à sa marchandise (1838) et dix ans plus tard quel- 
ques brochures politiques d'actualité. 

Valéry, publiciste , auteur de nombreux ouvrages de 
littérature et de voyages. Né Pasquin (Antoine-Claude), cet 
écrivain a été Iqngtemps conservateur administrateur des 
bibliothèques de la couronne. — Mort en 1847, à 58 ans. 

Valéry (Ernest). Voir Mure. 

Valgand (M"*» Céline de). Pseudonyme littéraire de 
M"*î la marquise de Piollenc, née Céline Marchand. L'édi- 
teur Charpentier a publié d'elle un joli roman qu'on relit 
encore : Blondine (1852). 

Valgrand (M"« de). Anagramme du nom de M^^de 
Crandval, née Clémence de Reiset. Elle a d'abord donné 
sous ce dernier nom beaucoup de compositions musicales. 
Depuis son mariage, elle a fait jouer deux ou trois petits 
ouvrages à l'Opéra-Comique et au Théâtre-Lyrique : les 
Fiancés de Rosa (1865), '^ Pénitente (1867) et un opéra 
semi séria aux Italiens, Piccolino^ sur un poème imité de la 
comédie de Sardou. Sous le nom de Caroline de Blangy, 
M°** de Granval a encore donné aux Bouffes-Parisiens une 
opérette : le Sou de Lise, 

Vallory (Louise). Pseudonyme littéraire de M^^Mes- 
nier, née Louise Boullay- Vallory et sous lequel elle a publié 
plusieurs romans : A l'aventure^ A/™« Hilaire^ etc. 

Valmore, ancien acteur tragique, depuis biblio- 
thécaire à la Bibliothèque impériale, né Lanchantin (Fran- 
çois-Prosper). Il a épousé M"^ Desbordes y dite alors Des- 
bordes- Valmore, et qui, comme lui, avait d'abord com- 
mencé par le théâtre, avant de devenir célèbre comme 
poète. — Née en 1787, M"»« Valmore est morte en 1859 



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Î44 VALNAY. 

Valnay, Pun des meilleurs acteurs de la Porte-Saint- 
Martin; je parie de la troupe sérieuse, de celle qui joue le 
drame et la comédie, et non le Pied de Mouton ou la Biche 
au bois. Né Desroches (Jacques-Ernest), en 1817, il a dé- 
buté en 18^6. Il a fait, comme tant d'autres, ses dix ans 
de Russie. En 1857, il a donné quelques représentations à 
rodéon. 

Valory, ancien directeur des Folies-Dramatiques et 
auteur dramatique sous ce pseudonyme. Né Mourier 
(Charles), il est mort en 1844. 1' a été l'un des plus heu- 
reux et des plus habiles directeurs de théâtre de Paris. Son 
fils, qui a repris le même théâtre après lui, et qui est mort il 
y a quelques années, a fait également sa fortune où son père 
avait trouvé la sienne. Il avait l'art d'attirer le public dans 
une salle affreuse, malpropre, sans air comme sans lumière, 
où il ne faisait aucuns frais ni d'acteurs, ni de décors, ni 
de costumes. Mais ses pièces étaient amusantes et son théâ- 
tre bon marché. Avait-il un insuccès ? il trouvait encore le 
moyen de jouer quarante fois la pièce chutée , plus entêté 
que le public, qui avait si bien l'habitude de son théâtre qu'il 
y venait écouter quand même tout ce qu'il plaisait à cet 
unique et curieux directeur de lui servir. 

Depuis les Mourier, la salle a été reconstruite, redorée 
et magnifique. On y trouve des fauteuils là où l'on n'avait 
jamais vu que des banquettes, et quelles banquettes 1 On y 
dépense de grosses sommes en costumes et en décors; la 
foule est moins fidèle cependant, car les places sont plus 
chères; ce n'est qu'à coups d*Œil crevé et de Chilpéric 
qu'on parvient à remplir la salle ; mais le monde qu'on y 
rencontre est bien plus un public nouveau, attiré par les ex- 
centricités du moment, qu'un public d'habitués. 

Valrey (Max), romancier, ou mieux romancière, car 



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VAN ENGELGOM. 345 

cet écrivain se nomme M"* Miller née Gaude (Eugénie- 
Marie) • Lire d'elle un joli roman, les Filles sans dot. — 
Morte en 186 j. 

Valserres (Jacques), rédacteur agricole du Constitu- 
tionnel, né Jacques, à Valserres, petite commune peu distante 
de Gap. Il a publié des études sur l'agriculture, sur le droit 
rural, et surtout un Manuel d'économie agricole (1846). 

Van Blaghenberg. Le savant antiquaire, membre 
de l'Institut et sénateur, Caignart de Saulcy, né en 1807, a 
signé de ce nom quelques écrits lors de ses débuts dans les 
lettres. 

Van-der-Vuyleii (Léon). Pseudonyme du célèbre 
écrivain belge, membre de l'Académie royale de Belgique, 
Polain (Mathieu), né en 1 808 et qui a donné une série de 
très-importants récits historiques , généralement relatifs à 
l'histoire de son pays, ou de ses rapports avec les autres 
Etats. 

Van Engelgom. Sous ce nom , M. Jules Lecomte 
a publié, en 1837, un petit volume médiocrement aimable, 
intitulé Lettres sur les écrivains français (Bruxelles, in- 12). 
Il s'y juge ainsi : 

ft C'est un grand mince et pâle qui porte moustache et 
roazarines. On lui donne l'air hautain et quelque peu fat; 
c'est un de ces hommes qu'on aime complètement ou qu'on 
hait complètement. Comme écrivain, il a de l'imagination... 
il fait des vers ridicules, il a vingt-quatre ou vingt-cinq 
ans, et il porte à l'année un petit lorgnon d'écaillé incrusté 
dans l'œil... » 

Ce petit livre est devenu très-rare; son auteur, à qui il 
avait fait beaucoup d'ennemis, aurait bien voulu ne l'avoir 
jamais écrit, et chaque fois qu'il parvenait à en découvrir 
un exemplaire, il le jetait au feu. 



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34^ VAN RYCK. 

Jules Lecomte a encore pris les pseudonymes de Da 
Camp (nom de sa mère) et d* André (Chronique Parisienne 
du Monde illustré). Il a d'abord signé .V... ses courriers de 
P Indépendance belge avant d'y mettre son nom. 

Il est mort en 1864, à 50 ans. C'était un homme aimable, 
serviable, qui écrivait assez mal lefrançais, mais avec esprit, 
et qui s'était fait avec sa Chronique du samedi au Monde 
illustré une position très-autorisée dans la presse parisienne. 
Il a eu de désagréables procès, et il ne jouissait pas d'une 
merveilleuse réputation ; mais j'ai eu l'occasion de consta- 
ter, en diverses rencontres et pour quelques affaires person- 
nelles, qu'il valait vraiment mieux qu'elle (i). 

Signe particulier : Ennemi juré de M"^* Ristori, qui l'avait 
fait condamner à des dommages-intérêts pour avoir dit 
trop crûment ce qu'il pensait du talent de cette célèbre tra- 
gédienne. 

Vannoy. L'un des meilleurs artistes de la Porte- 
Saint-Martin. Son véritable nom est Alanic. « Ayant eu 
peur, me dit Edouard Fournier^ de son nom et de la nique 
qu'il lui aurait value de la part des titis, il le changea. Pour 
s'en faire un autre, il se souvint qu'il était de Vannes et il 
s'appela Vannoy, » 

Van Ryck, correspondant soi-disant belge du jour- 
nal Ul Patrie. La feuille semi-officielle insérait les lettres 
fort peu favorables à la Belgique que lui adressait ce Belge 
de pacotille, qui n'était en somme qu'un journaliste pari- 
sien du nom de Léon Estivant. L'Indépendance belge , dans 
son numéro du 6 août 1868, a jeté feu et flammes, et in- 
jures, et malédictions au sujet de cette découverte. «Nous 

(1) AU moment de sa mort il corrigeait les épreuves de son dernier 
livre : le Perron de Tortoni. (In-j8.) 



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VAN SLOPEN. 347 

savions bien, dit-elle, que nous avions affaire à un faux 
Belge I » 

VaiL Slopen. Le lecteur n'a sans doute pas oublié 
tout à fait la singulière histoire du propriétaire de ce pseu- 
donyme. Je la lui rappellerai en peu de mots : 

Le comte Guillaume Libri^ né en 1803 et fils du comte 
Georges Libri-Bagnano {i)j était un célèbre professeur ita- 
lien qui se fit naturaliser Français en 1833, et devint suc- 
cessivement collaborateur des principaux journaux de Pa- 
ris, professeur de Sorbonne et membre de TAcadémie des 
sciences. Il avait le goût des livres rares, des manuscrits 
précieux et surtout des autographes, et il était de notoriété 
publique que ses collections de ces diverses choses étaient 
des plus considérables comme aussi des plus authentiques. 
Cependant il arriva que les archives des Affaires étrangères, 
de la Bibliothèque royale et d'autres bibliothèques importantes 
de Paris et des départements, se plaignirent de vols nom- 
breux faits et renouvelés à leurs dépôts, malgré la plus ac- 
tive surveillance. Quelques indices firent soupçonner le sa- 
vant M. Libri d'être l'auteur de ces diverses soustractions. 
Sa haute position dans l'Université lui avait donné l'entrée 
particulière-^e toutes les bibliothèques, et il y venait et en 
sortait comme il voulait, emportant ce qu'il trouvait à sa 
convenance sous le prétexte de livres ou de manuscrits à 
consulter pour ses travaux. Il profita de la liberté qui lui 
était ainsi laissée pour distraire adroitement des collections 
et s'approprier des pièces inestimables. Une instruction fut 

(i) L'escroquerie semblerait avoir été de tradition dans cette famille; 
le comte Georges Libri, qui était aussi un savant et qui avait publié beau- 
coup d'articles et de brochures sous son nom, et encore sous les pseudo- 
nymes de Linny-Babagor et de Misochlocrate , fut également condamné 
plusieurs fois pour escroqueries et récidives, sous la Restauration et au 
commencement du règne de Louis-Philippe. Il est mort en 1834. 



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548 VAN SLOPEN. 

secrètement commencée contre lui au lendemain même delà 
révolution de 1848 (1); il en fut informé par ses amis, et il 
prit aussitôt la fuite. Réfugié à Londres, il ne cessa de 
protester de son innocence, avant comme après Tissue de 
son procès. Il n'en fut pas moins condamné, le 22 juin 
1850, à dix années de réclusion par la Cour d'assises delà 
Seine. 

Son affaire fit grand bruit; il y eut, pour et contre, beau- 
coup de passion et d'animosité répandues publiquement 
dans des brochures et des articles nombreux ; mais le fait 
du vol reste néanmoins certain. Une dernière tentative de 
réhabilitation faite au Sénat, en juin 1 86 1 , sur le rapport de 
M. Mérimée, est restée également sans conclusion favorable. 
Bien plus, les détails du vol et du procès, reproduits alors 
devant la haute assemblée, rappelèrent une fois encore au 
public cette affaire, déjà vieille de plus de dix ans, et la 
culpabilité de M. Libri se trouva affirmée de nouveau, d'une 
manière évidente, et, cette fois, définitive. 

Le comte Libri, avant son procès, avait fait plusieurs 
ventes de manuscrits et d'autographes où figurèrent la plu- 
part de ceux qu'il avait soustraits après suppression de toute 
trace de leur provenance. Il rédigeait lui-même, par sur- 
croît de précaution, et avec le plus grand soin, les catalo- 
gues de ces diverses ventes, et il les signait tous de noms 
différents et supposés : Cannazatj Riffet^ Van Slopen, W, 
oîtliebj Thomas (W.). Il a donné de nombreux articles 

(i) Sans une découverte inattendue, l'affaire Libri eût peut-être été 
étouffée même avant d'avoir été entamée, grâce à la révolution de 1848, 
qui portait alors bien ailleurs les préoccupations et les esprits. Au pillage 
du Ministère des Affaires étrangères 21^ boulevard des Capucines, on trouva 
sur la table de M. Guizot une dénonciation catégorique des faits ci-dessus 
rapportés. Le ministre de la justice de la république s'en empara, et l'affaire 
suivit son cours. 



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VENTINE. 349 

anonymes de littérature et de sciences à la Revue des Deux 
Mondes de 1832 à 1848, et au Journal des Savants de 1840 
à 1846. 

Varner. Sous ce pseudonyme, un homme de talent 
et de conviction, M. Louveau, 2l fondé avec Delvaille (voyez 
Dell-Bricht) le journal le Gaulois^ premier du nom, qui a 
mangé, hélas 1 comme cela arrive trop souvent, plus d'ar- 
gent qu'il n'en a rapporté. 

Vaulabelle (Éléonore de). Voir Cordier (Jules). 

Vauvert (Maxime). Voir Bernard (Léo de). 

Vay (Edme), avocat à Paris, né Maurice Vautierél qui 
a publié quelques brochures relatives à l'ingérence de l'É- 
glise dans les affaires de l'État, et un recueil des divers ar- 
rêts, édits, etc., rendus contre les Jésuites (i). 

Védel, ancien directeur-administrateur de la Comé- 
die-Française, d'abord acteur en Russie, né PouleU II a 
publié, en 1859, une notice sur la tragédienne Rachel 
Félix, in-80. 

•Velnac. Un avocat, M. Leçanu, a publié sous ce pseu- 
donyme, chez l'éditeur Le Chevalier, un petit volume in-3 2 : 
Des Femmes {\%(>i). On doit encore à M. Lecanu le texte 
d'un livre anonyme, illustré de jolies eaux-fortes de Maxime 
Lalanne, Chez Victor Hugo, par un passant (Cadart et Lu- 
quet, i868,m-8o). 

Vémar. Voir Armenîières. 

Ventine (Pons de). Le célèbre M. Vienneî, fabu- 
liste, auteur dramatique, poète épique et didactique, aca- 
démicien, ancien officier d'artillerie de marine, puis d'état- 

(1) VÊglise dans l*État et les Jésuites en justice (1845), 



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JJO VENTINE. 

major, etc. (i), a publié, sous ce pseudonyme, en 1808, 
un poëme en Thonneur de la victoire d'Austerlitz, poëme 
qu'il avait intitulé l'Austerlide. 

M. Viennet, qui est mort en 1868, à 91 ans, a été l'un 
des derniers poètes vraiment convaincus de ce siècle ; il 
accomplissait sa mission d'homme de lettres à l'égal de ce 
qu'on appelle parfois, en plaisantant, un sacerdoce. Il 
fut abreuvé de nombreux déboires et passa successivement 
par toutes les phases les plus variées de la popularité et de 
l'impopularité ; accusé par les uns, moqué par les autres, 
tour à tour dénigré ou exalté outre mesure, mais ayant tou- 
jours eu l'esprit de se maintenir ferme, solide et inaltérable 
au-dessus des petites guerres de parti qu'il eut à subir. 

Un hasard heureux a fait tomber sous mes yeux le testa- 
ment de cet homme d'esprit. C'est une pièce fort curieuse 
et restée, je crois, jusqu'à ce jour inédite. J'en reproduis 
ci-après la plus intéressante partie, celle qui a trait précisé- 
ment aux opinions de Tauteur, à ses œuvres et aux luttes 
qu'elles lui suscitèrent : 

MON TESTAMENT. 

« Né catholique, je meurs, comme j'ai vécu, dans la reli- 
gion de mes pères. Si je ne l'ai pas toujours pratiquée 
comme je le devais, ce n'est point par impiété : c'est par 
insouciance ou par l'entraînement du travail littéraire. Que 
Dieu me le pardonne; il sait que jamais je ne l'ai méconnu 
ni oublié, que je l'ai toujours craint et respecté dans mes 
actes et dans mes écrits. Je n'ai jamais attaqué les dogmes. 
Si j'ai fait des satires contre les moines et certains mi- 

(i) Il était en outre grand maître des francs-maçons du rite écossais. 
Son dernier ouvrage, publié quelques mois avant sa mort, est l'Histoire de 
la puissance pontificale, 2 vol. in-8. 



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VENTINE. 3 5 I 

nistres de ma religion, c'est que j'ai vu en eux des apôtres 
du fanatisme et de l'intolérance, qui sont à mes yeux les 
ennemis les plus dangereux d'une religion de paix et de 
charité... Mon héritage sera fort mince. Jetais l'ainé de 
six enfants et notre fortune était fort modeste. Il était 
d'ailleurs fort difficile de m'enrichir à l'aide du genre de 
littérature que j'ai persisté à cultiver depuis et malgré 
l'avènement du romantisme etde la fantaisie. Jusque-là mes 
oeuvres avaient eu quelque valeur, mais ce qu'elles m'ont 
rapporté s'est englouti dans la faillite de deux ou trois so- 
ciétés industrielles... » 

Après avoir disposé d'une partie de son mobilier en faveur 
de diverses personnes^ le testateur ajoute : 

« ... Jenepeux plusmalheureusement joindre à l'actif de 
ma succession le produit de mes œuvres... Elles ont été lâ- 
chement et durement ruinées par les attaques des trois par- 
tis politiques et littéraires que j'ai combattus. Les roman- 
tiques m'ont puni de mes satires, les républicains de mon 
amour pour la monarchie, les légitimistes de mon adhésion 
à la nouvelle dynastie. Ils ont ruiné ma première réputation, 
ma popularité, et couvert mes œuvres de ridicule ; et quoique 
les applaudissements publics ne m'aient manqué qu'une 
seule fois (i), je n'ose croire qu'à l'heure de mon décès 
ces passions ennemies soient assez apaisées pour traiter avec 
plus de justice l'œuvre de soixante-trois ans d'un travail 
consciencieux. — Les trois quarts de mes écrits ont été pu- 
bliés, mais éparpillés dans plusieurs recueils et chez divers 
éditeurs. Mais l'ensemble manque, et les libraires hésitent à 
faire les frais de quinze ou seize volumes de vers ou de 

(i) Allusion à la chute bruyante de sa tragédie d*Arbogaste, qui ne put 
avoir qu'une seule représentation (1842). 



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352 VERMOND. 

prose, qui peuvent constituer mes œuvres et dans lesquels 
toutefois je ne comprends ni mes trois romans, ni mes vingt 
ou trente discours politiques, ni mes deux cents articles de 
journaux. Ce n'est point là de la littérature et, je ne suivrai 
pas, en les faisant réimprimer, l'exemple que me donnent 
aujourd'hui la plupart de mes contemporains... 

«Je laisse quatre volumes de mémoires. J'ai vu presque 
tous les grands personnages de mon temps ; j'ai coopéré à 
bien des événements. J'ai dit la vérité souvent avec pas- 
sion , trop souvent peut-être, mais j'ai toujours été juste et 
vrai. Advienne que pourra ! 

« Fait à Paris, le 9 novembre 1867, neuf jours avant d'a- 
voir accompli mes 90 ans. 

«ViENNET. » 

Vermond (Louis de) , pseudonyme du romancier et 
journaliste Louis Énault, l'élégant auteur de Christine^ de 
Nadège et de vingt autres romans dont la vogue durera 
longtemps. Il a encore signé Snor-Luce dans feu le journal 
de M™* Olympe Audouard, le Papillon (1862 à 1865). — 
Né en 1824. 

Vermond (Paul). Voir Durand. 

Vemer (Paul). Voir Cagliosîro. 

Vernert (Louise). A l'époque de la conspiration de 
Strasbourg (novembre 1836), le prince Louis-Napoléon 
Bonaparte, aujourd'hui l'empereur Napoléon III, écrivit à 
quelques-uns de ses affiliés, notamment au colonel Vau- 
drey, plusieurs lettres, signées de ce pseudonyme, où il 
déguisait habilement sa personnalité et ses projets. Dans 
l'une de ces lettres, qui a été rendue publique lors des dé- 
bats relatifs à cette aflFaire, Louise Vernert parie seulement 
à ce même colonel Vaudrey d'un mariage dont il veut 



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VERNERT. J 5 } 

bien s'occuper pour elle. « Mon mariage dépend de vous, 
dît la prétendue Louise Vemert; mais en attendant que je 
sache si je me marierai ou si je resterai vieille fille, je vous 
prie de compter toujours sur ma sincère affection (i). » 

Le mariage, comme on le pense bien , c'était la conspi- 
ration dont le résultat pouvait, en effet, dépendre de l'ac- 
cord avec le prince du colonel Vaudrey, qui commandait 
un des régiments d'artillerie de la garnison de Strasbourg. 

Mais le prince a publié depuis, soit comme prisonnier 
ou proscrit, soit comme Empereur, des ouvrages qui ont 
mieux servi à établir sa sérieuse réputation d'écrivain. 

En i8j2, à 24 ans, parut sa première publication, une 
simple brochure, sous ce titre peu ambitieux : Rêveries po- 
liiiques ; 

En 18} 3 il adresse une Ëpître en vers à M. de Chateau- 
briand au sujet de la duchesse de Berry ; 

Les Considérations sur la Suisse sont de la même année ; 
.Le célèbre Manuel d'artillerie parut seulement à Zurich 
quatre ans plus tard (1836); 

En i8j7, l'illustre écrivain publie à Londres son ou- 
vrage le plus répandu et le plus popularisé *: Idées Napo^ 
léoniennes. Traduit dans presque toutes les langues de 
l'Europe, ce curieux écrit, apologie et justification de Na- 
poléon I«f et du régime impérial, a fait en peu d'années le 
tour du monde entier. Il a eu de nombreuses éditions, 
dont l'une surtout, à bon marché, a eu une vente considé- 
rable. 

Du fort de Ham, en 1841, le prince, alors prisonnier, 
livre à la publicité , d'abord une note curieuse sur l'artil- 

(i) On trouvera cette lettre entièrement reproduite dans U procès dé 
Strasbourg, publié en même temps que celui de Boulogne, par un avo- 
cat du barreau de Paris, M. Albert Fermé. (2 vol. in- 18, Le Chevalier, no- 
vembre 1868.) 

30. 



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} 5 4 VERNET- LECOMTE . 

lerie, puis son intéressante étude sur la Chute des Staarts; 

En 1 842, il publie une brochure politique d'actualité : la 
Qaeition suisse; 

En 184}, il répond sur un ton très-vif et très-rude à 
des attaques dirigées par M. de Lamartine contre Na- 
poléon ; 

En 1844, un nouvel ouvrage, Extinction du Paupérisme, 
obtient un succès presque égal à celui qu'avait eu, sept 
ans auparavant, le livre des Idées Napoléoniennes, 

Ces divers écrits ont paru, en 1854 , réunis pour la pre- 
mière fois en une luxueuse édition par les éditeurs Pion 
et Amyot (4 vol. grand in-8®). 

On peut chercher encore dans le Dictionnaire de la Con- 
versation beaucoup d'articles élaborés dans le calme de la 
même prison, et dans les journaux de l'époque bon nom- 
bre de lettres et de publications d'actualité. Depuis 1848, 
enfin, il faut ajouter à l'œuvre de l'auguste écrivain une 
série très-étendue de discours et de proclamations qui n'en 
sont pas la partie la moins curieuse ni la moins importante; 
des lettres adressées à tous les hommes illustres du temps, 
à des souverSins, à des ministres, à des généraux, etc., 
sur des affaires privées ou publiques et dont la collection 
publiée serait d'un prodigieux intérêt historique. 

Citons enfin, dans les années 1865 et 1866, l'appari- 
tion des deux premiers volumes de VHistoire de César et 
une lettre-manifeste d'une 'haute portée sur la politique 
française en Algérie. 

Vernet-Lecomte, peintre, né en 1821 Lecomte 
(Charles), et autorisé par décret de 1864 à joindre à son 
nom celui de son illustre oncle Horace Vemet. 

Vernier (Henri), vaudevilliste, né Grasset (Henri- 
Vincent) en 181 3, et chef de bureau au Ministère de la 



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vi;rroR. } 5 5 

Marine, où il compte encore deux confrères, MM. Pol 
Mercier et Jautard, sous-chefs au même département et 
vaudevillistes comme lui. 

Je signale, à ce propos, deux curieux articles publiés sur 
les employés-auteurs, l'un dans le Figaro (1864), par 
M. Alex. Piedagnel, l'autre dans la Petite Presse (1867), 
par Tony Révillon. On y trouvera la liste, à peu près com- 
plète, des employés des administrations de l'État ou autres 
qui écrivent sous leur vrai nom ou sous des pseudo- 
nymes. 

Vemier (P.). Les Revues hebdomadaires signées de 
ce nom au journal l'Avenir national en 1866 et 1867 
avaient pour auteur le publiciste Taxile Delord^ depuis col- 
laborateur des Débats. — Né en 1815. 

Vernières (Jules). Voir Roqaeplan. 

Vernisy (Emile), auteur dramatique, né en 1809 
Pouyer (Emile-Félix). 

Vemon (Guy de). Voir Artevelle. 

Vemon (Henri). Voir Cerzy (Gaston de). 

Vert (Jean de). Voir Fortuné. 

Vertpré (Jenny), actrice de vaudeville, née Eugénie 
Vertpréj et qui a toujours été connue au théâtre sous son 
nom de jeune fille, bien qu'elle ait épousé en 1824 Fau- 
teur dramatique Adolphe Carmouche, né en 1797, l'un des 
plus fameux membres du Caveau et des plus féconds écri- 
vains de théâtre de ce siècle. En effet, seul ou en collabo- 
ration, il a donné près de trois cents pièces de théâtre, 
sans compter quelques volumes de poésies. — M™* Car- 
mouche est morte en 1866. 

Viator. Un célèbre membre de l'Institut, l'archéologue 



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J56 VICTOR. 

Jomard (Ëdme-François), a signé de ce nom, en 1854, une 
brochure d'actualité : Sur Remplacement de P obélisque du 
Louqsor (in-8°).— Mort en 1862, à 85 ans. 

Victor. Un drame en trois actes, Wilson ouuneCalomnie^ 
représenté en 1836, et signé Monîigny et Victor, avait pour 
auteurs le directeur actuel du théâtre du Gymnase et 
M. Bois (Victor), célèbre ingénieur qui a publié sur son 
métier et sous son vrai nom pUisieurs écrits plus connus et 
plus estimés que le drame précité. — Né en 181 j. 

Videbimus (Jean). Voir Collin de Plancy. 

Vidooq. Voir Estienne Joseph (dT). 

Vienne (Alphonse), pseudonyme d'Eugène Gibaaér^ 
rédacteur en chef d'un journal orphéonique , et employé 
supérieur à la Banque de France. 

Vieuxbois (Marquise de). Voir Dash et Trimm. 

Vignon (Claude), pseudonyme sous lequel W Noé- 
mie Constant a publié des nouvelles et des romans. Elle a 
épousé, après qu'il eut quitté les ordres, l'abbé Constant^ 
ancien prêtre du diocèse d'Évreux (Voyez Lévy). Claude 
Vignon, qui a été élève de Pradier, est également connue 
comme sculpteur. Un décret du 26 août 1866 a d'ailleurs 
autorisé M™« Constant à substituer à ce nom le pseudonyme 
sous lequel elle est connue. 

Vigreux (Ernest de). L'auteur d'une Vie de Robes- 
pierre, qui est la plus complète qu'on ait certainement pu- 
bliée, et de nombreux travaux historiques; Pun des cher- 
cheurs les plus émérites de ce temps et le fouilleur d'ar- 
chives le plus consciencieux et le plus indiscret qui fut ja- 
mais, M. Ernest Hamel a signé un vaudeville du pseudo- 
nyme précité. 



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VILLEMESSANT. J57 

Vilbort, Pun des rédacteurs du Siècle, celui qui est 
chargé des voyages à l'étranger pour le compte et le profit 
du journal de M. Havin. Il a suivi l'armée prussienne 
pendant la campagne de 1866, et il en a rédigé, pour son 
journal, une relation intéressante parue depuis en volume. 
Son nom s'orthographie Wilborths. 

Villarceaux (X, de). Les articles signés de ce nom 
au journal l'Artiste ont pour auteurs WM. Arsène Houssaye 
et Charles Coligny, qui se sont également partagé ce pseu- 
donyme dans la Revue du XIX* siècle. 

Villemain, ancien ministre, l'un des quarante, né 
de Villemain (Abel) en 1786; il a simplifié son nom en 
supprimant la particule que lui donne son état civil. 

Villemer (Marquis de), journaliste, d'abord archi- 
tecte, né en 1833 Yriarte (Charles). 

Sous le nom de Junior y il a longtemps signé au Monde illustré 
la Chronique de Paris, qu'il signe aujourd'hui de son nom 
véritable. Il a publié, sous le pseudonyme de marquis de Vil" 
lemerj pris au célèbre roman de M™« Sand, de très-remar- 
quables portraits contemporains où il a fait poser, sous un 
nom d'emprunt, des personnages de divers mondes et dont 
il n'est pas toujours facile de deviner le visage vrai ; rébus 
ingénieux dont les habiles et les expérimentés ont la clef, 
mais que le commun des mortels lit généralement sans en 
trouver le sens. Il a encore donné à divers journaux des 
articles sous ce pseudonyme, ainsi que sous celui d'Êvariste» 

Villemessant (Hippolyte de). ((Journaliste français, 
dit Vapereau, né à Rouen le 22 avril 18 12. Il porta jus- 
qu'à quatorze ans le nom de son père, le colonel Cartier, 
Baptisé seulement à cet âge, il prit celui de sa mère. Au- 
gustine de Villemessant , se maria à dix-huit ans à peine 



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Î58 VILLEMESSANT. 

dans la ville de Blois, et y tint quelques années un com- 
merce de rubans. » 

C'est le plus célèbre et le plus habile des créateurs de 
journaux contemporains. Voici la liste de ceux qu'il a fondés, 
et qui presque tous ont eu une vogue qu'ils n'ont due qu'à 
lui seul, en raison de son habileté à s'entourer toujours de 
rédacteurs émérites : 

1840. La Sylphide. 

1848. Le Lampion. 

1849. La Bouche de fer. 

1850. La Chronique de Paris. 
1854. Le Figaro. 

1856. Le Figaro-Programme. 

1862. Le Grand JournaL 

1863. La Gazette des Abonnis k 

— L'Autographe. 
1865. U Événement. 

1867. Le Figaro politique. 

— Le Paris Magazine. 

— Les Événements. 

— Le Petit Figaro. 

1868. Le Petit Figaro illustré. 

— La Lanterne (i). 

— Le Diable à Quatre. 

M. de Villemessant a signé dans la Presse y en 1841 , des 
courriers de mode du pseudonyme de Louise de Saint-Loup^ 
nom de sa grand-mère. Enfin il a donné au Figaro en 
1860, avec A. Second, une série de petits articles dé- 
tachés, sous la rubrique : Paris au jour le jour, et qui étaient 

(i) En société financière avec A. Dumont et avec la collaboration exclu- 
sive, et intéressée pour bonne part, d*H. Rochefort. 



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VORLAC. J59 

signés d'abord Pierre et Jean, puis Jean-Jean. — ^Voyez major 
Koff. 

Villeneuve, fécond vaudevilliste né en 1801 
Vallou de Villeneuve (Théodore). — Mort en 1858. ' 

Villeray, pseudonyme par anagramme du jeune 
premier un peu ténébreux de i'Odéon, puis du Gymnase, et 
dont le vrai nom est Réville. 

Villevert (Amande de), pseudonyme du vaudevil- 
liste Duranîin (Armand). Il est Tauteur, — longtemps ano- 
nyme, — d'une pièce qui a fait un certain bruit au théâtre 
du Gymnase, Héloïse Paranquet. Remaniée par M. Alexandre 
Dumas fils, elle obtint un succès prolongé. Il y eut entre 
les deux auteurs, à la suite de cette collaboration impor- 
tante, une discussion que les journaux ont rendue pu- 
blique et qui a établi clairement la part de travail fournie 
par chacun d'eux. 

Villiers (Léon de), auteur dramatique, né Deklain. 
Il a donné beaucoup de vaudevilles en collaboration, sur- 
tout avec Déaddé Saint- Yves. 

Villiers (Louis de). Voir Arîevelle. 

Villiers (Raymond de). Voir Launay (Vicomte de). 

Villon (François). Voir Lambert. 

Volnys (M"«), célèbre artiste dont la vogue a été 
immense vers la fin de la Restauration et sous Louis- 
Philippe. Née Léonîine Fay tn 181 1, elle a épousé en 1828 
l'acteur Jo/y, qui avait pris le pseudonyme de Volnys, 

Elle a depuis longtemps quitté la scène et s'est retirée en 
Russie, où elle a accepté une place de lectrice à la cour de 
l'impératrice. 

Vorlao (G*). Anagramme de Laeour (Louis), écrivain 



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}6o VORNOUX. 

et éditeur de la Société des auteurs dramatiques. Il a an- 
noté et publié quelques mémoires oubliés du siècle dernier, 
et donné avec Jouaust de magnifiques réimpressions de 
classiques français : RegnieTy La Rochefoucauld, Rabelais^ etc. 

Vornoux (Comte de). Voir Gerboost, 




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w 



"Wailly (Nalalis de), petii-fils du célèbre grammai- 
rien, et lui-même publicisle distingué. Né, en 1805, de 
Wailly (Joseph-Noël), il a été élu, en 1841 , membre de 
l'Académie des inscriptions et belles-lettres. 

"Walhen (Adolphe) Un Belge érudit, M. Loumyer, a 
publié sous ce nom, en 1845, un livre spécial sur Us Ordres 
de Chevalerie et Marques d'honneur (Bruxelles, in-8«). 

*Walter, pseudonyme du directeur en second du 
Pays, journal de M. le député du Gers et de l'Empire. Il 
est né Paul Granier de Cassagnac. 

A propos de son père , il est bon de dire , à l'adresse de 
ceux qui ont contesté et qui contestent à M. Granier de 
Cassagnac la deuxième moitié de son nom, qu'ils ont inexac- 
tement imprimé au nombre de leurs plus ou moins bons 
arguments celui que voici : « Granier (Bernard-Adolphe), 
né en 1806 à Cassagnac (Gers). » Le rédacteur du Pays 
étant né à Avéron-Bergelle (Gers), ledit argument tombe à 
néant, d'autant mieux que Cassagnac n'est le nom d'aucune 
commune de France. 

"Walter (Judith), pseudonyme littéraire de l'une des 
filles de Théophile Gautier, devenue M'"^ Catulle Mendès. 
Elle a donné sous ce nom des traductions de romans ( hi- 



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562 WEISHAUPT. 

nois, plus ou moins chinois, un livre, également traduit du 
chinois : le Livre de Jade y et des articles de beaux-arts. 

Weishaupt (Charles). Le grand duc de Mecklem- 
bourg-Strelitz Frédéric-Charles ^ docteur en droit civil de 
l'Université d'Ox'"ord, a publié quelques écrits sous ce pseu- 
donyme. — Né en 1819; grand-duc en 1860. 

Wekerlin, célèbre romancier, c'est-à dire compo- 
siteur de romances, né en 1821 Weckerlin (Théodore). 

Weller. Les correspondances anglaises adressées de 
Londres au Courrier de Paris, en 1857, par Louis Blanc, 
étaient signées de ce pseudonyme. Il les a ensuite envoyées 
au Temps, qui les fit d'abord paraître sous le nom de Lefran- 
çois avant de les donner sous le vrai nom de leur auteur. 
Un certain nombre de ces lettres ont été depuis réunies en 
volumes. 

Werner (Georges), Tun des rédacteurs de l^ Artiste y 
M Henry Housset, plus connu sous l'orthographe de Nous - 
saye (Voyez Pierre de VEstoile), et fils du célèbre écrivain 
de ce nom. Né le 24 février 1848, date qu'on n'oublie guère, 
M. Henry Houssaye s'était déjà fait un nom dans les lettres 
avant d'avoir même accompli ses vingt ans. Il a donné une 
curieuse Histoire d'Apelles déjà parvenue à sa troisième 
édition, une Histoire d'Alcibiade et diverses études sur l'an- 
tiquité qui ont valu une rapide et sérieuse notoriété à leur 
jeune auteur. 

West (Gustave). Quelques romans et des brochures 
d'actualité ont été publiés, sous ce nom, surtout sur l'organi- 
sation du travail (1848), par M. Rochoux (Armand), qui a 
aussi donné des romans. 

Wetlierell (Miss), pseudonyme de la romancière 
américaine Warner (Susanne), et scus lequel elle a publié. 



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WîLHEM. 365 

entre autres romans, le Monde (1849)» qui a eu plusieurs 
éditions ; elle y a décrit la vie intime et les mœurs de son 
pays avec assez d'esprit, de sens et de fidélité. Sa sœur 
Anna a également écrit ; elle a donné sous le pseudonyme 
à'Amy Loihrop un roman qui est en quelque sorte la contre- 
partie du roman le Monde, et qui, sous le litre de Dollars 
et Cents (1855), offre de curieux détails sur la vie politique 
aux États-Unis Quelques-uns des romans de miss Anna 
Warner onr été traduits en français. 

White (John). Le dessinateur Hadol a écrit sous ce 
pseudonyme dans la Vie Parisienne ^ qu'il illustre plus vo- 
lontiers et plus souvent de son spirituel crayon. 

"Whiteeross. Sous ce pseudonyme, le publicisie 
Wisnieweski (Michel), né en Pologne en 1794, a publié 
quelques romans écrits d'abord en langue anglaise et qui 
ont été plusieurs fois traduits. 

"Wigmore (Lord) , Pun des pseudonymes du baron 
de Mortemart de Boisse^ auteur de la curieuse Vie élégante à 
Paris (1857) et de beaucoup d'autres ouvrages générale- 
ment de voyages , qu'il a signés de son nom véritable ou 
encore Colle Buono^ comte de Ripa^ P. Rattiy Marie-Morte^ 
mart et Lady Mortimer. — Né en 1787, il a été officier 
sous le premier Empire et préfet sous la Restauration. 

"Wilhem (Jules), auteur d'un grand nombre de bro- 
chures sur divers sujets soit d'actualité, soit d'intérêt 
public. Il est fils du célèbre Wilhem (Guillaume-Louis^ , 
mort en 1842 , à 61 ans, créateur des écoles populaires de 
chant en France et de l'Orphéon, inventeur de la méthode de 
chant qui porte son nom, et qui se nommait, en réalité, 
Boquillon. Une ordonnance royale de 1843 a d'ailleurs peu 
de temps après la mort de Wilhem, autorisé sa famille à join - 



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364 WILHEM. 

dre à son nom patronymique celui qu'il avait illustré. Les 
Boquillon sont donc depuis cette époque Boquillon-Wilhem. 

Wilhem. Voir Smirt. 

"Wilks (John), rédacteur du Courrier de VEurope^ puis 
collaborateur de la Situation et de la Semaine financière ; 
écrivain distingué en matières de finances ^ mort en 1868. Il 
se nommait Nérestant. 

'William, « ganache » du théâtre du Cbâtelet, an- 
cien valet cocasse des féeries de MM. Billion et Hostein, 
et à qui son enrouement perpétuel a fait une célébrité. Né 
Addison (William) en 1815. 

'William. Von Lacretie. 




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X 



X. X. La chronique musicale de ^Indépendance Belge 
signée de ces initiales est du savant M, Fétis (François- 
Joseph), directeur du Conservatoire belge, né en 1784. 

Lire dans rexcellenle Biographie universelle des Musiciens 
écrite et publiée par M. Fétis, la notice de vingt-six co- 
lonnes qu'il a consacrée lui-même à sa propre glorification. 
Cette notice, d'ailleurs intéressante et jusqu'à un certain 
point impartiale, est précédée de la déclaration suivante : 

« Il y a toujours quelque ridicule à parler de soi ; le ri- 
dicule est plus fâcheux encore quand on en parie longue- 
ment. L'ouvrage que j'écris m'oblige pourtant à faire l^une 
et l'autre de ces choses, au risque de ce qui pourra s'en- 
suivre. Ma vie artistique a été trop active et j'ai montré 
trop de désir de fixer l'attention publique, pour que je ne 
me croie pas dans la nécessité de dire ici quel en a été 
l'objet principal. » ( Biographie des Musiciens, Paris, Didot, 
2® édition, 1862, tome III, page 226.) 

XXX. La Revue de Paris de 1866 (voyez Eau) publiait 
dans chacune de ses livraisons des Tablettes Parisiennes si- 
gnées de ces initiales et dont les auteurs étaient MM. Polo^ 
Pages et Philibert Audebrand. 

X. X. X. (Princesse). Ces aristocratiques initiales ca- 



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}66 XAVIER. 

chent, à P Artiste, MM. Arsène Houssaye et Guy de Charnacé, 
qu'elles dissimulaient également à la Revue du XIX* siècle, 

Xavier, prénom du romancier et dramaturge Aymon 
de Montépin (Xavier), né en 1824, et qu'il a souvent pris 
dans ses collaborations dramatiques. H a encore signé quel- 
quefois de ses initiales X, M. — Né en 1824. 




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Y 



Y. (Félix). Le dessinateur Règamey (Félix) signe ainsi 
ses dessins au journal la Vie Parisienne. 

Y.. Il a paru, en août 1868, à la librairie Lacroix et 
Verbœckhoven, un volume anonyme sur Marie Doi val ^ sans 
autre indication de nom d'auteur que la lettre K signant une 
dédicace à M™« Caroline Luguet, fille de l'éminente artiste. 

Ce livre, où ont été réunis avec un soin scrupuleux et un 
tact intelligent tous les articles écrits sur Dorval, et les no- 
tices et les biographies , et même une série de .lettres de 
personnages connus et illustres adressées à l'actrice ou 
écrites à propos d'elle, ce livre a pour auteur un savant 
de La Flèche, M. Coupy (Philippe-Emile), qui nous a montré 
le petit bout de l'oreille en inscrivant la dernière lettre de 
son nom sur la première page de son livre. M. Coupy est 
un lettré, un bibliophile, et aussi un journaliste; il a colla- 
boré aux feuilles locales de ses diverses résidences, et sur- 
tout à Orléans, à La Flèche, etc.. Il y a donné des articles 
de littérature et de théâtre. C'est un homme modeste, 
d'une vie douce et retirée que charme le culte constant 
des lettres. Il n'a pas voulu signer son livre : « Un profes- 
seur de mathématiques, nous disait-il, signant un livre sur 
une actrice! Ou le professeur passera pour bien léger, ou le 
livre pour bien mauvais. » Je connais l'homme et j'ai lu le 
livre, et je n'ai pas craint de nuire à son succès en dévoi- 



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^68 YAN d'argent. 

tant le nom , la qualité et aussi les qualités de son érudit 
auteur. — Voyez Boulotte. 

Yan d'Argent, peintre dessinateur, et qui a illus- 
tré beaucoup de livres d*étrennes de la maison Hetzel ; col- 
laborateur assidu des journaux à gravures de la même li- 
brairie. Né Dargent (Jean-Édouard). 

Yann. Voir Amézeuil (Ch. ^*). 

Yendis (Sydney), pseudonyme du poète anglais Syd- 
ney DobelL né en 1824, et sous lequel il est seulement 
connu dans les lettres. Fils d'un marchand de vin, et 
d'abord marchand de vin lui-même, il a quitté le com- 
merce pour la poésie, et son nom est très-populaire au delà 
de la Manche. Deux poèmes surtout, Roma/2 (1850) tlBal- 
der (1854), ont établi sa réputation, 

Ygrad Notsag. Sous ce nom, M. Charles Dècle^ 
qu'une faute d'impression me fait appeler Deale à la page 
16 du présent volume —voir Argy (Gaston i') — a publié, 
en 186^ : les Femmes, poésies « par Ygrad Notsag, truche- 
man de la légation abyssinienne. » Ce pseudonyme étrange 
de M. Dècle n'est autre chose que le renversement d'un 
autre pseudonyme de l'auteur, dont il se sert habituelle- 
ment : Gaston d* Argy y et sous lequel il a publié à la même 
époque d'autres poésies : Voyages à travers les mondes poé- 
tiques, 

Yorick. Voir Trimm, 

Yrvid (Richard d';, auteur d'un opéra non représenté, 
si ce n'est en petit comité intime : les Amants de Vérone , 
c'est-à-dire Roméo et Juliette. M. Flaxiand a publié la par- 
tition, qui a quatre actes, et qui vaut certainement beau- 
coup mieux qu'un très-grand nombre d'oeuvres musicales 
? ce temps-ci acclamées, exaltées, et même devenues cen- 



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YVASTOCK O'PARK 569 

tenaires. Le malheur de M. d'Yrvid est d'avoir traité le 
même sujet que Gounod , et cela au moment même oti 
l'opéra de -Roméo et Juliette , qui n'est cependant pas un 
chef-d'œuvre , venait d'obtenir un succès éclatant évanoui 
depuis avec l'Exposition. En dehors de la musique, l'au- 
teur des Amants de Vérone est un homme du monde qui se 
nomme le marquis Richard d^Ivry. 

Yvastock O'park. Un volume de poésies non 
moins bizarres que le pseudonyme ci-dessus qui les a signées, 
les Échos d' outre-mer^ paru en 1 864 , chez l'éditeur Vanier, 
et dédié au pape Pie IX, avait pour auteur un M. Joannis 
Morgon, de Thoissey (Ain). 

On trouve dans ce recueil singulier des détails sur le 
grand serpent de mer^ que l'auteur, qui a beaucoup voyagé, 
prétend avoir vu à Singapour le 8 mars 1854, lequel ser- 
pent serait long de 5 2 à 5 5 pieds : 

J'ai vu, de mes yeux vu, le grand serpent des mers 
Qu'en son tardif bilan (?) admire l'univers.... 

On peut lire encore dans ce même recueil les poésies les 
plus étranges adressées à des personnages connus, et aussi 
diverses pièces dédiées à l'auteur lui-même par quelques- 
uns de ses admirateurs, dont Pun, M. Adrien Peladan, va 
jusqu'à comparer M. Morgon « au chantre immortel de la 
Chute d'un ange ». M. Morgon, qui est « membre de l'union 
des poètes et décentralisateur littéraire, » annonçait sur la 
couverture de ce même volume plusieurs autres ouvrages 
tt sous presse ou en préparation : )> 

Enchiridion des langues de V Europe ; 

Les cinq grandes monarchies de V antique Orient ; 

Élévations sur la fin du monde ; 

Histoire de la littérature espagnole, traduite de l'anglo-amé- 

ricain, etc. 

21. 



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J70 YZOUF-ZORAIB. 

Le poêle de Thoissey, qui nous semble poète surtout à 
la façon de Fhonorable M. Gagne, n'a pas jusqu'à ce jour, 
que nous sachions du moins , publié un seul <le ces der- 
niers ouvrages. 

Yzouf-Zoraïb. Un recueil de poésies, paru en 1843 
(in-8«) et signé de ce pseudonyme singulier, avait pour 
auteur un nommé Marlet^ employé au ministère de la guerre, 
qui se suicida en 1850. 



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Z. . (Gustave). La Vie Parisienne, un journal satirique 
et illustré, qui a eu jadis quelques mois de splendeur et de 
vogue, et des rédacteurs tout à fait illustres et émérites, a 
publié sous l'initiale précitée une série de délicieux articles, 
assez légers et peu^voilés, parfois licencieux sans en avoir 
Pair, et qui, réunis en volumes, ont eu un colossal succès 
sous ce titre: Monsieur^ Madame et Bébé, Une série suivante. 
Entre nous, eut moins de succès, et méritait surtout d'en 
avoir moins; la veine était un peu épuisée, et d'ailleurs le 
public se fatigue vite de ces petits riens délicats échafaudés 
sur des pointes d'aiguilles. 

Gustave Z... a depuis chronique en divers lieux avec es- 
prit et gaîté , mais sans retrouver la finesse , le style , la vé- 
rité et le naturel de ses premiers récits. Certains livres n'ont 
point de suites possibles, et l'auteur de ces aimables pages 
que tout le monde a voulu lire ne retrouvera peut être ja- 
mais l'inspiration heureuse qui les lui a dictées. 

Tout le monde sait aujourd'hui que ce Gustave Z... n'est 
autre que M. Gustave Droz, M. Droz signe encore Ivan 
Baskoff, à la Vie Parisienne, des Notes quotidiennes remplies 
d'esprit, de finesse, et aussi d'une malignité parfois exces- 
sive. 

Z... K... Les articles militaires publiés jadis au National 
et à la Revue du Progrès, et signés de ces seules initiales, 



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572 ZAGHELLl. 

étaient du fameux colonel Charras, ancien sous-secrétaire 
d'Étal de la guerre, mort en Belgique, en 1865, à 55 ans. 

Zag'helli (Aimé). Un médecin, M. Jules Massé, a pu- 
blié plusieurs ouvrages dans la Bibliothè(]iie instructive et amu- 
santé, sous ce nom d'emprunt. 

ZanoBi, pseudonyme pris à son entrée dans la car- 
rière littéraire par M. Tarbé des Sablons { Marie-Louis-Eu- 
gène), né en 1846. 

Ce tout jeune écrivain a été pendant quelques mois cri- 
tique musical du Figaro; il y signait Eugène Tarbé. Il a un 
frère , Edmond Tarbé des Sablons, rédacteur en chef du 
nouveau Gaulois et qui signe également de son premier nom 
Edmond Tarbé, Le père de ces deux journalistes était capi- 
taine d'artillerie; leur mère, née Andryane, et nièce du 
célèbre prisonnier, a écrit des opéras joués à l'étranger. 
Elle a en musique une expérience et une autorité très- 
grandes. On loue la science et l'inspiration qui remplissent 
et animent ses œuvres , que nous ne pouvons malheureu- 
sement juger en France que par les on dit de ses admira- 
teurs et de ses amis. 

Le nom de cette famille d'artistes était originairement 
Tarbé, Une ordonnance de 1 817 a autorisé l'avocat Tarbé 
(Sébastien , l'ancêtre des écrivains actuels, à joindre à ce 
nom celui de des Sablons. 

Zéro (Paul), pseudonyme d'un jeune écrivain, mort, 
hélas ! trop tôt pour avoir porté loin son nom, et qui avait 
signé ainsi une amusante parodie des Burgraves du grand 
Hugo, les Barbus graves. 

Il se nommait Garnier (Paul-Aimé) et était employé à 
la Bibliothèque royale. Journaliste et poète, il écrivait beau- 
coup dans les petits journaux de son temps. Au Satan il 
signait Ariel de jolies fantaisies en vers, et il a donné dans 



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ZÉRO. 57; 

divers journaux d*excellents articles de critique signés 
P. A. G, et Paulus Reinrag (anagramme). Il est mort en 
1 846, au moment où la notoriété allait lui venir. 

J^ai relevé, à propos des Barbus graves y les titres des 
principales parodies des drames de V. Hugo : 

I® Hernani, parodié sous ce titre : 

Arnaliy ou la Contrainte par cor. 

2° Marie Tudor^ donne lieu à Marie crie fort, parodie en 
quatre endroits et cinq quarts d'heure 

3* Ruy-Blas devient Rude Blague. 

Autre parodie de Ruy-Blas^ dans une revue de 1838, le 
Puffy par MM. Carmouche, Varin et Huart, sous ce titre : 
Ruy-Blagf parodie en prose rimée. 

4° Les Burgraves enfantent plusieurs parodies : 

Les Buses graves, par M. TortuGoth; 

Les Bûches gravesy pièce de résistance, servie au Théâtre 
Français; 

Les Barbus graves y par M. Paul Zéro. 




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j^^;^^k:^^t?t^^ 




APPENDICES 



ADDITIONS ET ERRATA. 



Abd-el-Hamid-bey (Le hadji), voyageur et ancien 
officier au service du roi de Perse, né, en France, Louis 
Ducouret, Alexandre Dumas et Michel Lévy ont publié le récit 
de ses curieuses aventures et de ses principaux voyages. 

Abel. Je trouve trois écrivains qui se sont servis de ce 
nom biblique comme pseudonyme : 

1° Un architecte, M. Lahure (Abel), qui a collaboré sous 
ce nom à quelques pièces de théâtre ; 

2° Un Marseillais, M. Bousquet, pour un article relatif à 
un projet de port nouveau à créer aux Catalans (^Gazette du 
Midi, 27 septembre 1856); 

3° M. Rieunier (Abel), qui a publié sous son prénom 
deux brochures relatives à notre colonie de la Cochinchine 
(in-8% Challamel aîné, 1864). 



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J76 ADELAR. 

Adelar. Sous cet anagramme, M"*^ E, de Lara a pu- 
blié un roman : la Lorgnette de r Ermite (1861, in-12). 

Adelbert. Une dame poète, M"»^ Genioriy femme d'un 
magistrat de Saint-Marcellin, née Adèle des EssariSy a donné 
sous le nom précité de nombreuses pièces à divers recueils. 
Plusieurs ont paru en volumes. Le plus connu, Violettes, est 
dédié à Napoléon III. 

Adice. Sous ce nom, un ancien artiste, M. Léopold 
Gosselin, a publié une Théorie de la gymnastique de la danse 
théâtrale (1859, in-40, chez N. Chaix). — Mort en 1864. 

.^iinilia Julia, dame anglaise, auteur de poésies, 
d'un roman, Sapho (1857), d'une tragédie, le Prince du Li- 
ban (1861), etc.. Née Clarke (Emilie). 

Ahasvérus. A l'article Bénédict{paige 29), ajoutez que 
M. Jouvin a publié, en 1848, sous le pseudonyme infernal 
précité, dans le journal la Mode, une série de portraits des 
principaux personnages du temps. 

Albertine (M"«), artiste de l'Opéra sous le règne 
de Louis-Philippe, et qui a plus fait parler d'elle par ses 
aventures et la passion qu'elle inspira à un grand et il- 
lustre personnage de la Cour, que par son propre talent. 
Née Coquillart^ elle est morte dans la misère en 1849. 

Alceste. En 1863 , M. Belmontet, poète, auteur dra- 
matique et député, a publié une satire en vers, les Quarante 
Mortels de l* Académie française dans cent ans, signée de ce 
pseudonyme. Cette satire devait être suivie de quatorze 
autres sur divers sujets ; mais aucune jusqu'à ce jour n'a 
encore paru. 

M. Belmontet est né, en mars 1798, à Montauban, où son 
père, Pierre Belmontet, était menuisier; sa mère se nommait 
Geneviève Ballet. 



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I 



ALOFFE. 377 

Aleindor. Voyez plus loin Lucian, 

Aldegonde (M"^), actrice des Variétés, Pune des 
reines de beauté de son temps; célèbre il y a une tren- 
taine d'années, elle est morte seulement en 1857, à 71 
ans. Née Pélissié (Aldegonde). 

Alexis, somnambule sous le nom duquel Dentu a 
publié le Sommeil magnétique expliqué par le somnambule 
Alexis en état de lucidité i vol. in-i8, avec portrait. 
i"^^ édition, 1856; 2® édition dans la même année. La 
préface a été écrite par Henri Delaage, qui a également ré- 
digé ou peut-être seulement inspiré tout le volume. 

AUevarrès (Jules). Une tragédie (1) et des poésies 
diverses ont paru signées de ce nom , qui est l'anagramme 
de M. Serravalle (Joseph), attaché au ministère de l'instruc- 
tion publique. 

Almonte, célèbre général mexicain qui a joué Tun des 
rôles les plus influents dans notre expédition du Mexique. 
Son père était un prêtre indigène du nom de Moreles ou 
Morelos. Sa mère était Indienne. En 181 5, Moreles fut con- 
damné à mort pour avoir pris pan à une insurrection et fu- 
sillé par les Espagnols; son fils n'avait alors que cinq ans. Il 
fut surnommé Al Monte en souvenir du cri que poussait son 
père en appelant les insurgés : « A la montagne I à la mon^ 
îagne!...^y 

Grand maréchal de l'empire mexicain sous Maximilien 
d'Autriche, le général Almonte est mort en mars 1869, à 
Paris. 

Aloffe, dessinateur et illustrateur d'ouvrages divers 

( I ) Cette tragédie est simplement une traduction de Judith^ pièce bibli - 
que en cinq actes de Giacometti, jouée aux Italiens par la Ristori en avril 
i8$8. 



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378 ALOP«E. 

de voyage et autres^ né Pourrai (Adolphe) et fils de Pan- 
cien député de ce nom. 

Alophe, anagramme par à peu près sous lequel 
M. Adolphe Menut est connu comme artiste lithographe et 
photographe. 

Aller. Ce pseudonyme de M. Lorédan Larchey (voir 
Alter, page 8) lui a également servi à l'ancien Figaro en 
1866. 

Altkind (Julius)^ publiciste et dessinateur, né en 
1830 Baric (Jules). 

Anonyme. Un volume in- 18, publié chez Fume, en 
décembre 1 869, sans nom d'auteur et sous ce titre : Notre 
ennemi le luxe, a pour auteur M Nadault de Buffon (Henri), 
magistrat et arrière-petit-neveu de Tillustre naturaliste du 
XVII I« siècle. 

Arandas (Georges). Sous ce nom, un avocat de Bel- 
ley, M. Ferrand (Humbert), a publié divers écrits, dont 
l'un, critique assez vive et amusante des Impressions de 
voyages en Suisse d'A. Dumas, a eu sous ce titre : le Biftek 
d'ours et la Truite d^A, Dumas^ un très-bruyant succès d'ac- 
tualité littéraire. 

Arbois lÉtienne), pseudonyme littéraire de M"» Sté- 
phanie Freycinet et sous lequel elle a donné, entre autres, un 
drame, les Hollandais sous Philippe II (en vers, in-8®, 1858). 

Aris (Mario), rédacteur, sous ce nom, du journal belge 
le Bec de gaz Né Bizounet-Derivau, 

Aubarède (D'). C'est ainsi que doit être onhographié 
le pseudonyme du baron Brisse, que j'ai à tort écrit Dau- 
barède à la page 74. C'est à PAbeille impériale, dont il était 
le directeur (1852-55), qu'il écrivait sous ce nom. 

Aunay (Alfred d'). Errata à la page 21. Ce jour- 
naliste, aujourd'hui directeur de la Chronique illustrée, l'un 



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BEAUCHAINAIS. 379 

des journaux d'actualité et à images les mieux renseignés et 
les mieux faits, se nomme non Descuditr, mais bien d'Escudie 
de la Faille. 

Auvry. Sous ce pseudonyme, M. Samson^ ancien so- 
ciétaire du Théâtre- Français, a donné, en décembre 1832, 
une brochure d'actualité : Ëpiire aux républicains. — Né en 
1793 à Saint-Denis (Seine), où son père était limonadier. 



B 



Balder, auteur d'un petit volume de poésies, Jambes 
et Cœurs (1860, in-32). — Né Baudouin.,. 

Ba43cliet (Armand) , publiciste et romancier. — Né 
Dumont (Paul). 

Bataille, chanteur actuel de l'Opéra-Comique, qu'on 
a souvent confondu avec l'ancien artiste du même théâtre, 
le chanteur Batîaille^ aujourd'hui professeur au Conserva- 
toire. Ce nouveau Bataille se nomme en réalité Bataillé 
(Eugène-Léopold). 

Baumes. Les articles du journal la Flotte signés de ce 
nom sont de M. Delarbre, directeur au Ministère de la ma- 
rine. — Né en 1821 au Havre, où son père était négo- 
ciant. 

Baxton (Camille). M"« Louise Ozenne a publié sous ce 
nom des articles dans divers journaux et revues. 

Beauchainais, auteur sous ce nom du Buffon illus- 
tré {Lefehvre, 1862). — Né en 1833 fîor^of (Anatole). 



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580 BEAUGEVILLE. 

Beaugeville (vicomte de), m. Léon Bertrand signe 
de ce nom des articles spéciaux, surtout au journal le 
Derby. 

Beauplan (De). Des articles politiques et quelques 
feuilletons ont été signés de ce nom , au journal l'Époque y 
par M. André Delrieu. 

Benjamin. Errata à la page 29. L'Auberge des Adrets 
est de 1824 et non de 1834. 

Bienvenu (Louis). Une comédie en trois actes : 
l'Ami de la famille^ publiée sous ce nom à Rennes (1864), a 
pour auteur un avocat du cru, M. Faucqueron (Louis^Fran- 
çois). 

Blondin, célèbre acrobate, connu surtout en Amé- 
rique, où il traversait le Niagara sur une corde raide , au- 
dessus des fameuses cataractes elles-mêmes. Né Cravelet 
(Emile), il est venu il y a quelques années en France, et 
a donné des représentations à l'hippodrome, où il n'a pas 
eu autant de succès que ses triomphes d'outre-mer auraient 
dû le faire présager. 

BoisseTal (Octave de). Sous ce nom M. Henri Canul 
a donné des articles à divers journaux. Il est également 
auteur d'un volume publié chez Poulet-Malassis, Impres- 
sions et visions (1859, in- 12). 

Bolanden (Conrad de). Deux volumes in-12 signés 
de ce nom et publiés à Tournai, Luther et sa fiancée (1861) 
et la Reine Berthe (1865), ont pour auteur un abbé alle- 
mand, M. Bwc^o/ (Edouard). Ces ouvrages ont été traduits 
en français. 

Bonhomme (Paul), pseudonyme à ajouter à l'article 
Nadar, En 1 868 , à l'occasion de l'incident Cavaignac à la 
distribution des prix du concours général, M. Tournachon 



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BRIC-A-BRAC. ^8l 

dit Nadar publia une petite brochure (in-64) : Simple lettre 
d'un petit de sixième à Vélive de seconde Cavaignac , qui était 
signée Paul Bonhomme. C'était là d ailleurs un pseudonyme 
sans grand mystère, puisqu'à la première page de cet écrit, 
une dédicace-envoi à M. Edmond About était signée Nadar, 

Bordereau (Jean). Ajouter ce pseudonyme à l'ac- 
tif de M. Henri Cozic du Figaro et de V Illustration, et sous 
lequel il publie quotidiennement des chroniques financières 
au journal le Gaulois, 

Sosquet (Emile] , auteur de romans publiés dans di- 
vers journaux, puis en volumes : Louise Meunier^ Une Pas- 
sion en province,, tic... Le vrai nom de ce publiciste, qui est 
du sexe féminin, est Amélie Bosquet. 

Boyergfi (Lionel de), pseudonyme emprunté au Gi- 
boyer d'Emile Augier par M. Dubourg-Neuville , et dont il a 
signé notamment une brochure d'actualité : Asmodée aux 
cléricaux (^\S6}, in-S^). 

Bric-à-Brac. Une amusante supercherie littéraire à 
signaler à propos de ce mot composé qui servait de titre au 
Mousquetaire y journal d'A. Dumas, à des articles, notes et 
nouvelles de M. Paul Bocage. Ces nouvelles , notes et ar- 
ticles, réunis en volumes sous le titre même qu'ils avaient 
au journal , ont paru depuis chez Lévy dans la collection 
des œuvres de Dumas père , et avec la signature même de 
l'illustre romancier! — Au sujet des plagiats reprochés à 
tort ou à raison à Dumas père, voyez Davy, page 74. 



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?82 CHARDIN. 



Chardin (Léon). Errata à l'article Gr/m/w , page 138. 
Le pseudonyme de Chardin y attribué à M.Charles Coligny^ 
appartient en même temps à M. Emile CantreU 

Claude. Voyez plus loin Simplice. 

Glercy (M"« de), actrice d'un petit renom, d'assez 
agréable beauté, et surtout femme à la mode, née plus 
modestement Gabrielle Château. 

Ghéret, artiste peintre, décorateur, puis directeur du 
Châtelet, né Lachaume de Gavaux (Jean-Louis). 

Cleverman , le successeur de Robert-Houdin , de 
son vrai nom Lahire. Son pseudonyme a une signification 
pour ceux qui savent l'anglais : il est composé des mots 
clever (habile) et man (homme) . 

Goiayne (Alexandre de). Poète anglais contemporain ; 
il a donné, sous ce nom, un poëme, Irène. Ses autres ou- 
vrages: la Tour de Londres, Asirella, etc., sont signés de 
son vrai nom Browne (Charles-Thomas). — Né en 1826. 

Constant (Louis). Le Procès du duc d'Enghien, signé 
de ce nom et paru chez Le Chevalier en février 1 869 , a 
pour auteur M. Ludovic Char eau (Voir Ben^ page 28). On 
doit encore à cet écrivain le Procès de Louis XV î y publié à la 
même librairie. 



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DEVITS. 385 

Cupidon (Monsieur de). A l'article consacré à Charles 
Monselet^ sous ce pseudonyme, page 69, une erreur d'im- 
pression fait écrire à ce spirituel écrivain sa Lorgnette lit- 
téraire en l'an 1057. Monselet n'est pas si vieux que cela : 
c'est 1857 qu'il faut lire. 



D 



Darcy. Le Guide du voyageur en Angleterre (Garnier, 
1864, in- 12), signé de ce nom, a pour auteurs MM. Henri- 
Marie Martin et Honoré Fisquet, 

Décembre-Alonnier, libraire éditeur et en même 
temps auteur. Ce double nom réuni est commun à deux 
personnes différentes, M. Décembre et M. Alonnier. 

Dervilliers. Quelques renseignements à ajouter à 
l'article donné sous ce nom, page 82 : 

M. Masseras (Emmanuel- Georges-Joachim), né en dé- 
cembre 1822 en Espagne, a été décoré, en 1864, comme 
journaliste en Amérique, pour son dévouement à la France 
et aux intérêts français. On lui doit aussi quelques écrits 
politiques tous favorables à notre pays. 

Désarmières, correspondant, à Paris, du journal le 
Progrès de Lyon; né Avril (Auguste). — Mort en février 
1869, à 45 ans. 

Devits Dans l'article consacré à M. Magnard, page 
85, un facétieux compositeur de mon imprimeur me fait 
appeler la Rue et le Paris -Magazine deux « jumeaux. » 
C'est « journaux » qu'il faut lire. 



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384 DOMINO. 

Domino (Un), Ce mystérieux nouvelliste, toujours si 
bien informé^ du Gaulois est M. Dardenne. (Voir Dauvergne^ 
page 74 ) 

DonatOy célèbre danseur (( à une jambe ». Cet artiste 
phénomène a ses deux jambes, comme vous et moi ; seule- 
ment il a trouvé moyen d'en replier une sur sa cuisse, et 
cela avec une si grande habileté que l'illusion est complète. 

Donato s'appelle de son vrai nom Manuel Lopez; en 
1861 il était danseur au théâtre de Barcelone. C'est en 
voyant des gamins sautiller sur une jambe que l'idée lui 
vint de se créer la spécialité qui a fait sa réputation. Il se 
mit au travail, et six mois après il avait atteint son but. Ses 
premiers débuts eurent lieu dans un bal masqué où il était 
allé avec deux échasses. Le lendemain il n'était question que 
de lui dans tout Barcelone. A Paris, c'est surtout dans les 
cafés-concerts que le danseur Donato exécute ses surpre- 
nants exercices. 

Duc (Pol). Rédacteur du Nain-Jaune, né Dépasse. 

Ducré (Pierre), maître de chapelle du XV11« siècle, 
imaginé par Berlioz et sous le nom duquel il fit d'abord 
représenter la plupart des morceaux de son oratorio la 
Fuite en Egypte, Il y eut grand succès, vogue et engoue- 
ment ; on cria au chef-d'œuvre et on se moqua beaucoup 
des modernes, dans divers journaux, au profit des anciens. 
C'est seulement alors que Beriioz dévoila sa petite super- 
cherie en faisant représenter, mais cette fois sous son nom, 
son oratorio en entier. 

Né en 1803, à la Côte Saint-André (Isère), où son père 
était officier de santé militaire; mort en mars 1869, mem- 
bre de l'Institut. Talent discuté, contesté, et au demeurant, 
quoi qu'on ait pu dire, incontestable. 

Dumaniant. C'est par erreur que j'ai fait entrer 



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FERNEY. 385 

dans le présent volume (à la page 93), ce comédien- vau- 
devilliste et même romancier, mort déjà depuis 1828, à 76 
ans. 



Évariste. Voir plus haut Villemer (marquis de) et non 
Yriarte, comme je Tai dit à tort dans le cours de ce volume. 



Ferney (Caroline) , pseudonyme d'une ancienne ac- 
trice du théâtre des Folies-Nouvelles , devenu théâtre Dé- 
jazet. Née Cœuilte (Caroline). 

Un douloureux souvenir se rattache à cette artiste. Elle 
avait quitté Paris pour aller jouer, avec un séduisant et 
fructueux engagement, la comédie en Californie. Embar- 
quée sur le fatal Evening Star^ en 1866, elle périt en route 
avec la troupe dont elle faisait partie dans le naufrage de 
ce bâtiment. Elle avait laissé en France deux petits enfants 
que sa mort réduisait à la misère et à l'abandon. Son frère, 
M. Cœuille, ténor du Théâtre- Lyrique, et aujourd'hui de 
rOpéra, recueillit les deux orphelins; de ses neveux il a 
fait ses enfants, et il les soigne et les élève avec une solli- 
citude toute paternelle. 



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^86 GtRÔME. 



Gérôme. Ajoutez à l'article donné sous ce nom, page 
I } I , que le rédacteur en chef de l'Univers illustré, M. Félix ^ 
avocat, signe aujourd'hui de ce pseudonyme les courriers 
de Paris de cette feuille. 

Ghist. J'ai omis de dire, à ce nom^ page 131, que le 
récit si dramatique de la mon du journaliste Detouches, 
emprunté à l'Illustrationy est de M. Jules Claretie. 

Grimm (Thomas), pseudonyme sous lequel un vau- 
devilliste, M. Auguste LefranCy a remplacé au Petit-Journal^ 
en mars 1869, le chroniqueur Léo Lespès, dit Tiraothée 
Trimm, lors de son passage au Petit Moniteur. M.* Lefranc 
a été un moment codirecteur du théâtre des Bouffes-Pari- 
siens. 

Gripp (Cario). Quelques rectifications et additions à 
l'article donné sous ce nom, page 1 39 : 

Le véritable nom de ce dessinateur est Tronsens et non 
Tronssens, Il dirige depuis deux ans Vîmagey devenu en 
1868 Paris-Comique y journaux dans lesquels il a publié 
un nombre considérable de dessins. Il a aussi illustré la 
Foire aux sottises d'Arthur Arnould; il est encore l'auteur des 
Photo-biographies contemporaines ^ séries de planches où, 
autour de la photographie d'écrivains ou d'artistes en re- 
nom , se trouve retracée dans une suite d'ingénieux et de 
jolis petits dessins, la vie du photo-biographié. 

Grog (Le Baron). Encore un pseudonyme de M. ^< 
Pêne y et dont il se servait au journal le Gaulois (1868). 



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LANCEL. 387 



Inconiiu (Un). A l'article Hnconnu (voyez p. 157), 
ajoutez : 

Les articles publiés au Figaro sous le titre Chronique (Tun 
inconnu sont de M. Auguste Vitu, ancien rédacteur en chef 
de l'Étendard, 



Joubert (Louis). Les articles non politiques signés de 
ce nom au Correspondant sont de M. Louis Lavedan, qui 
signe, dans la même revue, les articles politiques de son 
vrai nom. 

Julien (Louis), pseudonyme, au journal le Palais, de 
M. Laferriirey avocat à Paris. 



Langel. C'est Laugel qu'étaient signés à la Revue des 
Deux Mondes les articles attribués à M. le comte de Paris. 
— Voyez page 182. 



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$88 LAROUDÉ. 

liOroudé. L'auteur du roman Mademoiselle d*Espa!bère 
se prénomme Philippe et non Charles, Son livre est égale- 
ment signé du premier de ces prénoms. 

liOzare, directeur des journaux le Centaure et le Sport- 
manfij né Crémière (Léon), nom sous lequel il est connu 
comme photographe. 

Liéris (Alfred de). Ce pseudonyme de M. Desrosiers 
(voir page 191) est le nom même de sa mère. 

LiOyseau (Jean). Un livre sur la Vie de Jésus de Re- 
nan, publié sous ce titre : Lettres sur la vie d'un nommé 
Jésus (Blériot, in-12, 186$), par Jean Loyseau^ cordonnier, 
avait pour auteur véritable le vicomte de Kersaulon. Son ou- 
vrage a eu trois éditions de suite. 

LiUOian. Une opérette, assez médiocre d'ailleurs^ Deux 
Portières pour un cordon, jouée au théâtre du Palais- Royal 
en mars 1869, et signée du pseudonyme précité, avait pour 
auteur le vaudevilliste Lefebvre (Hippolyte) , ancien secré- 
taire du Vaudeville. La musique de cette pièce, qui valait 
mieux qu'elle, était signée Alcindor, pseudonyme moyen 
âge sous lequel s'étaient dérobés les compositeurs Legouix 
(Isidore), Ch. Lecoq, Hervé et Georges Maurice (de Lyon). 



M 



Méris. Une comédie en vers, les Désœuvrés, a été jouée 
sous ce nom , au théâtre Déjazet, en mars 1 869. Son au- 
teur est un professeur de troisième du lycée impérial Saint- 
Louis, né Theil (Jean-P'rançois Napoléon, en 1808), à 



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OLD-SAILOR. ^89 

Langon (Gironde) , où son père était instituteur. M. Theil 
a collaboré à divers journaux, et notamment au Siècle^ où, à 
cause de sa position dans l'Université, ses articles ont tou- 
jours passé sous la signature de divers rédacteurs du jour- 
nal, et surtout de M. Taxile Delord. 

Meulan (Pauline de) A la fin de l'article donné sous 
ce nom, et à la page 22 1 , on a orthographié à tort Valençais 
le nom du duc de Vdençay. 

Milhau (F. de). Sous ce pseudonyme, M. Langlois 
(Ferdinand) dit Langlé est à la fois journaliste et auteur 
dramatique. C'est le fils du vaudevelliste mort en 1 867 et 
le frère d'Alexandre Langlois dît Aylic Langlé, chef de 
la division de la presse à l'Intérieur. Un troisième frère, 
Charles-Edmond Langlé, est commissaire de Marine. — 
Voir La/zg/^, page 182. 

Murât (M"»«). L'actrice qui joue sous ce pseudonyme 
est M'"^ de Jallais, femme de l'auteur dramatique de ce 
nom. 



o 



Old-Sailor. Rectifiez, à la page 249, l'orthographe 
du nom du romancier anglais Barker^ qu'on a imprimé à 
tort Barkers. 



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390 PASTOUR. 



Pastour (Hector). Il convient de rectifier une asser- 
tion fautive à l'article consacré à M. Élie Frébault (p. 257). 
Les correspondances espagnoles données par ce journaliste 
au Figaro f en 1868, sous le nom de Piétro Ramirez, après 
la révolution qui a expulsé Isabelle, n'étaient point « pré- 
tendues » comme je l'ai dit , mais bien authentiques. En 
effet, j'apprends au dernier moment que M. Frébault^ qui 
possède à fond la langue castillane, passa alors trois mois 
à Barcelone , d'où étaient datées et envoyées sesdites cor- 
respondances. 



R 



R... (David). Rédacteur de la Vie Parisienne^ attaché 
aujourd'hui au journal de Perpignan. — Né Courty (Paul). 



Simplice. J'ai omis de dire à la notice consacrée à 
M. Emile Zola (page 215, à Méderic) que ce publidste 
distingué a signé du nom de Simplice^ à l^Evénement, beau- 
coup d'articles alors très-remarques et dont la paternité fut 



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SIMPLICE, 591 

un moment attribuée à M. Alph. Daudet M. Zola a publié 
au même journal , en 1 866 , et sous le nom de Claude , un 
Salon de Tannée en une série d'articles où certaines opi- 
nions , crûment et courageusement exprimées , notamment 
sur le talent du peintre Manet, valurent à leur auteur Thon- 
neur d'être, pendant un mois, lapidé au jour le jour et en 
détail par la presque totalité des artistes exposants. Ces 
articles ont été depuis réunis en un volume. (Ach. Faure, 




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INDEX ALPHABÉTIQUE 



23 



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. w ,.^ - ^^ C^A <vîJl <\iA 




INDEX 



Le lecteur trouvera ci-après la liste, par ordre 
alphabétique, de toutes les personnes dont les 
noms ou les pseudonymes ont été cités dans le 
présent volume. 



About, 134, 206, 276-7-8-9, 

280, 3ïo>327> 381. 
Achard, 30, 78, 314. 
Achim d*Arnim (comtesse), 3 1 . 
Aclocque, 10. 
Adam (Ad.), 116. 
AdamSalomon, 2. 
Addison (W.), 364. 
Adhémar (comte d'), 284. 
AflFre (Mgr), 268. 
Agoult (comtesse d*), 321. 
Ainsworth, 267. 
Alanic dit Vanndy, 348-9. 
Alby (François dit Ernest), 5. 
Aies, s. 
Alexis, 377. 
Alhoy,94, 9^ 



Allain (M"*) dite Surville, 326. 
Allan (M"«) dite Despréaux, 7. 
Almbert (d*), 221-2. 
Alonnier, 383. 
Altaroche, 21, 82. 
Amat, 82. 
Ambury, 156. 
Ambury (M"«), 1 56. 
Amoreux ( Félix d'), 7(S, 302. 
Andryane (M"«), 192. 

Anne (Th.), 333. 
Anot de Maizière, 1 56. 
Antier (B.), 29. 
Arago (Etienne), 283-6-9. 
Arago (Emm.), 101. 
Arène (P.), 29^. 
Armaillé (comtesse d*), 1 3. 



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39^ INDEX. 

Armand-Dumaresq, 17. 
Arnault (Alph.), 180, 239. 
Arnault (M"»» Alph.), 239. 
Arnault (Lucien), 239. 
Arnould (Edm.), 1 39. 
Arnould (Arthur), 139, 140. 

386. 
Arnouid-Plessy (M™*), 142. 
Arnoult (d*) dit Bertall, 3 1 . 
Arron (Antonio de), 45. 
Arron (Mn»«de),45. 
Asthoud- Trolley (M"»*), 331. 
Auber, XVI. 
Aubert (Albert), 321. 
Aubert (M"« Anaïs), 10. 
Aubert (M™* Louis), 21. 
Aubin (D'), 267. 
Aubriet, 54, 63. 
Audebrand, 257, 365. 
Audigier(H. d'), 23. 
Audin, 290. 
Audouard (M"»«), 352. 
Audray-Deshorties, 226. 
Auger, 75. 

Augicour (comte d'), 271. 
Augier, 381. 
Auniale (duc d'), 12. 
Aumont dit Morand, 2 30. 
Aurifeuille dit de Gaston, 50. 
Avocat, 330. 
Avrecour (Abel d'), 251. 
Avrecour (E. d'), 251. 
Avril, 383. 
Aycard, 72, 262. 
Aylde Jonghe (M"«), 301. 
Aymon de Montépin, 366. 
Azevedo(F. d'), 23. 



B 

Babou, 198. 
Bachelin-Deflorenne, 166-7, 

181. 
Badin (M"») dite Baron, 2^. 
Badoche, 47. 
Badoche (M"»®) dite Cambardi, 

47- 
Bailey, 90. 
Balland, 7. 
Balleyguier dit Loudun, 159, 

199. 
Balzac, 98, 283-9, 290, 326. 
Bapaume, 245. 

Barbey d'Aurevilly, 167, 248. 
Barbier (Jules), 151. 
Barbier (Olivier), xxxi. 
Bard, 2 5 . 

Barenton (A. de), 295. 
Barham, 158. 
Baric, 378. 
Barker, 249, 389. 
Barrault, 21. 
Barrière, 249. 
Barrillot, 230. 
Barrizin dit Monrose, 228. 
Barthélémy (E. de), 72. 
Barton, 271. 
Bascans, 63. 
Basset (Alex.), 2. 
Basset (Ch.-Alex.), 3. 
Bast (A. de), 212. 
Basté dit Grange, 137. 
Bataillé, 379. 
Bataille (Ch.), 97. 



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INDEX. 



Î97 



Battaiile, ^79. 
Baudelaire, 54, 108, 286. 
Baudouin. 379. 
Bauer, 2û. 
Bauerle, 252. 
Bavière (duc de), 266. 
Bawr (baronne de), 1 1 5-6. 
Bayard, 267. 
Bayard (Antoine), 267. 
Bayle-Mouillard, 51. 
Bayle-Mouillard (M»«), 51. 
Bazancourt (baron de), 3 5 . 
Baze (M»«), 25. 
Beaume dit Beaumont, 27. 
Beaumc (J.)> 27. 
Beauregard (M"« Rose), 82. 
Bauvallet, 116. 
Beauvallet (Léon)^ 1 1 6. 
Bédarride, 19. 
Bedogni (M"«), 330-1. 
Begon (comtesse de), 325. 
BeIIy(M% 135. 
Belmontet, 376. 
Bénite dit Desrieux, 186. 
Bénite ( M™«) dite Desrieux, 

186. 
Benteja (M">«), 262. 
Bequerel dit Firmin, 1 1 1 . 
Ber(J.), 161. 
Beraud, 15. 
Berger (Anatole), 129. 
Berger (J.-B.), 300. 
Bergerat, 296. 
Bergeron, 254. 
Berlioz, 98, 384. 
Bernard, 313. 
Bemis(M"«de), 3. 



Berrde Turique, 295. 

Bert dit Anselme, 14. 

Bertet-Dupiney, 94. 

Berthet(Elie), 285. 

Berthoud, 35, 307. 

Bertrand (G.), 72. 

Bertrand (L.), 380. 

Bcschefer dit Numa, 246. 

Bescherelle, 313. 

Bettini, 338. 

Bettini (M"»«), 338. 

Bettoni (M"»«) dite Araldi ,15. 

Beudin, xxviii, 87. 

Beuvain (M»«), 8. 

Beyle dit Stendhal, 1 80, 3 20- i . 

Biard (M™), 22. 

Bida, 2 $9, 260. 

Bidon (M"«) dite Rigolboche, 

XXVIII, 291-2. 
Bienvenu, 337. 
Bignon, $. 
Bignon (M"»*), 5. 
Bigot, 215. 
Bigot (Léon), 244. 
Billiart (Norbert), 9, 100. 
Billiet, 287. 
Billion, 364. 
Binet, 306. 
BischofF, 380. 
Bisson, 209. 
Bizounet-Derivau, 378. 
Blanc (L.), 362. 
Blanc (Ch.), 256. 
Blanquet, 188. 
Blaquière, 170. 
Blavet, 1 10, 122, 2$i. 
Blaze (H.), 145, 180. 

2}. 



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J98 INDEX. 

Blaze (M«« H.), 9^. I 

Blaze dit Castil-Blaze, 49. 
Blocquel,2 52. 
Blum, 212. 
Bodin (M°»«), 229. 
Bohain, 95. 

Bois(V.), 3S6. 

Boisgontier (M™« Adam), 90-1 . 

Boissard de Boisdenier, 236. 

Boissieu (A. de), 64. 

Boissy (marquis de), 34. 

Boissy (marquise de), 34. 

Boiteau, 9. 

BonafFé, 9. 

Bonfils (M»«) dite Miroy, 225. 

Bonheur (M"«), xxvii, 34. 

Boniface dit Saintine, 306-7. 

Bonnaire, 105. 

Bonnetier, 213. 

Bonnëmain (M"*»), 71, 

Bonnet de Malherbe, 16, 316. 

Boquillon-Wilhem, 363-4. 

Bordot, 379. 

Borel (Pierre), 35, 98, 119, 

236. 
Borel d'Hauterive, 180, 236. 
Borgnet, 269. 

Bosquet (M»« Amélie), 381. 
Bossange, 240. 
'Bottin,93. 
Bouchardy, 98. 
BDUcbaux dit Pérey, 261. 
Bouchery, 119. 
Boudin (M"«) dite Géraldine, 

128. 
Boue dit de Villiers, 18, 96. 
Bougeard, 24. 



Boulairon dit Montai, 228. 
Boulay-Paty, 207-8. 
BouUanger dit Larochelle, 183. 
Bourdin, 182, 204, 268. 
Bourg (Th.), 300-1. 
Bourgeois (Anicet), 1 1 , 76. 
Bourquelot, XXIX, xxx-i, 43. 

iio, 123. 
Bouscatel, 281. 
Bousquet, 375. 
Bouvet, 267. 

Bowring, 126. 

Boyer dit Laroque, 183. 

Brag (M"«), 186. 

Bradi (comtesse de), 102. 

Braussi (frère Philippe), 260. 

Brelay, 164. 

Brette dit Saint-Ernest, 302. 

Brezennec dit de Brehat, 39. 

Briand (M"«)dite Isabelle, 1 $8. 

Brichard ditBlick, 33. 

Brisebarre dit Joanny, 246. 

Brisse (baron), 74, 378. 

Brisset, 103. 

Brisset (M'»^), 245. 

Brohan {M»« Aug.), 327-8. 

Bronte (M"« Emilie), 101. 

Bronte (M»«* Anna), loi. 

Brot, 162. 

Broussin (M"«) dite Ramclli, 
284. 

Browne (Ch.), 382. 

Bruchez (baronne de), 102. 

Brucker, 285. 

Bruille (de), 24. 

Brun (Albert), 184, 325. 

Bruneel, 182. 



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INDEX. 



Î99 



Bninct(Ch.). ^o. 

Brunet (G.), xxix, ^o, 127. 

Bninet (M»«), 42. 

Brunoy (marquis de), 1 50. 

Bruun dit Brun, 20$. 

Buisse de Saint-Victor, 248. 

Bully (E. de] dit de Beauvoir, 

27- 
Buloz, 3, 7, 105. 
Bury(M"«) dite Alexis, 6. 
Busquet, 1^8. 
Butler (vicomte de), 6. 

C 

Cabat, 98. 

Cabrol, 198. 

Cabu (M"»") dite Cabel, 44, 4$, 

46. 
Caignartde Saulcy, 345. 
Gaillard, 316. 

Gailloux dit de Gailleux, 46. 
Cairon ditNoriac,XXVlli,2iQ, 

245, 279. 
Gallias (H. de), 78, 88, 337. 
Galmels, 114. 
Galonné (vicomte de), 30. 
Gamus (M"«) dite Hocquet, 

149. 
Gamus dit Merville, 218. 
Gandia (marquis de), 209. 
Gantel, 380. 
Gantrel, 382. 
Gapefigue, 152*3. 
Gapo de Feuillide, 47. 
Gappua dit Glarence, 62. 
Gapranicadel Grillo (marquise), 



xxviii, 346, 377. 
Garaby, 321* 
Garben (M»«) dite Léontine, 

191, 201. 
Gardine, 46. 
Gardon, 257. 
Garmouche, 355, 373. 
Garmouche (M™«), 355. 
Gamé-Trécesson(J.de), 52. 
Garré dit Franck, 115. 
Garré (Michel), 151. 
Garrel, 63. 

Garrey (M»«Phœbé), 258. 
Garrey (M"« Alice), 258. 
Garuelie dit Aligny, 6. 
Garvaille ditGarvalho, 48, 224. 
Garvaille dite Garvalho (M"»*), 

224. 
Gastan dit Gastelmary, 311. 
Gastan dite Gastelmary (M™*), 

310, 311. 
Gastille, 54, 163. 
Gauchois dit Lemaire, 50. 
Gaux (marquis de), 258. 
Gaux (marquise de). 2)8. 
Gavaignac, 226. 
Gavalier (G.), 269. 
Gavazzi, 172. 
Gavé, 113. 
Gavour, 261. 
Genac dit Moncaut, 5 1 . 
Gerfbeer, 165. 
Gerisi dit Gerise, 52. 
Ghabot de Bouin, 260. 
Ghabouillet, 261. 
Ghabrillan (comtesse de) , 225, 

226. 



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4Ô0 INDEX. 

Chaise de Cahagne, $ 3 . 
Challamel, 166, 292. 
Charapagnac, 57. 
Charapion, 152. 
Champseix (M"»«), 190. 
Chanel (D'), 59. 
Chantelauze (de), 141. 
Chapeau dit Desvergers, 8 5 . 
Chapelle, 183, 588. 
Chapus, 148. 
Chareau, 28* 
Chareau (Lud.), 382. 
Charles Daremberg, 73. 
Charmont, 321. 
Charras, 372. 
Charvin (M"«) dite Agar, 3. 
Chasies (Emile), 72. 
Chasies (Ph.), 167, 180. 
Château (M»«), 382. 
ChatrianJAlex.), xxvill, 102. 
Chaude, 148. 
Chaudesaigues, 290. 
Chaumelin, 255-6. 
Chaumonnot dit Ch. Albert, 58. 
Chausseblanche dit Duquesnoy, 

Chauvet dit Charolais 59. 
Cherville (de), 233. 
Chesneldela Charbouclais (de), 

147- 
Chevalet, 172. 
Chevalier (Pierre dit Pitre), 

269. 
Chevalier (M"«), 162. 
Chevalier (M»«), 137. 
Chevalier de Montréal (M"«),4. 
Chevallier dit Gavarni, XX Vil, 



123, 150. 
Choiecki, 59. 
Choler, 89. 
Chopin, 103. 
Chopin dit Schopin, 311. 
Chopisdit Chapuy, $8. 
Choux dit Charly, $9. 
Choux (Jules), 59. 
Chrétien-Lalanne, 180. 
Cizos dit Chéri, 60. 
Cladel, 249. 
Claretie, xxxiii, 35, 67, 123, 

150, 176-7-8-9, 206, 281, 

310, 386. 
Clarke (M»« Emilie), 376. 
Claudin (G.), 228, 314. 
Clausade, 7 1 . 
Cler (général), 14. 
Clerc (Albert), 39. 
Clergier, 15. 
Cochinat, 85. 

Coetlogon (comte de), 2^6f 
Coeuilte, 38$. 
Coeuilte (M»«), 385. 
Colet (M"»«), 63, 319, 320. 
Coligny, 78, 88, 138-9, 357, 

382. 
Colin, 62. 
Collet, 332. 

Collin de Plancy, 63, 298. 
Collin de Plancy (M»«), 148. 
Colombeau (A. de), 2. 
Colonna (duchesse de), 206. 
Commerson, 62, 83-4. 
Compan (M°»«) dite Casimir, 49. 
Compan dit Lebel, 187. 
Comte, 95. 



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INDEX. 



401 



Constant (l'abbé), 193. 
Constant (M">«)diteCI. Vignon, 

193, 556. 
Conil, 51. 

Contat-Desfontaines, 89. 
Coquelin, 84. 
Coquelin (M"»®), 84. 
Coquillart (M»«), 376. 
Cordelier-Delanoue, 76. 
Cormenin (vicomte de), 3 36-7. 
Cormenin (L, de), 337. 
Cornu (M"»e Sébastien), 5. 
Cortambert, 185. 
Cortambert (M™e), 184. 
Cotteret (M"») dite Dussy, 96. 
Couailhac (Louis), 75. 
Couailhac (Victor), 115. 
Coulombeau, 66, 
Coulondit Blum, 33. 
Coupy, 367. 
Courcy (Ch. de), 129. 
Courtecuisse dit Désiré, 83. 
Courtraydit dePradel, 274. 
Courty (P.), 390. 
Cousin, 82. 
Cousin (J,), 251. 
Couturier, 65. 
Couturier (M">«), 65. 
Cozic, 66j 163, 381. 
Crampon, 260. 
Crémière, 388. 
Crémieux (M"« G.), 227. 
Croisnu dit Crosnier, 68-9. 
Croisnu (M™*) dite Crosnier, 

69. 
Cruch (M"«) dite Pearl, 260. 
Cruwell (M"« Marie), 69. 



Cucheval dit Ciarigny, 69. 
Cuinet (M«n« Adèle), 2. 
Cuvillier-Fleury (M">«), 187. 



Dagniol (M"»«), 306. 

Dahl(W.), 171. 

Dahmen (M"*), 331. 

Dalloz(P.), 314. 

Damoreau (M"«), 61, 62, 89. 

Danjou, 61. 

Darboy (Mgr), 127. 

Dardenne, 74, 384. , 

Dargent, 368. 

Dartois de Bournonville , 199. 

Daudet (Alph.), 391. 

Daudet (E.), 305. 

Daumer, 253. 

Daumier, 134. 

Daurand dit Forgues, 1 1 4. 

Dauriac (Ph.), 46. 

Daussoigne-MéhuI, 74. 

David d'Angers, xxvii, 74. 

David (Fél.), 287. 

Davin, 158. 

Daxenberger, 109* 

Déaddé Saint-Yves, 285, 305, 

359. 
Debans, 3 1 s . 
Deblonde dit Kime, 170. 
Debureau, 168. 
Decaux (G.), xxxiii, 108,251, 

286. 
Decazes (Th.), 61. 
Decazes (baronne), 224. 
Décembre, 383. 



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402 



IKDEX. 



Dechez dit Jenneval, 163. 
Dècle (Ch.), 16, 368. 
Decourcelle, 138. 
Decrombecque, 68. 
Déjazet (M"«), 48. 
Delaage, 73, 88, 377. 
Delacroix (M™«), 14. 
Delalain, 359. 
Delalain (Jules), 240. 
Delalande (M"«), 316. 
Delamotte, 112. 
Delarbre, 379. 
Delaroche, 79. 
Delanie, 162, 291. 
Delau (M»«) dite Bélia, 27. 
Delaveau, 1 59, 
Delavigne, 36. 
Delbarre, 52. 
Deléon (Pabbé), 87. 
Delepierre, 127. 
Delérot, 309. 

Deleutre dit P. d'Ivoy, 1 59. 
Dell-Bricht, 349. 

Delord(T.), 355, 389. 
Delprat, 270. 

Delrieu, 380. 
Delvaille, 80. 
Delvau, 167, 295. 
Demanne (L.), 25. 
Demogeot, 162. 
Demolière dit Moléri, 226. 
Denizart-Rivail, 7. 
Denizet, 284. 
Dennery, 76, 8r. 
Denoix des Vcrgnes (M"'«), 8. 
Dentu (Gabriel), xxxiii. 
Dcpret, 247, 



Derosne(B.), 166. 
Dcrosne (M«« B.), 166. 
Desarbres, 241. 
Desaux (H.)i 40. 
Desaux (M"» H.), 40. 
Descamps (A.), 34. 
Descombes dit Manrice, 213. 
Desgenettes (l'abbé), 232. 
Deshayes, 314. 
Desmarest, 76. 
Desnoyers (Louis), 32, 82, 
Desnoyers dit de Biéville, 32. 
Desoër, 200. 
Desolrae, 224. 
Desroches dit Valnay, 344. 
Desroziers, 191, 388. 
Detouche dit Deslouchcs, 85. 
Detouche (G.), 13 1-2-3, 3^6 
Dhormoys, 314. 
Dickens, 38, 267. 
Didier, 52. 
Dieulevard, 86. 
Dittmer, 113, 
Doche (Mn>«), 89. 
Doinet, 113. 
Dolgorouki (prince), 7. 
Donald- M itchell, 156. 
Dondey (Th.), 249, 250. 
Dondey-Dupré, 249- 
Donkelle dit Robin, 293. 
Dordet (M"«) dite Milla, 223 
Dourdain, 146. 
Dréolle, 158, 243. 
Dreyfus (M.), 245 
Droz, 206, 371. 
Dubois dit Davesnes, 90. 
Dubois dTerres (M»e), ,5. 



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Dubouleau, 90. 
Dubouleau (M"«), 90. 
Dubourgdit Neuville, 241. 
Dubourg-Neuville, 381. 
Dubreuil Hellion de la Gué- 

ronnière, 140, 177. 
Ducasse (baron A.), 14, 176. 
Ducher, 168, 187. 
Duchesne, 2, 83, 167, 279, 

3ï7- 
Ducommun du Locle, 72. 
Ducommun du Locle (C), 72. 
Ducouret, 375. 
Dudevant (M"«) dite Sand, 

XXVIII, 36, 88, 104, 213, 

242, 307-8-9, 357. 
Dudevant (M.), dit Sand, 309. 
Dufilhol, 169. 
Duflost dit Hyacinthe, 155. 
Dufraisse, 68. 
Dumas (père), 36, 37, 38, 74, 

75> 76, 77> 78, 87, 92, 93, 

97, «29, 207, 213, 272, 

294, 303» 327, 337, 37S, 

378,381. 
Dumas (fils), 190, 3^9. 
Dumont dit Baschet, 379. 
Dumont dit Brasseur, 38. 
Dumont (A.), 358. 
Dupanloup (Mgr), 279. 
Dupin(H.),48. 
Dupin (Ph.), 43. 
Duplessis-Kergomard, 261 . 
Dupont (dit Alexis), 95. 
Duprez, 41, ^0. 
Dupuis, 28. 
Durand (G.), 302. 



INDEX. 403 

Durand de Beauregard, 92. 

Durantin, 190, 359. 

Durrieu,^36. 

Durwend (M"«), dite Finette , 

III. 
Dusolier, 211. 
Duval dit Le Camus, 97. 
Duvau (M"«) dite Karoly, 

168, 169. 
Du vaux, 100. 
Duveyrier dit Mélesville, 

XXVIII, 216. 



Edwards (Milne), 223. 
Eilleaux (comtesse), 316. 
Ein-Horn, 154, 
Elssler(M»«Fanny), 316. 
Emarot (M"«) dite Livry, 196. 
Enault(L.), 352. 
Erckmann (E.), xxviii, 102. 
Escamps (H. d'), 202. 
Escudie de la Faille (d'), 22, 

379- 
Esliard dit Surville, 326. 
Estivant, 346. 
Estoille(L.deP), 201. 
Eustache (Ange), 10. 
Expilly, 47. 
Eyma, 9. 

Eymard (P.), 224, 
Eymery, 306. 
Eyraud, 179, 267. 



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404 



INDEX. 



Faetano (duchesse de), 1 1 i-2. 
Pages, 365 
Falcon (M°»«). 28. 
Faucqueron, 380. 
Faugère-Dubourg, 252. 
Faullain de Banville, xxvii, 

108, is8, 181. 
Fauriel, 124. 
Favre(J.), 14- 
Fechter, 334. 
Félix, 108, 109. 
Félix (avocat), 386. 
Félix (Raphaël), 201, 282. 
Félix (M«»« Raphaël), 201. 
Félix (M»« Rachel), 15, 282, 

328, 349. 
Félix (M"« Sarah), 282. 
Félix (M"« Adélaïde), 282. 
Félix (M»«Mélanie), 282. 
Félix (M"« Rebecca), 282. 
Fermé (A), 353. 
Ferrand, 378. 
Ferry de Belleraare, 109. 
Fessier (M"«) dite Essler, 104. 
Fétis. 3,65. 
Feuillet (Oct.), 7^- 
Feuillet de Couches, 109, no. 

Féval(P.), 3I5• 
Figuie^(M"»«), 313. 
Fillias (Ach), 31. 
Fiorentino, XXVII , 30, 7J, 

29i>297. 
Fisquet, 383 
Fitte (comte de la), 18. 



Flan (Alex.), xxxni, 183 270 
Flandin, 112. 
Flaxland. 103, 368. 
Fleuriot (M"«). 98. 
Fleury (Robert), 293. 
Fleury (M"e)dite Alphonsine, 8. 
Foa(M"« Eug.), iir. 
Foliguet, 73. 
Follet, 246. 
Fort (Siméon), 314. 
Fortis (Pabbé), 126. 
Foucaud (M™«), 326. 
Fould (Ach.), 342. 
FouIdÇM"»*) dite Valérie, 342. 
Fouquier (H.), 285. 
Fourcheut de Montrond, 122. 
Fourdrin, 172. 
Fourier, 121. 
Fournier (Ant.), 87. 
Fournier(Ed.),lx,xxxill, 165, 

334-5» 348. 
Fournier (Marc), 79, 188. 
Fraise dit Peters, 265. 
Franck, 143. 
François (Al ph.) 81. 
François (M"^) dite de Taisy, 

330. 
Fré (Louis de), 34. 
Frébault, 257-8, 390. 
Freycinet (M°»«), 378. 
Fromage-Chapelle, 185. 
Fromentel, 312. 
Furpille, 182. 



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Gaboriau, 251. 

Gabriel, 287. 

Gadon dit Dunan- Mousseux, 

94. 
Gaffiot dit Belval, 28. 
Gaffiot (René), 28. 
Gagne, 231-2-3, 370. 
Gagne (M™«), 231. 
Gaillard dit Lacenaire^ 28e. 
Gaillardet, 76. 
Galbaccio, 236. 
Galichon, 154. 
Galimard, 166. 
Gain (M°»e), 121. 
Galoppe d'Onquaire, 265. 
Gandonnière, 136. 
Garay, 227. 
Garinet, 298. 
Garnier dit Berthier, 3 1 . 
Garnier (Paul), 372-3. 
Gaschon deMolènes, 180, 226. 
Gaskell (Miss), 10 1. 
Gasparin (Ag. de), 13. 
Gasparin(M°»« de), 13. 
Gastineau (Oct.), 208. 
Gatayes, 122. 
Gatti (Mn»e), 121. 
Gaudichot-Masson, 211, 219, 

28$. 
Gaultier dit Prudent, 275. 
Gautier (Th.), 37» 5 S> 98, 120, 

185, 207, 228, 249, 250, 

29s» 337» 361. 



INDEX. 405 

Gautrot, 96. 

Gayet (Amédée) de Cévena, 

288-9. 
Gayet (Séb.) de Césena, 288. 
Gebauër, 356, 
Geffroy, 330. 
Genton (M°»«), 376. 
Gérard, 98. 
Gérard dit Grandville, 113, 

«37- 
Gerdès, 54. 

Gerhart,.i26. 

Germain, 130. 

Geruzez (V.), 68. 

Geruzez (E.), 68. 

Gervais (de Caen), 131. 

Giacometti, 377. 

Gigault de Labédoliière, 172. 

Gigoux, 98. 

Gilbert, 235. 

Gilles de Saint-Germain, 114. 

Girard (Narcisse), 42. 

Girard de Charnacé, 319, 366. 

Girard de Charnacé (M°»«), 82. 

Girardin(E.de),79, 133, 157, 

223, 232, 254,255, 304. 
Girardiri (M°»e de), 157, 185, 

320-; 
Girardin (Marc), XXVIII, 139, 

304. 
Giraudeau (D'), 56, 57, 134. 
Girault de Saint-Fargeau, 134. 
Girin, 149. 

Girodon dit d'Orgoni, 250. 
Giusti (M°»«) dite. Barucci, 26. 
Glais-Bizoin, 2 1 ^ 
Glatigny, 107. 

4 



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400 INDEX. 

doux dit Aimard, ^. 
Godefroy, 59. 
Goldschmidt, 222. 
Concourt (frères de), 29, ij$, 

150, 269. 
Gonzalès, ^22. 
Gorce (Armand), 17. 
Goret (M"«) dite Delval , 80, 

81, 314. 
Goret (MW«), dite Silly, 314. 
Gosselin (L.j, 376. 
Gosset de Guines, 1 34. 
Goubaux, xxviii, 87. 
Gounod, 306. 
Gouraud (M"«), 21. 
Gourdon, 304. 
Gousset (M"«) dite Mélanie, 

215. 
Gouzien, 273. 
Gozlan, 35, 37,229,28$. 

Grandval (M"« de), 343. 

Grange dit Desgranges (le gé- 
néral), 83. 

Grange dit Desgranges, 83. 

Granger(M"«), 140. 

Granier de Cassagnac, 361. 

Granier de Cassagnac (Paul), 
361. ^ 

Gras(M»«),89. 

Grassau (M™»), 1 37- 

Grasset, 354. 

Grassot, 71, 21. 

Gratacap dit Cap, 47. 

Gratet Duplessis, 188-9. 

Grave (Th. de), 129. 

Gravelet dit Blondin, 380. 

Grenier (Martin), 138. 



Grille, 205. 

Grivot, 131. 

Grosjean (M"«), 216. 

Grou, 269. 

Guérin (L.), 224. 

Guérin, 304. 

Guesdon, 234. 

Guilhaud de Lavergne, 187. 

Guillaume-Rey, 288. 

Guillemet dit Alexandre, 5. 

Guillemin, 9. 

Guillemot (Gab.), 263. 

Guinot, 96. 

Guisolphe (M««), 285. 

Guitton, 218. 

Guizot, 219, 220, 221, 348. 

Guizot (François), 221. 

Guizot (G.), 221. 

Guizot (M»«), 221.. 

Gullaud, 140. 

Guyet Desfontaines (M»«), 1 s^- 

Guy Stephan (M«"), s8. 

Guyon, 142. 

Guyot (M»«), 187. 

H 

Hadol, 363. 

Hainl(G.), 128. 

Halévy, 144. 

Halévy (Léon), 155. 

Halévy (Ludovic), 313. 

Hamel, 356. 

Harcourt (comte d*), 163. 

Harcourt (comtesse d'), 1 3. 

Haussonville (comtesse d'), 1 4. 



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INDEX. 



Hautefeuille (comtesse d*), 1 1 
Havard (Alex.), 4. 
Havard (G.), 4. 
Havin, 357. 

Hegny dit Truchy, 340. 
Heine, 213, 308. 
Hénaux, 221, 326. 
Henner de Vigneux, 1 07. 
'Henri dit de Chacaton, 53. 
Henrion, $8. 

Henriquel dit Dupont, 146. 
Henry dit Bertin, 3 1 . 
Héquet (G ), 96. 
Herlem, 164, 165. 
Hermann dit Hermann-Léon , 

Hermoso (marquis d'), 4^. 
Hertzen 159. 
Hervé (Ed), 283. 
Hervilly (E. d'), C>(>, 67. 
Hesnard dit Montrouge, 229. 
Hesnard ( M°»« ), dite Macé- 

Montrouge, 229. 
Hctzel, 99, 318. 
Hilaire (Marc), 303. 
Hocédé, 241. 
Hostein, 149, 228, 286. 
Hounau dit Bell, 28. 
Housset dit Houssaye (Ars ), 

xxvii,54, 71,78, 104, 105, 

129, 184,262, 357, 366. 
Housset, dit Houssaye (Henry), 

XXXIII, 362-. 
Housset (Aristide) dit Edouard 

Houssaye, 154. 
Houssot, 333. 
Huard, 1 54. 



407 



Huart (Ad.), 39. 

Huart(L.), 39, 284, 291,373. 

Hugo(V.),88,i03, 148, 149, 

208, 228, 327, 328, 372, 

373- 

Hugo (Mn»e V.) 208. 

Hugo (Ch.), 223. 

Hugo (Abei), 228. 

Hugon, 61. 

Huot de Saint-Albin, 299. 

Hupmann, 179. 

Hurion dit Noirot, 244. 

Husson-Fleury dit Champfleury , 

53, 54, S5, 56. 
Hutin dit Francisque, 115. 
Hyenne, 146. 



I 



Irwing (W.), 249, 280. 

Irwing(J.),28o. 

Ismaïl-Khan, 264, 265. 

lung, 237. 

Ivry (R. d^ 368, 369. 



Jacob dit Erdan, 88, 103. 
Jacques dit Vaiserres, 345. 
Jacquot (de Mirecourt), 75, 

M3, 163,224,22s. 
Jal, 268. 
Jalabert, 165. 
Jallais (M°»« de), 389. 
James (Fabbé), 93. 



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408 INDEX. 

Jammes dit Ismaêl, 1 59. 
Janet(Ange), 162. 
Janin(J.), 37, 102, 120, 165, 

336. 
Jannet, xxix, 143. 
Jannîn, 193. 
Janvier (M"»«), 127. 
Jautard, 355. 
Javel, 139. 
Jean de Saxe, 266. 
Jeanron, 236. 
Jevelot, 2. 
Joanne, 290. 
Jobert dit deLamballe, xxvii, 

163. 
Johanet, 169. 
Joinville (prince de), 12. 

Joliet (Ch ), IV, XXXI, xxxii, 
xxxiii, 39, 109, 190, 201, 
206,257, 310, 320. 

Joly (Maurice), 65. 

Joly (Vincent), 288. 

Joly (M««) dite Volnys, 359. 

Jomard, 356. 

Jonas, 305. 

Jouaust, 143, 164, 167, 235, 
252, 360. 

Jouffroy (Ch.), 3^9- 

Joulin, 112. 

Jourdain (Eloi), 306. 

Jourdan (L.), 130. 

Jourdan(P.), 130» 263. 

Jourdier, 68. 

Jouvin, 29, 205, 376. 

Jozan (D'), 300. 

Judicisde Mirandol, 179, 180. 

JuUemier (M^«), ^6, S7- 



K 

Kaempfen, iio. 
Kalitowitch, 227. 
Karr, 122. 
Karr {m% 296. 
Kersaulon (vicomte de), 388. 
Khalil-Cheriff bey, ïi8. 
Knight-Browne, 267* 
Knoepflin, 234. 
Kock (P. de), 32. 
Kock (H. de), 32. 
Kolb dit Bernard, 171. 
KolizofF-Massalsky (princesse), 

88. 
Koning, 271. 
fCumpert, 319. 



Labenski (comte)^ 272. 
Labiche j 72, 334. 
Labiche (G.), 97. 
Labitte, 180. 

Lablache (M"»»), 217, 218. 
Laboulaye, 164, 238. 
Labriche dit Montdidier, 228. 
Labrunie dit de Nerval, 120, 

129. 
Lacaussade, 146. 
Lachaise, 298. 
Lachaurae de Gavaux dit Ché- 

ret, 382. 
Lacoste dit Saint-Amand, 300 



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Lacoster dit Pierron, 268. 
Lacour (L.), 154, 251, 252, 

359. 
Lacroix (Oct.), xxxiii, 146, 

«94-5» 514. 
Lacroix (P.), 161. 
Lacroix (M™« Louise), 222. 
Lafargue (Ed.), 47, 182. 
Lafaist, 61. 
La Paye (0. de), 17. 
Laferrière (Ad.), 2, 97, 183. 
Laferrière, 387. 
Laffilard, 234. 
Laffite (P.), 200. 
Laffitte(Ch.), 118. 
LafForgue dit Robertson, 293, 
Lagneau (M"«), 6. 
Lahire dit Cleverraan, 382. 
Lahure (Abel), 375. 
Lajarte (Th. de), 16. 
Lalanne, 349. 
Lamarle, 107. 
Lamé (E.), 95. 
Lamé (Gabriel), 95. 
Lamemiais, 181. 
La Messine (M™®), 180. 
Lanchantin dit Valmore, 34:. 
Lanchantin (M"«) dite Valmore, 

345. 
Landais, 212. 
Lanet, 332. 
Langeac (Th. de), 71. 
Langlois (Emm.), 207. 
Langlois dit Langlé, 182. 
Langlois (Aylic) dit Langlé, 

182, 389. 
Langlois (Ferdinand) dit Lan- 



INDEX. 9 409 

glé, 389. 
Langlois (Ch. Edmond) dit 

Langlé, 389. 
Langlois-Desessarts, 2$!. 
Lansfeldt (comtesse de), 197. 
Lantin, 92. 
Lapierre (L.), 97. 
La Pierre (de), 327. 
Lapinski, 283, 
Lapomnieraye (M"«), 28. 
Lara (M™» de), 376. 
Larchey, 9, 167, 204, 378. 
La Rigaudière, 332. 
Larnac(de), 41. 
Larousse, 256, 318. 
Lartigues dit Delacoùr, 78, 
LasalIe(A. de)^ 143, 206. 
Lascaux (M«» de), 288. 
Latour (de Saint-Ybars) , 18^. 
La Tour du Pin (de), 141. 
Laurent (E.), 64, 
Laurent (de TArdèch^, 186. 
Laurent Pichat, 186. 

Laurent (de Rillé), 186. . 

Laurentie, 179. 

Lauzières de Thémines, 333. 

Lavainville dit Saint - Léon , 
303, 304. 

Lavaissière de Lavergne, 187, 

Lavedan, 22, 387. 

Lavoix, 310. 

Laya, 151, 190. 

Le Bailly, 293. 

Le Barrois d'Orgeval (G.), 
187. 

Le Barrois d'Orgeval (R;), 
187. 



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410 



INDEX. 



Lebeau, 20 
Lebeau (E.), 297. 
Le Blanc, 61. 
Leblanc (M"«), 214. 
Lebœuf dit Nanteuil, 258. 
Lebœuf (Célestin) dit Nanteuil, 

258. 
Le Boucher, 192. 
Lebrun (M"»« Anaïs), 26. 
Lecanu, 349. 

Lecomte(J.), 8, 296,345,346. 
Lecomte dit Ménier, 216. 
Lecomte (Charles), 354. 
Lecoq, 322, 388. 
Ledru Rollin, 188. 
Leduc 302. 
Lefebvre, 106. 
Lefebvre (H.), 388. 
Lefeuve, 51. 
Lefèvre-Deumier, 188. 
Lefèvre-Deumier (Mm«), 188, 

Lefloch, 211. 

Lefranc (P.), 34. 

Lefranc, 72. 

Lefranc (A ), 3^8, 386. 

Lefroid de Méreaux, 217. 

Legendre, 189. 

LeGlay, 182. 

LegouiXy 388. 

Legrand, 189. 

Lehir, 189. 

Lelarge de Lourdoueix (M™e), 

24s. 
Leioup, 192. 
Lemaître (A.), 203. 
Lemaître (Fr.), 225. 



Lemer (J.), 191, 213. 

Lemoine (G.), 84. 

Leraoine (M»e G ), 84. 

Lemoine ditMoreau. 233. 

Lemoine dit Montigny, 60, 
"9> 332, 3S6. 

Lemoine (Mi°«) dite Montigny, 
60, 229. 

Lemoine (Ed.), 332. 

Lemonnier, 214. 

Lemoyne, 190. 

Lenormant (M«»«), 16. 

Léotade, 266. 

Léotard, 1 1 1 . 

L'Epine, 20$, 305. 

Le Poittevin Saint-Alme, 94, 
95, 254,289. 

Lepot dit Delahaye, 79. 

Lepot (Léon) dit Delahaye, 79. 

Leprieur-Accoyer, 318. 

Leroux, 40. 

Leroy, 203. 

Lesot de la Penneterie dit La- 
cressonnière (M. et M"*), 
176. 

Lespès, 338, 339, 340, 386. 

Lesueur, 6o. 

Lesueur (M"«), 60. 

Létang (Ph. de), 24. 

Letellier, 9 1 . 

Letellier (Ch.), 284. 

Letorzec dit Lajariette, 180. 

Levallois, 146. 

Levèque dit Chicard, 60. 

Leverson (M"«), 282. 

Lévy (les frères), 222. 

Lévy dit Brunswick, 42, 76* 



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INDEX. 



411 



Liadières, 41. 

Libri (comte), 346-7-^. 

Libri-Bagnano, 347. 

Limozin, 312. 

LireaZy 84. 

Livry (de), 58. 

Lofk, 185. 

Loménie (L. de), 153. 

Lonlay (marquis de), 1 4, 2 ^ i . 

Lopez (Manuel), 384. 

Lopez Roberts (de),- 30. 

Lorambert, 340. 

Lorsay, 181^ 275. 

Lonandre^ xxx. 

Louis-Philippe, 41, 56. 

Louis XVIII, 41,218. 

Loumyer, 361. 

Lourdoueix (de), 103. 

Loustonneau (M"«), dite Men- 

dez, 216. 
Louveau, 349. 
Lovy, 83. 
Loyson dit le Père Hyacinthe, 

MS- 
Lubomirski (prince), 86. 
Lucas (Ch.), 210. 
Luchet, 203. 
Luguet (R.), 37- 
Luguet (M»« Caroline), 367. 
Lurieu (G. de), 287. 
Lurine, 43. 
Luthere^u, 293. 
Lyden(E. de), 213. 



M 

Mac-Intosh (Maria), 170. 
Madelaine (Etienne), 321. 
Madrolle, 198. 
Magnard, 85, 86, 110, 383. 
Mahalin, 33, 333. 
Maillard (G.), 73. 
Maillart (Louis dit Aimé), 204. 
Maille dit Saint-Prix, 204. 
Maillot dit Jules Richard, 28 1, 

291. 
Mainguet, 261. 
Malassis, 243. 
Mallac (M»«), 298. 
Mallefille, 7$. 
Mallian, 234. 
Malo(H.), 341- 
Manceau, 88. 
Mancel, 199. 
Manet, 391. 
Manne (E. de), xxx, 22, as, 

130. 
Manoury (marquise de), 2^0. 
Maquet, 75,76, 77, 98, 
Marais, 61. 

Marais (d'Alençon), 81. 
Marbouty (M"«), 41. 
Marc, 177. 

Marcein de Carné, S2« 
Marcelin, 39, $$. 
Marchai dit de Bussy, 43. 
Marchai (M»«), 43. 
Marchai (de Calvi), 206. 
Marchoux. 1)4. 



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412 



INDEX. 



Marcscot (F. de), xxxiii, 

234>25S, 2$i- 
Marct-Leriche, 267. 
Margerandy 2 ) . 
Margueritte, 223. 
Margueritte (M»«), 223. 
Marguet dit Amand, }. 
Marié, 121. 

Marié (M"« Irma), 121.- 
Marié(MU«Paola), 121. 
Marlet, 370. 
Marinier, 180. 
Marquet (M»«), 311. 
Marrast, 63. 

Mars (M"«), 108, 209, 210. 
Marteau, 294. 
Martel (M"«) dite Nathalie, 

108, 239. 
Martin (H.), 158. 
Martin dit Albert, 4. 
Martin dit Beaulieu, 27. 
Martin dit Lubize, 199. 
Martin-Deschanel, 83. 
Martin (de Moussy), 210. 
Martin (M»»«) dite Prévost, 

274. 
Martin (H. M.), 383. 
Martonne, 236. 
Marty-Delaveaux, 211. 
Marx, 17, iio. 
Massé, 100. 
Massé (J.), 372. 
Massé (Félix dit Victor), 211. 
Massenet de Marancourt, 205, 

206. 
Masseras, 8z, 383. 
Matharel de Fiennes, 32, 313. 



Mathieu dit Meusnier, 212. 
Mathieu-Plessy, 142. 
Mathieu -Plessy (M"») dite 

Guyon, 108, 142. 
Maubreuil, 173, 1741 ï7S* 
Maurice (L. Ch.)> 299. 
Maurice (G.). 388. 
Maury, xxx. 
Mazelier dit Mazilier, 214, 

215. 
Mazères, 36. 

Mecklembourg (duc de), 362. 
Meilhac, 206, 330. 
Meissonnier, XXVII, 21$. 
Mélingue (M""), 108. 
Ménard, 313. 
Mendès, 82, 295. 
Mendès (M»«), 361. 
Ménétrier, 196. 
Ménier, 261. 
Menut, 378. 
Mercey (de), 180. 
MercierjP.), 217, 3SS. 
Mercier (M"»«) dite Page, 254. 
Méric (Jules), 217. 
Méric (M»»« Jules), 217. 
Mérimée, 76, 124, 12$, 126, 

348. 
Mede, 37. 
Merie (M»«) dite Dorvai, 35, 

36, 37, 108, 367. 
Méry, 185, 228, 264. 
Mesnage (M™») dite Denain, 

40,81. 
Mesnier (Alex.), 109. 
Mesnier (M°>®), 343. 
Mestépès, 122. 



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INDEX. 



413 



Mesuré, 114. 

Meulan (MMe de), 219, 220. 

Meulan (M">« de), 220. 

Meurice, 75, 103. 

Meyer (Arthur), 201, 256. 

Meyerbeer, 222. 

Meynier (M™«), 37, 38. 

Michaud (Pabbé), .319. 

Michel (Marc), 72. 

Michiels, 262. 

Michon (l'abbé), 88. 

Mickiewicz, 159. 

Mieroslawski, 245-6. 

Milher, 148. 

Milkowski, 114. 

Millaud, 116, 117, ii8, 251, 

2$8, 3iï,539- 
Millaud (A.), 250, 251. 
Miller (M"«) dite Valrey, 345. 
Mimaut, 305. 
Mira dit Brunet, 4 1 . 
Miraut, 190. 
Moët de Crèvecœur (marquise) 

227. 
Moisset (M»«), 218. 
Mongobert dit Gobert, 135. 
Monnais, 315. 
Monnier (H.), 137. 
Monnot de Balathier, 24. 
Monod, 80. 
Monselet, 54, 69, 167, 177, 

383. 
Montalant dit Talbot, 330. 
Montaubry, 230. 
Montaut (H. de), 146, 251. 
Montiron dit Amal, 17. 
Montan-Berton (père), 3 1 .. 



Montan-Berton (M"»®), 31. 

Montan-Berton (fils), 31. 

Monval (de), 234, 303. 

Moquin Tandon, 118. 

Morache (M"^) dite Deiilie, 80. 

Moreau (J.), 168. 

Moreau (E.), 233. 

Moreau (Eug.), 228. 

Morel (Aug.), 118. 

Morel(H.),2io. 

Morel dit Sainvilie, 307. 

Morel dit Stop, 325. 

Moreles dit Almonte, 377. 

Morgon, 369. 

Morhange (Ch. V.)dit Alkan, 6. 

Morhange (Nap.) dit Alkan, 6. 

Morin, 225. 

Mornand, 1 59. 

Morny (duc de), 20$, 304, 

305. 
Mortemart de Boisse (baron 

de), 363. 
Mourier, 344. 
Mouton, 218. 
Mouy (Ch. de), 10 1. 
Mouzay (M™« de), 296. 
Muller (319). 
Munch Bellinghausen (baron 

de), 145. 
Mundt(M™«), 235. 
Murger, 311. 

Musset (A. de), 7, 259, 318. 
Musset (P. de), 258. 
Musset-Pathay, 258, 259. 



24- 



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414 



INDEX. 



N 

Nadault de BufFon, 378. 
Napoléon III, 5, 352-3-4, 

376. 
Naquet, 276. 
Navery (M«« de), 240. 
Nefftzer, 90. 
Nemours (duc de), 41. 
Nérestant, 364. 
Neseirode (de), 272. 
Nettement, 98. 
Neyroud-Lagayère, 299. 
Niboyet, 114. 
Niboyet (M"«), 298, 299. 
Nichols (mistress), 70, ici. 
Nicolaïe-Clairville, 62. 
Nicolas dit Nicolini, 242. 
Nicole dit Léonce, 191. 
Nicolle (H.), 297. 
Nicou-Choron, 242. 
Nivière (baron de), 118. 
Noailles (duc de), 221. 
Nodier, 157. 
Noé (A. de), dit Cham, 53, 

84, 267. 
Noé (comte de), $3. 
Nouette Delorme, 112. 
Nus, 246. 
Nyberg (M"«), 105. 
Nyon, 138. 



O 

Obigny de Perrière dit Derval, 

81. 
Ocagne(E. d'), 121. 
Offenbach, 8, 28, 83, 260. 
Oger, 146. 
Orliac, 74. 

Osmond (comte d'), 204. 
Ozenne (M"«), 379. 



Paban (M»«), 307. 

Pages (baron de), 146. 

Paignon, 135. 

Paillard, 294. 

Paillard de Villeneuve, 76. 

Pall, 270. 

Pallu de la Barrière, 64. 

Pambour (comtesse de), 101. 

Papon, 197. 

Pascallet, 305. 

Parfait, 312. 

Paris (comte de), 182, 387. 

Partout dit Boyer, 38. 

Pasquier (duc), 33. 

Pasquin, 343. 

Passerieu, 16. 

Pastoureau, 177. 

Patin de la Fizelière, 99, 100, 

108, 286. 
Paton, 112. 
Patti(M."«Ch.), 258, 



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INDEX. 



4M 



Patti (M"« Amélie), 2 $8. 

Patureau, jjy. 

Payait (MM«) dite Fitz-James, 

III, 112. 
Payen (D'), 316. 
PéconUl, 260. 
Pedorlini (les frères), 115. 
Peigne (J. M.), 181. 
Peladan, 369. 
Pélican, 165. 
Pélissié {M"«), 377. 
Pelissier dit La Meulière, 181 
Pellaprat (M^m), 244. 
Pellaut, 292. 
Pellenc, 100. 
Pelletan, 157, 180, 21$. 
Pêne (H. de), 73, 88, 134, 
291, 386. 

Penotdit Orner, 249. 

Pepoli (comtesse), xxviii. 

Péricaud dit de Gravillon, 1 38. 

Perot dit Falchieri, 106. 

Perrière-Pilté (Mm«), 206. 

Perrin, 72, 

Perrindit Christian, 61. 

Person dit Dumaine, 93. 

Person (M™*), 93. 

Petitdidier, 32. 

Petruccelli délia Gattina, 178. 

Pety de Rosen, 302. 

Peudeferde Parville, 257. 

Peyrat (M"«), 64. ' 

Peyrat (Alph.), 239. 

Peyrat(Nap.), 238, 239. 

Peyronnet (Mme de), 180. 
Peytel, 29. 
Peytel (M«c), 78. 



Philippe, 342-3. 
Piau dit Potcl, 273. 
Pic, 92. 

Pichon (baron), 122. 
Pichot, 263. 
Pictet, 242. 
Piedagnel, 52, S3, BSS- 
Pierquin dit de Gembloux, 234 
Picrrard (général), 268. 
Piestre dit Cormon, 65. 
Pillet, 287, 315. 
Pilloy (M»c) diteOzy, 253. 
Pinel (D'), 110. 
Pinel-Dumanoir, 234, 266. 
Pineu-Duval (Amaury), xxviii, 

9- 
Pingaud (M"«) dite Favart, 

107, 108. 
Piollenc (marquise de), 343. 
Pipelet dit Deleury, 79. 
Piscatory (M»«), 4. 
Pitois dit Christian, 61. 
Planât, 206. 

Planât dit Marcelin, 206. 
Planche, 37. 
Plouvier, 46. 
Plouvier (M»«), 46. 
Plunkett, 89. 
Plunkett (M»«), 89. 
Poidevin dit Le Poittevift^ 191. 
Pointel (marquis de Chennt^ 

vières), 108. 
Poirson, 304. 
Poitevin, 90. 
Poitevin (Prosper), lo. 
Polain, 34$. 
Poli (J.), 271. 



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4^6 INDEX. 

Poli (Oscar de), 200. 
Poliart dit Dorlange, 89. 
Follet, 84. 
Polo, 271, J65. 
Pommereux (A. de), 129. 
Ponroy, 202. 
Pons, 147. 

Ponsard, 36, 266, 267, 297. 
Ponsin (M"e) dite Roze, 297. 
Ponson du Terrail, 272, 273. 
Pontmartin (A. de), 116, 
Potier, 153. 

Potier (MU«) dite Abel, 45,46. 

Potron, 287. 

Pouchkine, 126. 

Pougin, 78. 

Poulet, 243. 

Poulet dit Vedel, 349. 

Pourrat, 378. 

Pouyat, 196. 

Pouyer, 355. 

Pouyer-Quertier, 274. 

Pradier, 193. 

Pratde Lamartine, 157, 180. 

Préault, 98. 

Prébois (M™<» de), 249. 

Prével(J.), 110,257, 342. 

Prévost-Ritter, 292. 

Prieur, 203. 

Prilipp, 312. 

Prpost, 14, 40, 285. 

Protat, 106, 107. 

Proudhon, 55. 

PubereauxditSainte-Foy, 273, 

306. 
Pubereaux (M°»«) dite Sainte- 

Foy, 306. 



Puissant, 63. 
Pujol, 331. 

.Puymaigre (comte de), 33. 
Pyat, 214. 



Quenault des Rivières (M°»«), 

211. 
Quérard, m, xxix , xxx , 

xxxi, 114, 135, 165, 166, 

229. 
Queyras de Laroche, 105. 

R 

Raban, 113. 

Rabou, 255. 

Rabutaux, 161, 167. 

Radiguet, 169. 

Rahlenbeck, 283. 

Raisson, 153. 

Rambaud, 66, 133. 

Rapenouiile dit Lafon, 179;. 

Rapetti, 200. 

Ratier (F.), 29.. 

Ratier (V.), 29. 

Ratisbonne, 338. 

Rattazzi, 323. 

Rattazzi (M°»e), 73j 130, 323, 

324. 
Raucou dit Bazin, 26. 
Razoua, 317. 
Read, 284. 
Récamier (M"»«), 122.. 



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, mBEX» 



417 



Regamey, 367. 

Regnault dit de Préraaray , 

274. 
Régnier Destourbet,.2.55, 336. 
Reinsberg (baronne de), 285. 
Reloi, 287. 

Rémy dit Honoré, 153. 
Renan, 388. 
Rengade, 251, 295. 
Renouard, 62. 
Revillon, 127, 355. 
Revellière, 288. 
Rey dit Reyer, 288. 
Reybaud (L.), 63. 
Reybaud (M«« Ch.), 18. 
Ribbing dit de Leuven, 192, 

193, 219. 
Ricard dit Montferrand, 229. 
Richard (G.), 251. 
Riche dit Gardon, 244. 
Richter, 68. 
Richomme, 215. 
Rieunier, 375. 
Rigaud (Amable), 290. 
Riom (M™«), 1 59, 303. 
Rion, 10. 
Ristelhùber, 175. 
Robert Houdin, 293, 382. 
Robinson (mistress), 3^0.. 
Rocca (marquise délia), 146. 
Rochefort (Edm.), 99, 219. 
Rochefort (H.), 20, 99, 198, 

358. 
Rochoux, 362. 

Rocoplan dit Roqueplan, 296. 
Rogat, 67. 
Rogeard, 203. 



Roger dit Hervé, 148, 388. 

Roger dit Gardel, 148. 

Rogniat, 244. 

Rohault, 81. 

Romarin dit Daclin, 7 1 . 

Romey, 294, 

Romieu, 169, 170. 

Rosselly de Lorgues, 296. 

Rossignol, 91. 

Rossini, 50. 

Rotâlier (Ch. de), 30. 

Roth (D'), 27. 

Rouilliot dit H. Moreau, 230, 

231. 
Rouquette (J.), 207. 
Rousseau (J.), 268. 
Rousseau de Beauplan, 33$, 

J56. 

Roustan, 240. 

Rouvenat dit Larounat, 183, 

184. 
Rovigo (R. de), 328. 
Roy (J.), 21 6. 
Ruelle (Ch.), 62. 



Sabator (M°»«), 26, 
Sachot, 194. 
Saigey, 310 
Saillet(A. de), 147. 
Saint-Aignan (M"« de) 147. 
Saint-Amey (M™« de) . 7 1 . 
Saint-Léon, 52. 
Saint-Léon (M°»e), $2. 
Saint-Mars (vicomtesse de) dite 
Dash,73, 75. 



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41 8 INDEX. 

Saint-Simon (comte de), ii6. 

Sainte-Beuve, 80, 141 -6-7. 

Salin, 19. 

Salles, 136. 

Salmon (V.) dit Noir, 243, 

244. 
Salmon (L.) dit Noir, 243. 
Samson, 14, 31.40,245, 379. 
Sancy (de) dit Siraudin, 315. 
Sandeau, 185, 308, 309. 
Sarcey, 6$, 206, 244, 309, 

310. 
Sarcus (de) dit Quillembois, 

280. 
Sardou,48, 317, 343. 
Sardou (M»«), 48. 
Sarrans, 241. 
Sarrotte, 198. 
Sarrut, 300, 301. 
Saxe (duchesse de), 145. 
Sazias, 269. 
Schedel, 337. 
Schiller, 274. 
Schmidt, 322. 
Schneider (M"«), 28. 
SchneitzhœfFer, 311. 
SchoII,24, 179,314. 
Schumacher (Catherine), 17^, 

»74, 17S- 
Schumann, 103. 
Schumpf dit Morini, 233. 
Scribe. 49. 
Scudo, 263, 299. 
Second, 131, 170, 358. 
Séjour-Marcou, 312. 
Sémelaigne (D'), iio. 
Sergent (M"») dite Pomaré, 272 . 



Serravalle, 377. 

Séty dit Godefroy, 135. 

Seymour (lord), 141, 150. 

Siebecker, 99. 

Silvestre, 284. 

Simon dit Lockroy, 76, 196. 

Simon dit Loctroy (Ed.), 197. 

Simonis-Empis, 102. 

Simonnin (M™«), 342. 

Soleinne, 166. 

Solms (comte de), 323. 

Souillard dit de Saint-Valry, 

30$. 
Soulary, 317. 
Soulié dit Solié, 315. 
Souvestre, 76. 
Stahr(M»«), 19 j. 
Stamirowski (de), 44, 318. 
Stevens (frères), 136. 
Stevens (J.), 322. 
Stevens (A.), 322. 
Stevens (M»« A.), 136, 322. 
Stiegel. 322. 

StoItz(M»«), 28, 89, 324,325. 
Suard, 219,, 220. 
Suberwick (M»« de), 109. 
Sue(Eug.),4, 31,326. 
Suisse dit Jules Simon, XXVII, 

3Ï4- 
Sydney-Dobell, 368. 



Taillandier (René), 180, 30^. 
Tailliade, 330. 
Taine, 1 36, 206. 
Tamberlick, 28. 



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INDEX 



Tandou (F.), 28. 
Tarbé (Edra.), 134, 372. 
Tarbé(Eug.), 372. 
Tarbé des Sablons (M«»), 372. 
Tardieu, 302. 
Tautin (M»»), 28. 
Taylor (baron), 283. 
Tenaille de Vaulabelle, 65. 
Teissier (Ange), 317. 
TeAaux(M.), 233. 
Texier, 328, 329. 
Thabaud de Latouche, 184. 
Thackeray, 337. 
Theil, 388, 389. 
Thibaudeau, 223. 
Thiboust dit Lambert, xxviii, 

181, 334. 
Thierret (M™«), 334. 
Thiers, 51, 52, 243. 
Thiry dit Albert, 4. 
Thisted, 302. 
Thomas dit Lhéritier, 194. 
Thomas (Fr ), 140. 
Thomas dit Lafontaine (M. et 

M«»e), 179. 
Thoré, 42, 160. 
Tisserant, 149. 
Topin, 51, 242, 24 ^ 
Torterat (comte de Ris), 6j. 
Toubin, $4. 

Touchard-Lafosse, $7, 200. 
Tournachon dit Nadar, 238, 

380, 381. 
Tournemine, 25. 
Tousez dit Bocage, 3 3 . 
Tousezdit Bocage (Paul), 33, 

75,76,381, 



419 

Tranchant dit Mirecourt, 224. 

Trochti (général), 14. 

Trognon, 41. 

Troin dit Barthélémy, 26. 

Tronsens, 139, ^86. 

Troplong, 33. 

Trouillon dit Lacombe, 175. 

Truinet dit Nuitter, 246. 

TufFet dit Salvador, 274, 275. 



U 

Uchard dit Mario, 208, 209. 

Uchard (Mn»«), 209. 

Ulbach, 88, 157, 310, 317, 

327- 
Ulliac-Tremâdeure (M»«) , 92. 



Vachette, 60, ïoo. 
Vachette dit Chavette, 60. 
Vacquerie, 103. 
Valençay(duc de), 221, 389. 
Valladon (M"®) dite Therésa, 

«i») 258,333, 334. 
Vallès, 20, 167, 312. 
Vallon de Villeneuve, 319,359. 
Van de Weyer, 136. 
Van denZande, 212. 
Van de Woestine, 1 10, 1 38. 
Van Nieuwenhuysen dit Vaez, 

342. 
Vansteenkistç dit Doras, 89. 



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420 INDEX. 

Vapereao, XXX, 49, 114, 163, 

33>,332,3S7- 
Vann, 373. 
Vatout, 41. 
Vaucher, 203. 

Vaucorbeil dit Ferville, iio. 
Vaudin, 279. 
Vaudoré, 161. 
Vaudrey, 352, 3 S 3- 
Vanquier, i. 
Vauthrin de Saint-Urbain (M»«), 

dite Duverger, 97, 183. 
Vautier, 349. 
Veinant, 22. 
Vermorel, 325. 
Vernet (H.), 266, 354. 
Vernoy de Saint-Georges, 49, 

166. 
Véron(D'), 16, 84, 315, 316, 

329. 
Véron (Pierre), 9, 256. 
Véron (Th.), 96. 
Verouillat, 269. 
Veuillot, 140, 184, 277, 278, 

279. 
Vial, 250. 
Viard, 273. 
Vidal, 52. 
Vidal (Aug.), 319. 
Viennet, 349, 350-1-2. 
Vieu dit Hait, 14$. 
Vigier (baronne), 69, 
Vigny (A. de), 36,319. 
Viguier, 79. 
Villars, 276. 
Villedeuil (comte de), 150, 

151. 



Villelume-Sombreuil (M"»« de), 

209. 
Villemain (de), 357. 
Villemessant (H. de), 2, 29, 

44,94,110, 117, 170,178, 

179, 189, 204, 273, 281, 

357>3S8. 
Villemot, 261. 
Vitu, 104, 108, 387. 
Vizentini, 114. 
Voisin, 100. 
Volk, 62. 

Vonlatum dit Raynard^ 286. 
Vrétos, 97. 

W 

Waddington, 169. 
Wagner, 103. 
Waibel, 240. 
Wailly (G. de), 312. 
WailIy(J.N.de), 361. 
Waldor (M"»e), 26. 
Walewski (comte), 76. 
Walter(G.), 342. 
Warner (Anna), 363. 
Warner (Suzanne), 362, 363. 
Watier, 236. 
Watripon, 107. 
Weckerlin, 61, 362. 
Weckerlin(M°»«), 61. 
Weiss, 283. 
Weymer (M"«) dite Georges, 

128. 
Wilborths, 357. 
Wisnieweski, 36.3. 



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INDEX. 



421 



Wissemans, 93. 
Witt (Ferd.), 87. 
Witt (frères de), 221. 
Wolff (Albert), 38, 131. 
Wolff (Edouard), 236. 
Wouters, 182. 



Yriarte, 9, 264, 3S7> Î^S- 

Z 
Zimmermann, 49. 
Zola, 21s, 390, 39»- 




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TABLE 

Pages. 

Dédicace i 

Préface m 

Principaux pseudonymes ou surnoms du temps passé ... viii 

Dictionnaire des pseudonymes i 

Appendices (additions et errata) 57$ 

Index alphabétique, où le lecteur trouvera la liste de toutes 
les personnes dont les noms ou les pseudonymes sont 

cités dans ce volume 393 




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AUX FRAIS D'E. DENTU 

PAR D. JOUAUST 

LE XXV AVRIL M.D.CCC.LXIX 



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